Document Pertes Cognitives
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SYNTHÈSE
La santé cognitive des personnes aînées :
pourquoi et comment la préserver?
SYNTHESE
Direction du développement des individus et des communautés
Mars 2021
AUTEURE
Cinthia Maheu, conseillère scientifique
Direction du développement des individus et des communautés
SOUS LA COORDINATION DE
Roseline Olivier-Pilon, chef d’unité scientifique
Direction du développement des individus et des communautés
AVEC LA COLLABORATION DE
Denise Aubé, médecin spécialiste en santé publique et médecine préventive
Johanne Laguë, médecin spécialiste en santé publique et médecine préventive
Adjointe à la programmation scientifique et à la qualité
André Tourigny, médecin spécialiste en santé publique et médecine préventive
Annie Gauthier, conseillère scientifique spécialisée
Direction du développement des individus et des communautés
RÉVISEURS
Louis Bherer Ph. D., professeur titulaire au département de médecine
Université de Montréal et Institut de cardiologie de Montréal
Robert Laforce Jr MD PhD, neurologue et neuropsychologue, professeur agrégé de neurologie
Université Laval, Clinique Interdisciplinaire de Mémoire (CIME) du CHU de Québec,
Département des Sciences Neurologiques
MISE EN PAGE
Marie-Cloé Lépine, agente administrative
Direction du développement des individus et des communautés
Ce document est disponible intégralement en format électronique (PDF) sur le site Web de l’Institut national de
santé publique du Québec au : http://www.inspq.qc.ca.
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[email protected].
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Dépôt légal – 2e trimestre 2021
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
ISBN : 978-2-550-89444-5 (PDF)
Gouvernement du Québec (2021)
La santé cognitive des personnes aînées : pourquoi et comment la préserver?
Messages clés
La population québécoise connait un vieillissement accéléré. En 2019, les personnes de 65 ans et
plus représentaient 19,3 % de la population. En 2031, ce pourcentage atteindra 25 %.
Les conséquences personnelles, familiales et sociétales des atteintes cognitives sont importantes,
particulièrement chez les aînés les plus âgés.
Adopter une approche populationnelle en intervenant auprès des individus et des
environnements, avant et pendant la période de latence, pourrait modifier le cours de la maladie.
Généralement, les personnes atteintes d’un trouble neurocognitif majeur sollicitent au moins deux
proches aidants.
Les mécanismes pour préserver la santé cognitive touchent la réserve cognitive et la santé
vasculaire :
L’activité physique et la participation sociale agiraient pour les deux mécanismes.
La stimulation et l’entraînement cognitif, ainsi que la saine alimentation interviendraient pour
l’un des deux mécanismes de préservation de la santé cognitive.
L’intérêt porté à la santé cognitive est relativement récent et nécessite de composer avec
d’importants défis. La période silencieuse de 15 à 20 ans précédant les manifestations cliniques
des troubles neurocognitifs majeurs de type Alzheimer implique de longues périodes
d’observation pour vérifier l’efficacité des différentes interventions touchant les facteurs de risque
et de protection.
1 Introduction
Depuis longtemps, la santé physique et la santé mentale occupent une place importante dans le
réseau de la santé. Plus récemment, la santé cognitive est devenue un sujet d’intérêt en gérontologie.
Les démences de type Alzheimer, qui constituent la majorité des troubles neurocognitifs majeurs,
augmentent avec l’avancement en âge (1). Le nombre et la proportion de personnes âgées de 65 ans
et plus croissent rapidement au Québec, reflet, entre autres, du vieillissement de la forte cohorte des
baby-boomers. Actuellement, il n’existe pas de traitement curatif pour ces maladies. Toutefois, il
serait possible d’agir en amont pour prévenir ou retarder certaines atteintes cognitives et ainsi
diminuer leurs impacts.
Dans le cadre du Plan d’action 2018-2023 Un Québec pour tous les âges issu de la politique Vieillir et
vivre ensemble, chez soi, dans sa communauté au Québec, l’Institut national de santé publique du
Québec collabore à « promouvoir auprès des intervenants en promotion de la santé dans les
établissements du réseau de la santé et des services sociaux les conditions qui favorisent une bonne
santé cognitive, afin de permettre à ceux-ci de bonifier leurs interventions auprès des aînés »
(mesure 32).
Ce court document synthèse s'adresse aux acteurs du réseau de la santé et des services sociaux,
plus particulièrement ceux œuvrant en santé publique ainsi qu'à leurs partenaires. Il permet de
réfléchir aux cibles et leviers qui sont à leur portée pour mettre en place des interventions liées au
maintien ou à la préservation de la santé cognitive au cours de la vie et en particulier chez les
personnes de 50 ans et plus. Dans le cas du déclin cognitif, il serait possible de le retarder et dans le
cas des démences de type Alzheimer, de les prévenir ou de les retarder. La synthèse vise à éclairer
et à outiller ces acteurs afin de mieux comprendre l'enjeu que représente la santé cognitive au
Québec (1). D’autres publications portant sur la santé cognitive suivront dans les prochains mois.
1.1 Méthodologie
L’information fournie dans le présent document repose sur trois sources. La première est la synthèse
de connaissances intitulée La santé cognitive, une nouvelle cible pour vieillir en santé. Celle-ci repose
sur les résultats de quatre synthèses parues entre 2014 et 2017 sur le sujet. Ces synthèses ont été
réalisées par des groupes d’experts qui y précisent les critères d’inclusion et d’exclusion et portent
un jugement sur la qualité des études ou des analyses effectuées ainsi que sur les résultats obtenus.
La deuxième source utilise les lignes directrices de l’Organisation mondiale de la santé intitulées Risk
Reduction of Cognitive Decline and Dementia (1-2) qui répondent aux mêmes standards de qualité.
Elles font le point sur l’efficacité des interventions en intégrant les résultats des revues systématiques
et des méta-analyses parues depuis mai 2015 pour chacun des facteurs d’intérêt considérés. Enfin,
le contenu des présentations réalisées au cours de la journée « La santé cognitive, une nouvelle cible
de prévention pour la santé publique » tenue dans le cadre des 22es Journées annuelles de santé
publique, de 2018, constitue la troisième source d’information (3).
Les auteurs et les réviseurs de cette synthèse n’ont profité d’aucun avantage pécuniaire ou
commercial relié à ces travaux.
Les atteintes cognitives mises à l’avant-plan sont soit reliées au vieillissement physiologique ou
encore à la présence de troubles cognitifs légers ou de troubles neurocognitifs majeurs. Ces derniers
se composent majoritairement de la maladie d’Alzheimer, des démences vasculaires et des
démences d’origine mixte 1 (1).
Les troubles cognitifs incluent les troubles cognitifs légers et les troubles neurocognitifs majeurs.
1
Il existe d’autres types de démences, moins fréquentes, telles que, par exemple, la démence à corps de Lewy et tout le
spectre des démences frontotemporales.
Les troubles cognitifs légers sont relativement fréquents. Chez les personnes de 65 ans et plus, la
prévalence peut varier de 3 % à 42 % selon les études (6). Bien qu’ils soient perceptibles par la
personne elle-même et par son entourage, ils ne nuisent pas à l’autonomie de la personne. Ils
peuvent être stables, régresser, récidiver ou évoluer vers des troubles plus sévères.
Une période de latence de 15 à 20 ans, sans symptôme apparent, peut précéder le diagnostic
clinique d’un trouble neurocognitif majeur de type Alzheimer (9, 10).
Selon l’OMS, la prévalence des troubles neurocognitifs majeurs double tous les cinq ans à partir de
65 ans (12). Au Québec, en 2017-2018, la prévalence était de 7,3 % chez les personnes âgées de
65 ans et plus. Chez celles âgées de 85 ans et plus, elle atteignait 29,6 % pour les femmes et 23,3 %
pour les hommes (13).
Généralement, les personnes atteintes d’un trouble neurocognitif majeur sollicitent au moins deux
proches aidants. Au Canada, en 2016, cela représentait 1,1 million de proches aidants (1).
Les personnes aînées craignent que leur qualité de vie, celle de leur famille et de leurs proches
aidants soit affectée par les troubles neurocognitifs majeurs. Elles appréhendent également de
devenir un fardeau pour leurs proches (1, 12).
Dans certains pays occidentaux, les taux de mortalité et d’incidence des troubles neurocognitifs
majeurs se sont légèrement améliorés dans les dernières décennies, et ce, de manière
significative (1, 16). Les principales hypothèses retenues pour expliquer cette amélioration sont le
rehaussement du niveau d’éducation de la population, l’amélioration des habitudes de vie et un
meilleur contrôle des maladies chroniques (1).
Le cerveau est malléable. Il aurait la capacité de se développer pour mieux résister à différentes
atteintes cognitives. La réserve cognitive se développe grâce à des stimulations cognitives soutenues
qui entraînent la multiplication des neurones et des liens entre les différentes zones du cerveau, ce
qui améliore la vitesse et l’efficacité de son fonctionnement (17). Elle contre les dysfonctionnements
associés aux premières étapes des troubles neurocognitifs majeurs notamment en utilisant des
zones saines pour effectuer des tâches qui étaient auparavant réalisées par des zones du cerveau
qui sont maintenant atteintes. C’est ainsi que la réserve cognitive permettrait de retarder les
manifestations cliniques de la maladie 2 (17).
2
D’autres paramètres caractérisent le fonctionnement du cerveau, soit la réserve cérébrale, plus anatomique, et les modes
de fonctionnement plus ou moins performants d’une personne à l’autre (« brain maintenance »). Pour plus d’information :
Stern Yaakov et coll., 2020. Whitepaper: defining and investigating cognitive reserve, brain resistance and brain
maintenance, Alzheimer’s Dement. 2020;16:1305–1311. DOI: 10.1016/j.jalz.2018.07.219.
Malgré l’existence de liens épidémiologiques entre ces facteurs et la santé cognitive, l’étude des
interventions efficaces et la compréhension de leur mécanisme d’action se sont révélées beaucoup
plus complexes. Les raisons les plus fréquentes qui limitent la démonstration de l’efficacité des
interventions utilisées sont les suivantes : les données insuffisantes et pour plusieurs facteurs, la
difficulté à identifier les mécanismes d’action des interventions ou à démontrer leurs effets positifs
sur les atteintes cognitives. En 2019, l’Organisation mondiale de la santé a élaboré des lignes
directrices pour des interventions en santé cognitive destinées aux intervenants en santé (2). Ces
interventions touchaient les 12 facteurs présentés au tableau 2.
Tableau 2 Facteurs retenus par l’OMS pour étudier l’efficacité des interventions à réduire
différentes atteintes cognitives et faire des recommandations (2).
Facteurs étudiés
3
Le terme « engagement intellectuel » est celui utilisé par l’Institute of Medicine en 2015 (4). Comme il recoupe
adéquatement le terme « engagement cognitif », c'est ce dernier terme que nous avons retenu dans cette synthèse.
Pour la dépression et les pertes auditives, les auteurs n’ont pas pu établir le lien entre les
interventions et la prévention ou la réduction des atteintes cognitives. Même constat pour l’activité
sociale, un facteur pour lequel les auteurs rappellent néanmoins l’étendue des bénéfices sur la santé
et le bien-être. Les autres facteurs ont fait l’objet de différentes recommandations. Dans le cadre de
cette synthèse, quatre facteurs de protection ont retenu l’attention, soit : l’activité physique, la saine
alimentation, l’engagement cognitif et la participation sociale.
Activité physique
Participation sociale
Engagement cognitif
Saine alimentation
Deux facteurs de protection influencent les deux mécanismes liés à la préservation de la santé
cognitive. Les interventions favorisant l’activité physique sont celles où l’on retrouve le plus d’études
ayant montré leur efficacité à protéger la santé cognitive (2). Quant à la participation sociale, c’est un
facteur davantage considéré comme prometteur (2). L’impact sur la santé cognitive des interventions
axées sur la participation sociale demeure peu documenté. Elle agirait davantage à titre de catalyseur
en présence des autres facteurs de protection.
En résumé, l’activité physique est associée au maintien de la santé vasculaire ainsi qu’au maintien et
au développement de la réserve cognitive et elle protègerait, dans une certaine mesure, du déclin
cognitif lié au vieillissement.
Une revue systématique et une méta-analyse d’études de cohortes longitudinales démontrent que
l’isolement social et la solitude peuvent avoir des impacts négatifs sur la cognition (9). Les
interactions sociales pourraient aider à prévenir le déclin cognitif lié à l’âge et les troubles
neurocognitifs majeurs. L’OMS mentionne que les activités sociales entraînent des bénéfices
importants sur la santé et le bien-être (2).
De manière plus spécifique, l’engagement social a un effet neuroprotecteur sur le déclin cognitif et la
démence. Quant au désengagement social chez les personnes aînées, il augmenterait le risque de
troubles cognitifs et de démence (21, 22).
Toutefois, pour l’engagement social, l’OMS note le risque d’un biais de causalité inverse (2). Des
études sont nécessaires pour déterminer si le faible engagement social est une manifestation du
déclin et des troubles cognitifs ou si une activité sociale limitée engendre des atteintes à la santé
cognitive. Quoiqu’il en soit, il semble prometteur de mettre en place des interventions visant la
participation sociale.
La stimulation cognitive survient à travers toute une gamme d’activités, individuelles ou collectives,
qui interpellent différentes fonctions cognitives (2). Elles peuvent provenir, par exemple, de défis
posés par de nouveaux apprentissages tels que se familiariser avec différentes formes d’artisanat ou
l’étude de nouvelles langues ou encore à travers la participation à des jeux ou des activités sociales.
L’entraînement cognitif repose sur la répétition de tâches standardisées ciblant certaines fonctions
cognitives (ex. : utilisation de jeux vidéo conçus à cette fin) (2). L’entraînement cognitif permet ainsi
l’amélioration des habiletés spécifiquement requises.
Le niveau d’éducation est un indicateur important de la santé tout au long de la vie (4). Même si très
peu d’études ont porté sur les effets sur la santé cognitive des apprentissages réalisés plus tard dans
la vie, il semble également pertinent de s’y intéresser.
Bien que l’entraînement cognitif soit une intervention prometteuse, le transfert dans les activités de la
vie quotidienne des habiletés développées par la répétition de tâches n’est pas assuré. Quant à la
stimulation cognitive, elle se retrouve dans un large éventail d’activités de loisir ou de socialisation
qui agissent souvent à plusieurs niveaux. Par exemple, la danse en ligne nécessite une mémorisation
des formes, une orientation dans l’espace et l’harmonisation des mouvements avec le rythme de la
musique, et ce, dans un contexte de socialisation.
De multiples études ont établi qu’une saine alimentation protège le cerveau d’atteintes causées par
des maladies vasculaires en agissant, notamment, sur les risques d’hypertension, de maladies
cardiaques et de diabète (2, 6).
Bien que les suppléments vitaminés et les nutraceutiques soient très populaires, les résultats de leur
consommation sur la santé cognitive ne sont pas concluants chez les personnes ne présentant pas
de carences ou de déficiences nutritionnelles (2).
Les interventions portant sur les diètes équilibrées ou ciblant les habitudes alimentaires semblent
plus prometteuses 4. Par exemple, des revues systématiques d’études observationnelles lient une
forte adhésion à la diète méditerranéenne à la diminution du risque de développer des troubles
cognitifs légers et la maladie d’Alzheimer (2). Chez les personnes ayant une cognition normale, la
forte adhésion à la diète méditerranéenne est associée à une meilleure mémoire épisodique et une
meilleure cognition (25).
4
Par diète équilibrée, on entend une diète incluant une variété d’aliments sains tous les jours en privilégiant notamment les
légumes et les fruits, les aliments protéinés et les aliments à grains entiers, tel que cela est recommandé dans le nouveau
Guide alimentaire canadien.
Les interventions multifactorielles comprennent souvent des activités impliquant une participation
sociale, c’est-à-dire l’implication de la personne dans des interactions avec d’autres, que ce soit au
sein de la famille ou de la communauté. Ce facteur de protection est aussi considéré comme un
catalyseur. Il est associé au plaisir et au bien-être et il va souvent de pair avec l’un ou l’autre des
facteurs ciblés (1, 3). Par ailleurs, il faut aussi considérer que plus une intervention se complexifie et
s’intensifie, plus l’adhésion des participants pourrait diminuer (21).
Il serait pertinent d’étudier la portée relative des facteurs de protection d’une intervention
multifactorielle sur l’amélioration de la cognition ainsi que les combinaisons de facteurs de protection
les plus susceptibles de favoriser la santé cognitive (7).
D’autre part, une limite de cette synthèse est le décalage entre sa date de parution et celle des
sources utilisées qui s’étendait entre 2015 et 2019. Chacune de ces sources reposait sur un grand
nombre de revues systématiques et de méta-analyses et certaines d’entre elles se succèdent dans le
temps. Plusieurs des résultats sont convergents et ils sont donc moins susceptibles de varier dans le
temps à moins de découvertes majeures qui requerraient d’autres études.
9 Conclusion
Se préoccuper d’améliorer et de préserver la santé cognitive représente un enjeu pertinent dans le
contexte du vieillissement démographique. Certes, les troubles neurocognitifs majeurs comme ceux
associés à la maladie d’Alzheimer augmentent avec l’avancement en âge, mais des études réalisées
dans plusieurs pays occidentaux ont permis de documenter une diminution légère, mais significative
des taux actuels d’incidence chez les personnes aînées. Les hypothèses soulevées pour expliquer ce
fléchissement incluent, entre autres, l’amélioration des habitudes de vie et une meilleure gestion des
maladies chroniques.
Les facteurs de protection que sont l’activité physique et la saine alimentation, deux facteurs
associés à la santé vasculaire, ont aussi l’avantage de bénéfices documentés sur les principales
causes de mortalité et de morbidité, soit les maladies cardiovasculaires et les cancers. Le choix de
cibler l’engagement cognitif tient compte du rôle protecteur que joue la réserve cognitive sur les
atteintes cognitives. Quant à l’intérêt porté à la participation sociale, il découle de son rôle de
catalyseur pour favoriser l’adhésion aux différentes stratégies qui seront utilisées en y ajoutant toute
la dimension des interactions avec les autres, de personne à personne ou en groupe.
L’intérêt porté à la santé cognitive est relativement récent et nécessite de composer avec
d’importants défis. La période silencieuse de 15 à 20 ans précédant les manifestations cliniques des
troubles neurocognitifs majeurs de type Alzheimer implique de longues périodes d’observation pour
vérifier l’efficacité des différentes interventions touchant les facteurs de risque et de protection. De
plus, les actions touchant l’activité physique, la saine alimentation et la participation sociale
présentent des bénéfices bien documentés qui vont au-delà de la santé cognitive. Les prochaines
productions sur la santé cognitive aborderont les actions en lien avec l’activité physique et la
participation sociale. Elles s’ajouteront à celles produites dans le contexte de la pandémie de
COVID-19 pour réduire la sédentarité et soutenir l’activité physique 5 et lutter contre l’isolement social
et la solitude des personnes aînées 6.
5
https://www.inspq.qc.ca/publications/3105-Mesures-reduire-sedentarite-activites-physiques-personnes-agees-COVID-19
6
https://www.inspq.qc.ca/es/node/23185
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