Support de Cours L3 Audit Et Révision Comptable
Support de Cours L3 Audit Et Révision Comptable
Support de Cours L3 Audit Et Révision Comptable
CAMPUS DE LIBREVILLE
1- DEFINITION GENERALE
Audit vient du latin "audire" qui signifie "écouter" ; le verbe anglais "to audit" est traduit par
"vérifier, surveiller, inspecter". Les organisations économiques ont toujours été contraintes à se faire
contrôler. D’une manière générale, l’audit consiste en un examen mené par un professionnel indépendant sur
la manière dont est exercée une activité, et sur les informations élaborées par les responsables, par rapport à
des critères d’appréciation relatifs à cette activité.
L’audit financier est sans conteste, le domaine de l’audit le plus connu et le plus ancien. L’activité
d’audit s’est ensuite étendue à tous les départements du fonctionnement de l’entreprise : audit social, audit
juridique, audit industriel etc…
• La sincérité (ou fidélité) avec laquelle les faits sont traduits dans l’information. C’est l’objectivité et la
bonne foi dans l’application des règles et procédures.
• L’efficacité : il s’agit d’un ensemble de critères qui sont eux-mêmes susceptibles de se combiner avec les
critères de régularité et de sincérité. Ils sont généralement décomposés en trois (03) éléments (parfois
désignés sous l’expression "les trois E")
❖ Economie : dans l’acquisition des ressources humaines et matérielles mises en œuvre dans un
projet ;
❖ Efficacité : mesure dans laquelle les buts visés ou les effets recherchés ont été atteints ;
❖ Efficience : rapport entre les biens ou services produits d’une part et les ressources utilisées pour
les produire d’autre part.
Le principal apport de l’audit est la crédibilité et la sécurité que l’on peut attacher à l’information auditée.
a) Définitions institutionnelles
• En France, selon l’Ordre des Experts-Comptables (OEC) : L’audit financier est un "examen auquel
procède un professionnel compétent et indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée sur la
régularité et la sincérité du bilan du compte de résultat et des informations annexes aux comptes
annuels d’une entreprise".
• Selon la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC) : un audit consiste à examiner,
par sondages les éléments probants justifiant les données contenues dans les comptes. Il consiste
également à apprécier les principes comptables suivis et les estimations significatives retenues pour
l’arrêté des comptes et à apprécier leur présentation d’ensemble.
Dans le contexte français, l’audit financier externe se concrétise dans deux situations distinctes :
• L’audit financier externe contractuel, réalisé à la demande d’une entité, pour des fins qui sont définies dans
le contrat avec l’auditeur.
• Le commissariat aux comptes (parfois dénommé audit financier légal), prescrit par la loi sur les sociétés,
qui est constitué de deux éléments distincts :
Les entreprises de taille significative ont souvent cherché à renforcer leur propre dispositif de contrôle en créant
en leur sein un service d’audit interne. Celui-ci est rattaché à la direction générale afin de conserver son
indépendance par rapport aux autres services.
Son rôle est de définir, de diffuser et de veiller à l’application correcte des procédures de contrôle interne au
sein de l’entreprise. L’auditeur interne est un cadre faisant partie du personnel de l’entreprise, par opposition à
l’auditeur externe (légal ou contractuel) qui est mandaté par les organes, mais indépendant et non salarié de
l’entreprise.
NB : les diverses recommandations professionnelles prévoient une coordination entre les travaux réalisés par
les auditeurs internes et ceux des auditeurs externes.
L’Expert-comptable ayant généralement par ailleurs la qualité de commissaire aux comptes, peut se
voir confier par une entreprise une mission d’établissement ou d’examen des comptes annuels. Trois
types de mission peuvent être confiés à l’expert-comptable : présentation, examen (limité) et audit
des comptes annuels.
Lors de ces missions, l’Expert-comptable doit respecter des règles professionnelles et fournir une
attestation à la fin de ses travaux pour les deux premiers types de missions.
La mission de présentation constitue une simple mise en forme des états financiers. La mission
d’examen comporte, en outre, des contrôles généraux de cohérence des comptes établis, la troisième
est une mission complète d’audit.
Une entreprise peut avoir un expert-comptable pour l’assister à élaborer ses états financiers et un
commissaire aux comptes (qui peut être un autre expert-comptable) pour effectuer l’audit de ses
comptes.
Le contrôle de gestion a pour but d’apprécier les résultats en fonction des objectifs qui ont été fixés et
de s’assurer que les ressources sont utilisées de manière efficace et efficiente en vue de la réalisation
des objectifs de l’entreprise.
c) Audit de gestion
C’est l’audit probablement le plus connu du grand public compte tenu des révélations qui le concluent.
L’audit de la gestion a pour objectif soit d’apporter les preuves d’une fraude, d’une malversation ou
d’un gâchis, soit de porter un jugement critique sur une opération de gestion ou les performances
d’une personne ou d’un groupe de personnes.
En dehors des critères généraux d’audit, la finalité de la mission d’audit financier est divisée en sept
(07) objectifs d’audit énumérés ci-dessous, appelés aussi assertions d’audit.
Les assertions sont des critères retenus par la direction dans la préparation des états financiers.
L’auditeur, tout au long de sa mission, doit s’assurer que les transactions et les éléments qui
constituent les comptes répondent à un ou plusieurs assertions d’audit. Il s’agit également de critères
que doivent s’appliquer à ceux qui élaborent les états financiers. On les appelle aussi des assertions
sous-tendant les états financiers.
1- Intégralité (Exhaustivité)
L’auditeur doit vérifier si toutes les opérations (actifs, dettes et transactions) ont été enregistrées dans
les comptes annuels, et que tous les faits importants y ont été mentionnés.
3- Evaluation
Cet objectif d’évaluation signifie que toutes les opérations comptabilisées doivent être évaluées
conformément aux principes et méthodes d’évaluation généralement admis (bonne méthode, application de
manière constante).
4- Existence ou réalité
Cet objectif signifie :
- Pour les éléments matériels (immobilisations stocks…) une réalité ou existence physique ;
- Pour les autres éléments (actifs, passifs, charges et produits), la traduction d’opérations réelles
effectuées (par opposition à des opérations fictives).
6- Droits et obligations
Les actifs ou les dettes se rapportent à l’entité à une date donnée (en vertu de droits réellement acquis ou
d’obligations effectivement à sa charge. (Vérifier les titres de propriété, les actes et conventions).
7- Présentation et information
Cet objectif de présentation et d’information signifie que les opérations sont présentées dans les
comptes conformément aux règles comptables généralement admises en la matière, appliquées de
façon constante. En outre, il signifie que les états financiers sont accompagnés de toutes les
informations requises par les textes, et nécessaires à leur compréhension.
▪ Les normes internationales d’audit comprennent des normes générales ou de comportement, les
normes de travail et les normes de rapport.
b) Indépendance
L’auditeur et son équipe doivent être dégagés de toute contrainte et de tout lien d’ordre personnel,
professionnel, financier, voire politique pouvant être interprété comme constituant une entrave à son
intégrité ou à leur objectivité.
c) Secret professionnel
Devoir de discrétion dans l’utilisation de toute information dont ils ont connaissance dans le cadre de leur
mission.
3- Normes de travail
Le travail d’audit doit être effectué avec soin, avec une bonne planification, un respect scrupuleux des
calendriers et supervision des collaborateurs, la tenue correcte des dossiers et papiers de travail en tant que
moyens de preuve des conclusions d’audit. (ISA 220 et 230).
L’audit doit comporter une évaluation du contrôle interne, un contrôle de qualité de la mission d’audit,
la prise en considération des risques de fraudes et erreurs : (ISA 240), des textes législatifs et
réglementaires : (ISA 250), la collecte des éléments probants suffisants etc.
4- Normes de rapport
• Nécessité de la rédaction de rapports d’opinion (de certification ou non) ;
• Rapport de recommandations sur le contrôle interne et parfois sur la conformité avec les lois et
règlements en vigueur ;
• Rapport spécial pour les missions de commissaire aux comptes ;
• Qualité des rapports : datés et signés et discutés avec les responsables de l’entité auditée.
L’ISA 120 définit la mission d’audit des états financiers comme ayant « pour objectif de permettre à
l’auditeur d’exprimer une opinion selon laquelle les états financiers ont été établis, dans tous leurs
aspects significatifs, conformément à un référentiel comptable identifié ».
Le niveau d’assurance fournie par la conclusion du professionnel comptable est une assurance élevée,
mais non absolue.
L’assurance absolue en audit ne peut exister, en raison de nombreux facteurs, tels que le recours au
jugement, l’utilisation de la technique des sondages, les limites inhérentes à tout système comptable
et de contrôle interne et le fait que la plupart des informations probantes à la disposition de l’auditeur
conduisent, par nature, davantage à des déductions qu’à des certitudes.
L’auditeur peut être un auditeur du secteur public ou un professionnel indépendant (commissaire aux
comptes).
L’audit peut être accompli :
• Dans le cadre de dispositions légales du pays, ou
• Dans le cadre d’un contrat : une entreprise peut se soumettre à un audit pratiqué par un
auditeur externe par exemple à la demande d’un banquier, d’un repreneur ou d’un investisseur.
L’examen limité met en œuvre des investigations et des procédures analytiques conçues pour
apprécier la fiabilité d’une information destinée à une autre partie.
Dans une mission d’examen limité, l’auditeur donne une assurance modérée, exprimée sous forme
d’une assurance négative. (Ex. nous n’avons pas relevé de faits qui nous laissent penser que les états
financiers ci-joints ne donnent pas une image fidèle de la situation financière…) …
Le référentiel comptable de base pour l’audit des états financiers est constitué par les Normes
Comptables Internationales IAS/IFRS.
L’auditeur met en œuvre des procédures d’audit définies d’un commun accord entre l’auditeur, l’entité
et les tiers concernés pour communiquer les constatations résultant de ses travaux.
Dans les missions de procédures convenues, l’auditeur n’exprime aucune assurance. L’auditeur établit
simplement un rapport sur les faits relevés (ou observations factuelles), complété par la formule ci-
après :
« Compte tenu du fait que les procédures mentionnées ci-dessus ne constituent ni un audit, ni
un examen limité effectué selon les normes internationales d’audit, nous ne pouvons vous
donner l’assurance que les problèmes qui auraient pu être décelés par un audit ou un examen
limité selon les normes internationales d’audit, ont tous été identifiés ».
Les utilisateurs eux-mêmes évaluent les procédures mises en œuvre et les faits présentés et tirent leurs
propres conclusions.
L’auditeur doit collecter et examiner les éléments probants pouvant servir de base à son opinion.
a) Rapport sur des états financiers établis selon un référentiel comptable différent des
Normes Comptables Internationales
Le référentiel comptable de base pour l’audit des états financiers est constitué par les Normes
Comptables Internationales IAS/IFRS. Des états financiers peuvent être préparés pour répondre à
d’autres objectifs particuliers et s’appuyer sur un référentiel comptable différent, à savoir :
• Celui utilisé par une entité pour établir ses déclarations fiscales ;
• Celui de la comptabilité sur la base des encaissements / décaissements ;
• Les dispositions édictées par une autorité gouvernementale.
Le rapport de l’auditeur doit préciser le référentiel comptable utilisé ou indiquer la note annexe aux
états financiers donnant cette information.
L’opinion doit indiquer si « les états financiers ont été établis, dans tous leurs aspects significatifs,
conformément à ce référentiel comptable ».
Il peut être demandé à l’auditeur d’exprimer une opinion sur une ou plusieurs rubriques des états
financiers, par exemple les créances clients, les stocks, le calcul d’une participation aux bénéfices
versée à un employé, une provision pour impôt sur les bénéfices.
Pour éviter de donner à l’utilisateur l’impression que le rapport porte sur l’ensemble des états
financiers, l’auditeur informera le client que son rapport sur la rubrique auditée ne peut être joint aux
états financiers de l’entité.
L’auditeur doit exprimer dans son rapport une opinion quant au respect par l’entité des clauses
particulières de l’accord.
Les états financiers condensés sont présentés avec beaucoup moins de détails que les états financiers
annuels. Dans son rapport, l’auditeur avertira les lecteurs que pour une meilleure compréhension de
la situation financière et des résultats de l’entité, ils sont à lire conjointement avec les états financiers
audités qui fournissent toutes les informations requises par le référentiel comptable applicable.
Il indiquera les états financiers audités à partir desquels les états financiers condensés ont été préparés.
Puisque les états financiers condensés ne contiennent pas toutes les informations requises par le référentiel
comptable utilisé, les expressions « image fidèle » ou présentent sincèrement, dans tous leurs aspects
significatifs ne sont pas utilisés par l’auditeur pour exprimer une opinion sur ces états.
La norme ISA 810 s’applique à l’examen des informations financières prévisionnelles et non à l’examen
d’informations exprimées en des termes généraux ou narratifs (Allocutions de la direction, analyses
contenues dans le rapport annuel).
Dans une mission d’examen d’informations financières prévisionnelles, l’auditeur doit réunir des
éléments probants suffisants lui permettant d’apprécier si :
a) Les hypothèses retenues par la direction ne sont pas déraisonnables et que les hypothèses
théoriques sont cohérentes avec l’objectif ;
b) Les informations financières prévisionnelles sont préparées de manière satisfaisante sur la base
des hypothèses retenues ;
d) Les informations financières prévisionnelles sont préparées de manière cohérente avec les états
financiers historiques.
Lorsqu’il émet une opinion sur les comptes annuels, l’auditeur court le risque que l’un des objectifs
précédemment définis ne soit pas (en totalité ou partiellement) rempli et qu’il en résulte une erreur
significative non décelée.
Ce risque est dû, d’une part aux particularités de chaque entreprise, d’autre part à l’auditeur lui-même.
Le risque final d’audit décrit le risque qu’à l’auditeur d’exprimer une opinion inappropriée sur les
états financiers. C’est le risque que des erreurs significatives subsistent dans les comptes et que
l’auditeur, ne les ayant pas détectées, formule une opinion erronée.
L’auditeur évalue le risque inhérent et le risque de contrôle afin de déterminer le degré de risque de
détection requis pour minimiser le risque global de la mission et le ramener à un niveau acceptable.
Le modèle de gestion du risque global d’audit est donné par le tableau ci-après, aboutissant au même
résultat que ci-dessus :
L’approche d’audit ainsi développée est qualifiée d’approche par les risques ou « Risk Based ».
5- La matérialité en audit
L’auditeur ne peut pas se livrer à une vérification de toutes les opérations (full-audit) de l’entreprise.
L’audit a principalement pour objectif d’obtenir une assurance raisonnable que les états financiers ne
contiennent pas d’inexactitudes importantes.
C’est dans cette perspective que l’auditeur doit fixer le seuil de matérialité (ou de signification) dans
le cadre de la conduite de ses travaux.
En audit, le seuil de matérialité se réfère au degré d’information que l’auditeur doit obtenir pour atteindre
un certain niveau de confiance lié au fait que les états financiers ne contiennent pas d’erreurs importantes.
On dit que le seuil de matérialité est atteint lorsque l’importance d’une omission ou d’une inexactitude
dans une information financière est telle qu’elle pourrait avoir pour conséquence probable
d’influencer le jugement d’un utilisateur des états financiers ou de modifier sa décision.
Le seuil de matérialité est défini par rapport à son impact sur les états financiers.
1- Critères quantitatifs
Il consiste à mesurer l’impact d’un élément par rapport à une base de référence.
Quelques références :
• Résultat final ou intermédiaire (bénéfice net, bénéfice brut, total actif).
• Résultat retraité (bénéfice compte non tenu des éléments extraordinaires et exceptionnels).
• Résultat moyen ou résultat normal (bénéfice net moyen des cinq (05) derniers exercices).
• Un poste d’un état financier auquel l’élément est associé (chiffre d’affaires par exercice).
• Le solde du compte auquel appartient l’élément.
• L’effet de l’élément sur certains coefficients financiers (FR, bénéfice net par action).
Peut être considéré comme significatif, tout élément seul ou avec d’autres :
• Qui modifie le résultat précédent ≥ 10%
• Qui modifie le montant du poste concerné ≥ 10%.
Ces seuils peuvent être abaissés ou relevés compte tenu des montants en jeu.
2- Critères qualitatifs
• Caractéristiques de l’environnement (contexte politique socio-économique).
• Caractéristiques de l’entreprise (nature des opérations, tendances des résultats).
Phase 4
FINALISATION DE L’AUDIT
Quelle que soit l’étendue de la mission, l’audit commence par la prise de connaissance (phase 1) au
cours de laquelle l’auditeur collecte un volume important d’informations sur l’entreprise. Cette phase
lui permet de constituer ou de mettre à jour son dossier permanent (Permanent Audit Files PAF) et
en même temps d’identifier les risques inhérents de la mission. Ce qui lui permet de déboucher sur la
phase 2 (l’évaluation du contrôle interne).
L’évaluation du contrôle interne et la définition de la stratégie d’audit est la phase clé de la démarche.
Au cours de cette phase l’auditeur apprécie tout le dispositif de contrôle interne dans le but d’évaluer
le risque de contrôle et de déterminer le niveau adéquat de contrôles de validation à exécuter.
A l’issue de cette phase, l’auditeur dispose de toutes les conclusions : constats, recommandations lui
permettant :
• De porter son opinion sur la qualité des comptes et des états financiers ;
• De rédiger ses conclusions et rapports (phase 4).
a) L’intérim
Une phase préliminaire (dite intérim dans le jargon des auditeurs) recouvre la prise de connaissance
de l’entreprise, l’évaluation du contrôle interne y compris la vérification du fonctionnement des
contrôles mis en place par l’entreprise.
Lorsque c’est possible, cette phase doit avoir lieu suffisamment tôt avant la date de clôture pour
permettre la mise en œuvre des opérations nécessaires à la correction de certaines anomalies, mais pas
trop tôt pour que les conclusions tirées puissent être valables pour tout l’exercice. Dans tous les cas,
cette phase se déroule avant le déclenchement des travaux de validation (ou de contrôle des comptes).
L’auditeur effectue une intervention ponctuelle à la date de clôture de l’exercice pour certains travaux
spécifiques de fin d’exercice (inventaires, confirmations de soldes des tiers ou circularisassions…).
b) Phase finale
La phase finale de validation des comptes (dite final), se situe au début de l’exercice suivant la clôture
de l’exercice, quand les comptes annuels sont arrêtés et mis à la disposition du cabinet d’audit. Cette
distinction n’est pas toujours respectée dans la mesure où, selon les missions :
Les normes d’audit prévoient que « l’auditeur doit connaître suffisamment les affaires de l’entreprise
pour être en mesure de comprendre les circonstances, les opérations et les pratiques qui, selon lui,
devraient être prises en considération dans la vérification des états financiers ».
Après avoir pris connaissance de l’entreprise et sélectionné les données et jugements sur lesquels il
fera porter ses contrôles, l’auditeur va cherche à comprendre comment chacun de ces éléments est
généré par le système d’information de l’entreprise.
Cette recherche doit lui permettre d’identifier les contrôles pertinents mis en place par la direction de
l’entreprise pour prévenir la survenance des erreurs, des anomalies et des fraudes. Elle permet aussi
d’identifier les risques d’erreurs.
1.1. Définition
Par contrôle interne, on entend l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l’entreprise. Le contrôle
interne a pour objectifs :
1. la protection et la sauvegarde du patrimoine y compris la prévention de la fraude ;
1.2. Responsabilité
Le contrôle interne est mis en place et entretenu par la direction de l’entreprise afin de prévenir et de détecter
les erreurs, les fraudes et les anomalies pouvant affecter les comptes et les états financiers.
Quant à l’auditeur, les normes actuelles d’audit lui prescrivent "d’acquérir une compréhension
suffisante du contrôle interne pour pouvoir planifier sa mission et concevoir une approche d’audit
efficace".
b) Déceler les insuffisances du contrôle interne de l’entreprise afin de proposer des améliorations en
vue d’y remédier à temps et éviter des erreurs par la suite (rôle préventif).
Lorsque l’environnement de contrôle est défavorable, les procédures de contrôle interne ont peu
de chances d’être efficaces.
L’examen de chaque cycle passe par une prise de connaissance effectuée à la fois par la consultation
des manuels de procédures internes à l’entreprise (s’il en existe) et par des entretiens avec chaque
membre du personnel de l’entreprise ayant un rôle dans le déroulement du cycle concerné. Le but est
d’analyser les circuits d’informations et de données depuis l’existence d’une transaction avec un tiers
jusqu’à sa saisie comptable et sa restitution dans les comptes.
Afin de visualiser rapidement celles-ci, l’auditeur utilise fréquemment des diagrammes ou flow
charts, qui sont des descriptifs visuels des procédures.
Chacun des cycles produisant des données répétitives peut être découpé en sous systèmes. Les
différents types de données traitées par chaque système (ex : système paie, sous-systèmes ouvriers et
employés) sont identifiés et l’auditeur détermine autant de sous-systèmes qu’il existe de circuits
différents.
L’auditeur se fait décrire le déroulement des différentes fonctions ou cycles de transactions, au moyen
des entretiens avec le personnel : direction, personnel d’encadrement et personnel d’exécution. Au
cours de ces entretiens, il prend le maximum de notes sur le déroulement des procédures. Il recueille
également les spécimens de documents importants.
Il relit, synthétise ses notes et rédige des narratifs décrivant chaque cycle d’opérations. Il peut
représenter ces cycles par des diagrammes de circulation "flow chart". L’avantage de ce procédé
réside dans le fait qu’il permet de découvrir par exemple rapidement, dans un département ou chez un
employé, la concentration des tâches et fonctions inconciliables. La description des cycles, qu’elle
soit sous forme narrative ou graphique doit être accompagnée de copies de divers documents utilisés
(spécimen de documents).
b) Recherche des contrôles mis en place par l’entreprise (points forts potentiels)
Après avoir identifié les points du circuit où des contrôles sont nécessaires pour remplir les objectifs,
l’auditeur recherche ceux (manuels ou informatisés) qui ont été mis en place par l’entreprise. Il remplit les
différents guides qui sont classés au dossier de l’exercice. Chaque fois, il est indiqué de procéder à des
renvois à des feuilles de travail. Les contrôles ainsi identifiés sont résumés sur les feuilles spéciales (relevés
des points forts à tester).
Pour la réalisation matérielle de ce test, l’auditeur procède comme suit : en partant du Grand Livre,
pour être sûr de sélectionner une opération qui a été entièrement traitée, il remonte la description du
système en prenant, à chaque étape, une copie du document concerné (Ex. : Grand Livre, journal des
ventes, facture, compte client, bordereau d’expédition, bon de commande).
Certains contrôles, par leur complexité, demandent à l’auditeur un temps et un volume de travail
disproportionnés par rapport à la garantie acquise par la vérification du bon fonctionnement.
L’auditeur doit, dans ce cas, chercher s’il n’existe pas un autre moyen plus efficace pour vérifier que
l’objectif est atteint. Certains contrôles n’ont pas, par ailleurs, une force probante suffisante. Par
exemple, la seule existence du visa d’un employé sur un document, n’est pas nécessairement
suffisante pour prouver qu’un contrôle a été effectué et bien effectué.
Par opposition, les comptes dérivant des données répétitives (cycliques), qui se caractérisent par un
volume élevé et une rotation rapide des transactions, font généralement l’objet d’un traitement
informatisé et de procédure de contrôle interne. En pratique, pour ce type de comptes, le risque de
contrôle sera très rarement jugé maximum et une assurance plus ou moins élevée pourra généralement
être attendue du système de contrôle interne. Dès lors, une analyse plus approfondie des applications
et de la fonction informatique sera dans la majorité des cas effectuée.
a) Objectifs
Le M.S.A. est un document établi par l’auditeur, chef de mission pour synthétiser par cycle (ou groupe de
comptes).
❖ Les éléments qui influent sur la nature et l’étendue de ses travaux de contrôle des comptes ;
❖ Les techniques d’audit choisies pour vérifier que ces comptes remplissent bien les objectifs d’audit
définis. Le choix de ces techniques est influencé par le fait que certaines d’entre elles permettent
de vérifier plusieurs objectifs en même temps et qu’il faut toujours opter pour celle qui est la plus
efficace ;
❖ Le lien entre les diverses étapes de la mission.
Risques inhérents
Chiffres significatifs
Total bilan Effectif
Chiffre d’affaires Situation nette
Marge brute Résultat Fonds de roulement
Notre rapport sur l’examen des comptes est attendu pour le 15 juin N. Compte tenu de ce délai, les
sommaires des points relevés (SPR) devraient être finalisés pour le 15 mai N suivis de la réunion de
synthèse et de discussion avec l’entreprise le 18 mai. Un rapport de recommandation doit être émis le
31 mai N.
• La marge commerciale connaît une réduction dramatique au cours de la dernière année sous-revue,
malgré l’accroissement observé au niveau du chiffre d’affaires. Une attention doit être accordée
par la mission quant à la vérification approfondie de la bonne séparation des opérations d’achats
et de ventes entre l’exercice clos et l’exercice suivant.
• Les charges exceptionnelles en s’accroissant de plus de 165% font apparaître des pénalités et
redressements fiscaux non négligeables. Il importe d’apprécier la gestion fiscale de la société et
comment la direction assure la protection du patrimoine social.
et de droits et obligations.
Signatures
Associés……………………………………………………………………..
Manager ……………………………………………………………………..
Les sondages sur les procédures ont pour objectif de s’assurer que les contrôles ont fonctionné pendant
toute la période. Leur nature de ces sondages est principalement fonction du cycle d’opération à
vérifier. On distingue les techniques de vérification ci-après :
▪ L’enquête consiste à demander aux personnes chargées de faire les contrôles comment elles
procèdent ;
▪ L’observation consiste à observer la réalisation matérielle d’un contrôle. Ce type de contrôle est
bien adapté à la vérification de l’existence physique de certains moyens de protection. (Ex. :
coffre-fort, grilles de protection des zones de stockage, système de sécurité…) ;
▪ L’examen de l’évidence du contrôle consiste à s’assurer que l’élément qui matérialiste la
réalisation du contrôle existe effectivement (Ex. : signature, cachet) ;
▪ La répétition des contrôles consiste à refaire le travail de contrôle exécuté par le personnel de
l’entreprise pour vérifier que l’on arrive au même résultat.
Lors de la préparation de son programme de contrôle, l’auditeur doit donc utiliser avec discernement
ces différentes techniques en fonction de ce qu’il cherche à prouver.
A partir de son programme de contrôle des comptes, l’auditeur exécute les contrôles qui lui permettent
de fonder son opinion finale sur les comptes, la situation financière et le résultat de l’entreprise.
Le programme détaillé du contrôle des comptes est rédigé à partir du mémorandum de stratégie d’audit
des conclusions des tests sur les procédures. Des guides de contrôle des comptes standard sont adaptés
en fonction du contexte de l’entreprise.
L’auditeur doit obtenir les éléments de preuve suffisants en qualité et en quantité pour formuler son
opinion sur les comptes annuels. Pour atteindre cet objectif, l’auditeur dispose des techniques
suivantes :
❖ l’observation physique ;
❖ la confirmation directe ;
❖ l’examen des documents reçus par l’entreprise ;
❖ l’examen des documents créés par l’entreprise ;
❖ les contrôles arithmétiques ;
❖ les analyses, estimations, rapprochements et recoupements entre les informations obtenues et les
documents examinés ;
❖ les informations verbales obtenues des dirigeants et employés de l’entreprise.
L’auditeur doit choisir celles qui lui apportent la valeur probante suffisante dans les meilleures
conditions de coût et de temps.
Après avoir procédé au contrôle des comptes, l’auditeur réalise les travaux de fin de mission suivants :
➢ recherche des événements postérieurs au bilan ;
➢ obtention de la lettre d’affirmation ;
➢ signature du questionnaire de fin de mission ;
➢ préparation de la note de synthèse de la mission ;
➢ rédaction conclusions et des projets de rapports à l’approbation de l’associé
responsable.
Le contrôle des comptes se déroule dans les mois qui suivent la date de clôture de l’exercice.
Entre la date de clôture des comptes et la date de signature du rapport d’audit, des événements peuvent
se produire qui ont une incidence significative sur la situation financière et / ou les résultats de
l’entreprise.
On distingue généralement :
- Les événements qui trouvent leur origine avant la date de clôture (par exemple : la faillite
définitive d’un client douteux), qui fournissent donc des éléments complémentaires pour
l’évaluation des comptes, et qui peuvent entraîner des ajustements.
- Les événements spécifiques de l’exercice suivant (par exemple, incendie de l’usine) qui
pourraient faire l’objet d’une note, dans l’annexe.
Le questionnaire des événements postérieurs au bilan doit donc être rempli et la nature et l’incidence
de ces événements analysés.
L’auditeur doit poursuivre la recherche des événements postérieurs au bilan jusqu’à la date de
signature effective du rapport.
Le questionnaire de fin de mission a pour objectif de permettre à l’auditeur de s’assurer qu’il n’a
oublié aucun aspect important de la mission, c'est-à-dire qu’il a rempli toutes les diligences requises
par les normes professionnelles, et qu’il n’existe pas de points en suspens qui feraient obstacle à
l’émission du rapport. Il doit être signé et soumis au directeur de mission en même temps que la note
de synthèse et les projets de rapports.
4- NOTE DE SYNTHESE
La note de synthèse permet de récapituler les éléments significatifs de la mission et les options prises.
L’auditeur prépare les projets des différents rapports à émettre en prenant en considération :
- Les normes de rapport utilisées ;
- Les problèmes qu’il a relevés dans la note de synthèse.
Ces projets sont discutés avec l’associé et sont, ensuite, soumis à la procédure de revue indépendante
par un autre associé.
Outre les rapports d’audit (opinion), les problèmes rencontrés lors du contrôle des comptes peuvent
faire l’objet d’un rapport de recommandations sur le contrôle interne. Il faut évoquer le rapport spécial
sur les conventions entre la société et ses dirigeants.
a) Le rapport d’opinion sans réserve : l’auditeur émet une opinion de certification sans réserve
lorsque sa conclusion est que les états financiers donnent une image fidèle (ou présentent
sincèrement) la situation financière et le résultat de l’entreprise, conformément à un référentiel
comptable identifié.
b) Un rapport modifié est émis dans le cas contraire : observations ayant ou n’ayant pas d’incidence
sur l’opinion d’audit, impossibilité d’exprimer une opinion, opinion avec réserve et opinion
défavorable.
1.1. GENERALITES
Les travaux d’audit commencent souvent par la mise en œuvre des procédés analytiques. L’utilisation des
procédés analytiques est souvent importante dans la vérification des entreprises. Ils permettent de déceler
les tendances importantes sur lesquelles la mission devrait s’appesantir.
2.1. RAPPELS
Lors de l’élaboration de la stratégie d’audit, l’auditeur examine les principaux cycles d’opérations de
l’entreprise et documente cette compréhension avec les objectifs suivants :
- disposer d’un support pour identifier les étapes du circuit où il pourrait se produire des erreurs si
des contrôles n’étaient pas mis en place par l’entreprise ;
- pouvoir préparer des programmes de contrôle adaptés aux particularités des cycles d’opérations ;
- transmettre la connaissance qu’il a acquise de ces cycles aux autres membres de l’équipe (et, en
particulier, aux auditeurs qui interviendront les années suivantes).
1- Objectif
La présente partie a pour objet de fournir des indications précieuses pour réussir un entretien surtout
au moment de l’examen du contrôle interne.
2- Préparation préalable
Un entretien mérite une préparation préalable minutieuse. Il est souhaitable d’avoir des questions
préparées d’avance à titre d’aide-mémoire. Les précautions ci-après sont utiles :
- prendre rendez-vous et ne pas arriver en retard ;
- ouvrir l’interview par salutations et être courtois ;
- prendre des notes et le faire savoir à votre interlocuteur ;
- dire les objectifs que vous poursuivez ;
- poser si possible des questions à choix multiples ;
- terminer par merci et laisser une ouverture : (il est possible que je revienne).
b) Ecoute attentive
- L’auditeur doit écouter attentivement (auditeur)
- Possibilité de dire de petites choses pour détendre l’ambiance.
1- Objectif
2- Tracé
La méthode à utiliser est celle du diagramme horizontal qui représente de gauche à droite les
procédures et les mouvements de documents. Le diagramme est divisé en sections verticales qui
représentent les différents services (ou personnes) impliqués dans le traitement de l’opération.
Lorsque, pour un système donné, il existe des circuits distincts pour certains types d’opérations (ex. :
circuit spécial pour l’autorisation de factures supérieures à "x" milliers de francs) le diagramme
représente le circuit le plus important. Les ramifications sont visualisées par le symbole adéquat et les
particularités du sous-système sont représentées par un diagramme annexe, ou décrites dans un
narratif.
Compte tenu de son utilisation ultérieure, le diagramme ne doit représenter que les éléments
nécessaires à la compréhension du flux de l’information du circuit traité (les raccordements avec
d’autres circuits sont visualisés par le symbole de renvoi, mais ne sont pas décrits en détail). Dans
certains cas (systèmes complexes), le diagramme ainsi défini n’est pas suffisant pour assurer une
bonne compréhension du déroulement des opérations : les détails complémentaires sont fournis soit
dans des notes annexes, soit à l’aide de diagrammes détaillés complémentaires.
3.1. GENERALITES
1- Principe
La confirmation du fait de son caractère externe à l’entreprise, fait partie des éléments les plus
probants.
Il est, en effet, généralement admis en audit que les preuves internes à l’entreprise (factures de vente)
n’ont pas la même force probante que les preuves externes (reconnaissance de dette). Tout d’abord,
les employés qui donnent les renseignements ou qui rédigent les documents sont sous contrôle direct
de la direction et, par conséquent, les preuves ne sont pas absolument probantes.
La confirmation directe fournit à l’auditeur des preuves externes, peu sujettes à détournement dans la
mesure où l’auditeur est en relation directe avec les tiers. Enfin, puisque les soldes des comptes
émanent du système de contrôle interne de la société, la confirmation des soldes auprès des tiers
fournit à l’auditeur des preuves externes qui lui permettent de confirmer ou de modifier l’évaluation
qu’il aura déjà faite de l’efficacité des procédures de contrôle interne.
2- Domaines d’application
Il serait vain de vouloir dresser une liste exhaustive de tous les cas dans lesquels la procédure de
confirmation est à envisager. Les exemples typiques qui suivent illustreront la portée générale de cette
technique.
Immeubles et terrains :
Situation hypothécaire ; Fonds de commerce et matériel :
▪ Nantissement ;
▪ Contrat de crédit-bail.
Valeurs d’exploitation :
▪ Stocks appartenant à l’entreprise et détenus par des tiers ;
▪ Stocks détenus par l’entreprise pour le compte de tiers.
Banque :
▪ Situation à l’égard des banques (soldes en comptes courants, emprunts, effet escomptés,
garanties) ;
▪ Relevés de comptes.
Avocats et conseils :
▪ Procès et litiges en cours ;
▪ Honoraires dus.
MODALITES
Le déroulement de la procédure de confirmation directe est indiqué ci-après :
Lorsque l’auditeur a fait son choix, il doit exposer à l’entreprise les motifs du recours à cette procédure
(respect des normes et information du client lui-même) et ses modalités. Il est indispensable d’obtenir
l’accord de l’entreprise sur le principe même d’une demande de confirmation, car les lettres sont
émises sur le papier à en-tête de l’entreprise.
En ce qui concerne la date à laquelle les demandes seront adressées, elle dépend :
- de la confiance de l’auditeur dans le contrôle interne du client (si elle est grande, la confirmation
pourra être demandée à une date antérieure à la clôture) ;
Si les demandes de confirmation sont établies à une date antérieure à la clôture, le chef de mission
doit inclure dans son programme de contrôle des comptes une revue des mouvements intervenus entre
ces deux dates.
Dans tous les cas, chaque étape de la procédure doit être planifiée avec précision afin que l’entreprise
puisse prendre les mesures nécessaires pour que la procédure soit efficace.
Sauf cas exceptionnel, il n’est pas envisageable de demander une confirmation directe à tous les tiers
de chaque catégorie. Le réviseur doit donc procéder par sondage.
La confirmation positive :
L’entreprise soumet le solde dans ses livres à la confirmation du tiers. Pour être efficace, cette formule
doit être accompagnée d’un détail justificatif du solde, sinon le tiers ne pourra pas expliquer les raisons
de son désaccord.
SUPPORT DE COURS « AUDIT ET REVISION COMPTABLE » ANNEE 2020-2021
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La confirmation négative :
Etablie selon le même principe que la précédente, cette formule présente la particularité de préciser
au tiers que sa réponse n’est souhaitée qu’en cas de désaccord. Ce type de confirmation est rarement
utilisé seul, mais peut l’être en complément de la confirmation positive.
La confirmation ouverte :
L’entreprise demande aux tiers de fournir une situation de ses comptes dans leurs livres. Cette
formule, plus souvent utilisée pour les créanciers, présente l’avantage de pouvoir être utilisée sans
attendre la sortie des balances. Par contre, elle pose parfois des problèmes importants de
rapprochement.
Si l’entreprise enregistre ses provisions pour factures à recevoir par usine et par produit, le
rapprochement des comptes avec le relevé du fournisseur sera difficile.
La préparation matérielle des lettres et des relevés nécessite du temps, il est donc souhaitable de
déléguer ce travail au personnel de l’entreprise en lui fournissant :
Des lettres standard pour les principaux tiers sont fournies en annexe. L’auditeur doit se montrer
souple sur les problèmes formels, mais dans la limite de ses objectifs. Il est donc essentiel pour les
demandes :
- Soient faites par la société, au nom de l’auditeur ;
- Précisent que les réponses soient faites directement à l’auditeur ;
- Contiennent clairement tous les éléments que l’auditeur veut voir confirmer.
4- Accord de l’entreprise
Si ces travaux ne suffisent pas à convaincre l’auditeur du bien-fondé des éléments figurant dans les
comptes, il devra tirer les conclusions de l’impact de la limitation mise à l’exécution de sa mission et,
éventuellement, émettre les réserves qu’il juge nécessaires dans son rapport.
L’envoi des demandes doit être fait par l’auditeur (seule condition lui permettant de s’assurer que
toutes les lettres sont expédiées). Il convient, également de joindre une enveloppe timbrée à l’adresse
du cabinet pour la réponse.
L’auditeur remplit la feuille « dépouillement des confirmations directes » afin d’en assurer le suivi et, en
particulier, après un délai raisonnable, envoyer une deuxième demande aux tiers n’ayant pas répondu.
Les recherches nécessaires à cette analyse peuvent être déléguées au personnel de la société à
condition que l’auditeur se mette d’accord avec lui sur le format des réconciliations et puisse
superviser et contrôler les résultats de son travail. Dans ce cas, il s’attachera plus particulièrement aux
Erreurs de la société
Il peut s’agir d’erreurs d’imputation ou d’omissions ; dans ce cas, il peut y avoir indication, ou
confirmation, d’une déficience ou d’une lacune dans le contrôle interne qui n’est pas apparue lors de
l’audit des procédures. Dans tous les cas, il faut faire procéder aux redressements nécessaires ;
Erreurs du tiers
Les auditeurs doivent se faire présenter les documents comme les factures, bon d’expédition, etc., afin
de vérifier la réalité, ainsi que la date de la transaction. La société doit informer le tiers de ses erreurs
et lui demander son accord en retour).
Toutes les anomalies révélées par la procédure de confirmation directe doivent être signalées aux
services intéressés et, si elles sont significatives, à la direction de la société. Les résultats du
dépouillement des réponses sont reportés sur la feuille de dépouillement des confirmations.
7- Procédures alternatives
Pour les tiers n’ayant pas répondu, ou lorsque la procédure n’a pu être mise en œuvre, l’auditeur devra
procéder au contrôle du bien-fondé de leurs comptes dans les livres au moyen d’autres procédures.
Pour les clients, le solde peut être justifié soit par des paiements effectués après la clôture (ces
paiements sont vérifiés avec les avis de règlement effectués ou avec l’extrait de compte de la banque),
soit par l’examen de documents probants (bons d’expédition signés du transporteur). Ces procédures
alternatives seront toujours envisagées par ordre décroissant de force probante, en d’autres termes
l’auditeur recherchera les éléments externes à l’entreprise qui confirment le fait. Dans certains cas,
Dans tous les cas, ces procédures demandent du temps, d’où l’importance d’obtenir un taux élevé de
réponses (en demandant, éventuellement, à l’entreprise d’intervenir auprès des tiers pour qu’ils
répondent). Elles sont néanmoins fondamentales pour conserver son caractère probant à la procédure
et à l’échantillon choisi.
Codes de pointages
(Libre mais avec légende)
Référenciation
Chaque feuille a une référence liée à la section à laquelle elle appartient.
Exemple : Q/1 Lead compte trésorerie
Cross – référenciation
Q/2 devant 1 chiffre
Renvoie à l’arrière pour une analyse plus détaillée.
Q/1 derrière 1 chiffre
Renvoie en avant pour synthèse.
Références et cross-références sont indiqués au bic rouge.
A partir du MSA, l’auditeur en charge prépare les programmes de vérification du fonctionnement des
contrôles selon le modèle ci-après :
Dans tous les cas discussion des points avec les responsables concernés.
a) Préparation Lead
b) Conclusion sur 1 poste
c) Programme de travail
d) Détails explicatifs
1- ROLE DE L’AUDIT
Le rôle de l’audit n’est pas de détecter les fraudes mais peut y déboucher. Il peut en fournir les outils.
2- OUTILS NECESSAIRES
- Contrôle de caisse
- Examen des pièces comptables
• Régularité : (originaux photocopies)
• Approbation
• Signatures
- Reperformances : recalcul des soldes
- Vérification des états de rapprochement
• Suspens anciens
• Vérification des souches de chèques
- Enquêtes : auprès des personnes
- Vérifications du rangement des bureaux et tiroirs
- Questionnaires aux agents, quelquefois ouvertes ou fermées.
b) Contenu
- Analyse de variations
- Analyse de ratios et recherche des éléments inhabituels
- Calcul du solde approximatif du solde d’un compte (loyers, intérêts).
b) Domaines
Immeubles
Fonds de commerce : nantissement – crédit-bail
Stocks détenus par tiers
Créances
Dettes
Banques
Avocats
c) Déroulement
Choix des éléments à circulariser
Préparation des demandes : accord de l’entreprise Envoi des
demandes, réponses à l’auditeur.
b) Prise d’inventaire
c) Jugement sur la qualité des actifs
- Investissements et leur âge
- Leur état d’entretien
- Identification.
L’objectif fondamental du réviseur (exprimer une opinion motivée sur la régularité et la sincérité des
comptes) n’est pas modifié si la société utilise des moyens informatiques pour ses traitements
comptables. Cependant, même si les diligences mises en œuvre restent les mêmes, la révision en
milieu informatisé suppose une compétence appropriée du réviseur et une adaptation de sa démarche
générale. Ces spécificités sont précisées dans la recommandation OECCA n° 7.01 de la série révision
contractuelle ainsi que dans l’encyclopédie des contrôles comptables CNCC
Dans le cadre d’une révision en milieu informatisé, il convient d’obtenir des informations spécificités
notamment sur les points suivants :
3- ELEMENTS DE CONTROLE
L’environnement informatique est susceptible d’affecter certains éléments de contrôle. Ainsi, des
opérations comptables peuvent être générées automatiquement par des programmes informatiques
(par exemple entrée d’une commande dans un système conventionnel). La matérialisation de
l’autorisation, un des éléments probants pour la révision, peut ainsi disparaître. Il peut être difficile,
voire impossible, de suivre le chemin de révision. Notamment ; certaines données peuvent n’être
conservées que sur fichier et ne pas donner lieu à l’édition d’état de sortie.
4- ORGANISATION DE LA MISSION
Les particularités de l’intervention en milieu informatisé conduisent à tenir de divers paramètres pour
l’organisation de la mission. Notamment, réviseur peut être amené à planifier :
- Le lieu, la date et les modalités d’examen de la fonction informatique,
- Les modalités d’évaluation du contrôle interne,
- Les points sensibles des traitements (risques d’erreur ou de fraude),
- L’utilisation de l’informatique pour des travaux de révision,
- Le recours à un spécialiste.
Enfin, l’ordinateur est un outil, un moyen matériel qui peut être mis au service du réviseur.
Les techniques de révision assistée par ordinateur sont étudiées dans le chapitre 7-3.
1
D’après la recommandation OECCA n° 7.2 « Incidence du milieu informatique sur l’étude et l’évaluation du système
du contrôle interne » (février 1986).
SUPPORT DE COURS « AUDIT ET REVISION COMPTABLE » ANNEE 2020-2021
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1- PRISE DE CONNAISSANCE DU MILIEU INFORMATIQUE
Il s’agit des caractéristiques générales du milieu informatique de traitement des systèmes comptables
informatisés. Les principales informations à obtenir concernant :
- L’organigramme détaillé du service informatique et sa position au sein de la société,
notamment par rapport à la direction générale ;
- La localisation de l’installation et du stockage d’éléments sensibles (copies de fichiers,
programmes, documentation…), ainsi que les accès extérieurs (terminaux, moyens de
communication…) ;
- Le manuel des procédures mises en place, notamment pour les mesures générales de sécurité
;
Le matériel, aussi bien limité centrale que les périphériques (lecteur de bandes, de disques, console,
imprimante…) ;
- Les applications utilisées, qu’elles aient été développées par la société, acquises à l’extérieur
ou qu’elles soient traitées à mations comptables et financières.
L’avantage de cette méthode est sa grande souplesse d’adaptation aux problèmes posés par la mission.
Mais, en revanche, ce type de réalisation peut être coûteux.
a) Ce sont des programmes informatiques d’application générale destinés à exécuter certaines
fonctions de traitement des données parmi lesquelles :
- Lecture de fichiers,
- Sélection d’informations,
- Exécution de calculs,
- Comparaison d’informations, impression d’états sous la forme spécifiée par le réviseur.
Toutefois, des problèmes de comptabilité avec le matériel du client peuvent en limiter l’utilisation.
Extraction :
- Des soldes clients pour lesquels aucun plafond de crédit n’est défini ;
- Des soldes clients supérieurs à un certain montant ;
- Des soldes créditeurs.
Sélection :
- De factures supérieures à F ….. ;
- De factures selon la date de comptabilisations ;
- D’articles en stocks.
Contrôles d’antériorité
b) Contrôle des calculs
Contrôle des opérations arithmétiques. Exemple :
Calcul des amortissements, du total de la balance, du total des stocks ou de la provision pour hausse
des prix.
c) Rapprochement des fichiers
Rapprochement des données comparables figurant dans plusieurs fichiers.
Exemple : Rapprochement du fichier du personnel et du fichier paie d’un mois donné.
Les techniques de contrôle assisté par ordinateur nécessitent le suivi d’une démarche rigoureuse en
plusieurs étapes :
- Fixer l’objectif à atteindre,
- Prendre connaissance du contenu des fichiers concernés et en vérifier l’accessibilité,
- Définir les opérations à vérifier,
- Définir les contrôles à effectuer sur les données d’entrées,
- Définir les données de sortie souhaitées ainsi que leur présentation,
- Définir le planning d’intervention du personnel de réviseur en phase avec celui du personnel
informatique de l’entreprise dont, en tout état de cause, la collaboration est nécessaire,
- Mettre au point les conditions pratiques d’utilisation de la technique de contrôle assisté par
ordinateur,
- Effectuer les traitements en s’assurant de leur bon déroulement.
c) Documentation
Lors de la mise en place d’une technique de contrôle assisté par ordinateur, il est indispensable
d’établir une documentation détaillée concernant, à titre d’exemple, les éléments suivants :
- La planification
- L’exécution
- Les résultats et leur exploitation.
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