Synthese Audit Financier Et Comptable

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AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

Qu’est ce que l’audit ?

L’audit est une démarche cohérente de contrôle qui conduit à délivrer une
opinion sur ce qui en fait l’objet, par rapport au référentiel applicable.

Cette opinion doit être exprimée de manière claire et circonstanciée.

Un audit est un examen critique, progressif, méthodique et constructif ;

dans le second cas, on le définira comme un processus d’accumulation


d’éléments probants nécessaires et suffisants.

Quelle que soit l’analyse retenue, un audit est mené avec discernement par un
professionnel indépendant, en vue de délivrer une opinion attendue sur la
matière contrôlée.

DEMARCHE DE CONTRÔLE

Toute démarche d’audit suppose la mise en œuvre d’une méthodologie


prédéfinie à laquelle les auditeurs doivent se soumettre. C’est la réalisation d’un
ensemble de travaux effectués suivant des modalités précises qui valide
l’opinion qui sera émise.

DELIVRANCE D’UNE OPINION

La conclusion d’une mission d’audit est l’opinion émise. Cette dernière a une
dimension relative puisqu’elle s’entend par rapport au référentiel applicable.

REFERENTIEL

Un référentiel est un ensemble de critères d’appréciation, un ensemble de


tâches à effectuer, un ensemble de normes à appliquer. Dans le cadre de l’audit,
c’est un ensemble de références qui permettent de formuler une opinion.

Une mission d’audit des comptes a pour objectif de permettre au commissaire


aux comptes de formuler une opinion exprimant si ces comptes sont établis,
dans tous leurs aspects significatifs, conformément au référentiel comptable qui
leur est applicable. Cette opinion est formulée, selon les dispositions prévues
par l’article L. 225-235 du Code de Commerce en termes de Régularité –
Sincérité – Image fidèle.

Séduisant TAZ-MBODI, Auditeur diplômé de l’INTEC CNAM, Spécialiste en Audit et Finance


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Diligences – Ensemble de procédures et de techniques de travail mises en œuvre


par le commissaire aux comptes dans le cadre de sa mission.

L’opinion est exprimée dans un RAPPORT. La formulation de l’opinion dépend du


niveau d’assurance :

A un niveau d’assurance raisonnable correspond une formulation positive :


Commissaire aux comptes « Nous certifions… »

A un niveau d’assurance modérée correspond une formulation négative :


« Nous n’avons pas relevé d’éléments de nature à remettre en cause… »

Une mission d’audit doit atteindre un niveau d’assurance raisonnable qui se


traduit dans le rapport par une expression positive.

AUDIT ET ANALYSE DES RISQUES

En audit comptable et financier, l’auditeur doit prendre en compte les risques


liés à l’entité et ceux qui sont liés à son activité propre.

Le risque lié à l’entité auditée est le risque d’anomalies significatives avec ses
deux dimensions risque inhérent et risque lié au contrôle.

Le risque lié à l’activité d’audit est le risque de non-détection, qui doit être géré
par l’auditeur en fonction du précédent.

1 LE RISQUE D’ANOMALIES SIGNIFICATIVES

Il comprend le risque inhérent et le risque lié au contrôle :

1.1 LE RISQUE INHERENT

Le risque inhérent correspond à la possibilité que sans tenir compte du


contrôle interne qui pourrait exister dans la société, une anomalie
significative se produise dans la comptabilité.

Risque de survenance d’erreurs et d’irrégularités dans les comptes annuels


avant toute action du contrôle interne.

Risques liés à l’environnement

Risques liés au secteur d’activité

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Risques liés à la nature et au montant des opérations

1.2 LE RISQUE LIE AU CONTRÔLE INTERNE

Le risque lié au contrôle correspond au risque qu’une anomalie significative ne


soit ni prévenue, ni détectée par le contrôle interne de l’entité et donc non
corrigée en temps voulu.

Le risque lié au contrôle correspond aux faiblesses du contrôle interne ou à ses


défaillances. Est en cause l’efficacité de la prévention ou de la détection et de la
correction des anomalies significatives par les systèmes comptables et de
contrôle interne de l’entité.

COMPLEMENT : LES ANOMALIES SIGNIFICATIVES

Les anomalies significatives sont au cœur des travaux de l’auditeur.

a) définition de l’anomalie significative

Il est important de ne pas perdre de vue que l’objectif de l’audit comptable et


financier est de certifier (mission légale du commissaire aux comptes) ou
attester (mission contractuelle de l’expert-comptable) que les états financiers
sont réguliers, sincères et donnent une image fidèle du patrimoine, de la
situation financière et des résultats de l’entité.

L’auditeur doit donc pouvoir conclure que les informations financières publiées
ne comportent pas d’anomalies significatives.

Une anomalie significative est une information comptable ou financière


inexacte, insuffisante ou omise, en raison d’erreurs ou de fraude, d’une
importance telle que, seule ou cumulée avec d’autres, elle peut influencer le
jugement de l’utilisateur d’une information comptable et financière.

Les erreurs peuvent avoir diverses origines ; l’auditeur a pour mission de


détecter leur éventuelle présence, de les analyser et d’en mesurer l’impact sur
les comptes.

Les résultats de ces travaux lui permettent de se faire une opinion sur la qualité
des informations comptables et financières.

b) caractère significatif de l’anomalie

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Le caractère significatif d’une information s’apprécie par rapport à seuil plutôt


qu’à un critère qualitatif que cette information doit posséder pour être utile.

c) les erreurs

Les sources d’erreurs sont diverses. Pour bien identifier une erreur et en mesurer
l’impact, il faut pouvoir en déterminer la cause ; les définitions suivantes ont été
retenues dans le lexique de la CNCC :

Non-respect d’une règle comptable : résulte d’omissions ou actes commis par


l’entité, de manière délibérée ou non, qui enfreignent les textes légaux ou
réglementaires en vigueur

EXEMPLES SUR LE NON-RESPECT D’UNE REGLE COMPTABLE

Non-respect d’une règle de comptabilisation

OPERATION COMPTABILISEE SUR UNE MAUVAISE PERIODE

Une entreprise clôt ses comptes le 31 décembre ; une démarche commerciale


commencée en septembre s’est conclue fin décembre N par un accord oral du
client. Le bon de commande signé n’est arrivé que le 4 janvier N+1 ; il est daté
du 2 janvier ; la vente est comptabilisée dans les comptes de l’exercice N.

Cette comptabilisation n’est pas conforme au principe de séparation des


exercices et à la règle de comptabilisation des produits (le fait générateur est la
livraison).

Non-respect d’une règle d’évaluation

OPERATION COMPTABILISEE SUR LA BONNE PERIODE MAIS PAS POUR LE BON


MONTANT

Une marque commerciale a été acquise au cours de l’exercice N ; la fiche de


cette immobilisation a été classée avec celle des logiciels ; la marque a donc été
amortie sur 3 ans, sans que cet amortissement soit économiquement justifié.

Les immobilisations au bilan (ainsi que les amortissements) ne sont pas


correctement évaluées.

Non-respect d’une règle de présentation

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REGLES DE COMPTABILISATION ET D’EVALUATION ONT ETE RESPECTEES MAIS


LES COMPTES UTILISES NE SONT PAS CORRECTS ET LA PRESENTATION DU BILAN
OU DU COMPTE DE RESULTAT EST ERRONEE

Pour établir les comptes, le comptable reprend les soldes des différents comptes
bancaires, dont certains sont créditeurs avec les disponibilités.

Le principe de non-compensation n’est pas respecté, les soldes créditeurs de


banque doivent être présentés au passif du bilan et pas à l’actif.

Erreur : inexactitude involontaire contenue dans les comptes

Inexactitude : traduction comptable ou représentation d’un fait non conforme à


la réalité ; elle peut résulter d’un acte volontaire ou involontaire et avoir, ou
non, une incidence sur les comptes

Irrégularité : non-conformité aux textes légaux ou réglementaires, aux principes


édictés par le référentiel comptable applicable.

d) les fraudes (ISA 240)

La CNCC donne la définition suivante de la fraude : Acte intentionnel commis


par un ou plusieurs dirigeants, personnes constituant le gouvernement
d’entreprise, employé ou tiers, impliquant des manœuvres dolosives dans
l’objectif d’obtenir un avantage indu ou illégal, ayant pour conséquence
d’altérer les comptes.

2 LE RISQUE DE NON – DETECTION

Le risque de non-détection correspond au risque que le commissaire aux


comptes ne parvienne pas à détecter une anomalie significative. Ce risque
dépend :

Des choix effectués dans le programme de travail de contrôler ou pas certaines


opérations

De la nature même des travaux de l’auditeur : approche adoptée.

En synthèse, le risque d’audit comprend deux composantes :

LE RISQUE D’ANOMALIES SIGNIFICATIVES DANS LES COMPTES

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LE RISQUE DE NON – DETECTION DE CES ANOMALIES

Le risque d’audit est la synthèse des différents risques. Une relation logique
inverse existe entre le seuil de signification retenu et le risque d’audit : plus le
risque d’audit est faible, plus le seuil de signification peut être élevé et
inversement.

L’auditeur tient compte de cette relation pour déterminer la nature, le calendrier


et l’étendue de ses procédures d’audit et les techniques de contrôle à mettre en
œuvre.

Il sait que choisir un seuil de signification trop élevé, c’est choisir un programme
de travail qui laisse passer des erreurs qui lui sont intérieures ; donc s’il s’est
trompé, il aura effectué des travaux insuffisants.

Il sait aussi que choisir un seuil de signification trop bas, c’est prendre le risque
de trop avoir multiplié les contrôles et, du fait, de travaux inutiles, de perdre son
inefficacité par une dispersion dangereuse.

AUDIT ET ACCEPTATION DE LA MISSION

Tout auditeur doit vérifier avant d’accepter une mission qu’il aura les moyens de
la réaliser dans des conditions satisfaisantes.

1 CONDITIONS NECESSAIRES A L’ACCEPTATION DE LA MISSION

Prise de connaissance globale de l’entreprise

Appréciation de l’indépendance et de l’absence d’incompatibilités

Examen de la compétence disponible pour le type d’entreprise concernée

1.1 PRISE DE CONNAISSANCE DE L’ENTREPRISE

La norme NEP-610 « Prise de connaissance et utilisation des travaux de l’audit


interne » donne les indications sur les informations à collecter.

La prise de connaissance a pour objectif de connaître les particularités et les


risques importants de l’entreprise et d’établir les grandes lignes du budget de la
mission.

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Elle est donc Succincte et Limitée à un entretien avec la Direction.

La collecte d’informations qui concernent l’entité à auditer va permettre à


l’auditeur de déterminer s’il a les moyens d’effectuer la mission, donc s’il peut
l’accepter.

Les sources d’information disponibles, en externe et en interne, sont, en


particulier :

Les textes légaux et réglementaires

Les publications relatives au secteur d’activité (presse professionnelle, journaux


économiques et financiers, sites internet, etc.)

1.2 INDEPENDANCE ET COMPETENCE

Tout auditeur doit être indépendant de l’entité contrôlée et de ses dirigeants


pour être en mesure de formuler une opinion de la façon la plus objective
possible, sans dépendre de l’influence du client.

L’appréciation de l’indépendance dépend à la fois : de l’attitude de l’auditeur et


de ses relations avec l’entité contrôlée (liens familiaux, liens financiers, etc.)

L’appréciation de la compétence dépend à la fois : de la nature de l’activité de


l’entité contrôlé, de la taille de l’entité contrôlée et la complexité de certaines
opérations.

2 LETTRE DE MISSION

La norme NEP-210 « Lettre de mission du commissaire aux comptes » définit


l’objet et le contenu de cette lettre.

2.1 L’OBJET DE LA LETTRE DE MISSION

Les modalités d’exécution de la mission d’audit (termes et conditions) sont


décrites dans un contrat qui prend la forme d’une lettre de mission.

La lettre de mission porte sur la mission de contrôle légal des comptes, dans son
ensemble, et pas sur telle ou telle intervention technique.

En cas de pluralité de commissaires aux comptes, elle peut être commune,


comme il peut y avoir des lettres individuelles.

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2.2 LE CONTENU DE LA LETTRE DE MISSION

Le contenu de la lettre de mission est défini dans la norme NEP-230 « Lettre de


mission du commissaire aux comptes ».

Les aspects à couvrir par une lettre de mission sont les suivants :

La nature et l’étendue des interventions à mener conformément aux normes

La façon dont les conclusions de ces interventions seront portées à la


connaissance des organes dirigeants

Les dispositions relatives aux signataires et aux intervenants seront portées à la


connaissance des organes dirigeants

La nécessité de l’accès sans restriction à tout document comptable, pièce


justificative ou autre information demandée dans le cadre des interventions

Le budget d’honoraires et les conditions de facturation.

AUDIT ET PLANIFICATION DE LA MISSION

La norme NEP-300 « Planification de l’audit » précise comment doit être


organisée une mission d’audit :

Orientation

Planification

Une phase clé dans la démarche d’audit car étant le fil conducteur de la
mission (instrument de délégation et de preuve), outil d’organisation
(répartition des travaux dans le temps) et permet d’assurer une meilleure
efficacité de la mission.

1 NOTE D’ORIENTATION ET DE PLANIFICATION DE LA MISSION

La planification est un processus continu : l’évolution des circonstances et des


résultats inattendus dégagés par les procédures d’audit peut conduire à des
adaptations.

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S’agissant d’un document d’orientation générale et de planification de la


mission, le contenu indicatif est le suivant :

Informations générales (fiche 1)

Identification de la société

Mandat du commissaire aux comptes

Principaux interlocuteurs

Présentation (fiche 2)

Objet social

Activité

Cadre juridique et fiscal

Données chiffrées (balance définitive et états financiers de synthèse)

Organisation fonctionnelle (fiche 3)

Structures

Comptabilité

Informatique

Personnel

Règles comptables spécifiques (fiche 4)

Règles comptables relatives à l’activité

Règles comptables relatives au groupe

Zones de risques et seuil de signification (fiche 5)

Environnement (externe et interne)

Quantitatif et qualitatif

Suivi des conclusions

Seuil de signification

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Approche d’audit (fiche 6)

Zones de risques, systèmes, cycles

Résumé des objectifs à atteindre

Domaines à examiner

Actions : objectifs particuliers des programmes de travail (fiche 7)

2 LE PROGRAMME DE TRAVAIL

Le programme de travail est défini dans la norme NEP-300. Il décrit la nature


et l’étendue des diligences estimées nécessaires à la mise en œuvre du plan de
mission.

Le programme général de travail, a pour objectif de définir la nature, le


calendrier, le champ et l’ampleur des procédures d’audit à mettre en œuvre
pour l’application du plan de mission.

Le contenu indicatif du programme général de travail se présente comme suit :

les domaines et systèmes significatifs à couvrir par l’appréciation du contrôle


interne, avec indication, pour chaque risque inhérent relevé, des mesures qui,
au niveau du contrôle interne, seraient de nature à réduire le risque lié au
contrôle correspondant

la répartition par cycles de la charge de travail

pour chaque séquence de travail (cycle) : (1) objectifs de l’audit – (2) risque
inhérent estimé – (3) seuil de signification – (4) niveau de couverture à obtenir
des contrôles de substance – (5) budget d’heures – (6) calendrier prévu pour les
tests de procédures et les contrôles de substance.

LE SEUIL DE SIGNIFICATION

Pour déterminer qu’une anomalie est significative ou pas, il est nécessaire de


fixer une limite, un seuil de déclenchement qui permettra à l’auditeur de
prendre position par rapport aux contrôles qu’il a à effectuer.

Cette limite est le seuil de signification.


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Le seuil de signification est le montant au delà duquel une anomalie peut


affecter la régularité, la sincérité et l’image des comptes et donc induire en
erreur, le lecteur des comptes.

Le seuil de signification fait l’objet de la norme NEP-320 « Anomalies


significatives et seuil de signification ».

DETERMINATION DU SEUIL DE SIGNIFICATION

Le montant du seuil de signification se calcule en appliquant à une grandeur


comptable (capitaux propres – chiffre d’affaires – total du bilan – etc.) un
pourcentage pertinent qui conduit à la valeur fixée comme étant celle de
l’erreur tolérable pour les lecteurs des comptes.

L’appréciation du seuil de signification peut évoluer en cours de mission, en


fonction de faits nouveaux, de réalisations constatées différentes de celles
communiquées.

EVALUATION DU CONTRÔLE INTERNE

Il s’agit de décider si et comment le programme de contrôle des comptes peut


tirer les conséquences de la qualité du contrôle interne comptable et financier
et de ses effets favorables sur le contenu et la présentation des comptes
annuels.

C’est pourquoi cette étape de l’évaluation du risque d’anomalies significatives


est consacrée à l’analyse et au test des procédures comptables des systèmes
significatifs telles qu’elles ont fonctionné sur l’exercice contrôlé, ce, en termes de
pertinence, adéquation aux besoins, qualité et application effective.

1 CONDITIONS NECESSAIRES A L’APPRECIATION DU CONTRÔLE INTERNE

L’appréciation du contrôle interne, de son organisation, des procédures mises en


place n’est réellement possible que s’il existe des descriptifs explicites et à jour,
c’est-à-dire une documentation écrite : Manuel de procédure/Guide

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utilisateurs/Notes circulaires/Diagrammes de circulation/Modes


opératoires/Fiches de fonctions.

2 APPRECIATION DES PROCEDURES DE CONTRÔLE INTERNE

La 1ère étape est une prise de connaissance des systèmes comptable et de


contrôle interne par : l’examen de la documentation existante (manuel de
procédures, organigramme, etc.) – le relevé sur cette base, de l’architecture des
systèmes et des relations entre systèmes.

Une fois réalisée l’approche préliminaire, l’appréciation du contrôle interne se


poursuit comme suit :

Des entretiens avec les responsables des différents niveaux des unités
fonctionnelles

Des entretiens avec le service d’audit interne, l’Inspection Générale

Des entretiens avec les dirigeants, l’encadrement et le personnel

L’examen des documents d’origine interne et externe qui transitent dans


l’entreprise

La vérification des documents et des informations issus du contrôle interne


comptable et financier

L’observation des activités et des opérations de l’entité.

Cette étape permet d’apprécier la qualité des procédures en place par rapport
aux risques inhérents qui ont été identifiés. Le contrôle interne doit en effet être
en adéquation avec les caractéristiques de l’entité concernée : sa taille – son
activité – ses principales zones de risques, etc. Elles doivent être pertinentes et
adaptées.

3 – TESTS D’EVALUATION DU CONTRÔLE INTERNE

L’évaluation du contrôle interne porte également sur le bon fonctionnement des


procédures en place. Cette évaluation est effectuée grâce à des tests.

Les tests de conformité consistent en la vérification d’un nombre limité


d’opérations en vue de constater que les systèmes comptables et de contrôle
interne décrits sont appliqués. Ils permettent donc de suivre certaines
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opérations sélectionnées dans le système comptable. Les tests vont porter, par
exemple, sur les éléments suivants :

Toutes les opérations et tous les évènements sont enregistrés rapidement dans
la période comptable concernée, dans des conditions permettant la préparation
des comptes conformément à un référentiel comptable identifié

Toutes les opérations sont soumises à l’autorisation préalable de la Direction

Etc.

Les tests de procédures consistent à s’assurer de l’efficacité et de l’efficience du


contrôle interne comptable et financier, en termes de capacité à prévenir,
détecter et corriger des erreurs significatives provoquées par sa conception
même et de la permanence dans le temps du bon fonctionnement des
mécanismes et processus de contrôles et de vérification (contrôles internes)
pendant toute la période sur laquelle porte l’audit.

Ces tests de procédures comprennent notamment :

L’examen des documents d’origine interne et externe, qui ensemble, justifient les
opérations : par exemple, pour le Cycle Achats/Fournisseurs, rapprochement
entre Demande d’approvisionnement (interne), Bon de commande (interne),
Accusé de réception de la commande (externe), Bon de livraison (externe) et
Facture (externe).

L’examen des mentions et signatures sur des documents d’origine interne et


externe, qui ensemble, fournissent des éléments probants sur le bon
fonctionnement des contrôles internes : par exemple, pour le Cycle
Achats/Fournisseurs, habilitation de la signature de la demande
d’approvisionnement et vérification que l’autorisation a été donnée par une
personne habilitée, concordance du prix entre bon de commande, accusé de
réception et facture, concordance des quantités commandées, livrées,
facturées ; habilitation de la personne qui a délivré le « Bon à payer », respecter
des conditions et délais de règlement.

L’observation des activités de contrôle qui ne laissent aucune trace matérielle :


par exemple, pour identifier si la personne qui effectue une tâche donnée est
celle qui est censée l’effectuer.

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L’observation des modes opératoires appliqués et de la pertinence de la suite


donnée à des « alertes » écran (situations anormales signalées lors de la saisie)
non bloquantes.

Il est à noter que les dysfonctionnements qui sont à l’origine de défaillances


dans l’application des procédures peuvent être :

Le changement du personnel occupant des postes clés

La surcharge de travail

L’accroissement temporaire du volume d’opérations

Les priorités ayant conduit à sacrifier les opérations courantes : fusion, cession,
etc.

L’erreur humaine accidentelle ou circonstancielle

COLLECTE DES ELEMENTS PROBANTS :

Techniques de contrôle des comptes

L’étape de contrôle des comptes ou contrôle de substance consiste à vérifier les


écritures comptables en utilisant les connaissances acquises lors de
l’appréciation du contrôle interne.

1 LA SELECTION DES ELEMENTS A CONTRÔLER

Le contrôle exhaustif de toutes les opérations comptabilisées étant exclu, les


contrôles seront effectués sur une partie de ces opérations. La norme NEP-530
« Sélection des éléments à contrôler » précise les différentes techniques de
sélection qui peuvent être utilisées.

Le choix de la méthode de sélection dépend de chaque contrôle.

En fonction des caractéristiques de la population qu’il veut contrôler, le


commissaire aux comptes utilise la technique des jeux d’essai et/ou des
sondages.

Les Sondages correspondent à une sélection au hasard, la méthode retenue


étant ou pas statistique. Plus le nombre d’écritures à contrôler sera important
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plus il sera nécessaire de recourir à une méthode statistique. Constituer un


échantillon en reprenant par exemple, une écriture toutes les 10 lignes, sera
considéré comme un sondage.

LES ASSERTIONS – OBJECTIFS D’AUDIT

La comptabilité est tenue dans le respect des principes et règles comptables. Les
comptes annuels sont établis avec cet objectif. L’auditeur doit s’assurer que ces
principes sont correctement appliqués. Ils deviennent donc pour l’auditeur, des
critères et des objectifs de contrôle, nommés « Assertions ».

La norme NEP-315 : Assertions – Critères dont la réalisation conditionne la


régularité, la sincérité et l’image fidèle du patrimoine, de la situation
financière et des résultats de l’entreprise.

La norme NEP-500 « Caractère probant des éléments collectés » donne la liste


des assertions (7) :

Existence : Actif ou passif existant à une date donnée

Droits et obligations : Droits sur les actifs et dettes correspondant aux


obligations à une date donnée

Rattachement : Opération se rapportant à l’entité et qui s’est produit au cours


de la période

Exhaustivité : Toutes les opérations ont bien été comptabilisées et de façon


complète

Evaluation : Actif ou passif valorisé à sa valeur d’inventaire

Mesure : Opération enregistrée à sa valeur de transaction et produits ou


charges rattachés à la bonne période

Présentation et informations données : information présentée selon le


référentiel applicable

La base des travaux de contrôle est en grande partie constituée d’extraits de la


comptabilité, balances auxiliaires, extraits de grand-livre ; il est donc nécessaire
au préalable de s’assurer que ces documents sont complets et conformes aux
montants inclus dans les comptes annuels.

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LES ELEMENTS PROBANTS

La norme NEP-500 précise « Tout au long de son audit des comptes, le


commissaire aux comptes collecte des éléments qui lui permettent d’aboutir à
des conclusions à partir desquelles il fonde son opinion ».

Les éléments probants sont définis sont des informations constituées par les
documents justificatifs et les pièces comptables ayant servi à l’établissement
des comptes et qui viennent corroborer des informations provenant d’autres
sources.

Les éléments probants sont collectés en fonction du respect des assertions. Ce


sont soit des éléments de preuve, soit des présomptions. Ils permettent d’opérer
des déductions, sans jamais apporter de convictions.

2 TECHNIQUES DE COLLECTE DES ELEMENTS PROBANTS

Pour collecter les éléments nécessaires dans le cadre de l’audit des comptes,
l’auditeur choisit parmi les techniques de contrôle définies dans la norme
NEP-500 (Inspection – Observation physique – Demande d’information –
Demande de confirmation des tiers – Vérification de calculs – Procédures
analytiques) et travaille en fonction des différents cycles des opérations qui
entrent dans le seuil de signification.

2.1 APPROCHE PAR CYCLES ET FEUILLES DE TRAVAIL

LES PRINCIPAUX CYCLES

Le contrôle des comptes est le contrôle des postes du bilan et du compte de


résultat. Ces montants sont constitués de la sommation de certains comptes de
la classe 1 à 5 pour le bilan, des classes 6 et 7 pour le compte de résultat.

Dans un souci de cohérence et d’efficacité, il est utile de contrôler ensemble, les


comptes qui concernent les mêmes opérations et sont souvent appuyés par les
mêmes justificatifs. Cette organisation des contrôles des comptes est appelée
« cycle ».

Cette organisation facilite la répartition des travaux entre les membres d’une
équipe d’audit – le risque d’omission dans les contrôles des comptes se trouve
ainsi réduit.

Séduisant TAZ-MBODI, Auditeur diplômé de l’INTEC CNAM, Spécialiste en Audit et Finance


AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

Les principaux cycles retenus le plus souvent sont :

Ventes/Clients

Achats/Fournisseurs

Paie/personnel

Trésorerie

Stocks

Immobilisations

Taxe/Etat

Etc.

Le programme général de travail est réparti par cycle puis – à l’intérieur de


chaque cycle, par thèmes – et par objectifs de contrôle (assertions).

LES FEUILLES DE TRAVAIL

La tenue de « feuilles de travail » à l’appui des travaux effectués est une


dimension substantielle de l’audit.

Afin de permettre une revue rapide du dossier et pour prendre connaissance


rapidement des conclusions des travaux, plusieurs types de feuilles de travail
sont utilisés qui correspondent à des niveaux différents de la démarche de
contrôle :

Feuilles de base (note de contrôle)

Feuille de travail récapitulative par type de contrôle à l’intérieur d’un cycle

Feuille de synthèse pour le cycle

Feuille de synthèse récapitulative (note de conclusion).

2.2 TECHNIQUES D’AUDIT

2.2.1 – L’INSPECTION PHYSIQUE

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AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

L’auditeur recueille directement des éléments en assistant et en analysant


(questionnaire d’appréciation) les résultats de l’inventaire physique des
éléments suivants : immobilisations, stocks, liquidités en caisse.

Degré d’attention – de concentration – d’esprit critique de l’auditeur.

DOSSIER DE TRAVAIL : La matérialisation de cette technique dans le dossier de


travail consistera à décrire les biens inspectés et à conserver une copie de tout
ou partie des documents inspectés.

2.2.2 – LA CONFIRMATION DIRECTE (CIRCULARISATION)

Le terme « circularisation » était utilisé dans les normes antérieures et le


terme « demande de confirmation de tiers » est retenu dans la norme NEP-
505.

Cette technique se justifie par le fait que des éléments en provenance de


l’extérieur de l’entreprise peuvent avoir une valeur probante supérieure à ceux
que l’entreprise établit.

La demande de confirmation de tiers est une technique de contrôle qui consiste


en l’obtention par l’auditeur, de la déclaration (volontaire mais pas spontanée)
relative à une ou plusieurs informations utiles à sa mission, venant d’un tiers à
l’entreprise contrôlée, qui, en réponse à la demande qui lui est adressée par
cette dernière, lui est faite directement.

Cette technique de contrôle est généralement utilisée pour confirmer un solde


de compte et les éléments le composant, mais elle peut aussi permettre de
confirmer les termes d’un contrat ou l’absence d’engagements hors bilan.

Elle consiste à s’assurer de la réciprocité de soldes de tiers dans les livres de


l’entité contrôlée avec celui de cette dernière dans les livres desdits tiers.

Les cas les plus classiques de mise en œuvre sont : les emprunts – les prêts et
avances au personnel – les immobilisations corporelles détenues par un tiers –
les immobilisations financières – les créances clients et dettes fournisseurs – les
engagements hors bilan et passifs éventuels – etc.

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AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

La demande est écrite, établie et signée par l’entreprise sur son papier à entête.
Elle stipule que la réponse écrite est à adresser directement à l’auditeur à l’aide
de l’enveloppe réponse affranchie jointe.

Les différentes formes de demande de confirmation de tiers sont :

La demande de confirmation fermée (circularisation positive) : communiquer


au tiers contacté, la position qui est la sienne dans les livres, en lui demandant
d’indiquer si, réciproquement, c’est bien celle de l’entité dans les siens, et dans
la négative, de fournir le détail des éléments qui conduisent à la position dans
ses livres.

La demande de confirmation ouverte (circularisation négative) : il s’agit alors


de demander au tiers concerné de communiquer le montant du solde de l’entité
dans ses livres et le détail de ses éléments constitutifs ; cette démarche est plus
contraignante pour la personne contactée.

DOSSIER DE TRAVAIL : La matérialisation de cette technique dans le dossier de


travail consistera à conserver une copie des courriers envoyés, les réponses,
l’analyse des réponses et ses conclusions.

2 – L’OBSERVATION PHYSIQUE

DEFINITION ET CHAMP D’APPLICATION

L’auditeur recueille directement des éléments en examinant un processus :

La façon dont une procédure est appliquée, exemple, la prise d’inventaire par le
personnel désigné, aux emplacements prévus, dans les méthodes de comptage
et le relevé des existants physiques.

La différence entre l’inspection et l’observation physique réside dans le fait que


l’inspection concerne des biens matériels (documents ou actifs) alors que
l’observation concerne l’exécution des méthodes de travail en fonction des
consignes préalablement établies (application des procédures).

MISE EN ŒUVRE

L’observation physique est mise en œuvre :

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AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

Pour les besoins de l’appréciation du contrôle interne comptable et financier


(fonctionnement des procédures comptables des systèmes significatifs et
conformité aux descriptifs).

Lors du contrôle des comptes : présence à l’inventaire physique pour constater


l’application de la procédure dont le descriptif écrit a été préalablement
examiné.

DOSSIER DE TRAVAIL

La matérialisation de cette technique dans le dossier de travail consistera à


décrire les processus et les procédures observées et à donner une appréciation
sur leur conformité avec le manuel de procédures.

3 – LA DEMANDE D’INFORMATION

DEFINITION ET CHAMP D’APPLICATION

L’auditeur recueille directement les informations en les demandant aux


personnes compétentes :

A l’intérieur de l’entité, de manière formelle ou informelle, comme en


provenance de l’extérieur de l’entité (avocats, conseils extérieurs, banques et
organismes financiers, etc.), selon une procédure de demande écrite qui, pour
les besoins du contrôle des comptes, passe par l’entité et qui est émise par cette
dernière.

MISE EN ŒUVRE

La demande d’information intervient à n’importe quelle étape de la mission,


mais le plus souvent :

Pour les besoins de l’orientation et de la planification de la mission d’audit des


comptes, lors de la prise de connaissance générale ou son actualisation (mise à
jour du dossier permanent).

Pour les besoins de l’appréciation du contrôle interne comptable et financier


(recoupements pour apprécier si un contrôle, seul ou associé à d’autres,
prévient, détecte ou corrige les anomalies significatives).

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AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

Lors du contrôle des comptes : levée d’états auprès du greffe du tribunal du


commerce tels la liste des contrats de crédit-bail, dépôt des comptes annuels,
certificat de non-faillite du cadastre et des hypothèques

Les réponses à ces demandes d’informations (ou d’explications) apportent à


l’auditeur des éléments de recoupement des informations nouvelles ou la
confirmation d’informations existantes (propriété des biens, garanties
éventuelles, engagements, etc.)

Par exemple, pour les organismes financiers, la demande d’information


exprimée concerne notamment les soldes des opérations bancaires, les effets
escomptés non échus, les lignes de crédit ouvertes et utilisées, les signatures
autorisées et délégations, les cautions, garanties, etc.

DOSSIER DE TRAVAIL

La matérialisation de cette technique dans le dossier de travail consistera à


faire un résumé des entretiens, à joindre les courriers reçus en réponse aux
demandes d’informations.

5 – LA VERIFICATION D’UN CALCUL

DEFINITION ET CHAMP D’APPLICATION

La vérification d’un calcul est une procédure d’audit de base consistant à


contrôler l’exactitude arithmétique de documents justificatifs ou de documents
comptables, ou à exécuter des calculs distincts.

MISE EN ŒUVRE

Cette technique n’est pratiquement utilisée que lors du contrôle des comptes.
Elle ne nécessite pas de moyens particuliers, sauf si elle est utilisée pour des
fichiers informatisés où les fonctions avancées des tableurs doivent être
employées.

Exemples :

Contrôle de la concordance des totaux des mouvements entre balance et grand-


livre auxiliaires – balance générale et grand-livre général et journal général

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AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

Contrôle du tirage et des sommations de pages du récapitulatif d’inventaire, de


factures, de montants portés sur une déclaration, d’un état récapitulatif

Vérification d’un état de rapprochement bancaire

6 – LES PROCEDURES ANALYTIQUES

DEFINITION ET CHAMP D’APPLICATION

Les procédures analytiques forment une technique de contrôle fondamentale


dont les facettes sont aussi multiples qu’extrêmement riches. Pour cette raison,
au niveau des contrôles de substance, elles prennent rang de procédure d’audit
à part entière, puisque la manière de les définir et de les combiner conduit en
soi à de véritables ensembles de travaux particulièrement diversifiés.

MISE EN ŒUVRE

Les procédures analytiques consistent à :

Etablir des corrélations entre données et grandeurs comptables ou non

Faire des comparaisons entre les données résultant des comptes de l’exercice
contrôlé et des données de l’entité antérieures, postérieures ou prévisionnelles,
afin d’établir des relations entre elles

Analyser les variations significatives et les tendances

Les procédures analytiques sont à base de :

Comparaisons entre périodes successives, de la contribution à la formation d’un


total, comparatif entre budgets ou prévisions, budgets et réalisations,
comparaisons avec des données relatives au secteur ou à d’autres entreprises
comparables

Contrôles de la cohérence et de la vraisemblance pour les enregistrements


comptables concernés, qui se dégage de la mise en corrélation de données
comptables et financières simples ou combinées sur des périodes successives,
afin de détecter les discordances et orienter en conséquence, les travaux à
partir de ces indices

Les méthodes utilisées vont de simples comparaisons de ratios comptables à


des grilles d’analyse complexes ; la simplicité et le choix d’un nombre restreint
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AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

d’indicateurs rattachables aux assertions, donc aux objectifs d’audit, étant en la


matière, la clé d’une bonne efficacité au service de la maîtrise du dossier.

SECTION 4 CONTRÔLES PERMETTANT DE FAIRE LE LIEN ENTRE DEUX EXERCICES

A – BILAN D’OUVERTURE

Des anomalies dans les comptes des exercices antérieurs au premier exercice
certifié par le commissaire aux comptes peuvent avoir des incidences sur ce
premier exercice. Le commissaire aux comptes doit donc s’assurer que le bilan
d’ouverture, identique au bilan de clôture de l’exercice précédent est bien
exempt d’anomalies.

Il doit également s’assurer que les méthodes d’évaluation et de présentation


retenues pour les clôtures antérieures sont maintenues.

Les diligences à mettre en œuvre sont décrites dans la norme NEP-510


« Contrôle du bilan d’ouverture du premier exercice certifié par le commissaire
aux comptes ».

B – CHIFFRES COMPARATIFS

La réglementation comptable impose que les comptes annuels présentent les


chiffres de l’exercice précédent, pour comparaison.

Le commissaire aux comptes certifie l’exercice écoulé et n’a pas à se prononcer


à nouveau sur l’exercice précédent. En revanche, il doit s’assurer que les règles
comptables sont correctement appliquées et qu’il n’y a aucune anomalie
pouvant affecter la comparabilité des comptes.

La norme NEP-710 « Informations relatives aux exercices précédents » précise


que les chiffres comparatifs doivent être contrôlés tant sur le bilan et le compte
de résultat que dans l’annexe.

Une attention particulière doit être portée sur le traitement des changements
de méthode comptable dont l’impact sur les exercices antérieurs doit être
comptabilisé et présenté en annexe.

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AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

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