Cancer Du Nasopharynx

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Cancer du nasopharynx

I. Introduction :
- Les cancers du cavum sont dominés par les carcinomes epidermiode surtout
indifférenciés de type UCNT [Undifferenciated Carcinoma of Nasopharyngeal Type)

- Ils ont une incidence variable, intermédiaire pour le Maghreb très élevée pour l‘Asie
du sud-est (en chine du Sud} et faible dans les pays occidentaux.

- Ils ont une relation évidente avec le virus Epstein-Barr (EBV) signée par des taux
élevés en IgA de type EA (Early Antigen)

- Cette localisation profonde asymptomatique et difficile à examiner fait retarder


souvent le diagnostic.

- La symptomatologie clinique est trompeuse car entrainant des signes d’emprunts des
différentes régions avoisinantes (otologique, rhinologique voire même
neurologique.)

II. Epidémiologie et terrain :

- Les Kc epidermiode du cavum sont rares en France : 1% des cancers des VADS, par
contre sa fréquence est nettement plus élevée chat les individus nés dans  le
Maghreb, de même cette tumeur se rencontre électivement chez certains chinois
originaire du sud-est

- Ceci s’explique par les similitudes dans les habitudes alimentaires riches en
nitrosamines qu'on retrouve dans les viandes séchées et salées, harissa...etc et qui
sont des aliments carcinogènes.

- On retrouve par ailleurs chez les races prédisposées aux cancers du cavum, un déficit
dans l'expression antigénique du système HLA qui expliquera peut être la sensibilité à
EBV dans ce cas

- Enfin, la fréquence de I’ association du cancer du cavum en présence d‘herpes virus


type EBV permet d'évoquer pour cette localisation une étiologie virale.
- Ce cancer frappe à tout âge, ii est loin d'être rare chez l‘adolescent, et on ne
reconnait pas pour ce siège le rôle favorisant de l’alcoolisme chronique et du
tabagisme
III. Anatomie pathologique :

- Siège : le point de départ exact est souvent difficile à préciser, cependant la paroi
latérale, dans la région péri tubaire et tubaire ainsi que la paroi supérieure sont
retrouvées le plus souvent.

- Aspect macroscopique : les formes différenciées ont le plus souvent un caractère


ulcérant associé à une inflammation ou un bourgeonnement.

- Microscopie : Carcinomes epidermiode 65% des tumeurs du cavum, faible degré de


différenciation , potentiel invasif local associé à une latence clinique redoutable.

- L‘UCNT est en fait une forme particulière du cancer epidermiode pratiquement


propre au cavum. Son évolution et sa radiosensibilité doivent le faire rentrer dans le
cadre des cancers peu différenciés qui forment pratiquement 75% des formes
histologiques des cancers du cavum.

- Les adénocarcinomes sont exceptionnels de même les cylindrome et les lymphomes.

IV. Diagnostic positif :

- Circonstances diagnostic: il n‘y a pas de signe clinique particulier aux carcinomes


epidermiode de cavum.

- Sa symptomatologie est composée de signes d'emprunts orientant pour un


professionnel vers le cavum, ou bien parfois égarant le malade chez un neurologue
ou un ophtalmologue.

1- Signes otologiques:

- Le plus évocateur est l'hypoacousie unilatérale Q d’installation progressive Q qui se


révèle de transmission Q a l‘acoumétrie, elle s'accompagne de bourdonnements de
timbre grave, de l’auto phonie ou résonnance de la parole avec sensation de
plénitude dans la tète avec +/- otalgie Q

- Ce caractère unilatérale Q est parfois douloureux doit faire différer la mise en place
trop native d’une ATT à l’ origine d‘amélioration-clinique indésirable du moins dans
l'étape diagnostic. Parfois une OMA suppurée ouvre la scène et fait erreur diagnostic,
car on ne pense pas toujours à faire une rhinoscopie postérieure Q
2- Signes rhinologique:

- Habituellement; on constate une obstruction nasale-progressive uni Q ou bilatérale.


- L'association obstruction nasale, rhinorrhée séro sanglante ou épistaxis est
particulièrement suspecte.

3- Formes névralgiques:

- Les crises de douleur apparaissent généralement tardivement, il existe cependant


certains malades chez lesquels les névralgies constituent le premier symptôme soit
sous forme d’otalgies ou de douleurs trigémellaires (nerf ophtalmique, maxillaire et
mandibulaire). soit-de céphalées en casque irradient vers la région-occipitals ou enfin
de paresthésies pharyngées.

- Parfois la symptomatologie est purement otologique ou rhinologique et masque


derrière une paralysie occulo motrice Q du VI (diplopie)
- Cette symptomatologie neurologique est trompeuse car elle emmène le malade dans
des services d‘autres spécialités où l‘on peut ne pas toujours pratiquer un examen du
cavum.

4- Neurologique : Extension aux paires crâniennes : V, III, IV, VI, IX, X, XI (pas de
paralysie facialeQ)

 Sd de la fente sphénoïdale : N.occulomoteur Q + V


 Sd de l’apex pétreux : V Q, VI
 Sd du sinus caverneux : Exophtalmie, N.occulomoteurs + V1
 Sd du trou déchiré post : IX, X, XI

5- Formes ganglionnaires :

- Cette circonstance diagnostic est loin d’être négligeable, puisque dans nets des cas,
elle constitue le motif de la première consultation. Elles sont hautes et présentent
tous les caractères d’une ADP néoplasique. Elle est dure, bien limitée, indolore,
adhère peu à peu aux plans sous jacents, rapidement bilatérale.

ADP Q hautes (cervicale) néoplasique : +++ bilatérales souvent, sous


mastoidiennes puis jugulocarotidiennes et spinalesQ hautes , dure bien limitée,
indolore adhére peu a peu aux plans sous-jacent
Diagnostic positif :

 On commence par une rhinoscopie antérieure, après rétraction de la muqueuse, qui


peut fait entrevoir une zone saignante crouteuse sur la paroi postérieure du cavum
 Otoscopie : peut montrer un tympan rétracté ou au contraire un niveau liquide
d’autant que l’audiométrie met en évidence une surdité de transmission unilatérale
avec une courbe plate à l’impédencemétire
 Tous ces signes ont une valeur d’orientation surtout dans nos régions du Maghreb
 Cependant seule la rhinoscopie postérieur permet d’apporter la certitude en mettant
en évidence la tumeur dont on précise l’aspect ulcéré le plus souvent, parfois
bourgeonnante, le siège exact est toujours difficile a préciser, une biopsie est souvent
très difficile a faire par voie rétro nasale
 Pour faciliter la rhinoscopie postérieure, on utilisera 02 sondes de Nélaton sous AL
pour relever le voile. Ceci est d’autant plus intéressent en cas de doute, on peut
pratiquer une biopsie qui a elle seule affirme le diagnostic. Actuellement la
nasofibroscopie souple permet sous AL de faire une endoscopie rhino pharyngée a
traumatique et mieux tolérée par le malade, avec une bonne visibilité des lésions et
surtout de pratiquer des biopsies multiples

V. Bilan d’extension :
 En premier lieu une TDM du cavum qui précisera l’extension tumoral selon
TNM
 Cartographie des aires ganglionnaires cervicales (< ou > 06 cm)
 Echo cervicale : nombre
 TTX
 Echographie abdominale et scintigraphie osseuse à la recherche de
métastases

Une fois le bilan d’extension fait, classification TNM :

T1 : Tm confinée au cavum

T2 : extension vers les tissus mous de l’oropharynx ou des FN

T3 : envahissement des structures osseuses et ou des sinus para nasaux

T4 : extension endocrânienne ou des nerfs crâniens

N0 : absence de gg,

N1 : gg unilatéraux (< 06 cm ou au dessus des clavicules)

N2 : gg bilatéraux (<06 cm au dessus des clavicules)

N3 : gg >6 cm ou en dessous des clavicules


Cours Vrac

ÉPIDÉMIOLOGIE

 Tumeur du cavum sont rares en Europe (< 5% des K des VADS) essentiellement des
carcinomes épidermoides (80%) et des lymphomes MNH (20%)
 En Afrique du Nord Q et Asie du Sud-Est Q, elle constitue un pb de Santé Publique du
fait de la fréquence du carcinome indifférencié du nasopharynx (UCNT :
Undifferencied Carcinoma of nasopharyngeal tract)
 1ier K de l’homme dans ces régions (20% des cancers)
 Sex Ratio : 2-3 alors qu’il est de 30 pour les formes épidermoides.
 Age moyen de survenue : 20-40 ans Q
 Rôle de l’EBVQ +++(famille Herpès virusQ)

HISTOLOGIE
 Carcinomes épidermoïdes +/- différenciés : Surtt des hommes de > 50 ans , pas
d’origine ethnique particulière, pas de marqueur tumoral
 L'alcool et le tabac ne sont pas des carcinogènes rencontrés dans ce type de
cancers.
 LMNH
 UCNT : Quasi autant d’homme que de femme, jeune 20-40 ans, Ethnie +++, très
lymphophile Q, sérologie EBV comme marqueur tumoral, bonne radiosensibilité.

TOPOGRAPHIE : CAVUM
Paroi sup : apophyse basilaire de
TDM cérébral
l’occipital et corps du sphénoïde

Fosses nasales Paroi latérale


au delà des Orifice trompe d’Eustache
= otite séreuse chronique
choanes
Espaces vasculonerveux
parapharyngés 
=nerfs craniens mixtes

Rhinoscopie Paroi inferieur :


Ant/post oropharynx et ttes les VADS Panendoscopie des VADS
BILAN
 Local :
 Examen ORL complet :
 On commence par une rhinoscopique anterieure puis la rhinoscopique
postérieure 
 Nasofibroscopie indispensable (Cavoscopie) , réalisé sous AL ou AG avec
réalisation de biopsies pour diagnostic histologique

 Examen otologique :
Otoscopie bilat: peut montrer un tympan rétracté ou au contraire un
niveau liquide Acoumétrie (Rinne négatif +Weber côté atteint)
Audiométrie ( tympannograme et audiogramme) => en faveur d’une
surdité de transmission
 Examen neurologique des paires crâniennes : V, nerfs mixtes et nerfs
occulomoteurs
 Examen ophtalmo : FO, AV, exophtalmomètre de Hertel,test de Lancaster si
diplopieQ
 Imagerie du cavum et de la base du crâne : TDM injecté (extension osseuse) ,
IRM gado (extension ds les espaces vasculonerveux parapharyngés )

 BILAN EN CAS DE UCNT:


 Dosage des Ac antiEBV :
 Taux élevé corrélé à l’extension du cancer : interêt dans le suivi évolutif et le
dépistage en zone endémique.

TRAITEMENT DU UCNT+++++++++++++

 Les autres types histo sont traites ailleurs


 ChimiothérapieQ néoadjuvante : Cisplatine + 5 FU
 Le traitement de base est la radiothérapie ou cobaltothérapie transcutanée
 Le seul moyen thérapeutique efficace (hautement radiosensible)
 Dose : 60-70 Gray
 Volume cible : tumeur + gg bilat
 Protection de l’orbite, de l’encéphale et de la moelle épinière
 Chirugie que de rattrapage : juste les reliquats ganglionnaires

PRONOSTIC DE L’UCNT
 30 à 40 % à 5 ans

Surveillance de tout cancer des VADS

 Consultation tous les 3 mois pendant 2 ans, puis tous les 6 mois jusqu’à la
5ième année puis annuellement ensuite :
 L'état général (notamment par le poids), l'état local, les aires
ganglionnaires, les organes habituellement touchés par les
métastases (poumon, foie, os)
 Rx pulmonaire tous les 6 mois durant les 3 premières années
 Endoscopie et TDM cervical au moindre doute.
NB : Pour le UCNT : réaliser sérologie EBV à la recherche d’une reprise
évolutive de la maladie.

 Etre vigilant en vers :


 Les échecs carcinologiques : locaux, ggl ou métastatiques
 Le dépistage d'une autre localisation (cancer métachrone)
 La recherche et la préventions des complications induites par le
traitement
 L'arrêt de l'intoxication alcoolo-tabagique.

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