Provisionnement Et Mesure de Risque en Assurance Dommage Dans Le Cadre de Solvabilité Ii
Provisionnement Et Mesure de Risque en Assurance Dommage Dans Le Cadre de Solvabilité Ii
Provisionnement Et Mesure de Risque en Assurance Dommage Dans Le Cadre de Solvabilité Ii
© Association de Recherches et Publications en Management | Téléchargé le 26/04/2022 sur www.cairn.info (IP: 154.148.239.158)
2017/3 Volume 34 | pages 137 à 168
ISSN 0773-0543
DOI 10.3917/g2000.343.0137
Article disponible en ligne à l'adresse :
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https://www.cairn.info/revue-gestion-2000-2017-3-page-137.htm
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dans une base de données est également interdit.
Mohamed Khordj
École Nationale Supérieure de
Statistique et d’Économie Appliquée
(ENSSEA), Tipaza, Algérie.
Adlane Haffar
École Nationale Supérieure de
Statistique et d’Économie Appliquée
(ENSSEA), Tipaza, Algérie.
Frédéric Teulon
IPAG Lab, IPAG Business School, Paris,
France
Provisionnement et mesure de
risque en assurance dommage
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dans le cadre de Solvabilité II
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pratique de « gestion de résultat ». L’objectif de cet article est donc de ju-
ger de l’efficacité des modèles sto-
Dans le cadre de « Solvabilité II », chastiques de provisionnement en as-
cette catégorie de provisions (PSAP) surance dommage, et de montrer dans
doit être ajustée selon une approche, quelle mesure le recours à ces mé-
dite « Best Estimate ». Elle se définit thodes par les compagnies d’assu-
comme étant la meilleure estimation rance pourrait apporter plus de préci-
des coûts des sinistres (la valeur ac- sions sur l’estimation de leurs provi-
tuelle probable des flux de trésorerie sions. Avant d’aborder les différentes
futurs). Fondé sur une modélisation ac- méthodes stochastiques et leur appli-
tuarielle, le calcul de la « Best Esti- cation, nous présentons tout d’abord
mate » repose sur des hypothèses réa- la formulation du problème de provi-
listes, et des informations jugées cré- sionnement et le triangle de liquidation
dibles. Il doit également intégrer une qui fournit les données de la sinistralité
marge de risque. Cette marge servira passée.
à compenser une éventuelle sous-éva-
luation de la sinistralité et du montant
des provisions. Ainsi, le niveau des 2. Formulation du
provisions est fixé en référence à une
mesure de risque comme la Value-at- problème du
Risk (). Par exemple, on détermine la provisionnement et
provision qui permet de payer l’inté-
gralité des sinistres dans 99% des cas
triangle de liquidation
(VaR à 99%).
Dans le domaine de l’assurance dom-
Historiquement, les assureurs accor- mage, le temps entre les dates de sur-
daient peu d’importance à l’évaluation venance et du règlement d’un sinistre
de ces provisions (PSAP) et se bor- est généralement long et oblige les
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les colonnes représentent les an-
pour une prime donnée (prix de
nées de survenances des sinistres ;
vente), avant de constater a posteriori
les montants de sinistres et frais affé- les lignes (années de développe-
rents (prix de revient). ment) permettent de prendre en
compte le fait que les risques ont
une cadence de règlement plus ou
Sous la pression de l’avènement de la
moins lente ;
réglementation Solvency II partout
les diagonales indiquent l’en-
dans le monde, les assureurs dé-
semble des paiements effectuées
laissent de plus les méthodes détermi-
(pour les sinistres des différentes
nistes au profit des méthodes stochas-
années de survenance) durant un
tiques pour calculer les provisions pour
exercice donné.
sinistre à payer (PSAP). Ces méthodes
reposent sur des données de la sinis-
tralité passée représentée sous la Les quantités analysées sont des paie-
forme « d’un triangle de liquidation ». ments (règlements) de sinistres surve-
Le triangle de liquidation est donc un nus. Les sinistres sont rapportés à des
élément crucial car il sert à prévoir les périodes généralement annuelles. L’an-
paiements futurs et par conséquent les née récurrente n se déroule du 01/
réserves techniques à constituer. 01/n au 31/12/n (le 31/12 étant la
date d’inventaire ou date de fin
d’exercice).
Les triangles de liquidation, encore ap-
pelés triangles de « Run Off » reflètent
la dynamique des sinistres. Ils per- En considérant une branche d’activité
mettent de suivre la vie d’un sinistre en dont les sinistres se déroulent sur an-
analysant par exemple, année par an- nées, et notons par :
née, le niveau des règlements, qui ont
été effectués ou encore le niveau de la i : Année d’origine (de survenance)
charge. Les sinistres sont rapportés à où i ∈ [ 0, …n ] ;
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Développement
Année
0 1 2 3 4 5 6 7 8
2006 12 513 426 9 178 258 3 446 090 2 251 369 1 219 693 783 324 595 209 556 176 233 423
2007 16 977 740 12 812 177 4 452 166 2 513 517 1 385 378 1 018 121 1 027 378 308 595
2008 19 203 865 15 504 423 4 450 043 2 687 368 1 864 237 1 477 865 554 238
Survenance
2009 18 122 542 13 782 897 5 051 700 2 952 577 2 495 522 927 635
2010 14 472 583 12 481 123 4 642 263 2 886 856 1 115 217
2011 20 109 955 16 141 903 7 061 214 2 937 510
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2012 21 620 772 23 465 060 7 138 114
2013 29 210 585 22 174 274
2014 29 235 001
ˆ
Rˆi = C i, n – C i, n – i + 1
c i, j : Correspond aux paiements des
i≥2
sinistres non cumulés survenus durant
l’année i , et réglés au délai de déve-
ˆ
loppement j Où : C i, n : Charge finale estimée de
l’année i ;
c i, j : Correspond aux paiements cu-
C i, n – i + 1 : Cumul des derniers
mulés des sinistres survenus durant règlements effectués
l’année i , et au délai de développe-
ment j ;
Soit un montant total de provision né-
Le calcul des réserves consiste à pré- cessaire à la date d’inventaire :
voir le montant final des sinistres
(charge ultime), afin de provisionner ˆ n ˆ
les paiements non encore effectués. R = Ri
Pratiquement, il s’agit donc de prédire i=1
la partie inférieure du triangle (partie
en jaune du tableau n°2), contenant L’objectif des méthodes de triangula-
ˆ tion est alors de prévoir les sommes de
des paiements futurs estimés C i, j .
la partie inférieure du triangle, en
quantifiant l’incertitude associée à
cette prévision.
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3. Modèles stochastiques s’applique sur le triangle des montants
cumulés (Mack, 1993b). Il permet de
d’estimation des déterminer une estimation de la volati-
provisions techniques lité de l’estimateur des provisions tech-
niques (les erreurs de prédiction). Il
s’agit d’un modèle semi-paramétrique
Dans cette section, nous nous intéres- dans la mesure où aucune hypothèse
sons aux trois types de modèles sto- de distribution n’est émise sur les com-
chastiques d’estimation des provisions posantes du triangle.
techniques : semi-paramétrique, para-
métrique et non-paramétrique. Ce modèle repose sur trois hypo-
thèses :
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graphique des résidus ne doit faire
C ij + 1 = λ j * C i, j
apparaitre aucune structure non
aléatoire.
Pour tout : i = 0, …, n – j – 1
C ij + 1 – λ̂ jC
ε ij = -------------------------------ij-
σ j C ij Où λ j : facteur de développement,
estimé à l’aide des observations, de la
avec i = 0, …, i + j
façon suivante :
Où : λ̂ j est un estimateur du fac-
teur de développement. n–j–1
C ij + 1
La mise en œuvre de cette méthode né- i=0
λ̂ j = -------------------------------- 0 ≤ j ≤ n – 1
cessite : le calcul des facteurs de déve- n–j–1
loppement, l’estimation du montant de C ij
la provision, la mesure de l’incertitude i=0
inhérente au calcul des provisions, ( n : le nombre des exercices du
l’estimation de la variance du proces- triangle).
sus, et enfin la construction d’un inter-
valle de confiance.
Estimation du montant de la provision
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Le montant global de la réserve s’ob- riable aléatoire C i, n , c’est-à-dire la
tient en additionnant les provisions es-
ˆ
timées par année de survenance : qualité du prédicteur C i, n . Nous
avons recours à l’erreur quadratique
moyenne (Mean Squared Error of pre-
diction « MSEP »). Celle-ci se définit
comme suit :
ˆ ˆ 2
mse ( C i, n ) = E ( C i, n – C i, n ) ⁄ F
ˆ 2
= E [ ( C i, n – E ( C i, n ) ) – ( C i, n – E ( C i, n ) ) ]
2 ˆ 2 ˆ
= E ( C i, n – E ( C i, n ) ) + E ( C i, n – E ( C i, n ) ) – 2 [ ( C i, n – E ( C i, n ) ) ( C i, n – E ( C i, n ) ) ]
2 ˆ 2
= E ( C i, n – E ( C i, n ) ) + E ( C i, n – E ( C i, n ) )
ˆ ˆ 2
mse ( C i, n ) = V ( C i, n ) E ( C i, n – E ( C i, n ) )
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Elle s’écrit comme suit :
2 2
σ̂ n – 3 σ̂ n – 2 ˆ ˆ
-------------- = -------------
- Avec : C i, n – i + 1 = C i, n – i + 1 et C i, k
2 2
σ̂ n – 2 σ̂ n – 1 les valeurs estimées du triangle infé-
rieur.
2
soit réalisée pour autant que σ̂ n – 3 >
2
σ̂ n – 2 . Cela mène à prendre ces der-
niers estimateurs, qui sont également
sans biais.
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Construction d’un intervalle de peut être négatif) conduisent à re-
confiance mettre en cause son utilisation.
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ˆ 2
2 se ( R i ) 3.2.1. Le modèle Log-Normal
σ i = ln 1 + ---------------
Rˆ
« Christophides » :
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c i, j ~ Log – N ( ν ij, σ )
2 δm i, j
------------ = 1 si l = j, 0 sinon ;
1 ( ln c ij – v ij )
2 δβ l
1
f ( c i, j ; ν ij, σ ) = ---------------------- exp – --- ------------------------------
c ij σ 2π 2 σ
2
ψ = ( ω, α 1, …, α n, β 1, …, β n ) est
le vecteur des paramètres de la ré-
Soit la variable S ij = Ln ( c ij ) « appe-
gression ;
lée log-paiement ou log-incrément ».
Cette variable suit donc par définition
2 ε est le vecteur des erreurs, distri-
une loi normale : S ij ~ N ( m ij, σ ) 2
bué selon la loi N ( 0, σ I ) .
2
Avec : E ( S ij ) = m ij et V ( S ij ) = σ
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Estimation des paramètres du modèle
Où : m ij = ω + α i + β j
L’estimation du vecteur ψ se fait en
On en déduit :
2
cherchant à minimiser la somme des
σ
m ij + ------ carrés des erreurs, soit :
2
E ( c ij ) = ν ij = e ;
n
2 t
V ( c ij ) = e
2m ij + σ
2 2
e σ – 1
Min εl = Minε ε
l=1
t
= Min ( S – Mψ ) ( S – Mψ )
La régression log-normale est donc un t t t t t
= M inS S – 2ψ M S + ψ M Mψ
modèle linéaire normal, appliquée
aux logarithmes des incréments du = MinQ
triangle : S = Mψ + ε .
Pour minimiser cette fonction par rap-
Où : port à ψ , nous différencions Q par
S : est le vecteur des log-incré- rapport à ψ :
ments du triangle (ligne par ligne) ;
∂Q t t ˆ
-------- = – 2M S + 2M Mψ = 0
M est la matrice de régression, ∂ψ
elle correspond à la matrice Jaco- ⇓
bienne de la transformation –1
t t
ψ → m ( ψ ) = m i, j = ω + α i + β j ψ̂ = ( M M ) MS
définie par :
δm i, j Ces estimateurs sont des estimateurs
------------ = 1 ;
δω sans biais et de variance égale à :
δm i, j
-----------
- = 1 si k = i, 0 sinon t 2 t –1
δα k V ( ψ )E [ ( ψ̂ – ψ ) ( ψ̂ – ψ ) ] = σ ( M M )
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Où : e i = S ij – S ij est le résidu théo-
Et celle de la provision estimée totale :
rique représentant l’estimation de l’er-
reur ε i . ˆ
msep ( R ) = msep ( ν̂ij ) + 2
j
ˆ ˆ
Evaluation du montant de la provision ν̂ i1j1 ν̂ i2j2 ( exp ( Cov [ m i1j1, m i1j2 ] ) – 1 )
i1, i2
i2 > j2
i1j1 ≠ i2j2
L’estimation des incréments est donnée
par : La matrice variance-covariance peut
σ̂
2 être calculée par deux méthodes : la
ω̂ + α̂ i + β̂ j + ------
ν̂ i, j = e
2
. méthode dite « Delta » ou la technique
de ré-échantillonnage. Ces deux mé-
thodes seront exposées dans la suite
Ces estimations conduisent à la de cet article.
construction du triangle des valeurs pré-
vues des c ij , et au calcul des montants
Construction d’intervalles de
ˆ confiance
des provisions : E ( R i ), i = 1, …, n
(provisions par année d’origine) et Etant donné que les paiements c i, j
ˆ ˆ ˆ sont distribués selon une loi log-nor-
E ( R ) (provision totale R = u i, j . male, les montants à provisionner
i+j>n suivent, eux aussi, une loi log-nor-
male. A ce titre, un intervalle de
confiance peut être construit à
Estimation de l’erreur de prédiction
95% comme suit :
L’expression de l’erreur quadratique
moyenne pour la provision estimée de
l’exercice de survenance s’écrit (En-
gland et Verall, 2002) :
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mètres du modèle, l’estimation du pa- L’espérance et la variance sont les sui-
ramètre de dispersion, l’estimation des vantes : E ( c ij ) = μ̂ ij ; V ( c ij ) = φμ̂ ij .
provisions, l’estimation de l’erreur de
prédiction, et la construction d’inter-
valles de confiance asymptotique. Estimation des paramètres du modèle
Le modèle de Poisson sur-dispersé se
Ce modèle suppose que la variable base sur les paiements décumulés c i, j .
c i, j suive la loi de Poisson sur-disper-
sée de paramètres ( μ ij, φ ) . Sa fonc- L’application de la méthode du maxi-
tion de densité de probabilité s’écrit mum de vraisemblance aux données du
comme suit3 : triangle supérieur nous permet d’estimer
les paramètres du modèle (le vecteur
c----ij- ˆ
μ ij μ Θ = ω̂, ( α̂ i ) i = 1, …, n, ( β̂ j ) j = 1, …, n )
------
μ ij φ
f ( c ij ;Θ ;φ ) = exp – ------ --------------------- ainsi que celui de dispersion φ .
φ c
-----ij!
φ
Sous la condition d’indépendance des
μ ij c ij μ ij c paiements, la fonction de vraisem-
= exp – ------ + ----- ln ------ – ln -----ij!
φ φ φ φ blance s’écrit :
Où μ ij : espérance du paiement c ij ;
φ : coefficient de dispersion.
c i, j μ i, j
3 c ~ P ( μ i, j, Ø )ssi ------- ~ P --------
sd
φ Ø
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l N ( c 1, …, c N ⁄ Θ ) = ∏ f ( c ;φ ;Θ )
μ i, j c i, j μ i, j c
= exp – - + -------- ln -------- – ln -------
------- i, j!
φ φ φ φ-
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1
= ---
φ ( exp ( ω + αi + βj ) + cij ( ω + αi + βj ) ) + u ( ci, j ;φ )
Où : u ( c i, j ;φ ) regroupe tous les ( Θ ) , nous dérivons L ( c 1, …, c N ⁄ Θ )
termes qui n’affectent pas la maximisa- par rapport à chacune de ses compo-
tion de la vraisemblance par rapport santes (condition de premier ordre). La
au vecteur Θ . solution de ces conditions sera l’esti-
mateur de maximum de vraisem-
Pour estimer le vecteur des paramètres blance :
∂L ( c 1, …, c N ⁄ Θ )
-------------------------------------------
∂ω
- = c i, j – exp ( ω + α i + β j ) = 0
i+j≤n i+j≤n
∂L ( c 1, …, c N ⁄ Θ )
-------------------------------------------
∂α i
- = c i, j – exp ( ω + α i + β j ) = 0
j≤n–i j≤n–i
∂L ( c 1, …, c N ⁄ Θ )
-------------------------------------------
∂β i
- = c i, j – exp ( ω + α i + β j ) = 0
i≤n–j j≤n–j
ˆ
Ce système d’équations est assez com- Une fois ayant obtenu l’estimateur Θ
plexe pour être solutionné analytique- de Θ , nous procédons à remplir les
ment (recours à la méthode de
cases manquantes, c’est-à-dire les
Newton-Raphson4).
cases ( i, j ) où : n + 1 ≤ i + j ≤ 2n par
ˆ
4 Il s’agit d’une application récurrente de leurs valeurs espérées estimées E ( c ij )
ˆ
n ij ˆ
la règle suivante : θ k – 1 = θ k – H –1 ( θ k )g ( θ k ) = μ̂ ij = e avec : n ij = ω̂ + α̂ i + β̂ j .
2 –1
∂ L
où H –1 ( θ k ) = --------------- : inverse de la
∂θ∂θ′
∂L Cette estimation représente la valeur
matrice Hessienne ; g ( θ k ) = ------ et
∂θ du règlement ( i, j ) prévue par le mo-
L ( c 1, …, c N ⁄ Θ ) = log l N ( c 1, …, c N ⁄ Θ ) .
dèle. Sa variance est :
150
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dispersion
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1 p 2
φ̂ = --------------
N–p ( r i, j ) msep ( R i ) ) dont l’évaluation nécessite
i+j≤n
la connaissance des variances et cova-
c i, j – μ̂ i, j riances μ̂ i, j .
p
Avec : r i, j = ---------------------- Résidu de
v ( μ̂ i, j )
Considérant le paiement à effectuer, le
Pearson est donné par (England et Verrall,
Où c i, j : Paiement décumulé ; 2002) :
ˆ ˆ 2 ˆ
μ̂ i, j : Paiement estimé ; msep ( c i, j ) = E [ ( c i, j – c i, j ) ] ≈ V ( c i, j ) + V ( c i, j )
On en déduit :
Estimation des provisions
ˆ 2
msep ( c i, j ) ≈ φμ ij + μ̂ i, j V ( η̂ ij )
Comme la provision est la somme des
paiements futurs, son montant est cal- L’erreur quadratique de prédiction
culé en additionnant les valeurs esti- pour la provision de l’année d’ori-
mées des incréments : gine est donnée par :
n
E ( Ri ) = μ̂ i, j
j = n–1+1
pour i = 1, …, n
151
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ˆ ˆ 2
msep ( R i ) = msep ( cij ) ≈ φμ̂ij + μ̂ij V ( η̂ij ) + 2 μ̂ ij1 μ̂ ij2 Cov ( η̂ ij1, η̂ ij2 )
j j j j1j2
j2 > j1
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Construction d’intervalle de confiance premiers moments.
asymptotique
Si l’espérance est facile à déterminer,
Afin de pouvoir construite un intervalle la variance pose un problème pour
de confiance pour la provision esti- son calcul.
mée, nous établissons, par le biais de
la méthode Delta, la normalité asymp- L’expression de la variance de la pro-
totique de cette provision. Pour ce vision estimée pour l’exercice i
faire, nous devons calculer ses deux s’écrit :
ˆ n n n
V [ E ( Ri ) ] = V ( μ̂ ij ) + cov ( μ̂ ij1, μ̂ ij2 )
j = n–i+1 j1 = n – i + 1 j2 = n – i + 1
avec j1 ≠ j2
ˆ n n n n n
V[ E(R )] = V ( μ̂ ij ) + cov ( μ̂ ij1, μ̂ ij2 )
i=1 i1 = 1 i2 = 2 j1 = n1 – i1 + 1 j2 = n2 – i2 + 1
avec i1 ≠ i2
152
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riance-covariance asymptotique du ∂η i, j 1 si t = j
vecteur des estimateurs par la méthode ------------ = .
∂β t 0 si t ≠ j
du maximum de vraisemblance, notée
ˆ
Σ asy ( Θ ) .
Soit U une fonction strictement mono-
ˆ tone et dérivable assurant le lien entre
Le vecteur Θ est asymptotiquement
η i, j et μ i, j ( μ i, j = U ( η i, j ) ). Par le
normal sous des conditions générales
sur le maximum de vraisemblance : biais de la méthode Delta, l’estimateur
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asymptotiquement selon une loi nor-
male :
Selon la propriété d’invariance fonc-
tionnelle du maximum de vraisem- μ ~ NA ( μ, Σ asy ( μ̂ ) )
153
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ˆ ˆ t 2 ˆ
Σ asy [ E ( R i ) ] = J T Σ asy ( E ( R i ) )J T = σ asy [ E ( R ) ]
2 ˆ ˆ ˆ
= σ asy [ E ( R i ) ] + 2 Covasy [ E ( Ri ), E ( Rj ) ]
i i≠j
ˆ ˆ ˆ ˆ
IC = E ( R ) – σ̂ asy [ E ( R ) ]q 1 – τ , E ( R ) + σ̂ asy [ E ( R ) ]q 1 – τ
Où : q 1 – τ : quantile d’ordre 1 – τ de la loi normale standard.
154
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pour ( i + j ≤ n )
Après une présentation de l’applica-
tion du Bootstrap au provisionnement,
Etapes à répéter B fois :
nous traiterons de l’estimation des pa-
ramètres, et de la construction d’inter- Ré-échantillonnage des résidus
valle de confiance asymptotique. ajustés par tirage avec remise, per-
mettant d’obtenir un nouveau
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*
Application du Bootstrap au triangle supérieur de résidus ( r ij ) ;
provisionnement
Utilisation du nouveau triangle de
Etant donné que les variables c i, j ne
*
sont en général pas identiquement dis- résidus ( r ij ) pour construire un
tribuées. Il est donc recommandé pseudo triangle initial de paie-
d’avoir recours aux résidus du modèle
*
(en particulier les résidus de Pearson). ments ( ( c ij ) tenant compte la rela-
La procédure du ré-échantillonnage * *
tion c ij = μ̂ ij + r ij * V ( μ̂ ij ) avec :
peut être illustrée suivant l’algorithme
ci-dessous (Pinheiro, Silva, et Centeno, V ( μ̂ ij ) = φμ̂ i, j et par la suite un
2003) :
pseudo triangle de données décu-
mulées ;
Etapes préliminaires :
Estimation du nouveau vecteur des
Estimation du vecteur des para-
paramètres du modèle
ˆ
mètres ( Θ ) du modèle de Poisson ˆ* * * *
Θ = [ ω̂ , ( α̂ i ) i = 1, …, n , ( β j ) j = 1, …, n ]
sur-dispersé ;
pour prévoir les nouvelles valeurs
Détermination des valeurs prévues *
du triangle inférieur μ ij ;
par le modèle pour le triangle supé-
rieur μ̂ ij ; ˆ
Calculer la réserve R i par année
Calcul des résidus de Pearson :
de survenance ainsi que la réserve
p c i, j – μ̂ i, j ˆ ˆ
r i, j = ---------------------- pour ( i + j ≤ n ) ;
V ( μ̂ i, j )
globale R = Ri
i
Ajustement de ces résidus pour ré-
duire le biais de l’estima- Garder les résultats et refaire l’opé-
tion comme suit : ration.
155
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ˆ
4. Les mesures de
B 1 B ˆ
E ( R ) = R boot = ---
B
Rb risques : VaR et TVaR
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b=1
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standard (Partrat, Pey, et Schilling,
l’estimation du quantile d’ordre de 2005) :
est donnée par la formule suivante :
r – μ R
ˆ ˆ ˆ P ( R ≤ r ) = Φ -------------- .
ˆ φμ R
Va R [ R ;τ ] = R + s e ( R ) × q 1 – τ
ˆ ˆ ˆ
Où : R ; s e ( R ) : la moyenne et
Le quantile d’ordre 1 – τ de la provi-
l’écart type de la provi- sion R est donné par :
sion globale ;
q 1 – τ : le quantile d’ordre 1 – τ de ˆ ˆ
Va R AD [ X ;τ ] = μ̂ R + q 1 – τ φμ R
la loi normale standard.
Il est fréquent que la loi du montant de
Cas du modèle Log-Normal la provision R ne puisse être obtenue
par additivité. Toutefois, deux ap-
Tenant compte de la log-normalité de proches peuvent être utilisées pour ré-
la distribution des paiements futurs, le soudre ce problème : la première est
quantile d’ordre 1 – τ est égal à : l’approche du ré-échantillonnage des
ˆ résidus du modèle sélectionné. La deu-
Va R [ R ;τ ] = exp ( ν̂ R + q 1 – τ σ̂ R )
xième consiste à approximer des distri-
ˆ σ
2 butions sur la base des premiers mo-
avec : ν̂ R = ln ( R ) – ------ ments estimés de R . Normal Power,
2
Esscher, Gamma translatée, etc. Parmi
Où q 1 – τ le quantile d’ordre 1 – τ de ces distributions, nous allons aborder
la loi normale standard. uniquement celle de Normal Power
qui conduit à l’approximation de la
fonction de répartition.
157
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n n
μ = μ i, j
i = 1j = n – i + 1
n n n n n n
2
σ = V ( μ i, j ) = φ = V ( μ i, j ) μ 3 = μ 3 ( c i, j )
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i = 1j = n – i + 1 i = 1j = n – i + 1 i = 1j = n – i + 1
n n
2
= φ V ( μ i, j )V′ ( μ i, j )
i = 1j = n – i + 1
μ3
V ( μi, j )V′ ( μi, j )
i j
γ = ------ = φ ---------------------------------------------------
-
3
σ 3⁄2
V ( μ i, j )
i j
–3 9 6 r–μ γ 3
F NP ( R ) ≈ P ( R ≤ r ) = Φ ------ + ----- + 1 + --- ----------- ; r ≥ μ – σ --- + ------
γ 2 γ σ 6 2γ
γ
ˆ γ̂ 2
Va R NP [ X ;τ ] = μ̂ – σ̂ --- q 1 + q 1 – τ – 1
6
Où q 1 – τ : quantile d’ordre 1 – τ de la loi normale standard ;
μ : espérance de la provision totale ;
σ : écart type ;
γ : coefficient d’asymétrie.
158
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τ
1 1 1
1–τ τ 1 – τ
TVaR [ X ;τ ] = ------------ VaR [ X ;z ] dz = ------------ E [ X ] – VaR [ X ;z ] dz
0
1
TVaR [ X ;τ ] = VaR [ X ;τ ] + ------------ E [ ( X – VaR ( X, τ ) ) + ]
1–τ
159
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Année 1 2 3 4 5 6 7 8
1,825 1,160 1,077 1,045 1,028 1,019 1,012 1,008
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ˆ
se ( R ) Conformément à la procédure décrite
CV = -------------
ˆ
- = 0,070
dans la section 4, nous déterminons
R
tout d’abord les paramètres (tableau
IC 0,95 = [ 76 113 073 ; 99 270 055 ] 4) avant d’effectuer les calculs pour les
modèles Log-Normal et de Poisson Sur-
dispersés.
160
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a. Code signification : 0 ‘***’ 0,001 ‘**’ 0,01 ‘*’ 0,05 ‘.’ 0,1 ‘ ’ 1
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Résultats du modèle Log-Normal : Résultats du modèle de Poisson sur-
dispersé :
ˆ
R = 86 961 813 ; ˆ
ˆ R = 86 724 482 ;
Se ( R ) = 5 860 864 ; CV = 0,067 ˆ ˆ = 97 598 ;
Se ( R ) = 5 722 363 ; Ø
IC 0,95 = [ 75 835 320; 99 269 873 ]
CV = 0,065
ˆ
Va R [ R ;0,995 ] = 103 153 096 ; γ̂ = 0,03354 ;
ˆ IC 0,95 = [ 77 311 767; 96 137 196 ]
TVa R [ 5 ;0,995 ] = 106 049 425 .
161
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On obtient alors : niques par le biais de l’erreur de pré-
ˆ diction, notée Se(R)/R. Cette erreur
R boot = 86 821 607 ; tourne autour de 7% pour l’ensemble
B ˆ de ces 3 modèles.
se boot ( R ) = 5 730 000 ;
CV = 0,067 En revanche, les écarts entre le mo-
IC 0,95 = [ 86 709 299; 86 933 915 ] dèle de London Chain et la VAR à
99.5% pour les trois modèles sont
ˆ
Va R [ R ;0,995 ] = 101 547 707 ; conséquents, ce qui prouve la supério-
ˆ rité des modèles stochastique et en
TVa R [ 5 ;0,995 ] = 103 874 087 . particulier de cette mesure de risque.
La TVaR contribue quant à elle à faire
augmenter les provisions de 2% au
5.4. Discussion des résultats
maximum. L’apport de l’ajout de cet in-
dicateur apparait faible.
A partir du tableau 6, nous remar-
quons que les trois modèles Mack, On remarque par ailleurs que la VaR
Poisson sur-dispersé et Boostrap du modèle de Poisson sur-dispersé est
donnent presque la même valeur de bien inférieure à celle des deux autres
provision, laquelle est supérieure d’en- modèles. Cela indique que le choix
viron 9% au modèle déterministe de entre des modèles stochastiques va dé-
London Chain (LC). Leur avantage ré- pendre de la distribution des données
side dans la mesure de l’incertitude observées dans le triangle de liquida-
liée à l’estimation des provisions tech- tion. De plus, la différence constatée
162
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entre la VaR calculée pour le modèle d’ordre 1 – τ élevé, la VaR est d’au-
Poissonnien selon le principe d’additi- tant plus importante. Cela corrobore la
vité (la provision suive une loi normale théorie financière qui indique que l’at-
asymptotique) et celle approchée par teinte d’une plus forte rentabilité exige
l’approximation de Normal Power re- une plus grande prise de risque et vice
vient à l’asymétrie de cette dernière (le versa. Donc, pour mieux se prémunir
« skewness » est différent de 0). des risques potentiels, la compagnie
doit constituer davantage de provi-
Enfin, Nous constatons à partir des ré- sions.
sultats obtenus que, pour un quantile
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Tableau 6 : Synthèse des résultats
163
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devra tenir compte des éléments sui- pend des nombreux paramètres de ces
vants : modèles, et en particulier des hypo-
thèses faites. Si ces derniers sont faus-
Segmentation des données : la per- sés intentionnellement ou non (par des
tinence et l’efficacité du modèle historiques de données non représen-
pour décrire convenablement la si- tatifs, par exemple), l’utilité de ces mo-
nistralité dépend des types de don- dèles devient caduque malgré leur so-
nées disponibles (dommages cor- phistication. La complexité de la mé-
porels ou matériels, responsabilité thode d’évaluation n’est jamais un
civile). Chaque type de données a gage d’efficacité (Mili et al., 2015).
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ses particularités et nécessite un
traitement spécifique ;
Bibliographie
Dépendance des sinistres : au
cours de cette étude, nous avons in-
sisté sur l’indépendance entre les Araichi, S. (2015), Modélisation de la dépen-
années de survenance des si- dance temporelle des sinistres en assurance non
vie et enjeux de l’évaluation du Passif, Thèse
nistres, mais celle entre les sinistres soutenue le 29 sep. 2015, Université Claude
de la même année de survenance Bernard – Lyon I, 110 p.
a été négligée. En effet, les paie-
ments effectués suite à un sinistre Denuit M., Charpentier, A. (2004), Mathéma-
tiques de l’assurance non-vie, Tome I, Economi-
survenu durant l’année entre deux ca.
assurés de la même compagnie, ne
peuvent être indépendants ; England, P.D, et Verrall, R.J (2002), Stochastic
claims reserving in general insurance, Institute of
actuaries, B.A.J 8, III, pp. 443-544.
Sinistres graves : cette situation est
souvent rencontrée dans le cas des England, P.D., et Verrall, R.J. (2006), Predictive
distributions of outstanding liabilities in general
grands risques (industriels et En- insurance, Annals of Actuarial Science, Volume
gineering) qui se caractérisent par 1, pp. 221-270.
une faible fréquence mais d’une
gravité exceptionnelle. Janson, N., et Sahut, JM. (2010), Stabilité du
secteur bancaire : Des tests réellement utiles?,
Banque & Stratégie, N°282, Juin.
Enfin, comme pour les banques avec
Mack, T. (1993, a), Distribution-free calculation
la mise en place de Bâle III, la com-
of the standard error of Chain-Ladder reserve es-
plexification des méthodes d’évalua- timates, Astin Bulletin, vol. 23, n°.2, pp 213-
tion peut conduire à une sous-évalua- 225.
tion des risques. En effet, comme pour
Mack, T. (1993, b), Measuring the variability of
les stress tests (Janson et Sahut, 2010), Chain Ladder reserve estimates, Meeting of the
la pertinence des résultats obtenus dé- Casualty Actuarial Society, pp.101-182.
164
gestion2000.vol.34.3.book Page 165 Thursday, January 11, 2018 1:39 PM
Mili, M., Trimeche, E., et Sahut, JM. (2015), The Partrat, C., (2006), Projection dynamique sto-
role of Islamic banks subsidiaries in the transmis- chastique d’un triangle de liquidation, ISFA, uni-
sion of liquidity shocks across countries, Journal versité Claude Bernard Lyon 1.
of Economic Issues, vol. XLIX, n°1.
Pinheiro, P.J, Silva, J., et Centeno, M.,
Partrat, C., Pey, N., et Schilling, J., (2005), Del- (2003), Bootstrap Methodology in Claim Reser-
ta method and reserving, ASTIN Colloquium. ving, the journal of risk and insurance, Vol.70,
N°4, pp.701-714.
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Annexe
Théorème :
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L 2
Soit η n une suite de variables aléatoires vérifiant n ( η n – η̂ ) → N ( 0, σ ) .
Pour une fonction donnée g ( η n ) , supposons que sa dérivée g′ ( η ) ≠ 0 existe.
Alors,
L 2 2
n ( g ( η n ) – g ( η̂ ) ) → N ( 0, σ g′ ( η̂ ) )
Afin d’obtenir la variance de cet estimateur, nous utilisons la méthode Delta basée
sur les Développements Limités de Taylor6 ( DLT ). Nous rappelons que pour toute
fonction différentiable sur son domaine de définition, la fonction semble linéaire. La
ligne d’approximation est la ligne tangente à la courbe, et sa pente est la dérivée
de la fonction. Cette ligne peut être obtenue grâce aux DLT .
∂g ( η )
μ = g ( η ) ≈ g ( η̂ ) + g′ ( η̂ ) ( η – η̂ ) g′ ( η̂ ) = --------------- η = η̂
∂η
6
Les DLT de la fonction f ( x ) au point a est une approximation polynomiale de cette fonction
au voisinage de ce point. Il s’écrit comme suit :
2 (2) n (n)
(x – a) f (2) ( x – a ) f (n)
f ( x ) = f ( a ) + ( x – a )f′ ( a ) + ----------------------------- f ( a ) + … + ---------------------------- f ( a ) + R ( x ) .
2! n!
166
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E ( μ ) = E [ g ( η̂ ) + g′ ( η̂ ) ( η – η̂ ) ]
= E ( g ( η̂ ) ) + E ( g′ ( η̂ )η ) – Eg′ ( η̂ ) ( η̂ )
= g ( η̂ )
2
V ( μ ) = [ g ( η ) – g ( η̂ ) ]
2
= [ g ( η̂ ) + g′ ( η̂ ) ( η – η̂ ) – g ( η̂ ) ]
2
= [ g′ ( η̂ ) ( η – η̂ ) ]
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∂g ( η̂ ) 2
= V ( η ) ---------------
∂η̂
η1 η̂ 1 V ( η1 ) Cov ( η 1, η 2 ) … Cov ( η 1, η p )
η2 ˆ Cov ( η 2, η 1 ) V ( η2 ) … Cov ( η 2, η p )
H = ; H = η̂ 2 ; ΣH =
⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ⋱ ⋮
ηp η̂ p Cov ( η p, η 1 ) Cov ( η p, η 2 ) … V ( ηp )
ˆ
E ( N ) = BH ; Cov ( N ) = BΣB′
g1 ( η ) g 1 ( η̂ )
g2 ( η )
N = ≈ g 2 ( η̂ ) + D [ η – η̂ ] où : matrice des dérivées partielles de g i .
⋮ ⋮
gp ( η ) g p ( η̂ )
167
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μ̂ 1 g 1 ( η̂ )
ˆ g 2 ( η̂ )
E ( N ) = μ̂ 2 = ;
⋮ ⋮
μ̂ p g p ( η̂ )
ˆ ˆ
V ( N ) ≈ DΣD′ .
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La variance peut être écrite de cette manière :
Cas d’indépendance des va :
ˆ ˆ n
∂g ( η ) 2
V(N) ≈ --------------- V ( η i ) ;
∂η i
i=1
ˆ ˆ n n n
∂g ( η ) 2 ∂g ( η ) ∂g ( η )
V( N) ≈ cov --------------
--------------- V ( η i ) + 2
∂η i
- ---------------
∂η i ∂η j
i=1 i = 1j = 1
168