Vinci Rapport Annuel 2004
Vinci Rapport Annuel 2004
Vinci Rapport Annuel 2004
V
INCI a bâti son développement sur la complémentarité de ses activités historiques de concessionnaire
et de constructeur. Leader sur l’ensemble du spectre des métiers de la construction, des travaux rou-
tiers et des travaux électriques, VINCI s’appuie sur un réseau dense de 2500 centres de profit implan-
tés principalement en Europe. L’ancrage du Groupe sur chacun de ses marchés est renforcé par un schéma de
management conjuguant organisation décentralisée, responsabilité individuelle, culture d’entrepreneur et
travail en réseau. Associé à des principes rigoureux de maîtrise des risques, ce schéma a permis d’atteindre des
niveaux de rentabilité qui font de VINCI la référence de son secteur.
1
Un groupe performant, agile,
innovant et responsable
« Notre responsabilité vis-à-vis de nos clients et parte-
naires, de nos salariés et de la collectivité s’exprime
dans une manière d’exercer nos métiers où la réussite
économique est indissociable de la performance
sociale et environnementale. »
son résultat d’exploitation et de 35 % de son résultat L’essor du Groupe ira de pair avec l’approfondis-
net, VINCI confirme, une nouvelle fois, sa capacité sement des synergies qui font la force de notre ré-
à inscrire sa réussite dans la durée. Le parcours seau d’entreprises. Il s’accompagnera aussi de l’in-
boursier de notre titre, qui a enregistré en 2004 la tensification, à tous les échelons, de notre politique
plus forte progression du CAC 40 (+ 50 %), porte la de développement durable. En effet, VINCI est un
marque de la confiance des investisseurs dans le acteur majeur de l’aménagement de l’espace urbain
caractère durable de notre croissance. et se situe dans le peloton de tête des employeurs
privés en France. Notre responsabilité vis-à-vis de
Au cours de l’exercice, nos quatre divisions ont tou- nos clients et partenaires, de nos salariés et de la
tes amélioré leurs performances ; à commencer par collectivité s’exprime dans une manière d’exercer
la construction, premier contributeur au résultat du nos métiers où la réussite économique est indisso-
Groupe. Si tous les secteurs d’activité de VINCI sont ciable de la performance sociale et environnemen-
aujourd’hui rentables, nous le devons aux efforts tale. En témoignent notamment notre politique
constants des 128 000 collaborateurs qui travaillent, d’épargne salariale, qui associe 44 000 collaborateurs
au sein des 2 500 entreprises du Groupe, à mettre au succès collectif du Groupe, l’engagement de l’en-
en œuvre et nourrir un modèle commun de dévelop- semble de ses entreprises pour améliorer la sécu-
pement. Associant rigueur et sélectivité, organisa- rité de leurs salariés sur les chantiers comme sur la
tion décentralisée et autonomie, culture de la respon- route ainsi que les efforts menés quotidiennement
sabilité et confiance dans les hommes, ce modèle pour préserver l’environnement.
qui est l’identité même de VINCI a fait de notre
groupe une référence dans son secteur. C’est donc avec l’ambition d’être toujours plus per-
formant, agile, innovant et responsable que notre
Fidèle à ces principes, VINCI poursuivra son déve- groupe entend poursuivre sa trajectoire de dévelop-
loppement. La solidité de sa croissance interne – pement maîtrisé et d’amélioration de ses résultats.
illustrée par un carnet de commandes en progres-
sion de 17 % sur un an –, son important potentiel
de croissance externe dans tous les métiers de
même que son excellente santé financière l’y autori-
sent assurément. Cette dynamique sera stimulée par
la montée en puissance des partenariats public-
privé, qui représentent en Europe des relais de
croissance significatifs sur tous les marchés du Antoine Zacharias
Groupe et lui permettront de valoriser son expé- Président-directeur général
3
Instances de direction
Conseil d’administration
Président Quentin Davies, Dominique Ferrero, Yves-Thibault de Silguy,
Antoine Zacharias, député à la Chambre vice chairman de Merrill Lynch délégué général de Suez.
P-DG de VINCI. des Communes du Parlement Europe.
du Royaume-Uni.
Willy Stricker,
Vice-Président Serge Michel, senior banker de la Caisse
Bernard Huvelin, Guy Dejouany, président de Soficot. nationale des Caisses
conseiller du président président d’honneur d’Épargne.
de VINCI. de Vivendi Universal.
Alain Minc,
P-DG d’AM Conseil et président Denis Vernoux,
Administrateurs Alain Dinin, du conseil de surveillance du administrateur représentant
Dominique Bazy, P-DG de Nexity. Monde. des salariés actionnaires.
vice chairman d’UBS
Investment Bank.
Patrick Faure, Henri Saint Olive,
P-DG de Renault Sport P-DG de Banque Saint Olive.
François David, et président du conseil
président du groupe Coface. d’administration de
Renault F1 Team Ltd.
Comité exécutif
Le comité exécutif assure la direction générale de la société (photo ci-contre).
Antoine Zacharias, Bernard Huvelin, Roger Martin, Christian Labeyrie,
président-directeur général vice-président du conseil d’admi- directeur général délégué directeur financier.
de VINCI, président nistration de VINCI, conseiller de VINCI, président-directeur
de VINCI Concessions. du président de VINCI. général d’Eurovia.
Pierre Coppey,
directeur de la communication,
Xavier Huillard, directeur Philippe Ratynski, des ressources humaines et
général délégué de VINCI, président-directeur général des synergies.
président de VINCI Energies. de VINCI Construction.
Le comité exécutif
(de haut en bas et de
gauche à droite) :
Antoine Zacharias,
Bernard Huvelin,
Xavier Huillard,
Roger Martin,
Philippe Ratynski,
Christian Labeyrie,
Pierre Coppey.
5
Des résultats inscrits
dans la durée
Les années clés de VINCI
1891. Création des Grands Travaux de Marseille 1988. Saint-Gobain cède la SGE à la Compagnie
(GTM). Générale des Eaux, qui apporte au groupe ses filia-
les de BTP Campenon Bernard et Freyssinet ainsi
1899. Création, par Alexandre Giros et Louis Lou- que Viafrance (travaux routiers).
cheur, de la société Girolou, qui construit des centra-
les et des réseaux électriques et obtient sa première Années 1990. Plusieurs opérations de crois-
concession avec le tramway Lille-Roubaix-Tourcoing. sance externe donnent à la SGE une dimension
européenne.
1908. Création, au sein de Girolou, de la Société
Générale d’Entreprises (SGE). 1996. La SGE se réorganise en quatre pôles de
métiers : concessions, énergies, routes, construction.
1908-1918. La SGE connaît une croissance
rapide jusqu’à la Première Guerre mondiale, parti- 1997. La SGE cède à la Compagnie Générale des
cipe à l’effort de guerre puis à la reconstruction. Elle Eaux ses activités de traitement des ordures ména-
s’illustre par de grands chantiers comme la construc- gères et de distribution d’eau, et acquiert de celle-ci
tion de barrages et de centrales thermiques. les entreprises GTIE et Santerne (travaux électri-
ques) et CBC (construction).
1918-1946. La SGE se développe principale-
ment dans le domaine de l’électricité jusqu’à la 1999. Le Groupe réalise une OPA amicale sur
nationalisation du secteur en 1946. Elle se redéploie Sogeparc, leader français du stationnement.
ensuite dans le bâtiment et les travaux publics.
2000. Vivendi se désengage du capital de la SGE,
1966. La Compagnie Générale d’Électricité prend qui change de nom pour devenir VINCI. VINCI
le contrôle de la SGE. lance une OPE amicale sur Groupe GTM ; Suez y
apporte sa participation majoritaire. La fusion des
1970. La SGE participe à la création de Cofiroute, deux groupes donne naissance au premier groupe
qui finance, construit et exploite les autoroutes A10 mondial de concessions, de construction et de ser-
(Paris-Orléans) et A11 (Paris-Le Mans). vices associés.
1. – En millions d’euros.
2. – En millions d’euros et en % du chiffre d’affaires.
7
Quatre métiers
complémentaires, exercés
principalement en Europe
Chiffre d’affaires 2004 par métier Résultat d’exploitation 2004 par métier
Concessions et services 10 %
Énergies 17 % Concessions et services 45 %
Routes 30 % Énergies 13 %
Construction 42 % Routes 16 %
Divers 1% Construction 26 %
Total 100 % Total 100 %
Résultat net 2004 par métier Capitaux engagés au 31/12/04 par métier
VINCI dispose d’un portefeuille équilibré de quatre métiers, très complémentaires au plan financier :
– les concessions sont fortement consommatrices de capitaux dans la phase d’investissement; en contrepartie, elles génèrent des
revenus et des résultats récurrents et offrent une bonne visibilité ;
– les métiers de travaux (construction, routes, énergies), qui requièrent, en revanche, un engagement limité de capitaux, sont
structurellement générateurs de trésorerie et ont des cycles d’exploitation généralement courts.
VINCI
100 % 100 % 100 % 100 %
VINCI Concessions VINCI Energies Eurovia VINCI Construction
65 % 100 %
Sorif
Freyssinet Elige
9
Une stratégie claire
et des perspectives solides
L a stratégie de VINCI vise, en s’appuyant sur
la complémentarité des métiers de la cons-
truction et des concessions, à assurer une crois-
sance durable de son activité et de ses résultats.
En s’appuyant sur ce modèle, le Groupe développe
en synergie ces deux domaines d’activités en asso-
ciant une politique d’acquisitions ciblées à une
croissance organique résultant du positionnement
de ses entreprises sur des marchés porteurs (infra-
Le modèle constructeur- structures de transport et de communication, loge-
concessionnaire ments et bâtiments fonctionnels, maintenance multi-
La complémentarité des métiers de la construction technique).
et des concessions est à la fois économique, finan-
cière et opérationnelle : Développer les concessions
– économique : alors que les cycles des concessions et les services associés
sont longs, voire très longs (70 ans dans le cas des La fusion avec Groupe GTM en 2000 et les opéra-
tunnels de l’A86 Ouest, 65 ans pour l’autoroute tions de croissance externe menées ces dernières
A19), ils sont courts (quelques mois) dans le do- années ont fait de VINCI l’actionnaire majoritaire de
maine des travaux électriques ou d’une durée in- Cofiroute et du Stade de France, le leader européen
termédiaire (entre quelques mois et quelques an- du stationnement (1) et le premier actionnaire privé
nées) dans la construction et la route ; d’ASF. Aujourd’hui, les concessions représentent
plus de 90 % des capitaux engagés du Groupe et la
– financière : alors que les concessions génèrent totalité de son endettement.
des revenus récurrents et des marges d’exploita-
tion élevées, en contrepartie d’une forte intensité Les concessions demeureront l’axe prioritaire de dé-
capitalistique, les métiers de la construction ne re- veloppement du Groupe. Il concernera principale-
quièrent qu’un faible engagement de capitaux, ment les infrastructures autoroutières et les parcs
pour des marges plus réduites. de stationnement en France et en Europe.
De plus, les caractéristiques du cycle d’exploita-
tion des métiers de la construction permettent à Rendre les métiers de la construction
ces activités de générer, de façon quasi structu- durablement rentables
relle, des excédents de trésorerie qui peuvent être La politique mise en œuvre par VINCI dans les mé-
réinvestis dans des actifs à cycles longs comme les tiers du BTP, des travaux routiers et des énergies as-
concessions ; socie une sélectivité stricte en matière de prise d’af-
faires, un contrôle rigoureux des risques, un schéma
– opérationnelle : les activités concessions et cons- de management responsabilisant et la recherche de
truction se nourrissent mutuellement par la mise en gains de productivité, grâce notamment à l’impor-
commun de leurs expertises respectives. Les conces- tance donnée aux phases de préparation des chan-
sions apportent un savoir-faire en matière de mon- tiers. L’intensification de cette politique, à tous les
tage financier et juridique des projets, puis d’exploi- échelons du Groupe, devrait permettre d’inscrire
tation des infrastructures ; la construction facilite, au dans la durée la bonne rentabilité de ces métiers.
travers de ses réseaux d’entreprises, la prospection
commerciale en amont et la recherche de partenai- Par ailleurs, VINCI poursuivra sa politique de crois-
res, puis assure la conception et la construction des sance externe dans ces métiers, visant à :
ouvrages ainsi que leur maintenance. Cette mise en – compléter le maillage de ses réseaux d’entreprises
synergie des savoir-faire du Groupe lui permet de en Europe ;
réaliser des ouvrages complexes à forte valeur ajou- – accroître la valeur ajoutée et la récurrence de ses
tée. Le pont Charilaos Trikoupis (Rion-Antiron), à activités par le développement des services en
la réalisation duquel de nombreuses entreprises de
VINCI ont pris part, en fournit une excellente illus-
tration récente. 1. – Voir «VINCI Park, leader européen du stationnement», page 32.
amont et en aval (conception-construction, mainte- autant, le Groupe ne se fixe pas d’objectif de pro-
nance). Cet axe stratégique est par ailleurs encou- gression de son activité, conformément à sa politi-
ragé par le développement attendu des partenariats que de sélectivité.
public-privé, accompagnant des programmes d’é- Disposant de solides ressources financières, VINCI
quipement majeurs (infrastructures de transport, est en mesure d’assurer le financement de son dé-
santé, éducation, sécurité…) ; veloppement tout en continuant à pratiquer une
– augmenter la capacité de production d’agrégats politique favorable aux actionnaires, au travers des
de sa division routière, par l’acquisition de carrières dividendes et des rachats d’actions.
en France et en Europe.
11
La plus forte progression
du CAC 40 en 2004
E n 2004, l’action VINCI a affiché la meilleure
performance du CAC 40, avec une hausse de
50 %. Largement flottant (88 %), l’actionnariat
du Groupe se caractérise par une forte représenta-
tion des actionnaires individuels (12 %) et salariés
semestriels, VINCI a participé à une dizaine de ma-
nifestations thématiques à l’intention des investis-
seurs institutionnels, en particulier sur le thème des
concessions autoroutières. Présent pour la première
fois au London MidCapEvent, une manifestation
(9 %) ainsi que par une répartition géographique organisée par Euronext, VINCI est par ailleurs inter-
équilibrée de ses investisseurs institutionnels (28 % venu à deux reprises lors de conférences consa-
en France et 48 % en Europe et aux États-Unis). crées aux partenariats public-privé. Au cours de
l’année, une centaine d’investisseurs ont été reçus
Actionnaires individuels en rendez-vous individuels par la Direction finan-
Depuis 2002, le Groupe construit une relation privi- cière. Les dirigeants de VINCI ont également par-
légiée avec ses actionnaires individuels, qui repré- ticipé à six road-shows sur les principales places
sentent environ 80 000 personnes en 2004. Créé à financières d’Europe, des États-Unis et, pour la pre-
leur intention, le Service actionnaires de VINCI met mière fois, du Canada.
à leur disposition toutes les informations qui les
concernent et entretient avec eux un rapport de Enfin, VINCI a organisé en 2004 quatre présenta-
proximité en organisant régulièrement des rencon- tions sectorielles à l’intention des analystes finan-
tres. En complément du moment de dialogue pri- ciers, pour leur permettre d’approfondir leur connais-
vilégié qu’est chaque année l’assemblée générale, sance de VINCI Park, de Cofiroute, d’Eurovia et de
VINCI a mis en place un Club des actionnaires, au- VINCI Construction. Cette initiative, qui sera pour-
quel chacun peut adhérer sur simple demande. suivie en 2005, a contribué à mieux faire appré-
Tous les ans, ses membres reçoivent des invitations cier la valeur des activités de VINCI par la com-
pour le salon Actionaria, les Forums de la Bourse, munauté financière. Au total, le management a
des visites de chantiers ou de sites prestigieux. En rencontré plus de 900 investisseurs et analystes au
2004, VINCI a accueilli sur son stand du salon Actio- cours de l’exercice.
naria plus de 800 actionnaires, et 1 200 autres ont
eu la possibilité de dialoguer avec les représentants www.vinci.com :
du Groupe dans le cadre des Forums de la Bourse. l’information en temps réel
Le site Internet de VINCI www.vinci.com permet aux
Investisseurs institutionnels actionnaires individuels de disposer du même niveau
et analystes financiers d’information que la communauté financière et de
En 2004, le Groupe a poursuivi et intensifié sa poli- consulter le cours de la bourse en temps réel, les
tique de communication en direction de la commu- communiqués de presse, les résultats financiers, les
nauté financière. En plus des réunions d’informa- présentations et toute la documentation disponible
tion suivant la publication des résultats annuels et sur VINCI.
1, cours Ferdinand-de-Lesseps
92851 Rueil-Malmaison Cedex
28 avril Assemblée générale des actionnaires
6 mai Paiement du dividende Actionnaires individuels Investisseurs
4 août Chiffre d’affaires du deuxième trimestre [email protected] [email protected]
6 septembre Résultats du premier semestre Tél. : 01 47 16 31 82 Tél. : 01 47 16 45 39
3 novembre Chiffre d’affaires du troisième trimestre Fax : 01 47 16 33 88 Fax : 01 47 16 36 23
Institutionnels français(1) 28 %
9,4 Md€
Institutionnels étrangers(1) 48 %
dont :
États-Unis 17 %
Royaume-Uni 20 %
Autres pays européens 11 %
Total 100 % au 28 février 2005
Avec 44 000 personnes détenant 9 % du capital, les salariés restent À la fin février 2005, la capitalisation boursière de VINCI s’élevait
le premier actionnaire de VINCI. La part des actionnaires indivi- à 9,4 milliards d’euros, ce qui en faisait la 29e valeur du CAC 40
duels s’est maintenue à 12 %. Celle des investisseurs institutionnels par la capitalisation, et la 23e par la capitalisation flottante, selon
a augmenté: ils détiennent plus des trois quarts du capital de VINCI. les règles de pondération utilisées par Euronext.
1. – Estimations.
Un actionnaire de VINCI qui aurait investi 1 000 euros le Le dividende proposé à l’assemblée générale est de 3,50 euros par
1er janvier 2000 se retrouverait à la tête d’un capital de action (4,10 euros, y compris l’avoir fiscal de 0,60 euro sur l’acompte
2 672 euros au 31 décembre 2004, en supposant un réinvestis- de 1,20 euro versé en décembre 2004). Le solde du dividende à
sement en actions du montant des dividendes encaissés (avoir verser le 6 mai 2005 sera donc de 2,30 euros par action. VINCI en-
fiscal inclus). Son investissement lui aurait ainsi rapporté en tend procéder désormais chaque année au versement d’un
moyenne 22 % par an. acompte sur le dividende de l’exercice en cours.
100
800 000
90
600 000
80
400 000
70
200 000
60
1/2004 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1/2005 2
Entre le 1er janvier 2004 et la fin février 2005, l’action VINCI a progressé de 69 %, tandis que le CAC 40 s’appréciait de 13 % et l’in-
dice européen de la construction de 34 %. Le 15 février 2005, le titre clôturait au plus haut historique de 116,10 euros. Sur la
même période, 621000 titres VINCI ont été échangés chaque jour en moyenne, ce qui représente une augmentation de 18 % par
rapport aux volumes constatés en 2003.
13
Faits marquants
1. Inauguration
du pont Charilaos
Trikoupis (Grèce).
Juin
® Au château de Versailles, VINCI aborde l’étape clé
de la restauration de la voûte de la galerie des Glaces.
D’un montant de 12 millions d’euros, c’est la plus
grande opération de mécénat culturel jamais initiée
en France.
® ASF et VINCI Concessions signent un accord
industriel prévoyant le développement d’actions com-
munes en matière de produits et de services, d’amé-
nagement d’aires de stationnement réservées aux
poids lourds sur leurs réseaux, ainsi que de réponses
à des appels d’offres internationaux pour des projets
de concessions ou touchant à l’exploitation routière.
® SKE GmbH, filiale allemande de VINCI spécialisée
dans la maintenance de bâtiments, signe un contrat
1.
de 295 millions d’euros dans le cadre d’un partenariat
public-privé (PPP) portant sur la modernisation, la
Janvier gestion et la maintenance de 43 écoles (soit 234 bâti-
® VINCI Airports prend en gestion l’aéroport de ments) pendant 15 ans, près de Francfort.
Grenoble-Isère en partenariat avec Keolis. ® VINCI Park acquiert une participation de 50 %
dans la société Citypark Parkgaragen GmbH, basée
Février à Vienne, en Autriche, qui servira de plate-forme
® VINCI Energies acquiert la société GFA, l’une des au développement de ses activités en Europe cen-
entreprises leaders de la protection incendie active trale et orientale.
(installation de sprinklers) en Allemagne. ® VINCI Energies remporte les trois premiers prix du
Concours Lumières, organisé par le Serce, pour le
Avril pont de Montrichard (Loir-et-Cher), la place de l’Hor-
® Eurovia confirme sa volonté de développement loge, à Nîmes, et le Gros-Horloge de Rouen. Basé
en Europe orientale en achetant six carrières en sur des critères de qualité, d’originalité et de techni-
Slovaquie. D’une capacité de production annuelle cité, ce prix récompense chaque année les plus bel-
de 800 000 t de matériaux, celles-ci représentent les mises en lumière du patrimoine.
80 millions de tonnes de réserves.
Juillet
Mai ® VINCI et Alcatel signent un contrat de 55,5 millions
® Cofiroute signe avec l’État français un nouvel ave- d’euros avec le conseil général de la Moselle pour la
nant à son contrat de concession interurbain ainsi conception et la réalisation d’une infrastructure à
qu’un contrat de plan pour la période 2004-2008. haut-débit de plus de 924 km. Les travaux seront exé-
Celui-ci précise notamment l’évolution des tarifs, les cutés par des filiales de VINCI Energies et de Sogea
programmes d’investissement, les actions en matière Construction.
de développement durable et les objectifs d’exploi- ® VINCI Airports remporte la gestion déléguée de
tation du concessionnaire. l’aéroport Chambéry - Aix-les-Bains en partenariat avec
® La Fondation d’entreprise VINCI pour la Cité, Keolis.
qui soutient l’engagement citoyen des salariés
du Groupe et agit pour l’insertion professionnelle Août
des personnes en difficulté, fête son deuxième anni- ® Construit par VINCI Construction Grands Projets
versaire. En 2004, elle a aidé 58 projets pour un sur le golfe de Corinthe, en Grèce, le pont Charilaos
montant de un million d’euros. Trikoupis (Rion-Antirion) est ouvert à la circulation
2. Restauration
de la voûte de la
galerie des Glaces,
à Versailles.
3. Antoine
Zacharias et
Abdelmajid Al
Gaoud, secrétaire
général du comité
de Grande
Rivière, signant
un accord de
partenariat.
4. Fin du per-
cement du tunnel
de Soumagne,
en Belgique.
Octobre
® En Belgique, VINCI Construction Grands Projets et
CFE (filiale belge de VINCI Construction) achèvent
le percement du tunnel de Soumagne, sur la future
ligne ferroviaire à grande vitesse Bruxelles-Cologne.
Novembre
® En Libye, VINCI signe un accord avec une entre-
prise libyenne en vue de créer une société commune
2.
vouée à intervenir dans le projet Grande Rivière (ali-
mentation en eau des régions littorales à partir des
champs aquifères du sud du pays).
® L’État français, ASF et VINCI concluent un pacte
d’actionnaires concernant la gouvernance et le capi-
tal d’ASF. L’accord entérine notamment la coopta-
tion d’un administrateur représentant VINCI au
conseil d’administration d’ASF et l’engagement de
VINCI à ne pas accroître sa participation dans ASF
au-delà de 23 %.
Décembre
® Copromoteur avec Nexity du projet conçu par
Christian de Portzamparc, VINCI réalisera la tour Gra-
nite, extension du siège de la Société Générale à
Paris-la Défense.
3.
® Ouverture de l’École VINCI Park, première filière
de formation qualifiante réservée aux professionnels
du stationnement.
® Pour venir en aide aux populations sinistrées d’Asie
du Sud après le raz-de-marée du 26 décembre, VINCI
décide de doubler les dons versés par ses salariés à
Médecins du Monde et à l’Unicef.
15
16 Rapport annuel 2004 VINCI
L’activité
en 2004
17
18 Rapport annuel 2004 VINCI
Concessions
19
Chiffres clés
2002 2003 2004 2002 2003 2004 2002 2003 2004 2002 2003 2004 2002 2003 2004
En millions d’euros et en % du chiffre d’affaires.
France 76 %
Cofiroute 45 % Grande-Bretagne 5%
VINCI Park 25 % Autres pays d’Europe 4 %
Autres concessions 6% Amérique du Nord 12 %
Services aéroportuaires 24 % Reste du monde 3%
Total 100 % Total 100 %
Grèce Thaïlande
Cambodge
Espagne
Italie
ITALIE Grèce
GRECE Thaïlande
THAILANDE
Portugal • 15 500 places de parking
• 3 escales de services • 2 escales de services • Pont Charilaos • 1 escale de services
• 2 ponts sur le Tage aéroportuaires aéroportuaires Trikoupis aéroportuaires
Un modèle intégré de
concessionnaire-constructeur
L a concession et la délégation de service pu-
blic sont depuis plus d’un siècle le prolonge-
ment naturel des activités de construction
de VINCI.
Spécialiste de la réalisation de grandes infrastructures
comprend aujourd’hui 370 km d’autoroutes, 6 ouvra-
ges de grande traversée, 15 aéroports et 350000 pla-
ces de stationnement. Dans un contexte de fort déve-
loppement des partenariats public-privé dans le
monde et plus particulièrement en Europe, VINCI
publiques, dans le cadre de contrats innovants Concessions est parmi les acteurs les mieux placés 1. Pour informer
(concessions, build operate and transfer [BOT], pri- pour répondre aux besoins des autorités publiques. les automobilis-
vate finance initiative [PFI]…), VINCI Concessions En synergie avec les autres entités du groupe VINCI tes tout au long
de leurs parcours
est également un professionnel de l’exploitation, et notamment ses filiales de construction, VINCI et rendre l’auto-
dans le cadre de contrats de longue durée, de ser- Concessions dispose des capacités juridiques, finan- route plus convi-
vices publics délégués. Cette double compétence cières et techniques requises pour assumer la res- viale 1 200 pan-
s’exerce principalement dans le domaine des infra- ponsabilité complète de projets complexes. L’entrée neaux arborant
une nouvelle
structures de transport – autoroutes, ouvrages rou- au capital d’ASF, qui a conduit en 2004 à la signature signalétique sont
tiers, parkings, aéroports – et peut s’étendre à de d’un pacte d’actionnaires avec l’État, contribue à ren- en cours d’instal-
grands équipements comme le Stade de France, géré forcer la position de VINCI sur le marché européen lation sur le
réseau autoroutier
en concession par une société dont VINCI est le des concessions. de Cofiroute.
principal actionnaire avec 67 % du capital. 2. Le Stade
Détenteur d’un portefeuille de concessions porteur de de France
Né en France, où Cofiroute exploite près de 1000 km croissance durable lui permettant de renforcer année accueillera
d’autoroutes et VINCI Park plus de 440000 places de après année ses références d’opérateur de services, en 2007 la pro-
chaine coupe
stationnement, VINCI Concessions s’est développé à VINCI Concessions dispose de bases solides pour du monde
l’international de sorte que son portefeuille étranger poursuivre une stratégie de développement ambitieuse. de rugby.
1. 2.
21
Infrastructures routières
et autoroutières
Cofiroute
Seul concessionnaire autoroutier français demeuré
de statut privé depuis sa création, Cofiroute exploite
un réseau de 928 km dans l’ouest de la France –
auxquels s’ajoutent 163 km en cours de construc-
tion, à mettre en service d’ici à 2008 – et réalise en
moyenne près de 300 000 transactions par jour.
Cofiroute est également le concessionnaire de l’A86
Ouest en Île-de-France, autoroute urbaine souter-
raine à péage dont la première section entrera en
service en octobre 2007.
2002 2003 2004 2002 2003 2004 2002 2003 2004 Cofiroute réalise
en moyenne
300 000 transac-
tions par jour.
23
1. Cofiroute
poursuit son
programme
d’élargissement
des voies d’auto-
route pour amé-
liorer la fluidité
du trafic.
Ici, l’A10, un
des axes les plus
fréquentés de
France, notam-
ment par les
poids lourds.
Réseau interurbain
L’année 2004 a été marquée par une intense acti-
vité de construction – toutes les sections nouvelles
inscrites au contrat de concession de Cofiroute étant
désormais en chantier. Sur l’A11, Cofiroute a dé-
marré les travaux du contournement nord d’Angers
(cette section de 14,3 km, incluant une tranchée
couverte de 1,7 km et un viaduc de 529 m franchis-
sant la Maine, sera mise en service en 2008). Sur
l’A28, dans la Sarthe, le lancement effectif des tra-
2.
vaux entre Écommoy et Montabon après six ans de
procédures administratives permettra de mettre en
service les 57 km reliant Tours à Montabon à la mi-
2006. Sur l’A85, le démarrage des travaux de trois
viaducs franchissant le Cher, à l’issue d’une phase
d’études et de concertation qui aura duré près de
2. L’information
Investissements prévisionnels estimés collectée sur
de Cofiroute (en millions d’euros) le réseau et diffu-
800 sée notamment
par Autoroute
600
FM contribue
à améliorer la
sécurité et la flui-
400 dité du trafic.
I Modernisation
200 du réseau en service 3. La sécurité
I A86 Ouest et le contrôle
0 I Nouvelles sections des équipements :
interurbaines deux missions
2004 2005 2006 2007 2008 essentielles des
agents routiers
de Cofiroute.
UNE NOUVELLE
POLITIQUE
COMMERCIALE
ET DE SERVICES
Afin d’accroître le nombre de ses abonnés et d’offrir
un service de qualité à l’ensemble de ses clients,
Cofiroute diversifie et promeut son offre de télé-
péage Liber-t (photo ci-contre). Celle-ci est désormais
intégrée aux services accessibles avec la carte GR-Total.
Universi-t, un nouvel abonnement réservé aux étudiants,
leur permet de bénéficier de remises (jusqu’à 60 %) sur
leurs trajets de week-end. La formule Duo offre un se-
cond badge Liber-t aux abonnés possédant deux voitu-
res. D’autres offres promotionnelles ont été mises en place
avec VINCI Park et Michelin. Cofiroute a par ailleurs
lancé en 2004 de nouveaux services tels qu’un dispositif
gratuit d’alerte SMS en cas de perturbation du trafic et
la technologie Wi-Fi sur les aires de services. Enfin, le
concessionnaire a pris plusieurs initiatives pour mieux
répondre aux attentes spécifiques des transporteurs et des
routiers.
25
1. Dans le tunnel
de l’A86 Ouest,
les travaux
de réalisation
des niches
de sécurité et
des escaliers
de secours se
poursuivent.
2. Mis en service
en janvier 2005
en Allemagne,
le système de
télépéage pour
poids lourds Toll
Collect associe
les technologies
GPS et GSM.
A86 Ouest
Dans le cadre du contrat de concession de l’A86
Ouest, d’une durée de 70 ans à compter de l’achè-
vement des travaux, le chantier s’est poursuivi en
vue de l’ouverture d’une première section de 4,5 km
entre Rueil-Malmaison et l’A13 à Vaucresson en
2007. Conformément à la nouvelle réglementation
sur la sécurité contre l’incendie des ouvrages sou-
terrains, le tunnel est équipé tous les 200 m de ni-
ches de sécurité et d’escaliers de transfert reliés à
une galerie technique.
Un premier exercice de secours incendie en situa-
tion extrême (fumée, arrêt de la ventilation, absence
d’éclairage…) a donné des résultats probants. La se-
conde partie du tunnel (5,5 km), qui reliera l’A13 à
Versailles, sera achevée en 2009.
1.
A115
N184
UN BOUCLAGE A15
A1
A3
A104
A3
B.P.
A86
Ouest A13
A4
A86 N118
A12 Ouest
A6 A86
N286
A86
N104
A10
N118 A6
N104
N104
A10 A5
L’A86 Ouest est le dernier maillon en souterrain de l’A86, superpériphérique de l’Île-de-France. Ses deux
tunnels permettront de préserver l’environnement exceptionnel de l’Ouest parisien.
L’originalité du tunnel, long de 10 km, qui reliera Rueil-Malmaison à Versailles, réside dans la superposition de deux ni-
veaux de circulation indépendants : un pour chaque sens. Ce système permet d’éviter tout croisement entre les véhicules et,
par conséquent, accroît la sécurité.
2.
International
En Allemagne, le système de télépéage autoroutier barqués (OBU), le groupement a déployé aux en-
pour poids lourds Toll Collect, développé en grou- droits particulièrement sensibles et aux frontières un
pement par Cofiroute (10 %), Deutsche Telekom dispositif d’accompagnement mobilisant 5000 agents
(45 %) et Daimler Chrysler Services (45 %) a été mis afin de familiariser les conducteurs avec les bornes
en service avec succès le 1er janvier 2005 à l’issue manuelles. Une deuxième version des logiciels des
de plusieurs mois de tests approfondis. Couvrant OBU, intégrant de nouvelles fonctionnalités, telle l’ac-
les 12 000 km du réseau autoroutier allemand, tualisation des tarifs, sera déployée le 1er janvier 2006.
ce système associant les technologies GSM et
GPS sera géré par le groupement durant 12 ans Aux États-Unis, Cofiroute a été associé avec succès
et devrait générer un volume de recettes pour l’État à la mise en place d’un système de péage dynami-
allemand de 3 milliards d’euros en 2005. Pendant que (gratuité pour les véhicules pratiquant le co-
la phase de démarrage du début 2005, où tous les voiturage, paiement pour les autres) sur une auto-
poids lourds empruntant le réseau autoroutier alle- route de l’État du Minnesota.
mand n’étaient pas encore équipés de systèmes em-
2963 km
exploités.
I
I
I
Cofiroute
ASF-Escota
Arcour (A19)
LES RÉSEAUX
I Autres
AUTOROUTIERS DE
VINCI EN FRANCE
Longueur des réseaux
• Cofiroute : 1 091 km concédés, dont 928 km en ser-
vice.
• ASF : 3 124 km concédés, dont 2 963 km en service.
• Arcour : 101 km à construire.
Autres infrastructures
routières
VINCI Concessions exploite aujourd’hui, au travers de
ses filiales, 10 infrastructures routières en concession
dans 7 pays. Ses équipes de développement suivent en
outre de nombreux projets nouveaux en synergie avec
les équipes de VINCI Construction et d’Eurovia.
Ouvrages en exploitation
En France, SMTPC, la société concessionnaire du tunnel
du Prado-Carénage, à Marseille, a été introduite avec
succès le 12 juillet sur le second marché de la Bourse
de Paris. Le Groupe y a légèrement augmenté sa par-
ticipation (de 31 à 34%) en convertissant une partie de
ses titres subordonnés.
OUVERTURE DU
PONT CHARILAOS
TRIKOUPIS
EN GRÈCE
Un feu d’artifice grandiose et le passage de la
flamme olympique ont marqué l’inauguration, à
la veille des Jeux d’Athènes, du pont Charilaos Tri-
koupis (Rion-Antirion), livré avec quatre mois et
demi d’avance sur le planning contractuel. Exception-
nel en Europe par ses dimensions et par les innovations
technologiques qu’il met en œuvre, ce pont à haubans
de 2 252 m de long (photo ci-contre) permet de relier
le continent au Péloponnèse en 5 minutes (au lieu de
45 minutes en ferry).
29
Depuis l’ouver-
ture de l’ouvrage,
en 1993,
133 millions
d’automobilistes
ont emprunté
le tunnel marseil-
lais du Prado-
Carénage.
10
infrastructures
15
projets à un stade
en concession. avancé.
Routes et autoroutes
Chillán-Collipulli 160 km Chili 6,1 ~ 2023 83 % IG
Newport 10 km Pays de Galles ns 2042 50 % IP
Fredericton-Moncton 200 km Canada 2,9 2028 12 % NC
Ponts et tunnels
Pont de Rion-Antirion Péloponnèse-continent Grèce 1,8 (2) 2039 53 % IG
France
VINCI Park a conforté ses positions de leader sur le
marché français en renouvelant une vingtaine de
contrats de délégation de service public ou de ges-
tion de longue durée portant sur plus de 20 000 pla-
ces de stationnement. On retiendra en particulier, à
Paris, les nouvelles concessions, assorties de travaux
lourds, des parcs Champeret-Yser (1535 places pour
20 ans) et Magenta (810 places pour 15 ans), ainsi
que le renouvellement à Melun de la concession
pour 20 ans du Parc de la gare (660 places).
Auprès de clients privés, VINCI Park a également
renouvelé à Paris les contrats portant sur la gestion
des parcs Gaîté-Montparnasse (2 300 places, 15 ans)
et Méridien-Étoile (490 places, 7 ans).
* Places en ouvrages (nombre de places sur voirie inconnu) – Source : communication sociétés.
estimations VINCI.
Chiffres clés VINCI Park Chiffre d’affaires Résultat d’exploitation Résultat net
(en millions d’euros)
2.
L’ÉCOLE
VINCI PARK
Afin de renforcer une culture d’entreprise orientée
vers les services, VINCI Park a créé en novembre
l’École VINCI Park, véritable école du commerce du
stationnement, dédiée aux spécificités d’une filière qui se
professionnalise. Les formations privilégient deux thè-
mes essentiels : la stratégie commerciale et le manage-
ment. Des formations qualifiantes permettent de postu-
ler à des emplois de responsabilité au sein de l’entreprise.
Unique en son genre – et rare pour une entreprise de la
taille de VINCI Park –, cette école permet de valoriser
des métiers qui ne bénéficiaient jusqu’à présent d’au-
cune formation propre et de renforcer l’identité de la
marque en accélérant la diffusion des compétences au
sein d’un réseau géographiquement dispersé.
33
Chiffre d’affaires par zone géographique Chiffre d’affaires par type de contrat
Paris 27 %
Reste de la France 46 % Concessions
Grande-Bretagne 15 % et affermages 71 %
Autres pays d’Europe 7% Prestations de service 23 %
Reste du monde 5% Pleine propriété 6%
Total 100 % Total 100 %
À Lausanne, l’exploitation
du parc Simplon-Gare
est contractuellement prévue
jusqu’en 2085. 2.
Répartition des places par zone géographique Répartition des places par type de contrat
Paris 12 %
Reste de la France 44 % Concessions
Grande-Bretagne 22 % et affermages 41 %
Autres pays d’Europe 11 % Prestations de service 56 %
Reste du monde 11 % Pleine propriété 3%
Total 100 % Total 100 %
Management aéroportuaire
Au Cambodge, après une année 2003 difficile,
marquée par l’épidémie de Sras, la société conces-
sionnaire des aéroports de Phnom Penh et Siem
Reap a enregistré un redémarrage spectaculaire de
son activité, avec une augmentation de 29 % de
son trafic passagers et de 17 % de ses mouvements
d’avions, liée au fort afflux touristique sur le site
d’Angkor. Témoignage de la confiance des organis-
mes multilatéraux dans la solidité de cette conces-
sion, son refinancement par la SFI et Proparco a été
conclu à hauteur de 20 millions de dollars. Afin
d’anticiper la croissance des trafics sur l’aéroport de
Siem Reap, les travaux de construction d’un nou-
Concessions aéroportuaires
Trafic 2004 Fin de la Détention Mode de
(passagers) concession (en %) consolidation*
17 13
Au Cambodge,
2004 a été
l’année de
la croissance
du trafic aérien:
l’aéroport de
aéroports gérés millions de passagers Siem Reap a
en concession. en 2004. dépassé
800 000 pas-
sagers – et celui
de Phnom Penh
le million.
37
Chiffres clés services Chiffre d’affaires Résultat d’exploitation
aéroportuaires
(en millions d’euros)
486 471 468 9 6 1
1, 3. Àtravers
le réseau WFS,
VINCI est le
leader mondial
de l’assistance
cargo.
2. Aide au guidage
d’un appareil 2002 2003 2004 2002 2003 2004
à l’aéroport
Roissy - Charles-
de-Gaulle.
1. 2.
par la compagnie Easy Jet, d’une liaison régulière, fre d’affaires de WFS a progressé de 4,5 % par rap-
permettant de compenser partiellement le départ port à 2003, à périmètre et changes constants.
d’Air France. Poursuivant le rééquilibrage de ses activités vers
VINCI Airports s’est désengagé en 2004 de plu- l’Europe et l’Asie et sur les secteurs à plus forte
sieurs opérations à caractère non stratégique. Le valeur ajoutée, WFS s’est renforcé notablement sur
Groupe a cédé sa participation dans ITA, gestion- le marché européen de l’assistance cargo, en sécuri-
naire de neuf aéroports dans le sud du Mexique, sant de nouvelles capacités sur les aéroports de
comme prévu lors de la fusion de VINCI avec Francfort et de Copenhague. Avec ces opérations,
Groupe GTM. Il s’est également retiré de TBI, opé- WFS conforte sa position de leader mondial de l’as-
rateur britannique de plates-formes, et d’ADPM, fi- sistance cargo.
liale commune avec ADP, ayant constaté que cette
forme de partenariat capitalistique n’était pas adap- En France, l’intégration de l’ex-société SEN s’est
tée aux contraintes et objectifs des deux parties. poursuivie. Une nouvelle progression de l’activité
a été obtenue grâce à de nouveaux contrats avec
Aéroports de Paris et Air France.
Services aéroportuaires Enfin, aux États-Unis et au Canada, la persistance
Regroupées désormais sous la marque Worldwide de résultats médiocres sur un marché toujours diffi-
Flight Services (WFS), les activités de services aéro- cile a conduit le Groupe à engager une action de
portuaires de VINCI ont bénéficié du redressement redressement vigoureuse à la mi-2004. Celle-ci se
notable du secteur, hors Amérique du Nord. Le chif- poursuivra en 2005.
Services aéroportuaires
Chiffre d’affaires par métier Chiffre d’affaires par zone géographique
Amérique du Nord 47 %
Piste et passagers 55 % France 41 %
Cargo 39 % Autres pays d’Europe 10 %
Autres services 6% Reste du monde 2%
Total 100 % Total 100 %
3.
Accompagner
l’essor des PPP en Europe
L a multiplication de projets de construction ou
de rénovation d’infrastructures de transport en
France et en Europe devrait permettre à VINCI
Concessions de valoriser pleinement son expérience
inégalée de concessionnaire-constructeur. Dans cet
Dans le stationnement, VINCI Park engrangera les
fruits d’une politique commerciale axée sur la valori-
sation du service, qui a permis de compenser les per-
tes de revenu liées à l’arrivée à terme de plusieurs
contrats anciens. Désormais libre de se porter candi-
environnement porteur, VINCI Concessions, VINCI dat à de nouvelles concessions en France,VINCI Park
Airports et VINCI Park poursuivront, en synergie avec se développera prioritairement dans les villes moyen-
les autres divisions du Groupe, le développement de nes et sur des niches nouvelles comme les parcs hos-
projets nouveaux en concession – ou plus largement pitaliers. À l’international,VINCI Park poursuivra son
dans le cadre de partenariats public-privé. recentrage sur l’Europe et le Canada, en recherchant
les opportunités lui permettant d’acquérir une taille 1. 200 m de long,
Dans le domaine des infrastructures routières et auto- critique sur ses marchés cibles. 12 m de diamè-
tre, le tunnelier
routières, après la mise en service en 2004 de deux géant utilisé sur
nouvelles concessions, 2005 sera principalement mar- Dans les services aéroportuaires, VINCI poursuivra le chantier de
qué par des investissements importants en France : le redressement des activités les moins contributi- l’A86 Ouest
en Île-de-France
lancement des études pour la concession de l’A19, ves, tout en consolidant par une politique d’investis- est piloté par
gagnée à la fin 2004 ; poursuite des travaux des auto- sements ciblés son réseau de numéro un mondial de ordinateur.
routes A86, A11, A28 et A85 sur le réseau Cofiroute, l’assistance cargo. 2. Au Royaume-
en vue de mettre en service 163 km de sections nou- Uni, le contrat
d’exploitation
velles à l’horizon 2008. Enfin, l’accord de coopération avec ASF et le pacte du péage des
Les infrastructures en service, qu’il s’agisse d’ouvrages d’actionnaires avec l’État français conclus en 2004 deux ponts sur
routiers, d’autoroutes ou de plates-formes aéroportuai- confortent la stratégie de rapprochement des deux la Severn a
res, continueront d’enregistrer une croissance régu- groupes et permettent d’envisager un renforcement été renouvelé
pour six ans
lière de leurs revenus sous le double effet de l’augmenta- des actions communes – dont le développement de au bénéfice
tion du trafic et des mécanismes d’ajustement tarifaires. nouvelles concessions. de Cofiroute UK.
1. 2.
41
42 Rapport annuel 2004 VINCI
Énergies
43
Chiffres clés
2002 2003 2004 2002 2003 2004 2002 2003 2004 2002 2003 2004 2002 2003 2004
En millions d’euros et en % du chiffre d’affaires.
Chiffre d’affaires par secteur d’activité Chiffre d’affaires par zone géographique
France 72 %
Allemagne 14 %
Industrie 42 % Espagne 4%
Tertiaire 27 % Pays-Bas 2%
Infrastructures Suède 2%
d’énergie 21 % Autres pays d’Europe 4%
Télécommunications 10 % Reste du monde 2%
Total 100 % Total 100 %
1. 2.
45
Progression des
performances soutenue
par la croissance externe
D
ans un environnement économique contrasté, plication méthodique du modèle de développement
l’amélioration des performances économiques du groupe ont permis le retour à la croissance du
de VINCI Energies – progression de 7 % du chiffre d’affaires et une forte progression du résultat
1. Des travaux
d’automatismes, chiffre d’affaires et de 40 % du résultat d’exploita- d’exploitation, en particulier dans l’activité isolation.
de supervision tion, qui atteint 5,4% du chiffre d’affaires – illustre la La situation est demeurée médiocre, en revanche,
et d’éclairage ont cohérence de sa stratégie de différenciation et la soli- pour l’entreprise autrichienne TMS (systèmes de
été réalisés pour
l’élévateur à barge dité de son ancrage sur ses marchés. production pour l’industrie automobile) ; après l’ar-
de Langon rêt de la plupart des activités génératrices de pertes,
(Gironde), où En France, les entreprises de VINCI Energies ont une réorganisation en profondeur est en cours, afin
les éléments continué à bien résister dans une conjoncture atten- de retrouver rapidement la voie de l’équilibre.
préfabriqués de
l’Airbus A380 tiste marquée par la faiblesse des investissements
acheminés par industriels, et elles ont accru leur niveau de rentabi- L’année a par ailleurs été marquée par une dynami-
voie fluviale pren- lité. Après une année 2003 contrastée, la situation que soutenue de croissance externe. 22 entreprises,
nent la route
vers Toulouse. s’est sensiblement améliorée sur les autres marchés représentant un chiffre d’affaires de 150 millions d’eu-
2. Les travaux de
européens. Les implantations de VINCI Energies au ros en année pleine, sont venues densifier les réseaux
ripage de ligne Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Suède (où Emil et les offres de VINCI Energies. Parmi elles : Aulafi
aérienne haute Lundgren a retrouvé une situation bénéficiaire) et en France (maintenance mécanique dans l’industrie);
tension entre en Espagne (où Spark Iberica connaît un fort déve- Atem Polska en Pologne (infrastructures de télécom-
Baixas (Pyrénées-
Orientales) et loppement) ont généré un chiffre d’affaires en pro- munications) ; Kastt en République tchèque (génie
Gaudière (Aude) gression de 18 %, à 234 millions d’euros, et dégagé climatique) ; Netlink aux Pays-Bas (communication
pour sécuri- des résultats en augmentation. Le redressement a d’entreprise) et Arthur Ford Ltd au Royaume-Uni (ré-
sation d’ouvrage
ont été réalisés été spectaculaire en Allemagne. Le repositionnement seaux d’énergie en tertiaire et industriel).
par Omexom. de l’activité sur les segments les plus porteurs et l’ap-
1. 2.
+7 %
+40 % (Loir-et-Cher),
réalisée par
Citéos, a valu
à la ville le pre-
mier prix du
Concours
Lumières organisé
par le Serce et
Philips Éclairage.
47
Infrastructures d’énergie
En France, l’activité réseaux à haute et très haute ten-
sion (marque Omexom) a atteint le volume prévu
(114 millions d’euros) grâce à une importante charge
de travail durant l’été en lignes aériennes – dont 200 km
de réseau optique de sécurité déployés pour l’opéra-
teur RTE (Réseau Transport d’Électricité) en Bretagne.
Par ailleurs, le marché des canalisations souterrai-
nes haute tension a été renouvelé.
1. D’une durée
de six ans,
le contrat de
gestion globale
des installations
lumineuses de la
ville de Chartres
a été confié à
Citéos.
2. Opteor assure
pour Total
la maintenance
électricité-ins-
trumentation et
l’analyse indus-
trielle de la raffi-
nerie des Flandres
à Mardyck
(Nord).
1. 2.
Industrie
Le niveau d’activité et de prise de commandes a glo- création de nouveaux centres de production, en par-
balement progressé en 2004, en dépit d’une conjonc- ticulier en Europe centrale.
ture toujours attentiste. La qualité des offres de VINCI Cette stratégie, qui s’appuie sur le fonctionnement en
Energies lui a permis de bénéficier de la bonne réseau des entreprises du groupe et sur leur vision
orientation des secteurs manufacturier, transport et commune du service, conduit VINCI Energies à structu-
environnement (notamment le traitement de l’eau rer progressivement ses offres industrielles autour de
et l’incinération des déchets), compensant la situa- deux grandes marques: Actemium, spécialisée en in-
tion plus contrastée de la chimie et, dans une moin- génierie et réalisation, et Opteor, spécialisée en mainte-
dre mesure, de l’agroalimentaire. nance. Complémentaires, les solutions qu’elles propo-
ÉQUIPEMENT
DE LIGNES
DE TRAMWAY
De nombreux savoir-faire du domaine des énergies sont
mis en œuvre dans l’aménagement des infrastructures
de tramway. Dans le cadre des contrats remportés en 2004
pour les tramways de Clermont-Ferrand, Grenoble, Lyon,
Montpellier (photo ci-contre), Saint-Étienne et Valencien-
nes, VINCI Energies devra ainsi déployer ses compétences en
courants faibles, réseaux multiservices (vidéo, sonorisation,
téléphonie, billetterie), interphonie voyageurs, gestion tech-
nique centralisée, éclairage, signalisation tricolore, etc.
2. Isolation
d’installations
industrielles
du leader euro-
péen de la pro-
duction de sucre
Südzucker AG
sur un site voisin
de Ludwigshafen
(Allemagne).
2. 3.
51
Réhabilitation
de la totalité
des réseaux
informatique,
téléphonique,
vidéo-surveil-
lance et contrôle
d’accès de l’hôtel
particulier de
Beauvais, où
siège la cour
administrative
d’appel de Paris.
Tertiaire
Malgré le tassement du marché des locaux à usage Dans la maintenance immobilière, plusieurs nou-
de bureau, VINCI Energies a connu en 2004 un bon veaux contrats ont confirmé la qualité des offres
niveau d’activité, en particulier dans le domaine des spécialisées d’Opteor, en réponse aux attentes crois-
sites commerciaux et culturels, du logement collectif santes des entreprises et institutions pour des solu-
et de la santé. Très présent dans ce dernier secteur, tions multitechniques et multisites intégrées (voir
le groupe a par exemple été retenu pour équiper encadré ci-dessous).
les 27 blocs opératoires de l’hôpital de la Timone, à
Marseille, en courants forts, courants faibles, ventila- Dans la protection incendie, l’activité a été soutenue
tion et chauffage. en France et en Allemagne, où l’acquisition de la
société GFA, qui réalise un chiffre d’affaires annuel
La technicité croissante des bâtiments tertiaires et la d’environ 20 millions d’euros, a renforcé les parts de
demande de solutions intégrant tous les aspects de marché du groupe et a permis de développer des
confort et de sécurité sont en pleine cohérence avec synergies. Outre-Rhin, l’année a également vu le retour
la stratégie de différenciation de VINCI Energies. La aux bénéfices de Nickel. Repositionnée sur le marché
mise en réseau de ses expertises en énergie, génie porteur du facility management, l’entreprise assure
climatique et communication voix-données-images pour cinq ans l’exploitation et la maintenance de l’en-
au sein d’offres communes lui permet d’intervenir semble des équipements techniques du nouveau centre
de plus en plus souvent en position d’ensemblier de biotechnologies de Berlin (Berlinbiotechpark), un
en charge des lots techniques. ensemble de 50000 m2 de bureaux et de laboratoires.
MAINTENANCE
IMMOBILIÈRE
MULTISITE
L’Assedic des Pays-du-Nord a retenu Opteor pour la
maintenance multitechnique et multiservice de
l’ensemble de ses sites, soit 31 bâtiments d’une super-
ficie totale de 25 000 m2. Le contrat à engagement de
résultats inclut une astreinte 24 heures sur 24 avec délais
d’intervention garantis. Interlocuteur unique du respon-
sable des services généraux de l’association, un gestion-
naire de contrat d’Opteor planifie les opérations de
maintenance préventive, coordonne au quotidien les in-
terventions correctives et exerce une mission d’expertise
conseil. Quelques mois après la signature de ce contrat,
Opteor a été retenu par l’Assedic du Pas-de-Calais, le
département voisin, pour la maintenance de 17 bâti-
ments d’une superficie totale de 15 000 m2.
53
1.
Télécommunications
Graniou (infrastructures de télécommunications) a
RÉSEAUX TÉLÉCOMS enregistré une progression sensible de son chiffre
d’affaires (+ 16 %, à 170 millions d’euros) et de son
À HAUT DÉBIT résultat d’exploitation. L’activité a été particulière-
ment soutenue dans les réseaux de mobilité en
En partenariat avec VINCI Construction, VINCI France, tant auprès des opérateurs, qui ont déployé
Energies réalise pour le conseil général de la Manche en 2004 leurs réseaux UMTS tout en complétant la
un réseau à haut débit en fibres optiques de couverture de leurs réseaux GSM, que des équipe-
400 km, destiné à favoriser l’arrivée de nouveaux opérateurs mentiers, notamment Nortel et Nokia. Des comman-
dans la région. Les travaux, d’un montant de 20 millions des significatives ont également été obtenues en
d’euros, comprennent le génie civil ; la fourniture, la pose et Belgique et en Espagne sur les réseaux des opéra-
le raccordement des fibres optiques ; l’installation de cinq teurs Mobistar, Telefonica et Vodafone.
shelters ; la fourniture et le paramétrage d’un système de su- Dans les réseaux fixes, sur un marché porté par
pervision. Les deux divisions de VINCI collaborent égale- l’explosion de l’Internet à haut débit, Graniou a
ment pour la conception et la réalisation du réseau à haut accompagné Cegetel et 9Telecom dans leurs opé-
débit du département de la Moselle (photo ci-dessus). rations de dégroupage (accès à la boucle locale ini-
tialement gérée par l’opérateur historique). L’installa-
2. 3.
55
En décembre
2004, VINCI
Energies a été
retenu pour
le marché des
équipements
dynamiques
(panneaux
à message varia-
ble, etc.) des
voies rapides
d’Île-de-France.
Densifier la couverture
des marchés du groupe
en Europe
V INCI Energies intervient sur des marchés sti-
mulés à long terme par le développement
des applications performantes de l’énergie
électrique, des technologies de l’information, de la
climatisation, du traitement de l’air et de la protec-
Dans l’industrie,VINCI Energies affirmera son appro-
che de spécialiste des process et de leur environne-
ment, et densifiera dans ce but les réseaux européens
des marques Actemium (ingénierie et réalisation) et
Opteor (maintenance), tout en développant sa capa-
tion incendie. Ces marchés incluent de surcroît une cité d’ensemblier multitechnique.
large part de renouvellement, facteur de récurrence,
compte tenu de la durée de vie relativement courte Sur les marchés du tertiaire,VINCI Energies valorisera
des équipements et de l’évolution permanente des ses activités de fonds de commerce en s’appuyant sur
normes et des techniques. l’étendue de ses offres, et intensifiera son développe-
ment sur les segments porteurs de la maintenance im-
S’appuyant sur ses positions de leader, sur la diversité mobilière et du génie climatique, notamment par crois-
et la qualité de ses offres, sur l’ancrage et le fonction- sance externe.
nement en réseau de ses entreprises,VINCI Energies
poursuivra sa stratégie de développement, qui vise à Dans les infrastructures de télécommunications, les im- 1. Le déploiement
couvrir, principalement en Europe, l’ensemble du portants programmes de déploiement des opérateurs, de projets
spectre de ses expertises et de ses marchés. Cette stra- la collaboration croissante de Graniou avec les équipe- de téléphonie
sur IP (Internet
tégie continuera à associer croissance organique et mentiers, son développement dans les services réseaux Protocol) mené
croissance externe, et pourra s’appuyer sur des parte- et la bonne orientation du marché des collectivités lo- par Axians a
nariats non capitalistiques renforçant ses capacités cales sont autant de signaux annonciateurs d’une acti- augmenté de
d’ensemblier. vité soutenue. Dans la communication d’entreprise, plus de 50 % en
2004.
après plusieurs années difficiles, le marché semble
2. À la demande
Dans les infrastructures d’énergie, l’interconnexion montrer des signes de reprise, liée notamment au re- de VINCI Park,
des grands réseaux électriques européens et le ren- nouvellement d’équipements vieillissants et au déve- simulation 3D
forcement de la sécurité d’approvisionnement de- loppement de la convergence voix-données, segment d’un projet de
parking souter-
vraient générer de nouveaux investissements sur un porteur sur lequel Axians s’est positionné dès l’origine. rain, réalisée par
marché stimulé par l’ouverture effective à la concur- une entreprise de
rence. L’activité éclairage urbain devrait également Enfin, le développement des partenariats public-privé VINCI Energies
se développer, grâce à des offres qui associent créa- en Europe ouvre des perspectives dans la plupart des spécialisée en
information
tivité et gestion optimisée. domaines d’activité de VINCI Energies,en synergie avec géographique
les autres divisions du Groupe. 3D.
1. 2.
57
58 Rapport annuel 2004 VINCI
Routes
59
Chiffres clés
2002 2003 2004 2002 2003 2004 2002 2003 2004 2002 2003 2004 2002 2003 2004
En millions d’euros et en % du chiffre d’affaires.
France 57 %
Allemagne 12 %
Travaux routiers 49 % Europe centrale
Cadre de vie et orientale 10 %
et environnement 26 % Grande-Bretagne 9%
Production Autres pays d’Europe 3%
de matériaux 17 % Amérique du Nord 8%
Services 8% Reste du monde 1%
Total 100 % Total 100 %
® France : sur un marché des travaux routiers estimé à ® République tchèque (marché estimé à 2 milliards
12 milliards d’euros, Eurovia est le deuxième acteur der- d’euros) : SSZ est leader des travaux routiers, les concur-
rière Colas et devant Appia (groupe Eiffage). Le reste rents significatifs étant Skanska, Metroslav et Strabag.
du marché se répartit entre environ 1 700 acteurs ré-
gionaux. Par ailleurs, Eurovia est le premier producteur ® Grande-Bretagne : Ringway intervient essentielle-
français de granulats routiers. ment dans le cadre de contrats locaux de maintenance
pluriannuels, segment sur lequel il détient une part de
® Allemagne (marché estimé à 12 milliards d’euros) : marché estimée à 20 %.
Eurovia GmbH se place en deuxième position derrière
Strabag, les autres acteurs notables étant de dimension
régionale. Sources : USIRF (marché français), études internes.
1. 2.
61
Forte croissance en France
et en Europe centrale
L
’activité d’Eurovia a connu une nouvelle crois-
sance sensible en 2004 (+ 8% à structure réelle et
+ 7% à périmètre et changes constants), entraî-
nant une progression encore plus marquée de son résul-
tat d’exploitation (+ 11%), qui atteint 3,9% du chiffre
d’affaires.
Eurovia intervient
sur des projets de plus en plus
globaux, qui mobilisent une
1.
large gamme de savoir-faire.
62 Rapport annuel 2004 VINCI
Eurovia / Activité
1, 2. Dans les
Chiffre d’affaires Résultat d’exploitation Yvelines, la mise
à deux fois trois
voies des 7 km
+8 %
+11 % de chaussées
de la RN 286
entre la RN12
et l’A86 mobilise
l’expertise
technique et
logistique
de plusieurs
filiales d’Eurovia.
2.
GESTION
DE CHANTIER
OPTIMISÉE
En 2004, les 2 500 chefs de chantier que compte
Eurovia en France ont tous été équipés d’une
tablette PC (photos ci-contre), un outil de travail inédit
dans le secteur des travaux publics. Doté d’un logiciel
de gestion de chantier baptisé Papyrus, cet outil mobile de
communication permet à chacun de réaliser quotidienne-
ment son rapport de chantier et de le transférer vers le sys-
tème d’information central de l’entreprise via une liaison
GPRS sécurisée.
Facile à utiliser, équipé de nombreuses fonctionnalités
comme l’accès à l’intranet et à la messagerie profession-
nelle, qui permettent par exemple de réaliser et d’adresser
un croquis à tous les intervenants d’un chantier, cet outil
innovant enrichit sensiblement la fonction des acteurs opé-
rationnels – tout en dégageant les personnels administratifs
de tâches redondantes de saisie. En rapprochant le chantier
du bureau et en générant à partir du terrain une informa-
tion plus fluide, plus rapide et plus systématique, Papyrus
contribue à améliorer l’efficacité et la compétitivité de toute
l’entreprise. Au début 2005, son déploiement international
a commencé en Allemagne.
63
À Paris, l’utilisa-
tion de trois
teintes différentes
dans la réfection
du pavage entou-
rant l’Arc-de-
Triomphe a
permis à cette
célèbre place
de retrouver le
dessin de l’étoile
qui lui a donné
son nom.
+9
en France
%
+20
en France
%
1. Sur le nouveau
quai d’apponte-
ment du Port
autonome de
Marseille
construit en
France 2004, Eurovia
a mis en œuvre
Eurovia a confirmé en 2004 la qualité de son ancrage En parallèle, Eurovia a poursuivi l’optimisation de son un procédé
sur son marché historique, où son activité a pro- outil industriel, en modernisant plusieurs sites de pro- d’étanchéité et
gressé de 9 % (7 % à périmètre équivalent). Après duction et en développant des solutions alternatives à un revêtement
avoir atteint un niveau record en 2003, le résultat la route (rail, voies fluviales) pour l’acheminement spécifiques sur
3 500 m2.
d’exploitation a enregistré une nouvelle progression des matériaux vers ses chantiers. Dans le domaine du
2. Eurovia réalise
spectaculaire (+ 20%), pour représenter 5,4% du chif- recyclage, de nouvelles plates-formes, mises en ser- tous les mar-
fre d’affaires. vice ou en cours d’implantation, sont venues consoli- quages et installe
der les positions fortes d’Eurovia, qui traite chaque tous les équipe-
La dimension d’aménageur urbain d’Eurovia s’est année 2,5 millions de tonnes de déchets de chantier ments de
signalétique néces-
illustrée de nouveau dans de nombreux projets et 1 million de tonnes de mâchefers d’incinération saires au confort
de lignes de tramway : outre les chantiers en cours des ordures ménagères ; l’expertise d’Eurovia s’est et à la sécurité
à Grenoble, Nice, Clermont-Ferrand, Saint-Étienne, aussi illustrée sur le chantier d’élargissement de la des usagers sur
les parkings des
Lyon, Nantes, Strasbourg et Mulhouse, Eurovia RN21, où 15 000 m3 de remblais ont été réalisés en sites industriels
a obtenu de nouveaux marchés à Montpellier, recyclant des pneus usagés de poids lourds. ou commerciaux.
Marseille, Valenciennes, Bordeaux et au Mans,
consolidant ainsi ses positions de leader sur ce seg-
ment. Plusieurs chantiers prestigieux de rénovation
de centres-villes (place de l’Étoile à Paris, place
Stanislas à Nancy) ont confirmé cette expertise
d’aménageur.
La dimension d’aménageur
urbain d’Eurovia s’est
illustrée sur de nombreux
chantiers, notamment de
lignes de tramway. 2.
65
1. Les équipes des
agences et filiales
d'Eurovia ont
très largement
participé à
l’aménagement
des 240 km
de l’itinéraire
qu’emprunteront
les éléments
préfabriqués de
l’Airbus A380 et
à la construction
de la ZAC
Aéroconstellation.
1. 2.
2. Sur cette plate- Enfin, dans les services, l’obtention de contrats d’en- associant travaux neufs, maintenance et services. La
forme d’Eurovia tretien pluriannuels auprès des trois plus grandes montée en puissance du contrat obtenu en 2003 pour
à Tarragone,
en Espagne, est municipalités françaises (Paris, Lyon, Marseille), pour le réseau autoroutier du comté du Surrey et le renou-
notamment un montant total d’environ 18 millions d’euros par vellement d’un contrat similaire dans le Lincolnshire
produit Scormat, an, place Eurovia en position favorable pour bénéfi- ont contribué à la progression sensible du chiffre
une gamme cier du développement attendu de ce marché. d’affaires (+ 14%, hors effet de changes). L’expertise
complète de ma-
tériaux routiers environnementale et le potentiel d’innovation d’Eu-
réalisée à partir Europe occidentale rovia se sont illustrés notamment sur le chantier de
de mâchefers En Allemagne, après un retour à l’équilibre en 2003, l’itinéraire de délestage d’Edenbridge, dont les fonda-
d’incinération
des ordures Eurovia GmbH a réalisé en 2004 un chiffre d’affai- tions ont été intégralement réalisées à partir de maté-
ménagères. res de 707 millions d’euros et a plus que doublé son riaux recyclés, et sur l’autoroute M5, où ont été mis
résultat d’exploitation sur un marché pourtant de- en œuvre 150 000 m2 d’un produit destiné à prévenir
meuré médiocre. Le redressement des filiales du la formation de fissures : le Flexiplast, qui s’est vu attri-
groupe a été confirmé par la création de nouvelles buer un Excellence Award par la revue Highways.
implantations en Saxe et en Thuringe. La reprise at-
tendue des investissements autoroutiers – associée En Espagne, Eurovia s’est également renforcé sur le
à la mise en place du nouveau système de télépéage marché porteur de la maintenance en acquérant la so-
pour poids lourds Toll Collect – devrait contribuer à ciété Trabit, titulaire de plusieurs contrats pluriannuels
soutenir l’activité d’Eurovia GmbH, dans le prolonge- avec la municipalité de Madrid, qui réalise un chiffre
ment de l’important chantier en cours sur l’autoroute d’affaires annuel de 22 millions d’euros. Cette acquisi-
A20 (250 km réalisés en cinq ans) entre Hambourg tion complète le réseau de Probisa, la filiale espagnole,
et la frontière polonaise. qui gère déjà plusieurs contrats de maintenance. Elle
conforte également les capacités industrielles du
Au Royaume-Uni, l’activité de Ringway (525 millions groupe à travers la participation majoritaire de Trabit
d’euros) s’exerce principalement dans le cadre de dans une société produisant 500000 t d’enrobés par
contrats à moyen ou long terme (entre 3 et 12 ans) an – Probisa disposant pour sa part d’une expertise de
550
millions d’euros
3. De nombreux
projets de cons-
truction routière
et autoroutière
ont été menés
de chiffre d’affaires en Allemagne
en 2004, telle
en Europe centrale et orientale. la déviation
d’Esplingerode
en Basse-Saxe.
Europe centrale
Eurovia réalise dans cette zone un chiffre d’affaires
de 550 millions d’euros, en progression de 12 % à
méthodes et changes équivalents. La marge d’exploi-
tation de l’ensemble des filiales d’Europe centrale
a dépassé le niveau atteint en France, confirmant la
pertinence d’une stratégie de développement ciblée
sur des territoires volontairement concentrés. L’ob-
jectif de la croissance dans ces pays consiste à
conquérir rapidement des positions significatives par
la maîtrise des deux leviers de l’activité que sont les
travaux routiers et les ressources en matériaux. En
application de cette stratégie, Eurovia a acquis en
Slovaquie une société exploitant six carrières (voir
encadré ci-dessous) qui alimenteront son dévelop-
pement sur un marché régional porté par l’élargisse-
ment de l’Union européenne.
3.
CARRIÈRES
STRATÉGIQUES
EN SLOVAQUIE
Pour franchir une nouvelle étape de son dévelop-
pement en Slovaquie, Eurovia a acquis en avril
2004 une entreprise exploitant six carrières dans
le centre de la Slovaquie (photo ci-contre), produi-
sant 800 000 t de matériaux chaque année et représen-
tant 80 millions de tonnes de réserves. S’appuyant sur
les positions fortes de ses filiales CSK et Slov-via, Euro-
via entend ainsi étendre son activité à l’ensemble du
pays, où sa capacité totale de production de matériaux à
usage routier atteint désormais 1,3 million de tonnes.
Atout supplémentaire, ces nouvelles carrières jouxtent
des sites prévus pour la réalisation des grands projets
d’infrastructures autoroutières, ferroviaires ou indus-
trielles – telle la future usine Hyundai – accompagnant
l’entrée du pays dans l’Union européenne.
67
1. ÀPrague,
en République
tchèque, les
équipes de SSZ
spécialisées dans
la pose de rails
interviennent
quotidienne-
ment sur les
200 km de voies
du réseau
de tramways.
2, et ci-dessous.
L’expertise
des filiales améri-
caines d’Eurovia
s’illustre sur de
nombreux grands
projets. Blythe a
ainsi été récom-
pensé par la pro-
fession pour la
qualité d’exécu-
tion de ses tra-
vaux sur le chan-
tier de l’I485, le
périphérique
de Charlotte, en
Caroline du Nord.
69
Ci-dessous et 2.
La recherche sur
la limitation des
nuisances sono-
res aboutissant
au dévelop-
pement de pro-
tections et revê-
tements
phoniques est
menée conjoin-
tement par le
centre de R&D
de Bordeaux-
Mérignac et les
équipes spécia-
lisées en
Allemagne.
1. 2.
71
72 Rapport annuel 2004 VINCI
Construction
73
Chiffres clés
2002 2003 2004 2002 2003 2004 2002 2003 2004 2002 2003 2004 2002 2003 2004
En millions d’euros et en % du chiffre d’affaires.
Numéro un français
et major mondial du BTP
P remier contributeur au chiffre d’affaires et au
résultat du Groupe, leader en France et major
mondial du BTP, VINCI Construction réunit un
ensemble sans équivalent de compétences dans les mé-
tiers du bâtiment, du génie civil, des travaux hydrauli-
dans leurs zones d’intervention : VINCI plc au
Royaume-Uni ; CFE (détenu à 45 %) en Belgique ;
VINCI Construction Filiales Internationales en Alle-
magne, en Europe centrale et orientale, dans les ex-
DOM-TOM et en Afrique ; 1. Le centre de
ques et des services. Associant une politique de diversi- design du groupe
fication de ses marchés, métiers et clients à une stratégie > les grands ouvrages, le génie civil spécialisé PSA à Vélizy-
constante de sélectivité et de développement de la va- et le dragage, activités relevant de marchés mon- Villacoublay
(Yvelines) : une
leur ajoutée, VINCI Construction a enregistré une pro- diaux, exercées par VINCI Construction Grands Pro- réalisation tous
gression croissante de ses résultats au cours des trois jets, Freyssinet et DEME (détenu à 50 % par CFE). corps d’état
dernières années. L’activité de VINCI Construction se comprenant
bureaux, ateliers
répartit en trois grandes composantes complémentaires: Creuset du modèle de développement du Groupe, de stylisme, salle
VINCI Construction se caractérise par un schéma de de réception
> la France métropolitaine, avec deux réseaux management conjuguant organisation décentralisée, et parking.
multimétiers et indépendants (Sogea Construction responsabilité individuelle de l’encadrement, culture 2. Après une
année de
et GTM Construction), disposant de nombreuses du profit et travail en réseau. Associé à la sélectivité restauration
agences ancrées sur des marchés locaux ; des prises d’affaires et à l’optimisation de la produc- minutieuse, les
tion des chantiers, ce schéma a permis à VINCI quadriges de
> les marchés locaux hors de France métropo- Construction de franchir une nouvelle étape dans Georges Récipon
ont fait leur
litaine, couverts par des réseaux de filiales qui l’amélioration de sa rentabilité d’exploitation. retour au Grand
exercent l’ensemble des métiers de la construction Palais, à Paris.
1. 2.
75
La plus importante
contribution au résultat
net du Groupe
France
La nette progression de l’activité sur un marché en
croissance modérée(1) a contribué à renforcer la posi-
tion de numéro un de VINCI Construction dans
l’Hexagone. Les performances de Sogea Construction
et de GTM Construction (enregistrant respectivement
des augmentations de 10 et de 15 % de leur chiffre
d’affaires, à 4,2 milliards d’euros en global, et por-
tant leur marge d’exploitation à 4,8 % du chiffre d’af-
faires en moyenne), ainsi que la forte hausse de leurs
prises de commandes durant l’exercice (+17%) illus-
trent la qualité de leurs savoir-faire et de leur ancrage
territorial, qui leur assurent une couverture efficace
de tous les segments du marché. La montée en puis-
1.
sance de leurs efforts d’optimisation de la produc-
tion, à tous les stades de l’activité, contribue égale-
ment à l’amélioration continue de leur rentabilité.
International
L’activité a également progressé sur les autres mar-
chés locaux de VINCI Construction, principalement
en Europe. La hausse du chiffre d’affaires a été supé-
rieure à la moyenne du marché au Royaume-Uni,
où l’offre diversifiée de VINCI plc couvre tous les
métiers du BTP, en particulier les projets en PFI (pri-
vate finance initiative), ainsi qu’en Allemagne, où le
positionnement de SKE dans le facility management
a permis de bien résister à la crise persistante du sec-
teur du bâtiment. En Belgique, le repositionnement
2.
technique et commercial mis en œuvre par CFE a
permis de préserver les résultats sur un marché de-
E
1, 2. Projet n 2004, avec une croissance de 8 % de son meuré difficile. Le rattachement à CFE des sociétés
d’envergure chiffre d’affaires et une progression encore plus BPC et BPI est venu renforcer ses positions dans la
(100 000 m2,
626 lits, 14 salles marquée de son résultat d’exploitation (57%), réalisation de projets immobiliers clés en main, de la
d’opération), qui atteint 4,2 % du chiffre d’affaires,VINCI Cons- conception-construction à la gestion locative.
le nouvel hôpital truction a amplifié ses performances de 2003 et
régional d’Annecy confirmé la validité de sa stratégie de développement
(Haute-Savoie)
ouvrira ses portes maîtrisé, fondée sur la diversité de ses savoir-faire et
en 2007. de ses marchés, associée à une politique constante 1. – La croissance de l’activité du BTP en France est estimée à
de sélectivité et d’amélioration de la valeur ajoutée. 3,7 % en 2004 (source : DAEI-CASP, novembre 2004).
+8 %
+57 % L’hôtel Gresham,
à Budapest
(Hongrie) : un
joyau architec-
tural d’Europe
orientale
métamorphosé
en palace des
temps modernes.
77
1. En Afrique,
Sogea-Satom
emploie environ
6 000 personnes,
dont 400 cadres
nationaux
et expatriés
européens.
2. Le 23 juin
2004, deux
immeubles
vétustes de la cité
des 4 000, à
La Courneuve
(Seine-Saint-
Denis) ont été
détruits par
foudroyage.
70 ANS
D’AFRIQUE
L’histoire de Sogea-Satom en Afrique débute en 1931
avec l’ouverture de l’usine de fabrication de tuyaux
précontraints de Sidi Bouknadel au Maroc. Au-
jourd’hui, l’entreprise est présente dans 26 pays (carte
ci-contre). La diversité des métiers qu’elle y exerce – route,
terrassement, hydraulique, génie civil et bâtiment – lui a
permis de pallier les effets de cycle des politiques de finan-
cement internationales et de perdurer sur le continent
depuis 70 ans.
VINCI Construction
Grands Projets
800
millions d’euros
3. Dans le quartier
de la place
Vendôme,
à Paris, VINCI
de commandes en 2004. Construction
réalise deux très
importants
chantiers de
restructuration.
2. 3.
plus de trois fois supérieur à celui de l’année précé- en France, où elle se répartit de manière équili-
dente. Enfin, la politique volontariste de redresse- brée entre un grand nombre de chantiers de taille
ment des marges mise en œuvre depuis plusieurs moyenne, constituant l’un des principaux fonds de
années par Freyssinet a permis le retour à un résultat commerce de VINCI Construction, et un nombre
net positif. croissant de grandes opérations. Parmi celles-ci,
on citera, à Paris, la restructuration de la tour
Bâtiment CB 16 (35 000 m2), à la Défense, et de l’immeuble
L’activité de construction-rénovation d’immeubles Avant-Seine (70000 m2), dans la ZAC Masséna, la ré-
de bureaux a fortement progressé, en particulier novation du siège d’Alcatel (51 000 m2) et le dé-
LA TOUR GRANITE,
NOUVEAU PROJET
À LA DÉFENSE
Pour la Société Générale, VINCI, copromoteur
à 50-50 avec Nexity, a démarré en janvier 2005, à
Paris-la Défense, la construction de la tour Gra-
nite (architecte : Christian de Portzamparc), le premier
immeuble de grande hauteur construit dans le cadre d’une
démarche HQE® (haute qualité environnementale).
Prisme triangulaire élancé, cette tour de 36 étages haute de
180 m et d’une superficie de 68 000 m2 de bureaux,
pourra accueillir 4 800 personnes. Située à proximité im-
médiate du siège actuel de la Société Générale (construit en
1994 par VINCI Construction), la tour Granite s’inscrira
comme le point final de l’esplanade de la Défense en direc-
tion de l’ouest. Réalisé en groupement par quatre entre-
prises de VINCI Construction, le gros œuvre, qui a débuté
en janvier 2005, devrait durer 28 mois, pour une livraison
de l’ouvrage au premier trimestre 2008. Ce nouveau projet
majeur confirme l’expertise de VINCI dans la réalisation
d’immeubles de grande hauteur, en particulier dans le
quartier d’affaires de la Défense, où les entreprises du
Groupe ont construit plus de 40 % des édifices.
Arkadia,
à Varsovie
(Pologne) est le
plus grand centre
commercial
d’Europe
orientale.
LE PREMIER PPP
EN ALLEMAGNE
En juin 2004, SKE a remporté le premier contrat
significatif en partenariat public-privé (PPP) en
Allemagne. Signé par le district d’Offenbach (région de
Francfort) pour une durée de 15 ans, ce contrat de 295 mil-
lions d’euros porte sur la modernisation, la maintenance
ainsi que la gestion de 43 écoles, soit 234 bâtiments
(220 000 m2) accueillant 20 000 élèves (photo ci-contre).
Durant les cinq premières années, SKE consacrera 80 mil-
lions d’euros à des travaux de rénovation. Intervenant
jusqu’alors surtout dans la maintenance de bases des for-
ces armées des États-Unis en Allemagne, SKE élargit
ainsi son assise sur un marché du facility management
porté par l’essor des partenariats public-privé.
81
Le pont sur
la Cooper River
(Caroline
du Sud), dont
Freyssinet a
fourni et installé
les 128 haubans,
possède la
travée centrale
haubanée
la plus longue
des États-Unis.
1. Le creusement
du tunnel
de Soumagne,
en Belgique,
a été réalisé
à l’explosif.
2. En 2006, le
TGV qui reliera
Paris et Strasbourg
franchira plus
d’une centaine
d’ouvrages d’art
réalisés par
les entreprises
de VINCI
Construction.
Travaux publics
La poursuite ou le lancement d’importants projets
d’infrastructures ont contribué à soutenir l’activité
sur les divers marchés de VINCI Construction, en
valorisant la qualité et la diversité de ses expertises.
Infrastructures routières
L’activité a été soutenue en France, notamment
grâce à la relance des investissements de Cofiroute
(chantiers en cours sur l’A28, l’A85 et l’A11). En
1.
Afrique, où Sogea-Satom a obtenu divers contrats
significatifs, dont la commande des nouvelles routes
Bisney-Ngoura (36 km) et Ngoura-Bokoro (101 km) et a équipé 12 autres ponts à haubans dans le monde,
au Tchad ; en Hongrie, où Hídépítö a traité une série notamment, outre-Atlantique, le pont sur le fleuve
de chantiers sur l’autoroute A8 ; en République tchè- Cooper, en Caroline du Sud (128 haubans), le plus
que enfin, où SMP va participer à la réalisation de la important ouvrage de ce type construit dans ce pays.
route I6 (de Karlovy Vary vers l’Allemagne) et du L’activité a également été intense en Hongrie, où
contournement de Nymburk, à l’est de Prague. Hídépítö réalise plusieurs ouvrages majeurs.
Ponts
L’année a été marquée par la livraison, en Grèce, du
pont Charilaos Trikoupis, entre Rion et Antirion,
une référence de premier plan combinant de nom-
breuses innovations ayant permis la construction
de l’ouvrage en zone sismique.
En France, plusieurs ouvrages sont en chantier,
dont le viaduc de la Sioule, sur l’A89 (Puy-de-
Dôme), et celui du Monestier, sur l’A51 (Isère).
Sur l’autoroute A75, Freyssinet a assuré le haubanage
du viaduc de Millau, construit par le groupe Eiffage,
2.
83
1. La station
d’épuration de
Gournay-en-Bray
(Seine-Maritime),
un équipement
d’une capacité de
10 500 éq.-hab.
2. En Égypte, un
canal de dériva-
tion a été amé-
nagé sur la rive
gauche du Nil
afin de détourner
le fleuve de
son cours et
de construire le
barrage de Naga
Hammadi.
Travaux hydrauliques
En France, cette activité, assise sur de multiples
chantiers locaux, a également concerné d’importan-
tes opérations d’adduction (rénovation de l’aque-
duc de l’Avre), de déviation de réseaux (dans le
cadre des aménagements des tramways de Paris et
de Bordeaux), d’équipement industriel (installation
des réseaux du site d’assemblage de l’Airbus A380
à Toulouse) ainsi que des projets de stations d’épu-
ration (44 usines en cours de construction, 29 nou-
velles commandes).
3. Leshausses
fusibles
d’Hydroplus qui
équipent le
barrage de
Terminus, en
Californie (États-
Unis), sont les
plus importantes
jamais contruites.
4. Chacun des
deux réservoirs de
stockage édifiés à
Idku, en Égypte,
pourra recevoir
140 000 m3 de gaz
naturel liquéfié
(GNL).
Services
Poursuivant sa stratégie de développement de la va-
leur ajoutée en amont et en aval des métiers de la
construction, VINCI Construction a enregistré une
activité soutenue en montage immobilier (90 opé-
rations en cours, principalement en France et au
Benelux) et en maintenance multitechnique et mul-
tiservice – un marché qui pourrait croître avec le
développement des partenariats public-privé.
3.
Plusieurs succès commerciaux ont conforté la diver-
sification de VINCI Construction dans l’exploitation
de stations de traitement des eaux (capacité totale
du parc géré : 1,2 million d’équivalents-habitants)
dans le prolongement de ses interventions en
construction clés en main de tels ouvrages. Enfin,
dans le domaine des réseaux de fibres optiques,
cinq nouveaux contrats ont été signés avec des col-
lectivités locales françaises pour le déploiement de
boucles télécoms à haut débit dans le cadre de dé-
légations de service public associant travaux et ex-
ploitation.
Le savoir-faire de VINCI
Construction dans
la réalisation de réservoirs
de gaz naturel liquéfié (GNL)
lui a valu de beaux succès
commerciaux. 4.
85
Ci-dessous, 1 et 2.
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de cinq mois
d’avance et cinq
ans après le
début des tra-
vaux, le pont
Charilaos
Trikoupis
(Grèce) est un
ouvrage multi-
haubané de
3 490 m com-
prenant un pont
à haubans de
2 250 m de long
et deux viaducs
d’accès de 1 000
et 240 m.
Carnet de commandes
de bonne qualité et progres-
sion attendue des résultats
la fin 2004, le carnet de commandes de VINCI France, et d’acquérir des positions significatives sur
1. 2.
87
88 Rapport annuel 2004 VINCI
Un groupe
responsable
89
Développement durable :
une démarche de progrès
A
cteur de l’espace urbain et des territoires ayant (où le nombre de visites a augmenté de 30 % en un
vocation à concevoir, financer, construire et an) ; magazines du Groupe et de ses filiales (deux
exploiter des infrastructures, VINCI accom- fois plus d’articles ont abordé cette thématique en
pagne les collectivités et les entreprises dans leurs 2004). Par ailleurs, une cellule d’ingénierie-conseil a
efforts pour mettre en valeur et embellir le cadre de été créée au siège du Groupe pour accompagner les
vie. Ce métier, les activités qu’il génère, les matériaux filiales dans leurs actions liées au développement
qu’il exploite et la responsabilité d’employeur de durable (réponse aux appels d’offres, évaluation de
128 433 personnes dans le monde font du Groupe partenariats, etc.).
un acteur essentiel du développement durable.
Reporting social et environnemental
VINCI s’est engagé dans une démarche de dévelop- La présentation retenue par VINCI s’inspire des prin-
pement durable qui s’articule autour de cinq thèmes : cipes de transparence et d’ouverture de la Global
la responsabilité sociale, l’engagement citoyen, l’envi- Reporting Initiative (GRI) et des principes de l’article
ronnement, les relations clients-fournisseurs et la gou- 116 de la loi sur les nouvelles régulations écono-
vernance. La stratégie de développement durable est miques (NRE) et de son décret d’application du
définie en cohérence avec son système de manage- 20 février 2002. Depuis 2003, VINCI dispose d’un
ment décentralisé. Le Groupe mobilise ses échelons outil de reporting social complet, dont les procédures
opérationnels et les incite à intégrer les concepts et sont validées chaque année par les commissaires aux
outils du développement durable dans leurs pratiques comptes du Groupe. Couplé aux instruments de
managériales et commerciales. Cette démarche, coor- reporting financier, ce dispositif couvre la totalité du
donnée par le délégué au développement durable, périmètre du Groupe.
est animée par le comité développement durable Dans le domaine environnemental, le Groupe a pour-
(composé de 12 membres) placé auprès du comité suivi sa démarche visant à déployer un système de
exécutif. Elle est relayée dans les divisions de métiers reporting efficace au regard de la diversité de ses
du Groupe par des comités et groupes de réflexion métiers. Un groupe de travail a été créé sur ce thème.
dédiés ainsi que par un réseau de près de 200 corres- Ses travaux ont abouti à l’identification d’indicateurs
pondants « développement durable » dans les différen- pertinents par métier.
tes filiales.
Partenariats institutionnels
Formation, information, appui-conseil À l’échelle européenne, plusieurs sociétés de VINCI
VINCI a systématisé les actions de sensibilisation dans ont poursuivi leur participation à des projets collectifs
le cadre des formations internes, des conventions d’en- visant à élargir l’approche et à intensifier les prati-
treprise et des clubs pivots qui réunissent les différen- ques de développement durable dans les métiers de
tes entités du Groupe en région. Environ 5 000 per- la construction (programmes Presco, E-Core, Eco-
sonnes ont été concernées en 2004 par ces actions. housing). En France, VINCI adhère aux principales
500 ont reçu des formations spécifiques, concernant organisations nationales en charge de la réflexion sur
en particulier la démarche HQE® (haute qualité envi- ce thème : Observatoire de la responsabilité sociale
ronnementale) et la responsabilité sociale. Le Groupe des entreprises (Orse), association Orée, Entreprises
a intensifié dans le même temps sa démarche d’in- pour l’environnement (EPE), Comité 21, Admical, Ins-
formation via ses différents supports internes et exter- titut du mécénat de solidarité (IMS), et poursuit son
nes : lettre d’information trimestrielle, espaces dédiés parrainage du mastère de développement durable de
sur l’intranet vinci.net et sur le site Internet vinci.com l’École des hautes études commerciales (HEC).
VINCI accom-
pagne les
collectivités et
les entreprises
dans leurs efforts
pour mettre
en valeur et
embellir le cadre
de vie.
GLOBAL COMPACT :
10 PRINCIPES POUR AGIR
91
Politique
de responsabilité sociale:
un objectif d’intégration
Organisation
Reflet du schéma de management décentralisé du
Groupe, l’organisation des ressources humaines asso-
cie une gestion autonome, assurée par les pôles de
métiers et les entreprises, et une coordination à
l’échelle du Groupe assurée par le réseau des direc-
teurs des ressources humaines, qui se réunit périodi-
quement et aborde les grandes lignes directrices en
matière d’emploi, de politique salariale, de forma-
tion, etc. La coordination régionale de cette politique
est facilitée par l’existence des clubs pivots « ressour-
ces humaines » qui ont pour mission d’organiser des
actions communes en matière de recrutement, de
gestion des équipes, de mobilité et d’accueil des nou-
veaux collaborateurs.
L
a responsabilité sociale de VINCI repose sur méthode d’élaboration et les procédures ont été véri-
l’affirmation de la responsabilité d’entrepreneur fiées en 2002, 2003 et 2004 par les commissaires aux
de tous ceux, femmes et hommes, qui compo- comptes, concerne l’ensemble des sociétés de VINCI.
sent les entreprises du Groupe et en partagent les Traduit en quatre langues, il est utilisé par 975 filiales
valeurs. Dans tous les métiers, cette politique vise à consolidées et couplé avec le reporting de la consoli-
favoriser l’intégration des salariés dans leur entreprise dation financière. Plus de 200 personnes intervien-
tout en leur offrant les avantages d’un grand groupe. nent dans sa mise en œuvre et ont bénéficié de for-
Partout dans le monde, VINCI applique cette politi- mations adaptées.
que dans le respect des principes de l’Organisation
internationale du travail (OIT), notamment les princi- Ce dispositif regroupe des informations quantitatives
pes de non-discrimination et de protection de la santé et qualitatives consolidées une fois par an – et tous
et de la sécurité des salariés. L’adhésion du Groupe les semestres pour une partie des données. Sa gestion
au Global Compact de l’ONU confirme l’importance est assurée par une équipe dédiée au sein de la
qu’il accorde à la mise en œuvre de pratiques éthi- Direction des ressources humaines du Groupe.
ques et responsables vis-à-vis de ses collaborateurs. Toutes les procédures sont accessibles sur l’intranet
Chantier prioritaire, VINCI a poursuivi en 2004 sa vinci.net, et les résultats sont diffusés aux instances
politique de sécurité en faveur du « zéro accident ». représentatives du personnel.
Concessions 18 948
Énergies 27 212 1, et ci-dessous. La
Routes 36 805 présentation des
Construction 45 016 Ouvriers 76 942 activités, les visi-
Holding et Etam 35 249 tes de chantier
immobilier 452 Cadres 16 242 puis les stages
Total 128 433 Total 128 433 sont souvent
les premiers pas
d’une intégra-
tion réussie dans
les entreprises.
93
Répartition géographique des effectifs
1. VINCI
parmi les
figure
entreprises qui
recrutent
5600
étudiants accueillis en stage.
Europe
Amériques
Afrique
Asie
Océanie
107
11
6
2
350
704
564
521
294
le plus en France: Total 128 433
en 2005,
7000 embauches
sont prévues,
dont 1500 cadres.
Recrutement
Le renouvellement des équipes est un enjeu social
important pour VINCI, dont 12 % des salariés ont plus
de 55 ans. Soucieux de rajeunir sa pyramide des âges
et de revaloriser l’attrait et l’image de ses métiers,
VINCI multiplie les initiatives en direction des jeunes.
Un réseau de 150 « campus managers » anime et coor-
donne ainsi les relations du Groupe avec 70 écoles
d’ingénieurs et filières d’enseignement supérieur ; en
2004, VINCI a participé à une trentaine de forums
d’écoles et a intensifié ses parrainages de promotions
(HEC, Centrale Paris). Les filiales du Groupe déve-
loppent aussi des politiques volontaristes de forma-
tion en alternance, en accueillant chaque année un
millier de jeunes en contrat d’apprentissage ou de
qualification. De même, en partenariat avec les
acteurs locaux du service public de l’emploi (ANPE,
Afpa, etc.), elles construisent des parcours qualifiants
permettant de former des demandeurs d’emploi aux
métiers du BTP et d’élargir ainsi le champ des per-
sonnels recrutés.
COMPAGNONS ET INGÉNIEURS :
PARCOURS D’INTÉGRATION
CHEZ SOGEA
L’opération Passeport pour l’emploi, lancée en mars
2003 par Sogea dans le cadre d’un partenariat avec
l’ANPE et l’Afpa, a permis de recruter 250 jeunes
compagnons en 2004. Chaque jeune a pu bénéficier
d’un parcours qualifiant associant formation en alter-
nance et suivi individualisé, assuré par un tuteur spécifi-
quement formé. En parallèle, l’opération Coaching Team
a concerné 40 jeunes ingénieurs recrutés au cours des deux
dernières années par Sogea. Dans le cadre de ce parcours
de deux ans, chaque jeune diplômé est suivi individuelle-
ment par un « coach » et se forge une première expérience
professionnelle diversifiée au sein d’au moins deux filiales
différentes.
95
1610
collaborateurs ont bénéficié
de la mobilité interne.
de l’entreprise. Dans sa rubrique « Mobilité », l’intranet mation pratique des salariés et réponse aux besoins
VINCI recense l’ensemble des postes à pourvoir par des entreprises. Afin d’accompagner les salariés tout
filière professionnelle, région et entreprise. La gestion au long de leur vie professionnelle et de leur permet-
décentralisée des offres par les responsables des res- tre de s’adapter à l’évolution de leurs métiers et des
sources humaines de chaque entité permet d’assurer conditions dans lesquelles ils l’exercent (nouvelles
leur actualisation permanente. Un observatoire des procédures, méthodes ou normes sécurité, qualité,
métiers permet également d’identifier les passerelles etc.), ces organismes internes ont enrichi en 2004 leurs
entre les métiers et de favoriser la mobilité intra offres de formation et ont poursuivi le développement
groupe. de parcours qualifiants et de cursus de management.
L’Académie VINCI développe la formation au mana-
Les jumelages interentreprises favorisent également gement des cadres dirigeants : les « forums du mana-
la mobilité, en particulier les échanges de collabora- gement » favorisent l’intégration et le perfectionne-
teurs entre équipes françaises et internationales. ment des jeunes cadres à fort potentiel. Les Entretiens
Deux nouvelles chartes de jumelage ont été signées de VINCI, conférences-débats accueillant des inter-
en 2004 entre des entités de VINCI Construction, dont venants de haut niveau sur des thèmes variés
l’une est axée sur les questions de prévention-sécurité (climatologie, démographie, prospective, questions
et de développement durable. Concernant les expa- internationales…) participent de la même démarche
triés, «Passeport pour l’Afrique», créé par Sogea-Satom d’enrichissement de la culture des cadres du Groupe.
(VINCI Construction Filiales Internationales), aide
les salariés en mission et leurs familles à préparer Dans la construction, le nombre d’heures de forma-
leur départ. tion dispensées par Sogeform (Sogea Construction)
a progressé de 15% par rapport à 2003; cet institut pro-
Formation pose une centaine de stages dans quatre domaines :
VINCI a mis en place un système ambitieux de for- management, prévention, technique et juridique. Au
mation qui associe une organisation décentralisée et centre de formation de GTM Construction, 1 842 sta-
une volonté forte de développer les synergies au sein giaires ont bénéficié de 34 224 heures de formation.
du Groupe. Le nombre d’heures de formation dispen-
sées dans l’ensemble des entités s’est ainsi élevé à L’Académie VINCI Energies développe des program-
1 598 949 en 2004, en progression de 13 % par rapport mes construits sur mesure pour répondre aux besoins
à 2003. de l’ensemble des collaborateurs de cette division
dans les domaines de la technique, du management,
La formation interne a représenté 29 % de l’ensemble de la gestion, du juridique et du commercial. En
des actions de formation. Les instituts de formation 2004, elle a accueilli 1 850 stagiaires, ce qui a repré-
internes constituent un lieu privilégié d’apprentissage senté 37 500 heures de formation au total.
des métiers, d’échange des bonnes pratiques profes- Créé par Eurovia, le Groupement de l’industrie routière
sionnelles et de transmission des savoirs entre généra- pour la formation (Girf) a dispensé dans son centre
tions. La responsabilité pédagogique et les interven- de Gevrey-Chambertin (Côte-d’Or) 230 000 heures
tions y sont confiées à des collaborateurs de VINCI. de formation à 8 300 stagiaires. Cet institut propose
Ce choix permet une meilleure adéquation entre for- en particulier une formation qualifiante de maçon tra-
Technique 39 %
Qualité, sécurité
environnement 28 %
Management 5%
Informatique 5%
Adm./comptabilité/
gestion/juridique 7% Les organismes
Langues 4% de formation
Autres 12 % externes viennent
Total 100 % en appui des
formations orga-
nisées en interne
par l’ensemble
des filiales.
FORMATIONS
COMMUNES ET
DÉVELOPPEMENT
DES SYNERGIES
Les responsables de formation des quatre pôles de
métiers de VINCI, regroupés au sein d’un comité
pédagogique, conçoivent collectivement des formations
transversales intégrées à l’ensemble des catalogues de for-
mation du Groupe. En 2004, une formation commune
« achats opérationnels et contrats-cadres VINCI » a ainsi
été mise en place (257 collaborateurs en ont bénéficié), et
un livret recensant les formations liées aux achats préconisées
par le Groupe a été publié. Ces initiatives contribuent au
développement des synergies et à la diffusion d’une culture
commune au sein des différentes entités de VINCI.
97
1. En juillet
2004, le comité
d’entreprise
européen s’est
réuni à Prague.
1.
2. Lapolitique
de ressources
humaines se
concentre sur
l’amélioration
des conditions
de travail,
d’hygiène et
de sécurité des
collaborateurs.
Dialogue social
Les accords collectifs négociés et signés au sein des
2.
entreprises qui composent le Groupe sont la traduc-
tion concrète d’une politique de ressources humai-
nes décentralisée, prenant en compte la réalité du
99
Féminisation croissante des effectifs
Cadres + Etam
Communication interne
Le Magazine, publication trimestrielle diffusée à
36 000 exemplaires, La Lettre (mensuelle) et l’intranet
VINCI, disponibles en plusieurs langues (français,
anglais, allemand), sont les principaux moyens de
communication du Groupe auprès de ses salariés. Les
quatre pôles de métiers et leurs entreprises disposent
de leurs propres outils de communication interne –
1.
journaux et intranets, conventions, etc.
Encourager la diversité
Égalité des chances
L’année 2004 a notamment vu la création d’un comité
« égalité des chances » et le lancement d’actions de
sensibilisation visant à promouvoir le sixième prin-
cipe du Global Compact, relatif à l’élimination des
discriminations dans le travail et les professions.
Pour VINCI, la diversité d’origine et de culture de ses
collaborateurs est source de richesse. Les équipes du
Groupe mêlent nationalités, compétences, âges et
2.
RETOUR À L’EMPLOI
En signant le 5 novembre 2004 une charte de coo-
pération avec le conseil régional de Rhône-Alpes,
Eurovia s’est engagé à recruter 24 demandeurs
d’emploi dans le cadre de contrats d’aide et de retour à
l’emploi durable, un dispositif créé par la région pour
favoriser l’accès de publics en difficulté à un emploi dans
le secteur privé. À l’issue d’une formation préalable, les
24 demandeurs d’emploi ont rejoint les équipes d’Euro-
via qui aménagent les lignes du tramway de Grenoble.
Œuvres sociales
23 M€
destinés aux salariés.
Ouvriers
Etam
Cadres
Total
32 %
37 %
31 %
100 %
profils de carrière différents. Cette diversité culturelle En France, près de la moitié des salariés bénéficient
est enrichie par une démarche qui favorise la mobilité d’accords d’intéressement (24 millions d’euros ont été
géographique et les échanges d’expérience au sein versés à ce titre) et 63% des salariés d’accords de parti-
du Groupe. cipation, pour un montant total de 50,5 millions d’euros.
Cet engagement pour la diversité repose aussi sur Épargne salariale, plan d’épargne Castor
une politique affirmée en matière d’égalité entre les La politique menée par VINCI vise à développer l’ac-
femmes et les hommes. Les premières actions mises tionnariat salarié et à faciliter l’accès des bas salaires
en œuvre par le Groupe dans ce domaine commen- au capital de VINCI, notamment au travers du plan
cent à porter leurs fruits. 32 % des classes d’âges les Castor, le dispositif d’épargne salariale mis en place
plus jeunes sont des femmes, alors que les plus depuis 1995.
âgées comptent pour 15 % dans les effectifs. Contribuant à stabiliser la composition du capital de
VINCI, cette politique vise à accroître la culture écono-
Les personnes handicapées employées dans le mique des salariés du Groupe et leur sens du profit.
Groupe représentent 4,24 % des effectifs exerçant des
métiers non exclus par la loi régissant en France l’em- Plusieurs possibilités d’épargne sont offertes aux sala-
ploi des personnes handicapées. En 2004, le Groupe riés des filiales françaises du Groupe.
a engagé une réflexion portant notamment sur le ® Le fonds Castor, produit investi en actions VINCI,
maintien des personnes handicapées dans l’emploi ; leur permet de bénéficier d’un abondement de l’en-
l’externalisation de travaux auprès de centres d’aide treprise et d’un rabais de 20 % sur le cours moyen
par le travail (CAT) ou d’ateliers protégés ; l’identifica- des actions VINCI.
tion de bonnes pratiques internes et externes en vue ® Castor Équilibre, créé en 2003, est un fonds investi
d’initier un programme d’action. en produits de taux (obligataires pour deux tiers au
plus et monétaires pour un tiers au moins de son
actif net), dont 10 % maximum d’obligations cotées
du groupe VINCI.
Rétribuer et intéresser ® À la fin 2001 et au début 2002, ces mêmes sala-
riés ont également pu épargner dans Castor Avan-
Rémunérations tage, un dispositif offrant un effet de levier multipliant
VINCI revendique un système de rémunération qui par 10 l’apport personnel, un rendement minimum
repose sur la répartition des fruits de la croissance. de 25 % sur cinq ans et 72 % de la plus-value réali-
Aux salaires s’ajoutent de nombreux avantages : pri- sée sur l’ensemble des actions souscrites.
mes, intéressement, participation, épargne salariale…
Soucieux de la santé de ses salariés, VINCI a sous- Pendant l’année 2004, trois augmentations de capital
crit à des régimes de prévoyance et d’assurance santé à prix préférentiel, soit 20 % de rabais sur le cours
particulièrement favorables. moyen de l’action VINCI, ont été proposées aux sala-
Rémunérations et charges
(en milliers d’euros)
101
riés des filiales françaises. Ceux-ci ont bénéficié d’un VINCI Construction a poursuivi le déploiement de la
abondement pouvant aller jusqu’à 2 000 euros pour démarche « la Sécurité d’abord ! », concrétisé par la
7 000 euros de versement par an, avec une première multiplication des actions de sensibilisation (réunions
tranche de 100 % d’abondement pour les 400 pre- de prévention sur les chantiers ; challenge sécurité
miers euros versés (au lieu de 200 en 2003). 23,5 mil- organisé par VINCI Construction Grands Projets…)
lions d’euros ont été versés à ce titre en 2004. L’année et des outils d’échange dédiés (conventions, forma-
2004 a été marquée par une nouvelle opération d’ou- tions, lettres d’information, espaces intranets…). La
verture du capital aux salariés des filiales basées en forte mobilisation de l’ensemble des équipes s’est
Allemagne, au Royaume-Uni et au Maroc, à travers déjà traduite par une baisse moyenne de 15 % du
le fonds Castor International. Un salarié sur quatre a taux de fréquence des accidents du travail.
participé à cette souscription, pour un total de près
de 8 millions d’euros, dont 2,5 millions d’euros VINCI Energies a mis pour sa part l’accent sur
d’abondement. l’exemplarité et le partage des bonnes pratiques, à
travers un réseau d’échanges entre les entreprises
Au travers des fonds communs de placement investis qui n’ont enregistré aucun accident avec arrêt de tra-
en titres VINCI, près de 44 000 salariés, soit près de vail durant un an (soit 50 % de ses entreprises en
la moitié de l’effectif concerné, étaient actionnaires 2004) et celles qui ont obtenu les moins bons résul-
du Groupe au 31 décembre 2004. Détenant ensem- tats dans ce domaine. Ces dernières ont mis en place
ble 9 % du capital de VINCI, ils en étaient les pre- depuis 2003 un plan sécurité assorti d’indicateurs de
miers actionnaires. L’investissement moyen en 2004 suivi quotidien.
s’est élevé à 2 900 euros, le portefeuille moyen attei-
gnant près de 14 000 euros. Dans le cadre de la loi Eurovia a généralisé à l’ensemble de ses chantiers
du 19 août 2004 relative au soutien à la consomma- français la procédure de « l’homme-trafic à la
tion et à l’investissement, 14 121 salariés français, manœuvre », primée lors du Prix de l’Innovation
représentant 38 % des adhérents français au plan Cas- VINCI 2003. Pour sécuriser les déplacements de
tor, ont débloqué 80,5 millions d’euros, soit 1 % du camions sur les chantiers et mieux protéger les pié-
capital. tons qui y circulent, un « homme-trafic » est désigné
chaque matin par le responsable du chantier. Seul
habilité à diriger les manœuvres des camions, il
guide les conducteurs en utilisant des signaux
Sécurité : objectif conventionnels prédéfinis. La diffusion d’outils spé-
cifiques (Guide de manœuvre, aide-mémoire, affi-
« zéro accident » chage des signaux conventionnels sur les chantiers)
a accompagné le déploiement du dispositif. Forte-
Prévention-santé-sécurité ment concernées par le risque routier, les entrepri-
La prévention-sécurité est la priorité du Groupe, qui ses de VINCI ont initié de nombreuses actions loca-
poursuit son objectif « zéro accident ». En application les ou nationales.
des engagements pris lors de la convention des cadres Eurovia a poursuivi ses actions de sensibilisation à
dirigeants du Groupe en 2003, chaque pôle de métier la sécurité routière dans le cadre du plan Vigiroute®.
a intensifié en 2004 le déploiement de plans d’actions Depuis son lancement, en 2002, le nombre d’acci-
impliquant fortement le management et associant l’en- dents de la circulation impliquant des salariés d’Eu-
semble des collaborateurs. Cette mobilisation s’est tra- rovia a baissé de 25 %.
duite en 2004 par une baisse significative des taux de Les résultats satisfaisants obtenus en France ont
fréquence et de gravité des accidents du travail dans conduit Eurovia à adapter ce plan en 2004 à sa
tous les secteurs. L’augmentation du nombre d’heures filiale tchèque SSZ. Le plan Vigiroute® a par ailleurs
de formation consacrées à la sécurité (+ 42%) traduit été déployé dans plusieurs entreprises de VINCI
cette priorité. Construction (Sogea-Satom, Freyssinet).
103
1. Parallèlement
aux actions de
sensibilisation
de la clientèle sur
les questions de
sécurité, Cofi-
route se mobilise
pour réduire le
nombre d’acci-
dents de la route
impliquant ses
collaborateurs.
2. La mise en
place et le
respect de procé-
dures de sécurité
exemplaires
sur le chantier
des réservoirs de
gaz naturel
liquéfié d’Idku,
en Égypte, mené
par VINCI
Construction
Grands Projets,
ont été salués
à de nombreuses
reprises par
le client.
Politique d’achat
Conscient de la part importante des achats (65 % du
chiffre d’affaires en 2004) dans son processus de créa-
tion de valeur, VINCI a fait le choix d’associer gra-
duellement ses différents fournisseurs à sa politique
de développement durable. Cette démarche, animée
2.
105
Indicateurs sociaux complémentaires
Effectifs
Répartition par zone géographique et par métier
2004 2003 2002
Concessions Énergies Routes Construction Holding et % Total Total Total
et services immobilier
France 7 599 19 303 20 452 25 773 433 57% 73 560 71 648 70 557
Allemagne 44 3 643 4 274 1 782 15 8% 9 758 9 154 9 523
Grande-Bretagne 1 419 476 2 964 2 840 0 6% 7 699 7 172 7 249
Belgique 73 224 213 3 495 0 3% 4 005 3 973 4 041
Espagne 193 1 023 926 154 0 2% 2 296 2 133 1 327
Europe centrale et orientale 20 854 4 621 2 233 0 6% 7 728 6 970 6 655
Autres pays d’Europe 139 1 571 193 398 3 2% 2 304 2 610 2 912
Europe 9 487 27 094 33 643 36 675 451 84 % 107 350 103 660 102 264
Amériques 8 024 7 3 162 510 1 9% 11 704 15 336 15 702
Afrique 0 111 0 6 453 0 5% 6 564 4 861 5 801
Asie 1 437 0 0 1 084 0 2% 2 521 3 334 3 415
Océanie 0 0 0 294 0 0% 294 322 198
Monde 18 948 27 212 36 805 45 016 452 100 % 128 433 127 513 127 380
Formation
Évolution et répartition des heures de formation dont France
2004 2003 Progression 2004
Cadres Etam Ouvriers % Total % Total % Total
Technique 56 810 152 423 412 405 39% 621 638 43% 608 538 2% 40% 406 420
Qualité, sécurité, environnement 46 796 122 213 278 635 28% 447 644 22% 315 349 42% 28% 290 140
Management 47 130 25 521 13 434 5% 86 085 6% 84 353 2% 6% 58 754
Informatique 32 497 42 486 6 040 5% 81 023 6% 78 326 3% 6% 58 260
Adm./compta./gest./juridique 41 302 59 568 7 024 7% 107 894 7% 97 877 10% 7% 73 541
Langues 24 612 33 619 2 432 4% 60 663 5% 66 245 (8%) 2% 19 468
Autres 25 665 61 680 106 657 12% 194 002 12% 168 838 15% 11% 114 790
Total 274 812 497 510 826 627 100 % 1 598 949 100 % 1 419 526 13 % 100 % 1 021 373
Organisation du travail
Temps de travail
107
Engagement citoyen :
un devoir de partage
Favoriser l’insertion Cités, organisé par le ministère de l’Emploi, du Tra-
vail et de la Cohésion sociale et le Sénat pour soutenir
La Fondation d’entreprise VINCI les initiatives de jeunes créateurs d’activités implan-
pour la Cité tées dans des banlieues. La Fondation VINCI a égale-
Créée en 2002, la Fondation d’entreprise VINCI pour ment participé à l’augmentation de capital de la Sifa
la Cité soutient l’engagement citoyen des salariés du (Société d’Investissement France Active), qui soutient
Groupe et s’implique dans la solidarité aux côtés des en renforçant leurs fonds propres les entreprises qui
acteurs de l’insertion par l’activité économique. Depuis créent des emplois pour des personnes en situation
sa création, la Fondation VINCI a soutenu 180 initia- de précarité économique et sociale.
tives, émanant de 166 structures qui favorisent l’accès
à l’emploi pour des personnes en difficulté et restau- L’engagement de la Fondation d’entreprise VINCI va
rent le lien social dans les quartiers. Chaque projet est de pair avec les initiatives des entreprises du Groupe
suivi par un salarié du Groupe, bénévole et volon- en faveur de l’insertion : renouvelant une expérience
taire, qui apporte ses compétences et mobilise son réussie en 2003, VINCI Construction Grands Projets a
réseau de contacts. accueilli quatre jeunes pendant six mois sur ses chan-
tiers en Libye et en Égypte ; de son côté, GTM Bâti-
En 2004, la Fondation d’entreprise VINCI pour la Cité a ment confie depuis une dizaine d’années des lots de
soutenu en France 58 projets, pour un montant de travaux à des entreprises d’insertion. Aujourd’hui 2 %
999159 euros, soit une moyenne de 17227 euros par de l’activité de GTM Bâtiment est confiée aux entre-
projet. Près de la moitié des projets ont été apportés prises d’insertion, et 10 % des personnes en insertion
par des salariés du Groupe, et 10 ont fait l’objet d’un ayant travaillé sur les chantiers de l’entreprise sont
financement pour la deuxième année consécutive. L’ap- embauchées en contrat à durée indéterminée.
port financier de la Fondation d’entreprise VINCI est
consacré à des dépenses d’investissement et à des De plus, grâce à ces actions de soutien, une centaine
aides au démarrage. de personnes suivies par des structures d’insertion
Par ailleurs, la Fondation a été partenaire pour la ont pu bénéficier d’un stage ou trouver un emploi
deuxième année consécutive du concours Talents des dans des entreprises du Groupe.
MÉDIATION SOCIALE
EN POITOU-CHARENTES
À La Rochelle, la Fondation d’entreprise VINCI pour la Cité soutient l’ALPMS
(Agence locale de prévention et de médiation sociale), qui s’est donné pour mis-
sion de résoudre les conflits et de répondre aux urgences sociales des habitants
de la communauté d’agglomération. En cinq ans, le travail des « rouges-gorges »
(les membres de l’agence, à qui leur veste rouge et noire a valu ce surnom) a permis de
réduire de 40 % le nombre d’appels auprès de la police et à 23 salariés des cités rochelai-
ses d’échanger leur statut de « personne en difficulté sociale » contre celui d’agent de
médiation. En 2004, grâce à l’aide de 23 000 euros apportée par la Fondation d’entre-
prise VINCI, l’agence a pu s’équiper de deux véhicules. De leur côté, les deux pilotes du
projet (salariés de VINCI Energies et de GTM Construction) organisent des visites de
chantier et des stages en entreprise.
1. Cofiroute
est partenaire
de l’hôpital
de Garches,
où sont accueillis
les grands blessés
de la route.
2. Mobilisation
des équipes cam-
bodgiennes de
VINCI Conces-
sions après
le raz-de-marée
du 26 décembre.
Être solidaires
VINCI attribue chaque année des bourses aux étu-
diants défavorisés de l’ESTP (leur montant a atteint
115 000 euros en 2004) ; à travers sa Fondation d’en-
treprise, dotée d’un budget annuel de 107 000 euros,
Eurovia accompagne financièrement les enfants de
ses collaborateurs qui prolongent leurs études ; dans
le cadre du projet Joie de lire, VINCI Construction
soutient la création d’une bibliothèque pour enfants à
l’orphelinat Saint-Jean de Douala, au Cameroun.
Dans le domaine de la santé, le partenariat de Cofi-
route avec l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches,
en Île-de-France, permet aux grands blessés de la
route de bénéficier d’ordinateurs adaptés aux handi-
caps moteurs et sensoriels.
109
1. Les 1 000 m2
de l’immense
décor peint
de la galerie
des Glaces font
l’objet d’une
restauration
minutieuse .
2. Les 700 m2
de parquet
de chêne ont été
refaits en trois
mois sans limiter
l’accès du public
à la galerie.
3. La restauration
de la galerie des
Glaces sera ache-
vée en 2007.
1. 2.
La restauration
de la galerie
des Glaces
est la plus
importante
opération
de mécénat
culturel jamais
entreprise
en France.
PENDANT
LES TRAVAUX,
LA VISITE CONTINUE
Habillant l’échafaudage sur lequel travaillent les restaurateurs de la voûte à
10 m du sol pendant les trois années que dureront les travaux, un aménage-
ment scénographique (photo ci-contre) transforme en spectacle la visite de la
galerie des Glaces. Le public parcourt ainsi un corridor de 40 m qui restitue la magie
du lieu. Une reproduction à échelle humaine du Bal des ifs évoque les fastes de la cour
de Louis XV ; un accompagnement sonore original associe musique baroque et bruis-
sements cristallins. Lorsque s’achèveront en novembre 2005 les travaux sur la partie
nord de la galerie, l’échafaudage glissera côté sud sur la même longueur, pour
la deuxième phase, qui devrait se terminer au printemps 2007.
111
Responsabilité
environnementale:maîtriser
les impacts de l’activité
L
a démarche environnementale de VINCI est gui- plus du tiers des émissions de gaz à effet de serre en
dée par la volonté de prendre en compte et de France. Pour les entreprises de ce pôle, le défi du
réduire l’impact de ses activités sur l’environne- changement climatique implique de contribuer à l’ef-
ment aux différents stades du cycle de vie des pro- fort de maîtrise des consommations énergétiques de
duits ou des services rendus : conception, construc- leurs clients en mettant en œuvre, partout où cela est
tion et exploitation. possible, des actions de conseil et d’assistance.
Le secteur de la construction a un impact majeur sur Concepteur de routes, producteur de matériaux rou-
le changement climatique en termes de consomma- tiers (granulats, liants, enrobés, matériaux recyclés) et
tion de ressources (matériels et énergies), d’émission aménageur du cadre de vie et de l’environnement,
de gaz à effet de serre comme de production de Eurovia développe des programmes de recherche per-
déchets lors de la construction et de la démolition. formants pour lutter contre le changement climatique.
Cet enjeu conduit le Groupe à inscrire sa démarche
environnementale dans la réflexion globale sur le Dans les concessions, Cofiroute, VINCI Park et VINCI
cycle de vie d’une construction et sur l’impact du Airports, qui œuvrent à des projets de long terme,
cadre bâti sur l’environnement. ont poursuivi en 2004 l’identification de leurs princi-
paux risques et enjeux environnementaux.
VINCI Energies intervient majoritairement dans les
secteurs de l’industrie et du tertiaire, qui totalisent
LA HAUTE QUALITÉ
ENVIRON-
NEMENTALE
Mieux maîtriser le cycle de vie d’un bâtiment en
prenant en compte, dès la conception, tous les
impacts en termes de consommation de matériaux,
de gestion d’énergie, de confort, d’insertion envi-
ronnementale et de maintenance : tel est l’objet de la
démarche haute qualité environnementale (HQE®). En
2004, Sogea Construction a mené plusieurs opérations
HQE®, parmi lesquelles l’hôtel de région à Lille, le collège
d’Alco dans l’Hérault et la restructuration de l’hôtel de
ville de Sceaux (photo ci-contre). GTM Construction a
démarré, entre autres, le chantier de la piscine flottante
à Paris, la réhabilitation de 417 logements de la cité
basse du Pont Blanc (Seine-Saint-Denis) et le collège de
la Joliette à Marseille. Au lycée du Pic Saint-Loup
(Hérault), VINCI Energies a installé une ventilation
naturelle, un système d’eau chaude solaire et une clima-
tisation avec production d’eau glacée au gaz.
À Baud
(Morbihan),
l’ancienne
carrière de
Quinipily a
été réhabilitée,
entièrement
reboisée, et un
plan d’eau y a
été aménagé.
113
Évolution des certifications Évolution des certifications chez Eurovia
chez VINCI Construction
7 % 24 % 40 % 48 % 100 % I 2003 3% 3% 10 % 13 % 3% 7% 28 % 28 % I 2003
I 2004 I 2004
56 % des chan-
tiers de Sogea-
Satom (VINCI
Construction
Filiales Inter-
nationales) ont
mis en place Sogea GTM VINCI Travaux Carrières Postes Usines
un plan de Construction Construction Construction d’enrobage de liants
prévention envi- Grands Projets
ronnementale.
Management environnemental
Le système de management environnemental de VINCI
vise à répondre aux exigences particulières des clients,
à assurer une veille réglementaire, à appliquer les nor-
mes en vigueur, à accroître les compétences de son
personnel et la qualité globale de ses ouvrages dans
une démarche d’amélioration continue. En 2004, VINCI
a poursuivi le déploiement de son dispositif de remon-
tée d’informations environnementales, qui couvre
désormais 34,4 % du périmètre monde, dont 31 % pour
la construction, 45 % pour les concessions et 57 % pour
la route. Simultanément, la formation environnemen-
tale dispensée dans l’ensemble du Groupe est passée
de 8 627 heures en 2003 à 12 698 heures en 2004. Au
niveau des entités, Sogeform, l’organisme de formation
de Sogea Construction, a systématisé les formations
environnementales pour ses jeunes conducteurs de tra-
vaux ; de son côté, GTM Construction a réuni 70 per-
sonnes lors des Journées techniques organisées en sep-
tembre sur le thème du développement durable et de
la haute qualité environnementale.
Par ailleurs, les sociétés de VINCI ont poursuivi leurs
démarches de certification et le développement de
leurs systèmes de management. En cours d’année, la
certification ISO 14001 a été attribuée à Göteborg Instal-
lation, filiale suédoise de VINCI Energies, et à VINCI
Construction Grands Projets. 48,76 % du chiffre d’affaires
chez GTM Construction et 24 % chez Sogea Construc-
tion sont certifiés ISO 14001. Des démarches sont en
cours chez Eurovia pour la certification des sites indus-
triels (carrières, sites de production de matériaux, unités
de recyclage) et chez VINCI Energies pour 10 entrepri-
ses d’Omexom (réseaux haute tension). 15 sociétés
de VINCI Energies et 5 de Sogea Construction ont
reçu l’habilitation UIC-DT 78 (Union des industries
chimiques).
4% 9% 12 % 24 % 28 %
115
Omexom
(VINCI
Energies) et
Sogea (VINCI
Construction)
ont participé
38 %
des chantiers de Sogea Construction ont
à la construction remplacé les huiles minérales de décoffrage
et à l’équipement
du parc éolien par des huiles végétales.
de Clitourps
(Manche).
Réduire les
consommations d’énergie
et de matières premières
Gaz à effet de serre
Maîtriser les consommations d’énergie constitue un
axe d’amélioration commun à l’ensemble des métiers
du Groupe, décliné à travers la mise au point de pro-
duits moins consommateurs d’énergie, la promotion
d’énergies renouvelables et l’évaluation des consom-
mations de carburant.
Ainsi, pour la mise en œuvre des enrobés routiers,
Eurovia a mis au point la technique des « enrobés tiè-
des » par l’ajout d’un additif, l’Aspha-min®, qui réduit
la température de chauffage des granulats de 30 %.
Ce procédé génère une économie d’énergie subs-
tantielle (1 l de fuel par tonne d’enrobés, soit 20 %
d’économie) et une réduction de 20 % des émissions
de gaz (gaz carbonique [CO2], dioxyde de soufre
[SO2], dioxyde d’azote [NO2] et composés organiques
volatils [COV]) à la sortie des cheminées des postes
d’enrobage. Les enrobés tièdes ont été expérimentés
à l’échelle internationale en 2004, notamment sur le
chantier de l’A81 en France (6 000 t) et sur plusieurs
chantiers en Allemagne (30 000 t).
30 %
des chantiers de VINCI Construction
En Afrique,
19 millions
d’euros ont été
investis par
Sogea-Satom
Grands Projets font l’objet de mesures pour s’équiper
d’engins de
pour limiter leur consommation d’énergie. chantier moins
consommateurs
d’énergie.
117
1. Sur le chantier
du tunnel
de Mitholz,
en Suisse, des
dépoussiéreurs
associés à un
arrosage continu
traitent l’air
directement
au-dessus des
concasseurs.
2. Les murs anti-
bruit traités
55 %
des chantiers de VINCI Construction
au NOxer® Grands Projets sont équipés de dispositifs
d’Eurovia per-
mettent de lutter contre les nuisances sonores.
contre les gaz
à effet de serre.
1. 2.
100 %
des centres d’exploitation de Cofiroute
6% 12 %
LA GESTION
DES DÉCHETS
PRIMÉE
En 2004, Eurovia a reçu trois des quatre prix du
concours Optimisation de la gestion des déchets sur
un chantier de travaux, organisé par la FNTP avec
les ministères chargés de l’écologie et de l’équipe-
ment. Ces prix concernaient les chantiers de l’A75
(valorisation des déchets de déconstruction des corps de
chaussées), de la RD113 (valorisation de sables de fonde-
rie – photo ci-contre) et la déconstruction de l’ancien
centre hospitalier de Villers-le-Lac (Doubs).
119
Sur la section
en chantier de
l’A89 traversant
le Parc naturel
des volcans
d’Auvergne,
Deschiron
(Sogea Cons-
truction)
apporte une
attention
particulière
à la préservation
de l’environne-
ment : zones
humides, cours
88
passages pour la petite et la grande faune
d’eau de pre- sur le réseau Cofiroute.
mière catégorie,
faune et flore
(ici l’Ophrys
araignée).
Préserver la biodiversité
Les sociétés de VINCI réalisent des études d’impact
environnemental comportant un volet sur la faune et
la flore, notamment pour les activités relevant du
régime des installations classées pour la protection de
l’environnement (ICPE).
Réhabilitation de carrières
Eurovia a poursuivi son programme de préservation
des hirondelles de rivage sur la carrière de Monte-
bourg (Manche), en partenariat avec une association
ornithologique régionale ; des aménagements sableux
offrent à ces oiseaux troglodytes une zone de nidifi-
cation aisée et sécurisée, favorisant la préservation
de l’espèce. GTM Terrassement a achevé la réhabilita-
tion de la carrière du Parc naturel régional des bou-
cles de la Seine, initialement utilisée pour approvi-
sionner l’important chantier Port 2000, au Havre.
Transformé en zone humide alimentée par les débor-
dements de la Seine et aménagé, le site contribue à la
préservation et à l’enrichissement de la faune et de la
flore locales.
Innovation :
conjuguer les talents
La politique d’innovation de VINCI se confond avec sa
culture d’entrepreneur. En totale cohérence avec son
schéma de management, elle associe une impulsion
forte à l’échelle du Groupe et des initiatives mises en
œuvre sous la responsabilité des entités opérationnel-
les. Cette politique concerne les thèmes techniques
mais également des domaines aussi variés que les
méthodes de production, la sécurité, l’organisation, la
logistique ou les services. Cette dynamique associant
largement les équipes du Groupe s’illustre en parti-
culier dans l’organisation, tous les deux ans, du Prix
de l’Innovation VINCI, dont la troisième édition se
déroulera en 2005.
121
1. Hydroplus a
mis en œuvre le
procédé des
hausses rabatta-
bles sur
le barrage de
Khorobrovskaya
en Russie.
2. Freyssibar®,
la nouvelle barre
de précontrainte
de Freyssinet,
a été utilisée
pour la première
fois sur le viaduc
de l’autoroute
de Cantabrique,
au Pays basque
espagnol.
1. 2.
cation d’urgence entre véhicules, transmettant égale- glissements (programme européen Lessloss) et sur les
ment des signaux d’alerte via les bornes d’appel d’ur- nouvelles applications du béton fibré ultraperformant.
gence ; DAB, projet de radio numérique associant son Hydroplus, filiale spécialisée dans la conception de
haute-fidélité, cartographie, transmission d’images et hausses fusibles pour barrages, a mis au point en
services Internet. Cofiroute participe également au 2004, en collaboration avec l’institut russe NIIES, un
programme européen ARTS, qui concerne le déploie- nouveau produit: la hausse rabattable, mise en œuvre
ment de systèmes de transport « intelligents » sur le sur le barrage de Khorobrovskaya (Russie), sur un
réseau routier transeuropéen. affluent de la Volga, qui permet une réinstallation
rapide après le passage d’une crue.
Dans la construction, VINCI Construction Grands Pro-
jets participe notamment à des travaux de recherche Freyssinet, dont le budget de recherche et dévelop-
sur l’atténuation des risques lors des séismes et des pement représente 1,5 % du chiffre d’affaires, a pour-
3. Eurovia dis-
pose d’un centre
de recherche et
développement
international
implanté
à Bordeaux-
Mérignac qui
met au point
et valide les nou-
veaux produits
et procédés liés
aux travaux
routiers.
123
Indicateurs environnementaux complémentaires
Salustro Reydel
125
126 Rapport annuel 2004 VINCI
Éléments
financiers
113
127
128 Rapport annuel 2004 VINCI
Sommaire
Gouvernement d’entreprise 130
Composition du conseil d’administration 130
Fonctionnement du conseil d’administration 134
La direction générale du Groupe 136
Rémunération des mandataires sociaux 136
Options de souscription ou d’achat d’actions 138
129
Gouvernement d’entreprise
La direction générale de VINCI attache une grande importance au sein du Groupe. Cette préoccupation permanente découle
à la qualité de ses organes de décision, et en particulier à de la répartition du capital de VINCI, caractérisée par l’absence
l’efficience de son système de contrôle des prises de décisions d’actionnaire de référence, ainsi que de son mode d’organisa-
importantes et à la fluidité de la circulation de l’information tion très décentralisé.
Administrateurs
Bernard Huvelin Mandats extérieurs au groupe VINCI : administrateur de la Société d’Économie Mixte Locale de Rueil 2000, d’Electro
(suite) Banque, de Cofido et de la SAS Soficot, M. Bernard Huvelin est par ailleurs président du syndicat professionnel
Entreprises Générales de France-BTP (EGF-BTP).
Les fonctions de directeur général délégué de VINCI de M. Bernard Huvelin ont pris fin le 20 janvier 2005, date
d’effet de sa nomination par le conseil d’administration, le 14 décembre 2004, dans les fonctions de vice-président du
conseil et date à laquelle M. Antoine Zacharias, président-directeur général de VINCI, l’a nommé conseiller auprès de lui.
En outre, M. Bernard Huvelin a exercé le mandat de vice-président du conseil de surveillance de VINCI Concessions
jusqu’en avril 2004, date à laquelle cette société a été transformée en SA à conseil d’administration ; le mandat
d’administrateur de VINCI Construction Grands Projets jusqu’en mai 2004, celui de représentant permanent de VINCI
au conseil d’administration de VINCI Construction jusqu’en juillet 2004, les mandats d’administrateur de VINCI Airports
et de VINCI Services Aéroportuaires jusqu’en septembre 2004 et le mandat de président du conseil de surveillance
de VINCI Innovation jusqu’en novembre 2004, dates auxquelles ces sociétés ont été transformées en SAS.
131
Dominique Ferrero Vice-chairman de Merrill Lynch Europe
58 ans • 2000-2006 M. Dominique Ferrero est également administrateur des Assurances Générales de France.
250
Président du comité
des investissements et membre
du comité des rémunérations
Alain Minc Président-directeur général d’AM Conseil et président du conseil de surveillance du Monde
56 ans • 1984-1986 M. Alain Minc est également président d’honneur et administrateur de la Société des lecteurs du Monde,
et 2000-2006 administrateur de Valeo et de Fnac et membre du conseil de surveillance de Pinault Printemps Redoute.
250 M. Alain Minc a exercé le mandat de censeur d’Ingenico jusqu’en 2004.
Yves-Thibault de Silguy Délégué général de Suez, membre du comité de direction centrale et du comité exécutif de Suez
56 ans • 2000-2006 M. Yves-Thibault de Silguy est également président-directeur général d’Aguas Argentinas ; président du conseil
250 d’administration de Sino French Holdings ; administrateur de Degrémont, Ondeo, Elyo, Fabricom et Suez-Tractebel ;
Membre du comité président du conseil d’administration ou administrateur de filiales du groupe Suez en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie
des investissements française et au Vanuatu, et membre des conseils de surveillance de Métropole Télévision-M6 et de Sofisport.
M. Yves-Thibault de Silguy exerce en outre la présidence du comité France-Algérie et la vice-présidence du comité
France-Chine du Medef.
Les douze autres administrateurs sont des personnalités du • M. Patrick Faure exerce des fonctions de direction ou des
monde industriel et financier extérieures au Groupe. Si mandats d’administrateur dans des sociétés de construction
l’application stricte des critères mentionnés dans le rapport automobile susceptibles de conclure des marchés de
Bouton pourrait conduire à dénier dans l’absolu la qualité travaux ou de services avec les sociétés filiales de VINCI ;
« d’administrateur indépendant » à certains d’entre eux,
le conseil d’administration estime que chacun de ses • M. Dominique Ferrero est vice-chairman d’un établisse-
membres dispose des compétences et d’une expérience ment bancaire dont il n’est pas exclu qu’il puisse intervenir
professionnelle utiles à la Société ainsi que d’une entière dans le cadre de transactions conclues par la Société ou
liberté et indépendance de jugement. Ces personnes, dont les ses filiales ;
mandats extérieurs au Groupe sont détaillés au paragraphe 1.1
ci-dessus, sont les suivantes : • M. Serge Michel est président d’une société susceptible
d’avoir des relations d’affaires avec la Société ou ses filiales.
• M. Dominique Bazy est vice-chairman d’un établissement Une convention de conseil a été conclue entre cette société
bancaire dont il n’est pas exclu qu’il puisse intervenir dans et VINCI.
le cadre de transactions conclues par la Société ou ses filiales ;
133
• M. Alain Minc est président-directeur général d’une société Le règlement intérieur dont le conseil d’administration s’est
de conseil ayant conclu une convention de conseil avec doté, le 14 mai 2003, précise les règles applicables tant au
la société VINCI. Il est par ailleurs président du conseil fonctionnement du conseil qu’à ses comités et le comportement
de surveillance d’un groupe de presse et administrateur de attendu de chacun des membres le composant.
sociétés susceptibles d’avoir des relations d’affaires avec
VINCI ou ses filiales ; À cet égard, le règlement prévoit notamment :
– l’obligation pour chaque administrateur de maintenir en
• M. Henri Saint Olive est président-directeur général d’un toutes circonstances son indépendance d’analyse, de juge-
établissement bancaire dont il n’est pas exclu qu’il puisse ment, de décision et d’action et de rejeter toute pression,
intervenir dans le cadre de transactions conclues par directe ou indirecte, pouvant s’exercer sur lui et pouvant
la Société ou ses filiales ; émaner d’autres administrateurs, de groupes particuliers
d’actionnaires, de créanciers, de fournisseurs et en général
• M. Yves Thibault de Silguy exerce des fonctions de direc- de tous tiers, et de faire part au conseil de toute situation
tion au sein du groupe Suez, qui n’est plus actionnaire de conflit d’intérêt, même potentielle ou à venir, dans laquelle
de VINCI mais qui est susceptible d’avoir des relations ils se trouve ou est susceptible de se trouver ;
d’affaires avec VINCI ou ses filiales ; – l’obligation pour le conseil d’examiner la situation de chacun
de ses membres au regard de son indépendance, un admi-
• M. Willy Stricker est senior banker d’un établissement ban- nistrateur étant considéré comme indépendant lorsqu’il
caire dont il n’est pas exclu qu’il puisse intervenir dans le cadre n’entretient aucune relation de nature commerciale ou finan-
de transactions conclues par la Société ou ses filiales. cière (sauf celle d’actionnaire non significatif), avec la Société,
son groupe ou sa direction, qui puisse compromettre
Il est à noter qu’aucune des décisions prises par le conseil l’exercice de sa liberté de jugement ;
d’administration de la Société en 2004 n’a créé de conflit – l’obligation pour chaque mandataire social ou adminis-
d’intérêt pour l’un des administrateurs de VINCI. Tous les trateur de déclarer à la Société toutes les opérations qu’il
administrateurs de VINCI ont ainsi pu exercer leur mission réalise, directement ou par personne interposée, sur les titres
avec une totale indépendance de jugement. ou produits dérivés de la Société.
135
3. La direction générale du Groupe
Le comité exécutif assure la direction générale de la Société. Il est composé de 7 membres, dont la liste figure en page 4.
Il s’est réuni à onze reprises en 2004, soit une réunion toutes les cinq semaines en moyenne.
Le comité de coordination et d’orientation rassemble, aux côtés des membres du comité exécutif, les principaux dirigeants du
Groupe et a pour objet d’assurer une large concertation sur la stratégie et l’évolution de VINCI. Il se compose de 26 membres,
dont la liste figure en page 4.
Rémunération fixe brute 1 263 284 416 292 308 243 336 918
Rémunération variable brute 1 676 940 457 350 362 000 389 170
Jetons de présence versés par VINCI SA 80 000 20 000 — —
Jetons de présence versés par les filiales de VINCI 13 051 16 101 16 948 12 480
Total perçu en 2003 3 033 275 909 743 687 191 738 568
Rémunération fixe brute 1 282 488 416 332 325 677 358 905
Rémunération variable brute 1 676 940 457 350 304 898 381 123
Jetons de présence versés par VINCI SA 80 000 20 000 — —
Jetons de présence versés par les filiales de VINCI 4 500 10 740 12 095 12 312
Total perçu en 2002 3 043 928 904 422 642 670 752 340
137
5. Options de souscription ou d’achat d’actions
5.1 Détail des plans d’options de souscription ou d’achat d’actions au 31/12/2004
Date Nombre à l'origine Dont options attribuées aux Dates
assemblée conseil bénéficiaires options mandataires 10 premiers départ expiration
sociaux attributaires des des
salariés (1) levées levées
VINCI 1994 18/06/93 04/11/94 119 305 000 10 000 48 000 01/01/96 04/11/04
GTM 1996 — — 168 343 800 15 600 43 200 11/06/98 10/06/04
GTM 1997 — — 194 357 000 18 000 43 800 27/06/99 26/03/05
VINCI 1998 18/06/93 04/03/98 66 240 500 0 45 000 01/01/99 04/03/08
GTM 1998 — — 211 357 360 20 400 49 800 25/03/00 (2) 24/03/06
VINCI 1999 n° 1 25/05/98 09/03/99 88 652 000 60 000 175 000 09/03/01 (2) 08/03/09
VINCI 1999 n° 2 25/05/98 07/09/99 590 1 003 191 156 667 170 000 07/09/01 (2) 06/09/09
GTM 1999 — — 369 692 868 42 000 90 000 24/03/01 (2) 23/03/07
Sogeparc 1999 — — 46 74 903 26 250 27 600 07/12/99 06/12/04
VINCI 2000 n° 1 25/10/99 11/01/00 40 975 000 250 000 340 000 11/01/02 (2) 10/01/10
VINCI 2000 n° 2 25/10/99 03/10/00 999 1 767 500 45 000 132 800 03/10/02 (2) 02/10/10
GTM 2000 — — 355 564 120 42 000 61 200 24/01/02 (2) 23/05/08
VINCI 2001 25/10/99 08/03/01 3 232 500 232 500 0 08/03/03 (2) 07/03/11
VINCI 2002 n° 1 25/10/99 17/12/02 287 2 450 500 655 000 303 000 25/01/04 (2) 17/12/12
VINCI 2002 n° 2 25/10/99 17/12/02 409 2 500 000 690 000 (3) 255 000 17/12/04 (2) 17/12/12
VINCI 2003 14/05/03 11/09/03 126 1 402 000 350 000 324 000 11/09/05 (2) 11/09/13
VINCI 2004 14/05/03 07/09/04 142 1 586 000 410 000 355 000 07/09/06 (2) 07/09/14
Total plans de souscription 1 834 15 504 242 3 023 417 2 463 400
VINCI 1998 18/06/93 04/03/98 8 800 000 300000 500000 04/03/00 (2) 05/03/05
VINCI 1999 n° 1 25/05/98 10/05/99 3 101 490 81190 20300 10/05/01 (2) 05/03/05
VINCI 1999 n° 2 25/05/98 07/09/99 590 2 006 309 313333 340000 07/09/01 (2) 06/09/09
VINCI 2000 25/10/99 03/10/00 999 1 767 500 45000 132800 03/10/02 (2) 02/10/10
VINCI 2001 25/10/99 08/03/01 3 232 500 232500 0 08/03/03 (2) 07/03/11
VINCI 2002 25/10/99 25/01/02 7 49 500 0 49 500 25/01/04 (2) 24/01/12
Total plans d’achat 1 183 4 957 299 972 023 1 042 600
Total 5 498 640 49 735 8 073 108 12 388 433 57,38 1 849
139
5.3 Options de souscription ou d’achat d’actions consenties et exercées en 2004
Options consenties à chaque mandataire social et options levées par ces derniers
Nombre d'options Prix
Options de souscription ou d’achat d’actionsattribuées/ moyen
d'actions souscrites pondéré
et options levées par ces derniers ou achetées (euros)
Options consenties par VINCI durant l'exercice à chaque mandataire social
Antoine Zacharias 290 000 82,40
Xavier Huillard 60 000 82,40
Roger Martin 60 000 82,40
Options consenties aux 10 premiers salariés non mandataires sociaux attributaires et options levées par ces derniers
Nombre total Prix
d'options attribuées/ moyen
d'actions souscrites pondéré
ou achetées (euros)
Options consenties par VINCI, durant l'exercice, aux 10 salariés 355 000 82,40
non mandataires sociaux du Groupe, dont le nombre d'options
ainsi consenties est le plus élevé
Options détenues sur VINCI, levées durant l'exercice, par les 10 salariés 596 141 44,24
non mandataires sociaux du Groupe, dont le nombre d'actions
ainsi achetées ou souscrites est le plus élevé
141
2.2 Limites du contrôle interne
L’un des objectifs du contrôle interne est de prévenir et Le contrôle interne, aussi bien conçu et appliqué soit-il, ne peut,
de maîtriser les risques résultant de l’activité de l’entreprise comme tout système de contrôle, fournir une garantie absolue
et les risques d’erreurs ou de fraudes, en particulier dans que ces risques sont totalement éliminés.
les domaines comptable et financier.
des règles et procédures du Groupe et des décisions prises En 2004, la holding a notamment précisé les « lignes directrices »
par la direction générale. En outre, en fonction des demandes concernant la gestion de la trésorerie dans le Groupe. Il a
exprimées, ils conseillent les différents pôles sur des sujets par ailleurs été effectué une mise à jour des procédures
techniques, sans interférer dans les prises de décisions applicables à la holding en matière de gestion de trésorerie et
opérationnelles qui relèvent de la responsabilité des pôles. de comptabilité.
143
unifie les différents reportings de VINCI (informations provisions pour risques, impôts différés, engagements hors
comptables et financières, ressources humaines, données bilan font l’objet d’un suivi particulier.
commerciales, endettement). Lors de chaque arrêté des comptes, les pôles transmettent à
la direction des budgets et de la consolidation un dossier
La procédure budgétaire est commune à l’ensemble des pôles d’analyse et de commentaires des données consolidées.
du Groupe et à leurs filiales. Elle comporte cinq rendez-vous
annuels : budget de l’année n + 1 en novembre de l’année n, La direction financière du Groupe présente aux commissaires
puis quatre recalages budgétaires en mars, mai, septembre et aux comptes les traitements comptables qu’elle prévoit de
novembre. À l’occasion de ces rendez-vous, des comités retenir à l’occasion d’opérations complexes, afin de recueillir
de gestion sont organisés pour examiner, en présence du leur avis préalable.
président du Groupe, la marche de chacun des pôles et leurs
données financières. Les commissaires aux comptes présentent au comité
Un reporting mensuel de l’activité consolidée, des prises des comptes leurs observations sur les comptes annuels et
de commandes, du carnet de commandes du Groupe et de semestriels avant leur présentation au conseil d’administration.
l’endettement net est établi par la direction financière, Ces observations font l’objet d’une présentation préalable
chaque fin de mois pour le mois précédent, à partir de aux pôles concernés et à la holding VINCI.
données détaillées communiquées par les pôles, et diffusé
à la direction générale. Préalablement à la signature de leurs rapports, les commis-
Un reporting spécifique portant sur les faits marquants du saires aux comptes recueillent des lettres d’affirmation auprès
mois est établi par chacun des dirigeants de pôle. de la direction du Groupe et des directions de pôle. Dans
ces déclarations, la direction du Groupe et les directions
La direction des budgets et de la consolidation fixe un de pôle confirment que, selon leur appréciation, les effets
calendrier et les instructions de clôture pour la préparation des éventuelles anomalies relevées par les commissaires
des comptes semestriels et annuels. Ces instructions sont aux comptes et non corrigées ne sont pas, tant individuel-
diffusées auprès des directions financières de pôle et font lement que globalement, significatifs sur les comptes pris dans
l’objet de présentations détaillées aux responsables de leur ensemble.
la consolidation.
Les pôles disposent de systèmes de contrôle de gestion adap-
Les rubriques des liasses de consolidation renseignées par tés à leur activité. Ainsi, des outils spécifiques de contrôle
les pôles dans le cadre de Vision sont préalablement définies budgétaire liés à la comptabilité sont en place dans les pôles
par la direction des budgets et de la consolidation. De même, construction, routes et énergies et pour chacune des acti-
les règles et méthodes comptables du Groupe sont précisées vités de concessions (aéroportuaire, parkings, Cofiroute), et
sous forme de procédures. Les domaines spécifiques suivants : permettent le suivi régulier de l’avancement des chantiers.
145
Rapport des commissaires aux comptes
établi en application du dernier alinéa de l’article L.225-235
du Code de commerce sur le rapport du président du conseil d’administration
de VINCI pour ce qui concerne les procédures de contrôle interne
relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière
Exercice clos le 31 décembre 2004
En notre qualité de commissaires aux comptes de la société Ces diligences consistent notamment à :
VINCI et en application des dispositions du dernier alinéa – prendre connaissance des objectifs et de l’organisation
de l’article L. 225-235 du Code de commerce, nous vous générale du contrôle interne, ainsi que des procédures
présentons notre rapport sur le rapport établi par le prési- de contrôle interne relatives à l’élaboration et au traitement
dent de votre société, conformément aux dispositions de de l’information comptable et financière, présentés dans
l’article L. 225-37 du Code de commerce, au titre de l’exer- le rapport du président ;
cice clos le 31 décembre 2004. – prendre connaissance des travaux sous-tendant les infor-
mations ainsi données dans le rapport.
Il appartient au président de rendre compte, dans son rapport,
notamment des conditions de préparation et d’organisation Sur la base de nos travaux, nous n’avons pas d’observation
des travaux du conseil d’administration et des procédures de à formuler sur la description des procédures de contrôle
contrôle interne mises en place au sein de la société. interne de la société relatives à l’élaboration et au traite-
ment de l’information comptable et financière, contenues
Il nous appartient de vous communiquer les observations dans le rapport du président du conseil d’administration,
qu’appellent de notre part les informations et déclarations établi en application des dispositions du dernier alinéa
contenues dans le rapport du président, concernant les procé- de l’article L. 225-37 du Code de commerce.
dures de contrôle interne relatives à l’élaboration et au traite-
ment de l’information comptable et financière.
147
En France, le chiffre d’affaires de VINCI Energies enregistre une La croissance du chiffre d’affaires s’est accélérée au quatrième
hausse de 8,7 % et s’établit à 2,4 milliards d’euros. À périmètre trimestre (+ 17,2 % à structure constante) sous l’effet d’une
constant, la progression ressort à 6,7 %. activité bien orientée au Royaume-Uni et en République tchèque.
Aux États-Unis, malgré l’effet défavorable des ouragans qui
Après un troisième trimestre qui avait été marqué par un certain ont touché la Floride en septembre, le chiffre d’affaires reste
ralentissement conjoncturel, le quatrième trimestre 2004 a en progression sur l’ensemble de l’année.
connu un très net rebond de l’activité (+ 20 % à structure
constante par rapport au quatrième trimestre 2003). Cette La société espagnole Trabit, acquise fin 2004, sera consolidée
tendance a été particulièrement notable dans les infrastruc- à partir de 2005.
tures de télécommunications.
Construction
À l’international, le chiffre d’affaires s’établit à 928 millions VINCI Construction a réalisé un chiffre d’affaires de 8,28 mil-
d’euros, en augmentation de 3,5 % par rapport à 2003. liards d’euros en 2004, en augmentation de 7,5 % à structure
constante (+ 8,1 % à structure réelle).
En dépit des contractions d’activité consécutives aux restructu-
rations engagées en 2003 en Allemagne et en Suède, l’activité En France, le chiffre d’affaires de VINCI Construction s’est
internationale de VINCI Energies, hors TMS, a progressé de élevé à 4,7 milliards d’euros, soit une augmentation de 11,9 %
8 % à structure réelle. Cette évolution traduit la forte croissance (+ 10,6 % à périmètre constant), portant à près de 25 % la hausse
du marché espagnol, une reprise au Royaume-Uni et aux Pays- d’activité sur deux ans.
Bas, ainsi que l’impact de la croissance externe.
Après la forte progression enregistrée au premier semestre,
Cette dernière a concerné principalement la société allemande l’activité des filiales françaises a continué de croître au second
GFA dans le secteur de la protection incendie et Netlink aux semestre à un rythme élevé (+ 9,9 % à structure réelle au
Pays-Bas dans les réseaux de communication. À structure quatrième trimestre ; + 7,5 % à structure constante).
constante, le chiffre d’affaires international de VINCI Energies,
hors TMS, a crû de 3 %. Sogea Construction et GTM Construction affichent des hausses
de chiffres d’affaires de respectivement + 10,3 % et + 16,2 %.
Chez TMS, la mise en œuvre du plan de redressement s’est Cette situation traduit une forte demande dans le bâtiment
traduite par une réduction de l’activité de 13 %. résidentiel et le secteur des bâtiments fonctionnels (santé,
enseignement, équipements sportifs). Dans le génie civil, l’acti-
Routes vité a bénéficié des investissements réalisés dans le domaine
Eurovia a réalisé un chiffre d’affaires de 5,76 milliards d’euros des infrastructures autoroutières et ferroviaires.
en 2004, en augmentation de 7 % à structure constante
(+ 7,9 % à structure réelle). À l’international, le chiffre d’affaires atteint 3,6 milliards
d’euros, soit une hausse de 3,4 % à structure réelle (+ 3,7 %
En France, Eurovia affiche un chiffre d’affaires de 3,3 milliards à structure constante).
d’euros, en augmentation de 9,1 % (+ 7 % à structure
constante). L’activité a été forte au quatrième trimestre avec une progression
de plus de 11 % traduisant le dynamisme des filiales d’Europe
Après un bon début d’année marqué par des conditions météo- centrale et orientale, qui bénéficient du développement des
rologiques favorables, l’activité est restée soutenue au second infrastructures dans cette zone.
semestre. À noter le dynamisme des travaux d’aménagement
urbain avec la réalisation, en cours, de plusieurs chantiers de Le chiffre d’affaires de VINCI Construction à l’international
tramway (Grenoble, Clermont-Ferrand et Lyon), ainsi que est également tiré par un bon niveau d’activité au Royaume-
la progression de l’activité de carrières, qui constitue un axe Uni dans le bâtiment, et en Allemagne dans les activités
de développement prioritaire pour le Groupe. de maintenance, qui compensent le tassement momentané
des activités de grands projets.
À l’international, le chiffre d’affaires s’élève à 2,5 milliards
d’euros, en augmentation de 6,4 % sur 2003 (+ 7 % à struc-
ture constante).
149
souligner la forte contribution à cette hausse des filiales reste très dynamique, ont été partiellement compensés par
françaises ainsi que les bonnes performances des filiales euro- l’incidence des mesures de réduction d’activité prises en
péennes, plus particulièrement en Allemagne où les résul- Espagne et aux États-Unis.
tats sont en sensible augmentation. En revanche, les diffi-
cultés rencontrées dans le secteur automobile par TMS et Construction
les mesures de restructuration prises en conséquence se sont VINCI Construction a fortement augmenté son résultat
traduites par une aggravation de la perte d’exploitation d’exploitation, qui ressort à 349 millions d’euros, soit une
de cette filiale. hausse de 57 %. La marge d’exploitation s’établit à 4,2 %
du chiffre d’affaires (contre 2,9 % en 2003). Ces excellents
Routes résultats traduisent la très nette amélioration des performances
Le résultat d’exploitation d’Eurovia s’est établi à 222 millions réalisées par les filiales françaises : Sogea Construction et
d’euros, en progression de plus de 10 %. En pourcentage du GTM Construction, ainsi que de celles des autres composantes
chiffre d’affaires, la marge d’exploitation, à 3,9 %, se situe à un du pôle (filiales étrangères, grands projets et métiers de
niveau légèrement supérieur à celui de l’exercice précédent. spécialités de Freyssinet).
Les filiales françaises ont réalisé une très bonne performance
en améliorant leur contribution de 20 % par rapport à 2003, Immobilier
la marge d’exploitation dépassant les 5 %. La situation a été Les filiales immobilières, Sorif et Elige, ont apporté une contri-
plus contrastée à l’international : les bons résultats enregistrés bution au résultat d’exploitation de 25 millions d’euros (contre
au Royaume-Uni et en République tchèque, où l’activité 13 millions d’euros en 2003).
Le résultat financier s’établit à – 24 millions d’euros contre pour 35 millions d’euros (dont la contrepartie est une reprise
– 124 millions d’euros en 2003. Cette amélioration prend en de provision pour risques, dotée en 2003, constatée en résultat
compte, à hauteur de 95 millions d’euros, l’incidence positive exceptionnel). Le coût de financement reste globalement stable,
du dénouement du contrat d’échange de flux financiers par rapport à l’exercice précédent, à – 151 millions d’euros
(« equity swap ») portant sur environ 4 % du capital d’ASF, mis (– 153 millions d’euros en 2003).
en place en 2003. Elle intègre par ailleurs une augmentation du
dividende perçu d’ASF (32 millions d’euros contre 19 millions Le résultat exceptionnel présente un solde négatif de 53 millions
d’euros en 2003), ainsi que, en sens inverse, une provision d’euros (contre un solde positif de 13 millions d’euros en 2003,
pour dépréciation des titres Toll Collect détenus par Cofiroute qui comprenait des plus-values de cession significatives).
Il comprend des plus-values nettes de cession à hauteur de exceptionnelle). Ce montant intègre 23 millions d’euros de
17 millions d’euros, des charges de restructuration pour dépréciations exceptionnelles, dont 10 millions d’euros au
48 millions d’euros ainsi que diverses charges à caractère titre de la dépréciation de l’écart d’acquisition de WFS.
non récurrent pour un montant net de 23 millions d’euros,
concernant notamment les activités de services aéroportuaires. La part du groupe dans les sociétés mises en équivalence ressort
à 14 millions d’euros, montant qui intègre à hauteur de
La charge d’impôt de l’exercice ressort à 388 millions d’euros 4,6 millions d’euros la quote-part estimée du groupe dans les
(234 millions d’euros en 2003). Elle correspond à un taux résultats des ASF, sur la période écoulée depuis la nomination
effectif d’impôt de 30 %, proche du taux d’impôt normatif d’un représentant de VINCI au conseil d’administration de
du Groupe (contre 22,2 % en 2003, taux qui tenait compte cette société (du 15 au 31 décembre 2004).
de l’incidence favorable de réorganisations juridiques
intervenues à l’étranger). Les intérêts minoritaires (109 millions d’euros) représentent
essentiellement les parts non détenues par VINCI dans les résul-
Les dotations aux amortissements d’écarts d’acquisition ont tats de Cofiroute (34,7 %) et dans la société de construction
été ramenées à 80 millions d’euros en 2004 (contre 184 millions belge CFE (54,6 %).
d’euros en 2003, dont 134 millions d’euros de dépréciation
151
1.6 Bilan
L’endettement financier net de VINCI, après prise en compte de trésorerie de 2,6 milliards d’euros, en progression de
de l’autodétention, s’élève à 2,3 milliards d’euros au 31 décem- 605 millions d’euros par rapport à celui de 2003. Les holdings
bre 2004, stable par rapport à l’exercice précédent. ont, quant à elles, augmenté leur endettement d’environ
L’endettement du pôle Concessions (hors holdings) augmente 300 millions d’euros, à 1,6 milliard d’euros, intégrant notam-
de 3,1 à 3,3 milliards d’euros. Son accroissement provient ment l’accroissement de la participation dans les ASF, la reca-
principalement de l’augmentation des investissements chez pitalisation des activités de services aéroportuaires ainsi
Cofiroute, en partie compensée par les cessions d’actifs que l’incidence des programmes de rachats d’actions, ces
aéroportuaires et la recapitalisation des services aéroportuaires flux étant partiellement compensés par les remontées des
par VINCI. Les autres pôles présentent un excédent net dividendes des filiales.
La structure financière du Groupe reste très solide, avec un mon- à 1,7 milliard d’euros à fin 2004. Les provisions pour enga-
tant de fonds propres, incluant les intérêts minoritaires, en gements de retraite représentent, quant à elles, un montant
progression de 3,5 à 3,7 milliards d’euros et un gearing (ratio de 586 millions d’euros.
d’endettement/fonds propres totaux) de 61 % (65 % en 2003).
Enfin, l’excédent du fonds de roulement est en nette progres-
Les provisions pour risques au passif du bilan se sont main- sion et s’élève à 1,5 milliard d’euros au 31 décembre 2004
tenues à un niveau équivalent à celui du 31 décembre 2003, (1,1 milliard d’euros à fin 2003).
2. Comptes sociaux
Le résultat de la société mère s’est élevé à 330 millions Les dépenses visées par l’article 39.4 du Code général des
d’euros en 2004, contre 2 066 millions d’euros en 2003, impôts se sont élevées à 54 568 euros en 2004.
qui comprenait l’impact positif de 1,7 milliard d’euros des
opérations de réorganisation juridique du pôle Concessions.
3. Dividendes
Le dividende net proposé à l’assemblée générale des action- cours du 28 février 2005. Le complément de dividende
naires s’établit à 3,5 euros par action (4,1 euros par action de 2,30 euros par action sera mis en paiement le 6 mai 2005.
y compris l’avoir fiscal sur l’acompte de 1,20 euro versé Le montant global distribué aux actionnaires au titre de
en décembre 2004, pour les actions y ouvrant droit). Il est l’exercice 2004 est estimé à 289 millions d’euros, soit une
en progression de 48 % par rapport au dividende de 2,36 euros hausse de 53 % par rapport au montant distribué au titre
par action versé au titre de l’exercice 2003. Il représente de l’exercice 2003 (189 millions d’euros). Il représente 40 %
un rendement, avoir fiscal inclus, de 3,7 % par rapport au du résultat net consolidé de l’exercice 2004 (35 % en 2003).
153
B - Transition aux normes IFRS
En application du règlement européen n° 1606/1202 du À ce stade, des incertitudes demeurent sur la définition et
19 juillet 2002, VINCI est tenu de publier ses comptes conso- l’interprétation de certaines normes comptables importantes,
lidés suivant les normes IFRS, telles qu’approuvées par notamment le traitement des concessions. Par conséquent,
l’Union européenne, à compter du 1er janvier 2005 avec, en les données chiffrées figurant ci-après, examinées par les
référence, les comptes consolidés de l’exercice 2004 établis commissaires aux comptes, sont susceptibles d’être modifiées.
suivant les mêmes règles.
1. Avancement du projet
Après avoir été lancé dans le courant de l’année 2002, feront l’objet d’un audit de la part des commissaires aux
le projet de transition vers les normes IFRS est entré dans comptes au deuxième trimestre 2005.
une phase active de déploiement au cours de l’exercice 2004.
Impliquant plus d’une centaine de collaborateurs du Groupe, Le comité des comptes a été tenu régulièrement informé de
ce projet a nécessité de formaliser les procédures comp- l’avancement du projet. Il s’est réuni à trois reprises sur le sujet
tables, d’adapter les systèmes pour permettre la remontée des afin de valider les options retenues par le Groupe pour l’éta-
informations nécessaires à l’établissement des comptes 2004 et blissement des comptes consolidés en IFRS et d’examiner
2005 en IFRS, et de former plus de 500 personnes. Les comptes le bilan d’ouverture au 1er janvier 2004 retraité en IFRS.
2004 en normes IFRS seront arrêtés d’ici la fin avril 2005 et
La « composante capitaux propres », correspondant à la valeur Conformément à l’option offerte par IFRS 1, VINCI a décidé de
de l’option de conversion, est déterminée par différence entre limiter l’application de IFRS 2 aux plans de stock-options
le montant de la dette ainsi recalculée et le produit d’émission et aux plans d’épargne groupe attribués postérieurement
des Oceane. au 7 novembre 2002 et dont les droits ne sont pas acquis au
1er janvier 2005.
L’application de ces dispositions se traduit par un impact
positif de 77 millions d’euros sur les capitaux propres au Stock-options
1er janvier 2004. Trois plans d’options de souscription sont concernés : il s’agit
des plans de décembre 2002 (2,5 millions d’options à 52,90 euros
Par ailleurs, ce retraitement aura pour effet d’augmenter dont deux tiers restent à acquérir au 1er janvier 2004), de sep-
légèrement les charges financières des exercices futurs. tembre 2003 (1,402 million d’options à 61,40 euros) et de
septembre 2004 (1,580 million d’options à 82,40 euros).
Frais d’émission d’emprunt et primes de remboursement
Dans les comptes consolidés du Groupe, les frais d’émission L’évaluation des avantages correspondants est en cours. Elle
d’emprunt et les primes de remboursement des emprunts est effectuée par un cabinet d’expertise indépendant sur la base
obligataires sont amortis linéairement sur la durée de vie des d’un modèle binomial (modèle « Monte-Carlo »). Ce modèle
emprunts. Les primes de remboursement des Oceane émises a été jugé plus pertinent que le modèle de Black & Scholes,
par VINCI sont ainsi provisionnées à chaque clôture, dès lors car il permet d’intégrer à la valorisation un nombre plus
que le cours de l’action VINCI est inférieur à la valeur de important de scénarios, dont des hypothèses de comportement
remboursement de l’obligation ou que la conversion est jugée des bénéficiaires.
insuffisamment probable. En IFRS, les frais d’émission et Ce retraitement n’a pas d’impact sur les capitaux propres au
primes de remboursement sont amortis selon une méthode 1er janvier 2004 mais l’enregistrement en charges de la juste valeur
actuarielle (méthode du « coût amorti »), qui consiste à calculer des options accordées, pendant leur période d’acquisition, aura
le taux d’intérêt effectif de la dette, tenant compte des frais un effet sur le résultat opérationnel à partir de l’exercice 2004.
d’émission et des primes de remboursement.
Plan d’épargne groupe (PEG)
Ce retraitement, qui concerne principalement les Oceane, Dans le cadre du PEG, VINCI procède trois fois par an à des
a un effet négatif de 30 millions d’euros sur les capitaux augmentations de capital réservées à ses salariés, avec un prix de
propres au 1er janvier 2004. souscription comportant une décote du prix de l’action par rap-
port au cours de bourse. La norme IFRS 2 assimile cette décote
Comptabilisation au bilan des instruments à l’octroi d’un avantage aux salariés, dont la juste valeur constitue
financiers dérivés une charge à comptabiliser en compte de résultat, en contrepartie
VINCI utilise des instruments financiers dérivés qui ont, géné- d’une augmentation des capitaux propres consolidés. Les moda-
ralement, la qualité d’instruments de couverture. Il s’agit lités d’évaluation des avantages associés sont en cours d’analyse.
d’instruments de couverture de taux mis en place au niveau
de la holding et de Cofiroute. Ils devront désormais être L’application au PEG de la norme IFRS 2 n’a pas d’impact
comptabilisés à leur juste valeur au bilan IFRS. sur les capitaux propres au 1er janvier 2004. En revanche,
les résultats postérieurs à cette date seront affectés par
Autres retraitements effectués en application la charge correspondant à l’acquisition des droits.
de la norme IAS 39
Les autres retraitements effectués en application de la norme 2.1.3 Coût des emprunts capitalisés (IAS 23)
IAS 39 ont une incidence négative sur les fonds propres de La norme IAS 23 permet de comptabiliser les intérêts interca-
13 millions d’euros. Ils concernent principalement la compta- laires décomptés pendant la période de construction dans
bilisation en juste valeur d’actifs financiers et d’instruments le prix de revient des actifs immobilisés. Elle s’applique notam-
financiers ne répondant pas aux critères requis par les normes ment aux ouvrages en concession.
IFRS pour être qualifiés d’instruments de couverture.
En règles françaises, VINCI capitalisait déjà, depuis le 1er jan-
2.1.2 Paiement en actions et assimilés (IFRS 2) vier 2003, les intérêts intercalaires selon les règles et la métho-
La norme IFRS 2, publiée au Journal officiel le 11 février 2005, dologie préconisées par la norme IAS 23. Toutefois, il a fallu
définit notamment les modalités d’évaluation et de compta- procéder à un calcul rectificatif de manière rétrospective.
bilisation des stock-options et des plans d’épargne groupe. Ce retraitement, qui concerne essentiellement Cofiroute, s’est
traduit au 1er janvier 2004 par une augmentation de la valeur
Selon cette nouvelle norme, les avantages consentis doivent des immobilisations du domaine concédé de 60 millions
être valorisés en juste valeur et une charge constatée en d’euros, en contrepartie d’une augmentation des capitaux
résultat opérationnel (charges de personnel), pour le montant propres. Il se traduira, dans les résultats futurs, par un léger
ainsi déterminé, avec comme contrepartie une augmentation accroissement de la charge annuelle d’amortissement des
des capitaux propres. immobilisations concernées.
155
2.1.4 Écarts d’acquisition et immobilisations de l’harmonisation des méthodes d’évaluation, VINCI a
incorporelles (IFRS 3 et IAS 38) procédé en 2003, à l’aide d’actuaires externes, à un inventaire
exhaustif de ses engagements à prestations définies qui n’a
Regroupement d’entreprises – écarts d’acquisition pas relevé d’engagement dont le Groupe n’avait pas tenu
Selon la norme IFRS 3 « Regroupement d’entreprises », les écarts compte auparavant.
d’acquisition ne sont pas amortis.
En contrepartie, ils doivent faire l’objet, au moins une fois Conformément aux méthodes préférentielles préconisées par
par an, de tests de perte de valeur (« impairment tests ») le CNC et aux recommandations de l’AMF du 28 octobre
consistant à comparer la valeur d’utilité des actifs sous-jacents, 2003, VINCI comptabilisait déjà, au passif de son bilan,
calculée sur la base de projections de cash-flows futurs les engagements de retraite (indemnités de fin de carrière et
actualisés, avec leur valeur comptable. Lorsque la valeur d’utilité régimes de retraite complémentaire) et autres avantages
ainsi déterminée est inférieure à la valeur nette comptable, consentis au personnel (médailles du travail notamment).
une dépréciation correspondant à la perte de valeur est Ces engagements sont évalués selon la méthode actuarielle
constatée en résultat opérationnel. des unités de crédit projetées, méthode également prescrite
par la norme IAS 19.
Ce changement de méthode comptable, qui n’a pas d’impact
sur les capitaux propres au 1er janvier 2004, se traduira pour En outre, VINCI continuera à appliquer la méthode dite
VINCI par une économie de charge d’amortissement des du « corridor », qui consiste à amortir sur la durée moyenne
écarts d’acquisition de l’ordre de 60 millions d’euros par an. résiduelle de service des bénéficiaires en activité les écarts
actuariels éventuels qui seraient constatés au-delà d’une
Conformément à l’option offerte par IFRS 1, VINCI a décidé fourchette de plus ou moins 10 % du montant des engage-
de ne pas retraiter rétrospectivement les opérations de ments ou de celui des actifs de couverture.
regroupement d’entreprises antérieures au 1er janvier 2004.
À ce titre, le traitement comptable de l’opération de fusion Enfin, conformément à l’option offerte par la norme IFRS 1,
intervenue en juillet 2000 entre VINCI et Groupe GTM, VINCI a décidé de comptabiliser dans son bilan d’ouverture
comptabilisée selon les règles du « pooling of interests » IFRS, au 1er janvier 2004, tous les écarts actuariels identifiés
en normes françaises, a été maintenu en normes IFRS. en contrepartie d’une diminution de ses capitaux propres
(131 millions d’euros). Cette option se traduira par un impact
Autres immobilisations incorporelles positif sur les résultats futurs du Groupe, qui n’auront pas à
La norme IAS 38 définit les conditions de comptabilisation et supporter l’amortissement des écarts actuariels.
d’évaluation des immobilisations incorporelles. Certains actifs
incorporels, figurant au bilan de VINCI au 31 décembre 2003, 2.1.6 Provisions pour risques (IAS 37)
ne répondaient pas à la définition des actifs incorporels selon VINCI comptabilisait déjà ses provisions pour risques confor-
cette norme. Il s’agit, pour l’essentiel, de fonds de commerce, mément aux dispositions du règlement sur les passifs (CRC
qui ont été annulés par imputation sur les capitaux propres n° 2000.06), peu différentes des méthodes d’évaluation et de
pour 28 millions d’euros, et des parts de marché de l’activité comptabilisation décrites par la norme IAS 37.
« assistance cargo » de WFS, qui ont été reclassées en écart La principale modification concerne l’actualisation des
d’acquisition pour 79 millions d’euros. provisions à plus d’un an, calculée sur la base d’un échéancier
de retournement des provisions. L’impact positif de cette
2.1.5 Avantages sociaux accordés aux salariés (IAS 19) actualisation sur les capitaux propres du Groupe s’élève à
Dans le cadre de la préparation aux IFRS et afin de s’assurer 30 millions d’euros.
2.2.3 Contrats de construction (IAS 11) 2.2.6 Subventions publiques (IAS 20)
Le Groupe comptabilise le chiffre d’affaires et le résultat de Certaines infrastructures en concession ont été partiellement
ses contrats à long terme selon la méthode de l’avance- financées par des subventions publiques (principalement
ment définie par le règlement 99-08 du Comité de la Stade de France et pont de Rion-Antirion). Ces subventions
réglementation comptable, peu différente des modalités défi- étaient précédemment présentées au passif du bilan consolidé
nies par la norme IAS 11 sur les contrats de construction. pour un montant de 512 millions d’euros au 31 décembre 2003.
L’application de cette norme est sans impact sur les états Dans les états financiers IFRS, conformément à l’option offerte
financiers de VINCI. par la norme IAS 20, ces subventions sont désormais présentées
en diminution des immobilisations du domaine concédé.
2.2.4 Contrats de location (IAS 17) Ce changement de présentation n’a aucun impact sur les capi-
Les contrats de location financement sont déjà comptabilisés taux propres ni sur le résultat du Groupe.
par VINCI en application des recommandations de l’AMF du
15 novembre 2002. 2.2.7 Dépréciation des actifs (IAS 36)
VINCI a procédé en 2003 à un examen complet des contrats La valeur d’utilité des immobilisations corporelles et incorpo-
de location sur la base des critères définis par la norme relles doit faire l’objet d’un test dès lors qu’apparaît un indice
IAS 17. Cet examen n’a pas révélé de nouveaux contrats signi- de perte de valeur. La valeur d’utilité est déterminée par réfé-
ficatifs à comptabiliser au bilan consolidé. rence à des flux futurs de trésorerie actualisés, selon la même
L’application de cette norme n’a en conséquence pas d’impact méthode que celle décrite précédemment pour les écarts
significatif sur les capitaux propres ni sur l’endettement d’acquisition (cf. § 2.1.4). Dans le cas d’une diminution de
financier du Groupe. la valeur d’utilité des actifs immobilisés, la perte de valeur est
comptabilisée en résultat opérationnel.
2.2.5 Immobilisations corporelles
(hors immobilisations du domaine concédé) Sur la base des tests effectués, l’application de cette norme est
et immeubles de placement (IAS 16 et 40) sans impact sur le bilan d’ouverture IFRS au 1er janvier 2004.
Dans les comptes établis en référentiel français, les immo-
bilisations corporelles figurent au bilan à leur coût d’acqui- 2.2.8 Intérêts minoritaires (IAS 1)
sition ou de production. Les amortissements pratiqués sont Selon les normes IFRS, les intérêts minoritaires figurant au
généralement déterminés selon le mode linéaire sur la durée passif du bilan font partie intégrante des capitaux propres
d’utilisation estimée. consolidés.
Après avoir étudié les options qui étaient offertes par les Ils concernent essentiellement Cofiroute et CFE et s’élèvent
normes IFRS, VINCI a choisi de maintenir ses immobilisa- à 559 millions d’euros au 1er janvier 2004.
tions à leur coût d’acquisition et de ne pas utiliser l’option Ce montant viendra majorer les capitaux propres consolidés en
de la comptabilisation en juste valeur. Il en va de même pour IFRS, lesquels se trouveront ainsi en adéquation avec le montant
les immeubles de placement, dont les valeurs d’actifs sont de l’endettement consolidé, qui intègre à 100 % la dette de
peu significatives chez VINCI (40 millions d’euros). Cofiroute et de CFE, consolidés par intégration globale.
157
rémunéré par le concédant dans le cadre soit d’un Dans l’attente de la mise en application de ces interprétations,
« availibility scheme » (cas du contournement de Newport VINCI a maintenu, pour l’établissement de ses comptes conso-
pour lequel une partie de la redevance est fonction de lidés 2004 en IFRS, les principes comptables qu’il appliquait
la disponibilité de l’ouvrage), soit d’un « shadow toll » jusqu’à présent aux contrats de concessions selon les règles
(« A Modell », en cours de mise en place en Allemagne, françaises en vigueur en ce qui concerne :
pour lequel la redevance perçue par l’opérateur sera fixée – les modalités d’amortissement des immobilisations du domaine
en fonction du trafic). concédé ;
– les provisions pour renouvellement et grosses réparations ;
L’Ifric doit publier ses recommandations d’ici le 30 juin 2005. À ce – l’amortissement des biens renouvelables remis gratuitement
stade, la première application des nouvelles normes est prévue au concédant en fin de contrat.
au 1er janvier 2006, avec possibilité d’une application anticipée.
(en millions d’euros) Capitaux propres part du groupe Intérêts minoritaires Total capitaux propres
Normes françaises 2 937 551 3 488
Retraitements IFRS (1) (241) 8 (233)
Normes IFRS 2 696 559 3 255
(1)
Hors incidence des normes non connues à ce jour, notamment celles concernant le traitement des concessions.
Les capitaux propres passeraient de 2 937 millions d’euros capitaux propres des intérêts minoritaires pour 559 millions
en normes françaises à 3 255 millions d’euros en IFRS, soit d’euros et, d’autre part, des ajustements résultant de l’application
une augmentation de 318 millions d’euros. des nouvelles normes qui représentent un solde net négatif
Cette augmentation provient, d’une part, du reclassement en de 233 millions d’euros, détaillé dans le tableau ci-dessous :
Analyse des retraitements IFRS sur les capitaux propres au 1er janvier 2004 (1)
(en millions d’euros) Notes Total capitaux propres
Actions autodétenues (IAS 32) 2.1.1 (182)
Écarts actuariels sur engagements de retraite (IAS 19/IFRS 1) 2.1.5 (131)
Retraitement des immobilisations incorporelles (IAS 38) 2.1.4 (28)
Actualisation des provisions pour risques (IAS 37) 2.1.6 + 30
Instruments financiers (IAS 39) 2.1.1 + 34
Coût des emprunts capitalisés (IAS 23) 2.1.3 + 60
Autres retraitements (1)
Sous-total avant incidence fiscale (218)
Incidences fiscales des retraitements (15)
Montant net des retraitements (233)
(1)
Hors incidence des normes non connues à ce jour, notamment celles concernant le traitement des concessions.
159
4.2.2 Présentation des retraitements
L’endettement financier net au 1er janvier 2004 en IFRS se présente comme suit (1) :
161
C - Gestion des risques
1. Risques opérationnels
1.1 Prises d’affaires
VINCI mène depuis plusieurs années une politique rigoureuse la holding permettent un suivi régulier, généralement mensuel,
de contrôle des risques, qui va de pair avec sa politique de des principaux indicateurs de gestion et une revue périodique
sélectivité. Des procédures strictes de contrôle en amont des résultats dégagés par chaque entité.
des prises d’affaires sont appliquées. En outre, les procédures
budgétaires et les systèmes de reporting et de contrôle L’ensemble de ces procédures sont décrites dans le « Rapport
interne en vigueur au sein de chaque pôle et au niveau de du président sur les procédures de contrôle interne », page 141.
1.3 Concessions
Les investissements dans des concessions d’infrastructures généralement développés en partenariat avec des entre-
sont systématiquement soumis à l’accord du comité des prises locales – ou disposant de savoir-faire complémentaires
risques de VINCI. Compte tenu de leur poids financier de ceux de VINCI – et des institutions financières participant
et afin de mieux répartir les risques, ces projets sont aux montages financiers.
1.4 Immobilier
L’exposition de VINCI aux risques immobiliers est limitée : le cadre de ses activités de construction, essentiellement
concentrée en région parisienne et dans les grandes métropoles en France et en Belgique, VINCI peut être amené, de façon
régionales en France, l’activité des filiales spécialisées dans ponctuelle, à participer à des opérations immobilières.
ce domaine (Sorif et Elige) a représenté en 2004 environ Celles-ci font l’objet de procédures d’autorisation préalable et
2 % du chiffre d’affaires total de VINCI. Par ailleurs, dans d’un suivi approprié.
1.5 Acquisitions
En matière de croissance externe, VINCI considère que l’appli- majoritaire dans le capital de la cible et le contrôle opérationnel
cation des principes de gestion du Groupe dans l’entreprise de celle-ci. Tout nouveau projet d’acquisition ou de cession
cible est un facteur essentiel de réussite et de réduction est soumis au comité des risques et, pour les plus significatifs,
des risques. Pour y parvenir, VINCI vise une participation au comité des investissements du conseil d’administration.
En effet, comme indiqué plus haut, les activités du Groupe Enfin, les entreprises du Groupe recourent à la sous-traitance
s’exercent au travers d’un grand nombre de contrats, réalisés dans non pas de manière structurelle et permanente mais en fonction
le cadre d’une vaste palette de métiers et d’une grande diver- de leur plan de charge.
sité d’implantations géographiques. Ainsi, en 2004, aucun client
n’a représenté plus de 5 % du chiffre d’affaires consolidé.
6. Risques technologiques
Cf. la partie « Responsabilité environnementale », page 115.
7. Saisonnalité de l’activité
Pour la part de ses activités réalisée dans le domaine des semestre : en 2004, la différence entre les deux semestres a
travaux, notamment dans la route et le génie civil, VINCI est représenté un écart de l’ordre de 15 % (13 % en 2003).
soumis aux aléas climatiques. Par ailleurs, le trafic enregistré Cette situation se traduit par une moindre absorption des
par certaines concessions, notamment celui des véhicules légers coûts fixes au premier semestre – et corrélativement des
sur le réseau interurbain de Cofiroute, est généralement plus niveaux de marges d’exploitation généralement inférieurs à ceux
important durant les mois d’été que pendant l’hiver. de l’ensemble de l’année – ainsi que par un alourdissement
Ainsi, l’activité réalisée par le Groupe au second semestre de de la trésorerie d’exploitation s’expliquant par un niveau plus
l’année est généralement supérieure à son niveau du premier faible d’encaissement auprès des clients.
163
8. Risques juridiques
Compte tenu de la diversité de ses activités et de ses implan- à la responsabilité civile, notamment celle des constructeurs,
tations géographiques, le Groupe est soumis à un environ- et ce tant en France qu’à l’étranger.
nement réglementaire complexe lié au lieu d’exécution des
prestations et aux domaines d’activité concernés. Lui sont Une information détaillée sur les principaux litiges dans
notamment applicables les règles relatives aux contrats lesquels le Groupe est impliqué est fournie en note 34 de
administratifs, aux marchés de travaux publics et privés, l’« Annexe aux comptes consolidés », page 211.
9. Politique d’assurance
9.1 Politique d’ensemble
La politique d’assurance du Groupe VINCI se définit, compte – protection de la responsabilité civile des mandataires
tenu de sa structure décentralisée, à plusieurs niveaux de sociaux ;
responsabilité : – protection contre les risques catastrophe en responsabilité
– le comité exécutif du Groupe fixe les orientations générales civile ;
et notamment les standards applicables à toutes les filiales ; – responsabilité professionnelle des bureaux d’étude ;
– les responsables de pôles ou de grandes filiales définissent à – responsabilité environnementale.
leur niveau et dans ce cadre, à partir d’une identification
et d’une analyse rigoureuse des risques afférents à leurs acti- L’opportunité de créer une société captive de réassurance a été
vités, le meilleur équilibre possible entre, d’une part, le niveau étudiée pour l’ensemble du Groupe au cours des dernières
et l’étendue des garanties susceptibles de répondre à la carto- années, mais elle n’a pas été mise en place, son intérêt
graphie des risques assurables et, d’autre part, un niveau de financier n’étant pas apparu avéré. Seule une partie de l’acti-
coût (primes et charges de sinistres conservés) permettant aux vité de VINCI au Royaume-Uni est assurée pour des raisons
entités opérationnelles de rester concurrentielles. historiques dans une captive d’assurance basée à Guernesey,
avec un mécanisme de réassurance qui limite son exposition
Dans une optique de prévention et d’optimisation économi- à un maximum de 3 millions d’euros par an.
que, les franchises sont définies filiale par filiale et atteignent
couramment 75 000 euros. Dans le même esprit, des bud- Les principaux assureurs du Groupe sont la SMABTP, AXA et
gets d’auto-assurance ont été mis en place, comme en respon- AIG. Enfin, VINCI a créé sa propre société de courtage, VINCI
sabilité civile (RC) ou en automobile chez Eurovia, Assurances, chargée de la consolidation des souscriptions et
GTM Construction ou VINCI Energies (dans la limite d’un de l’harmonisation des garanties au sein du Groupe. VINCI
montant inférieur ou égal à 2 millions d’euros pour chacune Assurances intervient, sauf exception, comme courtier des
de ces entités et chacun de ces risques). filiales françaises et, en simple intermédiaire, ne porte aucun
risque financier d’assureur.
Aux garanties propres aux filiales s’ajoutent celles souscrites
pour l’ensemble du Groupe, notamment dans les domaines
suivants :
Les garanties de responsabilité civile (RC) Les pertes d’exploitation sont garanties moyennant des
Les ouvrages concédés à des filiales de VINCI en France et franchises variables en valeur absolue ou en nombre de
à l’étranger disposent également de leur propre programme jours d’interruption. Les exploitations peu exposées à ce
d’assurance RC, coordonné avec les lignes complémentaires risque (autoroutes en particulier) ne bénéficient pas de telles
souscrites au niveau du Groupe. Comme dans les métiers de garanties, l’arrêt prolongé et complet d’exploitation n’étant
la construction, de la route et de l’énergie, aucun sinistre n’a, pas pris en considération. Les franchises précitées sont
à ce jour, été réglé au titre de ces lignes complémentaires. déterminées au cas par cas, de façon à ce que les résultats
Ces programmes sont conçus pour répondre spécifique- de la concession considérée ne soient pas significative-
ment aux exigences légales locales et à celles du cahier des ment affectés par l’interruption accidentelle de la fréquen-
charges de chaque opération. Les concessions dans lesquelles tation. De telles garanties n’ont pas été jusqu’à présent
VINCI détient une participation minoritaire ne bénéficient appelées à jouer.
165
D - Politique d’investissements
et recherche et développement
1. Politique d’investissements
En matière d’investissements d’exploitation, la politique des pôles délégations dont ils disposent et dans le cadre des budgets
construction, routes et énergies est déterminée, en premier lieu, annuels approuvés par la direction générale du Groupe.
en fonction des besoins en matériels résultant des chantiers
à réaliser sur la base des prévisions d’activité. Ces besoins sont Dans le domaine des concessions, les investissements à
actualisés en cours d’année, notamment à l’occasion des reca- réaliser, qu’il s’agisse de travaux neufs, de renouvellement
lages budgétaires. Le choix d’investir intègre les optimisations ou de grosses réparations, s’inscrivent généralement à l’in-
pouvant être faites en comparant les coûts d’entretien du matériel térieur de cadres contractuels précis définis avec les autorités
dont disposent les entreprises du Groupe aux opportunités concédantes.
existant sur le marché de la location ou obtenues dans le cadre
des contrats d’achat Groupe. En matière de développement, qu’il s’agisse de nouveaux
projets de concession ou de croissance externe, les choix
Par ailleurs, certaines activités du Groupe, essentiellement chez d’investissement sont soumis au comité des risques de
Eurovia, opèrent des installations industrielles fixes (carrières, la holding VINCI (cf. le « Rapport du président sur les procé-
postes d’enrobage, usines de liants routiers) nécessitant des dures de contrôle interne », page 141) et arrêtés par la direction
investissements de maintenance récurrents. générale. En particulier, les investissements afférents à de
nouveaux projets de concession font l’objet de montages juri-
Les politiques d’investissements d’exploitation sont conduites diques et financiers spécifiques visant à limiter l’exposition
sous l’autorité des responsables de pôle, à l’intérieur des du Groupe et le capital immobilisé.
2. Recherche et développement
Pour assurer sa croissance durable, le Groupe est tenu d’innover nécessairement dans des programmes de recherche et
en permanence dans de nouveaux produits ou de nouveaux développement d’ensemble. À titre indicatif, les charges enre-
services. Compte tenu de la nature de ses activités et de l’organi- gistrées au titre de la recherche et développement stricto
sation fortement décentralisée du Groupe, l’innovation concerne sensu par les filiales françaises du Groupe ont représenté,
un grand nombre de projets dans l’ensemble des pôles, de en moyenne, plus de 0,1 % de leur chiffre d’affaires en 2004.
taille unitaire généralement limitée, qui ne s’inscrivent pas Cf. également la partie « Innovation », page 121.
Réduction du capital social par l’annulation d’actions détenues en propre par la Société
Il vous est proposé, aux termes de la neuvième réso- pour l’appréciation de cette limite, les actions acquises dans
lution, de renouveler l’autorisation donnée au conseil d’ad- le cadre des autorisations données à la Société d’acquérir
ministration d’annuler, sur ses seules décisions, dans ses propres actions, et de procéder à due concurrence à une
la limite de 10 % du capital social au jour où le conseil réduction du capital social. Cette autorisation est valable
prend une décision d’annulation et par périodes de 24 mois pendant dix-huit mois.
167
Délégation de compétence au conseil d’administration à l’effet d’émettre toutes actions et valeurs
mobilières donnant accès au capital social avec maintien du droit préférentiel de souscription
La dixième résolution porte sur l’autorisation à donner au Le montant nominal maximum cumulé des augmentations
conseil d’administration d’émettre, avec maintien du droit de capital susceptibles d’être réalisées au titre des dixième,
préférentiel de souscription des actionnaires lors de l’émission onzième, douzième et treizième résolutions ne pourra excéder
initiale, des actions ordinaires ou des valeurs mobilières 400 millions d’euros, et le montant nominal maximum global
donnant accès par conversion, échange, remboursement, des émissions de valeurs mobilières représentatives de créances
présentation d’un bon, ou de toute autre manière, au capital de sur la Société et donnant accès au capital ne pourra excéder
la Société ou au capital de toute société dont la Société possède 2 milliards d’euros. Cette autorisation est valable pour une durée
directement ou indirectement plus de la moitié du capital. de vingt-six mois à compter du jour de la présente assemblée.
Délégation consentie au conseil d’administration à l’effet d’émettre toutes actions et valeurs mobilières
donnant accès au capital social en vue de rémunérer des apports en nature consentis à la Société
La quatorzième résolution porte sur la délégation à donner apports en nature consentis à la Société et constitués de titres
au conseil d’administration à l’effet de procéder à une aug- de capital ou de valeurs mobilières donnant accès au capital,
mentation de capital, dans la limite de 10 % du capital social, lorsque les dispositions de l’article L.225-148 du Code de
par l’émission d’actions de la Société et de toutes autres valeurs commerce ne sont pas applicables. La présente autorisation
mobilières donnant accès au capital en vue de rémunérer des est consentie pour une durée de vingt-six mois.
169
Délégation de compétence au conseil d’administration à l’effet d’émettre toutes valeurs mobilières
donnant droit à l’attribution de titres de créance
Dans la vingtième résolution, il vous est proposé de délé- échange, remboursement, présentation d’un bon ou de toute
guer au conseil d’administration, pour une durée de autre manière autorisée par la loi, à l’attribution de titres de
vingt-six mois, la compétence de procéder sur ses seules créance sur la Société ou sur toute société dont la Société
délibérations, en une ou plusieurs fois, à l’émission, tant en possède directement ou indirectement plus de la moitié
France qu’à l’étranger, dans la proportion et aux époques du capital. Le montant nominal maximum des émissions
qu’il appréciera, de toutes valeurs mobilières représentatives susceptibles d’être réalisées dans le cadre de la présente
de créances sur la Société donnant droit par conversion, délégation est fixé à 2 milliards d’euros.
Les parties « Bourse et actionnariat » (pages 12-13), « Un groupe responsable » (pages 90 à 125), « Gouvernement d’entreprise »
(pages 130 à 140), « Rapport du président sur les procédures de contrôle interne » (pages 141 à 145) et « Renseignements sur
le capital de VINCI » (pages 231 à 236) font partie intégrante du rapport de gestion du conseil d’administration.
171
Bilan consolidé
Actif
(en millions d’euros) Notes 2004 2003 2002
Immobilisations incorporelles 11 172,7 176,9 192,3
Écarts d’acquisition 12 1 386,6 719,7 921,6
Immobilisations du domaine concédé 2-3-4-13 5 567,1 5 023,6 4 706,4
Immobilisations corporelles 2-3-4-14 2 041,3 1 938,5 1 926,7
Immobilisations financières
Titres de participation et autres titres 15 180,0 1 458,0 1 302,1
Titres mis en équivalence 16 845,9 101,3 107,3
Autres immobilisations financières 17 146,9 120,8 126,4
1 172,8 1 680,2 1 535,8
Charges à répartir sur plusieurs exercices 18 49,6 48,3 51,4
Total actif immobilisé 10 390,1 9 587,2 9 334,2
Stocks et travaux en cours 19 543,8 473,7 423,7
Clients et autres créances d’exploitation 19 7 554,2 7 150,6 6 998,3
Créances financières 20-28 318,6 283,5 262,3
Valeurs mobilières de placement 21 3 711,4 3 569,0 2 205,7
Disponibilités 28 830,4 658,2 898,0
Total actif circulant 12 958,3 12 135,0 10 788,0
Impôts différés actif 8 168,5 121,2 159,5
Total de l’actif 23 517,0 21 843,4 20 281,6
Passif
(en millions d’euros) Notes 2004 2003 2002
Capitaux propres
Capital 838,1 838,0 828,7
Réserves consolidées 1 673,3 1 644,0 1 322,2
Réserves de conversion (95,1) (86,4) (31,2)
Résultat de l’exercice 731,3 541,4 477,8
3 147,7 2 936,9 2 597,4
Intérêts minoritaires 23 595,8 551,3 511,9
Subventions d’investissement 24 580,5 512,2 472,5
Provisions pour avantages au personnel 25-26 585,7 543,2 491,8
Provisions pour risques 2-3-27 1 687,3 1 619,4 1 627,9
Dettes financières
Emprunts participatifs et obligataires 4 703,9 4 781,7 4 126,6
Autres emprunts et dettes financières 1 764,2 1 390,6 1 134,2
Emprunts et dettes financières à moins d’un an 677,1 604,2 598,0
28 7 145,1 6 776,5 5 858,8
Autres dettes à plus d’un an 51,6 63,2 59,5
Fournisseurs et autres dettes d’exploitation 19 9 596,2 8 725,3 8 500,9
Impôts différés passif 8 127,2 115,5 160,9
Total du passif 23 517,0 21 843,4 20 281,6
173
Variation des capitaux propres consolidés
Réserves de
(en millions d’euros) Notes Capital Réserves conversion Résultat Total
Au 31 décembre 2002 828,7 1 322,2 (31,2) 477,8 2 597,4
Réduction de capital par annulation d’actions (4,2) (22,7) (26,9)
Augmentations de capital 13,4 39,7 53,1
Actions autodétenues portées en diminution des capitaux propres (8,0) (8,0)
Affectation de résultat et dividendes distribués 335,8 (477,8) (142,0)
Changement de méthode (23,0) (0,5) (23,6)
Différences de conversion (54,7) (54,7)
Résultat de l’exercice part du groupe 541,4 541,4
Au 31 décembre 2003 838,0 1 644,0 (86,4) 541,4 2 936,9
Réductions de capital par annulation d’actions 22 (55,3) (402,2) (457,5)
Augmentations de capital 22 55,5 204,1 259,6
Actions autodétenues portées en diminution des capitaux propres 22 (34,6) (34,6)
Affectation de résultat et dividendes distribués 352,1 (541,4) (189,3)
Acompte sur dividende (98,0) (98,0)
Divers 7,9 1,3 9,2
Différences de conversion (10,0) (10,0)
Résultat de l’exercice part du groupe 731,3 731,3
Au 31 décembre 2004 838,1 1 673,3 (95,1) 731,3 3 147,7
Il est précisé que l’écart d’acquisition résultant de l’OPE suivie de la fusion-absorption de Groupe GTM par VINCI, correspondant
à la différence entre les augmentations de capital de VINCI (2 172,8 millions d’euros) et les capitaux propres consolidés de
Groupe GTM au 1er juillet 2000 (966,7 millions d’euros) n’a pas été constaté en application de l’article 215 du règlement 99-02.
Les écarts d’acquisition, imputés sur les capitaux propres du Groupe en 1997 à l’occasion des apports par la Compagnie Générale
des Eaux de GTIE à Santerne, représentent un amortissement théorique de 5,2 millions d’euros par an.
4. Rachat d’actions
Au 1er janvier 2004, VINCI détenait 4 122 272 actions propres. de 5 533 500 titres, VINCI détenait 2 359 353 actions
Au cours de l’exercice 2004, VINCI a acheté 5 901 000 actions propres au 31 décembre 2004 (soit 2,8 % du capital), dont
propres au prix moyen de 83,4 euros par action. Compte 488 000 destinées à être annulées, le solde de 1 871 353 actions
tenu de la cession de 2 130 419 actions suite aux levées étant affecté à la couverture des options d’achat restant
d’options d’achat effectuées sur l’année, et de l’annulation à lever.
175
Cession de la participation dans TBI (BCIA) et la participation de 60 % détenue par ADP au capital
VINCI a cédé, pour 53,4 millions de livres sterling (78,4 mil- de la société cambodgienne de gestion aéroportuaire Cambodia
lions d’euros), sa participation de 14,9 % au capital de l’opéra- Airport Management Services (CAMS).
teur aéroportuaire britannique TBI, acquise en août 2001. Cette opération n’a pas eu d’incidence significative sur
Cette transaction, réalisée en mars et juillet 2004, s’est effec- le résultat 2004 de VINCI.
tuée pour un montant total proche de la valeur nette des titres
dans les comptes du Groupe et n’a donc pas eu d’incidence Il est à noter que VINCI a cédé sur le marché, en février 2005,
significative sur le résultat de l’exercice. la participation ainsi acquise dans BCIA.
Dénouement des liens de VINCI et d’ADP Cession de la filiale nord-américaine SKE Support
au sein d’ADPM Services Inc.
VINCI et ADP ont dénoué, le 30 décembre 2004, leurs liens VINCI a cédé, en septembre 2004, pour un montant de
au sein de leur filiale commune ADP Management. 28 millions de dollars (22,8 millions d’euros), sa filiale SKE
Support Services Inc., prestataire de services techniques pour
Cette opération a pris la forme d’un échange entre, d’une l’armée américaine.
part, la participation de 34 % de VINCI au capital d’ADPM, Cette opération s’est soldée par une plus-value de 6 millions
augmentée d’une soulte d’environ 1 million d’euros et, d’autre d’euros avant impôt.
part, une participation de 3,4 % dans l’aéroport de Pékin
2. Méthodes de consolidation
Périmètre de consolidation VINCI ayant obtenu, le 15 décembre 2004, un siège au conseil
Les entreprises sur lesquelles le Groupe exerce un contrôle d’administration d’ASF suite à la signature d’un pacte
majoritaire sont consolidées par intégration globale. Les d’actionnaires avec l’État français et cette société, celle-ci
sociétés détenues à moins de 50 %, mais sur lesquelles VINCI est consolidée à compter de cette même date par mise
exerce un contrôle exclusif, sont consolidées selon cette en équivalence.
même méthode. Les sociétés sur lesquelles le Groupe exerce un contrôle
Les sociétés sur lesquelles le Groupe exerce une influence conjoint avec d’autres actionnaires, quel que soit le pour-
notable sont consolidées par mise en équivalence. La notion centage de détention, sont consolidées suivant la méthode
d’influence notable se définit comme la capacité de parti- de l’intégration proportionnelle. Cela concerne notamment
ciper à la définition des politiques financières et opération- la société Consortium Stade de France, détenue à 66,67 %
nelles d’une société, sans toutefois en exercer le contrôle. par VINCI.
Les comptes consolidés regroupent les états financiers des Les autres sociétés en participation sont consolidées selon
sociétés dont le chiffre d’affaires est supérieur à 2 millions la méthode de l’intégration semi-proportionnelle, consistant
d’euros, ainsi que ceux des entités de chiffre d’affaires à comptabiliser en compte de résultat la quote-part de chiffre
inférieur lorsque leur impact est significatif sur les comptes d’affaires et la quote-part de charges revenant au Groupe tout
du Groupe. en maintenant au bilan les comptes courants d’associés.
Les sociétés en participation autonomes constituées pour Le périmètre de consolidation de VINCI au 31 décembre 2004
la réalisation des chantiers, conjointement avec d’autres comporte 1 676 sociétés (contre 1 564 au 31 décembre 2003).
partenaires, et dont le chiffre d’affaires à 100 % est supérieur Il se décompose, par méthode de consolidation, de la façon
à 45 millions d’euros, sont consolidées selon la méthode de suivante :
l’intégration proportionnelle.
31/12/2004 31/12/2003
Total France Étranger Total France Étranger
Intégration globale 1 347 913 434 1 239 832 407
Intégration proportionnelle 291 139 152 287 137 150
Mise en équivalence 38 18 20 38 14 24
1 676 1 070 606 1 564 983 581
Eurovia a procédé au cours de l’exercice 2004 à des acquisi- Conversion des états financiers des sociétés
tions et à des cessions de participations dans des sociétés et des établissements étrangers
d’enrobage, des usines de liants et des carrières précédemment Les états financiers des sociétés et établissements étrangers
détenues conjointement avec certains confrères. Ces opérations, consolidés sont convertis au cours de change en vigueur à
réalisées dans le but d’assurer une meilleure maîtrise de son la clôture de l’exercice pour les données du bilan et au cours
outil industriel, ont conduit Eurovia à consolider 63 nouvelles moyen de l’année pour les données du compte de résultat.
entités. Les écarts de conversion qui en découlent sont inclus dans
Par ailleurs, l’acquisition du groupe Aulafi par VINCI les réserves consolidées. Les écarts de conversion des sociétés
Energies s’est traduite par la consolidation de 12 nouvelles situées dans les pays de la zone euro ont été maintenus dans
sociétés par intégration globale. les capitaux propres consolidés, conformément aux règles en
vigueur. Lorsque la dévaluation d’une monnaie est jugée irré-
versible, son impact est comptabilisé en compte de résultat.
177
représentant la meilleure estimation par la direction du peut néanmoins être utilisé lorsqu’il apparaît plus pertinent
Groupe des conditions économiques en vigueur pendant au regard des conditions d’utilisation des matériels concernés :
la durée d’utilité de l’actif.
Lorsqu’une dépréciation apparaît nécessaire, l’écart entre
la valeur nette comptable et la valeur d’utilité est comptabilisé Constructions de 15 à 40 ans
en résultat. Matériels et installations techniques de 2 à 10 ans
Véhicules de 3 à 5 ans
Immobilisations du domaine concédé Agencements de 8 à 10 ans
Les ouvrages détenus dans le cadre de concessions ou de Mobiliers et matériels de bureau de 3 à 10 ans
délégations de service public sont inscrits sur une ligne spéci-
fique à l’actif du bilan. Ils sont amortis à compter de leur mise
en service jusqu’au terme des contrats. Les méthodes de
calcul des amortissements sont déterminées en fonction des Dépréciation des actifs immobilisés
caractéristiques propres de chaque concession et de leur stade (hors écarts d’acquisition)
d’avancement ; la méthode linéaire est généralement utilisée Les actifs immobilisés incorporels et corporels (hors écarts
pour les concessions ayant atteint un stade de maturité ; d’acquisition) font, le cas échéant, l’objet de dépréciation
en revanche, des méthodes progressives d’amortissement lorsque, du fait d’événements ou de circonstances défavo-
peuvent être appliquées durant la phase de montée en rables intervenus au cours de l’exercice, leur valeur d’utilité
régime de l’exploitation des ouvrages. apparaît durablement inférieure à la valeur nette comptable.
Des amortissements de caducité, comptabilisés en résultat La valeur d’utilité est déterminée sur la base des flux de
d’exploitation, sont constatés lorsque la durée de la concession trésorerie futurs actualisés attendus de ces actifs, dans le cadre
est inférieure à la durée de vie des ouvrages, comme c’est d’hypothèses économiques et des conditions d’exploitation
généralement le cas. prévisionnelles retenues par la direction du Groupe, ou
par référence au coût de remplacement vétusté déduite,
Intérêts intercalaires ou encore au prix de marché pour des biens comparables
Les intérêts intercalaires sont les intérêts capitalisés durant s’il existe des transactions récentes.
la période de construction des ouvrages ; déduits des charges
financières, ils sont incorporés au coût de construction jusqu’à Lorsqu’une dépréciation apparaît nécessaire, l’écart entre
la date de mise en service et immobilisés à ce titre à l’actif du la valeur nette comptable et la valeur d’utilité est comptabilisé
bilan. Le montant des coûts d’emprunt incorporé dans le coût en résultat.
des actifs est déterminé de la façon suivante :
– lorsque les fonds sont empruntés spécifiquement en vue de Opérations de location-financement
la construction d’un ouvrage, le montant des coûts d’emprunt et de location simple
incorporable correspond aux coûts réels encourus sur cet Les immobilisations faisant l’objet de contrats de location sont
emprunt au cours de l’exercice, diminués de tout produit comptabilisées comme des acquisitions dès lors que les
obtenu du placement temporaire des fonds empruntés ; conditions du contrat correspondent à celles de contrats de
– lorsque les fonds sont empruntés de manière générale et location-financement (capital lease). Les contrats de location-
utilisés dans le cadre de la construction de plusieurs ouvrages, financement sont des contrats par lesquels le bailleur cède
le montant des coûts incorporable au coût de l’ouvrage est au preneur, en échange d’un paiement, le droit d’utiliser un
déterminé en appliquant un taux de capitalisation aux actif pour une période déterminée, le bailleur transférant
dépenses supportées lors de la phase de construction. Ce au locataire la quasi-totalité des avantages et des risques
taux de capitalisation est égal à la moyenne pondérée inhérents à la propriété de l’actif.
des coûts d’emprunt en cours dans l’entreprise, au titre de Les immobilisations concernées sont alors présentées à l’actif
l’exercice, à l’exclusion des emprunts contractés spécifique- pour leur coût historique et amorties selon les mêmes durées
ment pour la construction d’un ouvrage déterminé. que les biens équivalents détenus en pleine propriété ou
Le montant des intérêts intercalaires ainsi capitalisés au cours remis en jouissance.
d’un exercice donné ne doit pas excéder le montant total des Les contrats de location ne présentant pas les caractéristiques
coûts d’emprunt supportés au cours de ce même exercice. d’un contrat de location-financement sont enregistrés comme
des contrats de location opérationnelle (operating lease), et
Immobilisations corporelles seuls les loyers sont enregistrés en résultat. Les informations
Les terrains, bâtiments et équipements sont généralement relatives aux obligations et engagements rattachés à ces
évalués à leur coût d’acquisition ou de production. En ce qui contrats figurent en note 31.2.
concerne les immeubles du patrimoine immobilier, les frais
financiers supportés pendant la période de construction sont Investissements d’exploitation
immobilisés. Les investissements d’exploitation comprennent l’ensemble
Les amortissements pratiqués sont déterminés généralement des investissements incorporels et corporels autres que ceux
selon le mode linéaire ; le mode d’amortissement accéléré du domaine concédé.
Provisions pour avantages au personnel Les provisions pour grosses réparations sont calculées à
Provisions pour retraites la fin de chaque exercice en fonction d’un plan prévisionnel
Conformément à l’option préférentielle offerte par la régle- pluriannuel de travaux établi par les services techniques des
mentation comptable française, les engagements concernant sociétés concessionnaires concernées et révisé chaque année.
les indemnités de fin de carrière et les régimes de retraites
complémentaires sont évalués selon la méthode actuarielle Les provisions pour litiges concernent, pour l’essentiel, des
prospective (méthode des unités de crédits projetées) et sont litiges avec des clients, sous traitants, co-traitants ou fournisseurs
provisionnés au bilan à la fois pour le personnel en activité et ainsi que les litiges prud’hommaux.
pour le personnel retraité.
Les écarts actuariels représentant plus de 10 % du montant Les provisions pour autres risques d’exploitation sont princi-
des engagements ou de la valeur de marché des actifs palement constituées de provisions pour pénalités de retard,
de couverture sont amortis sur la durée résiduelle d’activité de provisions pour licenciements individuels et autres risques
estimée des salariés concernés, de l’ordre de 15 ans en rattachés à l’exploitation.
moyenne (méthode du « corridor »).
179
Les provisions pour restructuration intègrent le coût des plans Dans le secteur des concessions, le chiffre d’affaires comprend
et mesures annoncés avant la date de clôture de l’exercice. les recettes de péages autoroutiers et des ouvrages concédés,
les revenus des parcs de stationnement et des concessions
Les provisions pour autres risques exceptionnels sont aéroportuaires ainsi que les produits des activités annexes
destinées à couvrir des risques à caractère non récurrent. tels que les redevances des installations commerciales, les
revenus provenant de la location des fibres optiques d’infra-
Frais d’émission et primes de remboursement structures de télécommunications et d’espaces publicitaires.
des emprunts obligataires
Les primes de remboursement et les frais d’émission des Autres produits d’exploitation
emprunts obligataires sont amortis linéairement sur la durée Les autres produits d’exploitation comprennent :
de vie des emprunts. – les prestations réalisées pour le compte des sociétés
en participation ;
Primes de remboursement des emprunts Oceane – les redevances diverses et produits perçus pour compte
Les primes de remboursement des Oceane sont provisionnées de tiers ;
à chaque clôture, au prorata de la durée résiduelle des – les produits de location (location d’immeubles, location
emprunts, dès lors que le cours de l’action VINCI, à la clôture, d’équipements).
est inférieur à la valeur de remboursement de l’obligation ou
que la conversion est jugée insuffisamment probable. Contrats à long terme
Le Groupe comptabilise le résultat de ses contrats à long
Conversion des opérations en devises terme selon la méthode de l’avancement définie par le règle-
Les éléments monétaires du bilan consolidé libellés en devises ment 99-08 du Comité de la réglementation comptable. Pour
sont convertis au cours de change en vigueur à la clôture de les chantiers de construction d’un chiffre d’affaires unitaire
l’exercice ou, le cas échéant, au cours de la couverture qui inférieur à 10 millions d’euros en quote-part, il est considéré,
leur est affectée. Les pertes et gains de change latents qui en sauf exception, que le résultat pris en compte est représentatif
résultent sont pris en compte dans le résultat financier de du résultat à l’avancement.
l’exercice. Dans le cas où la prévision à fin d’affaire fait ressortir un
résultat déficitaire, une provision pour perte à terminaison
Instruments financiers de change et de taux est établie en fonction de la meilleure estimation des résultats
Dans le cadre de la gestion du risque de change sur les prévisionnels, intégrant, le cas échéant, des droits à recettes
opérations commerciales et de la gestion du risque de taux complémentaires ou à réclamation, évalués de manière
sur l’endettement, le Groupe a recours à des instruments raisonnable.
financiers dérivés, tels que achats et ventes à terme de devises,
swaps de devises, achats d’options de change, swaps de taux Résultat courant
d’intérêt, achats de caps et floors. Le résultat courant comprend le résultat d’exploitation et
Lorsque les opérations de change ou de taux sont effectuées les charges relatives à la participation, à l’intéressement des
à des fins de couverture, les profits et pertes sur les contrats salariés et au financement des activités du Groupe.
conclus sont comptabilisés de façon symétrique au résultat Il ne prend pas en compte les éléments à caractère non
dégagé sur les éléments couverts. récurrent ou non directement rattachés à l’exploitation, tels
Dans le cas contraire, lorsque la valeur de marché des que les coûts et provisions associés aux cessions d’actifs hors
produits dérivés utilisés est inférieure à leur valeur initiale, exploitation, les coûts de fermeture d’entreprises ou de sites
la moins-value latente est comptabilisée selon les cas sous industriels, les charges de restructuration et les abandons de
forme de provision pour risques et/ou de provision pour créances à caractère financier.
dépréciation.
Impôts différés
Chiffre d’affaires Les impôts différés sont constatés sur l’ensemble des diffé-
Le chiffre d’affaires consolidé représente le montant cumulé rences temporaires entre les valeurs fiscales et comptables
des travaux, produits et prestations de services réalisés par des actifs et passifs au bilan consolidé et sont déterminés
les sociétés consolidées au titre de leur activité principale, selon la méthode du report variable. Les effets des modifica-
y compris les travaux réalisés pour le compte des concédants tions des taux d’imposition sont inscrits dans le résultat de
sur les ouvrages concédés au Groupe. l’exercice au cours duquel le changement de taux est décidé.
Il inclut, après élimination des opérations intra groupe, Les impôts différés actifs résultant de ces différences tem-
le chiffre d’affaires : poraires, des déficits fiscaux et des crédits d’impôts repor-
– des sociétés intégrées globalement ; tables ne sont pris en compte que si leur réalisation future
– des sociétés contrôlées conjointement, consolidées selon est probable.
la méthode de l’intégration proportionnelle, pour la quote- Cette probabilité est appréciée à la clôture de l’exercice,
part revenant au Groupe ; en fonction des prévisions de résultat des entités fiscales
– des sociétés en participation, au prorata des droits du Groupe. concernées.
Conformément aux règles en vigueur, il n’est pas constaté de des actions en circulation au cours de l’exercice, diminué
fiscalité différée sur l’élimination des résultats de cession internes des actions autodétenues comptabilisées en diminution des
au Groupe ou des provisions comptabilisées à l’intérieur du capitaux propres consolidés. Pour le calcul du résultat dilué
Groupe portant sur des titres de filiales consolidées. par action, le nombre moyen d’actions en circulation est
ajusté pour tenir compte des instruments financiers émis par
Résultat par action l’entreprise et susceptibles d’accroître le nombre d’actions
Le résultat non dilué par action correspond au résultat en circulation, tels que les obligations convertibles en actions
net part du groupe, rapporté au nombre moyen pondéré ou les options de souscription d’actions.
C. Informations sectorielles
Les tableaux ci-après présentent les informations financières ronnement et l’aménagement urbain, démolition, recyclage.
par pôle de métier et par zone géographique. • Construction : conception et construction d’ouvrages de
• Concessions et services : gestion, dans le cadre de contrats bâtiment, génie civil, travaux hydrauliques, maintenance
de concession, d’affermage ou de services, d’infrastructures multitechnique.
autoroutières, de grands ouvrages (ponts, tunnels, Stade de Les données par métier suivent les mêmes règles comptables
France), de parcs de stationnement et d’aéroports ; services que celles utilisées pour les états financiers globaux.
d’assistance aéroportuaire.
• Énergies : ingénierie et travaux électriques, technologies À compter de l’exercice 2004, les données relatives au chiffre
de l’information et de la communication, génie climatique, d’affaires sont présentées aux bornes de chaque pôle de métier,
isolation, protection contre l’incendie. après réaffectation à chacun des pôles des éliminations de
• Routes : travaux routiers neufs et de maintenance, production leur chiffre d’affaires interne. Les données 2002 et 2003 ont
de matériaux et de produits routiers, travaux pour l’envi- été retraitées pour assurer la comparabilité des exercices.
1. Chiffre d’affaires
1.1 Répartition du chiffre d’affaires par pôle de métier
Variation 2004/2003
à structure à changes
(en millions d’euros) 2004 2003 réelle comparable (1) constants 2002
Concessions et services 1 943,1 1888,6 2,9 % 4,7 % 4,3 % 1 850,7
Énergies 3 338,5 3115,0 7,2 % 4,7 % 7,2 % 3 043,9
Routes 5 755,2 5332,2 7,9 % 7,0 % 8,3 % 5 205,9
Construction 8 283,8 7664,4 8,1 % 7,5 % 8,4 % 7 312,6
Immobilier et éliminations 199,6 110,6 140,7
19 520,2 18 110,8 7,8 % 7,1 % 8,2 % 17 553,8
(1)
Périmètre et changes constants.
181
1.2 Répartition du chiffre d’affaires par zone géographique
Le chiffre d’affaires réalisé à l’étranger s’établit à 7,4 milliards d’euros, soit 38 % de l’activité totale, et enregistre une hausse
de 4,1 % en 2004 par rapport à l’année précédente.
183
Immobilier,
Concessions holdings
(en millions d’euros) et services Énergies Routes Construction et éliminations Total
2003
Compte de résultat
Chiffre d’affaires 1 888,6 3 115,0 5 332,2 7 664,4 110,6 18 110,8
Excédent brut d’exploitation 782,5 195,7 363,7 449,1 (13,0) 1 777,9
% du chiffre d’affaires 41,4 % 6,3 % 6,8 % 5,9 % ns 9,8 %
Résultat d’exploitation 599,8 129,2 200,8 221,9 14,2 1 166,0
% du chiffre d’affaires 31,8 % 4,1 % 3,8 % 2,9 % ns 6,4 %
Résultat net 163,9 53,3 125,5 177,5 21,2 541,4
% du chiffre d’affaires 8,7 % 1,7 % 2,4 % 2,3 % ns 3,0 %
Tableau des flux de trésorerie
Capacité d’autofinancement 536,1 137,4 268,7 333,4 101,1 1 376,7
Investissements
d’exploitation 77,5 71,5 144,9 210,6 21,5 526,1
du domaine concédé 522,0 — — 3,8 — 525,8
financiers 204,5 2,5 4,7 9,8 0,8 222,2
Variation du besoin en fonds de roulement 69,2 (102,0) 183,9 10,7 (48,9) 113,0
Cash-flow d’exploitation disponible 540,4 (15,9) 342,1 158,4 35,2 1 060,3
Bilan
Immobilisations du domaine concédé 5 017,3 — 0,4 5,9 — 5 023,6
Immobilisations corporelles nettes 299,7 236,4 599,7 730,9 71,8 1 938,5
Provisions pour risques 136,9 191,7 271,2 775,7 243,9 1 619,4
Exploitation 79,1 156,4 223,8 647,8 39,8 1 147,0
Financier 10,0 0,1 0,7 6,8 78,2 95,7
Exceptionnel 47,8 35,3 46,7 121,1 125,9 376,7
Besoin en fonds de roulement (137,5) (184,7) (168,9) (616,0) 6,1 (1 101,0)
Capitaux engagés diminués
des subventions d’investissement reçues 6 764,6 171,6 566,9 (174,6) 268,0 7 596,5
Capitaux propres part du groupe 2 723,6 269,6 690,1 524,8 (1 271,2) 2 936,9
Endettement financier net
(hors actions autodétenues) (3 233,4) 359,6 476,5 1 136,3 (1 186,4) (2 447,5)
Rentabilité des capitaux
Résultat opérationnel après impôts (NOPAT) 437,0 107,0 143,0 173,0 100,0 960,0
Rentabilité des capitaux engagés (ROCE) (1) 6,7 % 89,2 % 21,5 % (129,2 %) — 12,9 %
Retour sur capitaux propres (ROE) (2) 6,1 % 23,8 % 20,5 % 40,2 % — 20,8 %
Effectifs au 31 décembre 21 873 25 933 35 072 44 207 428 127 513
(1)
NOPAT / capitaux engagés moyens (moyenne des montants de début et de fin d’exercice).
(2)
Résultat net / capitaux propres en début d’exercice.
185
VINCI
VINCI Autres Services Concessions
(en millions d’euros) Cofiroute ASF Park concessions aéroportuaires holdings Total
2003 Pro forma (1)
Compte de résultat
Chiffre d’affaires 837,3 490,7 96,0 471,0 (6,5) 1 888,6
Excédent brut d’exploitation 577,0 165,0 40,1 19,4 (19,0) 782,5
% du chiffre d’affaires 68,9 % 33,6 % 41,8 % 4,1 % ns 41,4 %
Résultat d’exploitation 475,2 117,3 21,0 5,6 (19,2) 599,8
% du chiffre d’affaires 56,7 % 23,9 % 21,8 % 1,2 % ns 31,8 %
Résultat net 150,9 19,1 (2) 46,9 4,0 (48,9) (8,0) 163,9
% du chiffre d’affaires 18,0 % 9,6 % 4,1 % (10,4 %) ns 8,7 %
Tableau des flux de trésorerie
Capacité d’autofinancement 395,7 113,5 16,8 9,2 0,8 536,1
Investissements
d’exploitation 4,6 25,5 1,0 46,2 0,1 77,5
du domaine concédé 313,0 26,7 182,3 — — 522,0
financiers 12,7 6,6 — 0,2 185,0 204,5
Variation du besoin
en fonds de roulement 3,4 13,0 26,3 (8,4) 35,0 69,2
Cash-flow d’exploitation disponible 395,5 102,2 42,2 (35,2) 35,8 540,4
Bilan
Immobilisations du domaine concédé 2 995,9 789,4 1 231,6 0,3 — 5 017,3
Immobilisations corporelles nettes 16,6 208,9 2,3 71,3 0,7 299,7
Provisions pour risques 90,8 20,7 9,0 14,3 2,1 136,9
Besoin en fonds de roulement (38,2) (101,6) (11,7) 22,7 (8,7) (137,5)
Capitaux engagés diminués des
subventions d’investissement reçues 2 886,4 1 229,0 1 347,8 884,1 416,6 0,7 6 764,6
Endettement financier net (1 691,3) (479,1) (635,8) (304,6) (122,6) (3 233,4)
Effectifs au 31 décembre 2 048 6 162 358 13 276 29 21 873
(1)
La segmentation des données 2003 correspond à la nouvelle organisation définie en 2004 dans le pôle Concessions et services.
(2)
Dividende reçu en 2003.
187
6. Résultat financier
(en millions d’euros) 2004 2003 2002
Frais financiers nets hors intérêts intercalaires (1) (228,8) (222,9) (220,2)
Intérêts intercalaires 77,4 69,9 31,9
Frais financiers nets (151,4) (153,0) (188,3)
Dividendes perçus 41,8 33,6 15,7
Autres charges et produits financiers 119,5 19,8 (13,6)
Dotations ou reprises de provision (34,2) (24,3) (5,9)
Total (24,3) (124,0) (192,1)
(1)
Dont dotations aux provisions pour primes de remboursement des Oceane émises en 2001 et 2002 pour 31,8 millions d’euros en 2004,
31,7 millions d’euros en 2003 et 27,5 millions d’euros en 2002.
Les frais financiers nets de la période proviennent principa- Les autres charges et produits financiers incluent en 2004,
lement des concessions, qui représentent un montant de pour un montant de 95 millions d’euros, le produit du
95,8 millions d’euros (dont 43,6 millions d’euros au titre dénouement du contrat d’échange de flux financiers portant
de Cofiroute) contre 100,1 millions d’euros en 2003 et sur 4,2 % du capital des ASF. Cette rubrique comprend
141,2 millions d’euros en 2002. également les résultats de change dégagés sur l’exercice.
Les dividendes perçus intègrent le dividende reçu d’ASF pour Les dotations et reprises de provision intègrent une dépréciation
32 millions d’euros en 2004 et 19 millions d’euros en 2003. des titres Toll Collect détenus par Cofiroute pour 35 millions
d’euros en 2004 (voir note A.3 « Faits marquants ») contre
12,5 millions d’euros en 2003.
7. Résultat exceptionnel
(en millions d’euros) 2004 2003 2002
Résultat net sur cessions d’actifs 17,5 64,5 24,4
Coûts de restructuration (nets de provisions) (47,7) (48,1) (65,3)
Autres charges et produits exceptionnels (nets de provisions) (23,3) (2,9) 48,0
(53,5) 13,5 7,1
La charge d’impôt de l’exercice comprend : – l’impôt comptabilisé par les filiales étrangères pour
– l’impôt comptabilisé par les filiales françaises pour 41,6 millions d’euros.
346,8 millions d’euros, dont 146,5 millions d’euros (contre
60 millions d’euros en 2003) par la holding VINCI, société Il est rappelé que les comptes de la société mère et ceux
tête d’un groupe fiscal intégré regroupant 557 sociétés de ses filiales font l’objet de contrôles réguliers de la part de
en France, et 153 millions d’euros par Cofiroute (contre l’administration fiscale.
111 millions en 2003) ;
La rubrique « différences permanentes et divers » intègre l’incidence du changement de la loi fiscale en France relative
à l’imposition des plus-values à long terme sur cession de titres de participation.
8.4 Actifs d’impôts différés non comptabilisés aux bénéfices et des modifications de la législation fiscale
Les actifs d’impôts différés non comptabilisés du fait de intervenues en Allemagne en 2004, VINCI a comptabilisé, sur
leur récupération non certaine représentent un montant de la base des prévisions fiscales établies pour 2005, un impôt
356,2 millions d’euros au 31 décembre 2004 et concernent différé actif de 12 millions d’euros correspondant à une année
principalement les filiales allemandes (dont 134,8 millions de charge d’impôt prévisionnelle.
au titre de leurs déficits reportables). Compte tenu d’un retour
189
9. Résultat par action
Le résultat net par action est calculé en fonction du nombre sur l’ensemble de la période. Par ailleurs, le résultat net
d’actions en circulation pondéré sur la période, y compris est corrigé de l’économie de frais financiers nette d’impôt
les actions propres classées en valeurs mobilières de place- qui résulterait de la conversion en actions des obligations
ment, destinées à être cédées aux salariés dans le cadre convertibles.
d’options d’achat d’actions VINCI. La dilution résultant de l’exercice des options de souscription
est déterminée, conformément aux principes en vigueur,
Le résultat net par action après dilution prend en compte selon la méthode du rachat d’actions définie par les normes
les équivalents actions ayant un effet dilutif pondéré internationales « treasury stock method ».
Les tableaux ci-dessous indiquent le rapprochement entre le résultat net par action et le résultat net par action dilué :
2004 Résultat net (1) Nombre d’actions Résultat par action (2)
Résultat net par action 731,3 83 455 708 8,76
Options de souscription — 3 084 734 —
Obligations convertibles 32,4 11 308 334 —
Résultat net dilué par action 763,7 97 848 776 7,80
2003
Résultat net par action 541,4 83 443 736 6,49
Options de souscription — 1 763 413 —
Obligations convertibles 31,3 11 308 334 —
Résultat net dilué par action 572,7 96 515 483 5,93
2002
Résultat net par action 477,8 85 019 698 5,62
Options de souscription — 2 176 980 —
Obligations convertibles 26,6 9 579 075 —
Résultat net dilué par action 504,4 96 775 753 5,21
(1)
En millions d’euros.
(2)
En euros.
Les dépréciations exceptionnelles des écarts d’acquisition pour l’exercice 2004 ressortent à 23 millions d’euros (dont 10 millions d’euros
concernent l’écart d’acquisition de VINCI Airports aux États-Unis), contre 134 millions d’euros en 2003 et 37 millions d’euros en 2002.
Les immobilisations incorporelles au 31 décembre 2004 incluent conduit VINCI à comptabiliser en 2004 une dépréciation
un montant net de 85 millions de dollars, soit 62,6 millions de 12 millions d’euros de ces parts de marché. Les autres
d’euros, correspondant à la valeur estimée des parts de marché immobilisations incorporelles concernent principalement des
relatives à l’activité assistance cargo de WFS. Les tests de fonds de commerce pour 46,9 millions d’euros et des
dépréciation réalisés sur la base des cash-flows prévisionnels, logiciels informatiques pour 19,8 millions d’euros.
conformément à la méthode décrite au paragraphe 12, ont
L’écart d’acquisition résultant de la consolidation de la société capitaux propres consolidés d’ASF au 30 juin 2004, corrigés
ASF par mise en équivalence à compter du 15 décembre 2004 d’un résultat estimé pour la période du 1er juillet au 15 dé-
s’élève à 691 millions d’euros. cembre 2004 à partir du consensus moyen de résultat attendu
par les analystes financiers au titre de l’exercice 2004.
Il a été calculé sur la base d’une valeur d’acquisition des
titres ASF détenus par VINCI à cette date de 1 483 millions L’écart d’acquisition ainsi déterminé est amorti linéairement,
d’euros et de la quote-part de 22,99 % dans la situation nette à compter du 15 décembre 2004, sur une durée de 28 ans
d’ASF au 15 décembre 2004, évaluée provisoirement à correspondant à la durée résiduelle du contrat de conces-
792 millions d’euros. Celle-ci a été calculée en fonction des sion d’ASF.
191
Les principaux écarts d’acquisition comptabilisés au 31 décembre 2004 sont les suivants :
Durée résiduelle
d’amortissement 31/12/2004 31/12/2003
(en millions d’euros) au 31/12/2004 Valeur brute Amortissements Valeur nette Valeur nette
ASF 28 ans 690,7 (1,0) 689,6 —
VINCI Park (ex-Sogeparc et Finec) 25 ans 413,1 (84,4) 328,7 343,1
VINCI Airports US (WFS/ACAC) 17 ans 126,8 (126,8) — 10,5
Norwest Holst 3 ans 102,4 (86,7) 15,7 20,8
Teerbau GmbH 7 ans 82,8 (49,7) 33,2 38,7
Entreprise Jean Lefebvre 9 ans 74,4 (38,6) 35,7 39,3
Emil Lundgren AB 15 ans 26,2 (6,6) 19,7 21,0
EFS (ex-SEN) 17 ans 21,6 (3,7) 17,9 19,0
Lusoponte 25 ans 14,2 (1,5) 12,7 13,2
SMTPC 21 ans 12,7 — 12,7 —
Netlink BV 20 ans 10,6 (0,3) 10,3 —
Autres écarts inférieurs à 10 millions d’euros (1) 636,8 (426,4) 210,4 214,0
2 212,3 (825,7) 1 386,6 719,6
(1)
En valeur unitaire nette pour chacun des deux exercices.
Une analyse a été réalisée pour identifier les écarts d’acqui- La valeur d’utilité retenue pour cette entité a été déterminée
sition susceptibles de présenter des pertes de valeur signi- par l’actualisation, aux taux indiqués ci-dessous, des cash-
ficatives. Les tests de valeur effectués au 31 décembre 2004 flows d’exploitation prévisionnels (excédent brut d’exploi-
ont conduit le Groupe à constater des dépréciations excep- tation – impôt normatif – investissements d’exploitation –
tionnelles dans les comptes de l’exercice pour un montant variation de BFR d’exploitation). Ces prévisions ont été
de 22,7 millions d’euros. établies, pour les deux premières années de projections, à
Ces dépréciations exceptionnelles concernent la filiale de ser- partir des prévisions budgétaires internes au Groupe et, pour
vices aéroportuaires VINCI Airports US à hauteur de 10 millions les années suivantes, sur la base des taux de croissance
d’euros (contre 93 millions d’euros en 2003). Il s’y ajoute, pour indiqués ci-dessous :
12 millions d’euros, une dépréciation des parts de marché
de l’activité cargo (cf. note 11).
Les investissements de la période concernent principalement Ces investissements ont été couverts à hauteur de 73,7 mil-
Cofiroute pour 509,5 millions d’euros, le pont Charilaos lions d’euros par des subventions d’investissement (dont
Trikoupis (Rion-Antirion) pour 133,6 millions d’euros et 2,9 millions d’euros pour Cofiroute et 56,4 millions d’euros
VINCI Park pour 55,5 millions d’euros. pour le pont Charilaos Trikoupis).
193
14.2 Répartition par nature
31/12/2004 31/12/2003 31/12/2002
(en millions d’euros) Valeur brute Amortissements Valeur nette Valeur nette Valeur nette
Terrains 278,6 (55,4) 223,2 235,3 208,2
Constructions 988,2 (380,7) 607,5 555,1 548,1
Matériels et installations techniques 2 662,8 (1 823,2) 839,6 791,0 818,5
Agencements, mobiliers et matériels de bureau 926,0 (647,3) 278,7 300,7 313,5
Immobilisations en cours 93,3 (1,0) 92,3 56,6 38,4
4 948,9 (2 907,6) 2 041,3 1 938,6 1 926,7
(en millions d’euros) Pourcentage de détention Valeur nette comptable Valeur boursière Cours de bourse
BCIA (aéroport de Pékin) 3,4 % 38,8 40,7 3,30 HKD
Autres titres de participation (non cotés) — 141,2 — —
Total — 180,0 — —
Suite au dénouement des liens de VINCI et d’ADP au sein aux seuils de consolidation retenus par VINCI (cf. note B.2
d’ADPM, VINCI est sorti du capital d’ADPM et détenait en « Périmètre de consolidation »).
direct, au 31 décembre 2004, 3,4 % du capital de l’aéroport
de Pékin (BCIA) (cf. note A.5 « Faits marquants »). Ce poste comprenait, au 31 décembre 2003, une participa-
tion de 20 % dans ASF, dorénavant comptabilisée en « Titres
Les autres titres de participation concernent principalement mis en équivalence » (cf. note 16), ainsi que les titres TBI
des filiales dont les indicateurs financiers sont inférieurs cédés en juillet 2004 (cf. note A.5 « Faits marquants »).
16.2 Informations financières sur les sociétés ASF (Autoroutes du Sud de la France), SMTPC (concession-
mises en équivalence naire du tunnel du Prado-Carénage à Marseille), Lusoponte
Les titres mis en équivalence au 31 décembre 2004 concer- (ponts sur le Tage au Portugal), Severn River Crossing (ponts
nent principalement les sociétés concessionnaires sur lesquelles sur la Severn River en Grande-Bretagne) et SETA (aéroports
le Groupe exerce une influence notable. Il s’agit des sociétés mexicains du groupement GACN).
Les principales données financières de l’exercice 2004 (à 100 %) relatives à ces sociétés sont les suivantes :
VINCI détient une participation de 22,99 % dans ASF, société Les données retenues par VINCI sont proches des chiffres
consolidée par mise en équivalence depuis le 15 décembre réels publiés par ASF le 10 mars 2005.
2004. Pour la période du 15 au 31 décembre 2004, le résultat
net d’ASF a été estimé à 20,2 millions d’euros, sur la base du La valeur de ces titres dans les comptes sociaux de VINCI
consensus moyen du résultat 2004 attendu par les analystes Concessions s’élève à 1 377,2 millions d’euros, à comparer
financiers. Les capitaux propres au 31 décembre 2004 ont été à une valeur boursière de 1 964 millions d’euros au 31 dé-
estimés à 3 466 millions d’euros, soit 797 millions d’euros en cembre 2004.
quote-part du groupe VINCI.
Le poste « dépôts, cautionnements et créances à long terme » subordonnés convertibles de la SMTPC détenus par le Groupe
comprend notamment les dépôts de garantie consentis dans pour un montant de 2,0 millions d’euros au 31 décembre
le cadre de contrats de concession et les prêts au personnel. 2004 (8,5 millions d’euros au 31 décembre 2003).
Les autres titres immobilisés comprennent le solde des titres
195
19. Besoin en fonds de roulement
Variations 2004/2003
(en millions d’euros) 31/12/2004 31/12/2003 31/12/2002 d’exploitation autres
Stocks et travaux en cours (en valeur nette) 543,8 473,7 423,7 53,1 17,0
Créances d’exploitation 7 992,7 7 579,6 7 431,8 123,3 289,8
Provisions sur créances d’exploitation (438,5) (429,0) (433,5) 36,9 (46,4)
Stocks et créances d’exploitation (I) 8 098,0 7 624,3 7 422,0 213,3 260,5
Fournisseurs et autres dettes d’exploitation (II) 9 596,2 8 725,3 8 500,9 655,9 215,0
Besoin en fonds de roulement (I-II) (1 498,2) (1 101,0) (1 078,9) (442,6) 45,4
L’amélioration du besoin en fonds de roulement d’ex- Le besoin en fonds de roulement est constitué de dettes et
ploitation provient principalement d’Eurovia et de VINCI créances d’exploitation ayant une échéance généralement
Construction. inférieure à un an.
Au 31 décembre 2004, le montant des intérêts minoritaires de Cofiroute (34,66 % du capital) s’élève à 413,6 millions d’euros
(contre 368,1 millions d’euros au 31 décembre 2003) et ceux de CFE (54,62 % du capital) à 90,4 millions d’euros (montant
identique au 31 décembre 2003).
2004 2003
Taux d’actualisation 4,75 % 4,75 %
Taux d’inflation 2,0 % 2,0 %
Taux de revalorisation salaires 2%–3% 2%–3%
Taux de revalorisation rentes 1,5 % – 2,5 % 1,5 % – 2,5 %
Durée d’activité résiduelle moyenne probable des employés 10 – 15 ans 10 – 15 ans
197
Pour les autres pays, les hypothèses actuarielles retenues Ainsi, pour la Grande-Bretagne, les taux d’actualisation et
dépendent des conditions en vigueur dans chacun des d’inflation retenus au 31 décembre 2004 sont respectivement
pays concernés. Elles ont été ajustées en fonction de l’évo- de 5,25 % et 2,80 % ; le taux de rendement des fonds investis
lution des taux d’intérêt et des statistiques de mortalité. est de 7 %.
Les écarts actuariels (différence entre le montant actualisé Par ailleurs, suite à l’adoption de la loi Fillon en France,
des engagements, ou des fonds investis, et les montants compta- la convention collective des cadres des travaux publics a été
bilisés) s’élèvent à 119,4 millions d’euros au 31 décembre 2004, modifiée le 1er juin 2004. L’effet de ce changement de régime
dont 68,5 millions d’euros sont relatifs aux fonds de pension s’est traduit par une augmentation des engagements liés aux
britanniques. Ces écarts actuariels sont amortis sur la durée indemnités de fin de carrière du Groupe pour un montant
résiduelle d’activité estimée des salariés concernés (de l’ordre de 46 millions d’euros au 31 décembre 2004. Le coût des
de 15 ans en moyenne). services passés relatif à ce changement de régime est amorti,
à compter du 1er juin 2004, sur la durée moyenne résiduelle
d’activité des salariés.
Au cours des trois derniers exercices, les provisions pour retraite ont évolué comme suit :
Sur les trois derniers exercices, les coûts de retraite pris en charge d’exploitation (avant effet fiscal) se décomposent de la façon
suivante :
25.2 Provisions pour autres avantages au personnel s’élève à 46,5 millions d’euros. Ces provisions concernent
Les engagements relatifs aux médailles du travail ou primes principalement la France et l’Allemagne. Elles ont été
de jubilé sont couverts par une provision depuis le 1er janvier calculées selon les mêmes hypothèses que les engagements
2003. Le montant de cette provision au 31 décembre 2004 de retraite (cf. supra).
Variations
Autres de périmètre
(en millions d’euros) 31/12/2003 Dotations Utilisations reprises et divers 31/12/2004
Service après-vente 230,6 91,6 (53,5) (16,6) 1,7 253,8
Pertes à terminaison et risques chantiers 346,7 242,6 (227,5) (27,9) (13,5) 320,4
Grosses réparations 136,7 32,9 (50,8) (2,2) 5,5 122,1
Litiges 265,0 116,7 (75,3) (20,6) 11,7 297,5
Autres risques d’exploitation 167,9 77,3 (62,1) (5,2) 6,7 184,6
Risques d’exploitation 1 146,9 561,1 (469,2) (72,5) 12,1 1 178,4
Risques financiers 95,7 38,6 (7,7) (6,8) (9,5) 110,3
Restructuration 61,0 39,6 (33,5) (5,8) 3,8 65,1
Autres risques exceptionnels 315,7 177,8 (136,3) (38,9) 15,2 333,5
Risques exceptionnels 376,7 217,4 (169,8) (44,7) 19,0 398,6
1 619,3 817,1 (646,7) (124,0) 21,6 1 687,3
Les autres reprises sont principalement liées à l’évolution favorable de plusieurs contentieux et litiges.
Par ailleurs, dans la rubrique « autres risques exceptionnels », les provisions pour litiges s’élèvent à environ 110 millions d’euros
au 31 décembre 2004. Ce montant comprend notamment l’incidence des litiges décrits en note 34 « litiges et arbitrages ».
199
27. Endettement financier net
27.1 Endettement financier net par nature
(en millions d’euros) 31/12/2004 31/12/2003 31/12/2002
Prêts subordonnés à durée indéterminée (10,8) (10,1) (15,6)
Emprunts obligataires (4 693,1) (4 781,7) (4 126,6)
dont emprunts obligataires convertibles (Oceane) (1 017,8) (1 017,8) (1 017,8)
Autres emprunts et dettes financières (1 764,2) (1 380,5) (1 118,6)
Dettes financières à long terme (6 468,0) (6 172,3) (5 260,8)
Découverts bancaires et autres dettes financières à court terme (677,1) (604,2) (598,0)
Endettement brut (7 145,1) (6 776,5) (5 858,8)
Créances financières 318,6 283,5 262,3
Valeurs mobilières de placement hors actions propres 3 623,7 3 387,4 2 017,9
Disponibilités 830,4 658,2 898,0
Endettement financier net (2 372,5) (2 447,5) (2 680,6)
Actions autodétenues 87,7 181,6 187,8
Endettement financier net après autodétention (2 284,8) (2 265,8) (2 492,9)
A. Emprunts obligataires
Nature du taux
Nominal restant dû après couverture
au 31 décembre Taux fixe QP à taux QP à taux
(en millions d’euros) Devise 2004 2003 2002 Échéance annuel (2) fixe variable
VINCI SA – Oceane
Oceane juillet 2001 EUR 517,5 517,5 517,5 janvier 2007 1% — 100 %
Oceane avril 2002 EUR 500,3 500,3 500,3 janvier 2018 2% 15 % 85 %
VINCI SA – autres emprunts obligataires
Emprunt juillet 2002 EUR 1 000,0 1 000,0 850,0 juillet 2009 5,875 % 20 % 80 %
Emprunt ex-GTM juin 1998 EUR 137,2 137,2 137,2 juin 2005 5,20 % — 100 %
Cofiroute
Emprunt mars 1993 EUR 76,2 152,4 152,4 septembre 2005 8,20 % 100 % —
Emprunt décembre 1995 EUR 243,9 243,9 243,9 décembre 2006 7,50 % 100 % —
Emprunt juillet 1996 EUR 304,9 304,9 304,9 juillet 2007 6,80 % 100 % —
Emprunt novembre 1997 EUR 350,6 350,6 350,6 novembre 2008 5,90 % 100 % —
Emprunt novembre 1999 EUR 300,0 300,0 300,0 novembre 2009 6,00 % — 100 %
Emprunt octobre 2001 EUR 300,0 300,0 300,0 octobre 2016 5,875 % — 100 %
Emprunt avril 2003 EUR 600,0 600,0 — avril 2018 5,25 % — 100 %
Autres EUR 18,9 19,1 72,6
Autres concessions
SCDI – 1998 (1) CAD 98,4 100,0 98,4 septembre 2031 6,17 % 100 % —
Autopista Del Bosque – 2001 UF 175,3 175,8 175,9 mars 2021 7,405 % 100 % —
Autres emprunts et intérêts courus 69,9 80,1 122,9
Total emprunts obligataires 4 693,1 4 781,7 4 126,6
(1)
Montants en quote-part VINCI (intégration proportionnelle à 49,9 %).
(2)
Avant gestion du risque de taux.
Le détail des emprunts de nominal supérieur à 50 millions d’euros est donné dans le tableau ci-dessous :
Nature du taux
Nominal restant dû après couverture
au 31 décembre Échéance Taux avant QP à taux QP à taux
(en millions d’euros) Devise 2004 2003 2002 couverture fixe variable
VINCI SA
Prêt syndiqué avril 2000 : 107,0 millions d’euros
dont : EUR 22,0 22,0 22,0 avril 2005 variable 100 % —
EUR 37,8 37,8 37,8 avril 2005 6,20 % 100 % —
EUR 47,2 47,2 47,2 avril 2005 variable — 100 %
Cofiroute
BEI mars 2002 EUR 75,0 75,0 75,0 mars 2027 variable — 100 %
BEI décembre 2002 EUR 50,0 50,0 50,0 juin 2027 variable — 100 %
BEI mars 2003 EUR 75,0 75,0 — mars 2018 4,92 % — 100 %
BEI décembre 2004 EUR 200,0 — — décembre 2019 variable — 100 %
Autres concessions
Gefyra – BEI 2001 EUR 370,0 320,0 220,0 décembre 2025 variable — 100 %
à juin 2029
Stade de France – 1998 (1) EUR 56,0 60,8 65,3 juillet 2013 5,28 % 100 % —
Autres (2) et intérêts courus 831,2 692,8 601,3
Total autres emprunts
et dettes financières 1 764,2 1 380,5 1 118,6
(1)
Montants en quote-part VINCI (intégration proportionnelle à 66,67 %).
(2)
Montants unitaires de nominal inférieur à 50 M€. Au 31 décembre 2004, ce poste inclut les dettes relatives aux contrats de location-
financement pour un montant total de 170 millions d’euros et les emprunts bancaires de VINCI Park pour un montant total de
313 millions d’euros.
201
C. Répartition par devise des dettes financières à long terme
(en millions d’euros) 31/12/2004 31/12/2003 31/12/2002
Euro 5 990,3 92,6 % 5 714,3 92,6 % 4 758,6 90,5 %
Peso chilien 192,5 3,0 % 194,0 3,1 % 186,4 3,5 %
Livre sterling 113,1 1,7 % 100,9 1,6 % 86,6 1,6 %
Dollar canadien 109,0 1,7 % 115,0 1,9 % 118,4 2,3 %
Dollar américain 19,1 0,3 % 25,3 0,4 % 85,7 1,6 %
Autres 44,0 0,7 % 22,8 0,4 % 25,1 0,5 %
Total 6 468,0 100,0 % 6 172,3 100,0 % 5 260,8 100,0 %
L’encours de la dette en pesos chiliens correspond, pour l’essentiel, à l’emprunt obligataire de la société concessionnaire
Autopista Del Bosque (175 millions d’euros au 31 décembre 2004). Cet emprunt est indexé sur l’évolution de l’inflation locale.
Le coût de cette indexation ressort à 3,9 millions d’euros sur l’exercice 2004.
Au 31 décembre 2004, la maturité moyenne de la dette Au 31 décembre 2004, la dette relative aux contrats de location-
à long terme du Groupe est de 8,1 ans, contre 8,5 ans au financement s’élève à 170 millions d’euros, dont 40 millions
31 décembre 2003. Elle est de 9,7 ans pour la dette du pôle d’euros à moins de 1 an, 59 millions d’euros de 1 à 5 ans
Concessions et services. et 71 millions d’euros à plus de 5 ans.
L’ensemble des sociétés figurant dans le tableau ci-dessus sont Le remboursement de ces financements, adossés aux contrats,
détenues à moins de 100 % par VINCI, se financent de façon est assuré uniquement par les cash-flows dégagés par le projet.
autonome sans garantie de VINCI et ne sont pas intégrées au Enfin, la dette de CFE est essentiellement logée dans sa
système de centralisation de la trésorerie (cash pooling) décrit filiale de dragage DEME, détenue à 50 % par celle-ci (et donc
au paragraphe D. ci-après. indirectement par VINCI à hauteur de 22,7 %). L’endettement
En outre, les concessions d’ouvrages et les PFI (forme britan- de DEME, sans recours contre CFE, concerne essentiellement
nique des partenariats public-privé), font l’objet de financements des opérations de financement de bateaux.
de projets mis en place sur des sociétés créées spécifiquement.
C. Notations financières
VINCI et Cofiroute bénéficient des notations suivantes :
Notation
Agence Long terme Perspective Court terme
VINCI Standard & Poor’s BBB+ Stable A2
Moody’s Baa1 Stable P2
Cofiroute Standard & Poor’s A+ Stable A1
203
Au 31 décembre 2004, les excédents de trésorerie placés en les placements des filiales françaises et étrangères qui ne font
valeurs mobilières de placement représentent un montant pas l’objet d’une convention de trésorerie avec la holding
total de 3 623,7 millions d’euros. Sur ce total, 2 718 millions (dont 629 millions d’euros chez Cofiroute).
d’euros sont gérés par la holding. Le solde est constitué par
Cofiroute, pour sa part, dispose d’un programme de billets De son côté, pour contribuer au financement de son
de trésorerie de 300 millions d’euros, noté A1. Celui-ci n’était programme d’investissement, Cofiroute a obtenu en
pas utilisé au 31 décembre 2004. octobre 2004 un crédit revolving de 1 milliard d’euros sur
cinq ans, avec une option de deux ans supplémentaires.
Les lignes confirmées et non utilisées de VINCI, d’un montant Ce crédit ne contient aucune clause liée aux ratios financiers
de 1 151 millions d’euros au 31 décembre 2004, font l’objet ou à la notation de la société.
des clauses contractuelles usuelles (covenants) attachées à
ce type de financement, portant sur le respect par le Groupe Ces différentes lignes de crédit donnent lieu à une commis-
de certains ratios (niveau minimum de capitaux propres, sion proportionnelle à l’encours non utilisé.
endettement net/excédent brut d’exploitation, excédent brut
d’exploitation/frais financiers). Au 31 décembre 2004, l’en- Le profil de maturité des lignes de crédit de VINCI et
semble de ces ratios était respecté. Il n’existe pas, en revanche, Cofiroute, au 31 décembre 2004, est le suivant :
de clauses en relation avec la notation de VINCI.
Échéances
(en millions d’euros) 31/12/2004 < à 1 an de 1 à 2 ans de 2 à 5 ans
VINCI 1 151 713 58 380
Cofiroute 1 165 145 — 1 020
F. Risque d’exigibilité anticipée des dettes financières lié à l’existence de covenants financiers
En règle générale, les contrats d’emprunts obligataires ou ban- d’euros, venant à échéance en 2005, et à CFE, filiale à 45 %
caires des entités du Groupe ne contiennent pas de clauses de VINCI Construction, pour le solde. Au 31 décembre 2004,
faisant référence à des ratios financiers dont le non-respect l’ensemble des ratios relatifs à ces emprunts était respecté.
constituerait un cas d’exigibilité anticipée ou qui pourraient
conditionner le niveau des marges applicables. Les contrats Par ailleurs, les contrats d’emprunts obligataires ou bancaires
faisant exception à cette règle représentent, au 31 décembre du Groupe ne sont pas assortis de clauses en relation avec
2004, un encours de 142 millions d’euros (contre 185 millions la notation de VINCI ou de la filiale emprunteuse, dont le
au 31 décembre 2003). Ils concernent des prêts bancaires non-respect constituerait un cas d’exigibilité anticipée, ou qui
accordés à VINCI SA pour un montant de 107 millions pourraient conditionner le niveau des marges applicables.
A. Répartition des dettes financières à long terme entre taux fixe et taux variable
La répartition de la dette à long terme entre taux fixe et taux variable, avant et après effet des instruments de couverture,
est la suivante :
VINCI ayant principalement fait appel aux marchés obliga- En portant la part de sa dette à taux variable à 65 % après
taires pour assurer le financement à long terme de ses couverture contre 47 % à fin 2003, VINCI a pu profiter
opérations de concession, il ressort – avant couverture de de la baisse des taux d’intérêt en 2004. Le taux instantané de
taux – une part de dette à taux fixe prépondérante (79 % au la dette au 31 décembre 2004 a pu ainsi être ramené de
31 décembre 2004). 4,94 % avant couverture à 4,04 % après couverture.
205
Sur la base de cette position, une variation à la hausse de 1 % par une augmentation d’un montant comparable de la rému-
des taux d’intérêt représenterait une charge financière nération des excédents de trésorerie du Groupe, lesquels
supplémentaire de 48,7 millions d’euros. Il est à noter toute- s’élevaient à 4 772,6 millions d’euros au 31 décembre 2004.
fois que cette hausse des taux se traduirait, en sens inverse,
31/12/2004 31/12/2003
(en millions d’euros) Total USD GBP Autres Total USD GBP Autres
Montants notionnels devises devises
Achats à terme 14,1 4,7 0,6 8,8 6,0 4,9 — 1,2
Ventes à terme 58,6 40,5 1,3 16,8 143,5 20,3 88,3 34,8
Total terme 72,8 45,2 2,0 25,7 149,5 25,2 88,3 36,0
Swaps de devises à recevoir — — — — — — — —
Swaps de devises à livrer 63,1 40,3 8,3 14,5 46,5 39,3 — 7,2
Total swaps de devises 63,1 40,3 8,3 14,5 46,5 39,3 — 7,2
Options de change 236,3 108,9 2,2 125,2 74,3 8,4 14,6 51,3
28.3 Risque sur actions montant de 38,8 millions d’euros et la valeur boursière un
Au 31 décembre 2004, les seuls titres de participation cotés montant de 40,7 millions d’euros.
détenus par le Groupe étaient les titres BCIA (aéroport de
Pékin), dont la valeur comptable représentait à cette date un Afin de se couvrir contre une hausse du prix de l’action ASF
31/12/2004
(en millions d’euros) Valeur au bilan Valeur de marché (1)
Actifs
Titres de participation cotés (BCIA) 38,8 40,7
Titres de participation non cotés 141,2 141,2
Titres de participation (I) 180,0 181,9
Titres de transaction (Sicav, TCN...) 3 623,7 3 626,7
Actions autodétenues 87,7 87,7
Valeurs mobilières de placement (II) 3 711,4 3 714,4
Total portefeuilles titres (I) + (II) 3 891,4 3 896,3
Créances financières 318,6 318,6
Disponibilités 830,4 830,4
Total actifs 5 040,3 5 045,2
Passifs
Titres subordonnés à durée indéterminée 10,8 10,8
Emprunts obligataires 4 693,1 5 166,4
Autres emprunts et dettes financières 1 764,2 1 781,0
Dettes financières à long terme 6 468,0 6 958,1
Découverts bancaires et autres dettes à court terme 677,1 677,1
Total passifs 7 145,1 7 635,2
207
29.2 Hypothèses et méthodes retenues Disponibilités
Les valeurs de marché estimées ont été déterminées soit à La valeur inscrite au bilan est considérée comme la valeur
partir de valorisations fournies par les contreparties bancaires, de marché du fait du caractère court terme et liquide de ces
soit en utilisant les informations disponibles sur les marchés éléments.
financiers et les méthodes d’évaluation appropriées selon
les types d’instruments. Toutefois, les méthodes et hypothèses Dettes financières
retenues sont par nature théoriques. L’utilisation d’hypothèses Pour les emprunts cotés, la valeur de marché a été déterminée
différentes et/ou de méthodes d’évaluation différentes pourrait sur la base du cours coté des obligations à la date de clô-
avoir un effet significatif sur les valeurs estimées. ture. Pour les emprunts non cotés et les dettes financières
à taux fixe, la valeur de marché a été déterminée à partir de
Les valeurs de marché ont été déterminées sur la base des cours l’actualisation des flux futurs en fonction des taux d’intérêt
au 31 décembre 2004, constatés sur les marchés financiers. au 31 décembre 2004, tenant compte du risque de crédit.
Pour les dettes à taux variable, la valeur de marché correspond
Les principales hypothèses et méthodes d’évaluation retenues à la valeur faciale de la dette. Pour les dettes à court terme
sont les suivantes : et les dettes dont les montants restant dus sont inférieurs
à 1 million d’euros au 31 décembre 2004, la valeur de marché
Titres de participation et valeurs mobilières de placement est représentée par la valeur comptable.
La valeur de marché des titres de participation cotés et des
valeurs mobilières de placement (hors actions autodétenues) a Instruments financiers de taux et de change
été déterminée par référence au cours du 31 décembre 2004. La valeur de marché des opérations de taux et de change a
La valeur de marché des actions autodétenues est égale au été estimée à partir de valorisations provenant des contrepar-
prix d’exercice des options d’achat d’actions auxquelles elles ties bancaires ou de modèles financiers communément utilisés
sont affectées. La valeur de marché des titres de participation sur les marchés financiers, sur la base des données de marché
non cotés a été estimée à la valeur d’utilité représentée par au 31 décembre 2004.
leur valeur comptable.
Créances financières
La valeur de marché correspond à la valeur faciale de la créance.
31.1 Engagements donnés (hors contrats de location simple et obligations d’achat et d’investissement)
Ils s’analysent comme suit :
Les sûretés personnelles données comprennent principa- En outre, il est rappelé qu’en contrepartie des engagements
lement les engagements sur marchés de travaux en cours donnés, le Groupe gère un carnet de commandes fermes et
d’exécution. Lorsque des événements, tels que retards de acceptées par les clients les engageant, en vertu des conditions
livraison ou litiges sur l’exécution du contrat, rendent pro- contractuelles, à régler les travaux au fur et à mesure de leur
bable la réalisation d’un risque au titre des garanties données, réalisation.
celui-ci est provisionné au bilan.
Par ailleurs, le Groupe est amené à accorder, dans le cadre de
D’une manière générale, tout risque de perte qui serait lié à ses opérations courantes, des garanties biennales et décennales.
l’exécution d’un engagement donné par VINCI ou ses filiales Ces garanties donnent lieu à la constitution de provisions
donnerait lieu à la constitution d’une provision dans les pour risques qui sont évaluées de manière statistique selon
comptes du Groupe en application des règles en vigueur. les observations de dépenses des années précédentes, ou
Compte tenu de ces éléments, VINCI estime que ces enga- de manière individuelle en cas de sinistre significatif identifié.
gements ne sont pas susceptibles d’affecter de façon signifi- En conséquence, les engagements relatifs à ces garanties ne
cative la situation patrimoniale du Groupe. sont pas repris ci-dessus.
209
Sûretés réelles (hypothèques, nantissements donnés en contrepartie de financements)
Des sûretés réelles ont été octroyées à hauteur de 896,4 millions d’euros en garantie des financements obtenus, dont 711,1 millions
d’euros sont relatifs aux sociétés concessionnaires d’infrastructures et 70,9 millions à l’activité dragage de CFE (DEME).
Garanties solidaires des sociétés de personnes non consolidées (SNC, GIE, etc.)
Une partie de l’activité du Groupe dans la construction et constituée soit dans les comptes de la SEP, si elle est consolidée,
les routes est réalisée au travers de sociétés en participation, soit dans les comptes de la société mère s’il s’agit d’une SEP
conformément aux usages de ces métiers. Les associés d’une non consolidée.
société de personnes sont solidaires et indéfiniment respon-
sables des dettes contractées auprès des tiers. Afin de limiter Le montant inscrit en engagements hors bilan correspond
les risques leur incombant, le Groupe procède généralement, à 100 % du passif de la société de personnes minoré des
lors de la constitution des SEP, à une étude sur la solvabilité fonds propres et des dettes financières (emprunts ou comptes
des partenaires, laquelle peut entraîner, le cas échéant, la mise courants) ouverts au nom des associés.
en place de contre-garanties croisées entre partenaires. Toutefois, compte tenu notamment de la qualité de ses
Lorsque le Groupe a connaissance d’un risque particulier relatif partenaires, le Groupe considère que le risque d’être appelé
à l’activité d’une société en participation, une provision est en garantie sur ces engagements est faible.
Autres engagements
Ils comprennent les engagements donnés autres que ceux mentionnés ci-dessus, tels que les clauses de retour à meilleure
fortune et les garanties de passifs dans le cadre de cessions d’activités.
Dans le cadre de contrats de concession, certaines entités du des terrains Renault à Boulogne-Billancourt) et Docks Vauban
Groupe ont pris l’engagement de réaliser des ouvrages d’infra- (aménagement du centre-ville du Havre).
structure afin de les exploiter. Ces engagements concernent
principalement Cofiroute pour 2 887 millions d’euros sur les Les engagements relatifs aux contrats de location simple
cinq prochaines années, dont 1 701 millions d’euros au titre s’élèvent à 447,4 millions d’euros au 31 décembre 2004
du réseau interurbain et 1 186 millions d’euros pour l’A86. (contre 409,7 millions d’euros au 31 décembre 2003),
Ce montant tient compte des engagements pris dans le cadre dont 229,9 millions d’euros de contrats immobiliers (contre
de l’avenant signé le 4 mai 2004 entre l’État et Cofiroute 293,8 millions d’euros au 31 décembre 2003) et 147,5 millions
(cf. note A.2 « Faits marquants »). d’euros de contrats mobiliers (contre 115,9 millions d’euros
au 31 décembre 2003).
Les autres engagements d’achat concernent la filiale immobi-
lière Sorif, avec des promesses d’achat sur DBS (aménagement
32. Effectifs
L’effectif à la clôture des sociétés intégrées se décompose comme suit :
Les effectifs des sociétés sous contrôle conjoint (principalement les SEP) sont pris en compte au prorata du pourcentage
de détention du capital.
211
différents intervenants restent à établir. La Société estime le 15 décembre 1998, que les manœuvres anticoncurrentielles
toutefois que ce sinistre n’aura pas d’incidence défavorable constatées par le Conseil de la concurrence permettent à
significative sur sa situation financière. la SNCF de soutenir que son consentement aurait été vicié
lors de la passation des marchés concernés par deux de
• La société Cofiroute détient une participation de 10 % dans ces requêtes et il a ordonné des mesures d’expertise pour
un consortium dénommé « Toll Collect » constitué, en en mesurer l’incidence. La cour d’appel de Paris a, par
outre, des sociétés Deutsche Telekom et Daimler Chrysler arrêts rendus le 22 avril 2004, confirmé cette décision. À
Services. Ce consortium est titulaire d’un contrat ayant la suite de cette décision, le tribunal administratif de Paris
pour objet la mise au point et l’exploitation d’un système a décidé de reprendre l’instruction des autres instances sur
de perception automatisé d’un péage pour les poids lourds lesquelles il ne s’était pas encore prononcé. Le montant total
sur le réseau autoroutier allemand. La mise au point s’est réclamé aux groupements d’entreprises dans lesquels
avérée plus complexe et plus longue que prévue, ce qui a eu les sociétés du groupe VINCI ont une participation s’élève à
pour conséquence d’accroître les frais de développement 193 millions d’euros, dont la moitié correspond à des frais
de ce système et de reporter de plusieurs mois la possibilité financiers. Le groupe VINCI estime, pour sa part, que la
pour le gouvernement allemand de percevoir des recettes de SNCF n’a pas subi de préjudice à l’occasion de la conclusion
péage. Celui-ci a formulé diverses réclamations, notamment de ces marchés avec ses filiales concernées, dans la mesure
au titre de pénalités de retard et du manque à gagner, où chacun de ces marchés a été négocié dans le détail
à l’encontre du consortium, pour un montant de l’ordre avec la SNCF qui est un maître d’ouvrage extrêmement
de 4,5 milliards d’euros, dont le bien-fondé est contesté par expérimenté et compétent. La société VINCI estime que ces
le consortium. Compte tenu des dispositions contractuelles litiges n’auront pas une incidence défavorable significative
applicables au sein du consortium, dont l’effet est de limiter sur sa situation financière.
à 70 millions d’euros l’exposition financière de Cofiroute
dans ce projet, VINCI estime que ce projet n’aura pas • Un litige opposait VINCI à la société américaine Global
d’incidence significative sur sa situation financière, les aléas Industries devant le tribunal de commerce de Paris quant
négatifs faisant l’objet de provisions jugées suffisantes dans aux conséquences de l’échec de la cession à cette dernière
les comptes de la société Cofiroute. de la société ETPM par Groupe GTM, chacune des parties
réclamant à l’autre l’indemnisation du préjudice découlant
• Le 28 décembre 1998, le tribunal administratif de Grenoble de la rupture de leurs relations. Le tribunal a rendu, le 19 no-
avait condamné VINCI à assumer solidairement avec la société vembre 2003, une décision condamnant la société Global
Italimprese Industrie (société italienne en liquidation) Industries à payer à VINCI une indemnité de 25 millions
de payer à la société Nersa une somme de 96 millions de de dollars américains majorés d’intérêts à compter du
francs (14,6 millions d’euros), en réparation du préjudice 25 novembre 1999, ainsi qu’une indemnité compensant,
subi par cette dernière suite à l’effondrement de la toiture s’il y a lieu, la perte de change liée à la parité euro/dollar.
d’un ouvrage lui appartenant. Mis en cause par VINCI, EDF La société Global a interjeté appel de ce jugement et bien
avait, de son côté, été condamné à garantir celle-ci qu’il soit assorti de l’exécution provisoire, la société Global
à hauteur de 40 % des conséquences de ce sinistre, ce qui ne l’a pas exécuté. VINCI estime en conséquence que ce
avait ramené le montant à la charge de VINCI à une somme litige n’est pas susceptible d’avoir une incidence défavorable
de 13,6 millions d’euros (principal et intérêts). Cette somme sur sa situation financière.
a été presque en totalité prise en charge par les compagnies
d’assurances de VINCI. Sur appel interjeté par la société • Un litige oppose VINCI et la société Bouygues Bâtiment
VINCI, la cour administrative d’appel de Lyon a rendu dans le cadre de leurs relations d’actionnaires de la société
le 16 décembre 2004 un arrêt annulant le jugement du Consortium Stade de France (CSDF). Bouygues Bâtiment
28 décembre 1998 et ordonnant une nouvelle mesure a revendiqué le droit d’acquérir à leur valeur nominale
d’expertise. La Société estime que ce sinistre n’aura pas d’in- (soit 4,95 millions d’euros) la moitié des actions de CSDF
cidence défavorable significative sur sa situation financière. antérieurement détenues par la société Groupe GTM
(qui détenait un tiers du capital et dont VINCI a acquis
• La SNCF a saisi le tribunal administratif de Paris en 1997 de la propriété à l’issue de la fusion intervenue entre les deux
multiples requêtes dirigées contre de nombreuses entreprises sociétés le 19 décembre 2000), afin de détenir une partici-
du BTP, dont plusieurs appartiennent au groupe VINCI, pation de 50 % dans le capital de cette société. Le tribunal
ayant pour objet le versement d’indemnités compensant un de commerce de Paris, par un jugement en date du 14 sep-
préjudice qu’elle estime avoir subi lors de la conclusion, tembre 2002, a fait droit à la demande de Bouygues
entre 1987 et 1990, de marchés relatifs à la construction des Bâtiment et ordonné la substitution de cette société à VINCI
lignes de TGV Nord et Rhône-Alpes et leur interconnexion. dans la propriété des actions concernées mais ordonné une
Cette demande était la conséquence de la condamnation mesure d’expertise pour lui fournir des éléments permettant
des entreprises concernées par le Conseil de la concurrence de fixer un prix de cession. L’expert a rendu son rapport fin
en 1995, que la cour d’appel de Paris (statuant sur renvoi décembre 2003, mettant en évidence que la société a
après cassation de son précédent arrêt de 1997) a globale- une valeur comprise entre 80 et 100 millions d’euros, avec
ment confirmée. Le tribunal administratif de Paris a estimé, une valeur médiane de 92 millions d’euros. VINCI a interjeté
appel du jugement du tribunal de commerce de Paris et la cour du dossier, à une incidence significative de ce litige sur
d’appel de Paris a, par jugement en date du 21 janvier 2005, sa situation financière.
annulé cette décision, rejetant la demande de substitution
formulée par Bouygues Bâtiment et confirmant le droit • CBC a construit pour le compte d’Intertour, dont elle détenait
de VINCI de conserver la propriété des deux tiers du capital une partie du capital, un hôtel à Bratislava (Slovaquie).
de CSDF. Toutefois, la cour a considéré que VINCI aurait dû Le financement de cette opération a été effectué sous forme
accomplir la formalité de proposer à Bouygues Bâtiment de billets à ordre émis par Intertour et escomptés sans
d’acquérir les titres litigieux lors de la fusion intervenue recours par CBC auprès d’une banque française, elle-même
entre VINCI et Groupe GTM, et condamné VINCI à indem- contre-garantie par des établissements financiers étrangers.
niser le préjudice subi par Bouygues Bâtiment à cet égard. Par suite du défaut de paiement d’Intertour, ces établisse-
La cour a fixé ce préjudice à 4,2 millions d’euros. Cette ments financiers ont engagé plusieurs procédures, dont
décision est susceptible de faire l’objet de recours dont un l’une devant le tribunal de commerce de Paris, où CBC a
pourvoi en cassation. L’incidence financière de cette été appelée en garantie pour un montant de 41 millions
condamnation a été provisionnée dans les comptes de d’euros en principal. Cette procédure a fait l’objet d’un
VINCI au 31 décembre 2004. désistement d’instance en 2004 à la suite d’une transaction
intervenue entre les demandeurs et la banque française.
• La société Sogea Nord-Ouest, filiale de Sogea Construction, CBC a, en outre, été assignée en décembre 2003 devant
avait été condamnée le 10 octobre 2000 par le tribunal de le tribunal de commerce de Paris par la même banque
commerce de Lyon à payer 9 millions d’euros à la société HIL, française, qui lui réclame une somme de 24 millions d’euros
maître d’ouvrage, à titre de pénalité en raison d’un retard sur le fondement d’une responsabilité alléguée dans la nullité
dans la livraison d’un hôtel dû à un incendie provoqué par des garanties émises par les établissements financiers étran-
un sous-traitant. Sogea Nord-Ouest a fait appel de ce juge- gers au profit de cette banque française. VINCI ne s’attend
ment et la cour d’appel de Lyon a rendu le 15 janvier 2004 pas, en l’état actuel du dossier, à une incidence significative
un arrêt, devenu définitif, réduisant à 3 millions d’euros de ce contentieux sur sa situation financière.
la condamnation de Sogea Nord-Ouest. En parallèle, Sogea
Nord-Ouest va exercer des recours à l’égard des sous-traitants • Enfin, plusieurs sociétés du groupe VINCI font l’objet
responsables et des assureurs. d’enquêtes ou de procédures dans le cadre de la législation
sur la concurrence et certains collaborateurs du groupe
• CBC fait l’objet de plusieurs procédures devant les juri- VINCI font l’objet, à titre personnel, de procédures
dictions mexicaines de la part d’un des actionnaires de d’enquête judiciaire visant à déterminer s’ils ont participé à
la société Prodipe Inc. et d’un établissement public mexicain, des pratiques restrictives de concurrence ou fait des actifs
qui prétendent que CBC n’aurait pas respecté les termes sociaux un usage inadapté qui aurait profité directement ou
d’un protocole d’accord relatif au développement d’un indirectement à des personnalités ou à des partis politiques.
site touristique en Basse Californie, dont le financement VINCI ne s’attend pas à ce que ces procédures, en cas
était garanti pour 7,2 millions de dollars américains par d’issue défavorable, aient pour effet de dégrader de manière
la Coface, elle-même contre-garantie par cet établissement significative sa situation financière.
public mexicain. VINCI ne s’attend pas, en l’état actuel
213
Liste des principales sociétés consolidées au 31 décembre 2004
Méthode de consolidation % intérêt groupe VINCI
1. Concessions et services
Cofiroute IG 65,34
Cofiroute Participations IG 65,34
Cofiroute Corporation (USA) IG 65,34
Cofiroute UK (Grande-Bretagne) IG 65,34
Toll Management Company (Grande-Bretagne) IG 74,00
Autres concessions
Stade de France IP 66,67
SMTPC (tunnel du Prado-Carénage) ME 34,27
Lusoponte (ponts sur le Tage – Portugal) ME 30,85
Severn River Crossing (ponts sur la Severn – Grande-Bretagne) ME 35,00
Strait Crossing Development Inc. (pont de la Confédération – Canada) IP 49,90
Gefyra (pont de Rion-Antirion – Grèce) IG 53,00
Autopista Del Bosque (autoroute Chillán-Collipulli – Chili) IG 82,95
Operadora Autopista Del Bosque (Chili) IG 86,14
Morgan VINCI Ltd (contournement de Newport – pays de Galles) IP 50,00
Société Concessionnaire de l’Aéroport de Pochentong – SCA (Cambodge) IP 70,00
Servicios de Tecnología Aeroportuaria – SETA (Mexique) ME 37,25
Services aéroportuaires
VINCI Airports US (WFS) IG 100,00
SPA TRANS IG 100,00
EFS (ex-SEN) IG 100,00
VINCI Airports Services IG 100,00
VINCI Services Aéroportuaires IG 100,00
2. Énergies
VINCI Energies IG 100,00
SDEL Tertiaire IG 100,00
Garczynski Traploir IG 100,00
Santerne Exploitation IG 100,00
VINCI Energies Île-de-France IG 100,00
Tunzini IG 100,00
Tunzini Protection Incendie IG 100,00
Fournié-Grospaud IG 100,00
Graniou Île-de-France IG 100,00
Lefort Francheteau IG 100,00
Saga Entreprises IG 100,00
Phibor Entreprises IG 100,00
TMS (Autriche) IG 100,00
VINCI Energies Deutschland et ses filiales (Controlmatic, G+H Isolierung, Calanbau) IG 100,00
Spark Iberica (Espagne) IG 80,00
Emil Lundgren (Suède) IG 100,00
VINCI Energies UK (Grande-Bretagne) IG 100,00
3. Routes
Eurovia IG 100,00
Eurovia Champagne-Ardenne IG 100,00
Eurovia Lorraine IG 100,00
Eurovia Méditerranée IG 100,00
Eurovia Île-de-France IG 100,00
Eurovia Bretagne IG 100,00
EJL Île-de-France IG 100,00
Eurovia Alpes IG 100,00
Eurovia Haute-Normandie IG 100,00
Eurovia Basse-Normandie IG 100,00
Eurovia Centre Loire IG 100,00
Eurovia Atlantique IG 100,00
Ringway Ltd (Grande-Bretagne) IG 95,99
Highway Services (Grande-Bretagne) IG 59,80
Hubbard (États-Unis) IG 100,00
Blythe (États-Unis) IG 100,00
SSZ (République tchèque) IG 92,06
Probisa Technología y Construcción (Espagne) IG 91,25
Construction DJL (Canada) IG 95,80
Bitumix (Chili) IG 50,10
Boucher (Belgique) IG 100,00
Cestne Stavby Kosice (Slovaquie) IG 96,65
Eurovia Polska Spolka Akcyjna (Pologne) IG 99,90
Eurovia GmbH et ses filiales (Teerbau, VBU) (Allemagne) IG 100,00
Eurovia Beton (Allemagne) IG 100,00
IG : intégration globale. IP : intégration proportionnelle. ME : mise en équivalence.
215
Méthode de consolidation % intérêt groupe VINCI
4. Construction
Sogea Construction IG 100,00
SICRA IG 100,00
Campenon Bernard Construction IG 100,00
Bateg IG 100,00
Sogea Nord-Ouest IG 100,00
Campenon Bernard Méditerranée IG 100,00
Sogea Nord IG 100,00
EMCC IG 100,00
Deschiron IG 100,00
Energilec IG 100,00
VINCI Environnement IG 100,00
VINCI Construction UK
VINCI plc IG 100,00
Rosser and Russel IG 100,00
Crispin and Borst IG 100,00
VINCI Investment IG 100,00
IG : intégration globale. IP : intégration proportionnelle. ME : mise en équivalence.
(1)
Ce taux a été porté à 99,62 % au cours du premier trimestre 2005.
Freyssinet IG 100,00
Freyssinet France IG 100,00
Terre Armée Internationale IG 100,00
The Reinforced Earth Company – RECO (États-Unis) IG 100,00
Ménard Soltraitement IG 100,00
Freyssinet International et Cie IG 100,00
Immer Property (Australie) IG 70,00
Freyssinet Korea (Corée) IG 90,00
Freyssinet Hong Kong (Hong Kong) IG 100,00
5. Immobilier
Sorif IG 100,00
Elige IG 100,00
IG : intégration globale. IP : intégration proportionnelle. ME : mise en équivalence.
217
Rapport des commissaires aux comptes
sur les comptes consolidés
Exercice clos le 31 décembre 2004
En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre Les comptes consolidés ont été arrêtés par le conseil d’admi-
assemblée générale, nous avons procédé au contrôle des nistration. Il nous appartient, sur la base de notre audit,
comptes consolidés de la société VINCI relatifs à l’exercice clos d’exprimer une opinion sur ces comptes.
le 31 décembre 2004, tels qu’ils sont joints au présent rapport.
3. Vérification spécifique
Par ailleurs, nous avons également procédé à la vérification Neuilly-sur-Seine et Paris, le 30 mars 2005
des informations relatives au Groupe données dans le rapport
de gestion. Nous n’avons pas d’observation à formuler sur leur
sincérité et leur concordance avec les comptes consolidés.
Les commissaires aux comptes
Nous attirons votre attention sur les paragraphes 2 et 3 Deloitte & Associés Salustro Reydel
du chapitre du rapport de gestion relatif à la transition aux Thierry Benoit Bernard Cattenoz Benoît Lebrun
normes IFRS.
Les comptes sociaux de VINCI sont établis conformément plan d’épargne groupe et par les levées d’options de sous-
aux dispositions du Plan comptable général (réglement CRC cription d’actions, a été mis en œuvre.
n° 99-03).
Par ailleurs, VINCI a dénoué au second semestre 2004
À la différence de l’exercice 2003, marqué par la restructuration le contrat d’échange de flux financiers mis en place en 2003
juridique du pôle Concessions et la plus-value liée à l’apport et portant sur 4,2 % du capital d’ASF ; cette opération s’est
des titres Cofiroute pour 1 821,1 millions d’euros, l’exercice 2004 traduite par la constatation dans les comptes de l’exercice
n’enregistre aucune opération majeure de ce type. d’un produit financier de 95,5 millions d’euros (avant impôt).
En revanche, un nouveau programme de rachats d’actions, Compte tenu de l’incidence des opérations mentionnées
décidé par l’assemblée générale du 4 mai 2004, et destiné ci-dessus, les comptes de la société mère pour l’exercice 2004
à compenser la dilution résultant des créations d’actions font apparaître un résultat social bénéficiaire de 330,5 millions
nouvelles occasionnées par les nouvelles souscriptions au d’euros, contre 2 065,6 millions d’euros pour l’exercice 2003.
L’analyse comparative des résultats d’un exercice à l’autre, - à l’inverse, d’une légère progression des frais financiers
en tenant compte de l’incidence des restructurations juri- nets, la baisse des taux ayant eu un impact défavorable
diques mentionnées ci-dessus, fait ressortir les principaux sur le rendement des placements ;
éléments suivants : – une diminution très sensible de 1 883,3 millions d’euros
– une nette amélioration (+ 234,1 millions d’euros) du résultat du résultat exceptionnel, qui passe d’un produit net de
financier, qui passe d’un produit net de 74,7 millions d’euros 1 888,0 millions d’euros pour l’exercice 2003 à un produit
pour l’exercice 2003 à un produit net de 308,8 millions d’euros net de 4,7 millions d’euros pour l’exercice 2004 ; cette varia-
pour l’exercice 2004, provenant essentiellement : tion s’explique essentiellement :
- d’une augmentation du montant global du produit des - par une diminution des plus-values de cession, l’exercice
participations de 158,2 millions d’euros ; 2003 ayant enregistré la plus-value d’apport des titres
- de l’enregistrement d’un produit de 95,5 millions d’euros Cofiroute à VINCI Concessions pour un montant de
lié au dénouement du contrat d’échange de flux financiers 1 821,1 millions d’euros ;
constitué en 2003 et portant sur 4,2 % du capital d’ASF ; - par l’enregistrement en 2003 de reprises de provisions
219
à caractère non récurrent pour 56,6 millions d’euros, passe de 112,9 millions d’euros en 2003 à 14,2 millions
liées pour l’essentiel à l’évolution favorable d’anciens d’euros en 2004, traduisant notamment l’effet fiscal, au
contentieux ; niveau de la holding, du produit financier à caractère non
– une réduction du produit net d’intégration fiscale, qui récurrent mentionné ci-dessus.
2. Bilan résumé
(en millions d’euros) 2004 2003 2002
Actif
Immobilisations incorporelles et corporelles 58,5 36,1 31,4
Immobilisations financières 6 588,9 6 845,6 5 033,0
Autres créances et écarts de conversion 163,3 128,2 121,7
Valeurs réalisables et disponibles 3 700,6 3 051,0 2 370,1
Total actif 10 511,3 10 060,9 7 556,2
Passif
Capitaux propres 4 994,1 5 149,9 3 200,0
Provisions pour risques 239,6 193,6 210,2
Dettes financières 5 003,3 4 449,1 3 961,7
Autres dettes et comptes de régularisation 274,3 268,3 184,3
Total passif 10 511,3 10 060,9 7 556,2
La diminution de la valeur des titres de participation participations provenant du remboursement d’un prêt par
(6 885,0 millions d’euros au 31 décembre 2004 contre VINCI Park pour 183,0 millions d’euros suite à la mise en
6 947,5 millions d’euros au 31 décembre 2003) provient, place par cette filiale d’un financement bancaire extérieur ;
pour l’essentiel, de la cession hors du Groupe de la participa- – d’autre part, l’inscription en autres immobilisations finan-
tion de VINCI dans ITA (Aéroports du Sud du Mexique) pour cières des titres d’autodétention destinés à être annulés pour
26,2 millions d’euros, et de la cession à VINCI Concessions 42,6 millions d’euros, représentant 488 000 actions (contre
des titres Gefyra et Severn (37,0 millions d’euros). 8,0 millions d’euros au 31 décembre 2003, représentant
120 500 actions).
Les autres opérations de l’exercice concernent :
– d’une part, la diminution des créances rattachées à des
221
L’autofinancement ressort à 409,3 millions d’euros, en annulé des actions autodétenues pour 34,6 millions d’euros.
progression de 63,7 %.
Au global, les flux de financement décrits ci-dessus aboutis-
Les autres cessions d’actifs (86,1 millions d’euros) correspon- sent à un quasi-équilibre des ressources et des emplois.
dent à la cession des titres ITA pour 22,4 millions d’euros,
Gefyra pour 52,1 millions d’euros et Severn pour Compte tenu de ces éléments, l’endettement financier net de
11,6 millions d’euros. la holding avant autodétention s’établit à 1 302,8 millions
d’euros au 31 décembre 2004, contre 1 299,8 millions d’euros
L’augmentation des autres immobilisations financières au 31 décembre 2003.
(51,2 millions d’euros) comprend principalement le solde non
L’endettement financier net, après autodétention, de la holding d’euros) et mai 2003 (150 millions d’euros). Le prix d’émission
au 31 décembre 2004 ressort à 1 215,1 millions d’euros, contre de ces trois tranches a été fixé respectivement à 99,58 %,
1 118,2 millions d’euros à la clôture de l’exercice précédent, 102,554 % et 106,156 %. L’emprunt constitué de ces trois
soit une augmentation de 96,9 millions d’euros. tranches est assorti d’un coupon de 5,875 % et vient à
échéance le 22 juillet 2009.
Le poste « emprunts obligataires convertibles », d’un mon-
tant global de 1 017,8 millions d’euros, correspond aux Enfin, les billets de trésorerie émis par VINCI s’élèvent à
deux Oceane émises respectivement en 2001 et 2002 (dont 17,1 millions d’euros au 31 décembre 2004 (contre 18,9 millions
517,5 millions d’euros à échéance 2007 et 500,3 millions d’euros au 31 décembre 2003).
d’euros à échéance 2018).
Les valeurs mobilières de placement sont composées pour
Par ailleurs, le poste « autres emprunts obligataires » intègre l’essentiel de Sicav, de certificats de dépôts et de fonds
l’emprunt de 1 000 millions d’euros, émis en trois tranches en communs de placement, dont la valeur liquidative à la clôture
juillet 2002 (600 millions d’euros), novembre 2002 (250 millions de l’exercice était voisine du prix de revient.
223
6. Informations sur les filiales et participations au 31/12/2004
Les informations figurant dans ce tableau concernent exclusivement les comptes sociaux des filiales.
Capital Réserves Quote- Valeur Valeur Prêts et Montants Chiffre Bénéfice Dividendes
Social et report part de comptable comptable avances des d’affaires ou perte encaissés
à nouveau capital des titres des titres consentis cautions hors taxes du dernier par VINCI
avant détenue détenus détenus par VINCI et avals du dernier exercice
affectation en direct (brute) (nette) donnés exercice
(en milliers d’euros) des résultats (%) par VINCI
1 - Filiales (50 % au moins du capital détenu par VINCI)
Filiales françaises
Consortium
Stade de France 29 728 1 088 66,67 19 818 19 818 — — 84 020 7 734 4 602
Elige Participations 22 000 2 184 100,00 92 469 34 073 — 22 099 5 547 5 537 6 694
Eurovia 366 400 16 579 100,00 1 034 160 1 034 160 — — — 80 494 153 430
Ornem 322 2 474 99,98 14 221 2 099 — — — (710) —
Snel 2 622 244 99,98 2 742 2 742 — — — (12) —
Socofreg 43 240 3 807 100,00 113 872 45 002 — — — 15 514 —
VINCI Airports Services 35 000 — 100,00 35 000 35 000 — — — 654 —
VINCI Assurances 38 — 99,44 38 38 — — 6 650 1 147 —
VINCI Concessions 3 275 481 327 586 100,00 4 520 932 4 520 932 488 859 — — 122 642 64 340
VINCI Construction 148 806 57 324 86,64 363 265 363 265 14 295 — 3 181 115 168 101 530
VINCI Energies 99 511 10 312 99,17 305 172 305 172 — — 159 931 (3 617) —
VINCI Services
Aéroportuaires 30 000 4 820 100,00 35 000 0 151 468 (46 389)
Autres filiales (ensemble) 44 606 4 662 172 410
Filiales étrangères
Autopista del Bosque 34 978 11 535 82,95 46 990 9 915 — — 18 415 3 603 —
SCA Pochentong 16 152 5 692 70,00 12 901 12 901 9 561 7 709 25 953 3 194 4 157
VINCI Deutschland 16 110 20 132 100,00 212 941 34 000 — — — 792 —
Autres filiales (ensemble) 2 019 —
En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre – les vérifications spécifiques et les informations prévues
assemblée générale, nous vous présentons notre rapport par la loi.
relatif à l’exercice clos le 31 décembre 2004, sur :
– le contrôle des comptes annuels de la société VINCI, tels Les comptes annuels ont été arrêtés par le conseil d’admi-
qu’ils sont joints au présent rapport, nistration. Il nous appartient, sur la base de notre audit,
– la justification de nos appréciations, d’exprimer une opinion sur ces comptes.
225
C - Rapport spécial des commissaires aux comptes
sur les conventions réglementées
Exercice clos le 31 décembre 2004
En notre qualité de commissaires aux comptes de votre société, nous vous présentons notre rapport sur les conventions réglementées.
Convention avec la filiale VINCI Deutschland Au titre de ces conventions, VINCI a comptabilisé 5,95 millions
GmbH d’euros de charges d’intérêts en 2004.
VINCI a conclu le 22 décembre 2003, avec sa filiale VINCI
Deutschland GmbH, une convention par laquelle elle prend Convention avec la filiale VINCI Construction
l’engagement d’assurer la solvabilité et l’équilibre de la situation VINCI a cédé le 15 février 2002 à VINCI Construction la totalité
financière de cette filiale à partir du 1er janvier 2004, pour une des titres Sogea Holdings UK Ltd qu’il détenait.
durée de deux ans renouvelable par périodes successives de
deux ans, sous réserve d’un préavis de résiliation d’un an. Dans le cadre de cette cession, VINCI Construction a accordé à
VINCI une garantie destinée à couvrir les engagements donnés
Aucun versement n’a été effectué en 2004 par VINCI à VINCI par VINCI à General Utilities Holdings et Vivendi UK à l’occa-
Deutschland GmbH au titre de cet engagement. sion de la reprise en direct de la participation du Groupe
dans Sogea Holdings UK Ltd en décembre 2000.
Conventions avec les filiales VINCI Deutschland
GmbH, VINCI Energies GmbH, Eurovia GmbH Cette garantie n’a pas été mise en œuvre au cours de
VINCI a conclu le 28 juin 2002, avec ses filiales directes ou l’exercice 2004.
indirectes VINCI Deutschland GmbH, VINCI Energies GmbH
Convention avec la société Vivendi Universal projets de cession portant sur des filiales ou des branches
La Compagnie Générale des Eaux (CGE, devenue Vivendi d’activité du groupe VINCI.
Universal) et la société SGE (devenue VINCI) ont conclu le
30 juin 1997 une convention ayant pour objet de stipuler Cette convention a été conclue pour une durée de trois ans
certaines conditions particulières, notamment financières, renouvelable par tacite reconduction. Elle stipule le versement
à l’occasion de l’acquisition par la SGE d’une participation d’honoraires à hauteur de 21 200 euros hors taxes par mois,
complémentaire de 50 % dans le capital de la Compagnie ainsi que le remboursement des frais professionnels et de
Générale de Bâtiment et de Construction (CBC), portant ainsi déplacement engagés avec l’accord de VINCI.
sa participation totale à 90 %.
Au titre de cette convention, VINCI a comptabilisé en charges
Dans le cadre de cette convention, la CGE s’engageait à prendre de l’exercice 2004 le montant de 257 271 euros hors taxes.
à sa charge les éventuelles pertes consolidées du groupe CBC
au 31 décembre 1997 ainsi que certains coûts de restructura- Convention avec les sociétés Soficot et AM Conseil
tion, à indemniser la SGE de certains risques afférents à des VINCI a conclu le 12 février 2002 une convention avec les
opérations de la société CBC en Allemagne, à prendre en sociétés Soficot et AM Conseil leur confiant, pour une durée
charge certains coûts afférents à des actifs dont la cession d’un an renouvelable par tacite reconduction, une mission
était envisagée, et à indemniser la SGE de certains passifs générale de conseil en matière de stratégie et de développe-
afférents à des litiges et cautions, à des risques fiscaux et ment de son groupe d’une part et, d’autre part, une mission
sociaux et à certaines pertes sur chantiers en cours. d’assistance sur certains dossiers spécifiques.
VINCI n’a facturé aucun montant au titre de cette convention Au titre de la mission générale, il est prévu que les sociétés
au cours de l’exercice 2004. Soficot et AM Conseil reçoivent chacune des honoraires
forfaitaires annuels de 160 000 euros hors taxes payables
Convention avec la Compagnie Générale des Eaux trimestriellement et d’avance, ainsi que le remboursement des
VINCI a cédé le 29 novembre 2000 à la Compagnie Générale frais professionnels et de déplacement engagés avec l’accord
des Eaux la totalité des actions Sogea Environnement qu’il de VINCI.
détenait par l’intermédiaire de sa filiale Sogea.
Au titre de l’assistance sur les dossiers particuliers, ces
En contrepartie de cette cession, VINCI a conclu le 21 dé- sociétés doivent bénéficier d’une rémunération déterminée
cembre 2000 avec la Compagnie Générale des Eaux une à l’avance, opération par opération, en concertation avec
convention par laquelle il s’engage à ne pas exercer, directe- VINCI, proportionnelle à l’évolution de chaque dossier et
ment ou indirectement, d’activités dans le domaine de dont la modulation est également fonction des conditions
la gestion déléguée de réseaux d’eau et d’assainissement sur initiales de l’intervention de ces sociétés, c’est-à-dire selon
l’ensemble du territoire français pendant cinq ans. que l’initiative d’une opération donnée émane de VINCI ou
bien de ces sociétés.
En cas de non-respect de cet engagement, VINCI devra verser
à la Compagnie Générale des Eaux, à titre de dommages et Au titre de cette convention, VINCI a comptabilisé en charges
intérêts, une somme égale à 15 % du montant hors taxes du de l’exercice 2004 le montant de 320 000 euros hors taxes en
chiffre d’affaires provenant du ou des contrats conclus par rémunération des missions accomplies par les sociétés
la ou les personnes morales en infraction avec cet engagement. Soficot et AM Conseil.
227
Renseignements généraux
sur la Société et son capital
1. Identité de la Société
Dénomination sociale : VINCI
Siège : 1, cours Ferdinand-de-Lesseps, F-92851 Rueil-Malmaison Cedex.
Forme juridique : société anonyme à conseil d’administration.
Législation : française.
Constitution : 1er juillet 1908.
Durée : durée initiale de 99 années, prorogée de 99 années le 21 décembre 1979, soit une expiration le 21 décembre 2078,
sauf en cas de nouvelle prorogation ou de dissolution anticipée.
Exercice social : du 1er janvier au 31 décembre de chaque année.
Registre du commerce : 552 037 806 RCS Nanterre - Siret 552 037 806 00585 – Code NAF : 74.1J.
Lieux où peuvent être consultés les documents juridiques : au siège social de VINCI et au greffe du tribunal de
commerce de Nanterre.
Hors le cas de réduction du capital, aucune distribution ne peut doit avoir lieu dans un délai maximal de neuf mois après
être faite aux actionnaires lorsque les capitaux propres sont la clôture de l’exercice, sauf prolongation de ce délai par
ou deviendraient à la suite de celle-ci, inférieurs au montant décision de justice.
du capital augmenté des réserves que la loi ou les statuts ne
permettent pas de distribuer. L’assemblée a la faculté d’accorder à chaque actionnaire, pour
tout ou partie du dividende – ou d’acomptes sur dividende –
Les modalités de mise en paiement des dividendes votées par mis en distribution, une option entre le paiement en numéraire
l’assemblée générale sont fixées par elle, ou à défaut par le et le paiement en actions. »
conseil d’administration. La mise en paiement des dividendes
229
Identification des actionnaires (extrait de l’article 10 bis des statuts)
« La Société est en droit de demander à l’organisme chargé des titres conférant immédiatement ou à terme le droit de
de la compensation des titres et dans les conditions prévues vote dans ses propres assemblées d’actionnaires ainsi que
par la réglementation en vigueur, le nom, la nationalité la quantité des titres détenus par chacune d’elles et, le cas
et l’adresse des personnes physiques ou morales détenant échéant, les restrictions dont ces titres peuvent être frappés. »
231
3.2 Autorisations d’augmenter le capital et autres autorisations données
au conseil d’administration
Les autorisations actuellement en vigueur sont les suivantes :
5 % du capital
(options de souscription) (3)
Plans d’options de souscription 14/05/03 10 % du capital
ou d’achat d’actions (10 e résolution) 13/07/06 (options d’achat) (4)
04/05/04 10 % du capital
Réductions du capital (9 e résolution) 03/11/05 par périodes de 24 mois
(1)
Montant total des réserves capitalisables.
(2)
Ces montants ne se cumulent pas. Le plafond global pour toutes les résolutions concernées est de 10 %.
(3)
Le nombre d’options de souscription consenties en vertu de cette autorisation ne pourra porter sur un nombre d’actions à souscrire
supérieur à 5 % du nombre des actions composant le capital au moment où le conseil prend sa décision.
(4)
Le nombre d’options d’achat consenties en vertu de cette autorisation ne pourra donner lieu à la détention à tout moment par VINCI d’un
nombre d’actions supérieur à 10 % du capital social apprécié le jour où le conseil attribue ces options.
(5)
En valeur réelle.
(6)
Remplacerait l’autorisation en cours.
(7)
Sur deuxième convocation.
(8)
Ces montants ne se cumulent pas. Les 2 000 M€ correspondent à un plafond global pour les résolutions concernées.
Les autorisations proposées à l’approbation de l’assemblée générale des actionnaires sont les suivantes :
5 % du capital
(options de souscription) (11) (12)
Plans d’options de souscription 28/04/05 (7) 10 % du capital
ou d’achat d’actions (6) (15 e résolution) 27/06/08 (options d’achat) (12) (13)
5 % du capital
(actions à émettre) (11) (12)
28/04/05 (7) 10 % du capital
Plans d’attribution d’actions gratuites (18 résolution)
e
27/06/08 (actions existantes) (12) (13)
233
3.3 Capital potentiel
Les seuls instruments financiers existants pouvant engendrer L’exercice de l’ensemble des options de souscription en
la création d’actions VINCI sont les obligations convertibles circulation au 31 décembre 2004 engendrerait la création de
et/ou échangeables en actions nouvelles et/ou existantes 10 517 080 actions VINCI, soit une augmentation potentielle
(Oceane) et les options de souscription d’actions consenties de 12,5 % du nombre des actions par rapport à la situation
aux mandataires sociaux et aux salariés du Groupe. du capital au 31 décembre 2004. La politique du Groupe est
de compenser l’effet dilutif des levées d’options de souscrip-
La conversion de l’ensemble des Oceane en actions nou- tion en procédant à des rachats et annulations d’actions à
velles engendrerait la création de 11 308 334 actions VINCI, due concurrence (cf. paragraphe 3.5 « Politique de rachats
ce qui représente une augmentation potentielle de 13,5 % d’actions »).
du nombre des actions par rapport à la situation du capital
au 31 décembre 2004.
Les caractéristiques des deux emprunts Oceane sont détaillées en note 27.2 de l’annexe aux comptes consolidés, page 201.
Les caractéristiques des options de souscription en circulation au 31 décembre 2004 sont détaillées au paragraphe 5 du
chapitre « Gouvernement d’entreprise », page 138.
Investisseurs institutionnels (France) 23 440 766 28,0 % 23 440 766 28,8 % 103
Investisseurs institutionnels (étranger) 40 477 412 48,3 % 40 477 412 49,7 % 243
Total investisseurs institutionnels (3) 63 918 178 76,3 % 63 918 178 78,5 % 346
Évolution de la répartition du capital et des droits de vote sur les trois derniers exercices
Situation au 31/12/04 Situation au 31/12/03 Situation au 31/12/02
Nombre % du % des Nombre % du % des Nombre % du % des
d’actions capital droits de vote d’actions capital droits de vote d’actions capital droits de vote
Salariés (FCPE) 7 565 958 9,0 % 9,3 % 7 687 654 9,2 % 9,6 % 7 568 378 9,1 % 9,6 %
Autodétention 2 359 353 2,8 % — 4 122 272 4,9 % — 4 199 699 5,1 % —
Dalkia (Veolia
Environnement) — — — 801 294 1,0 % 1,0 % 1 551 294 1,9 % 2,0 %
Autres 73 888 492 88,2 % 90,7 % 71 183 812 84,9 % 89,4 % 69 553 996 83,9 % 88,4 %
Total 83 813 803 100,0 % 100,0 % 83 795 032 100,0 % 100,0 % 82 873 367 100,0 % 100,0 %
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ou de toutes modifications de ces contrats, dès lors que ces – si un tiers acquiert une participation supérieure à 10 % du
contrats ou modifications auront été approuvés par le conseil capital d’ASF ;
d’administration d’ASF ; – si un tiers initie une offre publique sur les titres d’ASF.
– VINCI s’engage à préserver et favoriser l’indépendance du
management de la société ; En dehors de ce pacte, VINCI n’a pas conclu de conventions
– le représentant de VINCI au conseil d’administration d’ASF ou de pactes dont la teneur est susceptible d’avoir un impact
ne participera à aucune délibération susceptible de constituer significatif sur le cours de son titre. Les sociétés dont VINCI est
un conflit d’intérêt entre les deux sociétés ; actionnaire conjointement avec des tiers et dont la constitution
– VINCI consent à l’État un droit de préemption pour le cas a donné lieu à la conclusion de conventions sont peu nombreu-
où le Groupe déciderait de céder une fraction du capital ses. En l’occurrence, il s’agit des sociétés Cofiroute, Consortium
d’ASF supérieure à 5 %, y compris dans l’hypothèse où Stade de France, Doris Engineering ainsi que d’autres sociétés
VINCI envisagerait de céder plus de 5 % du capital par des constituées spécifiquement pour les besoins de la conclusion
cessions successives dans une période de six mois. et de la gestion de contrats de concessions d’infrastructures.
Ce pacte prendra fin le 31 décembre 2007 ou dans l’un des Ces conventions ont principalement pour objet d’aménager
cas suivants : les droits respectifs des actionnaires en cas de cession de
– si la participation de l’État devient inférieure à 50 % du titres et, le cas échéant, de fixer certains principes de fonc-
capital ; tionnement des organes de direction.
Cours moyen (1) Plus haut (2) Plus bas (2) Transactions Capitaux échangés
(en euros) (en euros) (en euros) (en nombre de titres) (en millions d’euros)
2003 septembre 63,20 66,00 59,20 14 108 912 891,4
octobre 62,42 64,35 60,60 9 425 747 588,4
novembre 64,89 67,20 62,15 13 158 897 856,5
décembre 66,38 68,40 64,15 10 409 204 689,2
2004 janvier 66,55 68,20 64,10 9 629 630 639,9
février 70,74 73,80 67,45 10 510 959 744,3
mars 78,68 84,05 73,65 29 969 516 2 360,9
avril 81,31 82,95 77,65 14 045 545 1 139,6
mai 80,90 85,50 76,60 21 414 198 1 744,1
juin 80,46 82,80 77,50 13 098 959 1 053,4
juillet 84,14 85,85 82,25 11 096 274 933,4
août 86,49 89,30 83,10 9 239 111 797,5
septembre 90,48 93,60 86,90 11 919 196 1 078,7
octobre 93,75 95,55 91,25 9 511 005 891,9
novembre 91,99 96,00 89,75 11 974 154 1 103,0
décembre 96,98 100,30 93,25 10 419 265 1 004,4
2005 janvier 104,66 110,10 98,60 10 680 604 1 113,6
février 112,44 116,80 106,80 12 673 362 1 418,8
(1)
Moyenne des cours de clôture.
(2)
Cours en séance.
Commissaires suppléants
François Pavard BEAS SARL
8, avenue Delcassé – 75008 Paris 7-9, villa Houssay – 92200 Neuilly-sur-Seine
Début du premier mandat : 16 juin 1995. Date du premier mandat : 30 mai 2001.
Expiration du mandat actuel : à l’issue Expiration du mandat actuel : à l’issue
de l’AG d’approbation des comptes 2006. de l’AG d’approbation des comptes 2006.
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la note B de l’annexe qui expose deux changements de Sur la base de ces diligences, nous n’avons pas d’autre obser-
méthodes comptables relatifs à la présentation, d’une part, vation à formuler sur la sincérité des informations portant
des amortissements de caducité des sociétés de concessions sur la situation financière et sur les comptes présentés dans
autoroutières et, d’autre part, des charges à répartir liées ce document de référence établi au titre de l’exercice clos
aux frais d’installation de chantier ; le 31 décembre 2004.
– concernant les comptes consolidés de l’exercice clos
le 31 décembre 2003, notre rapport attire l’attention sur
la note B.2 de l’annexe, qui expose un changement de
méthode comptable concernant la comptabilisation des
engagements relatifs aux médailles du travail.
Notre rapport sur les comptes consolidés de l’exercice clos Neuilly-sur-Seine et Paris, le 30 mars 2005
le 31 décembre 2004 attire l’attention, dans sa partie concer- Les commissaires aux comptes
nant les vérifications spécifiques, sur les paragraphes 2 et 3
du chapitre du rapport de gestion relatif à la transition aux Deloitte & Associés Salustro Reydel
normes IFRS. Thierry Benoit Bernard Cattenoz Benoît Lebrun
Autres prestations
Juridique, fiscal, social 0,3 3% 0,2 3% 0,2 3% 0,5 7%
Autres 0,0 — — — — — — —
Sous-total autres prestations 0,3 3% 0,2 3% 0,2 3% 0,5 7%
Total 7,9 100 % 7,3 100 % 6,8 100 % 6,5 100 %
Activité du Groupe 1, 7-11, 18-87, 147-153, 166, 171, 181-187, 224, 230
Organisation du Groupe (relations mère et filiales, informations sur les filiales) 1, 8-9, 18-87, 147-152, 181-186, 224, 230
Chiffres clés du Groupe 7, 171
Informations chiffrées sectorielles (par activité, par zone géographique et/ou pays) 8, 147-152, 181-187
Marchés et positionnement concurrentiel de l’émetteur 22, 32, 44, 60, 74
Politique d’investissements 166
Indicateurs de performance (création de valeur pour l’entreprise…) 152-153, 183, 184
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Le présent document de référence a été déposé auprès
de l’Autorité des Marchés Financiers le 31 mars 2005,
conformément aux articles 211-1 à 211-42 de son Règlement
général. Il pourra être utilisé à l’appui d’une opération
financière s’il est complété par une note d’opération visée
par l’Autorité des Marchés Financiers.
Photos : 2003 Render – Atelier Christian de Portzamparc – Régis Bouchu – Xavier Boymond – Claude Cieutat – Augusto
Da Silva / Graphix Images – Nikos Daniilidis – Gilles Delacuvellerie – Christophe Doucet – Cyrille Dupont – Guy Durand – Thierry
Duvivier / Agence Trilogi’c – Les Films du Soleil – Michel Garnier – Jean Gaumy / Magnum Photos – Philippe Guignard – Axel
Heise – Bruno de Hogues / Sygma Production – Christophe Huret – Stanislas Kalimerov – Richard Kalvar / Magnum Photos – Ludo-
vic Marin / Réa – Eduardo Martins – Véronique Paul / Graphix Images – François Poche / Atelier Culturel – Hippolyte Pouchelle –
Christophe Soresto – David Thompson – Dominique Thoquet – Marc Trotsky – Francis Vigouroux – Benoît Voisin –
Jean Zindel – Laurent Zylberman / Graphix Images – Photothèques VINCI et filiales – DR.
Conception et réalisation : Stratéus. Photogravure : Open Graphic. Impression : Serag
Rapport annuel 2004
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