Vinci Rapport Annuel 2004

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Rapport annuel 2004

VINCI - 1, cours Ferdinand-de-Lesseps, 92851 Rueil-Malmaison Cedex - France


Tél. : + 33 1 47 16 35 00 - Fax : + 33 1 47 51 91 02 Rapport annuel 2004
http://www.vinci.com
Sommaire

Profil du groupe 1 Un groupe responsable


Message du Président 2 Développement durable :
Instances de direction 4 une démarche de progrès 90
Chiffres clés 6 Responsabilité sociale 92
Organisation du groupe 8 Indicateurs sociaux 106
Stratégie et perspectives 10 Engagement citoyen 108
Bourse et actionnariat 12 Responsabilité environnementale 112
Faits marquants 14 Innovation 121
Indicateurs environnementaux 124
L’activité en 2004 Rapport des commissaires
Concessions 19 aux comptes 125
Chiffres clés 20
Profil 21 Éléments financiers
Activité 22 Gouvernement d’entreprise 130
Perspectives 40 Rapport du président sur
Énergies 43 les procédures de contrôle interne 141
Chiffres clés 44 Rapport de gestion
Profil 45 du conseil d’administration 147
Activité 46 Comptes consolidés 171
Perspectives 56 Comptes sociaux 219
Routes 59 Renseignements généraux 228
Chiffres clés 60 Responsables du document
Profil 61 de référence 237
Activité 62 Table de concordance 239
Perspectives 70
Construction 73
Chiffres clés 74
Profil 75
Activité 76
Perspectives 86

Rapport annuel 2004

En couverture, ci-contre et p. 1 : le pont Charilaos Trikoupis


(Rion-Antirion) sur le golfe de Corinthe, en Grèce.
Profil du groupe

VINCI, premier groupe mondial


de concessions, de construction
et de services associés (1)

V
INCI a bâti son développement sur la complémentarité de ses activités historiques de concessionnaire
et de constructeur. Leader sur l’ensemble du spectre des métiers de la construction, des travaux rou-
tiers et des travaux électriques, VINCI s’appuie sur un réseau dense de 2500 centres de profit implan-
tés principalement en Europe. L’ancrage du Groupe sur chacun de ses marchés est renforcé par un schéma de
management conjuguant organisation décentralisée, responsabilité individuelle, culture d’entrepreneur et
travail en réseau. Associé à des principes rigoureux de maîtrise des risques, ce schéma a permis d’atteindre des
niveaux de rentabilité qui font de VINCI la référence de son secteur.

VINCI Concessions Eurovia


Disposant d’un savoir-faire conjuguant la conception, le Eurovia construit, rénove et entretient des infrastructures
financement, la construction clés en main et l’ingénierie routières et autoroutières, réalise des aménagements ur-
de projets, VINCI Concessions réalise des infrastructures bains, industriels et commerciaux, et se développe dans
de transport (autoroutes, ouvrages routiers, parkings, les métiers complémentaires de l’environnement et des
aéroports) et assure leur exploitation dans le cadre de services. Avec 210 carrières, 520 sites de production et
contrats de longue durée. Cette double compétence 110 unités de recyclage, Eurovia est parmi les tout pre-
s’étend également à de grands équipements comme le miers producteurs français de matériaux de construc-
Stade de France. tion pour la route.
1. – Source :

VINCI Energies VINCI Construction classement du


Moniteur,
décembre 2004
Leader en France (1) et acteur de premier plan en Europe VINCI Construction, numéro un français (2) et major mon-
(base : chiffre
des technologies des énergies et de l’information, VINCI dial du BTP, réunit un ensemble sans équivalent d’experti- d’affaires 2003).
Energies exerce quatre métiers complémentaires (ingé- ses dans les domaines du bâtiment, du génie civil, des
2. – Voir
nierie, ensemblier, réalisation, maintenance) dans les travaux hydrauliques, de la maintenance multitechnique et « Positionnement
secteurs des infrastructures d’énergie, de l’industrie, du des services. Fortement ancré sur ses marchés locaux en concurrentiel de
tertiaire et des télécommunications. Son réseau de France, en Europe et en Afrique, il est aussi un acteur ma- VINCI Construc-
tion sur ses
700 entreprises développe dans tous ces domaines des jeur sur le marché mondial de la conception-construction principaux
solutions à la fois locales et globales. de grands projets et du génie civil spécialisé. marchés », p. 74.

1
Un groupe performant, agile,
innovant et responsable
« Notre responsabilité vis-à-vis de nos clients et parte-
naires, de nos salariés et de la collectivité s’exprime
dans une manière d’exercer nos métiers où la réussite
économique est indissociable de la performance
sociale et environnementale. »

2 Rapport annuel 2004 VINCI


Message du Président

L ’année 2004 s’est achevée sur des résultats très


satisfaisants pour VINCI. D’année en année, la
progression de ses performances est à l’image
de sa stratégie : constante et lisible. Avec une crois-
sance de 8 % de son chiffre d’affaires, de 18 % de
rience de constructeur-concessionnaire. Le partena-
riat industriel signé avec ASF, dont VINCI est le pre-
mier actionnaire privé, sera un atout supplémen-
taire pour ce type de projets.

son résultat d’exploitation et de 35 % de son résultat L’essor du Groupe ira de pair avec l’approfondis-
net, VINCI confirme, une nouvelle fois, sa capacité sement des synergies qui font la force de notre ré-
à inscrire sa réussite dans la durée. Le parcours seau d’entreprises. Il s’accompagnera aussi de l’in-
boursier de notre titre, qui a enregistré en 2004 la tensification, à tous les échelons, de notre politique
plus forte progression du CAC 40 (+ 50 %), porte la de développement durable. En effet, VINCI est un
marque de la confiance des investisseurs dans le acteur majeur de l’aménagement de l’espace urbain
caractère durable de notre croissance. et se situe dans le peloton de tête des employeurs
privés en France. Notre responsabilité vis-à-vis de
Au cours de l’exercice, nos quatre divisions ont tou- nos clients et partenaires, de nos salariés et de la
tes amélioré leurs performances ; à commencer par collectivité s’exprime dans une manière d’exercer
la construction, premier contributeur au résultat du nos métiers où la réussite économique est indisso-
Groupe. Si tous les secteurs d’activité de VINCI sont ciable de la performance sociale et environnemen-
aujourd’hui rentables, nous le devons aux efforts tale. En témoignent notamment notre politique
constants des 128 000 collaborateurs qui travaillent, d’épargne salariale, qui associe 44 000 collaborateurs
au sein des 2 500 entreprises du Groupe, à mettre au succès collectif du Groupe, l’engagement de l’en-
en œuvre et nourrir un modèle commun de dévelop- semble de ses entreprises pour améliorer la sécu-
pement. Associant rigueur et sélectivité, organisa- rité de leurs salariés sur les chantiers comme sur la
tion décentralisée et autonomie, culture de la respon- route ainsi que les efforts menés quotidiennement
sabilité et confiance dans les hommes, ce modèle pour préserver l’environnement.
qui est l’identité même de VINCI a fait de notre
groupe une référence dans son secteur. C’est donc avec l’ambition d’être toujours plus per-
formant, agile, innovant et responsable que notre
Fidèle à ces principes, VINCI poursuivra son déve- groupe entend poursuivre sa trajectoire de dévelop-
loppement. La solidité de sa croissance interne – pement maîtrisé et d’amélioration de ses résultats.
illustrée par un carnet de commandes en progres-
sion de 17 % sur un an –, son important potentiel
de croissance externe dans tous les métiers de
même que son excellente santé financière l’y autori-
sent assurément. Cette dynamique sera stimulée par
la montée en puissance des partenariats public-
privé, qui représentent en Europe des relais de
croissance significatifs sur tous les marchés du Antoine Zacharias
Groupe et lui permettront de valoriser son expé- Président-directeur général

3
Instances de direction

Conseil d’administration
Président Quentin Davies, Dominique Ferrero, Yves-Thibault de Silguy,
Antoine Zacharias, député à la Chambre vice chairman de Merrill Lynch délégué général de Suez.
P-DG de VINCI. des Communes du Parlement Europe.
du Royaume-Uni.
Willy Stricker,
Vice-Président Serge Michel, senior banker de la Caisse
Bernard Huvelin, Guy Dejouany, président de Soficot. nationale des Caisses
conseiller du président président d’honneur d’Épargne.
de VINCI. de Vivendi Universal.
Alain Minc,
P-DG d’AM Conseil et président Denis Vernoux,
Administrateurs Alain Dinin, du conseil de surveillance du administrateur représentant
Dominique Bazy, P-DG de Nexity. Monde. des salariés actionnaires.
vice chairman d’UBS
Investment Bank.
Patrick Faure, Henri Saint Olive,
P-DG de Renault Sport P-DG de Banque Saint Olive.
François David, et président du conseil
président du groupe Coface. d’administration de
Renault F1 Team Ltd.

Comité exécutif
Le comité exécutif assure la direction générale de la société (photo ci-contre).
Antoine Zacharias, Bernard Huvelin, Roger Martin, Christian Labeyrie,
président-directeur général vice-président du conseil d’admi- directeur général délégué directeur financier.
de VINCI, président nistration de VINCI, conseiller de VINCI, président-directeur
de VINCI Concessions. du président de VINCI. général d’Eurovia.
Pierre Coppey,
directeur de la communication,
Xavier Huillard, directeur Philippe Ratynski, des ressources humaines et
général délégué de VINCI, président-directeur général des synergies.
président de VINCI Energies. de VINCI Construction.

Comité d’orientation et de coordination


Le comité d’orientation et de coordination rassemble aux côtés des membres du comité exécutif les principaux dirigeants du Groupe et a pour
mission d’assurer une large concertation sur la stratégie et l’évolution de VINCI.

Antoine Zacharias, Renaud Bentegeat, Christian Labeyrie, Philippe Ratynski,


président-directeur général administrateur délégué de CFE. directeur financier de VINCI. président de VINCI Construction.
de VINCI, président
de VINCI Concessions.
Pierre Berger, Jean-Yves Le Brouster, Daniel Roffet,
directeur général de VINCI directeur général délégué directeur général adjoint
Bernard Huvelin, Construction Grands Projets. de VINCI Energies. international d’Eurovia.
vice-président du conseil
d’administration de VINCI,
Pierre Coppey, Patrick Lebrun, Jean Rossi,
directeur de la communication, directeur général adjoint président de Sogea Construction.
conseiller du président de VINCI.
des ressources humaines et de VINCI Energies,
Xavier Huillard, des synergies de VINCI. directeur de VINCI Assurances.
John Stanion,
président de VINCI plc.
directeur général délégué de VINCI,
président de VINCI Energies.
Bruno Dupety, Jean-Louis Marchand, Henri Stouff,
président de Freyssinet. directeur général délégué
président de Cofiroute.
Roger Martin, Richard Francioli, d’Eurovia.
directeur général délégué
président de VINCI Construction Jean-Pierre Philippe Touyarot,
de VINCI, président d’Eurovia. directeur général adjoint
Filiales Internationales. Marchand-Arpoumé, de VINCI Energies.
Bruno Angles, Denis Grand, président de VINCI Services
directeur général
président de VINCI Park.
aéroportuaires. Guy Vacher,
de VINCI Energies. directeur général adjoint France
Robert Hosselet, Jean-Luc Pommier, d’Eurovia.
David Azéma, président de GTM Construction.
directeur du développement
directeur général de VINCI.
de VINCI Concessions.
Voir également « Gouvernement d’entreprise », p. 130.

4 Rapport annuel 2004 VINCI


Comité exécutif

Le comité exécutif
(de haut en bas et de
gauche à droite) :

Antoine Zacharias,
Bernard Huvelin,
Xavier Huillard,
Roger Martin,
Philippe Ratynski,
Christian Labeyrie,
Pierre Coppey.

5
Des résultats inscrits
dans la durée
Les années clés de VINCI
1891. Création des Grands Travaux de Marseille 1988. Saint-Gobain cède la SGE à la Compagnie
(GTM). Générale des Eaux, qui apporte au groupe ses filia-
les de BTP Campenon Bernard et Freyssinet ainsi
1899. Création, par Alexandre Giros et Louis Lou- que Viafrance (travaux routiers).
cheur, de la société Girolou, qui construit des centra-
les et des réseaux électriques et obtient sa première Années 1990. Plusieurs opérations de crois-
concession avec le tramway Lille-Roubaix-Tourcoing. sance externe donnent à la SGE une dimension
européenne.
1908. Création, au sein de Girolou, de la Société
Générale d’Entreprises (SGE). 1996. La SGE se réorganise en quatre pôles de
métiers : concessions, énergies, routes, construction.
1908-1918. La SGE connaît une croissance
rapide jusqu’à la Première Guerre mondiale, parti- 1997. La SGE cède à la Compagnie Générale des
cipe à l’effort de guerre puis à la reconstruction. Elle Eaux ses activités de traitement des ordures ména-
s’illustre par de grands chantiers comme la construc- gères et de distribution d’eau, et acquiert de celle-ci
tion de barrages et de centrales thermiques. les entreprises GTIE et Santerne (travaux électri-
ques) et CBC (construction).
1918-1946. La SGE se développe principale-
ment dans le domaine de l’électricité jusqu’à la 1999. Le Groupe réalise une OPA amicale sur
nationalisation du secteur en 1946. Elle se redéploie Sogeparc, leader français du stationnement.
ensuite dans le bâtiment et les travaux publics.
2000. Vivendi se désengage du capital de la SGE,
1966. La Compagnie Générale d’Électricité prend qui change de nom pour devenir VINCI. VINCI
le contrôle de la SGE. lance une OPE amicale sur Groupe GTM ; Suez y
apporte sa participation majoritaire. La fusion des
1970. La SGE participe à la création de Cofiroute, deux groupes donne naissance au premier groupe
qui finance, construit et exploite les autoroutes A10 mondial de concessions, de construction et de ser-
(Paris-Orléans) et A11 (Paris-Le Mans). vices associés.

1984. La Compagnie de Saint-Gobain devient 2002. VINCI entre au CAC 40 et acquiert 17 % du


l’actionnaire majoritaire de la SGE. Les travaux rou- capital des ASF.
tiers (avec Bourdin Chaussé et Cochery) et l’équipe-
ment électrique et climatique deviennent deux pôles 2003-2004. VINCI porte sa participation dans
d’activité importants. ASF à 23 %.

VINCI est l’héritier de centaines d’entreprises qui, depuis


le XIXe siècle, ont associé leur nom aux plus ambitieux projets
de construction en France et dans le monde.

6 Rapport annuel 2004 VINCI


Chiffres clés

Chiffre d’affaires (1) Résultat d’exploitation (2)

17 554 18 111 19 520


+8 %
en 2004
1 067 1 166 1 373
+18 %
en 2004

L’ensemble des métiers du Groupe


La croissance du chiffre d’affai- ont amélioré leurs performances
res est particulièrement marquée opérationnelles.
en France (+ 10 %) et en Europe 6,1% 6,4% 7,0% Les progressions enregistrées par
centrale et orientale (+ 13 %). VINCI Construction (+ 57 %) et
À périmètre et changes constants, VINCI Energies (+ 40 %) sont par-
2002 2003 2004 la progression s’établit à + 7 %. 2002 2003 2004 ticulièrement remarquables.

Résultat net part Capacité d’autofinancement (1)


du groupe (1)
478 541 731
+35 %
en 2004
1 219 1 377 1 561
+13 %
en 2004

La progression du résultat net est La trésorerie générée par l’ex-


imputable à tous les métiers du ploitation a connu une nouvelle
Groupe. augmentation sensible. Les acti-
VINCI Construction reste le premier vités de travaux (construction,
contributeur au résultat du Groupe, routes, énergies) y contribuent à
2002 2003 2004 devant VINCI Concessions. 2002 2003 2004 hauteur de 60 %.

Capitaux propres et Endettement financier net (1)


intérêts minoritaires (1)
3 109 3 488 3 744 2 493 2 266 2 285

La trésorerie générée par l’ex-


ploitation a permis de maintenir
La structure financière du Groupe l’endettement net stable à 2,3 Md€,
est renforcée, avec un montant en dépit des investissements de
de fonds propres en progression développement réalisés dans les
de 3,5 à 3,7 Md€ et un gearing concessions et de l’accroissement
(ratio endettement net/fonds pro- de la trésorerie redistribuée aux
2002 2003 2004 pres) de 61 % (65 % en 2003). 2002 2003 2004 actionnaires.

1. – En millions d’euros.
2. – En millions d’euros et en % du chiffre d’affaires.

7
Quatre métiers
complémentaires, exercés
principalement en Europe
Chiffre d’affaires 2004 par métier Résultat d’exploitation 2004 par métier

Concessions et services 10 %
Énergies 17 % Concessions et services 45 %
Routes 30 % Énergies 13 %
Construction 42 % Routes 16 %
Divers 1% Construction 26 %
Total 100 % Total 100 %

Résultat net 2004 par métier Capitaux engagés au 31/12/04 par métier

Concessions et services 29 % Concessions et services 93 %


Énergies 12 % Énergies 3%
Routes 18 % Routes 6%
Construction 33 % Construction -5 %
Divers 8% Divers 3%
Total 100 % Total 100 %

VINCI dispose d’un portefeuille équilibré de quatre métiers, très complémentaires au plan financier :
– les concessions sont fortement consommatrices de capitaux dans la phase d’investissement; en contrepartie, elles génèrent des
revenus et des résultats récurrents et offrent une bonne visibilité ;
– les métiers de travaux (construction, routes, énergies), qui requièrent, en revanche, un engagement limité de capitaux, sont
structurellement générateurs de trésorerie et ont des cycles d’exploitation généralement courts.

Chiffre d’affaires 2004 par zone géographique

France 62 % VINCI réalise plus de 90 % de son chiffre d’affaires en


Allemagne 8% Europe, dont 62 % en France. Le Groupe dispose également
Grande-Bretagne 8% d’implantations significatives en Allemagne et au Royaume-Uni
Europe centrale ainsi qu’en Europe centrale et orientale, zone en fort dévelop-
et orientale 6% pement.
Autres pays d’Europe 8 %
Amérique du Nord 4% Cette répartition reflète le choix, dans la plupart des métiers
Reste du monde 4% du Groupe, d’avoir une présence locale au travers d’implanta-
Total 100 % tions permanentes bien enracinées sur leurs marchés.

8 Rapport annuel 2004 VINCI


Organisation du groupe

VINCI
100 % 100 % 100 % 100 %
VINCI Concessions VINCI Energies Eurovia VINCI Construction
65 % 100 %

Filiales Filiales Sogea


Cofiroute françaises françaises Construction

23 % 100 % 100 % 100 %


VINCI
Energies Eurovia GmbH GTM
ASF Deutschland (Allemagne) Construction
100 % 100 % 96 % 100 %

TMS Ringway VINCI plc


VINCI Park (Autriche) (Royaume-Uni) (Royaume-Uni)
80 % 92 % 45 %
Spark SSZ
Autres Iberica (République CFE
concessions (1) (Espagne) tchèque) (Belgique)

100 % 100 % 100 % VINCI


VINCI Emil Construction
Services Lundgren Hubbard Filiales
aéroportuaires (Suède) (États-Unis) Internationales
- Allemagne
100 % - Europe centrale
- ex-DOM-TOM
VINCI Autres filiales - Afrique
Energies UK étrangères
100 %
Autres VINCI
filiales Construction
étrangères Grands Projets
VINCI Immobilier
100 % 100 %

Sorif
Freyssinet Elige

Organigramme opérationnel simplifié du Groupe au 31 décembre 2004 (les pourcentages indiquent la


part du capital détenue directement ou indirectement par VINCI).
1. – Voir listes des concessions pages 31 et 36.

9
Une stratégie claire
et des perspectives solides
L a stratégie de VINCI vise, en s’appuyant sur
la complémentarité des métiers de la cons-
truction et des concessions, à assurer une crois-
sance durable de son activité et de ses résultats.
En s’appuyant sur ce modèle, le Groupe développe
en synergie ces deux domaines d’activités en asso-
ciant une politique d’acquisitions ciblées à une
croissance organique résultant du positionnement
de ses entreprises sur des marchés porteurs (infra-
Le modèle constructeur- structures de transport et de communication, loge-
concessionnaire ments et bâtiments fonctionnels, maintenance multi-
La complémentarité des métiers de la construction technique).
et des concessions est à la fois économique, finan-
cière et opérationnelle : Développer les concessions
– économique : alors que les cycles des concessions et les services associés
sont longs, voire très longs (70 ans dans le cas des La fusion avec Groupe GTM en 2000 et les opéra-
tunnels de l’A86 Ouest, 65 ans pour l’autoroute tions de croissance externe menées ces dernières
A19), ils sont courts (quelques mois) dans le do- années ont fait de VINCI l’actionnaire majoritaire de
maine des travaux électriques ou d’une durée in- Cofiroute et du Stade de France, le leader européen
termédiaire (entre quelques mois et quelques an- du stationnement (1) et le premier actionnaire privé
nées) dans la construction et la route ; d’ASF. Aujourd’hui, les concessions représentent
plus de 90 % des capitaux engagés du Groupe et la
– financière : alors que les concessions génèrent totalité de son endettement.
des revenus récurrents et des marges d’exploita-
tion élevées, en contrepartie d’une forte intensité Les concessions demeureront l’axe prioritaire de dé-
capitalistique, les métiers de la construction ne re- veloppement du Groupe. Il concernera principale-
quièrent qu’un faible engagement de capitaux, ment les infrastructures autoroutières et les parcs
pour des marges plus réduites. de stationnement en France et en Europe.
De plus, les caractéristiques du cycle d’exploita-
tion des métiers de la construction permettent à Rendre les métiers de la construction
ces activités de générer, de façon quasi structu- durablement rentables
relle, des excédents de trésorerie qui peuvent être La politique mise en œuvre par VINCI dans les mé-
réinvestis dans des actifs à cycles longs comme les tiers du BTP, des travaux routiers et des énergies as-
concessions ; socie une sélectivité stricte en matière de prise d’af-
faires, un contrôle rigoureux des risques, un schéma
– opérationnelle : les activités concessions et cons- de management responsabilisant et la recherche de
truction se nourrissent mutuellement par la mise en gains de productivité, grâce notamment à l’impor-
commun de leurs expertises respectives. Les conces- tance donnée aux phases de préparation des chan-
sions apportent un savoir-faire en matière de mon- tiers. L’intensification de cette politique, à tous les
tage financier et juridique des projets, puis d’exploi- échelons du Groupe, devrait permettre d’inscrire
tation des infrastructures ; la construction facilite, au dans la durée la bonne rentabilité de ces métiers.
travers de ses réseaux d’entreprises, la prospection
commerciale en amont et la recherche de partenai- Par ailleurs, VINCI poursuivra sa politique de crois-
res, puis assure la conception et la construction des sance externe dans ces métiers, visant à :
ouvrages ainsi que leur maintenance. Cette mise en – compléter le maillage de ses réseaux d’entreprises
synergie des savoir-faire du Groupe lui permet de en Europe ;
réaliser des ouvrages complexes à forte valeur ajou- – accroître la valeur ajoutée et la récurrence de ses
tée. Le pont Charilaos Trikoupis (Rion-Antiron), à activités par le développement des services en
la réalisation duquel de nombreuses entreprises de
VINCI ont pris part, en fournit une excellente illus-
tration récente. 1. – Voir «VINCI Park, leader européen du stationnement», page 32.

10 Rapport annuel 2004 VINCI


Stratégie et perspectives

amont et en aval (conception-construction, mainte- autant, le Groupe ne se fixe pas d’objectif de pro-
nance). Cet axe stratégique est par ailleurs encou- gression de son activité, conformément à sa politi-
ragé par le développement attendu des partenariats que de sélectivité.
public-privé, accompagnant des programmes d’é- Disposant de solides ressources financières, VINCI
quipement majeurs (infrastructures de transport, est en mesure d’assurer le financement de son dé-
santé, éducation, sécurité…) ; veloppement tout en continuant à pratiquer une
– augmenter la capacité de production d’agrégats politique favorable aux actionnaires, au travers des
de sa division routière, par l’acquisition de carrières dividendes et des rachats d’actions.
en France et en Europe.

Une année 2005 prometteuse Un carnet de commandes


Évoluant sur des marchés bien orientés, VINCI dis- en forte progression
pose d’une très bonne visibilité pour 2005, avec un
carnet de commandes représentant près de 10 mois En millions d’euros 31/12/2004 31/12/2003 Var. 04/03
d’activité moyenne, en progression de 17 % sur Énergies 1 322 1 152 + 15 %
Routes 3 694 3 239 + 14 %
12 mois. Le chiffre d’affaires du Groupe devrait Construction 8 880 7 461 + 19 %
donc enregistrer une nouvelle progression, particu- Total 13 896 11 853 + 17 %
lièrement en France et en Europe centrale. Pour En nombre de mois d’activité 9,6 8,8

11
La plus forte progression
du CAC 40 en 2004
E n 2004, l’action VINCI a affiché la meilleure
performance du CAC 40, avec une hausse de
50 %. Largement flottant (88 %), l’actionnariat
du Groupe se caractérise par une forte représenta-
tion des actionnaires individuels (12 %) et salariés
semestriels, VINCI a participé à une dizaine de ma-
nifestations thématiques à l’intention des investis-
seurs institutionnels, en particulier sur le thème des
concessions autoroutières. Présent pour la première
fois au London MidCapEvent, une manifestation
(9 %) ainsi que par une répartition géographique organisée par Euronext, VINCI est par ailleurs inter-
équilibrée de ses investisseurs institutionnels (28 % venu à deux reprises lors de conférences consa-
en France et 48 % en Europe et aux États-Unis). crées aux partenariats public-privé. Au cours de
l’année, une centaine d’investisseurs ont été reçus
Actionnaires individuels en rendez-vous individuels par la Direction finan-
Depuis 2002, le Groupe construit une relation privi- cière. Les dirigeants de VINCI ont également par-
légiée avec ses actionnaires individuels, qui repré- ticipé à six road-shows sur les principales places
sentent environ 80 000 personnes en 2004. Créé à financières d’Europe, des États-Unis et, pour la pre-
leur intention, le Service actionnaires de VINCI met mière fois, du Canada.
à leur disposition toutes les informations qui les
concernent et entretient avec eux un rapport de Enfin, VINCI a organisé en 2004 quatre présenta-
proximité en organisant régulièrement des rencon- tions sectorielles à l’intention des analystes finan-
tres. En complément du moment de dialogue pri- ciers, pour leur permettre d’approfondir leur connais-
vilégié qu’est chaque année l’assemblée générale, sance de VINCI Park, de Cofiroute, d’Eurovia et de
VINCI a mis en place un Club des actionnaires, au- VINCI Construction. Cette initiative, qui sera pour-
quel chacun peut adhérer sur simple demande. suivie en 2005, a contribué à mieux faire appré-
Tous les ans, ses membres reçoivent des invitations cier la valeur des activités de VINCI par la com-
pour le salon Actionaria, les Forums de la Bourse, munauté financière. Au total, le management a
des visites de chantiers ou de sites prestigieux. En rencontré plus de 900 investisseurs et analystes au
2004, VINCI a accueilli sur son stand du salon Actio- cours de l’exercice.
naria plus de 800 actionnaires, et 1 200 autres ont
eu la possibilité de dialoguer avec les représentants www.vinci.com :
du Groupe dans le cadre des Forums de la Bourse. l’information en temps réel
Le site Internet de VINCI www.vinci.com permet aux
Investisseurs institutionnels actionnaires individuels de disposer du même niveau
et analystes financiers d’information que la communauté financière et de
En 2004, le Groupe a poursuivi et intensifié sa poli- consulter le cours de la bourse en temps réel, les
tique de communication en direction de la commu- communiqués de presse, les résultats financiers, les
nauté financière. En plus des réunions d’informa- présentations et toute la documentation disponible
tion suivant la publication des résultats annuels et sur VINCI.

Agenda 2005 de l’actionnaire Service actionnaires de VINCI

1, cours Ferdinand-de-Lesseps
92851 Rueil-Malmaison Cedex
28 avril Assemblée générale des actionnaires
6 mai Paiement du dividende Actionnaires individuels Investisseurs
4 août Chiffre d’affaires du deuxième trimestre [email protected] [email protected]
6 septembre Résultats du premier semestre Tél. : 01 47 16 31 82 Tél. : 01 47 16 45 39
3 novembre Chiffre d’affaires du troisième trimestre Fax : 01 47 16 33 88 Fax : 01 47 16 36 23

12 Rapport annuel 2004 VINCI


Bourse et actionnariat

Actionnariat au 31 décembre 2004 VINCI : 29e capitalisation boursière


du CAC 40
Salariés 9%
Autodétention 3%
Actionnaires individuels 12 %
(1)

Institutionnels français(1) 28 %

9,4 Md€
Institutionnels étrangers(1) 48 %
dont :
États-Unis 17 %
Royaume-Uni 20 %
Autres pays européens 11 %
Total 100 % au 28 février 2005
Avec 44 000 personnes détenant 9 % du capital, les salariés restent À la fin février 2005, la capitalisation boursière de VINCI s’élevait
le premier actionnaire de VINCI. La part des actionnaires indivi- à 9,4 milliards d’euros, ce qui en faisait la 29e valeur du CAC 40
duels s’est maintenue à 12 %. Celle des investisseurs institutionnels par la capitalisation, et la 23e par la capitalisation flottante, selon
a augmenté: ils détiennent plus des trois quarts du capital de VINCI. les règles de pondération utilisées par Euronext.
1. – Estimations.

Rendement d’un investissement Un dividende doublé en 5 ans


sur cinq ans en actions VINCI
1 000 € 2 672 € 1,65 € 1,70 € 1,80 € 2,36 € 3,50 €

Jan. 2000 Déc. 2004


+22 %
par an
2000 2001 2002 2003 2004

Un actionnaire de VINCI qui aurait investi 1 000 euros le Le dividende proposé à l’assemblée générale est de 3,50 euros par
1er janvier 2000 se retrouverait à la tête d’un capital de action (4,10 euros, y compris l’avoir fiscal de 0,60 euro sur l’acompte
2 672 euros au 31 décembre 2004, en supposant un réinvestis- de 1,20 euro versé en décembre 2004). Le solde du dividende à
sement en actions du montant des dividendes encaissés (avoir verser le 6 mai 2005 sera donc de 2,30 euros par action. VINCI en-
fiscal inclus). Son investissement lui aurait ainsi rapporté en tend procéder désormais chaque année au versement d’un
moyenne 22 % par an. acompte sur le dividende de l’exercice en cours.

Cours de l’action et volumes moyens quotidiens de transactions VINCI


DJ Stoxx Construction Nombre
CAC 40 de titres
1 200 000
115 €
110
1 000 000

100
800 000

90
600 000

80
400 000

70
200 000

60
1/2004 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1/2005 2

Entre le 1er janvier 2004 et la fin février 2005, l’action VINCI a progressé de 69 %, tandis que le CAC 40 s’appréciait de 13 % et l’in-
dice européen de la construction de 34 %. Le 15 février 2005, le titre clôturait au plus haut historique de 116,10 euros. Sur la
même période, 621000 titres VINCI ont été échangés chaque jour en moyenne, ce qui représente une augmentation de 18 % par
rapport aux volumes constatés en 2003.

13
Faits marquants
1. Inauguration
du pont Charilaos
Trikoupis (Grèce).

Juin
® Au château de Versailles, VINCI aborde l’étape clé
de la restauration de la voûte de la galerie des Glaces.
D’un montant de 12 millions d’euros, c’est la plus
grande opération de mécénat culturel jamais initiée
en France.
® ASF et VINCI Concessions signent un accord
industriel prévoyant le développement d’actions com-
munes en matière de produits et de services, d’amé-
nagement d’aires de stationnement réservées aux
poids lourds sur leurs réseaux, ainsi que de réponses
à des appels d’offres internationaux pour des projets
de concessions ou touchant à l’exploitation routière.
® SKE GmbH, filiale allemande de VINCI spécialisée
dans la maintenance de bâtiments, signe un contrat
1.
de 295 millions d’euros dans le cadre d’un partenariat
public-privé (PPP) portant sur la modernisation, la
Janvier gestion et la maintenance de 43 écoles (soit 234 bâti-
® VINCI Airports prend en gestion l’aéroport de ments) pendant 15 ans, près de Francfort.
Grenoble-Isère en partenariat avec Keolis. ® VINCI Park acquiert une participation de 50 %
dans la société Citypark Parkgaragen GmbH, basée
Février à Vienne, en Autriche, qui servira de plate-forme
® VINCI Energies acquiert la société GFA, l’une des au développement de ses activités en Europe cen-
entreprises leaders de la protection incendie active trale et orientale.
(installation de sprinklers) en Allemagne. ® VINCI Energies remporte les trois premiers prix du
Concours Lumières, organisé par le Serce, pour le
Avril pont de Montrichard (Loir-et-Cher), la place de l’Hor-
® Eurovia confirme sa volonté de développement loge, à Nîmes, et le Gros-Horloge de Rouen. Basé
en Europe orientale en achetant six carrières en sur des critères de qualité, d’originalité et de techni-
Slovaquie. D’une capacité de production annuelle cité, ce prix récompense chaque année les plus bel-
de 800 000 t de matériaux, celles-ci représentent les mises en lumière du patrimoine.
80 millions de tonnes de réserves.
Juillet
Mai ® VINCI et Alcatel signent un contrat de 55,5 millions
® Cofiroute signe avec l’État français un nouvel ave- d’euros avec le conseil général de la Moselle pour la
nant à son contrat de concession interurbain ainsi conception et la réalisation d’une infrastructure à
qu’un contrat de plan pour la période 2004-2008. haut-débit de plus de 924 km. Les travaux seront exé-
Celui-ci précise notamment l’évolution des tarifs, les cutés par des filiales de VINCI Energies et de Sogea
programmes d’investissement, les actions en matière Construction.
de développement durable et les objectifs d’exploi- ® VINCI Airports remporte la gestion déléguée de
tation du concessionnaire. l’aéroport Chambéry - Aix-les-Bains en partenariat avec
® La Fondation d’entreprise VINCI pour la Cité, Keolis.
qui soutient l’engagement citoyen des salariés
du Groupe et agit pour l’insertion professionnelle Août
des personnes en difficulté, fête son deuxième anni- ® Construit par VINCI Construction Grands Projets
versaire. En 2004, elle a aidé 58 projets pour un sur le golfe de Corinthe, en Grèce, le pont Charilaos
montant de un million d’euros. Trikoupis (Rion-Antirion) est ouvert à la circulation

14 Rapport annuel 2004 VINCI


Calendrier 2004

2. Restauration
de la voûte de la
galerie des Glaces,
à Versailles.
3. Antoine
Zacharias et
Abdelmajid Al
Gaoud, secrétaire
général du comité
de Grande
Rivière, signant
un accord de
partenariat.
4. Fin du per-
cement du tunnel
de Soumagne,
en Belgique.

le 12 août. Il est exploité par VINCI dans le cadre


d’une concession de 35 ans.
® En Floride, Eurovia signe deux contrats, d’un
montant total de 120 millions d’euros, pour la ré-
novation des autoroutes I95 et SR408.

Octobre
® En Belgique, VINCI Construction Grands Projets et
CFE (filiale belge de VINCI Construction) achèvent
le percement du tunnel de Soumagne, sur la future
ligne ferroviaire à grande vitesse Bruxelles-Cologne.

Novembre
® En Libye, VINCI signe un accord avec une entre-
prise libyenne en vue de créer une société commune
2.
vouée à intervenir dans le projet Grande Rivière (ali-
mentation en eau des régions littorales à partir des
champs aquifères du sud du pays).
® L’État français, ASF et VINCI concluent un pacte
d’actionnaires concernant la gouvernance et le capi-
tal d’ASF. L’accord entérine notamment la coopta-
tion d’un administrateur représentant VINCI au
conseil d’administration d’ASF et l’engagement de
VINCI à ne pas accroître sa participation dans ASF
au-delà de 23 %.

Décembre
® Copromoteur avec Nexity du projet conçu par
Christian de Portzamparc, VINCI réalisera la tour Gra-
nite, extension du siège de la Société Générale à
Paris-la Défense.
3.
® Ouverture de l’École VINCI Park, première filière
de formation qualifiante réservée aux professionnels
du stationnement.
® Pour venir en aide aux populations sinistrées d’Asie
du Sud après le raz-de-marée du 26 décembre, VINCI
décide de doubler les dons versés par ses salariés à
Médecins du Monde et à l’Unicef.

En octobre,VINCI est retenu


par l’État français pour négocier
le contrat de concession de
l’autoroute A19 entre Artenay
(A10) et Courtenay (A6). 4.

15
16 Rapport annuel 2004 VINCI
L’activité
en 2004
17
18 Rapport annuel 2004 VINCI
Concessions

19
Chiffres clés

Chiffre Résultat Résultat net Capacité d’auto- Endettement


d’affaires d’exploitation financement financier net
1 851 1 889 1 943 567 600 616 170 164 214 474 536 553 2 973 3 233 3 697

30,6% 31,8% 31,7%

2002 2003 2004 2002 2003 2004 2002 2003 2004 2002 2003 2004 2002 2003 2004
En millions d’euros et en % du chiffre d’affaires.

Chiffre d’affaires par métier Chiffre d’affaires par zone géographique

France 76 %
Cofiroute 45 % Grande-Bretagne 5%
VINCI Park 25 % Autres pays d’Europe 4 %
Autres concessions 6% Amérique du Nord 12 %
Services aéroportuaires 24 % Reste du monde 3%
Total 100 % Total 100 %

VINCI Concessions dans le monde


Infrastructures routières et autoroutières Plates-formes et services aéroportuaires Canada
Stationnement Projets d’infrastructures à l’étude
• Pont de la Confédération
• Autoroute Fredericton- Canada
Royaume-Uni Belgique - Luxembourg Allemagne Moncton
• 55 500 places de
• 2 ponts sur la Severn • 58 000 places de parking • Toll Collect parking
• Périphérique sud • 1 escale de services (péage autoroutier) États-Unis
• 7 escales de services
de Newport aéroportuaires • 1 escale de services aéroportuaires
• Pont de Dartford aéroportuaires
• 180 000 places Mexique
de parking États-Unis
• 1 escale de services Pays-Bas
• Autoroute SR91
aéroportuaires • 1 escale de services • 64 escales de services
aéroportuaires aéroportuaires
Royaume-Uni Chili
République tchèque Mexique
• 8 500 places de parking • 13 aéroports
France
Pays-Bas
• Réseau Cofiroute Allemagne Chili
• Réseau ASF Belgique
• A19 • Autoroute Chillán-
• 442 500 places République Collipulli
tchèque • 2 950 places de parking
de parking
• Tunnel du Prado-Carénage France Slovaquie Hong Kong
• Tunnel A86 Ouest Slovaquie
• Stade de France • 30 600 places
• 10 escales de services Suisse - Autriche • 360 places de parking de parking
aéroportuaires • 1 escale de services
• 2 aéroports : aéroportuaires
Croatie
Grenoble et Chambéry Roumanie
Suisse - Autriche
Cambodge
• 7 400 places de parking
• 1 escale de services Bulgarie • 2 aéroports
Portugal Espagne
aéroportuaires
Italie
Hong Kong

Grèce Thaïlande
Cambodge

Espagne
Italie
ITALIE Grèce
GRECE Thaïlande
THAILANDE
Portugal • 15 500 places de parking
• 3 escales de services • 2 escales de services • Pont Charilaos • 1 escale de services
• 2 ponts sur le Tage aéroportuaires aéroportuaires Trikoupis aéroportuaires

20 Rapport annuel 2004 VINCI


Concessions / Profil

Un modèle intégré de
concessionnaire-constructeur
L a concession et la délégation de service pu-
blic sont depuis plus d’un siècle le prolonge-
ment naturel des activités de construction
de VINCI.
Spécialiste de la réalisation de grandes infrastructures
comprend aujourd’hui 370 km d’autoroutes, 6 ouvra-
ges de grande traversée, 15 aéroports et 350000 pla-
ces de stationnement. Dans un contexte de fort déve-
loppement des partenariats public-privé dans le
monde et plus particulièrement en Europe, VINCI
publiques, dans le cadre de contrats innovants Concessions est parmi les acteurs les mieux placés 1. Pour informer
(concessions, build operate and transfer [BOT], pri- pour répondre aux besoins des autorités publiques. les automobilis-
vate finance initiative [PFI]…), VINCI Concessions En synergie avec les autres entités du groupe VINCI tes tout au long
de leurs parcours
est également un professionnel de l’exploitation, et notamment ses filiales de construction, VINCI et rendre l’auto-
dans le cadre de contrats de longue durée, de ser- Concessions dispose des capacités juridiques, finan- route plus convi-
vices publics délégués. Cette double compétence cières et techniques requises pour assumer la res- viale 1 200 pan-
s’exerce principalement dans le domaine des infra- ponsabilité complète de projets complexes. L’entrée neaux arborant
une nouvelle
structures de transport – autoroutes, ouvrages rou- au capital d’ASF, qui a conduit en 2004 à la signature signalétique sont
tiers, parkings, aéroports – et peut s’étendre à de d’un pacte d’actionnaires avec l’État, contribue à ren- en cours d’instal-
grands équipements comme le Stade de France, géré forcer la position de VINCI sur le marché européen lation sur le
réseau autoroutier
en concession par une société dont VINCI est le des concessions. de Cofiroute.
principal actionnaire avec 67 % du capital. 2. Le Stade
Détenteur d’un portefeuille de concessions porteur de de France
Né en France, où Cofiroute exploite près de 1000 km croissance durable lui permettant de renforcer année accueillera
d’autoroutes et VINCI Park plus de 440000 places de après année ses références d’opérateur de services, en 2007 la pro-
chaine coupe
stationnement, VINCI Concessions s’est développé à VINCI Concessions dispose de bases solides pour du monde
l’international de sorte que son portefeuille étranger poursuivre une stratégie de développement ambitieuse. de rugby.

1. 2.

21
Infrastructures routières
et autoroutières
Cofiroute
Seul concessionnaire autoroutier français demeuré
de statut privé depuis sa création, Cofiroute exploite
un réseau de 928 km dans l’ouest de la France –
auxquels s’ajoutent 163 km en cours de construc-
tion, à mettre en service d’ici à 2008 – et réalise en
moyenne près de 300 000 transactions par jour.
Cofiroute est également le concessionnaire de l’A86
Ouest en Île-de-France, autoroute urbaine souter-
raine à péage dont la première section entrera en
service en octobre 2007.

L’exercice 2004 de Cofiroute a été marqué par l’en-


gagement de l’entreprise dans une politique d’amé-
lioration de ses performances économiques et opé-
rationnelles. Le chiffre d’affaires consolidé de
1. Cofiroute a atteint 872 millions d’euros en 2004, in-
tégrant une augmentation de 4,2 % des recettes de
péages sous l’effet conjugué d’une croissance du
trafic à réseau stable de 1,4 %, de la mise en ser-
vice en décembre 2003 de 32 km de sections nou-
velles et d’une hausse tarifaire de 1,61 % intervenue
le 7 février 2004.

La signature en début d’année d’un avenant au


contrat de concession du réseau interurbain et d’un
contrat de plan pour la période 2004-2008 a jeté les
bases d’un partenariat renouvelé avec l’État, fondé
sur la transparence et la clarté des engagements réci-
proques. Ce nouvel environnement contractuel per-
mettra à Cofiroute d’inscrire sa politique tarifaire
dans un cadre clair et durable. Il formalise le pro-
gramme quinquennal d’investissements de Cofiroute
pour la réalisation de sections nouvelles sur le ré-
seau interurbain (1,4 milliard d’euros prévus sur
2.

1. Dans le cadre Cofiroute dans le paysage autoroutier français


de la lutte contre
l’insécurité rou-
tière, Cofiroute ® Le réseau concédé d’autoroutes en France compte au ® Avec un réseau concédé de 1 091 km, dont 928 km en
mène des actions total 7 918 km en service au 31 décembre 2004. Outre service, Cofiroute représente 12 % du réseau concédé en
concrètes sur Cofiroute, il est réparti entre huit sociétés d’économie mixte service. Il est le quatrième concessionnaire d’autoroute en
son réseau, telles
les opérations détenues en majorité par l’État. France en terme de réseau exploité, derrière les groupes
pédagogiques ASF (2 963 km), APRR (2 205 km) et Sanef (1 743 km).
sur les aires Sources : ASFA ; communication sociétés.
de repos.

22 Rapport annuel 2004 VINCI


Concessions / Activité

Chiffres clés Cofiroute Chiffre d’affaires Résultat d’exploitation Résultat net


(en millions d’euros, à 100 %)

787 837 872 424 475 481 216 231 257

2002 2003 2004 2002 2003 2004 2002 2003 2004 Cofiroute réalise
en moyenne
300 000 transac-
tions par jour.

23
1. Cofiroute
poursuit son
programme
d’élargissement
des voies d’auto-
route pour amé-
liorer la fluidité
du trafic.
Ici, l’A10, un
des axes les plus
fréquentés de
France, notam-
ment par les
poids lourds.

2004-2008) et pour la modernisation du réseau en


service (500 millions d’euros). Il fixe également des
objectifs de résultat en matière de qualité d’exploita-
tion, en cohérence avec la démarche qualité de Co-
firoute, première société française d’autoroute à
avoir obtenu, en 2004, la certification ISO 9001 pour
l’exploitation de la totalité de son réseau.

Pour contribuer au financement de son programme


d’investissements, Cofiroute a signé le 28 octobre
2004 un crédit d’un montant de 1 milliard d’euros
sur cinq ans, assorti d’une option de deux années
supplémentaires, dans le cadre d’un « club deal » as-
sociant les banques partenaires. Cet emprunt a pu
être conclu dans de bonnes conditions grâce à la
1.
notation A + avec perspective stable de Cofiroute et
au contexte favorable du marché. Ce crédit, le plus
important obtenu par Cofiroute depuis sa création,
en 1970, s’inscrit dans une stratégie financière visant
à diversifier ses sources de financement.

Réseau interurbain
L’année 2004 a été marquée par une intense acti-
vité de construction – toutes les sections nouvelles
inscrites au contrat de concession de Cofiroute étant
désormais en chantier. Sur l’A11, Cofiroute a dé-
marré les travaux du contournement nord d’Angers
(cette section de 14,3 km, incluant une tranchée
couverte de 1,7 km et un viaduc de 529 m franchis-
sant la Maine, sera mise en service en 2008). Sur
l’A28, dans la Sarthe, le lancement effectif des tra-
2.
vaux entre Écommoy et Montabon après six ans de
procédures administratives permettra de mettre en
service les 57 km reliant Tours à Montabon à la mi-
2006. Sur l’A85, le démarrage des travaux de trois
viaducs franchissant le Cher, à l’issue d’une phase
d’études et de concertation qui aura duré près de

La première parmi les sociétés


d’autoroute, Cofiroute a
obtenu en 2004 la certification
ISO 9001 pour l’exploitation
3.
de la totalité de son réseau.
24 Rapport annuel 2004 VINCI
Concessions / Activité

2. L’information
Investissements prévisionnels estimés collectée sur
de Cofiroute (en millions d’euros) le réseau et diffu-
800 sée notamment
par Autoroute
600
FM contribue
à améliorer la
sécurité et la flui-
400 dité du trafic.
I Modernisation
200 du réseau en service 3. La sécurité
I A86 Ouest et le contrôle
0 I Nouvelles sections des équipements :
interurbaines deux missions
2004 2005 2006 2007 2008 essentielles des
agents routiers
de Cofiroute.

dix ans, ouvre la dernière étape avant l’achèvement


de cette autoroute reliant Vierzon et Tours. Au total,
les 80 km de l’A85 restant à construire, dont le
contournement de Langeais, seront achevés en
avril 2008. Enfin, sur l’A10, Cofiroute a ouvert à la
circulation le nouvel échangeur de Monts-Sorigny,
au sud de Tours, qui dessert notamment le nouveau
parc d’activité Isoparc.

Cofiroute a poursuivi en parallèle la modernisation


du réseau existant, afin de proposer à ses clients un
niveau de services élevé et homogène pendant leurs
trajets. Une troisième voie de circulation a été mise en
service sur deux nouvelles sections de l’A10. Pour
mettre fin aux disparités en terme de confort pour

UNE NOUVELLE
POLITIQUE
COMMERCIALE
ET DE SERVICES
Afin d’accroître le nombre de ses abonnés et d’offrir
un service de qualité à l’ensemble de ses clients,
Cofiroute diversifie et promeut son offre de télé-
péage Liber-t (photo ci-contre). Celle-ci est désormais
intégrée aux services accessibles avec la carte GR-Total.
Universi-t, un nouvel abonnement réservé aux étudiants,
leur permet de bénéficier de remises (jusqu’à 60 %) sur
leurs trajets de week-end. La formule Duo offre un se-
cond badge Liber-t aux abonnés possédant deux voitu-
res. D’autres offres promotionnelles ont été mises en place
avec VINCI Park et Michelin. Cofiroute a par ailleurs
lancé en 2004 de nouveaux services tels qu’un dispositif
gratuit d’alerte SMS en cas de perturbation du trafic et
la technologie Wi-Fi sur les aires de services. Enfin, le
concessionnaire a pris plusieurs initiatives pour mieux
répondre aux attentes spécifiques des transporteurs et des
routiers.

25
1. Dans le tunnel
de l’A86 Ouest,
les travaux
de réalisation
des niches
de sécurité et
des escaliers
de secours se
poursuivent.
2. Mis en service
en janvier 2005
en Allemagne,
le système de
télépéage pour
poids lourds Toll
Collect associe
les technologies
GPS et GSM.

l’usager, liées aux différentes époques de construc-


tion de son réseau, Cofiroute poursuit un important
effort, qui porte notamment sur le renouvellement
des revêtements, la mise en place d’une nouvelle si-
gnalétique, l’harmonisation de l’environnement visuel
de l’autoroute et l’amélioration des conditions d’ac-
cueil dans les aires de repos et de services.

A86 Ouest
Dans le cadre du contrat de concession de l’A86
Ouest, d’une durée de 70 ans à compter de l’achè-
vement des travaux, le chantier s’est poursuivi en
vue de l’ouverture d’une première section de 4,5 km
entre Rueil-Malmaison et l’A13 à Vaucresson en
2007. Conformément à la nouvelle réglementation
sur la sécurité contre l’incendie des ouvrages sou-
terrains, le tunnel est équipé tous les 200 m de ni-
ches de sécurité et d’escaliers de transfert reliés à
une galerie technique.
Un premier exercice de secours incendie en situa-
tion extrême (fumée, arrêt de la ventilation, absence
d’éclairage…) a donné des résultats probants. La se-
conde partie du tunnel (5,5 km), qui reliera l’A13 à
Versailles, sera achevée en 2009.
1.

A86 OUEST: N14

A115
N184

UN BOUCLAGE A15
A1
A3
A104

EN CHANTIER A86 A104


A14

A3
B.P.
A86
Ouest A13
A4
A86 N118
A12 Ouest
A6 A86
N286
A86
N104
A10
N118 A6

N104
N104
A10 A5

L’A86 Ouest est le dernier maillon en souterrain de l’A86, superpériphérique de l’Île-de-France. Ses deux
tunnels permettront de préserver l’environnement exceptionnel de l’Ouest parisien.
L’originalité du tunnel, long de 10 km, qui reliera Rueil-Malmaison à Versailles, réside dans la superposition de deux ni-
veaux de circulation indépendants : un pour chaque sens. Ce système permet d’éviter tout croisement entre les véhicules et,
par conséquent, accroît la sécurité.

26 Rapport annuel 2004 VINCI


Concessions / Activité

2.

International
En Allemagne, le système de télépéage autoroutier barqués (OBU), le groupement a déployé aux en-
pour poids lourds Toll Collect, développé en grou- droits particulièrement sensibles et aux frontières un
pement par Cofiroute (10 %), Deutsche Telekom dispositif d’accompagnement mobilisant 5000 agents
(45 %) et Daimler Chrysler Services (45 %) a été mis afin de familiariser les conducteurs avec les bornes
en service avec succès le 1er janvier 2005 à l’issue manuelles. Une deuxième version des logiciels des
de plusieurs mois de tests approfondis. Couvrant OBU, intégrant de nouvelles fonctionnalités, telle l’ac-
les 12 000 km du réseau autoroutier allemand, tualisation des tarifs, sera déployée le 1er janvier 2006.
ce système associant les technologies GSM et
GPS sera géré par le groupement durant 12 ans Aux États-Unis, Cofiroute a été associé avec succès
et devrait générer un volume de recettes pour l’État à la mise en place d’un système de péage dynami-
allemand de 3 milliards d’euros en 2005. Pendant que (gratuité pour les véhicules pratiquant le co-
la phase de démarrage du début 2005, où tous les voiturage, paiement pour les autres) sur une auto-
poids lourds empruntant le réseau autoroutier alle- route de l’État du Minnesota.
mand n’étaient pas encore équipés de systèmes em-

Outre-Rhin, le système de télépéage pour poids lourds


Toll Collect a été mis en service avec succès le 1er janvier 2005.
27
Autoroutes du Sud de la France

2963 km
exploités.

Autoroutes du Sud plication de cet accord, VINCI a porté sa participa-

de la France tion au capital d’ASF à 23 % à la fin décembre.


Ce pacte d’actionnaires s’inscrit dans la continuité
du partenariat industriel conclu en juin 2004 entre
Premier concessionnaire d’autoroute en France avec VINCI et ASF, par lequel les deux groupes sont no-
un réseau en exploitation de 2 963 km, ASF est dé- tamment convenus de mettre en œuvre des produits
tenu majoritairement par l’État français, et VINCI et services communs (moyens de paiement, supports
en est le premier actionnaire privé depuis la privati- d’information, abonnements…), de développer des
sation intervenue au printemps 2002. aires de stationnement sécurisées pour les poids
lourds et d’élaborer au cas par cas des réponses
Le gouvernement français, ASF et VINCI ont conclu communes à des appels d’offres dans le domaine
le 25 novembre un accord portant sur le capital et de la concession et de l’exploitation routière. La pré-
la gouvernance d’ASF. Aux termes de cet accord, qualification des deux partenaires pour deux pre-
l’État s’est engagé à permettre la cooptation d’un miers projets abordés en commun (l’A41 en France,
administrateur proposé par VINCI au conseil d’ad- entre Genève et Annecy, et un projet en Autriche)
ministration d’ASF, et VINCI à ne pas accroître sa illustre la vitalité de cet accord de coopération.
participation dans le capital d’ASF au-delà de 23 %
pendant toute la durée du pacte, et à préserver l’in-
dépendance du management de la société. Conclu
pour trois ans, ce pacte prendra fin avant cette
échéance si la participation de l’État devient infé- En novembre,VINCI
rieure à 50 % du capital, si un tiers acquiert une par-
ticipation supérieure à 10 % du capital ou si un tiers
a conclu un pacte d’actionnaires
initie une offre publique sur les titres d’ASF. En ap- avec l’État et ASF.

I
I
I
Cofiroute
ASF-Escota
Arcour (A19)
LES RÉSEAUX
I Autres
AUTOROUTIERS DE
VINCI EN FRANCE
Longueur des réseaux
• Cofiroute : 1 091 km concédés, dont 928 km en ser-
vice.
• ASF : 3 124 km concédés, dont 2 963 km en service.
• Arcour : 101 km à construire.

Échéances des contrats


• Cofiroute : 2030 (réseau interurbain) ; 70 ans après l’ou-
verture pour l’A86 Ouest.
0 100 km • ASF : 2032 (réseau ASF) ; 2026 (réseau Escota).
• Arcour : 2070.

28 Rapport annuel 2004 VINCI


Concessions / Activité

Autres infrastructures
routières
VINCI Concessions exploite aujourd’hui, au travers de
ses filiales, 10 infrastructures routières en concession
dans 7 pays. Ses équipes de développement suivent en
outre de nombreux projets nouveaux en synergie avec
les équipes de VINCI Construction et d’Eurovia.

Ouvrages en exploitation
En France, SMTPC, la société concessionnaire du tunnel
du Prado-Carénage, à Marseille, a été introduite avec
succès le 12 juillet sur le second marché de la Bourse
de Paris. Le Groupe y a légèrement augmenté sa par-
ticipation (de 31 à 34%) en convertissant une partie de
ses titres subordonnés.

En Grèce, l’année a été marquée par la mise en ser-


vice du pont Charilaos Trikoupis, qui franchit le golfe
de Corinthe entre les villes de Rion et d’Antirion (voir
encadré). Ouvert au trafic le 12 août, ce pont sera ex-
ploité pendant 35 ans par Gefyra, société concession-
naire détenue majoritairement par VINCI Concessions.

OUVERTURE DU
PONT CHARILAOS
TRIKOUPIS
EN GRÈCE
Un feu d’artifice grandiose et le passage de la
flamme olympique ont marqué l’inauguration, à
la veille des Jeux d’Athènes, du pont Charilaos Tri-
koupis (Rion-Antirion), livré avec quatre mois et
demi d’avance sur le planning contractuel. Exception-
nel en Europe par ses dimensions et par les innovations
technologiques qu’il met en œuvre, ce pont à haubans
de 2 252 m de long (photo ci-contre) permet de relier
le continent au Péloponnèse en 5 minutes (au lieu de
45 minutes en ferry).

29
Depuis l’ouver-
ture de l’ouvrage,
en 1993,
133 millions
d’automobilistes
ont emprunté
le tunnel marseil-
lais du Prado-
Carénage.

30 Rapport annuel 2004 VINCI


Concessions / Activité

Autres infrastructures routières

10
infrastructures
15
projets à un stade
en concession. avancé.

Au Royaume-Uni, le contournement routier de New- contrat de concession de l’A19 Artenay-Courtenay, une


port, au pays de Galles, projet monté en PFI, a été mis section autoroutière de 101 km reliant l’A10 à l’A6.
en service le 15 décembre et il sera exploité par le Arcour assurera la maîtrise d’ouvrage et le financement
Groupe pendant 38 ans. Par ailleurs, le concessionnaire du projet dans le cadre d’un contrat d’une durée totale
Severn River Crossing plc, dont VINCI détient 35%, a de 65 ans. La conception et la construction seront réali-
renouvelé pour six ans auprès de Cofiroute UK le sées par un groupement de quatre entreprises de VINCI;
contrat d’exploitation des péages des deux ponts fran- le coût total du projet (hors financement) s’élève à
chissant l’estuaire de la Severn entre l’Angleterre et le 618 millions d’euros. L’exploitation sera confiée à Cofi-
pays de Galles. route. Inscrite par l’État sur la liste des 35 projets
d’infrastructures de transport prioritaires, l’A19 permet-
Au Chili, où le Groupe exploite l’autoroute Chillán- tra d’assurer la jonction des réseaux de la façade at-
Collipulli, la société concessionnaire a obtenu de l’État lantique (dont le réseau Cofiroute) avec ceux du sud et
une garantie de revenu global. La durée de la conces- de l’est de la France.
sion est désormais variable, en fonction du trafic cu-
mulé atteint, et le concessionnaire s’est engagé à réali- En Roumanie, VINCI et le gouvernement roumain
ser des travaux complémentaires. Pour y faire face, un ont paraphé le 18 octobre un contrat de partenariat
financement additionnel de 22 millions d’euros a été public-privé prévoyant la conception, la construction,
mis en place. le financement, l’exploitation et la maintenance d’un
tronçon de 36 km d’autoroute entre Comarnic et Pre-
Projets en développement deal, au nord de Bucarest, dans le prolongement du
Parmi les 15 projets sur lesquels VINCI était préqualifié quatrième corridor européen.
seul ou en groupement à la fin 2004, trois ont significa-
tivement avancé dans les derniers mois de l’année : Au Chili, VINCI a remporté le contrat de concession
l’A19 en France; la section Comarnic-Predeal en Rou- du pont de Chiloé, qui comprend la conception, le
manie; le pont de Chiloé au Chili. financement, la construction, l’entretien et l’exploita-
tion sur 30 ans de l’ouvrage. Long de 2634 m, ce pont
En France, en octobre, le ministère français chargé de suspendu reliera l’île de Chiloé au continent en fran-
l’équipement et des transports a retenu la société chissant le canal de Chacao. Il sera le plus grand ou-
Arcour, filiale de VINCI Concessions, pour négocier le vrage de ce type en Amérique latine.

Autres infrastructures routières


Trafic 2004 (en mil- Fin de la Détention Mode de
Ouvrage Description Pays lions de passages) concession (en %) consolidation (1)

Routes et autoroutes
Chillán-Collipulli 160 km Chili 6,1 ~ 2023 83 % IG
Newport 10 km Pays de Galles ns 2042 50 % IP
Fredericton-Moncton 200 km Canada 2,9 2028 12 % NC
Ponts et tunnels
Pont de Rion-Antirion Péloponnèse-continent Grèce 1,8 (2) 2039 53 % IG

Ponts sur le Tage 2 ponts à Lisbonne Portugal 40,4 2030 31 % ME

Tunnel du Prado-Carénage tunnel à Marseille France 14,5 2025 34 % ME


Ponts sur la Severn 2 ponts sur la Severn Royaume-Uni 12,8 2016 35 % ME
Pont de la Confédération île du Prince-Édouard - Canada 0,7 2032 50 % IP
continent

1. – IG : intégration globale ; IP : intégration proportionnelle ; ME : mise en équivalence ; NC : non consolidé.


2. – À compter de la mise en service en août 2004.
31
1. Pour réduire
la circulation
automobile au
cœur des villes et
faciliter le dépla-
cement de ses
clients, VINCI
Park propose des
services adaptés,
tel le prêt gratuit
de vélos.
2. De nombreuses
opérations de
VINCI Park
rénovation ont
été entreprises
pour rendre
les parkings plus
agréables pour
les clients.

V INCI Park conçoit, construit, finance et ex-


ploite des parcs de stationnement en ouvrage
et sur voirie. Leader européen du secteur,
il gère 800 000 places réparties dans 1 200 parcs,
240 villes et 12 pays. VINCI Park exerce environ
75% de son activité au travers de contrats de conces-
sion, ou de parcs détenus en pleine propriété, d’une
durée résiduelle moyenne de 33 ans. Par ailleurs, il
intervient dans le cadre de contrats de prestation de
service de plus courte durée (3 à 5 ans en moyenne).

France
VINCI Park a conforté ses positions de leader sur le
marché français en renouvelant une vingtaine de
contrats de délégation de service public ou de ges-
tion de longue durée portant sur plus de 20 000 pla-
ces de stationnement. On retiendra en particulier, à
Paris, les nouvelles concessions, assorties de travaux
lourds, des parcs Champeret-Yser (1535 places pour
20 ans) et Magenta (810 places pour 15 ans), ainsi
que le renouvellement à Melun de la concession
pour 20 ans du Parc de la gare (660 places).
Auprès de clients privés, VINCI Park a également
renouvelé à Paris les contrats portant sur la gestion
des parcs Gaîté-Montparnasse (2 300 places, 15 ans)
et Méridien-Étoile (490 places, 7 ans).

Malgré les limitations imposées par les autorités de


la concurrence au développement de VINCI Park,
qui ont pris fin en juin 2004, VINCI Park a pu pour-
1.

VINCI Park, leader européen du stationnement


® En Europe, VINCI Park gère 711 000 places, ce qui ® En France, VINCI Park est leader avec 442 000 places
en fait le premier exploitant européen. exploitées.
Les autres acteurs notables du secteur sont l’allemand Apcoa Les autres acteurs notables sont Eiffage Parking (100 000
(690 000 places), les britanniques NCP (220 000 places*) places), Sceta Parc (groupe SNCF, 47 000 places), Q-Park
et Euro Car Parks (215 000 places*), l’espagnol Cintra France (30 000 places) et Lyon Park Auto (société d’écono-
(200000 places), le néerlandais Q-Park (180000 places) et mie mixte, 30 000 places).
le français Eiffage Parking (150 000 places). Le reste du marché se répartit entre un grand nombre de
sociétés d’économie mixte.

* Places en ouvrages (nombre de places sur voirie inconnu) – Source : communication sociétés.
estimations VINCI.

32 Rapport annuel 2004 VINCI


Concessions / Activité

Chiffres clés VINCI Park Chiffre d’affaires Résultat d’exploitation Résultat net
(en millions d’euros)

484 491 485 114 117 123 48 47 50

2002 2003 2004 2002 2003 2004 2002 2003 2004

suivre son développement et remporter plusieurs


nouvelles affaires portant sur des parcs à créer ou à
mettre en exploitation à Saint-Pierre-des-Corps
(Indre-et-Loire), Suresnes (Hauts-de-Seine), Fort-de-
France (Martinique), Lunel (Hérault) et Nîmes
(Gard). Parmi ceux-ci, deux sont des parkings hos-
pitaliers, un segment de marché à fort potentiel sur
lequel VINCI Park entend se développer au cours
des prochaines années.

Par ailleurs, l’acquisition en pleine propriété d’un


parc de 500 places à Lille et la mise en service de
deux nouveaux parcs récemment construits à Biar-
ritz (250 places) et à Marne-la-Vallée, sur le site de
Disney-Village (1 370 places), dans le cadre de
contrats de longue durée, sont venues conforter le
réseau de VINCI Park.

Enfin, une quinzaine de contrats de prestation de


service (exploitation seule), représentant au total
17 800 places, ont été obtenus ou renouvelés.

2.

L’ÉCOLE
VINCI PARK
Afin de renforcer une culture d’entreprise orientée
vers les services, VINCI Park a créé en novembre
l’École VINCI Park, véritable école du commerce du
stationnement, dédiée aux spécificités d’une filière qui se
professionnalise. Les formations privilégient deux thè-
mes essentiels : la stratégie commerciale et le manage-
ment. Des formations qualifiantes permettent de postu-
ler à des emplois de responsabilité au sein de l’entreprise.
Unique en son genre – et rare pour une entreprise de la
taille de VINCI Park –, cette école permet de valoriser
des métiers qui ne bénéficiaient jusqu’à présent d’au-
cune formation propre et de renforcer l’identité de la
marque en accélérant la diffusion des compétences au
sein d’un réseau géographiquement dispersé.

33
Chiffre d’affaires par zone géographique Chiffre d’affaires par type de contrat

Paris 27 %
Reste de la France 46 % Concessions
Grande-Bretagne 15 % et affermages 71 %
Autres pays d’Europe 7% Prestations de service 23 %
Reste du monde 5% Pleine propriété 6%
Total 100 % Total 100 %

1. Une architec- Dans le cadre de sa stratégie de différenciation par


ture originale : le les services, VINCI Park a déployé dans une tren-
parking Gardin,
à Caen, géré taine de villes françaises une campagne de publi-
par VINCI Park cité destinée à mieux faire connaître les services
pour une durée gratuits proposés dans les parcs de son réseau (prêt
de 30 ans. de vélos, parapluies, kits de dépannage, paniers et
2. Présent en
chariots, etc.). Cette information accompagne la po-
République
tchèque depuis litique d’amélioration de la qualité des ouvrages.
plus de 10 ans,
VINCI Park
gère le station-
International
nement payant VINCI Park a poursuivi sa stratégie visant à se ren-
sur voirie de forcer dans les pays à fort potentiel où l’entreprise
la vieille ville détient déjà des positions significatives (Europe oc-
à Prague. cidentale et Canada) et à se développer sur les mar-
chés porteurs d’Europe centrale.

Cette stratégie s’est concrétisée par plusieurs ajuste-


ments de portefeuille. Au Portugal, VINCI Park a
cédé sa participation minoritaire dans la société Em-
parque. Au Royaume-Uni, VINCI Park est désormais
l’actionnaire unique de Compex (spécialisé dans les
services informatiques appliqués au stationnement).
En Suisse, la prise de contrôle à plus de 90 % de la
1.
Société du parking Simplon-Gare, à Lausanne (410
places), renforce le patrimoine de VINCI Park avec
un ouvrage dont l’exploitation est contractuellement
prévue jusqu’en 2085. Au Canada, VINCI Park a
porté de 50 à 84 % sa participation dans Gestiparc
(dynamisée par son intégration dans VINCI Park Ca-
nada, cette filiale a obtenu en 2004 plusieurs contrats
importants à Québec, Montréal et Toronto).

Poursuivant son développement vers l’Europe cen-


trale, VINCI Park, déjà titulaire de deux concessions
à Vienne et d’un contrat de gestion pour le station-
nement payant sur voirie à Prague, a fait l’acquisi-
tion d’un parking à Bratislava, et a pris une partici-

À Lausanne, l’exploitation
du parc Simplon-Gare
est contractuellement prévue
jusqu’en 2085. 2.

34 Rapport annuel 2004 VINCI


Concessions / Activité

Répartition des places par zone géographique Répartition des places par type de contrat

Paris 12 %
Reste de la France 44 % Concessions
Grande-Bretagne 22 % et affermages 41 %
Autres pays d’Europe 11 % Prestations de service 56 %
Reste du monde 11 % Pleine propriété 3%
Total 100 % Total 100 %

pation de 50 % dans la jeune société Citypark, qui


exploite 1 200 places de stationnement en Autriche
et devrait connaître un développement rapide sur
les marchés voisins d’Europe centrale.

En terme d’activité, plusieurs contrats significatifs


ont permis à VINCI Park de consolider ses positions
sur ses différents marchés.

Au Royaume-Uni, on citera les opérations concer-


nant le réaménagement des anciens docks de Liver-
pool (6 500 places), l’hôpital d’Aberdeen (2 000 pla-
ces) et un parc de 1 100 places en construction à
Cardiff. Par ailleurs, le renouvellement d’un contrat
avec la compagnie ferroviaire Silverlink (4 800 pla-
ces) apportera dès 2005 une contribution significa-
tive aux résultats de VINCI Park UK. Enfin, la politi-
que de qualité de service déployée par cette filiale
a été une nouvelle fois reconnue avec l’obtention,
pour 34 parcs londoniens, du Secured Car Park
Award, qui récompense des initiatives exemplaires
en matière de sécurité.

En Espagne, VINCI Park a signé deux nouveaux


contrats de prestation de service à Barcelone et à
Soria, près de Madrid (2 000 places au total), et a
obtenu pour la première fois dans ce pays un
contrat de gestion de stationnement sur voirie, éga-
lement à Soria.

En Belgique, VINCI Park a tiré parti de récentes me-


sures législatives permettant de confier à des entre-
prises privées la surveillance du stationnement payant
sur voirie, et s’est vu confier dans ce cadre de nou-
velles missions par les villes de Malines et d’Ath.

VINCI Park a consolidé


ses positions en remportant
plusieurs contrats
significatifs au Royaume-Uni,
en Espagne et en Belgique.
35
Activités aéroportuaires

tés persistantes des compagnies aériennes et les


pressions induites sur la sous-traitance ont conti-
nué d’affecter les activités de services en piste et
aux passagers.

Management aéroportuaire
Au Cambodge, après une année 2003 difficile,
marquée par l’épidémie de Sras, la société conces-
sionnaire des aéroports de Phnom Penh et Siem
Reap a enregistré un redémarrage spectaculaire de
son activité, avec une augmentation de 29 % de
son trafic passagers et de 17 % de ses mouvements
d’avions, liée au fort afflux touristique sur le site
d’Angkor. Témoignage de la confiance des organis-
mes multilatéraux dans la solidité de cette conces-
sion, son refinancement par la SFI et Proparco a été
conclu à hauteur de 20 millions de dollars. Afin
d’anticiper la croissance des trafics sur l’aéroport de
Siem Reap, les travaux de construction d’un nou-

G estionnaire de 17 aéroports dans le cadre


Le contrat veau terminal ont été lancés début 2005.
d’exploitation de concessions de longue durée, pour un Au Mexique, le Groupe Centre-Nord (GACN/OMA),
de l’aéroport
de Chambéry - trafic annuel de 13 millions de passagers, gestionnaire de 13 aéroports dans le centre et le
Aix-les-Bains VINCI Airports s’emploie également à concourir au nord du pays, a enregistré une croissance soutenue,
comprend développement de concessions nouvelles. Sous signe de la reprise de l’activité aérienne.
également
la maintenance la marque WFS, VINCI est le troisième opérateur
de l’ensemble mondial privé de services aéroportuaires (1) et le lea- En France, dans la perspective d’une ouverture pro-
des installations der mondial de l’assistance cargo(2). chaine du marché de l’exploitation aéroportuaire,
de la plate-forme.
VINCI Airports, en partenariat avec Keolis, a renfor-
La poursuite du redressement du secteur aérien en cé ses positions en obtenant le contrat de gestion
2004 a eu un impact positif sur les activités de de l’aéroport de Chambéry - Aix-les-Bains en 2004
VINCI Concessions dans ce secteur, à l’exception après avoir emporté celui de Grenoble en 2003. Sur
toutefois des États-Unis. Dans ce pays, les difficul- cette dernière plate-forme, la politique de dévelop-
pement conduite par le groupement VINCI Airports-
1. – Sur la base du chiffre d’affaires (source : étude interne). Keolis s’est traduite par une progression du trafic
2. – Sur la base du volume de fret traité (source : étude interne). (+ 15 % par rapport à 2003) et par la mise en place,

Concessions aéroportuaires
Trafic 2004 Fin de la Détention Mode de
(passagers) concession (en %) consolidation*

13 aéroports au Mexique 11 millions 2050 6 %** ME


2 aéroports au Cambodge 1,8 million 2020 70 % IP
Aéroport de Chambéry - Aix-les-Bains 160 000 2011 50 % IP
Aéroport de Grenoble 200 000 2008 50 % IP
* IP : intégration proportionnelle ; ME : mise en équivalence.
** Taux de participation ultime (VINCI détient 37 % du partenaire stratégique détenant 15 % des aéroports).

36 Rapport annuel 2004 VINCI


Concessions / Activité

17 13
Au Cambodge,
2004 a été
l’année de
la croissance
du trafic aérien:
l’aéroport de
aéroports gérés millions de passagers Siem Reap a
en concession. en 2004. dépassé
800 000 pas-
sagers – et celui
de Phnom Penh
le million.

37
Chiffres clés services Chiffre d’affaires Résultat d’exploitation
aéroportuaires
(en millions d’euros)
486 471 468 9 6 1
1, 3. Àtravers
le réseau WFS,
VINCI est le
leader mondial
de l’assistance
cargo.
2. Aide au guidage
d’un appareil 2002 2003 2004 2002 2003 2004
à l’aéroport
Roissy - Charles-
de-Gaulle.

1. 2.

par la compagnie Easy Jet, d’une liaison régulière, fre d’affaires de WFS a progressé de 4,5 % par rap-
permettant de compenser partiellement le départ port à 2003, à périmètre et changes constants.
d’Air France. Poursuivant le rééquilibrage de ses activités vers
VINCI Airports s’est désengagé en 2004 de plu- l’Europe et l’Asie et sur les secteurs à plus forte
sieurs opérations à caractère non stratégique. Le valeur ajoutée, WFS s’est renforcé notablement sur
Groupe a cédé sa participation dans ITA, gestion- le marché européen de l’assistance cargo, en sécuri-
naire de neuf aéroports dans le sud du Mexique, sant de nouvelles capacités sur les aéroports de
comme prévu lors de la fusion de VINCI avec Francfort et de Copenhague. Avec ces opérations,
Groupe GTM. Il s’est également retiré de TBI, opé- WFS conforte sa position de leader mondial de l’as-
rateur britannique de plates-formes, et d’ADPM, fi- sistance cargo.
liale commune avec ADP, ayant constaté que cette
forme de partenariat capitalistique n’était pas adap- En France, l’intégration de l’ex-société SEN s’est
tée aux contraintes et objectifs des deux parties. poursuivie. Une nouvelle progression de l’activité
a été obtenue grâce à de nouveaux contrats avec
Aéroports de Paris et Air France.
Services aéroportuaires Enfin, aux États-Unis et au Canada, la persistance
Regroupées désormais sous la marque Worldwide de résultats médiocres sur un marché toujours diffi-
Flight Services (WFS), les activités de services aéro- cile a conduit le Groupe à engager une action de
portuaires de VINCI ont bénéficié du redressement redressement vigoureuse à la mi-2004. Celle-ci se
notable du secteur, hors Amérique du Nord. Le chif- poursuivra en 2005.

38 Rapport annuel 2004 VINCI


Concessions / Activité

Services aéroportuaires
Chiffre d’affaires par métier Chiffre d’affaires par zone géographique

Amérique du Nord 47 %
Piste et passagers 55 % France 41 %
Cargo 39 % Autres pays d’Europe 10 %
Autres services 6% Reste du monde 2%
Total 100 % Total 100 %

3.

Worldwide Flight Services (WFS) s’est notablement renforcé


sur le marché européen de l’assistance cargo.
39
Le succès de
la program-
mation sportive
et culturelle a
permis au Stade
de France d’en-
registrer un
nouvel exercice
bénéficiaire.

40 Rapport annuel 2004 VINCI


Concessions / Perspectives

Accompagner
l’essor des PPP en Europe
L a multiplication de projets de construction ou
de rénovation d’infrastructures de transport en
France et en Europe devrait permettre à VINCI
Concessions de valoriser pleinement son expérience
inégalée de concessionnaire-constructeur. Dans cet
Dans le stationnement, VINCI Park engrangera les
fruits d’une politique commerciale axée sur la valori-
sation du service, qui a permis de compenser les per-
tes de revenu liées à l’arrivée à terme de plusieurs
contrats anciens. Désormais libre de se porter candi-
environnement porteur, VINCI Concessions, VINCI dat à de nouvelles concessions en France,VINCI Park
Airports et VINCI Park poursuivront, en synergie avec se développera prioritairement dans les villes moyen-
les autres divisions du Groupe, le développement de nes et sur des niches nouvelles comme les parcs hos-
projets nouveaux en concession – ou plus largement pitaliers. À l’international,VINCI Park poursuivra son
dans le cadre de partenariats public-privé. recentrage sur l’Europe et le Canada, en recherchant
les opportunités lui permettant d’acquérir une taille 1. 200 m de long,

Dans le domaine des infrastructures routières et auto- critique sur ses marchés cibles. 12 m de diamè-
tre, le tunnelier
routières, après la mise en service en 2004 de deux géant utilisé sur
nouvelles concessions, 2005 sera principalement mar- Dans les services aéroportuaires, VINCI poursuivra le chantier de
qué par des investissements importants en France : le redressement des activités les moins contributi- l’A86 Ouest
en Île-de-France
lancement des études pour la concession de l’A19, ves, tout en consolidant par une politique d’investis- est piloté par
gagnée à la fin 2004 ; poursuite des travaux des auto- sements ciblés son réseau de numéro un mondial de ordinateur.
routes A86, A11, A28 et A85 sur le réseau Cofiroute, l’assistance cargo. 2. Au Royaume-
en vue de mettre en service 163 km de sections nou- Uni, le contrat
d’exploitation
velles à l’horizon 2008. Enfin, l’accord de coopération avec ASF et le pacte du péage des
Les infrastructures en service, qu’il s’agisse d’ouvrages d’actionnaires avec l’État français conclus en 2004 deux ponts sur
routiers, d’autoroutes ou de plates-formes aéroportuai- confortent la stratégie de rapprochement des deux la Severn a
res, continueront d’enregistrer une croissance régu- groupes et permettent d’envisager un renforcement été renouvelé
pour six ans
lière de leurs revenus sous le double effet de l’augmenta- des actions communes – dont le développement de au bénéfice
tion du trafic et des mécanismes d’ajustement tarifaires. nouvelles concessions. de Cofiroute UK.

1. 2.

41
42 Rapport annuel 2004 VINCI
Énergies

43
Chiffres clés

Chiffre Résultat Résultat net Capacité d’auto- Excédent


d’affaires d’exploitation financement financier net
3 044 3 115 3 339 118 129 181 75 53 87 138 137 179 392 360 422

3,9% 4,1% 5,4%

2002 2003 2004 2002 2003 2004 2002 2003 2004 2002 2003 2004 2002 2003 2004
En millions d’euros et en % du chiffre d’affaires.

Chiffre d’affaires par secteur d’activité Chiffre d’affaires par zone géographique

France 72 %
Allemagne 14 %
Industrie 42 % Espagne 4%
Tertiaire 27 % Pays-Bas 2%
Infrastructures Suède 2%
d’énergie 21 % Autres pays d’Europe 4%
Télécommunications 10 % Reste du monde 2%
Total 100 % Total 100 %

Positionnement concurrentiel de VINCI Energies sur ses principaux marchés


® France : VINCI Energies est le premier intervenant en ® Allemagne : VINCI Energies intervient essentielle-
terme de chiffre d’affaires. Les autres acteurs notables du ment dans le domaine de la thermique (isolation, pro-
secteur sont Cegelec, Amec Spie, Ineo (Fabricom), For- tection incendie, génie climatique).
clum (Eiffage), ETDE (Bouygues) et Clemessy (Dalkia). Ses concurrents sur ce segment sont Reinhold & Mahla
Dans le domaine des travaux électriques (près de la moi- (groupe Bilfinger Berger) et Thyssen Krupp.
tié de l’activité de VINCI Energies en France), VINCI
Energies détient une part de marché d’environ 10 %. Sources : Le Moniteur (décembre 2004), communication sociétés.

44 Rapport annuel 2004 VINCI


Énergies / Profil

Un leader européen des


technologies des énergies
et de l’information
V INCI Energies est le leader en France (1) et un
acteur de premier plan en Europe des tech-
nologies des énergies et de l’information. Il
répond aux besoins multiples et évolutifs de ses
clients – industries, services, collectivités locales, opé-
Maîtrisant quatre métiers complémentaires – ingé-
nierie, ensemblier, réalisation, maintenance –, VINCI
Energies propose des offres complètes, mises en
œuvre par 700 entreprises fortement ancrées sur
leurs marchés et fédérées en réseau, notamment
rateurs télécoms – en intégrant ces technologies dans au travers de marques globales (Actemium, Axians,
des offres sur mesure à fort contenu de service, qui Citéos, Graniou, Omexom, Opteor). Associée à un
assurent le lien entre les constructeurs d’équipements management fondé sur la responsabilité des équipes
et leurs utilisateurs. et sur une forte culture de service, cette organisation 1. Installation
permet de développer des solutions à la fois glo- du système de
VINCI Energies intervient dans quatre domaines : bales et locales, et donne à VINCI Energies une protection incen-
> les infrastructures d’énergie : transport, trans- adaptabilité exceptionnelle sur des marchés en mu- die active par
sprinklers à l’Arène
formation et distribution de l’énergie électrique, tation permanente. de Düsseldorf,
mise en lumière des villes ; L’activité de VINCI Energies est réalisée au travers un stade de
> l’industrie : distribution d’énergie électrique, d’un grand nombre de contrats récurrents compor- 65 000 places
(Allemagne).
contrôle-commande, traitement de l’air, protection tant une part significative de maintenance et de re-
2. En 2004,
incendie ; nouvellement, qui constituent son principal fonds Graniou a mis
> le tertiaire : réseaux d’énergie, génie climatique, de commerce. en place auprès
protection incendie, gestion technique de bâtiment, Rassemblant 27 000 collaborateurs dans une ving- des équipemen-
sécurité ; taine de pays, essentiellement en Europe, VINCI tiers une offre
de support à
> les télécommunications : infrastructures et Energies réalise près de 30 % de son chiffre d’affai- la supervision, à
communication d’entreprise voix-données-images. res hors de France. l’administration
et à la gestion
de réseaux de
1. – Source: classement du Moniteur, décembre 2004 (base: chiffre mobilité.
d’affaires 2003).

1. 2.

45
Progression des
performances soutenue
par la croissance externe
D
ans un environnement économique contrasté, plication méthodique du modèle de développement
l’amélioration des performances économiques du groupe ont permis le retour à la croissance du
de VINCI Energies – progression de 7 % du chiffre d’affaires et une forte progression du résultat
1. Des travaux
d’automatismes, chiffre d’affaires et de 40 % du résultat d’exploita- d’exploitation, en particulier dans l’activité isolation.
de supervision tion, qui atteint 5,4% du chiffre d’affaires – illustre la La situation est demeurée médiocre, en revanche,
et d’éclairage ont cohérence de sa stratégie de différenciation et la soli- pour l’entreprise autrichienne TMS (systèmes de
été réalisés pour
l’élévateur à barge dité de son ancrage sur ses marchés. production pour l’industrie automobile) ; après l’ar-
de Langon rêt de la plupart des activités génératrices de pertes,
(Gironde), où En France, les entreprises de VINCI Energies ont une réorganisation en profondeur est en cours, afin
les éléments continué à bien résister dans une conjoncture atten- de retrouver rapidement la voie de l’équilibre.
préfabriqués de
l’Airbus A380 tiste marquée par la faiblesse des investissements
acheminés par industriels, et elles ont accru leur niveau de rentabi- L’année a par ailleurs été marquée par une dynami-
voie fluviale pren- lité. Après une année 2003 contrastée, la situation que soutenue de croissance externe. 22 entreprises,
nent la route
vers Toulouse. s’est sensiblement améliorée sur les autres marchés représentant un chiffre d’affaires de 150 millions d’eu-
2. Les travaux de
européens. Les implantations de VINCI Energies au ros en année pleine, sont venues densifier les réseaux
ripage de ligne Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Suède (où Emil et les offres de VINCI Energies. Parmi elles : Aulafi
aérienne haute Lundgren a retrouvé une situation bénéficiaire) et en France (maintenance mécanique dans l’industrie);
tension entre en Espagne (où Spark Iberica connaît un fort déve- Atem Polska en Pologne (infrastructures de télécom-
Baixas (Pyrénées-
Orientales) et loppement) ont généré un chiffre d’affaires en pro- munications) ; Kastt en République tchèque (génie
Gaudière (Aude) gression de 18 %, à 234 millions d’euros, et dégagé climatique) ; Netlink aux Pays-Bas (communication
pour sécuri- des résultats en augmentation. Le redressement a d’entreprise) et Arthur Ford Ltd au Royaume-Uni (ré-
sation d’ouvrage
ont été réalisés été spectaculaire en Allemagne. Le repositionnement seaux d’énergie en tertiaire et industriel).
par Omexom. de l’activité sur les segments les plus porteurs et l’ap-

1. 2.

Le redressement a été spectaculaire en Allemagne, en particulier


grâce aux bonnes performances de l’activité isolation.
46 Rapport annuel 2004 VINCI
Énergies / Activité

Chiffre d’affaires Résultat d’exploitation La mise en


lumière du pont
de Montrichard

+7 %
+40 % (Loir-et-Cher),
réalisée par
Citéos, a valu
à la ville le pre-
mier prix du
Concours
Lumières organisé
par le Serce et
Philips Éclairage.

47
Infrastructures d’énergie
En France, l’activité réseaux à haute et très haute ten-
sion (marque Omexom) a atteint le volume prévu
(114 millions d’euros) grâce à une importante charge
de travail durant l’été en lignes aériennes – dont 200 km
de réseau optique de sécurité déployés pour l’opéra-
teur RTE (Réseau Transport d’Électricité) en Bretagne.
Par ailleurs, le marché des canalisations souterrai-
nes haute tension a été renouvelé.

L’activité postes de transformation a poursuivi sa diver-


sification pour répondre aux besoins des clientèles pri-
vées en France et à l’export, à ceux que créent les nou-
velles sources d’énergie (obtention de trois contrats
significatifs de réalisation de parcs éoliens) et à des pro-
jets à haut niveau d’expertise, comme l’équipement en
contrôle-commande des postes de RTE, avec intégra-
tion de la technologie numérique, en association avec
Areva et Siemens.

Sur les marchés locaux d’électrification rurale, les


efforts de productivité engagés ont permis de main-
tenir une rentabilité satisfaisante malgré quelques
tensions sur les prix. Dans les domaines de l’éclai-
rage et de la signalisation urbaine (marque Citéos),
malgré la mise en place tardive des budgets des col-
lectivités, de belles réussites commerciales ont été
enregistrées. Le contrat de gestion de l’éclairage
de la ville de Nice et la mise en lumière dynamique
du Gros-Horloge de Rouen, dont la conception a été
POSTES primée au Concours Lumières du Serce et de Philips
Éclairage, en sont deux exemples significatifs.
HAUTE TENSION
EN CATALOGNE En Espagne, Spark Iberica a enregistré une progres-
sion de 50 % de son chiffre d’affaires et un excellent
niveau de résultat, notamment grâce aux importants
Spark Iberica, la filiale espagnole de VINCI Energies investissements de modernisation des infrastructures
qui réalise de nombreux postes de transformation pour de l’opérateur Endesa.
l’opérateur Endesa, participe à la modernisation du réseau
de transport d’électricité haute tension de Catalogne. Endesa
lui a en effet confié en 2004 la réalisation de quatre postes de
transformation blindés d’une puissance totale de 820 MVA
(photo ci-dessus). Spark Iberica assure les études, la recherche L’activité postes de transfor-
des sites, le génie civil et la mise en œuvre des équipements, mation a poursuivi sa diversifi-
pour un montant total d’environ 25 millions d’euros. Les qua-
tre postes doivent être mis en service en 2005 et 2006. cation pour répondre aux
besoins des clientèles privées.
48 Rapport annuel 2004 VINCI
Énergies / Activité

1. D’une durée
de six ans,
le contrat de
gestion globale
des installations
lumineuses de la
ville de Chartres
a été confié à
Citéos.
2. Opteor assure
pour Total
la maintenance
électricité-ins-
trumentation et
l’analyse indus-
trielle de la raffi-
nerie des Flandres
à Mardyck
(Nord).

1. 2.

Industrie
Le niveau d’activité et de prise de commandes a glo- création de nouveaux centres de production, en par-
balement progressé en 2004, en dépit d’une conjonc- ticulier en Europe centrale.
ture toujours attentiste. La qualité des offres de VINCI Cette stratégie, qui s’appuie sur le fonctionnement en
Energies lui a permis de bénéficier de la bonne réseau des entreprises du groupe et sur leur vision
orientation des secteurs manufacturier, transport et commune du service, conduit VINCI Energies à structu-
environnement (notamment le traitement de l’eau rer progressivement ses offres industrielles autour de
et l’incinération des déchets), compensant la situa- deux grandes marques: Actemium, spécialisée en in-
tion plus contrastée de la chimie et, dans une moin- génierie et réalisation, et Opteor, spécialisée en mainte-
dre mesure, de l’agroalimentaire. nance. Complémentaires, les solutions qu’elles propo-

Dans un environnement globalement caractérisé par


la stagnation des investissements industriels en
Europe occidentale, VINCI Energies a intensifié sa
stratégie visant à la fois à renforcer son ancrage local, VINCI Energies a su tirer
générateur d’une multiplicité de petites affaires, et à profit de la bonne orientation
déployer à l’échelle européenne des solutions glo-
bales et multisites, souvent avec un positionnement
des secteurs manufacturier,
d’ensemblier, pour accompagner ses clients dans la transport et environnement.
49
1. VINCI
Energies est
présent auprès
de l’industrie
papetière,
notamment en
Allemagne.

sent ont en commun de répondre aux besoins clés


exprimés par les industriels: renforcement de la pro-
ductivité et de la réactivité de leur outil; respect rigou-
reux des normes de qualité, de sécurité et de protection
de l’environnement; maîtrise de la traçabilité.

Anticipant l’entrée en vigueur de la nouvelle régle-


mentation européenne sur la traçabilité, Actemium a
ainsi mis en œuvre pour des groupes agroalimentai-
res néerlandais, suédois, suisses, allemands et fran-
çais des solutions innovantes de recueil, de stockage
et de traitement des informations liées à la produc-
tion. Dans le domaine de la maintenance, le contrat
global de trois ans confié par Saint-Gobain pour son
site d’Onnaing (Nord) à l’issue d’une mission d’audit,
l’élaboration du schéma directeur de maintenance puis
d’un accompagnement « méthodes » illustrent la valeur
ajoutée des solutions offertes par Opteor, qui asso-
cient ingénierie et maintenance opérationnelle dans le
cadre de démarches de progrès visant à optimiser la
fiabilité des installations.

En matière d’infrastructures de transport, VINCI Ener-


gies a conforté son positionnement d’ensemblier dans
le domaine routier en remportant le contrat de mainte-
nance de l’ensemble des équipements dynamiques des
voies rapides d’Île-de-France.
1.

ÉQUIPEMENT
DE LIGNES
DE TRAMWAY
De nombreux savoir-faire du domaine des énergies sont
mis en œuvre dans l’aménagement des infrastructures
de tramway. Dans le cadre des contrats remportés en 2004
pour les tramways de Clermont-Ferrand, Grenoble, Lyon,
Montpellier (photo ci-contre), Saint-Étienne et Valencien-
nes, VINCI Energies devra ainsi déployer ses compétences en
courants faibles, réseaux multiservices (vidéo, sonorisation,
téléphonie, billetterie), interphonie voyageurs, gestion tech-
nique centralisée, éclairage, signalisation tricolore, etc.

50 Rapport annuel 2004 VINCI


Énergies / Activité

2. Isolation
d’installations
industrielles
du leader euro-
péen de la pro-
duction de sucre
Südzucker AG
sur un site voisin
de Ludwigshafen
(Allemagne).

2. 3.

3. Neuf mois ont


suffi à VINCI

ACTEUR Energies pour


mener à bien
le contrat d’en-
DE PREMIER PLAN semblier que le
groupe PSA lui

EN EUROPE avait confié pour


l’automatisation
du «magasin
dynamique
La présence de VINCI Energies en Allemagne, Autri- alvéolaire »de
che, Belgique, Danemark, Espagne, France, Hongrie, son site de Poissy
Pays-Bas, Pologne, République tchèque, Royaume-Uni, (Yvelines).
Suède et Suisse (carte ci-contre) lui permet de développer des
solutions globales à l’échelle européenne pour ses clients. En
2004, VINCI Energies a réalisé 28% de son chiffre d’affai-
res hors de France et a renforcé son réseau européen avec
l’acquisition d’entreprises en Allemagne, aux Pays-Bas, au
Royaume-Uni, en République tchèque et en Pologne.

51
Réhabilitation
de la totalité
des réseaux
informatique,
téléphonique,
vidéo-surveil-
lance et contrôle
d’accès de l’hôtel
particulier de
Beauvais, où
siège la cour
administrative
d’appel de Paris.

52 Rapport annuel 2004 VINCI


Énergies / Activité

Tertiaire
Malgré le tassement du marché des locaux à usage Dans la maintenance immobilière, plusieurs nou-
de bureau, VINCI Energies a connu en 2004 un bon veaux contrats ont confirmé la qualité des offres
niveau d’activité, en particulier dans le domaine des spécialisées d’Opteor, en réponse aux attentes crois-
sites commerciaux et culturels, du logement collectif santes des entreprises et institutions pour des solu-
et de la santé. Très présent dans ce dernier secteur, tions multitechniques et multisites intégrées (voir
le groupe a par exemple été retenu pour équiper encadré ci-dessous).
les 27 blocs opératoires de l’hôpital de la Timone, à
Marseille, en courants forts, courants faibles, ventila- Dans la protection incendie, l’activité a été soutenue
tion et chauffage. en France et en Allemagne, où l’acquisition de la
société GFA, qui réalise un chiffre d’affaires annuel
La technicité croissante des bâtiments tertiaires et la d’environ 20 millions d’euros, a renforcé les parts de
demande de solutions intégrant tous les aspects de marché du groupe et a permis de développer des
confort et de sécurité sont en pleine cohérence avec synergies. Outre-Rhin, l’année a également vu le retour
la stratégie de différenciation de VINCI Energies. La aux bénéfices de Nickel. Repositionnée sur le marché
mise en réseau de ses expertises en énergie, génie porteur du facility management, l’entreprise assure
climatique et communication voix-données-images pour cinq ans l’exploitation et la maintenance de l’en-
au sein d’offres communes lui permet d’intervenir semble des équipements techniques du nouveau centre
de plus en plus souvent en position d’ensemblier de biotechnologies de Berlin (Berlinbiotechpark), un
en charge des lots techniques. ensemble de 50000 m2 de bureaux et de laboratoires.

MAINTENANCE
IMMOBILIÈRE
MULTISITE
L’Assedic des Pays-du-Nord a retenu Opteor pour la
maintenance multitechnique et multiservice de
l’ensemble de ses sites, soit 31 bâtiments d’une super-
ficie totale de 25 000 m2. Le contrat à engagement de
résultats inclut une astreinte 24 heures sur 24 avec délais
d’intervention garantis. Interlocuteur unique du respon-
sable des services généraux de l’association, un gestion-
naire de contrat d’Opteor planifie les opérations de
maintenance préventive, coordonne au quotidien les in-
terventions correctives et exerce une mission d’expertise
conseil. Quelques mois après la signature de ce contrat,
Opteor a été retenu par l’Assedic du Pas-de-Calais, le
département voisin, pour la maintenance de 17 bâti-
ments d’une superficie totale de 15 000 m2.

53
1.

Télécommunications
Graniou (infrastructures de télécommunications) a
RÉSEAUX TÉLÉCOMS enregistré une progression sensible de son chiffre
d’affaires (+ 16 %, à 170 millions d’euros) et de son
À HAUT DÉBIT résultat d’exploitation. L’activité a été particulière-
ment soutenue dans les réseaux de mobilité en
En partenariat avec VINCI Construction, VINCI France, tant auprès des opérateurs, qui ont déployé
Energies réalise pour le conseil général de la Manche en 2004 leurs réseaux UMTS tout en complétant la
un réseau à haut débit en fibres optiques de couverture de leurs réseaux GSM, que des équipe-
400 km, destiné à favoriser l’arrivée de nouveaux opérateurs mentiers, notamment Nortel et Nokia. Des comman-
dans la région. Les travaux, d’un montant de 20 millions des significatives ont également été obtenues en
d’euros, comprennent le génie civil ; la fourniture, la pose et Belgique et en Espagne sur les réseaux des opéra-
le raccordement des fibres optiques ; l’installation de cinq teurs Mobistar, Telefonica et Vodafone.
shelters ; la fourniture et le paramétrage d’un système de su- Dans les réseaux fixes, sur un marché porté par
pervision. Les deux divisions de VINCI collaborent égale- l’explosion de l’Internet à haut débit, Graniou a
ment pour la conception et la réalisation du réseau à haut accompagné Cegetel et 9Telecom dans leurs opé-
débit du département de la Moselle (photo ci-dessus). rations de dégroupage (accès à la boucle locale ini-
tialement gérée par l’opérateur historique). L’installa-

54 Rapport annuel 2004 VINCI


Énergies / Activité

tion de nouveaux équipements sous technologie 1. Après avoir


DSL (DSLAM Alcatel) sur tout le réseau français de conçu et installé
les équipements
Cegetel a généré un très important volume de tra- audiovisuels de
vail. Par ailleurs, le déploiement des sites Acropol, la salle de presse
pour le nouveau réseau dédié de la Police natio- du Parlement
nale, est entré en phase active. européen de
Bruxelles, Axians
a été retenu pour
Le marché de la communication d’entreprise, en bas en assurer
de cycle depuis 2000, est apparu mieux orienté en l’exploitation et
la maintenance
2004. Le chiffre d’affaires d’Axians a progressé de pour une durée
7 %, à 124 millions d’euros, en partie sous l’effet de quatre ans.
d’opérations de croissance externe en France et aux 2. Pour SFR,
Pays-Bas. La stratégie d’Axians, fondée sur des of- Graniou a assuré
fres à fort contenu de service et haut niveau d’ex- la conception et
la réalisation clés
pertise, en particulier dans le domaine de la voix en main de
sur IP (Internet Protocol) et de la convergence voix- plusieurs liaisons
données-images, place le groupe en bonne position hertziennes de
transmission sur
pour bénéficier de la reprise attendue du marché. le site de Bondy
(Seine-Saint-
Denis).
La reprise attendue du marché 3. Intervention
de maintenance
de la communication curative sur des
équipements
d’entreprise devrait valoriser de transmission
téléphonique
les offres à fort contenu pour l’opérateur
de réseaux fixes
de service d’Axians. Global Crossing.

2. 3.

55
En décembre
2004, VINCI
Energies a été
retenu pour
le marché des
équipements
dynamiques
(panneaux
à message varia-
ble, etc.) des
voies rapides
d’Île-de-France.

56 Rapport annuel 2004 VINCI


Énergies / Perspectives

Densifier la couverture
des marchés du groupe
en Europe
V INCI Energies intervient sur des marchés sti-
mulés à long terme par le développement
des applications performantes de l’énergie
électrique, des technologies de l’information, de la
climatisation, du traitement de l’air et de la protec-
Dans l’industrie,VINCI Energies affirmera son appro-
che de spécialiste des process et de leur environne-
ment, et densifiera dans ce but les réseaux européens
des marques Actemium (ingénierie et réalisation) et
Opteor (maintenance), tout en développant sa capa-
tion incendie. Ces marchés incluent de surcroît une cité d’ensemblier multitechnique.
large part de renouvellement, facteur de récurrence,
compte tenu de la durée de vie relativement courte Sur les marchés du tertiaire,VINCI Energies valorisera
des équipements et de l’évolution permanente des ses activités de fonds de commerce en s’appuyant sur
normes et des techniques. l’étendue de ses offres, et intensifiera son développe-
ment sur les segments porteurs de la maintenance im-
S’appuyant sur ses positions de leader, sur la diversité mobilière et du génie climatique, notamment par crois-
et la qualité de ses offres, sur l’ancrage et le fonction- sance externe.
nement en réseau de ses entreprises,VINCI Energies
poursuivra sa stratégie de développement, qui vise à Dans les infrastructures de télécommunications, les im- 1. Le déploiement
couvrir, principalement en Europe, l’ensemble du portants programmes de déploiement des opérateurs, de projets
spectre de ses expertises et de ses marchés. Cette stra- la collaboration croissante de Graniou avec les équipe- de téléphonie
sur IP (Internet
tégie continuera à associer croissance organique et mentiers, son développement dans les services réseaux Protocol) mené
croissance externe, et pourra s’appuyer sur des parte- et la bonne orientation du marché des collectivités lo- par Axians a
nariats non capitalistiques renforçant ses capacités cales sont autant de signaux annonciateurs d’une acti- augmenté de
d’ensemblier. vité soutenue. Dans la communication d’entreprise, plus de 50 % en
2004.
après plusieurs années difficiles, le marché semble
2. À la demande
Dans les infrastructures d’énergie, l’interconnexion montrer des signes de reprise, liée notamment au re- de VINCI Park,
des grands réseaux électriques européens et le ren- nouvellement d’équipements vieillissants et au déve- simulation 3D
forcement de la sécurité d’approvisionnement de- loppement de la convergence voix-données, segment d’un projet de
parking souter-
vraient générer de nouveaux investissements sur un porteur sur lequel Axians s’est positionné dès l’origine. rain, réalisée par
marché stimulé par l’ouverture effective à la concur- une entreprise de
rence. L’activité éclairage urbain devrait également Enfin, le développement des partenariats public-privé VINCI Energies
se développer, grâce à des offres qui associent créa- en Europe ouvre des perspectives dans la plupart des spécialisée en
information
tivité et gestion optimisée. domaines d’activité de VINCI Energies,en synergie avec géographique
les autres divisions du Groupe. 3D.

1. 2.

57
58 Rapport annuel 2004 VINCI
Routes

59
Chiffres clés

Chiffre Résultat Résultat net Capacité d’auto- Excédent


d’affaires d’exploitation financement financier net
5 206 5 332 5 755 166 201 222 96 126 131 238 269 304 198 477 661

3,2% 3,8% 3,9%

2002 2003 2004 2002 2003 2004 2002 2003 2004 2002 2003 2004 2002 2003 2004
En millions d’euros et en % du chiffre d’affaires.

Chiffre d’affaires par métier Chiffre d’affaires par zone géographique

France 57 %
Allemagne 12 %
Travaux routiers 49 % Europe centrale
Cadre de vie et orientale 10 %
et environnement 26 % Grande-Bretagne 9%
Production Autres pays d’Europe 3%
de matériaux 17 % Amérique du Nord 8%
Services 8% Reste du monde 1%
Total 100 % Total 100 %

Positionnement concurrentiel d’Eurovia sur ses principaux marchés

® France : sur un marché des travaux routiers estimé à ® République tchèque (marché estimé à 2 milliards
12 milliards d’euros, Eurovia est le deuxième acteur der- d’euros) : SSZ est leader des travaux routiers, les concur-
rière Colas et devant Appia (groupe Eiffage). Le reste rents significatifs étant Skanska, Metroslav et Strabag.
du marché se répartit entre environ 1 700 acteurs ré-
gionaux. Par ailleurs, Eurovia est le premier producteur ® Grande-Bretagne : Ringway intervient essentielle-
français de granulats routiers. ment dans le cadre de contrats locaux de maintenance
pluriannuels, segment sur lequel il détient une part de
® Allemagne (marché estimé à 12 milliards d’euros) : marché estimée à 20 %.
Eurovia GmbH se place en deuxième position derrière
Strabag, les autres acteurs notables étant de dimension
régionale. Sources : USIRF (marché français), études internes.

60 Rapport annuel 2004 VINCI


Eurovia / Profil

Toute la chaîne de valeur


de l’activité routière
E urovia est l’un des leaders européens des travaux
routiers et du recyclage des matériaux, et le pre-
mier producteur français de granulats routiers (1).
Réalisant 90% de son chiffre d’affaires en Europe (prin-
cipalement en France, en Allemagne, au Royaume-Uni,
activité, dont le cycle est complémentaire de celui des
travaux, contribue à la croissance d’Eurovia et garantit
un approvisionnement de qualité de ses chantiers
dans la durée (1,6 milliard de tonnes de réserves de
matériaux, soit environ 30 années de production).
en Espagne, en République tchèque et dans le reste de
l’Europe centrale), il détient également des positions Aménagement du cadre de vie
significatives aux États-Unis (Floride, Caroline du Nord et environnement
et Caroline du Sud), au Canada (Québec) et au Chili. Eurovia maîtrise l’ensemble des savoir-faire associés
aux aménagements qualitatifs urbains (plates-formes
Associant un fort ancrage sur de multiples marchés de transport en site propre, embellissement des espa-
locaux, une politique ambitieuse d’innovation et le ces publics, sites ludiques et sportifs, etc.) et à la sécu-
fonctionnement en réseau de ses 300 agences, Eurovia risation des infrastructures de transport (signalisation
a développé un ensemble intégré d’expertises qui et différenciation de chaussées). Il est présent égale-
s’étend bien au-delà des métiers historiques de la route. ment dans les métiers liés à la protection de l’envi- 1. Les chaussées

ronnement : déconstruction, pose d’écrans antibruit de l’A89 et du


viaduc de la
Travaux routiers et antipollution, assainissement et adduction d’eau, Sioule ainsi que
Eurovia construit, rénove et entretient des infrastruc- étanchéité, centres de stockage de déchets. les étanchéités
tures routières, autoroutières et ferroviaires ainsi que de cet ouvrage
sont réalisées
des plates-formes industrielles et commerciales. Services par Eurovia.
Exercée pour le compte de clientèles publiques et Eurovia intervient en amont des projets globaux 2. De conception
privées, cette activité représente près de la moitié d’infrastructures (conception-coordination, conseil, et de réalisation
du chiffre d’affaires et se répartit sur 60 000 chan- assistance technique) et assure en aval des services souvent com-
tiers environ par an. tels que la maintenance sur site, la gestion informati- plexes, les amé-
nagements en
sée de réseaux, la viabilité hivernale et les inter- zones urbaines
Production de matériaux ventions d’urgence. et péri-urbaines
Eurovia gère un réseau de 210 carrières, 60 usines de se multiplient,
accompagnant le
liants, 460 postes d’enrobage et 110 plates-formes développement
de recyclage et de valorisation de matériaux. Cette 1. – Source : étude interne (base : production 2003). des villes.

1. 2.

61
Forte croissance en France
et en Europe centrale
L
’activité d’Eurovia a connu une nouvelle crois-
sance sensible en 2004 (+ 8% à structure réelle et
+ 7% à périmètre et changes constants), entraî-
nant une progression encore plus marquée de son résul-
tat d’exploitation (+ 11%), qui atteint 3,9% du chiffre
d’affaires.

Cette amélioration des performances, particulière-


ment marquée en France, s’inscrit dans une ten-
dance de fond qui valorise l’étendue et la qualité
des expertises d’Eurovia : le groupe intervient sur
des projets de plus en plus complets, mobilisant,
au-delà de la réalisation de chaussées et de revête-
ments, de nombreux savoir-faire connexes (assai-
nissement, étanchéité, petits travaux de génie civil,
aménagements paysagers, etc.).

Liée à l’urbanisation croissante des territoires, cette


tendance conduit Eurovia à se positionner comme
aménageur de l’espace urbain, à même de dévelop-
per des solutions intégrant des problématiques mul-
tiples : déviation et réaménagement de réseaux di-
vers, insertion des infrastructures de transport dans
le cadre de vie, amélioration du confort et de la sé-
curité, etc.

Pour accompagner cette évolution et renforcer sa


compétitivité, Eurovia a fait porter ses efforts dans
trois domaines complémentaires. Le premier est celui
de la recherche et développement, où le groupe vise
l’enrichissement du portefeuille de produits et de
procédés développés dans son centre international
de R&D de Bordeaux-Mérignac, cœur d’un réseau
reliant plus de 400 ingénieurs et techniciens dans
une vingtaine de pays. Accompagnant la montée en
puissance des exigences de développement durable
dans un métier à fort impact environnemental (voir
page 123), ce potentiel d’innovation représente l’un

Eurovia intervient
sur des projets de plus en plus
globaux, qui mobilisent une
1.
large gamme de savoir-faire.
62 Rapport annuel 2004 VINCI
Eurovia / Activité

1, 2. Dans les
Chiffre d’affaires Résultat d’exploitation Yvelines, la mise
à deux fois trois
voies des 7 km

+8 %
+11 % de chaussées
de la RN 286
entre la RN12
et l’A86 mobilise
l’expertise
technique et
logistique
de plusieurs
filiales d’Eurovia.

des principaux atouts du groupe. En parallèle, Euro-


via s’attache à accélérer les synergies entre ses entités,
en diffusant ses procédés sur ses différents marchés,
en élaborant des offres européennes dans ses métiers
de spécialité (murs antibruit, signalisation horizontale,
etc.), ou encore par le partage des connaissances et les
synergies managériales. Enfin, Eurovia travaille de
façon soutenue à l’amélioration de la productivité, en
développant méthodes et outils permettant d’optimiser
la gestion des chantiers (voir encadré ci-dessous) et
en pilotant son activité via un système d’information
intégrant toutes les fonctions de l’entreprise.

2.

GESTION
DE CHANTIER
OPTIMISÉE
En 2004, les 2 500 chefs de chantier que compte
Eurovia en France ont tous été équipés d’une
tablette PC (photos ci-contre), un outil de travail inédit
dans le secteur des travaux publics. Doté d’un logiciel
de gestion de chantier baptisé Papyrus, cet outil mobile de
communication permet à chacun de réaliser quotidienne-
ment son rapport de chantier et de le transférer vers le sys-
tème d’information central de l’entreprise via une liaison
GPRS sécurisée.
Facile à utiliser, équipé de nombreuses fonctionnalités
comme l’accès à l’intranet et à la messagerie profession-
nelle, qui permettent par exemple de réaliser et d’adresser
un croquis à tous les intervenants d’un chantier, cet outil
innovant enrichit sensiblement la fonction des acteurs opé-
rationnels – tout en dégageant les personnels administratifs
de tâches redondantes de saisie. En rapprochant le chantier
du bureau et en générant à partir du terrain une informa-
tion plus fluide, plus rapide et plus systématique, Papyrus
contribue à améliorer l’efficacité et la compétitivité de toute
l’entreprise. Au début 2005, son déploiement international
a commencé en Allemagne.

63
À Paris, l’utilisa-
tion de trois
teintes différentes
dans la réfection
du pavage entou-
rant l’Arc-de-
Triomphe a
permis à cette
célèbre place
de retrouver le
dessin de l’étoile
qui lui a donné
son nom.

64 Rapport annuel 2004 VINCI


Eurovia / Activité

Chiffre d’affaires Résultat d’exploitation

+9
en France
%
+20
en France
%
1. Sur le nouveau
quai d’apponte-
ment du Port
autonome de
Marseille
construit en
France 2004, Eurovia
a mis en œuvre
Eurovia a confirmé en 2004 la qualité de son ancrage En parallèle, Eurovia a poursuivi l’optimisation de son un procédé
sur son marché historique, où son activité a pro- outil industriel, en modernisant plusieurs sites de pro- d’étanchéité et
gressé de 9 % (7 % à périmètre équivalent). Après duction et en développant des solutions alternatives à un revêtement
avoir atteint un niveau record en 2003, le résultat la route (rail, voies fluviales) pour l’acheminement spécifiques sur
3 500 m2.
d’exploitation a enregistré une nouvelle progression des matériaux vers ses chantiers. Dans le domaine du
2. Eurovia réalise
spectaculaire (+ 20%), pour représenter 5,4% du chif- recyclage, de nouvelles plates-formes, mises en ser- tous les mar-
fre d’affaires. vice ou en cours d’implantation, sont venues consoli- quages et installe
der les positions fortes d’Eurovia, qui traite chaque tous les équipe-
La dimension d’aménageur urbain d’Eurovia s’est année 2,5 millions de tonnes de déchets de chantier ments de
signalétique néces-
illustrée de nouveau dans de nombreux projets et 1 million de tonnes de mâchefers d’incinération saires au confort
de lignes de tramway : outre les chantiers en cours des ordures ménagères ; l’expertise d’Eurovia s’est et à la sécurité
à Grenoble, Nice, Clermont-Ferrand, Saint-Étienne, aussi illustrée sur le chantier d’élargissement de la des usagers sur
les parkings des
Lyon, Nantes, Strasbourg et Mulhouse, Eurovia RN21, où 15 000 m3 de remblais ont été réalisés en sites industriels
a obtenu de nouveaux marchés à Montpellier, recyclant des pneus usagés de poids lourds. ou commerciaux.
Marseille, Valenciennes, Bordeaux et au Mans,
consolidant ainsi ses positions de leader sur ce seg-
ment. Plusieurs chantiers prestigieux de rénovation
de centres-villes (place de l’Étoile à Paris, place
Stanislas à Nancy) ont confirmé cette expertise
d’aménageur.

L’activité a également été soutenue dans la construc-


tion ou la rénovation de grandes infrastructures,
qu’elles soient autoroutières (avec les interventions
sur les autoroutes A1, A7, A8, A15, A19, A28, A89
et A75), aéroportuaires (Nice-Côte d’Azur, Bordeaux-
Mérignac), intermodales (plate-forme de transfert de
Lille), portuaires (Le Havre, Marseille) ou industriel-
les (ZAC Aéroconstellation de Toulouse). Ces pro-
jets de grande envergure sont allés de pair avec un
très grand nombre de chantiers de taille plus réduite, 1.
réalisés pour le compte de clientèles publiques ou
privées, qui constituent l’assise récurrente de l’acti-
vité. Les commandes pour l’aménagement de sites
industriels et commerciaux ont par ailleurs connu
une progression sensible au cours de l’exercice.

La dimension d’aménageur
urbain d’Eurovia s’est
illustrée sur de nombreux
chantiers, notamment de
lignes de tramway. 2.

65
1. Les équipes des
agences et filiales
d'Eurovia ont
très largement
participé à
l’aménagement
des 240 km
de l’itinéraire
qu’emprunteront
les éléments
préfabriqués de
l’Airbus A380 et
à la construction
de la ZAC
Aéroconstellation.

1. 2.

2. Sur cette plate- Enfin, dans les services, l’obtention de contrats d’en- associant travaux neufs, maintenance et services. La
forme d’Eurovia tretien pluriannuels auprès des trois plus grandes montée en puissance du contrat obtenu en 2003 pour
à Tarragone,
en Espagne, est municipalités françaises (Paris, Lyon, Marseille), pour le réseau autoroutier du comté du Surrey et le renou-
notamment un montant total d’environ 18 millions d’euros par vellement d’un contrat similaire dans le Lincolnshire
produit Scormat, an, place Eurovia en position favorable pour bénéfi- ont contribué à la progression sensible du chiffre
une gamme cier du développement attendu de ce marché. d’affaires (+ 14%, hors effet de changes). L’expertise
complète de ma-
tériaux routiers environnementale et le potentiel d’innovation d’Eu-
réalisée à partir Europe occidentale rovia se sont illustrés notamment sur le chantier de
de mâchefers En Allemagne, après un retour à l’équilibre en 2003, l’itinéraire de délestage d’Edenbridge, dont les fonda-
d’incinération
des ordures Eurovia GmbH a réalisé en 2004 un chiffre d’affai- tions ont été intégralement réalisées à partir de maté-
ménagères. res de 707 millions d’euros et a plus que doublé son riaux recyclés, et sur l’autoroute M5, où ont été mis
résultat d’exploitation sur un marché pourtant de- en œuvre 150 000 m2 d’un produit destiné à prévenir
meuré médiocre. Le redressement des filiales du la formation de fissures : le Flexiplast, qui s’est vu attri-
groupe a été confirmé par la création de nouvelles buer un Excellence Award par la revue Highways.
implantations en Saxe et en Thuringe. La reprise at-
tendue des investissements autoroutiers – associée En Espagne, Eurovia s’est également renforcé sur le
à la mise en place du nouveau système de télépéage marché porteur de la maintenance en acquérant la so-
pour poids lourds Toll Collect – devrait contribuer à ciété Trabit, titulaire de plusieurs contrats pluriannuels
soutenir l’activité d’Eurovia GmbH, dans le prolonge- avec la municipalité de Madrid, qui réalise un chiffre
ment de l’important chantier en cours sur l’autoroute d’affaires annuel de 22 millions d’euros. Cette acquisi-
A20 (250 km réalisés en cinq ans) entre Hambourg tion complète le réseau de Probisa, la filiale espagnole,
et la frontière polonaise. qui gère déjà plusieurs contrats de maintenance. Elle
conforte également les capacités industrielles du
Au Royaume-Uni, l’activité de Ringway (525 millions groupe à travers la participation majoritaire de Trabit
d’euros) s’exerce principalement dans le cadre de dans une société produisant 500000 t d’enrobés par
contrats à moyen ou long terme (entre 3 et 12 ans) an – Probisa disposant pour sa part d’une expertise de

66 Rapport annuel 2004 VINCI


Eurovia / Activité

550
millions d’euros
3. De nombreux
projets de cons-
truction routière
et autoroutière
ont été menés
de chiffre d’affaires en Allemagne
en 2004, telle
en Europe centrale et orientale. la déviation
d’Esplingerode
en Basse-Saxe.

premier plan en technologie routière, notamment dans


le domaine des émulsions de bitume et du recyclage
des enrobés en place.

Europe centrale
Eurovia réalise dans cette zone un chiffre d’affaires
de 550 millions d’euros, en progression de 12 % à
méthodes et changes équivalents. La marge d’exploi-
tation de l’ensemble des filiales d’Europe centrale
a dépassé le niveau atteint en France, confirmant la
pertinence d’une stratégie de développement ciblée
sur des territoires volontairement concentrés. L’ob-
jectif de la croissance dans ces pays consiste à
conquérir rapidement des positions significatives par
la maîtrise des deux leviers de l’activité que sont les
travaux routiers et les ressources en matériaux. En
application de cette stratégie, Eurovia a acquis en
Slovaquie une société exploitant six carrières (voir
encadré ci-dessous) qui alimenteront son dévelop-
pement sur un marché régional porté par l’élargisse-
ment de l’Union européenne.
3.

CARRIÈRES
STRATÉGIQUES
EN SLOVAQUIE
Pour franchir une nouvelle étape de son dévelop-
pement en Slovaquie, Eurovia a acquis en avril
2004 une entreprise exploitant six carrières dans
le centre de la Slovaquie (photo ci-contre), produi-
sant 800 000 t de matériaux chaque année et représen-
tant 80 millions de tonnes de réserves. S’appuyant sur
les positions fortes de ses filiales CSK et Slov-via, Euro-
via entend ainsi étendre son activité à l’ensemble du
pays, où sa capacité totale de production de matériaux à
usage routier atteint désormais 1,3 million de tonnes.
Atout supplémentaire, ces nouvelles carrières jouxtent
des sites prévus pour la réalisation des grands projets
d’infrastructures autoroutières, ferroviaires ou indus-
trielles – telle la future usine Hyundai – accompagnant
l’entrée du pays dans l’Union européenne.

67
1. ÀPrague,
en République
tchèque, les
équipes de SSZ
spécialisées dans
la pose de rails
interviennent
quotidienne-
ment sur les
200 km de voies
du réseau
de tramways.

trois contrats ferroviaires en République tchèque et


en Slovaquie pour un montant total de 209 millions
d’euros, et en participant aux côtés des équipes fran-
çaises d’Eurovia au chantier du tramway de Lyon –
un contrat remporté grâce à cette mise en réseau des
compétences.

Le développement des transferts de technologies au


sein d’Eurovia s’est également concrétisé par la mise
en œuvre de procédés innovants d’enrobés coulés à
froid sur deux chantiers, en Lituanie et en Pologne.
Dans ce dernier pays, la fusion sous le nom d’Euro-
via Polska des deux filiales acquises à la fin des an-
nées 1990 a donné naissance à un opérateur majeur
dans la région de Cracovie et de Katowice. Son acti-
1.
vité a sensiblement progressé en 2004 sur un marché
revenu à la croissance.
L’activité a connu une nouvelle progression sensible
en République tchèque (+ 12 % à méthodes compta- Amériques
bles et changes équivalents, à 492 millions d’euros), Aux États-Unis, les chantiers importants traités en
où SSZ est leader du marché (1). L’année a été marquée, design & build (appels d’offres en conception-
dans le domaine des travaux routiers, par les nou- construction) ont permis à Eurovia de maintenir son
veaux contrats concernant l’autoroute D47 (85 mil- chiffre d’affaires (342 millions d’euros) en dépit des
lions d’euros), la déviation de Karlovy Vary (65 mil- ouragans de septembre 2004 qui ont pénalisé l’acti-
lions d’euros, contrat obtenu en groupement avec une vité en Floride. Au final, l’exercice a été très satisfai-
filiale de VINCI Construction) et la route I/7 (22 mil- sant pour Hubbard, qui a notamment remporté
lions d’euros). Experte dans la réalisation de voies deux contrats de rénovation autoroutière en Floride
ferrées, SSZ a mis ce savoir-faire à profit en obtenant (I-95, SR 408) pour un montant total de 120 mil-
lions d’euros. L’année a été plus contrastée en Caro-
1. – Source : classement Czech Top 100, BIG Public Relations line du Nord, où le management de Blythe a été
(base : chiffre d’affaires 2003). renouvelé afin de ramener la filiale au niveau de
performance requis.

Au Québec, sur un marché mieux orienté qu’en 2003,


Eurovia a renoué avec la croissance de l’activité (+ 2%,
à 97 millions d’euros) et a pu préserver un haut niveau
de résultat grâce à une multiplicité d’interventions, tant
sur des chantiers routiers qu’en aménagement urbain.

Au Chili, Eurovia a également enregistré de très


bonnes performances puisque son activité a pro-
gressé de 34 %, à 44 millions d’euros, tandis que
son résultat d’exploitation doublait quasiment par
rapport à 2003 en atteignant 11 % du chiffre d’affai-
res. Au Mexique enfin, Eurovia a cédé sa filiale Bitu-
nova, compte tenu des difficultés de développe-
ment dans ce pays.
2.

68 Rapport annuel 2004 VINCI


Eurovia / Activité

2, et ci-dessous.
L’expertise
des filiales améri-
caines d’Eurovia
s’illustre sur de
nombreux grands
projets. Blythe a
ainsi été récom-
pensé par la pro-
fession pour la
qualité d’exécu-
tion de ses tra-
vaux sur le chan-
tier de l’I485, le
périphérique
de Charlotte, en
Caroline du Nord.

69
Ci-dessous et 2.
La recherche sur
la limitation des
nuisances sono-
res aboutissant
au dévelop-
pement de pro-
tections et revê-
tements
phoniques est
menée conjoin-
tement par le
centre de R&D
de Bordeaux-
Mérignac et les
équipes spécia-
lisées en
Allemagne.

70 Rapport annuel 2004 VINCI


Eurovia / Perspectives

Maintien d’un haut niveau


de résultat et renforcement
des réserves de matériaux
oursuivant sa politique d’innovation, d’optimisa- qui représentent à moyen terme des relais de crois-

P tion de la production et d’intensification des


synergies techniques et commerciales entre ses
différentes entités, Eurovia devrait continuer à amé-
sance. Enfin, Eurovia accentuera son développement
dans les services, en particulier la maintenance de ré-
seaux routiers, afin d’élargir encore l’assise récurrente
liorer ses performances en 2005. Le besoin croissant de son activité.
de ses clientèles pour des solutions complètes dans le
cadre de projets d’infrastructures de transport et Le groupe densifiera dans le même temps la couver-
d’aménagements urbains souvent complexes valorise ture des marchés où il a acquis des positions signifi-
la qualité et l’étendue de ses expertises. catives. À l’international, cette stratégie concernera
principalement l’Europe centrale, où l’élargissement
Dans ce contexte, Eurovia poursuivra le dévelop- de l’Union européenne suscite d’importants inves-
pement de ses quatre métiers. Dans les travaux rou- tissements dans les infrastructures de transport,
tiers et la réalisation de plates-formes industrielles et le Royaume-Uni, l’Espagne, les États-Unis et le Canada
commerciales, la complémentarité entre les grands (Québec, Ontario), où le développement de contrats
projets d’infrastructures (notamment ceux réalisés en globaux (design & build) et pluriannuels (main-
synergie avec les autres entités de VINCI) et les très tenance) valorise le positionnement d’Eurovia. En
nombreux chantiers de proximité réalisés pour le France, le développement des contrats de service,
compte de clientèles publiques et privées permettra la perspective du transfert aux départements de la
une couverture optimale des marchés tout en rédui- gestion d’une large part du patrimoine routier et la
sant l’exposition aux risques. bonne orientation du marché des aménagements
Dans la production de matériaux, l’acquisition de car- urbains (en particulier les lignes de tramway) contri- 1. Garantir le
rières stratégiques renforcera la capacité d’Eurovia. Le bueront à maintenir, voire à amplifier, le haut niveau maintien en état
renforcement concomitant de ses ressources et exper- d’activité de 2004. de circulation
des routes quel-
tises en recyclage (réseau de plates-formes, portefeuille les que soient les
de procédés et de produits) sera un atout important Enfin, sur l’ensemble des marchés, le développement contraintes cli-
sur des marchés où les critères environnementaux de- en cours des partenariats public-privé et des nouvel- matiques ou
viennent prépondérants. La même démarche caractéri- les formes contractuelles représente un important techniques fait
partie de l’offre
sera les métiers de l’environnement connexes aux tra- relais de croissance pour Eurovia, en synergie avec de services
vaux routiers (déconstruction, sites de stockage…), les autres divisions du Groupe. d’Eurovia.

1. 2.

71
72 Rapport annuel 2004 VINCI
Construction

73
Chiffres clés

Chiffre Résultat Résultat net Capacité d’auto- Excédent


d’affaires d’exploitation financement financier net
7 313 7 664 8 284 212 222 349 150 177 242 326 333 447 995 1 136 1 506

2,9% 2,9% 4,2%

2002 2003 2004 2002 2003 2004 2002 2003 2004 2002 2003 2004 2002 2003 2004
En millions d’euros et en % du chiffre d’affaires.

Chiffre d’affaires par métier Chiffre d’affaires par zone géographique

Positionnement concurrentiel de VINCI Construction sur ses principaux marchés


® France : sur un marché total du BTP estimé à ® Belgique (marché estimé à 25 milliards d’euros): CFE
130 milliards d’euros, VINCI Construction est l’acteur figure parmi les leaders, aux côtés de Besix et Soficom
le plus important, devant Bouygues Construction, Eif- (groupe Eiffage).
fage Construction, Spie Batignolles et Fayat. Le reste
du marché se répartit entre un grand nombre (estimé à ® Allemagne (marché estimé à 189 milliards d’euros) :
280 000) de petites et moyennes entreprises. l’activité de VINCI Construction s’exerce au travers de
deux filiales spécialisées, en marge des marchés tradi-
® Grande-Bretagne (marché estimé à 96 milliards d’eu- tionnels de la construction : SKE (facility manage-
ros) : VINCI plc est un acteur de taille moyenne. Les ment/PPP) et Bautec (services associés au bâtiment).
principaux acteurs britanniques sont Balfour Beatty, Les principaux acteurs de la construction sont Bilfin-
Amec, Mowlem et Laing. ger Berger, Strabag et Hochtief.

Sources: DAEI (marché français), Euroconstruct (autres marchés), com-


munication sociétés.

74 Rapport annuel 2004 VINCI


Construction / Profil

Numéro un français
et major mondial du BTP
P remier contributeur au chiffre d’affaires et au
résultat du Groupe, leader en France et major
mondial du BTP, VINCI Construction réunit un
ensemble sans équivalent de compétences dans les mé-
tiers du bâtiment, du génie civil, des travaux hydrauli-
dans leurs zones d’intervention : VINCI plc au
Royaume-Uni ; CFE (détenu à 45 %) en Belgique ;
VINCI Construction Filiales Internationales en Alle-
magne, en Europe centrale et orientale, dans les ex-
DOM-TOM et en Afrique ; 1. Le centre de
ques et des services. Associant une politique de diversi- design du groupe
fication de ses marchés, métiers et clients à une stratégie > les grands ouvrages, le génie civil spécialisé PSA à Vélizy-
constante de sélectivité et de développement de la va- et le dragage, activités relevant de marchés mon- Villacoublay
(Yvelines) : une
leur ajoutée, VINCI Construction a enregistré une pro- diaux, exercées par VINCI Construction Grands Pro- réalisation tous
gression croissante de ses résultats au cours des trois jets, Freyssinet et DEME (détenu à 50 % par CFE). corps d’état
dernières années. L’activité de VINCI Construction se comprenant
bureaux, ateliers
répartit en trois grandes composantes complémentaires: Creuset du modèle de développement du Groupe, de stylisme, salle
VINCI Construction se caractérise par un schéma de de réception
> la France métropolitaine, avec deux réseaux management conjuguant organisation décentralisée, et parking.
multimétiers et indépendants (Sogea Construction responsabilité individuelle de l’encadrement, culture 2. Après une
année de
et GTM Construction), disposant de nombreuses du profit et travail en réseau. Associé à la sélectivité restauration
agences ancrées sur des marchés locaux ; des prises d’affaires et à l’optimisation de la produc- minutieuse, les
tion des chantiers, ce schéma a permis à VINCI quadriges de
> les marchés locaux hors de France métropo- Construction de franchir une nouvelle étape dans Georges Récipon
ont fait leur
litaine, couverts par des réseaux de filiales qui l’amélioration de sa rentabilité d’exploitation. retour au Grand
exercent l’ensemble des métiers de la construction Palais, à Paris.

1. 2.

75
La plus importante
contribution au résultat
net du Groupe
France
La nette progression de l’activité sur un marché en
croissance modérée(1) a contribué à renforcer la posi-
tion de numéro un de VINCI Construction dans
l’Hexagone. Les performances de Sogea Construction
et de GTM Construction (enregistrant respectivement
des augmentations de 10 et de 15 % de leur chiffre
d’affaires, à 4,2 milliards d’euros en global, et por-
tant leur marge d’exploitation à 4,8 % du chiffre d’af-
faires en moyenne), ainsi que la forte hausse de leurs
prises de commandes durant l’exercice (+17%) illus-
trent la qualité de leurs savoir-faire et de leur ancrage
territorial, qui leur assurent une couverture efficace
de tous les segments du marché. La montée en puis-
1.
sance de leurs efforts d’optimisation de la produc-
tion, à tous les stades de l’activité, contribue égale-
ment à l’amélioration continue de leur rentabilité.

International
L’activité a également progressé sur les autres mar-
chés locaux de VINCI Construction, principalement
en Europe. La hausse du chiffre d’affaires a été supé-
rieure à la moyenne du marché au Royaume-Uni,
où l’offre diversifiée de VINCI plc couvre tous les
métiers du BTP, en particulier les projets en PFI (pri-
vate finance initiative), ainsi qu’en Allemagne, où le
positionnement de SKE dans le facility management
a permis de bien résister à la crise persistante du sec-
teur du bâtiment. En Belgique, le repositionnement
2.
technique et commercial mis en œuvre par CFE a
permis de préserver les résultats sur un marché de-

E
1, 2. Projet n 2004, avec une croissance de 8 % de son meuré difficile. Le rattachement à CFE des sociétés
d’envergure chiffre d’affaires et une progression encore plus BPC et BPI est venu renforcer ses positions dans la
(100 000 m2,
626 lits, 14 salles marquée de son résultat d’exploitation (57%), réalisation de projets immobiliers clés en main, de la
d’opération), qui atteint 4,2 % du chiffre d’affaires,VINCI Cons- conception-construction à la gestion locative.
le nouvel hôpital truction a amplifié ses performances de 2003 et
régional d’Annecy confirmé la validité de sa stratégie de développement
(Haute-Savoie)
ouvrira ses portes maîtrisé, fondée sur la diversité de ses savoir-faire et
en 2007. de ses marchés, associée à une politique constante 1. – La croissance de l’activité du BTP en France est estimée à
de sélectivité et d’amélioration de la valeur ajoutée. 3,7 % en 2004 (source : DAEI-CASP, novembre 2004).

En France, les performances historiques de Sogea Construction


et de GTM Construction illustrent la qualité de leurs savoir-faire
et de leur ancrage territorial.
76 Rapport annuel 2004 VINCI
Construction / Activité

Chiffre d’affaires Résultat d’exploitation

+8 %
+57 % L’hôtel Gresham,
à Budapest
(Hongrie) : un
joyau architec-
tural d’Europe
orientale
métamorphosé
en palace des
temps modernes.

77
1. En Afrique,
Sogea-Satom
emploie environ
6 000 personnes,
dont 400 cadres
nationaux
et expatriés
européens.
2. Le 23 juin
2004, deux
immeubles
vétustes de la cité
des 4 000, à
La Courneuve
(Seine-Saint-
Denis) ont été
détruits par
foudroyage.

En Europe centrale et orientale, les filiales locales de


VINCI Construction ont poursuivi leur développe-
ment exemplaire sur des marchés portés par l’élargis-
sement de l’Union européenne et la mise en œuvre
de grands programmes d’équipement. La progression
de l’activité a été particulièrement forte en Hongrie
pour Hídépítö (+ 113%, à 133 millions d’euros), en
Pologne pour Warbud (+ 18 %, à 225 millions d’eu-
ros) et en République tchèque pour SMP et FCC
(+ 18 %, à 83 millions d’euros). Le Groupe s’est par
ailleurs implanté en Serbie en rachetant une entre-
prise de travaux hydrauliques, Novkol, et en créant
une entreprise de construction, Intermost.
En Afrique, où Sogea-Satom figure parmi les leaders
du BTP, l’activité (433 millions d’euros) a dépassé
le niveau déjà élevé de 2003, en particulier en Afri-
que équatoriale et dans les métiers de la route.
Dans les ex-DOM-TOM, l’activité a progressé de
17 %, à 315 millions d’euros, notamment grâce aux
opérations de croissance externe.

Sur le marché mondial des grands projets, VINCI


Construction a enregistré une contraction – prévue –
de son activité à 548 millions d’euros après la pro-
gression sensible de 2003 et a maintenu un haut ni-
veau de rentabilité. En fin d’année, l’intensification
des efforts commerciaux a permis à VINCI Construc-
tion Grands Projets d’atteindre le niveau historique
de 800 millions d’euros de prises de commandes,
1.

70 ANS
D’AFRIQUE
L’histoire de Sogea-Satom en Afrique débute en 1931
avec l’ouverture de l’usine de fabrication de tuyaux
précontraints de Sidi Bouknadel au Maroc. Au-
jourd’hui, l’entreprise est présente dans 26 pays (carte
ci-contre). La diversité des métiers qu’elle y exerce – route,
terrassement, hydraulique, génie civil et bâtiment – lui a
permis de pallier les effets de cycle des politiques de finan-
cement internationales et de perdurer sur le continent
depuis 70 ans.

78 Rapport annuel 2004 VINCI


Construction / Activité

VINCI Construction
Grands Projets

800
millions d’euros
3. Dans le quartier
de la place
Vendôme,
à Paris, VINCI
de commandes en 2004. Construction
réalise deux très
importants
chantiers de
restructuration.

2. 3.

plus de trois fois supérieur à celui de l’année précé- en France, où elle se répartit de manière équili-
dente. Enfin, la politique volontariste de redresse- brée entre un grand nombre de chantiers de taille
ment des marges mise en œuvre depuis plusieurs moyenne, constituant l’un des principaux fonds de
années par Freyssinet a permis le retour à un résultat commerce de VINCI Construction, et un nombre
net positif. croissant de grandes opérations. Parmi celles-ci,
on citera, à Paris, la restructuration de la tour
Bâtiment CB 16 (35 000 m2), à la Défense, et de l’immeuble
L’activité de construction-rénovation d’immeubles Avant-Seine (70000 m2), dans la ZAC Masséna, la ré-
de bureaux a fortement progressé, en particulier novation du siège d’Alcatel (51 000 m2) et le dé-

La construction d’immeubles de bureaux se répartit


entre de nombreux chantiers de taille moyenne et un nombre
croissant de grandes opérations.
79
Le nouvel
immeuble
de bureaux
de la Société
Générale, dans
le quartier
d’affaires de
Paris-la Défense,
sera livré début
2008 (image de
synthèse).

marrage du chantier de la tour Granite (voir en-


cadré ci-dessous) ; à Bruxelles, la reconstruction de
la tour Dexia (36 étages, 125 000 m2) et le futur es-
pace Léopold du Parlement européen ; à Anvers,
le complexe de la Kievitplein, pour le promoteur
Rebelco ; enfin, au Luxembourg, la réalisation de
l’immeuble Kirchberg, pour le compte de la Banque
européenne d’investissement. L’activité a été parti-
culièrement soutenue sur les marchés des équipe-
ments publics de santé, de sécurité et d’éducation,
stimulés par le développement des diverses formes
de partenariats public-privé (PPP). En France, tirant
parti de la montée en puissance du plan Hôpital
2007, VINCI Construction a poursuivi le chantier de
l’hôpital d’Annecy (100 000 m2), a démarré ceux de
l’hôpital militaire de Toulon, de l’hôpital de Bayonne

LA TOUR GRANITE,
NOUVEAU PROJET
À LA DÉFENSE
Pour la Société Générale, VINCI, copromoteur
à 50-50 avec Nexity, a démarré en janvier 2005, à
Paris-la Défense, la construction de la tour Gra-
nite (architecte : Christian de Portzamparc), le premier
immeuble de grande hauteur construit dans le cadre d’une
démarche HQE® (haute qualité environnementale).
Prisme triangulaire élancé, cette tour de 36 étages haute de
180 m et d’une superficie de 68 000 m2 de bureaux,
pourra accueillir 4 800 personnes. Située à proximité im-
médiate du siège actuel de la Société Générale (construit en
1994 par VINCI Construction), la tour Granite s’inscrira
comme le point final de l’esplanade de la Défense en direc-
tion de l’ouest. Réalisé en groupement par quatre entre-
prises de VINCI Construction, le gros œuvre, qui a débuté
en janvier 2005, devrait durer 28 mois, pour une livraison
de l’ouvrage au premier trimestre 2008. Ce nouveau projet
majeur confirme l’expertise de VINCI dans la réalisation
d’immeubles de grande hauteur, en particulier dans le
quartier d’affaires de la Défense, où les entreprises du
Groupe ont construit plus de 40 % des édifices.

80 Rapport annuel 2004 VINCI


Construction / Activité

Arkadia,
à Varsovie
(Pologne) est le
plus grand centre
commercial
d’Europe
orientale.

et de la polyclinique de Blois, et a enregistré plu-


sieurs commandes importantes : hôpital psychiatri-
que de Marseille, hôpital pédiatrique et gynéco-obs-
tétrical des Hospices civils de Lyon, hôpital de
Mongot-Vulcin en Martinique, etc. Dans le cadre de
baux emphytéotiques administratifs (BEA), qui pré-
figurent les « contrats de partenariat », la forme fran-
çaise des PPP, le groupe a obtenu la commande de
huit gendarmeries et de trois établissements de sécu-
rité pour adolescents. Par ailleurs, il a démarré au
Chili la construction de trois prisons dont il assurera
la gestion pour une durée de 20 ans, et a obtenu au
Royaume-Uni la concession en PFI des futurs sièges
de la police du Kent et du Wiltshire.
Dans le secteur éducatif, outre l’activité exercée en
France dans le cadre d’appels d’offres traditionnels,
VINCI Construction a été retenu outre-Manche pour
la construction-rénovation en PFI de cinq écoles à
Derby, représentant un montant total de 43 millions
de livres sterling, et a obtenu en Allemagne un
contrat majeur concernant la rénovation et l’entretien
de 43 écoles (voir encadré ci-dessous).
Dans le domaine du bâtiment commercial de pres-
tige, le lancement de nouveaux projets en Roumanie
et en Russie (centre commercial de 74 000 m2 à Saint-

LE PREMIER PPP
EN ALLEMAGNE
En juin 2004, SKE a remporté le premier contrat
significatif en partenariat public-privé (PPP) en
Allemagne. Signé par le district d’Offenbach (région de
Francfort) pour une durée de 15 ans, ce contrat de 295 mil-
lions d’euros porte sur la modernisation, la maintenance
ainsi que la gestion de 43 écoles, soit 234 bâtiments
(220 000 m2) accueillant 20 000 élèves (photo ci-contre).
Durant les cinq premières années, SKE consacrera 80 mil-
lions d’euros à des travaux de rénovation. Intervenant
jusqu’alors surtout dans la maintenance de bases des for-
ces armées des États-Unis en Allemagne, SKE élargit
ainsi son assise sur un marché du facility management
porté par l’essor des partenariats public-privé.

81
Le pont sur
la Cooper River
(Caroline
du Sud), dont
Freyssinet a
fourni et installé
les 128 haubans,
possède la
travée centrale
haubanée
la plus longue
des États-Unis.

82 Rapport annuel 2004 VINCI


Construction / Activité

1. Le creusement
du tunnel
de Soumagne,
en Belgique,
a été réalisé
à l’explosif.
2. En 2006, le
TGV qui reliera
Paris et Strasbourg
franchira plus
d’une centaine
d’ouvrages d’art
réalisés par
les entreprises
de VINCI
Construction.

Pétersbourg) conforte la stratégie de développement


de VINCI Construction sur les marchés d’Europe
orientale, dans le prolongement des projets livrés du-
rant l’exercice (quatre centres commerciaux en Polo-
gne et en Roumanie ; hôtel Four Seasons en Hongrie).

Travaux publics
La poursuite ou le lancement d’importants projets
d’infrastructures ont contribué à soutenir l’activité
sur les divers marchés de VINCI Construction, en
valorisant la qualité et la diversité de ses expertises.

Infrastructures routières
L’activité a été soutenue en France, notamment
grâce à la relance des investissements de Cofiroute
(chantiers en cours sur l’A28, l’A85 et l’A11). En
1.
Afrique, où Sogea-Satom a obtenu divers contrats
significatifs, dont la commande des nouvelles routes
Bisney-Ngoura (36 km) et Ngoura-Bokoro (101 km) et a équipé 12 autres ponts à haubans dans le monde,
au Tchad ; en Hongrie, où Hídépítö a traité une série notamment, outre-Atlantique, le pont sur le fleuve
de chantiers sur l’autoroute A8 ; en République tchè- Cooper, en Caroline du Sud (128 haubans), le plus
que enfin, où SMP va participer à la réalisation de la important ouvrage de ce type construit dans ce pays.
route I6 (de Karlovy Vary vers l’Allemagne) et du L’activité a également été intense en Hongrie, où
contournement de Nymburk, à l’est de Prague. Hídépítö réalise plusieurs ouvrages majeurs.

Lignes à grande vitesse Tunnels


Principale entreprise de travaux publics associée à la Bénéficiant d’une expérience et d’une capacité d’in-
réalisation des diverses lignes de TGV en Europe, génierie qui constituent de réels atouts sur un marché
VINCI Construction est intervenu sur tous les projets mondial d’accès restreint, VINCI Construction est
en cours dans ce secteur : en France (LGV Est entre
Paris et Strasbourg); aux Pays-Bas (pont de Dordrecht
au sud de Rotterdam, ouvrages pour Thalys IV, tun-
nel du Pannerdensch Kanaal); en Belgique (plusieurs
ouvrages à Anvers) ; au Royaume-Uni (Channel Tun-
nel Rail Link).

Ponts
L’année a été marquée par la livraison, en Grèce, du
pont Charilaos Trikoupis, entre Rion et Antirion,
une référence de premier plan combinant de nom-
breuses innovations ayant permis la construction
de l’ouvrage en zone sismique.
En France, plusieurs ouvrages sont en chantier,
dont le viaduc de la Sioule, sur l’A89 (Puy-de-
Dôme), et celui du Monestier, sur l’A51 (Isère).
Sur l’autoroute A75, Freyssinet a assuré le haubanage
du viaduc de Millau, construit par le groupe Eiffage,
2.

83
1. La station
d’épuration de
Gournay-en-Bray
(Seine-Maritime),
un équipement
d’une capacité de
10 500 éq.-hab.
2. En Égypte, un
canal de dériva-
tion a été amé-
nagé sur la rive
gauche du Nil
afin de détourner
le fleuve de
son cours et
de construire le
barrage de Naga
Hammadi.

intervenu sur plusieurs projets majeurs, tels le tunnel


de l’A86 Ouest en Île-de-France, le métro de Toulouse,
les tunnels de stockage Ivry-Masséna à Paris, les tun-
nels ferroviaires d’Hallandsas en Suède et de Mitholz
en Suisse, et le tunnel routier de Lefortovo à Moscou,
réalisé à l’aide d’un tunnelier dont le diamètre de
foration de 14,2 m représente un record technique.

Travaux hydrauliques
En France, cette activité, assise sur de multiples
chantiers locaux, a également concerné d’importan-
tes opérations d’adduction (rénovation de l’aque-
duc de l’Avre), de déviation de réseaux (dans le
cadre des aménagements des tramways de Paris et
de Bordeaux), d’équipement industriel (installation
des réseaux du site d’assemblage de l’Airbus A380
à Toulouse) ainsi que des projets de stations d’épu-
ration (44 usines en cours de construction, 29 nou-
velles commandes).

À l’international, outre plusieurs projets de stations


1.
en Afrique et des interventions ciblées dans des
pays en voie de développement (rénovation des
réseaux de Kaboul, en Afghanistan, et des Northern
Parishes, en Jamaïque), l’année a été marquée par
la signature, en Libye, à l’occasion d’une visite
d’État du président de la République française, d’un
accord concernant la création d’une société com-
mune avec une entreprise libyenne, qui devrait
intervenir pour la prochaine phase du projet Grande
Rivière, destiné à alimenter en eau les régions litto-
rales à partir des champs aquifères du sud du pays.

Travaux maritimes, barrages


L’année a été marquée par l’achèvement en France
du chantier Port 2000, au Havre (port pour porte-
conteneurs), et au Qatar par la réalisation d’impor-
tants travaux de dragage préalables à la création
d’îles artificielles. En Égypte, sur le chantier du bar-
rage de Naga Hammadi, la déviation du cours du Nil
a représenté une étape majeure dans l’avancement
du projet. Dans le domaine des barrages également,
l’expertise de VINCI Construction dans l’augmentation
de la capacité de stockage et l’amélioration de la
sécurité des ouvrages grâce au procédé de hausses fusi-
bles d’Hydroplus a été confirmée par trois nouveaux
projets aux États-Unis, en Australie et en Algérie.
2.

84 Rapport annuel 2004 VINCI


Construction / Activité

3. Leshausses
fusibles
d’Hydroplus qui
équipent le
barrage de
Terminus, en
Californie (États-
Unis), sont les
plus importantes
jamais contruites.
4. Chacun des
deux réservoirs de
stockage édifiés à
Idku, en Égypte,
pourra recevoir
140 000 m3 de gaz
naturel liquéfié
(GNL).

Enfin, plusieurs commandes significatives sont


venues conforter les expertises spécialisées de
VINCI Construction en précontrainte (construction
du nouveau réacteur nucléaire EPR en Finlande), en
traitement de sol (compactage d’une plate-forme de
3,5 millions de mètres carrés à Abu Dhabi, aux Émi-
rats arabes unis) et en construction de réservoirs de
gaz naturel liquéfié (commandes au Qatar, en Italie
et au Mexique, pour un montant total de 421 mil-
lions d’euros).

Services
Poursuivant sa stratégie de développement de la va-
leur ajoutée en amont et en aval des métiers de la
construction, VINCI Construction a enregistré une
activité soutenue en montage immobilier (90 opé-
rations en cours, principalement en France et au
Benelux) et en maintenance multitechnique et mul-
tiservice – un marché qui pourrait croître avec le
développement des partenariats public-privé.
3.
Plusieurs succès commerciaux ont conforté la diver-
sification de VINCI Construction dans l’exploitation
de stations de traitement des eaux (capacité totale
du parc géré : 1,2 million d’équivalents-habitants)
dans le prolongement de ses interventions en
construction clés en main de tels ouvrages. Enfin,
dans le domaine des réseaux de fibres optiques,
cinq nouveaux contrats ont été signés avec des col-
lectivités locales françaises pour le déploiement de
boucles télécoms à haut débit dans le cadre de dé-
légations de service public associant travaux et ex-
ploitation.

Le savoir-faire de VINCI
Construction dans
la réalisation de réservoirs
de gaz naturel liquéfié (GNL)
lui a valu de beaux succès
commerciaux. 4.

85
Ci-dessous, 1 et 2.
Livré avec près
de cinq mois
d’avance et cinq
ans après le
début des tra-
vaux, le pont
Charilaos
Trikoupis
(Grèce) est un
ouvrage multi-
haubané de
3 490 m com-
prenant un pont
à haubans de
2 250 m de long
et deux viaducs
d’accès de 1 000
et 240 m.

86 Rapport annuel 2004 VINCI


Construction / Perspectives

Carnet de commandes
de bonne qualité et progres-
sion attendue des résultats
la fin 2004, le carnet de commandes de VINCI France, et d’acquérir des positions significatives sur

À Construction atteignait le niveau historique de


8,9 milliards d’euros, laissant augurer une nou-
velle croissance significative du chiffre d’affaires au
les marchés bien orientés où il n’est pas encore en
situation de leadership – principalement au Royaume-
Uni et en Europe centrale et orientale.
cours du prochain exercice et offrant déjà une cer-
taine visibilité pour l’année 2006. La progression de Sur la plupart des marchés de VINCI Construction, la
l’activité en 2005 devrait être particulièrement mar- montée en puissance des partenariats public-privé,
quée en France, en Europe centrale et dans les activi- ainsi que la relance des investissements dans les in-
tés grands projets, à la fois en bâtiment et en infra- frastructures de transport et les équipements publics
structures. Dans le même temps, la poursuite d’une (santé, sécurité, éducation) représentent un relais si-
stratégie fondée sur l’élimination systématique des af- gnificatif de croissance. Dans ce contexte, en synergie
faires à risques significatifs, sur l’optimisation de la avec les autres divisions du Groupe,VINCI Construc-
productivité et sur le développement de la valeur tion intensifiera l’intégration de ses savoir-faire dans
ajoutée devrait conduire à une nouvelle progression des offres globales à fort contenu de service, répon-
du résultat d’exploitation. dant aux attentes des collectivités en terme de solu-
tions incluant le montage d’opérations et la mainte-
VINCI Construction se développera principalement nance. Le développement de ces activités en amont et
par croissance organique, en valorisant l’expertise, en aval de la construction constitue en outre un le-
l’ancrage et la forte réactivité de ses entreprises sur vier d’accroissement de la valeur ajoutée, grâce à une
leurs marchés, et de manière ciblée par croissance ex- meilleure maîtrise de la conception, du management
terne, afin de parachever le maillage des réseaux de et du coût des projets, et contribuera à augmenter la
Sogea Construction et de GTM Construction en récurrence de l’activité et des résultats.

1. 2.

87
88 Rapport annuel 2004 VINCI
Un groupe
responsable
89
Développement durable :
une démarche de progrès
A
cteur de l’espace urbain et des territoires ayant (où le nombre de visites a augmenté de 30 % en un
vocation à concevoir, financer, construire et an) ; magazines du Groupe et de ses filiales (deux
exploiter des infrastructures, VINCI accom- fois plus d’articles ont abordé cette thématique en
pagne les collectivités et les entreprises dans leurs 2004). Par ailleurs, une cellule d’ingénierie-conseil a
efforts pour mettre en valeur et embellir le cadre de été créée au siège du Groupe pour accompagner les
vie. Ce métier, les activités qu’il génère, les matériaux filiales dans leurs actions liées au développement
qu’il exploite et la responsabilité d’employeur de durable (réponse aux appels d’offres, évaluation de
128 433 personnes dans le monde font du Groupe partenariats, etc.).
un acteur essentiel du développement durable.
Reporting social et environnemental
VINCI s’est engagé dans une démarche de dévelop- La présentation retenue par VINCI s’inspire des prin-
pement durable qui s’articule autour de cinq thèmes : cipes de transparence et d’ouverture de la Global
la responsabilité sociale, l’engagement citoyen, l’envi- Reporting Initiative (GRI) et des principes de l’article
ronnement, les relations clients-fournisseurs et la gou- 116 de la loi sur les nouvelles régulations écono-
vernance. La stratégie de développement durable est miques (NRE) et de son décret d’application du
définie en cohérence avec son système de manage- 20 février 2002. Depuis 2003, VINCI dispose d’un
ment décentralisé. Le Groupe mobilise ses échelons outil de reporting social complet, dont les procédures
opérationnels et les incite à intégrer les concepts et sont validées chaque année par les commissaires aux
outils du développement durable dans leurs pratiques comptes du Groupe. Couplé aux instruments de
managériales et commerciales. Cette démarche, coor- reporting financier, ce dispositif couvre la totalité du
donnée par le délégué au développement durable, périmètre du Groupe.
est animée par le comité développement durable Dans le domaine environnemental, le Groupe a pour-
(composé de 12 membres) placé auprès du comité suivi sa démarche visant à déployer un système de
exécutif. Elle est relayée dans les divisions de métiers reporting efficace au regard de la diversité de ses
du Groupe par des comités et groupes de réflexion métiers. Un groupe de travail a été créé sur ce thème.
dédiés ainsi que par un réseau de près de 200 corres- Ses travaux ont abouti à l’identification d’indicateurs
pondants « développement durable » dans les différen- pertinents par métier.
tes filiales.
Partenariats institutionnels
Formation, information, appui-conseil À l’échelle européenne, plusieurs sociétés de VINCI
VINCI a systématisé les actions de sensibilisation dans ont poursuivi leur participation à des projets collectifs
le cadre des formations internes, des conventions d’en- visant à élargir l’approche et à intensifier les prati-
treprise et des clubs pivots qui réunissent les différen- ques de développement durable dans les métiers de
tes entités du Groupe en région. Environ 5 000 per- la construction (programmes Presco, E-Core, Eco-
sonnes ont été concernées en 2004 par ces actions. housing). En France, VINCI adhère aux principales
500 ont reçu des formations spécifiques, concernant organisations nationales en charge de la réflexion sur
en particulier la démarche HQE® (haute qualité envi- ce thème : Observatoire de la responsabilité sociale
ronnementale) et la responsabilité sociale. Le Groupe des entreprises (Orse), association Orée, Entreprises
a intensifié dans le même temps sa démarche d’in- pour l’environnement (EPE), Comité 21, Admical, Ins-
formation via ses différents supports internes et exter- titut du mécénat de solidarité (IMS), et poursuit son
nes : lettre d’information trimestrielle, espaces dédiés parrainage du mastère de développement durable de
sur l’intranet vinci.net et sur le site Internet vinci.com l’École des hautes études commerciales (HEC).

Une cellule d’ingénierie-conseil accompagne les filiales


dans leurs actions liées au développement durable.
90 Rapport annuel 2004 VINCI
Un groupe responsable / Organisation

VINCI accom-
pagne les
collectivités et
les entreprises
dans leurs efforts
pour mettre
en valeur et
embellir le cadre
de vie.

De leur côté, les sociétés de VINCI participent aux


travaux des groupes thématiques mis en place par
les organisations professionnelles du secteur (FFB,
FNTP, EGF-BTP, ASFA…).

L’engagement du Global Compact


En adhérant en 2003 au Global Compact (Pacte mon-
dial des entreprises), lancé à l’initiative de l’Organisation
des nations unies (ONU), VINCI s’est engagé à respec-
ter, promouvoir et garantir les neuf principes énoncés
par ce pacte dans le domaine des droits de l’homme,
du droit du travail et de la protection de l’environne-
ment. En 2004, le Groupe a participé aux travaux d’éla-
boration d’un dixième principe et s’est engagé à le pro-
mouvoir dans l’exercice de son activité.
Les 10 principes du Global Compact sont systémati-
quement intégrés dans tout nouveau contrat de réfé-
rencement des fournisseurs du Groupe.

GLOBAL COMPACT :
10 PRINCIPES POUR AGIR

Droits de l’homme Protection de l’environnement


1. Soutenir et respecter la protection du droit international 7. -Soutenir une approche préventive des défis environne-
relatif aux droits de l’homme dans sa sphère d’influence. mentaux.
2. S’assurer que ses propres sociétés ne se rendent pas com- 8. Entreprendre des initiatives pour promouvoir une res-
plices de violations des droits de l’homme. ponsabilité environnementale plus grande.
9. Encourager l’essor et la diffusion de technologies respec-
Droit du travail tueuses de l’environnement.
3. Faire respecter la liberté d’association et la reconnais-
sance effective du droit aux négociations collectives. Corruption
4. Éliminer toutes les formes de travail forcé ou obligatoire. 10. Agir contre la corruption sous toutes ses formes, y com-
5. Assurer l’abolition effective du travail des enfants. pris l’extorsion de fonds et les pots-de-vin.
6. Éliminer la discrimination dans le travail et les
professions.

91
Politique
de responsabilité sociale:
un objectif d’intégration
Organisation
Reflet du schéma de management décentralisé du
Groupe, l’organisation des ressources humaines asso-
cie une gestion autonome, assurée par les pôles de
métiers et les entreprises, et une coordination à
l’échelle du Groupe assurée par le réseau des direc-
teurs des ressources humaines, qui se réunit périodi-
quement et aborde les grandes lignes directrices en
matière d’emploi, de politique salariale, de forma-
tion, etc. La coordination régionale de cette politique
est facilitée par l’existence des clubs pivots « ressour-
ces humaines » qui ont pour mission d’organiser des
actions communes en matière de recrutement, de
gestion des équipes, de mobilité et d’accueil des nou-
veaux collaborateurs.

Huit clubs ressources humaines, dont quatre ont été


créés en 2004, couvrent désormais la totalité du terri-
toire national.
1.
Reporting social
Le dispositif de reporting social du Groupe, dont la

L
a responsabilité sociale de VINCI repose sur méthode d’élaboration et les procédures ont été véri-
l’affirmation de la responsabilité d’entrepreneur fiées en 2002, 2003 et 2004 par les commissaires aux
de tous ceux, femmes et hommes, qui compo- comptes, concerne l’ensemble des sociétés de VINCI.
sent les entreprises du Groupe et en partagent les Traduit en quatre langues, il est utilisé par 975 filiales
valeurs. Dans tous les métiers, cette politique vise à consolidées et couplé avec le reporting de la consoli-
favoriser l’intégration des salariés dans leur entreprise dation financière. Plus de 200 personnes intervien-
tout en leur offrant les avantages d’un grand groupe. nent dans sa mise en œuvre et ont bénéficié de for-
Partout dans le monde, VINCI applique cette politi- mations adaptées.
que dans le respect des principes de l’Organisation
internationale du travail (OIT), notamment les princi- Ce dispositif regroupe des informations quantitatives
pes de non-discrimination et de protection de la santé et qualitatives consolidées une fois par an – et tous
et de la sécurité des salariés. L’adhésion du Groupe les semestres pour une partie des données. Sa gestion
au Global Compact de l’ONU confirme l’importance est assurée par une équipe dédiée au sein de la
qu’il accorde à la mise en œuvre de pratiques éthi- Direction des ressources humaines du Groupe.
ques et responsables vis-à-vis de ses collaborateurs. Toutes les procédures sont accessibles sur l’intranet
Chantier prioritaire, VINCI a poursuivi en 2004 sa vinci.net, et les résultats sont diffusés aux instances
politique de sécurité en faveur du « zéro accident ». représentatives du personnel.

Dans tous ses métiers,VINCI s’attache à favoriser


l’intégration des salariés dans leur entreprise tout en leur offrant
les avantages d’un grand groupe.
92 Rapport annuel 2004 VINCI
Un groupe responsable / Responsabilité sociale

Effectifs par métier Effectifs par catégorie

Concessions 18 948
Énergies 27 212 1, et ci-dessous. La
Routes 36 805 présentation des
Construction 45 016 Ouvriers 76 942 activités, les visi-
Holding et Etam 35 249 tes de chantier
immobilier 452 Cadres 16 242 puis les stages
Total 128 433 Total 128 433 sont souvent
les premiers pas
d’une intégra-
tion réussie dans
les entreprises.

93
Répartition géographique des effectifs

1. VINCI
parmi les
figure

entreprises qui
recrutent
5600
étudiants accueillis en stage.
Europe
Amériques
Afrique
Asie
Océanie
107
11
6
2
350
704
564
521
294
le plus en France: Total 128 433
en 2005,
7000 embauches
sont prévues,
dont 1500 cadres.

Offrir des perspectives


valorisantes
Emploi
Les enjeux démographiques incitent les sociétés de
VINCI à promouvoir des dispositifs de recrutement
attractifs en direction des jeunes et à favoriser pour
tous ses collaborateurs des perspectives de carrière
attrayantes, valorisant leur expérience.

En 2004, le groupe VINCI a employé 128 433 collabo-


rateurs, essentiellement sur le continent européen.
Avec 73560 salariés en France, VINCI figure parmi les
20 premiers employeurs nationaux (source : Coface).
Réduisant l’impact des variations conjoncturelles d’acti-
vité, la mobilité entre les entreprises du Groupe per-
met de préserver l’emploi et de limiter le recours à des
formes de travail précaire ; en 2004, les personnels en
CDD et en contrat d’intérim ont représenté respecti-
vement 7 et 12 % de l’effectif global.

Recrutement
Le renouvellement des équipes est un enjeu social
important pour VINCI, dont 12 % des salariés ont plus
de 55 ans. Soucieux de rajeunir sa pyramide des âges
et de revaloriser l’attrait et l’image de ses métiers,
VINCI multiplie les initiatives en direction des jeunes.
Un réseau de 150 « campus managers » anime et coor-
donne ainsi les relations du Groupe avec 70 écoles
d’ingénieurs et filières d’enseignement supérieur ; en
2004, VINCI a participé à une trentaine de forums
d’écoles et a intensifié ses parrainages de promotions
(HEC, Centrale Paris). Les filiales du Groupe déve-
loppent aussi des politiques volontaristes de forma-
tion en alternance, en accueillant chaque année un
millier de jeunes en contrat d’apprentissage ou de
qualification. De même, en partenariat avec les
acteurs locaux du service public de l’emploi (ANPE,
Afpa, etc.), elles construisent des parcours qualifiants
permettant de former des demandeurs d’emploi aux
métiers du BTP et d’élargir ainsi le champ des per-
sonnels recrutés.

En amont de ces démarches, la participation à des


événements tels que la Semaine école-entreprises ou
les Coulisses du bâtiment permet de faire découvrir
1.

94 Rapport annuel 2004 VINCI


Un groupe responsable / Responsabilité sociale

Pyramide des âges 2004 Les jeunes de moins de 25 ans


2. Chez GTM
> ou = 55 ans 15 452 Construction,
la transmission
45 à 54 ans 31 852 du savoir par
le tutorat ou
35 à 44 ans 39 694 la formation
1re expérience 24 % occasionnelle
26 à 34 ans 28 552 En alternance 16 % interne repose
Avec expérience 60 % sur les maîtres
< ou = 25 ans 12 883 bâtisseurs,
Total 100 %
un dispositif
qui regroupe
150 collabora-
teurs.

les métiers et réalisations du Groupe à un large public,


en particulier aux jeunes encore scolarisés. L’organisa-
tion de stages destinés à des conseillers d’orientation
vise le même objectif.

Parcours d’intégration, mobilité


La volonté d’offrir de réelles perspectives de carrière
se traduit par l’organisation de parcours d’intégration
au niveau des divisions de métiers et des entreprises :
programmes GTM Manager chez GTM Construction,
Coaching Team chez Sogea (voir encadré ci-dessous),
parcours Pépinière chez VINCI Energies. Le pro-
gramme « maîtres bâtisseurs », clé de voûte du système
de transmission du savoir chez GTM Construction, a été
réorganisé et concerne désormais 150 personnes cha-
que année. Dans l’ensemble, 2000 salariés ont bénéfi-
cié d’un accompagnement sous la forme de tutorat.
Implanté dans plus de 80 pays et exerçant une grande
variété de métiers, VINCI offre de très importantes
perspectives d’évolution à ses collaborateurs. Les sou-
haits de mobilité et de formation exprimés lors des
entretiens annuels sont pris en compte afin de conci-
lier les objectifs de développement personnel et ceux
2.

COMPAGNONS ET INGÉNIEURS :
PARCOURS D’INTÉGRATION
CHEZ SOGEA
L’opération Passeport pour l’emploi, lancée en mars
2003 par Sogea dans le cadre d’un partenariat avec
l’ANPE et l’Afpa, a permis de recruter 250 jeunes
compagnons en 2004. Chaque jeune a pu bénéficier
d’un parcours qualifiant associant formation en alter-
nance et suivi individualisé, assuré par un tuteur spécifi-
quement formé. En parallèle, l’opération Coaching Team
a concerné 40 jeunes ingénieurs recrutés au cours des deux
dernières années par Sogea. Dans le cadre de ce parcours
de deux ans, chaque jeune diplômé est suivi individuelle-
ment par un « coach » et se forge une première expérience
professionnelle diversifiée au sein d’au moins deux filiales
différentes.

95
1610
collaborateurs ont bénéficié
de la mobilité interne.

de l’entreprise. Dans sa rubrique « Mobilité », l’intranet mation pratique des salariés et réponse aux besoins
VINCI recense l’ensemble des postes à pourvoir par des entreprises. Afin d’accompagner les salariés tout
filière professionnelle, région et entreprise. La gestion au long de leur vie professionnelle et de leur permet-
décentralisée des offres par les responsables des res- tre de s’adapter à l’évolution de leurs métiers et des
sources humaines de chaque entité permet d’assurer conditions dans lesquelles ils l’exercent (nouvelles
leur actualisation permanente. Un observatoire des procédures, méthodes ou normes sécurité, qualité,
métiers permet également d’identifier les passerelles etc.), ces organismes internes ont enrichi en 2004 leurs
entre les métiers et de favoriser la mobilité intra offres de formation et ont poursuivi le développement
groupe. de parcours qualifiants et de cursus de management.
L’Académie VINCI développe la formation au mana-
Les jumelages interentreprises favorisent également gement des cadres dirigeants : les « forums du mana-
la mobilité, en particulier les échanges de collabora- gement » favorisent l’intégration et le perfectionne-
teurs entre équipes françaises et internationales. ment des jeunes cadres à fort potentiel. Les Entretiens
Deux nouvelles chartes de jumelage ont été signées de VINCI, conférences-débats accueillant des inter-
en 2004 entre des entités de VINCI Construction, dont venants de haut niveau sur des thèmes variés
l’une est axée sur les questions de prévention-sécurité (climatologie, démographie, prospective, questions
et de développement durable. Concernant les expa- internationales…) participent de la même démarche
triés, «Passeport pour l’Afrique», créé par Sogea-Satom d’enrichissement de la culture des cadres du Groupe.
(VINCI Construction Filiales Internationales), aide
les salariés en mission et leurs familles à préparer Dans la construction, le nombre d’heures de forma-
leur départ. tion dispensées par Sogeform (Sogea Construction)
a progressé de 15% par rapport à 2003; cet institut pro-
Formation pose une centaine de stages dans quatre domaines :
VINCI a mis en place un système ambitieux de for- management, prévention, technique et juridique. Au
mation qui associe une organisation décentralisée et centre de formation de GTM Construction, 1 842 sta-
une volonté forte de développer les synergies au sein giaires ont bénéficié de 34 224 heures de formation.
du Groupe. Le nombre d’heures de formation dispen-
sées dans l’ensemble des entités s’est ainsi élevé à L’Académie VINCI Energies développe des program-
1 598 949 en 2004, en progression de 13 % par rapport mes construits sur mesure pour répondre aux besoins
à 2003. de l’ensemble des collaborateurs de cette division
dans les domaines de la technique, du management,
La formation interne a représenté 29 % de l’ensemble de la gestion, du juridique et du commercial. En
des actions de formation. Les instituts de formation 2004, elle a accueilli 1 850 stagiaires, ce qui a repré-
internes constituent un lieu privilégié d’apprentissage senté 37 500 heures de formation au total.
des métiers, d’échange des bonnes pratiques profes- Créé par Eurovia, le Groupement de l’industrie routière
sionnelles et de transmission des savoirs entre généra- pour la formation (Girf) a dispensé dans son centre
tions. La responsabilité pédagogique et les interven- de Gevrey-Chambertin (Côte-d’Or) 230 000 heures
tions y sont confiées à des collaborateurs de VINCI. de formation à 8 300 stagiaires. Cet institut propose
Ce choix permet une meilleure adéquation entre for- en particulier une formation qualifiante de maçon tra-

Au sein du Groupe, les jumelages entre entités favorisent


la mobilité, notamment en permettant l’échange entre équipes
françaises et internationales.
96 Rapport annuel 2004 VINCI
Un groupe responsable / Responsabilité sociale

Répartition des heures de formation par thème

Technique 39 %
Qualité, sécurité
environnement 28 %
Management 5%
Informatique 5%
Adm./comptabilité/
gestion/juridique 7% Les organismes
Langues 4% de formation
Autres 12 % externes viennent
Total 100 % en appui des
formations orga-
nisées en interne
par l’ensemble
des filiales.

vaux routiers, qui est dispensée chaque année à 25 jeu-


nes en deux sessions de longue durée (560 heures sur
16 semaines). D’un niveau équivalent au CAP, cette
formation reconnue par l’Éducation nationale enregis-
tre un taux de réussite de 65 % et offre à des jeunes
sans qualification l’opportunité d’obtenir un diplôme
initial en travaux publics puis d’évoluer au sein de
l’entreprise.
Le pôle concessions s’est pour sa part doté de deux
structures de formation interne centrées sur le
service au client : l’École VINCI Park, ouverte en
novembre 2004 (voir page 33) et l’Airport College,
dédié aux équipes des filiales aéroportuaires, qui a
reçu 7 910 stagiaires et a dispensé 40 516 heures de
formation en 2004.

Les organismes de formation externes viennent en


appui des formations organisées en interne par l’en-
semble des filiales. Les principales formations dispen-
sées dans ce cadre concernent les aspects techniques
et le management.

FORMATIONS
COMMUNES ET
DÉVELOPPEMENT
DES SYNERGIES
Les responsables de formation des quatre pôles de
métiers de VINCI, regroupés au sein d’un comité
pédagogique, conçoivent collectivement des formations
transversales intégrées à l’ensemble des catalogues de for-
mation du Groupe. En 2004, une formation commune
« achats opérationnels et contrats-cadres VINCI » a ainsi
été mise en place (257 collaborateurs en ont bénéficié), et
un livret recensant les formations liées aux achats préconisées
par le Groupe a été publié. Ces initiatives contribuent au
développement des synergies et à la diffusion d’une culture
commune au sein des différentes entités de VINCI.

97
1. En juillet
2004, le comité
d’entreprise
européen s’est
réuni à Prague.

1.

Renforcer le dialogue Par ailleurs, plusieurs instances spécifiques ont été


créées en complément des instances représentatives
Relations sociales relevant des entreprises. Les échanges au sein de ces
La politique de dialogue social de VINCI traduit le différentes instances sont relayés au niveau national
respect de plusieurs principes fondateurs : l’attache- par le comité de groupe, et à l’échelle européenne
ment à la reconnaissance du fait syndical au sein du par le comité d’entreprise européen (CEE).
Groupe ; la décentralisation, la recherche d’un équili- Le comité de groupe est constitué de représentants
bre permanent entre l’engagement syndical et le issus de plus de 50 entités en France et se réunit deux
maintien d’un lien étroit avec l’activité profession- fois par an. Il reçoit des informations sur l’activité, la
nelle ; la volonté sans cesse réaffirmée de dévelop- situation financière, l’évolution et les prévisions de
per l’information et la formation des représentants du l’emploi, les actions de prévention engagées dans le
personnel et des représentants syndicaux en les asso- Groupe et dans chacune des entreprises qui le com-
ciant à la mise en œuvre des grandes actions menées posent. Tenu informé des perspectives économiques
par le Groupe (santé, sécurité au travail, développe- de VINCI pour l’année à venir, il dispose des comptes
ment durable…) et, d’une manière générale, de facili- et du bilan consolidés du Groupe et de la société
ter la communication et la tenue de réunions pour mère ainsi que des rapports des commissaires aux
les organisations syndicales et les instances représen- comptes correspondants.
tatives du personnel. Enfin, il est informé, avant toute décision, de tout pro-
jet d’importance significative concernant le périmètre,
Représentation du personnel les structures juridiques ou financières du Groupe et
Au plan national, les comités d’entreprise (CE), délé- des éventuelles conséquences sur l’emploi.
gations uniques du personnel (DUP) et délégués du
personnel (DP) contribuent avec les comités d’hy- Le comité d’entreprise européen est constitué de
giène et de sécurité des conditions de travail à la qua- représentants et d’observateurs des huit pays dans
lité du dialogue social. lesquels le Groupe a des implantations. La Fédération

98 Rapport annuel 2004 VINCI


Un groupe responsable / Responsabilité sociale

2. Lapolitique
de ressources
humaines se
concentre sur
l’amélioration
des conditions
de travail,
d’hygiène et
de sécurité des
collaborateurs.

européenne des travailleurs du bois et du bâtiment


(FETBB), organisation membre de la CES (Confé-
dération européenne des syndicats) et de l’IFBWW
(International Federation of Building and Wood Wor-
kers), et la FECC (Fédération européenne des cadres
de la construction), organisation membre de la CEC
(Confédération européenne des cadres), y disposent
chacune d’un expert. Le CEE se réunit une fois par an
et reçoit des informations sur l’ensemble des thèmes
concernant la vie du Groupe. En 2004, un groupe de
discussion sur le développement durable a été créé
en son sein.

Par ailleurs, les salariés porteurs de parts des fonds


d’épargne salariale Castor disposent d’un représentant
au conseil d’administration du Groupe, qui est aussi
président des conseils de surveillance de ces fonds.

Dialogue social
Les accords collectifs négociés et signés au sein des
2.
entreprises qui composent le Groupe sont la traduc-
tion concrète d’une politique de ressources humai-
nes décentralisée, prenant en compte la réalité du

SATISFACTION : LES SALARIÉS


CONSULTÉS Motifs de satisfaction enregistrés
chez Sogea Construction
Plusieurs enquêtes ont été réalisées en 2004 pour L’autonomie dans le travail 89 %
mesurer la perception des salariés dans l’entreprise.
Le contenu du travail 70 %
Chez Sogea Construction, 2200 personnes ont été consultées
entre juin et juillet 2004 sur leur vision du métier et de l’en- L’esprit d’équipe 64 %
treprise, les conditions de travail, la qualité et la sécurité,
L’ambiance professionnelle 61 %
l’évolution et la mobilité, la formation et le recrutement, la
Les relations avec
rémunération et les avantages, le respect et la reconnaissance, la hiérarchie 55 %
l’information et la communication (voir ci-contre). En juin L’organisation du travail 46 %
2004, un questionnaire a été envoyé aux collaborateurs des (méthodes, outils)
directions fonctionnelles et de la Direction France Europe Les possibiltés d’évolution 39 %
Amériques de VINCI Construction Grands Projets afin de Les possibiltés de formation 34 %
définir des axes de progrès potentiels. Les résultats de ces
enquêtes ont fait l’objet de publications internes. La rémunération 17 %

99
Féminisation croissante des effectifs
Cadres + Etam

> ou = 55 ans 15 % I 2004


13 % I 2003
18 %
45 à 54 ans
18 %
22 %
35 à 44 ans
20 %
25 %
26 à 34 ans
25 %
1, 2. VINCI
32 %
veille à dévelop- < ou = 25 ans
28 %
per la diversité
d’origine et
de culture de ses
collaborateurs.

terrain et visant à améliorer notamment les condi-


tions de travail, d’hygiène et de sécurité des colla-
borateurs et l’organisation du temps de travail. En
2004, 1 038 accords collectifs ont été conclus. Les
absences pour grève ont représenté 5 595 journées,
pour 26 047 124 jours travaillés.

Communication interne
Le Magazine, publication trimestrielle diffusée à
36 000 exemplaires, La Lettre (mensuelle) et l’intranet
VINCI, disponibles en plusieurs langues (français,
anglais, allemand), sont les principaux moyens de
communication du Groupe auprès de ses salariés. Les
quatre pôles de métiers et leurs entreprises disposent
de leurs propres outils de communication interne –
1.
journaux et intranets, conventions, etc.

Encourager la diversité
Égalité des chances
L’année 2004 a notamment vu la création d’un comité
« égalité des chances » et le lancement d’actions de
sensibilisation visant à promouvoir le sixième prin-
cipe du Global Compact, relatif à l’élimination des
discriminations dans le travail et les professions.
Pour VINCI, la diversité d’origine et de culture de ses
collaborateurs est source de richesse. Les équipes du
Groupe mêlent nationalités, compétences, âges et
2.

RETOUR À L’EMPLOI
En signant le 5 novembre 2004 une charte de coo-
pération avec le conseil régional de Rhône-Alpes,
Eurovia s’est engagé à recruter 24 demandeurs
d’emploi dans le cadre de contrats d’aide et de retour à
l’emploi durable, un dispositif créé par la région pour
favoriser l’accès de publics en difficulté à un emploi dans
le secteur privé. À l’issue d’une formation préalable, les
24 demandeurs d’emploi ont rejoint les équipes d’Euro-
via qui aménagent les lignes du tramway de Grenoble.

100 Rapport annuel 2004 VINCI


Un groupe responsable / Responsabilité sociale

Souscripteurs aux plans Castor

Œuvres sociales

23 M€
destinés aux salariés.
Ouvriers
Etam
Cadres
Total
32 %
37 %
31 %
100 %

profils de carrière différents. Cette diversité culturelle En France, près de la moitié des salariés bénéficient
est enrichie par une démarche qui favorise la mobilité d’accords d’intéressement (24 millions d’euros ont été
géographique et les échanges d’expérience au sein versés à ce titre) et 63% des salariés d’accords de parti-
du Groupe. cipation, pour un montant total de 50,5 millions d’euros.

Cet engagement pour la diversité repose aussi sur Épargne salariale, plan d’épargne Castor
une politique affirmée en matière d’égalité entre les La politique menée par VINCI vise à développer l’ac-
femmes et les hommes. Les premières actions mises tionnariat salarié et à faciliter l’accès des bas salaires
en œuvre par le Groupe dans ce domaine commen- au capital de VINCI, notamment au travers du plan
cent à porter leurs fruits. 32 % des classes d’âges les Castor, le dispositif d’épargne salariale mis en place
plus jeunes sont des femmes, alors que les plus depuis 1995.
âgées comptent pour 15 % dans les effectifs. Contribuant à stabiliser la composition du capital de
VINCI, cette politique vise à accroître la culture écono-
Les personnes handicapées employées dans le mique des salariés du Groupe et leur sens du profit.
Groupe représentent 4,24 % des effectifs exerçant des
métiers non exclus par la loi régissant en France l’em- Plusieurs possibilités d’épargne sont offertes aux sala-
ploi des personnes handicapées. En 2004, le Groupe riés des filiales françaises du Groupe.
a engagé une réflexion portant notamment sur le ® Le fonds Castor, produit investi en actions VINCI,
maintien des personnes handicapées dans l’emploi ; leur permet de bénéficier d’un abondement de l’en-
l’externalisation de travaux auprès de centres d’aide treprise et d’un rabais de 20 % sur le cours moyen
par le travail (CAT) ou d’ateliers protégés ; l’identifica- des actions VINCI.
tion de bonnes pratiques internes et externes en vue ® Castor Équilibre, créé en 2003, est un fonds investi
d’initier un programme d’action. en produits de taux (obligataires pour deux tiers au
plus et monétaires pour un tiers au moins de son
actif net), dont 10 % maximum d’obligations cotées
du groupe VINCI.
Rétribuer et intéresser ® À la fin 2001 et au début 2002, ces mêmes sala-
riés ont également pu épargner dans Castor Avan-
Rémunérations tage, un dispositif offrant un effet de levier multipliant
VINCI revendique un système de rémunération qui par 10 l’apport personnel, un rendement minimum
repose sur la répartition des fruits de la croissance. de 25 % sur cinq ans et 72 % de la plus-value réali-
Aux salaires s’ajoutent de nombreux avantages : pri- sée sur l’ensemble des actions souscrites.
mes, intéressement, participation, épargne salariale…
Soucieux de la santé de ses salariés, VINCI a sous- Pendant l’année 2004, trois augmentations de capital
crit à des régimes de prévoyance et d’assurance santé à prix préférentiel, soit 20 % de rabais sur le cours
particulièrement favorables. moyen de l’action VINCI, ont été proposées aux sala-

Rémunérations et charges
(en milliers d’euros)

Toutes catégories Cadres Etam Ouvriers


Salaire moyen VINCI (1) 30 57 28 22
Hommes 31 59 29 22
Femmes 27 42 24 19
Salaire moyen du BTP (2) – 45 24 18
Charges sociales 54% 59 % 55% 51%
1. – Y compris congés payés. 2. – Source : PRO BTP.

101
riés des filiales françaises. Ceux-ci ont bénéficié d’un VINCI Construction a poursuivi le déploiement de la
abondement pouvant aller jusqu’à 2 000 euros pour démarche « la Sécurité d’abord ! », concrétisé par la
7 000 euros de versement par an, avec une première multiplication des actions de sensibilisation (réunions
tranche de 100 % d’abondement pour les 400 pre- de prévention sur les chantiers ; challenge sécurité
miers euros versés (au lieu de 200 en 2003). 23,5 mil- organisé par VINCI Construction Grands Projets…)
lions d’euros ont été versés à ce titre en 2004. L’année et des outils d’échange dédiés (conventions, forma-
2004 a été marquée par une nouvelle opération d’ou- tions, lettres d’information, espaces intranets…). La
verture du capital aux salariés des filiales basées en forte mobilisation de l’ensemble des équipes s’est
Allemagne, au Royaume-Uni et au Maroc, à travers déjà traduite par une baisse moyenne de 15 % du
le fonds Castor International. Un salarié sur quatre a taux de fréquence des accidents du travail.
participé à cette souscription, pour un total de près
de 8 millions d’euros, dont 2,5 millions d’euros VINCI Energies a mis pour sa part l’accent sur
d’abondement. l’exemplarité et le partage des bonnes pratiques, à
travers un réseau d’échanges entre les entreprises
Au travers des fonds communs de placement investis qui n’ont enregistré aucun accident avec arrêt de tra-
en titres VINCI, près de 44 000 salariés, soit près de vail durant un an (soit 50 % de ses entreprises en
la moitié de l’effectif concerné, étaient actionnaires 2004) et celles qui ont obtenu les moins bons résul-
du Groupe au 31 décembre 2004. Détenant ensem- tats dans ce domaine. Ces dernières ont mis en place
ble 9 % du capital de VINCI, ils en étaient les pre- depuis 2003 un plan sécurité assorti d’indicateurs de
miers actionnaires. L’investissement moyen en 2004 suivi quotidien.
s’est élevé à 2 900 euros, le portefeuille moyen attei-
gnant près de 14 000 euros. Dans le cadre de la loi Eurovia a généralisé à l’ensemble de ses chantiers
du 19 août 2004 relative au soutien à la consomma- français la procédure de « l’homme-trafic à la
tion et à l’investissement, 14 121 salariés français, manœuvre », primée lors du Prix de l’Innovation
représentant 38 % des adhérents français au plan Cas- VINCI 2003. Pour sécuriser les déplacements de
tor, ont débloqué 80,5 millions d’euros, soit 1 % du camions sur les chantiers et mieux protéger les pié-
capital. tons qui y circulent, un « homme-trafic » est désigné
chaque matin par le responsable du chantier. Seul
habilité à diriger les manœuvres des camions, il
guide les conducteurs en utilisant des signaux
Sécurité : objectif conventionnels prédéfinis. La diffusion d’outils spé-
cifiques (Guide de manœuvre, aide-mémoire, affi-
« zéro accident » chage des signaux conventionnels sur les chantiers)
a accompagné le déploiement du dispositif. Forte-
Prévention-santé-sécurité ment concernées par le risque routier, les entrepri-
La prévention-sécurité est la priorité du Groupe, qui ses de VINCI ont initié de nombreuses actions loca-
poursuit son objectif « zéro accident ». En application les ou nationales.
des engagements pris lors de la convention des cadres Eurovia a poursuivi ses actions de sensibilisation à
dirigeants du Groupe en 2003, chaque pôle de métier la sécurité routière dans le cadre du plan Vigiroute®.
a intensifié en 2004 le déploiement de plans d’actions Depuis son lancement, en 2002, le nombre d’acci-
impliquant fortement le management et associant l’en- dents de la circulation impliquant des salariés d’Eu-
semble des collaborateurs. Cette mobilisation s’est tra- rovia a baissé de 25 %.
duite en 2004 par une baisse significative des taux de Les résultats satisfaisants obtenus en France ont
fréquence et de gravité des accidents du travail dans conduit Eurovia à adapter ce plan en 2004 à sa
tous les secteurs. L’augmentation du nombre d’heures filiale tchèque SSZ. Le plan Vigiroute® a par ailleurs
de formation consacrées à la sécurité (+ 42%) traduit été déployé dans plusieurs entreprises de VINCI
cette priorité. Construction (Sogea-Satom, Freyssinet).

102 Rapport annuel 2004 VINCI


Un groupe responsable / Responsabilité sociale

Taux Taux de gravité


de fréquence VINCI VINCI

26 22 22 18 1,92 1,24 1,60 1,06 I 2003 Eurovia a


I 2004 généralisé sur
ses chantiers
français la
pratique de
l’« homme trafic
à la manœuvre »,
qui sécurise
France Monde France Monde
les déplacements
d’engins et pro-
tège les piétons.

DES RENDEZ-VOUS DE PRÉVENTION


SUR LES CHANTIERS
Afin de prévenir en amont les risques d’accident, les entreprises du Groupe orga-
nisent des « réunions sécurité » sur les chantiers pour agir sur les gestes et les
comportements au travail. Chez Omexom (réseaux haute tension, VINCI Energies),
chaque responsable de chantier organise systématiquement avec son équipe des séances de
30 minutes sur les chantiers. Pendant celles-ci, le visionnage de courtes séquences vidéo
mettant en évidence les risques liés aux différents aspects de cette activité sert de support
aux échanges et permet à chacun de se rendre acteur de la prévention. Pour sa part,
Bateg (VINCI Construction) a lancé le concept Vidéo 5/15 : cinq minutes de film vidéo
(analysant les origines de dysfonctionnements concrets) et quinze minutes de discussion
avec les compagnons, les responsables du chantier et l’animateur sécurité.

103
1. Parallèlement
aux actions de
sensibilisation
de la clientèle sur
les questions de
sécurité, Cofi-
route se mobilise
pour réduire le
nombre d’acci-
dents de la route
impliquant ses
collaborateurs.

Cofiroute, dont le métier d’exploitant autoroutier impli-


que une attitude exemplaire en matière de comporte- La forte
ment routier, est engagé dans une démarche similaire.
En parallèle aux initiatives concernant la sécurité de mobilisation
son réseau et la sensibilisation des automobilistes aux de l’ensemble
enjeux de la conduite sur autoroute, Cofiroute a mis en
œuvre un plan de prévention interne par lequel l’en-
des équipes
treprise s’est engagée à réduire de 20% en cinq ans le s’est déjà
nombre d’accidents impliquant ses salariés. Le com-
portement routier est systématiquement abordé lors
traduite par
des entretiens annuels d’évaluation avec chaque colla- une baisse
borateur. Des enregistreurs de conduite ont été instal- moyenne de
lés sur les véhicules de fonction des salariés volontaires
qui participent à l’opération, permettant ainsi de mieux 15 % du taux
analyser et maîtriser leur comportement au volant. de fréquence
En Allemagne, un pacte a été conclu au sein de la des accidents
société Nickel (VINCI Energies) entre le management, du travail.
les instances représentatives du personnel et les chefs
d’entreprise, visant à responsabiliser les collaborateurs
sur les enjeux de prévention-sécurité. Fondé sur le
principe que chacun, à son niveau, est responsable de
la sécurité, le pacte a été adressé par courrier à chaque
collaborateur, qui a dû s’engager personnellement en
le renvoyant signé. Cette initiative a été accompagnée
d’actions de formation en régions, visant à mieux sen-
sibiliser l’ensemble des collaborateurs.
1.

TRAVAIL TEMPORAIRE : UNE


CHARTE D’ENGAGEMENT
SUR LA SÉCURITÉ
VINCI a lancé une démarche de fond pour optimiser la sécurité des personnels
mis à disposition par les entreprises de travail temporaire (ETT) sous contrats-
cadres pour intervenir sur ses chantiers. Une enquête auprès des 44 entreprises référen-
cées a permis d’identifier quatre points d’amélioration (accueil, formation, change-
ments de poste, description des risques). À l’issue d’un séminaire réunissant 80 acteurs de
la prévention de VINCI et des ETT, une charte d’engagement mutuel en 14 points,
intitulée Sécurité au travail pour les intérimaires a été élaborée par VINCI et les
entreprises de travail temporaire.

104 Rapport annuel 2004 VINCI


Un groupe responsable / Responsabilité sociale

2. La mise en
place et le
respect de procé-
dures de sécurité
exemplaires
sur le chantier
des réservoirs de
gaz naturel
liquéfié d’Idku,
en Égypte, mené
par VINCI
Construction
Grands Projets,
ont été salués
à de nombreuses
reprises par
le client.

Associer par la Coordination achats, vise en particulier à :

clients et fournisseurs – intégrer progressivement, à travers les clubs achats


régionaux, les valeurs et critères du développement
durable dans les pratiques des acheteurs ;
En 2004, VINCI a développé avec ses clients et four- – établir avec les fournisseurs des relations dépassant
nisseurs des relations basées sur le respect mutuel, la négociation sur les prix en les invitant à participer
et s’est attaché à promouvoir auprès d’eux les princi- à des groupes de réflexion (VINCI a ainsi associé en
pes de responsabilité sociale et environnementale. 2004 les entreprises de travail temporaire à sa démar-
che sécurité – voir encadré p 104) ;
Qualité – insérer des clauses contractuelles liées au dévelop-
VINCI est attaché à la qualité et à la sécurité des infra- pement durable dans les contrats-cadres référencés
structures et des services qu’il offre à ses clients. Afin (depuis 2004, une clause invitant au respect des prin-
de répondre à leurs attentes – consommateurs, État, cipes du Global Compact est incluse dans tous ces
collectivités, industrie –, toutes les filiales de VINCI contrats) ;
sont engagées dans une démarche qualité. L’obtention – diffuser les pratiques de comportement responsable
de certifications ISO 9001 version 2000 pour le mana- envers les fournisseurs par le biais de formations
gement de la qualité constitue une étape importante internes aux achats (507 collaborateurs ont été for-
de la démarche de progrès du Groupe. Ainsi, Cofi- més en 2004).
route est la première société autoroutière française à
avoir obtenu en 2004 cette certification pour l’exploita- Par ailleurs, les sociétés de VINCI membres d’EGF-
tion de l’ensemble de son réseau. Chez Eurovia, la part BTP (Entreprises générales de France) adhèrent à la
de l’activité certifiée selon cette norme est de 83 %. charte EGF-BTP Partenaire sous-traitante, signée en
2004 avec la Fédération française du bâtiment (FFB).
Dans la construction, VINCI Construction Grands Cette charte spécifie les règles générales de compor-
Projets est certifié pour l’ensemble de ses activités tement contribuant au bon déroulement des chantiers
de conception et de réalisation de grands projets et à la satisfaction des clients dans un climat de
d’infrastructures et d’équipements clés en main ; GTM confiance et de respect mutuel.
Construction est la première entreprise du secteur
à avoir obtenu la triple certification ISO 14001 (envi-
ronnement), ISO 9001 (qualité) et BS 8800 (sécurité) ;
de nombreuses entreprises de Sogea Construction
ont obtenu ou renouvelé en 2004 leur certification
ISO 9001. Les sociétés de VINCI Energies, en particu-
lier celles qui exercent des activités en milieu indus-
triel, ont multiplié également leurs certifications.

Parallèlement, les filiales de VINCI développent leurs


propres outils qualité sur l’intranet au moyen de bases
de données partagées : traitement des écarts, retours
d’expérience, évaluation de la satisfaction client.

Politique d’achat
Conscient de la part importante des achats (65 % du
chiffre d’affaires en 2004) dans son processus de créa-
tion de valeur, VINCI a fait le choix d’associer gra-
duellement ses différents fournisseurs à sa politique
de développement durable. Cette démarche, animée
2.

105
Indicateurs sociaux complémentaires

Effectifs
Répartition par zone géographique et par métier
2004 2003 2002
Concessions Énergies Routes Construction Holding et % Total Total Total
et services immobilier
France 7 599 19 303 20 452 25 773 433 57% 73 560 71 648 70 557
Allemagne 44 3 643 4 274 1 782 15 8% 9 758 9 154 9 523
Grande-Bretagne 1 419 476 2 964 2 840 0 6% 7 699 7 172 7 249
Belgique 73 224 213 3 495 0 3% 4 005 3 973 4 041
Espagne 193 1 023 926 154 0 2% 2 296 2 133 1 327
Europe centrale et orientale 20 854 4 621 2 233 0 6% 7 728 6 970 6 655
Autres pays d’Europe 139 1 571 193 398 3 2% 2 304 2 610 2 912
Europe 9 487 27 094 33 643 36 675 451 84 % 107 350 103 660 102 264
Amériques 8 024 7 3 162 510 1 9% 11 704 15 336 15 702
Afrique 0 111 0 6 453 0 5% 6 564 4 861 5 801
Asie 1 437 0 0 1 084 0 2% 2 521 3 334 3 415
Océanie 0 0 0 294 0 0% 294 322 198
Monde 18 948 27 212 36 805 45 016 452 100 % 128 433 127 513 127 380

Répartition par catégorie et par métier dont France


2004 2003 2004
Concessions Énergies Routes Construction Holding et % Total Total Total
et services immobilier
Cadres 1 043 4 509 3 684 6 728 278 13% 16 242 15 433 12 345
Etam 4 333 9 787 8 990 11 966 173 27% 35 249 35 911 21 361
Ouvriers 13 572 12 916 24 131 26 322 1 60% 76 942 76 169 39 854
Toutes catégories 18 948 27 212 36 805 45 016 452 100 % 128 433 127 513 73 560

Répartition par type de contrat et par métier dont France


2004 2003 2004
Concessions Énergies Routes Construction Holding et % Total Total Total
et services immobilier
CDI 17 903 25 505 34 409 38 974 439 91% 117 230 116 905 69 884
CDD 1 025 1 026 1 636 5 490 12 7% 9 189 8 949 2 168
Alternance 20 681 760 552 1 2% 2 014 1 659 1 508
Toutes catégories 18 948 27 212 36 805 45 016 452 100 % 128 433 127 513 73 560
Contras intérimaires 751 2 851 3 323 7 993 17 12% 14 935 13 383 11 247

Répartition par sexe et par métier dont France


2004 2003 2004
Concessions Énergies Routes Construction Holding et % Total Total Total
et services immobilier
Hommes 13 546 23 734 33 404 40 676 244 87% 111 604 110 731 65 372
Femmes 5 402 3 478 3 401 4 340 208 13% 16 829 16 782 8 188
Total 18 948 27 212 36 805 45 016 452 100 % 128 433 127 513 73 560

106 Rapport annuel 2004 VINCI


Un groupe responsable / Indicateurs sociaux

Entrées par métier dont France


2004 2003 2004
Concessions Énergies Routes Construction Holding et % Total Total Total
et services immobilier
CDI 4 805 2 507 4 619 7 809 46 55% 19 786 21 239 7 576
CDD 7 363 1 332 2 716 4 711 24 45% 16 146 14 127 9 186
Toutes catégories 12 168 3 839 7 335 12 520 70 100 % 35 932 35 366 16 762

Motifs de départ dont France


2004 2003 2004
Concessions Énergies Routes Construction Holding et % Total Total Total
et services immobilier
Démission 3 186 1 378 2 277 2 841 7 26% 9 689 7 152 2 761
Fin de CDD 6 696 757 1 532 1 928 31 30% 10 944 8 207 7 982
Fin de chantier 117 56 256 3 342 1 10% 3 772 6 434 1 031
Retraite 104 318 681 669 2 5% 1 774 810 1 339
Licenciement
économique 1 616 522 212 428 1 8% 2 779 1 585 133
Licenciement
autre motif 377 525 524 1 876 15 9% 3 317 3 413 2 011
Autres motifs 2 174 427 1 196 879 5 13% 4 681 6 609 872
Toutes catégories 14 270 3 983 6 678 11 963 62 100 % 36 956 34 210 16 129

Formation
Évolution et répartition des heures de formation dont France
2004 2003 Progression 2004
Cadres Etam Ouvriers % Total % Total % Total
Technique 56 810 152 423 412 405 39% 621 638 43% 608 538 2% 40% 406 420
Qualité, sécurité, environnement 46 796 122 213 278 635 28% 447 644 22% 315 349 42% 28% 290 140
Management 47 130 25 521 13 434 5% 86 085 6% 84 353 2% 6% 58 754
Informatique 32 497 42 486 6 040 5% 81 023 6% 78 326 3% 6% 58 260
Adm./compta./gest./juridique 41 302 59 568 7 024 7% 107 894 7% 97 877 10% 7% 73 541
Langues 24 612 33 619 2 432 4% 60 663 5% 66 245 (8%) 2% 19 468
Autres 25 665 61 680 106 657 12% 194 002 12% 168 838 15% 11% 114 790
Total 274 812 497 510 826 627 100 % 1 598 949 100 % 1 419 526 13 % 100 % 1 021 373

Organisation du travail
Temps de travail

Cadres Etam Ouvriers Total


Nombre total d’heures travaillées 26 398 147 55 228 776 126 750 070 208 376 993
Dont heures supplémentaires 215 704 1 010 312 9 496 446 10 722 462
Salariés à temps partiel 136 1 219 3 630 4 985

Répartition des jours d’absence par motif

En moyenne par salarié


Maladie 59 % • 10,5 jours pour maladie.
Accident du travail 10 % • 1,7 jour pour accident du travail.
Accident de trajet 1% • 0,1 jour pour accident de trajet.
Maladie professionnelle 1 % • 0,2 jour pour maladie professionnelle.
Autres causes 29 % • 5,1 jours pour autres causes (préavis non effectué,
Total 100 % absences autorisées, congés sans solde, etc.).

107
Engagement citoyen :
un devoir de partage
Favoriser l’insertion Cités, organisé par le ministère de l’Emploi, du Tra-
vail et de la Cohésion sociale et le Sénat pour soutenir
La Fondation d’entreprise VINCI les initiatives de jeunes créateurs d’activités implan-
pour la Cité tées dans des banlieues. La Fondation VINCI a égale-
Créée en 2002, la Fondation d’entreprise VINCI pour ment participé à l’augmentation de capital de la Sifa
la Cité soutient l’engagement citoyen des salariés du (Société d’Investissement France Active), qui soutient
Groupe et s’implique dans la solidarité aux côtés des en renforçant leurs fonds propres les entreprises qui
acteurs de l’insertion par l’activité économique. Depuis créent des emplois pour des personnes en situation
sa création, la Fondation VINCI a soutenu 180 initia- de précarité économique et sociale.
tives, émanant de 166 structures qui favorisent l’accès
à l’emploi pour des personnes en difficulté et restau- L’engagement de la Fondation d’entreprise VINCI va
rent le lien social dans les quartiers. Chaque projet est de pair avec les initiatives des entreprises du Groupe
suivi par un salarié du Groupe, bénévole et volon- en faveur de l’insertion : renouvelant une expérience
taire, qui apporte ses compétences et mobilise son réussie en 2003, VINCI Construction Grands Projets a
réseau de contacts. accueilli quatre jeunes pendant six mois sur ses chan-
tiers en Libye et en Égypte ; de son côté, GTM Bâti-
En 2004, la Fondation d’entreprise VINCI pour la Cité a ment confie depuis une dizaine d’années des lots de
soutenu en France 58 projets, pour un montant de travaux à des entreprises d’insertion. Aujourd’hui 2 %
999159 euros, soit une moyenne de 17227 euros par de l’activité de GTM Bâtiment est confiée aux entre-
projet. Près de la moitié des projets ont été apportés prises d’insertion, et 10 % des personnes en insertion
par des salariés du Groupe, et 10 ont fait l’objet d’un ayant travaillé sur les chantiers de l’entreprise sont
financement pour la deuxième année consécutive. L’ap- embauchées en contrat à durée indéterminée.
port financier de la Fondation d’entreprise VINCI est
consacré à des dépenses d’investissement et à des De plus, grâce à ces actions de soutien, une centaine
aides au démarrage. de personnes suivies par des structures d’insertion
Par ailleurs, la Fondation a été partenaire pour la ont pu bénéficier d’un stage ou trouver un emploi
deuxième année consécutive du concours Talents des dans des entreprises du Groupe.

MÉDIATION SOCIALE
EN POITOU-CHARENTES
À La Rochelle, la Fondation d’entreprise VINCI pour la Cité soutient l’ALPMS
(Agence locale de prévention et de médiation sociale), qui s’est donné pour mis-
sion de résoudre les conflits et de répondre aux urgences sociales des habitants
de la communauté d’agglomération. En cinq ans, le travail des « rouges-gorges »
(les membres de l’agence, à qui leur veste rouge et noire a valu ce surnom) a permis de
réduire de 40 % le nombre d’appels auprès de la police et à 23 salariés des cités rochelai-
ses d’échanger leur statut de « personne en difficulté sociale » contre celui d’agent de
médiation. En 2004, grâce à l’aide de 23 000 euros apportée par la Fondation d’entre-
prise VINCI, l’agence a pu s’équiper de deux véhicules. De leur côté, les deux pilotes du
projet (salariés de VINCI Energies et de GTM Construction) organisent des visites de
chantier et des stages en entreprise.

108 Rapport annuel 2004 VINCI


Un groupe responsable / Engagement citoyen

1. Cofiroute
est partenaire
de l’hôpital
de Garches,
où sont accueillis
les grands blessés
de la route.
2. Mobilisation
des équipes cam-
bodgiennes de
VINCI Conces-
sions après
le raz-de-marée
du 26 décembre.

Être solidaires
VINCI attribue chaque année des bourses aux étu-
diants défavorisés de l’ESTP (leur montant a atteint
115 000 euros en 2004) ; à travers sa Fondation d’en-
treprise, dotée d’un budget annuel de 107 000 euros,
Eurovia accompagne financièrement les enfants de
ses collaborateurs qui prolongent leurs études ; dans
le cadre du projet Joie de lire, VINCI Construction
soutient la création d’une bibliothèque pour enfants à
l’orphelinat Saint-Jean de Douala, au Cameroun.
Dans le domaine de la santé, le partenariat de Cofi-
route avec l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches,
en Île-de-France, permet aux grands blessés de la
route de bénéficier d’ordinateurs adaptés aux handi-
caps moteurs et sensoriels.

Réagir face à l’urgence


Dans les jours qui ont suivi le raz-de-marée du 26 dé-
cembre 2004, les équipes de l’aéroport de Phnom
Penh, géré par VINCI Concessions, se sont mobili-
sées pour accélérer l’acheminement aérien des
secours d’urgence du Programme alimentaire mon-
dial (PAM) de l’ONU. La Société concessionnaire des
aéroports du Cambodge (SCA) a mis à la disposi-
tion du PAM les ressources nécessaires pour orga-
niser les rotations de jour comme de nuit. Ses équi-
pes (700 salariés, 5 expatriés) ont assuré sur place
l’ensemble des prestations logistiques et techniques 1.
permettant d’assurer le fonctionnement de cette base
régionale : services en piste, déchargement, dégrou-
page, stockage temporaire et chargement. 100 à 150 t
de matériel (véhicules tout-terrain, tentes et aliments
énergétiques) ont transité quotidiennement par cette
base dans les jours qui ont suivi le sinistre.

Par ailleurs, l’opération Solidarité VINCI pour l’Asie


a incité les collaborateurs du Groupe à soutenir
deux organisations humanitaires, Médecins du
Monde et l’Unicef, dans leurs interventions de
secours auprès des populations sinistrées. Chaque
don effectué par les salariés a été abondé de la
même somme par VINCI.

En 2004, la Fondation d’entre-


prise VINCI a soutenu 58 projets. 2.

109
1. Les 1 000 m2
de l’immense
décor peint
de la galerie
des Glaces font
l’objet d’une
restauration
minutieuse .
2. Les 700 m2
de parquet
de chêne ont été
refaits en trois
mois sans limiter
l’accès du public
à la galerie.
3. La restauration
de la galerie des
Glaces sera ache-
vée en 2007.

Protéger le patrimoine juillet 2004. Une soixantaine de personnes (groupe-


ment les Restaurateurs associés) sont en charge des
VINCI restaure la galerie des Glaces peintures, des sculptures et des dorures du décor de
du château de Versailles la voûte. Le site restera ouvert au public durant toute
Depuis 2003, VINCI est engagé dans la plus impor- la durée des travaux (voir encadré p. 111), qui
tante opération de mécénat culturel jamais entreprise devraient s’achever au printemps 2007. VINCI associe
en France, la restauration de la galerie des Glaces du l’ensemble de ses salariés et leurs familles à cette opé-
château de Versailles, et contribue ainsi à la sauve- ration de mécénat en mettant à leur disposition une
garde de l’un des chefs-d’œuvre du patrimoine archi- carte d’entrée gratuite au château de Versailles pen-
tectural mondial. Exceptionnelle par sa dimension dant toute la durée de l’opération.
financière – la contribution de VINCI s’élève à 12 mil-
lions d’euros –, cette opération l’est également par la
forme originale de mécénat de compétences qu’elle
met en œuvre. Soutenir des actions
Le chantier de restauration a débuté en mars 2004.
Sept entreprises de VINCI y participent : Dumez Île- culturelles
de-France (installations de chantier, protection), Lefort
Francheteau (ventilation du chantier), Degaine (ma- VINCI soutient par ailleurs l’Année de la France en
çonnerie, plâtrerie), Socra (restauration des marbres et Chine, programme d’échanges culturels organisé
des bronzes d’art), SDEL Artec (électricité et mise en entre les deux pays entre octobre 2004 et juin 2005,
lumière), Axians (installations audiovisuelles dans le et a parrainé Lille 2004, capitale européenne de la
parcours scénographique) et Dynaccord (coordina- culture, en cofinançant une exposition consacrée à
tion sécurité, prévention, santé). À l’issue des inter- l’architecte Christian de Portzamparc. Cette action de
ventions techniques préalables assurées par ces entre- mécénat a prolongé le partenariat instauré en 2003
prises et de la pose des 700 m2 du nouveau parquet, avec le palais des beaux-arts de Lille, que les filiales
la restauration du décor peint et sculpté a débuté en régionales du Groupe ont contribué à restaurer.
3.

1. 2.

110 Rapport annuel 2004 VINCI


Un groupe responsable / Engagement citoyen

La restauration
de la galerie
des Glaces
est la plus
importante
opération
de mécénat
culturel jamais
entreprise
en France.

PENDANT
LES TRAVAUX,
LA VISITE CONTINUE
Habillant l’échafaudage sur lequel travaillent les restaurateurs de la voûte à
10 m du sol pendant les trois années que dureront les travaux, un aménage-
ment scénographique (photo ci-contre) transforme en spectacle la visite de la
galerie des Glaces. Le public parcourt ainsi un corridor de 40 m qui restitue la magie
du lieu. Une reproduction à échelle humaine du Bal des ifs évoque les fastes de la cour
de Louis XV ; un accompagnement sonore original associe musique baroque et bruis-
sements cristallins. Lorsque s’achèveront en novembre 2005 les travaux sur la partie
nord de la galerie, l’échafaudage glissera côté sud sur la même longueur, pour
la deuxième phase, qui devrait se terminer au printemps 2007.

111
Responsabilité
environnementale:maîtriser
les impacts de l’activité
L
a démarche environnementale de VINCI est gui- plus du tiers des émissions de gaz à effet de serre en
dée par la volonté de prendre en compte et de France. Pour les entreprises de ce pôle, le défi du
réduire l’impact de ses activités sur l’environne- changement climatique implique de contribuer à l’ef-
ment aux différents stades du cycle de vie des pro- fort de maîtrise des consommations énergétiques de
duits ou des services rendus : conception, construc- leurs clients en mettant en œuvre, partout où cela est
tion et exploitation. possible, des actions de conseil et d’assistance.

Le secteur de la construction a un impact majeur sur Concepteur de routes, producteur de matériaux rou-
le changement climatique en termes de consomma- tiers (granulats, liants, enrobés, matériaux recyclés) et
tion de ressources (matériels et énergies), d’émission aménageur du cadre de vie et de l’environnement,
de gaz à effet de serre comme de production de Eurovia développe des programmes de recherche per-
déchets lors de la construction et de la démolition. formants pour lutter contre le changement climatique.
Cet enjeu conduit le Groupe à inscrire sa démarche
environnementale dans la réflexion globale sur le Dans les concessions, Cofiroute, VINCI Park et VINCI
cycle de vie d’une construction et sur l’impact du Airports, qui œuvrent à des projets de long terme,
cadre bâti sur l’environnement. ont poursuivi en 2004 l’identification de leurs princi-
paux risques et enjeux environnementaux.
VINCI Energies intervient majoritairement dans les
secteurs de l’industrie et du tertiaire, qui totalisent

LA HAUTE QUALITÉ
ENVIRON-
NEMENTALE
Mieux maîtriser le cycle de vie d’un bâtiment en
prenant en compte, dès la conception, tous les
impacts en termes de consommation de matériaux,
de gestion d’énergie, de confort, d’insertion envi-
ronnementale et de maintenance : tel est l’objet de la
démarche haute qualité environnementale (HQE®). En
2004, Sogea Construction a mené plusieurs opérations
HQE®, parmi lesquelles l’hôtel de région à Lille, le collège
d’Alco dans l’Hérault et la restructuration de l’hôtel de
ville de Sceaux (photo ci-contre). GTM Construction a
démarré, entre autres, le chantier de la piscine flottante
à Paris, la réhabilitation de 417 logements de la cité
basse du Pont Blanc (Seine-Saint-Denis) et le collège de
la Joliette à Marseille. Au lycée du Pic Saint-Loup
(Hérault), VINCI Energies a installé une ventilation
naturelle, un système d’eau chaude solaire et une clima-
tisation avec production d’eau glacée au gaz.

112 Rapport annuel 2004 VINCI


Un groupe responsable / Responsabilité environnementale

À Baud
(Morbihan),
l’ancienne
carrière de
Quinipily a
été réhabilitée,
entièrement
reboisée, et un
plan d’eau y a
été aménagé.

113
Évolution des certifications Évolution des certifications chez Eurovia
chez VINCI Construction
7 % 24 % 40 % 48 % 100 % I 2003 3% 3% 10 % 13 % 3% 7% 28 % 28 % I 2003
I 2004 I 2004
56 % des chan-
tiers de Sogea-
Satom (VINCI
Construction
Filiales Inter-
nationales) ont
mis en place Sogea GTM VINCI Travaux Carrières Postes Usines
un plan de Construction Construction Construction d’enrobage de liants
prévention envi- Grands Projets
ronnementale.

Management environnemental
Le système de management environnemental de VINCI
vise à répondre aux exigences particulières des clients,
à assurer une veille réglementaire, à appliquer les nor-
mes en vigueur, à accroître les compétences de son
personnel et la qualité globale de ses ouvrages dans
une démarche d’amélioration continue. En 2004, VINCI
a poursuivi le déploiement de son dispositif de remon-
tée d’informations environnementales, qui couvre
désormais 34,4 % du périmètre monde, dont 31 % pour
la construction, 45 % pour les concessions et 57 % pour
la route. Simultanément, la formation environnemen-
tale dispensée dans l’ensemble du Groupe est passée
de 8 627 heures en 2003 à 12 698 heures en 2004. Au
niveau des entités, Sogeform, l’organisme de formation
de Sogea Construction, a systématisé les formations
environnementales pour ses jeunes conducteurs de tra-
vaux ; de son côté, GTM Construction a réuni 70 per-
sonnes lors des Journées techniques organisées en sep-
tembre sur le thème du développement durable et de
la haute qualité environnementale.
Par ailleurs, les sociétés de VINCI ont poursuivi leurs
démarches de certification et le développement de
leurs systèmes de management. En cours d’année, la
certification ISO 14001 a été attribuée à Göteborg Instal-
lation, filiale suédoise de VINCI Energies, et à VINCI
Construction Grands Projets. 48,76 % du chiffre d’affaires
chez GTM Construction et 24 % chez Sogea Construc-
tion sont certifiés ISO 14001. Des démarches sont en
cours chez Eurovia pour la certification des sites indus-
triels (carrières, sites de production de matériaux, unités
de recyclage) et chez VINCI Energies pour 10 entrepri-
ses d’Omexom (réseaux haute tension). 15 sociétés
de VINCI Energies et 5 de Sogea Construction ont
reçu l’habilitation UIC-DT 78 (Union des industries
chimiques).

Périmètre du reporting environnemental


Périmètre % du CA
VINCI Monde 34,4
• VINCI Construction Monde 31
dont GTM Construction France 100
dont VINCI Construction Grands Projets Monde 100
• Eurovia Monde 57
dont activités en propre France 100
• VINCI Concessions Monde 45
dont Cofiroute France 100

114 Rapport annuel 2004 VINCI


Un groupe responsable / Responsabilité environnementale

Encadrement formé à l’environnement


chez GTM Construction

4% 9% 12 % 24 % 28 %

2000 2001 2002 2003 2004 Eurovia gère un


réseau de
210 carrières
dans le monde.

Prévenir les risques


Risques industriels et environnementaux
VINCI est faiblement exposé aux risques industriels et
environnementaux. Certaines activités d’Eurovia peu-
vent se trouver exposées à des risques limités et bien
identifiés.

Usines de liants et postes d’enrobage. Les risques ont


trait à l’utilisation ou à la fabrication de produits poten-
tiellement dangereux pour l’environnement. Ces sites
font l’objet d’une surveillance permanente et d’évalua-
tions internes par les responsables qualité sécurité envi-
ronnement d’Eurovia. Concernant les postes d’enro-
bage, la démarche systématique de mise en conformité
avec la législation engagée par Eurovia depuis plus de
six ans touche à sa fin. Des contrôles externes complé-
mentaires, réguliers ou impromptus, portant notamment
sur l’analyse des produits et la mesure des quantités
stockées, permettent de vérifier la conformité des sites.

Carrières. Les risques identifiés ont trait au bruit, aux


vibrations et aux rejets de poussières. Des audits
externes sont réalisés sur site chaque année par des
organismes certifiés. Le contrôle des rejets de poussiè-
res fait l’objet d’un envoi annuel aux directions régio-
nales de l’industrie, de la recherche et de l’environne-
ment (Drire).

Du fait du caractère limité de ces différents risques, il Risques technologiques


n’est pas effectué de suivi particulier des coûts et Ne disposant d’aucune installation classée figurant sur
investissements liés aux actions de prévention et de la liste prévue à l’article L. 515-8 du Code de l’envi-
mise en conformité avec les réglementations applica- ronnement, les sociétés de VINCI ne sont pas directe-
bles. En revanche, tous les risques identifiés sont ana- ment concernées par les risques technologiques.
lysés au cas par cas et donnent lieu, le cas échéant, à Néanmoins, elles peuvent y être indirectement expo-
la constitution de provisions. Au 31 décembre 2004, sées, notamment lorsque les entreprises interviennent,
les provisions constituées par Eurovia, où se concen- ponctuellement ou de façon permanente, à proximité
tre l’essentiel des risques industriels et environnemen- d’installations classées à risque technologique. Les
taux, représentaient un montant de 4 millions d’euros. sociétés concernées sont tenues de respecter les légis-
lations en vigueur ; en particulier, elles ne dévelop-
pent ainsi aucune activité qui pourrait se traduire par
une augmentation des effectifs travaillant à proximité
du site classé. Par ailleurs, certaines activités condui-
La démarche de mise en confor- sent VINCI Energies à intervenir au sein d’installa-
tions classées dont les règles d’exploitation condui-
mité des postes d’enrobage sent à prendre toutes les initiatives nécessaires,
d’Eurovia touche à sa fin. notamment pour l’évacuation des personnes.

115
Omexom
(VINCI
Energies) et
Sogea (VINCI
Construction)
ont participé
38 %
des chantiers de Sogea Construction ont
à la construction remplacé les huiles minérales de décoffrage
et à l’équipement
du parc éolien par des huiles végétales.
de Clitourps
(Manche).

Réduire les
consommations d’énergie
et de matières premières
Gaz à effet de serre
Maîtriser les consommations d’énergie constitue un
axe d’amélioration commun à l’ensemble des métiers
du Groupe, décliné à travers la mise au point de pro-
duits moins consommateurs d’énergie, la promotion
d’énergies renouvelables et l’évaluation des consom-
mations de carburant.
Ainsi, pour la mise en œuvre des enrobés routiers,
Eurovia a mis au point la technique des « enrobés tiè-
des » par l’ajout d’un additif, l’Aspha-min®, qui réduit
la température de chauffage des granulats de 30 %.
Ce procédé génère une économie d’énergie subs-
tantielle (1 l de fuel par tonne d’enrobés, soit 20 %
d’économie) et une réduction de 20 % des émissions
de gaz (gaz carbonique [CO2], dioxyde de soufre
[SO2], dioxyde d’azote [NO2] et composés organiques
volatils [COV]) à la sortie des cheminées des postes
d’enrobage. Les enrobés tièdes ont été expérimentés
à l’échelle internationale en 2004, notamment sur le
chantier de l’A81 en France (6 000 t) et sur plusieurs
chantiers en Allemagne (30 000 t).

Compte tenu de leurs activités en partie nomades, les


sociétés de VINCI ont pris des initiatives pour limiter
leurs consommations énergétiques, tant sur les chan-
tiers que sur les sites fixes (agences, sièges, etc.). En
partenariat avec l’Ademe, GTM Construction a conçu
un nouveau type de cantonnement mieux isolé et
équipé d’une gestion technique du bâtiment (GTB).
En dotant ses 2 500 chefs de chantier d’un outil de
communication les reliant au réseau de l’entreprise
(voir encadré page 63), Eurovia permet à ceux-ci de
limiter leurs trajets hebdomadaires chantier-agence.

Les émissions de gaz à effet de serre liées aux acti-


vités de VINCI sont limitées. Elles concernent es-
sentiellement le parc des 30 000 véhicules de service
et des 5 000 engins de chantier. VINCI a engagé avec
les acheteurs internes, les constructeurs et les loueurs
de véhicules une étude visant à cibler les types de
véhicules les moins polluants au sein de la flotte

116 Rapport annuel 2004 VINCI


Un groupe responsable / Responsabilité environnementale

30 %
des chantiers de VINCI Construction
En Afrique,
19 millions
d’euros ont été
investis par
Sogea-Satom
Grands Projets font l’objet de mesures pour s’équiper
d’engins de
pour limiter leur consommation d’énergie. chantier moins
consommateurs
d’énergie.

VINCI (véhicules équipés de filtres à particules, de


limiteurs de vitesse, etc.). Plusieurs actions ont égale-
ment été menées en interne : sensibilisation des ache-
teurs aux enjeux énergétiques, formation à
la conduite douce, challenges récompensant les
conducteurs qui atteignent les plus faibles niveaux
de consommation.

En Afrique, Sogea-Satom a poursuivi le programme


de renouvellement sur cinq ans de son parc de véhi-
cules et de matériels de chantier afin de le mettre en
conformité avec les normes européennes, notamment
en ce qui concerne les consommations de carburant.
En France, GTM Construction, en partenariat avec le
Centre national d’études spatiales (Cnes) expérimente
l’utilisation de la technologie GPS pour optimiser les
itinéraires et les rotations de ses engins de terrasse-
ment sur les chantiers. Eurovia développe des solu-
tions alternatives à la route pour l’approvisionnement
en matériaux de ses chantiers. Les trois quarts des
matériaux mis en œuvre pour aménager le parking région de la Réunion, VINCI Energies a par ailleurs
paysager du Parc de la Deûle, à Houplin-Ancoisne installé 244 modules photovoltaïques développant
(Nord), sont acheminés par voie fluviale. une puissance de 53 MgW par an.

VINCI Energies, notamment dans ses activités de Recyclage des matériaux


maintenance industrielle et tertiaire, développe des Afin de garantir l’approvisionnement de ses chantiers
offres de service qui contribuent aux économies et de préserver les ressources naturelles, VINCI a
d’énergie : télésurveillance, analyse et gestion pour le poursuivi sa politique de production de matériaux
chauffage, installation de variateurs de puissance pour recyclés. Avec 11 plates-formes dédiées, Eurovia est
l’éclairage public, traitement des déchets (batteries, le premier producteur français de mâchefers d’inci-
lampes, tubes fluorescents). nération d’ordures ménagères (Miom), dont 735 000 t
ont été recyclées sur ces plates-formes et utilisées en
Énergies renouvelables matériaux de remblai pour la construction routière.
VINCI Park a poursuivi en 2004 le programme de
remplacement de ses horodateurs par de nouveaux Plus généralement, Eurovia recycle chaque année
appareils équipés de panneaux photovoltaïques. plus de 7 millions de tonnes de matériaux. L’entre-
Plusieurs entreprises de VINCI Energies et de VINCI prise a par ailleurs élaboré un procédé, Recycan®, qui
Construction sont intervenues dans la construction et permet de transformer sur place les déblais de chan-
l’équipement des parcs éoliens de Clitourps (Man- tier en remblais autocompactants, économisant ainsi
che) et de Vix (Vendée). L’entreprise Degréane Hori- les ressources naturelles en agrégats ; l’acquisition de
zon (VINCI Energies), spécialisée dans les systèmes machines adaptées à ce procédé a permis à Eurovia
de données météorologiques, a obtenu en 2004 une de le mettre en œuvre en 2004 sur tout le territoire.
subvention de l’Ademe (Agence de l’environnement
et de la maîtrise de l’énergie) pour l’élaboration d’un Enfin, Eurovia et VINCI Construction disposent de
nouveau système de mesure du vent en basse alti- filiales spécialisées en démolition-déconstruction, qui
tude (lidar), qui permettra de développer des éolien- ont développé des solutions optimisant les taux de
nes en mer et d’optimiser leur sécurité. À l’hôtel de réutilisation des matériaux.

117
1. Sur le chantier
du tunnel
de Mitholz,
en Suisse, des
dépoussiéreurs
associés à un
arrosage continu
traitent l’air
directement
au-dessus des
concasseurs.
2. Les murs anti-
bruit traités
55 %
des chantiers de VINCI Construction
au NOxer® Grands Projets sont équipés de dispositifs
d’Eurovia per-
mettent de lutter contre les nuisances sonores.
contre les gaz
à effet de serre.

1. 2.

Prévenir les nuisances effet de serre : grâce à une application de dioxyde de


titane (TiO2), ces murs transforment les oxydes
Nuisances sonores d’azote (NOx) en composés azotés stables et solubles
La politique préventive de VINCI en matière de lutte dans l’eau. Cette innovation a été récompensée par
contre les nuisances sonores est appliquée à toute le prix Eco-conception lors du salon Pollutec 2004.
personne présente sur les chantiers ou résidant à
proximité. Le port systématique des protections audi- Cofiroute a poursuivi pour sa part ses actions pour
tives pour les salariés et la concertation locale avec limiter les niveaux de bruit perçu aux abords des
les riverains font ainsi partie des dispositifs permettant voies d’autoroute. Toutes les habitations susceptibles
de limiter l’exposition au bruit. d’être exposées à des niveaux sonores supérieurs à
60 dB de jour et 55 dB de nuit font l’objet de mesures
Cette politique conduit Eurovia à faire évoluer l’or- par un laboratoire indépendant, qui permettent de
ganisation de ses chantiers (réduction du nombre s’assurer que les protections mises en place lors de la
d’engins et du temps passé pour les salariés, emploi construction – merlons, buttes de terre et murs anti-
de micro-tunneliers pour la réalisation de travaux bruit – jouent pleinement leur rôle.
sans tranchée) et à développer des produits qui
réduisent les nuisances sonores pour les utilisateurs Qualité de l’air
routiers et les riverains. Les revêtements de type Via- Si les activités de VINCI ne sont pas génératrices de
phone® permettent ainsi d’obtenir jusqu’à 5 dB de nuisances olfactives, ses entreprises développent des
gain par rapport à des enrobés classiques. Dans le services qui aident leurs clients à limiter celles-ci: trai-
domaine des murs antibruit, l’une des plus récentes tement des fumées, des boues d’épuration, etc. Sur
innovations d’Eurovia, les murs traités au NOxer®, les chantiers du Groupe, l’application de solutions
combinent traitement du bruit et lutte contre les gaz à appropriées permet d’améliorer efficacement la qua-

118 Rapport annuel 2004 VINCI


Un groupe responsable / Responsabilité environnementale

Évolution du nombre d’aires de station-


nement équipées en tri sélectif chez Cofiroute

100 %
des centres d’exploitation de Cofiroute
6% 12 %

sont équipés pour le tri sélectif.


2003 2004

lité de l’air. Sur le chantier du tunnel de Mitholz, en Optimiser


Suisse, des dépoussiéreurs associés à un arrosage
continu traitent l’air directement au-dessus des concas- la gestion des déchets
seurs, afin de limiter les rejets dans l’air.
Tri sélectif
Concernant la mesure de la qualité de l’air, Iséo (VINCI En 2004, VINCI a généralisé la collecte sélective asso-
Energies) a déployé dans huit régions de Pologne un ciée au tri pour une meilleure valorisation des déchets.
réseau intégrant les technologies les plus récentes de Les déchets à caractère dangereux sont identifiés, et
transmission d’informations. Par ailleurs, des dispositifs des filières de traitement sont mises en place dans la
de surveillance ont été installés par Cofiroute sur le plupart des cas, comme l’illustrent deux contrats-cadres
chantier du tunnel de l’A86 Ouest en Île-de-France. signés par VINCI Energies avec une société spécialisée
dans l’élimination de lampes usagées. Pour les déchets
Rejets dans l’eau et le sol industriels banals (DIB) et les déchets inertes, les
En 2004, les sociétés de VINCI ont poursuivi leurs entreprises du Groupe se sont dotées des moyens per-
programmes de limitation des rejets en généralisant mettant d’effectuer un tri en plusieurs flux, afin d’opti-
l’installation de bacs de décantation et la mise en miser leur valorisation.
place de filtres sur leurs chantiers. Le recours à des
kits anti-pollution d’urgence composés de matériaux Solutions innovantes
absorbants permet en outre de prévenir la pollution Chez VINCI Energies, SDEL Alsace a développé une
des sols et la contamination des eaux. solution innovante pour la gestion des déchets de
GTM Terrassement a remporté le trophée des tech- câbles PVC.
nologies économes et propres pour son « kit de net- Chez VINCI Park (VINCI Concessions), 35 000 tubes
toyage pour engins », décerné par l’Ademe au salon fluorescents ont été recyclés en 2004.
Pollutec 2004. En Afrique, Sogea-Satom dispose sur Chez VINCI Construction, GTM Construction a repris
ses chantiers de camions d’entretien équipés de l’entreprise Les Quais du bâtiment, pour en faire sa
cuves de récupération des huiles usagées et de bacs structure d’accueil et de tri des déchets générés par
anti-gouttes. ses chantiers.

LA GESTION
DES DÉCHETS
PRIMÉE
En 2004, Eurovia a reçu trois des quatre prix du
concours Optimisation de la gestion des déchets sur
un chantier de travaux, organisé par la FNTP avec
les ministères chargés de l’écologie et de l’équipe-
ment. Ces prix concernaient les chantiers de l’A75
(valorisation des déchets de déconstruction des corps de
chaussées), de la RD113 (valorisation de sables de fonde-
rie – photo ci-contre) et la déconstruction de l’ancien
centre hospitalier de Villers-le-Lac (Doubs).

119
Sur la section
en chantier de
l’A89 traversant
le Parc naturel
des volcans
d’Auvergne,
Deschiron
(Sogea Cons-
truction)
apporte une
attention
particulière
à la préservation
de l’environne-
ment : zones
humides, cours
88
passages pour la petite et la grande faune
d’eau de pre- sur le réseau Cofiroute.
mière catégorie,
faune et flore
(ici l’Ophrys
araignée).

Préserver la biodiversité
Les sociétés de VINCI réalisent des études d’impact
environnemental comportant un volet sur la faune et
la flore, notamment pour les activités relevant du
régime des installations classées pour la protection de
l’environnement (ICPE).

Équilibre des écosystèmes


Sur le chantier de désensablement du Mont-Saint-
Michel, GTM Terrassement a mis en place des bas-
sins pour la protection de l’habitat du Pédolyte ponc-
tué, une espèce rare de batracien. Sur le réseau de
Cofiroute, des aménagements spécifiques rétablissent
les itinéraires de la faune sauvage : passages supé-
rieurs pour les cerfs, sangliers et chevreuils ; buses
sous chaussée pour la petite faune. Certains de ces
aménagements sont équipés de caméras permettant
d’étudier le comportement des animaux face au
domaine autoroutier. Une attention particulière est
également portée à la flore.

Réhabilitation de carrières
Eurovia a poursuivi son programme de préservation
des hirondelles de rivage sur la carrière de Monte-
bourg (Manche), en partenariat avec une association
ornithologique régionale ; des aménagements sableux
offrent à ces oiseaux troglodytes une zone de nidifi-
cation aisée et sécurisée, favorisant la préservation
de l’espèce. GTM Terrassement a achevé la réhabilita-
tion de la carrière du Parc naturel régional des bou-
cles de la Seine, initialement utilisée pour approvi-
sionner l’important chantier Port 2000, au Havre.
Transformé en zone humide alimentée par les débor-
dements de la Seine et aménagé, le site contribue à la
préservation et à l’enrichissement de la faune et de la
flore locales.

Sur le chantier de désensa-


blement du Mont-Saint-Michel,
GTM Terrassement a aménagé
des bassins pour la protection
d’une espèce rare de batracien.
120 Rapport annuel 2004 VINCI
Un groupe responsable / Innovation

Innovation :
conjuguer les talents
La politique d’innovation de VINCI se confond avec sa
culture d’entrepreneur. En totale cohérence avec son
schéma de management, elle associe une impulsion
forte à l’échelle du Groupe et des initiatives mises en
œuvre sous la responsabilité des entités opérationnel-
les. Cette politique concerne les thèmes techniques
mais également des domaines aussi variés que les
méthodes de production, la sécurité, l’organisation, la
logistique ou les services. Cette dynamique associant
largement les équipes du Groupe s’illustre en parti-
culier dans l’organisation, tous les deux ans, du Prix
de l’Innovation VINCI, dont la troisième édition se
déroulera en 2005.

Composé de 12 représentants des différentes entités,


le comité « recherche, développement et innovation »
anime la politique d’innovation. En 2004, ce comité a
orienté ses travaux sur la formalisation des program-
mes de recherche et développement mis en œuvre
au sein du Groupe, ainsi que sur la valorisation des
projets primés lors des précédentes éditions du Prix cipe à plusieurs programmes de recherche et déve- Exemple d’une
de l’Innovation VINCI (voir page 123). loppement qui visent à renforcer la fluidité et la sécu- innovation tou-
chant l’organisa-
rité du réseau par l’utilisation des nouvelles technolo- tion du travail :
L’innovation technologique gies de l’information. Parmi eux : Armada, système le logiciel
dans les pôles de métiers de détection automatique d’incident par la technolo- Papyrus intégré
dans une tablette
Cofiroute, en partenariat avec les constructeurs et les gie radar ; Aida, dispositif d’alerte entre le conducteur PC, dont
équipementiers automobiles, les industriels, les or- et l’exploitant autoroutier, en cours d’expérimenta- Eurovia
ganismes de recherche et les pouvoirs publics, parti- tion sur 30 véhicules ; IVWF, système de communi- a équipé ses
2 500 chefs
de chantier.

LE PALMARÈS DE L’INNOVATION 2004


Des sociétés de VINCI ont été récompensées lors de ce concours organisé tous les deux ans par le Plan
urbanisme construction et architecture (Puca), en collaboration avec des partenaires professionnels (FFB,
le Moniteur, OPPBTP, Ademe, AQC, Anvar, Capeb).
Le Comité national de l’innovation a ainsi récompensé :
– GTM Bâtiment, dans la catégorie « conditions de travail, santé, sécurité », pour le klaxon sur le moufle des grues ;
– Campenon Bernard (Sogea Construction), dans la catégorie « conditions de travail, santé et sécurité », pour son
boîtier sur casque pour protection auditive.
Les comités régionaux de l’innovation ont récompensé :
– Sobea (Sogea Construction), lauréat de la région Auvergne, pour la barre à mine en aluminium, dans la caté-
gorie « conditions de travail, santé, sécurité » ;
– GTM Bâtiment, lauréat de la région Île-de-France, pour sa démarche de formation par les sous-traitants partenaires,
dans la catégorie « organisation de l’entreprise, service, gestion de chantier ».

121
1. Hydroplus a
mis en œuvre le
procédé des
hausses rabatta-
bles sur
le barrage de
Khorobrovskaya
en Russie.
2. Freyssibar®,
la nouvelle barre
de précontrainte
de Freyssinet,
a été utilisée
pour la première
fois sur le viaduc
de l’autoroute
de Cantabrique,
au Pays basque
espagnol.

1. 2.

cation d’urgence entre véhicules, transmettant égale- glissements (programme européen Lessloss) et sur les
ment des signaux d’alerte via les bornes d’appel d’ur- nouvelles applications du béton fibré ultraperformant.
gence ; DAB, projet de radio numérique associant son Hydroplus, filiale spécialisée dans la conception de
haute-fidélité, cartographie, transmission d’images et hausses fusibles pour barrages, a mis au point en
services Internet. Cofiroute participe également au 2004, en collaboration avec l’institut russe NIIES, un
programme européen ARTS, qui concerne le déploie- nouveau produit: la hausse rabattable, mise en œuvre
ment de systèmes de transport « intelligents » sur le sur le barrage de Khorobrovskaya (Russie), sur un
réseau routier transeuropéen. affluent de la Volga, qui permet une réinstallation
rapide après le passage d’une crue.
Dans la construction, VINCI Construction Grands Pro-
jets participe notamment à des travaux de recherche Freyssinet, dont le budget de recherche et dévelop-
sur l’atténuation des risques lors des séismes et des pement représente 1,5 % du chiffre d’affaires, a pour-

La démarche d’innovation de VINCI englobe aussi méthodes


de production, sécurité, organisation, logistique et services.
122 Rapport annuel 2004 VINCI
Un groupe responsable / Innovation

3. Eurovia dis-
pose d’un centre
de recherche et
développement
international
implanté
à Bordeaux-
Mérignac qui
met au point
et valide les nou-
veaux produits
et procédés liés
aux travaux
routiers.

tions avec les universités, les fournisseurs et les admi-


nistrations, notamment dans le cadre des projets euro-
péens Score (recyclage à froid des agrégats d’enro-
bés) et NRCC (nouveaux concepts de routes). Eurovia
consacre près de 6% de son résultat net à sa politique
de recherche et développement.

Souhaitant intensifier ses relations avec le monde uni-


versitaire, VINCI, membre de l’Association nationale
de la recherche technologique (ANRT), a poursuivi
sa politique de recrutement de jeunes doctorants en
contrats d’insertion et de formation pour la recher-
che en entreprise (Cifre). De nombreux stagiaires
issus de grandes écoles renforcent également le
potentiel d’expertise du Groupe. Ainsi, des étudiants
du département Mécanique de l’École polytechnique
ont réalisé des travaux sur l’analyse dynamique du
comportement des structures en cas de vent turbu-
lent et de séisme.

Partager les connaissances


Les éditions 2001 et 2003 du Prix de l’Innovation
VINCI ont suscité plus de 1 100 projets. Dans ce
vivier exceptionnel, le comité « recherche, dévelop-
pement et innovation » a engagé une démarche visant
à identifier les innovations susceptibles d’être large-
ment diffusées dans le Groupe. Cette sélection a
abouti à distinguer les innovations technologiques
3.
applicables à des métiers ou à des filières spécifi-
ques (guidage GPS des engins de chantier, recyclage
suivi le perfectionnement de ses techniques de des matériaux, etc.) et les innovations liées à des thè-
précontrainte (nouvelle barre Freyssibar®), de renfor- mes transversaux (formation, marketing, qualité-envi-
cement d’ouvrages (procédés à base de Kevlar et de ronnement, sécurité-prévention, management des
fibres de carbone) et de confortement des sols (inclu- connaissances), susceptibles d’être étendues en les
sion de pieux rigides coiffés de colonnes ballastées). adaptant à l’ensemble du Groupe, sur le modèle du
Depuis 2003, Eurovia dispose d’un centre de recher- plan de prévention du risque routier Vigiroute®, initié
che et développement international implanté à Bor- par Eurovia.
deaux-Mérignac. Cœur d’un réseau reliant plus de
400 ingénieurs et techniciens dans une vingtaine de Identifiées par sept groupes de travail et présentées
pays, ce centre conçoit, développe et valide les nou- lors d’un séminaire qui a réuni une centaine de colla-
veaux produits et procédés déployés sur les différents borateurs du Groupe en octobre 2004, les innova-
marchés d’Eurovia en les adaptant aux conditions cli- tions sélectionnées sont accessibles sur l’intranet
matiques et aux spécificités techniques locales. La VINCI. Elles font également l’objet de présentations
diversité de ses compétences (chimie, mécanique, dans le cadre des clubs pivots, qui réunissent en
environnement…) lui permet de répondre à des pro- régions les responsables et acteurs des différents
blématiques de plus en plus complexes. Le centre de pôles de métiers du Groupe.
Bordeaux-Mérignac a intensifié en 2004 ses collabora-

123
Indicateurs environnementaux complémentaires

Consommations – eau, électricité, carburants


Cofiroute (VINCI Concessions) GTM Construction (VINCI Construction)
2004 2003 2004 2003
Eau en mètres cubes achetés 227 365 220 400 Eau 870 486 982 606
Électricité en kWh achetés 18 769 378 18 553 163 Électricité et gaz 4 518 992 4 311 917
Carburants en tonnes équivalent pétrole 2 140 2 161 Carburants et lubrifiants 12 085 524 8 606 277

Mesures pour lutter contre les rejets et les nuisances


Nuisances sonores – Eurovia Rejets dans l’air – nuisances dues aux poussières –
Eurovia
Dispositifs et procédures en place
considérés comme efficaces 2004 2003 Dispositifs et procédures en place
% de la production des carrières* 78 % 75 % considérés comme efficaces 2004 2003
% de la production des postes d’enrobage** 68 % 74 % % de la production des carrières* 95 % 82 %
% de la production des usines de liants*** 88 % 90 % % de la production des postes d’enrobage** 79 % 81 %

Rejets dans l’eau – traitement de l’eau – Eurovia


(stations de carburants – aires de stationnement et eaux d’exhaure)
2004 2003
% de stations disposant d’aires de distribution et de dépotage étanches, les eaux étant récupérées
et reliées à un séparateur à hydrocarbures 84 % 80 %
% de ces séparateurs régulièrement vidangés et entretenus par des sociétés spécialisées 88 % 87 %
% des aires de stationnement «poids lourds et engins de chantier» étanches 66 % 64 %
% des aires de stationnement VL/VU étanches 84 % 83 %
% de l’ensemble des aires étanches disposant d’un système de collecte des eaux raccordé
à un séparateur à hydrocarbures entretenu 59 % 53 %
Tonnage associé aux carrières concernées par le rejet des eaux d’exhaure (en millions de tonnes) 14,04 Mt 14,59 Mt
% de la production des carrières concernées par les eaux d’exhaure réalisant des mesures périodiques
sur leurs rejets permettant de garantir la conformité aux exigences applicables. 88 % 96 %

Gestion des déchets


Recyclage de matériaux – Eurovia
2004 2003
% de la production d’enrobés fabriquée avec réintroduction d’agrégats d’enrobés 18 % 16 %
Production de matériaux recyclés par Eurovia en France (tonnes) 7 150 000 6 498 000
– dont production de mâchefers 735 000 676 000
– dont production de laitiers 2 316 000 2 763 000
– dont production de schistes 890 000 635 000
– dont recyclage de déblai de chantier (croûtes d’enrobés, fraisats, bétons de démolition...) 3 209 000 2 424 000
Nombre d’installations de recyclage des déblais de chantier (croûtes d’enrobés,
fraisats, bétons de démolition…) 87 63
* En 2004, 32 sur 103 carrières détenues en propre en France se situent à moins de 200 m de la première habitation (33 sur 104 en 2003).
** En 2004, 11 sur 39 postes d’enrobage détenus en propre en France se situent à moins de 200 m de la première habitation (11 sur 38 en 2003).
*** En 2004, 6 sur 9 usines de liants détenues en propre en France se situent à moins de 200 m de la première habitation (6 sur 9 en 2003).

124 Rapport annuel 2004 VINCI


Un groupe responsable

Avis de l’un des commissaires aux comptes sur


la mise en œuvre du reporting environnemental
et sur l’application des procédures de collecte des
informations contenues dans la partie « responsabi-
lité sociale » du rapport annuel 2004

À la suite de la demande qui nous a été faite et en Commentaires formulés


notre qualité de commissaire aux comptes de VINCI, Les travaux appellent, de notre part, les commentaires
nous avons mis en œuvre les travaux décrits ci-des- suivants :
sous relatifs à : • Démarche de mise en œuvre du reporting environ-
– la mise en œuvre du reporting environnemental ; nemental
– l’application des procédures de collecte des infor- – les quatre sous-groupes revus ont mis en œuvre
mations sociales contenues dans la partie « responsa- une organisation interne permettant la collecte de
bilité sociale » du rapport annuel 2004. données environnementales ;
– des procédures doivent être formalisées pour la
Cette mise en œuvre et ces procédures ont été éta- mise en œuvre du reporting des informations envi-
blies sous la responsabilité du comité exécutif de ronnementales.
VINCI. Il nous appartient, sur la base de nos travaux, • Application des procédures de collecte des infor-
qui ne constituent ni un audit ni un examen limité mations sociales
des données au sens des normes internationales d’au- À l’occasion de nos visites, nous n’avons observé
dit, de formuler un avis sur ces éléments. aucune anomalie significative concernant l’applica-
tion des procédures de collecte des informations
Nature et étendue des travaux sociales du Groupe ; pour les prochaines années, un
Nos travaux ont comporté les aspects suivants : renforcement des moyens de vérification devra être
• Au niveau de la démarche de mise en œuvre du mis en œuvre par les pôles du Groupe.
reporting environnemental :
– la revue de l’organisation mise en place pour col- Conclusion
lecter les données environnementales dans quatre Compte tenu des commentaires formulés ci-dessus,
sous-groupes (1) ; nous n’avons observé aucune anomalie significative
– des entretiens avec les directeurs en charge du dans
reporting environnemental de chaque entité. – la démarche de mise en œuvre du reporting envi-
• Au niveau de l’application des procédures de col- ronnemental ;
lecte des informations sociales : – l’application des procédures mises en place pour
– l’analyse des procédures de collecte, de validation la collecte des informations figurant dans la partie
et de consolidation des indicateurs sociaux figurant « responsabilité sociale » du rapport annuel 2004.
dans la partie « responsabilité sociale » du rapport
annuel ;
– des entretiens au siège, dans deux sous-goupes (2) 1. – Eurovia, GTM Construction, Cofiroute, VINCI Construction
Grands Projets.
et deux entités (3) avec les principaux responsables de 2. – Freyssinet International et GTM Construction.
la mise en œuvre et du contrôle de l’application des 3. – CSP Eurovia de Clichy et Cofiroute.
procédures de collecte des informations sociales.

Paris, le 23 mars 2005

Salustro Reydel

Philippe Arnaud Benoît Lebrun Bernard Cattenoz


Associé Associé Associé
Responsable du Département
développement durable

125
126 Rapport annuel 2004 VINCI
Éléments
financiers
113
127
128 Rapport annuel 2004 VINCI
Sommaire
Gouvernement d’entreprise 130
Composition du conseil d’administration 130
Fonctionnement du conseil d’administration 134
La direction générale du Groupe 136
Rémunération des mandataires sociaux 136
Options de souscription ou d’achat d’actions 138

Rapport du président sur les procédures de contrôle interne 141


Rapport des commissaires aux comptes sur le rapport du président 146

Rapport de gestion du conseil d’administration 147


Rapport sur les comptes de l’exercice 147
Transition aux normes IFRS 154
Gestion des risques 162
Politique d’investissements et recherche et développement 166
Présentation des résolutions soumises à l’approbation de l’assemblée générale des actionnaires 167

Comptes consolidés 171


États financiers consolidés 171
Annexe aux comptes consolidés 175
Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes consolidés 218

Comptes sociaux 219


Résumé des comptes sociaux 219
Rapport général des commissaires aux comptes sur les comptes annuels 225
Rapport spécial des commissaires aux comptes sur les conventions réglementées 226

Renseignements généraux sur la Société et son capital 228


Identité de la Société 228
Relations entre la Société et ses filiales 230
Renseignements sur le capital 231

Responsables du document de référence et du contrôle des comptes 237

Table de concordance du document de référence 239

129
Gouvernement d’entreprise
La direction générale de VINCI attache une grande importance au sein du Groupe. Cette préoccupation permanente découle
à la qualité de ses organes de décision, et en particulier à de la répartition du capital de VINCI, caractérisée par l’absence
l’efficience de son système de contrôle des prises de décisions d’actionnaire de référence, ainsi que de son mode d’organisa-
importantes et à la fluidité de la circulation de l’information tion très décentralisé.

1. Composition du conseil d’administration


Le conseil d’administration comprend 15 membres. Le mandat des administrateurs est de six ans et le nombre des
administrateurs dépassant l’âge de 70 ans ne peut excéder un
Le nombre minimal d’actions VINCI que doit détenir chaque tiers des administrateurs, conformément à la loi. Il sera
administrateur, conformément aux statuts de la Société, est de 250 proposé à l’assemblée générale annuelle des actionnaires de
(ce qui correspond, sur la base du cours à la fin décembre 2004, réduire à quatre ans la durée du mandat pour les adminis-
à un patrimoine minimum de 24 700 euros investi en actions trateurs nommés ou renouvelés à compter du 1er janvier 2005
VINCI). Au 31 décembre 2004, les 15 membres du conseil et de fixer l’âge limite des administrateurs, à la date de leur
détenaient ensemble 1 627 002 actions VINCI. nomination ou renouvellement, à 75 ans.

1.1 Mandats et fonctions des mandataires sociaux


Le tableau ci-dessous récapitule les mandats et fonctions exercés Pour chaque mandataire social, les dates de début du premier
au 31 décembre 2004 et au cours de 2004 par les mandataires mandat et de fin du mandat en cours figurent en dessous de
sociaux de VINCI, à savoir les quinze administrateurs et son nom, ainsi que le nombre d’actions que celui-ci
les deux directeurs généraux délégués non administrateurs. détenait au 31 décembre 2004 (en italique).

Administrateurs

Antoine Zacharias Président-directeur général de VINCI


65 ans • 1990-2008 Mandats au sein du groupe VINCI : président du conseil d’administration de VINCI Concessions, président du conseil
843 836 de surveillance de VINCI Deutschland GmbH ; représentant permanent de VINCI au conseil d’administration
d’Autoroutes du Sud de la France ; administrateur de VINCI Energies, VINCI Park, VINCI plc et Cofiroute ;
représentant permanent de VINCI dans ses fonctions de gérant-associé de Cagne et de Signau ; président de
la Fondation d’entreprise VINCI pour la Cité.
Mandats extérieurs au groupe VINCI : administrateur de Martiniquaise des Eaux et de Nexity et membre du conseil
de surveillance de la Compagnie Générale des Eaux.
M. Antoine Zacharias a exercé le mandat de président du conseil de surveillance de VINCI Concessions jusqu’en
avril 2004, date à laquelle cette société a été transformée en SA à conseil d’administration ; le mandat d’administrateur
de Nexity Topco jusqu’en avril 2004, date à laquelle cette société a été absorbée par Nexity ; le mandat de membre du
conseil de surveillance de Nexity jusqu’en septembre 2004, date à laquelle cette société a été transformée en SA
à conseil d’administration ; et le mandat de vice-président du conseil de surveillance de VINCI Innovation jusqu’en
novembre 2004, date à laquelle cette société a été transformée en SAS.

Bernard Huvelin Vice-président du conseil d’administration de VINCI et conseiller du président-directeur général


68 ans • 1983-1988 Mandats au sein du groupe VINCI : président-directeur général de la société Consortium Stade de France ;
et 1999-2009 (1) administrateur-directeur général délégué de VINCI USA Holdings Inc. ; gérant de Semana et de la Société d’Aide au
734 416 Logement Familial ; administrateur de VINCI Concessions, VINCI Park et VINCI Energies ; représentant permanent de
Sogepar au conseil d’administration de Cofiroute et de Semana au conseil d’administration d’Eurovia ; membre des
conseils de surveillance de VINCI Deutschland GmbH et d’Eurovia GmbH ; représentant permanent de Snel au comité
de direction d’Elige Participations ; représentant permanent de SGPF dans les fonctions de gérant-associé de Gestion
Construction Services ; président du conseil d’administration du GIE VINCI Rueil 2000 ; membre des conseils de
surveillance des FCPE « Castor », « Castor Relais » et « Castor Avantage » ; administrateur de la Fondation d’entreprise
VINCI pour la Cité ; représentant permanent de VINCI dans ses fonctions de président du conseil d’administration
de l’Association de Médecine Générale du BTP du groupe VINCI.
(1)
Renouvellement pour les quatre ans de 2005 à 2009 proposé à l’assemblée générale des actionnaires.

130 Rapport annuel 2004 VINCI


Gouvernement d’entreprise

Bernard Huvelin Mandats extérieurs au groupe VINCI : administrateur de la Société d’Économie Mixte Locale de Rueil 2000, d’Electro
(suite) Banque, de Cofido et de la SAS Soficot, M. Bernard Huvelin est par ailleurs président du syndicat professionnel
Entreprises Générales de France-BTP (EGF-BTP).
Les fonctions de directeur général délégué de VINCI de M. Bernard Huvelin ont pris fin le 20 janvier 2005, date
d’effet de sa nomination par le conseil d’administration, le 14 décembre 2004, dans les fonctions de vice-président du
conseil et date à laquelle M. Antoine Zacharias, président-directeur général de VINCI, l’a nommé conseiller auprès de lui.
En outre, M. Bernard Huvelin a exercé le mandat de vice-président du conseil de surveillance de VINCI Concessions
jusqu’en avril 2004, date à laquelle cette société a été transformée en SA à conseil d’administration ; le mandat
d’administrateur de VINCI Construction Grands Projets jusqu’en mai 2004, celui de représentant permanent de VINCI
au conseil d’administration de VINCI Construction jusqu’en juillet 2004, les mandats d’administrateur de VINCI Airports
et de VINCI Services Aéroportuaires jusqu’en septembre 2004 et le mandat de président du conseil de surveillance
de VINCI Innovation jusqu’en novembre 2004, dates auxquelles ces sociétés ont été transformées en SAS.

Dominique Bazy Vice-chairman d’UBS Investment Bank


53 ans • 1996-2008 M. Dominique Bazy est également administrateur d’Atos Origin.
600 M. Dominique Bazy a exercé les mandats de président-directeur général d’UBS Holding France SA, de président du
Président du comité des comptes conseil d’administration d’UBS Securities France SA et d’administrateur de GrandVision jusqu’en 2004.

François David Président du groupe Coface


63 ans • 2003-2009 M. François David est également président de Coface Scrl et de Coface Ort et administrateur de Rexel et d’EADS.
250
Membre du comité
des investissements

Quentin Davies Député à la Chambre des Communes du Parlement du Royaume-Uni


60 ans • 1999-2000 et 2003-2008 M. Quentin Davies est également administrateur de VINCI plc et de Lloyds of London.
505
Président du comité
des rémunérations
et membre du comité des comptes

Guy Dejouany Président d’honneur de Vivendi Universal


84 ans • 1988-2006 M. Guy Dejouany est également membre des conseils de surveillance de Dalkia et de la Compagnie des Eaux et de
38 250 l’Ozone.

Alain Dinin Président-directeur général de Nexity


53 ans • 1997-2008 M. Alain Dinin est également président du directoire de Nexity Initiale ; président de la Compagnie Générale
335 d’Immobilier George V et de George V USA ; président du conseil d’administration du Crédit Financier Lillois, filiale
Membre du comité de la CGI George V ; président du conseil de surveillance de Saggel Management ; vice-président du conseil de
des rémunérations surveillance de Saggel Holding ; gérant de Nexity Management, Critère, Clichy Europe 4 et de la Société d’Aména-
gement et d’Investissements Fonciers ; administrateur de George V, de Nexity Belgium, Nexity España, Sea Oaks GP ;
membre du conseil de surveillance de Parcoval ; représentant de SIG 31 Participations aux conseils d’administration
de NexiBel 1, de NexiBel 2 et de Nexity IG ; représentant de SIG 30 Participations au conseil d’administration de City
Garden Real Estate ; représentant légal ou représentant permanent de plusieurs sociétés du groupe Nexity au sein des
organes d’administration, de direction ou de contrôle de nombreuses autres sociétés du même groupe.
M. Alain Dinin est par ailleurs administrateur de la Fédération Nationale des Promoteurs Constructeurs et de l’École
supérieure de commerce de Lille.
M. Alain Dinin a exercé le mandat de président du conseil d’administration de Nexity España jusqu’en avril 2004, celui
de président du directoire de Nexity Topco jusqu’en mai 2004 et celui de président du directoire de Nexity Holding
jusqu’en septembre 2004.

Patrick Faure Président-directeur général de Renault Sport-Renault F1 Team et président du conseil


59 ans • 1993-2009 (1) d’administration de Renault F1 Team Ltd
1 000 M. Patrick Faure est également président du conseil d’administration d’Ertico et administrateur d’AB Volvo, Renault
Agriculture, Grigny UK Ltd et de Cofiroute.
M. Patrick Faure a exercé les fonctions de directeur général adjoint et de membre du comité exécutif de Renault
jusqu’au 1er janvier 2005.
(1)
Renouvellement pour les quatre ans de 2005 à 2009 proposé à l’assemblée générale des actionnaires.

131
Dominique Ferrero Vice-chairman de Merrill Lynch Europe
58 ans • 2000-2006 M. Dominique Ferrero est également administrateur des Assurances Générales de France.
250
Président du comité
des investissements et membre
du comité des rémunérations

Serge Michel Président de la SAS Soficot


78 ans • 1984-1988 M. Serge Michel est également président de la SAS CIAM et de la SAS Carré des Champs-Élysées ; président du conseil
et 1990-2008 de surveillance de Segex ; administrateur d’Eiffage, Veolia Environnement, Infonet Services, LCC, SARP Industries ;
436 membre des conseils de surveillance de la Compagnie des Eaux de Paris et de Trouville Deauville et Normandie ;
représentant permanent de la CEPH au conseil d’administration de Sedibex et représentant permanent d’Edrif au
conseil de surveillance de la Compagnie Générale des Eaux.
M. Serge Michel a exercé les mandats d’administrateur de DB Logistique, Fomento de Construcciones y Contratas SA,
FCC Construccion SA, Cementos Portland jusqu’en 2004, et celui d’administrateur de VINCI Construction jusqu’en
juillet 2004, date à laquelle cette société a été transformée en SAS.

Alain Minc Président-directeur général d’AM Conseil et président du conseil de surveillance du Monde
56 ans • 1984-1986 M. Alain Minc est également président d’honneur et administrateur de la Société des lecteurs du Monde,
et 2000-2006 administrateur de Valeo et de Fnac et membre du conseil de surveillance de Pinault Printemps Redoute.
250 M. Alain Minc a exercé le mandat de censeur d’Ingenico jusqu’en 2004.

Henri Saint Olive Président-directeur général de la Banque Saint Olive


61 ans • 2000-2006 M. Henri Saint Olive est également président du conseil de surveillance de Saint Olive et Cie ; président du
6 374 conseil d’administration d’Enyo ; gérant de CF Participations et de Segipa ; membre des conseils de surveillance
Membre du comité des comptes d’Eurazeo, Prodith et de Monceau Générale Assurances ; administrateur de la Mutuelle Centrale de Réassurance,
de la Compagnie Industrielle d’Assurance Mutuelle, du Centre Hospitalier Saint-Joseph et Saint-Luc et de l’Association
de l’Hôpital Saint-Joseph.
M. Henri Saint Olive a exercé les mandats de président du conseil d’administration de CIARL et d’administrateur
de Monceau Assurances Mutuelles Associées et de Groupe Monceau-Mutuelles Associées jusqu’en 2004.

Yves-Thibault de Silguy Délégué général de Suez, membre du comité de direction centrale et du comité exécutif de Suez
56 ans • 2000-2006 M. Yves-Thibault de Silguy est également président-directeur général d’Aguas Argentinas ; président du conseil
250 d’administration de Sino French Holdings ; administrateur de Degrémont, Ondeo, Elyo, Fabricom et Suez-Tractebel ;
Membre du comité président du conseil d’administration ou administrateur de filiales du groupe Suez en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie
des investissements française et au Vanuatu, et membre des conseils de surveillance de Métropole Télévision-M6 et de Sofisport.
M. Yves-Thibault de Silguy exerce en outre la présidence du comité France-Algérie et la vice-présidence du comité
France-Chine du Medef.

Willy Stricker Senior banker de la Caisse Nationale des Caisses d’Epargne


62 ans • 2000-2006 M. Willy Stricker est également président du conseil d’administration d’IFE Fund (Luxembourg) et administrateur
250 de Canal +.
Membre du comité M. Willy Stricker a exercé les mandats de président-directeur général de CDC IXIS Private Equity et d’administrateur
des investissements d’Electropar France, de Fondinvest Capital et d’IN Com jusqu’en janvier 2004 ; les mandats de président des conseils
de surveillance de CDC IXIS Equity Capital et CDC IXIS Services Industrie jusqu’en février 2004 ; les mandats
de président du conseil de surveillance de CDC IXIS Innovation et de président de CDC Innovation 2000 jusqu’en
juin 2004 et ceux de vice-président du conseil de surveillance de Club Méditerranée et de membre du conseil
de surveillance de CDC IXIS Private Capital Management jusqu’en octobre 2004.

Denis Vernoux Administrateur représentant les salariés actionnaires


58 ans • 2002-2008 Ingénieur de la filiale VINCI Construction Grands Projets, M. Denis Vernoux est également président du conseil
de surveillance commun aux fonds communs de placement d’entreprise du groupe VINCI « Castor » et « Castor Relais »,
et président des conseils de surveillance des fonds communs de placement d’entreprise « Castor Avantage » et
« Castor Equilibre ».

132 Rapport annuel 2004 VINCI


Gouvernement d’entreprise

Directeurs généraux délégués non administrateurs

Xavier Huillard Président du conseil d’administration de VINCI Energies


50 ans • 2002-2008 M. Xavier Huillard est également président des conseils de surveillance de VINCI Energies Netherlands et de TMS
83 800 Produktionsysteme GmbH ; administrateur de VINCI Park, Soletanche, VINCI plc, VINCI Investments Ltd, VINCI
Energies UK plc et VINCI Energies Sweden AB ; membre des conseils de surveillance de VINCI Deutschland GmbH
et de VINCI Energies Deutschland GmbH ; représentant de SGPF dans ses fonctions de membre du comité
de direction d’Elige Participations et administrateur de la Fondation d’entreprise VINCI pour la Cité.
M. Xavier Huillard a exercé le mandat d’administrateur de VINCI Construction Grands Projets jusqu’en mai 2004
et celui d’administrateur de VINCI Construction jusqu’en juillet 2004, dates auxquelles ces sociétés ont été
transformées en SAS.

Roger Martin Président-directeur général d’Eurovia


61 ans • 2002-2008 M. Roger Martin est également président des conseils de surveillance d’Eurovia GmbH, de Financière Eurinter et
30 365 d’Eurinter ; administrateur de VINCI Energies, VINCI Park, de la Fondation d’entreprise Eurovia et de Sade-CGTH ;
représentant permanent de VINCI Construction au conseil d’administration de Cofiroute ; membre du conseil
de surveillance de VINCI Deutschland GmbH et président, gérant, administrateur, membre de conseils de surveillance
de plusieurs filiales et participations d’Eurovia aux États-Unis, au Canada, en Grande-Bretagne, en Suisse, en Espagne
et au Chili ; administrateur de la Fondation d’entreprise VINCI pour la Cité.
M. Roger Martin a exercé le mandat de membre du conseil de surveillance de VINCI Innovation jusqu’en novembre 2004,
date à laquelle cette société a été transformée en SAS.

1.2 Évaluation de l’indépendance des administrateurs


Sur les quinze administrateurs, trois sont liés au groupe VINCI • M. François David est président du groupe Coface, qui
et ne peuvent donc pas être qualifiés d’indépendants : intervient en qualité d’assureur crédit dans le cadre de
marchés conclus par les filiales de VINCI ;
• M. Antoine Zacharias, qui assume la présidence du conseil
d’administration et la direction générale de la Société ; • M. Quentin Davies est membre du Parlement britannique et
peut être qualifié d’administrateur totalement indépendant ;
• M. Bernard Huvelin, qui a renoncé à son mandat de direc-
teur général délégué au sein de la Société en janvier 2005. • M. Guy Dejouany a été président de la Compagnie Générale
M. Huvelin a toutefois conservé la qualité de salarié et des Eaux et de la SGE. Il est actuellement à la retraite,
la direction générale de la société Consortium Stade de France ce qui lui confère la qualité d’administrateur totalement
(filiale à 66,66 % de VINCI), et plusieurs autres mandats. indépendant ;
Il conseille par ailleurs le président-directeur général ;
• M. Alain Dinin est président-directeur général de Nexity,
• M. Denis Vernoux, qui représente les salariés actionnaires un groupe immobilier susceptible de conclure des
de la Société au travers des fonds communs de placement conventions à l’occasion d’opérations immobilières avec
d’entreprise. les sociétés filiales de VINCI ;

Les douze autres administrateurs sont des personnalités du • M. Patrick Faure exerce des fonctions de direction ou des
monde industriel et financier extérieures au Groupe. Si mandats d’administrateur dans des sociétés de construction
l’application stricte des critères mentionnés dans le rapport automobile susceptibles de conclure des marchés de
Bouton pourrait conduire à dénier dans l’absolu la qualité travaux ou de services avec les sociétés filiales de VINCI ;
« d’administrateur indépendant » à certains d’entre eux,
le conseil d’administration estime que chacun de ses • M. Dominique Ferrero est vice-chairman d’un établisse-
membres dispose des compétences et d’une expérience ment bancaire dont il n’est pas exclu qu’il puisse intervenir
professionnelle utiles à la Société ainsi que d’une entière dans le cadre de transactions conclues par la Société ou
liberté et indépendance de jugement. Ces personnes, dont les ses filiales ;
mandats extérieurs au Groupe sont détaillés au paragraphe 1.1
ci-dessus, sont les suivantes : • M. Serge Michel est président d’une société susceptible
d’avoir des relations d’affaires avec la Société ou ses filiales.
• M. Dominique Bazy est vice-chairman d’un établissement Une convention de conseil a été conclue entre cette société
bancaire dont il n’est pas exclu qu’il puisse intervenir dans et VINCI.
le cadre de transactions conclues par la Société ou ses filiales ;

133
• M. Alain Minc est président-directeur général d’une société Le règlement intérieur dont le conseil d’administration s’est
de conseil ayant conclu une convention de conseil avec doté, le 14 mai 2003, précise les règles applicables tant au
la société VINCI. Il est par ailleurs président du conseil fonctionnement du conseil qu’à ses comités et le comportement
de surveillance d’un groupe de presse et administrateur de attendu de chacun des membres le composant.
sociétés susceptibles d’avoir des relations d’affaires avec
VINCI ou ses filiales ; À cet égard, le règlement prévoit notamment :
– l’obligation pour chaque administrateur de maintenir en
• M. Henri Saint Olive est président-directeur général d’un toutes circonstances son indépendance d’analyse, de juge-
établissement bancaire dont il n’est pas exclu qu’il puisse ment, de décision et d’action et de rejeter toute pression,
intervenir dans le cadre de transactions conclues par directe ou indirecte, pouvant s’exercer sur lui et pouvant
la Société ou ses filiales ; émaner d’autres administrateurs, de groupes particuliers
d’actionnaires, de créanciers, de fournisseurs et en général
• M. Yves Thibault de Silguy exerce des fonctions de direc- de tous tiers, et de faire part au conseil de toute situation
tion au sein du groupe Suez, qui n’est plus actionnaire de conflit d’intérêt, même potentielle ou à venir, dans laquelle
de VINCI mais qui est susceptible d’avoir des relations ils se trouve ou est susceptible de se trouver ;
d’affaires avec VINCI ou ses filiales ; – l’obligation pour le conseil d’examiner la situation de chacun
de ses membres au regard de son indépendance, un admi-
• M. Willy Stricker est senior banker d’un établissement ban- nistrateur étant considéré comme indépendant lorsqu’il
caire dont il n’est pas exclu qu’il puisse intervenir dans le cadre n’entretient aucune relation de nature commerciale ou finan-
de transactions conclues par la Société ou ses filiales. cière (sauf celle d’actionnaire non significatif), avec la Société,
son groupe ou sa direction, qui puisse compromettre
Il est à noter qu’aucune des décisions prises par le conseil l’exercice de sa liberté de jugement ;
d’administration de la Société en 2004 n’a créé de conflit – l’obligation pour chaque mandataire social ou adminis-
d’intérêt pour l’un des administrateurs de VINCI. Tous les trateur de déclarer à la Société toutes les opérations qu’il
administrateurs de VINCI ont ainsi pu exercer leur mission réalise, directement ou par personne interposée, sur les titres
avec une totale indépendance de jugement. ou produits dérivés de la Société.

2. Fonctionnement du conseil d’administration


Ce chapitre constitue le rapport du président sur les travaux du conseil prévu à l’article 225-37 du Code de commerce (modifié
par l’article 117 de la loi de sécurité financière).

2.1 Le conseil d’administration


Le règlement intérieur du conseil d’administration prévoit que et la position du Groupe dans le secteur aéroportuaire ;
celui-ci examine et approuve, préalablement à leur mise en – procédé à l’examen régulier de la situation financière du
œuvre, les opérations significatives de la Société, et notamment Groupe et de l’évolution de son endettement ;
ses orientations stratégiques, les acquisitions et cessions de – approuvé les objectifs du programme de rachat d’actions
participations et d’actifs significatives, susceptibles de modifier propres et décidé de procéder à l’annulation d’actions auto-
la structure du bilan et, en tout état de cause, les acquisitions détenues par réductions de capital afin de neutraliser l’effet
et cessions de participations et d’actifs d’un montant supérieur dilutif résultant de l’exercice des options de souscription
ou égal à 500 millions d’euros, ainsi que les opérations se d’actions et des souscriptions au plan d’épargne groupe ;
situant en dehors de la stratégie annoncée de la Société. – orienté la politique de distribution de dividendes à proposer
aux actionnaires en décidant notamment de procéder pour
En 2004, le conseil d’administration a délibéré sur toutes la première fois au paiement d’un acompte sur dividende ;
les questions majeures de la vie du Groupe. Il s’est réuni six fois, – examiné la situation du Groupe en matière de contrôle
et le taux moyen de participation a atteint 92 %. interne et pris connaissance des travaux engagés dans le cadre
de la loi de sécurité financière ;
Le conseil a ainsi notamment : – fait le point du chantier mené par la direction financière,
– arrêté les comptes de l’exercice 2003 et les comptes semestriels en vue de préparer le passage aux nouvelles normes
2004, et examiné les différents recalages budgétaires ; comptables IFRS ;
– débattu des principaux projets d’acquisition et de la stra- – décidé les augmentations de capital réservées aux salariés
tégie du Groupe dans les différents métiers. En particulier, dans le cadre du plan d’épargne groupe et mis en place un
il a examiné l’évolution de la situation du dossier des ASF nouveau plan d’options de souscription.

134 Rapport annuel 2004 VINCI


Gouvernement d’entreprise

2.2 Les trois comités du conseil d’administration


2.2.1 Le comité des comptes 2.2.2 Le comité des investissements
Ce comité a pour mission : Ce comité est chargé d’examiner, avant leur soumission au
– d’examiner les comptes annuels et semestriels, sociaux conseil, les projets de croissance externe et de désinvestissement
et consolidés du Groupe avant leur soumission au conseil, susceptibles d’avoir une incidence significative sur l’activité,
de s’assurer de la pertinence et de la permanence des les résultats ou l’appréciation boursière de VINCI.
méthodes et principes comptables, de prévenir tout man-
quement éventuel à ces règles, et de veiller à la qualité Présidé par M. Dominique Ferrero, il est composé de
de l’information donnée aux actionnaires ; d’examiner MM. Willy Stricker, Yves-Thibault de Silguy et François David.
les budgets et recalages budgétaires tout au long de l’exer- Une réunion avait été programmée en novembre 2004
cice avant leur présentation au conseil ; concernant l’acquisition de BIAC (aéroport de Bruxelles), mais
– en ce qui concerne le contrôle externe de la Société, d’évaluer elle a été annulée quand la candidature de VINCI n’a pas été
les propositions de nomination des commissaires aux retenue pour la phase finale de négociation.
comptes de la Société et leur rémunération, d’examiner
avec les commissaires aux comptes leurs plans d’intervention, 2.2.3 Le comité des rémunérations
leurs conclusions et leurs recommandations, ainsi que les Ce comité a pour mission :
suites qui leur sont données ; – de faire au président des recommandations concernant
– en ce qui concerne le contrôle interne de la Société, d’évaluer la rémunération, le régime de retraite et de prévoyance,
avec les responsables de l’entreprise les systèmes de contrôle les avantages en nature et les droits pécuniaires divers,
interne du Groupe, d’examiner les plans d’intervention et y compris, le cas échéant, les attributions d’options de
d’action dans le domaine de l’audit interne, les conclusions souscription ou d’achat d’actions de la Société au président-
de ces interventions et les recommandations et suites qui directeur général, aux directeurs généraux délégués et aux
leur sont données ; principaux dirigeants du Groupe ;
– en ce qui concerne les risques, de s’assurer que ceux-ci – de proposer au conseil un montant global pour les jetons
sont convenablement évalués par la Société, en passant de présence ainsi que les modalités de leur répartition.
notamment en revue régulièrement les états de suivi des
provisions pour risques et des engagements hors bilan. En matière de nominations :
– d’examiner toute candidature aux fonctions d’administra-
Présidé par M. Dominique Bazy, ce comité est composé de teur et de formuler sur ces candidatures un avis et/ou une
MM. Henri Saint Olive et Quentin Davies, ces personnalités recommandation au profit du conseil ;
étant extérieures à la direction générale du Groupe. Il s’est – de préparer en temps utile des recommandations pour
réuni cinq fois en 2004 et a notamment examiné, outre les la succession du président du conseil, du directeur général
comptes arrêtés durant l’exercice : et des directeurs généraux délégués.
– les états de suivi des provisions et des engagements hors
bilan ; Présidé jusqu’en mai 2004 par M. Serge Michel et composé
– l’organisation mise en place pour la préparation du passage de MM. Alain Minc et Patrick Faure, il est désormais présidé
aux normes IAS/IFRS et l’état du chantier correspondant ; par M. Quentin Davies et composé de MM. Alain Dinin et
– l’organisation et les procédures mises en place par VINCI Dominique Ferrero. Il s’est réuni trois fois en 2004.
dans le domaine du contrôle interne ;
– la politique du Groupe en matière d’assurances.

2.3 Évaluation du fonctionnement du conseil d’administration


À la demande du président, un audit a été effectué début La préparation des conseils a été jugée de très bonne qualité et
2004 par un cabinet extérieur sur le fonctionnement du les présentations de la direction financière particulièrement claires
conseil d’administration. Tous les administrateurs ont été inter- et complètes. De plus, le travail très professionnel réalisé par
rogés sous forme d’un questionnaire écrit et 13 d’entre eux le comité d’audit « donne l’assurance que l’entreprise est correc-
ont fait l’objet d’un entretien oral. Cet audit a mis en évidence tement organisée pour gérer les risques existants et potentiels ».
« le jugement tout à fait positif des administrateurs sur la ges-
tion du Groupe et sur le fonctionnement de son conseil », En outre, cet audit a permis de formuler certaines améliorations
ainsi que « leur fierté de participer à ce conseil où chacun de détail en vue de permettre une meilleure connaissance de
peut s’exprimer librement et où de vrais débats ont lieu sur l’entreprise et une meilleure implication des administrateurs
les sujets importants ». dans la vie de l’entreprise.

135
3. La direction générale du Groupe
Le comité exécutif assure la direction générale de la Société. Il est composé de 7 membres, dont la liste figure en page 4.
Il s’est réuni à onze reprises en 2004, soit une réunion toutes les cinq semaines en moyenne.

Le comité de coordination et d’orientation rassemble, aux côtés des membres du comité exécutif, les principaux dirigeants du
Groupe et a pour objet d’assurer une large concertation sur la stratégie et l’évolution de VINCI. Il se compose de 26 membres,
dont la liste figure en page 4.

4. Rémunération des mandataires sociaux


4.1 Jetons de présence
L’assemblée générale des actionnaires, tenue le 4 mai 2004, – une somme supplémentaire de 15 000 euros pour les mem-
a fixé l’enveloppe globale annuelle des jetons de présence bres du comité des comptes et de 10 000 euros pour ceux
alloués au conseil d’administration à 800 000 euros, à compter des autres comités.
de l’exercice ouvert le 1er janvier 2004.
Sur les jetons de 30 000 euros versés à chaque administrateur,
Sur proposition du comité des rémunérations, le conseil la somme de 20 000 euros est variable et dépend de l’assiduité
d’administration, dans sa séance du 4 mai 2004, a fixé la répar- du bénéficiaire aux réunions du conseil.
tition des jetons de présence comme suit :
– 80 000 euros pour le président-directeur général ; Le montant global des jetons de présence versés en 2004 (au
– 30 000 euros pour chaque administrateur ; titre du deuxième semestre 2003 et du premier semestre 2004)
– une somme supplémentaire de 20 000 euros pour le président s’est élevé à 545 000 euros. Par ailleurs, certains mandataires
du comité des comptes et de 15 000 euros pour les présidents sociaux ont perçu, au cours de l’exercice 2004, des jetons
des autres comités ; de présence de la part de sociétés contrôlées par VINCI :

Jetons de présence versés Jetons de présence versés en 2004


En euros en 2004 par VINCI par les sociétés contrôlées par VINCI
Antoine Zacharias 80 000 31 768
Bernard Huvelin 25 000 27 837
Dominique Bazy 45 000 —
François David 30 000 —
Quentin Davies 50 000 —
Guy Dejouany 25 000 —
Alain Dinin 30 000 —
Patrick Faure 25 000 —
Dominique Ferrero 47 500 —
Serge Michel 35 000 3 050
Alain Minc 25 000 —
Henri Saint Olive 32 500 —
Yves-Thibault de Silguy 30 000 (1) —
Willy Stricker 30 000 —
Denis Vernoux 35 000 —
Xavier Huillard — 28 127
Roger Martin — 31 759
Total 545 000 122 541
(1)
Dont 10 000 euros ont été versés directement à la société Suez.

136 Rapport annuel 2004 VINCI


Gouvernement d’entreprise

4.2 Rémunération des dirigeants


Les conditions de rémunération du président-directeur général partie variable. La partie variable a été déterminée en fonc-
et des directeurs généraux délégués sont arrêtées par le conseil tion, d’une part, des mêmes critères que ceux du président-
d’administration sur proposition du comité des rémunérations. directeur général et, d’autre part, de l’appréciation de sa
Dans sa séance du 7 septembre 2004, le conseil d’adminis- performance individuelle au cours de l’année ;
tration a arrêté les conditions suivantes de rémunération :
– la rémunération des deux autres directeurs généraux délégués
– la rémunération de M. Antoine Zacharias, président-directeur se compose d’une partie fixe et d’une partie variable. Pour
général, est entièrement variable à compter du 1er janvier 2004 2004, la partie variable a été déterminée en fonction, d’une
et dépend de l’évolution de six indicateurs de pondération part, de l’évolution d’indicateurs mesurant la performance
égale : le résultat net par action, la capacité d’autofinan- du pôle concerné (VINCI Energies pour M. Xavier Huillard
cement par action, la rentabilité des capitaux engagés, et Eurovia pour M. Roger Martin) et celle de l’action VINCI
la performance de l’action, la performance relative de l’action et, d’autre part, de l’appréciation de leur performance
(par rapport à l’indice CAC 40 et à un panier de sociétés individuelle au cours de l’année.
européennes du secteur) et le dividende ;
La rémunération versée au cours des trois derniers exercices
– pour 2004, la rémunération de M. Bernard Huvelin, directeur par VINCI et par les sociétés du Groupe aux dirigeants
général délégué, s’est composée d’une partie fixe et d’une mandataires sociaux de VINCI s’établit comme suit :

Antoine Zacharias Bernard Huvelin Xavier Huillard Roger Martin


président-directeur administrateur-directeur directeur général directeur général
en euros général général délégué délégué délégué
Rémunération fixe brute — 405 286 318 354 354 960
Rémunération variable brute 3 317 296 457 350 330 000 425 000
Jetons de présence versés par VINCI SA 80 000 25 000 — —
Jetons de présence versés par les filiales de VINCI 31 768 27 837 28 127 31 759
Total perçu en 2004 3 429 064 915 473 676 481 811 719

Rémunération fixe brute 1 263 284 416 292 308 243 336 918
Rémunération variable brute 1 676 940 457 350 362 000 389 170
Jetons de présence versés par VINCI SA 80 000 20 000 — —
Jetons de présence versés par les filiales de VINCI 13 051 16 101 16 948 12 480
Total perçu en 2003 3 033 275 909 743 687 191 738 568

Rémunération fixe brute 1 282 488 416 332 325 677 358 905
Rémunération variable brute 1 676 940 457 350 304 898 381 123
Jetons de présence versés par VINCI SA 80 000 20 000 — —
Jetons de présence versés par les filiales de VINCI 4 500 10 740 12 095 12 312
Total perçu en 2002 3 043 928 904 422 642 670 752 340

Avantages en nature M. Xavier Huillard bénéficie, au même titre qu’un certain


Les quatre dirigeants mandataires sociaux bénéficient d’un nombre de cadres du Groupe réunissant les conditions
véhicule de fonction. d’éligibilité à ce régime, d’un plan complémentaire de retraite
lui garantissant une pension complémentaire comprise entre
Engagements complémentaires de retraite spécifiques 20 % et 35 % de la moyenne des trois dernières années de
MM. Antoine Zacharias, Bernard Huvelin et Roger Martin rémunération, dans la limite de 80 000 euros.
bénéficient, au même titre qu’un certain nombre de cadres
du Groupe réunissant les conditions d’éligibilité à ce régime, Primes d’arrivée ou de départ
d’un plan complémentaire de retraite leur garantissant une Les dirigeants mandataires sociaux ne bénéficient pas de
pension totale comprise entre 40 % et 50 % de la dernière prime d’arrivée.
année de rémunération ou de la moyenne des trois dernières Le conseil d’administration a attribué à MM. Antoine Zacharias
années de rémunération, le taux étant déterminé en fonction et Bernard Huvelin le bénéfice d’une prime de départ égale à
de l’ancienneté et de l’âge de l’intéressé. trois fois leur dernière rémunération annuelle.

137
5. Options de souscription ou d’achat d’actions
5.1 Détail des plans d’options de souscription ou d’achat d’actions au 31/12/2004
Date Nombre à l'origine Dont options attribuées aux Dates
assemblée conseil bénéficiaires options mandataires 10 premiers départ expiration
sociaux attributaires des des
salariés (1) levées levées
VINCI 1994 18/06/93 04/11/94 119 305 000 10 000 48 000 01/01/96 04/11/04
GTM 1996 — — 168 343 800 15 600 43 200 11/06/98 10/06/04
GTM 1997 — — 194 357 000 18 000 43 800 27/06/99 26/03/05
VINCI 1998 18/06/93 04/03/98 66 240 500 0 45 000 01/01/99 04/03/08
GTM 1998 — — 211 357 360 20 400 49 800 25/03/00 (2) 24/03/06
VINCI 1999 n° 1 25/05/98 09/03/99 88 652 000 60 000 175 000 09/03/01 (2) 08/03/09
VINCI 1999 n° 2 25/05/98 07/09/99 590 1 003 191 156 667 170 000 07/09/01 (2) 06/09/09
GTM 1999 — — 369 692 868 42 000 90 000 24/03/01 (2) 23/03/07
Sogeparc 1999 — — 46 74 903 26 250 27 600 07/12/99 06/12/04
VINCI 2000 n° 1 25/10/99 11/01/00 40 975 000 250 000 340 000 11/01/02 (2) 10/01/10
VINCI 2000 n° 2 25/10/99 03/10/00 999 1 767 500 45 000 132 800 03/10/02 (2) 02/10/10
GTM 2000 — — 355 564 120 42 000 61 200 24/01/02 (2) 23/05/08
VINCI 2001 25/10/99 08/03/01 3 232 500 232 500 0 08/03/03 (2) 07/03/11
VINCI 2002 n° 1 25/10/99 17/12/02 287 2 450 500 655 000 303 000 25/01/04 (2) 17/12/12
VINCI 2002 n° 2 25/10/99 17/12/02 409 2 500 000 690 000 (3) 255 000 17/12/04 (2) 17/12/12
VINCI 2003 14/05/03 11/09/03 126 1 402 000 350 000 324 000 11/09/05 (2) 11/09/13
VINCI 2004 14/05/03 07/09/04 142 1 586 000 410 000 355 000 07/09/06 (2) 07/09/14
Total plans de souscription 1 834 15 504 242 3 023 417 2 463 400

VINCI 1998 18/06/93 04/03/98 8 800 000 300000 500000 04/03/00 (2) 05/03/05
VINCI 1999 n° 1 25/05/98 10/05/99 3 101 490 81190 20300 10/05/01 (2) 05/03/05
VINCI 1999 n° 2 25/05/98 07/09/99 590 2 006 309 313333 340000 07/09/01 (2) 06/09/09
VINCI 2000 25/10/99 03/10/00 999 1 767 500 45000 132800 03/10/02 (2) 02/10/10
VINCI 2001 25/10/99 08/03/01 3 232 500 232500 0 08/03/03 (2) 07/03/11
VINCI 2002 25/10/99 25/01/02 7 49 500 0 49 500 25/01/04 (2) 24/01/12
Total plans d’achat 1 183 4 957 299 972 023 1 042 600

Total 1 863 20 461 541 3 995 440 3 506 000


(1)
Non mandataires sociaux.
(2)
Les bénéficiaires peuvent lever deux tiers de leurs options deux ans après leur attribution et la totalité de leurs options trois ans après leur attribution.
(3)
Les deux tiers environ de ces options sont assorties d'une condition d'exercice liée au cours de bourse de l'action VINCI.

5.2 Conditions d’attribution des options et politique en matière


d’options de souscription d’actions
Les conditions d’attribution des options ainsi que la liste En matière d’options de souscription d’actions, la politique
des bénéficiaires sont arrêtées par le conseil d’administration du Groupe vise à neutraliser l’effet dilutif des levées d’options
de VINCI conformément aux autorisations de l’assemblée de souscription d’actions en procédant à l’achat sur le marché
générale des actionnaires. d’une quantité d’actions, destinées à être annulées, équivalente
à celle des actions ainsi créées. La mise en œuvre de cette
Aucune filiale contrôlée par VINCI n’attribue d’options de politique en 2004 est décrite au paragraphe 3.5 « Politique
souscription ou d’achat d’actions aux salariés ou aux manda- de rachats d’actions » du chapitre Renseignements généraux
taires sociaux du Groupe. sur la Société et son capital, page 235.

Chaque option donne droit à la souscription ou à l’achat


d’une action VINCI.

138 Rapport annuel 2004 VINCI


Gouvernement d’entreprise

Options Options Options Options Prix Nombre de


levées annulées levées/annulées restant à d’exercice bénéficiaires
en 2004 en 2004 au 31/12/04 lever au (euros) résiduels
(cumul) 31/12/04
VINCI 1994 11 568 40 232 305 000 0 25,01 —
GTM 1996 32 850 8 400 343 800 0 19,31 —
GTM 1997 53 000 320 200 36 800 18,74 29
VINCI 1998 52 020 218 765 21 735 25,61 10
GTM 1998 95 090 280 780 76 580 25,41 54
VINCI 1999 n° 1 479 705 578 706 73 294 37,98 17
VINCI 1999 n° 2 643 645 723 400 279 791 42,30 260
GTM 1999 397 025 439 385 253 483 32,93 153
Sogeparc 1999 73 800 1 103 74 903 0 50,70 —
VINCI 2000 n° 1 297 500 387 500 587 500 50,00 35
VINCI 2000 n° 2 504 082 562 907 1 204 593 57,00 773
GTM 2000 142 090 165 970 398 150 35,63 254
VINCI 2001 145 000 145 000 87 500 57,00 2
VINCI 2002 n° 1 175 000 175 000 2 275 500 63,65 286
VINCI 2002 n° 2 165 846 165 846 2 334 154 52,90 408
VINCI 2003 100 000 100 000 1 302 000 61,40 124
VINCI 2004 0 0 1 586 000 82,40 142
Total plans de souscription 3 368 221 49 735 4 987 162 10 517 080 59,17 1 803

VINCI 1998 92809 800 000 0 33,70 —


VINCI 1999 n° 1 101 490 101 490 0 33,80 —
VINCI 1999 n° 2 1 287 038 1 446 549 559 760 43,66 260
VINCI 2000 504082 562 907 1 204 593 48,04 773
VINCI 2001 145000 145 000 87 500 57,00 2
VINCI 2002 0 30 000 19 500 63,65 5
Total plans d’achat 2 130 419 — 3 085 946 1 871 353 47,31 752

Total 5 498 640 49 735 8 073 108 12 388 433 57,38 1 849

139
5.3 Options de souscription ou d’achat d’actions consenties et exercées en 2004
Options consenties à chaque mandataire social et options levées par ces derniers
Nombre d'options Prix
Options de souscription ou d’achat d’actionsattribuées/ moyen
d'actions souscrites pondéré
et options levées par ces derniers ou achetées (euros)
Options consenties par VINCI durant l'exercice à chaque mandataire social
Antoine Zacharias 290 000 82,40
Xavier Huillard 60 000 82,40
Roger Martin 60 000 82,40

Options levées durant l'exercice par chaque mandataire social


Antoine Zacharias 798 841 46,97
Bernard Huvelin 767 538 54,15
Xavier Huillard 107 500 48,21
Roger Martin 91 063 35,69

Options consenties aux 10 premiers salariés non mandataires sociaux attributaires et options levées par ces derniers
Nombre total Prix
d'options attribuées/ moyen
d'actions souscrites pondéré
ou achetées (euros)
Options consenties par VINCI, durant l'exercice, aux 10 salariés 355 000 82,40
non mandataires sociaux du Groupe, dont le nombre d'options
ainsi consenties est le plus élevé
Options détenues sur VINCI, levées durant l'exercice, par les 10 salariés 596 141 44,24
non mandataires sociaux du Groupe, dont le nombre d'actions
ainsi achetées ou souscrites est le plus élevé

5.4 Évolution des plans d’options sur actions en 2005


Sur la période du 1er janvier au 16 mars 2005, 1,497 million Compte tenu de ces éléments, le nombre des options non
d’options ont été exercées, dont 1,046 million d’options de levées s’établissait au 16 mars 2005 à 12,161 millions d’options,
souscription et 0,451 million d’options d’achat. au prix d’exercice moyen de 62,43 euros (dont 10,741 millions
d’options de souscription au prix moyen de 64,83 euros et
Par ailleurs, le conseil d’administration a décidé la mise en 1,42 million d’options d’achat au prix moyen de 47,28 euros).
place, au 16 mars 2005, d’un plan d’options de souscription
d’actions de la Société portant sur 1,270 million d’options,
dont 567 000 options attribuées aux mandataires sociaux,
à un prix d’exercice de 98,8 euros.

140 Rapport annuel 2004 VINCI


Rapport du président sur
les procédures de contrôle interne
En application de l’article L. 225-37 du Code de commerce Le rapport du président sur les travaux du conseil figure au
(modifié par l’article 117 de la loi de sécurité financière), paragraphe 2. du chapitre « Gouvernement d’entreprise »,
le président du conseil d’administration de VINCI doit rendre page 134.
compte :
- des conditions de préparation et d’organisation des travaux Le rapport du président sur les procédures de contrôle interne
du conseil ; figure ci-après.
- des procédures de contrôle interne mises en place par
le Groupe.

1. Principes d’action et de comportement


Les métiers exercés par VINCI nécessitent que ses équipes hiérarchie au niveau opérationnel et vis-à-vis des services
soient géographiquement proches de leurs clients pour leur fonctionnels centraux de pôles et de la holding. Chaque
apporter dans des délais rapides des solutions adaptées responsable doit notamment communiquer à sa hiérarchie
à leurs demandes. Afin de favoriser cette grande réactivité les difficultés rencontrées dans l’exercice de ses fonctions
et de permettre à chaque responsable de centre de profit (réalisation des chantiers, relations avec les clients et les adminis-
de prendre rapidement les décisions opérationnelles néces- trations, relations internes, gestion du personnel, sécurité, etc.).
saires, une organisation décentralisée a été mise en place Il fait partie intégrante des missions des responsables opéra-
au sein de chacun des quatre pôles de métier (construction, tionnels de prendre seuls les décisions relevant de leur champ
routes, énergies, concessions). de compétence mais de traiter les difficultés rencontrées avec
l’aide, si nécessaire, de leurs supérieurs hiérarchiques ou des
Cette organisation implique une délégation de pouvoirs et directions fonctionnelles des pôles ou de la holding VINCI ;
de responsabilités aux acteurs opérationnels à tous les niveaux - respect des lois et règlements en vigueur dans les pays où
de l’organisation. le Groupe opère ;
- responsabilité des dirigeants opérationnels de communiquer
Cette obligation s’exerce dans le respect de principes d’action ces principes auprès de leurs collaborateurs par les moyens
et de comportement sur lesquels VINCI a fait le choix d’un adaptés et de montrer l’exemple. Cette responsabilité ne peut
engagement fort : être déléguée à des directions fonctionnelles ;
- respect rigoureux des règles communes au Groupe, en matière - sécurité des personnes ;
de délégation (voir paragraphe 3.3), de prise d’affaires (voir - culture de la performance financière.
paragraphe 4.1) et d’information financière, comptable et
de gestion (voir paragraphe 4.2). Ces règles communes, dont Les responsables hiérarchiques opérationnels et fonctionnels
le nombre est volontairement limité compte tenu de jusqu’au plus haut niveau de l’organisation du Groupe effectuent
la diversité des activités du Groupe, doivent être appliquées des visites de terrain régulières ou des missions ponctuelles,
de manière stricte par les collaborateurs concernés ; afin notamment de s’assurer que les principes détaillés ci-dessus
- transparence et loyauté des responsables vis-à-vis de leur sont appliqués de manière efficace.

2. Objectifs du contrôle interne


2.1 Définition
Le Groupe a retenu la définition du Committee of Sponsoring quant à la réalisation d’objectifs entrant dans les catégories
Organisations (Coso), la plus communément admise sur le plan suivantes :
international : « Le contrôle interne est un processus mis en - réalisation et optimisation des opérations ;
œuvre par la direction générale, la hiérarchie, le personnel - fiabilité des informations financières ;
d’une entreprise, et destiné à fournir une assurance raisonnable - conformité aux lois et aux réglementations en vigueur. »

141
2.2 Limites du contrôle interne
L’un des objectifs du contrôle interne est de prévenir et Le contrôle interne, aussi bien conçu et appliqué soit-il, ne peut,
de maîtriser les risques résultant de l’activité de l’entreprise comme tout système de contrôle, fournir une garantie absolue
et les risques d’erreurs ou de fraudes, en particulier dans que ces risques sont totalement éliminés.
les domaines comptable et financier.

3. Organisation générale et environnement du contrôle interne


3.1 Le conseil d’administration et le comité des comptes
Le conseil d’administration de VINCI représente collectivement Le conseil d’administration a confié au comité des comptes
l’ensemble des actionnaires et s’impose l’obligation d’agir certaines missions spécifiques en matière de contrôle interne
en toutes circonstances dans l’intérêt social de l’entreprise. et de gestion des risques.
Il délibère sur toutes les questions majeures de la vie du Groupe,
en particulier les grandes orientations stratégiques.

3.2 Le comité exécutif


Le comité exécutif est composé de 7 membres : le président- construction, le directeur financier du Groupe et le directeur
directeur général, qui assume également la présidence de de la communication, des ressources humaines et des synergies.
VINCI Concessions, l’administrateur directeur général délégué Le comité exécutif est en charge de l’exécution de la stratégie
devenu vice-président du conseil d’administration début 2005, du Groupe, de la définition et de la mise en œuvre des poli-
les deux directeurs généraux délégués (en même temps tiques relatives à la gestion du Groupe (finances, ressources
présidents des pôles énergies et routes), le président du pôle humaines, sécurité, assurances, etc.).

3.3 Les directives


Les présidents des sociétés têtes de pôle (VINCI Concessions, - personnel et affaires sociales ;
VINCI Energies, Eurovia et VINCI Construction) exercent les - relations financières et bancaires, fiscalité, assurances ;
pouvoirs qui leur sont conférés par la loi. Dans le cadre de - cautions, avals et garanties ;
l’organisation interne du Groupe, ils sont par ailleurs tenus - communication externe et interne ;
de se conformer aux directives émises à leur attention par - grands risques.
le président de VINCI. Celles-ci s’appliquent aux domaines
suivants : Ces directives définissent des seuils à partir desquels une
- prises d’affaires, soumissions, offres de services et de travaux, autorisation spécifique doit être obtenue ou une information
études, prestations, concessions et montages d’affaires ; préalable communiquée au président-directeur général et/ou
- investissements immobiliers ; à certaines directions fonctionnelles de VINCI.
- investissements et désinvestissements financiers ;

3.4 L’audit interne


Le rôle de la direction de l’audit interne de la holding est La direction de l’audit interne s’appuie sur les équipes d’audit
de superviser l’amélioration des procédures en veillant à interne des pôles, avec lesquelles elle mène des missions
leur bonne adaptation à la situation et à l’organisation du conjointes, sur du personnel détaché spécialement à cet effet
Groupe, dans le respect des exigences de la loi de sécurité par la direction opérationnelle concernée, ou encore sur du
financière. Par ailleurs, elle enregistre et assure le suivi personnel provenant des directions fonctionnelles de la holding.
des décisions prises par le comité des risques de VINCI, Suivant l’exemple d’Eurovia, qui s’est doté il y a plusieurs années
chargé d’autoriser les prises d’affaires dépassant certains d’un service d’audit interne, des structures spécifiques ont été
seuils (voir paragraphe 4.1). Enfin, elle procède à des créées en 2004 par VINCI Concessions et VINCI Energies.
missions ponctuelles, demandées soit par la direction VINCI Construction, de son côté, a engagé une réflexion sur
générale ou la direction financière du Groupe, soit par l’organisation du contrôle interne, privilégiant les structures
les directions des pôles. existantes au sein des six sous-ensembles composant le pôle.

3.5 Rôle de la holding par rapport aux pôles


La holding dispose d’un effectif limité à environ 150 personnes, Les différents services fonctionnels de la holding ont pour
adapté à l’organisation fortement décentralisée du Groupe. mission principale d’établir et de veiller à la bonne application

142 Rapport annuel 2004 VINCI


Rapport du président

des règles et procédures du Groupe et des décisions prises En 2004, la holding a notamment précisé les « lignes directrices »
par la direction générale. En outre, en fonction des demandes concernant la gestion de la trésorerie dans le Groupe. Il a
exprimées, ils conseillent les différents pôles sur des sujets par ailleurs été effectué une mise à jour des procédures
techniques, sans interférer dans les prises de décisions applicables à la holding en matière de gestion de trésorerie et
opérationnelles qui relèvent de la responsabilité des pôles. de comptabilité.

4. Principales procédures de contrôle interne


Les principales procédures décrites ci-après sont communes à l’ensemble du Groupe. Au sein de chaque pôle, des procédures
spécifiques existent, en particulier pour le suivi des affaires et des prévisions de résultats, notamment sur les contrats pluriannuels.

4.1. Procédures d’autorisation des prises de commandes : le comité des risques


Des procédures strictes de contrôle en amont des prises de délégations mises en place, d’autres niveaux de seuils
commandes sont appliquées. Toutes les soumissions doivent déclenchent la nécessité d’un accord formel de la direction
être autorisées en fonction des seuils préalablement définis générale du pôle (selon une procédure qui est propre au pôle
dans le cadre de directives données aux responsables opé- concerné et définie par celui-ci).
rationnels par le président du Groupe, par la direction géné-
rale du pôle concerné ou par le comité des risques de VINCI. L’objectif du comité est d’examiner les affaires qui, du fait
notamment de leur taille, de leur montage financier, de leur
Le comité des risques de VINCI a pour mission d’apprécier : localisation ou de leur spécificité, peuvent être considérées
- les opérations de croissance externe ; comme comportant un risque particulier ; d’autres éléments
- les conditions et modalités de remise des offres, et en parti- peuvent être retenus comme critère d’examen, notamment
culier les engagements techniques, juridiques et financiers celui de soumissions comportant un risque technique im-
qui s’y attachent ; portant. Le passage devant le comité des risques constitue
- toutes opérations de promotion immobilière, de concession la concrétisation de l’engagement pris par le responsable de
ou engagement de longue durée, y compris les opérations la filiale concernée quant au niveau de résultat attendu sur
de financement liées. l’affaire présentée.
Le comité, dans sa composition la plus courante, comprend
Cette procédure couvre l’ensemble des affaires publiques ou les membres suivants : pour la holding, le président-directeur
privées, en France ou à l’étranger, quelle que soit la manière général, l’un des directeurs généraux délégués, le directeur
dont l’entreprise est sollicitée (gré à gré, appel d’offres classique, financier, le directeur de l’audit interne ; pour le pôle concerné,
montage d’opération, partenariat public privé, concession). le directeur du pôle et les représentants opérationnels de
la société qui présentent l’affaire (directeur général, responsable
Elle s’applique à toutes les affaires dont le montant est supérieur de l’affaire, bureau d’études, etc.) et fonctionnels (service juri-
au seuil défini dans les directives des responsables de pôle, dique, assurances, financier, etc.). Par ailleurs, la composition du
ce montant visant l’ensemble de l’opération concernée tous comité des risques peut être adaptée en fonction de son objet
lots confondus, quel que soit le pourcentage de participation (examen des opérations immobilières, des acquisitions et des
obtenu par les entités du Groupe dans l’affaire. contrats de longue durée dans le domaine des concessions).
La saisine du comité des risques est obligatoire à partir de seuils
D’autres seuils, inférieurs au niveau requis pour le passage déterminés en fonction des pôles et de la nature des opérations.
devant le comité des risques, déclenchent l’information
préalable de la direction générale de VINCI au moyen d’une Le comité des risques de la holding, sous ses différentes décli-
fiche d’alerte. Enfin, dans le cadre des délégations et sous- naisons, s’est réuni en moyenne deux fois par semaine en 2004.

4.2 Le contrôle interne en matière d’information financière et comptable


La direction des budgets et de la consolidation, rattachée identique à celui utilisé pour la consolidation des comptes ;
à la direction financière du Groupe, est responsable de - de la définition et du suivi des procédures comptables au sein
la production, de la fiabilité et de l’analyse des informations du Groupe, de la préparation du passage aux normes IAS/IFRS
financières diffusées à l’intérieur et à l’extérieur du Groupe. à compter du 1er janvier 2005 et de la préparation du bilan
Elle est en particulier en charge : d’ouverture IFRS au 1er janvier 2004 (l’état d’avancement du
- de l’établissement, de la validation et de l’analyse des comptes projet de transition aux normes IFRS est décrit au chapitre
semestriels et annuels, sociaux et consolidés de VINCI et du « Transition aux normes IFRS » du rapport de gestion, page 154) ;
reporting prévisionnel (consolidation des budgets, recalages - du pilotage de « Vision », système d’information financière
budgétaires et prévisions triennales), suivant un processus du Groupe, qui intègre le processus de consolidation et

143
unifie les différents reportings de VINCI (informations provisions pour risques, impôts différés, engagements hors
comptables et financières, ressources humaines, données bilan font l’objet d’un suivi particulier.
commerciales, endettement). Lors de chaque arrêté des comptes, les pôles transmettent à
la direction des budgets et de la consolidation un dossier
La procédure budgétaire est commune à l’ensemble des pôles d’analyse et de commentaires des données consolidées.
du Groupe et à leurs filiales. Elle comporte cinq rendez-vous
annuels : budget de l’année n + 1 en novembre de l’année n, La direction financière du Groupe présente aux commissaires
puis quatre recalages budgétaires en mars, mai, septembre et aux comptes les traitements comptables qu’elle prévoit de
novembre. À l’occasion de ces rendez-vous, des comités retenir à l’occasion d’opérations complexes, afin de recueillir
de gestion sont organisés pour examiner, en présence du leur avis préalable.
président du Groupe, la marche de chacun des pôles et leurs
données financières. Les commissaires aux comptes présentent au comité
Un reporting mensuel de l’activité consolidée, des prises des comptes leurs observations sur les comptes annuels et
de commandes, du carnet de commandes du Groupe et de semestriels avant leur présentation au conseil d’administration.
l’endettement net est établi par la direction financière, Ces observations font l’objet d’une présentation préalable
chaque fin de mois pour le mois précédent, à partir de aux pôles concernés et à la holding VINCI.
données détaillées communiquées par les pôles, et diffusé
à la direction générale. Préalablement à la signature de leurs rapports, les commis-
Un reporting spécifique portant sur les faits marquants du saires aux comptes recueillent des lettres d’affirmation auprès
mois est établi par chacun des dirigeants de pôle. de la direction du Groupe et des directions de pôle. Dans
ces déclarations, la direction du Groupe et les directions
La direction des budgets et de la consolidation fixe un de pôle confirment que, selon leur appréciation, les effets
calendrier et les instructions de clôture pour la préparation des éventuelles anomalies relevées par les commissaires
des comptes semestriels et annuels. Ces instructions sont aux comptes et non corrigées ne sont pas, tant individuel-
diffusées auprès des directions financières de pôle et font lement que globalement, significatifs sur les comptes pris dans
l’objet de présentations détaillées aux responsables de leur ensemble.
la consolidation.
Les pôles disposent de systèmes de contrôle de gestion adap-
Les rubriques des liasses de consolidation renseignées par tés à leur activité. Ainsi, des outils spécifiques de contrôle
les pôles dans le cadre de Vision sont préalablement définies budgétaire liés à la comptabilité sont en place dans les pôles
par la direction des budgets et de la consolidation. De même, construction, routes et énergies et pour chacune des acti-
les règles et méthodes comptables du Groupe sont précisées vités de concessions (aéroportuaire, parkings, Cofiroute), et
sous forme de procédures. Les domaines spécifiques suivants : permettent le suivi régulier de l’avancement des chantiers.

5. Plan d’action pour le renforcement du contrôle interne


5.1 Le projet initié en 2003
VINCI a initié une démarche active en lançant, en 2003, de 23 entités, sélectionnées parmi les plus importantes et les
un plan d’action destiné à renforcer la qualité du contrôle plus représentatives. Les réponses à ces questionnaires ont
interne adapté à l’organisation managériale en vigueur dans le été analysées, puis un recensement des principales procédures
Groupe, laquelle conjugue culture d’entrepreneurs, autonomie existantes a été effectué.
des acteurs opérationnels, transparence, loyauté, et fonction-
nement en réseau. Une troisième étape a porté sur le recensement des risques et
des contrôles associés. L’objectif de cette phase était, à partir
Ce projet comportait plusieurs étapes, dont la première, des réponses aux questionnaires d’auto-évaluation et d’entre-
achevée fin 2003, était de procéder à l’identification des tiens conduits avec la direction générale de VINCI, les dirigeants
principaux risques et contrôles associés pour les principales des principaux pôles et les directions fonctionnelles de VINCI,
entités et les grands processus. de répertorier les risques et les contrôles existants au niveau du
Groupe et dans les pôles. Ce travail a débouché sur la détermi-
La seconde étape portait sur l’état des lieux de l’organisation nation du périmètre des processus qui devront faire l’objet
du contrôle interne, l’objectif étant d’obtenir une description d’une évaluation du contrôle interne par les différentes entités ;
du dispositif de contrôle interne mis en place au sein du c’est principalement le processus des prises d’affaires qui est
Groupe. Des questionnaires d’auto-évaluation de l’environ- apparu comme devant être traité en priorité. Les principaux
nement du contrôle interne, validés par le comité exécutif, risques inhérents aux activités du Groupe sont analysés au
ont été adressés fin 2003 aux responsables d’un échantillon chapitre « Gestion des risques » du rapport de gestion.

144 Rapport annuel 2004 VINCI


Rapport du président

5.2 Les travaux effectués en 2004


L’année 2004 a vu le lancement de la mise en œuvre - mise en vigueur, dans la plus importante entité opéra-
des décisions prises en 2003, portant sur l’amélioration de tionnelle du pôle construction (Sogea Construction), d’une
l’environnement du contrôle interne : charte portant sur ses 10 règles de fonctionnement interne
- déclinaison de la directive du président (voir paragraphe 3.3) (prises de risques, montage financier, mandats ou fonctions
auprès des différents responsables opérationnels et fonction- extérieurs, acquisition ou cession de titres – réorganisation,
nels des pôles, en France et à l’étranger ; cette déclinaison a biens immobiliers et mobiliers, ressources humaines, ges-
concerné environ mille dirigeants du Groupe ; tion budgétaire, relations bancaires et engagements finan-
- harmonisation et perfectionnement de la formalisation de ciers, gestion administrative, médias – marques et logos) ;
certaines procédures (par la création de groupes de travail et - missions spécifiques d’audit interne sur le terrain dans
de moyens spécifiques dédiés), notamment pour la holding les pôles routes, concessions et construction, en France et
(trésorerie, comptabilité) et le pôle routes (refonte des procé- à l’étranger ;
dures opérationnelles) ; de plus, les procédures holding ont - sélection de 67 entités supplémentaires, s’ajoutant à celles
été rendues disponibles sur l’intranet du Groupe ; il a été déjà interrogées en 2003, pour répondre à l’enquête
fait appel, pour ce travail, à une assistance extérieure ; annuelle basée sur les questionnaires d’auto-évaluation
- mise en place dans certaines filiales à l’international du contrôle interne, qui comportent trois parties : environne-
des méthodes de gestion et des procédures en vigueur ment de contrôle et évaluation des risques, activités de
en France (par exemple, chez Eurovia, aux États-Unis et contrôle sur l’information financière, activités de contrôle
en République tchèque) ; sur les opérations : suivi des affaires.
- création de structures d’audit interne pour les pôles qui Cette démarche a permis de compléter et d’affiner l’analyse
n’en disposaient pas encore (concessions et énergies), et réalisée en 2003 et de suivre les évolutions d’une année
renforcement des effectifs centraux de contrôle de gestion sur l’autre.
dans les pôles ;

5.3 Les travaux à effectuer en 2005 et au-delà


Les différents pôles de VINCI sont désormais sensibilisés L’enquête annuelle sur le contrôle interne basée sur les ques-
et organisés pour entrer dans une démarche de progrès en tionnaires d’auto-évaluation sera, en outre, étendue à un nombre
matière de contrôle interne. Les priorités pour les années à croissant d’entités opérationnelles ou fonctionnelles, en France
venir ont été définies comme suit : formalisation des procédures, et à l’étranger. Les informations recueillies déboucheront sur
renforcement du niveau de contrôle des filiales étrangères la mise au point de plans d’action annuels.
(notamment par la mise en place des outils de gestion utilisés
en France), amorce d’évaluation du contrôle interne au moyen
notamment de missions d’audit interne spécifiques.

5.4 Les axes de réflexion


Tout en s’efforçant de continuer à améliorer l’organisation du - s’assurer de la bonne application des règles et procédures
contrôle interne au sein du Groupe, VINCI entend maintenir du Groupe ;
des structures de commandement légères, tant au niveau - suivre l’évolution des contraintes réglementaires ;
de la holding qu’au niveau des pôles, tout en veillant à ce que - maintenir une gestion efficace des principaux risques ;
les principes d’action de VINCI, qui reposent sur l’autonomie - garantir une information financière de qualité.
des entités opérationnelles, soient largement diffusés et
impérativement respectés, avec les objectifs suivants :

145
Rapport des commissaires aux comptes
établi en application du dernier alinéa de l’article L.225-235
du Code de commerce sur le rapport du président du conseil d’administration
de VINCI pour ce qui concerne les procédures de contrôle interne
relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière
Exercice clos le 31 décembre 2004

Mesdames, Messieurs les actionnaires,

En notre qualité de commissaires aux comptes de la société Ces diligences consistent notamment à :
VINCI et en application des dispositions du dernier alinéa – prendre connaissance des objectifs et de l’organisation
de l’article L. 225-235 du Code de commerce, nous vous générale du contrôle interne, ainsi que des procédures
présentons notre rapport sur le rapport établi par le prési- de contrôle interne relatives à l’élaboration et au traitement
dent de votre société, conformément aux dispositions de de l’information comptable et financière, présentés dans
l’article L. 225-37 du Code de commerce, au titre de l’exer- le rapport du président ;
cice clos le 31 décembre 2004. – prendre connaissance des travaux sous-tendant les infor-
mations ainsi données dans le rapport.
Il appartient au président de rendre compte, dans son rapport,
notamment des conditions de préparation et d’organisation Sur la base de nos travaux, nous n’avons pas d’observation
des travaux du conseil d’administration et des procédures de à formuler sur la description des procédures de contrôle
contrôle interne mises en place au sein de la société. interne de la société relatives à l’élaboration et au traite-
ment de l’information comptable et financière, contenues
Il nous appartient de vous communiquer les observations dans le rapport du président du conseil d’administration,
qu’appellent de notre part les informations et déclarations établi en application des dispositions du dernier alinéa
contenues dans le rapport du président, concernant les procé- de l’article L. 225-37 du Code de commerce.
dures de contrôle interne relatives à l’élaboration et au traite-
ment de l’information comptable et financière.

Nous avons effectué nos travaux selon la doctrine profession-


nelle applicable en France. Celle-ci requiert la mise en œuvre
de diligences destinées à apprécier la sincérité des infor- Neuilly-sur-Seine et Paris, le 30 mars 2005
mations données dans le rapport du président, concernant Les commissaires aux comptes
les procédures de contrôle interne relatives à l’élaboration Deloitte & Associés Salustro Reydel
et au traitement de l’information comptable et financière. Thierry Benoit Bernard Cattenoz Benoît Lebrun

146 Rapport annuel 2004 VINCI


Rapport de gestion du conseil
d’administration
A - Rapport sur les comptes de l’exercice
1. Comptes consolidés
L’année 2004 a confirmé l’amélioration des marchés de Les filiales européennes ont, dans l’ensemble, bénéficié
la construction en France, amorcée au second semestre d’une conjoncture mieux orientée qu’en 2003, l’ouverture de
de l’exercice précédent. l’Union européenne vers l’Est s’accompagnant, dans cette
zone, d’une accélération des investissements dans le domaine
Cet environnement favorable s’est traduit par un fort accrois- des infrastructures de transport.
sement des prises de commandes dans l’ensemble des
métiers de travaux, le renouvellement des carnets se faisant Au global, le Groupe a enregistré une hausse d’activité
dans des conditions satisfaisantes. supérieure aux prévisions et une nouvelle amélioration de
ses marges d’exploitation.

1.1 Chiffre d’affaires


Le chiffre d’affaires consolidé de VINCI s’est élevé à 19,5 milliards De son côté, le chiffre d’affaires de VINCI Park s’est stabilisé à
d’euros en 2004, soit une hausse de 7,8 % par rapport à 2003. 485 millions d’euros sous l’effet de cessions d’activités péri-
La croissance externe a représenté un chiffre d’affaires d’environ phériques. À structure constante, il progresse légèrement
320 millions d’euros, partiellement atténué par l’effet des cessions (+ 0,5 %), tant en France, malgré l’impact défavorable de l’arrivée
d’activités et des variations de changes (– 180 millions d’euros à échéance de plusieurs contrats anciens, qu’à l’étranger.
environ). À structure constante, la progression s’établit à + 7,1 %.
Les autres sociétés concessionnaires d’ouvrages ont réalisé une
En France, le chiffre d’affaires ressort à 12,1 milliards d’euros, bonne performance d’ensemble avec un chiffre d’affaires de
en augmentation de 10,2 % (+ 8,7 % à structure constante). 125 millions d’euros, en hausse de 30 % sur l’exercice précé-
L’activité a été soutenue dans l’ensemble des métiers et parti- dent. Outre la très bonne année du Stade de France (+ 7,6 %),
culièrement dans la construction, dont le chiffre d’affaires s’est il faut signaler les débuts encourageants de l’exploitation du
accru de 11,9 %. pont de Rion-Antirion en Grèce, ouvert en août dernier, l’amé-
lioration des recettes de l’autoroute Chillán-Collipulli au Chili et
À l’international, le chiffre d’affaires atteint 7,4 milliards d’euros, la forte progression de l’activité des aéroports du Cambodge.
soit 38 % de l’activité totale. Il enregistre une hausse de 4,1 %
(+ 4,4 % à structure constante), grâce au dynamisme des Enfin, les services aéroportuaires ont maintenu globalement
implantations locales dans la construction et les routes. un niveau d’activité satisfaisant à 468 millions d’euros, malgré
l’incidence de la dépréciation du dollar et un marché toujours
Concessions difficile aux États-Unis dans les services d’assistance au sol.
Le chiffre d’affaires de VINCI Concessions s’établit à 1,94 milliard À périmètre et change constants, le chiffre d’affaires augmente
d’euros, en hausse de 4,7 % à structure constante (+ 2,9 % à de 4,5 % (+ 10,2 % en France).
structure réelle).
Énergies
Cofiroute a réalisé en 2004 un chiffre d’affaires de 872 millions Le chiffre d’affaires de VINCI Energies s’établit à 3,34 milliards
d’euros, intégrant une augmentation des recettes de péage de d’euros, en hausse de 4,7 % à structure constante (+ 7,2 % à
4,2 %. Le trafic à réseau stable s’est accru de 1,4 % (véhicules structure réelle).
légers : + 1,3 % ; poids lourds : + 2,1 %). L’extension du réseau a
représenté un impact positif sur les recettes de 0,6 % et celui Au cours de l’exercice, VINCI Energies a intégré une vingtaine
des hausses tarifaires de 2,2 %. Ces données confirment d’acquisitions, qui ont représenté un chiffre d’affaires d’environ
le redémarrage du trafic poids lourds constaté durant l’exercice. 100 millions d’euros sur l’année.

147
En France, le chiffre d’affaires de VINCI Energies enregistre une La croissance du chiffre d’affaires s’est accélérée au quatrième
hausse de 8,7 % et s’établit à 2,4 milliards d’euros. À périmètre trimestre (+ 17,2 % à structure constante) sous l’effet d’une
constant, la progression ressort à 6,7 %. activité bien orientée au Royaume-Uni et en République tchèque.
Aux États-Unis, malgré l’effet défavorable des ouragans qui
Après un troisième trimestre qui avait été marqué par un certain ont touché la Floride en septembre, le chiffre d’affaires reste
ralentissement conjoncturel, le quatrième trimestre 2004 a en progression sur l’ensemble de l’année.
connu un très net rebond de l’activité (+ 20 % à structure
constante par rapport au quatrième trimestre 2003). Cette La société espagnole Trabit, acquise fin 2004, sera consolidée
tendance a été particulièrement notable dans les infrastruc- à partir de 2005.
tures de télécommunications.
Construction
À l’international, le chiffre d’affaires s’établit à 928 millions VINCI Construction a réalisé un chiffre d’affaires de 8,28 mil-
d’euros, en augmentation de 3,5 % par rapport à 2003. liards d’euros en 2004, en augmentation de 7,5 % à structure
constante (+ 8,1 % à structure réelle).
En dépit des contractions d’activité consécutives aux restructu-
rations engagées en 2003 en Allemagne et en Suède, l’activité En France, le chiffre d’affaires de VINCI Construction s’est
internationale de VINCI Energies, hors TMS, a progressé de élevé à 4,7 milliards d’euros, soit une augmentation de 11,9 %
8 % à structure réelle. Cette évolution traduit la forte croissance (+ 10,6 % à périmètre constant), portant à près de 25 % la hausse
du marché espagnol, une reprise au Royaume-Uni et aux Pays- d’activité sur deux ans.
Bas, ainsi que l’impact de la croissance externe.
Après la forte progression enregistrée au premier semestre,
Cette dernière a concerné principalement la société allemande l’activité des filiales françaises a continué de croître au second
GFA dans le secteur de la protection incendie et Netlink aux semestre à un rythme élevé (+ 9,9 % à structure réelle au
Pays-Bas dans les réseaux de communication. À structure quatrième trimestre ; + 7,5 % à structure constante).
constante, le chiffre d’affaires international de VINCI Energies,
hors TMS, a crû de 3 %. Sogea Construction et GTM Construction affichent des hausses
de chiffres d’affaires de respectivement + 10,3 % et + 16,2 %.
Chez TMS, la mise en œuvre du plan de redressement s’est Cette situation traduit une forte demande dans le bâtiment
traduite par une réduction de l’activité de 13 %. résidentiel et le secteur des bâtiments fonctionnels (santé,
enseignement, équipements sportifs). Dans le génie civil, l’acti-
Routes vité a bénéficié des investissements réalisés dans le domaine
Eurovia a réalisé un chiffre d’affaires de 5,76 milliards d’euros des infrastructures autoroutières et ferroviaires.
en 2004, en augmentation de 7 % à structure constante
(+ 7,9 % à structure réelle). À l’international, le chiffre d’affaires atteint 3,6 milliards
d’euros, soit une hausse de 3,4 % à structure réelle (+ 3,7 %
En France, Eurovia affiche un chiffre d’affaires de 3,3 milliards à structure constante).
d’euros, en augmentation de 9,1 % (+ 7 % à structure
constante). L’activité a été forte au quatrième trimestre avec une progression
de plus de 11 % traduisant le dynamisme des filiales d’Europe
Après un bon début d’année marqué par des conditions météo- centrale et orientale, qui bénéficient du développement des
rologiques favorables, l’activité est restée soutenue au second infrastructures dans cette zone.
semestre. À noter le dynamisme des travaux d’aménagement
urbain avec la réalisation, en cours, de plusieurs chantiers de Le chiffre d’affaires de VINCI Construction à l’international
tramway (Grenoble, Clermont-Ferrand et Lyon), ainsi que est également tiré par un bon niveau d’activité au Royaume-
la progression de l’activité de carrières, qui constitue un axe Uni dans le bâtiment, et en Allemagne dans les activités
de développement prioritaire pour le Groupe. de maintenance, qui compensent le tassement momentané
des activités de grands projets.
À l’international, le chiffre d’affaires s’élève à 2,5 milliards
d’euros, en augmentation de 6,4 % sur 2003 (+ 7 % à struc-
ture constante).

148 Rapport annuel 2004 VINCI


Rapport de gestion / Comptes de l’exercice

Chiffre d’affaires par métier (1)


2004 2003 Variation 2004/2003
(en millions d’euros) à structure réelle à structure constante (2)
Concessions et services 1 943 1 889 2,9 % 4,7 %
Énergies 3 339 3 115 7,2 % 4,7 %
Routes 5 755 5 332 7,9 % 7,0 %
Construction 8 284 7 664 8,1 % 7,5 %
Immobilier 427 274 56,2 % 56,2 %
Éliminations (228) (163) — —
Total 19 520 18 111 7,8 % 7,1 %
(1)
Données présentées aux bornes de chaque pôle de métier, avant élimination des opérations réalisées avec les autres pôles.
(2)
À périmètre et changes constants.

Chiffre d’affaires par zone géographique


(en millions d’euros) 2004 % CA 2003 Variation 2004/2003
France 12 118 62 % 10 999 10,2 %
Allemagne 1 635 8% 1 457 12,2 %
Grande-Bretagne 1 513 8% 1 448 4,5 %
Europe centrale et orientale 1 096 6% 968 13,2 %
Belgique 625 3% 578 8,2 %
Espagne 314 2% 336 (6,6 %)
Autres pays d’Europe 566 3% 574 (1,3 %)
Europe hors France 5 749 30 % 5 361 7,2 %
Amérique du Nord 831 4% 935 (11,1 %)
Reste du monde 822 4% 816 0,7 %
Total 19 520 100 % 18 111 7,8 %

1.2 Excédent brut d’exploitation


L’excédent brut d’exploitation s’établit à 2 021 millions d’euros en 2004, en progression de 14 % par rapport à 2003. Il représente
10,4 % du chiffre d’affaires, contre 9,8 % en 2003. Cette amélioration concerne l’ensemble des pôles de métiers du Groupe.

Excédent brut d’exploitation par métier


(en millions d’euros) 2004 % CA 2003 % CA Variation 2004/2003
Concessions et services 821 42,2 % 782 41,4 % +5%
Énergies 257 7,7 % 196 6,3 % + 31 %
Routes 376 6,5 % 364 6,8 % +3%
Construction 532 6,4 % 449 5,9 % + 19 %
Immobilier et holdings 35 — (13) — —
Total 2 021 10,4 % 1 778 9,8 % + 14 %

1.3 Résultat d’exploitation


Le résultat d’exploitation atteint 1 373 millions d’euros, soit il représente 25,3 % du chiffre d’affaires. La contribution des
une hausse de près de 18 % par rapport à 2003. Il représente autres infrastructures en concession s’accroît de 21 millions
7 % du chiffre d’affaires contre 6,4 % en 2003. L’ensemble des d’euros en 2003 à 34 millions d’euros en 2004. Elle intègre
métiers ont contribué à cette nouvelle progression de l’impact des premiers mois d’exploitation du pont de Rion-
la rentabilité d’exploitation. Antirion pour 6,3 millions d’euros.
Dans un environnement difficile aux États-Unis, les services
Concessions aéroportuaires ont maintenu une contribution positive grâce à
Les concessions ont dégagé un résultat d’exploitation de la bonne résistance des activités de cargo.
616 millions d’euros, contre 600 millions d’euros en 2003.
Elles contribuent pour 45 % au total du Groupe. Cofiroute a Énergies
enregistré un résultat d’exploitation de 481 millions d’euros, Le résultat d’exploitation de VINCI Energies s’est élevé à
en hausse de 1,3 %. Le résultat d’exploitation de VINCI Park a 181 millions d’euros. En augmentation de 40 % sur l’exercice
progressé de près de 5 % pour atteindre 123 millions d’euros ; précédent, il représente 5,4 % du chiffre d’affaires. Il faut

149
souligner la forte contribution à cette hausse des filiales reste très dynamique, ont été partiellement compensés par
françaises ainsi que les bonnes performances des filiales euro- l’incidence des mesures de réduction d’activité prises en
péennes, plus particulièrement en Allemagne où les résul- Espagne et aux États-Unis.
tats sont en sensible augmentation. En revanche, les diffi-
cultés rencontrées dans le secteur automobile par TMS et Construction
les mesures de restructuration prises en conséquence se sont VINCI Construction a fortement augmenté son résultat
traduites par une aggravation de la perte d’exploitation d’exploitation, qui ressort à 349 millions d’euros, soit une
de cette filiale. hausse de 57 %. La marge d’exploitation s’établit à 4,2 %
du chiffre d’affaires (contre 2,9 % en 2003). Ces excellents
Routes résultats traduisent la très nette amélioration des performances
Le résultat d’exploitation d’Eurovia s’est établi à 222 millions réalisées par les filiales françaises : Sogea Construction et
d’euros, en progression de plus de 10 %. En pourcentage du GTM Construction, ainsi que de celles des autres composantes
chiffre d’affaires, la marge d’exploitation, à 3,9 %, se situe à un du pôle (filiales étrangères, grands projets et métiers de
niveau légèrement supérieur à celui de l’exercice précédent. spécialités de Freyssinet).
Les filiales françaises ont réalisé une très bonne performance
en améliorant leur contribution de 20 % par rapport à 2003, Immobilier
la marge d’exploitation dépassant les 5 %. La situation a été Les filiales immobilières, Sorif et Elige, ont apporté une contri-
plus contrastée à l’international : les bons résultats enregistrés bution au résultat d’exploitation de 25 millions d’euros (contre
au Royaume-Uni et en République tchèque, où l’activité 13 millions d’euros en 2003).

Résultat d’exploitation par métier


(en millions d’euros) 2004 % CA 2003 % CA Variation 2004/2003
Concessions et services 616 31,7 % 600 31,8 % +3%
Énergies 181 5,4 % 129 4,1 % + 40 %
Routes 222 3,9 % 201 3,8 % + 11 %
Construction 349 4,2 % 222 2,9 % + 57 %
Immobilier et holdings 5 — 14 — —
Total 1 373 7,0 % 1 166 6,4 % + 17,7 %

1.4 Résultat net


Le résultat net part du groupe s’élève à 731 millions d’euros, (5,93 euros en 2003). Par métier, VINCI Construction reste
en hausse de 35 % par rapport à 2003 (541 millions d’euros). le premier contributeur au résultat du Groupe devant VINCI
Le résultat par action s’établit à 8,76 euros (6,49 euros Concessions, ces deux pôles ayant accru fortement leurs
en 2003), soit une hausse de 35 %, tandis que le résultat résultats. VINCI Energies et Eurovia ont également amélioré
par action dilué est en augmentation de 32 % à 7,80 euros leurs contributions.

Résultat net par métier


(en millions d’euros) 2004 2003 Variation 2004/2003
Concessions et services 214 164 + 31 %
Énergies 87 53 + 63 %
Routes 131 126 +5%
Construction 242 177 + 36 %
Immobilier et holdings 57 21 —
Total 731 541 + 35 %

Le résultat financier s’établit à – 24 millions d’euros contre pour 35 millions d’euros (dont la contrepartie est une reprise
– 124 millions d’euros en 2003. Cette amélioration prend en de provision pour risques, dotée en 2003, constatée en résultat
compte, à hauteur de 95 millions d’euros, l’incidence positive exceptionnel). Le coût de financement reste globalement stable,
du dénouement du contrat d’échange de flux financiers par rapport à l’exercice précédent, à – 151 millions d’euros
(« equity swap ») portant sur environ 4 % du capital d’ASF, mis (– 153 millions d’euros en 2003).
en place en 2003. Elle intègre par ailleurs une augmentation du
dividende perçu d’ASF (32 millions d’euros contre 19 millions Le résultat exceptionnel présente un solde négatif de 53 millions
d’euros en 2003), ainsi que, en sens inverse, une provision d’euros (contre un solde positif de 13 millions d’euros en 2003,
pour dépréciation des titres Toll Collect détenus par Cofiroute qui comprenait des plus-values de cession significatives).

150 Rapport annuel 2004 VINCI


Rapport de gestion / Comptes de l’exercice

Il comprend des plus-values nettes de cession à hauteur de exceptionnelle). Ce montant intègre 23 millions d’euros de
17 millions d’euros, des charges de restructuration pour dépréciations exceptionnelles, dont 10 millions d’euros au
48 millions d’euros ainsi que diverses charges à caractère titre de la dépréciation de l’écart d’acquisition de WFS.
non récurrent pour un montant net de 23 millions d’euros,
concernant notamment les activités de services aéroportuaires. La part du groupe dans les sociétés mises en équivalence ressort
à 14 millions d’euros, montant qui intègre à hauteur de
La charge d’impôt de l’exercice ressort à 388 millions d’euros 4,6 millions d’euros la quote-part estimée du groupe dans les
(234 millions d’euros en 2003). Elle correspond à un taux résultats des ASF, sur la période écoulée depuis la nomination
effectif d’impôt de 30 %, proche du taux d’impôt normatif d’un représentant de VINCI au conseil d’administration de
du Groupe (contre 22,2 % en 2003, taux qui tenait compte cette société (du 15 au 31 décembre 2004).
de l’incidence favorable de réorganisations juridiques
intervenues à l’étranger). Les intérêts minoritaires (109 millions d’euros) représentent
essentiellement les parts non détenues par VINCI dans les résul-
Les dotations aux amortissements d’écarts d’acquisition ont tats de Cofiroute (34,7 %) et dans la société de construction
été ramenées à 80 millions d’euros en 2004 (contre 184 millions belge CFE (54,6 %).
d’euros en 2003, dont 134 millions d’euros de dépréciation

1.5 Flux de trésorerie


La capacité d’autofinancement s’établit à près de 1,6 milliard les aéroports du Mexique sud (ITA) pour 22 millions d’euros
d’euros en 2004, en progression de 13 % par rapport à 2003. et TBI (79 millions d’euros), ainsi que la sortie du capital
Après prise en compte des investissements d’exploitation d’ADPM (opération d’échange BCIA) pour 43 millions d’euros.
(nets de cessions) de l’exercice pour 493 millions d’euros et
de la forte amélioration du besoin en fonds de roulement Les autres opérations financières de l’exercice (avant mouve-
(443 millions d’euros), le cash flow disponible pour le déve- ments sur le capital) représentent un flux négatif de 360 millions
loppement ressort à 1 510 millions d’euros, en hausse de 450 mil- d’euros, prenant en compte les dividendes distribués par
lions d’euros par rapport à l’exercice précédent (+ 42 %). la maison mère (dividende 2003 de 2,36 euros par action
et acompte 2004 de 1,2 euro par action) pour un total de
Les investissements de développement réalisés dans les 287 millions d’euros, ainsi que ceux versés aux actionnaires
concessions représentent un montant de 645 millions d’euros, minoritaires (Cofiroute pour l’essentiel).
en augmentation de 119 millions d’euros (+ 23 %) par rapport à
l’exercice précédent. Cette évolution résulte de l’augmentation La trésorerie nette dégagée sur l’exercice, avant mouvements
des investissements de Cofiroute (506 millions d’euros en sur le capital, ressort ainsi à 234 millions d’euros contre
2004 contre 313 millions d’euros en 2003), des développe- 216 millions d’euros en 2003.
ments réalisés chez VINCI Park (46 millions d’euros en 2004
contre 27 millions d’euros en 2003), ainsi que de l’achèvement Les mouvements sur le capital intègrent l’incidence du pro-
des travaux du pont de Rion-Antirion en Grèce (77 millions gramme de rachats d’actions, destiné à compenser l’effet de
d’euros en 2004 contre 144 millions d’euros en 2003). dilution occasionné par les levées d’options de souscription
et les souscriptions au plan d’épargne groupe intervenues
Les investissement financiers (hors rachats d’actions propres) durant l’exercice 2004. Elles ont occasionné un besoin à financer
se sont élevés à 442 millions d’euros contre 222 millions d’euros de 492 millions d’euros (achat de 5,9 millions d’actions à un
en 2003. Ils concernent principalement l’acquisition complé- cours moyen de 83,4 euros/action) et, en contrepartie, des
mentaire de titres ASF pour 254 millions d’euros (participation augmentations de capital qui ont représenté un montant de
portée de 20 % à 23 %), la souscription à l’augmentation de 260 millions d’euros (5,5 millions d’actions créées). Il ressort
capital de Toll Collect pour 35 millions d’euros, l’investissement de ces opérations sur le capital un flux de trésorerie négatif de
dans BCIA (Aéroport de Pékin) pour 39 millions d’euros suite 232 millions d’euros sur l’exercice.
à l’opération d’échange intervenue avec ADP et l’incidence de la
conversion en actions des titres subordonnés convertibles de Au total, après prise en compte des mouvements sur le capital,
la SMTPC (tunnel du Prado Carénage) pour 19 millions d’euros. les flux de la période se sont globalement équilibrés.

Les cessions de titres représentent un total de 201 millions


d’euros, dont les cessions des participations du Groupe dans

151
1.6 Bilan
L’endettement financier net de VINCI, après prise en compte de trésorerie de 2,6 milliards d’euros, en progression de
de l’autodétention, s’élève à 2,3 milliards d’euros au 31 décem- 605 millions d’euros par rapport à celui de 2003. Les holdings
bre 2004, stable par rapport à l’exercice précédent. ont, quant à elles, augmenté leur endettement d’environ
L’endettement du pôle Concessions (hors holdings) augmente 300 millions d’euros, à 1,6 milliard d’euros, intégrant notam-
de 3,1 à 3,3 milliards d’euros. Son accroissement provient ment l’accroissement de la participation dans les ASF, la reca-
principalement de l’augmentation des investissements chez pitalisation des activités de services aéroportuaires ainsi
Cofiroute, en partie compensée par les cessions d’actifs que l’incidence des programmes de rachats d’actions, ces
aéroportuaires et la recapitalisation des services aéroportuaires flux étant partiellement compensés par les remontées des
par VINCI. Les autres pôles présentent un excédent net dividendes des filiales.

Excédent (endettement) financier net


(en millions d’euros) 2004 2003 Variation 2004/2003
Cofiroute (1 989) (1 691) (298)
VINCI Park (478) (479) 1
Autres concessions (703) (636) (67)
Services aéroportuaires (129) (305) 176
Concessions et services (hors holdings) (3 299) (3 111) (188)
Énergies, routes, construction 2 589 1 972 617
Investissement dans ASF (1 483) (1 229) (254)
Immobilier et holdings (180) (80) (100)
Endettement financier net avant autodétention (2 373) (2 448) 75
Autodétention 88 182 (94)
Endettement financier net (2 285) (2 266) (19)

La structure financière du Groupe reste très solide, avec un mon- à 1,7 milliard d’euros à fin 2004. Les provisions pour enga-
tant de fonds propres, incluant les intérêts minoritaires, en gements de retraite représentent, quant à elles, un montant
progression de 3,5 à 3,7 milliards d’euros et un gearing (ratio de 586 millions d’euros.
d’endettement/fonds propres totaux) de 61 % (65 % en 2003).
Enfin, l’excédent du fonds de roulement est en nette progres-
Les provisions pour risques au passif du bilan se sont main- sion et s’élève à 1,5 milliard d’euros au 31 décembre 2004
tenues à un niveau équivalent à celui du 31 décembre 2003, (1,1 milliard d’euros à fin 2003).

1.7 Rentabilité des capitaux


Retour sur capitaux propres (ROE) Retour sur capitaux engagés (ROCE)
Le ROE, calculé sur la base des capitaux propres consolidés à Le ROCE s’est légèrement apprécié par rapport à celui
l’ouverture, ressort globalement à 25 %, en augmentation par constaté en 2003 malgré l’augmentation des capitaux engagés,
rapport à celui de l’exercice précédent (21 %). Cette améliora- conséquence de la poursuite de la politique d’investissement
tion traduit la forte progression du résultat du Groupe. du Groupe dans les concessions. Il est le résultat de deux
profils d’activité très différents :
– un niveau très élevé du ROCE des activités hors concessions
(en millions d’euros) 2004 2003 (91 % en 2004), qui résulte de leur faible intensité capitalistique,
Capitaux propres au 31/12/N-1 2 937 2 597 alliée à des rentabilités opérationnelles élevées ;
Résultat net 731 541 – un ROCE des concessions plus limité (6 % en 2004), impacté
ROE 24,9 % 20,8 % par le poids des investissements en phase de construction et
des concessions en démarrage (1,6 milliard d’euros au total),
produisant une rentabilité encore faible.

152 Rapport annuel 2004 VINCI


Rapport de gestion / Comptes de l’exercice

(en millions d’euros) 2004 2003


Capitaux engagés au 31/12/N-1 7 596 7 273
Capitaux engagés au 31/12/N 7 959 7 596
Moyenne des capitaux engagés 7 778 7 435
Résultat d’exploitation 1 373 1 166
Impôt théorique (1) (418) (261)
Autres (2) 76 55
NOPAT 1 031 960
ROCE 13,3 % 12,9 %
(1)
Sur la base du taux effectif de la période (30 % en 2004 et 22,2 % en 2003).
(2)
Part du groupe dans les résultats des sociétés mises en équivalence et éléments financiers (hors coût de financement, dividendes perçus,
amortissements et provisions, résultat de change et produit de l’« equity swap » en 2004).

2. Comptes sociaux
Le résultat de la société mère s’est élevé à 330 millions Les dépenses visées par l’article 39.4 du Code général des
d’euros en 2004, contre 2 066 millions d’euros en 2003, impôts se sont élevées à 54 568 euros en 2004.
qui comprenait l’impact positif de 1,7 milliard d’euros des
opérations de réorganisation juridique du pôle Concessions.

3. Dividendes
Le dividende net proposé à l’assemblée générale des action- cours du 28 février 2005. Le complément de dividende
naires s’établit à 3,5 euros par action (4,1 euros par action de 2,30 euros par action sera mis en paiement le 6 mai 2005.
y compris l’avoir fiscal sur l’acompte de 1,20 euro versé Le montant global distribué aux actionnaires au titre de
en décembre 2004, pour les actions y ouvrant droit). Il est l’exercice 2004 est estimé à 289 millions d’euros, soit une
en progression de 48 % par rapport au dividende de 2,36 euros hausse de 53 % par rapport au montant distribué au titre
par action versé au titre de l’exercice 2003. Il représente de l’exercice 2003 (189 millions d’euros). Il représente 40 %
un rendement, avoir fiscal inclus, de 3,7 % par rapport au du résultat net consolidé de l’exercice 2004 (35 % en 2003).

153
B - Transition aux normes IFRS
En application du règlement européen n° 1606/1202 du À ce stade, des incertitudes demeurent sur la définition et
19 juillet 2002, VINCI est tenu de publier ses comptes conso- l’interprétation de certaines normes comptables importantes,
lidés suivant les normes IFRS, telles qu’approuvées par notamment le traitement des concessions. Par conséquent,
l’Union européenne, à compter du 1er janvier 2005 avec, en les données chiffrées figurant ci-après, examinées par les
référence, les comptes consolidés de l’exercice 2004 établis commissaires aux comptes, sont susceptibles d’être modifiées.
suivant les mêmes règles.

1. Avancement du projet
Après avoir été lancé dans le courant de l’année 2002, feront l’objet d’un audit de la part des commissaires aux
le projet de transition vers les normes IFRS est entré dans comptes au deuxième trimestre 2005.
une phase active de déploiement au cours de l’exercice 2004.
Impliquant plus d’une centaine de collaborateurs du Groupe, Le comité des comptes a été tenu régulièrement informé de
ce projet a nécessité de formaliser les procédures comp- l’avancement du projet. Il s’est réuni à trois reprises sur le sujet
tables, d’adapter les systèmes pour permettre la remontée des afin de valider les options retenues par le Groupe pour l’éta-
informations nécessaires à l’établissement des comptes 2004 et blissement des comptes consolidés en IFRS et d’examiner
2005 en IFRS, et de former plus de 500 personnes. Les comptes le bilan d’ouverture au 1er janvier 2004 retraité en IFRS.
2004 en normes IFRS seront arrêtés d’ici la fin avril 2005 et

2. Présentation des options IFRS retenues


Les impacts des IFRS sur les états financiers sont exposés thème par dans le cadre de la première application (norme IFRS 1). Les im-
thème, en précisant à chaque fois les options retenues par VINCI pacts chiffrés mentionnés ci-après s’entendent hors effet fiscal.

2.1 Principales normes impactant les comptes de VINCI


2.1.1 Instruments financiers (IAS 32/39) Traitement des Oceane
Les normes IAS 32 et IAS 39, définissant la comptabilisation, Les deux Oceane émises en 2001 et 2002 (à échéances 2007
l’évaluation et la présentation des actifs et passifs financiers, et 2018 respectivement), classées en dettes financières à leur
ont été adoptées partiellement par la Commission européenne valeur nominale selon les principes comptables français,
en novembre 2004 avec une application facultative en 2004. s’analysent en normes IFRS comme des instruments financiers
Dans un souci de comparabilité des exercices, VINCI a décidé composés. Elles doivent à ce titre être scindées en deux
de les appliquer dès le 1er janvier 2004. composantes, en application de IAS 32 : une « composante
dette » et une « composante capitaux propres », cette dernière
Leurs principaux impacts sur le bilan d’ouverture au 1er janvier représentant la valeur de l’option de conversion des obligations
2004 sont les suivants : en actions.

Titres d’autocontrôle La « composante dette » est évaluée, en application de


Le groupe VINCI détenait au 31 décembre 2003 des titres la norme IAS 32, à sa valeur de marché à la date d’émission,
d’autocontrôle, pour un montant de 182 millions d’euros, laquelle correspond aux cash-flows contractuels futurs,
affectés aux plans d’options d’achat accordées au management. actualisés au taux de marché en vigueur à la date d’émission
Ces titres, classés en valeurs mobilières de placement à l’actif pour des obligations classiques non convertibles de même
du bilan consolidé, doivent désormais être portés en déduction échéance.
des capitaux propres en application de la norme IAS 32.

154 Rapport annuel 2004 VINCI


Rapport de gestion / Transition aux IFRS

La « composante capitaux propres », correspondant à la valeur Conformément à l’option offerte par IFRS 1, VINCI a décidé de
de l’option de conversion, est déterminée par différence entre limiter l’application de IFRS 2 aux plans de stock-options
le montant de la dette ainsi recalculée et le produit d’émission et aux plans d’épargne groupe attribués postérieurement
des Oceane. au 7 novembre 2002 et dont les droits ne sont pas acquis au
1er janvier 2005.
L’application de ces dispositions se traduit par un impact
positif de 77 millions d’euros sur les capitaux propres au Stock-options
1er janvier 2004. Trois plans d’options de souscription sont concernés : il s’agit
des plans de décembre 2002 (2,5 millions d’options à 52,90 euros
Par ailleurs, ce retraitement aura pour effet d’augmenter dont deux tiers restent à acquérir au 1er janvier 2004), de sep-
légèrement les charges financières des exercices futurs. tembre 2003 (1,402 million d’options à 61,40 euros) et de
septembre 2004 (1,580 million d’options à 82,40 euros).
Frais d’émission d’emprunt et primes de remboursement
Dans les comptes consolidés du Groupe, les frais d’émission L’évaluation des avantages correspondants est en cours. Elle
d’emprunt et les primes de remboursement des emprunts est effectuée par un cabinet d’expertise indépendant sur la base
obligataires sont amortis linéairement sur la durée de vie des d’un modèle binomial (modèle « Monte-Carlo »). Ce modèle
emprunts. Les primes de remboursement des Oceane émises a été jugé plus pertinent que le modèle de Black & Scholes,
par VINCI sont ainsi provisionnées à chaque clôture, dès lors car il permet d’intégrer à la valorisation un nombre plus
que le cours de l’action VINCI est inférieur à la valeur de important de scénarios, dont des hypothèses de comportement
remboursement de l’obligation ou que la conversion est jugée des bénéficiaires.
insuffisamment probable. En IFRS, les frais d’émission et Ce retraitement n’a pas d’impact sur les capitaux propres au
primes de remboursement sont amortis selon une méthode 1er janvier 2004 mais l’enregistrement en charges de la juste valeur
actuarielle (méthode du « coût amorti »), qui consiste à calculer des options accordées, pendant leur période d’acquisition, aura
le taux d’intérêt effectif de la dette, tenant compte des frais un effet sur le résultat opérationnel à partir de l’exercice 2004.
d’émission et des primes de remboursement.
Plan d’épargne groupe (PEG)
Ce retraitement, qui concerne principalement les Oceane, Dans le cadre du PEG, VINCI procède trois fois par an à des
a un effet négatif de 30 millions d’euros sur les capitaux augmentations de capital réservées à ses salariés, avec un prix de
propres au 1er janvier 2004. souscription comportant une décote du prix de l’action par rap-
port au cours de bourse. La norme IFRS 2 assimile cette décote
Comptabilisation au bilan des instruments à l’octroi d’un avantage aux salariés, dont la juste valeur constitue
financiers dérivés une charge à comptabiliser en compte de résultat, en contrepartie
VINCI utilise des instruments financiers dérivés qui ont, géné- d’une augmentation des capitaux propres consolidés. Les moda-
ralement, la qualité d’instruments de couverture. Il s’agit lités d’évaluation des avantages associés sont en cours d’analyse.
d’instruments de couverture de taux mis en place au niveau
de la holding et de Cofiroute. Ils devront désormais être L’application au PEG de la norme IFRS 2 n’a pas d’impact
comptabilisés à leur juste valeur au bilan IFRS. sur les capitaux propres au 1er janvier 2004. En revanche,
les résultats postérieurs à cette date seront affectés par
Autres retraitements effectués en application la charge correspondant à l’acquisition des droits.
de la norme IAS 39
Les autres retraitements effectués en application de la norme 2.1.3 Coût des emprunts capitalisés (IAS 23)
IAS 39 ont une incidence négative sur les fonds propres de La norme IAS 23 permet de comptabiliser les intérêts interca-
13 millions d’euros. Ils concernent principalement la compta- laires décomptés pendant la période de construction dans
bilisation en juste valeur d’actifs financiers et d’instruments le prix de revient des actifs immobilisés. Elle s’applique notam-
financiers ne répondant pas aux critères requis par les normes ment aux ouvrages en concession.
IFRS pour être qualifiés d’instruments de couverture.
En règles françaises, VINCI capitalisait déjà, depuis le 1er jan-
2.1.2 Paiement en actions et assimilés (IFRS 2) vier 2003, les intérêts intercalaires selon les règles et la métho-
La norme IFRS 2, publiée au Journal officiel le 11 février 2005, dologie préconisées par la norme IAS 23. Toutefois, il a fallu
définit notamment les modalités d’évaluation et de compta- procéder à un calcul rectificatif de manière rétrospective.
bilisation des stock-options et des plans d’épargne groupe. Ce retraitement, qui concerne essentiellement Cofiroute, s’est
traduit au 1er janvier 2004 par une augmentation de la valeur
Selon cette nouvelle norme, les avantages consentis doivent des immobilisations du domaine concédé de 60 millions
être valorisés en juste valeur et une charge constatée en d’euros, en contrepartie d’une augmentation des capitaux
résultat opérationnel (charges de personnel), pour le montant propres. Il se traduira, dans les résultats futurs, par un léger
ainsi déterminé, avec comme contrepartie une augmentation accroissement de la charge annuelle d’amortissement des
des capitaux propres. immobilisations concernées.

155
2.1.4 Écarts d’acquisition et immobilisations de l’harmonisation des méthodes d’évaluation, VINCI a
incorporelles (IFRS 3 et IAS 38) procédé en 2003, à l’aide d’actuaires externes, à un inventaire
exhaustif de ses engagements à prestations définies qui n’a
Regroupement d’entreprises – écarts d’acquisition pas relevé d’engagement dont le Groupe n’avait pas tenu
Selon la norme IFRS 3 « Regroupement d’entreprises », les écarts compte auparavant.
d’acquisition ne sont pas amortis.
En contrepartie, ils doivent faire l’objet, au moins une fois Conformément aux méthodes préférentielles préconisées par
par an, de tests de perte de valeur (« impairment tests ») le CNC et aux recommandations de l’AMF du 28 octobre
consistant à comparer la valeur d’utilité des actifs sous-jacents, 2003, VINCI comptabilisait déjà, au passif de son bilan,
calculée sur la base de projections de cash-flows futurs les engagements de retraite (indemnités de fin de carrière et
actualisés, avec leur valeur comptable. Lorsque la valeur d’utilité régimes de retraite complémentaire) et autres avantages
ainsi déterminée est inférieure à la valeur nette comptable, consentis au personnel (médailles du travail notamment).
une dépréciation correspondant à la perte de valeur est Ces engagements sont évalués selon la méthode actuarielle
constatée en résultat opérationnel. des unités de crédit projetées, méthode également prescrite
par la norme IAS 19.
Ce changement de méthode comptable, qui n’a pas d’impact
sur les capitaux propres au 1er janvier 2004, se traduira pour En outre, VINCI continuera à appliquer la méthode dite
VINCI par une économie de charge d’amortissement des du « corridor », qui consiste à amortir sur la durée moyenne
écarts d’acquisition de l’ordre de 60 millions d’euros par an. résiduelle de service des bénéficiaires en activité les écarts
actuariels éventuels qui seraient constatés au-delà d’une
Conformément à l’option offerte par IFRS 1, VINCI a décidé fourchette de plus ou moins 10 % du montant des engage-
de ne pas retraiter rétrospectivement les opérations de ments ou de celui des actifs de couverture.
regroupement d’entreprises antérieures au 1er janvier 2004.
À ce titre, le traitement comptable de l’opération de fusion Enfin, conformément à l’option offerte par la norme IFRS 1,
intervenue en juillet 2000 entre VINCI et Groupe GTM, VINCI a décidé de comptabiliser dans son bilan d’ouverture
comptabilisée selon les règles du « pooling of interests » IFRS, au 1er janvier 2004, tous les écarts actuariels identifiés
en normes françaises, a été maintenu en normes IFRS. en contrepartie d’une diminution de ses capitaux propres
(131 millions d’euros). Cette option se traduira par un impact
Autres immobilisations incorporelles positif sur les résultats futurs du Groupe, qui n’auront pas à
La norme IAS 38 définit les conditions de comptabilisation et supporter l’amortissement des écarts actuariels.
d’évaluation des immobilisations incorporelles. Certains actifs
incorporels, figurant au bilan de VINCI au 31 décembre 2003, 2.1.6 Provisions pour risques (IAS 37)
ne répondaient pas à la définition des actifs incorporels selon VINCI comptabilisait déjà ses provisions pour risques confor-
cette norme. Il s’agit, pour l’essentiel, de fonds de commerce, mément aux dispositions du règlement sur les passifs (CRC
qui ont été annulés par imputation sur les capitaux propres n° 2000.06), peu différentes des méthodes d’évaluation et de
pour 28 millions d’euros, et des parts de marché de l’activité comptabilisation décrites par la norme IAS 37.
« assistance cargo » de WFS, qui ont été reclassées en écart La principale modification concerne l’actualisation des
d’acquisition pour 79 millions d’euros. provisions à plus d’un an, calculée sur la base d’un échéancier
de retournement des provisions. L’impact positif de cette
2.1.5 Avantages sociaux accordés aux salariés (IAS 19) actualisation sur les capitaux propres du Groupe s’élève à
Dans le cadre de la préparation aux IFRS et afin de s’assurer 30 millions d’euros.

2.2 Autres normes


2.2.1 Périmètre, méthodes de consolidation 2.2.2 Méthodes de conversion (IAS 21)
(IAS 27/28/31) Aucun changement n’a été identifié concernant les méthodes
Les comptes IFRS sont arrêtés sur la base du même périmètre de conversion des comptes des filiales libellés en devises
et des mêmes méthodes de consolidation que ceux appliqués étrangères.
en règles françaises. Toutefois, conformément à l’option offerte par la norme
Les opérations réalisées au travers des sociétés en partici- IFRS 1, VINCI a choisi d’imputer sur ses réserves consolidées
pation (SEP), forme de groupement d’entreprises largement les écarts de conversion (négatifs) à la date de transition
répandue dans le secteur de la construction, restent conso- (86 millions d’euros).
lidées selon la méthode de l’intégration proportionnelle. Ce retraitement, qui n’a pas d’impact sur le montant total
VINCI suit avec attention l’évolution des normes sur ce sujet. des capitaux propres au 1er janvier 2004, est susceptible
d’améliorer les résultats futurs en cas de cession des actifs
libellés en devises étrangères correspondants.

156 Rapport annuel 2004 VINCI


Rapport de gestion / Transition aux IFRS

2.2.3 Contrats de construction (IAS 11) 2.2.6 Subventions publiques (IAS 20)
Le Groupe comptabilise le chiffre d’affaires et le résultat de Certaines infrastructures en concession ont été partiellement
ses contrats à long terme selon la méthode de l’avance- financées par des subventions publiques (principalement
ment définie par le règlement 99-08 du Comité de la Stade de France et pont de Rion-Antirion). Ces subventions
réglementation comptable, peu différente des modalités défi- étaient précédemment présentées au passif du bilan consolidé
nies par la norme IAS 11 sur les contrats de construction. pour un montant de 512 millions d’euros au 31 décembre 2003.
L’application de cette norme est sans impact sur les états Dans les états financiers IFRS, conformément à l’option offerte
financiers de VINCI. par la norme IAS 20, ces subventions sont désormais présentées
en diminution des immobilisations du domaine concédé.
2.2.4 Contrats de location (IAS 17) Ce changement de présentation n’a aucun impact sur les capi-
Les contrats de location financement sont déjà comptabilisés taux propres ni sur le résultat du Groupe.
par VINCI en application des recommandations de l’AMF du
15 novembre 2002. 2.2.7 Dépréciation des actifs (IAS 36)
VINCI a procédé en 2003 à un examen complet des contrats La valeur d’utilité des immobilisations corporelles et incorpo-
de location sur la base des critères définis par la norme relles doit faire l’objet d’un test dès lors qu’apparaît un indice
IAS 17. Cet examen n’a pas révélé de nouveaux contrats signi- de perte de valeur. La valeur d’utilité est déterminée par réfé-
ficatifs à comptabiliser au bilan consolidé. rence à des flux futurs de trésorerie actualisés, selon la même
L’application de cette norme n’a en conséquence pas d’impact méthode que celle décrite précédemment pour les écarts
significatif sur les capitaux propres ni sur l’endettement d’acquisition (cf. § 2.1.4). Dans le cas d’une diminution de
financier du Groupe. la valeur d’utilité des actifs immobilisés, la perte de valeur est
comptabilisée en résultat opérationnel.
2.2.5 Immobilisations corporelles
(hors immobilisations du domaine concédé) Sur la base des tests effectués, l’application de cette norme est
et immeubles de placement (IAS 16 et 40) sans impact sur le bilan d’ouverture IFRS au 1er janvier 2004.
Dans les comptes établis en référentiel français, les immo-
bilisations corporelles figurent au bilan à leur coût d’acqui- 2.2.8 Intérêts minoritaires (IAS 1)
sition ou de production. Les amortissements pratiqués sont Selon les normes IFRS, les intérêts minoritaires figurant au
généralement déterminés selon le mode linéaire sur la durée passif du bilan font partie intégrante des capitaux propres
d’utilisation estimée. consolidés.
Après avoir étudié les options qui étaient offertes par les Ils concernent essentiellement Cofiroute et CFE et s’élèvent
normes IFRS, VINCI a choisi de maintenir ses immobilisa- à 559 millions d’euros au 1er janvier 2004.
tions à leur coût d’acquisition et de ne pas utiliser l’option Ce montant viendra majorer les capitaux propres consolidés en
de la comptabilisation en juste valeur. Il en va de même pour IFRS, lesquels se trouveront ainsi en adéquation avec le montant
les immeubles de placement, dont les valeurs d’actifs sont de l’endettement consolidé, qui intègre à 100 % la dette de
peu significatives chez VINCI (40 millions d’euros). Cofiroute et de CFE, consolidés par intégration globale.

3. Traitement spécifique des contrats de concession


La comptabilisation des contrats de concession n’est à ce jour comptabilisé en tant qu’actif incorporel chaque fois que
pas traitée par les normes IFRS. le concessionnaire est payé directement par les usagers.
Cet actif s’assimile à un droit à percevoir des péages reçu
L’IASB a missionné son comité d’interprétation (Ifric), afin en contrepartie du financement et de la construction de
qu’il se prononce sur la façon d’appliquer les normes actuelles l’infrastructure. Ce traitement s’appliquerait à la plupart
pour traiter ces contrats, de façon à harmoniser des pratiques des concessions d’infrastructures aujourd’hui gérées par
comptables aujourd’hui très divergentes d’un pays à l’autre. le Groupe, notamment Cofiroute, le pont de Rion-Antirion,
L’Ifric doit publier, au premier trimestre 2005, trois projets l’A 19 et les parkings concédés de VINCI Park ;
d’interprétation concernant la comptabilisation des contrats
de concession : - le modèle de la créance financière (« financial asset model ») :
cet actif serait comptabilisé comme une créance financière
• le premier fixant le champ d’application des contrats de amortissable portant intérêts lorsque le concessionnaire
concession et les critères déterminant le modèle comptable est rémunéré directement par le concédant. Le montant de
à appliquer ; la créance financière au bilan correspondrait à la valeur
actualisée des redevances à recevoir du concédant. Ce
• les deux autres projets traitant des deux modèles proposés : modèle s’appliquerait aux contrats de partenariats de type
- le modèle actif incorporel (« intangible asset model ») : « PPP » et « PFI », ainsi qu’à certaines des concessions
l’actif concédé, généralement une infrastructure, serait d’infrastructures gérées par VINCI lorsque le Groupe est

157
rémunéré par le concédant dans le cadre soit d’un Dans l’attente de la mise en application de ces interprétations,
« availibility scheme » (cas du contournement de Newport VINCI a maintenu, pour l’établissement de ses comptes conso-
pour lequel une partie de la redevance est fonction de lidés 2004 en IFRS, les principes comptables qu’il appliquait
la disponibilité de l’ouvrage), soit d’un « shadow toll » jusqu’à présent aux contrats de concessions selon les règles
(« A Modell », en cours de mise en place en Allemagne, françaises en vigueur en ce qui concerne :
pour lequel la redevance perçue par l’opérateur sera fixée – les modalités d’amortissement des immobilisations du domaine
en fonction du trafic). concédé ;
– les provisions pour renouvellement et grosses réparations ;
L’Ifric doit publier ses recommandations d’ici le 30 juin 2005. À ce – l’amortissement des biens renouvelables remis gratuitement
stade, la première application des nouvelles normes est prévue au concédant en fin de contrat.
au 1er janvier 2006, avec possibilité d’une application anticipée.

4. Principaux impacts sur les états financiers


4.1 Réconciliation des capitaux propres au 1er janvier 2004
Sur la base des normes connues à ce jour, le tableau de réconciliation des capitaux propres au 1er janvier 2004 entre
les normes françaises et IFRS se présente de la façon suivante :

(en millions d’euros) Capitaux propres part du groupe Intérêts minoritaires Total capitaux propres
Normes françaises 2 937 551 3 488
Retraitements IFRS (1) (241) 8 (233)
Normes IFRS 2 696 559 3 255
(1)
Hors incidence des normes non connues à ce jour, notamment celles concernant le traitement des concessions.

Les capitaux propres passeraient de 2 937 millions d’euros capitaux propres des intérêts minoritaires pour 559 millions
en normes françaises à 3 255 millions d’euros en IFRS, soit d’euros et, d’autre part, des ajustements résultant de l’application
une augmentation de 318 millions d’euros. des nouvelles normes qui représentent un solde net négatif
Cette augmentation provient, d’une part, du reclassement en de 233 millions d’euros, détaillé dans le tableau ci-dessous :

Analyse des retraitements IFRS sur les capitaux propres au 1er janvier 2004 (1)
(en millions d’euros) Notes Total capitaux propres
Actions autodétenues (IAS 32) 2.1.1 (182)
Écarts actuariels sur engagements de retraite (IAS 19/IFRS 1) 2.1.5 (131)
Retraitement des immobilisations incorporelles (IAS 38) 2.1.4 (28)
Actualisation des provisions pour risques (IAS 37) 2.1.6 + 30
Instruments financiers (IAS 39) 2.1.1 + 34
Coût des emprunts capitalisés (IAS 23) 2.1.3 + 60
Autres retraitements (1)
Sous-total avant incidence fiscale (218)
Incidences fiscales des retraitements (15)
Montant net des retraitements (233)
(1)
Hors incidence des normes non connues à ce jour, notamment celles concernant le traitement des concessions.

4.2 Réconciliation du bilan d’ouverture au 1er janvier 2004


La réconciliation du bilan au 1er janvier 2004 entre les normes – des retraitements : les retraitements sont la traduction
françaises et les IFRS comporte : sur les postes du bilan de l’application des IFRS (cf. § 2.1
– des reclassements : sans effet sur les capitaux propres, et 2.2). Ils ont pour effet de modifier les capitaux propres.
les reclassements permettent de réconcilier la présentation
du bilan en normes françaises avec le bilan en IFRS ;

158 Rapport annuel 2004 VINCI


Rapport de gestion / Transition aux IFRS

4.2.1 Présentation des reclassements

Reclassements – actif (en milliards d’euros)


Présentation du bilan Notes 31/12/2003 Reclassements (1) 01/01/2004 Présentation du bilan
en normes françaises en normes IFRS
Immobilisations incorporelles 2.1.4 0,2 (0,1) 0,1 Immobilisations incorporelles
Écarts d’acquisition 2.1.4 0,7 0,1 0,8 Écarts d’acquisition
Immobilisations corporelles Immobilisations corporelles
du domaine concédé 2.2.6 5,0 (0,6) 4,4 du domaine concédé
Autres immobilisations corporelles Autres immobilisations corporelles
1,9 1,9 et immeubles de placement
Immobilisations financières 1,7 1,7 Actifs financiers non courants
Juste valeur des instruments
— financiers dérivés actifs
Charges à répartir 2.1.1 0,1 (0,1)
0,1 0,1 Impôts différés actifs
Total actif immobilisé 9,6 9,0 Total actif non courant
Stocks et travaux en cours 0,5 0,5 Stocks et travaux en cours
Clients et autres créances d’exploitation 7,1 (0,5) 6,6 Clients et autres créances courantes
0,5 0,5 Actifs d’impôt exigible
Créances financières 0,3 0,3 Actifs financiers courants
VMP et disponibilités Trésorerie et équivalents
4,2 4,2 de trésorerie
Total actif circulant 12,1 12,1 Total actif courant
Impôts différés actifs 0,1 (0,1)
Total actif 21,8 (0,7) 21,1 Total actif
(1)
Hors incidence des normes non connues à ce jour, notamment celles concernant le traitement des concessions.

Reclassements – passif (en milliards d’euros)


Présentation du bilan Notes 31/12/2003 Reclassements (1) 01/01/2004 Présentation du bilan
en normes françaises en normes IFRS
Capitaux propres part du groupe 2,9 Capitaux propres part du groupe
Intérêts minoritaires 2.2.8 0,6 Intérêts minoritaires
3,5 3,5 Capitaux propres
Subventions d’investissements 2.2.6 0,5 (0,5)
Engagements de retraite Engagements de retraite
et avantages au personnel 0,5 0,5 et avantages au personnel
Provisions pour risques 1,6 (1,3) 0,3 Autres provisions non courantes
Autres dettes à plus d’un an 0,1 (0,1) Autres passifs non courants
Dettes financières à long terme 6,2 (0,6) 5,6 Dettes financières non courantes
Juste valeur des instruments
— dérivés passifs
Dettes financières à court terme 0,6 (0,6)
0,1 0,1 Impôts différés passifs
6,5 Total passif non courant
Fournisseurs et autres Fournisseurs et autres
dettes d’exploitation 8,7 (1,2) 7,5 passifs courants
Provisions pour risques
1,3 1,3 et charges courantes
1,3 1,3 Passifs d’impôt exigible
Impôts différés passifs 0,1 (0,1)
1,0 1,0 Dettes financières courantes
11,1 Total passif courant
Total passif 21,8 (0,7) 21,1 Total passif
(1)
Hors incidence des normes non connues à ce jour, notamment celles concernant le traitement des concessions.

159
4.2.2 Présentation des retraitements

Retraitements – actif (en milliards d’euros)


Présentation du bilan en normes IFRS 01/01/2004 Retraitements Normes IFRS Notes
(avant retraitements) IFRS (1)
Immobilisations incorporelles 0,1 0,1
Écarts d’acquisition 0,8 0,8
Immobilisations corporelles du domaine concédé 4,4 0,1 4,5 2.1.3
Autres immobilisations corporelles et immeubles de placement 1,9 1,9
Actifs financiers non courants 1,7 1,7
Juste valeur des instruments dérivés actifs — 0,3 0,3 2.1.1
Impôts différés actifs 0,1 0,1 0,2
Total actif non courant 9,0 0,5 9,5
Stocks et travaux en cours 0,5 0,5
Clients et autres créances courantes 6,6 6,6
Actifs d’impôt exigible 0,5 0,5
Actifs financiers courants 0,3 (0,1) 0,2 2.1.1
Trésorerie et équivalents de trésorerie 4,2 (0,2) 4,0 2.1.1
Total actif courant 12,1 (0,3) 11,8
Total actif 21,1 0,2 21,3
(1)
Hors incidence des normes non connues à ce jour, notamment celles concernant le traitement des concessions.

Retraitements – passif (en milliards d’euros)


Présentation du bilan en normes IFRS 01/01/2004 Retraitements Normes IFRS Notes
(avant retraitements) IFRS (1)
Capitaux propres 3,5 (0,2) 3,3 4.1
Engagements de retraite et avantages au personnel 0,5 0,1 0,6 2.1.5
Autres provisions non courantes 0,3 (0,1) 0,2 2.1.6
Autres passifs non courants 0,0 0,0
Dettes financières non courantes 5,6 0,2 5,8 2.1.1
Juste valeur des instruments financiers passifs — 0,1 0,1 2.1.1
Impôts différés passifs 0,1 0,1 0,2
Total passif non courant 6,5 0,4 6,9
Fournisseurs et autres passifs courants 7,5 7,5
Provisions pour risques et charges courantes 1,3 1,3
Passifs d’impôt exigible 1,3 1,3
Dettes financières courantes 1,0 1,0
Total passif courant 11,1 0,0 11,1
Total passif 21,1 0,2 21,3
(1)
Hors incidence des normes non connues à ce jour, notamment celles concernant le traitement des concessions.

4.3 Endettement financier net


L’application des normes IFRS conduira à modifier la présen- – les autres placements liquides dont l’échéance est supérieure
tation et le montant de l’endettement financier net consolidé à trois mois figureront dans la rubrique « trésorerie courante ».
de VINCI.
Les actions autodétenues, qui étaient jusqu’à présent consi- En IFRS, les dettes financières seront diminuées des effets
dérées comme un actif de trésorerie venant en déduction de de la comptabilisation en capitaux propres des options
la dette financière brute, seront désormais exclues du calcul de conversion des Oceane, conformément à IAS 32, et
de la trésorerie consolidée car elles seront imputées direc- du reclassement des frais d’émission d’emprunt. À l’inverse,
tement sur les capitaux propres. elles seront augmentées des primes de remboursement des
Par ailleurs, une distinction sera opérée en matière de Oceane, jusqu’à présent comptabilisées en provisions.
présentation de la trésorerie entre les notions de trésorerie
disponible et de trésorerie courante : Par ailleurs, l’application de la norme IAS 39 sur la comptabi-
– La trésorerie disponible inclura les placements très liquides lisation au bilan des instruments financiers est susceptible
d’une maturité inférieure à trois mois, selon la notion de d’influer sur le montant de la trésorerie consolidée et/ou celui
« cash & cash equivalent », et présentant un risque négligeable de la dette financière brute, mais devrait être globalement
de variation de valeur ; neutre sur le montant de l’endettement net.

160 Rapport annuel 2004 VINCI


Rapport de gestion / Transition aux IFRS

L’endettement financier net au 1er janvier 2004 en IFRS se présente comme suit (1) :

En milliards d’euros 01/01/2004


Dettes financières non courantes 5,8
Dettes financières courantes 1,0
Total dette brute 6,8
Trésorerie disponible et courante (4,0)
Juste valeur des instruments financiers, en valeur nette (0,2)
Total endettement financier net en IFRS 2,6
Pm : endettement financier net en normes françaises 2,3
(1)
Hors incidence des normes non connues à ce jour, notamment celles concernant le traitement des concessions.

4.4 Présentation du compte de résultat en IFRS


Par rapport à la présentation du compte de résultat en normes Le compte de résultat de VINCI en normes IFRS devrait se
françaises, les principales modifications en IFRS concernent présenter de la façon suivante :
la disparition des rubriques « résultat exceptionnel » et
« amortissement de survaleurs ». Chiffre d’affaires
Les produits et charges qui figuraient précédemment en résultat Autres produits des activités annexes
exceptionnel seront désormais pris en compte dans le résultat Charges d’exploitation
opérationnel, hormis les plus ou moins-values de cession Autres produits et charges d’exploitation
d’actifs financiers qui seront comptabilisées dans le résultat Dotation aux amortissements et provisions
financier. Résultat opérationnel courant
La rubrique « autres produits et charges opérationnels » aura Autres produits et charges opérationnels
vocation à enregistrer des éléments non récurrents significatifs Résultat opérationnel
tels que les dépréciations des écarts d’acquisition résultant Coût de l’endettement financier net
des tests de valeur. Autres charges et produits financiers
Résultat financier
Par ailleurs, la charge actuarielle relative aux engagements Impôts
de retraite correspondant à l’actualisation des provisions, Parts du groupe dans les MEE
aujourd’hui incluse dans les charges d’exploitation, sera désor- Résultat consolidé
mais présentée en résultat financier. Seul le « coût des services Intérêts minoritaires
rendus », correspondant à l’accroissement de l’engagement, Résultat net part du groupe
sera maintenu en charges d’exploitation.

161
C - Gestion des risques
1. Risques opérationnels
1.1 Prises d’affaires
VINCI mène depuis plusieurs années une politique rigoureuse la holding permettent un suivi régulier, généralement mensuel,
de contrôle des risques, qui va de pair avec sa politique de des principaux indicateurs de gestion et une revue périodique
sélectivité. Des procédures strictes de contrôle en amont des résultats dégagés par chaque entité.
des prises d’affaires sont appliquées. En outre, les procédures
budgétaires et les systèmes de reporting et de contrôle L’ensemble de ces procédures sont décrites dans le « Rapport
interne en vigueur au sein de chaque pôle et au niveau de du président sur les procédures de contrôle interne », page 141.

1.2 Grands projets


L’exposition globale de VINCI aux risques liés aux grands à forte valeur ajoutée technique, permettant la valorisation
projets est limitée au regard de la taille du Groupe. L’activité des savoir-faire du Groupe et dans des pays où l’environ-
des filiales du Groupe est, en effet, constituée d’un très grand nement est bien maîtrisé. Les grands projets sont généra-
nombre de petits contrats (environ 250 000 par an en dehors lement réalisés en consortium avec des sociétés tierces
des concessions), traités au travers d’environ 2 500 centres afin de limiter les risques encourus par le Groupe. L’activité
de profit. Les risques sont ainsi bien répartis en termes de de VINCI Construction Grands Projets représente aujourd’hui
métiers, de pays et de clients. En outre, VINCI Construction environ 550 millions d’euros, soit moins de 7 % du chiffre
Grands Projets, la division de VINCI dédiée à la réalisation d’affaires du pôle Construction et moins de 3 % du chiffre
de grands ouvrages, a une approche ciblée sur des projets d’affaires global de VINCI.

1.3 Concessions
Les investissements dans des concessions d’infrastructures généralement développés en partenariat avec des entre-
sont systématiquement soumis à l’accord du comité des prises locales – ou disposant de savoir-faire complémentaires
risques de VINCI. Compte tenu de leur poids financier de ceux de VINCI – et des institutions financières participant
et afin de mieux répartir les risques, ces projets sont aux montages financiers.

1.4 Immobilier
L’exposition de VINCI aux risques immobiliers est limitée : le cadre de ses activités de construction, essentiellement
concentrée en région parisienne et dans les grandes métropoles en France et en Belgique, VINCI peut être amené, de façon
régionales en France, l’activité des filiales spécialisées dans ponctuelle, à participer à des opérations immobilières.
ce domaine (Sorif et Elige) a représenté en 2004 environ Celles-ci font l’objet de procédures d’autorisation préalable et
2 % du chiffre d’affaires total de VINCI. Par ailleurs, dans d’un suivi approprié.

1.5 Acquisitions
En matière de croissance externe, VINCI considère que l’appli- majoritaire dans le capital de la cible et le contrôle opérationnel
cation des principes de gestion du Groupe dans l’entreprise de celle-ci. Tout nouveau projet d’acquisition ou de cession
cible est un facteur essentiel de réussite et de réduction est soumis au comité des risques et, pour les plus significatifs,
des risques. Pour y parvenir, VINCI vise une participation au comité des investissements du conseil d’administration.

2. Risques de marché (liquidité, taux, change, actions)


Cf. les notes 27.3 et 28 de l’ « Annexe aux comptes consolidés », page 202.

162 Rapport annuel 2004 VINCI


Rapport de gestion / Gestion des risques

3. Dépendance matières premières


VINCI est potentiellement exposé à la hausse du prix de cer- l’absence de formule de révision de prix, limite l’impact de
taines matières premières utilisées dans le cadre des activités la hausse des matières premières.
de travaux de VINCI Construction, Eurovia et VINCI Energies.
Toutefois, le Groupe estime que de telles hausses ne sont Le Groupe n’a pas identifié d’impact significatif sur ses
pas susceptibles d’avoir une incidence défavorable signifi- résultats 2004 des fortes hausses constatées sur le prix du
cative sur ses résultats. En effet, une large part des contrats pétrole (qui concerne essentiellement les activités d’Eurovia,
de travaux du Groupe comprend des formules de révision consommatrices de bitume – dont le prix n’a, d’ailleurs,
de prix permettant de faire évoluer le prix des ouvrages, pas suivi celui du pétrole –, de fuel pour ses installations
en cours de contrat, en fonction de l’évolution du prix des industrielles et de carburant pour son parc d’engins) et
matières premières. En outre, les activités de travaux du de l’acier (qui concerne essentiellement VINCI Construction,
Groupe sont exercées au travers d’un grand nombre de pour la partie de ses activités de construction en béton armé
contrats pour la plupart de courte durée, ce qui, même en ou précontraint).

4. Dépendance clients, fournisseurs, sous-traitants


Compte tenu de la nature de ses activités et de son type Par ailleurs, l’organisation opérationnelle du Groupe est
d’organisation, qui découle du caractère essentiellement local marquée par une forte décentralisation qui se traduit, en règle
de ses marchés, le Groupe considère qu’il n’est pas globalement générale, par une grande autonomie de décision des managers
dépendant d’un petit nombre de clients, ni de fournisseurs locaux à l’intérieur des délégations qui leur sont consenties,
ou sous-traitants. notamment en matière de politique d’achat.

En effet, comme indiqué plus haut, les activités du Groupe Enfin, les entreprises du Groupe recourent à la sous-traitance
s’exercent au travers d’un grand nombre de contrats, réalisés dans non pas de manière structurelle et permanente mais en fonction
le cadre d’une vaste palette de métiers et d’une grande diver- de leur plan de charge.
sité d’implantations géographiques. Ainsi, en 2004, aucun client
n’a représenté plus de 5 % du chiffre d’affaires consolidé.

5. Risques industriels et environnementaux


Cf. la partie « Responsabilité environnementale », page 115.

6. Risques technologiques
Cf. la partie « Responsabilité environnementale », page 115.

7. Saisonnalité de l’activité
Pour la part de ses activités réalisée dans le domaine des semestre : en 2004, la différence entre les deux semestres a
travaux, notamment dans la route et le génie civil, VINCI est représenté un écart de l’ordre de 15 % (13 % en 2003).
soumis aux aléas climatiques. Par ailleurs, le trafic enregistré Cette situation se traduit par une moindre absorption des
par certaines concessions, notamment celui des véhicules légers coûts fixes au premier semestre – et corrélativement des
sur le réseau interurbain de Cofiroute, est généralement plus niveaux de marges d’exploitation généralement inférieurs à ceux
important durant les mois d’été que pendant l’hiver. de l’ensemble de l’année – ainsi que par un alourdissement
Ainsi, l’activité réalisée par le Groupe au second semestre de de la trésorerie d’exploitation s’expliquant par un niveau plus
l’année est généralement supérieure à son niveau du premier faible d’encaissement auprès des clients.

163
8. Risques juridiques
Compte tenu de la diversité de ses activités et de ses implan- à la responsabilité civile, notamment celle des constructeurs,
tations géographiques, le Groupe est soumis à un environ- et ce tant en France qu’à l’étranger.
nement réglementaire complexe lié au lieu d’exécution des
prestations et aux domaines d’activité concernés. Lui sont Une information détaillée sur les principaux litiges dans
notamment applicables les règles relatives aux contrats lesquels le Groupe est impliqué est fournie en note 34 de
administratifs, aux marchés de travaux publics et privés, l’« Annexe aux comptes consolidés », page 211.

9. Politique d’assurance
9.1 Politique d’ensemble
La politique d’assurance du Groupe VINCI se définit, compte – protection de la responsabilité civile des mandataires
tenu de sa structure décentralisée, à plusieurs niveaux de sociaux ;
responsabilité : – protection contre les risques catastrophe en responsabilité
– le comité exécutif du Groupe fixe les orientations générales civile ;
et notamment les standards applicables à toutes les filiales ; – responsabilité professionnelle des bureaux d’étude ;
– les responsables de pôles ou de grandes filiales définissent à – responsabilité environnementale.
leur niveau et dans ce cadre, à partir d’une identification
et d’une analyse rigoureuse des risques afférents à leurs acti- L’opportunité de créer une société captive de réassurance a été
vités, le meilleur équilibre possible entre, d’une part, le niveau étudiée pour l’ensemble du Groupe au cours des dernières
et l’étendue des garanties susceptibles de répondre à la carto- années, mais elle n’a pas été mise en place, son intérêt
graphie des risques assurables et, d’autre part, un niveau de financier n’étant pas apparu avéré. Seule une partie de l’acti-
coût (primes et charges de sinistres conservés) permettant aux vité de VINCI au Royaume-Uni est assurée pour des raisons
entités opérationnelles de rester concurrentielles. historiques dans une captive d’assurance basée à Guernesey,
avec un mécanisme de réassurance qui limite son exposition
Dans une optique de prévention et d’optimisation économi- à un maximum de 3 millions d’euros par an.
que, les franchises sont définies filiale par filiale et atteignent
couramment 75 000 euros. Dans le même esprit, des bud- Les principaux assureurs du Groupe sont la SMABTP, AXA et
gets d’auto-assurance ont été mis en place, comme en respon- AIG. Enfin, VINCI a créé sa propre société de courtage, VINCI
sabilité civile (RC) ou en automobile chez Eurovia, Assurances, chargée de la consolidation des souscriptions et
GTM Construction ou VINCI Energies (dans la limite d’un de l’harmonisation des garanties au sein du Groupe. VINCI
montant inférieur ou égal à 2 millions d’euros pour chacune Assurances intervient, sauf exception, comme courtier des
de ces entités et chacun de ces risques). filiales françaises et, en simple intermédiaire, ne porte aucun
risque financier d’assureur.
Aux garanties propres aux filiales s’ajoutent celles souscrites
pour l’ensemble du Groupe, notamment dans les domaines
suivants :

9.2 Prévention des risques et sinistralité


Des dispositions de prévention sont systématiquement adop- cinq ans) d’une valeur unitaire supérieure à 1 million d’euros,
tées, tant sur les sites d’exploitation que sur les chantiers. par l’occurrence de quelques sinistres moyens (une vingtaine
Cette politique, qui ouvre une part importante à la formation, en 2004) compris entre 75 000 euros et 1 million d’euros,
recoupe largement les efforts accomplis par les entreprises et enfin par un nombre relativement incompressible de
de VINCI en matière d’assurance-qualité et de prévention petits sinistres de valeur unitaire inférieure à 75 000 euros,
des accidents du travail. en grande partie supportés par les filiales par le biais des
franchises d’assurance. Le seul sinistre d’une valeur unitaire
La sinistralité dans le Groupe se caractérise, sur la base supérieure à 1 million d’euros déclaré en 2004 est celui
des statistiques et des données disponibles et sans préjuger de l’effondrement d’une partie de la jetée du terminal 2E
de la responsabilité réellement encourue dans les affaires de l’aéroport de Roissy (cf. la note 34 de l’ « Annexe aux
concernées, par un petit nombre de sinistres (une dizaine en comptes consolidés », page 211).

164 Rapport annuel 2004 VINCI


Rapport de gestion / Gestion des risques

9.3 L’assurance dans les métiers de la construction, de la route et de l’énergie


Les garanties de responsabilité civile (RC) – responsabilité civile décennale (en France) ;
Les filiales de VINCI Construction, d’Eurovia et de VINCI – responsabilité civile automobile ;
Energies peuvent voir leur responsabilité mise en cause – transport.
à la suite de dommages corporels, matériels ou immaté-
riels subis par des tiers, y compris les clients ou maîtres Les garanties de dommages
d’ouvrage. Les immeubles de bureaux et ateliers fixes sont couverts pour
une valeur contractuelle de reconstruction, correspondant
Les garanties RC souscrites à cet effet sont articulées en, d’une à la valeur à neuf ou à une estimation du sinistre maximum
part, une première ligne qui regroupe les garanties mises en indemnisable. Les matériels de chantier sont traités au cas par
place au niveau des filiales, destinées à absorber la sinistralité cas selon l’intérêt économique d’une couverture, en fonction
courante et, d’autre part, un ensemble de lignes complémen- de leur valeur, de leur type et de leur ancienneté. Les véhicules,
taires souscrites pour compte commun. Aucun sinistre n’a, regroupés pour une large part en flottes par pays, ne sont
à ce jour, été réglé au titre de ces lignes complémentaires dans qu’exceptionnellement garantis sur une base tous risques.
les métiers concernés.
Les grands chantiers font, d’une façon générale, l’objet
À ces garanties de base peuvent s’ajouter des couvertures de garanties « tous risques » couvrant notamment les consé-
spécifiques, en vertu de la loi, des contrats ou d’une décision quences matérielles d’accidents ou d’événements naturels
managériale, dans les domaines suivants : à concurrence de la valeur du chantier.

9.4 L’assurance dans les métiers de concessions et de services


Les garanties de dommages pas automatiquement des protections complémentaires RC
Le métier d’exploitant de concession expose potentiellement souscrites pour compte commun.
le Groupe aux dommages, accidentels ou non, pouvant être
causés aux ouvrages concédés et susceptibles d’entraîner Les activités aéroportuaires font, pour leur part, l’objet d’une
à la fois l’obligation de reconstruction, avec les coûts attachés police distincte « responsabilité civile aviation », applicable
à celle-ci, et les conséquences financières de l’interrup- à toutes les exploitations concernées (services d’assistance et
tion d’exploitation, auxquelles s’ajoutent le cas échéant les management aéroportuaire).
contraintes du service de la dette à l’égard des organismes
de financement. Les garanties de pertes d’exploitation
L’assurance des pertes d’exploitation est destinée à permettre
En règle générale, les ouvrages d’art sensibles (ponts, tunnels au concessionnaire de restaurer les recettes interrompues
et parcs de stationnement) sont garantis dès l’origine pour leur par un événement accidentel atteignant l’ouvrage dans son
valeur de reconstruction en cas de destruction accidentelle. fonctionnement normal et ainsi de faire face aux engage-
Tel n’est pas le cas cependant pour des ouvrages de type ments financiers éventuellement pris à l’égard des bailleurs de
linéaire (autoroutes) dont la destruction complète n’est pas fonds et aux charges de son fonctionnement courant pendant
envisagée. la période de reconstruction.

Les garanties de responsabilité civile (RC) Les pertes d’exploitation sont garanties moyennant des
Les ouvrages concédés à des filiales de VINCI en France et franchises variables en valeur absolue ou en nombre de
à l’étranger disposent également de leur propre programme jours d’interruption. Les exploitations peu exposées à ce
d’assurance RC, coordonné avec les lignes complémentaires risque (autoroutes en particulier) ne bénéficient pas de telles
souscrites au niveau du Groupe. Comme dans les métiers de garanties, l’arrêt prolongé et complet d’exploitation n’étant
la construction, de la route et de l’énergie, aucun sinistre n’a, pas pris en considération. Les franchises précitées sont
à ce jour, été réglé au titre de ces lignes complémentaires. déterminées au cas par cas, de façon à ce que les résultats
Ces programmes sont conçus pour répondre spécifique- de la concession considérée ne soient pas significative-
ment aux exigences légales locales et à celles du cahier des ment affectés par l’interruption accidentelle de la fréquen-
charges de chaque opération. Les concessions dans lesquelles tation. De telles garanties n’ont pas été jusqu’à présent
VINCI détient une participation minoritaire ne bénéficient appelées à jouer.

165
D - Politique d’investissements
et recherche et développement
1. Politique d’investissements
En matière d’investissements d’exploitation, la politique des pôles délégations dont ils disposent et dans le cadre des budgets
construction, routes et énergies est déterminée, en premier lieu, annuels approuvés par la direction générale du Groupe.
en fonction des besoins en matériels résultant des chantiers
à réaliser sur la base des prévisions d’activité. Ces besoins sont Dans le domaine des concessions, les investissements à
actualisés en cours d’année, notamment à l’occasion des reca- réaliser, qu’il s’agisse de travaux neufs, de renouvellement
lages budgétaires. Le choix d’investir intègre les optimisations ou de grosses réparations, s’inscrivent généralement à l’in-
pouvant être faites en comparant les coûts d’entretien du matériel térieur de cadres contractuels précis définis avec les autorités
dont disposent les entreprises du Groupe aux opportunités concédantes.
existant sur le marché de la location ou obtenues dans le cadre
des contrats d’achat Groupe. En matière de développement, qu’il s’agisse de nouveaux
projets de concession ou de croissance externe, les choix
Par ailleurs, certaines activités du Groupe, essentiellement chez d’investissement sont soumis au comité des risques de
Eurovia, opèrent des installations industrielles fixes (carrières, la holding VINCI (cf. le « Rapport du président sur les procé-
postes d’enrobage, usines de liants routiers) nécessitant des dures de contrôle interne », page 141) et arrêtés par la direction
investissements de maintenance récurrents. générale. En particulier, les investissements afférents à de
nouveaux projets de concession font l’objet de montages juri-
Les politiques d’investissements d’exploitation sont conduites diques et financiers spécifiques visant à limiter l’exposition
sous l’autorité des responsables de pôle, à l’intérieur des du Groupe et le capital immobilisé.

2. Recherche et développement
Pour assurer sa croissance durable, le Groupe est tenu d’innover nécessairement dans des programmes de recherche et
en permanence dans de nouveaux produits ou de nouveaux développement d’ensemble. À titre indicatif, les charges enre-
services. Compte tenu de la nature de ses activités et de l’organi- gistrées au titre de la recherche et développement stricto
sation fortement décentralisée du Groupe, l’innovation concerne sensu par les filiales françaises du Groupe ont représenté,
un grand nombre de projets dans l’ensemble des pôles, de en moyenne, plus de 0,1 % de leur chiffre d’affaires en 2004.
taille unitaire généralement limitée, qui ne s’inscrivent pas Cf. également la partie « Innovation », page 121.

166 Rapport annuel 2004 VINCI


Rapport de gestion / Présentation des résolutions

E - Présentation des résolutions soumises


à l’approbation de l’assemblée générale
des actionnaires
Approbation des comptes de l’exercice 2004
Les deux premières résolutions portent sur l’approbation des paiement, le 21 décembre 2004, d’un acompte sur dividende
comptes consolidés qui font apparaître un résultat net part de 1,20 euro par action et, le 6 mai 2005, d’un dividende
du groupe de 731,3 millions d’euros (première résolution) complémentaire de 2,30 euros par action. La quatrième
et sur celle des comptes sociaux (deuxième résolution). résolution porte sur l’approbation des conventions visées aux
La troisième résolution a pour objet l’affectation du résultat articles L.225-38 et suivants du Code de commerce, mention-
social d’un montant de 330,5 millions d’euros, la mise en nées dans le rapport spécial des commissaires aux comptes.

Renouvellement du mandat de deux administrateurs


Dans les cinquième et sixième résolutions, il vous est d’une durée de quatre années sous réserve de l’approbation
proposé de renouveler le mandat d’administrateur de de la vingt-et-unième résolution. En cas de rejet de la vingt-
Messieurs Patrick Faure et Bernard Huvelin. Ces mandats seront et-unième résolution, ils seront d’une durée de six années.

Fusion-absorption de Deloitte Touche Tohmatsu


La septième résolution a pour objet de prendre acte comptes titulaire de la Société, confié à la société Deloitte
de la fusion par voie d’absorption de la société Deloitte Touche Tohmatsu, est poursuivi par la société Deloitte
Touche Tohmatsu par la société Deloitte Touche Tohmatsu - Touche Tohmatsu - Audit dont la nouvelle dénomination est
Audit et de constater que le mandat de commissaire aux « Deloitte & Associés ».

Programme de rachat d’actions propres


Il vous est demandé, aux termes de la huitième résolution, le cadre d’opérations de croissance externe), ainsi qu’afin d’assu-
d’autoriser le conseil d’administration à acquérir des actions rer la liquidité du marché de l’action dans le cadre d’un contrat
de la Société dans la limite de 10 % des actions composant de liquidité conforme à une charte de déontologie admise
le capital social. Cette autorisation pourra être utilisée aux par l’AMF et confié à un prestataire de services d’investissement
fins de l’annulation des titres ainsi rachetés dans le cadre agissant de manière indépendante. Le prix maximum d’achat
de la politique financière de VINCI, du respect des obligations de chaque action est fixé à 170 euros et le montant maximum
de délivrance d’actions contractées par la Société, de la remise des achats autorisés par l’assemblée générale à 1,2 milliard
d’actions à titre de paiement ou d’échange (notamment dans d’euros. Cette autorisation est valable pendant dix-huit mois.

Réduction du capital social par l’annulation d’actions détenues en propre par la Société
Il vous est proposé, aux termes de la neuvième réso- pour l’appréciation de cette limite, les actions acquises dans
lution, de renouveler l’autorisation donnée au conseil d’ad- le cadre des autorisations données à la Société d’acquérir
ministration d’annuler, sur ses seules décisions, dans ses propres actions, et de procéder à due concurrence à une
la limite de 10 % du capital social au jour où le conseil réduction du capital social. Cette autorisation est valable
prend une décision d’annulation et par périodes de 24 mois pendant dix-huit mois.

167
Délégation de compétence au conseil d’administration à l’effet d’émettre toutes actions et valeurs
mobilières donnant accès au capital social avec maintien du droit préférentiel de souscription
La dixième résolution porte sur l’autorisation à donner au Le montant nominal maximum cumulé des augmentations
conseil d’administration d’émettre, avec maintien du droit de capital susceptibles d’être réalisées au titre des dixième,
préférentiel de souscription des actionnaires lors de l’émission onzième, douzième et treizième résolutions ne pourra excéder
initiale, des actions ordinaires ou des valeurs mobilières 400 millions d’euros, et le montant nominal maximum global
donnant accès par conversion, échange, remboursement, des émissions de valeurs mobilières représentatives de créances
présentation d’un bon, ou de toute autre manière, au capital de sur la Société et donnant accès au capital ne pourra excéder
la Société ou au capital de toute société dont la Société possède 2 milliards d’euros. Cette autorisation est valable pour une durée
directement ou indirectement plus de la moitié du capital. de vingt-six mois à compter du jour de la présente assemblée.

Délégation de compétence au conseil d’administration à l’effet d’émettre des obligations


convertibles et/ou échangeables en actions nouvelles et/ou existantes (Oceane),
ainsi que des valeurs mobilières représentatives de créances et donnant accès au capital social
Les deux résolutions suivantes visent à permettre au conseil dont la Société possède directement ou indirectement plus
d’administration d’émettre, avec suppression du droit préféren- de la moitié du capital (douzième résolution). Le montant
tiel de souscription des actionnaires lors de l’émission initiale, nominal maximum des augmentations de capital susceptibles
des obligations convertibles et/ou échangeables en actions d’être réalisées à ce double titre ne pourra excéder 200 millions
nouvelles et/ou existantes (Oceane) (onzième résolution), d’euros et le montant nominal maximum global des émissions
ainsi que des valeurs mobilières représentatives de créances de valeurs mobilières représentatives de créances sur la Société
sur la Société et donnant accès par conversion, échange, et donnant accès au capital ne pourra excéder 2 milliards
remboursement, présentation d’un bon, ou de toute autre d’euros. Cette autorisation est valable pour une durée de vingt-
manière, au capital de la Société ou au capital de toute société six mois à compter du jour de la présente assemblée.

Autorisation à donner au conseil d’administration pour augmenter le montant des émissions


en cas de demandes excédentaires
La treizième résolution porte sur l’autorisation à donner au le nombre de titres dans les trente jours de la clôture de
conseil d’administration, s’il constate une demande excéden- la souscription, dans la limite de 15 % de l’émission initiale et
taire en cas d’augmentation du capital social en application au même prix que celui retenu pour l’émission initiale. Cette
des dixième, onzième et douzième résolutions, d’augmenter autorisation est consentie pour une durée de vingt-six mois.

Délégation consentie au conseil d’administration à l’effet d’émettre toutes actions et valeurs mobilières
donnant accès au capital social en vue de rémunérer des apports en nature consentis à la Société
La quatorzième résolution porte sur la délégation à donner apports en nature consentis à la Société et constitués de titres
au conseil d’administration à l’effet de procéder à une aug- de capital ou de valeurs mobilières donnant accès au capital,
mentation de capital, dans la limite de 10 % du capital social, lorsque les dispositions de l’article L.225-148 du Code de
par l’émission d’actions de la Société et de toutes autres valeurs commerce ne sont pas applicables. La présente autorisation
mobilières donnant accès au capital en vue de rémunérer des est consentie pour une durée de vingt-six mois.

Renouvellement de la délégation en vue de consentir des options de souscription ou d’achat d’actions


aux salariés et/ou mandataires sociaux
Dans la quinzième résolution, il vous est demandé d’autoriser d’actions supérieur à 10 % du capital social ni donner lieu
le conseil d’administration à consentir, au bénéfice de membres à la détention à tout moment par la Société d’un nombre
du personnel salarié et/ou des mandataires sociaux de la Société d’actions supérieur à 10 % du capital social, et
et des sociétés françaises ou étrangères ou groupements qui lui – s’agissant des options de souscription, ne pourra porter sur un
sont liés, des options donnant droit à la souscription d’actions nombre d’actions à souscrire supérieur à 5 % du capital social,
nouvelles de la Société à émettre à titre d’augmentation étant précisé que le nombre total des actions sous options sus-
de capital ou à l’achat d’actions existantes de la Société prove- ceptibles d’être attribuées en vertu de la présente autorisation,
nant d’achats effectués par cette dernière dans les conditions ajouté au nombre total des actions attribuées gratuitement sur
prévues par la loi. le fondement de la dix-huitième résolution, ne pourra excéder
Le nombre total des options susceptibles d’être attribuées 10 % du capital social.
en vertu de la présente autorisation : La durée de validité de la présente autorisation est fixée à trente-
– s’agissant des options d’achat, ne pourra porter sur un nombre huit mois à compter de la date de la présente assemblée.

168 Rapport annuel 2004 VINCI


Rapport de gestion / Présentation des résolutions

Autorisation donnée au conseil d’administration de procéder à des augmentations de capital réservées


aux salariés de la Société et des sociétés filiales du groupe VINCI dans le cadre de plans d’épargne
Dans la seizième résolution, il vous est proposé d’autoriser de la présente assemblée, de la seizième résolution de
le conseil d’administration à procéder, dans la limite de 10 % l’assemblée du 6 juin 2002 et de la douzième résolution de
du capital social au jour où il prend sa décision, sur ses seules l’assemblée du 4 mai 2004 ne pourra excéder 10 % du capital
délibérations, en une ou plusieurs fois, à des augmentations social de la Société tel qu’il existera au moment où le conseil
de capital réservées aux adhérents à un plan d’épargne d’administration prendra sa décision.
d’entreprise de VINCI ou à un plan d’épargne groupe de
VINCI et des sociétés qui lui sont liées au sens de l’article La présente autorisation est valable pour une durée de vingt-
L.225-180 du Code de commerce. six mois à compter du jour de la présente assemblée.

Le montant cumulé des augmentations de capital découlant


de la mise en œuvre des seizième et dix-septième résolutions

Autorisation donnée au conseil d’administration de procéder à des augmentations de capital


réservées aux salariés de certaines filiales étrangères du groupe VINCI
La dix-septième résolution a pour objet d’autoriser le conseil de la présente assemblée, de la seizième résolution de
d’administration à procéder, dans la limite de 10 % du montant l’assemblée du 6 juin 2002 et de la douzième résolution
du capital social au jour où il prend sa décision, sur ses seules de l’assemblée du 4 mai 2004 ne pourra excéder 10 % du
délibérations, en une ou plusieurs fois, à des augmentations capital social de la Société tel qu’il existera au moment où
de capital réservées aux salariés de certaines filiales étrangères le conseil d’administration prendra sa décision.
adhérant à un plan d’épargne groupe de VINCI.
La présente autorisation est valable pour une durée de vingt-
Le montant cumulé des augmentations de capital découlant six mois à compter du jour de la présente assemblée.
de la mise en œuvre des seizième et dix-septième résolutions

Délégation de compétence au conseil d’administration à l’effet d’attribuer des actions gratuites


aux salariés et/ou mandataires sociaux
La dix-huitième résolution porte sur l’autorisation à donner – s’agissant des actions émises, ne pourra porter sur un nombre
au conseil d’administration de procéder, en une ou plusieurs d’actions à souscrire supérieur à 5 % du capital social,
fois, au profit des membres du personnel salarié et/ou des étant précisé que le nombre total des actions attribuées
mandataires sociaux de la Société et des sociétés françaises ou gratuitement sur le fondement de la présente autorisation,
étrangères ou groupements qui lui sont liés, à l’attribution ajouté au nombre total des actions sous options susceptibles
d’actions gratuites existantes ou à émettre. d’être attribuées en vertu de la quinzième résolution, ne
pourra excéder 10 % du capital social.
Le nombre total d’actions gratuites susceptibles d’être
attribuées en vertu de la présente autorisation : La présente autorisation est valable pour une durée de trente-
– s’agissant des actions existantes, ne pourra donner lieu huit mois à compter de la date de la présente assemblée.
à la détention à tout moment par la Société d’un nombre
d’actions supérieur à 10 % du capital social, et

Réduction de la valeur nominale par division du titre


Dans la dix-neuvième résolution, il vous est proposé, afin actions actuelles contre deux actions nouvelles de 5 euros
d’assurer une meilleure liquidité du titre, de procéder à nominal de même jouissance. Tous pouvoirs sont conférés
la division de la valeur nominale des actions de la Société au conseil d’administration à l’effet de fixer les modalités
par deux et, en conséquence, à l’échange de chacune des d’exécution de cette modification.

169
Délégation de compétence au conseil d’administration à l’effet d’émettre toutes valeurs mobilières
donnant droit à l’attribution de titres de créance
Dans la vingtième résolution, il vous est proposé de délé- échange, remboursement, présentation d’un bon ou de toute
guer au conseil d’administration, pour une durée de autre manière autorisée par la loi, à l’attribution de titres de
vingt-six mois, la compétence de procéder sur ses seules créance sur la Société ou sur toute société dont la Société
délibérations, en une ou plusieurs fois, à l’émission, tant en possède directement ou indirectement plus de la moitié
France qu’à l’étranger, dans la proportion et aux époques du capital. Le montant nominal maximum des émissions
qu’il appréciera, de toutes valeurs mobilières représentatives susceptibles d’être réalisées dans le cadre de la présente
de créances sur la Société donnant droit par conversion, délégation est fixé à 2 milliards d’euros.

Modification de l’article 11 « conseil d’administration »


La vingt-et-unième résolution porte sur la modification de dans cette fonction à compter du 1er janvier 2005 et pour que
l’article 11.3 des statuts afin de ramener de six à quatre ans la nul ne puisse être nommé ou renouvelé dans cette fonction
durée du mandat des administrateurs nommés ou renouvelés s’il a atteint l’âge de soixante-quinze ans.

Pouvoirs pour les formalités


La vingt-deuxième et dernière résolution est relative aux pouvoirs pour les formalités à accomplir tant pour la partie ordinaire
que pour la partie extraordinaire de la présente assemblée.

Les parties « Bourse et actionnariat » (pages 12-13), « Un groupe responsable » (pages 90 à 125), « Gouvernement d’entreprise »
(pages 130 à 140), « Rapport du président sur les procédures de contrôle interne » (pages 141 à 145) et « Renseignements sur
le capital de VINCI » (pages 231 à 236) font partie intégrante du rapport de gestion du conseil d’administration.

170 Rapport annuel 2004 VINCI


Comptes consolidés
Les chiffres clés
(en millions d’euros) 2004 2003 2002
Chiffre d’affaires consolidé 19 520,2 18 110,8 17 553,8
dont chiffre d’affaires réalisé à l’étranger 7 402,7 7 111,9 7 236,2
% du chiffre d’affaires 37,9 % 39,3 % 41,2 %
Excédent brut d’exploitation 2 021,3 1 777,9 1 664,0
% du chiffre d’affaires 10,4 % 9,8 % 9,5 %
Résultat d’exploitation 1 372,5 1 166,0 1 067,3
% du chiffre d’affaires 7,0 % 6,4 % 6,1 %
Résultat net part du groupe avant amortissement des survaleurs 811,5 725,6 580,1
Résultat net part du groupe 731,3 541,4 477,8
Résultat net par action (en euros) 8,76 6,49 5,62
Résultat net dilué par action (en euros) 7,80 5,93 5,21
Dividende par action hors avoir fiscal (en euros) 3,50 (1) 2,36 1,80
Capitaux propres part du groupe 3 147,7 2 936,9 2 597,4
Provisions pour risques 1 687,3 1 619,4 1 627,9
Endettement financier net (hors actions autodétenues) (2 372,5) (2 447,5) (2 680,6)
Endettement financier net (actions autodétenues incluses) (2 284,8) (2 265,8) (2 492,9)
Capacité d’autofinancement 1 560,9 1 376,7 1 219,2
Investissements d’exploitation nets (493,4) (429,4) (454,6)
Cash flow d’exploitation disponible 1 510,1 1 060,3 1 117,9
Investissements du domaine concédé (644,7) (525,8) (406,8)
Investissements financiers nets (hors actions autodétenues) (240,9) (132,9) (1 162,2)
Effectifs au 31 décembre 128 433 127 513 127 380
(1)
Soumis à l'approbation de l’assemblée générale des actionnaires (y compris acompte de 1,2 euro par action versé le 21 décembre 2004).

Compte de résultat consolidé


(en millions d’euros) Notes 2004 2003 2002
Chiffre d’affaires 1-2-3 19 520,2 18 110,8 17 553,8
Autres produits 665,5 765,2 890,1
Produits d’exploitation 20 185,8 18 875,9 18 443,9
Charges d’exploitation 5 (18 164,5) (17 098,0) (16 779,9)
Excédent brut d’exploitation 2-3 2 021,3 1 777,9 1 664,0
Amortissements (616,7) (602,6) (608,6)
Provisions (32,0) (9,3) 11,8
Résultat d’exploitation 2-3-5 1 372,5 1 166,0 1 067,3
Charges et produits financiers 44,5 (72,9) (152,9)
Amortissements et provisions (68,9) (51,1) (39,2)
Résultat financier 6 (24,3) (124,0) (192,1)
Résultat courant 1 348,2 1 042,0 875,1
Charges et produits exceptionnels (133,6) (15,8) (87,4)
Amortissements et provisions 80,2 29,3 94,6
Résultat exceptionnel 7 (53,5) 13,5 7,1
Impôts sur les bénéfices 8 (388,3) (234,0) (223,1)
Amortissement des écarts d’acquisition 12 (80,2) (184,3) (102,3)
Résultat net des sociétés intégrées 826,3 637,3 556,8
Part du groupe dans les résultats des sociétés
mises en équivalence 16 14,2 8,7 0,8
Intérêts minoritaires 23 (109,2) (104,5) (79,8)
Résultat net part du groupe 731,3 541,4 477,8
Résultat net par action (en euros) 9 8,76 6,49 5,62
Résultat net dilué par action (en euros) 9 7,80 5,93 5,21

171
Bilan consolidé
Actif
(en millions d’euros) Notes 2004 2003 2002
Immobilisations incorporelles 11 172,7 176,9 192,3
Écarts d’acquisition 12 1 386,6 719,7 921,6
Immobilisations du domaine concédé 2-3-4-13 5 567,1 5 023,6 4 706,4
Immobilisations corporelles 2-3-4-14 2 041,3 1 938,5 1 926,7
Immobilisations financières
Titres de participation et autres titres 15 180,0 1 458,0 1 302,1
Titres mis en équivalence 16 845,9 101,3 107,3
Autres immobilisations financières 17 146,9 120,8 126,4
1 172,8 1 680,2 1 535,8
Charges à répartir sur plusieurs exercices 18 49,6 48,3 51,4
Total actif immobilisé 10 390,1 9 587,2 9 334,2
Stocks et travaux en cours 19 543,8 473,7 423,7
Clients et autres créances d’exploitation 19 7 554,2 7 150,6 6 998,3
Créances financières 20-28 318,6 283,5 262,3
Valeurs mobilières de placement 21 3 711,4 3 569,0 2 205,7
Disponibilités 28 830,4 658,2 898,0
Total actif circulant 12 958,3 12 135,0 10 788,0
Impôts différés actif 8 168,5 121,2 159,5
Total de l’actif 23 517,0 21 843,4 20 281,6

Passif
(en millions d’euros) Notes 2004 2003 2002
Capitaux propres
Capital 838,1 838,0 828,7
Réserves consolidées 1 673,3 1 644,0 1 322,2
Réserves de conversion (95,1) (86,4) (31,2)
Résultat de l’exercice 731,3 541,4 477,8
3 147,7 2 936,9 2 597,4
Intérêts minoritaires 23 595,8 551,3 511,9
Subventions d’investissement 24 580,5 512,2 472,5
Provisions pour avantages au personnel 25-26 585,7 543,2 491,8
Provisions pour risques 2-3-27 1 687,3 1 619,4 1 627,9
Dettes financières
Emprunts participatifs et obligataires 4 703,9 4 781,7 4 126,6
Autres emprunts et dettes financières 1 764,2 1 390,6 1 134,2
Emprunts et dettes financières à moins d’un an 677,1 604,2 598,0
28 7 145,1 6 776,5 5 858,8
Autres dettes à plus d’un an 51,6 63,2 59,5
Fournisseurs et autres dettes d’exploitation 19 9 596,2 8 725,3 8 500,9
Impôts différés passif 8 127,2 115,5 160,9
Total du passif 23 517,0 21 843,4 20 281,6

172 Rapport annuel 2004 VINCI


Comptes consolidés

Tableau des flux de trésorerie consolidés


(en millions d’euros) Notes 2004 2003 2002
Opérations d’exploitation
Excédent brut d’exploitation 2 021,3 1 777,9 1 664,0
Opérations financières et exceptionnelles (44,4) (167,0) (259,7)
Impôts courants (416,1) (234,2) (185,1)
Capacité d’autofinancement 2-3-10 1 560,9 1 376,7 1 219,2
Investissements d’exploitation nets
Investissements d’exploitation (1) 2-3 (571,4) (526,1) (557,5)
Cessions d’immobilisations d’exploitation 78,0 96,7 102,9
(493,4) (429,4) (454,6)
Variation du besoin en fonds de roulement 2-3-19 442,6 113,0 353,4
Cash-flow d’exploitation disponible (I) 2-3 1 510,1 1 060,3 1 117,9
Investissements du domaine concédé (1) (II) (644,7) (525,8) (406,8)
nets de subventions reçues
Investissements financiers nets
Investissements financiers (hors actions autodétenues) 2-3 (441,9) (222,2) (1 218,4)
Cessions de titres et immeubles hors exploitation 201,0 89,3 56,2
Variation des autres immobilisations financières (30,3) 4,7 132,8
(III) (271,1) (128,2) (1 029,4)
Opérations de financement
Augmentations de capital VINCI 259,6 53,1 147,7
Réductions de capital VINCI et rachats d’actions propres (492,1) (34,8) (195,5)
Augmentations de capital des filiales souscrites par des tiers 1,4 0,2 2,2
Dividendes distribués par VINCI (287,3) (2) (142,0) (131,3)
Dividendes versés aux actionnaires des filiales (55,5) (57,6) (50,8)
Dividendes reçus des sociétés mises en équivalence 2,6 4,0 4,9
Variation des autres dettes à long terme (21,5) 5,2 (1,1)
(IV) (592,7) (171,9) (223,8)
Total des flux de l’exercice (I + II + III + IV) 1,6 234,4 (542,1)
Endettement financier net au 1er janvier
(hors actions autodétenues) (2 447,5) (2 680,6) (2 427,9)
Effet de change, de périmètre et divers 73,4 (1,3) 289,4
Endettement financier net au 31 décembre
(hors actions autodétenues) (2 372,5) (2 447,5) (2 680,6)
(1)
Hors des dettes et créances sur immobilisations.
(2)
Dont 98 millions d’euros au titre de l’acompte sur dividende 2004 (versé le 21 décembre 2004).

173
Variation des capitaux propres consolidés
Réserves de
(en millions d’euros) Notes Capital Réserves conversion Résultat Total
Au 31 décembre 2002 828,7 1 322,2 (31,2) 477,8 2 597,4
Réduction de capital par annulation d’actions (4,2) (22,7) (26,9)
Augmentations de capital 13,4 39,7 53,1
Actions autodétenues portées en diminution des capitaux propres (8,0) (8,0)
Affectation de résultat et dividendes distribués 335,8 (477,8) (142,0)
Changement de méthode (23,0) (0,5) (23,6)
Différences de conversion (54,7) (54,7)
Résultat de l’exercice part du groupe 541,4 541,4
Au 31 décembre 2003 838,0 1 644,0 (86,4) 541,4 2 936,9
Réductions de capital par annulation d’actions 22 (55,3) (402,2) (457,5)
Augmentations de capital 22 55,5 204,1 259,6
Actions autodétenues portées en diminution des capitaux propres 22 (34,6) (34,6)
Affectation de résultat et dividendes distribués 352,1 (541,4) (189,3)
Acompte sur dividende (98,0) (98,0)
Divers 7,9 1,3 9,2
Différences de conversion (10,0) (10,0)
Résultat de l’exercice part du groupe 731,3 731,3
Au 31 décembre 2004 838,1 1 673,3 (95,1) 731,3 3 147,7

Il est précisé que l’écart d’acquisition résultant de l’OPE suivie de la fusion-absorption de Groupe GTM par VINCI, correspondant
à la différence entre les augmentations de capital de VINCI (2 172,8 millions d’euros) et les capitaux propres consolidés de
Groupe GTM au 1er juillet 2000 (966,7 millions d’euros) n’a pas été constaté en application de l’article 215 du règlement 99-02.

Les écarts d’acquisition, imputés sur les capitaux propres du Groupe en 1997 à l’occasion des apports par la Compagnie Générale
des Eaux de GTIE à Santerne, représentent un amortissement théorique de 5,2 millions d’euros par an.

174 Rapport annuel 2004 VINCI


Annexe aux comptes consolidés
A . Faits marquants de l’exercice 2004

1. Autoroutes du Sud de la France


La nomination d’un administrateur représentant VINCI au L’incidence nette de cette consolidation sur le résultat 2004
conseil d’administration d’ASF a conduit VINCI à consolider s’établit à 3,6 millions d’euros, après prise en compte d’un
par mise en équivalence sa participation de 23 % dans cette amortissement de 1 million d’euros de l’écart de première
société à compter du 15 décembre 2004. consolidation provisoirement évalué à 691 millions d’euros.

2. Signature entre l’État et Cofiroute de l’avenant 11 au contrat de concession


interurbain et d’un contrat de plan 2004-2008
Le ministère de l’Équipement et des Transports et Cofiroute Le contrat de plan 2004-2008, conclu parallèlement, fixe,
ont signé le 4 mai 2004 un nouvel avenant au contrat de quant à lui, les conditions de réalisation des sections
concession interurbain de Cofiroute, précisant le coût et le à construire et les investissements complémentaires que
calendrier de réalisation des sections nouvelles d’autoroutes à Cofiroute est tenu de mettre en œuvre durant la période
réaliser par Cofiroute. L’avenant précise également les condi- correspondante. Par ailleurs, ce contrat détermine les aug-
tions d’exploitation du réseau autoroutier géré par Cofiroute mentations de tarif, en fonction de l’inflation, pour les
et définit la loi tarifaire applicable aux recettes jusqu’en 2030. cinq années qu’il couvre.

3. Avenant au contrat d’exploitation du consortium Toll Collect


Le consortium Toll Collect, dans lequel Cofiroute détient une qu’il avait données aux banques pour 69,4 millions d’euros
participation de 10 %, est titulaire d’un contrat de mise au et a souscrit, en contrepartie, à une augmentation de capital
point et d’exploitation d’un système de perception de péage pour un montant de 34,5 millions d’euros.
automatisé pour les poids lourds sur le réseau autoroutier La provision exceptionnelle, dotée dans les comptes 2003, a
allemand. ainsi été reprise en 2004 et remplacée par une provision sur
Un avenant à ce contrat, signé avec le gouvernement alle- titres de même montant.
mand en avril 2004, a fixé au 1er janvier 2005 la date de mise En août 2004, un avenant au contrat de consortium a été
en service du système avec des fonctionnalités réduites et au conclu entre Cofiroute et ses partenaires, qui confirme
1er janvier 2006 sa mise en service complète. la limite d’engagement de la société à 70 millions d’euros
Le projet a fait l’objet, en avril 2004, d’un refinancement ban- au titre du projet.
caire de 1,2 milliard d’euros garanti par Deutsche Telekom En conséquence, celui-ci ne devrait plus avoir aucune
et Daimler Chrysler, partenaires de Cofiroute dans le projet. incidence défavorable sur la situation financière de VINCI.
Cofiroute a obtenu, à cette occasion, la mainlevée des garanties

4. Rachat d’actions
Au 1er janvier 2004, VINCI détenait 4 122 272 actions propres. de 5 533 500 titres, VINCI détenait 2 359 353 actions
Au cours de l’exercice 2004, VINCI a acheté 5 901 000 actions propres au 31 décembre 2004 (soit 2,8 % du capital), dont
propres au prix moyen de 83,4 euros par action. Compte 488 000 destinées à être annulées, le solde de 1 871 353 actions
tenu de la cession de 2 130 419 actions suite aux levées étant affecté à la couverture des options d’achat restant
d’options d’achat effectuées sur l’année, et de l’annulation à lever.

5. Autres opérations financières


Dénouement du contrat d’échange de flux Cette opération s’est traduite par la constatation d’un produit
financiers portant sur 4,2 % du capital d’ASF financier de 95 millions d’euros dans les comptes 2004. Après
VINCI a dénoué le contrat d’échange de flux financiers impôt, son incidence sur le résultat net de la période s’élève
(equity-swap) conclu en 2003 et portant sur un notionnel à 62 millions d’euros.
représentant 4,2 % du capital des ASF.

175
Cession de la participation dans TBI (BCIA) et la participation de 60 % détenue par ADP au capital
VINCI a cédé, pour 53,4 millions de livres sterling (78,4 mil- de la société cambodgienne de gestion aéroportuaire Cambodia
lions d’euros), sa participation de 14,9 % au capital de l’opéra- Airport Management Services (CAMS).
teur aéroportuaire britannique TBI, acquise en août 2001. Cette opération n’a pas eu d’incidence significative sur
Cette transaction, réalisée en mars et juillet 2004, s’est effec- le résultat 2004 de VINCI.
tuée pour un montant total proche de la valeur nette des titres
dans les comptes du Groupe et n’a donc pas eu d’incidence Il est à noter que VINCI a cédé sur le marché, en février 2005,
significative sur le résultat de l’exercice. la participation ainsi acquise dans BCIA.

Cession de la participation dans la société de gestion Conversion en actions de titres subordonnés


aéroportuaire mexicaine ITA convertibles de la SMTPC
VINCI a cédé, en avril 2004, sa participation de 24,5 % dans Suite à l’introduction en bourse de la Société marseillaise
la société ITA (Inversiones y Técnicas Aeroportuarias) à un du tunnel du Prado-Carénage (SMTPC), VINCI a procédé à
investisseur mexicain. Cette société détient 15 % de la société la conversion en actions de l’essentiel des titres subordonnés
concessionnaire qui exploite neuf aéroports dans le sud-est convertibles qu’il détenait dans cette société.
du Mexique, dont celui de Cancún. La plus-value d’échange après impôt en résultant s’est élevée
Le produit de la vente s’est élevé à 28,2 millions de dollars à 13 millions d’euros.
(22,4 millions d’euros), générant dans les comptes consolidés À l’issue de cette opération, la participation de VINCI dans
une plus-value avant impôt de 2,4 millions d’euros. SMTPC a été portée de 31,34 % à 34,27 %.

Dénouement des liens de VINCI et d’ADP Cession de la filiale nord-américaine SKE Support
au sein d’ADPM Services Inc.
VINCI et ADP ont dénoué, le 30 décembre 2004, leurs liens VINCI a cédé, en septembre 2004, pour un montant de
au sein de leur filiale commune ADP Management. 28 millions de dollars (22,8 millions d’euros), sa filiale SKE
Support Services Inc., prestataire de services techniques pour
Cette opération a pris la forme d’un échange entre, d’une l’armée américaine.
part, la participation de 34 % de VINCI au capital d’ADPM, Cette opération s’est soldée par une plus-value de 6 millions
augmentée d’une soulte d’environ 1 million d’euros et, d’autre d’euros avant impôt.
part, une participation de 3,4 % dans l’aéroport de Pékin

B. Principes comptables et méthodes d’évaluation


1. Principes généraux
Les comptes consolidés du Groupe sont établis conformément et les dépréciations d’actifs et le règlement n° 2004-06 sur
aux règles de consolidation instaurées par le règlement 99-02 la définition, la comptabilisation et l’évaluation des actifs.
du Comité de la réglementation comptable. Ces nouveaux règlements seront applicables aux exercices
ouverts à compter du 1er janvier 2005, une application anticipée
Application des nouveaux règlements adoptés par étant possible sur l’exercice 2004. VINCI n’a pas anticipé
le Comité de la réglementation comptable l’application de ces nouveaux règlements dans ses comptes
Le Comité de la réglementation comptable a adopté les au 31 décembre 2004.
règlements n° 2002-10 et n° 2003-07 sur les amortissements

2. Méthodes de consolidation
Périmètre de consolidation VINCI ayant obtenu, le 15 décembre 2004, un siège au conseil
Les entreprises sur lesquelles le Groupe exerce un contrôle d’administration d’ASF suite à la signature d’un pacte
majoritaire sont consolidées par intégration globale. Les d’actionnaires avec l’État français et cette société, celle-ci
sociétés détenues à moins de 50 %, mais sur lesquelles VINCI est consolidée à compter de cette même date par mise
exerce un contrôle exclusif, sont consolidées selon cette en équivalence.
même méthode. Les sociétés sur lesquelles le Groupe exerce un contrôle
Les sociétés sur lesquelles le Groupe exerce une influence conjoint avec d’autres actionnaires, quel que soit le pour-
notable sont consolidées par mise en équivalence. La notion centage de détention, sont consolidées suivant la méthode
d’influence notable se définit comme la capacité de parti- de l’intégration proportionnelle. Cela concerne notamment
ciper à la définition des politiques financières et opération- la société Consortium Stade de France, détenue à 66,67 %
nelles d’une société, sans toutefois en exercer le contrôle. par VINCI.

176 Rapport annuel 2004 VINCI


Comptes consolidés

Les comptes consolidés regroupent les états financiers des Les autres sociétés en participation sont consolidées selon
sociétés dont le chiffre d’affaires est supérieur à 2 millions la méthode de l’intégration semi-proportionnelle, consistant
d’euros, ainsi que ceux des entités de chiffre d’affaires à comptabiliser en compte de résultat la quote-part de chiffre
inférieur lorsque leur impact est significatif sur les comptes d’affaires et la quote-part de charges revenant au Groupe tout
du Groupe. en maintenant au bilan les comptes courants d’associés.

Les sociétés en participation autonomes constituées pour Le périmètre de consolidation de VINCI au 31 décembre 2004
la réalisation des chantiers, conjointement avec d’autres comporte 1 676 sociétés (contre 1 564 au 31 décembre 2003).
partenaires, et dont le chiffre d’affaires à 100 % est supérieur Il se décompose, par méthode de consolidation, de la façon
à 45 millions d’euros, sont consolidées selon la méthode de suivante :
l’intégration proportionnelle.

31/12/2004 31/12/2003
Total France Étranger Total France Étranger
Intégration globale 1 347 913 434 1 239 832 407
Intégration proportionnelle 291 139 152 287 137 150
Mise en équivalence 38 18 20 38 14 24
1 676 1 070 606 1 564 983 581

Eurovia a procédé au cours de l’exercice 2004 à des acquisi- Conversion des états financiers des sociétés
tions et à des cessions de participations dans des sociétés et des établissements étrangers
d’enrobage, des usines de liants et des carrières précédemment Les états financiers des sociétés et établissements étrangers
détenues conjointement avec certains confrères. Ces opérations, consolidés sont convertis au cours de change en vigueur à
réalisées dans le but d’assurer une meilleure maîtrise de son la clôture de l’exercice pour les données du bilan et au cours
outil industriel, ont conduit Eurovia à consolider 63 nouvelles moyen de l’année pour les données du compte de résultat.
entités. Les écarts de conversion qui en découlent sont inclus dans
Par ailleurs, l’acquisition du groupe Aulafi par VINCI les réserves consolidées. Les écarts de conversion des sociétés
Energies s’est traduite par la consolidation de 12 nouvelles situées dans les pays de la zone euro ont été maintenus dans
sociétés par intégration globale. les capitaux propres consolidés, conformément aux règles en
vigueur. Lorsque la dévaluation d’une monnaie est jugée irré-
versible, son impact est comptabilisé en compte de résultat.

3. Règles et méthodes d’évaluation


Immobilisations incorporelles
Les immobilisations incorporelles comprennent principalement perspectives de maintien et de rentabilité des investissements,
les valeurs relatives aux fonds de commerce et aux logiciels sur une durée n’excédant pas 20 ans, à l’exception des cas
informatiques. Les fonds de commerce sont comptabilisés à suivants :
leur coût d’acquisition et amortis en fonction de la meilleure – les écarts d’acquisition relatifs aux sociétés exploitant des
estimation de leur durée de vie comprise entre 10 et 20 ans. carrières sont amortis sur la durée d’exploitation prévisible,
Les logiciels informatiques sont amortis sur leur durée de vie. dans la limite de 40 ans ;
Dans certains cas, les acquisitions d’entreprises peuvent donner – les écarts d’acquisition relatifs aux sociétés concession-
lieu à la constatation d’actifs incorporels non amortissables naires d’infrastructures (autoroutes, parcs de stationnement)
tels que des parts de marché, si ces dernières peuvent être sont amortis sur la durée moyenne résiduelle des contrats.
évaluées distinctement dans des conditions permettant
un suivi de leur valeur. Les immobilisations incorporelles La valeur d’utilité des écarts d’acquisition fait l’objet d’un
acquises figurent au bilan pour leur coût d’acquisition. examen lorsque des événements ou des circonstances sont
susceptibles d’entraîner une perte de valeur. De tels événe-
Écarts d’acquisition ments ou circonstances comprennent des changements
L’écart d’acquisition correspond à l’écart constaté, à la date défavorables significatifs présentant un caractère durable,
d’entrée d’une société dans le périmètre de consolidation, affectant l’environnement économique, les hypothèses ou
entre le coût d’acquisition des titres et la juste valeur, à la date les objectifs retenus à la date d’acquisition.
d’acquisition, des actifs et des passifs acquis. La nécessité de constater éventuellement une perte de valeur
est appréciée par référence à la valeur d’utilité, déterminée
L’écart d’acquisition est porté à l’actif du bilan consolidé sous sur la base de projections de flux de trésorerie actualisées,
la rubrique « écarts d’acquisition » et amorti, en fonction des construites sur des hypothèses raisonnables et documentées,

177
représentant la meilleure estimation par la direction du peut néanmoins être utilisé lorsqu’il apparaît plus pertinent
Groupe des conditions économiques en vigueur pendant au regard des conditions d’utilisation des matériels concernés :
la durée d’utilité de l’actif.
Lorsqu’une dépréciation apparaît nécessaire, l’écart entre
la valeur nette comptable et la valeur d’utilité est comptabilisé Constructions de 15 à 40 ans
en résultat. Matériels et installations techniques de 2 à 10 ans
Véhicules de 3 à 5 ans
Immobilisations du domaine concédé Agencements de 8 à 10 ans
Les ouvrages détenus dans le cadre de concessions ou de Mobiliers et matériels de bureau de 3 à 10 ans
délégations de service public sont inscrits sur une ligne spéci-
fique à l’actif du bilan. Ils sont amortis à compter de leur mise
en service jusqu’au terme des contrats. Les méthodes de
calcul des amortissements sont déterminées en fonction des Dépréciation des actifs immobilisés
caractéristiques propres de chaque concession et de leur stade (hors écarts d’acquisition)
d’avancement ; la méthode linéaire est généralement utilisée Les actifs immobilisés incorporels et corporels (hors écarts
pour les concessions ayant atteint un stade de maturité ; d’acquisition) font, le cas échéant, l’objet de dépréciation
en revanche, des méthodes progressives d’amortissement lorsque, du fait d’événements ou de circonstances défavo-
peuvent être appliquées durant la phase de montée en rables intervenus au cours de l’exercice, leur valeur d’utilité
régime de l’exploitation des ouvrages. apparaît durablement inférieure à la valeur nette comptable.
Des amortissements de caducité, comptabilisés en résultat La valeur d’utilité est déterminée sur la base des flux de
d’exploitation, sont constatés lorsque la durée de la concession trésorerie futurs actualisés attendus de ces actifs, dans le cadre
est inférieure à la durée de vie des ouvrages, comme c’est d’hypothèses économiques et des conditions d’exploitation
généralement le cas. prévisionnelles retenues par la direction du Groupe, ou
par référence au coût de remplacement vétusté déduite,
Intérêts intercalaires ou encore au prix de marché pour des biens comparables
Les intérêts intercalaires sont les intérêts capitalisés durant s’il existe des transactions récentes.
la période de construction des ouvrages ; déduits des charges
financières, ils sont incorporés au coût de construction jusqu’à Lorsqu’une dépréciation apparaît nécessaire, l’écart entre
la date de mise en service et immobilisés à ce titre à l’actif du la valeur nette comptable et la valeur d’utilité est comptabilisé
bilan. Le montant des coûts d’emprunt incorporé dans le coût en résultat.
des actifs est déterminé de la façon suivante :
– lorsque les fonds sont empruntés spécifiquement en vue de Opérations de location-financement
la construction d’un ouvrage, le montant des coûts d’emprunt et de location simple
incorporable correspond aux coûts réels encourus sur cet Les immobilisations faisant l’objet de contrats de location sont
emprunt au cours de l’exercice, diminués de tout produit comptabilisées comme des acquisitions dès lors que les
obtenu du placement temporaire des fonds empruntés ; conditions du contrat correspondent à celles de contrats de
– lorsque les fonds sont empruntés de manière générale et location-financement (capital lease). Les contrats de location-
utilisés dans le cadre de la construction de plusieurs ouvrages, financement sont des contrats par lesquels le bailleur cède
le montant des coûts incorporable au coût de l’ouvrage est au preneur, en échange d’un paiement, le droit d’utiliser un
déterminé en appliquant un taux de capitalisation aux actif pour une période déterminée, le bailleur transférant
dépenses supportées lors de la phase de construction. Ce au locataire la quasi-totalité des avantages et des risques
taux de capitalisation est égal à la moyenne pondérée inhérents à la propriété de l’actif.
des coûts d’emprunt en cours dans l’entreprise, au titre de Les immobilisations concernées sont alors présentées à l’actif
l’exercice, à l’exclusion des emprunts contractés spécifique- pour leur coût historique et amorties selon les mêmes durées
ment pour la construction d’un ouvrage déterminé. que les biens équivalents détenus en pleine propriété ou
Le montant des intérêts intercalaires ainsi capitalisés au cours remis en jouissance.
d’un exercice donné ne doit pas excéder le montant total des Les contrats de location ne présentant pas les caractéristiques
coûts d’emprunt supportés au cours de ce même exercice. d’un contrat de location-financement sont enregistrés comme
des contrats de location opérationnelle (operating lease), et
Immobilisations corporelles seuls les loyers sont enregistrés en résultat. Les informations
Les terrains, bâtiments et équipements sont généralement relatives aux obligations et engagements rattachés à ces
évalués à leur coût d’acquisition ou de production. En ce qui contrats figurent en note 31.2.
concerne les immeubles du patrimoine immobilier, les frais
financiers supportés pendant la période de construction sont Investissements d’exploitation
immobilisés. Les investissements d’exploitation comprennent l’ensemble
Les amortissements pratiqués sont déterminés généralement des investissements incorporels et corporels autres que ceux
selon le mode linéaire ; le mode d’amortissement accéléré du domaine concédé.

178 Rapport annuel 2004 VINCI


Comptes consolidés

Immobilisations financières Pour les régimes à prestations définies, la charge actuarielle


Les titres de participation des sociétés non consolidées et comptabilisée en charges d’exploitation comprend le coût des
les autres immobilisations financières figurent au bilan pour services rendus au cours de l’exercice, le coût de l’actualisation,
leur coût net d’acquisition, diminué des éventuelles provi- le rendement attendu des actifs, le coût des services passés
sions pour dépréciation. ainsi que l’amortissement des écarts actuariels éventuels.
Concernant les titres de participation des sociétés non
consolidées, une provision pour dépréciation est constituée Les engagements relatifs aux indemnités de fin de carrière des
dès lors que leur valeur d’utilité devient inférieure à leur ouvriers du bâtiment, qui font l’objet en France d’une cotisation
valeur comptable. à un régime de prévoyance extérieur, sont enregistrés en
La valeur d’utilité est déterminée par référence à la quote- résultat au fur et à mesure des cotisations appelées.
part des capitaux propres que les titres représentent, rectifiée
le cas échéant pour tenir compte de leur valeur boursière, Provisions pour autres avantages au personnel
de leur intérêt pour le Groupe ou des perspectives de Les engagements relatifs aux médailles du travail sont provi-
développement et de résultat des sociétés concernées. sionnés au bilan depuis le 1er janvier 2003. Cette provision
est calculée sur la base des salariés présents dans le Groupe
Stocks et en-cours à la date de clôture. Elle est évaluée selon la méthode actua-
Les stocks et en-cours sont évalués au plus bas du coût de rielle progressive (méthode des unités de crédits projetées),
revient et de la valeur nette de réalisation. en retenant l’ensemble des échelons des médailles.

Clients et autres créances d’exploitation Provisions pour risques


Les créances clients et autres créances d’exploitation sont éva- Les provisions pour risques sont des passifs dont l’échéance
luées à leur valeur nominale, sous déduction des provisions ou le montant ne peuvent être fixés de manière précise. Elles
tenant compte des possibilités effectives de recouvrement. sont évaluées pour le montant correspondant à la meilleure
estimation de la sortie de ressources nécessaires à l’extinction
Valeurs mobilières de placement de l’obligation.
Les valeurs mobilières de placement sont comptabilisées à
leur coût d’acquisition et évaluées au plus bas de leur valeur Les provisions pour service après-vente couvrent les obligations
comptable et de leur valeur de marché. des entreprises du Groupe dans le cadre des garanties légales
sur les chantiers livrés, notamment les garanties décennales
Options de souscription et d’achat d’actions dans le secteur de la construction. Elles sont estimées de
Les options de souscription d’actions attribuées aux salariés et manière statistique selon les observations de dépenses des
aux mandataires sociaux du Groupe ne sont pas compta- années précédentes ou de manière individuelle sur la base
bilisées à la date de leur attribution. Elles donnent lieu, des désordres identifiés.
à la date d’exercice des options par les bénéficiaires, à une
augmentation de capital correspondant au nombre d’actions Les provisions pour pertes à terminaison et risques chantiers
souscrites par ces derniers. concernent essentiellement les provisions constituées dans
Les actions autodétenues acquises par le Groupe dans l’objectif le cas où une prévision à fin d’affaire, établie en fonction de
de les attribuer aux salariés dans le cadre de plans d’achat l’estimation la plus probable des résultats prévisionnels, fait
d’actions sont comptabilisées en valeurs mobilières de ressortir un résultat déficitaire ainsi que les travaux restant
placement et évaluées selon les mêmes méthodes d’évaluation à réaliser sur les chantiers livrés dans le cadre de la garantie
et de dépréciation que celles-ci. de parfait achèvement.

Provisions pour avantages au personnel Les provisions pour grosses réparations sont calculées à
Provisions pour retraites la fin de chaque exercice en fonction d’un plan prévisionnel
Conformément à l’option préférentielle offerte par la régle- pluriannuel de travaux établi par les services techniques des
mentation comptable française, les engagements concernant sociétés concessionnaires concernées et révisé chaque année.
les indemnités de fin de carrière et les régimes de retraites
complémentaires sont évalués selon la méthode actuarielle Les provisions pour litiges concernent, pour l’essentiel, des
prospective (méthode des unités de crédits projetées) et sont litiges avec des clients, sous traitants, co-traitants ou fournisseurs
provisionnés au bilan à la fois pour le personnel en activité et ainsi que les litiges prud’hommaux.
pour le personnel retraité.
Les écarts actuariels représentant plus de 10 % du montant Les provisions pour autres risques d’exploitation sont princi-
des engagements ou de la valeur de marché des actifs palement constituées de provisions pour pénalités de retard,
de couverture sont amortis sur la durée résiduelle d’activité de provisions pour licenciements individuels et autres risques
estimée des salariés concernés, de l’ordre de 15 ans en rattachés à l’exploitation.
moyenne (méthode du « corridor »).

179
Les provisions pour restructuration intègrent le coût des plans Dans le secteur des concessions, le chiffre d’affaires comprend
et mesures annoncés avant la date de clôture de l’exercice. les recettes de péages autoroutiers et des ouvrages concédés,
les revenus des parcs de stationnement et des concessions
Les provisions pour autres risques exceptionnels sont aéroportuaires ainsi que les produits des activités annexes
destinées à couvrir des risques à caractère non récurrent. tels que les redevances des installations commerciales, les
revenus provenant de la location des fibres optiques d’infra-
Frais d’émission et primes de remboursement structures de télécommunications et d’espaces publicitaires.
des emprunts obligataires
Les primes de remboursement et les frais d’émission des Autres produits d’exploitation
emprunts obligataires sont amortis linéairement sur la durée Les autres produits d’exploitation comprennent :
de vie des emprunts. – les prestations réalisées pour le compte des sociétés
en participation ;
Primes de remboursement des emprunts Oceane – les redevances diverses et produits perçus pour compte
Les primes de remboursement des Oceane sont provisionnées de tiers ;
à chaque clôture, au prorata de la durée résiduelle des – les produits de location (location d’immeubles, location
emprunts, dès lors que le cours de l’action VINCI, à la clôture, d’équipements).
est inférieur à la valeur de remboursement de l’obligation ou
que la conversion est jugée insuffisamment probable. Contrats à long terme
Le Groupe comptabilise le résultat de ses contrats à long
Conversion des opérations en devises terme selon la méthode de l’avancement définie par le règle-
Les éléments monétaires du bilan consolidé libellés en devises ment 99-08 du Comité de la réglementation comptable. Pour
sont convertis au cours de change en vigueur à la clôture de les chantiers de construction d’un chiffre d’affaires unitaire
l’exercice ou, le cas échéant, au cours de la couverture qui inférieur à 10 millions d’euros en quote-part, il est considéré,
leur est affectée. Les pertes et gains de change latents qui en sauf exception, que le résultat pris en compte est représentatif
résultent sont pris en compte dans le résultat financier de du résultat à l’avancement.
l’exercice. Dans le cas où la prévision à fin d’affaire fait ressortir un
résultat déficitaire, une provision pour perte à terminaison
Instruments financiers de change et de taux est établie en fonction de la meilleure estimation des résultats
Dans le cadre de la gestion du risque de change sur les prévisionnels, intégrant, le cas échéant, des droits à recettes
opérations commerciales et de la gestion du risque de taux complémentaires ou à réclamation, évalués de manière
sur l’endettement, le Groupe a recours à des instruments raisonnable.
financiers dérivés, tels que achats et ventes à terme de devises,
swaps de devises, achats d’options de change, swaps de taux Résultat courant
d’intérêt, achats de caps et floors. Le résultat courant comprend le résultat d’exploitation et
Lorsque les opérations de change ou de taux sont effectuées les charges relatives à la participation, à l’intéressement des
à des fins de couverture, les profits et pertes sur les contrats salariés et au financement des activités du Groupe.
conclus sont comptabilisés de façon symétrique au résultat Il ne prend pas en compte les éléments à caractère non
dégagé sur les éléments couverts. récurrent ou non directement rattachés à l’exploitation, tels
Dans le cas contraire, lorsque la valeur de marché des que les coûts et provisions associés aux cessions d’actifs hors
produits dérivés utilisés est inférieure à leur valeur initiale, exploitation, les coûts de fermeture d’entreprises ou de sites
la moins-value latente est comptabilisée selon les cas sous industriels, les charges de restructuration et les abandons de
forme de provision pour risques et/ou de provision pour créances à caractère financier.
dépréciation.
Impôts différés
Chiffre d’affaires Les impôts différés sont constatés sur l’ensemble des diffé-
Le chiffre d’affaires consolidé représente le montant cumulé rences temporaires entre les valeurs fiscales et comptables
des travaux, produits et prestations de services réalisés par des actifs et passifs au bilan consolidé et sont déterminés
les sociétés consolidées au titre de leur activité principale, selon la méthode du report variable. Les effets des modifica-
y compris les travaux réalisés pour le compte des concédants tions des taux d’imposition sont inscrits dans le résultat de
sur les ouvrages concédés au Groupe. l’exercice au cours duquel le changement de taux est décidé.
Il inclut, après élimination des opérations intra groupe, Les impôts différés actifs résultant de ces différences tem-
le chiffre d’affaires : poraires, des déficits fiscaux et des crédits d’impôts repor-
– des sociétés intégrées globalement ; tables ne sont pris en compte que si leur réalisation future
– des sociétés contrôlées conjointement, consolidées selon est probable.
la méthode de l’intégration proportionnelle, pour la quote- Cette probabilité est appréciée à la clôture de l’exercice,
part revenant au Groupe ; en fonction des prévisions de résultat des entités fiscales
– des sociétés en participation, au prorata des droits du Groupe. concernées.

180 Rapport annuel 2004 VINCI


Comptes consolidés

Conformément aux règles en vigueur, il n’est pas constaté de des actions en circulation au cours de l’exercice, diminué
fiscalité différée sur l’élimination des résultats de cession internes des actions autodétenues comptabilisées en diminution des
au Groupe ou des provisions comptabilisées à l’intérieur du capitaux propres consolidés. Pour le calcul du résultat dilué
Groupe portant sur des titres de filiales consolidées. par action, le nombre moyen d’actions en circulation est
ajusté pour tenir compte des instruments financiers émis par
Résultat par action l’entreprise et susceptibles d’accroître le nombre d’actions
Le résultat non dilué par action correspond au résultat en circulation, tels que les obligations convertibles en actions
net part du groupe, rapporté au nombre moyen pondéré ou les options de souscription d’actions.

C. Informations sectorielles
Les tableaux ci-après présentent les informations financières ronnement et l’aménagement urbain, démolition, recyclage.
par pôle de métier et par zone géographique. • Construction : conception et construction d’ouvrages de
• Concessions et services : gestion, dans le cadre de contrats bâtiment, génie civil, travaux hydrauliques, maintenance
de concession, d’affermage ou de services, d’infrastructures multitechnique.
autoroutières, de grands ouvrages (ponts, tunnels, Stade de Les données par métier suivent les mêmes règles comptables
France), de parcs de stationnement et d’aéroports ; services que celles utilisées pour les états financiers globaux.
d’assistance aéroportuaire.
• Énergies : ingénierie et travaux électriques, technologies À compter de l’exercice 2004, les données relatives au chiffre
de l’information et de la communication, génie climatique, d’affaires sont présentées aux bornes de chaque pôle de métier,
isolation, protection contre l’incendie. après réaffectation à chacun des pôles des éliminations de
• Routes : travaux routiers neufs et de maintenance, production leur chiffre d’affaires interne. Les données 2002 et 2003 ont
de matériaux et de produits routiers, travaux pour l’envi- été retraitées pour assurer la comparabilité des exercices.

1. Chiffre d’affaires
1.1 Répartition du chiffre d’affaires par pôle de métier

Variation 2004/2003
à structure à changes
(en millions d’euros) 2004 2003 réelle comparable (1) constants 2002
Concessions et services 1 943,1 1888,6 2,9 % 4,7 % 4,3 % 1 850,7
Énergies 3 338,5 3115,0 7,2 % 4,7 % 7,2 % 3 043,9
Routes 5 755,2 5332,2 7,9 % 7,0 % 8,3 % 5 205,9
Construction 8 283,8 7664,4 8,1 % 7,5 % 8,4 % 7 312,6
Immobilier et éliminations 199,6 110,6 140,7
19 520,2 18 110,8 7,8 % 7,1 % 8,2 % 17 553,8
(1)
Périmètre et changes constants.

181
1.2 Répartition du chiffre d’affaires par zone géographique

Chiffre d’affaires par pays de destination


(en millions d’euros) 2004 % 2003 % 2002 %
France 12 117,6 62 % 10 998,9 61 % 10 317,6 59 %
Allemagne 1 635,1 8% 1 457,3 8% 1 506,7 9%
Grande-Bretagne 1 513,2 8% 1 447,9 8% 1 404,3 8%
Europe centrale et orientale 1 095,8 6% 968,1 5% 873,9 5%
Belgique 624,9 3% 577,7 3% 536,1 3%
Espagne 313,8 2% 336,0 2% 327,4 2%
Autres pays d’Europe 566,5 3% 574,1 3% 622,3 4%
Europe (1) 17 866,9 92 % 16 360,0 90 % 15 588,3 89 %
dont Union européenne 17 706,7 91 % 16 205,2 89 % 15 410,7 88 %
Amérique du Nord 830,7 4% 934,7 5% 1 005,5 6%
Reste du monde 822,6 4% 816,1 5% 960,0 5%
Total 19 520,2 100 % 18 110,8 100 % 17 553,8 100 %
(1)
Dont zone euro : 15 057 millions d’euros en 2004, 13 767 millions d’euros en 2003 et 13 125 millions d’euros en 2002.

Le chiffre d’affaires réalisé à l’étranger s’établit à 7,4 milliards d’euros, soit 38 % de l’activité totale, et enregistre une hausse
de 4,1 % en 2004 par rapport à l’année précédente.

Chiffre d’affaires par pays d’origine


(en millions d’euros) 2004 % 2003 % 2002 %
France 12 345,3 63 % 11 192,2 62 % 10 636,1 61 %
Allemagne 1 617,4 8% 1 459,6 8% 1 505,2 9%
Grande-Bretagne 1 513,9 8% 1 463,3 8% 1 368,5 8%
Europe centrale et orientale 1 022,4 5% 908,8 5% 782,1 4%
Belgique 982,6 5% 934,2 5% 931,3 5%
Espagne 301,5 2% 312,1 2% 270,1 2%
Autres pays d’Europe 482,3 2% 502,3 3% 544,3 3%
Europe (1) 18 265,4 94 % 16 772,5 93 % 16 037,6 91 %
dont Union européenne 18 128,2 93 % 16 638,2 85 % 15 873,8 81 %
Amérique du Nord 820,7 4% 907,1 5% 1 075,8 6%
Reste du monde 434,1 2% 431,2 2% 440,4 3%
Total 19 520,2 100 % 18 110,8 100 % 17 553,8 100 %
(1)
Dont zone euro : 15 525 millions d’euros en 2004, 14 230 millions d’euros en 2003 et 13 696 millions d’euros en 2002.

182 Rapport annuel 2004 VINCI


Comptes consolidés

2. Autres informations sectorielles par pôle de métier


Immobilier,
Concessions holdings
(en millions d’euros) et services Énergies Routes Construction et éliminations Total
2004
Compte de résultat
Chiffre d’affaires 1 943,1 3 338,5 5 755,2 8 283,8 199,6 19 520,2
Excédent brut d’exploitation 820,9 257,1 376,5 532,3 34,4 2 021,3
% du chiffre d’affaires 42,2 % 7,7 % 6,5 % 6,4 % ns 10,4 %
Résultat d’exploitation 615,9 180,7 221,9 349,0 5,0 1 372,5
% du chiffre d’affaires 31,7 % 5,4 % 3,9 % 4,2 % ns 7,0 %
Résultat net 214,2 87,1 131,5 241,7 56,8 731,3
% du chiffre d’affaires 11,0 % 2,6 % 2,3 % 2,9 % ns 3,7 %
Tableau des flux de trésorerie
Capacité d’autofinancement 552,8 179,1 303,8 446,8 78,3 1 560,9
Investissements
d’exploitation 80,7 62,5 181,7 217,5 29,0 571,4
du domaine concédé 644,7 — — — — 644,7
financiers 357,1 40,6 16,1 27,8 0,2 441,9
Variation du besoin en fonds de roulement (21,9) (21,9) 168,8 264,7 52,9 442,6
Cash-flow d’exploitation disponible 452,6 105,6 315,7 531,6 104,7 1 510,1
Bilan
Immobilisations du domaine concédé 5 561,2 — 0,3 5,6 — 5 567,1
Immobilisations corporelles nettes 323,7 233,9 651,2 738,4 94,1 2 041,3
Provisions pour risques 103,1 217,6 284,6 813,1 269,0 1 687,3
Exploitation 69,1 172,1 233,2 660,2 43,8 1 178,4
Financier 0,1 — 0,2 10,0 100,0 110,3
Exceptionnel 33,9 45,4 51,1 143,0 125,2 398,6
Besoin en fonds de roulement (126,4) (151,4) (325,0) (853,1) (42,3) (1 498,2)
Capitaux engagés diminués des
subventions d’investissement reçues 7 439,3 223,0 469,5 (398,5) 225,6 7 958,9
Capitaux propres part du groupe 2 881,2 349,0 711,5 639,7 (1 433,7) 3 147,7
Endettement financier net
(hors actions autodétenues) (3 696,7) 421,9 660,8 1 505,9 (1 264,5) (2 372,5)
Rentabilité des capitaux
Résultat opérationnel après impôts (NOPAT) 417,0 114,0 160,0 266,0 75,0 1 031,0
Rentabilité des capitaux engagés (ROCE) (1) 5,9 % 57,6 % 30,8 % (92,7 %) — 13,3 %
Retour sur capitaux propres (ROE) (2) 7,9 % 32,3 % 19,1 % 46,1 % — 24,9 %
Effectifs au 31 décembre 18 948 27 212 36 805 45 016 452 128 433
(1)
NOPAT / capitaux engagés moyens (moyenne des montants de début et de fin d’exercice).
(2)
Résultat net / capitaux propres en début d’exercice.

183
Immobilier,
Concessions holdings
(en millions d’euros) et services Énergies Routes Construction et éliminations Total
2003
Compte de résultat
Chiffre d’affaires 1 888,6 3 115,0 5 332,2 7 664,4 110,6 18 110,8
Excédent brut d’exploitation 782,5 195,7 363,7 449,1 (13,0) 1 777,9
% du chiffre d’affaires 41,4 % 6,3 % 6,8 % 5,9 % ns 9,8 %
Résultat d’exploitation 599,8 129,2 200,8 221,9 14,2 1 166,0
% du chiffre d’affaires 31,8 % 4,1 % 3,8 % 2,9 % ns 6,4 %
Résultat net 163,9 53,3 125,5 177,5 21,2 541,4
% du chiffre d’affaires 8,7 % 1,7 % 2,4 % 2,3 % ns 3,0 %
Tableau des flux de trésorerie
Capacité d’autofinancement 536,1 137,4 268,7 333,4 101,1 1 376,7
Investissements
d’exploitation 77,5 71,5 144,9 210,6 21,5 526,1
du domaine concédé 522,0 — — 3,8 — 525,8
financiers 204,5 2,5 4,7 9,8 0,8 222,2
Variation du besoin en fonds de roulement 69,2 (102,0) 183,9 10,7 (48,9) 113,0
Cash-flow d’exploitation disponible 540,4 (15,9) 342,1 158,4 35,2 1 060,3
Bilan
Immobilisations du domaine concédé 5 017,3 — 0,4 5,9 — 5 023,6
Immobilisations corporelles nettes 299,7 236,4 599,7 730,9 71,8 1 938,5
Provisions pour risques 136,9 191,7 271,2 775,7 243,9 1 619,4
Exploitation 79,1 156,4 223,8 647,8 39,8 1 147,0
Financier 10,0 0,1 0,7 6,8 78,2 95,7
Exceptionnel 47,8 35,3 46,7 121,1 125,9 376,7
Besoin en fonds de roulement (137,5) (184,7) (168,9) (616,0) 6,1 (1 101,0)
Capitaux engagés diminués
des subventions d’investissement reçues 6 764,6 171,6 566,9 (174,6) 268,0 7 596,5
Capitaux propres part du groupe 2 723,6 269,6 690,1 524,8 (1 271,2) 2 936,9
Endettement financier net
(hors actions autodétenues) (3 233,4) 359,6 476,5 1 136,3 (1 186,4) (2 447,5)
Rentabilité des capitaux
Résultat opérationnel après impôts (NOPAT) 437,0 107,0 143,0 173,0 100,0 960,0
Rentabilité des capitaux engagés (ROCE) (1) 6,7 % 89,2 % 21,5 % (129,2 %) — 12,9 %
Retour sur capitaux propres (ROE) (2) 6,1 % 23,8 % 20,5 % 40,2 % — 20,8 %
Effectifs au 31 décembre 21 873 25 933 35 072 44 207 428 127 513
(1)
NOPAT / capitaux engagés moyens (moyenne des montants de début et de fin d’exercice).
(2)
Résultat net / capitaux propres en début d’exercice.

184 Rapport annuel 2004 VINCI


Comptes consolidés

3. Informations sectorielles spécifiques du pôle Concessions et services


VINCI
VINCI Autres Services Concessions
(en millions d’euros) Cofiroute ASF Park concessions aéroportuaires holdings Total
2004
Compte de résultat
Chiffre d’affaires 872,2 485,2 124,8 467,7 (6,8) 1 943,1
Excédent brut d’exploitation 583,5 176,4 60,0 20,6 (19,6) 820,9
% du chiffre d’affaires 66,9 % 36,4 % 48,1 % 4,4 % ns 42,2 %
Résultat d’exploitation 481,2 122,9 33,6 0,9 (22,8) 615,9
% du chiffre d’affaires 55,2 % 25,3 % 27,0 % 0,2 % ns 31,7 %
Résultat net 167,6 35,6 (1) 49,5 11,7 (41,1) (9,0) 214,2
% du chiffre d’affaires 19,2 % 10,2 % 9,4 % (8,8 %) ns 11,0 %
Tableau des flux de trésorerie
Capacité d’autofinancement 392,4 123,4 26,6 9,6 0,8 552,8
Investissements
d’exploitation 3,2 40,9 4,8 31,6 0,2 80,7
du domaine concédé 506,3 45,7 92,7 — — 644,7
financiers 34,5 5,8 6,1 — 310,6 357,1
Variation du besoin
en fonds de roulement (18,9) 4,5 12,3 (8,4) (11,4) (21,9)
Cash-flow d’exploitation disponible 370,6 89,0 34,1 (30,4) (10,7) 452,6
Bilan
Immobilisations du domaine concédé 3 377,9 823,0 1 360,0 0,4 — 5 561,2
Immobilisations corporelles nettes 15,3 216,9 3,6 87,2 0,7 323,7
Provisions pour risques 46,4 21,1 11,9 18,9 4,8 103,1
Besoin en fonds de roulement (19,3) (114,1) (23,8) 28,2 2,7 (126,4)
Capitaux engagés diminués des
subventions d’investissement reçues 3 297,4 (2) 1 487,3 1 370,2 896,4 (3) 328,0 60,0 7 439,3
Endettement financier net (1 989,2) (477,5) (702,7) (129,3) (398,0) (3 696,7)
Effectifs au 31 décembre 2 193 5 061 419 11 258 17 18 948
(1)
Dont 32 millions d’euros au titre du dividende reçu en 2004 et 3,6 millions d’euros au titre de la quote-part de résultat acquis depuis
le 15 décembre 2004, diminuée de l’amortissement de l’écart d’acquisition.
(2)
Dont 1 130 millions d’euros au titre des sections en cours de construction (essentiellement tunnels de l’A86 et nouveaux tronçons de
l’A28 et de l’A85).
(3)
Dont 426,9 millions d’euros au titre du pont Charilaos Trikoupis (Rion-Antirion), mis en service en août 2004, et 44,2 millions d’euros
au titre du contournement routier de Newport, mis en service en décembre 2004.

185
VINCI
VINCI Autres Services Concessions
(en millions d’euros) Cofiroute ASF Park concessions aéroportuaires holdings Total
2003 Pro forma (1)
Compte de résultat
Chiffre d’affaires 837,3 490,7 96,0 471,0 (6,5) 1 888,6
Excédent brut d’exploitation 577,0 165,0 40,1 19,4 (19,0) 782,5
% du chiffre d’affaires 68,9 % 33,6 % 41,8 % 4,1 % ns 41,4 %
Résultat d’exploitation 475,2 117,3 21,0 5,6 (19,2) 599,8
% du chiffre d’affaires 56,7 % 23,9 % 21,8 % 1,2 % ns 31,8 %
Résultat net 150,9 19,1 (2) 46,9 4,0 (48,9) (8,0) 163,9
% du chiffre d’affaires 18,0 % 9,6 % 4,1 % (10,4 %) ns 8,7 %
Tableau des flux de trésorerie
Capacité d’autofinancement 395,7 113,5 16,8 9,2 0,8 536,1
Investissements
d’exploitation 4,6 25,5 1,0 46,2 0,1 77,5
du domaine concédé 313,0 26,7 182,3 — — 522,0
financiers 12,7 6,6 — 0,2 185,0 204,5
Variation du besoin
en fonds de roulement 3,4 13,0 26,3 (8,4) 35,0 69,2
Cash-flow d’exploitation disponible 395,5 102,2 42,2 (35,2) 35,8 540,4
Bilan
Immobilisations du domaine concédé 2 995,9 789,4 1 231,6 0,3 — 5 017,3
Immobilisations corporelles nettes 16,6 208,9 2,3 71,3 0,7 299,7
Provisions pour risques 90,8 20,7 9,0 14,3 2,1 136,9
Besoin en fonds de roulement (38,2) (101,6) (11,7) 22,7 (8,7) (137,5)
Capitaux engagés diminués des
subventions d’investissement reçues 2 886,4 1 229,0 1 347,8 884,1 416,6 0,7 6 764,6
Endettement financier net (1 691,3) (479,1) (635,8) (304,6) (122,6) (3 233,4)
Effectifs au 31 décembre 2 048 6 162 358 13 276 29 21 873
(1)
La segmentation des données 2003 correspond à la nouvelle organisation définie en 2004 dans le pôle Concessions et services.
(2)
Dividende reçu en 2003.

186 Rapport annuel 2004 VINCI


Comptes consolidés

4. Autres informations sectorielles par zone géographique


Europe Autres Amérique Reste
Grande- centrale et pays du du
(en millions d’euros) France Allemagne Bretagne orientale Belgique Espagne d’Europe Europe Nord monde Total
2004
Immobilisations
du domaine concédé 4 292,3 — 69,3 4,4 18,8 47,6 836,5 5 268,9 82,8 215,4 5 567,1
Immobilisations
corporelles brutes 2 941,2 346,3 181,8 268,3 654,9 91,2 92,3 4 575,8 237,0 136,1 4 948,9
Amortissements (1 747,7) (232,2) (69,2) (150,7) (387,3) (42,3) (59,5) (2 688,8) (133,1) (85,7) (2 907,6)
Immobilisations
corporelles nettes 1 193,5 114,1 112,6 117,6 267,6 48,9 32,7 1 887,0 103,9 50,4 2 041,3
Effectifs au
31 décembre 73 560 9 758 7 699 7 728 4 005 2 296 2 304 107 350 10 418 10 665 128 433
2003
Immobilisations
du domaine concédé 3 914,7 — 46,8 0,1 10,3 48,0 697,5 4 717,3 86,7 219,6 5 023,6
Immobilisations
corporelles brutes 2 616,0 308,7 146,2 242,6 644,7 83,1 147,2 4 188,5 246,8 168,3 4 603,7
Amortissements (1 557,4) (217,6) (54,2) (131,7) (368,5) (36,5) (79,0) (2 444,9) (130,2) (90,1) (2 665,3)
Immobilisations
corporelles nettes 1 058,7 91,1 92,0 110,8 276,2 46,6 68,2 1 743,7 116,6 78,3 1 938,5
Effectifs au
31 décembre 71 648 9 154 7 172 6 970 3 973 2 133 2 610 103 660 14 139 9 429 127 513

D. Notes relatives au compte de résultat


5. Résultat d’exploitation
5.1 Répartition des charges d’exploitation par nature
(en millions d’euros) 2004 2003 2002
Achats consommés (5 065,9) (4 556,6) (4 573,4)
Services extérieurs (7 713,5) (7 422,7) (7 196,1)
Frais de personnel (y compris charges sociales et intéressement) (5 033,9) (4 786,0) (4 684,3)
Autres charges (351,2) (332,7) (326,1)
(18 164,5) (17 098,0) (16 779,9)

5.2 Dotations aux amortissements et provisions d’exploitation


(en millions d’euros) 2004 2003 2002
Dotations aux amortissements
Immobilisations incorporelles (25,0) (21,4) (20,8)
Immobilisations du domaine concédé (180,0) (161,3) (170,0)
Immobilisations corporelles (411,8) (419,9) (417,8)
(616,7) (602,6) (608,6)
Dotations et reprises de provisions
Dépréciations d’actifs 22,8 15,4 (2,4)
Risques et charges d’exploitation (54,8) (24,7) 14,2
(32,0) (9,3) 11,8
Total amortissements et provisions (648,7) (611,9) (596,8)

187
6. Résultat financier
(en millions d’euros) 2004 2003 2002
Frais financiers nets hors intérêts intercalaires (1) (228,8) (222,9) (220,2)
Intérêts intercalaires 77,4 69,9 31,9
Frais financiers nets (151,4) (153,0) (188,3)
Dividendes perçus 41,8 33,6 15,7
Autres charges et produits financiers 119,5 19,8 (13,6)
Dotations ou reprises de provision (34,2) (24,3) (5,9)
Total (24,3) (124,0) (192,1)
(1)
Dont dotations aux provisions pour primes de remboursement des Oceane émises en 2001 et 2002 pour 31,8 millions d’euros en 2004,
31,7 millions d’euros en 2003 et 27,5 millions d’euros en 2002.

Les frais financiers nets de la période proviennent principa- Les autres charges et produits financiers incluent en 2004,
lement des concessions, qui représentent un montant de pour un montant de 95 millions d’euros, le produit du
95,8 millions d’euros (dont 43,6 millions d’euros au titre dénouement du contrat d’échange de flux financiers portant
de Cofiroute) contre 100,1 millions d’euros en 2003 et sur 4,2 % du capital des ASF. Cette rubrique comprend
141,2 millions d’euros en 2002. également les résultats de change dégagés sur l’exercice.

Les dividendes perçus intègrent le dividende reçu d’ASF pour Les dotations et reprises de provision intègrent une dépréciation
32 millions d’euros en 2004 et 19 millions d’euros en 2003. des titres Toll Collect détenus par Cofiroute pour 35 millions
d’euros en 2004 (voir note A.3 « Faits marquants ») contre
12,5 millions d’euros en 2003.

7. Résultat exceptionnel
(en millions d’euros) 2004 2003 2002
Résultat net sur cessions d’actifs 17,5 64,5 24,4
Coûts de restructuration (nets de provisions) (47,7) (48,1) (65,3)
Autres charges et produits exceptionnels (nets de provisions) (23,3) (2,9) 48,0
(53,5) 13,5 7,1

Exercice 2004 de la mainlevée des garanties données par Cofiroute aux


Le résultat net sur cessions d’actifs intègre la plus-value de établissements financiers dans le cadre du projet Toll Collect
conversion en actions de titres subordonnés convertibles de (voir note A.3 « Faits marquants »), ainsi que diverses charges à
la SMTPC (tunnel du Prado-Carénage) pour 13 millions d’euros, caractère non récurrent.
les plus-values de cession des titres SKE SSI pour 6 millions
d’euros et des titres ITA pour 2,4 millions d’euros. Exercice 2003
Le résultat net sur cessions d’actifs comprenait des plus-values
Les coûts de restructuration concernent essentiellement VINCI dégagées lors de cessions d’actifs immobiliers pour 39 millions
Energies pour 15 millions d’euros, relatifs à TMS et à l’acti- d’euros ainsi que des plus-values sur cession de titres de
vité isolation en Allemagne, et VINCI Construction pour participation pour 26 millions d’euros.
19 millions d’euros, incluant le coût de fermeture de
Bruggeman en Allemagne. Les autres charges et produits intégraient une perte de
56,3 millions d’euros, destinée à couvrir les engagements
Les autres charges et produits exceptionnels intègrent une financiers pris par Cofiroute sur le projet Toll Collect, ainsi
reprise de provision de 36,3 millions d’euros liée à l’obtention que des reprises de provision relatives à d’anciens contentieux.

188 Rapport annuel 2004 VINCI


Comptes consolidés

8. Impôts sur les bénéfices


8.1 Analyse de la charge nette d’impôts
(en millions d’euros) 2004 2003 2002
Impôts courants (436,0) (236,9) (205,0)
Impôts différés 47,7 2,9 (18,1)
(388,3) (234,0) (223,1)

La charge d’impôt de l’exercice comprend : – l’impôt comptabilisé par les filiales étrangères pour
– l’impôt comptabilisé par les filiales françaises pour 41,6 millions d’euros.
346,8 millions d’euros, dont 146,5 millions d’euros (contre
60 millions d’euros en 2003) par la holding VINCI, société Il est rappelé que les comptes de la société mère et ceux
tête d’un groupe fiscal intégré regroupant 557 sociétés de ses filiales font l’objet de contrôles réguliers de la part de
en France, et 153 millions d’euros par Cofiroute (contre l’administration fiscale.
111 millions en 2003) ;

8.2 Taux d’impôt effectif


Les différences constatées au cours des trois derniers exercices entre le taux d’imposition de droit commun en vigueur
en France et le taux effectif constaté sur l’exercice sont les suivantes :

(en millions d’euros) 2004 2003 2002


Résultat avant impôt et amortissement des écarts d’acquisition 1 294,7 1 055,5 882,2
Taux d’imposition en vigueur en France 35,43 % 35,43 % 35,43 %
Impôts théoriques attendus (458,7) (373,9) (312,6)
Incidence sur la charge d’impôt du résultat taxé à taux réduit (14,9) (6,6) 21,0
Incidence des déficits reportables et autres différences temporaires
non reconnues ou ayant fait antérieurement l’objet d’une limitation (66,5) (1,9) 22,4
Différentiel de taux (pays étrangers) 11,5 6,2 24,1
Différences permanentes et divers 140,3 142,3 22,0
Impôts effectivement constatés (388,3) (234,0) (223,1)
Taux d’impôt effectif 29,99 % 22,17 % 25,29 %

La rubrique « différences permanentes et divers » intègre l’incidence du changement de la loi fiscale en France relative
à l’imposition des plus-values à long terme sur cession de titres de participation.

8.3 Analyse des actifs et passifs d’impôts différés au 31 décembre 2004


(en millions d’euros) Actif Passif Net
Issus des reports fiscaux déficitaires 20,1 — 20,1
Issus des différences temporaires 148,4 (127,2) 21,2
Impôts différés nets comptabilisés 168,5 (127,2) 41,4

8.4 Actifs d’impôts différés non comptabilisés aux bénéfices et des modifications de la législation fiscale
Les actifs d’impôts différés non comptabilisés du fait de intervenues en Allemagne en 2004, VINCI a comptabilisé, sur
leur récupération non certaine représentent un montant de la base des prévisions fiscales établies pour 2005, un impôt
356,2 millions d’euros au 31 décembre 2004 et concernent différé actif de 12 millions d’euros correspondant à une année
principalement les filiales allemandes (dont 134,8 millions de charge d’impôt prévisionnelle.
au titre de leurs déficits reportables). Compte tenu d’un retour

189
9. Résultat par action
Le résultat net par action est calculé en fonction du nombre sur l’ensemble de la période. Par ailleurs, le résultat net
d’actions en circulation pondéré sur la période, y compris est corrigé de l’économie de frais financiers nette d’impôt
les actions propres classées en valeurs mobilières de place- qui résulterait de la conversion en actions des obligations
ment, destinées à être cédées aux salariés dans le cadre convertibles.
d’options d’achat d’actions VINCI. La dilution résultant de l’exercice des options de souscription
est déterminée, conformément aux principes en vigueur,
Le résultat net par action après dilution prend en compte selon la méthode du rachat d’actions définie par les normes
les équivalents actions ayant un effet dilutif pondéré internationales « treasury stock method ».

Les tableaux ci-dessous indiquent le rapprochement entre le résultat net par action et le résultat net par action dilué :

2004 Résultat net (1) Nombre d’actions Résultat par action (2)
Résultat net par action 731,3 83 455 708 8,76
Options de souscription — 3 084 734 —
Obligations convertibles 32,4 11 308 334 —
Résultat net dilué par action 763,7 97 848 776 7,80

2003
Résultat net par action 541,4 83 443 736 6,49
Options de souscription — 1 763 413 —
Obligations convertibles 31,3 11 308 334 —
Résultat net dilué par action 572,7 96 515 483 5,93

2002
Résultat net par action 477,8 85 019 698 5,62
Options de souscription — 2 176 980 —
Obligations convertibles 26,6 9 579 075 —
Résultat net dilué par action 504,4 96 775 753 5,21
(1)
En millions d’euros.
(2)
En euros.

10. Capacité d’autofinancement


Le passage du résultat net des sociétés intégrées à la capacité d’autofinancement se décompose de la façon suivante :

(en millions d’euros) 2004 2003 2002


Résultat net des sociétés intégrées 826,2 637,3 556,8
Impôts différés (47,7) (2,9) 18,1
Dotations nettes aux amortissements 619,1 607,6 618,2
Dotations aux amortissements et provisions des écarts d’acquisition 80,2 184,3 102,3
Dotations nettes aux provisions 80,1 36,7 (54,7)
Marge brute d’autofinancement 1 558,0 1 462,8 1 240,7
Résultat sur cessions d’actifs 2,9 (86,1) (21,5)
Capacité d’autofinancement 1 560,9 1 376,6 1 219,2

Les dépréciations exceptionnelles des écarts d’acquisition pour l’exercice 2004 ressortent à 23 millions d’euros (dont 10 millions d’euros
concernent l’écart d’acquisition de VINCI Airports aux États-Unis), contre 134 millions d’euros en 2003 et 37 millions d’euros en 2002.

190 Rapport annuel 2004 VINCI


Comptes consolidés

E. Notes relatives au bilan


11. Immobilisations incorporelles
Les variations au cours des exercices 2003 et 2004 s’analysent comme suit :

(en millions d’euros) Valeur brute Amortissements Valeur nette


Valeur au 31/12/2002 363,7 (171,5) 192,3
Variations de périmètre 10,4 (0,4) 10,0
Augmentations de l’exercice 20,4 (23,2) (2,8)
Diminutions de l’exercice (13,8) 10,8 (3,0)
Écarts de conversion (23,0) 3,3 (19,7)
Valeur au 31/12/2003 357,8 (181,0) 176,9
Variations de périmètre 10,9 (0,3) 10,6
Augmentations de l’exercice 28,9 (37,1) (8,1)
Diminutions de l’exercice (12,9) 11,0 (2,0)
Écarts de conversion (6,2) 1,5 (4,7)
Valeur au 31/12/2004 378,5 (205,8) 172,7

Les immobilisations incorporelles au 31 décembre 2004 incluent conduit VINCI à comptabiliser en 2004 une dépréciation
un montant net de 85 millions de dollars, soit 62,6 millions de 12 millions d’euros de ces parts de marché. Les autres
d’euros, correspondant à la valeur estimée des parts de marché immobilisations incorporelles concernent principalement des
relatives à l’activité assistance cargo de WFS. Les tests de fonds de commerce pour 46,9 millions d’euros et des
dépréciation réalisés sur la base des cash-flows prévisionnels, logiciels informatiques pour 19,8 millions d’euros.
conformément à la méthode décrite au paragraphe 12, ont

12. Écarts d’acquisition


Les variations au cours des exercices 2003 et 2004 s’analysent comme suit :

(en millions d’euros) Valeur brute Amortissements Valeur nette


Valeur au 31/12/2002 1 576,5 (654,9) 921,6
Écarts d’acquisition constatés dans l’exercice 7,4 — 7,4
Dotations aux amortissements et provisions — (184,3) (184,3)
Écarts de conversion (42,3) 26,6 (15,7)
Sorties de périmètre (52,5) 43,2 (9,3)
Valeur au 31/12/2003 1 489,0 (769,3) 719,7
Écarts d’acquisition constatés dans l’exercice 748,9 — 748,9
Dotations aux amortissements et provisions — (80,2) (80,2)
Écarts de conversion (10,5) 10,6 0,1
Sorties de périmètre (15,1) 13,2 (1,9)
Valeur au 31/12/2004 2 212,3 (825,7) 1 386,6

L’écart d’acquisition résultant de la consolidation de la société capitaux propres consolidés d’ASF au 30 juin 2004, corrigés
ASF par mise en équivalence à compter du 15 décembre 2004 d’un résultat estimé pour la période du 1er juillet au 15 dé-
s’élève à 691 millions d’euros. cembre 2004 à partir du consensus moyen de résultat attendu
par les analystes financiers au titre de l’exercice 2004.
Il a été calculé sur la base d’une valeur d’acquisition des
titres ASF détenus par VINCI à cette date de 1 483 millions L’écart d’acquisition ainsi déterminé est amorti linéairement,
d’euros et de la quote-part de 22,99 % dans la situation nette à compter du 15 décembre 2004, sur une durée de 28 ans
d’ASF au 15 décembre 2004, évaluée provisoirement à correspondant à la durée résiduelle du contrat de conces-
792 millions d’euros. Celle-ci a été calculée en fonction des sion d’ASF.

191
Les principaux écarts d’acquisition comptabilisés au 31 décembre 2004 sont les suivants :

Durée résiduelle
d’amortissement 31/12/2004 31/12/2003
(en millions d’euros) au 31/12/2004 Valeur brute Amortissements Valeur nette Valeur nette
ASF 28 ans 690,7 (1,0) 689,6 —
VINCI Park (ex-Sogeparc et Finec) 25 ans 413,1 (84,4) 328,7 343,1
VINCI Airports US (WFS/ACAC) 17 ans 126,8 (126,8) — 10,5
Norwest Holst 3 ans 102,4 (86,7) 15,7 20,8
Teerbau GmbH 7 ans 82,8 (49,7) 33,2 38,7
Entreprise Jean Lefebvre 9 ans 74,4 (38,6) 35,7 39,3
Emil Lundgren AB 15 ans 26,2 (6,6) 19,7 21,0
EFS (ex-SEN) 17 ans 21,6 (3,7) 17,9 19,0
Lusoponte 25 ans 14,2 (1,5) 12,7 13,2
SMTPC 21 ans 12,7 — 12,7 —
Netlink BV 20 ans 10,6 (0,3) 10,3 —
Autres écarts inférieurs à 10 millions d’euros (1) 636,8 (426,4) 210,4 214,0
2 212,3 (825,7) 1 386,6 719,6
(1)
En valeur unitaire nette pour chacun des deux exercices.

Une analyse a été réalisée pour identifier les écarts d’acqui- La valeur d’utilité retenue pour cette entité a été déterminée
sition susceptibles de présenter des pertes de valeur signi- par l’actualisation, aux taux indiqués ci-dessous, des cash-
ficatives. Les tests de valeur effectués au 31 décembre 2004 flows d’exploitation prévisionnels (excédent brut d’exploi-
ont conduit le Groupe à constater des dépréciations excep- tation – impôt normatif – investissements d’exploitation –
tionnelles dans les comptes de l’exercice pour un montant variation de BFR d’exploitation). Ces prévisions ont été
de 22,7 millions d’euros. établies, pour les deux premières années de projections, à
Ces dépréciations exceptionnelles concernent la filiale de ser- partir des prévisions budgétaires internes au Groupe et, pour
vices aéroportuaires VINCI Airports US à hauteur de 10 millions les années suivantes, sur la base des taux de croissance
d’euros (contre 93 millions d’euros en 2003). Il s’y ajoute, pour indiqués ci-dessous :
12 millions d’euros, une dépréciation des parts de marché
de l’activité cargo (cf. note 11).

VINCI Airports US – WFS Hypothèses 2004 Hypothèses 2003


Taux d’actualisation après impôts 8,8 % 8,2 %
Taux de croissance (1) sur prévisions de n + 3 à n + 5 2,0 % 3,0 %
Taux de croissance (2) sur valeur terminale 2,0 % 2,0 %
(1)
Du chiffre d’affaires.
(2)
Du cash-flow d’exploitation, tel que défini ci-dessus.

13. Immobilisations du domaine concédé


Les immobilisations du domaine concédé comprennent à la fois les mises de fonds réalisées par le Groupe dans le cadre de ses
engagements de concessionnaire et la valeur immobilisée des ouvrages concédés.

192 Rapport annuel 2004 VINCI


Comptes consolidés

13.1 Variation au cours des exercices 2003 et 2004


(en millions d’euros) Valeur brute Amortissements Valeur nette
Valeur au 31/12/2002 6 595,0 (1 888,6) 4 706,4
Variations de périmètre et autres reclassements (75,8) (1,8) (77,6)
Acquisitions 577,3 — 577,3
Cessions et diminutions (64,9) 56,5 (8,4)
Amortissements et provisions de l’exercice — (165,0) (165,0)
Écarts de conversion (11,2) 2,2 (9,0)
Valeur au 31/12/2003 7 020,4 (1 996,8) 5 023,6
Variations de périmètre et autres reclassements 51,6 (20,3) 31,3
Acquisitions 727,3 — 727,3
Cessions et diminutions (63,9) 40,8 (23,1)
Amortissements et provisions de l’exercice — (183,8) (183,8)
Écarts de conversion (10,5) 2,3 (8,2)
Valeur au 31/12/2004 7 724,9 (2 157,7) 5 567,1

Les investissements de la période concernent principalement Ces investissements ont été couverts à hauteur de 73,7 mil-
Cofiroute pour 509,5 millions d’euros, le pont Charilaos lions d’euros par des subventions d’investissement (dont
Trikoupis (Rion-Antirion) pour 133,6 millions d’euros et 2,9 millions d’euros pour Cofiroute et 56,4 millions d’euros
VINCI Park pour 55,5 millions d’euros. pour le pont Charilaos Trikoupis).

13.2 Répartition par activité


31/12/2004 31/12/2003 31/12/2002
(en millions d’euros) Valeur brute Amortissements Valeur nette Valeur nette Valeur nette
VINCI Park 1 287,9 (464,9) 823,0 789,4 804,9
Cofiroute 4 977,3 (1 599,4) 3 377,9 2 995,9 2 865,9
Autres concessions 1 459,7 (93,5) 1 366,2 1 238,3 1 035,5
7 724,9 (2 157,7) 5 567,1 5 023,6 4 706,4

14. Immobilisations corporelles


14.1 Variation au cours des exercices 2003 et 2004
(en millions d’euros) Valeur brute Amortissements Valeur nette
Valeur au 31/12/2002 4 530,9 (2 604,1) 1 926,7
Variations de périmètre et autres reclassements 15,1 22,9 38,0
Acquisitions 568,9 — 568,9
Cessions (442,0) 304,8 (137,2)
Amortissements et provisions de l’exercice — (424,4) (424,4)
Écarts de conversion (69,2) 35,8 (33,4)
Valeur au 31/12/2003 4 603,7 (2 665,0) 1 938,6
Variations de périmètre et autres reclassements 130,0 (109,3) 20,7
Acquisitions 542,5 — 542,5
Cessions (329,9) 287,7 (42,2)
Amortissements et provisions de l’exercice — (420,1) (420,1)
Écarts de conversion 2,7 (1,0) 1,8
Valeur au 31/12/2004 4 948,9 (2 907,6) 2 041,3

193
14.2 Répartition par nature
31/12/2004 31/12/2003 31/12/2002
(en millions d’euros) Valeur brute Amortissements Valeur nette Valeur nette Valeur nette
Terrains 278,6 (55,4) 223,2 235,3 208,2
Constructions 988,2 (380,7) 607,5 555,1 548,1
Matériels et installations techniques 2 662,8 (1 823,2) 839,6 791,0 818,5
Agencements, mobiliers et matériels de bureau 926,0 (647,3) 278,7 300,7 313,5
Immobilisations en cours 93,3 (1,0) 92,3 56,6 38,4
4 948,9 (2 907,6) 2 041,3 1 938,6 1 926,7

15. Titres immobilisés


Au 31 décembre 2004, les titres immobilisés se décomposent de la façon suivante :

(en millions d’euros) Pourcentage de détention Valeur nette comptable Valeur boursière Cours de bourse
BCIA (aéroport de Pékin) 3,4 % 38,8 40,7 3,30 HKD
Autres titres de participation (non cotés) — 141,2 — —
Total — 180,0 — —

Suite au dénouement des liens de VINCI et d’ADP au sein aux seuils de consolidation retenus par VINCI (cf. note B.2
d’ADPM, VINCI est sorti du capital d’ADPM et détenait en « Périmètre de consolidation »).
direct, au 31 décembre 2004, 3,4 % du capital de l’aéroport
de Pékin (BCIA) (cf. note A.5 « Faits marquants »). Ce poste comprenait, au 31 décembre 2003, une participa-
tion de 20 % dans ASF, dorénavant comptabilisée en « Titres
Les autres titres de participation concernent principalement mis en équivalence » (cf. note 16), ainsi que les titres TBI
des filiales dont les indicateurs financiers sont inférieurs cédés en juillet 2004 (cf. note A.5 « Faits marquants »).

16. Titres mis en équivalence


16.1 Variation au cours des exercices 2003 et 2004
(en millions d’euros) 31/12/2004 31/12/2003 31/12/2002
Valeur des titres en début d’exercice 101,3 107,3 135,4
Mise en équivalence d’ASF (1) 792,0 — —
Changement de mode de consolidation — (1,1) (5,5)
Augmentation de capital des sociétés en équivalence 6,3 0,2 —
Part du groupe dans les résultats de l’exercice 14,2 8,6 0,8
dont concessions et services 9,2 4,3 (2,5)
Dividendes distribués (2,6) (4,0) (4,9)
Variations de périmètre et écarts de conversion (65,4) (2) (9,7) (18,5)
Valeur des titres en fin d’exercice 845,9 101,3 107,3
dont concessions et services 823,9 79,7 86,1
(1)
Consolidée depuis le 15 décembre 2004 ( cf. note A.1 « Faits marquants »).
(2)
Dont sortie de la participation de 34 % au capital d’ADPM pour 45,6 millions d’euros, suite à l’opération d’échange de ces titres contre
notamment une participation de 3,4 % dans l’aéroport de Pékin (cf. note A.5 « Faits marquants »), et sortie d’ITA pour 17,3 millions d’euros.

16.2 Informations financières sur les sociétés ASF (Autoroutes du Sud de la France), SMTPC (concession-
mises en équivalence naire du tunnel du Prado-Carénage à Marseille), Lusoponte
Les titres mis en équivalence au 31 décembre 2004 concer- (ponts sur le Tage au Portugal), Severn River Crossing (ponts
nent principalement les sociétés concessionnaires sur lesquelles sur la Severn River en Grande-Bretagne) et SETA (aéroports
le Groupe exerce une influence notable. Il s’agit des sociétés mexicains du groupement GACN).

194 Rapport annuel 2004 VINCI


Comptes consolidés

Les principales données financières de l’exercice 2004 (à 100 %) relatives à ces sociétés sont les suivantes :

Severn River SETA


(en millions d’euros) SMTPC Lusoponte Crossing (GACN)
Pourcentage de détention 34,27 % 30,85 % 35,00 % 37,25 %
Chiffre d’affaires 26,8 74,7 97,8 2,4
Quote-part du groupe 8,4 23,1 34,2 0,9
Excédent brut d’exploitation 20,6 64,5 — 1,8
Résultat d’exploitation 14,3 34,9 — 0,1
Résultat courant 9,6 (3,9) — (2,0)
Résultat net 6,5 5,1 — 2,5
Part du groupe dans le résultat net 2,0 1,6 — 0,9
Capitaux propres au 31/12/2004 34,2 17,5 0,1 27,2
Part du groupe dans les capitaux propres 11,7 5,4 — 10,1
Endettement financier net au 31/12/2004 (quote-part VINCI) (28,8) (110,2) (215,2) (8,7)
Avances d’actionnaires et prêts rémunérés — 12,4 5,0 12,2
Valeur des titres dans les comptes sociaux 5,7 20,2 — 19,5
Valeur boursière des titres au 31/12/2004 34,2 — — —

VINCI détient une participation de 22,99 % dans ASF, société Les données retenues par VINCI sont proches des chiffres
consolidée par mise en équivalence depuis le 15 décembre réels publiés par ASF le 10 mars 2005.
2004. Pour la période du 15 au 31 décembre 2004, le résultat
net d’ASF a été estimé à 20,2 millions d’euros, sur la base du La valeur de ces titres dans les comptes sociaux de VINCI
consensus moyen du résultat 2004 attendu par les analystes Concessions s’élève à 1 377,2 millions d’euros, à comparer
financiers. Les capitaux propres au 31 décembre 2004 ont été à une valeur boursière de 1 964 millions d’euros au 31 dé-
estimés à 3 466 millions d’euros, soit 797 millions d’euros en cembre 2004.
quote-part du groupe VINCI.

17. Autres immobilisations financières


Cette rubrique s’analyse ainsi :

(en millions d’euros) 31/12/2004 31/12/2003 31/12/2002


Dépôts, cautionnements et créances à long terme 134,3 98,9 104,7
Autres titres immobilisés nets 12,6 21,9 21,7
146,9 120,8 126,4

Le poste « dépôts, cautionnements et créances à long terme » subordonnés convertibles de la SMTPC détenus par le Groupe
comprend notamment les dépôts de garantie consentis dans pour un montant de 2,0 millions d’euros au 31 décembre
le cadre de contrats de concession et les prêts au personnel. 2004 (8,5 millions d’euros au 31 décembre 2003).
Les autres titres immobilisés comprennent le solde des titres

18. Charges à répartir


Les charges à répartir présentées à l’actif immobilisé du bilan correspondent principalement aux frais d’émission et aux primes
de remboursement d’emprunts.

195
19. Besoin en fonds de roulement
Variations 2004/2003
(en millions d’euros) 31/12/2004 31/12/2003 31/12/2002 d’exploitation autres
Stocks et travaux en cours (en valeur nette) 543,8 473,7 423,7 53,1 17,0
Créances d’exploitation 7 992,7 7 579,6 7 431,8 123,3 289,8
Provisions sur créances d’exploitation (438,5) (429,0) (433,5) 36,9 (46,4)
Stocks et créances d’exploitation (I) 8 098,0 7 624,3 7 422,0 213,3 260,5
Fournisseurs et autres dettes d’exploitation (II) 9 596,2 8 725,3 8 500,9 655,9 215,0
Besoin en fonds de roulement (I-II) (1 498,2) (1 101,0) (1 078,9) (442,6) 45,4

L’amélioration du besoin en fonds de roulement d’ex- Le besoin en fonds de roulement est constitué de dettes et
ploitation provient principalement d’Eurovia et de VINCI créances d’exploitation ayant une échéance généralement
Construction. inférieure à un an.

20. Créances financières


Les créances financières comprennent notamment les encours financiers et les prêts accordés aux sociétés non consolidées,
ainsi que les intérêts à recevoir sur les contrats d’échange de taux (swaps).

21. Valeurs mobilières de placement


L’évolution des valeurs mobilières de placement est la suivante :

(en millions d’euros) 31/12/2004 31/12/2003 31/12/2002


Actions autodétenues (1) 87,7 181,6 187,8
Autres valeurs mobilières de placement 3 623,7 3 387,4 2 017,9
3 711,4 3 569,0 2 205,7
(1)
Cf. note A.4 « Faits marquants ».

Les autres valeurs mobilières de placement sont principalement En effet :


composées de titres de créances négociables et de parts de – les fonds concernés ne réalisent pas d’opérations directes
produits de trésorerie (fonds communs de placement ou Sicav). ou indirectes sur les instruments financiers émis par VINCI ;
Dans le cadre de la gestion de sa trésorerie, VINCI a regroupé – les fonds réalisent exclusivement des placements financiers
un certain nombre d’OPCVM et de Sicav au sein de huit qui n’ont pas un caractère stratégique pour VINCI ;
fonds dédiés, dont la valeur comptable à l’actif du bilan – VINCI ne tire aucun avantage et ne supporte aucun risque
consolidé s’élève à 681,1 millions d’euros au 31 décembre 2004, autres que ceux normalement associés aux placements dans
très proche de leur valeur de marché à cette date (682,1 mil- les fonds ;
lions d’euros). – les fonds ne comportent pas d’endettement ou d’engage-
VINCI considère que ces fonds répondent aux critères fixés ments passifs autres que ceux résultant de leurs opérations
par le Conseil national de la comptabilité pour ne pas être courantes.
consolidés distinctement.

22. Variation des capitaux propres


Le capital social au 31 décembre 2004 est composé de de VINCI a décidé de réduire à quatre reprises son capital
83 813 803 actions de 10 euros nominal. au cours de l’exercice en procédant à l’annulation d’un total
de 5 533 500 actions autodétenues. Ces opérations se sont
Les augmentations de capital de la période, qui s’élèvent à traduites par une réduction des capitaux propres de
259,6 millions d’euros, correspondent aux actions émises dans 457,5 millions d’euros (55,3 millions d’euros pour le capital
le cadre des levées d’options de souscription (3 368 221 actions social et 402,2 millions d’euros pour la prime d’émission).
pour 150,9 millions d’euros) et du plan d’épargne groupe Par ailleurs, VINCI a porté en diminution de ses capitaux
(2 184 050 actions pour 108,7 millions d’euros). propres 488 000 actions autodétenues non affectées pour
un montant de 42,6 millions d’euros.
Dans le cadre de sa politique de neutralisation de l’effet
dilutif résultant de ces opérations, le conseil d’administration

196 Rapport annuel 2004 VINCI


Comptes consolidés

23. Intérêts minoritaires


Au cours des trois derniers exercices, les intérêts minoritaires ont évolué comme suit :

(en millions d’euros) 31/12/2004 31/12/2003 31/12/2002


Valeur en début d’exercice 551,3 511,9 511,4
Variations de périmètre (10,5) (7,7) (30,7)
Augmentations de capital souscrites par des tiers 1,4 0,2 2,2
Part des minoritaires sur les résultats de l’exercice 109,2 104,5 79,8
Dividendes distribués (55,5) (57,6) (50,8)
Valeur en fin d’exercice 595,8 551,3 511,9

Au 31 décembre 2004, le montant des intérêts minoritaires de Cofiroute (34,66 % du capital) s’élève à 413,6 millions d’euros
(contre 368,1 millions d’euros au 31 décembre 2003) et ceux de CFE (54,62 % du capital) à 90,4 millions d’euros (montant
identique au 31 décembre 2003).

24. Subventions d’investissement


Ce poste comprend les subventions d’investissement reçues dans le cadre de concessions d’infrastructures (dont, au 31 décembre
2004, le pont Charilaos Trikoupis en Grèce pour 384,2 millions d’euros, Consortium Stade de France pour 140,3 millions
d’euros et Cofiroute pour 53,3 millions d’euros).

25. Provisions pour avantages au personnel


Les provisions pour avantages au personnel s’élèvent à 585,7 Les deux autres régimes sont désormais fermés : le régime
millions d’euros au 31 décembre 2004 contre 543,2 millions du Fürsorge pour les anciens salariés de G+H Montage,
d’euros au 31 décembre 2003. Elles comprennent, d’une part, fermé en 2001, et le régime des filiales d’Eurovia GmbH,
les provisions pour engagements de retraite (indemnités de fermé en 1999 ;
fin de carrière et retraites complémentaires) pour 539,1 millions – les engagements donnant lieu au cantonnement de l’actif
d’euros et, d’autre part, les provisions pour autres avantages auprès de compagnies d’assurances. Ils concernent, pour
au personnel pour 46,6 millions d’euros. l’essentiel, le contrat souscrit auprès de la compagnie Cardif,
dont bénéficient certains dirigeants du Groupe, retraités ou
25.1 Provisions pour engagements de retraite en activité.
Les engagements de retraite complémentaires de VINCI En 2004, VINCI a mis en place un nouveau plan complémen-
portant sur des régimes à prestations définies se décomposent taire de retraite, en faveur de cadres dirigeants du Groupe
en trois catégories : ne bénéficiant pas du contrat Cardif mentionné ci-dessus ;
– les engagements portés directement par VINCI ou ses filiales, – les engagements portés au travers de fonds de pension
qui font l’objet de provisions inscrites au bilan consolidé : externes. Ils concernent, pour l’essentiel, les filiales bri-
- pour les filiales françaises, il s’agit de régimes générale- tanniques VINCI plc (Norwest Holst), Freyssinet UK,
ment fermés, tels que Auxad (antérieurement Compagnie Ringway et VINCI Energies UK ainsi que CFE en Belgique.
Générale d’Électricité), RTG (antérieurement Saint-Gobain)
ou d’autres régimes internes dont les bénéficiaires sont Les engagements de retraite couverts par des provisions
aujourd’hui essentiellement des retraités ; concernent principalement la France et l’Allemagne. Les
- pour les filiales allemandes, il existe trois régimes internes provisions sont calculées, pour ces deux pays, sur la base
au Groupe dont un régime dit de « promesses directes ». des hypothèses suivantes :

2004 2003
Taux d’actualisation 4,75 % 4,75 %
Taux d’inflation 2,0 % 2,0 %
Taux de revalorisation salaires 2%–3% 2%–3%
Taux de revalorisation rentes 1,5 % – 2,5 % 1,5 % – 2,5 %
Durée d’activité résiduelle moyenne probable des employés 10 – 15 ans 10 – 15 ans

197
Pour les autres pays, les hypothèses actuarielles retenues Ainsi, pour la Grande-Bretagne, les taux d’actualisation et
dépendent des conditions en vigueur dans chacun des d’inflation retenus au 31 décembre 2004 sont respectivement
pays concernés. Elles ont été ajustées en fonction de l’évo- de 5,25 % et 2,80 % ; le taux de rendement des fonds investis
lution des taux d’intérêt et des statistiques de mortalité. est de 7 %.

Les engagements de retraite (avant effets fiscaux) s’analysent de la façon suivante :

(en millions d’euros) 31/12/2004 31/12/2003 31/12/2002


Engagements contractés en France
Indemnités de fin de carrière 215,7 153,6 124,8
Pensions et compléments de retraite 107,9 91,6 80,4
dont - actifs 70,3 57,3 45,3
- retraités 37,6 34,3 35,0
Total 323,6 245,2 205,2
dont - couvert par des provisions 198,1 167,1 161,3
- couvert par des assurances 57,8 55,2 33,3
Engagements contractés à l’étranger
Pensions et compléments de retraite 706,5 630,5 561,7
dont - actifs 381,8 318,1 277,4
- retraités 324,7 312,5 284,3
Total 706,5 630,5 561,7
dont - couvert par des provisions 341,0 332,5 330,5
- couvert par des fonds de pension 280,8 213,9 167,9
Engagements totaux 1 030,1 875,7 766,9
dont - couvert par des provisions 539,1 499,6 491,8
- couvert par des assurances 57,8 55,2 33,3
- couvert par des fonds de pension 280,8 213,9 167,9

Les écarts actuariels (différence entre le montant actualisé Par ailleurs, suite à l’adoption de la loi Fillon en France,
des engagements, ou des fonds investis, et les montants compta- la convention collective des cadres des travaux publics a été
bilisés) s’élèvent à 119,4 millions d’euros au 31 décembre 2004, modifiée le 1er juin 2004. L’effet de ce changement de régime
dont 68,5 millions d’euros sont relatifs aux fonds de pension s’est traduit par une augmentation des engagements liés aux
britanniques. Ces écarts actuariels sont amortis sur la durée indemnités de fin de carrière du Groupe pour un montant
résiduelle d’activité estimée des salariés concernés (de l’ordre de 46 millions d’euros au 31 décembre 2004. Le coût des
de 15 ans en moyenne). services passés relatif à ce changement de régime est amorti,
à compter du 1er juin 2004, sur la durée moyenne résiduelle
d’activité des salariés.

Au cours des trois derniers exercices, les provisions pour retraite ont évolué comme suit :

(en millions d’euros) 31/12/2004 31/12/2003 31/12/2002


Valeur en début d’exercice 499,6 491,8 472,5
Charge de l’exercice 75,4 63,2 45,4
Cotisations (10,7) (22,9) (8,2)
Prestations versées (29,9) (21,9) (25,6)
Écarts de conversion, variations de périmètre et divers 4,7 (10,6) 7,8
Valeur en fin d’exercice 539,1 499,6 491,8

198 Rapport annuel 2004 VINCI


Comptes consolidés

Sur les trois derniers exercices, les coûts de retraite pris en charge d’exploitation (avant effet fiscal) se décomposent de la façon
suivante :

(en millions d’euros) 2004 2003 2002


Coût des services rendus (35,0) (25,1) (21,3)
Coût de l’actualisation (43,9) (39,7) (39,5)
Rendement des fonds de pension 19,8 13,9 17,4
Amortissement des pertes et gains actuariels (12,1) (8,2) (2,1)
(y compris amortissement du coût des services passés)
Autres (4,3) (4,1) 0,1
Coût net sur la période (avant effet fiscal) (75,4) (63,2) (45,4)

25.2 Provisions pour autres avantages au personnel s’élève à 46,5 millions d’euros. Ces provisions concernent
Les engagements relatifs aux médailles du travail ou primes principalement la France et l’Allemagne. Elles ont été
de jubilé sont couverts par une provision depuis le 1er janvier calculées selon les mêmes hypothèses que les engagements
2003. Le montant de cette provision au 31 décembre 2004 de retraite (cf. supra).

26. Provisions pour risques


Au cours de la période, les provisions pour risques ont évolué comme suit :

Variations
Autres de périmètre
(en millions d’euros) 31/12/2003 Dotations Utilisations reprises et divers 31/12/2004
Service après-vente 230,6 91,6 (53,5) (16,6) 1,7 253,8
Pertes à terminaison et risques chantiers 346,7 242,6 (227,5) (27,9) (13,5) 320,4
Grosses réparations 136,7 32,9 (50,8) (2,2) 5,5 122,1
Litiges 265,0 116,7 (75,3) (20,6) 11,7 297,5
Autres risques d’exploitation 167,9 77,3 (62,1) (5,2) 6,7 184,6
Risques d’exploitation 1 146,9 561,1 (469,2) (72,5) 12,1 1 178,4
Risques financiers 95,7 38,6 (7,7) (6,8) (9,5) 110,3
Restructuration 61,0 39,6 (33,5) (5,8) 3,8 65,1
Autres risques exceptionnels 315,7 177,8 (136,3) (38,9) 15,2 333,5
Risques exceptionnels 376,7 217,4 (169,8) (44,7) 19,0 398,6
1 619,3 817,1 (646,7) (124,0) 21,6 1 687,3

Les autres reprises sont principalement liées à l’évolution favorable de plusieurs contentieux et litiges.

Par ailleurs, dans la rubrique « autres risques exceptionnels », les provisions pour litiges s’élèvent à environ 110 millions d’euros
au 31 décembre 2004. Ce montant comprend notamment l’incidence des litiges décrits en note 34 « litiges et arbitrages ».

199
27. Endettement financier net
27.1 Endettement financier net par nature
(en millions d’euros) 31/12/2004 31/12/2003 31/12/2002
Prêts subordonnés à durée indéterminée (10,8) (10,1) (15,6)
Emprunts obligataires (4 693,1) (4 781,7) (4 126,6)
dont emprunts obligataires convertibles (Oceane) (1 017,8) (1 017,8) (1 017,8)
Autres emprunts et dettes financières (1 764,2) (1 380,5) (1 118,6)
Dettes financières à long terme (6 468,0) (6 172,3) (5 260,8)
Découverts bancaires et autres dettes financières à court terme (677,1) (604,2) (598,0)
Endettement brut (7 145,1) (6 776,5) (5 858,8)
Créances financières 318,6 283,5 262,3
Valeurs mobilières de placement hors actions propres 3 623,7 3 387,4 2 017,9
Disponibilités 830,4 658,2 898,0
Endettement financier net (2 372,5) (2 447,5) (2 680,6)
Actions autodétenues 87,7 181,6 187,8
Endettement financier net après autodétention (2 284,8) (2 265,8) (2 492,9)

27.2 Détail des dettes financières à long terme

A. Emprunts obligataires
Nature du taux
Nominal restant dû après couverture
au 31 décembre Taux fixe QP à taux QP à taux
(en millions d’euros) Devise 2004 2003 2002 Échéance annuel (2) fixe variable
VINCI SA – Oceane
Oceane juillet 2001 EUR 517,5 517,5 517,5 janvier 2007 1% — 100 %
Oceane avril 2002 EUR 500,3 500,3 500,3 janvier 2018 2% 15 % 85 %
VINCI SA – autres emprunts obligataires
Emprunt juillet 2002 EUR 1 000,0 1 000,0 850,0 juillet 2009 5,875 % 20 % 80 %
Emprunt ex-GTM juin 1998 EUR 137,2 137,2 137,2 juin 2005 5,20 % — 100 %
Cofiroute
Emprunt mars 1993 EUR 76,2 152,4 152,4 septembre 2005 8,20 % 100 % —
Emprunt décembre 1995 EUR 243,9 243,9 243,9 décembre 2006 7,50 % 100 % —
Emprunt juillet 1996 EUR 304,9 304,9 304,9 juillet 2007 6,80 % 100 % —
Emprunt novembre 1997 EUR 350,6 350,6 350,6 novembre 2008 5,90 % 100 % —
Emprunt novembre 1999 EUR 300,0 300,0 300,0 novembre 2009 6,00 % — 100 %
Emprunt octobre 2001 EUR 300,0 300,0 300,0 octobre 2016 5,875 % — 100 %
Emprunt avril 2003 EUR 600,0 600,0 — avril 2018 5,25 % — 100 %
Autres EUR 18,9 19,1 72,6
Autres concessions
SCDI – 1998 (1) CAD 98,4 100,0 98,4 septembre 2031 6,17 % 100 % —
Autopista Del Bosque – 2001 UF 175,3 175,8 175,9 mars 2021 7,405 % 100 % —
Autres emprunts et intérêts courus 69,9 80,1 122,9
Total emprunts obligataires 4 693,1 4 781,7 4 126,6
(1)
Montants en quote-part VINCI (intégration proportionnelle à 49,9 %).
(2)
Avant gestion du risque de taux.

200 Rapport annuel 2004 VINCI


Comptes consolidés

Obligations convertibles et/ou échangeables en actions nouvelles et/ou existantes (Oceane)


Les caractéristiques des deux emprunts Oceane sont les suivantes :

Oceane juillet 2001 Oceane avril 2002


Montant 517 500 000 euros 500 250 060 euros
Nombre d’obligations 5 750 000 5 558 334
Nominal par obligation 90 euros 90 euros
Date d’échéance 1er janvier 2007 1er janvier 2018
Coupon annuel 1% 2%
Taux de rendement actuariel brut annuel 4,35 % 3,875 %
Date et parité de conversion à tout moment, à raison d'une action à tout moment, à raison d'une action
pour une obligation pour une obligation
Prix de remboursement à l’échéance 108,12 euros, soit une prime de 20,13 % 125,46 euros, soit une prime de 39,4 %
Remboursement anticipé au gré de VINCI possible à compter du 1er janvier 2005, possible à compter du 1er janvier 2006,
si le cours de l’action dépasse, pendant si le cours de l’action dépasse, pendant
20 jours de bourse sur 40 jours consécutifs, 20 jours de bourse sur 40 jours consécutifs,
130 % du prix de remboursement anticipé, 125 % du prix de remboursement anticipé,
assurant un taux de rendement actuariel assurant un taux de rendement actuariel
équivalent à celui qui aurait été obtenu équivalent à celui qui aurait été obtenu
en cas de remboursement à l’échéance, en cas de remboursement à l’échéance,
soit un taux actuariel de 4,35 % soit un taux actuariel de 3,875 %
Remboursement anticipé au gré des investisseurs n/a 2 mai 2006, 2 mai 2010 et 2 mai 2014 au prix
de remboursement prévu au contrat
Obligations converties au 31/12/2004 néant néant

B. Autres emprunts et dettes financières


Ces emprunts sont principalement représentés par des prêts syndiqués et des prêts accordés par diverses institutions financières
(BEI notamment) dans le cadre de concessions d’ouvrages.

Le détail des emprunts de nominal supérieur à 50 millions d’euros est donné dans le tableau ci-dessous :

Nature du taux
Nominal restant dû après couverture
au 31 décembre Échéance Taux avant QP à taux QP à taux
(en millions d’euros) Devise 2004 2003 2002 couverture fixe variable
VINCI SA
Prêt syndiqué avril 2000 : 107,0 millions d’euros
dont : EUR 22,0 22,0 22,0 avril 2005 variable 100 % —
EUR 37,8 37,8 37,8 avril 2005 6,20 % 100 % —
EUR 47,2 47,2 47,2 avril 2005 variable — 100 %
Cofiroute
BEI mars 2002 EUR 75,0 75,0 75,0 mars 2027 variable — 100 %
BEI décembre 2002 EUR 50,0 50,0 50,0 juin 2027 variable — 100 %
BEI mars 2003 EUR 75,0 75,0 — mars 2018 4,92 % — 100 %
BEI décembre 2004 EUR 200,0 — — décembre 2019 variable — 100 %
Autres concessions
Gefyra – BEI 2001 EUR 370,0 320,0 220,0 décembre 2025 variable — 100 %
à juin 2029
Stade de France – 1998 (1) EUR 56,0 60,8 65,3 juillet 2013 5,28 % 100 % —
Autres (2) et intérêts courus 831,2 692,8 601,3
Total autres emprunts
et dettes financières 1 764,2 1 380,5 1 118,6
(1)
Montants en quote-part VINCI (intégration proportionnelle à 66,67 %).
(2)
Montants unitaires de nominal inférieur à 50 M€. Au 31 décembre 2004, ce poste inclut les dettes relatives aux contrats de location-
financement pour un montant total de 170 millions d’euros et les emprunts bancaires de VINCI Park pour un montant total de
313 millions d’euros.

201
C. Répartition par devise des dettes financières à long terme
(en millions d’euros) 31/12/2004 31/12/2003 31/12/2002
Euro 5 990,3 92,6 % 5 714,3 92,6 % 4 758,6 90,5 %
Peso chilien 192,5 3,0 % 194,0 3,1 % 186,4 3,5 %
Livre sterling 113,1 1,7 % 100,9 1,6 % 86,6 1,6 %
Dollar canadien 109,0 1,7 % 115,0 1,9 % 118,4 2,3 %
Dollar américain 19,1 0,3 % 25,3 0,4 % 85,7 1,6 %
Autres 44,0 0,7 % 22,8 0,4 % 25,1 0,5 %
Total 6 468,0 100,0 % 6 172,3 100,0 % 5 260,8 100,0 %

L’encours de la dette en pesos chiliens correspond, pour l’essentiel, à l’emprunt obligataire de la société concessionnaire
Autopista Del Bosque (175 millions d’euros au 31 décembre 2004). Cet emprunt est indexé sur l’évolution de l’inflation locale.
Le coût de cette indexation ressort à 3,9 millions d’euros sur l’exercice 2004.

27.3 Analyse de la liquidité du Groupe

A. Maturité des dettes financières


31/12/2004
Concessions Autres 31/12/2003 31/12/2002
(en millions d’euros) et services métiers Total Total Total
Dettes financières à court terme 34,6 642,5 677,1 604,2 598,0
Dettes financières à long terme 3 796,7 2 671,3 6 468,0 6 172,3 5 260,8
Échéances à moins de 1 an 171,4 354,7 526,1 303,5 217,7
Échéances à plus de 1 an et à 2 ans au plus 305,8 36,9 342,7 404,4 201,4
Échéances à plus de 2 ans et à 5 ans au plus 1 142,0 1 663,3 2 805,3 1 611,0 1 622,6
Échéances à plus de 5 ans et à 10 ans au plus 294,1 61,6 355,7 1 617,7 1 752,7
Échéances à plus de 10 ans 1 881,2 531,1 (1) 2 412,3 (1) 2 161,9 (1) 1 424,5 (1)
Échéances non définies 2,2 23,7 25,9 73,9 41,8
Endettement brut 3 831,3 3 313,7 7 145,1 6 776,5 5 858,8
(1)
Dont 500,3 millions d’euros correspondent à l’Oceane 2018, émise en avril 2002, pour laquelle les souscripteurs détiennent une option
de remboursement anticipé exerçable en 2006, 2010 et 2014.

Au 31 décembre 2004, la maturité moyenne de la dette Au 31 décembre 2004, la dette relative aux contrats de location-
à long terme du Groupe est de 8,1 ans, contre 8,5 ans au financement s’élève à 170 millions d’euros, dont 40 millions
31 décembre 2003. Elle est de 9,7 ans pour la dette du pôle d’euros à moins de 1 an, 59 millions d’euros de 1 à 5 ans
Concessions et services. et 71 millions d’euros à plus de 5 ans.

202 Rapport annuel 2004 VINCI


Comptes consolidés

B. Analyse de l’endettement sans recours


Au sein de l’endettement global du Groupe, l’endettement l’endettement à long terme du Groupe. Pour ce qui concerne
des filiales pouvant être qualifié d’endettement sans recours les concessions, la part de la dette sans recours ou à recours
contre VINCI (ou à recours limité, s’agissant de la société Au- limité, d’un montant de 3 377 millions d’euros, représente
topista Del Bosque) représente un encours total de dette à 89 % de l’endettement à long terme total du pôle Conces-
long terme à fin 2004 de 3 539 millions d’euros, soit 55 % de sions et services.

Dettes financières à long terme


(en millions d’euros) 31/12/2004 31/12/2003
Cofiroute 2 629,2 2 518,2
Autres Concessions 747,7 697,8
Gefyra (pont de Rion-Antirion – Grèce) 370,4 320,9
SCDI (pont de la Confédération – Canada) 98,4 99,9
Consortium Stade de France 59,3 65,6
Morgan VINCI Ltd (contournement de Newport – pays de Galles) 44,3 35,6
Autopista Del Bosque (autoroute Chillán Collipulli – Chili) (recours limité) (1) 175,3 175,8
Sous-total concessions 3 376,9 3 216,0
Sociétés de PFI au Royaume-Uni 36,8 29,6
CFE (filiale belge de construction détenue à 45,4 %) 125,6 147,7
dont DEME (filiale de dragage de CFE, détenue indirectement par VINCI à 22,7 %) 80,1 111,3
Total des dettes à long terme sans recours ou à recours limité 3 539,3 3 393,3
(1)
La possibilité de recours contre VINCI est limitée au cas suivant : en cas de résiliation anticipée de la concession pour faute du concessionnaire,
les actionnaires s’engagent à rembourser l’encours de la dette diminué des indemnités de résiliation versées par le concédant.

L’ensemble des sociétés figurant dans le tableau ci-dessus sont Le remboursement de ces financements, adossés aux contrats,
détenues à moins de 100 % par VINCI, se financent de façon est assuré uniquement par les cash-flows dégagés par le projet.
autonome sans garantie de VINCI et ne sont pas intégrées au Enfin, la dette de CFE est essentiellement logée dans sa
système de centralisation de la trésorerie (cash pooling) décrit filiale de dragage DEME, détenue à 50 % par celle-ci (et donc
au paragraphe D. ci-après. indirectement par VINCI à hauteur de 22,7 %). L’endettement
En outre, les concessions d’ouvrages et les PFI (forme britan- de DEME, sans recours contre CFE, concerne essentiellement
nique des partenariats public-privé), font l’objet de financements des opérations de financement de bateaux.
de projets mis en place sur des sociétés créées spécifiquement.

C. Notations financières
VINCI et Cofiroute bénéficient des notations suivantes :

Notation
Agence Long terme Perspective Court terme
VINCI Standard & Poor’s BBB+ Stable A2
Moody’s Baa1 Stable P2
Cofiroute Standard & Poor’s A+ Stable A1

D. Analyse des excédents de trésorerie


Les excédents de trésorerie des sociétés têtes de pôle et des Les excédents de trésorerie sont gérés avec un objectif de
principales filiales opérationnelles détenues à 100 % sont rentabilité voisin de celui du marché monétaire, en évitant
remontés, au travers d’un système de cash pooling, vers une prise de risque en capital en gardant un niveau de volatilité
la holding qui en assure la redistribution aux filiales qui ont faible. Les supports d’investissement sont principalement des
des besoins et place ou emprunte le solde sur les marchés OPCVM, des « fonds dédiés » (fonds confiés à des gestionnaires
financiers. Cette centralisation permet à la fois d’optimiser extérieurs) et des titres monétaires.
le coût des ressources et de suivre au plus près l’évolution du
niveau de trésorerie des principales entités du Groupe.

203
Au 31 décembre 2004, les excédents de trésorerie placés en les placements des filiales françaises et étrangères qui ne font
valeurs mobilières de placement représentent un montant pas l’objet d’une convention de trésorerie avec la holding
total de 3 623,7 millions d’euros. Sur ce total, 2 718 millions (dont 629 millions d’euros chez Cofiroute).
d’euros sont gérés par la holding. Le solde est constitué par

E. Programmes de billets de trésorerie et lignes de crédit confirmées non utilisées


VINCI dispose d’un programme de billets de trésorerie de Ces lignes ont été dénoncées début 2005 suite à la mise
700 millions d’euros pour assurer son financement à court en place d’une convention de crédit portant sur 1,5 milliard
terme. Ce programme, noté A2 par Standard & Poor’s et P2 d’euros à cinq ans avec une option de deux ans supplé-
par Moody’s, était utilisé à hauteur de 17 millions d’euros au mentaires. Cette nouvelle ligne a été consentie sans aucun
31 décembre 2004. covenant financier.

Cofiroute, pour sa part, dispose d’un programme de billets De son côté, pour contribuer au financement de son
de trésorerie de 300 millions d’euros, noté A1. Celui-ci n’était programme d’investissement, Cofiroute a obtenu en
pas utilisé au 31 décembre 2004. octobre 2004 un crédit revolving de 1 milliard d’euros sur
cinq ans, avec une option de deux ans supplémentaires.
Les lignes confirmées et non utilisées de VINCI, d’un montant Ce crédit ne contient aucune clause liée aux ratios financiers
de 1 151 millions d’euros au 31 décembre 2004, font l’objet ou à la notation de la société.
des clauses contractuelles usuelles (covenants) attachées à
ce type de financement, portant sur le respect par le Groupe Ces différentes lignes de crédit donnent lieu à une commis-
de certains ratios (niveau minimum de capitaux propres, sion proportionnelle à l’encours non utilisé.
endettement net/excédent brut d’exploitation, excédent brut
d’exploitation/frais financiers). Au 31 décembre 2004, l’en- Le profil de maturité des lignes de crédit de VINCI et
semble de ces ratios était respecté. Il n’existe pas, en revanche, Cofiroute, au 31 décembre 2004, est le suivant :
de clauses en relation avec la notation de VINCI.

Échéances
(en millions d’euros) 31/12/2004 < à 1 an de 1 à 2 ans de 2 à 5 ans
VINCI 1 151 713 58 380
Cofiroute 1 165 145 — 1 020

F. Risque d’exigibilité anticipée des dettes financières lié à l’existence de covenants financiers
En règle générale, les contrats d’emprunts obligataires ou ban- d’euros, venant à échéance en 2005, et à CFE, filiale à 45 %
caires des entités du Groupe ne contiennent pas de clauses de VINCI Construction, pour le solde. Au 31 décembre 2004,
faisant référence à des ratios financiers dont le non-respect l’ensemble des ratios relatifs à ces emprunts était respecté.
constituerait un cas d’exigibilité anticipée ou qui pourraient
conditionner le niveau des marges applicables. Les contrats Par ailleurs, les contrats d’emprunts obligataires ou bancaires
faisant exception à cette règle représentent, au 31 décembre du Groupe ne sont pas assortis de clauses en relation avec
2004, un encours de 142 millions d’euros (contre 185 millions la notation de VINCI ou de la filiale emprunteuse, dont le
au 31 décembre 2003). Ils concernent des prêts bancaires non-respect constituerait un cas d’exigibilité anticipée, ou qui
accordés à VINCI SA pour un montant de 107 millions pourraient conditionner le niveau des marges applicables.

28. Gestion des risques de marché


La gestion des risques de marché au sein du Groupe se fait politiques de gestion a été mise en place au niveau des
en collaboration entre les pôles concernés et les services directions financières respectives.
spécialisés de la holding qui en assurent la mise en place et Pour couvrir son exposition aux risques de marché, le Groupe
la gestion. Dans le cas particulier de Cofiroute, filiale à utilise majoritairement des produits dérivés, qui revêtent princi-
65 % disposant de ressources propres, une coordination des palement la forme d’opérations classiques ou à risques maîtrisés.

204 Rapport annuel 2004 VINCI


Comptes consolidés

28.1 Risque de taux

A. Répartition des dettes financières à long terme entre taux fixe et taux variable
La répartition de la dette à long terme entre taux fixe et taux variable, avant et après effet des instruments de couverture,
est la suivante :

31/12/2004 31/12/2003 31/12/2002


(en million d’euros) Encours % Taux (1) Encours % Taux (1) Encours % Taux (1)
Taux fixe 5 141,7 79 % 5,53 % 5 121,6 83 % 5,66 % 4 402,8 84 % 5,63 %
Taux variable 1 326,3 21 % 2,64 % 1 050,7 17 % 3,06 % 858,0 16 % 3,65 %
Total avant couverture 6 468,0 100 % 4,94 % 6 172,3 100 % 5,22 % 5 260,8 100 % 5,30 %

Taux fixe 2 276,6 35 % 6,11 % 3 267,7 53 % 5,86 % 3 385,3 64 % 5,79 %


Taux variable 4 191,4 65 % 2,92 % 2 904,6 47 % 2,96 % 1 875,5 36 % 3,10 %
Total après couverture 6 468,0 100 % 4,04 % 6 172,3 100 % 4,50 % 5 260,8 100 % 4,83 %
(1)
Taux d'intérêt moyens pondérés au 31 décembre.

VINCI ayant principalement fait appel aux marchés obliga- En portant la part de sa dette à taux variable à 65 % après
taires pour assurer le financement à long terme de ses couverture contre 47 % à fin 2003, VINCI a pu profiter
opérations de concession, il ressort – avant couverture de de la baisse des taux d’intérêt en 2004. Le taux instantané de
taux – une part de dette à taux fixe prépondérante (79 % au la dette au 31 décembre 2004 a pu ainsi être ramené de
31 décembre 2004). 4,94 % avant couverture à 4,04 % après couverture.

B. Détail des dérivés de taux


La répartition par maturité des différentes opérations de couverture de taux, sans tenir compte des éventuelles compensations
de risques symétriques, est la suivante :

(en millions d’euros) 31/12/2004 31/12/2003


Montants notionnels Total < 1 an de 1 à 5 ans > 5 ans Total
FRA (Future Rate Agreement) – achats 225,0 225,0 — — —
Swaps de taux emprunteurs taux variable
et receveurs taux fixe ou taux variable 4 714,6 158,0 3 576,1 980,5 3 474,9
Swaps de taux emprunteurs taux fixe
et receveurs taux variable ou taux fixe 1 039,7 139,7 842,9 57,1 2 640,3
Total instruments financiers fermes 5 979,3 522,7 4 418,9 1 037,6 6 115,2
Caps – achats 623,0 250,5 289,8 82,7 341,5
Floors – achats/ventes — — — — 125,0
Collars – achats — — — — 28,7
Autres options 1,6 1,6 — — —
Total instruments financiers optionnels 624,6 252,1 289,8 82,7 495,2

C. Sensibilité des charges financières à l’évolution des taux d’intérêt


Au 31 décembre 2004, l’endettement financier à taux variable du Groupe, après couverture, s’élève à 4,87 milliards d’euros et
se décompose comme suit :

(en millions d’euros) 31/12/2004


Dettes financières à long terme à taux variable après couverture 4 191,4
Découverts bancaires et autres dettes à court terme 677,1
Total des dettes financières à taux variable après couverture 4 868,5

205
Sur la base de cette position, une variation à la hausse de 1 % par une augmentation d’un montant comparable de la rému-
des taux d’intérêt représenterait une charge financière nération des excédents de trésorerie du Groupe, lesquels
supplémentaire de 48,7 millions d’euros. Il est à noter toute- s’élevaient à 4 772,6 millions d’euros au 31 décembre 2004.
fois que cette hausse des taux se traduirait, en sens inverse,

28.2 Risque de change

A. Nature des risques auxquels le Groupe est exposé


Les activités de VINCI à l’international sont réalisées à hauteur les implantations permanentes et en devise forte lorsqu’il
d’environ 80 % par des filiales qui opèrent dans la zone euro. s’agit de grands chantiers à l’exportation.
En conséquence, l’exposition du Groupe au risque de change
sur ses opérations commerciales est limitée. Par ailleurs, VINCI peut se trouver exposé au risque de
change lorsque, de manière ponctuelle, des financements sont
Les opérations effectuées en dehors de la zone euro sont accordés par la maison mère à certaines filiales étrangères.
généralement gérées dans la devise locale en ce qui concerne

B. Détail de la position de change


La politique de gestion du risque de change suivie par VINCI se Le tableau suivant présente l’exposition au risque de change
concentre sur la gestion du risque de change lié aux opérations transactionnel de VINCI et de ses principales filiales (à l’ex-
courantes des filiales (risque transactionnel). Ces risques sont ception de la filiale belge DEME détenue à 50 % par CFE,
suivis à travers une position de change détaillant les flux et elle-même filiale à 45 % de VINCI Construction).
leur maturité. VINCI n’a pas, en revanche, pour politique
de couvrir systématiquement le risque de change lié à des
investissements réalisés à l’étranger (risque patrimonial).

Autres devises Autres


(en millions d’euros) USD liées à l’USD GBP devises Total
Exposition avant couverture (1) 92,9 45,3 68,4 (44,3) 162,3
Couvertures traitées (111,6) (4,1) (25,7) 32,3 (109,1)
Position nette de change (18,7) 41,2 42,8 (12,0) 53,2
(1)
Positions réelles en devises + flux futurs prévisionnels liés à des engagements fermes.

C. Détail des produits dérivés de change


Les opérations de dérivés de change réalisées par le Groupe pour la couverture de ses opérations commerciales et financières
s’analysent comme suit :

31/12/2004 31/12/2003
(en millions d’euros) Total USD GBP Autres Total USD GBP Autres
Montants notionnels devises devises
Achats à terme 14,1 4,7 0,6 8,8 6,0 4,9 — 1,2
Ventes à terme 58,6 40,5 1,3 16,8 143,5 20,3 88,3 34,8
Total terme 72,8 45,2 2,0 25,7 149,5 25,2 88,3 36,0
Swaps de devises à recevoir — — — — — — — —
Swaps de devises à livrer 63,1 40,3 8,3 14,5 46,5 39,3 — 7,2
Total swaps de devises 63,1 40,3 8,3 14,5 46,5 39,3 — 7,2
Options de change 236,3 108,9 2,2 125,2 74,3 8,4 14,6 51,3

28.3 Risque sur actions montant de 38,8 millions d’euros et la valeur boursière un
Au 31 décembre 2004, les seuls titres de participation cotés montant de 40,7 millions d’euros.
détenus par le Groupe étaient les titres BCIA (aéroport de
Pékin), dont la valeur comptable représentait à cette date un Afin de se couvrir contre une hausse du prix de l’action ASF

206 Rapport annuel 2004 VINCI


Comptes consolidés

dans le cadre d’un renforcement éventuel de sa participation, 28.4 Risque de contrepartie


VINCI avait conclu le 2 septembre 2003 un contrat d’échange Les excédents de trésorerie du Groupe placés en valeurs mobi-
de flux financiers de sous-jacent ASF d’un montant notion- lières de placement représentent un montant de 3 623,7 millions
nel de 260 millions d’euros, dont l’échéance était fixée au d’euros au 31 décembre 2004. Sur ce total, le montant géré
2 mars 2006. Ce contrat a été dénoué entre le 10 novembre et directement par la holding s’élève à 2 718 millions d’euros.
le 31 décembre 2004, ramenant le montant notionnel du contrat La politique du Groupe est de placer ses excédents de
d’échange des flux financiers à zéro. Ce dénouement anticipé trésorerie sur des instruments financiers monétaires négociés
a généré un profit avant impôt de 95 millions d’euros. exclusivement avec des contreparties de premier plan et
préalablement autorisées par les directions financières des en-
VINCI détenait 2 359 353 actions propres au 31 décembre tités concernées. Cette politique s’applique également pour
2004, dont 1 871 353 affectées à la couverture d’options les instruments dérivés hors bilan.
d’achat d’actions, le solde de 488 000 actions propres ayant
été inscrit en diminution des capitaux propres. Une baisse La politique du Groupe est de diversifier ses contreparties
de 10 % du cours de l’action VINCI par rapport au cours de (banques, institutions financières) pour éviter les risques de
clôture du 31 décembre 2004 n’aurait aucun impact sur concentration. Pour ce faire, VINCI contrôle les risques de
le résultat du Groupe, compte tenu de la valeur au bilan de crédit associés à ses instruments financiers par des limites
ces actions, très inférieure au cours de bourse à cette date. d’investissement en fonction de la notation des contreparties.

29. Valeur de marché des instruments financiers


29.1 Valeur de marché
Les instruments financiers du Groupe et leur valeur de marché estimée au 31 décembre 2004 sont les suivants :

31/12/2004
(en millions d’euros) Valeur au bilan Valeur de marché (1)
Actifs
Titres de participation cotés (BCIA) 38,8 40,7
Titres de participation non cotés 141,2 141,2
Titres de participation (I) 180,0 181,9
Titres de transaction (Sicav, TCN...) 3 623,7 3 626,7
Actions autodétenues 87,7 87,7
Valeurs mobilières de placement (II) 3 711,4 3 714,4
Total portefeuilles titres (I) + (II) 3 891,4 3 896,3
Créances financières 318,6 318,6
Disponibilités 830,4 830,4
Total actifs 5 040,3 5 045,2

Passifs
Titres subordonnés à durée indéterminée 10,8 10,8
Emprunts obligataires 4 693,1 5 166,4
Autres emprunts et dettes financières 1 764,2 1 781,0
Dettes financières à long terme 6 468,0 6 958,1
Découverts bancaires et autres dettes à court terme 677,1 677,1
Total passifs 7 145,1 7 635,2

Valeur au bilan (2) Valeur de marché (1) (2)


Hors bilan
Swaps de taux d’intérêt et FRA 99,3 253,9
Options de taux (cap, floor, collar) 0,2 2,5
Contrats de change à terme — 4,7
Swaps de devise — 9,3
Options de change — 16,0
Total hors bilan 99,5 286,5
(1)
Incluant les intérêts courus non échus.
(2)
Actif : (+) ; passif : (-).

207
29.2 Hypothèses et méthodes retenues Disponibilités
Les valeurs de marché estimées ont été déterminées soit à La valeur inscrite au bilan est considérée comme la valeur
partir de valorisations fournies par les contreparties bancaires, de marché du fait du caractère court terme et liquide de ces
soit en utilisant les informations disponibles sur les marchés éléments.
financiers et les méthodes d’évaluation appropriées selon
les types d’instruments. Toutefois, les méthodes et hypothèses Dettes financières
retenues sont par nature théoriques. L’utilisation d’hypothèses Pour les emprunts cotés, la valeur de marché a été déterminée
différentes et/ou de méthodes d’évaluation différentes pourrait sur la base du cours coté des obligations à la date de clô-
avoir un effet significatif sur les valeurs estimées. ture. Pour les emprunts non cotés et les dettes financières
à taux fixe, la valeur de marché a été déterminée à partir de
Les valeurs de marché ont été déterminées sur la base des cours l’actualisation des flux futurs en fonction des taux d’intérêt
au 31 décembre 2004, constatés sur les marchés financiers. au 31 décembre 2004, tenant compte du risque de crédit.
Pour les dettes à taux variable, la valeur de marché correspond
Les principales hypothèses et méthodes d’évaluation retenues à la valeur faciale de la dette. Pour les dettes à court terme
sont les suivantes : et les dettes dont les montants restant dus sont inférieurs
à 1 million d’euros au 31 décembre 2004, la valeur de marché
Titres de participation et valeurs mobilières de placement est représentée par la valeur comptable.
La valeur de marché des titres de participation cotés et des
valeurs mobilières de placement (hors actions autodétenues) a Instruments financiers de taux et de change
été déterminée par référence au cours du 31 décembre 2004. La valeur de marché des opérations de taux et de change a
La valeur de marché des actions autodétenues est égale au été estimée à partir de valorisations provenant des contrepar-
prix d’exercice des options d’achat d’actions auxquelles elles ties bancaires ou de modèles financiers communément utilisés
sont affectées. La valeur de marché des titres de participation sur les marchés financiers, sur la base des données de marché
non cotés a été estimée à la valeur d’utilité représentée par au 31 décembre 2004.
leur valeur comptable.

Créances financières
La valeur de marché correspond à la valeur faciale de la créance.

30. Transactions avec les parties liées


Les transactions avec les parties liées concernent essentiellement les opérations avec les sociétés mises en équivalence décrites
en note 16.

31. Engagements hors bilan, échéances des obligations contractuelles


et autres engagements
VINCI a défini et mis en œuvre des procédures en vue de - les autres engagements ;
recenser ses engagements hors bilan et d’en connaître la nature • les locations simples et les obligations d’achat et d’inves-
et l’objet. Ces procédures prévoient la transmission au Groupe, tissement.
par les filiales consolidées, des informations relatives aux
engagements donnés suivants : Les engagements mentionnés dans cette note comprennent
• les engagements donnés (hors contrats de location simple tous les engagements hors bilan identifiés par le Groupe,
et obligations d’achat et d’investissement) comprenant : à l’exception des engagements sur instruments financiers
- les sûretés personnelles (avals, cautions et garanties) ; décrits en note 28 et des écarts actuariels sur engagements
- les sûretés réelles (hypothèques, nantissements, gages) ; de retraite décrits en note 25.
- les garanties solidaires des associés des sociétés de
personnes non consolidées ;

208 Rapport annuel 2004 VINCI


Comptes consolidés

31.1 Engagements donnés (hors contrats de location simple et obligations d’achat et d’investissement)
Ils s’analysent comme suit :

(en millions d’euros) 31/12/2004 31/12/2003 31/12/2002


Sûretés personnelles 4 624,6 4 179,7 4 133,4
Sûretés réelles 907,9 783,6 606,2
Garanties solidaires des associés
de sociétés de personnes non consolidées 129,8 262,5 95,2
Autres engagements 44,5 120,1 146,8
5 706,8 5 345,9 4 981,6

Répartition des engagements donnés par pôle de métier au 31 décembre 2004


Sûretés Sûretés Garanties solidaires Autres
(en millions d’euros) personnelles réelles des associés engagements Total
Concessions et services 87,2 722,7 — 8,6 818,5
Énergies 328,4 3,7 1,0 3,3 336,4
Routes 1 098,3 13,3 115,8 9,4 1 236,8
Construction 2 469,0 158,4 13,0 18,5 2 658,9
Immobilier et holdings 641,7 9,8 — 4,7 656,2
4 624,6 907,9 129,8 44,5 5 706,8

Sûretés personnelles (avals, cautions et garanties)


Ces montants s’analysent de la façon suivante :

(en millions d’euros) 31/12/2004 31/12/2003


Bonne exécution 1 682,2 1 461,2
Performance bonds 529,0 597,3
Retenue de garantie 1 411,7 1 251,2
Paiement à terme des sous-traitants 603,4 483,8
Paiement à terme des fournisseurs 35,5 8,8
Soumission 57,5 51,9
Découverts bancaires 15,3 6,2
Autres 290,0 319,3
Total sûretés personnelles 4 624,6 4 179,7

Les sûretés personnelles données comprennent principa- En outre, il est rappelé qu’en contrepartie des engagements
lement les engagements sur marchés de travaux en cours donnés, le Groupe gère un carnet de commandes fermes et
d’exécution. Lorsque des événements, tels que retards de acceptées par les clients les engageant, en vertu des conditions
livraison ou litiges sur l’exécution du contrat, rendent pro- contractuelles, à régler les travaux au fur et à mesure de leur
bable la réalisation d’un risque au titre des garanties données, réalisation.
celui-ci est provisionné au bilan.
Par ailleurs, le Groupe est amené à accorder, dans le cadre de
D’une manière générale, tout risque de perte qui serait lié à ses opérations courantes, des garanties biennales et décennales.
l’exécution d’un engagement donné par VINCI ou ses filiales Ces garanties donnent lieu à la constitution de provisions
donnerait lieu à la constitution d’une provision dans les pour risques qui sont évaluées de manière statistique selon
comptes du Groupe en application des règles en vigueur. les observations de dépenses des années précédentes, ou
Compte tenu de ces éléments, VINCI estime que ces enga- de manière individuelle en cas de sinistre significatif identifié.
gements ne sont pas susceptibles d’affecter de façon signifi- En conséquence, les engagements relatifs à ces garanties ne
cative la situation patrimoniale du Groupe. sont pas repris ci-dessus.

209
Sûretés réelles (hypothèques, nantissements donnés en contrepartie de financements)
Des sûretés réelles ont été octroyées à hauteur de 896,4 millions d’euros en garantie des financements obtenus, dont 711,1 millions
d’euros sont relatifs aux sociétés concessionnaires d’infrastructures et 70,9 millions à l’activité dragage de CFE (DEME).

Les hypothèques ou nantissements du pôle Concessions et services s’analysent de la façon suivante :

(en millions d’euros) Date de départ Date de fin Montant


Gefyra (pont Rion-Antirion – Grèce) avril 2001 déc. 2004 358,5
Autopista Del Bosque (autoroute Chillán-Collipulli – Chili) mars 2001 avril 2021 180,2
SCDI (pont de la Confédération – Canada) juin 1998 sept. 2031 98,4
Morgan VINCI Ltd (contournement de Newport – pays de Galles) mars 2002 mars 2042 44,3
Autres 29,7
711,1

Garanties solidaires des sociétés de personnes non consolidées (SNC, GIE, etc.)
Une partie de l’activité du Groupe dans la construction et constituée soit dans les comptes de la SEP, si elle est consolidée,
les routes est réalisée au travers de sociétés en participation, soit dans les comptes de la société mère s’il s’agit d’une SEP
conformément aux usages de ces métiers. Les associés d’une non consolidée.
société de personnes sont solidaires et indéfiniment respon-
sables des dettes contractées auprès des tiers. Afin de limiter Le montant inscrit en engagements hors bilan correspond
les risques leur incombant, le Groupe procède généralement, à 100 % du passif de la société de personnes minoré des
lors de la constitution des SEP, à une étude sur la solvabilité fonds propres et des dettes financières (emprunts ou comptes
des partenaires, laquelle peut entraîner, le cas échéant, la mise courants) ouverts au nom des associés.
en place de contre-garanties croisées entre partenaires. Toutefois, compte tenu notamment de la qualité de ses
Lorsque le Groupe a connaissance d’un risque particulier relatif partenaires, le Groupe considère que le risque d’être appelé
à l’activité d’une société en participation, une provision est en garantie sur ces engagements est faible.

Autres engagements
Ils comprennent les engagements donnés autres que ceux mentionnés ci-dessus, tels que les clauses de retour à meilleure
fortune et les garanties de passifs dans le cadre de cessions d’activités.

31.2 Contrats de location simple et obligations d’achat et d’investissement


Paiements dus par période
(en millions d’euros) Total < à 1an de 1 à 5 ans > 5 ans
Obligations d'achat et d'investissement 3 077,5 826,2 2 184,7 66,6
Contrats de location simple 447,4 149,9 216,3 81,2
Total 3 524,9 976,1 2 401,0 147,8

Dans le cadre de contrats de concession, certaines entités du des terrains Renault à Boulogne-Billancourt) et Docks Vauban
Groupe ont pris l’engagement de réaliser des ouvrages d’infra- (aménagement du centre-ville du Havre).
structure afin de les exploiter. Ces engagements concernent
principalement Cofiroute pour 2 887 millions d’euros sur les Les engagements relatifs aux contrats de location simple
cinq prochaines années, dont 1 701 millions d’euros au titre s’élèvent à 447,4 millions d’euros au 31 décembre 2004
du réseau interurbain et 1 186 millions d’euros pour l’A86. (contre 409,7 millions d’euros au 31 décembre 2003),
Ce montant tient compte des engagements pris dans le cadre dont 229,9 millions d’euros de contrats immobiliers (contre
de l’avenant signé le 4 mai 2004 entre l’État et Cofiroute 293,8 millions d’euros au 31 décembre 2003) et 147,5 millions
(cf. note A.2 « Faits marquants »). d’euros de contrats mobiliers (contre 115,9 millions d’euros
au 31 décembre 2003).
Les autres engagements d’achat concernent la filiale immobi-
lière Sorif, avec des promesses d’achat sur DBS (aménagement

210 Rapport annuel 2004 VINCI


Comptes consolidés

31.3 Engagements reçus


Les engagements reçus par le Groupe s’analysent comme suit :

(en millions d’euros) 31/12/2004 31/12/2003


Sûretés personnelles 702,2 494,9
Sûretés réelles 6,0 8,4
Autres engagements 37,4 46,2
745,6 549,5

Répartition des engagements reçus par métier au 31 décembre 2004


Sûretés Sûretés Autres
(en millions d’euros) personnelles réelles engagements Total
Concessions et services 17,3 — 15 32,3
Énergies 41,9 — 0,1 42,0
Routes 186,4 0,9 0,9 188,2
Construction 455,7 5,1 21,4 482,2
Immobilier et holdings 0,9 — — 0,9
702,2 6,0 37,4 745,6

32. Effectifs
L’effectif à la clôture des sociétés intégrées se décompose comme suit :

2004 2003 2002


Ingénieurs et cadres 16 242 15 433 15 278
Employés et ouvriers 112 191 112 080 112 102
128 433 127 513 127 380

Les effectifs des sociétés sous contrôle conjoint (principalement les SEP) sont pris en compte au prorata du pourcentage
de détention du capital.

33. Rémunérations versées en 2004 aux membres des organes d’administration


et de la direction
(en euros) Rémunération (1)
Comité exécutif 6 931 491
Conseil d’administration (2) 443 050
(1)
Rémunération brute (fixe et variable) et jetons de présence.
(2)
À l’exclusion de MM.Antoine Zacharias, Bernard Huvelin, Xavier Huillard et Roger Martin qui sont membres du comité exécutif.

34. Litiges et arbitrages


À la connaissance de la Société, il n’existe pas de fait ou litige de maître d’ouvrage, d’architecte et de maître d’œuvre. Les
exceptionnel susceptible d’affecter de manière substantielle travaux de construction de l’aérogare 2E avaient été réalisés
l’activité, les résultats, le patrimoine ou la situation financière en de multiples lots séparés par de nombreuses entreprises.
du Groupe ou de la Société. Les affaires décrites ci-après ont Les coques (superstructures) de la jetée ont été construites
fait l’objet, le cas échéant, de provisions pour risques pour par un groupement constitué de plusieurs filiales de VINCI.
des montants que la Société estime suffisants. Ce sinistre fait actuellement l’objet d’une procédure
d’instruction pénale et d’une mesure d’expertise judiciaire
• Le 23 mai 2004, une partie de la coque de la jetée de dont l’objet est de déterminer les causes de l’effondrement.
l’aérogare 2E de l’aéroport de Roissy s’est effondrée. Cet Les conséquences financières de ce sinistre tenant aux coûts
ouvrage avait été réalisé pour le compte d’Aéroports de de reconstruction, d’une part, et aux préjudices subis, d’autre
Paris qui, dans le cadre de ce projet, avait les qualités part, ainsi que les modalités de leur prise en charge par les

211
différents intervenants restent à établir. La Société estime le 15 décembre 1998, que les manœuvres anticoncurrentielles
toutefois que ce sinistre n’aura pas d’incidence défavorable constatées par le Conseil de la concurrence permettent à
significative sur sa situation financière. la SNCF de soutenir que son consentement aurait été vicié
lors de la passation des marchés concernés par deux de
• La société Cofiroute détient une participation de 10 % dans ces requêtes et il a ordonné des mesures d’expertise pour
un consortium dénommé « Toll Collect » constitué, en en mesurer l’incidence. La cour d’appel de Paris a, par
outre, des sociétés Deutsche Telekom et Daimler Chrysler arrêts rendus le 22 avril 2004, confirmé cette décision. À
Services. Ce consortium est titulaire d’un contrat ayant la suite de cette décision, le tribunal administratif de Paris
pour objet la mise au point et l’exploitation d’un système a décidé de reprendre l’instruction des autres instances sur
de perception automatisé d’un péage pour les poids lourds lesquelles il ne s’était pas encore prononcé. Le montant total
sur le réseau autoroutier allemand. La mise au point s’est réclamé aux groupements d’entreprises dans lesquels
avérée plus complexe et plus longue que prévue, ce qui a eu les sociétés du groupe VINCI ont une participation s’élève à
pour conséquence d’accroître les frais de développement 193 millions d’euros, dont la moitié correspond à des frais
de ce système et de reporter de plusieurs mois la possibilité financiers. Le groupe VINCI estime, pour sa part, que la
pour le gouvernement allemand de percevoir des recettes de SNCF n’a pas subi de préjudice à l’occasion de la conclusion
péage. Celui-ci a formulé diverses réclamations, notamment de ces marchés avec ses filiales concernées, dans la mesure
au titre de pénalités de retard et du manque à gagner, où chacun de ces marchés a été négocié dans le détail
à l’encontre du consortium, pour un montant de l’ordre avec la SNCF qui est un maître d’ouvrage extrêmement
de 4,5 milliards d’euros, dont le bien-fondé est contesté par expérimenté et compétent. La société VINCI estime que ces
le consortium. Compte tenu des dispositions contractuelles litiges n’auront pas une incidence défavorable significative
applicables au sein du consortium, dont l’effet est de limiter sur sa situation financière.
à 70 millions d’euros l’exposition financière de Cofiroute
dans ce projet, VINCI estime que ce projet n’aura pas • Un litige opposait VINCI à la société américaine Global
d’incidence significative sur sa situation financière, les aléas Industries devant le tribunal de commerce de Paris quant
négatifs faisant l’objet de provisions jugées suffisantes dans aux conséquences de l’échec de la cession à cette dernière
les comptes de la société Cofiroute. de la société ETPM par Groupe GTM, chacune des parties
réclamant à l’autre l’indemnisation du préjudice découlant
• Le 28 décembre 1998, le tribunal administratif de Grenoble de la rupture de leurs relations. Le tribunal a rendu, le 19 no-
avait condamné VINCI à assumer solidairement avec la société vembre 2003, une décision condamnant la société Global
Italimprese Industrie (société italienne en liquidation) Industries à payer à VINCI une indemnité de 25 millions
de payer à la société Nersa une somme de 96 millions de de dollars américains majorés d’intérêts à compter du
francs (14,6 millions d’euros), en réparation du préjudice 25 novembre 1999, ainsi qu’une indemnité compensant,
subi par cette dernière suite à l’effondrement de la toiture s’il y a lieu, la perte de change liée à la parité euro/dollar.
d’un ouvrage lui appartenant. Mis en cause par VINCI, EDF La société Global a interjeté appel de ce jugement et bien
avait, de son côté, été condamné à garantir celle-ci qu’il soit assorti de l’exécution provisoire, la société Global
à hauteur de 40 % des conséquences de ce sinistre, ce qui ne l’a pas exécuté. VINCI estime en conséquence que ce
avait ramené le montant à la charge de VINCI à une somme litige n’est pas susceptible d’avoir une incidence défavorable
de 13,6 millions d’euros (principal et intérêts). Cette somme sur sa situation financière.
a été presque en totalité prise en charge par les compagnies
d’assurances de VINCI. Sur appel interjeté par la société • Un litige oppose VINCI et la société Bouygues Bâtiment
VINCI, la cour administrative d’appel de Lyon a rendu dans le cadre de leurs relations d’actionnaires de la société
le 16 décembre 2004 un arrêt annulant le jugement du Consortium Stade de France (CSDF). Bouygues Bâtiment
28 décembre 1998 et ordonnant une nouvelle mesure a revendiqué le droit d’acquérir à leur valeur nominale
d’expertise. La Société estime que ce sinistre n’aura pas d’in- (soit 4,95 millions d’euros) la moitié des actions de CSDF
cidence défavorable significative sur sa situation financière. antérieurement détenues par la société Groupe GTM
(qui détenait un tiers du capital et dont VINCI a acquis
• La SNCF a saisi le tribunal administratif de Paris en 1997 de la propriété à l’issue de la fusion intervenue entre les deux
multiples requêtes dirigées contre de nombreuses entreprises sociétés le 19 décembre 2000), afin de détenir une partici-
du BTP, dont plusieurs appartiennent au groupe VINCI, pation de 50 % dans le capital de cette société. Le tribunal
ayant pour objet le versement d’indemnités compensant un de commerce de Paris, par un jugement en date du 14 sep-
préjudice qu’elle estime avoir subi lors de la conclusion, tembre 2002, a fait droit à la demande de Bouygues
entre 1987 et 1990, de marchés relatifs à la construction des Bâtiment et ordonné la substitution de cette société à VINCI
lignes de TGV Nord et Rhône-Alpes et leur interconnexion. dans la propriété des actions concernées mais ordonné une
Cette demande était la conséquence de la condamnation mesure d’expertise pour lui fournir des éléments permettant
des entreprises concernées par le Conseil de la concurrence de fixer un prix de cession. L’expert a rendu son rapport fin
en 1995, que la cour d’appel de Paris (statuant sur renvoi décembre 2003, mettant en évidence que la société a
après cassation de son précédent arrêt de 1997) a globale- une valeur comprise entre 80 et 100 millions d’euros, avec
ment confirmée. Le tribunal administratif de Paris a estimé, une valeur médiane de 92 millions d’euros. VINCI a interjeté

212 Rapport annuel 2004 VINCI


Comptes consolidés

appel du jugement du tribunal de commerce de Paris et la cour du dossier, à une incidence significative de ce litige sur
d’appel de Paris a, par jugement en date du 21 janvier 2005, sa situation financière.
annulé cette décision, rejetant la demande de substitution
formulée par Bouygues Bâtiment et confirmant le droit • CBC a construit pour le compte d’Intertour, dont elle détenait
de VINCI de conserver la propriété des deux tiers du capital une partie du capital, un hôtel à Bratislava (Slovaquie).
de CSDF. Toutefois, la cour a considéré que VINCI aurait dû Le financement de cette opération a été effectué sous forme
accomplir la formalité de proposer à Bouygues Bâtiment de billets à ordre émis par Intertour et escomptés sans
d’acquérir les titres litigieux lors de la fusion intervenue recours par CBC auprès d’une banque française, elle-même
entre VINCI et Groupe GTM, et condamné VINCI à indem- contre-garantie par des établissements financiers étrangers.
niser le préjudice subi par Bouygues Bâtiment à cet égard. Par suite du défaut de paiement d’Intertour, ces établisse-
La cour a fixé ce préjudice à 4,2 millions d’euros. Cette ments financiers ont engagé plusieurs procédures, dont
décision est susceptible de faire l’objet de recours dont un l’une devant le tribunal de commerce de Paris, où CBC a
pourvoi en cassation. L’incidence financière de cette été appelée en garantie pour un montant de 41 millions
condamnation a été provisionnée dans les comptes de d’euros en principal. Cette procédure a fait l’objet d’un
VINCI au 31 décembre 2004. désistement d’instance en 2004 à la suite d’une transaction
intervenue entre les demandeurs et la banque française.
• La société Sogea Nord-Ouest, filiale de Sogea Construction, CBC a, en outre, été assignée en décembre 2003 devant
avait été condamnée le 10 octobre 2000 par le tribunal de le tribunal de commerce de Paris par la même banque
commerce de Lyon à payer 9 millions d’euros à la société HIL, française, qui lui réclame une somme de 24 millions d’euros
maître d’ouvrage, à titre de pénalité en raison d’un retard sur le fondement d’une responsabilité alléguée dans la nullité
dans la livraison d’un hôtel dû à un incendie provoqué par des garanties émises par les établissements financiers étran-
un sous-traitant. Sogea Nord-Ouest a fait appel de ce juge- gers au profit de cette banque française. VINCI ne s’attend
ment et la cour d’appel de Lyon a rendu le 15 janvier 2004 pas, en l’état actuel du dossier, à une incidence significative
un arrêt, devenu définitif, réduisant à 3 millions d’euros de ce contentieux sur sa situation financière.
la condamnation de Sogea Nord-Ouest. En parallèle, Sogea
Nord-Ouest va exercer des recours à l’égard des sous-traitants • Enfin, plusieurs sociétés du groupe VINCI font l’objet
responsables et des assureurs. d’enquêtes ou de procédures dans le cadre de la législation
sur la concurrence et certains collaborateurs du groupe
• CBC fait l’objet de plusieurs procédures devant les juri- VINCI font l’objet, à titre personnel, de procédures
dictions mexicaines de la part d’un des actionnaires de d’enquête judiciaire visant à déterminer s’ils ont participé à
la société Prodipe Inc. et d’un établissement public mexicain, des pratiques restrictives de concurrence ou fait des actifs
qui prétendent que CBC n’aurait pas respecté les termes sociaux un usage inadapté qui aurait profité directement ou
d’un protocole d’accord relatif au développement d’un indirectement à des personnalités ou à des partis politiques.
site touristique en Basse Californie, dont le financement VINCI ne s’attend pas à ce que ces procédures, en cas
était garanti pour 7,2 millions de dollars américains par d’issue défavorable, aient pour effet de dégrader de manière
la Coface, elle-même contre-garantie par cet établissement significative sa situation financière.
public mexicain. VINCI ne s’attend pas, en l’état actuel

213
Liste des principales sociétés consolidées au 31 décembre 2004
Méthode de consolidation % intérêt groupe VINCI

1. Concessions et services
Cofiroute IG 65,34
Cofiroute Participations IG 65,34
Cofiroute Corporation (USA) IG 65,34
Cofiroute UK (Grande-Bretagne) IG 65,34
Toll Management Company (Grande-Bretagne) IG 74,00

Autoroutes du Sud de la France ME 22,99

VINCI Park IG 100,00


Sogeparc France IG 99,99
Sogeparc CGST IG 100,00
Sepadef (Société d’exploitation des parcs de La Défense) IG 100,00
VINCI Park Services Ltd (Grande-Bretagne) IG 100,00
VINCI Park España (Espagne) IG 100,00
VINCI Park Belgium (Belgique) IG 100,00
Gestipark (Canada) IG 84,25
Zeson Management Ltd (Hong Kong) IG 100,00

Autres concessions
Stade de France IP 66,67
SMTPC (tunnel du Prado-Carénage) ME 34,27
Lusoponte (ponts sur le Tage – Portugal) ME 30,85
Severn River Crossing (ponts sur la Severn – Grande-Bretagne) ME 35,00
Strait Crossing Development Inc. (pont de la Confédération – Canada) IP 49,90
Gefyra (pont de Rion-Antirion – Grèce) IG 53,00
Autopista Del Bosque (autoroute Chillán-Collipulli – Chili) IG 82,95
Operadora Autopista Del Bosque (Chili) IG 86,14
Morgan VINCI Ltd (contournement de Newport – pays de Galles) IP 50,00
Société Concessionnaire de l’Aéroport de Pochentong – SCA (Cambodge) IP 70,00
Servicios de Tecnología Aeroportuaria – SETA (Mexique) ME 37,25

Services aéroportuaires
VINCI Airports US (WFS) IG 100,00
SPA TRANS IG 100,00
EFS (ex-SEN) IG 100,00
VINCI Airports Services IG 100,00
VINCI Services Aéroportuaires IG 100,00

VINCI Concessions holdings


VINCI Concessions SA IG 100,00
VINCI Infrastructures IG 100,00
VINCI Airports IG 100,00
IG : intégration globale. IP : intégration proportionnelle. ME : mise en équivalence.

214 Rapport annuel 2004 VINCI


Comptes consolidés

Méthode de consolidation % intérêt groupe VINCI

2. Énergies
VINCI Energies IG 100,00
SDEL Tertiaire IG 100,00
Garczynski Traploir IG 100,00
Santerne Exploitation IG 100,00
VINCI Energies Île-de-France IG 100,00
Tunzini IG 100,00
Tunzini Protection Incendie IG 100,00
Fournié-Grospaud IG 100,00
Graniou Île-de-France IG 100,00
Lefort Francheteau IG 100,00
Saga Entreprises IG 100,00
Phibor Entreprises IG 100,00
TMS (Autriche) IG 100,00
VINCI Energies Deutschland et ses filiales (Controlmatic, G+H Isolierung, Calanbau) IG 100,00
Spark Iberica (Espagne) IG 80,00
Emil Lundgren (Suède) IG 100,00
VINCI Energies UK (Grande-Bretagne) IG 100,00

3. Routes
Eurovia IG 100,00
Eurovia Champagne-Ardenne IG 100,00
Eurovia Lorraine IG 100,00
Eurovia Méditerranée IG 100,00
Eurovia Île-de-France IG 100,00
Eurovia Bretagne IG 100,00
EJL Île-de-France IG 100,00
Eurovia Alpes IG 100,00
Eurovia Haute-Normandie IG 100,00
Eurovia Basse-Normandie IG 100,00
Eurovia Centre Loire IG 100,00
Eurovia Atlantique IG 100,00
Ringway Ltd (Grande-Bretagne) IG 95,99
Highway Services (Grande-Bretagne) IG 59,80
Hubbard (États-Unis) IG 100,00
Blythe (États-Unis) IG 100,00
SSZ (République tchèque) IG 92,06
Probisa Technología y Construcción (Espagne) IG 91,25
Construction DJL (Canada) IG 95,80
Bitumix (Chili) IG 50,10
Boucher (Belgique) IG 100,00
Cestne Stavby Kosice (Slovaquie) IG 96,65
Eurovia Polska Spolka Akcyjna (Pologne) IG 99,90
Eurovia GmbH et ses filiales (Teerbau, VBU) (Allemagne) IG 100,00
Eurovia Beton (Allemagne) IG 100,00
IG : intégration globale. IP : intégration proportionnelle. ME : mise en équivalence.

215
Méthode de consolidation % intérêt groupe VINCI

4. Construction
Sogea Construction IG 100,00
SICRA IG 100,00
Campenon Bernard Construction IG 100,00
Bateg IG 100,00
Sogea Nord-Ouest IG 100,00
Campenon Bernard Méditerranée IG 100,00
Sogea Nord IG 100,00
EMCC IG 100,00
Deschiron IG 100,00
Energilec IG 100,00
VINCI Environnement IG 100,00

GTM Construction IG 100,00


GTM Génie Civil et Services IG 100,00
GTM Bâtiment IG 100,00
Dumez Île-de-France IG 100,00
Chantiers Modernes IG 100,00
Les Travaux du Midi IG 100,00
Lainé Delau IG 100,00
GTM Terrassement IG 100,00
Dumez Méditerranée IG 100,00
Petit IG 100,00
Dumez EPS IG 100,00
Scao IP 33,33

VINCI Construction Filiales Internationales


Sogea-Satom IG 100,00
Warbud (Pologne) IG 73,25 (1)
SBTPC (Réunion) IG 100,00
Hídépítö (Hongrie) IG 97,69
SMP Construction (République tchèque) IG 95,95
First Czech Construction Company (République tchèque) IG 100,00
Dumez-GTM Calédonie IG 100,00
Sobea Gabon (Gabon) IG 90,00
Sogea Martinique IG 100,00
Brüggemann (Allemagne) IG 100,00
SKE (Allemagne) IG 100,00
VINCI Bautec (Allemagne) IG 100,00

VINCI Construction UK
VINCI plc IG 100,00
Rosser and Russel IG 100,00
Crispin and Borst IG 100,00
VINCI Investment IG 100,00
IG : intégration globale. IP : intégration proportionnelle. ME : mise en équivalence.
(1)
Ce taux a été porté à 99,62 % au cours du premier trimestre 2005.

216 Rapport annuel 2004 VINCI


Comptes consolidés

Méthode de consolidation % intérêt groupe VINCI

Compagnie d’Entreprises CFE (Belgique) IG 45,38


CFE (succursales : Bageci, MBG, CFE Brabant, CFE Immobilier) IG 45,38
Dredging Environmental and Marine Engineering – DEME IP 22,68

VINCI Construction Grands Projets IG 100,00


Socaso IG 100,00
Socatop IP 66,67
Janin Atlas (Canada) IG 100,00

Freyssinet IG 100,00
Freyssinet France IG 100,00
Terre Armée Internationale IG 100,00
The Reinforced Earth Company – RECO (États-Unis) IG 100,00
Ménard Soltraitement IG 100,00
Freyssinet International et Cie IG 100,00
Immer Property (Australie) IG 70,00
Freyssinet Korea (Corée) IG 90,00
Freyssinet Hong Kong (Hong Kong) IG 100,00

5. Immobilier
Sorif IG 100,00
Elige IG 100,00
IG : intégration globale. IP : intégration proportionnelle. ME : mise en équivalence.

217
Rapport des commissaires aux comptes
sur les comptes consolidés
Exercice clos le 31 décembre 2004

Mesdames, Messieurs les actionnaires,

En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre Les comptes consolidés ont été arrêtés par le conseil d’admi-
assemblée générale, nous avons procédé au contrôle des nistration. Il nous appartient, sur la base de notre audit,
comptes consolidés de la société VINCI relatifs à l’exercice clos d’exprimer une opinion sur ces comptes.
le 31 décembre 2004, tels qu’ils sont joints au présent rapport.

1. Opinion sur les comptes consolidés


Nous avons effectué notre audit selon les normes profession- présentation d’ensemble. Nous estimons que nos contrôles
nelles applicables en France ; ces normes requièrent la mise fournissent une base raisonnable à l’opinion exprimée
en œuvre de diligences permettant d’obtenir l’assurance ci-après.
raisonnable que les comptes consolidés ne comportent pas
d’anomalies significatives. Un audit consiste à examiner, Nous certifions que les comptes consolidés sont, au regard
par sondages, les éléments probants justifiant les données des règles et principes comptables français, réguliers et sincères
contenues dans ces comptes. Il consiste également à apprécier et donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation
les principes comptables suivis et les estimations significatives financière, ainsi que du résultat de l’ensemble constitué par
retenues pour l’arrêté des comptes et à apprécier leur les entreprises comprises dans la consolidation.

2. Justification de nos appréciations


En application des dispositions de l’article L.225-235 du Code déficitaires, des provisions pour pertes à terminaison
de commerce relatives à la justification de nos appréciations, sont comptabilisées. Nous avons procédé à l’appréciation
nous portons à votre connaissance l’élément suivant : du caractère raisonnable des hypothèses retenues et des
comme indiqué dans la note B.3 de l’annexe, le Groupe évaluations qui en résultent.
comptabilise le résultat de ses contrats à long terme selon Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le cadre de
la méthode de l’avancement sur la base des meilleures estima- notre démarche d’audit des comptes annuels consolidés pris
tions disponibles des résultats à terminaison. Dans le cas dans leur ensemble et ont donc contribué à la formation de
où les prévisions à fin d’affaires font ressortir des résultats notre opinion exprimée dans la première partie de ce rapport.

3. Vérification spécifique
Par ailleurs, nous avons également procédé à la vérification Neuilly-sur-Seine et Paris, le 30 mars 2005
des informations relatives au Groupe données dans le rapport
de gestion. Nous n’avons pas d’observation à formuler sur leur
sincérité et leur concordance avec les comptes consolidés.
Les commissaires aux comptes
Nous attirons votre attention sur les paragraphes 2 et 3 Deloitte & Associés Salustro Reydel
du chapitre du rapport de gestion relatif à la transition aux Thierry Benoit Bernard Cattenoz Benoît Lebrun
normes IFRS.

218 Rapport annuel 2004 VINCI


Comptes sociaux
A - Résumé des comptes sociaux
Les comptes sociaux détaillés sont disponibles auprès du Service relations actionnaires de la société.

Les comptes sociaux de VINCI sont établis conformément plan d’épargne groupe et par les levées d’options de sous-
aux dispositions du Plan comptable général (réglement CRC cription d’actions, a été mis en œuvre.
n° 99-03).
Par ailleurs, VINCI a dénoué au second semestre 2004
À la différence de l’exercice 2003, marqué par la restructuration le contrat d’échange de flux financiers mis en place en 2003
juridique du pôle Concessions et la plus-value liée à l’apport et portant sur 4,2 % du capital d’ASF ; cette opération s’est
des titres Cofiroute pour 1 821,1 millions d’euros, l’exercice 2004 traduite par la constatation dans les comptes de l’exercice
n’enregistre aucune opération majeure de ce type. d’un produit financier de 95,5 millions d’euros (avant impôt).

En revanche, un nouveau programme de rachats d’actions, Compte tenu de l’incidence des opérations mentionnées
décidé par l’assemblée générale du 4 mai 2004, et destiné ci-dessus, les comptes de la société mère pour l’exercice 2004
à compenser la dilution résultant des créations d’actions font apparaître un résultat social bénéficiaire de 330,5 millions
nouvelles occasionnées par les nouvelles souscriptions au d’euros, contre 2 065,6 millions d’euros pour l’exercice 2003.

1. Compte de résultat résumé


(en millions d’euros) 2004 2003 2002
Chiffre d’affaires 24,3 23,1 25,2
Autres produits d’exploitation 80,8 61,7 59,0
Charges d’exploitation (102,3) (94,8) (103,2)
Résultat d’exploitation 2,8 (10,0) (19,0)
Produits nets perçus des participations 337,7 179,5 367,3
Frais financiers nets (78,5) (71,5) (66,9)
Résultat de change et divers 95,7 0,7 (4,0)
Autres provisions financières (46,1) (34,0) (96,8)
Résultat financier 308,8 74,7 199,6
Résultat exceptionnel 4,7 1 888,0 30,3
Produits d’intégration fiscale nets de charge d’impôt 14,2 112,9 127,2
Résultat de l’exercice 330,5 2 065,6 338,1

L’analyse comparative des résultats d’un exercice à l’autre, - à l’inverse, d’une légère progression des frais financiers
en tenant compte de l’incidence des restructurations juri- nets, la baisse des taux ayant eu un impact défavorable
diques mentionnées ci-dessus, fait ressortir les principaux sur le rendement des placements ;
éléments suivants : – une diminution très sensible de 1 883,3 millions d’euros
– une nette amélioration (+ 234,1 millions d’euros) du résultat du résultat exceptionnel, qui passe d’un produit net de
financier, qui passe d’un produit net de 74,7 millions d’euros 1 888,0 millions d’euros pour l’exercice 2003 à un produit
pour l’exercice 2003 à un produit net de 308,8 millions d’euros net de 4,7 millions d’euros pour l’exercice 2004 ; cette varia-
pour l’exercice 2004, provenant essentiellement : tion s’explique essentiellement :
- d’une augmentation du montant global du produit des - par une diminution des plus-values de cession, l’exercice
participations de 158,2 millions d’euros ; 2003 ayant enregistré la plus-value d’apport des titres
- de l’enregistrement d’un produit de 95,5 millions d’euros Cofiroute à VINCI Concessions pour un montant de
lié au dénouement du contrat d’échange de flux financiers 1 821,1 millions d’euros ;
constitué en 2003 et portant sur 4,2 % du capital d’ASF ; - par l’enregistrement en 2003 de reprises de provisions

219
à caractère non récurrent pour 56,6 millions d’euros, passe de 112,9 millions d’euros en 2003 à 14,2 millions
liées pour l’essentiel à l’évolution favorable d’anciens d’euros en 2004, traduisant notamment l’effet fiscal, au
contentieux ; niveau de la holding, du produit financier à caractère non
– une réduction du produit net d’intégration fiscale, qui récurrent mentionné ci-dessus.

2. Bilan résumé
(en millions d’euros) 2004 2003 2002
Actif
Immobilisations incorporelles et corporelles 58,5 36,1 31,4
Immobilisations financières 6 588,9 6 845,6 5 033,0
Autres créances et écarts de conversion 163,3 128,2 121,7
Valeurs réalisables et disponibles 3 700,6 3 051,0 2 370,1
Total actif 10 511,3 10 060,9 7 556,2

Passif
Capitaux propres 4 994,1 5 149,9 3 200,0
Provisions pour risques 239,6 193,6 210,2
Dettes financières 5 003,3 4 449,1 3 961,7
Autres dettes et comptes de régularisation 274,3 268,3 184,3
Total passif 10 511,3 10 060,9 7 556,2

2.1 Immobilisations financières


Au 31 décembre 2004, les immobilisations financières de VINCI se décomposent de la façon suivante :

(en millions d’euros) Valeur au 31/12/2004 Valeur au 31/12/2003


Titres de participation 6 885,0 6 947,5
Créances rattachées à des participations 116,5 290,3
Autres titres immobilisés 15,5 22,0
Autres immobilisations financières 61,2 29,9
Total immobilisations financières (valeur brute) 7 078,2 7 289,7
Provisions pour dépréciation des immobilisations financières 489,3 444,1
Total immobilisations financières (valeur nette) 6 588,9 6 845,6

La diminution de la valeur des titres de participation participations provenant du remboursement d’un prêt par
(6 885,0 millions d’euros au 31 décembre 2004 contre VINCI Park pour 183,0 millions d’euros suite à la mise en
6 947,5 millions d’euros au 31 décembre 2003) provient, place par cette filiale d’un financement bancaire extérieur ;
pour l’essentiel, de la cession hors du Groupe de la participa- – d’autre part, l’inscription en autres immobilisations finan-
tion de VINCI dans ITA (Aéroports du Sud du Mexique) pour cières des titres d’autodétention destinés à être annulés pour
26,2 millions d’euros, et de la cession à VINCI Concessions 42,6 millions d’euros, représentant 488 000 actions (contre
des titres Gefyra et Severn (37,0 millions d’euros). 8,0 millions d’euros au 31 décembre 2003, représentant
120 500 actions).
Les autres opérations de l’exercice concernent :
– d’une part, la diminution des créances rattachées à des

220 Rapport annuel 2004 VINCI


Comptes sociaux

2.2 Capitaux propres


Capital Primes liées Autres Résultat Total
(en millions d’euros) au capital réserves
Capitaux propres au 31 décembre 2003 837,9 1 532,9 713,5 2 065,6 5 149,9
Affectation du résultat de l’exercice 2003 — — 1 876,2 (2 065,6) (189,4)
Acomptes sur dividendes — — — (97,8) (97,8)
Augmentations de capital 55,5 204,1 — — 259,6
Réduction du capital par annulation d’actions (55,3) (402,2) — — (457,5)
Taxe de 2,5 % sur les réserves des PVLT — — (1,2) — (1,2)
Résultat de l’exercice 2004 — — — 330,5 330,5
Capitaux propres au 31 décembre 2004 838,1 1 334,8 2 588,5 232,7 4 994,1

Le détail des opérations sur le capital s’analyse de la façon suivante :

Nombre Capital Primes et Total


(en millions d’euros) d’actions autres réserves
Souscriptions des salariés du Groupe au PEG 2 184 050 21,8 86,9 108,7
Exercice d’options de souscription d’actions 3 368 221 33,7 117,2 150,9
Annulation d’actions autodétenues (5 533 500) (55,3) (402,2) (457,5)
Total 18 771 0,2 (198,1) (197,9)

3. Tableau des flux de trésorerie


(en millions d’euros) 2004 2003 2002
Opérations d’exploitation
Capacité d’autofinancement 409,3 250,0 372,4
Variation nette du besoin en fonds de roulement (29,3) 72,4 25,2
Total (I) 380,0 322,4 397,6
Opérations d’investissement
Investissements d’exploitation (24,9) (20,5) (2,3)
Cessions d’immobilisations 0,6 17,0 2,0
Investissements d’exploitation nets (24,3) (3,5) (0,3)
Investissements en titres de participation (1,1) (64,2) (2 076,8)
Cessions d’actions VINCI dans le cadre de plans d’options d’achat 93,9 6,8 20,1
Cessions de titres de participation 86,1 4,8 1 179,0
Investissements financiers nets 178,9 (52,6) (877,7)
Variation des autres immobilisations financières (51,2) (8,0) (7,2)
Total (II) 103,4 (64,1) (885,2)
Opérations de financement
Augmentations de capital 259,6 53,1 147,7
Réduction de capital par annulations d’actions (457,5) (26,9) (195,5)
Dividendes distribués (189,4) (142,0) (131,3)
Acompte sur dividendes (97,9)
Autres dettes à long terme 3,0
Total (III) (485,2) (115,8) (176,1)
Total des flux de l’exercice (I + II + III) (1,8) 142,5 (663,7)
Endettement financier net au 1er janvier (avant autodétention) (1 299,8) (1 449,1) (912,3)
Impact des restructurations et reclassements (1,2) 6,8 126,9
Endettement financier net au 31 décembre (avant autodétention) (1 302,8) (1 299,8) (1 449,1)

221
L’autofinancement ressort à 409,3 millions d’euros, en annulé des actions autodétenues pour 34,6 millions d’euros.
progression de 63,7 %.
Au global, les flux de financement décrits ci-dessus aboutis-
Les autres cessions d’actifs (86,1 millions d’euros) correspon- sent à un quasi-équilibre des ressources et des emplois.
dent à la cession des titres ITA pour 22,4 millions d’euros,
Gefyra pour 52,1 millions d’euros et Severn pour Compte tenu de ces éléments, l’endettement financier net de
11,6 millions d’euros. la holding avant autodétention s’établit à 1 302,8 millions
d’euros au 31 décembre 2004, contre 1 299,8 millions d’euros
L’augmentation des autres immobilisations financières au 31 décembre 2003.
(51,2 millions d’euros) comprend principalement le solde non

4. Endettement financier net


(en millions d’euros) 2004 2003 2002
Emprunts obligataires convertibles (Oceane) 1 017,8 1 017,8 1 017,8
Autres emprunts obligataires 1 137,2 1 137,2 987,2
Emprunts auprès d’établissements de crédit 107,1 107,0 110,8
Intérêts courus sur emprunts obligataires 45,3 45,3 38,7
Dettes financières long terme 2 307,4 2 307,3 2 154,5
Emprunts auprès d’établissements de crédit et découverts bancaires 93,9 37,8 25,7
Billets de trésorerie 17,1 18,9 20,4
Comptes courants de trésorerie des sociétés apparentées 2 584,9 2 085,1 1 761,1
Dettes financières court terme 2 695,9 2 141,8 1 807,2
Total dettes financières 5 003,3 4 449,1 3 961,7
Créances rattachées à des participations et à des prêts (87,6) (280,0) (330,3)
Valeurs mobilières de placement (2 718,4) (2 249,4) (1 676,8)
Comptes courants de trésorerie des sociétés apparentées (717,7) (556,1) (475,4)
Disponibilités (176,8) (63,8) (30,1)
Trésorerie court terme (3 612,8) (2 869,3) (2 182,3)
Endettement financier net 1 302,8 1 299,8 1 449,1
Actions autodétenues (87,7) (181,6) (187,8)
Endettement financier net après autodétention 1 215,1 1 118,2 1 261,3

L’endettement financier net, après autodétention, de la holding d’euros) et mai 2003 (150 millions d’euros). Le prix d’émission
au 31 décembre 2004 ressort à 1 215,1 millions d’euros, contre de ces trois tranches a été fixé respectivement à 99,58 %,
1 118,2 millions d’euros à la clôture de l’exercice précédent, 102,554 % et 106,156 %. L’emprunt constitué de ces trois
soit une augmentation de 96,9 millions d’euros. tranches est assorti d’un coupon de 5,875 % et vient à
échéance le 22 juillet 2009.
Le poste « emprunts obligataires convertibles », d’un mon-
tant global de 1 017,8 millions d’euros, correspond aux Enfin, les billets de trésorerie émis par VINCI s’élèvent à
deux Oceane émises respectivement en 2001 et 2002 (dont 17,1 millions d’euros au 31 décembre 2004 (contre 18,9 millions
517,5 millions d’euros à échéance 2007 et 500,3 millions d’euros au 31 décembre 2003).
d’euros à échéance 2018).
Les valeurs mobilières de placement sont composées pour
Par ailleurs, le poste « autres emprunts obligataires » intègre l’essentiel de Sicav, de certificats de dépôts et de fonds
l’emprunt de 1 000 millions d’euros, émis en trois tranches en communs de placement, dont la valeur liquidative à la clôture
juillet 2002 (600 millions d’euros), novembre 2002 (250 millions de l’exercice était voisine du prix de revient.

222 Rapport annuel 2004 VINCI


Comptes sociaux

5. Résultats des cinq derniers exercices


2000 2001 2002 2003 2004
I - Capital en fin d’exercice
a - Capital social (en milliers d’euros) 791 546,0 828 799,1 828 733,7 837 950,3 838 138,0
b - Nombre d’actions ordinaires existantes (1) 79 154 601 82 879 911 82 873 367 83 795 032 83 813 803
c - Nombre maximal d’actions futures à créer
par conversion d’obligations — 5 750 000 11 308 334 11 308 334 11 308 334
II - Opérations et résultat de l’exercice
(en milliers d’euros)
a - Chiffre d’affaires hors taxes 58 164,0 42 960,6 25 201,1 23 070,7 24 260,8
b - Résultat avant impôts, participation des salariés,
amortissements et provisions 173 289,2 265 770,4 339 922,0 1 867 030,3 416 056,1
c - Impôts sur les bénéfices (2) (125 615,2) (110 104,4) (127 259,4) (112 905,7) (14 212,4)
d - Résultat après impôts, participation des salariés,
amortissements et provisions 181 372,6 507 760,1 338 138,3 2 065 623,3 330 516,0
e - Résultat distribué au titre de l’exercice 121 108,4 130 946,2 141 679,2 189 074,0 289 385,3 (3)(4)
III - Résultat par action (en euros)
a - Résultat après impôts et participation des salariés
mais avant amortissements et provisions 3,8 4,5 5,6 23,6 5,1
b - Résultat après impôts, participation des salariés
et dotations aux amortissements et provisions 2,3 6,1 4,1 24,7 3,9
c - Dividende net attribué à chaque action 1,65 1,7 1,8 2,36 3,5 (4)
IV - Personnel
a - Effectif moyen (en nombre d’employés) 150 177 140 141 162
b - Montant de la masse salariale (en milliers d’euros) 18 870,9 39 003,2 27 732,7 32 444,8 22 409,5
c - Montant des sommes versées au titre
des avantages sociaux (en milliers d’euros) 6 503,4 11 481,3 6 941,4 5 838,2 6 947,8
(1)
Il n’existe pas d’action à dividende prioritaire sur la période considérée.
(2)
Produits d’impôt reçus des filiales dans le cadre de l’intégration fiscale diminués de la charge d’impôt du groupe fiscal.
(3)
Dont 99 336,1 milliers d’euros au titre de l’acompte sur dividendes.
(4)
Proposition faite à l’assemblée générale des actionnaires réunie le 19 avril 2005 (1re convocation) ou le 28 avril 2005 (2e convocation).

223
6. Informations sur les filiales et participations au 31/12/2004
Les informations figurant dans ce tableau concernent exclusivement les comptes sociaux des filiales.

Capital Réserves Quote- Valeur Valeur Prêts et Montants Chiffre Bénéfice Dividendes
Social et report part de comptable comptable avances des d’affaires ou perte encaissés
à nouveau capital des titres des titres consentis cautions hors taxes du dernier par VINCI
avant détenue détenus détenus par VINCI et avals du dernier exercice
affectation en direct (brute) (nette) donnés exercice
(en milliers d’euros) des résultats (%) par VINCI
1 - Filiales (50 % au moins du capital détenu par VINCI)
Filiales françaises
Consortium
Stade de France 29 728 1 088 66,67 19 818 19 818 — — 84 020 7 734 4 602
Elige Participations 22 000 2 184 100,00 92 469 34 073 — 22 099 5 547 5 537 6 694
Eurovia 366 400 16 579 100,00 1 034 160 1 034 160 — — — 80 494 153 430
Ornem 322 2 474 99,98 14 221 2 099 — — — (710) —
Snel 2 622 244 99,98 2 742 2 742 — — — (12) —
Socofreg 43 240 3 807 100,00 113 872 45 002 — — — 15 514 —
VINCI Airports Services 35 000 — 100,00 35 000 35 000 — — — 654 —
VINCI Assurances 38 — 99,44 38 38 — — 6 650 1 147 —
VINCI Concessions 3 275 481 327 586 100,00 4 520 932 4 520 932 488 859 — — 122 642 64 340
VINCI Construction 148 806 57 324 86,64 363 265 363 265 14 295 — 3 181 115 168 101 530
VINCI Energies 99 511 10 312 99,17 305 172 305 172 — — 159 931 (3 617) —
VINCI Services
Aéroportuaires 30 000 4 820 100,00 35 000 0 151 468 (46 389)
Autres filiales (ensemble) 44 606 4 662 172 410
Filiales étrangères
Autopista del Bosque 34 978 11 535 82,95 46 990 9 915 — — 18 415 3 603 —
SCA Pochentong 16 152 5 692 70,00 12 901 12 901 9 561 7 709 25 953 3 194 4 157
VINCI Deutschland 16 110 20 132 100,00 212 941 34 000 — — — 792 —
Autres filiales (ensemble) 2 019 —

2 - Participations (10 à 50 % du capital détenu par VINCI)


Sociétés françaises
Autres sociétés (ensemble) 10 176 828
Sociétés étrangères
Autres sociétés (ensemble) 18 714 6 129 2 234
NB : pour les filiales et participations étrangères, chiffres d’affaires et résultats de l’exercice sont convertis au taux de clôture.

224 Rapport annuel 2004 VINCI


Comptes sociaux

B - Rapport général des commissaires aux comptes


sur les comptes annuels
Exercice clos le 31 décembre 2004

Mesdames, Messieurs les actionnaires,

En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre – les vérifications spécifiques et les informations prévues
assemblée générale, nous vous présentons notre rapport par la loi.
relatif à l’exercice clos le 31 décembre 2004, sur :
– le contrôle des comptes annuels de la société VINCI, tels Les comptes annuels ont été arrêtés par le conseil d’admi-
qu’ils sont joints au présent rapport, nistration. Il nous appartient, sur la base de notre audit,
– la justification de nos appréciations, d’exprimer une opinion sur ces comptes.

1. Opinion sur les comptes annuels


Nous avons effectué notre audit selon les normes profes- leur présentation d’ensemble. Nous estimons que nos
sionnelles applicables en France ; ces normes requièrent contrôles fournissent une base raisonnable à l’opinion expri-
la mise en œuvre de diligences permettant d’obtenir l’assu- mée ci-après.
rance raisonnable que les comptes annuels ne comportent
pas d’anomalies significatives. Un audit consiste à examiner, Nous certifions que les comptes annuels sont, au regard des
par sondages, les éléments probants justifiant les données règles et principes comptables français, réguliers et sincères
contenues dans ces comptes. Il consiste également à appré- et donnent une image fidèle du résultat des opérations de
cier les principes comptables suivis et les estimations signi- l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du pa-
ficatives retenues pour l’arrêté des comptes et à apprécier trimoine de la société à la fin de cet exercice.

2. Justification de nos appréciations


En application des dispositions de l’article L. 225-235 du Code tion lorsque leur valeur nette comptable est supérieure à leur
de commerce relatives à la justification de nos appréciations, valeur d’usage. Nous avons procédé à l’appréciation du carac-
nous portons à votre connaissance l’élément suivant : tère raisonnable des estimations retenues par votre société.
Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le cadre de
Comme indiqué dans la note B.3 de l’annexe présentant les notre démarche d’audit des comptes annuels pris dans leur
règles et méthodes comptables relatives aux titres de partici- ensemble et ont donc contribué à la formation de notre opi-
pation, votre société constitue des provisions pour déprécia- nion exprimée dans la première partie de ce rapport.

3. Vérifications et informations spécifiques


Nous avons également procédé, conformément aux normes et de contrôle et à l’identité des détenteurs du capital vous
professionnelles applicables en France, aux vérifications ont été communiquées dans le rapport de gestion.
spécifiques prévues par la loi.
Nous n’avons pas d’observation à formuler sur la sincérité et
la concordance avec les comptes annuels des informations
données dans le rapport de gestion du conseil d’adminis-
tration et dans les documents adressés aux actionnaires sur Neuilly-sur-Seine et Paris, le 30 mars 2005
la situation financière et les comptes annuels. Les commissaires aux comptes
En application de la loi, nous nous sommes assurés que Deloitte & Associés Salustro Reydel
les diverses informations relatives aux prises de participation Thierry Benoit Bernard Cattenoz Benoît Lebrun

225
C - Rapport spécial des commissaires aux comptes
sur les conventions réglementées
Exercice clos le 31 décembre 2004

Mesdames, Messieurs les actionnaires,

En notre qualité de commissaires aux comptes de votre société, nous vous présentons notre rapport sur les conventions réglementées.

1. Conventions autorisées et/ou conclues au cours de l’exercice


En application de l’article L.225-40 du Code de commerce, Convention avec la filiale VINCI Concessions
nous avons été avisés des conventions qui ont fait l’objet de Dirigeants concernés : MM. Antoine Zacharias
l’autorisation préalable de votre conseil d’administration. et Bernard Huvelin
Il ne nous appartient pas de rechercher l’existence éventuelle VINCI a cédé à VINCI Concessions, en date du 9 juillet 2004
d’autres conventions mais de vous communiquer, sur la base et pour un prix global de 13,5 millions d’euros (11,6 millions
des informations qui nous ont été données, les caractéristi- d’euros hors indexation), la totalité des actions et des obliga-
ques et les modalités essentielles de celles dont nous avons tions qu’il détenait dans la société concessionnaire de droit
été avisés, sans avoir à nous prononcer sur leur utilité britannique Severn River Crossing plc, les actions représentant
et leur bien-fondé. Il vous appartient, selon les termes de 35 % de son capital.
l’article 92 du décret du 23 mars 1967, d’apprécier l’intérêt
qui s’attachait à la conclusion de ces conventions en vue de Convention avec la filiale VINCI Concessions
leur approbation. Dirigeants concernés : MM. Antoine Zacharias
Nous avons effectué nos travaux selon les normes profession- et Bernard Huvelin
nelles applicables en France ; ces normes requièrent la mise VINCI a cédé à VINCI Concessions, en date du 17 août 2004,
en œuvre de diligences destinées à vérifier la concordance des les actions qu’il détenait dans la société concessionnaire de
informations qui nous ont été données avec les documents de droit grec Gefyra, représentant 53 % de son capital, pour un
base dont elles sont issues. prix de 52,08 millions d’euros.

2. Conventions approuvées au cours d’exercices antérieurs dont l’exécution


s’est poursuivie durant l’exercice
Par ailleurs, en application du décret du 23 mars 1967, nous et Eurovia GmbH, des contrats aux termes desquels ces filiales
avons été informés que l’exécution des conventions suivantes, placent directement auprès de VINCI, à partir du 1er juillet
approuvées au cours d’exercices antérieurs, s’est poursuivie 2002, les fonds correspondant aux engagements de retraite
au cours du dernier exercice. complémentaire qu’elles consentent à leurs salariés.

Convention avec la filiale VINCI Deutschland Au titre de ces conventions, VINCI a comptabilisé 5,95 millions
GmbH d’euros de charges d’intérêts en 2004.
VINCI a conclu le 22 décembre 2003, avec sa filiale VINCI
Deutschland GmbH, une convention par laquelle elle prend Convention avec la filiale VINCI Construction
l’engagement d’assurer la solvabilité et l’équilibre de la situation VINCI a cédé le 15 février 2002 à VINCI Construction la totalité
financière de cette filiale à partir du 1er janvier 2004, pour une des titres Sogea Holdings UK Ltd qu’il détenait.
durée de deux ans renouvelable par périodes successives de
deux ans, sous réserve d’un préavis de résiliation d’un an. Dans le cadre de cette cession, VINCI Construction a accordé à
VINCI une garantie destinée à couvrir les engagements donnés
Aucun versement n’a été effectué en 2004 par VINCI à VINCI par VINCI à General Utilities Holdings et Vivendi UK à l’occa-
Deutschland GmbH au titre de cet engagement. sion de la reprise en direct de la participation du Groupe
dans Sogea Holdings UK Ltd en décembre 2000.
Conventions avec les filiales VINCI Deutschland
GmbH, VINCI Energies GmbH, Eurovia GmbH Cette garantie n’a pas été mise en œuvre au cours de
VINCI a conclu le 28 juin 2002, avec ses filiales directes ou l’exercice 2004.
indirectes VINCI Deutschland GmbH, VINCI Energies GmbH

226 Rapport annuel 2004 VINCI


Comptes sociaux

Convention avec la société Vivendi Universal projets de cession portant sur des filiales ou des branches
La Compagnie Générale des Eaux (CGE, devenue Vivendi d’activité du groupe VINCI.
Universal) et la société SGE (devenue VINCI) ont conclu le
30 juin 1997 une convention ayant pour objet de stipuler Cette convention a été conclue pour une durée de trois ans
certaines conditions particulières, notamment financières, renouvelable par tacite reconduction. Elle stipule le versement
à l’occasion de l’acquisition par la SGE d’une participation d’honoraires à hauteur de 21 200 euros hors taxes par mois,
complémentaire de 50 % dans le capital de la Compagnie ainsi que le remboursement des frais professionnels et de
Générale de Bâtiment et de Construction (CBC), portant ainsi déplacement engagés avec l’accord de VINCI.
sa participation totale à 90 %.
Au titre de cette convention, VINCI a comptabilisé en charges
Dans le cadre de cette convention, la CGE s’engageait à prendre de l’exercice 2004 le montant de 257 271 euros hors taxes.
à sa charge les éventuelles pertes consolidées du groupe CBC
au 31 décembre 1997 ainsi que certains coûts de restructura- Convention avec les sociétés Soficot et AM Conseil
tion, à indemniser la SGE de certains risques afférents à des VINCI a conclu le 12 février 2002 une convention avec les
opérations de la société CBC en Allemagne, à prendre en sociétés Soficot et AM Conseil leur confiant, pour une durée
charge certains coûts afférents à des actifs dont la cession d’un an renouvelable par tacite reconduction, une mission
était envisagée, et à indemniser la SGE de certains passifs générale de conseil en matière de stratégie et de développe-
afférents à des litiges et cautions, à des risques fiscaux et ment de son groupe d’une part et, d’autre part, une mission
sociaux et à certaines pertes sur chantiers en cours. d’assistance sur certains dossiers spécifiques.

VINCI n’a facturé aucun montant au titre de cette convention Au titre de la mission générale, il est prévu que les sociétés
au cours de l’exercice 2004. Soficot et AM Conseil reçoivent chacune des honoraires
forfaitaires annuels de 160 000 euros hors taxes payables
Convention avec la Compagnie Générale des Eaux trimestriellement et d’avance, ainsi que le remboursement des
VINCI a cédé le 29 novembre 2000 à la Compagnie Générale frais professionnels et de déplacement engagés avec l’accord
des Eaux la totalité des actions Sogea Environnement qu’il de VINCI.
détenait par l’intermédiaire de sa filiale Sogea.
Au titre de l’assistance sur les dossiers particuliers, ces
En contrepartie de cette cession, VINCI a conclu le 21 dé- sociétés doivent bénéficier d’une rémunération déterminée
cembre 2000 avec la Compagnie Générale des Eaux une à l’avance, opération par opération, en concertation avec
convention par laquelle il s’engage à ne pas exercer, directe- VINCI, proportionnelle à l’évolution de chaque dossier et
ment ou indirectement, d’activités dans le domaine de dont la modulation est également fonction des conditions
la gestion déléguée de réseaux d’eau et d’assainissement sur initiales de l’intervention de ces sociétés, c’est-à-dire selon
l’ensemble du territoire français pendant cinq ans. que l’initiative d’une opération donnée émane de VINCI ou
bien de ces sociétés.
En cas de non-respect de cet engagement, VINCI devra verser
à la Compagnie Générale des Eaux, à titre de dommages et Au titre de cette convention, VINCI a comptabilisé en charges
intérêts, une somme égale à 15 % du montant hors taxes du de l’exercice 2004 le montant de 320 000 euros hors taxes en
chiffre d’affaires provenant du ou des contrats conclus par rémunération des missions accomplies par les sociétés
la ou les personnes morales en infraction avec cet engagement. Soficot et AM Conseil.

Aucun versement n’a été effectué en 2004 par VINCI à


la Compagnie Générale des Eaux au titre de cet engagement.

Convention avec la société Soficot Neuilly-sur-Seine et Paris, le 30 mars 2005


VINCI a conclu le 28 septembre 2001 avec Soficot une Les commissaires aux comptes
convention dont l’objet est l’étude et l’analyse de projets Deloitte & Associés Salustro Reydel
d’investissement proposés à VINCI Innovation ainsi que de Thierry Benoit Bernard Cattenoz Benoît Lebrun

227
Renseignements généraux
sur la Société et son capital
1. Identité de la Société
Dénomination sociale : VINCI
Siège : 1, cours Ferdinand-de-Lesseps, F-92851 Rueil-Malmaison Cedex.
Forme juridique : société anonyme à conseil d’administration.
Législation : française.
Constitution : 1er juillet 1908.
Durée : durée initiale de 99 années, prorogée de 99 années le 21 décembre 1979, soit une expiration le 21 décembre 2078,
sauf en cas de nouvelle prorogation ou de dissolution anticipée.
Exercice social : du 1er janvier au 31 décembre de chaque année.
Registre du commerce : 552 037 806 RCS Nanterre - Siret 552 037 806 00585 – Code NAF : 74.1J.
Lieux où peuvent être consultés les documents juridiques : au siège social de VINCI et au greffe du tribunal de
commerce de Nanterre.

Objet social (article 2 des statuts)


« La Société a pour objet :
– l’entreprise, sous toutes ses formes, de tous travaux publics et l’étranger, soit seule, soit en participation, soit en négociation
particuliers, notamment l’exploitation du fonds de commerce sous quelque forme que ce soit, soit directement, soit par
qui a été originairement apporté par la société Sainrapt et cession, location ou régie, soit au courtage et à la commission.
Brice et la continuation des activités de cette entreprise,
spécialiste de tous travaux souterrains, de fondations, Elle pourra, en outre, faire toutes exploitations, soit par elle-
d’hydraulique et de ciment armé ; même, soit par tous autres modes sans aucune exception,
– et généralement, toutes opérations industrielles, commerciales, créer toutes sociétés tant civiles que commerciales, faire
financières, mobilières et immobilières se rattachant directe- tous apports à des sociétés existantes, fusionner ou s’allier
ment ou indirectement aux objets ci-dessus spécifiés. avec elles, souscrire, acheter et revendre tous titres et droits
La Société pourra faire lesdites opérations tant en France, sociaux, prendre toutes commandites et faire tous prêts,
dans les départements et territoires français d’outre-mer, qu’à crédits et avances. »

Répartition statutaire des bénéfices (extrait de l’article 19 des statuts)


« Sur le bénéfice, diminué le cas échéant des pertes antérieures, – la somme nécessaire pour servir aux actionnaires, à titre
il est fait un prélèvement de 5 % au moins pour constituer de premier dividende, 5 % des sommes dont leurs actions
le fonds de réserve prescrit par la loi. Ce prélèvement cesse sont libérées et non amorties, sans que, si le bénéfice d’une
d’être obligatoire lorsque le fonds de réserve a atteint une année ne permet pas ce paiement, les actionnaires puissent
somme égale au dixième du capital social. Il reprend son cours le réclamer sur le bénéfice des années subséquentes ;
si la réserve vient à être inférieure à ce dixième. – le solde disponible après ces prélèvements est réparti entre
Le bénéfice distribuable est constitué par le bénéfice de l’exercice toutes les actions, proportionnellement à la quotité du capital
diminué des pertes antérieures ainsi que des sommes à porter qu’elles représentent respectivement.
en réserve en application de la loi ou des statuts et augmenté
du report bénéficiaire. L’assemblée générale, sur proposition du conseil d’admi-
Sur ce bénéfice distribuable, il est prélevé successivement par nistration, peut décider la mise en distribution de sommes
l’assemblée générale : prélevées sur les réserves dont elle a la disposition ; en ce cas,
– les sommes reconnues utiles par le conseil d’administration la décision indique expressément les postes de réserves sur
pour constituer ou compléter toutes réserves ordinaires lesquels les prélèvements sont effectués.
ou extraordinaires, ou pour être reportées à nouveau sur
l’exercice suivant ;

228 Rapport annuel 2004 VINCI


Renseignements généraux
sur la société et son capital

Hors le cas de réduction du capital, aucune distribution ne peut doit avoir lieu dans un délai maximal de neuf mois après
être faite aux actionnaires lorsque les capitaux propres sont la clôture de l’exercice, sauf prolongation de ce délai par
ou deviendraient à la suite de celle-ci, inférieurs au montant décision de justice.
du capital augmenté des réserves que la loi ou les statuts ne
permettent pas de distribuer. L’assemblée a la faculté d’accorder à chaque actionnaire, pour
tout ou partie du dividende – ou d’acomptes sur dividende –
Les modalités de mise en paiement des dividendes votées par mis en distribution, une option entre le paiement en numéraire
l’assemblée générale sont fixées par elle, ou à défaut par le et le paiement en actions. »
conseil d’administration. La mise en paiement des dividendes

Assemblées d’actionnaires (extraits des articles 8 et 17 des statuts)


« Les assemblées d’actionnaires sont convoquées et délibèrent alors réputé présent à cette assemblée pour le calcul du
dans les conditions prévues par la loi et les règlements en quorum et de la majorité.
vigueur. Les réunions ont lieu, soit au siège social, soit dans
un autre lieu précisé dans la convocation. Tout actionnaire Le vote par correspondance s’exerce selon les conditions et
peut, quel que soit le nombre de ses actions, participer, modalités fixées par les dispositions législatives et réglemen-
personnellement ou par mandataire, aux assemblées sur taires. Les actionnaires peuvent, dans les conditions fixées
justification de son identité et de la propriété de ses actions, par les lois et règlements, adresser leur formule de procuration
sous la forme : et de vote par correspondance concernant toute assemblée
– soit d’une inscription nominative à son nom ; générale, soit par courrier, soit, sur décision du conseil
– soit d’un certificat de l’intermédiaire habilité prévu par d’administration publiée dans l’avis de réunion et l’avis de
le décret n° 83-359 du 2 mai 1983 constatant l’indisponi- convocation, par télétransmission.
bilité des actions inscrites en compte jusqu’à la date de
l’assemblée. Les assemblées sont présidées par le président du conseil
d’administration ou, en son absence, par le vice-président du
Ces formalités doivent être accomplies deux jours au moins conseil d’administration s’il en a été désigné un et, sinon, par
avant la réunion. Toutefois, le conseil d’administration peut un membre du conseil d’administration spécialement délégué
abréger ou supprimer ce délai, à condition que ce soit au à cet effet par le conseil. À défaut, l’assemblée élit elle-même
profit de tous les actionnaires. son président. Les procès-verbaux d’assemblées sont dressés
et leurs copies sont certifiées et délivrées conformément aux
Tout actionnaire peut également, si le conseil d’admi- dispositions réglementaires en vigueur. »
nistration le permet au moment de la convocation d’une
assemblée générale, participer à cette assemblée par visio- « Outre le droit de vote qui lui est attribué par la loi, chaque
conférence ou par des moyens de télécommunication, dans action donne droit à une quotité, proportionnelle au nombre
les conditions et avec les réserves fixées par les disposi- et à la valeur nominale des actions existantes, de l’actif social,
tions légales et réglementaires en vigueur. Cet actionnaire est des bénéfices ou du boni de liquidation. »

Franchissements de seuils (extrait de l’article 10 bis des statuts)


« En complément des obligations prévues à l’alinéa premier L’inobservation de cette obligation peut être sanctionnée par
de l’article L. 233-7 du Code du commerce, toute personne la privation des droits de vote pour les actions ou droits y
physique ou morale agissant seule ou de concert qui vient à attachés excédant la fraction non déclarée, et ce pour toute
détenir ou qui cesse de détenir une fraction – du capital, des assemblée d’actionnaires qui se tiendra jusqu’à l’expiration
droits de vote ou des titres donnant accès à terme au capital d’un délai de deux ans suivant la date de régularisation de
de la Société – égale ou supérieure à 2 %, ou un multiple la notification ci-dessus prévue.
de cette fraction, y compris au-delà des seuils de déclaration
prévus par les dispositions légales et réglementaires, est tenue La sanction est appliquée si elle fait l’objet d’une demande,
de notifier à la Société, dans un délai de 15 jours à compter consignée au procès-verbal de l’assemblée générale, d’un ou
du franchissement de l’un de ces seuils, le nombre total de plusieurs actionnaires détenant 5 % au moins du capital de
d’actions, de droits de vote ou de titres donnant à terme accès la Société. »
au capital qu’elle possède seule directement ou indirectement
ou encore de concert.

229
Identification des actionnaires (extrait de l’article 10 bis des statuts)
« La Société est en droit de demander à l’organisme chargé des titres conférant immédiatement ou à terme le droit de
de la compensation des titres et dans les conditions prévues vote dans ses propres assemblées d’actionnaires ainsi que
par la réglementation en vigueur, le nom, la nationalité la quantité des titres détenus par chacune d’elles et, le cas
et l’adresse des personnes physiques ou morales détenant échéant, les restrictions dont ces titres peuvent être frappés. »

2. Relations entre la Société et ses filiales


L’organigramme opérationnel simplifié du Groupe figure en page 9.

2.1 Rôle de la holding VINCI vis-à-vis de ses filiales


La holding VINCI n’exerce pas d’activité opérationnelle des filiales, aux opérations d’acquisition ou de cession
propre. Les activités opérationnelles du Groupe sont répar- patrimoniales, gestion des relations des filiales avec leurs
ties en un grand nombre de filiales (1 676 consolidées au partenaires extérieurs, étude et mise en œuvre des synergies
31 décembre 2004), elles-mêmes réunies sous quatre sociétés industrielles et commerciales entre les différentes sociétés
têtes de pôles (VINCI Concessions, VINCI Energies, Eurovia, du Groupe ;
VINCI Construction), auxquelles s’ajoutent les activités – assistance des services fonctionnels spécialisés de la holding
immobilières exercées au travers des sociétés Sorif et Elige, dans les domaines administratif, juridique, social, financier
détenues directement par VINCI. et de la communication ;
– fourniture d’avantages liés à l’appartenance à un groupe
La holding assure une fonction d’animation et de contrôle important et de notoriété mondiale (accès à des partenaires
des entités du Groupe. Dans ce cadre, elle fournit à ses filiales des de référence mondiale, conditions favorables dans la négo-
prestations et avantages qui recouvrent les domaines suivants : ciation de crédits bancaires, facilitation des relations avec
– participation à l’élaboration et à l’exécution de la stratégie les pouvoirs publics, etc.).

2.2 Flux financiers entre la holding VINCI et ses filiales


En dehors des remontées de dividendes des filiales vers – centralisation de la trésorerie : les excédents de trésorerie
la holding, les principaux flux financiers entre la holding VINCI des sociétés têtes de pôles et des principales filiales déte-
et ses filiales sont les suivants : nues à 100 % sont remontés, au travers d’un système de
– rémunérations d’assistance : en contrepartie de l’assistance cash pooling, vers la holding, qui en assure la redistri-
générale de la direction générale et des services fonc- bution à celles qui ont des besoins et place ou emprunte
tionnels de la holding, les filiales de VINCI lui versent une le solde sur les marchés financiers ;
rémunération, déterminée soit au prorata de leur chiffre – prêts accordés aux filiales : au 31 décembre 2004, les prêts
d’affaires, soit en fonction de prestations particulières accordés par VINCI à ses filiales concernent VINCI Park
pouvant être rendues par la holding. Pour l’exercice 2004, pour un montant de 55 millions d’euros ;
les rémunérations d’assistance perçues par VINCI auprès – conventions réglementées : voir le « Rapport spécial des
de ses filiales ont représenté un montant total de 62 mil- commissaires aux comptes sur les conventions réglemen-
lions d’euros ; tées », page 226.

230 Rapport annuel 2004 VINCI


Renseignements généraux

3. Renseignements sur le capital de VINCI


Toute modification du capital ou des droits attachés Au 31 décembre 2004, le capital social de VINCI s’élevait à
aux titres qui le composent est soumise aux prescriptions 838 138 030 euros, divisé en 83 813 803 actions d’une valeur
légales, les statuts ne prévoyant pas de dispositions nominale de 10 euros chacune, entièrement libérées et toutes
spécifiques (à l’exception des franchissements de seuils – de même catégorie. Les actions VINCI sont nominatives ou au
cf. paragraphe 1). porteur, au choix de l’actionnaire, et sont librement cessibles.

3.1 Évolution du capital sur cinq ans


Date de Augmentation Prime Nombre Nombre Montant du
constatation (réduction) d’émission, d’actions d’actions capital social
par le conseil de capital d’apport ou créées composant (en euros)
ou de décision (en euros) de fusion le capital
de l’assemblée (en euros) social
Situation au 31/12/99 40 261 023 523 393 299
Levées d’options 08/03/00 457 158 497 697 35 166 40 296 189 523 850 457
PEG et levées d’options 03/10/00 9 413 651 16 181 243 724 127 41 020 316 533 264 108
OPE sur Groupe GTM 03/10/00 476 391 084 1 639 884 693 36 645 468 77 665 784 1 009 655 192
Levées d’options 08/03/01 616 213 804 681 47 401 77 713 185 1 010 271 405
Fusion avec Groupe GTM 19/12/00 12 728 352 75 273 979 104 78 692 289 1 022 999 757
Réduction du nominal de 13 à 10 euros 19/12/00 – 236 076 867 236 076 867 — 78 692 289 786 922 890
PEG et levées d’options 08/03/01 4 623 120 14 465 459 462 312 79 154 601 791 546 010
Situation au 31/12/00 79 154 601 791 546 010
Levées d’options 08/03/01 654 270 1 064 407 65 427 79 220 028 792 200 280
PEG et levées d’options 07/06/01 12 563 940 42 074 916 1 256 394 80 476 422 804 764 220
PEG et levées d’options 18/12/01 4 488 970 13 440 444 448 897 80 925 319 809 253 190
Fusion avec Sogeparc 12/12/01 2 447 880 11 582 754 244 788 81 170 107 811 701 070
Fusion avec Sogepag 12/12/01 123 400 464 170 12 340 81 182 447 811 824 470
PEG et levées d’options 25/01/02 16 974 640 67 760 347 1 697 464 82 879 911 828 799 110
Situation au 31/12/01 82 879 911 828 799 110
PEG et levées d’options 12/03/02 16 179 780 63 873 321 1 617 978 84 497 889 844 978 890
PEG et levées d’options 06/06/02 9 278 860 36 453 399 927 886 85 425 775 854 257 750
PEG et levées d’options 18/09/02 3 542 010 11 303 008 354 201 85 779 976 857 799 760
PEG et levées d’options 17/12/02 1 111 800 5 580 049 111 180 85 891 156 858 911 560
Réduction du capital 17/12/02 – 30 835 930 – 164 629 763 – 3 083 593 82 807 563 828 075 630
Levées d’options 05/03/03 658 040 100 158 65 804 82 873 367 828 733 670
Situation au 31/12/02 82 873 367 828 733 670
Levées d’options 05/03/03 370 010 551 582 37 001 82 910 368 829 103 680
Levées d’options 14/05/03 819 700 1 238 500 81 970 82 992 338 829 923 380
PEG et levées d’options 11/09/03 5 865 350 18 564 155 586 535 83 578 873 835 788 730
PEG et levées d’options 16/12/03 6 072 790 18 868 845 607 279 84 186 152 841 861 520
Réduction du capital 16/12/03 – 4 200 000 – 22 671 065 – 420 000 83 766 152 837 661 520
Levées d’options 02/03/04 288 800 485 211 28 880 83 795 032 837 950 320
Situation au 31/12/03 83 795 032 837 950 320
PEG et levées d’options 02/03/04 6 520 570 21 016 158 652 057 84 447 089 844 470 890
Réduction du capital 02/03/04 –2 850 000 – 16 215 794 – 285 000 84 162 089 841 620 890
PEG et levées d’options 04/05/04 6 395 780 16 904 649 639 578 84 801 667 848 016 670
Réduction du capital 04/05/04 –4 765 000 – 29 372 444 – 476 500 84 325 167 843 251 670
PEG et levées d’options 07/09/04 17 718 720 62 152 608 1 771 872 86 097 039 860 970 390
Réduction du capital 07/09/04 – 23 000 000 – 165 636 783 – 2 300 000 83 797 039 837 970 390
PEG et levées d’options 14/12/04 21 826 750 92 447 255 2 182 675 85 979 714 859 797 140
Réduction du capital 14/12/04 – 24 720 000 – 194 404 808 – 2 472 000 83 507 714 835 077 140
PEG et levées d’options 01/03/05 3 060 890 11 599 353 306 089 83 813 803 838 138 030
Situation au 31/12/04 83 813 803 838 138 030

231
3.2 Autorisations d’augmenter le capital et autres autorisations données
au conseil d’administration
Les autorisations actuellement en vigueur sont les suivantes :

Date Montant maximum autorisé


de l’assemblée Échéance (valeur nominale)
Émissions d’obligations 14/05/03
ou d’autres titres de créances (8 e résolution) 13/05/08 1 500 M€

Augmentations du capital 06/06/02


par l’incorporation de réserves (15 e résolution) 05/06/07 (1)

Émissions, avec maintien du droit préférentiel


de souscription des actionnaires, de valeurs 04/05/04 600 M€ (actions)
mobilières, composées ou non, donnant accès au capital (10 e résolution) 03/07/06 1 500 M€ (titres de créances)

Augmentations du capital réservées


aux salariés de VINCI et de ses filiales, 12/12/01
dans le cadre de plans d’épargne (14 e et 15 e résolutions) 11/12/06 10 % du capital (2)

Augmentations du capital réservées aux salariés


des filiales de VINCI situées aux États-Unis, 06/06/02
dans le cadre de plans d’épargne (16 e résolution) 05/06/07 1 % du capital (2)

Augmentations du capital réservées à des établissements


financiers ou à des sociétés créées spécifiquement
dans le cadre de plans d’épargne au bénéfice 04/05/04
des salariés de certaines filiales étrangères de VINCI (12 e résolution) 03/05/06 10 % du capital (2)

5 % du capital
(options de souscription) (3)
Plans d’options de souscription 14/05/03 10 % du capital
ou d’achat d’actions (10 e résolution) 13/07/06 (options d’achat) (4)

04/05/04 700 M€ (5)


Rachats d’actions (8 résolution)
e
03/11/05 10 % du capital

04/05/04 10 % du capital
Réductions du capital (9 e résolution) 03/11/05 par périodes de 24 mois
(1)
Montant total des réserves capitalisables.
(2)
Ces montants ne se cumulent pas. Le plafond global pour toutes les résolutions concernées est de 10 %.
(3)
Le nombre d’options de souscription consenties en vertu de cette autorisation ne pourra porter sur un nombre d’actions à souscrire
supérieur à 5 % du nombre des actions composant le capital au moment où le conseil prend sa décision.
(4)
Le nombre d’options d’achat consenties en vertu de cette autorisation ne pourra donner lieu à la détention à tout moment par VINCI d’un
nombre d’actions supérieur à 10 % du capital social apprécié le jour où le conseil attribue ces options.
(5)
En valeur réelle.
(6)
Remplacerait l’autorisation en cours.
(7)
Sur deuxième convocation.
(8)
Ces montants ne se cumulent pas. Les 2 000 M€ correspondent à un plafond global pour les résolutions concernées.

232 Rapport annuel 2004 VINCI


Renseignements généraux

Les autorisations proposées à l’approbation de l’assemblée générale des actionnaires sont les suivantes :

Date Montant maximum autorisé


de l’assemblée Échéance (valeur nominale)
Émissions, avec maintien du droit préférentiel
de souscription des actionnaires, de toutes actions 28/04/05 (7) 400 M€ (9) (actions)
et valeurs mobilières donnant accès au capital (6) (10 e résolution) 27/06/07 2 000 M€ (8) (titres de créances)

28/04/05 (7) 200 M€ (9) (10) (actions)


Émissions d’Oceane (11 e résolution) 27/06/07 2 000 M€ (8) (titres de créances)

Émissions de toutes valeurs mobilières


représentatives de créances et donnant accès 28/04/05 (7) 200 M€ (9) (10) (actions)
au capital autres que des Oceane (12 e résolution) 27/06/07 2 000 M€ (8) (titres de créances)

Augmentations du montant des émissions 28/04/05 (7)


en cas de demandes excédentaires (13 résolution)
e
27/06/07 15 % de l’émission initiale (9)

Émissions de toutes actions et valeurs mobilières


donnant accès au capital social en vue
de rémunérer des apports en nature 28/04/05 (7)
consentis à la société (14 e résolution) 27/06/07 10 % du capital social

Émissions de toutes valeurs mobilières


donnant droit à l’attribution 28/04/05 (7)
de titres de créances (20 e résolution) 27/06/07 2 000 M€

Augmentations du capital réservées


aux salariés de VINCI et de ses filiales 28/04/05 (7)
dans le cadre de plans d’épargne (6) (16 e et 17 e résolutions) 27/06/07 10 % du capital (2)

5 % du capital
(options de souscription) (11) (12)
Plans d’options de souscription 28/04/05 (7) 10 % du capital
ou d’achat d’actions (6) (15 e résolution) 27/06/08 (options d’achat) (12) (13)

5 % du capital
(actions à émettre) (11) (12)
28/04/05 (7) 10 % du capital
Plans d’attribution d’actions gratuites (18 résolution)
e
27/06/08 (actions existantes) (12) (13)

28/04/05 (7) 1 200 M€ (5)


Rachats d’actions (6) (8 e résolution) 27/10/06 10 % du capital

28/04/05 (7) 10 % du capital


Réductions du capital (6) (9 e résolution) 27/10/06 par périodes de 24 mois
(9)
Le montant nominal cumulé des augmentations de capital susceptibles d’être réalisées en vertu des dixième, onzième, douzième et
treizième résolutions ne peut excéder 400 M€.
(10)
Le montant nominal cumulé des augmentations de capital susceptibles d’être réalisées en vertu des onzième et douzième résolutions ne
peut excéder 200 M€.
(11)
Le nombre d’options de souscription consenties et le nombre d’actions gratuites à émettre attribuées en vertu de ces autorisations ne
pourront porter sur un nombre d’actions à souscrire supérieur à 5 % du nombre des actions composant le capital au moment où le conseil
prend sa décision.
(12)
Le nombre total des actions sous options, ajouté au nombre total des actions attribuées gratuitement, ne pourra excéder 10 % du capital
social, ce plafond étant déterminé au regard du capital de la société existant le jour où le conseil d’administration prend sa décision.
(13)
Le nombre d’options d’achat consenties et le nombre d’actions gratuites existantes attribuées en vertu de ces autorisations ne pourront
porter sur un nombre d’actions supérieur à 10 % du capital social ni donner lieu à la détention à tout moment par VINCI d’un nombre
d’actions supérieur à 10 % du capital social.

233
3.3 Capital potentiel
Les seuls instruments financiers existants pouvant engendrer L’exercice de l’ensemble des options de souscription en
la création d’actions VINCI sont les obligations convertibles circulation au 31 décembre 2004 engendrerait la création de
et/ou échangeables en actions nouvelles et/ou existantes 10 517 080 actions VINCI, soit une augmentation potentielle
(Oceane) et les options de souscription d’actions consenties de 12,5 % du nombre des actions par rapport à la situation
aux mandataires sociaux et aux salariés du Groupe. du capital au 31 décembre 2004. La politique du Groupe est
de compenser l’effet dilutif des levées d’options de souscrip-
La conversion de l’ensemble des Oceane en actions nou- tion en procédant à des rachats et annulations d’actions à
velles engendrerait la création de 11 308 334 actions VINCI, due concurrence (cf. paragraphe 3.5 « Politique de rachats
ce qui représente une augmentation potentielle de 13,5 % d’actions »).
du nombre des actions par rapport à la situation du capital
au 31 décembre 2004.

Au 31/12/04 Nombre d’actions En % du capital


Capital social 83 813 803 —
Oceane juillet 2001 5 750 000 6,9 %
Oceane avril 2002 5 558 334 6,6 %
Total Oceane 11 308 334 13,5 %
Options de souscription 10 517 080 12,5 %

Les caractéristiques des deux emprunts Oceane sont détaillées en note 27.2 de l’annexe aux comptes consolidés, page 201.
Les caractéristiques des options de souscription en circulation au 31 décembre 2004 sont détaillées au paragraphe 5 du
chapitre « Gouvernement d’entreprise », page 138.

3.4 Répartition du capital et des droits de vote


Répartition du capital et des droits de vote au 31 décembre 2004
Nombre % du Nombre de % des Nombre
d’actions capital droits de vote droits de vote d’actionnaires
Salariés (FCPE) 7 565 958 9,0 % 7 565 958 9,3 % 43 652
Autodétention (1) 2 359 353 2,8 % — — —
Total non flottant 9 925 311 11,8 % 7 565 958 9,3 % 43 652

Mandataires sociaux (2) 1 741 167 2,1 % 1 741 167 2,1 % 17


Autres actionnaires individuels (France) 8 067 597 9,6 % 8 067 597 9,9 % 75 379
Autres actionnaires individuels (étranger) 161 550 0,2 % 161 550 0,2 % 865
Total actionnaires individuels (3) 9 970 314 11,9 % 9 970 314 12,2 % 76 261

Investisseurs institutionnels (France) 23 440 766 28,0 % 23 440 766 28,8 % 103
Investisseurs institutionnels (étranger) 40 477 412 48,3 % 40 477 412 49,7 % 243
Total investisseurs institutionnels (3) 63 918 178 76,3 % 63 918 178 78,5 % 346

Total 83 813 803 100,0 % 81 454 450 100,0 % 120 259


(1)
Actions propres détenues par VINCI SA. Il n’existe pas d’actions d’autocontrôle (i.e. actions propres qui seraient détenues par une société
à laquelle VINCI participe directement ou indirectement à plus de 50 %).
(2)
Voir détail au paragraphe 1.1 « Mandats et fonctions des mandataires sociaux » du chapitre « Gouvernement d’entreprise », page 130.
(3)
Estimations au 31 décembre 2004 sur la base de l’actionnariat nominatif, du relevé des titres au porteur identifiables (TPI) et d’une enquête
d’actionnariat auprès des investisseurs institutionnels.

234 Rapport annuel 2004 VINCI


Renseignements généraux

Actionnariat salarié - Ecureuil Gestion FCP : 1,8 million d’actions (déclaration en


Les caractéristiques du plan d’épargne du groupe sont décrites date du 31 mars 2004) ;
dans la partie « Responsabilité sociale », page 101. - Highfields Capital : 2,1 millions d’actions (déclaration en
date du 25 février 2003).
Droits de vote
Il n’y a ni droit de vote double, ni limitation des droits de Pactes d’actionnaires
vote. La différence entre la répartition du capital et la répartition Il n’existe, à la connaissance de la Société, aucun pacte
des droits de vote provient des actions autodétenues, qui n’ont d’actionnaires ou groupe d’actionnaires partenaires, ni aucune
pas le droit de vote. action de concert.

Franchissements de seuil Actionnariat au nominatif


Aux termes des déclarations de franchissement du seuil légal Au 31 décembre 2004, la Société comptait 856 actionnaires
de 5 % ou du seuil statutaire de 2 % du capital ou des droits de au nominatif pur et 516 actionnaires au nominatif administré.
vote reçues par la Société, les actionnaires identifiés comme déte- À cette date, il n’existait aucun nantissement d’action inscrite
nant plus de 2 % du capital ou des droits de vote, autres que au nominatif pur.
ceux mentionnés dans le tableau ci-dessus, sont les suivants :

Évolution de la répartition du capital et des droits de vote sur les trois derniers exercices
Situation au 31/12/04 Situation au 31/12/03 Situation au 31/12/02
Nombre % du % des Nombre % du % des Nombre % du % des
d’actions capital droits de vote d’actions capital droits de vote d’actions capital droits de vote
Salariés (FCPE) 7 565 958 9,0 % 9,3 % 7 687 654 9,2 % 9,6 % 7 568 378 9,1 % 9,6 %
Autodétention 2 359 353 2,8 % — 4 122 272 4,9 % — 4 199 699 5,1 % —
Dalkia (Veolia
Environnement) — — — 801 294 1,0 % 1,0 % 1 551 294 1,9 % 2,0 %
Autres 73 888 492 88,2 % 90,7 % 71 183 812 84,9 % 89,4 % 69 553 996 83,9 % 88,4 %
Total 83 813 803 100,0 % 100,0 % 83 795 032 100,0 % 100,0 % 82 873 367 100,0 % 100,0 %

3.5 Politique de rachats d’actions


La politique du Groupe en matière de rachats d’actions vise VINCI a racheté 5 901 000 actions au cours de l’exercice,
à compenser l’effet dilutif des levées d’options de souscription au prix moyen de 83,4 euros par action, et en a annulé
et des souscriptions au plan d’épargne groupe investi en 5 533 500. Par ailleurs, 2 130 419 actions ont été cédées dans
actions VINCI en procédant à l’achat d’une quantité d’actions, le cadre des levées d’options d’achat effectuées sur l’exercice.
destinées à être annulées, équivalente à celle des actions Compte tenu de ces éléments, l’autodétention représentait
ainsi créées. 2 359 353 actions au 31 décembre 2004 (soit 2,8 % du
capital), dont 488 000 destinées à être annulées, le solde de
Par ailleurs, VINCI a acquis, au cours des exercices précédents, 1 871 353 actions étant affecté à la couverture des options
une quantité d’actions équivalente aux options d’achat d’achat restant à lever.
consenties aux mandataires sociaux et aux salariés du
Groupe. Il est proposé à l’assemblée générale qui approuvera
les comptes de l’exercice 2004 de renouveler pour 18 mois
En 2004, 3 368 221 actions ont été créées sous l’effet des l’autorisation de procéder à des rachats d’actions (voir présen-
levées d’options de souscription et 2 184 050 actions sous tation de la 8 e résolution, page 167). Ce nouveau programme
l’effet des souscriptions au plan d’épargne. En contrepartie, a fait l’objet d’une note d’information visée par l’AMF.

3.6 Pactes d’actionnaires ou conventions


En novembre 2004, VINCI a conclu avec l’État et la société – VINCI s’engage à ne pas accroître sa participation dans
des Autoroutes du Sud de la France un accord sur le capital et le capital d’ASF au-delà de 23 % pendant toute la durée
la gouvernance de l’entreprise. du pacte et à inscrire au nominatif tous les titres ASF qu’il
détient ;
Ses principaux termes sont les suivants : – VINCI s’engage, aussi longtemps que la clause de plafon-
– l’État s’engage à permettre la cooptation d’un administra- nement de sa participation s’appliquera, à ne pas solliciter
teur proposé par VINCI au conseil d’administration d’ASF la désignation d’administrateurs supplémentaires ;
(en application de cet engagement, VINCI a été coopté en – VINCI s’engage à voter en assemblée générale en faveur
qualité d’administrateur le 15 décembre 2004) ; de tous contrats de concessions, conclus entre ASF et l’État,

235
ou de toutes modifications de ces contrats, dès lors que ces – si un tiers acquiert une participation supérieure à 10 % du
contrats ou modifications auront été approuvés par le conseil capital d’ASF ;
d’administration d’ASF ; – si un tiers initie une offre publique sur les titres d’ASF.
– VINCI s’engage à préserver et favoriser l’indépendance du
management de la société ; En dehors de ce pacte, VINCI n’a pas conclu de conventions
– le représentant de VINCI au conseil d’administration d’ASF ou de pactes dont la teneur est susceptible d’avoir un impact
ne participera à aucune délibération susceptible de constituer significatif sur le cours de son titre. Les sociétés dont VINCI est
un conflit d’intérêt entre les deux sociétés ; actionnaire conjointement avec des tiers et dont la constitution
– VINCI consent à l’État un droit de préemption pour le cas a donné lieu à la conclusion de conventions sont peu nombreu-
où le Groupe déciderait de céder une fraction du capital ses. En l’occurrence, il s’agit des sociétés Cofiroute, Consortium
d’ASF supérieure à 5 %, y compris dans l’hypothèse où Stade de France, Doris Engineering ainsi que d’autres sociétés
VINCI envisagerait de céder plus de 5 % du capital par des constituées spécifiquement pour les besoins de la conclusion
cessions successives dans une période de six mois. et de la gestion de contrats de concessions d’infrastructures.
Ce pacte prendra fin le 31 décembre 2007 ou dans l’un des Ces conventions ont principalement pour objet d’aménager
cas suivants : les droits respectifs des actionnaires en cas de cession de
– si la participation de l’État devient inférieure à 50 % du titres et, le cas échéant, de fixer certains principes de fonc-
capital ; tionnement des organes de direction.

3.7 Marché du titre VINCI


L’action VINCI est cotée au premier marché de la bourse de Le cours de bourse et le volume des transactions réalisées
Paris et fait partie des indices CAC 40, NextCAC 70 (indice sur l’action VINCI ont évolué de la manière suivante au cours
créé en janvier 2005), Euronext 100, DJ Stoxx, NextPrime et des 18 derniers mois (source : Euronext Paris) :
Aspi Eurozone.

Cours moyen (1) Plus haut (2) Plus bas (2) Transactions Capitaux échangés
(en euros) (en euros) (en euros) (en nombre de titres) (en millions d’euros)
2003 septembre 63,20 66,00 59,20 14 108 912 891,4
octobre 62,42 64,35 60,60 9 425 747 588,4
novembre 64,89 67,20 62,15 13 158 897 856,5
décembre 66,38 68,40 64,15 10 409 204 689,2
2004 janvier 66,55 68,20 64,10 9 629 630 639,9
février 70,74 73,80 67,45 10 510 959 744,3
mars 78,68 84,05 73,65 29 969 516 2 360,9
avril 81,31 82,95 77,65 14 045 545 1 139,6
mai 80,90 85,50 76,60 21 414 198 1 744,1
juin 80,46 82,80 77,50 13 098 959 1 053,4
juillet 84,14 85,85 82,25 11 096 274 933,4
août 86,49 89,30 83,10 9 239 111 797,5
septembre 90,48 93,60 86,90 11 919 196 1 078,7
octobre 93,75 95,55 91,25 9 511 005 891,9
novembre 91,99 96,00 89,75 11 974 154 1 103,0
décembre 96,98 100,30 93,25 10 419 265 1 004,4
2005 janvier 104,66 110,10 98,60 10 680 604 1 113,6
février 112,44 116,80 106,80 12 673 362 1 418,8
(1)
Moyenne des cours de clôture.
(2)
Cours en séance.

Cf. également la partie « Bourse et actionnariat », page 12.

236 Rapport annuel 2004 VINCI


Responsables du document
de référence
1. Nom et attestation du responsable du document de référence
« À ma connaissance, les données du présent document financière, les résultats et les perspectives de VINCI ; elles ne
de référence sont conformes à la réalité ; elles comprennent comportent pas d’omission de nature à en altérer la portée. »
toutes les informations nécessaires aux investisseurs pour Le président-directeur général,
fonder leur jugement sur le patrimoine, l’activité, la situation Antoine Zacharias

2. Nom et attestation des commissaires aux comptes


Commissaires titulaires
Salustro Reydel Deloitte & Associés
8, avenue Delcassé – 75008 Paris 185, avenue Charles-de-Gaulle – 92200 Neuilly-sur-Seine
(Bernard Cattenoz et Benoît Lebrun) (Thierry Benoit)
Début du premier mandat : 23 juin 1989. Début du premier mandat : 30 mai 2001.
Expiration du mandat actuel : à l’issue Expiration du mandat actuel : à l’issue
de l’AG d’approbation des comptes 2006. de l’AG d’approbation des comptes 2006.

Commissaires suppléants
François Pavard BEAS SARL
8, avenue Delcassé – 75008 Paris 7-9, villa Houssay – 92200 Neuilly-sur-Seine
Début du premier mandat : 16 juin 1995. Date du premier mandat : 30 mai 2001.
Expiration du mandat actuel : à l’issue Expiration du mandat actuel : à l’issue
de l’AG d’approbation des comptes 2006. de l’AG d’approbation des comptes 2006.

Avis des commissaires aux comptes sur le document de référence


En notre qualité de commissaires aux comptes de la société les autres informations contenues dans le document de
VINCI et en application de l’article 211-5-2 du règlement référence, afin d’identifier, le cas échéant, les incohérences
général de l’Autorité des marchés financiers, nous avons significatives avec les informations portant sur la situation
procédé, conformément aux normes professionnelles appli- financière et les comptes, et de signaler les informations
cables en France, à la vérification des informations portant manifestement erronées que nous aurions relevées sur la base
sur la situation financière et les comptes historiques donnés de notre connaissance générale de la Société acquise dans
dans le présent document de référence, établi au titre de le cadre de notre mission. Ce document de référence ne
l’exercice clos le 31 décembre 2004. contient pas de données prévisionnelles résultant d’un pro-
cessus d’élaboration structuré.
Ce document de référence a été établi sous la responsabilité
du président du conseil d’administration de VINCI. Il nous Les comptes annuels et consolidés de VINCI pour les exercices
appartient d’émettre un avis sur la sincérité des informations clos les 31 décembre 2002, 31 décembre 2003 et 31 décembre
qu’il contient portant sur la situation financière et les comptes. 2004, arrêtés par le conseil d’administration de VINCI selon
les principes comptables français, ont fait l’objet d’un audit
Nos diligences ont consisté, conformément aux normes pro- par nos soins, selon les normes professionnelles applicables
fessionnelles applicables en France, à apprécier la sincérité en France, et ont été certifiés sans réserve et avec les obser-
des informations portant sur la situation financière et les vations suivantes :
comptes et à vérifier leur concordance avec les comptes ayant – concernant les comptes consolidés de l’exercice clos
fait l’objet d’un rapport. Elles ont également consisté à lire le 31 décembre 2002, notre rapport attire l’attention sur

237
la note B de l’annexe qui expose deux changements de Sur la base de ces diligences, nous n’avons pas d’autre obser-
méthodes comptables relatifs à la présentation, d’une part, vation à formuler sur la sincérité des informations portant
des amortissements de caducité des sociétés de concessions sur la situation financière et sur les comptes présentés dans
autoroutières et, d’autre part, des charges à répartir liées ce document de référence établi au titre de l’exercice clos
aux frais d’installation de chantier ; le 31 décembre 2004.
– concernant les comptes consolidés de l’exercice clos
le 31 décembre 2003, notre rapport attire l’attention sur
la note B.2 de l’annexe, qui expose un changement de
méthode comptable concernant la comptabilisation des
engagements relatifs aux médailles du travail.
Notre rapport sur les comptes consolidés de l’exercice clos Neuilly-sur-Seine et Paris, le 30 mars 2005
le 31 décembre 2004 attire l’attention, dans sa partie concer- Les commissaires aux comptes
nant les vérifications spécifiques, sur les paragraphes 2 et 3
du chapitre du rapport de gestion relatif à la transition aux Deloitte & Associés Salustro Reydel
normes IFRS. Thierry Benoit Bernard Cattenoz Benoît Lebrun

Le document de référence inclut par ailleurs :


– le rapport général et le rapport sur les comptes consolidés au 31 décembre 2004 des commissaires aux comptes (inclus dans
la section éléments financiers du présent document de référence), comportant la justification des appréciations établie en
application des dispositions de l’article L.225-235 du Code de commerce ;
– le rapport des commissaires aux comptes (inclus dans la section éléments financiers du présent document de référence),
établi en application du dernier alinéa de l’article L.225-235 du Code de commerce, sur le rapport du président du conseil
d’administration de la société VINCI sur les procédures de contrôle interne relatives à l’élaboration et au traitement de l’infor-
mation comptable et financière, relatif à l’exercice clos au 31 décembre 2004.

3. Honoraires des commissaires aux comptes


Réseau Deloitte Réseau Salustro Reydel
en millions d'euros 2004 % 2003 % 2004 % 2003 %
Audit
Commissariat aux comptes 5,9 75 % 5,2 71 % 5,7 85 % 5,4 84 %
Missions accessoires 1,7 22 % 1,9 26 % 0,9 12 % 0,6 9%
Sous-total audit 7,6 97 % 7,1 97 % 6,6 97 % 6,0 93 %

Autres prestations
Juridique, fiscal, social 0,3 3% 0,2 3% 0,2 3% 0,5 7%
Autres 0,0 — — — — — — —
Sous-total autres prestations 0,3 3% 0,2 3% 0,2 3% 0,5 7%
Total 7,9 100 % 7,3 100 % 6,8 100 % 6,5 100 %

4. Responsables de l’information financière


Christian Labeyrie, directeur financier, membre du comité exécutif et secrétaire du conseil d’administration (+ 33 1 47 16 48 65).
Pierre Coppey, directeur de la communication, des ressources humaines et des synergies et membre du comité exécutif (+ 33 1 47 16 35 41).

238 Rapport annuel 2004 VINCI


Table de concordance
du document de référence
Afin de faciliter la lecture du rapport annuel déposé comme document de référence, la table thématique suivante permet
d’identifier les principales informations requises par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) dans le cadre de ses règlements et
instructions d’application.

Attestations des responsables 237-238


Attestation des responsables du document de référence 237
Attestation des contrôleurs légaux des comptes 237
Politique d’information 238

Renseignements de caractère général 13, 153, 223, 228-236


Émetteur
Réglementation applicable (sociétés étrangères) —
Capital
Particularités (limitation à l’exercice des droits de vote…) —
Capital autorisé non émis —
Capital potentiel 234
Tableau d’évolution du capital sur 5 ans 231
Marché des titres
Tableau d’évolution des cours et volumes sur 18 mois 236
Dividendes 13, 153, 223

Capital et droits de vote 13, 234-236


Répartition actuelle du capital et des droits de vote 13, 234
Évolution de l’actionnariat 235
Pactes d’actionnaires 235-236

Activité du Groupe 1, 7-11, 18-87, 147-153, 166, 171, 181-187, 224, 230
Organisation du Groupe (relations mère et filiales, informations sur les filiales) 1, 8-9, 18-87, 147-152, 181-186, 224, 230
Chiffres clés du Groupe 7, 171
Informations chiffrées sectorielles (par activité, par zone géographique et/ou pays) 8, 147-152, 181-187
Marchés et positionnement concurrentiel de l’émetteur 22, 32, 44, 60, 74
Politique d’investissements 166
Indicateurs de performance (création de valeur pour l’entreprise…) 152-153, 183, 184

240 Rapport annuel 2004 VINCI


Table de concordance

Analyse des risques du Groupe 162-165, 202-207


Facteurs de risques 162-164, 202-207
Risques de marché (liquidité, taux, change, portefeuille actions) 202-207
Risques particuliers liés à l’activité
(dont dépendance à l’égard de fournisseurs, clients, sous-traitants, contrats, procédés de fabrication…) 162-163
Risques juridiques (réglementation particulière, concessions, brevets, licences, litiges significatifs, faits exceptionnels…) 164
Assurances et couverture des risques 164-165

Patrimoine, situation financière et résultats 147-153, 171-224


Comptes consolidés et annexe 171-217
Engagements hors bilan 198, 205-211
Honoraires des commissaires aux comptes et des membres de leurs réseaux 238
Information financière pro forma (s’il y a lieu) —
Ratios prudentiels réglementaires (banques, assurances, courtiers) —
Comptes sociaux et annexe 219-224
Comptes semestriels consolidés (s’il y a lieu) —

Gouvernement d’entreprise 4-5, 130-140, 226-227


Composition et fonctionnement des organes d’administration, de direction, de surveillance 4-5, 130-136
Composition et fonctionnement des comités 135
Dirigeants mandataires sociaux (rémunérations et avantages, options consenties et levées, BSA et BSPCE) 137-140
Dix premiers salariés non mandataires sociaux (options consenties et levées) 140
Conventions réglementées 226-227

Évolution récente et perspectives 10-11


Évolution récente 10-11
Perspectives 10-11

241
Le présent document de référence a été déposé auprès
de l’Autorité des Marchés Financiers le 31 mars 2005,
conformément aux articles 211-1 à 211-42 de son Règlement
général. Il pourra être utilisé à l’appui d’une opération
financière s’il est complété par une note d’opération visée
par l’Autorité des Marchés Financiers.

Photos : 2003 Render – Atelier Christian de Portzamparc – Régis Bouchu – Xavier Boymond – Claude Cieutat – Augusto
Da Silva / Graphix Images – Nikos Daniilidis – Gilles Delacuvellerie – Christophe Doucet – Cyrille Dupont – Guy Durand – Thierry
Duvivier / Agence Trilogi’c – Les Films du Soleil – Michel Garnier – Jean Gaumy / Magnum Photos – Philippe Guignard – Axel
Heise – Bruno de Hogues / Sygma Production – Christophe Huret – Stanislas Kalimerov – Richard Kalvar / Magnum Photos – Ludo-
vic Marin / Réa – Eduardo Martins – Véronique Paul / Graphix Images – François Poche / Atelier Culturel – Hippolyte Pouchelle –
Christophe Soresto – David Thompson – Dominique Thoquet – Marc Trotsky – Francis Vigouroux – Benoît Voisin –
Jean Zindel – Laurent Zylberman / Graphix Images – Photothèques VINCI et filiales – DR.
Conception et réalisation : Stratéus. Photogravure : Open Graphic. Impression : Serag
Rapport annuel 2004
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