1 PB

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 29

Impact de l’implémentation internationale des normes comptables

IAS/IFRS sur les caractéristiques qualitatives de l’information comptable


Youssef ALAMI
Enseignant – Chercheur
ENCG de Tanger
Laboratoire de recherche LAREFAG
[email protected]

Mohamed Rachid OUEZZANI


Docteur en sciences de gestion
Laboratoire de recherche LAREFAG – ENCGT
[email protected]

Résumé :
Durant les quinze dernières années, la recherche académique dans le domaine de la
comptabilité et des finances s’est considérablement intéressée à l’étude des effets de
l’application des normes IAS-IFRS sur les caractéristiques qualitatives de l’information
comptable. Souvent focalisées sur l’examen des effets de l’application des normes IAS-IFRS
sur la pertinence, des attributs tels la comparabilité, la fiabilité et l’intelligibilité ont été moins
abordés par les études, mêmes récentes, qui se sont généralement cantonnées dans une
description normative des effets de l’implémentation des normes de l’IASB.
A l’aide d’échantillons d’entreprises cotées issues de dix pays ayant procédé à
l’implémentation des normes IAS-IFRS, cette étude examine en utilisant des modèles
économétriques inspirés des travaux d’Ohlson (1995), de Defranco et al. (2011), Richardson
et al. (2005), Lai et al. (2013) ainsi qu’à l’aide d’une grille de mesure, l’impact de la transition
au référentiel IAS-IFRS sur les attributs qualitatifs de l’information comptable énoncés par le
cadre conceptuel adopté par l’IASB en 2001. Les résultats empiriques trouvés indiquent que
cet impact diffère en fonction du pays et de la caractéristique qualitative étudiée.
Mots clés : Caractéristiques qualitatives, information comptable, impact, IAS-IFRS.
Abstract
Over the past fifteen years, academic research in the field of accounting and finance
considerably studied the effects of the application of IAS-IFRS standards on the qualitative
characteristics of accounting information. Often focused on examining the effects of the
application of IAS-IFRS standards on relevance, attributes such as comparability, reliability
and intelligibility were less studied, even by recent studies, which have generally been
confined to a normative description of the effects of the implementation of the IASB
standards.
Using samples of listed companies from ten countries that have implemented IAS-IFRS
standards, this study examines using econometric models inspired by Ohlson (1995),
Defranco et al. (2011), Richardson et al. (2005), Lai et al. (2013) studies as well as using a
measurement grid, the impact of the transition to the IAS-IFRS standards on the qualitative
attributes of accounting information set out in the conceptual framework adopted by the IASB
in 2001. The empirical results found indicate that this impact differs depending on the country
and the qualitative characteristic studied.
Keywords: Qualitative characteristics; accounting information; impact, IAS-IFRS
1. Introduction
Lors des deux dernières décennies, la scène comptable et financière internationale a connu
une mutation profonde de ses besoins et de ses priorités. Cette transformation est la résultante
du développement des marchés financiers de plusieurs pays avec le renforcement du rôle des
investisseurs internationaux. Afin de répondre aux besoins informationnels de ces nouveaux
utilisateurs de l’information comptable et financière, une normalisation comptable
internationale était nécessaire.
Fort d’une légitimité procédurale et substantielle (Burlaud et Colasse, 2010), l’adoption des
normes IAS-IFRS comme référentiel normalisateur international s’est imposée au fur et à
mesure de l’augmentation du nombre de pays exigeant ou permettant l’application de ce
dernier pour certaines catégories d’entreprises. Implémentées dans plus de 120 pays dans le
monde (IFRS Fondation, 2014), les normes de l’IASB sont sans doute aujourd’hui le
référentiel comptable normalisateur international par excellence.
Avec le renforcement du rôle des normes IAS-IFRS, plusieurs recherches ont étudié les effets
du passage au référentiel international. Parmi les effets étudiés, la qualité de l’information
comptable a suscité l’intérêt d’un nombre assez important de chercheurs. Bien qu’elle soit
formée d’un ensemble d’attributs (Hatfield, 1927 ; Littleton, 1953 ; Ijiri, 1975 ; Cadre
conceptuel des IFRS, 1989), certaines études ayant examiné les effets du passage aux normes
IAS-IFRS sur la qualité de l’information comptable ont étudié un seul attribut (Auer, 1996 ;
Ciftci, 2010) alors que cette dernière est le résultat d’un ensemble de caractéristiques
qualitatives (Gaio, 2010). D’autres études ont examiné l’effet du passage au référentiel
comptable international sur des attributs bien spécifiques de l’information comptable (Bartov
et al., 2005; Morais et Curto, 2009 ; Wang, 2009 ; Horton et Serafeim, 2010 ; DeFond et al.,
2011; Cotter et al., 2012 ; Lai & al., 2013 ).
Dans ce contexte, notre travail de recherche se propose d’examiner les effets du passage aux
normes IAS-IFRS sur les quatre caractéristiques qualitatives de l’information comptable
énoncées par le cadre conceptuel des normes de l’IASB (1989). Notre objectif étant de
présenter un cadre d’analyse général de cette problématique en abordant la qualité de
l’information comptable par le biais de l’examen de l’ensemble de ses attributs énoncés par
l’IASB.
Pour y parvenir, nous avons utilisé une démarche multi-méthode s’inscrivant dans la lignée
des travaux d’Ohlson (1995) pour l’étude de la pertinence, Defranco et al. (2011) pour
l’examen de la comparabilité et Richardson & al. (2005) et Lai &al. (2013) pour l’étude de la
fiabilité. Pour l’examen de l’intelligibilité, nous avons développé une grille de mesure
spécifique, basée sur un ensemble de critères de mesures, et issue d’une revue de littérature
large et diversifiée (Jonas & Blanchet, 2000 ; Beretta & Bozzolan, 2004 ; Iu & Clowes, 2004 ;
Courtis, 2005 ; IASB, 2006 ; Beest & al., 2009).
A l’aide des échantillons de sociétés cotées dans 10 pays ayant procédé à l’implémentation
des normes IAS-IFRS en 2005, nous nous proposons de tester si l’implémentation des normes
IAS-IFRS améliore les caractéristiques qualitatives de l’information comptable énoncées par
le cadre conceptuel de ces standards, à savoir : La pertinence, la comparabilité, la fiabilité et
l’intelligibilité.
Dans les développements du présent travail, on procédera dans la section 2 par discuter le
concept de la qualité de l’information comptable au regard du courant de la recherche
comptable normative et positive afin de développer notre question de recherche. Dans la
section 3 sera consacrée à la présentation descriptive des modèles d’estimation de la
pertinence, de la comparabilité et de la fiabilité ainsi que de la grille de mesure de
l’intelligibilité développée. La section 4 sera dédiée à décrire les échantillons et à présenter
une analyse des résultats empiriques de notre étude. Enfin, les sections 5 et 6 seront allouées à
la synthèse des résultats obtenus et aux apports et limites de la présente étude ainsi que des
remarques potentiellement utiles à la poursuite du travail d’investigation.

2. Cadre conceptuel et question de recherche


La recherche comptable est dominée par deux principaux courants à savoir : le courant
normatif qui vise à prescrire une base de mesure de la comptabilité, notamment en termes de
procédures comptables et de contenu des rapports financiers et le courant positif qui cherche à
donner une dimension scientifique à la recherche comptable en préconisant le recours à une
démarche scientifique bien établie. Bien que ces deux courants divergent dans plusieurs
points, cependant ils se complètent. Ainsi, les adeptes de l’approche normative prescrivent les
attributs d’une information comptable de qualité tandis que ceux du courant positif examinent
ces attributs énoncés par le biais d’une démarche scientifique.

Avant de discuter les résultats présentés par les recherches positives portant sur les effets de
l’implémentation des normes IAS-IFRS sur les caractéristiques qualitatives de l’information
comptable, nous avons trouvé qu’il est nécessaire de commencer par un examen succin des
dispositions normatives de l’information comptable de qualité annoncées dans la littérature
comptable.

2.1. Conception normative de la qualité de l’information comptable


Le courant normatif de la recherche comptable est assez riche en auteurs qui ont façonné la
comptabilité sous sa forme actuelle. En effet, les procédures, règles et principes comptables
préconisés de nos jours par les différents référentiels comptables à travers le monde sont le
résultat de travaux de chercheurs normatifs adeptes d’une approche inductive telle que
Hartfield (1927), Littleton (1953) et Ijiri (1975) ainsi que de ceux adoptant une approche
déductive telle que MacNeal (1939), Paton et Littleton (1940) et Chambers (1966). Les
normes IAS-IFRS n’échappent pas à ce constat. D’ailleurs, les procédures, règles et principes
préconisés par l’IASB émanent des chercheurs normatifs.

2.1.1. La vision de Hartfield de la qualité de l’information comptable


Hartfield (1927) est l’un des premiers chercheurs à décrire une information comptable de
qualité. Pour ce dernier, l’information comptable doit être conforme aux dispositions
réglementaires. Le comptable ne doit pas conduire ses clients dans une action dont ils peuvent
être tenus responsables. Il est ainsi du devoir de l’information comptable de répondre aux
exigences juridiques et pratiques du moment. Aussi, l’information comptable se doit d’être de
conception économique. Pour ce faire, cette dernière doit traiter le présent et encore plus
l'avenir. Le passé étant mort, l’information comptable passée a peu d’effet sur la
détermination des valeurs actuelles ou des résultats futurs.
2.1.2. La vision de Littleton de la qualité de l’information comptable
La conception de l’information comptable pour Littleton (1953) est différente des autres
théoriciens normatifs. Ce dernier considère que l'objectif central de la comptabilité est de
permettre la liaison des coûts et des réalisations. Ce concept est le noyau de l’information
comptable et le point de référence qui offre un terrain de réflexion sur la comptabilité. Les
transactions doivent être enregistrées à leur coût historique et les variations des prix des actifs
suite à une acquisition ne sont pas à incorporer dans les prix des actifs. Il estime que les
valeurs de propriété signalées dans le bilan ne sont pas pertinentes dans la plupart du temps et
que seulement au moment de la liquidation, ces valeurs de propriété pourraient apporter une
valeur informationnelle pertinente. Littleton rejette le recours au prix du marché pour
l’évaluation de l'inventaire ainsi que l'idée de fonder l'amortissement sur la valeur estimative
des actifs amortissables. Il les considère comme des déviations par rapport à la base du coût
historique de la comptabilité qui affecte négativement la qualité de l’information comptable.
Cependant, bien qu’il soit fervent du coût historique, Littleton (1953) concède que les
informations sur les prix du marché sont utiles à la prise de décision. Celui-ci suggère que ces
informations soient communiquées dans les annexes. Aussi, il estime qu’une bonne capacité
d'interprétation de l'analyste permet de résoudre le problème émanant des limites inhérentes à
la comptabilité et favorise l’intelligibilité de l’information comptable.

2.1.3. La vision d’Ijiri de la qualité de l’information comptable


Pour Ijiri (1975), le but de l’information comptable est de faciliter le bon fonctionnement des
liens de responsabilité entre les parties prenantes. La responsabilité est l'objectif sous-jacent
de la pratique comptable actuelle. Par conséquence, il est nécessaire de mentionner que les
destinataires de l'information comptable sont ceux qui ont le « droit de savoir ». Ainsi, pour ce
théoricien, une relation de responsabilité peut être créé par une constitution, une loi, un
contrat, une règle d’organisation, une coutume, ou même par une obligation morale
informelle. La société est alors responsable de l’information comptable qu’elle publie et ce
vis-à-vis de ses actionnaires, ses créanciers, ses employés, ses consommateurs, son
gouvernement ainsi que le public en général. Subséquemment, tout le monde a le droit de
connaître l’entité par le biais de ses rapports et états. Pour Ijiri (1975), une information de
qualité est celle qui permet de mesurer la performance économique de l’entreprise. Vu que la
mesure du rendement se produit dans un environnement concurrentiel marqué par des
pressions visant à solliciter la mesure de la performance dans un sens ou dans l'autre, la
mesure de la performance doit être aussi dure que possible afin de résister à toute pression qui
biaisera cette dernière.

2.1.4. La vision de MacNeal de la qualité de l’information comptable


Selon MacNeal (1939), les états financiers doivent traduire la réalité économique de
l’entreprise. Cette réalité économique permet à un créancier hypothécaire existant d’évaluer la
sécurité de son emprunt. Aussi, elle rend possible une comparaison de l'actif circulant et du
passif à court terme afin de déterminer le ratio des actifs liquides. Ce dernier aiderait l'entité à
obtenir un crédit bancaire à court terme compatible avec les valeurs des ratios. Elle permet
aussi d’éviter toute surestimation des actifs du bilan et de révéler le montant du capital réel.
Finalement, la vérité économique fournit aux lecteurs des états financiers une information de
qualité sur l'évolution de la valeur des actifs et améliore de ce fait leur vision de l’entreprise.
Ainsi, pour McNeal, une information comptable de qualité est une information utile pour le
gestionnaire dans l’exercice de sa fonction, pour les créanciers dans l’évaluation du risque de
non-paiement de leurs créances et pour les actionnaires dans la comparaison des entreprises
qu’ils possèdent avec les autres entreprises. Pour ce théoricien, une information de qualité est
une information économique basée sur une évaluation réelle des éléments qu’elle possède.

2.1.5. La vision de Paton et Littleton de la qualité de l’information comptable


A l’instar de Hartfield (1927) qui met l’accent dans sa conception de l’information comptable
sur la fiabilité, Paton et Littleton (1940) ont accordé une importance particulière à cette même
caractéristique de l’information comptable. Pour ces derniers, les faits comptables enregistrés
ne sont pas concluants et leurs objectifs ne sont pas complètement vérifiables. En effet, les
traitements comptables sont le résultat d'une multitude de conventions comptables et de
jugements de la direction. Ainsi, il y’a des degrés en ce qui concerne l'objectivité des preuves.
Le plus haut degré d'objectivité est celui qui - dans sa réalisation- ne porte pas atteinte à la
continuité sur le long terme. Par exemple, une dépréciation basée sur des facteurs totalement
objectifs et périodiques doit être comptabilisée par le retrait définitif de l’élément d’actif en
question avec une comptabilisation de l’amortissement approprié au compte de résultat sur la
base des meilleures données disponibles au moment de l’opération. Pour Paton et Littleton
(1940), la nécessité de fournir des informations objectives aux investisseurs et aux autres
parties prenantes passe par l’établissement de normes comptables. Pour ces derniers, la notion
de vérifiabilité et celle de l’objectivité sont essentielles pour une information comptable de
qualité qui répond donc aux besoins des parties prenantes.

2.1.6. La vision de Chambers de la qualité de l’information comptable


Selon Chambers (1966), une information comptable de qualité est une information qui est
pertinente pour la prise de décision des parties prenantes. Aussi, celle-ci doit permet à
l’entreprise de s’adapter dans un environnement marqué par l'incertitude et la variabilité. Pour
ce théoricien, l’adaptation de l'entreprise passe par la revente de ses actifs. La valeur de
revente reflète le montant disponible pour l'action de l’entreprise sur le marché. De ce fait,
l'objectif de l'information financière passe par cette notion d’adaptation.

Chambers propose que les actifs soient évalués à leur valeur de revente et sa proposition pour
les inventaires part de ce principe. Cependant, pour les stocks, il postule qu’ils doivent être
évalués au coût de remplacement.

2.1.7. La qualité de l’information comptable pour l’IASB


Le premier cadre conceptuel des normes IAS-IFRS définit la qualité de l’information
comptable comme un ensemble de quatre caractéristiques qualitatives qu’une information
comptable doit posséder pour être considérée comme étant de qualité. Bien que ces
caractéristiques soient énoncées par des chercheurs bien avant la mise en place du cadre
conceptuel des normes IAS-IFRS en 1989 et son adoption en 2001, il faut dire que l’IASB a
su combiner les diverses visions de la recherche comptable normative ainsi que celle de son
homologue américain FASB qui fut le premier à proposer une définition de la qualité de
l’information comptable (SFAC n°2).

Cependant, bien que le premier cadre conceptuel de l’IASB (1989) indique que les
caractéristiques qualitatives de l’information comptable sont la pertinence, la fiabilité,
l’intelligibilité et la comparabilité, ce dernier se différencie du FASB en ne donnant aucune
hiérarchie à ses attributs.

Pour le normalisateur comptable international, une information comptable est de qualité pour
les utilisateurs pour leurs prises de décisions si elle respecte les critères suivants : pertinence
(informations pouvant faire la différence en termes de prise de décision en permettant de faire,
à temps, des prévisions ou de confirmer/corriger des évaluations passées), fiabilité (données
exemptes d’erreurs, neutres et exhaustives aboutissant à une représentation fidèle de la
situation), comparabilité (dans le temps et dans l’espace) et intelligibilité (compréhensible
pour les utilisateurs supposés avoir une connaissance raisonnable des affaires et de la
comptabilité).

2.2. Littérature comptable et effets du passage aux normes IAS-IFRS sur la


qualité de l’information comptable

La revue de la littérature traitant des effets du passage aux normes IAS-IFRS sur les
caractéristiques qualitatives de l’information comptable nous a permis de constater que la
pertinence est l’attribut qualitatif le plus étudié. Aussi, la plupart des études qui ont traitées les
caractéristiques de la comparabilité, la fiabilité ou encore l’intelligibilité de l’information
comptable demeurent descriptives et ne fournissent pas des mesures de ces qualités.

2.2.1. De la pertinence de l’information comptable


La pertinence de l’information comptable demeure l’attribut le plus étudié des quatre
caractéristiques qualitatives de l’information comptable. Parmi les études ayant comparé la
pertinence de l’information comptable établie selon un référentiel national avec celle élaborée
selon les normes IAS, celles d’Auer (1996) et Bao et Chow (1999) sont parmi les pionnières
en la matière. Ainsi, Auer (1996) a comparé la pertinence informationnelle des IAS avec celle
des normes suisses et a conclu que celle des IAS est de meilleure qualité. Bao et Chow (1999)
ont comparé la pertinence des bénéfices et des capitaux propres des IAS avec les normes
chinoises et ont trouvé que les premiers présentent une meilleure pertinence informationnelle.
Bartov, Goldberg et Kim (2005) ont comparé la pertinence de l’information comptable d’un
échantillon d’entreprises allemandes utilisant le référentiel comptable national avec celui
d’entreprises appliquant les IAS-IFRS. Ces derniers ont découvert que la pertinence
informationnelle de l’échantillon utilisant les IAS-IFRS est meilleure. Iatridis (2010) a
procédé à la même comparaison au Royaume Uni et a conclu que les entreprises utilisant les
normes IAS-IFRS présentent une meilleure pertinence informationnelle que celles appliquant
les normes UK-GAAP.

Avec le développement de la recherche comptable traitant les effets des normes IAS-IFRS, les
chercheurs ont commencé non pas à comparer la pertinence de l’information comptable
d’échantillons d’entreprises appliquant des référentiels nationaux avec celle d’entreprises
adoptant les normes IAS-IFRS mais à examiner pour un même échantillon l’évolution de la
pertinence informationnelle suite au passage au référentiel de l’IASB. De la sorte, Morais et
Curto (2009) ont examiné la pertinence de l’information comptable de 14 pays de l’Union
Européenne et ont conclu que cette dernière est devenue meilleure avec le passage aux
normes IAS-IFRS. Chalmers et al. (2011) ont conclu que les bénéfices sont devenus plus
pertinents en IAS-IFRS par rapport aux normes australiennes AGAAP (2008 ; 2011). Iatridis
et Rouvolis (2010) et Karampinis et Hevas (2011) ont conclu que les normes de l’IASB ont
amélioré la pertinence des chiffres comptables des entreprises en Grèce.

2.2.2. De la fiabilité de l’information comptable

Il y’a relativement peu d’études sur les effets du passage aux normes IAS-IFRS sur la fiabilité
de l’information comptable. En effet, les rares études qui traitent l’impact des normes IAS-
IFRS sur cette caractéristique adoptent une approche normative de la recherche comptable.
Bien que pour l’IASB, l’adoption du référentiel comptable international est supposée
améliorer la fiabilité, la transparence et la comparabilité des rapports financiers, des
chercheurs comme Whittington (2007) et Ball (2006) soutiennent que le référentiel de l'IASB
a faiblement mis l'accent sur la fiabilité. Cet avis est partagé par Cairns (2006) qui estime que
le recours par les IFRS à certaines méthodes d’évaluation à la juste valeur qui sont basées sur
des intrants non issus du marché, détériore la fiabilité de l’information comptable.

Ces constats ont été soutenus par les résultats de quelques rares études empiriques. En effet,
Allen et Carletti (2008) et Plantin et al (2008) ont conclu que la comptabilité à la juste valeur
stipulée par les normes IFRS cause des distorsions et engendre une contagion artificielle ce
qui exacerbe la réaction excessive à court terme du marché et de ce fait lèse la fiabilité de
l’information comptable. Cheng et al. (2013) ont trouvé en utilisant un large échantillon
d’entreprises australiennes qu’ils ont analysé avant et après l'adoption obligatoire des IFRS,
que la fiabilité de l’information comptable de ces entreprises a diminué de façon significative
après la mise en œuvre des IFRS.

2.2.3. De la comparabilité de l’information comptable

Bien que la comparabilité soit considérée comme une qualité essentielle de l’information
comptable, rares sont les chercheurs ayant examinés les effets de l’adoption d’un même
corpus de normes sur la comparabilité de l’information comptable. Pour y parvenir, certains
ont examiné les conséquences de la comparabilité alors que d’autres ont essayé d’examiner
directement cette qualité de l’information comptable.
Ainsi, Li (2010) et Yu (2010) ont examiné l’impact des IFRS sur la comparabilité via
l’analyse des effets de ces normes sur le marché des capitaux. Li (2010) a montré que
l’application obligatoire des IFRS a réduit le coût du capital des entreprises des pays à
application stricte des IFRS et a conclu que cette réduction est due à l’amélioration de la
comparabilité. Yu (2010) quant à lui a montré que l’application des IFRS a augmenté les
participations transfrontalières en raison de la réduction des coûts de traitement de
l'information et a conclu que cette réduction est due à l’amélioration de la comparabilité de
l’information comptable. Brochet et al. (2011) ont remarqué que l’introduction des normes
IFRS au niveau du royaume a diminué l'asymétrie de l’information. Pour ces chercheurs, cette
diminution est la preuve de l'augmentation de la comparabilité de l'information comptable
suite à l’implémentation des IFRS.
A côté des études ayant examiné par inférence l’effet des normes IAS-IFRS sur la
comparabilité de l’information comptable, certains auteurs ont procédé à un examen direct de
cet effet. Ainsi, Yip et Young (2011) ont examiné par le biais de trois mesures l’effet de
l'adoption obligatoire des normes comptables internationales dans l'Union Européenne sur la
comparabilité des informations dans 17 pays européens. Ces trois mesures examinent la
similitude des fonctions comptables, le degré de transfert de l'information et la similarité du
contenu de l'information. Leurs résultats suggèrent que l'adoption des IFRS a renforcé la
comparabilité de l'information comptable entre les pays de l’union.

2.2.4. De l’intelligibilité de l’information comptable

Bien que l’intelligibilité soit une qualité essentielle de l’information comptable, les études
empiriques traitant les effets des normes IAS-IFRS sur cet attribut restent assez limitées en
nombre. En effet, sur l’ensemble des études que nous avons analysé, seule celle de Beest et al.
(2009) a examiné l’effet du passage aux normes IAS-IFRS sur l’intelligibilité de l’information
par le biais de 5 items. Ces derniers mesurent l’organisation, la clarté des notes annexes aux
états financiers, la présence de graphiques et tableaux clarifiant l’information, l’usage d’un
jargon simple et enfin la mesure du volume du glossaire utilisé. Comme résultat, Beest et al.
(2009) ont conclu que l’intelligibilité est assez forte pour les informations publiées en IFRS.

3. Problématique et méthodologie de la recherche


Vu l’ampleur de l’utilisation des IFRS dans le monde et considérant l’importance accordée
par le cadre conceptuel de ces normes aux caractéristiques qualitatives de l’information
comptable, l’objectif de ce travail est d’étudier l’effet du passage aux normes
comptables IFRS sur les caractéristiques qualitatives de l’information comptable. De la sorte,
la présente étude vise à répondre à la question suivante : Suite à l’implémentation du
référentiel comptable international au niveau de plusieurs pays dans le monde, la qualité de
l’information comptable a-t-elle évolué dans le sens des objectifs fixés par le cadre conceptuel
des IFRS ?

3.1 Hypothèse de recherche

Afin d’apporter des éléments de réponse à notre problématique nous avons examiné les
diverses contributions empiriques en la matière et avons formulé un corps d’hypothèses issues
des modèles développés pour l’examen des quatre attributs qualitatifs de l’information
comptable. De par le fait qu’une grande partie des études ayant abordé l’impact du passage
aux normes IAS-IFRS sur la qualité de l’information comptable ont trouvé que l’information
comptable s’est améliorée suite à l’application de ce référentiel comme en témoigne les
résultats obtenus par Auer (1996), Eccher et Healy (2000), Bao et Chow (1999), Bartov,
Goldberg et Kim (2005), Morais et Curto (2009), Chalmers et al. (2008 ; 2011), Iatridis
(2010), Iatridis et Rouvolis (2010), Horton et Serafeim (2010), DeFond et al., (2011), Barth et
al. (2011), Brochet et al. (2011), Wang (2009), Beest et al. (2009), nous avons formulé
l’hypothèse globale suivante:

H.G. : Les caractéristiques qualitatives de l’information comptable énoncées par le cadre


conceptuel des normes IAS-IFRS (2001) se sont améliorées à l’exception de la fiabilité suite à
l’implémentation des normes comptables internationales.
Vu que le cadre conceptuel des normes IAS-IFRS stipule l’existence de quatre
caractéristiques qualitatives de l’information comptable, à savoir, la pertinence, la
comparabilité, la fiabilité et l’intelligibilité, nous avons avancé quatre hypothèses basées sur
les résultats des travaux empiriques qui ont concerné chacune de ces caractéristiques.
En nous basant sur les résultats obtenus par Auer (1996), Eccher et Healy (2000), Bao et
Chow (1999), Bartov, Goldberg et Kim (2005), Morais et Curto (2009), Chalmers et al.
(2008, 2011), Iatridis (2010) et Iatridis et Rouvolis (2010) qui se sont intéressés à
l’étude de la pertinence de l’information comptable suite au passage aux IFRS et ont
trouvé que l’information comptable s’est améliorée suite à l’adoption de ces standards, nous
avons émis l’hypothèse 1 suivante :
Hypothèse 1 : La pertinence de l’information comptable s’est améliorée suite au passage des
entreprises du référentiel comptable national aux normes IAS-IFRS ;
En prenant comme base les résultats de Cairns (2006), Allen et Carletti (2008), Plantin et al
(2008) et Lai et al. (2013) qui sont arrivés à la conclusion que les normes IAS-IFRS ont eu un
effet négatif sur la fiabilité de l’information comptable ainsi que les énoncés du FASB (2006),
Schipper (2003) et Dye et Sridhar (2004) qui estiment qu’il y’a un compromis entre la
pertinence et la fiabilité et que l’amélioration de la pertinence impacte négativement la
fiabilité, nous avons émis l’hypothèse 2 suivante :
Hypothèse 2 : Le passage aux normes IAS-IFRS a eu un effet négatif sur la fiabilité de
l’information comptable.
Sur la base des résultats trouvés par Horton et Serafeim (2010), DeFond et al. (2011), Barth et
al. (2011), Brochet et al. (2011), Wang (2009), qui ont examiné la comparabilité de
l’information comptable suite au passage aux IFRS et ont déduit que l’adoption des normes de
l’IASB a eu un impact positif sur cette caractéristique de l’information comptable, nous avons
formulé l’hypothèse 3 suivante :
Hypothèse 3 : L’adoption des normes IAS-IFRS a eu un effet positif sur la
comparabilité internationale de l’information comptable.
En se référant aux résultats avancés par Beest et al. (2009) et vu l’importance accordée par
l’IASB à l’intelligibilité de l’information comptable dans son cadre conceptuel, nous avons
formulé l’hypothèse 4 suivante :
Hypothèse 4 : L’intelligibilité de l’information comptable s’est améliorée suite au
passage des entreprises d’un référentiel comptable national aux normes IAS-IFRS.

3.2 Construction de l’échantillon de l’étude

Pour examiner les effets du passage aux normes IAS-IFRS sur la pertinence et la fiabilité et
l’intelligibilité de l’information comptable, nous avons constitué un premier échantillon à
partir de sociétés issues de 10 pays et publiant leurs comptes au 31 décembre 2004 en IAS-
IFRS. La période d’étude est de 13 années pour l’étude de la pertinence et de la fiabilité allant
de 2000 à 2012. Cette période comporte l’avant passage aux IAS-IFRS (2000 à 2004) et
l’après passage à ces normes (2005 à 2012). Pour l’intelligibilité, la période est de 2 années :
2004 pour l’avant application des normes IAS-IFRS et 2005 pour l’après application.

Caractéristiques
Pays Pertinence Fiabilité Intelligibilité
Sociétés Observations Sociétés Observations Sociétés Reporting

Afrique du Sud 27 348 27 300 41 82

Australie 41 531 29 348 40 80

Allemagne 296 3604 141 1692 41 82

Belgique 56 728 38 456 40 80

Danemark 63 746 211 2532 41


80
Espagne 75 949
58 696 41 80
France 200 2600 164 1968
41 80
Italie 123 1599 91 1092
41 80
Norvège 59 767 59 708
41 80
Royaume Uni 279 3224 170 2040
41 80
Total 1219 15096 986 11832 408 816

Tableau 1. Constitution des échantillons de mesure de la pertinence, la fiabilité et l’intelligibilité


En ce qui concerne la comparabilité, nous avons opté pour un échantillon d’entreprises
spécialisés dans 6 secteurs bien spécifiques afin d’approcher la dimension de la similitude de
la comparabilité et un échantillon d’entreprises dont l’activité est diversifiée pour approcher la
dimension de la différentiation de la comparabilité.

Secteur Consommation Finance Industrie Matériel


Sociétés 142 151 198 58
Observations 1562 1661 2178 638
Secteur Santé Télécoms Divers Secteurs
Sociétés 53 16 166
Observations 583 176 5823
Tableau 2. Constitution des échantillons de mesure de la comparabilité
Les données comptables et boursières utilisées dans le cadre de l’étude des caractéristiques de
la pertinence, la comparabilité et la fiabilité sont extraites de la base de données S&P Capital
IQ. Les rapports financiers analysés par le biais de l’outil de mesure de l’intelligibilité sont
extraits des sites internet des sociétés de l’échantillon.

3.3. Modélisation économétrique pour l’étude de la pertinence, la comparabilité et


la fiabilité

Après la présentation des échantillons de l’étude, nous allons exposer les modèles que nous
utiliserons pour l’examen de la pertinence, la fiabilité et la comparabilité de l’information
comptable ainsi que le processus d’analyse des données de panel utilisé.

3.3.1. La modélisation de la pertinence de l’information comptable

Afin de modéliser la pertinence de l’information comptable, nous avons procédé à un examen


des résultats des différents modèles utilisés par la littérature comptable pour l’étude de cet
attribut de l’information comptable. Cet examen nous a permis d’avoir une appréciation des
différents modèles empiriques utilisés. En comparant les résultats trouvés suite à l’utilisation
de ces modèles, nous avons opté pour le modèle d’Ohlson (1995) qui parait assez approprié à
l’étude de la pertinence de l’information comptable. En effet, en matière des résultats trouvés
par certaines études, la capacité explicative de ce modèle peut atteindre 95%. Selon le modèle
d’Ohlson (1995), la valeur boursière d’une firme est dépendante de deux principaux facteurs :
Les capitaux propres et les bénéfices. Ainsi, en nous basant sur ce constat, notre modèle vise
à donner une présentation du cours de l’action en fonction du bénéfice par action et des
capitaux propres par action et enfin le référentiel comptable utilisé. Pour l’étude de l’impact
du passage aux IAS-IFRS sur la pertinence comptable, nous nous sommes basés sur les
résultats du coefficient de la variable binaire IFRS qui prend la valeur 1 si l’entreprise utilise
les IFRS et 0 dans le cas contraire. Vu que notre analyse comporte plusieurs pays, nous avons
utilisé la variable PAYS qui est une variable catégorielle (10 pays de l’échantillon) que nous
avons codé en variables binaires.

Modèle (1.1) : Pit= a0 + a1 EPSit+ a2 BVSit+ a3 IFRSit + a4 Af-Sudit+ a5


Australieit+ a6 Allemagneit+ a7 Belgiqueit+ a8 Danemarkit+ a9 Espagneit+ a10
Franceit+ a11 Italieit+ a12 Norvègeit+ e où Fi+ e où Fi+ Tj+ e

Ainsi, si les variables binaires représentant les PAYS sont significatives, nous allons
utiliser le modèle 1.2. Ci-dessous pour examiner l’évolution de la pertinence par pays.

Modèle (1.2) : Pit= a0 + a1EPSit+ a2BVSit+ a3IFRSit + e où Fi+ e où Fi+ Tj+ e

Avec ; Pit : Le cours de l’action de l’entreprise i à la fin de l’année t (31/12/t) ; EPS it : Le


Ratio du bénéfice par action de l’entreprise i à l’année t ; BVSit : Le Ratio des capitaux
propres par action de l’entreprise i à l’année t ; IFRSit : Variable binaire qui prend la valeur 0
si l’entreprise n’utilise pas les IFRS et 1 dans le cas contraire. La valeur prise par son
coefficient renseigne sur l’évolution de la pertinence de l’information comptable après le
passage aux IFRS; Af-Sudit Australieit Allemagneit Belgiqueit Danemarkit Espagneit Franceit
Italieit Norvègeit : Variables binaires qui prennent la valeur 1 si l’entreprise est cotée
dans une place boursière du pays et 0 dans le cas contraire; e : Utilisée dans le cas de la
régression par MCO (Pooled Regression) ; Fi+ e : Utilisée dans le cas du modèle à effets
fixes. Dans ce cas, nous estimons qu’il y’a des attributs uniques des entreprises qui ne sont
pas le résultat d'une variation aléatoire et qui ne varient pas dans le temps ; Fi + Tj + e :
Utilisée dans le cas du modèle à effets aléatoires. Dans ce cas, nous estimons qu’il y’a des
attributs uniques des entreprises qui ne sont pas le résultat d'une variation aléatoire et
qui ne sont pas corrélés avec les variables explicatives individuelles.

3.3.2 La modélisation de la fiabilité de l’information comptable

Le modèle que nous avons utilisé pour mesurer la fiabilité de l’information comptable est
basé sur les trois références suivantes : Il s’agit des travaux de Richardson et al. (2005), de
Dechow et al. (2010) et de Lai et al. (2013). A l’instar de Richardson et al. (2005), notre
modèle utilise les accruals pour mesurer la fiabilité de l’information comptable. Ainsi, moins
ces accruals sont importants, mieux est l’information comptable. En effet, la faiblesse de ces
accruals démontre que les ajustements comptables aux cash-flows permis par les organismes
de normalisation sont assez secondaires et ainsi l’information comptable est assez fiable.
Notre modèle se base aussi sur les travaux de Dechow et al. (2010) qui soutiennent que le
résultat est la conséquence d’un ensemble de facteurs économiques sous-jacents et du système
comptable qui les mesure imparfaitement. Selon ces derniers, la persistance des résultats est
entraînée par ces facteurs et les changements y afférents qui peuvent être dus à des variations
dans un ou plusieurs de ces derniers. Avec Lai et al. (2013), notre modèle partage la
conception de la mesure de la fiabilité. Ces derniers utilisent la persistance différentielle des
accruals alors que pour notre travail, nous allons utiliser la pertinence des accruals comme
mesure de la fiabilité de l’information comptable. Il s’agit d’une mesure inverse qui nous
renseigne sur la fiabilité de l’information comptable.
Modèle (2.1) : TACCit = b0 + b1 ROAit+1 + b2 (-ROAit) + b3 IFRSit + a4 Af-Sudit +
a5 Italieit + b6 Australieit + b7 Italieit + b8 Danemarkit + b9Espagneit + b10 Italieit + b11
Italieit + b12 Norvègeit + e où Fi+ e où Fi+ Tj + e
Nous posons ainsi le modèle 2.2. que nous utilisons pour mesurer l’effet des IFRS sur la
fiabilité de l’information comptable par pays :
Modèle (2.2): TACCit = b0 + b1 ROAit+1 + b2 (-ROAit) + b3 IFRSit + e où Fi+ e où Fi+ Tj + e
Avec, ROAit+1 représente le coefficient de rentabilité des actifs de l’entreprise i à la période
t+1 qui est égal aux résultats net de la période t+1 divisé par le total des actifs de la période t ;
ROAit : représente le coefficient de rentabilité des actifs de l’entreprise i à la période t qui est
égal aux résultats net de la période t divisés par le total des actifs de la période t ; CFit:
représente les flux de trésorerie par action de l’entreprise i à la période t qui est égal au solde
des entrées et des sorties des flux liés à l’activité d’exploitation de l’entreprise divisé par le
nombre total d’actions ; TACCit : représente les accruals totaux par action de l’entreprise i à la
période t calculé en retranchant du bénéfice net par action de l’entreprise i ses flux de
trésoreries par action ; Af-Sudit Australieit Allemagneit Belgiqueit Danemarkit Espagneit
Franceit Italieit Norvègeit : Variables binaires qui prennent la valeur 1 si l’entreprise est
cotée dans une place boursière du pays et 0 dans le cas contraire; e : Utilisée dans le cas de
la régression par MCO (Pooled Regression) ; Fi+ e : Utilisée dans le cas du modèle à effets
fixes. Dans ce cas, nous estimons qu’il y’a des attributs uniques des entreprises qui ne sont
pas le résultat d'une variation aléatoire et qui ne varient pas dans le temps ; Fi + Tj + e :
Utilisée dans le cas du modèle à effets aléatoires. Dans ce cas, nous estimons qu’il y’a des
attributs uniques des entreprises qui ne sont pas le résultat d'une variation aléatoire et qui
ne sont pas corrélés avec les variables explicatives individuelles.

3.3.3 La modélisation de la comparabilité de l’information comptable

Le modèle que nous proposons pour l’étude de la comparabilité est basé dans ses fondements
sur deux références. La première est les travaux d’Ohlson (1995) pour qui la valeur boursière
d’une firme est dépendante de deux principaux facteurs qui sont les capitaux propres et le
bénéfice. Le modèle d’Ohlson est principalement utilisé dans les études qui se rapportent à la
pertinence et la performance. Il donne une présentation du cours de l’action en fonction du
bénéfice par action et des capitaux propres par action.
La seconde référence est celle initiée par De Franco et al. (2011) qui soutiennent que la
comparabilité repose sur l'idée que le système de comptabilité est la transcription des
événements économiques dans les états financiers. Sur cette base, ils ont mis au point deux
mesures de la comparabilité. La première qu’ils ont appelée « la comparabilité comptable »,
est basée sur l'idée que pour un ensemble donné d'événements économiques semblables, deux
entreprises ont des systèmes comptables comparables si elles produisent des états financiers
similaires. La deuxième mesure qu’ils ont appelée «Bénéfices de la comparabilité », est basée
sur l'idée que les entreprises avec des événements économiques corrélés et des transcriptions
comptables similaires de ces événements auront des états financiers corrélés au cours du
temps. Pour mieux isoler la similitude dans la comptabilisation des événements, De Franco et
al. ont essayé d’étudier la similitude des modèles comptables avec les événements
économiques dans leurs tests en utilisant la comparabilité des résultats.
Ainsi, le modèle de mesure de la comparabilité que nous avons mis au point partage avec
celui d’Ohlson (1995) le fait qu’il utilise la dépendance formulée par ce dernier de la valeur
boursière d’une firme vis-à-vis de deux principaux facteurs, à savoir, les capitaux propres et le
bénéfice. Avec le modèle de De Franco et al., notre modèle partage l’usage de la définition du
normalisateur américain FASB (1980) qui estime que « la comparabilité est la qualité de
l'information qui permet aux utilisateurs d'identifier les similitudes et les différences entre
deux séries de phénomènes économiques ». Nous ajoutons une structure à cette idée en
définissant les normes de comptabilité comme les règles qui permettent la transcription des
événements économiques dans les états financiers. Suivant cette logique, la définition
conceptuelle de la comparabilité des états financiers peut être formulée comme suit : Des
entreprises ont des informations comptables comparables si, pour un ensemble donné
d'événements économiques, ils produisent des états financiers similaires et pour des
événements économiques différents, ils produisent des états financiers différents. Nous avons
ainsi proposé le modèle suivant :
Fi (Evénements économiques similaires) = Etats financiers
Variation similaire Pit = Variation EPSit + Variation BVSit
Pour pouvoir apprécier la force relative de la comparabilité de l’entreprise par rapport au
groupe, nous utilisons la côte standard Z qui est le nombre d’écarts-types contenus dans
l’écart à la moyenne. Nous aurons ainsi :
Modèle (3): Côte Z Var. Similaire Pit= c0 + c1 CôteZ Var. EPSit + c2 Côte Z Var. BVSit +
c3 IFRS + e où Fi+ e où Fi+ Tj + e
Avec, Variation similaire Pit : La variation simulée du cours boursier de l’action de
l’entreprise i à la fin de la période t, fixée à 1; Variation EPSit : La variation du Ratio du
bénéfice par action de l’entreprise i à la période t survenue suite à la simulation de la variation
du cours boursier est calculée en fonction de la variation réelle constatée entre t et t+1 ;
Variation BVSit : La variation du Ratio des capitaux propres par action de l’entreprise i à la
période t survenue suite à la simulation de la variation du cours boursier est calculée en
fonction de la variation réelle constatée entre t et t+1 ; Côte Z Var. Similaire Pit : La côte
standard, est la mesure de la position de la variation du cours boursier de l’entreprise i à la
période t par rapport à l’ensemble des entreprises, calculée suite à la variation simulée de
100% du cours boursier de l’action de l’entreprise i à la fin de la période t ; Côte Z Var. EPSit
: La côte standard, est la mesure de la position de la variation du bénéfice par action de
l’entreprise i à la période t par rapport à l’ensemble des entreprises, calculée suite à la
variation simulée de 100% du cours boursier de l’action de l’entreprise i à la fin de la période
t ; Côte Z Var. BVSit : La côte standard, est la mesure de la position de la variation des
capitaux propres par action de l’entreprise i à la période t par rapport à l’ensemble des
entreprises, calculée suite à la variation simulée du cours boursier de l’action de l’entreprise i
à la fin de la période t ; IFRSit : Une variable binaire qui est égale à 1 si l’entreprise utilise
les IFRS et 0 dans le cas contraire ; e : Utilisée dans le cas de la régression par MCO (Pooled
Regression) ; Fi+ e : Utilisée dans le cas du modèle à effets fixes. Dans ce cas, nous estimons
qu’il y’a des attributs uniques des entreprises qui ne sont pas le résultat d'une variation
aléatoire et qui ne varient pas dans le temps ; Fi + Tj + e : Utilisée dans le cas du modèle à
effets aléatoires. Dans ce cas, nous estimons qu’il y’a des attributs uniques des entreprises qui
ne sont pas le résultat d'une variation aléatoire et qui ne sont pas corrélés avec les variables
explicatives individuelles.
Ainsi, pour chaque entreprise cotée, nous avons simulé la survenance d’un même événement
économique. Dans notre cas, il s’agit de la variation de 100% du cours boursier entre chaque
année t et t+1. Le cours boursier étant la traduction de l’ensemble des événements
économiques de l’entreprise i à une date t qui n’est autre que la date de fin de période.
L’objectif étant de se retrouver avec un même événement économique pour l’ensemble des
entreprises de l’échantillon. Les variations des états financiers qui sont la traduction
comptable de ces événements économiques devraient, dans le cas d’une similitude de la
comparabilité, pouvoir expliquer la variation simulée du cours. Pour approcher les états
financiers, nous avons utilisé les ratios du bénéfice par action et les capitaux propres par
action notés EPS et BVS (Ohlson, 1995).
3.3.4 Choix du mode de la régression
Pour pouvoir expliquer l’effet de l’adoption des normes IFRS sur la pertinence, la
comparabilité et la fiabilité de l’information comptable, nous utilisons la régression linéaire
comme procédure statistique. Les variables des modèles que nous avons retenus pour analyser
la pertinence, la comparabilité et la fiabilité de l’information comptable sont des variables
quantitatives continues. En termes de méthodes statistiques utilisées pour analyser les
relations entre les variables explicatives et celles à expliquer, nous avons établi une analyse
graphique de nos variables et nous avons trouvé que la régression linéaire est la méthode qui
analyse le mieux cette relation. Pour procéder à l’application de la régression linéaire par le
biais de la méthode la plus adéquate, nous avons veillé à la vérification des hypothèses de
base du modèle de régression linéaire par les moindres carrés ordinaires afin de garantir les
propriétés particulièrement intéressantes des estimateurs des coefficients de régression. Ainsi,
nous nous sommes basés sur un ensemble de tests nécessaires pour savoir si les hypothèses
relatives aux propriétés des moindres carrés ordinaires (MCO) sont satisfaites, à savoir : Le
test de significativité d’un coefficient, test de significativité globale, test F de mise en
commun des données, test de normalité des erreurs, test d’autocorrélation, test
d’Homoscédasticité et le test de colinéarité. Afin de mieux expliquer ce processus, le tableau
3 ci-dessous traduit les choix effectués en matière du modèle de régression retenu en fonction
des résultats des tests calculés :
F-Test de la mise en
Breusch-Pagan/ Cook Variance Inflation
communauté des
et Weisberg Factor
données Choix de la régression
(Homoscédasticité) (Multicolinéarité)
(Exogénéité)
H0 n’est pas rejetée H0 n’est pas rejetée Multicolinéarité La régression par la méthode des
(pas d’effets fixes) (pas d’effets aléatoires) tolérable (Vif<10) moindres carrés ordinaires
H0 n’est pas rejetée H0 est rejetée Multicolinéarité
Modèle à effets aléatoires
(pas d’effets fixes) (effets aléatoires) tolérable (Vif<10)
H0 est rejetée (effets H0 n’est pas rejetée Multicolinéarité
Modèle à effets fixes
fixes) (pas d’effets aléatoires) tolérable (Vif<10)
Modèle à effets fixes si le test
H0 est rejetée (effets H0 est rejetée Multicolinéarité
d’Hausman est rejeté, sinon
fixes) (effets aléatoires) tolérable (Vif<10)
modèle à effets aléatoires
H0 n’est pas rejetée H0 n’est pas rejetée Multicolinéarité forte Orthogonalisation des variables
(pas d’effets fixes) (pas d’effets aléatoires) (Vif>10) explicatives avant de procéder à
une nouvelle régression MCO
Orthogonalisation des variables
H0 n’est pas rejetée H0 est rejetée Multicolinéarité forte explicatives avant de procéder à
(pas d’effets fixes) (effets aléatoires) (Vif>10) l’application du Modèle à effets
aléatoires
Orthogonalisation des variables
H0 est rejetée (effets H0 n’est pas rejetée Multicolinéarité forte explicatives avant de procéder à
fixes) (pas d’effets aléatoires) (Vif>10) l’application du Modèle à effets
fixes
Orthogonalisation des variables
explicatives avant de procéder à
une régression puis au calcul du
H0 est rejetée (effets H0 est rejetée Multicolinéarité forte
test d’Hausman. Si ce dernier est
fixes) (effets aléatoires) (Vif>10)
rejeté, nous appliquons le modèle
à effets fixes, sinon le modèle à
effets aléatoires
Tableau 3. Choix du mode de la régression adéquat

3.4 Développement d’une mesure de l’intelligibilité de l’information comptable

Pour développer une mesure de l’intelligibilité de l’information comptable, nous avons adapté
le paradigme de Churchill (1979) à la réalité de notre processus de recherche. Notre utilisation
du paradigme de Churchill s’explique par le fait que la littérature comptable sur
l’intelligibilité de l’information comptable est assez pauvre en mesures spécifiques à cette
caractéristique qualitative. Le tableau 4 ci-dessous résume le processus de mise en place de la
grille de mesure de l’intelligibilité :

Techniques
Techniques recommandées par
Etapes Description méthodologiques
Churchill (1979)
complémentaires
Définir précisément ce que Revue de la littérature ; Réflexion
Etape 1 : l'on souhaite mesurer. théorique ; Conserver les définitions
Définition du existantes.
cadre Générer un échantillon Se baser sur la littérature ; Entretiens Etudes exploratoires
conceptuel d'items qualitatifs ou tables Rondes ; Intuition
Collecte des données
Purifier la mesure : Mesure
Etape 2 : La de la consistance interne (α
phase de Cronbach) ; Réflexion Coefficient α de Cronbach ; Analyses
exploratoire sur les dimensions sous- factorielles exploratoires (AFE)
jacentes (AFE)
Collecte des données
Vérifier la fiabilité et la
Etape 3 : La validité de l'instrument de Sur de nouvelles données
phase de mesure
validation Analyse Factorielle
Analyse Factorielle (AFE) ; Coefficient α
Fiabilité Confirmatoire (AFC)
de Cronbach
Analyse Factorielle
Confirmatoire (AFC)
Validité de construit Validité convergente / discriminante
Coefficients d’ajustement
du modèle
Tableau 4. La construction d'échelles (paradigme de Churchill) et les méthodes utilisées (Galtier, 2005)

Pour construire notre échelle de mesure, nous avons commencé par étudier le phénomène à
mesurer. Pour ce faire, nous avons répondu à la question suivante : Allons-nous étudier les
conséquences, les manifestations ou bien les antécédents de l’intelligibilité de l’information
comptable ? Comme réponse, nous avons opté pour les manifestations. Par la suite, nous
avons répondu à la deuxième question suivante : Quel est le format le plus approprié de
l’échelle de mesure et de l’échelle de notation ? Comme réponse, nous avons choisi une
échelle d’intervalle avec des ancrages sémantiques et une définition de la procédure objective
de notation. Suite à notre étude du phénomène, nous avons procédé à la génération de 40
items sur la base de la revue de la littérature. Ces items concernent les cinq attributs de
l’intelligibilité de l’information comptable, à savoir : la lisibilité, la transparence, la concision,
la clarté et l’organisation comme le montre le tableau synthétique suivant :

Attribut de l’intelligibilité Items


Item 1 ; Item 2 ; Item 3 ; Item 4 ; Item 6 ; Item 7 ; Item 8 ;
La Lisibilité de l’information
Item 9; Item 10 ;
Item 11 ; Item 13 ; Item 14 ; Item 15 ; Item 16 ; Item 17 ;
La Transparence de l’information
Item 18 ; Item 19 ; Item 20 ;
La Concision de l’information Item 21 ; Item 22 ; Item 23 ; Item 24 ; Item 25;
Item 26 ; Item 27 ; Item 28 ; Item 29 ; Item 30 ; Item 31 ;
La Clarté de l’information
Item 32 ; Item 34 ; Item 35 ;

L’Organisation de l’information Item 36 ; Item 38 ; Item 39 ; Item 40 ;


Tableau 5. Tableau synthétique des Items Générés

Après la génération de ces items, nous avons procédé à la consultation de 3 experts. Comme
résultat, nous avons trouvé que la plupart des items générés sont représentatifs comme le
montre le tableau 6 ci-dessous :

Avis Item

Item 1 ; Item 2 ; Item 3 ; Item 4 ; Item 6 ; Item 7 ; Item 8 ; Item 9;


Item 10 ; Item 11 ; Item 13 ; Item 14 ; Item 15 ; Item 16 ; Item 17 ;
Clairement représentatif Item 18 ; Item 19 ; Item 20; Item 21 ; Item 22 ; Item 23 ; Item 24 ;
Item 25; Item 26 ; Item 27 ; Item 28 ; Item 29 ; Item 30 ; Item 31 ;
Item 32 ; Item 34 ; Item 35 ; Item 36 ; Item 38 ; Item 39 ; Item 40 ;

A peu près représentatif Item 5 ; Item 12 ; Item 33 ; Item37 ;

Absolument pas
-
représentatif

Tableau 6. Tableau synthétique des avis des experts

Suite à cette consultation, nous avons procédé à une première épuration que nous avons
effectuée sur la base d’un premier échantillon constitué de 102 rapports financiers
d’entreprises issues de notre échantillon. Ainsi, en analysant les corrélations inter-items, nous
avons supprimé ceux dont aucune corrélation n’était supérieure ou égale à 0,5, à savoir les
items : 3,5, 6, 7, 8, 9, 10, 12, 18, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 27, 29, 30, 33, 36, 39, 40. Après cette
opération, nous avons procédé à l’évaluation de la fiabilité de la qualité globale de la
factorisation comme le présente le tableau 7 ci-dessous :

Indices Résultats Seuils d’acceptation


Alpha de Cronbach 0,883 supérieur à 0,7
KMO 0,863 supérieur à 0,8
Test de sphéricité P<0,001 P<0,05
Tableau 7. Qualité de la factorisation globale

Afin de pouvoir ressortir les dimensions de mesure de notre grille d’analyse de


l’intelligibilité, nous avons utilisé l’analyse de Cattell et celle de Kaiser. Comme résultats,
nous avons retenu 4 dimensions comme le montre le tableau 8 et la figure 1 ci-dessous.
Composantes Somme des carrés des facteurs retenus pour la rotation
Total % Variance % Cumulés
1 3,886 21,588 21,588
2 2,730 15,166 36,754
3 2,315 12,863 49,617
4 2,091 11,616 61,234
Tableau 8.
Analyse de Kaiser

Figure 1. Analyse graphique de Cattell

Après cette opération, nous avons opéré une deuxième épuration de la grille de mesure de
l’intelligibilité par le lancement d’une nouvelle rotation en spécifiant l’extraction des 4
facteurs et la suppression des doubles saturations, à savoir les items : 15, 16, 28 et 35. Ces
derniers sont corrélés sur plusieurs composantes comme le montre le tableau 9 ci-dessous et
l’Item 2 et 31 ont une communauté inférieure à 0,5. Vu la suppression d’Items composant les
dimensions retenues au début, il est nécessaire d’identifier les nouveaux facteurs. Nous avons
ainsi lancé une nouvelle rotation (tableaux 10 et 11) à deux facteurs et avons retenu deux
dimensions que nous avons nommé en fonction de leur composition : Informativité et
Présentation.
Composantes 1 2 3 4
Item1- ,597
Item2
Item4 ,518
Item11 ,706
Item13 ,761
Item14 ,782
Item15 ,518 -,543
Item16 ,516 -,619
Item17 ,604
Item19 ,669
Item26 ,724
Item28 ,506 -,510
Item31
Item32 ,607
Item34 ,650
Item35 ,517 ,649
Tableau 9. Résultat de la rotation à 4 facteurs

Composantes Informativité Présentation

Item1- ,597
Item4 ,518
Item11 ,706
Item13 ,761
Item14 ,782
Item17 ,604
Item19 ,669
Item26 ,724
Item32 ,607
Item34 ,650
Tableau 10. Résultat de la nouvelle Rotation à 2 facteurs

Somme des carrés des facteurs


Composante

Total % Var. % Cum.


1 3,531 39,234 39,234
2 1,810 20,108 59,342
Tableau 11. Analyse de Kaiser

Avec l’identification des deux facteurs, nous avons procédé à la vérification de la cohérence
interne des items et nous avons procédé à une première analyse factorielle confirmatoire
comme le montre les tableaux 12 et 13 ci-dessous. Nous avons par la suite procédé à
l’amélioration de la structure du modèle par l’examen du tableau 14 des indices de
modifications. Par la suite, nous avons lancé une seconde A.F.C. (tableau 15) et nous avons
vérifié les qualités psychométriques de l’échelle (Tableaux 16, 17 et 18).
Facteur Informativité Présentation
Alfa de Cronbach 0,859 0,737
Tableau 12. Cohérence interne

Khi-2 270,223
Degrés de liberté 34
Khi-2/Degrés de liberté 7,94
P 0
RMR 0,064
GFI 0,894
AGFI 0,829
CFI 0,844
TLI 0,793
RMSEA 0,139
Tableau 13. Résultats de la 1ére AFC

M.I. Par Change


e13 <--> e11 16,609 ,143
e14 <--> e1 14,925 ,076
e14 <--> e4 11,382 -,062
e17 <--> e1 35,883 -,164
e17 <--> e4 13,120 ,093
e17 <--> e11 15,517 ,178
e19 <--> e1 22,547 -,169
e19 <--> e17 9,097 -,162
e26 <--> e11 45,162 -,245
e26 <--> e14 31,315 ,133
e32 <--> e13 7,103 -,063
e32 <--> e14 10,092 -,069
e32 <--> e17 24,340 ,150
e34 <--> e17 12,281 -,140

Tableau 14. Indices de modification

Facteur Informativité Présentation


Alfa de Cronbach 0,859 0,737

Khi-2 120,368
Degrés de liberté 25
Khi-2/Degrés de liberté 4,81
P 0
RMR 0,046
GFI 0,949
AGFI 0,888
CFI 0,937
TLI 0,886
SRMR 0,097
Tableau 15. Fidélité de l’échelle

Tableau 16. Résultats de la 2éme AFC


Dimension Fiabilité (Rhô de Jöreskog) Validité convergente Validité discriminante
Informativité 0,77 0,57 0,57> δ2 I–P = 0,48
Présentation 0,73 0,52 0,52> δ2 F–P = 0,36
Tableau 17. Validité convergente et discriminante

Items Dimensions Estimate Poids C.R. (Test T) P


Item34 Informativité ,568 0,076 12,707 <0,001
Item32 Informativité ,491 ,046 10,698 <0,001
Item26 Informativité ,833 ,060 13,911 <0,001
Item19 Informativité ,976 ,084 11,672 <0,001
Item17 Informativité ,561 ,066 8,440 <0,001
Item14 Informativité ,704 ,052 13,439 <0,001
Item13 Informativité ,864 ,060 14,409 <0,001
Item11 Informativité ,917 ,076 11,986 <0,001
Item4 Présentation ,845 0,078 10,986 <0,001
Item1 Présentation ,785 0,086 9,754 <0,001

Tableau 18. Seuil de signification des Items retenus

Figure 2. Modèle confirmatoire final de mesure de l’intelligibilité

4 Présentation des résultats de l’étude


Afin de bien présenter les résultats obtenus, nous allons les exposer par caractéristique
qualitative étudiée.
4.1 Un impact des IAS-IFRS sur la pertinence qui diffère d’un pays à l’autre

Suite à l’application du modèle 1.1. au niveau de l’échantillon général, nous avons


trouvé que le passage aux normes IAS-IFRS a généralement amélioré la pertinence de
l’information comptable (Test d’Hausman < 0.01= Modèle à effets fixes ; a3 IFRS= 2,07 ;
P<0.01). Cependant, l’examen des résultats trouvés montre que ce constat ne peut pas être
généralisé et qu’il faut procéder à une analyse par pays.
Tableau 19. Résultats du modèle à effets fixes (fe) au niveau de l’échantillon général d’étude de la pertinence

En effectuant une analyse par le biais du modèle 1.2. Pour chacun des 10 pays d’où sont
issues les entreprises de l’échantillon global, nous avons constaté que l’effet des IFRS sur la
pertinence de l’information comptable est assez divergent d’un pays à un autre.
Subséquemment, en fonction de l’évolution de la pertinence de l’information comptable suite
à l’application des normes de l’IASB, les pays de l’échantillon peuvent être classés en trois
catégories : Des pays pour lesquels le passage aux normes IAS-IFRS a amélioré la pertinence
de l’information comptable, un pays pour lequel ce passage n’a pas eu d’effets significatifs et
enfin des pays pour lesquels ce passage a diminué la pertinence de l’information comptable
comme le montre le tableau 20 ci-dessous.
a3 IFRS Haus
F B.P./ Mode de
Effet Pays P. R2 VIF man
a3 t Sig. test C.W Régression
+ Af. du Sud 0,71 3,62 0,00 0,00 0,71 0.00 0.00 1.47 0.97 M. Effets aléatoires
Non Allemagne 2,16 1,36 0,17 0,00 0,80 0.00 0.00 1.3 0.61 M. Effets aléatoires
- Australie - 0,33 - 3,21 0,00 0,00 0,75 0.00 0.00 1.25 0.47 M. Effets aléatoires
+ Belgique 0,72 5,23 0,00 0,00 0,74 0.91 0.00 1.21 0.00 M. Effets fixes
+ Danemark 2,11 6,87 0,00 0,00 0,84 0.00 0.00 1.02 0.02 M. Effets fixes
+ Espagne 0,85 2,47 0,01 0,00 0,81 0.00 0.00 1.32 0.00 M. Effets fixes
- France - 5,29 - 4,90 0,00 0,00 0,86 0.00 0.00 1.58 0.09 M. Effets fixes
- Italie - 2,58 -5,24 0,00 0,00 0,67 0.00 0.00 1.10 0.00 M. Effets fixes
+ Norvège 1,23 2,17 0,03 0,00 0,71 0.00 0.00 1.12 0.34 M. Effets aléatoires
- R. Unis -0,82 -2,61 0,01 0,00 0,65 0.00 0.00 1.02 0.00 M. Effets aléatoires
Tableau 20. Tableau synthétisant les résultats trouvés au niveau de la pertinence par pays

4.2 Un impact des IAS-IFRS sur la fiabilité qui varie d’un pays à l’autre

En appliquant le modèle 2.1. Au niveau de l’échantillon général de 986 entreprises


issues de 10 pays différents ayant procédé à l’implémentation des normes de l’IASB pour au
moins leurs entreprises cotées, nous avons trouvé que les accruals ont baissé suite à
l’implémentation des normes IAS-IFRS (Test d’Hausman < 0.99= Modèle à effets aléatoires ;
b3 IFRS= -0,12 ; P<0.01). Cette baisse indique que la fiabilité de l’information comptable
s’est améliorée.
Tableau 21. Résultats du modèle à effets aléatoires (re) au niveau de l’échantillon général d’étude de la
fiabilité

Cependant, nous avons trouvé qu’il est nécessaire de procéder à une analyse de la fiabilité par
pays. Ainsi, au niveau des pays, l’analyse des résultats a montré que l’impact de
l’implémentation des IFRS sur la fiabilité de l’information comptable diffère d’une juridiction
à une autre comme le montre le tableau synthétique ci-après.
B3 IFRS Hau
F B.P./ sma Mode de
Effet Pays P. R2 C.W
VIF n
B3 t Sig. test Régression

+ Af Du Sud -0.16 -2.47 0.01 0.00 0.70 0.02 0.00 1.02 0.00 M. Effets fixes
- Allemagne 0.02 6.72 0.00 0.00 0.82 0.00 0.00 2.23 0.00 M. Effets fixes
- Australie 0.11 2.88 0.00 0.00 0.73 0.00 0.54 2.68 0.00 M. Effets fixes
- Belgique 0.01 5.46 0.00 0.00 0.55 0.00 0.00 2.02 0.02 M. Effets fixes
+ Danemark -0.15 -4.25 0.00 0.00 0.84 0.00 0.00 1.24 0.00 M. Effets fixes
- Espagne 0.07 2.11 0.03 0.00 0.68 0.99 0.00 1.23 0.91 M. Effets aléatoires
+ France -0.21 -5.17 0.00 0.00 0.66 0.00 0.00 1.05 0.00 M. Effets fixes
- Italie 0.03 2.19 0.02 0.00 0.84 0.92 0.00 1.24 0.01 M. Effets fixes
+ Norvège -0.15 -20.97 0.00 0.00 0.49 0.00 0.00 1.58 0.00 M. Effets fixes
+ R. Unis -0.12 -12.24 0.00 0.00 0.74 0.00 0.00 1.68 0.00 M. Effets fixes
Tableau 22. Tableau synthétisant les résultats trouvés au niveau de la fiabilité par pays

4.3 Une amélioration de similitude et une prise en charge de la différence de la


comparabilité
Suite à notre application du modèle 3 au niveau de l’échantillon d’entreprises spécialisées
dans 6 secteurs spécifiques, nous avons trouvé que le passage aux normes IFRS a amélioré la
comparabilité de l’information comptable pour les événements de natures similaires des
entreprises de notre échantillon qui sont spécialisées dans les activités de la consommation, de
la finance, de l’industrie, de la santé et des télécommunications. Pour les entreprises du
secteur du matériel, les résultats trouvés n’étaient pas significatifs. Au niveau de la facette de
la différence de l’information comptable, les résultats de l’échantillon diversifié ont montré
que l’information en normes IFRS prend en considération l’aspect de la différence pour les
événements de natures distinctes.
Effet Secteurs c3 IFRS P. R2 F B.P./ VIF Hau Mode de Régression
test C.W sma
c3 t Sig. n

+ Consommation 0,26 2,41 0,01 0,00 0,64 0.00 0.00 1.29 0.15 M. Effets aléatoires
+ Finance 0,18 3,49 0,00 0,00 0,73 0.00 0.00 1.18 0.00 M. Effets fixes
+ Industrie 0,09 3,87 0,00 0,00 0,61 0.00 0.00 1.22 0.00 M. Effets fixes
Non Matériel 0,05 1,02 0,31 0,00 0,85 0.00 0.00 1.14 0.00 M. Effets fixes
+ Santé 0,16 2,03 0,04 0,00 0,74 0.00 0.00 1.05 0.00 M. Effets fixes
+ Télécoms 0,21 2,69 0,00 0,00 0,71 0.00 0.00 1.13 0.00 M. Effets fixes
PEC Diversifié 0,02 3,33 0,00 0,00 0,65 0.00 0.00 1.12 0.00 M. Effets fixes
Tableau 23. Tableau synthétisant les résultats trouvés au niveau de la fiabilité par pays

4.4 Une nette amélioration de l’intelligibilité de l’information comptable

Au niveau de l’échantillon global constitué de 408 entreprises cotées issues des 10 pays
retenus pour l’étude, la comparaison du score moyen obtenu de l’année 2004 durant laquelle
l’information comptable était établie en normes locales avec celui de l’année 2005 durant
laquelle les entreprises de l’échantillon ont adopté les IFRS, révèle que l’intelligibilité de
l’information comptable s’est améliorée entre ces deux années. Cependant, il est à noter que
cette amélioration diffère d’un pays à l’autre. Ainsi, l’amélioration de l’intelligibilité est
beaucoup plus significative dans des pays comme l’Afrique du Sud, l’Australie, la Belgique,
le Danemark, l’Espagne et la Norvège par rapport à des pays comme le Royaume Uni, l’Italie,
la France et l’Allemagne. La figure 3 ci-dessous compare le score moyen global relatif à
l’intelligibilité de la période d’avant et après IFRS.

Figure 3. Evolution de l’intelligibilité de l’information comptable suite au passage aux normes IAS-IFRS

Concernant les dimensions de l’intelligibilité de l’information comptable, à savoir


l’Informativité et la Présentation, il faut dire que le passage aux IFRS a nettement amélioré la
première, alors que la seconde s’est légèrement renforcée comme le montre les figures 4 et 5
ci-dessous.
Figure 4. Evolution de l’Informativité Figure 5. Evolution de la présentation

5 Discussion des résultats de l’étude


Globalement, le présent travail a permis de démontrer empiriquement que le passage aux
normes IAS-IFRS a effectivement un effet sur la qualité du contenu de l’information
comptable diffusée par les sociétés domestiques d’intérêt public. Cet effet est majoritairement
positif et doit être interprété avec une certaine prudence.
En effet, bien que la plupart des résultats issus de notre étude sont en accord avec les
conclusions d’une grande partie des recherches antérieures, notamment celles de Morais et
Curto (2009), Cheng et al. (2013), d’Horton et Serafeim (2010), ayant examiné un seul
attribut de la qualité de l’information comptable, il faut dire que l’approche
multidimensionnelle et multi-méthode d’étude de la qualité de l’information comptable que
nous avons adopté a permis de montrer que cette dernière n’est pas un tout mais plutôt des
dimensions dissociables qu’il convient d’aborder chacune de manière séparée.
En ce sens, notre étude a examiné l’effet du passage aux normes IA-IFRS en décortiquant la
qualité comptable en quatre caractéristiques qualitatives et ce conformément au cadre
conceptuel adopté par l’IASB en 2001. Cette prise en charge des énoncés de ce dernier s’est
traduite par un examen séparé de chaque caractéristique qualitative de l’information
comptable.
Bien que cette approche multidimensionnelle de la qualité de l’information comptable
appliquée par cette étude nous paraisse comme étant la mieux adaptée, il faut dire qu’elle
pourrait bénéficier d’une recherche complémentaire abordant la problématique de la
pondération de chaque caractéristique dans la détermination de la qualité de l’information
comptable.
Sur le plan méthodologique, il est important de mentionner que le modèle de mesure de la
comparabilité et la grille de mesure de l’intelligibilité de l’information comptable utilisés nous
ont contraints de choisir des échantillons d’entreprises différents de ceux utilisés dans
l’analyse de la pertinence et de la fiabilité.
En effet, pour appréhender les facettes de la similitude et de la différence, nous avons opté
pour un échantillon composé d’entreprises spécialisées dans des activités spécifiques afin
d’avoir des événements à transcrire qui sont de nature similaire.
Pour l’intelligibilité, la nature de l’instrument de mesure, qui demande une analyse par
entreprise et de ce fait un grand effort d’examen, nous a contraints à limiter l’échantillon en
nombre et en années d’étude par rapport à celui utilisé pour l’examen de la pertinence, de la
comparabilité et de la fiabilité pour lesquelles les informations sont issues d’une base de
données.

6 Conclusion
L’amélioration de la qualité de l’information comptable constitue le fondement de la
normalisation comptable internationale. Dans cette optique, plusieurs pays dans le monde ont
procédé à l’implémentation des normes IAS-IFRS pour certaines catégories d’entreprises. De
ces catégories, les entreprises faisant appel public à l’épargne représentent la majorité. Ces
pays sont aujourd’hui plus de 120 qui exigent ou permettent l’application des normes IAS-
IFRS pour au moins une catégorie d’entreprise. Ce nombre est en évolution constante comme
le traduit l’étude de la fondation IFRS publiée en janvier 2014. Dans le cadre de ce contexte,
le présent travail a permis d’étudier l’impact du passage aux normes IAS-IFRS sur les quatre
caractéristiques qualitatives de l’information comptable énoncées par le cadre conceptuel de
l’IASB.
Pour réaliser cette étude, nous avons adopté une démarche multi-méthodes basée sur
l’utilisation de plusieurs outils. Nous avons combiné deux outils en fonction de la
caractéristique qualitative de l’information comptable étudiée. Ce procédé de multiplication
des méthodes nous a permis de nous adapter à la nature de la caractéristique qualitative
étudiée. Nous avons ainsi utilisé la modélisation économétrique pour l’étude de la pertinence,
la comparabilité et la fiabilité de l’information comptable et une grille d’analyse pour
l’examen de l’intelligibilité de l’information comptable. Ces deux procédés ont été appliqués
à un échantillon composé d’entreprises cotées issues de 10 pays pour l’étude de la pertinence,
la fiabilité et la comparabilité, un échantillon d’entreprises spécialisées dans six secteurs pour
l’examen de la facette de la similitude de la comparabilité et enfin à un échantillon diversifié
d’entreprises pour approcher la facette de la différentiation de la comparabilité.
Les résultats que nous avons trouvés ont montré que l’impact du passage aux normes IAS-
IFRS sur les caractéristiques qualitatives de l’information comptable diffère en fonction de la
caractéristique qualitative étudiée ainsi que du pays examiné.
De la sorte, nous avons trouvé que l’implémentation des normes de l’IASB a amélioré la
pertinence de l’information comptable en Afrique du Sud, en Belgique, au Danemark, en
Espagne et en Norvège. Cet effet a été négatif en Australie, en France, en Italie au Royaume
et non significatif en Allemagne.
Concernant l’attribut de fiabilité, nous nous sommes aperçus que les entreprises issues des
pays de l’Afrique du Sud, du Danemark, de la France, de la Norvège et du Royaume Uni ont
vu cette caractéristique s’améliorer suite à leur passage aux normes IAS-IFRS alors que les
firmes issues d’Allemagne, d’Australie, de Belgique, d’Espagne et d’Italie ont subi un effet
contraire.
Au niveau de la comparabilité de l’information comptable, nous avons remarqué que les
normes de l’IASB prennent en considération les deux facettes de cette qualité, à savoir : La
similitude et la différenciation.
Finalement, l’analyse de l’effet du passage aux IFRS sur l’intelligibilité de l’information
comptable par l’utilisation de la grille d’analyse purifiée et validée a dévoilé que les
informations comptables publiées après le passage aux normes de l’IASB sont supérieures en
matière d’Informativité et assez proche en ce qui concerne la présentation.
Comme tout travail de recherche, cette étude présente certaines limites qu’il convient de citer.
En effet, la preuve empirique sur laquelle se base le présent travail n’est pas suffisante pour
produire des preuves irréfutables à ce sujet. Ainsi, il convient de rappeler que la qualité de
l’information comptable n’est pas seulement liée aux normes appliquées mais aussi aux
producteurs de cette information comptable qui sont tenus d’appliquer ces dernières.
Aussi, compte tenu de la nature de l’échantillon que nous avons utilisé et qui comporte des
entreprises issues de divers pays, la mise en place d’une méthodologie destinée à prendre en
considération les utilisateurs de l’information comptable nous a paru difficile à réaliser en
termes de moyens et de temps. Ainsi, cette étude pourrait être complétée et étendue à d’autres
zones géographiques, ainsi qu’à des entreprises qui opèrent dans certains secteurs particuliers.
Toutefois, les résultats que nous avons obtenus à travers cette étude peuvent constituer la base
d’axes futurs de recherche qui pourraient par exemple examiner la perception des utilisateurs
de l’information comptable de l’incidence du passage aux normes IAS/IFRS sur la qualité
l’information comptable.
Bien que cette étude a démontré que le passage aux normes IAS/IFRS a eu une incidence sur
les caractéristiques qualitatives de l’information comptable, cette dernière doit être évalué par
les utilisateurs de cette information qui sont amenés à prendre des décisions ou à formuler des
recommandations sur la base de l’information issue des normes IAS-IFRS.
Aussi, la question de savoir si le passage aux normes comptables internationales a été la
source d’un changement dans le processus de traitement de cette information reste à l’ordre
du jour. Il n’existe pas, à notre connaissance, en l’état actuel de la littérature, des travaux
traitant ce sujet.

Bibliographie
Allen F., Carletti E. (2008). Mark-to-market accounting and liquidity pricing. Journal of
Accounting and Economics (45-2-3): 358-378.
Allen F., Carletti E. (2008). Mark-to-market accounting and liquidity pricing. Journal of
Accounting and Economics (45-2-3): 358-378.
Auer K. (1996). Capital market reactions to earnings announcements: empirical evidence
on the difference in the information content of IAS-based earnings and EC-Directives-based
earnings, The European Accounting Review, (5:4): 587- 623.
Ball R. (2006). International Financial Reporting Standards (IFRS): pros and cons for
investors. Accounting and Business Research (36-Special Issue): 5-27.
Bao B., Chow L. (1999). The usefulness of earnings and book value for equity valuation
in emerging capital markets: evidence from listed companies in the People's Republic
of China. Journal of International Financial Management and Accounting, (10-2): 85-103.
Bartov E., Goldberg S., Kim M. (2005). Comparative value relevance among German,
U.S., and international accounting standards: A German stock market perspective.
Journal of Accounting, Auditing and Finance (20-2): 95-119.
Bartov E., Goldberg S., Kim M. (2005). Comparative value relevance among German,
U.S., and international accounting standards: A German stock market perspective.
Journal of Accounting, Auditing and Finance (20-2): 95-119.
Beretta, S., Bozzolan, S. (2004). A framework for the analysis of firm risk communication.
The International Journal of Accounting, (39): 265-288
Brochet F., Jagolinzer A.D., Riedl E. J. (2011). Mandatory IFRS adoption and financial
statement comparability. SSRN eLibrary
Burlaud A., Colasse B. (2010). Normalisation comptable internationale : le retour du politique
?. Comptabilité-Contrôle-Audit, tome 16 (3) :153-175.
Cairns D. (2006). The use of fair value in IFRS. Accounting in Europe (3): 5-22.
Chalmers K., Clinch G., Godfrey J. (2011). Changes in value relevance of accounting
information upon IFRS adoption: Evidence from Australia. Australian Journal of
Management (36): 151-173.
Chambers, R. (1966). Accounting, Evaluation and Economic Behavior (New Jersey: Prentice-
Hall).
Cheng W., Ip, Y.T., Xu, Z. (2013). Gudu, an Armadillo repeat-containing protein, is required
for spermatogenesis in Drosophila. Gene 531(2): 294--300.
Churchill G. (1979). A Paradigm for Developing Better Measures of Marketing Constructs.
Journal of Marketing Research. (16-February): 64-73.
Ciftci M., (2010). Accounting choice and earnings quality: The case of software
development", European Accounting Review, n° 19 (3), 2010, p. 429 - 459.
Cotter J, Tarca A, Marvin W (2012). IFRS adoption and analysts’ earnings forecasts:
Australian evidence. Accounting and Finance (52-2): 395-419.
Courtis, J. (2005). Readability of annual reports: Western versus Asian evidence. Accounting,
Auditing, and Accountability Journal, (8-2): 4-17.
Dechow P., Ge W., Schrand C. (2010). Understanding earnings quality: A review of the
proxies, their determinants and their consequences. Journal of Accounting & Economics. (50-
2/3): 344-401.
DeFond M., Hu X., Hung M., Li S. (2011). The impact of IFRS adoption on foreign mutual
fund ownership: the role of comparability. Journal of Accounting and Economics (51-3): 240-
258.
Dye R.A., Sridhar S.S. (2004). A Simple Model of The Costs and Benefits of Accounting
Standards. Working Paper. Kellogg School of Management.
Eccher, E. and P.M. Healy. (2000). The Role of International Accounting Standards in
Transitional Economies. Working Paper, MIT Sloan School of Management and Harvard
Business School.
Gaio C.,(2010). The relative importance of firm and country characteristics for earnings
qualityaround the world", European Accounting Review, n° 19 (4), , p. 693 - 738
Galtier V. (2005). Comment mesurer l’apprentissage de groupe? Construction d’une échelle
de mesure bi-dimensionnelle. Centre de recherche DMSP DRM, 348, 1-21.
Hatfield H.R. (1927). Accounting. New York: D. Appleton & Company.
Horton, J., Serafeim G. (2010). Market reaction to and valuation of IFRS reconciliation
adjustments: first evidence from the UK. Review of Accounting Studies (15): 725–751
Iatridis G. (2010). International Financial Reporting Standards and the Quality of Financial
Statement Information. International Review of Financial Analysis (19): 193-204.
Iatridis, G., S. Rouvolis (2010). The Post Adoption Effects of the Implementation of the
International Financial Reporting Standards in Greece. International Journal of Accounting,
Auditing and Taxation (19-1): 55-65.
Ijiri Y. (1975). Theory of accounting measurement. Studies in Accounting Research. Sarasota,
FL: American Accounting Association.
Iu, J., & Clowes, C. (2004). Evaluating a measure of content quality for accounting narratives
(with an empirical application to narratives from Australia, Hong Kong, and the United
States). Working Paper Series.
Jonas, G.J., Blanchet, J. (2000). Assessing quality of financial reporting. Accounting Horizons
14 (3) :353-363.
Karampinis N.I., Hevas D.L. (2011). Mandating IFRS in an Unfavorable Environment: The
Greek Experience. The International Journal of Accounting (46): 304-332.
Lai C., Lu M. and Shan Y. (2013). Has Australian financial reporting become more
conservative over time?. Accounting and Finance (53-3): 731-761
Lai C., Lu M. and Shan Y. (2013). Has Australian financial reporting become more
conservative over time?. Accounting and Finance (53-3): 731-761
Lai C., Lu M. and Shan Y. (2013). Has Australian financial reporting become more
conservative over time?. Accounting and Finance (53-3): 731-761
Lai C., Lu M. and Shan Y. (2013). Has Australian financial reporting become more
conservative over time?. Accounting and Finance (53-3): 731-761
Li S. (2010). Does mandatory adoption of International Financial Reporting Standards in the
European Union reduce the cost of equity capital? The Accounting Review (85-2): 607-636.
Littleton, A. C. (1953). Structure of Accounting Theory. Monograph No. 5. Sarasota, Florida:
American Accounting Association.
MacNeal K. (1939) (Reprinted in 1970). Truth in Accounting. Texas: Scholars Book
Company.
Morais I-A., Curto J-D. (2009). Mandatory Adoption of IASB Standards: Value Relevance
and Country-Specific Factors. Australian Accounting Review (19-2): 128-143.
Morais I-A., Curto J-D. (2009). Mandatory Adoption of IASB Standards: Value Relevance
and Country-Specific Factors. Australian Accounting Review (19-2): 128-143.
Ohlson J-A. (1995). Earnings, Book Values, and Dividends in Equity Valuation.
Contemporary Accounting Research (11) : 661-687. Defranco et al. (2011)
Paton W.A. La normalisation comptable entre induction et déduction. In Les grands auteurs
en comptabilité (Eds, Colasse, B.). Paris : Éditions EMS : 197-215.
Plantin G., Sapra H., Shin H.S. (2008). Marking-to-Market: Panacea or Pandoraís Box?.
Journal of accounting research (46-2): 435-460.
Plantin G., Sapra H., Shin H.S. (2008). Marking-to-Market: Panacea or Pandoraís Box?.
Journal of accounting research (46-2): 435-460.
Richardson, S., R. Sloan, M. Soliman, and I. Tuna. 2005. Accrual Reliability, Earnings
Persistence and Stock Prices. Journal of Accounting & Economics 39: 437-485
Richardson, S., R. Sloan, M. Soliman, and I. Tuna. 2005. Accrual Reliability, Earnings
Persistence and Stock Prices. Journal of Accounting & Economics 39: 437-485
Schipper K. (2003). Principles-based accounting standards. Accounting Horizons (17-1): 61-
72.
TAFFE P. (2004), Cours de Régression Logistique Appliquée, IUMSP et CepiC, Lausanne,
60
Van Beest F., Braam G., Boelens, S. (2009). Quality of financial reporting: measuring
qualitative characteristics. Radboud University Nijmegen, Working Paper
Van Beest F., Braam G., Boelens, S. (2009). Quality of financial reporting: measuring
qualitative characteristics. Radboud University Nijmegen, Working Paper
Wang K., Ji M., Li w. (2009). Corporate Transparency and Expropriation by Large
Shareholders[J]. Nankai Business Review (4).
Wang K., Ji M., Li w. (2009). Corporate Transparency and Expropriation by Large
Shareholders[J]. Nankai Business Review (4).
Whittington C. (2007). The rise and rise of interprofessional education?. In M. Lymbery and
K. Postle (eds) Social work: a companion to learning, London: Sage.
Yip R., Young D. (2012). "Does mandatory IFRS adoption improve information
comparability?. The Accounting Review (87-5):1767-1789.
Yu G. (2010). Accounting standards and international portfolio holdings: Analysis of cross-
border holdings following mandatory adoption of IFRS. Working paper, University of
Michigan.

Webographie
IFRS Foundation, IFRS application around the world. Consulté le 20 Mars 2014. Disponible
sur internet: http ://www.ifrs.org/Use-around-the world/Pages/Jurisdiction-profiles .aspx.

Vous aimerez peut-être aussi