Hygiene Salubrite Alimentaire
Hygiene Salubrite Alimentaire
Hygiene Salubrite Alimentaire
ISBN 978-2-551-23822-4
Institut de tourisme
et d'hôtellerie
HH
QuébeCHH
3535, rue Saint-Denis
Montréal (Québec)
Canada H2X 3P1
Téléphone: 514 282-5108
Sans frais, au Canada et aux États-Unis: 1 800 361-5111
Lucille Daoust
Directrice générale
Institut de tourisme et d 'hôtellerie du Québec
Table des matières
iii
1.2 La méthode d'inspection des aliments basée sur le risque à la santé: les SM . . . . . . . . . . . . . . . 4
2 11
3.4 Les quatre principaux types de micro-organismes que l'on peut trouver dans les aliments 19
Évaluation formative 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
Évaluation formative 6 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
7 �
Évaluation formative 7 92
8 �
9 La contamination Rali 1œ
Évaluation formative 9 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 09
10������ __________________ �
10.1 Les risques reliés à la manipulation des déchets ...................... . 1 12
10.2 L'équipement à utiliser .................. . . .. . . . . . . . . . . 1 12
10.3 Les recommandations .................. 113
Évaluation formative 10 ............ . 1 14
115
117
Médiagrap-hie t31
Sans micro-organismes, il n'y aurait pas de vie. Pourtant, dans u n service
ali mentaire, leur existence doit être contrôlée rigoureusement. Non
seulement les aliments doivent-ils être sains et nutritifs, mais ils ne
doivent pas représenter un risque pour la santé ; c'est ce que l'on entend
par l'innocuité.
Au Canada, entre Il et 13 millions de cas de toxi-infections ali mentaires
(TIA) sont diagnostiqués chaque année selon l'A gence canadienne d'ins
pection des aliments (ACIA). Au Québec, le ministère de l'Agriculture,
des Pêcheries et de l 'A limentation du Québec (MAPAQ) évalue en
moyenne à 35 personnes par 100 000 habitants les cas de TIA. Dans
l 'avenir, ce chiffre risque d'augmenter, car avec la population qui vieillit,
la popularité des aliments prêts à manger augmente, ce qui multiplie les
risques de contamination. De plus, la croissance de l ' importation de
fruits et de légumes provenant de pays où les conditions de production
sont parfois moins strictes qu'ici constitue un autre facteur de risque.
Selon le Centre québécois d'inspection des aliments et de la santé ani
male (CQIASA), les toxi-infections alimentaires au Québec sont causées
par des agents pathogènes dans plus de 90 % des cas. Pour l 'année
2007-2008, elles ont entraîné des coûts s'élevant à 3,5 millions de dollars.
Les aliments responsables des TIA proviennent en majorité des restau
rants et des détail lants. Les principales lacunes liées aux TIA sont le
résultat de la température i nadéquate des aliments, l ' i ntroduction
d'agents pathogènes et leur survie, la propreté du matériel qui laisse à
désirer, un processus de refroidissement déficient, et un mauvais lavage
des mains.
Comme manipulateurs d'aliments ou gestionnaires d'établissements
alimentaires, il est important de réduire les risques de contamination en
apprenant les bonnes pratiques d'hygiène et de salubrité recomman
dées. Quand on reconnaît les risques associés à la manipulation et à
la gestion, il est facile de maîtriser les situations problématiques. La
méthode d'inspection est basée sur)' évaluation des risques (méthode
des SM) ; elle permet de mieux maîtriser les points critiques afin d'assu
rer J'innocuité et la salubrité des aliments.
Il est évident que parfois, un simple geste peut fai re toute la différence.
OBJECTIFS L'industrie des services alimentaires est un secteur très important au
Québec. En effet, selon les statistiques, les gens dépensent annuellement
À la fin du chapitre, le de plus en plus d'argent pour des boissons et des aliments consommés à
manipu lateur d ' a liments .
l'extérieur du foyer.
et l e gestionnaire d'établis
sement seront en mesure: Au Québec, au fil des ans, plusieurs centaines de déclarations de toxi
• d'expl i quer la raison d'être infections alimentaires (incluant plusieurs dossiers d'allergie), ont tou
du MAPAQ et du CQIASA ; ché des milliers de personnes. Les aliments concernés par ces déclarations
• de décrire le système proviennent principalement des restaurants et des détaillants. La plu
d ' i n spection et le mode part des gens récupèrent facilement à la suite d 'une toxi-infection ;
de fonctionnement des cependant, certaines personnes développeront des problèmes de santé
i nspecteurs ; chroniques ou mourront.
• d'exp l i quer ce que sont
Globalement, la majorité des toxi-infections alimentaires, confirmées ou
les SM et leurs l iens avec
la sécurité a l i menta i re et
probables, ont une origine microbiologique et sont dues à des lacunes
les risques à la sa nté. observées lors des i nspections basées sur l'évaluation du risque. Ces
lacunes concernent la méthode de préparation des aliments, le matériel,
De plus, le gestionnaire la main-d'œuvre et le milieu. De plus, un certain nombre parmi toutes
d'établissement pourra: les observations sont liées à des lacunes très graves.
• expl iquer les trois niveaux
Les taxi-infections alimentaires entraînent beaucoup de coûts, que ce
d ' inspection au Québec.
soit en frais médicaux et de laboratoire, en pertes de revenus ou en frais
juridiques et d'assurances. La perte de confiance des clients envers une
entreprise peut nuire énormément à sa réputation.
Au Québec, le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimenta
tion du Québec (MAPAQ), par l 'entremise du Centre québécois d'inspec
tion des aliments et de la santé animale (CQIASA), s'est doté d'un système
d'inspection avec un personnel qualifié, afin de contrôler la qualité des
produits à partir du producteur jusqu'au consommateur.
Dans ce chapitre, nous comprendrons en quoi consiste le système d'ins
pection et comment celui-ci est utilisé. Nous verrons la méthode
d'inspection des aliments basée sur le risque à la santé utilisée par le
CQIASA.
4 HYGIÈNE ET SALU B RITÉ ALIM E NTAIRES
La méthode d'inspection des aliments basée sur le risque à la santé repose sur les mêmes principes qui
régissent l'approche HACCP (Hazard Analysis Cri tical Control Points - en français, Analyse des dan
gers et maîtrise des points critiques), reconnue à J'échelle i nternationale. La « Méthode des 5M », ou
«Inspection basée sur le risque (IBR) », cible un ensemble de points critiques dont la maîtrise réduit le
risque relié aux aliments. Ces points critiques sont regroupés dans les cinq éléments suivants : matière,
méthode, m ain-d'œuvre, matériel et milieu.
La méthode des 5M vise]' évaluation des risques alimentaires à l'égard de la santé des consomma
teurs. Elle permet d'établir des priorités dans les interventions d'inspection en fonction de ces risques.
Elle calcule la charge de risque des établissements alimentaires. Avec cette méthode, les services d'ins
pection étabhssent des objectifs clairs et mesurables afin de diminuer le nombre d'entreprises présen
tant un risque élevé. Elle aide à sensibiliser les entreprises aux risques associés à la manipulation des
aliments et à encourager celles qui prennent leurs responsabilités. Les inspecteurs orientent alors leurs
efforts vers les cas les plus problématiques.
Au regard de la matière, les éléments qui font J'obj et d'évaluation sont la température de l 'aliment et la
température ambiante, J ' innocuité, J'origine et l'étiquetage. La température interne des aliments est
un facteur déterminant dans la croissance des micro-organismes. Ainsi, plus l'écart entre la tempéra
ture interne et la température requise est grand, plus le degré de non-conformité est important.
CHAPITRE 1 LE MAPAO ET LE COIASA 5
Les méthodes de travail sont vérifiées au cours de l ' inspection. Les causes d'introduction et de survie
de micro-organismes, les méthodes de décongélation, de refroidissement et de réchauffage des ali
ments, les procédures de nettoyage et d'assainissement et les registres d 'exécution comptent parmi
les éléments i nspectés.
La main-d'œuvre vise tout point critique relatif aux personnes qui manipulent des aliments ou le
matériel et les équipements qui entrent en contact avec les aliments. Les installations et le comporte
ment pour le lavage des mains, la tenue vestimentaire, l'état de santé, les déplacements et la qualifica
tion professionnelle sont des critères évalués.
Quant au matériel, il comprend l'équipement, les ustensiles et les produits d'emballage. Leur nature,
leur propreté, leur état d'entretien et leur fonctionnement sont ciblés.
Enfin, le m i l ieu, soit l'environnement dans lequel les opérations sont effectuées, est i nspecté. La pré
sence de vermine, d'insectes, d'excréments ou de toute source de contamination physique, chimique
ou environnementale est alors vérifiée. Lapprovisionnement en eau potable chaude et froide fait aussi
l'objet d'une inspection.
processus -
Linspection basée sur le risque s'applique à l'ensemble de la clientèle soumise au CQIASA et à la Ville
de Montréal. Linspecteur détermine, à la suite de son inspection, un « facteur d ' inspection » qui
servira, avec d'autres paramètres, à établir une « charge de risque ».
Ces paramètres sont :
• le type d'établissement ;
• les diverses opérations effectuées et les conditions dans lesquelles elles le sont ;
• le nombre d'employés et le type d'aliments manipulés ;
• le volume des activités et l'historique des visites d'inspection ;
• le niveau de risque de même que la probabilité de la conformité.
Les activités d'inspection sont donc concentrées sur les aliments, les opérations de préparation ou de
transformation, l'entreposage, l'hygiène du personnel ainsi que l'environnement dans lequel sont effec
tuées les opérations. Au moment de l'inspection, chaque point critique est vérifié. Si une déviation est
observée par rapport à un critère quantitatif ou qualitatif, la non-conformité est notée. Celle-ci est
qualifiée en fonction de l'écart évalué ou mesuré : mineure, majeure ou très grave. Lappréciation de la
non-conformité se fonde sur des observations, des mesures objectives, un ensemble de faits ou de cir
constances et le jugement de l'inspecteur. Les non-conformités tiennent ainsi compte de l'ampleur du
danger qui menace le produit.
Les inspecteurs évaluent aussi le niveau général de maîtrise de l'exploitation, à savoir l'utilisation d 'un
programme d'assurance-qualité et depuis novembre 2008, ils s'assurent que le personnel a bel et bien
reçu la formation obligatoire menant à l'attestation à titre de manipulateurs d'aliments ou de gestion
naires d'établissements.
Toutes ces vérifications permettent, selon un modèle mathématique, de déterminer une charge de
risque propre à chaque établissement. Une charge faible résulte en moins de visites d'inspection alors
qu'une charge élevée, signifiant des risques plus nombreux quant à la santé des consommateurs, aura
comme conséquence un plus grand nombre d'inspections.
6 HYGIË N E ET SALU BR ITÉ ALI M EN TAI R E S
Le person n e l qui man i pule les a l iments doit toujours se rappe ler que son trava i l est d i rectement lié
à l a sa nté des consommateurs. L' i n nocuité des a l iments est une responsabil ité qui i ncombe à tous
les interven a nts d e la chaîne b io-a l imentaire, et ce, sans except i o n .
1 .3 Le ra p port d'inspection
Voici u n e copie du rapport que l'inspecteur utilise pour établir la charge d e risque pour votre unité.
PONDÉRATION
POINTS CRITIQUES REMARQUES
• 1.0 Matière
2 10 1.1 Ambiant
�-----------------.
2 1.2 Aliment (fact. m u ltipl.)
2 10 50 1 . 3 In nocuité
10 50 1.4 Origine
2.0 Méthode
10 50 2 . 1 Causes d e survie, d e m u ltiplication
microbiologique, causes de non-
contrôle de conta m inant toxique
10 50 2.2 Causes d'introduction de pathogènes
ou de contaminants toxiques
10 2.3 Décongélation
10 50 2.4 Refroidissement, réchauffage
10 2 . 5 Nettoyage
10 2.6 Assainissement
10 50 2.7 Enregi strements, registres d'exécution
3.0 Main-d'œuvre
10 50 3 . 1 Lavage des m a i n s e t comportement
(hygiène)
10 3 . 2 Insta llations de lavage des mains
2 10 3 .3 Tenue vestimentaire
10 50 3 . 4 Ëtat d e santé apparent et blessures
10 3 . 5 Deplacement
10 50 3 . 6 Qual ifications
TOTAL =
Conclusion
L e respect des normes d'hygiène est largement justifié par l a satisfaction des clients. Tout exploi
tant d 'u n établissement alimentaire (au détail et dans la restauration) ne pourra bénéficier d'une
bonne réputation s'il ne respecte pas toutes les normes visant à assurer des aliments sains à ses
clients. Les manipulateurs d'aliments et les gestionnaires d'établissements doivent reconnaître
leur part de responsabilité à l'égard de la manipulation des aliments et de leur i nnocuité.
Il est plus motivant et facile de travailler dans un environnement conforme et il en coûte certaine
ment moins cher à long terme. Un établissement conforme jouit d 'une bonne réputation ; ses
employés et ses fournisseurs peuvent être fiers de donner l 'e xemple. En présence d'un tel établis
sement, la confiance des clients augmente et le bouche à oreille fait son œuvre. Par contre, en cas
de toxi-in fection alimentaire, la baisse des revenus ainsi que les frais médicaux et d 'assurances
sont à considérer.
Quand un patron a signé le permis d'exploitation de son établissement, il s'est engagé à respecter
toutes les lois et tous les règlements en vigueur au Québec. Lorsqu'il fait son i nspection des lieux,
il s'appuie sur les bons principes résumés dans les rapports des i nspecteurs pour évaluer la charge
de risque de l 'établissement, basée sur les 5M. Il faut reconnaître que chaque patron ainsi que
chacun de ses employés sont responsables personnellement et quotidiennement de l'innocuité
des aliments servis aux clients.
Le rôle de l'inspecteur est de faire respecter les lois et les règlements sur les produits alimentaires
et d 'évaluer la charge de risque de l 'établissement. Il peut vous aider dans vos démarches vers u n
meilleur respect des normes d'hygiène e t d e salubrité. Même s'il doit faire respecter les lois, l 'ins
pecteur n'est pas un policier: il s'occupe principalement de la prévention. Il peut donc être consi
déré comme un ami qui vous veut du bien et qui veut travailler avec vous pour observer les
normes. Utilisez-le. Plus votre charge de risque est basse, moins vous présentez de risques à la
santé pour vos clients et moins l'inspecteur reviendra visiter votre établissement.
C HAPITRE 1 LE MAPAO ET LE COIASA 9
Dans une situation urgente (quand une toxi-infection alimentaire est déclarée), l'inspecteur peut
vous aider à déterminer les procédures à suivre pour détecter J'origine du problème, prélever des
échantillons des aliments ciblés pour les analyser et vous indiquer les moyens de corriger la situation,
ce qui lui permet d'empêcher qu'un événement semblable ne se reproduise.
Même si les recommandations ou avi s d'infraction ont toujours pour objectif la correction de la
situation, dans les cas de récidive et de non-coopération flagrante, J'inspecteur doit sévir. La sanction
est alors J'amende, mais elle peut aller jusqu'à la fermeture d'un établissement.
Voilà pourquoi il est important d'appliquer les normes et les exigences relatives à la manipulation
des aliments.
Service m u n icipa l :
Vil l e de M ontréal 514 280-4300
� LECTURES COMPLÉMENTAIRES
M i n istère de l 'Agri c u l t u re, des Pêcheries et de l 'Al i m e ntation (MAPAQ)
Centre québécois des aliments et de la santé a n ima le (CQIASA)
m apaq.gouv.qc.ca
al la matière
bl la m éthode
cl la m a i n d'œuvre
dl le matériel
el le m i l ieu
2 . Parm i les réponses suiva ntes, laquelle est l a plus a ppropriée ? Encerclez la l ettre q u i correspond à la bonne réponse.
Dans u n éta b l i ssement a l i menta i re, à qui revient l a responsa b i l ité de l a q u a l ité des a l i me nts préparés ?
dl à chaque employé
� LECTURE COMPLÉMENTAIRE
http://www. mapaq.gouv. qc.ca/fr/restauration/ qualitedesa 1 i ments/ securiteal i ments/
.1 OBJECTIFS Un établissement alimentaire qui veut générer des profits doit offrir à ses
clients un produit de qualité.
A la fin du chapitre, le
manipulateur d ' a l iments La qualité recherchée est immédiatement évaluée par l'œil averti des clients.
et le gestion n a ire d'établis
Si la qualité visuelle est rapidement reconnue, il en est autrement de la
sement seront e n mesure:
qualité microbiologique et chimique. Les clients qui sont malades après
� de défi n i r et d'évaluer l a
avoir mangé des aliments provenant d'un établissement alimentaire
q ua lité des a l i m ents ;
feront vite part de leurs constatations à d'autres personnes: la réputa
� de définir les points d'évaluation tion de cet établissement en sera à jamais ternie.
en l i en avec les produits et
services a l imenta i res dans . Il est de la responsabilité des manipulateurs d'aliments de s'assurer de
les hôte ls, les restaura nts, préparer et de servir des aliments et des mets salubres. Quant aux ges
les i nstitutions et les produits tionnaires d'établissements, la mise en place de programmes de contrôle
vendus au déta i l .
de la qualité des aliments fait partie de leur rôle.
Dans un service alimentaire, la qualité est u ne valeur sûre. La qualité totale doit être assurée en tout
temps pour chaque produit ou chaque service.
À titre de consommateur, quels sont vos critères de qualité quand vous achetez des a l i ments et des mets?
Nous verrons au point suivant les critères habituellement recherchés pilf les consommateurs en ce
qui concerne la qualité des aliments.
À titre de consom mateu r, quels sont vos critères de q u a lité quand vous m a n gez à l ' extérieur
de l a m a ison?
En voici quelques-uns :
• propreté générale des lieux et du personnel ;
• manipulation hygiénique des aliments par les employés ;
• fraîcheur ;
• qualités organoleptiques (couleur, saveur, odeur, texture et consistance) ;
• références personnelles (connaissance du chef, commentaires d'amis) ;
• respect des conditions de conservation des aliments ;
• rapport qualité/pri x ;
• préoccupations pour l a santé, régimes particuliers.
1 Les critères mentionnés sont présentés dans l'ordre selon lequel le consommateur les perçoit et non par ordre d'importance.
13
La matière
• température ambiante
• aliment (facteur multiplicateur)
• i nnocuité
• origine du produit
• étiquetage (aspect santé)
14 HYG I È N E ET SALU BR I TÉ ALIMENTAI RES
La méthode
• causes de survie de micro-organismes
• causes de non-contrôle de contaminants toxiques
• causes d 'introduction de pathogènes ou contaminants toxiques
• techniques de décongélation, de refroidissement et de réchauffage des aliments
• procédures de nettoyage et d'assainissement
• enregistrements, registres d 'exécution
La main-d'œuvre
• lavage des mains et comportement
• installations de lavage des mains
• tenue vestimentaire
• état de santé apparent et blessures du personnel
• déplacement du personnel
• qualifications
Le milieu
• animaux, i nsectes, excréments
• sources environnementales de contamination (chimique, physique, microbiologique)
• approvisionnement en eau potable chaude et froide
Concl usion
Nous j ugeons la qualité d'un produit o u d'un service beaucoup plus sévèrement quand nous le
recevons que quand nous l'offrons. La qualité est u n. ensemble de perceptions qui diffèrent d'une
personne à l'autre. La perfection est souhaitable, mais malheureusement il est très d ifficile de
plaire à tout le monde en tout temps. Lobtention d'une qualité optimale des produits et des services
requiert des efforts constants et des i nvestissements en temps et en argent.
Le respect des règles d'hygiène et de salubrité permet de maintenir la qualité et d'en améliorer la
conservation tout en faisant des économies importantes et en sauvegardant la bonne réputation
de l'établissement.
MANIPULATEURS D'ALIMENTS
1. U n consomm ateur achète u n sandwich a u pou let que vous assemblez devant l u i a u comptoir. Associez chacun
des critères de q u a l ité recherchés par ce consom m ateur à l'un des S M correspondant (matière, m i l ieu, m a i n -d'œuvre,
méthode, m atériel), en inscrivant ceux-ci dans l a colonne de droite.
CRITÈRES DE QUALITÉ SM
préparation adéquate
2. I nscrivez dans la colonne de gauche les crit. è res de q u a l ité q u e vous vérifiez en observant un employé préparer
un sandwich aux fruits de mer devant un c l i ent, en associant chaque critère à l ' u n des SM correspondant.
CRITÈRES DE QUALITÉ SM
matière
mi l ie u
mai n-d'œuvre
méthode
matériel
V OBJECTIFS Le personnel des établissements alimentaires doit connaître et mettre
en application les règles d'hygiène et de salubrité alimentaires afin de
À la fin du chapitre, le fournir aux consommateurs une nourriture saine et salubre.
mani pul ateur d'ali ments
et le gestionnaire d'établis . D'après le Centre québécois d'inspection des aliments et de la santé
sement seront en mesure : anùnale (CQIASA), environ 50 % des toxi-in fections (maladies d'origine
� d'exp l i quer ce q u 'est une alimentaire) tirent leur origine des établissements de service alimen
toxi-infection a l i menta i re; taire et de vente au détail d'aliments. Les nombreuses toxi-infections qui
� de recon naître les symptômes
se produisent chaque année au Québec sont presque toujours le résultat
d'unè toxi-infection a limentaire; d'une méthode de préparation ou de conservation à risque.
� de nommer et de défi n i r les Parmi les toxi-infections alimentaires confirmées ou probables, plus de
ca ractéristiques des quatre 90 % ont une origine microbiologique. On comprend dès lors l 'impor
groupes de m i cro-org a n i smes ;
tance, pour les manipulateurs d'aliments et les gestionnaires d 'établis
� de déterminer les principaux sements, d'adopter des mesures d'hygiène et de salubrité et des méthodes
facteurs de croissance de travail plus strictes de façon à prévenir l ' introduction et le développe
des m i cro-organ i smes ;
ment des micro-organismes dans les denrées alimentaires.
� d'énumérer les causes
de conta m i n ation et de
Ce chapitre vous expliquera quels sont les micro-organismes qui causent
toxi-infect i ons a l i menta i res ; des toxi-infections. Vous verrez comment ces ennemis invisibles fonc
tionnent et peuvent vous rendre la vie difficile. En les connaissant mieux,
� de distin g uer l es a l im ents
potenti ell ement d a n gereux;
vous serez aptes à mettre en place de bonnes pratiques pour les empêcher
de se multiplier. Il est rarement possible de les éliminer complètement;
� de déceler des s ituations
par contre, il est possible d'en l imiter leur nombre afin qu'ils ne puissent
pote nti e l l ement dangereuses.
pas nuire à la santé humaine ni détériorer les aliments ou J'environne
De plus, le gestionnaire ment. Le personnel qui manipule les aliments doit toujours se rappeler
d'étab l issement pourra : que son travail est directement lié à la santé des consommateurs.
� suggérer des correctifs
aux non-conformités.
18 HYGIËNE ET SALU B RITÉ AL I MENTAIRES
La g rande majorité des conta m i n a nts reliés à l a consommation des a l i m ents sont d'ori g i n e b i o l o g i q u e .
• productrices de toxines :
Staphylococcus aureus, Clostridium botulinum
• productrices d� spores :
Clostridium perfringens, Bacillus cereus, Clostridium botulinum
Pour qu'un consommateur souffre d'une toxi-infection alimentaire, il faut que l'ali ment consommé
contienne :
• Des micro-organismes infectieux : la bactérie se développe à l'intérieur du corps humain
après l'ingestion de l'aliment infecté. C'est le microbe lui-même qui rend malade, comme
dans le cas des salmonelles.
ou
• Des micro-organismes producteurs de toxines : la bactérie produit dans l 'aliment un poison que
l'on nomme toxine. La bactérie pourrait être détruite, mais le poison serait quand même présent.
C'est le cas des staphylococcus et des clostridium.
ou
• Des bactéries sporulées, qui se développent à l'intérieur du corps humain après l ' ingestion
de l'aliment i nfecté. La spore est résistante à la chaleur et au froid (réfrigération et congélation).
Une bactérie sporulée est une bactérie qui a pris une forme pour se protéger de conditions
défavorables. C'est le cas des clostridium et des bacillus.
Dans certains cas exceptionnels, les symptômes causés par ces m icrobes s'aggravent et la victime
peut mourir.
Si certa i n s micro-org a n i smes peuvent être à la fo i s pathogènes et n u isibles, les m icrobes n uisibles, eux,
ne sont pas touj o u rs pathogènes.
Figure 1
Les microbes
Les bactéries sont les principales responsables de maladies liées aux contami nants biologiques pour
tous les types d'établissements alimentaires.
Certaines bactéries ont la capacité de produire une spore (genre de carapace) qui leur permettra de
résister à des conditions défavorables, telles que le froid, la chaleur, J 'acidité ainsi que J'absence d'eau,
d 'air ou de nourriture. Sous cette forme, la bactérie ne pourra se multiplier ; elle sera en attente de
conditions plus clémentes qui permettront à la spore de germer (comme une graine) et de se multiplier.
Une bactérie peut rester sous la forme de spore durant plusieurs mois, voire plusieurs années. Des
conditions plus extrêmes de cuisson ou d'acidité seront nécessaires pour détruire les spores.
Toutes les bactéries se retrouvent sous la forme végétative, sous laquelle elles peuvent se nourrir, se
multiplier et libérer des déchets. Les bactéries peuvent être utiles, nuisibles ou pathogènes.
Les aliments riches en protéines sont favorables à la croissance de bactéries de toutes sortes. Les pro
téines sont une nourriture de première classe pour les bactéries tout comme pour nous les humains.
Les bactéries peuvent détériorer l 'aliment ou le contaminer au point de nous rendre malades.
S ' i l Y a des signes d e m a uvaise q u a l ité rendant les a l i ments douteux, on conclut que ceux-ci sont
détériorés par les bactéries :
• présence d ' u n l i q u id e opaque et gluant dans l es embal l ages ;
• m auvaises odeurs : odeur a i g re ;
• changement d e cou l eu r : saucisson de bologne vert ,
• ram o l l issement : légumes mous.
Les a l i ments contenant des protéi nes d oivent être considérés comme potenti e l l em ent dangereux (APD) .
S ' i l Y a des signes de mauvaise q u a l ité rendant l es a l iments douteux, on conclut a lors q u e ceux.-ci sont
détériorés par les moisissures :
• présence d ' u n duvet coloré à la surface : taches vertes, noires, bl anches ou grises ;
• odeur de mo i s i .
Plusieurs espèces de moisissures peuvent produi re des toxines appelées mycotoxines. Certaines sO !'! t
toxiques pour l'homme ; plusieurs sont mutagènes (c'est-à-dire susceptibles d'enclencher des muta
tions génétiques, notamment sous forme d'anomalies congénitales), cancérigènes (qui peuvent provo
quer un cancer) et tératogènes (qui augmentent les risques de malformations fœtales).
Les céréales et leurs sous-produits, les arachides, les noix, les légumineuses, les fru its et les légumes
sont favorables à la formation de toxines qui sont habituellement thermostables. Il faut éviter l'entre
posage de ces aliments à des températures dépassant 25 oC avec 70 % d'humidité.
Les aliments moisis ne doivent pas être utilisés même si on les cuit, car les toxines se diffusent dans
l 'aliment et résistent aux températures de cuisson. Sur le pain, les saucissons secs et les fromages
fermes, on peut couper 5 cm tout autour des moisissures et utiliser ces aliments. Les autres doivent
être jetés. Santé Canada recommande de ne pas les donner aux animaux domestiques. Les moisissures
ne se développent pas dans des emballages sous vide.
S'il Y a des signes de mauvaise qualité rendant les aliments douteux, on conclut que ceux-ci sont dété
riorés par les levures :
• présence de taches crémeuses et visqueuses sur les aliments, blanchâtres ou grisâtres parfois
pigmentées en jaune, rouge ou orange ;
odeur d 'alcool ou de fermentation.
Les virus sont les plus petits des microbes (jusqu'à u n million de fois plus petits qu'un millimètre). Ils
ont besoin d'u n organisme vivant pour se développer (humain, animal). Les virus ne se développent
p as dans les aliments. Il n'existe pas de bon virus dans le domaine alimentaire. Tous les virus sont
pathogènes. Quand une personne est contaminée par un virus, elle peut le transmettre par la salive, le
sang et les selles.
Certains virus peuvent se retrouver dans des aliments frais ou transformés, tels que des fruits de mer, des
fruits et des légumes, s'ils ont été en contact avec de l'eau contaminée ou une personne contaminée.
Une hygiène personnelle impeccable peut prévenir la propagation des virus et diminuer le risque de
transmission. La cuisson adéquate des aliments, une salubrité exemplaire et la pêche dans des eaux
salubres ou convenablement décontaminées peuvent aussi diminuer le risque de contamination. La pro
venance des fruits et légumes d'une région où l 'eau n'est pas potable peut aussi être un facteur de propa
gation des virus. Les fruits et les légumes servent de support aux virus sans être eux-mêmes touchés.
La présence de bactéries, de moisissures, de levures et de virus dans les a l iments n 'est pas nécessairement
détectable par nos sens, mais ils peuvent quand même s'y trouver.
virus Les virus ne sont Les virus n e dégradent pas i nfections (ex. : maladie
jamais utiles dans les a l iments. de N orwa lk, hépatite, grippe)
les a l iments.
CHAPITRE 3 : LES NOTIONS DE BASE EN MICROBIOLOG I E DES ALI M ENTS 23
, ATTENTION
M a lheureusement, tous les m i cro-org a n i smes pathogènes ne provoquent pas u n e dégradation
ou une dété rioration apparente de l ' a l i m ent. Un poulet, par exem p l e , conta m i né à la salmone l l e
a ura l a m ê m e appa rence q u e c e l l e d ' u n pou let sai n .
C e n 'est p a s parce q u ' u n a l i m en t a l ' a i r sain q u ' i l l'est vra i ment. I l faut d o n c respecter les normes
d ' hygiène et de salubrité.
Figure 2
Comment se développent les micro-organismes?
� �
Temps zéro
---------------- + ------------------------- --- ----------
15 m i n utes 2
Une foi s qu'ils ont commencé à se multiplier, c'est u ne réaction en chaîne rapide et exponentielle. Il faut,
par conséquent, acquérir de bonnes pratiques à chaque étape pour en limiter le nombre dès le début
des opérations. On doit installer des barrières de sécurité, telles que la cuisson, la réfrigération, la
congélation, l 'emballage adéquat et le salage, tout au long des processus de production, de transforma
tion et de service aux consommateurs. La qualité de la matière première est aussi un facteur très
important. pius le nombre de micro-organismes est élevé au départ, plus le risque de contaminer éven
tuellement un consommateur est grand.
Figure 3
Aérobique Anaérobique Facultif
Les moisissures se multiplient en présence d'oxygène seulement. Vous avez probablement remarqué
qu'elles se présentent toujours sur la surface du pain, des fromages et des sauces acides, c'est pourquoi
on doit conserver ces aliments emballés, à l'abri de l'air, pour éviter la contamination par les moisissures.
L'emballage sous vide évite donc la prolifération des moisissures. Mais attention ! Les plats cuisinés et
les aliments emballés sous vide (anaérobie) offrent des conditions favorables pour certaines bactéries
productrices de toxines, telles que le Clostridium botulinum. Il faut donc maintenir ces aliments à l'état
réfrigéré ou congelé et vérifier périodiquement l'état de
l'emballage sous vide.
L'utilisation de saumon fumé, congelé; emballé sous
vide requiert sa décongélation au réfrigérateur en pre
nant soin de percer remballage afin de laisser pénétrer
J'air et ainsi empêcher la croissance du Clostridium
botulinum (si elle est présente), qui secrète une toxine
mortelle.
Il est prescrit par règlement que, les produits aquatiques
fumés dans un emballage scellé qui,
• ne subiront pas, après le scellage, un traitement'
thermique permettant de détruire toutes les
spores de l'espèce Clostridium botulinum ou, Emballage sous vide
CHAPITRE 3 LES NOTIONS DE BASE EN M I CROBIOLOG I E DES ALIMENTS 25
Figure 4
Tem ps zéro
(commencement
du processus)
Après 2 heures
26 HYG I Ë N E ET SALU B R ITÉ ALI M ENTAI RES
Si l 'aliment est laissé dans la zone de danger pendant une période prolongée, la multiplication des
micro-organismes est importante.
Il faut alors agir rapidement, en réduisant les périodes d'attente dans cette zone de danger pour ne pas
perdre le contrôle des micro-organismes.
Un aliment potentiellement dangereux ne doit jamais rester à u ne température située dans la zone de
danger, soit entre 4 oC et 60 oC.
1 nstruction
Faites le calcul e n m u ltipliant par deux l e nombre de m icro-organ ismes présent a u début, et ce, pour
chaque interva l l e de qu i nze m i n utes jusqu'à l a fin du d é l a i .
'
, IMPORTA NT
Com m e n o u s ne pouvons pas détecter les m icro-org a n ismes dans les a l i ments s i m p l em e n t à l 'œil n u ,
l a règ l e i m pose q u ' i l ne faut J a m a i s l a isser un a l i m ent potenti e l l em ent dan gereux d a n s l a zone de danger,
soit entre 4 oC et 60 oc.
I l n e fa ut pas o u b l i e r q u e n ' i m porte qui peut mourir d ' u n e toxi-infection a l i menta i re . Les personnes les
plus à risque sont les e n fa nts, les personnes âgées, les femmes encei ntes, les personnes dont l e système
i m m u n it a i re est défi cient et les personnes souffra nt de ma ladie chron ique.
Figu re 5
Acide Alcalin
pH 6 7 8 9 10 11 12 13 14
6,4
eau d i st i l l ée
l i a it
pou let
Un pH i nférieur à 4,6 est une Notez que, sauf les fru its,
barrière de protect i o n . A ce la majorité des a l i ments
p H , l a p l u part des bactéries ont u n p H supérieur à 4,6.
ont de l a d ifficulté à survivre .
Cela explique :
• pourquoi les aliments marinés se conservent plus longtemps ;
• que les œufs cuits se conservent bien dans le vinaigre ;
• qu·une sauce aux tomates se conserve plus longtemps qu'une sauce à base de lait.
Ce sont souvent sur les aliments acides que les moisissures adorent s'installer, ce qui explique pourquoi
on peut les retrouver dans les pots de sauce salsa ou sur les fruits acides. Lajout de certains additifs
alimentaires, tels que l 'acide citrique, peut rendre les aliments plus acides et. de ce fait, augmenter leur
durée de conservation.
RAPPEL
• L'ea u bout à 1 00 oc .
• L'eau gèle à 0 oc.
• La température du réfrigérate u r se situe entre 0 oC et 4 c o .
Zone de d a n g e r : entre 4 C et 60 oC
o
11 est i mportant de pouvoir reconnaître la zone de danger en pratique (lors de l 'entreposage, de la
préparation, du réchauffage ou du refroidissement, etc.) et d'appliquer les bonnes pratiques immé
diatement, sinon i l y a u ne possibilité de multiplication rapide des micro-organismes dans un ali
ment périssable.
Le nombre de microbes diminue à partir de 60 OC ; c'est dans cette zone que l 'on retrouve les tempéra
tures de cuisson. Les micro-organismes sont habituellement détruits à une température appropriée.
Par contre, la température de cuisson ne détruit pas les spores.
Pour chacune des températures de cuisson utilisées, il faut tenir compte du temps de cuisson. Plus la
température est élevée, moins il faut de temps ; toutefois, on doit respecter les limites minimales de
température de cuisson (voir lafigure 6, ci-dessous).
EN RÉSUMÉ
La cro i ssance des m i cro-organ ismes d a n s les a l im ents dépend de
p l usieurs facteurs qui entrent en Jeu simultanément. Il suffit de se
ra ppe ler de l ' a cronyme s u ivant : H OT PAT .
H um i d ité Protéines
Oxygène Acid ité
Temps Température
Figure 6
·c
80
7 4 ° C -------.;:------------ -- 70
60 °C -------��--_+�
thermophiles
zone de
m ésoph i les
danger
o oC ------
psych rotrophes
Si le manipulateur d'aliments ne contrôle pas de façon adéquate ces différents facteurs, le nombre de
micro-organismes augmentera avec le temps et, par le fait même, accroîtra le risque de toxi-infections
alimentaires. Contrôler ces facteurs de croissance nécessaires à la multiplication des micro-organismes
permettra de minimiser le développement de ceux-ci et de maintenir l'aliment hors de danger.
Les micro-organismes ne prennent pas de pause et ne font jamais la grève ! Ils ne comptent pas leur
temps et sont toujours prêts à se multiplier et à rendre un aliment dangereux pour la santé.
Afin de d i m i nuer le risque de conta m i n ation dans chaque étape de l a transformati on, l a cro i ssance
des m i cro - o rg a n i sm es doit être i n h ibée.
CHAPITRE 3 . LES NOTIO N S DE BASE EN M ICROBIOLOG I E DES ALIMENTS 29
Les a l i m ents ou i n g rédients les plus souvent a l l e rgènes sont les a rachides, les noix, les g ra i nes de sésam e ,
l e l a it, l e s œufs, l e poisson, l e s fruits de m e r, l e soya, l e blé et les su lfites.
La contamination d irecte survient lorsqu'un aliment entre en contact direct avec des aliments cuits
ou prêts à manger ou avec un allergène. Par exemple : des feuilles de laitue en contact avec des noix ;
saupoudrer des noix hachées sur des poudings au riz à côté de muffins aux bananes.
La contami n ation croisée se produit lorsqu'un al\ment touche un ustensile, une surface de travail, des
mains, etc. qui ont préalablement été en contact avec des aliments crus, cuits ou prêts à manger ou
avec un allergène. Par exemple : util iser la même cuillère à crème glacée placée dans un contenant
d'eau, pour servir diverses crèmes glacées.
Un processus de nettoyage et d'assainissement et un lavage de mains adéquats sont obligatoires pour
éviter de rendre un consommateur malade.
30 HYG I È N E ET SALU B RITË ALI M E N TAIRES
L'oxydation
La présence d'air cause J 'oxydation de certains aliments, ce qui entraîne des changements chimiques ;
par exemple :
• la matière grasse prend une odeur rance ;
• les arômes se modifient ;
• les couleurs peuvent changer.
Pour prévenir cette réaction, il faut utiliser :
• un emballage étanche à J'ai r ;
• u n emballage opaque (la lumière accélère l'oxydation) ;
• J'ajout de jus de citron, car il prévient le brunissement des fruits tranchés ;
• des additifs alimentaires tels que J'acide ascorbique et les sulfites (antioxydants).
De façon générale, les lipides (graisses) ne favorisent pas la croissance des m icro-organismes. Les l ipides
sont sujets à la dégradation chimique (rancidité et oxydation, par exemple). Pour prolonger la durée des
noix, des graines, des beurres de noix et des huiles, il faut les entreposer au frais, dans des contenants
opaques et étanches, car la lumière et l 'air pourraient les altérer.
Les enzymes
Ce sont des protéines actives présentes naturellement dans les aliments. Elles favorisent certaines
réactions, dont le mûrissement des fruits et le brunissement des fruits et des légumes.
On peut ralentir J 'action des enzymes des fruits et des légumes en les entreposant au réfrigérateur, en
évitant de les manipuler brusquement, en blanchissant les légumes avant de les congeler et en ajoutant
du jus de citron ou un autre j us acide lorsqu'on les coupe.
Les p l u s impo rtantes causes de conta m ination des a l iments sont d ' o rdre microbiol ogiqu e .
• le sol ;
• la terre, la poussière, les végétaux terreux ;
• les animaux domestiques e t sauvages ;
• les surfaces souillées de matières organiques ;
• les rongeurs, les insectes, l a vermine.
Une perso n n e peut être porteuse de m icro-organ ismes pathogènes sans être pour a utant m a lade (porte u r
s a i n ) . Toute personne peut être porteuse de m icro-org a n ismes pouvant contam i ner d'autres personnes.
• un aliment d'origine végétale, traité à la chaleur ou constitué de germes crus (raw seed sprouts) ;
• melons coupés3 ;
• mélanges d'ai l et d'hu ile4 non acidifiés ou non traités dans u n établ issement alimentaire
où l 'on en fait des aliments ne permettant pas la croissance de pathogènes ou la production
de leur toxine, comme décrit ci-haut.
Exclut :
• sauces, mayonnaise ;
• flans, poudings, crème fouettée et crème pâtissière ;
• soya, seitan ;
• œufs crus ;
Attention aux fruits de mer ! Ils peuvent contenir des toxines qui ne sont pas détrùites même avec une
cuisson adéquate. Il fau t s'assurer de les acheter le plus frais possible et chez des fou rnisseurs approuvés
sous i n spection fédérale seulement: Redoublez de prudence si vous les mangez crus.
3 Les m e l o n s sont souvent cultivés d a n s des pays où l'eau d'arrosage et le sol peuvent être contami nés par des mi c roC
organismes pathogènes. Lorsqu'on coupe un m e l o n , la chair comestible peut être conta m i n ée par les m i cro-organismes
qui sont en surface p a r l ' i nterm édiaire d u couteau. I l faut les conserver a u réfrig é rateur.
4 La bactérie C/ostridium botulinum (botulisme) prend sa sou rce dans le sol. Lail q u i vient d u sol peut donc être cont a m i n é .
Cette bactérie e s t a n aérobiq ue, c'est-à-dire q u ' e l l e se déve l o p pe en l'absence d'oxygène. O r , l ' h u i l e représente un m i l ieu
sans .oxygène. Il est donc très d a n gereux de conserver ce m é l a n g e à la température am biante.
5 Ce terme s i g nifie Water activity, une valeur scientifique étab l i ssant l e pourcentage d'eau d i s p o n i b le dans un a l i m e n t .
Leau pure a une v a l e u r de 1 , 0. P l u s u n a l i m e nt a d ' e a u l i bre, e t p l u s s a v a l e u r de A w se rapproche de la valeur de 1 ,0 .
A i n s i , un a l i m ent ayant un A w de 0,95 a plus d'eau l i bre q u ' u n a l i ment d o n t l e A w e s t d e 0,70. P l u s la v a l e u r d u Aw est
élevée, plus l e s m i cro-organ ismes peuvent s e développer dans l 'a l i m e n t . Très peu de m icro-org a n is m e s peuvent se
développer d a n s les a l i m e nts dont le Aw est inférieur à 0,75 .
CHAPITRE 3 LES NOTIONS DE BASE EN MICROBIOLOG I E DES ALIM ENTS 33
Les a l i ments potentie l l em ent dangereux exigent un contrôle des températures en tout temps,
Les microbes sont habituellement détruits par la cuisson à u ne température appropriée. Le froid ralen
tit leur croissance. Les températures se situant entre 4 oC et 60 oC constituent la zone de danger pour
les aliments. À J 'intérieur de cette zone, les bactéries survivent et se multiplient plus facilement.
Chaud : p l u s de 60 oC
! IMPORTA NT
Lorsque l'on prépare, mélange ou transforme différents a l i nlents ou ingrédients compris dans une recette,
ces m é l a n ges peuvent changer la n ature de l ' a l i ment, Les facteurs de déve loppement des m icroorga
nismes ne sont pas les m êmes pour tous les a l i ments. Des a l i ments qui éta i ent non potenti e l l e m e n t
dangereux (AN PD) a u pré a l a b l e peuvent deve n i r potenti el lement dangereux (APD) p a r l e s i m p l e fa it
d 'aVOi r été en contact avec un autre a l iment ; tous les i n g rédients de l a recette peuvent a l ors deve n i r
à risque, S i , en p l u s , l e s s i x p rincipa les conditions de croissance (HOT PAT) essenti e l l es à l a s u rvie e t à
l a m u ltipl ication ra pide des m i cro-organ ismes sont réu n ies, le danger de conta m i ner des conso m m ateurs
par u n tel a l i men't est encore p l u s grand, Pour ces ra i sons, il faut respecter toutes les bonnes pratiques
'
de tra nsformation a l i m enta i re, car nous n ' a vons le contrôle absolu que sur le temps et l a tem pérature
(les deux T de HOT PAT) lors de la préparation des a l i m ents.
source ori g i n e
=
moyen d e
vecteur
transport
=
mauvaise(s)
cause
pratiq ue(s)
=
maladie
Pour bien comprendre la stratégie d 'attaque des différents microbes pouvant contaminer les aliments,
consultez le tableau Maladies d 'orig ine alimentaire les plusfréquemment rencontrées au Québec à la fin
d u présent chapitre. Nous verrons e n détail dans l e chapitre 7 1es bonnes pratiques à appliquer afin de
contrer les attaques des micro-organismes.
34 HYG I È N E ET SALU B RITË ALIM ENTA I R ES
Maîtriser : prend re et m a i nten i r toutes les actions nécessai res au respect des critères établ i s .
Voici une méthode de travail qui présente une situation à risque : du poulet cuit tranché avec une date
de péremption (à consommer avant) dépassée de six jours.
Le poulet est un aliment potentiellement dangereux. Comme il s'agit de poulet cuit tranché, la crois
sance rapide des micro-organismes est favorisée. De plus, cet aliment est cuit, donc prêt à manger ; il
ne subira aucun traitement additionnel avant sa consommation.
Le temps aura permis aux micro-organismes de se multiplier. Il y a un risque, une probabilité, que la
multiplication de ceux-ci soit suffisante pour provoquer une toxi-infection alimentaire. Il faut donc
maîtriser la situation en minimisant la multiplication de ces micro-organismes.
Exemples de maîtrise dans une telle situation :
• conserver le poulet cuit tranché bien emballé dans un réfrigérateur à u ne température
entre 0 oC et 4 oC ;
• vérifier chaque jour la température du réfrigérateu r ;
• utiliser avant l a date d e péremption (meilleur avant).
Exemples de non-maîtrise dans une telle situation :
• placer le poulet dans un réfrigérateur de façon à empêcher la libre circulation de l'ai r ;
• n e pas vérifier régulièrement l a température de l'aliment à raide d'un thermomètre fiable ;
• conserver le poulet cuit tranché à 10 oc.
Notez qu'un des objectifs de la cuisson est de réduire le nombre de micro-organismes dans l'aliment
à un niveau acceptable.
Conclusion
Les toxi-infections alimentaires peuvent avoir des conséquences graves . Avec ces notions de base
en microbiologie alimentaire, nous connaissons mieux notre ennemi. Nous pouvons plus aisément
le contre-attaquer en établissant des barrières de sécurité et, ainsi, assurer l'innocuité des ali
ments. Dans les prochains chapitres, nous verrons les bonnes pratiques à appliquer en matière de
manipulation et de préparation des aliments.
CHAPITRE 3 LES NOTIONS DE BASE EN M ICROB IOLOG I E DES ALIMENTS 35
MALADI ES D'ORI G I N E ALI M E NTAI RE LES PLUS FRÉQU E M M ENT R E N CONTRÉES A U QUÉBEC
MICRO
SYMPTÔMES PÉRIODE ALIMENTS PRÉVENTION
ORGANISM E RÉSERVOIRS
DE MALADIE D'INCUBATION VECTEU RS ET CONTRÔLE
PATHOGÈNE
MALADIES D'ORIGI N E ALIM ENTAIRE LES PLUS FRÉQU E M M ENT RENCONTRÉES AU QUÉBEC (suite)
M ICRO
SYMPTÔMES PÉRIODE ALI M ENTS PRÉVENTION
ORGANIS ME RÉSERVOIRS
DE MALADIE D'INCUBATION VECTEURS ET CONTRÔLE
PATHOGÈNE
MALADIES D'ORIGINE ALIM ENTAIRE LES PLUS FRÉQUEMMENT RENCONTRÉES AU QUÉBEC (suite)
,
MICRO
SYMPTÔMES PÉRIODE ALIM ENTS PRÉVENTION
ORGANISM E RÉSERVOIRS
DE MALADIE D'INCUBATION VECTEURS ET CONTRÔLE
PATHOG È NE
2. Choisissez la phrase qui décrit le m ieux « m icro-organ i smes pathogènes » , en encerclant l a l ettre q u i correspond
à l a bonne réponse.
3 . Plusieurs con d itions sont essentielles pour assurer l a survie et l a m u ltiplication rapide des m icro-org a n ismes.
A part le pH (l'alcalin ité ou l'acidité d e l'aliment), quelles sont ces pri ncipales condition s ? Encerc l ez l a lettre
q u i correspond à la bonne réponse.
4. Pour qu'un m icro-org a n i s m e se m u ltiplie, le facteu r temps joue u n rôle i m portant. Dans l a zone de danger, u n micro
organisme se m u ltiplie en se dédoublant en combien de minutes ? Encerclez la l ettre qui correspond à la bonne réponse.
a) 1 5 m i n utes
b) 30 m i n utes
c) 60 m in u tes
d) 2 heures
e) LI heures
40
d l toutes c e s réponses
al c h i m i q u e .
b l m icrobiolog ique.
cl physiq u e .
Parmi l es m i cro-org a n ismes trouvés dans les a l i ments, seules les l evures peuvent rendre D D
les conso m m ateurs m a lades.
9. Parm i les catégories d'a l i m ents suivantes, l a q u e l l e n 'est pas considérée com m e une cl asse principale d'a l lergènes ?
Encerclez la l ettre q u i correspond à la bonne réponse.
dl le blé
al P l u s un a l i ment contient d'eau et de protéi n es et plus i l risque d 'être potenti e l lement dangereux. D D
bl Aucun micro-organ isme ne s u rvit quand les a l iments sont m arinés dans une grande q uantité D D
de v i n a i g re .
V, OBJECTIFS Les manipulateurs d'aliments peuvent être responsables de la contami
nation des aliments, car i l s servent de transporteurs aux micro
A la fi n du chapitre, le
organismes. C 'est pourquoi le manipulateur d'aliments doit respecter
manipu lateur d'aliments
et le gestionnaire d'établ is une hygiène rigoureuse lors de la transformation des aliments afin de
sement seront en mesure : mieux préserver leur innocuité.
� de reconnaître l ' i m portance de Le lavage des mains est la meilleure façon de prévenir la transmission
l'hygiène personnelle et du lavage des micro-organismes car il permet de diminuer les risques de contami
des m a i n s afi n de d i m i nuer le
nation. Dans ce chapitre, nous verrons pourquoi le lavage des mains est
risque de contam i n ation ;
important et comment il doit être fait pour être efficace. Les mains sont
� de respecter les bonnes règ l es
les outils les plus importants d'u n manipulateur d 'aliments. Le lavage
d'hygiène afi n d'éviter l a
contam i nation d e s a l i ments ; rigoureux des mains, fait au bon moment, permet d ' établi r une barrière
de sécurité en empêchant la contamination croisée. Sinon, les mains
� de m aîtriser la bonne tech
n i q ue d'un l avage des m a i n s ;
servent de transporteurs aux micro-organismes, et ces derniers se
retrouveront sur les aliments, les plats, les torchons, les outils, l'équipe
� de savo i r quand i l est néces
ment ou les personnes. Nous verrons aussi les mesures importantes à
s a i re de se l aver les m a i ns ;
prendre relativement au port des gants.
� d'uti l i ser adéquatement
les i n st a l l ations de lavage Un employé est l'act i f le plus précieux d'u n employeur. I l le représente et
des m a i n s ; est le reflet de l'entreprise auprès de la clientèle. Il est donc très impor
� d'uti l i ser des gants de façon tant que le manipulateur d'aliments ait toujours une apparence soignée
adéquate ; et qu'il adopte un comportement professionnel en tout temps.
� de compren dre ce que s i g n i
Rappelez-vous que la propreté et le comportement hygiénique de la main
fie u n com portement profes
sionnel en tout temps.
d'œuvre comptent parmi les points critiques, les SM, qui servent à éva
luer les risques d'un établissement alimentaire.
De plus, le gestionnaire
d'établissement pourra :
Ce chapitre est étroitement lié à celui des contaminations croisées
(chapitre 7), car les mauvaises pratiques de manipulation augmentent
� sens i b i l i ser le personnel à
l'égard de l ' hygiène person
la contamination des matières premières qui, à leur tour, contaminent
n e l l e et du l avage des m a i n s les mets servis aux clients.
afi n de d i m i nuer le risque
de contam i n ation ;
� fa i re respecter les bonnes
règ les d'hyg iène afi n d'éviter
l a conta m i nation des a l i ments ;
� défi n i r en pratique ce que
s i g n ifie u n comportement
profess i o n n e l en tout temps ;
� co m m u n i quer et mettre à l a
disposition d u person n e l les
instructions de travai l , les normes
et les plans de contrô l e .
42 HYG I È N E ET SALU BRITÉ ALIMENTAI R ES
a e :
être m a l a d e .
L e m a n i p u late u r d ' l i m nt s une source de m icro-organismes
- 4. 2. 1 La propreté personnelle
Voici les critères de propreté que le manipulateur d'aliments est tenu de respecter :
• hygiène corporelle acceptable ;
• cheveux propres ;
• hygiène buccale appropriée ;
• mains propres, ongles courts et propres ;
• aucun vernis à ongles ni faux ongles ;
• pour les hommes : rasage quotidien ;
• pas de maquillage exagéré (fond de teint. . .).
CHAPITRE 4 : L'HYGI È N E P E R S O N N ELLE ET LE LAVAGE DES MAI N S 43
Pou r les manipulateurs d 'aliments ou d 'équipement qui entrent en contact avec des aliments, le
port d'un vernis à ongles et de bij oux est proscrit en tout temps dans les aires de travail . En plus
d'accroître les risques d'accidents du travail, les bijoux augmentent les risques de contamination
biologique, car ils sont d'excellents transpor
teurs de saletés et de micro-organismes. Les
bij oux et leurs composantes peuvent aussi
être la cause d'une contamination physique
s'ils tombent dans la nourrÜure.
Le terme bijou comprend tout ce qui est déco
ratif et qui pourrait se détacher de la personne
(chaîne, bracelet, montre-bracelet, bague,
boucle d 'oreil le, perçage et autres objets de
même nature). À ce titre, les cocardes et les
épinglettes promotionnelles sont aussi consi
dérées comme étant des bijoux. Seul le brace
let médical est exempté de cette règle, en
autant qu'i l soit lavable et lavé en entier en Le bracelet médical doit être nettoyé en même temps que les mains.
même temps que les mains.
L'efficacité du lavage des mains n'est pas relié au nombre de fois qu'on se lave les mains mais plutôt aux
situations où il faut les laver. Se contenter de rincer souvent ses mains à l 'eau courante n'est pas efficace
pour éliminer les micro-organismes et les particules d 'a liments qui y sont collés.
Le lavage des mains n'assure pas à lui seul une barrière suffisante. Il
y a d'autres bonnes pratiques à appliquer en même temps et parallè Le m a n q u e de temps n ' e st
lement, siFlOn la contamination croisée risque de s'effectuer par u n pas u n e excuse valable 1
autre moyen (contenants, autres aliments, plànches, couteaux et
outils, torchons, etc.)
Chaque endroit où il y a transformation d 'âlime nts doit être pourvu d'une i nstallation exclusi
vement réservée au lavage des mains. Idéalement, elle se trouve à J'entrée de l 'endroit où a lieu la
préparation (cuisine, boucherie, pâtisserie, etc.). Cette section doit de préférence comprendre un
évier m u n i d 'u n robinet (eau potable chaude et froide), des distributeurs à savon l iquide et à
serviettes j etables. Une poubelle, placée non loi n , est également essentielle. En plus, il est suggéré
d'installer des robinets automatiques (pédale au pied, au genou ou avec détecteur de mouvement)
pour éviter de se contaminer les mains de nouveau en fermant les robinets traditionnels après le
lavage. S'il est nécessaire de fermer le robinet, utiliser u n e serviette j etable après s'être essuyé
les mains.
CHAPITRE 4 L'HYG I È N E PERSO N N E LLE ET LE LAVAGE DES MAI N S 45
• Porter des vêtements de !ravail propres et un bonnet ou une résille recouvrant entièrement
la chevelure.
• Porter un couvre-barbe propre qui recouvre entièrement la barbe.
• Se laver les mains et les avant-bras immédiatement après avoir été en contact avec un ali ment
ou toute autre source de contamination.
• Garder les ongles courts, propres et exempt de vernis.
• Ne pas porter de montre, de bagues, de boucles d'oreilles ou d'autres bijoux, i ncluant les bijoux
de perçage.
• Ne pas fumer, manger ou boire dans les locaux où l 'on manipule les aliments et où l 'on effectue
le nettoyage du matériel et de l 'équipement
Le lavage des m a i n s est l a m e i l leure façon de préve n i r l a propa gation des m icro-organ i smes.
L'efficacité du lavage des mains n'est pas relié au nombre de fois qu'on se lave les mains mais plutôt aux
situations où il faut les laver. Se contenter de rincer souvent ses mains à l 'eau courante n'est pas efficace
pour éliminer les m icro-organismes et les particules d'aliments qui y sont collés.
Le lavage des mains n'assure pas à lui seul une barrière suffisante. Il
y a d'autres bonnes pratiques à appliquer en même temps et parallè Le m a n q u e de temps n ' est
lement, sinon la contamination croisée risque de s'effectuer par un pas une excuse v a l a b l e 1
autre moyen (contenants, autres aliments, planches, couteaux et
outils, torchons, etc.)
Chaque endroit où i l y a transformation d 'aliments doit être pourvu d 'une installation exclusi
vement réservée au lavage des mains. Idéalement, elle se trouve à l 'entrée de l'endroit où a l ieu l a
préparation (cuisine, boucherie, pâtisserie, etc.). Cette section doit d e préférence comprendre un
évier muni d'un robinet (eau potable chaude e t froide), des distributeurs à savon l iquide et à
serviettes j etables. Une poubelle, placée non loin, est également essentielle. En plus, i l est suggéré
d'installer des robinets automatiques (pédale au pied, au genou ou avec détecteur de mouvement)
pour éviter de se contaminer les mains de nouveau en fermant les robinets trad itionnels après le
lavage. S'il est nécessaire de fermer le robinet, utiliser une serviette j etable après s' être essuyé
les mai ns.
46
2. O uvrir le robinet.
Il peut être à commande manuelle ou autre (actionné par le coude ou le pied, ou automatique)
3. Se mouiller les mains et les avant-bras sous J 'eau potable chaude et courante.
5. Frotter vigoureusement les mains, paume contre paume, puis le dos de chaque main avec
la paume de J'autre main.
En frottant vigoureusement les mains avec du savon, on brise les particules d 'huile et de graisse
qui ne se mélangent habituellement pas à J 'eau lors du rinçage. Le savon permet à l'eau et aux
substances graisseuses, qui normalement se repoussent, de se mélanger.
6. Entrelacer les doigts et faire un mouvement de va-et-vient afin de nettoyer les espaces i nterdigitaux.
7. Frotter le bout des doigts, les ongles et les pouces et faire u n mouvement circulaire autour
de chaque poignet et des avant-bras.
9. Bien essuyer les mains avec des serviettes jetables sortant d'un distributeur.
10. Utiliser une serviette jetable pour fermer le robinet et jeter la serviette après usage dans
le récipient à déchet.
Au point suivant, nous verrons à quels moments il faut se laver les mains.
47
, IMPORTA NT
Méfiez-vous ! Ce n'est pas parce q u e vous portez des ga nts que vous êtes à l ' a bri des conta m i n atio n s .
Les g ants s a l e s s o n t a u ss i dangereux p o u r l a conta m i n ation croisée que les m a i n s sales.
N ' o u b l iez pas que m ê m e s i u n m a n i pu late u r d'a l iments est bien occupé, i l doit conti n u e r d'appliquer
de bonnes pratiques d ' hygiène afin de garder les a l i ments salubres.
• Uti l i sez un l avabo ou un évier réservé exclusivement a u lavage des m a i ns, u n distributeur de savon
l i q u i de ou en poudre, de l 'eau pota b l e chaude et fro ide et des serviettes j etables. É vitez de vous
essuyer l es m a i n s sur votre tablier ou votre u niforme.
• Portez des vêtements propres uti lisés exc l u sivement pour ce trava i l a i nsi qu'un bonnet ou u n e rés i l l e
q u i recouvre enti èrement l es cheveux. Portez u n couvre-barbe, s' i l y a l ie u .
� • Si vous souffrez d'un rhume ou d 'une grippe, a ssurez-vous de bien respecter les règ l e s d'hygiène.
• Recouvrez toute plaie non i n fectée d'un pansement propre et imperméable et, s i cette blessure
est à la ma i n , portez un gant propre et imperméable et mettez-le à la poube l l e dès qu' i l est en levé.
• L'ut i l i sation de ga nts peut créer un faux sentiment de sécurité et ne doit pas être considérée comme
une so lution de rechange au l avage des ma i n s .
• E n l evez montre, bagues, boucles d' ore i l les e t autres bijoux avant d e commencer à trava i l ler.
• Abstenez-vous de fumer, d e manger o u de boire dans l e s locaux uti l isés pour l a préparation des
a l iments et l e nettoyage du matériel et de l ' éq u i pement.
Conclusion
L'importance du lavage des mains d e façon adéquate est maintenant reconnue dans toute J 'in
dustrie. Il faut savoir, par contre, que les mains ne sont pas les seuls véhicules de transmission
des saletés et des micro-organismes et que le lavage des mains est certainement la principale
façon de protéger les consommateurs et soi-même contre la transmission de m icro-organismes
pathogènes, Il est prouvé que les personnes qui se lavent les mains plus souvent, au bon moment
et de façon efficace, souffrent moins de maladies causées par des micro-organismes, On peut
trouver des micro-organismes partout dans l 'environnement, surtout dans les endroits publics.
Les poignées de porte, les rampes d'escalier, les boutons d 'ascenseur et l 'argent sont tous des
agents de transmission microbiologique.
Si le manipulateur d 'aliments adopte ces bonnes pratiques comme moyen de prévention, il aura
bien plus de chance de servir aux clients des aliments conformes aux normes d'hygiène. De plus,
son apparence inspirera la confiance, la propreté, la fierté et le professionnalisme auprès de la
clientèle et auprès de l ' inspecteur.
c) permettre. la m ise en m a rché et la vente de produits de q u a l ité et sains pour le consom mateur.
2. Leq u e l des énoncés su ivants est fa ux ? Encerclez l a lettre q u i correspond à l a bonne réponse.
a) Toute personne peut êt re porteuse de bactéries,
b) Le m a n i p u lateur d ' a l i m ents ne doit pas être en contact di rect avec les a l i m ents s'il a u n e i nfection intesti n a l e ,
Un m a n i p u l ateu r d ' a l i ments a u n e coupure a u doigt et i l doit désosser du pou let c u i t en vue de l ' u t i l iser pour fa i re des
sandwichs. I l peut réd u i re l e risque de toxi-i nfections a l i menta i res si :
c) l a p l a i e n e saigne pas,
Le port de bijoux visibles est a ccepté l ors de la m a n i pu lation des a l i ments, à l a condition D D
q u ' i l s soient soudé�.
Il est i mportant q u e les ongles du m a nipulate u r d ' a l i m ents soient cou rts et sans vern is. D
a ) U n e l otion assa i n i ssante n e devra it j a m a i s être uti l isée comme su bstitut à u n lavage des D o
m a i n s adéquat.
a) de retou r à son poste d e travail a près sa pause, u n m a n i p u lateur d ' a l i m ents n'est pas tenu
b) de se laver l es m a i n s .
c ) de c h a n g e r s e s vêtements de trava i l .
f) toutes c e s réponses.
8. Lequel des énoncés su iva nts est vra i ? Encerclez l a lettre q u i correspond à l a bonne réponse.
a) Les m a n i p u l ateurs d ' a l i m ents peuvent se laver l es m a i n s dans l 'évier de trav a i l où il y a des a l i m ents en préparatio n .
b ) L e s m a n i p u lateurs d'aliments doivent se l aver les m a i n s lorsq u ' i l s passent de l a m a n i pu lation d ' a l i m ents c r u s à celle
d'a l i m ents prêts à être consommés.
c) Les m a n i pu l ateurs d ' a l i m ents ne sont pas obligés d e se laver les m a i n s s'ils portent des g a nts jeta bles.
9. Parmi l es situations suivantes, l a q u e l l e o u lesquelles recomma nde(nt) l e lavage des m a i n s ? Encerclez la l ettre
q u i correspond à la bonne réponse.
� él aborer un système
de traça b i l ité ;
C'est à la réception des marchandises que l'on vérifie les produits livrés. Une fois que les produits sont
acceptés, il est impossible d'améliorer ou de récupérer un aliment qui était douteux à la livraison. Les
matières premières mal gérées dès le début de leur cheminement nuisent à la qualité d'un produit
servi aux clients d'un établissement.
5 . 1 L'approvisionnement
Il est primordial d'acheter des produits de qualité, sains et conformes au plan de l'innocuité. Il faut
s'approvisionner auprès de foumisseurs sous inspection fédérale ou provinciale. Les aliments doivent
être d'origine connue, leur étiquetage doit spécifier la provenance. Quel que soit le type d 'approvision
nement que vous choisirez, sélectionnez des fournisseurs selon leur fiabilité ainsi que leur capacité à
respecter les spécifications et les volumes désirés. Si les inspecteurs trouvent u n aliment non i nspecté
ou de provenance douteuse, ils pourront saisir ou confisquer celui-ci.
Les factures d'achat d'aliments doivent être conservées un an, car l'inspecteur, lors de sa visite, peut
demander de les consulter.
5 .2 La réception de la marchandise
Lors de la réception de l a marchandise, il est important de vérifier non seulement la qualité des produits
mais aussi la quantité et le prix selon la soumission obtenue. En ce qui concerne la salubrité du produit,
plusieurs éléments sont inspectés tels que l'état des aliments, la provenance, les dates d'emballage et
de péremption (meilleur avant pour les aliments ayant une durée de vie de moins de 90 jours), la tem
pérature de conservation s'il s'agit d'aliments périssables et l'état des emballages. Il est aussi recom
mandé de vérifier la propreté intérieure du véhicule de livraison, qu'il soit réfrigéré ou non. Une grille
aide -mémoire pour la réception de la marchandise vous est présentée à la fin du manuel (voir l 'annexe l,
à la page 118).
5 .2.2 L'innocuité -
Prendre soin de jeter ou de retourner au fournisseur u n aliment détérioré ou un aliment qui a pu être
contaminé par un contam inant physique (morceaux de vitre, de métal), un contami nant chimique
(produit de nettoyage), un contaminant microbiologique (jus de viande crue) ou des insectes.
5.2.3 L'origine -
Les aliments doivent provenir de fourn isseurs sous inspection fédérale ou provinciale. Les registres des
fournisseurs et des factures doivent être gardés à jour.
5.2.4 L'étiquetage -
Tous les aliments emballés et offerts en vente libre doivent porter une étiquette facilement visible et
lisible afin de bien identifier le produit. Voici les renseignements que doivent contenir les étiquettes des
produits alimentaires offerts en vente :
• la dénomination du produit ;
• la liste des ingrédients par ordre décroissant, en fonction du poids ;
• la quantité nette ;
• le nom et l'adresse du fabricant ou du distributeur.
On retrouve aussi :
• la date limite de conservation ;
• le mode de conservation, s'il y a lieu ;
• ]' état du produit (cuit, congelé) ;
• l'origine ;
• le tableau de la valeur nutritive ;
• le numéro de lot.
I!y a trois façons différentes d ' i n scrire la date de péremption
sur l'étiquette d'un produit :
• la date meilleur avant et le mode de conservation ;
• la date d'emballage et la date meilleur avant;
• la date meilleur avant et une indication concernant
la durée de conservation.
La déclaration des allergènes sur ]' étiquette d'un produit emballé
est obligatoire. L'omission de déclarer ces allergènes ou leurs dérivés
dans la liste des ingrédients ou encore ne pas les mentionner expli
citement peut avoir des conséquences graves pour la santé des
consommateurs hypersensibles pouvant aller jusqu'à la mort. Date d'expiration
56 HYG I È N E ET SALU BRITÉ ALIM ENTAIRES
Le nom usuel des substances allergènes doit être utilisé dans la liste des i ngrédients. Les aliments qui
créent le plus souvent des allergies sont : les arachides, le blé, les graines de sésame, le lait, les noix,
telles que les amandes, les noix du Brésil, les noix de cajou, les noisettes (avelines), ainsi que les œufs,
les poissons, les mollusques et les crustacés, le soya et les sulfites. Tous les ingrédients utilisés pour la
préparation ou la conservation doivent être mentionnés sur l 'étiquette.
Pour un service alimentaire, i l est obligatoire de pouvoir confirmer à un client allergique la présence
ou l 'absence d'un allergène particulier.
Pour tous les aliments qui ont subi une décongélation, la mention « décongelé )) doit être indiquée.
L'origine et la date de cueillette des mollusques doivent être indiquées (traçabilité) et les factures d 'achat
conservées dans un registre.
Lors de l'étiquetage, toute tromperie ou tentative de tromperie est strictement prohibée, ainsi que toute
déclaration ou i ndication fausse, inexacte ou trompeuse, sous quelque forme et par quelque moyen que
ce soit (ex. : date d'emballage de la charcuterie).
L'état des emballages est u n autre facteur important à observer pour éviter les contaminations. Les
règles à suivre sont les suivantes :
• Les emballages doivent être conformes et hermétiques.
• Les emballages ou les produits ne doivent pas toucher le sol lors de la livraison.
• �es sacs de papier (sucre, sel, fari ne, céréales, etc.) ne doivent pas être déchirés, mouillés
ou décolorés.
• Les emballages (boîtes de carton, cartons d'œufs, boîtes de conserve, etc.) doivent être
propres et intacts.
• Des saletés et de la vermine peuvent se cacher dans les ondulations des cartons. Il est donc
préférable de jeter ou recycler tout carton avant l'entreposage. Assurez-vous de retranscrire,
au besoin, l'information donnée sur les cartons. Lorsqu'i l faut transférer des aliments, tels que
les denrées en vrac, vous devez utiliser des contenants lavables et qui ferment hermétiquement.
• Les emballages non conformes ne doivent pas être acceptés ; i ls doivent être retournés
i mmédiatement.
• Toutes les boîtes de conserve bombées doivent être éliminées rapidement, car cela i nd ique
la présence d'une contamination ou d'une altération du contenu.
• Les boîtes de conserve dont les joints (sertis) sont bosselés ne doivent pas être utilisées.
Si le serti d'u ne boîte de conserve est endommagé, il y a un risque de microfissure par laquelle
des micro-organismes pathogènes peuvent s'infiltrer.
• Les emballages sous vide ne doivent pas avoir de fuite d 'air n i être gonflés.
CHAPITRE 5 LES MATIERES P R E M I ERES 57
Les fournisseurs ne veulent pas livrer des aliments avec des signes de détérioration (leur image en
dépend), mais parfois ils essaient de passer des aliments douteux sans signe de détérioration évident.
Ces signes sont souvent d ifficiles à détecter, et le réceptionnaire doit être perspicace et vigilant afin de
déceler le moindre signe de détérioration.
Il y a plusieurs points à vérifier, dont ceux qui concernent l'hygiène et la salubrité. À la réception des
marchandises, on devrait toujours accorder une attention particulière aux éléments suivants avant de
signer la facture :
• boîtes de conserve et emballages bosselés ;
• emballages sales ou brisés ;
• aliments non étiquetés ;
• dates de péremption ;
• signes de décongélation ou de recongélation ;
• traces d'insectes ;
• traces d 'a nimaux ;
• signes de vieillissement de la marchandise ou traces d 'humidité ;
• estampille d'inspection s'il y a lieu (Québec ou Canada) ;
• couleur et odeur non conformes ;
• texture et consistance altérées ;
• jus de viande abondant ou couleur douteuse ;
• températures des aliments.
Certains produits livrés peuvent avoir des particularités, qu'il s'agisse de poissons ( les yeux brillants,
les branchies rouges, les écailles, l 'odeur, etc.), de volailles (couleur pâle, emballage permettant l'écou
lement de l'eau, chair ferme et humide sans être collante au toucher, ètc.), de fruits de mer (vivants,
étiquette d'origine, etc.), d'œufs (datés, propres, non brisés, blanc non coulant, sans excrément, jaune
dodu, etc.) et de fruits et de légumes (couleur, fraîcheur, odeur, etc.).
Dans le cas des produits congelés ou surgelés, il faut ouvrir les caisses et vérifier les emballages. Il est
souvent difficile de constater qu'il y a eu un mauvais traitement, sauf s'il y a des signes évidents tels
qu'un changement de couleur, une brûlure par le froid, l'agglomération d'aliments congelés i ndividuel
lement, la présence de givre, la formation de jus, des emballages humides par la condensation, etc. Ces
produits non conformes peuvent représenter un risque pour vos clients.
Il est essentiel de retourner la marchandise si vous constatez que l 'aliment a subi des fluctuations de
température ou n'est pas conforme à la loi. Les aliments peuvent avoir été exposés trop longtemps à
des températures inadéquates ou mis en contact avec des aliments contaminés ou de la saleté. Les
aliments peuvent ne pas avoir été inspectés ou emballés selon les normes.
58 HYG I È N E ET SALUB RITÉ ALIM ENTAI R E S
Vous avez payé pour de l a qua l ité. N e faites aucun compromis. Votre réputation est en j e u . Refusez,
échangez ou faites créditer les a l i m ents douteux. Cela permet d'év i ter l es toxi-i nfections a l i m enta i res.
5 .3 L'entreposage
Une fois que la marchandise est déchargée sur les lieux de livraison, il s'agit d 'entreposer les aliments
le plus rapidement possible afin de ne pas i nterrompre la chaîne du froid, d'augmenter la durée de
conservation des aliments et de maintenir leurs qualités organoleptiques et leur fraîcheur. Pour entre
poser les aliments, il faut être bien organisé et s'assurer d'avoir J'espace et J 'équipement nécessaires à
leur conservation adéquate. Nous verrons au point suivant quelques conseils d 'entreposage.
Voici u ne l iste des bonnes habitudes à prendre pour empêcher la dégradation des aliments lors
de l 'entreposage :
• Pour vous assurer que le produit le plus vieux est utilisé en premier, appliquez le principe
du premier entré premier sorti (PEPS).
• N'achetez pas de trop grandes quantités de matières premières périssables : évaluez
correctement vos besoins.
• Placez les aliments de façon à en faciliter la rotation : mêmes sortes ensembles.
• Séparez les aliments crus des aliments cuits ou prêts à manger. Si, par manque d'espace ou
pour des raisons d'efficacité ou de proximité, il faut tout mettre dans le même réfrigérateur,
placez toujours les aliments cuits ou prêts à manger au-dessus des aliments crus ou placez-les
sur des étagères, loin les u ns des autres. Cela évite la contamination croisée.
• Jetez les produits périmés et ceux qui sont endommagés.
• Vérifiez la date de péremption (meilleur avant) à la réception de la marchandise.
• Placez les étagères ou tablettes à un minimum de 10 cm du sol pour permettre une bonne
circulation de J 'air dans le local, faciliter le nettoyage et ainsi éviter la contamination
des produits.
• Conservez les aliments, les produits de nettoyage et d 'assainissement dans des lieux distincts.
• Conservez les aliments en vrac dans des contenants hermétiquement fermés.
• É vitez de trop surcharger les unités de réfrigération ou de congélation : disposer les aliments
de façon à faciliter la circulation de l'air.
• Évitez de placer une trop grande quantité d'aliments chauds en même temps dans les unités
de réfrigération ou de cOl!gélation. Les aliments ne doivent plus émettre de vapeur lorsqu'on
les place au réfrigérateur ou au congélateur.
• Gardez les portes des unités de réfrigération ou de congélation fermées le plus possible, ne les
ouvrez que pendant de courtes périodes ; ne les bloquez pas avec un chariot ou des caisses pour
les garder ouvertes, et assurez-vous que le mécanisme d'ouverture de la porte, de l'intérieur,
fonctionne correctement.
CHAPITRE 5 . LES MAT I È RES PREMIÈRES 59
Si l e congélateur est défectueux, ne conserver que les produ its qui présentent à leur surface des crista ux
de g l ace. N e pas cong e l e r de nouveau un a l i ment décongelé.
L'humidité
Les produits secs doivent toujours être conservés dans des entrepôts secs et bien aérés, sinon il est
préférable de les transférer dans des contenants hermétiques et lavables.
À noter que ce guide est destiné aux consommateurs. l'exploitant d'un établissement alimentaire est
responsable de s'assurer que la d u rée de vie inscrite sur les produits est sécuritaire. l'a l iment servi ou
vendu doit être salubre, l ' i n nocuité doit être assuré. (COIASA, oct. 2009)
60 HYG I È N E ET SALUB RITÈ ALIMENTAIR E S
RAPPEL
• Rappelez-vous q u ' i l y a plus d ' u n e façon de conta m in e r u n a l i ment.
• Les h um a i n s , les i nsectes, les rongeurs, l e s a ppare i l s soui l lés, les locaux poussiéreux et sales, les
usten s i l es sa l es , les déchets et les eaux usées constituent d ' i mporta ntes sou rces d e m icro-organ ismes.
• Les a l i m ents peuvent être conta m i nés par des produ its q u i y tom bent, tels q u e des cheveux, des
poussières, des bijoux ou des particules de méta l , de bois, de p la stique o u d'emba l l a g e . Assurez-vous
de m ettre en place des procédures qui éviteront une conta m i n ation par un corps étranger. Attention
à l a m a n i p u l ation des matéri a u x et des a l i m ents, a u x procédures d ' e m b a l l a g e et d e déba l la g e , etc.
• Les résidus de détergents, de pesticides et d'antibiotiques peuvent a ussi conta m i n e r les a l i ments.
• La présence d'air cause l 'oxydation d e certai n s a l i ments, ce qui entraîne des changements c h i m i q ues ;
par exem p l e , l a matière g ra sse prend u n e odeu r ra nce, les arômes se mod ifient et l e s cou l e u rs peuvent
changer. Donc, i l fau t préven i r cette réaction avec u n e m ba l lage opaque (la l u m ière a ccélère l'oxyda
tion) et étan c h e à l ' a i r.
• Les enzymes, présentes nature l l ement dans les a l i m ents, sont responsa bles du m û ri ssement des fruits
et du bru n i ssement des fruits et des lég u me s . À titre préventif, conservez les a l i ments à basses tempé
ratures afin d e ralentir l 'activité des enzymes et évitez les m a n i p u l ations brusques lors du tra n svidage
de contenants (ex. : ca isse de pommes).
Voici les règles à observer pour assurer une bonne conservation des produits laitiers :
• Tous les produits laitiers doivent avoir été pasteurisés, saufles fromages au lait cru, qui requièrent
une période de maturation de 60 jours.
• Le lait en poudre reconstitué (liquéfié) doit être considéré comme du lait frais ; il faut l 'utiliser
le plus rapidement possible.
• Pour u ne meilleure gestion des produits laitiers à l'intérieur de votre établissement, il est souhai
table d'inscrire l 'appellation de la préparation, les dates de préparation et de péremption, la
quantité, et le nom de celui qui l 'a préparée sur chaque produit mis au réfrigérateur ou au
congélateur. De cette façon, il est plus facile de gérer la rotation des produits, l'inventaire et les
commandes pour assurer une fraîcheur optimale.
• Vérifier régulièrement la date de péremption et l 'elPballage des produits laitiers et effectuer
la rotation des stocks.
• Le lait, les produits laitiers liquides et les yogourts doivent être conservés entre 0 oC et 4 oC.
Quant aux gobelets de lait (à l'exception des laits et des produits UHT - ultra-haute tempéra
ture), il faut respecter les recommandations du fabricant.
• Le fromage en grains et le fromage cheddar frais peuvent être conservés à un maximum de 24 oC
à jusqu'à 24 heures après leur fabrication, à condition de contenir au moins 25 % de matières
CHAPITRE 5 LES MAT I È R ES P R E M I ÈRES 61
grasses et entre 36 % et 44 % d'humidité. Après 24 heures, ils doivent être conservés entre 1 oC
et 4 oC. (MAPAQ, 1998).
• Le fromage doit être enveloppé et conservé à au plus 4 oC. Lors du service, les portions peuvent
être conservées à la température de la pièce (les saveurs sont mieux perçues dans un fromage à
la température ambiante).
• La crème glacée doit être conservée à -18 oC et moins ; elle est souvent entreposée à -23 oC.
• Emballer les aliments qui sont entreposés dans le même réfrigérateur peut donner un mauvais
goût aux produits laitiers, tels que l 'oignon et J'ail.
5.4.2 Les viandes, les volailles, les poissons et les fruits de mer -
Les viandes, volailles, poissons et fruits de mer nécessitent les mesures de précautions qui suivent :
• S'assurer que les viandes, ou aliments carnés, proviennent exclusivement d'un établissement
i nspecté (avec estampille sur l'aliment ou estampille à timbre sur l'emballage ou ]' étiquette).
• Les viandes et les volailles fraîches, les poissons et les fruits de mer se conservent entre 0 OC
et 4 oC.
• La viande hachée réfrigérée ne se conserve pas longtemps (maximum deux jours au réfrigérateur
entre 0 oC et 4 OC).
• Les viandes, les volailles ainsi que les poisson s et les fruits de mer congelés se conservent à -18 oC
et moins et doivent être décongelés au réfrigérateur à une température se situant entre 0 oC et
4 oC oU dans l'eau froide courante. Il est possible de cuire à l'état congelé certaines pièces.
• Une viande ou un plat cuisiné emballé sous vide, congelé, et qui a été décongelé ne doit pas être
congelé de nouveau.
• La viande et la volaille peuvent, après cuisson, se conserver :
- dans un réchaud à 60 oC et plus (pendant quelques heures) ;
-:- au réfrigérateur entre 0 oC et 4 oC (de 3 à 4 jours) ;
- au congélateur à - 18 oC et moins (de 2 à 3 mois).
Pour éviter l'altération rapide et la contamination des fruits et légumes, ces quelques consignes sont
de mise :
• Les fruits et les légumes doivent être considérés comme souillés tant qu'ils n'ont pas été lavés.
• Les laver et les rincer avant de les utiliser, mais pas avant leur entreposage.
• Les conserver entre 0 oC et 10 oC sauf pour certains fruits et légumes, tels que les bananes
et les tomates.
• Les fruits et légumes transformés doivent être conservés entre 0 OC et 4 oC.
• Ils doivent être entreposés de manière à éviter les contaminations croisées.
• Certains fruits et légumes doivent être entreposés dans un contenant hermétique rigide à cause
des odeurs émises (ceux qui dégagent des odeurs fortes) ou absorbées (ceux qui sont fragiles).
Les œufs sont sensibles à la manipulation et à la température. Voici comment les conserve r :
• En restauration e t à l a vente au détail, les œufs doivent s e conserver dans un réfrigérateur entre
O°C et 4 oc. À l'établissement du détaillant, la température de r étalage des œufs ne doit pas excéder
13 oC au poste de classement seulement. (article 5.3.2 du règlement sur les aliments P-29).
• Les sortir du réfrigérateur une demie heure avant de s'en servir est acceptable, à la condition
de ne sortir que la quantité requise. Laisser les œufs à la température de la pièce quelques heures
n'est pas recommandé. À cette température, un œuf perd autant de fraîcheur qu'en une semaine
dans des conditions adéquates d 'entreposage. Il faut les réfrigérer le plus tôt possible et surtout
ne pas les laisser sortis pour le lendemain matin.
• Il faut jeter les œufs non classés, fêlés, coulants et sales (ils peuvent être porteurs de salmonelles).
- 5.4.6 La g lace
La glace doit être traitée au même titre que les autres aliments. Elle possède elle aussi ses règles
de conservation :
• La glace utilisée doit avoir été préparée à partir d'eau potable.
• Les glaçons ou les blocs de glace doivent être fabriqués, manipulés, entreposés et transportés
dans des contenants hygiéniques, protégés de toute source de contamination.
• Les cubes de glace provenant d'une machine à glace doivent être manipulés avec une pelle
à glaçons, conservée de manière hygiénique à l'extérieur de la machine.
- 5.4.7 L'eau
L'eau est un élément essentiel dans une cuisine. Elle doit être soumise à des soins particuliers :
• L'eau utilisée dans un établissement alimentaire doit être potable et répondre aux normes
microbiologiques en vigueur. L'eau traitée par les municipalités répond habituellement à
ces normes.
CHAPIT R E 5 . LES MATI E R E S PREMIERES 63
• Leau provenant d'un puits artésien ou « de surface» doit être analysée. C'est la responsabilité de
J'exploitant de faire analyser l'eau de son établissement alimentaire.
• Lexploitant doit s'assurer d 'avoir une réserve d'eau potable embouteillée, en cas d'urgence.
{0 LECTURE COMPLÉMENTAIRE
Que fa i re lors d ' u n avis d'ébu l l ition d'eau de consom mation (2007), site Web du MAPAQ.
www. ma p a q .gouv. qc. ca/fr/restauration/qualitedesalimentsIsecuritealiments/aviseb u l l ition
Dans le cas du détaillant ou du restaurateur, les factures peuvent servir de registres, à condition qu'elles
fournissent les indications obligatoires.
• A la réception, vérifiez les e m b a l lages, la q u a l ité des a l i m ents, l a provenance, les dates d'emballage et
de péremption ( << m e i l le u r avant ») et l a température de con servation s ' i l s'agit d ' a l i m ents périssa b l e s .
• A l a récepti on, assurez-vou s q u e t o u s les renseignem ents obli gato i res fig urent sur l 'étiq uette et q u e
l a l i ste d e s i n g rédients est complète. �
64 HYG I E N E ET SALU B RITÉ ALIMENTAIRES
• Soyez prudents avec les a l i ments associés à une réaction a l l ergique, te l s que les a rach ides, les noix,
l e poisson et l es crustacés, l e s œufs, l e l a it, l e soya et l e blé, La m a n i p u l ation de ces a l i m ents est très
d é l i cate ; en un s i m ple contact d i rect ou i n d i rect, ils peuvent rendre a l l e rgènes des plats hab i tu e l le
ment non dommageables,
• Vérifiez les e m b a l lages ; i l s do ivent être d ' usage a l i mentaire, uti l i sés e t conçus d e façon à préserver
l ' i ntégrité des a l i ments ,
• J etez l e s boîtes de conserve bom bées ou bosse lées, celles q u i g i c l ent lorsq u'on les ouvre, de même
q u e c e l l e s qui contiennent des a l i m ents à l ' apparence ou à l'odeur a n or m a l es , N'en goûtez surtout pas
l e conte n u ,
• Effectu ez l a rotation d e s a l i m ents l ors de l 'entreposage : pre m i ers entrés, pre m i e rs sortis , Mettez e n
pl ace d e s moyens de contrô l e ,
• Protégez les a l i ments des conta m i nations en les conservant dans d e s contenants lavables et herméti
quement fermés, N e déposez pas sur les com ptoirs et tables de travai l des contena nts q u i ont été
préa l a b lement posés sur le p l a n ch e r,
• Transvidez les portions non uti l isées d ' a l i m ents en con serve dans un contenant étanche fermé, et
conservez-l e s au réfrigérateur, Les a l im ents acides (jus de fruits, sauce tomate, m a ri nades, etc.) en
contact avec l ' a i r a m biant peuvent corroder les m étaux de l a conserve m éta l l i q u e ,
• Lors de l ' e ntreposage d e s a l i m ents a u fro i d , d i sposez-les de façon à perm ettre u n e c i rcu lation d ' a i r
l ibre entre eux ; vérifiez l a température des réfri gérateurs et des congélateurs à tous les jours ,
• É vitez de mettre les a l i m ents crus et les a l i m e nts c u i ts, ou prêts à manger non e m ba l lés dans l a m ê m e
chambre fro i d e , Si vous n e pouvez fa i re autrem ent, p lacez-les sur d e s étagères, é l o i g n é s les uns d e s
a utres, s i n on p l a cez toujours les a l i m ents cuits ou prêts à m a n g e r a u-dessus d e s a l i m ents cru s ,
• Conservez les a l i m ents, les produits de n ettoyage et les pesticides d a n s d e s l ieux d i stincts et fe rmés.
• Uti l i sez des g laçons d i fférents pour l a consommation et pour l a conservation des a l i m ents ( l es g laçons
uti l i sés pour refro i d i r une boisson dans u n verre n e doivent pas serv i r à refroidir aussi le contenant)
sauf s' i l s'agit de g laçons faits à part i r d'eau potable.
Conclusion
b) Placer les a l iments cuits sur une tablette située au-dessus des a l i m ents crus.
c) Pl acer les a l i m ents crus au-dessus des a l i m ents c uits, a près les avo i r recouverts.
2. Parmi les solutions proposées, l a q u e l l e est la mei l l eu re ? Encerclez la lettre q u i correspond à la bonne réponse.
Vous rem a rquez que, dans l e comptoir de viande réfrigérée, plusieurs emba l l ages sous vide sont gonflés.
Que faites-vou s ?
c) J e communique l ' information a u responsable de l ' hygiène et de l a s a l u brité p l u s tard, l ors . de son passage
dans mon rayo n .
d ) Je reti re du compto i r les embal lages suspects e t j'uti lise l ' a l i m ent dans une préparati on m a i s o n .
3. Parmi les affi rmations su iva ntes, laquelle e s t vra i e ? En cerclez l a l ettre q u i correspond à la b o n n e réponse.
a) Il n 'est pas nécessa i re de vérifier l a date de péremption (meilleur avant) à la réception de la m arch a n d i se .
c ) I l faut conserver les a l i ments, les prod u its de nettoyage e t les pesticides dans des l ieux d i sti n cts.
d) On peut mettre des a l i ments dans des contenants vides ayant servi à entreposer des prod u its c h i m i ques,
à l a condition que les contena nts aient été nettoyés parfa itement.
4. Laq u e l l e des pratiques su ivantes doit être encouragée lorsque l'on entrepose des a l i m ents dans une cham bre froide ?
Encerclez la lettre q u i correspond à la bonne réponse.
a) Couvrir les tabl ettes avec du papier d ' a l u m i n i u m , de m a n i ère à les garder propres.
b) Pl acer des a l i m ents sur le sol, de m a n i ère à maxi m i ser l ' espace d'entreposag e .
c ) Entreposer les a l iments c r u s au-dessus d e s a l i ments cu its, de façon à les atteindre p l u s fac i l em ent.
S e u l s les i n g rédients pouvant causer des a l lerg i es doivent o b l igatoirement être i nscrits D D
sur l 'étiquette d ' u n prod u i t a l i menta i re.
Les personnes fortement a l l erg i q ues peuvent avoir d e s réactions g raves q u i peuvent D D
se révéler mortel les.
7. Choisissez, pa rmi l es suivantes, les deux conditions d 'entreposage recomm andées en encerclant la lettre qui
correspond à l a bonne réponse.
c) L'entreposag e des produ its secs d a n s des endroits secs et bien aérés.
b ) placer rapidement l e produit au congélateur pendant d e u x heures avant de l e s entreposer dans un réfrigérateur.
c) p lacer le produ i t au réfrigérate u r le plus vite possible et de l 'écou ler rapidement en fa isant une promotion .
9. Laq u e l l e des situations suiva ntes n'entraînera pas le rejet du prod uit a l i menta i re à sa l iv ra i son ? Encerclez l a l ettre
q u i correspond à la bonne réponse.
b) Des morceaux de pou let congelés q u i présentent de g ros crista ux de g lace à l a surface et d u jus congelé a u fond
du carton de d i stribution.
c ) Des longes d e porc dont l a cou leur est rose pâle et dont l a tem pérature est d e 4 ° Cà l a l ivraison.
d) Des h uîtres et des m o u l es fraîches, l ivrées d a n s des ca isses q u i n e portent pas l e ca rton d'identificati on de sa source.
1 0. Lequel des énoncés su ivants, relatifs aux achats et à l a réception , est vra i ? E ncerclez l a l ettre qui correspond
à l a bonne réponse.
a) Le responsable d e la réception des m a rchand ises doit vérifier l a qual ité des a l i ments, par une s i m p l e inspection
visue l l e des produ its.
b) Les viandes et les vol a i l l es vendues dans u n établ issement a l i menta i re peuvent proven i r d'une entreprise
que le gouvernement n ' a pas approuvée.
c) À la réception, i l faut toujours vérifier l a proven an ce, l a température, l 'étiquetage, l 'état et l 'e m ba l lage
de l a m a rchand ise.
1 1 . Complétez l a phrase su iva nte en encerclant l a lettre qui correspond à la bonne réponse : U n m orceau d e viande fraîche
e m b a l l é sous vide :
De plus, le gestionnaire
d ' établissement pourra :
Figure 8
·C
80
7 4 °C ------------ -=�----------------------r
70
60 °C ------------��----------------------_+�
thermoph i les
zone de
danger
mésoph i l es
1 psych rotrophes
4 °C ----__________________________________-1
O °C
---
t=
psych rotrophes
La température du réfrigérateur se trouve entre 0 oC et 4 OC ; celle du congélateur est de -18 oC, et vous
êtes probablement dans une pièce où il fait environ 21 °C. Rappelez-vous que la zone de danger se situe
entre 4 GC et 60 oC, ce qui explique pourquoi on conserve les aliments chauds à plus de 60 oC et que l 'on
garde les aliments froids entre O GC et 4 oc.
EXERCICE 1
P l a cez les tem pératures correspondant aux questions suivantes
sur le thermomètre.
d) À q u e l l e température m i n i m a l e conserve-t-on
les a l i ments froids ?
6.2. 1 La réfrigération -
On conserve les a l i m ents froids entre 0 oC et 4 oc,
Le poisson frais et le poulet se conservent adéquatement dans la glace, donc à près de 0 OC. Les légumes,
qui contiennent très peu de protéines, se conservent plus facilement à 4 oC. Les viandes sont conservées
préférablement entre 0 oC et 2 oc. Il y aussi une différence entre les produits crus et les produits cuits.
Ces derniers ayant déjà subi un traitement se détériorent généralement moins vite qu'un produit cru
qui à été manipulé tout au long de la chaîne de transformation.
Réfr igérez les aliments dans de petits contenants et en petites quantités afin d 'assurer un refroidis
sement plus rapide ; évitez de surcharger le réfrigérateur, ce qui pourrait empêcher l 'air froid de cir
culer librement.
Au réfrigérateur, la viande hachée se conserve au maximum deux jours, ce qui inclut la date d'embal
lage. La viande hachée peut être contaminée par la bactérie E. coli 0157 : H7. Cette bactérie provoque
une maladie grave parfois mortelle, communément appelée la maladie du hamburger, en libérant
des toxines qui peuvent détruire les muqueuses intestinales et endommager les reins. Les aliments
contaminés par la bactérie E.coli ne présentent pas d'altération visible ni d'odeur suspecte.
I l faut vérifier la tem pérature du réfri gérate u r a u m o i n s une fois par jour,
70 HYG I E N E E T SALUB RITE ALI M E NTAI R ES
6.2. 2 La congélation
La congélation arrête la croissance des bactéries, mais elle ne les détruit pas. Elle peut favoriser la for
mation de spores dans certaines bactéries (Bacillus sp. et Clostridium sp.). La température influe sur la
formation de cristaux ; quand la congélation est rapide, les cristaux sont petits et la texture des aliments
est préservée.
,------ --------,
Les micro-organismes ne font qu'hiberner et, au moment du dégel, ils continuent de contaminer l'ali
ment de plus belle. En outre, en mettant un aliment douteux au congélateur, on ne règle rien sur le plan
micro biologique. (Un produit détérioré, même gelé, sera toujours détérioré au sortir du congélateur.)
La température du congélateur à crème glacée devrait être 5 oC plus basse que celle du congélateur
régulier, soit 23 oC contre -18 oC. Cette température est nécessaire à cause du contenu en sucre de la
-
crème glacée. On sait que le sucre pur ne contient pas d'eau ; le sucre ne peut donc pas geler (cristalliser
la molécule d'eau en glace). Quand la concentration du sucre pur d'un aliment est importante, il faut
abaisser la température davantage afin d'obtenir une congélation adéquate et solide.
EXERCICE 2
Placez les tem pératu res en réponse aux questions su iva ntes
sur le thermom ètre .
- 6.2. 3 La décongélation
La décongélation peut se faire de l 'une des façons suivantes ; les voici en ordre de préférence :
• décongélation au réfrigérateu r ;
• décongélation e n même temps que l a cuisson ;
• décongélation au four à micro-ondes, puis suivie immédiatement d 'une cuisson ;
• décongélation de l 'aliment emballé de façon étanche sous l'eau courante très froide, suivie
i mmédiatement d 'une cuisson.
CHAPITRE 6 LE CONTR6LE DES TEMPtRATURES 71
Pendant ou après u ne coupure de courant, il n'est pas dangereux de recongeler les aliments si toutes
les parties sont couvertes de frimas ou si elles sont restées dures. Dès que des parties ont dégelé, il faut
consommer l'aliment ou le faire cuire avant de le congeler de nouveau. Pendant la panne, évitez, autant
que possible, d'ouvrir les portes du congélateur et du réfrigérateur afin de conserver la température
plus longtemps.
N e j a m a i s recongeler u n e viande qui a été décongelée car ses q u a l ités o rganol epti ques e n
seront affectées.
Effets de la cuisson
La cuisson :
• diminue le nombre de micro-organismes ;
• modifie les caractéristiques de l 'aliment (ex. : texture, couleur, saveur) ;
• ne détruit pas toutes les toxines produites par certains micro-organismes (ex. : l'entérotoxine
produite par le Staphylococcus aureus).
EXERCICE 3
Placez l es températures en réponse a u x q uestions suivantes
sur l e thermomètre .
TEMPÉRATURE CARACTÉRISTIQUES
Porc
TEMPÉRATURE
MiMi;- CARACTÉRISTIQUES
Gibier
Volaille
entière : pou let, dinde, faisan, pintade, 74 oC 1 5 secondes Le jus est c l a i r. La viande
ca i l le, oie, canard, etc. est tendre et les cuisses
se détachent faci lement.
hachée 74 o C 1 5 secondes
63 o C 3 m i n utes
Viandes hachées
Poisson
entier Le b l a n c et le jaune
doivent être fermes.
Farce
60 oC
S' i l n'y a pas de contrôle par thermomètre, la cuisson doit être au moins « à point ». n
La température i nterne attei t alors
norma lement 70 oC ou les équivalents définis dans le tableau qui suit.
Équivalents température-temps
68 oC 66 oC 65 oC 63 oC 62 oC 6 1 °C 60 oC 59 oC 58 oC 57 oC 56 oC 55 oC 54 oC
15 5 60 s 85 5 140 s 3 min 5 min 8 min 1 2 min 19 min 32 min 47 min 77 min 121 min
Garder un aliment chaud durant une longue période altère l 'aliment. I l peut dessécher à la chaleur ou
ramollir à l ' humidité. I l faut couvrir les aliments (sauf les produits frits ou gratinés), ce qui permet de
mieux conserver la chaleur. Plus on garde u n aliment chaud longtemps, plus ses qualités organo
leptiques sont affectées.
Un aliment cuit peut encore contenir des spores bactériennes et doit être maintenu :
• à au moins 60 oC jusqu'au service ;
• au réfrigérateur à une température se situant entre 0 oC et 4 oC (pendant quelques j ou rs,
selon le produit).
Il est recommandé de mesurer régulièrement les températures des aliments chauds placés dans les
tables de vapeur, les bains-marie, les réchauds et les chauffe-plats.
Apres la cuisson, le refroidissement des aliments potentiellement dangereux doit s'effectuer le plus
rapidement possible à une température située entre 0 oC et 4 oc. La température de J'aliment doit passer
de 60 oC à 4 oC en moins de six heure s ; toutefois, à l ' i ntérieur de ce délai, il faut que la température
i nterne passe de 60 oC à 21 oC en moins de deux heures.
Pour refroidir un aliment chaud le plus rapidement possible, il est recommandé :
• de portionner les aliments si possible et les réfrigérer ;
• de placer les aliments dans des contenants de grande surface mais peu profonds ;
• de découper les pièces de viande volumineuses ;
• de déposer le contenant dans de l 'eau froide courante ou de l 'eau glacée tout en en brassant
le contenu fréquemment ;
• d'util iser une cellule de refroidissement rapide - équipement sophistiqué et assez cher, mais utile
pour une grosse production ;
• d'utiliser des cuillères de refroidissement propres et assainies. Ces ustensiles en forme de rames
dont l 'intérieur est rempli de liquide réfrigérant s'insèrent dans le milieu d'une masse chaude
afin d'en permettre le refroidissement par l ' intérieur.
Un temps de refroidissement trop long (ex. : mettre au frigo un contenant de 10 litres de sauce encore
chaude) favorise la croissance de microorganismes. Mettre au réfrigérateur les aliments lorsqu'ils ne
fument plus.
CHAPITRE 6 . LE CONTRÔLE DES TEMPÉRATURES 75
Pour réchauffer un aliment, il faut utiliser la même prudence qu'en le refroidissant. Pour qu'un aliment
soit propre à la consommation, la règle de base est la suivante : on doit s'assurer que l'aliment atteindra
63 oC durant trois minutes ou 74 oC durant 15 secondes en moins de deux heures.
Le réchauffage doit se faire dans u n équipement conçu à cet effet (ex : c u i s i n ière , poêlon).
I l est important de brasser fréquemment les préparations liées pour les empêcher d'attacher au fond
de la casserole. On doit les réchau ffer par petites quantités juste avant leur utilisation, ce qui permet
de préserver leurs qualités organoleptiques.
Pendant le réchauffage ou le refroidissement, il faut toujours garder l 'aliment dans un environnement
hygiénique. Tous les ustensiles de cuisson (casseroles, chemises vapeur ou fours), les ustensiles servant
à mélanger ou à portionner (cuillères, rames, louches, plaques ou contenants) doivent être propres, en
bon état et assainis.
La température d'un réchaud de maintien chaud n'est pas suffisante pour réchauffer un aliment froid,
car celui-ci risque de se retrouver dans la zone de danger (entre 4 oC et 60 oC) trop longtemps. Ces
réchauds servent à maintenir la température à 60 oC et non à réchauffer les aliments. À cette tempéra
ture, on ne peut éliminer les micro-organismes pathogènes qui peuvent être présents dans l'aliment.
Rappelez-vous que )'on doit s'assurer que l 'aliment atteindra 63 oC durant trois minutes ou 74 oC durant
15 secondes en moins de deux heures. Cependant, les réchauds avec de J 'eau, comme le principe de
bain-marie, si la température de l 'eau atteint 82 oC, peuvent être utilisés pour réchauffer les aliments
en prenant soin de brasser régulièrement l 'aliment afin d'atteindre les températures de réchauffage
dans le temps requis.
Retournez fréquemment les aliments potentiellement dangereux lors du réchauffage au four à micro
ondes et ce, afin de répartir la chaleur uniformément. L'aliment doit atteindre 74 oC de part en part afin
d'assurer un réchauffage adéquat.
EXERCICE 4
Placez les tem pératures en réponse aux q uestions su ivantes
sur le thermomètre.
Après leur cuisson, les aliments cuits sont en général propres à la consommation. La cuisson à haute
température permet d 'assurer la salubrité d'un aliment. Si l 'aliment n'est pas bouilli, une température
plus basse permet aussi d 'assainir un aliment. Le couple temps-température est alors déterminant.
Plus la température est basse, plus le temps de cuisson doit être long. Ces paramètres peuvent différer
d'un aliment à un autre.
Pour un aliment consommé cru, la fraîcheur est essentielle. Quand l 'aliment est frais, le risque de
contamination est moindre.
Lutilisation de poissons frais (sauf le thon) pour la préparation des sushis est défendue par le MAPAQ
à cause des risques parasitaires associés au poisson frais. Des normes sont spécifiées pour le salage et
le marinage des poissons.
� LECTURE COMPLÉMENTAIRE
Gestion des risques pa rasitaires associés à la consommation de poissons crus ou p artiellement cuits,
MAPAQ, 2007.
www. mapaq.go·u v.qc.calfr/restauration/qualitedesaliments/securitealiments/risquesparasitairespoissonscrus
Tou s les aliments périssables cuits, prêts à manger ou crus doivent être réfrigérés s'ils ne sont pas
consommés dans un délai raisonnable (selon l 'aliment).
Les aliments non périssables peuvent être entreposés dans un endroit frais et sec. Dès qu'ils ont été
préparés, mélangés ou retirés de leur emballage, ils doivent être considérés comme des aliments
périssables.
Dans u n service alimentaire, les liaisons froides et chaudes font partie d'un système de production où
les aliments sont mis en portions chaudes ou froides. E n respectant des procédures rigoureuses
d'hygiène et de salubrité pendant la préparation des aliments, on peut prolonger la durée de conserva
tion des aliments. Travailler en milieu contrôlé à une température environnante se situant entre 0 oC
et 4 oC, par exemple, permet de maintenir la chaîne du froid tout au long de la transformation. Laliment
est seulement réchauffé i mmédiatement avant la consommation (liaison froide).
Pour prendre des températures d'une façon adéquate et fiable, il faut se doter d 'un thermomètre per
formant. Le thermomètre doit être fonctionnel et d'une précision de plus ou moins 1 °C. Les grandes
entreprises ont i ntérêt à utiliser des thermomètres électroniques ou par infrarouge. Ces thermomètres
doivent être bien calibrés afin d'être précis. Le thermomètre à infrarouge ne peut pas prendre des tem
pératures à cœur (internes) car il ne prend que la température de surface. Pour vérifier les températures
de cuisson ou celles de la marchandise à la réception, un thermomètre à tige est nécessaire pour une
bonne lecture de la température interne de J'aliment.
CHAPITRE 6 ' LE CONTRÔLE DES TEMPERATURES 77
Le contrôle du thermomètre
Assurez-vous d'acheter un modèle qui se calibre, c'est-à-dire
doté d 'une vis pour permettre le réglage de J 'aiguille.
Lorsqu'on l'insère dans de l'eau avec de la glace, il doit indi
quer 0 oC et, dans de l'eau qui bout, il doit indiquer 100 oC (au
niveau de la mer).
L'utilisation du thermomètre
Il faut vérifier la température ambiante des unités de réfri
Thermomètre à tige
gération, de congélation, de réchauffage et la température
interne des aliments en tout temps ; ces températures doivent
être inscrites dans un registre.
Quant aux viandes emballées sous vide, c'est plutôt la température à la surface qu'il faut prendre afin
de s'assurer qu'il n'y a pas eu bris de la chaîne du froid lors du transport. Pour ce faire, on insère le ther
momètre entre deux paquets superposés. La température ainsi obtenue nous indique si le camion n'est
pas réfrigéré ou si la porte est restée ouverte trop longtemps. En inspectant le camion, vous pourrez '
constater la salubrité du service de livraison en même temps. Selon la lecture du thermomètre, il faut
prendre la décision de refuser la livraison ou de l'accepter.
I l est dangereux qu'un ali ment cru (jus d'un poisson, par exemple) tombe ou coule sur un aliment cuit
et prêt à manger, tel que de la salade de macaronis. Le poisson est un allergène et peut aussi contenir
des micro-organismes pathogènes. Il pourra donc contaminer la salade qui sera servie au client.
U n a l iment conta m i n é par un a l lergène peut causer l a mort, et si l 'a l iment est conta m i n é
par des m icro-organ i smes pathogènes, i l peut rendre très ma lade.
Si on dispose d'un seul réfrigérateur (petit établissement, bris d'équipement) i l faut placer les aliments
dans l'ordre suivant (en partant de la tablette du haut) :
1. aliments prêts à manger ;
2. produits cuits à recycler (ex. : maraconis cuits) ;
3. œufs, fromage, produits laitiers ;
4. légumes et fruits non parés ;
5. poissons ;
6. bœuf, porc, jambon, saucisses ;
7. bœuf et porc hachés ;
8. volaille.
Lorsque qu'un buffet est présenté à la température de la pièce, il y a danger que des micro-organismes
pathogènes se développent dans les aliments. Pour les aliments potentiellement dangereux qui doivent
être gardés au froid, les contenants peuvent être immergés dans la glace. Le choix du contenant est
i mportant, celui en acier inoxydable est préférable au verre, parce qu'i l est meilleur conducteur de
froid et il peut mainteni r la température obligatoire, soit entre 0 oC et 4 oC. Pour les aliments conservés
au chaud, l 'utilisation d 'un réchaud est nécessaire. Il est préférable de j eter les restes d'aliments après
le service.
• U ti l i sez u n thermomètre fia b l e et ca l i bré pour vérifier l a température i nterne lors de l a c u i sson
des a l i m ents. La tem pérature a u centre de l a partie l a plus épa isse de l a viande sans toucher
a u g ras et à l 'os doit être, par exem ple :
- 63 oC pour le bœuf sai g n a nt ;
- 68 o C pou r le veau, l 'a g n e a u , le bœuf haché et le porc bien cuit ;
• Préparez d e s a l i ments en plus petites q u antités à l a foi s p o u r éviter de l aisser l es a l im e nts trop
longtem ps à la température a m b ia nte.
• Servez les a l i m ents i mm éd iatement a près leur préparation, sinon placez-les a u réfri gérateu r entre 0 oC
et 4 oC ou m a i ntenez-les dans u n a ppareil à u n e température de 60 oC ou plus. Évitez de l a i sser l es
a l i ments potentiellement dangereux à la tem pératu re a m biante.
• Retourn ez ou brassez fréquem ment les a l i ments lors d e l a cu i sson a u fou r à m icro-ondes pou r répartir
l a c h a l e u r u n iformément et, afin d'assurer u n e cui sson com plète. Il faut que l a température i nterne de
l ' a l iment atteig n e 74 oC dans toutes les parties de l ' a l i m ent.
• Refro i d i ssez les a l i ments potentiel lement dangereux l e p l u s rapidement possible à une température
entre 0 oC et 4 oc . La tem pérature i nterne de l ' a l i ment doit passer de 60 oC à 4 oC e n moins de
six h e u res; toutefo i s , à l ' i ntérieur de ce d é l a i , il faut que l a tem pérature i nterne passe de 60 oC
à 2 1 °C en m o i n s d e deux heures. Pour ce fai re, vous pouvez :
- transférer les a l iments d a n s de petits conte nants, en petites quantités, sans les e m p i l e r les u n s
s u r l e s autre s ;
- p lacer l e s récipients d ' a l i m ents dans un bain d'eau g l acée e t en remuer rég u l i èrement le contenu ;
- u t i l i se r u n e c u i l lère de refro i d i ssement propre et assa i n i e ;
- p lacer les a l i m ents d a n s u n e cel l u l e de refro i d i ssement rapide.
• Réchauffez les a l i ments rapidement. Pour les a l i ments potentiel l ement dangereux q u i ont été cu its
et refro i d i s , o n suggère d'atteindre 74 °C pendant 1 5 secondes o u 63 oC pendant 3 m i nutes en m o i n s
de 2 heures. Récha u ffez les a l i ments par petites q u antités j u ste avant l e u r utilisation .
• N 'util isez p a s la table cha ude pour récha uffer l e s a l iments. U n réchaud ne réchauffe pas, i l g a rde c h a u d .
Toutefois, les réchauds avec de l 'eau q u i atteint 82 o C peuvent être uti l isés p o u r réchauffer les a l i ments.
Concl usion
L e contrôle de la température est l e procédé l e plus efficace pour assurer l'innocuité des aliments,
Un aliment maintenu à la bonne température en tout temps fournit une barrière très importante
pour augmenter sa durée de conservation. L'ali ment potentiellement dangereux qui n'est pas
maintenu à la bonne température doit être jeté, ce qui entraîne évide m ment une perte d'argent et
de temps,
Un aliment placé dans des conditions ne respectant pas le couple temps-température devient
dangereu x pour la santé des consommateurs. Il serait dommage de perdre sa crédibilité et sa
réputation à cause d'une négligence, facile à éviter avec u n peu' de rigueur et de persévérance.
Un consommateur averti exigera de se faire servir un aliment à la température idéale.
L'innocuité des aliments sera toujours soumise à tous les principes d'hygiène en préparation ali
mentaire. Le facteur le plus important à continuellement surveiller pour assurer l'innocuité d'un
aliment frais (cru ou cuit) ou d'un aliment préparé et prêt à manger est la température recomman
dée pour un produit donné.
CHAPITRE 6 . LE CONTROLE DES TEM PtRATU R E S 81
Figure 9
70
O °C 32 oF 60 - - - - - - - - - - - · 1 40 o F
-1 8 oC - 40 oF
50
4 °C 40 oF
40
2 1 °C 70 oF
60 oC 30
1 40 o F
63 oC 1 45 oF 20 2 1 °C _ _ _ _ _ _ _ _ 40 OF
68 oC 1 54 o F 10
74 oC 1 65 oF
0
4 ° C _ _ _ _ _ _ _ _ _ 40 o F
- - - - - - - - - - - - 32 o
82 oC 1 80 o F F
-1 0
1 00 o C 2 1 2 oF
1 80 oC 350 o F
200 o C 400 oF
230 oC 450 OF
l
FOR M U LE POU R LA CONVERS I O N CELCIUS - FAH R E N H EIT
(OC x 9/5) + 32 = OF
1
Ex. : La température interne du poulet cuit doit être de 74 oC. Combien de degrés Fahrenheit cette
températu re représente-t-elle ?
Pour converti r : (74 x 9/5) + 32 = 165 oF
On conserve les aliments chauds à une température minimale de 60 oC jusqu'au service.
Combien de degrés Fahrenheit cette température représente-t-elle ?
Pour convertir : (60 x 9/5) + 32 140 oF =
Une recette indique qu'il faut cuire un plat au four à 190 oC. Combien de degrés Fahrenheit cette
température représente-t-elle ?
(190 x 9/5) + 32 = 375 oF
(OF - 3 2 ) x 5/9 = oC
Ex. : L'eau bout à 212 oF. Combien de degrés Celcius cette température représente-t-elle ?
Pour convertir : (212 - 32) x 5/9 = 100 oC
La température maximale du réfrigérateur est de 40 oF. Combien de degrés Celcius cette tempé
rature représente-t-elle ? (40 - 32) x 5/9 4 OF =
1 . I nscrivez dans la colonne de droite du tableau les températures de conservation correspondant aux a l i ments
de la colonne de gauche.
vol a i l l e congelée
fromage brick
2. A quelle tem pératu re interne m i n i m a l e doit-on m a i nten i r u n poulet chaud en attendant q u ' i l soit vendu ou servi ?
Encerclez la lettre q u i correspond à la bonne réponse.
al 5 5 oC
bl 60 oC
cl 65 oC
dl 70 oC
el 74 oC
3. Lequel des énoncés su iva nts est vra i ? Encerclez la l ettre q u i correspond à la bonne réponse.
cl Lors du réch auffage, les a l i m ents doivent atteindre 40 oC en moins de deux h e u res.
4. Encerc l ez la lettre q u i correspond à la bonne réponse. La zone de danger relative aux bactéries pathogènes
se situe entre :
al 0 oc et 68 oC
bl 4 oC et 60 oC
cl 2 1 °C et 43 oC
dl 0 oC et 82 oC
• • FORMATIVE 6 83
Le contrô l e de l a température est le procédé le plus efficace pour assurer l a s a l u b rité des a l im ents. D D
6. Vra i ou faux ? Vrai Faux
I l est conse i l l é de c u i re le pou l et et les viandes farcies jusqu'à l'obtention d ' une tem pérature D D
de 68 oC d u rant 1 5 secondes.
7. Lequel des énoncés su ivants i n d ique l a bonne façon d e décongeler des poitrines d e pou let d ésossées,
e m ba l l ées sous vide ? Encerclez l a lettre qui correspond à l a bonne réponse.
a) Je dépose les emba l lages de poitrines dans u n contenant d'eau froide et j e les place sur le comptoir
d e préparation dans la cuisine.
c) Je décongèle les poitrines d i rectement au four à m icro-ondes dans leur emba l l a g e et, deux h e u res p l u s ta rd,
je les remets au réfrigérateur à 4 oc.
8. Parmi les m éthodes de décongélation su ivantes, laquelle est i n a ccepta b l e ? Encerclez la lettre q u i correspond
à l a bonne réponse.
c) décongeler l ' a l i m ent enveloppé de façon étanche sous l'eau très froide
d) décongeler au réfrigérateur
9. U n m é l a n g e à farc i r fa it d e viande a été refroidi, puis conservé a u réfrigérateur à 4 oC pendant une n u it et réchauffé
le lendem a i n . Quelle est la température m in i m u m que doit attei n d re cet a l i ment pendant 1 5 secondes ? Encerc l ez
l a l ettre q u i correspond à la bonne réponse.
a) 50 oC
b) 60 oC
c) 71 oC
d) 55 oC
e) 74 oC
1 0. Laq u e l l e de ces méthodes est recom mandée pour le refroidissement d ' a l iments chauds en g ra n d vol u m e ( 1 00 litres) ?
Encerclez la lettre q u i correspond à la bonne réponse.
b) Diviser le v o l u m e d ' a l i m ents chauds en plusieu rs pa rties e t les refroidir dans u n b a i n d'eau g lacée en les brassant
fréquem ment.
1 1 . Parm i les méthodes suiva ntes, l a q u e l l e n 'est pas recommandée pour le refroidissement d ' a l iments chauds
en g ra n d vol u m e 7 E ncerclez l a l ettre q u i correspond à l a bonne réponse.
a) Transférer les a l i ments dans u n récipient peu profond dont l a h a uteur est d ' a u plus 7 , 5 c m .
b ) Pl acer les récipi ents d ' a l i ments dans u n ba in d ' e a u g l a cée e t en remuer le contenu rég u l ièrem ent.
c) Découper l ' a l i m ent en petites pi èces de manière à réd u i re la d i mension d e la masse à refroidir.
1 2 . Des étud i a nts présentent les sym ptômes d'une toxi-infection a l imentaire a près avoir consommé des h a m b u rgers.Parm i s
l e s étapes de fabrication suivantes, indiq uez-en deux où o n t eu l i e u des erreurs, e n encerclant l e s bonnes réponses.
b) hachage au froid à 4 oC
1 3. I nscrivez dans l a colonne de d roite d u tableau suivant l es températures i nternes de cuisson correspondant
aux a l i m ents de l a colonne de gauche.
Choix d e réponses : • 60 oC
• 68 oC
• 74 oC
63 oC
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, ..
rôti de bœuf
Une viande ou un plat cuisi né, emba l l é sous vide et décon gelé, a l'avantage de pouvoi r D D
être congelé de nouveau .
1 5 . Pour un refro i d i ssement adéquat, la température d'un aliment potentiellement dangereux doit passer :
� réag i r promptement
aux situations u rgentes.
88 HYG I È N E ET SALUB RITÈ ALIM ENTAI R E S
• Préparer un dessert avec des arachides, sans considérer que l'arachide est un allergène qui peut
contaminer tout l'environnement.
• Saupoudrer des amandes broyées sur des gâteaux placés à proximité de poudings au riz.
Figure 1 0
,
•
Pratique
dangereuse
est à éviter
en tout temps
pou let cru rôti cuit tranché
bactéries bactéries
transmises
Pratique
accepta ble
• Des cure-dents ou des bonbons non enveloppés sont offerts aux clients dans un contenant
au bout du bar ou à la sortie d'u n restaurant. Pour être capable d 'en prendre un, le client
doit e n toucher plusieurs. Si ses doigts sont contaminés, le prochain client se transmettra les
mêmes micro-organismes en mettant le cure-dent ou le bonbon dans sa bouche. Il en va de
même pour les aliments servis lors de dégustations dans certains établissements alimentaires.
Comme on le sait, certains clients peuvent être porteurs de micro- organismes pathogènes
qu'ils transmettent en touchant des aliments ou d 'autres choses dans le restaurant, telles que
des poignées de portes, des robinets, des salières et des poivrières sur les tables, des menus, etc.
Pour éviter l a contamination, les cure-dents et les bonbons doivent être emballés i ndividuelle
ment ; les menus, les salières et poivrières doivent être nettoyés et assainis.
• Les aliments servis dans les buffets sont susceptibles d'être contaminés soit par les employés,
les ustensiles de service ou les clients. Un contrôle rigoureux des températures à observer est
nécessaire.
• Dans un buffet, on rajoute des ali ments ou mets dans les contenants presque vides plutôt que
de changer les ustensiles et les contenants au complet. En mélangeant le contenu des plats, on
se retrouve avec des microbes qui sont à d i fférents stades de développement, même si l'aliment
provient du même lot de production, et aussi, avec d'autres micro-organismes qui se sont aj outés
lors de la manipulation.
• Le cuisinier embroche des poulets crus pour les cuire pour le midi, puis il désosse les quarts
de poulet cuits i nvendus de la veille pour faire d'autres préparations sans cuisson (des sandwichs,
par exemple), et ce, sans se l aver les m ains ou sur la même table. Le lavage des mains, un net
toyage et un assainissement complet des planches de travail l i mitent de beaucoup les risques
de contami nation croisée.
• Dans un restaurant, l 'employé qui l ivre les commandes revient de sa l ivraison et donne un coup
de main au cuisinier en emballant les autres aliments à être livrés. Le livreur ne doit pas toucher
les ali ments sans se laver les mains ; de plus, ses vêtements ne sont pas réglementaires.
• Un livreur ayant à transporter une boîte de son camion à la cuisine sur son diable la dépose
directement sur u ne table de travail après l 'avoir mise sur le sol dans la rue. On ne place j amais
sur les tables de travail des contenants qui ont touché le plancher.
• Dans la cuisine, on dépose s u r les plans de travail ou sur une table un contenant q u i était
sur le sol. Les contenants servant à entreposer ou à distribuer les aliments ne doivent jamais
se trouver sur le sol.
• Quand une serveuse débarrasse plusieurs verres d'une table, elle met ses doigts dans les verres.
Elle pourrait se contaminer avec l a salive des clients. Par la suite, si la serveuse sert un verre en
le tenant par le haut, elle risque de rendre malade le client qui met ses lèvres à l'endroit où elle
a contami né le verre avec la salive de l 'autre client.
• Goûter à u n aliment avec son doigt. En portant son doigt à sa bouche, on peut contami ner
u n autre ali ment qu'on touche ou qu'on goûte par la suite. O n doit goûter à des préparations
avec des c u illères différentes, sinon il faut nettoyer la cuillère après chaque usage ou utiliser
des cuillères jetables.
• Manger ou boire au-dessus d'un aliment ou d'un plan de travail. La salive qui peut tomber
contamine l 'aliment ou le plan de travail par la s u ite.
• Déplacer des aliments non emballés d'une pièce à une autre ou d'un établissement à un autre.
Les ali ments qu'on transporte doivent être couverts, car de la poussière et d 'autres saletés
pour raient tomber dessus.
Toutes les bonnes pratiques en cuisine vues dans les chapitres de cette for m ation sont mises en place
afin d' éviter les contaminations croisées, car le manipulateur d'aliments doit empêcher qu'un micro
organisme puisse voyager, se déplacer. Quand il y a u ne contamination, i l faut considérer qu'i l y a eu
une erreur et qu'une mesure de sécurité n'a pas été mise en place.
CHAPITRE 7 . LA CONTAMINATION CROISÉE 91
• N ' u t i l i sez pas les mêmes tables d e travail, p l a n ches à découper ou les mêmes uste n s i l es pour
les a l i ments crus, les a l i m ents cu its et prêts à manger.
• Préparez les a l i m ents cu its ou prêts à m a nger séparément des a l i m e nts crus (de la v i a n d e , de l a vo l a i l l e
o u d u poisson) .
• P l a cez a u réfrig érateur les a l i m ents cu its et prêts à manger au-dessus des a l i m e nts crus.
• N e déposez pas sur les comptoi rs et tables d e trav a i l des contenants qui ont été préa lablement posés
sur l e p l a ncher.
• Effectu ez un prélavage, un l avage, un rinçage et un assa i n i ssement adéquat pour l'équ ipement,
les usten s i l es et les surfaces d e trava i l après avo i r m a n i pu l é des a l i ments crus, te l s q u e l a viande,
et avant d e manipuler des a l i ments cu its ou prêts à m a nger.
• Soyez prudents avec les a l i m e nts associés à u n e réaction a l l erg i que, tels q u e les a rachides, les noix,
les g ra i nes de sésame, l e po i sson et les crustacés, l es œufs, l e l a it, l e soya, et les a l i m e nts contenant
d e s sulfites. La m a n i pu l ati on d e ces a l i m ents est très d é l i cate ; même un s i m p l e contact, d i rect ou
i n d i rect, peuvent conta m i n e r des plats qui n e conte n a i ent pas d ' a l l ergènes a u préa l a b l e .
• Goûtez à vos préparations avec des c u i l l ères d ifférentes ; sinon, il fa ut n ettoyer l a cu i l lère a près
chaque usage ou util i ser des cui l lères jetables.
Conclusion
La m e i l l eu re façon de préven i r l a conta m i nation croisée lorsqu'on prépare des a l i ments est de :
b ) n ettoyer e t d'assa i n i r tous les ustensiles e t toutes l e s su rfaces q u i entrent en contact avec d e s a l i ments.
2. I nd iquez l a situation q u i , parmi l es suiva ntes, ne pose pas u n risque de conta m i n ation croisée, en encerclant l a lettre
q u i correspond à la bon n e réponse.
a) Le boucher tranche du j a m bon à sandwich i m médiatement après avoir emba l lé des c u i sses de poulet fra is.
b) Le cuisinier place le bœuf haché c u it dans l 'a ssiette q u i a servi à l a préparation du bœuf haché fra i s .
e) D a n s le comptoir de l a poissonn erie, d e s crevettes cuites sont en contact direct avec d e s fi lets de poisson cru.
d) U n c u i s i n ier tranche d u pou let cuit sur l a planche à découper qui a servi à trancher des légumes prélavés.
a) Pour éviter la contam ination croisée a u réfrigérateur, on place les a l im ents crus a u-dessus D D
des a l iments cu its ou prêts à manger.
De plus, l e gestionnaire
d'établissement pou rra :
Dans l'environnement d'un service alimentaire, i l est i mpossible d'éliminer à 100 % les m icro-organismes
lors d'une simple procédure de nettoyage et d'assainissement. Il ne faut jamais considérer qu'un envi
ronnement est stérile, mais on peut présumer que s'il est assaini après une procédure de nettoya.ge : la
charge de micro-organismes sera réduite à un niveau acçeptable.
Toute su rface en contact avec un a l i m ent potenti e l l ement dangereux doit être nettoyée et assa i n i e .
Le tableau suivant indique quels produits sont utilisés en service alimentaire, leurs différents usages
et lesquels sont à éviter.
PRODUITS UTILISATIONS
dégra isseur (di l ution selon l 'équipement ou nettoyage d e s su rfaces, d e s équipements, des
l a surface à nettoyer) ustensiles sou i ll és de gras orga n iques
a m m o n i u m quatern a i re (assa i n i sseur a l imentaire) assai nissement des surfaces e n contact avec
des a l iments potentiel lement dangereux,
assa i n issement suite au n ettoyage m a n u e l , etc.
hypochlorite de sod ium de grade a l imenta i re et non assa i n issement des planchers et des surfaces
domestique (doit sécher entièrement avant d'être en de trava i l à la fermeture seu lement
contact avec des a l iments ou suivre le mode d'emploi non recommandé e n service alimenta i re
du fabricant ou rincer avec de l 'eau potable avant
util isation)
acide pour plaque ou fou r (doit être rincé lava ge des plaques, des friteuses, des fours, etc.
et neutra l i sé après usage)
nettoyant a brasif (poudres à récurer, tel les q u e Ajax, non recommandé en service a l im enta i re
Comet, etc.)
Les produits utilisés en service alimentaire ou pour la vente au détail peuvent être dangereux lorsqu'ils
sont utilisés de façon inadéquate. Les produits chimiques peuvent contaminer les aliments, le matériel
ou les manipulateurs d'aliments. Les consommateurs peuvent être empoisonnés lors de l ' ingestion
d 'u n aliment contaminé chimiquement. Il faut su ivre scrupuleusement les recommandations du
fabricant pour la dilution et l'application des produits de nettoyage.
CHAPITRE 8 LE N ETIOYAGE ET L.:ASSAI N I SSEMENT 97
L'article 54 du Règlement sur l'information concernant les produits contrôlés du Québec oblige l 'em
ployeur à donner une formation aux employés sur les dangers des produits contrôlés présents au travail.
sur la compréhension des étiquettes, des fiches signalétiques et des d irectives pour l'utilisation, sur la
manutention, l'entreposage et l'élimination de ces produits, et sur les mesures d'urgence à prendre
(formation SIMDUT7).
Voici les procédures à suivre :
• I l est impératif de toujours suivre les recommandations du fabricant, qui fourn ira des affiches
très explicites et complètes pour optimiser la formation des utilisateurs.
• Il est plus sécuritaire de ne pas transvider un produit dangereux dans un contenant plus petit
sauf si le contenant est fourni par le fabricant qui y a imprimé une étiquette règlementaire.
L'étiquette collée est acceptable si elle contient tous les renseignements exigés par la loi.
� LECTURE COMPLÉMENTAIRE
S ite Web de la CSST (étiquettes)
http://www.csst.qc. ca/portail/fr/publications/dc_SOO_1 1 7_1 . htm
• Les fiches signalétiques des produits doivent être accessibles aux employés et aux services
d'urgence. Ces fiches indiquent, entre autres, les mesures préventives ainsi que les premiers soins.
• Les contenants et les chiffons qui ont été en contact avec les produits de nettoyage et d'assainis
sement ne devraient jamais être en contact direct avec les aliments.
• Il est défendu de réutiliser le contenant d'un produit chimique pour entreposer des aliments.
• Il faut respecter les dilutions recommandées. Un produit est moins efficace s'il est trop ou pas
assez dilué. De plus, un produit trop concentré peut devenir irritant ou corrosif et son utilisation,
inutilement coûteuse.
• On doit toujours respecter le temps de contact spécifié pour que l'assainisseur puisse agir, sans
quoi l 'assainissement n'est pas complet et peut éventuellement causer une contamination.
• Les assainisseurs doivent être approuvés pour usage alimentaire ; les assainisseurs d'usage général
ne doivent pas être utilisés pour assainir u ne surface qui sera en contact avec des aliments
en raison principalement de leur efficacité insuffisante et de la forte odeur qu'ils pourraient
communiquer aux aliments. Le vinaigre et les jus d'agrumes ne sont pas des assainisseurs.
• Afin de bien utiliser un assainisseur reconnu dans l'industrie alimentaire, les instructions
suivantes devraient figurer sur l 'étiquette : la concentration du produit (dilution), la température
de l'eau requise, le temps de contact nécessaire, la nécessité d'un rinçage et l'approbation de
Santé Canada (grade alimentaire).
• Il ne faut jamais mélanger des produits chimiques, ca!, l'efficacité pour laquelle ils ont été conçus
serait altérée. De plus, il est dangereux de mélanger des produits acides et des produits alcalins,
car les vap'e urs s'en émanant pourraient causer des blessures irréparables (altérer la vue ou
causer la cécité, occasionner des problèmes pulmonaires, des réactions cutanées, etc.)
• Si vous préférez utiliser un produit qui combine un nettoyant et un assainisseur, vous devez
quand même l 'appliquer à deux reprises, une fois pour nettoyer et l 'autre, pour assainir.
• I l faut entreposer tous ces produits dans un endroit fermé (si possible à clef), bien ventilé et
distinct de celui où se trouvent des produits alimentaires. Il faut en garder un inventaire à jour.
• En service alimentaire, il est défendu d'utiliser la laine d'acier ordinaire (du genre SOS, avec savon
incorporé), la laine Bulldog, la laine en acier i noxydable, etc. Seuls les tampons à récurer en
plastique sont permis. Ceux-ci sont peut-être un peu moins efficaces lors du frottage, mais ils ne
rouillent pas, se désagrègent moins et ne sont pas toxiques (au cas où un morceau se retrouverait
accidentellement dans un mets).
98 HYG I ÈN E ET SALUB RITÉ ALIMEN TAIRES
L'assa i n i ssement doit être o b l igatoirement précédé d ' u n nettoyage (pré lavage, l a v a g e et rinça ge),
car l es assa i n i sseurs ont peu o u pas d'effet en présence. de saletés.
Le nettoyage et l 'assa i n i ssement'sont deux étapes distinctes et i nd issoc i a bles. On ne peut assa i n i r
u n e su rface sans l'avo i r préa l a blem ent nettoyée.
TABLEAU DES ÉTAPES DES N ETTOYAGES LES PLUS FRÉQU E NTS EN S E RVICE ALI M ENTAIRE
1 . prélavage G ratter (si des résidus sont présents) Déloger les restes d'aliments, disposer
et rincer à l'eau chaude (60 OC ) l a vaisse l l e dans l es supports et rincer
du robinet. à l'eau chaude avec le boyau. Ë viter
de surcharger l es pan iers. Disposer
la vaissel le de manière à ce que l es jets
d'eau atteignent toutes les surfaces.
2. lavage Immerger et frotter dans une solution Laver à l a machine à l'aide d'eau
d'eau chaude à a u moins 43 oC avec chaude sous pression à a u moins 60 oC
du détergent approprié. et du détergent approprié.
3. rinçage Rincer dans une cuve d'eau chaude Rincer et assa i n i r à l'eau chaude à
à a u moins 43 oC (si trois cuves sont au moins 82 oc. Le surchauffeur ou
disponibles). booster doit pouvoir chauffer l'eau
à 82 oc. Un agent de rinçage est
4. assainissement Assa i n i r avec un assa i n isseur dans
habituellement ajouté afin d'obte n i r
une cuve d'eau en fa isant tremper
de l a vaisselle s a n s taches d'ea u .
30 secondes dans de l'eau chaude
. à 77 oC ou dans une sol ution
d'assa i n i sseur chimique.
8. 7 L'entretien d u matériel
Dans un établissement alimentaire, les particules d 'aliments e t de
saletés se retrouvent sur les surfaces fissurées, rugueuses ou
poreuses. Composées de protéines, de gras, de sucre et de miné
raux, elles fournissent aux micro-organismes toute la nourriture
nécessaire à leur multiplication. Les micro-organismes s'atta
chent aux surfaces en sécrétant une gomme qui colle les parti
cules d'aliments : c'est le biofilm . Ce film favorise la croissance des
bactéries pathogènes qui deviennent une source de contamina
tion pour les aliments. Il faut donc éviter la formation du biofilm,
qui entrave J'efficacité du nettoyage et de l 'assainissement. Pour
Appareil bien nettoyé
ce faire, il est important d'observer les consignes suivantes :
• Les surfaces de travail doivent être fabriquées à partir d'un matériau dur, lisse, lavable,
non absorbant, sans fissures, piqûres ou crevasses.
• Le matériel peut être endommagé s'il est contact avec des produits de nettoyage
et d 'assainissement non conformes par conséquent, certaines surfaces ne doivent pas
être grattées ni frottées.
• Les planches de bois ou de plastique doivent être nettoyées, assainies, et entreposées
convenablement en tout temps. Il serait préférable de les entreposer sur un support de façon
à bien laisser passer J 'air entre les planches. À défaut d'un support horizontal. un support
vertical comme celui qui est utilisé pour les bicyclettes est recommandé.
• Il existe des planches de plastique de différentes couleurs, ce qui permet de déterminer
leur usage selon les aliments pour lesquels elles sont utilisées. C'est un bon moyen d'éviter
la contamination croisée.
• Dès qu'une planche devient trop fissurée, elle doit être retirée de la circulation.
• É liminer toute la vaisselle ébréchée et fissurée.
Pour conserver l'innocuité des aliments, on doit être vigilant et ne pas utiliser :
• des ustensiles non résistants à la chaleur ;
• des ustensiles ébréchés, usés, effrités, brisés, rouillés ;
• des ustensiles réparés avec de la corde, du fil métallique, du ruban adhésif ou
des élastiques ;
• des planches à découper des casseroles, des ustensiles ou d 'autres pièces d 'équipement
comportant des rainures profondes, des surfaces piquées ou décolorées ;
• des matériaux inadéquats en cuisine (variétés de bois non conformes, surfaces peinturées
ou ver nies, bois nu pour des étagères) ;
• des poêlons recouverte de téflon calcinées ou striées ;
• des casseroles, des plaques, des moules, des bols ayant u ne bordure roulée.
CHAPITRE 8 LE NETIOYAGE ET LASSA I N ISSE M ENT 101
8 .7 .2 Questions à se poser
Concl usion
Tout au long du processus d e préparation des aliments, l e respect d e l'ensemble d e s bonnes pra
tiques, un bon nettoyage général et un bon assainissement assureront la salubrité des installations
et le maintien de la qualité.
Il est i mportant de travailler dans un environnement conforme et adéquat si on veut servir aux
clients des aliments conformes et des produits d'une qualité supérieure. Si l'environnement se prête
mal à l'application des bonnes pratiques, il sera difficile de servir un aliment sain et de qualité.
Chaque détail est indispensable tout au long de la chaîne de l'alimentation ; c'est le maillon le plus
faible qui fait que tous les autres efforts déployés pour respecter les normes seront vains. Les pro
cédures de nettoyage et d'assainissement ne doivent pas être délaissées au profit du service aux
clients proprement dit, car ce sont ces clients qui jugeront la qualité du service en tenant compte
de la propreté générale.
http://www.choisy.com
1 . Vra i ou fa ux ? Vrai Faux
a) Les a ssa i n i sseurs d i m i n uent le nombre de m icro-organ ismes pathogènes q u i peuvent être présents o o
sur les surfaces de l'éq u i pement ou des ustensiles après le nettoyage.
b) L'u sage d ' u n tampon m éta l l ique est recommandé pour effectuer un bon récurage. o o
c) Après avoir tra nché de l a viande crue, i l faut nettoyer l a planche à découper e n uti l i sa nt u n détergent o o
et l' assa i n i r avec u n e solution assai n i ssante.
e) Pou r a u g m enter l ' efficacité d ' u n e sol ution assa i n i ssante, i l vaut m ieux doubler la concentration o ·0
d 'assa i n i sseu r.
a) 43 oC
b) 60 oC
c) 77 oC
d) 82 °C
3. Encerclez la l ettre q u i correspond à la bonne température . Lors du nettoyage et de l'assa i n issement (méthode
a u tomatique), sans addition d e produ it c h i m i q u e, l a température de l'eau du l avage doit être d'au m o i ns :
a) 43 oC
b) 60 oC
c) 77 oC
d) 82 oC
a) 43 oC
b) 60 °C
c) 77 oC
d) 82 oC
ÉVALUATION FORMATIVE 8
4. Choisissez, parm i les su ivantes, la séquence de nettoyage et d'assa i n i ssement recommandée. Encerclez la lettre
q u i correspond à la bonne réponse.
5 . Choisi ssez les deux énoncés qui sont vra i s, en encerclant l a l ettre qui correspond à l a bon n e réponse :
cl L'assa i n issement permet de détru i re une bonne qua ntité de m icro-org a n i smes.
dl Il est i m portant d'em p l oyer u n prod uit de n ettoyage et d'assain issement a ux concentrations recomm a ndées
par l e fa bricant.
V OBJECTIFS Les rongeurs et les i nsectes représentent un risque de contamination
biologique en transportant des m i llions de micro-organismes patho
À la fin du chapitre, le gènes qui, en contaminant les aliments et les lieux, peuvent provoquer
manipu l ateur d'a liments
des toxi-infections alimentaires. Ce sont ceux dont on parle le plus dans
et le gestionnaire d'étab l i s
sement seront en mesure : le mil ieu, car on peut les voir et ils laissent aussi leurs traces. Quand ils
sont présents, on doit toujours soupçonner que d'autres situations non
� d ' i dentifier les divers types
conformes peuvent exister dans rétablissement. La plupart du temps,
de ravageurs afin de mieux
les détecter ; quand ces rongeurs et insectes survivent bien, c'est qu'ils trouvent faci
lement de quoi se nourrir.
� d'expl iquer les princi pes
de l a prévention ; La contamination par la vermine peut entraîner des pertes d 'argent
� de mettre en pratique les importantes. Vous devrez nettoyer et assainir, et parfois même effec
procédures de préventi on tuer des travaux de réparations, et vous devrez éliminer les produits
et de contrô le. contaminés.
Ce chapitre vise à vous sensibil iser à respecter les principes de contrôle
de la vermine afin de diminuer les risques de contamination.
1 06 HYG I È N E ET SALUB RITÉ ALIME N TAIRES
En vertu du règlement sur les produits alimentaires (L.R.Q., c. P-29), le lieu ou le véh icule doit être
exempt de toute espèce d'animaux, y compris les insectes et les rongeurs, ou de leurs excréments.
Seuls les chiens-guides qui accompagnent des clients noncvoyants sont permis dans un service
alimentaire.
Les parasites des produits alimentaires comptent plus de 10 000 espèces. Ils s'attaquent aux denrées
entreposées et causent des pertes considérables à l'industrie agroalimentaire en détruisant de grandes
quantités d'aliments. Le stade larvaire est le plus destructeur, quoique les adultes soient le plus souvent
observés. Des méthodes préventives d'inspection peuvent mener à la détection précoce pour éviter
une i n festation.
Ces insectes se multiplient très vite. La gestation est très rapide (de 8 heures à 18 jours) et la ponte peut
varier de 8 à 400 oeufs selon les espèces. Pour prévenir l'infiltration, il vaut mieux éviter de laisser les
fenêtres et les portes ouvertes et installer des moustiquaires. Le colmatage, le calfeutrage et les joints
non étanches servent de porte d'entrée pour les insectes.
Des résidus alimentaires, de J ' hu m idité ou des graisses accumulées derrière ou dessous J 'équipement,
ainsi que des nettoyages inadéquats fournissent des conditions de croissance favorables à la vermine,
y compris les souris et les rats.
C HAPITR E 9 . LA CONTAMI NAT I O N PAR LA VER M I N E 1 07
• assécher tous les linges et les tabliers humides avant de les remiser dans un contenant réservé
à cette fin ;
• contrôler lors de la livraison l'ouverture des portes et l'utilisation du monte-charge ;
• s'assurer que les plafonds n'offrent pas d'ouverture, ou de fissures ; remplacer les tuiles
manquantes ou brisées ;
• jeter ou recycler les boîtes de carton, car la vermine peut se cacher dans le carton ;
• installer à l'extérieur ou à l'intérieur des récipients à déchets facilement accessibles aux clients
et gardez-les propres et fermés ;
• empêcher les clients et les employés de nourrir les oiseaux sur les terrasses ou dans les aires
ouvertes de service des aliments ;
• vérifier la présence de boîtes mâchonnées ou percées signifiant la présence de rongeurs ;
• choisir une compagnie professionnelle d'exterminateurs ; vérifier sa réputation en consultant
d'autres établissements alimentaires qui font affaire avec cette compagnie. Conserver les
rapports de l 'exterminateur et faire le suivi de ses recommandations (boucher les trous . . .) ;
• vérifier régulièrement les locaux : traces de larves dans la farine, excréments de souris ;
• garder les déchets dans des poubelles fermées ;
• toujours couvrir les aliments et ne laisser aucun aliment la nuit dans l 'aire de préparation
des aliments ;
• assurer une gestion efficace des déchets à l'extérieur de l'établissement alimentaire.
Des outils pour vous aider sont présentés à la fin du manuel (voir les ann.exes 9 à 11. auxpages 127 à 129).
Conclusion
c) Laisser traîner des morceaux de n o u rriture afin de pouvoir attraper les i nsectes et les ron geurs.
d) S'assure r qu'aucune trace de pas, boîte mâchonnée ou déch i rée n i aucun excrément n'est présent.
2. A q u e l l e d i stance m i n i ma l e du sol doit-on placer les étagères ou les tablettes ? Encerclez la lettre qui correspond
à l a bonne réponse.
al 5 cm
bl 1 0 cm
c) 20 cm
3 . Parmi les affirmations suivantes, laquelle est fa usse ? Encerclez l a lettre qui correspond à l a bonn e réponse.
al Le fait d'éviter d'entreposer des vadrou i l les et des torchons h u m ides aide à contrô l er les i n sectes.
cl Il faut que les dra i n s de p l a nchers soient m u n i s d'une g ri l l e faci l ement amovible.
d) D u rant l a sai son estivale, il est possi ble d'ouvrir une fenêtre dans la c u i si n e , pour a utant que l a fenêtre soit m u n i e
d ' u n e moust i q u a i re en b o n état.
OBJECTIFS La gestià� des déchets est une étape importante en production alimen
taire. Les déchets sont des sources de contamination directe ou indi
À la fin du chapitre, le recte (contamination croisée) des aliments. Ils sont souvent responsables
manipulateur d'aliments
d 'odeurs désagréables et attirent les insectes et les rongeurs. Il est
et le gestionnaire d'établis
sement seront en mesure : essentiel que le manipulateur d 'aliments connaisse la procédure à
suivre pour l 'enlèvement et l 'entreposage des déchets et des ordures
� de reconnaître l es risques re l i és
afin d ' éviter de contaminer J'établissement alimentaire. Des procé
à la m a n i p u l ation des déchets ;
dures i nefficaces de gestion des déchets peuvent être désastreuse pour
� de connaître l 'équipement l ' établissement alimentaire, tant pour sa réputation que pour son suc
et la procédure à suivre pour
cès fi nancier. Une procédure de manipulation des déchets bien planifiée
la m a n ipulation des déchets ;
et contrôlée est nécessaire et aussi importante que toutes les autres
� de mettre en appl ication les règles d ' hygiène à adopter afin d'assurer J'innocuité des aliments servis
bonne� pratiques rel i ées à l a
dans un établissement.
m a n i p u l ation d e s déchets afin
de rédu i re a u m i n i m u m les
risques de conta m i nation.
112 HYG I È N E ET SALU BRITÉ ALI M E NTAI R E S
Ces aires d'entreposage ne doivent pas dégager d'odeurs, ni être accessibles aux rongeurs et à la ver
m ine. Ils ne doivent pas polluer l 'environnement.
La récupération d'huile usée, par certaines compagnies, peut apporter certains i nconvénients. Il faut
être vigilant quant à l 'emplacement et son environnement, qui doivent être propres en toute circons
tance. On doit éviter tout débordement.
Voici quelques recommandations pour assurer une bonne gestion des déchets :
• Un nombre suffisant de poubelles doit être disponible aux endroits stratégiques d 'un
établissement alimentaire. À la fermeture, tous les récipients doivent être vidés. Il est
important de ramasser les déchets régulièrement afin d'éviter toute accumulation.
• Le manipulateur d'aliments doit se laver les mains après avoir touché à tous ces objets
sales, porteur de micro-organismes.
• La personne qui manipule les déchets devrait utiliser un tablier en plastique, réservé à
cette tâche, sinon elle doit changer son tablier en tissu avant de recommencer à travailler
en production.
• Il est préférable de ne pas traîner les sacs à déchets sur le plancher pour traverser les aires
de production. On doit plutôt utiliser un chariot réservé à cet usage.
• Les déchets doivent être placés dans des récipients propres et inaccessibles aux insectes
et aux autres animaux.
• Les récipients à déchets doivent être nettoyés dès qu'ils sont vidés. On doit nettoyer l'intérieur
et l'extérieur de ces récipients, puis les assécher avant la prochaine utilisation. Les récipients
doivent être munis d 'un nouveau sac et rapportés dans l'aire de production. Les eaux usées
provenant du nettoyage des poubelles sont considérées comme des eaux d 'égout et ne doivent
pas être jetées dans un évier de l'aire de production.
• Si possible, J'aire d'entreposage des récipients doit être éloignée des s ources de chaleur.
Certains règlements municipaux exigent des chambres réfrigérées pour les déchets.
• On doit éviter de déposer les sacs de déchets ou les récipients directement sur le sol.
Concl usion
Il est important d e mettre e n place u n plan d e gestion des déchets afin d'éviter tout problème de
contamination. L'emplacement, l'équ ipement et le matériel doivent être appropriés. Même si
l'équipement n'est pas très sophistiqué ou dispendieux, il doit être conforme et disponible en quan
tité suffisante. Le personnel doit recevoir u ne formation et disposer du temps nécessaire pour
appliquer les bonnes règles.
La manipulation des déchets fait partie intégrante de la production alimentaire. Les manipula
teurs d'aliments et les gestionnaires d'établissements qui ne prennent pas conscience de J'impor
tance de cette étape peuvent fai re beaucoup de tort à court et à long terme. Si l'on n'accorde pas
autant d 'importance à la manipulation des déchets qu'aux autres opérations, la réputation de
J'établissement alimentaire en souffrira et le risque de toxi-infections alimentaires augmentera.
1 . Lequel des énoncés su ivants concernant l ' u t i l isation des poubelles est vra i ? Encerclez l a lettre q u i correspond
à l a bonne réponse.
bl L'util isation de pou bel l es à péd a l e est souha itée, car elle évite l e contact des mains avec l e couverc l e .
c l Q u a n d les sacs de déchets sont trop l o u rds, i l est possible de l es traîner sur l e sol a f i n d'éviter d e s m a ux de dos.
al Les déchets doivent être g a rdés dans u n endroit réservé à cette fin .
bl Les déchets doivent être déposés dans des contenants propres et i n a ccessibles aux i nsectes et aux a utres a n i maux.
cl I l est i m portan t d'observer une bonne fréquence d'enlèvement des déchets afi n d'éviter tout débordement.
Vous devez vous assurer de la qualité de votre marchandise lors de sa réception. Accordez une attention particulière
aux éléments inscrits sur cette grille. Vérifiez. à l 'aide de celle-ci. si les éléments sont conformes ou non.
NON
À I:ARRIVÉE DES PRODUITS CONFORME
CONFORME
Vérifiez si les températu res (chauffage, réfrigération ou congélation) lors du transport
sont respectées.
Vérifiez que la livra ison est conforme avec ce qui a été commandé.
Vérifiez si les températures des a l i m ents sont conformes et les inscrire dans un registre.
Vérifiez si l es a l iments sont d'origine connue et inspectée ; ils doivent avoir sur l'étiquette
la mention de leur provenance.
Évaluez la qualité des a l i m ents tel que la cou leur, l'odeur, la texture, l 'apparence de dégel,
de gel o u d'assèchement, etc.
Inscrivez sur les contenants ou lots leur date d'entrée selon un code de cou leur ou autre
afin de respecter le principe de rotation .
Assurez-vous que les contenants d'aliments uti l i sé s lors de la l ivraison sont appropriés.
Éva luez la qualité des embal lages (déchirure des boîtes ou des sacs, grignotage, piquage,
écrasement) et la qualité des palettes supportant l es produits.
É vitez les contam inations croisées.
Assurez-vous que les produits ch i m iques ne sont pas à proximité des produits a l imentaires.
Faites respecter à tous les mani pu lateurs d'aliments les règles d'hyg iène et de salubrité.
Annexe 2
G R I LLE AI DE-M É M O I R E - L' ENTREPOSAGE DE LA MARCHA N D I S E
Vous devez vous assurer que les aliments sont adéquatement entreposés, que les règles d'hygiène et de salubrité sont
bien respectées. Voici une grille que vous pouvez utiliser afin de vérifier les points importants lors de l'entreposage.
NON
ENTREPOSAGE CON FORME
CONFORME
Assurez-vous de la propreté des l ieux d'entreposage (réfrigérateur, chambre froide,
congélateur, sal le).
Vérifiez les températures des réfrigérateurs, des chambres froides et des congélateurs
et i nscrivez les données dans les registres.
Entreposez les produits de man ière à respecter le principe de rotation des stocks PEPS
(premier entré, premier sorti), ou en anglais F I FO (first in, first out).
Evitez les risques de contam inations croisées entre les al iments crus, les al iments cuits
ou prêts à manger et les a l lergènes.
Entreposez les contenants d'aliments sur des palettes ou des tablettes, de manière à
obte n i r une hauteur m i n imale de 1 0 cm du sol. Ne déposez rien sur le sol. Les tablettes
doivent être éloignées des murs.
Ëvitez de trop surcharger les un ités de réfrigération et de congélation.
Assurez-vo u s que les produ its chimiques et d'entretien sont bien séparés
des produ its a l i mentaires.
Entreposez les produits chimiques dans des endroits secs et bien venti lés.
M a n i pu l ez adéquatement les marchandises pour éviter les bri s ; jetez les produits périmés
ou endommagés.
Vérifiez l'humidité des locaux afin qu'elle ne soit pas trop importante.
Entreposez les retou rs de marchandise dans des endroits disti ncts et réservés à cette fi n .
Ë l iminez l e s boîtes de conserve rou i l lées ou gonflées e t s a n s étiquette d'identification.
Vous devez tenir u n registre et conserver les pièces justificatives lors des achats et de la réception de vos produits.
Les factures peuvent tenir lieu de registre, mais elles doivent contenir les mêmes identifications que celles mentionnées
dans ce tableau.
date de réception
n u méro de facture
code de lot
q u antité
poids/volume
responsable
Annexe 4
EXE M PLE DE REG ISTRE DE VÉRI F I CATION DES TEM PÉ RATU RES DE CONSERVATION DES ALI M E NTS
SEMAINE DU :
Dimanche
date
heure
heure
u nité 1
u n ité 2
unité 3
u n ité 4
unité 5
u n ité 6
unité 7
responsable
responsable
Notez que le MAPAQ recommande de prendre les températures ambiantes de l'équipement de conservation
des aliments en utilisant un thermomètre fiable et calibré.
Annexe 5
EXEM PLE DE REG I STRE DES TEMPÉRATURES - REFROIDISSEMENT DES ALIM E NTS
contenant utilisé
quantité
endroit
température initia le
heure
température 2
heure
température 3
heure
température 4
heure
date
responsable
contenant
(vo l . / poids)
a ppare i l
température 1
heure
température 2
heure
température 3
heure
température 4
heure
date
responsable
Complétez la grille ci-dessous. Le responsable devra apposer ses i nitiales et i nscrire la date dans la section lui étant
réservée au bas de celle-ci.
RÉCEPTION ENTREPOSAGE
PROCÉDURES Murs, Matériel Murs, Matériel
plafond, plafond,
plancher plancher
Fréquence
• heure
Nettoyage
prélavage
• matériel : ba l a i / brosse
lavage
• nom du produit
• q u antité du produit
• température de l'eau
• m atériel req u i s
1
rinçage
1
• température de l 'eau
• matériel req u i s
Assainissement
,
• nom du produ it
• concentration du produit
• q uantité du produ i t
• température de l'eau
• temps de contact
• rinçage recommandé
• heure
Nettoyage
prélavage
lavage
• nom du produit
• quantité du produit
• température de l 'eau
• matériel requis
rinçage
• température de l'eau
• matériel requis
Assainissement
• nom du produ it
• concentration du produit
• quantité d u produit
• température de l 'eau
• temps de contact
• rinçage recommandé
Pour une gestion rigoureuse, associez les produits de nettoyage et d'assainissement aux bonnes procédures
et planifiez les horaires de nettoyage afin d 'assurer la qualité et le respect des normes en vigueur.
Complétez la grille ci-dessous. Le responsable devra apposer ses initiales et inscrire la date dans la section du bas,
réservée au responsable.
responsable
date d u travai l accompli
MESURES DE SÉCURITÉ
• Respecter les i n structions fig urant sur l 'étiquette du fabricant.
• N e pas m é l anger les produ its c h i m iques ; l es conserver dans des contenants étanches et identifiés.
• En cas d'accident, consu lter les d i rectives des pre m i ers soins et les fiches signalétiques des produits.
• Entreposer les produ its de nettoyage et d'assa i n i ssement de façon à éviter toute conta m i n atio n .
• Lors de l ' ut i l i sati o n , s'assu rer que les a l i ments sont couverts.
Source ' Nettoyage et assainissement dans les établissements alimentair�s, MA PAQ, 2008.
Annexe 9
TABLEAU D'ÉVALUATION DES COMPAG N I ES EN G ESTIO N PARASITAIRE
COMPAGNIE A COMPAGNIE B
nom
personne contactée
téléphone
numéro de permi s
garantie
nombre d'inspections/ an
rapport de service
date
Annexe 1 0
G R I LLE D'AUTOÉVALUATION DES LIEUX DE TRAVAI L
Pour évaluer l 'état des lieux de votre établissement, inspectez les lieux à l 'aide de cette grille afin de constater si votre
établissement est conforme ou non. Dans le cas de non-conformité, vous pouvez vous renseigner auprès d'un consul
tant qui vous aidera à prendre certaines décisions pour améliorer l ' état de votre établissement.
NON
À I:ARRIVÉE DES PRODUITS
CONFORME
• accumulation et éclaboussures d'eau sur : planchers, murs, drains, trappes d'évacuation, etc.
3. Éclairage
• un système d'éclairage adéquat : préparation 50 décal ux, entreposage 20 aéca lux
4. Aération
5. Installations sanitaires
• lavabo près de la porte d'entrée pour chaque zone de production réservée au lavage des mains
--------�--�
• distributeurs avec savon liqu ide
• isolement des toilettes, soit par une porte fermée ou par une cloison, loin des zones
de préparation
• présence de poubelles
Annexe 1 1
G R I LLE D'AUTOÉVALUATION DU G ESTI O N NAIRE D'ÉTABLISSEM ENT E N HYG I È N E ET S ÉCU RITÉ
Cette grille d'auto évaluation résume les critères respectés par un bon gestionnaire d'établissement alimentaire. Il
est suggéré de remplir cette grille afin que vous ayiez une idée des actions qui seront à perfectionner. Cette grille
pourrait être utilisée par la suite, de temps en temps, afin de garder en tête vos objectifs. Elle vous aidera à détermi
ner votre démarche personnelle.
Remplissez la grille suivante en fournissant une seule réponse par élément-critère et en encerclant le chiffre qui
correspond, le plus possible, au niveau du j ugement que vous portez envers vous-même.
Suis-je capa ble de repérer les points critiques des différentes opération s ? 2 3
Puis-je relever l es conditions défavora bles dans lesquel les l'al i ment est placé ? 2 3
Est-ce que je détermi n e les contrôles à effectuer, leur fréquence et les personnes responsables ? 2 3
Est-ce que je tiens à jour la documentation nécessaire au dérou lement des opérations ? 2 3
Est-ce que je défi n i s les probl èmes, en détermine les causes et leur apporte les correctifs ? 2 3
Est-ce que je clarifie les règles à respecter dans l'étab lissement a l i m entaire (département) ? 2 3
Est-ce que je soutiens l'i ntérêt du personnel à l'égard des règles à respecter ? 2 3
Est-ce que j e sensibil ise l e personnel à son rôle dans l e m a intien d e l a q u a l ité ? 1 . 2 3
M édiag ra p hie
Code de pratique de la sécurité alimenta ire pour le secteur canadien des ser
vices alimen taires : Assoôation Canadienne des restau rateurs et des services
a l i m e nta i res, version 2003, (TX 9 1 1 .3 525227 2003)
Codifica tion min istérielle de la loi sur les aliments et drogues et du règlement
sur les a liments et drogues, Ottawa. M i n i stère de l a Sa nté N ationa l e et du
Bien-être soc i a l , (KE 3696-A32A 1 8)
� Sites I nternet
www. mapaq.gouv.qc.ca
www.dia-acia.agr.ca
www.qinc.ca/entretien
Entretien des. planchers pour la prévention des g l i ssades
et ch utes de pla in-pied
www.ville.montreal .qc.ca
I n spection des a l iments
www.chefsimon .com
Hygiène et sécurité des a l i ments
Ce l ivre couvre les notions théoriques et pratiques en hygiène et sal ubrité a l i mentaires
que tous les manipulateurs d'ali ments et les gestionnaires d'établ issements a l imen
ta i res doivent connaître et maîtriser afin de pratiquer l e u r métier adéquatement et
de façon sécuritai re . I l rassemble toute la mati ère touchant l ' hygiène et l a salubrité
des a l i ments présentée dans les différentes formations offertes par l ' I n stitut du tou
risme et de l'hôte l lerie du Ouébec (ITHO), soit les progra m mes régu l i ers de cuisine
G i nette B o u rgeois Alois Fürer professi onnel le, de pâtisserie, de gestion appliquée de la resta uration et de gestion
en hôte l l erie i nternationa le, les cours en formation continue donnés en entreprise ou
à l ' ITHO, ainsi q u e l a formation en l i g n e . Il i ntègre de plus tou s les conte n u s é l a borés
par le m i n i stère de l 'Agric u l t u re , des Pêcheries et de l 'A l i m entation du Ouébec
(MAPAO), et ce, g râce à l a col l a boration de M me Rose-M a ri e D u ret, cons e i l lère en
formation a u Centre qu ébécoi s d ' i n spection des a l i m ents et de sa nté a n i m a l e .
L'acq u i sition d e ces compétences permet d e réussir l e s exa mens req u i s pour obten i r
Françoise Pichette Jocelyne Savignac l 'attestation du MAPAO, obligato i re d a n s tous l e s étab l i ssements où s e font la prépa
ration et l a vente de produ its desti nés à l a consommation h u m a i ne. La form ation de
base en hyg iène et sal ubrité des a l i ments véh ic u l e les con n a i ssa nces fondamentales
à l'exercice professionnel des métiers de l a restauration et des services a l i m enta i res,
e n regard de l a s a l u b rité des l i e ux et de l ' i n nocu ité des a l i m ents. E l l e g a ra ntit l a
protection du public contre les risques d ' intoxi cation a l i menta i re .
www. ithq.qc.ca/hygienesalubrite
I S B N : 978-2-5 5 1 -23822-4
Institut de tourisme
et d'hôtellerie
{""\ ue
,,<- I " b ec
a a
a a
m
W
Imprimé sur papier recyclé composé de
posti ndustri e l l es et de 1 00 % de fibres
30% de fibres
postconsommation
1 1
9 782551 238224
1
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