5.actions Du Ministere de L'agriculture
5.actions Du Ministere de L'agriculture
5.actions Du Ministere de L'agriculture
Aujourd’hui, près de la moitié des entreprises agroalimentaires a mis en place une démarche
volontaire en lien avec la RSE. La filière agroalimentaire est d’ailleurs plus avancée que d’autres
secteurs en la matière : selon l’INSEE, en 2016, 69 % des industries agroalimentaires ont mis en œuvre
une gestion économe des ressources (matières premières, eau) contre 58 % dans l’ensemble de
d’industrie.
Selon une étude ECOVADIS sur la période 2016-2018, le retard relatif des entreprises françaises par
rapport aux autres pays de l’OCDE, sur la maîtrise des enjeux est désormais résorbé. De 37,8/100 lors
de la première édition (2012-2014), le score moyen éthique des entreprises françaises est à présent à
45,5/100, et atteint donc un score moyen égal à la moyenne de l’OCDE. Mais des efforts restent à
faire : 44% des entreprises françaises présentent encore un système de RSE « inexistant » ou «
incomplet ».
La démarche RSE s’inscrit pleinement dans les Etats Généraux de l’Alimentation, qui ont été copilotés
par le Ministère de l’agriculture, et dont le pari est de concilier l’augmentation de la valeur ajoutée, la
qualité de l’alimentation et son accès pour tous les citoyens.
En novembre 2018, a été adoptée la feuille de route du contrat stratégique de filière agroalimentaire
(CSF) français, cosigné par les ministères en charge de l’agriculture et de l’industrie, l’ANIA et Coop de
France pour les industriels. L’un des axes du CSF prévoit le déploiement de la RSE dans la filière
agroalimentaire.
Le ministère pense aussi que les entreprises, comme l’ensemble de la société, doivent s’engager pour
contribuer à la mise en œuvre des objectifs de développement durable. La RSE est un des outils dont
elles disposent pour cela.
Plus généralement, l’un des objectifs de la politique du MAA est de faire en sorte que l’environnement
et l’économie ne soient pas opposés, mais soient en synergie. Un environnement de qualité est un des
besoins fondamentaux des êtres humains, et l’économie doit répondre à ce besoin. C’est tout
particulièrement le cas pour l’agroalimentaire, du fait de son lien fort avec l’agriculture, donc avec les
territoires. La RSE est donc appelée à devenir un véritable facteur de compétitivité. Grâce à elle, nos
IAA peuvent gagner en notoriété et gagner de nouvelles parts de marché en répondant aux attentes
de la société. France Stratégie évoque un gain de performance de 13% en moyenne pour les
entreprises qui s’impliquent dans la RSE.
Concrètement, que fait le Ministère pour aider au déploiement de la RSE dans les IAA ?
Plusieurs choses :
- Dans le cadre du CSF, le MAA est aux côtés de ses partenaires, pour faire de la RSE une
véritable action structurante du contrat ; il souhaite aussi mettre en cohérence le volet RSE
du CSF avec les travaux de l'Ademe sur l'affichage environnemental, afin de donner plus de
lisibilité au consommateur ;
- Dans le cadre de l’accélérateur PME agroalimentaire, qui est programme de soutien
personnalisé de petites et moyennes entreprises agroalimentaires, financé par le MAA et
opéré par BpiFrance, une formation à la RSE est proposée comme un véritable outil de
compétitivité ;
- Le MAA s’est également impliqué dans les travaux préparatoires à la norme ISO 26030, au
développement de laquelle la France et la FAO ont fortement contribué ;
- Enfin, en lien avec les représentants du secteur, le MAA réfléchit au lancement de travaux
d’étude pour :
- comparer plus précisément les différentes démarches assimilables à la RSE dans les IAA, en
matière de plus-value sociétale, économique et environnementale ;
- proposer une méthode pour apprécier de manière plus objective le retour sur investissement
de la RSE pour les IAA ;
- identifier les aspects de la RSE (énergie, carbone, biodiversité, santé, vie sociale, qualité de
l'emploi, qualification...) qui doivent être le plus appuyés pour que la RSE maximise son impact.
C’est avec ces différents leviers que le ministère entend agir pour plaider en faveur du développement
d’une démarche RSE en laquelle il croit, tant pour ses bénéfices environnementaux, sociaux que de
compétitivité pour notre secteur agricole et agroalimentaire.