Votre Guide Du Reporting - ESG

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Le Conseil du Marché Financier et la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis, ont le plaisir de mettre
à la disposition des entreprises Tunisiennes un Guide de reporting ESG (Environnemental, Social
et de Gouvernance).

Persuadée que les activités des entreprises génèrent des conséquences non seulement écono-
miques et financières mais également extra-financières, et de façon corollaire de la place impor-
tante qu’occupent désormais les pratiques et le Reporting ESG dans les décisions d’investisse-
ment, la Bourse de Tunis a rejoint le 25 octobre 2015, l’Initiative Sustainable Stock Exchange (SSEI)
promue par les Nations Unis.

Lancée en 2009, cette initiative fédère désormais plus de 100 bourses dans le monde. Elle a pour
mission d’étudier les moyens de collaboration entre les places financières, les investisseurs, les
régulateurs et les entreprises, avec un double objectif : améliorer la transparence face aux enjeux
environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) et encourager le financement responsable à
court et à long terme.

Ce Guide s’adresse d’une part aux administrateurs, dirigeants et cadres des entreprises cotées, et
d’autre part aux parties prenantes de l’entreprise (Commissaires Aux Comptes, représentations du
personnel, actionnaires, investisseurs….). Il est censé les convaincre de l’utilité de la démarche ESG
aussi bien pour eux-mêmes, pour l’entreprise, que pour la communauté.
Ce Guide présente les principes de l’Initiative SSE (Sustainable Stock Exchanges) des Nations Unies
et explique les concepts de base et l’utilité de la démarche RSE (Responsabilité Sociétale des En-
treprises) et du Reporting ESG, ainsi que les recommandations pratiques de leur mise en œuvre
tout en laissant aux entreprises une marge d’analyse suffisante pour tenir compte de leurs enjeux
propres et de leurs spécificités.

Ce guide propose une matrice d’indicateurs pour une démarche progressive de reporting extra-fi-
nancier, portant sur les considérations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG). Il est
basé sur le standard Global Reporting Initiative (GRI), les recommandations de la WFE (World Fede-
ration of Exchanges) et les 17 Objectifs de développement durable (ODD) adoptés aux Nations unies.

Enfin, ce guide s’inscrit dans la lignée de la stratégie nationale de la Responsabilité Sociétale des
Organisations et des Entreprises et fait écho à l’effervescence que connait le concept de la RSE en
Tunisie (Loi n°35 du 11 juin 2018 portant sur la RSE, ratification de plusieurs conventions inter-
nationales, la publication d’un guide d’émission d’obligations durables…). Il s’insère également
dans la continuité des engagements internationaux de la Tunisie au titre du Pacte mondial des
Nations Unies.

Le Président Le Directeur Général


du Conseil du Marché Financier. de la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis.

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Le Conseil du Marché Financier et la Bourse de Tunis tiennent à remercier la Fondation Konrad
Adenauer pour son soutien et appui, l’ensemble des sociétés cotées, ainsi que toutes les parties
prenantes pour leur participation à l’élaboration de ce guide :

Présidence du Gouvernement : Direction Générale de la Gouvernance


et de Prévention de la Corruption ;

Ministère de l’Économie, des Finances et de l’appui à l’investissement :


Direction Générale du Financement ;

La Banque Centrale de Tunisie ;

Le Comité Général des Assurances ;

Tunisian Investment Authority ;

La Caisse des Dépôts et Consignations ;

L’Association Professionnelle Tunisienne des Banques et des Etablissements Financiers ;

L’Association des Intermédiaires en Bourse ;

L’Association Tunisienne des Investisseurs en Capital ;

La Fédération Tunisienne des Sociétés d’Assurance ;

Le cabinet de conseil en stratégie et reporting ESG- Key Consulting-Groupe Key values.

3
contenu :

4

Ce guide a pour vocation d’accompagner les Impulser une dynamique de mise en
entreprises cotées à la Bourse de Tunis dans la place d’une démarche RSE structurée reposant
présentation et la valorisation de leurs enga- sur une vision partagée de la création de va-
gements en matière de Responsabilité Socié- leur pour l’entreprise ainsi que pour ses diffé-
tale de l’Entreprise (RSE) et de Développement rentes parties prenantes ;
Durable (DD). Il n’en demeure pas moins, qu’il
soit adapté à toutes les sociétés et ce quels que Renforcer le dialogue entre l’entreprise
soient leur actionnariat, leur taille, leur secteur et l’ensemble de ses parties prenantes ;
d’activité ou leur implantation géographique.
Contribuer à la production d’une infor-
Il vise à améliorer la connaissance et la com- mation extra-financière (en matière environ-
préhension de la notion de la RSE ainsi que des nementale, sociale, sociétale et de gouver-
enjeux liés à la publication de l’information ex- nance) structurée, pertinente et comparable
tra-financière (reporting extra-financier). d’une entreprise à une autre.

Il s’agit d’un outil pratique qui s’attache à four- Il constitue, à ce titre, la référence pour tous
nir des recommandations opérationnelles ceux qui s’intéressent à la communication d’in-
et concrètes. Il établit, à ce titre, les étapes formations sur l’approche de gouvernance et
à suivre par les entreprises pour mettre en sur les performances et impacts environne-
place un Reporting ESG et propose une liste mentaux, sociaux, sociétaux et économiques
d’indicateurs clés de performance extra- des émetteurs. Il est notamment utile à la
financière communs répondant à des priorités préparation de tout type de document voire à
partagées. toute évaluation nécessitant de telles informa-
tions.
Développé conformément aux documents
de référence internationaux sur le Reporting Ce guide ne se veut pas prescriptif, mais en-
Extra-Financier, le présent guide entend enri- tend avant tout donner des orientations, un
chir le cadre institutionnel de la RSE et du DD cadre de réflexion dans lequel les entreprises
en Tunisie et poursuit trois objectifs princi- pourront puiser des idées pour définir et enri-
paux qui sont tous aussi importants et qui ne chir leurs propres démarches RSE et construire
peuvent être dissociés : un Reporting ESG à partir des indicateurs pro-
posés dans ce guide.

5
Développement Durable -DD
Selon la définition proposée en 1987 par la Commission mondiale Brundtland, le développement
durable est « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capa-
cité des générations futures de répondre aux leurs ».

Le Développement Durable s’articule autour de 3 piliers interdépendants :

Le pilier économique: Développer la croissance et l’efficacité économique, à tra-


vers des modes de production et de consommation durables, dans le respect de
l’éthique des affaires ;

Le pilier environnemental: Préserver, améliorer et valoriser l’environnement et les


ressources naturelles sur le long terme, en maintenant les grands équilibres écolo-
giques, en réduisant les risques et en prévenant les impacts environnementaux ;

Le pilier social et sociétal: Satisfaire les besoins humains et répondre à un objectif


d’équité sociale, en favorisant la participation de tous les groupes sociaux sur les
questions de santé, logement, consommation, éducation, emploi, culture...

Le Développement Durable a ainsi pour objectif d’être à la fois économiquement viable, sociale-
ment équitable et écologiquement vivable.

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Responsabilité Sociétale de l’Entreprise-RSE

La RSE est l’application des principes du Développement Durable et de ses trois piliers écono-
mique, environnemental et social.

La RSE est définie comme étant «la responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses
décisions et de ses activités sur la société et sur l’environnement, se traduisant par un comporte-
ment transparent et éthique qui :

Contribue au Développement Durable y compris à la santé et au bien-être de la société.

Prend en compte les attentes des parties prenantes.

Respecte les lois en vigueur et est compatible avec les normes internationales de
comportement.

Et est intégré dans l’organisation et mis en œuvre dans ses relations (ISO 26000).

Les Critères ESG : de quoi s’agit-?

Les critères ESG sont utilisés par la communauté financière pour désigner les domaines Environne-
mentaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG). Ils constituent les 3 piliers de l’analyse extra-financière.

Plus précisément, grâce aux critères ESG, les investisseurs, banques et autres bailleurs de fonds
peuvent évaluer l’exercice de la responsabilité des entreprises vis-à-vis de l’environnement et de
leurs parties prenantes (salariés, partenaires, fournisseurs, sous-traitants, clients et autres).

« En 2020, 75 % des investisseurs institutionnels intègrent les critères ESG dans leur processus de
placement, contre 70% en 2019 » (Sondage RBC, 2020).

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Le critère environnemental tient compte de la gestion des déchets, des initiatives
pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, de la prévention des risques
environnementaux (contamination des nappes phréatiques, …) et de la
préservation des ressources naturelles.

Le critère social prend en compte la prévention des accidents et des maladies pro-
fessionnelles, la formation du personnel et son employabilité, le respect du droit des
employés, l’emploi des minorités et des personnes à besoins spécifiques, la qualité
du dialogue social, l’équilibre vie privée-vie professionnelle, la discrimination
au travail et d’une manière plus générale la promotion des droits de l’Homme,
tant en interne dans l’entreprise que dans son environnement externe…

Le critère de gouvernance vérifie l’indépendance du conseil d’administration (CA),
la structure de gestion et la présence de comités au sein du CA, la transparence sur la
rémunération des dirigeants, la féminisation des CA et des organes de direction,
la lutte contre la corruption , le principe de la légalité, la qualité du dialogue
avec les différentes parties prenantes ainsi que la prise en compte
de leurs attentes.

Accroître la performance globale


La gestion ESG conduit à de meilleures performances, qui, si elles sont communiquées au marché, se tra-
duiront par des avantages financiers.

Comme le rapporte le plan d’action pour l’Investissement Responsable- PRI, sur plus de 2000 études
menées depuis 1970, 63% ont établi un lien positif entre les performances ESG de l’entreprise et ses per-
formances financières.

Répondre aux attentes des clients et des donneurs d’ordre


La RSE est devenue un critère de plus en plus différenciant pour se démarquer de ses concurrents notam-
ment dans le cadre des appels d’offres aussi bien privés que publics.

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Optimiser le fonctionnement et réduire les coûts

Les performances ESG engendrent des réductions de coûts grâce notamment aux économies de res-
sources (énergies, matières, ..) ou à l’optimisation de leurs consommations qu’elles permettent de réaliser.

Les actions RSE permettent également de réduire les coûts de la non qualité voire ceux liés à l’absentéisme,
aux accidents de travail et aux maladies professionnelles.

De façon générale, s’engager dans une démarche RSE permet à l’entreprise d’améliorer son efficacité
opérationnelle.

Améliorer l’image et la réputation de l’entreprise


L’adoption d’une démarche RSE joue également un rôle déterminant dans la réputation et l’attractivité
de la « marque employeur » de l’entreprise, jusqu’à devenir un argument clé en matière de recrutement,
face à des talents potentiels en quête de « sens » et de « responsabilité », notamment parmi les jeunes
générations.

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Anticiper les risques et saisir les opportunités
Selon les résultats de l’étude « Risk in Focus » de L’ECIIA (European Confederation of Institutes of Internal
Auditing), les risques liés à la RSE occupent la 4ème place dans le top 10 des risques organisationnels
auxquels ont été confrontées les entreprises en 2019.1

La mise en place d’un Reporting ESG permet à l’entreprise de mieux identifier et donc de mieux maîtriser
voire endiguer les risques auxquels elle pourrait être confrontée.

Mieux encore, l’intégration d’effets potentiels des facteurs ESG permet à l’entreprise de saisir de nouvelles
opportunités économiques en fidélisant les clients actuels, en attirant de nouveaux clients et en s’adap-
tant à l’évolution de la demande vers des produits et services plus responsables.

Respecter, voire anticiper les exigences réglementaires



Depuis une décennie, l’essor du Développement Durable et de la RSE, se sont traduits par une croissance
exponentielle des textes législatifs et réglementaires.

Mettre en place une démarche RSE, permettrait, à ce titre, de devancer les règlementations de plus en plus
strictes sur les risques sociaux et environnementaux et d’atténuer ainsi les contraintes à venir.

1 https://www.ifaci.com/wp-content/uploads/Risk-in-Focus_2019.v5_FRANCE.pdf
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Attirer les investisseurs et rassurer les prêteurs et les assureurs
Au regard de l’intérêt croissant des investisseurs et des prêteurs pour les critères ESG, faire preuve de trans-
parence sur ces critères, permet d’attirer les capitaux à long terme et favorise les conditions de finance-
ment.

De façon générale, pour les partenaires financiers, une entreprise qui adopte une politique RSE est souvent
le gage d’une entreprise bien gérée.

Répondre aux exigences des investisseurs, des agences de notation


ESG, et ceux des indices de durabilité : Favoriser l’accès aux capitaux
Nous avons assisté ces 10 dernières années à un développement significatif des investissements du-
rables et responsables (ISR). La notation extra-financière s’est également fortement répandue avec
l’émergence d’agences de notation ESG. De ce fait, nous avons assisté au développement de nom-
breux indices boursiers ISR qui fonctionnent comme les indices traditionnels à ceci près qu’ils filtrent
certaines entreprises en fonction de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

La performance extra-financière devient ainsi un critère d’investissement de plus en plus important.


Les investisseurs accordent une importance grandissante aux performances ESG des entreprises.

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Les référentiels d’engagement ( La norme ISO 26000 )
La norme ISO 26 000 est la norme de référence La norme ISO 26000 définit également 7 principes
pour toute réflexion autour de l’initiation d’une à partir desquels une entreprise peut mettre en
démarche RSE d’une entreprise. Elle est issue d’un place une stratégie RSE :
large consensus international. La redevabilité,
La norme ISO 26000 traite 7 questions centrales de
La transparence,
la Responsabilité Sociétale :
Le comportement éthique,
La gouvernance de l’organisation,
La reconnaissance des intérêts des parties
Les droits de l’Homme,
prenantes,
Les conditions et relations de travail,
Le respect du principe de légalité,
L’environnement,
La prise en compte des normes internatio-
Les bonnes pratiques des affaires, nales du comportement,
Les questions relatives aux consommateurs, Le respect des droits de l’Homme.
Et l’engagement sociétal.

La norme ISO 26 000 présente les lignes directrices pour tout type d’organisations, quelles que soient
leur taille ou leur localisation. Elle permet :
L’identification des impacts des décisions et activités de l’organisation au regard des questions cen-
trales de l’ISO 26000
L’identification des parties prenantes et le dialogue avec celles-ci.

Les Objectifs du Développement Durable- ODDs2


Les ODDs adoptés par les Nations Unies définissent les 17 priorités à atteindre au niveau international d’ici
à 2030 (Agenda 2030). L’atteinte de ces objectifs doit permettre une transition juste vers un développe-
ment économique respectueux des populations et de l’environnement dans une optique de partenariat.
Tous les acteurs sont concernés : les institutions publiques, le secteur privé, les universités, les associations,…
Une contribution positive aux ODDs consiste à développer des modèles d’affaires qui favorisent la réalisa-
tion d’un ou de plusieurs objectifs, en essayant de limiter leurs impacts négatifs sur les autres.

Le Cadre Environnemental et Social de la Banque Mondiale


Le cadre environnemental et social de la Banque mondiale décrit l’engagement de la banque à promou-
voir le développement durable à travers une politique et un ensemble de normes environnementales et
sociales conçues pour appuyer les projets des pays emprunteurs.
Ce cadre vise à aider les Emprunteurs à appliquer de bonnes pratiques internationales en matière de via-
bilité environnementale et sociale. Il comprend :
- Une vision du DD, qui décrit les aspirations de la Banque Mondiale en matière de viabilité environnemen-
tale et sociale ;
- La politique environnementale et sociale de la Banque Mondiale relative au financement de projet d’in-
vestissement, qui énonce les exigences de la banque ; et
- Les Normes Environnementales et Sociales (NES), et leurs annexes, qui énoncent les dispositions qui s’ap-
pliquent à l’emprunteur et aux projets.3
2 Pour une revue détaillée des 17 Objectifs du développement Durable, se référer à l’annexe 1
3 Pour une revue détaillée des 10 Normes Environnementales et Sociales, se référer à l’annexe 3
13
Les référentiels de Reporting Les Normes Sectorielles du Sustainability
Accounting Standards Board (SASB)
Il existe plusieurs référentiels internationaux de
Reporting ESG à savoir :

Global Reporting Initiative (GRI)

Le SASB, est une organisation des Nations Unies


à but non lucratif, qui a publié, un jeu de normes
sectorielles sur le développement durable, cou-
vrant 77 secteurs d’activité.
Pour établir ses normes, le SASB tient compte des
La Global Reporting Initiative (GRI) est une orga- 5 éléments constitutifs suivants : environnement,
nisation internationale à but non lucratif qui a été capital social, capital humain, innovation et mo-
créée en 1997 avec pour mission de promouvoir le dèle économique, leadership et gouvernance.
Développement Durable.
La Global Reporting Initiative a développé des Le Carbon Disclosure Project (CDP)
lignes directrices afin d’offrir aux entreprises un
référentiel fiable et crédible leur permettant de
rendre compte de leurs performances écono-
miques, sociales et environnementales.
Ce référentiel est aujourd’hui le cadre de reporting
ESG le plus utilisé et le plus connu au monde….
36 000 rapports annuels sont aujourd’hui publiés Le CDP est une organisation internationale à but
selon les normes GRI. non lucratif qui gère la plus grande plateforme de
reporting environnemental dédiée aux entreprises
mais aussi aux villes. Cette plateforme mondiale
permet aux différents acteurs de mesurer, gérer et
International Integrated Reporting partager leurs données environnementales.
Council (IIRC)
Financial Stability Board - Task Force on
Climate-related Financial Disclosures
(FSB TCFD)

L’IIRC est un groupe de leaders internationaux qui


a publié en 2013 un cadre de référence interna-
tional de reporting intégré permettant aux entre- Financial Stability Board - Task Force on Climate-re-
prises de présenter des informations significatives lated Financial Disclosures (FSB TCFD) est une di-
et importantes sur leurs stratégies, leurs gouver- vulgation volontaire et cohérente des risques fi-
nances, leurs performances et leurs perspectives nanciers liés au climat que les entreprises utilisent
d’avenir dans un format concis et comparable. pour fournir des informations aux investisseurs,
prêteurs, assureurs et autres parties prenantes.
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Les référentiels de la RSE en Tunisie
Le cadre Réglementaire de la RSE en Tunisie

La loi n°2018-35 de la RSE Les autres acquis législatifs relatifs à


la RSE en Tunisie
L’engagement de la Tunisie dans la voie de la RSE
s’est matérialisé par la promulgation de la loi N°35 Outre la loi RSE, il est à signaler que le cadre régle-
du 11 juin 2018. Cette loi s’applique à toutes les mentaire en Tunisie est propice à la mise en œuvre
entreprises qu’elles soient publiques ou privées, de la RSE. En effet, et en accord avec la ratifica-
grandes ou petites. Elle vise à améliorer le climat tion de nombreuses conventions internationales
de travail au sein de l’entreprise, à consacrer la notamment celles relatives à la protection de l’en-
justice sociale entre les régions et à instaurer le vironnement, et aux droits de travail, la Tunisie a
principe de réconciliation entre l’entreprise et son adapté sa législation sociale et environnementale.
environnement. Plusieurs textes législatifs et réglementaires ont
Cette loi repose sur six articles dont notamment ainsi vu le jour et on été destinés à organiser les
l’article 2 qui incite les entreprises publiques et relations du travail, à protéger la santé des sala-
privées et toute autre institution à consacrer des riés, à promouvoir le respect des droits humains,
fonds pour financer des projets dans le cadre de la à protéger l’environnement, à lutter contre la cor-
RSE- des projets permettant le développement de ruption…
l’employabilité des jeunes et le développement de
l’économie verte.

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Les stratégies nationales en lien avec la RSE -DD4
Les dispositifs législatifs et réglementaires étayés ci-dessus ont été relayés par une stratégie nationale
de la RSE et une autre pour le DD.
La première stratégie a pour principal objectif d’inciter tout type d’organisation à intégrer les enjeux
sociaux et environnementaux dans son activité au quotidien.
La seconde a retenu 9 défis prioritaires de durabilité pour la Tunisie :

1. Instaurer une consommation et une prodution 5. Promouvoir une meilleure qualité de vie pour
durables intégrant le concept d’économie verte ; les citoyens ;
2. Promouvoir une économie performante, ren- 6. Développer l’efficacité énergétique et promou-
forcer l’équité sociale et lutter contre les disparités voir les énergies renouvelables ;
régionales ; 7. Renforcer les capacités d’adaptation aux chan-
3. Gérer durablement les ressources naturelles ; gements climatiques ;
4. Promouvoir un aménagement du territoire plus 8. Promouvoir la société du savoir ;
équilibré en s’appuyant sur un transport perfor- 9. Adapter la gouvernance pour une meilleure
mant et durable ; promotion du DD.

La Tunisie s’est dotée aussi de stratégies thématiques: une stratégie de l’économie verte, une stratégie
nationale d’inclusion financière, une stratégie de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption,
une stratégie nationale sur le changement climatique, …

4 Les liens vers ces différentes stratégies sont précisés au niveau de l’annexe 3

16
Les référentiels de la RSE en Tunisie
Les initiatives liées à la RSE-DD en Tunisie5
Nous avons assisté ces dernières années à l’essor de plusieurs initiatives destinées à promouvoir la culture
de la RSE en Tunisie.

Le lancement du réseau local du La publication du Référentiel


pacte mondial des Nations Unies National de la Gouvernance
La Tunisie a encouragé la mise en œuvre du pacte Le Référentiel National de la Gouvernance (RNG)
mondial des Nations Unis depuis 2005. a été lancé pour fournir les principes directeurs et
les conditions pour une gouvernance responsable
Le réseau local du pacte mondial a été lancé offi- tournée vers les citoyens dans les institutions pu-
ciellement le 08 septembre 2015. Cette initiative bliques et privées.
constitue un cadre propice au développement de
la RSE en Tunisie. Ce cadre offre aussi des outils progressifs de sou-
tien pour aider les institutions publiques et privées
Concrètement ceci s’est traduit par l’organisation à s’engager dans la bonne gouvernance et les pra-
de conférences et de séminaires et par des actions tiques déontologiques, pour lutter contre la cor-
de sensibilisation et de formation à la RSE et au DD. ruption et renforcer la redevabilité sociale.

En décembre 2020, on comptait 57 entreprises tu- Ce guide vise à assoir une gouvernance respon-
nisiennes adhérentes au pacte mondial. sable et citoyenne basée sur 4 principes : la bonne
gouvernance, l’engagement éthique, la préven-
tion de la corruption et la responsabilité sociétale.

5 Il ne s’agit pas d’une liste exhaustive mais des initiatives les plus importantes en la matière.

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Les initiatives en lien avec le Marché Financier :

L’adhésion de la Bourse de Tunis au La publication du premier guide


Global Compact et la Sustainable tunisien d’émission des obligations
Stock Exchanges Initiative (SSEI) vertes, socialement responsables et
durables “Green, Social and Sustai-
La Bourse de Tunis, a adhéré en 2015 au Pacte
des Nations Unies sur le Développement Durable nability Bonds”
(Global compact). De même, elle a adhéré en
octobre 2015 à l’initiative « Sustainable Stock Ex- Ce guide a été élaboré par le CMF en collaboration
changes » initiée par l’ONU. avec la Société Financière Internationale « IFC » du
groupe de la Banque Mondiale.
Dans la lignée de ces engagements, la Bourse de
Tunis a entrepris des actions de sensibilisation des Il s’est donné pour objectif de promouvoir le rôle du
sociétés cotées aux questions de la RSE et de DD. marché financier dans le financement de projets ré-
Elle a aussi œuvré pour la promotion de la trans- pondant aux besoins environnementaux, sociaux et
parence et de la bonne gouvernance auprès des aux impératifs de développement durable du pays.
sociétés cotées.
Ce guide recommande notamment aux émetteurs
d’obligations durables de préparer, conserver et
mettre à la disposition des investisseurs un dossier
d’information sur :
- l’utilisation des fonds levés
- les impacts des projets financés ou refinancés, en
des termes mesurables, compréhensibles et avec les
indicateurs les plus pertinents, …..y compris en rap-
port avec les impacts escomptés lors de l’émission.

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19
Réaliser un premier état des lieux : faire un diagnostic
Dresser un état des lieux des actions RSE que l’entreprise a déjà mises en place sans nécessaire-
ment les relier à une stratégie RSE globale et cohérente.

Evaluer le niveau de maturité de la démarche RSE de l’entreprise et ce notamment au regard


des 7 questions centrales de la norme ISO 26000.

Sensibiliser et former ses équipes aux enjeux liés à la RSE et identifier les ambassadeurs de la
démarche.

20
Qu’est-ce qu’une partie prenante ?
Une partie prenante est définie comme « tout individu ou groupe ayant un intérêt dans les décisions
ou activités d’une organisation »6 . Les parties prenantes sont à la fois des acteurs, internes et externes, à
l’entreprise pouvant affecter ou être affectés, directement ou indirectement, dans le court terme comme
dans le long terme, positivement et / ou négativement par les activités, produits, services et stratégies de
l’entreprise déployés pour atteindre ses objectifs.
Les parties prenantes comprennent une large variété d’acteurs qui peuvent être entre autres (liste non
exhaustive) :
la communauté financière : actionnaires, investisseurs, agences de notation,
les clients et consommateurs,
les employés,
les fournisseurs,
les communautés et autorités locales,
les autorités publiques,
la société civile : ONG, associations, réseaux.

Les parties prenantes sont au cœur des démarches du Développement Durable et de la Responsabilité
Sociétale des Entreprises et le dialogue engagé avec elles est devenu un élément central de leur bonne
gouvernance.
Plus précisément, et comme le préconisent les lignes directrices de la GRI, l’entreprise doit :
Identifier ses parties prenantes : dresser une liste de ses parties prenantes (Cartographie),
et Expliquer comment elle a répondu à leurs attentes et intérêts légitimes (Dialogue).

Actionnaires

ONG
réseaux Clients

Les parties
Autorités prenantes Employés

Fournisseurs
Communautés

6 Norme ISO 26000 relative à la responsabilité sociétale, paragraphe 2.20

21
Cartographier ses parties prenantes : de quoi s’agit-il ?

1.Définir le périmètre et les enjeux du dialogue : 3.Prioriser les parties prenantes en vue du dia-
logue :

L’entreprise doit définir la vision et le degré d’am-


bition souhaités pour le processus de dialogue.

L’entreprise doit sélectionner les parties prenantes


2.Identifier les grandes catégories de parties les plus pertinentes et les plus légitimes. Il s’agit
prenantes : souvent de dresser une carte des parties prenantes
permettant de schématiser la relation de l’entre-
prise avec l’ensemble de ses parties prenantes.

4. Dialoguer avec ses parties prenantes :

Le dialogue peut prendre plusieurs formes : infor-


mation/communication, consultation, concerta-
tion, négociation, médiation, coopération, coges-
tion.
Le choix de l’une de ces modalités dépend prin-
cipalement de l’intention initiale de l’entreprise
L’entreprise doit établir la liste de ses parties pre- et des objectifs et priorités assignés au dialogue,
nantes. Cette liste dépend de ses activités, de ses mais aussi des moyens disponibles pour engager
influences et de ses objectifs. un tel processus.
Les lignes directrices de la GRI (101), précisent à cet
L’entreprise doit, ensuite, affiner cette liste en te- égard, qu’ « il est important que les moyens utilisés
nant compte de certains critères (pouvoir, légitimi- permettent d’identifier les contributions directes
té des demandes, influence, intérêt..). des parties prenantes, ainsi que les attentes socié-
tales légitimement établies ».

22
Les principaux référentiels du Reporting extra-financier ont fait de la matérialité un principe directeur
si ce n’est, un principe fondateur.
Selon la GRI, dans le cadre du reporting extra-financier, « la matérialité est le principe qui détermine quels
enjeux pertinents sont suffisamment importants pour qu’il soit nécessaire de les couvrir dans le rapport ».

Les cinq étapes clés de l’analyse de la matérialité L’entreprise doit évaluer notamment les impacts
(négatifs et positifs, actuels et potentiels) de son
Etape 1 : activité sur les ODDs.
Identification des enjeux environnementaux, Cette étape permettra d’identifier les impacts po-
sociaux et de gouvernance (ESG) pertinents pour sitifs susceptibles d’être amplifiés et les impacts
l’entreprise. négatifs qui devraient être atténués voire éliminés.
Selon la GRI, pour déterminer la pertinence d’un
enjeu, il convient de prendre en compte des fac- Etape 4 :
teurs internes et externes, telles que la mission et Représentation sur une matrice de matérialité :
la stratégie de l’entreprise, les attentes des parties positionnement des enjeux sur une matrice de
prenantes, la force de l’influence de l’entreprise matérialité et identification des enjeux les plus im-
en amont (chaine d’approvisionnement) et en portants.
aval (consommateurs), ainsi que les réglementa- Afin de faciliter la lecture et l’appropriation des
tions, normes et accords internationaux auxquels enjeux matériels, ces derniers devraient être hié-
l’entreprise entend se conformer. rarchisés en tenant compte à la fois de l’impor-
tance qu’ils revêtent pour les parties prenantes et
Etape 2 : de l’impact qu’ils ont sur l’activité de l’entreprise.
Priorisation de chacun de ces enjeux par les par- Plus précisément, les dirigeants sont invités à cette
ties prenantes internes et externes étape à réfléchir sur l’impact des enjeux RSE sur la
Il s’agit de prendre en compte les attentes et per- performance économique de l’entreprise et ce en
ceptions des parties prenantes sur l’importance termes de risques et d’opportunités.
des enjeux identifiés au niveau de l’étape 1.
Etape 5 : Validation des enjeux prioritaires par le
Etape3 : top management de l’entreprise.
Evaluation et quantification de l’impact de Cette étape repose sur l’étude des liens entre les
ces enjeux vis-à-vis de l’activité de l’entreprise enjeux RSE identifiés comme prioritaires précé-
et ce notamment au regard de la cartogra- demment et les objectifs stratégiques écono-
phie de ses risques : impact financier, impact miques de l’entreprise.
réglementaire, impact sur la réputation… etc.

Exemple de matrice de matérialité selon le GRI

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Stratégie RSE : Intégrer les enjeux de la RSE au niveau
de la stratégie de l’entreprise et élaborer un plan d’action

1 - Intégrer la démarche RSE dans la carte straté- 3 - Mobiliser l’équipe autour de cette feuille de
gique de l’entreprise et formaliser l’engagement route notamment via la sensibilisation et la forma-
de la direction dans un document officiel. tion.

2 - Co-construire avec les parties prenantes un 4 - Organiser la gouvernance de la démarche RSE :


plan d’action : une feuille de route. la réussite de la mise en œuvre de la démarche RSE
au travers d’un plan d’action dépend fortement de
l’implication de la direction. La stratégie RSE doit
s’inscrire dans la stratégie globale de l’organisation
et être intégrée dans la gouvernance.

24
La RSE est une démarche d’amélioration continue. Cela suppose que l’entreprise évalue et rende compte
de sa démarche, de ses progrès et des axes d’amélioration à investir.

La publication d’informations extra-financières est un bon moyen de faire partager les résultats de sa dé-
marche et de mettre en avant les efforts de chacun. Plus précisément, le reporting extra-financier consiste
à rendre compte périodiquement de ses performances et de ses actions en relation avec les piliers écono-
miques, sociaux, environnementaux et de gouvernance.

Cette reddition n’est pas un exercice accessoire mais bien une responsabilité à part entière de l’entreprise,
un enjeu en soi.

La préparation du reporting ESG nécessite la désignation d’un responsable ainsi que la constitution d’un
réseau de référents métiers.

Au-delà de permettre à l’entreprise d’identifier et de formaliser les forces et les faiblesses de sa stratégie
RSE-DD, le Reporting Extra-financier contribue à la nécessaire transparence de l’entreprise à l’égard de ses
différentes parties prenantes souvent source de performance.

25
Qualité de l’information extra-financière
A l’instar de la GRI, le présent guide préconise de respecter plusieurs principes afin de garantir la qualité
des informations extra-financières publiées à savoir :

1 - Intelligibilité -Clarté: 4 - Fiabilité:

L’entreprise doit présenter les informations de


manière compréhensible et accessible aux par-
ties prenantes qui utilisent ces informations (GRI L’organisation doit rassembler, enregistrer, compi-
1.7). La formulation et la présentation doivent être ler, analyser et rapporter les informations et pro-
claires et dépourvues de biais et d’ambiguïté. cédures utilisées lors de la préparation du rapport
de manière à permettre leur examen et garantir la
2 - Comparabilité: qualité et la matérialité des informations.

5 - Crédibilité :

L’entreprise doit sélectionner, compiler et rappor-


ter les informations de façon cohérente. Les in- Une entreprise doit essayer de tenir un discours
formations doivent être présentées de manière équilibré sur ses performances. Elle ne doit pas oc-
à permettre aux parties prenantes d’analyser les culter les dilemmes et la non-atteinte de certains
variations de la performance de l’organisation objectifs. Elle doit fournir des informations fidèles,
dans le temps et de faire des comparaisons avec exactes, substantielles et non mensongères.
d’autres organisations. Tout changement dans la
méthodologie doit être de ce fait expliqué en pré- 6 - Exhaustivité:
cisant les raisons et les effets.

3 - Pertinence :

L’entreprise doit communiquer des informations


pertinentes rendant compte de l’impact réel de l’en-
treprise, qu’il soit positif ou négatif. La pertinence
est le seuil à partir duquel un aspect est jugé suffi- L’entreprise doit communiquer suffisamment d’in-
samment important pour figurer dans le rapport. formations pour offrir une vision complète de l’ac-
tivité de l’entreprise.

26
KPIs les plus pertinents à diffuser

Un indicateur est une représentation symbolique d’une problématique. Il permet de communiquer claire-
ment sur une propriété ou une tendance dans l’évolution d’un système complexe.

Les indicateurs retenus dans le cadre du reporting extra-financier-KPIs- sont censés donner des informa-
tions sur les performances ou impacts économiques, environnementaux et sociaux de l’entreprise.

Pour chacun de ces KPIs, l’entreprise doit préciser les règles de calcul, le processus de production et d’ac-
tualisation et la périodicité de publication.

De plus, et dans la mesure du possible, ces indicateurs doivent être reliés aux indicateurs financiers pour
démontrer la connexion entre la RSE et la performance économique de l’entreprise7.

Le présent guide propose une liste d’indicateurs censés aider les entreprises cotées dans leur communica-
tion extra-financière et recommande de communiquer à minima sur les indicateurs proposés.

L’entreprise doit indiquer le périmètre de publication retenu pour chacun de ces indicateurs. En cas d’ab-
sence ou d’impossibilité de publication de certains indicateurs recommandés (préconisés), les entreprises
sont appelées à justifier les raisons de ce manquement dans une logique de « Comply or Explain ».

7 Ce principe de connectivité entre les informations financières et extra-financière est plébiscité par les
cadres de références suivants : l’IIRC, le TCFD et la directive européenne.

27
Où et quand publier les informations ESG ?

Les informations ESG doivent être insérées dans le rapport de gestion arrêté par le conseil d’administration
ou la direction et ce en même temps que les comptes annuels.

Les sociétés peuvent, par ailleurs, reprendre tout ou partie de ces informations dans d’autres supports
de communication (rapport de Développement Durable, rapport RSE, site internet …). Dans ce cas, elles
veillent à la cohérence des informations extra-financières entre les différents supports.

28
La majorité des indicateurs proposés dans le présent guide est issue des référentiels de la GRI et s’inscrt
dans le cadre plus général des ODDs. Ils sont classés selon la nature de l’information requise et relèvent de
trois catégories : Sociétale, Environnementale et de Gouvernance.

Dans une démarche réfléchie et progressive, n’ont été retenus que les indicateurs qui semblaient les plus
représentatifs, pertinents et communément accessibles à l’ensemble des entreprises cotées à la Bourse de
Tunis. De ce fait les indicateurs trop spécifiques à certains secteurs n’ont pas été retenus dans la liste des
indicateurs proposés ci- après.

Il n’en demeure pas moins que certains indicateurs proposés ne s’appliquent pas nécessairement à toutes
les entreprises.

La liste ainsi proposée doit être perçue par les entreprises cotées comme une aide préalable au choix d’in-
dicateurs qu’elle pourra adapter à ses besoins.

Il revient à toute entreprise de compléter et enrichir la liste proposée par d’autres indicateurs clés de per-
formance prenant en compte ses propres spécificités structurelles dont notamment:

- La taille, le secteur d’activité et la localisation...


- La Stratégie de développement.

Enfin, les entreprises du secteur financier peuvent également s’appuyer sur les référentiels spécifiques
présentés au niveau de l’annexe 2.

29
Indicateurs clés de performance : 32 KPI’s

Thème Indicateur Mesure GRI ODD

E1.1. La consommation énergétique to-


tale au sein de l'entreprise (en joules ou
multiples), ainsi que les types de combus-
Consommation tibles utilisés. GRI 302-1
Energétique E1.2. La consommation énergétique to-
tale en dehors de l’entreprise.

E2.1. Ratio d'intensité énergétique de


l'entreprise : la consommation énergé-
tique absolue (numérateur) divisé par le
paramètre spécifique de l’organisation
Intensité (dénominateur).
Energétique E2.2. La quantité de réductions de la GRI 302-3
consommation énergétique atteinte,
conséquence directe des initiatives d’éco-
nomie et d’efficacité, en joules ou en mul-
tiples.
Environnement

E3. La consommation énergétique au


Mix énergétique sein de l'entreprise par types d'énergie/ la GRI 302
répartition des différentes sources d’éner-
gie utilisées.

E4.1. Volume total d'eau prélevé par


source. GRI 303-Eau
Eau et Effluent E4.2. Pourcentage et volume total d'eau et Effluent
recyclée et réutilisée. 2018

E5.1. Les émissions directes de GES


(Champ d’application 1) brutes en tonnes
numériques d’équivalent CO2.
Emission Gaz à E5.2. Les émissions indirectes de GES
Effets de Serres (Champ d’application 2) GRI 305
(GES) E5.3. Autres émissions indirectes de GES
(Champ d’application 3)
E5.4. Existence d’un plan d’action de ré-
duction des émissions GES (Oui/Non)

Intensité des E6. Le ratio d’intensité des émissions


émissions GES de GES de l’entreprise. GRI 305-4

30
Politique E7.1. Existence d'une politique environ-
générale – nementale formalisée signée par la direc-
Environnement tion (Oui/Non) . GRI 102
E7.2. Existence d'une politique spéci-
fique de traitement de déchets et/ou de
recyclage (Oui/Non).

Politique E8. Existence d’une politique générale


générale – Change- d’atténuation des risques liés aux chan- GRI 102
ment climatique gements climatiques.

E9. Le poids total des déchets dangereux


Environnement

et non dangereux en fonction des modes


Effluents et de traitement (réutilisation, recyclage, GRI 306
Déchets compostage, valorisation, incinération,
injection, mise en décharge, stockage sur
site, autre..)

E10. Le poids ou le volume total de ma-


tières qui sont utilisées pour produire et
emballer les produits et services primaires
Matières de l’entreprise en distinguant : GRI 301-1

i. les matières non renouvelables utilisées ;


ii. les matières renouvelables utilisées.

E11.1. La nature des impacts substantiels


des activités, produits et services de l’en-
Biodiversité treprise sur la biodiversité GRI 304
E11.2. Liste des initiatives en faveur de la
biodiversité.

S1. Le ratio entre la rémunération


Rémunération moyenne des hommes et la rémunération GRI 405
Hommes-Femmes moyenne des femmes et ce par catégorie
professionnelle
Social

S2.1. Répartition des effectifs par type


de contrat (CDI, CDD, à plein temps, en
temps partiel, en télétravail). GRI 401
Emploi S2.2. Nombre de contrats d’insertion
(apprentissage, par alternance, karama, GRI 102-8
civp,….) conclus dans l’année et pourcen-
tage des contrats convertis en contrats
CDI.
31
S2.3. La rotation des effectifs par type
Emploi de contrat (CDI, CDD, à plein temps, en GRI 401
temps partiel) d’une année à l’autre.

Diversité et Egalité S3. Répartition hommes/femmes par


des Chances catégorie professionnelle. GRI - 405

S4. Existence d’une charte ou d’une


Lutte contre la politique de la diversité et de non-discri- GRI-103
discrimination mination (Oui/Non).

S5.1. Liste des types d’ accidents de tra-


vail et de maladies professionnells.
S5.2. Le taux d’accidents de travail
Santé-Sécurité au (TAT), le taux de maladies profession- GRI 403-2
Travail (SST) nelles (TMP), le taux de journées de travail
perdues (TJP), le taux d’absentéisme (TA)
et les décès liés au travail pour tous les
employés, avec une répartition par genre.

S6. Analyse des risques liés à la santé


Social

Santé-Sécurité au et à la sécurité au travail (SST) et mise en


Travail (SST) place d’un plan d’atténuation des risques GRI 103
SST y compris les risques psychosociaux
(Oui/Non).

S7.1. L’existence d’une politique des-


tinée à l’élimination (abolition) de toute
forme de travail forcé et/ou des enfants
Politique Générale (Oui/Non). GRI 409
SST S7.2. Si oui, est ce que cette politique
est communiquée aux fournisseurs et aux
clients (Oui/Non).

S8.1. L’existence d’une politique aux


sein de l’entreprise relative au droits de
Droits de l’Homme l’Homme (Oui/ Non) GRI-412
S8.2. Si Oui, Est-ce que cette politique
couvre les clients et les fournisseurs (Oui/
non).

S9.1. Nombre moyen d’heures de forma-


Formation tion par an, par salarié et par catégorie GRI 404-2
professionnelle.

32
S9.2. Nombre moyen d’heures de forma-
tion dédiée aux thèmes environnemen- GRI 404-2
Social Formation taux et sociétaux.

S10.1 Liste des programmes de dévelop-


pement des communautés locales fondés
Communautés sur leurs besoins. GRI 413
locales S10.2. Le pourcentage du chiffre d’af-
faire de l’entreprise investi au niveau de la
communauté locale.

G1.1. Le pourcentage de femmes au


sein des instances de gouvernance et de
Diversité des direction de l’organisation.
organes de G1.2. Le pourcentage des femmes au GRI 405
direction sein des comités du Conseil d’Administra-
tion.

G2.1. La séparation entre les fonctions


L’indépendance du de Directeur Général et celle du président
Conseil du Conseil d’Administration (oui/non). GRI 102
d’Administration G2.2. Le pourcentage des administra-
teurs indépendants au sein du Conseil
d’Administration.

G3.1. La publication d’informations


concernant les politiques de rémunéra-
Gouvernance

Rémunération et tion en vigueur de l’organe de direction.


Incitations – (Oui/Non). GRI 102-35
Organes de G3.2. Prise en compte de critères de per-
Direction formance RSE dans la rémunération des GRI 102-36
cadres dirigeants (Oui/Non).

Accords G4. Le pourcentage du nombre total


et Négociations d’employés couverts par des accords de GRI 102-41
Collectives négociation collective.

G5.1 Une description de la chaine d’ap-


provisionnement de l’organisation.
G5.2. Les systèmes utilisés pour ana- GRI 414-1
Evaluation Sociale lyser les fournisseurs à l’aide de critères GRI 308
sociaux et environnementaux et une liste
et Environnemen- des critères sociaux et environnementaux GRI 102-9
tale des utilisés. (Chaine
Fournisseurs G5.3. Pourcentage des fournisseurs et d’approvi-
des partenaires de la chaine d’approvi- sionnement)
sionnement analysés respectivement à
l’aide de critères sociaux environnemen-
taux et la liste de ces critères.

33
G6.1. L’existence dans l’entreprise d’un
code de bonne conduite et /ou de déon-
tologie et /ou d’éthique(Oui/Non).
G6.2. Le pourcentage des membres de
gouvernance, des employés et des par-
Ethique et intégrité tenaires qui ont été formés aux questions GRI 102
et Lutte contre la éthiques et aux politiques et procédures
corruption anti-corruption de l’entreprise. GRI 103
G6.3. L’existence dans l’entreprise d’une
politique de lutte contre la corruption
(Oui/Non).

G7. L’existence dans l’entreprise dis- GRI 103


Confidentialité des pose d’une politique de confidentialité
données des données (oui/non). GRI 418

G8. Taux de départements internes GRI 307


Principe de la ayant été concernés par une évaluation
légalité de conformité réglementaire. GRI 419
Gouvernance

G9.1. Une liste des groupes de parties


prenantes avec lesquelles l’entreprise a
noué un dialogue.
Implication des G9.2. Modalités et fréquence du dia- GRI 101
parties prenantes logue par type et par groupe de parties 102-42
prenantes. GRI 102-43
G9.3. Questions et préoccupations clés GRI 102-44
soulevées dans le cadre du dialogue avec
les parties prenantes et la manière dont
l’organisation a répondu.

G10.1. Part des achats auprès des star-


tups ou initiatives en faveur des startups.
Achats G10.2. Part des achats auprès de TPE,
Responsables avec indication du pourcentage de coo-
pérative et de toute entreprise de l’ESS
(Economie Sociale et Solidaire).
G10.3. Délai moyen de paiement des
fournisseurs TPE/PME.

G11. Publication d’un rapport RSE-DD


Reporting ESG (Oui/Non).

34
les 17 Objectifs du Développement Durable (ODDs)
Les objectifs de développement durable (ODD) ont été adoptés par l’Organisation des Nations Unies.
Ils constituent l’Agenda 2030, qui associe à chaque objectif des cibles à atteindre à l’horizon 2030, en vue
d’«éradiquer la pauvreté, protéger la planète et garantir la prospérité pour tous».
Voici la liste de ces dix-sept ODD.

Eradiquer la pauvreté sous Fin de la faim, réaliser la Assurer une vie saine et Assurer une éducation de
toutes ses formes et partout sécurité alimentaire, améliorer promouvoir le bien-être pour qualité inclusive et équitable
dans le monde. la nutrition et promouvoir une tous à tous les âges. et promouvoir des opportuni-
agriculture durable. tés d’apprentissage pour tous
tout au long de la vie.

Garantir l’accès de tous à l’eau Promouvoir une croissance


et à l’assainissement et assurer économique soutenue,
une gestion durable des inclusive et durable, le plein
ressources en eau. emploi productif et un travail
décent pour tous.

Construire une infrastructure Réduire les inégalités dans et Rendre les villes et les Assurer des modes de
résiliente, promouvoir une entre les pays. établissements humains consommation et de produc-
industrialisation inclusive et inclusifs, sûrs, résilients et tion durables.
durable et favoriser durables.
l’innovation.

Prendre des mesures urgentes Conserver et utiliser durable-


pour lutter contre le change- ment les océans, les mers et les
ment climatique et ses ressources marines pour le
impacts. développement durable.

Renforcer les moyens de mise


en œuvre et revitaliser le
partenariat mondial pour le
développement durable.

35
Le secteur financier et le Reporting ESG : Comment les fournisseurs
de capitaux et les assureurs peuvent s’y prendre ?
Le constat

Les enjeux du développement durable pour les institutions financières sont de 2 ordres.

D’une part, elles ont des problématiques de développement durable communes aux autres entreprises.

D’autre part, elles ont une responsabilité particulière du fait de la spécificité de leur activité et de
l’influence qu’elles exercent dans ce cadre sur le fonctionnement de l’économie8.

Depuis le début des années 2000, le secteur bancaire et financier porte un intérêt grandissant à la RSE, tant
au niveau des impacts sociaux et environnementaux directs de ses activités d’investissement que progres-
sivement au niveau de ses activités de financement.

Au-delà d’être une tendance, cet intérêt est aujourd’hui une réalité : les acteurs financiers et ceux du
secteur de l’assurance ont pris conscience aujourd’hui de la place grandissante des risques et opportunités
liés aux enjeux ESG.

Exemples d’enjeux ESG spécifiques au secteur financier

Enjeux environnementaux spécifiques au sec- Enjeux socio-économiques spécifiques au sec-


teur financier teur financier

1 - Financement et accompagnements des por- 1 - Accessibilité des produits et des services ban-
teurs de projets verts. caires : des offres bancaires pour les plus fragiles,
2 - Financement de la transition énergétique des le développement de la microfinance, le dévelop-
entreprises et des particuliers. pement de l’assurance inclusive, éducation finan-
3 - Création de nouveaux produits et services res- cière, …
pectueux de l’environnement (fonds verts , cartes 2 - Prévention du surendettement et accompa-
bancaires écologiques) .. gnement des clients en situation difficile.
4 - Prévention des risques sociaux et environne- 3 - Gestion des risques éthiques et fiduciaires :
mentaux dans les activités bancaires et financières. lutte contre le blanchiment, l’évasion fiscale et la
5 - Formation des collaborateurs sur les risques corruption.
sociaux et environnementaux liés aux produits et 4 - Soutien des TPE et de l’entrepreneuriat, notam-
aux services financiers. ment responsable.
6 - Développer des solutions d’assurance des
risques environnementaux

8 Guide ORSE (2005), Finance Durable

36
Quels sont les principaux référentiels de l’intégration des critères ESG par le secteur
financier ?

Outre les référentiels à portée générale présentés ci-dessus, plusieurs initiatives, cadres voire références se
sont développés pour accompagner les différents acteurs financiers dans le rôle qu’ils sont censés jouer
dans le cadre de la transition écologique. Certaines de ces initiatives reconnues dans le domaine sont pré-
sentées ci-après.

Les Principes de l’Investissement Responsable (PRI)

Les Principes pour l’Investissement Responsable est une initiative du Secrétaire Général des Nations Unies,
mise en place par le programme des Nations Unies pour l’Environnement Initiative Financière (UNEP FI) et
le Pacte Mondial des Nations Unies.

Il s’agit de l’initiative la plus importante au monde relative à l’investissement responsable qui vise à déter-
miner les liens entre les investissements et les questions environnementales, sociales et de gouvernance et
à aider les entreprises à incorporer ces questions à leurs décisions en matière d’investissement et améliorer
ainsi le rendement à long terme des bénéficiaires.

Les principes pour l’investissement responsable sont au nombre de 6. Les investisseurs qui s’engagent à
les respecter doivent :

1 - Prendre en compte les questions ESG dans 4 - Favoriser l'acceptation et l'application des PRI
leurs processus de décisions en matière d'investis- auprès des gestionnaires d'actifs,
sement, 5 - Travailler en partenariat avec les acteurs du
2 - Prendre en compte les questions ESG dans secteur financier qui se sont engagés à respecter
leurs politiques et leurs pratiques d'actionnaires, les PRI pour améliorer leur efficacité,
3 - Demander aux sociétés dans lesquelles ils in- 6 - Rendre compte de leurs activités et de leurs
vestissent de publier des rapports sur leurs pra- progrès dans l'application des PRI.
tiques ESG,

Bien que ces principes soient volontaires, le nombre des signataires PRI a constamment augmenté, pas-
sant de 63 à plus de 3.000 signataires en 15 ans. Du côté des investisseurs institutionnels, cela représente
plus de 23.500 milliards de dollars d'actifs, tandis que les gérants d'actifs signataires totalisent plus de
100.000 milliards d'encours.

Depuis sa création en 2006, l’initiative PRI9 a connu une croissance continue :

9 https://www.unpri.org/download?ac=10965

37
Le secteur financier et le reporting ESG

Quels sont les principaux référentiels de l’intégration des critères ESG par le secteur
financier ?

Les principes de l’équateur –Equator Principles Les Principes pour une Assurance Responsable –
Principles for Sustainable Insurance
Les principes de l’équateur, qui ont vu le jour en Les principes pour une Assurance Responsable ont
juin 2003 à l’initiative d’un groupe de banques in- vu le jour en juin 2012 à Rio de Janeiro, en amont
ternationales, est un référentiel international de de la conférence « Rio +20 ». Il s’agit de l’aboutisse-
gestion des risques sociaux et environnementaux ment d’un travail initié en 2006 entre les leaders du
dans le financement de projets. secteur de l’assurance, sous l’égide du Programme
des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE).
Il s’agit d’une liste de 10 principes qui sont appli-
qués aux projets dont le coût total du capital est Ces principes fournissent à l’industrie mondiale
supérieur à 10 millions de dollars américains. de l’assurance un cadre de référence sur la façon
d’aborder les risques et les opportunités en ma-
Les 10 principes de l’équateur sont les suivants : tière ESG. Plus précisément, constitués de 4 piliers,
ces principes formalisent l’intégration de la notion
- Principe 01 : Revue et catégorisation. de responsabilité d’entreprise dans la mission des
- Principe 02 : Évaluation environnementale et assureurs.
sociale.
- Principe 03 : Standards environnementaux et Les 4 principes de ce référentiel engagent ses si-
sociaux applicables. gnataires :
- Principe 04 : Plan d’action et système de gestion.
- Principe 05 : Participation des parties prenantes. 1 - à intégrer dans les prises de décision les ques-
- Principe 06 : Mécanisme de règlement des griefs. tions environnementales, sociales, et de gouver-
- Principe 07 : Revue indépendante. nance (ESG) liées au secteur de l’assurance/ à leurs
- Principe 08 : Engagements à faire ou à ne pas. activités.
faire(«Covenants»).
- Principe 09 : Suivi indépendant et Reporting. 2 - à collaborer avec leurs clients et leurs partenaires
- Principe 10 : Présentation de rapports par les d’affaires pour les sensibiliser aux enjeux environ-
EFPIs10. nementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), les
inciter à une meilleure prise en compte du risque
Les institutions financières qui suivent ces prin- et au développement de solutions concrètes.
cipes s’engagent à n’octroyer des prêts qu’à des
emprunteurs qui acceptent de respecter, en ma- 3 - à coopérer avec les gouvernements, les régu-
tière sociale et environnementale, des politiques lateurs et les autres parties prenantes pour pro-
et des procédures conformes aux principes de mouvoir au sein de la société une action globale
l’équateur. répondant aux enjeux environnementaux, sociaux
et de gouvernance.
Il existe 3 versions des principes de l’équateur : une
première version qui a vu le jour en 2003, une ver- 4 - à rendre compte de l’application des principes
sion révisée en 2006, la dernière en date étant celle et faire preuve de transparence en publiant ré-
de 2013 qui est plus exigeante que les anciennes. gulièrement l’état d’avancement de leur mise en
œuvre.

10 Equator Principles Financial Institutions

38
Quels sont les indicateurs spécifiques aux différents acteurs du sec-
teur financier ?

Outre les indicateurs communs cités ci-dessus, les entreprises du secteur financier peuvent s’appuyer sur
les indicateurs spécifiques suivants issus du référentiel sectoriel de la GRI dédié au secteur financier :

Code GRI Indicateurs

FS1 Politiques qui comportent des éléments environnementaux et sociaux s'appliquant


aux secteurs d'activité.

FS2 Procédures d'évaluation et de dépistage de risques environnementaux et sociaux


s'appliquant aux secteurs d'activité.

FS3 Processus de surveillance de la mise en œuvre de la conformité aux exigences envi-


ronnementales et sociales appliquées aux seceurs d’activité.

FS4 Processus d’amélioration des compétences du personnel relatives aux politiques


environnementales et sociales.

FS5 Interactions avec des clients, des investisseurs ou des partenaires concernant
les risques environnementaux et sociaux ainsi que les risques et les opportunités
dans ce domaine.

FS7 Valeur monétaire des produits et services fournis à l'égard de retombées sociales
particulières par secteur d'activité, détaillée par objectif.

FS8 Valeur monétaire des produits et services fournis à l'égard de retombées environne-
mentales particulières par secteur d'activité, détaillée par objectif.

FS12 Politiques de droits de vote s'appliquant aux titres pour lesquels l'organisation
détient les droits de vote, spécifiquement en ce qui concerne les questions environ-
nementales ou sociales.

FS14 Initiatives pour améliorer l'accès aux services financiers pour les personnes désavan-
tagées.

FS16 Initiatives pour augmenter les connaissances financières par type de bénéficiaires.

39
Normes Environnementales et Sociales de la Banque Mondiale

Les dix normes environnementales et sociales sont les suivantes :

Norme Environnementale et Sociale n° 1 :


Evaluation et gestion des risques et effets environnementaux et sociaux.

Norme Environnementale et Sociale n° 2 :


Emploi et conditions de travail.

Norme Environnementale et Sociale n° 3 :


Utilisation rationnelle des ressources et prévention et gestion de la pollution.

Norme Environnementale et Sociale n° 4 :


Santé et sécurité des populations.

Norme environnementale et sociale n° 5 :


Acquisition de terres, restrictions à l’utilisation de terres et réinstallation involontaire.

Norme Environnementale et Sociale n° 6 :


Préservation de la biodiversité et gestion durable des ressources naturelles biologiques.

Norme Environnementale et Sociale n° 7 :


Peuples autochtones/Communautés locales traditionnelles d’Afrique subsaharienne historiquement
défavorisées.

Norme Environnementale et Sociale n° 8 :


Patrimoine culturel.

Norme Environnementale et Sociale n° 9 :


Intermédiaires financiers.

Norme Environnementale et Sociale n° 10 :


Mobilisation des parties prenantes et information.

40
Bibliographie
CDP: https://www.cdp.net/en
Guide d’émission d’obligations vertes socialement responsables et durables en Tunisie : https://www.
cmf.tn/sites/default/files/pdfs/publications/avis-et-communiques/com_230919_guide_draft_consul-
tation_1.pdf
Global Reporting Initiative-GRI : https://www.globalreporting.org/
IIRC: https://integratedreporting.org/the-iirc-2/
La norme ISO 26000: https://www.iso.org/fr/iso-26000-social-responsibility.html
Les principes de l’équateur : http://equator-principles.com/wp-content/uploads/2018/01/equator_
principles_french_2013.pdf
Les principes d’Investissement Responsable- PRI : https://www.unpri.org/
Les principes pour une assurance responsable : https://www.unepfi.org/psi/wp-content/
uploads/2013/06/PSI-document_French.pdf#:~:text=Les%20Principes%20pour%20une%20As-
surance%20responsable%20proposent%20une,la%20r%C3%A9silience%20de%20la%20so-
ci%C3%A9t%C3%A9%20face%20aux%20catastrophes
Le Référentiel National de la Gouvernance (RNG) : http://www.innorpi.tn/fr/referentiel-natio-
nal-de-la-gouvernance
Loi n°2018/35 du 11 Juin 2018 : https://www.innorpi.tn/sites/default/files/inline-files/loi_2.pdf
SASB : https://www.sasb.org/
SSEI : https://sseinitiative.org/
Stratégie Nationale du Développement Durable : http://www.environnement.gov.tn/images/fichiers/
developpement_durable/SNDD-Rapport-version-final.pdf
Stratégie Nationale de l’économie verte : http://www.environnement.gov.tn/index.php/fr/developpe-
ment-durable/concretisation-du-developpement-durable-dans-les-plans-et-les-strategies-de-deve-
loppement/strategie-nationale-de-l-economie-en-tunisie
Stratégie Nationale de Bonne Gouvernance et de Lutte Contre la Corruption : http://197.5.145.96/
www.inlucc.tn/fileadmin/pdf/isfr.pdf
Stratégie Nationale d’Inclusion Financière : http://www.cae.gov.tn/wp-content/uploads/2019/11/
SNIF-Tunisie.pdf
Stratégie Nationale sur le Changement climatique : http://www.environnement.gov.tn/PICC/wp-
content/uploads/Strat%C3%A9gie-Nationale-%E2%80%93-Rapport2.pdf
Sondage RBC- Investissement Responsable (2020) : http://www.rbc.com/nouvelles/news
/2020/20201014-gam-investing-report.html
TCFD: https://www.fsb-tcfd.org/

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