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F

ENCYCL
THËOLOGtQUE,
00
SÉRIE DE DICTIONNAIRES
SURTOUTESLESPARTIESDE LA SCIENCE.RELIGIEUSE,
OMRANT
EBtFR&ttÇAM,
ETPARORDRE
At.PHABETIQCE,
LA PLUS CLAIRE, LA PLUS FACILE, LA PLUS COMMODE, LA PLUS VARIÉE
ET LA PLUS COMPLÈTE DES THÉOLOGIES.
SONTCEUX
CESDICTIONNAIRES
D'ÉCRITURE SAINTE, DE PHILOLOGIE SACRÉE, DE LITURGIE,-DE DROIT CAMN,–
DES HÉRÉSIES, DES SCHISMES, DES LIVRES JANSÉNISTES, DES PROPOSITIONS ET DES LIVRES CONDAMNÉS,
DES CONCILES, DES CÉRÉMONIES ET DES RITES,
DE CAS DE CONSCIENCE, DES ORDRES RELIGIEUX, (HOMMES ET FEMMES), DES DIVERSES RELIGIONS,
DE GÉOGRAPHIE SACRÉE ET ECCLÉSIASTIQUE,–DE THÉOLOGIE MORALE, ASCÉTIQUE'ET MYSTIQUE,
DE THÉOLOGIE DOGMATIQUE, CANONIQUE, LITURGIQUE, DISCIPLINAIRE ET POLÉMIQUE,
DE JURISPRUDENCE CIVILE-ECCLÉSIASTIQUE,
DES PASSIONS, DES VERTUS ET DES VICES, D'HAGIOGRAPHIE. DES PELERINAGES RELIGIEUX,
D'ASTRONOMIE, DE PHYSIQUE ET DE MÉTÉOROLOGIE RELIGIEUSES,
D'ICONOGRAPHIE CHRÉTIENNE, DE CIIIMIE ET DE MINÉRALOGIE RELIGIEUSES, DE DIPLOMATIQUE CHRÉTIENNE,
DES SCIENCES OCCULTES, DE GÉOLOGIE ET DE CHRONOLOGIE CHRÉTIENNES.

PUBLIÉE

PAR M. L'ABBÉ MIGNE,


BDtWEO* DE t& BtBHOTH&QUE ONtVERSBUB DU CLERGE,
on
DES COURS COMPLETS SUR CHAQUE BRANCHE DE LA SCIENM ECCLÉSIASTIQUE.

PMX 6 FR. LE VOL., POUR LE SOUSCRIPTEUR A LA COLLECTION ENTIÈRE, 7 FR., 8 FR., ET MEME 10 FR. POUR LE
SOUSCRIPTEUR A TEL OU TEL DICTIONNAIRE PARTICULIER.

S2 VOLUMES, PRIX 312 FRANCS.

TOBEE ŒB~U~NTEÈmE.
DICTIONNAIRES DE GÉOLOGIE ET DE CHRONOLOGIE.

TOME UNIQUE.

PRIX 8 FRANCS.

S'IMPRIME ET SE VEND CHEZMIÛNE, J.-P.


ÉDITEUR,
AUX ATELIERS CATHOLIQUES, RUE D'AMBOISE, AU PEilT-MONTROUGE;;
BAJMUÈKED'ENFER DE PAÏUS.

18M
hnj)rnnc.i'A!i(.KHuu)\'tit-Mut)trouge
DICTIONNAIRE
DE GEOLOGIE,
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ET
DICTIONNAIRE
DE
CHRONOLOGIE
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PUBLIÉS
PAR
M.L'ABBÉ
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TOMEUNIQUE.
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CHEZ
J.-P.
MIGNE,
AU
CATHOU<3UES,RUEÉDITEUR,
D'AMBOISE,
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PAtttS.
18M
INTRODUCTION.

L'étude de la géotogie, l'une des plus attachantes pour l'exercice de l'intelligence, est
aussi l'une des plus anciennes et des ptus répandues chez tous les peuples, même ceux qui
vivpnt presque a l'état sauvage, lesquels ont aussi, dans leurs traditions, une cosmogonie
quelconque. C'pst en effet un besoin inné chez l'homme, que de chercher à se rendre
compte dp<!phénomènes de )a nature auxquels H assiste jonrnettement; ce n'est pas avec in-
différence qu'il devient témoin du spectacle des orages, du courroux de l'Océan, du grandiose
de ces chaînes de montagnes dont les pics sourcilleux se perdent dans la nue, des commotions
souterraines qui ébranlent le sol qui le supporte, de la beauté de la végétation, de la
structure si variée, enfin, des milliers d'êtres qui occupent avec lui l'espace qu'il parcourt.
Incessamment ému de ces merveilleuses conceptions, de cet ordre admirable dont it apprécie
en partie la puissance et le but, et qui le mettent en rapport avec le Moteur suprême qu'il
ne sait déunir, mais dont il reconnaît l'intervention dans chaque chose créée, son esprit
cherche constamment à s'élever vers ces régions où it sent que la vérité doit se trouver, et
avant d'avoir été éclairé par les préceptes de la religion, il est déjà religieux par le seul
examen des œuvres du Créateur.
Mais cet instinct que l'homme possède de !a perfection établie dans l'ordre de l'univers,
se transforme en une science, à mesure que la méditation apporte de la méthode dans le
classement de ses idées et des conclusions à l'ensemble des faits. C'est alors qu'il demeure
convaincu que toutes les forces de la nature dépendent l'une de l'autre, qu'il règne une
harmonie complète dans leur action, et que-les choses les plus dissemblables en apparence
subissent la direction d'un principe commun. Il est incontestable d'auteurs que nous avons
le pressentiment de grandes lois, même avant que nous cherchions à les découvrir par
l'analyse; car nous éprouvons tout d'abord que le mode d'action dont il nous est permis de
saisir quelques éléments ne saurait satisfaire aux conditions d'existence et de durée de
ce grand tout que t'en nomme l'univers. Ensuite, sur quelques points du globe que nous
nous trouvions jetés, nous remarquons que, dans des circonstances analogues, les faits
s'accomplissent de la même manière, d'après des règles constamment rigoureuses; nous
découvrons, en suivant le fil conducteur que nous offrent les lois générales, l'explication
des diverses métamorphoses du beau et du laid, du bon et du mauvais; nous savons, eufin,
pourquoi telles contrées sont et doivent être stériles, pourquoi d'autres se montrent tou-
jours luxuriantes. Dans les investigations auxquelles nous sommes entrafnés, nous rencon-
trons sans doute de nombreux préjugés, de fausses traditions qui peuvent nous égarer;
mais dans ce cas même il ne faut pas perdre de vue que lorsque l'erreur de la mutti'ude se
rattache a~'x créations de Dieu, c'est presque constamment par excès d'amour et d'admi-
ration qu'elle se propage et se fortifie, et non par un sentiment répréhensibte.
En rétrngrndnnt jusqu'aux premiers âges des sociétés, chacune d'eURs fournit des notions
plus ou moins étendues, plus ou moins rationnettes sur l'origine de la terre et sur l'exis-
tence d'un détu~e universel. Néanmoins, it est très-remarq'titbte que les traditions des
temps réctiement historiques ne remontent, aucunes au delà de l'époque où vivait
Moïse, c'est-à-dire t59o années avant la venue de Jésus-Christ, ou près de n'int<
cinq siècles en arrière de nous et comme le récit de la Genèse ou la chronologie 'tes Hé-
breux est la seule qui repose sur des faits qui ne peuvent être Cfntestés, il faut nécessaire-
ment en conclure que la cosmogonie des autres peuples de l'antiquité n'est qu'une version
plus ou moins altérée du livre sacré.
L'ordre de la création fut révélé à Moïse par Dieu. Donc tout ce que contient le récit de
la Genèse ne saurait être mis en doute, puisque la parole de Dieu e'-t i'expn'ssion de la vé-
rité. D'un autre côté, les observations de la science, lorsqu'elles ont lieu avec sincérité,
doivent confirmer et confirment efïcctivement les faits rapportés par l'historien hébreu.
puisque Dieu lui dictait so livre et que rien dans ta création ne pt'ut jamais contredire ce
qu'a annoncé le Créateur. Par suite de la mê'ne logique, tous tes systèmes des géologues (loi-
vent contenir des vérités, puisque tousses phénomènes de la nature ont du concourir
aussi, dans des proportions diverses, au même résuUat. Si la cosmogonie de Moïse n'était
pas une révélation, il faudrait convenir que ce saint personnage eût été un géotogue bien
surprenant, puisqu'il aurait expliqué, it y a trente-cinq siècles, les révolutions successives-
DtCTfOKN. DE GÉOLOGtE. i
INTRODUCTION.
qu'avait éprouvées ie globe depuis sa création qu'it aurait enfin tracé les voies rationnelles
sur lesquelles la science marche aujourd'hui, mais desquelles on l'a vue trop fréquemment
s'écarter avant d'arriver à l'établissement des principes qui constituent l'état présent de la
géologie. C'est que le savant pénètre sans beaucoup de difficulté dans l'étude des défaits,
attendu que Dieu lui a donné t'itUett~ence pour atteindre ce but; tandis que dans t'exameu
qu'il fait de l'ensemble, il se perd te plus souvent dans de fausses théories, parce qu'alors
il s'occupe moins de résumer ce qui est, que de spéculer sur ce qu'il rêve.
Jusqu'au commencement du présent siècle environ, les théologiens et les géologues so
trouvèrent en désaccord complet sur 'la cosmogonie. Les premiers, pleins de foi et de res-
pect pour les saintes Ecritures, considéraient ë" quelque sorte comme autant d'hérésies
les doctrines que répandaient les seconds sur les longues périodes qu'ils assignaient entre
le dépôt de chaque terrain et ceux-ci, n'examinant que les faits, se refusaient à admettre
que h' formation des différentes couches géologiques eût pu s'accomplir dans les six jours
annoncés par la Genèse. Une telle désunion était déptorabte à plus d'un titre; mais un
rapprochement s'est déjà opéré par la manière dont un grand nombre de dissidents, des
deux côtés, se sont réunis pour interpréter le mot hébreu tom tip. En donnant à ce mot,
comme on l'avait fait en général précédemment, la signification de /ot<f et la durée que
nous assignons à une révolution diurne, au lieu de la considérer,
peut-être avec plus de
rationalisme, dans le sens d'~c<(e, et de ne voir alors dans les jours de la Genèse que des
périodes successives ayant chacune une étendue plus ou moins considérable, on no pouvait
parvenir à s'entendre. Par la seconde opinion, au contraire, celle qui considère le mot iom
çomme synonyme d'époque, on rend aisée l'alliance de t'histoire'sainte avec les théories
géologiques. U faut bien remarquer, en effet, qu'en admettant cette conclusion, on ne porte
pas la moindre atteinte, ce qui est l'essentiel, aux vérités de la révélation. tandis qu'en la
repoussant, ou cesse de se rendre un compte satisfaisant de la formation de ces divers ter-
rains qui contiennent des débris de corps organiques qui semblent caractériser des époques
différentes, à moins de penser, ce qui ne saurait être, que Dieu aurait anéanti le lendemain
ce qu'il avait créé la veitle; avec elle, enfin, l'ordre chronologique de la cré-ttion se trouve
représenté dans les couches du glob,e, tel qu'it est exposé par la Genèse; et il résulte alors
des faits matériels qui subsistent, qu'ils deviendraient un témoignage irrécusable de t'cxac-
t.itude qui existe daus le livre hébreu, si la parole divine ne devait pas, en tout état de
choses, être. acceptée avc.c foi. Cette interprétation du mot :om semblerait d'ailleurs avoir
été ausst celle de saint Augustin, puisqu'il a dit qu'on ne pouvait a/~rmer que les jours de
~création fussent pareils à ceux de la semaine,; saint Athanase, Bossuet et plusieurs autres
ministres de t'Ëvangite, se sont exprimés comme lui à ce sujet; puis, lorsque Moïse em-
ploie tes mots /'«t< vespera et /M:< mane, pour désigner chaque journée, it est peut-être per-
mis de supposer qu'it entend seulement que chacune d'elles, ou chaque époque, a un com-
mencement et une fin, supposition d'autan.t plus naturelle, qu'il tie fait plus usage de
cette phrase dès qu'il arrive à l'apparition de l'homme sur la terre, c'est-à-dire aux temps
historiques.
Nous nous sommes rangé, après un examen consciencieux, du côté de cette opinion
qui ne voit dans les jours de la Genèse que des époques; mais plus peut-être encore qu'au--
cun de ceux avec qui nous la partageons, nous nous sommes attaché à faire ressortir la
concordance des f;)i;& géologiques avec le récit de Moïse. Toutefois, nous devons déclarer
qu'en, persévérant dans cette voie d'interprétation, nous n'en reconnaissons pas moins tout
le poids qu'a l'autorité de certains de nos adversaires, tant sous le rapport religieux que
s.ou&cetui de la science; mais aux hommes pieux nous répondons <))ors que notre ortho-
doxie, que notre bonne foi doivent teur prouver que nous marchons avec eux vers te
même but, ce.tui de rendre plus apparente la vérité, et que nous différons simplement sur
quelques-uns des points qui peuvent y conduire par la ligne la plus droite; aux savants
uous disons que c'est précisément dans l'examen des mêmes faits qu'ils nous opposent,
que nous croyons rencontrer les bases les plus solides de notre doctrine.
L'objection la plus sérieuse qui lui est adressée, au surplus, est celle-ci. On prétend que
te dépôt des terrains, et surtout celui des
corps organisés que ces terrains renferment, n'a
pas eu lieu avec la régularité que nous admettons pour établir notre ( oucordancc. Eh bien 1
nous continuons à soutenir que cette régularité existe, tant pour la formaHon des terrains
que pour le dépôt des fossiles; qu'elle est invariable dans toutes les contrées du globe; que
nous-méme l'avons toujours observée dans des conditions identiques sur chaque point des
deux ~émi,spbères où nous nous sommes trouvé dans le cas de t'étudier. Mais il ne faut
pas perdre d~evue, après cela, que lorsque des fossiles sont caractéristiques d'un terrain,
il n'en résulte pas, rigoureusement, qu'on ne puisse en rencontrer quelques individus épars
dans 9 dépôt antérieur ou postérieur à ce terrain, et voici pourquoi. Chaque formation
est comm.unem&nt composée de plusieurs étages or, il advient presque toujours que le
m.eta.nge de quelques fossiles de l'étage inférieur d'un terrain a lieu avec les fossiles de
i étage supérieur du terrain qui lui est antérieur, et ce métange est d'autant plus facile et
concevable, que la solidification d'un dépôt n'est pas accomplie instantanément; qu'aussi
longtemps, au contraire, qu'il est recouvert par le liquide, cette solidification est lente et
t~TRÇpUCTtON.
&oamise à une sorte de rcmantement, c'es.t-a-dire qu'il arrive dans ce (rav.ai) quelque chose
d'analogue a. ce qui se passe <?ans tes cavernes envahies par l~s eaux, et où les produits de
différentes époques ou périodes historiques se trouvent empotés en un même agrégat sta-
lagmitique, Ainsi, rien de sutprenunt qu'une formation houillère, par exemple, contienne,
parmi ses .végétaux, quelques mollusques et poissons appartenant à une époque posté-
rieure que les terrains secondaires offrent quelquefois des débris d'animaux du dépôt ter-
tiaire car ce ne sont que des cas fortuits dus, outre la cause que nous venons d'indiquer, à
divers cataclysmes. tels que des redressements, des déchirements de montagnes, des sub-
mersions, etc.; mais. tes faits généraux, mais l'ordre chronoiôgique des dépôts n'en demeu-
rent pas moins constamment les mêmes: vous ne trouverez pas, au sein des grandes
masses de ta houille, tes ~nin~aux qui caractérisent la période'secondaire, pas plus que
vous ne rencontrerez dans tes couches de celle-ci, les fougères et les tycopodiacées du terrain
carbonifère il en sera de même des autres époques et des autres formations plus, enfin, vous
apporterez de soin et~d'imparti.atité à observer la constitution des masses principales de cha-
que terrain et ce qui résulte du rapport intime de ce terrain, soit supérieurement, sot inté-
rieurement, a-vec te dépôt qui lui est postérieur ou antérieur, plus vous éprouverez de
surprise et d'admiration à voir combien les couches du globe viennent ratifier de point en
point te ré.çit de ~oïse sur l'ordre de ta'création.
J) n'est pas toujours possible à t'homme de juger de l'inconnu par le connu, c'est-
à-dire d'apprécier les faits accomplis loin de lui par ceux qui se réaHsentënsa pré-
sence; car s'it en ~a.it ainsi,~cette méthode serait évidemment ta plus rationnette,' et ferait
éviter les é/'ueits de l'erreur. Cependant il est des gens qui décident prtoft que l'or-
dre des temps e.st demeuré thvariabte, sans réfléchir d'abord qu'une sembtabte assertion est
démentie parlées fai~s'; q.u'ettea ensuite pour conséquence d'attribuer à notre raison une
portée que Dieu n'a peu.t-é.tre pas voulu lui accorder que s'engager sur une p:'reitte voie
est altérer la foi religieuse, méconnaître en quelque sorte l'omnipotence de la Divinité; que
c'est enfin préconiser le matérialisme et considérer notre monde comme une machine qui
se conserve d'elle-même au moyen de lois physiques et immuables qui lui sont propres,
sans qu'aucune autre intervention lui soit nécessaire, sans qu'elle ait jamais à redouter
que le mouvement qu'elle s'est imprimé puisse être suspendu ou accéléré par une puis-
sance supérieure. On pénètre facilement au sein de l'hérésie, lorsqu'on accueille avec
trop de légèreté certaines idées dont la surface est spécieuse.
Nous le répétons, si les six jours indiqués par la Genèse peuvent être effectivement re-
gardés, ainsi que nous le croyons, comme six états par lesquels le globe a passé, sans
qu'il soit possible de déterminer la durée de chacun des intervalles qui les a séparés, rien
ne devient plus aisé que l'alliance de la cosmogonie du prophète Moïse et de la géologie
moderne elles s'expliquent alors naturellement l'une par l'autre, et ne peuvent même se
comprendre parfaitement chacune, qu'en se prêtant un mutuel appui. On voit aussi que
Moïse divise la création en dt;ux périodes principales la première embrasse ce qu'il
nomme le commencement, n~l:i, c'est-à-dire le temps pendant lequel Dieu créa la matière
dont il forma le ciel et ta terre, ou tira dn néant la substance des systèmes planétaires, ce
qu'exprime le premier verset de la Genèse, lorsqu'il dit: ~McomtKfKcem<M<. D)eM créa le
ciel et la terre; et ici, comme dans ce qui précède, on peut conclure qu'une suite de siècles,
dont on ne pourrait fixer te nombre, durent s'écouler entre ce commencement où la terre
reçut une forme, et le temps où s'établit ta seconde période.
Nous venons de faire connaître notre sentiment sur un point capital de t'étude de la géo-
logie, < nous n'avons pas hésité non plus à faire l'aveu que des hommes très-ca~ab)es ne
pensent pas comme nous; mais, placés sur un champ où chacun a le drr'it de conserver son
libre arbitre, nos adversaires livrent sans doute, cnmme nous le faisons nous-mên'e, à
l'autorité et au jugement du plus grand nombre, un différend qui du reste se déba) à armes
courtoises. On a abandonné sagement en effet, dans les questions de cette nature, l'aigreur
de la controverse; tous les esprits religieux tendent aujourd'hui à opér'r la fusion de la
science avec le haut et -puissant enseignement théologique, lequel doit d'ailleurs demeurer
la règle de tout autre, puisqu'il n'y a point d'intérêt qui puisse jamais être mis en balance
avec celui de la vérité.
Aucun travail semblable au nôtre ne t'ayant précédé, nous avons dû, les premiers, poser
les limites de ce qui doit constituer un Dictionnaire de géologie proprement dite, c'est-à-dire
sa nomenclature. Ces limites n'étaient pas sans difficulté à déterminer; car, à la rigueur,
la minéralogie, qui se lie intimement à la composition des roches, la malacologie, qui four-
nit des espèces en si grand nombre à la paléontologie, pouvaient entrer aussi dans le cadre
du Dictionnaire qui nous occupait; mais alors nous aurions été obtigé de publier plusieurs
volumes, et nous nous serions trouvé entraîné, soit à empiéter sur des branches de l'his-
toire naturelle qui sont le plus communément l'objet de traités spéciaux, soit à composer
un dictionnaire presque général de cette science. Nous avons donc pensé qu'il était plus
convenable de borner notre œuvre à l'examen des grands cataclysmes qui ont amené le
globe à son état actuel, et des causes toujours agissantes dont le résultat doit être des per-
turbations ptus ou moins semblables à celles qui les ont précédées. Nous ne donnons que
<
INTRODUCTION.
ta description des roches, sans nous attacher à l'analyse particulière des minéraux qu'elles
contiennent; et quant à !a paléontologie, nous ne mentionnons guère que les genres et les
espèces qui n'ont plus d'analogues vivants, ou qui du moins échappent à nos investiga-
tions. Nous avons compris aussi, dans notre nomenclature, quelques termes de géographie
physique qui font également partie de la langue du géologue, et un certain nombre de mots
anglais et allemands qui désignent diverses formations et diverses roches, et sont fréquem-
ment employés par les auteurs français.
La description que nous avons reproduite des corps fossiles est plus ou moins étendue,
selon que les renseignements connus, ou que nous avons pu nous procurer, se sont trouvés
plus ou moins complets. Afin d'éviter aussi le reproche d'omission, autant du moins qu'il
est possible de's'y soustraire, nous nous sommes décidé à indiquer plusieurs genres déjà
pubtiés, quoiqu'au fond nous ayons peu de foi aux éléments qui ont servi à leur création.
Nous concevons très-bien qu'en présence de diverses parties du squelette'd'un animal
perdu, on puisse, comme l'a fait Cuvier dans quelques cas, reconstituer cet animal tel qu'il
devait être à l'époque de son existence, et se rendre à peu près compte rle ses instincts, de
ses habitudes, décider enfin si c'était un reptile, un cétacé, un pachyderme, un carnas-
sier, etc.; mais que sur l'examen d'une seule dent, par exemple, dent dont maintes cir-
constances ont pu même altérer ou dénaturer les caractères primitifs, on ait la prétention,
par une suite d'analogies poussées jusqu'à l'incompréhensible, de proclamer que l'individu
à qui cette dent appartenait, offrait des membres de telle ou telle forme, de telle ou tftte
dimension, et avait telle ou telle inclination, nous avouons que cette manière de procéder
est d'une hardiesse qui dépasse pour nous les bornes de la logique, telle du moins que nous
<*nconsidérons l'emploi. Malheureusement pour ta science, beaucoup d'hommes, recom-
mandables d'ailleurs à bien des titres, se laissent aveugler par la vanité puérile d'attacher
leur nom à la création d'un genre ou d'une espèce; et, infidèles' à leur conscience, ils du-
pent, sans remords aucun, les adeptes que, par d'honorables antécédents, ils ont amenés à
ne point douter de leur parole.
DE GEOLOGIE.
'A i
ABAISSEMENT. On appelle ainsi le phé- détache d'un filon principal, soit du coté da
nomène q'u cause un changement de niveau toit, soit de celui du mur.
entre. la mer et un continent, soit que ce ABLOESING. Nom que donnent les Alle-
changement provienne de l'affaissement du mands à la trace ou espace qui existe entre
sol, ou bien d'un abaissement réel de la mer un filon et ses parois.
elle-même. C'est dans le golfe de Bothnie ACANTHODEKMA. Agassiz. Genre do
que ce genre de dépression est !e plus con- poissons fossiles, de la famille des Sctéroder-
si~tér.tbtt'; on le dit de 1 mètre ~8 cent. par mes. Ses principaux caractères sont les sui-
siècle, mais il diminue dans là direction du vants Corps couvert d'empreintes creuses
sud, et il n'est que de 6~ centimètres sur la qui semh~tt avoir été produites par des
côte de Kalmar. t,e sol du Groëuland et celui pointes savantes du système dermique; ver-
de quelques continents de la mer Paciûque tèbres grosses et courtes; apophyses épineu-
et de t'Océan Indien s'abaissent de même gra- ses longues et vigoureuses; cavité abdomi-
dudfement; toutef"is. MM. Léopold de Buch nale très-grande; n.igenire dorsale épi-
et Lyell pensent que le prétendu abaissement neuse, à un seul grand rayon épineux;
de la mer ItaUique, par exemple, signalé l'anale composée de rayons très-fins; la
par Fortis et d'autres géologues, doit être caudale grêle et formée de rayons articutép
considéré, au contraire, comme un exhausse- et dichotomés. Ce genre est propre aux schis
ment du continent de la péninsule scandi- tes de Glaris.
nave; et i'on remarque en effet que les !!es ACANTHODES. Agassiz. Genre de pois-
d'Atand et de Gottland, qui sont calcaires et sons fossiles, de la tamitte des Lépidoïdes,
arénacées, ne subissent point ce changement Voici quels iont ses principaux caractères
de niveau, parce (lu'elles sont moins rappro- Dents en brosse; écailles très-petites; na-
chées que les roches de gneiss et de granite geoire dorsale opposée à l'anale; point de
du centre d'arlion qui produit le soulèvement. nageoires ventrales les pectorales très-
ABF~LLE.Nomque les Allemands don- grandes. Le premier rayon de la dorsale, do
nent aux flancs d'une montagne. i'anate et des pectorales est épais, fort et
ABS.LEtCHUNG. Les Attonands désignent roide, mais les rayons suivants et ceux de
parcen"m l'affleurement d'une roche. la caudale sont très-Hns et à peine distincts.
ABiME. Les anciens géologues désignaient EnSn, ta mâchoire inférieure est plus allon-
par ce mot toutes les vastes cavités qui se gée que la supérieure, et là gueule est très-
trouvent dans le sein de la terre et qu 'ils fendue. Ce genre appartient à la formation
supposaient en communication avec les mers; houillère.
mais aujourd'hui cette dénomination est ACANTHODIENS. ~<?<!M.Famille de pois.
beaucoup plus restreinte, et on n'en fait sons de l'ordre des Ganoïdes, dont tes carac-
guère usage que pour désigner, soit les tères principaux sont de petites écailles
profondeurs de t'Océan, soit des gouffres presque microscopiques, de forme rhomboï-
dans l'intérieur du sol et dont le fond n'est dale, lisses et plus ou moins sculptées un
pas connu. Dans l'un et l'autre cas, néan- corps fusiformc; une tête grosse et targe; èt
moins, les excavations sont le résultat ou de une bouche tendue et armée de petites dents.
Faction des feux souterrains, ou du redres- ACANTHOESSUS. Agass. Genre de pois-
sement des couches rocheuses, ou enHn de sons fussites, de la famille des Acantho-
l'écoulement de certains dépôts des eaux. diens.
Quelquefois encore, elles sont les lits dessé- ACANTHONEMUS. Agass. Genre de pois-
chés de rivières souterraines. En Morée, où son fossile, de la famille des Scombéroïdes.
l'on trouve un grand nombre de ces abimes, Ses caractères principaux sont les suivants
on leur.donne le nom de Katavotrois. Corps trapu museau protractile.; dents en
ABKOEMNtS. Les Allemands appellent ain. brosse nageoire dorsale continue rayons
si l'étendue dont une veine s'éloigne du filon épineux de la dorsale et de l'anale très-déve-
principal. loppés les ventratesthoraciques. Ce genre
ABKOMMENDES, ou ABKOMMIS. Les At- provient du Monte-Bo)ca et du calcaire ter-
lemands donnent ce nom à la branche qui se tiaire de Schio dans le Vicentin.
i9 DICTIONNAIREDE GEOLOGIE. 20
ACANTHOPLEURUS. ~a~. Genre de podes, qui comprend des animaux libres,
poissons fossiles, de!a famiHedcsSctéro- symétriques et formés de deux parties dis-
dermes. Ses caractères sont Nageoires vën- tinctes )à première, postérieure est le.
trales ayant une for~e épine vertèbres de corps qui est allongé, cylindrique, pourvu ou
moyenne longueur et portant des apophyses non de nageoires et contenant tes viscères,
courtes et fortes corps recouvert d'une fine deux branchies paires, un sac en encre,etc.;
granulation. Ce genre se trouve dans les la seconde, c~p/ta/tf/M' porte des bras armés
schistes de Glaris. de cupules, de crochets pédoncules ou ses-
ACANTHOPSIS. ~<!M. Genre de poissons siles; au mWéu des bras se trouve un appa
fossiles, de !n famille des Cyprinoïdes. Ses reil buccal composé de deux mandibules cor-
car.ictéres principaux consistent en un corps nées et d'une langue hérissée de pointes,
très-attongé, comprimé et d'une seule venue; puis des yeux saiiïants sur les côtés, un ori-
nageoire caudale tronquée ou arrondie; la fice auditif externe, et au-dessous un tube
dorsale un peu en avant des ventrales bar- locomoteur entier. L'animal est contenu
billons courts premier sous-orbitaire mobi- dans une coquille symétrique non ciuist'n-
le, bifurqué et terminé en pointes acérées née, ou renferme dans la-partie dorsale <<e
écailles presque imperceptibles. Ce genre se son corps, soit un osselet déprimé, corné ou
rencontre dans les schistes d OEningen. crétacé, soit une spirale cloisonnée, dont la
ACANTHURUS. Lacépède. Genre de pois- dernière loge se trouve trop petite oour re-
sons, de !a famille des Theuties. i! a pour cevoiraucune partie de l'individu. Cette cou-
caractères principaux des dents tranchan- pe correspond aux C~ptO~f~'oMc/tM de M. de
tes ét dentelées, et une épine tranchante et Blainville, et aux ~)t'&?'('KC/t:'(t<f!de M. Own.
mobile de chaque côté de la queue. Les ACRODUS. Agass. Genre de poissons fos-
espèces fossiles de ce genre se trouvent au siles, de la famille des Ccstraciontes et dont
Monte-Bo!ca. voici tes principaux caractères: Partie émai)-
ACANUS. Agass. Genre de poissons fos- lée des dents portéesUrunos de structure gra-
siles, de la famHie des Percoïdes. Son prin- nuleuse, en forme de paraUé!ogramme ih-
cipal caractère consiste dans des rayons cliné à son côté interne; couronne renflée
épineux d'un grand développement, particu- au milieu, arrondie sur ses côtés et rëtrécié
lièrement ceux de la dorsale, laquelle est à ses deux bouts; surfacé émaiHée ornée do
continue. Ce genre appartient aux schistes rides transversales-. Ce genre appartient aux
de.Glaris. terrains Liasiques.
ACCIPENSERIDES. Agass. Famille de pois- ACROGASTER. ~o~. Genre de poissons
sons fossiles, de l'ordre des Ganoïdes. Ses fossiles; de la famille des Percoïdos. Ses ca-
principaux caractères sont:Corps revêtu de ractères principaux sont Rayons mous et
plusieurs rangées )ongitudina)es de gros nombreux aux nageoires ventrales; l'anale
écussons qui recouvrent partiellement sa et la dorsale aussi étendues Fune que t'autre
surface, et laissent, sur les côtés,, de larges et formées de quelques gros rayons rouges à
bandes garnies de petites paillettes écaitteu- leur bord antérieur; tadorsate se prolongeant
ses bouche petite, ouverte sur le rostre et peu en arrière; cavité abdominale spacieuse
dépourvue de d< nts nageoire càudate à et le bord du ventre saiDant. Ge genre ap-
lobe inférieur très-développé, et allant en se parlient au gros vert. de Munsfter.
rétrécissant insensiblement jusqu'à t'extré- ACROGNATHUS.~a~. Genre dé poissons
mité de la queue. fossiles, de la famille des Hatécoïdés et dont
ACCROISSEMENT. Dans les roches et les le caractère principa) consista en une tête
minéraux, l'accroissement a lieu parjtta'<a- grande, large et plate. On le rencontré dans
position, c'est-à-dire que l'attraction entre la craie de Lewes.
les molécules de même nature et l'influence ACROLEPiS.~aM. Genre de poissons fos-
particulière de divers agents chimiques, dé- siles, de la famille des Sauroïdes Ses princi.
terminent de nouvelles molécules à venir se paux caractères sont les suivants :Téte gros-
réunir à la surface de celles qui ont déjà se, museau pointu et dents coniques très-ser-
constitué un corps. Cet accroissement, tou- rées écailles rhomboïdates d'égale grandeur
tefois, est sans bornes fixes, puisque tandis à peu près sur tout le corps et ofnées dé gros-
quecette sorte d'agrégation a lieu d'une part, ses rides longitudinales et irrégutières qui se
d'autres agents exerçant à leur tour une combinent de diverses manières entre elles;
puissance non moins grande, altèrent ou dé- nageoiredorsale opposée à l'espace entre les
composent quelquefois les mêmes corps. ventrales et l'anale celle-ci occupant t'es-
ACERDÈSE. Roche d'un noir brunâtre et pace entre les ventrates et la caudale; les
d'uhéciatptus ou moins métattoïde,quiest ventrales situées au milieu du corps et pius
formée d'hydroxyde de manganèse et raie la rapprochées de l'anale que des pectorales
fluorine. la caudale inéquitohe; le lobe inférieur gar-
ACEROTHERIUM..Kaujo. Mammifère fos- ni d'écailles comme le lobe supérieur; cha-
sile,, dont les dents sont semblables à celles que écaille surmontée d'une quille. Les es-
du rhinocéros mais qui, de même que les pèces de ce genre se rencontrent dans le
tapirs, avait quatre doigts aux pieds de de- Zechstein ou calcaire magnésien.
vant et trois seulement à ceux de derrière. ACROTË.\)NUS. Agass. Genre de poissons
On a décrit l'A. incisivum. fossiles, de la famille des Pychodontes.et
ACETABUUFËRES. Acetabulifera. Férus- dont le caractère principal consiste dans les
sac. Premier ordre de la classe des Céphato- dents qui présentent une arrête saillante,
Si AER AER M
semblable à un pli qu'on y aurait pincé. Ce sont pareilles à des décharges d'artttferie,
genre provient de la craie de ~ent. puis sont suivies d'un roulement qui a du
ACTiNOBATIS. ~~HM. Genre de poissons rapport avec celui du tambour; en8n, la
fossiles, de la famille des Raies, dont' le ca- thute des aérotithes a lieu et elle est tou-
ractère principal consiste en une bouche jours accompagnée d'une sorte de sifflement
dont la forme est celte d'un large disque et d'une forte odeur de soufre. Ces corps se
ovale. précipitent avec une tette rapidité sur le sol,
ACTINOCIIINITES. Nom donné par Mil- qu'ils s'y enfoncent à une profondeur plus
ler aux débris d'encrinites des terrains de ou moins grande, et leur dimension ainsi
transition, débris qui offrent a" centre de que leur nombre esttrès-variubte.
leur face externe des côtes saillantes eu for- Une foute d'hypothèses ont été imagi-
me d'étoile. Les caractères principaux de ce nées pour expliquer l'origine des aérotithes
genre sont Pédoncule cylindrique bras mnis trois d'entre elles seulement ont été
auxiliaires épars six pièces costales pri- discutee~avecquetque attention. Lapremière
maires, dont cinq hexagones et la dernière suppose que le gaz hydrogène, après avoir
pentagone onze pièces costales secondaires dissous dans l'opération des volcans les
et intercostales; pièces scalaires penta- matériaux dont se composent les aéroli-
hexagonfs; dix bras bimanes. thes et s'être chargé de leurs molécules, s'é-
ACTINOTE. Variété verte de la Trémo- lève dans les régions supérieures de l'atmos-
tite. phère, où il arrive alors quelquefois qu'il
ACTINOTE-SLÂ 1 E. Les Anglais désignent s'enflamme et donne naissance aux météo-
par ce nom t'actinote schisteuse. res qui précèdent la chute des aérotithes.
ADAMANTIN. Mot qui désigne adjective- Puis il résuite de la combinaison du gaz,
ment t'éctat et ta-dureté d'une roche ou de que celui-ci abandonne les moiécutes métal-
l'une de ses parties constituantes, lorsque liques qu'il tenait en suspension, lesquelles,
ces'quatités physiques se présentent à un rapprochées par l'attraclion et fondues en-
degré à peu près analogue à celui qu'clles semble., forment des masses plus ou moins
offrent dans)e diamant. considérahies. La seconde théorie, due à
A!)AP)S. Genre de pachyderme fossite, dé- Laplace, fait provenir les aérolithes des vol-
couvert par Cuvier dans le plâtre des en- cans de la lune, et le savant mathématicien a
virons de Paris. Son caractère principal ré- même catcnté la force de projection qui est
side dans quatre dents incisives, deux cani- indispensable pour qu'il soit permis à un
nes et quatorze motaires ou sériés continues corps, tancé de la lune, d'arriver au point
à chaque mâchoire. Cet anima) se où l'attraction terrestre peut s'en emparer;
rapprochait
des insectivores par les collines poutuos de et MM. Biot et Poisson, ayant cherché à leur
ses dents. tour quelle était ta résistance que peut op-
ÂDËLOGÈNE. Nom donné par MM. Cor- poser t'atmosphère de la lune à l'attraction
dier et Brongniart aux roches dont les élé- de notre ptanète, ont trouvé que la force né-
ments sônl d'une tellé (inesse qu'il est im- cessaire pour porter un corps au delà de l'at-
possime de les séparer à t'œi! nu et de re- traction lunaire, devait être cinq fois plus
connaître la véritable composition de la considérable que celle qu'une pièce de 24,
masse. Ce mot s'cmpioie ~adjectivement. chargée de 6 kilogrammes de poudre, im-
ADER. Nom que les AItemands donnent à prime a un boulet de calibre. Enfin, la troi-
une veine minérale. sième opinion, qui est partagée entre autres
ADIANTITES. Nom par iequet M. Gœp- par Chladni Lagrange et Gay-Lussac, a
pert a désigné un groupe nombreux de fou- pour objet d'établir que les aérotithes sont
gères fossites,'qu'il trouvé analogues aux des fragments de ptanète qui circulent dans
espèces vivantes et particulièrement à celles l'espace, jusqu'à ce que, parvenus dans no-
qui constituent le genre ~(/t'aM<Mm. tre sphère et soumis au frottement de l'air
ADLÊRSTEtN. Nom que donnent les ÂUe- atmosphérique, ils se brisent en éclats par
mands à la pièrre d'aigle, suite d'un excès de chatcur.
AËLLOPOS.~MMst.. Genre de poissons Les trois hypothèses qui viennent d~Atro
fossiles, de )a mmitfe des Squatides. Ses ca- exposées ont trouvé et trouvent encore des
ractères principaux sont les suivants Se- contradicteurs. A.ta première on, répond
conde nageoire dorsale très-grande et de d'abord que rien dans nos moyens de vola-
forme triangulaire et.pyramidale; la caudatc tilisation, ne peut faire apprécier la gazéifi-
très-aHongèo; chagrin,d'une tine granula- cation que l'on prétend démontrer, et qu'en-
tion uniforme. suite il serait tout aussi difficile de conce-
jËLODON..Foy. GAVtAL.. voir comment il serait possible aux molécu-
AÉROLITHE. Masse métattiquequise pré- les métattiques tenues en dissolution dans
cipite dés hautes régions atmosphériques à l'atmosphère, de se trouver constamment
la surface de la terre. La chute de ces mas- dans les mêmes proportions relatives et de
ses est communément précédée de l'appari- former des masses d'un poids considérable
tion d'un glohe enftammé qui lancé des étin- uvantd'obéiràtatoi commune de ta gra-
celles en parcourant t'cspace avec une re- vitation. A l'assertion de de Laplace, on ob-
marquable vétocité, et laisse une longue jecte que ce qui a été pris pendant longtemps
tratnée lumineuse. Après une durée plus ou dans la lune comme des phénomènes volca-
moins eohsidérubte, ce globe éctate au mi- niques, n'est plus considéré aujourd'hui, gé-
lieu d'un nuage blanchâtre; ses détonations néralement, que comme un effet de lumière.
23 D!CTtONNAtREDE GEOLOGIE. 2~
La dernière théorie, qui est analogue à cette à 7. 80. Ce fer est communément caverneux
du phénomène des étoiles ntantes, est celle et spongieux, et a quelque rapporton ressem-
qui parait avoir pris le plus de consistance; blance avec le péridot; mais il onre quelque-
'nais il est aisé de s'apercevoir, néanmoins, fois des cristaux octaèdres ayant uue struc-
qu'elle manque ainsi que les autres d'une ture dendroïde, avec des stries croisées sous
b;)se bien rationnelle. un angle de 60°. La masse de fer météorique
La question de savoir si les météorites de Sibérie, anajysée par Klaproth, a donné
étaient antérieures ou non au dernier cata- dans 100 parties
clysme, a été aussi controversée, mais n'a Fer 58, 50
amené non plus aucune solution satisfaisan- Nickel 0, 75
te. Ceux qui ont soutenu la négative en Silice 20, 50.
s'appuyant sur ce qu'on n'avait point trouvé Magnésie 19, 25
soi-disant d'aérotithes dans les dépôts dilu- I) existe aussi dans le fer météorique,
viens, n'ont pu s'appuyer sur des faits po- nous l'avons dit plus haut, des morceaux
sitifs. isolés de chrôme, puis du cobalt et du soufre.
Les expériences de M. Bierley, physicien Parmi les aérolithes métaUiqnes, on cite
angtais, semblent établir que les aérutithes celles qui tombèrent dans la forêt de Naun-
n'ont pas en tombant une très-haute tem- hof, en Misnie, vers l'an 1550, et à Agram,
pérature, et cette assertion parait confirmée en Croatie, dans l'année 1715. L'aérolithe
par cette circonstance que si elles se trou- de Sibérie, décrite par Pallas, pesait 700 ki-
vaient effectivement à l'éiat d'incandescence logrammes celle observée par le baron de
lors de leur chute, elles continueraient à Humbo)dt.àh' Nouvelle-Biscaye, était du
brûler, puisqu'elles sont composées en gran- poids de 20,000 kilogrammes; et, s'il faut en
de partie de fer à l'état métallique, tandis croire Bougainvitlu, il en aurait vu une, au
qu'on les trouve intactes et qu'on y recon- bord de la rivière de la Plata, qui devait pe-
naît la présence d'une certaine quantité de ser au moins 50,000 kilogrammes.
carbone. Les aérolithes pierreuse, sont de formes ir-
Les aérolithes contiennent du fer, du sou- régulières et eurent des arêtes et des angles
fre, de la magnésie, de la silice, du nickel nombreux. Elles sont revêtues d'une croûte
et des traces de chaux et de chrôme. La si- de couleur grise plus ou moins épaisse qui
lice, que l'on obtient à t'état gélatineux de se couvre promptement de taches de rouille
cesmétéores,est ordinairement unie avec la par suite de son exposition à l'air. Ces pier-.
magnésie. Le soufre y est en combinaison avec res sont faciles briser, et leur cassure a
le fer, et lorsqu'on dissoutcetui-ci séparé, dans quelque rapport avec celle du grès. Elles
l'acidesulfurique ou l'acide muriatique, il se' rayent le verre et elles étincellent sous 10
dégage un mé)ange de gaz hydrogène et de gaz choc de l'acier. Selon la quantité de fer
hydrogène sulfuré. Il est toutefois probable qn'ettes contiennent, leur pesanteur spécifi-
que le soufre n'est pas combiné avec la to- que varie de 3. 33 à 3.
talité du fer, et qu'il ne sature que la por- L'anatyse faite par Vauquelin d'une
tion qui devient indispensable pour consti- aérotithe tombée à l'Aigle en 1803, a
tuer le prolo-sulfure de ce méta). La plus donné
grande partie du fer doit se trouver à l'état Fer 36
de pureté, puisque le gaz hydrogène est plus Nickel 3
abondant que le gaz sulfuré. Lorsqu'on Silice 53
traite des aéroiitbes par des acides faibles, Magnésie 3
la totalité du chrome reste mélangée à la Chaux i
silice et lui donne une teinte grise. Le chrA- Soufre 2
me est à l'état métallique, car il est insuiu- Mais ces substances nese trouventpas tou-
ble dans .tes acides, et on ne peut opérer la jours associèes dans les mêmes proportions.
dissolution qu'en traitant par la potasse le Souvent les aérotithes pierreuses en renfer-
résidu où il se trouve; et ce métat parait ment d'autres que l'alumine et )e manganè-
être libre de toute combinaison, puisqu'on se, et MM. Thén.frd et Laugier, en recourant
t'aperçoit fréquemment dans les aérolithes à des moyens chimiques, y ont rencontré,
en parties assez volumineuses, qui soniab- comme dans les aérolithes métalliques, du
so)ument isolées de tous corps étrangers. chrôme, du cobalt, et du carbone.
On divise les aérolithes en deux sections Maintenant, voici quelles sont les sub-
ieso~-o~</)MM)~a</t~MM et les aérolithes pier- stances que M. Charles Upham Sche-
reuses. La chute des premières est très-rare, pard, des Etats-Unis, a reconnues dans
et la plupart de celles qui ont été observées les aérolithes en générât Acide sulfureux;
datent d'une époque très-recutée; ta seconde sels d'epsom etdeglauber; nickelvitriolique;
espèce est celle qui tombe de nos jours. sulfate de fer; hyposulfites de manganèse;
Les aérolithes métalliques, ou fer météori- chlorides de nickel, decobald,de calcium, de
que, sont composées de fer presque pur et sodium et de magnésium; silice soluble;
d'une portion plus ou moins considérable de apatite; apatoïde; sphénomite; ftystytite;
nickel, métat dont la présence avec le fer mica; iodolite; anorthite; chtadnite; pyro-
fait toujours reconnaitre t'aérotithe.Lefer xène chantonnite péridot grenat timo-
météorique est plus btanc et plus ductile nite minerai de chrome; fers natif et nické-
que celui des usines, il est attirable à l'ai- iifère; aciers natif et nickétifère; pyrites de
mant, et sa pesanteur spécifique est de 6. ~8 fer magnétiques; schreibersite; soufre; plom-
M AER AGE M

bagine. Il résulterait de cette observation 1 en Suède; 1~ en Russie, en Pologne et en


que le nombre des espèces météoriques déjà Sibérie; et 7 dans l'Amérique septentrionale.
reconnues égalerait un dixième des espè- AETHALION. ~fMM<. Cenre de poissons
ces minérales de notre terre. fossiles, de la famille des Lépidoïdes. Ses ca-
Le phénomène des aéroHthes, observé par ractères principaux sont Dents en brosse;
des auteurs anciens, tels que Pythagore, nageoire dorsale opposée à l'espace compris
Pausanias, Pline, Tite-Live, Piutarque, Cé- entre l'anale et, les ventrales; la caudale
sar, etc., fut cependant contesté pendant un fourchue; apophyses des vertèbres caudales,
et ce n'est guère distantes des corps de vertèbres et non ac-
grand nombre de siècles,
les natu- coiées.
qu'à dater de la fin du xvm', que
ralistes et les physiciens ont commencé à PETITE. Géode de fer oxydé qui se pré-
s'accorder sur la réalité de l'existence de ces sente communémenL sous la forme de pe-
tites masses sphéroïdes ou ovoïdes, mais <)ui
corps. Dans l'antiquité, la chute d'une aéro-
!itheét;'it un événement que l'on considé- quelquefois aussi sont aptaties. Ces géodes
rait comme te présage, ou de la satisfaction sont composées de couches concentriques
ou du courroux des dieux. Une de ces pier- brunes et jaunes alternativement, et allant
res fut adorée par les Phrygiens sous le toujours en diminuant de consistance à me-
nom d'.E<tt)</a~e, et une autre, appelée Cy- sure qu'on approche du centre, où elles con-
bèle, était aussi l'objet d'un culte particulier. tiennent fréquemment un noyau mob.te qui
La masse de fer du mont Ida, était aussi sans résonne lorsqu'on les agite. L'~Etite porte
doute une aérolithe, et il en était de même, aussi le nom de Pierre d'aigle.
probablement, des pierres tombées dans le ~ETOPHYLLUM. Ad. Brongn. Genre de
lac de Mars, vers l'an 176 avant Jésus- plante fos~itc que l'on a rencontré dans le
Christ, et de l'ancyle tombé en l'an 700 avant grès biga'ré, et qui a quelque rapport avec
notre ère. les orchidées. Ses feuilles sont alternes et
Tite-Live rapporte que du temps de Tut- rubanées et ses fleurs en épj terminal.
tus-Hostitius, il tomba à Rome, sur le mont AFFLEUREMENT. En termes de mineur,
Albin, une pluie de pierres. Un phénomène cela exprime la fin d'une veine de houille;
semblable eut encore lieu à Rome, suivant le mais les géologues emploient aussi quelque-
récit de Ftine et de Julius Alocqueus, sous fois ce mot pour désigner l'apparition à nu,
le consulat de Cellarius et de Manlius-Tor- sur le sol, d'une substance minérate quel-
qualus. Pline rapporte encore que l'année conque.
il tomba AFTERG7EMS. Nom que les Allemands
qui précéda la défaite de Crassus,
eu Lucanie une pluie de pierres, et que de donnent au quartz mélangé de titane oxydé
son temps on montrait aussi une pierre qui aciculaire.
était tombée du ciel auprès du fleuve Pegos AFTERGNEISS. Les Allemands appellent
djns la Thrace, durant la seconde année de ainsi le schiste micacé qui contient des gre-
la 78' olympiade. Cet événement détermina nats.
même le philosophe Anaxagore à enseigner AFTERGRANtT. Nom que donnent tes
de gros- Allemands au granite dans lequel t'amphi-
que ta voûte céleste était composée
ses pierres que la rapidité seute du mouve- bole remplace le mica.
ment circulaire tenait éloignées de la terre, AFTEUHOKNSTE1N. Les Allemands nom-
sur laquelle elles retomberaient toutes sans ment ainsi le. pétrositex qu'on appelle vul-
ce mouvement. Les compagnons de Cortez gairement pierre de corne.
virent une masse de fer qui était tombée à AFTERKORNLING. Nom que les Alte~
Chotutasurta pyramide voisine. C'est avec ma"ds donnent à la syénite.
du fer météorique, que les califes et les AFTERPORPHYR. Les Allemands appel-
princes Mongols se firent forger des lames lent ainsi le porphyre argileux.
de sabre. AGALLOCHtTES. Nom que les anciens
L'une des chutes d'aérolithes les plus cé- naturalistes donnaient aux bois fossiles qui,
lèbres dans tes temps modernes est celle qui selon eux, avaient quelque ressemblance
eul lieu à l'Aigle, en Normandie, le 26 avril avec le bois d'atoès.
1803. Une autre qui fut signalée à la fin de AGARICITES.- Nom que les naturalistes
novembre 1833, Kandahar, ville de l'Inde, d'autrefois donnaient à quelques polypiers
fut si abondante, et les fragments étaient fossiles.
d'une telle dimension, que les couvertures AGE DU MONDE. Cette question est l'une
des habitations en furent percées d'outre en de celles qui ont le plus occupé l'esprit de
outre, et qu'un grand nombre s'écroutèrent. l'homme; elle a été l'objet des opinions les
Chladini, physicien allemand, a publié une plus singulières ou les plus exagérées chez les
liste chronologique des chutes d'aérolithes différents peuples, de systèmes plus ou moins
observées depuis l'an H78 avant l'ère vul- ridicules de la part des philosophes, et de con-
g.tire, jusqu'à nos jours. On voit, d'après cette troverses plus ou moins passionnées entre les
liste, qu'il y a eu, dans l'espace que nous chronologistes. Le besoin qu'a toujours éprou-
venons d'indiquer, 10 chutes d'aérotithes en vé notre espèce de pénétrer dans l'inconnu, de
Chine 5 en Turquie; 9 en Egypte, en Syrie, rattacher le présent au passé 'par des liens
eu Arabie et en Perse; 8 dans t'tnde; 26 en quelconques, de caresser sa vanité par son
t'a)ie;~enFrance;M en Allemagne, en .'mtiqu'té, a causé ces croyances nombreuses
Hongrie, en Bohême, en Suisse, etc. 16 en qui se sont répandues dans toutes tes socié-
Angleterre; 3 en Hollande; 1 au Groënland; tés, sur l'origine du monde et la succession
27 DICTIONNAIREDE GEOLOGIE. <?
des temps primitifs. L'intelligence humaine fourni de meilleurs résultats; Us ont pro-
n'a au surplus que deux moyens pour se pagé, au contraire, de nombreuses erreurs,
conduire dans cette sorte de labyrinthé et aucun n'a pu donner une date antérieure
l'histoire ou la tradition, les monuments de à celle de M à 50 siècles. Les temples tro-
la nature et ceux de l'art. glodyliques de FAbyssihie ne récuteht pas
Mais il est d'autant plus difficile de bien àu dela; les Pyramides d'Egypte é remon-
déterminer la chronologie des divers peu- tent, suivant ChampoUion. qu'à 30~0; ans
ples, que les auteurs ont fréquemment don- avant Jésus-Christ. On avait attribué au Zo-
né à certains mots une acception qu'Us n'a- di.iqûe de Denderah, une antiquité de 15,000
vaient pas, d'où il est résulté qu'une même ans mais Delambre reconnut que les sculp-
durée a été attribuée à des périodes qui of- tures de ce monument étaient postérieures
fraient cependant entre elles de notables aux conquêtes d'Atcxandrë, et d'autres ob-
différences. Ainsi, chez plusieurs nations, servateurs ont ét.thii depuis qu'il a~ait été
on désignait par )e nom d'année un intér- construit sous Tibère et Néron. Le Zodiaque
valle qui n'était en réatité que d'un mois. d'Eshé se reporte au règne d'Antonin, c'est-
Chez d'autres, t'anné'; se composait de qua- à-dire à l'an 14.7 de Jésus-Christ, et te plus
tre ou six mois et quelques-uns enfin ta ancien des autres Zodiaques égyptiens ne
formaient d'une saison entière. Les uns ré- remonte pas au delà dé Trajah. Les Mo-
glaient )e cours de t'année sur le mouve- numents mythriaques appartiennent au rè-
ment solaire, tandis que les autres n'obser- gne de CaracaHa. Enfin, les plus anciens ti-~
vaient que celui de la lune il en a été de vres des Hébreux sont de 3500 ans avant
même de la division de l'année, formée tan- notre ère.
tôt de deux, tantôt de trois ou quatre sai- Toutefois, les incertitudes, les difucuhés
sons et de celle du jour et de la nuit qui a que présente )a chronotogiè, n'ont pas em-
subi tant de variations suivant lés temps et pêché les différents peuples, nous t'avons
les climats. Les indications de la Genèse
dit plus haut, d'assigner des dates précises
sont seules exemptes de ces inconvénients, à t'agc du monde. Ainsi l'ère de Bratnna est
attendu que Moïse compte les années par 12 de ~,000,ODO d'années; celle de Teu-Sio-Daï-
mois et les mois par 30 jours. Tsinn, premier daïri des Japonais de
Quant aux calculs que l'on chercherait à 2,362,000; celledès Chihôi~do 2,376,~79;
établir par les époques géoiogiques, il se- cét!edesCha)déens, de 720,000; celle des
rait impossible d'apprécier l'immensité des Babyloniens, dé MO.OOO; celle des anciens
temps que la formation actuelle du globe a Penses, de 100,000; et celle -des Phéniciens,
vu s'écouter, puisqu'il faudrait pour ceia se de 30,000. Selon la Genèse, la durée da
rendre compte de la durée qu'a exigée notre monde serait seùtement dé 5550 ans.
ptanète pour son passage de l'état gazeux à Ce qui prouve l'exactitude de la chronolo-
t'état igné; de celle qui a conduit au refroi- gie mosaïque, c'est qu'en ramenant cé~te de
dissement et a rendu la matière sotide;ét tous lés peuplés aux temps véritahtement
de celle enfin qû'il a fallu aux -matières or- historiques, on retrouve un point de départ
ganiques pour produire ces puissants sédi- qiï) est à peu prés te même. Les Chaldéens,
ments auxquels sont dus les dépôts stratiSés. par exempte, se donnent une antiquité de
H en est de même des é)ément< chronologi- plusieurs milliers dé sièctes, et Hérose com-
ques que l'on voudrait chercher dans là con- pté MO.OOO avant lé détuge et 35,000 entre
figuration générale du globe, configuration ce càtactysme et le régné de Sémiramis
que les feux souterrains et lés eaux tendent mais les observations d'éciipses qui leur
constamment à modifier: les premiers, en so~nt dues et que Ptolémée a rêcueiHies, ne
bouleversant les masses rocheuses, prati- remontent pas au delà de 2500 ans avant
quent des issues aux cavités du sol les se- Jésus-Christ. Les traditions des Phéniciens
condes, au moyen de leur érosion continue., ne dépassent point à 5000 ans avant l'é-
sapent les angles saillants, établissent des poque actuette. Les Egyptiens s'étaient fondé
bassins sur les rives, et leurs courants vont une chronoto~ie d'après laquelle ils s'attri-
former, soit au milieu de. plaines, soit au buaient 36,525 années d'existence; mais sur
fond des mers, ces dépôts de sables et de ce nombre ils en accordaient 33,98~ au rè-
cailloux qui constituent quelquefois d'im- gne des dieux, c'ést-a dire âuit temps fabu-
menses atterrissements; d'autres fois encore, !eux,de manière que les époques histori-
la violence de ces eaux est telle, qu'elles s'é- ques se composent seulement de 25M ans
)èven{ jusqu'au sommet des plus hautes avant t'en' chrétienne, durée qui s'appuie
montagnes, sur lesquelles elles abandonnent sur leurs observations astronomiques et la
ensuite les débris des corps organisés qui chronologie des Pharaons. Les Indiens se
vivent dans leur sein; et ces révolutions donnent piusieurs millions d'années d'exis-
diverses, apportant sans cesse des change- tence mais, en s'eu rapportant même à
ments à la configuration des continents, ne leurs traditions, ce n'est tout au ptus qu'à
peuvent, nous le répétons, venir en aide à l'an 3200 avant Jésus-Christ que l'on peut
la recherche des dates. Les grands cataclys- assigner te commencement de leurs dynasties
mes ont déterminé des époques, il est vrai; souveraines et ce n'est qu'à dater du \°
mais il n'en est pas ainsi des révolutions siècle de notre ère époque de la conquête
partietfes. des Gaznévides, qu'il est possible d'accorder
Plusieurs monuments de l'art sur lesquels quelque créance à teur histoire. Leur ~Mr~a
on a cherché aussi à s'appuyer, n'ont pas ,St<cMa<a, que les brahmes disent avoir été
99 AGE AIM SO

réve!6 it y a vingt millions d'années, n'a été Ainsi, ta première est caractérisée par Adam
composé que vers l'an 760 avant Jésus- ou la création; la seconde, p.irNoé ou le délu-
Christ.; et leurs F~as ou livres sacrés, pos- ge la troisième, parla vocation d'Abraham,
térieurs à la BiMe, ne remontent pas au ou tecommencementdet'attiance de Dieu avec
delà de 3200 ans à. partir de notre époque. tes hommes la quatrième, par Moïse ou la
Au surplus, les indiens de nos jours rcj~tr- loi écrite; la cinquième, par la prise <té
dent t'âge actuel comme un âge de rnalheur, Troie la sixième par Satomoh ou là fon-
et se font un devoir religieux de ne point dation du Temp)c la septième, par Homu-
conserver tf souvenir des évéhements qui lus et la fondation de Rome; la huitième,
s'y passent. Les Chinois se gratinent à leur par Cyrus ou le peuple de Dieu détivré de la
tour d'une multitude de siècles d'antiquité captivité de Babytohe; ta,neuvième, par
ce qui n'empêche pas que ce n'est également Sopion ou la chute de Carthage la dixiè-
qu'à )a date de l'an 2637 avant Jésus-Christ, me, par la naissance de Nôtre-Seigneur
qu'ils comptent tours cycles, dont )a durée Jésus-Christ; la onzième, par Constantin
est de 60 ans, et rien ne constate qu'avant ou paix de l'Eglise la douzième, enfin t
Confucius, contemporain de Pythagore, qui par Chartemagne.
vivait vers l'an 600 avant notre ère, leurs AGNOSTE. Foy. TmLonn-E.
Bnhates pussent inspirer de )a cunuance. AGNOTHERtUM. Genre créé parM.Kaup,
Leur plus ancienne observation astronomi- avec les débris fossiles d'un animal voisin
que, celle du Gnomon, remonte à ~900 ans, du chien et qui avait la taille d'un lion.
et suivant M. Biot, leurs premières recher- AGREGATION. On donne ce nnm à des
ches dans cette science seraient antérieures masses rocheuses, composées de fragments
de 2400 ans à la venue de Jésus-Christ et agglutinés et dont les dimensions sont plus
postérieures de cinq siècles à la position ou moins considérahtes. ~Le plus communé-
primitive des sotsticés et des équinoxes rap- ment, ces roches sont hétérogènes, c'est-à-
pelés par les monuments égyptiens. dire qu'elles sont formées dé débris de diver-
Les savants ont aussi avorté lé tribut de sés espèces; mais quelquefois aussi lés frag-
leurs calculs pour aider à apprécier l'âge du ments et le ciment qui les unissent sont
monde. Quelques géologues ont évalué à i homogènes comme cela a lieu dans les
ou 2 millions d'années le temps qui s'est brèches calcaires à ciment calcaire, et dans
écoulé entré chaque cataclysme. M. Elie dé lès grès et poudingues où les morceaux de
Beaumont a prétendu qu'une végétation de quartz se trouvent agglutinés par ta silice.
Vingt-cin<) ans ne peut fournir que milli- Les plus grandes masses de roches agglomé-
mètres de'hôui)te, ce qui donne 600,000 ans rées sont désignées parte nomdeCoMy<om~-
pour une strate de houille de 60 mètres d'é- t'a~;ce)!es qui ont moins d'un demi-mètre
paisseur, maximum de puissance. M.Becque- cube de dimension se nomment Poudingues
rel a pensé, de son côté, que le creusement lorsque les fragments sont arrondis, et
'de certaines vattées du Limousin, dàps un /h'ec/fM quand ils sont anguleux; si les grains
sol granitique et à une profondeur de 2 mè- sont très-petits et'siiiceux.its constituent tes
tres 30 cen.timètrcs, n'avait pu s'efTectuer Gt~.s; et lorsqu'ils ont une apparence de feld-
qu''n 80,000 ans, attendu que tattération spath, Cesont des rM/Les Fsct)Kt<M sont des
subie par le granité d'une église bâtie de- grès dans la composition desquels il entre
puis 400 ans avait été ,de 7 minimètres. du mica; les Arkoses, une agrégation de
On sait qu'Hésiode chc~ les Grecs Ovide grains de feldspath et de quartz; les Grau-
et Virgite chez les Latins, divisèrent la durée toacA~, une agg!ut!nation argileuse de frag-
du monde en quatre phases, qu'its appelè- menls de granite, de gneiss, de micaschiste
rent t âge d'or, l'âge d'argenté t'age d'airain et (le schiste argileux tes Macignos, une
et l'âge de fer. Bède mort t'an 735 établit réunion de catcaire, d'argile et de quartz sa-
sept âges réets dans la durée des temps, en bleux et tes P~nMs, enfin, un, mélange
se fondant sur tes notion~ historiques. Ain- dé fragments sédime~taires et de débris vol-
si, d'après lui, le premier âge s'étend depuis cahiques.
Adam jusqu'à Noé et contient dix généra- ÂtMANT. Roche formée de fér oxyduté
tions le second se compose du même nom- magnétique, ou oxyde de fer faiblement oxy-
bre de générations, depuis Noé jusqu'à Âbra- géné. Elle est d'un noir brillant, compacte,
ham, et les événements se transmirent alors à cassure tithoïde, grenue ou lamelleuse, et
par la langue hébraïque; le troisième s'étend contient 80 à 90 puur 100 de fer. EHc a un
d'Abraham à David, et comprend quatre gé- pôté nord et ttn pote sud, et l'on sait quelle
nérations et 942 ans le quatrième renferme est son action sur les barreaux aimantés et
douze générafions dans 473 années le cin- mémo sur lé fer. Elle se rencontre principa-
quième s'étend depuis la tr.msmigration de iementdahs les terrains anciens, e~' Su'ède,
Babylone jusqu'à là venue de Notre-Sei- en Norwégc, en Laponie, et particutièren~cnt '1
gneur Jésus-Christ et contient quatorze dans tes masses montagneuses dé Uanncmora,
générations dans 589 ahs; le sixième est d'Utoé, de taberg et de Gatiivar:). Ëtté existe
celui (i:jns lequel nou~ sommes; et le sep- éga)ement en Sibérie, au Brésil,dans ia pro-
tième comprendra t'épdque de ta résurrec- vince de M~has-Géraès, etc. Les anciens con-
tion. Bossuet a aussi divisé l'histoire du naissàient très-bien la propriété attractive
monde en douze âgés ou époques, dont la de cette roche sur le fer; mais ce fut. seule-
prcmicré commence à Adam et la dernière à ment au x)i° sièctc, que t'on appliqua cette
i'étabiissement de t'émpircde Charlemagne. propriété à la construction de la boussole.
31 DICTIONNAIREDE GEOLOGIE.. 5ï
ALABANDINE. Variété de manganèse. galets, qui sont )e produit de t'érosion des
ALAUTHE. Variété de pyroxène. torrents et des autres cours d'eau, à mesure
ALAUNERDE. Nom-que donnent les AHe- qu'ils-descendent des montagnes pour aller
mands à la terre alumineuse. se jeter dans la mer. Ils forment, à l'entrée
ALAUNFELS. Les Allemands donnent ce des grands fleuves surtout, de vastes plaines
nom à l'alunite. à travers tesqneties ils se divisent aussi
ALAUNSCHIEFER. Nom que donnent les quelquefois en branches qui constituent alors
Allemands au schiste aluminifère. ce qu'on appelle des deltas.
ALBATRE. On distingue cette substance On sait que la vaporisation que subissent
en albâtre ca~cat'fe et en a~M~re gypseux. Le les eaux qui couvrent ta majeure partie de
premier est de la chaux carbonatéeconcré- la surface du globe, se condense sur les som-
tionnée, le second, de la chaux sulfatée com- mités les plus élevées, pour se précipiter de
pacte. L'albâtre calcaire est le produit des in- nouveau vers la (erre sous la forme de pluies
filtrations qui ont Heu dans certaines caver- et de neiges. C'est ainsi que les cours d'eau
nes, et la plus célèbre est celle d'Antiparos, se trouvent alimentés et qu'ils exercent un
dans l'Archipel, dont l'étendue est, dit-on, frottement continue) sur les saintes du sol.
d'environ 600 mètres. L'albâtre calcaire re- Ce frottement devient d'autant plus violent
çoit facilement un beau poli; mais il est ra- que la masse des eaux se trouve plus consi-
rement blanc, et offre, au contraire, de nom- dérante et s.) course rapide, i) en résulte que
breuses nuances rougeâtres ou jaunâtres. des fragments de toutes dimensions, que des
L'albâtre veiné ou onyx est d'un jaune de blocs souvent énormes se trouvent ente'és
miel, et ses couches para)tè)es sont translu- au passage, puis quelquefois broyés les uns
cides. L'oriental est d'un btanc jaunâtre avec contre les autres, pour aller déposer leurs
des veines blanches, et a une demi-transpa- débris, soit au fond des mers, soit simple-
rence. C'est de l'Egypte que les anciens ti- ment sur les rives, lorsque l'exhaussement
raient leur albâtre statuaire; mais l'Italie, de celles-ci et t'ffaibtissement des courants
l'Espagne et même la France, en possèdent les empêchent de franchir les barrières qui
aussi de fort beau. L'albâtre gypseux, ou leur sont opposées. Quand, au bout d'une
alabastrite des anciens, est celui dont on fait certaine période, les matières qui ont été
généralement usage pour les vases, les pèn- ainsi charriées se sont accumulées sur les
dutes et les ornements qui réclament un tra- côtes, la mer se trouve alors forcée d'opérer
vail délicat. Sa blancheur est aussi l'une des un mouvement rétrograde, en )ai<sant der-
qualités qui le recommandent niais il la rière elledes flaques d'eau qui subsistent un
perd aisément, ainsi que sa transparence, temps plus ou moins considérable; mais qui
lorsqu'on l'expose au feu. La carrière la plus finissent, à un terme plus ou moins éloigné,
renommée d'atbâtregypseux est celle de Fo~- par être comblées, parce que la même cause
<«ra, en Italie, et de nombreux ateliers sont agissant incessamment, produit aussi sans
établis dans les environs pour mettre en relâche les mêmes effets. On <)donné à ce
œuvre ses produits. phénomène, à ce dépôt continu le nou) d'at.
ALBERTIA. Genre de plante fossile, de la terrissement. La Basse-Egypte, on Delta, est
famille des Conifères, que l'on rencontre dans nu exemple du sol produit par les atterris-
le terrain houiller. sements. Il en est de même de ceux de la
ALCYONtTËS. Nom qu'employaient les mer Jaune, en Chine; des terrains que le
anciens naturalistes, pour désigner tes.poiy- Gange a formés au Bengale; des Pays-Bas
piers fossiles de la famille des Spongiaires, et dus aux dépôts du Rhin: du bassin du Khône,
non de celle des véritables Atcyonaires. de l'ensablement du golfe de Lyon, (tes lagu-
ALCYONIUM. Genre formé par Lamou- nes de Venise et des promontoires elevés par
roux, de quelques polypiers que d'autres !'Arno et le Pô.
naturalistes ont appelés ~ftopoh<~Met7)iot'- L'horizontalité constante est le caractère
c/tt(M. Les espèces les plus remarquables de le plus remarquable des dépôts d'ahuvions,
ce genre sont l'A. p)/rctmtd<t<e, 4. Boletus, et il se fait princip.~ement apercevoir dans
A. !'K/nH~!6M<M)Ket A. Phalloides. Elles se les pentes adoucies de la Manche, dont te
trouvent dans les terrains secondaires. fond est formé de sabies et de cailloux rou-
ALGAOTES. ~c~<</(~. Vov. FucoïDEs. lés partout enfin où l'observation a pu at-
ALLAGtTE. Variété de manganèse. teindre, même au sein des mers qui présen-
ALLOPHANE. Hoche découverte par Rie' tent le ptusgr.md nombre d'écueils, cette loi
mann à Grafentha), en Thuringe, où elle se générate de l'horizontalité n'a point donné
présente en nids irrégutiers dans te sein d'une d'exception.
autre roche argito-ferrugineuse. Elle est Dans tous les lieux aussi où l'on a pu étu-
op.'que, demi-transparente, à cassure con- dier le fond de la mer, on a reconnu que les
choïde, d'un éctat vitreux et d'un bleu qui débris qui le constituent sont parfaitement
pass< quelquefois au vert et au bleuâtre, co- identiques à ceux qui forment les rivages;
loration due au carbonate de cuivre. mais on a remarqué, en mème temps, que si
ALLURE. Les mineurs désignent par ce les fragments de coquilles sont identiques
nom l'ensemble des caractères que fournis- dans une même contrée, ils varient à t'infini
sent !a direction, l'inclinaison et la puissan- à de plus grandes distances, ce qu'il faut évi-
ce d'une couche ou d'une formation. demment attribuer à ce que les courants qui
ALLUVIONS. Dépôts plus ou moins.con- partent de divers points, se dirigent vers un
sidérables de sables et de cailloux roulés ou centre commun, et à ce qu'un mélange des
53 ALL ALU
matières qu'ils charrient s'opère à mesure autres, ce dépôt proviendrait d'un atterrisse-
qu'ils approchent de ce centre. mentdûauRhône qui aurait débouché jadis
Les atterrissements du Nil, du Mississipi de ce côté; selon Solery, de Truchet et Paul
et de t'O'énoque entraînent avec eux des'dé- deLamanon, au contraire, cetatterrissement
pôts si cons!dérabtHS, qu'ils sont pour. ainsi serait te:résuttat de l'ancien passage de la
dire visibles, et cependant ces dépôts n'ont Durance; enfin, de Saussure et Darluc attri-
produit dans aucun lieu des effets d'une as- buaient la formation de la Crau à un enva-
sez grande importance, pour qu'on puisse hissement subit de )a mer, hypothèse qui ne
regarder t'état actuel des continents comme manque pas certainement de probabilité,
fort ancien. puisqu'elle scmbte s'appuyer sur des témoi-
Au temps de Menès, tout le pays, depuis gnages historiques, tels que la situation ac-
Thèbes jusqu'à la mer, n'était qu'un vaste tuelle d'Aignes-M"rtes; mais, d'un autre
marais, qui se combla peu à peu au moyen côté, on peut .opposer aussi à cette opinion
des lerres charriées par les attuvions, et celle d'un cataclysme qui aurait mis à sec
d'après des observations exactes, vingt-six dans ce lieu, une portion de l'ancien lit de la
ans ont suffi pour prolonger d'une demi- mer, dont tes eaux, à mesure qu'elles se re-
lieue un ca;~ en avant de Rosette, ce qui don- tiraient, auraient laissé sur leur fond les
nerait un accroissement de drux lieues tous caiUoux que diverses circonstances auraient t
les cent ans. Lt*s villes de Damiette et de livrés à teur action.
Rosette, qui furent bâties sur le Detta, au ALNiTES. Ge~erf. Genre de végétât fos-
bord de la mer, il y a moins de mille ans, en sile que l'on rencontre dans les terrain~ ter-
sont éloignées aujourd'hui de deux lieues. tiaires et que l'on croit voisin de la plante
Le sol de t'Eg)pte s'exhausse en même vivante .4<MM~~/«<!MOM. On a trouvé, dans
temps qu'il s'étend. Ainsi, à Ëtéphantine, le lignite de Saizhau~en, en Wethcravie, des
l'inondation est maintenant supérieure de branches do ce fossile, avec leurs chatons gar-
plus de deux mètres à ée qu'elle était aux nis d'étamines dont le pollen était bien con-
plus grandes hauteurs qu'elles atteignaient servé, circonstance extrêmement rare dans
sous Septime-Sévère, c'est-à-dire 1652.an- la flore fossile.
nées avant t'épuque actuelle. Les observa- ALOSA. Cuv Genre de poisson de la fa-
tions de Girard donnent à l'élévation moyen- mille des H.ttécoïdes. Ses caractères princi-
ne de la vallée du Nil 0° ~6 par siècle. paux consistent en un corps régulier; uno
On ne peut calculer toutefois, par des dates échancrure au milieu de la mâchoire supé-
précises et générales, la formation des deltas rieure une colonne vertébrale composée
ces formations sont plus rapides dans un lieu d'un grand nombre de vertèbres et des côtes
que dans un autre; et elles tiennent à des sternales. On trouve dans le terrain tertiaire
conditions topographiques qui, à leur'tour, d'Oran,l'A<oM e<o~a<a d'Agassiz.
donnent plus ou moins d'activité à certains ALPENKALKSTEIN. Nom que donnent les
phénomènes physiques. Seton quelques écri- Allemands au c-ttcaire alpin.
vains, par exemple, la côte d'Egyptè serait ALTER-ROTHER-SANDSTEIN. Nom que
demeurée la même depuis 3000 ans; au dire les Allemands donnent au vieux grès rouge.
de M. Lyell, le delta du Mississipi ne croitrait ALTERE- ALLUVIAL -BILDUNGEN. Les
que d'un mètre par siècle, et il aurait fallu Allemands appellent ainsi les alluvions an-
67,000 ans pour le former. ciennes.
La plaine caillouteuse de la Crau, dans le ALUM-EARTH. Nom que les Anglais don.
département des Bouches-du-Rhône, est l'un nentàtaterreatumineuse.
des exemples les plus remarquables des dé- ALUMINE. Cette substance se présente de
pôts d'alluvions. Cette'plaine, qui forme un diverses manières dans la nature dans son
vaste detta dont le sommet du triangle est état de plus grande pureté, elle constitue le
tourné vers la Méditerranée, présente une corindon, pierre cristallisée que l'on appelle
surface d'environ 10 myriamètres ou vingt aussi <yemtHeorientale méiangée avec la si-
lieues carrées et une horizontalité à peu lice, c'est-à-d're à t'état d'hydrate, elle forme
près parfaite, si ce n'est en se rapprochant de les argites en se comportant comme un
la mer. Elle repose sur une couche d'un pou- acide avec certaines bases, elle donne lieu à
dingue arénacé-catcaire, dont la profondeur des composés salins ou atuminates dont
atteint quelquefois 16 mètres, et la'couche l'espèce la'plus remarquable est tetM~~t-
supérieure est un lit de gros caiiloux, plus nelle, aluminate de magnésie dans divers
ou moins arrondis et polis, tantôt étendus cas elle se montre comme base à l'égard de
d'une manière uniforme, tantôt formant des la silice et de quelques autres acides elle
monticules ou des espèces d'ilots. Aucune fournit le sel d'alun en s'unissant à t'a~ide
eau courante ne traverse cette vaste éten- sulfurique, l'ammoniaque et la potasse com-
due mais celle-ci est bornée, du nord à binée avec le même acide, la potasse et l'eau,
l'ouest, par le canal d'Adam de Crapone, et elle constitue la pierre de Tolfa, appelée alu-
elle offre plusieurs étangs, tels' que ceux nite et alun de home unie à t'acide fluori-
d'Entressen, dcDézeaumes, de Meyrance, de que et la soude, elle produit la chryoiite;
Sigagnan et du Galejou, et le marais appelé et elle devient enSn l'une des parties consti-
Palud de Saint-Martin de Crau. Trois opi- tuantes de la' plupart des siticates, tels que
nions ont été émises par les géologues sur la t'~m~ratt~e, la tourmaline, le feldspath, le gre-
formation de la Crau. D'après la première, nal, le Miîca, etc.
soutenue par Gucttard et de Servières entre ALUMtNM'E. Roche composée, d'âpres
35 DICTIONNAIREM GEOLOGIE. se
Stromeyer, d'alumine, d'acide sulfurique et plus remarquables' sont ceux de Dannemora,
d'eau. On la trouve en Saxe et dans le comté en Suède. Le minerai s'y trouve dans des
do Sussex en Angleterre, où elle se présente Ctons de'granite et de roche pétrociticeuse,
en masses réniformes et globulaires, lisses, au milieu d'un terrain de gneiss; les exploi-
mametonnées, btanchâfres, tendres, friables tations sont établies à ciel ouvert et s'étendent
et douces au toucher. L'atumite est opaque sur une longueur de plus de 1MO mètres;
et happe faiblement a la langue. enfin, les amas sont verticaux et d'une pro-
ALUM-SLATE. Nom que donnent les An- fondeur considérante. Ces amas, joints à
glais au schiste alumineux. ceux de Tabery, dans la province de Smo-
ALUNITE. Roche composée d'acide s.utfu- land :d'Aker,en Sudermanie;etde Gellivara,
rique, d'alumine, de potasse et d'eau, et dans la Laponie, fournissent en grande par-
qui se présente dans la nature en masses cri- tie le minerai qui, sous le nom de fer de
stallisées, ayant une texiure fibreuse ou Suède, jouit d'une célébrité très-répandue.
compacte, de couleur grise, rougeâtre ou ro- Le mont Tabery d'une élévation de 125
sée. On la rencontre particulièrement dans mètres, est composé d'une roche amphiboli-
les terrains trachytiques, et entre autres au que enclavée dans tes gneiss et dont le fer
Mont-d Or, en Auve,rgne; à la Tolfa, dans les oxydulé s'isole en veines et en nodutes. tt en
mats-Romains; en Hongrie; dans les ites de est de même en Laponie, des amas de Gctti-
Lipari et d'tschia à Votcana et à la Solfa- vara et de Kirunavara, qui se trouvent aussi
tare de Ponzzote, etc. L'alunite porte aussi dans des roches amphiboliques enclavées dans
le nom de pierre'd'alun et pierre alumineuse le gneiss et dont l'épaisseur est de plus de-
de la Totfa. 200 mètres.
ALVÉOLITE, Alveoliles. Genre de poly- Les amas de cuivre pyriteux de falhun,
pier étabti par Lamarck, sur des individus en Dalécarlie, sont les plus renommés, tts
dont la plupart sont fossiles. Ce polypier, sont conposés, sur des points divers, soit de
branchu, est formé par la réunion de cellules pyrite uniquement ferrugineuse, soit de py-
courtes,atvéotiformes et à minces parois,dans rite cuivreuse, et sont enclavés dans des ro-
lesquelles sont renfermés les animaux. Les ches talqueuses et amphiboliques, qui ellrs-
espèces de ce genre ont été étudiées princi- mêmes sont comprises dans un terrain de
palement par MM. de Lamarck, Gotdfus et micaschistes. Ces amas contiennent aussi de
Risso. là gatène argentifère, des pyrites aurifères
ALWARSTRtN. Nom que les Allemands et du plomb. Lagatène.tecinabreetta blende
donnent au calcaire compacte et à l'argile constituent aussi quelquefois des amas. Les
catcarifère endurcie. mines de Rammetsbërg, dans le Hartz, por-
AMADOU-FOSSILE. On nomme ainsi l'as- tent sur un amas de 300 mètres de profon-
beste tresse d'un brun rougeâtre. deur, qui est enclavé dans un schiste argi-
AMALGAME. Roche qui résulte de la com- leux et se compose de gatène, de btt'nde, (te
binaison naturelle du mercure et de l'argent, pyrites, de quartz et de sulfate de baryte;
et qui constitue le genre Hydrargure de Beu- puis contient en outre du plomb;du zinc et de
dant. l'argent. Les mines d'Idria, en Garniote, re-
AMÂNS!TE. Fo?/. LEPTYNITE. posent sur un amas composé de schiste bi-
AMAS. Gisement de matières minérales tumineux et cinabre qui se trouve enclavé
qui se trouvent intercalées, t'n masses plus dans le calcaire.
ou moins considérables, dans les divers ter- AMAZONITE. Roche que l'on appelle en.
rains que l'on rencontre tantôt dans une core pierre des .4moMt!M, parce qu'on la re-
disposition verticate, tantôt dans un sens cueille au bord du fleuve de ce nom. Elle
horizontal, et qui se présentent quelquefois est composée de feld-spath, d'un beau vert,
aussi sous la forme de boudins, d'œufs, de et elle était connue des Grecs et des Romains,
lentilles, t'tc., dan'- des proportions énormes. qui la retiraient de l'Orient pour en faire des
Les Allemands désignent le gisement vertical vases et des camées. On ta trouve aussi aux
par ~a dénomination de Ste/teKde-~tocA, qui monts Ourats et en Sibérie.
signifie bloc debout; et t'horizontal par celle AMBLYPTERUS. Agass. Genre de poissons
de fte<yeH<~e-.S<oc~qui veut dire bloc couché. fossiles, de ta famille des Lépidofdes. Ses
Parmi les substances métaHiféresqui affectent principaux caractères sont les suivants Na-
la disposition en amas, on remarque prin- geoires très-larges et composées de nom-
cipalement le fer oxydulé et le cuivre pyri- breux rayons les pectorales très-grandes;
teux, et c'est ainsi qu'on les rencontre dans l'anale large; la dorsale opposée à l'inter-
les terrains anciens de la Scandinavie. L'a- valle entre les ventrales et l'anale; point de
mas de fer oxy~uté te plus renommé est ce- petits rayons sur le bord des nageoires, ex-
lui de Cogne, dans la vàttéed'Aoste.où il cepté au lobe supérieur de la queue; écaiHes
existe dans un vaste filon de serpentine. On médiocres. Les espèces de ce genre se ren-
en cite un second à Traversine, en Piémont, contrent dans les terrains houillers.
qui se t.rouve dans u" filon de granité, dont AMBLYSENtUS. ~.a~ Genre de poissons
la longueur est de'plus de 500 mètres. Dans fossiles; de la famille des Sauroïdes, mais
l'un et t'autre .de ces gisements, le terrain dont tes caractères ne sont pas encore bien
schisteux élémentaire" a été traversa par'des déterminés.
roches ignées dans tes,quettes se trouve le mi- AMBLYURUS. Agass. Genre de poissons
nerai. La Suède, la Norwége et la Laponie fossiles, de la famille des Lépidoïdes, et dont
renferment aussi de nombreux amas,dont les les caractères principaux sont Corps attoa-
%7 AMM AMM S8
g6; gueule fendue et armée dedents pointues; ont des tonrs non contiguset séparés les uns
nageoire dojsaie très-t.ongue; t'an~tc étroi- des autres par un espace vide.
te la caudateîargé et tronquée. Ce genre Les caractères du genre Ammonitet sont
appartient au ~asdeZyMe-Tte~M. Animât inconnu coqùitte disco(date ou glo-
AMIANTE ou ~SBESTE. ~oy.TRÉMOUTE. buleuse, enroulée sur le même,, plan ~pire
embrassante ou non les tours quelquefois
AMMpNËEN. Quelques géotogues appet- découverts, maiscontigus tous tes âges;
tent ainsi te terrain jurassique, par rapport
à la quantité d'ammonites qu'il contient.
bouche ordinairement rétrécie, munie cle
bourretetset d'appendices latéraux yariables
AJ~MQNtT~t ~MM?~ CouuUie fossile de forme suivant les espèces cloisons divi-
vutgai~empnt appetée coTtt.e d'~m'npM. Ce sées en lobes profonds t'un dorsat, t'autre
genre es.t fort nombreux en espèces, et t'é- ventral et en nombre plus ou moins grand do
tait bien ~us/encore avant qu'oh'ëneut lobes latéraux, lesquels lobes sont séparés
extr.a'Ct.es ~nre~s scaphite, cératite, gognia- par des sinus également divisés mai.s dont
tite,amo!).()nncératite, hamitë, bacuhte, tur- les sections sont arrondies; siphon continu,
ri)ite, ç(c..On trouve ces ~ssHes dans tes dorsal, faisant saillie en avant de la dernière
plus anciennes couches des terrains secon- cloison, et recevant sur ses parois plusieurs
daires et jusqu'aux premières de ta craie/où digitatinns du lobe dorsat.
alors Us se contrent plus rares. Leur taiHe, Le.grand nombre d'espèces que présente ce
varie de la grosseur d'une tenti!te c.e~o genre avait fait sentir, nous venons de je dire,
d'une grande rcue~e charrette, et parmi tes la nécessité d'établir une division, de ces espè-
espèces qui o.nt cette dernière dimension ou,n ces, et parmi ceux qui se sont occupés de ce
peut citer I'~ttK?Mon!<e~co/M6ra<M~ décrite classement, M. Léopol de Buch nous parait
par M. SchLotcim, dont !e diamètre est de ptus avoir été le plus heureux dans sa distribu-
de métre.s. Presaue toujours te test des am- tion. Ce naturaliste distingue dans te con-
monites, qui es.t fort mince, a disparu dans tour d'une cloison des ammonites six lobes
les individus que l'on rencontr'e, en sorte que principaux t'un dorsal situé au contour
ce n.'est que le moule intérieur que t'on peut extérieur et traversé par le siphon deux la-
étudier. Ce moute~ est souvent à t'état pyri- téraux de chaque côté et un ventral contigu
teux et offre dans ce cas des coutëurs pris- au précédent tour de spire. Ces six lobes
ma'iqu~etméta~iques; quelquefois aussi. sont séparés par des sinus appetét selles,
il es~ entièrement ferrugineux (luartzeux qui se trouvent dirigés en sens tnverse. Le
ou converti en agate, ttans quelques tocati- mode de découpure des lobes a fourni à
tés, les ammonites sont en si grand nombre M. de Buch des caractères propres à établir
que leurs masses cpnstituent de. véritables quatorze sections dans la tribu des Ammo-
montagnes. nites, lesquelles sections sont les Goniati-
Ce foss~iie qui n'a pius d'analogue à t'état tes, les Cératites, les Ariétines, les Fatcifè-
vivant, semb!e avoir appartenu aux mollus- res, tesAmatthées, tes Capricornes, les Pla-
ques cépha).opodes dans le voisinage des nutées, les Dorsales les Coronaires, les
sèches, des spirules et des nautilles il est Macrocéphates, les Armées, les Ventées, les
de l'ordre des Tentacutifères. Les espèces Ornées et les Flexueuses. Les Gos)ATtTES
qui, dans le principe, reçurent toutes la sont à tours enveloppants et les lobes de
dénomination générique d'An) mon! tes, furent leurs cloisons, dépourvus de dentelures
partagées ensuite en ptusieurs genres, parce tatérates, présentent un contour simple-
qu'un examen attentif convainquit bientôt ment sinueux et anguteux le syphon, très-
que toutes ces espèces n'avaient pas ia même petit, ne fait point saillie; la dernière loge,
forme. H y en a en effet de ptus ou moins celle qu'occupait t'anima) est très-étendue
déprimées, de plus ou moins gtobuicuses et les lobes sont arrondis ou anguleux.
h's.unes sont tisses ou simplement striées, Cette section renferme les .AmmoH~M /7cn~
tandis que d'autres sont couvertes de côtes /aM)<J?ee/'e?' pn'))tor~t'a~, &'a~/r«m~ttM,
ou de tubercutessaiHants; testeurs de spire cor&oMan'tM.etc. Les CÉ'tATn'ES, plus dépri-
enfin se montrent quelquefois tous à décou- mées que les précédentes, ont leurs tours
vert, tandis que dans d'autres cas i)s s'enve- découverts, des épines sur le dos, et les lo-
loppent successivement, le dernier tour re- bes de leurs cloisons sont faiblement dente-
couvrant alors tous les autres. Mais il est lés au sommet. Ettes comprennent les .4m-
dans les formes des différences bien autre- monites bipurtitusetnodosus du Muschelkalk.
ment notahtes. Ainsi quetques individus res- Les AM)nT)NES ont leurs flancs garnis de
semblent à une baguette droite, aplatie côtes simples rayonnantes, saillantes et in-
transversatement etHmincieverst'extrémité, fléchies en avant le syphon sous forme de
avec des cloisons pareilles à des feuilles de tuyau est renfermé dans un canal dorsal
persil ils ont servi à constituer le genre qui sépare tes côtes et les tohes des cloi-
CftCM<t<e.On voit d'autres ammonites qui sons sont très-distincts. Les Ammonites ro<t-
sont recourbées en .trc,ete!tes étabisscnt formés ~roo/f-tt~, .BtfcMaM~t coM!/&ea-
!f's Nf!Mt<M. (~eHcs qui s'enroutent sur cHes- rei,etc., font partie de ci'He section, dont
mêmes et dont !a forme générée est ovale les représentants, communément d'un grand
ont fourni les caractères du genre ~cnp/t!<e. diamètre, se rencon.tre"rda.ns Iftias. Les
Les espèces qui présentent une sorte de vis FALCiFERES ont tes tours de spire env&-
ou de pyramide sont des ~M~t~M et enfin topp~nts très-comprimés, terminés par une
tesCr!oc~ra<;<M, enroulées surte même plan, archet comme tronqués vers te centre; ils
59 DICTIONNAIREDE GEOLOGIE. ~0
sont couverts de rides repliées en avan) sous flancs presque parallèles, sont couverts de
taf~rmedefaux;tesyphonestsaitlant;tes stries nombreusesqui partent du bord interne
cloisons très-dentetées et en outre des six et sont bifurqués vers le milieu où se trouve
lobes régutiers, on en remarque trois ou quelquefois une rangée de petits tubercules.
quatre petits qui sont accessoires. Les Am- Les Ammonites Jasoni, ~MMcan: sp~KdeM.<,
moMt<es serpentinus, Walcotti, ~urc/tMMOKt, etc., font partie de cette section. Les ORNÉES,
depfeMMs,etc., appartiennent à cette coupe. qui se rapprochent des Dentées, en diffèrent
Les ÂMALTRÉESont le dos tranchant et dé- en ce qu'elles ont une seconde rangée de tu-
coupé par les stries et les cloisons offrent bercules placée latéralement au-dessous du
des découpures semblables à des feuilles de lobe latéral supérieur de la cloison, et une
persil. Cette section est caractérisée par les troisième rangée entre le lobe latéral infé-
.4~tmont<e<!a«erM«<us, amaltheus Greznou- rieur et le bord inférieur, ce qui donne à
<yM, Z,atK6er<(, ctc.Les CAPfucoRNEs sont assez l'ouverture de la coquille une forme hexa-
voisines des Amatthées mais les écailles de gone., comme on lu remarque dans les ~tm-
la carène sont beaucoup plus fortes, les côtes woM!'<es Castor, Pollux, ptM<f<<"<MS,etc. Les
plus prononcées et les tours de spire peu FLExuEusEsontausst des dentelures qui bor-
enveloppants. Cette division renferme les dent le dns de c iâque côté mais entre ces
~mt))OM)'<Mcapricornus, angulatus, etc. Les dentelures existe un cordon de tubofo'tes;
PLANULÉEsont le dos arrondi, les tours de les stries latérales sont hifurquecs au-dessous
spire découverts, arrondis et presque sur le du milieu et forment en cet endroit des tu-
même plan; les stries nombreuses et serrées, bercat~s qui éhir~isscnt tes nancs à ). ur par-
se partageant vers le milieu des flancs en tie inférieure; enfin, le 'obe dorsai des ctoi-
plusieurs branches, mais sans tubercule ;<u sons est plus court que le lobe latéral supé-
point de partage; et les lobes auxiliaires des rieur. Les Ammonites flexuosus asper, ct<r-
ctoisons, très-dévetoppés, s'étendent en re- vatus, /o<c"<M<,etc., se rangent dans cette
montant vers le dos. Les espèces de celte sec- dernière section.
tion sont les Ammonites giganteus &t/Mrca- Du temps des Romains, les Ammonites
tus, annulatus, communis, <rt/~tCa<M~, MM~a- étaient déposées comme des amulettes dans
bilis, Parkinsoni, etc. Les DORSALESforment les urnes cinéraires dans t'tnde où on les
une section intermédiaire entre les Planulées nomme Sn~ramom, on les recueille reli-
et les Coronaires. Le dos très-étargi se gieusement comme la représentation du dieu
réunit aux flancs à angle droit, et auprès de Wicshnou. En 1M2, Berthotd d'Anjou, pro-'
cet angle se trouve une rangéede tubercules fesseur de médecine à Caen ayant trouvé
au delà desquels se bifurquent les stries des dans une fouille une corne d'Ammon qu'on
flancs, afin de se joindre à celles du côté prit pour un serpent pétrifié, on regarda
opposé en traversant le dos. Telles sont les cette pièce comme un prodige, et afin que
Ammonite. armalus /!6M<a<MS,Daf(Bt, sub- toutle monde pûtt'admirer.on la déposadans
armalus etc. Les CORONAIRES ont les tours la cathédrale de Bayeux. On la plaça comme
de spire renflés et se recouvrent successive- un monument contre un des murs de l'égt'se,
ment, d'où résuHe un ombilic profond les et l'on mit au-dessous l'inscription sui-
stries des flancs sont aiguës et saittautes, vante
aboutissent à un tubercule qui sépare le
lobe latéral supérieur de l'inférieur ;.et le dos Cxdtt~ mfra Dei; MrpcNs~M)!hic hpis e'Mtam
porte une rangée de tubercules qui le ren- Sic <r<M~onna;MMtBarf/io/M<a«MH<liuc.
dent plus large et plus déprimé. Cette sec-
tion, qui caractérise le terrain oolithique AMMONOCERAT1TE, Ammonoceratites.
moyen, contient particulièrement les Ammo- Genre de coquilles fossiles, étabti par La-
nites contractus, dubius, Gowerianus, Blag- marck, et appartenant à la division des Ce-.
deni, anceps, etc. Les MAcnocÈpHAï.ES'ont phalopodes testacés. On n'en connaît encore
une ouverture large l'enroulement rapide que deux espèces: l'A. glossoïde, et l'A,
des tours de spire offre un demi cercle par- aplatie.
fait et, de chaque côté, un angle au-dessus AMONOCARPDM. Ad. Brongn. Genre de
duquel est situé le lobe latéral inférieur. Les plante fossile établi sur un fruit trouvé dans
~mmoKt'tet tH/~MS ~u6~<et;M .Bron~Har~tt les argiles tertiaires de l'ile de Scheppy. La
tu??îidt4s etc., sont compris dans cette di- forme de ce fruit est triangulaire, déprimée,
visinn. Les ARMÉESoffrent sur leurs flancs à angles saillants et arrondis, et il est mar-
des rangées longitudinales dé tubercules dont qué de sillons longitudinaux.
la supérieure repose sur l'arèle de jonction AMPELITË. Roche de texture schistoïde,
des flancs avec le dos le dos est large dé- compacte ou terreuse, composée de phyllade
primé et rarement armé de tubercules. Cette argileux, de carbone et de fer. C'est une
section comprend les' espèces de la forma- variété de schiste dont on fait des crayons
tion trayeuse, c'est-à-dire les dernières qui à dessiner et qui a reçu aussi les noms de
ont vécu sur le globe. Parmi ces espèces on pierre d'Italie, de crayon des charpentiers, etc.
distingue surtout les .4mm~Mt~ 7{o</t<KKa- AMPHERiSJ'DS. A'~n. jG~nre de poissons
~tM~, longispinus, mont~,J9aA<nt'tr- fossiles, dont la famille n'est pas déterminée.
c/ttt, perarmfltus, ~aM~h, etc. Les DENTÉES AMPHiB!OHTHH. Nom générique par le-
ont le dos étroit, déprimé, ayant de chaque quel les anciens naturatistes désignaient les
côté une rangée de dentelures ne correspon- animaux amphibies fpssites.
dant point à la direction des stries les AMPHIBOLE. Roche à base simple, corn-.
*1 AMP ANC 42
posée de silicates de chaux, de magnésie, de AMPHITHERIUM. Nom imposé par M. de
fer et d'alumine mais ces deux dernières Blainville à un animât fossile trouvé dans
substances manquent quelquefois. les schistes de Stonesfield en Angleterre, et
AMPHIBOUTE ou AMPtUBOLIQDE. Ro- qui a été l'objet d'une controverse entre les
che d'origine ignée, qui se présente en mas- géologues. Cuvier considérait ces restes
ses plus ou moins puissantes, dans divers comme appartenant à des Didelphes, et cette
terrains. Sa texture est ou schistoïde ou gre- opinion était partagée par MM. Buckland et
nue elle est composée d'hornblende ou d'ac- Valenciennes; MM. de Blainville Agassiz
tinote, avec de l'orthose, du mica, de la ser- et Grant, les rapportent, au contraire, aux
pentine, du quartz, du grenat, du disthène reptiles de l'ordre des Sauriens. Ces débris
et des pyrites. De cette association provien- ont donc reçu plusieurs noms, tels que ceux
nent aussi les trapps, les diurites et les ophi- de Zhde/p/tM ~Mc/f/and!, de yAy/aco~AenMm,
tes. Lorsque l'amphibole est presque pur, il d'Mp/txyoHM~, etc.
est désigné sous le nom de Iherzolite, et lors- AMPHtTHOITE, ~Mtp/i!</tO)<M.Nom donné
que le calcaire se présente dans les roches improprement par Desmarets à un corps
amphiboliques, celles-ci sont alors appelées fossile qu'il avait pris pour un polypier,
hémithrène. L'amphibolite est ordinairement mais qui appartient au genre végétât Cau-
cristalline,.et sa tendance à cet état se mani- Kt:t<M.
feste par sa texture lamelleuse ou aciculaire. AMPLEXE Amplexus. Sowerhy. Genro
Sa couleur habituelle est le vert foncé ou le de mollusque fossile, voisin des Orthoccres.
noir. L'Angleterre offre surtout de puissan- et que l'on rencontre dans les terrains de
tes masses de trapps que l'on désigne sous transition inférieurs. On connaît l'A. ~e-
les noms de Whinstone et Z'oa~<ome, lesquels ~MO~tM.
empâtent de vastes portions de calcaires qui ANAGEN1TË.'Nom donné par Haüy à une
se trouvent ainsi changés en marbre ou en roche talqueuse, composée d'une pâte phy):)-
dolomie et lorsqu'ils se sont trouvés en dienne, avec des fragments arrondis ou an-
contact avec la houille, ils l'ont changée en guleux, de feldspath et de quartz. Cette roche
coke, transformations qui se représentent est dure, susceptible d'être polie, et contient
fréquemment au surplus dans les roches d'o- quelquefois des débris de mollusques ma-
rigine ignée. Il est aussi des roches qui, par rins, tels que des Spirifères, des Térébratu-
cela seul qu'elles contiennent des cristaux les, des Productus, des Entroqucs, etc. L'a-
et des nodules d'amphibole, reçoivent le nom nagénite s'offre sous des teintes verdâtres
d'amphiboliques mais elles ne font en au- rougeâtres et noirâtres, et fait partie des ter-
cune manière partie de cette nature de ro- rains de transition.
ches. Tels sont les trachyte amphibolique et ANANAS FOSSILE. Nom donné par Davila
porphyre amphibolique, qui ont été ainsi dé- à un fossile que plusieurs naturalistes, et
signés parce qae des cristaux se rencon- entre autres Desmarets, rapportent à une
trent dans le trachyte et le porphyre. L'am- tête d'Encrine, mais que nous croyons ap-
phibolite est quelquefois encore confondue partenir à un autre genre.
avec le pyroxène, qui n'en diffère que parce ANANCHITES. Lamarck. Genre d'Echino-
que ce dernier a été formé sous l'influence dermes fossiles. Ses principaux caractères
d'un refroidissement brusque, tandis que sont les suivants: Corps irrégulier, ovale
l'autre provient d'un refroidissement lent. ou conoïde et garni de tubercules spini-
AMPHICYON. Lartet. Voy. AGNOTHEnnjM. fères ambulacres partant d'un sommet
AMPHiGENITE. Roche d'une teinte blan- simple ou double, et se prolongeant, soit
châtre, composée de silice, d'alumine et de jusqu'au bord, soit jusqu'à la bouche. Ce
potasse. Elle raye le verre avec difficulté genre se trouve dans les terrains crétacés,
mais elle se cristallise en dodécaèdres et dont il est en quelque sorte caractéristique.
même quelquefois en solides à 2t faces. On ANCYLOCERAS. Genre de mollusques
la rencontre en abondance dans les produits fossiles établi par M. d'Orbigny et extrait de
volcaniques ou dans les substances qui ont la famille des Ammonites. H appartient
subi l'action des feux souterrains. comme elles à la classe des Céphalopodes, à
AMPH1GONUS. Agass. Voy. AMPHITHE- l'ordre des Tentaculifères, et avait été com-
RIUM. pris par les auteurs dans le nombre desHa-
AMPHISTIUM. Agass. Genre de poissons mites. Ses caractères sont Animal inconnu
fossiles, de la famille des Scombéroïdes. Ses coquille multiloculaire, spirale, enroulée
caractères principaux sont les suivants sur le même plan et se projetant en une lon-
Corps large et trapu nageoire dorsale con- gue crosse; spire régntière dans le jeune
tinue et occupant plus de la moitié du bord âge et composée alors de tours pen nom-
dorsal anale très-grande. Ce genre se ren- breux, disjoints et très-séparés les uns des
contre au Monte-Bolca. autres le dernier de ces tours s'allonge
AMPHISYLE. A7<'îK. Genre de poisson de en droite ligne sur une certaine longueur,
la famille des Aulostomes. Ses principaux puis se recourbe en crosse à son extrémité
caractères consistent dans un dos cuirassé cette crosse est dépourvue de cloisons bou-
de larges plaques écailleuses, avec la pre- che ronde, ovale ou pourvue de points ;) sou
mière desquelles le rayon épineux antérieur pourtour et formant une légère saillie inté-
de la nageoire se trouve articulé. Les espè- rieure cloisons symétriques, divisées régu-
ces fossiles de ce genre se trouvent au lièrement en six lobes inégaux, formés de
Moote-Bofca. parties impaires allongées le lobe dorsal
DiCTIONN. DE GEOLOOE. 2
43 DICTIONNAIRE DE GEOLOGIE. 44
excepté, et de six selles divisées en parties Anomia. Ces mollusques se rencontrent prin-
presque paires; lobe !atérat supérieur plus cipalement dans ies calcaires du Plaisantin;
long et plus large que le lobe dorsal, et t'in- mais on en trouve une espèce dans les envi-
férieur de moitié plus court que ie supérieur rons de Paris.
siphon continu, toujours dorsal. L'ancylo- ANOMOPTERIS. A.d. ~roM~M. Genre de
ceras se distingue du crioceras par son der- fougères fossiles, ayant quelque ressem-
nier tour qui se projette en crosse comme blance avec la fougère vivante nommée
chez les Scaphites, et il diffère de ce dernier ~ec/WMm. Ses caractères principaux sont
genre, par ses tours disjoints et par ses lobes Feuille pinnée; pinnules linéaires, entières,
formés de parties impaires. Les espèces de prolongées supérieurement en une oreittette
ce genre appartiennent au terrain crétacé. arrondie, et décurrentes inférieurement
ANDESITE. Roche de texture grenue ou nervures secondaires simples, espacées et
compacte, d'un aspect terne ou vitreux, et déterminant des plis transversaux dans les
composée d'albite et d'amphibole. pinnules; fructification placée à l'extrémité
ANENCHELÙM. Z~atM. Genre de pois. des pinnules et Gxée isolément à chaque ner-
sons fossite~, de la famille des Scombéroï- vure. Ce genre se montre dans le grès bi-
des, dont les caractères principaux sont les garré.
suivants Corps attenté et anguilliforme; ANOPLOTHEMUM. Cet animal est une
vertèbres longues et grêtes osselets apophy- sorte d'anneau qui rattache les Pachydermes
saires accolés aux apophyses tête obtuse aux Ruminants. H est caractérisé par six in-
mâchoires armées de fortes dents nageoire cisives, deux canines et quatorze molaires
dorsate continue les ventrales composées de à chaque mâchoire, c'est-à-dire quarante-
longs rayons. Les espèces de ce genre se quatre dents formant des séries continues et
trouvent dans les schistes de Glaris. d'égale hauteur, comme on le remarque
ANGUILLA. y/!t<m6. Genre de poisson de dans l'homme. Les pieds offrent deux grands
la famille des Anguitiiformes. Ses principaux doigts comme dans les Ruminants; mais les
caractères résident dans des ouïes qui s'ou- os du métacarpe et du métatarse ne sont
vrent de chaque côté sous les nageoires, et pas soudés en canon. !Cuvier a observé
dans la dorsale qui commence à la nuque. six espèces de ce genre mais trois seule-
Les espèces de ce genre se rencontrent au ment ont pu être convenablement recons-
Monte-Boka et dans le calcaire d'eau douce truites, ce sont les -A. coMMMMe,A. gracile
d'Aix en Provence. ou wecftMm, et A. ~on'Mm ou minus. Le sa-
ANGCtLLtFORMES. Ct~. Famille de pois- vant observateur attribue au premier la
sons de l'ordre des Cycloïdes, dont les débris taille d'un petit âne, des habitudes de na-
fossiles remontent jusqu'au dépôt du terrain geur et de plongeur; et comme son système
de Monte-BoIca. dentaire lui interdisait le régime carnivore,
ANHAUFUNG. Les Allemands désignent il faut supposer qu'il allait au fond des eaux,
par ce mot ce que nous appelons agrégat. chercher les racines et les tiges des plantes
ANHYDR1TE. Roche formée de chaux et qui y croissent. JI devait avoir une queue
d'acide sulfurique, se présentant soit à l'é- énorme, composée de vingt-deux vertèbres,
tat grenu, soit à l'étal compacte ou mémo et d'une longueur égale au moins à celle du
avec ces deux caractères d'une couleur corps. L'~Hop<o<AertMm gracile, d'une forme
blanche, bleuâtre et quelquefois rougeâtre plus élégante que celle du précédent, était
et renfermant souvent du carbonate de fer, haut sur jambes. « Autant, dit Cuvier, les
de la pyrite, du borate de magnésie, du chlo- allures det'Anoptotherium commun étaient
rure de sodium du mica, de t'amphi- lourdes et traînantes quand il marchait sur
bole, etc. On la rencontre dans les terrains la terre, autant le gracile devait avoir d'agi-
primordiaux et les suivants. lité et de grâce. Léger comme la gazelle oa
ANIMAUX FOSSILES. Foy. PALÉoNTo- le chevreuil, il devait courir rapidement au-
LOHfE. tour des marais et des étangs où nageait la
ANNELIDES. t" classe des animaux arti- première espèce; il devait y pa!tre les her-
cules, laquelle se divise à son tour en trois bes aromatiques des terrains secs, ou brou-
groupes les Apodes, qui comprennent les ter les pousses des arbrisseaux sa course
Hirudinées et les Echiuridées; les Anten- n'était point sans doute embarrassée par une
nées, renfermant les Aphrodites, les Néréi- longue queue; mais, comme tous les herbi-
des, les Eunèles et les Amphinomes et les vores agiles, il était probablement un ani.
Sédentaires, composées des Dorsatées, des mal craintif, et de grandes oreilles mobiles,
Maldanies des Amphitritées et des Ser- comme celles des cerfs, l'avertissaient du
pntées. moindre danger; nul doute enfin que son
ANNULARIA. Genre de plante fossite, corps ne fût couvert d'un poil ras, et par
dont le classement est incertain et que t'ôu conséquent il no nous manque que sa cou-
rencontre dans le terrain liasique. Ses prin- leur pour le peindre tel qu'it animait'jadis
cipaux caractères consistent en des feuilles ces contrées où il a fallu en déterrer après
étalées dans un même plan, élargies dans tant de siècles de si faibles vestiges. » Quant
leur partie moyenne, souvent obtuses au à la troisième espèce, le <e/)o/ Mm,elle ne de-
commet et réunies en une sorte d'anneam vait pas avoir une taille plus dévftoppée que
très-distinct à leur base. celle du lièvre: On a reconnu des débris
ANOMtTES. Nom que quelques auteurs d'Anoplotherium dans le gypse de Mont-
ont donné aux espèces fossiles du genre martre, de Bettevitte, de Pantin, du Mont-
A5 ANT APO ~6
Valérien, de Montmorency, d'Argenteuil et rangés par paire, et des canines analognes
de Vaux. On les a rencontrés aussi dans les à celles du tapir. Cinq espèces ont été re-
environs d'Orléans, d'Issel, de Saint-Geniez constituées par Cuvier, et une sixième par
et autres locatités; et enGn, en Angleterre, Pènttand. Les premières sont 1'.4. magnum,
en Italie, etc. Les genres Dtc/to~MMe et Xi- A. minus, A. minimum, alsaticuiii et A.
p/to~&K~e forment deux divisions des Ano- we~NKeMm;la dernière est l'A. ~t~~ense. La
plothcrium. première de ces espèces avait la taille do
ANORGANOGËNtE. Etude de l'origine des t'âne, et la seconde, les dimensions du
corps inorganiques. cochon. L'Anthracotherium se trouve, en
ANORGANOGRAPHIE. Description des France, dans des marnes calcaires de sédi-
corps inorganiques. ment d'eau douce, supérieures au gypse, et
ANORGANOLOGIE. Discourssurles corps dans des dépôts de lignite enclavés dans ded
inorganiques. marnes, des argiles et des sables. L'espèce
ANSCHUSS. Les Allemands désignent par de Pentland a été découverte au Bengale.
ce mot ce que nous appelons concrétions. ANTHROPOGLYPHITE. Les anciens na-
ANSCHUTT. Mot allemand qui signifie al- turalistes désignaient par ce nom les pria-
luvion. polithes et autres produits pierreux qui of-
ANSE. Sorte d'échancrure demi-circulaire fraient de la ressemblance avec quelque
ou de petit golfe, que la mer pratique le partie du corps humain.
long de la côte. ANTHROPOÏDES. Mot proposé par AI.
ANTEDILUVIENNE (Epoque). Cette déno- Brongniart, pour désigner tes fossiles hu-
mination est appliquée, en géologie, aux dé- mains.
pôts qui auraient précédé immédiatement le ANTHROPOLITHES. Voy. ANTHROPOÏDES.
déluge mosaïque, et son emploi est dû, pri- ANTHROPOMORPH1TES. Nom que l'on
mitivement, aux naturalistes théologiens donnait autrefois à toutes les pétrifications
anglais (Physico-théologicals writers) mais qui semblaient offrir quelque rapport avec
les auteurs n'ont pas toujours été d'accord la forme humaine. C'est absolument la
sur les produits qu'il fallait rigoureusement même signification qu'anthropogtyphite.
renfermer dans cette époque, c'est-à-dire ANTILOPE. Des ossements fossiles de ce
qu'ils y ont souvent confondu des forma- mammifère ont été trouvés dans les cavernes
tions postérieures au déluge, ou bien très- du département de l'Aude par M. Marcel de
éloignéesdu dépôt superficie! appelé di/MMem. Serres en Touraine, par M. Desnoyers;
ANTHOLtTES. Genre de plante fossile que dans le terrain tertiaire du Gers, par M.
l'on rencontre dans les formations tertiaires. Lartet; et dans celui de l'Auvergne, par
ANTHOPORITA. Nom qu'avait donné Ho- M. Croizet.
fer à l'Encrinites ~tt/brmts. APATITE. Roche composée de phosphate
ANTOPHYLUTE. Roche de couleur bru- de chaux naturel et dans laquelle Wernbr
nâtre, de texture lamellaire et d'un éclat a rassembté toutes les variétés de la phos-
métalloïde, qui se trouve, en petites cou- phorile.
ches, parmi les micaschistes de la Norwége APHAN1TE. Nom donné par Haüy à la
et du Groënland. Elle est composée de silice, roche qu'on appelait avant lui cornéenne.
d'alumine, de chaux, de magnésie, d'oxyde Elle est composée d'un mélange de horn-
de fer et d'oxyde de manganèse. blende et d'orthose, ou quelquefois d'eu-
ANTHRACITE. Roche d'un noir métal- rite, et renfermant alors de l'axinite, de
loïde, composée de carbone avec quelques la datolithe, de l'isocrase, etc. L'apha-
traces d'hydrogène. De même que le lignite nite est d'une texture terreuse, compacte
est un charbon plus ligneux que la houiHc, et difficile à casser. Sa couleur est noi-
l'anthracite est un charbon plus pierreux, râire, et elle forme, dans les terrains d'o-
en sorte que la houille proprement dite se rigine ignée des masses qui ne s'offrent
trouve un milieu entre les deux autres char- jamais en couches.
bons de terre. Le principal gisement de cette APIOCIIINITES. Miller. Genre de poly-
roche est dans les terrains de transition, au- piers fossiles, que l'on rencontre dans les
dessous de la formation houiitère elle s'y terrains oolithiques et dont tes principaux
présente en couches ou en amas, au milieu caractères sont: une racine une tige ronde
des dépôts arénacés et dans le voisinage des et simple radiée à sa surface articulaire
roches porphyriques et amygdaloïdes. On en et un sommet pyriforme, composée d'arti-
rencontre aussi au milieu du lias des Alpes, cles ditatés formant à sa base un cône
comme on le remarque dans la Tarentaise, renversé, de pièces basales transverses
le Dauphiné, In Valais, etc. de pièces intermédiaires avec ou sans ac-
ANTHRAC1TH. Nom allemand de l'an- cessoires, et de pièces supérieures pour-
thracite. vues d'a taches brachiales doubles et de
ANTHRACONITE. Variété de carbonate deux canaux brachiaux.
de chaux ou calcaire bacillaire. APLITE. Nom donné par Retz à la ro-
ANTHUACOTHERIUM. Genre de mam- che qu'Haiiy appelle pegmatite, roche com-
mifère fossile constitué par Cuvier avec les posée de quartz et de fe)dspath, et qui se
débris d'un animal voisin de l'Anoplothe- trouve en abondance dans ta Datécuriis.
rium. Les caractères principaux de ce genre APOGON. Znc~p. Genre de poisson de la
sont des dents molaires qui ont à leur cou- famille des Percoïdes. Ses caractères prin-
ronne six et quatre tubercules coniques, cipaux consistent dans deux nageoires dor"
~7 DICTIONNAIRE DE GEOLOGIE. 48
sales très-distinctes un double bord den- dans le Derbyshire, de t'He d'Anglesey et
telé au préopercule; un corps court et des de Bangor dans le pays de Galles les pre-
écailles grandes. Les espèces fossiles de ce mières sont bleues, les secondes d'un rouge
genre se trouvent au Monte-Bolca. pourpre et les troisièmes grises. On cite
APSEUBËSIE. Genre de polypiers fos- aussi les exploitations de Chiavari dans le
siles établi par Lamouroux. Ses carac- pays de Gènes, et celles du Platsberg, dans
tères principaux sont les suivants Corps le canton de Glaris en Suisse.
de forme globuleuse couvert de petites ARËNACË. Mot que l'on emploie adjec-
lames saillantes, contournées unies et lis- tivement pour désigner les roches friables
ses d'un côté, et de l'autre garnies de la- composées de petits grains qui se désagré"
melles. On trouve ce polypier dans les ter- gent facilement et ont l'apparence du sable.
rains jurassiques de la Normandie. ARÉNIFÈRE. Epithète que l'on donne
APTYCUS. FO! TR)GONELL!TE. aux roches qui contiennent accidentetie-
ARACHNÉOLITHES. Nom que quelques ment des grains de sable.
naturatistt's ont donné à des crustacés fossiles. ARÊTE. Ligne formée par la réunion de
ARAUCARMES. M. Endlicher a désigné deux surfaces inclinées l'une sur l'autre.
sous ce nom des fragments de bois fossile ARGILE. Roche à texture compacte ou
découverts dans les terrains houillers et terreuse, plus ou moins homogène et for-
qui ont de l'analogie avec la structure du mée d'alumine, de silice et d'eau, en pro-
genre Araucaria, de la famille des Coni- portions plus ou moins variables. Lors-
fères, structure qui consiste principale- qu'elle ne contient pas. d'autres éléments,
ment dans des ponctuations disposées en elle est entièrement réfractairc mais tors-
une seule série, sur les parois latérales qu'elle renferme du calcaire, du fer oxydé,
de chacune des fibres ou cellules allon- du fer sulfuré, etc., elle devient efferves-
gées qui constituent le bois de ce genre. cente. Parmi les argiles réfractaires se
ARBORISATION. On désigne par ce mot présente en première ligne le kaolin, qui
certaines empreintes résultant d'une cause provient de la décomposition des roches
quelconque, qui se remarquent principa- abondantes en feldspath, telles que les
lement sur les lames des roches feuilletées, Eurites les Pegmatites les Ponces, etc.
et qui ornent diverses agates et les pierres L'argile plastique appelée plus communé-
dites de Florence. Toutefois, les arborisa- ment terre de pipe, est infusibile au feu
lions sont aussi le produit des dispositions de porcelaine, ce qui la distingue de la
particulières qu'affectent dans les roches les glaise ou argile de potier, et la meilleure
molécules de plusieurs métaux, tels que le est celle que l'on exploite à Montereau-
fer et la manganèse. Ces dessins sont très- sur-Yonnc. Les argiles fusibles compren-
communs dans quelques variétés de calcaire, nent entre autres l'argile figuline ou terre
dans les marnes et dans les grès d'ancienne <} potier, l'argile ~mec<<e ou terre d /bM-'
formation. /oM, et les argiles ocreuses, rouges et jau-
ARCAC!TES, ~rMC!<M. On désigne ainsi nes. La première est une argile plastique
les mo)tus<)ues fossiles qui appartiennent au que la chaux et l'oxyde de fer qu'elle con-
genre Arche, Arca. tient rendent fusible; la seconde, employée
AUCH.~EUS..fif/n~. Genre d'e poissons fos- pour le dégraissage des étoffes de laine,
siles, de la famille des Scombéroïdes. Ses ca- est tantôt d'un gris jaunâtre, tantôt d'un
ractères principaux sont tes suivants: Corps vert olive, et la plus renommée vient d'An-
p)us ou moins allongé colonne vertébrate gleterre l'argile ocreuse jaune, friahtc et
composée de vertèbres longues et peu nom- tachanle, est colorée p;!r de l'hydrate jaune
breuses osselets interapophysaires très- de fer, et l'argile ocreuse rouge ou san-
grêles. Ce genre se trouve dans les schistes de guine, doit sa couicur au peroxyde de fer.
Glaris. L'argile catcarifère ou )narnc argileuse,
ARCHtHYDRE. est un mélange terreux d'argile et de cal-
Serpent antédiluvien qui
a été découvert M. Kock, caire, et celle d'Argenteuil près Paris,
par Théophile
dans l'Etat d'Alaboma, du Nord. qui est blanche, forme la base terreuse
Amérique
Son squelette complet a 36 mètres 48 cent. de la porcelaine tendre de Sèvres. M. Cor-
de longueur, et ses vertèbres de 67 à 80 dier désigne par le nom d'argile tn/!am-
centimètres de hauteur sur ~0 à 48 de maNe, celle qui est mélangée d'environ
circonférence. un tiers de bitume, et qui est légère, spon-
gieuse et de <ou)eur grise. L'argile de At'~
ARCHIPEL. Groupe d'îles peu distantes les le plus ré-
meridge est le dépôt marneux
unes des autres. cent de t'étage oolithique, et on t'appctto
ARDOISE. Roche composée des mêmes aussi en France marne nr~~eM~e /ta-
étéments que le phyUade ou t~cschistc. Les vrienne et marne d gryphée o:'r~M<e. L'ar-
principales ardoisières de France sont celles gile d'Oxford est arénacée et se trouve
d'Angers de Charleville, de Lunévitte de placée immédiatement au-dessous du cal.
Blamont de Cherbourg, de Saint-Lô, de caire à coraux dans l'étage oolithigue. On
Redon, de Grenoble, de Traversac, de' Vil- distingue encore les argiles phyjtadigèoe,
lac, etc. Celles d'Angers contiennent un satifère, etc.
très-grand nombre d'empreintes de trHo- AttGILiFËRE. Mot qui s'emploie pourdé-
bites. Les ardoisières )es<ptus renommées de signer um substance qui contient de l'argile.
l'Angleterre sont celles du Weslmorelaùd, At!~ILtFOHMM. Qui a l'aspect de l'argile.
49 ARK ASA so

ARG!LÏTE. Nom donné à une roche argi- trouve recouverte par le lias ou le calcaire
leuse. à gryphées, qui dans ce cas y introduit ses
ARGILOIDE. Synonyme d'argiliforme. fossiles caractéristiques ou par la formation
ARGtLOUTHE. Roche à texture terreuse houillère qui métange avec elles ses cala-
et lâche, quelquefois poreuse, de couleur mites et ses autres végétaux: ou enSn par
terne, jaunâtre ou viotâtre, souvent rubanée des dépôts tertiaires qui lui livrent les os-
et servant de base aux argilophyres et aux sements et les mollusques qu'ils ont em-
domites. Cette substance qui appartient pâtés. L'arkose granitoïde forme aussi des
aux formations trachytique et porphyrique, bancs et des filons dans le granite même,
comprend une partie des roches que les Al- comme on peut l'observer dans beaucoup de
lemands nomment Thunstein et Fer/!œr<e~t)- contrées, et entre autres dans la Bretagne,
thon, et se trouve dans t'itc d'Egine, en le Calvados, les Vosges, le Morvan, etc., en
Saxe, en Hongrie, dans 1 les Pyrénées, dans France; et dans le pays de Galles en Angle-
le Cantal etc. terre, où le terrain houiiïer repose sur elle.
ARGILOPHYRE. Roche porphyroïdc, com- Les arkoses ~<ra<t~~e~ se com'posent do
posée d'une pâte d'argilolithe de cristaux grains égaux et de même nature, et sont ca-
d'orthose ou d'albite et renfermant quel- ractérisées aussi par la présence de la
quefois du quartz du mica, de t'amphi- btende, de la galène, de la baryte et de la
bole, etc. L'argilophyre comprend le groupe fluorite; par le broiement du feldspath et la
de roches que.Werner avait appelé l'onpor- rareté du mica; et enfin par des débris or-
pAt/r, et dont l'argilolithe forme la base. ganiques. La variété appelée milliaire, dont
ARGONAUTITE. Nom sous lequel Mont- les couches sont fréquentes dans le terrain
fort désignait un mollusque fossile qu'il houiller, appartient aux arkoses stratifiées;
prenait pour appartenir au genre Argonaute et c'est à elles également qu'il faut rapporter
et qu'il faut rapporter aux Peneroplis. le <yre~vosgien, lorsqu'il est formé de cris-
ARKOSE. M. Brongniart a donné ce nom taux de quartz et de feldspath décomposé.
à une roche de texture grésiforme ou por. Les minéraux qui se montrent au sein des
phyroide composée de grains de quartz et arkoses sont particulièrement le cuivre, la
d'orthose et renfermant souvent des grains manganèse et le plomb argentifère; et la
de mica,de la barytineet d'autres substances. présence de l'arkose indique communément
Sa pesanteur et son aspect c' istattin sont dus un gisement de houille.
principalement à la présence de la gaténe ARRAGONtTE. Cette roche, dont la com-
de la fluorite et de la barytine. Cette roche position est à peu près !a même que celle du
est appelée j4r&o~e eommMne, lorsqu'elle est calcaire, n'en diffère que par le système do
principalement composée de quartz Arkose cristallisation et parce qu'elle contient un
<yraM!<o)(<e,lorsque le feldspath y domine et peu d'eau et de carbonate de strontianc. Elle
L4t'/cosemt«tanc,torsqu'eHeestà petits grains. se présente en nids ou en amas plus ou
On la divise aussi en arkoses provenant du moins considérables dans les dépôts métalli-
transport par les eaux et de l'agrégation des fères, dans les basaltes, et remplit les fentes
éléments du granite, et en arkoses formées des tufs basaltiques.
sur place par diverses modifications des mê- ARSENIKKIES. Nom que les Allemands
mes éléments. Quant à l'origine de cette ro- donnent à la pyrite arsénicale.
che, on l'attribue généralement aux injec- ARTHROPTERUS. ~M. Genre de pois-
tions de granite au milieu de couches déjà sons fossiles, de la famille des Squatidcs, qui
déposées, comme il arrive de la sortie des tra- se distingue principalement par la forme do
chytes et des basaltes, qui donnent naissance ses rayons, qui sont composés d'articles cy-
aux agglomérats trachytiques et basaltiques. lindracés, dilatés aux deux bouts et divisés
L'arène, ou arkose friable, est du nom- longitudinalement en branches parallèles à
bre de celles qui n'appartiennent point au articulations distinctes. Ce genre appartient
transport des eaux et forme des amas à la au lias.
surface du granite, se compose de sable ARTICULES. Classe d'animaux qui com-
granitique sans agrégation dans lequel se prend ceux dont le corps se compose d'nn
trouvent disséminés le feldspalth, le quartz nombre plus ou moins grand de segments
et le mica et souvent cette espèce d'ar- ou d'anneaux articulés en série les uns der-
kose alterne avec les arkoses solides. L'a- rière les autres, ou réunis par la peau, qui
rène offre de vastes gisements à Pontivy, est alors plus mince aux points de jonction.
où on l'emploie dans la fabrication des ARTOUTHE. Nom que l'on donnait au-
mortiers hydrauliques. trefois à toutes les espèces minérales qui
L'arkose granitoïde, que l'on rencontre avaient une forme de géode plus ou moins
aussi à la surface des massifs granitiques, est ronde ou aplatie. Tels sont les rognons de
composée de carbonate de chaux, de galène, silex, et ceux de sulfate de strontiane que
de barytine, de fluorite, d'arragonite et d'au- l'on trouve à Montmartre dans les couches
tres minéraux qui, par leur cristallisation de marne supérieure.
au sein de la masse, lui ont procuré la du- ASAPHE. M. AI. Brongniart appelle ainsi
reté, la ténacité et la pesanteur qui la dis- un genre de l'ordre des Trilobites, qu'il ca-
tinguent. Cette arkose est aussi très-fréquem- ractérise de cette manière Corps large et
ment pénétrée par des sédiments d'autres plat; lobes latéraux doubles en longueur du
roches qui reposent sur elle, ce qui se re- lobe moyen; expansions submembraneuses
marque surtout dans les tucatUés où elle se dépassant les arcs des tobes latéraux; bou-<
&i D!C'f!0!SNA!RE DE GEOLOGiE. 52
cHer demi-circulaire et portant deux tuber- celluleuse, et surface couverte de petits feuil-
cules ocutiformes réticulés; abdomen divisé lets étoiles, du milieu desquels surgissent les
en huit ou douze articles. mamelons. Ce genre se trouve dans le vieux
ASCHE. Nom que les Allemands donnent grès rouge.
à la cendre, à l'argile magnésienne pulvéru- ASTEROLITHE8. Foy. PsARournES.
lente et au calcaire terreux. ASTEROPHYLLITES. Plantes fossiles dont
ASPHALTE. Foy. BITUME. le classement est incertain et que l'on ren-
ASPIDITES. Cœppet~. Genre de fougères contre dans le terrain liasique. Les carac-
fossiles, qui a de l'analogie avec la plante tères principaux de ces plantes consistent
vivante nommée Aspidium. Ce genre a été dans des feuilles disposées en verticilles et
divisé en deux sections la première com- formant étoile. Les astérophyttites ont fourni
prend les espèces à feuilles simples, et;M. Ad. plusieurs coupes qui se composent des genres
Rrongniart les a renfermées dans son genre Annularia, Bornia, .Ct'MC~MaHMia,~ce/fera,
y<EMop<en~; la seconde, les espèces à feuilles JP/«o<Aec<t, etc.
bipinnées. Les caractères manquent pour ASTEROPTYCHIUS. Genre de la
établir ce genre tel que l'envisage Gœppert. famille des tchthyodorulithes, que l'on ren-
ASP1DORHYNCHUS. Agass. Genre de pois- contre dans le calcaire carbonifère.
sons fossiles, de la famille des Sauroïdes. Ses ASTHAPYAL1TE. Fo! FiLGCR!TE.
c;)ractères principaux sont les suivants ASTROITE. Nom que l'on donnait ancien-
Corps très-allongé; mâchoire supérieure nement à plusieurs polypiers fossiles, qui se
prolongée en forme de bec et dépassant l'in- trouvent aujourd'hui réunis à divers genres.
férieure nageoires pectorales et ventrales ATAKAM1TE. Roche cuivreuse qui se
arrondies; la dorsale reculée et opposée à trouve particulièrement dans le désert d'A-
l'anale; la caudale fourchue; écailles plus takamn, au Pérou.
hautes que longues; quelques dents du bec ATËLECYCLE. ATELECYCLUS,Leach. Genre
dépassant la mâchoire intérieure. Les es- de crustacé, dont une espèce fossile a été
pèces de ce genre appartiennent aux forma- trouvée par M. Desmarest, dans le calcaire
tions liasiques et à la craie. grossier des environs de Montpellier. C'est
ASPIUS. Agass. Genre de poissons fossiles, l'A. ru~ostM.
de la famille des Cyprinoïdes. Ses caractères ATMOSPHÈRE. Masse gazeuse qui envi-
principaux sont Corps comprimé, allongé ronne la terre et se compose, sur 100 parties
et recouvert de grosses écailles saittantes au considérées en poids, de 21 d'oxygène, et de
bord postérieur; bouche fendue obliquement 79 d'azote ou de nitrogène. On donne à cette
de haut en bas; mâchoire inférieure débor- masse, les uns 48,000 mètres de hauteur, les
dant la supérieure; dents pharyngiennes al- autres 60,000, et Lalande l'a même portée à
longées et disposées sur deux rangs; na- 7<t,000. L'atmosphère se dilate ou se com-
geoire dorsale en arrière des ventra!es;ta prime en raison de la chaleur des rayons
caudale très-fourchue; squelette grêle. Ce solaires, ce qui fait qu'elle est beaucoup plus
genre se rencontre dans les schistes d'OE- haute sous l'équateur que sous les potes; et
ningen et dans les -lignites de Ménat. la différence, selon Laplace, est dans le rap-
ASPLENIOPTERIS. S<et-K&. Genre de port de 3 à 2. Matgré la légèreté de l'air,
plante fossile établi sur des impressions de chacun de nous est chargé d'une colonne de
feuilles qu'on a peut-être légèrement rap- ce fluide, qui pèse au delà de 1100 kilogram-
portées à des fougères. Ces impressions ont mes, et le poids total de l'atmosphère qui
été observées dans les terrains tertiaires. environne le globe est estimé à environ
ASSISES. VOy. STRATIFICATION. 86,59~,004~95, 636 myriagrammes.
ASTACITES. Foy. ASTACOLITES. La dilatation plus ou moins grande de l'at-
ASTACOUTES. Nom emptoyé par les an- mosphère exerce une influence remarquable
ciens naturalistes et entre autres Davila, sur l'organisation des êtres qui la subissent,
pour désigner les Macroures fossiles. et il s'en suit naturellement que celle qui
ASTERACANTHUS. Agass. Genre de la régnait à l'époque où les végétaux et les ani-
famille des Ichthyodorutithes. Ses caractères maux gigantesques couvraient le globe,
principaux consistent dans des rayons devait être essentiellement différente de
grands, légèrement arqués, arrondis à leur celle d'aujourd'hui. Saturée alors d'une
bord postérieur, et couverts de tubercules grande quantité d'acide carbonique, elle dé-
étoités à leur surface; une base lisse, et un terminait le développement extraordinaire
sillon très-évasé à la partie inférieure de la de la végétation et l'accumulation des
face postérieure. Ce genre appartient au plantes qui formèrent la houille, circonstance
terrain jurassique. qui ne pourrait se reproduire actuellement,
ASTERODERMUS. Agass'. Genre de pois- puisque l'atmosphère, contenant une propor-
sons fossiles, de la famille des Raies, mais tion nolable d'oxygène et peu d'acide carbo-
dont les caractères ne sont pas encore suffi- nique, détruirait avec rapidité les amas des
samment déterminés. matières végétales. Aussi ne fut-ce qu'après
ASTEROLEPIS. Eickw. Genre de poissons que les grands végétaux eurent absorbé une
fossiles, de la famille des Cétacanthes. Ses partie de l'excès de carbone, que tes reptiles
caractères principaux sont Ecailles larges monstrueux firent leur apparition s.ur la
et plates, ayant à leur surface de petits ma- terre; de même qu'il fallut que ces végétaux
melons étoités .qui souvent se réunissent et absorbassent te carbone de l'air, pour que
pe confondent structure intérieure finement tes animaux à sang chaud, c'est-à-dire tes
55 BAC BAL 54

mammifères, vinssent peupler les diverses AULOSTOMES. Cuv. Famille de pois-


contrées du globe et se multiplier ainsi que sons de l'ordre des C'énoïdes. Ses princi-
les plantes dicotylédones. Enfin, une der- paux caractères sont Corps allongé; cylin-
nière modification dut s'accomplir, pour qu'il 1, dracé, ou comprimé et à écailles rudes
fût permis à l'homme de venir vivre à son souvent transformées en larges plaques dor-
tour sur la terre. sales tête en forme de tube allongé; bouche
ATOLLS. Nom que donnent les Anglais petite; rayons épineux du dos isolés ou
aux récifs de polypiers qui ont une forme réunis en une nageoire adossée aux rayons
annulaire et offrent des lagunes. Les atolls mous. Cette famille comprend les genres
sont caractérisés par une bande de coraux .4mp~M<e, .4t<<os(om<t,FM<M~a!'tft, Urosphen,
mor~s qui est toujours beaucoup plus élevée ~otMp/to~M~, etc.
du côté du vent dominant, et ensuite par AURICULITE. Nom donné par Bosc à un
cette circonstance particulière que le récif mollusque fossile du genre Gryphée.
offre une ouverture ou passage étroit, dont AUROCHS. Les débris fossiles de cette es-
la profondeur, quelquefois très-considérable, pèce de bœuf se rencontrent assez fré-
sert de communication entre la mer et la quemment dans les terrains meubles, et l'on
lagùne. pense même que cet animal existe encore
ATRAMENTSTEtN. Nom que les Alle- dans les forêts de la Lithuanie.
mands donnent à un composé de diverses AUSSERE. Les Allemands désignent par
pierres qui servent à remplir les espaces ce mot t'extéricur d'un terrain.
vides dans les mines. AVALANCHES. Masses de neige qui, après
ATTERR1SSEMENT. Fo! ALLUVIONS. s'être accumulées sur les hauteurs, dans les
vallées, se détachent subitement au retour
AULOLEPIS. Agass.' Genre de poissons
fossiles, de la famitle des Halécoïdes,que l'on d'une température plus douce, et renversent
rencontre dans la craie de Lewes. tout ce qu'elles rencontrent sur leur pas-
AULOSTOMA. Lacép. Genre de poisson sage. Le moindre bruit, le son de la voix,
de la famille des Aulostomes. Ses caractères celui d'une clochette peut déterminer leur
principaux sont les suivants Nageoires ven- chute.
trales abdominales la dorsale molle, op- AXtNiTE. Roche composée de silice, d'a-
posée à l'anale et trés-recutée; quelques lumine. d'oxyde de fer, d'oxyde de manga-
épines libres en avant de la dorsale; tube de nèse et d'acide carbonique. On la trouve
la bouche ample et comprimé; mâchoires dans les formations granitiques et de transi-
dépourvues de dents. Les espèces fossiles de tion, et elle est très-commune, en France,
ce genre se trouvent au Monte-Bolca. dans les montagnes de l'Isère.

B
BAGCLITE. Baculites. Genre de mollus- BADEFADM, BADESCHAUM, BADES-
ques fossiles établi par Lamarck, dans la fa- TEIN et BADETUFF. Les Altemands don-
mille des Ammonites. Ce genre est de la nent ces noms à des concrétions pierreuses
classe des Céphalopodes et de l'ordre des qui se forment dans les eaux thermales.
Tentacutifères, et ses caractères principaux BAIE. Profonde découpure pratiquée au
sont les snivants Animal inconnu coquille sein du continent par les eaux de la mer.
multiloculaire, droite, conique, ronde, com- BAtKAUTE. Roche qui n'est que l'une des
primée ou anguleuse et représentant une
variétés du pyroxène.
corne droite, dont la partie supérieure est,
sur une certaine étendue, dépourvue de BALANITE. Nom donné aux espèces fos-
cloison; bouche ovale ou comprimée, munie, siles du genre Balanus et dont l'oryctogra-
du côté dorsal, d'une languette plus ou phe Bajerus s'est occupé le premier. Ces es-
moins aiguë et, sur les côtés latéraux, d'une pèces, qui sont au nombre d'une trentaine
échancrure cloisons symétriques environ, se trouvent dans le calcaire gros-
profonde;
divisées en quatre ou six tobes formés de sier, en France, en Italie, en Suisse, en An-
et gleterre, dans la Silésie, en Pologne, etc.
parties paires, excepté le lobe ventrat,
d'autant de selles composées aussi de par- BALANOIDES. Quelques auteurs ont ap-
ties paires; lobe dorsal égal ou plus court pelé ainsi les pointes d'oursins fossiles.
que le lobe latéral supérieur; selle dorsale BALEINE. Le premier débris fossile de cet
large; lobe latéral supérieur plus long que énorme cétacé qui fixa l'attention publique,
le lobe latéral inférieur lobe ventral plus ou fut trouvé en 1779, à Paris, rue Dauphine,
moins petit et formé de parties impaires; si- par un marchand de vin qui faisait faire des
phon continu et dorsal. fouilles pour une construction. Le fragment
Les principales espèces de ce genre sont mis à nu était d'une dimension considérable;
les J?. neocomiensis, Baculoides incurvatus mais il fut brisé, et ce fut de cette pièce
et anceps, et on les rencontre avec les Tri- mutilée que Lamanon fit exécuter une copie
gonies, les Térébratules et les Ammonites, en terre cuite, dont it donna la description
dans les couches anciennes des terrains in- dans le journal de physique. Sur ces indica-
termédiaires situés au-dessus de la craie. La tions, Cuvier reconnut que les ossements
montagne de Saint-Pierre, à Maëstricht, ren- recueillis appartenaient à une espèce diffé-
ferme un très-grand nombre de~. fer~ra~. rente. non-seulement de celles qui vivent
55 DICTIONNAIRE DE GEOLOGIE. 56

mais encore de ceHes qu'on a path offre rarement la forme cristalline te


aujourd'hui,
rencontrées ailleurs à l'état fossile. péridot se montre en grains vitreux d'un
BANCHE. On appelle ainsi, sur les côtes vert plus ou moins foncé; et le fer titané en
de la mer, des bancs de marne argileuse grains dont l'aspect métallique est noirâtre,
qui, après avoir été humectés par les eaux, bleuâtre ou rougeâtre. La chaux carbonatée
se sèchent au contact de l'air, blanchissent, et la mésotype apparaissent aussi en grains
prennent l'aspect de'la pierre, et sont pres- arrondis dans le basalte, et lorsque celui-ci
est chargé de substances accidentelles, on le
que toujours percés par des pholades et au-
tres mollusques lithophages. désigne sous le nom de basanite. C'est ainsi
BANCS. Amas de cailloux roulés ou de que l'on appelle basanite p~tdo<t'~Me, celui
galets, de sable, de coquilles, de polypiers où le péridot abonde, et basanite variolithi-
et de vase, qui se forment au fond des mers, ~t<e, celui qui contient des noyaux arrondis
des lacs et des rivières, et qui offrent plus ou de mésotype ou de chaux carbonatée.
moins de danger à la navigation, selon La structure la plus ordinaire des basaltes
est la forme prismatique. Cependant ils se
qu'ils se trouvent plus ou moins rapprochés aussi sous la forme tabulaire et
de la surface des eaux. On donne aussi le montrent
même nom à des assises de roches, d'une globuliforme;mais'quelle que soit leurstruc-
nature particulière, qui se trouvent quelque- ture, elle offre constamment une disposition
fois intercalées dans un système de couches symétrique. L'origine des basaltes est ignée.
différentes. Ces assises sont le plus souvent Ils ont été poussés de bas en haut à la sur-
de consistance solide, comme les bancs de face du so), où ils se présentent soit en filons;
silex, par exemple. i soit en coulées on en nappes, soit enSn en
BANDJASPIS. Nom que les Allemands masses coniques. La plupart des caractères
donnent au jaspe rubané. minératogiques des basaltes sont analogues
BANDSTEIN. Les Allemands appellentainsi à ceux des laves et des matières scorifiées
l'onix. des volcans; et presque toujours ils sont ac-
BANK. Ce mot allemand signifie banc, cou- compagnés des cendres, des pouzzolanes et
che ou lit. '.< autres déjections des cratères actuellement
BAROUTHH. Nom que l'on donnait autre- en activité. C'est ce qui a fait dire à M. de
fois à la baryte carbonatée. Beaumont que les basaltes ne sont qu'une
BAROSELENfTE. Les anciens naturalistes forme particulière des laves, et qu'un grand
nombre de coulées de ces dernières ne sont
désignaient ainsi la baryte sulfatée. d'où il conclut
BARRE. Espèce de banc ou d'atterrisse- que de véritables basaltes;
ment, qui se forme à l'embouchure des ri- qu'il faut réserver la dénomination de basalte
aux roches qui proviennent de l'effet com-
vières, et qui provient du dépôt opéré par et de l'hy-
les eaux douces et la mer, à leur point de biné des lois du refroidissement
drostatique, et donner celle de lave à la
jonction. Tels sont ceux de l'Adour, de la
Gironde, du Gange, du Sénégal, des Ama- matière ignée dans la formation de laquelle
interviennent en outre les résultats de phéno-
zones, etc.
BARYTINE. Roche dont la couleur varie mènes dynamiques.
M. de Humboldt a donné le nom de pseudo-
du jaunâtre au brunâtre, et du blanchâtre au
basaltes à des variétés de Trachytes qui pas-
bleuâtre, et qui se trouve en filons dans les
terrains de transition, particulièrement dans sent à la structure compacte et à la couleur
le grès rouge. On la rencontre aussi dans les noire, et qui contiennent beaucoup d'amphi-
bole.
formations granitiques, dans les argiles du les Allemands don-
terrain secondaire, et même dans les cal- BASALTTUF.Nomque
caires récents, tels que le travertin. C'est un nent à la brèche basaltique.
sulfate de baryte, que les anciens minéralo- BASANTE. Nom donné par M. AI. Bron-
ont le ba-
gistes appelaient baryte hépatique, ou pierre gniart aux roches composées qui
salte pour base. Il les subdivise ensuite en
puante.
BAS-FONDS.
Sortes d'atterrissements com- .P<frt'eto<etMM, lorsque le péridot y domine;
posés le plus souvent de sable, et quelque- en ~roa!:<~MM, lorsque c'est le pyroxène
fois de roches solides, qui se trouvent sub- en laviques, lorsqu'elles sont plus ou moins
et en variolithiques, lorsqu'elles
mergés par la mer, mais à une faible dis- scoriacées
tance de la surface des eaux. Ces bas-fonds sont parsemées de noyaux arrondis de chaux
carbonatée, de mésotype, de calcédoine, etc.
ne sont communément que le prolongement
des plaines à pente douce qui bordent les Toutefois, ces divers produits ne doven!
être considérés, rigoureusement, que comme
côtes, et les dépôts de débris organiques qui
les recouvrent sont toujours différents de des variétés du balsalte.
ceux qui se trouvent dans les profondeurs. BASILOSAURUS. Animal fossile, de l'or.
BASALTE. Roche noire ou d'un gris de dre des cétacés herbivores, dont les débris
fer, de texture compacte ou bulleuse,tenace, ont été recueillis dans les terrains tertiaires
qui raie le verre et qui est composée d'un de la Louisiane, et qui doit son nom à R'-
mélange de hedenbergite et de labrodite, mé- chard Harlan. Owen lui a donné celui de
lange qui renferme quelquefois de l'amphi- ZettO~odoM..
bole, du péridot, du pyroxène, de la négrine, BASSIN. On désigne ainsi, en géologie,
de l'olivine, du zircon, du mica, du fer ti- comme en géographie physique, un système
tané, etc. Le pyroxène se présente commu- de vallées, de plus ou moins d'étendue cha-
fetds- cune, qui toutes aboutissent à une plus
nément en cristaux porphyriques;ie
S7 BAS BAS 58
grande, de manière que les eaux des vallées environnés d'îles et d'itots. Ainsi, dans nos
supérieures viennent se réunir dans un environs, la longue montagne où sont les
même lit qui les conduit, soit dans un lac, bois de Saint-Cloud, de Ville-d'Avray, do
soit dans une, mer. Des collines ou des mon- Marly, et des Alluets, et qui s'étend depuis
tagnes forment les points de partage entre Saint-Cloud jusqu'au confluent de la rivière
les bassins, et chaque versant de ces points de Mauldre dans la Seine, ferait une lie sé-
culminants donne naissance à des bassins parée par le détroit où est aujourd'hui Ver-
opposés. On remarque que la végétation de sailles, par la petite vallée de Sèvres, et par
chaque bassin, quoique se développant sur la grande vallée du parc de Versailles. L'au-
des versants différents, y est cependant à peu tre montagne, en forme de feuille de figuier,
près la même sur tous les points. qui porte Bellevue, Meudon, les bois de Ver-
Paris, par exemple, est le centre d'un bas- rière, ceux de Chaville formerait une se-
sin géologique qui se termine vers l'est à la conde ite séparée du continent par la vatiée
chaîne des Vosges, et à l'ouest aux coteaux de Bièvre et par celle des coteaux de Jouy.
de la Bretagne et de la basse Normandie. Ou Mais ensuite, depuis Saint-Cyr jusqu'à Or-
peut même dire qu'il se prolonge aussi jus- léans, il n'y a plus d'interruption complète,
qu'aux montagnes du pays de Galles en An- quoique les vallées où coulent les rivières
gleterre, puisque le terrain de craie qui de Bièvre, (t'tvette, d'Orges, d'Etampes, t
forme les falaises de Normandie, se continue d'Essonne et de Loing, entament profondé-
au delà du détroit, suivi par les terrains ju- ment le continent du coté de t'est celles de
rassiques, comme cela a lieu en France. Vesgres, de Voise et d'Eure, du côté de
Quelquefois, les grands bassins géologiques l'ouest.
se divisent en bassins partiels, et souvent « La partie de la côte la plus déchirée, celle
aussi ils sont séparés les uns des autres par qui présenterait le plus d'écueils et d'ilots,
des chaînes de montagnes, comme les bas- estcetiequi porte vulgairement le nom de
sins hydrographiques le sont par les lignes Gâtinais français et surtout sa portion qui
de partage des eaux. comprend la forêt de Fontainebleau. Les
Dans leur ~sat sur la géographie minéra- pentes de cet immense plateau sont en géné-
logique des environs de Paris, les géologues ral assez rapides et tous les escarpements
Cuvier et Brongniar.t ont tracé comme suit qu'on y voit, ainsi que ceux des vallées, et
ce qu'on appelle le bassin de Paris. « Le bas- les puits que l'on creuse dans le haut pays,
sin de la Seine, disent-ils, est séparé pen- montrent que'sa nature physique est la mêmo
dant un assez grand espace, de celui de la partout, et qu'elle est formée d'une masse
Loire, par une vaste plaine élevée, dont la prodigieuse de sable fin qui recouvre toute
plus grande partie porte vulgairement le cette surface, passant sur tous les autres
nom de Beauce, et dont la portion moyenne terrains ou plateaux inférieurs sur lesquels
et la plus sèche s'étend du nord-ouest au cette grande plaine domine. Sa côte, qui re-
sud-est, sur un espace de plus de quarante garde la Seine depuis la Mauldre jusqu'à Ne-
lieues, depuis Courville jusqu'à Montargis. mours, formera donc la limite naturelle du
Cette plaine s'appuie vers le nord-ouest à bassin que nous avons à examiner.
un pays plus élevé qu'elle, et surtout beau- «De dessous ses deux extrémités, c'est-à-
coup plus coupé, dont les rivières d'Eure, dire vers la Mauldre, et un peu au delà do
d'Aure.d'ttton, de Bitte, d'Orne, de Mayenne, Nemours, sortent immédiatement deux por-
de Sarthe, d'Huine et de Loire tirent leurs tions d'un plateau de craie qui s'étend en
sources. Ce pays, dont la partie la plus éle- tous sens, et à une grande distance, pour
vée, qui est entre Séez et Mortagne, formait former toute la haute Normandie, la Picardie
autrefois la province du Perche et une par- et la Champagne. Les bords intérieurs de
tie de la basse Normandie, appartient au- cette grande ceinture, lesquels passent, du
jourd'hui au département de l'Orne. côté de l'est, par Montereau.Sezanne, Eper-
« La ligne de séparation physique de la nay de celui de l'ouest, par Montfort, Man-
Beauce et du Perche passe à peu près parles tes, Gisors, Chaumont, pour se rapprocher
villes de Bonneval, Alluye, llliers, Courville, de Compiègne, et qui font au nord-est un
Pontgouin et Verneuil. De tous les autres angle considérable qui embrasse tout le
côtés, la plaine domine ce qui t'entoure. Sa Laonnais, complètent, avec la côte sableuse
chute, du côté de la Loire, ne nous intéresse que nous venons de décrire, la limite natu-
pas pour notre objet. Celle qui est du côté relle de notre bassin.
de la Seine, se fait par deux lignes, dont « Mais il y a cette différence, que le pla-
l'une, à l'occident, regarde t'Eure, et l'autre, teau sableux qui vient de la Beauce est su-
à l'orient, regarde immédiatement la Seine. périeur à tous les autres, et par conséquent
La première va de Dreux vers Mantes. L'au- le plus moderne, et qu'il finit entièrement le
tre part d'auprès de Mantes, passe par Marly, long de la côte que nous avons marquée,
Meudon, Palaiseau, Marcoussy, la Ferté- tandis qu'au contraire le plateau de craie estk
Alais, Fontainebleau, Nemours, etc. naturellement plus ancien et inférieur à tous
« Mais il ne faut pas se représenter ces deux les autres; qu'il ne fait que cesser de paraî-
lignes comme droites et uniformes elles sont tre au dehors, le long de la ligne de circuit
au contraire sans cesse inégales, déchirées, que nous venons d'indiquer mais que, loin
de manière que si cette vaste plaine était d'y finir, il s'enfonce visiblement sous les
entourée d'eau, ses bords oHriraient des gol- supérieurs; qu'on le retrouve partoutoù l'on
fes, des caps, des détroits., et seraient partout creuse ces derniers assez profondément, et
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que même il s'y relève dans quelques en- dont les caractères consistent dans une
droits, et s'y reproduit pour ainsi dire en gueule très-fendue des mâchoires armées
les perçant. On peut donc se représenter que de dents acérées et inégates et un squelette
les matériaux qui composent le bassin de vigoureux. On rencontre ce genre depuis le
Paris, dans le sens où nous le limitons, ont lias jusqu'à la craie.
été déposés dans un vaste espace creux BELOSEPIA. Nom générique donné par
dans une espèce de golfe dont tescôtés étaient M. Votz aux seiches fossiles du bassin pari-
de craie. Ce golfe faisait peut-être un cercle sien, telles que les Sepia parisiensis et co~-
entier, une espèce de grand lac; mais nous pressa.
ne pouvons pas le savoir, attendu que ses BERG. Les Allemands désignent par ce
bords, du côté du sud-ouest, ont été recou- nom une roche qui ne contient aucun
verts, ainsi que les matériaux qu'il conte- minerai.
nait, par le grand plateau sableux dont nous BERGADER. Mot allemand qui signifie
avons parlé d'abord, » veine métallique.
BATOUTE. Nom donné par Montfort BERGBLAU. Nom que les Allemands don-
à un mollusque fossile qui n'est qu'une va- nent au bleu de montagne.
riété d'hippurite. BERGBDTTER. Les Allemands appellent
BATRACIENS. Quatrième ordre de la ainsi le beurre de montagne.
classe des Reptiles, qui comprend les cra- BERGE. Rivage a pic formé ou taitté par
pauds, les grenouilles, les salamandres, etc., les eaux, dans lesatterrissementsqui bordent
et que l'on divise aussi en trois sections tes un fleuve ou un cours d'eau quelconque et
Péromèles, les ~MOM?-~ et les Urodèles. On qui est communément composé de gravier,
rencontre des batraciens fossiles dans les de sable et de limon. La berge conserve
formations d'eau douce, des terrains tertiai- peu de temps sa configuration, laquelle est
res. Le Salamandroides J~ert, découvert incessamment altérée par l'érosion des cou-
par M. Jœger, dans le Keuper du Wurtem- rants, et elle offre quelquefois plusieurs éta-
berg, avait des proportions gigantesques. Les ges de diverses époques.
schistes d'OEningen sont aussi très-riches en BERGERZ. Mot allemand qui signifie mi-
batraciens, et c'est dans ces schistes que fu- nerai.
rent,recueillis les débris du prétendu homme BERGFALL. Les Allemands désignent
fossile de Scheuchzer. Enfin, M. Lartet en a ainsi un éboutement quelconque dans une
trouvé dans les terrains tertiaires des envi- mine.
rons d'Auch. BERGFLACHS. Nom que les allemands
BAUMACHAT. BAUMSCHALCEDON et donnent à l'asbeste flexible.
BAUMSTEiN.~omsquetes Allemands don- BERGFLE1SCH. Les Allemands désignent
nent au quartz agate arborisé. ainsi ce qu'on appelle vulgairement la chair
BECKERA. Genre de plantes fossiles for- de montagne.
mé par M. de Sternberg, avec un groupe BERGGORK. Nom que donnent les Alle-
des Astérophyttithes. mands à t'asbeste tressé.
BED. Mot anglais qui signifie coucheou lit. BERGRUN. Les Allemands donnent ce nom
BELEMNITE, Be<emKt~. Genre de mol- au vert de montagne.
lusques fossiles, de la classe des Céphalopo- BERGKOHLE. Nom que les Allemands
des et de l'ordre des AcétabuHfères. On lui a donnent au bois fossile bitumineux..J J
donné aussi le nom de Dac<~M îd<f:M, et BERGMILCH. Nom que les Allemands
celui de Zap!'< ~ncM, ou ~MCMSt'us le vul- donnent au calcaire pulvérulent.
gaire l'appelle pierre de /'oMûfte. Ses caractè- BERGOEHL. L'un des noms donnés par
res principaux sont les suivants Animal les Allemands au bitume.
inconnu; osselet interne corné, allongé, dé- BERGPECH ou BERGPECH-ERDE. Les
primé, élargi et arrondi en avant, tandis Allemands donnent ce nom à l'ampélite.
qu'il est très-étroit en arrière deux petites BERGTHEES. L'un des noms que les Alle-
ailes accompagnent cet osselet, et viennent mands donnent au bitume.
s'insérer autour d'un rostre crétacé, qui est BERGTORF. Nom que les Allemands don-
allongé, conique ou comprimé, acuminé en nent à la tourbe de montagne.
arrière, dont le bord antérieur est entier, et BERGWERCK. Les Allemands donnent ce
dont l'intérieur offre une série de loges su- nom à l'endroit où l'on extrait un minéral. s
perposées, percées sur la partie intérieure BERNSTEIN. Nom donné parles Allemands
d'unsiphon marginatcontinu.piaeé dansune à l'ambre jaune.
cavité conique. Les principales espèces de BERYX. Cuvier. Genre de poisson de la
ce genre sont les B. d<~o<M<, bipartitus, famille des Percoïdes. Les caractères princi-
&C<!M<CM<a<M$, ~tt~M, semicanaliculatus, M<&- paux qui le distinguent sont une tête grosse
/tMt/'orHtM. pt~ï~t/brM~, etc. et obtuse, et une seule nageoire dorsale
BEKLEIDUNG. Ce mot allemand signifie avec quelques rayons épineux dans sa par-
concrétion et incrustation. tie antérieure. Les espèces fossiles de ce genre
BELEMNtTELLA. Coupe formée par M. se rencontrent dans la craie.
d'Orbigny, dans le genre Beiemnite, et dont BEURRE DE MONTAGNE. Espèce d'alun
les espèces sont: B. mucronata, quadrata et mêlé de terre ferrugineuse.
seania; BEYGANGE. Nom que donnent les Alle-
BELONOSTOMUS. Agass. Genre de pois- mands aux branches d'un filon principal.
Sons fossites, de la famille des Sauroïdes, B1BLIOH1HE. Quelques naturalistes ont
6t BIT BIT 6S
donné ce nom à des roches schisteuses feuil- exister bien avant Hérodote qu'elles sont
letées. qui, par suite de fissures perpendi- loin de paraître épuisées; que la quantité de
culaires du plan des feuillets, se divisent fa- pétrole recueillie esttrès-probab!ement loin
cilement en plaques trapézoïdales. de correspondre à celle qui est produite, on
BILDSTEIN. PAGODtTE. voit que toutes les mines de houille de l'An-
B1LOCUHNES. Fo?/. MtucuTES. gleterre (pays le plus riche en ce genre de
BIMSTEIN. Nom que donnent les Alle- combustible) n'auraient pu suffire à alimen-
mands à la pierre-ponce. ter par leur distillation lente, les seules sour-
BIND. Les Allemands appellent ainsi le ces de Zante, et cependant elles ne fournissent
schiste micacé qui contient des tourmalines. guère que la quatre-centième partie dela quan-
BISIPH1TE. Genre de mollusques que l'on tité qui se recueille aux environs de Bakou. o
a formé avec quelques espèces de la famille Les bitumes proprement dits se divisent
des Nautiles. principalement en naphte ou pétrole en
BITTERKALK. Nom que les Allemands ma)the ou pissasphalte et en asphalte.
donnent à la dolomie. Le NAPHTE pur est liquide à la tempé-
B1TTERSPATH. Les Allemands donnentce rature ordinaire, transparent, jaunâtre et
nom au spath magnésien. très-inuammabte; mais presque toujours
BITUBUL1TE, BITUBULITES. ~Mme~ac/t. il est mélangé d'une autre substance, bitu-
Fossile non déterminé, que M. Schlotheim mineuse aussi, mais non volatile qui le
avait rapproctté des hippurites, et qui a été noircit. C'est dans cet état de mé!ange qu'on
recueilli dans le calcaire d'Heinher. le nomme pétrole. Lorsqu'on le distille, il
BITUME. Substance combustible comprise donne pour résidu une matière visqueuse
dans les carbures d'hydrogène, qui se pré- qui se durcit à l'air. Son analyse présente la
sente, ou liquide, ou molle, ou solide, et qui, même composition que le gaz hydrogène
dans ce dernier état, se pulvérise facilement percarburé, c'est-à-dire 87.60 de carbone et
et se liquéfie à une température peu élevée. 12. M d'hydrogène. Les naphtes sont répan-
Les bitumes brûlent avec flamme et une fu- dus sur toute la surface du globe. La seule
mée épaisse, et dégagent une odeur désa- localité qui, en France, soit de quelque pro-
gréable. Leur pesanteur spécifique est de 0. duit, est celle de Gabian, dans le départe-
7 à 1-6, c'est-à-dire moindre que celle de ment de l'Hérault. On cite encore les naph-
l'eau, ce qui fait que souvent ils nagent à sa tes du duché de Parme, de la Toscane, de la
surface. On les rencontre depuis les ter- Sicile, de l'Angleterre, de l'Ecosse, de la Ba-
rains les plus récents jusqu'aux formations vière et de la Suède. En Valachie, le naphte
houillères où ils sont mélangés avec les argi- que l'on recueille près des feux perpétuels du
les schisteuses et les grès. temple de Parsis est d'un rapport d'environ
Quoique l'origine des bitumes soit une 800,000 francs. Dans l'ite de Zante, on trouve
question encore très-controversée, il sem- un grand nombre de bassins de naphte, dis"
ble toutefois que l'opinion la plus rationnelle perses dans une plaine marécageuse située
doit les considérer comme un produit volca- entre la mer et des collines de calcaires
nique, opinion que vient d'ailleurs appuyer schisteux de la formation de la craie. Ces
l'examen des localités où se rencontrent ces sources étaient connues dès la plus haute
substances, teur voisinage des lacs, leur rap- antiquité, et Hérodote rapporte que de son
port avec les sources degaz hydrogène carbo- temps on ramenait le bitume à la surface
né,avec les sels ammoniacaux etalumineu&,et an moyen d'une perche et d'un fagot de myr-
enunavecles gypses etles minerais desoufre. the, pratique qui a encore lieu de nos jours.
MM. Turner et Reichenbach les ont considérés En Amérique, il y a les sources de naphte
avec quelque apparence de raison dans leurs du Pérou, du lac Erié, du Kentucky, etc.
arguments, comme provenant de la distilla- Dans le comté de Cumberland, elles portent
tion des houilles mais M. Théodore Virlet le nom de Rock-oil.L'Asie possède un grand
nous semble avoir parfaitement établi, par nombre de ces sources. On connaît celles.de
un seul fait et par des chiffres, que les bitu- Grumaja, dans le Caucase, de la petite Bou-
mes n'ont point une origine organique. «Les kharie, de l'Inde, du Penjâb, du Japon, de la
sources de pétrole de Zante, dit-il, en fournis- Chine. Les Chinois nomment le naphte huile
sent annuellement 100 barils de 200 livres de pierre. Le célèbre moum des Perses n'est
environ. Ces sources existaient déjà du aussi que du naphte qui découle des parois
temps d'Hérodote, qui vivait dans le v' siè- d'une caverne près de Darab. Les naphtes
cle avant notre ère en prenant donc pour imprègnent tout le sol de la presqu'île d'Ab-
leur produit la moyenne de 100 barils par cheron, sur la mer Caspienne et jaillit
année, 2300 ans X 100 barils X 200 livres, dans quelques endroits. Les grands feux de
sera approximativement la quantité de livres cette tocalité ou dégagement de gaz hydro-
de pétrole qu'eltes ont dû fournir depuis que gène carboné reçoivent le nom d'atech-gah,
cet historien les a décrites or, M. Reichen- qui signifie foyer. Cette presqu'île renferme
bach ayant reconnu, par plusieurs expé- aussi seize puits de naphte blanc, ou mieux
riences, que chaque quintal de houille don- de naphte verdâtre, qui se distingue égate-
nait au ptus deux onces d'huile, il n'aurait ment du noir par sa fluidité et sa volatilité.
pas fallu moins de 2300 X 100 X 200 X-8 = Au viltagedeBatkhani, près de Bakou, aussi
368,000,000 quintaux de houille pour pro- sur la mer Caspienne, on compte 82 sources
duire cette masse effective de pétrole. Si l'on de naphte qui produisent au delà' de M.OOO
ajoute maintenant que ces sources devaient quintaux par année. Pour obtenir cette
<3 D!GHONNAmE DE GEOLOC!E. M

substance; on perce des puits de 13 à H mè- BLAES. Nom qae donnent les Anglais à
trcsde profondeur, dans un terrain marneux. l'argile schisteuse désagrégée.
Le MALTHNou pissAspHALTE, qu'on appelle BLTETTERGYPS-.Nom que les Allemands
aussi poix ou goudron Mtttt~ra~, est de con- donnent à la chaux sulfatée laminaire.
sistance molle, glutineuse, se durcit par le BL~ETTERIG. Mot attemand qui signifie
froid et se ramollit par ta chaleur. On pense laminaire.
généralement que la substance qu'on dési- BL~TTERKOHLE. Nom que les Alle-
gne par le nom de pétrole est un mélange de mands donnent à la bouille lamelteuse et
naphte pur et de malthe. Celui-ci découle brillante.
par les fissures des roches, imprègne beau- BL~ETTURSPATH. Les Allemands nom-
coup de terrains et constitue les congtomé- ment ainsi la chaux sulfatée.
rats, les grès et les argiles bitumineux. BL~ETTERSTEIN. Nom que les Attemands
L'Albanie renferme des mines de matthe qui donnent au trappamygdalaire.
sont situées dans le Condessi au pied des BLAIREAU. On a recueilli dans )e dilu-
monts Chimariots ou Akrocérauniens. Ces vium des cavernes, et principalement dans
mines étaient exploitées du temps de Pline, le midi de la France, des ossements fossiles
et n'ont pas cessé de l'être depuis. L'examen de ce genre de carnassiers.
de cette localité rappelle parfaitement le BLA TTERSTEIN. Nom imposé par les Atte-
H!/Mp/tœt<tn des anciens et les descriptions mands à des roches amygdaloïdes, compac-
d'Aristote, de Plutarque, d'Elien, de Dion tes ou terreuses, dont la base est communé-
Cassius et de Dioscoride. Le malthe se trou- ment d'aphanite, mais change quelquefois
ve encore en Grèce, en Transylvanie, en de nature, et dont les différents noyaux sont
Gallicie, enBavière, en Suisse, etc. En Fran- contemporains ou postérieurs à la masse.
ce, on le rencontre à Pont-du-Château, au C'est ce que nos naturalistes désignaient au-
Puy de la Pège en Auvergne, à Begrède et trefoissoustenomttecafto~'</tM,et que M.At
à Gabian en Languedoc, à Dax, etc. Brongniart appelle spilites. Les ophiolithes
L'ASPIIALTE est un bitume qui provient et les prasaphyres, ou porphyre vert an-
principalement de la mer Morte ou Lac As- cien, sont des blattersteins. Ces roches éta-
phaltite, où il est connu depuis les temps les blissent une sorte de relation entre les plu-
plus reculés. !t s'élève du fond à la surface toniques et les neptuniennes, d'où il semble.
des eaux où il se présente dans nn état de rait qu'on peut conclure qu'elles sont d'ori-
mollesse; mais lorsque le vent et les vagues gine ignée. Ce qui les distingue des amyg-
l'ont poussé le long des côtes où on le re- daloïdes proprement dites, c'est que leur ba-
cueille, il y a promptement acquis de la so- se est de nature variable, tandis que celle
lidité. Selon Strabon, l'apparition de l'as- des secondes est toujours de feldspath et à
phalte à la surface de la mer était toujours noyaux contemporains quoique de deux cou-
accompagnée de bouillonnement et d'écume. leurs différentes, comme on le remarque dans
Dioscoride cite son reftetde couleur pourpre. les porphyreset les variotithes detaDurance.
Les arabes actuels te nomment &ara6~ de 5odo- BLANTHON. Nom donné par les Aite'
me; et à Damas on en enduit des draps et mands à l'argile bleue.
des toiles pour les rendre imperméabtes. BLEI ou BLEY. Les Allemands donnent
On sait aussi que les anciens Egyptiens en ce nom au plomb.
faisaient usage pour embaumer ou préparer BLENDE. Roche noirâtre, ou au moins
leurs momies. roussâtre qui est un sulfure de zinc
En Amérique et dans l'île de la Trinité, il et qui se présente en petits nids dans les
existe un vaste hassin appelé le Lac de poix. terrains granitiques, où elle accompagne
H est situé à 24 milles environ du port d'Es- le sulfure de plomb les dolomies etc.
pagne, et dans un endroit nommé la Pointe- Il y a des blendes mamelonnées, globuli-
de-Bréa. Il a une longueur d'à peu près 800 formes, lamellaires, fibreuses et grenues.
mètres, sur une largeur de 200, et sa super- BLENNOIDES. j~a~. Famille de poissons i
ficie est de 1500 acres. La dimension des fis- de l'ordre des Cycloïdes. Ses principaux ca-
sures semble annoncer que la masse de ractères sont: Poisson trapu et de petite taille;
poix est d'une grande épaisseur. Cette mas- écailles petites; dent plus ou moins dévelop-
se est communément assez ferme pour que pées nageoires ventrales jugulaires la dor-
l'on puisse marcher dessus; toutefois, la sale longue et composée en partie de rayons
chaleur la ramollit souvent au point qu'il y épineux, et en partie de rayons mous. Cette
a un véritable dangerà s'aventurer dans cette famille est représentée, à l'état fossile, par
exploration. Les bords de ce lac sont en- le genre Spinacanthus.
tourés de bois dont la végétation est vi- BLEUMARTIAL FOSSILE. On donnaitan-
goureuse, et les ananas y acquièrent, dit-on, ciennementce nomau ferphosphaté naturel.
un fort bon goût. Dans la poix même, et BLEU DE MONTAGNE. Cuivre carbonaté.
sans aucune addition de terre, il y a quel- BLEYGLANZ. Nom donné par les Alle-
ques plantes qui croissent parfaitement, et mands au plomb sulfuré ou galène.
les amas d'eau qui se rencontrent çà et là BLEYGLASZ. LesAllemands appettentain-
sur la surface, contiennent aussi des pois- si le plomb carbonaté.
sons et des grenouilles. BLEYGL1MMËR. Nom que donnént les
BMUMiNOESER-MERGEL SCHIEFER. Allemands au plomb carbouaté pailleté.
Nom que donnent les Allemands au schiste BLEYGNEUSS. Les Allemands appellent
marneux désagrégé. ainsi le schiste qui contient du plomb.
65 BLO BLO 66
BLEYISCH. Mot allemand qui signifie plus volumineux se trouvent vers les côtes
plombifère. )néridiona!es de la Baltique, d'où leur volu-
BLEYSCH1EFËR. Nom que donnent les me va généralement en diminuant, tant vers
Allemands au schiste ptombifère. le sud que vers le nord; mais c'est de ce
BLOCRIUS. Agass. Genre de poissons fos- dernier côté et principalement dans la Sca-
siles de la famille des Sclérodermes. Ses nie et la Smalande, que les blocs sont plus
caractères principaux sont les suivants abondants; leurs traînées y forment des col-
Corps extrêmement long et très-gréte, revê- lines longitudinales que les Suédois nom-
tu d'éeaiHesémaittées et rhomboïdales; ver- ment as. Les blocs non roulés de li Scandi-
tèbres longues et grêles; côtes semblables à navie ont été portés jusqu'à 1300 kilomètres
de petites épines; rayons de nageoires ré- des montagnes qui les ont fournis, et, selon
gnant tout le long du corps; chaque rayon M. Murchison, ce charriage aurait eu lieu
divisé nombre de fois, particulièrement ceux par des radeaux de glace.
de la caudale. Les écailles de ce genre sont Le transport des blocs erratiques est évi-
en losange et leurs angles saillants dirigés demment le résultat des courants d'eau, et
dans le sens des diamètres longitudinal et leur situation actuelle doit être rapportée
transversal du poisson elles ne s'étendent sans doute au dernier cataclysme qui a inon-
ni sur la caudale, ni sur aucune autre na- dé la surface du globe. Ce phénomène de-
geoire, mais sont limitées au tronc. On trou- vient surtout parfaitement compréhensible,
ve ce genre au Monte-Bolca. si l'on porte son attention sur ces longues
BLOCS ERRATIQUES. Fragments de ro- trainées de blocs roulés, sur ces plaines of.
ches d'un volume plus ou moins considéra- frant un véritable chaos, telles qu'on en
ble, que l'on rencontre fréquemment isolés rencontre dans les Alpes, les Pyrénées et
et loin des formations auxquelles ils appar- autres contrées montagneuses et qui four-
tiennent. Ces blocs ont leurs angles émous- nissent unepreuve si incontestable deta vio"
sés, mais rarement arrondis. Us provien- lence et de la force des courants d'eau. Plu-
nent en général des roches les plus cohéren- sieurs de ceux-ci ont dispersé les débris des
tes des terrains primordiaux et pré- Alpes sur une partie des régions voisines,
sentent de la ressemblance avec les ro- et ont ainsi donné naissance à de vastes
ches qui constituent les chaînes de monta- plainès qui sont uniquement formées de ces
gnes plus ou moins éloignées des lieux où débris. Les vallées de la Durance et du Drac
ils se trouvent. Ceux de la Baltique, de la présentent, à leur origine, les fragments les
Pologne, de la Prusse et de l'Allemagne, plus gros et les plus anguleux; puis ils dimi-
par exemple, doivent provenir de ta Suède nuentde volumeàmesureque l'on s'approche
et de la Norwége, puisque les noints inter- de la plaine de la Crau, où ils se dispersent,
médiaires n'offrent point de substances ana- sous forme de cailloux roulés, sur une sur-
logues. L'époque de leur dispersion parait face qui a près de 10,000 mètres carrés. Du
récente relativement aux époques géologi- côté de l'Italie, le même phénomène se re-
ques ceux des Alpes et du nord de l'Euro- présente sur les collines calcaires du pied
pe reposent sur des roches d'une faible an- des Alpes; et il en est de même sur les pen-
tiquité relative, et its ne sont jamais recou- tes du Jura.
verts par aucune sorte de dépôts. Ils se Les glaciers transportent aussi, à des dis-
dirigent en lignes parallèles du nord au sud, tances considérables, des masses de rochers
varient légèrement dans cette direction, et qui les recouvraient et qu'ils déposent sur
présentent toujours dans l'ensemble de leurs des rives où ne se rencontrent point les mê-
caractères, l'apparence d'avoir été entraînés mes substances. Le capitaine Bayfield obser-
du nord par la violence d'un courant d'eau, va, sur la côte du Labrador et du golfe de
violence que démontrent la dimension des Saint-Laurent, entre les 50° et 60* degrés de
blocs et la distance à laquelle ils sont trans- latitude nord, de longues lignes de blocs
portés. Leurvolume est d'autant plus grand erratiques dont quelques-uns avaient près de
qu'on les trouveptusrapprochés deleurpoint quatre mètres de diamètre, appartenant à
de départ, tandis que le frottement les diminue des granités, et il en remarqua de sembla-
à mesure qu'ils s'en éloignent. Le comte de bles dans le détroit de Belle-Isle, entre Ter-
Rasoumowsky a remarqué que quand il y a re-Neuve et le continent américain. Peut-
des collines dans les plaines, on n'y voit des être faut-il attribuer aussi à ce charriage
blocs que sur te versant septentrional. Ils des glaces le dépôt qui a lieu sur les bords
sont disposés par bandes ou traînées, sou- de la Baltique des énormes blocs de gneiss
vent parallèles, qui se croisent quelquefois et d'autres roches, et, comme nous l'avons
et la plupart se dirigeant du N.-O. au S.-O., dit plus haut, c'est l'opinionde M.Murchison.
tandis que quelques autres vont du N.-O au La question des blocs erratiques est une
S.-E. Si l'on remonte vers le nord, dans le des plus controversées et des ptns intéres-
sens de ces traînées, on trouve alors en pla- santes de la géologie, et le phénomène de
ce des roches semblables à celles qui com- leur transport est pouramst dire miracu-
posent les blocs erratiques. La Baltique n'in- leux. La Baltique, nous le répétons, semble
terrouipt point ces traînées puisque les s'opposer au passage des blocs erra-
blocs se retrouvent dans les plaines au sud tiques de la basse Allemagne et des Pays-
de cette mer; mais alors la disposition en Bas, et cependant ces blocs ne peuvent pro-
ligne est moins sensible. Une circonstance venir que de la Scandinavie. Il en est de
remarquabte aussi, c'est que les blocs les même de l'Aar, quo l'on croirait opposer uq
67 DICTIONNAIRE DE GEOLOGIE. 68
obstacle insurmontable au passage des blocs caniques de l'Auvergne, était d'une taille su-
des Alpes, qui se trouvent à une hauteur périeure de près d'un tiers à celle du bœut
considérable sur le Jura. Ceux que l'on trou- commun. Le B. Pa~~ttse trouve en Sibérie;
ve sur les côtes brientales de l'Angleterre, et l'on connaît encore les B. ~OM~i/roMS, la-
dans l'Ecosse et dans les !tes Shetland, ap- ) tifrons, etc.
partiennent aux formations de la Norwége. BOGESEN SANDSTEIN. Nom que donnent
Les blocs qui se montrent dans tes plaines les Allemands au grès bigarré.
qui s'étendent de la Westphalie aux monts BOHNERX ou BOHNENEHZ. Les Alle-
Ourats, sont entièrement étrangers au sol mands appellent ainsi le fer oxidé globuli-
sur lequel ils reposent; et l'on est amené à forme.
conclure qu'ils doivent appartenir à la Suè- BOGS. Nom que l'on donne aux tourbières
de. Les masses rocheuses qui sont entre la en Irlande, oùces formations sont très-consi-
I)wina et le Niémen, au N.-E. de Varsovie, dérabtes.
Moment des montagnes de la Finlande. BOIS PETR!FIË. Voyez PALÉONTOLOGIE.
C'est un bloc erratique qui sert de piédestal BOUDES. Nom que l'on donnait autrefois
à la statue de Pierre le Grand à Saint-Pé- aux aérolithes.
tersbourg. BOLS ou TERRES BOLAIRES. On a don-
Dans les Apennins, les Pyrénées, les Car- né ce nom à certains ocres qui paraissent
pathes et les montagnes de la Bohême, le être d'origine volcanique et dont on faisait
phénomène des blocs erratiques est inconnu. anciennement usage en médecine sous le
tes masses éparses qui couvrent les pentes nom de terra bolaris striegensis. Quelques-
des montagnes primitives, ne sont que des uns ont même joui d'une grande célébrité,
masses projetées ou détachées lors des érup- surtout ceux qui provenaient de l'archipel
tions ignées ou du bouleversement des grec d'autres servent à la nourriture de
montagnes. He semblables blocs sont connus diverses peuplades, principalement dans les
au Harz, dans le Ta)ra, dans les Grampians, contrées équâtoriales, lesquelles reçoivent,
les Pyrénées et d'autres chaînes et ces blocs, par rapport à cette circonstance, le nom de
en se décomposant, ont pu donner naissance géophages. Ces ocres ont une apparence ar-
à ces pierres druidiques et ces pierres mo- gileuse, leurs grains sont fins et ils sont
biles dont il est souvent question dans l'his- ot(!'nairement colorés en rouge ou en jaune
toire de quelques contrées. Au hameau de la par l'oxide de fer. tts sont tantôt sacs, tnntôt
Roquette, non loin de Castres, département doux et savonneux. Les variétés de terres
du Tarn, on rencontre une de ces traînées bolaires sont très-nombreuses. Celles de
ou coulées de blocs qui est extrêmement re- l'île Féroé forment des couches de peu d'é-
marquable. Les fragments, plus ou moins paisseur auxguettes les géologues ont donné
arrondis et volumineux, se trouvent réunis le nom de tfo/fe ferrugineuse; et l'on suppose
et superposés dans le lit d'un torrent, et, qa'eHes proviennent de la décomposition des
presque sur toute l'étendue, ils s'élèvent de basaltes. On trouve aussi de ces terres ou
plusieurs mètres au-dessus de l'eau qu'on ocres, blancs et rougeâtres, sur le Puy-
n'aperçoit pas, mais qu'on entend mugir dans Chopine, en Auvergne.
sa course rapide. La superposition des blocs Le bol d'.4rm~e, qui prend son nom de
a donné naissance à ce que les habitants du la contrée où les anciens le recueillaient plus
pays nomment la grotte de Saint-Dominique particulièrement, est encore usité en méde-
et non loin de cette grotte, sur la même cou- cine et entre dans la composition de la thé-
lée, se montre une pierre mobile qui a la riaque de Venise. On accordait à la terre
forme d'un œufetjouitd'unesortedecétébrité. blanche de ~etKMos ou terre M~t~ee, des pro-
Duluc pensait que les blocs erratiques priétés merveilleuses, et les prêtres de Diano
avaient tous été lancés dans les airs par suite en formaient de petits gâteaux qu'ils scel-
de soulèvements, et d'autres géologues ont laient d'un cachet mystérieux. La terre bo-
cherché aussi à préconiser cette opinion laire de Samos était très-onctueuse, et avait,
mais elle offre bien plus de difScultés encore au dire de Dioscoride, ta propriété d'arrêter
pour résoudre le problème, que l'hypothèse les vomissements; il y en avait de blanche
du transport par les eaux. et de couleur cendrée; la première était ap-
BLUE.LIAS, ou LIAS BLEU. Nom donné pelée aster et la seconde collyrion. Le bol de
par les Anglais aux couches de l'étage infé- Chio était de couleur blanche et passait pour
rieur des terrains jurassiques, lesquelles un cosmétique précieux, c'est-à-dire qu'on
sont d'une couteur gris-bteuâtre et composées lui attribuait le pouvoir de blanchir la peau
le plus souvent d'argite et de calcaire mar- et d'effacer les rides. Les bols de Damas, de
neux. C'est au sein de ces couches qu'ont Matte, d'Erétrie, de Cimolis, de Métos, de
été rencontrés les débris d'ichthyosaures, de Saxe, etc., étaient aussi en réputation.
plésiosaures, etc. La terre de Boucaros, que l'on recueille
BOEUF. Les ossements fossiles de ce genre aux environs d'Estrémos, dans l'Aten~éjo,
se rencontrent principalement dans les ter- en Portugal, et dont on fabrique des alcara-
rains d'alluvions, les tourbières, les brèches zas, a le goût si agréable, qne les habitants
osseuses et les couches arénacées sous-vol- de la contrée se plaisent à la mâcher. Phi-
caniques. Le ~<~ priscus se trouve principa- sieurs tribus des Tartares nomades de la
lement en Allemagne, en Russie, en France, Sibérie mêlent de l'argile tithomarge avec du
en Italie et dans l'Amérique du Nord. Le N.pr! lait pour s'en nourrir. Les habitants de Java
Mt!~Htu<,qni semon.tredanstes terrains vol- mangent, sous le nom de ~oHO-ampo, une ar-
C9 BOU BRB 70
gile ferrugineuse qu'ils font (orréHer sur ce genre dans !'i)e de lava, où l'on remarque
une plaque de tôle. Les Nègres du Sénégal surtout celui de Guning~Kopak, qui a environ
mêlent à leurs aliments une terre glaiseuse 100 mètres d'élévation et dont l'intérieur offre
qu'ils recueillent principalement dans les îles une vaste caverne. Le volcan de Jorullo est
Los-Idolos. Ceux de la Guinée mangent une regardé aussi par quelques-tins comme une
terre jaunâtre qu'ils appellent caotfac. Au Pé- boursounure, et elle aurait alors 150 mètres
rou, les indigènes mêlent dans leurs aliments d'élévation; enfin la plaine du Mal-Pais, au
une terre calcaire qui se vend sur les marchés Pérou, est toute couverte d'ampoules que les
comme denrée d'approvisionnement. Les habitants nomment /!orn!!<o~, et qui s'enfon-
Ottomaques, qui habitent les bords de l'Oré- cent sous les pieds des mulets.
noque, pétrissent en boules pourtour nour- BOWEY-COAL. Nom que donnent les
riture, une terre glaise, onctueuse et jaunâ- Anglais àune substance ligneuse qui est bi-
tre, qui est colorée par l'hydroxyde de fer. tumineuse et combustible.
Entin les peuples de la Nouvelle-Calédonie BRACHYGNATHUS.Agass. Genre de pois-
mangent une terre bolaire, friable, qui, as- sons fossiles dont la famille n'est pas déter-
sure-t-on, contient du cuivre. minée.
BORAX. Roche qui résulte de la combi- BRACHYPHYLLUM. Genre de plante fos-
naison de l'acide borique avec l'oxyde de sile, de la famille des conifères que l'on
sodium, et que l'on trouve à l'état natif au rencontre dans le terrain crétacé, et dont
Tibet, au Pérou, dans t'Inde, à Ceylan, dans lescaractères principaux consistent dans des
la basse Saxe,etc. Le borax estd'un gris ver- rameaux pennés et épars, et des feuilles
dâtre il était connu des anciens sous le nom courtes, coniques et disposées en-spirale.
de chrysocolle. BRACHYRiTES. Crustacé fossile décou-
BORN!A. Genre de plantès fossiles, créé vert par M. Schlotheim et qui se rapproche
par M. de Sternberg, avec un'groupe des As- des Dromies.
térophyllées ou Astérophyttithes. BRADFORT-CLAY. Nom donné par les
BOTHRtOLEP!S.(;/iM).Genredepoissons Anglais à une formation de marne argileuse
fossiles, de la famille des Cétacanthes, dont bleue et de catcaire sableux.
les principaux caractères sont les suivants BRANCHiOPODES. Groupe de l'ordre des
Plaques ayant des enfoncements diversement Crustacés, ainsi nommé à cause de la dispo-
contournés, au milieu desquels on remarque sition toute spéciale de leurs membres, qui
des trous; dents incisives grosses, coniques sont à la fois respiratoires', locomoteurs,
et faihtement recourbées en arrière; stries d'apparence foliacéeet tout à fait branchifbr-
longitudinales à la base. Ce genre se ren- mes. Un caractère très-remarquable aussi,
contre dans le vieux grès rouge. est l'agitation eontinuptte de ces organes,
BOTHROSTEUS. Genre de poisson fossile lors même que l'animal est en état de repos.
dont ta famille n'est pas encore déterminée. BRANDSCHtEFER. Roche à texture schis-
BOTOM-LAYER-COAL. Nom que les An- toïde, composée de houille et de phyllade ou
glais donnent à l'une dé leurs espèces de taicschiste.
houille, qui est la meilleure pour le chauf- BRAUNE!SËNSTE!N. Nom que les Alle,
fage. mands donnent au fer hydraté.
BOUE. Ce mot reçoit diverses acceptions. BRAUNERZ.Les Allemands appellent ain.
MM. Drapiez et Bory de Saint-Vincent le si le zinc sulfuré mélangé de plomb sulfuré.
donnent aux débris de toute nature qui, BRAUNiTE. Variété de manganèse.
mêlés à l'eau, forment à la surface du sol BRAUNKOHLE. Les Allemands nomment
une sorte de pâte que les pluies entraînent ainsi la houille brune ou houille terreuse.
ensuite dans les rivières où ils deviennent 13RAUNSTEIN. Nom que les Allemands
t'un des éléments des alluvions. Ce qu'on donnent à la manganèse.
appelle bouc minérale provient des sédi- BRECCtÂ. Mot italien qui signifie brèche.
ments des sources thermales imprégnées de BRECCIOLE. Espèce de roche ou de pou-
gaz hydrogène, sédiments que t'en rassemble dingue volcanique, qui empâte diverses sub-
dans des bassins où se plongent les malades stances produites par les éjections des feux
à qui ce remède est prescrit. Telles sont en- souterrains.
tre autres les boues renommées de Dax. Les BRÈCHES OSSEUSES. On nomme ainsi
volcans de boucs ont reçu le nom particulier- des concrétions calcaires dans lesquelles se
de salxes ou salses. trouvent empâtés un grand nombre d'osse-
BOULDERS. Les Anglais donnent ce nom ments fossiles et particulièrement de rumi-
aux rognons de silex. nants.Ces concrétions remplissent surtout des
BOURSOUFLEMENTS. On désigne ainsi, fentes de rochers, sur les côtes de la Médi-
soit des parties de laves qui, par suite de terranée. La formation de ces brèches est
l'expansion des gaz, se sont dilatées de ma- fort ancienne, puisque les os de ruminants
nière à former des espèces de mamelons à qu'elles renfermentappartiennentàdes races
la surface du sol, soit des gonflements de contemporaines des éléphants et de rhino~
roches de diverses natures, de plus ou moins céros fossiles. Les principales sont celles do
d'étendue et de figures variées, qui provien- Gibraltar, de Cette, d'Antibes, de Nice, do
nent au~si de phénomènes volcaniques. Pise, de la Corse, de la Snrdaigne, de la Si-
Quelquefois les boursouflements acquièrent cite.deCerigoen JD'tmatie. etc. Parmi les
un tel dévetoppement, qu'ils forment de véri- débris qu'on y recueille, on a reconnu aus-
tables montagnes, et il en existe plusieurs de si plusieurs espèces de cerfs, une antilope,
7i DICTIONNAIREDE GEOLOGIE. 73
des chevaux, des chiens, des chats, des la- avaient la forme d'un cœur, qu'ils appar-
gomys, des lapins, des campagnols, des mu- tinssent ou non au genrejSMcardta.
saraignes, des tortues, des lézards et des co- BUCCINITES. Nom que l'on donne aux
quilles terrestres, fluviatiles et lacustres. buccins fossiles.
BRÉCHITES.Nom que Guettard a employé BUJONITES. On appelle ainsi des dents
pour désigner les polypiers fossiles. fossiles de poissons, auxquelles on a cru
BRENNKOHLEN. Nom que les Allemands trouver de la ressemblanceavec descrapauds
donnent à un charbon fossile qui est diffé- pétrifiés. Quelques naturalistes rapportent
rent de la houilte. ces dents au genre Spore et à l'anarrhique-
BR1ETZ. Les Allemands appellent ainsi le loup.
trass ou tuf volcanique. BUNT. Mot allemand qui signifie bigarré
BROCATELLE. Espèce de marbre ou cal- ou diapré de diverses couleurs.
caire gtobutitère, diversement cotoré. BUNTER SANDSTEIN. Nom que les Alle-
BRONGNARTIA. Genre formé par M. Ea- mands donnent au grès bigarré.
ton, dans la famille des Trilobites et qui doit BUNTERTHON. Les Allemands nomment
être considéré comme synonyme de celui d' ainsi l'argile bigarrée.
:o~e<us. BUNTKUPFEKERZ. Nom donné par les
BRUCH. Nom donné par les Allemands à Allemands au cuivre pyriteux.
un éboutement de roches ou à une cassure. BYSSACANTHUS. Agass. Genre de la fa-
BRUCHBEIN, BRUCHNOCHEN et BRUCH- mille des Ichthyodorulithes, et dont les ca-
STEIN.Noms que donnent !esAMemands aux ractères consistent dans des aiguillons al-
marnes incrustées. longés, plus ou moins arqués sillonnés sur
BRUCKMANNiA. Genre de plante fossile tout leur pourtour et avec une cavité cen-
formé par M. de Sternberg, avec un groupe trate circulaire. Ce genre provient du vieu~
des Astérophyllées ou AstérophyHithes. grès rouge.
BUCARD1TES. Les anciens naturalistes BYSSOL1THE. L'un des noms que l'on a
appelaient ainsi les mollusques fossiles qui donnés à l'amianthe ou trémolite.

c
CAILLOUX. On désigne ainsi, en géolo- de cette d'un poing; c~pMa!fM, de celle de
togie, des fragments de différentes roches la tête; péponaires, de celle d'un potiron;
qui ont été roulés par les eaux et qui for- métriques, du diamètre d'un mètre environ;
ment quelquefois de vastes dépôts sur des bimétriques, de celui de deux mètres; gi-
plaines. On trouve un grand nombre de ces ~oM~M~Me~,de plus de deux mètres.
plaines en Allemagne, en Prusse, dans le CALAMINE. Roche composée de zinc oxy-
Mecktembourg, etc.; et, en France, on cite dé, d'oxyde de fer, de plomb sulfuré et de
principalement celle de la Crau, dans le dé- parties terreuses. On en connait trois va-
partement des Bouches-du-Rhône. La déno- riétés la première, qui se trouve en Angle-
mination de galets est particulièrement af- terre, est nommée calamine lamelleuse la
fectée aux fragments roulés qui sont accu- seconde, qui provient de Daourie, est appe-
mulés sur les plages.On donne aussi le nom lée calamine chatoyante et la troisième, que
de caittoux à des pierres siliceuses et au- l'on recueille en Souabe, en Carinthie, en
tres, de diverses couleurs et presque tou- France et autres contrées, est désignée sous
jours arrondies,dont on fait des bijoux.Tels le nom de calamine commune.
sont le caillou ou diamant d'Alençon, qui CALAMITEA. Nom donné par M. Cota
est un quartz enfumé le caillou d'Angleterre, aux axes ligneux des espèces de calamités
espèce de. poudingue le caillou de Rennes, à écorce charbonneuse, et dont il avait cru
composé de fragments de quartz jaspe, pouvoir constituer un genre indépendant.
ronge ou jaune, à ciment siliceux et Gn le CALAMITES, CALAMITES.5ucAotc, etc. On
caillou 'd'Egypte, qui est un jaspe zonaire, appelle ainsi des tiges de plantes fossiles qui
souvent dendritique et dont les zones con- ont les caractères suivants Tige cylindri-
centriques ont des arborisations; et enfin, que, articulée, recouverte de côtes et de sil-
les cailloux de Cayenne, du Rhin, de Bristol, lons très-prononcés, formant une écorce
du Médoc, etc., qui tous sont des fragments d'une épaisseur plus ou moins grande, et of-
roulés de quartz hyalin ou de cristal de ro- frant quelquefois des tubercules à sa surface.
che. Cegenre,dont les proportions sontcolossales,
M. Al. Brongniart adonné le nom de cail- se trouve dans les terrains houillers et ceux
loux métriques aux fragments qui entrent de transition où il se montre sous forme de
dans la composition des poudingues, des cail. colonnes. Le rapport qu'on a cherché à éta-
loux roulés et des blocs erratiques, et sa no- blir entre les calamites et les roseaux et les
menclature est établie de la manière suivan- prêles, n'est nullement justifié par les ca-
te :cai)touxm!7t<)tres,ceuxde!a grosseur d'un ractères qui ont pu être observés. Guet-
grain de millet; pisaires, de celle d'un pois tard avait aussi donné le nom de CALAMITES
avellanaires, de ce!te d'une noisette; colom- à des polypiers fossiles, de la division des
baires, de celle d'un oeuf de pigeon; ovulai- caryophyttées, qui ressemblent à des tuyaux
rose de celle d'un œuf de poule pugillaires, réunis
75 CAL i CAR 7~
CALAMOPLEURUS. Agass. Genre de pois- mais on les recueille aasei dans d'autres
sons fossiles, de la famille des Mugitoïdes. parties de l'Allemagne. On connaît les C.
CALAMOSTOMA. Agass. Genre de pois- heteroclita, scandalina et depressa.
sons fossiles delafamilledes Lophobranchcs. CALCIPHYRE. Nom donné par M. AI.
Ses principaux caractères sont Rostre à Brongniartaux roches calcaires empâtées de
forme fabuleuse; flancs garnis de trois ran- cristaux de feldspath, de pyroxène, d'am-
gées d'écailles carrées, plus hautes que lon- phibole et de grenat.
gues une quatrième couvrant le ventre, CALLIPTERYX. Agass. Genre de poissons
une cinquième le dos, et les écaittes de cette fossiles, de la famille des Cottoïdes. Ses ca-
dernière se terminant en'petits crochets im- ractères principaux sont Grands poissons
briqués bec effilé spatuliforme et occu- à nageoires dorsale et anale très-étendues,
pant à peu près le tiers de la longueur du et dont les rayons antérieurs du dos sont
poisson.Ce genre se trouve au Monte-Bolca. épineux les pectorales de moyenne gran-
CALAMOXYLUM. Corda. Genre de ptan- deur les ventrales insérées sous l'angle de la
tes fossites~étabti sur des tiges que l'on ren- ceinture thoracique; la caudale tronquée et
contre dans le grès houiller Ses caractè- même arrondie; colonne vertébrale compo-
res principàux sont: une tige cylindrique, sée de tonguesvertèbres à apophyses épineu-
striée extérieurement, et formée de vais- les très-fortes, auxquelles se rattachent des
seaux rayés transversalement ou oblique- osselets intérapophysaires; os de la tête très-
ment, sans ordre, que ne sépare aucun gros dents en brosse disposées en larges
rayon médullaire. bandés sur le bord des mâchoires. Ce genre
CALCAIRE. Aucune substance de la croûte provient du Monte-BoIca.
du globe ne se présente sons autant d'aspects CALLITHRIX. M. Lund a désigné par le
que les calcaires, et leurs grandes masses nom de C. pttMœuMs, une espèce de singe
sont un des phénomènes les plus intéressants dont il a recueilli les débris dans des caver-
de la géologie. Dus à des dépôts de sédiments, nes du Brésil.
on est embarrassé de définir à quels élé- ÇALP. Nom que donnent les Anglais `au
ments primitifs ces dépôts remontent, puis- calcaire saticifèrc.
que les terrains pyrogènes et primordiaux CALSCH1STE. Nom donné par M. Al
n'en renferment qu'en petite quantité dans Brongniart au schiste argileux qui contient
leurs formations inférieures. Ces éléments au- des nodules, des lamelles ou des veines cal-
rai' nt-its alors été transformés? C'est une caires. Dans le premier cas, la roche est ap--
question à résoudre. La consistance des ro- pétée granitelline dans le second, SMMame~
ches calcaires est très-variable il y en a laire; et dans le troisième, veinée. Le cat-
de très-dures et de fort tendres. Celle du ter- schistea a la texture schistoïde; il se compose,
ritoire d'Odessa, en Crimée, qui sert à bâtir, outre le calcaire, de talc, de stéatite et de
est tellement friable, par exempte, qu'on rap- ehtoride, et renferme aussi du bitume, du
porte à ce sujet que les voleurs, au lieu d'at- kalcopyrite, etc.
taquer les serrures et les bois pour s'intro- CALYMÈNE, C~YMENA. Brongniart. Genre
duire dans une maison, se servent tout sim- de crustacé établi dans la classe des Trilo-
plement d'une scie appropriée, avec laquelle bites, et dont les principaux caractères sont
ils enlèvent carrément et en quelques mi- les suivants Tête demi-circulaire divisée
nutes un morceau au milieu d'un mur. On profondément par deux sillons longitudinaux;
distingue particulièrement le calcaire alpin, yeux situés sur les lobes latéraux, à cornée
le calcaire du Jura, le calcaire grossier de Pa- réticulée et de forme semi-tunaire segments
ris ou cntrtftt'e d c~rttM, et le calcaire moe<- thoraciques au nombre de dix ou de qua-
<oM, de Montpellier. torze anneaux abdominaux distincts et non
CALCAIRE CHLORITE. Nom donné aux soudés entre eux. Ce genre se rencontre dans
couches inférieures du -calcaire grossier de les calcaires de transition.
Paris, parce qu'il contient en abondance ,de CANCtUTËS. Nom que quelques anciens
la chlorite, espèce de terre verte qui appar- naturalistes avaient donné aux crustacés fos~
tient au genre silicate. siles.
CALCAREOUS GRIT. Nom donné par les CANNRL-COAL. Nom que les Anglais don-
Anglais à des sables et grès calcarifères. nent à la houille compacte.
CALCÉOLE, Calceola. Genre de mollusque CANNOPHYLUTES. Ad. Brongn. Pianle
fossile établi par Lamarck, et placé par lui fossile recueillie dans les terrains houillers.
dans la famille des Rudistes, entre les Radio- Ses caractères sont les suivants Une feuitie
lites et les Birostrites. Cuvier l'a ranpé en- de forme ovale, entière, traversée par une
suite dans la famille des Ostracées, entre les nervure moyenne et épaisse, de laquelle
Sphérulites et les Hippurites; M. de Blain- naissent des nervures latérales, obliques,
ville, à la fin des Rudistes, faisant passage unes, simples, ou simplement bifurquées.
aux Ostracées M. Charles Dumoulin en fait CAOUTCHOUC FOSSILE. Voy. ELATÉmTE.
le type de la famille des Calcéolées et le classe CAP ou PROMOMOmE. Portion du con-
à côté des Sphérutitcs et des Hippurites tour d'un continent, qui s'avance plus dans
enfin, on a proposé de les comprendre dans la mer que les terres qui lui sont contiguës.
l'ordre des Brachiopodes, famille des Téré- CARANGOPS1S. Agass. Genre de poissons
bratules, et d'en faire le passage de celles-ci fossiles, de la famille des Scombéroïdes. Ses
aux Crantes. Les Catcéotcs se trouvent par- caractères principaux sont Corps attongé
ticulièrement dans les environs de Juliers, et comprimé dents en brosse la premièra
DtCTtONX.DE GÈOLOGtE 3
75 BtCTfONNAtRE DR CEOLOG!E. ~6

nageoire dorsat&composéede longues épines; rables de ce genre sont creusées dans le cal-
la seconde, opposée à l'anale; point de faus- caire grossier et dans la craie celles de
ses pinnules. Ce genre se trouve au Mohte- Maëstricht, ouvertes dans cette dernière for-
Bolca. mation, sont immenses; et la Touraine et la
CARBONIFEROUS-LIMESTONE. Les An- Champagne offrent aussi de vastes caves pra-
glais appellent ainsi le calcaire magnésien 'tiquées dans le même terrain.
caverneux. CAHYOPHYLUTES. Nom donne par quct-
CARCHAROPSIS. A~aM. Genre de pois- ques auteurs aux polypiers fossiles de ta fa-
sons fossiles; de la famille des Squalides, mille des CaryophyHics.
qui est principalement caractérisé par un CASCALHO. Poudingue formé de frag-
corps allongé et qui se trouve dans le cal- ments arrondis de quartz, réunis par un
caire carbonifère du Yorkshire, en Angle- ciment ferrugineux, et dans lequel, au Pré-
terre. sit, les diamants se trouvent fréquemment
CARCtNtTES. L'un des noms par tesquets engagés.
les anciens naturalistes désignaient les cru- CASSIDITES. On àppetto ainsi les mollus-
stacés fossiles. ques fossiles du genre coMtdu<ft.
CARCINOPODES. On nomme ainsi les pat- CASStDULtNES. FoM. CisstDtTEs.
tes de crustacés fossiles, débris qui se ren- CASUARtNtTËS, CAsuÀtu~TEs. Schlot.
contrent fréquemment dans les terrains ter- Genre de plante fossite, créé avec un groupe
tiaires. des Astérophyi)ites, mai:, qui n'offre aucun
CARDIOCARPON. Ad. Brott~n. Nom donné caractère stabto.
à des fruits fossiles qui se rencontrent assez CATACLYSME. Mot qui désigne les gran-
communéme"t dans les terrains houillers et des révotutions qu'a subies !e' globe ter-
dont voici lès principaux caractères Fruit restre, soit qu'elles aient été causées par les
symétrique, de forme comprimée, lenticulaire eaux, soit par l'action des feux souterrains.
et à contour cordiforme une échancrure à Ces révolutions sont attestées par les débris
ta base; pointe mousse indiquant le sommet de corps marins que l'on rencontre dans
organique. Ces fossiles sont plats et minces l'intérieur des terres, jusque sur !es sommets
dans les schistes, et renflés dans les grès. les plus éievés; par les amas de cailloux
M. Brongniart pencherait à rattacher ces roulés qui forment ce que les géologues an-
graines au genre calamite avec les restes du- glais appellent le d~!tu:'(t<M;et pnr la pré-
quel on les trouvepresque toujours associées. sence des blocs erratiques, ces énormes frag-
CARDIOLITES. Vo! BucAKorrES. ments de roches roulés que l'on trouve dans
CARGNtCULE. Notn que t'on a donné au des contrées où leurs formations n'existent
calcaire magnésien caverneux. pas et dont le dépôt ne peut être attribué
CARNASSIERS ou CARNIVORES. Ordre qu'à de vioients cours d'eau qui les ont trans-
des mammifères qui comprend les chats, les portés. Parmi les exemples que l'on peut
hyènes, les ours, les chiens, etc. apporter et que nous avons déjà signâtes,
CARPOUTHËS. On désigne ainsi les fruits des cataclysmes dus aux irruptions des eaux,
fossiles que l'on rencontre dans les diverses il fautciter surtoutles montagnes de la Suède
couches du globe, et dont les genres et les qui ont été démantelées par cette force, phé-
espèces sont en très-grand nombre. Presque nomène dont la marche uniforme s'est ma-
tous appartiennent à des végétaux perdus; nifestée sur les côtes de la Grande-Bretagne
mais on a trouvé néanmoins, dans les ter- et dans les plaines du Mecklembourg, du
rains houillers et les terrains tertiaires, des Danemark, de la Prusse et de la Poméranie.
graines de chara et des fruits de palmiers, On a trouvé enfin, dans des régions giacées,
de pins, de sapins, d'érables, de bouleaux, des animaux qui ne peuvent vivre aujour-
etc. Les fruits de végétaux inconnus ont été d'hui que dans la zone torrioe, et dont la con-
observés particulièrement dans les tignites servation était telle que les bétCs carnivores
plastiques et surtout dans ceux de t'Angie- s'en disputaient )a chair; et il faut bien con-
terre et de l'Allemagne. Les calcaires du clure de ce fait, qu'une catastrophe subite
Jura et des Alpes, et le terrain de craie n'en a causé l'ensevelissement de ces animaux,
contiennent point. en même temps qu'elle changéait la tempé-
CARRIÈRES, Fouilles profondes etp!us ou rature du climat qu'ils habitaient.
moins étendues, pratiquées dans le sol, et CATARACTE. Chute d'eau plus ou moins
dont l'exploitation fournit dés matériaux étevée, qui est produite le plus souvent par
pour lés constructions, tels que la pierre à les ravins et les torrents; mais qui est aussi
bâtir, le marbre, te grès, la pierre à ptâtre, le. résultat, au mitieu des fleuves, des inéga-
l'ardoise, le sable, etc. Ces lieux sont géné- lités et du changement de niveau du sol sur
ràlemehl d'un grand intérêt pour le géolo- lequel roulent ces fleuves. Les cataracte~ du
gue, tar outre qu'its lui permettent d'étudier Ni), du Niagara, dtt Khin, de Lutcâ, de Gar-
l'ordre des éouches qui y apparaissent très- vânie et du Tarn, sont les plus renommée$.
distinctes, il y trouve à découvert tes corps CATENtPORE, CdpeKtpofO. Genre de po-
organiques qu'ëltes renferment. Les carriè- lypier fossile établi par Lamarck, mais qui
res sont à ciel ouvert ou à gâteries creusées ne diffère du tabifote que par des caracteMs
dans l'intérieur du sol, el dans ce dernier a peine sensibles, et né semble pas devoir en
cas on y pénètre communément au moyeh de être séparé.
puits à t'oritice desquels sont établis des CATILLUS. Genre de mottusqucs fossiles,
treuils. Les exploitations les plus considé- établi par M. AI. Brongniart sur des iudivi-
7-? CAV CAV ?8
dus extraits des Inocérames, et qui est ca- longent dans un sens parattète au sol d'au-
ractéristique de la craie blanche. tres s'enfoncent en forme do puits quelque-
CATOLOCHIS. M. t'abbé Croizet a donné fois elles renferment des abîmes remplis
ce nom à un cerf fossile qu'il a trouvé en d'eau, ou leur fond sert de lit à de vérita-
Auvergne, et dont le premier andouiller est bles rivières; leurs aspérités, leur distribu-
rapproché de la couronne. tion présentent communément tes formes les
CATOPTEHUS. Agass. Genre de poissons plus bizarres et les stalagmites et les sta-
fossiles, de la famille des Lépidoïdes. Ses ca- lactites, dont leur sol et leurs parois sont
ractères principaux sont Nageoire dorsale .presque toujours revêtus, produisent dans
opposée a l'anale, toutes deux rapprochées quelques-unes des effets magnifiques, lorsque
df l'extrémité de la queue, et la dorsale pa- la lumière fait scintiller les cristaux dont
raissant formée de deux parties séparées ces substances sont composées. Plusieurs ri-
les centrâtes douteuses les pectorales peti- vières, après avoir accompli un trajet plus
tes éc~ittes moyennes. M. Agassiz ne con- ou moins considérable à la surface du sol,
nait qu'une espèce de ce genre, que l'on viennent ensuite se perdre dans des caver-
rencontre dans tes formations schisteuses, et nes, pour reparaître quelquefois plus loin.
qu'il désigne sous le nom de C. analis. Le Rhône, peu après son entrée en France,
CATUHUS. ~yaM. Genre de poissons fos- se perd dans un gouffre; la Lesse se perd
siles, de la famiite des Sauroïdes, qui est dans la grotte de Han, près de Rochefort en
caractérisé comme suit Nageoire caudale Belgique il en est de même de la rivière
grande, équitobe, anguleuse, largement de la Loue, en Franche-Comté; du Loiret,
échancrée et le rayon garni de petits ful- et de la Touvre, dans la Charente; tels sont
crcs la dorsale avancée, opposée aux ven- encore quelques fleuves de la Grèce e~ de la
trales, et de moyenne grandt;]ur, ainsi que Dalmatie.
l'anale et les ventrales les pectorales peti- De nombreuses hypothèses ont été imagi-
tes vertèbres courtes, tardes e~ surmontées nées pour expliquer la formation des caver-
d'apophyses vigoureuses qui s'inclinent en nes les uns ont prétendu qu'elles avaient
arrière dans la pàrtie caudale du fronc; été formées par des courants acides qui au-
côtes grèles osselets intérapophysaires ro- raient dissous le calcaire; d'autres ont pensé
bustes écailles minces, rhomboïdales et à qu'elles étaient le résultat des courants sou-
surface légèrement striée; dents coniques terrains qui avaient traversé les couches de
très-serrées. Les espèces -de ce genre appar- la surface du globe, pendant qu'elles étaient
tiennent aux formations jurassiques. encore molles; le plus grand nombre enfin
CAULEUPITËS. Ad. Brongn. Section des les attribue aux boursouflements causés par
Fucoïdes ou algues fossiles, qut offrent de le dégagement des gaz ou l'action des feux
l'analogie avec le genre Caulerpa. On rçn- souterrains, qui, en déplaçant les couches
contre ces Fucoïdes dans tes schistes bitu- de leur situation horizontale, ont donné
mineux de Mansfetd. naissance à ces vides que faction des eaux
CAULINITE CACHATES. Brongn. à son tour a pu agrandir.
Genre de plantes fossiles, que l'on trouvo Beaucoup de cavernes des terrains calcai-
dans les terrains tertiaires, surtout dans le res renferment des ossements fossiles, et
calcaire grossier de Paris, et qui a quelque fixent, surtout depuis le commencement du
ressemblance avec le Ca:<<tKtH. Ses princi- présent siècle l'attention et l'intérêt des
paux caractères sont Tige cylindrique, ra- géologues. Le sol de ces cavernes est ordi-
meuse, presque dichotome et marquée de nairement formé de cailloux routés et d'ar-
cicatrices transversales provenant de l'inser- gile rougeâtre l'on a même remarqué que
tion des feuilles, lesquelles picatrices em- les ossements sont presque toujours recou-
brassent la tige en partie. verts d'une couche stalagmitique, et que
CAULOPTERIS. Lindley. Genre de plan- lorsque cette couche n'existe pas, c'est pres-
tes fossiles, établi sur des tiges qui offrent que un indice certain que l'on ne rencon-
de l'analogie avec les fougères arborescentes trera point de débris d'animaux dans le sol
vivantes. Ces tiges sont grosses et longues, diluvien. Les ossements sont enfouis dans un
et portent de grandes cicatrices pétiot~ires, dépôt terreux ou pierreux, composé princi-
ovales ou oblongues, disposées en séries palement de carbonate de chaux imprégné
longitudinales plus ou moins espacées et de matières animales, lequel forme une ou
sur lesquelles on aperçoit quelquefois les deux couches, communément peu épaisses.
traces de faisceaux vasculaires lesquels Ces ossements sont très-rarement réunis en
sont petits, arrondis, isolés les uns des au- u,n squelette entier; mais ils sont séparés,
tres, et nombreux sur chaque cicatrice. On dispersés et plus ou moins fracturés. Plu-
trouve ce genre dans les terrains tertiaires.' sieurs scnrMent même avoir été brisés ou
CAVERNES. Cavités plus ou moins éten- entamés par les dents d'un animal carnas-
dues, qui se composent ie plus souvent sier, et ils sont accompagnés de cailloux
d'une suite de renflements etd'ktranglements, rou!és et qu(;tqu< fois de débris provenant de
c'est-à dire d'une série d'espèces de salles de l'industrie humaine. Toutefois, les fragments
diverses dimensions qui communiquent en- de verre, de poterie et les mollusques ter-
tre elles par des couloirs d'un abord plus ou' restres qui se trouvent liés en agrégé aux
moins facile à franchir. Les cavernes se ra- ossements des cavernes, ne justifient en au-
mifient en branches tortueuses qui prennent cune manière leur contemporanéité avec ceia
toutes sortes de directions. Les unes se pro- ossements. Les cataclysmes les plus récents
79 DIctIONNAIRE DE GEOLOGIE. 80
qui ont dispersé le gravier diluvien et char- du midi de la France; les poteries metées
rie son limon dans les fissures et les cavités aux ossements humains se rencontrent dans
des montagnes, ont pu agglomérer dans ces les sables ossifères de Vienne; et les objets
lieux des débris d'espèces contemporaines; d'industrie observés dans les agrégats sta-
mais un grand nombre de ces cavités, desti- lagmitiques, ont été principalement signalés
nées à être fréquemment envahies par les par MM. ltosenmuller, Sommering, Buck-
eaux, ont vu aussi, à chaque inondation, land, Marcel de Serres, etc.
remanier, retourner le gravier qui les en- La majeure partie des ossements que ren-
combrait ainsi que les corps que <e gravier ferment les cavernes appartiennent à des
retenait; de telle sorte que les parties infé- carnassiers. Dans les cavernes de l'Allema-
rieures revenant à la surface pour y rcm- gne, les ours dominent, surtout l'espèce ap-
placer les dépôts modernes que l'action du pelée C/r~ts spe<<BMs.En Angleterre, et prin-
courant refoulait vers le fond, il s'en est cipalement dans t'Yorckshire, ce sont les
suivi un certain nombre de mélanges qui ont ossements de hyènes. On trouve aussi dans
constitué enfin l'agrégat hétérogène que ces dépôts, des débris de chats, de chiens,
quelques-uns voudraient, actuellement attri- de putois, de belettes, de gloutons, de cam-
buer à t'amalgame d'une seule époque. Il pagnols, de rats, de lièvres, de chevaux, de
peut donc y avoir, dans ta même caverne, bœufs, de cerfs, d'éléphants, de rhinocéros,
des ossements humains contemporains des d'hippopotames, d'oiseaux, de reptiles, de
cerfs et des ours qu'on leur trouve associés; mollusques, d'insectes, d'excréments, etc.
cemme ces derniers peuvent également se Les plus célèbres des cavernes à ossements
montrer unis à des ossements d'hommes ou sont celles du pays de Btanckerbourg.dans
d'animaux d'une date récente, puisque l'é- l'électorat de Hanovre. Ces cavernes sunt
tat de fossilisation ne tient nullement à une composées d'un grand nombre de salles plus
période rigoureuse d'enfouissement, mais ou moins grandes et de toutes formes, qui
bien à une opération chimique qui peut sont garnies de stalactites. La caverne d A-
s'accomplir avec plus ou moins de rapi- delsberg, en Carniole, qui se compose aussi
dité, selon le concours de certaines cir- d'une suite d'excavations d'une étendue de
constances. plus d'un myriamètre en ligne dinde, ren-
Tout porte à penser que l'homme fut con- ferme des ossements qui, pour la majeure
temporain de plusieurs espèces dont les ana- partie, appartiennent au genre Ours. H y a
logues ne se trouvent plus à l'état vivant. aussi des cavernes à ossements dans la Fran-
ans quelques cavernes, les ossements d'hom- conie, dans le Harz et dans la Westphalie.
mes et d'animaux peuvent avoir été enfouis M. Schmcrling a oublié sur les cavernes de
à la même époque, tandis que, dans d'au- la province de Liège, un mémoire où il si-
tres endroits, ceux où les eaux ont plusieurs gnale une espèce d'ours qu'il a nommée gi-
fois pénétré, où elles ont charrié ce qu'elles ganteus, et que M. Marcel de Serres croit
ont rencontré sur leur passage, où elles ont être l'Ursus ~t<ont qu'il a déterminé; puis
remanié ce qui s'y trouvait déjà déposé, il une autre espèce qu'il rapporte à l'Hippo-
peut se faire aussi qu'on y rencontre des os- potamus minulus de Cuvier, tandis que
sements d'hommes et d'animaux apparte- M. Marcel de Serres la classe dans le
nant à des époques fort éloignées les unes genre Dugong, cétacé h'erbivore. M. Schmer-
des autres, quoique parvenus au même état ling a trouvé dans les mêmes cavernes, des
de fossilisation. Cuvier a dit « Les dépôts débris de poissons marins et des dents de
accumulés parla mer peuvent être sotidiGés squales, débris également remarqués dans
par de la stalactite, lorsque des matières les cavernes de Lunel-Viel, par .M. Marcel
calcaires tenues en dissolution viennent à de Serres. On cite encore tes cavernes à os-
tomber sur ces dépôts. Il se forme alors des sements de Chockier et de Han, en Belgique;
agrégats, où les produits de la mer et ceux de Palerme, de Syracuse et de S.tn-CitO, en
de l'eau douce peuvent être réunis tels sont Sicile de Bauwett, dans le Mendips, du
les bancs de la Guadeloupe, qui offrent à la Somersetshire et du Pavilland, en Angle-
fois des coquilles de mer et de terre. M terre de Marmora, de Cagliari, de Gibral-
M. Constant Prévost pense que dans le plus tar, de Tripoli, etc. tt y en a dans la Nou-
grand nombre des cavernes, les ossements velle-Hollande et au Brésil. La France
ont été introduits par des eaux courantes; renferme celles de Bize, près de Narboune;
l'opinion de M. Dufrénoy est, au contraire, de Mialet, près d'Anduze; de Bringues, dans
que ces ossements proviennent d'un séjour le département du Lot; de Lacombe-Gre-
prolongé des animaux qui y ont été enfouis naut, dans celui de la Dordogne de Lunet-
et MM. d'Omalius d'Halloy et de Bouard font Viel et de Sommières, dans l'Hérault; de
remarquer qu'on peut très-bien concilier Pondres et de Souvignargues, dans le Gard;
les deux hypothèses en admettant que, dans d'Echunoz et de Fouvent, dans la Haute-
beaucoup de cas, les deux modes de dépôts Saône et d'Osselles près de Besançon, dans
se sont formés successivement. le Doubs, laquelle est renommée par ses
La présence des coquilles d'eau douce, brillantes stalactites et ses ossements d'ours.
më!ées avec des coquilles marines, dans les MM. Spix, Martius et Wagner ont signalé
cavernes à ossements, se fait remarquér à les cavernes à ossements de mégatonix et de
Cagliari, à Nice, à Gibraltar, àTripoli, etc.; mégathérium dans les calcaires du Brésil;
les poteries grossières ont été trouvées dans M. Wagner a étudié celles de la Sardaigne;
les cavernes de la Syrie, de la Dalmatie et M. de Marmora, celles de Cagliari; et M. de
81 CEL CER M
Razoumowski les sables ossifères de Baden, CELESTINE. Roche à base simple, com-
près de Vienne. posée de sulfate de strontiane.
M. Théodore Virlet nous a fait connaître CELLULARITES. Nom donné aux poly-
une caverne fort curieuse qu'il a explorée, piers fossiles du genre Cellaria.
dans l'île de Thermia. Elle est située près du CENCHRITES. Les anciens naturalistes
village de Sillaka et creusée au sein de appelaient ainsi les petits grains arrondis
couches presque verticales de schistes argi- qui constituent les roches oolithiques.
leux, de stéaschistes et de micaschistes. Son CENDRES VOLCANIQUES. Fo< VoLCAN.
entrée est si'uée à près de 500 mètres au- CENTROLEPIS. Egert. Genre de pois-
dessus du niveau de la mer elle est compo- sons fossiles, de la famille des Lépidoïdes,
sée de plusieurs sattt's plus ou moins vastes que l'on rencontre à Lyme-Regis.
et plus ou moins hautes; et sa profondeur CEPHALASPIDES. Agass. Famitte de pois-
totale, s'il faut s'en rapporter aux habitants sons fossiles, de l'ordre des Ganoïdes, qui
de t'!)e. serait aussi de près de 500 mètres. se distingue par les formes bizarres des
La description que M. Virlet donne de cette genres 'j~i la composent.
caverne paraîtrait étahtir que quelle qu'ait CEPHALASP1S. Agass. Genre de poissons
été son origine, les eaux ont dû ensuite la fossiles, de la famille des Lépidoïdes.
halayer. Voici quelques passages du compte CEPHALOPODES. CMu. Cette classe de
rendu par l'explorateur: Les parois en sont mollusques se distingue principalement par
rarement planes ou parallèles, comme pour- les bras, pieds ou tentacules qui rouronncnt
raient ('être celles d'une caverne résultant la tête. Les animaux qui la composent sont
dp quelque fente ou d'un'filon qui, ayant des plus avancés par leur organisation et
disparu, .'urait laissé sa place vide.' Au con- sont formés de deux parties: 1° d'un corps
traire, le long de ces parois règnent d'au- qui est renfermé dans une coquille, ou qui
tres excavations sans issues, ressemblant conticntune partie crétacée ou cartilagineuse
assez à des fissures élargies ou corrodées pourvue quelquefois de nageoires 2" d'une
par faction d'un liquide eu mouvement, tête distincte, pourvue d'yeuc complets,
comme cela a souvent lieu sur les rivages- d'organes de t'ouïe et de manducation, et de
de la mer, dans des fissures verticales, con- bras ou de tentacules servant à la préhen-
tinuehemeut battues par les vagues. Ces ex- sion. A t'état fossile, les céphalopodes se
cavations latérales, génératement fort étroi- reconnaissent, soit par leur coquille ancien-
tes et ordinairement creusées entre les stra- nement extérieure, coquille communément
tes du terrain, ne sauraient être prises pour symétrique, droite, arquée, spirale, divisée
d'anciennes galeries d'exploitation, comme par des cloisons droites uu foliacées; soit
la présence des nombreux filons de fer qui par des osselets internes, cornés ou créta-
traversent pourraient d'abord le faire pen- cés, formés par des empreintes. Parmi les
ser car, bien que souvent fort profondes, familles qui appartiennent à cette classe, sc
elles ue permettraient pas toujours à un trouvent celles des Belemnites, des Ammo-
homme d'y pouvoir pénétrer. On y observe nites, des Spirules, etc. Les Céphalopodes.
souvent des pointes de la roche schisteuse nous le répétons, se font remarquer entre
qui s'élèvent du milieu du sol, et s'y pré- tous les autres mollusques, par la supério-
sentent comme des témoins que réservent rité des organes qu'ils possèdent, surtout
les terrassiers dans leurs travaux. Ces poin- ceux de la vue, de l'ouïe, de préhension et
tes ressemblent encore assez bien à certains de locomotion; et ils comprennent aussi .te
écueils, à ces saillies de rochers que l'on genre Argonaute, genre célèbre auquel
remarque parfois au milieu du lit des tor- t homme, dit-on, a emprunté les éléments de
rents. Enfin, les parois otïrent partout ces l'art de la navigation.
formes arrondies qu'on observe dans la plu- CERATiTE, Ceratites. Nom imposé par
part des grottes calcaires. » M. de Haan à une division des Ammonites.
CELACANTHES. Agass. Famille de pois- CEUATODUS. Agass. Genre de poissons
sous de l'ordre des Ganoïdes. Le caractère fossiles, de la famille des Cestracionthes.
le plus remarquahte des individus qui com- Ses caractères sont Dents composées de
posent cette famine, c'est que leurs os et no- deux couches la superficielle est une es-
tamment leurs rayons sont tous creux à pèce d'émait composé de tubes très-serrés
l'intérieur. Uu autre caractère est la forme qui forment la couronne etdonnent à la sur-
et la disposition des nageoires, et le mode face un aspect pointillé; la seconde couche
d'articulation des rayons. La plupart de ces est osseuse et composée d'un tissu réticu-
rayons sont roides ou seulement articulés à leux semblable à celui des poissons cartila-
leur extrémité. Dans la nageoire caudale, gineux la surface extérieure de l'os est
tes rayons sont soutenus par des osselets lisse les cornes, tournées en dehors, ont
interapophysaires particutarité qui, chez leur pointe dirigée en avant, et les cornes
les autres poissons, n'a lieu que pour t'annte postérieures sont de plus en plus grandes.
et la caudale. Enfin, la colonne vertéhrate, Ce genre appartient au lias de Rristot.
eu se prolongeant d'une manière plus ou CERATOPHYTES. Nom générique sous
moins apparente entre les deux lobes prin- lequel les anciens naturalistes comprenaient
cipaux de la caudale, forme un appendice un certain nombre de polypiers fossiles.
médiane effilé. Le système écailleux de cette CERAUNITE ou CERAUNIAS. Nom que
famille offre aussi des particularités que l'on les anciens donnaient à divers corps qu'ils
no rencontre daus aucune autre. supposaient être tombés du ciel avec la fou.
83 DfCTtONKAtRE DE GEOLOOE. s~
dre, tels que les bélemnites, les hacbes de d'un jaune de bronze et se cristallise en
jade, la pyrite martiale, etc. Quelques au- octaèdre.
teurs désignent encore ainsi le jade néphréti- CHALEUR. Ce qu'il est nécessaire de faire
que ou la néphrite. connaître sur la chatfnr, dans son apptica-
CEREBRITES. Les naturalistes d'autrefois (ion à la géologie, est dève)oppé par nous
appelaient de ce nom certains Madrépores aux articles CHALEun CENTRALEet TxMPÉnA-
fossiles auxquels ils trouvaient delaressem- TORB DU GLOBE,en sorte que nous avons peu
blance avec une cervette d'homme. à nous occuper ici de ce sujet, puisque notre
CEREOUTHE. Nom qui était donné ja- intention n'est pas d'examiner les théories
dis à une variété de la stéatite qui a quelque qui appartiennent d'une manière plus spé-
ressemblance avec de la cire. ciale à la physique.
CERF. On rencontre les débris fossiles La sensation que nous appelons c/M/eMf
de cet animal, dans presque tous les lieux est excitée en nous par un agent mystérieux
où se trouvent ceux de bœuf, c'est-à-dire dont la matérialité a échappe jusqu'à ce jour
dans les terrains meubles, les tourbières, à ~expérimentation, et qui a reçu différents
les brèches osseuses, etc.; et les dépôts ter- noms, tels que ceux de fluide !H~, de ma-
tiaires où gisent les mastodontes en offrent tière f/M /ëM, etc. Les réformateurs de la no-
également. Le cerf à bois gigantesque est le menclature chimique lui ont imposé enfin
pius cétébre des ruminants fossiles et se re- celui de calorique, et quant au mot chaleur,
cueille particulièrement en irtande. On a il a été réservé pour désigner la science qui
trouvé une tête de cet animal dont les an- â pour objet tes propriétés, les effets et les
douillers extérieurs avaient leurs pointes lots du calorique.
éloignées t'une de l'autre de plus de 3 mè- Trois sources principales de chateur vien-
tres. On distingue aussi les Cervtcs enryce- nent réparer incessamment, à la surface du
ros, Tarandus pr~ctM, pWm~eKMM, jÉ'~a- gtobe, les pertes occasionnées par ce qu'on
phus Reboulii, .So/t~ac~, JPo<NC:M, inter- appelle le fn?/oMneme?)< et le refroidissement
medius, arvernensis, ~MertarutH, !ss;o~o- ces sources sont la chaleur centrale, la cha-
rensis, etc., etc., et le chevreuil fossite, Ca- leur solaire et celle qui résulte des actions
preolus /'oMt< On doit plusieurs dé ces es- mécaniques et chimiques qui s'exercent sur
pèces à MM. de Christo), Robert et l'abbé la matière. La chaleur qui provient des pro-
Croizet, qui ont fait une étude particulière fondeurs de la terre ne modifie pas d'une
du genre. quantité appréciable, comme nous le verrons
CERUSE. Roche formée de carbonate de plus loin, la température moyenne de la sur-
plomb. face mais elle contribue néanmoins, réunie
CESTRACIONTES. ~M. Famille de aux autres chateurs, à entretenir la tempé-
poissons fossiles, de l'ordre des Placoïdes. rature nécessaire à l'existencé des êtres or-
Les principaux caractères résident dans les ganisés.
dents, qui ont une racine distincte, d'aspect La chaleur solaire est ta seule qui exerce
poreux et réticulé, et séparée de la couronne de t'influence sur les climats et lés saisons.
par un étranglement ou un sillon plus ou L'air pur, il est vrai, ne s'échauffe que fai-
moins prononcé. Cette couronne est compo- blement par cette chaleur; mais il reçoit, en
sée de fibres verticales qui paraissent de pius èompensation, une quantité notable de calo-
en plus serrées en se rapprochant de la sur- rique, par suite de son contact avec le sol;
face. La dentine, dans laquelle les canaux et celui-ci, qui, pendant le jour, jouit d'une
médullaires sont creusés, est en général température plus étevéé que celle de t'air, en
dure et cassante; et les tubes calcaires qui offre une beaucoup plus basse, au contraire,
la traversent, sont différents suivant les durant la nuit. La chaleur solaire qui s'est
genres. accumutée pendant une partie de l'année, se
CETACÉS. Ordre dès mammifères qui se dissipe ensuite dans l'autre portion mais il
divise en deux sections les jBer~toorM et ne s'en établit pas moins une balahce con-
les Piscivores. Les premiers comprennent venable entre ces deux périodes. U résulte
les Lamantins et genres analogues; les se- d'expériences faites par M. Pouillet, à l'aide
conds, les Bateihes, les Cachalots, lès Nar- d'un instrument fort ingénieux de son inven-
vals, etc. tion, que la quantité totale de chnteur que
CETiOSAURUS. Owen. Genre de reptile verse le soleil, dans le cours d'une année,
gigantesque fossilè, trouvé dans le terrain sur le globe de la terre, est égale à celle qui
nécomien, et dont les caractères principaux serait nécessaire pour fondre une couche de
sont les suivants Vertèbres spongieuses; glace qui couvrirait la surface entière '<e ce
os également spongieux et n'offrant aucune globe et qui aurait 1& mètres d'épaisseur.
trace de cavité méduHaire. On conn.ntdéjà Une portion de cette chaleur' est immédiate-
quatre espèces de ce genre les C. /OH~M~, ment perdue .par le rayonnement du jour et
brevis, medius et 6foc/i!MrMS. éelui de la nuit mais celle qu'absorbe te sot
CHAtLLES. On appelle ainsi des boules jusqu'à une certaine profondeur, durant les
d'argite ocreuse que l'on rencontre surtou' mois de température croissante, remonte
dans le terrain jurassique. pendant l'époque de température décroissan-
CHAIR DE MONTAGNE ou CHAIR FOS- te, pour venir réchauffer la surface et se
SILE. Asbeste tressé de Haüy. perdre à son tour dans les hautes régions;
CHALCOPYRITE. Roche cuivreuse, tor- et l'on suppose même qu'outre ces deux mou-
mee de cuivre, de soufre et de fer. Elle est vements descendant et ascendant, il en existe
SH CitA C')A 85

O!) troisième, tatér.a), qui s'opère .entre la (/M sciences rapportent le fait de deux jeunes
surface du sot et la coucha invariable, pàr filles qui pouvaient supporter âne tompéra-
lequel tacttatcur absorbée sous la zone tor- tare de 150 degrés.
ride et les zones voisines se -transmet pro- Les végétaux ont aussi one chatcar pro-
gressivement d:)hs les deux hémisphères, pre, et maigre !a difficulté de déterminer cette
pour se dissipera ta hauteur dés contrées po- 'chaleur, aux diverses phases de te&v exis-
laires. tence, comparativement à la températmre de
Les combinaisons chimiques, telles que l'atmosphère ambiante, on est arrivé néan-
celles qui accompagnent ta naissance, le dé- moins à quelques résultats intéressants qui
vejoppe!nent et la décomposition des êtres, permettent d'apprécier la marche de cette
et celles qui résultent fortement des pro- chaleur par rapport à l'air. Ainsi, selon
duits de fart, sont autant de phénomènes Schubler, plus la température de l'air reste
qui fournissent de la chaleur et du froid; te longtemps constante, et moins celle de l'ar-
simple contact des corps, le frottement, la bre en diffère. Cette ci est ordinairement su-
compression, la. percussion et tous les chan- périeure à l'autre le matin, puis inférieure
gements mécaniques qu'éprouvent les mo!6- dans ta soirée, et ces différences 'sont d'au-
cules matérielles dégagent aussi de la cha- tant plus grandes que l'arbre a plus de dia-
leur enfin, t'étcctricité en répand de son mètre ou que le thermomètre est plongé plus
côté dans la nature. avant. Dahs la journée, les plantes ont un
Les effets les plus généraux de la chaleur maximum de chaleur au delà et en deçà du-
solaire sur les êtres organisés sont de coto- quel leur calorique est sensiblement moindre.
rer, d'affermir la peau et d'augmenter la cir- La rose se trouve dans sa température la
culation du sang; de colorer les poils des plus élevée à 10 heures du matin la bour-
quadrupèdes, les plumes des oiseaux et les rache à midi; la valériane à 1 heure; t'as-
ailes des insectes d'augmenter t'ictensité perge à 3. M. Dutrochet a constaté que les
des parties vertes des plantes et de rendre cryptogames et particulièrement les bolets,
plus vives les teintes de leurs fleurs. ont une chaleur propre supérieure à cette
Les cnrps .organisés sont rarement à la des phanérogames. La température moyen-
température des milieux dans lesquels ils ne du tronc des arbres est inférieure à celle
vivent, et le corps humain, par exemple, n'est de l'air dans l'hiver, le printemps et l'été,
jamais à cctie dé son atmosphère ambiante. mais elle lui est égaie en automne. -La séve,
Les animaux des régions polaires sontptus en passant des racines dans le tronc, apporte
chauds que les glaces sur lesquelles ils ha- avec elle la température qoi existe dans le
bitent ceux des contrées équatoriales plus so). Pendant la nuit, il y a un abaissement
froids que l'air qufles environne; ettatem- sensible de chaleur dans tes végétaux; mais
pératurc des oiseaux et des poissons est con- il se manifeste moins dans le bouton de la
stamment ptuséteyée que cette des milieux fleur que dans les autres parties de ta plan-
qui tes reçoivent. La température de t'hom- te. Une humidité trop longtemps prolongée
me est de 37° et varie peu la plus basse se diminue aussi la ehateur propre du végétal.
rencontre chez les Hottentots du cap de Bon- On a remarqué que te tronc des sapins con-
ne-Espérance, où elle est de 35° ,8, et la plus serve intérieurement ta température de 0 par
haute ne dépasse point 38°,9. Celle du mou- 11° de froid, et que le bouleau présente 1°
ton, a Coiombo, est de M à M)°,5; de la au-dessus de 0 à une même température.
chèvre, dans la même région t0°; du singe, Une chaleur beaucoup plus intense et qui
39" de t'étéphant, 37°,5. La chaleur du pigeon varie suivant les espèces, se produit dans tes
commun est de M! à M"; de la grive, de la végétaux au moment de la germination et
pdute et,du perroquet, Celle du serpent, te même phénomène se présente chez quel-
à Cotomb'o, s'étève de 31 à 32°; de la bonite, ques-uns à l'époque de la déraison. L~fton
a 37° dans tes musclés internes; del'huitre mactt<a<MHtou pied-de-veau, est un exemple
commune, 27°; de t'écrevisse, 26°; du scor- remarquable de ce paroxysme, qui, chez
pion, 25" et de la guép'e, 2~°. La source prin- lui, a son siège principal dans la partie su-
cipale du calorique (inéz les animaux pro- périeure et renflée de la spathe. C'est sous
vient de l'innervatto~), dé la respiration, de l'influence de cette augmentation de catt'ri-
la circulàtion, de ta nutritiun et'de la com- T}UCque s'opère le rapide épanouissement de
binaison qui s'opère dans les poumons entre la fleur 'épanouissement qui s'accomplit
t'oxygène et te carbone pour formerde t'a< ide dans l'espace de à 4 heures. Le second
carbonique; mais il semble incontestable jour, le paroxysme se montre moins intense,
qu'il existe de plus en eux une cause de cha- et il se concentre alors surtout dans les
leur quise rattache peut-être intimement à fleurs mates, où il détermine t'émanation du
Faction ptus ou moins énergique du système pollen. Ce paroxysme a lieu dans l'obscurité
nerveux. Dans'quelques circonstances parti- comme à la lumière, et Schultz a observé
culières, tes animaux peuvent vivre dans des que sa plus grande forcje se faisait ressentir
températures extrêmement 'élevées, et sans entre six et sept heures du soir. SetonSénc-
parler de ceux qui existaient aux premiers bier, le spadix de l'Arum ttMCM~ttM acquiert
âges du monde dans dés milieux qui ne se en cette circonstance jusqu'à 7° au-dessus do
rettcontrentptussurtasurfftco dû globe à la température ambiante. La chaleur de
l'époque actuelle, il en est encore qui habi- l'Arum cordt/o~MM:, de l'lie de France, s'est
tent des eaux thermales dont la chaleur est étévce jusqu'à M~ dans un milieu de 19°.
de 80 à 100°; et tes Me'mo!t'M de l'académie Mùrray a publié un travail très-curieux
87 D!CT!ONNA!RE DE GEOLOGtE. 88
d'où il résulte un fait physiologique du plus leur qu'il possède et qui l'a pénétré jusqu'à
grand intérêt, c'est que selon la couleur do- âne certaine profondeur provient unique-
minante du disque floral, la température de ment de son passage dans des régions céles-
la plante se trouve en rapport exact avec tes jouissant d'une température infiniment
celle qu'offrent ies mêmes couleurs fournies plus élevée que celle où il se trouve actuel-
par le prisme du spectre solaire. Ainsi la cha- lement d'autres prétendentque cette chaleur
leur propre temporaire des plantes à fleurs doit s'attribuer simplement aux réactions
blanches est de 1 à 3° au-dessous de la tem- chimiques qui s'accomplissent à une profon-
pérature du milieu ambiant; celle des fleurs deur peu éloignée de la surface plusieurs,
bleues, de 1 à 2° au-dessus; des fleurs jau- divisant le globe en compartiments, en font
nes, de 3 à 5° et des fleurs rouges, de à 7°. une vaste pile dont les phénomènes électri-
Les végétaux comme les animaux sup- ques et magnétiques détermineraient la cha-
portent de très-grandes élévations de calo- leur centrale'; quelques-uns enfin, croient
rique et des abaissements très-notables de que la chaleur au moyen de laquelle on ex-
Ainsi, t'en voit quelques ej- plique la fusion des roches primitives,
J température.
pèces vivre dans des mi)ieuxde70à80°d'é!é- n'a pas pénétré profondément le noyau cen-
vation, et le bouleau supporte aisement une tral, et ils s'appuient principalement sur les
de 30 à 36° au-dessous de zéro. considérations suivantes 1° que la densité
température
CHALEUR CENTRALE. 11 est admis au- du noyau étant, par rapport à celle de l'eau
jourd'hui, du moins par un grand nombre 1 5, elle est supérieure à celle de l'enve-
de savants physiciens, qu'il existe, en loppe extérieure qui n'est que comme 1 3,
dessous de l'écorce du globe, une masse et qu'alors son état de tension sous l'in-
à l'état de fluidité ignée, d'un volume fluencé d'une température de près de 250,000
qui doit être immense relativement à celui degrés de chaleur, en prenant pour base de
de cette écorce puisque la profondeur à la- ce calcul l'accroissement de 1 degré par 30
quelle on suppose que se rencontre une cha- mètres de profondeur, produirait une cha-
leur capable de fondre toute espèce de ro- leur sous l'action de laquelle tous les corps
che, est estimée à 10 myriamètres environ, solides seraient mis en état de vaporisation
et que cette longueur est moins de la 60' la plus tenue 2° que cette température au-
partie du rayon terrestre. La portion exté- rait dû briser la croûte du globe, mince
rieure de la masse fluide tend constamment pellicule de 12 kilomètres au ptus, c'est-à-
à l'état solide, d'ou il résulte que la somme .dire de 1~00 dd rayon et qu'alors la terre
de la croûte refroidie s'accroit chaque jour. tout entière aurait été rendue à l'espace
La température est variable à la surface de .sous forme de vapeurs. Fourier de son côté,
la terre et jusqu'à une profondeur de 20 à 30 modifiant la théorie de la chaleur centrale,
mètres. A ce dernier point elle est invaria- a calculé que la terre échauffée à une tem-
ble et sensiblement égale à. la température pérature quelconque et plongée da.ns un mi-
du lieu mais à mesure que l'on pénètre au- lieu plus froid qu'elle, ne se refroidit pas
dessous de ce point, on trouve un accroisse- plus dans l'espace de 1,280,000 années,
ment de chaleur continue qui est environ qu'un globe de 1 pied de diamètre et dans
detdegrépour30mètres.Si cette progression des circonstances semblables ne le' ferait
demeure la même jusqu'au centre du globe dans une seconde d'où it résulterait qu'en
ou à peu près, il en résulte qu'à 300 mètres 30,000 années, la température de la terre
il doit régner une température de 100°, c'est. aurait diminué de moitié.
à-dire celle de l'eau bouillante, et qu'à 10 Whiston, quoiqu'il n'apportât aucune
myriamètres ou 25 à 30 lieues la chaleur preuve à l'appui de son opinion avait ce-
est suffisante pour fondre toutes les sub- pendant pressenti, le premier l'existence
stances minérales connues. Ainsi, en suppo- d'une chaleur centrale. Il pensait que la
saut nous le répétons que cette progres- terre, lorsqu'elle était à l'état de comète,
sion de température s'étende jusqu'au cen- avait un noyau central qae le soleil avait
tre, la chaleur à ce point, dépasse tout ce amené à l'état d'incandescence lorsque cette
qu'il est possible d'imaginer. Quant à l'in- comète s'était approchée de lui. Cette opi-
fluence de cette chaleur centrale sur la sur- nion ne s'écartait point de celle, que profes-
face du globe, Fourier a démontré qu'elle sent les astronomes actuels puisque selon
n'agissait que pour moins de 1130 de degré, eux le passage près du soleil de ta comète
et que sa diminution doit avoir été tout au de 1680 dut lui faire acquérir une tempé-
plus de la 3~100 partie de 1 degré depuis rature deux mille fois plus élevée que celle
2000. ans. it est facile, d'après ce premier ré- d'un fer rouge, et que cinq cents siècles lui
suttat, d'apprécier te temps qu'il faudrait seront nécessaires pour se refroidir. Boyle
pour que la température de l'intérieur de la attribuait la chaleur centrale à la décompo-
terre s'abaissât jusqu'à celle de sa surface. sition des pyrites ou à une sorte de fermen-
Cette hypothèse de la chaleur centrale et tation dont il ne se rendait aucun compte
de t'état de fluidité incandescente de l'inté- exact. En 1740, et au moyen d'expériences
rieur du globe est presque généralement thermométriques, Gensanne constata que la
adoptée, nous l'avons dit néanmoins, quel- température augmente avec la profondeur.
ques physiciens ont exprimé des opinions Ces expériences eurent lieu dans les mines
contraires. Les uns pensent que le globe n'a de plomb de Giromagny près de Béfort. En
jamais eu dans son état primitif, la tempé- 1785, de Saussure en lit d'analogues dans le
rature élevée qu'on lui attribue; que la cha- canton de Berne; et M.deHumbuldtles renou-
69 CHA CHA 90
vela, en 1791 dans les mines de Fresberg, placée au-dessous des points du globe où
et en 1798 dans quelques-unes de l'Améri- l'on a pu pénétrer. Cette cause élève la tem-
que, jusqu'à une profondeur de 532 mètres. pérature de la surface terrestre au-dessus de
Cette importante question fut raviv.ée en la valeur que lui donnerait la seule action
1802 par M. d'Auhuisson;et, en i827,an du soleil. Mais cet excès de la température
mémoire de M. Cordier publié parmi ceux de la superficie est devenu presque insen-
du muséum d'histoire naturelle, répandit sible, et nou< en sommes assurés, parce
sur cette même question une nouvelle lu- qu'il existe un rapport mathématique entre
mière. Nous rapporterons ici quelques frag- la valeur de l'accroissement par mètre et la
ments de la théorie de Fourier que nous quantité dont la température de la surface
avons déjà nommé, sur la chaleur cen- excède encore celle qui auraitlieu si la cause
trale. intérieure dont il s'agit n'existait pas. C'est
« L'opinion d'un feu intérieur, dit ce sa- pour nous une même chose de mesurer l'ac-
vant, cause perpétuelle de plusieurs grands croissement par unité de profondeur, ou do
phénomènes s'est renouvelée dans tous les mesurer l'excès de température de la sur-
âges de la philosophie. La forme sphéroïde face. Lorsqa'on examine attentivement, et
terrestre, la disposition régulière des cou- selon les principes des théories dynamiques,
ches intérieures rendue manifeste par les toutes les observations relatives à la figure
expériences du pendule, leur densité crois- de la terre, on ne peut douter que cette pla-
sant avec la profondeur et diverses autres nète n'ait reçu à son origine une tempéra-
considérations concourent à prouver qu'une ture très-étevée; et, d'un autre côté, les ob-
chaleur très-intense a pénétré autrefois tou- servations thermométriques montrent que la
tes tes parties du globe. Cette chaleur'se distribution actuelle de la'chaleur dans l'en-
dissipe par l'irradiation dans l'espace envi- veloppe terrestre est précisément celle qui
ronnant, dont la température est très-infé- aurait lieu si le globe avait été formé dans
rieure à celle de la congélation de l'eau. Or, un milieu d'une très-haute température et
l'expression mathématique de la loi du re- qu'ensuite il se fût continuellement refroidi.
froidissement montre que la chaleur primi- Il importe de remarquer cet accord des deux
tive contenue dans une masse sphérique genres d'observations. La question des
d'une aussi grande dimension que la terre, températures terrestres nous a toujours paru
diminue beaucoup plus rapidement à la su- un des plus grands objets des études cosmo-
perGcie que dans les parties situées à une logiques, et nous l'avions principalement
grande profondeur. Celles-ci conservent pres- en vue en établissant la théorie mathémati-
que toute leur chaleur durant un temps im- que de la chaleur, »
mense et il n'y a aucun doute sur la vérité Fourier se résume ensuite en établissant
des conséquences, parce que nous avons 1° que le refroidissement, et par conséquent
calculé ces temps pour des substances mé- la progression croissante de la chaleur à
talliques plus conductrices que les matières mesurequ'on s'enfonce, a été autrefois beau-
du globe. Mais il est évident que la théorie coup plus rapide qu'elle ne l'est aujourd'hui;
seule ne peut nous enseigner quelles sont les 2° qu'il faut plus de trente mille ans pour
lois auxquelles les phénomènes sont assu- que la-raison de la progression diminue de
jettis. It reste à examiner si, dans les cou- moitié, c'est-à-dire qu'elle ne. soit plus que
ches du globe où nous pouvons pénétrer, on d'un demi degré par trente mètres; 3° que
trouve quelque indice de cette chaleur cen- l'effet de la chaleur interne est maintenant
trale. It faut vérifier, par exemple si au- presque nul à la surface du globe qu'il n'y
dessous de la surface, à des distances où les élève pas le thermomètre d'un trentième de
variations diurnes et annuelles ont.entière- degré; que depuis près de deux mille ans
ment cessé, les températures des points cet effet n'y a pas diminué d'un trois cen-
d'une verticale prolongée dans la terre so- tième de degré, et que nous retrouvons encore
lide augmentent avec la profondeur or ici ce caractère de stabilité que présentent
toutes les observations qui ont été recueil- tous les grands phénomènes de l'univers.
lies et discutées par les plus savants physi- L'augmentation de la chaleur souterraine
ciens de nos jours nous apprennent que cet ne suit pas la même loi par toute la terre
accroissement subsiste il a été estimé d'en- elle peut être double ou même triple d'un
viron un degré pour trente ou quarante mè- pays àun autre, et ces différences ne sont en
tres. Il est facile de conclure et il résulte rapport constant ni avec les latitudes, ni avec
d'ailleurs d'une analyse exacte, que l'aug- les longitudes. L'accroissement de cette cha-
mentation de température dans le sens de la leur peut aller à un degré par 15 et même
profondeur ne peut être produite par l'ac- 13 mètres mais elle oe peut pas être fixée à
tion .prolongée des rayons du soleil. La cha- moins de 25 mètres. La chaleur qui peut
leur émanée decet astre s'est accumulée dans exister au centre de la terre, en supposant
l'intérieur du globe; mais le progrès a cessé un accroissement continu de 1 degré par
presque entièrement; et si l'accumulation 25 à 30 mètres de profondeur, serait de plus
continuait encore, on observerait l'accrois- de2o0,000° centigrades. La température ca-
sement dans un sens précisément contraire à pable de fondre toateslestaves et une grande
celui que nous venons d'indiquer. La cause partie des roches connues existe à une
qui donne aux couches plus profondes une profundt'ur peu considérante et tout porte à
plus haute température est donc une source pe'iser que la masse intérieure du globe est
tntéheure de éhaleur constante ou variable, toujours douée de sa fluidité originaire.
9i DtCTtONNAmE DE GEOLOGtE 9'!
Dans une question d'une aussi grande couches d6jà sotidiuécs il se produit sans
importance que t'est celle de la chaleur cen- doute dans t.) masse un nux et un reflux,une
trale, nous ne devons pas négliger de faire variation périodique de la pression que sup-
connaître quelques-unes des idées de M. de porte la voûte. Toutefois, ces oscillations
Humboldt sur ce sujet, et nous ies extrayons doivent être fort petites, et ce n~est point à
de son Cosmos. elles, mais à des forces intérieures plus puis-
« La figure, la densité et la consistance ac- santes, qu'il faut attribuer les tremblcments
tuelle du globe sont intimement liées aux de terre. H existe ainsi des séries entières
forces qui agissent dans son sein, indépen- de phénomènes dont nous pourrions à peine
dammentde toute influence extérieure. Ainsi, déterminer numériquement la faible in-
la force centrifuge, conséquence du mouve- ftuen' c, mais qu'il est utile de signatcr, afin
ment de rotation dont le sphéroïde terrestre d'établir les grandes lois de la nature dans
est animé, a déterminé l'aplatissement du toute leur génératité et jusque dans les
globe; à son tour, l'aplatissement.du globe moindres détails.
dénote la fluidité primitive de notre planète. D'après les expériences assez concordan-
Une énorme quantité de chaleur latente est tes auxquelles on a soumis l'eau de divers
devenue libre par la solidification de cette puits artésiens, il parait qu'en moyenne ta
masse fluide, et si, comme le veut Fourier, température de l'écorce terrestre augmente
les couches superficielles, en rayonnant vers dans le sens vertical, à raison de 1 degré
les espaces célestes, se sont refroidies et so- du thermomètre centigrade pour 92 pieds
lidifiées les premières, les parties les plus (30 mètres). Si cette loi s'âpplique à toutes
voisines du centre doivent avoir conservé les profondeurs, une couche de granite se-
leur fluidité, leur incandescence primitive. rait en pleine fusion à une profondeur de 4
Longtemps cette ch.tleur intense a traversé à 5 myria'nètres.
l'écorce ainsi formée, pour se perdre ensuite «La chaleur se propage dans te gtobe ter-
dans l'espace; puis, à cette période a suc- restre de trois manières différentes. Le pre-
cédé un état d'équilibre stable dans la tempé- mier mouvement est périodique; il fait va-
rature du globe, en sorte qu'à partir de la rier la température des couches terrestres
surface, la chaleur doit aller en croissant suivant que la chaleur, d'après les saisons
graduellement vers le centre. En fait, cet et la position du soleil, pénètre de hnut en
accroissement se trouve établi d'une ma- bas bit s'écoule de bas en haut.~n reprenant
nière irrécusable, au moins jusqu'à une la même voie, mais en sens inverse. Le
grande profondeur, par la température des deuxième mouvement qui résulte encore de
eaux qui jaillissent des puits artésiens, par faction solaire est d'une excessive tunteur
celle des roches qu'on exploite dans les mi- une partie de la chaleur qui a pénétré les
ues profondes, et surtout par l'activité vol- couches équatoriales, se meut dans l'inté-
canique de la terre, c'est-à-dire par l'érup- rieur de l'écorce terrestre jusque vers tes
tion des masses liquéfiées qu'elle rejette de potes; là, elle se déverse dans l'atmosphère
son sein. D'après les inductions, fondées à et va se perdre dans les régions éloignées de
la vérité sur de simples analogies, il est hau- l'espace. Le troisième mode de propagation
terneut probable que cet accroissement se est le plus lent de tous; il consiste dans le
propage jusqu'au centre. refroidissement séculaire du globe, c'est-à-
« Dans l'ignorance complète où nous som- dire dans la perte de cette faible partie de
mes sur la nature des malériaux dont l'in- chaleur primitive qui est actuellement trans-
térieur de la terre est formé, sur les degrés mise à sa surface; à Fépoque des plus an-
divers de la capacité pour la chaleur et de ciennes révolutions de ta terre, cette déper-
conductibilité des couches superposées, en- dition de chaleur centrale a dû être considé-
fin sur les transformations chimiques que rante; mais à partir des temps historiques,
les matières solides ou liquides doivent su-- elle s'est tellement ralentie, qu'elle échappe
bir sous l'influence d'une ,pression énorme., presque à nos instruments de mesure; ainsi
nous ne pouvons appliquer sans réserve à la surface de la terre se trouve placée entre
notre planète, les lois de la propagation de l'incandescence des couches intérieures et la
la chaleur qu'un profond géomètre a décou- basse température des espaces cétestes, tem-
vert) pour un sphéroïde homogène en mé- pérature vraisemblablement inférieure au
tal, à l'aide d'une analyse qu'il avait créée point de congélation du mercure.
lui-même. Déjà notre esprit réussit avec «Les variations périodiques que<a situa-
peine à se représenter la limite qui sépare -la tion du soleil et les phénomènes météorolo-
m.~sse liquide intérieure des couches solides giques produisent dans la température de la
dont se compose l'écorce terrestre, ou bien surface ne se propagent dans t'intérieur de la
cette gradation insensible par laquelle les terre qu'à une très-faible profondeur. Cette
couches passent de la solidification com- lente transmission de la chaleur à travers le
plète à la demi-fluidité des substances ter- sol diminue la déperdition qu'il éprouve pen-
restres ramollies, mais non pas en fusion. dant l'hiver .elle est favorable aux arbres à
Or les lois connues de l'hydraulique ne peu- racines profondes. Ainsi, les points situés à
vent s'appliquer à cet état intermédiaire diverses profondeurs, sur une même ligne
sans de grandes restrictions. L'attraction du verticale, atteignent à des époques très-dif-
soleil et de la lune, qui soulève les eaux de férentes le maximum et le minimum de tem-
l'océan et produit les marées, doit se faire pérature qui teur échoit en partage, et p!us
sentir encore sous la voûte formée par les ils s'éteignent de la surface, plus ta diné-
95 CIIA CHA 94
rence de ces deux extrêmes dimjnue. Dans de la chaleur centrale, les diverses théories
la région tempérée que nous habitons (lat. de la science et les moyens dont elle fait
4.8. 52), la couche de température invariable usage n'en conduisent pâs moins à des solu-
se trouve a une profondeur de 24 à 27 mè- tions identiques qui constatent le fait prin-
tres vers la moitié de cette profondeur, les cipal, H demeure donc parfaitement établi
oscillations que le thermomètre éprouve par que la chaleur centrale augmente à partir
suite des atternativesdes saisons vunt à peine du point où règne la température constante
à un demi-degré. des caves, et que l'action des rayons solai-
« Sous tes tropiques, la couché invariable res ne peut produire aucun échanffement
se trouve déjà à un mètre au-dessous de sa qui progresse avec la profondeur, en sorte
surface, et Boussingault a tiré parti de cette que la croûte terrestre jouit réellement d'une
circonstance pour déterminer d'une manière chaleur-indépendante de cette action. Quant
simple, et à son avis très-sûre, la tempéra- à la choeur centrale, les expériences de
ture moyenne de l'atmosphère du Heu. On Fourier ont démontré aussi qu'elle n'exerce
peut considérer cette température moyenne presque plus d'influence sur celle de la sur-
de l'atmosphère en u~ point donné de la sur- face du globe, puisque, nous l'avons vu plus
face, ou mieux dans un groupe de points haut, cette influence est moins d'un trén-
rapprochés, comme l'étément fondamental tième de degré, et que la déperdition que te
qui détermine dans chaque contrée la nature rayonnement de cette chaleur centrale vers
du climat et de là végétation. Mais la tempé- les espaces planétaires occasionne à la sur-
rature moyenne de la surface est très-diffé- face de la terre, est devenue tellement.in-
rente de celle du glube terrestre lui-même. sensib)e, qu'elle doit avoir atteint à peine
On s'enquiert souvent si le cours des siècles la trois-centième partie d'un degré du ther-
a sensiblement modifié cette moyenne tem- momètre depuis 2000 ans.
pérature du globe, si le climat d'une région Dans un travail sur la décomposition des
s'est détérioré, si l'hiver n'y serait pas plus roches, M.Ebetmen a fait intervenir le feu
doux et l'été moins chaud. Le thermomètre central pour aider à résoudre l'une des
est l'unique moyen de résoudre de pareilles questions les plus importantes de l'histoire
questions, t't c'est à peine si sa découverte natùrette. «Les diverses hases, dit-il, qui se
remonte à deux siècles et demi. 11 n'a guère séparent de ta sitice, par la décomposition
été employé d'une manière rationnelle que des roches ignées, déterminent là précipita-
depuis 12Q ans. Ainsi la nature et la nou- tion et la minéralisation de t'oxygène et de
veauté des moyens restreignent considéra- l'acide carbonique. Le dernier élément sur-
blement le champ de nos recherches surJa tout est absorbé en grande quantité, et un
température atmosphérique, tt n'en est plus catcut simple montre qu'une faibtè épais-
de même s'il s'agit de la chaleur centrale de seur de roches plutoniques décomposées suf-
la terre. De même que, de l'égalité dans la firait pour la précipitation complète de t'a-
durée des oscillations d'un pendule, on peut cide carbonique contenu dans l'air. Or tes
conclure à l'invariabilité de sa température, couches argileuses des terrains stratifiés ac-
de même )a constance de la vitesse de rota- cusent la décomposition de masses iminen-
tion quiani~ne le globe terrestre nous donne ses de roches ptutoniques, et, par consé-
la mesure de ta stabilité de sa température quent; la précipitation de quantités d'acide
moyenne. La découverte de cette rotation carbonique hors de toute proportion avec
entre la ~oH~MCMrdu )'oMr et la chaleur du celles qui existent naturettëmcnt dans l'air.
globe est assurément t'une des plus brittan- Ce résultat peut s'expliquer sans qu'il ~oit
tes applications qu'on ait pu faire d'unelon- nécessaire d'admettre que l'air ait eu aux
gue connaissance des mouvements célestes diverses époques géologiques une composi-
à l'étude de t'état thermique de notre pla- tion très-différente de celle qu'il présente
nète. On sait que la yitesse de rotation de Ja aujourd'hui. Je vois dans.les phénomènes
terre dépend de son volume. La masse de la volcaniques~ principale cause qui restitue
terre venant à se refroidir par voie de rayon- à l'atmosphère l'acide carbonique que ta dé-
nement, son volume doit diminuer; par con- composition des roches en précipite conti-
séquent tout décroisse'nent de température nuellement. On sait que ce gaz se dégage en
correspond à un accroissement de la vitesse abondance du sol dans te voisinage des vol-
derot;)tion,c'cst-M-direaunediminutionde la cans brûlants et même des volcans éteints.
longueur du jour. Or, ,en tenant compte des 11 est intéressant de voir la formation des
inégalités séculaires du mouvementdelalune roches ignées accompagnée du dégagement
dans les canuts des éclipses observées aux d'un gaz queja destruction des mêmes ro-
époques tes ptus recutées, on trouve que de- ches précipitera. La chateur ccntrale du
puis le te.mps d'Hipparque, c'est-à-dire de- globe serait donc indispensable à l'entretien
puis 2000 ans, la longueur du jour n'a cer- de la vie organique à sa surface. Les belles
tainement pas varié de la centième partie expériences de Saussure sur le rôle de t'a-
d'une seconde. On peut donc affirmer, en cide carbonique de l'air dans l'alimentation
restant dans les mêmes limites. que la tem- des végétaux ne suffisent plus pour ex-
pérature moyenne d<~ globe n'a pas varié pliquer la permanence de. composition de
de ,~Q de degré depuis 2000 ans. M t'air atmosphérique. On voit qu'il faut taire
H résuite de tout ce qui précède que s'il intervenir dans la solution de la question,
n'existe que des hypothèses sur tes causes des phénomènes d',un tout autre ordre, et
95 DICTIONNAIRE DE GEOLOGIE 96
que les éléments minéraux de la croûte ter- CHEILANTHITE Cheilanthites. Genre
restre concourent aussi, par des créations formé par M. Gœppert parmi les fougères
inverses les unes des autres, à la production fossiles des terrains houitters, qui ont de l'a-
de cet équitibre. » natogie avec les espèces vivantes.
H y a aussi dans les profondeurs de la CHE)RAGANTHUS. Agass. Genre de pois-
terre, nous l'avons déjà dit, des tempéra- sons fossiles, de la famille des Acanthodiens.
tures exceptionnelles. Au moyen du géother- Ses caractères prin' ipaux sont Corps cy-
momètre, M. Mandeistohé a constaté qu'à lindracé écailles petites et imbriquées tête
Neuffen, dans le Wurtemberg, un puits foré courte et haute; bouche largement fendue;
dans des schistes noirâtres bitumineux et, nageoires pect"ra)es très-grandeseta rayons
au fond, dans des couches calcaires et mar- épineux très-vigoureux; l'anale dimnu~nt
neuses du Lias, dont la profondeur est de vers la base de la caudale; la dorsale à
385 métrés, marque la température de 38° 7, rayons épineux très-dévctoppés; la eau-
ce qui indique un accroissement de chaleur dale hétérocerpp. Ce genre appartient aux
de degré par 10"5. Dans des puits de Monte- formations schisteuses.
Massi, en Toscane, on trouve 1 degré par CHËtROLEP!S. Agass. Genre de poissons
13 mètres. fossiles, de la famille des Acanthodiens. It
Aux bains de Brusca, Asie-Mineure, lors- est caractérisé comme suit: Corps fusiforme;
qu'on place le thermomètre à l'endroit où tête moyenne; gueule grande et fendue lon-
l'eau jaillit, il s'élève à 18~°, c'est-à-dire à gitudinalement pontour formé par le
72° de plus que la source la plus chaude maxillaire; toutes les dents placées. sur le
~d'Angleterre et 20° de plus que celle de même rang; nageoires à rayons très-nom-
Ci)rtsbad, la plus chaude de l'Europe. Bien breux, fins et serrés et dépourvus du pre-
que cette eau conserve une température de mier rayon épineux. On rencontre ce genre
97° et qu'elle ait une légère odeur de gaz dans les schistes.
hydrogène sulphureux, on trouve dans le CHE!ROTHERtUM. Nom donné par M.
ruisseau qui sort de t'étabtissement des bains, Kaup à des empreintes fossiles que l'on re-
des coquilles univalves du genre ~MCCiKOtda. marque à la surface inférieure de plaques
Par une exception d'une tout autre na- degrés bigarré, dans les carrières d'Hil-
ture, il existe en Servie, à ce que rapporte burghauden, en Saxe, et que l'on retrouve
M. Ami Boue, un puits d'une grande profon- encore dans d'autres localités. Ces emprein-
deur, au fond duquel on trouve constam- tes sont disposées par séries et varient de
ment de la neige et de la glace. Foy. TEM- dimension suivant ces séries. Elles présen-
PÉRATUREDU GLOBE. tent quatre ou cinq parties ou doigts dont
CHALICOTHERiUM. Kaup. Genre de pa- l'externe est éteigne des autres commf le
chyderme fossile, dont les caractères ne sont serait un pouce. A quels animaux appar-
pas encore suffisamment établis. tiennent ces empreintes? c'est un problème
CHALK. Les Anglais donnent ce nom à la dont on n'a pu encore donner la solution.
craie, et appellent CA~A-~or~e, la craie On a nommé des salamandres, des lézards,
marneuse. des phatangers, des plantigrades, des qua-
CHALKOPYRITE. Nom que l'on a donné drumanes, même l'homme 1 Mais ce ne sont
au cuivre pyriteux, double sutfure de cuivre que des hypothèses donc aucune n'est mieux
et de fer, composé de 2 atomes de soufre, de appuyée que l'autre. M. de Blainvilie les
1 atome de cuivre et de 1 atome de fer. La rapporte à des végétaux de l'ordre des
chalkopyrite se rencontre en amas et en fi- Prêles ou à des rhyzomes d'acorus.
ions dans tes terrains de cristallisation, et il CHELONtCHTHYS. Voy. AsTERo-
en existe à Baigorry, dans trs Pyrénées; à LEPIS.
Chessy, près Lyon; à Roraas, en Norwège; CHELONtENS. Groupe dans lequel on a
à Ramelsberg, dans le Hartz; dans la Cor- rangé les tortues'de mer et de terre, et qui
nouailles, en Angleterre, etc., etc. comprend les Encydes, les Trionyx et les
CHALKOStNE. Roche cuivreuse, formée Chétonées.
de cuivre, de soufre et de fer, variété de la CHELONITES. Nom que les anciens natu-
chatkopyrite et peut-être la même. ralistes donnaient à de certaines pétriSca-
CHAMEAU. MM. Hugh, Falconer et Caut- tions qui leur offraient de la ressemblance
ley ont recueilli, dans les collines suhhy- avec une carapace de tortue.
malayanes, des os fossiles de chameau qui ne CHERT. Les Anglais appellent ainsi
diffèrent en rien de ceux de l'espèce vivante, l'hornstein.
et ils ont donné à ces débris le nom de Ca- CHETODONTES. Ct~. Famille de pois-
tMe~Mssivalensis.. sons, de l'ordre-des Cténoïdes, qui est ca-
CHAMITES. Nom que quelques natura- ractérisée de ta manière suivante Corps
listes ont donné aux coquilles bivalves fos- court, large, comprimé et à écailles rudes
siles qui ont quelque rapport avec le genre rayons épineux du dos adossés aux rayons
appelé Came. mous; nageoires verticales écailleuses; piè-
CHAMOtâtTE. Roche qui se présente en ces opercutaires dentelées ou ép'neuses,
masses compactes ou oolithiques et qui se nageoires ventrales thoraciques manquant
compose de silice, d'alumine, de protoxyde quelquefois. Cette famille comprend les gen-
de fer et d'eau. Elle est d'une couleur gris- res ,SeMt'f~/tor«s, Ep~ptf~, Scatophaqus,
'yerdàtru et on l'exploite à Chamoison, dans Zanchus, ~focro~oMM, /7o<ara~/M~, Ponxt-
le Valais, comme un minerai de fer. canthus, Platax, f<(CM~, 2'o.co<e~, etc.
97 CHOE CIN C8
CHEVAL. Les ossements de cet animal plâtre des environs de Paris. Ses caractères
que l'on trouve à l'état fossile, indiquent des principaux sont les suivants 7 dents mo-
espèces dont ta taille était bien intérieure à laires, de forme conique, à la mâchoire su-
celle des chevaux qui vivent à notre époque. périeure, dont de et 3 ar-
remplacement,
On a dit que M. Darwin avait recueilli des rière-moiaires, presque carrées, offrant à'
débris de ce genre dans les plaines de l'A- leur couronne quatre cônes mousses et deux
mérique du Sud, et s'il n'y a pas eu erreur plus petits; petite proéminence
dans la détermination, cette découverte au- bifurquée
au milieu des quatre grands tubercules; mâ-
rait de l'intérêt pour la science, puisqu'on choire inférieure ne portant que G molaires
ne supposàit pas que l'introduction de ce de chaque côté. Le chœropotame devait
quadrupède dans cette partie du monde fût avoir des formes et des dimensions anato-
antérieure à la conquête des Espagnols. gues à celles du cochon. L'espèce détermi-
CHIEN. Ce genre se rencontre à l'état fos- née par Cuvier est le C. gypsorum.
sile, et le bassin de Paris en offre une es- CHOMATO))US. Agass. Genre de poissons
pèce particulière qui porte le nom de Canis fossiles, de la famille des Cestraciootes, dont
partStMMf~. les caractères principaux sont les suivants
CHIENDENT FOSSILE. Dénomination vul- Dents dont la couronne est entourée, à sa
gaire que quelques auteurs ont employée base, d'une série de plis concentriques plus
pour désigner l'amiante. ou moins saillants et nombreux et dont le
CHUMER1DES. Agass. Famille de poissons centre, souvent ptat, s'élève toutefois en
fossiles, de l'ordre des Ptacoïdes. Un des ca- forme de tranchant acéré. Ce genre forme
ractères principaux qui distinguent cette une coupe des .Pmmo(/(M.
famille est une lame' striée longitudinale- CHONDROSTEUS. Agass. Genre de pois-
ment à la face externe du bord dentaire des sons fossiles, de la famille des Acipenséri-
deux mâchoires chez les grandes espèces, des, que l'on trouve dans le lias de Lymc-
lame qui, dans les petites espèces, est rem- Regis.
placée par un enduit émaillé très-lisse, sem- CHORISTITE. Fischer. Voy. SpxnFER.
blable à la croûte d'émail des écailles des CHRYOUTHE. Substance éminemment
Ganoïdes. fusible, produite par la combinaison de l'a-
CHINCHILLA. Des débris fossiles de cet cide fluorique 'tde la soude.
animal ont été recueillis par MM. Croizet CHKYSALiTHË. Nom que les anciens na-
et Jourdan, dans les terrains tertiaires de turalistes imposaient à certaines ammoni-
l'Auvergne. tes, auxquelles ils trouvaient l'apparence
CHUUTE.Nomque les anciens natura- d'une chrysalide tossite.
listes donnaient aux stalactites qui ont la CHRYSOCOLLE. Les anciens appelaient
forme digitée ou celle d'une main. ainsi le borax.
CHLAMIDOTHEtUDM. LMK(<.Animal fos- C1DARITES, C!dan<M. Genre d'Echino-
sile, de la famille des Tatous. Sa cuirasse a dermes échinides, dont plusieurs espèces se
de t'anatugic avec cette de t'Ëmoubert, et trouvent à l'état fossile dans les terrains ju-
ses pieds, sauf de plus grandes proportions, rassiques, crétacés et tertiaires.
ressemblent à ceux des Cachimanes; le sys- CIERGES FOSSILES. Foy. SïmNaoDHN-
tème dentaire offre incisives en haut, 6 en DRON.
bas, et les ~notaires, grandes, comprimées CIMENT. On donne ce nom, en géologie,
sur les côtés, ont une large surface plaie,
enfoncée dans son milieu pour ta trituration. à la substance ou pâte qui réunit les diver-
Le C. <~<Mt(eMm devait avoir au. moins ;ta ses parties des roches formées par agréga-
taille du 'hinocé'os, cl le C. ~ttm6o<d<tt, tion. Dans les FoMdtn</MM par exemple, les
celle du tapir. cailloux roulés sont cimentés par une sub-
Nom que les stance siliceuse; les grains de sable et les'
CHLORtSTtSCHE-KREIDE.
Attemands donnent à la craie chtoritée. paillettes de mica des P~~mX~, sont ag"
CHLOR1T-QUARTZ. Ce nom est donné gJutinés par un ciment argiteux dans l'A-
par les AHëmands au grès flexible. génite, composée de fragments arrondis de
roches dures, le ciment est schistoïde il est
CHLORIT-SCHIEFER. Les Attemands ap-
argitoïde dans l'empâtement qui enveloppe
peiïcnt ainsi la chtoritc schisteuse. les grains de feldspath qui constituent le
CHLQtUTE. Roche à base d'apparence
M:'mop/t)/'e; un ciment calcaire lie les frag-
simple, composée de silicate de fer, d'alu- ments dont est formé le Com~Aoft<e, etc., etc.
mine, de magnésie et de potasse.
CHLORiTOSCHtSTE. Roche de texture CIMOUTHE. Espèce d'ocre ou de terre
schistoïde, composée de chlorite et de quartz bolaire, qui prend son nom d'une ite de l'Ar-
et renfermant quelquefois du talc, de la sér- chipel qui s'appelait anciennement Ctmo<«.
pentine et de t'orthose. CINABRE. Roche composée de deutosul-
CHLOROPHAXHE ou CHLOROPH~E- fure de mercure, qui offre quelquefois des
SITË. Terre verte qui se montre en nids dépôts plus ou moins considérables dans les
dans les basattes et autres roches amygda- terrains primitifs, comme on le remarque i
laires. Ixtana.cn Hongrie; mais dont les princi-
CHOEROPOTAME,CAce?-opo<amMs. Genre paux gisements se trouvent dans les terrains
de pachyderme fossile, découvert et recon- secondaires, le grès rouge elles calcaires
stitué par Cuvier en 1821, d'après l'examen qui le recouvrent. Tels sont ceux de la Chine.
d'une mâchoire trouvée dans une carrière à du Pérou, da Mexique, d'Atmanda en Esoa-
90 DICTIONNAIREDE GEOLOGIE. iOO
gnc, du duché de Deux-Ponts, d'Idria en Car- soudure complète de petiotes dont l'insertion
niole, etc. est rhomboïdale.
CtNËtUTË. Nom que quelques auteurs CLATHKOPTERIS. Ad. Brongn. Genre de
Donnent à la pouzzolane. fougèrf's fossiles que l'on rencontre dans les
CIPOLIN. Roche à texture schistoïde, com- calcaires gryphites de la Scanie, et qui est
posée de calcaire et d~ mica ou de talc. caractérisé comme suit Fronde pinnatifide
CtPOUNO. Nom que les Italiens donnent à pinnules entières; nervure médiane attei-
au cipolin. gnant le sommet; nervure? secondaires sim-
CiRCOS. Nom donné à des épines d'oursins ples, réunies et parattètes, perpendiculaires
fossiles, qui appartiennent probablement à à la côte; ncrvutes nombreuses et formant,
divers genres. par leur réunion, des aréoles quadritaté-
CIRE FOSSILE. On a découvert en Molda- rates.
vie une substance analogue à la cire, et qui CLAVA.GELLE CLAVAGELLA. Zamnrc~.
est utilisée depuis longtemps par les habi- Genre de mollusque, de la famille des Tubi-
tants du pays, mais complètement ignorée co!és, dont on rencontre le plus grand nom-
des naturalistes. Cette substance, qui se pré- bre d'espèces à l'état fossilè, dans les terrains
sente en couches, et dont l'origine géologi- tertiaires et quelques couches inférieures à
que para!t difticile à indiquer, a été analysée ce dépôt- Le caractère le plus remarquable
par le professeur Magnus de Berlin, à la de- de ce genre est que l'une des valves se dé-
mande de M. de Humboldt. Le savant chi- tache du tube pour devenir libre dans son
miste a reconnu que c'est un mélange de plu- intérieur, tandis que l'autre resté incrustée
sieurs matières différentes, mais dont aucune en entier dans les parois de ce tube et en fait
ne contient ni azote, ni oxygène; que toutes partie intégrante. On connait les C. aperta,
se réduisent, en dernier résultat, à un quart &acct~tts, balanorum, etc.
environ d'hydrogène et trois quarts de car- CLAY. Nom que les Anglais donnent à
bone, ce qui permet de rapprocher ce corps, l'argile.
quant à sa composition, du gaz otéSant (hy- CLAYSTONE. Les Anglais appellent ainsi
drogène bicarboné) et de quelques autres l'argito ithe.
carbures d'hydrogène. Cette substance a reçu CLAYSTONE-POKPHYRY. Nom que les
aussi le nom d'o~cAente. Anglais donnent au porphyre argitoiithique.
CtRUPTONtA. Genre de plantes fossiles CLËTHRtTE. Yoy. Ai-NiTE.
que l'on rencontre dans les formations ter- CLIMAT. Fof/. TEMPÉRATUKEDU GLOBE.
tiaires. CUMATIUS. ~~aM. Genre de Ja famille
CIVETTE. Des débris fossiles de ce genre des Ichthyodorutithes. Ses caractères con-
ont été rencontrés dans les dépôts tertiaires sistent dans des rayons à côtes iongitudina-
d'eau douce, par Cuvier et MM. l'abbé Croi- les, crénelées au bord antérieur et ayant ai
zet et Lartet. On connaît les Viverra (tM(:<j~a, leur base quelques côtes transversales qui
zibelitoides, gigantea, exilis et parisiensis. s'entrecroisent avec les longitudinales. Ce
CLADACANTHUS.-Agass. Genre de la fa- genre provient du vieux grès rouge
mille des Ichthyodorulithes, que l'on ren- CUNGSTONË. Nom donné par les Anglais
contre dans le calcaire carbonifère. à la phonolite.
CLADOCYCLUS. Agass. Genre de poissons CLIONITES. On appelle ainsi les espèces
fossiles, de la famille des Sphyrénoïdes, dont fossiles du genre Clio.
le caractère principal réside dans le tube des CLUPEA. Z,!M. Genre de poisson de t.) fa-
écailles de la ligne latérale, qui est branchu. mille des Hatécoïdes. Ses caractères princi-
On rencontre ce genre dans la craie de paux sont Corps régulier; côtes sterUak's; i
Lewes. point d'échancrure à la mâchoire supérieu-
CLADODUS. Agass. Genre de poissons fos- re nageoire dorsale placée au milieu du dos.
siles, de la famille des Squalides. Son ca- Les espèces de ce genre se trouvent au
ractère principal consiste dans t'uniformité Monte-Botca, dans les schistes de Gt'aris,
des rangées de dents qui sont disposées en dans ceux du Liban, au mont Carme), etc.
éventait et vont toutes en grandissant uni- CNEHiiE. L'une des variétés de cendres
formément du sommet de la plaque à sa base. que lancent les volcans.
Ce genre provient du vieux grès rouge. COAK. Nom que donnent tes Anglais Il
CLADYODON. Owen. Genre de rcptite fos- une espèce de houille dépouillée de bitume
sile, dont les débris ont été trouvés dans le par une première combustion.
grès rouge de Warwick et de Leamington, COHAYE, Côtoya. Ce mammifère, qui
et dont te caractère observé réside dans des porte vulgairement le nom de cochon d'Inde,
dents pointues, recourbées.comprimées la- a été recueilli à t'étatf.tssite, par MM. t abbé
téralement et dentelées à leurs bords anté- Croizetet Jordan,dans les terrains tertiaires
rieur et postérieur. L'espèce de M. Owen de t'Auvergne; par M. Murehison, a OEnin-
est le C. Lloydii. gen et par M. Lind, au Brésil. Les débris
CLÂTHARtA.an~. Genre de plantes trouvés ont déjà servi à constituer les es-
fossiles que l'on rencontre dans la craje, pèces suivantes C. issiodoromys, ŒMtK~e):-
que M. Ad. Brongniart rapporte aux Li)ia- sis, bilobidens, gracilis, saxatilis, /M~)'~6t,
cées, et Endlicher aux Acrobyées. Ses ca- rupicens et ~<a<t<! a/~n:
ractères consistent principalement dans une COBITIS. Ztt!. Genre de poisson de la fa-
tige dont la surface est couverte de fibres ré- mille des CyprinoTdes, qui est caractérisé de
ticulées, et dans une ccorce îormée par la la manière suivante Corps allongé et cyt:tt-
~i COE COM ~02
d'iquc; joues lisses; sous-orbitairesimmo- hautes que longues vers !a partie antérieure
biles et cachés sous la peau; dents pharyn- du tronc, mais s'allongeant sensiblement en
giennes efûtces et taittées en biseau écaittcs arrière; apophyses gréles dans Ja région ab-
petites. Les espèces fossiles de ce genre se dominale et prenant plus de développement
rencontrent dans les schistes d'OEningen et dans la région caudale; écailles grandes,
dans le t;a)c;)irc d'eau douce de Mousach. attongécs, et à bord postérieur nrrondi. Les
COCCOtEPtS. Agass. Genre de poisson espèces de ce genre se trouvent dans les for-
fossile de ta famille des Lepidoïdes. Voici mations de la huuille, du Zechstein et du
quels sont ses caractères Surface des écail- Musche!ka)k.
les granulées nageoire dorsale, grande et COELA8TER. ~<ya~. Genred'échinoderme
tronquée verticalement; rayons nombreux, fossile, que t'on trouve dans la craie et dont
fins et indivis; nageoires ventrates petites et le caractère principal consiste dans des pla-
rapprochées de l'anale; la caudale peu vi- ques disposées comme celles des oursins,
goureuse lobe inférieur assez garni et ayant avec une étoile d'amhulacres au sommet,
des articutations qui forment entre elles des lesquelles plaques circonscrivent la cavité
lignes transversates. Une seule espèce, très- intérieure.
rare, le C. jPtfc/~andt, a été trouvée à Soten- COELOCËPHALUS. Genre de pois-'
hofcn. son fossile dont la famille n'est pas déter-
COCCOLITHE. Roche composée de heden- minée.
bergite granulaire et renfermant diverses COELOGASTER. ~~<M. Genre de poisson
substances minérales. On donne le même fossile, de la famille des Hatécoïdes ou lie
nom à des substances pierreuses qui se pré- connaît encore que le C. atta~.
sentent en grains arrondis, soit libres, soitl' COELOPLEURUS. ~M. Genre fossile, de
adhérents entre eux, ét telles sont la cocco- la famille des Cidarides, que l'on trouve
!ithe verte de Finlande, qui n'est autre chose dans Je caicaire grossier. Ses ca~cteies
que de l'amphibole actinote,et celle de Suède principaux sont Tête déprimée espaces
et de Norwégc. composée de pyroxène. intcr-ambutacraires sans tubercules tubcr-
COCCOSTRUS. Agass. Genre de poissons cules imperforés aux amhu!acres porcs sim-
hssitcs, de la famille des Céphataspides. Ses ples. On connaît les C. radiatus et e~tte~x.
caractères principaux sont Tête très-gran- COELOPOMA. ~g'ass. Genre de poissons
de, large et haute, de forme presque circu- fossiles dont la. famiUe M'est pas détermi
laire et composée de plusieurs plaques; deux née.
nageoires verticales queue plus longue que- COELORHYNCHUS. Agass. Génre de pois-
le corps, terminée en pointe et munie d'une sons fossiles, de la famille des Xiphioïdcs,
petite dorsale et d'une ànale opposées l'une à que l'on trouve dans l'argile de L,ondres, de
l'autre. On trouve ce genre dans le terrain Sheppy.
dévonicn. COL. On désigne ainsi, principalement
COCHUODUS. Agass. Genre de poissons dans les Alpes, des dépressions de monta-
fossiles, de la famille des Cestraciontes, dont gnes qui ouvrent un passage pour aller d'un
voici les caractères Dents disposées sous une versant sur l'autre et forment quetquefois
forme enrou!ée et de manière à recouvrir une sorte de défité. Dans les Pyrénées, ces
une portion de la surface rcnuée du bord sortes de pas.sages reçoivent le nom do
dentaire de la mâchoire. Cegenre forme une po?<
coupe des /~ammodtM et se rencontre dans le COLLYÎUTE. Roche d'un éclat nacré ou
terrain houiller. opalin, a cassure conchoïde, qui est compo-
COCHON. On trouve plusieurs espèces de sée d'alumine, de silice et d'eau. C'est un
ce genre, à l'état fossile, qui n'ont plus silicate d'alumine hydraté. On la trouve, en
d'anatogues parmi les espèces vivantes. On petits filons, dans les roches anciennes, en
les recueille dans les terrains meubles, les Hongrie et dans les Pyrénées.
tourbières et les cavernes; et dans les seules COLLY1UTES. Deluc et Desmoulins. Grou-
sablières d'Eppelsheim, M. Kaup a distingué pe d'échinides, de la famille des Spatangues.
les ~MS (!K<MM~, pa~a'OC/tOM'MN et MM<ed<7t(- COLOBODUS, Agass. Genre de poisson
~aKMs.On rencontre aussi les débris fossiles fossile, de la famille des Pycnodontcs, qu'il
du s;)ng)ier commun. faut rapporter au genre Zep!Q!oh<s.
COELACANTHUS. Agass. Gènre de pois- COMATULE, Comatttla. Genre semblable
sons fossiles qui forme le type de la famille aux radiaires, dont les espèces fossiles se
des Cétacanihes. Ses caractères principaux trouvent dans le ca!cairc lithographique de
sont Apophyses se divisant en deux bran- Solenhofen et dans la craie. On tonnait les
ches et formant une fourche-qui embrasse le C.. Wagneri tenella, pinnata, pep<tM<t/a,
corps de la vertèbre nageoire caudale sup- /~i/brfK! etc.
portée par des ossetets intérapophysaires, COMATURELLA. Munster. Voy. CoMA-
avec protongement de la queue au delà des TOLE.
rayons, et un petit faisceau de rayons arti- COMBUSTIBLES. M. Omalius <i'HaUoy a
cutés entourant son extrémité; les autres na- appliqué cette épithète aux roches qui ren-
geoires composées de rayons grêles; la pre- ferment des débris de matières organiques
mière dorsale correspondant à l'extrémité végétâtes susceptibles de brûler.
Ces pectorafes, la seconde, opposée à t'es- COMPTONfA. Ce nom a été proposé par
ace. entre les ventrales et l'anale; cette-ci M. Gray, pour désigner une espèce d'astérie
u'ès-rapprocbée de la caudale; vertèbres plus fossile.
103 DICTIONNAIREDE CEOLOG!E. «M
CONCHITES. Nom qui comprend à la fois formé par Lamarck et qui est voisin des
les mollusques bivalves et les patelles fossiles. hippurites et des Belemnites.
CONCHYHOMORPH1TE. Les anciens na- CONN!COAL-CORAL.Nomquednnnenttes
turalistes désignaient ainsi les pierres 6gu- Anglais à une espèce de houille dont tes parties
rées qui avaient l'aspect d'une coquille coniques sont enchâssées les unes dans les
mais ce nom n'est plus employé aujourd'hui, autres.
par quelques personnes que pour spé- CONODUS. Agass. Genre de poissons fos-
cifier une matière particulière qui rempla- siles, de la famille des Sauroïdes.
ce le véritable test, sur les moules de divers CONOTITOCHITES. Nom que les anciens na<
mollusques fossiles, surtout lorsque les co- luralisles donnaient à tous les moules inté-
quilles se changent en silice. rieurs de coquilles, dont la forme était conique.
CONCHYLIOTYPOLITES. On donnait ce CONTINENTS. Ce nom générique désigne
nom, autrefois, aux roches qui offraient toutes les parties de la croûte terrestre qui
des empreintes, ou mieux des moules de s'élèvent au-dessus des eaux car d'autres
coquilles. portions de cette croûte forment aussi le
CONCRETIONS. Masses pierreuses ou mé- fond de ces mêmes eaux. Des révolutions di-
talliques, dont les particules se sont réunies, verses ont mis les continents à sec ils ont
avec plus ou moins de lenteur, par voie de d'abord apparu comme de petites îles puis
sédiment, etqui se présentent communément ils se sont successivement agrandis etteu's
en couches parallèles, souvent concentri- contours ont aussi subi de nombreuses va-
ques, comme on le remarque dans les sta- riations, dues pour la plupart à l'action in-
lactites, les stalagmites et autres formations cessante des mers. Les continents renfer-
calcaires provenant d'inOttrations. On donne ment toutefois sur leur étendue, une quan-
aussi ce nom à certains nodules arrondis tité assez considérable de masses d'eau; et
que l'on rencontre dans les roches calcaires, leur sol est plus ou moins accidenté, suivant
marneuses ouargileuses et qui ordinairement qu'il a été plus ou moins en proie aux com-
offrent plus de dureté~que leur gangue. motions volcaniques ou aux cataclysmes
CONCH10SAURUS. Genre de lézard fos- neptuniens. En général, on divise le globe
sile qui a été établi sur quelques fragments en deux grands continents seulement, qui
recueillis dans le calcaire coquillier de constituent ce qu'on appelle l'ancien monde
Leinech, dans le Bayreuth,.par Van Meyer, et le nouveau, et qui ont entre eux, soit au
de Bonn. Ses caractères principaux sont sein des mers ou dans le voisinage de leurs
13 dents de chaque coté, lesquelles sont co- côtes, des iles plus ou moins considérables
niques, simples, creuses, légèrement arquées et de nombreux archipels. Il faut encore re-
en arrière,a racine enfoncée dans des alvéo- marquer que, depuis les temps historiques,
les distinctes, disposées en une seule série plusieurs points des continents ont changé
insérée sur le bord des os maxillaires, et s'é- d'aspect, soit par suite de l'envahissement
tendant seulement jusqu'au-dessous de l'an- des eaux, soit au contraire à cause de leur
gle antérieur de l'œil. Ces dents, un peu retraite et que des îles ont disparu sous les
étranglées à leur collet, sont striées longi- mers, tandis que d'autres ont surgi en quel-
tudinalement à leur couronne; elles sont que sorte à leur surface. Les échancrures
petites et égales, à l'exception toutefois de des continents forment ce qu'en géographie
la seconde (en comptant d'avant en arrière) physique on nomme golfe, baie, péninsule,
dont les dimensions sont triples de celles de cap, promontoire, etc.
ses congénères. COiNVALLAItITE CoNVALLAniTEs. Ad.
CONFERVITE, CONFERVITES.Ad. Bro~n. Brongn. Genre de plantes fossiles qui se
Genre de conferve fossile dont les princi- trouve dans le grès bigarré et qui a été éta-
paux caractères sont des filaments simples, bli surdes empreintes de feuilles linéaires,
roides, fasciculés et entrecroisés. Ce genre à nervures parallèles et insérées en verti-
se trouve dans la craie Tufau. cille sur une tige droite ou courbée.
CONGELATIONS PIERREUSES. Fo! COPROLITHES. Fèces de reptiles et par-
STALACTITES. ticulièrement d'ichthyosaures, dont on trou.
CONGLOMERATS. Nom donné à quelques ve une grande quantité à Lyme-Regis, en
roches particulières qui sont for'née:, de Angleterre. On en a rencontré aussi de tout
fragments d'autres roches liées par un ci- à fait semblables à New-York; mais ils gi-
ment. Tels sont les Poudingues, les Brèches, sent dans le grès vert.
les Arkoses, tesMimophyres, les Psammites, CORALLIN1TES. Nom vulgaire donné aux
les Pséphites, les Anagénites, les Gompholi- polypiers fossiles à petites branches.
tes, les Macignos, etc. Quelquefois les dé- CORALLITES. On appelle ainsi, vulgai-
jections volcaniques, composées de feu et rement, les polypiers fossiles à grosses
d'eau, produisent aussi des conglomérats branches.
que l'on appelle Pépérine et Brecciole, mais COHAL-RAG. Les Anglais nomment ainsi
qui offre peu de solidité. l'oolithe blanche moyenne qui appartient aa
COMPERES. Famille d'arbres verts qui a système moyen de la formation jurassique.
de nombreux représentants à l'état fossile, Ce nom fut d'abord appliqué par eux à quel-
dans les terrains houillers, le lias, les forma- ques couches calcaires des environs d'Ox-
tions oolithiques et les terrains tertiaires. ford, qui renferment de nombreux débris
CONtLITE, Conilites. Genre de mollusque, -de coraux et de polypiers, puis étendu à tout
à coquille multiloculaire, fossile, qui a été l'étage dont ces couches font partie. Le dé-
105 cos COS toe
pot supérieur de la roche d'Oxford est un Gdhanbdrha, et formant en tout 365 jours ou
calcaire blanchâtre formé de grains arron- ulle a~née complète. La première de ces
dis qu'on appelle oolithes, et de débris de époques, nommée Midynzeram, égalerait 55
diverses coquilles, mais principalement d'uni- jours et aurait été employée à la création des
valves. Au-dessous se présente le coral-rag cieux la seconde, appelée ~t~/Mt/ia~M
proprement dit, composé d'un amas de ma- et de 60 jours, eût été consacrée à la for-
drépores blanches et blanchâtres; et à la mation des eaux; la troisième, ou JPt~/M/<t'm-
partie inférieure sont des lits sablonneux et <~<, de 75 jours, aurait appartenu à l'arran-
ferrugineux remplis de fossites bien conser- gement de la terre; la quatrième, Jydshehram,
vés, parmi lesquels on distingue des Caryo- de 30 jours, eût été celle de l'apparition des
phillies, des Astrées et des Echinides. On re- végétaux; la cinquième, Mtdn/ofttH, de 80
trouve la formation du corat-rag, en France, jours, celle des animaux; et la sixième, ou
dans les Ardennes, les Vosges et les dépar- J~oMMpttatKMtm, composée de 75 jours, au-
tements de la Manche et du Calvados. rait été signatée par l'apparition de l'hom-
CORAX. Agass. Genre de poissons fossiles, me. Les Chinois, selon le P. Kircher,
de la famille des Squa)ides. Son caractère croyaient que le chaos avait été divisé en
principal est Dents massives se distinguant deux principes l'un imparfait, nommé Yn,
par l'homogénéité des dentelures, surtout le et l'autre parfait, appelé Yang. La combi-
pourtour de l'émail. Ce genre appartient aux naison de ces deux principes aurait pro-
terrains crétacés. duit les quatre éléments. Le Coran admet
CORBULE, Corbula. Genre de coquille aussi une durée de six jours pour la créa-
qui offre plusieurs représentants à l'état tion. Le Prophète y dit qu'en deux jours
fossile. Lamarck lui assigne les caractères la Icrre fut créée, que les montagnes y pri-
suivants: Coquille régulière, inéquivatve,peu rent aussitôt leur place, que durant ces
entr'ouverte, ayant sur chaque valve une deux jours et deux autres qui les suivirent,
dent cardinale conique, courbée, ascendan- tous les êtres prirent vie, et que les sept
te, et une fossette à côté de cette dent. cieux furent créés à leur tour, pendant deux
CORNBRASH. Nom que les Anglais don- nouveaux jours qui complétèrent l'œuvre de
nent à un dépôt calcaire oolithique mélangé Dieu. Bélus, législateur qui forma.l'em-
avec de la marne. pire d'Assyrie, en réunissant Babylone à Ni-
CORNEENNE (Pierre). Ce nom était donné nive, admet que la terre avait été dans un
par Dolornieu à la roche qu'on appelle état de conflagration générale et dans celui
aujourd'hui aphanitc. d'une inondation universelle. Hermès
CORNE D'AMMON C'est ainsi qu'on ap- Trismégiste, personnage célèbre chez les
pelait anciennement t'Ammonite. Egyptiens, qui existait vers l'an 2000 avanl
CORNSTONE. N~m que donnent les An- Jésus-Christ, et que les alchimistes du x)V
glais aux concrétions calcaires de la forma- siècle considéraient comme le créateur de la
tion carbonifère.. science hermétique, avait écrit aussi, sous
COSMACANTtïUS. ~M. Genre de la fa- le titre de .Po'tKaMcfer (le Pasteur), un livre
mille des fchthyodorutithes, qui est carac- dans lequel, était reproduite, à ce qu'il pa-
t.érisé comme suit Rayons petits, arqués rait, la cosmogonie de Moïse. Selon les
ou presque droits, ornés sur toute leur sur- prêtres égyptiens, le retour des grandes ca-
face de tubercules disposés en séries longi- tastrophes -du globe était déterminé par
tudinales très-régutiéres, dont les plus mar- celui de l'annus magnus ou grande année,
qués se trouvent du côté antérieur du c'est-à-dire le retour du soleil, de la lune et
rayon. Ce genre provient du vieux grès des planètes à un point d'où l'on supposait
rouge. qu'ils avaient dû partir à une époque très-
COSMOGONIE. Science des lois générales reculée. Cette espèce de cycle était portée
par lesquelles le monde est gouverné. Nous par les uns à 300,000 ans. Orphée l'éva-
faisons connaître, avec développement, au luait à 120,000, et Cassandre à.180,000. Les
mot EpoQCEs, queile est la cosmogonie de Egyptiens disaient aussi, comme le rapporte
Moïse, c'est-à-dire la seule qui puisse être Platon dans son Timée, que le monde éta)t
acceptée comme vraie. Cette cosmogonie a soumis à des conflagrations et des déluges,
servi de base à celle des anciens peuples de parce que c'était ainsi que les dieux punis-
l'Orient, tels que les Indiens, les Perses, les saient les crimes dont les hommes se ren-
Chinois etc.; et les Perses principalement daient coupables. Selon les Etrusques, te
ont presque reproduit textuellement le récit créateur de toutes choses avait employé
de la Genèse. Ainsi il était admis parmi eux 6000 ans pour former tout ce qui existe. Dans
que Dieu avait créé la terre en six époques le premier mille, il avait créé le ciel et la
distinctes. Durant la première, les cieux terre; dans le second, le firmament; dans te
avaient été formés.; dans la seconde, les troisième, la mer et toutes les eaux dans le
eaux; pendant la troisième, la terre; à la quatrième, le soleil, la lune etiesétoites;
quatrième avaient apparu les arbres et les dans le cinquième, les animaux de toute
plantes; à la cinquième, les animaux; et espèce; dans le sixième, enfin, il avait formé
l'homme à la sixième. Les Persans modernes l'homme.
prétendent avoir reçu leur cosmogonie Mais, avec la marche des temps, le texte
de Zoroastre, et d'après cette théorie de la sacré s'altéra, et l'imagination des peuples
terre, Dieu aurait créé l'univers également s'exerça sur la cosmogonie comme sur tous
en six époques de durée différente, appelées los phénomènes qui les rendaient d'autant
DICTIONN.DE GÉOLOGIE 4
i07 DICTIONNAIREDE GEOLOGIE. 108
durée. Anaxagore enseigna
plus attentifs qu'ils se trouvaient moins à la d'une certaine
portée de leur compréhension. Chez les Scan- aussiquelevent se formait par la raréfaction
dinaves, par exemple, le merveilleux domi- de l'air sous les rayons solaires; que le ton-
nant la raison, leur laissait croire que le nerre provenait du choc des nuées; que les
commencement de toutes choses était une eaux, rassemblées à la surface du globe, s'éle-
sorte d'abîme au fond duquel se trouvaient vaient en vapeursous l'action du soleil, jusque
deux mondes celui de la lumière et celui dans la moyenne région de l'atmosphère,
des ténèbres. Du choc produit par ces deux pourretomberenptuies;quecequiétait terre
mondes qui se rencontrèrent, jaillirent des à une époque devenait mer dans une autre, et
étincelles du fluide lumineux, étincelles qui vice versa; et, enfin, il fit cette réponse très-
déterminèrent la fonte d'une voûte de glace remarquable à quelqu'un qui lui demandait
étendue sur l'abîme. Quelques pnrccHes de s'il était possible que la mer couvrît un jour
cette glace engendrèrent le premier être, le lesmontagnesdeLampsaque « Oui,àmoins
géant Fmi'r, qu'Odin et ses frères tuèrent et que le temps ne manque. » Aristote, dans
précipitèrent dans l'abîme, et dont les mem- son traité des Météores, a consigné quelques
bres servirent à former le monde. Le tronc observations géologiques. Ainsi il y fait
devint la terre, le sang la n:er, les os les mention de l'accroissement du delta du Nil
montagnes, les dents les pierres, les che- depuis Homère jusqu'à l'envasement du Pa-
veux les forêts, le crâne le ciel, et les yeux tus-Méotide; il signale divers faits qui prou-
les astres. L'apparition de l'homme couronna vent que les phénomènes volcaniques avaient
cette magnifique création. fixé son attention; il fait très-bien remarquer
Les philosophes et teurs écoles vinrent à que, d'une part, les révolutions du globe
leur tour apporter leurs systèmes cosmogoni- sont si lentes, eu égard à la brièveté de
ques, et la tumière qu'ils prétendirent ré- notre vie, qu'à peine leur progrès est sensible
pandre ne rendit, au contraire, que de plus pour nous, tandis que, d'un autre côté, les
en plus ténébreuse l'appréciation des faits. migrations multipliées des peuples, en ies
On remarque seulement que les observa- éloignant de la scène des catastrophes, amè-
teurs des temps reculés, de même que ceux nent souvent l'oubli de ces événements.
qui ont précédé le xvnf siècle, après avoir Enfin, au commencement du douzième cha-
reconnu, dans les révolutions du globe, l'ac- pitre de ce traité, il s'exprime de la manière
tion du feu et de l'eau, se sont partagés en suivante « If est certaines contrées où la
deux camps pour rapporter d'une manière positiondes terresetdes mers nes'est pas mon-
exclusive, à l'un de ces agents, les divers trée en tout temps la même; car telle por-
cataclysmes dont les traces subsistent, ce tion qui était terre à une époque est devenue
qui constitue parmi eux des ~ydro~ecKs ou mer ensuite, et tette autre qui n'offrait que
JVep<MHte~, et des Pyrogéens ou Plutoniens. des eaux s'est changée plus tard en conti-
Nous avons à y ajouter des ~fmo<~e?M, des nent. Une loi préside sans doute à ces chan-
Chimistes et de véritables Bouffons. gements et comme le temps ne peut ces-
HYDROGÉENS. Thalès, de Mitet, qui était ser d'exister, que l'univers est éternel, il
allé interroger les savants égyptiens, pro- faut en conclure que le Nil et le Tanaïs n'ont
clama, à son retour dans sa patrie, que l'in- pas toujours coulé, que leur source était
telligence qui avait créé le monde était sans jadis à sec, qu'il en est enfin de même de
commencement et n'aurait point de fin et toutes les rivières et de la mer tout est mo-
il enseigna que l'âme est immortelle, et que difié par le temps, a Dans la théorie que
nos pensées les plus intimes sont connues -Thomas Burnet publia en 1681, on retrouve
au ciel. Pour lui, l'eau était le principe de une interprétation de la Genèse. Suivant
toute création la terre, c'était de l'eau con- cette théorie, la terre n'était, dans t'origine,
densée l'air, de l'eau raréfiée; toutes choses, qu'une masse fluide dans laquelle se rangè-
enfin, après des transformations infinies les rent ensuite les matières d'après l'ordre de
unes dans les autres, se résolvaient en leur densité; d'où il résulta un noyau solide,
eau. La terre, occupant le milieu du monde, d'abord enveloppé de l'Océan, puis ensuite
se mouvait sur son propre centre, et ce mou- par une épaisse couche d'huiles et de ma-
vement ne devait être attribué qu'aux eaux tières grasses. Lorsque l'atmosphère parvint
de la mer sur laquelle elle reposait. Ana- à surmonter cette couche, elle déposa les
xagore, qui, on le sait, fut le premier à con- substances impures qu'elle tenait en suspen-
stituer, chez les Grecs, la philosophie en sion, et ce premier dépôt, de nature limo-
système, fut aussi celui dont les opinions neuse, donna naissance à des plantes et à
eurent le plus d'analogie avec la science mo- des animaux. La terre alors n'offrait qu'une
derne. I! admit, comme principe fondamental, plaine unie, couverte de plantes, de fleurs et
l'infini et une intelligence suprême capable d'arbres fruitiers, et aucune masse d'eau,
de disposer la matière ou le chaos pour en aucun fleuve, aucun torrent n'y apportait
constituer tes différents êtres qui peuplent le ses ravages; dp simples rosées entretenaient
monde cette intelligence était Dieu. Selon la vie, et enfin le globe roulait dans l'espace
le philosophe de Clazomène, chaque corps dans le sens de sou équateur. Mais, au bout
était formé de particules homogènes; la lune de seize siècles, les crimes de l'homme chan-
était un corps opaque, habité et couvert de gèrent cet heureux état de choses d'im-
montagnes et de vattées les comètes, un as- menses crevasses se formèrent sous cette
semblage d'étoiles errantes que le hasard couche si lisse et si riante; des masses rou-
réunissait, mais qui se séparaient au bout lèrent dans tes abtmes, et les eaux se préci-
<09 cos cos MO
pitèrent au dehors, causèrent un déluge qui en fusion.-Dans sa nouvelle théorie de la
couvrit la terre et engloutit ses habitants. terre, publiée en 1708, Whiston enseigne
Scheuchzer disait, vers l'an 1708, que que la terre était primitivement une co-
Dieu avait soulevé les montagnes pour faci- mète que l'alternative du feu et du froid
liter l'écoutement des eaux qui avaient pro- rendait inhabitable. C'était le chaos. Dieu,
duit le déluge; mais, suivant lui, le soulève- alors, la fit rouler dans une orbite presque
ment n'avait pu s'opérer qu'aux endroits où circulaire, et ce fut pendant cette rotation
la croûte terrestre était le plus épaisse, parce que les plantes et les animaux couvrirent
que, sans cette condition, il eût été impossi- sa surface; puis, l'Eternel ayant eu à se
ble à ces masses de se soutenir. Bertrand, plaindre de la méchanceté des hommes, une
qui cultivait la géologie dans les dernières comète vint se précipiter sur le globe, briser
années du xvm° siècle, plaçait au centre du son enveloppe et donner passage à l'Océan,
globe, qu'il considérait comme étant creux, qui ensevelit sous ses eaux les sommets les
un noyau d'aimant qui pouvait se transpor- plus élevés, et laisse subsister d'immenses
ter, au gré des comètes, d'un pote à l'au- bassins lorsqu'il opère sa retraite.–BuSbn
tre, mouvement qui lui faisait entraîner suppose qu'une comète ayant heurté le so-
avec lui le centre de gravité et la masse des leil, celui-ci lança dans t'espace un grand
mrrs, d'où résultait alors l'inondation alter- nombre de fragments de matières en fu-
native des deux hémisphères. Deluc, au sion, et que ces fragments furent l'origine
commencement du présent siècle, imagina de notre globe et des planètes du système
que la terre et tous les corps célestes étaient actuel. La terre n'aurait pris la forme sphé-
des masses d'éléments confus sur lesquels le roïde que par suite de sa révolution autour
Créateur répandit une certaine quantité de de l'astre qui lui a donné naissance, et !o
lumière et fit naître des précipitations chi- liquide qui couvre sa surface serait le ré-
miques qui formèrent les roches dont la sultat de la condensation de l'atmosphère,
voûte du globe est composée. Cette croûte par suite du refroidissement du globe. Les
consolidée s'affaissa un grand nombre de mers, ayant délayé plus tard les produits
fois, et les eaux qui couvraient le globe, vitrifies qu'elles recouvraient, auraient con-
s'infiltrant dans les crevasses, donnèrent stitué les roches de diverses natures et for-
naissance aux premiers continents..Le soleil mé les vallées primitives; et, à mesure que
n'existait point encore. Lorsqu'il parut, des le refroidissement aurait progressé, la terre
végétaux, différents de ceux qui croissent se serait couverte de plantes et d'animaux
aujourd'hui, se multiplièrent, et de leurs dé- dont la constitution aurait varié suivant
bris se formèrent les houilles. Les conti- l'intensité de la chaleur des milieux où la
nenls, couverts par l'Océan, nourrirent cette vie se développait. Ce refroidissement exté-
immense quantité de mollusques à coquilles rieur de l'écorce terrestre ayant peu modi-
dont on trouve les débris fossiles et les Cé la température intérieure, rien ne serait
éruptions volcaniques répandirent sur la changé aux phénomènes qui produisent les
terre des torrents de laves. Par un dernier volcans et les tremblements de terre.
affaissement, les continents s'écroulèrent, la ATMoeÉEMs. Par suite de ses recherches
mer se précipita sur les terres et engloutit sur les nébuleuses disséminées da"s l'es-
les générations qui les habitaient ce fut le pace, Herschell pense que la matièr<' éthé-
déluge universel. Après cette catastrophe, rée a pu produire les étoiles, le soleil, les
nos continents sortirent des eaux. planètes, les comètes et les bolides. it sup-
PïRosÉENS. Héractite, d'Ephèse, qui vi- pose alors que l'univers était à peu près
vait 50 ansavantJésus-Christ, regardait le feu également parsemé d'étoiles de grandeurs
comme te principe de toutes choses. En se con- différentes, et qu'en plusieurs points des
densant, te feu produisait d'abord l'air; puis étoiles supérieures en force ont condensé
cet air, toujours par condensation, se trans- autour d'elles les plus voisines que, pre-
formait en eau, et enfin une même manière nant par là même une nouvelle puissance
d'opérer amenait l'eau à t'état solide, celui attractive, elles continueront d'attirer vers
de terre. Il suffisait alors d'une transforma- un centre commun et par un mouvement
tion rétrograde, pour que les choses remon- lent les étoiles qui ne se trouvent pas con-
tassent à leur point de départ, c'est-à-dire à tre-balancées par un pouvoir central voisin.
leur état de feu, d'où il devait nécessaire- A l'appui de cette conjecture, Herschell fait
ment résulter que le monde finirait par la remarquer que dans le voisinage des nébu-
combustion.-Ray, en 1693, Hook, en 1705, losités il y a communément beaucoup moins
et Lazaro Moro, en 174.0 admirent tous d'étoiles, et que notre soleil lui-même sem-
trois que la force volcanique avait soulevé ble faire partie d'une nébuleuse encore in-
la croûte terrestre pour former les monta- forme, la voie lactée.-Laplace, reprenant
en 1700, nous représente cette hypothèse d'Herschell, dit que l'ob-
gnes.-Leibnitz,
la terre primitivement en fusion, puis of- servation des mouvements planétaires con-
frant à sa surface, à mesure qu'elle se re- duit en effet à conclure qu'en vertu d'une
froidit, des scories, des sillons et des cre- chaleur excessive l'atmosphère du soleil
vasses par lesquelles l'Océan va se perdre s'est étendue au delà des orbes de toutes
dans le vaste abîme, après avoir déposé, par les planètes, et qu'elle s'est resserrée suc-
couches, des sédiments et des débris de cessivement jusqu'à ses limites actuelles,
corps organisés. Les montagnes sont le pro- ce qui peut tenir à des causes analogues à
duit des soufflures du globe, lorsqu'il était celle qui, pendant plusieurs mois, fit briller
tu DICTIONNAIRE DE GEOLOGIE. m
d'un si vif éclat l'étoile qui parut, en 1372, trera de nouveau, mais après seulement
dans la constellation de Cassiopée. Les pla- qu'une évaporisation de plusieurs milliers
nètes auraient été formées aux limites suc- de siècles lui aura permis de remettre à
cessives de cette atmosphère, par la con- découvert quelques-uns de ses continents.
densation des gaz qu'elle aurait abandonnés BOUFFONS.Epicure nous a.raconté que la
dans le plan de son équateur en se refroidis- terre, à son origine, était grasse et vitreuse,
sant et se condensant à la surface de l'astre. et ne se couvrit d'arbres et de plantes qu'a-
Les zones de vapeurs auraient pu produire; près que le soleil l'eut suffisamment échauf-
par leur refroidissement, des anneaux liqui- fée. Alors de petites tumeurs, semblables à'
des ou solides autour du corps central; mais des champignons, s'élevèrent de toutes
elles se seraient généralement réunies en parts sur cette terre, et quand la maturité
plusieurs globes, et quand l'un d'eux aurait de chacune fut complète, sa peau se creva
eu assez de puissance pour attirer vers lui pour donner passage à un petit animal qui
toutes les autres, leur réunion aurait donné se dirigea vers des ruisseaux de lait qui se
lieu à une planète considérable. Enfin, les trouvaient là précisément pour les nourrir.
satellites auraient été formés d'une manière Mais tous ces animaux n'avaient pas leur
analogue par les atmosphères des planètes. organisation complète: les uns étaient pour-
On voit que, d'après Herschell et de Laplace, vus d'une tête et manquaient de pieds; les
la matière éthérée, répandue à son origine autres, avec des pieds, se trouvaient privés
dans toute l'immensité, aurait, par ses divers de tête, et le plus grand nombre n'offrait
degrés de condensation, produit les nébu- qu'une masse informe; mais tous ceux qui
leuses, les étoiles ou les soleils, les comètes, présentaient ces monstruosités ne tardèrent
les planètes, les satellites et ce nombre in- point à périr, et il n'y eut que les êtres bien
fini de bolides qui semblent errer dans l'u- conformés qui vécurent pour se multiplier.
nivers, mais qui, cependant, nous apparais- -Képler accorde au globe des facultés vita-
sent plus particulièrement à de certaines les. Suivant lui, un fluide le parcourt en tous
époques et qui suivent des directions déter- points, et les matières d'apparence inerte se
minées. La théorie d'Herschell a été non-seu- l'assimilent aussi bien que les corps animés.
lement accueillie par de Laplace, mais encore Les mo)écutcs les plus élémentaires sont
par Gauss, Nichols et Whewel. douées d'un instinct et d'une volonté, et ont
CmMtSTEs. De Lanoéthrie appliqua, en des sympathies et des antipathies qui les
1798, à la théorie de la terre, les idées qu'il attirent les unes vers les autres, ou causent
avait puisées dans l'étude de la minéralogie. entre elles des mouvements répulsifs. Un
Selon lui, toutes les révolutions du globe minéral quelconque peut convertir en sa
doivent être attribuées à des causes plutôt propre nature les masses les plus grandes,
chimiques que mécaniques; toutes les mon- ainsi que cela a lieu dans notre organisme,
tagnes se sont formées, par cristallisation, où les aliments se transforment en chair et
dans un immense fluide qui disparut par en sang; les montagnes, enfin, sont les or-
l'évaporation.–Breis)ak, en s'appuyant sur ganes de la respiration du globe les schis-
les lumières de la chimie moderne et des tes, ses organes sécrétoires; les filons, des
faits qui établissent que certaines roches espèces d'abcès ou de caries; et les métaux,
antérieures à nos volcans ont été formées le produit de diverses maladies et de la
ou modifiées par le feu, pense que la terre pourrit ure.-Maillet, qui écrivait en 17M,
a subi successivement l'action du feu et celle partagea, dans ses théories, une partie des
de l'eau; que, soumis d'abord à un état de opinions des Neptuniens; puis, à propos
fluide igné, le calorifique, uni à différentes du (tétuge, il émit t'hypothèse que la terre
substances, a formé les gaz que l'hydro- était demeurée pendant plusieurs milliers
gène et l'oxygène, unis par l'action très- d'années sous tes eaux, et qu'avant la re-
intense de la matière électrique, ont pro- traite de celles-ci, i'homme et tous les ani-
duit t'eau qui forma l'atmosphère; que maux. aujourd'hui terrestres avaient été
t'e~u, condensée et précipitée à la surface marins. H justifiait ainsi l'existence des Tri-
de la terre refroidie, fut d'abord douée tons et des Syrènes, et de tous ces êtres
d'une chaleur qui favorisa le développe- extraordinaires dont le moyen âge surtout
ment d'une foule d'animaux aquatiques; et peuplait l'Océan.–Un plaisanta dit, à propos
que les substances gazeuses qui se déga- de tous les systèmes fantasques sur la for-
geaient du centre, soulevèrent les couches mation du globe « L'astronome se figure
déjà formées et produisirent l'inclinaison la terre comme une nébuleuse condensée;
de la plupart des dépôts anciens. Selon le chimiste y voit une boule de potassium
Marschatt, tous les matériaux qui compo- et de silicium oxydés; t'é)ectromagnétiste se
sent la croûte terrestre sont tombés du ciel ptait à y découvrir l'analogue d'une batte-
comme les aérotithes, et ces fragments ont rie galvanique; et le zoologiste ne manque
communiqué aux êtres dont ils recèlent pas d'y reconnaitre un énorme animal, un
les dépouilles, l'empreinte de leur origine. être ayant vie, dont les volcans sont tes na-
-Plusieurs géologues pensent qu'un jour rines, dont les laves sont le sang et dont les
viendra où les fleuves, les lacs, les rivières tremblements de terre sont les battements
'et les mers, y compris l'Océan, s'évaporeront artériels. ~o! AGE DU MONDE,DÉLUGE, et
peu à peu, jusqu'à ce que la terre desséchée EPOQUESGÉOLOG)QUES.
prenne feu au soleil. Kn revanche, d'autres COSMOGRAPHIE. Science qui fait con-
savante prophétisent que la terre se remon- na~re la structure, la forme, la disposition
it3 CRI CRI ~4
et les rapports des diverses parties qui com- CRICODUS. Agass. Genre de poisson fos'
posent l'univers. site, de la famille des Sauroïdes.
COTE. On désigne ainsi le bord ou le ri- CRINOIDES. Famille établie par Muller,
vage de la mer, et l'on distingue deux espè- et dans laquelle il a renfermé les Encrines
ces de cotes la basse et l'acore. La première, de Lamarck.
ou celle qui est en pente douce, indique CRIOCERAS. Léveillé. TopOEUM. Sowerby.
qu'elle borde une mer peu profonde, tandis Genre de mollusques fossiles, de la classe
que l'acore est une preuve du contraire. Les des Céphalopodes et de t'ordrc des Tentaculi.
deux côtes d'un détroit sont toujours acores, fères. Ce genre, extrait des Ammonites, a
parce que le passage résulte de la rupture pour caractères Animal inconnu; coquille
d'une portion de continent. mutti)ocu)aire, discoïde et spirale enroulée
COTICULAIRE. Epithète qui désigne une sur le même plan spire régulière à tous les
roche schisteuse pénétrée par une petite âges, composée de'tours disjoints non conti-
quantité de silice. gus bouche ovale, ronde ou comprimée et
CUTICULE. Variété de schiste argileux, formant une iégère saillie intérieure; cavité
pénétrée de silice d'une couleur verdâtre supérieure aux cloisons occupant près des
ou jaunâtre, et qu'on emploie comme pierre deux tiers du dernier tour; cloisons divisées
à rasoir. régulièrement en six lobes, dont le iatéral su-
COTTOIDES. Agass. Famille de poissons, périeur est plus long que le lobe dorsal les
de l'ordre des Cténoïdes. Le caractère prin- lobes et les selles étroits à leur base et for-
cipal de cette famille consiste en ce que les tement élargis à leur extrémité; siphon
sous-orbitaires, ou l'un d'entre eux, se por- continu et dorsal. Le Crioceras ne diffère es-
tent assez loin sur la joue pour la couvrir sentiellement de t'Ammonitte que par les
plus ou moins sur sa longueur et pour s'ar- tours de spire qui, au lieu d'être contigus,
ticuler par leur extrémité postérieure avec sont séparés.
te préopercute. Cuvier avait donné à cette C1UOCËRATITE. Foy. CtuocERAs.
famille le nom de joues cuirassées. CRIQUE. Nom que les marins donnent à
COTTUS. JLtm Genre de poisson, de la fa- de petites baies.
mille des Cottoïdes. Ses principaux caractè- CRISTALLISATION. Forme plus ou moins
res sont Tête grosse et large, tuberculeuse régulière que reçoivent les molécules simi-
ou épineuse; nageoires dorsales distinctes et laires des substances minérates, lorsqu'elles
la première étroite; rayons inférieurs des ont été réunies et solidifiées suivant les lois
pectorales simples; les ventra)esformé<;sd'un de t'~fnnité chimique. Le minéral ainsi cris-
petit nombre de rayons; six rayons aux taHisé est un assemblage de petites lames
branchies. On trouve les espèces fussiles de disposées paraltète'nent entre elles en divers
ce genre dans les terrains tertiaires. sens et autour d'un centre commun qui ne
COUCHES. Fo~. SïRATtFICATtCN. peut être aperçu qu'au moyen d'une opéra-
COULÉES. Nom que l'on donne aux tor- tion mécanique. La forme de ce centre ou
rents de laves que vomissent les bouches des noyau est dite primitive les lames cristal-
volcans. lines qui l'environnent constituent une autre
CRABITES. Quelques naturalistes ont ap- forme que t'en appelle Necomcfmre; et l'opé-
pelé ainsi les crustacés fossiles. ration mécanique qui permet d'arriver à la
CRAG. Les Anglais désignent par ce nom forme primitive ou de l'obtenir, se nomme
un calcaire marneux, ferrugineux et co- clivage. Lorsqu'il est difficile d'opérer par le
quillier, qui fait partie de l'étage supérieur clivage, on parvient à connaitre la forme
du terrain supercrétacé. primitive d'un cristal, par la détermination
CRAIE. Ce terrain forme en général, dans de ses joints naturels. « On reconnaît, dit
les Pyrénées, une suite de collines peu élevées, Haüy, chacun de ces joints, lorsque, ayant
séparées en partie de la chaîne principale, fracturé le cristal de manière à laisser sub-
par des vallées longitudinales mais cepen- sister en partie la face qui est pnratiète à ce
dant il s'élève quelquefois à de grandes hau- joint, on le fait mouvoir à une vive lumière.
teurs, par suitede redressements considérables, Il arrive alors qu'au même instant où le ré-
comme cela a lieu pour le Mont-Perdu. sidu de la face dont je viens de parler ren-
CRAIE DE BRIANÇON. Voy. STÉATtTB. voie à t'Œit les rayons réfléchis, on aperçoit,
à l'endroit de la fracture, d'autres reflets qui
CRANIE, Crania. Genre de mollusque dont
le plus grand nombre d'espèces se rencontre partent des lames inférieures, en sorte qu'en
faisant tourner le cristal en divers sens, on
à l'état fossile dans les terrains crétacés. M.
voit paraître et disparaître simultanément
Hœninghaus a publié une monographie de ce les rayons qui produisent les deux reflets.
genre. On en conclut qu'il existe dans l'intérieur
CRATËKE. Fo< VOLCAN. du cristal un joint situé parallèlement à ta
CKËPIDULITES. Nom donné aux espèces face dont j'ai parlé. » Ce fut ce savant miné-
fossiles du genre Crepidula. la forme primitive
CRÊTE. Partie la plus élevée d'une mon- ralogiste qui découvrit
dans toutes les substances cristallisées; mais
tagne, qui prend surtout un caractère très- cette forme avait été soupçonnée avant lui
prononcé danstesmassesà couches inclinées.
par Romé de l'Isle. Toutefois, Haüy alla
CRtCACANTHUS. ~a~. Genre de la fa- plus loin, en démontrant que cette forme
mille des Ichthyudoratithes, que l'on trouve primitive résultait d'un grand nombre de pe-
dans le terrain houitter. tites moiécutes dont chacune était un polyèdre
<i5 DICTiONNAHŒ DE GEOLOGIE. ne
<rès-simp!e,mo)écute qu'il nommaÏK(~raKfe, Calvados, le calcaire grossier du bassin de
etqueceUe-cipouvaitêtreuncomposéd'autres Paris,le calcaire moellon de Montpellier, etc.
molécules de même forme ou de forme diffé- CRUSTACITES. Nom que les anciens na-
rente, lesquelles étaient des molécules sous- turalistes donnaient aux crustacés fossiles.
tractives. CRYPTES. Galeries souterraines, plus ou
La molécule intégrante affecte trois for- moins profondes, qui, pour la plupart, ont
mes le Tétraèdre irrégulier,te Prisme trian- été creusées par les hommes, soit pour des
gulaire et le Paraltètipipède. Il y a cinq for- exploitations de mines, soit pour une desti-
mes primitives le Tétraèdre régulier, l'Oc- nation religieuse ou tout autre emploi.
taèdre régulier, te Prismchexaèdre régulier et CTENACANTHUS. Agass. Genre de la fa-
le Dodécaèdre rhomboïdat.et ces cinq formes mille des Ichthyodorulithes dont le carac-
sont le résultat de diverses combinaisons des tère principal consiste dans des rayons à
trois molécules intégrantes. Ainsi le Tétraè- côtes longitudinales qui sont pectinés. Ce
dre régulier provient de la réunion de deux genre se trouve dans le vieux grès rouge.
Tétraèdres irréguliers l'Octaèdre régulier, de CTENODUS. Agass. Genre de poissons
celle de quatre Tétraèdres irrégu)iers;le Paral- fossiles de la famille des Cestraciontes,
lélipipède résuitedeplusieursPrismes triangu- dont le caractère principal est une mâ-
laires ou dequelquesTétraèdres,suivant qu'il choire recouverte par une série de ca-
est rectangle ou obHquangte;!ePrisme hexaè- rènes ou quilles en éventail. Ce genre se
dre régulier est le produitde plusieurs prismes trouve dans le vieux grès rouge.
triangulaires et le Dodécaèdre rhomboïdal, CTËN01DËS. Agass. Troisième ordre des
enfin, est celui de l'assemblage de vingt-qua- poissons fossiles, dont les caractères sont
're Tétraèdres. La forme primitive se modi- les suivants Ecailles circulaires plus ou
fie aussi selon certaines règles géométriques moins allongées, formées de lames cornées
de décroissement, et les formes secondaires et dentelées à leur bord postérieur comme
qui en résultent sont en si grand nombre, les dents d'un peigne. Cet ordre se com-
que le seul carbonate de chaux compte plus pose des familles des Percoïdes des Spa-
de 2000 exemples de décroissement prove- roïdes, des Sciénoïdes, des Cottoïdes des
nant de rhomboïdes.Ces décroissements s'o- Theuties des Aulostomes des Chétodon-
pèrent soit parallèlement au bord des lames tes et des Pleuronectes.
du cristal, soit dans le sens de leurs diago- CTENOLEPIS. Agass. Genre de poissons
nales, ou bien en suivant une ligne intermé- fossiles de la famille des Célacanthes. On
diaire. Toutefois, la marche que suit la na- connaît le C. cyclus, qui appartient à la
ture dans ces diverses circonstances n'inter- formation oolithique.
rompt que rarement les règles rigoureuses CTENUPTYCHIUS. Agass. Genre de pois-
de la symétrie, et lorsqu'on connaît, par sons fossiles de la famille des Cestracion-
exemple, un nombre quelconque des faces tes. Son caractère principal consiste dans
parallèles d'un cristal, il est toujours aisé de des dents comprimées et à saillies qui leur
retrouver la position des autres. Il est en- donnent l'apparence d'un peigne.
core un autre principe, en cristallographie, CUBICODON. Jo~er. Genre de reptile
qui admet peu d'exceptions, c'est que l'ou- herbivore fossile trouvé dans le grès
verture des mêmes angles est constante dans infraliasique du Wurtemberg, et qui est
les cris tauxidentiques d'une même espèce mi- caractérisé comme suit Dents de forme
nérale, d'où il suit que leur mesure obtenue cubique et dont la couronne ressemble à
à l'aide du goniomètre permet de déterminer celle des dents de la dragonne. Ce genre
à la fois et la forme cristalline et la substance parait voisin des crocodiles.
à laquelle le cristal appartient. CUIR DE MONTAGNE. Variété de talc,
CROCODILE. Les ossements de ce reptile composé de silice, de manganèse, de
se rencontrent dans la craie, dans les for- chaux et de fer, à texture fibreuse comme
mations gypseuses et les marnes et calcaires l'asbeste, et que l'on rencontre principa-
bleuâtres, où ils se trouvent associés aux lement au milieu des micaschistes.
Ichthyosaures et aux Plésiosaures; et par CUNOLITES. Lamarck. Genre de poly-
une loi qui est constamment la même, les piers fossiles formé avec quelques espèces
individus des terrains crétacés et jurassiques de Cyclolites.
s'éteignent plus des genres actuellement vi- CUPRESS1TE, Cupressites. Genre de plante
vants, que ceux des terrains tertiaires. Les fossile qu'on rencontre dans la craie et les
crocodiles sont très-communs dans le dépar- dépôts supérieurs, et dont le caractère prin-
tement du Calvados; on en trouve aussi dans cipal consiste dans les feuilles qui sont op-
les lignites d'Auteuil et de Mimet, et dans les posées ou verticillées, sessiles, courtes et
calcaires d'eau douce où ils sont mêlés avec subulées.
des Lophiodons enfin, leurs débris se mon- CRUPRESSOCRtNtTES. Encrines fossiles.
trent dans les couches meubles et superfi- CYATHOCRINITES. Miller. Genre d'en-
cielles qui renferment les éléphants et les crines qui se trouve dans le calcaire houil.
autres grands quadrupèdes, j ter d'Angleterre.
CRUSTACÉS. Cette famille, qui renferme CYBiUM. Cuv. Genre de poisson, de la
!esécrevisses, les crabes, les homards, etc., famille des Scombéroïdes. Il est caracté-
se trouve, à l'état fossile, dans les argiles risé comme suit Corps allongé grandes
bleues que les Anglais nomment bleue-lias, dents aux mâchoires nageoires dorsales
et on les rencontre aussi dans les roches du contiguës fausses pionules. Les espèces
H7 DAM DA)J <tf
fossites de ce genre se trouvent au Monte- si!es,deta famille des Cyprinoïdes. Voici
Bo)ca et dans l'argile de Londres. quels sont ses caractères: Colonne vertébrale
CYCADITES. Nom donné par M. Buc- recourbée en haut, à son extrémité; vertè-
kland aux espèces fossiles de la famille bres grosses et courtes écaiHps épaisses
des Cycadées. et aiïongées; nageoire dorsale très-dévelop-
CYCLOIDES. Agass. Quatrième ordre des pée ainsi que l'anale; la caudale arrondie.
poissons fossiles, dont les famittos pré- Ce genre se trouve dans les schiste! d'OEnin-
sentent des écailles à couches cornées ou gen et dans les lignites de Ménat.
osseuses, simples sur leurs bords dont CYCTARTHUS. Agass. Genre de poissons
la surface supérieure est souvent ornée fossiles de la famille des Raies.
de figures mais qui ne sont point re- CYUNDHICODON.Jœ~er. Genrede reptilo
couvertes d'émait. fossile, trouvé dans le terrain secondaire du
CYCLOLITE, CYCLOLITES.Lamarck. Genre Wurtemberg, et qui est voisin des crocodi-
de polypiers fossiles de la famille des les. Son caractère principal réside dans des
Anthozoaires, que l'on a caractérisé comme dents cylindriques, à couronne aplatie et
suit Masse pierreuse, courte simple, or- implantées dans des alvéoles. On connaît le
bicutaire ou elliptique, aplatie et marquée C.JfB~Cf!.
de lignes concentriques en dessous: con- CYMATITES. Nom donné par Bertrand
vexe en dessus, avec un grand nombre de aux Astraires fossiles.
lamelles très-fines, striées et convergentes CYMATOTHË!UDM. Kaup. Mammiferf.
vers un centre sublacuneux. Les princi- fossile, herbivore, trouvé dans le diluvium
pales espèces de ce genre sont les C. he- d'une fente decatcairegrauwacke.àOEtsnitz,
mispherica elliptica et nummularia. S'il en Saxe, el dont les caractères sont les sui-
fallait en croire Lamarck il y aurait une vants Dents coniques à longues racines, et
cyclolite vivante dans l'Océan Indien. creuses à leur partie inférieure; crête mousse
CYCLOPOMA. Agass. Genre de poissons et dentetée derrière la dent, et pourvue d'une
fossiles de la famille des Percoïdes. Ses rangée de pores canal dentaire très-gros.
principaux caractères sont: Opercule ter- On connaît le C. aM<t~M«m.
miné par une grosse pointe forte et aiguë CYPHiNODONTËS. ~~a~. Famille de
préopercote très-denteté dans son bord poissons de l'ordre des Cyctoïdes. On l'a ca-
postérieur nageoires dorsales réunies à ractérisée de cette manière Corps oblong
Jeur base la caudale arrondie et son lobe réguHer et pourvu de grandes écailles; dents
supérieur plus développé que l'inférieur. anx mâchoires; nageoires ventrales abdomi-
Ce genre se rencontre au Monte-Botca. nales plus de trois rayons branchiostègnes.
CYCLOPTER1S. Ad. ~roM<ytt. Genre de Cette famille comprend le genre Lebias.
fougères fossiles, que l'on trouve dans les CYPRINOIDES. Famille de poissons do
terrains houillers et dont les caractères l'ordre des Cyctoïdes. Ses caractères princi-
sont les suivants Folioles arrondies cor- paux sont Corps oblong et régulier bou-
diformes et dont les nervures partent en che petite, entourée de lèvres charnues os
divergeant de la base. Ce genre est divisé pharyngiens inférieurs armés d'une ou de
en deux sections la première comprend plusieurs rangéesdefortes dents, quelquefois
les espèces dont les feuilles symétriques aplaties trois rayons branchiostègnes co-
et régulières paraissent avoir formé la lonne vertébrale vigoureuse. Cette famille
feuille tout entière la seconde les espèces comprend les genres Acanthopsis, Co&ttts,
qui offrent des feuilles obliques, non symé- Gobio, Tinca, Lenciscics, Aspius, Rhodeus
triques. et Cyclurus.
CYCLURUS. ~</SM. Genrnde poissons fos- CYRTIA. Voy. SpiRipÈRE.

D
DACH.Les Allemands donnent ce nom au ternaire, et disposées en séries multiples,
toit ou portion de roche qui recouvre un filon nombreuses, imbriquées, déprimées, cunéi-
ou une couche. formes, épaisses et convexes.
DACHSTEIN. Ce nom est donné par les
DAPEDIUS. De la Bèche. Genre de pois-
AHemandsàtaparoi supérieure d'un filon
ou d'une couche. sons.fossiles, de la famille des Lépidoïdes.
Ses caractères sont des dents sur une seule
DACSCHIEFER. Les Allemands appellent
ainsi l'ardoise. rangée et échancrées à leur pointe une na-
DACTYLITES. Nom donné confusément, geoire dorsale commençant près de la nu-
que l'anale plus courte, plus reculée et
par les anciens naturalistes, à des pointes
d'Oursins, des Bélemnites, des OrthocéraU- plus petite la caudale fourchue et très-pe-
tes, des Solens et des Dentales fossiles. tite et les pectorales grandes. Les princi-
DAMARtTE, DAMARITES.~(erM~er~. Genre pales espèces de ce genre sont les D. politus
de plantes fossiles qui se rapproche des Dam- et~:t~M; elles appartiennent, à ce que l'on
mara, de la famille des Abiétinées. Ce genre suppose, au terrain jurassique.
est caractérisé par des cônes turbinés-subglo- DAUPHIN. Les débris fossiles de ce genre
buleux, à écailles rangées dans l'ordre qua- ont été trouvés dans les terrains tertiaires t
<i0 DICTIONNAIREDE GEOLOGIE. 120
et ils prouvent que tes. espèces perdues auteurs anciens. Hérodote était convaincu
étaient essentiellement différentes des espè- que la mer avait couvert autrefois la Basse-
ces actuelles. On connaît tes Delphinus Egypte jusqu'à Memphis, les campagnes
macrogenius, dationum, Renovi, ~or~~Ktt d'Uion, de Thentrane et d'Ephèse, et les
calvertinsis, etc. plaines qu'arrose le Ménandre. L'historien
DEHNBAR. Mot allemand qui signifie Josèphe, saint Jérôme, l'Egyptien Mnazias,
ductile. Nicolaüs, le Chaldéen Bérose, ont signalé
DELTA. Sol toujours formé d'alluvions, cette croyance générale. Pline nous a entre-
qui est communément encadré par deux ou tenus des terres que la mer a abandonnées,
plusieurs branches d'un fleuve qui se divise de celles qu'elle a recouvertes, et des iles qui
avant de se jeter dans la mer. Le terrain ont été jointes aux continents. Apulée parle
compris entre deux de ces branches offre aussi de ces diverses circonstances. Molina
presque toujours un triangle dont la mer est rapporte que la tradition des Chiliens au su-
la base et le sommet le point où a lieu ta sépa- jet du déluge s'exprime ainsi: « La popula-
ration du fleuve ou celle de l'une de ses prin- tion se réfugia sur une haute montagne di-
cipales branches. Le Nil, le Niger, le Rhin, visée en trois pointes, appelée Thegtheg,
le Rhône, le Pô, l'Adige et d'autres grands c'est-à-dire, le Tonnant ou le Foudroyant,
fleuves encore, forment des Deltas avant de qui avait la faculté de flotter sur les eaux. a
se jeter dans la mer. 7o)/. AnuvtONS. Chaque fois encore que la terre s'ébranle
M. Lyell divise les Deltas en trois classes, fortement, les habitants cherchent un abri
dont la différence la plus caractéristique sur les monts qui affectent à peu près la mê-
consiste dans la nature des débris organi- me forme que le Thegtheg et dans cette cir-
ques que chacune d'elles renferme 1° ceux constance ils se munissent d'une grande
qui se forment dans les lacs 2* ceux qui quantité de vivres, ainsi que de plats en bois,
sont le produit des mers intérieures 3' ceux ceux-ci devant préserver leur tête de la
que l'on voit sur les bords de l'Océan. A la chaleur dans le cas où la montagne, soulevée
première classe appartiennent le lac de Ge- par les eaux, viendrait à se trop rappro-
nève et le lac Supérieur; à ta seconde, la cher du soleil.
mer Baltique, les Deltas du Rhône et du Pô, La Genèse, qui a environ 3300 ans d'anti-
la côte de l'Asie Mineure et le Delta du Nil; quité, ne fait pas remonter le déluge à plus de
et à la troisième, les .Deltas du Gange et du 15 ou 1800 ans avant l'époque où elle fut écri-
Mississipi. te. Suivant la version des Septante, le déluge
DÉLUGE. Inondation considérable. Sui- aurait eu lieu l'an 2986 avant l'ère chrétien-
vant Buffon, le souvenir des cataclysmes qui ne, ce qui ferait remonter ce cataclysme à
ont bouleversé le globe s'est conservé chez 4834 ans, à partir de 1848. Voici comment
toute la race humaine par tradition. « L'idée, le chapitre vu de la Genèse décrit le détuge
dit-il, en parlant de l'homme, qu'il doit périr Les sources du grand aMme des eatcx jailli-
par un déluge universel ou par un embrase- rent, et les cataractes du ciel f/Mt-eM<ouver-
ment générât le respect pour certaines mon- tes. La pluie tomba pendant quarante jours
tagnes sur lesquelles ils'était sauvé des inon- et quarante nuits. Le déluge se prolongea
dations l'horreur pour ces autres monta- pendant quarante jours, et les eaux s'étant
gnes qui lançaient des feux plus terribles accrues couvrirent la surface de la terre
que ceux du tonnerre ta vue de ces combats K<a:<l'arche était portée sur les eaux. Les
de la terre contre le ciel, fondement de la eaux cricrent et grossirent beaucoup. Toutes
fable des Titans et de leurs assautscontrc les les hautes montagnes qui sont sous les cieux
dieux l'opinion de l'existence réelted'un être furent coM~er~. L'eau, ayant gagnéle sommet
malfaisant la crainte et la superstition qui des montagnes, s'éleva de quinze coudées plus
en sont le premier produit; tous ces senti- haut. Tous les hommes et tous les animaux
ments, fondés sur la terreur, se sont dès périrent il ne resta que Noé e< ceux ~Mt
lors emparés à jamais du cœur et de l'esprit étaient avec lui dans l'arche. Les circonstan-
de l'homme; à peine est-il encore aujour- ces du déluge mosaïque et leur date se sont
d'hui rassuré part'expériencedes temps, par reproduites, à quelques variantes près, chez
le calme qui a succédé à ces siècles d'orages, les Arméniens, les Arabes, les Mongols, les
enfin par la connaissance des effets et des Turcs et parmi tous les autres peuples de
opérations de la nature connaissance qui l'Orient. Toutefois Bérose, qui écrivait à Ba-
n'a pu s'acquérir qu'après l'établissement de bylone du temps d'Alexandre le Grand
quelques grandes sociétés dans des terres place le déluge 35,000 ans avant le règne
paisibles. » Selon M. Beudant, tous les faits de Sémiramis.
indiquent des bouleversements avant la créa- Les Egyptiens racontaient qu'à l'époque
tion des mammifères, et nous en montrent où Osiris était occupé à instruire les hom-
également un qui a eu lieu évidemment de- mes en Ethiopie, le Nil avait débordé aux
puis leur existence; rien ne s'oppose donc, et approches du solstice, et que les hommes au-
tout au contraire conduit à regarder cette raient péri victimes de cette inondation, si
dernière catastrophe comme celle dont la Hercule n'était venu s'opposer à l'envahisse-
Genèse nous donne à la fois la cause et les ment des eaux en étevaat des digues le long
détails. Les idées d'un déluge et de !a retraite du fleuve. Selon Albumassar, le monde au-
progressive de la mer, ainsi que des révo- rait même été renouvelé après ce déluge,
lutions qui ont été le résultat de ce cataclys- lorsque le soleil se trouvait au premier de-
me, se retrouvent aussi chez laplupartdes gré du Bélier et Régulus dans le colure du
i3t DEL DEL <22
solstice; et enfin, dans les chants de Nomus, veloppé, pendant quarante jours, d'une va-
ce poëte représente cette catastrophe comme peur épaisse et aqueuse, et la pluie aurait
l'etTet de la colère de Jupin, qui avait voulu été si abondante, qu'en deux jours seule-
venger ainsi la mort du premier Bacchus, ment les cataractes du ciel auraient versé
tombé sous les coups des Titans. D'après autant d'eau qu'en offre aujourd'hui le vo-
les Indiens, la durée du déluge aurait été de lume de l'Océan. H suppose aussi que la
120 ans 7 mois et 3 jours. Wishnou aurait comète, en approchant de la terre, aurait
annoncé ce désastre au roi Satyavatra, qui exercé sur elle une telle influence attrac-
régnait à Dawaran, en lui apparaissant sous tive, que l'écorce du globe se serait fractu-
la forme d'un poisson et en lui déclarant que rée en un grand nombre d'endroits et aurait
le monde allait Gnir par une inondation. livré passage aux eaux intérieures.
Ainsi averti, le prince se serait sauvé sur Dans son ~<otre de la <erre, qui parut
une barque, avec six hommes et une femme, en 1702, Woodward, cherchant à expliquer
et aurait gagné une montagne très-élevée le détuge, suppose qu'à cette époque le globe
située vers le nord. Ce déluge remonte à était une croûte terreuse qui servait d'enve-
3200 ans avant l'époque actuelle. Les per- loppe à l'Océan; que cette croûte se brisa de
sans admettent, d'après le récit de Boun- toutes parts à la voix de Dieu, et que les
dhesh, que le déluge a duré dix jours et dix eaux, débordant avec furie, allèrent recou-
nuits. Suivant le Chou-King, .le premier vrir jusqu'aux plus hautes montagnes. Alors
empereur des Chinois, du nom de Yao, au-- les motétutes, n'étant plus retenues par la
rait été occupé à faire écouler les eaux qui, force de cohésion, se séparèrent et se dépo-
de son temps, « après s'être élevées jusqu'au sèrent par couches, suivant l'ordre de leur
ciel, baignaient encore le pied des plus hau- densité; mais les corps organisés ne subi-
tes montagnes, couvraient les collines moins rent point cette dissolution, à cause de l'en-
élevées et rendaient les plaines impratica- trelacement de leurs fibres (idée singulière 1)
bles. x Cet empereur vivait, selon les uns, et tous demeurèrent ensevelis dans le limon.
4163 ans avant t'ère chrétienne, selon les au- Dans cet état de choses, les couches étaient
tres, 39~3 seulement. Les anciens Chinois concentriques et ceintes par les eaux, ce
célébraient une fête en commémoration du qui obligea l'Elernel à déchirer de nouveau
déluge. Varron et Censorinus ont placé la croûte terrestre, pour faire rentrer dans
le déluge d'Ogygès 1600 ans avant la pre- ie vide qui se trouvait au-dessous les eaux
mière olympiade, c'est-à-dire 2376 ans que le même gouffre avait vomies. Cepen-
avant l'ère chrétienne. Le déluge de Deu- dant, comme il advint que le contenu se
calion remonte à l'an 1796 avant Jésus- trouva plus considérabte que le contenant,
Christ. Chez les Scandinaves, la tradition les efforts auxquels les eaux se livrèrent
rapportait le déluge au géant Ymus, qui, pour prendre place, soulevèrent assez d'un
ayant été tué, laissa échapper de ses blessu- côté l'enveloppe sotide pour donner nais-
res une si grande quantité de sang, qu'elle sance aux montagnes, tandis que de l'autre
submergea le monde.-Les Gaulois disaient tous les bassins se trouvaient à la fois rem-
qu'un castor noir ayant percé la digue qui plis.
soutenait le grand lac (l'Océan), tout avait M. Alexandre Brongniart a dit, au sujet
péri, à l'exception de DoM?/m(fMet de Douy- de l'eau diluviale « Cette eau venait-elle du
mec/t (maM, homme, et mech, femme) qui s'é- ciel ou de l'intérieur de la terre? Les fissures
taient sauvés dans un vaisseau sans voiles et les cavités ouvertes dans sa croûte, tant
avec un couple de chaque espèce d'animaux. calcaire que granitique, ne faisaient-elles
-Les anciens Américains avaient une grande pas partie des canaux par où le liquide a été
vénération pour l'arc-en-ciel, parce qu'ils vomi par torrents à la surface des terres?
le considéraient comme le signe précurseur Les chaînes et terrains calcaires jurassiques
qui avait annoncé la fin de l'inondation uni. et alpins semblent montrer encore dans
verselle dont leurs contrées avaient été cou- leurs fissures, cavernes, puits et canaux sou-
vertes. Les Mexicains divisaient même à ce terrains, les routes suivies par ces torrents,
sujet la durée du monde en quatre âges le ainsi que leurs issues. Les fiords ou golfes
premier était celui du déluge; le second profonds et étroits qui pénètrent si avant
était l'époque du renouvellement du genre dans les terres en Ecosse, en Norwége, en
humain le troisième se rapportait à la con- Finlande, semblent également montrer les
stitution des sociétés; et le quatrième dési- fissures de sortie de ces torrents, fissures
gnait l'existence contemporaine. Les Ba- fermées maintenant par les débris des ma-
nians disent aussi que le déluge a été la fin tières meubles et les grands bouleversements
du premier âge du monde et les Siamois qui ont dû résulter d'un tel cataclysme. Ou
enfin, attribuent ce cataclysme à une cata- bien la mer actuelle, couvrant encore à cette
racte qui sortit des cheveux de Théréas, leur époque une partie des continents, les a-t-elle
mauvais génie. abandonnés tout à coup, soit en s'engouf-
La manière dont le déluge s'est opéré est frant dans des cavités ouvertes dans son
aussi l'une des circonstances qui ont le plus sein, soit en s'épanchant dans des directions
exercé l'.tttention des savants. Suivant '\Vhis- diverses de dessus les terres qui s'étevaient
ton, qui du reste respecte 1& récit de la Ge- rapidement au-dessus de sa surface ? M
nèse, le déluge serait le résultat du passage Herschell prétend que Dieu se servit, pour
d'une comète dont la queueraurait heurté la comptétcr le déluge, de la fameuse comète
terre. Notre globe se serait alors trouvé en- antédiluvienne qui reparut en 1680. M. de
i23 DICTIONNAIRE DE GEOLOGIE. ~4

Beaumont a avancé que le soulèvement de lanches de neige et de glace qui s'y étaient
la chaîne des Andes pouvait avoir été la accumulées. Ce lac, de près d'un mille de
cause du déluge universel. long, avait sur quelques points une profon-
Au surplus, le déluge décrit par la Genèse deur de 60 mètres et une largeur de 200 mè-
doit être considéré comme placé en dehors tres, et ce ne fut qu'avec les travaux les pluss
de tous les phénomènes naturels, puis- laborieux que l'on parvint à le faire éc')u)er
qu'aucunes lois de la physique ne sauraient avant qu il causât les désastres les plus re-
l'expliquer et que toutes les hypothèses aux- doutables.
quelles on peut s'arrêter à ce sujet n'offrent La dépression de l'Asie centrale à l'est de
aucune solution satisfaisante. Ainsi les eaux la mer Caspienne peut donner lieu à la créa-
de ce déluge ont agi dans un sens inverse tion d'une grande mer intérieure..Cette mer
de- celui qui a lieu lorsqu'elles tirent leur Caspienne est d'environ 31 mètres plus basse
origine des nuées; les montagnes qui, par que la mer Noire, d'où il résulte que si l'es-
leur situation élevée et leur forme pointue, pace qui la sépare de la mer d'Azof venait à
ne peuvent, dans l'ordre actuel des choses, s'abaisser, toute la contrée se trouverait en-
recevoir de puissants courants d'eau, sont vahie par les eaux. Les immenses lacs de
du Nord, dont l'élévation au-
cependant les portions du globe qui portent l'Amérique
les traces les plus évidentes du ravage dilu- dessus du niveau de la mer va quelquefois
vien l'action des eaux sorties de l'intérieur jusqu'à 200 mètres, et dont la profondeur
ne présente pas une conclusion plus satis- est souvent de 4.00 mètres, peuvent aussi
faisante, puisque dans les circonstances or- amener un jour une sorte de déluge dans
dinaires la quantité d'eau que fournissent cette partie du monde. Ainsi, par exemple,
les sources est en rapport avec l'imbibition le lac Supérieur du Miss'ssipi, dont la pro-
des eaux pluviales le dépècement des mers, fondeur est dans quelques endroits de plus
causé par l'action des vents, ne satisfait pas de 250 mètres, dépasse te niveau de l'Océan
davantage le raisonnement; il en est de de ptus de 180 mètres, et si ce lac venait à dé-
même de l'attraction céleste l'opinion qui verser, il inonderait un bassin d'une éten-
repose sur des affaissements du sol est re- due considérable.
poussée par l'examen des montagnes, qui Les témoignages du déluge universel sont
au lieu d'une dislocation n'ont été nullement tellement nombreux et si connus, qu'il se-
altérées; et quant à l'hypothèse des soulè- rait superflu de les rappeler ici. On a re-
vements, elle n'est pas plus admissible, dans marqué que les dépôts diluviens ne dépas-
son application au détuge mosaïque, puis- sent jamais 3 ou 4.000 mètres mais cette
qu'il eût fallu que les différentes parties du circonstance provient de ce que )a retraite
globe se soulevassent à la fois, tandis que des eaux dut entrainer une partie de ces dé-
l'ordre habituel de ce genre de phénomène pôts qui ne pouvaient demeurer sur les pen-
est contraire à cette simultanéité. tes et tendaient au contraire à se précipiter
Tout semble démontrer que les déluges vers les fonds et d'ailleurs les blocs errati-
d'Ogygès, de Deucalion et de Samothrace, ques, arrachés aux faîtes des montagnes,
dont les anciens voulurent faire une imita- établissent suffisamment que les eaux attei-
tion du déluge mosaïque, ne furent que des gnirent ces hauteurs. H en est de même des
inondations locales, causées, pour les deux ossements que l'on rencontre dans les caver-
premières, par l'exhaussement des eaux nes et jamais sur les élévations. Quant à la
dans les bassins de la Thessalie et de la présence des débris humains dans des ter-
Béotie, et pour le troisième, par un phéno- rains meubles et remplis de galets ou de
mène volcanique sous-marin. Au reste, des cailloux roulés, qui couvrent les plaines ou
causes imprévues ont souvent produit et le sol des cavités intérieures, ils démontrent
produisent encore des déluges partiels avec égaiement que l'homme a péri victime de ce
des conséquences plus ou moins graves. Le grand cataclysme dont tout atteste la vio-
soulèvement de quelques grandes régions lence et l'étendue.
sous-marines peut inonder des contrées d'une DENDRITE. Pierre arborisée. Foy. Aneo.
vaste étendue. Ammien Marcellin cite un MSATtOTf.
tremblement de terre à la suite duquel les DENDRODUS. Owen. Genre de poissons
eaux de la Méditerranée s'élevèrent à une fossiles, de la famille des Cétacanthes. It est
si grande hauteur, qu'elles couvrirent le toit ainsi caractérisé Dents munies de fines
des maisons d'Alexandrie. Les eaux du bas- stries dans toute leur longueur racines ar-
sin fermé de Phonia, en Arcadie, se per- rondies et implantées dans des excavations
daient naguère dans des gouffres et reparais- alvéolaires. Ce genre se rencontre dans le
saient sur le revers opposé des montagnes vieux grès rouge.
pour aller grossir t'Atphée mais les gouf- DENDROtTES. Nom que les anciens na-
fres s'étant tout à coup obstrués, les eaux turalistes donnaient aux corps fossiles, qui,
durent franchir les parois de leurs bassins, par leur forme, ont quelque ressemblance
pour aller se répandre dans la plaine, et des avec des branches d'arbres.
villages disparurent sous un lac qui a main- DENSITÉ. On sait que se mot indique le
tenant M mètres de'profondeur, et qui s'é- rapport qui existe entre la masse d'un corps
tait étevé jusqu'à 300 avant de trouver une et son volume, et que ce corps est d'autant
issue convenable. En 1818, la partie supé- plus dense qu'il a plus de poids et moins de
rieure de la vallée de Bagne, en Suisse, fut volume. L'eau pure, portée à son maximum
convertie en nn immense lac, par des ava- de densité~ ou à la température de 3*92',
tiS DEP DM 4M
sert de terme de comparatson pour établir brables débris humatiles (d'humatus, enfoui),
la densité des solides et des liquides et il en voulant ainsi les distinguer des fossiles qui
est de même de l'air, à 0° de température et n'appartiennent qu'aux temps géologiques
à 0° 76" de pression, pour les fluides élasti- ou époques antérieures à la retraite des
ques permanents et non permanents. Pour mers. Les dépôts quaternaires de M. Marcel
trouver la densité moyenne du globe. on de Serres ne sont évidemment que les ter-
s'est aidé de la loi de la gravitation univer- rains détritiques de M. AL Brongniart.
selle, en vertu de laquelle tous les corps DERCETIS. WtftM<. Genre de poissons
s'attirent en raison directe de leurs masses fossiles, de la famille des Sctérodermes. Ses
et en raison inverse du carré de leurs dis- caractères sont Dents coniques très-élevées
tances, et l'on a cherché à déterminer direc- qui alternent avec d'autres plus petites;
tement cette densité, en comparant la force charpente osseuse robuste; vertèbres vigou-
d'attraction que le globe exerce de sa masse, reuses, nageoires pectorales très-grandes;
avec les phénomènes analogues produits par les ventrales rapprochées des pectorales; la
des corps dont le volume et la densité .~ont dorsale occupant à peu prés toute la ligne
parfaitement connus. Parmi les expériences du dos; l'anale moins grande de moitié que
faites à ce sujet, celles de Cavendish parais- la dorsale etGnissant au même point; la
sent avoir obtenu le résuttat le plus exact. caudale grêle et échancrée; flancs garnis do
Ce savant a trouvé que, la densité de l'eau trois rangées d'écussons semblables à ceux
étant toujours prise pour unité, celle du des esturgeons. Ce genre se trouve dans la
globe était de 5,&8, ou à peu près 5 112 plus formation crayeuse.
grande, d'où il laut conclure que la densité DETRITIQUES. Cette épithète a été donnée
des couches ne progresse que d'une manière par M. A). Brongniart aux terrains posté-
presque insensible, à mesure que l'on pé- rieurs au dernier cataclysme, lesquels résul-
nètre vers l'intérieur, puisqu'à la moitié du tent d'un assemblage presque toujours meu-
rayon terrestre, cette densité est à peine ble, de fragments de roches de toute espèce.
double de celle des masses qui composent Ces terrains contiennent un grand nombre
l'écorce extérieure. On a trouvé aussi que la de corps organisés, dont ilt plupart ont en-
densité de la lune est environ les 3~5 de celle core leurs analogues vivants et qui se trou-
de la terre, et celle du soleil 1~ seulement, vent mêlés à des débris de l'industrie hu-
quoique sa masse soit 355 mille fois plus maine, circonstance qui se présente surtout
grande. très-fréquemment à l'observateur, dam les
DENTAUTES. Nom donné aux espèces cavernes à ossements.
fossiles du genre ~eM~t'Mm. DETRITUS. Débris des roches et de la vh-
DENTEX. Cuv. Genre de poisson, de la fa- gétation, lesquels forment des terres propres
mille des Sparoïdes. Ses caractères princi- ou impropres à la culture, selon les propor-
paux sont Dents coniques sur les bords des tions de leur mélange. On appelle <crfMM lo
intermaxillaires et des maxillaires inférieurs; détritus qui provient en majeure partie de la
les antérieurs allongés en forme de crochet décomposition des plantes; les ~OM/!t sont
joues écailleuses. Les espèces fossiles de ce des amas de terre qui se disposent en talus;
genre se trouvent au Monte-Bolca et dans le et les moraines des éboulis qui s'établissent
calcaire grossier de Nanterre. à la surface des glaciers.
DENUDATION. Aspect que présente une DETROIT. Passage par lequel un golfe ou
vallée ou une plaine, lorsque les couches une mer intérieure communique avec t'O-
qui formaient les collines ou les plateaux céan. Les plus renommés sont ceux de Bab-
environnants ont été enlevées et laissent à nu el-Mandeb, de Bering et de Gibraltar. Le
le sol qui les supportait. Tel est te bassin de premier joint la mer Rouge à l'Océan Indien;
Weald, au sud de Londres, dans lequel des le second est placé entre l'Amérique et l'Asie;
courants diluviens ont fait disparaître les et le troisième, entre l'Europe et l'Afrique.
dépôts tertiaires, la craie et le grès vert qui DIABASE. 7o! DtomTE.
formaient le sol supérieur, et ont mis à dé- DIAGRAPHITE. Synonyme de l'Ampélitû
couvert les couches inférieures au terrain graphique.
crétacé. On remarque un exemple semblable DIALLOGITE. Roche composée de car-
en France, dans la plaine qui s'étend de bonate de fer, de protoxyde de manganèse
Vitry-le-Francais à Châlons. et de chaux.
DEPOTS. 7oy. TERRAINS. DIASPRO-PORCELLANICO. Nom que les
DEPOTS QUATERNAIRES. M. Marcel de Italiens donnent au jaspe-porcelaine.
Serres a donné ce nom aux dépôts formés DICERATE, Dicerus. Genre de mollusques
depuis la retraite des mers, hors de leur in- qu'on ne rencontre qu'à l'état fossile et qui
~fluenceet postérieurement à l'existence de forme, dans la famille des Camacées, un
t'homme. Selon lui, ils ne diffèrent pas des groupe voisin du Came proprement dit. La
dépôts actuels, quoique renfermant des es- coquille est irrégulière, inéquivalve, à som-
pèces détruites. Ce géologue en déduit que mets coniques contournés en spirale et sem-
tous les débris d'animaux enfouis dans des blables à des cornes. La dent cardinale, fai-
gisements analogues, brèches osseuses, ca- sant partie de la grande valve, est trcs-déve-
vernes, alluvions et marnes d'eau douce, pos- loppée. On connaît les D. arietina et ~tMt~ra.
térieurs aux derniers terrains tertiaires d'o- DICHOBUNE. Genre de mammifères fos-
rigine marine, sont contemporains et non siles qui est dû aux recherches deCuvier, et
point antédiluviens, et il nomme ces innom- placé par lui dans l'ordre des Pachyderme~
H7 DICTIONNAIREDE GEOLOGtK. iM
à côté des Anoplothérium et des Hippopota- 03 privés de trous à air; pieds tridactyles.
mes. On en connaît trois espèces les D. le- Cinq espèces de ce genre ont été décrites, ce
porium, MMrtMMtK et oMt~MMnt,espèces de très- sont les D. giganteus, dtd<ormt'<ru</)t0t-
petite taille, et dont les dents molaires sont des, otidiformis et Drontœot~M.
garnies de tubercules distincts. Quelques DINOSAUR1ENS. Ordre créé par M. Owen,
géologues font aujourd'hui des Dichobunes pour renfermer les reptiles fossiles trouvés
une division du genre Anoplothérium. en Angleterre, dans le terrain des Weatds et
DICROCRINITES. Nom donné à l'une des dans l'Oolithe, et qu'il caractérise de la ma-
divisions du genre Encrine. nière suivante Un grand sacrum, formé de
DICROCERE.Nom que l'on a donné à une 5 vertèbres ankylosées, dont la partie annu-
espèce de cerf fossile. laire ne correspond pas uniquement au
DICTEA. MMîMter. Genre de poissons fos- corps de chacune d'elles, mais se trouve
siles, de la famille des Cestraciontes. Ses ca- supportée par deux vertèbres contiguës
ractères principaux sont Dents de forme comme dans les vertèbres dorsales de tor-
allongée et pyriforme, disposées au centre tues, d'où il résulte que les trous de conju-
sur quatre rangées symétriques; une très- gaison des trois vertèbres intermédiaires
grosse dent plate en arrière, de chaque côté, sont placés à peu près au milieu du corps des
et sur les bords une rangée de dents rhom- vertèbres; vertèbres dorsales hautes et lon-
boïdales nageoires pectorales larges, ar- gu.es côtes à double articulation pour la
rondies en dehors et se prolongeant sur les partie antérieure du tronc, et à simple arti-
côtés de la tête; première dorsate )obée. On culation avec l'apophyse transverse, pour la
rencontre ce genre dans le Zcchstein. partie postérieure du même tronc; les os
DICTYOPHYLLOM. Lindl. Voy. PnLEBOp- d'une grande proportion et pourvus de ca-
TEhtS. vilés médullaires et d'apophyses; ceux du
DlDELPHE, Didelpltis. Les premiers dé- métacarpe, du métatarse et des phalanges
bris fossiles de ce mammifère, de la classe ayant de la ressemblance avec ceux des
des Marsupiaux, ont été trouvés dans les grands Pachydermes. Les reptiles de cet
ptâtrières des environs de Paris et ont servi ordre sont les ~~a~aMt'm, les T~o'o-
à constituer le D. Cuvieri. saurus et les Igitanodon.
DJLUViUM. On entend généralement par D1NOTHER1UM. Genre fossile, de la fa-
ce mot, un terrain composé de fragments mille des Dugongs et des Lamantins, qui
roulés et. de débris plus ou moins volumi- fut découvert pour la première fois, par le
neux de roches de diilérente nature, d'amas docteur Kaup, dans une vallée de Hesse-
de sable, de graviers, de marne et d'argile; Darmstadt. On suppose qu'il était aquatique
cet ensemble de dépôts, que l'on désigne herbivore, et que sa longueur devait être de
aussi sous le nom de terrains diluviens, re- 6 à 8 mètres environ. Le docteur de Ktipps-
couvre toutes les couches dont se compose tein trouva aussi près d'Eppelsheim, à une
l'écorce du globe, et n'est recouvert que par lieue d'Alzei, dans la Hesse Rhénane, une
les alluvions des fleuves et par les produits tête du même animal ayant 2 mètres de long
volcaniques modernes. Le limon qui a sur environ 50 centimètres dans sa plus
comblé l'intérieur de certaines cavernes, et grande largeur, et d'un poids d'à peu près
dans lequel on a observé des amas prodi- 250 kilogrammes. Il fut offert M.OOOfrancs
gieux d'ossements de mammifères terrestres, de cette pièce fossile. Le Dinothérium offre
fait partie de l'ensemble de ces dépôts. C'est deux espèces de dents des molaires à col-
avec l'époque de formation des terrains dilu- lines transverses plus ou moins mamelon-
viens que certains géotogues font coïncider nées et une incisive de chaque côté, de forme
la destruction de plusieurs races, comme les
conique et ayant une très-grande tendance à
Mastodontes, les E!éphants, les Rhinocéros, se prolonger hors de la bouche en forme de
tes Hippopotames, les Ours, les Lions, les défenses. On distingue cinq doigts réunis par
Hyènes, etc. La dénomination de Diluvium, la peau, et dont on n'aperçoit que les on-
qui nous vient des Anglais, est synonyme, gles. On remarque aussi dans la tête des
comme on le voit, des Terrains d~n~Mes traces d'un fort ligament cervical; l'orbite
de M. AI. Brongniart et des 2)epJ~ est, comme dans les Lamantins, très-petit et
quater-
natTM de M. Marcel de Serres, et il serait latéral; la face, comme celle du Dugong, est
peut-être convenable de la réserver exclusi- large, aplatie, et se prolonge comme dans les
vement pour désigner le limon qui empâte cétacés; le trou sous-orbitaire enGn a un
les ossements fossiles. ce qui fait supposer
grand développement,
DIMORPHtNES. Nom donné par M. A. que l'animal était pourvu d'une trompe. La
d'Orbigny à des Céphalopodes fossiles de la mâchoire inférieure a ses branches courbées
famille des EuaHostègnes. en bas; mais la branche montante préeente
DIMORPHISME. On appelle ainsi la pro- une disposition particulière, afin de rendre
priété qu'ont certaines espèces minérales facile le mouvement d'élévation et d'abais-
d'offrir divers systèmes de cristallisation. sement.
DtNORNIS. Genre d'oiseaux fossiles, dont DIODON. Lin. Genre de poisson, de la fa-
les débris ont été recueillis à la NouveHe- mille des Gymnodontes. Ses caractères sont
Zélande, et qui avait, à ce que l'on suppose, Corps orbiculaire, allongé ou sphérique,
la taille de l'autruche et même celle de l'é- suivantles espèces,et recouvert de piquants;
téphant. On l'a rapporté à la famille des mâchoires portant, au lieu de dents, une
Bfévipenues, et caractérisé comme suit plaque divisée, d'avant en arrière., par une
<M DIP DOL 1M
rainure très-marquée"m. et sillonnée '88ft.1.1- transver- dale ~«_hétérocerque,
1.1
ayant au bord supérieur
salement, qui sert d'appareil masticateur. de véritables rayons au Heu de fulcres. Ce
On trouve au Monte-Bolca le D. lenuispiscus; genre se trouve dans le terrain houiller et
Agassiz. Je vieux grès rouge.
DtORCHtTE. Nom que quelques auteurs DIPROTODON. Genre de mammifères fos-
ont donné aux corps fossiles que d'autres siles, de l'ordre des Marsupiaux constitué é
naturalistes ont appelés Priapolithes et qui par M. Owen sur une seule dent recueillie
constituent aujourd'hui le genre Alcyonium. dans la vallée de Wellington à la Nouvelle-
DIORITE. Roche qui a reçu aussi de Hollande, dent qui a quelque rapport avec
M. Al. Brongniart le nom de Diabase. Elle celle des Dugongs. L'espèce décrite, à la-
est composée d'amphibole et de feldspath, et quelle on suppose la taille d'un cheval, a été
contient en outre disséminés, du mica, du nommée D. aM~<r<t~
quartz, de t'épidote, du grenat, du titane, DIPTÈMËNS. -~aM. Famille de poissons
du soufre, du fer, etc. La Diorite était esti- fossiles, de l'ordre des Ganoïdes.
mée des anciens et fut employée dans les DIRECTION ET INCLINAISON DES COU-
monuments de l'Egypte. Elle reçoit plusieurs CHES. Lorsqu'on a besoin de connaître l'une
noms suivant sa texture. La Diorite grani- ou l'autre, on fait usage d'une boussole qui
<0t(<eou grenue est commune dans les Vos- doit être placée dans une boite carrée, afin
ges et dans les environs de Nantes; on ap- d'appliquer un de ses côtés parallèlement à
pelle Diorite schistoide celle qui se délite fa- la ligne de 0° à 180°, sur une ligne horizon-
cilement la Diorite porphyroïde est celle tale tracée sur le plan de la couche. L'angtc
dans laquelle sont disséminés des cristaux qu'indique l'aiguille est la direction de cette
de feldspath. La Diorite orMcM~aife, ou Gra- couche. Quant à l'inclinaison, elle se me-
nite orbiculaire de Corse, est composée de sure à l'aide d'un Perpendicule ou tige mé-
cercles d'amphibole qui alternent avec des tallique libre qui est adaptée au pivot. On
cercles de quartz, et l'on fabrique avec elle place alors la face de la boussole, à laquelle
des vasés et autres objets d'un grand prix. correspond le zéro eur le plan, dans une
Cette roche constitue des montagnes entiè- direction perpendiculaire à la précédente,
res dont les couches sont quelquefois très- et l'on suit l'angle indiqué par la pointe du
redressées, et on la rencontre souvent in- Perpendiculc, angle qui se trouve égal à ce-
tercalée entre des granites ce qui semble lui que forme la couche avec le plan hori-
indiquer une origine commune. zontal. Les couches redressées offrent com-
DIPLACANTHUS. Agass. Genre de pois- munément une .direction constante dans les
sons fossiles, de la famille des Acanthodiens. contrées d'une certaine étendue mais l'in-
Ses caractères principaux sont Corps cy- clinaison ne donne pas un résultat analogue,
lindrique tête grosse et aplatie latérale- et presque toujours elle va en diminuant, à
ment gueule largement fendue et armée de mesure qu'on s'écarte de l'axe central d'une
petites dents deux nageoires dorsales mu- chaîne. Les travaux de M. Elie de Beaumont
nies chacune d'un grand rayon épineux et sur le soulèvement des montagnes ont atta-
placées, l'une près de la nuque, l'autre à ché une nouvelle importance à l'observa-
l'opposite de l'anale les pectorales courtes tion de la direction des couches.
et 6xées sur une ceinture thoracique les .DIRT-BED. Nom que les Anglais donnent
ventrales peu marquées, la caudale four- à une couche de boue.
chue écailles petites, rhomboïdaies et or- DISASTER. ~4(/oM. Genre d'Echynodermes
nées de dessins. On trouve ce genre dans le fossiles caractérisé par un ambulacre im-
vieux grès rouge. pair, et ceux de la paire antérieure conver-
DtPLODUS. Agass. Genre de poisson fos- geant en un point plus ou moins éloigné de
sile, de la famille des Hybodontes qui est celui de réunion des deux ambulacres pos-
ainsi caractérisé Couronnes distinctes, térieurs.
jusqu'au nombre de cinq, implantées dans DISCOLITE. Nom donné par Montfort à
une seule racine et curant chacune une ca- un polypier qui porte aujourd'hui cetui
vité putpaire unique; tubes calcifères ondu- d'Orbulite.
lés et disposés parallèlement; dentine quel- DISCORBITES. Voy. PLANDUTES.
quefois disposée en couches concentriques DISTHENE. Roche d'aspect vitreux et de
point de couche d'émait. Ce genre se trouve couleur bleu clair, composée de silice, d'a-
dans les terrains houillers. lumine, de chaux et de potasse. On la ren-
DIPLOPTËRUS. Agass. Genre de poissons contre dans les terrains micaschisteux de la
tbssites de la famille des Sauroïdes. It est Bretagne et dans ceux du Saint-Gothard et
caractérisé comme suit Corps allongé et du Tyrol, dans la dolomie du Simplon et
svelte; écailles rhomboïdates, simples, en- parmi les amphibolites de l'île de Syra.
grenées par leurs bords obliques tête DOGGER. Nom que les Anglais donnent
grande, large, plate et museau arrondi mâ- à un calcaire jaune qui fait partie de la for-
choires vigoureuses garnies d'une rangée mation carbonifère.
de dents coniques serrées et d'égale gran- DOLËRtTE. Roche de texture granitoïde,
deur nageoires pectorales grandes, arron- composée d'hédenbergite et de labrodite la-
dies et placées sur les côtés de la gorge les mellaires, renfermant quelquefois des cris-
ventrales petites et placées au milieu du ven- taux d'amphibole, depéridot.des pyrites, été.
tre deux dorsales et deux anales opposées DOLICOLITHES. Nom donné par quelques
les unes aux autres et fort espacées; ta eau- naturalistes, soit à des vertèbres fossiles de
<3i DICTIONNAIREDE GEOLOGIE. 152

poissons, soit à des articulations d'encrines. bout de la mâchoire inférieure pourvu de


DOLOMIE. Chaux carbonates magnési- plusieurs de ces dents.
fère. Cette roche, qui joue l'un des rotes les DRAGÉES DE TIVOLI. 7oyM Pisou-
plus importants dans la structure des gran- THJES.
des masses minérales du g)obe offre trois DRAGONITEouDRACONITE.On a appelé
variétés principales la Dolomie granulaire, ainsi le cristal de roche.
la Dolomie lamellaire et la Dolomie compacte. DREMOTHERIUM. Genre de mammifère
La première se présente en masses non stra- fossile, créé par Geoffroy Saint-Hilaire, qui
tiSéesdans divers terrains, mais principale- le trouva dans les brèches osseuses de Saint-
ment au milieu des roches cristallines elle Gérand-le-Puy. C'est un ruminant, voisin
est ordinairement friable pulvérulente des Chevrotains, mais qui n'est pas pourvu,
même, et de sa désagrégation résument des comme eux, de longues dents canines à la
montagnes coniques dont les flancs sont mâchoire supérieure.
couverts de débris et de graviers. La se- DRUSE ou DRUSEN. Cavité qui, dans un G-
conde, remarquable par son extrême btan- !on, renferme des minéraux cristallisés.
cheur et son éclat nacré, était employée DROITE. Quelques naturalistes ont donné
dans l'architecture des anciens et elle a ce-nom au bois de chêne pétrifié.
fourni plusieurs des colonnes du tecipte de DUCTOR. ~~aM. Genre de poissons fos-
Sérapis, près de Pouzzoles. La troisième, siles, de la famille des Scombéroïdes. Ses
dont la cassure est fine et conchoïde, cons- car<)ctères principaux sont Corps allongé
titue de nombreuses couches au sein des et cylindracé vertèbres longues et peu nom-
terrains secondaires de l'Europe. La Rauwa- breuses pédicule de la queue très-large.
che, variété de Dolomie, est fétide, ainsi que Ce genre appartient au Monte-Bolea.
l'Asche, autre variété. DUGONG..N~t'core. Genre de mammifère
POMITE. Nom donné par M. de Buch à qui est rangé parmi les Cétacés, et dont une
une roche d'origine ignée qui compose toute espèce fossile a été signalée par M. Jules de
la masse du Puy-de-Dôme, en Auvergne. Christol comme se trouvant dans le midi de
Cette roche dont la texture est terreuse et la France. Cuvier, qui l'avait déjà observée,
grenue, est composée d'une pâte d'argile en- l'avait décrite sous le nom d'Ntppopo~mt«
durcie nommé argilolithe, dans laquelle sont dubius.
disséminés du feldspath, du mica, de l'am- DULES. Cuv. Genre de poisson, de la fa-
phibole, du pyroxène, du fer o)igiste,du mille des Percoïdes. Ses principaux carac-
titane et du soufre. Elle plusieurs variétés tères sont Mâchoires garnies de dents en
qui se distinguent par la couleur la blan- velours opercule épineux préopercule
châtre, la jaunâtre la grisâtre, la brunâtre dentelé six rayons branchiostègnes; na-
et la rougeâtre. Outre le Puy-de-Dôme elle geoires dorsales réunies. Les espèces fossiles
constitue aussi, dans le voisinage, le Puy- de ce genre se rencontrent particulièrement
Chopine, le Grand-Sarconi une partie du au Monte-BoIca.
Cantal, et on la retrouve encore aux îles DUNES. On appelle ainsi, sur les rives
Ponces et aux environs de Popayan, dans de l'Océan des collines de sable mobile,
l'Amérique méridionale. Partout les monta- formées par l'action des vents et que le même
gnes formées par elle ont leurs sommets et moteur renverse ou déplace incessamment,
leurs flancs arrondis. Quant à son origine, pour les pousser en avant dans les terres
il semble qu'elle doit être attribuée à des qu'elles envahissent. On a calculé que la
soulèvements. Les Romains faisaient, dit-on, marche des Dunes du golfe de Gascogne est
des sarcophages avec cette roche, qu'ils ex- de 20 à 22 mètres par an que si on ne leur
trayaient du Grand-Sarconi, et le nom de ce opposait aucun obstacle elles arriveraient
Puy viendrait même, selon quelques étymo- en 200 années jusqu'à la ville de Bordeaux,
logistes, de cet usage particulier. et que, d'après leur étendue actuelle, il doit
DORCATHËRÎUM. Sorte de cerf fossite s'être écoulé ~0 siècles depuis qu'elles ont
dont M. Kaupa a trouvé les débris dans le commencé à se former.
calcaire de Findheim. DURCHGANG. Mot allemand qui signifie
DRACONITES. Nom que quelques auteurs clivage.
ont donné aux polypiers fossiles de l'ordre DURRSTEINERZ. Nom que les Allemands
des Astrées. donnent à un minerai de fer noir.
DRACOSAURE DBACosAcucs. MMM~. DUSODYLE. Nom donné par M. Cordier à
Genre de reptiles fossiles dont les débris se un combustible fossile, très'rare,-qui ré-
trouvent dans le terrain triasique, et prin- pand une odeur fétide et que l'on remarqua
cipalement dans 'le Muschelkak. Ce genre pour la première fois au xvr siècle, en Si-
est caractérisé comme suit Tête petite et cile, où les habitants l'appellent merda t<:
patte patmée crâne très-allongé entre la ca- diavolo. Cette substance s'offre en masses
vité cérébrale et les orbites orbites rappro- feuillées, très-élastiques, comme papyra-
chées des narines, non terminales et sépa- cées et d'un gris verdâtre ou d'un jaune sale.
rées l'une de l'autre dents petites, aiguës, Dolomieu, qui en observa un gisement à
nombreuses, enchâssées dans des alvéoles et Me)ini, près Syracuse, rapporte qu'elle y
sur deux rangs à la mâchoire supérieure forme des couches minces, contenues ent:e
intermaxiltairc portant à son extrémité et à des bancs de calcaire tertiaire et qu'ello
sa partie postérieure, des dents plus fortes renferme des empreintes de poissons et de
qui remplacent les incisives et les canines; feuilles de dicotylédones. On l'a retrouvée,
i33 EAU EAU <M
depuis tors, près de Lintz, sur les bords du tact avec ces Dykes éprouvent constamment
Rhin, aux environs de Bonn et dans les dé- des modifications qui sont très-remarquabtos.
pots tertiaires lacnstres de l'Auvergne. Ainsi les schistes et les grauwackes devien-
DYKE. Les Ang)ais appellent ainsi une nent durs et siticeu~ les grès passent à
masse rocheuse, aplatie et souventverticale, t'état de quartzites cristaHisés et tes calcai-
en forme de muraille, qui remplit l'inlervalle res argileux à celui de porcettanitcs. En An-
entre tes parois d'une fracture, dans diver- gleterre, les Dykes qui ont traversé les cou-
ses formations et interrompt de cette ma- ches de houille, les ont converties en coke
nière la continuité des couches. Quelquefois, en les privant de leur bitume. Ces éjections
cependant, la puissance des Dykes est telle, se montrent en grand nombre dans les con-
qu'ils forment presque des montagnes et se trées volcaniques où les feux sont éteints, et
confondent avec les masses non stratiGées. les localités où se trouvent des volcans en
La profondeur do ces Dykes est inconnue; activité en offrent également quelques-unes.
mais il paraît qoe leur épaisseur augmente Les Dykes sont communs en Ecosse, dans lo
à mesure qu'ils s'élargissent. Ils sont d'ori- pays de Galles, en Saxe et dans d'autres par-
gine ignée, et l'on voit toujours sur les parois ties de l'Allemagne où le vulgaire les ap-
des couches qu'ils ont traversées, des traces pelle MMfs du diable. En t828, le Vésuve en
qui indiquent la violence de la masse fluide présentait sept de 100 à 150 mètres de hau-
au moment de son éjection. Les roches qui teur, et leur dureté était plus grande que
entrent dans la composition des Dykes ont celle des scories et des laves au milieu des-
reçu aussi des Angiais le nom générique de quelles ils avaient surgi.
Trapps. Les couches qui se trouvent en con-

EARTH-COAL. Nom que les Anglais rains anciens sont pures,et limpides mais
donnent au lignite terreux. il n'en est pas de même de celles qui tra-
EAU. Ce corps joue un rôle d'une telle versent les couches calcaires et gypseuses
importance en géologie, qu'on ne saurait où elles se chargent de carbonate et de
étudier cette science sans examiner la ques- sulfate de chaux, ce qui les rend désa-
tion des eaux sous les divers points où gréables au goût et tout à fait impropres
on la considère en géographie physique. à certains usages. Les eaux courantes se
On sait que lorsque l'eau qui provient des chargent aussi, dans certaines circonstan-
nuées tombe en petite quantité, elle hu- ces, de matières terreuses qui les rendent
mecte seulement le sot et que l'évapora- plus ou moins troubles mais elles dépo-
tion ta rend à l'atmosphère; tandis que si sent ensuite ces matières sous forme de
la pluie et la neige au contraire, sont limon.
abondantes, l'eau filtre à travers les ter- Les cavités du sol deviennent fréquem-
rains meubles et perméables, et pénètre ment des espèces de réservoirs ou de vas-
da.~s l'intérieur de la terre jusqu'à ce qu'elle tes sources au milieu desquelles aboutis-
rencontre une couche imperméable. Elle sent surtout les puits arlésiens. Les cou-
glisse alors sur cette conche, et suivant rants d'eau souterrains ont fréquemment
les sinuosités qui se présentent à elle son la facutté de remonter et de prendre unIl
cours la ramène le plus souvent à la sur- niveau plus élevé que celui de leur gise-
face du sol. Telle est l'ôrigine des sources ment et lorsqu'on les atteint par un trou
et des fontaines. Les Ctets d'eau produits de sonde, leur ascension dépasse généra-
pat' les sources forment des ruisseaux, lement le niveau du sol. La construction
puis ceux-ci, en se réunissant, donnent du puits artésien offre donc le même prin-
naissance à des rivières et à des fleuves. cipe que le phénomène du siphon et du
Mais le phénomène des sources néanmoins jet d'eau. Dans un terrain donné et d'une
n'est pas toujours aussi simple quelque- horizontalité sensible, les eaux souter-
fois elles donnent plus d'eau que ne pour- raines, lorsqu'elles se trouvent placées à
rait en avoir reçu le terrain qui les re- divers étages, peuvent donc offrir des forces
couvre, et pour se rendre un compte sa- ascensionnelles très-différentes. Ces eaux
tisfaisant de ce fait, il faut nécessairement circulent communément dans un milieu per-
avoir recours aux lois par lesquelles la méable et entre deux surfaces qui ne le
physique explique l'action des tubas capil- sont pas. Les sables sont essentiellement
laires, des siphons et des jets d'eau. Les perméables tandis que les argiles ne le
sources sont en général plus abondantes sont point mais les alternances de sables
dans les montagnes que dans les plaines, et d'argiles deviennent tes conditions les
ce qui doit être attribué à ce qu'il pleut plus favorables pour l'établissement d'un
davantage dans les contrées élevées que puits artésien. Ainsi un sondage commencé
dans les pays plats à ce qu'il existe sur dans une masse de granite ou de por-
les sommités une plus grande précipita- phyre n'offrirait une chance de succès
tion de vapeurs et à ce que les neiges qu'autant qu'il se rencontrerait un filet
et les glaces qui séjournent sur les mon- d'eau ascensionnel dans les fissures, cas
tagnes fournissent aux sources un atiment tout particulier sur lequel il ne faut pas
continue!. Les eaux qui surgissent des ter- compter. Alors, pour tenter avec quelque
t55 DICTIONNAIREDE GEOLOGIE. 156
confiance le creusement d'un puits arté- canal qui forme une rivière de plus ou
sien, il est indispensable de faire choix, moins d'importance. Le canal d'une rivière
dans une plaine ou dans une vat)ée, d'un aboutit souvent à son tour à un bassin
point peu élevé, et surtout, autant que plus vaste où la réunion de plusieurs ri-
la localité s'y prête, d'un espace encaissé vières donne naissance à un fleuve ce
plus ou moins par des saillies dominantes fleuve recoit dans son cours le tribut
vers lesquelles on voit les couches de la d'autres rivières, pour aller ensuite se
plaine ou de la vallée se relever. M. Héri- jeter dans la mer. Le nom de confluent se
cart de Thury a démontré le premier, d'a- donne à la réunion de deux cours d'eau.
près les faits qui précédent t'opératioa Les eaux couvrent environ les trois quarts
qui a lieu dans le forage du puits arté- du globe terrestre et sont beaucoup plus
sien. Il suppose que dans des couches dont abondantes dans l'hémisphère austral que
le prolongement a une inclinaison pronon- dans le boréal. Leur plus grande profon-
cée d'un lieu dans un autre il se ren- deur est de 10 kilomètres, et la profondeur
contre toujours un banc perméable entre de 3200 à 4.800 mètres. Si elles
moyenne
deux autres bancs qui ne le sont point; couvraient la surface du globe dans toutes
et alors, si l'on adapte au premier un ses parties cette profondeur équivaudrait
tuyau vertical, ce tuyau produit inévita- à 1 millimètre d'eau sur un globe de 1 mè-
blement un effet semblable au tuyau d'un tre de diamètre, 10,000 mètres étant la
jet d'eau artificiel, c'est-à-dire que l'eau 1273' partie du diamètre de notre sphé-
tend à s'élever dans ce tube à une hau- roïde.
teur égato à celle où la couche perméa-
Les eaux qui entourent des continents
ble se trouve en contact direct avec une
masse d'eau. C'est en appliquant cette théo- ou les font communiquer entre eux, sont
rie au bassin parisien que l'on a pensé appelés mers ou océans. Les mers !M<er!'eM-
des marnes argileu- res sont celles qui sont environnées de
que le prolongement terres et qui ne communiquent avec l'O-
ses jurassiques de la Bourgogne, sous le
terrain devait permettre de faire céan que par des passages rétrécis. La
crétacé,
sommet des plus plus étendue de ces mers est la mer Cas-
jaillir de l'eau jusqu'au
hautes collines des environs de Paris, et le pienne, qui a environ 150 myriamètres
de longueur, sur 25 de largeur. Leur sa-
percement du puits de Grenelle est venu
confirmer les prévisions de la lure est extrêmement variable mais celle
pleinement
science. Ce puits artésien a jailli le 26 fé- qui paraît dominer toutes les autres à cet
vrier 18M, après sept années et deux mois égard est la mer Morte, qui contient à peu
de travaux, conduits par M. Mulot, et près un quart de matières salines. Les
une dépense de 168,000 francs. La tempé- golfes et les baies sont des parties d'eau
rature de l'eau est à 28 degrés centigra- qui s'avancent dans les terres, et les ma-
elle dissout parfaitement le savon. rins donnent le nom d'anse et de crotte
des aux petites baies. Les eaux qui appartien-
La quantité fournie est de 100 litres par
soit 360 mètres cubes par heure, nent à l'intérieur des terres se divisent
minute, en eaux stagnantes et en eaux courantes.
et ainsi 86~0 mètres cubes dans les vingt-
quatre heures. La profondeur que t.'on a Lorsque les eaux stagnantes ont une cer-
atteinte est de 5~7 mètres, et tout le conduit taine profondeur et une masse d'une cer-
à l'orifice, 33 taine étendue, elles prennent la dénomi-
est tube. Le tube présente,
centimètres et quinze à sa partie inférieure. nation de lacs et d'étangs. Les marais sont
des espaces d'eau stagnante de peu de pro-
Les terrains composés de marnes, de sa-
bles ou de grès, qui- alternent fréquem- fondeur, où la végétation continue à être
sont à la recherche des eaux en activité. Les eaux courantes sont les fleu-
ment, propres
On n'a point d'exemple de ces ves, les rivières et les !M:MeaM~. Le point
jaillissantes. où un cours d'eau se jette dans un lac ou
sortes de sources dans le terrain carboni-
nous l'avons dans la mer est appelé embouchure. Quand
fère et les terrains anciens, un cours d'eau franchit brusquement une
déjà dit, sont tout à fait impropres à l'éta- différence de niveau, on donne à sa chute
blissement des puits artésiens. Au surplus,
les noms de cataracte, de saut, de rapide
it y a des sources qui jaillissent d'elles-
et de cascade. Les eaux se divisent aussi
mémes, avec plus ou moins de force, soit en eaux salées, en eaux douces, en eaux
à la surface du sol soit dans des ma-
soit au milieu de la mer, où l'on a minérales et en eaux thermales. Les eaux
rais, salées doivent leur amertume à plusieurs
observé des sources d'eau douce à une
substances qu'elles contiennent, mais prin-
grande distance des côtes.
Les torrents sont des cours d'eau de peu cipalement. au sel marin ou chlorure de
sodium.
d'étendue, mais d'une grande rapidité, et ils
constituent généralement les rivières des Les eaux étant incessamment sollicitées
contrées montagneuses souvent ils taris- par l'attraction à se rapprocher du cen-
sent à certaines époques de l'année, mais tre du globe, remplissent les parties, les
ils coulent constamment dans le même lit. plus basses de l'écorce solide, et tendent
Les sources, les ruisseaux et les torrents à s'y maintenir à un même niveau, c'est-
se réunissent ordinairement dans un bassin à-dire à une superficie que l'on considère
commun, dans une vallée, où leurs eaux, comme la véritable surface de la terre et
alors confondues, s'écoulent par un seul qui sert de point d'appréciation pour la
i57 EAU EAU t38
mesure des inégalités de la surface de l'é- d'énumérer ici. On donne le nom de barre
corce solide. et de mascaret aux vagues qui, au moment
Un mouvement particulier des mers, dont du flux, s'avancent à l'embouchure des f1eu-
il n'est pas possible de se rendre un compte ve-s et en refoulent les eaux en arrière.
exact, à moins qu'on ne le compare aux dé- On appelle courants cerlains mouvements
bordements et aux atterrissements des ueu- de la mer qui ont lieu dans un sens déter-
ves, leur fait opérer, de loin en loin des miné, tandis que les parties voisines sont
retraites qui laissent à sec des portions du calmes ou se meuvent d'une manière op-
sol qu'elles occupaient précédemment. C'est posée. Le courant équatorial est l'un des
ainsi que le port de Fréjus, qui donnait asile plusremarquables de ces mouvements,puis-
aux galères des Romains, se trouve aujour- qu'il imprime à toutes les mers de la zone
d'hui assez éteigne de la mer, et il en est de torride une direction qui se manifeste de
même d'Aigues-Mortes de Brindisi, de Da- l'Est à l'Ouest.Les courantsque l'on appelle
nneHe et de bien d'autres iieux. Quant à la po/atre~, se dirigent des potes vers les mers
mer Baltique dont on a remarqué la dimi- équatoriates et t'en pense qu'ils sont dus
nution de profondeur, plusieurs géologues à la forte évaporation qui a Heu sous la zone
attribuent ce phénomène à l'élévation pro- torride et a besoin d'être remplacée par les
gressive de son fond; et en résumé on ne peut eaux qui viennent des pôles. On nomme con-
jamais établir une base certaine sur le sol tre-courants ou remous, le courant qui s'a-
immergé, pour apprécier les différences du vance dans un sens opposé à un autre cou-
niveau des mers puisque ce sol est soumis rant qui se trouve à côté; et lorsqu'un cou-
iui-méme à des abaissements et des exhaus- rant revient sur lui-même en tournoyant,on
sements qui ne deviennent sensibles que l'appelle tournant d'eau. Le plus célèbre de
dans la suite des temps et par le résul- ces tourbil lons ou vortexest l e Mahlstroeni,si-
lat de certaines comparaisons qui se rat- tuéen Norwége,entretes DesdeVéroë ctMos-
tachent aux monumcnls historiques. !<cnœsoé,dans l'Océan Arctique, et par )eCT'
Les mouvements qui ont Heu dans tes mer:} M'Nord.etH'Est.Ce gouffre,auquel plu-
sont ou constants ou seulement accidentels. sieurs écrivains ont prêté une force irrésis-
Parmi les premiers on distingue les marées tible, attirerait, selon eux, de très-grandes
et les courants.La marée est un mouvement distances et pour les engloutir, non-seule-
qui détermine pendant environ six heures ment des baleines et des barques, mais en-
Fétévation de l'Océan vers les côtes, et qui le core des navires d'un puissant tonnage.
fait redescendre ensuite pendant si~. au- Voici, au surplus,la description qu'a donnée
tres heures. C'est ce qu'on appelle le /!«a? et Schelderup du Mahlstroem, dans un mémoi-
]e reflux, et l'on donne aussi le nom de mer re adressé par lui, en 1750, à l'académie des
pleine au moment où l'eau se trouve le plus sciences de Stockholm: «Le courant a sa di-
ctevée, et celui de basse mer à sa retraite to- rection pendant six heures du Nord au Sud,
tale. La durée, l'époque et la puissance des et pendant six autres heures du Sud au Nord.
marées subissent de .nombreuses variations; H suit constamment cette marche. Il ne suit
mais en général on compte qu'il faut à deux pas le mouvement de la marée, mais il en a
marées complètes un intervatte de 2~ heures un tout contraire. En effet, dans le temps
50 minutes 28 secondes, ce qui équivaut au que la marée monte et va du Sud au Nord,
temps que la lune met à faire sa révolution le Mahlstroem va du Nord au Sud, et lors-
autour de la terre. On s'est assuré aussi que que ce courant est le plus violent, il forme
le moment de la mer pleine correspond à de grands tourbillons ou tournoiements qui
ceux du passage de la lune au méridien du ont la forme d'un cône creux renversé qui
lieu et au méridien opposé et que, dans un peut avoir 12 pieds de profondeur mais loi n
même lieu, la marée est toujours plus forte d'engloutir et de briser ce qui s'y trouve,
lorsque la lune est à son périgée, et plus c'est dans le temps que le courant est le
faible lorsqu'elle parvient à son apogée. It plus fort que l'on y pêche avec le plus de
résulte de ces observations qu'il est facile de succès et même en y jetant un morceau de
calculer, d'après les mouvements de la lune, bois, on diminue le tournoiement. C'est lors-
quelles doivent être les circonstances de la que la marée est ta plus haute, ou qu'elle
marée dans un même lieu, et attendu que est la plus basse, que le gouffre est le plus
ces calculs ont une grande importance pour tranquille; mais il est très-dangereux dans
les navigateurs, on les établit pour chaque le temps des tempêtes et des vents orageux,
port. On a déduit, avec vérité, de la coïnci- qui sont très-communs dans ces mers. Alors
dence des mouvements des marées avec ceux les navires s'en éteignent avec soin et le
de la lune, que ce phénomène devait être at- Mahtstroem fait un bruit terrible. Il n'y a
tribué à l'action attractive de la lune sur les point de trous ni d'abimes en ce tieu, et les
eaux. Le soleil lui-même n'est pas étranger pêcheurs ont trouvé avec la sonde que le
au mouvement des mers, car les marées sont gouffre était composé de rochers et d'un sa-
toujours plus fortes àt'époquedcs équinoxes ble blanc qui se trouve à vingt brasses dans
et à celle des nouvelles et pleines lunes, c'est- la plus grande profondeur. » Les mugisse-
à-dire lorsque le soleil et la lune se trouvent ments de ce vortex lorsqu'il se montre en
en conjonction et en opposition, que ceia courroux, se font entendre à plus de 12 mil-
n'a lieu au premier et au dernier quartier. les, et son action s'augmente, dit-on, par le
Les variations des marées tiennent ensuite concours de deux marées contraires,ou par
à des circonstances locales qu'il serait oiseux le soufile de certains vents.
DfCTIONN. DE GÉOLOGIE. 5
i59 DICTIONNAIREDE GEOLOGIE. 140
On a fait àussi cette remarque singulière dans l'autre hémisphère, différence qui ne
an sujet des courants, c'est que, dans un trouve son explication que dans une cause
même lieu, des mouvements contraires peu- qui placerait le centre de gravité du globe
vent se manifester à diverses profondeurs, terrestre entre le centre de figure et le pote
c'est-à-dire que la partie supérieure peut antarctiqae. Poursuivant son interprétation
couler dans un sens,lorsque l'inférieure coule et cherchant l'existence d'une toi qui vienne
dans un autre ou bien est en repos. La vi- t'appuyer, M. Adhémar se présente le globe
tesse du courant d'un fleuve ou d'une ri. terrestre enveloppé d'eau de toutes parts,
vière est toujours moindre au fond qu,à la et il acquiert alors cette conviction que pen-
surface; ce n'est que près de celle-ci qu'ette dant un hiver du pôle antarctique, il se
atteint son maximum, et les motécutes su- formera beaucoup plus de glaces vers ce pute
perficielles du milieu du courant se meuvent que n en offrira le pote arctique pendant
plus vite que celles des côtés. Cette diffé- l'hiver correspondant, et il conclut que cette
rence en moins qui existe au fond et sur les différence reproduite durant quelques mil-
côtés est due au frottement, en sort~ que le liers d'années doit nécessairement devenir
sot dont le fond et les côtés du lit sont for- considérable. Ainsi, par exemple, torsqu'a-
més, finit par se désagréger, et l'on a calcu- pt'ès trois mille ans la masse de glaces du
lé qu'une vitesse de 75 millimètres par se- pote arctique a augmenté avec une grande
conde, dans le fond, suffisait pour entraî- progression, par suite de la durée de l'hiver
ner de l'argile fine, que celle de 15 centi- correspondant et l'eriet que produit sur l'at-
mètres faisait céder te sable fin, que le gra- mosphère le rayonnement de cette immense
vier fin ne résistait pas à celle de 30 centi- accumulation, il doit inévitablement arriver
mètres, et que celle de 90 centimètres em- un terme où la surface inférieure du glaçon
portait des fragments de la grosseur <)'un touchera la terre,et l'augmentation ne pou-
œuf. Il est facile de se convaincre, au sur- vant plus avoir lieu de ce côté, le centre de
plus, que si les rivières n'avaient pas la fa- gravité s'é!cvera en s'éteignant du centre de
cutté d'opérer ce transport jusqu'à la mer, figure. Maintenant, si l'on fait attention
leurs canaux se trouveraient promptement que la masse des glaces de l'hémisphère bo-
comblés et les plaines seraient ou con5tam- réal se trouve très-inférieure à celle du pote
ment submergées ou couvertes d'un sable austral, on sera convaincu qu'il faut alors
stérite. que te centre du globe et des deux masses
Buffon voyait, dans un mouvement cans- de glaces se porte sur te rayon qui aboutit
tant et régulier des mers, d'orient en occi- au pote austral, en entraînant avec lui. la
dent, la cause de l'état présent de la figure presque totalité des eaux qui couvraient la
du globe, et d'autres savants pensent aussi surface de )a terre et en laissant à décou-
que des perturbations périodiques, plus ou vert une grande partie des continents de l'hé-
moi nsétoignées, dans temouvementdesaaux, misphère boréal.
sont une cause incontestable des phénomè- C'est donc par ce déplacement du centre
nes qui occupent l'attention des géologues. de gravité que M. Adhémar explique la pré-
Dans ses JS~M~Mde la nature, Bernardin de sence de la masse d'eau qui existe dans l'hé-
Saint-P.erre a donné des observations par- misphère austral, et qu'it cherche à donner
ticulières sur ce mouvement; et tout récem- ta solution des cataclysmes causés par le
ment, M. Adhémar a fait connaître une théo- mouvement des mers. « L'inégalité de lon-
rie ingénieuse sur la même question. Après gueur, dit-il, qui ex'iste entre l'hiver de l'é-
avoir fait remarquer que la position actuelle mispnère austral et le nôtre provient, com-
de l'axe de la terre, par rapport au plan me on le sait, de la forme eUiptique de l'or-
de t'éciiptique donne pour résu!tat que bite parcourue par notre planète. L'autom-
la longueur de la période de nuit du pôle ne et l'hiver de notre hémisphère ont liéu
austral surpasse do 168 heures celle de jour, actuellement pendant que la terre parcourt
tandis qu'au pote boréal c'est la somme i'arc qui correspond au périhélie; mais par
des heures de jour qui dépasse de 168 celle l'effet de la précession des équinoxes, com-
des nuits, l'auteur arrive à cette conclusion, biné avec le déplacement de l'orbite terres-
qu'il doit résulter de cette différence, ré- tre, le contraire doit avoir lieu dans dix
pétée durant un certain nombre d'années, mille cinq cents ans d'ici, c'est-à-dire qu'à
de grands cataclysmes propres à boutcver- cette époque l'automne et l'hiver de l'hémis-
ser le monde. H démontre en effet, après phère austral seront au contraire de sept
avoir prouvé l'inégale répartition des eaux jours plus courts que les nôtres. Or, il est
sur le globe, qu'en allant du pote boréal au évident qu'alors tous les phénomènes que
pôle austral, les rapports de la mer à laterre nous venons d'exposer auront dû se repro-
forment dans chaque zone une série cons- duire dans un ordre inverse. Ainsi, depuis
tamment croissante dans laquelle aucun l'année 1248, notre hémisphère commence
terme ne rétrograde, fait particulier qu'on à se refroidir, tandis que l'hémisphère aus-
ne saurait attribuer à la seule configuration tral se réchauffe; et lorsque les glaces du
des parties solides de la terre; et qu'en ad- pote boréat surpasseront celles du pôle aus-
mettant que la superficie diminue générale- tral, le centre de gravité du système traver-
ment toutes les fois qu'il y a augmentation sera le plan de l'équateur, la masse des eaux
dans la hauteur de t'eau,it faut alors recon- sera cntrainéc d'un hémisphère à l'autre, et
naitre que,d~ns l'hémisphère austral, la les continents voisins du pôle antarctique
mer doit être beaucoup plus profonde que seront abandonnés par la mer, tandis que
i4i EAU EAU t4S
ceux que nous habitons seront submergés. » les unes atteignent jusqu'à 80 et 100 degrés
La théorie de M. Adhémar se résume dans centigrades, d'autres sont seulement tièdes
les cinqpropositions suivantes 1° Par suite lorsqu'elles ne sont pas tout à fait froides.
de la précession des équinoxes, il y a inéga- Celles qui proviennent des terrains primitifs
lité entre les sommes de jours et de nuits des et qui la plupart sont thermales, possèdent
deux hémisphères; 2° cette inégalité produit presque toutes une haute température. Par
une différence dans les températures corres- suite d'expériences qui ont été faites et dont
pondantes, et c'est à cette différence que l'on les premiers essais sont dus à M. Arago, il
doit attribuer celle des glaces des deux est aisé d'apprécier jusqu'à un certain point
pô)es 3° l'inégalité qui existe entre les poids la profondeur d'un puits par la température
des deux masses glacées déplace nécessai- de l'eau qu'il fournit. Les couches supérieu-
rement le centre de gravité; &° du déplace- res des lacs éprouvent des variations consi-
ment du centre de gravité résulte le dépla- dérables. En hiver, elles peuvent se conge-
cement des eaux 5' ce déplacement des eaux ler, et en été elles atteignent des tempéra-
doit avoir lieu tous tes dix mille cinq cents tures de 20 à25°; mais à une certaine pro-
ans. fondeur les choses se passent différemment
Au surplus, les causes des retours succes- la température du fond est à peu près cons-
sifs de la mer au-dessus de nos continents tante, et elle est très-inférieure à la tempé-
sont un des faits géologiques sur lesquels rature moyenne du lieu, c'est-à-dire que tou-
nous avons le moins de lumières. « Ce sont tes les couches profondes ont une tempéra-
ces alternativcs, dit Cuvier, qui me parais- ture constante dès qu'elles ont dépassé celle
sent maintenant le problème géologique le du maximum de densité qui est de &°
plus important à résoudre, ou plutôt à bien Dans les rivières, le mouvement de transla-
déunir, à bien circonscrire; car, pour le ré- tion des molécules liquides fait que la distri-
soudre en entier, il faudra découvrir ta cause bution de la chaleur s'accomplit par d'autres
de ces événements, entreprise d'une tout lois et présente des phénomènes d'une autre
autre difficulté. » nature. Ainsi, dans divers cas, la congéla-
L'action destructive des eaux est connue, tion a lieu du fond à la surface, tandis que
et cette action a lieu de diverses manières. dans d'autres circonstances elle se produit
Son pouvoir dissolvant opère particulière- de la surface au fond. Selon M. de Humboldt,
ment sur les éléments calcaires et alcalins le froid que l'on peut observer à de grandes
des roches, lorsque surtout elle contient de profondeurs dans l'Océan intertropical indi-
l'acide carbonique, substance que la pluie querait que les mers doivent être sillonnées
recueille dans l'atmosphère et que les fon- par des courants analogues à ceux de l'at-
taines fournissent en assez grande abon- mosphère.
dance. Par suite de la propriété qu'a l'eau de L'air en contact avec des mers éloignées
se dilater en se congélant, elle fait éclater les des continents présente moins de variations
roches tes plus solides lorsqu'elle s'est intro- dans sa température que celui qui touche
duite dans leurs fissures; car son augmen- aux terres. Sous les tropiques, l'air, dans sa
tation de votumc, lorsqu'élle est convertie plus haute température, est généralement
en glace ne s'élève pas à moins de du vo- plus chaud que la partie superficielle des
lume total. Enfin, lorsque l'eau courante est eaux prise aussi dans sa plus haute tempé-
chargée de matière terreuse, sa force méca- rature mais les températures moyennes
nique devient telle, qu'elle mine sans cesse donnent un résultat inverse. Ainsi, dans la
le rocher contre lequel ellé frappe jusqu'à zone torride, la partie supérieure de l'eau a,
ce qu'elle l'ait précipité dans son courant. comme le sol, une température supérieure
Les sources qai existent à la surface du à celle de l'air, différence qui diminue à me-
sol et qui sont d'une certaine abondance ont sure que l'on s'avance vers les potes. La
une température qui varie peu dans le cou- température intérieure des eaux présente
rant de 1 année. Dans notre hémisphère, leur aussi, dans les zones torrides et tempérées,
plus haut degré de chaleur a lieu vers le mois un résultat inverse à celui qui a lieu dans
de septembre, et te'ptus grand degré de froid les terres, c'est-à-dire qu'elles sont en géné-
au mois de mars. Dans ia z~one torride, la Ml plus froides à une certaine profondeur
température moyenne de l'air est en général qu'à leur surface. Péron a reconnu que, sous
un peu plus haute que la température des l'équatcur, la température de la surface de
sources; dans la zone tempérée, au con- l'Océan étant de 31 degrés, il n'y avait plus
traire, les sources sont plus chaudes que que 9 degrés à 390 mètres, et 7 degrés à
l'air, et leur excès devient croissant avec la '700 mètres de profondeur. Sous le 20° degré
latitude, de sorte qu'à 60° et 70% elles l'em- de latitude, le capitaine Sabine a trouvé cette
portent de 3 à ~° centigrades. Les sources de même température de 7 degrés à plus de
peu d'importance subissent avant d'arriver 2000 mètres de profondeur, tandis que la
au jour les divers degrés de chaleur ou de température de la surface était.à 28 degrés.
refroidissement des couches du sol qu'elles Les expériences faites dans les mers de la
traversent; mais il n'en est pas de même des zone glaciale offrent beaucoup de variations.
fortes masses d'eau celles-ci parviennent à Celles que de Saussure a réalisées dans les
la lumière en retenant ta température exacte lacs de la Suisse ont fait connaître que ta
qu'eUes avaient acquise au~ profondeurs température du fond de ces lacs est ordinai.
ti'où elles sorient, et en générât ta tempéra- refnent<ic à à degrés, dans h'i) moments où
ture des sources est extrêmement variable; la surface est de 20 à 25 degrés.
143 DICTIONNAIREDE GEOLOGIE. m
Généralement, la distribution de la cha- rapide, et, sur l'autre rive, elles laissent un
leur dans les eaux s'explique, nous le répé- espace plus ou moins targe entre leur bord
tons, par les effets de leur densité sous di- et la montagne opposée. EnSn, si une falaise
verses températures. L'eau ayant son maxi- à pic borde l'un des côtés de la rivière, cette
mum de densité lorsqu'elle est à la tempéra- falaise est toujours baignée par les eaux.
ture de 3 à degrés, et la densité diminuant D'après ces faits, l'abbé Paramelle déclare
soit que la température s'élève ou' s'abaisse, que si les deux côtés d'une vallée sont à la
il en résulte que-l'eau, à 3 ou degrés, doit même hauteur, c'est au milieu qu'on doit
toujours occuper la région la plus t'assc, pratiquer les fouilles. Si les pentes sont iné-
c'est-à-dire que quand la température de la gales, le courant doit passer près du coleau
surface est au-dessous de t degrés, l'eau doit le plus rapide si vers l'une de ces pentes
devenir plus froide à mesure que l'on s'en-- on aperçoit une roche très-escarpée ou fai-
fonce tandis que lorsque la température de sant saillie, les eaux ne manquent jamais de
la surface est au-dessous de 3 degrés, celle venir en battre le pied. Ce n'est point à la
de l'intérieur.(toit être plus élevée, sans dé- naissance des vallons que les recherches se-
passer toutefois degrés, à moins de cir- ront heureuses, mais après l'épanouisse-
constances accidentelles. ment de plusieurs vallons seconaaires en un
L'origine des eaux thermales ne peut être vallon principal. D'ailleurs les courants qui i
attribuée qu'à la chaleur centrale. 11 est des se jettent dans les rivières sont. d'autant
espèces de tuyaux naturels qui laissent pas- plus considér.tbtcs qu'ils forment avec celles-
ser des gaz plus ou moins échauffés,lesquels, ci un angle plus aigu. Foy. GLACIERSet TEM-
lorsqu'ils se trouvent en contact .'vec de FÉRATOHEDUGLOBE.
l'eau sous certaines conditions, la transfor- ECH1N1DES. Nom d'une famille de Ra-
ment en eau thermale, de même qu'on l'opère diaires, qui comprend les Oursins, et dont
dans les officines en y introduisant des gaz. M. Agassiz a constitué trois divisions les
Ce qui constate la profondeur à laquelle pé- 6'p<~aM<~es, les Clypéastres et les Cidarites.
nètrent tes eaux thermales, c'est que la sé- ECHINiiE~. Nom générique donné par
cheresse n'exerce sur elles aucune influence quelques géologues aux Oursins fossiles que
et qu'elles continuent toujours à couler lors- l'on rencontre plus ou moins conservés
que les autres fontaines sont taries. Cette dans les terrains secondaires, tertiaires ou
même cause de la profondeur fait que les d'alluvions, où ils se trouvent méiés avec les
eaux sortent presque toujours de la terre à Ammonites, les Bét~mnites, les Polypiers,
une température plus élevée que celle du cli- et autres genres. Quelquefois aussi ils cons-
mat où on les rencontre, parce qu'elles pro- tituent des masses considérables recouvertes
viennent de cours d'eau établis dans l'inté- de silex, de carbonate de chaux, etc.
rieur du sol. Les sources thermales attei- ECH1NODACTYLES. L'un des noms don-
gnent quelquefois des températures voisines
nés aux pointes d'Oursins fossiles.
de t'ébuttition; mais la cause locale de cette
chaleur n'est pas exactement déterminée. It ECHtNODERMES. Première classe des
est aussi de ces sources qui sourdent quel- animaux radiaires, qui comprend les Our-
quefois au sein des eaux froides,ouse fraient sins, les Astéries, tes Ophiufes, tesEncrincs
un passage :iu milieu d'elles. Dans la cam- et les Holoturies. Le caractère principal des
animaux qui appartiennent à cette classe est
pagne de Home, et non loin de Tivoli, se
trouve le lac de la .So//MfNr< appelé aussi d'avoir à la peau un nombre plus ou moins
considérable de cirrhes tentaculiformes, à lit
j[.n</o di Zolfo et Z.f<CM~ ~6M/«, dans lequel
et
coule continuellement un courant d'eau tiède fois locomoteurs, respiratoires tactiles.
qui sort d'un autre petit lac situé peu au- ECHtNOMETlUTES. Fo?/. C-DAtUTHs.
dessus. L'eau du lac de la Solfatare est tel- ECHiNOPSIS-aM! L'une des divisions
tciticnt saturée d'acide carbonique, qu'on la des Cidarites.
croirait en éhultition sur divers points de sa ECHiNOSPH~RtTES. Groupe d'Encrines.
surface. ECmTE,~c/i!tM. Nom donné par Mercati
On appelle glacières naturelles des amas à un Oursin fossile du genre Clypéastre.
d'eau formés dans quelques cavernes, les~ ECHYMIS.Cet animal, que l'on appelle
quelles eaux, après avoir traversé des terres vulgairement Hérisson, se montre à i'état
salines, se refroidissent jusqu'à la tempéra- fossile dans les terrains tertiaires de l'Au-
ture de la glace. vergne.
Nous ne saurions mieux terminer cet ar- ECHYNOCORYTHES. Nom donné à uu
ticle qu'en rapportant la savante et ingé- groupe de Spatangoïdes.
nieuse théorie au moyen de laquelle M. t'abbé ECLOG1TE. Roche de texture granitoïde,
Paramelle indique les sources d'eau qui composée de grenat et d'ouratithc, et renfer-
existent dans le sol. mant quelquefois de l'orthose, du (hstène,
La proposition fondamentale de cette théo' du quartz, de l'hornblende, de l'épidote, du
rie est celle-ci: Le cours des eaM~ souler- pyroxène, de 1 actinote, etc. On la trouve
!'a}Kes sttt< les m~MM lois que celui des eaux dans le sauralp en Styrie.
qui circulent à ciel ouvert. On peut remar- ECUEIL. Sommet de rocher ou partie
quer en euot que le lit d'une rivière n'occupe quelconque de terre ferme qui fait saillie au-
jamais le milieu d'une vallée à moins que les dessus du niveau de la mer et présente du
deux coteaux ne soient également abruptes. danger pour la navigation.
Ses eaux baignent toujours le côté le plus ECUME DE MHR. Variété d'argile qui con-
H5 E!S ELE ~6
tient une quantité assez considérable de ma- EISENSPIECEL. Ce nom est donné par les
gnésie. Allemands au fer spécu!aire.
EDAPHODON. Ruckland. Genre de pois- EISENSTEINFLOSS. Nom que les Alle-
sons fossiles, de la famille des Chimérides. mands donnent au bnsatte.
Ses caractères principaux sont Maxillaires EISEN ROGGENSTEIN. Les Allemands
supérieurs munis de trois tubercules de den- nomment ainsi l'oolithe ferrugineuse.
tine dentritique, faisant saillie sur la ma- EtSENSUMPFERZ. Nom que donnent les
choire maxittaire inférieur ayant un tuber- Allemands à la mine de fer des marécages.
cule plat de même structure. Ce genre se ren- EtSENTHON. Les Allemands appettcnt t
contre dans l'argile de Londres et dans le ainsi la vacke ferrugineuse.
sable de Bagshot. ELAN.Cet animal présente, à l'état fossile,
EDENTÉS. Classe de mammifères compre- trois espèces qui ont été comprises dans le
nant les Bradypes, les Doraliaphores ou Ta- genre Ceri): ce sont les C. eMryceros et co-
tous, les Oryctéropes, les Myrmécophages ronarius, et celui de Pézénas.
ou Fourmiliers, les Lépidophorf's ou Pango- ELAPHOCERATîTE.Norn donné par Mer-
lins, les Echidnés et les Ornithorhynques. canti à un fossile qu'il regardait comme U!)n
Cette classe offre, à t'état fossile, les Méga- corne de cerf, et que Bertrand a rapporté à
thérium, les Mégatonyx, les Glyptodon, les un polypier caraHoïde branchu. S'il fallait
Macrothérium, etc. Le caractère principal eu croire cet auteur, ce fossile aurait été cHc
des Edentés réside dans la similitude plus par Aristote et chanté par Orphée.
ou moins complète de leurs dents, qui sont ELASMODUS. Zt'~er<. Genre de poissons
constamment uniradicu)ées et d'une struc- fossiles, de la famille des Chimérides, qui
ture beaucoup plus simple que celle des au- est caractérisé comme suit Lames des dents
tres mammifères; et leurs rapports avec les de rintci'm.txiHaire, disposées sur quatre sé-
cétacés, dans plusieurs points de leur orga- ries verticales, diminuant de longueur et do
nisation, est aussi très-remarquabte. largeur, de la symphise en dehors; maxit-
EINSINCKUNG. Nom que les Allemands laire inférieur à lames semblables dans sa
donnent à un éboutement ou un écroule- partie antérieure. Ce genre se rencontre dans
ment.. l'argile de Londres.
EISDRUSEN. Les Allemands nomment
ELASMOTRERIUM. Fischer. Animal fos-
ainsi le quartz hyalin en cristaux hexaèdres.
EtSNADER. Nom que donnent les Alle- sile, voisin des rhinocéros, qui a été décou-
vert en Sibérie, dans les terrains d'alluvions
mands à une veine de fer.
anciennes; U se rapproche du rhinocéros
EiSNARTtG. Mot allemand qui signifie
par ses molaires du cheval, par le plisse-
ferrugineux. ment de la lame d'ivoire des dents; et de
EtSENBLAU. Nom que les Allemands don-
nent au fer azuré. l'éléphant,.par l'ondoiement et les festons de
ces mêmes dents. On connaît les E. F~c/iert
EISENBLENDE. Les Allemands appellent
et JCet/ser~t~tt.
ainsi l'urane oxiduté.
EtSENBLUMEN et EISENBLUTHE. Noms ELATÉRITE. Sorte de bitume élastique
que donnent les Allemands à la chaux car- que l'on recueille dans le Derbyshire en An-
bonatée fibreuse. gleterre. Cette substance est brune, tirant
ËiSËNBRENNERZ. Les Allemands dési- quelquefois sur le noir, molle, fusibte à une
très-faible température, et brûtant avec une
gnent par ce nom un minerai de fer mété de
matières combustibles et qui a l'aspect de la fumée noire et une odeur aromatique. C'est
huuitte brune et luisante. un mélange du carbure d'hydrogène, avec
EISENERDE. Nom que donnent les Alle- un principe oxygéné non encore déterminé.
mands à une sorte de terre ferrugineuse. On trouve t'état~rite disséminée dans les fi-
EiSENGANG. Les At!emands tons de pto'nbdeCasttetowaet dans les vci-
appellent
ainsi une veine de minerai de fer. hës de calcaire et de quartz qui traversent
EISENGLANZ. Nom par lequel tes Alle- tes couches de houille de Montretais, dans la
mands désignent te fer oligiste. Loire-inférieure.
EISENGLAS. Nom que donnent les Alle- ELEPHANT. Il n'y a que deux espèces de
mands au minerai de fer cassant. ce genre a tétât vivant l'Elephas j'i/'n-
EtSENGUMMER.LesAttemands appellent cantM et l'Elephas Asiaticus. Une troisième
ainsi le fer oligiste écaitteux. espèce, qu'on ne rencontre que fossile, est
EtSENGLtMMER-SCHIE~ER. Nom que les le MoMmoM~A, qui a reçu de mumenbach le
Allemands donnent à l'itabirile. nom d'e~/Ms primigenius. Celle-ci a pour
EISENKALK. Nom donné par les Alle-. caractères principaux Molaires marquées
mands au calcaire ferrifère. de nombreux sillons, moins serrés et moins
EISENKIES. Les Allemands donnent ce. festonnés que dans les autres espèces; dents
nom au fer sulfuré jaune. incisives longues et sortant d'alvéoles qui
EISENKIESEL. Mot allemand qui signifie ont la forme de tubes tête allongée et front
jaspe ferrugineux. excavé. On a aussi divisé le mammouth en
EiSENKLOa. Nom allemand donné au fer deux variétés la première est l'Elephas Me-
oxydé terreux. t'tcftona<ts, qui conserve tous les caractères
E1SENSCHWERSTEÏN. Les 'Allemands du t)Kî;/cHHM la seconde est t'.&p/t<M
donnent ce nom à une espèce de catcaire pr:xc! dont les molaires sont sembtabtcs
qu'ils appellent aussi Scheelin. celles de l'éfépha~t d'Afrique.
i47 DICTIONNAIREDE GEOLOGIE. 4M
Les Mammouths ont été trouvés dans'di- L'animât était mâle ses défenses étaient
verses parties de l'Europe, mais surtout en longues de plus de neuf pieds en suivant les
Sibérie, et sur les côtes de cette contrée il y courbures, et sa tête, sans les défenses, pe-
a des !)es qui sont entièrement composées de sait plus de quatre cents livres. M. Adams
sable rempli d'une immense quantité d'os- mittep)usgrandsoinàrecupittircequi
sements de Mammouths. Les débris d'élé- restait de cet écha~titton unique d'une an-
phants sont en nombre si considérable dans cienne création. U acheta ensuite les dé-
le val d'Arno supérieur, que les habitants fenses à lakutsh. L'empereur de Russie, qui
les employaient autrefois pour des construc- a acquis de lui ce précieux monument,
tions, en les mêlant pêle-mêle avec des pier- moyennant la somme de 8000 roubles
res. On trouve des étéphants fossiles en (32,000 fr.), l'a fait déposer à l'académie de
France, en Allemagne, en Angleterre, en Pétersbourg. »
Irlande, dans la Scandinavie, en Pologne, et Les ossements fossites d'étéphants, si com-
le capitaine Kotzebue en a recueilli sur la muns dans les contrées où il serait impos-
côte d'Amérique, au delà du cercle polaire. sible à ces animaux de vivre aujourd'hui, ne
L'histoire de la découverte du célèbre Mam- se rencontrent pas au contraire, ou du moins
mouth de la Lénu, consignée en 1815 dans cette rencontre est fort rare, dans les pays
les Mémoires de l'académie de Saint-Péters- que leur race habite à notre époque. Co fait
bourg, a été extraite de la manière suivante rcmarqu.ibte semblerait confirmer l'une des
par Cuvier « En 1799, un pêcheur tongouse opinions de Buffon sur les migrations d'ani-
remarqua sur les bfirds de la mer Glaciale, maux qu'occasionnèrent tes changements de
près de l'embouchure de la Léna, au.milieu la température du globe. Toutefois, Cuvier
des glaçons, un b!oc informe qu'il ne put explique différemment cette circonstance, et
reconnaître. L'année d'après il s'aperçut que il dit en parlant des localités qu'occupent.
cette masse était un peu plus dégagée mais aujourd'hui les étéphants « N'y en a-t-il
il ne devinait pas encore ce que cela pou- pas eu d'enfouis dans ces régions, ou la cha-
vait être. Vers la fin de l'étë suivant, le flanc leur les a-t-elle décomposés? ou lorsqu'on
tout entier de l'animal et une des défenses en a découvert, a-t-on négligé de les re-
étaient distincts et sortis des glaçons. Ce ne marquer, parce qu'on les attribuait à des
fut que la cinquième année que, les glaces animaux du pays et qu'on n'y voyait rien
ayant fondu plus vite que de coutume, cette d'extraordinaire? ne serait-ce pas aussi que
masse énorme vint échouer à la côte sur un les Mammouths étant des animaux destinés
banc de sable. Au mois de mars 180~, le pê- à vivre dans le nord, à cause de la laine
cheur enleva les défenses dont il se déut pour épaisse et des longs crins qui tes recou-
une valeur. de cinquante roubles. On exé- vrent, il n'y en avait point a une certaine
cuta à cette occasion un dessin grossier de proximité des tropiques ? Les géotogistes
l'animal. Ce ne fut que deux ans après, et qui visiteront la zone torride ont là un sujet
la septième année de la découverte, que bien important de recherches. »
M. Adams, adjoint à l'académie de Pétcfs" Une autre solution se présente encore à
bourg, et aujourd'hui professeur à Moscou, l'esprit c'est que les ossements qu'on
qui voyageait avec le comte Gotowskin, en- trouve à l'état fossile ont bien vécu dans les
voyé par la Russie en ambassade à la Chine, lieux où gisent leurs débris; mais qu'un
ayant été informé à takutsh de cette décou- changement de température a eu lieu depuis
verte, se rendit sur les lieux. It y trouva l'a- leur enfouissement. H faut bien en effet ad-
nimal aéjà fort mutilé. Les Iakoutes du voi- mettre ce dernier fait pour justifier l'exis-
sinage en avaient dépécé les chairs pour tence de ces animaux à une autre époque
nourrir leurs chiens, des bêtes féroces en dans les régions du cercle polaire, puisqu'il
avaient aussi mangé; cependant le squelette la nôtre ces contrées ne fournissent aucun
se trouvait encore entier, à l'exception d'un végétal propre à la vie de ces énormes qua-
pied de devant. L'épine du dos, une omo- drupèdes. Cependant toutes ces hypothèses
plate, le bassin et les restes des trois extré-* n'expliqueraient pas davantage la conserva-
milés étaient encore réunis par les ligaments tion extraordinaire de t'éiéphant de la Léoa,
et par une portion de la peau. L'omoplate et pour se rendre un compte à peu près sa-
manquante se retrouva à quelque distance. tisfaisant de ce phénomène, on ne peut guère
La tête était couverte d'une peau sèche, une recourir qu'à un cataclysme d'où seraient
des oreilles, bien conservée,était garnie d'une résuttées presque instantanément les con-
touffe de crin. On distinguait encore.ta pru- ditions de température nécessaire à cette
nelle de t'oeit le cerveau se trouvait dans le étrange conservation. Cuvier dit encore, à
crâne, mais desséché la lèvre inférieure propos de t'étéphant de la Lena et du rhino-
avait été rongée, et la lèvre supérieure dé- céros de Vithoui « S'ils n'eussent été ge-
truite, laissait voir les mâche!iéres. Le cou lés aussitôt que tués, leur putréfaction les
était garni d'une longue crinière la peau aurait décomposés, et d'un autre côté, cette
était couverte de crins noirs et d'un poil ou gelée éterne'te n'occupait pas auparavant
laine rougeâtre. Ce qui en restait était si~ les lieux où ils ont été saisis, car ils n'au-
lourd, que dix personnes eurent beaucoup raient pas pu vivre sous une pareille tem-
de peine à le transporter. On retira, selon pérature. C'est donc le même instant qui a
M. Adams, plus de trente livres pesant de poils fait périr les animaux et rendu glacial le
et de crins que les ours blancs avaient enfon- pays qu'ils habitaient. »
cés dans le sol humide en dévorant les chairs. Au sujet de ces deux animaux fossiles, M.
t49 ELE ENC t50
Huot a émis cette hypothèse qu'il aurait temps auparavant, des hommes pâles qui
existé un continent boréal, dont le Spitzberg commandaient au tonnerre et à la foudre,
et les !)es qui portent le nom de nouvelle Si- se jetèrent sur les ailes du vent pour dé-
bérie indiqueraient la trace, continent ha- truire ce jardin de la nature. A cette époque,
bité par l'éléphant et le rhinocéros poilus des bandes de bêtes féroces et des hommes,
dont l'organisation était favorable à l'exi- aussi libres qu'elles, étaient les seuls mailres
stcnce sous une température extrêmement du pays. Il existait une race d'animaux grands
basse. Une irruption marine, venue du nord, comme un précipice, affreux, cruels comme
aurait couvert ce continent et transporté des panthères sanglantes, légers comme l'ai-
dans la Sibérie septentrionate tes animaux gle qui se précipite et terribles comme l'ange
en question, lesquels, après la retraite des de la nuit. Les chênes craquaient sous leurs
eaux, se seraient trouvés déposés sur les pieds et le lac diminuait quand ils venaient
sables et saisis par les glaces qui les auraient y éteindre leur soif. C'est en vain qu'on tirait
conservés intacts. Ce cataclysme serait le contre eux le fort javelot; la uèche aiguë
plus récent de ceux qu'a éprouvés notre était également inutile. Les forêts étaient dé-
globe et trouverait sa confirmation dans la vastées et réduites en farine. On entendait de
figure des contours qu'ont aujourd'hui, au tous côtés les gémissements des animaux ex-
septentrion, les deux continents de l'Asie et pirants, et des contrées entières habitées par
de l'Amérique. M. Huot suppose, en outre, des hommes étaient détruites. »
que le Mammouth a vécu à la fois sur te ELLIPSOLITES. Nom donné par Montfort
continent boréal dont il vient d'être parlé, à l'une de ses divisions des Ammonites.
et sur le plateau de la grande Tartarie, tan- EMERIL. Roche à base d'apparence simple,
dis que le rhinocéros poilu n'a été rencontré composée d'alumine et ordinairement mé-
que dans la Sibérie, et il ajoute que tes tra- langée de fer.
ditions des Groëntandais affirment qu'il existe EMPREINTES. On désigne ainsi, en géo-
dans l'intérieur de ce pays un animal noir logie, les impressions que laissent, dans les
et velu comme l'ours et dont la taille est d'en- couches rocheuses, les corps organisés qui
viron dix mètres. s'y sont trouvés emprisonnés au moment de
C'est à la découverte des ossements d'élé- leur formation.
phants fossiles que l'on a dû, pendant long- EMPTRODOXES. Epithète par laquelle
temps les récits plus ou moins extraordinai- M. Mahs indique les roches volcaniques ou
res que l'on répandait sur les squelettes d'an- considérées comme telles.
ciens géants. Le' plus singulier de ces contes ENALIOSAURIENS. Ordre de reptiles fos-
est celui qui, sous Louis XH1, eut pour but sites établi par Owen et qui comprend les
de faire passer des débris de cette nature Ichthyosaures, les Plésiosaures et les Ptio-
pour les restes de Teutobochus, roi des Cim- saures.
bres, celui qui combattit Marius. Ce fut le ENCARDITES. Voy. BucARDrrns.
11 janvier 1613 que, dans une sablonnière ENCHELYOPUS.~OM. Genre de poissons
du château deChaumon,près de Montricoux, fossiles, de la famille dès Anguittiformes. Il
l'on trouva des ossements qu'un chirurgien est ainsi caractérisé Corps très-attonge
de Beaurepaire, nommé Mazurier, eut la ceinture thoracique grêle; nageoire dorsale
pensée d'exploiter. II publia alors, dans une prolongée jusqu'à la nuque. Ce genre se ren-
brochure, qu'il avait trouvé ces ossements contre au Monte-Bolca.
dans un sépntcre lon~ de 10 mètres sur le- ENCHOUUS. Agass. Genre de poissons fos-
quel était écrit rextoooc/tMs rex, et dans le-- siles de la famille des Scombéroïdes, Ses ca-
quel une cinquantaine de médailles à l'effi- ractères principaux sont Dents très-déve-
gie de Marius étaient aussi déposées. H mon- loppées, bombées à la face interne, plus
tra ces reliques pour de l'argent, tant à Paris comprimées à la face externe et occupant
qu'en province, et ce ne fut que longtemps tout le tour de la mâchoire; celles du bord
après que l'on reconnut que les dépouittes des mâchoires en forme de brosse. Ce genre
mortelles du soi-disantTeutobochus n'étaient se trouve dans la craie.
que des os d'éléphant. ENCRINE Encrinus. Genre d'animaux
Les naturels de la Sibérie, qui découvrent radiaires de la classe des Echinodermes, qui
continuellement de ces débris dans t'inté se montrent particulièrement à l'état fossile.
rieur du sol, sont persuadés qu'ils appar- Miller a partagé les Encriues en 9 genres
tiennent à un animal semblable à un élé- distincts Apiocrinites, Pentacrinites, Encri-
phant, mais vivant comme les taupes dans nites, Fotet tocntM<M, Cyatltocrinites, ~c<tKo-
les entrailles de la terre, parce qu'il lui serait crinites, 7!~odo':?':Ht<M, .P<a<CftMt(M et Eu-
impossible de supporter la lumière du jour. geniacrinites. On les rencontre dans le cal-
Ils lui donnent le nom de Mammouth, que caire de transition, la craie, l'oolithe, le grès
les géologues ont conservé à l'elephas pn- rouge et fe grès houiller. Les Encrinesétaient
mt<yeKtt($.Les Chinois, qui connaissent aussi appelées autrefois Larmes de géants, Pierres
l'éléphant fossile, l'appellent 7'MH-~c/tM-a, dM fées, Grains de rosaires, etc. Quelques
et partagent à son sujet la même croyance observateurs croyaient y voir des articula-
que les habitants de la Sibérie. Une tradition tions vertébrales de poissons, et Agricola les
indienne rapporte de la manière suivante prenait pour des infiltrations analogues aut
l'existence du Mammouth « H y a dix mille Stalactites. Guettard a caractérisé comme il
lunes que cette terre occidentale était entiè- suit les encrines « Ce sont des amas de pe-
rement couverte de forêts épaisses long- tits corps de différentes figures, articulés les
<5t DICTIONNAIREDE GEOLOGIE. tSX
uns avec les autres, et qui, par leur rénnion, EPHIPPUS. CMu. Genre de poisson de la
représentent en quelque façon la fleur de tis. famitte des Chétodontes, caractérisé comme
Lorsque les Encrinites sont composées de suit Nageoire dorsale formée à sa partie
cinq de ces lames, le total porte le nom de antérieure de gros rayons épineux qui ne
Pentacrinite. Les Pentagones sont des corps sont point recouverts d'écaiHes forte échan-
qui ont réellement cette figure et qui sont crure entre les rayons épineux et les rayons
faits de cinq parties en forme de parattéto- mous. Les espèces fossiles de ce genre se
grammes articulés les uns avec les autres rencontrent au Monte-Bolca.
par un de leurs côtés. La base des Penta- EPIDOTE. Roche composée de silice, d'a.
crinites est communément formée par un lumine, de chaux et de protoxyde de fer. Elle
corps semblable. Si, au lieu de cinq paratté' offre deux variétés qui ont reçu de Beudant
togramrnes, cette base est composée de six, les noms de Zoïzite et de Thattite.
si elle l'est de treize, alors elle porte le nom RPIPHLOSE. Nom proposé par Lamarck
de hexagone ou de trisdécagone. On pourrait pour désigner la pellicule cornée qui enve-
lui donner celui de heptagone, oclogone, etc., loppe la plupart des coquilles et se détache
si oHe renfermait sept ou huit parties sem- par desquamation lorsque ces coquilles se
blables et il en serait ainsi des autres figu- trouvent exposées à une trop grande séche-
res à plusieurs pans que cette base pourrait resse. C'est ce que l'on appelle vulgairement
avoir. Qu'une Encrine avec sa base soit le Test.
maintenant imaginée soutenue par une En- EPITOMITE. Genre que Fischer avait
troque radiée ou étoilée, alors on aura un de créé avec un corps fossile qu'il avait pris
ces corps auxquels on a donné le nom d'~M- pour un mollusque voisin des Orthocées, et
crinite à ~tt~M~. » qui n'est autre chose qu'une tige d'Encrine.
ENCRINtTES. Nom sous lequel on com- EPONGE FOSSILE. On trouve dans un
prenait autrefois toutes les Encrines fossiles. dépôt tertiaire des environs d'Oran, en AI-
Muller l'a réservé pour constituer un genre gérié, des spicules d'épongés, et ce sont les
qui comprend une belle et grande espèce mêmes corps qui ont fait donner le nom de
caractéristique du Muschetkatk, t'E. monoli- MoMMeMSMà certaines agates que t'en trouve
~ormj~ ou ~'<tt/bfH< en Sicile et à Oberslein en Allemagne. tten
ENCHINtTIQUE. Mot employé quelquefois est de même pour quelques jaspes de l'Inde.
adjectivement pour désigner les couches qui EPONTES. Parois de la roche qui encaisse
renferment des Encrines. un filon.
ENCBtNOS. Nom donné par Mercati aux EPOQUES GÉOLOGIQUES. On donne ce
articulations des Encrines fossiles. nom aux ditYérentes périodes de la formation
ENDOGÉNITES. Genre de plantes fossiles du globe, qui, supposées d'accordavec les six
que l'on rencontre dans le terrain tritonien. jours mentionnés dans la Genèse, présentent
ENGRAUHS. Cuv. Genre de poisson de la six états, d'une durée, plus 'ou moins consi-
famille des Hatécoïdes. Ses caractères prin- dérable, pendant lesquels Dieu apporta l'or.
cipaux sont Corps allongé; bouche très- dre dans la matière et créa les corps organi-
grande museau pointu et débordant la mâ- sés. Buffon, voulant caractériser l'ensemble
choire inférieure; point décotes sternales de ces événements et de ces phénomènes,
nageoire dorsale opposée aux ventrales. On s'exprime ainsi « La nature étant contem-
trouve les espèces fossiles de ce genre au poraine de la matière de l'espace et du
Monte-Botca. temps, son histoire est celle de toutes les
ENOPLUS. Lacép. Genre de poisson de la substances, de tous les lieux, de tous les
famille des Percoïdes. Ses caractères sont âges et quoiqu'il paraisse à la première vue
Corps large et comprimé; nageoire dorsale que les grands ouvrages ne s'altèrent ni ne
antérieure très-haute; les ventrales fort gran- changent, et que dans ses productions,
des. Les espèces fossiles de ce genre se trou- n~ême les plus fragiles et les plus passagères,
vent au Monte~Botca. cite se montre toujours et constamment la
ENORCHITE ou ENORCHYTE. roy. PRtA- même, puisqu'â chaque instant ses premiers
POLITHE. modèles reparaissent à nos y eux sous de
ENTOMOLtTHES. Famille dans laquelle nouvelles. représentations; cependant, en
Linné renfermait tous les insectes et les cru- l'observant de près, on s'apercevra que son
stacés fossiles. cours n'est pas absolument uniforme; on re-
ENTOMOSTRACtTES ~'M<romo~6tCt<M. connaîtra qu'elle admet des variations sensi-
Nom donné par Wahtenberg à plusieurs es- bles, qu'elle reçoit des altérations successi-
pèces extraites par lui du genre Trito'bite. ves, qu'elle se prête même à des combinai-
Tels sont les E. ea''paM~MS,~t<'6o~t<<;<ïMd(!<t< sons nouvelles, à des mutations de matière
p!s:/brmM, c}Q~S!caMo!ct,~M&erct~(t<MS,lati- et de forme qu'enfin, autant, elle paraît fixe
cauda, etc. dans son tout, autant elle est variable dans
ENTROCHITES. Nom donné à une divi- chacune de ses parties et si nous l'embras-
sion d'Encrines discoïdes dont certains mar- sons dans toute son étendue, nous ne pou-
bres sont pétris, et que les anciens natura- vons douter qu'elle ne soit aujourd'hui très-
listes prenaient, comme il est dit au mot EN- .différente de ce qu'elle était au commence-
CRINES,pour des vertèbres de poissons. ment et de ce qu'elle est -devenue dans la
EPERON. Nom que l'on donne quelquefois, succession des temps. Ce sont ces change-
en géologie, au petit rameau d'une mon- mems divers que nous appelons ses époques.
tagne. La nature s'est trouvée dans différents états
i5S EPO EPO t5t
la surface de la terre a pris successivement .ca,.
L'état primitif w" 1
de la terre était x
gazeux, à
des formes différentes; les cieux mêmes ont ce que l'on croit, ainsi que tous les autres
varié, et toutes les choses de l'univers phy- corps planétaires. La géométrie a démontré
sique sont; comme celles du monde moral, que la forme sphérique du globe terrestre
dans un mouvement continuel de variations et l'aplatissement de ses pô)es sont la con-
tuccessives. ?» séquence rigoureuse du rapport de sa masse
Longtemps, on le sait, les théologiens el '.upposée fluide avec la vitesse de son mou-
les géologues furent divisés sur la manière vement de rotation et la fluidité primitive
dont il fallait interpréter les six jours dont de la terre est confirmée parla régularité
parle Moïse, et le mot !om fut le sujet d'un des couches qui la composent et de leur den-
grand nombre de controverses. Aujourd'hui sité croissante à mesure qu'elles sont plus
qu'il est à peu près généralement admis que inférieures. Les matières liquides et solides
ce mot ne doit pas être considéré comme ex- qui constituent aujourd'hui notre globe, oc-
primant un jour de vingt-quatre heures, .cupaient alors un espace d'une plus grande
mais bien une époque d'une durée indéter- 'étendue et la solidité qu'il a acquise no
minée, le texte mosaïque vient offrir à la provient que de l'abaissement de la tempé-
géologie un appui sans lequel elle ne pour- rature ou du rayonnement. Le refroidisse-
rait marcher dans la voie de la vérité; et ment s'opéra, comme celui de tous )cs corps
ceux que la foi religieuse éteignait d'une chauds, c'est-à-dire en commençant par la
étude aussi utile qu'attrayante, peuvent ac- surface. Selon M. Buckland, la consolidation
tuellement s'y livrer avec confiance. s'accomplit d'abord par le rayonnement du
C'est donc avec l'autorité du récit de calorique de la surface à travers l'espace, et
Moïse, que nous allons tracer quelles furent la diminution graduelle de la chateur per-
les révolutions du globe pendant les six mettant aux molécules minérales de se rap-
époques de la création. procher et de cristalliser, donna naissance à
Mais nous devons d'abord faire remarquer toutes les roches granitiques qui formèrent
que Moïse semble diviser la création en deux la première enveloppe solide, roches dans
grandes périodes distinctes la première lesquelles la cristallisation est extrêmement
d'une durée indéGnie et qu'il nomme le com- visible.
)?MMcemeH<, serait celle pendant laquelle Dieu Tant que la surface du glohe se conserva
aurait tiré la matière du chaos pour y faire assez chaude pour que sa masse pût demeu-
naître l'ordre; la seconde aurait pour point rer à l'état de fluidité ignée, cette masse fut
de départ la création du ciel et de la terre, entourée d'une atmosphère qui contenait,
c'est-à-dire le premier jour ou la première outre tes fluides élastiques de notre atmos-
époque. Quant aux géologues, ils divisent phère actuelle, toute l'eau 'qui se trouve
aussi tes révolutions du globe en trois gran- aujourd'hui à la surface de la terre, ainsi
des époques principales, la Primitive, la Se- qu'une foule d'autres matières sublimées;
condaire et la Tertiaire mais cette division et lorsque la formation de la première pelli-
concorde parfaitement avec les jours de la cule eut rendu plus facile la combinaison de
Genèse; ainsi, la première comprend le pre- l'oxygène avec les métaux, les oxydes se
mier et le deuxième jour la seconde, le consolidèrent plus aisément à leur tour à la
troisième, le quatrième et le cinquième partie supérieure de cette pellicule, et y for-
jour et la troisième, le sixième jour. mèrent un enduit qui préserva le reste des
Le COMMENCEMENT. Quel était le chaos ? matières de l'action de t'oxygène.
Quelle fut la matière? Un dictionnaire peut La lumière de ces temps primitifs n'était
donner l'acception de ces deux mots en les point celle du soleil mais elle était sembla-
interprétant d'après leur signification dans ble à celle qui provient des molécules de la
la science de l'homme; mais il n'en est pas matière, lesquelles possèdent un calorique
de même lorsqu'il s'agit de l'oeuvre de Dieu; et une électricité qui leur est propre. Telle
et la Genèse ne fournissant aucune explica- est la lumière des volcans, tout à fait indé-
tion précise sur la nature de la substance pendante de l'action des rayons solaires.
dont l'Eternel forma notre planète, nous Toutefois, il ne se peut pas affirmer que la
nous trouvons obligés de nous en tenir à ce lumière primitive fût identique à cette der-
qui, dans le récit de Moïse et dans les ob- nière ce ne fut qu'après que la consotida-
servations géologiques, semble établir l'état tion de la terre lui fit perdre cette tumière
d'incandescence dans lequel se trouvaient primitive, que Dieu donna au soleil une at-
les matériaux qui ont servi à constituer le mosphère lumineuse.
globe terrestre. DEUXtÈMEJOUROUDECXtÈMEÉPOQUE.« 2)t'ett
PREMIER JOUR OU PREMIÈRE ÉPOQUE. « Au dit Qu'il y ait MMintervalle au Mtt'ett des
commencement, Dieu créa le ciel e< la terre. eaux et qu'il .sépare les eaux d'avec les eaux.
La terre était informe et toute nue; les ténè- ZheMétendit le firmament et sépara les eaux
bres couvraient la face de /'aM)ne et l'esprit qui étaient au-dessous dM firmament de celles
de Dieu était porté sur les eaux. Or, /)t'ett qui étaient au-dessus il en fut ainsi. Dieu
eut un soit-
d!< Qt<e lumière soit /at<e, et la lumière nppe<a~e firmament Cieux et. << x
/'t<<faite. Dieu vit que la ~umtere était bonne, e< un matin, ce fut le second j'OM'
et il sépara <a lumière d'acec /e~ ténèbres. Un intervalle se forma alors au milieu.des
Dieu nomma la /:t'nt'ere JoM?' et les ténèbres eaux pour les séparer, et le firmament rece-
A'ttt<; et il eut un soir et un tMM<tM,ce fut vant phts d'étendue, les eaux qui étaient au-
» dessous de celui-ci se séparèrent de celles
~eprenn'et'oMr.
iSS DICTtUNNÂHŒDE GEOLOGIE. ~56
qui se trouvaient au-dessus. Des anciens ont fenles et formèrent des filons d'oxyde de
semblé, au surplus, reconnaître trois ré- cuivre, d'étain, de fer, de galène et des vei-
gions dans le firmament la première, voi- nes de graphite. Les pellicules granitiques et
sine de la terre, constitue l'atmosphère pro- schisteuses, encore peu épaisses, furent sou-
prement dite la seconde esf cette que l'on vent traversées aussi par des éruptions de
appelle matière éthérée et où sont placés les roches feldspathiques, c'est-à-dire de la
astres la troisième est considérée comme même nature que les premiers granites con-
le séjour de Dieu. Les eaux qui auparavant soHdés, puisqu'elles provenaient du même
étaient répandues dans l'atmosphère, purent foyer et de la même profondeur, et de là les,
reposer sur la croûte terrestre, dès que l'é- dépôts plutoniques qui existent dans la for-
tablissement de celle-ci permit qu'elles ne mation micaschisteuse.
fussent plus rejetées par une puissante ébul- Nous avons dit que dans les eaux formées
lition. par la condensation se déposèrent les grès
Lorsque la diminution de chaleur, causée transformés plus fard en gneiss et en mica-
par l'ignition, permit aux roches en fusion schistes. Afin de se rendre un compte satis-
de cristalliser, et aux métaux et pierres faisant de ce phénomène, il est indispensable
précieuses de s'agréger, il s'effectua alors de se rappeler que l'eau bouittante passe de
sous l'influence de la condensation des va- 100° a 170° par lacompression de huit atmos-
peurs répandues dans l'atmosphère et d'une phères. et à 265° 89 par celle de cinquante. Si
pression 'considérable de la colonne d'air, un l'on admet alors que le tiers ou simplement
commencement d'opération métamorphique le quart des eaux qui constituent aujourd'hui
qui désagrégea les roches primitives et l'Océan était à l'état de vapeur lorsque les
donna naissance à des strates réguHères. premiers sédiments se formèrent au-dessus
Les eaux apparues pour la première fois à des granites, ce sera nécessairement au fond
la surface du globe déposèrent les sédiments d'une masse d'eau soumise à une chaleur de
suspendus dans leur sein des combinaisons plus de 250* et comprimée par le poids de cin-
de toute sorte se manifestèrent dans ce vaste quante atmosphères, que le remaniement des
laboratoire; et dans les fissures qu'on') ait détritus granitiques et leur agglutination
de toutes parts la croûte terrestre, surtout par le ciment siliceux et feldspathique qu'a-
dans le gneiss et le micaschiste, se glissè- bandonnèrent les eaux, lorsqu'elles furent
rent des substances sublimées, des filons moins chaudes, aura été opéré; puis, enfin,
métallifères, des pierres précieuses, au mi- lorsque de nouvelles masses de roches gra-
lieu desquels s'injectèrent aussi des masses nitiques se firent jour à travers celles de sé-
plus ou moins considérables de granites, de diment, elles leur communiquèrent un degré
syénites, de protogynes, de porphyres, etc. de chaleur qui les transforma en gneiss et en
Aux formations gneissiques et micaschistes micaschistes. Ce fut aussi durant la deuxième
succédèrent des strates de schistes argileux; époque que l'action du feu causa les exubé-
puis au-dessus de ces terrains se formèrent rances, les profondeurs et les cavités qui se
les argiles schisteuses, les calcaires argi- remarquent à la surface et à l'intérieur de la
leux, les grès carbonifères, etc. terre; et que la consolidation des argiles et
Le dépôt schisteux provient de la couche leur transformation en schistes argileux et
de liquide qui se déposa sur la pellicule souvent maclifères, ainsi que celle des grès
granitique et qui fut le résultat de la con- et des calcaires, eurent lieu sous l'influence
densation d'une partie de l'immense atmos- des éruptions de granites, de syénites et de
phère de notre planète. Au fond de ce li- porphyres et des soulèvements qu'elles pro-
quide il se forma des sédiments composés de duisirent.
silicates qui sont toujours le résidu des eaux TROISIÈME JOUR OU TROIStÈME ÉPOQUE.
en ébullition, et il s'y précipita aussi une pe- « Dieu dit Que les eaux qui sont sous le ciel
tite quantité de carbonate de chaux. Ces se rassemblent en un seul lieu et que l'élément
premiers sédiments constituèrent des grès aride paraisse. Il en /*tt( ai'xs: Dieu momma
micacés, puis des grès quartzeux que la l'élément aride l'erre et le rassemblement f~s
grande chaleur de l'atmosphère et les phé- eattac Mer. Dieu vit que c'était bien. Dieu
nomènes chimiques transformèrent ensuite dit Que la terre fasse ~~mer des végétaux,
en gneiss puis en micaschistes. Mais avant l'herbe avec la semence, les arbres /'<'t<!<t'c~
la formation de ces roches, l'acide silicique avec leurs fruits, chacun selon son espèce, et
ou l'oxyde de silicium formait des amas de qui renferment leur semence eMCMa;-tHe~)e<
quartzite l'oxyde de calcium, uni avec les pour se reproduire sur la terre. Il en /<< ain-
silicates à l'acide carbonique, donnait nais- si. La let-re produisit des oeg'etat~c, l'herbe
sance à des amas de cipolin et d'ophicalce portant sa semence, des arbres fruitiers )'eH-
des amas de gypse résultèrent de la combi- fermant leur sentence f;A(tCt<K selon son espèce.
naison du même oxyde avec l'acide sulfuri- Dieu vit ~Ke c'était bien. Et du soir au Htaft'M
que des couches de dolomie furent le pro- se fit le <rots:emej'OMr. »
duit de la combinaison des oxydes de La formation de l'océan précéda l'appari-
calcaire et de magnésium avec l'acide car- tion des continents, et cette apparition n'eut
bonique il en fut de même de divers autres lieu qu'après que l'abaissement de la tempé-
mélangea et les fractures produites par rature permit aux éléments de la terre de se
l'incandescence intérieure du globe donnè- consolider. Les continents furent d'abord
rent issue à différentes substances métalli- composés de petites îles et ils ne prirent que
ques vaporisées qui se sublimèrent dans ces peu à peu l'étendue et la configuration qu'ils
157 EPO EPO <S8
out aujourd'hui. La formation desmontagnes pensablepour remplir leur destination.Avant
parait n'avoir eu lieu que postérieurement cette disposition, la lumière terrestre,comme
à l'époque où la vie se manifesta à la sur- nous J'avons fait observer plus haut, n'était
face du globe, et quelques-uns même ont qu'une lumière latente analogue à celle qui
avancé que l'exhaussement dusol de l'Amé- continue à pénétrer toutes les molécules de
rique est contemporain de la dispersion des la matière. Quant à celle de la quatrième
dépôts diluviens. Lorsque des affaissements époque, rien n'annonce qu'elle fût différente
ou des ruptures avaient lieu sur quelques de celle dont nous jouissons aujourd'hui,
points de la croûte terrestre, l'eau se préci- puisque les organes exhalants des végétaux
pitait aussitôt dans les abîmes qui se pré- des terrains de transition et des dépôts houil-
sentaient, leur hauteur en diminuait d'autant, ]ers sont pareils à ceux des espèces actuelles
et elles laissaient des dépôts de sédiments qui croissent dans les régions équatoria)es.
sur les portions solides qu'elles abandon- Une question se représente naturellement à
naient. Ces dépôts formèrent des couches l'esprit à propos de la végétation houillère
horizontales dont les inférieures étaient d ar- que l'on rencontre ta mémeen tous tieux tou-
gile et les supérieures de calcaire, attendu tes ces régions, aujourd'hui si différentes par
que la production des argiles précéda celle leur température, étaient-elles alors soumises
des calcaires. tt en fut de même des schistes, à une chaleur presque semblable? On pense
des ardoises et des matières bitumineuses. que le peu d'épaisseur qu'avait alors l'écorce
Aux argiles schisteuses et aux calcaires ar- du globe et l'uniformité de la chaleur cen-
gileux qui forment l'étage supérieur des ter- trale rendaient possible à ta surface (te ta terre
rains de transition, succédèreiit les terrains cette égalité de température; et qu'il pouvait
dont l'ensemble est désigné sous le nom gé- y avoir aussi une uniformité de lumière plus
nérique de terrain secondaire lequel se régulièrement répartie qu'à notre époque.
compose de plusieurs étages formés par le C'est aussi durant la même période et après
vieux grès rouge, tes-calcaires carbonifères la retraite des eaux, que l'action des volcans
et de montagne, puis par les houilles et les commença à se faire sentir; mais les trem-
terrains triasiques. blements de terre se manifestèrent longtemps
Les premiers êtres qui se montrèrent à la avant les éruptions volcaniques. Les premiè-
surface de la terre furent des végétaux, et res terres fécondées après cette retraite des
l'air alors n'était point chargé d'oxygène eaux formèrent les dépôts de houitte, et le
comme il l'est aujourd'hui, car ils se seraient cours de ces eaux fixant sa direction, déter-
rapidementoécomposés. Les plantes herbacées mina la formation des vallées.
se produisirent d'abord, puis tes arbres leur CtNQUtÉME JOUR OU C!NQL'H":MEÉPOQUE.
succédèrent, et cette distinction est très-exac- « DtCtf dit eHcore Que les eaux produisent
tement établie par Moïse, qui place toujours des animaux vivants qui tta~en~ dans l'eau et
le mot /:er&am avant celui de /!<~MtM. La des oiseaux qui volent sur la terre et sous le
végétation de ces premiers âges avait des /!?'MtftMten<. Dt'eMcréa donc les grands poissons
dimensions surprenantes développement et tous les animaux qui ont la vie et le mottue-
qui tenait particulièrement à l'abondance de tHeKf, que les eaux produisirent, chacun se-
l'acide carbonique qui se trouvait alors ré- ~OMson M~ce.et il créa auss: tous les oisèaux
pandu dans l'atmosphère. Dans les terraii's selon leur espèce. Dt'etf vit que c'était 6t'e~. D<eM
houillers, on a remarqué des calamites (prè- les bénit et dit Croissez ettHM~tp~te. et t'cM-
tes) de 3 à & mètres de longueur des fougères plissez les eaux de la mer, et que les volatiles
de 25 à 30; et des lycopodes de 20 à 25. Cette le multiplient sur la terre. Et dtt soir et dit
végétation se composait de plantes marines tKa<nse~< le cinquième jour. »
et de plantes terrestres appartenant aux Les poissons apparurent donc à cette épo-
cryptogames semi-vasculaires ou oethéo- que, ainsi que les grands reptiles et les pre-
games, tels que des fucoïdes, des calamites, miers animaux aités mais cette création s'o-
des pecopteris (fougères) et des lycopodia- péra en plusieurs périodes successives. Les
cées et de phanérogames monocotytédones. premiers êtres organisés destinés à vivre
QUATRIEME JOUR OU QUATRiÈMt! ÉPOQUE. dans t'eau sont dépourvus d'un appareil pn!-
« Dieu dit Que des corps de ~MNtteres~'eNt monaire et n'ont que des branchies propres
~a!<s dans le firmament du ciel, afin ~M't/s se- à la respiration de l'air dissous dans ce li-
parent <ej'ot<t' d'avec la nuit et </M't~ servent quide. Ce sont d'abord des reptiles aquatiques
de signes pour marier les temps etles saisons, de la classe des Sauroïdes, puis des poissons
les jours et les années. ~tt't~ <t<eK( dans le de l'ordre des Ganoïdes; des crustacés, des
~rmameK~ du ciel et qu'ils éclairent la <erre et annélides et des zoophytes; et enfin de nom-
cela se fit ainsi. DteM /!< donc deux grands breux mollusques. Les insectes, les oiseaux,
corps lumineux, <'tfMplus grand pour prési- les infusoires, etc. viennent ensuite. La
der au jour, et l'autre ~fotndre pour présider présence d'infusoires dans les terrains an-
à la <tu:<. Y< fit ntfM! les étoiles. Tl les mit ciens n'a rien qui doive causer de la sur-
d~Hf) le firmament dtt ciel pour luire sto' la prise, puisque même leurs conditions actuel-
terre, pour présider nu jour et à la nuit el les d'organisation leur permettent de vivre
pottr séparer la lumière d'avec les ténèbres, et dans tous les milieux possibles. Ainsi M.
Z)i'eMvit que cela était bien, et du soir et du Quekett a signalé la similitude d'infusoires
matin se le quatrième jour. » trouvés à t'état vivant dans les mers du Nord,
Le soleil et les autres corps célestes rrçu- d'où les avait rapportés le capitaine Parry,
Teat alors la disposition qui leur était iti(t<s- attachés à des zoophytes, et de ceux recueittis
t59 DICTIONNAIREDE GEOLOOR. ~!60
à l'état fossile par M. Rogers, à C mètres de formes inférieures organiques, mais qui se
profondeur dans le sol sur lequel est bë)ie rétrouvent à la partie uropygiate chez les
la ville de Richemond. t) faut donc conclure insectes proprementdits. Dans les vertébrés,
de ces divers faits que les mersqui couvraient les organes générateurs ont une position
alors la majeure partie du globe, n'avaient Cxe;chez les poissons ils se centralisent
aucunes propriétés contraires à la vie, mal- dans la région postérieure du corps entre
gré la haute température qu'elles conser- les appendices pelviens; et les sauriens ont
vaient encore, température qui donnait seu- des formes encore plus arrêtées.
lempnt aux animaux comme aux végétaux Quelques-unes des modifications opérées
des proportions gigantesques. semblent également avoir eu pour but de
En partant aussi de cette époque pour ar- maintenir l'équilibre dans la société des di-
river par de lentes transitions à !=) nôtre, on verses familles. Ainsi les Céphalopodes pa-
voit que l'organisation des différents êtres, raissent avoir été créés pour s'opposer à la
à part quelques exceptions, a tendu con- propagation des mollusques herbivores; de'
stamment à se compliquer et à se perfection- même, les Trachétipodes herbivores des
ner. La gradation des mollusques. par exem- couches tertiaires n'ayant plus à se défendre
p)t-, est digne de remarque. Les premiers des Céphalopodes des époques plus ancien-
qui apparaissent sont conchifères ou à co- nes, ne sont plus munis de l'espèce de bou-
quilles bivalves et leurs espèces sont douhles clier qu'on leur trouve dans les couches de
de ceux à coquiHes univalves et comme ces transition.
derniers ont une tête, des yeux et des appa- Les grès déposés sur la formation houil-
reils locomoteurs qui les placent dans un lère sont une agglomération des détritus des
ordre plus élevé que les Acéphales, on re- roches primitives, c'est-à-dire qu'ils sont le
connait tout d'abord que le Cré.iteur.en peu- résultat d'une dislocation très-puissante. Les
plans la surface du globe, a premièrement conglomérats de ce dépôt présentent, dans
muttip)ié les êtres à organes simples, parce quelques localités de t'Angteterre, des blocs
que leur structure était plus appropriée à la de porphyre qui sont quelquefois du poids
nature chimique des milieux dans lesquels de 3 àMOO kilogrammes. Le grès rouge
ils étaient destinés à vivre. couvre de grands espaces dans les deux con-
Les crustacés ont des yeux, un appareil tinents, d'où il faut conclure qu'après l'épo-
respiratoire mieux déterminé, l'orifice buccal que de la formation houittèro, les parties
est armé chez eux d'appareils masticateurs, émergées du globe avaient déjà de vastes
ils ont des pipds et ils ferment la série des étendues. Les formations magnésifére et pœ-
êtres à squ<')ettc extérieur, chez lesquels le cilienne ont eu lieu par des causes à peu
cœur, lorsqu'il existe, n'a qu'une seule ca- prèsanalogues à celle du dépôtdu grès rouge;
vité. Viennent ensuite les poissons, par les- et des nuances peu sensibles ont présidé aux
quels commence la classe des vertébrés ou formations pœcHienne, conchylienne et keu-
animaux à squelette intérieur. Chez eux se prique mais dans cette dernière, les dépôts
présentent alors un centre nerveux auquel calcaires où se trouvaient des amas gypseux,
viennent aboutir tous les nerfs, un appareil ont été remplacés par des marnes colorées
visuel perfectionné, des branchies lamellées, par divers oxydes métaUiques, et les sources
un système de locomotion très-compliqué, minérales qui avaient déposé te gypse dans
et l'orifice buccal garni de dents acérées et les précédentes formations, devinrent alors
tout à fait différent de celui des crustacés. Les plus abondantes et formèrent des amas
sauriens et les tortues offrent un nouveau gypseux plus considérables. Enfin des
progrès dans les formes il n'existe plus de sources minérales, contenant les éléments
branchies, mais un sac pulmoniire formé du sel gemme, c'est-à-dire du chlore et de
d'un tissu lâche et vésicuteux; le système l'oxyde de sodium, se tirent jour et consti-
circulatoire est aussi plus perfectionné que tuèrent des amas de sel dans les marnes iri-
chez les poissons; car chez ceux-ci le cœur sées. La formation triasique présente donc ce
n'a que deux cavités, tandis que chez les caractère particulier, c'est l'abondance de
reptiles il en existe trois; ensuite leurs té- ses dépôts gypseux et satifèrcs qui n'exis-
guments ont plus d'épaisseur, plus de soli- tent point ou se montrent rarement dans les
dité, et à la chair blanche et flasque des pois- terrains antérieurs. Dans cette formation,
sons succèdent des fibres musculaires rouges les poissons se présentent en grand nombre
et presque semb!;)b[es à celles des mammi- et offrent des genres nouveaux ainsi que les
fères. Leur cerveau n'est plus alors, comme sauriens. Les oiseaux s'y montrent aussi,
dans les poissons, une suite de ganglions mais principalement les échassiers, ce qui
avec des lobes cérébraux et olfactifs atro- semble constater que les plantes qui crois-
phiés mais avec sept masses ganglionnaires saient alors ne pouvaient encore convenir
distincts se trouvent des lobes cérébraux qu'à la nourriture de la famille des oiseaux
dont le volume égale tous les autres en- granivores. Ou a recueilli dans le terrain
srmble. triasique au delà de quatre cents espèces (~
Quant au mode de propagation, il subit fossiles dont près de la moitié appartiennent
également une ascendance manifeste dans à des genres ctdots.
les formes. L'androgynie existe dans les Les cau\ dans lesquelles les détritus de
mollusques. Les crustacés offrent une bise- l'époque jurassique se sont déposés devaient
xualité distincte avec des centres générateurs être beaucoup plus chargées de carbonate
déplacés comme cela a lieu dans toutes les de chaux que celles de la période triasique
161 EPO EPO i62

puisque la majeure partie des couches juras- sence de variété dans les débris végétaux
siques sont catcarifères. Les animaux ma- de cette époque, soit à des influences désor-
rins étaient aussi très-abondants à cette ganisatrices qui n'existaient .pas lors de la
époque, puisque les couches de coral-rag période houillère. D'un autre côté, ou ob-
ne sont presque composées que de débris de serve dans les plantes cryptogames et les
coquilles et de polypiers. Les Ammonites et monocotytédones, une puissance de conser-
les Di'temnites ont pullulé dans ces terrains. vation qui n'existe pas dans les végétaux de
Toutefois l'Océan ne devait pas avoir enco- l'ordre le plus étevé.
re une grande profondeur à cette époque, à SIXIÈME JOUR OU S)X!EMËÉPOQUE. « Dieu
en juger par les genres qui ont encore leurs dit Que la terre produise des animaux vi-
analogues et qui ne vivent que dans des vants, chacun selon son espèce; les animaux
lieux peu profonds. Sur environ 1500 espè- domestiques, les.reptiles et les bêtes sauvages,
ces de fossiles de ta période jurassique, un selon leurs espèces. 1l en fut ainsi. Dieu fil
grand nombre existait déjà durant la triasi- les bêtes sauvages de la terre selon leurs es-
que mais la moitié des espèces environ et pèces, les animaux domestiques et tous les
tous les poissons appartiennent à des gen- reptiles, chacun selon son espèce. Dieu vit
res éteints. Les reptiles, déjà nombreux à que c'était bien. Dieu dit Faisons /7tomMe d
l'époque du lias, deviennent plus abondants notre tma~f et à notre ressemblance qu'il
encore pendant la période oolithique, et la do<Ke sur les poMtOMs de la Mer, sur les oi-
terre était peuplée en grande partie de Pté- seaux du ciel, sur les &e'<e~,sur toute la terre
rodactyles et de Plésiosaures. La végétation e< ~tt/- tous les re/~t/e~ qui rampent ~M?' la
d'alors était aussi toute différente de celle terre. Dieu créa /tomme ~on ttMf'~e; le
qui l'avait précédée et de celle qui la suivit. créa mâle et /€Me//e. Dieu les bénit et leur dit
Les Lycopodiacées gigantesques, les Cactées, Croissez et multipliez-vous; remplissez la ter-
les Calamités, et les Palmiers de la forma- re, assujettissez-la, dominez sur les poissons
tion houittère avaient disparu, et la propor- de la mer, sur les o:<!eat<.Kdu ciel et sur <0t<ï
tion des fougères était moins grande; mais les oHt'maM.rqMt se meuvent sur la terre. Dieu
il existait en abondance des espèces de la fa- dit encore Je vous ai donné toutes les herbes
mille des Cycadées et des ptautes analogues qui portent leur ~ra!'He sur la <erre, et tous
à celles qui vivent aujourd'hui à la Nouvelle- les ar&res qui renferment ett eux-mêmes leur
Hollande .et au cap.de Bonne-Espérance; seMeMce, chacun selon son espèce, afin ~u't~
et, outre les Cycadées, il y avait des Dico- vous servent de nourriture. Et à tous les ani-
tylédones appartenant aux conifères. maux de la terre, à tous les oiseaux du
Après la formation oolithique vint celle ciel, à lotit ce qui se tH~MtSMrla terre et qui
du terrain crétacé. De nouvelles dislo- est vivant et cHtMe, afin ~M'~s aient de quoi
cations et des soulèvements mirent à nu se nourrir et cela se fit ainsi. Z)teM vit (OM-
plusieurs parties qui étaient sous les eaux, tes les choses qu'il avait /f<t<es et elles étaient
et ces nouvelles terres se couvrirent de vé- très-bonnes. Et du soir et du matin se fit le
gétaux et de lacs d'eau douce, et se sillon- sixième jour. »
nèrent de rivières et de ruisseaux. Aussi les Cette sixième époque comprend le com-
dépôts wealdiens sont-ils fort riches en plément de création non-seulement de tous
plantes terrestres et en animaux lacustres les êtres dont les analogues existent aujour-
dont les débris ont été surtout accumulés d'hui, mais encore d'un grand nombre de
dans les golfes, à l'embouchure des grands genres et d'espèces perdues, et elle se termi-
cours d'eau. C'est dans les couches weat- ne par l'apparition de l'homme. Les prè-
diennes que M. MauteH a découvert te rep- miers points habités durent être nécessaire-
titn monstrueux qui a reçu le nom d'Igua- ment les contrées du Nord puisque ces
nodon. Les autres reptites de ce dépôt sont points furent les premiers refroidis. Ainsi les
t'hygtmosaut-c, observé aussi pour la premiè- éléphants qui se montrent actuellement dans
re fois par M. Mantet), le mégalosaure et le les régions méridionates occupèrent d'a-
plésiosaure; et t'en trouve encore avec ces bord les régions horéates. H en fut de même
reptiles, des restes de crocodiles; de trionys, des rhinocéros, des hippopotames, etc. Selon
d'émydesetdechéionées. Buffon, le premier séjour de l'homme fut
Le terrain crétacé offre près de neuf cents dans les hautes terres de l'Asie.
espèces de fessâtes, dont plus d'un tiers ap- La vaste étendue des terrains tertiaires
partient à des genres éteints. Comme dans dans les diverses parties du monde indique
l'étage inférieur de ce terrain, les débris de qu'après le dépôt crétacé, de notables chan-
végétaux sont nombreux, tandis qu'ils sont gements eurent lieu sur la terre et réclamè-
rares dans la partie supérieure, on en con- rent un temps considérable. L'examen des
ctut que, pendant la période crétacée, il exis- fossiles do ces terrains atteste aussi l'abais-
tait moins de terres émergées que durant la sement progressif de la température, c'est-à-
période jurassique. Il est reconnu, en effet, dire le passage gradué de la température
d'après t'examen de ce terrain, dans les équatoriate à celle que nous éprouvons au-
deux continents, que la terre offrait, durant jourd'hui et son terme moyen, durant la
sa formation, un aspect tout différent de ce- formation de l'étage inférieur, devait être
lui de la période jurassique. On remarque d'environ 22° centigrades. A l'époque de
aussi, dans l'étage inférieur, que le lignite l'argitc plastique et du calcaire grossier, il
s'y trouve d'une fossitisation incomplète, ce n'existait plus sous nos latitudes de fougè-
qu'il faut attribuer sans doute, soit à l'ab- res arborescentes, ni de cycadées; seulement
165 DICTIONNAIREDE GEOLOGIE. 164
on remarqne encore, aux couches inférieu- des lacs formaient des dépôts, là mer ron-
res, des débris de palmiers, de crocodiles et geai les continents et y accumulait des dé-
de grands mammifères pachydermes. Pen- pôts considérables d'alluvions; mais les cau-
dant cette durée de la période de l'étage in- ses ui ont fait baisser les mers ou hausser
férieur, il se forma un grand nombre de les continents après l'époque des alluvions
dépôts d'eau douce par les aflluents dans les anciennes, sont d'autant plus difficiles à dé-
golfes; mais les eaux marines vinrent sou- finir ou à généraliser, qu'elles ont incontes-
vent les recouvrir, ce qui donna lieu aux tabtcmcnt varié suivant les localités. Ainsi,
alternances de dépôts marins et d'eau dou- t'ab~issemcnt de la Méditerranée peui avoir
ce que l'on remarque dans cet étage. Dans été produit par la débâcle de la grande mer
les couches de l'étage moyen, on rencontre intérieure de l'Asie; mais on ne saurait évi-
des coquilles identiques à celles du Sénégal, demment assigner les mêmes causes pour la
ce qui prouve que la température de l'Euro- me'' du Nord et i'Océan atlantique. La pé-
pe était évidemment plus basse que celle de s'iode clysmienne a cela de particulier, que
l'Afrique; et l'on doit penser que la tempé- la vie y présente, dans les formes inférieures
rature qui régnait à l'époque de la forma- des êtres, des types à peu près identiques à
tion de l'étage supérieur, devait peu différer ceux de la nôtre, ce qui prouve que pen-
de celle que nous éprouvons aujourd'hui, dant sa durée, les conditions d'existence
puisque les formations de cet étage qui étaient les mêmes qu'à présent. Cette pé-
avoisinent la Méditerranée, renferment les t'io:!e se couronne par l'apparition des qua-
mêmes coquilles que l'on voit encore dans drumanes et de l'homme à la surface du
cette mer. globe celle des premiers est désormais
Suivant M. Ami Boué, l'Europe était, constatée par les découvertes de M. Lartet
après la formation de la craie, un vaste con- et la seconde est lout aussi bien étab)ie.
tinent dont le contour était très-découpé et La race de l'homme, qui est la dernière,
qui renfermait un grand nombre de mers est aussi contemporaine des dernières révo-
intérieures et de lacs d'eau douce. Dans le lutions du globe et il existe un accord très-
Nord, une immense mer s'étendait de l'Asie remarquable entre les traditions des temps
en traversant l'Allemagne jusqu'à l'Angle- antiques et les théories qui résultent au-
terre et le centre de l'Europe offrait une jourd'hui de l'observation des faits. Une
autre mer qui couvrait le pays plat de la chose qui ressort avec la même évidence,
Suisse, de la vallée du Rhin, de la Souabe, est l'évolution successive des formes dans
de la Bavière, de l'Autriche, de la Moravie les végétaux et les animaux, suivant les
et de la Hongrie; et entre ces deux mers se modifications des milieux où s'accomptisseit
trouvait le grand bassin de la Bohême, qui leur existence puis l'ascendence des types;
communiquait avec la dernière. Dans l'Eu- et enfin les organismes dominateurs qui se
rope méridionale, la Méditerranée couvrait présentèrent à chaque période. Ainsi, du-
toutes les contrées basses qui forment ac- rant la formation jurassique, les Sauriens
tuellement ses bords, et elte communiquait gigantesques établirent leur règne; l'épo-
alors avec la mer Rouge, la mer Noire et le que tertiaire est envahie par les Mastodon-
grand bassin de l'Asie occidentale. Enfin, en tes, les Paléotherium, les Dinothériumet au-
France, il y avait deux mers qui communi- tres animaux analogues; et enfin, la période
quèrent ensemble jusqu'au dépôt de la mo- ailuviale ancienne voit se répandre les tri-
lasse la première s'étendait entre les monts bus si nombreuses des carnassiers.
Pyrénéens et les chaînes du Gantât et de l'A- C'est aussi à la sixième époque que Buf-
veyron la seconde couvrait leLanguedoc et fon rapporte la séparation du continent de
la Provence; une troisième s'étendait en- l'ancien monde, de celui du nouveau. « Tant
suite sur les pays plats compris entre la Pi- que dura, dit-il, la chute des eaux par l'en-
cardie, la Champagne, la Bourgogne, ie tière dépuration de l'atmosphère, leur mou-
Limousin, le Maine, la Bretagne et la vement général fut dirigé des potes à l'éq):a-
Manche. teur et comme elles venaient en plus
Durant la période où se formèrent les pre- grande quantité du pote austral, elles forme*
miers terrains de transport, l'Europe offrait rent de vastes mers dans cet hémisphère,
encore un grand nombre de bassins remplis lesquelles vont en se rétrécissant de plusen
d'eau, et ces bassins, marins dans l'origine, plus dans l'hémisphère boréal jusque sous
étaient alors divisés en lacs d'eau douce, le c~rcie polaire et c'est par ce mouvement,
comme ceux de la Bavière, de l'Autriche, de d.:ig3 du sud au nord, que les eaux ont ai-
la Hongrie, de la Bohême et du Rhin. En guisé toutes les pointes des continents; mais
France, la région septentrionale offrait trois apr~s leur entier étabiiascment sur la sar-
bassins lacustres celui de Paris, celui de la h:c3 de la terre, qu'elles surmontaient par-
Loire supérieure et celui de la Loire infé- tout de deux mille toises leur mouvement
rieure et il en existai)! en outre dans la par- de.pôtesàt'équateurnesesera-t-it pas com-
tie sud-ouest. Lahauteurdes eaux de ceslacs biné, avant dé cesser, avec le mouvement
est constatée par des grandes masses de d'orient en occident? et lorsqu'il a cesse tout
ccittoux et de marne, contenant des coquil- à fait, les eaux entrainéts par le seul mou-
les et des ossements d.' quadrupèdes, telles vement d'oriei.t en occident n'ont-eHes pas
qu'on en voit en Hongrie, en Autriche, dans escarpé tous les revers occidentaux des cou.
la vallée du Rhin et le long de la Garonne. tinents terrestres, quand elles se sont suc-
Pendant que les eauxdouc.s et les ruptnres ccss!V<:me'it abaissées? et enfin, n'est-ce p.n
i65 EPO ESC IGG
après leur retraite que tous les continents ciel et terre furent donc ainsi ac/tec~ avec
ont paru, et leurs contours ont pris une der- tous leurs ornements. Dieu termina au
nière forme? sixième jour <«M( <'oMt)t-a~eq'tt'< avait fait et
« L'étendue des terres dans l'hémisphère il se reposa le septième après «ootr acheve
boréal, en le prenant du cercle polaire à l'é- <oMsses ouvrages. Il bénit ce septième jour e<
quateur, est si grande en comparaison de !Y le MHC<< parce qu' il avait cessé CM ce
l'étendue des terres prises de même dans jour de p)'o~tt!'re tous les ouvrages ~<7 <!t.'H/~
l'hémisphère austral, qu'on pourrait regar- cr~. l'elle a été l'origine du ciel et de la
der le. premier comme l'hémisphère terres- terre, et c'est ainsiqu'ils furent créés,aujoitr
tre et le second comme l'hémisphère mari- que Dieu fit l'un et l'autre. »
time. D'aiUeurs, il y a si peu de distance en- Cette époque se trouve caractérisée par h
tre les deux continents vers les régions de stabilité que la terre prit alors, c'cst-à-diro
notre pôle, qu'on ne peut guère douter qu'ils que les mers n'abandonnèrent plus leurs
ne fussent continus dans les temps qui ont bassins respectifs, que la chaleur centrate
succédé à la retraite des eaux. L'époque de cessa d'avoir une influence immédiate sur le
la séparation des deux continents et même so!, et que la température prit une sorte d'u-
celle de la rupture de ces barrières de l'0-r niformité. Cet état dura jusqu'au déluge
céan et de la mer Noire paraissent être bien universel. Fo! PALÉONTOLOGIE Ct TERRAINS.
plus anciennes que la date des déluges dont EQU!SETUM. M. Adolphe Brongniart a
les hommes ont conservé la mémoire. Le conservé à cette plante fossile, le nom s'éné-
déluge de Deucalion, qui ravagea la Thessa- rique donné aux prêles vivantes. Voici~uets
lie, n'est que d'environ quinze cents ans sont ses caractères Une tige cylindrique,
avant i'ère chrétienne; celui d'Ogygès, qui striée, fistuleuse et articutée; feuilles en
couvrit les terres de l'Attique, est de dix- verticiHes;épis terminaux; involucre mem-
huit cents ans avant Jésus-Christ; celui braneuse composée de 6-8 écaiHes dents
de l'Arménie et de l'Egypte, dont la tradi- des gaines très-courtes. On rencontre ce
tion s'est conservée chez les Egyptiens et les genre dans les terrains houillers et dans les
Hébreux, est de deux mille trois cents ans formations oolithiques.
avant Jésus-Christ. La séparation des conti- ERDLAGE et HRDCHtCHT. Mots alle-
nents, la submersion des terres qui les réu- mands qui signifient couche, lit ou banc.
nissaient, celle des terrains adjacents à l'an- ERDOËHLË et ERDPECH. Noms que les
cien lac de la Méditerranée, et enfin la sé- Allemands donnent au bitume.
paration de la mer Noire, de la Caspienne ERDKOHLE. Les Allemands appellent
etde l'Aral, quoique toutes postérieures à l'é- ainsi le lignite terreux.
tablissement des animaux dans les contrées ERETMOSAURES. Dénomination sous la-
du Nord, pourraient bien être antérieures à quelle M. Ritgen comprend un groupe de
la population des terres dit Midi, dont la reptiles fossiles composé des Ichthyosaures,
chaleur trop grande alors ne permettait pas et qui forme la première des trois divisions
aux êtres sensibles de s'y habituer, ni même qu'il établit pour les Sauriens.
d'en approcher. il n'y a peut-être pas cinq EROSION. Mot employé en géotogie, pour
mille ans que les terres de la zone torride exprimer l'action destructive des eaux sur
sont habitées, tandis qu'on en doit compter la surface et les contours des continents.
au moins quinze mille depuis t'étabtissement ERZADER. Mot allemand qui signiSe veine
des animaux terrestres dans les contrées du métatlifère.
Nord. C'est à la date d'environ dix mille ans, ERZGANG. Mot allemand qui signifie filon
à compter de ce jour~ que l'on peut placer et gangue.
la séparation de l'Europe de l'Amérique. On ERZGEBIRGE. Les Allemands donnent ce
peut attribuer cette division à l'affaiblisse- nom à une montagne métallifère qui renfer-
ment des terres qui formaient autrefois me plusieurs substances minérales.
l'Atlantide. Après la séparation de l'Europe ERZKUFT. Ce nom est donné par les Al.
et de l'Amérique, après la rupture des dé- lemands à une fente ou une crevasse qui con-
troits, les eaux ont cessé d'envahir de tient du minerai.
grands espaces, et dans la suite, la terre a ERZMITTEL. Les Allemands appellent
plus gagné sur la mer qu'elle n'a perdu. ), ainsi des amas de minerai que l'on rencontre
Voilà l'opinion de Buffon. Mais ne se- de distance en distance dans une roche ou
rait-il pas tout aussi raisonnable de penser un filon.
que la séparation des deux continents s'est ESCARITES. Nom que les anciens natura-
accomplie durant ou postérieurement au listes donnaient à des polypiers fossiles ap-
déluge mosaïque? ne se serait-elle pas opé- pelés vulgairement escares.
rée au détroit de Bering, vers ce point où le ESOCIDES. Cuv. Famille de poissons, de
cap Oriental et le cap du Prince de Galles l'ordre des Cycloïdes. Ses caractères princi-
sontcncore si rapprochés? Ce qui justifie pour paux sont Corps élancé et muni ))e grandes
nous notre assertion, c'est que les mêmes écailles; maxillaires supérieurs dépourvus
circonstances géotogiques qui constatent le de dents; dents fortes et coniques à la mâ-
déluge mosaïque existent en Amérique, choire inférieure, aux palatins et au vomer;
comme sur notre continent; c'est que les nageoires ventrales et abdominales. Cette
psuptes qui habitent, cette contrée scnibtent famille comprend les genres Esox,llolosteus,
provenirdes racesmongoUqucs et africaines. Sphenolepis, Istieus.
8EPf[ÈME JOUR OU SEPTIEMEÉPOQUE.« Le ESOX. Lin. Genre de poisson de la famille
i67 DICT!ONNAtREDE GEOLOGtE. 168
des Esocides, qui est caractérisé comme suit et pointu. Ce genre se trouve dans le Lias.
Corps allongé et cylindracé; tête grande; EUPHOTIDE. Nom donné par Haùy à une
museau allongé, obtus et déprimé; gueule roche que les Italiens appellent Gabbro, gra-
fendue;les maxillaires supérieurs édentés; nitone et verde di Corsica, à cause de sa cou
les intermaxillaires armés de petites dents leur verte. Sa texture est granitoïde; elle
coniques fortes denls aux palatins, à la par- est composée de smaragdite ou d'ouratite,
tie antérieure du vomcr et à la mâchoire in- d'albite compacte et d'orthose; et renferme
férieure rayons branchiostègnes nombreux; quelquefois de l'épidote, du talc, du quartz,
nageoire caudale peu échancrée; la dorsale de ta nigrine, etc.
et l'anale rapprochées dela caudale etoppo- ECRITE. Nom que M. d'Aubuisson a don-
.sécs l'une à l'autre; les écailles grandes et né à ta roche que les Allemands appellent
le squelette grêle. Ce genre se trouve dans Weistein, Klingstein et Haufels, et qui se
les schistesd'OEningen etdans les marnes di- compose d'une pâte de petrositex qui ren-
luviennes. ferme en majeure partie des grains de felds-
ESTUAIRE. Les géographes anciens et path, puis du mica, de l'amphibole, du gre-
quelques géologues modernes donnent ce nat et autres substances. La texture de cette
nom, soit à certaines sinuosités des rives ma- roche est compacte ou grenue; quelquefois
ritimes qui ne sont couvertes d'eau qu'à la elle a l'aspect d'un porphyre, ou se divise en
marée montante, soit à l'embouchure d'un feuillets, ce qui établit des variétés que fon
fleuve qui forme une espèce de golfe. désigne par les noms de schistoïde, de por-
EUCALYPTOCRtNtTES. Nom proposé par phyroïde et de granitoïde. Elle est toujours
M. Goldfuss, pour désigner un groupe d'Eu- stratiûée et elle affecte des~ formes prismati-
crines. ques qui sembleraient annoncer une origine
EUCHAIRITE. Roche cuivreuse, composée ignée.
de cuivre, de sé)éni!e et d'argent, qui se ren- EURITJNE. Roche qui doit son nom à M.
contre en petites masses dans les formations Cordier. C'est un conglomérat microscopique
calcaires de la Suède. de détritus fetdspathique endurci par un ci-
EUGENIACRINITES. Genre d'Encrines éta- ment quartzeux, qui se trouve en couches
bli par Miller. dans les Vosges et dans les terrains houit-
EUGNJATHUS. Agass. Genre de poissons lers du département de Maine-et-Loire, où
fossiles, de la famille des Sauroïdes, dont les les mineurs l'appellent Pierre carrée. Dolo-
caractères ont été ainsi déterminés: Nageoi- mieu, qui l'avait aussi observée, la prenait
res grandes et bien fournies de rayons; lobe pourdu pétrosilex.
inférieur de la dorsale à rayons gros et nom- EURYARTHRA. Agass. Genre de poissons
breux cette nageoire opposée à l'espace fossiles, de la famille des Raies.
compris entre les ventrales et l'anale; l'anale EURYNOTHUS. Agass. Genre de poissons
petite et composée de rayons grêles les pec- fossiles, de la famille des Lépidofdes, que
torates et les ventrales également grêles; l'on rencontre à Burdie-House, en Angte-
écailles grandes, rhomboïdales, plus longues terre.
que hautes, à sillons et dentelures au bord EXHAUSSEMENT. Voy. SOULÈVEMENTS.
postérieur; deuts inégales; museau allongé EXOGYRA. Goldruss. Voy. PLANospimTE.

F
FELLE. Nom que les Allemands donnent par les flots, fournit ces débris que l'on ap-
à ce que nous appelons faille. pelle-galets. Souvent aussi les falaises, mi.
FAILLE. Fente qui divise quelquefois nées à la fois par les eaux pluvialés qui les
d'uxe manière notable les couches géologi- creusent perpendiculairement et les vases
ques, e) qui provient toujours d'un dérange- qui les attaquent sur teurs flancs, forment
ment de niveau des deux côtés de la fente. des pyramides, des obélisques, comme on en
On remarque en effet que l'un de ces côtés voit sur les côtes de la Normandie, de l'An-
est constamment plus bas que l'autre. Les gleterre et de l'Océanie, et conservent leur
failles sont constamment le résultat, soit d'un position et leur forme bizarre, jusqu'à ce que
affaissement, soit d'un soulèvement. Il en quelque lave furieuse vienne un jour les bri-
existe une en Angleterre, qui est immense, ser étles renverser.
dans laquelle le déplacement vertical est de FALUN. Dépôt meuble, composé de débris
200 à 300 mètres, dont l'étendue horizontale de coquilles et de sable, qui s'emploie quel-
du mouvement qui lui a donné naissance, quefois pour amender le sot qui le recouvre.
a au moins trente milles, et dont la fente Celui du département d'Indre-et-Loire, situé
offre une longueur qui varie de 3 à 15 sur un plateau au sud de Tours, offre une
mètres. superficie de 106,656 mètres carrés, et une
FALAISE. On désigne par ce mot une côte épaisseur qui varie de 1 à 20 mètres, selon
escarpée qui s'élève quelquefois au delà de le plus ou moins d'étoignemcnt du bassin
100 mètres au-dessus du niveau de la mer, maritime dans lequel il s'est formé. Ce falun
comme on le remarque sur les deux rives est composé de sahte quartzeux, de cailloux
de la Manche, c'est-à-dire en Normandie et roulés et de coquilles qui appartiennent prin-
~n Angleterre; et qui, constamment battue cipalement aux genres. Arche, Huître, Pei-
<t)9 FIL FLO 170

gne,Pétonc)e,Cérithe, Porcelaine, Cône, etc. Ainsi, lors même qu'un filon de granite Ira-
On y trouve aussi des balanes,des serpules, verse une masse granitique, on le reconnaît
des polypiers, des débris de lamantin, des à ses grains cristallins et épurés. Les filons
dents de squale et des ossements de masto- métaUiques sont presque constamment en-
donte, d'hippopotame, de rhinocéros, de ta- gagés avec une substance minérale, telle que
pir, de cheval, de pateeothérium. de cerf, etc. du calcaire, du quartz, de l'argile, de la ba-
FARINE fossile. Dénomination vulgaire ryte, etc., laquelle substance porte dans ce
du calcaire commun. cas le nom de Gangue ou de Matrice, comme
FASSAITE. Variété de pyroxène. la désignaient les anciens naturalistes. Les
FAULT. Nom que les Anglais donnent à métaux se présentent au milieu de cette gan-
ce que nous appelons faille. gue, tantôt en masse, tantôt en rognons ou
FAVOS1TE, Favosites. Genre de polypiers simplement en grains, ou bien en veines.
fossiles, de l'ordre des Tubiporées, que l'on S'il faut en croire une observation que les
rencontre dans les terrains secondaires et mineurs donnent pour exacte, les filons
ceux de transition. Il est caractérisé comme d'une formation contemporaine offrent un
suit: Corps pierreux, simple, de forme va- parallélisme constant, tandis que ceux de
riable, et composé de tubes parallèles, pris- diverses origines se croisent en différents
matiques, disposés en faisceau, contigus, sens, d'où il résulterait que celui qui est
pentagones ou hexagones, plus ou moins ré- interrompu a dû précéder celui qui le tra-
guliers, rarement articulés. verse.
FAVULARtA. Sternb. Voy. SiG!LLARiA. FIRE-CLAY. Nom que donnent les An-
FELDSPATH. Roche à base simple, de glais à l'argile schisteuse.
texture cristalline, composée de silicates FIRE-STONE. Mot anglais qui signifie
d'alumine et de potasse, quelquefois rempla- pierre qui résiste au feu.
cée par la soude ou la chaux. Cette substance FISSILE. On emploie cette épithète pour
constitue aujourd'hui l'orthose et l'albite. désigner les roches ou les minéraux qui ont
FELD8PATH-PORPHYR. Nom queles AI- de la tendance à se diviser en feuillets. Tels
lemands donnent au porphyre dont la base sont le talc graphique, les gneiss, etc.
est le fetdspath. FISSURE. Ce mot est appliqué de deux
FELDSTEIN. Les Allemands appellent manières en géotogie la Fissure de stratifi-
ainsi le pétrositex. cation est celle qui sépare les assises de
FELL-TOP-LIMESTONE. Nom que don- couches de même nature; celle de superpo-
nent les Anglais au groupe de couches cal- sition sépare des couches de natures di-
caires qui se rencontre dans la formation verses.
carbonifère. FISTULARIA. Lacép. Genre de poisson de
FELSARTEN. Mot allemand qui signifie la famille des Aulostomes. Ses caractères
roche. principaux sont Tube de la bouche long
FELSPAR. Les Anglais appellent ainsi le et déprimé; petites dents aux intermaxiHai-
feldspath. res inférieurs; nageoire dorsale opposée à'
FENTES. On appelle ainsi, en géologie, l'anale; rayon médian de la caudale filamen-
les fissures dont les parois sont distantes au teux. On rencontre Les espèces fossiles de
lieu d'être en contact. Les fentes sont quel- ce genre dans la craie.
quefois remplies de substances minérales FLABELLARIA. Genre de la famille des
qui prennent alors le nom de filons. Pahniers, que l'on trouve à l'état fossile.
FERN-HME8TONE. Nom que donnent les FLACHES-GEBIRG. Les Allemands dési-
Anglais au calcaire brun-rouge de la forma- gnent par ce mot une montagne à pentes
tion carbonifère. douces.
FLEUER-STEIN. Les Allemands nomment FLAG. Nom que les Anglais donnent au
ainsi le silex pyromaque. schiste.
FILASSE DE MONTAGNE. Nom vulgaire FUESENSTEtN et FLIESEN. Noms que
donné à l'asbeste. Voy. TKÉMouTE. les Allemands donnent à une espèce de grès
FILICITES, Filicites. M. Ad. Brongniart argileux mété de calcaire.
a créé provisoirement ce genre, avec quel- FHESSGOLD,FHËTSC')GOLDetFL!LS-
ques fougères qu'il n'a pu rattacher dans le CHENGOLD. Noms que donnent les Alle-
moment ;)ux autres genres déjà décrits dans mands aux paillclles d'or disséminées dans
la florc fossile; mais qui deviendront peut- le sable des rivières.
être, selon lui, le type de genres nouveaux.~ FUNTY-SLATE. Les Anglais appellent
Celui-ci n'a donc aucuns caractères généri- ainsi )e schiste quarlzeux.
ques proprement dits, et chaque espèce FLOETZ. Les Allemands désignent par ce
forme pour ainsi dire une division dans le mot une couche minérale qui es) parallèle
groupe. aux bancs du terrain où elle est située.
FILONS. Amas de matières minérales qui FLOETZGEB!KGS-ARTEN. Nom que don-
remplissent les f''ntcs des couches géologi- nent les Allemands aux montagnes strati-
ques et qui se partagent le plus souvent en fiées.
rameaux dont les subdivisions se perdent en- FLOETZ-GRUNSTEIN. Ce nom est donnG
suite dans la roche. Les filons sont, ou de par les Allemands à la dotérite.
substances minérales, ou de substances mé- FLOETZKLUPTE. Les Attemands appel-
talliques, et présentent toujours des ca- lent ainsi les ouvertures ou fentes qui par..
ractères qui les font parfaitement distinguer. tagent une roche eu assises.
D!CT<0~ )iË GÉOLOGIE. C
G <
m DICTIONNAIRE DE GEOLOGIE. 172
FLOETZ-PORPHYR. Nom que donnent souterraine dont 'tous les arbres sont des
les Allemands au porphyre de la formation chênes d'une grande dimension. On croit
houillère. que cette forêt fut exploitée par les soldats
FLOETZTRAPP. Les Allemands nomment romains pour la construction de leurs routes.
ainsi le trapp stratiforme ou secondaire. MM. Corrca de Serra, Playtair~ Hr~stow
FLUORINE ou FLUORITE. Roche compo- et Sedgwich, ont décrit les furêts sous-ma-
tée d'une partie de calcium et de deux de rines du CurnouaiHes- et du Lincoinshire.
fluoré. Ette est à cassure vitreuse, de peu de MM. Flemming et Smith ont aussi cité plu-
dureté, et présente des cristaux en cubes et sieurs exemples de'ces forêts ~ur les côtes
octaèdres réguliers, de couieurs vertes, jau- d'Ecosse et d'Angleterre.
nes, violettes et bleues. Elle se rencontre en Les arbres nombreux que le Mississipi
masses lamellaires, concrétionnées, compac- charrie, depuis qu'il épanche ses eaux vers
tes ou terreuses, au milieu de divers calcai- l'Océan, ont formé une espèce de radeau
res. On la nomme aussi C/MMac/!ttft: 5';)o<A dont la -longueur est d'environ 3200 mé-
~t<or et Spath fusible, et t'en croit que c'est tres et la largeur de 212, dans le cana! d'une
avec l'une de ses variétés qu'on fabriquait de ses branches, la rivière Rouge.
tes vases murrhins, si célèbres dans l'anti- Parmi les exemples des révolutions qui se
quilé. sont accomplies dans des bassins particu-
FLYSH. Nom que l'on a donné, dans les liers et qui ont amené l'enfouissement de
Alpes, à l'un des systèmes du terrain crétacé, forêts, on peut citer la baie où s'élève l'ab-
système qui, au Fiuhberg, dans la chaîne baye du mont Saint-Michel et qui porte le
du Stockhorn, s'élève à plus de 2000 mètres. nom de baie de Cancate. Le cataclysme qui
Le ftyst) est formé découches alternatives de donna naissance à ce gotfe eut lieu au mois
schistes marneux ou sableux, noirs ou gris; d'octobre de l'an 709, à la suite d'une vio-
de macignos noirâtres très-compactes; de lente tempête. Une portion notable des côtes
calcaires veinés ett'e calcaires brèches; de de l'Armorique fut engloutie par la mer; le
silex cornes, en couches ou en rognons; et mont Saint-Michel, séparé du continent,
enfin de quelques coquilles. >. devint une ile; la baie de Cancaleremptaça
FONGÏTE. Nom que tes anciens natura- l'antique forêt de Scycy, que le culte drui-
listes donnaient à une espf~e de madrépore dique avait rendue célèbre; et d'immenses
fossile qui est en forme &'uatonnoir anfract'~osités découpèrent le& côtes da la
FONTAINE: Voy. EAU. Normandie et de la tirct~gne. La mer, qui
FONTINAL. Quelques géo!ogucs emploient jadis était éloignée de plusieurs lieues d'A–
ce mot pour désigner des formations dues à vranches, vient aujourd'hui, dans les fortes
des sources froides ou thermales. marées, baigner les murs de cette ville, et
FOREST-MARHLE. Nom que les Anglais l'on trouve en plusieurs endroits de la grève,
donnent à une formation de calcaire à poly- à peu de profondeur, de. r~gées d'arbres
piers et de marne. renversés dans une même direction.
FORETS SOUS-MAMNËS. On désigne par FORET FOSSILE. On a trouvé dans les
ce nom les forêts qu'une catastrophe géolo- environs de Rome, non loin de la porte du
gique a subitement enfouies sous une cou- Peuple, une forêt fossile qui s'étend le
che plus ou moins épaisse de tourbe ou de long de la voie Flaminia vers le pont
sable. Dans les forêts sous-marines de la Molle. C'est une masse de 40 pieds d'épais-
grande vallée de la Somme, et dans celle de seur, dont la base est formée de troncs d'ar-
Canche et d'Anthie, les chênes, des ormes, bres d'une grande dimension.
les hêtres et tes pins sont couchés tout en- FORMATION. Assez génératement, on
tiers. Celle de Gorinchcm, en Holiande, dé- donne ce nom, en géologie, à l'association
couverte en 1818, a présenté des arbres d'un certain nombre de roches. Plusieurs
énormes, tous renversés les uns sur les au- formations constituent un terrain.
tres dans 1:<direction du sud-ouest. La forêt FORMATION DE POLYPIERS. Les habi-
sous-marine ouverte en 183~ à Hoiderness, tants des Mermudes montrent certains poly-
dans le Yorkshire, offrait au contraire des piers qui, suivant la tradition de la contrée,
arbres renversés dans toute espèce de direc- ont vécu sur les mêmes points depuis plu-
tion. It y a encore de ces forêts près de Colo- sieurs siècles. Ehremberg a observé des in-
gne, dans la haute Autriche, en Ecosse, dividus, des genres Méan<trine et Favie, dont
dans le département de la Loire, etc. On le diamètre était de 1 à 3 mètres, et qui,
en rencontre enfin aux régions boréates. selon lui, devaient avoir plusieurs milliers
Dans les environs de Morlaix, en Breta- d'années, fait qui semble annoncer une ex-
gne, un coup de mer débiaya, en 1811, une trême tenteur dans l'accroissement des poly-
partie de la côte des sables meubles qui la piers. La chaine des Maldives, située dans
recouvraient, et mit à découvert une masse l'Océan Indien, au sud-ouest du Malabar, et
considérable de troncs d'arbres. Ceux-ci qui s'étend, du nord au sud, sur une lon-
étaient tous couchés sur le nvagc, leur geur de 480 milles géographiques, se com-
cime tournée vers l'intérieur des terres, pose d'une série de groupes circulaires d'ites
comme s'ils avaient été renversés par un entièrement formées de corail, dont les plus
coup de mer semblable à celui qui les avait grandes ont de 40 à 90 milles dans leur dia-
découverts. Cet enfouissement parait remon- mètre le plus considérabte.
ter à l'an 700. En 1839, on a découvert à FORMES. On donne ce nom aux divers
Soud-Hokons, près de Londres, une forêt aspects sous iesquels se présentent les par-
~33 GAL GAN i7~
ties qui composent l'écorce du gtobe. Ces FRANKUNiTE. Roche de couleur noire,
formes ~sont ordinairement massives, frag- à l'aspect métaiïoïde, composée de peroxyde
ment.lircs. cristallines et organiques. de fer, d'oxyde rouge de manganèse et d'oxy-
FOSSILES. On appelle ainsi des restes de de de zinc, qui a été découverte dans la
végétaux ou d'animaux qui ont subi, par mine de F ranktin, district de New-Jersey, f
suite de leur enfouissement dans le sol, des aux Etats-Unis.
attérationsteHesdans )eur constitution, qu'ils FRESHWATER FORMATION. Nom que
ne conservent ptus généralement que leur donnent les Anglais à la formation d'eau
forme. La substance fossilisée appartient douce.
donc toujours aux corps organiques elle FUCOIDES, FucoiDES. Sternb. 'Genre de
transforme des éléments primitifs en été- fucus fossiles, que l'on a divisé en plusieurs
ments calcaires ou siliceux; et conserve groupes composés d'espèces qui se rappro-
néanmoins les caractères particuliers de sa chent plus ou moins de genres vivants, d'où
structure. Lorsqu'on anatysë un fossile ani- résulte l'impossibilité d'assigner à ce genre
mal, on reconnaît toujours, si t'en procède par des caractères bien déterminés. Ces groupes
la voie de'la distillation, la présence d'un sel sont les Spargassites, les Fuciles, les Lami.
alcalin et d'une hoite fétide empyrenmatique narites, les Encœtites.iesGigartinites~esOe-
et le fossile végétât donne un acide pareil à lesserites, les Dictyolites et les Cautepites.
celui que produit la distillation du tartre. On trouve les Fucoïdes dans les terrains
Quand on a recours à la voie de calcination, houillers, les grès, tes calcaires marneux, etc.
la matière animate prend, en opérant à feu FULGDRITES. Nom donné à des tubes si-
nu et l'air libre, une couleur blanche qui liceux que l'on remarque souvent dans tes
devient noire, au contraire, si l'on fait usage collines de sables et dans les landes, où ils
de vaisseaux ctos.Quantâ à la matière végé- se ramifient à des profondeurs qui varient
tale, elle se convertit en charbon et devient .de 2 à 10 mètres et que t'en attribue à la
inflammable. On donne aussi, mais impro- foudre qui s'enfonce dans ces dépôts. L;)
prement, le nom de fossiles à des empreintes grosseur des Fulgurites varie aussi depuis
d'animaux et de végétaux et à des moules do celle du doigt jusqu'à celle d'un vo n' ordi-
mollusques. naire. Ces tuyaux sont aussi appelés des
Quelles sont les conditions rigoureuses de .4~mp!/ct<<eA et des Tubes /M~m:'Kaù'es.
la fossilisation et dans que!tc.duréepeut-elte FULLERS-EARTH. Nom donné par les
communément s'opérer? Ce sont, nous fe Anglais à une formation de terre à foulon et
pensons du moins, des questions qui restent de marne argileuse bleue.
encore à résoudre. Toutefois, MM. Marcel FUMAROLLESou FUMEROLLES. Jets de
de Serres et Figuier:ont cru reconnaître que vapeur qui s'échappent des crevasses du sol,
ces conditions, pour certaines coquilles dans dans les terrains volcaniques et dans quel-
les temps modernes,consistent dans l'immer- ques autres, comme on !e remarque au
sion des restes organiques au sein de gran- Monte-Cerboli en Toscane, où ces jets se
des masses d'eau contenant en dissolution montrent au milieu d'une formation cal-
des composés cateairea ou siliceux, Yoy. caire. On donne le même nom aux vapeurs
PALÉONTOLOGIE. qui sortent des courants de laves.

GABBRO. Fo! EUPHOTIDE. GALESINITE. Foy. Ni6Rn<


GABELUNG. Les.Allemands désignent par GALETS. Fragments de .roches de toute
ce mot, la division d'un filon en deux bran- nature, qui sont arrondis par le mouvement
ches. des eaux et forment de vastes dépôts sur cer-
G/ELLMEI. Nom que les Allemands don- taines piages. Ces dépôts de transport sont
nent au zinc oxydé. semblables à ceux qui appartiennent aux
GALENE.'Hoche composée de sutfurede terrains d'afluvions anciennes.
plomb et d'un peu de fer, et renfermant GALLINACE. L'une des variétés de cen-
aussi, quelquefois, un peu d'argent. Elle se dres que lancent les volcans.
distingue en galène cristallisée, pseudomor- GANG. Les Allemands donnent ce nom à
phique, gtobuteuse, stalactitique, lamellaire, une masse métallique différente de la roche
terreuse, saccharoïde etcof'ipacte.Onla ren- .qu'elle traverse.
contre dans tous tes terrains de ia série, de- GANGART. Ce nom est donné par les AHe-
puis tes formations primitives jusqu'aux se- mands aux diverses substances qui, dans un
condaires comprises. filon, accompagnent le tninerai principal.
GALEiUTE, '~<i/ert(M. Genre de polypiers GANG-GKBIKGE. Les AHemands appel.
fossiles, établi parLamarck et p)acé dans )'or- lent ainsi les montagnes qui renferment un
dredcsËchinodertHes pédiceU'és.'Les princi- grand nombre de filons métaHiques.
paux caractères de ce genre consistent dans GANGUE. Substance rocheuse ou autre
des ambulacres complets, formés de siHons qui cnvetoptje un mincrat quelconque.
qui rayonnent par paires du sommet a la GANODUS. Egert. Genre de poissons fos-
base, et dans une bouche inférieure et cen- siles, de la famille des Chimérides. H est ca-
trale. On rencontre les Gatéritcs dans 'les ractérisé comme suit Tubercules atto~gés
couches de craie de premièt'e formation. et réunis en une seule protubérance rccou-
i75 MCTIONNAtREDE GEOLOGIE. i76
verte d'une lame osseuse; lame striée longi- pale de feu; le Grenat offre l'Hyacinthe et le
tudinalement à la face externe du bord den- Pyrope. Mais le Diamant est sans contredit
taire des deux mâchoires. la gemme par excellence, et il mérite sa ré-
GANOIDES. Agass. Ordre de poissons fos- putation par sa dureté, son éclat et sa force
siles dont les principaux caractères sont les de réfraction.
suivants Ecailles anguleuses, rhomboïdales Le Diamant est du carbone pur; sa dureté
ou polygones, formées de lames osseuses ou est telle qu'il raie tous les corps connus et
cornées, et recouvertes d'émail. Cet ordre n'est rayé par aucun; sa densité est de 3. 52
comprend les familles des Lépidoïdes, des à 3. 55; il n'est ni volatil, ni fusible et ne se
Sauroïdes, des Pycnodontes, des Sctéroder- dissout dans aucun liquide. On le trouve
mes,desGytnnodontes etdes Lophobranches. dans un terrain d'alluvions dont la nature
GASTERACANTHUS. Genre de est à peu près la même dans toutes les tùca-
poissons fossiles dont la famille n'est pas lités où on le recueille; ce dépôt est formé
déterminée. de cailloux roulés, liés par une argile ferru-
GASTERONEMUS. ~<yaM. Genre de pois- gineuse ou sableuse; et on y rencontre de
sons fossiles, de la famille des Scombérof- l'oxyde de fer à divers états, du quartz, du
des. H est ainsi caractérisé corps com- bois pétrifié, etc. On a remarqué, que !es
primé tête petite; abdomen dilaté; nageoi- diamants les plus volumineux se rencontrent
res ventrales thoraciques, supportées par toujours dans te fond ou sur le bord des
un énorme os sphérique, et composées d'un larges vattées.et particulièrement aux points
long rayon simple, précédé d'un petit osse- où se trouve aussi de la mine de fer en grains
let la dorsale continue. Ce genre provient lisses. En générât, ils se montrent à peu de
du Monte-Bolca. profondeur au-dessous de la surface du sol,
GAULT ou GALT. Marne argileuse, gri- Les terrains diamantaires ne sont encore
sâtre ou bleuâtre, qui forme l'un des grou- connus que dans t'tndo, t'ito de Bornéo et le
pes de l'étage moyen du terrain crétacé. Brésil. Les fameuses exploitations de Gol-
GAVIAL. Espèce de crocodile des tteuves conde, dans le Décan, employaient, dit-on,
de l'Inde, auquel on a cherché à rapporter jusqu'à trente mille personnes. C'est elles
plusieurs animaux fossiles, sans qu'il ait été qui ont fourni le Diamant nommé le Régent..
possible de s'appuyer sur des caractères bien Le gisement de Minas-Geraes, au Brésil, n'a
déterminés. Les débris qui ont paru avoir le été découvert qu'au xvm' siècle. Le Diamant
plus d'analogie avec la famille des Gavials, des vitriers, qui doit avoir ta forme de l'oc-
sont ceux du Patœosaurus, ouGavial de Man- taèdre régulier, se recueille Bornéo. LaHot-
heim, appelé ainsi parce que ses restes fu- lande possède de nombreux ateliers pour la
rent trouvés aux environs de cette ville, dans taille des Diamants, et Anvers est renommé
les schistes marneux si connus sous le nom pour celle des Roses.
de schistes lithographiques de Solenhofen. Parmi les diamants célèbres par leur vo-
GEB1RGE. Ce mot allemand signifie une lume et leur eau, on cite principalement
chaîne de montagne. celui du Raja de Matun, à Bornéo, qui pèse
GEBIRGS-ARTEN. Les Allemands dési- au moins 300 carats (le carat équivaut à 20
gnent par ce mut les montagnes d'une grande centigr. 5 mittigr.) celui de l'empereur du
étendue. Mogol, pesant 279 carats et estimé 11 mil-
GEBtRGSKESSEL. Ce mot allemand indi- lions de francs; celui de l'empereur de lius-
que une espèce de bassin dans une région C5 sie, pesant 163 carats et acheté 2,250,000
élevée et qui est entouré de montagnes. tr. avec une pension viagère de 100,000 fr.;
GEFLOSSEN. Mot aHemand qui signifie celui de l'empereur d'Autriche, appelé le
coulée. grand-duc de Toscane, pesant 139 carats et
GELBE-ERDE. Nom que les Allemands évalué 2,600,000 fr. le Régent, pesant 136 ca-
donnent à l'argile ocreuse. rats et acheté 2,500,000 f. Le Sanci, pesant
GEMMES. Ce nom, que l'on donne particu- 55 carats, etc. On fait encore mention d'un
lièrement aux pierres précieuses, appartient Diamant de couleur bleu foncé, pesant 8
à la minéralogie proprement dite toutefois, grammes et acheté ~50,000 fr. d'un autre,
il n'est pas inutile d'en dire un mot dans ce vert émeraude, déposé au trésor de Dresde et
Dictionnaire, commerenseignement. Le Dia- pesant 6 grammes 75 milligrammes et en-
mant, leCorindon, l'Emeraude, le Spinelle,le fin d'un troisième, rouge rubis, du poids de
Cymophane, t'Opate.tePéridot, la Topaze, le 2 grammes et acheté par l'empereur Paul 1"
Grenat, laTourmaline, la Cordiérite, iaTur- pour MO.OOO francs.
quoise, etc., sont les gemmes les plus renom- GEODF. Corps plus ou moins arrondi et
mées.Les variétés du Corindon constituent à creuxàt'intérieur, qui renferme, suit un
leur tour plusieurs pierres précieuses.Ainsi, noyau mobile, comme la Pierre d'aigie, soit
le Corindon rouge donne te~M&ts oriental; le une matière terreuse et putvéru)ente soit
bleu,le .Sap/ttr; leblanc,le Saphir blanc; le enfin des cristaux qui sont de même nature
jaune, laTopazeorientale; le pourpre, l'Amé- que le rognon ou d'une substance différente.
thiste orientale; le vert, l'Emeraude orien- GEODESIE. Science qui a pour objet la
tale. H y a encore les Corindons opalisant mesure de la terre ou celle d'une partie quel-
et a~<~):e. Le Spinette fournit aussi le Rubis conque de sa surface. Ainsi, il faut placer
spinelle et le Rubis balais; l'Emerande se di- au nombre des opérations géodésique*), le
vise en ~t~Me-manne, en .E'meretude dtt Pérou levé trigonométrique d'un pays ou la déter-
et en Béril bleu; il y a t'0~'a<e irisée et l'0- mination d'un arc du méridien.
d77 GEO GEO i78
GEOGENIR. Partie de la cosmogonie qui montagnes se morcèlent petit à petit que
embrasse la théorie de la formation de l'u- certains glaciers s'avancent en entraînant
nivers. avec eux dans la plaine, les masses focheu-
GEOGNOS!E. Etude des substances miné- ses qu'ils ont envetoppées que les avalan-
rales qui forment les montagnes et les gran- ches détruisent tout sur leur passage que
des couches du globe. les vallées de Gotdau et de Bouzingen se sont
GEOGONIE. Partie de l'histoire qui traite trouvées ensevelies par l'écroulement du
de l'origine de la terre. Bighi; que les montagnes glissent sur leur
GEOLOGIE. Partie de l'histoire naturelle base et vont porter la dévastation sur le sot
qui a pour objet la connaissance de ta des- où elles s'arrêtent, comme le firent la mon-*
cription du globe terrestre; des diverses tagne de Perrier en Auvergne, le mont Goï-
matières dont il se compose; puis leur for- ma dans l'Etat de Venisf, celui de Piz dans
mation, leur position, leur direction, etc. la province de Trévise, et comme cela a
Les dépôts géotogiques ont reçu le nom de lieu encore fréquemment dans les contrées
Terrains ou de formations, et se distinguent équatoriales.
par leur disposition, soit en Etages, soit en Nous avons fait connaître, au mot CosMO-
/i~M. La succession et la composition des GONtE, les principales théories qui, chez les
terrains sont indiqués à l'article que nous anciens et tes modernes, ont été le résultat
avons consacré à ce mot; et il en est de des études géologiques. Nous avons parlé
même de la succession des corps organisés, des~Ve~MKtM! dontt'hypothèsc prit, dit-on,
d~nt nous avons parlé aux mots EPOQUES naissance en Egypte, et compte entre autres,
GÉOLOGIQUES et PALÉONTOLOGIE. Un des points parmi ses propagateurs, chez les anciens
les plus intéressants dans l'étude de l'écorce Orphée, Hésiode, Homère, et parmi les mo-
du globe est la $«a<t/!co<tOK des roches. On dernes, Linné et Dolomieu des /~t<<on;eH~
entend par ce mot, la division d'une masse qui avaient pour défendeurs, dans les temps
quelconque en bancs ou couches que l'on ap- reculés. Zoroastre, les Mages, les Brahmes,
pe!!e.S~'n<~(Fo! STRATtFtCATiorf). Laré- les Stoïciens, les philosophes du Portique, et
gularité que ces couches présentent en gé- dans nos derniers siècles, Descartes, Leib-
néral est un fait extrêmement, remarquahte, nitz et Buffon et enfin, des ~4<mo~~MS, re-
qui confirme l'ordre et la succession dans présentés en première HgneparHerschcH et
lesquels les dépôts se sont formés, et qui, de Laplace. Nous ajoutf'rons que beaucoup
comparé aux opérations qui s'accomplissent d'observations recueillies soi-disant et si-
sous nos yeux, démontre l'uniformité des gnalées pour la première fois par des savants
lois que la n.ttureobservedans son action in- de notre époque, doivent être restituées à
cessante. Nous assistons chaque jour en effet leurs devanciers et nous indiquerons entre
à ce travail continu du temps sur les œu- autres Frascator et Sténon, qui déjà, vers
vres créées, travail qui nous explique l'ana- 1517, annonçaient que les débris fossiles ré-
logie qui existe entre les résultats que pré- pandus sur la surface du globe, provenaient
pare le moment actuel et ceux que la série de dépôts d'époques diS'érentes et devaient
des siècles a déjà réalisés. Ainsi, les dépôts aider à reconnaître l'âge des roches qui les
anciens se conçoivent parfaitement par tes contiennent; nous rappellerons également
dépôts modernes qui proviennent, les uns que les travaux de Bunon ont été la base
des sédiments ou ~fesdébris des roches calcai- ou le fil conducteur des plus importantes in-
res, des grès ou des coquilles, tes autres des vcstigations qui se sont réalisées de nos
déjec'ionsdes matière- volcaniques. On re- jours.
connaît, toutefois, qu'à l'époque actuelle les JI serait àussi long que supernu d'exami-
opérations dont il vient d'être parlé se font ner ici les travaux de chacun des géologues
avec plus de calme qu'il n'en existait dans les qui se sont plus ou moins distingués par
périodes anciennes et si l'on s'arrête sim- leurs recherches, et nous nous bornerons à
plement à cette considération que les feux mentionner les noms suivants Anaxagore,
souterrains ont suffi naguère pour im- Aristote, Alexander a& Alexandro, Agricola,
primer un mouvement onduiatoire aux plai- Andrada, Ardonino, Ampère, Arago, Agardh,
nes qui sont au pied des Cordilières, et pour A!);)n, Agassiz, Artis, Aubuisson, Archiac;
élever la côte du Chili à 12 mètres au-dessus Behès, Boccace, Bacon, Bernard de Palissy,
de son niveau primitif, on peut facilement Burnet,Burgnet,Bernier. Buffon, Btumen*
se rendre compte de l'effet que devaient pro- bach,Bergmann, Bonard, Bertrand, Bertrand
duire les mêmes causes, lorsqu'elles agis- Geslin, Bertrand Roux, Breislak, Behrendt,
saient sur une croûte moins épaisse. Au sur- Boué, BtainviHe,. Brongniart, Beudant, Bo-
plus, tous les changements qui s'accomplis- 'blaye, Bird, Brochant de Villiers, Brard,
sent à la surface du globe ne sont pas dus Beaumont, Buckland, Bnch, Boissy, Bory de
seulement à l'action des feux souterrains, à Saint-Vincent, Biot, Boubée, Basterot.Bouit-
celle des eaux et aux cataclysmes soudains iet, Bravart; Censorius, C;)rdam, Carpentier,
qui en sont le résultat plusieurs provien- Conyheare, Ciift, Cuvier, Cordicr, Cotta,
nent aussi de cette destruction lente qui Caumont, Croizet, Constant Prévost, Char-
suit la marche des siècles, de cette des- pentier, Christol; Descartes, Demaittet, Des-
truction qui creuse, qui mine, qui brise marest, Dolomieu Detuc Deshayes de
insensibtemf'nt tes corps que l'on serait dis- France, Dufrcnoy, d'Orbigny, Desmoulins
posé à croire :ni)ttér<jb!es. C''est ainsi que Desnoyers, Dujardin Eudoxe, Erastothène,
les sommets et les flancs des plus hautes Engelhart, Esmark Ferdrousf, Ffttscator,
<T) DICTIONNAIREDE GKOLOGtE. 180
Fontenelle, Frcisleben, Fleuriau de Bellevue, Lyell, Martius, etc., ontcu!tivé tamemnspé-
Faujas do Saint-Fond Fleming Fortis cialité. Les poissons fossi!es ont été l'objet
Fourier, Ferrussac Ga)i)ée Greenough des recherches du savant Agassiz et de MM.
Gensane, Geoffroy-Saint-Hilaire, Grattetoup, Gasola, ManteU, Buck)and,Murchisson.etc.;
Gazota, Guérin, Girardin, Graves, Granger; enfin, le présent siècle a vu éclore aussi plu-
Hésiode, Héraetite, Hérodote, Hall, Hutton, sieurs monographies, telles que celle de M.
Herschell Haüy Humhotdt. Halloway 9 de Blainville sur les Belemnites, de M. Bron-
Hitchkok, Hibhert, Hiscn~er, Huot J~me- gniart, sur les 7~'t<o~M,deM. Desmoulins,
son, Jaubprt Easwini. Khitdhz, Ktipstein; sur les ~'c/t<t!e~, etc.; et de nombreux mé-
Lucrèce, Loatzen, Léonard de Vinci, Leib- moires sur des localités, tels que ceux de M..
nitz, Linné, Lehmann, Lonheis, Lister, La- Passy, sur les terrains crétacés de la Seine-
méthrie, Lavosier, Laplace, Lyell, Lauril- Inférieure, de M. d'Archiac, sur la ('raie de
lard, Lamarck, Lartet, Labèche, Losh, l'Ouest, de M. Michetin, sur le gautt de la
Léonhard. Lazius, Dwydd, Lecoq; Moha- Champagne, etc., etc.
med-hen-Mohamed, Monnet, Morro, M~chet), GEOSAURUS. Saurien fossile, découvert
Mohs, Macculoch Murchisson, Mantell; par Schemering dans les schistes à crevasses
Martiut, Moattosier, Marcel de Serres, Mi- ferrugineuses des environs de Manheim et
che)in; Newton, Needham. Noze, Nilson auquel il avait imposé le nom de Zofe~a
Noggerath, Nau; Ovide, Owen, Omallius giganten. Les os de la face indiquent un mu-
d'HaHoy; Pythagorc, Platon, P).«Iémée, Po- seau analogue àcetui desScincoïdes; l'orbite,
iybe, Pomponius Me!a, Pline, Pausanias vaste et elliptique, est placé sur les côtés de
Paulus Sanctinus, Pascal, Patiss, Patrin la tête et les plaques osseuses qu'elle ren-
Palassou Packe, Pentland, Ptayfer, Phi- ferme semblent annoncer que le globe de
lipps, Poisson, Pander, Pareto, Passy Ray, t'œH se trouvait renfoncé par un cercle os-
Rouet !e,Raut)er,RosenmuUer, Ra~oumows- seux, polyphylle, comme celui des lchthyo-
!ty, Rhodes, Ramond, Rosé, Rozet Straton, saures. Les mâchoires sont peu allongées,
Strabon, Saint-Justin, Sténon, Scheuchzer, elles ont un bord dentaire droit, et les bran-
S'rachcy Sct)tottheim, Silliman, Saussure, ches de l'inférieure sont réunies par une
Spatlanzani, Scipion, Seh merlin g, Si u rl, Som- symphise de peu d'étendue, comme dans les
meri))g,Sowerhy,Sedgwick,S[prnbe)'g.Soret, Lacertiens. Les dents pouvaient être d'envi-
Steinhauer, Smith Thalès, Théophraste, ron 18 sur la mâchoire entière, mais en plus
'i. rogue Pompée, Tylas, Targioni, Tournai petit nombre sur le maxillaire inférieur, et
Underwood ;Va)erius,Voigt,Virtet,Verneui), elles vont en décroissant de grandeur d'avant
Woodward, histhon, Wickham, Werner, en arrière; elles sont enfin uniformes, fai-
Webster, Whcwe), Wrede, Whitehurst blement arquées, coniques, obtuses à leur
Xcnophano, Xantbus; Young; Zoroastre, sommet, d'un brun lisse et brillant, placées
Zenon, Zulzer etc., etc. à quelque distance l'une de t'autre et aHer-
Cuvier, de La'narck.Mrongniart, Deshayes nant comme celles des crocodiles. Le corps
et de France, se sont occupés du hassin de dés vertèbres, fortement étranglé a sa partie
Paris; MonHosier, Bouillet et Croizet, de moyenne, a ses facettes articulaires anté-
l'Auvergne;Marcel de Serres, Jules de Chris- rieures et postérieures légèrement concaves,
tol et Tourna), du Midi de la France, comme les apophyses transverses grandes et robus-
rivaient fait avant eux Gensane et Soulavie tes, et les apophyses épineuses simples et
pcnr le Languedoc; Grattttoup,Desmoutins très-dévetoppées. La disposition des os du
et Basterol, du bassin de la Gironde Die- bassin le rapproche un peu des os pelviens
trich, Palassou, Ramond, Picot de Lapey- des crocodiles; le fémur n'a pas les tro.çhan-
rouseet Charpentier, des Pyrénées~ de Saus- ters aussi marqués que dan,s les Sauriens.
sure et Deluc, des Alpes; Théodore Virlet, GERVIDE, (rer~ia. Genre de mottusques
de la Grèce; Rozet, de l'Algérie; Werner, dé fossiles, créé par M. de France, et qui a beau-
l'A~emagne, avec ses élèves de Buch, Stur!, coup d'analogie avec les Pernes. Ses ca-
Léonhart, Lazius, Noze, Voigt, Freisteben, ractères sont ainsi déunis Loquille bivatvc,
Wrede et de Humboldt; ce dernier, de l'Amé- inéquivatve,inéquitatérate, allongée, un p'-u
rique Murchisson, Buckland, Conybeare, arquée, substr~nsverse, très-obtiqut! sur la
de Buch, Lyell, de t'An~teterre Pallas, de la base et non saillante. Saçh.trnièreest dou-
Russie; Huot, de la Crimée; Verneuil, de ble t'extérieure offre des sillons targes. m;iis
l'Asie Mineure, etc., etc. peu profonds, opposés sur chaque v.ttvc et
Lehman et Rouelle sont les premiers qut destinés à recevoir des ligaments; t'imér'cure
a:ent classé les terrains en formatinns pri- a des dents très-obtiques, attcrm's sur cha-
mordiales, secondaires et tertiaires; Werner que valve et se relevant mutuetiemen). 't'eû-
et ses élèves ont fait de nombreuses obser- tes les espèces de ce genre se rencontrent
vations sur la superposition des terrains dans les environs de Caen où eues ont été
Faujas de Saint-Fond, Dolomieu, Deluc, Des- observées particulièrement par M. Eudes
marest, Montiosier, Girardin, d'Aubuisson, Deslongchamps.
Fleuriau de Bellevue, de Humboldt et Bory GKSTELLSTEtN. Nom que les Allemands
d Saint-Vincent, ont fait une étude particu- donnent au schiste micacé pur.
lière des volcans; M. Ad. Brongniart a com- GESTOSSEN. Voy. GEFLOssEN.
posé une flore fossile, et MM. de Sternberg, GtESECKtTM. Nom donné à une roche dé-
deSchlottheim, Parkinson, Steinhauer, Bird, couverfeauG)Oën!and par le docteur Gieseuk
AHan~ Rhodes, Noggerath, Mantell, Artis, et à laquelle on avait d'abord imposé celui
i:i C!S GIS i82
de .?<tp~t) tK<. Elle se trouve dans le mica- aux cataractes de l'Orénoque, aux Andes du
schiste dcDriskances. Son analyse a fourni. Pérou, au montSinaï.otc.; la serpentine pri-
à M. Stromeyer Silice, H. 51 alumine, 63. mitive, en Saxe, dans les environs de Cara-
11; magnésie, 16. 85; chaux, 0. 38; oxyde de cas. etc. le calcaire primitif, dans la vallée
fer, 3. 92; oxyde de manganèse, 0. 53; eau de Vicdessos des Pyrénées, sur le plateau de
et perte au feu, 0. M. Sa couleur, comme Quito, etc.; le micaschiste primitif, dans les
l'indiquait son premier nom, est d'un bleu Pyrénées, les Alpes, le Tyrol, la Carinthie,
azuré. la Norwége, le Brésil, les Cordillères, tes
GIOBERTITE. Roche lamellaire, compacte montagnes de Parime, etc.; le schiste primi-
et terreuse, composée de carbonate et de ma- tif, dans les Pyrénées, la Norwége, tes Llanos
gnésie, qui se trouve au milieu des dépôts de Vénézuéla, le Mexique, les Andes, etc.;
de serpentine, dans t& Tyrot et le Piémont. le quartz en roche, dans tes ites Hébrides,
I) y a aussi de la Giobertite composée de les montagnes du Brésil, les Cordillères des
carbonate de chaux, d'oxyde de fer et de Andes, etc.; le porphyre primitif, dans t.)
Dangnnèse. Saxe, la Silésie, le Pérou, etc.; et l'Eupho-
GERMENT. Lieu où un minéral ou un fos- tide, dans le Haut-Valais en Suisse, le harz,
sile se trouve au sein de la terre, et ta dispo- les montagnes du Bareuth, la Silésie, la Nor-
sition dans laquelle il est placé. Les fers ma- wége, la spezzia en Italie, ta Corse, FHe de
gnétique, oxydé, oligiste, hydraté,carbonate Cuba, le Mexique, etc.
et sutturé, le plomb sulfuré, l'étain, le mer- La grauwacko se montre dans les Alpes,
cure, le zinc et le cobalt, se disposent com- la Tarentaise, la Carinthie, la Saxe, le Cau-
munémenten bancs et quelquefois en amas; case, etc.; les porphyres et les syénites de
les fers oxydulé et oligiste constituent aussi transition, dans les Vosges, la Saxe, la Nor-
des womfrt~KM; le fer sulfuré, le fer arséni- wége, les Philippine. les Moluques, le
ca), les diverses variétés de l'argent, le mer- Mexique, tes Andes du Pérou,etc.; tecatcaire
cure sulfuré, le molybdène sutturé, l'or natif noir de transition, dans tes Ardennes~ta Bre-
et te platine sont dtM~mtM~ par petites tagne, les Pyrénées occidentales, les Alpes
portions dans les roches granitiques et vol- Suisses, la Norwége, le Caucase, etc.; et
caniques les diverses variétés de fer se pré- l'euphotide de transition, dans le départe-
sentent aussi en nodules, en t'o~nom ou en ment des Landes, tes Pyrénées, le Piémont,
Kt~, de même que celles de cuivre, de l'ar- la Norwége, l'île de Cuba, les Llanos de Vé-
gent, de l'or et du platine, dans tes forma- nézuéla, etc.
tions granitiques et secondaires, enfin, la La houille se trouve en Angleterre, en
plupart des mêmes minéraux
se rencontrent France, en Hongrie, en Autriche, au plateau
encore, selon tes formations, en filons, en de Santa-Fé de Bogota, aux Cordillères de
amas tra~fer~ttua: et en s<oc/{tp<fc~. Ce der- Huarocheri et de Canta, dans les plaines sa-
nier nom se donne à des amas entrelacés, tifères du Moqui et de Nabajoa au Nouveau-
c'est-à-dire aux bancs où les substances mi- Mexique, dans le bassin du Missouri, etc. le
nératogiques se trouvent indifféremment dis- grès rouge, en Saxe, en Silésie, en Hongrie,
séminés soit en petites parties, sort en ro- dans le Tyrol, en Ecosse, au Mexique, au
gnons, soit,en nodules. Pérou, dans les plaines de Vénézuéla, etc.;
Le gisement géotogi.qoe des rocher est in- le quartz en roche secondaire,dans les Andes
diqué à t'articte~spéciat que nous avons con- du Pérou, etc. le calcaire alpin, en France,
sacré à chacune d'cUes. Quant au gisement en Suisse, en Angleterre, dans le Tyrot.en
géographique, s'il fallait mamtenant nous Styrie, dans les Andes, etc. te set, en France,
en occuper, ce serait entreprendre un travail en Angleterre, en Suisse, en Pologne. dans
qui réclamerait une étenHue aussi considé- te Wurtemberg, le Hanovre, te Hottstein, ta
rable que celle <)uprésent Dictionnaire; aussi Transyfvanie, la Russie, la Colombie, etc.
ne mentionnerons-nous brièvement que quel- le calcaire magnésifère, en Angleterre., en
ques généralités. Hongrie, etc. le grès bigarré, en France, en
Le granité formé essentiellement de feuil- Angleterre, en Thuringe, dans la NouveHe-
lets de mica se montre principalement dans Grenade, les Llanos de Vénézuéla, etc.; tp
les Alpes Suisses, t.es Cordillères des An- muschelkalk ou calcaire coquillier-, dans tes
des, etc.le granite à petits grains'et à fetds- Vosges, le Hanovre; la Westphalie, etc.; le
path blanc ou jaunâtre, dans les Cordil- caicaire du Jura, en France, en Angleterre,
lères, etc.; te granité à cristaux isolés d'am- èn Suisse, en Franconie, dans les Apennins,
phibole, dans les Pyrénées, la Haute-Egypte, les Cordillères du Mexique, etc.; le grès vert,
aux cataractes de l'Orénoque, etc.; le gra- en France, dans la Hongrie, la Galicie, etc.;
nite alternant avec le gneiss, en Allemagne, et la craie, en France, dans le Hollstein, le
le Harz, l'lie de
près de Riobamba, dans le royaume de Qui- Hanovre, la Westphalie,
to, etc.; te granite~stannifère, en Franco- Rugen, etc.
nie,~ etc.; l'eurite avec ses variétés, en Atte- Le grès à lignites se montre aux environs
de Paris et dans les départements de la Gi-
magne, etc.; le gneiss primitif, en France,
en Ecosse, en Norwé.ge, en Grèce, dans ronde et de la Dordogne, dans les environs
l'Asie Mineure, etc. on trouve le gneiss al- de Londres, en Suisse, en Hongrie, etc. et
tcrnant avec tfi micaschiste, dans les Pyré- le calcaire siliceux et le gypse a ossements,
nées, la Suisse, la Saxe, la Silésie, les Cor- constituent en partie te bassin de Paris.
dit'ères et les Llanos (te Vénézuéla; h syénite Le leptinite se trouve, entre le granite et
primitive se montre dans la Haute-Egypte, le gneiss, en Saxe, en Sitésie et dans tous les
i85 DICTIONNAIRE DE GEOLOGIE. i84
terrains de syénite le pegmatite, dans les gneiss et les micaschistes, aux Pyrénées,
mêmes terrains, en France, dans le Limou- dans la Styrie, le Tyrol, la Hongrie, la Croa-
sin, puis dans. )a Suéde, la Moravie, les tie, te Harz, la Norwége, la Suède, le Pié-
Etats-Unis, etc.; l'hyalomicte se montre en mont, l'île de Cuba, les Andes, surtes rives de
couches subordonnées, dans les divers dé- l'Amazone, le plateau de Potosi, etc.; et le
pôts superposés au granité ancien, et au carbonate de cuivre se trouve aussi à peu
pic d'ltacolumi, au Brésil il renferme de près dans toutes ces localités.
l'or, du soufre et du fer oligiste; la diorite Le sulfure de plomb se rencontre en dépôts
se trouve dans tous les terrains primitifs la considérables, depuis les terrains ~primitifs
dotérite dans les formations intermédiaires et jusqu'aux secondaires, dans la Bretagne, le
les premiers dépôts secondaires et la dolo- Tarn, la Lozère, t'tsère. tes Vosges, le Saint-
mie forme des couches puissantes au mont G"thard, la Bohême, la Saxe, l'Andalousie,
Saint-Gothard, dans la Thuringe, en Hon- l'Ecosse, la Pologne, le M xique. etc. l'é-
grie, en Italie, etc. tain se trouve en filons dans les terrains an-
L'orne se présente jamais qu'à t'état mé- ciens, aux environs de Limoges, en Bohême,
tattique dans la nature, le plus souvent en Saxe, en Suède, en Amérique, aux In-
combiné a~ec l'argent, le cuivre, le rhodium, des, etc.; le mercure se recueille dans les
le tellure, etc., ou disséminé dans d'autres terrains secondaires, en France, en Espa-
minéraux. Ses gangues sont en général le gne, en Carniole au Mexique au Pé-
quartz, le jaspe sinople, le feldspath, l'oxyde rou, etc. le zinc se montre principalement
de fer, le zinc, le mercure, te cuivre et l'ar- dans les dépôts de sulfure de plomb. en Lan-
senic. On le rencontre aussi quelquefois en guedoc, en Belgique, dans te Harz, en Ca-
grains isolés, sans gangue, et il reçoit dans rinthie, en Silesie, etc. t'nnthnomc appa-
cet état le nom de Pépite. En Europe, il rait en filons au sein du granite, 'tans l'Ar-
existe des gisements d'or en Hongrie, en dèche. la Lozère, le t'uy-dc-Dômc et la
France, en Piémont, en Suisse, en Suède et plupart des contrées de l'Europe; le molyb-
en Grèce. Le Tagc, en Espagne ;t'Ariége, dène se montre en gites isoies dans tca gra-
le Gardon, le Rhône, la Garonne et l'Hé- nites et les micaschistes, dans le Dau~hiné,
rault, en France et le Rhin, en Allemagne, la Savoie, le Piémont, le Tyrol, ht Bohême,
routent des paillettes d'or. L'Afrique pos- les Pyrénées, etc.; et la manganèse se pré-
sède des mines d'or très-riches; l'Amérique sente en grandes masses, dans la Bourgo-
a cc)te~ du Chili, du Pérou, du Mexique, du gne, les Cévennes, le pays de Gènes. etc.
t!résit l'Asie, celles de la Sibérie et les sa- Le diamant se trouve au sein des dépôts
b!cs du Pactole enfin, le Japon, l'ile de d'attu~ions, dans les provinces de Visapour
Formosc, Ceylan, Java, Sumatra, Bornéo, et de Hidrabad dans le Golconde, et princi-
les Philippines et autres ites de l'archipel In- palement à Masthunda a Unssa et Allaha-
dien, ont aussi leurs gisements d'or. bad dans la Décan a'j Bengale; à Gaodji-
L'argent se montre en filons, dans la Nor- cota, dans la vallee de Pennar sur les
wégc, la Sibérie, la Souabe, la Saxe, la frontières de Mtssore à Sumbetpour, sur les
Hongrie, la Transylvanie, les Vosges, le bords de la rivière de MahameJdy: à Am-
Mexique, le Pérou, etc. Le Platine est ditsé- bauwany et Sandak.dans l'île de Bornéo;
miné dans des dépôts arénacés semblables à dans la province de Mtnas-Gcraes, au t!ré-
ceux où se rencontrent l'or et le diamant, et sil, où les principaux gisements sont ceux
on le rencontre au Brésil, dans la Colombie, de Mandaya, de Sa'nt-Gonzatcs, de Montcro.
à Saint-Domingue, sur l'Oural, etc. On a de Itio-Pardo, de Caruhna et deCanjcca;
même annoncé, récemment, qu'il avait été dans ceux de Scrro San-Autonio, de H'o-
découvert en France par M. Gaimard. Ptatact d'Abatje; etenGndans la Sibérie,
L'oxyde magnctique de fer constitue des près de Kescanar, et non loin de la mine de
dépôts considérables en Suède, en Norwége, fer de Bissersk.
dans les monts Ourals, en Hongrie, au Pié- L'émeraude se rencontre particulièrement
mont, aux Ktats-Unis, etc.; le fer oligiste dans les dépôts de pegmatitc, en France, en
forme quelquefois des montagnes entières Suède, en Sibérie, aux monts Ourats et Al-
en Laponie, à t'ite d't~be, en Suède, dans ta', en Egypte, dans le Connecticut, etc. les
les Vosges, à la côte de Coromandel, au grenats se trouvent disséminés dans les ter-
Brésil, etc. le peroxyde de fer offre des dé- rains de cristallisation, en France, dans tes
pôts ou des filons plus ou moins considéra- Pyrénées, en Piémont, en Bohême, en Saxe,
bles, dans le Harz, l'Auvergne, le Vivarais, en Hongrie, en Suède, en Norwége, en Sibé-
l'Ardèche, etc.; l'hydroxyde de fer se pré- rie, en Amérique, etc.; la tourmaline appar-
sente en amas ou en couches puissantes, tient aussi aux terrains de cristallisation, et
dans la Hongrie, la Saxe, la Bohême, la Sa- se recueille au Saint-Gothard, dans le Ty-
voie, la Suisse, les Pyrénées, le Dauphiné, rol, en Moravie, en Sibérie, au Brésil, aux
la Lorraine, la Bourgogne, la Normandie, les Etats-LJniit. etc. la topaze forme de petites
ites Shetland, la Nouvelle-Grenade, etc. et veines ou tapisse tes fentes des roches cris-
le carbonate de fer apparat! en filons et quel- tallines, telles que les pegmatites et les vra-
q'efois en amas considérables, dans tes Py- nites, et se trouve en Suède, en Saxe, en
rénées, le Dauphiné, l'Aveyron, ta Savoie, Bohême, en Sibérie, au Brésit, au Connecti-
ta Slyrie, la Carinthie, la Galicie, la Hon- cut, etc.; le corindon appartient aux mêmes
grie, la Silésie, l'Espagne, l'Angleterre, etc. roches, et se rencontre au Mont-d'Or, en
Le cuivre pyriteux se montre dans les S&xe, dans la province de Grenade en Es-
{85 GLA GLE i86

pagne, dans tes iles de l'archipel Grec, en épaisseur verticale moyenne à 2~ ou 30 mè-
Amérique, en Chine, etc. enfin, le spinelle tres mais dans quelques endroits elle est
se montre auprès du Corindon, en Suderma- au moins de 180 mètres.
nie, au Pégu, à l'île de Ceylan,'etc. La surface d'un glacier mouvant est pres-
GLACIERS. Dans les vattées qui se trouvent que toujours couverte de sable et de gros
voisines des cercles polaires, comme sur les fragments qui proviennent des rochers qui
montagnes les plus élevées des latitudes tem- leur servent de limites. Ces masses offrent
pérées, les neiges, après avoir été amenées des espèces de chaînes ou monticules, dont
à l'état d'une entière congélation, constituent l'élévation est communément de 10 à 12 mè-
ce qu'on appelle des glaciers. Dans les ré- tres et qui ont reçu en Suisse le nom de
gions arctiques et antarctiques, ces glaciers Moraines.
descendent gradudlement des vallées pour Les glaces que l'on rencontre sur les côtes
arriver à l'Océan, où, sous la forme de du Spitzberg et du Groënland ont ordinai-
champs déglace ils deviennent flottants mais rement de 6 à 9 mètres d'épaisseur et of-
sous les basses latitudes, comme cela a lieu frent, en quelques lieux, des plaines im-
dans tes. Alpes, ils descendent à un niveau menses qui sont, ou parfaitement unies, ou
très-inférieur à celui des neiges perpétuelles, hérissées de colonnes et de pointes, de 5 à
pour se fondre et donner naissance à des 10 mètres de hauteur. Même au milieu des
torrents. eaux vives, il y a des montagnes de glace
M. Agassiz, qui s'ést livré à des études qui s'élèvent depuis 10 mètres jusqu'à 30 et
profondes sur la formation des glaciers et 40 au-dessus de la surface de ta mer, et qui
les phénomènes qu'ils présentent, a dit s'enfoncent trois fois autant que cette di-
« Depuis Saussure, on a généralement con- mension, c'est-à-dire à M, 120 et 1GO mè-
servé t'opinion que le mouvement d'un gta- tres. C'est principalement dans la baie de
cier n'est autre chose qu'un glissement sur Baffin que l'on trouve de ces énormes masses
tui-méme, occasionné par son propre poids; flottantes. Quelquefois la glace se forme en
mais plusieurs raisons portent à mettre en pleine mer, à plus de 10 myriamètres des
doute l'exactitude de cette explication. Le côtes.
mouvement dont il s'agit semble, à bien plus Entre le Spitzberg et le Groënland, la
juste titre, pouvoir être attribué à la dilata- densité de l'eau de mer est de 1,026; celte
tion de la glace résultant de la congélation eau, en état de calme, se congèle à –2°;
de l'eau qui y est infiltrée et a pénétré dans mais lorsqu'elle a été concentrée par la gelée,
ses cavités; car ta masse de chaque glacier elle peut atteindre à une densité de 1,10~, et
renferme d'innombrables fissures qui des- alors elle ne gèle qu'à -10°. L'eau saturée
cendent à diverses profondeurs et-sont, en de sel ne peut se solidifier qu'à –15°.
grande partie, remplies d'eau de pluie et de La couleur de la glace des glaciers est or-
celle qui provient de la fonte de la glace de dinairement bleue, et la teinte en est d'au-
la surface. Cette eau, étant toujours très- tant plus intense, que la masse contient
froide, se congèle au moindre abaissement moins d'air.
de température, et tend, par suite, à faire De Saussure divisait les glaciers en deux
dilater le glacier dans toutes les directions. classes la première comprenait ceux qui,
Cependant, comme la glace est retenue de sur les pentes, forment de larges et hautes
deux côtés par les flancs de la vallée et sommités; la seconde, ceux qui occupent tes
qu'elle pèse verticalement de tout son poids, ravins et qui sont hérissés d'aspérités poin-
la somme des dilatations, jointe à l'action de tues, dont quelques-unes ont jusqu'à 20 mè-
la pesanteur, ne peut, en définitive, que tres de hauteur. Ces derniers ont aussi quel-
pousser le glacier vers le bas de la déclivité, quefois une étendue de plusieurs myriamè-
c'est-à-dire vers le seul côté qui n'offre pas tres, et leur épaisseur est en rapport avec
de résistance. » Selon M. Mallet aussi, la cette étendue. Le glacier des bois, qui forme
marche des glaciers des Alpes doit être at- au pied du Montanvert, à Chamouni, ce que
tribuée à la pression hydrostatique de l'eau l'on nomme la mer de gtace, a, dans quel-
qui coule au fond et remplit les fissures qui ques-unes de ses parties, jusqu'à 300 mè-
se trouvent contenues dans l'intérieur de la tres de profondeur. Voy. EAU et TEMPÉRATUREi
masse. Ce mouvement progressif des gla- DU GLOBE.
ciers est quelquefois, dans les Alpes, do GLAISE. Nom que l'on donne vulgaire-
7 mètres 60 cent. par année; mais elle se ment à l'argile plastique que recouvrent des
montre aussi bien plus rapide, et l'on dit bancs pierreux de calcaire grossier.
GLANDULMHE. Nom proposé par Pin-
qu'elle est de 71 mètres pour le glacier de
l'Aor. kerton, pour désigner les roches qui sont
Les parties des Alpes Suisses qui attei- composées de globules ou sphéroïdes dissé-
gnent une élévation de 2000 à 2M)0 mètres, minés dans une pâte de feldspath et de
sont couverte;! de neiges perpétuelles; mais quartz ainsi qu'on le remarque dans le
dans la vallée de Chamouni, les gtaciers sont porphyre orbicutaire ou pyroméride.
de 1200 mètres au-dessous de cette limite, qui GLAUCONIE. Roche composée de calcaire
est ette-méme inférieure d'à peu près 3600 et de grains verts de fer chloriteu'x.
mètres à la cime la plus haute du Mont- GLAUZ8CHIEFËH. Nom que les Alle-
Blanc, où les glaciers atteignent, par M* de mands donnent au schiste éclatant.
GLETSCHER. Mot allemand qui signi~e
latitude, 900 mètres environ au-dessus du
niveau de la mer. De Saussure évalue leur avalanche.
DICTIONNAIREDE GEOLOGIE. 188
GLIEDERTE-KALK. Les Attemands ap- GNEISS. Roche plus ou moins feuilletée
pellent ainsi te calcaire magnésien. et essentiellement composée de, paillettes de
GL!MMER. Nom que donnent les Alle- mica et de feldspath lamellaire ou grenu.
mands au mica.. Elle contient en outre du quartz, du talc et
GUMMERSCHtEFER. Nom que les Alle- du graphite, d'où elle prend les noms de
mands donnent au schiste micacé. gneiss quartzeux, talqucux ét- graphiteux.
.GLOBULODUS. ~uMs<. Genre de poissons Elle renferme aussi, mais accidentettement,
fossih's, de la famille des Pycnodontcs, dont des tourmalines, des grenats, du fer, du mo-
le caractère principal est d'avoir des dents lybdène, etc. Les gneiss présentent de vastes
pédiculées. On le rencontre dans> le calcaire formations qui reposent ordinairement sur
lithographique de Sotenhofcn. les granités ou alternent avec eux, et sont
GLO~SOPTER.tS. ~d. ~?-oM~M. Genre de traversés par des filons métallifères ou bien
fougères fossiles qui se rapprochent du d'origine ignée.
genre vivant ~p:'(<tMtn, et dont tes princi- GO~iO. fin. Genre de poissons de la fa-
paux caractères sont une feuille simple, en- mille des Cyprinoïdes, dont les caractères
tière et tancéotée; tes nervures naissant obli- sont ceux-ci Corps cytindraeé; dents pha-
quemcnt de la moyenne et réticulées à leur ryngiennes et placées sur deux rangs; na-
hase. Ce genre se trouve dans les terrains geoire dorsate opposée aux ventrales et
carbonifères. ayant un rayon simple; écailles moyennes et
GLYPHIS. Agass. Genre de poissons fos- minces. On trouve les espèces fossiles de ce
siles, de la famille des Squalides, et que l'on genre dans les schistes d'OEningen.
acaractérfsécomme suit Dents étancées; GOBtOiDËS. ~~aM. Famille de poissons do
racine et base de la couronne un peu etar- l'ordre des Cténoïdes, dont les caractères
gies cône dont la forme est celle d'un ci- consistent dans des ecaitk's rudes et pecti-
seau; racine massive et à cornes proémi- nées et des nageoires ventrates thoraciques
nentes; dents de la mâchoire supérieure qui se réunissent par leur bord intérieur,de
triangulaires. Ce genre provient de l'argile manière à former une espèce d'entonnoir.
de Londres. GOBiUS. ZtM. Genre de poissons de la fa-
GLYPH)TE. Variété de talc compacte, qui mille des Co<oïf<M. Ses caractères princi-
porte vulgairement le nom de Pierre de lard. paux sont Corps cylindracé et allongé
GLYPTODON. Genre de mammifère fos- nageoires ventrales entièrement réunies en
sile, de la classe des Edentés forme d'entonnoir; les dorsates au nombre
GLYPTOHiPIS. ~4~<tss.Genre de poissons de deux et la première épineuse. Les espèces
fossiles, de la famille des Cétacanthes. Ses fossiles de ce genre se trouvent au Monte-
caractères principaux sont Corps fusiforme; Bolca.
écailles minces et arrondies; nageoire ven- GOLD. Nom que donnent les Allemands à
trale avant de la ressemblance avec unç l'or.
peau d'aoguitte; deux dorsales opposées à GOLDEHZ. Les Allemands désignent n par
deux anales; la caudatc grande, bétérocer- ce mot le minerai d'or.
que, t: iangu);)ire et le rayon supérieur por- GQLDHALTiNG. Mot allemand qui signi-
tant de nombreux petits fufcres. Ce genre se fie aurifère.
rencontre dans le vieux grès rouge. GrOLFE. Portion de mer assez notable,
GLYPTOPOMUS. Agass. Genre de pois- ptus ou moins avancée au sein du continent.
sons fossite~, de'la famiile des Sauro'tdes. GOMPHOLM'E.Hochcà à texture poudin-
Voici f)uc!s sont ses caractères Corps trapu giforme, tenace, friable ou meuhte, que les
q~eue courte; écaittes rhombo;)da!cs ou car- A!lemands nomment ~Va</e<~M/t, et qui so
rées, e~ juxtaposées tes ânes aux autres. compose de fragments de calcaire, de grès,
GLYPTOSTEUS. Agass. Voy. BoTamo- de psammite, de quartz, etc. Elle fait partie
LEPtS~. de la formation Tritonnienne, et constitue,
GNATOSAUIIUS. ~aurien fossile que en Suisse, le mont Righi, remarquable par
M. Herman von Aleyer a trouvé dans les l'immense quantité de fragments arrondis
schistes de Sotenhpfen. Le seul débris re- que l'on y rencontre à une hauteur de ti)00
cueilli est une mâchoire dont les branches mètres.
sont longues, grêles, droites et soudées entre GONtATiTE,Cott)a<«M. Groupe formé par
elles dans une étendue considérable. Les de Haan, dans la nombreuse famille des
dents, snnpies, lisses et à peu près droites, Ammonites.
sont creuses l'intérieur, implantées dans (.ONIODONTES. Agass. Famille de pois-
des atvéotus isolés et disposés sur un bord tons fossiles, de l'ordre des Ganoïdes.
dentaire qui est droit aussi, décroissent ré- GOMOGNATHUS. Agass. Genre de pois-
gulièrement de grandeur d'avant en arrière, sons fossiles, de la famille des Scombéronief,
et on on compte une quarantaine sur chaque quiaétèrecueitti dans l'argile de Londres
branche <ie la mâchoire fracturée en arrière, de Shcppy.
ce qui sembie annoncer qu'un nombre bzau- GONtOMÈTRR. Instrument dont on fait
coup plus grand existait dans la mâchoire usage en gcotogte et en minératogie.pour
comp~'fe. mesurer les angles des substances cristaiti-
GNEGYNE.
Roche de texture schistoïde, sées. Le goniomètre ordinaire consiste en
composée d'oDhose taminaire et de talc, et deux lames d'acier qui se trouvent réunies
t'enfermant ordinairement du quartz, de la par un axe, de manière à ce qu'elles puis-
etéatite. de la chtorite, etc. tent se mouvoir autour et glisser au moyen
i89 cou GRA. MO
de deux rainures qui servent à les allonger forment, soit des roches conglomérées, soit
ou A les raccourcir selon le cas. On applique des dépôts meubles.
ces deux lames sur les deux faces du cristal GRAMMATITE. Variété cristallisée de la
dont on veut mesurer l'angle dièdre, perpen- Trémotite.
diculairement à leur intersection, ou bien GRANILITHE. Nom qui a été proposé par
sur les deux arêtes dont on veut connnaître Pinkerton, pour désigner le granite à petits
l'angle.plan. Cette première disposition pri- grains Déjà cette variété avait été appelée
se, on place les lames sur un rapporteur au Granitin par Dauhenton.
centre duquel se trouve un taquet destiné à t GRANITE. Roche composée essentielle-
recevoir la virole des lames; et. comme le ment de feldspath lamellaire, de quar!z et de
limbe de ce rapporteur est divisé en degrés mica qui s'y trouvent à peu près égatonej't
et en dixièmes, on obtient exactement la me- disséminés. H résulte de ce mélange deux
sure cherchée en examinant quel est le nom- variétés de granite. Lorsque ta dissémination
bre qui se trouve entre 1 ouverture des la- de:! trois substances est à peu près égale, elle
mes. it est d'autres goniomètres que cetui- forme le </r«n~e commun, dont la roche est
là, qui ont été plus ou moins perfectionnés; communément grisâtre, jaunâtre ou rosâtre.
mais il suffit d'indiquer ici le plus simple, Quand la rochuest à petits grains et contient
qui a été inventé par Garangeot in et remanié des cristaux de fetdsp.ith d'une forme régu-
par Gillet de Laumont. lière et d'unedimcnsion ptusgrandequc celle
GON10PHOLIS. Owen. Genre de reptiles des autres constituants, elle prend le nom de
fossiles, que l'on rencontre dans les terrains granite porphyroïde, parce qu'elle ressem-
secondaires. Ce genre est voisin des croco- bteau premier aperçu à un porphyre. Sou-
diles,et sesprincipaux caractères sont: Dents vent. le grande contient des cristaux d'am-
épaisses, rondos et obtuses, marquées de phibole et de tourmaline, ou bien des métaux
cannelures nombreuses et bien déterminées tels que le fer oxydulé, le fer sulfuré, t'était),
cuirasse formée de grandes écaittes osseu- le molybdène, le titane et l'urane. D'autres
ses et de figure quadrilatère, régulière; écail- fois ce sont des substances minérales, com-
les longues et targes et se distinguant par me t'épidote.t'actinote, le béryle, la pinite,
une apophyse conique et obtuse située à l'un le zircome, le grenat, etc.; puis des amas do
des angles, laquelle apophyse s'insère dans calcaire, dé qu;rtz, de gatènc.d'orgau, de
une dépression qui existe à ta surface infé- nuorite, de topaze, etc. enfin, il arrive que
rieure de t'angte opposé de t'écaitle voisine. le calcaire, le quartz, ta barytine et la Iluo-
On connait le C. cr«s<tdMs. rite forment des filons de plus ou moins d'é-
GORGE ou DEFILÉ. Passage étroit entre tendue dans le granite, et servent alors de
deux montagnes. gangue à l'argent, au bismuth, à l'or fin, au
GOUANO ou GUANO. Substance d'un jau- cuivre, à l'étain, au fer, à la g.ttène, etc.
ne foncé, d'une odeur forte et ambrée, et qui Quand le granité se trouve en grandes masses
est )e produit de, la fiente des oiseaux. Cette dans les montagnes, il est aussi quelquefois
substance est sol'uble avec effervescence traversé par des filons de basalte, de syénite,
dans t'açide nitrique à chaud, et tes chi- de porphyre, etc. Cette roche a surtout
mistes Fourcroy et Vauquelin, qui l'avaient pour caractère bien tranché de ne jamais
soumise à t'analyse, y avaient reconnu la renfermer de corps organisés; de ne 'point
présence des acides urique.oxatiqueetphos- avoir de stratification et de se décom-.
p)i0! ique, avec celle de la chaux, de la po- poser facilement sons t.'action des agents
tasse, de l'ammoniaque. et d'une ma.ti.ère atmosphériques. Elle constitue des monta-
gras'se, te tout uni à du sable quartzcù.x et gnes à croupea arrondies et terminées par
de t'oxidc de fer. 0~ trouvé particulièrement des plateaux.
le gouano au.x !)cs Chinqucs, sur les côtes GRANITELLA. Nom que les Italiens don-
du Pérou, et aux !)cs Arica, Ho et tza, où il nent à la syénite.
forme des couches qui ont jusqu'à 20 mètres GRANITONE. Roche de texture grani.toï-
d'épaisseur. Ce genre de dépôt, qui doit être de, composée d'atbite compacte et de dia
évidemment classé parmi les terrains les plus lage, et renfermant quelquefois de la serpen-
modernes, fournit un entrais d'une grande tine et d'autres minéraux.
ressource, et un nombre assez considérable GRANULIT. Nom que les Allemands don.
de petits bâtiments, nommés Ctfaneros, sont ncntàt'eprite.
employés à son, transport dans diverses con- GRANUI,ITHE. Foy. LEPTYNITE.
trées. GHAPHtSCHtSTE. M. B~ubée a donné ce
GOUFFRE. Cavité souterraine dont t'éten- nom à une variété de schiste, dans laquelle
due est plus ou moins grande et qui se pro- lé mica est remplacé par du graphi.tc.
longe presquetoujours perpendiculairement. GRAPHITE. Roche qui se rencontre en
Des rivières viennent quelquefois se préci- amas, en filons, ou disséminée dann les gneiss,
piter dans ces gouffres pour ne rapa- les micaschistes, le schiste argileux et les
railre qu'à de grandes distances, et la Grèce, calcaires qui en dépendent, et se montre en-
particulièrement, offre un grand nombre core dans les terrains de transition et juras-
d'exemples de ce genre, ce qui tient à ladis- sique. Ette est d'un gris de plomb, douce au
t~cation générate du sol. toucher,d'un aspect métattiquR, et offre, à ce
GHAINS. Parties de substances minérales, que l'on croit, une composition analogue à
ordinairement arrondies,dont le volume. ne celle du diamant, quoique dans un autre
dépasse point la grosseur d'un pois, et qui état d'agrégation moléculaire. On nomme
t9i DICTIONNAIREDE GEOLOGIE.
aussi cette substance Ptom~tMe, Fer car- C!'eK<t<S)/rteM;ta.tMc[Mt'<e,ou grenat noir
buré et J~tMe de plomb. ou brun foncé et la Spessartine, qui offre la
GRAPHiTRËNE. Roche composée de cal- même couleur.
caire et de graphite, que l'on rencontre quel- GRENATITE. Roche à texture compacte,
quefois dans te terrain granitiq.ue. granutaire on schistoïde, composée de gros-
GRAPHOL1TE. Nom sous lequel plusieurs sulaire et d'almandine ou de méta"ite.
auteurs désignent le schiste ardoisé. GUES. Roche <)uartzeuse à texture gre-
GRAPTOLiTHES. Polypiers .fossiles que nue plus ou moins serrée, à grain plus ou
l'on rencontre dans des schistes du terrain moins tin, de couleur communément blan-
de transition, en Suède et en Normandie. che ou rougeatre, mais offrant quelquefois
GRATOLËPiS. ~4<yoM.Genre de poissons un assemblage de diverses contours. Les
fossiles. de la famille des Sauroïdes. grains qu:)rtzeux sontaggtuttnés par un ci-
GRAULIEGENDE. Nom que donnent les ment invisible qui est ou siliceux ou cal-
Allemands au grès de couleur grise que l'on caire. Les immen'.es plaines de Vénazuéta
rencontre parmi le grès rouge. sont en partie recouvertes de grès rouge.
GRAUSTEIN. Nom que les Allemands ont Celles du nord de la Nouvelle-Grenade le sont
donné à la roche que les géologues français également, et dans certains lieux la roche
appellent dolérite. prend une structure globuleuse. M. de Hum-
GRAUWACKE. Les Allemands désignent boldt a observé près de Zambrano, sur la
ainsi une roche à texture grésiforme, tenace, rive occidentale du Rio-Magdatena, des bou-
friable et quelquefois meuble, composée de les de grès, atteignant quelquefois une lar-
grains de quartz, d'argile et quelquefois d'or- geur d'un mètre, qui se séparaient en douze
those, de phyllade et de taleschiste. Cette ro- ou quinze couches concentriques.
che est appelée par les Français mimophyre, GRES VERT. Le grès vert à hippurites
psammite ou anagé'iite. et les calcaires qui t'accompagnent consti-
GRAUWACKË SCHIEFER. Les Alle- tuent la chaine des Corbières, l'un des con-
mands appellent ainsi la grauwacke-schis- treforts des Pyrénées-Orientales. Cette for-
leuse. mation est très-riche en fossiles. A Soutatge,
G ttADWACKE-WURSTEtN. Nom que don- principalement, on trouve d'immenses dé-
nent les Allemands à la grauwacke-poudin- pôts de madrépores, de spatangues, d'our-
gue. sins, d'hippurites, de radiolites, de térébra-
GRAVIER. Sable grossier charrié par les Iules, d'tnocérames, de nérinées, de cé-
rivières et qui se më)e aux galets ou cail- rithes, d'ammonites, de cyclolites, etc. Des
toux roulés, pour former le terrain de trans- mines de fer se rencontrent entre les grès
port. L'argile plastique n'est souvent autre verts et les schistes argileux, et les nuances
chose qu'un sable de cette nature; et les qui établissent le point de contact entre ces
anagénites et les poudingues sont égate- deux formations sont fortement colorées en
ment un gravier dont un ciment siliceux a rouge, phénomène qui doit être attribué évi-
empâté les grains. demment à une action ignée qui a fai) pas-
GRAYWACKE.Les Anglais nomment ain- ser le fer à l'état de tritoxyde. Le schiste ar-
st la grauwacke. gileux alterne avec un grand-nombre de
GRAYWACKE-STATE. Les Anglais dési- m,arbres dans la même formation, et l'on y
gnent ainsi les couches de grauwacke. trouve aussi des quartz laiteux et translu-
GREAT-ËIMESTONE. Nom que les An- cides.
glais donnent aux couches calcaires de la GRESfFORMH. Qui a la texture du grès.
formation carbonifère. GREUBE. Espèce de catcaire jaunâtre, po-
GREAT-OOLITHE. Nom Anglais de la reux et friable, dont on fait usage à Genève
grande oolithe. pour colorer en jaune les boiseries de sapin.
GREEN-SAND, ou sable vert. Les géolo- H a son gisement au pied septentrional du
gues anglais donnent ce nom à une roche petit Satè'e, non loin des bords de l'Arve, où
friable, composée de calcaire et de glauco- il forme de petites cottines adossées à la mon.
nic ou silicate de fer, et qui appartient à la lagne. Le greube est une formation d'eau
partie inférieure du terrain crét:)cé. douce, dans laquelle on rencontre des débris
GREENSTONE. Voy. GRBYSTONE. de coquilles terrestres et des empreintes de
GREISEN. Foy.HïALOMtCTE. feuilles d'arbres dicotylédons.
GRENAT. Roche composée de silice et d'a- GRÈVE. Rord des rivières et des mers,
lumine, diversement combinés avec de la que le mouvement des eaux a couvert de
chaux, de l'oxyde de fer, du fer et de la man- gravier et de galets.
ganèse. On trouve le grenat dans les roches GREYCHALK. Les Angtais nomment
anciennes, telles que les gneiss et les schis- ainsi la craie grise.
tes dans les pegmatites, les diorites et les GREYSTONE. Nom que donnent les An-
serpentines; dans les calcaires inférieurs à glais à la substance que nous appelons dio-
la craie, et même dans les formations d'ori- rite.
gine volcanique. Il y a plusieurs variétés du GRORKHOLE. Les Allemands nomment
grenat, dont les principales sont le CroM«- ainsi la houille granuleuse.
laire, ou grenat vcrdâtre; le Colophonite, ou GRUB:G. Mot allemand qui signifie caver-
grenat jaunâtre; l'oKt<f,ou grenat oran- neux.
gé !t~Hanf/ttie,ou grenat rouge violet, GRUN-PORPHYR. Nom que donnent les
que leu nomme encore Grenat pyrope et Allemands au porpbyre-opiute.
i95 HAL HAM i9*
GRUNER SANDSTEIN. Les Allemands laires et jaunâtres; vers le milieu de la for-
appellent ainsi le grès ver). mation gisent des squelettes de poissons
GRUNSTEtN. Les Allemands compren- métés à de la strontiane sulfatée; et enfin,
nent sous cette même dénomination t'he- l'assise supérieure est devenue c~ièbrc par
mithrene, composée d'amphibole et de cal- l'immense quantité d'ossements fossiles de
caire, et la diorite, formée d'amphibole et de mammifères qu'elle contient et qui ont été
feldspath. étudiés si laborieusement par Cuvier.
GRUNSTEIN-PORPHYR. Nom que don- GYRACANTHUS. Agass. Genre de la fa-
nent les ADemaoJs à une variété de grun- mille des tchthyodorutithes. !t a pour carac-
stein dans lequel les grains d'amphibole et tères Arêtes et sillons profonds s'étendant
de feldspath sont microscopiques. obtiquemoit et-descend.ant du milieu de la
GRUNSTEtN-SCHIEFHR. Les Allemands face antérieure du rayon, vers ses bords pos-
désignent ainsi une variété de grunstein térieurs, et aboutissant sur les côtés de la
schisteux, composé de feldspath compacte, !igae médiane postérieure à des sillons )on-
d'amphibole, de mica et quelquefois de par- gitudinaux.
celles do quartz. GYROGONITE. Nom par lequel on dési-
GRYPHITE, Gryphitis. Nom de la gryphée gne quelquefois les graines du CAam Hte-
fossile. dicagint4la, qui se rencontrent dans le ter-
GULDISCH. Mot allemand qui signifie au- rain nympbécn.
rifère. GYROLEPIS. Agass. Genre de poissons
GUXEN. Nom allemand que l'on donne, fossiles établi dans la famille des Lépidoï-
dans les Alpes, aux terribles tourmentes du
des mais sur des caractères encore dou-
vent d'ouest. teux, au nombre desquels sont des stries
GYMNODONTES. Cuv. Famille de pois- d'accroissement des écailles qui forment des
sons de l'ordre des Ganoïdes. Ses caractères saillies concentriques à leur surface. Les
principaux sont Arcade palatine immobile; espèces supposées de ce genre sont les G.
mâchoires recouvertes d'une gaine d'ivoire maximus, <e~Mt~rt'<t<tM, Albertii et asper
formée de dents réunies des ée~itics sail- on les rencontre dans le -Muschelkalk.
lantes en pointes ou piquants et obtiques au GYRONCHUS. Agass. Genre de poissons
corps qui en est tout couvert; un squelette
fossiles, de la famille des Pycnodontes. Son
fibreux et une ossification tardive. Cette fa- est d'avoir les dents de
caractère principal
mille renferme le genre Diodon. la rangée médiane allongées dans le sens
GYPSE. Roche à base simple, composée de du diamètre longitudinal, au lieu de l'être
sulfate, de chaux et d'eau. Le terrain gyp- transversalement. On trouve ce genre dans
seux est formé, dans le bassin do Paris, de le calcaire de Stonesfield.
couches alternantes de marnes schisteuses et
de gypse saccaroïde compacte ou feuilleté. GYROPRISTIS. Agass. Genre de la famille
Dans sa plus grande masse et au centre, se des Ichthyodorutithes, que l'on rencontre
trouvent des productions terrestres et d'eau dans le catcaire magnésien.
douce; supérieurement et intérieurement se GYROSTEUS. Agass. Genre de poissons
rencontrent les corps marins; l'assise infé- fossiles, de la famille des Céfacanthes. On
rieure est caractérisée par des silex méné- connaît le G. mirabilis, qui appartient au
lites et de gros cristaux de sélénite ienticu- terrain oolithique.

HALB-GRANIT. Mot allemand qui signi- pea, JFM~roM~'s, Halec, P~a<tM~, Cœ~oya~~r,
fie roche amphiboHque. Clupeina, Elopides et /fa<ecop!
HALB-POUPHYUM. Nom que les Alle- HALITHF,RIUM. Genre établi par M. Fit-
mands donnent au porphyre antique. zinger pour des débris fossiles d'un mammi-
HALDEN. Mot allemand qui signiHe dé- fère aquatique, trouvés dans le terrain ter-
blai. 'tiaire de la haute Autriche, mais qu'il faut
HALHC. Agass. Genre de poissons fos- rapporter aux Meta\yth6rimus.
siles, de la famille des Hatecoïdcs, qui est HALLOYSITE. Roche à cassure conchoïdo
ainsi caractérise Tête fort large et aplatie ou cireuse, de couleur b)anchâtre ou d'un
gueule très fendue; os de la mâchoire infé- gris bleuâtre, que t'en trouve en rognons
rieure étroits; point de côtes sternales. On au milieu des minerais de fer, de zinc et de
rencf'ntre Cf genre au Planer de Bohême. plomb, qui se montrent dans les calcaires
du terrain carbonifère des provinces de
HALËCODES. ~/<tM. Famille de'pois-
son, de l'ordre des Cycloïdes. Ses caractères Licge et de 'Namur en Belgique. L'halloysite
sont Maxillaire supérieur fai- est un silicate d'atumine.
principaux
sant partie du bord de la mâchoire et sou- HALOMIA. Genre de plantes fossite! voi-
vent armé de dents; dents coniques plus ou sin du Lepidendron, de la famille des Lyco-
moins développées; nageoires ventrales ab- podiacées.
dominales squelette grêle avec ou sans HAMITE, Hamites. Genre créé par Par-
côtes sternates. CeUe famiHe comprend tes kinson, dans la famille des Ammonites. Ce
de
genres Mallolus, Osme-rus, O~nteroï~M, Acro genre est de la classe des Céphatopodes,
t'ordrc des TentacuUfères, et ses caractères
~Kat~M~, ~M<o<ept<, Alosa, Afe<ya<ojM, Clu-
iSC
19S DtCHONNAtRE DE GEOLOGIE.
ractères principaux sont Dents à surface
sont Coquille mnttitocutane, spirale et en-
roulée sur le même plan; spire irréguliére, lisse, le centre plus ou moins renne en
forme de cône obtus elles sont, ou allongées
elliptique, formée de coudes placés aux ex-
trémités de t'eltipse et d'intervalles plus ou et arrondies avec un seul renflement au mi-
moins droits ou arqués; tours sans contact; lien, ou bien elles offrent une série de rônes
coudes représentant des crosses bouche obtus, dont celui du milieu est plus élevé. Ce
ronde ou ovale, quelquefois pourvue de genre forme une coupe de celui ttes Psnm-
pointes cloisons symétriques, divisées fé- Ntodt<s, et on te trouve dans tes terrains
en six lobes inégaux; lobe là- honillers.
gniiè'ement
térat supérieur formé de 'parties paires et HEM1PR1STIS. ~<y<tss, Genre de poissons
de six selles divisées en parties presque fossiles, de la famille des Squatides. Il est
l'obe dorsal plus court que te tobe ainsi caractérisé Dents pyramidales, larges
paires
tatéral supérieur, qui est très-grand et très- à la base, aiguës à leur sommet on plus ou
dilatéàson lobe ventral formé moins recourbées en arrière serratures
extrémité
ne s'étendant qu'à une certaine
quelquefois de parties paires. On rencontre marginales
ce genre dans la partie inférieure des ter- distance, en sorte que la pointe d6 la dent
rains anciens, au-dessous de la craie. L'es- est tisse.
pèce la plus remarquable et la plus rare est HEMtRHYNCHUS. ~<Ms. Gem'e de pois-
celle que l'on trouve en Angleterre dans les sons fossiles, de la famille des Scombérot-
environs de Benson, en Oxfordshire,<t que des. Ses caractères principaux sont Fès sui-
mâchoire supérieu're
Sowerby a fait connaître sous le nom de .N\ vants Corps allongé
arMM~tfS. prolongée en un bec efuté non armé de
HAMMtTES. Dénomination générique qui dents squelette faible apophyses épineu-
ses grêles; osselets intérapophysaires dispo-
comprenait autrefois des globules calcaires Ce
qu'on appelait encore par des noms particu- sés par paires; écailles très-grandes.
liers, lorsqu' ils offraient des points de res- genre se trouve dans le calcaire grossier de
semblance avec quelques objets déterminés. Paris.
Ainsi les M~cowfM rassemblaient à des HEMtTRENE. Roche de texture grani-
graines de poivre;lesCenchrites à des grai- toïde, porphyrotde, compacte ou schistoïdc
nes de millet; les Orobiles, à de la grainé et composée d'actinoteonde hornblende et
d'orobe les Pisolithes, à des pois et les Oo- de catcaire, avec du mica, de l'aimant, de
<«/tM à des œufs de poissons. Ces deux der- t'orthose, etc. On la rencontre dans les ter-
nières désignations sont les seules qui aient rains anciens ou immédiatement, supérieurs.
été conservées. HËTEROUON. Nom donné par M. Lund,
HAPLACANTHUS. Agass. Genre de la fa- à un groupe de mammifères fossiles de l'or-
mille des ichthyodorutithes. Ses caractères dre des Edentés.
consistent dans un rayon lisse, dont le dos HETEROSITE. Variété de manganèse.
se présente comme un filet arrondi. Ce genre HtBOUTE. Nom que quelques naluralis-
appartient au vieux grès rouge. tes ont donné à une variété de Bclemnite.
HARPUGMOTERtUM. Foy. TETRACAO- HiNNITE, RtKnt<M. Genre de tuoUus-
LOOO! ques, voisin des Peignes, établi par M. de
HASTINGS SAND. Nom que les Anglais France, et dont presque toutes tes espèces
donnent à un sabte ferrugineux qui passe au ne se trouvent qu'à t'état fossile, dans les
grès et renferme des lits d'argiles grises o~ terrains tertiaires. Ce genre est ainsi carac-
rouges, des marnes et des bancs de Luma- térisé Coquille bivalve; inéquivatve, tongi-
chelle. Ce sable constitue l'un des groupes tudinale et parfaitement close une valve
de t'étage inférieur de la formation crétacée. adhérCt.te toutes deux ayant le bord t!t,sat
HAUFELS. L'un des noms que les AUe-- protonsé en oreillettes et sans ouvetture
mands donnent à i'Ëurite. pour le passade d'un pied ou d'un bys&us
HAUFËN. Mot allemand qui signifie amas. gouttière centrale profonde.
HAUMAN!TE. Variété de manganèse. HINTEIIGEBIRGE. Mot allemand qui dé-
HEHOCEKAS. Genre de moHusques fos- signe les montagnes inférieures d'une chaîne.
.siles, établi par M. d'Orbigny dans la famille HIPPARION. Genre de cheval fossile
des Ammonites. Ce genre est de la classe des établi par M. Jules de Christot, d'après des
Céphalopodes, de l'ordre des Tentaculifères, ossements recueillis par lui d;ms des sables
et a été caractérisé comme suit Coquille tertiaires du bassin de Pézénas. Son carac-
muttitoculaire spirale enroulée oblique- tère principal consiste en ce que t'émait des
dents molaires supérieures, au lieu de mon-
ment spire senestre ou dextre, composée
de tours arrondis, disjoints; buuche entière, trer ~)Hcroissant au milieu du bord interne,
ovale; cavité supérieure à ta dernière cloison onrc un cercle qui ne.se confond point avec
occupant la majeure partie du dernier tour les croissants du reste de la dent~. On con-
de la spire; ctois 'ns diviséès 'en six -lobes naît les H. gracile et nanum.
formés de parties paires ou impaires et de HtPPARtI'ttERtUM. Nom proposé par
selles composées de parties paires; siphon M. Jules de Chrislol, pour former un genre
à part de l'espèce de Paléothérium nommée
supérieur. Les principales espèces de ce
genre sont l'F. oKM(t<a<ttxet le gracilis. ~Mr~tOKMm, et dont ôn a recueilli des débris
aux environs 8e Montpellier, d'Orléans,
HELMtNTOUTES. 1Fo)/. PsAxonTHES. des
HELODUS. ~~M.s.<.G';nr<; de poissons fos- d'Auch, etc. Cette espèce se distingue
autres Patéothères, eu ce que l'angl? de
siles, de la tatttitic des Cestraciontej Ses ca-
i97 HOL HO)! ,198
réunion des deux croissants est bifurqué, i' microcephalus dans le calcaire grossier
que les molaires supérieures sont plus lar- de Cliâtilloti..
ges que longues, qu'elles portent à leur bord HOLOCENTRUM. Art. Genre de poisson
postérieur un rudiment de troisième colline, de la famille des Percoïdes. J) est ainsi ca-
et que la barre entre les molaires et les ca- ractérisé Opercule épineux et dentelé
nines est longue. préopercute denté et armé, à son .angle,
Les es- d'une forte épine dirigée en arrière; os du
HIPPOPOTAME, ~'ppopo~WM~. crâne et sous-orbitaircs dentctés deux na-
pèces fossiles de ce genre ont été trouvées
en France, principalement dans les terrains geoires dorsales, dont la première, formée
dans les landes de gros piquants, est plus targe que la se-
d'attuvions, en Auvergne,
de Bordeaux, dans les environs de Pa- conde. Les espèces fossiles de ce~enre se
en .Angleterre, dans le comté de rencontrent au Monte-Botca.
ris, etc.
Middtesex ea Sicile et dans t'inde, au sein HOLOPTYCHtUS. ~~«M. Ge~re de pois-
des cottines tertiaires On sons fossiles, de la famille des Célacanthes.
subhimatayanes. Voici quels sont ses caractères: Corps fusi-
connait les major, M!!MM(met hexapro- mâchoire inféripure
<cdoM~ forme, large' et trapu;
énorme et recourbÈe en demi nr.rf.te rayons
HIPPOTEMUM. Genre de cheval fossile,
constitué par M. Kaup avec des débris dé- branchiost&gues remplaces par deux pla-
ques ématHées nageoires ventrales très-
couverts par Ici dans les sablières d'Eppel- reculées et distantes l'une de t'autro la cau-
sheim, mais qtt'it tâut rapporter au genre dale à rayons vigoureux les pectorales
Hipparion, qui présente les menées caractè- petites et placées sur les côtés du corps. On.
res et qui a la priorité. trouve ce genre dans la houille et Le vieux
HtPPURtTE, ~pMni'M. Genre de mot- grès rouge.
lusquee fossiles découverts par M. Picot de HOLOPYGUS. Agass. Genre de poisson!
Lapeyrouse dans les Pyrénées, et qu'il avait fossiles, de la famille des Cétacanthes. On
appefés Or</(oc~r«<:<e~, en les plaçant parmi connaît le ~f. Binnegi, qui provient du ter-
tes Céphalopodes. On tes range aujourd'hui .rain houiller.
à c6té des Radiolites et des S~hérutites. Ce HOLOSTEUS. ~~o~. Genre de poissons
genre est caractérisé comme suit Coquille fossiles, de la famille des Esocides, caracté-
bivalve, aHongée, conoïde, non symétrique risé par un corps très-allongé, un squelette
et offrant consomment à son extrémité poin-, grêle, des côtes minces et des arêtes muscu.
~ue une trace d'adhérence aux corps sous- laires nombreuses et grandes. Ce genre ~ient
marins cloisons transverses à l'intérieur; des schistes d'OEningcn.
une gouttière !atéra)e, formée par des arêtes HOLZGRAUPËN. Nom que les Allemands
longitudinales., obtuses et convergentes la donnent au schiste marno-bituminitère.
dernière !pgc formée par un opercule. Quel- HOMACANTHUS. Agass. Genre de la fa-
quefois les individus sont attachés les uns jHiUe des Ichthyodorutithes, dont tes carac-
aux autres de manière à former comme des tères consistent dans des -rayons armés de
tuyaux d'orgue. Le chaînon des Sorbières, créuetures à leur bord postérieur, et dont les
dans les Pyrénées orientales, est très-riche flancs sont garnis de sillons longitudinaux
en beaux représentants de ce mollusque, et homogènes. Ce genre se rencontre dans le
l'on eh rencontre aussi en Italie. vieux grès rouge.
HIRSCHHORKSTEiN. Nom que donnent HOMME. Tout le monde sait que l'appa-
les Atiemand~ à l'espèce de schiste qu'on ap- rition de l'espèce humaine sar )a terre fut le
pelle vut;:airftn~nt pierre à rasoirs. complément de la création et termina to
hiRSENERZ, HtHSËNSTEIN et HIRSE- sixième jour ou )<t sixièma époque; on est
STËtN. Les Allemands donnent ces noms à d'accord également dans la pensée que la
rooiithe. haute chaine de l'Himalaya, qui constitue le
HIRUDINÉES. Nom que l'on donne à la plateau central de l'Asie et qui est du même
famille de vers annétides qui comprend les âge que te Mont-Blanc, fut le lieu habité par
sangsufs. le premier homme, dont tu race se répandit
HISTERAPTERA et HtSTEROUTHOS. ensuite, par irradiation, sur divers points do
Noms donnés par Bertrand à quelques poly- ta terre on est convaincu, enfin, que le dé-
piers fossiles qui appartiennent au genre C~ luge universet anéantit cette race, à l'ex cep-
c!o<ï~ tion de la famille de Noé; mais on se de-
ÏHSTMCES. Imperali a désigné par ce mande encore si les ossements humains
nom des oursins fossiles dont les mamelons trouvés à diverses époques sur dinérents
bâitiants sont entourés d'un anneau relevé. points du glube doivent être tous considérés
HOEHLE. Mot allemand.qui signiGe ca- comme postérieurs au d'éfuge, ou si quel-
vité, grottt- ou caferne. ques-uns, au contraire, n'appartiennent pas
HOELtiNKALK. Mot aUemand qui signifie aux temps antéditufiens, et ce'te espèce de
calcaire à cavernes. probtème ne semble nullement devoir obic-
HOLACANTHUS. ~nce~. Genre de pois- nir une solution prochaine.
son de la famille des Chétodontes. Ses carac- L'évoque Be'kctey disait, il y a plus d'un
tères principaux sont:Préopercute à bords siècle, à propos de la date récente de lit
dentetés et ayant à son angle uu aiguillon création de t'homme « Celui qui Teconnart
dirigé en arrière rayons épineux de la na- qu'en creusant dans ta4erre on trouve d'im-
geoire dursate très-yigourcux. Ou trouve menses quantités de coquilles, et même
ii)9 DICTIONNAIREDE GEOLOGIE 2M

quelquefois des cornes et des ossements in-


l'homme n'existait pas avant cette épo-
tacts et entiers d'animaux, quoique ayant que. !) pouvait habiter quelques contrées
mil- peu étendues, d'où il a repeuplé la terre
très-prnbablement séjourné plusieurs
liers d'années dans les couches terrestres, après ces événements terribles peut-être
celui-là admettra sans peine que des canons, aussi les lieux où il se tenait ont-ils été
des médailles et différents objets en métal ou entièrement abîmés et ses os ensevelis au
en pierres, enfouis dans le sein de la terre, fond des mers a< luettes, à t'excep(i"n du pe-
auraient pu s'y conserver entiers pendant tit nombre d'individus qui ont continué son
quarante ou cinquante mille ans, si le monde espèce. »
avait été assez ancien pour cela. Comment En admettant méme une température plus
se fait-il donc que l'on ne trouve aucun élevée aux époques antérieures au déluge
objet d'antiquité appartenant aux siècles mosaïque, rien ne s'opposerait pour c~'ta à
nombreux qui auraient précédé les temps l'existence de l'homme aux mêmes époques,
dont parle l'Ecriture; que l'on ne découvre puisque d'une part il pouvait avoir alors un
jamais ni fragments de bâtiments, ni monu- appareil respiratoire en rapport avec le m
ments publics, ni pierres gravées, camées, lieu où il se trouvait, que de l'autre les ha-
statues, bas-reliefs, médailles, inscriptions, bitants actuels des régions équator'ates nous
ustensiles, ou ouvrages d'aucune sorte, qui donnent un exemple de l'excessive chateur
puissent témoigner de l'existence de ces que l'homme peut supporter. Puisque la race
puissants empires, de ces monarques, de ces humaine existait évidemment avant le dé-
héros et de ces demi-dieux qui se sont suc- luge mosaïque, il faut conclure que si l'on
cédé pendant tant de milliers d'années? Je- ne rencontre pas, ou si du moins on n'est pas
tons un coup d'oeil en avant, et supposons encore certain d'avoir rencontré l'homme
une période à venir de dix ou vingt mille fossile dans les formations antérieures à ce
années, pendant laquelle des pestes, des déluge, c'est que d'une part sa race occu-
guerres, des famines et des tremblements de pait alors, probablement, un très-petit es-
terre exerceront leurs ravages sur le globe. pace sur le globe, et que de l'autre il se
Or, n'est-il pas extrêmement probable qu'à pourrait encore que les conditions physi~
la fin de cette période, des colonnes, des va- ques de ces temps reculés s'opposassent à sa
ses et des statues de granite, de porphyre et fossilisation, ce que pourtant nous sommes
de jaspe, qui, à notre connaissance, ont déjà loin d'être disposé à admettre pour notre
duré pendant plus de deux mille ans, à la compte, car il nous parait plus raisonnable
surface du sol, sans éprouver aucune alté- de penser que les investigations ne se sont
ration notable, rendraient témoignage de pas encore portées vers les lieux où les dé-
cette époque et des siècles passés? N'arrive- bris de la race humaine peuvent se trouver
rait-il pas alors que quelques-unes de nos en grand nombre. Les recherches géologi-
monnaies courantes, ainsi que de vieux ques en effet ont à peine eu lieu dans la
murs et les fondations de quetques bâti- contrée habitée primitivement par t'homme,
ments, seraient mis au jour, comme les co- c'est-à-dire vers les plateaux de l'Asie cen-
quilles et les roches du monde primitif qui trale.
se sont conservées jusqu'à l'époque ac- Au surplus, on doit supposer, ou du moins
tuelle?)) » il est permis d'admettre cette conjecture, que
A cela Cuvier répondait, plus tard, que les ossements d'hommes et d'animaux trou-
l'homme n'avait pas été plus épargné que vés dans les alluvions de l'époque diluvienne
les autres créatures vivantes, que des in- ne proviennent pas tous du cataclysme qui a
dividus avaient dû être enfouis en même produit ces alluvions ils sont aussi tes restes
temps que les animaux que l'on retrouve au- d'hommes et d'animaux morts antérieure-
jourd'hui, et que si notre espèce manquait ment et qui ont pu se conserver intacts pen-
au monde fossile, c'est apparemment parce dant une longue période à la surface du sol
que la charpente osseuse de l'homme est ou dans ses cavités. Puisque les mers ont
plus ahérabte que eell'' des animaux. abandonné des continents pour en recouvrir
M. Adolphe Broogniart pense qu'en rai- d'autres, il serait possible aussi que le fond
son de la différence de l'atmosphère des des mers actuelles renfermât des restes d'ani-
temps reculés avec le nôtre, et surtout à maux et peut-être d'hommes dont on ne soup-
cause de la quantité d'acide carbonique ré- çonne pas l'existence. Enfin, si l'on rencontre
pandu dans l'air, l'homme ne pouvait exis- moins d'ossements humains que de débris
ter d'autres, au contraire, sont disposés à d'animaux, c'est que d'abord le genre hu-
croire que, durant l'époque où régnait uu main est moins nombreux sur la surface du
climat équntoriat, les hommes pouvaient globe, et qu'ensuite il s'e~t trouvé dans des
être de races semblables à celles qui vivent circonstances particulières qui ont empêché
aujourd'hui entre les tropiques, et qu'il est la dispersion de ses restes telle qu'elle a lieu
possible que des ossements d'autres races pour les animaux.
humaines se retrouvent dans quelques ré- Des débris humains ont été trouvés dans
gions qui jouissaient peut-être d'une tempé- toutes les contrées du globe et dans des cir-
r.tture .noins chaude que l'Europe, lors du constances de gisement très-variées. Des
dépôt des alluvions anciennes. crânes ont été observés dans le pays de Bade
Cuvier, après avoir déclaré qu'il n'a ja- et en Autriche, dans un limon qui semblait
mais rencontré l'homme à l'état fossile, déposé lors de la formation du groupe erra-
ajoute « Je n'en veux pas conclure que tique. M. Schmerling a trouvé, dans les ca-
~Ot HOM HUM 202
vernes de Maëstricht, des têtes rappelant les mont Tégéetes restes du fils d'Agamemnon.
formes africaines. MM. de Schlottheim, le Pline mentionne, dans le vt" chapitre de son
comte Sternberg, et le comte de Razou- Histoire naturelle, qu'une montagne de Crète
mowsky, ont décrit des os humains dans les ayant été renversée, on y remarqua un sque-
marnes alluviales ou des détritus argiteux lette d'une taille de 46 coudées ou 22 mètres
ossiférés, et en ont conclu que l'homme a M centimètres. Pendant la guerre qui eut
subi les mêmes catastrophes que les animaux lieu dans cette même contrée, on trouva, au
perdus avec lesquels on trouve ses restes as- rapport de Solin, un squelette humain qui
sociés dans les cavités des roches. Des débris avait 33 coudées, c'est-à-dire 16 mètres 7 cen-
de même nature ont été rencontrés, dit-on, timètres. Suétone parle d'ossements de géants
sur les bords du Hhin, dans la même marne découverts de son temps danst'itedeCaprée.
alluviale qui encroûte ce pays, comme elle Plutarque raconte que Sertorius, se trouvant
remplit des trous en Saxe. On prétend aussi en Mauritanie et ayant fait ouvrir le sépul-
qu'en 1760 on trouva d;ms les environs d'Aix cre d'Antée, y trouva un squelette de 70 cou-
et dans un rocher qu'on avait fait sauter par dées ou 34 mètres 15 centimètres. Philostrate
la mine,ptusie"rs corps humains fossiles et, nous apprend que, par suite d'un éboute-
entre autres, six têtes plus ou moins adhé- ment sur ta rive de l'Oronte, on découvrit le
rentes au calcaire. M. Boué a découvert des tombeau de l'Ethiopien Ariadn'e, dont les dé-
ossements humains dans les alluvions ancien- bris avaient 30 coudées de longueur ou 14
nes de l'Alsace. On a rencontré dans les mê- mètres 61 centimètres et que l'on trouva
mes terrains, en Autriche, des crânes ayant aussi dans une caverne du mont Sigée un
le plus grand rapport avec ceux d'une race squelette de 22 coudées ou 10 mètres 71 cen.
découtertedanste haut Pérou par Pentiand, timètres. Phlegonitrall affirme que l'on avait
c'est-à-dire qu'ils montrent le même aplatis- recueilli dans la caverne de Diane, en Dal-
sement frontal et la même élévation si extra- matie, plusieurs squelettes de 7 à 8 mètres
ordinaire des parties postérieures du parié- de longueur. Sigibert rapporte qu'en l'année
tal. Quant aux squelettes de la Grande-Terre 1171 on trouva en Angleterre un squelette
à la Guadeloupe, qui sont enveloppés dans de 16 mètres de longueur. Suivant Fesellus,
un calcaire sablonneux, ils ne sont point on déterra, en t'an 1516, dans le bourg de
fossiles la substance qui leur sert de gangue Mazarino, en Sicile, un squelette de 20 cou-
ne s'est point combinée avec la leur, et dées ou 9 mètres 74 centimètres. En 1547,
tout porte à croire que leur enfouissement Paul Léontin, faisant fouiller dans un lieu
est d'une époque peu éloignée de la nôtre. voisin de Palerme, découvrit un squelette de
MM. Marcel de Serres, Jules de Christol et 18 coudées ou de 8 mètres 77 centimètres.
Tournât, ont rencontré des ossements hu- En 1588, Pfaterus,médecin de la ville deBâ!e,
mains dans tes cavernes du Midi de la France. présenta au sénat de Lucerne un squelette
En <8~5, le docteur Lend découvrit dans la de 6 mètres de hauteur. L'historien Aventin
province de Minas-Géraès, au Brésil, des parle d'un géant, nommé ~Enothère, qui fai-
ossements humains fossiles d'une grandeur sait partie de t'armée de Charlemagne et
colossale, du moins à ce qu'il rapporte. L'an- dont la force était telle que lui seul renver-
née suivante, le professeur Melsen a trouvé, sait des phalanges entières. Le grammairien
dans une tourbière, entre Ystad et Falster- Saxo cite un certain Hartebenius, qui n'avait
bro, en Suède, des ossements semblables, que 9 coudées ou 4 mètres 38 centimètres,
c'est-à-dire d'une longueur et d'une gros- mais qui était toujours accompagné de douzo
seur remarquables.La même année, M. Dick- géants dont la taille était de 9 à 10 mètres.
son am'onça avoir trouvé près de Natchez, Sous l'empereur Henri Il, on découvrit, près
dans le Mississipi, et à une très-grande pro- de Home, le corps d'un géant dont la taille
fondeor, nn os humain ou fragment d'un bas- était de 12 à 15 mètres. Fulgenius dit avoir
sin de jeune homme. Ce débris était mêlé à vu près de Valence, sous le règne de Charles
des restes de mégathérium et autres animaux VU, roi de France, et à la suite d'un débor-
de la même époque. On a encore reo'eitti dement du Rhône, un squelette do 7 mètres
des ossements humains dans les cavernes de 74 centimètres. Cœtius Rhodiginus dit que,
la Nouvelle-Hollande, dans celles d'Espa- sous le règne de Louis XI, on trouva un
gne et MM. Donati et Germar en ont signalé squelette de 5 mètres 84 centimètres, enfoui
dans les brèches osseuses de la Dalmatie. près de Sai"t-Péray en Dauphiné. Le P. Hié-
Peat-étre trouverait-on dans tes couches des rôme des Monceaux, missionnaire,pat ted'un
mersactuelles,si quelque cataclysmeles met- géant de 31 mètres 18 centimètres, dont les
tait à découvert, les types de toutes les varié- débris furent trouvés à Cailloubella, n"n loin
tésde larace humaine qui ont habité leglobe: de Thessalonique, en Macédoine. Enfin, en
Si l'existence d'ossements humains anté- 1G13, on prétendit avoir retrouvé les restes
rieurs à l'époque diluvienne se trouvait un d'un roi des Cimbres dont les proportions
jour définitivement constatée, ce fait donne- étaient gigantesques; mais on reconnut ptus
rait quetquecréance à la découverte signalée tard que ces débris devaient appartenir à une
par les auteurs anciens et ceux du moyen espèce d'è)éphant.
âge, d'ossements de géants, découverte dont F aut-il donc croireà t'existencedes géants?
le charlatanisme, l'ignorance et la crédulité Nous nous prononçons personnellementpour
publics s'emparèrent pour propager les ré- l'affirmative; non pas en nous appuyant seu-
cits les plus absurdes. lement sur les traditions qui précèdent, mais
Ainsi Hérodote nous dit qu'on trouva au parce que nous sommes convaincu, d'après
DICTIONN.DU GÉOLOGIE. 7
203 DICTIONNAIRE DE GEOLOGIE. 20~
la taille qu'avaient communément tes races Syrbores,peuples asiatiques, étaient hautsde
celtiques, par exemple, taille qui prouve que métrés,s'il fauten croire l'historien Torniel.
notre espèce a toujours été en dégénérant, Nous nous garderons bien maintenant de
que les hommes antédiluviens, d'une part, mentionner ici toutes les fables auxquelles
devaient avoir des proportions analogues à donna lieu, à diverses époques, la découverte
celtes des animaux qui vivaient aux mêmes d'ossements d'étéphants et de rhinocéros
époques et que, d'autre part, ceux qui ap- que l'ignorance du temps rapporta au sque-
partenaient aux premiers temps de ta période lette humain pour en constituer des restes de
postdituvienne devaient être doués aussi de géants. Quelques auteurs pensent même que
formes infiniment plus développées que ne l'omoplate de Pélops, conservée à Olympie,
-t'ont généralement les hommes actuels, le géant Oronte, trouvé à Antioche, le géant
puisque tes saintes Ecritures elles-mêmes Optadanus, conservé dans le temple d'Escu-
mentionnent des tribus entières'de géants. H lape à Mégalopolis, puis d'autres encore, doi-
est donc probable que te gravier diluvien vent être rangés parmi tes débris de Masto-
renferme quelque part des débris de ces races dontes mais il est deux de ces erreurs que
si renommées chez les peuples syro-chal- nous ne pouvons passer sous silence, à cause
déens (1). de leur immense retentissement.
On sait que les rabbins se sont souvent oc- Le théologien Schencbzer, ayant trouvé,
cupés des géants qui existaient chez les Phi- en 1726, près du lac de Constance, les em-
listins, tes Ammonites, tes Ammalékites, etc., preintes d'un grand lézard, s'empressa de
et, sans qu'il soit possible d'apporter des publier-qu'il avait découvert un'homme fos-
preuves irrécusables à f'appui de ces tradi- sile, et il donna à ce fossile le nom de H~omo
tions, H est permis de supposer que ces indi- diluvii testis. Camper fut le premier qui,
vidus de taitte colossale n'étaient pas simple- en i787, reconnut que l'homme fossile de
ment des phénomènes. Il faut remarquer Snhenchzor devait se rapporter à ta classe des
qu'ils étaient en-grand nombre, et qUecequ'it reptiles, et, plus tard, Cnvier établit d'une
y a même d'exagéré dans la description qui manière incontestable que ce.reptite apparte-
.nous a été transmise prouve t'influence nait au genre Fro~m. 'Le fossile des grès de
qu'exerçait cette race sur les esprits. Fontainebleau, qui excita si vivement la
On a été jusqu'à dire, effectivement, que curiosité des Parisiens, et que l'on signalait
,quelques-uns de ces géants avaient 16 et 18 aussi comme l'empreinte d'un squelette hu-
mètres de hauteur; que leur tête était grosse main, n'était qu'une forme due au hasard.
comme le corps d'un étéphant que leur L'opinion qu'il a existé et qu'il existe peut-
ventre offrait une telle proéminence qu'il être encore des hommes marins est aussi
pouvait abriter deux ou trois cents mou- une croyance qui s'est fortement incrustée
tons et qu'enfin ils étaient velus comme des dans l'esprit des peuples. On sait que les
ours. Les Hébreux, qui étaient singulière- anciens ne doutaient pas de l'existence des
ment frappés de la présence de cette espèce Tritons, des Néréides, des Syrènes, des Am-
d'hommes, nous ont laissé de curieux détails bises, etc. Chez les modernes cette tradition
sur leur compte. s'est reproduite dans les théories de quelques
Ils les divisaient en sept classes. Les Emin géologues, comme Maillet, Lachesnaye des
étaient le type de la race. Les C7<t6o«nm Bois 'Sachs etc. Le premier représente
étaient d'une force incompréhensibte, et, se- l'homme marin couvert d'écaittes de la ceiu-
lon le témoignage deRabbi-Abba, leur cuisse ture jusqu'au bas et ne possédant pas l'or-
avait 9 mètres de circonférence. LesZoM/n- gane de-la voix. Des voyageurs tels que
Zotimin étaient loin d'être aussi redoutables, Schmid, Monconys, Bartholin, Despende,
et ils ne se distinguaient que par leur mé- -Dimiîs, Bosquis, Chrétien, etc., ont prétendu
chanceté et surtout leur paresse, qui était si -avoir rencontré de ces hommes marins.
grande, qu'on les voyait passer des mois cn- HOPLOPTERYX. Agass. Genre de poissons
tiers assis à 'la même place. Les ~Veo~iMt fossiles, de la famille des Percoïdes. Ses ca-
étaient aussi redoutables qu'horribles il voir, ractères sont Rayons mous et épineux de
et teurs crimes de toute nature s'étaient tel- la nageoire dorsale très-dévetoppés rayons
lement multipliés, que 'tes thalmudistes tes de l'anale furt courts; écailles massives. Ce
considèrent comme la cause première de genre appartient à la craie de WestphaHe.
cette colère de Dieu qui envoya le déluge HONESTONE. Nom que donnent-les An-
universet.Les~/te~nt et les ~nctAt~ le dis- glais à la substance que nous appelons pho-
putaient en cruauté aux .!VM:~m; et entin, uolithe cellulaire.
les 7<e/'oy:'mavaient un aspect si cpouvan- HORNBLENDEGESTEIN. Les Allemands
table, qu'ils pétriGtnent en quelque sorte nomment ainsi l'amphibolite.
~euxqui tes-rencontraient. HORNBLENDE-SCHIEFER. Nom que les
Le peupte de la (erre de Chanaam était Allemands donnent à l'hornblende schisteuse.
célèbre 'par sa haute taille, et les enfants HORNBLËND-PORPHY.R..Nom donné par
d'Enak.qui te gouvernaient, étaient de la les Allemands à un porphyre qui a pour
race des géants. David livra plusieurs ba- base!l'amphibole.
taittfs aux géants de 'ta race d'Arapha. Les HORNFELS. Roche compacte-on scbistoï-
(t)"Nous devons à la vërUé d'avouer que si nous sonnages qui portent ce nom dans l'histoire sainte,
avons rencontre beaucoup d'hommes'rëhgicux qui iffautenteoUTe simplement des brigands redoutables
partagent notre opinion au sujet des géants, nous pareits à ceux dont les païens disaient des demi-
en avons trouvé aussi qui pensent que par .tes per- dieux.
~os tîou HOU 20G
de, composée d'un mélange d'orthose lamel- rapports, le développement de la puissance
leux et de quartz esquilleux, et qui renferme calorifique. La houille qui renferme trop de
quelquefois de l'amphibole, de la tourma soufre est mauvaise, parce que cette substance
line et de t'andatnusite. nuit â')a combustion. Les corps terreux, tels
HORNFELSTE1N. Les Allemands nomment que le sulfate et te carbonate de chaux, fa-
ainsi le pétrositex. cilitent la division des masses, lorsqu'ils ne
HORNMERGEL. Nom que donnent les vont pas au delà de 7 à 8 pour 100. L'eau,
Allemands au calcaire magnésien compacte, lorsqu'elle ne dépasse pas 9 pour 100, con-
arénacé et à partie's globulaires. tribue, par sa décomposition et sa vaporisa-
HORNSCH1EFER. Le schiste corné est lion unies à l'action du bitume et du carbone,
ainsi désigné par les Allemands. à l'alimentation du feu. Le sulfure de fer est!
HORNSTE1N. Nom allemand du feldspath la substance qui exerce le plus d'influence
compacte quartzifère. dans la combustion de la houitle, parce qu'en
HORNSTEINW AKE. Les Allemands don- se décomposant,)) donne de l'acide sulfureux,,
nent ce nom aux roches pétrositiceuses mé- de l'acide hydrosutfurique et du sulfure de
iangécs accidentellement d'autres substances. carbone, corps gazeux qui sont nuisibles
HORNSTONE. Nomque tesAngtais donnent dans certaines industries. La présence du
au pétrositex quartzifère corné ou jaspoïde. bisulfure de fer cause ensuite quelquefois
HORST ou HUGEL. C'est ainsi que les de violents incendies, attendu que ce corps
Allemands désignent une colline. absorbant t'oxygène, par le contact de l'air
HOUILLE. Pierre plus ou moins brillante, humide, pour se transformer en suLfate de
d'un noir velouté et irisé. Lorsqu'elle est fer, cette action peut devenir assez vive pour
compacte, sa densité est dol. 32; mais elle élever la température au rouge.et embraser
varie de 1. 16 à 4. M. Sa pesanteur absolue la masse entière.
est ordinairement de 1,300 'kilogrammes le La houille est due aux dépôts végétaux des
mètre cube; mais elle s'élève quelquefois premiers âges, qui, après avoir d'abord for-
jusqu'à 1800. Ette est opaque, insipide, ino- mé des tourbes, des bitumes et des lignites,
dore, cassante, quelquefois friable et cédant ont donné ensuite, par une altération plus
à l'effort de l'ongle. Elle brûle facile- avancée,les houilles,les anthracites,le jayet,
ment avec odeur et fumée et donne un ré- etc. Toutefois diverses opinions ont été
sidu assez considérable La fumée est noire émises au sujet de li) formation de cette sub-
et séche, l'odeur désagréable. La manière stance les uns l'attribuent à l'enfouissement t
dont on opère la combustion indue sensible- de végétaux seulement, d'autres à des matiè-
ment sur la nature et la quantité de la cen- res animales et végétâtes mé'angées, et,
dre la même houille, lorsqu'elle a brûlé dans la première hypothèse, quelques géolo-
avec lenteur, donne une cendre grise ou gues se demandent encore si les houilles
rougeâtre, pulvérulente et sèche au loucher; sont le produit de débris de bois et de végé-
lorsque la combustion est très-rapide et acti- taux transportés par les fleuves et accumulés
vée par un courant d'air puissant, elle four- dans certains deltas, ou bien si plusieurs
nit pour résidu une scorie dure, solide et couches de végétation ont eu lieu dans les
vitrifiée. La houitte n'offre pas de formes mêmes endroits et ont amené successive-
cristallines; mais et!e a' de la tendance à se ment à l'état carbonifère les plus anciennes.
diviser en fragments rhomhoïdaux qui af- Pour nous, nous som'nes convaincu que les
fectent une surte de régularité. Elle est deux causes ont concouru au même résultat.
très-f.)ibtementhygronométrique et n'absorbe Rarement la houille est disséminée dans
guère que 2 à 3 pour 100 d'eau. Quand elle se d'autres masses minorâtes elle forme pres-
mouille, elle absorbe 10 à 16 pour 100 et aug- que toujours à pari de.4 couches, des bancs
mente en même temps de volume dans la ou des veines. Les terrains houiHers sont
proportion de à t. A l'air et au soleil, communément adosses aux derniers échctons
elle perd une certaine quantité de l'huile vo- des terrains primitifs, quelquefois parmi les
latile qu'elle contient. roches calcaires; la houiHfycstaccompagnce
La houitte est composée de parties varia- de débris de corps organisés et rien n'est
bles dccha'bon.de bitume,d'huiteessentiette, plus variable que le nombre, la direction et
de soufre, de quelques centièmes d'oxyde de l'inclinaison de ses couches, dans la même
fer et de .manganèse, de sutfure de fer, de contrée et le même percement. On nomme
sulfate de chaux, de silice, de soude et d'alu- pK!M~Hce l'épaisseur d'une couche; toit, la
mine, de matière azotée, de débris organi- partiesupérieure; chevet, la partieinférieurc;
ques, d'eau, etc. Celle d'Angleterre, soumise et pied, celle qui s'enfonce dans la profon-
à l'analyse, a présenté ce carbone dans la deur. La houillère de Decazeville a depuis
proportion de 60à 75 pour.100, avec des quan- 30 jusqu'à 75 mètres d'épaisseur, et on trouve
tités variables d'hydrogène, d'oxygène et d'a- en abondance, dans la même localité, le fer
zote. Ce dernier gaz s'y rencontre dans la oligiste et le fer hydraté.
proportion de '6 à .16 pour 10(', et c'est une La bouille présente plusieurs variétés.
circonstance d'autant plus.remarquable, que Celle qui est en rognons plus ou moins volu-
la houille test d'origine végétale et que les mineux et disséminés dans les matières ter-
plantes ne contiennent point généralement reuses de la formation houillère, se nommo
d'azote. La matière huileuse et bitumineuse Ao.u~e r~nt'/bftHe; on appelle po/y<Mn</Mt
participe des corps gras, et de ses propor- celle qui affecte la forme rhomboïde; schi-
tions très-variables dépend, sous certains steuse, celle qui se divise en feuillets; gra-
207 DÏCTtONNAmE DE GEOLOGIE. 208
nulaire, celle qui est grenue; compacte, celle de cette ville. Les Chinois l'appellent che-
qui a un éclat résineux et une cassure con- tan, de che pierre, et tan, charbon. La
choïde et terreuse, celle qui est noirâtre et plupart des autres provinces abondent éga-
pulvérulente. On la distingue encore en lement en mine de charbon fossile, et il
houille grasse et houille maigre. La première, n'existe peut-être pas de pays au monde
d'un beau noir, légère mais moins friable, où il s'en trouve une plus grande quan-
est très-combustible, brûle avec une flamme tité. A Pékin on en distingue de trois
blanche; c'est celle qui est employée par les sortes la première, employée par les for-
forgerons la matière huileuseet bitumineuse gerons, donne plus de flamme que les au-
qu'elle contient, fait qu'elle s'agglutine faci- tres, est moins friable, mais est très-sujette
lement et brûle avec plus d'activité lorsqu'on à crépiter au feu; la deuxième est plus
l'humecte avec de l'eau. La seconde, plus dure, plus tenace, se consume lentement et
pesante, plus solide et moins noire, brûto laisse un résidu de cendres grises la troi-
avec plus de difficulté et s'emploie pour le sième est très-motte, brûle tacitement, pro-
chauffage. duit moins de chaleur que cette de la
Avant de se consumer entièrement, la deuxième qualité et se consume aussi plus
houille se transforme en une matière char- rapidement. Cette dernière sorte, réduite
bonneuse à laquelle les Anglais ont donné en poudre et métangés avec un quart d'ar-
le nom de coke, matière qui a la propriété gile fournit aux Chinois un combustible éco-
de se brûler sans dégager de fumée, ce qui la nomique, qui se vend sous forme de briques
fait alors rechercher pour )e chauffage. De ou de houles de diverses grosseurs. A Can-
la carbonisation de la houille, soit pour la ton, le charbon minéral paratt avoir les
fonte du minerai, soit pour la production caractères de la lignite; à Nankin il res-
du gaz d'éclairage, on obtient, outre le semble à ce que les Anglais nomment
coke, du noir de fumée, et du goudron qui CaHne/'CO~. » Yoy. TERRAIN HOOLLER.
donne à son tour du bitume et de l'huile HUMATtLES. Nom donné par M. Mar-
empyreumatique. La découverte du gaz ob- cel de Serres aux débris d'animaux en-
tenu de la houille pour l'éclairage est due, fouis dans ce qu'it appelle aussi les ter-
dit-on, à un Français nommé Lebon, qui rains quaternaires, c'est-à-dire les dépôts
la mit en œuvre en Angleterre. postérieurs à la formation tertiaire.
On trouve de la houille au Japon, à Ma- HUMUS. Couche de terre formée par les
dagascar, en Afrique, à la Nouvelle-Hol- détritus des végétaux.
lande, dans l'Amérique méridionate, aux HUREAUHTHE. Variété de manganèse.
Iles Lucayes, à Saint-Domingue, au Groen- HY~ENOUON. Laizer. Genre de mammi-
land, etc. Le Portugal, l'Espagne, l'Italie, fère fossile, voisin des Coatis, dont les res-
la Hongrie, la Suède, n'ont que des houil- tes ont été recueillis dans le calcaire ter-
lères de peu d'importance; la Norwége et tiaire de Courmon, département du Puy-
la Russie méridionale paraissent en être de-Dôme, dans les environs de Tarb<s,
dépourvues, mais on en cite quelques gi- de Rabasteins, de Paris, etc. On connsit
sements en Sibérie. Les plus riches for- les /f. <ep<or/~Mc/tt<s et parisiensis.
mations de houille existent en Angleterre, HYAUTHE. Variété de quartz hyatincon-
aux Etats-Unis, en Belgique, en France, crétionné.
en AtLmagne, en Prusse, en Autriche et HYALOMtCTE. Ce nom a été donné par
en Chine. Des calculs assez exacts faits M. AI. Brongniart à une roche qui est
en Angleterre ont établi que les houilles communément intercalée dans la forma-
de cette contrée pouvaient encore être ex- tion granitique et qui avait été appelée par
ploilées pendant vingt siècles au moins, Werner Greisen et par M. d'Eschwege ~a-.
avant qu'il en résuttât une diminution co~Mmt~e. Elle est composée essentiellement
qui pût faire appréhender une cessation de quartz hyalin parsemé de lames de mica,
plus ou moins grande <'es produits. En et sa structure est tantôt schisteuse et tan-
France, on compte 77 bassins houillers; tot massive, d'où il résulte deux variétés
mais sur ce nombre, 2o seulement ont l'Hyalomicte schistoïde et t'~f)<omtc<e <y/'a'
Un rapport réel, et il n'y en a guère que nitoïde. La première est la seule qui soit
8 d'une importance remarquable. Ce sont distinctement stratifiée. Cette roche sert de
ceux de la Loire, du Creuzot, d'Aubin, gangue à plusieurs espèces minérales, telles
d'Epinac, de Commentry, de Brassac, de que le fetdspath, la fluorine, t'étain et le
Valenciennes et d'Alais. Voici un résumé fer. Le scheclin ferrugineux, le fer arse-
des observations faites jusqu'à ce jour, niacal et l'étain oxydé s'y présentent en
sur les combustibles fossiles de la Chine filons.
« La chaîne de montagne qui travrse le HYBODONTES. Agass. Famille de pois-
céleste empire au sud, présente de la houille sons fossiles, de l'ordre des Placoïdes. Les
presque à chaque pas, et c'est à tel point principaux caractères des genres qu.i con-
que l'on ne peut passer cette chaîne, d'un stituent cette famille sont les suivants
versant à l'autre, sans rencontrer des af- Dentine à canaux médullaires reticutés,
fleurements de ce combustible. A 30 milles dont les mailles s'entrecroisent dans tous
environ de Pékin, on en rencontre déjà les sens canaux médullaires allant en gros-
un gisement abondant, mais là le char-- sissant vers l'intérieur de la dent. La den-
bon est anthraciteux, comme du reste tine est traversée par des tubes calcaires,
tous ceux qui proviennent des environs pour la plupart demhitiqucs, qui partent
209 !CH ICH 2t0

des canaux et rayonnent dans tous les sens, bles', les brèches osseuses et les cavernes.
et la couronne est composée d'une sub- On conna!t les /7y<pKCt spe~a, monspessu-
etc.
stance très-dure, qui saute en éclat. lana, Pern~t, sivalensis, neo~a,
HYBODUS. Agass. Genre de la famille HYLOESAURUS. ~(!H~. Genre de rep-
des Ichthyodorulithes. Ses caractères sont tiles fossiles, découverts dans la forêt de
Rayons d'une grosseur considérable, peu l'ilgate en Angleterre, et dont le carac-
arqués, plus larges vers la base qu'à l'ex- tère le plus remarquable est le développe-
trémité et se terminant en pointe; sur- ment de la partie annulaire des apophy-
face ornée de fortes arêtes tongitudinates; ses des vertèbres. Les écailles osseuses de
bord postérieur garni de deux rangées plus cet animal étaient semblables à celles des
ou moins distantes de grosses dents acé- crocodiles.
rées et arquées vers la base du rayon. Ce HYPEROODON. Animal que l'on rencon-
genre se rencontre depuis le grès bigarré tre à l'état fossile.
jusqu'aux derniers dépôts jurassiques et
weldiens. HYPSODON. ~4q'aM. Genre de poissons fos-
siles, de la famiHe des Sphyrénoïdes, dont
HYDROTtTR. Sorte de géode de calcé-
doine. qui contient de t'eau. le caractère principal consiste dans des dents
HYÈNE. Les ossements fossiles de ce mam- formidahtes. Ce genre se rencontre dans la
mifère se rencontrent dans les terrains meu- craie de Lewes.

t
ICHNITES. Empreintes. Fo! CHEtROTHÉ- les, permettaient à cet anima! d'introduire
R)UM. une grande quantité d'air dans sa poitrine
ICHTHYODONTES. Nom que l'on a donné et par conséquent de demeurer longtemps
empreintes de poissons, sous l'eau s.'ms venir respirer à la surface;
intpr~prementàdes
parti ntièrement de requins ft de raies. enfin, outre ses membres antérieurs, sem-
tCHTHVODOXUUTHES. MM. Buckland blables aux rames de la baleine et d'une
et de tf Bèche ont appelé ainsi df's rayons grande puissance, t'tchtbyosaure en possé-
osseux de nageoires que l'on trouve fossiles dait encore de petits, placés à sa partie pos-
dans tous )<'s terrains, et M. Agassiz en a térieure, et destinés également à la locomo-
constitué une famille. tion. Cuvier a dit, en parlant de ce reptile
iCHTHYOUTHESouICHTHYOOLITHES. « 11 n'avait probablement aucune oreille ex-
Nom par lequel on désigne les poissons fos- térieure, et la peau passait sur le tympan
siles. comme dans le camétéon, la salamandre et
]a pipa, sans même y remédier. H recevait
ICHTHYOSARCOLITE. Mollusque fossile l'air en nature et non par t'eau, comme les
observé par Desmarets et qu'il avait ren- il devait revenir sur la
poissons; ainsi
contré dans une formation de calcaire blanc, surface de l'eau. Néanmoins, ses membres
aux environs de la Rechute. Voici les ca-
courts, plats, non divisés, ne lui permet-
ractères de ce genre Coquille droite et taient que de nager. It y a grande appa-
épaisse, à peu près triangulaire, offrant à rence qu'il ne pouvait pas même ramper
l'intérieur des cloisons obliques en forme de sur le rivage autant que les phoques mais
cornet, avec un siphon longitudinal et la-
téral. On connaît les lchthyosarcolites trian- que s'il avait le malheur d'y échouer, it y
demeurait immobile comme les baleines et
gulaire et oblique. les dauphins. JI vivait dans une mer où ha-
ICHTHYOSAURE, Ichthyosaurus. Cet ani- bftaient avec lui les mollusques qui nousont
mal, d'une taille de 6 à 8 mètres, réunis- laissé les cornes d'Ammon et qui, selon tou-
sait en lui divers caractères qui sont aujour- tes les apparences, étaient des espèces de sè-
d'hui répartis entre plusieurs genres. Ainsi, ches et de poutpes qui portaient dans leur
il avait la tête d'un lézard, le museau d'un intérieur (comme aujourd'hui le Nautilus spi-
marsouin, les dents d'un crocodile, les ver- rula) ces coquities spirales et singulière-
tèbres d'un poisson, le sacrum de l'ornitho- ment chambrées; des térébratutes,diverses
rynque, les nageoires d'une baleine, et son espèces d'huîtres abondaient aussi dans cette
corps, d'une énorme dimension, étoit ter- mer, et plusieurs'sortes de crocodiles en fré-
miné par une queue puissante. Ses yeux, quentaient les rivages, si même ils ne l'ha-
d'un dévetoppement remarquable, étaient, en- bitaient conjointement avec les ichthynsau-
vironnés de pièces analogues à celles des oi- rus. »
seaux et sa mâchoire inférieure, composée Les vestiges des Ichthyosaures ont été
de sixpicces.étaitdisposée de manière qu'el- rencontrés dans ceux des terrains secon-
le devenait à la fois élastique ctjégère sans daires que l'on désigne sous le nom de ter-
rien perdre de sa solidité. Ses vertèbres, au rains jurassiques, c'est-à-dire dans les mar-
nombre de plus de cent, étaient creuses com- nes stratiGées où sont en grand nombre les
me celles des poissons; les côtes, nombreu- Ammonites et les Oolithes. Observés d'a-
ses, bifurquées pour la plupart au sommet, bord dans les environs de Lyme-Regis, en
minces inférieurement et offrant des os in- Angleterre, on les a retrouvés depuis en Al-
termédiaires analogues aux parties cartila- lemagne, dans les carrières d'Allorf et de
gineuses et sternales des côtes des crocodi- Bott, et en France dans celles de Honneur.
2H DICTIONNAIRE DE GEOLOGIE. 2~
L'examen des excréments de cet animal, organique est simplement recouverte d'un
conservés dans les terrains que nous venons enduit calcaire.
d'indiquer, a fait connaitrc cette particula- La fontaine de Saint-Allyre, à Clermont-
rité de ses habitudes, c'est que non-seute- Ferrand, jouit à ce sujet d'une certaine cété-
ment il dévorait le plésiosaure, autre rep- brité. Les canaux de l'aqueduc d'Arcueit
tile qui lui était contemporain, mais qu'en- présentent le même phénomène, ainsi que la
core il dévorait les individus de sa propre rivière de la Vouzie, qui coule à Provins.
espèce. La source de Saint-AHyre a même produit
HCH THYOSSAGONE. Genre de mollusques un pont d'une seule arche, sous lequel passe
fossiles, qui avait été ainsi désigné par Bour- le ruisseau qu'cHe alimente, et les végétaux
det de la Nièvre, mais auquel M. Eudes Des- qui l'environnent se couvrent aussi d'incrus~
longchamps a depuis imposé le nom de ~fMH- talions, Les bains de Samt-PhiHppe, près de
steria. Radicojani, en Toscane, jouissent d'une ré-
!DMONËE, IcMONEA. ~o?noM?'oMa'. Genre putation égale à celle de Saint-AIiyre on
de polypiers fossiles, de la famille des Mil- expose, sous les filets d'eau, des moules en
lépores, qui est caractérisé comme suit creux de bas-reliefs antiques, et l'on obtient
Polypier catcsire; cellules saillantes, coni- promptement des sculptures qui sont une
ques, distinctes et à ouverture cellulai- copie exacte de ces monuments.
re, disposées en demi-anneau ou en lignes INFERIOR-G~EËNSAND. Nom que les
brisées et transverses sur les deux tiers en- Anglais donnent au grès vert inférieur.
viron de la circonférence des branches. INFER10R OOUTE. Nom que tes Anglais
IDOCRASE. Espèce de roche, composée de donnent à une formation d'oolithe ferrugi-
neuse.
silice, d'alumine, de chaux, de magnésie et
de protoxyde de fer, qui se montre en filons INFUSOIRES. Animaux microscopiques
et quelquefois en couches, dans les terrains qui offrent les manifestations les plus im-
anciens. On la rencontre dans tes Alpes et pies de ta vie, qui sont remarquables par
les Pyrénées. leur transparence et la rapidité de leur déve-
loppement, et que l'on peut observer dans
IGUANODON. Animal fossile, d'apparen-
ce gigantesque, toutes les eaux et dans des infusions diver-
que l'on a trouvé parmi des ses. Les plus connus de ces animaux sont
débris de Méga!osaure:daiM'!cs sables d'Has-
les genres Yolvox, Vorticelle, Cercatt't'e, Ni-
ting, dans la forêt de Tilgate, dans l'ile de
<)tCt<<e,etc. On les a divisés en deux ordres
Wight, etc. On n'a pu encore asseoir un ju- les ~<oMtM,ou infusoires sans bouche; et
gement que sur les dents qu'on s'est procu- les .Sfonta~o~M, qui ont une bouche et un
rées en grand nombre; et c'est un peu au
hasard que l'on rapporte encore au même oesophage. Dans les couches de craie qui
animal une corne analogue à celle du rhi- renferment des Infusoires, on a remarqué
ces fossiles s'y trouvent dam les pro-
nocéros, quelques vertèbres à apophyses for. que
tes et épaisses avec le corps subquadrangu- portions suivantes 27 mittimctres cubes en
contiennent 1,000,000; un demi-kilogramme
Isire, une clayicule crochue se rapprochant
de celle d'un iguane, et un os de métacarpe 10,000,000. On trouve aussi, des: Infusoires
dans le Tripoti.
ayant deux fois la longueur de celui d'un à l'état fossile ont été
Ces animaux,
ciéphant. Quant aux dents, elles sont sim- en Laponie, pendant de grandes di-
ptes, coniques, comprimées tatératement, à mangés
bord tranchant la racine, simple, est faible- sottes. La partie terreuse qui les renferme
ruent recourbée et amincie vers son extré- est composée de silice, d'une matière animale
mité la couronne, prismatique, est émaillée qui est celle des Infusoires et d'un acide
du côté de sa face externe, et présente deux particulier, et elle est appelée par les La-
arêtes longitudinales' obtuses qui se divi- pons farine de montagne, Ils ta mêlent par-
sent en trois facettes. Il parait que ces dents fois à teurs farines de céréales et d'écorce,
se trouvaient pour en faire du pain. La petite commune
rangées latéralement sur une
de Degerfurt en a fait constamment usage
seule ligne el imptuntces dans des atvéotcs sé- en 1833. La des de ces
parées. La seule espèce connue jusqu'à ce plupart analogues
fossiles vivenf encore, dit-on, aux environs
jour a reçu le nom de Mantell, ~<tH~i.
de Bertin.
Un individu de cette espèce, trouvé en An-
gleterre, avait, suivant M. Mante! environ INOC~RAME, !NOCERAMUS. Sowerby. Genre
mètres de longueur. dé mollusques fossiles, que l'on rencontre
INCHUSTATiONS. dans les terrains crétacés. 0)t le caracléri'ic 0
Dépôts de sédiments de la manière suivante
calcaires qui sont dus à quelques fontaines Coquittcsinéquivat-
ves, longitudinales, à sommets rapprochés,
jouissant de cette propreté. Les objets que
ou moins avec une char-
l'on place dans les eaux de ces sortes de plus proéminents,
fontaines se recouvrent d'une croûte cal- nière droite,large, épaisse et surla surface de
caire, plus ou moins épaisse, qui conserve laquelle sont creusées plusieurs goutticrc~.
avec exactitude la forme de ces objets. La On connaît tes sulcatus et coMcetKrtc~.
différence qui existe entre les incrustations JNOUTHE. Nom que quelques géologues
et les pétrifications, c'est que, dans celles-ci, ont donné à un calcaire concrétionné, mais
des motécutes calcaires ou.siticeuses ont en- qui u'a pas été conservé dans les homencta-
tièrement remplacé la matière organique, tures actuelles.
tandis que, dans les premières, cette matière INSECTIVORES. Ordre de mammifères
Si5 KAL KAL 2tt
qui comprend tes; roussettes,, les chauve- l'on fait passer autour de la terre Mu* les
souris, les gatéopithèques, etc. points d'égale température moyenne et qui
IRON-SAND. Foy. HASTING-SAND. s'écartent plus ou moins des paratiètes- ter-
IRON-CLAY. Nom que donnent les An- restres.
glais a la wacke ferrugineuse. ISTHME. Zone de tecre cesserrée e!ttre
ISCHYODON. Egert. Genre. de- poissons deux mers et joignant deu~ contrées d'une
fossiles, de la famille des Chimérides. Son étendue plus ou moins considérabte'Tets
caractère principal réside dans )e grand dé- sont les isthmes de Suez, de Panama, etc.
veloppement des tubercules de trituration de ISTIE, NS. Agass. Genre de poissons, fossi-
la mâchoire inférieure, qui sont séparés les les, de la famille des Esocèdes. Ses caractè-
Uns des antres et dont celui du milieu est le res principaux sont: Corps allongé petites
plus large.. Ce genre se rencontre dans l'ar- dents aux mâchoires; nageoire dorsale très-
gile kimmcrid~ienne, près d'Oxford. grande et occupait presque tout le bord dor
J8EK)NE.FO!N)GR!NE. sal; l'anale reculée; les écailles grandes; les
]SOCH1MËNES. Lignes de convention qui vertèbres courtes; les apophyses épineuses
font le tour de la terre, en passant par les très-serrées et les osselets apophysaires
points où la plus basse température de l'air moins nombreux que les apophyses. Ce
est é~atc, et qui s'écartent plus que les iso- genre se trouve dans le terrain crétacé et
thernes des naraUètes terrestres. dans le grès vert des environs de Munster.
ISOCRfNtTES. Nom donné par M. Phi- !SURUS. Agass. Genre de poissons fossiles,
lipp, à un cre'ired'encrincs. de la famille des Scombéroïdes, qni est ainsi
JSOLETUS. Genre de la famille des'Trilo- caractérisé Corps trapu, squelette robuste
bites. et tête grosse; pédicule de la queue très-ré-
ISOTHÈRES. Lignes de convention que tréci. On le trouve dans les schistes de Glaris.
l'on fait passer autour de la terre,aux points ITACOLUMtTE. Fot/. HYALOMICTE.
où la plus haute température de l'été est tUNGERE-GRAUWÀCKE-GEBIR&E.Nom
éga)e. que donnent les Allemands à la grauwacke
1SOTHERNES. Lignes de convention que récente.

J
JADE. Roche d'une texture ordinairement mands au quartz-jaspe ferrugineux qui est
compacte, lamellaire, es~uittcuse ou demi- d'un rouge foncé.
schistotde, composée d'orthose et de talc, et JASPIS-PORPHYR. Les AHemands dési-
qui, est. plus ou moins tenace, selon la quan- gnent ainsi le jaspe porphyre, dont ta-base
tité plus ou moins grande d'orthose qui s'y est le pétrositex.
trouve. Cette roche servait à fabriquer quel- JESERSONITE. Variété de pyroxène, que
ques-unes de ces haches de pierre dont les l'on recueille aux environs de Sparte, dans
Celtes faisaient usage, mais qui, plus com- le New-Jersey (Etats-Unis).
munément étaient enlsilc-x, et'cettesque t~on JEUX DE VANHELMONT. CM~~ ~e~moM-
trouve en Amérique sont aussi de ta même Nom que l'on donnai autrefois aux
substance. concrétions pierreuses au sphéroïdes qui
JAIS ou JAYET. Fo! LIGNITES. imitent des solides géométriques ou- des
JANASS~A. ~MK~ Genre de poissons fos- corps organisés. On appelait aussi Jeux de
siles, de ta fajuiHe des Ccstraciontes, dont Paracelse tM~M? Paraéelsi, celles de' ces
voici les caractères Chevrons dentaires concrétions qui~ offrent des~ prisme? dus à
d'une structure tubateuse, quoique-la cou- l'action du retrait qu'a- éprouvé t{Fmatière
ronne soit émaillée; dents antérieures pe- pendant sa consolidation.
tites; il y en a trois rangées principales et JUDAIQUES (Pierres)'. On a ath~f appelé,
de plus petites sur te~ côtés. Ce genre pro- des articulations d'Encrines' et des pointes
vient d!<)ZeGhstein~. d'oursins fossHes.
JASPE. Roche'conrposée de siti'ce' presque JUGLANDtTES, JK~aKd!<e~. M. Ad~ Bron-
pure eb souvent: co!~rée parles oxydes mé- gniart a donné ce nom au groupe qm com-
talliques. Lorsqu'elle est timpide, elle prend prend les espèces fossiles du genre Juglans,
le nom de cristal de roche; la couleur et que l'on rencontre dans ie? terrains de
rouge
la fait appeler co~o~Me; Iajau~e,~ardo:Ke;
elle conserve la dénonination Hgnites et ceux de sédiments supérieurs.
de jaspe, lors- JUNtPËRiTES, Juetiperites. Groupe de co-
qu'elle est opaque et' sa, transparence la nifères fossiles furme par NI. Ad~.Brongniart
transforme en agate. En générât, on rappro- avec les espèces du genre JMtîtperMS, que
che aujourd'h.ui toutes ces variétés sous le l'on trouve dans les terrains crétacés.
nom générique de Calcédoine. JURA-UMESTONË. Nom que donnent les
JASPiSERZ. Nom que donnent les Alle- Anglais au calcaire du Jura. 1

R
KALIN. Nom chinois dont on fait généra- KALK et KALKERDE. Noms que tes At-
lement usage dans ('Inde, pour désigner t'é- lemands donnent à la roche calcaire.
<ain. KALKFELS. Nom allemand du calcaire.
3tS DICTIONNAIREDE GEOLOG)E. 216
KALKSCHlEFER. Nom que les Allemands KIESELSINTER. Nom allemand du quartz
donnent au schiste calcaire. hyalin concrétionné.
KALKSPATH. Les Allemands désignent KiESELSTEIN.Nom allemand du silex.
ainsi le spath calcaire. KIESELTUFF. Nom allemand du quartz
KALKSTEIN. L'un des noms que les Alle- concrétionné.
mands donnent à la roche calcaire. KIESIG. Les Allemands désignent ainsi
KAOLIN. Roche, le plus souvent meuble, toute substance graveleuse.
composée de silice, d'alumine, de potasse, KILLAS. Nom que l'on donne, dans la
de magnésie et de chaux, avec de l'oxyde de Cornouailles, aux schistes qui se trouvent
fer, et renfermant en outre de l'orthose, du endurcis par suite de leur contact avec les
quartz et du mica. Cette roche est ordinai- granites et les porphyres. Les Allemands
rement blanche, mais quelquefois jaunâtre, désignent aussi par ce nom l'argile schis-
et provient de la décomposition du feldspath teuse impressionnée.
ou orthose. Les terrains où elle se rencontre KIMMERIUGE-CLAY. Nom donné par les
en plus grande abondance sont ceux de Anglais à ce qu'on appelle en France l'argile
Schneeberg, de Meissen, de Normandie, de havrienne.
Saint-Tropez, de Mende, etc. KLEBSCHIEFER. Les Allemands appel-
KARPATHEN-SANDSTEIN. Nom que don- lent ainsi la magnésite schisteuse qui happe
nent tes Allemands au grès des Karpathes.. à la langue.
KARSTEN!)E. Roche composée de sulfate KLINGSTEIN. Nom que les Allemands
de chaux, de feldspath grenu, de quartz et donnent :)u feldspath sonore ou phonolite.
d'une très-mine~' quantité d'eau de cristal- KL1PPENKALK. Mot allemand qui désigne
lisation. Sa texture est communément lamel- un calcaire formant des rochers escarpés.
laire, quelquefois fibreuse ou compacte, et, KLUFT. Mot allemand qui signifie fente
dans le premier cas, elle est employée comme ou crevasse.
marbre. Tel est !e Bordiglio ou marbre de KLUMP. Mot allemand qui signifie amas.
Bergame. On l'exploite principalement sur KLYTA. Nom allemand de la craie.
le territoire de Vulpino, près Mitan, d'où KNEISS. Nom allemand du schiste bitu-
lui est venu le nom de Vulpinite. On l'a en- mineux.
core appelée Anhydrite Gypse anhydre KOHLENBLENDE. Nom allemand de l'an-
C~atta* sulfatée anhydre, Chaux ~M</a<tee, thracite.
tFur/eM~a</t, ~pf(</t cubique, etc. KOHLENGEBIRGE. Les Allemands dési.
KELLOWAY-ROCKS. Nom que les An- gnent par ce nom le lit ou la couche de
glais donnent à un dépôt de calcaire mar- pierre qui existe au-dessus et au-dessous de
neux et d'argile. la houille.
KERODON. Genre de mammifère, de l'or- KOHLENGRUBE. Mot allemand qui signi-
dre des Rongeurs, dont ou rencontre deux fie houillère.
espèces à l'état fossile. KOHLENSCHIEFER. Nom que donnent
KERSANTON. Roche composée de horn- les Allemands à l'argile schisteuse bitumi-
blende et d'orthose, et renfermant quelque- neuse.
fois du calcaire. KOHLEN-SANDSTEIN. Les Allemands ap-
KETTOESUTEIN. L'un des noms par les- pellent ainsi le grès houiller.
quels les Allemands désignent l'oolithe. KOHLENSTEtN. Nom que donnent les Al-
KEUPER. Formation composée de marnes lemands à l'argile schisteuse.
irisées, de gypse, de grès et de sel gemme. KORN. Mot allemand qui signifie grain.
KEUPER-SANDSTE1N. Nom que les Alle- KOERNIC. Mot allemand qui signifie gre-
mands donnent au grès du Keuper. nu, granuleux.
KËDPER-MERGEL. Les Allemands appel- KR~EHENAUGENSTEN. Nom par lequel
lent ainsi la marne du Keuper. les Allemands désignent une roche amyg-
KEUPER-GYPS. Nom que donnent les Al- daloïde.
lemands au gypse du Keuper. KRA1NS. Les mineurs appellent ainsi cer-
KIES. Les Allemands désignent par ce taines dislocations qui interrompent quel-
nom un composé de gros sable et de petits quefois la régularité des couches géologiques
cailloux. et offrent un mélange bréchiforme plus ou
KIESEL. Mot allemand qui signifie caillou. moins compacte ou plus ou moins lâche.
KtESELARTtNG. Mot allemand qui dé- KREIDE. Nom allemand de la craie.
signe une substance quelconque de nature KREIDE-GRAU. Nom allemand de la craie
du caillou. grise.
KiESEL-CONGLOMERAT. Nom que les KREIDE-GEB1RGE. Les Allemands dési-
Allemands donnent à diverses espèces de gnent ainsi les montagnes de craie.
poudingues. KRE1DEKIESEL. Nom que donnent les
KIESEL-GEBIRGE. Les Allemands dési- Allemands au quartz agate pyromaque.
gnent ainsi te grès à gros grains.
KtESEL-GYPS. Nom allemand de la chaux KRElDENARTtG. Mot allemand qui dé-
sulfatée. signe une substance de nature crétacée.
KIESELSÂND et KIESELSANDSTEIN. KRYOLITHE. Substance blanche et cris-
Noms allemands du gravier. talline, ou fluate d'alumine et de soude, qui
KtESELSCHtEJER. Les Allemands appel se présente en masses plus ou moins consi-
lent ainsi le schiste siliceux ou phtanite. dérables au Groëntand. 1,
20 LAG LAM 2t8
KUMMELSTEIN. Mot allemand qui désigne KUPFERKIES. Nom allemand de la pyrite
une roche amygdaloïde. cuivreuse.
KUPFER. Nom allemand du cuivre.
Mot allemand qui dési- KUPFERSGHIEJER. Nom que donnent les
KUPFER-ARTIG.
Allemands à l'argile calcarifère, schisteuse
gne une substance de la nature du cuivre. ou cuivreuse saturée d'une ou de plusieurs
KUPFERBRAND, EUPFERBRANDERZ et
KUPFRRBRONZERZ. Noms allemands don- espèces de cuivre.
aé;< au cuivre bitumineux et à l'argile schis- KURZAWKA. Nom que donnent les Polo-
teuse et bitumineuse. nais à l'argile schisteuse du terrain crétacé
KUPFERHALTiG. Mot allemand qui si- inférieur.
gnifie cuivreux.

L
LABRAX. CM~. Genre de poisson delà fa- L. Ft/M et Ogotona. Leurs débris se rencon-
raille des Percofdes.qui est caractérisé com- trent principalement dans les brèches osseu-
me suit: Opercule armé d'une double pointe; ses de la Corse, de Nice et de la Sardaigne.
sous-orbitaire, intéropercule et subopercule LAGON!. Nom que l'on donne, en Italie, à
lisses; préopercule lisse avec des dents plus des lacs d'eau saline, qui dégagent divers
grosses à son bord inférieur; pièces opercu- gaz et des matières bitumineuses et contien-
laires écailleuses. Les espèces fossiles de ce nent particulièrement de l'acide borique.
genre se trouvent au Mpnte-Botca et dans le LAGUNE. Espèce de petit lac, plus ou
calcaire grossier de Passy. moins marécageux, qui se forme vers le bord
LABROtDES. Cut). Famille de poissons, de de la mer, à l'embouchure de certains neuves,
l'ordre des Cyctoïdes, dont les caractères par suite de t'atterrissement de ces mêmes
principaux sont les suivants Poissons fleuves. Tels sont les canaux qui se sont for.
oblongs, munis de grandes écaittes mâ- més en Italie dans les bancs d'alluvions aux
choires à lèvres charnues; point de dents au embouchures du Pô, de l'Adige, de la Bren-
palais; os pharyngiens armés de grosses ta, etc., bancs de la même nature ou de la
dents nageoire dorsale formée à sa partie même origine que le sol de la Hollande et
antérieure de rayons épineux; les ventrales celui sur lequel repose la ville de Venise.
thoraciques. Cette famille comprend le genre LAMANTIN, MaMatM~. Mammifère aqua-
Labrus.
tique dont les débris fossiles ont été indiqués
LABRUS. j4t'<e~. Genre de poissons de la
pour la première fois par Meyer. Le nom de
famille des Labroïdes. Voici quels sont ses cet animal lui vient de la forme de ses pieds
caractères: Corps trapu; squelette massif; de devant, qui ont de la ressemblance avec
lèvres épaisses et rharnues pièces opercu- les mains de l'homme et dont il se sert aussi
laires sans épines ni dentelures. On trouve d'une manièr& à peu près analogue. Ces
ce genre au Monte-Bolca. mains ont cinq doigts, dont quatre sont ter-
LABYRINTHODON. Owen. Genre de Ba- minés comme les nôtres par des ongles ptats
traciens fossi)es gigantesques, dont les dé- et arrondis. Les Lamantins ont encore des
bris ont été recufillis dans la formation tria- mamelles sur ta poitrine et le mufle entouré
sique. Le caractère principal de ce genre de poils qui produisent l'effet d'une cheve-
réside dans les dents qui offrent de nombreux lure enfin, comme ils s'élèvent quelquefois
plis formant un véritable dédale de lignes et perpendiculairement au-dessus de l'eau, et
convergeant vers la cavité de la pulpe. Quoi- offrent, dans fétoignement, quelque appa-
que la tête de ces Batraciens ait, comme dans rence de l'espèce humaine, on en a conclu
tes genres actuels, un double condyle océi-
qu'on devait leur rapporter les récits que les
pitat et deux grands vomers, l'ensemble des anciens nous ont laissés sur les Trtions et
os présente une analogie très-prononcée les .SyrettM; que ce sont les mêmes animaux
avec les Crocodiles. On connaît déjà les L.
qui ont causé l'erreur des voyageurs moder-
M/amatM<rot(<M,j~jyaH~etM, ~pto~Mat/tMS, sct<- nes qui nous ont entretenus des hommes et
~<a<MsctoeM<ftcosM~.
des femmes de mer; erreur que d'autres écri-
t LAC. Grand amas d'eau au milieu des ter- vains, tels que Lachesnaye des Bois, M.iHtet
res, qui n'a d'issue que par une rivière ou et Sachs,ont reproduite dans leurs ouvrages.
par des canaux souterrains. Les Espagnols ont appelé aussi les Lamantins
LACERTA. Fo)/. GÉOSACRE. Pesce-Mulher et Pesce-Dona ou Poisson-
LACUSTRINE. Mot anglais qui signifie la- Femme. Cette race ne se rencontre ptus au-
custre. jourd'hui vivante que dans la zone torride,
LAGENITES. Nom que les anciens natu- tandis que ses débris fossiles se trouvent
ralistes donnaient à des concrétions calcaires dans diverses contrées de l'Europe. En
dont la forme a de la ressemblance avec une France on les recueille dans l'Anjou,la Ven-
8o!e. dée. les environs de Montauban, de Mont-
LAGER. Mot allemand qui signifie gise- pellier, etc.; et dans le bassin de Paris, les
ment, couche et banc. gisements de ce mammifère existent A Long-
LAGOMYS. Sous-genre de la famille des jumeau, à Mantes et à Marly.
Lièvres, dont on trouve quelques espèces à LAMNODUS. ~tM. Genre de poissons
l'état fossile, qui semblent se rapprocber des fossiles, dc.ta famille des Cétacaathes. Ses
BD DICTIONNAIREDE GROLOG!E. 22'~

caractères principaux sont Dents compri- y a eu des éruptions q.u Vésuve antérieures
mées, à bord tranchant qui remonte depuis a celles de 79. Hfrcuhnum, plus rapproché
la base de la dent jusqu'au sommet; couche du Vésuve, est couvert d'une couche de La-
uniforme d'émait sur la pointe de la dent. Ce ves et de produits volcaniques, dont t'épai?-
genre se rencontre dans le vieux grès rouge. seur varie de 22 à 36 mètres., Le~ Laves de
LANDES. Vastes plaines envahies par les Volvic, en Auvergne, sont employées pour
sables, impropres par ettes-mémes à fa cul- le dallage. Voy. VOLCAN.
ture, sur lesquelles ne végètent que des ar- LEBELSTEIN. Nom que donnent les Alle-
brisseaux rabougris on la plante que l'on mands à la, pierre olaire.
nomme Lande ou Ajonc (Ulex FMroptBM.f), et LEBERIUES. Nom allemand du fer hépa-
sur la surface desquelles se rencontrent de tique.
nombreux marécages. Ce sol ingrat occupe LËBERKtSE. Roche composée de sulfure
une zone assez considérable non loin des de fer magnétique, qui forme des nids dans
rives de t'Océan, et particulièrement depuis le micaschiste et dans les roches calcaires
l'embouchure de l'Adour, jusqu'à celle de anciennes. Les mrnératogistes ont appelé
t'Oce.m; mais dans cette dernière contrée, aussi cette substance jf''er sulfuré magnétique,
toutefois, on trouve quelques bois de pins Pyrite /t~a<«e et Pyrite magnétique.
appelés Pignades ou jP!'<ynad(M, qui relèvent LEBIAS. 6':(t). Genre de poissons de la fa-
un peu la monotonie de ces déserts; et dans rniHedesCyprinodontes.Ses caractères sont:
plusieurs lieux, enfin, des écobuages et l'em- Corps peu attongé;. mâchoires aplaties hori-
ploi de diverses méthodes agricoles, plus ou zontalement et garnies d'unerangée de dents
moins heureuses, ont amélioré ces terrains dentetées; opercutes grands; rayons bran-
presque maudits, pour fournir ta preuve chiostègucs nombreux n.tgeoire dorsale op-
qu'il était possibie d'arriver, avec une sage posée à l'anale. Les espèces (bssiics de <'&
entente des choses, a les fertiliser. genre se rencontrentddnsie terrain tertiaire
LAPIDtFiCATION. Passage d'un corps or- d'Aix.tes schistes d'OE')ingen,tes tignites de
ganisé à t'état pierreux. Foy. PÉTtUFic~ON, Senssen, t'argite plastique de Francfort, la
FOSSILES. marne tertiaire d Gesso, etc.
LAPILLI. Scories très-Snes éjectées par LEDOPIFLOYOS. Foy. LEPtDODENDRON.
tes volcans. LEHM. Nom que l'on donne, dans ta vat-
LAHDAKO. Nom italien. du schiste tal- lée du Rhin, au dépôt limoneux plus géné-
queux. ralement connu sous celui de Loess.
LARMES VOLCANIQUES. 0& a donné ce LEtACANTHUS.~e~.Genre de la famille
nom à des masses vitreuses, plus ou moins des lchthyodorulithes, dont voici les ca-
arrondies ou ovoïdes, que l'on rencontre ractères Rayons à arêtes et siHons longitu-
dans les terrains volcaniques. On les appelle dinaux à leur surface extérieure bord anté-
aussi des Bombes, et l'on pense qu'elles ont rieur dépourvu de dents. Ce genre se trouve
été vomies par les cratères en ignition. Leur dans le muschelkalk des environs de Luné-
grosseur marie depuis, cette d'une pomme ville.
jusqu'à celle d'un boutet de2~, et elles sont LEIODON. OMeH. Genre de Lacertiems fos-
formées d'un noyau scorifié et spongieux, siles, dont les débris ont été trouvés dans la
recouvert d'une croûte compacte. Quelque- ëhauxde Norfolk. Il été étabiitsur des dents
fois, le noyau, au lieu d'être spongieux, est dont la face- externe est aussi convexe que la
compacte, et son enveloppe est d'une nature face interne, et dont ta coupe transversa)o
différente. donne une ellipse ayant les extrémités du
LATES. Cuv. Genre de poissons de la fa- grand axe en correspondance avec deux
mille des Perco'j~des. !t est. caractérisé de la arêtes tranchantes, opposées eMongitudina-
manière suivante Préopcrcuie dentelé, avec les, qui séparent la face externe de iaface
une forte épine à.t'angte; humérus denteté interne de la dent.
à son angle; deux nageoires dorsales;, la LE10SBHJEN. Agass. Genre de poissons
eaudats arrondie. Les espèces fossiles de ce fossite&.d~ta'famitte des Hybodontes. Ses
genre se trouvent au Monte-Botca et dans le carcictères principauxsont Tubes calcifères
calcaire grossier de Sèvres. de la couronne ondulés eb espacés; cavité
LAUVINES. Foy. AVALANCHES. puipaire spacieuse; couche d'émait nette-
LAVA. Nom italien de ta lave. )nent séparée de la dehtine.
LAVE. Nom qui dérive, à ce que l'on LENTiCULtTE ou LENTICUHNE. Genre
pense, du mot aHemand Lott/en, qui signifie de mollusques qui a été quelquefois confon-
cou/e/ .et qui désigne toute espèce de m.ttière du avec les Nummulites, mais qui en dhlere
minér;)te en masse que les volcans rejettent par ses cloisons qui s'étendent jusqu'au cen-
a t'étatde liquidité. La Lave ofTre sept ro- tre de la coquille, et par l'ouverture qui reste
ches principales qui sont le Basalte ou ~osa- constamment visible, ce qui n'a pas~ heu dans
nite, le Wachite, la LeMcos<ttte. la 7~'p/inKe, la nummulite.
la /'Mmt' la Stigmite et ta P~p~e. Quel- LENZiNITE. Roche composée de silice,
ques géologues rangent aussi parmi les La- d'alumine, d'eau et quelquefois d'un peu de
ves, les Sphérolithes ou bombes calcaires que chaux.Elle offre deux vanetés la Lenzinite
lance le Vésuve; puis les cendres, que l'on argileuse et la Lenzinite opaline. On les
distingue en Spodite, l'hermautide, Galli- trouve dans le groupe de montagnes volca-
Kace, CM~r:<e. etc. Le pavé des rues de Pom- niques appelé l'Ersel, sur la rive gauche du
péia est formé de Laves, ce qui prouve qu'il Rhin.
221 LEP LER 222
LEPIDODENDRON. Ad. Brongn. Genre de ges, ptns on moins obliques et formant des
plantes fossiles, de la famille des Lépidoden- rangées dorsoveotrales très-distinctes.
drées, et voisin des Lycopodiaçées. Un le LEPIDOSTROBUS. Ad. ~ron~t. Genre de
caractérise ainsi Tiges dichotomes, couver- plantes fossiles, de la famille des~Lepidoden-
tes, vers leurs extrémités, de féuilles sim- drées et voisin des Lycopodiacées..H a pour
ples, linéaires ou fancéoiécs, insérées sur caractères Cônes cytindriq.ucs, composés
des mamelons rhomboïdaux; partie infé- d'écailles ailées sur leurs deux côtes, creu-
rieure des tiges dépourvue de feuilles ma- sées d'une manière infundibutiforme.etse
melons marqués, vers leur partie supérieure, terminant par des disques rhomboïdaux,
d'une cicatrice pins large dans le sens trang- imbriqués de haut en bas.Ce genre se trouve
versal, à Irois angles, deux latéraux aigus dans les terrains-houillers.
et un inférieur obtus, lequel manque cepen- LEPIDOTHS. Agass. Genre de poissons
dant quelquefois. M. de Sternberg a établi fossiles, do la famille des Lépidoïdes. Il est
deux sections dans ce genre Les Lepiden- caractérisé comme suit Nageoire dorsale
dron, qui offrent, des cicatrices rhomboïdes; opposée au commencement de l'anale et de
et les Ledopifloyos, dont les cicatrice? sont même forme qu'elle; la caudale fourchue et
orhicutées. M. Adolphe Brongniart a ob- le lobe supérieur un peu plus grand; les
servé 3~ espèces de Lepidodendron dans les pectorates et les ventrales médiocres; de pe-
terrains houillers. tits rayons sur le bord antérieur de toutes
LEPIDO!t)ES. Agass. Famille de poissons les nageoires; et des dents obtuses. Ce genre
fossiles, de l'ordre des Ganoïdes. Elle est ca- appartient aux terrains jurassiques et cré-
ractérisée de la manière suivante Dents en tacés. On connaît les L. /rotK~<Ms, f/t</a~,
grosse sur plusieurs rangées, ou une seule latissimus, minor, A?uM<e«t, ~fa;;m!7!<M:,
tangée de petites dents obtuses; écailles pla- o)')ia<«~, ra'îa/!ts, striatus, s:(6~n<t'CM~<M~,
tes, rhomboïdales et parallèles-au corps qui en Mn(/a<M~,!<tt~M:cM<«<x. et ~tr/e~
est tout couvert; squelette osseux.Cette fa- LËPiTHEmUM. Grand reptite fossile, do
mille renferme les genres ~con</tc~, Catop- l'ord'ro des Crocodiles, que GeofTroy Saint-
<erMs, ~m6<p<<'rtt.<, ~'a<ŒOK~CMs,.~<eo/ept.<, Hilaire a essayé de reconstruire sur l'exa-
Platysomus, Gyrolepis, 2'e~ro~oMo~e~t~, Da- men' de carapaces trouvées dans les environs
pe(<<Ms, ~emioMO<M~, Z.e/)tdo<t<s, F/to~'do- de Montevideo, et que l'on attribuait,.Ies uns
pAo~'M~,M!ct'op~ et Notagogus. à des Tâtons, les autres au Méga~hérium.,
LEP1DOHTHE. Variété de mica qui se LEPRACANTHUS. Egert. Genre de. la fa-
mine des tchthyodorutithes, que l'on rencon-
présente eu petites lames de couleur vio-
lette. tre dans le terrain houi))er.
LEPTACANTHUS. ~<y<tM.Genre de la fa-
LEPtDOPHYLLDM. Ad. Brongn. Genre
mille des tchthyodorutithes,, caractérisé
de plantes fossiles, de la famille de;rLépido- comme suit
dendrées et voisin des Lycopodi:tcées. Voici Nageoires dorsales ayant de
caractères Feuilles si'npies, petites éptnes cnsiformes plates, dont les
quetssont.sas bords postérieurs sont armés~ de dents acé-
sessiles, très-entières, tancéotécs ou linéai- rées et le bord antérieur est tr.mch~nt'; sur-
res, traversées par une seule nervure simple face extérieure marquée de stries trôs-tincs,
ou par trois nervures para))è)es'; point'de nombreuses et serrées. Ce
nervures secondaires. Ce genre appartient longitudinales,
au terrain houiller. genre provient du terrain jurassique.
LEPTOCËPHALUS.i~aM. Genne de pois-
LEPiDOSAURE, Lepidosaurus. Nom pro- sons fossiles, de la famille des Anguillifor-
posé par M. Hermanfr von Meyer, pour dé- mes, que l'on rencontre au Monte-Botca.
signer un animal fossile dont M. L. Ruppet LEPIOCKANiUS. ~roMM~ Voy. SnEPTO-
a trouvé seulement tes écailles dans tes SPONDYLUS.
schistes deSo)enhofcn. Ces écailles sont qua- LEPTOLEPIS. Agass. Genre de poissons
dritatè'cs et ont environ 18 mUtimètre~ de fossiles de ta famille des Sau~o~des. Ses ca-
largeur sur chaque bord. Leur surface su- ractèrea: sontiËcaiOes tréstminces;)a na-
périeure est lisse et l'interne feuitietée. Le geoire dorsale opposée aux. ventrales et la
bord supérieur est* Légèrement échancré, caudale fourchue la gueule fendue; les piè-
ses angles émoussés font une saillie qui a.la ces operculaires larges et subupeccute grand;
forme d'une dent; puis t'nn des côtés offre les dents en brosse en avant des mâchoires,
une petite échanerure destinée à recevoir et de grosses dents à la partie postérieure.
une dent sa'Hante du bord correspondant de Ce genre se. rencontre dans les formations
t'éc;jiHe voisine. Toutes ces écaittes sont de tiasiqucs. On connaît les L. /oMKt, 7tc~er<,
grandeur à peu près égale, leur configura- dubius, Ifnorri, <oK~M.<,~pr~ortn~ et te-
tion est d'une grande uniformité, et leur dis- Me««.
position est en rangées transversales contra- LHPTYNtTE. Roche composée essentiet-
riées et faiblement imbriquées. lement de feldspath grenu, souvent mété au
LEHOOSTEUS. jt~aM. Genre de poissons quartz et envetoppant. de t'amphibote, du
fossiles, de la famille des Sauroïdes. Ses ca- mica, de l'actinote, du distène, des topazes,
ractères sont Tête aHungée mâchoires for- des grenats, etc. Cette roche a reçu aussi, les:
mant un rostre ou bec assez grêle; deux es- noms oe ~et~etM,. d'or~/e~, d'AmsK~t~et'
pèces de dents les petites en forme de râpe de 6rt'aHM<t</te.
ou de brasse, les grandes, coniques, très- LHUZOLITHE. Roche composée de heden-
pointues et cylindriques; écailles en losan- bergite tumetteux, de tabradorite, et renfer–
M5 DICTIONNAIREPE GEOLOGIE. 2M
mant quelquefois du diopside et des cris- silex. Les bancs marneux, de couleur jau-
taux. nâtre, bleuâtre ou noirâtre, alternent avec
LETTEN. Nom queles Allemands donnent des bancs calcaires et donnent quelquefois
à la terre glaise. de bonne chaux hydraulique. On y trouve
LETTENKOHLE. Les Allemands appellent aussi des débris d'Ichthyosaures et de Plé-
ainsi la houille argileuse. siosaures, des G)ons de baryte et des grains
LEUCISCUS. ~etft. Genre de poissons fos- de plomb sulfuré.
siles, de la famille des Cyprinoïdes. Ses ca- L'E/a~e t'M/'e'rtCMr,composé également de
ractères principaux sont Corps fusiforme marnes et decatcaires, présente en outre
et couvert de grandes écailles dents pha- des roches arénacées, telles que des grès
ryngiennes disposées sur deux rangs; sque- très-variés et des arkoses.
lette robuste. Ce genre se rencontre dans di- Le terrain de Lias renferme des mol-
vers terrains tertiaires et les lignites d'Alle- lusques souvent convertis, comme nous
magne. l'avons dit, en fer sulfuré ou en fer oti~
LEUCOSTINE. Roche d'origine ignée, ob- giste, et parmi lesquels on remarque sur-
servée par de Laméthrie, qui l'a nommée, tout des Ammonites des Gryphites, des
et dont la pâte composée de pétrosilex, Huitres, des Peignes, des Plagiostomes, des
enveloppe des cristaux d'orthosc. Il y a Spirifères, des Térébratutes et des Unies.
des Leucostines compactes, porphyroïdes et On y trouve plusieurs Crustacés; des débris
schistoïdes. de Sauriens des empreintes de Fougères
LEZARD. M. Bullock a rencontré, dans le de Cycadées et de Fucoïdes, des Li~nites,
terrain secondaire, un squelette de lézard des bois fossiles souvent siticifiés et des
qui, s'il eût été complet, n'aurait pas eu Féces d'ichthyosaures qui ont reçu le nom
moins de 50 mètres de longueur, s'il faut en de Coproiithps.
croire ce naturaliste. M. Elie de Beaumont a reconnu, dans la
LIAIS. (Pierre de). Calcaire compacte à Tarentaise, une formation de Lias à roches
grain 6n, que l'on rencontre, en couches cristallines offrant des caractères physiques
peu épaisses, dans les environs de Paris, et identiques avec ceux des roches primitives.
qui est employé pour les moulures dans la LIAS-KALK. Nom que donnent les Alle-
bâtisse. mands au calcaire Lias.
LIAS. Nom donné à )a partie inférieure LIAS-SANDSTEIN. Les Allemands nom-
du terrain jurassique qui est formée de cou- ment ainsi )'' grès du Lias.
ches de marnes, de calcaires et de grès. Gé- LIAS-SCHIEFER. Nom allemand du schiste
néralement on peut le diviser en trois étages. du Lias.
Le ~Mp~rt'eMf est composé de marnes ar- L!CfHA. C«c. Genre de pois-on de la fa-
gileuses schisteuses, quelquefois jaunâtres, mille des Scombéroïdes. Ses principaux ca-
mais plus communément bteuatres ou noi- ractères sont Corps aHongé et comprimé
râtres, à cause des matières bitumineuses dents en brosse la première nageoire dor-
qu'elles renferment. Les Bétemnites abon- sale composée d'épines libres et mobiles
dent dans cette couche, et l'on y trouve aussi et d'une épine fixe dirigée en avant; deux
des blocs ou nodules de calcaire de la même épines libres en avant de l'anale. On trouve
couleur, c'est-à-dire bleuâtre; des amas de au Monte-Boica le Lichia prisca.
Gypse saccharoïde et fibreux contenant des HCOPHHE, Licophris. Genre que Mont-
cristaux de quartz; puis de la Barytine, de fort avait créé pour des corps fossiles qu'il
la Fluorine, de la Blende, de la Galène, de prenait pour des mollusques; mais que, se-
la Dolomie, de la Calamine, du fer oligiste, lon M. Deshayes, il faut rapporter aux po-
et de la Limonite en lits, en filons et en ro- lypiers nommés ~r6<<o~M.
gnons. Dans quelques lieux, cet étage offre LICORNE, Monoceros. La question de
des bancs de marnes micacées, des Fucoï- l'existence de cet animal a été des plus con-
des, des rognons de fer carbonaté lithoïde, troversées. Généralement, aujourd'hui, on
des ossements de Crocodiles, d'ichthyosau- regarde son histoire comme fabuleuse; mais
res, de Géosaures et des eoquUles. Souvent les anciens et. les populations du moyen âge
ces corps organisés fossiles sont convertis croyaient fermement à sa création on a
en pyrites de fer; et de ce que les marnes prétendu aussi avoir rencontré ses osse-
du Lias sont quelquefois pyriteuses et bitu- ments à l'état fossile. Voici, au surplus,
mineuses en même temps, il résulte des in- comment Pline décrit la Licorne ou Mono-
uammations spontanées, comme on l'observe céros Animal ayant la tête du cerf, les
aux falaises de Charmouth dans le Dorset- pieds de l'éléphant, la queue du sanglier, la
shire. Les Anglais ont mit à profit la dé- forme générale du cheval, et présentant une
composition des Pyrites dans ces sortes de corne longue de 2 coudées, placée au milieu
marbres, pour exploiter du sulfate d'alu- du front.
mine. LIÈGE FOSSILE. Nom donné à une va-
L'a~e moyen se compose aussi de mar- riéte d'asbeste ou trémolite.
nes, de calcaires marneux et quelquefois de LIEGENDE. Mot allemand qui signifto
grès;eti) empâtpcommunémentune si grande chevet ou mur d'un filon.
quantité de Gryphées arquées, coquille ca- HEGENDK-STOECKE. Nom par lequel les
ractéristique de cette formation, qu'on le Allemands désignent les amas couchés d'un
désigne sous le nom de calcaire à Gryphites. minerai.
Souvent ces Gryphitcs se convertissent en LIGNITES. Nom que l'on applique en gé-
225 LIG HT 226
néral à tous les végétaux fossiles carboni- on en rencontre aussi beaucoup à Java et à
sés, mais que l'on réserve plus particulière- Antigua; et, en France, quelques provinces
ment pour désigner les bois fossiles qui ne en offrent également en assez grand nom-
sont point bitumineux. Les végétaux fossiles, bre, particulièrement l'Auvergne. Dans quel-
ayant précédé sur la terre l'apparition des ques portions de l'e de Kergelen, aux ter-
autres êtres organisés, se rencontrent dans res Antarctiques, le capitaine James Hoss a
les terrains les plus anciens, et non-seule- observé récemment des arbres fossiles dont
ment les houilles sont des produits végétaux, quelques-uns ont 2 mètres de diamètre et
mais encore le Graphite ou carbure de fer, qui sont réduits à l'état charbonneux.
ainsi que Ic Diamant, sont de véritables Li- LIMESTONË. Nom que les Anglais don-
gnites parvenus à un degré particulier d'al- nent à la roche calcaire.
tération ou de modification, puisque leurs LIMON. Terre détayée que déposent les
éléments chimiques sont exactement de eaux courantes sur les terrains qu'elles ont
même nature. Les expériences modernes momentanément envahis. On sait queite est
établissent d'ailleurs que les matières végé- la réputation du Limon du Nil pour t'en-.
tales se transforment toujours en un com- grais des terres sur lesquelles le fleuve le
bustible analogue à la Houille, lorsqu'elles dépose. L'analyse que fit de ce dépôt la com-
sont soumises à l'influence de la chaleur et mission d'Egypte fournit le résultat suivant:
de la pression. -jj d'alumine; à peu prés de carbonate do
A mesure que la végétation se développa chaux de carbonate libre 5 à ~d'oxyde
avec ptus de puissance, ses débris augmen- de fer, qui communique aux eaux la teinte
tèrent dans la même proportion modifiés rouge qu'elles ont a l'époque de l'inonda-
par le temps, la chaleur et les actions chi- tion 3 à Y?, de carbonate de magnésie et
miques, ils donnèrent d'abord naissance à enfin quelques atomes de silice assez divisés
la formation de la Plombagine ou Graphite pour demeurer en suspension dans les eaux.
puis à celle de l'Anthracite et de la Houille; Ce Limon est employé aussi pour faire-de la
et enfin, à l'époque des terrains secondai- brique, de la poterie, des pipes les ver-
res, il se form:) des dépôts de charbon fos- riers s'en servent dans la construction de
sile que l'on distingue par le nom de Houille leurs fourneaux, et les fettabs en revêtent
sèche: C'est cette dernière que M. Adolphe leurs habitations.
Brongniart propose d'appeler Stipile; on LIMON1TE. Roche de couleur jaune ou
la rencontre dans le grès bigarré, les mar- plus ou moins brune à l'extérieur et com-
nes irisées, les grès du Lias et le Lias lui- posée de péroxyde de fer, d'oxyde de man-
même, puis dans le calcaire jurassique et ganèse, de silice et d'eau. On la rencontre
dans le grès vert des Pyrénées. Après les en masses de transport, quelquefois puis-
Stipites, viennent les Lignitcs proprement santes, dans les cavernes ou les crevasses
dits, qui se composent des débris de végé- des formations jurassiques; elle est très-ré-
taux des périodes tertiaires et commencent pandue sur la surface du sol, et pren~t di-
au terrain d'argile plastique de Brongniart, vers aspects, tels que ceux de' grains, de
pour arriver aux dépôts les plus récents. On géodes, de rognons, de mamelons, de lames
range aussi parmi les Lignites les bois alté- schisteuses, etc. C'est la Limonite qui four-
rés et les Lignites fibreux que t'en rencon- nil ce que l'on appelle communément l'ocre
tre au milieu des alluvions anciennes et aux- jaune.
quels on a donné le nom de For<~ sous- L1STRON1TE. Nom que quelques natura-
tnort'tM; et enfin on trouve des bois d'une listes ont donné aux espèces fossiles du
conservation remarquable dans les tourbiè- genre Peclen.
res et dans les terrains volcaniques où ils LIT. Couche de nature particulière, qui
ont été enveloppés par la lave. sa rencontre dans un système d'autres cou-
L'Anthracite, qui n'est qu'une houille mo- ches et dont la consistance est meuble. On
difiée, est une substance noire, opaque, bril- dit des lits de sable, d'argile, etc:
lante, tendre et sèche, ou du carbone pres- L1THOGLYPHM ES. Quelques naturalis-
que pur avec quelques traces d'hydrogène tes ont donné ce nom à des pierres figurées
et 3 à 5 pour 100 de matière terreuse. Les dont les formes sont dues simplement au
Stipites sont les houilles des terrains secon- hasard.
daires supérieurs aux houilles et les Li- HTHOMARGE. Substance argileuse com-
gnites, véritables houiHes des terrains mo- posée de silice et d'alumine.
dernes, sont des matières noires ou simple- L1THOMORPH1TES. Nom générique sous
ment brunes, opaques, brûlant avec flamme lequel on comprenait autrefois toutes les
et une fumée épaisse et fétide. Souvent ces pierres qui rappellent par leur forme un
Lignites conservent la structure ligneuse du objet connu.
bois qui leur a donné naissance. Le Jayet LITHOPHAGES. On nomme ainsi les mol-
est une variété compacte et brillante des lusques qui percent les roches pour s'y lo-
Lignites. ger. Tels sont entre autres tes photades.
Les bois fossiles sont quelquefois pétrifiés LMHOPRYLLES. Nom que l'on a donné
en agate, en jaspe, en silex et en pyrite,tce aux feuilles fossiles.
qui ne les empêche jpas de conserver leurs HTHOPHYTES. Cuvier a ainsi appelé un
caractères de structure et quelquefois même groupe de polypiers qui comprend les Ma-
leur couleur. Les bords du Missouri présen- drépores, les Mittéporcs et les Isis.
tent une grande quantité de bois pétrifiés HTUtl'E. Genre de mollusques fossiles qui
22? DICTIONNAIREDE GEOLOGIE, 328
a été créé par Montfort et dont M. de Blain- LOPHOBRANCHES. Cu~.Famitte de pois-
ville a fait une famille, celle des Lituacés, qui sons de l'ordre des Ganoïdes, qui est carac-
comprend les Spirules les Ammonocéra)!- térisée comme suit: Branchies réunies.en
tes, les Hamites, les Lituoles et les Ichthyo- petites houppes rondes corps allongé, an-
sarcolithes. guleux et recouvert de plaques anguleuses
LITUOLITES. Nom donné par quelques museau tubuleux et terminé par de petites
naturalistes à des coquines microscopiques mâchoires libres squelette osseux. Cette
fossiles, analogues au genre Lituota de La- famille comprend les genres Calamastoma
marck, famiUedesRhizopodes. Syngnathus, etc.
LOEMiGE. Nom que -l'on .donne .dans le
LOWER-CHALK. Nom anglais de la craie
comté de Mansfeld, en Angtetecre, au bauc inférieure.
de roches sur tequet repose le schiste cui-
vreux. LOWER-GREENSAND. Sable vert qui
LOESS. Mot allemand renferme du minerai de fer hydraté et des
qui signifie argile
limoneuse. silex, et qui forme l'un des'groupcs de t étage
LOIR. Des débris fossiles de ce mammifère, moyen du terrain crétacé.
de l'ordre des Rongeurs, ont été trouvés dans LUDUS-HELMONTI, ou Jeux de Vanhe!-
plusieurs cavernes à ossements du Midi de mont. On donne ce nom à des rognons mar-
la France, et Cuvier a recueilli dans les neux géodiques qui renferment.des cristaux
plâtres des environs de Paris, les Myoxus de quartz.
<p<B~et~et parisiensis. LUMACHELLEN et LUMACHELLEËN-
LONCHOPTERIS. Ad. Brongn. Genre de MARAtOR. Noms atlemands du marbre Lu--
fougères fossiles, dont les principaux carac- machelle.
tères résident dans une feuille pinnatiCde,
des pinnules adhérentes au rachis, et des LUNULITES, LuNunTEs. Z«marc~. Genre
de polypiers de la famille des Bryozoai-
nervures secondaires réguUèrement réticu-
lées. Ce genre se rencontre dans les terrains res, dont la presque totalité des espèces
ne se rencontrent qu'à l'état fossile dans tes
houiHe's.
terrains secondaires et tertiaires. Ce genre
LONDON-CLAY. Nom que ddnnent'tes An- est ainsi caractérisé
glais à une sorte d'argile ou de calcaire ana- Corps en forme de dis-
que concave ou de cupule, et offrant sur la
logue au calcaire grossier de Paris. face convexe des cellules régulières comme
LOPHtODON. Genre de Pachydermes fos- celles des flustres, disposées en quinconce
siles, voisin des Tapirs. 11est ainsi caracté- ou en stries rayonnantes
térisé 6 dents incisives et 2 canines à cha- et longitudinales
face concave lisse ou marquée de rides et de
que mâchoire 7 molaires de chaque côté à
sillons divergents.
la mâchoire supérieure et 6 à l'inférieure, tes
molaires offrant des collines ou crêtes LYCOPODITES. Ad. Brongn. Genre de
transversales d'une grande obliquité. JI n'y plantes fossiles, de la famille des Lycopo-
a,pas de seconde colline dans les motaires diacées. Voici quels sont ses caractères
supérieures, mais il y en a une troisième à la Feuilles insérées tout autour de la tige on
dernière molaire d'en bas. Ce genre se ren- sur deux rangs opposés et ne laissant point
contre dans tes terrains tertiaires moyens et de cicatrices nettes et bien limitées. Ce genre
supérieurs, et l'on connaît déjà un grand se trouve dans les terrains houillers.
nombre d'espèces telles que tes L. isselense, LYDIENNE. M. Cordier a donné ce nom à
Mtre/toncn~, 6M.Cft)t</<a?tMM,giganteum, me- une roche composée de schiste argileux, de
dium, mtMM<MtK, minimum, occttsMum, parmi' matières phyttadiennes et de grains de quartz
~(W!,<apt<-ot(fM, tapirotherium, moM~e~H- et de mica, le tout réuni par un ciment quart-
lanum, etc. zeux invisible. Cette roche, qui est tem!!a
LOPHiOtDES. CMt).Famit!c de poissons de et très-fusibte, renferme aussi un grand
l'ordre des Cycloïdes. Ses caractères princi- nombre de petites veines blanches quartxca-
paux sont Corps de forme irrégutiére et ses, et on la rencontre dans tous les terrains
tête très-dévetoppée dents acérées nageoi- phylladiens. La Pierre Lydienne est ce qu'on
res pectorales supportées par un prolonge- appelle vulgairement Pierre de touche.
ment des os carpiens; nageoires ventrales LYMNEE, Zymnœa. Genre de moHusq~os
thoraciques point de sous-orbitaires. dont les individus fossiles caractérisent le
Celle famille a pour type le genre Lophius. calcaire d'eau douce.
LOPHIUS. Arted. Genre de poissons de la LYMNOREE, LYMNOREA. I.amoMtoiia:.
famille desLophiodes. Voici ses caractères: Genre d'épongés fossiles, que i'o)) tro~e e
tête très-targe et déprimée, gueule énorme, dans le catcaire.jurassique.des environs de
armée de dents nombreuses et acérées; deux Caen.-H est ainsi caractérisé :-Petit.es mas-
nageoires dorsales, dont :ta première .s'a- ses.globuleuses, cuputtformes, .ridées en des-
vance jusqu'à la tête. Ce genre se rencontre -sous et terminées en dessustpar des marne-
au Monte-Botca. lons ayant chacun un oscule.

M
MACHAIRODUS. Nom donné par M. Kaup MACIGNO. Roche àrénacee, composée de
à un groupe de chats fossiles formé par lui. petits grains de quartz met6s à du calcaire,
Ï29 MAC MAN 2~
et contenant, tantôt de l'argile, tantôt du MACROTHEtUUM. Genre de mammifères
mica. On divise cette 'roche en Macigno so- fossiles, de l'ordre des Edentés.
lide, Macigno compacte et Macignoschistotde, MACKOUiŒS. Division de l'ordre des
Dé-~
qui se rencontrent tous les trois 'dans les capodes, qui comprend le genre Ecrevisse'
grauwackes, c'est-à-dire dans les terrains et tous les crustacés à branchies thoraciques
compris entre les granités'8t .la craie; et en internes les mieux organisés pour la nage. On
Macigno molasse, 'qui fait pa~ic de la for- rencontre beaucoup de débris des animaux
mation supercrétacée et se montre surtout de cotte division a l'état fossile.
e:t abbnd~nce depuis les 'bords :de l'Orbe MADHËPOtŒS. ~)/. Po).Yp)Ens.
jusqu'à'Lausanne, cjt Suisse. Parmi les fos- MADKËPOtUTES. Quelques 'auteurs
siles que ce groupe renferme, on remarque avaient ainsi appelé des ossements ross!tes de
surtout des débris de 'végétaux. Sauriens et de cétacés recueillis en Norman-
MACL'ËS.T~pithète 'qui désigne ')c croise- die etqu'its avaient pris pour des Madrépores.
ment ae deux cristaux qui se ipenchent réci- Le même nom a été donné a une vanete de
pronuehTen~t'r-un'vers l'autre. Cette particu- carbonate de chaux uu calcaire baottan~e.
tarite-est oTfertc par le feldspath. MAGAS. Genre.de mottusqucs extrait des
H~CUNE. Roche composée de mica, Térébratutes par Sow.crby, qui1ui donne )cs
d'actinote et d'andalousite. 'caractères suivants CoqutUe brvatve, équi-
MACLOMYRE. Nom donné par M. Roubéc lalérale, inéquiva)ve;.)'unc des val-ves ayatit
à une variété de granité composée de mica un bec recourbé le long duquel s'étend un
et de spath iameHeux,et dnns.taqucUe on ne sinus angulaire; charnière droite avec deux
rencontre aucune parcëHe de quartz. tubercules dans son milieu.
MACRAUCHENiA. Ottett. Genre de mam- MAC~ES)AN HAiESTU~E. Nom que les
mifères, de l'ordre des Pachydermes, (lui lie Anglais donnent au calcaire atpio.
ceux-ci aux Ruminants. On suppose qu'il MACNÈStTË. Ruche de couleur btanchc,
était de ta taille du rhinocéros. Ses débris plus ou moins terreuse, dure au toucher,
ont été trouvés par M. Darwin, dans unter- composée de silice, de magnésie, d'alumine
ramsabtonneux.au suddu Port-Saint-Jutien, et d'eau, que t'on trouve en rognons ou en
dans la Patagonie. masses informes parmi des portions de silex
MACRËE. Nom donné par quciques-uns et d'argiles verdâtres, dans tes environs do
au phénomène plus généralement connu Madrid, dans te .Piémont l'île de Kégrcp0!~t,
sous te nom de BAm<E.Foy. ce mot. à MuntpeHier, Crécy, Saint-Ouen, Montmar-
MACROPOMA. ~~a. Genre de poissons tre, etc. C'est avec ta magnésite qui vient d6
fossiles, de la famille des CetacanHies. Ses l'Asie illincure que t'on fabrique les pipes
caractères sont Deux nageoires dorsales, dites d'c'CMmef<e?ncr.
dont l'une est opposée à l'espace compris en- MAGNETHSËN. Nom que les Allemands
tre'les pectorales et les ventrales, et l'autre donnent à l'aimant.
à l'espace entre les ventrales et l'anale se- MAGNËTKtES. Les Allemands appellent
conde dorsale supportée par un os très-vi- ainsi la pyrite magnétique.
goureux la caudale remarquablement déve- ilIALLOTUS. Ctt~. Genre de poissons fos-
loppée rayons hérissés d'épines sur leurs siles, de la famille des Hatécoïdes. Ses prin-
tranches. Ce genre appartient à la formation cipaux caractères sont Corps attungé e(
crétacée. réguticr; squelette gréte; point de côtes stor-<
MACROSEM!DS. Agass. Genre de poissons nales; dents en velours ras; nageoire dor-
fossiles., de la famille des Sauroïdes. Ses ca- sale insérée au milieu du corps; l'anale très-
ractères principaux sont les suivants Na- grande. Ce genre a été trou vé~ur tes côtes
geoire dorsale à t'ayons très-grands, et qui du Groenland.
s'étend tout le long du dos; la caudale arron- MALM. ro! GnËEfs~xu~
die et ayant son lobe supérieur plus faible MALTHE. fo<BnuMt:.
que t'interieur; les pectorates grandes; les MAMANDIUTES. Nom que quelques na-
ventrales et l'anale petites; tête grosse, gueule turalistes ont donné à des corps fossiles qui
peu fendue, mais armée de dents coniques et appartiennent aux Alcyons.
robustes. Ce genre appartient au calcaire li- MAMMOUTH. ~o)/. ELÈ)'ni-<T.
thographique de Solenhofen. MAN.\TUS.ai)tt). ) o; M~TAX~THEXtu~).
MACttOSTOMA. Agass. Genre de poissons MANDELSTËiN. Nom que donnent les
fossiles, de la famille d~s Chétodontcs, qui Allemands à des roches ptutoniques caver-
est ainsi caractérisé Colonne vurlébrate neuses, dont les cavités sont ordinairement.
très-iorte; vertèbres grosses, ptus hautes que rempt!es de géodes siliceuses, calcaires ou
longues et surmontées d'apophyses vigou- zéotithiques, lesquelles ressemblent à des
reuses, dont les antérieures sont arquées en noyaux ou des amandes. Verner distinguait
avant, tandisquecëHcs de,)a queue sont incti- le ~HH~e/~c;n primitif, que nous appelons
nées e.n arrière; Fnno~Ae; le Al andelstein de transition ou
ossëietsintérapophy~aires
très-gros et plus nombreux que les ver- jf't'appam~~du/utde 'et le ~HKde~em MCOK-
tèbres nageoire dorsale offrant des rayons daire, autre Trapp en décomposition. Le Man'
antérieurs simples et les suivants 'bifurques detstein se rencontre dans les terrains de
et articulés anate très-étendue par des transition et tes terrains secondaires.
rayons épineux gros et courts. Ce genre a MANGANÈSE. Roche très-répandue dans
été recueilli dans le calcaire la nature, composée principalement
grossier d'Hau- d'oxyde
terive. de fcr,~tt'oxyde et de protoxydo do manga-
231 DtCTtONNAtREDR GÉOLOGIE. 832
nèse, de silice, d'alumine, de chaux, de ma- 32 centimètres. Celui de Paros va même au
gnésie et d'eau mais qui offre de nombreù- delà de 2800 kilogrammes. Les marbres ont
ses variétés dans lesquelles ces parties se pour caractères distinctifs de se réduire en
trouvent en plus ou moins grande quantité, chaux vive par la calcination, de se laisser
ou manquent les unes ou les autres. Les rayer par une pointe de fer et de se dissou-
principales variétés portent les noms de Rho dre en faisant effervescence dans les acides
donite ou Manganèse rose, Manganèse de Pe- nitrique, suhahque et muriatique, Étendus
sillo, Manganèse rose de ~apKt<, Marceline, d'eau.
Photesite Opsimose ~t~o~t<e, 7'ftpo<<e, L'état cristallisé des marbres statuaires
Alabandine, ~Mreauttt/te, j0ta~oo!<e, Hété- tient aux modifications qu'ils ont éprouvées
rosite, P~ro~!(St'<e, Braunite, Acerdèse, FaM- par suite de la hante température à laquelle
manite et Psilomélane. ils ont été amenés pos'érieurement à leur
MANTELDA. Ad. Brongn. Genre de plan- dépôt. Il résulte d'expériences'te sir James
tes fossiles, que l'on rencontre dans le Lias, Hall, que la pression modiûr: essentiellement
et qui est ainsi caractérisée Tiges cylindri- les effets de la chaleur, et que les calcaires
ques sans axe central distinct, couvertes de qui se convertissent en chaux, à ciel ouvert,
cicatrices rhomhoïdales et dont le diamètre conservent au contraire leur acide carboni-
horizontal est plus grand que le diamètre que lorsqu'ils sont comprimés. lis deviennent
vertical. On tonnait les M. ntfM/brnm et cy- même, dans ce cas, fusibles et cristaHisabft's
lindrica. mais M. Faraday pense que la pression n'est
MARAIS. Terrain bas, occupé par des eaux pas nécessaire, et, selon lui, le carbonate de
stagnantes, et dont la végétation consiste prin- chaux ne se décompose pas sous la pression
cipalement en plantes aquatiques, telles que ordinaire, lorsqu'il s'échauffe sans la pré-
des conferves, des potamogétons, des joncs, sence d'un autre gaz.
des carex, des scirpes, etc., qui forment un La Grèce, l'Italie, la France, l'Espagne, la
groupe particulier par leurs genres. Lors- Belgique et d'autres contrées encore sont
que le marais est desséché, il constitue un très-riches en marbres. Les Grecs, qui en
terreau assez fertile. Ces formations se ren- possédaientdefort nombreux et de fort beaux,
contrent en plus grand nombre dans les ré- n'eurent jamais recours à l'étranger pour ce
gions septentrionates que dans les méridio- produit; il en était de même des Egyptiens;
nales. Les plus remarquables en Europe mais les Romains allaient en chercher dans
sont ceux de la Russie, de la Finlande, de tous les pays, et ils ouvrirent daus chaque
la Ho'tande et de la Westphalie; en Asie, d'immenses exploitations.
ce sont ceux de l'Euphrate et le Palus-Méo- MARBRESBLANCSOUMARBRESSACCHAROÏDES.
tide et l'Amérique offre ceux de l'embou- Leptusoétèbre estcelui deJParo.s.qui servit à
chure du Mississipi, de l'Orénoque et du la composition de ta Vénus de Médicis et de la
fleuve des Amazones. Les marais Pontins, en Vénus du Capitole. Le JPeM<ehçt<e, qui s'ex-
Italie, jouissent, à juste titre, d'une grande, trayait aux environs d'Athènes, surles monts
ma;s triste célébrité, par leur influence mat- Pentélique et Hymette, était d'une blancheur
saine qui dépeuple la contrée. Bornés au éclatante, avait des reflets noirs, était quel-
midi par la mer, au nord par les collines de quefois mélangé de talc argentat ou.verdâtre,
Velletri, à l'ouest par les montagnes de San- et il fournit la tête d'Alexandre, le torse de
Felice et le rivage de Terracine, et à l'est Hacchus, la tête d'Hippocrate et la statue
par le camp de Cisterna, ils occupent une d'Esculape. Le marbre jf/~teM, que l'on ti-
superficie d'environ 8 myriamètn's carrés, rait de t'îte de Thasos, en Thrace, donnait
et produisent des exhalaisons si infectes de très-beaux blocs. L'Antinous du Capitôte
qu'ettes portent la mort jusque dans Rome avait été fait avec le marbre de iMMt. Celui
même, et que le sol d'où elles s'échappent de Chio s'exploitait dans cette )te, au mont
est couvert des ruines de vingt-trois villes et Pelleno. Le Cipolin t'était en Grèce et en
d'une immense quantité de villas. En France, Egypte, et offrait un mélange de mica, avec
les marais qui ont le plus d'étendue se des bandes ondulées, blanches et vertes. Ve-
trouvent dans le département de la Gironde, naient ensuite les marbres de Z~na, de Car-
dans les Landes, la Sologne, la Camargue, la fare, de Campan, etc.
Vendée, la Bresse, la Touraine, etc. MARBRESNOIRS. It y a ie MOtr antique ou
MARAIS SALANTS. Portions de terrains marbre de Lucullus, originaire de la Grèce;
plus ou moins considérables, fréquemment le noir de Flandres, le noir de Namur, le noir
inondés par les eaux de la mer, et sur les- de Dinan, etc.
quels on retient une partie de ces eaux, afin MARBRESVERTS. Le vert antique, qui s'ex-
d'obtenir, par l'évaporation, le sel qu'elles ploitait enMacédoine et en Thrace, est com-
contienn'nt. posé de rognons anguleux de serpentine et
M \RBRE, ~Marmor. On donne ce nom aux de calcaire saccharoïde puis viennent le
calcaires ou carbonates de chaux dont la vert d'Egypte, le vert de mer, le vert poireau,
dureté est assez grande pour recevoir le le vert de Suze, et le vert de Florence, qui
poli. On fait choix, pour les arts et les con- sont composés d'un mélange de serpentine
structions, de ceux de ces calcaires qui ont ou de talc avec du calcaire.
tes couleurs les plus pures, les plus vives MARBRESROUGES.Le rouge antique s'ex-
et les plus variées. La pesanteur spécifique
trayait des montagnes situées entre le Nil et
des marbres varie, suivant leur structure, la mer Rouge, et il était sablé de petits
depuis 2MO jusqu'à 2700 kilogrammes par points noirs; le Languedoc ou incarnat est
255 MAR MAR K4
meté de blanc et de gris en zones contour- bruns et rouges celle de Marseille, ou Brè-
nées le Royal rouge, de Franchimont, et le che de ~emp/it~, est composée de fragments
~fa/p/a~Me<, ont un fond rouge clair, mêlé blancs, gris et bruns, réunis par une pâte
de teintes blanches, grimes et bleuâtres la rougeâtre celle de DoM~ers est formée de
Pierre d'Avesnes est un marbre blanc mêlé calcaires cendrés, blancs et rougeâtres; celle
de rouge brun, avec des veines blanches, d'.E'<t'<BMH<aux environs d'Avesnes, de frag-
cendrées et bleues; la Griotte est d'un rouge ments gris et verdâtres; celle des Pyrénées,
brun et composée de myriades de nautiles d'une pâte rouge brun, avec des fragments
il y a ensuite le rouge de frotte, le rouge noirs, gris et rouges; celle de BaxdeoH, près
de Séville, le rouge de Molina, le rouge de Bagnères de Bigorre, est noire avec des vei-
Boyn, le rouge de Ratisbonne, etc. nes rouges; enfin il y a des Brèches rose an-
MARBRESJAUNES. La Brocatelle de Sienne ~MC, /?eMf de pccAer, d'Alet, de ~<t!K<-2{o-
est veinée de pourpre et de rouge violacé; MMK,de Cos<e~e-~te~e, etc.
le jaune de Vérone est d'une teinte uniforme; MARBRESpouDiNGUEs.Hts sont composés de
le nankin de Valmiger, dans l'Aude, est d'un fragments arrondis, et l'on distingue parti-
jaune terne varié par des coquilles; le jaune culièrement parmi eux celui qui porte te
antique ne se trouve plus que dans les mo- nom de Piedra Almandrada de las Canteras,
saïques et tes colonnes du Panthéon à Rome. lequel est formé de petits galets rouges, jau-
MARBRES GRfS. Le plus recherché est la nes et noirs, réunis par un ciment rouge.
Sainte-Anne, qui est à veines et taches blan- MARCASSITE. Roche composée de sulfure
ches. de fer et qui a porté aussi les noms de Pyrite
MARBRESBLEcs. On désigne d'abord ainsi blanche a<MM!M~e et de Pierre de santé. Ce
ie marbre 2'M~M:tt ou Bardigle qui est dernier nom lui était donné parce qu'on se
d'une teinte gris ardoisé il s'extrait des persuadait que, portée en bague, elle iridi-
carrières de Seravezza et de Carrare. Les quait, par son plus ou moins d'éclat, la santé
carrières della Spiaggia et de Luchera à plus ou moins bonne de celui qui la portait
Seravezza fournissent ensuite le bleu fleuri; ou qui la regardait. On a trouvé dans des
et le marbre d'Aspin, dans la vallée d'Arge- sépultures des Incas des plaques de mar-
lez, a le fond d'un bleu plus ou moins foncé cassite qui probablement avaient servi de
et jaspé de blanc. miroirs.
LuMACHEn-Es. On donne ce nom, qui vient MARCELINE. Roche formée de silicate de
du mot italien ZttHac/na, limaçon, à des cal- manganèse, et que l'on rencontre aux envi-
caires coquilliers. Les variétés les plus re- rons de Saint-Marcet en Piémont.
cherchées sont la Lumachelle de Castracani MARES. Bassins peu profonds et de peu
ou d'Astracan, marbre antique que l'on croit d'étendue, qui se forment dans quelques
venir de l'Inde la Lumachelle d'jt~pa</He, lieux à la surface du sol et qui reçoivent des
appelée aussi Brocatelle, et qui est d'une terres voisines l'écoulement des eaux plu-
pâte jaune; la I.MtHacAe~e d'Italie, d'un viales. On trouve de ces bassins dans les
jaune pâle avec des coquilles converties en points élevés comme dans les plaines, et dans
s,path calcaire blanc; le Drap mortuaire on les tocatités sèches comme dans celles qui
Lumachelle noire antique; la Granitellenoire sont humides. Lorsque des travaux rendent
de Ligny, près Mons la Lumachelle noire de le fond des mares à la culture, et que des
Lusy-le-Bois, en Bourgogne celle de Nar- fouilles permettent d'examiner leur compo-
bonne et celle de Carinthie, qui est opaline, sition, on remarque des lits de matières char-
chatoyante, d'un gris sombre avec des co- bonnées, provenant de la décomposition des
quilles d'un blanc grisâtre à reflets rouges, végétaux, c'est-à-dire des éléments analo-
verts ou orangés, et que l'on range parmi les gues à ceux qui ont dû constituer primitive-
pierres précieuses. ment les terrains houillers. On rencontre
MARBRES BRÉCBoïDEs. Ils sont sillonnés même, dans ces couches, des troncs d'arbres
par une multitude de petits filons de cou- qui ont acquis une couleur noirâtre et une
leurs différentes de celle de la masse. Le grande dureté, et d'autres fragments de bois
Portor est le plus célèbre de ces marbres. convertis en phosphate de fer terreux. Ces
Il est noir, sillonné de veines jaunes ou rou- dépôts renferment aussi des graines, des dé-
geâtres le plus recherché provient du cap bris de coquilles lacustres, etc., etc.
for~o-Fenere et des iles Palméria et Tri- MARLITE. Nom que Kirwan avait pro-
netto, aux environs de Gênes mais on en posé de donner aux roches composées de cal-
trouve aussi en Espagne et à Saint-Maxi- caires, d'argiles et de sables, et qui sont gé-
min, dans le département du Var. néralement appelées aujourd'hui Macignos.
f BRÈCHES. Marbres à fragments anguleux. MARLY-SANDSTONE. Nom que les An-
La Brèche violette antique est formée de la glais donnant au grès marneux.
réunion de fragments de calcaire blanc lai- MARMOUTHE. Roche à texture foliacée
teux et lilas, provenant de l'île de Skiros et de couleur grisâtre ou verdâtre, qui se
l'Africaine est composée de fragments de compose de silice, de magnésie, de chaux,
grès rouge et violet réunis dans un fond d'atumine, d'oxyde de fer, de chrome et
noir; la l'arentaise est d'un brun chocolat d'eau. On la considère comme une variété
et empâté de fragments jaunes ou blancs de la serpentine.
!a Brèche d'Italie est à fond brun e~ à taches MARNE. Espèce de roche, très-répandue,
blanches la Brèche de Tolonet, en Provence, qui se compose de calcaire, d'argile et quel-
a le fond jaunâtre avec des fragments gris, quefois de sable, dans des proportions inde"
DiCTtONN. DE GÉOLOGIE. 8
255 DICTIONNAIREDE GEOLOGIE. 356
terminées, et qui se trouve aux divers étages le plus recueilli de Marsupites sont War-
de l'écorce terrestre, où elle forme dès lits minster, Brigton, Lewes, Hurspoint, etc..
plus ou moins épais, qui atternent commu- MASSIF. Ce .mot s'emploie, en
géologie,
nément avec des argiles et des calcaires. La pour désigner une.roche non stratiSée.
marne a de nombreuses variétés qui se dis- MASTODONSAURUS. Nom donné par M.
linguent par leur texture, les substances Owen, à un groupe de Batraciens fossiles.
minérales qu'elles contiennent et leurs coù- MASTODONTE. Mastodon..Les débris de
teurs. Sa texture est compacte, feuillée ou cet animal, que l'on rencontre en Europe,
terreuse. Les substances qui s'y rencontrent en Amérique et en Asie, et qui fait partie de
ordinairement sont le mica, l'oxyde de man- la famille des Eléphants, consistent princi-
ganèse, Ic quartz et la magnésite. Quant palement en dents molaires. La taille du Mas-
aux couleurs, ce sont le jaune, le hrun, le todonte était à peu près celle de t'Eléphant.
vert, le rouge et le gris; elles sont dues aux et longtemps on prit ses restes pour ceux de
oxydes de fer et de manganèse. Les marnes squelettes humains appartenant a des géants.
renferment fréquemment des débris orga- En Amérique, ces restes sont si bien conser-
niques fossiles, et particulièrement des pois- vés, que l'on peut aisément reconstituer tou-
sons, des insectes et des végétaux. Les cou- tes tes parties de ce genre fossile.. Grew, en
ches marneuses du Monte-Botca près de 1681, signala le premier des dents de cet ani-
Vérone, et celles d'OEningen, près du lac de mât, èt M. de Longueil en apporta en Fran-
Constance, sont célèbres par leurs poissons ce des ossements qu'il avait recueillis sur
fossiles celles d'Aix, en Provence, contien- les bords de l'Ohio. Réaumur vint ensuite
nent à la fois des poissons et des insectes; faire connaître que les turquoises qu'on ti-
d'autres, comme dans le département dé rait des carrières de Simorre n'étaient que
l'Aude, près de Narbonne, et dans les envi- des dents d'un animal marin d'Aubenton et
rons de Paris, sont en outre riches en co- Guettard déclarèrent à leur tour que cet ani-
quilles et en plantes. mât devait être voisin des Hippopotames;
Le retrait qu'éprouvent tes marnes eh se mais Camper et Blumenbach le rapprochè-
desséchant affecte des formes régulières et rent des Ë)éphants et enfin Cavier, après
particulièrement le parattetiptpède et le prisme avoir partagé cette opinion, en créa dé6ni-
a 5 ou 6 pans. Ce retrait présente aussi tivemènt un nouveau genre auquel il im-
quelquefois des sortes de cubes, résultant de posa le nom de Mastodonte. Les caractères
la réunion de six pyramides quatre faces, principaux de ce genre sont des dents mo-
dont chaque face est là base même de la py- laités tuberculeuses; l'absence des canines;
ramide. ét des incisives qui se dirigent vers le bas
La marne argileuse, mêlée à. t'ean, s'em- 6n sortant de la bouche constituaient de vé-
ploie aux mêmes usages que l'argile ptasti- ritables défenses.On pense que le Mastodonte
que la marne verte sert à faire des car- avait aùssi une trompe.Celui de l'Ohio,Afas-
reaux et des briques; celle qui est verdâtre tbdon j~NMteMM,devait être d'une taille d'en.
et grise se vend comme pierre à détacher virôn 3 mètres. L'espèceà dents étroites, ~a~-
et la plupart des variétés peuvent devenir un <o<foM<tK</t<~tdetM, se trouve en Amérique,
amendement précieux pour quelques espèces en Asie et dans diverses parties de l'Europe.
de terres cultivables. Celle qui est càtt aire Outre les deux espèces qui viennent d'être
friable est la plus estimée par les agricul- indiquées, il y a les Mastodon yaNtfoïdM,
teurs, parce qu'elle se délite facilement après ~!MO~, ~MM~o/dtt't Condt~era<MMt, longiros-
une courte exposition à t'air. tris, ~MdîtftH, ~tde~M, etc.
MARSOUIN. Lës débris fossiles de cet ani- Le Mastodonte géant, qui vient de l'Ohio,
mal se trouvent avec ceux du Dauphin dans a des molaires dont la couronne est à peu
les terrains tertiaires marins. On connaît les près rectangulaire etdont les tubercules sont
.PAoc<CK<t Cortesii. en forme de pyramide quadrangulaire; elles
sont au nombre de six, huit ou dix, et pè-
MARSUPIAUX. Groupe de mammifères sent quelquefois jusqu'à cinq kilogrammes.
qui se divise en insectivores et en frugivo- On suppose que cet animal se nourrissait à
res. Les premiers comprennent les Péra- la manière des Hippopotames, c'est-à-dire
mèles, les Sarigues, les Dasyures, etc.; tes des parties les plus charnues des végétaux,
seconds, Ics Phatangers et les Kanguroos. et diverses observations sembleraient indi-
Les restes fossiles de ces animaux ont été
quer que la disparition des Mastodontes ne
rencontrée dans les gypses des environs de serait pas très-ancienne. Le Mastodonte à
Paris; dans les brèches osseuses des bords dents étroites qu'en Amérique on rencontre
de la Méditerranée; dans les grottes de la
vallée de Wellington, à la Nouvelle-Hol-
particutièrement près de Santa-Fé de Bogota,
dans un lieu que l'on appelle te Camp des
lande, etc., etc. Géants, et qui se montre aussi communé-
MARSUPtTES ou MARSUP10CRINITES. ment en Toscane, est l'espèce à laquelle
Genre d'Encrines fossiles, établi par Miller, il faut rapporter les ossements qui sous
sur des débris trouvés dans les terrains de Louis XHI, furent pris pour ceux de Teuto-
craie, en Angleterre. H est ainsi caractérisé: bochus, roi des Cimbres et des Ambraciens,
Corps régulier, ovale en forme de bourse, défait parMarius,150ans avant Jésus-Christ.
tronqué et aplati à l'autre extrémité, puis On les extraya d'une sablonnière en 1613,
revêtu de grandes plaques polygonales et non loin du château de Chaumont, à quatre
articulées entre elles. Les tocatités où l'on a lieues de Romans. Cette prétendue découverte
as? MEC MEG ~58
fut défendue par les chirurgiens Mazuyer et sns du Lias qui contient les tcnthyosaures.
Hahico'. et combattue par Riolan. On doit à Les ossements du premier ont été longtemps
M. de Blainville un mémoire sur ces osse- confondus avec les débris d'oiseaux carnas-
ments, qui de GrenuMeatVaient été transpor- siers. Selon l'opinion de Cuvier, ce reptile de-
tés à Bordeaux. vait être de la taille d'une petite baleine et
Les Américains pensentque le Mastodonte très-vorace. Voici comment ce genre a été
existàit à une époque où la tailtë des hom- caractérisé Dents longues de 50 à 60 milli-
mes était en rapport avec la sienne, et que. mètres, comprimées, aiguës, arquées vers
Je Grand-Etre foudroya l'animal et t'hdmme. l'arrière, à deux tranchants dentelés, et en-
MÉANDRITES. Nom que les anciens natu- châssées dans des alvéoles cernés, mais
ralistes donnaient à des polypiers fossiles, grands. Ces dents sont appuyées contre le'
dont la forme était celle d'une boule à sur- bord alvéolaire externe, plus élevé que l'in-
face sillonnée, et qui appartiennent au genre terne, d'où il résulte des rapports intimes
Meandrina. avec celles dès Monitors et des Crocodiles.
MÉCONITE. Vo! OOLITHE. Le corps des vertèbres est rétréci et presque
MEDITERRANEE. Nom générique qui a cylindrique dans son milieu, puis creusé
été donné à toutes les grandes masses (l'eau d'une fosse longitudinale au-dessous de la
que l'Océan a formées dans l'intérieur des partie annulaire; la surface articulaire de
terres et qui se trouvent toujours en com- ce corps est plane ou légèrement concave,
munication avec lui. Celle de ces mers inté- et les surfaces non articulaires sont très-lis-
rieures qui conserve le nom de MéditeKra- ses. La tête des côtes est supportée par un
née, est contenue entre l'Atlas les Pyrénées col long et comprimé le coracoïdien est très-
et les chaînes qui se dirigent des Atpes vers étendu et le fémur, arqué en deux sens, a
la Turquie, c'est-à-dire qu'elle. est bornée sa tête articulaire dirigée en avant.
au nord et à l'ouest par l'Europe; à l'est par MEGALURUS. Agass. Genre de poissons
l'Asie; et au sud par l'Afrique. Sa longueur, fossiles, de la famille des Sauroïdes. Ses ca-
depuis le détroit de Gibraltar jusqu'à la Sy- ractères principaux sont Squelette robuste;
rie, est d'environ 360 myrfamè~res. La sa- colonne vertébrale très-forte, composée de
lure de la Méditerranée est inférieure à vertèbres grosses et plus hautes que longues;
celle de l'Océan et son niveau parait être côtes et apophyses courtes et grosses; apo-
toujours le même, d'où quelques-uns con- physes supérieures supportées par des pro-
cluent qu'elle doit rendre à l'Océan, par des cessus distincts et gros; osselets interapo-
canaux sous-marins, une partie des eaux physaires tout le long du dos; tête courte;
qu'elle en reçoit journellement. gueule peu fendue; mâchoires armées de
MËERSCHAUM. Nom que. les Allemands dents grosses et coniques, entremêlées de.
donnent à l'écume de, mer. plus petites écailles lisses à bord postérieur
MEGAUCHTHYS.~aM.Genre de poissons arrondi nageoire caudale supportée en par-
fossiles, de la l'amille des Sauroïdes, qui est tie par les apophyses inférieures et ayant
ainsi caractérisé Corps des ~ertèbrfja plus des rayons grêles et peu divisés; la dorsale
courts que hauts dents élancées, plissées à grands et son insertion opposée à celle des
la base et s'effilant en un cône très-H&se. ventrales qui sont plus plus rapprochées de
MEGALODON.~oM. Fo!HypsoDON. l'anale que des ppctorstes l'anale compo-
MEGALONYX.MammifèrefossHe, de gran- sée de rayons allongés et en petit nombre.
de taille, signalé pour la première fois en Ce genre appartient aux étages supérieurs
1797, par Jefferson, président des Etats-Unis. du terrain jurassique.
Les débris avaient été trouvés dans une ca- MEGAPHYTUM. Genre de plantes fossiles,
verne du comté de Green-Briar, dans l'ouest voisin du Lépiclendron.
de la Virginie; ils furent rapprochés des car- MEGATM&RH)ESonMEGATHERt01DES.
nassiers et du genre Chat, et l'on reconnut Famille, créée par M. Owcn, pour com-
que l'animal devait avoir.2 mètres de hau- prendre des animaux fossiles, de l'ordre des
teur et peser environ 500 kitog'an'mes.Wis- Eaentés, dont l'organisation est analogue
tar et Cuvier rangèrent le Mégatonyx dans à celle des Paresseux, des Fourmiliers et
les édentés, et Desmarfts, dans sa Mamma- des Tatons actuels, et dont les débris se
logie, l'a rattaché au genre Mégathérium, en rencontrentpresque tous en Amérique, dans
l'appelant M. ye~er~oTttt. les sables argileux du bass:n de la Plata, du
MËGALOPS.C'tt~. Genre de poisson de~ta fa- Brésil, etc. Cette famille se compose jusqu'à
mille des Hatéco'tdes.U~'e espèce, le M. FrM< ce jour des genres ~o/oK!a:,M~n<f!Mm,
cxs, a été recueillie dans l'argile de Londres .M~odoH et ~c~:(/o</te/ :Mm.
de Scheppy MEGATHE1UUM. Genre de mammifères
MEGALOSAURE, Mégalosaurus. Reptile fossiles, de grande taille, dont les restes se
fossile, d'une taille de 20 à 30 mètres, inter- rencontrent dans les couches superficielles
nié'iiaire aux Larcertiens et aux Crocodites, des terrains d'alluvions de l'Amérique, prin-
et qui fut découvert par le docteur Buckland cipalement au Paraguay, et qui fut décou-
en 182~dans un banc de schiste calcaire, sa- vert pour la première fois en 1789, dans le
bionneux sur divers points, qui est situé à lit du fleuve Luzan, qui se jette dans le Rio-
Stoiiestieldi près Woodstok, dans l'Oxtords- Parana.afnuentde ta Plata Le squelette
hire. Le calcaire ou se trouve le Mégato- fut monté par Jean-Baptiste Bru., et existe
sau.re est placé au-dessous de la région encore à Madrid. L'espèce établie sur les dé-
moyenne des couches oolithiques et. a~~es- bris provenant des mêmes lieux a reçu le
!:39 DtCT!O~A)RE DE CEOLOGiE. 24U
nom de M. CMMen. Cet animal était de l'or- qui offre de petits corps subsphériques et
dre des Edentc~.it devait avoir la taille de que l'on rencontre aussi à l'état fossile.
FEtéphant, et occuper une place entre les MELONITE ou MELON FOSSILE. Les an-
Tatous et !esFourmi)iers tamanoirs; il vi- ciens naturalistes désignaient par ce nom des
vait de végétaux, et ses picds de devant, ar-
géodes de Calcédoine et des nodules de silex
més d'ongles très-tranchants lui donnaient dont la forme et la grosseur avaient quelques
la facu!té de fouiller la terre pour y cher-
rapports avec le melon. On les a aussi ap-
cher drs racines qui probablement formaient
petés Mcloponites et Melons dtt MotK-CarMe~.
une partie de sa nourriture. Le genre Méga-
thérium est caractérisé comme suit Apo- MËN1LITË. Variété de quartz qui a l'aspect
du jugal très-grarnde; de la résine et qui a été rencontrée dans
physe descendante
mâchoire inférieure rcnttce au-dessous des plusieurs endroits du bassin de Paris, au mi-
molaires et se terminant en forme de bec; lieu des marnes gypseuses. Elle prend son
<<ents longues, quadrangutaires, nom de la comnmne de Ménitmonta"), où
composées, elle a été observée pour la première fois.
à leur milieu, d'un ivoire grossier et tendre,
et offrant de chaque côté de cette substance, MER. On désigne par ce mot la totalité des
nn cément jaunâtre, puis, entre lui et l'ivoi- eaux amères et salées qui occupent la ma-
re, une zone de substance dure, formée de jeure partie du globe terrestre. Sur environ
trois lignes grises et de deux blanches. La 5 millions de myriamètres carrés que pré-
dernière dent est beaucoup plus petite que sente la surface de ce globe, la mer en cou-
les autre;, et la plus longue est d'environ vre en effet à peu près les trois quarts, mais
3~0 mittimètres. Le fémur, moins long que d'une manière inégale, c'est-à-dire que l'hé-
celui de t'E!éphant, est beaucoup plus large; misphère austral en contient plus que le bo-
ks vertèbres sont .!u i)0)nb;'(j de 7certi' réal, dans la proportion de 8 à 5. On évalue
t'atcs. 1b dorsah's, 3 tomb.tires, 5 sacrées et sa profondeur, terme moyen, à 4. ou 5000
13 causâtes; la main étaitcomposée de~doigts mètres, et Laplace, en soumettant au calcul
dont 3 armés d'ongies; et le pied avait aus- l'attraction exercée sur la terre par le so)eit
si quatre doigts, dont 2 seuktnent pourvus et la lune, ainsi que les effets de la force
d'ongtes. centrifuge qui résulte du mouvement de ro-
MËLAMIE, Melania, Genre de mollusques tation du globe, a démontré que cette profon-
gastéropodes, établi par Lamarck, et qui a deur ne pouvait dépasser 8000 mètres, me-
de nombreux représentants à l'état fossile, sure égale à l'élévation des plus hautes
dans les terrains marins tertiaires. montagnes, qui se montrent au-dessus du
MËLANOGRAPHUES. Nom que quelques niveau de la mer.
naturalistes ont donné à certaines pierres Le niveau de la mer est généralement
arborisées dont les dessins sont très-noirs. dans un état stationnaire, et il ne s'élève ou
MËLANOPStDE. Genre de mollusques ne s'abaisse que par des causes locales ou
d'eau douce, dont on rencontre des repré- temporaires. Ainsi, les eaux de la mer Rouge
sentants au sein des couches tertiaires. Ses ne se trouvent supérieures de quelques mè-
principaux caractères consistent dans une tres (8 environ) à celles de la Méditerranée,
ouverture obtongue qui présente une échan- que parce que les vents y font refluer les
crure en avant et une cattosité d'une cer- eaux de t'Océan Indien; la Baltique et la
taine épaisseur sur la co!ume!)e en arrière. mer Noire ne s'enflent au printemps que
MËLAPHYRH. Nom donné par MM. AI. parce que divers grands fleuves y déchargent
Brongniart et d'Omalins d'Halloy, à la roche leurs eaux que les torrents, et la fonte des
que les Allemands appellent Trapporphir neiges ont augmentées; l'Océan Pacifique
et M. Cordier Ophite. Ette est composée d'une n'est élevé de 7 mètres au-dessus de l'Atlan-
pâte d'amphibole noir, enveloppant des cri- tique, et le golfe du Mexique a* p'~u près de
staux de feldspath. On en distingue trois va- la même hauteur au-dessus de l'Océan Pa-
riétés le ~7~/ap/i~re demi-deuil, ie Mélaphyre cifique, que par suite de l'influence des ven!s
sanguin et le AYe<(!p/!yre à taches vertes. alizés qui chassent les eaux de l'Attantiquc
Cette roche renferme aussi, accidentelle- dans le golfe du Mexique, et étèvent alors le
ment, de l'orthose, du mica, de l'ouralithe, niveau de celui-ci au-dessus du Grand Océan;
etc. enfin, si le niveau de la mer Caspienne est
MÉLOCRtNITES, Melocrinites ou Melo- de 108 mètres au-dessous de celui de la mer
crinus. Genre établi par M. Goldfuss, pour Noire, c'est que l'affaissement du sol ou la
des corps fossiles du terrain de transition, diminution des eaux par l'évaporation ou
qui ont beaucoup d'analogie avec les Acti- toute autre circonstance a amené progres-
tioci-iniies. Voici comment ce genre est ca- sivement ce résultat.
ractérisé Cupule inarticulée bassin formé Les eaux de la mer ont une odeur nauséa-
de pièces, avec 5 pièces costales primaires, bonde et une saveur amère que l'on attribue
lesquelles sont aussi surmontées de 5 pièces au chlorure de sodium dont ettes sont satu-
secondaires de mê~ne forme, qui renferment rées mais l'amertume diminue, dit-on, à'
entre elles 5 autres pièces intercostales, éga- raison de la profondeur. L'analyse faite sur
lement hexagones 5 pièces scapulaires he- 1000 grammes d'eau de l'Océan Atlantique a
xagones et 5 rayons tige cytindnque tra- donné le résultat suivant Acide carbonique,
versée par un canal cylindrique ou à 5 côtes 0.33; ch:orure de sodium, 25.10; chlorure
ouverture buccale située de côté. de magnésium, 3.50; sulfate de magnésie,
MÉLONIE, 1I1elonia. Genre de mollusques 5.78; carbonate de chaux et de magnésie,
94t MET M(C 5~
0.20; sulfate de chaux, 0.15. On rencontre res aquatiques fossiles, établi par M. Jules
en outre dans ces eaux quelques traces de Christot, pour des animaux dont les dé-
d'oxyde de fer et une petite quantité de po- bris se rapprochent de ceux des Lamantins
tasse. Leur pesanteur spécifique moyenne et des Dugongs. Ce genre, placé dans la fa-
est, d'après Gay-Lussac, de 1.0273. mille des Cétacés herbivores, est caractérisé
Communément, la couleur de )a mer est par une paire d'incisives permanentes à la
d'un bleu verdâtre, qui devient de plus en mâchoire supérieure, qui était dépourvue de
plus clair mesure que l'on s'approche des canines et dont les molaires, au nombre de
côtes mais diverses circonstances lui don- 6 à 8 de chaque côté des deux
mâchoires, se
nent d'autres teintes. La mer est noire dans succédaient en avant' et tombaient en sens
les environs des îles Maldives; blanche dans contraire. La couronne des dents supérieures
le golfe de Guinée; jaune entre la Chine et offre deux collines transverses mamelon-
le Japon rouge sur les bords de la Califor- nées, avec un pli en avant et un talon en
nic verdâtre sur ceux des Canaries et des arrière le collet est prononcé et les racines
Açorcs. Ces différentes nuances sont le plus sont au nombre de trois, deux externes et
souvent produites par le detayemcnt de quel- une interne. La couronne des inférieures
qu( substances terreuses, par des hydro- est à deux collines et un fort talon en arrière,
phytes et par des animalcules, particutiere- le collet est marqué et les racinps sont au
ment du genre O~ct'~arict. nombre de deux. On connaît les Cuvieri,
Quant à la phosphorescence de la mer, jCroccM Guettardi, C/)r~<oh' etc. que
elle est due, selon les localités, à des pois- l'on rencontre dans les terrains tertiaires.
sons, à des mollusques, à des polypiers, à Cuvier avait constitué, a~ec les mêmes débris,
des zoophytes, à des animalcules, etc. et les ~!ppopo<amtM medius et ~«6tx$.
enfin, les phénomènes électriques n'y sont MËTEORtt HS. FO! AEROUTHES.
peut-être pas étrangers. METRIORHYNCUS.~et/ft-. Fo! SïE!<EO-
MERGEL: Nom allemand de la marne. SAURUS.
MERGELIGER-KREIDE. Nom allemand MEULIÈRE ou SILEX MOLAIRE. Pierre
de la craie marneuse. qui présente ordinairement une texture cet-
MERGELSCHIEFER. Les Allemands ap- une cassure à surface
lulaire, plane, et dont
pellent ainsi le schiste marneux. les cellules, communément irrégulières, mais
MERtCATHËR!UM. Genre de mammifè- quelquefois potyédriq~es, sont formées par
res fossiles, de l'ordre des Ruminants sans des lames minces de silex. Cette roche est
cornes, formé par M. Bojanus, sur l'examen presque opaque, et sa couleur varie du blan-
de dents molaires trouvées en Sibérie parmi châtre au grisâtre, au jaunâtre et au rou-
les débris de Mammouths. Le principal carac- geâtre. Elle forme plus fréquemment des
tère de ces dents est d'avoir des arêtes entre bancs disloqués que des couches continues,
les colonnes. et se présente au milieu de sables et d'argiles
.MESINTERIPORE. Genre de polypiers fos- qui pénètrent dans ses fissures et ses cavités.
siles, établi par M. de Blainville pour des C'est dans les meulières anciennes que l'on
corps recueillis dans le calcaire jurassique remarque les cellules polyédriques que quel-
des environs de Caen, et qu'il a rangés dans ques personnes ont prises pour des morilles
la famille des Operculifères ou Polypiers pétrifiées ou des polypiers. Les meulières su-
membraneux. JI a caractérisé ce genre de la périeures au grès fournissent de très-bonnes
manière suivante Cellules ovales obliques, meules de moulin, surtout celles du village
saillantes et à ouverture presque terminale, des MoUières, dans le département de Seine-
disposées en quinconce et formant un poly- et-Oise. Elles offrentaussi d'excellents maté-
,pier calcaire, Hxé, subglobuleux, composé riaux pour les constructions, et de nombreu-
d'expansions contournées dans tous les sens ses carrières de cette roche sont ouvertes
et divergentes du point d'attache. dans les environs de Paris. Parmi les meu-'
MESOGASTER. Agass. Genre de poissons lières qui sont affectées à établir des meules
fossiles, de la famille des Sphyréoïdes, qui est de moulin, les ouvriers distinguent les silex
ainsi caractérisé Tête courte et obtuse; blancs, les silex bleus, les silex grain de sel,
mâchoires d'égale longueur nageoires ven- les silex roussette, etc.
trales ~bdominates. Ce genre se trouve au MtCACtTR. Foy. MICASCHISTE.
Monte-Bolca. MICASCHISTE. Roche qui se divise f't
META LLIFEROUS-LIMESTONE. Nom an- feuillets comme les schistes, se compose de
glais du catcaire métaHifère. quartz et principalement de mica, et contient
MÉTALLISATION. Opération par laquelle en outre divers minéraux qui constituent
on prétendait autrefois amener toutes les ptusieurs de ses variétés, telles que teMtca-
substances de.ta terre à l'état de métaux. On ~f/t~<eçMar~eM~,tcAftc~c/t~<e/e/~pa~t<e.
croyait aussi que les métaux croissaient au le Micaschiste <a~)(CM;ret le ~ica~c/itstf por-
sein de la terre, comme les végétaux à sa phyroïde. Cette roche, très-répandue, et qui
surface. furmedes couches puissantes et souvent con-
MËTAXtTE. Roche à texture grésiforme, toBrnée<,sc montre surtout dans le terrain
plus ou moins tenace, composée de quartz inférieur auquel les Anglais donnent le nom
et de kaolin, et renfermant quelquefois du dc~y~eme cambrien; et elle renferme aussi
mica, du talc et d'autres substances minéra- quelquefois de la rourm.))ine, du Corindon,
logiques. de l'Hornblende, des Staurides, du Graphite,
METAXYTHERtUM. Genre de mammifè- do l'Actinote, du Grenat, ett.
243 DICTIONNAIREDE GEOLOGIE. 24A
MtCA-SLATE. Nom anglais du micas- très-uns, composée de fer titané, de pyro-
chiste. xène et de feldspath vitreux translucide et
MICRASTER. Genre d'Ecbinides établi par cotoré en vert par le pyroxène, Cette roche
M. Agassiz, pour les espèces de Spatangues appartient aux terrains pyrogènes des pé-
à disque cordiforme, dont la partie dorsale riodes crétacée etpaléothérienac.
des ambulacres, très-développée, offre pres- M'.NE. Dans le langagevulgaire, on nomme
que une étoile. Ce genre renferme des es- ainsi toute substance minéra!e qui se ren-
pèces qui sont caractéristiques du terrain de contre dans la nature, et on se sert aussi du
craie. même mot, joint au nom d'un métal, pour
MICRODON. ~</asï. Genre de poissons désigner c2 :Hcta! c'est ainsi que l'on dit de
fossiles, de la famiHedes Pycnodontes. Ses la mine d'argent, de la mine de fer, de la
caractères sont Corps aplati, étevé, court mine de cuivre, de la mine de plomb, etc.
et comprimé; nageoire caudale très-déve- Mine signifie enco.e le gisement du minéral,
!oppée, targement fourchue et supportée le lieu où on l'exploite, etc.
par un pédicule gré)e; la dorsale et t anale Dans ('exploitation des mines, on distingue
commençant vers le milieu du corps et se les Gîtes f/~t~rcttia' et tes G!<es particuliers
protongean! jusqu'à l'origine de la caudale les premiers constituent des masses puissan-
leurs rayons uniformes; les pectorales petites tes t~ui appartiennent à la série géologique;
et à rayons trcs-Snfi; éc~ittes en losanges les seconds sont des parties isolées et acci-
et épaisses squelette robuste apophyses dentelles au sein des gîtes généraux. Lors-
dcsvertèbresmassi'es; côtes très-fortes os- que les gites particuliers sont exploités, on
sctets en forme de V. Les espèces dece genre les désigne par le no de Gîtes de minerais.
se rencontrent dans les- formations les plus S'ils sont de formation contemporaine à cel-
récentes du terrain jurassique. les des terrains qui les encaissent, on les
MICROPS. Agass. Genre de poissons fos- appelle Bancs et ~4tKf(s para~e~M et lors-
siles, de la famille des Lépidoïdes, qui est qu'ils sont postérieurs à teurs enclaves, ils
ainsi caractérisé Ecaittes régulières à ta .reçoivent les dénominations de FtVotM, d'
base de la nageoire caudale et des dents en mas entrelacés, d'amas transversaux et d'A-
brosse. La principale espèce de ce genre mas !'rf~t<er~.
est le M. /wca(Ms,qui appartient à la forma- Les filons sont des gîtes de forme plane,
tion du Lias. de peu d'épaisseur, mais d'une étendue ordi-
MiCROSOLENA. Lamouroux. Genre de nairemen! assez grande, et qui se sont éta-
polypiers fossiles, que l'on rencontre dans blis dans les fentes du terrain qui les con-
!e calcaire jurassique de Caen. H est carac- tient, postérieurement au dépôt de celui-ci.
térisé comme suit Masse pierreuse amor- Les filons d'une même époque sout d'une
phe, formée de tubes capiïtahes cylindriques composition identique et parallèles entre
rarement comprimés, parattètes et commu- eux; lorsqu'ils sont d époques différentes,
niquant entre eux par des ouvertures laté- ils se croisent les uns les autres, et ils se
rales, égatfment espacées. bifurquent quand its traversent un terrain
M!CROSPONDYLUS. Agass. Genre de peu résistant. En général, ils se terminent
poissons fossiles, dont la famille n'est pas en coin à leur partie inférieure. On distin-
détprminée. gue plusieurs parties dans un filon: le Toit
MÏCROTHERtUM. Nom proposé par M. est la paroi supérieure le Mur, la paroi
Hermann von Meyer, pour désigner un inférieure; la F~e est la portion la plus
groupe de mammifères fossiles de ladivision voisine de la surface, et elle prend le nom
des Pachydermes. d'Affleurement, lorsqu'elle est entièrement
MILiOLITES ou MILIOLES. Lamarck. aujour;!a()MeMe,enun,est)a partie la plus
Corps fossiles, semblables à des coquilles, profonde du filon. Les filons ont quelquefois
que l'on rencontre dans les terrains marins une étendue considérable dans le sens de
tertiaires. Ces corps offrent, soit deux, soit leur direction, et leur puissance varie de
trois, soit un plus grand nombre de loges, 0° 10 jusqu'à 50 et 60 mètres.
ce qui a fait songer à les ranger dans plu- Les données fournies par la science ne
sicurs divisions ou plusieurs genres; mais sont pas toujours confirmées parla pratique,
les caractères proposés sont encore trop va- dans l'exploitation des mines, et les décep-
gues, pour adopter ce ctassement.. tions seraient très-nombreuses si l'on s'en
MILLSTONE-GRIT. Nom anglais du grès rappc.'tait uniquement au géo)ogue. En
feldspathique grossier. d'autres termes, celui-ci peut très-bien, sans
MtMOPHYRE. Nom qui a été imposé par commettre la moindre erreur, indiquer la
M. AI. Brongniart à une roche formée d'un nature d'un gisement; mais itfaut recourir
cifriontargitoïde enveloppant des grains de au mineur expérimenté, pourapprécicr l'im-
fe!<~path. Elle présente trois variétés qui portance de ce gisement, son produit pro-
sof.t le ~imop/t~/re <yMCM'~zet<;K. où les frag- babt et encore n'est-on ~'as matgré cela à
ments de quartz son~e:) plus grand nombre; t'ab'i de tout mécompte. Les filons, en effet,
le ~7t?Hop/t;/re p~trost/t'ceM.r dont la pâte sont !~in d'offrir une richesse, une épaisspur
compacte a de ['analogie avec le pétro .i- ou u::c profondeur toujours la même telle
!e~ et !e A~!mop~y?'e (tr~f/ett~, qui est ten- mine qui scmhte t!'abord promettre un rap-
dre et friable. port 'mnenss, devient tout à coup stérile
.MOSiTE. M.Cordier désigne sons ce âpre "'ne courte durée de produit, et c'est
uota une roche agrégée, grenue et à grains ainsi que celles de Potosi, si célèbres autre'
945 M)N M)N 2.~
fois, sont devenues mférieures à la plupart
ni.
marins; Pline, qui ajouta peu aut observa-
~n
des exploitations de l'Amérique du Sud tions de Théophraste; et Zoime et Geber,
puis enfin, souvent la mine change de na- qui ne s'occupèrent que de la soi-disant
ture, comme cela s'est présenté pour celle transmutation des métaux.
de Schnceberg, qui, ouverte en donnant du Avicenne ramena la méthode dans les in-
fer au xv. siècle, produisit de l'argent le vestigations minératogiques aux pierres
siècle suivant, et fournit aujourd'hui du co- et aux métaux, qui avaient constitué le
balt. ctassement de ses prédécesseurs, il ajouta
Un tableau dressé par Werner sur les les sels et les substances sulfureuses; il dé-
principales localités d'où l'on tirait les mé- montra l'utilité de t'analyse pour distinguer
taux du temps d'Auguste, donne les indica- les différents corps et ses travaux restèrent
tions suivantes L'or provenait de l'Egypte, en honneur durant plusieurs siècles. Plus
de la Transylvanie, des Indes, de l'Asie Mi- tard, parut Albert le Grand, qui comprit
neure, de la Galice et des Asturies; t'argent, sous la dénomination de Mineralia media
de l'Espagne, de la Grèce et des bords du les sels et les substances combustibles puis
Rhin le cuivre, des environs de Constanti- le moine V.dendn, qui 6t connaître l'Anti-
nople, de l'tle de Chypre, de Rio-Tinto en moine, et le juif Isaac, qui introduisit des
Espagne, des monts Ourals en Russie, et des procédés métaitiquesdans l'analyse des mi-
Abruzzes en Italie; le fer, de !le d'Elbe, de néraux et enfin, une foule d'atchimistes
la Styrie et de la Biscaye; le plomb, de l'Es- qui, au milieu de leurs rêveries et de leurs
pagne et de l'Angleterre; l'étain,do l'An- opérations infructueuses, rendirent cepen-
gleterre le mercure, d'Atmaden en Espagne, dant quelques services à la science, en mul-
et d'Ephèse dans l'Asie Mineure. tipliant les procédés au moyen desquels on
Aujourd'hui, en Europe, la houille s'ex- pouvait analyser les substances minér.'t~s
ploite principalement en Angleterre, en Bel- et réaliser leurs diverses combinaisons. On
gique, en France et en Russie le plomb, sait que ces alchimistes avaient consacré
en Angleterre, en Espagne et en Allema- les sept-principaux métaux aux planètes, et
gne ;.le cuivre, en Angleterre et en Autri- que, dans leur langue particulière, l'or était
che l'étain, en Angleterre et en Saxe; le le Soleil, l'argent la Lune, le fer Mars, le
zinc, en Belgique, en Angleterre et en Polo- cuivre Vénus, le mercure Mercure, le plomb
gne le mercure, en Espagne, en Bavière et Saturne et l'étain Jupiter.
en Autriche; l'argent, en Autriche, en Saxe, George Agricola vint, vers t'an 15~o, don-
dans le Harz et en Prusse l'or, en Autriche, ner une impulsion nouvelle et puissante
dans l'Etat de Bade et dans le Piémont. aux travaux minéralogiques, en se tivrant
Dans le nouveau monde, l'argent est pro- à la recherche de méthodes utiles pour l'ex-
duit surtout parle Mexique et le Pérou; l'or, ploitation des mines et le traitement des mi-
par le Brésil, le Mexique, la Colombie, le nerais et on lui doit aussi la découverte du
Chili et les Etats-Unis. Fo! GtSEMENT. Bismuth. A la même époque, Paracelse dé-
MINERAL Terme qui désigne une subs- couvrait le Zinc, et Bernard de Palissy, en
tance minérale, telle qu'on l'extrait de sa pratiquant la composition des émaux, com-
mine, pour la soumettre ensuite aux opéra- muni.quait aux savants un grand nombre de
tions métallurgiques. Le minerai est rare- faits propres à ouvrir des voies non encore
ment pur, et presque toujours, au contraire, fréquentées. En 166~, Becher publia le ré-
il se trouve mélangé à d'autres substances, sultat de ses observations sur les effets que
soit minérales, soit terreuses. Ces matières le feu produit sur les minéraux; en 1673,
hétérogènes reçoivent le nom de C~K~Me. l'Anglais Boyte fit connaître ses remarques
MINERALISATION. Ce mot désigne l'o- sur la propriété électrique de ces mêmes
pération chimique que subissent les miné- minéraux en 1733, Brandt découvrit l'Ar-
raux pour se constituer, c'est-à-dire les ac- senic et le Cobalt; en 17M, Wood trouva le
tions électriques qui déterminent à leur Platine; en 1751, Cronstedt fit connaître le
tour les réactions chimiques, opération qui ~Vt'cM et l'emploi du chalumeau vers les
se réalise surtout sous de hautes tempéra- mêmes temps, Bromel, Cramer, Hcnecket,
tures. Les diverses combinaisons qui résul- Wottersdorff et Watérius proposèrent des
tent alors de ce travail donnent naissance méthodes de classification, les unes fondées
aux carbonates, aux sulfates, aux sulfu- sur les caractères extérieurs, les autres sur
res, aux phosphates, aux fluates, aux oxy- l'analyse chimique; et la chimie reconnut
des, etc. l'existence de trois terres simples la Chaux,
MINERALOGIE. Science qui a pour ob- la Silice et l'Alumine.
jet l'étude des substances minérales qui se En 177~, Gahn et Schéele firent connaitre
rencontrent dans divers terrains qui consti- la ~fan~6tne.!e; en 1781, Delhuyard découvrit
tuent l'écorce du globe. Cette étude remonte ie Tungstène, Grégor te y~ctMe, Hutter te
jusqu'à Aristote, qui, le premier, divisa les Tellure, et Heilm le Molybdène: en 1789,
minéraux en deux grandes classes ceux Klaproth fit connaitre t'rane; en 1797, Vau-
que le marteau peut réduire en fragments et queti" découvrit le C/~me; en 1802, le
ceux qui sont maUéabtes. Après lui, Théo- Co~m6!Mm fut découvert par Hatchett; en
phraste rangea les substances minérales 1803, le Palladium et te TtAodtM~ par Wo-
dans trois ordres les pierres, les terres et laston, et t'/n'tdt'ttm et I'0~t?ttUM par Vau-
les métaux. Puis, vinrent Dioscoridë, qui quetix, Four.croy, Tennant et Descotiis;
partageâtes minéraux en terrestres et en en 1804, le C~ftMm par Berzélius et Hibin-
24? DICTIONNAIRE DE GEOLOGIE. MS
ger en 1807, le Potassium, )e Sodium, le cellaires, des baccins, des cérithes, des ro-
BaftMtn, le Strontium le Calcium et le chers, des peignes, des bucardes, des vénus,
Magnésium par Davy; en 1810, le Silicium des cythérées, des sotens et des balanes.
et le Zirconium par Berzélius en 1818, le MONITOR. Genre de la famille des Sau-
Cadmium par Stromeyer, et le Lithium par riens, dont on rencontre de nombreux débris
Arfwedson de 1818 à 1823. l'Aluminium, le dans la couche de schiste marneux et bitu-
Glucium et t'F~ArtMMt par Wœhter en 1826, mineux qui s'étend dans la Thuringe, le
le Z~rdme par M. Bâtard et enfin, en 1828,
Voigtland, la Hesse, la Franconie et la Ba-
le Thorium par Berzétius, et le Vanadium vière. Ces débris sont associés à des restes
par Sefstroem. de poissons d'eau douce.
La minéralogie compte aussi plusieurs
écotes. La première, celle qu'on nomme l'é- MOLOSSE, Molossus. Genre de mollus-
co<e empirique, se dévetoppa ques fossiles, établi par Montfort, pour une
particulière-
ment en Suède et en Saxe, et a pour repré- coquille libre, univalve, cloisonnée, droite,
sentants Bromel, Watérius et Werner. Elle conique, 6stuleuse et intersectée, avec un
se fondait uniquement sur le témoignage des siphon tatérat et continu servant de bouche.
sens et ne s'arrêtait qu'aux caractères exté- MM. de Blainville et Férussac ont rangé ce
rieurs. La seconde, ou école chimique, se genre auprès des Nodosaires.
MONOCEROS. Foy. LICORNE.
compose des minéralogistes dont les princi-
pes de classification reposent sur l'analyse, MONOTREMES. Ordre de mammifères qui
et tels sont entre autres Cronstedt, Berg- comprend les Ornithorynques et les Echid-
mann, Kirwan et Berzélius. La troisième, ou nés, et forme une sorte de passage entre les
<~eo<ephysique, a pour éléments les caractè- mammifères proprement dits et les ovipares.
res physiques, d'où elle se fractionne 'en Cet ordre a reçu de M. de Blainville le nom
cristallographes, en Katura~tM purs et en d'Orni thodelphes.
mtn~ra<o~M<M opticiens; et parmi ceux qui MONTAGNES. Les parties du sol qui se
la représentent, il faut citer principalement dessinent en relief, portent les noms de
Mohq, Weis, Rome de i'tste, Haüy, Brewster, Montagnes, de Collines et d'Eminences. Les
Biot, Babinet, etc. côtes ou pentes d'une montagne se nomment
On range communémenHes corps inorgani- Flancs; les Versants sont les côtés diamé-
ques dans trois divisions la première com- tralement opposés sa partie supérieure est
prend ceux qui ne sont formés qu'à l'aide de appelée Sommet et Cime, et l'inférieure Pied.
fonctions vitales, tels que les sucres, les La Base est l'espace qu'occupe la montagne.
gommes, les résines, etc., qui doivent leur Lorsque le sommet est arrondi, ou le dési-
origine aux végétaux, et les sécrétions cal- gne quelquefois par le nom de Croupe, et
cifères qui se forment dans les animaux; la s'il a une certaine étendue, c'est un Pla.
deuxième se compose des corps produits par teau. Le sommet reçoit encore, selon son as-
les matières organiques enfouies dans les pect, les noms de Ballon, de Dôme, de Tour,
couches du globe, comme certaines résines de Pic, de Corme, de Dent, d'Aiguille et de
et certains bitumes, et de végétaux charbon- Pointe. Le Faite est la ligne que l'on sup-
nés, de sels, etc. et la troisième est consti- pose traverser une chaîne dans toute sa
tuée par les corps d'origine purement miné- longueur. Les montagnes sont isolées ou for-
rale, que l'on tire du sein de la terre, ou que ment des Chaînes et des Groupes, et dans le
l'on obtient artificiellement, comme les car- premier cas elles sont appelées Monts. Elles
bonates, les sulfates, les chlorhydrates, les ont quelquefois une direction constante,
sitica'es, etc. ces deux dernières divisions mais souvent aussi elles changent brusque-
appartiennent à la minéralogie proprement ment et même plusieurs fois de direction, et
dite. Foy. RocHES.. les Pyrénées sont un exemple de la première
MINETTE. Nom vulgaire que l'on a donné disposition, comme les Alpes de la seconde..
à une variété de porphyre qui contient du On a remarqué que les principales chaînes
mica. de l'ancien continent se dirigent dans le sens,
MtSSOURtUM. Nom donné par M. Koch à de l'ouest, tandis que celles du nouveau con-
un groupe de Pachydermes fossiles. tinent suivent la direction du nord au sud..
MODER. Nom allemand de la tourbe. Les montagnes se composent quelquefois d&
MOLASSE. Mélange de sable, d'argile, de plusieurs Chaînons ou élévations particu)iè-'
calcaire et quelquefois de mica, qui doit son res, rangées les unes à côté des autres on
nom à ce qu'il est habituellement friable. nomme ~otneaMa: les chaînons qui se déta-
Toutefois, la molasse acquiert, dans quel- chent de la masse principale pour suivre di-
ques circonstances, une solidité assez grande verses directions lorsque ces rameaux ne
pour être employée comme pierre à bâtir. Sa s'éloignent pas beaucoup de leur point de
couleur ordinaire est le gris passant au ver- départ, on les appelle Contreforts, et telles
dâtre. On rencontre cette roche dans le ter- sont les Corbières, dans le département de-
rain tritonien et, en Suisse, ses couches at- l'Aude enfin, les Gradins sont des chaînons
ternent avec le gomphotite. Elle renferme qui s'élèvent en étage les uns au-dessus des
quelquefois du lignite et de nombreux fossi- autres.
les qui sont dea ossements d'étéphant, de Diverses circonstances font quelquefois
rhinocéros, de cochon, de cerf, d'antilope et que les montagnes s'affaissent ou glissent
de hyène et des mollusques, tels que des sur elles-mêmes et causent des désastres
turritelles, des natices, des mitres, des can- plus ou moins grands. Tel fut l'événement
MO MON MON MO
qui combla la vallée de Goldau en Suisse. Le -étouffer à tout moment; la respiration s'accé-
13 mars 18M, le mont Mormentzec, haut de lère de la manière la plus pénible; l'élasti-
600 mètres et situé à l'entrée du denté de cité de la peau diminue; et le sang circule
Borsœ, en Hongrie, se fendit tout à coup et avec une rapidité qui semble propre à désor-
obstrua le cours d'une rivière qui a, en ce ganiser toute la machine. Le point culmi-
lieu, 96 mètres de largeur, ce qui causa nant du passage est à 5280 mètres au-dessus
l'inondation de tout le pays en amont. Dans du niveau de la mer. A mesure que l'on ap-
le mois d'octobre 18~7, la montagne Liou- proche de la frontière chinoise, on voit le
beack, de t'ite de Tincotou, s'affaissa subi- pays changer d'aspect; les arbres sont en
tement sans qu'aucun fait particulier eût petit nombre et rabougris, c'est-à-dire que
donné l'éveil sur cette catastrophe. la végétation est pauvre et chétive, et les
Les différences d'élévation et de latitude montagnes offrent des masses dont les for-
influent plus ou moins sur la température mes n'ont plus rien de pittoresque. Tel est
des montagnes. Passé 2500 mètres environ, en général le pays que traverse la route qui
on ne voit plus, sur leurs'ol,que de la mousse conduit à Ladak. Le voyageur marche sans
et quetques plantes grêles à f)eurs Hanches. cesse au milieu de roches dont il se détache
A 3200 mètres, il n'y a plus que des lichens à chaque instant des fragments qui menacent
qui tapissent la surface des rochers; puis, de l'écraser, et ne fait que monter et descen-
un peu plus haut, toute végétation expire. dre; tantôt grelottant de froid, tantôt étouf-
Cette dégradation se fait rémarquer sur tous fant de chaleur. Souvent il est obligé de grim.
les points du globe, à température égale, et per sur des échelles fragiles, le long d'hor-
elle est surtout frappante en Laponie, Ainsi, ribles abîmes, et de franchir des torrents sur
à 62° de latitude Nord, on voit encore le til- des bouts de branches qui se balancent au
ltul, l'orme et le noyer, mais sans être gré des vents, n
chargés de fruit à 62° 25', le chêne n'a pas Nous allons faire connaître ici quels sont
cessé de végéter; à 63° 50', on rencontre le les points les plus culminants de l'écorce du
groseiller épineux; à 6~° 30', on peut culti- globe, et quoique, au premier aperçu, ce
ver les pois et les fèves à 66° 50', c'est-à- tableau puisse paraître comme une dépen-
dirf au cercle polaire, c'est le seigle prin- dance exclusive de la géographie physique,
tanier et le chou blanc qui sont contiés à nous pensons qu'il est utile, dans un grand
la terre. Le 66° 50' est la limite des forêts de nombre de recherches, que le géologue so
sapins; à 67° 20', se trouve celle des neiges trouve en mesure d'apprécier l'accentuation
perpétuettes; à 70° on ne voit plus que des ou le mouvement du sol d'une contrée (1).
bouleaux et des pins et en6n, à 70° 25', ce
ne sont que le bouleau-nain et le genévrier. EUROPE.
11 résuhe de ce qui précède qu'une mon-
tagne élevée est pour ainsi dire divisée par SYSTÈMEHESPÉRtQOE.
couches et que, dans l'espace d'un jour et
dans certaines localités, on peut monter de- Chaîne JPœnt-~t'~Me.
puis la région des Tropiques jusqu'à celle Le Cerro de Mulhacen. 3650 mètres.
qui caractérise tes contrées du Nord. Voici Le Pic de Neleta. 3460
ce qu'un voyageur raconte, à ce sujet, de son
« La pente méri- Chaîne Marianique.
passage sur t'Himataya
dionale offre une terre qui est cultivable jus- La Sierra Sayra. 1856
qu'à la hauteur de 3200 mètres; mais les Le Cumbre d'Arcena. 1730
moissons y sont maigres et chétives. A l'élé- La Foya. 1280
vation de 3680 mètres, on voit de belles fo-
Chaîne Ore<o-~ernnKtentte ou Sierra dé
rêts au delà de cette ligne les arbres dimi- Tolède.
nuent de taille et de vigueur végétative. On
passe le Sutlje près de Wangton, sur une La Sierra de Guadalupe. 1620
échelle de cordes. De ce point, la route se La Sierra de Portalègre. 670
dirige droit au nord et arrive à 3500 mètres. Chaîne Carpeto- Vettonique.
Des neiges perpétaettes couvrent les régions
La Sierra de Gredos. 3200
les plus élevées de cette vaste chaîne; de La Penatara. 2500
temps à autre des masses énormes de ces La Sierra d'Estrelta. 2090
neiges se détachent et se précipitent avec Le Monte Centra. 580
un fracas horrible dans la profondeur des
abimes, en entraînant avec elles de gros Chaîne Celtibérienne.
fragments de roches; et lorsqu'on parvient Le Moncayo. 2910
à MOOmètres, la respiration devient difficile, La Sierra d'Occa. 16M
on éprouve de ta lassitude, des vertiges, des
maux de tête et une soif inextinguible. Il est Pyrénées Gallibériques.
impossible de décrire les sensations que pro- Le Pic Poseto, dans la vallée
duit l'extrême raréfaction de l'air on croit d'Astos. 3M9

(t) Nous avons suivi, dansée tableau, les divi. ont paru devoir être préférés. Nous avons indique
sions adoptées par M. Adrien Mathi mais nos chif- aussi tous les points confinants des Pyrénées qui
fres ne sont pas toujours les mêmes que les siens, nous sont particutierement connus; et il en a été de
parce que des relevés de hauteurs plus récents nous même pour quelques autres contrées.
DICTIONNAIRE DE GEOLOGIE. 2M
La Maladetta ou Pic Nethon. 3467 mètres, Pyrénées ~S~MU~Mes.
?0 Mont-Perdu. 3401
La P< na de Penaranda. 3337 mètres
C
La Sierra de Penamarella. 2871
LeCytindre. 3354
e
Pyrénées Ga~ot~HM.
La Cascade. 3261 Le Gaviara. 2386
0 La Sierra de Montezinho. 2264
3 La Brèche de Roland. 2982
Le Vignemale. 3352 Chaîne des îles Ra~ares.
LePicdeMontcatm.vaHée Le Ping de Torcella, He de
d'Ansat. 3236
Majorque. 1457
Le Pic de Biédous, vallée de
3230 Le Monte Toro, ite de Mi-
Gistain.
norque. 1~55
Le Pic Long, vaïïép de Gèdre. 3213
-Le Pic de Grabioules, vallée SYSTEME GALLO-FRANCIQUE.
de Lys. 3162
Le Pic de NéouvieUe. 3132 Cévennes.
Le Tuque del Maonpas, val-
Groupe méridionai.
lée de Lys. 3130
Le Pic de Badescure, vallée Pic du Faux-Moulinier. 622
de Bun. 3130 Pic d'Arrons. 830
3085 Pic de Montaut. 10M
LePicQuayrat,vat)éed'Astos.
Le Pic Fourcanade. 3046 Mont de la Lozère. IMO
Le d'Arrio-Grand, vallée d'A- Montagne de la Tanargue. 840
run. 2990
Le Pic de Baronde. 2962 Groupe septentrional.
Le Pic des Aiguillons. 2955 Gerbier des Joncs. 1562
Le Pic de la Serrière, vallée Mont Mézenc. 1774
d'Aston. 2939 Mont Pilat ou Pilet. 1072
Le Mont Arto. 2927 Montagne de Tarare. 1450
Le Pic du midi de Bigorre. 2896 Montagne de Haute-Joux. 994
Le Pic de Montoulion. 2887 Montagne de Gerbizon. 1049
LePicd'Arré. 2880 Montagne Folletin. 1368
Le Pic de la Noux. 2844 Montagne de Tartas. 1345
Le Pic d'Arbizon. 2832 Montagne de Devez. 1425
Le Pic de Montvailier, près Pic de la Durance. 1215
Saint-Gyrons. 2823 Pic de Moniocette. 1652
Le Pic de Fontargente. 2807
Le mont Arrouy. 2784 Chaîne des Fo~/M.
Le Canigou. 2774 Le Ballon de Guebvitter. 1424
Le Pic Peizic, aux sources de LeHautd'Honec. 1335
l'Ariége. 2768 Le Mont Tonnerre. 675
Le Pic du midi d'Ossau. 2742 LeTasseiot. 596
LePicde8acrou[z. 2716 Le Mont Afrique 568
Le Tuque Sieyo. 2716 Les Fourches. 489
Le Pic de Crabère. 2627
Le mont Astainca. 2562 Montagne de la Margueride.
Le mont Mosset. 2398 Le Mont Boissier. 1494
Le Pic de Montaigne. 2312
Le Mont de Tabe ou de Saint- Montagnes de l'Auvergne.
Barthélemy. 2303 Le Puy de Sancy. 1887
Le Tourmalet. 2194 Le Ptomb de Cantal. 1848
Le Pic d'Anie ou d'Ahuga. 2181 Le Puy-de-Dôme 1471
LePicdeBergous 2150
Le Pic de Leyré. 2150 Montagnes du Forez.
Le Pic d'Endrou. 2053 La Pierre-sur-Ha ut~. 1648
Le Pic de Cambiel. 2037
Le Mont Orhy. 2000 Chaîne ~rtKO)!Me.
La Peiia de Lhieriz. 1591 Le Point culminant. 386
Le Pic de Bugarach 1216
Le Mont Raya. 970 SYSTÈME ALPtQUE.
Le Mont Tauch, 867
Le Mont Alaric. 588 Alpes Maritimes.
Le Pic d'Aisquebel. 539 Le Monte Pe!vo. 3021
La Montagne de Lure. 1746
Pyrénées Cantabriques.
Alpes Cottiennes.
La Sierra d'Aralar. 2000 Le Mont Olan. &196
255 MON MON 2M
Le Mont Pelvoux de Va- Corno. 2889 mètres.
louise. 4078 mètres. Le Monte Vetora. 2464
Le Mont Viso. 3818 Le Monte Amaro. 2770
Le Mont Genèvre. 3575 Le Monte Cuenzo, en Cala-
bre. 1579
Alpes Grecques. Le Mont Etna, en Sicile. 3298
Le Mont Iseran. 4028 Le l'izzo di Case. 1975
Le Grand-St-Bernard. 3682
Le 2910 SYSTÈMESLiVO-HELLÉKIQUE..
Petit-St-Bernatd.
Le Mont Cenis. 2883 Chaîne septentrionale.
Alpes PeMMtttM. Le Mont Dinara. 3232
Le Tchardagh. 3104
Le Mont Blanc. 4782
L'Egrisondagh 2522
Le Mont Rose. 4600 Le Doubuitza. 2716
LeMontCervin. 4M1 Le Balkan. 27M
LeMontCombin. t286
Le Géant. 4187 Chaîne méridionale.

Alpes f~poMtteHMM. Le Mezzovo. 2716


Les Monts Candaviens. 2i3~
Le Simplon ou Monteteone. 3502 Le Mont Parnasse ou Lia-
Le Pitz Vah!rei)t. 3298 coura (Phocide). 17M
LeSt-Gothard. ?15 Le Mont Hélicon ou Zagora
(Beotie). 700
Alpes Rhétiques.
LeMontTaygète,enMorée. 2M6
L'Ortelez Spitz. 3899 Le Mont CyHène, id. 2135
Le Zébru. 3723
Le Monte Dell'oro. 3197 Chaînons de la CAo~MeM~t'tdtOKo~e.
Le Drey-Herren-Spitz. 3071 Les Monts Chamousi, à
Alpes Noriques. l'ouest de Janina. 23~9
Le Tamoros. 19~0
Le Gross Glockner. 3876 Les Monts Acrocéraunicns
Le Wiesbachhorn. 3492 ou Chimera. 1192
Le Baconier-Watd. 721 Les Monts Volutza. 213~
Chatneseptentrionale. Le Mont Olympe ou Lacha. 1940
Le Mont Oss;' ou Kisovo. 17M
Alpes JïermotM~. Le Mont Pélion ou Zagora. 1192
Le Finster-Aar-Horn. 4330 Le Mont OEta, où se trouve
Le Jung-Frace. 4.161 le denté des~ Thermo-
Le Monch. 4095 pyles. 1192
Le Jorat ou Mont Pélerin. 1240 LeMontCythéron(Attique). 12211
Le Mont Hymète ou Trelo
Chaîne du Jura. Vonno (Attique). 873
Le Recullet. 1707 Le Mont tda ou Psitoriti, ite
La Dole. 1672 de Candie. 2357
Le Mont Chasserat. 1523 Le Mont Delphi, He de Né-
grepont. 1261
Chaîne du Voralberg. La Montagne Noire, ite de
Céphalonie. 1628
Le Hochspitze. 3234
Le Mont Jupiter, île de
Alpes Carniques. Naxos. 1001
La Marmolata. 2974 SYSTÈMEHERCYtHO-CARPATHIEN.
Le Grand Nabois, 2910
Chaîne des Carpathes ou Krapacks.
Alpes Juliennes. Le Ruska Royana. 3007
-Le Mont Terglon. 3296 Le GaHuripi. 2910
Le Snisnik. 3232 Le Eist-Haler-Spitz. 2586
Le Monte Maggiore en Le Pic de Lomnitz. 2S69
ts<rie. ~1387
h Le Tatra. 2MO
Le Monte CapeUa, en Croa- Le Kekes. 1000
tie. 945 Le Sasko. 900
Le Mont Papouk, en Escla-
Monts ~Mde<es.
vonie. 757
;Le Schneeberg 1381
Chaîne de !4pemMtN.
Le Riesenkoppe ou Schnee-
Le Monte Cimone. 2il7 koppe. 1601
Le Monte Amiata. 1758 <L'kerkamm dans l'lserge-
Le Monte Cavaito ou Monte birge. 126t
?5 DtCTtONNAtRE DE GEOLOGIE. 9M
Le Watter-Dorfer-Spifze. 778 mètres. Le Bens Nevis, comté d'Inver.
Le Keilberg dans t'tserge- ness. 1323 mètres.
birge. 1263 Le Ben-na-Mnich-Dnidh,
comté d'Aberdom. 1325
Monts Hercyniens.
Monts Cheviots.
Le Schnéeberg, dans le Fich-
telgebire. 1057 Le Lowther, comté de Lanark. 951
LeHohenberg.dansieRauhe- Le Cheviot-Hi)), dans le Nor-
Alp. 1022 thumberland. 815
LeFeldberg.danstcSchwazz- Chaîne centrale.
watd. 1418
Le Cro~sfet), dans le Cum-
Dans les chaînes secondaires. berland. 1026
Le Ploekenstein. 1350 Le Wharnside, dans le comté
Le Haydelberg. 1401 d'York. 724.
Le Sieglitaberg. 743 Le Conistonfell, dans le Lan-
Le Schneekopf. 972 caster. 782
Le Brocken. 1110 Le Snowdon, dans le pays de
Le Kreuzberg. 915 Galles. 1079
L'Oberwald. 737 Le Cadèr-Idris. 889
Le sommet de la Spessardt. 904 Chaînons de l'Irlande.
Le Gross-Feldberg. 842
Le Saltzburgerkopf, 842 Le Carran-Tual, comté de
Kerry. 1036
SYSTÈMESCANDINAVIQUE. Le Sleibh-Douard, comté de
Chaîne Scandinavique. Down. 850
Le Sniebh-Dorin, comté de
MontsThuliens. 95t
Le Sognefield. Londonderry.
2179
Le LangGetd. 2002 Chaînons des ~6r!
Le Gousta. 1965 Monts de Chuchullin, ile de
MontsDofre6eld.
Skye. 910
Le Skagstloz-Find. 2547 Le Quetfell, He d'Arran. 871
Le Sneehatten 2464. Le Ben-Oir, Ue de Jura. 7M
Le Syttûattet. 1967 L'Hécla, !ie de South-Nist. 912
Le Sulitelma. 1845 Le Suaneval, He de Lewis. 819
Point culminant des t!es Ost-
Chaînons des Orcades.
Wangen et Hindoen. 1183
Chaîne Maritime. Le Pointculminantde t'HeHoy. 275
Point culminant des iles Sei- Chatnons des ~M. Shetland.
land. 1152 Le Mont Rona, île de Main-
7d. des ites Isestad et An-
land. 1090
dergoe. 1067
Id. des ites Rogla, Vanoe Chaînons des 1les Feroer.
et Arenoe. 970 Le Satterind, île de Stroemoe. 913
Le cap Nord, dans l'lie de
Mageroe. 388
ASIE.
SYSTÈMESARDO-CORSE.
Le Monte Rotondo, en Corse. 2672 SYSTÈME ALTA! HIMALAYA.
Le Monte d'Oro, id. 2652
Le Monte di Paglia Orba, id. 2650
Le Monte Cardo ou Cer- Groupe. de l'Altaï.
ve))o, id. 2500 3492
Le Monte Padro, id. L'Iyiktou ou Alas-Tau.
2438 L'ita)itzkoï. 3234
Le Monte Artica, id. 2440
Le Monte Plenoso, id. Le Tagtau, dans la Dzonga-
2~57 rie. 3014
Le Monte Ladroncello, id. 2135
L'At)akh-touna, en Sibérie. 1940
Le Monte dell' in Acdine, id. 2056
Le volcan d'Avatcha. 2910
La Punta della Capella, t'j. 2049 Le Pic de Ktintchewka. 6080
Le Monte Genargenta, enSar-
daigne. 1820 Groupe du T~tNH-CAoM.
Le Monte Gigantinu, !< 1204 Le Bokhda-Oola. 5820
SYSTÈMEBtUT~NNtQDE. Le Pé-Chsn, volcan. 5060
Chaînon L e Pechla. 3880
septentrional OMde Ross. L'Asferah. 4850,
Le Mont Vevis, comté de Ross. 1129 Le Mouz-Tagh. 4850
257 MON MON
1.
Le Bolor ou Be!our-Tag. 5820 mètres. Groupe d'Erzeroum.
Le Trône de Salomon ou Le Kop-Tagh. M56mètres.
Thakt-i-Souleiman. 4850
Groupe ~OMrdM<att!ue.
Groupe du Kuen-Lun. Les Monts Djidda-Dang, en
te Kuen.Lun, dans le Tibet. 4850 Chaldée. 5~32
Le Yun-Ling, en Chine. 4850 Groupe Caucasien.
Groupe de l'Himalaya. L'Elbrouz au nord de
Kouthaisi. 5432
Le Tchhmoulari, aux limites Le Mquinwari ou Karbak. M56
du Boutan. 8536 Le Chat Albrouz, confins du
Le Dhawalgiri, aux limites du 3880
8517 Daghestan.
Népâl. LeTchatyr-Dagh, en Crimée. 1633
Le Djawahir. 7811
Le Pic de Pichaouer. 6208 SYSTÈME INDIEN.
Le Pic Hindou-Koh. 6984 6'o<e~ Occidentales.
Le Koh-i.Baba, au sud de Ba-
mian. 5820 Les Gates, au sud du Tapty. 29~0
Le Mont Bleu, dans le Tchit- La Chaîne d'Abon,_au nord
tagong. 1810 du Tapty. 16M
LeSoutfaïd-Koh. 4074 Le Pic Soubramani, dans le
Le Taukhte-Soleiman. 3880 Malabar. 1713
Le Mont Taddianda Malla, id. 1721
Groupe Japona~.
Monts Nilgherry.
Point culminant de l'Ile de
Formose. 3686 Le Monrchourti-Bet. 2669
JM.del'ileKiousiou. 2910 L'Outa-Kamound. t9M
Le Fousi-no-Yama, v&Ican Co<Monett~M.
de l'Ue Niphon. 3686
Le Sira-Yama, td. 2910 Point culminant à l'ouest de
Le Point culminant de l'île NeHore. 970
de Sikokf. 2522
Le Pic de l'Ue leso. 2330 Monts Findhya.
SYSTÈME Le Pic de Chaizgour, dans le
TAURO-CAUCASIEN. Ma!wa. 797
Groupe du Taurus. Le Pic d'Ambawara. 582
Le Sogout-Tugh, dans le Groupe de <'</ede Ceylan.
Sandjak Hamid. 4656 Le Pic d'Adam. 19M
Le Takhtalou, près Antalia. 2366 Le Pedrogalla. 1966
L'Oros-Staveros, dans l'ite
de .Chypre. 2328 SYSTÈME OURAHEN.
Groupe de l'Anti-Taurus. Oural FerMo~OMrt'en.
Le Mont Argseus ou Ardjs. 4850 Le Kvar-Kouch. 1600
Le Mont Karadja, au sud de Oural Bachkyrien.
Konich. 5060
Le Kerchich-Tagh. 2716 Le sommet de l'Irmel. 13~2
Le Mont Ida. 1741 Le Grand Taganaï. 123&
Le Mont Kerki, île de Samos. 1455 Groupe de ~Vocctta-Zem~'a.
Le Mont Olympe, île de
Lesbos. 1014 Le Mont Glazowsky. 736
`
Groupe du Zt6a<t. AFRIQUE.
Le Liban, en Syrie. ,2556
L'Anti-Liban ou Djebel- SYSTÈME
ATLANTIQUE.
Chaïk. 4850
Le Mont Carmel. 654 Sommets de t'AHas. 3880
Le Mont Thabor. 592 Le Ouanascherysch, en Al-
Le Mont Sinaï, en Arabie. 2407 gérie. 2716
Le Mont Oreb. 2734 Le Jurjura, id. 2328
Le Felizia, id. 2328
Groupe d'~rara~ Damavend. Le Col de Téniah, id. 958
L'Ararat, en Arménie. 4238 Le Zaouan, dans t'Etat de
Le Pic Damavend, volcan en Tunis. 1358
Perse. 3880 Le Gharian, dans l'Etat de
Le Pic de Sevellan près Tripoli. 1261
Arbelit. 3880 Les Monts Akhdar, id. 888
359 DICTIONNAIREDE GEOLOGIE. 2b0
SYSTÈME
ABYSS!t)tEN. Green Mountain.
· 883 mètres.
L'Amba-Gechen. 4463 mètres, Ile Sainte-Hélène.
L'Amb;t-Haï, royaume de
3686 Le Pic de Diane. 818
Tigré.
Le Beyeda, id. 3685 OcéanAustral.
La source du Bahr-et-Arrek,
dans le Gojam. 3205 Groupe de Tristan d'Acunha.
Le Mont Lamalmon 3399 Le Picde nie Tristan. 2328
L'Amba-Hadji. 2404 Le Pic de me de Dié~o Al-
Le Mont Taranta. 2365 varez. Hi6
SYSTÈMENIGRITIEN. OcéanIndien.
Le Mont Loma, soarce du Archipel de Madagascar.
Djoliba. 489 Les Monts Ambostimènes, à
La Sierra Leone. 844 3M2
764 Madagascar.
Le Pai"-de-sucre. Les Monts Bétanimènes, id. 2328
Point culminant de la chaîne Le Pic de l'île de la Grande-
du Yarriba. 874. Cornore. 2328
Le Pic de Mendefy, dans le Le Pic de l'île d'Anjouan. 116~
Mandara. 2328 Le Piter-Bout, de t'ite
Les Monts Camerones, pays Maurice. 738
des Calbongos, 8060 Le Piton des Neiges, île
Le Mont Zambri, royaume Bourbon. 3793
des Motouas. 4M9 Le Bernard. 3686 J
Le Zambi, volcan du Liboto. M17 LeVotean. 2716
Le Mont Maria, dans leCam-
bambe. 80't~ AMERIQUE.
SYSTÈMEAUSTRAL.
SYSTEME DES ANDES.
Les Monts Lupata, dans le
Manica. i940 Chaîne principale.
Le Compass, dans tes Monts Andesde la Patagonie
des Neiges. 2435
Le Corcovado. 3784.
Le Comberg, dans !esNieu-
veld. 2037 Andes du CMt.
Point culminant des Monts Le Descabezado. 6M2
Karri. 2037 Le Maypo, volcan. 3857
Id. des Monts Roggevetd. 1606
Id des Monts Bokkeveld. 18~ Andes du Pérou.
Le Mont de la Table. 98~ Le Chipicana, près Arica. 5614.
Le Pic du Diable. 1003 Le Pichu-Pichu, près Aré-
SYSTÈMEINSULAIRE. quipa. 8644.
L'Aréquipa, volcan. 5799
Océan ALlanlique. Le Nevado de Sasaguanca. 5432
Le Chi'nborazu. 6~3
Groupe de Madère.
L'llliniza. 5272
Le Pic Ruivo. 1872 Le Pichincha,'volcan. 5652
La Cima de Torhinas. 1773 Le Cotopaxi, volcan. 5652
L'An)isàpa,voican. 5745
Archipel des Cananes.
Le Cayàmbé, 5956
Le Pic de Téncriffe. 3652
Le Chahorra, île de Téné) iffe. 2997 Andes de la Co~oM)6te.
Le Pico det Pozo, Grandes Point culminant de la Sierra
Canaries. 1844. Demerida. 5820
Le Pico de los Muchachos, Le Nevado de Mucuchies. ~850
île de Palma. 2340 La SiUa de Caracas. 2619
La Corona, votcan de l'ite
Chataes secondaires.
Lauzarota. 594
Cordillère or:en<a~(<M Tilicaca.
Archipel du Cap Vert.
Le Nevado de Sorata. 7659
Le Fogo, de l'île de Feu. 2392 Le Cerro de Potosi. 4893
Le Pic San-Antonio, île
San-Yago. 2245 Cordillère de C/tac~apo~a~.
Le Point Culminant. 3492
Groupe d'Anno-Bon e< Fernan-do-Po.
LePic. Chaîne de Quindiu.
213~
7~d'e<sceH<ott. Le Nevado de Huila. 5432
La Montagne Verte ou Le Pic do Tolima. 5558
961 MON MON 202
~M.un~M,·
Dépendances. t'ot'd:<;ere maritime.
L'et Picàcho de la Sierra Le Cerro de la Giganta, en
NevadadeSanta-Marta. 5830 mètres. Californie. 1358 mètres.
La Horqueta, !'d.. 5820 Le Mont Beaufemps ou Fair-
Point culminant de l'île Mar- weather dans rAmérrque
garita~ 116~ Russe. ~Ml
Id. de l'ite Chiloë. 19&0 Le Mont St-Elie, volcan. 5~30
Le Pie de Cuptana, archipel Le Pic Oriental, volcan. 2716
de Chonos. 2910
Le Mont Sarmiento, dans Archipel des ~M Aléoutes.
la Terre de Feu. H)M
L'Ajagedan, volcan, île d'U-
Le Cap Horn, i!es Hermites. 563 nimak. 2280
Le Mont Chattêtux, archipel Lo volcan de t'!)e Tanaga.' 19~
des Malouines. 679 Le Pic Makuchkin, lie d'U-
SÏSTÈME BRÉStHEN. nalaska. 1610
Chaîne centrale. SYSTÈMEALLEG~N!Eff.
Point culminaùt de la Mati- MotKa~KM Bleues.
tequiera. 2555
1862 Le Mont Otler, en Virginie. 1288
Le Mont Ita Columi.
Le Mont Tonnerre, id. 101~
La Serra de Piédàde, près
Sabara. 1765 LeCaths-H.U.prèsNew.York. 9M
Le Mont Washington, dans
La Serra da Frio, près Vïlla
les MontagneSjBianches. 2018
do Principe. 1808
Chaîne orientale. Montagnes du Cumberland.
Point Culminant. 999
La Serra d'Arasoiaba. 12M
La Serra Tingua, au nord de MoK<a~M d'eny.
Rio-Janeiro. 1077
Mont Greenbrier, en Virginie. 1151
Chaîne occ:<ÏeM~<e.
Groupes secondaires.
Point ca!minant des Pirineos. 776
Le Mont Bior, dans le Canada. Ml
Chaînes secondaires. Le Mont Ocoutch. 605
La Serra Marcella. Le coteau des Prairies, pays
388
La Serra da Canastra. 679 des Sioux. 534
Point culminant de la Serra Point culminant de l'île do
Borborema. 873 Terre-Neuve. 388

SYSTÈMEMtSSOTM-MEX!CA)N. SYSTÈMEARCttQCË.
Chatneprincipale, Les Cornes du Cerf. 252i!
Cordillère de 7~'o~Ha. Chaîne de l'Islande.
La Silla de Veragnoe. 2716 L'CErafe-Jœknt). 231~
Le Haappafets-JœkuU. 19M
Cordillère edeGuatemala. Le Dr;tnga- Jœku! 19&0
L'Agua, volcan, près Guâte~- L'Hécia, volcan. 168~.
mala. 4520
Ile de Jean-Mayen.
Le Fuego, volcan. id. ~4.~8
Le Beerenberg. 2076
Cordillère de Mexico.
L'Esk votcan. 485
Le Popocatepetel, ouPuebta, SYSTÈMEANTtHiEN.
yotcan. 5500
L'Orizab,t, volcan. 5M~ Le Mont Potrillo ile de
La Sierra Nevada de Mexico. M75 Cuba.. 2716
Le Nevado de Toluca. M02 La Sierra de Cobre, id. 2716
Les Montagnes Bleues, à la
Cordillère Missouri-Colombien, ou Monta- 2218
Jamaïque.
gnes Rocheuses. h'Anto Sepo à St-Domin-
Le Pic Espagnol. 3395 gue. 2716
Le Pic James. ~88 Le Mont de la Selle, id. 2163
Le Pic Long. 4115 Le Mont de Misère à St-Chris-
La Duida, votcan.. 2538 tophe. 19M
Les Monts Bergantins. 1317 La Soufrière, à la Guade-
loupe. 1509
Chines secoadstres.
Point culminant de la Domi-
Groupe des Monts O~arA. nique. 18~3
Point culminant. 776 Le Piton de Carbet, à !a
M5 DICTIONNAIRE DE GEOLOGIE. M4
Martinique. 1201 mètres. ménie. 1517 mètres
La Montagne Pelée, id. 1533 LePicdeTénériue.td. 1362
Le Mont Wellington, id. 1280
OCÉANIE.
Groupe'Papoaasien.
SYSTÈME MÀLAtStEN. Chaine Papouasienne.
Point culminant de la Nou-
GroupeSumatrien. velle-Guinée. 4050
CAa<Mede Sumatra. Le Mont A) fack. 2887
Le Gounong-Kosumbra. &553 Chaîne Calédonienne.
Le Mont Ophir ou Gounong
Pasaman. &202 Point culminant de la Nou-
Le Berapi, volcan. 39~ veHe-Catédonie. 2328
Le Gounong Dembo, volcan. 3625 Chaîne des ~M Salomon.
Chatne de Java. Point culminant. 3298
Le Simiron, volcan. 3880 Groupe Tasmanien.
Le Tagal, volcan. 3556 Chaîne 2'MtMan:'enme.
Le Djède, volcan. 3232
L'Addjouna. 3230 Le Pic d'Ecmont, Nouvelle-
Le Picde Karang-Assem, He Zélande. 2t76
de Badi. 2522
SYSTÈMESPOLÏNÉS!ENS.
CMtM de Sumbava-Timor.
Système des Carolines.
Point culminant de t'ite Lom.
Le Piton Crozer, iteOuatan. 675
bock. 2522
7d. de l'île de Timor. Le Monte Santo, tle Pouïnipet.888
19M
GroupeLuçou-Borneen Système des Marianes.
Le voican de l'île de l'As-
Chaîne de Bornéo.
somption. 636
Les Monts de Cristal. 2522
Système de F<ttcc[tt ou Sandwich.
Chaîne de l'archipel.des Philippines.
Le Mowna-Roa, de l'île Ha-
Le Mont Mayon ou Aibay, waii. 2334
volcan de l'île de Luçon. 3298 Le Mowna-Koah, id. 5389
Le Mont Taal, volcan, id. 2522 Le Mowna-Worovay, volcan. 4160
Le MontMahaye volcan, id. 3880 Le Pic Oriental, ile Maouvi. 3297
Le Mont Arayet, volcan, id. 2328 Le Pic du Nord-Ouest, île
Le Mont Curac, ile de Samos. 2328 Woahou. 1223
Le Mont Cavayan, ile de Le Pic de l'île Atoni. 2359
Negros. 3880
Point culminant de l'île Min- Système de Mendana.
danao. 2910 Sommets des !!es Nouka-Iva,
GroupeMotuco-Cetébien. Ouapoa et Hivaova, de 1300 à 1450

Chaîne Ce~!eMe. Système de Tahiti.


Le Mont Lampo Batan, Hes L'Ot'oéna. île de Tahiti. 3308
Célèbes. 2328 Le Tobronu, id. 2910
Le Pic de l'île d'Eimeo. 1213
Chaîne Moluquaise. Le Piton de l'île porabora. 708
Le Pic de Ceram. 2596 Système de Tonga.
Le Pic de Bouron. 2101
Le Pic de Ternate. 12~2 Le volcan de l'île de Tosoa. 970
Le Pic de Tidor. 1222 MONTMARTRITE. M. Jameson a ainsi
SYSTÈME AUSTRALIEN. nommé une variété de gypse calcifère, parce
qu'on la rencontre principalement à Mont-
GroupeAustratien. martre, près Paris.
r MOORKOHLE. Les Allemands désignent
Montagnes Bleues.
par ce nom une espèce de lignite combusti-
La Sea View-Hili, Nouvelle- ble grossier, que l'on trouve en Pologne dans
Galles. 2713 le terrain crétacé.
Le Warning. 1300 MORAINES. Nom que l'on donne, dans les
Le Foress-Hill. 1H6 Alpes, à des amas de fragments de roches,
Chaîne Diéménienne. plus ou moins arrondis, qui bordent les gla-
ciers et qui, probablement, étaient conte-
Les Monts Barren, en Dié- > nus primitivement dans ceux-ci. Ces amas
2GS MOS MUS 2CG
ont quelquefois une telle dimension, qu'elle et les premières dorsales; tes apophyses épi-
dépasse celle du glacier qu'ils accompagnent. neuses sont hautes; les vertèbres caudales
Quelques géologues pensent pouvoir expli- n'ont point d'apophyse transverse, et l'hu-
quer, parla marche des glaciers et la forma- mérus est épais et court. On connalt les
tion des Moraines, l'origine de ces blocs que Tfo~Mo~M!, Decayi et ~fa~tm~taMt'.
l'on rencontre dans certaines vallées, et dont MOUNTAIN-LIMESTONË. Nom anglais du
le transport est toujours l'objet de conjectu- calcaire carbonifère.
res nous voulons parler des Blocs errati- MOYA. Nom que les Espagnols donnent
ques. D'après M. Agassiz, le mouvement des au tufa votcanique.
Moraines, qui a lieu de haut en bas et pro- MUGIL. Lin. Genre de poissons de la fa-
gressivement, serait dû à la di)atation de mille des Mugiloïdes, dont les principaux
t'eau transformée en glacc; mais M.André caractères sont Corps trapu et couvert de
Deluc oppose à cette opinion que la congé- grandes écaittes dents en velours ras deux
lation ne peut s'opérer qu'auprès de la sur- nageoires dorsales séparées, dont la pre-
face, et que si la glace a 33 mètres de pro- mière n'a que quatre rayons épineux. On
fondeur, plus des de cette épaisseur n'é- trouve !e jM\ pn'nc~ dans les marnes du
prouvent aucune variation de température, Monte-Bo)ca.
parce que l'eau est un mauvais conducteur MUGILOIDES. Cuv. Famille de poissons
du calorique, et que la portion de ce liquide de l'ordre des Ctnéoïdes.
qui s'infiltre dans les fentes, s'y gèle peu, MUGISSEMENTS SOUTERRAINS. Bruits
quelle que soit la saison. M. Deluc assigne qui précèdent communément les trcmbtc-
au phénomène deux causes principales la ments de terre d'une certaine intensité, et
première serait la pression qu'exercent les qui ont de la ressemblance avec le roule-
neiges accumulées dans la partie supérieure ment d'une voiture et des décharges d'artit-
du glacier et le poussent, en avant sur une lerie. Les mêmes bruits annoncont aussi les
pente inclinée la seconde proviendrait de la éruptions volcaniques et retentissent quel-
fonte continue de la glace dans la partie qui quefois à une distance très-considérable. On
repose sur le terrain, par l'effet de la cha- raconte quedans celle qui eut lieu au Cotopaxi,
leur intérieure de la terre. Cette dernière en 17~. les mugissements se firent entendre
cause ferait abaisser le glacier, le rendrait à près de 80 myriamètres. En 1815, les dé-
caverneux en dessous, et amènerait )e mou- tonations du Tomboro, dans t'ite de Suma-
vement en avant; mouvement qui s'opère tra, furent perçues à plus de 100 myriamè-
dans toutes les saisons. Ce mouvement peut tres. Sir Humphry Davy, qui s'est occupé
tenir aussi à ce que les masses des glaciers de ce phénomène, a fait connaître les re-
cherchent leur niveau comme le font les marques suivantes à l'occasion du mont Vé-
eaux courantes. Quoi qu'il en soit de la vé- suve.
ritable cause de ce mouvement, il reste un « Un tonnerre souterrain très-sonore et
fait incontestable, c'est que, dans plusieurs longtemps continué annonçait une explosion
contrées, les glaciers ont envahi des lieux considérable. Avant l'éruption, le cratère
habités et enseveli des forêts entières, et paraissait parfaitement tranquille, et son
que, dans d'autres, ils se sont étendus sur fond, sans aucune ouverture apparente,
les prairies. était couvert de cendres. Bientôt des bruits
MOIIAST-ERZ. Nom que donnent les Al- sourds et confus se faisaient entendre,
lemands à l'hydrate de fer qui se forme dans comme s'ils venaient d'une grande distance;
tes ptaines basses du Mecklembourg. peu à peu le son approchait et ressemblait
MOSASAURUS. Genre de reptiles fossiles, bientôt à celui d'une artillerie qui aurait été
de l'ordre des Sauriens, établi par M. Cony- sous nos pieds. Alors des cendres et de la
beare, sur des débris trouvés dans le terrain fumée commençaient à s'échapper du fond
crétacé. Ce fossile, qui a été longtemps con- du cratère; enfin, la lave et les matières in-
nu soas le nom de grand animal de Maës- candescentes étaient projetées avec tes plus
(n'c~, est voisin des Monitors et des Igua- violentes explosions. Je n'ai pas besoin du
nes,'et avait d'énormes dimensions. Le sque- dire que, quand j'étais sur le bord du cra-
iette découvert à Maëstricht offre une tête tère, étudiant le phénomène, le vent venait
de 1 mètre 28 cent. de longueur; ses vertè- de mon côté et soufflait avec force; sans cette
bres sont au nombre de 133; sa queue est circonstance, il y aurait pu du danger à y
longue de 3 mètres 20 cent. et devait se ter- rester. Toutes les fois que l'intensité du ton-
miner en s'élargissant, comme une rame; nerre m'annonçait une explosion violente,
et la longueur totale de ce sauricn devait je m'éloignais toujours, en courant aussi
être de 7 à 8 mètres. Ce genre a été ainsi vite. que possihle, du sié~e du danger. )'
caractérisé Dents pyramidales, un peu ar- MULTICOUTES. Voy. MluouTEs.
quées et la pointe infléchie en dedans et en MUnDtŒSANDSTEtN. Nom allemand du
arrière; elles sont légèrement cannelées, et grès des houillères.
leur face externe est plus aplatie qae les MURKSTEIN. Nom allemand du mica.
autres; puis elles sont portées sur des raci- schiste grenatifère.
nes ou noyaux adhérents dans tes alvéoles MUSCHELBRUCH. Les AHcmands dési-
pratiqués dans l'épaisseur du bord de la gnent par ce nom ce que nous .'ppetons fa-
mâchoire. Les ptérygofdiens sont armés de lun.
petites dents. Une apophyse médiane infé- MUSCHELGRUBE. Mot allemand qui si-
rieure existe dans les vertèbres cervicales gnifie une fatunière.
D<CTtONN.DE GÉOLOGJE. a'
Mt D!CT)0!SNA)REDE GEOLOGIE, 268
..rrt-
.MI
MUSCHELKALK. On donne ne nom à des avec un sillon à leur face interne. La pre-
formations calcaires où marneuses que mière des dents inférieures est elliptique, la
M. AI. Brongniart a désignées aussi sous le troisième tétrn~one, et ta dernière très-
nom de Calcaire conchylien. Cette roche, grande et bilobée. Les pieds sont égaux, ceux
dont les couches atternent avec des couches de devant penladactyles, ceux de derrière
de marnes et d'àrgiles, est compacte, ordi- tétradacty)es; les doigts externes n'ont point
nairement de couleur grise, mais quelque- d'ongtcs; et les ongles sont semi-coniques et
fois jaunâtre ou rougeâtre, sa cassure est inégaux. On connaît les ~7. ro6t<~M~ et D~r-
conchoïde, elle est mélangée de petites la- tp:n;, dont les débris se trouvent en Amé-
mas de ca)c;!ire spathique, et contient un rique.
assez grand nombre de corps organises, par- MYRtACANTHUS. Agass. Genre de la fa-
ticutierement dss débris de mollusques. La mille des Ichthyodorulithes. Ses caractères
portion calcaire proprement di!e offre des sont Rayons quadrilatéraux, mais arron-
poissons et des reptiles, tels que des tortues, dis, c'est-à-dire que les grands piquants
des piésiosaures et des ichthyosaures, et les sont disposés en séries sur les cotés de leur
marnes sont pétries de coquilles, dont les face postérieure, formantalors deux rangées
plus communes sont des moules, des pta- tranchantes et ar-
d'épines comprimées,
giostomes, des térébratules, des trigonies et
quées, dont tuutes les pointes sont tournées
des ammonites. On y trouve aussi des en- vers l'extrémité du rayon la surface com-
crines et quelques végétaux. Le muschel-
prise entre ces épines est à peu près plane
kaik, que l'on nomme encore Calcaire coquil- et lisse, c'est-à-dire sans tubercules, mais
~'ff et Cn~cf'tre de 6'œ~t'K~Me, occupe une avec des stries longitudinales; les épines
partie de CAt'emagne sspteittrionate; en latérales a)ternentirrégu)ièrement les unes
France, il a été reconnu autour de la chaîne avec les autres sur les bords postérieurs et
de< Vosges, par MM. Boué et Ë)ie de Beau- et les surfaces
extérieurs; latérales du
mont et, par le premier,en Bourgogne. comprimées, se confondent avec
MUSCHELSAND. Neni aHemand du sable rayon,
la surface antérieure, en s'arrondissant en
coqu'ie: avant.
MUSCITES, MusctTES. Ad. Brongniart. MYRtPMSTtS. Cuv. Genre de poissons de
Genre de mousses fossiles dont les faractè-
res principaux sont une tire simple, fili- la famille des Percoïdes, qui est ainsi ca-
des feuilles sessiles et im- ractérisé Préopercute hérissé de deux rangs
forme, rameuse;
briquées et une capsule ovate, cytindrique, parallèles de dentelures, sans épine à son
pédicettée et opercuféc. On rencontre ce angle; opercule, os de la face et du crâne
dentelés; deux nageoires dorsates à peu
genre dans tes formations d'eau douce.
MUSOCARPUM. Ad. Brongniart. Genre près égates. Les espèces fossiles de ce genre
de plantes fossiles, de la famille des Scita'ni- se trouvent au Monte-Bolca.
nées, qr:i est ainsi caractérisé Fruit pres- MYRTtLUTES. Les anciens naturalistes
que cylindrique, à six côtes, rétréci insensi- appelaient ainsi de petits spongiaires fossi-
blement à sa base qui parait avoir été conti- les qui ont quelque ressemblance avec les
nue avec le pédoncule, et terminé supérieu- fruits de la plante nommée airelle myrtille
rement par une large aréole hexagone, dont (Facc!K!Mm m~t~tts) et que l'on prenait
le pourtour est formé p~r la cicatrice d'ua pour tes fruits pétrifiés de cette plante.
périanthe adhérent. La trace d'un style existe MYSTtUOSAURUS. Voy. ÏELEosAURCs.
au milieu de ['aréote. Ce genre appartient nu MYTILOiDES. Mottusqucs fossiles dont la
terrain houiller, et l'on connaît les ~f. pris- forme a du rapport avec celle des moules,
Ma(:'CM)net cf!bn)!e. et que Fôn trouve dans les terrains do
MYLODON. OMen. Genre de mammifères craie, particulièrement dans ceux du Nord do
fossiles, de Fordre des Edentés. La première la France.
des dents supérieures est presque eUipUqiie, MY'fOUTSES. Nom que quelques na-
la seconde elliptique et les autres trigones turalistes donnent aux moules fossiles.

NAGELFUJH ou NAGELFLUEE. Roche par ce nom une marne qui offre des formes
composée de diverses substances ayant la semi-cristatHr.es.
forme arrondie ou ovale, et pmpâtÔRS dans NAPHTE. Fo?/. BITUME.
un ciment calcaire ou argileux. C'est un NAitCODES.~oM. Genre de la famille
dépôt supercrétacé qui, en Suisse, constitue des tchthyodorutithes. Ses caractères consis.
le Kighy, le Rosberg et autres sommités qui tent en un rayon faib)ement comprimé, dont
bordent ta vallée de Goldau. C'est à la f.ici- les côtés antérieur et postérieur ne sont
lité avec laquelle cette roche se décompose pas du même aspect la hce postérieure est
que sont dus les désastres qui ont plusieurs couverte de gros tubercules plus ou moins
foisaffligé cette vaHée, particulièrement dans régutiers, et l'antérieure est lisse jusque sur
t'a nuée iSOO. la :noiti3 du flanc. Ce genre appartient an
NAGELKALK. Les Allemands désignent vieux grès rouge.
2G9 NEM NOT S'?0

NARCOPTERUS.Agass. Genre de poissons çontinues parallèles à ce filet. Ce genre


fossiles, de la famille des Raies. provient du Lias des environs de Bristol.
NEMOPTERYX. ~<.M. Genre de poissons
NASEUS. Commet. Genre de poissons de
fossiles, de la famille dcs.Scombéroïdes, dont
la famille des Theuties, qui est ainsi carac- voici les principaux caractères
térisé Front plus ou moins proéminent; Corps al-
dents coniques; quatre rayons branchios- longé nageoire caudale arrondie; les pecto-
rales très-grandes fortes dents aux mâ-
tègucs; trois rayons mous aux nageoires choires et la colonne vertébrale robuste.
ventrales; queue armée de piquants fixes.
Ce genre ~e rencontre dans les schistes de
Les espèces fossiles de ce genre se trouvent
àuMonte-Botca. Glaris.
NEUFRO. Mot italien qui désigne une va-
NATHON. Substance saline qui se trouve riété de (ave.
en dissolution dans certaines eaux et offre NEUHOPTERtS. Ad. Brongn. Genre de
aussi des amas ou des efflorescences sur cer- fougères fossiles, qui se trouve dans les ter-
tains terrains, comme en Egypte, en Barba- rains houillers. Ses caractères sont Fronde
rie, en Hongrie, sur le Vésuve, etc. Cette
de d'acide rar- pinnée on bipinnée; pinnutes non adhcrcn-
substance se compose soude, tes par leur base au rachis, plus ou moins
bonique, de sodium, de matière terreuse et cordifor-mes et entières; nervures très.fines,
d'eau. serrées, plusieurs fois dichotomes, arquées,
NAULAS. Agass. Genre de la famiHe des naissant très-obiiqucment de la base de la
Ichthyodorulithes. Ses caractères consistent pinnule et de la nervure moyenne, qui dis-
dans un'rayon de grande taille, marqué de paraît vers t'extréfj'ité des pinnutes. On
profonds sillons parallèles et àang)edroi<. compte une vingtaine d'espèces de ce genre.
Ce genre appartient au vieux grès rouge. NEVROPTERIS. Fo! NEunopTEms.
NAtîiiLE, NACTtUJS.Linné. Genre de mol- MEW-REO-SANDStONE. Nom anglais du
lusques de la classe des Céphalopodes et de nouveau grès rouge.
l'ordre des Tentacutifères. Ses caractères NIDS. l'etites portions de substances mi-
principaux sont Coquille spirale, druite, nérales enveloppées dans des masses plus
à cloisons simples ou onduleuses, non fo- eons'dérabtes et qui diffèrent des rognons en
liacées sur leurs bords; siphon centrai ou ce que les matières qui les composent sont
situé contre la spire et ne variant que dans meubles ou friables.
ses limites dernière loge supérieure aux NtGLUNE. Roche de couleur noire, à cas-
cloisons, très-grande et susceptible de con- sure brillante, composée d'acide titanique,
tenir l'animal. Ce genre a de nombreuses de protoxyde de fer et de protoxyde de man-
espèces fossiles dont la plupart sont'contem- ganèse. On la trouve en nids disséminés dans
poraines des Ammonites ;mais on en trouve les roches granitiques, dans les laves, les
aussi dans des terrains où celles-ci ne se hasattes, les catcaires anciens, et dans le lit
montrent plus. de quelques rivières qui sortent des Alpes,
NAUTILLIPSITES. Genre de mollusques des monts Ourals, des Carpathes et (tes mon-
fossiles, de i'ordre des Céphalopodes, eiabH tagnes volcaniques de l'Auvergne, où elle se
par Parkinson, avec que)ques espèces d'jE'<- montre sous la forme <!e snhle pulvérulent.
lipsolites de Sowerby, qui présente!)! des La nigrine porte aussi !es noms de fer <t<a-
cloisons simples au lieu de les avoir décou- né, d'iserine, de ~<<~t't;e, <)c grégorite, etc.
pées, et un siphon semblable à celui des nau- NOEGGMHATH:A.?~-n6e)-< Genre de
tiles. plantes fossiles, de la famille des Palmiers,
NAUTIHTES. On désignait ainsi, autre- que l'on rencontre d~s tes terrains houil-
fois, les espèces fossiles du genre A'aM<<<M.s'. iers.it est ainsi caractc.'isé Fcuittcs petio-
NECTiQUE. On désigne ainsi adjective- técs etpinnées; Mioics ovales, presque cu-
ment une variété de quartz qui est d'une néiformes, apptiquées conire les parties ta-
po'ésité et d'une légèreté très-remarqua- térales du l,étiole, dentées vers leur extré-
bles. mité et à nervures fines et divergentes. On
NELSONIA. Genre de plantes fossiles, de ne connait encore qu'une seule espèce de ce
!afamit)e')esCycadées, que l'on rencontre genre, le N. foliosa, nommée par Thunberg.
dans !e tcrr.lin crétacé. ainsi
Genre de 'la fa- NOEUD.Que)quesgéo)ogupsappet)cnt
NEMACANTHUS.~M. le point où viennent s'entrecouper plusieurs
mille des Ichthyodorulithes, qui est ainsi chaînes de montagnes, où les couches
à côtés point
caractérisé Rayon comprimée apta- se montrent communément distoquécs.
lis et ayant le bord antérieur de la forme
d'un filet arrondi. NOT7EUS. Agass. Genre de poissons fos-
d'une quille surmontée
siles, de la famille des Hatécoïdes. Ses ca-
qui se détache du reste du rayon par une ractères principaux sont Corps trapu; ver-
tegère canneture tatérate partie antérieure
ne formant, depuis la tèbres plus hautes que longues; nageoire
compacte, c'est-a-dire caudale arrondie; la dorsale s'élendant sur
base, qu'une rainure occupant la moitié de la plus grande partie du dos; tes ventrales
t'épaisscur seulement, et se transformant abdominales. On trouve ce genre dans le
en une cavité close et étroite, vers le point
où les tubercules commencent surface par- gypse de Montmartre.
semée de mamelons arrondis (tans sa partie NOTAGOfiUS..4~ Genre de poissons
supérieure et près dufilet du bord antérieur, fossiles, de la famille des Lépidoïdes. Ses ça
lesquel-s marnions sont disposés en séries ractères sont Hayons des osselets intéra-
27i DICTIONNAIREDE GËO!.OGtE 272
pophysaires du dos, formant deux nageoires du bord. Ce genre appartient aux terrains
distinctes, et les dents en brosse. Les prin- jurassiques et mais on le trouve
crayeux
cipales espèces de ce genre sont les N. Zie- aussi dans les formations tertiaires infé-
~K!en<<aKf/t'ct<<:or; on les rencontre rieures.
dans les dépôts supérieurs de la formation
NUCULE, ~VMcM~a.Genre de mollusqucs,
jurassique. de la famifle des Arcacées de Lamarck, et
'< NOTHOSAURE, NoTHOsAcnns. Mttn~er. dont une espèce surtout, la N. margarita, se
Genre de reptiles fossiles, dont les débris se
trouve à l'état fossile dans un grand nombre
rencontrent dans le muschetkatk de Wur- de contrées.
temberg et de la Lorraine. Ses caractères
.principaux sont: Dents petites, coniques, NUMMUUNE. D'Orbigny. Voy. NuMMU-
striées, légèrement infléchies en dedans et LITES.
en arrière, et implantées dans des alvéoles NUMMULITES. Lamarck. Genre de mol-
séparés celles des intermaxillaires et de la lusques fossiles, de la famille des Céphalo-
partie antérieure de la mâchoire inférieure podes potythatames, qui estainsi caractérisé:
sont plus grosses et plus longues que celles Coquille lenticulaire, enroulée en spirale
des maxi))aires et de la mâchoire inférieure dans un même plan, et formée de tours nom-
qui leur correspond, et entre ces dernières breux embrassants, divisés en loges simples
et tes premières il existe de chaque côté des et muttiptiées. Ce genre se montre en abon-
deux mâchoires une ou deux dents plus dance dans les couches secondaires et ter-
grosses et plus longues, qui font l'office des tiaires, particulièrement dans les Alpes, les
canines. On connaît les N. giganteus, m:r<t- Pyrénées et les Apennins, et l'on distingue
bilis et cctmx~M~. entre autres espèces, la N. <<BWt<ya~t, large
NOTHOSOMUS. ~<yoM. Genre de poissons de 6 à 16 millimètres. Les roches sur les-
fossiles, de la famille des Lépidoïdes, que quelles sont assises les Pyramides d'Egypte
l'on rencontre dans le calcaire jurassique. sont pétries de Nummutites, et Strabon.da
NOTOTHERiUM. Owen. Genre de pachy- qui cette circonstance était connue, en avait
dermes fossiles, de t'ordre des Marsupiaux, déduit que ces corps étaient les restes pétri-
dont les débris ont été recueillîs en Austra- fiés des aliments dont s'étaient nourris les
lie. !) est ainsi caractérisé: Mâchoire tenant ouvriers qui avaient élevé ces gigantesques
le milieu, pour la forme, entre celle du mas- monuments.
todonte et celle de t'étéphant point de dents NUMMULUS. Nom sous lequel on dési-
incisives; molaires formées chacune de deux gnait autrefois une espèce de Cranie fossile
collines transverses, comme chez (eskangu- qui portait aussi le nom de Monnaie de .Brn~
roos. On connaît deux espèces de ce genre,
les N. !Hcrme et Mitclielli, qui devaient avoir teH6oMr~,et qui se trouve en Suède.
la taille du cheval. NUTTAINIA. Genre établi par M. Eaton,
dans la famille des Trilobites, et qui est ca-
NOVACULITE. Roche de-texture schisto- ractérisé par un bouclier céphalique, dont le
compacte, mais dont la composition n'est bord antérieur, prolongé, est relevé en forme
pas exactement connue. de bec. Ce genre douteux ne compte encore
t.') NOYAUX. Fragments plus ou moins ar- qu'une espèce, la N. sparsa.
rondis, qui constituent une partie essentielle NYMPHEEN. Sorte de terrain formé dans
des roches à texture poudingiforme et amig- l'eau douce et qui renferme des débris d'ani-
daloïde. maux et de végétaux analogues à ceux qui
NUCLËOUTE.~VMC~MS. Genre d'échinides vivent sur le sol moderne et dans les eaux
fossiles, de la famille des Clypéastres. H est douces. Ce terrain se' présente communé-
caractérisé comme suit Corps ovale ou cor- ment par bassins, et les roches compactes y
diforme, ayant des ambulacres complets; sont en grand nombre, mais elles tendent
bouche presque centrale et l'anus au-dessus toutes néanmoins à devenir celluleuses.

0
OASIS. 'Petites vallées ou bassins cuttivés OBSIDIENNE. Roche qui a quelquefois
qui se trouvent placés dans la direction du un aspect vitreux très-brillant et qui est
sud au nord, au milieu des immenses déserts composée de ryacolithe, avec des cristaux
ou ptaines de sabtcs mouvants qui forment d'albite, de péridot et de pyroxène. Cette ro-
le sol de l'Afrique centrale. En Egypte, tes che se présente dans les terrains trachitiques
trois principales Oasis sont la Grande-Oasis et les volcans actuels, mais elle n'est pas ré-
de Thèbes ou ~-S/tftr~e/t. celle du Milieu pandue égatement dans chaque. L'Etna, les
ou ~aMe/, et la Petite-Oasis ou El-Batia- volcans des bords du Rhin, de l'Auvergne et
We/t. Dans le grand désert de Barbarie, on du Velay, n'en contiennent que peu ou point,
compte ceUed'j~-Fat'a/T'a/t; cette do Sy- tandis que ceux du Mexique, de la Nouvelle-
OMd/t, cétèbre anciennement par son temple Espagne et de la Guadetoupe, en offrent des
d'Am'non; celle de Cot'(tm~tt<M; et celle coulées considérables.
d'Aiidjelah, qu'habitait la tribu renommée OCÉAN. Vaste étendue d'eau qui envi-
des Psylles. ronne les divers continents qui forment l'u-
275 ODO ONG 274

nivcrs. Cette étendue peut se diviser en cinq ODONTASPIS. Agass. Genre de poissons
parties l'Océan Atlantique, l'Océan Pacifi- fossiles, de la famille des Squalides. Ses ca-
que ou Grand Océan, l'Océan Indien, l'O- ractères principaux sont Béseaux des ca-
céan Austral et l'Océan Glacial. Le premier naux médullaires très-comptiqués tubes
s'étend des côtes orientales del'ancien monde, calcifères petits, courts et entrelacés; tubes
aux rives orientales du nouveau, et se trouve de l'émail très-fins et parattètes dents peti-
borné au nord par une ligne que l'on peut tes, comprimées et obtuses point de canal
imaginer aller de l'He de Terre-Neuve aux principal occupant le milieu de !a dent.
ites Britanniques, et au sud, par le cap de ODONTEUS. Agass. Genre de poissons fos-
Bonne-Espérance et !e cap Horn le second siles, de la famille des Sciénoïdes, qui est
occupe l'espace compris entre les côtes ainsi caractérisé Rayons mous et épineux
orientales de l'Asie, les ites Philippines, les de la nageoire dorsale réunis; six rayons
Moluques et la Nouvelle-Hollande d'un côté, branchiostègues; préopercute finement den-
puis le littoral de l'Amérique occidentale de telé. Ce genre provient du Monte-Bo!ca.
l'autre, et ses extrémités sont le détroit de ODONTOPTEHIS. Ad. llrongn. Genre de
Béring au nord et la pointe méridionale de fougères fossiles qui se trouve dans le ter-
la Nouvelle-Zélande au sud le troisième est rain ))oui))er. Il a pour caractères Fronde
renfermé entre les parties méridionales de bipinnée; pinnules adhérentes au rachis par
l'Asie et de l'Afrique et les bords de la Nou- leur base qui n'est point rétrécie; nervures
velle-Hollande le quatrième environne les simples ou dichotomes, toutes égales, nais-
régions polaires antarctiques en confondant sant du rachis; point de nervure moyenne
ses limites au nord avec celles des mers qui distincte. On connaît les 0..Cfotdtt, crenu-
précèdent; et le cinquième enfin s'étend du lala, nt!Mor, obtusa et ~c/~o</tet?M!t.
pote Nord au cercle polaire arctique. OGYGIE. Fou. TRtLomTE.
M. Huot a divisé aussi toutes les eaux OLD-RED-SANDSTONE. Nom anglais du
marines en cinq océans et en quarante-huit vieux grés rouge.
mers, de la manière suivante l'Océan Gla- OL!G!STE. Roche composée d'oxygène et
cial arctique comprend la mer Blanche, de fer, et qui forme des mamelons, des mas-
celle de Kara, celle d'Hudson, la mer Cas- ses plus ou moins considérabtes, des stalac-
pienne et la mer Polaire. A l'Océan Atlanti- tites et des fragments fibreux ou feuilletés
que, divisé en Boréal, Equinoxial et .4tM<r< dans tes terrains pyroïdes et dans les dépôts
appartiennent la mer du Nord, la Baltique, qui ont été soumis aux actions volcaniques.
la mer d'Irlande, la Méditerranée, la Colom- On le trouve ainsi en Suède en Norwége, en
bienne, la mer des Esquimaux et celle du Laponie, en Saxe, à l'île d'Etbe, dans les
Groëntand. Dans la Méditerranée, on distin- Vosges, au Brésil, etc. It offre plusieurs va-
gue la mer Tyrienne, la mer Ionienne, la riétés, et entre autres l'Oligiste rouge et
mer Adriatique, la mer de Candie, l'Archi- l'Oligiste spéculaire.
pel, la mer de Marmara et la mer Noire !a OLIVES PÉTRIFIÉES. Foy. PuÉNtOTEs.
Méditerranée colombienne se divise en mer OLIVINE. Substance composée de silicate
des Antilles et mer ou golfe du Mexique. de magnésie, qui caractérise les formations
L'Oc<~H Indien comprend la mer d'Oncan et basaltiques, les laves anciennes de l'Europe
celle du Bengale dans la première se trou- et les laves modernes du nouveau monde,
vent la mer Rouge et la mer Persique dans particutièreoent celles du Jorullo, au Mexi-
la seconde, la mer de Nicubar. L'Oc~m Pa- que. Elle porte aussi les noms de C/'r~o~e
ct~Me, que l'on divine aussi en Boréal, et de Cymophane.
Eqtiinoxial et Austral, comprend la mer de OMEGADON. M. Pomel a donné ce nom à
Béring, celle d'Okholsk, celle.du Japon, la un genre de mammifères fossiles dont il a.
mer Bleue, celle de la Chine, celle de Min- recueilli les débris dans le département du
doro, de Célèbes, de Java, de la Sonde, des Puy-de-Dôme, et dont te caractère principal
Moluques, de Carpentarie, du Corail, la mer consiste dans les replis d'émail des molaires.
Australienne et celle de Californie dans la ONCHUS. Agass. Genre de la famille des
mer d'Okholsk on distingue aussi celle de Ichthyodprulithes. Ses caractères consistent
Penjina et cette d'Yeso; dans la mer Bleue, dans des rayons à sittons longitudinaux, lis-
la mer Jaune et dans la mer de la Chine, ses et uniformes, et ayant la base taiHée en
celle de Siam. L'Océan Glacial n'offre aucune biseau. Ce genre se trouve dans le vieux
division connue; et la mer Caspienne est la grès rouge.
seule qui soit tout à fait intérieure et iso- ONCYLOGONATUM. ~œn~. Foy. Eoui-
lée. Foy. MER. SETUM.
OCNOTHER!UM. Nom sous lequel M. Lund ONGUICULÉS. Ray est )e premier qui ait
désigne un petit groupe d'Edentés fossiles. employé ce mot pour désigner les mammi-
OCRE. Roche à texture terreuse com- fères qui ont t'extrémité supérieure de la
pacte et grenue, et composée d'argile et de première phalange de leurs doigfs armée
Hmonite. d'un ongle.
ODONTACANTHDS. Agass. Genre de la ONGULÉS. Mot introduit aussi dans la
famille des Ichthyodorulithes. Ses caractères science par Ray, et qui désigne tous ceux
sout ceux-ci rayon conique et comprimé, des mammifères dont la première phalange
dont l'un des bords est entier, et l'autre for- est entièrement revêtue d'un ongle, comme
tement dentelé intérieur creux. Ce genre on le voit chez les chevaux, les étcphants et
provient du vieux grès rouge. la plupart des Ruminants.
27K DICTIONNAIREDE GEOLOGIE. 276

ONGULINE, UNGUDNA.Daudin. Genre de oxydulé', etc. Cette roche se trouve en assez


mollusque voisin des Lucines, dont on ren- grande abondance dans les terrains pluto-
contre quelques espèces à l'état fossile dans niques.
les terrains tertiaires. OP3IOPSIS. Agass. Genre de poissons fos-
ONYCHITE. Nom sous lequel les anciens siles, de la famille des Lépidoïdes, ainsi ca-
naturalistes désignaient les Térébratutes ractérisé Nageoire dorsale longue et conti-
dont la forme recourbée a quelque ressem- nue, n'occupant pas moins df la moitié de
blance avec un ongte pétrifié. la longueur du dos; rayons grétes, articu-
ONYCHOTER{:3M.Nom donné par Fischer lés, et dichoto~és; écait!es rhomboïdates et
à un groupe d'Edentés fossiles. très-régutièressur tout le corps, à smface
OOLITHE. Roche calcaire qui se compose lisse et bord postérieur uni vertèbres for-
d'une agglomération de grains ou de noyaux tes, plus tongoes que larges, et à articula-
très-variables par leur grosseur. On appelle tions très-saillantes; gueule armée de petites
Oolithe miliaire celle dont les parties consti- dents coniques. Les espèces de ce genre se
tuantes sont de la grosseur d'un grain de trouvent dans les terrains jurassiques.
millet. Quelques géologues regardent ces OPHISURUS. Lacép. Genre de poissons de
grsins comme de petites coquilles, d'autres la famille des Anguilliformes, dont on ren-
n'y voient que des grains de sable recou- contre au Monte-Botca
verts d'une couche calcaire. Cette roche l'espèce appelée
~CU~tCM(d:<S.
abonde principalement (tans les terrains ju-
OPHITE. Roche à base d'enritc et d'amphi-
rassiques et dans le Lias, qui ont reçu pour des cristaux de feldspath et
cette raison le nom de Terrain oolitltique. boie, empâtant
dont les caractères !:ont analogues à ceux du
OPERCULiTES. Les anciens naturalistes
porphyrt', Le ciment est d'un vert plus ou
désignaient ainsi les Opercules fossiles. moins foncé, et les cristaux sont communé-
OPHICALCE. Roche de texture compacte, ment d'une couleur blanche ou d'un vert
saccharoïde ou bréchiforme, composée de pâle. L'ophite se confond facilement avec
calcaire, de serpentine, de dalliage, de talc, les porphyres, les ophiotites porphyroïdes
de stéatite, de smaragdite et de chlorite. Le et les diorites facile à se décomposer, ses
calcaire y est dominant et s'y présente sous divers états augmentent encore l'incertitude
une couleur blanche; celle des substances de l'observateur; et l'ophite des Pyrénées,
talqueuses est fréquemment verte. Cette ro- par exemple, est un véritable Protée. Cette
che forme des couches, des amas ou des roche fut l'objet d'une étude toute particu-
filons de diverses textures, et fournit des lière pour le savant abbé Palassou.
marbres estimés, parmi lesquels on distingue OPmURELLA. ~<yoM. Genre d'Ophiurides
le vert antique, le poiz vera, le campan et le fossiles, que l'on rencontre dans le calcaire
serancolin. et le Lias, et dont le carac-
lithographique
OPHIDIENS. Cet ordre comprenait autre- tère principal est la petitesse relative du
fois tous les serpents, c'est-à-dire les reptiles disque.
privés de pieds et dont le corps allongé se OPLOTHERIUM. Laizer et Parieu. Genre
meut au moyen de replis qu'il fait sur le de'Pachydermes fossiles, dont les restes ont
sol. Aujourd'hui, les Ophidiens sont ainsi été recueillis dans les terrains tertiaires du
caractérisés Reptiles à peau écaiiteuee, bassin de l'Allier. Voici quels sont ses ca-
pourvus d'un seul condyle occipital et dont ractères Canines saillantes arrière-molai-
les embryons ont un amnios et une vésicule res supérieures offrant deux collines trans-
allantoïde; corps allongé et serpentiforme, à versales formées decinq pointes ou croissanls,
peu près cylindrique; langue bifide; point deux à la colline antérieure et trois à la col-
de paupières ouverture cloacale en fente line postérieure; angle de la mâchoireà con-
transversale; mâchoires jointes au crâne par tour arrondi. On connait deux espètes de ce
des articulations, et plus ou moins allongées 'genre, les ~cMrM<MM et ~epto~Ka~MM.
et mobiles dents acrodontes qui se mon- OPOSSUM. Nom par lequel les Anglais dé-
trent sur les os palatins et les ptérygoïdes, signent le genre Didelphe.
aussi bien que sur les maxillaires; vertèbres OPStMOSE. Variété de manganèse.
nombreuses, concavo-convexes, partagea- ORACANTHUS. Agass. Genre de la famitte
bles en costifères et en caudales; point de des ïchthyodorutithes. Ses car.ictères sont
sternum, d'épaule, ni de bassin. Cet ordre Rayon d'une grosseur considérabtf, à base
comprend les Typhiops, les Eryx, les Cou- très-iarge, et remarquable par les étoiles
leuvres, tes Vipères, etc. qui ornent la partie de leur surface qui est
OPHIOLITE. Roche tendre, d'origine ptu- visible. Ce genre appartient au terrain car-
tonique, composée de différents silicates de bonifèt'e.
magnésie et dont les couleurs sont le vert, OR:3!TOHTES. Lamarck. Genre de poly-
le jaunâtre, le rougcâtrc, le brun et le noi- piers ou de Bryozoaires, dont la plupart des
râtre. Sa texture est compacte, !ameHaire, espèces ne se trouvent qu'à l'état fossile,
granitoïde, porphyroïde, ou bréchiforme, et dans les terrains crétacés et les formations
elle se présente communément en amas ou tertiaires. Il est ainsi caractérisé Corps
en filons. Outre les silicates, l'ophiolite con- pierreux, libre, orbiculaire, quelquefois un
tient des minéraux mélangés mécanique- peu concave, poreux des deux côtés ou seu-
ment,têts que le calcaire,le grenat, lequartz, lement sur le bord; pores très-petits, ré-
le diallage, le bronzite, le grammatite, le fer gulièrement disposés et rapprochés.
277 ORN OSM 278
ORBiTULtTES. Foy. ORBtTom-Es. de la caille, etc., et l'on trouve aussi, parmi
ORBULITES. Lamarck avait proposé ce leurs déhris, des plumes et des coquilles
nom pour une coupe à établir dans la fa- d'œuf. Les ornitholithes existent également
mille des Ammonites, laquelle division au- en grand nombre dans les terrains diluviens
rait compris les individus dont le dernier et alluviens de la NouveHe-Zé)ande,quf con-
tour de la coquille enveloppe tous les autres, tiennent entre autres des ossements d'une
c'est-à-dire dont la spire est invisible. Cette autruche qui devait avoir la taille d'une gi-
coupe ne parait pas avoir été adoptée. La- rafe. Les cavernes du Brésil, visitées par
marck a aussi donné ce nom au genre qu'en- M. Lund, lui ont offert des restes analogues
suite il a appé'é OW):<o<tt~. enfin, les brèches osseuses d'Europe empâ-
ORCYNUS, Cuv. Genre de poissons de la fa- tent toutes des débris d'oiseaux on en ren-
mille des Scombéroïdcs~ dont les principaux contre dans tes formations tertiaires sous-py-
caractères sont les suivants Corps allongé; rénéennes dans les terrains crétacés de l'Al-
nageoires dorsales continues fausses pin- lemagne et de l'Angleterre, et dans le grès
nules derrière la dorsale et l'anale pecto- rouge en Amérique.
rales très-longues. Les espèces fossiles de ce OROBITES. Concrétions calcaires globu-
genre se trouvent au Monte-Bolca. leuses, qui sont de la grosseur d'un pois de
ORGUES GEOLOGIQUES. Nom donné par pigeon ou orobe. oy. HAMKiTEs.
Mathieu à des espèces de puits naturels qui,
dans divers lieux, percent les couches cal- ORODUS. Agass. Genre de poissons fossi-
les, de la famille des Cestraciontes. Ses ca-
caires et sont remplis d'argite ferrugineuse ractères sont Dents allongées dont la ré-
et de silex brisé. On les rencontre assez fré-
quemment dans les carrières, et les envi- gion moyenne, plus élevée que tes autres
rons de Paris en offrent à Carrière-Saint-De- parties, forme un cône obtus et transver-
se diamètre longitudinal relevé par une
nis, à Triel, à Nanterre, etc. Le diamètre de arête tantôt médiane, tantot submédiane, de
ces puits varie depuis à 5 décimètres jus-
ils laquelle naissent des rides obliques qui
qu'à 1 mètre et au delà; et quelquefois se ramifient encore sur les bords. On ren-
ressemblent à des tubes de 2 à 3 centimètres
de largeur. Tantôt ils sont verticaux, tantôt contre ce genre dans les terrains anciens.
inclinés; tantôt éloignés les uns des au- OROGNATRUS. Agass. Genre de poissons
tres et tantôt rapprochés en grand nombre. fossiles, de la famille des SauroYdes.
Lacollinede Saint-Pierre, à Maëstricht, en est ORTHACANTHUS. Agass. Genre de la fa-
toute perforée, et leur multiplicité cause sou- mille des Ichthyodorutithes, que l'on ren-
vent des éboutementsredoutéspar les ouvriers contre dans le terrain houiller.
qui exploitent cette immense carrière. Main- ORTHOCERA T1TES. Picot de Lapeyrouse.
tenant, quelle est l'origine de ces tubes ~0! HtPPOfUTES.
singuliers? C'est une. question fort contro- ORTHOSE. Nom que l'on donne communé-
versée, et le problème est encore à résoudre. ment aujourd'hui à tous les féidspaths qui
Cependant, Gillet de Laumont a tenté d'en contiennent de la potasse. Cette roche fait
donner la solution en attribuant ces puits à partie essentielle des terrains granitiques et
des infiltrations analogues à celles qui don- porphyriques, et c'est à sa décomposition
nent naissance aux stalactites et aux stalag- que l'on doit la matière terreuse, blanche et
mites. onctueuse que l'on nomme Kaolin, et qui
ORNtTHtCHNiTES.Nom donné parM.Hit- sert à la fabrication de la porcelaine. La va-
chkok à des traces d'oiseaux laissés sur di- riété verte de l'orthose est celle que l'on nom-
verses roches. me Pierre des Amazones; lorsque la variété
ORNiTHIENtTES. Nom donné par le mê- est aventurine, c'est la Pierre du Soleil; et
me géologue à des empreintes de pieds d'oi- lorsque t'orthose est chatoyant, il se nomme
seaux, observées par lui à la surface des Pierre de t,ttKe.
grès rouges, aux Etats-Unis. ORYCTEROTHER1UM. mr~. Genre de
ORNITHOL1THES. Ce nom est donné aux mammifères fossiles, de l'ordre des Edentés,
débris d'oiseaux fossiles. Ce n'est qu'en 1782 dont les débris se trouvent en Amérique.
qu'on trouva pour la première fois de ces dé- ORYCTOGNOSIE. Nom que quelques au-
brisàMontmartre.Depuis lors,lesrecherches teurs donnent à la partie de la géologie ou
ayant été plus actives, on en a rencontré de la minéralogie qui traite des fossiles.
dans un grand nombre de localités. On re- ORYCTOGRAPHIE. On désigne ainsi l'é-
cueille des restes d'oiseaux nageurs et d'é- tude particulière des fossiles.
chassiers dans divers calcaires de la for- ORYCTOLOG1E. Science qui traite des ro-
mation secondaire; mais les terrains tertiai- ches, des minéraux et des fossites.
res sont les plus riches en Ornilholithes. Les ORYGOTHER1UM. Nom donné parM. Her-
lieux les plus renommés pour les gisements mann von Meyer à un groupe de ruminants
d'oiseaux fossiles sont les calcaires secon- fossiles.
daires de Pappenheim et de Stonesfield, et OSE. Les Suédois appellent ainsi la por-
les calcaires tertiaires de Vérone, d'OEnin- tion de strate détachée de la formation à la-
gen et d'Auvergne. Dans les formations d'eau quelle elle appartient.
douce de cette dernière contrée, on remar- OSMEROtDES..4~o~. Genre de poissons
que des genres analogues à ceux de l'ibis, du fossitea.de la famille des Hatécodes.Ses ca-
cormoran, du busard, du balbuzar, de ta. ractères sont Tête aplatie; bouche petite;
chouette, de la bécasse, de l'alouette de mer, point de côtes sternales; nageoire dorsale
273 DICTIONNAIREDE GEOLOGIE. aso
très-avancée.Cegenre se rencontredansles de segments plus ou moins confondus entre
terrains crétacés. eux. On connaît deux espèces de ce genre.
OSMUNDA..Sc/iCMC/M. FOM. NEUROPTEfUS. OTODUS. Agass. Genre de poissons fos-
OSSEMENTS FOSSILES. Voy, PALÉonTo- siles, de )a famille des Squalides, dont voici
LOGIE. les caractères Dents à forme élancée,
OSTEOGLOSSE. On a donné ce nom à ayant un bourrelet très-développé de chaque
des corps fossiles qui ont la forme de lan- côté; racine très-développée, très-épaisse et
gues de poisson, et que quelques auteurs plus ou moins échancrée dents antérieures
croient pouvoir rapporter à des espèces de droites et pyramidales et les postérieures ar-
la famile des Sélaciens. quées face externe plane et face interne
OSTEOLEPIS. AyoM. Genre de poissons bombée; base de la couronne lisse.
fossiles, de la famille des Sauroïdes, dont les OUHS. Cet animal se trouve fréquemment
caractères principaux sont les suivants à l'état fossile dans les cavernes ossifères et
Corps svelte, mâchoire vigoureuse; gueule les brèches osseuses. On désignait autrefois
largement fendue et armée de petites dents leurs débris suus le nom de Lions fossiles et
coniques et aiguës; écailles rhomboïdales d'ossements de dt'o<yoM.C'est à Camper qu'on
ou oblongues; nageoires pectorales grandes, doit d'avoir indiqué le premier la différence
arrondies et placées sous -la gorge près la spécifique des ours fossiles, et trois espèces
ligne médiane; les ventrales petites et recu- principales ont fixé l'attention des géologues
lées au delà de la moitié du corps la. cau- ce sont l'Ursus speloeus, l'U. arc<otf/eus et
dale hétérocerque, composée de petits ful- l'U. priscus. On mentionne ensuite les U.
cres très-grétes deux dorsales et deux anales a~erH<;KS! e(rM~ctM, Pittorii, me~opo~ca!
qui alternent ensemble. Ce genre se ren- nus, leodiensis,. giganteus et neschersensis;
contre dans le terrain du vieux grès rouge. mais les cinq dernières espèces surtout ~ont
OSTEOPERA. Genre que M. Harlan avait très-douteuses.
établi pour des ossements des bords de la OVUHTES. Corps fossiles que Lamarck a
Delaware, que, par erreur, il avait rap- rapportés aux polypiers foraminés, mais que
portés à un rongeur fossile, tandis qu'ils ap- d'autres naturalistes considèrent comme des
partiennent à un Paca fauve. pellicules calcaires d'algues catcifètes anté-
OSTRACION. Lin. Genre de poissons, de diluviennes. Ces corps, qui sont de forme
la famille des Sclérôdermes, qui est ainsi ca- ovale ou cyiindracée, creux, à parois fra-
ractérisé Cuirasse osseuse, divisée en com- giles, et criblés de pores disposés irréguliè-
partiments plus ou moins réguliers, de ma- rement, se rencontrent dans le terrain ter-
nière à ne laisser à l'animal que le mouve- tiaire des environs de Paris; et la iocatité de
ment de la queue, des nageoires et de la Grignon, entre autres, offre t'O. tHar~an<M~,
bouche. On trouve ce genre au Monte-Botca. et l'O. elongata.
OSTRACITES. Nom que quelques natura- OXFORD-CLA.Y-. Nom donné par les An-
listes ont donné aux huîtres fossiles. glais à une sorte d'argile arénacée qui se
OTAR10N. Munster. Genre de crustacés trouve placée immédiatement au-dessous du
fossiles, de l'ordre des Trilobites, dont les calcaire à coraux dans l'étage oolilbique.
débris ont été recueillis dans un conglomérat OXYRHIA. Nom donné par M. Kaup à un
calcaire du terrain de transition de Bohême. groupe de -mammifères insectivores fossiles.
11 a pour caractères Corps obovalaire t OXYRHJNA. Agass. Genre de poissons
aplati, dépourvu d'yeux; bouclier céphali- fossiles, de la famille des Squalides. Ses
que, grand et cornigère lobes latéraux lar- principaux caractères sont Dents dépour-
ges, contigus et obtus à leur extrémité front vues de bourrelets latéraux, de forme aplatie
court, arrondi en avant et séparé des joues et élancée, et à cornes très-prononcées. Ce
par deux petits tubercules oculiformes; lobes .genre appartient aux terrains jurassiques et
latéraux du thorax composés de segments tertiaires.
grands et entiers abdomen petit et formé OZOKE1UTE. CIRE FOSSILE.

p
PACA. Genre de mammifères de l'ordre donnent à la caudale une forme arrondie;
des Rongeurs, qui habite l'Amérique méri- dorsale située au milieu du dos et opposée à
dionale, et dont M. Lund a signalé deux l'espace compris entre l'anale et les ven-
espèces rencontrées à l'état fossile au Brésil. traies qui sont assez grétes; pectorales très-
Ce sont les 6*Œ<o<yeMMS laticéps et ma/or. grandes écailles minces; mâchoires ro-
PACHYCËPHALUS. Agass. Genre de pois- bustes dents petites; rayons branchios-
sons fossiles, dont la famille n'est pas dé- tègnes nombreux et serrés. Ce genre appar-
terminée. tient au terrain liasique.
PAGHYCORMUS. Agass. Genre de pois- PACHYDERMES. Ce mot, qui signifie cuir
sons fossiles, de la famille des Sauroïdes, épais, désigne le septième ordre de la classe
dont voici les caractères Nageoire caudale des mammifères de Cuvier; et comprend les
très-large et supportée par un pédicule Etéphants, les Rhinocéros, les Hippopotames,
grêle; lobes précédés d'un grand nombre de les Tapirs, les Cochons et les Chevaux. Les
rayons indivis, qui vont en s'allongeant et caractères de cet ordre sont les suivants i
28i AL PAL 28~
Animaux à sabot, dont les pieds servent chacune quatre pointes mousses avec de pe-
uniquement de soutien; point de clavicule; tits tubercules placés entre elles. Les méta-
avant-bras restant toujours dans l'état de carpiens et les métatarsiens indiquent des
pronation; formes lourdes et peau d'une pieds à quatre doigts. On connaît deux es-
grande épaisseur. Les animaux qui compo- pèces de ce genre, ce sont les P. typus et
sent l'ordre des Pachydermes se nourrissent mo/or.
exclusivement de végétaux. Ils sont divisés PAL~EOCYON. De 'Blainville. Genre de
en trois familles les Proboscidiens ou Pa- carnivores fossiles, dont tes débris ont été
cliydermes à trompe et à défenses; les Pa- trouvés dans le grès siliceux tertiaire de !a
cAyt/ermes ordinaires; et tes~o~'pedes, qui Fère. Voici quels sont les caractères obser-
n'ont qu'un doigt apparent et un seul sabot vés Molaires supérieures au nombre de
à chaque pied. sept, trois fausses et quatre vraies tubercu-
PACHYPTERIS.~d.~tOM~K. Genre de fou- leuses voûte palatine large; crête occipi-
gères fossiles, qui appartient aux terrains tale large, haute et prolongée en arrière;
oolithiques, et qui est ainsi caractérisé cavité cérébrale petite arcade zygomatique
Fronde pinnée et bipinnéo; pinnules en- très-écartée; humérus fort et remarquable
tières, coriacées, sans nervures ou traver- par sa crête dettoïdienne très-longue et sail-
sées par une nervure simple, rétrécies à la lante. M. de Blainville pense que cet animal
base et non adhérentes au rachis. On con- pouvait être aquatique.
naît les P. ovala et lanceolata. PAL~EOMERYX. Me!/er. Genre de cerfs
PACHYTE, Pachytos. Genre de mollus- fossiles, dont les restes ont été découverts
ques fossiles créé par M. Defrance, qui l'a principalement dans les terrains lacustres de
séparé des Ptagiostomes, et que Cuvier a Georgens-Mund et dans la molasse d'Arau et
rangé dans la famille des Ostracées. Les ca- des bords du Rhin. Ce genre est surtout ca-
ractères de ce genre sont les suivants Co- ractérisé par un plissement qui diffère de la
quit.te bivalve, régulière, sans dents à la lame d'émail. On connaît les P..Cot/at)!,
charnière, qui se trouve en ligne droite sur ZraMpt't, minot', Ft/~m<BM.<! et Scheuchzeri.
une valve, et découpée profondément dans Quelques géologues pensent que ce genre
l'autre, où elle offre une ouverture en forme est le même que le Dorcatherium de M.
de triangle. Ce mollusque appartient aux Kaup.
couches de la craie, et particulièrement aux PAL~EOMYS. Genre de Rongeurs fossiles.
formations de Gravesand et de Kent, en An- PALIEONISCUS. Agass, Genre de poissons
gleterre. fossiles, de la famille des Lépidoïdes. Ses ca-
PACILITE. Genre de mollusques fossiles,. ractères principauxsont Nageoires médiocres
proposé par Montfort, pour uneBétemnitc avec de petits rayons sur leurs bords la dor-
dont le caractère consistait principalement sateopposéeà l'espace entre les ventrales et
en une courbure au sommet. l'anate; écailles généralement petites, mais
PAGELLUS. Cuv. Genre de poissons, de plus grosses et impaires en avant de la na-
la famille des Sparoïdes, qui est ainsi carac- geoire dorsale et de l'anale. On connaît Ics
térisé Deux rangées de petites dents mo- jP. ~~atM~~u', Z'Mt)ertto?/, elegans, Freieslebeni,
laires aux intermaxillaires et aux maxit- /!<<<M~,macropomus, tMft~Ms, nt!'Mt(<us et Vol-
laires inférieures; petites dents coniques et qui appartiennent aux. terrains houit-
grêles en avant des mâchoires. Les espèces tersetau Zcchstein; mais les espèces que
fossiles de ce genre se rencontrent au Monte- l'on rencontre dans la houille ont les écailles
Bolca et au Liban. lisses, tandis que les autres les ont striées.
PAGODITE. Pierre que les Allemands em- PALEONTOLOGIE. Foy. PALÉoNïOLOGtE.
ploient pour la sculpture. PALEOPHiLUS. Nom donné par M.
PAL~EOBATRACHUS. Nom donné par Tschudi à un genre d'Amphibiens fossiles,
M. Tschudi à un groupe d'Amphibiens de du groupe des Crapauds.
la famille des Rainettes, qui, d'après lui, ne PAL~EOPHiS. Genre de serpents fossiles.
comprendrait encore qu'une seule espèce, PALjEOPHRYNOS. Tschudi. Genre de,Ba-
trouvée à l'état fossile laquelle s'appelle traciens fossiles, dont les débris ont été trou-
6roM/t<Mt!. vés dans les schistes d'OEningen, et dont l'es-
PAL~EOCHOERUS.FomeL Genre de Pachy- pèce publiée porte le nom de Gesneri.
dermes fossiles, dont les débris ont été re- PAL~EOPITHECUS. M. Voigt a ainsi ap-
cueillis dans le calcaire à induisies de Saint- pelé un groupe de Singes fossiles.
Gérand-te-Puy, dans le département de t'At- PAL.EORHYNCUM..C~at~. Genre de pois-
lier. tt est ainsi caractérisé Mâchoire su- sons fossiles, de la famille des Seombéro'des,
périeure composée, de chaque côté, de trois qui est ainsi caractérisé Corps anguilli-
incisives, dont une grande frontale et les forme; tête petite, mâchoires égales et allon-
deux autres plus petites presque latérales; gées en un bec dépourvu de dents les na-
d'une canine comprimée et petite de trois geoires dorsale et anatetrès-dévetoppées;
fausses molaires à deux racines, très-serrées la caudale petite et fourchue; osselets apo-
t'unc contre l'autre, et formées d'une pointe physaires disposés par paires. On rencontre
épaisse et d'un talon creux grandissant de la ce genre dans les schistes de Glaris.
première à la troisième; d'une dent triangu- PAL.~OSAURE, PALjEOSAumjs. ~t~)/ et
laire à trois racines et à trois pointes mous- ~<)(C/<6e)'g'. Genre de reptiles fossiles, dont
ses et enfin de trois grosses molaires à les débris ont été rencontrés dans le congto-.
quatre racines presque carrées et portant i mérat uoiomitiq'uo de Red)and, près Bhstoi.
t\
283 DtCTtOi~AtRE DE GEOLOOE. 384
Ce genre a pour caractères Dents implan- il faut l'attribuer aux lois communes de des-
tées dans des alvéoles et dentelées à leurs truction ou à des circonstances purement
bords antérieurs et postérieurs; corps des locales.
vertèbres biconcave et le canal vertébral Certains terrains sont pétris de Fossiles,
s'enfonçant au milieu de ce corps; fémur d'autres en contiennent à peine, ou n'en ren-
deux fois plus long que l'humérus; premiè- ferment pas du tout. Les famiites, les genres
res côtes articulées par une tête et un tuber- et les espèces semblent augmenter en nom-
cu)c. Ces reptiles sont les plus anciens dans bre à mesure que des dépôts plus anciens
t'ordre des dépôts, et l'on pense qu'ils étaient on arrive aux plus modernes mais en même
terrestres. On connaît les P. p~</o~ott et temps les individus, dans les mêmes espèces
C~'K~oefoM. et quelquefois dans !es genres, décroissent
PAL~OTHEmUM. ~0! PALEOTHERiCU. dans la même proportion. Les Fossiles qui
PALjEOTRtTON. Nom que M. Fitxinger appartiennent aux espèces que nous trou-
a donné à la Salamandre fossile que Scheu- vons encore à )'état vivant, ont con .cryé
chzer avait prise nour un squelette humain. leur composition primitive; mais ceux qui
PAL~OTROGUS. M. Jœger a donné ce proviennent d'espèces perdues sont compté-
nom à un groupe de Rongeurs fossiles. tement dépourvues de leurs premiers princi-
PAL/EOZOOLOGIË. Nom que M. dt- Blain- pes, qui sont alors remplacés par des subs-
ville a proposé pour remplacer celui de Pa- tances minorâtes analogues à celles qui cons-
léontologie. tituent tes roches qui les renferment. Plus on
PALEONTOLOGIE. Branche de la géolo- s'enfonce dans les couches du globe, et plus
gie qui traite des animaux et des végétaux les formes des espèces enfouies s'éteignent
fossiles. On donne le nom de Fossiles à tous de celles des espèces actuelles; el malgré le
les restes de corps organisés qui sont enfouis grand nombre des fossifes déjà décrits, on
dans l'écorce du globe, soit qu'ils aient tota- est bien loin sans doute de connaître toutes
lement changé de nature, soit qu'ils n'aient les espèces qui ont existé. De même enfin
éprouvé que de légères altérations, ou laissé que certaines espèces, parmi les corps vi-
simplement des empreintes. On appelle Pé- vants, sont plus ou moins rares, certains Fos-
~~Mtt'oH, le çorps dans lequel la matière siles se montrent en plus ou moins grand
organique~ été remplacée par une subs- nombre.
tance qui n'est pas organique, tette que la Longtemps, et surtout au moyen âge, on
silice ou bien le calcaire l'Empreinte est a considéré tes Fossiles comme des jeux de
une trace qu'ont laissée sur une roche la nature; mais les anciens, et entre autres
quel-
conque des corps organisés; te ~OM<e est Strabon, les avaient parfaitement remarqués,
l'empreinte intérieure de ces corps; et la et en avaient déduit, comme nous le faisons
Contre-Empreinte, le moule qui s'est formé aujourd'hui, que la mer avait dû séjourner
sur les vides des corps organisés entrés en sur les continents; Pythagore faisptit même
dissolution, et qui représente alors les parties reposer sa doctrine des transformations suc-
extérieures de ces mêmes corps. 11 y a des cessives sur la présence des coquilles mari-
Fossiles tout à fait changés en pierres, d'au- nes que l'on rencontre au seindes continents.
tres qui ont conservé sans altération leurs En 1517, Frascatoro avait également fait ob-
diverses parties. Jt y en a de spathisés, de si- server que les débris organiques ne pou-
liues, d'agatisés, de changés en matière char- vaient avoir été enfouis à ta même époque;
bonneuse, en pyrite, en iimonite, en cuivre mais Agricola et Andréa Mattioti repoussè-
carbonaté, en cinahro, en aragonite, en rent cette opinion en déclarant que les for-
chaux uuatée, en gatène, en
gypse, etc. mes organiques fossiles étaient dues unique-
La plupart des Fossiles appartiennentàdes ment une certaine matière grasse, tna~-
espèces que la majeure partie des géologues ria pinguis, que la chaleur mettait en
regardent comme perdues, parce qu'ettes fermentation, et la controverse sur les corps
échappent aujourd'hui à nos recherches, et fossiles prit dès lors cette âcreté qui distin-
"n a répété souvent, avec
quelque justesse, guait au moyen âge toutes les disputes sco-
qu'ils étaient pour la géotogic ce que les lastiques. Toutefois, Sténon publia à son
médailles sont pour l'histoire, c'est-à-dire tour que tes Fossiles étaient propres à faire
qu'ils servent à caractériser les époques, à distinguer l'âge des couches qui tes contien-
étabHr un ordre chronologique dans les for- nent et Bernard de Palissy, en s'occupant
mations diverses de l'enveloppe terrestre. de ses émaux, s'écriait que les Fossiles n'é-
Toutefois nous devons déclarer ici, une taient pas de simples jeux de la nature, mais
fois pour toutes, que lorsque nous em- bien des corps qui avaient eu vie.
ployons l'expression d'espèces ~<'rdt<M, pour Les recherches de Pallas sur l'enfouisse-
nous conformer à l'usage, nous n'entendons des rhinocéros dans
mentdesétéphantset
nullement établir par là qu'elles ont en effet les glaces de la Sibérie Sxèrent ensuite l'at-
entièrement disparu. En admettant des épo- tention jubtique. Werner, Blumenbach,
ques de création, nous croyons aussi à l'ap- Schlotthein signalèrent de leur côté l'avan-
parition successive des êtres, et pensons tsge de t'étude des Fossiles; puis vint Cu-
qu'aux plus simples par leur organisation vier, qui, au moyen de l'anatomie comparée,
ontsuccédéles plus perfectionnas; toais nous ressuscita les grandes espèces perdues. Après
sommes loin de vouloir dire que des races
o"t été détruites pour faire lui, ta Paléontologie doit tes travaux ou les
place à d'autres observations les pkis utiles à MM. Atexan-
pi des genres, si des espèces _n'existent dre et Adolphe Brongniart de Blainville e
plus,
285 PAL PAL M6
Geoffroy Saint-Hilaire, Schmerling, Goldfus, servation dans les couches secondaires an-
de Buch, Buckland, Agassiz, Desmarest, ciennes quelquefois même ils s'y rencon-
Marcel de Serres, Croiset, Boué, Jules de trent en bancs si considcrabtcs, qu'on serait
Christol, Férussac, de Labèche, Kaup, porté à penser qu'ils ont été saisis par quel-
Klipstein, Laurit)ard, Basoumowsky, Bo:ssy, que cataclysme, lei qu'une éruption vol-
Lartet. etc., etc., et enfin à M. d'Orbigny, canique sous-marine. M. Agassiz a déter-
qui, dans sa .PaMo)t<<~(j'!Ct<K!'t)er~a ré- miné un très-grand nombre de poissons
Bumé toutes les recherches de ses devanciers. fossiles, ft ceux auxquels il donne le nom
Les végétaux, nous l'avons déjà vu, furent de Goniotépidotcs font lent, première appa-
les premiers êtres organisés qui apparurent rition dans )a partie supérieure du terrain
sur la surface du giobe. Après eux les ani- houiller, et disparaissent avec le Lias. Les
maux rayonnés se montrent dans les dépôts reptiles gigantesques, comme le Phytosaure,
les plus anciens, et certains genres forment Figuanudon l'lchlhyosaure le Piésiosaa-
même de grandes masses analogues aux ré- re, etc., se mootretit dès les étages moyens
cifs de corail, dans le terrain second.lire, et du terrain secondaire tes oiseaux n'appa-
surtout dans l'étage nommé con~-fa~. Le raissent en nombre que dans le terrain ter-
genre Pentacrini~e, remarquable par ses tiaire, et le Ptérodactyle étabtit la transi-
tiges branchups, apparaît dans le terrain de tion entre eux et les poissons c'est aussi
transition et dans le terrain secondaire, puis dans la même formation que commencent à
on cesse de le rencontrer. Les Echinites ne se montrer, mais en grand nombre, les mam-
se montrent que vers le milieu de la forma- mifères, particulièrement dans les terrains
tion secondaire. Les articulés fournissent lacustres mais les premiers qui apparais-
les Trilobites, dont le corps est partagé en sent-appartiennent à des genres actuellement
trois lobes longitudinaux, et cette famille éteints, ou que nous ne rencontrons plus,
appa'ah dans les terrains de transition, où comme le Patéothérium,t'AnopIothétium,tc
elle remplit des bancs entiers de schistes et Lophiodon, le Mastodonte, etc.; et ceux-ci
de calcaires. Le terrain houiller ne renferme cessent de se montrer peu à peu, à mesure
que quelques insectes, mais ceux-ci se font que se font voir les animaux analogues aux
voir en abondance dans tes couches supé- espèces aujourd'hui vivantes.
rieures de la série jurassique, principale- On a remarqué que les genres éteints ap-
ment en Angleterre et en Allemagne; le doc- partiennent généralement à des animaux des
teur Behrendt, de Dantzig, en a compté plus classes supérieures, tandis qu'ils sont en
de six cents espèces dans des morceaux petit nombre parmi les rayonnés et les mol-
d'ambre que contenait le terrain tertiaire lusques, ce qu'il faut peut-être attribuer à
et l'on en trouve aussi dans les marnes sub- ce que le mode d'organisation de ces derniers
apennines de la Carinthie, et dans les envi- leur permettait mieux de vivre dans toute
rons d'Aix en Provence. Les premiers mot- espèce de milieu.
lusques que l'on observe dans les terrains Des révolutions locales ont quelquefois
de transition sont les Orthocératitcs, co- apporté du trouble, des remaniements dans
quilles cloisonnées qui semblent caracté- l'ordre régulier des dépôts, ou bien des mo-
ristiques de ce terrain. Dans les terrains se- difications, des exceptions dont il n'est pas
condaires, les coquilles univalves et bival- possible d'apprécier la cause s'offrent dans
ves sont nombreuses, et parmi elles se dis- quelques circonstances pour contrarier l'uni-
tinguent les Ammonites puis ces dernières formité habituelle des lois que l'on consi-
ne dépassent plus les formations secon- dère comme générales. Ainsi on a trouvé
daires, tandis que les Nautiles arrivent jus- des poissons à formes équatoriales dans tes
qu'aux espèces aujourd'hui vivantes; enfin, couches anciennes, telles que les grauwa-
au-dessus des formations de craie, on ren- ckes, les grès pourprés et les schistes, où ils
contre les univalves en plus grand nombre sont associés avec des trilobites. MM. Fle-
que les bivalves, lorsque le contraire a lieu ming, Murchisson et Scdgwick ont reconnu,
au-dessous de ce terrain. M. Deshayes, qui diseut-its, des poissons marins et d'eau
a déterminé plus de '.3000 espèces dans les douce, et des débris de tortues dans le grès
dépôts tertiaires, a remarqué que dans ces pourpré. Les couches du groupe carboni-
seuls terrains le rapport numérique des es- fère de l'Angleterre ont montré des osse-
pèces perdues aux espèces vivantes croit ments de poissons reptiles mêtés avec des
avec l'ancienneté des dépôts. Selon lui, la coquilles d'eau douce et des végétaux ter-
formation subapennine, qui est la plus ré- restres. On a découvert dans le groupe car-
cente, ne contient que 51 pour cent d'es- bonifère du Dhrosphire et du Northumber-
pèces perdues, tandis que dans la formation land, des Arachnides, des Coléoptères et des
du Bordelais, de la Touraine, etc., le chiffre Névroptères. Des Cétacés, tels que les Du-
est de 80 pour cent; et que, dans la plus gons, les Lamantins, les Xiphins, les Nar-
ancienne couche tertiaire, tels que les bas- vals, les Rorquais, etc., ont été trouvés dans
sins de Paris et de Londres, la proportion le groupe paléothérique et les supérieurs,
est de 96 pour cent. et il en est de même (tes amphibies, comme
Les animaux vertébrés comprennent les les Tricheus et les Phoques. Il faut encore y
poissons, les reptiles, les oiseaux et les joindre te Dinothérium. On a reconnu près
mammifères. Les poissons, peu nombreux de quatre cents espèc s de mammifères dans
et altérés dans le terrain de transition, se les groupes paiéothérique, erratique et bis-
multiplient et sont dans un bon état de con- torique, et le geurc Gibon habitait le gtobQ
287 DICTIONNAIRE DE GEOLOOE. 283
à l'époque du groupe paléothérique. Les dé- certains monuments tels sont le Sanglier
bris d'éléphants, de rhinocéros et de masto- d'Arimanthe, tracé par Alcamène sur le
dontes, que l'on croyait n'exister que dans temple de Jupiter, à Otympie; le Xilhit des
les graviers superficiels, ont été rencontrés anciens Egyptiens, etc.
dans des terrains inférieurs. Toutes ces ex- La série des fossiles ne montre dans au-
ceplions sont concevables, mais elles ne dé- cun lieu une ligne bien tranchée de démar-
truisent en rien les faits établis par l'obser- cation dans ses différents termes, et les créa-
vation des grandes masses, faits qui confir- tions végétales et animales ne paraissent pas
ment toujours pleinement l'ordre successif évidemment avoir été renouvelées plusieurs
des créations et des dépôts. fois en totalité sur la terre, comme quel-
Plusieurs opinions, accueillies d'abord ques-uns le prétendent. La succession des
comme vraies, sur l'existence ou l'habitation genres et des espèces a été au contraire tcn-
de certains animaux, sont rangées aussi au- tement graduée; plus on se rapproche de
jourd'hui au nombre des erreurs commises l'équateur, plus les dépôts récents offrent
dans l'observation des choses, et de même d'analogie avec les créations actuelles; et
un grand nombre de faits, considérés d'abord enfin l'espèce a dû varier avec les change-
comme douteux ont été reconnus exacts ments survenus dans l'atmosphère.
dans la suite. Le CerftM ~t'~oK~M~, dont on En parlant des différences si ~muttiptiécs
supposait l'existence antérieure à celle de qui se présentent entre les espèces fossi-
l'homme, a cependant vécu à la même épo- les et celtes actuellement vivantes, Cuvier
que. Le Dronte, que l'on regardait comme ajoute « Par là se conGrme'de plus en plus
un animal fabuleux, existait à l'ite Mau- cette proposition, à laquelle t'examcn des
rice, vers l'an 1626, et existe encore, à ce coquilles fossiles avait déjà conduit que
que l'on croit, à Madagascar. Du temps d'A- ce ne sont pas seulement les productions de
ristote, les Lions étaient communs en Grèce. la terre qui ont changé lors des révolutions
Sous les Romains, ~'Auroch et l'Eian peu- du globe, mais que la mer elte-même, agent
plaient les forêts de là Gaule et de la Germa- principal de la plupart de ces révolutions,
nie, et l'on soupçonne que le premier de ces n'a pas conservé les mêmes habitants; que
animaux se rencontre encore dans les soli- lorsqu'elle formait dans nos environs 'ces
tudes de la Lithuanie. Pendant le règne de immenses couches calcaires peuplées de co-
Henri IV, la Baleine, qu'il faut aller cher- quilles aujourd'hui presque toutes incon-
cher aujourd'hui dans les mers du Nord, se nues, les grands mammifères qu'elle nour-
pêchait dans le canal de la Manche le Biè- rissait n'étaient pas ceux qui la peuplent ac.
vre, qui a disparu de la France, y était au- tuellement; et que, malgré les forces que
trefois très-commun il en était de même du semblait leur donner l'énormité de leur
Castor le Bouquetin se rencontrait naguère taille, ils n'ont pas mieux résisté aux cata-
sur les Alpes et les Pyrénées au xiv* siècle, strophes qui ont bouleversé leur élément,
les Loups étaient si nombreux dans nos con- que n'y ont résisté sur la terre, les élé-
trées, que Charles V leva une taille pour phants, les rhinocéros, les hippopotames et
subvenir aux moyens nécessaires à leur tous ces autres quadrupèdes si robustes,
destruction et, dans la Touraine, il y avait qu'à défaut des arts de l'homme, une révolu-
une si grande quantité de serpents, qu'ils y tion générale de la nature pouvait seule ex-
étaient l'objet d'un commerce. MnHn, comme tirper leurs races. »
les migrations nous ont amené, du sein M. Kefersten, dans son Histoire univer-
de l'Asie centrale, le Bœuf, le Cheval, la selle du globe terrestre, a indiqué les nom-
Poule, etc., des circonstances analogues peu- bres suivants parmi les fossites Hommes
vent avoir repoussé, dans de lointains pays, fossiles; mammifères, 86 genres et 270 es-
quelques-unes des espèces autrefois commu- pèces Oiseaux, 19 genres; Amphibies, 3C
nes dans nos régions. C'est ainsi que le genres et 120 espèces Poissons, 88 genres
~o~e~ri'acttrftro~rts, recueilli fossile dans et 287 espèces Insectes, 152 genres et 2~7
les environs de Turin, se retrouve à l'état espèces Matacostracées, 51 genres et 202
vivant dans la mer Rouge que le Conus an- espèces Mollusques, 332 genres et 6056 es-
tediluvianus existe à Owhyhée, et que le pèces, savoir 1073 Céphalopodes, 9 Ptéro-
genre Trilobite se rencontre, dit-on, dans podes, 2361 Gastéropodes, 2061 Acéphatées,
les mers du Chili. Rien ne prouve donc que 507 Brachiopodos et 39 Cirrhipèdes; Annéli,
la plupart des espèces que l'on dit éteintes des, t genres et 102 espèces; Echinodermes,
n'existent pas encore sur quelques points 38 genres et Ml espèces; Polypiers, 113
du globe. Le Mammouth a peut-être sur- genres et 907 espèces Plantes, 131 genres
vécu quelque part à la catastrophe qu'on dit et 807 espèces. Selon le même M. Keferstein,
avoir enseveli son espèce et comme les na- on se tromperait en croyant rencontrer dans
turalistes, les voyageurs n'ont pu traverser les créations successives un développement
tous les continents, explorer le fond de tou- gradué des organes, ou en admettant plu-
tes les mers, il est hors de doute que leurs sieurs destructions totales et plusieurs re-
investigations ne peuvent être admises com- nouvellements des créations il pense que
me complètes. Il est également d'autres es- la plupart des genres actuels ont déjà existé
pèces que l'on ne rencontre même pas à aux époques les plus reculées, conjointe-
l'état fossile, mais qui paraissent néanmoins ment avec d'autres qui ont disparu.
avoir existé dans des temps reculés, s'il faut Après avoir esquissé rapidement quel fut
s'en rapporter aux figures conservées sur l'ordre de l'apparition des corps organisés
280 PAL PAL 290
.m..· rr..
que l'on rencontre actuellement à l'état fos- deux hypothèses Un transport de végétaux
sile, nous avons à nous arrêter en particu- a-t-il eu lieu à d'autres époques de l'Amé-
lier sur chacune des grandes divisions de rique en Europe, ou celle-ci a-t-elle vu dé-
ces corps. truire la végétation (lui règne aujourd'hui
VÉGÉTAUX. On ne trouve aucunes traces en Amérique?
de végétaux dans les terrains primitifs; mais M. Adolphe Brongniart a divisé la Flore
seulement au milieu des couches que l'O- fossile en trois périodes la première et la
céan déposa sur ces masses. Plus on se rap- plus ancienne comprend l'espace qui s'est
proche de la surface du sol, plus on retrouve écouté entre le premier dépôt de sédiment et
des espèces congénères avec les nôtres. Ha- l'époque qui a suivi immédiatement la for-
rement on rencontre les végétaux fossiles mation de la houille; la seconde époque s'é-
en grandes masses ils sont plus habituelle- tend jusqu'à la craie; et la troisième cor-
ment isolés. respond à l'époque des terrains tertiaires.
Le règne végétal se divise en Agames, en Les couches de houille, qui sont le résultat
Cryptogames cellulaires et vasculaires, et de la destruction de la végétation primitive,
en Phanérogames monocotylédones et dico- constatent d'une manière irréfragable que
tylédones. La liaison entre les Cryptogames la vie a commencé par les plantes sur notre
vasculaires et les Phanérogames monocotylé- globe. Après la période houillère a eu lieu
dones s'établit au moyen des Cycadées d'un le dépôt du grès bigarré et des roches qui
côté et des Conifères de l'autre, parce qu'en l'accompagnent, lesquelles couches ne con-
effet les formes douteuses des Cycadées et tiennent que des plantes marines; et au-
des Conifères fossiles rendent difficile de dessus de ce grès, depuis la formation liasi-
considérer ces plantes comme des Dicotytc- quc jusqu'à la craie, on rencontre, surtout
dones parfaits et par conséquent de les assi- dans )e calcaire jurassique, les débris d'une
miler à cette ctasse. Jussieu et Linné avaient végétation entièrement différente de la pre-
placé les Cycadées parmi les Fougères; mais mière, et qui se développait durant l'exis-
Richard fit apercevoir le premier les rap- tence des Ichthyosaurus, des Ptérodactyles,
ports intimes qui les lient aux Conifères, et des Piésiosaurus, etc. La formation de la
Robert Brown a complété cette liaison. craie renferme quelques plantes marines.
M. Adolphe Brongniart a formé aussi sa Enfin, l'époque tertiaire présente beaucoup
classe des Phanérogames gymnospermes, de genres qui ont de la ressemblance avec
intermédiaires entre les Cryptogames et les nos plantes actuelles, genres contemporains
vrais Phanérogames, avec les Cycadées et des Patéothérium, des Anoptothérium, puis
les Conifères; il place les Equisétacées avant des Ëtéphants et des Rhinocéros.
les Fougères; puis les Characées et les Ly- Les végétaux de la première période ren-
copodiacécs amènent aux Phanérogames mo- ferment des Fougères de 20 à 25 mètres de
nocotylédones, qui commencent par les longueur, dos Equisétacées de & à 5 mètres,
Naïades. Aux plantes cellulaires les plus et des Lycopodiacées qui s'élèvent jusqu'à
simples succèdent, dans les couches, les 30 mètres. Cette période offre deux caractè-
Cryptogames semi-vasculaires d'une orga- res remarquables la simplicité dans t'orga-
nisation un peu plus compliquée, puis vien- nisation et l'élévation dans la température.
nent les Phanérogames ou plantes monoco- La seconde période présente des Cryptoga-
tytédones et dicotylédones. Ces dernières mes en nombre immense, la famille des
n'onrent, à l'état fossile, des genres analo- Fougères y est considérabic et se mêle avec
gues à ceux actuellement existants, quà à des Cycadées et des Conifères. La troisième
partir de l'époque du groupe erratique. période amène, dans les couches inférieu-
Sauf les Fougères arborescentes, qui pa- res, des Palmiers ou autres arbres monoco-
rent encore aujourd'hui les régions équato- tylédones dans les couches moyennes, des
riales, tous les végétaux gigantesques que- végétaux analogues aux famittes et aux gen-
l'on trouve dans les formations houillères res qui existent encore et dans les forma-
n'ont leurs analogues que parmi les plantes tions d'eau douce, des Chara et des Nym-
humbles de nos climats. Les Calamités, qui phaea identiques à ceux qui se rencontrent
avaient ~à 5 mètres d'élévation et 1 à 2 dé- aujourd'hui dans nos étangs et nôs mares.
cimètres de diamètre, ont une ressemblance It faut remarquer que la présence des Cyca-
presque identique dans leur organisation, dées et des Conifères dans la seconde période
avec les Prêles. Les Lépidodendrons, dont indique une sorte de passage entre la végé-
les espèces sont nombreuses, diffèrent peu tation de la troisième, où les Dicotylédones
de nos Lyco~odes, si ce n'est qu'ils s'éte- dominent, et.celle de la première, dans la-
vaient à 25 et 30 mètres. Quant aux Crypto- quelle les Cryptogames constituent la pres-
games aux feuilles rigides, ils étaient dé- que totalité de cette Flore.
pourvus de fruits charnus et de graines Les végétaux de la première période ne
farineuses. Ce fut pendant la longue période se sont pas perpétués dans la seconde mais
qui sépare les formations houillères des ter- les classes de celle-ci sont plus nombreuses
rains tertiaires, que se montrèrent deux fa- que dans la première, quoique leur organi-
milles prépondérantes, les Cycadées et les sation ne soit pas aussi perfectionnée que
Conifères; et les végétaux fossiles des ter- dans la troisième. Elle comprend en effet
rains tertiaires sont remarquables par leur cinq classes sur les six qui forment la Flore
analogie avec les arbres de l'Amérique sep- actuelle ce sont les Agames, les Cryptoga-
tentrionate, ce qui donne naissance à ces mes semi-vasculaires, les Gymnoseermes, 1
99i DICTIONNAIREDE GEOLOGIE. 292
les Monocotylédones et les Dicotylédones (res familles, comme les Amentacécs, les
et il ne lui manque donc que tes Aiuphiga- Jugt;)ndé!'s, les Acérinées, etc. Plus on re-
mes, pour être sen)b)abte à celle d'aujour- monte dans la série des couches, plus est
d'hui. Les Dicotylédones n'ont paru toute- grande l'analogie des plantes avec la végé-
fois qu'à l'époque du dépôt crayeux. Dans tation des contrées qui les récitent. Les dé-
cet<e Flore, les Cryptogames semi-vasculai- pôts patéothériques marins et ceux d'eau
res ne dominent plus comme dans la pre- douce présentent, cela va sans dire, des
mière, tandis que les Monocotytédones et végétaux différents. A Bolea, on trouve des
les Gymnospermes y prennent une grande Fucoïdes métés à des végétaux terrestres
extension. LesCycadées.de ce dernier ordre, tandis que le calcaire d'eau douce de Paris
y sont très-répandues; et avec les Cycadées et de t'ite de Wight n'offrent que des chara-
et les Conifères parurent des Liliacées, dos cées et des Nymphéacées. A l'époque ter-
Cannées, des Graminées et d'autres plantes tiaire, on ne rencontre plus ni Lycopodia-
dont le rang n'est pas encore exactement cées, ni C'cadécs mais d'après M. Adolphe
fixé. Les plantes marines s'y son! aussi mon- Brongniart, la végétation de cette époque
trées, et la proportion des Phanérogames a offre 25 genres et 64 espèces distribués
été toujours croissant depuis le dépôt de comme soit Confervites, 1 Fucodes, 12
grés rouge ancien jusqu'aux formations Muscites, 2; Equisetum, 1; Tœnioptères, 1;
crayeuses. Chara, 4- Pinus, 9 Taxites, 8 Juniperites,
Voici d'après la flore établie par M. 3; Thuya, 3; Potamophyllites, 1 Zosterites,
Adolphe Brongniart, quels sont les végétaux 2; Caulinites, 1 Patm:)cites, 1; Flahella-
représentés par la formation houi)lère ria, 3 Phœnicites, 1; Cocos, 3 Smilacites,
Dans les Cryptogames vasculaires L'quisé- 1; Autholites, 1; Carpinus,l;Betu)a, 1;
tacées, le genre, Calamites Fougères, les Ciruptonia, 2 Jugfans 3 Acer, 1 et
genres Sphenopteris, Cyclupteris, Necropte- Nymphœa, 1.
ris, Glossopteris, Pecopteris, Lonchopteris, PoLYptEHS. Ces êtres, qui semblent un
Odonpteris, Schizopteris et Sigillaria Mar- lien entre la vie végétale et ta vie animale,
siliacées, le genre Sphenophiiïum Lycopo- contribuèrent, par leurs dépouittes, à l'ac-
dt'ac~M, les genres Lycopodites, Setaginites, croissemenl dej couches calcaires dont se
Lépido'tendron, Lepidophyllum, Lepidostro- trouvaient composés en partie les conti-
bus, Cardiocarpon. et Stigmaria. Dans les nents formés an sein des eaux. Parmi les
Phanérogames monocotyfédones jPa/mt'ers, plus anciens Polypiers sont. tes genres Tere-
les genres Flabellaria, Nœggerathia et Zcu- bellaria, S~crenicca, Alecto, Eumonia, Fun-
gophyttites CcumeM, le genre Cannophylli- gia, Mi!iepo)'a, etc.
tes. Les familles phanéiogames incertaines REPTILES. Après la création des Trilobi-
offrent les genres Sternbergia Poacites tes, animaux ardcutés que l'on rencontre
Trigonocarpum et Musocarpum et parmi dans les terrains de transition, paraissent
lès plantes dont le ctassement est également les premiers vertébrés, représentés par do
incertain, se trouvent les genres Phyitothe- grands reptiles, tels que les Mégatosaures
ca, Annularia, Ostérophyttites et Volkam- les Fœki)op!eurons, les Mosasaures,les Géo-
mania. Les n'ente et un genres qui vien- saures, les Téiéos.iures, les tchthyosaures
nent d'être nommés fournissent à peu près les PtésiosaLtres, les Phytosaures, les Ptéro-
260 espèces, et les genres Pecopteris dactyles, les iguanodons, etc., metés à quel-
Sigillaria et Lepidodendron sont les plus ques gros m tttusques et à des végétaux. A
nombreux en espèces. Les dépôts houitters part teLep'orhyncu:, la plupart des reptiles
lés plus récents sont composés de Conifères, de l'époque tertiaire, tels que les Crocodiles,
les plus anciens, de Fougères arborescentes, les Tottues, etc., appartiennent à des gen-
de Lycop 'des, de Prèles, etc., tandis que res actuellement existants. Parmi les Batra-
d'autres sont des débris de Cycadée' de Co- ciens de la me~ne époque se trouve la cé-
nifères et de végétaux dicotylédones. lèbre Satamat'dre que Sctteuchzer avait
On trouve des Rhizotnatcs ou troncs de prise pour un homme fossile. M. Théophile
fougères dans le grès rouge, ainsi que d'au- Kerk a annonce aussi qu'il avait découvert
tres troncs appelés Médutores et Calamitus dans l'Etat de Dalaboma, Amérique du Nord,
pitrM.Cotta.Dans le Zechstein, sont des un squelette complet de serpent antédi-
Fougères et des débris deC"pressites Hulman- luvien.-
ni. Le Lias offre des Calamités, des Lycopo- PoissoNs. C'est aux recherches de M.
diacées, des Liliacées, des Prêtes et le Volt- Agassiz que t'en doit incontestablement
zia et le Mantellia en abondance. Les cou- le plus de tumière sur les Poissons fossiles
ches df craie présentent les genres Zamia, qu'il a divisés en plusieurs périodes embras-
Ptérophyttum et Nelsonia, de la famille des sant toute la série des formations géologi-
Cycadées, et fes genres Taxites, Thuites ques. Ces poissons se rencontrent sans in-
Brachyphyttum, etc., de la famille des Co- terruption dans tous tes terrains de sédi-
nifères. Le groupe paléothérique est carac- meat, depuis les plus anciens jusqu'aux
térisé par une végétation dont la plus grande plus récents ils diffèrent suivant les forma-
partie des genres se trouve encore dans la tions auxquelles ils appartiennent mais
zone tropicale ou tempérée. A mesure que tous présentent, dans chacune d'elles, des
les Fougères disparaissent, d'autres genres caractères particuliers d'organisation qui
augmentent, tels que les Taxites, les Juni- permettent de les déterminer avec facilité.
pérites, parmi les Conifères, et ensuite d'au- Tous les Poissons osseux antérieurs à la
295 PAL PAL 204
craie se rattachent à des genres qui n'ont et d'une lame osseuse sans couche d'émail.
plus d'analogues à l'état vivant, et sont ca- Enfin, dans le quatrième, les Cycloïdes, les
rartcriscs par des écailles rhomboïdales re- écaittes sont à couches cornées ou osseuses;
couvertes d'émail les autres ont des dents elles sont simples sur leurs bords, ont la
aplaties, pointiHées ou diversement plissées. surface supérieure souvent ornée de figu-
t Les Poissons fossiles, comme les'autres res mais elles ne sont point recouvertes
corps organisés, sont d'autant moins sem- d'émait.
blables à ceux qui existent de nos jours, Dans les terrains de transition, on distin-
qu'ils se retrouvent dans les terrains les plus gue, parmi les Placoïdes, quelques espèces
anciens ils offrent depuis les proportions d'Onchus, de Ctenoptychius, de Ptychacan-
les plus minimes jusqu'aux plus gigantes- thus et de Ctcnacantbus; dans les Ganoïdes,
ques, et quelquefois des formes qui tiennent les genres~Potyphractus, Pterichthys, Pam-
de celles des reptiles, ou n'ont de rapport phractus, Cheiracanthus, Cephalaspis, Os-
avec aucun animal connu. Comme tous les teolepis, Diplacanthus,Dipterus, Acanthodes,
êtres organisés, aussi, ils présentent une Chetonichthys, Coccosteus, Cricodus, Mega-
succession lente et graduée. H n'est pas une tichthy', Diptopterus, Chcirotepis, Ptatygna-
seule espèce qui se trouve dans deux forma- thus,Lnmnodus, Cricodus,Dendrodus, Psam-
tions différentes, mais il en est un grand motcpis, Phyllolepis, Gtyptotepis, Glyptos-
nombre de disséminés sur une étendue ho- teus et Holoptychius. Outre l'analogie
rizontale considérable. Les Poissons des qu'ont ces Poissons avec les Reptiles, et
temps géologiques qui se sont succédé avec même avec les Trilobites, on remarque en-
des formes différentes, ne se rapportent gé- core p;:r)icu)ièrement en eux l'uniformité
néralement qu'à des typf's qui n'existent plus, des types et celle qu'ont les parties d'un
et leurs affinités avec les espèces vivantes même animal entre elles, c'est-à-dire que
sont trcs-é!oignées. Il est difficile également cette uniformité est telle, quelquefois, qu'il
d'expliquer les changements brusques qui est extrêmement difficile de distinguer les
paraissent avoir eu tien dans l'organisa)!on, uns des autres, les os, les dents et les écai!-
puisque les nouvelles races qui, par suite les. M. Agassiz eu a conclu que le principe
de changements dans les milieux, ont snc- de la vie animale qui, plus lard, s'est dé-
cédé aus anciennes, semblent avoir été vctoppé sous la forme de Poissons ordinai-
toutes produites par une création directe. res, de Reptiles, d'Oiseaux et de Mammifè-
Les Poissons fossiles se rencontrent quel- res, devait exister à t'état de germe dans les
quefois d'une conservation adm râblé. Ceux Poissons sauroïdes.
de Mansfeld en Thuringe, d'OHningen en Les terrains houillers offrent parmi les
Suisse, et de Saarbruck en Lorraine, sont dans Placoïdes, des Cestraciontes appartenant aux
un état si parfait, que souvent la capsule de genres Pœcitodus, Petalodus, Psammodus,
l'oeil est intacte et dans quelques échantil- Ctenoptychius, Pleurodus, Orodus, Cochlio-
lons du Monte-BoIca on distingue les feuil- dus, Helodus et Chomatodus; les Ganoïdes
lets ténus que forment les branchies aérien- sont représentés par les genres Coetacanthus,
nes de ces animaux. Cette circonstance Phyllolepis, Uronemus, Hoplopygus, Holop-
constate que ces fossiles ont été recouverts tychius, Eurinotus, Patœoniscus et Acan-
subitement par )e sé.liment calcaire, et il en thode9; et les Sauroïdes par des espèces
est de même sansdoutodes schistescuivreux monstrueuses. Dans les formations triasiques
de Mansfeld. On peut encore rapporter à ce et le Zechstein, on trouve des Chiu'érides à
sujet une remarque que l'on doit aM.Bu- forine étrange, des Cestraciontes appartenant
ckland selon lui, les Seiches fossiles ont aux genres Acrodus. Janassa, Strophodus
souvent leur réceptacle ii encre rcmpti de c~ Dictœa des Hyhodontcs, de l'ordre de Pla-
pigment or, comme ce pigment est toujours coidps; des Lépidoïdes des genres Gyrotepis,
projeté par t'animai au moment du danger, Pa!c8'niscus et Ptatysomus; des Sauroïdes
tl faut nécessairement conclure que les in- des genres Pygoptcrus, Paurichthys et Acro-
dividus dont nous parlons n'ont même pas lepis; et enfin des Célacanthes et des Pycno-
eu le temps de faire usage de es moyen de dontes dont les genres Placodus et Colobodus
défense. sont caractéristiques du Muschelkalk. Le lias
M. Agassiz a rangé les Poissons fossiles et la série ootittnque présentent, parmi les
dans quatre divisions, et son système repose P)acoïdes,des Hybodontes quiy prédominent,
sur le caractère des téguments extérieurs c'est-à-dire des poissons à dents sillonnées
ou écailles. Le premier ordre, celui des Pla- sur leurs deux faces et à deux grands rayons
coïdes, qui contient également des Poissons épineux; puis des Cestraciontes et des Chimé-
osseux et des Poissons cartilagineux,a pour rides les Ganoïdes sont représentés par les
caractères desplaquesd'émai) de dimensions genres Lepidotns, Tetragonolopis. Dapedius,
plus ou moins grandes, qui recouvrent la Semionotus Pholidophorus Nothosomus,
peau d'une manière irrégulière. Dans le se- Notagogus et Propterus les Sauroïdes ap-
cond ordre, les Ganoïdes, les écailles sont partiennent aux genres Conodus, Caturus,
anguleuses et composées de plaques osseu- Pachycormus, Plycolepis, Sauropsis, Thris-
ses ou cornées revêtues d'u:)e lame mince sops, Eugn;:thus, Amb)ysemius, Aspidoryn-
d'émail. Dans le troisième, formé des Clé- ct.us, Meg;)!urus, Betonostomus et Macrose-
K~!t/M, les écailles sont dentelées ou pecti- miu;; tes Célacanthes offrent les genres
nées à leur bord postérieur comme les dents Ctenolepis Agyrostcus et Undina; et tes
d'un peigne et formées d'une lame cornée Pycnot!ontes,tes genres Gyrodus, Pycdonus,
MS D)CT)ONNA)REDE GEOLOGIE. 29C

Sphœrodus, Gyronchus, Microdon et Scrobo- négal. Enfin, l'étage inférieur n'a plus seule-
dus. Les espèces de la craie appartiennent ment que 3-~ pour 100.
en partie, nous l'avons déjà dit, à des genres Plus on pénètre dans les terrains anciens,
qui ont entièrement disparu; mais en géné- plus on voit diminuer le nombre des espè-
rai, néanmoins, elles rappellent plutôt par ces des mollusques, et l'on remarque que
leurs caractères les poissons des formations leur organisation s'y montre de moins en
tertiaires, que ceux des terrains oolithiques. moins complexe; et tandis que les genres
Les dépôts crétacés offrent des Pycnodontes, deviennent proportionnellement aussi,
des Cestraciontes, des Squalides, des Raies, moins nombreux, lorsque l'on atteint les
des Chimérides, des Percoïdes, des Halécoï- formations les plus anciennes, les espèces
des, des Scombéroïdes, des Sclérodermes et apparaissent plus grosses et plus compléte-
des Sauroïdes. Les poissons de Monte-Bo)ca, ment développées. Ainsi, le terrain crétacé
localité renommée par le nombre et la belle du Danemark offre des Ammonites qui ont
conservation de ces fossiles, semblent appar- jusqu'à 3 mètres de diamètre dans le Lias,
tenir à une époque intermédiaire entre la on trouve des Nautiles de 1 mètre 50 centi-
formation crétacée et les dépôts tertiaires. mètres de largeur; les Bélemnitcs du terrain
Ces poissons appartiennent aux Squales, jurassique atteignent jusqu'à une longueur
auxKaies, aux Pycnodontes, aux Sctéroder- de 25 centimètres et les Orthocères de la
mes, aux Gobioïdes, aux Sciénoïdes, aux formation silurienne ont jusqu'à 2 mètres
Cottoïdes, aux Sparoïdes, aux Lophobran- de long.
ches, aux Percoïdes, aux Chétodonte~, aux t] OISEAUX. Les Ornitholithes ont été plu-
Aulostomes, aux Scombéroïdes, aux Teu- sieurs fois signalés par les naturalistes an-
thyes, aux Sphyrénoïdes, aux Hatécoïdes, ciens mais souvent ils ont pris pour des
aux Anguilliformes, etc. Les poissons des débris d'oiseaux des corps qui n'apparte-
dépôts tertiaires inférieurs appartiennent aux naient pas même au règne organique fré-
J
genres Hemirhynchus, Phyllodus, Spheno- quemment aussi ils ont considéré comme
lepiset Notfeus aux Chimérides, aux Mylio- fossiles des oiseaux, des nids et des oeufs,
bates,auxEsturgcons,au\Scombéroïdes,ctc. simplement recouverts d'une croûte de sé-
Les espèces du crag d'Angleterre, de la diments calcaires. Blumenbach semble être
molasse et de la formation subapennine, se le premier qui ait réellement observé les Or-
rapportent à des genres communs aujour- nitholilhes dans les terrains d'OEningen, et
d'hui dans les mers des régions tropicales et les recherches faites au x)x° siècle dans les
tempérées. Les dépôts lacustres de la même cavernes à ossements en ont procuré un assez
époque présentent de nombreuses espèces de grand nombre. On les trouve communément
Cyprius, de Cottus, de Brochets, de Cyprino- dans les terrains calcaires supérieurs à la
dontcs, d'Anguilles, etc. Enfin, les poissons craie, où ils sont mêlés à des débris de Mam-
des groupes tertiaires se rapprochent pour)a mifères. M. Hitchkok a fait connaitre; comme
plupart des espèces aujourd'hui vivantes; ayant été laissées par les pieds de divers oi-
et le terrain diluvien n'offre encore qu'un seaux, des empreintes trouvées à la surface
poisson fossile bien déterminé, l'Esox otto, des grès rouges, dans plusieurs localités des
trouvé en Sibérie parmi des ossements d'E- Etats-Unis, et il les a décrites et représentées
léphant. sous le nom d'Ornithienites.
MOLLUSQUES.Les premiers animaux de cet 4 La détermination des oiseaux fossiles est
ordre qui vinrent habiter les eaux paraissent moins facile que celle des Mammifères, car
avoir appartenu aux genres Productus, Tere- on a pour ceux-ci le caractère si prononcé
bratula, Gryphœa, Ammonites, Bétemnites de la dentition qui n'a point d'équivalent
Nautilus Baculites Turrilites Scaphites chez les premiers. Aussi Cuvier s'est-il em-
Hippurites Crania Cardita, Pholadomia, pressé de déclarer, en parlant des Ornitho-
Pecten, Metania, Nlytilus, Cypricardia, Tri- lithes, qu'il n'avait à donner que des con-
gonia, Lucina, Ostrea Leina Isocardia, jectures bien éloignées d'être aussi ration-
Serpula, NucteoHtes, Galerites, Ananchites nelles que ses propositions relatives aux os
Trochus, Perna, Mactra, Plagiostoma, etc., des quadrupèdes. M. l'abbé Croisel a trouvé
et à mesure que l'on s'élève dans tes~terrains des Ornitholilhes dans les marnes bleues de
tertiaires, on rencontre, à L'état fossile, la Gergovia en Auvergne M. Lartet, dans les
et M. Schmerling dans les
plupart des genres et des espèces dont les environs d'Auch
analogues vivent encore dans nos mers. M. cavernes des environs de Liége, où il a re-
a re- connu des débris du Martin-Pécheur, do
Deshayes, entre autres observateurs,
marqué que dans ces terrains, que l'on di- l'Alouette, du Pigeon, du Corbeau, du Coq,
vise communément en trois étages, le su- du Canard, de l'Oie, de la Perdrix, etc.
périeur, auquel se rapportent le tuf ponceux Les Oiseaux ont été peu nombreux aux
de Naples, les coiïines subapennines, les co- différentes époques géologiques, du moins
leurs débris se rencontrent-ils fort rarement.
quilliers supérieurs de Perpignan, de la Si-
cile, etc. présente, parmi ses coquilles, 50 La composition de l'atmosphère pourrait
la cause de cette circon-
espèces sur 100 dont les analogues vivent peut-être indiquer
encore dans la Méditerranée, l'Océan Indien stance car si la grande quantité d'acide car-
et le SénégaL Dans les faluns de la Touraine, bonique dont elle était chargée, dans certains
qui appartiennent à l'étage moyen, on ren- temps, se trouvait favorable au développe-
contre i~Oespèces sur 100 qui vivent encore ment de la végétation et peu nuisible aux
dans la Méditerranée, l'Atlantique et le Sc- animaux d'un appareil particulier de respi-
207 PAL PAL 298
ration, comme les Reptiles et les Poissons, Saint-Hilaire, Goldfus, Fischer, Meycr,
il ne pouvait en être de même des Oiseaux, Dcsmarest, Bojanus, Kamp, Marcel de Ser-
et leur propagation ne put avoir lieu que res, Siéger, Jules de Christoi, Bravart, Croi-
lorsque l'excès d'acide carbonique se dissipa set, Jaubert, Clift, Lauriitard, etc., ont
dans les espaces interplanétaires, et fut aussi consacré des travaux aux Mammifères fos-
absorbé par l'accroissement de la végétation siles.
et la formation des roches calcaires. Les On a vu, par t'exposé paléonlologique qui
Oiseaux que l'on rencontre dans les forma- précède, que chaque formation de terrain,
tions de la troisième époque ne se rappor- en commençant par les dépôts de transition,
tent exactement à aucun genre connu; mais est caractérisée par certains genres de corps
ils sont voisins de la Caille, de la Bécasse, organisés. Ainsi l'on peut. dire, d priori,
de l'Alouette de mer, de l'Ibis, du Cormoran, quels sont !es fossiles qui doivent se rencon-
du Buzard, de la Chouette et du Balbuzard. trer dans tel ou tel terrain, lorsqu'on con-
tttSECTES. Leur création est contemporaine naît sa composition, de même que par l'exa-
de celle des oiseaux, et l'on rencontre beau- men des fossiles qui ont été recueillis dans
coup de leurs débris dans tes formations telle ou telle contrée, on peut affirmer que
crétacées. Le docteur Behrendt en a recueilli !e sol s'y trouve constitué de tels ou tels dé-
environ 600 espèces dans les terrains tertiai- pôts. Nous terminerons donc cet article par
res do l'Allemagne on en trouve en grand rénumération des principaux genres et es-
nombre dans les environs d'Aix en Provence, pèces qui sont caractéristiques de chaque
et dans les marnes de la Carinthie; enfin les terrain, en partant du plus profond pour
formations houillères en présentent quelques arriver successivement jusqu'au plus super-
espèces. ficiel.
MAMMtFÈRES.Cuvier pense que leur appa- TERRAINHOUILLER.Cryptogames vasculaires.
rition date seulement de la formation de Equisetacées Equisetum, Calamiles.-Fou-
l'argile plastique, durant la période tertiaire, gères Sphenoptcris, Cyclopteris, Necropte-
et ce n'est que. dans le calcaire grossier qu'il ris, Glossopteris, Pecopteris, Lonchoptcris,
dit avoir commencé à trouver ces animaux. Odopteris, Schizopteris et Sigillaria. Mar-
Parmi le nombre des Mammifères qui appa- sHiacées Sphenophillum.-Lycopodiacées
rurent à l'époque tertiaire, les quatre cin- Lycopodites, Selaginites, Lepidodendron,
quièmes au moins n'ont plus d'analogues à Lepidophyllum, Lepidostrobus, Cardiocar-
l'état vivant. Les plus remarquables appar- pon et Stigmaria. Phanérogames monoco-
tiennent à l'ordre des Pachydermes tels tylédones. Palmiers Flabellaria, Nœggera-
sont les genres Patœothérium, Anoplothé- thia et Zeugophyllites. Cannées Canno-
rium, Xiphodon, Dichobune, Lophiodon, phyllitcs. Familles phanérogames incer-
Chseropo'ame, Anthracothérium, Dinothé- taines Sternbergia, Poacites, Trigonocar-
rium, Mastodonte, Adapis, Hippopotame, pum et musocarpum.-Plantes dont le clas-
Rhinocéros, Eléphant et Tapir. Les Ron- sement e<<!t)ccr<a!M;Phyttotheca,Annu)t)ria,
deurs offrent le Trogonthérium, espèce de Asterophyllites et Volkamannia.
Castor, le Loir et l'Ecureuil; les carnas- Dans les couches tes plus supérieures du
siers le Coati de la tribu des Plantigrades, terrain houiller, on rencontre aussi quel-
la Genette plâtrière des Digitigrades et le quefois des Insectes et des Mottusques qui
Canis parisiensis les Marsupiaux le genre ne s'y trouvent sans doute que par suite
Sarigue; les Mammifères amphibies qui pa- d'un mélange ou d'un remaniement de ces
raissent poar la première fois donnent les couches avec le dépôt qui leur est immédia-
genres Phoque, Ziphius, Lamantin et Ba- tement supérieur.
leine. ÏERRAtN ARDOISIER ou GttAUWACKE.Des
La quatrième époque ou la période qui Encrines, des Hamites, des Polypiers, des
snit les dépôts tertiaires voit disparaître la Spirifères et des Trilobites.
plupart des grands Pachydermes; mais ceux TERRAIN PÉNÉENOU GRÈS VOSGtEN.EnC)i-
qui subsistent alors, tels que l'Hippopotame, nites ramosus Gryphites acuieatus Pecten
le Rhinocéros et le Tapir, s'y montrent en priscus Productus aculeatus, rugosus et
grand nombre. Viennent ensuite le Chœropo- speluncarius Terahratula àlata, lacunosa,
tamus, le Cheval, l'Elasmothérium, qui te- elongata, innata, pelargonata et pigmea.
nait à la fois de t'Etéphant, du Cheval et du TEHRAtt) KECpRtQCE. Etage ~M~~n'eMr. Vé-
Rhinocéros; puis parmi les Ruminants: le gétaux Anomoptcri, Mongeotii; Calamites
Cerf, le Bœuf, l'Antilope, le Mouton et le arenarius, Mongeotii et remotus Echinos-
Mérigathérium, qui avait trois mètres de tachys oblongus Filicites scdtopendroïdes
hauteur dans les Rongeurs le Porc-épiç, Nevropteris Volzii et elegans Paleoxiris
le Rat, le Lièvre, le Lapin, le Campagnot et regularis; Sphenopteris myriophyllum et
le Lagomys; dans les Edentés le Mégathé- palmetta Votzia brevifoiia, elegans, rigida,
rium, haut de 3 mètres, le Mégalonix, de la acutifolia et heterophylla. Coquilles
taiHe de 1 mètre 50, et le Pangolin gigan- Cypricardia socialis Melania scutata Myti-
tesque enfin, dans les Carnassiers, on ren- lus eduliformis Trigonia vulgaris.
contre le Putois, la Belette le Glouton, TERRAtNHAstQUE. Ce terrain a ou'ért, dans
l'Hyène, l'Ours, le Chien et le genre Felis. la Tarentaise et dans le voisinage des An-
Réaumur, Pallas, Daubenton, Lamanon, thracites, des empreintes végétâtes parmi les-
Camper, Blumenbach, RosenmuHer, Faujas quelles on a distingué les espèces suivantes
de Saint-Fond, de Blainville, Geoffroy Annularia brevifolia; Asteropbyllites equi-
DtCTtONN.DE GéOLO&'E, 10
~M MC'f!OiSNA)RE M GEOLOGIE Si~
eettformis Nevropteris tenu! M'a, nexuosa, dens, Wootgar!, catmus, rasti~as', tew9-
~oretii etroiundifo!ia Odopteris Brardii et siensis, ManteHi., susse~ien~is, tripUca~HN
obtusa; Pecopteris potymor~a, arbores- et falcatas~ CatiHe Lamârckii et Brongnar-
eens, Beaumontii, Piukenetii 'i et obtusa tii CucuUcad&cussata; Hjmitea atternatùs
Votkamannia erosa. La formation Hasique et armatus; Modifia imbheata; Nucula
renferme, dans les autres localités, des Pen- pectinata, Pecten- oi'bicaiaris, nitidus, Bea-
tacrinites et des Polypiers. -Des coquilles,: veriet lam&Uosus;P)agiostoma spinosum~
Ammonites steUaris, lugans, .concavus, ex- Rostettaria Par~insonii; Scaphites striatus
cavus, Wakotu, Buckandii, fimbriatus, Sto- et cos,tatus Spongta ramosa; Tri~oaia oia-
~esi, Strangewasi. 1 falcifer, decipiens et vellata; Terebratttta ovata, semigtdbosaet
Johstonii Betemntte.s apicicurvatus Car- pectina 'fur!'nites' ',costatus,. undulalus et
dita striata Gryphaea ~igan.tea, acuta et tuberculatus Vo)ttta ambigua; Vcnua
ditatatà;Modiota cuneata; Nautitus trun- ringtYieret'sis.–5</f~me (<Mgault. Coquil-
catus;Photadomiagibbosa et lyra.ta;Pli- les A,mmonites Yafiaos., ro8tr;ttu~,fatcatas~
catula spinosa; Pecten œquivalvis et barba- crtstatus, Wootg~ri, catinus, rusticns, ie-
tus;P)agiostomagigantëa, puncLata et.sut- ~ves!ensis,moniti8 et nutfieldeosis avicula~;
eata~Pinna lanceolata; Spiriferobtatus et cirrus depressus et fperspectifus; Cucuitea
Watcot'i ~erebra~uta tetraedra et orhitho- dccassata Hamites spitn:tost)S et bacu~.
cephat.a -Unio crassissima.–Reptites de~ loïdes; Inoccracaas~oacentricus, sutcatua;
vertèbres d'Ichthyosauras et de Plésiosau- mytHofdes et Web&teri;Lue)na;Modio)a; s
tus.–Potssons lé Dapeliant potitam. MytHu~. ~den~a~us Pecten qmnqaeeostatos,
TERRAIN JURASSIQUE. Des Astéries, des orbicularis, obliquus et asper;P!agiost~ma
Encriniles. Des Potypiers Alecto dicho-. spinosnm; Podopsip strmta; RostcHaria
toma,ïdmonea-triquetra,Theonoa-chtatrata, Parkiasoon; Terebratula ovata -et !ata;
Chrysaora-da~.BCornis e~t spinosa; Bcrc- ToHina œquatis Trigonia caveHata, alœ-
niccadituviana; Mntetophora ceUarioïdes; forini~, ledalia et spinosa.<!e dépôt renferme
Eunomia radiata, spiropora-telr.agona, ces- ausst~esPptypicrs et des débris de Vert&-
pit.osa, efegaps et. intricata Miltepora du- brcs.a~sMp~t'eMr.n coniMRtdes Po-
metosa, corymbosa, conifëra, pyriformis, lypiers et des Coquilles teU~s qtiM ies sui-
macrocaute, ca'iophyHa,truncata et Bre- vantes :Scaph!tesstnatus c~ jCos~atus;Te-*
btssonii Simnorea mannHaris TerebeUa- rebratula stt'tatuia, pttcati~, subrotundat
ria ramosissima et Antitope Turbiuolopsis undata-et iatRrmedia puis UTt certain ~otB"
ochracea.–Coquines Ammonites armatus, bre de Poissons.
sqT)ia;vis,couimuuis, omphatoïdes, excava- TERRAIN CRËT&CÉ FRANCAtS. Etage ~Mp~-
tus, acutus, Duncani, arinulatus et plicom- f~Mt'. ~)es RepHtes, et entre autres le Cro<
phalus Anancbites bicordata; Avicuia codile de Meodou des débris de Poissons
ecbinata et costata Betemnites Gidarites des Polypiers et'des CoquiHes Betemnite~
Donacites Aldnini Gervillia siliqua, per, mucronatus mytitus tœvis ostrea vesicù-
noïdes, Monbtis et costellata Gryphœa vir- taris et serrata;Fercbrata)a Refrancii, pli-
gula et dilatata Galerites depressa et pa- catitis, a~ta, carnea, octop)tcata et snbun<-
<,c)ta; Isocardia cpucentnca,Luc)na; Li~a data~ pochas Basteroii, etc. .E~a~e
pfobosjcidea ~leteagrina, Melania head- m~~Mt. Les Tafaux, ies ~rtauconies. Les
dingtonaosis Mactra gibbosa Mod~oia sables et tes jNaraes de cet étage contien-
elegans et subcarinata; Nautilus sinuatus; nent des .restes de Passons et ~ës Co~aitleS
Sacuta pcctinata; Nuçleolites scutata;0s< d~nt les principales sont 'Aanaonites; Cas-
trea gregaria, minnaa, 'deltoidea, plicatitis, sis avellana; CùcuHea decussata; Gryphata
palmëHa, carinata et Marschii Pholadomia catnmba; H~mitea .rotund~s~ Queuta pecti-
ovalis, ambigua et Protei~ Pecten Gbrosus, nata;0streàcat'inata et pecHaata;Pecten
leus. vimcneus, corneus et vagans; Pinna quiuqttecostatus.. pthicutaris, intcxtus, as-
tëtragonaet pinoigena; Plagiostoma.punc- per et dubiu5; Piagipstoma spinosum Te~
tata Serpula quadcangulaéis Trigonia Mbratttia gatHna',a!ata,'pectina6t octopti-
clavellata et nodulosa Trochus elongatus cata.<a~ :eMr ou s~Me %er<.LtS
Terebratula biplicata, ornithocephata,te- CoquMtcs de cet étage sont :Bëtemnitca q~a-
trandra, di~oaa, coarctata, reticulata, gto- dratus~ CocuUea' gtabra Chama eonica;
bata, pticatcHa, serrata et truncata. On Fusus alveotatus GerviHia soieftoMëS Yso-
rencoRtré encore dans le terrain. jurassique cardia NautHus O~trea macroptera et-sbl!-
des débris de- Crustacés, d'Ichthyo&aurus, de taria Pecten carioat~s Pteurotoma fusi-
Plésiosaurus, de Pterocerus, de Téteosau- formis Pànope~p)icata;Trochus côneàvds; '¡
rus, de GaviaHs, de Dapédium, etc., et des Turitcita.etc..
bois convertis et) calcaire fétide. FouMATtONs TERTtAtRËS. Lea FôssHës des
T~R&A'.NCRÉTACÉANGLAIS.~N~6 tM/efteH! terrains qui les prêeèdeat y étspàraissent
–Végc~aux SphœnoterisMantetii ctatha- presque entièrement, pour faire ptace à
rià Lyelli, et Carpolithes MaoteHi.–Co- d'autres genres qui, principalement dans
quiHes Cyp) is faba; Cyrena mecabranacea ¡ tes couches supérieures, ont presque tous
Bacardia Metama attenuata et tricariuata leurs analogues vivants.
Ostrea. Animaux vertébrés Crocodile TEHBA!it DILUVIEN. 11 contient en grand
sussexiensis; Emyde sussexiensis; Igua- nombre des débris d'Eiéphants, de Rhiaocé-
uodon et Megidosaurus. Etage moyen. ros, d'Hippopotames, de Cheva), de Cerf, de
Coquines Ammonites variaus, sptcn- Boeuf, d'Ours, d'Hyène, de Chat, de Chien,
30i PAL PAL ~2
de Mastodonte, de Mégathère, dePa!éothere, ~Mp~n'eMf. MoUnsques Amputtaria patn)a
de Lophiodonte, etc., etc. Cerithium cristatum, lamellosum, mutabi-
t TERRAIN NYMPHÉEN. Etage !M/~rtCMr. Jt le, plicatum et cinctum; Cytherea nitudula,
renferme les Mollusques suivants Cyrena !œvigata,e!egans,c~'))vpxa et plana; Car-
tettinoîdes Lymneus tongiscatus Melania dium obliquum Crassatella compressa
triticea; Melanopsis buccinoïdes et costata; Corbula rugosa; Donax refusa Nueuta mar-
Nerila globulosa, pisiformis et sobrina; garitacea Ostrea ftabettuta, hippopus, pseu-
Physica antiqua Planorbis rotondatus, in- dochama, longirostris, canalis, cochte.tria,
certus, punctatus et Prevostinus Paludina cyathu)a, spatulala et lingulata. Ani-
virgula, unicolor et Desmarestii. On y reu- maux des ossements de Cétacés,.et notam-
contre aussi des restes du Lophiodonte du ment de Lamantins; des os de Poissons et
Laonnais et du Crocodile d'Auteuil. Eta- des aiguillons et palais de Raies; et enfin
ge moyen. Le gypse de Montmartre renferme des pattes de Crabes.
les Patœothérium magnum, medium, crassa- M. Agassiz a caractérisé, par le tableau
tum, latum et minimum les Anoplotherium zoologique suivant, les divers dépôts qui se
commune et secundarium; le Xiphodon gra- sont formés.
cile les Dichobune leporinus, murinuset GROUPE GKAUWACtQUE.
obliquus le Cheeropotamus parisiensis le Fo<M/)!er~ Âstrées.
Canis parisiensis le Didetphis parisiensis, Rayonnés.
Rayonnes, Radiaires Crinoïdes.
etc. puis une espèce de Crocodile, des Trio- vers Serpules.
nix, des Emydes et quelques Poissons, tels i
Arttcutés. m Trilobites.
c,c~
que le Perca minuta les Cyprinus squamo-
Mollusques Unio, Trochus, Ammonites,
sns et minutus le PœciHa Lametherii l'A- Nautiles.
normurus macrolepidotus et l'Amia ignota. Vertébrés Squales, Ganoïdes.
Etage ~Mp~nettf. présente les genres
GROUPE CA)tBON!QUE.
suivants dans les végétaux Chara medica-
ginu)a; Nympbœa arethusa; et Carpolithes En outre des animaux précédents
thatictroïdes; et parmi les Mottusques Cyclo- Potypiers Tubifores.
stoma elegans, antiquam; Lymneus corneus Articutés Insectes Névroptéres, Coléop-
etventricosus Planorbis cornuta ;Potamides tères et Scorpions.
LamarcMi, et Pupa Defrancii. Dans tes mar- Crustacés Estacus, Entomostracés.
nes on rencontre le Cyclostoma mumia; le GROUPETRIASIQUE.
Butinus atomus;tes Lymneus longiscatus
et et le Pta- Polypiers Gorgonites.
ovatus, eiongatus acuminatus Radiées Astéries, Ophiures.
norbis leus. Ostraeés.
Mollusques
TERRAIN T~TO~~E~ Etage inférieur. On y Vertébrés Paiéosaurus.
trouve d'abord quelques Végétaux, tels que
les genres Piuus, Equisetun), Caulinites, Zos- GROUPE OOLITHIQUE.
frites, Potan'ophyttites.Endogcuitcs, Flabel- Les animaux précédent
!a~)a et Phyllites; puis des Mollusques, parmi Rayonnés Acalèphes.
lesquels les plus caractéristiques de cet étage Polypiers Scyphies, Astéries.
sont les Arca dUuvii.Batanus tintinnabu)um, Acatèphes Méduses.
Cyprœa inuata,Cassis harpseformis.Ceritbium Radiaires Comatules, Echinus, Spatan-
Calyptrea trochiformis, Corbula gues, Etothur.
giganteum,
gallica Fusus rugosus, Murex tripteris, Insectes Hémiptères, Arachnides.
Nautilus imperialis, Nummulites Isevigata, Mollusques Salpa, Buccinus, Sépia.
Nerita conuïdea, Pleurotoma filosa, Pyrota Reptiles Sauriens, Chélédoniens.
Ccus, Pectuncutus pulvinatus, Scalaria- cris- GROUPECRÉTACtQUE.
pa, Solarium plicatum, Solen vagina, Tro- Crustacés Cancers.
chus aggtutixatus, Votuta cythara, Veneri- Poissons Raies.
cardia planicosta; et enfin les genres Auri- GROUPE PALEOTHÉRIQUE.
cula, Ampultaria Aucillaria Alveolites Insectes Lépidoptères, Diptères~ Hymé-
Avicula, Astrea, Bulla, Buccinum, Conus,
noptères, Orthoptères.'
Cassidaria, Chiton, Cucullata, Crassatella, Crustacés Balanus.
Chama Clavagella Cytherea Cassidulus Mollusques Hélices, Otéropodes.
Caryophilla, Delphinulla, Donax, Deotatium, Poissons Cténoïdcs, Cy!oïdes.
Dactytopora, Emargiscula, Esct'ara, Eryci- Ophidiens, Batraciens.
Flu- Reptiles
na, Fasciolaria, Fissurella, Fistulana, Mammifères Cétacés, Ves-
Pachydermes,
stra, Hippocrenes, Hipponix, Inachus, Ltma, Ruminants, Glires, Carnivores,
pertilions,
Lucina, Leucusia, Lunulites, Nuliolites, Mo- Quadrumanes.
nodonta, Melania, Marginetta, Mitra, Myti- Parmi les Mollusques, les Ammonites ont
tus, Modiola, Mactra, Natica, Nucula, Nu- disparu et parmi les Reptiles les Paléo-
cleolites Orbulites Ostrea, Pyramidella, saures.
Phasianella, Patella, Pecten, Piona, Palinu- GROUPEERRATIQUE.
res, Polytripes, Rostellaria, Strombus, Spon- L'Hatmatara.
dylus, Serpula, Sitiquaria, Serttella, Spatan- Mammifères Edentés, Phoques.
gus, Tornatella, Turbo, Turiteita, Tcrebra,
GROUPE HISTORIQUE. ·
Typhis, Tiitonium, Tellina, Teredo, Tcre-
bratuta, Turbinotia et Vulsella. Etage Ascatèphes Physales, Béroë.
505 DICTIONNAIREDE GEOLOGIE. 504
Vers Helminthes, Lambris. Genre de Palmiers fossiles, que l'on rencon-
Poissons Cyclostomes. tre dans le calcaire grossier inférieur. H est
ainsi caractérisé: Tiges cylindriques, sim-
PALEOTHËRIEN. Terrain qui correspond couvertes de hases de
aux formations tertiaires d'eau douce que ples; feuilles pétiolées,
pétiole élargi et amptexicauie à sa partie
M. d'Omalius d'Halloy a appelées dépôt nym- inférieure. On connaît te P. ec/)!Ka<tM.
phéen. PALMULAR1A. ~e/raMce. Corps fossile qui
PALËOTHËRIQUE.Nom donné au groupe se rapproche des polypiers et que l'on ren-
des terrains tertiaires, parce que le Paléothé- contre dans les terrains tertiaires. Ses ca-
rium le caractérise particulièrement. ractères sont les suivants Corps ovat~
PALÉOTHÉRIUM. Cut)t'er. Genre de Pa- oblong, aplati et lisse en dessous garni en
chydermes fossiles, qui a de l'analogie avec dessus et sur les côtés de deux séries obli-
tes Tapirs. Les débris de Patéothères furent ques de petites côtes celluliformes qui offrent
ohservés pour la première fois par Lama- des dentelures sans ouverture distincte. On
non, dans les couches de plâtre de Mont- connaît ta P. Soldanii.
martre et décrits ensuite par Cuvier. Voici PAMPHRACTUS..4~aM. Genre de poissons
tes caractères du genre Trois doigts termi- fossiles, de la famille des Céphalaspides, ca-
nés par un sabot à chaque pied; six dents ractérisé comme suit Plaque centrale de la
incisives et deux canines à chaque mâchoi- carapace très-dévetoppée; démarcation dis-
re dents molaires au nombre de sept de tincte de l'articulation occipitale, par une
chaque côté, dans les deux mâchoires. La ligne transversale; nageoires fixées sous des
première molaire supérieure est petite, à plaques Itérâtes de forme triangulaire. On
une seule colline et deux racines, les six trouve ce genre dans le vieux grès rouge.
autres ont quatre racines et deux collines; PANABASE. Roche cuivreuse, formée de
les collines sont obliquement transverses, et cuivre, de soufre, d'antimoine, d'arsenic, de
leur moitié interne est séparée par une va 'fer, de zinc et d'argent.
)ée profonde, tandis que l'externe l'est sim- PANDORE, Pandora. Genre de mollus-
plement par une dépression; un bourrelet ques, dont on connaît deux espèces à l'état
règne autour de la dent. A la mâchoire in- fossile le P. tnM'~an'~cect et le P. Defrancei.
férieure, la première molaire, qui est petite, La première se rencontre dans les sables co-
se trouve séparée de la canine par une bar- quilliers de Loignan, près Bordeaux, la se-
re, et n'a qu'une seule racine et une seule conde, dans le calcaire grossier de Grignon.
pointé aiguë avec un taton en arrière; les PANGOLIN. Cuvier a recueilli des débris
cinq mo'.aires suivantes sont formées de deux fossiles de ce genre, qui indiquent une es-
portions de cylindres qui présentent une pèce dont la taille devait être de 7 à 8 mètres
points a t'angtc de leur réunion; et la der- de longueur.
nière, plus grande d'un tiers que les précé- PARAMONDRA. Buckland. Genre de spon-
dentes, offre trois cylindres et deux pointes. giaires fossiles, que l'on rencontre dans la
L'ouverture nasale est échancrée en arrière; craie d'Irlande, et dont la forme est celle
les os du nez sont raccourcis et le fémur d'un entonnoir aitongé, porté par un long
est pourvu d'un troisième trochanter. On pédoncule.
suppose que le Pa)éothérium portait aussi, PAREXUS. ~f)M. Genre de la famille des
comme le Tapir, une courte trompe charnue, Ichthyodorutittu's. Ses caractères consistent
et que c'est par rapport à l'insertion des dans un rayon dont le bord postérieur offre
muscles qui la faisaient mouvoir, que les os des dentelures arquées en haut, et dont la
du nez étaient plus courts et montraient au- surface est ornée décotes longitudinales fines
dessous une échancrure d'une certaine di- et régulières. Ce genre appartient au vieux
mension. On distingue les magnum, me- grès rouge.
dium, crrtMUtH, ~atum, c«r<M)K, )M:t)M.<,mt'ni- PASSAGE DES ROCHES. On désigne ainsi
m!(Mett'n~e<crm;)M(:(m. Le grand Patéo~bé- tes formes intermédiaires que prennent la
rium devait avoir la hauteur d'un cheval entre
plupart des'roches, une espèce et une
moyen et une tête massive. Les espèces de autre. M y a des altérations produites par la
ce genre se rencontrent dans plusieurs loca- voie ignée, telles que le passage du calcaire
tités.mais particulièrement dans les dépôts
compacte au calcaire grenu; la transmuta-
gypseux du bassin de Paris, où leurs débris tion d'une marne en une roche jaspoïde, et
sont mctés à ceux des Anoptothériums des d'une roche feldspathique en une alunite.
Dicobunes; des Adapis, des Fetis.des Chiens, Les gaz acides et tes matières terreuses ou
des Chauve-Souris, des Kongcurs, des Tor-
tues d'eau douce, des .Poissons, etc. métattiques à l'état de gaz ou de sublimation
ont produit aussi des changements dans les
PALEOXIRtS. Genre de fougères fossiles, roches. Leur décoloration est duc à des gaz
que l'on rencontredans le terrain keuprique. acides, tels que les acides sulfureux, chlo-
PAUMfHYES. Agass. Genre de poissons ftuo-
rhydrique, carbonique, sutfhydrique,
fossiles, de la famille des Scombéroïdes. Ses rique, borique et cette déco-
phosphorique
caractères principaux sont Corps trapu; loralion produit des teintes blanches, rou-
vertèbres courtes et nombreuses;
dorsales séparées
nageou-es geâtres et violâtres la couleur noire pro-
les pectorales très-gran- vient du carbone, de l'oxyde de fer et du
des pédicule de la queue large. Ce genre manganèse; la rouge du tritoxydc de fer.
provient des schistes de Giaris. Le fendillemetit du retrait des masses est
PALMACtTES, PALMAOTEs..4< RroM~n. une manifestation particulière de l'action
305 PAS FEC 300

ignée. Après que les fentes ont été établies so), aux dépens des matières qu'cttes recou-
par cette action, un nouveau travail, igné ou vrent et de l'air ou de t'humidité qui vient
électro-chimique, les a tapissées de miné- en contact avec elles. Les décompositions
raux. Les fentes et les fendillements ont di- subies par les roches ne sont pas aussi pro-
verses directions. La perte du lustre d'une noncées que celles des minéraux, cependant
roche est également due aux opérations on sait que l'anhydrite devient du gypse en
ignées, qui changent aussi la consistance se combinant avec l'eau les roches alumi-
de cette roche, et la même cause produit la neuses se changent petit à petit en alun les
désagrégation d'une roche compacte ou cris- cristallines se décomposent plus prompte-
talline en une masse presque arénacée. ment que les autres, et l'action de l'eau con-
Au contact des roches plutoniques, et sur- tenant de l'acide carbonique, qui réagit sur
tout des basaltes, les grès, tes marnes et les les silicates, change l'élément étectro-néga-
argiles sont changés en masses endurcies et tif, s'empare des bases les plus solubles et,
divisées en prismes. La chaleur plutonique produit le kaolin; enfin les phyitades et quel-
prive diverses roches d'une partie de leurs ques porphyres se décomposent en argiles.
éléments; et dans lé voisinage des trapps et La décomposition naturelle est souvent
des porphyres, les roches carbonifères per- difficile à distinguer de l'action ignée; car
dent une portion de leur bitume, comme la toutes les deux produisent la décoloration.
houille se change en anthracite, puis celle- La désagrégation n'est pas toujours non plus
ci en plombagine. un effet chimique, et elle devient souvent le
Le calcaire compacte, empâté dans des fait de l'action de l'eau puis la décomposi-
brèches basaltiques, est passé à l'état de tion est plus ou moins rapide suivant la na-
chaux vive et d'un silicate de chaux, ce qui ture du climat.
le prive de faire effervescence avec les aci- PASSALADON. ~McA/nttd. Genre de pois-
des et une chaleur continue sous une mas- sons fossiles, de la famille des Chiméridës.
se, comme un refroidissement varié, sont ca- Son caractère principal est un maxillaire
pables de modifier la texture d'une roche. supérieur de forme conique, et du bout du-
Quelquefois celles qui ont subi des trans- quel sort un mamelon de )ames parallèles.
formations ne se trouvent point cependant Ce genre se rencontre dans le sable de Bag-
en contact avec les roches plutoniques, et shot.
entre ces dernières et elles il existe des
PATELLITES. Nom que quelques auteurs
roches qui ne sont point altérées.
donnent aux Patelles fossiles.
Par suite de la chaleur, le calcaire com-
pacte passe aussi à l'état translucide et sub- PAVÉ DES GEANTS.On appelle ainsi une
lamellaire, puis à un marbre uuagé ou à masse de colonnes basaltiques qui se trou-
une roche grenue. La craie d'Irlande est ve au bord de la nn'r, non loin de Bush-
changée en calcaire translucide le calcaire mills, en Irlande. Cette formation semble se
du Lias avec les gryphées arquées devient prolonger assez au loin sous les eaux de la
un calcaire grenu, sans fossiles et le cal- mer, et elle pénétre même jusqu'au sein des
caire jurassique passe au marbre scrpenti- couches calcaires dont sont composées les
neux ou au marbre statuaire. falaises de la côte. Les sections des primes
Le changementde texture dans les roches, de ces basaltes sont irréguticres il y en a à
occasionné par la voie ignée, est accompagné quatre, à cinq, à six et à un plus grand
de la production de nouveaux minéraux ac- nombre de côtés, c'est-à-dire que cette
cidentels. Ainsi le calcaire se convertit en chaussée ne présente point cette distribution
gypse, et le carbonate de chaux devient, au rigoureuse que l'on remarque dans certains
milieu de ce travail chimique, du carbonate groupes basaltiques, et qui les fait compa-
de chaux et de magnésie. rer à des alvéoles de ruches.
Les opérations de la nature s'accomplis- PAVO~IA. Lamarck. Genre de polypiers
sent au moyen de l'eau, du calorique et de dont on rencontre une espèce, à t'état fossile,
t'étectricité, mais par des combinaisons dont dans les terrains de transition. Ses caractè-
les formules nous sont inconnues. Une par- res principaux sont Expansions futiacéfs,
tie des nids et des petits filons de minerais irregutières, ayant leurs deux surfaces gar-
ne sont que des accidents d'infiltrations nies de rides correspondant à autant de ran~
aqueuses; mais d'autres sont des effets de gées d'étoiles lamelleuses-, sessiles et plus ou
sublimation ignée, ou bien des produits d'af~ moins imparfaites.
Cnités étectro-cbimiques, mises en jeu par PEHBLY-CALCARIFEROUS-GRtT. Les An-
la chaleur et la présence de certains élé-
ments. glais donnent ce nom à la brèche de grès cal-
carifère.
La décomposition des masses minérales a
lieu au moyen de l'air, des gaz, de l'cau et PECHICHT. Mot allemand qui signifie bi-
des affinités électro-chimiques de leurs dif- tumineux.
férents éléments. Les produits de la décom- PECHKOHLE. Nom allemand de la houille
positjon sont très-variés. Les nitrates de po- sèche.
tasse, de chaux et de magnésie, les sulfates PECHSTEIN. Nom donné par les Alle-
de chaux, de magnésie, d'ammoniaque ou de mands à la roche que les Français appellent
soude, le carbonate-de soude, le chlorure dè résinite.
sodium, l'alun, le soufre, etc., sont des PECHSTEIN-PORPHYR.LesAttcmands dé-
substances qui se forment à la surface du signent par ce nom un porphyre dont la
?07 MCTiON~AIREDE GEOLOGIE. 308
base est de feldspath résinite, et la couleur, d'Encrines, dont plusieurs espèces sont ca-
roag< brune, verte ou noire. ractéristiques des terrains jurassique et
PECOPTKR1S. Sternb. Genre de fougères liasique, et qui est ainsi caractérise Corps
fossiles que l'on rencontre dans les terrains porté par une longue tige articulée penta-
houillers. JI a pour caractères Fronde une, gonale avec des ra'neaux accessoires virtici-
deux ou trois fois pinnée;pinnu)esadhérentes lés, et formée d'une cupule égatement arti-
par teur base au rachis, ou rarement libres, culée, ayant quatre rangées de cinq pièces
et traversées
par une nervure moyenne qui chacune, d'où partent cinq rayons binaires
s'étend jusqu'à t'extrémite de la pinnule; ner- ou subdivisés chacun en deux branches por-
vures secondaires sortant presque perpendi- tant des rameaux tentaculés. Ce genre com-
rulairement de la nervure moyenne, simples mence à se montrer dans les terrains de
"u une ou deux fois dichotomes. M. Ad. Bron- transition il devient très-nombreux dans
Erniart compte 73 espèces de ce genre, dont ceux de l'époque secondaire, et disparaît en-
t8 seulement lui paraissent douteuses. Les suite.
différents tnodes de division des nervures et PENTREMITES, Pentremiles. Nom donné
les modifications de forme des pinnules ont par M. Say à des corps fossiles qui parais-
amené à établir les groupes suivants parmi sent être intermédiaires entre les Crinoïdes
les Pécopteris les D~ptaziodes, les Ptéroï- pyriformes et les Oursins. Ces corps sont
des, les Cyathoïdes, les NévroptéroYdes, les portés par une tige cylindrique composée
Unitse, les Sphéroptéroïdes et les Tœniopté- d'articles percés d'un trou rond et radiés à
roïdes. leur surface articulaire. Le têt, de forme glo-
PECTINIfES. Nom donné aux espèces buhuse, déprimée et presque pentagonale,
fossiles du genre Pecten. est composé de trois pièces dorsales, iné-
PEGMA] ITE. Roche composée principa- gales et enfoncées, au-dessus desquelles
lement d'orthose tamettaire et de quartz, sont deux rangées coronaires de cinq piè-
mais dans laquelle se montre aussi fréquem- ces chacune; les supérieures étant pétaloï-
ment du mica et de la tourmaline, puis quel- des, percées d'un trou àt'extrémité libre, et
quefois des topazes, des grenats, des béryls présentant en outre à l'extérieur une espèce
et des cymophanes. On désigne par le nom d'ambulacre limité par une série de pores.
do Pegmalite </fap/<Me celle où le quartz PEPERINE. Roche à texture celluleuse,
forme, dans le feldspath, des lignes qui res- arénacée et terreuse, formée de wacke qui
scmbtcnt à des caractères hébraïques et contient de la pierre ponce, de la leucos-
F~MMtjïe celle où le quartz n'est qu'en grains. tine, du basalte, de la téphrine, du mica, de
Cette roche se rencontre en filons, en veines l'amphygène, de 'l'orthose, du calcaire, de
et en amas plus ou moins considérables, l'aimant, etc.Cette roche forme des amas, des
dans les granites, les gneiss, les micaschistes couches et des filons dans les terrains volca-
et autres roches anciennes, et parait prove- niques et basaltiques, et se lie fréquemment
nir d'élections postérieures à la formation avec des terrains de sédiments supérieurs.
des masses qu'elle traverse. La décomposi- Elle offre deux variétés principales, qui sont
tion de la Pegmatitc produit du kaolin. connues sous les noms de Pouzzolane et de
PËLAGOSAURUS. Kaup. Vuy. STÉNÉo- 2'fa~.
8ÀURE. PEPERtTE. ro! PÉpÉmNE.
PELAGUSËS. Nom donné par Montfort à PEPITES. Nom que l'on donne aux mor-
l'une de ses divisions des Ammonites. ceaux d'or routés que l'on recueille dans les
PELATES. CMp. Genre de poissons, de la dépôts d'alluvions. La vallée du Riohiaqui,
fa'nHic des Percoïdes.Ses caractères princi- au Mexique, a fourni des Pépites du poids
paux sont Préopercule dentelé; opercule de 2 kilogrammes, et le Rio-Andageda en a
épineux mâchoires garnies de dents en ve- offert d'une pesanteur qui s'élevait jusqu'à 12
lours rayons épineux de la nageoire dorsale kilogrammes. LeKordofan, en Afrique, est ri-
très-nombreux. Les espèces fossiles de ce che aussi en Pépites d'une grande dimension,
genre se rencontrent au Monte-Bolca. et on en trouve enfin de remarquables dans la
PELOPHILUS.Nom donné.par M. Tschudi Cochinchine,dans les îles de la Malaisie, etc.
à un genre de Batraciens fossiles, trouvé PEUCA. Lin. Genre de poissons, de la
dans les schistes d'OEningen et dont l'espèce famille des Percoïdes. Ses principaux carac-
est l'Agassizii., tères sont Deux nageoires dorsales rappro-
PENEEN. Nom donné par M. d'Omalius chées préopercule dentele et dents plus
d'Halloy à un terrain qu'il compose de di- grosses au bord inférieur, forte épine à l'an-
verses roches réunies qui ont été aussi appe- gle de l'opercule; dentelures au bord infé-
lées groupes de grès rouge ou ~Vetcred Sands- rieur de l'intéropercule et du subopcrcule,
tone, ZMp/erac/tte/er, etc. ainsi qu'aux scapulaires et à l'angle de
PENINSULE ou PRESQU'ILE. Portion de l'humérus. Les espèces fossiies de ce genre
terre cnvironnéed'eaudetouscôtés, à l'excep- se trouvent dans les terrains tertiaires.
tion de celui par lequel elle tient au conti- PERCOIDEâ. Cuv. Famille de poissons, de
nent. l'ordre des Cténoïdes. Ses caractères prin-
PENNANT-GRIT. Nom anglais du grès cipaux sont Poissons oblongs et à écailles
grossier de la formation houillère. rudes; pièces operculaires fortement dente-
FEiSTAMËROUS-HMESTONE. Nom an. lées ou épineuses; dents aux intermaxittai"
glais du calcaire pentamères. res, aux maxillaires inférieurs, au vome.
PEN'ÏACRtNMES, ~tXaer~M. Genre et te plus souvent aux palatins forts rayons
MT l'HL StO
Cpmeùx à la partie antérieure du do'9, for- It y a d&ux sottes de pétrifications la pé-
mant une nageoire distincte des rayons trification calcaire et la pétnftcation sili-
mous oa s'unissant à eu~ dans la même mem- ceuse. Les coquilles et les polypiers ont
brane nageoires vcntrates ordinairement principatement subi les effets de la première
thoraciques. Cette famille comprend les gen- la seconde a agi aussi sur les mô~es corps;
res ~/)/ieMucep/f<!<Ms,~MttMs, j4po~oM, Acro- mai~ c'est particulièrement sur tes vegétau&
gaster, ~er~/a!,EM~p~o~ ~o~ocet~MM, ~o. que la silice a exercé son influence. Ain~i
/o~<e)'t~, Z/t~M,~~prt~tt<, Podocys, Pr:s- l'on trouve fréquemment des troncs d'arbres
~~en~s, Smerdis, Perça,I.a&)'< Z,a<es,Cy- convertis en sitex, tandis qu'il est fort rare
c~onM. Pe<a(e$, Set't'a!itt?,"etc. au contraire que des plantes soient méta-
PERIOPUS. ~<yaM.Genre de poissons fos- morphosées on carbonate de chaux. Suivant
siles, de iafaftmUe des Py<;nodontes, ainsi ca- Sauy, les corps p~riCés et les bois sHieiués
ractérisé Couronne des dent: entourée d'.un n sont de simples pseudomorphoses, c'est-à-
large sillon, de manière à présenter la for- dire que, dans le phénomène de la pétriHca-
me d'un chapeau à larges bords relevés. lion, chaque molécule organique a été suc-
PEIÏÏDOLÎE~. Nom que M. Cordier donne cessivement remplacée par une motécu!ede
~nx basaltes et aux basanites qui contien- catcaire ou de silice dans le corps soumis à
nent une telle q~anlité de cristaux de peri~ la décomposition. On peut distinguer dans
do',qu'its entrent quelquefois dans la masao les végétaux, après la pétrification, ceux qui
pour p)Hs de moitié. appartiennent aux monocotytédonés ou aux
PERtOROMYS. Genre de Rongeurs fossi- dtcotyiédonés, attendu que le tissu fibreux
!~s,cr6éparM.t.aizer. est toujours assez bien conservé pour per-
PEMUTE. Roche de texture porphyroïde, mettre d'étabHr cette division; mais on ne
çomposée de silice, d'alumine, de potasse de saurait séparer également les espèces dans
ehaux et d'oxyde de fer, et qui renferma tes plantes dicotylédones.
aujsi communément des cristaux de feld- PETROLE. Fo~. BITUME.
spath et des paillettes de mica-EUe appartient PETUNZËouPETUNTZË. Ce nom chinois
exclusivement aux terrains irachytiquess où a été donné à une variété de pEGMATtTE.
elle se présente a~us forme de filons ou d'a.- Vo?/. ce mot.
mas non ttratinés. PEUCE. Lm~. Genre de Conifères foa-
PERLSTE!N.t,'un des noms que. donnent ai)cs, dont les espèces ont été recueillies
tesAHemands.àta.retinite. dans les terrains houillers et oolithiques.
PERLSTEtN-POUPHYR. Les Allemands PFEFFERSTEIN. Nom aHemand do l'oo-
pomment ainsi un porphyre à bajse de per- Uthe.
)tte. PF.EtLERSTEIN. Lps AHemands désignent
PERNE, PERNA.~ant«f'c~ Genre de moi- par ce nom le basalte en colonne.
tusques dont on trouve "dos. représentants & PHANOUTHE. Roche sonore, d'une tex-
!'état fossile, dans tes tet'rains tertiaires. Ses ture compacte, scbistoide, écaiHeusc ou ce)-
caractères sont Coq~Hte subéquivalve, lateuse, composée de ryacDtHhc ou d'a)bite,
aplatie et un peu difforme; tissu tameUeux; de mésotype et de nigrinc et renfermant
charnière linéaire, marginate, composé& de ~ussi de l'amphibole, du pyroxène, du mica,
dents transverses. parallèles, et entre les- du sphène et de la haïcyne.
a-ue!)ess'insÈretetigament,sjtnsqu'eHess'en- PHASCOLOTHERIUM. Otccn. Animal fos.
erènent avec celles delayalve opposée sinus site, do l'ordre des Marsupiaux, trouvé dam
baissant, à parois caUcu~cs et placé sous l'cx. tes carrières de StoneCetd~ près d'Oxford, en
trémitédeta charnieM, pour le passage du Angleterre. L'espèce décrite porte le nom de
JbysttSqui est sécrété par un pied conique; BMrA/OMdt, Quelques géologues pensent que
lobes du manteau libres au bord dans tout le ce genre ne dojt en taire qu'un avec t'~m-
ponipur, excepté sur le dos. p/<<AenMM. JL est, du reste, caractérisé do
PETRIFICATION. Opération de la nature cette manière Dents au nombre de 11 3
Ou moyen de laquelle des corps organisés incisives, 1 canine, 3 fausses motaires tubées
prennent ta consistance dé la pierre, sans et &molaires à plusieurs pointes.
que teurs formes primitives.en soient sensi- PHENG1TE. Foy. KARSTiÉ~TE.
blement aUéréos. Les corps pétrifiés propre- PHËNtGITES. Nom donné par quetques
ment dits diffèrent doncSes fossiies dans ies- oaturatistesa à des pointes d'Oursins fo~sitcs,
<)~)etson retrouve des tracés de la matière qui ont une forme ovale ei renHée, et ont
organique. Les ossements renferment en- r~çn les désignations vulgaires de jPt'cft'M
core, eneffet, du phosphate-de chaux et plus judaïques et d'Oliues p<~t'M.
ou moins de matière animale, et les débris PHIALITES. Nom que l'on donnait autre-
de végétaux peuvent au~H .s'unir à t'oxy- fois à des concrétions pierreuses qui ont la
gène de t'air par combustion,.tandis forme d'une phiole. C'est la même chose que
qu'aucune de c~s.conditions n'a lieu chez les tes Za<~nt(M-.
corps réettemcnt pétftaés..A.u sarptus, cette PHtLLtPSITE. Roche cuivreuse, nonomee
distinction n'apporte aucoM difncatté dans ainsi par M. Beudant en l'honneur du chi-
l'étude des fossiles~ attendu, que L'objet pé- miste anglais Philipp. Elle est composée da
triGé, qui a conservé $;a~ forme primitive, soufre, de cuivre et de fer. Sa couleur est
procure le même témoignage scientifique tougeâtre et bleuâtre, et eUe se cristaUiM
que s'ft.~ïraHencorc~M Matériaux orga- en cubes.
Mique~ PHLBBOPTERtS. ~ro~H. Genre <ta

è
3ii MCTtONNAtRE DE GEOLOGIE. 5i2
Fougères fossiles qui se rencontre dans cristaux de màcle. Le Phyllade a donné~on
les terrains oolithiques inférieurs. nom à des parties inférieures des terrains do
PHOENICITES, PnoENtCtTES. Ad. Brongn. transition.
Genre de Palmiers fossiles, que l'on rencon- PHYLLITES. Quelques naturalistes ont
tre dans les formations tertiaires. Les feuil- ainsi nommé les pierres qui portent des em-
les sont pétiolées, pinnées les folioles li- preintes de feuilles; et M. de Sternberg a
néaires, liées en deux à leur base, et à ner- donné ce nom au genre de Fougères fossiles
vures fines et peu marquées. On ne connaît appe!é Phlebopteris par M. Adolphe Bron-
encore que le P. pumila. gniart.
PHOLADE, PnoLAS. Lamarck. Genre de PHYLLODUS. Agass. Genre de poissons
mollusques dont on rencontre quelques es- fossiles, de la famille des Pycnodontes. Ses
pèces à l'état fossile, particulièrement dans caractères sont Dents principales égales et
le bassin de Paris. Ce genre est ainsi carac- composées d'une, de quatre à huit et dix la-
térisé Coquille bivalve, équivalve, trans- mes superposées qui n'ont guère au delà
verse, bâittante de chaque côté et offrant des d'un quart de ligne d'épaisseur et se rempla-
pièces accessoires diverses, soit sur la char- cent successivement à mesure que la supé-
nière, soit au-dessous; bord inférieur ou rieure s'use par la mastication. Ce genre se
postérieur des valves recourbé-en dehors. rencontre principalement dans l'argile de
PHOLADOMYE, Pholadomya. Genre de Londres.
mollusques établi par Sowerby, et dont la PHYLLOLEPIS. ~<y<!M.Genre de poissons
coquille est remarquable par le peu d'épais- fossiles, de la famille des Célacanthcs. Voici
seur de son test. ses caractères Ecailles énormes dont la'cir-
PHOLIDOPHORUS. Agass. Genre de pois- conférence. est plus ou moins carrée et dont
sons fossiles, de la famille des Lépidoïdes, les angles sont arrondis; couche d'émail très-
caractérisé comme suit Corps allongé; na- légère et reposant sur une autre couche
geoire dorsale petite et opposée aux ventra- aussi mince, de substance osseuse; surfare
les la caudale fourchue et à lobes égaux; lisse ou marquée de rides concentriques. On
écaitles s'étendant un peu sur la base du trouve ce genre dans la houiHe et le vieux
bord supérieur; dents en brosse. Les princi- grès rouge.
pales espèces de ce genre sont les P. dorsa- PHYLLOMYS. Nom donné par M. Lund à
lis, <attMïCt<<M~, 7tt?)6at!M, MtcropN et pusil- un groupe de Rongeurs fossiles, dont les dé-
lus on les trouve dans le Lias. bris ont été trouvés au Brésil.
PHOLIDOSAURE, PnouDOSAURUS. ~e!/fr. PHYLLOTHECA. Genre de plantes fossiles
Genre de Reptiles fossiles, dont les débris se qui a été créé par M. de Sternberg avec un
rencontrent dans la formation wealdienne groupe des Astéropbyllées. Les feuilles de ce
du nord de l'Allemagne, et qui appartien- genre sont soudées a leur base, et la partie
nent à une espèce.de grande taille qui a reçu soudée forme une sorte de ga!ne comme
le nom de P. scAaum&t'~ens!S. dans les Equisétacées.
PHONOL1TE. Roche d'origine ignée, com- PHYSONEMUS. Agass. Genre de la famille
posée de feldspath compacte et de fer titane, des Ichthyodorutittu s, que l'on rencontre
et que l'on nomme aussi Klingstein et dans le terrain houiller.
Clinkstone. Elle est sonore, d'un brun qui va PHYTOLtTHUS. Sternb. Voy. StGtHARtA.
jusqu'au noirâtre; sa cassure est esquilleuse, PHYTOTYPOLYTHES. Nom donné par
et elle renferme quelquefois du mica, de quelques naturalistes aux empreintes que
l'amphibole, du sphène et de la haïcyne, les plantes ont laissées sur diverses roches.
avec de petits Slons de spath calcaire, de PHYTOSAURE,PHYTOSADKus.Jœ</et'.Genre
natrolite. de fer hydraté, etc. de reptiles fossiles, de la famille des Crocodi-
PHOQUES. Ordre de mammifères qui com- liens, dont on ne connait encore que deux
prend les Phoques proprement dits et les espèces, les P. cylindricon et cubicodon.
Morses. Ou rencontre les débris fossiles de PIC. Sommet de montagne, de forme plus
ces animaux dans les terrains tertiaires ma- ou moins pointue, très-élevé, peu accessi-
rins. ble, et presque dépourvu de végétation. Les
PHOSPHORITE. Roche à base simple, Pyrénées offrent une suite assez nombreuse
composée de phosphate de chaux. de ces points culminants; et, dans les autres
PHOTÉSITE. Variété de manganèse. contrées, un des Pics les plus renommés est
PHTHANITE. Roche de texture schistoïde, celui de TénériSe.
composée de quartz compacte, de phyllade PICHSTONE. Nom anglais du feldspath ré-
ou de talc, et renfermant quelquefois des sinite.
pyrites, du graphite, etc. PICITE. Foy. RÉT!N!TE.
PHYLLADE. Espèce de schiste argileux, PtEttRE D'ABYSSiNIE. 7oy. ÏRÉMOUTE.
composé de divers silicates d'alumine, à PIERRE D'AIGLE. Fo! GÉODE.
feuillets droits, et de couleur jaunâtre, rou- PIERRE DES AMAZONES. Fo! ORTfiosE.
geâtre et même verdâtre. Lorsque cette ro- PIERRE A BOUTON. Foy. JAIS.
che renferme des parcelles de mica, on ta PIERRE A FARD. Foy. TALC.
nomme Phyllacle pailleté; elle s'appelle Fé- PIERRE A FAUX. Foy. GRÈs.
ndre lorsqu'elle contient une certaine quan- PUŒRE D'ITALIE. Foy. AMPÈntE.
tité d'oligiste ou de limonite B~ttrnt/ere PIERRE JUDAÏQUE, ~oy. PHÉNictTEs.
quand il s'y trouve des matières charbon- PIERRE DE LARD. Fo! SïtATtTB.
neuses et Afdc~/ere, to)squ'<!tc offre des PIERRE DR LUNE. foy. ORTHOSE.
3t5 PLA PLA MA
PIERRE LYDIENNE. ~OM. LvDtEHNE. PLACOSTEUS. Agass. Genre de poissons
PIERRE DE LYNX. Fo< RÉLEM~tre fossiles, de la famille des Placoïdes
PIERRE NÉPHRÉTIQUE, Fo?/. JADE. PLAGE. Espèce de zone qui sépare la
PIERRE OLLAIRE. Fot/. SERPENTINE et terre végétale de la mer, et qui est composée
STÉATITE. de sables, de cailloux, de galets et de frag-
PIERRE DE POIVRE. On donne aussi ce ments divers déposés par le ftux. Les bri-
nom à l'Oolithe. sants labourent fréquemment les plages et
PIERRE PONCE. 7o! PONCE. changent alors leur horizontalité; puis d'au-
PIERRE A RASOIR. Foy. ScatSTE. tres circonstances y établissent des espèces
PIERRE DE SAVON. 7o)/. SEtFESTES. de bancs, de dimensions variées, ou y élè-
PIERRE DE SOLEIL. Vo~. ORTaosE. vent des monticules qui se couvrent quel-
PIERRE DE THRACE. Voy. JAïs. quefois naturellement de verdure, ou sur
PIERRE DE TOUCHE. Foy. LYDIENNE. lesquels on fait des plantations qui leur
PIERRE A VARIOLE. Fo! VARtournE. donnent une sorte de solidité et de stabitité.
PIERRE VERTE. Voy. GauNSTEtN. Ces monticules deviennent des barrières
PIERREUX et PIERREUSES. M. de Blain- contre i'empiétement des Mots; et lorsqu'ils
ville donne le nom de Pierreux à une section sont particulièrement formés par les sables,
de sa classe des Polypodiaires; Lamoùroux ils reçoivent le nom de Dunes. Celles-ci af-
l'a appliqué aux Polypiers inllexibles; et M. fectent toujours des formes arrondies et
d'Omalius d'Halloy appelle Roches pter/'euses renferment des débris de plantes et d'ani-
celles qui ont pour base des métaux héte- maux. On trouve des Dunes consotidées
ropsides. dans toutes les parties du monde.
PINGEN. Les Allemands donnent ce nom Lorsque le sol qui borde la mer est plat
aux puits de mines abandonnées. sur une grande étendue, il est quelquefois
PINNITES. Nom que quelques naturalis- envahi par les sables qui couvrent la plage,
tes ont donné aux mollusques fossiles du et augmente au fur et à mesure l'espace oc-
genre Pinna. cupé par celle-ci. Le progrès des masses de
PIPERNO. Nom que les Italiens donnent à sable qui s'avancent ainsi dans les terres est
la lave du Vésuve. surtout remarquable dans le golfe de Biscaye,
PIRGO. Genre de mollusques fossiles éta- où elles ont enseveli plusieurs villages. L'ac-
bli par M. Defrance. tion des Ilots qui viennent battre la côte ou
PtRGOLE. Genre proposé par Montfort expirer sur la p!age se fait, dit-on, ressentir
pour un mollusque fossile que d'autres géo- avec force jusqu'à une profondeur de 30 mè-
logues rapportent aux Dentales. tres, et ramènent de cette profondeur, pour
PISOLITHES. C'est ce qu'on appelle vnt- les déposer sur le sable, des coquilies et au-
gairement Dragées de rtoo/t. Ces corps sont tres corps organisés ou leurs détritus.
des globules calcaires à couches concentri- PLAOOSTOME, ~of/to~oma. Genre de
ques, et le produit de sources incrustantes mollusques fossiles étab)i par Sowerby et
à Tivoli; mais on les rencontre souvent en conservé par Lamarck. H est ainsi caracté-
couches d'une certaine étendue dans les ter- risé Coquille subéquival'e, libre, subaurj-
rains secondaires. Voy. HAMMiTES. culée, à base cardinale, transverse et droite;
PISSASPHALTE. Fo! BITUME. crochets un peu écartés; parois internes s'é-
PISTOSAURE. Ptsfo~Mt-MS. Genre de rep- tendant en facettes transverses charnière
tiles fossiles, qui a quelque analogie avec la sans dents; fossette cardinale conique, située
Tortue. au-dessous des crochets et en partie interne,
PITCOAL.Nom anglais de la houiiïe sèche. mais s'ouvrant au dehors et recevant le li-
PITONS. On désigne ainsi, aux Antilles, les gament. M. Deshayes a réuni les Plagiosto-
sommités montagneuses que dans les Pyré- mes soit au genre Peigne, soit au genre .SpOK-
nées on nomme Pics. Ils sont communément dyle. Le P. giganteum, que l'on rencontre
d'un accès difficile et dépourvus de végéta- dans le Lias, est une mag"iuque espèce dont
tion, si ce n'est les plantes cryptogames qui la taille atteint de 15 a 18 centimètres de
les recouvrent. Les plus renommés de ces longueur. Une autre espèce remarquable se
Pitons sont ceux de Carbet et de la montagne trouve en abondance dans les environs de
Pelée, à la Martinique, et celui de la Sou- Nancy c'est le P. semilunaris.
frière, à la Guadeloupe. PLAINE. Portion de terre horizontale ou
PLACODUS. Agass. Genre de poissons fos- peu inclinée. ll~st des plaines qui ont peu
siles, de la famille des Pycnodontes. It est d'étendue, d'autres au contraire sont im-
ainsi caractérisé Deux sortes de dents, mo- menses. Les unes sont d'une stérilité com
laires et incisives; les premières plates et plète, puis il en existe dont la végétation va-
peu saillantes, les secondes moins acérées et rie de nature, c'est-a dire dont les produits
plus massives. Ce genre se trouve principa- sont, ou une véritable richesse, ou un
lement dans le muschelkalk. exemple de fécondité presque inutile. Les
PLACOIDES. Agass. Premier ordre des premières sont représentées par les déserts
poissons fossiles qui comprend toutes les fa- sablonneux de quelques contrées de t'Afri-
milles dont le squelette est osseux ou carti- que et de l'Asie; les secondes par les cultu-
lagineux, et dont les écaittes sont des plaques res céréales de la Beauce, du Languedoc ot
d'émail d'une dimension plus ou moins de diverses autres contrées de l'Europe,
grande, qui recouvrent la peau d'une ma- ainsi que par les Pampas et les Llanos d'A-
pière irréguHère. mérique les troisièmes, par les Landes et
'!?
Si 5 NCTtONMAtRE DE GE<yLOG!& ?i6
les Bruyères de la Gironde et de la Breta- pour comprendre les Ammonites dont tes
gne et les Steppes de la Russie. tours de spire se recouvrent peu et laissent
En dehors des chaînes Arabique et Li- la coquille discoïde et aptf.tie. Fot/. Pt.A-
byque qui bordent le cours du Nil, par exem- ~DUTES.
ple, le sol n'offre plus que de vastes plaines PLANORBE, Planorbis. Genre de moltus-
formées de graviers, de'cailloux roulés et de
ques fluviatiles, dont les représentants à t'c-
sables, qu'on ne peut mieux comparer qu'à tat fossile sont caractéristiques des forma-
plusieurs de nos grandes plages maritimes, tions lacustres des terrains tertiaires.
sur lesquelles s'élèvent des Dunes. Les sa-
bles s'accumulent en effet sur divers points, PLANORBULINA. ~c. d'Orbiqny. Genre
dans les déserts, en monticules de formes de mollusques que l'on rencontre aussi fos-
variées et de différentes hauteurs, dont un sile dans les terrains tertiaires, et qui est
morceau de roche ou quelque arbuste forme ainsi caractérisé Coquille inéquitatérate
le noyau. Les plus petits de ces monticules enroulée obliquement en spire complète
sont sans cesse déplacés par l'action des avec une seule ouverture en croissant sur
vents qui les poussent dans les directions la dernière loge, du côté de la spire.
vers lesquelles ils soufflent; et ceux qui PLANOSPHUTE, PLAsospnuTES. Lamarck.
ne sont point errants Sorte de Gryphée fossile qui appartient à la
reçoivent aussi néan- craie'de Maëstricht.
moins, de l'action des mêmes vents, des
formes bizarres dont les figures changent PLANULAIRE, PLANCtARU. D~rasee.
fréquemment. Quelques broussaiftes rabou- Genre de mollusques dont on rencontre
gries, quelques graminées ou autres plantes plusieurs espèces fossiles dans le terrain
chétives croissent çà et là; mais l'étendue jurassique des environs de Caen.
du désert, sa solitude, tf silence qui y rè- PLANULITES. Genre qu'avait proposé
gne ont quelque chose d'aussi triste que de Montfort, puis Lamarck, pour comprendre
solennel c'est l'immensité de t'Océan, mais les Ammonites aplaties, dont Ie& tours
eans les reflets, sans le mouvement, sans te nombreux offrent peu d'épaisseur.
murmure, sans les scènes multipliées qui t'y PLASTIC-CLAY. Nom anglais de l'argile
reproduisent. H est cependant quelques plastique.
points de ce sol maudit que la vie végétale PLATAX. Cuv. Genre de poissons, de la
n'a pas tout à fait abandonnés, et où des famille des Chétodontes. Ses caractères prin-
portions de terrains sont cultivables en tout èipaux sont: Corps attenté et comprimé;
temps ce sont ces portions que l'on a dési- nageoires verticales, hautes et écaiUeuses
gnées sous le nom d'Oa~. rayons épiceux courts et caché.s dans !o
Les Pampas et les Llanos. du nouveau bord antérieur de la nageoire les ventra-
monde ont l'étendue et la monotonie du les très-longues. Les espèces fossiles de ce
désert; mais ils se couvrent d'herbes, quel- genre se trouvent particulièrement, au
quefois gigantesques, au sein desquelles les Monte-Botc&.
chevaux, les buffles et une foute d'autres PLAT1NX. A/Ms. Genre de poissons fos-
animaux trouvent en même temps teur sites, de la famille des Halécoïdes, qui est
nourriture et un refuge; et il en est de ainsi caractérisé Corps allongé; colonne
même des Steppes du Nord, où certains yertébrate très-vigoureuse; point de eûtes
genres de végétaux acquièrent des propor- stomates; nageoire dorsale très-reculée; les
tions colossales. Ainsi te chardon qui cro!t pectorales longues. On trouve ce genre au
dans lés Steppes de la Russie atteint sou- Montc-BoIca.
vent la taille d'un arbre, et abrite sous ses PLÂTRE. Fo?/. GypsE.
branches les huttes des Trogtodytes, et, PLATYCRINIfES, PLATYCRINtTES.Miller.
dans certains endroits, cette plante est tette- Genre d'Encrines fossiles, qui appartient
ment abondante et ses pieds si rapprochés aax terrains de transition et de craie.
les uns des autres, qu'ils forment comme un Voici quels sont ses caractères Cupule for-
petit bois, au milieu duquel un Cosak, monté mée de pièces non articulées entre elles,
sur son cheval, peut se cacher. mais adhérentes par des sutures; bassin
Quant aux Landes, on sait qu& leur sur- formé de trois pièces inégales, patelliformes
face se partage en zones envahies, les unes et pentagonales; point de pièces costales;
par une plante épineuse, à fleurs jaunes, cinq pièces scapulaires portant autant de
quelquefois élevée de plusieurs métrés, que rayons; tige comprimée on pentagonale et
l'on nomme Ajonc ou ZaKcfe, les autres, traversée
par par un canal cylindrique; rayons
diverses espèces de bruyères dont les jolies accessoires de la tige épais et en petit nom-
clochettes roses ne compensent guère l'as- bre.
pect mélancolique du vaste développement PLATYGNATHUS.a~. Genre de pois-
de tours colonies. Çà et là, dans ces plaines sons fossiles, de la famille des Célacanthes.
presque constamment humides, sont des Il a pour caractères Ecailles arrondies,
mares ou des parties marécageuses plus ou plus hautes que longues, imbriquées, for-
moins considérabtes et presque toujours mantdes séries obliques, et ornées de ride*
aussi se montrent, sur quelques points de longitudinales brisées; queue allongée sur
leur surface, des bouquets ou des petits bois
laquelle sont insérées de puissantes nageoi-
de pins, oùi la brise fait entendre ses siffle- res qui ont un nombre considérable de
ments. mous et flexibles. C& genre M
rayons
fLAMTES. Genre proposé par M. de Haan trouve dans t< vieux grè~ ro~e.
Si? PLE PLE 3t8
PLATYONYX. Genre d'Edentés fossiles, res aDongées os du carpe et du tarse de
qui a été indiqué par M. Lund. l'avant-bras et de la jambe, très-distincts
PLATYSOMUS. ~~aM. Genre de poissons vertèbres courtes, à diamètre transverse plus
fossiles, de la famille des Lépidoïdes. Ses grand que t'axe, et offrant une face articu-
caractères principaux sont Corps plat et laire piano ou légèrement concave à sa cir-
court; dents en brosse; lobe supérieur de conférence, puis un peu concave au centre,
la queue allongé; vertébré avec de petits et la face inférieure creusée de deux fossettes
rayons au bord nageoires dorsale et anale ovales côtes s'étendant de la vertèbre axis
opposées l'une à l'autre et s'étendant de- aux deux tiers de la queue, les cervicales
puis le milieu du corps jusqu'au rétrécis- courtes comme dans les oiseaux, et les eau-
sement de la queue; nageoires ventrales dalès se raccourcissant vers l'extrémité
douteuses et les pectorales petites. On con- sternum allongé; pubis et ischion longs et
naît les P. gibbosus, macrurus, parvus, larges. Le Plésiosaure habitait tes eaux. Les
rhombus et s<rta<tM, que l'on rencontre dans espèces de ce genre sont nombreuses, et t'en
les formations antérieures aux terrains ju- connaît déjà les P. Hawkinsii, ~o~c~oafetnt;
rassiques. tnac)'occp/:et<!M, arcuatus, pac/tyonuM, trigo-
PLECTROLEP1S. Agass. Genre de pois- ntis, cos<a<i~, M<~<n<yoM!M, r:«yo~)($, brachis-
sons fossiles, de la famille des Lépidoïdes. pondylus, dœdtcomMs, g'rnncfM, <rocANH<er:M<
PLEIONEMUS. Agass. genre de poissons et a/~n!'s.
fossiles, de la famille dos Scombéroïdes, PLEURACANTHDS. Agass. Genre de la fa-
que l'on a recueilli dans les schistes de mille des Ichthyodorulithes. Ses caractères
Gtaris. sont Rayon dont toute la surface est arron-
PLEIOPTERUS. Fo< OsTEOLEpts. die, déprimée et armée de chaque côté d'une
PLESICTtS. ~om~. Genre de mammifères rangée de dents arquées vers sa base sillon
fossiles qui forme une sorte de passage arrondi et profond le long de la face infé-
entre tes Martes et les Mangoustes, et dont rieure. Ce genre se rencontre dans le terrain
les débris ont été trouvés dans le calcaire de houiller de Dudley.
Saint-Gérand-le-Puy. Les caractères obser- PLEURACANTHUS. M~eEdtca~. Genre
vés sont les suivants Dent tuberculeuse de Trilobites établi aux dépens des Caly-
supérieure triangulaire; carnassière infé- mènes, et caractérisé comme suit Corps non
rieure offrant une forte pointe sous le lobe contractile, offrant de chaque côté une ran-
médian et ayant un talon creux bordé d'une gée de longues épines dirigées en avant;
crête saillante à plusieurs tubercules.; crêtes thorax composé de dix-huit anneaux, dont
temporales séparées et se réunissant à la les lobes latéraux paraissent soudés ensem-
crête occipitale; face occipitale quadrangu- ble ou réunis par une membrane abdomen
laire. petit et enclavé dans le bord postérieur du
PLÉSIOGALE. Fom~. Genre de mammifè- thorax lobes latéraux rudimentaires et
res fossiles, de la famille des Martes, dont les confondus avec la portion interne des lobes
restes ont été découverts dans le calcaire latéraux du thorax lobe médian composé
de Saint-Gérand-te-Puy. Ses principaux ca- de huit ou neuf segments. On connaît le
ractères sont Formule dentaire analogue à P. arachnoïdes.
celle des Martes, et forme des dents comme PLEURODON. Fo< MYLODON.
celle des Putois; région interorbitaire très- PLËU~ODUS. Agass. Genre de poissons
étroite ouverturedesarrière-narines rappro- fossiles, de la famille des Cestraciontes, que
chée des molaires. On connaît le P. Pomeli. l'on rencontre dans tes schistes houillers.
PLESIOSAURE, Plesiosaurus. Genre de PLEURONECTES. Cuv. Famille de pois-
reptiles fossiles trouvé pour la première fois, sons de l'ordre des Cténoïdes. Ses caractères
en 1813, dans le calcaire de Lyme-Regis, principaux sont Poissons comprimés à
par MM. de la Bèche et Conybeare. Cet ani- écailles rudes et sans symétrie sur les côtés
mal, contemporain de l'Ichthyosaure, en du corps crâne tondu nageoires verticales
différait sous un grand nombre de rapports, formées de rayons mous les ventrales sub-
et ses dimensions étaient aussi plus consi- brachiennes se confondant souvent; les pec-
dérables. It forme, dans la classe des rep- torales inégales. Cette famille comprend le
tiles, un ordre intermédiaire entre les Ché- genre Rhombus.
loniens et les Emydosauriens. Son caractère PLRUROSAURE, ~MtfOMMnM. Nom )m-
te plus distinctif était un cou énorme, sem- posé par M. Hermann von Meyer à un genre
blable à celui du serpent, et porté sur un de reptiles fossiles, dont les vestiges in-
tronc dont les proportions étaient analogues crustés ont été observés par lui dans les
à celles des quadrupèdes et formé de 30 à M schistes de Solenhofen. Cet animal n'avait
vertèbres. Ce cou était terminé par une tête pas, à ce qu'il parait, au delà de 32 centi-
pareitteà à celle du lézard; la queue avait mètres de longueur, et ses restes curent
aussi plus de ressemblance avec celle d'un cette particularité remarquable que les côtes
quadrupède qu'avec celle d'un reptile. Voici sont doubles et placées l'une à côté de l'au-
quels étaient ses autres caractères Dents tre, ou l'une sur l'autre, les plus longues
grêles, pointues, arquées et cannelées ton- de ces branches costales s'articulant seules
gitu(linalement; mâchoire inférieure renflée avec les côtes vertébrates. La proportion
et offrant des dents plus longues et plus des os de la jambe à ceux de la cuisse est
grosses que les autres dents postérieures comme 2 à 3 on voit aux membres pel-
~de ta mâchoire supérieure longues; nageoi- viens te~ restes des phalanges, de quatre
Si9 DICTIONNAIRE DE GEOLOGIE. 330

doigts, et les téguments paraissent avoir été POECILOPLEURON. ~t~M DM<on<?-


formés d'écaittes minces et douces. Quelques champs. Genre de reptiles fossiles, voisin des
géologues pensent que ce genre doit être Mégatosaures, dont les débris ont été rc"
rapporté au P<BCt7o/~eMrott. cueillis dans le calcaire oolithique des car-
PLEUROTOMAtRE, Pleurotomaria. Genre rières de la Maladrerie.~près Caen. Il est
de mollusques fossiles établi par M. De- caractérisé de la manière suivante Vertè-
france, et placé dans l'ordre des Gastéropo- bres à face inférieure arquée; apophyses
des pectinibranches. I) a beaucoup de res- articulaires antérieures longues et pyra-
semblance avec les cadrans et les turbos; midales apophyses épineuses des premières
mais il offre une fente profonde placée sur caudales arquées, rejetées en arrière et dé-
le bord droit de son ombilic. Sa coquille est passant le niveau du corps des vertèbres;.
conoïde ou subdiscoïde, quelquefois carénée quelques côtes bifurquées à leur extrémité.
et à spire peu convexe. On le rencontre dans On connaît le P. Bucklandi.
les terrains secondaires, particulièrement POIKtLOPLEURON. ~o< PoEc~opLEunoN.
dans l'oolithe ferrugineuse des environs de POISSONS FOSSILES. Voy. PALÉoNTo-
CaenctdeBayeux, et M. Eudes Deslong- i,oaiE.
champs a fait une étude spéciale des espèces POLAMOTHERIUM. Groupe de carnas-
de ce genre. siers-mustétiens fossi)es,indiquépar M. Geof-
PLIOCÈNE. Dépôt qui fait partie des ter- froy Saint-Hilaire.
rains tertiaires. POLDERS. On appelle ainsi, dans les Pays-
PLIOCÈNE. Dépôt qui appartient aux for- Bas, les terrains d'atterrissements.
mations tertiaires. POLES. La terre possède, ainsi que les
PLIOSAURE PLIOSAURUS. OMx-tt. Genre autres planètes, deux mouvements qui lui
de reptiles fossiles dont les débris se trou- sont propres le premier est un mouvement
vent dans l'argile d'Oxford et de Kimme- de translation qui l'emporte dans son orbite;
ridge. H est caractérisé par des dents gran- le second, un mouvement de rotation sur
des, coniques, enchâssées dans des alvéoles, elle-même. Comme ce dernier s'effectue con-
et dont la couronne offre des cannelures stamment autour d'un même diamètre, on a
longitudinales ou obliques qui se terminent supposé que la terre était traversée par un
brusquement et la surface articulée du axe matériel, et on a donné le nom de .P<MM
corps des vertèbres, qui est plate dans les dt< monde ou JP~/M d(t globe aux deux points
3ervicales, est convexe dans les dorsales et où cet axe rencontre la surface de la terre.
les causâtes. En générât, la construction des Le Pote qui se trouve du côté de la constel-
membres est anatogue à celle des Plésio- lation de l'Ourse est appelé ~rc~~ne, parce
saures. On connaît les P. brachydeirus et que cette Ourse se nomme Arctos en grec,
<t'octtN<er:M.s'. et l'autre Pôle se désigne sous le nom d'An-
PLOENER-KALK. Nom allemand dela craie tarctique, parce qu'il est opposé à celui de
inférieure. l'Ourse. On appelle aussi la partie du firma-
PLUSIAQUES. Nom que M. AI. Brongniart ment qui se trouve du côté du Pote arctique
a donné à des dépôts qui font partie des ter- ou nord, Hémisphère arctique, boréal ou sep-
rains diluviens. <eM<noKa~, et la partie opposée, Hémisphère
PLUTONIENS. La plupart des géologues aM<arc<t~Me, austral ou nt~r~!OM(t<.
appellent ainsi les terrains qui sont le pro- Si l'axe de la terre était perpendiculaire
duit des volcans. au plan de son orbite, et qu'il restât parat-
POACITES, Poacites. Genre de plantes lèle à lui-même dans le mouvement de trans-
fossiles, de la classe des Phanérogames, lation, il n'y aurait pas de variations pro-
mais dont la famille n'est pas encore déter- duites par tesdherses~positions.detaterre
minée. dans t'éctiptique, le soleil éclairerait de la
PODOCEPHALUS. Agass. Genre de pois- même manière tous les points de la surface
sons fossiles, dont la famille n'est pas encore du globe, et il n'y aurait pas de saisons. Mais
déterminée, comme l'axe des Potes est incliné sur t'éctipti-
PODOCYS. Agass. Genre de poissons fos- que d'un angle de 23° 112, il en résulte que de
siles, de la famille des Percoïdes, caractérisé l'un et de l'autre côté de l'équateur, jusqu'à la
comme suit Mâchoire inférieure saillante; distance correspondante à cet angle les
nageoire dorsale formée, vers la nuque, de points de la terre ne sont frappés que succes-
très-gros rayons; les ventrales offrant la sivement et dans une direction perpendicu-
particularité d'un rayon très-gros et suivi laire par les rayons du soleil; que les Potes.
d'autres en grand nombre, qui sont mous et au lieu d'avoir tous les deux à la fois le soleil
grêles. Ce genre provient des schistes de à leur horizon, n'en jouissent que l'un après
Glaris. l'autre pendant six mois; et que, privés, du-
PODODUS. Agass. Genre de poissons fos- rant l'autre partie de l'année, de la lumière
siles, de la famille des Sauroïdes. et de la chaleur, c'est-à-dire ne voyant le
POECILIEN. Nom adopté par MM. d'Oma- soleil qu'à une faible hauteur au-dessus
lius d'Halloy et AI. Brongniart, pour dé- de leur horizon et ne recevant ses rayons
signer la formation qui comprend le grès que très-obiiquement, ces mêmes Potes se
bigarré. trouvent soumis à une température extrê-
POECtLODUS..4. Genre de poissons mement basse qui exclut la végétation et la
fossiles, de la famille des Cestraciontes, que vie de leurs parages incessamment couverts
l'on rencontre dans le terrain houiller. de glaces.
3Si POL POL 522
Suivant. Buffon et dans l'hypothèse de plaques ornées de dessins résnttant de lignes
l'incandescence primitive du globe terrestre, concentriques.
le refroidissement aurait commencé aux POLVPtEttS. Formations calcaréo-pier-
Pô!es; c'est ta que les eaux se seraient éta- reuses, cornées, membraneuses ou spon-
blies à leur origine, là par conséquent que giaires, qui servent d'habitation aux Polypes
la manifestation ~e la vie aurait eu lieu pour ou-les recouvrent. Dans le Grand Océan du
la première fois, afin de gagner de proche en Sud, particulièrement, les Polypes travail-
proche les autres points de la terre, lors- lent sans relâche à accumuler des masses
qu'ils devenaient habitables. « Les eaux, dit- calcaires, et ils sont si nombreux, leur acti-
il, sont venues des Potes, et elles ont gagné vité est si prodigieuse, que, s'il faut en croire
les parties de l'équateur successivement. Cook, il aurait reconnu, à son troisième
Tant qu'a duré la chute des eaux et jusqu'à voyage dans cet océan, des bancs de Po!y-
l'entière épuration de l'atmosphère. leur piers qui, d'après son afGrmation, n'exis-
mouvement général a été dirigé des t'êtes à taient pas lors de sa première exploration.
t'équateur; et comme elles venaient en plus La plupart des îles de la Polynésie sont dues
grande quantité du P6!e austral., elles ont à de pareilles formations, mais remontent,
formé de vastes mers dans cet hémisphère, selon les apparences, à une époque antédi-
lesquelles vont en se rétrécissant de plus en luvienne le détroit de Torrès est hérissé de
plus dans l'hémisphère boréal jusque sous le ces !)cs, et M.Jnkes décrit comme suit l'une
cercle polaire. » de celles qui forment le groupe du Capri-
La Polarisation du globe est la position corne « La plage se compose de fragments
géographique et astronomique des Pôles, et informes de coraux et de coquilles qui ont
c'est par cette position que les autres points perdu leur couleur et se sont blanchis à l'air.
sont déterminés. Pour mieux se rendre Au delà de cette plage s'élève une jetée na-
compte de l'existence dans diverses forma- turelle, également de coraux et de coquilles,
tions, soit des contrées polaires, soit des haute de près de 2 mètres et large de 9 à :)0,
régions tempérées, de débris fossiles d'ani- qui fait le tour de l'île, dont le diamètre ne
maux et de végétaux dont les analogues ne dépasse pas 600 mètres. La petite plaine sa-
se rencontrent plus aujourd'hui que dans les blonneuse enveloppée par cette jetée n'est
zones les plus chaudes, on a posé ces deux couverte que d'une végétation rabougrie, et
questions une température M~t/bt'me a-t-elle ses buissons les plus hauts n'atteignent pas
existé à une certaine époque? ou bien un un mètre, tandis que la jetée, au contraire,
changement de po/anMt~on s'est-il accompli est partout garnie de petits arbres. En creu-
durant l'une des périodes anciennes? Au- sant le sable, on trouve un peu de terre, for-
cune loi de l'ordre physique actuel ne pou- mée par la décomposition des matières vé-
vant appuyer ni l'une ni l'autre de ces liy- gétâtes et par la fienle des oiseaux; et du
pothèses, le problème reste encore à résou- côté de l'île le plus opposé aux vents s'étend
dre. Ce qui demeure parfaitement acquis à un récif de corail de deux milles de dia-
l'observation, c'est que des houilles et des mètre qui entoure une lagune profonde où
ossements fossiles d'Eléphants et de Rhino- nagent des requins et des poissons. L'île est
céros ont été trouvés jusqu'au delà du 60* peuptée en outre d'une grande quantité d'oi-
degré, et que des Fougères arborescentes et seaux de mer, et les branches-des arbres
des Palmiers se montrent enfouis au sein du plient sous le poids do leurs nids. »
sol de la France. Quant à ce que les physi- On trouve un nombre immense de ces
ciens désignent par Polarisation, cela n'a corps à l'état fossile, et ils ont été l'objet de
aucun rapport avec celle du globe c'est un l'étude particulière de quelques naturatistes,
état particulier de la lumière, lorsque, après parmi lesquels il faut surtout distinguer La-
avoir subi la double réfraction ou une simple mouroux, Lamarck, de Blainville, Agas-
réncxion sous certains angles d'incidence, siz, etc. Urésutte toutefois, du remaniement
ses propriétés changent à tel point, qu'elle des classes, dès-ordres, des genres et des
ne peut plus être, par exemple, ni réfléchie, espèces, une sorte de confusion, non-seule-
ni réfractée. ment dans la nomenclature, mais encore
On nomme Pd~e magnétique le point du dans le rapprochement des individus.
globe vers lequel se dirige constamment, Les terrains tertiaires n'offrent en général
soit la pointe d'une aiguille aimantée tour- que des Polypiers épars, et ce n'est guère
nant sur un pivot, comme dans la boussole, que dans la craie où l'on commence a en
soit l'une des extrémités d'un aimant sus- rencontrer qui forment des bancs ou des ré-
pendu. La position de ce Pôle est variable, cifs, comme on le remarque dans le terrain
c'est-à-dire qu'elle dépend, ou de l'accumu- crétacé inférieur du midi de la France, où
lation ou de la diminution des glaces au Pôle l'on trouve aussi des bancs d'hippurites qui
du globe, et aussi probablement du refroi- ont jusqu'à 60 centimètres d'épaisseur. Des
dissement ou de la consolidation intérieure bancs de Polypiers, d'une assez grande éten-
de la terre. Il existe un Pote magnétique due, se montrent dans le terrain jurassique,
vers chacun des deux Potes du g)ohe. la Pierre de Portland et le Corat-Ragd'Oxford,
POLtEHSCHtEFERetPOLtEHSTEIN.Noms du Calvados, de la Meuse, etc. il existe aussi
allemands du schiste à polir. de ces bancs dans l'ôolithe inférieure de la
POLYPHUACTUS. Agass. Genre de pois- France et de t'Angteterre; le calcaire de
sons fossiles, de la famille des Céphataspi- Montagne, dans le pays de Galles, en ren-
des. Son caractère principal consiste en des ferme il en est de même du terrain silurien;
523 DICHONi~AtRE DE GEOLOGIE. SM
et, enfin, !t s'en présente en Suède, aux Polypier formé de Sbr~ entre-croisées en
Etats-Unis, sur les bords de la baie de Baffin, tout sens, coriaces ou cornés et enduits d'une
àMetvi)te,etc. substance gétatineuse. Cette famille renferme
Lamouroux et M. de Blainville ont donné les genres Eponge et Ephydatie.
chacun une classification des Polypiers 2. GORGONIÉES.Potypiers~endroïdes, inar-
la première est la plus simple et conserve ou moins consistants et
ticulés, plus cornés,
des partisans; mais la seconde, plus savante, pierreux, et revêtus d'une enveloppe gélati-
parait obtenir la préférence dans l'enseigne- neuse, crétacée, plus ou moins tenace, qui
ment actuel. contient les Polypes. Cette famille renferme
Méthode de LAMocRocx. les genres Anadiomène, Antipate, Corail,
Eunicée, Gorgone, Muricée et Plexaure.
PREH)ÈRE CLASSE.
3. ISIDÉES. Polypiers dendroïdes, formés
Polypiers flexibles ou non entièrement d'une écorce analogue à celle des Gorgonées
pierreux. et d'un axe articulé à articulations alterna-
Ce«M<<pf<s. 5 fami«<;<. tivement calcaréo-pierreuses et cornées
i.CEUjÉpoRÉES. Polypiers membraneux cal- quelquefois solides et spongieuses on pres-
et isoiés; cellules sans que tubéreuses. Cette famille renferme les
caires, encroûtants
communications entre elles et ne se tou' genres Isis, MéHtée et Mopsée.
chant que par leur partie inférieure; ouver- BEDXtÈME CLASSE.
ture des cellules au sommet latéral ou res-
serrée. Cette famille comprend les Tubuli- Polypiers pierreux, jamais flexibles.
pores et les CeHepores. t'oramtn~. 2 ~ami~M.
2. FRUSTRÉES. Polypiers memoraneux cal- t. B.SCHARÉES.Polypiers tapidescentt, po-
caires, encroûtants ou phytoïdes cellules
accolées et sans communications lymorphes et à cellules petites, peu profon-
sériales,
des, sériales ou confuses. Cette famille ren-
apparentes. Cette famille renferme les genres ferme les genres Adéone, Celléporaire, Dis-
Bérémée, Elzérine, Electre, Flustre et Phé-
ruse. copore, Echare Homère Krusensterne,
'3. CBLLARtÉES.Polypiers phytoïdes Rétépore et Tilésie.
et ar-
2. MtLLÉPORÉES. Polypiers pierreux, po.
ticulés cellules communiquant entre elles
lymorphes, solides et à cellules petites
par leur extrémité inférieure; ouverture par
et non lamelleuses. Cette famille
une seule face et ayant des appendices au éparses
renferme les genres Alvéolite, Distichopore,
côté externe du bord; point de tige distincte.
Cette famille renferme les genres Acamar-; Eudée, Lunulite, Ovulite, Ocellaire, Méla-
Cabérée, Crisie, Cauda, bésie, MDtépore, Orbulite, Rétéporite et Spi-
ch!s,Aétée,Cei)aire,
Eucratée, Latœe, Loricaire et Ménipée. ropore.
SERTULARIÉES.Polypiers phytoïdes, sim- tametH~rM. 4 fam~/et.
ples ou rameux, fistuleux et remplis d'une 1. CtRYopHYu.AcÉES. Polypiers à cellules
substance gélatineuse à laquelle vient abou- étoilées et terminales. Cette famille renferme
tir l'extrémité inférieure de chaque Polype. les genres Caryophyllie, Turbinolie, Cyclo-
Cette famille renferme les genres Amathie, lylhe et Fongie.
Aglaophanie, Cymodocée, Clytie, Dynamène, 2. MÉANBRtNÉEs. Etoiles ou cellules laté-
idie, Laomédée, Némertésie,Pasythée, Sala- rales on répandues à la surface, non cir-
cie, Sertuiaire et Thoée. conscrites, comme ébauchées, imparfaites ou
5. ToscLARiÉEs. Polypiers phytoïdes, tu- connuentes. Cette famille renferme les genres
buleux, simples ou rameux; jamais articu- Pavoine, Agaricie, Méandrine et Monticu-
lés et d'une substance cornée ou membra- laire.
neuse Polypes situés à l'extrémité des tiges, 3. AsTnÉES. Etoiles ou cellules circonscri-
des rameaux ou de leurs divisions. Cette fa- tes, placées à la surface du Polypier. Cette
mille renferme les genres Corniculaire,Lia- famille renferme les genres Echinopore, Ex-
gore, Naïsa, Néoméris, Tubulaire, Talesto planaire et Astrée.
et Tibiane. MADRÉpoRÉES. Etoiles oa ceUatcs cir-
Catct~Ms. 2 familles. conscrites. répandues sar toute la surface do
Polypier. Cette famille renferme les genrea
i. AcÉTABULARiÉES. Polypiers à tige sim- Porite, Sériatopore, Pocillopore, Madrépore,
pte, grêle, fistuleuse et terminée par une Oculine, Styline et Sarcinule.
ombelle ou de petits corps polypeux. Cette
famille renferme les genres Acétabutaire et Tu6t<Me<: 1 famille.
Polyphyse. TuBtpoRÉES. Polypier composé de tubes
2. ConALunÉBS. Polypiers phytoïdes, for- parallèles et droits en général, cylindriques,
més de deux substances, dont l'intérieure quelquefois anguleux, et réunis dans toute
est membraneuse et l'extérieure calcaire et leur longueur ou seulement par des cloisons
parsemée de cellules polypifères à peine vi- externes et transversales. Cette famille ren-
sibles.Celte famille renferme les genres Am- ferme les genres Macrosétène, Caténipore,
phiroé, Coralline, Cymopolie, Galaxaura,' Favosite et Tubipore.
Hatiméde Janie, Nésée et Udostée. 'TROISIÈME CLASSE.
CcrttCtpres. 5 familles.
Polypiers sarcoïdes,'p)us ou moins irn-.
t.SpoNGtÉBS. Polypes nuls ou invisibies;' tables et sans axe central.
~s POL POL 3M
mit TL_L_t__ .WV;c. 1f_
5/M!!</M. mH!airc,Cé!6pore,Bérenice,Mscopore,Mem-'
1. ALCYONÉES.Po!ypes connus;huit <en- branipore.
tacules ponctués ou garnis de papilles. Cette Cellariés.
famille renferme les genres Alcyon, Ammo- GENRES Lunulite, Electre, Flustre, Elzé-
thée, Xénie, Anthélie, Polythoé, Alcyonelle rine, Phéruse, Vinculaire, Cellaire,. tn(n-
et Halliroé. caire, Cauda, Cabérée, Tricellaire, Acamar-
2. PotYCUKÉES. Polypes à une ou deux ou- chis, Bicellaire, Crisie, Gémicellaire, Unicel-
vertures formées par six divisions tentacu- laire, Catanicelle, Ménipée, Alecto.
formes. Cette famille renferme les genres Serlulariès.
Distome, Sigilline, Synoïque, Aplide, Di-
GENRES Anguinaire, Aulopore, Tisiane,
demne, Ëncetie et Botry~e. Tubulaire, Coryne, Campanulaire, Laomé-
3. AcTtNAtRES. Potypier composé de deux
l'une inférieure. membraneuse die, Sériataire, Piumutaire, Idie, Sertulaire,
substances, Bigéhataire, Dynamène, TuHpaire, Salacie,
et ridée transversalement l'autre supé-
Gymodocée,Antinu)aire,Thoas,Eutatophorc.
rieure, polypeuse, poreuse, ceUuiifëre, la- )!)'' CLASSE.–POLYPES DOUTEUX.
melleuse ou tentacutifere. Cette famille com-
prend tes genres Chenendaphore,Hippanne, Urcéiformes, pourvus de tentacules dispo-
Lymnorée, Mont)iva)tieetI6rée. sés en fer à cheval au-dessus de l'ouverture
~</i0~e de M. DE BLA)NVtLLË. buccale.
GENRES Cristatelle, Plnmatelle, A!cyo-
f'' CLASSE. ZOANTHAtRES. nelle, Diffugie et Dédale.
Zo<!tt</MtfM HMMS ou AffM~it. tV CLAUSE.–POLtPES NUS.
~tous, contractiles dans tous les points, EHo comprend les Hydres.
sans croûte ni partie intérieure solide. V* CLASSE.–ZOOrntTA~RfS.
GENMES Lucernaire, Moschate, Actinecte,
Discosome, Actinodendre, Metridie, Thalla- GENRES Cuscutaire Teleste, Cornicu"
sianthe, Actiuérie, ActinotoJbe, AcHme, Acti- laire, Clavutairc, Tubipora.
nocèrc. Coraux.
~o<!tt</ia:)~sfonacM. GENRES Corail, Isis, Metitée, Gorgone,
-Corps plus ou moins rapproché, formant, Eumicée Fuoicutine Piexaure Muricéo
par la dessication, un Polypier coriacé. Primnoa, Antipathe, Cirrhipathe.
GENRES Zoanthe mami)tifcre Corti- fetttta<)(<a<)M.
cifère. GENRES Ombellulaire, Pa-
Zoati!/)atrBSp)erM«~ ou ~nf<)'dpOt'M. Virgutaire,
vônaire, Pennatuto, Vériti)!e et RéhiHe.
GENRES Cycïôlithe, MonHivaUic.'Fon-
Anthophy)!e,Turbint))ie, A<et/ot!t)<r<s.
'gie, Polyphyllie,
Turbinotopse, CaryophyHie, Sarcinu)e, Co- GENRES Briarée, Lobutaire, Ammothée,
lumnaire, Slytine, C;)ténipore, Syringopore, Xénie, Anthélie, Alcyon, Cydonie, Putmo-
Dendrophyllie, Lohophyllie, Méandrine, Dic- nelle, Massaite et Clione.
tuophyllie, Agaricie, Tr'incophyUie, Monti- Vie CLASSE. tMOBPHOMA~ES.

-culaire, Pavonie, Astrée, tichinastrée, Oeu- Animaux informes et percés d'oscules.


tine, Branchastrée, Dentipore, Astréoporc, GENRES Eponge, C:'tcépongc, Hat6pongc,
~idéropofe, Stytopore, Cuscinopore, Gem- SpongH!c,Géodie, Cœtoptychie, Siphonie,
mipore, Montipore, AJadrépore, Palmipore, Myrmecie, Scyphie, Eudée, Hippaiime, Cné-
HéHopore, Ahéopore, Gonipore, Porite, Sé- mimidie, Lymno ée, Chénerdophore,'rragos,
Tiatopore, Pocillopore. Manou, tcrée, Tcthic.
)t* CLASSE.–POEyDAmES. VileCt-ASSR.–PSEUDOZOAtRES
OXCALCtPHïTES.
Hydriformes, aggtomérés et composant des GENRES Cymopolie, Coralline, Janie, Fia"
Polypiers très-variables de natureetde formes. bellaire Amphiroa Pinceau Gaiaxnure
~)</<p0f~. Acétabuie, Polyphyse, Udotée, Dichotomaire,
G~RES:Favosite, Eunomiè A)véo!ite, Liagore et Néoméris.
vm<' CLASSE.–NËMATOPHYTES.
Apsendésie, Théonee, Pélagie, TérébeHaire,
Potystreme, Frondipore, Lichénopore, Or– M. de Blainville comprend dans cette classa
biculite, Marginopore, Stromatopore, Tilë- les Zoophytes, ou pour mieux dire ces êtres
sie, Spinopore, Chrysaore, Cériopore, Disti- à part qui offrent en quelque sorte deux na-
chopore, Hétéropoie, Pustulipore, Hornère, tures, qui inesont animaux ni plantes,
Idmonée, Cricopore. mais qui semblent participer des uns et des
autres. Ils jouissent de la vie, et cependant
Tubuliporés.
ils ne présentent quelquefois que des masses
GENRES :Microsotine, Coscinopore, Obé-
calcaires qu'on croirait n'appartenir qu'à la
lie, Tubutipore, Rubute. matière inorganique. Ce sont ces êtres pour
SOMS-C/asM.–MEMBRANEUX. avait pro-
lesquels M. Bory de Saint-Vincent
Opercx~rM. posé de créer un nouveau règne,auquel il
GENRES Myriaporc, Eschare, Diastopore, donnait te nom de Ps)CootAtREs.
Oeellairc, Adéonp, Mcsentéripore, Rétepore, POLYPITES. Quelques naturahstes dési-
VerUcitHpOFe, Dactytopore, Conipore, Ovu- gnent ainsi les Polypiers fussUes.
lite, Poiytripe, Vaginopore, Larvaire, Pal- POLYPTEKUS. ~aM. Genre de poisson~
527 DICTIONNAIREDE GEOLOGIE. 5~8

fossiles, de la famille des Sauroïdes. Ses ca- appellent ainsi les espèces fossiles du genre
ractères principaux sont Rayons détachés, Porcelaine ou C</pr<M.
d'une forme particulière, qui tiennent lieu de PORCELAN JASPIS et PORCELLANIT.
nageoires dorsales large plaque branchio- Noms allemands de la Porcellanite.
stégale au lieu de rayons droits valves mo- PORCELLANITE. Roche qui porte aussi
biles on évents qui s'ouvrent au-dessus de la les noms de Jaspe-porcelaine et dé Therman-
cavité des branchies; rayons de la nageoire tide, et que t'en rencontre particulièrement
caudale articulés à l'extrémité d'une double au sein des houilles qui ont été incendiées.
rangée d'osselets mobiles les uns sur les au- Elle forme des couches dont la texture est
tres par leurs extrémités écailles rhomboï-
schisto-compacte, la cassure concboïde et la
dales, à bord inférieur convexe et le supé- dureté plus grande que celle des schistes
rieur concave. communs. Cette roche varie du rouge au
POLYPTYCHODON. Owen. Genre de rep-
tiles fossiles, de l'ordre des Sauriens, dont jaune et même au gris; elle est quelquefois
rubanée et d'un éclat brillant.
les restes ont été recueillis dans le grès vert PQROSE-KALK. Nom allemand du cal-
de Maidstone. Ce genre est caractérisé prin- caire marneux.
cipalement par des dents coniques, épaisses, PORPHYR~ENLICHER-TRAPP. Nom alle-
arquées, et dont l'émail est couvert de nom- mand du.Trapp porphyroïde.
brouses stries longitudinales.
PÔLYTHALAMES. Nom générique donné PORPHYRj~HNUCHES-URTRAP-CIS-
aux coquilles qui sont partagées, en tout ou STEN. Nom allemand de la Diorite porphy-
en partie, par des loges décroissantes allant roïde.
de la base au sommet, et fermées par un pa- PORPHYRE. Ce nom, qui signifie couleur
reil nombre de cloisons plus ou moins com- de pourpre, a été donné par les anciens à
une roche de teinte vineuse, parsemée de
plètes. Les Céphalopodes présentent beau-
coup de ces coquilles, et telles sont par taches blanches, qu'ils tiraient généralement
de la Haute-Egypte. Cette roche est com-
exempte les Nautiles, les Spirules, les Am-
monites, etc. posée d'une pâte de feldspath compacte
POLYTRtPA. De/rance. Genre de poly- très-dure, qui enveloppe des cristaux de la
même substance et contient
piers fossiles que l'on rencontre dans les fréquemment
terrains tertiaires. C'est un corps crétacé, des grains de quartz, du mica et de l'amphi-
fistuleux, composé de cellules tubuleuses, bole, diversement mélangés. Le porphyre.
courtes, serrées, et percé, aux extrémités, qui est très-abondant dans la nature, s'y
d'un orifice arrondi, et criblé, tant extérieu- présente en masses non stratifiées, en filons,
rement qu'intérieurement,de en amas et quelquefois même en couches.
pores arrondis,
serrés et disposés t'n anneaux. Quoique sa couleur soit communément d'un
POMACANTHUS. Voy. HoLACANTnus. brun rouge, on en voit aussi de violâtre, de
POMtCE. Nom que les Italiens donnent à rosâtre et d'un gris verdâtre.
la Pnmite. PORPHYRIQUE. Epithète par laquelle on
PONCE. Roche fragile, légère, celluleuse, désigne, dans une roche, les caractères qui
rude au toucher, composée de dyacolithe, la rapprochent du Porphyre.
et renfermant des cristaux de la même sub- PORPHYRITE. Quelques naturalistes dé-
stance avec du mica. On lui a aussi donné signent par ce nom une espèce de Porphyre
le nom de Purnite. Tous les géologues, ce- argileux que les Allemands nomment 2'/tOH-
pendant, ne considèrent point cette substance porphyr, et dont M. AI. Brongniart a fait
comme une roche, et M. Beudant a dit à une variété du Mimophyre.
ce sujet « La Ponce, dans l'état actuel de PORPHYROtDE. Structure analogue à
la science, ne peut pas même être regardée celle du Porphyre.
comme une espèce distincte c'est un état PORPHYRSCH1EFER. Nom allemand du
cettuteux et filamenteux, sous lequel plu- schiste porphyrique.
sieurs roches des terrains trachytiques et vol- PORSCHUSSIG. Mot allemand, qui dési-
caniques sont susceptibles de se présenter. a gne un minerai placé immédiatement sous
On exploite d'immenses carrières souterrai- la surface de la terre.
nes de pierre Ponce au pied du Cotopaxi, au POSTDtLUVIEN. Epithète qui désigne ce
Mexique. Sur les collines de Guapulo et de qui appartient aux époques postérieures au
.Zumbalica, la Ponce se montre en blocs de déluge mosaïque.
couleur blanche ou bleuâtre, qui renferment POTAMOPHYLLITES. Genre de plantes
du mica jaune et noir, des cristaux effilés fossiles que l'on rencontre dans les terrains
d'amphibole et du feldspath vitreux. tertiaires.
PONTS. On donne ce nom, en géologie, à POTER1QCR1N1TES. Genre d'Encrines fos-
des formations calcaires analogues aux siles établi par Miller et qui diffère des Apo-
stalactites et aux stalagmites, qui réunissent crinites par une tige qui n'est pas élargie à
quelquefois deux parois éloignées l'une de sa partie supérieure et des pièces basilaires
l'autre, ou traversent de certains massifs. aux rayons qui sont moins serrés. On ren-
On en rencontre dans l'intérieur des grottes, contre dans le catcaire houiller d'Angtetcr~
et quelquefois à ciel ouvert, comme cela a les jP. craMtM et <etM<
lieu à la fontaine Saint-Allyre, à Clermont POUU:NGUE. Roche composée de frag-
en Auvergne. ments divers, mais principalement de sub-
PORCELAN1TES. Quelques naturalistes stances quartzeuses, et qui sont réunis par
3~9 PRO PSA 536
un ciment visible ou invisible', de nature rayons de la première plus longs que ceux
quartzeuse ou argileuse non catcarifère. de la seconde; charpente osseuse massive;
Cette roche, qui se rencontre en couches, en vertèbres grosses et courtes osselets intéra-
amas, en filons et en btocs dans les terrains pophysaircs vigoureux écailles rbomboï-
neptunions, offre des couleurs très-variées, dates finement dentelées au bord postérieur.;
et particulièrement les nuances blanchâtres,j la nageoire anale située un peu en arrière de
grisâtres, rougeâtres et brunâtres. On dési- la seconde dorsale; les ventrales correspon-
gne par les noms de siliceux et de jaspiques, dant à l'extrémité de la première; la caudale
les poudingues qui sont composés, pour la grêle. Les espèces de ce genre se rencon-
plus grande partie, de silex ou de jaspe. trent dans le calcaire lithographique de
POUZZOLANE ou POUZZOLITE. Sorte de Kehlhoim.
lave pyroxénique qui provient de la décom- PROTOGYNE. Roche d'une grande téna-
position des scories, et qui s'offre sous l'as- cité, analogue en partie au granite, mais
pect d'une matière pulvérulente, qui tantôt dans laquelle le talc' remplace le mica. Son
est d'une couleur rouge et tantôt d'un gris nom lui vient de ce que plusieurs géologues,
plus ou moins foncé. Ou en distingue deux et particulièrement Jurine, la ponsidéraient
espèces l'une, que les anciens désignaient comme d'une origine ptus ancienne que le
par le nom d'Arena, est magnétique, compo- granitc; mais on a reconnu depuis qu'elle
sée de silice, d'albumine, de chaux, de ma- se montrait particulièrement dans les schistes
gnésie, de fer titane et d'eau; l'autre est de talqueux, qui passent au micaschiste, c'est-
nature argileuse. La Pouzzolane a la pro- à-dire dans une formation postérieure auu
priété de former, avec la chaux et le sable granite. C'est le Protogyne qui, dans les
commun, des mortiers qui durcissent avec Alpes, constitue le massif du Moht-Btanc et
promptitude dans l'eau, ce qui lui donne une des montagnes qui t'environnent.
assez grande importance dans t'industrie. PROTOPYLHECUS. M. Lund a donné le
POZZOLANA. Nom italien de la Pouzzolane. nom' de P. Brasilensis à un genre de qua-
PRASAPHYRE. Nom que t'on donnait au- drumanes fossiles, dont il a recueilli les dé-
trefois au porphyre vert ancien. bris dans les cavernes du Brésil.
pRASEN.PRASENSTEtNetPRASER.Noms PSAUODUS. Egert. Genre de poissons
allemands du quartz hyalin vert obscur. fossiles, de la famille des Chimérides, qui est
PRESQU'ILE. Vo)/. PÉNINSULE. caractérisé par l'absence complète de tuber-
PR1APOL1THE. On appelait ainsi, autre- cules de trituration à la mâchoire, et par un
fois, un polypier fossile qui forme aujour- bord dentaire ondulé, tranchant et mince. Ce
d'hui le genre ~c</otm<m. Le même nom est genre se rencontre dans les terrains secon-
encore donné à des concrétions pierreuses daires et tertiaires.
que l'on rencontre dans certaines tocatités, PSAMMtTË. Roche de texture grésiforme,
comme dans tes environs de Castres, dépar- tenace ou friable, composée de grès et d'ar-
tement du Tarn. gile, qui se rencontre abondamment, en
PRISTACANTHUS, Agass. Genre de la fa- couches ou en amas, dans les terrains ncp-
mille des Ichthyodorulithes. Ses caractères tuniens, et particulièrement dans les for-
sont Rayon très-allongé et comprimé à un mations houillères ce qui lui fait aussi
tel point que sa cavité intérieure a plutôt donner le nom de grès houiller. Cette roche
l'air d'une fissure que d'une cavité organi- est souvent micacée, carbonifère ou macli-
que bord antérieur tranchant et le posté- fère et ses couleurs, soit unies, soit bigar-
rieur mince avec des dents qui ressemblent rées, sont le b!anchâtre, le grisâtre, le jau-
à celles d'une scie;- ces dents sont plates, nâtre, le verdâtre, le rougeâtrc, le brunâtre
triangulaires, verticales sur le bord posté- et le noirâtre.
rieur du rayon et disposées sur une seule PSAMMOUUS. Agass. Genre de poissons
rangée. fossiles, de la famille des Cestraciontes. Ses
PRtSTtGENYS. Agass. Genre de poissons caractères principaux sont Dents à surface
fossiles, de la famille des Percoïdes, qui est lisse; couronne formée de petits tubes ver-
ainsi caractérisé Nageoire dorsale ayant à ticaux. Les P. ont constitué les genres /~e-
sa partie antérieure de nombreuses et fortes ~od:t<, C/:OHM<odi<Set C/tO~tO~MS.
épines, plus longues que les rayons mous et PSAMMOLËP1S. ~a~. Genre de poissons
occupant plus d'espace; l'anale ayant des fossiles, de la famille des Cétacanthes, dont on
épines moins fortes sous-orbitaires forte- connaît t'espèco Paradoxus, qui appartient
ment dentelés. Ce genre a été recueilli au au vieux grès rouge ou système dévonien.
Monte-Botca. BSAMMOSTRDS. Agass. Genre de pois-
PRISTtPOMA. Cuv. Genre de poissons de la sons fossiles, de la famille des Célacanthes,
famille des Sciénoïdes. Voici quels sont ses qui est ainsi caractérise Plaques larges,
caractères Rayons épineux de la nageoire bombées, lisses à l'intérieur, et ornées, à la
dorsale réunis aux rayons mous; sept surface externe, de granulations tines eJt ser-
rayons branchiostègues; museau très-bombé rées. On trouve ce genre dans le vieux grès
et bouche petite; opercule obtus. On trouve rouge de Russie.
au Monte-Bolca le P. Furcatum. PSAROLITHES, Spsarolithes. Tiges de
PROMONTOIRE. Fot/. CAp. plantes fossiles qui ont quelque analogie
PROPTERUS. ~MM. Genre de poissons avec les fougères.
fossiles, de 'la famille dos Lépidoïdes. Il a PSARON1US. Bernhard 6'o«a. Genre de
pour caractères Deux nageoires dorsates; plantes fossiles, dont on ne rencontre qup
DICTIONN.BB GËOt-OStE. U
Mi L~'D~ GEOLOGIE.
DiCHONKAtHE ssa2
les tiges, et qui a quelques rapports avec les les écailles, la circulation, etc.; mais c'est
Fougères et les Lycopodiacées. en même temps un animal pourvu des
PSEPHITE. Roche conglomérée, de cou- moyens de voler, qui dans la station devait
leur verdâtre ou rougeâtre, meuble ou fria- faire peu d'usage de ses extrémités anté-
ble, et composée d'une pâte schisteuse qui rieures, si même il ne les tenait toujours re-
renferme des fragments de diverses substan-~ ployées comme les oiseaux tiennent leurs;
ces. Cette roche forme des couches des ailes qui cependant pouvait encore se ser-
amas et des filons, et accompagne des pou- vir des plus courts de ses doigts de devant
dingues dont elle a aussi la texture. Le pour se suspendre aux branches des arbres,
Pséphite rougeâtre se rencontre dans la mais dont la position tranquille devait être
partie inférieure des terrains pénéens, et le ordinairement sur les pieds de derrière, en-
verdâtre dans les terrains stratiBés infé- core comme celle des oiseaux; alors il de-
rieurs. vait aussi, comme eux, tenir son cou re-
PStCODtAIRES. FO! POLYPIERS. dressé et courbé en arrière, pour que son
PSILOMELANE. Variété de Manganèse. énorme tête ne rompit pas tout l'équilibre, a
PSITTACODON. Agass. Genre de poissons PTERODON. ~a:KM~. Genre de mam-
fossiles, de la famille des Chimérides. Ses mifères fossile3, voisin du Didelphe, dont
caractères principaux sont renfermés dans les débris ont été trouvés dans les plâtriè-
la pointe a)lungée de l'extrémité antérieure res des environs de Paris.
de la mâchoire inférieure et dans la dispo- PTEROPHYLLUM. Ad. ~oM~n. Genre de
sition des stries d'accroissement de la face plantes fossiles, de la fâmille des Cycsdées,
inférieure. On rencontre ce genre dans le que l'on rencontre dans le terrain crétacé
terrain oolilhique. et les diverses couches du Lias. Il est ainsi
PTERICHTHYS. caractérisé Feuilles pinnées, à pinnules do
Agass. Genre de pois-
sons fossiles, de la famille des Cépba)aspi- largeur à peu près éga)e, s'insérant sur le
des, ainsi caractérisé Corps petit, ayant pétiole par toute If largeur de leur base et
une sorte de carapace de forme ova!c ou py- tronquées au sommet; nervures fines, éga-
riforme tête plus ou moins ronde et qui s'é- les, simples, peu marquées et toutes paral-
lève comme un bouton sur le corps; na- lèles. On connaît les P. <OK<y:/b<!M)K, Me-
geoires pectorales en forme d'aites; queue riani, Je~en, majus, MHMMset ~t~t'am-
sonis.
plus ou moins large, cylindrique pointue
et couverte d'écailles imbriquées. Ce genre PTERYGOCEPHALUS. Agass. Genre de
se rencontre dans le terrain dévonien. poissons fossiles, de la famille des Cottoï-
PTEROCHE1UUS. MMK~er. Genre de dss. Ses caractères sont les suivants Tête
Crustacés fossiles, de la famille des Asla- petite; nageoire caudale arrondie et peu
ciens, que l'on rencontre dans les terrains fournie de rayons; la dorsale
de Solenhofen et d'Eichstadt. sur la tête avec des rayons très-prolongéo
antérieurs iso-
jurassiques
lés grandes ventrales reculées. Ce genre
PTERODACTYLE. Ce fut vers la fin du du
siècle dernier que l'on découvrit provient Monte-Bolca.
les débris
de cetanimal a Eichstadt, vallée de l'Alt- PTYCHACANTHUS. ~a~. Genre de la
muhl, dans le comté de Pappenheim. Ils gi- famille des Ichthyodorulithes. Il a pour
saient dans des schistes calcaires. Cette dé- caractères Rayon de forme arquée, à
couverte causa beaucoup d'incertitudes et flancs comprimés et garnis de plis très-Cns
de longues controverses et réguliers, avec une quille au bord anté-
parmi les géolo-
gues car les uns affirmaient que ces débris rieur. Ce genre vient du vieux grès rouge.
devaient appartenir à un oiseau, tandis que PTYCHOCEPHALUS. Agass. Genre de
les autres ne voulaient y voir que les osse-* poissons fossiles, dont la famille n'est pas
mentsd'un genre qui devait servir, plus in- déterminée.
timement que la chauve-souris, d'intermé- PTYCHOCERAS. Genre de mollusques fos-
diaire entre les oiseaux et les mammifères siles créé par M. d'Orbigny, avec des indivi-
et les restes du squelette, au surplus, étaient dus de la famille des Ammonites. Ce genre
peu propres à résoudre la question. L'ani- est de la classe des Céphalopodes, de l'ordre
mal devait avoir un long cou et un corps des Tentaculifères, et ses caractères sont
proportionnellement très.court, comme chez Coquille multiloculaire, non spirale, repré-
les oiseaux plusieurs indices laissent en sentant un tube rond ou comprimé, coni-
outre penser qu'il devait être pourvu d'ai-. que, se repliant sur lui-même de manière à
les puissantes et d'un autre côté, cepen- ce que le dernier coude soit appliqué sur
dant, la forme de ses membres et de sa queue le premier et soudé avec lui sur toute sa
le rapproche des mammifères. Cuvier dé- longueur; bouche ronde ou ovale; cloisons
cida enfin qu'on devait le ranger dans la symétriques, divisées régulièrement en six
classe des Reptiles, et il lui imposa le nom lobes légèrement inégaux, dont le lobe la-
qu'il porte. « Voità donc, dit le savant ana- téral supérieur est formé de parties paires
tomiste, un animal qui, dans son ostéologie, et le latéral inférieur de parties impaires;
depuis les dents jusqu'au bout des ongles, six selles paires lobe latéral supérieur plus
offre tous les caractères classiques des Sau- court que le lobe dorsal, et le lobe infé-
riens on ne peut donc pas douter qu'il n'en rieur plus court d'un tiers que le supérieur;
ait eu aussi les caractères dans ses téguments siphon continu et toujours, dorsal. Les pra.
et dans ses parties molles, qu'il n'en ait en cipales de ce genre sont les P. oM~ncaK~
333 PYC PYR S3~

et PM.:<Mt<tKtM,qui appartiennent au terrain renne à sa partie antérieure; la postérieure
crétacé. allongée; la nageoire caudale échancrée;
PTYCHODUS. Agassis. Genre de poissons dents plus ou moins allongées, bombées et
fossiles, de la famille des Cestraciontes. Ses à surface lisse. Les principales espèces de ce
caractères sont Dents anguleuses, plus ou genre sont les P. jSMC/t<<M)~t, anguslus, ZfM-
moins carrees; couronne plus large quêta ~t:, depressus, gïgas, mtcrodoK, /a<;or, pla-
racine, qui est obtuse, tronquée, plus ou <MSMS,umbonatus, etc., que t'on rencontre
moins échancrée à son milieu, et sillonnée à dans les formations jurassiques supérieures.
son sommet par de gros plis saillants plus PYG~EDS. ~aM. Genre de poissons fos-
ou moins tranchants. Ce genre appartient à siles, de la famille des Chétodontes, dont voici
la formation crétacée. tes caractères Rayons du dos ne formant,
PTYCHODUS. Agass. Genre de la famille des par leur liaison intime, qu~une seule nageoire
Ichthyodorutithes, dont voici les caractè- continue, dont la partie antérieure épineuse
res Rayon gros et offrant de larges lames, s'avance très-près de la tête. Ce genre pro-
épaisses, intimement soudées entre elles; vient du Monte-Bolca.
surface couverte de rayons longitudinaux PYGOPTERUS. Agass. Genre de poissons
bord antérieur bosselé et tes bosses formant, fossiles, de la famille des Sauroïdes. Ses ca-
sur les côtés, de larges côtes arrondies et ractères sont Nageoires excessivement dé-
des dépressions transversales plus ou moins veloppées la caudale inéquitobe; l'analo
marquées. Ce ~enre se trouve dans la craie. très-tondue et garnissant le bord inférieur
PTYCHOLEPiS. Agass. Genre de poissons du corps sur une très-grande étendue; la
fossiles, de la famille des Sauroïdcs. Il a dorsale opposée à l'espace entre les ventrales
pour caractères Ecaittes à sillons très-pro- et l'anale écailles petites, lisses et rhom-
fonds, plus longues que hautes; tête courte; boïdales la mâchoire supérieure débordant
dents grosses, coniques et assez régulières; t'inférieure. Les espèces de ce genre ont do-
nageoire dorsale rapprochée de la tête; miné dans les formations anciennes, et par-
les pectorales arrondies; ce genre appar- ticntièrement à l'époque du zechstein et de
tient au Lias. la houille.
PUDDINGSTONE. Mot anglais qui signifie ~PYRITE. Substance qui résulte de la com-
Poudingue. binaison naturelle d'un sulfure et d'un mé-
PUGMEODON. Genre de mammifères fos- tal queiconqne. On distingue deux Pyrites
siles établi par M. Kaup sur des débris ou sulfures de fer, l'un appelé Persulfure ou
trouvés dans les sablières d'Eppelsheim .CMM</ttre, t'au.tre fro<o~M<t<re. Le premier
mais qu'il faut rapporter aux Métaxythères. offre deux variétés,~dont l'une, de couleur
PDM1TE. Nom que quelques géologues jaune, se présente en cristaux ou en rognons
donnent au produit volcanique qui porte plus dans les dépôts de tous les âges et porte les
iténéralemcnt celui de Pierre Ponce. noms de Pyrite jaune, Pyrite d'or, Pyrite
PURBECK UMESTONE ou PURBECK martiale, Fer sulfuré cubique et Fer st<t<t'<e
BEDS. Nom que les Anglais donnent à un jaMMe; t'autre, d'un blanc jaunâtre et plus
ensemble de couches calcaires qui alternent rare, s'appelle Pyrite blanche et Pyrite pris-
avec des couches de marnes plus ou moins ma<t~<e. Quant au Protosutfurc, il est moins
schisteuses, renfermant un grand nombre de abondant que la variété qui précède; il est
coquilles, du gypse et du sulfure de fer, et magnétique, indécomposable avec le feu, ct
formant un dépôt d'une très-vaste étendue, se comporte comme le persutfnre de fer,
à l'extrémité sud-est du comté de Dorset en lorsqu'il se trouve en contact avec l'oxy-
Angleterre. Parmi les corps organisés qui, gène et l'air atmosphérique, à une tempé-
dans les couches inférieures, se trouvent à rature élevée.
l'état siliceux, on remarque surtout le vé- PYROI,DES. Nom que l'on a donné aux
gétât appelé Mantellia tM(<t/bfM!?set le mol- terrains produits immédiatement par la voie
lusque qui se nomme Fah~Met vivipara. Le ignée, comme les formations granitiques,
calcaire Purbeck appartient à l'étage infé- porphyriques, volcaniques, etc.
rieur du terrain crétacé. PYROLUSITE. Roche composée de pé-
PURPDRSCHIEFER. Nom allemand du roxyde de manganèse, de silice, d'eau et
schiste pourpré. quelquefois d'un peu de baryte, et qui forme
PUTZEN. Les Allemande donnent ce nom le minerai le plus commun de la manganèse.
à la montagne au sein de laquelle se trouve On la rencontre dans les terrains de cristal-
un grand nombre de cavités.. lisation, ou dans les matières sédimentcuses,
PYCNODONTES. Agass. Famille de pois- où elle se montre en dépôts plus ou moins
sons de l'ordre des Ganoïdes. Ses principaux considérables.
caractères sont Dents aplaties ou arrondies, PYROMERIDE. Roche de couleur brun
sur plusieurs rangées; écailles plates, rhom- rougeâtre et tachetée, qui est composée d'cu-
boYdales et parallèles au.corps qui en est rite et de quartz, et qui se présente en petits
tout couvert; squelette osseux et un corps amas, en fiions ou en blocs. On l'a recueillie
plat et targe. Cette famille renferme les particnUèrement dans un terrain porphyri-
genres Placodus Sp/tŒt'odMS .Pt/CHO~, que qui se trouve à Girolata, près de Monte-
C~/rodtM et Microdon. Pertusato, en Curse. Cette roche est dési-
PYCNODUS. ~ast. Genre de poissons gnée communément sous le nom de Porphyre
fossiles, de la famille dos Pycnodontes, qui orbiculaire.
est ainsi caractérisé Corps tronqué ou PYROMORPHtTE. Roche composée d'a-
35~ DICTIONNAIRE DE GEOLOGIE. 356
cide phosphorique, de protoxyde et de chlo- plutoniens, les terr.dns talqueux et ceux qui
rure de plomb. Elle tapisse ou remplit les ont été soumis à l'action des agents ignés
fentes et les cavités des gîtes métallifères, ella forme les éléments d'an grand nombre
principntemcnt des mines de plomb. de roches mélangées, et se montre fréquem-
PYROXENE. Roche d'un éclat vitreux, ment dans divers états de décomposition. Ses
d'un vert foncé et composée de siiicate de principates variétés sont l'Erzolithe, l'Ala-
chaux, de magnésie et de fer. Elle est ré- ftt/ie, la ~n/te, la FaMaïte, etc.
pandue avec abondance dans les terrains

QUADERSANDSTEIN. Nom que donnent t importants dans la composition de t'écorce


les Allemands à une espèce de grès blanc ou du globe.
grisâtre, dont les grains sont fins et agglu- QUARTZ-DRUSE. Les Allemands appel-
tinés par un ciment argileux on quartzeux lent ainsi un groupe de quartz cristallisé.
presque invisible. Le mica, qui s'y trouve
en petite quantité, est argentin et ça pail- QUARTZFELS. Non allemand du schiste
lettes isolées. Ce grès se montre sur les rives micacé.
de l'Elbe, à Vie en Lorraine, dans le pays de QUARTZ-GESTEiN. Nom allemand du
Foix et dans les environs de Navarreins, quartzite.
département des Basses-Pyrénées, et se di- QUARTZ-HORNFELS. Les Allemands
vise natureUcment en pièces carrées. nomment ainsi une roche pétrosiliceuse mê-
QUADËRSTEiN. Nom allemand de la pierre lée de quartz.
de taille. QUARTZtCHT. Mot allemand qui désigne
QUADRUMANES. Ordre de la classe des ce qui est de la nature du quartz.
mammifères, qui comprend tes Singes, Z> les QUARTZITE. Espèce de grès quartzeux,
Sapajous et les Lémuriens. qui a été solidifié par la chaleur et que l'on
QUARTZ. Roche composée communément rencontre au milieu des schistes où il se pré-
de silice, d'alumine, de magnésie, de fer sente principalement en amas lenticulaires
oxyfié et de manganèse oxydée, et dans la- de plus ou moins d'étendue.
Les Allemands don'
quelle se trouvent engagées un grand nom- QUARTZ-PORPHYR.
bre d'autres substances, telles que te titane nent ce nom au porphyre à base de quartz.
r"ugc, l'asbeste, t'amianthoï'tc, le fer oti- QUARTZ-SAND. Nom allemand du sable
giste, la pyrite de fer, t'épidote, la tourma- quartzeux.
line, !a cittorite, la baryte, t'or natif, etc. QUARTZ-SANDSTEIN. Nom allemand du
Ses couleurs comprennent principalement le quartz arénacé agglutiné.
hlanc, le jaune, le gris, le bleu, le violet, le QUARTZ-SCHIEFER. Nom allemand du
bleu verdâtre, le vert obscur, le noir, etc. gneiss.
Cette roche a aussi beaucoup de variétés, QUARTZ-SINTER. Nom allemand du quartz
parmi lesquelles on distingue particulière- hyalin concrétionné.
ment le Quartz /<~ai':K tnco/ore, le Quartz QUERN-STONE. Nom que les Angtais
violet, le Quartz agate, le ()Ma)'<j: t'M!Mt'<e, le donnent au sable et au grès ferrugineux.
Quartz jaspe etc. Le Quartz hyalin ne QUERSCH1CHT. Mot allemand qui signi-
forme pas de montagnes à lui seul, mais it fie couche transversale.
entre dans la composition de tant de roches, QU1S ou K1ES. Nom générique allemand
qu'il joue évidemment i'ua des rôles les plus des pyrites cuivreuses et ferrugineuses.

R
RACHËOSADRE, Racheosauriis. Genre de aux sternates en formant un àngle en avant;
crocodiles fossiles, dont les débris ont été os du bassin plus courts et plus larges que
recueillis par M. Hermann von Meyer, dans ceux des crocodiles ceux de la jambe n'at-
les schistes de Sotenhofen. Il est ainsi ca- teignant guère que )o tiers de la longueur de
ractérisé Corps des vertèbres concave à sa ceux de la cuisse; doigts des pieds en nom-
surface articulaire postérieure; apophyses bre égal à ceux des crocodiles actuels; ru-
épineuses très-larges; surtout celles de la diment d'un cinquième doigt en dehors du
queue celles des vertèbres caudales dou- tarse enveloppe cutanée formée, selon les
bles ou accompagnées d'une arête ou apo- apparences, par des écailles minces et lisses.
physe subulée qu'on ne retrouve que chez On suppose que le Rachéosaure avait envi-
les poissons vertèbres caudales pourvues ron 2 mètres de longueur.
d'apophyses à chevrons, comme chez les RADIOLITE. Foy. SpHÉnunTE.

crocodiles aujourd'hui vivants; côtes arron- RAFLS. Nom qui a été donné aux masses
dies et paraissant exister aussi sor !a région énormes d'arbres ilottants qui obstruent les
des tombes celles des vertèbres réunies grands neuves de l'Amérique, et qui forment
3X7 REV RHO ?8
en certains lieux où ettes se sont amonce- RHACOLEPtS. Agass. Genre de poissons
lées, des espèces de ponts qui occupent toute fossiles, de la famille desPercoïdes.
ta largeur du courant. RHAMPHOGNATHUS. Agass. Genre de
RAMPHOSUS.Ag'oM. Genre de poissons poissons'fossiles, de la famille des Sphyrénoï-
fossiles, de la famille des Aulostomes. Ses' des. Ses caractères principaux sont: Corps al-
caractères principaux sont Grand rayon longé, mâchoires très-efStées et la supé-
épineux, dente)é à son bord postérieur, s'é- rieure débordant l'inférieure nageoires ven.
levant de la nuque et paraissant inséré sur tratcs abdominales. Ce genre se rencontre
une large plaque suroccipitale; nageoire au Monte-Bolca.
dorsale molle, petite et opposée à l'anale; la RHINELLUS. Agass. Genre de poissons
caudale grande et coupée carrément les fossiles, de la famille des Sclérodermes. Il
ventrales insérées au-dessous des pectora- est ainsi caractérise Corps allongé et mu-
tes museau saillant en forme de rostre seau effilé squelette grêle, nageoires déve-
mâchoires placées immédiatementau-dessous loppées deux dorsales distantes, l'une près
de l'orbite. Ce genre vient du Monte-Botca. (te)a tête, t'autreprès de la caudale; na-
RAPARID!. Nom que les Fin!andais don- geoire caudale grande et fourchue; enve~
nent à la syénite. loppe tégumentaire garnie do trois séries de
plaques ou écussons. Ce genre appartient à
RAPHIOSAURE RAt'atOSAURUs. OMx-M. l'étage inférieur de la craie.
Genre de Sauriens fossiles, recueilli en RHtNOCËPHALUS. Genre de
Agass.
dans !e terrain crétacé. H est
Angleterre poissons fossites, dont la famille n'est pas
principalement caractérisé par des dents qui, déterminée.
au nombre de 32, sont fines, serrées et anky- RHINOCÉROS. L'espèce fossile le ptus an-
losées par leur base à un bord alvéolaire ex- ciennement connue offre une particularité
terne. On connaît le /}. ~M~«!idens. qui n'existe pas dans les espèces actuelles,
RAPILLI ou RAPILLO. Nom donné aux c'est qu'elle est pourvue, dans les narines
cendres volcaniques lorsqu'elles ont la gros- d'une cloison osseuse servant de soutien à
seur du gravier. la voûte qui supporte la corne volumineuse
RASENEtSEN. Nom allemand du fer li- de l'animal. Après cette espèce, il en existe
moneux. deux autres de dimensions plus petites.
RAUCH-GRANER-KALK. Nom allemand Pallas rapporte qu'en 1771 on trouva sur les
du calcaire gris de fumée. bords du' Witagi un Rhinocéros qui avait
RAUCHSTEÏN. Nom allemand du calcaire conservé sa peau comme l'Eléphant de la
marneux. Léna. Cet animal, désigné par !e nom de
RAUWACKE ou RAUSCHWACKE. Va- Rhinocéros poilu n'a encore été trouvé
riété de dolomie, dont la texture est caver- qu'en Sibérie. Le Vat-d'Arno, en Italie, four-
lieuse et la couleur noirâtre. Elle répand nit seul autant d'ossements de Rhinocéros
une odeur fétide torsqu'oh la casse. que tout le reste de l'Europe ensemble.
RECEPTACULITES, RECEf'TAcunTEs. De- RHIZODUS. Owen. Voy. HoLopTYCHios.
/'raMce. Genre de Polypiers fossiles qui ap- RtUZOLtTHES. Nom que donnaient les
partient au terrain de transition. H est anciens naturalistes à des incrustations cal-
ainsi caractérisé Corps de forme conique, à caires ou ferrugineuses qui se forment quel-
base large et présentant deux couches dis- quefois sur certaines racines.
tinctes, dont la corticale se compose d'un RHODEUS. Agass. Genre de poissons fos-
réseau à mailles carrées ou rhomboïda- siles, de la famille des Cyprinoïdes. Voici
les pourvu d'un trou profond, à l'angle de quels sont ses caractères Corps trapu, com-
chaque maille. primé et couvert de grandes écailles minces;
RED-CONGLOMERATE. Nom anglais du point de barbillons; dents pharyngiennes
congtomérat rouge. en biseau dorsale opposée à l'anale la
RED-MARL. Nom que les Anglais don- caudale fourchue. Ce genre se trouve dans
nent au grès bigarré. les schistes d'OKningen.
REDRESSEMENT. Voy. Socr~vEMENïs. RHODOCRtNMES, ~/todocrtK!<M. Genre
RENULITE. Lamarck a ainsi nommé un d'Encrines fossiles établi par Miller, et ca-
genre de mollusques fossiles que l'un trouve ractérisé comme suit Corps formant une
dans le terrain tertiaire de Grignon, et qui colonne cytindroïde ou subpentagone, com-
a de la ressemblance avec un opercule de posé de nombreuses articulations percées
gastéropode. dans téur centre d'une ouverture à cinq
REStNITE. Variété de quartz. sinuosités pétaloïdes bassin formé de trois
RETINiTE. Roche dure et fragile, com- pièces qui supportent cinq plaques costales;
posée d'albite résinoïde, et renfermant des un bras à chaque épaule servant d'appui a
cristaux d'albile ou d'orthose, avec du mica. deux mains. On recueille à Dubley et dans
REVOLUTIONS DU GLOBE. On a appli- quelques autres localités de l'Angleterre, tt:
qué cette dénomination à tous les change- TefM~.
ments que la terre a subis depuis son état RHODONfTE. Roche composée de silice,
'gazeux jusqu'à l'entier refroidissement qui d'oxido de manganèse, d'alumine, d'acide
Fa amenée à un état à peu près anatogue à carbonique et d'eau, et qui se présente en
celni dont nous sommes témoins aujour- masses de texture compacte, granulaires ou
d'hui. ~oy. COSMOGONIE,DÉLUGE, EPOQUES lamellaires, dans les monts Ourals, en Hon-
GËuLootQUKs et VotCANS. grie, en Transylvanie, en Suède, etc., et ent
339 D)CTiONf<A)RË
DEGEOLOGIE. 340
t?f~
France, dans les environs de Mâcon et à la couche, mais on le réserve plus particulière-
Romanèche. ment à de certaines couches intercalées
RHOMBUS. CM~. Genre de poissons de la dans un système d'autres couches, et on le
famille des Pleuronectes. H a po)jr carac- donne surtout à des couches cohérentes,
tères Corps large nageoire dorsale se tandis qu'on applique la dénomination de
prolongeant, ainsi que l'anale, jusque près Lits pour désigner des couches meubles.
de la caudale. On trouve au Monte-Bolca le Les Typhons sont de grandes masses non
R. minimus.
stratifiées, comme les granites et les por-
RHYNCHORHINUS. Agass. Genre de phyres. Les CoM~M sont des masses sapcrH-
poissons fossiles dont la famille n'est pas cielles qui ont l'apparence de torrents soli-
déterminée. difiés. ~es ~VoppM sont des roches qui for-
RHYNCOLITHES. Nom donné à des poin- 'nent l'assise supérifure d'un groupe et ont
tes d'Oursins pétrifiées et à d'autres corps une étendue peu considér.tbte. Les Z~tM
fossiles qui sont en forme de bec recourbé sont composés d'uae masse pierrerse p.ni-
et que l'on rapporte à des Sèches antédilu- forme qui surgit commo un mur au !oineu
viennes. d'usé masse de roche de nature diHérente;
RHYTIDOLEPIS.Sternb. Voy. StemARtA. leur profondeur est inconnue et leur épais-
RtVtEHE. Fo< EAu. seur augmente à mesure qu'on s'enfonce.
ROCHES. Substances diverses qui compo- Les Cttlots sont des dykes qui ont la forme
sent la partie solide de notre globe, et dont d'un cône et sont (;ue)quefois ensevelis au
la formation a eu lieu à différentes époques. sein des roches. RnGti, les roches aScctent
L'oxygène et le silicium sont tes corps sim- aussi les formes de Pyramides, de Prismes,
ptes tes plus répandus dans l'écotce terres- de Gradins, d'Escatiers, de Dalles, de Chaus-
tre et le premier y est même tellement sées, de Cotonnades, de Boules, de Bombes,
abondant, qu'il s'unit avec presque toutes de Blocs, etc.
les autres substances. Après t'oxygène et le On distingue les roches en roches de for-
silicium, les corps étémentaires qui dominent mation aqueuse, de formation ignée et de
sont l'aluminium,le potassium, le sodium, le formation aqueuse et ignée. Ceth's qui pro-
magnésium, le calcium, le carbone, le sou- viennent de la voie ignée se présentent en
fre, le chlore, le fluor, le phosphore, le fer, laves, en scories, en cônes, en nappes, en
le manganèse, etc. filons, etc.; et les minéraux qui dominent
Parmi les minéraux répandus dans tes. dans ces roches sont l'Orthose, t'At!;ite, le
différentes formations, )e quartz, le calcaire, Labradorite le Rhyacolite, le Quartz le
le mica et le talc sont les plus abondants; Mica, le Talc, la Trémolite, t'Actinote, le
et, selon des calculs de M. Cordier, le quartz Dioptitc, t'Hedenbergite, la Diallage, in Ser-
constitue les de l'écorce du gtobe, le cal- pentine, le Bronzite, la Smaragdite, la Fluo-
caire tes et le mica les Les autres rine, etc.
minéraux ne s'y montrentdonc que pour Les roches ont été l'objet d'une étude spé-
Les minéraux, seuls ou associés, consti- ciale, d'abord pour Arduino, Ferbcr de
tuent tes roches. Ceux qui ne les constituent Hacquet, Fichtel, Werner, Hardinger.Voigt,
pas sont des minéraux accidentels qui se Faujas de Saint-Fond, Saussure, Dotomieu,
trouvent simplement engagés dans des ro- Haüy, Freyberg, Pinkerton, etc.; puis, en
ches, et forment alors des amas, des filons, 1813, M. Alexandre Brongniart donna la pre-
des veines, des rognons, des noyaux, des mière classification réettemcnt méthodique
géodes, des grains, des cailloux, des paillet- des roches, laquelle ctsssiGcation fut ensuite
tes, etc. perfectionnée par MM. Jameson,de Buch,3ro-
La texture d'une roche est cristattine chant de Villiers et Cordier. Après eux vien-
fcuittetée, massive, conglomérée, lamellaire, nent MM. d'Omatius d'HaHoy, Watchnor,
fibreuse, radiée, granitoïde, porphyroïdc, Beudant, Scrope, Burat, de Léonhart, Elie
amygdatoïde, schistoïde, saccharoïde, globu- de Beaumont, Rozet, etc.
leuse, Compacte, grenue, scoriacée, cellu- Chacune de ces classifications mérite l'at-
)euse, bulbeuse, grésiforme, poudingiforme, tention, puisque toutes sont le fruit des étu-
bréchiforme, ootithique, fragmentaire, ter- des d'hommes qui se sont fait un nom plus
reuse, arénacét;, graveleuse, caillouteuse, ou moins recommandable dans la science; et
écailleuse, raboteuse, conchoïde, tisse, etc. l'on peut d'autant moins assigner à l'une
La structure d'une roche est son arrange- d'elles une supériorité incontestable sur tes
ment avec d'autres roches, ou l'ordre qu'elle autres, que la classification des roches est
occupe dans un terrain, d'où l'on distingue une des choses qui autorisant le plus l'arbi-
alors des structures régulières, pseudo-ré- traire. La méthode employée, en effet, est
gulières et irrégulières. toujours bonne, torsqu'ctte atteint avec exac-
Les roches se montrent principalement en titude le résultat cherché, celui de bie't sé-
CoMcAM et en ~p/tons. Elles forment des parer les substances et d'établir rationnelle-
couches lorsque leurs masses sont assises ment les relations qui existent entre elles.
tes unes sur les autres, ou placées les unes Nous ne nous prononcerons donc pas ici sur
à côté des autres. Le mot couche se rem- le choix, et nous nous bornerons à repro-
place par celui de Strate, et l'on dit qu'une duire simplement quelques-unes des classifi-
couche est subordonnée à une autre couche, cations dont les géotog-ues font usage. Nous
torsqu'ette y est intcrca)éc. Le mot Saxe est ccm;cm erons par une sorte de tableau in-
aussi employé comme synonyme de celui de diquant les classes, les familles, les genres,
Mt ROC. ROC 5~2
sous-genres et variétés des roches et des mi-
11 i- n2,~ 7- m_
Asbeste cristallisée de ~K/MraMda, Talc, P!
néraux, d'après la méthode adoptée par M. rallolite, StéaUte. Stéatite cristallisée, Pi-
BEUDANT. crosmine, Magnésite, Quincyle, ~/e~sc~t~er.
I" CLASSE. GAZOUTES. Edelforse Wollastonite. Pyroxènes
Diopside, ~o:AaK(e de Lowitz, Rédeitbergite,
FAMILLEDES StUODES. Pyrodmatite, ~Miftamttc, Hyperstène. Am-
1 Genre Silice. phiboles TrémoHte, Actinoto, ~Mm6oM«-
lite. Pectolite, ApophyUite, Oxavérite.
Quartz, Opale.
Genre Silicate. FAMILLEDES BORIDES.
SILICATESALCMtNEux Staurotide, Disthè- Sassoline.
ne, Pinite de Saxe, Sillimanite, Kaolin, Bul- Genre Borate.
cltolzite, Fibrolite, Euclase, Kmcraudp,Ze<- Borax, Boracite, Borate de chaux, Borate
lite Collyrite, Lenzinite opaline, Photerite, de fer.
Trtktasite, Terre de.Hampshire, Bol de Sino- Genre Boroït~tca!e.
pM, Set)en<e. Cymolite, Terre de Biegate, AI- Datholite, Botryolite, .0Mnt<)o<d<t<e.
Ipphane, Allophane de FîrHtt,HaUoysite, Z,
FAMtLLEDES CARBONIDES.
thomarge de Rosc~dttz, Lenxinite argileuse,
Savon de montagne, Argiles diverses, Ueh!é- Genre Carbone.
nité, Grenat, Grossutairc, Grenat atmandine, Diatuant, Graphite, Anthracite, ~OMt~e,
Grenat spessartine, Mélanile, Nacrite, Glau- Stipite, Lignite, Bois altérés, Terre de Co~o-
/fo~!<e, Isopyre, Scolexerose, Scolezite, ~fe- gne, Tourbe, Terreau.
so<<e de Pargas, Mésolite de Hanenstien,
Genre Carbure.
Mésode, Mésotype, Pechnite, Cérine,LMa-
nt<e, Orthite, Ft/ror~~e, Serpentine d'~t/ter, Grizon, Naphte, Scheizerite, Hattchetine,.
Idocrase, Chlorite schisteuse, Chlorite écail- Elatérite, Dusodyle, Malthe, ~.<p~n~e, /{e~'M-
leuse, Chlorite, Terre verte de Glaris, Fossile a.<p/ia«e, Résine de ~t'i~atc, Succin.
terreux d'~Mdt'eas6er<y, Smaragdite, Eoidote Genre Mellate.
zoïsite, Epidote, thallile, ~f!'coM<<e. r/!M/<e, Mcthte.
Davyne, Cte.sec/tt'<e, CoHzera~Ke, Wernerite, Genre t~rate.
NépheUne,7~en~ JS'c&e6er~tte, Cordierite, Guano.
Pélion, Thomsonite, Carpholite, I.a<ro6t<e, Genre Carbonite.
~?Mttt~en'<e, Sideroschisolite, Terre verte de Humboldtite.
Timor, Terre verté du calcaire grossier, Terre Genre Carbonoxide
verte de la craie, Bombite, ~e!«:<e, Pinite,
Tr'iphane, Spoduminè, Chabasie, Zéolite Acide carbonique.
d'.E'br~, Mésoline, Ze~Me, Labradorile, Genre Carbonate.'
Gabronite, Amphigène, ~etOHt<e d'~r/'tced- Natron, Urao, Gaylussite, Calcaire, Ara-
son, Anacime, Laumonito, Hydrolite, Har- gonite, Dolomie, Giobertite, Nématite, Sidé-
motome, C!smottdtHe, Dipyre, Killinite, Au- rose, DiaMogite, Carbocerine, Smithsonite
tophyllite, Néphrite, Terre verte de Lossosna, Zinconèse,Witherite,Barytoca)cite,Strontia
Orthose, Albite, Feldspath du Carnate, Pétro- Lanar-
nite, StrotHtute, Céruse, Leadhillite,
silex, Lave vitreuse du Cantal, Obsidienne, kite, Caledonite Malachite,
Mysorine,
Marécanite 7!~mt<e, Perlite Sphérolite, Azurite, Carbonate Carbonate de
d'argent,
Ponce, Pétalite, Stilbite,. Epistilbite, Hypo- bismuth.
stilbite, Heulandite, Brewsterite, Zéolite de
FAMILLE DES HYDROSÉ!t!DNS.
Fahlun, Substance rose de Confolens, Mur-
kisonite Minéral de Finland Adinoto. Hydrogène, Eau, Hydrates divers.
Silicio-aluminates Chamoisite, Berthiérine, FAMILLEDES NITRIDES.
Cymophane, Saphirine, Zéolite de Borkult, Azote.
Pagodite, Margarite.-Silicates phtorifères Genre ~Vt«'o<e.
Les Micas et les PataHiques.–Silicates phos-
phorifères Sordawalite. Silicates su!fnri- Salpêtres sodique, calcique etmagnésique.
fères Outremer, NaM~Me, Spinellane, Hel- FAMILLEDES SULFURIDES.
vine. SILICATESNON ALCMtNEux Zircon, Eu- Sonfre.
dialite, Thorite, Gadolinite, Cérérite. Siti- Genre Sulfure.
cates ferrugineux J)vaïtc, Terre verte de S. Hydrogénique Argyrose Gatène
t'~e d'Elbe, Knébélite, CroMd~<ed<t.<e,Chloro- Blende, Marmatite, Cinabre, Alabandine,
pale, Terre verte de Paris, Nontronite, Ach- Harkise. Sulfures de fer Pyrite, Sperkise,
mite, Thraulite. Silicates manganésiens Leberkise. Molybdinite, Chalkosine
Rhodonite, Rhodonite hydraté, Manganèse Covelline,,Stromeyrine, PhiUppsite, Chatko-
rose de Kapnik, Kieselmangau, P/:o<M!'<e, Al- pyrite, Stannine, Koboldine. Sulfures de
ta~tte, .MaH~nneM de.Pesillo,-Opsinose, Mar- bismuth :Bismuthine, Bismuth st~uf~p~MtM-
celine.-Willelmine, Calamine, Chrysocotle, bago argentifère, Bismuth ~M~/nre cuprifère,
Dioptase, Silicate cuivreux de DiHenburg.– Bismuth sulfurd plumbo cuprifère. Sti-
Péridot, Marmolite, Pierre ollaire de Chia- bine, B~eMC/ttmMter Zinkenite Pederere
venna, Serpentine, Pikrolite, Diallage de la de ~'o!s&er~, Jamesonite, tFe~~M<<tiyer.
Spezia,Diallage de ~a<te,Dta«a~e Hteta~oïde, Haïdingenite, Margyrite, Argyrytherose,
An</topAt«<<e. Bronzite, BroMxtte de Styrie, Psaturose, Bournonite de Pfatfcnberg,
S~5 DE GKOLOGtE.
D!CT!0!~NA!RE 3~
FAMILLB DES ARSÉ!<!DB6.
Spt~aHd~Neterx, Plomb <u!/ttr~ antimo-
n!/ëre d'Alsace Bourbonite de Neudorf, Genre Arséniure.
~OMr6oMt<e de ~VatM<o Blei fahlerz du Arséniures d'argent, d'antimoine, de bis-
~a~. Polybasite, Panabasc. Realgar muth Smattine, Nickeline, A. de cuivre,
Orpiment, Proustite. Sutfo-antimoniure
Genre Arsénoxide.
Antimonikel. Sutfo-Arsèniures Disomo-
se, Cobaltine, Mispiket. Tennautite, Cuivre Acide arsénieux.
gris cr~ent/ere, Argent arsénié. Sulfure Genre Arséniate.
séténique.
Genre SM~oa'de.
Pharmacolite, Roselite Haïdingerite, Ar-
aenicite, mimetèse, .B~tere, Ery)hrine,
Acides sulfureux et sulfurique. Nickelocre Erinite, Eachroïte, Liroconite
Genre ~M~/a<e. Olivenite, Wood-Copper, Aphanèse, Wood-
Copper hydraté, Scorodite, Pharmacosidérite,
Anglesite, S. de plomb cuivreux, Barytine, Néoctèse, Sidéritine.
Célestine, Célestine de Norton, Célestine de
~pn,Kaï'<.t6nite, Gypse, Glaubérite, Polyha- Genre Arsénite.
litegris de Ftc, Po~n~<e de 7<c/(e<, Thenardi- Rhodoïse, Néoplase, Condurite.
tc, Exanthalose, Bladite, Aphthalose, Mas- tt' CLASSE. LEUCOLYTES.
ca~ninc, Epsonite. GaHizinUe, Rhodbatose FAMILLE Dta ANTIMONIDES.
Mélantérie, Kéophase, Pittizite, Cyanose
Brothantite, Kœnigite. Uraneux, Urano- Antimoine.
cuprique, Atunogène..4~n de plume tl'Hur- Genre Antimoniure.
/e<, Beurre de Montagne, S. de Schemnitz, Discraze.
Webstérite, Substance de Bernon, Alunite, Genre Antimoxide.
Alun, Ammonalun Alun à base de soude.
Exttne, Stibiconise.
FAMILLE DES CHLOR!DES. Genro Z~t/oan~tmoH~e.
Genre Chlorure. Kermès.
C. hydrique, Catome), Kerargyre, Kera- FAMfLT.E DES STANtUDES.
sine, Atakamite, Salmare, Sylvine, C. de Cassitérite.
calcium, C. de Magnésium Satmiac.
FAMIH.t DES BtSXtUTHtDBS.
FAMILLE DES IODIDES.
Bismuth, Oxyde de bismuth.
lodureq de sodium,de magnésium, de zinc,
FAMtLLE DES HYDRARSYmDE9.
de mercure et d'argent.
FAMILLE DES BKOMtDES. Mercure, Amalgame.
FAMtLLE DES ARGYRtDES.
Bromures de sodium, de magnésiam et
de zinc. Argent.
FAMtLLE DES PHTOniDES. FAMtLLE DES PLUMB!DES.
Genre P/ttorttre. Plomb, Massicot, Minium.
Basicerine, Pht. de FAMILLE DES ALUMINIDES.
Ftuorine, Flucerine,
Bastuaes, Yttrocérite, Cryolite. Genre ~~Mt'Me.
Genre Phtoro-Silicate. Corindon, Gibsite, Diaspore.
Topaze, Pinnite, Condrodite. Genre Aluminate.
FAMILLE DES SÉLÉNtDES. Spinelle, Gahnite, Pléonaste, Plombyonne.
Genre Séléniure. FAMILLEDESMAGNÉSIDES.
S. de plomb e( co6a«, S. de Bruncite.
Claustlialie,
plomb e< mercure, S. de plomb et eutt-re, II!' CLASSE. CHROICOLYTES.
Berzetine, Euchaïrïte S. d'argent S. de FAMILLEDESTtTANtDES.
Zinc.
FAMILLE DES TÉHJRIDE9. Genre l't~Moa'y~e.
Genre Tellure. Rutile, Brookite, Anatase.
Bornine.Ktasmosë, Muitérine,
Genre Titanate.
Sytvane,
T. de .SatcodttMAt. Nigrine,ChricRtonite,Potycoignito,OJ?c/t)/-
FAMILLE DES PHOSPHORtDBS. nite, Ilménite, Pyrochlore.
Genre Phosphate. Genre ~!co-yt~aHaf<.
Sphène.
Apatite, Pyromorphite, Wagnérite, Xéno-
FAMILLE DES TANTAUDES.
time, Triplite, Hureaulile, Hetérosite.
Phosphates de fer d'Hillentrup, de Boden- Genre ycnfana~e.
mais, d'Anglar, d'Alleyras, et New-Jersey, Columbite, Baïerine, YKrotantaie.
de Sayn d'Eckartsberg de Cornwal.
de Genre Tantalite.
Phosphate cuivre, Aphérèse, Ynoteime,
Uranite, Chalkolite, Wawellite,
Tantalite brun-cannene.
Klaprolhi-
ne, Turquoise, JTatoa-tHe, Childrenite, P/ de FAMILLE DES TUNGSTtDBS.
Bourbon, AmNigonite. Acide tung~tiqne.
ROC ROC .340
Genre yMn~sfa~. Alonite. Carbonates Giobertite; Dolomie
Wolfram, Scheelite, Scheelitine. granntaire, compacte; Catcaire lamellaire,
FAMILLEDES MOLTBDtDKS. saccharoïdc. travertin, marbre, compacte,
oolithe, "craie, grossier, marneux, siHeëux,
Acide molybdique. bitumineux et brunissant.
calp, luculite,
Cenre. Molybdate. 5t~ca<M Collyrite; Serpentine, Magnésite,
Mélinose, M. de Pamphona. écume de mer, plastique, schistoïde; Stéa-
FAHtL!.E DES CHROMIDES. tite Talc laminaire, fibreux et endurci;
Chlorite baldogée et schistoïde; Amphibole
Acide chromique. hornblende; Pyroxène lherzolithe; Feld-
Genre Chromite. spath.
Eisench.rome. Deuxième ordre. Roches ad~~o~eMe~.
Genre Chromate. 1. Roches com6Mt<:6~e~. HouiHc schistoïde,
Croqpïse, Vauquelinite. compacte; Anthracite schistoïde, compacte,
piciforme; Lignite.–I!RocAM terreMSM
FAM)Lt.E DES CRA~tBES. tendres. Kaolin, Argile cimolithe, plastique;
Péchurane, Uraconise. smectique, schisteuse; Marne calcaire, ar-
FAMILLE DES MANSARDES. gileuse, sableuse Ocre rouge, jaune, hrune;
Schiste luisant, ardoise, coticule, argileux,
CeKr~ Manganoxide.
bitumineux, marneux; Ampélite a)umi'
Pyroctusitc, Braunite, Acerdèsc. nease, graphique; Vake; Aphanite commun,
Genre Ma?!~aH:<c. lydien Argilolite. III. Roches terreuses
dures. Trapp Basalte Phtanite Pétrosi-
Haasmanite, Psilomélane, oxyde rouge de
ïinc. lex agatoïde jaspoïde fissile liétinite
FAMILLEDES SIDÉtUDBS. Ponce Thermantide Tripoli.
Fer, Pierres météoriques. DEUXIÈMECLASSE. ROCHESHÉTÉROGÈNES.
Genre .?!~ro~'t~<. Premier or(/fe.– Roches de cristallisation.
Oligiste, Limonite, Gocthite. FeMspa~t<j'ttes~ Granite, Protogyne, Syé-
nite, Pegmatite, Leptinite, Eurite. Dialla-
Genre Ferfafe.
giques Euphotide, Eclogite. Amphiboliqttes
Aimant, Franklinite, Beudanhne. Amphibolite, Hémithrène, Diorite. Quart-
FAM'LLE DES GOBALT)DES. ~eMMS Pyroméride Sidérocriste Hyato-
micte. ~tcact~<M Micaschiste, Gneiss.
Péroxyde de cobalt, Oxyde de cobalt man- Schisteuses PhyUade, Calschiste. yo/~ueM-
ganésifère. <M Stëaschiste, Ophiolite. Ca~catre;! Ophi-
fANULE DES CUPRtDES.
calce Cipolin Catciphyre. Aphanitiques
Cuivre, Zéguéline, Métaconise. Spilite, Vakite. /r<~M:~MM Dolérite, Ba-
FAMILLE DES OK)DES. sanite. Fe/d~nt/!o-pf/ro~M!~t<e~ Mélaphyre,
Qr, Orure. Porphyre, Ophitc, Variolite. Argilolitiques
FAMILLE DES PLAT)N!DES. Argilopyre, Domite, Trachyte. Vitrioli-
Platine. tiques Pumite, Téphrine, Leucostine, Stig-
mite.
FAMtLLE DES PALLA.DIIDES
Deuxième ordre. Roches d'agrégation
Palladium.
Les grès Mimorphyre, Arkôse, Psammite,
FAMILLE DBS OSMHDRS.
Macigno, Glauconie. Les cott~~otn~ra~ Pé-
Iridosmine. périne, Pséphite, Anagénite, Poudingue,
Brèche et Brecfiote.
Classification des roches, par M. ALEXANDRE Gompholite,
EnON~NtART. Classification des roches, par-M. CORDIBR.
PREMIERE CLASSE.–ROCHES HOMOGÈNES. PREMIÈREFAMIf.I-E. ROCHESFELBSPi-
Frcmt'er ordre.-Roches THtQUES.
phanérogènes.
Premier ordre. Roches p/tanero<yeMe~.
1. Jtf~<aM.r autopsides. Zinc Calamine.
(Miore Cuivre pyriteux. MaM~an~M Man- Roches agrégées: Gneiss, Leplinite, Pegma-
ganèse terne. Fer Pyrite; Fer oxydulé, Oli- tite, Granite, Syénite. Roches conglomérées
giste compacte, Oligiste sanguin, Hydroxydé Conglomérat feldspathique, grès feldspathi-
que. Roches meuble's Sables et graviers
compacte, Hydroxydé pisotithique, Hy-
droxydé oolithique, Hydroxydé limoneux et feldspathiques. Galets, et Débris de roches
Carboné spathique.–U. ~e'taua; /rops!dM fetdspathiqucs.
simples. St<tce Quartzite; grès lustré, blanc, D~u~t'emc ordre. Roches adélogènes.
rougeâtre, bigarré; Silex meulière et corné; ï. Roches pélrosiliceuses. Agrégées Pétro<
jaspe.). Métaux hétéropsides combinés. sitex, Porphyre syénitiqne. Porphyre pétro-
Muriates: Sel marin rupestre. Fluates: Fluo- siliceux, argiloTde.
Pyroméride, Porphyre
rite compacte. Phosphates PhosphorMe Grauwacke
Conglomérées Conglomérat
compacte. ~M~/ate~. Gypse saccharoïde, pétrositiceux anagénique. Conglomérat por-
Cbreux, grossier Karsténite Céte~tine phyrique. Mex6<es Sables, Graviers de ro-
fibreuse; Barytine lamellaire et compacte; ches pétrosHiceuses, Gaieté et Débris de re-
347 D!CTtONiSA)REDE GEOLOGIE. 3M
chcs pétrosiHceuses. II. Roc/tes leucosti- Quartz grenu sédimentaire, Silex pyroma-
niques. Agrégées. Trachyte, Porphyre leu- que, Silex résinoïde. Roches conglomérées
costinique, Phonotite. Conglomérées Con- Grès quartzeux proprement dit, quartzeux
glomérat leucostinique. MeMO/es Cendre phylladifère, quartzenx avec silicate de fer,
teucostinique, Graviers et Sables de roches quartzeux ferrifère (avec fer oligiste ou avec
leucostiniques, Galets et Débris de roches hydrate de fer), quartzeux avec feldspath,
· quartzeux avec kaolin quartzeux avec
teucostiniques.
schiste ordinaire, quartzeux avec marne en-
DEBXIÈMEFAMILLE. ROCHESPYROXÉtUQCES.
durcie, quartzeux polygénique, Brèche quart-
Premier ordre. Roches presque homogènes
et non cellulaires.
zeuse, Poudingue quartzeux, Jaspide sili-
ceux. Roches MMttMes Sable quartzeux hc-
Roches agrégées Coccolite Lherzolite mogène, quartzeux micacée quartzeux fer-
compacte. Roches conglomérées Congtomé" rifère, quartzeus feldspathique, quartzeux
rat lherzolitique. calcarifère; Galets quartzeux, siliceux; Dé-
Deuxième ordre. -Roches mêlées d'une quan- bris anguleux de roches quartzeuses di-
tité de /eM~p(!<A et ce~M/a:rM. verses.
I. Roches ophitiques, m~M de feldspath ONZIEMEFAMILLE. ROCHESVITREUSES.
~ras et de terre verte. Agrégées Granite ophi- .Premier ordre.Roc/iM
tique, Ophite, Aphanite. CoK~~oNcfee~ Brè- congénères de roches
ches ophitiques. il..Roc/:e~ de <'rec7ie~ba- feldspathiques.
saltiques, mélangées de feldspath vitreux, de Roches agrégées Rétinito Obsidienne
fer titané et de p/MS!'eM?'srfM<re~substances. stratiforme, Ponce stratiforme. Roches co?t-
.e</eM.-Mituosite, Doiéritc, Basanite, Am- <~omer<M Conglomérat ponceux, Conglo-
phigénite. Conglomérées Conglomérat ba- mérat d'obsidienne. Roches meubles Obsi-
saltique. ~eM~M: Cendre basaltique, Sables dienne capillaire, Ponce capillaire, Cendre
et Graviers de roches basaltiques, Galets et ponceuse.
Débris de roches basaltiques. Roches non congénères
Deuxième ordre.
TROISIÈMEFAMILLE. ~ROCHESAMPHIBODQUES. des roches /i°Msp<!</t!~MM.
Roches agrégées :-Amphibolite, Kersanton, Roches agrégées Gallinace stratiforme,
Diorite, Diorite compacte, Porphyre diori- Scorie stratiforme. Roches cuM<y<oîM~r~M
tique. Conglomérat de scories. Roches meubles.
ÛUATRtÉMEFAMILLE. ROCHESÉP!DOTIQUES. Gallinace capillaire, Scorie capillaire, Cen-
~oc/ies agrégées dre volcanique.
Epidote stratifbrme.
ONQUIEMEFAMtLLE. ROCHES GRENAT)QUES. Troisième ordre. Roches thermantidiennés.
Roches agrégées Grenat stratiforme, gra- Thermantide,
Tripoli.
nulaire, compacte. Roches meubles Sables DOUZIÈMEFAMILLE.–ROCHES AROLEUSES.
grenatiques.
BtXtËME FAMILLE.–ROCHES Premteror~re.–Jïoc~M~pt~JnesoMar~otde~.
HYPERSTHÉNIQUES.
1. Roches congénères des roches /d~a</it-
Sélagite.
ques. Gneiss décomposé, Leptinite décompo-
SEPTIEME FAMILLE. ROCHESD!ALLAGtQUES. sé, Kaolin; Granite décomposé, Porphyre ar-
Roches agrégées Ectogite, Euphotide, Va- gilitique, Lithomarge porphyrigène Psé-
riolite, Serpentine. Roches coK~omerees phite, Tephrine, Congtomérat téphrinitique,
Brèche euphotidienne, Brèche serpentineuse, Trass. II. Roches congénères des roches
Poudingue serpentineux, Grès serpentineux. p!/ro.]E~n!ttM. Mimosite décomposée, Dolé-
Roches meubles Sables et Graviers serpenti- rite décomposée, Wacke, Pèpérino, Tufa.
neux, Galets et Débris serpentineux. III. Roches e~M~~KerM des ro~/iM amphiboli-
HUITIÈMEFAMtLLE. HOCHESTALQUEUSES. ques. Kersanlon décomposé, Uiorite décom-
posée, Xérssite, Conglomérat de Xérasite.
Roches agrégées Protogine; ',Tatcite ordi- -IV. Roches congénères des roches diallagi-
naire, fetdspathiquo, maclifère et quartzi- décomposée. V. Roches
fère. Roches conglomérées gues. Serpentine
Phyllade, Anagc- coK~f'Keres des roches talqueuses. Argile phyl-
ni(e, Poudingue phylladien. Roches meubles
Sable et Gravier talqueux, ladigène.–Vt..Roc/iM congénères des roches
Sable et Gravier micacées. Macline décomposée. VII. Ro-
phylladien, Galets et Débris de roches tal- ches congénères des roches ot'<reMïM. l'A base
qucuses, et Galets et'Débris de roches phyl- d'obsidienne Alloïte, Asctérine stratiforme,
ladiennes. 2° à
capillaire, Conglomérat asctéritique;
NEUVIÈMEFAMILLE. ROCHESMICACÉES. base de gallinace Pépérite, Pouzzolite strar
Roches agrégées: Micacite, Macline. Roches tifo) me, capillaire, Conglomérat pouzzotithi-
cott~~om~rees Cong)omcrat de micacite. Ro- que 3° à base de Tripoli Tripoli décom-
ches mettons Sable de mica, Gravier de mi- posé.
ca, Gravier de micacite, Galets et Débris de DeM~teme ordre. Roches argileuses propre-
micacite. ment dites.
DIX!ËMEFAMILLE. ROCHESQUARTZEUSES.
Argile faisant pâte avec l'eau; Marne fai-
Roches agrégées Roches de quartz et de sant pâte avec l'eau, endurcie; Schiste com-
tourmaiine Quartzite Phthanite Jaspe mun Lydienne; Traumate.
349 ROC ROC MO
0
TREIZIÈMEFAMILLN. ROCHESCALCAIRES. forme, compacte, globulaire; Fer oligiste
Premier ordfe.–Ftoc/iM à bases de carbonate stratiforme, grenu, compacte; Uabérite. i!o-
ds cAaMa: simple. ches coM~~om~e'cs Congtomérat de fer oli-
Roches agrégées non sédimentaires Cal- giste. Roches meubles Sable de fer oligiste.
caire sédimentaire à grains satins, sédimen- VINGT-TROISIÈMEFAMILLE. ROCHESA BASE
taire compacte, avec schiste ordinaire, argi- DE FER OXYDULÉ.
lifère, quartzifère, avec siticate do fer, avec Roches agrégées Fer oxydulé ordinaire,
hydrate de fer, globulifêre (celui-ci a cinq chromifère, zincifère. Roches meubles Sable
variétés Calcaire proprement dit, Ootithi- de fer oxydulé, chromifère et titaniferc.
que, Brocateile, Tuberculaire, Pisotitique),
Travertin ordinaire et Travertin siticeux, VINGT-QUATRIÈMEFAMILLE. ROCHESA BASE
Tuf catcaire, catcaire crayeux DE SULFUREDE FER.
ordinaire,
globulifère. Roches conglomérées ~~meKtat- Pyrite blanche stratiforme, ordinaire stra-
res Calcaire grossier, Cong)omerat coquil- tiforme, cuivreuse stratiforme.
lier, madréporiquc, Brèche calcaire ordinai- VtNGT-CtNQCJÈME FAMILLE. ROCHES" A BASE
re, Poudingue catcairo ordinaire. Roches DE SOUFRE.
meubles Débris de roches calcaires, Galets
de roches calcaires, Sable catcaire coquillier Soutre stratiforme.
moderne, madréporique moderne, CoquiHes VtNGT-S)X)ÈMEFAM!LLE. ROCHESA BASE DE
modernes, Madrépores modernes, Falun. BITUME GRIS.
Deuxième ot'dt'c.–7!oc/tM à ~ase de car6oMafe Dusodyle stratiforme, Schiste gris inflam-
de c/t<M? tHO~M~t'/ë/'e. mable, Argile grise inflammable, Marne grise
Roches agrégées Mo?! sédimentaires Cal- inf)ammabte, Trass gris inflammable.
caire magnésien, Roches meubles. Sable do- VINGT-SEPTIÈMEFAMILLE. ROCHES PISAS-
tomitique, de calcaire magnésien. PHALTtQUES.
Troisième ordre.-Roches à base de carbonate Pisasphalte quartzifèrc Métaxitc pisas-
de chaux ferrifère. phaltique, Sable quartzeux pétroléen.
Roches agrégées non sédimentaires Cal- VINGT-HUITIÈMEFAMILLE. ROCHES GRAPHt-
caire ferrifère sédimentaire. TEUSES.
QUATOnZtÈMEFAMILLE. ROCHESGYPSEUSES.
Graphite stratiforme.
Anhydrite grenue, compacte Gypse ubro-
laminaire, grenu, compacte. VINGT-NEUVIÈME FAMILLE. ROCHESANTHRA-
QUINZtËME FAMILLE. ROCHES A BASE DE
C!TEUSES.
SOUS-SULFATE D'ALUMINE. Anthracite dur et Anthracite friable, Am-
Alunite siticifere Compacte, porphyroïde, pélite.
arénoïde, bréchoïde; Alunite silicifère So- TRENTIEME FAMILLE. ROCHES A BASE DE
lide, terreuse. HOUILLE.
SEIZIEME FAM'LLE. ROCHES A BASE DE MU- Houille maigre et Houille grasse, Schiste
RIATE DE SOUDE. noir inflammable ordinaire et Schiste noir
Sel gemme, Argilo salicifère. calcarifère.
DI\-SEPTIÈME FAMILLE. ROCHES A BASE DE TRENTE ET UNIÈMEFAMILLE.-ROCHES A BASE
SOUS-CARBONATE DE SOUDE. DE LIGNITES.
Natron.
Lignite stratiforme luisant et Lignite ter-
DIX-HUITIÈME FAMILLE. ROCHESA BASE DE reux, Bois fossile en amas, Terre d'ombre,
CARBONATE DE FER. Terreau végétal.
Carbonate de fer grenu; Carbonate de fer TRENTE-DEUXIÈME FAMILLE. ROCHES ANO-
argileux, compacte ou globulaire. MALES.
DtX-NEUVïÈME FAMILLE. ROCHES A BASE TRENTE-TROISIÈME FAMILLE. ROCHES MÉ-
D'OXYDEDE MANGANESE.
TÉORIQUES.
Oxyde de manganèse stratiforme; Hydrate des roches,
de manganèse stratiforme. Classification par M. ELIE DE
BEAUMONT.
VINGTIÈME FAMILLE.– ROCHES A BASE DE SILI-
ROCHES FELDSPATHIQUES.
CATE DE FER HYDRATÉ.
Roches d base de feldspath orthose. Feld-
Chamoisite compacte, Chamoisite globu-
laire, Sous-silicate de fer avec fer oligiste spath orthose lamelleux grenu, terreux,
globulaire, Fer chloriteux sur silicate de fer. compacte, compacte glanduleux et compacte
porphyroïde. Résinite, Porphyre quartzifère,
VINGT ET UNIÈME FAMILLE. ROCHESA BASE
Granité, Syénitc, Granite graphique, Greis-
D'HYDRATEDE FER. sein, Schorl-rock, Roche de topaze, Proto-
Hydrate de fer, compacte, globuleux, ter- gine et Gneiss. Roches d base d'aîHp/tt'6o<e.
reux. Amphibole lamelleux, grenu; Diorite por-
VINGT-DEUXIÈME FAMILLE. ROCHES A BASE
phyroïde. Roches à base de ftaco<!</te. Tra-
D'OXYDE ROUGE ET DE FER. chyte Granitoïde, porphyroïde, micacé et
amphibotiquc; Andésite, Domite, Phono-
~oc/<M agrégées Fer oxyd6 rouge strali-
tithc, Perlithe, Obsidienne et Pierre Ponce,
35t DICTIONNAIRE DE GEOLOGIE. 3M
Roches à base de ~tra~or~e. Pyroxène la- Apbanite.–IX. Roches pyroxéniques. Lher-
melleux, Porphyre pyroxénique. Dotérite, zolite, Doiéritc, Trapp, Méiaphyre, Basalte,
Basalte, Syénite hypersténique, Euphotide, Vake, Pépérine et Spilite.
VarioHthe, Serpentine etTrapp. Troisième ordre.oeAM carbonatées.
ROCHESTALQUEUSES. I" Genre. Roches calcareuses. Calcaire,
Talc lamelleux, Chlorite, Stéatitc, Stéas- Glauconio, Cipolin, Ophicalce etDotomie.–
chiste, Schiste chloritique, Micaschiste, !ta- H. Roches giobertiques. Giobertite.
birite. Quatrième ordre.oc/!M ~K~/a~M.
ROCHES QUARTZEUSES I" Genre. Roches gypseuses. Gypse et
Quartz grenu, Silex, Lydien, Jaspe, Silex Karsténite.–il. Roches 6~t't<tM!~MM. Bary-
carié. tine.-III. Roches c~M~'Kt~MM. Célestine.
ROCHES CALCAIRES IV. /!ocAMa<Mn!~M~ Alunite.
Caicairetamet)eux,Ca)ciphyre,hémithrène, Cinquième ordre.-Roches phosphatées.
Marbre cipolin, Calcaire compacte, Luma- 1'" Genre. Roches apott~Me~. Apatite.
chelle, Calcaire grossier, d'eau douce, ooli-
Sixième ordre.–Koc/ies /!MOfMreM.
thique, terreux, Marne, Calcaire siliceux,
bitumineux. I" Genre. 7{oc/<~ /(or!'H!'a'MM. Fluorine.
ROCHESDE DOLOMIE. Septièmeordre.–7{oc/tesc/t~ort<reM.
Dolomie saccharoïde, compacte. 1~ Genre. Roches cA~ofMre~Msodiques. Sel
ROCHESDE CHAUX SULFATÉE. marin.
Chaux anhydrosulfatée, DEUXIÈMECLASSE.–ROCHESMÉTALLIQUES.
gypse fibreux,
~e) gemme. 1" Genre. 7{oe/<ex /frr)«~HeM4e~. Marcas-
ROCHES DE FER OXYDÉ. sitc, Sperkise, Aimant, Otigiste, Limonite
et Sidérose.–H. Roches manganiques. Acer-
Fer oxydé hydraté, fer carbonate, silicaté dèse et Rhodonite. Roches cuivreuses.
etatuninositicaté. Roches ~Ho~ttM. Cala-
Chalkopyrite.-IV.
ROCHESCLASSÉESD'APRÈSLEUR STRUCTURE. mine et Smithsonite.
Roches volcaniques. Laves, Scories, Lapilli, TROIStÈMECLASSE.–ROCHESCOMBUSTIBLES.
Paammite, Pséphite, Arkose, Minophyre, I" Genre. jRoc/tM c/tar~onne~MM. Anthra-
Grauwacke, Congtomérats, Argiles, Phyllade, cite, Houille, Lignite et Tourbe.
Schiste bitumineux, Schiste alunifère, Am-
pélite graphique. Classification des roc/iM, par M. AM) DouE.
COMBUSTIBLESFOSSILES. Roches /eM~at/t:t<M. Roches à base de
Tonrbes, Lignites, Houilles, Anthracite, feldspath lamelleux Feldspath lamelleux,
Graphite. Pegmatite, Leptynite, Gneiss, Hornfeld, Gra-
et Syénite. Roches à base de
Classification des roc~M, porM. D'OMALIUS nité, Protogine Pélrosilex
feldspath compacte. uniforme,
1 D'HALLOY.
quartzifère, jadien, amphibolique, pyroxé-
PRËMtËRE CLASSE.–ROCHES PIERREUSES. nique;'trapp variolaire; argilolithe; Por-
Premier or~re.oc/(M silicées. phyre commun, micacé, quartzifère, jas-
I" Genre. Roches quartzeuses. poïde, semi-vitreux, pertitique, pyroxé-
Quartz; Phonolithe.
Grès Sable; Silex pyromaque, corné et meu- nique, diallagique; Trachyte,
Roches à base de feldspath vitreux Felds-
tièrc; Jaspe proprement dit et Phtanite; Tri-
Gom- path résinite, Obsidienne, Pertite, Ponce.-
poli Poudingue; Psammite;Macigno; Roches pyro~en~MM. en roche,
pholite Arkose, Hyalomicte, Sidérochriste. Pyroxène
CoccoHte.LherzoHto, Eclogite, Dôtérite, Ba-
Deuxième ordre.–7!oc/tM ~<7!ca<~s. sa!te, Vake, Lave, Scorie.–jRoc/iMamp~t&o-
I" Genre. Roches schisteuses. Schiste argi- /)<M. Amphibolite. schisteuse, Kersanton,
leux, ardoise, coticule, happant ou klebs- Diorite.oc/tM diallagiques. Euphotide,
chiefer Ampélite ataniferc et graphique; Variolite, Serpentine, AnthophyUite.–jRo-
Porcellanite; PsephitR:Ca)schiste.–II. 7!o- ches hypersténique.s. S6tagite..Roc/iM gre-
ches argileuses. Kaolin, Argile, Ha)!oysite, natiques. Grenat massif. Roches d'idocrase.
A!)ophahe, Collyrile. Smectite, Ocre san- Jdocrase en roche.-Roches ~pîdo~MM. Epi-
guine et Marne.–m..Roc/tes /e~pa~MM. dote stratiforme.-Roches de disthène. Dis-
Feldspath, Leptynite, Leucostine, Tephrine, thène en roche.oc/tM de schorl. Schorl en
Perlithe, Ponce, Argilolithe, Argilophyre, roche.–jRoe/tM de macle. Macline.-Roches
Pegmatite, Granite, Syénite et Protogine.- ~«ar<;zet<~M. Quartz commun, Hyalin amor-
!V. Roches albitiqlles. Trachyte, Domite, Ob- phe. Quartzite, Quartz compacte schisteux,
sidienne, Rétinite, Eurite, Porphyre, Ophite, Phtanite, Jaspe et Sitex.–7!oc/ies micacées.
Variolite, Pyroméride, Euphotide et Gra')i- Micaschiste et Greisen.-Roches talqueuses.
tone.-V. ~{oc/te<yreHa<Mey. Grenat, Ec)o- Rocheà base de talc lamelleux, Pierre oll aire,
gite.–Vf. Roches Mt:<'aci<yMM.Micaschiste, Tatcschistc, Chlorite, Chtorite en masse,
Gneiss.–VU. Roches <o~c<~ues. Talc, Stéa- Chtoriteschisteusf.ocAM à base d'ardoise.
<itc,Magn6site,Serpentine, Marmo!ite,0phio- Schiste argileux, Schiste argilo-talqueux,
lite c! Stéaschiste.–Vt! Roches amp/<;7'o- Schiste argilo-calcaire, AmphDitc, Novacu-
liques. Hornblende, Hémithrène, Diorite et lite, Schaa)stein.cA~<:a~catr< Hoche~
355 ROC ROC 35~

à base de chaux carbonatée Calcaire sac- thique, granitique, anagénique, serpenti-


charoïde et encrinitique; Calcaire compacte: neux, fcrrifère. vert, cuprifère, anthraci-
Translucide, phyUadifère, compacte propre- teux, charbonneux, bitumineux, argileux,
mont dit, Craie, Calcaire friabte, Oolithe, marneux, marno-siliceux, catcaire, attéré
Pisolithe, Calcaire à coraux, arénacé, sa- par la voie ignée, semi-jaspoïde, jaspoïde,
blonneux, argileux, ferrugineux, ferrifère, vitrifié, modifié, de Tavighanez, Tapanhoa-
siliceux, fétide, bitumineux, Tuf calcaire, canga. Sables et galets Calcaires, quart-
Catcaireputvérutent; Limon calcaire.-Ro- zeux, siliceux, feldspathiques, granitiques,
ches d base de carbonate de chaux et de ma- anagéniqucs, serpentineux, pyroxéniques,
gnésie. Dolomie et calcaire magnésien.– basaltiques, volcaniques, ferrifères, verts,
Roches gypseuses. Anhydrite et gypse. stannifères, bituminifères, argileux et mar-
J!nc/!M de fluor. Fluor compacte.-Roches de neux; Cendres volcaniques, scoriacées, fetds-
p/io.<p/:ort'(e. Phosphorite compacte.<ocAes pathiques, pyroxéniques, basaltiques, am-
(fe~<roK<!ane. Cétestinenbreusc et Strontiane phigéniques, vitreuses et ponceuses. Agré-
compacte.oc/iM de 6t:<e. Baryte com- gats de coraux ou de polypiers. Faluns ou
pacte. -Roches de c<&oMa<e de magnésie. agrégats de coquillages.-Roches ar~eme~
Magnésie carbonatée.–Ttoc/iM à base de sous- proprement dites. Stéatite, Argile ordinaire,
sulfate d'a<MtH!Me.Alun, Alumite, Aluminite magnésienne, ferrugineuse, sableuse eHimo-
et Lenzinite.-Roches à base de soMs-ce[r6o- neuse Marne ordinaire Argileuse sa-
nate de MMde~Natron.-Roches à acide bo- bleuse, verte, bitumineuse, limoneuse, alté-
rique. Acide borique et Borate de soude.- rée par la voie ignée, jaspoïde; Marne en-
Roches de sulfate de soude. Soude sutfatée.– durcie Verte, bitumineuse et cristalline;
Roches <'a~ede muriate de soude. Selgemme Magnésite; Argile schisteuse; Atunifère,
et Argile satifère ou muriatifère. e/?o- bitumineuse; Argile atterée par la voie
rescents. Potasse nitratée, Chaux nitratée, ignée: Endurcie, jaspoïde; Terre végétale,
Magnésie sulfatée, Ammoniaque sulfatée et animale; Album graecum d'animaux; Fiente
muriatée, Soude carbonatéc, sutfâtéect mu- d'oiseaux.oc~M t)t~rt~e~. Tripoti, argite,
riatee, Atun, Fer phosphaté, Seténite, Soufre. PorceHanite, Grès décolorés, Scories terreu-
-Roches de fer carbonaté. Fer spathique et ses, Feroxydu!é compacte, oxydé argileux
carbonaté argiteux.–Roc/iex à base de fer rouge, Fu!girites.Hoc/<MM<~ort<yMM.Aéro-
hydraté. Fer hydraté.oc/te~ d base de pt o- lithes, fer météorique.–J~ocAM des filons.et
toxyde de fer. Fer oxyduté, chromaté, titane des amas. Agrégats quartzeux, de silex cor-
et oxydulé zincifère.–jRoc/<es à base de fer né, caicédoniques, calcaires, barytiqucs.
oxydé rouge. Fer oxydé rouge, Oligistc et strontianiques, nuoriques, pyriteux, de ga-
Itabirite.–jRoc~ pyriteuses.Pyrite blanche, !ènc, de cuivre pyriteux, de galène et de
ordinaire, cuivreuse.-Roches blende, de blende, de calamine, de fer spa-
magnétique,
à base de silicate de fer. Chamoisite.-Roches thique et hydraté, de manganèse oxydé et
maM~oK~eKme~. Manganèse hydraté, carbo- carbonate, d'antimoine' sulfuré, aurifères,
naté et siticaté.–RocÂMp<om&eres.Gatcne, cuprifères, stannifères, etc.
Plomb carbonaté et phosphaté.Roc/tM zin-
Classification des roches, parM. DuMOUT.
cifères. Calamine, Blende, Zinc oxydé ferri- ROCHESCOMBUSTIBLES.
fère, Franklinite.-Roches de mercure. Mer. PREMIÈRE CLASSE.
cure coulant et argental, Cinabre compacte. Dusodyle, Terreau, Tourbe, Lignite. HouU-
-Roches à base de soufre. Soufre.-Roches le, Anthracite,
à base de bitume. Bitume noir Poix miné-
DEUXIÈME CLASSE. ROCHES MÉTALLIQUES.
rate, Naphte, Caoutchouc minéral; Bitume
gris Dusotite.–Roc/:e~ de ~rap~Ke. Gra- Première famille.
phite, Gneiss graphiteux.–Roc~<!6fM<'(faM- Groupe. Roches SM</t<~M. Pyrite, Spcr-
thracite. Anthracite, AmpéHte.–Roc/tM d kise, Chalkopyrite. II. Roches tMaK~ano-
base de houille. HoaiHe, Schiste noir innam- a::d~. Pyrolucite, Acerdèse. Roches
mable, Charbon minera!Roches à base de sidexoxidées. Aimant, Oligiste et Limoaite.
lignite. Lignite, Bois bitumineux, siliceux,
TROStÈME CLASSE. ROCHES PIERREUSES.
Tartuffite.-Tourbes. Tourbe marine, La-
custre. Brèches. Brèche de granite, de t~ Famille. Roches quartzeuses. Quartz,
gneiss, de micaschiste, de talcschistè, syén~ Silex, MouHère, Jaspe, Phthamite, Tripoli,
tique, dioritique, d'euphotide, serpentineuse, quartzite, Grès, Sidérochriste, Hyalomicte,,
Pou-
pyroxénique, porphyrique, d'obsidienne, Hyalistine, Arkose, Psammite, Macigno,
calcaire, argiio-catcaire, argilo-gypseuse, dingue, Gompholite, Sable, Gravier et Cail-
loux. H. Roches idocrasiques. Idocrase.
argito-salifère, siliceuse, de fer oligiste, ana- Disthène. tV.
bréchoïde. HI..Roc/tM d~Ht~MM.
génique, Argile. marno-sableuse Roches feldspathiques. Feldspath, Gneiss, Gra-
–~g~otHera~. Aggtomérats grossiers Pou-
dingue. calcaire, siliceux, jaspique,quart- nite, Protogine, Pegmatite, Syénite, Hyper-
zeux, serpentineux, magnésien, argileux, sténite, Dolérite, Leptynite, Phonolite, Eu-
charbonneux, phylladien. et anagénique; rite, Pyroméride, Porphyre, Euphotide, Gra-
Grauwacke; Aggtomérat porphyrique, trap- nitone, Diorite, Obsidienne, Rétinite, Perlite,
basaltique et ponceux; Trachyte Téphrine, Ponce, Argi[oHthe,
péen, trachytique, Varioiite, M6)a-
Trass; Tufa volcanique; Lapilli agrégé en Trass, Aphanite, Ophite
roche. Agglomérats fins Grauwacke schis- phyre, Basatte. Vake, Spilite, Pépérine.
teuse Grès quartzeux, siliceux, feldspa- V. Roches ~:do~ue~.Epidoto.–V~oc/<M
555 DICTIONNAIREDE GEOLOGIE. 5S6
pyroxéniques. Piroxénite. VII. Roches suppose que le globe était formé à son ori-
aM</top/t<t<yt<M. AnthophyiHte.–VU!- Ro~- gine.
ches amphiholiques. Amphibolite. –IX. Ro- HOCHES DE SÉDIMENT. Ce sont cet tes
ches calaminiques. Ca!amine.–X. Roches qui ont été fournies par le dépôt des eaux.
micaciques. Micaschiste. XI. Roches ar- ROGGENSTE1N. Nom allemand de l'Oo-
gileuses. Kaolin, Attophane, HaHoysite, Li- lithe.
thomarge, Glaise, Smectique, Limon, Mar- ROGNONS. Corps plus ou moins arrondis
ne, Ocre, Sanguine. XII. Roches et de dimensions diverses, pleins ou géodi-
schisteuses. Ardoise, Schiste, Coticule, Por- ques, c'est-à-dire avec des cavités, qui ap-
cellanite, Ampélite, Catschiste, Pséphite. partiennent à des minéraux de différentes
XHI. Roches chloritiques. Chtorite.–XtV. natures, et que l'on rencontre toujours dans
Roches chamoisitiques. Chamoisite. XV. des masses qui sont étrangères à leur propre
Roches <a~ct~MM. Talc, Marmolite, Stéatite, substance.
Serpentine, Magnésite, Ophiolite 8tea- RONGEURS. Ordre de la ctasse des Mam-
schiste. mifères, qui comprend les Ecureuils, les
Deuxième famille. Marmottes, les Lièvres, etc.
Roches phosphatées. Apatite. ROTHEë-TODTES-HEGENDES. Nom al-
lemand du grès rouge.
Troisième famille. ROTTENSTE1N. Nom allemand du Tri-
Roches carbonatées. Calcaire Cipolin poli.
Ophicalce Dolomie Giobertite, Sidérose, ROTTENSTONE. Nom anglais de la meu-
Smithsonite. lière coquillière.
Quatrième famille. RUBBLY. Les Anglais nomment ainsi le
Roches sulfatées. Barytine, Cé)e§tine, Kar- calcaire coquillier qui se divise en petits
sténite, Gypse, Alunite. fragments.
RUDISTES, Rudista. Famille établie par
Cinquième famille. Lamarck, pour réunir les Mollusques bival-
Roches fluorurées. Fluorine. ves dont le ligament, la charnière et l'ani-
mal sont inconnus; dont la coquille, très-
Sixième famille.
inéquivalve, est sans crochets distincts, mais
Roches cnlorurées. Sel marin. qui ont, par la grossièreté de leurs stries
Septième famille. d'accroissement, des rapports' avec les Os-
Roches Aydfo~~M. tracés. Cette famille comprend les genres
Glace, Eau.
Sphérulite, Btrostrite, Calcéole, Cranie et
ROCHES DE CORNES. On appelait ainsi, Discine.
autrefois, la roche qui se nomme aujour- RUMINANTS. Ordre de la classe des Mam-
d'hui Aphanite. mifères, qui comprend les Chameaux, les
ROCHES DE CRISTALLISATION. 7oy. Girafes, les Chevrotains, les Cerfs, etc. tl est
ROCHESDE REFROtDtSSEMENT. ainsi caractérisé Point d'incisives, ou rare-
ROCHES D'ÉPANCHEMENT. Ce sont cel- ment, à la mâchoire supérieure, mais la mâ-
les dont la formation est due aux matières choire inférieure en offre huit; couronne
minécates incandescentes et fluides rejetées des molaires marquée communément de deux
de t'it~térieur du gtobe à t'extérieur. doubles croissants; pieds pourvus de sabots
ROCHES GLANDU.LEUSES. Dénomination dans lesquels deux doigts se trouvent enga-
que l'on a quelquefois appliquée aux roches ges, tandis que deux rudiments d'autres
qui renferment des noyaux cristallins plus doigts se montrent derrière ces sabots qua-
durs que la matière qui leur sert de gangue. tre estomacs destinés à la rumination tête
ROCHES NOIRES. On désigne ainsi, vul- le plus ordinairement armée de cornes ou de
gairement, le Basalte, l'Eurite compacte noi- buis, Les Ruminants étaient appelés Pecora
râtre, le Trapp, etc. par Linné, Bisuloa par llliger, et ils ont
ROCHES DE REFROIDISSEMENT. On reçu de M. de Blainville le nom d'OH~:t<o-
nomme ainsi toutes les roches primordiales ~t'ad~.
qui sont le produit de la solidification des RUSSKOHLE. Nom allemand de la houille
matières incandescentes et fluides dont on terreuse.

SAABLAND ou SALRANDË. Nom que les trouve sur tous les points de la terre, et il
Allemands donnent à la paroi d'un filon. est ordinairement accompagné do couches
SAAMENSTEIN. Ce mot allemand désigne plus ou moins étendues de grès en mame-
une roche amygdaloïde. lons ou en fragments. Dans plusieurs con-
SABBIA. Nom que les Italiens donnent trées de l'Afrique, de l'Asie et de l'Europe
au s.'bte. le sable couvre des plaines immenses dont il
SABLE. On nomme ainsi le produit le constitue le sol qui devient alors un désert.
plus fin des roches siliceuses qui ont été tri- SAHL1THE. Variété de Pyroxènc.
taréas par les eaux. Ce produit s'est formé SAUCtTES. Nom donné par quelques
ajoutes les époques géologiques; on, le uaturatistes à de petits corps marins fossiles
55? ti
SAU SCÀ 3S8
qui, examinés du côté de leur tranchant, Reptiles, dans la méthode de M. A). Brong-
offrent quelque ressemblance avec une feuille niart, et qui comprend les Crocodiles, les
de saule. Dragons, les Caméléons, les Lézards, etc.
SALMIACK. Nom allemand de l'ammoniac. La forme de la queue fait distinguer les
SALSES. Fo! VoLCiNS. Sauriens en trois groupes les Uronectes
SALZMARMOR. Nom allemand de ta chaux les FtttKjrodM et tes Urobènes. Chez tes
carbonatée saccharoïde. premiers, la queue est aplatie en dessous ou
SALZQUELLE. Mot allemand qui signifie de côté; elle est arrondie, conique et dis-
source salée. tincte chez les seconds et 'chez les troisiè-
SALZSTEIN. Nom allemand du sel gemme. mes elle offre aussi cette dernière forme
SALZSTOCK. Les Attemands désignent mais n'est point distincte du reste du corps.
ainsi les rognons de sel gemme. Les Sauriens sont communément pourvus
SALZTHON. Nom allemand de l'argile de 2 ou pattes, mais quelques-uns sont
salifère., apodes.
SAMISCH-ERDE. Nom allemand de l'ar- SAUROCEPHALUS. Harl. Genre de pois-
gile ou terre de Samos. sons Ibssiles, de la famille des Sphyrénoï-
SAND. Les Allemands nomment ainsi le des. tt a pour caractères des dents très-
sable et le sabton. Ils appellent Flussand, comprimées et droites. On trouve ce genre
le sable de rivière; Goldsand, le sabte d'or dans la craie blanche.
et Triebsand, le sable mouvant. SAURGDON. Hays. Genre de poissons
SANDARTIG. Mot allemand qui signiSo fossiles, de la famille des Sphyrénoïdes. Son
arénacé. principal caractère consiste dans des dents
SANDHUGEL. Mot allemand qui signifie comprimées, obliques au sommet et striées
colline sablonneuse. à ta base. On rencontre ce genre dans la craie
SANDIG. Mot allemand qui signifie sa- blanche.
bleux, sablonneux. -SAUROIDES. ~o~. Famille de poissons
SAND-MERGEL. Nom allemand du grès fossiles, de l'ordre des Ganoïdes, eL caracté-
argilo-calcaire. risé comme suit: Dents coniques, pointues,
SANDSCH1EFER. Les AHemand? désignent alternant avec de petites dents en brosses
par ce nom les grès schisteux à grains uns. écailles plates, rhomboïdales et parallèles
SANDSTEIN. Nom allemand du grès. au corps qui en est tout couvert squelette
SANDSTEtN-PORPHYR. Nom allemand du osseux.' Cette famille renferme les genres
grès porphyrique. Acrolepis, ~pt~or/tync/ttM, Zep~/epM, ~a<
SANDSTEIN-SCHIEFER. Nom allemand cropoma, Mc(~<ttrMs, Pac~cofmm .Ptyc/to-
du grès schisteux. lepis, ~op<eftts, Sauropsis, ~aMt'ot'tomus
SANDSTONE. Nom anglais du grès. T/trt'Mops et t/t'aiM~.
SANGUINE. Roche de texture compacte SAUROPSiS. Agass. Genre de poissons
ou terreuse, composée d'argite et d'oligiste. fossiles, de la famille des Sauroïdes. Ses ca-
Il est rare qu'elle soit en grande masse. ractères sont Tête 'grosse et courte dents
SAPHIR1NE. 7(~. G)ESECKiTE. coniques, acérées et espacées vertèbres
SARGUS. Cuv. Genre de poissons, de la très-courtes apophyses se touchant pres-
famille des Sparoïdes. It a pour caractères que côtes grêles et moins arquées que les
Dents incisives tranchantes à la partie an- apophyses; écailles petites et rhomboïdates;
térieure des intermaxillaires et des maxillai- nageoires pectorales trés-dévetoppées les
res inférieurs. ventrales mésogastriques la dorsale oppo-
SASSOUNE. Substance qui se présenté en sée à l'anale et pctUc; l'anale très-large et
paillettes blanches ou noires ~qui forme s'étendant jusqu'à la caudale, qui est équi-
quelquefois de petites masses dans les ter- lobe, dilatée et largement fourchue petits
rains volcaniques, et que l'on rencontre rayons indivis à la base de chaque lobe;
principalement dans'le cratère de Volcano. rayon principal sans fulcres rayons tde
On la trouve aussi en dissolution dans les toutes les nageoires très-fins. Ce genre ap-
eaux de plusieurs lacs de ta Toscane. partient à la formation jurassique.
SASSO-MORTO. Nom italien de la Né- SAUROSTOMUS. Genre de poissons fos-
crolithe. siles, de la famille des Sauroïdes. It est ca-
SATZ. Mot allemand qui signiCe dépôt, ractérisé par une mâchoire inférieure al-
sédiment. longée et armée d'une longue série de dents
SAUERZtNCK. Nom ;allemand de la ca- triangulaires comprimées et tranchantes. On
lamine. connaît le S. esocinus, qui appartient au Lias.
SAURICHTHYS. Agass. Genre de pois- SAVON DE MONTAGNE. foy. SEtFESTEN.
sons fossiles, de la famille des Sauroïdes. SCAGLIA. Nom italien de la craie.
Ses caratères principaux sont Dents mu- SCAPHITE.. Scaphites. Genre de Moltns-
nies de plis verticaux et logées dans des ques fossiles établi par Parkinson, dans la
rainures comme chez les Sauriens cône famille des Ammonites. Ce genre est de la
d'émail lisse au sommet, supporté par une classe des Céphalopodes, de l'ordre des Ton-
racine ptissée capuchon d'émait séparé de taculifères, et ses principaux caractères
la racine par un étranglement prononcé. sont Coquille nnitiloculaire, à spirale en"
Les espèces de ce genre appartiennent à l'é- roulée sur le même plan et 6f projetant eu
poque jurassique. une partie reptoyée vers la spire; spire réf
SA'UtHENS. Second ordre de la classe des guHère dans le jeune âge seulement et com"
3S9 D!CTM)MNAtREDE GEOLOGIE. 360
posée alors de tours nombreux, contigus et d'alumine, plus ou moins mé)angé de fer.
embrassants, le dernier s'allongeant sur une On distingue le Schiste argileux, le Schiste
certaine longueur, pour se reployer ensuite tégulaire ou ardoisier, le Schiste coticule ou
vers son extrémité, la partie dépourvue de Pierre d rasoir et l'Ampélite. Le schiste ar-
cloisons bouche ovale ou en croissant, gileux présente à son tour plusieurs varié-
pourvue de bourrelets saillants; cloisons sy- tés. comme le Schiste micacé, le Schiste /cr-
métriques, divisées régulièrement en plus de nYere, te ~'c/t!'s<e 6t<MMtt~re et le Schiste ma-
six lobes inégaux, partagées en parties pai- c<ere; et t'Ampétite se divise enAmpe'/tte a/M-
res, et formées de selles ayant les parties mineux et en Ampélite graphique. C'est avec
presque paires; -lobe dorsal aussi long que ce dernier que l'on fait tes crayons qui sont
le lobe latéral siphon continu et toujours appelés Pierre d'Italie et Ct'<oH de char-.
dorsal. Les principales espèces de ce genre pentier.
sont les S. /MM! compressus, œ~Mt~M, con- SCIIIZO,PTERIS. Ad. Brongn. Genre de
strictus et hugardianus. Elles appartiennent plantes fossiles que l'on a ptacé pour ainsi
au Lias. dire provisoirement dans tes fougères, tant
SCAR-LIMESTONE. Les Anglais dési- ses caractères laissent d'incertitude sur la
gnent par ce nom les couches calcaires de véritable famille à laquelle il appartient. Ces
la formation carbonifère. caractères consistent principalement dans
SCATOPHAGUS. Cuv. Genre de poissons, une espèce de fronde ou de feuille plane, ir-
de la famille des Chétodontes, qui a pour ca- régulièrement dichotome à lobes allongés,
ractères Nageoire dorsale antérieure, for- à nervules trcs-fines et parallèles, et se bi-
mée de gros rayons épineux, dont les anté- furquant seulement quand la fronde se di-
rieurs sont les plus longs l'anale pourvue vise. On voit que ces données ont autant
de quatre épines écailles très-petites. Les d'analogie avec certains végétaux marins
espèces fossiles de ce genre se trouvent au qu'avec des fougères. Ce genre se montre
Monte-BoIca, dans le terrain houiller.
SCELIDOTHERIUM. OtceM. Genre de Mam- SCHLANGANSTEIN. Nom allemand de la
mifères fossiles de l'ordre des Edehtés, dont serpentine.
les débris se trouvent en Amérique. 11 est SCHMIEDEKOHLM. Nom allemand de la
caractérisé comme suit Dents au nombre houille piciforme.
de et 5, contiguës ou séparées par des in- SCHNEEF~ELLE. Nom allemand de l'a-
tervalles égaux les supérieures trigones vatanche.
ainsi que la première des inférieures les SCHNEtDËSTEIN. Nom allemand du talc
deuxième et troisième inférieures un peu olaire.
comprimées et à face externe sillonnée la SCHORLSCHiEFER. Nom que les Atte~
dernière très-grande et bilobée. On connaît mands donnent au quartz schisteux mêlé de
le S. leptocephalum. tourmalines.
SCHAALSTEIN. Nom allemand de la SCHREtBKRElDE. Nom allemand de la
chaux carbonatée testacée. craie blanche.
SCHAR-GANG. Les Allemands appellent SCHRIFT-GRANIT. Nom allemand de la
ainsi le filon ou veine étroite qui va se réunir pegmatite.
au filon principal. SCHROF. Mot allemand qui signiSe fa-
SCHAUMERDE. Nom allemand de la chaux laise.
carbonatée nacrée. SCHWEFEL. Nom allemand du soufre.
SCHERM. Les Allemands donnent ce nom SCHWEFELK1ES. Nom allemand du fer
aux parois ou pentes d'un filon. sulfuré.
SCH1BIKA. Les Polonais désignent sous SCHWIELEN, SCHW~ELEN et SCHWA-
ce nom le sel le plus pur de leurs mines. LEN. Noms que donnent les Allemands à
SCHICHT. Mot allemand qui signiGe cou- l'argile schisteuse qui se présente en masses
che et stratification. ellipsoïdes.
SCHIEFER et SCHIEFERSTE1N. Noms al- SC10ENURUS. Agass. Genre de poissons
lemands du schiste. fossites de la famille des Sciénoïdes.
SCHIEFERBLAU. Mot allemand qui si- SCLÉRODERMES. CMC. Famille de pois-
gnifie ardoise. sons, de l'ordre des Ganoïdes. Ses princi-
SCHIEFERIG. Mot allemand qui signifie paux caractères sont une arcade palatine
schisteux. immobile un museau saillant armé de
SCHIEFERKOHLE. Nom allemand de la quelques dents distinctes -en forme de ci-
houille schisteuse. seaux obliques des écailles plates, sembla-
SCHIEFER-MURGEL. Nom allemand de bles à de larges plaques rhomboïdales oa
l'argile caicarifèrc endurcie. polygonales et obliques au corps qui en
SCH1LFSANDSTE1N. Nom allemand du est tout couvert; un squelette fibreux et
grès à impressions végétales. une ossification tardive. Cette famille ren-
SCRILLERFELS. Nom que les Allemands ferme le genre Ostracion, et appartient à
donnent à l'euphotide. l'époque crétacée et tertiaire.
SCHISTE. Roche feuilletée, d'apparence SCOMBËRO!DES. Cut). Famille de pois-
homogène, ordinairement terne, mais quel- sons, de l'ordre des Cyetoïdes, qui compte
quefois luisante, qui se divise le plus sou- le plus grand nombre de ses représentants à
vent en polyèdres, affectant la forme rhom- i'état fossile, dont la plupart des genres sont
boïdrique, et qui se compose de silicate éteints, et les autres sont à la fois vivants
S6i SEL SEL 3C2
et fossiles. Ses caractères principaux sont grès bigarre, les ca!ca!res Pénéen et Con-
Poissons plus ou moins allongés, mais eu chilien, les marnes irisées, le Keuper, etc.,
générai fusiformes; écaittes petites; nageoi- et les dépôts les plus nombreux se rencon.-
res ventrales thoraciques ou jugulaires les trent dans le grès bigarré et !es marnes iri-
verticales dépourvues d'écaittes les dor- sées. Les gisements de sel gemme les plus
sales tantôt contiguës, tantôt séparées, avec renommés sont ceux de Willicska, en Poto-
ou sans fausses pinnutes.en arrière de la gne de Vie, en France; de Cardona, en Es-
seconde dorsale et de l'anale pièces oper- pagne de Northwich en Angleterre; de
culaires dépourvues d'épines et de dpnte- Wimpfen, Sutz et Heitbronn, dans le Wur-
lùres mâchoires garnies de fortes dents temberg de Bex, en Suisse; de Lunebourg,
coniques ou de dents en velours ras. Cette dans le Hanovre; d'Hallein et de Berthechs-
famille comprend les genres ~rcA<BM~.Acan- gaden, dans le Salzburg; de Segebert dans le
thonemus, ~mf'McMMMt,Cat'«M</OpS!S,Cybiutn, Hollstein, etc. On trouve aussi dusel en Tran-
~ttc~or. ~McAodMS,Gas<eroMe)nM~, Goniogna- sylvanie, en Russie, dans la Colombie, etc.
</<M~ Hemirhynchus Isurus .ZtcAta, Ne- L'extraction qui se fait à Vie a près de 160
)?top<er!/a:, OrcyntM, Fa<împ/!)/e. P/MOtte- mètres de profondeur celle de Witticska
mus, Pa<<pot'mc/tMnt, Thymnus, Trachino- en a 500.
<ux, Fomer. Xiphopterus et Zeus. Le sel ne forme aucune couche distincte
SCORLROCK. Roche à texture schistoïde dans les terrains où il se trouve, et il est
ou grenue, composée de quartz et de tour- toujours subordonné à des dépôts d'argile
maline et renfermant quelquefois d'autres qui reçoivent, à cause de cette circonstance,
substances comme le mica. le nom d'argiles salifères. Cette argile est
SCROHODUS. ~Mms<. Genre de poissons de couleur grise, rougeâtre ou tout à fait
fossiles, de la famille des Pycnodontes, dont rouge, et presque constamment métangée
le caractère principal est d'avoir un corps d'un peu de carbonate de chaux. Le sel se
fusionne. On le rencontre dans le calcaire présente au milieu de ces dépôts argileux,
de Soh nhofen. soit en masses d'une certaine puissance, soit
SCYLLIODUS. Agass. Genre d'e poissons en nids ou en veines, et quelquefois il s'y
fossiles, de la famille des Squalides. Ses ca- montre associé à des sulfates de chaux, des
ractères principaux sont: Mâchoires dilatées nids siliceux, du carbonate de fer, des ro-
sur les côtés et s'arquant vers la symphyse gnons de sulfure de fer et des sulfures de
dents très-petites, tricuspides et la pointe ptomb et de zinc. Dans quelques focahtés,
du milieu à bords tranchants. On trouve ce on remarque aussi, dans son voisinage, des
genre dans la craie de Kent. lignites, des fruits et des plantes fossiles,
SÉDIMENT. Produit des substances miné- puis des madrépores, et c'est ce qui se voit
rales qui ont été dissoutes ou suspendues dans les mines de Gmunden et de Wiiticska.
dans un liquide et se sont déposées, par Outre le sel gemme, il y a des sources sa-
suite des lois de la pesanteur et de l'attrac- lées qui proviennent pour la ptupar! des
tion atomique, sur la surface qui se trouvait dépôts gypseux enfin, le sel se trouve en
en contact avec la partie inférieure de ce li- solution dans les eaux de la mer et dans cel-
quide. Les terrains qui résultent de ce dépôt tes de quelques lacs; il se présente en < ff)o-
sont appelés Terrains sédimentaires ou jf'er- rescence à la surface de diverses roches
rains de sédiment. et il accompagne communément le salpêtre.
SËESTROHM et SEESTROM. Nom que Les sources salées les plus renommées en
les AHemands donnent à un courant de la France sont celles de Dieuse, de Château-
mer ou à son mouvement. Salins, de Vie, de Moyen-Vie, de Marsa) et
SEIFENGEBIRGE. Les Allemands donnent de Salies, et il.yen a d'autres dans les dé-
ce nom aux dépôts d'alluvions. partements de la Mosette, de la Haute-Saône
SËIFENCEBtRGSART. Mot allemand qui et du Bas-Rhin. Cinq marais salants, d'une
signifie brèche, agrégat. certaine importance, se trouvent sur la côte de
SEtFENGESTËtN. LesAllemandsappellent l'Océan: ce sont ceux deBrouage, du Croi-
ainsi un mine'ai d'étain des dépôts d'alluvions. sic, de la baie de Bourg-~euf, de la Trem-
SEIFENGOLD. Nom allemand, de l'or de btade et de Maresmes et deux sur les bords
lavage. de la Méditerranée, dans tes départements
SEtFESTEN ou SEIFENSTEIN. Substance des Bouches-dn-Rhône et de t'Hérauh. La
grisâtre ou bleuâtre, très-onctueuse, qui se production totale du set-en France est éva-
coupe comme du savon et que l'on rencontre luée 10 millions de quintaux métriques.
en veines dans la serpentine du Cornwall. Tout le monde sait quel rôle i'upottant le
Elle se compose de silice, d'alumine, de ma- set joue dans l'économie domestique. On
gnésie, d'oxyde de fer et d'eau. On la peut le considérer en effet comme le condi-
nomme vulgairement Pierre de savon ou Sa- ment le plus indispensable à )a nourriture
von de montagne.. de l'homme ses propriétés particulières
SEtFSTEtN. Nom allemand de l'a.rgile c'exercent pas moins d'influence sur l'élève
smectique. des animaux, principalement des Rumi-
SEL. Substance composée de 39.66 par- nants et M. Boussingault, de l'Institut, s'est
tifs de sodiun) et de 60.3~. de chlore. Ses dé- livré à des expériences concluantes à ce su-
pôts se trouvent généralement dans'tes assi- jet. L'efficacité de l'emploi du sel pour l'en-
ses qui existent entre le grès houiller et grais et la bonne constitution des bestiaux
)e Lias inclusivement, c'est-à-dire dans le est d'ailleurs reconnue depuis des siècles, et
IhCTtONN. ME GÉOLOGfE. 12
SC3 DICTIONNAmË DE GEOLOGIE. Mt

déjà, en l'an 60&, le pape saint Grégoire )o cule terminé par des épines ptates; sept
Grand écrivait dans sa 17° homélie sur le rayons branchiostègues crâne et pièces
x**chapitre de l'Evangile selon saint Luc operculaires écaitteuses. Les espèces fossiles
« Nous voyons souvent mettre devant les de ce genre se trouvent au Monte-Bojca.
animaux une pierro de sel afin qu'ils SHALE. Nom attemand de ~a marne sçhis-
soient forcés, en léchant cette pierre, d'en teuse.
consommer quelques parties, et par là, de SHACKLINDS~ND. ~oy. Lo~ER epEEN-
s'améliorer. » 5<Bpe videmus ~nod pe<ro salis SAND.
&rM(M ant'ma/t&MX anteponitur, Mt ex eadem SEIELL-MARL. Nom anglais de la marnp !qp
salis petra lambere debeant et meliorari. coquitiière.
SËLAGINtTE, 5e~fttf~ Genre de plan- StOEROCHMSTE. Roche a texture schis-
tes fossiles qui se rapproche dp Lepidendron, toïde OLtt schiste-granitmde cpmppsé'; de
mais qui en diffère par des feuilles courtes quartz et d'oligiste spécuta.ire, et renfermant t
et presque charnues, coniques, subutées, quelquefois de l'aimant, de 1,'or, du taie, des
persistantes et ne laissant point de cicatrices pyrites, etc.
sur la tige. StDEROUNE, SMefo~tM. Genre de Mol-
lusques dont on trouve up représentant
SÈLAGtTE. Roche de texture lamellaire, à t'état fossile, te Ca<c!<t'opo~6!.
composée de labradorile, qui s'y présente SlUEROSt* Roche qm se compose de pro-
quelquefois en cristaux, et d'hypersténe. toxyde de fer, de protoxyde d.e manganèse,
SËLENH'E. Nom que quelques auteurs de magnésie et de chaux, et qui se présente
ont donné au gypse pu sulfate de chaux qui dans les terrains de formation antérieure à
contient de )'eau. celle de la craie. Elle a reçu les noms de Fer
SEMtONOTCS. Agass. Genre de Poissons carbonaté, de C/MMa?c«r&qna<(fe /crrt~ de
fossiles, de la famille des Lépidoïdes. est ~'Me d'acier, etc.
ainsi caractérisé Nageoire dorsate longue SIGILLARIA. M. Ad. Brongnfart a forme
et commençant un peu en avant des ven- ce genre av.cc de~ tiges fo~sites qu')i rappprte
trales, pour s'étendre jusque vis-à-vis l'a- toutes à des fougères ef qu'il divise en deux
nale; les pectorales médiocres, tes venlrales groupes principaux. Le premier, qui consti-
petites, 1.anale pointue et attoogée et la ctu- tuait le genre c<ut<o/)<sfM de Lhidtey, com-
dato fourchue; lobe supérieur plus grand, prend tes tiges de fougères arborescentes sur
mais formé toutefois de rayons insérés sur lesquelles <'n remarque des cicatri.ce~ d'in-
la dernière vertèbre caudale et parallèles sertion de pétioles qui-forment de grands
entre eux; écailles prolongées sur les rayons disques obtongs, égatement arrondis en h iut
externes du lobe supérieur, lesquels sont les et en bas, et n curant pas de traces bien dis-
plus grands de la caudale petits rayons sur tinctes de cicatrices vascutaires. Ces d'sques
les rayons intérieurs des nageoires. Les sont disposés en séries !ongitH(Hnates, mais
principales espèces de ce genre sont les sans former de côtes saittantes, régut'ères,
leplocephalus, Bergeri, <ft<Mset ,S'pt';rt, que séparées par des sillons profonds et parat-
l'on rencontre dans les formations liasiques. lèles. Dans le second groupe, les disq~"c:i
SEMtOPHORUS. Agass. Genre de poissons d'insertion sont plus petits leur diamètre
fossiles, de la famitte des Chétodontes. 11 a .longitudinal est peu près pgat au trans-
pour caractères Nageoire dorsale unique, versat ils ont généralement uno fo.rmo ob-
s'élevant comme une voile sur ta nuque et la longue on observe à leur milieu trois cica-
partie antérieure du corps, et dont l'extré- trices vasculaires; et enfin ils sont disposés
mité est très-basse; bord antérieur soutenu en séries longitudinales trèsrrégutiércs et
par un gros rayon simple; l'anale su pro- placés sur des côtes saillantes que séparent
longeant parattètement jusqu'à la caudale; de profonds sillons parattètes. Les .§!('rta
les ventrales grandes et allongées. Ce genre se rencontrent dans tes terrains hooiH.crs.
provient du Monte-Botca. S!LBEH. Nom allemand de t'argent.
SEPTARIA. Nom que l'on donne à des ëtLBERBLEY. Nom attemand du plomb
rognons de calcaires argileux cloisonnés, argentifère.
qui se trouvent dans t'argite de Londres. SILBERERZ. Nom allemand du minerai
SERPENTINE. Roche composée essentiel- d'argent.
lement du minerai de ce nom et renfermant StLRERGLAS et S!LBERGLASEHZ. Noms
de la dattiage, de la hornblende, de la gram- allemands de la mine ~'argent sulfuré.
matite, de la trémotite, de l'actinote, de t'hé- SULBERKtES. Nom allemand de 'a pyrite
denbergite, du diopside, du talc, de l'as- argentifère.
beste, etc. SILEX. Roche à base d'apparence simple.
SERPULE. Genre d'articulés revêtu d'un ~0~. MEUHËHE.
tube calcaire très-contourné et que l'on ren- SILEX MOLAIRE. Fo/.MEunÈRE~
contre dans un grand nombre de terrains, StDCACITE. Roche de texture compacte,
soit libre, soit fixé sur d'autres corps. dure et tenace, composée de site~ et de çat-
SERRANUS. 6'M~. Genre do poissons de la caire réunis intimement.
famille des Percoïdes. Ses caractères princi- SILURiAN-SYSTEM. Nom angtais du sys-
paux sont Partie épineuse de la dorsale tème silurien.
réunie aux rayons mous; mâchoires armées StLUROiDES. Cuv. Famille de poissons
de dents canines metées à des dents en de l'ordre des Ganoïdes.
brosse; préopercule uoement dentelé; opcr- SMARAG. Nom aUemand de t'émeraude
365 SOL SOL 366
StMOSAURE, ~tMOMunM. Genre de rep- rie d'aspect suivant les contrées, c'cst-à-dirs
tiles fossiles, qui a quelque analogie avec la suivant ses principes constituants et les in-
Tortue. fluences ctimatériques qui la rendent p)aa
SIMPLEGADES. Nom donne par Montfort ou moins stérile, ou donnent à ses richesses
à l'une des divisions des Ammonites. végétâtes plus ou moins de développement
SINGE. Pendant longtemps on ayait pensé et d'éct:)t. L'étude complète du sot s'appuie
que les quadrumanes ne se rencontraient sur la géologie, la géographie, la physique
pas à t'état fossile, et Cuvier a dit « Aucun et la chimie, et tes.génératités, ainsi qu'une
os, aucune dent de singe ni de maki, ne se partie des détails de sa constitution, ont été
sont jamais présentés à moi dans mes lon- traitées aux articles EPOQUES GÉOLOGIQUES,
gués recherches. » Les premiers ossements TERRAINS, etc.
decegt'nre turent découverts en 1836, par Les causes qui ont amené tes diverses
MM. Baker et Durand, dans les collines de formations du sol et la dislocation de quel-
Scwatik, qui font partie de l'Himalaya. L'an- ques-unes de ses parties continuent d'agir
née suivante et dans les mêmes montagnes, sous nos yeux seulement elles te font géné-
MM. Cauttey ef Falconer rencontrèrent en- ralement avec plus de te'ftcur mais un ca-
core de ces débris dans des couches tertiaires taclysme plus ou moins puissant peut se dé-
composées de sahte, de marne et d'argile; velopper d'un moment à l'autre et les trem-
dans le cours de la même année, le docteur blements de terre, l'activité des volcans, les
danois Lund trouva aussi le quadrumane débordements, les désastres causés par quel-
fossile entre le Francisco et le Velhas, af- ques phénomènes météorologiques, événe-
fluents du Parana, au Brési); vers la même ments qui se reproduisent à des époques
époque, M. Lartet fit connaître le Gibbon, plus ou moins étoignées, tous ces exemples,
qui gisait à Sausan, près Àuch, dans une disons-nous prouvent suffisamment que
marne d'eau douce m'ëtée de calcaire t;t de notre gtobp est toujours pourvu da ses élé-
sable, et dont les restes étaient associés à ments de destruction.
ceux de Rhinocéros, de Dinothérium, de Le sol varie d~aspect, avons~nous dit, sui-
Mastodontes, de Cerfs et d'Antilopes; enfin, vant les contrées et le ctimat iuxur:eux de
dans l'année 1839, MM.WittiamCotchester végétation, brillant de lumière c'. rche do
et Seartcs Wood découvrirent aussi des dé- parfums dans ks régions équatooates, it dé.
bris de singe à Kyson, près Woodbridge, vient dépouitté, sombre et lugubre en se
dans le comté de Suffotk, en Angleterre, où rapprochant des potes là i! est couvert d~;
ils étaient enchâssés dans l'argile dite de forêts et d'herbages dans iesqueïs on peu', a
Londres. peine pénétrer; ailleurs tar.d:té la p)us af.
SIPHONIA. Genre d'éponges fossiles, qui fligeante y est perpétucit~. Souvent le sol
offre la forme d'une poire, et que t'en ren- produit de m~g.oitiqucs récottes sans que
contre dans la craie, où il se trouve converti l'homme ait presque besoin d y contribuer
en siiex. par son travail; d'autres fois, les cfïor~s tes
StVATHEHIUM. Genre de mammifères plus opiniâtres ne peuvent parvenir amé-
fossiles, dont les restes ont été recueittis dans liorer sa nature rebelle à la fécondité.
!a vallée de Marcanda, branche inférieure do Considéré dans son application à t agri-
t'Himataya. M. de Btainvitte a rapporté cet culture, le sol otïrc trois compositions dis-
animal au genre Chameau, et M. Geoffroy tinctes il est sablonneux, calcaire ou argi-
Saint-Hilaire au genre Girafe. L'espèce dé- leux, c'est-à-dire qu'il se compose principa-
couverte a été appelée <y!~att<eM?K. lement de silice, de carbonate uc chaux et
SMECTiTE. Espèce d'argile à foulon, qui d'alumine. Si le sot était exclusivement com-
a la propriété de dégraisseriez étoffés de posé de l'un de ces trois éiémenfs, il serait
lai ne. impropre à la culture, car la silice n'attire
SMERDIS. Agass. Genre de poissons fos- pas assez d'humidité et ne peut la retenir
le carbonate de chaux, a son tour, peu sp-
siles, de la famille des Percoïdes. Ses carac-
tères sont Premier sous-orbitaire et préo- luble dans t'cau, et se réunissant en masses
p< rcute dcntetés opercule grand et fort, et que le moindre choc ramené à t'état putvé-
offrant une tégcrc saillie arrondie son bord rulent, ne fournit ni sucs nourriciers, ni
consistance aux végétaux; enfin l'alumine,
postérieur; nageoire caadalc grande et très-
fourchue bord des ventrales soutenu par qui aspire t'cau avec force et la retient ;~ec
un gros rayon épineux; dorsale épin.eu.Sf, persistance, forme une pâte ductile que ta
fortement échancrée en arrière; anatc é.troite sécheresse fait fendre aisément, et qui pré-
et portant à son bord antérieur trois gros sente alors tes mêmes inconvénients que le
Ce genre appartient aux carbonate de chaux. Ce n'est alors que par
rayons épineux. la combinaison de ces trois éléments que
terrains tertiaires.
l'on parvient à constituer un sol convena~
SMtLACiTE, Smilacites..Genre de plantes un sol qui ait assez de con-
b)e, c'est-à-dire
fossiles que l'on rencontre dans les forma- sistance pour retenir les racines, assez de
tions tertiaires.
pores pour faciliter ta circulation de l'air,
SMITHSONtTE. Roche composée d'oxyde et la propriété d'attirer l'humidité, et de la
de zinc et d'acide carbonique, et qui se pré- retenir ou ~e la rejeter suivant les circon-
sente souvent en amas assez considérables. stances.
SOL. On désigne ainsi la couche superG- Le sol sablonneux, pourvu d'une pof-
cielle de t'écorcc du gtobe. Cette couche va- tion d'humidité suffisante, présente une
567 DICTIONNAIREDE GEOLOGIE. 368
_a_ Le soufre se rencontre en nids ou en
grande économie de temps au travailleur,
parce qu'il est facile à' remuer et amen- amas, plus ou moins considérables, dans dca
der avec du fumier. Le sol calcaire est pré- terrains et des roches de diverses époques.
férable encore au sol sablonneux, car, pres- Au Pérou et au Brésil, on le trouve dans des
que aussi meuble que lui, il se prête à des couches subordonnées aux gneiss et aux
cultures plus variées mais on ne peut en micaschistes; dans la Tarentaise et près de
dire autant.du sot argileux sa nature com- Girgenti en Sicile, c'est dans le terrain ju-
pacte le fait résister à l'action des instru- rassique qu'il se montre; les formations cré-
ments aratoires, il livre difficilement pas- tacées et supercrétacées en contiennent
sage aux racines des plantes, et sa culture aussi; tous les volcans en fournissent en
est fort dispendieuse. Au surplus, les mé- abondance, et il en est de même des solfata-
langes ou les engrais apportent à la nature res, principalement de celle de Pouzzole, près
du sol des modifications telles qu'ils pro- Naptes.On recueille au surplus cette substance
duisent souvent des résultats presque mer- dans la plupart des contrées du globe, en
veilleux. Considéré sous le rapport agricole, Savoie, en Suisse, en Italie; en Espagne, en
M. de Gasparin a établi cette division assez Allemagne, en Transylvanie, en Irlande, en
heureuse du sot Russie, en Afrique et en Amérique. En
France, on le trouve dans la marne argileuse
Inconstants. de Montmartre,
Lams. Moubjes. près Paris; dans le gypse
des environs de Meaux; à la cascade de la
T~ Tenaces.
Dore, en Auvergne dans le gypse d'Oisans,
o-ca
Argilo-calcaires.
Argl en Dauphiné; à Malvesi, près Narbonne à
renfermant calres. Calcaires-
Argileux.
l'élément
tetement
calcaire.
calcalrc. Craies.
FrUf-hf"! Saint-Boës', près Dax; etc., etc.
Craies. 1 Fraîches.
S'cI les, On distingue le Soufre vitreux, le So?f/'fe
) Meobtes.
Sables. /!6''et<;r, le Soufre compacte et le Soufre pt<<-
Inconstants. vérerlenl.
Secs. En Sicile, pour obtenir le soufre pur, on
Siliceux.
TE~ SUieeux. j procède de la manière suivante le minerai,
ne renfer- Inconstants. réduit en gros fragments, est placé dans un
mant point s Micacés.
fourneau où on le dispose en forme de voûte.
l'élément Gtaiseux. gê Schisteux.
calcaire.
On y met le feu, et alors la portion qui se
Volcaniques.
S Sablonneux. trouve en contact avec l'air atmosphérique
Tenaces.
se réduit en gaz acide sulfureux et se dissipe
Argiles. dans cet air, tandis que l'autre portion se
Doux. Terredebruyère. lignéfie. On n'obtient ainsi, en soufre pur,
Terreaux ( Terredebois.
que la 18' partie de la masse sur laquelle on
Actdes. Tourbe. a opéré.
SOLFATARE. On désigne sous ce nom SOULÈVEMENTS. De ce que la figure dela
l'emplacement d'en ancien votcan d'où con- terre exige que cette planète ait été à l'état
tinuent à s'exhaler des vapeurs sulfureuses fluide et qu'il n'est guère possible d'admettre'
qui déposent des quantités de soufre, plus ou-U que cette fluidité provienne d'une autre cause
moins grandes, dans les fissures qui leur que de la chaleur, on a déduit que le passage
donnent passage.! La solfatare de Pouzzoles de l'état liquide à l'état sotide dû, en vertu
est l'une des plus célèbres et surtout des du rayonnement de cette chaleur, se réaliser
plus anciennes, car elle était exploitée du d'abord à t'équateur, et que les masses de
temps mémedePtine. la croûte solide unt nécessairement flotté à
SOUFRE. Substance ordinairement d'un la surface du fluide incandescent. La masse
)aune brillant, mais qui prend aussi des fluide se serait trouvée ensuite soumise à
teintes verdâtres, brunâtres et rougeâtres, l'action des marées, et aussi longtemps que
qui est très-fragHe et dont la pesanteur spé- la croûte Sgéo aurait été trop mince pour ré-
cifique est de 2. 072. Le soufre jouit d'un sister à cette action, on présume qu'il en
pouvoir réfringent très-considérabte, puis- serait résulté pour elle une rupture en frag-
qu'il double l'image des objets, même à tra- ments semblables à ceux dont se trouve corn-t
vers deux faces parallèles; et il acquiert par posée la surface du globe sur tous ses points.~
le frottement, sans~qu'it soit nécessaire de C'est de ce rayonnement de la cbateur et de
l'isoler, i'élpctri~cité résineuse. Ses formes la tendance de la croûte solide à se conformer
régulières dérivent d'un octaèdre rhom- à la surface fluide inférieure, que des inéga-
boidat, dont les angles sont de 107° 18' et lités se sont produites à la surface du globe,
8~° 2~' vers un même sommet, et de IM" 7' dès sa première consolidation; et de cette
à la base; et si on le fait cristalliser par des nécessité où se trouve l'enveloppe solide de
moyens artificiels, il présente un phénomène la terre de diminuer sans cesse de capacité,
très-remarquable, puisqu'on obtient, en va- tout en conservant une température égate
riant les procédés, des cristaux dont les for- pour embrasser avec constance ta masse in-
mes appartiennent à deux systèmes ditlé- terne dont la température décroît sans cesse,
rents de cristallisation, dimorphisme d'au- est née la théorie du soulèvement des mon-
tant plus singulier qu'il a lieu dans une sub- tagnes.
stance réputée simple, et sans .qu'il soit pos- Lorsque la force qui produit l'ascension
sible de se rendre compte des circonstances et l'éjection des matières volcaniques ren-
qui amènent ce changement de forme. contre sur son passage un ohstacle quel-
369 sou sou 370
couque qui lui rend plus difficile de traverser talc de ces Alpes l'origine de celle du mont
i'écorce du globe que de la soulever il Ventoux, en France; de la Sierra Morcna,
s'opère un soulèvement dans une portion de en Espagne; du Balkan, en Turquie; du
cette écorce. D'un autre côté, quand la croûte Caucase et de l'Hymalaya, en Asie; et des
du globe était plus mince, plus chaude et principaux chaînons de l'Atlas en Afrique;
plus flexible qu'aujourd'hui, la force qui landis qu'il fait remonter au soutènement de
produit actuellement les ascensions volcani- la partie occidentale celui des montagnes de
ques devait opérer des soulèvements bien la Scandinavie, des tôtes occidentales de
plus nombreux qu'on n'en voit à présent, l'Espagne et de Marne, et celui des côtes
soulèvements qui avaient aussi, sans le orientâtes du Brésil. Voici, au surplus, quels
moindre doute, bien plus d'étendue; et- le sont les treize soulèvements signalés par ce
degré favorable à ce phénomène était celui géologue
où la croûte n'était pas assez mince pour se l"Soulèvement des couches du West-
rompre au premier effort, ni assez épaisse Moreland et du Hunds)ruck, dirigées du nord
pour opposer une trop grande résistance aux rst est, au sud-ouest ouest. Avant la for-
matières poussées de bas en haut. mation du terrain anthraxifere.
!t y a des so'))èvements<)u'nn peut consi- 2°.–Battons des Vosges,coHincs du bocage
dérer comme résultant d'éruptions où les du Calvados. De l'est 15 degrés sud, à t'eues),
matières solides, <)u lieu d'être lancées en 15 degrés nord. Formation anthraxifère.
l'air, sont simplement poussées de bas en 3'Soulèvement de portions de sol, diri-
haut, à la manière des taupinières. D'un gées pa'attètcment du nord au sud. Entre
autre côté, si les phénomènes volcaniques la formalion du terrain houiller et celle du
font surgir des montagnes entières, ils en terrain pénéen.
f'mt aussi disparaître; car on voit quelque- 4°.–Soulèvement des montagnes du Hai-
fois des partifs du sol s'affaisser et des cônes naut et du pays de Galles. Entre la forma-
votc!t!<iques s'écrouter avec un fracas épou- tion du grès vosgien et celle du 2'oa~c lie-
vantable. gende.
Lephénomène des soulèvements explique 8'. Soulèvement des montagnes qui
l'aspect déchiré de la plupart des sommets bordent la vallée du Rhin. Entre la forma-
de montagnes, et la ressemblance qu'ont la tion du terrain keuprique et celle du terrain
plupart des vattécs avec des fentes etdes cre- pénéen.
vassa s. La théorie qui est due à ce phéno- 6' Soulèvement du Morvan, du Thurin<
mène, a donné aussi t'cspoir aux géologues. gerwald et du Boehmerwatd, dirigé du nord"
d'arriver un jour à déterminer l'époque pré- ouest au sud-ouest. Entre la formation du
cise de l'exhaussement de chaque chaîne de terrain jurassique et celle du terrain keu-
montagnes. prique.
La majeure partie des roches qui compo- 7*. Soulèvement de l'Erxgebirgo en
sent la croûte terrestre ont été formées dans Saxe, du mont Pilas, dans le Forez, des Cé-
un liquide et se sont étendues par couches vennes, etc., dirigé du nord-est au sud-ouest
à peu près horizontales. Or, comme ces Entre la formation du terrain crétacé et du
mêmes couches ont aujourd'hui des inclinai- terrain jurassique.
sons plus ou moins prononcées, on ne-sau- 8'Soutèvcment du mont Viso, dirigé
rail attribuer cet effet qu'à des catastrophes du sud-sud-est au nord-nord-est. Epoque se-
postérieures à leur formation, et tout porte condaire ou ammohée.
alors à penser que ces catastrophes ont été 9°. Soulèvement des Pyrénées des
des soulèvements, supposition qui; du reste, Apennins; de la chaîne du Carmel, en Sy-
ne veut pas dire que des couches horizon- rie des montagnes de la Mésopotamie; de
tales n'aient été aussi soulevées sans rien la chaîne des Gâtes, dans t'Ind' de celle
perdre de leur horizontalité. des Atteghanis, dans t'Amerique septentrio-
M. Elie de.Beaumont a admis aussi cette nale, etc., dirigé de t'ouest-nord-oucst à
supposition, que toutes les rides qui se for- t'est-sud-es). Entre l'époque tertiaire et l'é.
maient à la surface du globe par une même poque secondaire.
révolution devaient avoir une direction pa- 10'. Soutèvement des montagnes de !a
rattéte à un même grand cercle de la terre, Corse et de la Sardaigne, des chaînes du
d'où il résultait que toutes les montagnes Liban, etc., dirigé du nord au sud. Epoque
formées à la même époque devaient avoir !a tertiaire.
même direction; et comme la chaîne des 11°. Soulèvement des Alpes occidenta-
Alpes, par exemple, présente deux directions les, dirigé du sud-sud-ouest au nord-nord-
différentes, celle de la partie orientale; qui est. Epoque nymphéenne.
se dirige de l'est-nord-est à t'ouest-sud.ouest, 12' Soulèvement des Alpes orientâtes,
et celle de la partie occidentale, qui se dirige dirigé de l'est-nord-est à l'ouest-sud-ouest.
du sud-sud-ouest au nord-nord-est, M. de Epoque tritonienne (1).
Beaumont en conclut naturellement, d'après 13°. Soutènement des Andes, dans la di-
sa théorie, que cette chaîne a été formée à rection du nord au sud. Epoque diluvienne.
deux époques différentes. It rapporte ensuite M. de Beaumont, nous l'avons dit, a éta-
à t'époque de formation de la partie orien- bli ce principe générât, que tous les mouve-

(t) On croit que les Alpes ont acquis, depuis' leur origine, une hauteur de 600 à <206 mètres, et les
ApenninsdeSOOa600..
371 DICTIONNAIREDE GEOLOGIE. 373
ments du sol qui se sont produits entre deux géotogiques, et en direction avec les soulè-
périodes géologiques consécutives ont affecté vements qui caractérisent ces époques.
une direction unique, variable à chacun de Strabon, Ptine, Justin, Cassiodore, Dion
ces cataclysmes. Les premiers éléments de Cassius, Plutarque, Sénèque et plusieurs au'
ce principe avaient été entrevus par Halley, très écrivains de l'antiquité, nous ont laissé
et sont devenus, après la publicité donnée des détails sur la formation ou le soulève-
aux opinions du savant français l'objet ment de plusieurs îles de l'archipel grec. Au
d'une étude approfondie de la part de M. de rapport de Pline, on attribuait de son temps
Boncheporn. Ce dernier, en admettant la l'origine des îles de Détos et de Ilhodes à un
probabilité de divers chocs qui auraient soutènement opéré au sein des flots. tt en
produit un déplacement considérable des pô- était de même des îles Ànaphé, Méios, Nca,
les et de l'axe de rotation de la terre, attri- Lemnos, Alone, Lébédos, Théos, Thora ou
bue principalement ce changement de pola- Santorin, Thérasia, etc. Les petites îles tr.t-
rité à ta fluidité intérieure du globe, c'est-à- chytiques du Rotfe de Santorin se sont suc-
dire à l'action d'une partie du fluide qui cessivement élevées au-dt'ssus de la mer
existe entre le noyau centra), dont la solidi- celle d'Hiéra ou vieille Kaméni, 1~~ ans
fication est le résultat de l'écrasement, et la avant notre ère; la petite KaménieulSTS;
pellicule extérieure solidifiée par le refroi- et la nouvette Kamé"ie en 1709.
dissement. Ce principe forme la condition En l'an 76& de noLre ère, les îles Kionsiou
indispensable pour t'équitibre d'une rotation s'augmentèrent de trois nouvelles îles qui
nouvelle, ou, <~nd'autres termes, il explique s'étevè'ent du sein de la mer.
pourquoi t'enveloppe solide, privée de la Le Monte-Nuovo, près de Naples, s'est
mobilité moléculaire, subit l'influence des élevé en un jour et une nuit, en 1838. Voici
mouvements intérieurs, et se trouve ainsi, ce qu'a rapporté sur ce phénomène Porzio,
d'une part, brisée par l'expansion du fluide médecin qui vivait à celte époque « Les
vers le nouvel équateur; d'autre part, sou- cinquième el sixième jour des calendes d'oc-
mise à la réaction centripète due à son pro- tobre, dit-il, la terre éprouva des secousses
pre poids, comme à celle produite par le continuelles le jour et la nuit. La mer se re-
frottement du liquidé affluent vers l'équa- tira de deux cents pas environ; les habi-
teur, parce qu'elle a pris trop d'extension tants purent recueillir sur cette partie du ri-
vers les pôles, où elle demeure alors sans vage une grande quantité de poissons, et on
appui. Un fuit remarquable se présente y vit jaillir des sources d'eau douce. Enfin,
aussi dans'ce cas c'est que, quel que soit le troisième jour des calendes d'octobre, le
le sens relatif de la translation du fluide pa- terrain compris aujourd'hui entre le pied de
rat)étement à l'équateur, la composante de la montagne que les habitants appellent
la pesanteur tangentielle au méridien reste Monte-Barbaro, et la de la mer qui
partie
partout dirigée vers le cercle équatorial, et avoisine le lac d'Averne s'éteva et prit subi-
que le poids de toute l'enveloppe solide se tement la forme d'une montagne naissante.
trouve transformé en une série de forces ho- Le même jour, à deux heures de la nuit,
rizontales dirigées dans chaque hémisphère ce monticule de terre s'entr'ouvrit avec nn
des potes vers l'équateur, lesquelles forces grand bruit et vomit.par la tarse bouche
y reproduisent un refoulement générât dont qui s'était formée, des flammes considéra-
l'effet est d'y ramener les ,portions excéd'an- bles, ainsi que des pouces, des pierres et des
tes du revêtement solide par une série d'on- cendres. »
dulations tout à fait analogues aux inflexions En 1725 et 1726. en tstande,.et durant une
des terrains dans nos montagnes. Ces ondu- éruption det'OErcefeTœkut),une grande éten-
lations montagneuses sont alors régies par due de terres élevées s'affaissa et forma un
deux grandes lois il résulte d'abord, de l'é- !ac; puis, à un quart de tieue de ce premier
gale direction d~ forces pour tous les points lac, une colline s'éleva dans un autre tac qui
situés à la même latitude, que les ondula- fut converti en un terrain aride.
tions seront partout alignées, parallèles en- En 1757, il s'éleva neuf îles nouvelles aux
tre elles et au nouveau mouvement de la Acores.
.terre; secondement, la concentration de tou- Avant le mois de juin 1759, l'espace où
tes les forces vers l'équateur devra y rassem. s'élève te volcan de Joruiïo était couvert de
hier les ridements les plus développés, et y plantations d'indigo et de' cannes à sucre, et
produire par conséquent, à chacun des arrosé par le Cuitamba et le San-Pedro; (out
chocs, une ligne montagneuse principale à coup, dans.ce mois de juin, des tremhle-
qui occupera le contour d'un grand cercle ments de terre et des bruits souterrains se
de la sphère. D'après cette théorie, on entre- (irent entendre et continuèrent pendant cin-
voit la possibilité de retrouver la trace des quante à soixante jours; puis, à la Sn de
équateurs successifs de la terre, si en effet septembre, le sol, dit M. de Humbo)dt,se
sa rotation a varié à diverses reprises; et ce souleva, en forme de vessie, sur une étendue
résultat, M. de Boncheporn prétend l'avoir de 3 à mixtes carrés et atteignit au centre
obtenu, c'est-à-dire qu'il déclare que les li- une élévation de 160 mètres. Des nuages de
gnes montagneuses circulaires que l'on peut cendres furent transportés au loin, des ro-
déterminer embrassent régulièrement toutes ches incandescentes furent lancées à de
les chaînes de la terre, toutes les délimita- gr.Htdcs hauteurs, et le GuHaniba et le San-
tions continentales, et qu'elles se trouvent Pcdro disparurent dans le gouffre. Le terrain
tisactement en nombre, avec les époques aiusi bouleversé a reçu le uom de Afa/Bo~,
S75 sou SPH 574
et les milliers de petits cônes qui le couvrent que du Sud et certains archipels de l'Océan
sont appetés fours (/tontt<o.'i), parce que ce Pacifique, sont soumis aussi à un -mouve-
sont des (umarô)les hauts de 3 à 3 mètres. ment lent et presque insensible d'exhausse-
En 1771, de grands espaces de terrains fu- ment. ~0?/. VOLCANS.
rent soulevés à Java, et une montagne s'é- SOURCES. Foy. EAU.
leva vis-il-vis l'embouchure de la rivière de SPACK. Nom par lequel les Allemands
Ha!avia. désignent le sel gemme métangé d'argile.
Eh 1797, les environs de Quito furent sou- SPARNODUS. ~<yaM. Genre de poissons
levés à la suite d'un tremblement dé terre. fossiles, de la famille des Sparoïdes. Ses.ca-
En 1806, une île formée d'ùh pic étëvé, ractcrcs principaux sont Dents coniques,
environné de collines pt d'une circonférence obtuses, distantes les unes des autres et à
de quatre imillés géographiques, s'élèva par- peu près égaies dans tes deux mâchoires
mi les îles A)éou)ienhes. gaines d'écaiUes ic long du dos et sous ht
Pendant tes'trembtcments de terre qui eu- queue, dans lesquelles lès nageoires dorsale
rent iieu en 1811, dans la Caroline méridie- et anale pouvaient se cacher lorsqu'cHes
nne, des piaines s'élevaient en formant de étaient pliées en .irrière. Ce genre a été re-
grandes ondulations et lorsque celles-ci at- cueilli au Montc-Botca.
teignaient une hauteur cons'dérabtë, le sot SPAHOH)ES. CMC. Famille de poissons, de
éclatait et il sortait de grandes quantités l'ordre des ~tcnoïdcs, qui est ainsi caracté-
d'eau, de sable ''t de charbon 'de terre. risée Poissons oblongs à écailles rudes
En 1813, à Caracas, pendant )e tremble- pièces operculaires lisses ou faiblement den'-
ment de terre do 2G mars, la surface du sol telées dents de forme variable aux inter-
oncu';)it comme un )h)uideboui~ant,et un maxillaires et aux maxillaires inférieurs;
énorme bruit se faisait entendre sous terre; palais inerme; rayons épineux de la partie
puis des soulèvements ou baHous avaient antérieure du dos réunis aux rayons mous
lieu sur différents puints. en une seule nageoire; ventrates thoraci-
Hn 18! il s'éteva près d'0una)ahka,dans ques six rayons branchiostègnes au plus.
les Atéoutienncs. une ite considérable ayant Cette famille comprend les genres J')en!ca?,
un pic dé 1000 mètres d'étévaHon. ~a~c~u~, ~parmo~M~, ~n!'<yMS,etc.
Au mois de juin 1819. et à la suite d'un d'Echi-
SPATANGU!
~(~aM~t.
Genre
trpmbicincnt de terre, t'événement suivant nides établi par Leskc et conservé par La-
eût iicu dans le Dctta de l'indus et du Sind marck, mais qui se trouve aujourd'hui ré-
une étendue de terrain considérahte, qui en- parti dans divers genres récemment créés. Il
v'rur.natt te village de Sindréc, s'affaissa tout a beaucoup d'analogie avec les ananchites
à 'coup et fut envahi par la mer; et pendant mais il en diffère par ses ambulacres, qui
que ce changement s'opérait dans cet cn- sont bornés au lieu d'être complets. Ce genre
dro~, s'e formait, à environ 1 myriamètre a de nombreux représentants à l'état fossile.
de ta, dans une ptaihe basse et unie, une SPERKIES. Nom allemand de la roche
prolUb~rànce longue de 7 à 8 myriamètres, que nous appelons Sperliise.
large ce 3 environ, et dont la hauteur, au- SPERKtSE. Roche d'un jaune verdâtre,
dessus du niveau primitif du Delta, était d'à qui se présente en masses fibreuses, mame-
peu ~rès mettes. Us habitante l'appelèrent lonnées ou en boules dans toute espèce de
<o/t ~!<M 'ou Levée de Dieu. terrain, mais particulièrement dans les ar-
En févncr et tnar;) 18M, et ;t !a suite ae giles et la craie, et forme quelquefois des
trcmh!emcnts dé tcrte qui .curent lieu à espèces de dendrites à la surface d'autres
Sainlé-Maùrc.t'uhô des îles toniennes, il corps. Son nom a été imposé par M. Bou-
s'éieva pMs de la côte une île rocheuse. dant à ce que l'on appelait autrefois /~t.sM<-
Dans la mcr.te année, )'res dé la côte de /!<f~ blanc.
Gounon~-Api, i uhc des îles Canda, dans ta 'SPtLERODUS. Agass. Genre de poissons
Mataisic, une baie de GO brasses de profon- fossites, de la famille des Pycnodontes. T &
deur fut transformée tout à coup en un pro- Dents formant des rangées
pour caractères:
montoire forme de bjôcs de basalte, et ce
de plus de régutières et espacées et de forme bombée,
soulèvement, d'uh'e puissance souvent hémisphérique couronne lisse sup-
1000 mètres, eut lieu avec si peu o'agitatibn,
portée par une racine qu'elle déborde plus
que les habitants né s'en aperçurent qù'a- ou moins. On trouve ce genre dans le ter-
près qa'it fut accompli. rain triasique.
En 1822. deux rochers sortirent de la mer
SPHAGm~ANCHUS. Bloch. Genre de
dans le v'oisinage de t'ite de Chypre;
En novembre de la môme année, à la suite poissons fossiles, de la famille des Anguitti-
d un tremblement de terre qui se fit ressentir formes, que l'on recueitte au Monle-Botca.
sur une étendue de plus de M)0 lieues géo- SPRENACANTHUS. ~~M. Ge~redetafa-
mille des tchthyodorulithes. Il est cara~tétisé
graphiques, et qui endommagea beaucoup
les villes de Santiago, Vatparàiso et plu- par un rayon à arêtes et siltons qui a'eten-
sieurs autres, toute la ligne de la côte, sur dent'longitudinà)emen~ depuis la base jus-
Une longueur de XO myriamètres, fut soule- qu'au sommet; ce rayon est de forme arron-
vée nu-dessus de son niveau précédent. A die sur ses côtés et à son bord antérieur,
cette élévation était d'un mètre, mais coupé carrément à sa face postérieure.
Valparaiso,
et à Quintero un peu plus considét'abte. SPHE~OCEPHALUS. ~<M.<. Genre de pois
La Suède, la côte occidentate de l'Améri- sons fossiles, de la famille des Percoïdes. Ses
S7S DICTIONNAIREDE GEOLOGIE. 576
caractères sont Rayons mous aux nageoi- grande, souvent divisée en deux parties iné-
res ventrales intermaxillaires et maxillai- gales, et toujours comprise entre ta char-
res inférieurs munis de très-petites dents nière et le bord postérieur. Suivant M. Des-
pointues; maxillaires supérieurs dépourvus hayes, les Sphérulites et les Cames devraient
de dents et se dilatant en forme de spatule être rapprochés, et le birostre du dernier
arrondie sur les côtés de l'articulation de la genre ne serait qu'un moule intérieur de
mâchoire inférieure une seule nageoire Sphérutite dont l'animal a disparu. Ce fos-
dorsale soutenue en avant par quelques sile est très-abondant dans le calcaire juras-
rayons épineux l'anale ayant un rayon de sique et la craie.
ptns que la dorsale; la caudale très-four- SPHYR~ENA. BLOCH. Genre de poissons
chue. Ce genre provient de la craie de West- de la hmitte des Sphyrénoïde-i.Ses caractères
phalie. principaux sont Corps élancé; tête allongée
SPHENODUS. Agass. Genre de poissons avec de fortes dents tranchantes aux inter-
fossiles, de ta famine des Squatides. it a pour maxittaires, aux palatins et à la mâchoire
caractère particulier t'ém:)i) des dents, qui inférieure nageoire dorsal épineuse, sépa-
est mieux séparé de la (tontine que dans tou- rée de la dorsale molle; vertèbres allongées
tes les autres dents'à dcntine solide. Ce et peu nombreuses; écailles moyennes. Ce
genre se rencontre dans les terrains juras- genre se montre au Monte-Botca.
siques et les dépôts inférieurs de la craie. SPHYRj~NODUS. Agass. Genre de pois-
SPHENOLEPIS. ~~aM. Genre de poissons sons fossiles, de la famille des Sphyrénoïdps.
fossiles, de la famille des Esocides. itest II a pour caractères Mâchoires armées de
caractérisé comme suit Corps allongé; mu- dents très-fortes, uniformes, coniques et lé-
seau gréfe; nageoire dorsale opposée aux gèrement comprimées. Cegf'nre se trouve
ventrales; la caudale à peine'fourchue; dans t'argiie de Londres de Scheppy.
écaiHes grandes. Ce genre se trouve dans les SPHYRËNOIDES. Agass. Famille de pois-
schistes d'OEningen et dans le gypse de sons, de l'ordre des Cycloïdes. Ses caractères
Montmartre. sont Poissons allongés et à grandes écail-
SPHENONCnUS. Agass. Genre de pois- les dents fortes et tranchantes nageoires
sons fossiles, de la famille des Hybodontes. dorsales séparées; les ventrales abdominales
Ses caractères principaux sont Cône des vertèbres peu nombreuses. Cette famille com-
dents médian et de forme cylindrique avec prend les genres Cladocyclus, ~psodom.Me-
des plis distincts à la base; racine dévelop- M</as< ~~amp/io~Mn~/tMf., ~p/t!/r«;M< Sphy-
pée, fortement dilatée sur les côtés, et of- r<BMo~M~,~QMrocep/to/us et Saurodon.
frant une troisième corne, de manière que SPIESGLANZ et SPIESGLAS. Nom alle-
les dents semblent reposer sur un trépied. mand de l'antimoine.
Ce genre appartient aux divers étages du SPILITE. Roche d'origine ignée, non strati-
lias. fiée, que les Anglais nomment Stoadstone et
SPHENOPHILLUM. Genre de plantes fos- les Allemands ~a«er~e)M, Perlstein, Mott-
siles, de la famille des Marsiliacées. ~e~feim et ~c/MM~tetK. On lui a donné aussi
SPHËKOPTERtS. Ad. Brongn. Genre de le nom (le Xérasite, et c'est une de ses varié-
fougères fossiles dont te caractère principal tés qui forme la variolite du Deac. Le Spilite,
consiste dans le décroissement rapide des de texture amygdaloïde, est composé d'une
lobes et leur divergence, qui donnent com- pâte de pyroxène. contenant du calcaire et
munément à la pinnule la forme d'un coin, des minéraux de diverses natures. Ses varié-
d'un éventail ou des doigts d'une main. Ce tés principales sont le Sptlite commun, qui
genre se rencontre dans les terrains carbo- est d'un vert sombre ou d'un brun violacé,
nifères. et qui renferme des noyaux de calcaire le
SPHERHE. Concrétion de catcairo sili- ~p!H«e ~:H< où se trouven'. des grains de
ceux, de couleur grisâtre, que l'on rencontre calcaire spathique, et qui offre des nodutcs cal-
dans l'argile d'Oxford. caires avec des cristaux de feldspath et le
SPHEROUTHES. Boules ou bombes cal- ~pt<t<e .xoo~Mc, composé d'une pâte calca-
caires qui sont éjectées par le Vésuve. rifère renfermant dès noyaux calcaires et des
SPHËRDUTE ~/<erM<t(M. Genre de débris d'Encrines.
fossiles, établi par Laméthrie,
j Mollusques
et qui comprend plusieurs des espèces de
SPINACANTHUS. Agass. Genre de pois-
sons fossites, de la.famille des Btennioïdes.
Radiolites qu'avait formées Bruguières. Les Il a pour caractères Corps trapu première
Sphérutites se rencontrent principalement nageoire dorsale composée d'immenses épi-
dans les terrains crétacés et oolithiques, et nes égalant le corps en longueur, et dont les
voici comment elles sont caractérisées Co-
premières sont dentetées à leur base se-
quille conique, adhérente, très-inéquitatérate, conde dorsale très-grêle. Ce genre se ren-
non symétrique, le plus souvent foliacée et contre au Monte-Bolca.
parfaitement close; deuximpressionsmuscu-
SPINACORHINUS. Agass. Voy. SQUALO-
tairessaittantesdanstavatvesupérieure.apta-
ties et obliques dans t'inférieure charnière RAJA.
ayant deux fortes dents, longues et coniques SPIRIFËRE. Genre de Mollusques fossiles
à la valve supérieure, lesquelles sont reçues qui fut signaté pour ta première fois par M.
dans deux cavités proportionnelles de la Sowerby. Avant lui, on le confondait avec
vatve inférieure; ligament interne ou surin- les Térébratules, qui lui sont associées dans
terne placé dans une fossette plus ou moins les couches antérieures à la formation de la
S77 STA STE 578

craie. Les principaux caractères de ce genre trent sous les formes les plus variées; et
sont une coquille bivalve, équilatérale, iné- quelquefois les Stalagmites vont rejoindre,
quivalvCj dans laquelle existant deux spira- par leur accroissement en'hauteur, !es Sta-*
les linéaires mais on rencontre aussi dans lactites qui descendent de la voûte, réunion
d'autres coquilles, ces deux corps coniques. qui produit des colonnes plus ou moins éte-
On a décrit tes 5'. ctMp.'do<t<s, oblatus, <~o<~r, vées et d'un diamètre plus ou moins con.
o&<tMMS,p<'n~K!s. strtfttus, frt~oT!o<!S, a?n~t- sidérabte. Les Stalactites qui sont quel-
~M)(.<.Mt"tmMs.~atco«t,a«Mu;a~. <:Kf;a<M!, quefois d'une grande blancheur et parfaite-
cf~~jMs, h!SM<cnftM.ro(ttHd«<tts et ~oM)er6f/î. ment cristuttisées, brittënt alors de mille feux
SPUllERtGER-HOKNSTEiN. Nom alle- lorsqu'on pénètre dansées cavernes avec des
mand du pétrositex fragmenia)re. flambeaux. i
SPODtTE. L'une des variétés des cendres M. Malbos a cru remarquer, par t'examea
volcaniques. des concrétions que l'on rencontre dans les
SPONDYLE, SpoKd~!M. Genre de Mo!- cavités souterraines, qu'elles pouvaient ser-
lusques dont on rencontre plusieurs repré- vir à constater l'époque des cataclysmes qui
sentants à i'état fossile. ont ravagé la terre. Ainsi l'auteur possède,
SPRENG.Mot allemand qui signifie-une dit-il, une stalagmite brisée qui a été ren-
fente, une faille. versée sur placé dans une caverne du Viva-
SQUALODON. Grateloup. Genre de céta- rais, et qui est d'une longueur de 96 centi-
cés fossites, voisin des Dauphins, dont les mètres ou 36 ponces. Le suintement de la
debri'.ontété recueillis dans le grès marin voûte qui avait produit cette stalagmite,
de Léognan, près Bordeaux. Le caractère te continuant à tomber sur sa base, en a formé
plus remarquable consiste dans le nombre une seconde perpendiculairement sur l'au-
de lobes dentaires, plus considérable que tre, d'environ 1~ pouces, laquelle se trouve
dans les genres analogues. incrustée à l'extrémité de cette base; et alors,
SQUALORAJA. Riley. Genre de poissons d'après le calcul de M. Nlalbos, le détuge de
fossiles, de la famille des Raies. Ses caractè- Moïse remonterait à 3MO années avant ('épo-
res principaux sont :Hec composé de deux que actuelle, c'est-à-dire que 3f) pouces, lon-
pièces, dont l'inférieure, plus large et dépri- gueur totale H 3MO 1357, porterait
tnée, embrasse l'autre, qui est arrondie, et l'époque où cette stalagmite fut renversée,
autour de -ce bec sont de petites épines sem- à peu près à l'invasion des Gaules par les
blables à dessoudes de raies; mâchoires Francs. 11 est bien entendu que nous don-
transversales placées en forme de croissant, nons ce calcul de M. Mathos sans y attacher
en avant et au-dessous des orbites traces de la moindre importance scientifique. j
nageoires pectorales; rayons des ventrales STALAGMITES. Fo~. STALACTITES.
semblables à ceux des pectorales colonne i STALSTEIN. 'Nom allemand du fer .spa-
vertébrale composée d'un grand nombre de thique.
vertèbres discoïdes très-courtes toute la ¿ STANGEN. Nom aUemand des lignites.
surface du corps garnie de petites boucles 1 STËASCH!STE. Roche à texture schis-
acérées, à large base et nssurées à leur pour. toïde, composée de divers silicates de magné<
tour. On rencontre ce. genre dans le lias de sie, qui se présente en masses stratiuées, for-
Lyme-Regis. mant quelquefois des montagnes assez con-
STAARSTEIN. Les Allemands désignent sidérabies en se réunissant aux schistes et
par ce nom les bois siliciués des; Monocoty- aux phyllades, et renfermant des amas mé-
lédons. tallifères, principatement du plomb et du
cuivre argentifère. U y a. des stéaschistes
STAHLERZ. Nom allemand du fer magné- et grenatiques.
quartzeux, feldspathiques
tique sablonneux. STÉATITE. Roche quiseprésenteena)nas,
STALACTITES et STALAGMITES. Coti- -°
en couches ou en veines, au milieu des
crétions qui tapissent les parois et le sol du gneiss, des micaschistes et des serpentines.
plus grand nombre des grottes natùrelles. Sa texture est tantôt compacte, tantôt nhro-
Le carbonate de chaux, quoique insoluble schisteuse ou schistoïde, ou bien écaiHeusc..
dans l'eau, est cependant entrainé en disso- Sa couleur est le grès ou un bianc sale. Cette X
lution par les eaux. souterraines, parce que roche est un siiicate de magnésie, dans le-
ce sel est soluble dans un excès d'acide car-
quel la silice se montre dans la proportion
bonique, et surtout sous'une pression con- de.50 à 62 pour 100. Elle porte aussi le nom
sidérable, conditions dans lesquelles il se de Craie de ~n~con, et les Allemands l'ap-
trouve précisément lorsqu'il est au-dessous pellent <'pe/~<ettt, c'est-à-dire Pierre de
d'une certaine épaisseur de couches terres- Lard. La Stéatite se rencontre rarement en
tres. Ces sels se précipitent dès que les eaux grandes masses.
qui en sont chargées reçoivent le contact de STEtN. Mot allemand qui signiCe roche et
l'air, et que l'acide carbonique s'échappe par rocher.
suite de la diminution de pression que les
STEtNADER. Mot allemand qui signifie
eaux éprouvent; et il se produit alors, dans
veine de roche.
l'intérieur des cavités souterraines, des dé-
pôts de matière calcaire qui reçoivent les STEtNBANK. Mot attemand qui signifielit
noms de Stalactites et de Stalagmites; celles- de pierres.
ci se forment à ta surface du so) les pre- S TEtN-BRANSEtSTEN. Nom attemand de
mières couvrent les parois où elles se mon- l'argile glaise.
S79 DICTIONNAIREDE GEOLOGIE. 380

STEINGRUBE. Motallemand
quisignifie ou
des cas où elles sont tant soit peu arquées
carrièredepierres. tout à fait brisées, commeceta a lieu dan*!
STEINKOHLE. la
Nom allemand terrains
de, houillers. On déduit de ces
quelques
houi!)e. faits que lorsque les strates sont parallèles,
STRI~SÂLZ. Nom allemand du sel gemme. elles doivent appartenir à la même époque,
STËNËOSÂUnE, STEKEOSAURUS.6'eo//roy. tandis que lorsqu'elles sont inclinées, con-
Genre de reptiles fossiles trouvé dans le tournées ou brisées, et affectent l'une sur
terrain secondaire de Honneur, et qui est l'autre une disposition contraire, elles ont
voisin des Crocodites. Voici comment il est dû se former différentes époques.
caractérisé Corps des vertèbres convexo- On observe aussi, assez fréquemment, à
concave frontaux antérieurs très-'déveiop- droite à
et gauche d'une couche quelconque,
pés et formant toit au-dessus de l'orbite; des strates inclinées en sens inverse, ce qui
nase.'ux relevés en bosse; ouverture exté- indique évidemment que celles-ci ont été
rieure des narines ovate. On connait les brisées pendant te soulèvement de la masse
S. )'o.!<ro m:t0)', t'o.!<ro ma/or, yypus, etc. centrale. D'autres fois encore, les masses ro-
STËHNBËRGfA. Genre de plantes fossiles, cheuses étant traversées par des faiites, pré-
dé )a classe des Phanérogames, mais dont la sentent, de chaque côté de ces éjections, des
famine est incertaine. strates dont les niveaux ne sont plus les
ST!GMARL\. Genre de plantes fossiles, dé mêmes. H arrive encore~ comme dans les
la lamiUe des Lycopodiacées. montagnes du tiartz, que la stratification est
STIGMITE. Nom que quelques géotogucs uniforme et très-inctinée, c'est-à-dire de &5",
donnent à la matière vitreuse que vomis- et que les strates augmentent d'épaisseur à
sent les votcans, et qui porte plus commu- mesure qu'elles s'enfoncent dans les profon-
nément le nom d'0&s:MHe. deurs de la terre. Enfin, les strates sont par-
SttNK-KALK. Nom allemand du calcaire fois divisées transversalement par des fissu-
fétid. res qui se sont produites, soit pendant que
S DNkTËfN. L'un des noms aUemahds du la roche se consolidait, soit à la suite de
catcaire fétide. quelque perturbation, et qui pénètrent plus
S.TÏPtTE. Matière noire, opaque et tendre, ou moins dans t'épaisseur des couches. Ra-
de texture schisteuse, grànutaire ou com- rement ces fissures sont p;)rattè!es; mrus
pact' qui brute avec ptus ou moins de faci- lorsqu'elles le sont, c'est avec une grande
lité et taisse Un charbon cettuteux, poudreux régularité.
et à surf.tcé rugueuse. EHe diffère 'de Ja L'épaisseur de ta strattnc.itioh ou des cou-
houille en ce qu'elle a moins d'éclat et qu't'He ches recoit le nom de P~MnMce. La slràtifi-
est moins bitumineuse. E))é appartient aussi cation est )~M/:erc, lorsque toutes tes cou-
à un terrain moins ancien, et se trouve prin- ches sont parattèies entre eHes et ta direc-
cipalement dans le grès bigarré. La Stipite, tion Rénéra)e;eUe est !'rf~tJ!frë, lorsque
que les Allemands appellent ZeMpK/i~/i<e, ces couches sont contournées. Oh~dit encore
por'tn encore !es noms de i?')t< t~a~re, de que la stratification est /!or!'zoK<a~ lorsque
/7o)t<J~e ;!ec/!e et de JT~OM! limoneusé. ~€s couches sont peu inclinées ;qu'etie 'est
STOCKWERCK. Nom que l'on donne à la tMC/t'K~e,lorsque les couches parallèles ont
disposition confuse/dans un même gisement, un~é certaine inclinaison; arquée, lorsque
des diverses substances qui s'y trouvent dis- ces couches sont ondulées et contournées
séminées. et qui se présente'nt alors sous dif- a/y~M~s, lorsque, reposant sur un plan in-
férentes formes. cliné, les couches sont plus épaisses vers le
STOLLEN. Nom par lequel l'es A!)emahds bas que vers le haut et tendent à prendre
désignent les gâteries et les chemins d'e la stratification horizontale; et brisée, quand
mines. elle offre une suite d'angles plus ou moins
STRAHLK!ES. Nom a!iemand du fer su) ouverts et aigus.
furé radié, ou pierre de foudre. La stratiucatiôn doit être encore ônst'rvee
STRATIF!CAttON. Division d'une inasse dan~ le sens de la Dt'rec~on et de t'7Kc/:Ht<
rocheuse eh couches ou bancs d'une épais- son de3 coucher. L'a dircct!oh d'une touche
seur plus ou moins considérable et d'une in- suit une tigne située sur le ptân de cette
clinaison variable. Les strates, qui sont sur- couche et perpendiculaire a t'hôrizôn;son
tout très-remarquahtes dans les roches d'o- inclinaison est t'angte qu'eue form'6 avecc
rigine aqueuse, se sont formées en lignes cet horizon, c'est-à-Hire que les lignes de
paraHètes, horizontatcsbu peu inclinées, et la direction des couches 'et de leur incli-
lorsque t'inctihaison a lieu, elle se montre naison se coupent toujours à angle droit.
principalement vers les bords du bassin 1 Quelquefois, cepe'nd.mt, les couches pton-
dans lequel s'est déposé le sédiment dont gent dans deux directions opposées, par-
!a roche est composée. Quelquefois ce- tant d'une tigne que l'on nomme ànticH-
pendant,*)es strates offrent une in'clinai- nate. Lorsque les couches 'de di'vers'es for-
son qui forme avec l'horizon un angle de mations sont inclinées dans lé même sens,
45° ou même un angle ouvert, et it ar- oh dit qu'elles sont en stratification con-
rive aussi qu'eHes sont entièrement per- cordaHïe elles sont au contraire eu strati-
pendiculaires mais alors ces dernières po- fication d!scor~dn<e bu <ra)M<yre~tt)e, lors-
silions sont le résuttat de commotions violen- qu'elles formeht entre elles 'déà angles dif-
tes, postérreu'es à la c'mso!idatiun des cou- férents. Dans le premier cas, l'inclinaison
ches. Les couches parallèles présentent aussi dé chacune des couches provient de )à même
381 TAB T/EN 382
cause; dans le second, elle est le résultat etqucpartàconnaissanced'un'groupeonpeut
d'opérations différentes. Les géologues cons- toujours dire quel est celui qui le supporte
tatent la direction et t'inetinaisôn déis cou- et celui qui le recouvre, à moins que des
ches au moyen d'une boussole partic~tière, circonstances fortuites n'aient établi des la-
de même qu'ils mesurent les angles des mi- cunes assez considérables pour rendre t'ob-
néraux à l'aide d'un instrument appelé </o- servation confuse. En principe, les grandes
Mt'om~rc. masses ont donc toujours un ordre inva-
STREHËWÀND. Mot allemand qui signi- ri:)b)e de dépôt, il n'y a que dans les dé-
fie contrefort. tails qu'il se trouve quelquefois dé légères
cinérences.
STREPTOSPONDYLUS. Me~er. Genre de SUSSWASSER-QUARTZ. Nom allemand
reptiles fossiles trouvé dans le terrain secon- du quartx )arustrc.
daire de Honfleur et qui est voisin des Cro-
SCSSWASSER-KALK. Nom attemand du
codiles. Son caractère le plus remarquable
caicBire ):)custre.
est d'avoir la convexité du corps placée en
SUTDBRAND et SURTURRRAND. Les Is-
avant et la concavité <;n arrière, c'est-
landais nomment ainsi un bois bitumineux
à-dire dans un sens inverse à ce qui a
noirâtre.
lieu chez les autres reptites. On cohnaît
SWAGA. Nom allemand de la soùde bo-
les S. Cttoter; et Mtct/or.
ratée.
STROMBtTES. Nom donné par quelques SWtNESTONE. Nom ahgtais du calcaire
e
hnturati~tes aux moltusq~es fossites du genre, arg~eux fdide.
5<mm&M~. SVENIiE. Roche de texture tame))aire
STKONTfANITE. Roche qui provient de ou grenue, composée d'orthôse tnmin.tite,
!à combinaison dé )~ sh'ontia~e avec Il dequarti! et d'arn'phibule; quelquefois <t'a)-
sulfate. Elle ~e rencontre particulièrement t bitë et de .labradorite; et renfermant sou-
à Stronthian. en Ecosse, à Brauhsdorff, en vent du zircon; du mica, etc. Elle diffère du
Saxe, et f) Léôgang, dans le Sa!zburg. grahite proprement dit, en ce que t'amphi-
STROPHODUS. ~f/<tM. Genre de poissons bo)e y remplace lè mica, ce qui permet de
fossiles, de la famiUe des Ccstrnciontcs. I) a Fui donner un plus beau poli. Elle a pris
pour carac ères 1)ents aHbngées, plus ou son nom de la ville de Syène, dans la Haute-
moins rétrécies, aux deux bouts,
tronquées Egypte, aux environs de t.'queite eiïe consti-
et offrant une torsion plus ou moins sen- tue nno formation puissante.
sible racine !argè, plate et échancréo dans SYEN1T-PORPHYH. Nom aU-emand 'de la
les dents tes plus hautes. Ce genre appar-
syénite porphyro~de.
tient aux terrains hiasique et oolilhique. SYNCLINALE. Ligne qui indique la réu-
SUBLIMATION. On nomme ainsi, en chi- nion de couches qui de deux côtés 'opposés
mie, l'opération qui consiste à séparer, au plongent l'une vers t'autre.
moyen de la Vaporisation, )<s parties vola- y. SYNGNATHUS. Genre de poissons fossiles,
tiles d'un cOrps sec et 'solide. C'est à la de la ramille des Lophobranches de Cuvier.
suite d'un é~ât ann!ogùe de la matière pre- Ses caractères sont Corps aUôngé; tuhe
mière d'e t'écorcedu globe, ptnsdesa'con- des mâchoires trcs-tong et terminé par une
dens.ttion et de son refroidi.'scment, que petite bouche; nageoire dorsale sur temi-
t'on suppose que se sont formés les terrains lieu du dos; queue terminée par une petite
granitiques. nageoire arrondie. On connaU te S. b//t'
SUCHOSAUBE. SucHOSAURUS.Otcem. Genre <o/)<ertM. qui se rencontre au Monte-Boic;).
de reptiles fossiles dont-les restes ont été .SYRÏNGODENDRON. S~r"6. Genre de
trouvée dans le terrain de Weatds, et qui plantes fossiles, voisin du 5/<yt/~?'!o,etqui
est voisin des Crocodiles. !t est caractérisé renferme côm~né )'ùi des tiges de fougères
par des dents comprimées latéralement, un arborescentes. Ses caractères principaux sont
peu recourbées, avec bords tranchants op- une tige à côtes régulièrement parallèles, à
posés, l'un Sur la face convexe, l'autre écorcë charbonneuse et parsemée de cicatri-
sur la concave, et marquées de sillons longi- ces punctifôrmes, sans trace de passage de
tudinaux parallèles qui s'enaeent avant d'ar- vaisseaux vasculaires, ce qui semhte indi-
river au sommet de là dent. On connaît le quer seutement le lieu d'insertion d'unee
S. <'M<<W(<etM. écaille ou d'une épine. Ce genre appartient
SUPERPOSITION. Ordre dans lequel 'se au terrain boui~er.
succèdent les terrains, les formations, les SXYmkERSARZ. Les Potonais nomment
groupes, les étages et les assises des diverses ainsi une variété de sel qui se trouve à la
roches qui constituent t'écorce du globe. Cet plus grande profondeur de teurs mines.
ordre n'est jamais interverti, c'est-à-dire que SZYtitKERSTEtN. Nom que donnent tes
la succession des roches se présente tou- Polonais à un grès mété d'argile et d'oxyde
jours la même dans quetquè lieu que ce soit, de fer.

TABASCH!R. Les Allemands donnent ce du rapport avec te quartz rêsiniie hydro-


nom à une substance particulière qui se phane.
trouve dans les amas de bambous et qui a IVENIOPTEtUS. ~OH~H. Genre de
585 DICTIONNAIREDE GEOLOGIE. 584

fougères fossiles, qui a quelque ressemblance stiers, près de Caen, c'est dans les couches de
avec les ~~ptdwtn vivants. Ses caractères l'oolithe inférieure qu'il se trouve.
principaux sont une fronde simple des ner- TAXITES. Genre de plantes fossiles de la
vures simples perpendiculaires à la nervure famille des Conifères que l'on rencontre
médiane et peu subdivisées, et une fructifi- dans le terrain crétacé.
cation en capsutes arrondies. Ce genre se TAXOTHERtUM. Blainville. Genre de
montre dans les formations secondaires et mammifère, voisin des'Coatis, qui a été
tertiaires. trouvé à l'état fossile dans le plâtre de Mont-
TACALSCHISTE. Nom donné par M. Bou- martre.
bée à une roche des terrains dé transition, TECHNOLITHES. Nom que quelques na-
qui n'est formée que de calcaire et de schiste turalistes ont donnéàdes pierres dont tesdes-
tatqueux. sins ontquet~ue rapportavec desobjetsd'art.
TAFELBASAT. Nom allemand du basate TECHNOMOUPtU TES. On a ainsi appelé
tubulaire. diverses pierres dont la forme offre de la
TAGEGEHOENGE.Mot allemand qui si- ressemblance avec des produits de l'industrie
gnifie crevasses ou filons qui aboutissentsous humaine.
te ga/on. TËLËOSAURE TELEOSAnacs. C~roy-
TALC. Roche à base simple, composée de ~(ttn<y)<o:re. Genre de reptiles fossiles qui
silicates de magnésie d'alumine et de po- appartient aux terrains secondaires et dont
tasse, et qui se présente communément en, les caractères consistent dans une fosse na-
petites masses p-us ou moins laminaires. sale postérieure qui ne se prolonge pas jus-
C'est avec cette substance que l'on forme des qu'à l'extrémité de la face hasilaire. mais
vitrrs dans plusieurs contrées du Nord. s'ouvre vers le milieu de !'arcade jugale;
TALCADE.M. Roubée désigne par ce nom dans une arcade orbito-'nastoïdienne trian-
une sorte de-phyttade formée de tajc, mais gulaire, et dans une mâchoire intérieure
dont les lamelles ne sont pas distinctes terminée par un élargissement en forme de
comme dans le tatcschiste. cuilleron qui porte sur ses côtes des espèces
TALCSCHISTE. Rothe de texture schis- de canines. On connaît les T. Chapmanni,
toïde, luisante, douce et onctueuse au tou- cadomensis priscus asthenoderius Zottrt'<-
cher, composée de Talc lamelleux et de lardi, etc.
grains de Quartz et renfermant quelquefois TEMPÉRATURE DU GLOBE. It est facile
du Mica, de la Chlorite, de la Stéatite, du d'apprécier toute l'importance de cette ques-
Graphite, de l'Orlhose des Staurotides des tion en géotogie seulement, les expériences
Mâctes, etc. sont si difficiles à réaliser dans les profon-
TALKIGE-FORMATION.Nom allemand de deurs de la terre ou à une grande é)évation,
!a formation Talqueuse. et leurs résultats offrent tant de variations,
TALKSCHIEFER. Nom que donnent les Al- qu'on est souvent réduit, sur certains points,
lemands au Talcschiste. à de simples hypothèses, à des conjectures
TALWËCH. On désigne par ce nom ta pente tirées de traditions ou de documents histo-
du terr.iin qui borde un cours d'eau ou une riques dont rien absolument ne garantit
vaHée. l'exactitude. Ce qui demeure toutefois par-
TAPIR. Genre de mammifère, de l'ordre faitement établi, c'est l'iniluence de l'atmos-
des Pachydermes et de la famille des Try- phère sur la plupart des phénomènes qui
dactites qui a deux représentants à l'état s'accomplissent d;!ns la nature. D'un côté,
fossite le Tapirus giganteus, reconstitué elle exerce des actions chimiques sur les
par Cuvier sur quetques dents trouvées en eaux en leur cédant une partie de l'air oxi-
France, et le Tapirus tMa~<o~oM<ot~f~,décrit géné qui entre dans sa composition, de l'au-
par Harlan sur des os recueillis au Kentucky. tre, elle déco'npose te plus grand nombre des
Le Tapir est surtout caractérisé par une pe- minéraux. C'est elle qui détermine les phé-
tite trompe qui se meut en tout sens, qui est nomènes électriques qui détruisent le som-
rétractite, mais non préhfnsibte comme. met des montagnes des degrés plus ou
celle de l'éléphant. Le Lophiodon et le Di- moins étevés de sa température dépendent
nothérium ont été rapprochés de ce genre la prospérité et les richesses d'une contrée,
par Cuvier. ou sa stériiité et sa désotat'on c'est elle qui
TAHTUFFITE. Substance pierreuse, de soulève les flots de l'Océan, qui contribue
texture fibreuse, qui répand une forte odeur à amonceler les dunes et à les transporter;
de truffe, et à laquelle on attribue une ori- elle intervient enfin dans mille autres cir-
gine végétale, c'est-à-dire que t'en pense constances qui maintiennent la vie ou amè-
que c'est une plante qui, au lieu d'avoir été nent la mort et c'est aussi dans son milieu
imprégnée de silice l'a été par du carbonate. que se forment ces aérolithes dont la science
de chaux. Les tiges de cette substance sont n'a pu encore pénétrer la véritable com-
creuses, et ce sont elles qui répandent l'o- binaison.
deur bitumineuse que l'on a comparée à celle L'atmosphère, qui affecte la même forme
de la trune. Quelquelois le Tartuffile est sphéroïdeque notreglobe, enveloppe celui-ci
complètement converti en calcaire spathique jusqu'à une é)évation que l'on évalue à
et a( icutaire. Ce fossile a été rencontré dans 60,000 mètres, et, arrivée à cette hauteur,
di-'erst's formations à Castct-Gamberto,à à elle n'exerce plus de réfraction. De même
à
Monte-Uotca et Munte-Viate, c'est dans le que la température augmente à mesure que
terraiu supercrétacé qu'il se montre à Mou- l'on pénètre dans l'intérieur de la terre, eHo
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diminue avec la même rapidité lorsqu'on s'é- jour est la moyenne des températures'
lève dans les régions supérieures de t'atmos- correspondantes à tous les instants dont ce
phère. Le froid qui règne dans ces régions jour est composé. Dans les plus longs jours,
condense les vapeurs aqueuses qui se trou- la température ma.rt'MMM de la terre est à 2
vent dans l'air, et donne ainsi naissance à heures, et dans les jours les plus courts à 3
la formation des nuages. Comme ces vapeurs heures. Dans les lieux qui se trouvent com-
sont plus légères d'un tiers que l'air qu'elles pris entre les parallèles de 46 et M degrés,
traversent, elles tendent constamment à s'é- la température, au coucher. du soleil, est à
lever, et le feraient indéCniment, si, à une peu de chose près la température moyenne
certaine limite, le froid ne les condensait, de l'année. Généralement les températures
comme nous venons de le dire, pour les ra- d'octobre et d'avril donnent approximative-
.mener à l'état liquide et les faire retomber ment la température moyenne de l'année.
sur le sol sous la forme de pluie. Le baro- Les zones d'égale température, soit dans
mètre ayant établi que le'poids d'une colon- l'atmosphère, soit dans t'Océan, ne sont ni
ne d'air, prise depuis te sot jusqu'à la plus parallèles à l'équateur ni parallèles les
haute élévation de l'atmosphère, équivaut .à unes à l'égard des autres; la température
celui d'une colonne d'eau semblable quia 10 moyenne annuelle de deux régions peut
mètres de hauteur, il en résulte que le poids aussi être la même sans que leurs climats
total de l'atmosphère est égal au poids aient la moindre ressemblance et l'on a
d'une masse d'eau suffisante pour entourer observé que plusieurs régions de l'Europe
le sphéroïde terrestre à dix mètres d'éléva- etdet'Amérique. quoique situées sous les
tion, et que si l'air se condensait et tombait mêmes parallèles offrent une différence
à l'état liquide sur ta terre, il n'augmente- moyenne de température qui peut s'élever
rait que de ta masse des eaux actuelles, de 6 à 90°~- centigrades, tandis que d'autres,
ce qui démontre en même temps que son portions des mêmes continents et qui diffé-
volume n'est que le de celui du sphé- rent entre elles de 7 à 13° ont cependant une
roïde. température moyenne sembtabte. La princi-
Sous l'équateur, la couche de l'atmosphè- pale cause qui étabtit cette diff 'rence en-
re qui est habituellement la région des nua- tre les températures de latitudes correspon-
ges se trouve entre 1,000 et 3,000 mètres dantes de l'Europe et de t'A'oérique sep-
c'est là que les vapeurs plus ou moins con- tentrionale provient, d'une part, de la mer
densées absorbent la plus grande portion de qui sépare les deux continents, de l'autre,
la chaleur solaire, en sorte que cette couche en Amérique, de la vaste éten'tue de terre q ui
est moins refroidie que celles qui, à une s'étève.sur divers points, de 900 à .1,500
même élévation, appartiennent à un air plus mètres. La basse température des hautes
pur et plus transparent. Une expérience régions se communique en partie aux ré-
faite par le capitaine Parry, à ingtoolick, la- gions voisines d'où il résulte, par exemple
titude de 69~ 21', a donné pour résultat qu'à que le Groënland, qui appartient à un conti-
une élévation de 128 mètres la température nent qui s'étend jusqu'au 82' parattète bo-
ne différait point de celle qui existait sur les réal, offre, sous le 60' degré de latitude, un
glaces de la mer et qui se trouvait de 31° au- climat beaucoup plus rigoureux que celui i
dessous de zéro. En générât, la température auquel est soumis la Laponie sous le 72°.
décfoit de 1° pour 120, 1M ou 160 mètres. It faut remarquer en outre que tandis qu'en-
L'air pur de l'atmosphère s'échauffe peu tre le pote et le 30' parallèle de t.'ti'ude
par la chaleur solaire. L'air brumeux, il
au Nord, la terre et la mer ont des étendues à
contraire, s'éch<)ufte sensiblement, mais a peu près égaies, dans t'hcmisphère Sud, au
la propriété de se refroidir promptement contraire, l'Océan recouvre presque tes
toutefois, si t'air atmosphérique. est peu de t'espace compris entre le cercle polaire
échauffé par le rayonnement, it l'est vive- antarctique et le 30° parallè!e de ta'i'ude Sud,
ment parhon contact avec la surface du sot; ce qui donne inévitablement aux ctima's
et il faut remarquer ensuite que l'étendue méridionaux un caractère qui leur est parti-
des plateaux, la protbnd''ur des vallées, la culier. Ainsi les hivers y sont modérés et les
directi"n des pentes, l'humidité du sot et chaleurs de l'été très-supportables, et à Van-
une foule d'autres circonstances modifient Dié'nen, par exemple, d~'nt la latitude cor-
sans cesse l'action du vent, le rayonnement respond à peu près à celle de Bonne, les hivers
de la nuit, et par conséquent les températu- sont encore plus doux qu'à Naples, et les
res de chaque tieu. étés comme ceux de Paris, quo.que la dis-
On évalue que la température des espaces tance de cette dernière ville à t'é juateur
cétestcs doit être moindre que 50 ou 60 au- soit plus grande de 7 degrés. Les Orchidées
dessous.de l'air. Celle de la première couche parasites, qui caractérisent les tropiques,
d'air qui entoure le globe dépend principa- s'avancent jusque dans la Nouvelle-Zélande,
lement de la position des lieux par rapport c'est-à-dire au ~5' degré de latitude Sud et
au soleil, et de leur étévation au-dessus de M. Darwin a observé, sous le M!" parallèle
la mer. II en résulte qu'il fail plus chaud de la même latitude, des plantes arborescen-
pendant le jour que pendant la nuit, pen- tes de 9 à 12 mètres de hauteur.
dant l'été que pendant l'hiver entre les En ramenant, par le calcul, les tempéra-
que vers les pôles, dans les tures moyennes des divers points de la terre
tropiques
régions basses que dans les régions éle- à celles d'une même hauteur, ces tempéra-
vées. La température moyenne, durant un tures ne peuvent correspondre exactement
M7 DICTIONNAIRE DR GEOLOGIE. 388
aux degrés de !atitude';et les lignes qui pas- quelquefois un mouvement lent vers le bas
sent par les lieux d'une même température des montagnes qui les supportent, mouve-
moyenne décrivent des courbes irrégulières ment qui leur fait souvent dépasser les limites
qui coupent plus ou moins souvent les degrés des neiges perpétueltes, sans qne la chaleur
de latitude, selon qu'elles se rapprochent des étés puisse les détruire, en sort.a que des
plus ou moins du Nord ou du Midi. C'est ce murs de glaces sont fréquemment ombragés
que M. de Humbotdt. désigne par le nom de par une brillante végétation. Longtemps on
lignes isuthermes. On évalue la température. a pensé que là ou commencent les neiges
moyenne de la couche d'air qui touche la éternelles, la température moyenne de l'an-
surface de la terre et que l'on ramène par née doit être essenUetlement celle de la glace
le calcul au niveau de la mer, savoir sous fondante :n'tai< les expériences de MM. de
t'équateur, à 27" centigrades sous le 20' de- Humbn)(het Léopold de Buch ont prouvé
gré de latitude boréale, 26; sous le ~5' de- que cette opinion est une erreur. Ainsi, sous
gré, à 12 et sous le 65'' degré, aussi de la zone torride, la température moyenne de
latitude boréale, au zéro du therinumètrc. l'air est, à la limite des neiges, de 1° 5, au-
La température Moyenne continue alors de dessus de zéro, tandis qu'elle s'abaisse à 6*
s'abaisser à mesure que l'on s'avance vers au-dessous de zéro, en Norwége, entre 60 et
les pô)ea; toutefois, selon Fourier, cet 70' de latitude. Ce phénomène tient à ce que
abaissement n'irait pas au delà de 4.0 degrés la limite des neiges dépend en grande partie
au-dessous de ~éro; et même d'autres obser- de la température des mois les plus chauds
vations neporteraient la température moyen- de l'année, c'est-à-dire que cette limite s'éteve
ne du pote boréal, qu'à 18 degrés au-dessous avec ta hauteur de la température et s'abaisse
de zéro. avec elle; et comme la température dépend.
L'élévation des lieux exerce une telle in- nous l'avons déjà dit, d'une foule de circons-
fluence sur la température, que 100 mètres tances données dans un lieu, on peut en
de hauteur verticale occasionnent, dans la conclure que la limite des neiges est d'au-
température moyenne d'un heu, une dimi- tant plus relevée que Icur masse otfre moins
nution de chaleur plus considérabte qu'une d'étendue. Les observations recueitti"s par
uitïérence de latitude équivalente à cent kilo- un grand nombre de voyageurs connr:nent
mètres sous la zone tempérée, c'est-à-dire ce principe. Sur l'Antisana, ce n'est qu'à
que ('influence de hauteur est mille fois plus M:00 mètres que les neiges s'établissent pour
grande que celle qui résulte de la position quelques semaines seulement; dans la pro-
géographique; d'un autre côté, ce décrois- vince de Quito, on ne les rencontre qu'à 3700
sement de chaleur, causé par la différence mètres aux monts Himalaya, teur limite est
des élévations, est bien plus influencé par à 5000 mètres en Norwége, où la chaine de
les causes accidentelles, que celui que déter- montagnes s'étend depuis le 58° jusqu'au 71°
minent les latitudes, puisque 1 degré de cha- degré de latitude, le relèvement des neiges 9.
leur correspond tantôt à 120 mètres de hau- lieu jusqu'à 1060 mètres, ce qu'il f.'ut évi-
teur et tantôt à 160 mètres mais on a re- demment attribuer à l'inf!ut'nce de l'état
marqué aussi que ces variations avaient lieu constamment brumeux de l'atmosphère et
surtout pour les petites hauteurs, tandis que au voisinage de la mer.
la température était plus constante à de La Laponie offre des marais et des lacs
grandes élévations. H résulte de la diminu- qui sont toujours glacés jusqu'à leur fond.
tion rapide que la chaleur éprouve en raison Les côtes orientales et occidentales du Groen-
des hauteurs, que les montagnes de la zone land sont couvertes de masses et de pyra-
torride présentent, dans une petite étendue, mides de glace qui sont inaccessibtts; et
les climats de toute la surface de la terre. dans tous les lieux où il a été possible de
Lorsque la température moyenne d'un pénétrer dans la contrée, on n'a rencontre
lieu est de 3 à degrés au'dessous de zéro, que des montagnes couvertes de neiges et
la chaleur de t'été n'est plus suffisante pour des vallées envahies par les glaces. Les mon-
faire fondre toute la neige tombée pendant tagnes aiguës dont le Spitzherg est hérissé,
t'hiv r; de sorte que le sol y demeure cons- et qui lui ont valu son nom, sont couvertes
tamment couvert de neiges. Selon M. de de glace depuis leur sommet jusqu'à tcur
Humboldt, les limites de ces neiges perpé- pied, et quand le soleil les éc)ait-c elles bril-
tuelles dans l'hémisphère boréal sont à MOO lent comme des flammes. Les grandes mon-
mètres sous t'équateur; à 2550 sous le 20° tagnes de glace des potes, qui paraissent re-
degré de iatitnde; à 1750 sous le 62'; et à monter à la plus haute antiquité, ont sou-
9a0sous le 65'; mais ces limites présentent vent une épaisseur de 120 à 150 mètres, et
en général beaucoup de variations et d'irré- leur saillie au-dessus du niveau commun
gutarités. La température de t'hémisphèrc varie de 20 à 30 mètres. Sous t'équatcnr, on
auslral parait moins élevée que celle de t'hé- trouve les glaces à une étévation de M50
misphèro boréat; car, à la NouveHe Géorgie mètres; dans les régions les plus chaudes de
et à ta terre de Sandwich, sous les 54~ et 58' elles sont à ~00 mètres
l'Afrique, plus on
degrés de latitude, les neiges perpétuettcs s'éteigne de la zone torride et plus elles se
descendent jusqu'au niveau de la mer. Lors- rapprochent du sot: sur les Alpes, on les
que-ces neiges, par suite d'un ramoHisse- .rencontre à 2900 mètres en Norwége à 1160;
ment pendant-le jour et d'une solidification en Laponie, dans les vallées, elles s'étendent
durant la nuit, deviennent de. ~érUaj~es gla-
presque jusqu'à la mer, et vers les potes,
cicrs, le poids de ces amas leur imprime comme nous t'avons dit plus haut, tout est
389 TEM TEM MO

glacé. Leibnitz et Buffon ont vu dans ces faits un peu croissante pour atteindre la tempe-.
la progression d'une cause qu) doit faire dis- rature de ta couche invariable.
paraître la vie sur tous tes points du globe; Pour que la chaleur solaire agisse d'une
mais il est plus raisonnable, plus religieux manière énergique à tt) surface d~ sol, il est
de croire que Etieu a ainsi disposé les choses indispensable qu'et.te soit concentrée par la
pour le maintien d'une harmonie univcrsette, ré(!exiondes corps sur lesquels elle tombe,
et que ces amas de glace, dont t'aspect ins- d'où it résulte qu'elle est presque alors s.;)ns
pire un sentiment si pénible, sont pçut-étre effet sur une surface étevéean milieu d'un
des réservoirs indispensables pour alimenter air pur, et que le sommet des hau~es mo.nta-
les grands fleuves sans lesquels le sol serait gnes est constamment icouvert de nci.gc. On
infertile et la température toujours brûlante. trQHte ce refroidissement de t'atmosphèro
Le sol a des températures très-différentes bien ptus considérable encore, si t'o~ s'éjévc
de celles de l'air qui l'environne, différences dans un ballon, parce qu'il n'existe ptus au-
cun corps propre à la rcHexion des rayons
qui tiennent à sa nature, sa couleur, sa co-
hérence et son état hygrométrique, condi- solaires,et ç'est ainsi que Gay-Lussac,s'étant
élevé q une hauteur d'à peu p.rès. 65 kito-
tions qui modifient ses propriétés absorban- un refroidissement de 12
tes, conductrices et rayonnantes. La portion mètres, rencontra
degrés au-dessous de zéro, quoiqu'il régnât
supcrficit tte du sot, jusqu'à une profondeur au même instant, à la surface du sot, une
de <t à 4 centimètres, acquiert, aux rayons
chaleur de 25 degrés. Plus on s'étévc. nous
solaires, unp chateur plus forte que celle de
l'air; mais comme elle se refroidit plus faci- t'avons déjà fait observer, plus le refroidisse-
ment augmente; mais it a néanmoins un~
lement durant la nuit, sa température moyen-
ne demeure à peu près la même. A une pro- limite que l'on est parvenu (ixer. Ainsi ie
froid augmente jusque ~Q degrés au-dessous
fondeur de 2 à 3 mètres, les variations .de
de ?éro; mais, arrivé !a, le thermomètre res-
température qui proviennent de la présence et ~on suppose quo cette
ou de l'absence du soleil ne sont pas sensi- terait stationnaire,
température est celle de nutre système sp-
bles. A une profondeur de 35 à 40 mètres, la
du sol demeure constante, uni- laire. Ditns l'île de Met)evme, sous tp 75'' de-
température
formité qui se remarque dans les sources, gré de tatitude, ta température moyenne cs~'
les cavités soustraites à l'influence de l'air. de–18°, et t'en supposa que. sous, (c 9Q-,
extérieur et dans les caves profondes. Quel-
cette tem'pératuredoit être de 32° au-dessous
se de ta glace. Quant à la çhateur, s.<'n maxi-
ques-uns pensent que cette température mum est de 5t° à l'oasis dç MuuFzcu~kt et de
rapproche beaucoup de la température
~5° à Madagascar.
moyenne de la surface; mais'telle n'est pas
Les couches de l'Océan s.ubissent, comme
l'opinion de M. KupfTer,qui a reconnu, dit- celles du sol,des vari()tions de température.
il, que les lignes qui unissent les points où Nous rapporterons ici quetqucs~ observat'ons
la température constante du sol est uni-
forme, lignes qu'il appelle t.so~otAerme. qui ont été fattes récemment sur tes diffé-
s'écartent encore plus des degrés de latitude rences do température qu'-jffre la mer Médi-
~errané&. 1° Près des côtes, cette tempéra-
que les lignes isothermes. ture à ta surface de la mer est notablement
La température des caves de l'Observatoire plus haute qu'au large pendant te jour et
de Paris, dont le sol est situé à 27 mètres 20 plus basse quelquefois pendant ta nuit; près
au-dessous de là surface du sol, est parfai- des (~tes de l'Océan, au contraire, la tem-
tement constante et égate à 11" 82. Ce lien pérature à la surface de la mer est plus basse
a servi de point de comparaison pour déter- qp'au targe. 3° La température moyenne
miner quelques observations intéressantes. de t';<nnée, la surface, est peu près égate
Au mois d'août ta température tte la terre va à celle de l'air. 3° La variation diurne de la
en décroissant d'une manière peu près uni- température cesse d'être se"sirde a 16 ou 18
f"rm<; depuis la surface du sot jusqu'à la mètres et ta variation annuelle à ou 400
couche invariable; pendant le mois de sep- mètres. 4° Le matin, après une nuit sereioe
lembre, elle demeure à peu près uniforme et calme la température de la surface est
depuis la surface du sol jusqu'.) la profon- plus froide que celle des couches situées à
deur de 5 à 7 mètres, et plus bas eHe décrpit quetques mètres au-dcsso.us. 5° Les expé-
un peu jusqu'à la couche invari.)bfe; durant riences connues jusqu'à présent n'étabHs-
les mois d'octobre et de novembre, elle va en sent pas que la température près du fond do
croissant de la surface du sot jusqu'à une la mer est aussi froide que celle indiquée
profondeur de 5 à 7 mètres, et plus bas elle se par l'index o tntH!;Ma du thermomètre ordi-
trouve à peu près égale à celle de ta couche naire. 6° La température tM:MtHtt«ttdes cou-
invariable; en décembre, janvier et février, ches profondes de ia Méditerranée est égate.
elle va en croissant 'i'une manière assez uni- à la .température moyenne de l'hiver à la
forme, de ta surface du sq) jusqu'à ta couche surface.
invariable; en mars et avrit elle décroit ra- L'opiuion de Buffon, qu'une température
pidement jusqu la profondeur de 32 à 6~ uniforme aurait permis a certains animaux
centimètres, puis décroit insensiblement plus de vivre en même temps dans les contrées d~
bas, pour s'étever ensuite de nouveau; enfin, Nord et du Midi, est une hypothèse qui ex-
pendant les mois de mai, juin et juillet, elle plique assez naturellement les dépôts formés~
décroit encore, mais lentement, jusqu'à une dans toutes tes contrées de débris, d'ani-
profondeur plus grande, et redevient encore maux et de végétaux analogues à ceux qui
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vivent actuellement dans les régions équato. sur les corps organiques est l'uniformité de
riales en la repoussant, it faut admettre, ces corps sur tnus les points du globe, lors-
soit un changement de polarisation, soit une que cette chaleur s'y f.tisnit sentir uniformé-
aulre cause tout aussi grave et que rien ne ment. Les espèces n'ont commencé à pré-
nous aide à établir; en sorte que rien n'au- senter de nombreuses différences et à se
torise non plus à se récrier trop haut contre réunir par localités qu'à l'époque des dépô's
cette hypothèse. Buffon est tout aussi fondé, tertiaires c'est-à-dire torsquf le refroidis-
lorsqu'il attribue à l'état de la température sement de t'écorce terrestre fut assez sensi-
des premiers âges, non-seulement les di- ble pour que sa superficie devînt particuliè-
mensions gigantesques des animaux ou des rement soumise à l'action des rayons so-
végétaux mais encore l'existence d'espèces laires.
dont on ne trouve plus d'.analogues vivants Les théories de M. Elie de Beaumont sur
dans aucune contrée ni sur le continent, ni les soulèvements, et celles de M. de Bon-
dans le sein des mers. On ne peut lui repro- cheporn sur le déplacement des potes et de
cher non plus d'avoir placé.des êtres vivants t'axe de rotation de la terre, pourraient
dans des mers doubla température était fort peut-être aussi expliquer les changements s
é!evée, puisque nos eaux thermales entre- présumantes de climat qu'ont éprouvés les
tiennent, jusqu'à 50 à 60 degrés, ta vie d'a- divers points de la terre et par conséquent
nimaux et de plantes et si cette température l'existence à l'état fossile, sur ces mêmes
élevée était une condition indispensable à points, d'animaux et de végétaux dont on
l'existence de certaines espèces, on ne doit né trouve aujourd'hui lés analogues vivants
pas être surpris de leur disparition, lorsque que dans les contrées forté!"ignéos; mais,
le milieu qui leur était nécessaire est venu à d'un autre côté, t'exempte des Pyramides
leur nianquer. Seton M. Théodore de Saus- d'Egypte vient contrarier un peu cette hy-
sure, si la proportion d'acide carbonique pothèse de changements dans l'axe de la
était de 2, 3, et_même de 8 pour 100 plus terre, puisque depuis environ 30 siècles
considérable qu'elle ne l'est aujourd'hui dans qu'elles sont construites leur position à l'é-
l'atmosphère, la végétation en serait plus gard du méridien n'a pas var é. Au surplus,
active c'est-à-dire plus analogue à celle des ne serait-il pas possible que le charriage des
premières époques. Toutefois, en défendant eaux, pendant le déluge mosaïque, fût l'ex-
ici ce qu'ont de logique les opinions de Buffon, pticationta plus rationnelle du dépôt d'osse-
nous ne croyons pas, pour notre compte, ments de certaines espèces d'animaux dans
comme nous l'avons dit ailleurs, à ta dispa- les cavernes, et que la présence de leurs dé-
rition complète de toutes les espèces que l'on bris, dans telle ou telle contrée ne fût nut-
considère comme perdues, et nous pensons lement une preuve qu'ils y eussent vécu? °
au contraire que bon nombre d'entre elles Nous sommes en effet témoins chaque jour,
vivent encore dans quelques lieux ignurés que les produits d'une rive sont portés par
des continents ou des mers. les courants et les marées sur une rive op-
« A mesure que les terres septentrionales posée, où le sot ne présente point leurs ana-
se refroidissaient, dit Buffon, les animaux se logues.
retiraient vers les contrées des zones tempé- Depuis les temps historiques, de grands
rées, où la chaleurdu soleil et la plus grande changements se sont aussi opérés dans la
épaisseur du globe cornpensaient la perte de température du globe, et les phénomènes
la chatt'ur intérieure. Ces zones s'étant re- météorologiques prouvent d'ailleurs qu'un
froidies à leur tour ils ont successivement travail continu a lieu dans les régions de
gagné les climats dela zone torride, qui sont l'atmosphère comme dans les profondeurs
ceux où la chaleur intérieure s'est conservée du sol.
le plus longtemps, par la plus grande épais- Nicéphore, dans son Histoire Bt/~aK<tne
seur du sphéroïde de la terre et les seuls dit qu'en 753, vers le commencement de t'au"
où cette chateur intérieure, réunie avec celle tomne, le Pont-Euxin fut gelé sur une lon-
du soleil, soit encore-assez forte aujour- gueur de 25 myriamètres et à une profondeur
d'hui pour maintenir leur nature et soutenir de H.à 15 mètres.
leur propagation. Il est arrivé pour les cti- Calvisius rapporte que l'an 859 de l'ère
mats de la mer le même changement de tem- chrétienne, la mer Adriatique gela de telle
pérature que pour ceux de Fa terre, ce qui sorte, qu'il devint possible de se rendre à
explique pourquoi t'en trouve aussi sur nô. pied de la terre ferme à Venise.
tre continent des espèces qui ne vivent que M. le docteur Fuster prétend que le climat
dans les mers méridionales, » de la Gaule, très-froid du temps de César, s'é-
Lorsque les palmiers couvraient le sol du chauffa peu à peu jusqu'au Vf siècle.
bassin de Paris et que des crocodiles et de En n05 Ptantade écrivait de Montpel-
grands pachydermes l'habitaient, la tempé- lier, à Cassini, que le 30 juillet la chaleur
rature moyenne de cette contrée devait être, avait été si forte dans cette vitte, qu'il n'y
sans aucun doute, anato~ue à celle qui rè- avait aucune exagération à la comparer au
gne actuellement dans la Basse-Egypte, c'est- souffle brûtant qui sort d'une verrerie, et
a-dire d'environ 22 degrés; aujourd'hui cette qu'on ne pouvait se garantir des fâcheuses
température moyenne n'est plus à Paris que impressions dues à cette température extra-
de 11 à 12 degrés ette a donc baissé d'à peu ordinaire, qu'en se réfugiant dans les caves.
près 10 degrés. Un des faits les plus remar- On faisait cuire des œufs au soleil; les ther-
quables de l'influence de la chaleur centrale momètres de Hubin cassaient par suite de
395 TEN TER 39t
l'expansion de la liqueur qu'ils contenaient; grand nombre de tentacules, cylindriques,
un thermomètre d'Amontous, placé dans un réh'acti!cs, annelées, sans cupules, qui en-
lieu qui n'avait aucune communication avec tourent la bouche; quatre branchies et un
l'air extérieur, s'éleva cependant à la tempé- tube locomoteur fendu surtoute sa longueur
rature où le suif peut se fondre; et la plus animal contenu dans la loge supérieure
grande partie des vignes éprouva une sorte d'une coquille symétrique ou non, cloison-
de combustion dans cette journée. A Paris, née, droite, arquée et enroulée sur le même
le 6 août de la même année la chaleur fit plan ou turricutée.
voler enéctats un thermomètre dont Cassini TEPHRtNE. Roche de texture bulbeuse,
faisait usage depuis 36 ans, et l'on remarqua composée d'albite et renfermant des cristaux
de grandes variations dans ta marche des de la même substance, de pyroxène, d'am-
pendules. phigène, etc.
En 1733, un thermomètre exposé à l'air TÉRÉBRATULE, Tet-~ra~M~. Genre de
libre, à Saint-Pétersbourg était à 27 degrés
au-dessous de la glace, et en 17M on l'y mollusque formé par Bruguières, et qui a
été placé par Cuvier dans la classe des Bra-
observa à M. Duns le premier cas c'était une
chipodes. La coquille de ce genre est iné-
température de 59 degrés au-dessous de celle quivalve, régulière et subtrigone la valve
du sang, dans le second elle arrivait à 72.
la plus grande est pourvue d'un crochet
Néanmoins ce froid excessif put être sup-
avancé, presque toujours recourbé, quel-
porté par ceux qui s'y trouvaient exposés.
L'homme peut aussi endurer une chaleur quefois tronqué et percé à son sommet d'un
trou plus ou moins arrondi ce crochet re-
très-grande quoique habituellement, il se la charnière
çoit plusieurs modifications
plaigne d'une chaleur de 28 à 30 degrés. est à deux dents, et la coquille est d'une con-
S'il fallait en croire Delisle le froid qui texture solide. Les Térébratules se montrent
régna dans le mois de janvier 1735, en Sibé- en abondance dans les terrains secondaires.
rie, aurait fait descendre le thermomètre à
70 degrés au-dessous de la congélation mais TERRAINS. On donne ce nom à des grou-
on sait que l'abaissement du thermomètre ne pes de roches dont la formation appartient a
dépasse guère M. diverses époques. On peut les diviser d'a-
Les animaux sont doués d'une tempéra- bord en deux grandes sections les terrains
ture particulière dont la respiration est la formés par la voie ignée et ceux qui l'ont été
cause principale et l'assimilation, le mou- par la voie aqueuse, c'est-à-dire en terrains 8
vement du sang, le frottement des différentes Plutoniens et terrains Neptuniens; puis tes
parties ne produisent que la plus petit& por- subdiviser, comme cela a lieu communé-
tion de la chaleur totale. Outre l'oxygène ment, en six classes qui sont les terrains
employé à la formation du sang it disparait Primitifs ou Primordiaux, les terrain~ do
une portion bien plus considérable de ce gaz Transition, les terrains Secondaires, les ter-
qui semble employée à la combustion df rains Tertiaires, les terrains Diluviens ou
l'hydrogène du On aussi d'alluvions anciennes, et les terrains d'At-
sang. remarque
qu'il disparait en général luvions modernes. La première division des
plus d'oxygène terrains en Primitifs, de Transition
dans la respiration des jeunes animaux que et Se-
dans celle des animaux adultes. condaires est due à Werner; celle des ter-
La température rains Tertiaires a été créée par Cuvier et
moyenne de l'homme est M. Alexandre Brongniart.
ordinairement à peu près double de la tem-
Les terrains Plutoniens sont composés prin<
pérature moyenne de l'air. Celle d'un enfant
nouveau-né est plus élevée que celle d'un en- cipalement de roches feldspathiques, vitreu-
fant de quelques années. ses, amphiboliques et pyroxéniques, à tex-
La chaleur ture cristalline, qui se présentent en masses
vitale des poissons est tou-
non stratifiées,-en Dykes et en Coulées, et ne
jours supérieure à celle du milieu où ils se
renferment qu'un très-petit nombre de corps
trouvent, et se conserve à des températures
qui font congeler le mercure. Aux régions organisés vers leurs points de jonction avec
M. Baek a observé qu'une geli- les terrains Neptuniens. Ceux-ci sont formés
arctiques, de roches à texture conglomérée ou meuble,
notte conservait dans la cavité pectorale,
une chaleur de M degrés centigrades, calcareuses, quartzeuses, argileuses, schis-
tandis
que le froid était de &0 degrés au-des"ous de teuses, ordinairement, en couches et en frag-
zéro. Les perdrix blanches avaient Mdcgréa mentaires, et recélant, suivant l'ordre des
de chaleur par un froid de 35 et le pHtnis dépôts, une quantité plus ou moins considé-
rable de fossiles.
rouge une chaleur de 37 par un froid de 32. Les terrains forment entre eux une série
Fo)/. CHALEURCENTRALE.
continue, depuis les plus anciens dépôts qui
TENNANTiTE. Roche cuivreuse, compo- ont constitué le sol primordial, jusqu'à ceux
sée de soufre, d'arsenic, de cuivre et de fer.
Elle est d'une teinte gris de plomb, et se qui recouvrent journellement les différents
points du sol actuel, c'est-à-dire qu'ils éta-
cristallise en dodécaèdre rhomboïdal. blissent une sorte de chronologie.
TENTACUL!FËRES, Ten~CM~/era. Deu- TERRAINS PRIMITIFS.
xième ordre de la classe des Céphalo-
podes. Les caractères de cette division sont Le sol Primitif es! le premier encroûte-
Tête peu distincte du corps, avec un appen- ment qui se forma après que la chaleur
dice pédiformc servant à la reptation, et un causée par l'ignition eut permis aux diver-
DiCTfONN. nE GÉOl.ooE. 13
395 DtCTtONNAiREDE GEOLOGIE 536

ses roches en fusion de se cristalliser, et aux ques et mécaniques elles sont chimiques
métaux et.aux pierres de s'agréger, et qu'il lorsqu'elles ré.~uttent du passage minérato-
s'effectua, sous l'influence de la condensa- gique des roches et de leur identité de na-
tion des- vapeurs répandues dans l'atmos- ture et de structure elles deviennent mé-
phère, un commencement de travail méta- caniques lorsqu'elles consistent dans une
morphique. Les roches formées alors sur simple interprétation de filons ou de masses
place par la coagulation de la matière elle- granitiques à travers les autres terrains.
même produisirent les parois des premiers Lorsque les formations granitiques ne sont
bassins dans lesquels les eaux purent se pas recouvertes par d'autres dépôts, elles
réunir et c'est au sein de ces eaux élevées sont d'une entière aridité et tout à fait im-
à une très-haute température et sur des propres à la culture mais Icurs roches, du-
fonds encore brûlants, que les premières res et tenaces à une certaine profondeur,
formations Neptuniennes eurent lieu. Dans deviennent tendres et. friables lorsqu'elles
l'origine de ces dépôts, les matières qui jail- sont altérées partes influences atmosphéri-
lissaient de dessous le sol Primitif s'asso- ques, et le feldspath est celui de leurs été"
ciaient aux sédiments qui se formaient par la ments qui subit le plus facilement cette al-
voie aqueuse, en se modifiant réciproque- tération. Ces roches ne présentent aucune
ment et de cette action réciproque résul- stratification réeUe cependant, lorsqu'elles
tèrent aussi des produits mixtes dans les- alternent avec les Micaschistes et les Gneiss,
quels les caractères propres à l'une ou on pourrait les croire stratifiées. Toutes ont
l'autre origine se confondirent. Entre les pour base le Fetdspath ou Orthose, plus ou
Schistes argileux qui alternent avec les moins métangé avec d'autres substances. La
plus anciens calcaires à Trilobites et les Protogyne n'est qu'une variété de Granité
Phyllades talqueux, on ne rencontre que des dans laquelle le Mica est remplacé par io
nuances à peine sensibles; des Phyllades on Ta!c;dans laSyénite, il l'est pari'Amphi-
passe de la même manière aux divers Stéas- bole dans la Pegmatite, il n'y a que du
chistes et Micaschistes et enfin de ceux-ci Quartz et de l'Orthose et le Diorite offre les
aux Gneiss, qui se lient tellement aux vrais mêmes éléments que la Syénite. Les ter-
Granitcs, qu'il est de la dernière difficulté de rains Granitiques renferment beaucoup de
traces' une ligne de démarcation entre eux. minéraux qui y sont disséminés en veines,
Le Gneiss semble établir également un mais moins cependant qu'il n'y en a dans le
lien commun entre les deux formations terrain Talqueux, et les métaux particuliè-
ignée et aqueuse; car, d'une part, on passe rement sont plus rares. Ceux qui s'y mon-
du Gneiss aux Trachytes, aux Laves, aux trent le plus communément sont l'Etain, le
Basaltes, aux Porphyres et aux Granites Titane rutile, le Fer arsénical, l'Urane, le
de feutre, on arrive aussi naturellement, Wolfram et le Motybdène.
par les Micaschistes, les Phyllades, les Schis- Système Porphyrique. Les principaux ça'
tes, les Argiles et les Marnes, aux vases qui ractères de ce terrain sont l'abondance des
déposent nos eaux. Toutefois, on remarque roches porphyroïdes et sa tendance à pren-
en toute occasion, dans le sol Primitif, que dre la forme de Dykes pour traverser d'autres
l'action plus ou moins directe des roches terrains, et c'est généralement sous cette
ignées a modifié, aux diverses époques, la forme qu'il se présente en Europe. Selon
nature des roches aqueuses, de manière que M. Elie de Beaumont, de certains groupes
celles-ci prennent fréquemment les carac- porphyriques, que l'on considère comme des
tères de celles des terrains les plus anciens, couches, ne sont que de véritables Dykcs qui
modification que l'on désigne sous le nom suivent, sur une assez grande étendue, les
de M~tamorp~Mme des roches. Les filons dont joints de stratification de roches d'une autre
les terrains primordiaux sont traversés, -et nature. Sur notre continent, les Apennins
particulièrement ceux de formation ignée, de la Ligurie sont un remarquab)e exemple
renferment le plus grand nombre d'espèces de la formation porphyrique. Le terrain
minérales isolées et de minerais métalliques porphyrique est quelquefois très-riche en
et ces terrains, qui se montrent à découvert gîtes métallifères, et M. de Humboidt y rat-
sur un grand nombre de points de la surface tache plusieurs mines d'or et d'argent d'A-
du sol, constituent les principales chaînes de mérique. Quelques géologues pensent aussi
montagnes. qu'un grand nombre de gemmes ou pierres
Les terrains Primitifs se divisent en for- précieuses que l'on trouve dans les terrains
mation Granitique, formation Pyroïde et Alluvien et Diluvien, proviennent de la dé-
formation Volcanique. composition du terrain porphyrique, Celui-ci
FoaStATtON GRANITIQUE. Système Graniti- se divise en trois systèmes particuliers le
</t«. Ce terrain, très-répandu à la surface du terrain porphyrique rouge se compose da
;;lobe, et qui se compose de Granites, de Syé- Porphyre rouge quartzifère, et se lie quel-
nites, de Protogyues, de Pegmatites, etc., quefois si intimement avec le Granite, que
forme tantôt des massifs considérables, et leurs roches se confondent, comme cela ar-
tantôt ne se présente que par petites bandes rive pour let Syénite rouge quartzifère; le
au milieu des autres formations. Il est ca- <erM!K porphyrique vert est caractérisé par
ractérisé principalement par la structure la Serpentine et l'Euphotide, et ses gise-
granitoïde et la disposition en masses non ments sont analogues a ceux du Porphyre
stratifiées des roches qui le composent. Ses rouge; le terrain porphyrique noir a une
liaisons avec !es autres terrains sont chirni- grande ressemblance avec le terrain porphy-
397 TER TER b98
rique rouge, mais il s'en distingue particu- Schistes argileux et bitumineux, de Calcaires
lièrement par l'absence des grains de Quartz, coquilliers, de Grès et d'autres roches. Au
la présence du Pyroxène et la disposition cap Passaro, en Sicile, on avait aussi signalé,
à prendre des teintes noires ou presque comme des alternances, la pénétration du
noires, et à abandonner la structure por- Basalte à travers des calcaires de différents
phyroïde pour se rapprocher de la forme âges.
basaltique. L'aspect du terrain Basaltique est très-
FoRMATtON PYROÏDE. Système Basaltique. varié tantôt ce sont simplement de petites
Ce terrain, d'origine ignée et qui est en rela- collines isu)ées, coniques, mamelonnées ou
tion avec tous les autres, a été observé dans à sommets aplatis, comme on le voit en
toutes les contrées connues, où il se pré- Troade, en Hongrie, en Sibérie, en Auver-
sente soit en masses puissantes, soit en élé- gne et dans les environs de MontpeHicr
vations coniques provenant d'un assemblage d'autres fois, ce sont des coulées ou nappes
de prismes de basaltes, soit sous la forme de plus ou moins vastes et inciinées, telles que
Dykes, de Couches, de Coulées, etc., sans que celles de Palma, du Cantal et du Mont-d'Or,
pourtant il occupe jamais une vaste étendue. qui forment des cônes surbaissés et tronqués
On est divisé d'opinion sur t'age du terrain à leurs sommets. Ailleurs, enfin, ce sont des
Basattiquf les uns, comme MM. de Buch, escarpements formés par des milliers de co-
de Beaumont et Dufrénoy, regardent les Ba- lonnes rangées symétriquement et qui res-
saltes comme d'origine plus ancienne que semblent à des constructions architectu-
celle des Trachytes; d'autres, au contraire ra!cs. Cette disposition du terrain Basalti-
pensent que ces dernières roches sont tes que oftre, sur les plateaux de l'Ecosse et de
plus anciennes; et M.d'Hom-atiusd'Hattoy t'Mande, plusieurs exemptes très-remar-
considère les deux produits comme étant quables. Le promontoire de Pteaskin-Be-
plutôt parattè'es qu'ayant une superposition nyore, qui est situé dans le n <rd de t'tr-
rotative. !t semble toutefois résutter du plus lande, et ~ui est élevé de plus de 100 mètres
grand nombre d'observations, que les Ba- au-dessus du niveau de la mer, est composé
saltes sont en général d'éjection plus an- de plusieurs assises, dont la supérieure n'a
cienne que lesTrachytes, en admettant même pas moins de 15 mètres. Ces assises se
qu'une simultanéité ait eu lieu quelquefois divisent en gros prismes verticaux, d'une
entre les deux émissions et il n'es! guère élévation de 12 à 15 mètres, et la surface da
possible d'arriver à une autre conclusion, si promontoire offrant la tranche de tous les
l'on remarque qu'il est presque impossible prismes, on dirait alors d'une mosaïque
de voir autre chose dans les roches volcani- formée de pierres hexagonales. Cette surface
ques que de simples modifications les unes a rpçu le nom de Chaussée ou de Pavé des
des autres, c'est-à-dire des variétés dues aux Géants.
circonstances qui ont accompagné le dépôt, La Grotte de Fingal, qui jouit d'une
et à la nature de la masse que l'éjection a grande célébrité, et qui est située dans l'île
traversée. de Staffa, fournit à son tour une disposi-
Le terrain Basaltique se divise en deuxx tion prismatique extrêmement remarquabte.
systèmes: l'un comprend les roches massives Cette grotte a 80 mètres de profondeur sur
homogènes et cristallines, l'autre les roches 30 de largeur et 19 d'élévation, et on l'a com-
meubles ou conglomérées. Dans le premier parée avec assez de justesse à une nef d'é-
viennent se ranger le Basalte proprement glise. La mer, qui y pénètre jusqu'à une dis-
di!, et ses variétés, le Wakite, le Basanite et tance de M mètres, permet de la visiter en
la Dotérite puis les roches subordonnées, bateau. Ses parois sont formées de prismes
qui sont les Eurites, les Spilites, les Méla- verticaux, très-réguliers, qui ont t'aspert
phyres, les Phonolithes. les Trachytes, etc. d'une colonnade, et soutiennent une voûto
Le second système renferme des Brèches, des composée de prismes d'une moindre dimen-
Pépérites et des Brecciotes.et forme commu- sion, lesquels s'entrelacent dans tous les
nément des amas autour des collines basal- sens. L'!)e de Mull, qui fait aussi partie
tiques. t)e la relation qui s'établit entre le des Hébrides, offre un cirque basaltique dont
terrain Basaltique et ceux Tqu'i) traverse, les prismes, au lieu d'être verticaux, sont
résultent diverses métamorphoses plus ou entassés horizontalement et avec la plus
moins complètes.Ainsi tesSchistes argileux se parfaite régularité.
changent en Quartzites ou en Tripoli la On rencontre encore des formations de
Houitte abandonne son bitume et prend l'ap- Basaltes prismatiques dans l'Auvergne, dans
parence du Coke le calcaire offre une tex- le Vivarais, en Allemagne, en Italie, dans
ture cristalline et une ptus.grande pesanteur les ïtes de la mer d'Afrique, sur les côtes de
spCcifique et tes Grès deviennent vitreux. l'Asie Mineure et en Amérique. MM. Jackson
On a remarqué des alternances du terrain et Alger ont donné une description intéres-
Basaltique avec le terrain Tertiaire, dans le sante d'un gisement de Basaltes de la Nou-
Vicentin et le Véronais, où cette formation a velle-Ecosse « Il existe, disent-ils, dans la
reçu le nom de CMcor~o-yropp~K. En Au- partie nord-ouest de cette contrée, une tan-
vergne, le Basalte repose sur du calcaire gue de terre connue sous le nom de Mon-
d'eau douce, et se mélange quelquefois avec tagne du Nord elle s'étend de l'est à l'ouest,
lui. En Ecosse, il existe, entre Kircatdy le long de-la baie de Fundy, sur une )ou-
et Kinghorn, des alternances de soixante- gueur de 130 milles, comme une digue natu-
cinq couches de Basaltes-Grunsteins, de reite presque recliligne, et plus étcvée q')p
599 D!CT!ONNAtREDE GEOLOGIE. 400
les collines de l'intérieur du pays, dont elle roches qui le composent. Moins répandu
est séparée par la baie de Sainte-Marie, les que le terrain Basaltique, il forme des mas-
bassins d'Annapolis et celui des Mines. Elle sifs de montagnes coniques qui atteignent
est composée d'un Trapp (Basalte) qui se di- des élévations considérables comme le
vise en prismes verticaux plus ou moins ré- Chimborazo, dont la hauteur est de 6350 mè-
guliers. Vers l'intérieur, les flancs de cette tres. Les roches de ce terrain permettent de
masse trappéenne sont arrondis, et, abrités le diviser, comme cela a lieu pour le terrain
des vents du nord-ouest par la masse elle- Basaltique, en deux systèmes, dont l'un est
même, ils présentent un sol des plus fertiles, composé de roches cristallines et massives,
orne de riches cultures, qui ont fait surnom- l'autre de roches conglomérées et meubles.
mer les environs d'Annapolis le Jardin de la Les premières forment des montagnes coni'
Nouvelle-Ecosse. Partout, au contraire, où ques non stratifiées les secondes, des amas
cette masse trappéenne est battue par les ou des couches au pied de ces montagnes.
flots de la mer et des marées de 70 pieds de Les roches de la première division sont des
hauteur, elle présente des faces abruptes et Trachytes, des Domites, des Perlites, des Ob-
presque perpendiculaires. Cette disposition, sidiennes, des Eurites et des Argilophyres;
à la fois si rude et si pittoresque, tient à la les éléments de la seconde sont des débris de
structure de la masse de Trapp, qui se di- roches cristallines et massives, tantôt bré-
vise en prismes verticaux, et montre partout chiformes, tantôt entièrement meubtey. On
des joints qui facilitent l'action journalière n'a aucune donnée certaine sur l'absence ou
des vagues. Cette destruction naturelle donne la présence de dépôts métalliques dans le
lieu à des accidents nombreux et des plus terrain Trachytique, et l'on est même peu
bizarres. L'œit contemple avec étonnement renseigné sur les substances minérales
ce gigantesque escarpement, ce monument qu'il contient. On y connait cependant, en
de ta nature, auprès duquel les colonnades Hongrie, des Opales qui s'y montrent en
basaltiques de Staffa et de la Chaussée des abondance. Les gites les plus remarqua-
Génnts nesembleraient guère que d'élégantes bles du terrain Trachytique sont tacha!ne
miniatures. Ce dépôt de Trapp forme un des des Andes dans l'Amérique méridionale; et
champs les plus étendus et les plus fertiles en Europe les montagnes de la Prusse Hhé-
en recherches géologiques et minératogi- nane, quelques points montagneux de la
ques que présente le monde connu. Différent Hongrie, les monts Euganécns en Italie, et
de la plupart des formations étendues de la les Monts-d'Or et le Puy-de-Dôme en France.
même roche, sa largeur est tout à fait hors FoRMATtON VOLCANIQUE.5~<eme I.nu:</tte.
de proportion avec sa longueur; celle-ci Ce terrain est presque toujours voisin des
n'excède nulle part trois milles, et dans quel- terrains Trachytique et Basaltique, a une
ques endroits, où elle a été entamée sur le
très-grande analogie avec eux, et ne s'en
de la mer par des ravins profonds,
rivage distingue que par la présence de ses cratè.
e)te présente à peine une largeur égale au res, de ses, coûtées laviques, de ses Téphri-
centième de sa longueur. En prenant une nes, de t'Amphigène qui se présente en cris-
moyenne, on trouverait probablement que taux dans tes iaves, et l'abondance des dépôts
la largeur de la masse totale des montagnes meubles qui se composent de fragments vi-
du Nord, en y comprenant la presqu'île de treux ou pyroxéniques. Quoique les massifs
Dighy, n'excède pas le trentième de sa ton- soient ordinairement
Volcaniques disposés
gucur totale. D'après cette circonstance, on ou leur continua-
par groupes par chaînes,
doit être porté à y voir un immense Dyhe tion est presque toujours interrompue par
élevé de dessous le grès à travers quelque des dépôts Basaltiques et Trachytiques. Co
crevasse targe et continue, produite par le terrain peut encore se partager en deux sys-
soti!èvement soudain de ses couches, ce tèmes le premier comprenant les roches
qui ne lui a permis d'acquérir, en coulant massives, telles que les Laves le second,
de part et d'autre, qu'une étendue très-timi- formé de roches conglomérées et meubles,
téo en largeur; et si on doit admettre une comme les amas superficiels, où l'on distin-
théorie quelconque, nous ne concevons pas gue la Pouzzolane, et les masses terreuses ou
comment l'origine d'une masse si singuliè- arénacées, que l'on désigne par te nom de
rement disproportionnée peut être expliquée Cendres volcaniques. Le terrain dont il est ici
d'aucune autre manière. La régularité de
question traverse et recouvre tous tes terrains
son contour, sa continuité, et particulière- Neptuniens; mais il en est tout à fait indépen'
ment sa direction presque en' ligne droite, dant, c'est-à-dire qu'il ne se lie avec aucun.
sont contraires à l'idée de la regarder comme
le résultat d'éruptions successives, et vien- TERRAINSDE TRANSITION.
nent à l'appui de l'opinion que nous venons Avec les nombreuses espèces de Triiobites
d'exprimer relativement à son origine.» qui sont dans ce terrain, se trouvent associés
Dans t'ite de Kergcten et au Havre do des Orthocératites, des Spirifères, des Orthis,
Noël, régions antarctiques, s'étève, au mi- des Leptena, des Evomphales, et une im-
lieu des gtaces, une masse basaltique haute mense quantité de Polypiers pierreux, parmi
de 200 mètres. lesquels sont des Caténipores, des Graptoli-
Système Trachytiqtte. Ce terrain, qui se lie thes, des Porites, etc. L'existence, à cette
intimement avec les terrains Volcanique, époque, de roches formées par voie d'agré-
Basaltique et Porphyrique, est principate- gation, et l'association d'animaux marins et
meRt caractérisé par la nature vitreuse des de végétaux terrestres dans ces roches, dé-
40i TER TER -4U2
montrent qu'à l'époque de ces terrains, qui rouge. La stratification du terrain Antraxi-
ont précédé la formation houillère, la surface fère est fortement inclinée et quelquefois
du globe était déjà sous l'influence de cir- même verticate. d'où résultent des escarpe-
constances analogues à celles qui existent ments et des rochers à pic.
aujourd'hui. Système 7?o!t!7~r. Ce terrain reçoit des
FORMATIONSCHISTEUSE. Système Micas- Anglais le nom de Coa~ MeasMt'M, et des At-
chisteux. Ce terrain se compose de roches lemands celui de ~~tnAo/i~tt<)'e6tt'g'e. Il est
que l'on nomme Métamorphiques parce composéde Schistes argileux, de Psammites,
qu'elles ont subi une sorte de métamorphose de Grès, de Conglomérats de fer carbonate,
dans leur texture, par suite de leur contact de Houilles de plusieurs variétés, et les Schi-
avec tes roches d'origine ignée. Le groupe stes de cette formation offrent de nombreu-
des Micaschistes passe gradueliement, de ses empreintes de végétaux de différentes
bas en hnut, au Schisteargileux ou Phyttade,
espèces. Au moment où le dépôt Houillcr se
et au Schiste talqueux ou Talcschiste. forma, la terre était déjà placée dans des
Système Cambrien OMSnodownien. Ce ter- circonstances à peu près analogues à celles
rain, ainsi nommé par M. Sedgwick, se où nous nous trouvons, c'est-à-dire que le sol
compose de Schistes siliceux et ardoisiers, était en partie cmergé, puisque alors vivaient
de Psammites et de Calcaires qui reposent de nombreuses espèces de végétaux terres-
sur les Micaschistes et les Gneiss, et se con- tres, tels que des Fougères, des Lycopodiacées,
fondent quelquefois avec eux. C'est dans ce des Palmiers et des Conifères, dont les débris
système que se montrent les premiers grands ont par leur décomposition formé la Houille.
végétaux, tels que les Calamites et les Stigme- Les eaux de cette époque se partageaient
ria etdes Crustacés appartenant aux genres aussi comme aujourd'hui en eaux douces et
Asaphus et Calymène. Le nom de ce terrain en eaux salées, puisque d'une part on trouve
lui vient du lieu qu'habitaient les anciens des mollusques et des poissons marins con-
Cambres, dans la partie des monts Brewyhs, temporains de la Houille, et que de l'autre,
au pays de Gattes. des animaux organisés, analogues à ceux de
Systèmes ~Mr:eH Dévonien. Le premier, nos eaux douces, accompagnent quelquefois
étahti par M. Murchison, est caractérisé par et exclusivement tes végétaux des Houittères.
les Trilobites, pt se trouve très-développé en On peut donc établir que depuis la formation
Angteterre.oùi) il se compose de Schistesbruns, de la Houille jusqu'à nos jours, les lois et les
fréquemment catcaritères, qui alternent avec phénomènes dont nous observons les effets
desGrèsetdes Schistes noirs,desCalcairesd'un sont demeurés les mêmes, et que si des ca-
grisbteuâtre ou noirâtre, desPsammiles calca- ractères distinctifs se font remarquer dans
rifèresetdes Schistes ardoisiers. Ce terrain re- les terrains postérieurs à cette formation, ils
çoit son nom du pays des Situres.cétèbres, dans tiennent à des causes particulières ou loca-
l'histoire d'Angleterre,par la résistance qu'ils
les,et non pas à celles qui se rattachent à la
opposèrent aux Romains.Le système Devonien, nature et à la composition de l'atmosphère
ainsi appelé de ta provincedeDévonshire,et que et des eaux, lesquelles n'ont pu varier que
les Anglais nomment aussi Old red.S'anf~oMe, dans d'étroites limites.
renferme peu de Trilobites, mais on y trouve
Les couches tourbières actuelles, à la diffé-
beaucoup de poissonsdes genres Cephaiopsis, rence seule des végétaux qui les composent,
Cheiracanthus,Cheirotepis, Dipterus, etc. rendent un compte satisfaisant de la forma-
FORMATIONC~RBONtFÈHE.~y.~cme Psamé-
tion des dépôts Houillers, en admettant que
r</</tn~t<e. Terrain formé principalement par
ces dépôts se soient formés sur place. Les lits
le vieux Grès rouge, les Psammites, les
de Tourbe ancienne se seraient alors repro-
Quartzites et les Schistes. duits plusieurs fois pour former les couches
Système Cor~oMî/ëre ou ~Im~fa~t/'ere. !t.
comprend les groupes auxquels les Anglais qui constituent un terrain HouHter; puis,
Lime- par sui!e d'une révolution quiconque, ils
ont donné les noms de Carboniferous
auraient été recouverts par les Grès et les
ïtOMe,~oMM<atttZtmes<oKe et Old red Sandsto-
ne, et se compose d'un Calcaire noir ou Argiles, dans quetqut-s lieux par des Porphy-
res et cette révolution, qui aurait fait dis-
bleuâtre compacte, plus ou moins imprégné
de Carbone, qui alterne avec des Schistes, paraître les végétaux qui avaient formé les
des Argiles schisteuses et des Calschistes. tourbières, aurait été aussi la cause de leur
D'autres roches y sont subordonnées, telles carbonisation.
que des couches de Dotomie grise et des lits Mais M. Constant Prévost combat l'hypo-
d'Anthracite. Le principal caractère qui dis- thèse qui admet que les Houilles proviennent
tingue ce terrain consiste dans les fossiles de l'enfouissement de végétaux sur Je sol
que l'on y rencontre et qui ne se retrouvent qui les avait nourris « L'existence, dit-il,
plus dans les formations supérieures. Tels de tiges qui ont conservé une position vcrti-
sont surtout les Orthocères,tesBettérophon8, cale, serait le fait qui militerait le plus en
les Evomphales, les Spirifères. les Stropho- faveur de cette opinion; mais l'examen des
mènes, les Pentamères, les Productus, les localités où ce même fait a été observé prouve
Tritobitcs, les Encrines et un grand nombre qu'il est exceptionnel. Presque toujours les
de Zoophytes. Le calcaire de cesystème passe tiges ~ont couchées; aucune de celles qui
ordinairement à diverses nuances de rouge, sont droites n'est terminée par des racines
d'où lui est venu, chez les AngtniS, le nom i<i)pt;:ntées dans un terreau qui puisse être
.d'Old red ,S'aM~<OM~c'est-a-dirc vieux ~M considéré comme terrestre ces tiges sont
403 DICTIONNAIRE DE GEOLOGIE. 404
aussi bien rompues et tronquées à leur ex- golfe du Mexique, est portée par te grand
trémité inférieure qu'à la supérieure; les courant équatorial jusque sur les côtes d'Is-
grès qui les enveloppent sont exactement lande, du Groënland et du Spitzberg. »
les mêmes que ceux qui sont immédiatement Le docteur Richardson, qui a observé les
au-dessous d'elles, et aucune ligne visible bois notants du Mackensie, s'exprime à son
ne sépare le sol sur lequel tes végétaux au- tour à ce sujet de la manière suivante
raient pris naissance et se seraient dévelop- « Comme les arbres conservent leurs raci-
pts, des sables que les eaux auraient amenés nes, qui sont souvent chargées de terre et
plus tard pour les enfouir. H suffit, pour de pierres., ils s'enfoncent promptement,
expliquer la verticalité de certaines tigés surtout lorsqu'ils sont imbibés d'eau puis
dans les Houillères, de se rappeler ce qui se leur accumulation, là où i) existe des re-
passe dans les grands fleuves, et notamment mous, donne naissance à de hauts-fonds qui
dans ceux de l'Amérique, qui charrient une finissent par devenir des îles. Dès que ces
immense quantité de bois il suffit qu'un iles dépassent le niveau de l'eau, elles sont
tronc d'arbre soit plus lourd à l'une de ses couvertes de touffes de saules dont les ra-
extrémités qu'à l'autre, pour qu'il se tienne cines fibreuses servent à lier la masse et à
presque debout et qu'il s'arrête dans cette lui donner de la solidité. Quoi qu'il en soit,
position. Le nombre des arbres ptantés ainsi l'action de la rivière et celle de la gejéo
verticalement dans le limon et le sable de concourent chaque année à diviser ces îles
plusieurs cours d'eau de l'Amérique du Nord en plusieurs sections, et it est intéressant
rend ceux-ci innavigables. D'un autre côté, alors d'étudier la diversité d'apparences
comment expliquer les alternances de 60 à qu'elles offrent suivant les différentes épo-
80 couches de Houille, avec deux fois autant ques de leur formation. Les troncs de ces
de bancs de schistes et de grès sur une épais- arbres se décomposent peu à peu jusqu'à ce
seur de à 500 mètres, dans la supposition qu'ils soient convertis en une substance d'un
que chaque couche de Houille résulterait de brun- noirâtre, ressemblant à de la tourbe,
végétaux terrestres détruits sur place, tan- mais conservant encore quelque, chose de la
dis que les bancs de schistes et de grès au- structure fibreuse du bois. Des couches de
raient été déposés par les eaux ? il faudrait cette substance alternent souvent avec des
faire émerger et submerger 60 et 80 fois au lits d'argile et de sable, à travers tesquets
moins le même point du sol en lui conservant pénètrent, jusqu'à la profondeur de & à 5
chaque fois sa position horizontale, puisque mètres et mémo plus quelquefois, les lon-
les couches sont parallèles entre elles et con- gues racines fibreuses des saules. Une légère
cordantes. Bien plus, la quantité de bois né- infiltration de matière bitumineuse, dans un
cessaire pour produire une couche de char- dépôt de cette nature, produirait une excel-
bon d'un mètre est tellement considérable, lente imitation du charbon, avec des em-
qu'il faudrait supposer des intervalles de preintes de racines de saule. Ce qu'il y a
temps immenses p.our se rendre compte de surtout de remarquable est la structure
ces submersions itératives. On a calculé, par schisteuse horizontale que présentent les
exemple, que la plus belle futaie ne rendrait anciens bords alluviens, ou la courbe régu-
pas plus de carbone qu'une couche de Houille lière que forment les couches par suite de
de 6 millimètres d'épaisseur sur une même l'inégatité de leur affaissement. Bien que ce
surface; par conséquent, 6 mètres de Houille soit dans les rivières seulement que nous
supposeraient la destruction de 1000 futaies; ayons pu observer des coupes de ces dépôts,
et si l'on donnait cent ans pour le dévelop- la même action se produit dans les lacs sur
pement de chacune, il aurait fallu cent mille une échette bien plus grande encore. Le bois
ans pour faire croître le bois nécessaire à flottant et les débris de végétaux que t'Etk
la production de 6 mètres de charbon. Or, il amène dans le lac Athabasca, ont donné
y a telles couches ou amas de charbon, com- lieu à la formation d'un haut-fond de plu-
me ceux du Creusot, par exemple, qui ont sieurs milles d'étendue, dans la partie méri-
plus de 30 mètres de puissance. On voit qu'il dionale de ce lac et tout porte à croire que
n'existe aucune de cès difficultés, lorsque le lac de FEsctave lui-même finira par être
l'on attribue la formation de la Houille à la comblé par les matériaux que la rivière de
décomposition de végétaux terrestres accu- même nom y entraine chaque jour. D'im-
mulés par les courants fluviatites et marins menses quantités de bois flottants sont ense-
dans les anfractuosités du sol submergé, car velis sous le sable qui se trouve à l'embou-
rien ne s'oppose à ce que sur un espace d'un chure de la rivière, et l'on en voit des piles
myriamètre carré, il ne soit apporté, en quel- énormes amoncelées sur toutes les rives du
ques années, une quantité de bois, dix, cent, lac. »
mille fois, etc., supérieure à celle qui aurait Dans le nombre des amas d'arbres flot-
pu végéter sur un même espace pendant des tants ou Rafts que l'on rencontre sur les
siècles. On a calculé qu'il passe à l'un des Heuves de FAméhqne, on a longtemps cité
affluents duMississipi plusdehuit mille pieds celui qui se trouvait sur l'Atchafalaya, l'un
cubes de bois par seconde, c'est-à-dire plus des bras du Mississipi. Sa longueur était
de six millions par vingt-quatre heures; et d'environ 10 milles, sur 220 mètres de lar-
combien par an, par siècle? Tous les navi- geur et 2 mètres t3 centimètres de profon-
gateurs savent qu'une partie des végétaux deur il était couvert de fleurs, d'arbres el
terrestres, continuellement apportés dans la d'arbustes verts, ce qui ne l'empêchait pas
mer par tes fleuves qui débouchent vers le cependant de s'élever et de s'abaisser sui-
40S TER TER 406

vant le mouvement de l'eau et il avait mondes sur la flore H&uittcre ont amené à
continué son accroissement durant soixante ces conclusions importantes, c'est que cette
années environ, lorsqu'en 1835, époque à flore doit présenter dans la zone torride les
laquelle plusieurs de-ces arbres qui végé- mêmes caractères que dans notre zone tem-
taient à sa surface avaient acquis une étéva- pérée boréa!e et les plantes dn terrain
)ion dn 18 à 20 mètres, le gouvernement de Houiller de la zone glaciale doivent être
1a Louisiane prit des mesures pour le dé- aussi les mêmes que celles de notre zone
truire, afin de rendre libre la navigation, t! tempérée. Pendant longtemps on avait sup-
fallut quatre années de travaux pour le faire posé que la formation Houittère ne renfer-
disparaître. mait aucuns débris d'animaux. M. Godelet
Outre ces masses fixes, il se forme aussi, fut le premier qui en rencontra, dans les
à l'extrémité du Delta, dans le golfe du environs de Namur mais tes débris ne
Mexique et dans d'autres lieux encore, des sont pas moins très-rares dans ce terrain, et
amas de bois flottants, nommés ~Ma< qui n'existent probablement qu'aux points de
sont extrêmement dangereux pour les navi- jonction avec la formation Secondaire.
gateurs. Souvent cachés entièrement sous Une des formations Houittères les plus
les eaux du courant où ils se trouvent pla- considérables est celle qui occupe une par-
cés, ils présentent autant de fascines sur les- tie de la Belgique, entre l'Escaut et la Roer.
quelles la quille des bâtiments va s'engager, Elle s'étend d'un côté jusqu'au delà d'Aix-
et la plupart des bateaux qui sont emptoyés la-Chapelle, et, de l'autre, jusqu'au delà de
sur le Mississipi sont construits do manière Douai. Des deux parts elle s'enfonce sous
à se préserver autant que possible des suites des terrains Secondaires, et forme, dans
de cette fâcheuse rencontre. cette vaste étendue, une suite de bassins,
Dans son Précis de géographie universelle, plus ou moins dévetoppés, dont les princi-
Malte Brun dit aussi, en parlant de l'Islande: paux sont ceux de Liège et de Charleroy
« Il y eut autrefois dans cette île de grandes Les couches de Houille sont généralement
forêts qui abritaient les vallées méridio- plus puissantes vers leur centre qu'à leurs
nales. Une mauvaise économie les a dévas- extrémités, et leur propriété combustible est
tées. On ne trouve à présent que quelques aussi meilleure. La dureté des Schistes du
bois de bouleaux et beaucoup de brous- terrain Houiller est variable, car ils pas-
sailles mais le bois que la terre refuse aux sent, soit à l'Argile, soit au Phthanite ils se
Irlandais leur est amené par la mer. C'est décomposent facilement sous les influences
un des phénomènes les plus étonnants dans météoriques, et plusieurs forment des cou-
la nature, que cette immense quantité de ches compactes où disparaît la structure
gros troncs de pins, de sapins et autres ar- ~chistoïde. On appelle schiste alunifère ce-
bres qui viennent se jeter sur les côtes sep- lui qui a la propriété de donner de l'alun
tentrionales de t'fstande surtout sur le cap lorsqu'on l'a griHé. Voy. HouiLLE.
du Nord et sur celui nommé Langaneil. Ce
TERRAINS SECONDAIRES.
bois arrive sur ces deux points dans une telle
abondance, que les habitants en négligent la Ils sont essentiellement composés de for-
plus grande partie. Les morceaux qui sont .mations marines et de formations fluvio-
poussés le long de ces deux promontoires marines qui alternent entre elles sur un
vers les autres côtes fournissent à la con- grand nombre de points et se remplacent
struction des bateaux. sur d'autres. Les roches prédominantes, ou
Le terrain Houiller s'étend rarement dans roches calcaires, argileuses et arénacées,
une grande proportion presque toujours, sont nettement stratifiées, et leurs assises
au contraire, il est resserré dans des espèces nombreuses, parallèles, sont communément
de vaiiécs ou recouvert par d'autres ter- horizontalés dans les plaines mais sur les
rains. Dans les lieux où il est censé à décou- flancs des montagnes elles se montrent
vert, il forme des espèces de collines allon- plissées, contournées et plus ou moins in-
gées que recouvre une couche détritique clinées.
argileuse. La stratiScation de ce terrain est Les terrains Secondaires ont aussi un cer-
très-inctinée et présente fréquemment des cou- tain nombre de superpositions. Ainsi, vien-
ches pliées en zigzag, de manière qu'un puits nent successivement les Calcaires compactes,
vertical peut traverser à plusieurs reprises où se trouvent les Ammonites, les Schistes
une même couche. Le terrain Houiller se et les Houilles j les Craies, contenant des
compose, comme nous l'avons dit plus haut, noyaux de silex et des Bétemnites spathi-
de Psammites.'de Schistes argileux, de Grès, ques les Calcaires grossiers, qui sont rem-
de Fer carbonaté et deHouille; mais il passe, plis de coquilles semblables à celles que t'en
par des liaisons à peine sensibles, à d'autres trouve encore à l'état vivant dans nos mers;
roches, telles que l'Arkose, le Schiste bitu- puis les Marnes, les Sables et les Gypses, qui
mineux, le Phthanite. l'Argile schistoïde, le recèlent des empreintes de poissons, des co-
Calschiste, le Calcaire, la Dolomie et !'An- quilles et des ossements de quadrupèdes.
thracite. Les minéraux dispersés dans ce C'est aussi sur les terrains Secondaires que
terrain, sous forme de noyaux ou de petits se trouvent principalement les énormes btues
amas, sont le Calcaire, la Dolomie et le Fer erratiques et les amas do cailloux qui restent
spathique, le Quartz -hyatin, la Barytine, la comme témoins des premiers cataclysmes
Galène et le Blende. qu'a subis notre globe.
Les observations faites dans les deux FORMATIONTn)As<QUE. On comprend soas
407 DICTIONNAIRE DE GEOLOGIE. 408
ce nom des dépôts arénaceo-argileux et y remarque aussi de petits grains de Felds-
des calcaires placés entre le Zeichstein et path et des paillettes de Mica. Lorsque l'on
le système Oolithique ou Jurassique. Le s'enfonce dans la masse le Grès rouge passe
'Trias se compose en effet d'un calcaire de au Poudingue et renferme alors des noyaux
formation marine que l'on appelle calcaire de nature quartzeuse ou formés quelquefois
ConchyHen ou Muschetkatk, lequel est sé- dePhthanité noir ou bteuâtre.
paré du Zeichstein par des Grès et des Ar- Dans quelques circonstances,leGrès rouge
giles bigarrés et du calcaire Oolithique, par et les Poudingues qu'il constitue reposent
les Grès et Marnes irisées ou 7?MM<e''Sand directement sur les terrains primordiaux
Stein. On trouve dans ces dépôts des co-- mais généralement ils en sont séparés par
quilles marines non brisées et des végétaux d'autres roches qui établissent la liaison. Un
terrestres parmi lesquels sont des Fougères, des passages les plus intimes du Grès rouge
des Calamites, des Equisétacées, des Coni- est celui qui a Heu avec la formation Houil-
fères et des Liliacées, espèces différentes de lère, et lorsque le Grès approche de la
celles des terrains houillers. Les principales Houille il devient moins pur et passe au
roches qui s'y trouvent comprises, sont des Psammite. Ses Poudingues subissent aussi
Basaltes, des Trapps, des Méiaphyres, des des changements analogues; et ces deux for-
Eurites, des Porphyres, des Syénites, des mes, alternant avec des lits d'argile condui-
Diorites, des Ophiolites, des Euphotides, sent insensiblementau terrain Houiller, sans
des Variolites et des Sélagites. On y rencon- qu'aucune ligne de démarcation ait été ri-
tre aussi du Gypse, du Sel marin. de la goureusement tracée. Lorsque le Grès rouge
Karsténite, de la Doiomie et du Lignite. se rapproche du terrain Anthraxifère, il
~we ~~K~ere ou P~HeeK. Ce dépôt passe à un Psammite schistoïde de couleur
est le /)faf/M<~aM-.t,tmM<oMe des Anglais, et amaranthe lorsque sa jonction a lieu avec
t'jKpfttMA~e/Mdes Allemands. Il se compose le groupe Ardoisier ses dernières couches
principalement de Zeichstein, de Schiste cui- renferment des Pséphites composés d'Argile
vreux et de Schiste bitumineux. Le Zeich- grossière, de fragments d'Ardoise de Stéa-
stein est un calcaire gris, souvent fétide, tite scbistoïde, et de Quartz compacte et
généralement magnésien, qui ne contient grenu s'il repose sur le terrain Granitique,
que peu de fossiles, lesquels sont, parmi les ses éléments feldspathiques passent à l'Ar-
moHusques,des Productus, des Leptena, des kose et lorsque son contact s'étahHt avec
Spirifères, des Térébratutes, des Mytilus et le terrain Porphyrique les roches intermé-
des Encrines; puis des Polypiers, et enfin diaires sont ordinairement des Pséphites et
des Fucus. Ce terrain, qui manque complète- des Psammites.
ment en France, est commun au contraire en Le terrain de Grès rouge renferme, mais
Ang)eterre,dansteTyrotctdans)aThuringe, en petitequantité, quelques minerais, comme
On trouve aussi dans ce dépôt un Schiste le Fer le Plomb le Manganèse et le Mer-
bitumineux qui contient du cuivre à l'état de cure. Les fossiles y sont fort rares, excepté
sulfure, de petites quantités de Plomb, de dans la Thuringe et même appartiennent
Cobalt, de Zinc, de Bismuth et d'Arsenic, peut-être à un dépôt voisin. Le Grès rouge
et surtout des poissons fossiles dont les de la Thuringe, le plus célèbre de la forma-
écailles sont conservées. Ces poissons appar- tion Pœcitienne, a été divisé par M. Freies-
tiennent aux genres FN<<BOHtt<s,~e[(<omM~ et leben en deux étages, dont le premier com-
Girolepis, et leur état parfait de conserva- prend les sept groupes suivants le Letten,
tion a fait penser, comme nous l'avons déjà argile glaise d'un gris bleuâtre ou verdâtre,
dit ailleurs, que leur enfouissement devait qui renferme des bancs ou des rognons de
appartenir à une cause instantanée, telle, Dotomin sableuse et des cristaux de Calcaire
par exemple, qu'une émanation ignée. et de Sélénite; !e Stinkstein calcaire fétide
Système Fœci7t'e/ Il se nomme aussi Grès ou bitumineux, qui contient du Fer hydraté,
vosgien ou Grès rouge, New red Sandstone, du Gypse, du Sel marin, et offre des cavernes
Zetc/(~e!K, Tod<e liegende et .KMp/et'~eMe/er, d'une grande dimension; l'Asche, couche de
et se compose de grès bigarré formé de Grès, couleur grise, renfermant du Bitume et du
de Psammitcs et de Marnes et de Grès vos- Sable et formant une sorte de cendre lors-
gien ou mélange de congtomérats et de Grès qu'elle est desséchée le J{aM~<e!M, calcaire
à gros grains. Il est assez difficile de bien marneux qui passe à la Dolomie; la Rauch-
déterminer les caractères généraux de ce teoc/ce, espèce de Dotomie caractérisée parles
système caractères tirés surtout de la cou- cellules ou cavités qu'èlle renferme; le
leur et de la texture des roches. La nature Zeichstein ca)caiM compacte, gris ou noi-
de celles-ci l'a fait souvent confondre avec le râtre qui renferme des grains de Calcaire
terrain Keuprique. La formation Pœcitienne spathique de Gypse et de Gatène, du Cuivre
est puissante particulièrement dans la Thu- pyr.iteux,du Cuivre carbonaté, des cristaux
ringe, où un étage calcareux est superposé de Quartz des paillettes de Mica et un assez
à un étage quartzeux, et dans les Vosges, grand nombre de Coquilles notamment le
où l'ordre des étages est inverse. La roche Fro~Mc~M~ aculeatus; et le ~er~e/scAte/er,
la plus commune dans cette dernière localité espèce de calschiste gris toujours imprégné
est un Grès, rouge de brique, qui passe de bitume et do carbone, qui contient du
quelquefois au rouge-violet et au jaune de Cuivre pyriteux, du Cuivre sulfuré, de la
rouille. C'est de l'oxyde de Fer qui colore Pyrite en grains plus ou moins visibles, de
extérieurement les grains de Quartz et l'on petites quantités de Zinc, de Cobalt, de Plomb,
409 TER TER 410
de Bismuth, d'Arsenic et de nombreuses ea- phea dilatata. L'étage moyen comprend le
pèces de poissons. L'étage inférieur se com- Cornbrash, système de calcaire schistoïde
pose de couches alternatives de Grès et de qui se lie avec le Forest-Marble, calcaire
Poudingues, de Grains et de Noyaux plus coquillier; et le J?fa<ord-c/ay, dépôt argi-
ou moins gros, lesquelles roches passent au leux qui contient une grande quantité d'A-
Psammite et au Pséphite, et renferment des piocriniles rotxKdtt~. L'étage inférieur offre
bancs de Spilite porphyroïde, de Fer oligiste, le Great Oolite, l'un des plus puissants sys-
de Calcaire compacte et de Houille. Comme tèmes du calcaire Oolithique le .Fu~et's
cet étage ne renferme plus de minerai do ~'ar<A, argile d'où l'on extrait la terre à fou-
cuivre, les mineurs le désignent par le nom Ion et l'Inferior Oolite, calcaire Oolithique
de Roth Todte Liegende, ce qui signifie mur dont les couches inférieures sont ordinaire-
ruuge mort. ment ferrugineuses.
S~ems Conchylien. Ce dépôt, qui se com- Système Liasique. Ce terrain et le dépôt
pose de Muscheikalk, lequel est formé à son Jurassique proprement dit ont une liaison si
tour de Calcaires compactes, de Marnes et de intime, qu'il est souvent fort difficile de les
Gypse renferme une grande quantité d'es- séparer. Les principaux caractères qui dis-
pèces de Coquilles marines et de Polypiers, tinguent le Lias du calcaire du Jura, sont la
mais rarement des végétaux. Les mollusques présence ou plutôt l'abondance de la (rn/p/iea
caractéristiques de ce terrain sont l'~mmo- arcuata et l'extrême ra'eté des roches à tex-
nites nodostis, l'At):CM<M~nc!aKs, r.E'MCnM~M ture Oolithique. La stratification (tes deux
~bnn:~ et le Terebratula vulgaris. I! con- terrains est la même, et le Lias est composé
tient en outre des débris de grands reptiles, de roches argileuses et quartzeuses qui sou-
tels que les .P/M/<osawt<s les Dracosau- vent alternent indéfiniment entre elles. Les
rus, etc. dépôts Liasiques se trouvent presque tou-
Système ~ettpn'q'Me. Ce terrain a reçu aussi jours à la suite des massifs Jurassiques.
les noms de Mar~fM irisées, de Redmarb, de Dans les Alpes, ils atteignent quelquefois une
A~MScMM/c. d.e Terrain salifère de jSuMte épaisseur de plus de 2000 mètres d'épaisseur.
Mergel ou ~afMe~ bigarrées et de Bunter Ce terrain, qui se lie par ses couches argi-
Sandstein ou Grès &!yf;rr~. 11 est composé de leuses aux marnes irisées des dépôts muria-
couches de Marnes grises, bleuâtres ver- tifères, qu'ii sépare des catcaires Ootithiqucs
dâtres, rougeâtres, jaunâtres et blanchâtres; inférieurs, renferme des squelettes entiers
de Grès ou de Psammites dont les couleurs d'animaux marins et d'animaux fluviatiles,
sont aussi variées que celles des Marnes; et et quelques végétaux. Ces fossiles sont des
de Gypse et de Sel marin qui alternent indé- Ichthyosaurus et des Ptésiosaurus; des Am-
tiniment. Lorsque le système des Marnes se monites en grand nombre et des Bétcmnites;
développe, on a le~Mper; si c'est le Cal- puis des Coquilles bivalves et univalves, tel-
caire, il produit le ~M~c~e/Ao~/t; lorsque le les que des Pcrnes, des Modiotcs, des Phota-
Sel marin se présente, il prend le nom de domies, des Huîtres, des Ptagiostomes et la
Terrain salifère et lorsque c'est le Grès, on Gryphée arquée, qui est caractéristique du
t'appelle Grès bigarré. Le terrain Keuprique terrain.
est trcs-développé dans la Lorraine et dans Système Oolithique. Le nom de ce terrain
la Souabe. lui vient de ce que certains bancs sont for-
FORMATIONJURASSIQUE.Elle constitue une més de grains plus ou moins arrondis, sern-
partie importante de l'écorce du globe, et a blables à des ceufs de poissons. Il se compose
reçu son nom du Jura, où elle joue un rôle de calcaires de formation marine et de dé-
important dans la constitution géognostique pôts argileux de formation fluviu-marine.
du pays. Elle est principalement composée Dans quelques localités ces catcaires et ces
de Calcaire compacte et d'Oolithe, accompa- dépôts alternent, dans d'autres ils se rem-
gnés de Marnes argileuses puis on y voit placent et il est aussi quelques bancs qui
de la Dolomie, des Grès, des Sables, du Ma- ne sont formés que de Polypiers, ce qui les
cigno, du Fer hydraté, etc. Dans les pays de a fait nommer calcaire à Polypiers, Coral-
collines, le terrain Jurassique se montre en rag des Anglais. Les Ammonites abondent
couches à peu près horizontales, tandis que dans toute la formation Oolithique, où elles
dans les régions montagneuses il offre pres- sont associées aux Trigonies, aux Térébra-
que constamment des couches plus ou moins tules, aux Bétcmnites et aux Astrécs. C'est
inclinées. Les sources qui surgissent dans ce aussi le gisement principal des Ichthyosau-
terrain sont tellement abondantes, qu'elles res, des Plésiosaures et des Ptérodactyles.
donnent presque immédiatement naissance à Les bancs argileux qui séparent les assises
des rivières telles sont les sources de la calcaires renferment un mélange de Coquil-
Sorgue, du Lez, etc. Chez les Anglais, l'étage- les marines bien conservées et groupées par
supérieur du dépôt Jurassique est formé du familles; puis des squelettes entiers de repti-
jPor~ondsone ou calcaire Oolithique du les fluviatiles et des végétaux terrestres. Ce
AïmtKcft~e-c/ay, ainsi nommé d'une marne terrain fournit d'excellente chaux hydrauli-
argileuse que caractérise l'Ostrea d~oïdeM; que, et on le divise en étage inférieur, étage
du C'(~a<-?a(/, calcaire Oolithique compacte, moyen et étage supérieur.
ou bien de nature terreuse, et renfermant L'étage inférieur, qui repose sur le Lias,
une immense quantité de Coraux et d'autres j comprend ce que les Anglais appellent le
Zoophytes; et de l'0.r/'ord-c<a! marne <trgi- CorM~r<M/),formé de catcaire Oolithique et de
leuse caraclérisée par la présence de la (rn/- marne; le Forest-Narble, calcaire à Poly-
'4m DICTIONNAIREDE GEOLOGIE, 4t3
piers et màrne; le ~ra~/brd-c~ay, composé vent classé dans les terrains Jurassiques, et
de marne argileuse bleue et de calcaire sa- que les Anglais appellent Wealdien, du nom
bleux la grande Oolithe ou calcaire Oolithi- d'une région boisée du comté de Sussex, où
quc le Fullers ~'<tf<Aou terre à foulon; et il offre une certaine puissance, se divise en
i'/n/e'or Oolite ou Oolithe ferrugineuse. Cet trois groupes le (~Mcf-c/ny, espèce d'argile
éta~e contient une quantité assez notable de plastique grise, schistoïde, qui devient sa-
fer hydroxydé en grains, pour être considéré blouse et renferme quelquefois de petits
comme minerai de fer. Les fossiles marins bancs de calcaire Lumachell'e; le /?a~<!n~s-
qui le caractérisent diffèrent beaucoup de sand ou Iron-sand, sable ferrugineux qui
ceux du Lias, ce qui annonce qu'il a dû s'é- passe au Grès, soit ferrugineux, soit calcari-
couler un temps considérable entre la for- fère, et renferme des lits d'argiles grises ou
mation de chacun de ces dépôts. La Gryphée rouges, des marnes et des bancs de Luma-
arquée du Lias semble remplacée, dans )'0o- chelle et le ~Mr6ecA-/t'me$(OMe, calcaire
lithe inférieure, par le Cryp/tfa C:tH&M!M. composé de fragments de coquilles, que l'on
L'étage moyen se compose du j6~oM)<H/ro/M, emploie comme marbre et comme pierre à
méiange de calcaire marneux et d'argile; du bâtir.
Co; a<-rn< ou calcaire compacte Oolithique Etage Mo!/fn. il se divise aussi en trois
et siliceux; et du Calcareous ~ft<. formé de groupes i'pper Greensand ou ~<m, sable
sables et de grès caicarifèrt's. L'étage supé- coloré en vert; le <?oM~ ou Ga<<, marne ar-
rieur, de formation essentiellement marine, gileuse qui passe à l'argile et offre une cou-
est séparé du moyen par le grand dépôt f)u- leur grisâtre ou bleuâtre; et le Zotoer CreeM"
vio-marin, qui a été nommé argiles de Dives sand ou ~/MKM?tMnd, qui renferme du mi-
ou d'0a:/ord. H est recouvert par un autre nerai de fer hydraté et des silex, et dont la
dépôt de la même importance, que les Fran- partie inférieure est colorée en vert par du
çais nomment Argile d'NoM/~Mr et les An- fer chloriteux.
gtais Argile de ~!?Hmertef~e. L'Ootithe supé- Elage ~Mp~neMt'. !t est formé de Craie
rieure renferme une immense quantité de blanche, ordinairement friable en dessus, et
Polypiers, et ses couches, comme celles du renfermant des rognons de silex disposés en
Lias, sont caractérisées par des fossiles en- couches, de Craie sublamellaire, de Craie
tiers, tels que des squelettes de reptiles, des marneuse, de Craie glauconieuse et de Craie
végétaux et des dépôts charbonneux exploi- Tufau. La craie blanche ne présente point de
tahtcs. La Gryphée dilatée caractérise les ar- stratification distincte, mais on y rencontre
giles de Dives, tandis que la Gryphée virgu- des lits parallèles et horizontaux des Sitex
laire se montre plus particuHèrement dans pyromaques noirs qui sont caractéristiques
l'argile de Honfleur. Le calcaire de Portland, de cette Craie, et dans les fissures desquels
qui est de couleur blanche, se trouve au- se trouvent aussi quelquefois des cristaux
dessus de l'argile de Honfleur. de Cétestine ou Sulfate de strontiane. Cette
FORMATIONCRÉTACÉE. En France et en Craie contient en outre du Sutfure de fer qui
Ang)cterre,ce terrain se compose communé- s'y présente, soit en nodules hérissés de
ment de Craie, de Tufau, de Glauconie, de cristaux octaèdres de ce métal, soit en glo-
Marne et d'Argile; mais dans la plupart des bules qui sont striés du centre à la circonfé-
autres contrées, l'association de ces derniè- rence et des mollusques en grand nombre,
res roches a lieu sans que la Craie s'y ren- tels que des Bélemnites, des Térébratutes,
contre, en sorte que le caractère le plus pro- des Piagiostomes, des Lituolites, des Scaphi-
noncé de ce terrain est sa position entre le tes, des Cranies, des Nautiles, des Hui-
terrain Tertiaire et le terrain Jurassique. H tres, etc., etc. La Craie Tufau ou Craie grise
occupe en Angleterre, où il a été observé se durcit à l'air et fournit une bonne pierre
particuHèrement avec beaucoup de soin, la de taille; elle renferme, entre autres corps
partie sud-est de l'île, et s'appuie à l'est sur organisés, des dents de poissons, de Tortue,
le terrain Jurassique, en se prolongeant à les débris d'un grand reptile appelé Moso-
l'ouest jusqu'aux côtes de la Manche, ti y saurus, et des mollusques.
est recouvert en général par des dépôts Ter-
TERRAINS TERTIAIRES.
tiaires. Les montagnes forcées par le terrain
Crétacé sont toujours arrondies, peu élevées Ces terrains sont séparés nettement des
et terminées par des plateaux d'une étendue Secondaires; car on n'y voit aucun des fos-
plus ou moins grande; leurs flancs ne sont siles caractéristiques de ces derniers, comme
jamais escarpés, mais souvent rapides; et les Ammonites et les Bélemnites, et ils of-
enfin leurs vallées, quelquefois assez pro- frent des ossements de mammifères qui ne
fondes, n'offrent point la largeur de celles se rencontrent point dans les terrains infé-
des terrains Tertiaires. C'est dans la partie rieurs. Les dépôts Tertiaires ont aussi cela
i!'fé)ipnre du terrain Crétacé que se trouvent de remarquable, qu'ils sont pour ainsi dire
les sources d'eau ascendantes qui alimentent circonscrits ou locaux, d'on il résulte qu'ils
les puits artésiens. Dans quelques contrée! ont entre eux de nombreuses différences
ce terrain renferme des Lignites, comme on leur mélange et leurs alternances sont aussi
le remarque à l'île d'Aix, à Boitigène dans le très-variés, et rendent leur étude difficile,
canton dcBerne,âEntrevernesen Sa voie, etc. surtout pour étabHr {'identité des dépôts for.
La formation Crétacée se divise en trois éta- més dans des contrées placées sous diverses
ges Inférieur, Moyen et Supérieur. zones. Les assises de ces terrains sont nom-
Etage Inférieur. Cet étage, que l'on a sou- breuses, peu épaisses, et de nature minéra-
~3 TER TER 4~
logique peu constante. Elles sont générale- Crocodiles; les Batraciens, des Grenouilles,
ment horizontales elles occupent les parties des Salamandres, des Tritons; et les Ophi-
basses des vallées et constituent des plaines diens, des Serpents se rapprochant des Boas.
très-étendues. C'est sur le sol Tertiaire qu'est Les oiseaux fossiles ne présentent que des
établie la société humaine. Les dépôts infé- genres vivants; mais ils diffèrent par les es-
rieurs du terrain Tertiaire offrent des débris pèces. Le Calcaire d'eau douce renferme des
de Palmiers; mais on, n'y rencontre plus les Plumes et des OEufs le Calcaire marin, des
grandes Fougères et les Cycadées. Les végé- Echassicrs, des Palmipèdes et des Gallina-
taux Dycotylédones, au contraire, s'y trou- cées. Enfin il existe une liaison étroite entre
vent en abondance ce sont surtout des em- les terrains d'Alluuon anciens et les terrains
preintes d'Amentacées et de fruits. Parmi les Tertiaires, sous le rapport de l'existence des
Polypiers sont des genres nombreux qui grands mammifères perdus.
sont communs avec ceux qui les ont précé- FORMATIONSoPERCnÉTACÉE. F~e 7n/
dés dans les autres formations mais l'on y rieur. i) se compose de Marnes marines à
trouve aussi des espèces dont les analogues Huitres et à Cythérées; de Calcaire lacustre
existent encore, telles, par exemple, que les ou Travertin moyen de Marnes vertes et
Oculines. Dans les Radiaires, on remarque Marnes jaunes; de Gypses et Marnes; de
le genre Encrine, des Astéries, des Spatan- Calcaire lacustre ou Travertin inférieur; de
gles, des Ctypéastres, des Nuctéotites. Les Sables et Grès dits de Beauchamp de Sables
Balanes sont analogues aux espèces vivan- micacés renfermant des nodules solides de
tes, et abondent dans les sables et les calcai- sable ferrugineux et des lits d'Argile qui, au
res marins. Les Nummulites caractérisent nord de Paris, par exemple, occupent une
certaines couches de ce terrain. Sur près de vastesuperficie, et acquièrent, près de Laon,
quinze cents espèces de Coquilles fossiles que une puissance de près de 80 mètres. En An-
renferme la formation Tertiaire ancienne, gleterre, l'Argile plastique forme des cou-
cinquante à peine ont teurs analogues vi- ches de Cailloux roulés et de Sables qui al-
vants, tandis que dans le dépôt Tertiaire mo- ternent irrégulièrement avec des couches
derne, les se trouvent encore dans nos d'Argile. Le Calcaire grossier parisien, le dé-
mers. Les genres de mollusques les plus pôt argileux d'Angleterre et le dépôt calca-
nombreux sont les Buccins, les Casques, les réo-sableuxde la Belgique, occupent le mê-
Porcelaines, les Olives, tes-Strombes, les Pté- me rang dans l'étage inférieur du dépôt Su-
rocères, les Cancellaires, les Fuseaux, les percrétacé. Le Calcaire sableux de Belgique
Cérithes, les Hyales, les Hélices, les Bulines, se divise à son tour en trois groupes dont
les Planorbes, les Nérites, les Catyptrées, les l'inférieur est formé de Glauconic grossière;
Oscubrions. les Clavitgelles, les Photades, les te moyen, de Sables ferrugineux, contenant
Myes, les Mactres, les Lucines, les Cypricar- des Grès noduleux et fistuleux; et le supé-
des, les Cardium, les Chames, les Arches, les rieur, de Sables calcarifères, argileux et fer-
Pétoncles, les Mytiles, les Huitres, les Pei- rugineux. Le dépôt argileux d'Angleterre se
gnes, les Cranies et les Térébratutes. Les compose d'Argile bleuâtre ou noirâtre, qui
genres sont peu nombreux parmi les Cépha- renferme des Coquilles marines et des Ro-
lopodes et c'est dans les couches inférieures gnons de calcaire argileux. L'étage inférieur
que l'on rencontre des Sèches, des Poulpes, présente en outre des Poudingues et Cailloux
des Catmars et quelques Bétemnites. Les An- roulés de Paris, du Soissonnais, de la Tou-
nélides sont très-abondantes dans les cou- raine et de l'Angleterre; et le calcaire Piso-
ches supérieures, où se rencontrent aussi de lithique de Meudon.
nombreuses traces d'insectes, surtout dans Etage Moyen. Il se compose de ce qu'on
les marnes, les Lignites et les dépôts gypsi- appelle les Sables et Grès de Fontainebleau,
fères; ce sont des Coléoptères carnassiers et lesquels ont leurs analogues dans diverses
phyllophages, des Hyménoptères, des Dyptè- contrées. Au-dessus de cette formation est le
res, des Lépidoptères, etc. Les crustacés sont Calcaire lacustre ou Travertin supérieur,
représentés par des Portunes', des Grapses, qui a aussi ses analogues suivant le pays.
des Gonoptax, des Dorippes, des Crabes et EnHn cet étage comprend le Calcairede Nan-
des Patinures. Le sol Tertiaire supérieur tes et de Douai; les Faluns de la Touraine,
contient des genres propres aux mers tropi- ceux de Dax et de Bordeaux; le Calcaire
cales, ainsi que des Raies et des Squales, Moellon de Montpellier; les Marnes bleues
dont les dents sont encore métées à ces ter- et les Molasses des environs de Vienne en
rains, et l'on y retrouve les genres Cyprin, Autriche; les Meulières des environs de Ver-
Perche, Brochet, etc. Les Matacoptérygiens sailles et l'Argile à Lignites des bords de la
apparaissent pour la première fois dans ces Baltique.
couches. Les dépôts les plus profonds ren- .Etage Supérieur on Dépôt 0t<a<et't:a!?'c.
ferment des genres perdus, et les Acanthop- Il est formé des Galets et Lignites de la Bres-
térygiens y dominent. On y trouve aussi des se des Grès et Hélices d'Aix; des Marnes
poissons des différents ordres, dont la moitié subapennines de l'Italie; du Crag d'Angle-
environ existe encore à notre époque. Ce terre, et du Calcaire d'Odessa.
sont surtout des Acanthoptérygiens. Les M. Lyell a proposé de diviser les terrains
Cttondroptérygiens diminuent en nombre, et Tertiaires en trois groupes qu'ils nomment
leur. existence parait liée a une époque très- Eocène, Miocèneet Pliocène. Le premiercom-
rcstreinte. Les Chétoniens offrent des Emys, prendrait le Calcaire grossier, l'Argile de
des Tryouix, des Testudo; les Sauriens, des Londres, le Gypse a ossements, les Calcaires
4iS DEGHOLOGŒ.
D!CT!ON)SA!RE 416
siliceux inférieurs et l'Argitc plastique, dé- nos jours. Ainsi, pour les zoophytes et les
pôts caractérisés par les Patéothères et les mottusqm's, ce sont des genres dont les ana-
Anoptothères le second aurait pour type les logues vivent encore. Les poissons sont ~cu
Faluns de la Touraine, les collines suha- connus et les reptiles sont en petit nombre;
pennines, les dépôts des grandes vallées qui mais ceux qui s'y montrent sont semblables
débouchent dans la Méditerranée, formations aux nôtres. Les ossements d'oiseaux s'y trou-
qui contiennent les restes desEtéphants.des vent également en assez grande quantité;
Mastodontes, des Rhinocéros et des Cerfs dont mais tandis qu'on trouve des genres de mam-
les_espèces sont aujourd'hui perdues; et le mifères perdus dans les dépôts de cette épo-
troisième se composerait des dépôts qui se que, les oiseaux, au contraire, appartiennent
forment actuellement et de ceux qui les ont aux climats chauds. On n'y a pas encore ren-
immédiatement précédés, lesquels contien- contré, néanmoins, l'Autruche et le Casoar.
nentdes animaux analogues à ceux qui vivent Quant aux genres perdus, ce sont les Méga-
dans les contrées environnantes. thérium, les Dinothériu'n, les Anoptothé-
les Patœothérium, les Mégatonix,
TERRAINSDtLCVtENS Ott ALLUVIONS ANCIENNES. rium, les
Mastodontes, les Lophiodon, etc. Par suite
Le Diluvium, qui contient les ossements aussi des changements dans les stations, on
fossiles, est cette grande assise de terrain de trouve le Lagomys de l'Asie septentrionale
transport qui forme presque partout la terre et les Antilopes, dans les Brèches osseuses
végétale, et qui n'est recouverte, en quelques de la. Méditerranée. Enfin, le couronnement
lieux, que par les alluvions des eaux actuel- de cette période est l'apparition des Quadru-
les. L'épaisseur de cette assise varie de 30 manes et de l'Homme à la surface du globe.
centimètres à 30 et ~0 mètres. La majeure FoRMAT)ONCLysM)ËNNE.Ce terrain estainsi
partie des géologues considère ce terrain nommé parce qu'il a été formé par voie de
comme le produit d'une inondation brusque lavage et de transport, it recouvre indiffé-
et passagère; mais d'autres pensent aussi remment les terrains antérieurs. On le divise
que des causes qui ont agi avec lenteur ont en dépôt Ancien et en dépôt Moderne.
également contribué à sa formation. Le dé- Dépôt fMtcteK. H se compose de Cailloux
pôt Diluvien est, comme la formation Allu- roulés et de Blocs erratiques qui, dans cer-
viale, composé de couches meubles formées taines contrées, occupent des plaines d'une
de fragments variables, Il s'étend sur des immense étendue; de dépôts fimoneuxmé-
hauteurs où le cours des eaux actuelles n'a tallifères et gemmifères, formés de Sables
jamais pu atteindre. Sa couche est irrégu- argileux et de Galets au milieu desquels se
lièrc, souvent interrompue; on en retrouve trouvent des Paillettes et des Pépites d'or,
des traces dans tous les lieux, et et des Pépites de Platine du poids de 6 à 8
principale-
ment au voisinage des montagnes ou des kilogrammes les Gemmes sont des Ceyla-
pla-
teauxét(-vés;etieest placée sous la terre nitcs, des Grenats, des Zircons et quelque-
végétale la plus récente, et caractérisée par fois des Diamants; de dépôts fen itères ou
la présence des cailloux roulés; et quelque- Brèches ferrugineuses, c'est-à-dire de Mine-
fois même ce terrain n'est représenté rais de fer hydraté qui remplissent des fentes
que
par des caittoux roulés et des blocs épars verlicales dans le calcaire qui les recouvre
sur le sol. H forme fréquemment des amas dans l'Alp du Wurtemberg~ces
dans les Gssures et les cavités. Le terrain dépôts con-
tiennent des ossements de Mastodontes, de
des plaines est. déposé le plus souvent en Rhinocéros, de Cerfs, de Chevaux, etc.; et
couches horizontales qui s'étendent sur un de dépôts limoneux et caillouteux, composés
espace plus ou moins considérable, tandis d'une Marne rougeâtre métée de sable et con-
que celui des hautes vallées est disposé géné- tenant, avec des cailloux roulés, des Coquil-
ralement en amas irréguliers qui s'adossent les marines des terrains anciens et des osse-
le long des escarpements de manière à for- ments de mammifères. C'est à ces dépôts
y
mer des talus et la composition de ces ter- qu'appartiennent les ossements des bords de
rains participe toujours de celle des autres la Léna et de l'Indighirka en Sibérie, c'est-
formations qui composent le bassin qui s'é- à-dire ceux du Mammouth, ou .Ë7ep/«M pri-
lève au-dessus du dépôt Alluvien.
Mttf/eM! et du ~/ii'HoceroA' <tc~o)'tMm.
Le terrain Diluvien renferme beaucoup de
Z)e'pd< moderne. U diffère de l'ancien en ce
corps organisés appartenant à diverses épo- qu'on y trouve surtout plus de Ruminants
ques. La ptupart des mammifères ont été analogues ou identiques à ceux qui vivent
rangés dans les genres Etéphant, Rhinocé- aujourd'hui dans les mêmes contrées, tandis
ros, Hippopotame, Cheval, Cerf, Bœuf, Ours, que dans le dépôt précédent ce sont les Pa-
Hyène, Chat, Chien, etc. Les mollusques y chydermes qui dominent. Le dépôt moderne
sont peu nombreux, mais it n'en est
pas de se compose particu)ièrement de couches
même des végétaux. C'est aussi dans ce ter- limoneuses et caillouteuses, comme celles de
rain que se trouvent les gites exploités du la vallée du Rhin, dont les blocs appartien-
Diamant, de l'Or, de t'Etait), du Ptatinc et de nent à des gisements primitifs peu éteignes,
la plupart des pierres précieuses, comme les et qui sont quelquefois recouverts d'une
Corindons, les Spinelles, les Topazes, etc., marne jaunâtre renfermant des Coquilles ter-
et le Fer y est fort abondant. La
période AI- restes et uuviatites. Ce dépôt reçoit !e nom
luvienne présente tes mêmes types qu'à notre de ZœM en Aj'emugne et de Ze/Mt en Alsace.
époque, ce qui prouve qu'ahrs les conditions Viennent e.isu.te de:. Prêches osseuses, dé-
d'existence étaient aussi les mêmes
que de pôts plus ou moins solides d'argile ferrt!
4i7 TER TER 418
neuse, de sable et de calcaire qui envetop- accompagné de Marnes plus ou moins cal-
pent des débris de roches et d'ossements bri- caires ou argileuses avec des rognons de
sés. Ces ossements sont accompagnés de Co- Silex; et de Mcu)iér<;sa à coquilles ou non
quilles communément terrestres, fluviatiles coquillières. Les fossiles les plus communs
et lacustres, et quelquefois de corps organi- de cet étage sont des Lymnées, des Hélices,
sés marins; et les Brèches osseuses remplis- des Planorbes, des Potamides et autres mol-
sent des fentes qui pénètrent plus ou moins lusques d'eau douce. II présente aussi quel-
dans la roche, comme les côtes de la Médi- quefois deux systèmes, dont l'un est caracté-
terranée en offrent des exemples depuis Gi- risé par du Lignite, comme on l'observe dans
braltar jusqu'aux Falaises de la Dalmatie. le Soissonnais et en Suisse, et l'autre par
Après les Brèches sont des dépôts coquilliers une Argile plastique, ordinairement grise,
renfermant une grande quantité de Coquilles mais qui passe au blanchâtre, au jaunâtre
identiques avec celles qui vivent dans les et an rougeâtre. L'Etage Moyen est formé de
mers voisines; dépôts qui paraissent dus à deux systèmes dans l'un desquels domine un
des soulèvements de plages, et dont les plus Calcaire siliceux, et dans l'autre la présence
renommés sont le dépôt coquillier d'Udde- du Gypse; le Calcaire siliceux proprement
valla, en Suède, qui s'élève environ à 80 dit ne renferme point de Coquilles, mais on
mètres au-dessus du niveau de la mer; celui en rencontre dans les Marnes et parmi les
du Spitzberg, qui a 7 mètres au-dessus des Silex qui les accompagnent. L'Z~o~e St<p~-
plus hautes marées puis celui de Nice et rieur, ou système Gypseux, est composé de
celui de la Conception, sur les côtes du Chili. Gypse, de Calcaire, de Marne et de quelques
Enfin, le dépôt moderne de la formation autres substances. Le Gypse est intercalé
Clysmienne contient des Tourbières ancien- dans le Calcaire et dans les Marnes; mais il
nes, dont quelques-unes sont sous-marines se rencontre particulièrement à la surface.
et d'autres dans l'intérieur des terres, mais Ses couches sont quelquefois divisées, en
qui sont couvertes d'alluvions anciennes et gros prismes irréguliers, par des fissures
offrent des végétaux étrangers à la contrée, perpendiculaires aux joints de stratification;
ce qui ne permet pas de les admettre comme eUes sont d'un blanc jaunâtre, et souvent
de formation récente. Dans celles de l'Ecosse, elles renferment un grand nombre de cris-
et particulièrement à la baie de Frt« o/' taux de Séténite et du Carbonate de chaux.
ya?/, on trouve des Chênes, arbres qui sont Le Gypse de Montmartre est célèbre par les
peu nombreux actuellement dans le pays, et débris d'animaux qu'il renferme, tels que
des débris d'Elan d'Irlande,de Daim fauve et des Patéothères, des Anoptothères, des Xi-
de Daim rouge, animaux qui ont disparu de phodons, des Uichobunes, des Chœropota-
cette région. mus, des Chiens, des Genettes, des Coatis,
des Ecureuils, des Loirs, des Oiseaux, des
TERRAINS D'ALLUVIONS MODERNES.
Crocodiles, des Trionix, des Cyp'ins, etc.
Ces terrains appartiennent à deux grandes Dans cet étage, les couches compactes non
divisions la Série ~V~MKieM?:e et la Série celluleuses sont plus communes les Marnes
jf'/M«)H!<c. La première comprend tous les moins blanches que le calcaire et passant
dépôts qui sont le produit de l'action des même fréquemment au grisâtre, au verdâtro
eaux; la seconde se compose des substan- et au jaunâtre elles contiennent de la Silice,
ces fournies par les volcans modernes et les qui se présente quctquefois en rognons, et
pseudo-volcans. La Série Neptunienne se di- du Schiste happant ou Argile feuilletée que
vise à son tour en dépôt Terrestre, dépôt l'on nomme Ktebschiefer, iequet renferme
Nymphéen et dépôt Tritonien. à son tour des rognons de Célestine et la
Dépôt terrestre. Il comprend t'NMMtM ou variété de Uésinite appctéc Ménitite. On
couche superficielle de terre végétale qui se trouve encore, dans ces marnes, des Lymnccs
forme sur le sol, par la succession des débris et quelques autres Coquilles d'eau douce
de végétaux la Tourbe n'es moH~yMe. com- mêlées à des Coquilles marines.
posée de Mousses, de Lichens et de Grami- Le groupe 2'M/ac< qui appartient au dé-
nées, qui constituent une substance Sbreuse pôt Nymphéen, ne forme que des amas iso-
analogue à la tourbe des marais les Ebou- lés et peu étendus, et se présente quelque-
lis, dépôts que produisent, sur les pentes et fois stratifié. H est principalement composé
au pied des montagnes, de tous les débris de de Calcaire concrétionné, passant quelque-
roches que les agents atmosphériques et les fois au Calcaire compacte, mais plus sou-
eaux ont désagrégées; les .Depd~ Salins ou vent encore aux dépôts arénacés et terreux
efflorescences salines qui se forment sur les des terrains Détritique et Alluvien. Le Cal-
bords des )a~s dé certaines contrées, et se caire Tuffacé est communément rempli de
composent de Carbonate de soude ou Natron, pores et de cavités dont quelques-unes, espè-
de Sulfate de soude ou Sel de Glauber, de ces de tubulures verticales, semblent être le
Sous-Borate de soude ou Borax, de Nitrate résultat du passage d'un gaz à travers la
de potasse ou Salpêtre, de Chtorure df; so- masse molle. Ce Calcaire donne de bon-
dium ou Sel marin, de Nitrate de chaux, de nes pierres à bâtir. Le terrain Tufacé, sur-
Sulfate de magnésie, etc. tout celui qui est meuble, contient un grand
Dépôt A~/M!p/~cM.On le divise en trois éta- nombre de corps organisés, principalement
ges t/M/'Jr:e!<r se compose de Sables; du des mollusques d'eau douce et de terre
Calcaire de la Bejuce, qui recouvre une por- métés à des plantes aquatiques Le Tufacé
tion notable du bassin de Paris, et qui est marin n'a encore été observé qu'aux Antil-
~9 DICTtONNAUŒDE GEOLOGIE. 420

les, où, selon M. Moreau de Jouanès, il for- H constitue aussi des montagnes dont
me des plages qui s'élèvent au-dessus du ni- les couches sont inclinées. C'est également
veau des eaux. C'est un Calcaire grenu, d'un au système Tritonien qu'appartient, dans le
gris jaunâtre, composé en grande parlie de Véronais, le Monte-Bolea, si célèbre par les
débris de Coquilles et de Madrépores, et que poissons fossiles qu'il renferme et !es dé-
les Nègres nomment MucoHne-Bom-DtCM. Ce pôts salifères de la Gallicie, dont le plus im-
qui a donné quelque célébrité à ce Calcaire portant est celui de Wieticska.où les amas,
c'est que l'on prétend y avoir rencontré, au les blocs et les rognons de sel marin forment
port de Monte, à la Guadeloupe, des osse- un ensemble de près de 200 mètres de pro-
ments humains fossiles. fondeur. Cette formation saHfère est compo-
Dépôt T't'i<ot)teK. Ce terrain, qui se con- sée de trois assises, dont la première est
fond sous quelques rapports avec le dépôt appelée Sel- vert, la seconde Spt'~ft, et la
N',tnphéen, en diffère en ce que les fossiles troisième ~s:6t~; et elle contient aussi du
qu'il contient sont marines, et en ce que les Gypse, de ta Karsténite, du Lignite, du Sou-
tfxtures conglomérées et grossières y sont fre et quelques fossiles.
plus communes que dans la formation d'eau Les basses Madréporiques se rencontrent
douce. On le divise en deux étages t'7n/ principalement dans les îles det'Océanie:
rieur est caractérisé par la présence du Cal- elles forment autour de ces tles des ceintu-
caire grossier, qui occupe dans le bassin de res quelquefois interrompues,que l'on nom-
Paris la zone septentrionale, et forme, dans me récifs, et qui sont séparés tte la côte par
les environs de Laon, des collines de 300 de petits bras de mer, dont elles dépassent
mètres d'élévation. Ce Calcaire est de cou- rarement le niveau. Les parties supérieures
leur jaunâtre et son fossile le plus caracté- de ces masses présentent généralement la
ristique est le C~t~ttKM lapidosum. Les assi- structure des Polypiers, c'est-à-dire que l'on
ses moyennes de cet étage présentent, à reconnaît dans leur composition les matières
Grignon et à Courtagnon, des Coquilles qui gélatineuses qui accompagnent le Carbonate
sont devenues célèbres par leur belle con- de chaux dans les parties solides des Poly-
servation et les assises inférieures sont ca- piers pierreux mais, dans les parties infé-
ractérisées par un nombre immense de rieures, ce principe gétatineux finit par dis-
Nummutites et de Madrépores, et par le paraître entièrement, et la masse prend le
passage du Calcaire à la Glauconie, c'est-à- caractère de Calcaire concrétionné et même
dire qu'il contient des grains de fer chlori- de Calcaire compacte. Voy. PALÉONTOLOGIE.
teux de couleur verdâtre. On porte à douze TEHRA-MASCHtA. Nom italien d'une va-
cents le nombre des fossiles observés dans riété de pépérine.
cet étage au sein du bassin de Paris. L'~<c- TERRE. La Terre, qui ne forme qu'un
ge ~Mp~'teur comprend, dans le bassin de point dans l'espace, est échauffée par les
Paris, du Sable coquillier, du Poudingue, de rayons d'un corps qui est 1,~00,000 fois plus
la Marne et du Grès blanc qui porte le nom grand qu'elle, et dont le volume égaie COO
de Grès de Fontainebleau, lequel est formé fois celui de toutes les planètes réunies. Et!e
de sable blanc où se trouvent des bancs, des tourne sur cité-même, d'un mouvement Fe-
amas et des blocs de Grès de la même cou- gutier, autour d'un axe idéal, en complétant
leur. C'est au milieu de ces Grès que l'on a chaque jour une révolution et pendant
rencontré des cristaux de grès calcarifère, l'an )ée, ettu décrit autour du soleil une el-
désignés par Hauy sous le nom de Chaux lipic qui est son orbite, c'est-à-dire qu'elle
carbonatée quartzifère. Les Poudingues se a à la fois deux mouvements un de rota-
composent de noyaux de Silex pyromaque tion et l'autre de translation. Celui-ci pro-
unis par une pâte de Grès, et qui passent duit l'alternative des saisons, l'axe étant
quelquefois à l'état de simples dépôts cail- penché de 23 à 2~ degrés sur le plan. Dans
louteux. Les Sables coquilliers sont accom- le système solaire, elle occupe la troisième
pagnés de Grès et mélangés d'Argite, de Cal- place à partir du soleil, dont elle est éloi-
caire, de Mica et de Fer hydraté quelquefois guée de 3~,856,000 lieues environ (15,~90,000
en rognons. Les Marnes sont blanches, jau- myriam.).
nâtres et verdâtres, et se mélangent à un Ls Terre se compose de trois parties dis-
Calcaire compactscaractérisé par unegrande tinctes un noyau solide, une couche liquide
quantité d'Huîtres. Les fossiles que contient et une enveloppe gazeuse. L'atmosphère a
cet étage sont dus os de poissons, des aiguil- une hauteur qui est estimée entre 5 et 10 my-
lons et des palais de Haies, des Ampulaires, namètres; les eaux couvrent les 3~ de la
des Ccrithes, des Olives, des Fuseaux, des surface du globe. Toutes les observations
Cadrans, des Métanies. des Huîtres, des Cy- astronomiques et géodésiques ont conduit à
thérées, des Cardium, des Nucules, des Cras- conclure que la terre est un sphéroïde de
satettcs, des Corbules, etc. révotution semblable à celui que produirait
Londres et Bruxelles sont situés, comme toute masse fluide douée d'un mouvement de
Paris, dans des bassins Tritoniens. Le dépôt rotatcon dans l'espace, cest-à-dire qu'elle
de cette nature, en Suisse, diffère de celui de est rennée dans le. sens de l'équateur et
l'Angleterre, de la Belgique et de la France. aplatie vers ses pôles. On admet générale-
La Mo<ffMe ou Mact~no y dom'nc, et la Gom- ment que le rapport de l'axe polaire au dia-
photite, qui lui donne un aspact particulier, mètre équatoriat est de et l'aplatisse-
y est accompagnée de Marne, d'Argile, de <nent aux pôles étant ainsi considéré comme
Schiste argileux,dePsummite, de Sabtus,etc., on a alors
<S1 TER TER t22
Rayon à l'Equateur. 6,576.859 mètres. Les anciens, qui n'avaient aucune con-
Rayon au Pô)e. (),5S5,C45 id. naissance du Nouveau Monde ne parta-
Surface de la Terre. 5,098,857 myriam. carrés. geaient la Terre qu'en trois parties, el en-
Votumede)a Terre. 1,083,654,000 myriam. cubes. core la plupart des contrées qui constituaient
Après que l'on eut reconnu que la Terre les divisions établies par eux leur étaient-
était un globe sphérique et qu'Huygens et elles aussi à peu près ignorées. La décou-
Newton eurent démontré par la théorie que verte de l'Amérique vint ajouter une qua-
la terre devait être aplatie vers les potes, il trième partie aux premières mais, au xvf
restait à vériGcr la valeur de cette dernière siècle, Orte'ius et Mercator proposèrent de
assertion, et c'est ce qui fit songer à aller partager toutes les terres du globe en trois
mesurer nn degré aux environs de l'Equa- mondes le ~o!)de Ancien, comprenant t'Eu-
teur. En 1735, La Condamine, Bonguer et rope, l'Asie et l'Afrique; le Monde Nouveau,
Godin se rendirent au Pérou, dans les envi- composé de i'Amérique et le Monde Austral,
rons de Quito; l'année suivante, Maupertuis, représenté par la Terre Magctianique. Do
et t'abbé Ou- son côté, Varenius classa les divers pays du
Ctairaut, Camus, Lemonnier
tnier furent transportés à Tornéo en Suède; globe en quatre continents l'Ancien, le
en 1737, Maupertuis fit connaître à l'acadé- Nouveau, ie Polaire et le Ma~e«aH!fe; en-
mie des sciences que le degré du méridien fin, plus tard, de Brosses divisa les terres
terrestre avait une étendue de 353 toises australes en Australie, pour la NouveHe-Ho!-
(683 mètres 82 cent.) ptus grande à Bornéo iamte et îles voisines; en Polynésie, pour les
qu'à Paris, ce qui établissait inconlestable- archipels répandus dans le Grand Océan; et
était aplatie vers les potes; en Mo~e~ntti'e, pour le continent Austrat
ment que iaïcrre
et les académiciens envoyés au Pérou ayant dont on soupçonnait l'existence.
trouvé de leur côté que le premier degré du Aujourd'hui, les géographes se sont ac-
méridien était plus petit de 3t6 toises (297 cordés à former une cinquième partie du
mètres 0& cent.) que celui qui avait été me- monde, mais ils diffèrent encore sur le nom
suré de Paris à Amiens, et par conséquent qu'elle doit porter. M. Graberg l'a appelée
plus petit de 669 toises (1297 mètres 86 cent.) Poh/tie.ste, les Allemands, ~!M<ro~!e, les An-
que celui de Tornéo, il ne resta ptns d'incer- glais et les Américains, At<~ra/<M!e, et les
titude sur l'aplatissement. Toutefois, ce fait Français, Oc~K!?. Cette dernière dénomina-
fut constaté de nouveau par une autre ma- tion est peut-être la préférante.
nière d'expérimenter, celle du Pendule. En L'Europe est bornée au nord par l'Océan
admettant, en effet, que la Terre est aplatie Glacial Arctique; à l'est, par le fleuve Kara,
vers ses potes, les corps doivent y tendre à la chaîne principale de l'Oural et le fleuve de
descendre plus rapidement vers son centre, ce nom, le détroit d'Enikali, la mer Noire, )o
dont ils se trouvent plus rapprochés, tandis détroit de Constantinople, la mer de Mar-
que le contraire arrive sous ('Equateur, où la mara, le détroit des Dardanelles et l'Archi-
pesanteur est moins grande qu'aux potes. pel; au sud, par le Caucase, la mer Noire,
la Méditerranée, le détroit de Gibraltar et
Aussi, à l'aide du Pendule, a-t-on trouvé,
dans différents lieux où l'expérience a été l'Océan Atlantique; et à l'ouesl, par le même
répétée, que les oscillations deveuaient plus Océan, puis au delà du cercle polaire par
nombreuses pour un même espace de temps, l'Océan Glacial Arctique. Sa plus grande
à mesure que l'on approchait du Pote. longueur est de 6~8 myriamètres. depuis )o
D'un autre côté, comme l'augmentation de cap Saint-Vincent, en Portugal, jusqu'à la
chaîne de l'Oural, dans les environs de iéka-
pesanteur aux potes tient aussi à la force
centrifuge qui s'y fait sentir d'une manière térinbourg, province de Perm en Russie; et
moins sensible, il devenait indispensable, sa plus grande largeur absolue, de MO my-
les observations, de tenir riamètres, entre le cap Noskünn, dans le
pour régulariser
compte de cette force, et en procédant alors Finmarck, et te cap Matapan, en Moréc. Le
plus grand resserrement de ce continent a
dans ce sens, on a trouvé qu'au Pote le rayon
de la Terre est plus petit de que sous l'E- lieu dans l'empire Russe, entre le golfe Kan-
quateur, c'est-à-dire que l'aplatissement est dalaskaïa, branche de la mer Blanche, et la
côte du grand-duché de Finlande, au point
d'à peu près quatre lieues et demie (19,998
mètres). Cependant, si l'aplatissement des qui sépare Kemi d'Uleaborg, rétrécissement
on se trouve dont la largeur est de 38 myriamètres.
potes n'est plus contestable, L'Asie est bornée au nord par le détroit
toujours en désacord sur la valeur réelle de la mer de Marmara, le dé-
Ainsi, outre techinren- des Dardanelles,
cet aplatissement. la mer Noire et
troit de Constanlinople,
qui a servi de base au calcul que nous avuns
donné plus haut, nous trouvons celui de l'Asie Russe; à l'est, par l'Asie Russe et io
royaume de Perse; au sud, par l'Arabie et à
que l'on doit à De)ambre; celui de porté
de Dusé- l'ouest, par la Méditerranée et l'Archipel.
par Laplace; celui désigné par
L'Afrique est bornée au nord par le détroit
jour et Vambers celui de adopté par
de Gibraltar et la Méditerranée; à l'est, p~r
Latande, etc.
l'isthme et le golfe de Suez, la mer Rouge,
Quant à la densité de la Terre, on l'estime le gulfe d'Aden et t'Océan
et le Rab-et-Mandch,
c'nq fois plus grande que l'eau distillée; et à
Indien; au sud, par l'Océan Austral;
pour ce qui est de sa composition, de son his-
toire, etc., nous en parlons avec détaH aux l'ouest, par l'Océan Allautique. Sa plus grande
TEMPÉRATUnEBU longueur est de 973 myrianictn's, depuis ie
mots EPOQUESGÉOLOGIQUES,
GLOBE,TnRRAtNSj etc. cap Rugaroni, dans t'A)gèric, jusqu'au cap
425 DICTIONNAiREDE GEOLOGIE. ~M
des Aiguilles, dans l'Afrique Australe; et sa pour les disposer à recevoir les semences, et
plus grande largeur absolue est de 896 myria- la plupart des engrais qui se trouvent à sa
mètres, entre le cap Vert et le cap d'Orfui. portée suffiraient pour donner à ces terres
L'Amérique est bornée au nord par l'O- la fécondité que réclament les végétaux.
céan Arctique; à l'est, par le même Océan et qu'on en veut obtenir. Malheureusement, il
t'Attantique;au sud. par l'Océan Austral; n'en est pas ainsi l'agriculteur doit le plus
et à l'ouest, par le Grand Océan, la mer de souvent recourir à de nombreux auxiliaires
Béring, le détroit de ce nom et l'Océan Arc- pour rendre le sol plus productif, et la
tique. La plus grande longueur de l'Amé- science lui vient alors quelquefois en aide.
rique du Nord est de 815 myriamètrcs, de- L'agriculture a profité sans contredit,
puis le cap Lisburn, sur l'Océan Arctique,. comme toutes les autres branches des con-
jusqu'à l'extrémité sud de la Floride, aux naissances humaines de l'activité intellec-
Etats-Unis; celle de l'Amérique du Sud est tuelle qui s'est manifestée depuis un demi-
de 881 myriamètres, depuis la côte au nord- siècle. A la routine des jachères a succédé
est de la Hacha, sur la mer des Antilles, dans la théorie des assolements; à l'ignorance qui
la Colombie, jusqu'au cap de Ffoward, sur perdait la majeure partie de l'avantage des
le détroit de Magellan, dans la Patagonie; et fumiers, on a substitué les enseignements de
sa j~us grande largeur est de 583 myriamè- la chimie, qui éclairent sur la nature et la
tres, depuis le cap Saint-Roque, dans h pro- composition des meilleurs engrais à em-
vince brésilienne de Rio-do-Norte, jusqu'à la ployer. Mais en cherchant à s'éloigner du
pointe Matabrigo, au nord-ouest de Truxillo, sentier des préjugés on s'est jeté sans pru-
au Pérou. L'Océanic est bornée au nord par dence sur celui de l'empirisme et ce qu'on
l'Océan Indien, le détroit de Malacca, la mer a gagné d'un côté, on l'a souvent perdu de
de la Chine, l'ito de Formose et le Grand l'autre. L'observation générale des jachères
Océan, pris sous le 35" parallèle boréat à est sans doute une absurdité mais les sup-
l'est, par le Grand Océan, qui sépare i'O- primer en tout état de choses est une autre
céanie de l'Amérique, sous le 105° degré de faute. La méthode des assolements est une
tongitude occidentale; au sud, par le même heureuse conception mais vouloir établir
Océan, pris sous le 56' degré de latitude aus- des règles fixes pour leurs rotations est une
trale et à l'ouest, par l'Océan Indien, jus- inconséquence grave. Non-seulement cha-
qu'au 91° degré de longitude orientale. La que contrée chaque province chaque can-
plus grande longueur de l'Australie propre- ton exige un assolement particulier mais il
ment dite est de M7 myriamètres, depuis en est de même encore pour ainsi dire de
le cap Cuvier, dans la terre d'Endracht, sur chaque champ de la même propriété, et ce
la côte occidentale, jusqu'au cap Byron, dans n'est qu'après quelques années d'essais
la Nouvelle-Galles du Sud, sur la côte orien- qu'un cultivateur peut diriger avec quelque
tale et sa plus grande largeur absolue est sécurité son exploitation.
de M3 myriamètres, depuis le cap York, D'un autre côté, ce n'est pas précisément
sur le détroit de Terres, jusqu'au cap Wit- dans des livres que le petit propriétaire doit
son, sur le détroit de Bass. chercher des leçons, mais bien dans les
TERRES ARABLES. Nous avons déjà exemples qui lui sont donnés par ceux de
donné au mot SOL, des renseignements sur ses voisins aisés et agriculteurs pratiques qui
la composition des Terrains qui servent à ont obtenu des résultats avantageux de la
la culture, et nous en ajouterons quelques- mise en œuvre des nouvelles théories. Les
uns dans le présent article. Ces indications agronomes de cabinet et les chimistes sont,
évidemment, n'appartiennent pas à la géo- en effet des maîtres à redouter pour ceux
logie proprement dite; mais nous pensons qui Hennent à ménager leur fortune car la
qu'il n'est pas sans fruit pour le géologue de plupart de ces savants professeurs s'occupent
les connaître soit comme complément d'é- bien plusdela renomméeque leur procurera
tude, soit dans un but d'utilité approprié à telle ou telle utopie, que du fruit que reti-
ses relations avec les agriculteurs. reraient les cultivateurs d'une méthode sa-
On donne généralement le nom de Terre gement combinée; ils ont plus en regard le
végétale à la couche meuble et de peu d'é- profit que leur rapportera la publication
paisseur qui recouvre l'écorce rocheuse de d'un volume, que la prospérité ou la ruine
la surface sèche du globe taquetle couche des pauvres ignorants qu'ils prétendent cher-
est composée de Sable ou d'Argile plus ou cher à instruire.
moins mélangé de Terreau c'est-à-dire de Le géologue peut indiquer de bons princi-
substances végétales ou animales passées à pes il dira par exemple, que pour amé-
l'état terreux. Dans les contrées calcaires liorer un sol formé des débris de roches pri-
La Terre végétale contient en outre du Car- mitives, il faut y mélanger des Argiles cat-
bonate de chaux; et, communément, elle carifères ou des Marnes argileuses, des
participe toujours plus ou moins de la nature engrais acides qui neutraliseront l'influence
des dépôts sur lesquelles elle repose. La Si- caustique de la Potasse et de la Soude four-
lice pure est plus favorable à la végétation nies par le Feldspath que les mêmes subs-
quel'Alumine pure ou le Carbonate de chaux tances feront aussi merveille dans les ter-
pur. rains de Transition et dans les Schistes hu-
Si toutes les terres destinées à la culture mides privés de Calcaire; que la terre qui a
possédaient les éléments que nous venons trop d'ArgHo doit être métée avec du Sablo
d'indiquer, l'agronome aurait peu à faire ou du Calcaire que lorsque cette terre est
425 TER TER 4M
trop sablonneuse, it faut au contraire em- l'analyse des plantes elles-mêmes et des sols
ployer l'Argile pour conserver l'humidité. H qui les ont produites. it n'y a alors, ajoute
ajoutera, avec vérité, que les terrains Lia- M. Tackeray, ni nécessité, ni motif suffisant
siques sont moins stériles que les Jurassi- pour donner- la quantité proportionnelle de
ques que la formation Crétacée horizontale' chaque sel séparé, puisque la quantité voa-
est toujours infertile; qu'il en est de même lue de chacun d'eux variera toujours selon
des Grès du.dépAt marin et des Argiles et des que la terre en contient déjà et suivant que
Calcaires d'eau douce; et sa péroraison en- les diverses récottes dans un canton le ré-
fin, sera que la meilleure composition d'une clament.
terre arah)e doit être de parties de Sable, Le savant Liebig, après avoir beaucoup
d'Argile, de Carbonate de chaux, d'Humus cherché, opéré, examiné, se résume aussi à
et de Sels calcaires. Mais après avoir établi
peu près comme M. Tackeray. Quoiqu'il ait
tout cela, fera-t-il que dans le premier cas, d'abord attaché une grande importance à
le cultivateur ait non-seulement à sa portée il ne le considère
l'Azote, plus aujourd'hui
les Marnes, les Argiles le Sable, le Calcaire comme indispensable dans les engrais at-
et les autres substances recommandées, tendu quel'Ammoniaque est une partiecons-
mais encore les moyens de main-d'œuvre tituante de l'atmosphère et se trouve ainsi
pour opérer le transport et tes mélanges? Le à la portée de tous les végétaux. Si l'on a
remède ne sera-t-il pas, le plus souvent, donc satisfait aux conditions ordinaires pour
plus désastreux que le mal pour celui la croissance des plantes et si le sol contient
qui en fera usage? une quantité suffisante d'Alcalis, de Phos-
Vient ensuite ~e chimiste, plus exigeant, les végétaux puiseront
phares etdeSutfates,
plus minutieux quête géologue, qui apporte d'eux-mêmes l'Ammoniaque dans l'atmos-
ses recettes. Vous n'obtiendrez aucune ré-
phère, comme ils s'y emparent déjà de l'A-
cotte, selon tui, si vous ne recourez à des cide carbonique c'est-à-dire qu'on peut se
engrais qui sont très-mathématiquement dispenser d'introduire ces deux aliments
composés d'un certain nombre d'éléments, dans les engrais.
comme ceux-ci entre autres de l'Azote sous
du Phos- H résulte de ce qui précède que la science
la forme de Sels d'ammoniaque;
phate de chaux et de magnésie de l'Acide agricole pour le grand propriétaire cultiva-
etc.; mais, après avoir formulé teur, réside simplement dans l'adoption des
sulfurique meilleurs engrais,des meilleurs composts con.
son ordonnance il ne se demandera pas si
nus et garantis par)'expérience,s<)nsqu'i)soit
l'intelligence du laboureur pourra régler les nécessaire qu'il s'occupe le moins du monde
doses nécessaires aux diverses circonstances,
et procéder des combinaisons chimiques qui s'accompli-
apprécier les cas d'exception, ront entre ces aliments et les sols et les vé-
enfin dans de vastesesraces avec la rectitude
qu'on obtient dans l'enceinte d'un labora- gétaux qui s'en empareront; et que, pourvu
toire. A Dieu ne plaise que nous cherchions qu'avec cela sa surveillance soit ferme, in-
à décrier la science, nous qui l'aimons et qui cessante avec le personnel qu'il emploie,
que ses rotations soient prudemment calcu-
cherchons à nous initier aux lumières qu'elle
lées d'après la nature des terres qu'il ex-
répand mais nous croyons fermement qu'il
est deux choses dans lesquelles il faut avoir ploite, sa réputation de bon agriculteur sera
justement acquise.Nous ne pouvons pas sans
encore plus de foi qu'en elle l'expérience et
doute lui interdire les essais, tont ce que lui
la Providence.
Notre opinion à cet égard est confirmée suggérera sa croyance de mieux faire que les
en partie,au surplus, par celle de MM. Tacke- autres, c'est d'ailleurs aiusi qu'on arrive aux
découvertes aux perfectionnements; mais
ray et Liebig. Le premier pense que lors- alors ce sera à ses risques et périls qu'il
qu'un fermier doit suppléer par un engrais tentera d'ouvrir de nouvelles
au fun)ier de ferme qui lui manque, il n'a à voies, et les
se préoccuper un qui saines doctrines de la pratique ne seront plus
que d'en composer des mécomptes
contienne, sinon toutes les substances ren- responsables qu'il pourra
fermées dans son fumier, du moins celles rencontrer. Quant au petit propriétaire,
ne se trouvent qu'il se garde plus que tout autre de faire
qui le plus probablement de la chimie; mais qu'il ait assez de bou
point dans sa terre. Peu importe ensuite sens pour adopter sans résistance les amé-
selon lui, comment les acides et les bases se
définitive liorations dont il aura vu les fruits.
trouverontcombinés, pourvuqu'en
on ait tous les acides et toutes les bases; L'agriculture est évidemment la première
car la nature, dit-it, est un alchimiste qui des sciences puisqu'elle a pour objet de
sait mieux que qui que ce soit préparer les nourrir l'homme mais c'est précisément à
proportions convenables à l'aliment de cha- cause de son immense utilité que Dieu a per-
que plante. Ainsi elle séparera d'elle-même mis que sa pratique fût le partage du plus
le Phosphore des Phosphates, te Soufre des grand nombre et ne réclamât point ce degré
Sutfates le Carbone de l'Acide carbonique d'intelligence qui conduit à la renommée
et t'Hydrogène de l'Eau puis elle combinera dans d'autres carrières. L'agriculture est
toutes les bases alcalines et terrestres avec simple et modeste autant qu'utile ceux qui
les acides organiques ou végétaux de sa prétendent hérisser son enseignement de dif'
propre formation. Des procédés identiques Scuttés qui n'existent pas eneXe-mémetui
séparent les acides de teurs bases elles com- nuisent au lieu de la servir; et cette préten-
binent avec d'autres et tout cela résulte de tion n'est à nos yeux que le cachet de t'iguo-
DICTIONN.UE GÉOLOGtH. 14
~7 DtCTtONNAtHEDE GEOLOOR. ?8
rance, ou celui d'une vanité puérile, ce qui substances terreuses, plus ou moins agré-
est encore plus condamnable. gées, très-tendres et de couleur verte, que
TERRES BOLAtRES. Voy. BoLS. l'on distingue en ~<MmtK?tMM et en non .4<t<-
TERRES DU COMMERCE. Nous em- mineuses. Les premières comprennent la
ployons cette dénomination pour désigner Terre Verte de Lossossna, la Terre Verte de
quelques terres particulières qui sont d'un Timor, la Terre Verte de t~ Craie, la Terre
emploi journalier dans les arts et l'indus- Verte du Calcaire grossier et la Terre Verte
trie, et dont il n'est pas inutile non plus de de Glaris. Dans la seconde division se trou-
faire connaître ici les noms et la nature. vent renfermées la Terre verte d'Unghwar
On appelle Terre .A~or6<tK(e toute sub- ou Chloropale, la Terre Verte de Paris et
stance minérale qui a la propriété d'absor- celle de Chypre. La plupart de ces espaces
ber les sucs acides. La Terre d'~magra est se rencontrent aussi dans plusieurs tocathés
une tourbe rouge dont on fait usage pour les autres que.celtes dout elles portent particu-
peintures à fresque. On nomme Terre ~h<- lièrement la dénomination, et souvent il faut
mtnet'M une variété de Lignite terreux et les recourir à l'analyse pour les déterminer
différentes terres qui contiennent de l'Alun exactement.
ou Sulfate d'alumine et de potasse. La Terre TETRACAULODON. Nom générique pro-
Anglaise est une espèce d'argile plastique posé par. MM.Godmann et Kaup, pour com-
qni sert à fabriquer les faïences couvertes prendre les Mastodontes dont les mâchoires
transparentes. La Terre d'~rntente est une inférieures portaient des défenses, et dont
Ocre ronge employée aussi dans la peinture les dents incisives avaient moins de dévelop-
à fresque. La Terre Bleue est le Fer phos- pement que dans les espèces réservées au
phaté pulvérulent et certains Lithomarges genre Mastodonte. Ces géologues ont indi-
qui se trouvent ainsi colorés par le Cuivre qué It's T. mastodontoides et <ot)0tros<rts..
carbonaté azuré. La Terre de Cologne est un TETRAGONOLEPIS. Bronn. Genre de
Lignite terreux, de couleur brune, exploité poissons fossiles, de la famille des Lépidoï-
à Liblos, qui s'emploie dans la peinture à des. Les caractères de ce genre sont les sui-
fresque et sert en outre à falsifier le tabac à vants Corps plat, étevé et court queue sy-
priser. La Terre Calaminaire est le Zinc métrique nageoires dorsaleet ana)e opposées
oxydé calaminé. La Terre Comestible est une l'une à l'autre, et s'étt-ndant depuis le milieu
sorte d'Argile onctueuse dont se nourrissent ducorps jusqu'au rétrécissement de laqueue;
diverses peuplades des bords de l'Orénoque, pectorales et ventrales petites, et la caudale
de la Nouvelte-Catédonie, de Java, de la coupée presque carrément; dents arrondies
Guinée, du Sénégal, etc. La Terre Décolo- en massue et sur une seule rangée. On con-
rante est un Lignite d'Auvergne qui a, naît les' T. Bouei, heteroderma feac/tt,
comme tous les Charbons, la propriété de M«</MM't<t,pholidotus et 4emtCtnc(MS.
décolorer les liquides. La Terre à Foulon TETRAPTERUS. Rafin.. Genre de poissons
comprend plusieurs variétés d'Argiles douces fossiles, de la famille des Xiphioïdes. 11est
qui enlèvent aux étoffes de laine la matière ainsi caractérisé: Corps allongé; mâchoire
grasse qni provient des diverses prépara- supérieure allongée en un bec très-proémi-
tions auxquelles la substance textile a été nent et garni de d~'nts en brosse nageoire
précédemment soumise. La Terre à Four est dorsale commençant à la nuque; ventrales
une Argile plastique, metée de Sable, qui se thoraciques; écailles longues et minces;
cuit facilement sans se fendre par la cha- vertèbres longues et étranglées au milieu
leur. La Terre de Lemnos, ou Terre Sigillée, apophyses épineuses en forme de tarses pla-
est une Argile blanche dont les anciens for- ques, les articulaires Ce
très-dévetoppees.
maient une espèce de pastille qui recevait genre se rencontre dans l'Argile do Londres
l'empreinte d'un cachet. La Terre d'Ombre, de Shfppy.
employée dans la peinture et qui est J'une THEPHRINE. Roche agrégée, composée
bftte couleur brune, vient principalement de d'Atbite et renfermant des cristaux d'Athite,
l'Omhrie elle doit sa coloration à t O~yde de Pyroxène, d'Amphigène, etc., qui fait par-
de ft'rqu'ette contient en grande abondance. tie des terrains volcaniques. Elle est em-
La Terre de Pipe est une variété d'Argile ployée dans les constructions et surtout pour
plastique qui devient blanche par la cuis- le carrelage.
son. La Terre d Pisé est une terre forte, mé- THERMANTtDE. Roche luisante, à base
langée de cailloux, dont on bit usage pour d'apparence simple, composée de Carbone,
des constructions économiques. La Terre d d'Hydrogène et d'Oxygène. Elle se rencontre
Porcelaine est du Feldspath décomposé ou dans les terrains primitifs, mais elle n'a pas
Kaolin. La Terre. Pottrrte est un 1 ripott fin été soumise à la vitrification.
et friable. La Terre de Sienne est une variété THEUTIES.. Cuv. Famille de poissons~ de
d'Ocre jaune. La Terre d Sucre est une Ar- l'ordre des Cténoïdes. Ses caractères sont
gile dont on fait usage pour la purification Puissons ovales, comprimés et à écailles du-
du sucre. La Terr< T~/ocee est un Tuf fria- res bouche petite et armée d'une seule ran-
ble qui sert de costine dans les forges. La gée de dents sur les maxillaires inférieurs
Terre Verte de Vérone, employée dans la palais inerme; rayons épineux du dos réu-
peinture, est une sorte de Fetdspath décom- nis aux rayons mous ventrales tboraci-
posé, que l'on retire de Monte-Bretouico, ques. Cette famille comprend les genres
quidépendduMonte-Batdi. Acanthurus, Naseus, etc.
TERRES VERTES. On désigne ainsi des THON. Nom allemand de l'argile,
~9 UN TOU 450
THONARTtG. Mot allemand qui désigne TOADSTONE. Foy. SPILITE.
nnc substance argileuse. TODTHËGENDES. Les Allemands appel-
THON-EtSENSTEIN. Nom allemand du ]ent -linsi une sorte de grès rouge qui repose
fer ttydraté compacte. immédiatement sur la grauwacKc.
THON-GALLEN. Mot allemand qui signi- TOEPFERTHON. Nom allemand de l'ar-
fie des rognons d'argile. gile smeclique.
TOPASFELS. Nom allemand de la roche
THONtCHT ou THONIG. Mots allemands de topaze.
qui signifient argileux. TOPOEUM. Foy. CRtocÉRAS.
THON-PORPHYh. Nom allemand du por- TORF. Nom allemand de la tourbe.
phyreargiteux. TORRENT. Foy. E~n.
THONSCHIEFER. Nom que donnent les
TORTUE. Les débris fossiles de cet ani-
Allemands au schiste primitif, roche où do-
mal se rencontrent à peu près dans toutes les
mine le Mica.
THONSTËtN. Nom allemand de l'argile couches, soit anciennes, soit modernes, où
se trouvent les Crocodiles, et ils se mon-
endurcie. trent surtout en grande abondance dans tes
THKtSSONOTUS. Agass. Genre de pois-
formations qui renferment les Paléothé-
sons fossiles, de la famille des Sauroidt's.
riums. Quelques-unes de ces Tortues de-
J HRtSSOPS. Agass. Genre de poissons fos-
vaient avoir d'énormes dimensions, puis-
siles, de la famille des Saurddes. 1~est ainsi
radius de l'une d'elles, recueilii dans
caractérisé Tête courte, mâchoires grêles, qu'un
les carrières de Mons, près de Lunévitte, in-
dents petites et acérées; écailles grandes et
côtes et apophyses dique une carapace d'environ 3 mètres de
minces; très-longues; longueur. En 18~, on a découvert au pied
nageoires pectorales grandes étroites et
de l'Himalaya, dans une couche d'argile et
composées d'un petit nombre de gros rayons; au milieu de restes de Mastodontes,
les ventrales petites l'anale grande et se d Hip-
popotames, de Rhinocéros et autres animaux
prolongeant jusqu'à l'origine de la caudale; le
ceUe-ci inéquiiobe; rayons de toutes les na-
antédiluviens, squelette complet fossile
d'une'Tortue de grande espèce. Sa longueur
geoires dichotomés et articulés; les articles totale est de 5°* 56, et celle de sa carapac.'
plus longs que targes. Les espèces de ce de 3*° 72. Cette pièce précieuse est déposée
genre, qui a la forme du Hareng, se trou- au cabinet de la Société géologique de Lon-
vent dans le Lias, à Solenhofen. dres.
THUtTES. Genre de plantes fossiles, de la
famille des Conifères que l'on rencontre TOSCA. Nom que les Espagnols donnent
dans le terrain crétacé. à une variété de pépérine de t'ite de Té-
THYELUNA.Mn~er. Genre de poissons nériffe.
fossiles, de la famille des Squatides. Ses ca- TOURBE, TOURBIÈRE. La Tourbe est
ractères principaux sont Nageoires dorsa- une substance noirâtre, spongieuse, compo-
les en arrière de l'insertion des ventrales, la sée de végétaux attérés, et qui est plus ou
seconde opposée à t'<)nat' les pectorales moins combustible. Les dépôts de Tourbe ou
très-arrondies la caudale courte et à lobe Tourbières offrent trois modifications dis-
antérieur échancré. Ce genre se montre tinctes la première ou supérieure est une
dans les terrains crétacés de Baumberge. espèce de feutre spongieux, furmé de raci-
THYLACOTHERtUM. Owen. Genre de nes, de fibres et autres portions de végétaux
mammifères fossiles, de l'ordre des Marsu- très-reconn:)issa)))es; la seconde se compose
piaux, dont les caractères ont été ainsi éta- d'une matière brune foncée, où l'on distin-
blis Dents au nombre de 16 de chaque côté: gue à peine quelques fragments de la pre-
3 incisives, 1 canine, 6 fausses molaires et 6 mière la trosième ou inférieure n'est
molaires tricuspides. On connait les T. Pre- qu'une masse noire, homogène, moile, ayant
eo~tt et Bucklandi. Quelques géologues rap- de l'analogie, par son aspect et sa manit're
portent ce genre à t'j4tHpAt(MttttM. de brûicr, avec les Lignites et les Bitumes.
THYNNUS. Cuv. Genre de poissons, de la La Tourbe, que l'on rencontre communé-
famille des Scombéroïdes. tt a pour caractè- ment dans les endroits marécageux et les
res Corps allongé nageoires dorsales con- étangs, forme quelquefois des amas puis-
tiguës fausses pinnutes derrière la dorsale sants, ou s'étend en couches plus ou moins
et t'anate; écailles inégates et formant un épaisses. Elle n'est ordinairement recouverte
corsetet autour du thorax. Les espèces fos- que par de l'eau et des végétaux croissants;
siles de ce genre se trouvent au Monte-Bote~ mais d'autres fois on la rencontre dans des
TtLE-STONE. Les Anglais donnent ce lieux secs, où elle forme des couches qui at-
nom aux grès rouges ou ver!s, friables ternent avec des lits de sables et de cailloux.
ou durs, de la formation carbonifère. Les Tourbières se divisent e4) Terrestres, en
TtNL-A. Cuv. Genre de poissons, de la fa- Lacustres, en Marines et en Maritimes. La
mille des Cyprinoïdes. Ses caractères princi- matière charbonneuse noire que les eaux
paux sont Corps trapu nageoires épaisses pluviales enlèvent à certaines Tuurbes, e)
écailles petites. Ce genre se rencontre dans qu'eiles déposent soit dans des creux soit
les schistes d'OEningen et dans le calcaire au fond des étangs, forme ce qu'on appelle
d'eau douce tertiaire de Steinheim. la Tourbe limoneuse. Les Tourbières con-
T1NCKAL. Nom que les Indiens donnent tiennent de la Séiénitc, de la Sperkise, du
à la soude boratée. Fer phosphate et du Soufre. On y voit aussi
~M D!CT!ONNA)REDE GEOLOGIE. 459
de petites couches de sables et de marnes, et vides se comblent de vase et de détritus, et,
elles renferment en outre des arbres et même dans la suite des siècles, ce sol singulier for-
des forêts entières composées d'arbres ana- mera une sorte de Tourbière ou de couche
logues à ceux qui existent actuellement, et qui contiendra les dépouilles des animaux
surtout des Sapins et des Chênes. On y ren- qui y meurent aujourd'hui. H se forme aussi
contre également des Coquilles, des Osse- à l'embouchure duMississipi, des ites qui
ments, des Insectes et une foule d'objets ap- ont déjà une certaine étendue, lesquelles, re-
partenant à l'industrie humaine circon- couvertes chaque année de vase et d'une ac-
stance facile à expliquer d'après les faits cumulation de plantes, présentent de nom-
dont nous sommes témoins chaque jour. breuses alternances de limons et de matiè-
Les Tourbières possèdent une élasticité res végétâtes.
remarquable, surtout lorsqu'elles sont hu- On n'a pas connaissance que- la Tourbe
.mides, ce qui permet de faire remuer une ait été trouvée entre les tropiques mais elle
grande étendue de ce terrain, en frappant abonde de plus en plus à mesure qu'on s'é-
l'un de ses points. Les Tourbières, en s'im- loigne de l'équateur; et c'est dans les lati-
prégnant d'eau, se gonflent et prennent tudes septentrionales qu'elle acquiert ses
alors une forme tant soit peu convexe et une plus grandes propriétés de combustion. En
mollesse qui rendent imprudent de chercher Europe elle occupe une étendue considéra-
à s'aventurer sur leur surface. Cette élasti- ble, et en Irlande surtout elle recouvre près
cité el cette mollesse donnent aux Tourbiè- d'un dixième de l'île, c'est-à-dire que les
res deux propriétés remarquâmes la pre- Tourbières ou Bogs y occupent une super-
mière est de repousser les corps tégers, tels ficie totale de deux millions huit cent trente
que les pieux de bois que l'on y veut entbn- mille acres. Le lac Neagh recouvre d'im-
cer la seconde, d'absorber peu à peu les menses Tourbières qui donnent à ses eaux
corps lourds qu'on dépose à leur surface. un aspect noir comme de l'encre. On a re-
Le premier effet provient de la force ascen- marqué aussi que plusieurs des Tourbières
dante qui cause ta convexité de la Tourbe du nord de l'Europe existent précisément sur
!e second résulte de ce que la mollesse du le sol où se trouvaient avant elles des forêts
terrain devenant de plus en plus grande de pins et de chênes dont quelques-unes ont
avec la profondeur, le morceau pesant s'af- disparu depuis les temps historiques. Une
faisse de lui-même et s'enfonce de plus en Tourbière a succédé, près de Lochbroom,
plus sans rencontrer d'obstacle. Communé- dans le Ross-Shire, au renversement d'une
ment, nous l'avons dit, les Tourbières .sont forêt occasionné par un orage, vers le mi-
couvertes d'eau mais il en est qui nagent lieu du xvn° siècle et le même phénomène
à la surface des lacs elles offrent exacte- s'est reproduit à Drumlaurig, dans le Dum-
ment le spectacle d'ites floltantes, car elles friesshire, après la destruction d'un bois qui
sont couvertes de végétation et peuvent même eut lieu en 1756. La Tourbière de Hatrield,
soutenir des animaux. Quelquefois il faut dans le Yorkshire, a onert des sapins de 27
amarrer ces îles flottantes comme on amarre mètres 50 cent. de longueur et des chênes de
un navire; et d'ailleurs la formation des 30 mètres 50 cent. Dans la même Tourbière,
Tourbières a lieu fréquemment à la surface ainsi que dans celle de Kincardinc, en Ecosse,
des eaux, par suite d'un grand amas de on a découvert, à la profondeur de 2 à 3
plantes. La Tourbe, au surplus, ne se forme mètres, des traces de chaussées romaines,
point dans tous les marais; et ce n'est seule- des haches, des armes et des monnaies. S'il
ment que sous certaines conditions qu'elle faut en croire Deluc, il aurait constaté aussi
s'engendre. que des Tourbières occupent aujourd'hui
On a remarqué que des glissements pou- l'emplacement où se trouvaient autrefois les
vaient avoir placé des Tourbières dans la forêts aborigènes qui portaient les noms de
mer, et que des abaissements de celle-ci sur Semana, d'Hercynia, etc.
le continent miné avaient pu produire le La Tourbe est employée pour le chauffage;
même résultat, tt est possible encore que des mais il faut en consommer beaucoup pour
lagunes ou des marais se soient desséchés obtenir de lachaleur. Ou peut l'utiliser aussi
sur le bord de l'Océ'an pour former une avecavantagepour former des digues, parce
Tourbière, et ces lieux ont pu même se cou que. lorsqu'elle est parfaitement imbibée elle
vrir d'arbres qui plus tard ont été ensévefis ne donne plus passage à l'eau. En Norwége,
sous l'eau, après la rupture par cette der-. on construit ces digues en plaçant un lit de
nière des digues qui la séparaient de ces Tourbe entre deux murailles de moettons.
lieux. Le glissement des Tourbières est un Les cendres de la Tourbe sont un bon engrais
cas qui se présente fréquemment en Ecosse, pour les prairies.
soit sur les bords de la mer, soit dans des Lorsque les Tourbières sont recouvertes
lacs ou daus des espèces de baies très- en partie ou divisées par des masses d'eau
closes. qui forment des Lagunes, on voit quelquefois
Il se forme, dans les terres basses voisines flotter sur cettes-ci des portions plus ou moins
de l'embouchure du ftenve des Amazones, considérables du terrain spongieux qui se
des marais couverts de mangliers très-épais sont détachées de la terre et voguent comme
(jHt~op/tora mangle), arbres qui croissent un esquif. Entre la ville de Saint-Omer et
même jusque dans l'eau de la mer.' L'enla- l'abbaye de Clairmarais, il existe une vaste
cemcnt des branches de ces arbres forme sur Lagune sur laquelle on remarque un certain
le rivage des espèces de chaussées dont ]es' nombre de ces îles uottautcs que tes habitants
tM3 TRA TRE 4M
de la contrée se plaisent à planter d'arbris- des, et se rencontre également dans diverses
seaux et de saules qu'ils dirigent à leur gré formations de la période historique. Les Tra-
comme ils le feraient d'une embarcation; et chytes se divisent aussi, d'après leur nature,
qu'ils amarrent quelquefois au rivage au en deux systèmes, dont l'un, composé de ro-
moyen d'une chaîne. La plus grande épais- ches cristallines et massives, offre des mas-
seur de ces parcelles de terrain ne dépasse ses non stratifiées et coniques, et l'autre,
pas ordinairement un mètre et demi à deux formé de roches conglomérées, se montre en
mètres mais il y en avait une naguère d'une couches au pied des montagnes.
puissance plus considérable et d'une éten- TRANSmON-HMESTONE. Nom anglais
due assez vaste que l'on appelait la Royale, du calcaire de transition.
parce que Louis XtV y avait abordé. TRAPP ou TRAPPi TE. Roche composée
TOURTIA. Nom espagnol du grès calcaire d'un mélange intime de Pyroxène et d'Eurite.
grossirr. Son nom, d'origine suédoise, lui vient de co
TOXOCÉRAS. Genre de mollusques fos- que sa disposition extérieure donne l'idée
siles établi par M. d'Orbigny. Ce genre, ex- d'un escalier. Le Trapp est d'un vert foncé,
trait de la famille des Ammonites, est renfer- bleuâtre ou noirâtre; il forme des filons et
mé comme elles, par l'auteur, dans la classe des amas, divisés en un grand nombre de
des Céphalopodes et dans l'ordre des Tenta- fissures, dans les terrains sédimentaires, où
culifères. Ses caractères sont Animal in- il se montre, tantôt isolé, tantôt intercalé
connu coquille multitoculaire, non spirale, dans d'autres groupes. Beaucoup de géolo-
représentant une corne oblique, plus ou gues reconnaissent que les Trapps de toutes
moins arquée, ou un cône renversé et arqué; les époques sont analogues aux roches vol-
cavité supérieure aux cloisons occupant une caniques, non-seulement par leur composi-
grande surface; bouche ovale, comprimée ou tion chimique, mais encore par leur mode
ronde, toujours entière, peu oblique et sail- de formation et leur origine. L'analogie des
lante au bord interne cloisons symétriques, Granites et des Trapps est un autre point
djvisées régulièrement en six lobes inégaux sur lequel on parait être aussi d'accord.
fermés de parties impaires, lesquelles sont TRAPPANDSTE1N. Nom que les Alle-
divisées ensixsehes dont les parties sont mands donnent à une variété de Quartz.
presque paires; lobe latéral supérieur beau- Tl~PPORPHYR. Foy. MÉL~PHYRK.
coup plus long et beaucoup plus large que TRAPP-TUFS. Nom allemand de la brèche
le lobe dorsal lobe latéral inférieur de trappéenne.
nn'itié moins grand que le supérieur; siphon TRA8S. Nom par lequel on désigne une
continu et toujours dorsal. Le Toxocéras variété de la Pépérine. Cette roche est très-
diffère particulièrement du Criucéras, en ce recherchée pour la fabrication des mortiers
que l'ensemble des lobes est trop peu arqué et pour les constructions hydrauliques.
pour représenter un tour de spire, et que sa
TRAVERTIN ou TRAVERTiNO. Espèce
figure n'est guère que celle d'une corne plus de modification du Tuf, qui est à peu près
ou moins courbe. On connaît les T. fe~Mte-
et dont on a fait un grand emploi
nianus, elegans, DMt)Ctitf:KM<,bi<M&6rct<~o<M~,compacte dans les monuments de Rome.
annularis, /7oMorft<taHMs, Royerianus, Cor-
ttMe/t'anus, oKt~Mo~MS,J5'met'tCtanM~ et graci- TREMBLEMENT DE TERRE. Ce phéno-
lis, qui appartiennent au terrain crétacé. mène consiste dans une agitation du sol
TOXOTES. CMC. Genre de poissons, de, la plus ou mois violente, laquelle est accom-
famille des Chétodontes. Ma pour caractères pagnée d'un hruit que l'on compare à celui
Mâchoire jnférieure saillante; nageoire dor- d'une voiture roulant sur le pavé. Quelque-
sale très-rccuiée et écaillcuse à sa partie fois cette agitation ne dure qu'un instant,
molle, qui se confond avec la partie épineuse d'autres fois les secousses se prolongent
l'anale conformée comme la dorsale, à la- avec une telle intensité, que les édifices sont
quelle elle est opposée. On trouve au Monte- renversés et que les montagnes s'écroutent.
Bolca le T. an~q'iot~. Le tremblement de (erre se prolonge, dans
certains cas, à des distances immenses, ou
THACHËUPODRS. Nom donné par La-
marck à un ordre de la classe d';s Mollusques, bien il se concentre dans un espace très-
dans lequel il a renfermé tous ceux qui ont resserré. Celui qui eut lieu dans l'lie d'is-
un pied libre et aplati qui se trouve attaché chia, près de Naples, en février 1828, fut
à la base du cou et sert à ramper. si violent, que cette lie semblait prête à
s'ensevelir dans la mer, et qu'un village en-
TRACHINOTUS. Lacép. Genredepoissons, tier fut renversé. Les contrées montagneu-
de la famille des ScombérOdes. Ses caractè- ses et les iles sont les plus exposées aux
res sont Corps trapu et élevé; dents en tremblements de terre. Dans la même ré-
brosse; pr'mière nageoire dorsale composée les phénomènes
gion peuvent être diffé-
d'épines libres. Les espèces fossiles de ce rents, en raison de la nature du sol, c'est-
genre se trouvent au Monte-Bolca. à-dire selon que les dépôts sont plus ou
TRACHYTE. Roche agrégée composée moins résistants. En Sicile, par exempte,
de cristaux de Ryacolithe, de parcelles de les villes situées sur les strates caleaires ou
Mica et de fragments dePyroxène,deQuartz, argileux sont peu agitées par tes secous-
d Epidole, d'Amphibole, de Grenats, etc. Elle ses et il en est de même à la Jamaïque, où
se présente en filons ou en amas, de plus ou les commotions, très-violentes sur les mon-
moins d'importance., dans les terrains pyroï- tagnes centrales, perdent toute leur inten"
455 DICTIONNAIRE DE GEOLOGIE. ~56
sité lorsqu'elles arrivent aux dépôts d'atter- terrains ont des foyers plus considérables
rissements. dans certains endroits que dans d'autres.
La cause des tremblements de terre sem- Les tremblements de terre se prolongent
ble avoir un rapport intime avec celle des sous les eaux de la mer comme sous les por-
phénomènes volcaniques. Les gaz qui se tiens du sol qui sont immergées, fait qu'il
forment au-dessous de la croûte terrestre, est facile d'apprécier, si l'on considère que
étant constamment sollicités, par leur na- la profondeur des eaux, queHe qu'elle soit,
ture expansive, à pénétrer jusqu'à la sur- est de peu d'importanre relativement à la
face extérieure de la terre, se livrent à des surface générale du globe. C'est principale-
effor's dont les résultats naturels sont des ment sur les côtes que les secousses sont
agitations et ('es secousses qui ont reçu le le plus sensibles on voit alors la mer s'a-
nom de tremblement de terre. Les iné~atités giter, s'éloigner de la terre, puis y revenir
d'épaisseur de t'écorce du globe concourent avec une extrême force et submerger toute
aussi aux obstacles qu'ont à surmonter les la contrée.
gaz en travail; car, s'il faut s'en rapporter L'histoire des tremblements de terre est
au\ expériences de M. Cordier, cette écorce féconde en exemptes, et l'Amérique surtout
aurait, à i'intérieur, quelques myriamètres en fournit de nombreux. Nous indiquerons
de plus à tel endroit qu'à tel autre. M. Bous- seulement quelques dates.
singault donne pour cause aux tremblements Nicéphore, patriarche de Constantinople,
un tassement qni s'opérerait d-ms les monta- rapporte que, l'an 750, la Syrie fut rava-
gnes et enfin plusieurs physiciens attri- gée par un effroyable tremblement de terre,
buent ces secousses à d'autres phénomènes qui non-seutement renversa plusieurs vit-
qui sont produits par l'électricité. les, mais transporta même au milieu de
Les tremblements de terre accompagnent la plaine des bourgades qui auparavant se
fréquemment tes éruptions volcaniques. trouvaient sur les hauteurs.
« En 1797, dit M. de Humboldt, le volcan En 15S6, le 9 juillet, un tremblement de
de Pasto, à t'est du cours de ta Gu.'ytara, terre, sur ta côte de Lima, porta la mer à
vomit continuellement pendant trois mois deux lieues dans t'intérieur des terres.
une haute colonne de fumée. Cette cotonne En 1590, il y en eut un au Chili, qui lança
disparut à l'instant même où, à une dis- la mer à plusieurs lieues sur les côtes, et
tance de 60 tieues, le grand tremblement laissa des vaisseaux à sec.
de.terre de Rio-Bamba et t'éruptiou boueuse En 1687, )e 20 octobre, un a"tre tremble-
de la Mo a firent perdre la vie à ~0.000 indi- ment de terre eut lieu à Lima. La mer se
vidus. L'apparition soudaine de l'lie de So- retira d'abord fort loin du rivage, et reve-
brina, dans l'est des Açores, le 30 janvier nant ensuite dans les terres, elle détruisit
1811, fut l'annonce de t'épouvantabte trem- Callao et les contrées voisines de celui-ci.
blement de terre qui bien plus' loin à Déjà, en 1678, une catastrophe de même na-
l'ouest, depuis le mois de mai 1811, ébran- ture avait laissé au nord de cette ville, trois
la, presque sans interruption d'abord les vaisseaux sur les terres.
Antilles, ensuite les plaines de l'Ohio et du
enfin les cotes de Venezuela, si- Le 28 octobre de la même année, la ville
Mississipi, de Lima fut renversée de fond en comble par
tuées du côté opposé. Trente jours après
);' destruction totate de la viHe de Cara- un tremblement de terre. Vers les dix heures
et demie du soir, un bruit souterrain com-
cas, arriva l'explosion du volcan de Saint-
Vincent, i)e des petites Antilles, étoignce menca à se faire entendre et fut bientôt suivi
de 130 lieues de la contrée où s'éte~ait cette de secousses si violentes, qu'en moins de cinq
cité. Ali moment même de cette éruption, minutes il ne resta de cette grande cité que
maisons debout.
le 30 avril 1811, un bruit souterrain se fit vingt Soixante-quatorze
entendre et répandit l'effroi dans toute i'é- églises ou couvents, le palais du vice-roi,
tendue du pnys, de 2200 lieues carrées. Les et en6n tous les édifices publics ne présen-
habitants des rives de l'Apuré, tèrent plus que d'immenses ruines. La mer,
au con-
nucnt du Rio-Nula, de même que ceux de la qui baignait la petite ville fortifiée de Callao,
côte maritime, comparèrent ce bruit à celui qui sert de port à la capitale, s'éioigna en-
que produit )a décharge de grosses pièces lièrement du rivage jusqu'à une grande dis-
d'artillerie; or, depuis le confluent du ltio- tance, puis, revenant ensuite avec furie, elle
Nula et de t'Apurejusqu'au volcan de Saint- submergea les vaisseaux qui étaient dans le
Vincent, on compte 157 lieues en port, à l'ancre, eng!outitCaH.io et cinq mille
ligne de ses habitants, et, s'avançant dans les ter-
droite. L'intensité de ce bruit était à peine
plus considérable sur les côtes de la mer res, elle renversa tout ce qu'elle rencontra
des Antilles, près du voican en sur son passage et alla déposer tant de
éruption, sable sur les restes de Lima qu'à peine
que dans l'intérieur. »
On a remarqué d'ailleurs ensuite reconnaissait-on l'emplacement de
que les trem- cette ville.
blements de terre sont plus fréquents dans
It's contrées où il y a des volcans dans En 1751, un trembtement de terre détruisit
cetles où il n'y en a pas, dans les que
la Conception.
pays mon-
tagneux que dans ceux des ptaines, et qu'ils Le 30 octobre 1759, il y eut un tremble-
se renouvellent surtout dans les lieux où ils ment de terre si violent en Syrie, que 30,000
se sont déjà manifestés dernière circon- furent victimes de la première
'nue personnes
qui semble prouver que les feux s'ou- secousse, qui détruisit en même temps les
?7 TRI TRU 438
viiïes d'Antioche, de Balbus, de Seyde, d'A- deux abdomens sont divisés longitudinale-
cre, de Jussa, de Nazareth, de Saphet, etc. ment,dans tous lesTrilobites, par deux sillons
En 1822, le 19 novembre, il se fit sentir profonds, en trois lobes, dont celui du mi-
un tremblement de terre dans la baie de lieu est le plus distinctement articulé. La-
Vaiparfiso. treille a appelé flancs les lobes littéraux. Le
En 1835, et le 20 février, une commotion bouclier est également partagé en trois par-
semblable détruisit la Conception Talca- ties la moyenne a reçu de Walch le nom
huacco et toutes les villes du Chili entre les de front, et ce naturaliste a désigné par ce-
parallèles des 35 et 38 degrés de latitude lui de joues les deux latérales. On remarque
sud. sur chacune de ces dernières parties un tu-
Le 7 mai 18~2, la Guadeloupe fut boule- bercule saillant que l'on a assunilé à un œit,
versée par un de ces épouvantables phéno- et enfin les articulations de l'abdomen et du
mènes. post-abdomen se prolongent quelquefois la-
Toutefois le fameux tremblement de terre téralement en appendices saillants. Quant à
de Lisbonne est celui dontla mémoire se con- la queue, lorsqu'elle existe, elle est formée
serve encore parmi nous avec la couleur la plus par une membrane qui se termine en pointe,
dramatique. H commença le 1" novembre ou par un appendice crustacéqui a de la res-
1755. Les premières secousses s'opérèrent à semblance avec une alène.
9 heures ~0 minutes du matin et ne durèrent Les Trilobites sont des animaux marins
qu'environ 8 secondes; m.nsdans cet espace qui paraissent avoir été les premiers habi-
si rapide, tous les édifices et une partie tants des premières eaux; car ils sont en-
des maisons s'écroulèrent, et plus de 30 mille fouis dans les dépôts les plus profonds. Ils
personnes furent enseve!ies!sous leurs rui- furent ensuite associés à des coquilles, et
nes. L'eau du Tage s'éleva de 13 mètres au- leur nombre devait être immense, puisque
dessus de son niveau ordinaire les secous- quelques dépôts en sont tellement remplis,
ses continué) eut pendant trois jours; l'in-~ que ta. roche qui les contient semble en être
ccndieetun vent impétueux vinrent ajouter uniquement composée. It paraît aussi que ces
à ce premier élément de destruction et la animaux avaient la facutté de se contracter
ville de Lisbonne fut entièrement détruite. en boule, à la manière des Sphéromes et des
On rapporte que, pendant les secousses, on Gloméris. M. A). Brongniart a divisé les
voyait des maisons s'ouvrir en deux et se re- Trilobites en cinq genres, nommés Calymè-
fermer ensuite, au point qu'il n'était plus pos- tte,.4sap/tm, Ogygia, Paradoxides e) ~</no~<M<,
sible d'apercevoir l'endroit fendu. TRILOCULINES. Voy, MtnomËS.
En 18M, on calcula que, depuis le xvf TRiPPEL. Nom attem;)nd du Ti-ipoli.
siècle, 161 tremblements de terre avaient été TRIPLITE. Variété de Manganèse.
observés aux Antilles seulement 1 au 16°; TRIPOLI. Roche homogène, d'une texture
9 au 17'; M au 18' 108 au 19°. Ces derniers schistoïde ou massive, assez dure pour rayer
ont eu lieu comme suit 32 èn hiver, 31 au le verre, et composée en grande partie de
printemps, 39 en été et M en autoaine. ~o! silice. Elle est presque toujours putvéru-
VOLCAN. lente, et sa couleur varie du jaune au ron<
TRÉMOLITE. Espèce de roche qui a reçu geâtre. Les variétés du Tripoli appartien-
aussi les noms de Grammatite, d'Amiante et nent à deux formations l'une semble pro-
d'~M~e. Cette substance est flexible, soyeu- venir de schistes argileux ou d'argile sa-
se, btanche et verdâtre on a cherché à l'u- blonneuse fortement soumis aux feux sou-
tiliser pour la fabrication de quetques tissus, terrains l'autre est un sédiment de matière
et i'on sait qu'on lui a donné la réputation siliceuse analogue au grès. Les principales
d'être incombustible. On la trouve en abon- variétés du Tripoli sont celles de Venise, de
dance aux !)es d'Hyéres. Potigné, de Moutétimart et de Menât.
T1UGONELL1TE. Genre de mollusques TRtSTYCHIDS. ~<tM. genre de la familte
fossiles. des tchthyodurutithps. JI a pour caractères
TRtGONOCARPUM. Genre de plantes'fos- Rayon à sillons longitudinaux très-marqués,
siles, de la classe des Phanérogames, mais mais n'ayant que des stries à la base face
dont la famille est incertaine. antérieure offrant trois quilles dont la plus
TR1LOB1TE. Trilobites. Animal qu'on no saillante est médiane, et les deux autres, se
trouve qu'à l'état fossile, qui semble ap- continuant jusqu'à la base, sont latérales et
partenir à la classe des crustacés, et que s'éloignent insensiblement de la quille mé-
l'on s'accorde à ranger entre les Branchipo- diane bords postérieurs à épines acérées.
des et les Isopodes. Cet animal, dont la for- TRITONIEN. Dépôt qui appartient au ter-
me est très-remarquable, présente les carac- rain d'alluvions modernes, et qui se com-
tères suivants Corps divisé en trois parties: pose de Madrépores, de Coquilles, de Galets
l'antérieure réunit ce que l'on appelle dans et de Dunes.
les insectes la tête et le corselet la moyenne, TROCHITES. Nom que l'on donnait autre-
qui se distinguepardes articulations transver- fois aux Encrines qui ressemblent à des Dis-
sales, peut être regardée comme l'bdomen, ques.
et la portion postérieure, qui semble tantôt se TROGONTHËR1UM. Animal fossile qui a
confondre avec la moyenne et tantôt en être beaucoup d'analogie avec le Castor, et dont
parfaitement séparée, est comme un post- les débris ont été recueillis par M. Fia-
abdomen. Quelques naturalistes, cependant, cher, de Moscou, sur les bords de la mer d'A-
ont donné à cette partie le nom de queue. Les zoCf.
439 DICTIONNAIRE DE GEOLOOE. 440
TROPjEUM. 5'OtC~& Voy. CRfOCÉHAT)TE. ou anguleux contigus, entamés tes uns pur
TROPFSTEIN. Nom allemand de la Sta- les autres et laissant entre eux un ombilic
lactile. perforé bouche entière, pourvue de bour-
TRUMM et TRUMMER. Mots allemands relets ou d'une saillie antérieure au capu-
qui signiHent débris. chon cavité supérieure à la dernière cloi-
TRUMMERSTEIN. Mot allemand qui signi- son, occupant les deux derniers tours de la
fie brèche. spire; siphon continu, placé sur la partie
TSIEPPEN. Nom persan donné à la Stéa- convexe externe des tours, ou bien près de
tite compacte. la suture, à la base de ces tours cloisons
TUF. Calcaire jaunâtre, de texture variée divisées en six lobes formés de parties paires
et formé par voie de concrétion, qui se pré- ou impaires et de settes composées departies
sente en masses plus ou moins considérables paires lobe dorsal formé de parties paires et
dans les terrains de formation moderne. Ce plus long ou plus court que le lobe latéral
calcaire renferme des Tiges, des Feuilles, supérieur; lobes tatéraux supérieurs et in-
des Coquilles et quelques autres corps fos- férieurs composés de parties paires ou in-
siles et fournit de bons matériaux pour les férieures et lobe ventral ayant toujours des
constructions. parties impaires. Les espèces très-nombreu-
TUFACË. Dépôt qui appartient aux ter- ses de ce genre appartiennent au terrain cré-
rains modernes, et qui se compose des di- tacé.
verses variétés de Tufs, d'alluvions fluviati- TUTEN-MERGEL. Nom allemand donné à
les, de Cailloux, de Gravier et de Limon. la marne cristalliforme.
TUFAU. Calcaire plus ou moins friable, TYPES. Selon M. Geoffroy Saint-Hilaire,
de texture grenue et d'une couleur jaune les Téléosaures et les Sténéosaures ont en-
verdatre, que l'on trouve dans les terrains gendré les Monitorset autres grands Lézards
de Craie et dans ceux qui sont immédiate-
analogues tesMégathéres sont les types des
ment s"périeurs à cette formation. Tatous les Lophiodons, ceux des Tapirs
TUFS TEiN. Nom allemand du Tufau. des Spelearetos viennent les Ours,etc., etc.
TULRtNtTES. Nom que quelques natura- TYPHON. Grande masse minérale, non
listes ont donné à des mollusques fossiles, stratifiée, comme cette que présentent les
aujourd'hui Turrilites. Scaphites, etc. Granites, les Porphyres, !es Diorites, les Eu-
TUXRiUTHS. 7'Mrrt/~M. Genre de mollus- rites et autres roches anciennes. Les Ty-
ques fossiles établi par Lamarck, dans la
famille des Ammonites. Ce genre appartient phons se distinguent par leur structure,
à la classe des Céphalopodes, à l'ordre des qui est, soit régulière, soit pseudo-régutière
et a pour caractères Ani- TYPOUTHES. Nom que quelques natu-
Tentaculifères;
mal inconnu; ralistes ont donné aux empreintes fossiles.
coquille multiloculaire, spi-
rale, enroulée obtiquement et devenant tur- TYROMORPHiTËS. On a ainsi appelé cer.
riculée ou plus ou moins conique; spire sé- taines pierres dont la forme a de la ressem-
nestre ou dextre, composée détours arrondis blance avec un'morceau de fromage.

u
UBEREINANDER-SCHICHTUNG. Mot al- groupes de l'étage moyen du terrain cré-
lemand qui signifie superposition. tacé.
1 UBERGAING. Mot allemand qui signifie le UR./EUS. Agass. Genre de poissons fossi-
passage d'une roche à une autre. les, de la famille des Sauroïdes. Ses carac-
UEBERGANGSGEBIRE. Nom que donnent tères sont Nageoire dorsale grande et op-
les Allemands au t'rrain de transition. posée aux ventrales les pectorales grandes
CBERSfNTERUNG. Mot allemand qui si- et la caudale fourchue tête grande ainsi que
gnifie incrustation. les mâchoires, qui sont armées de grosses
ULODENDRON. Genre de plantes fossiles, dents coniques alternant avec de plus peti-
voisin du Lepidendron. tes dont la forme est en brosse; apophyses
UNDINA. Munster. Genre de poissons fos- des vertèbres caudales très-inctinées et rap-
siles, de la famille des Cétacanthes. 11com- prochées des corps des vertèbres. On con-
prend deux espèces t'<7. ~rto/ar~ et l'U. nait les U. nuchalis, ~oc/iyurus, tKacrocep/to-
Kohleri, qui appartiennent au terrain oo)i- lus, microlepidotus et H)acn<rMî, que i'on
thiqne. rencontre à Sohlenhofen.
UNSTRATIFIED-ROKS. Mot anglais qui URANOLITHE. Foy. AÉROLITHE,
signifie roches non stratiCées. UltOLITHES. Substances vésicales fossiles
UNTER-HOEHLE. Nom allemand qui si- qui proviennent des Sauriens et des Ophi-
gnifie caverne. diens, et qu'on a souvent confondues avec
UPÉROTE. Nom par lequel plusieurs na- tes Coprolithes, qui se rencontrent aussi dans
turalistes ont désigné un mollusque fossile les mêmes lieux.
du genre Fistulaire. URONEMUS. ~~oM. Genre de poissons fos-
UPPER-CSALK. Nom anglais de la craie siles, de la famille des Célacanthes. Il a pour
supérieure. caractères Nageoire dorsale qui commence
UPPER-GREENSAND. Les Anglais appel- presque à la nuque et se continue sans in-
lent ainsi un sable vert qui forme l'un des terruption jusqu'à la caudate; l'anale unie
t4t VAL VEG 4~
aussi à la caudale. Ce genre appartient à l'é- -i- <r- <
sont les plus longs, tandis que ceux des
poque houillère, côtés diminuent progressivement. Ce genre
UROPTERYX. Agass. Genre de poissons provient du Monte-Bolca.
fossiles, dont la famille n'est pas détermi- URUS. Nom donné par César à un bœuf
née. sauvage qui existait de son temps dans la
UROSPHEN. Agass. Genre de poissons Gaule. Quelques-uns pensent que cet animal
fossiles. de la famille des Aulostomes, dont doit être rapporté à celui que les Allemands
les caractères sont les suivants Poisson ont appelé Aurochs, et qui existait encore
allongé nageoire caudale de grande taille dans les Vosges, sous les premiers rois francs,
et cunéiforme, dont les rayons du milieu au vu* siécte.

v
VAKE ou WAEE. Roche d'une texture 'miniers d'années sur certaines roches, sans
compacte, grenue ou bulbeuse, qui est com- es altérer d'une manière notable. Cependant
posée de Pyroxène et d'Eurite, et renferme jes vaHées existant précisément au sein de
en outre un certain nombre de minéraux. ces rochers dont la dureté est aussi remar-
Elle appartient à la formation basaltique, et une autre circonstance
quable qui com-
où elle se présente en filons et en couches. bat encore l'hypothèse d~ ('érosion est
Elle offre différentes teintes de vert, de brun l'existence de barres ou d'étranglements qui
et de rougeatre et a quelque ressemblance donnent aux vaHées !'aspect
que!quefois
avec les ar~ites. d'une série de bassins unis par des espèces
VALLÉES. On donne ce nom à des dépres- dedéfités, tandis que les vallées provenant
sions ordinairement longues et étroites, d'érosion auraient au contraire une tendance
mais ayant quelquefois une certaine dimen- à aller toujours en s'élargissant. H y a toute-
sion, qui existent au sein des montagnes. fois des espèces de vallées d'érosion comme
Lorsque ces dépressions sont très-étroites on l'observe dans les Pyrénées mais le plus
on les appeHe 7)~ lorsqu'elles sont plus grand nombre provient des trois causes sui-
larges que longues, on les nomme Bassins. vantes de l'écartement et du p~t~ement qui
On remarque qu'en général toute grande résultent des soulèvements, et des ~rn/j~tons.
vallée est comme un centre où viennent Dans le premier cas, la force du soulèvement
aboutir des branches ou vallées latérales. La a fait fendre la masse des roches soutevécs
plupart des vatlées se dirigent dans un sens et a occasionné des enfoncements hordes
transversal à la chaîne de montagnes à la- d'escarpements rapides dont les flancs offrent
quelle elles appartiennent; mais il en est toujours un angle saillant vis-à-vis d'un an-
aussi qui ont une direction parallèle et qui dans le second, le soulèvement
gle rentrant;
se nomment alors longitudinales. Les pre- a fait nattre des espèces de rides ou des plis
mières sont communément bordées de flancs et dans le
qui forment aussi des vaHées
plus escarpés que les secondes, et sont com- troisième, les torrents de laves établissent
posées de matières identiques ce qui n'ar- sur le sol des bourrelets ou des éminences
rive pas toujours pour les flancs des vallées
longitudinales plus ou moins élevées, qui
longitudinales. JI est aussi un fait qui se deviennent à leur tour autant de vattées.
montre constamment dans la structure des VARIOLtTHE. Roche agrégée composée
vallées transversales, c'est que lorsqu'on d'Albite compacte de Cristaux d'albite de
voit d'un cûté un angle saillant, on est à peu et contenant de petits noyaux
Labradorite,
près certain d'apercevoir de l'autre un angle homogènes, mais d'une teinte moins intense,
rentrant; et nous avons déjà fait connaître qui lui ont fait donner le nom qu'elle porte.
quel parti l'abbé Paramelle a tiré de cette On rencontre cette roche- dans les terrains
observation dans sa théorie de l'existence et
de ta découverte des sources. plutoniens et parmi les cailloux roulés des
rivières, surtout dans la Durance.
La question de l'origine des vallées est VÉGÉTAUX. La flore du monde primitif
l'une des plus importantes et des plus con- offre si peu d'analogues avec tes plantes
troversées de la géologie. On a supposé que
ces dépressions
actuellement vivantes, elle est même si bor-
étaient le résultat de l'ac- née dans les représentants qu'elle a laissés
tion des eaux mais la théorie et l'observa- daus les diverses couches du globe, qu'un
tion s'opposent à admettre cette opinion. nombre de notions
L'eau ne peut en effet couler que d'un point très-petit botaniques
deviennent nécessaires au géologue pour
élevé vers un point plus bas, en sorte que si classer les végétaux fossiles rencontre
les vallées étaient le résultat du creusement qu'il
dans ses explorations, et nous pensons que
des eaux ettcs auraient toutes la même di- celles que nous do-nnons ici suffiront à celui
rection. D'un autre côté l'action des eaux
ne se fait sentir sensiblement qui n'aura pas le dessein de se livrer à une
que sur les étude tout à fait spéciale de la végétation
matières meubles ou friables qui se
désagrè- antédituvienne. Quant à ceux qui vou-
gent aisément, tandis que toutes les tradi- draient, au contraire, s'en occuper particu-
tions, tous les monuments historiques cons- lièrement, outre les traités élémentaires
tatent que les neuves les plus violents et les
Hots les plus fougueux se brisent durant des connus, ils pourraient consulter les intéres-
sants travaux de MM.
Adotphe Urongn'art,
it45 DICTIONNAIREDE GEOLOGtE. 4~
de Sternberg, de Schlottheim, Lyell, Mar- sont presque toujours terminâtes leurs
tins, Mantell, etc., etc., travaux qui ont fait ovutes.nuset.sotitaires.sontptacésàta
connaître la flore fossile des différents ter- base de chaque péricarpe écaiiïeux; le tronc,
rains. simple et plus ou moins cylindrique, offre
Deux groupes parfaitement distincts éta- des couches peu distinctes et longues à se
blissent la première division des végétaux t former et les feuilles, communément al-
ce sont les Cryptogames et les Phanérogames. ternes ou verticillées, ont leurs nervures
Le premier comprend les plantes dont t'or- paraHètes. Les Cycadées et les Conifères ap.
ganisation est la plus simple; le second, partit'nnpnt à cette division.
celles dont la structure est la plus perfec- Les Dicotylédons sont pourvus de deux
tionnée. Chez les unes, les organes et le cotylédons au moins, lesquels sont opposés
mode de reproduction sont soumis à de nom- ou verticillés sur un mén'e t'tan leur tronc
breuses variations et échappent quelquefois est branchu et très-ramiué; leurs feuilles
à l'analyse; dnns les autres au contraire, ont des nervures constammentramiuéesou en
les systèmes offrent de l'unité et des ap- réseaux et leurs organes sexuels, parfaite-
pareils qui peuvent être facilement étu- ment distincts, sont plus ou t~oins compli-
diés. Les Cryptogames fournissent à peine qués. Cette classe comprend la majeure par-
quelques espèces utiles ou agréables, tan- tie des plantes ligneuses et herbacées à neurs
dis que les Phanérogames pourvoient à colorées.
la majf'ure partie des besoins de l'homme, VÉGÉTAUX FOSSILES. Voy, PALÉoNTo-
et contribuent aussi à ses jouissances les LOGIE.
plus douces et les plus durables, puisqu'ils VENTRICUHTRS. ~~<e~. Genre de
lui procurent des ombrages, des pelouses spongiaires fossiles, de forme évasée, que
et des fleurs. t'eu rencontre dans les terrains crétacés de
Les Cryptogames se sous-divisent en Aga- l'Angleterre, et qui sont peut-être les mêmes
mes on Cellulaires aphyses, en Cellulaires fo- que les P~ramoHf/rft.
liacés on Amphigames, et en Semt-t~cit/ane~ VERDE-DI-COHStGA. Nom italien de l'Eu-
on fElhdogames. photide.
Les Agames offrent uti tissu cellulaire sim- VERDE-DI-PRATO. Nom italien de r0-
ple, contenant le nuide nourricier, et ils phiolite dia)tagi))ue.
n'ont ni feuilles, ni organes sexuels dis- VERH.'ERTËLER-THON. Nom allemand
tincts. Tels sont les Conferves, les Algues, de l'Argilolile.
les Lichens, etc. VERSANTS. Flancs d'une montagne.
Les Cellulaires foliacés, qui se composent VERSTEtNEhT. Mot allemand qui signi-
principalement des Hépatiques et des Mous- 6e pétriGé.
ses, laissent apprécier avec difficulté te rôle VERSTEtNERUNG. Mot allemand qui si-
que leurs organes sexuels jouent dans la gnifie pé!riuca!ion.
reproduction. VERTÉBRITES. Nom que quelques natu-
Les ~eHt:-t'~Ctt<a)t'M présentent des vais- ralistes donnaient autrefois aux vertèbres
seaux distincts et des trachées ou des fausses fossiles des divers animaux.
trachées leurs feuilles sont développées et VOLCANS. On donne généralement ce
munies de pores corticaux; leurs tiges gran- nom, soit à une montagne terminée par une
des, arborescentes et ayant de l'analogie bouche ignivome soit du foyer intérieur
avec la structure des Monocotytédons; et qui détermine les éruptions. On appelle
leurs organes reproducteurs ont aussi du foyer, dans un volcan, le réceptacle qui con-
rapport avec le po!ten et les ovules des Pha- tienttes matières en incandescence; cheminée,
nérogames. Les Lycopodiacées, les Equisé- le conduit qui amène ces matières à i'exté-
tacéps, les Fougères, etc., se rangent dans rieur où elles forment éruption, et cro~fe,
ce groupe. te cône renversé qui termine la cheminée, et
Les PHANÉROGAMES se distinguent en Mo- qui sert ordinairement au passage des Laves
~oco~ï~ns ou J?ttdo<~HM. en 6~/mno~e?'- et autres produits volcaniques. On distin-
mes ou Fo<cott//Mo~, et en Dicotylédons ou gue, dans te cratère, le fond et tes bords,
Fjro~en~. que l'on nomme aussi orles et Deluc a
Les ~7oMoco<t~f(foMs possèdent des vais- donné le nom de couronne volcanique à une
seaux, des feuilles et des organes sexuels sorte de rempart circulaire qui renferme
distincts et caractérisés ils n'ont qu'un quelquefois le cratère. Uans les cratères
seul cotylédon, organe formé des appendices éteints, les bords sont couverts de végéta-
minces ou charnus qui enveloppent l'em- tion, et le fond est souvent rempli par les
bryon une tige ordinairement droite et eaux pluviales. Si ce fond est d'une certaine
pourvue de branches et de rameaux et des étendue, il a l'apparence d'un lac, et tels
feuilles à nervures parattètes. Us sunt re- sont ceux de Castello-Gandolfo, de Nemi, de
présentés par les Palmiers, les Roseaux, les Gabri, de la Solfatara, de Tivoli, de Baccano,
Graminées, tes Liliacées, etc., etc. de )!racciano, de Lago Morto, d'Anagni, etc.
Les Gymnospermes sont pourvus de vais- U n'y a aucune proportion rigoureuse éta-
seaux, de feuilles et d'organes sexuels, et blie entre la hauteur du volcan et le dia-
leurs graines reçoivent directement l'action mètre du cratère. Le pic de 'feyde, à Téné-
de la substance (econd;mtc. tts ont un ou riffe, a MOO mètres d'élévation, et son cra-
plusieurs cotylédons placés sur le même tère 90 mètres seutement de largeur, tandis
rang leurs Oeurs, monoïques ou dioïques, que le Volcano, qui n'est élevé que de 500
~46 VOL VOL M6
mètres, a un cratère dont le diamètre est de éruption, se sont pour ainsi dire engtontis,
770 mètres. Les plus grands volcans connus et ont présenté au lieu du cône qu'ils
sont le Popocatepte, au Mexique, qui s'éiève avaient auparavant, de vastes cavités circu-
à 5500 mètres, et t'Antisana à 6000 mètres. laires, comme celles des champs Phlégréens
La grande montagne ignivome du Chimbo- près de Pouzzoles, mais au milieu desquelles
razo atteint 6700 mètres; mais c'est un im- il arrive parfois aussi qu'une nouvelle érup-
mense dôme tr.ichytique qui n'a jamais été tion fait surgir un nouveau cône. Tel est )o
en éruption. Le Keraouia, dans i'i'e de Vésuve, au milieu de l'euceinle de la Somma,
Haouaï, offre la singularité remarquable de et surtout le cratère affaissé de Kirauea, dans
n'être point situé au sommpt d'une mon- !'tte Owt'yhée. M. Ellis, qui l'a visité, le dé-
tagne, mids dans une plaine d'une éiévation crit de la manière suivante « Après avoir
médiocre. Sa circonférence est de plus de marché quelque temps sur une plaine qui
quatre milles, Suivant le témoignage des résonnait sous nos pas, nous arrivâmes en-
missionnaires américains, et au fond de l'im- fin au bord du grand c'atère, où s'offrit à
mense excavation qu'il présente bouillonne nos yeux le spect;)c)e le plus sublime et le
sans cesse une mer enflammée. plus effrayant. Devant nous s'ouvrait un
Les cratères sont généralement creusés, gouffre immense, ayant la forme d'un crois-
comme nous venons de le dire, en cône sant de deux milles de longueur environ et
tronqué renversé, figure qui est souvent d'à peu près un mille de large. i) nous parut
d'une régularité parfaite; et le fond de t'cn- avoir 250 mètres de profondeur. Le fond
tonnoir, qui est la troncature du cône, est était couvert de Laves, et dans les parties
quelquefois d'une grande étendue, raboteux S.-O. et N. bouillonnait une matière embra-
etcribté de petits cônes, du sommet desqu's sée, un liquide de feu, dont l'agitation était
s'échappent les matières volatilisées. La vraiment épouvantable. Du milieu de ce lac
profondeur des cratères varie indépendam- embrasé et de ses bords, s'élevaient 51 cônes
ment de leurs deux autres dimensions. Cha- volcaniques de forme et de position irrégu-
que éruption nouvette déplace le fond, le lières, et présentant autant de cratères.
brise quelquefois et le précipite dans les Vingt-deux de ces bouches lançaient sans
abimes, d'où sortent les matières ennam- interruption des connues de fumée ou des
mées. Alors un fond nouveau se forme a. pyramides de flammes et plusieurs vomis-
mesure que l'activité du volcan se ralentit saient en même temps des courants de Laves
et que des Laves se refroidissent et devien- qui sittonnaient de traits de feu les flancs
nent moins limpides. noirs et hérissés des cônes, pour se joindre
Souvent une montagne porte sur ses flancs à la masse bouillante. »
un certain nombre de petits c~nes avec cra- Les cratères d'explosion sont ceux par la
tères. indépendamment de celui du sommet. bouche desquels certains gaz ont ngi à la
Le Monte-Negro et le Monte-Rosso, sur surface du sol, comme le font les mines que
t'Etn; sont des bouches de cette nature l'on fait jouer au moyen de la poudre. Ces cra*
la première s'ouvrit en 1536, la seconde en tères ont communément la forme d'un en-
n9~ et les côtés de cette montagne sont tonnoir irrégutier, et l'on ne voit autour de
hérissés de quatre-vingts cônes de diverses ses bords que les débris du sol bouleversé par
dimensions. Selon M. Lyell, on ne's'écarte- l'explosion. Les lacs Pavin et de Laach et le
rait pas du vrai èn accordant au moins golfe de Tazenat, qui sont des exemples de
trente siècles à la formation du quart seule- cratères d'explosion, ont été appelés par M.
ment de ces 'cônes, en sorte que douze mille de Monttosicr, à cause de leur origine, des
ans environ auraient été nécessaires pour cra~t es-lacs.
le dévetopp''mcnt de la totalité. « Cependant, Les cratères de soulèvement, qui provien-
ce long espace, ajoute M. Lyell, ne serait nent d'une action souterraine qnetconque
encore qu'une ('e)ite partie de l'histoire de qui a soulevé le sol en y pratiquant une ou-
de ce volcan, o Quelquefois aussi les volcans verture, présentent, comme les cr.ttères d'é-
sont sans ouverture à leur sommet, comme ruption, une espèce d'entonnoir ou de cô"e
t'A n)isana en Amérique et l'Etna en Sicile. tronqué renversé; mais ses couches ne sont
0" distingue quatre sortes de cratères alors formées que des débris des mêmes ro-
)fs cratères d'éruption, les cratères d'affais- ches qui composent le terrain où it a pris
seutent, les cratères d'explosion et les cratè- naissance; ou si quelque coûtée de Laves
res de soulèvement. s est fait jour. elle se sera mêlée avec les
Les cro~-M d'Mp<tOt) offrent, sur leurs tnatièrcs incohérentes qu'elle aura rencon-
parois intérieures, des matières ayant été à trées. Le cratère de soulèvement diffère
l'état fluide et des débris scoriacés, sans que surtout <ie celui d'éruption, en ce que les
les couches qui en résultent se prolongent vattées divergentes qui déchirent ses flancs
dans toute la circonférence du cratère. Lors- partent de t'intérieur même de l'enceinte, au
quo la Lave éruptive en a surmonté les lieu de commencer à une certaine distance,
bords, elle les échanrre et rend la forme à comme on le voit chez lé second.
peu près régulière, tandis que lorsque les Un grand nombre d'hypothèses ont été
matières éjectées sont incohérentes elles émises sur la cause des éruptions volcani-
s'entassent sans ordre autour de la chemi- ques. Selon Lémery,ces phénomènes seraient
née et forment une grande saillie. dus à la réaction mutuelle du soufre, du fer
Les cn!<6fM d'o~atMcmen< sont ceux qui, et de l'eau qui se trouvent dans les entrailles
après une certaine durée ou une viotento de la terre. Plusieurs géologues du xvtit*
~7 DICTIONNAIRE DE GEOLOGIE, ~8
siècle, et entre autres Werner, ont admis nature! du refroidissement intérieur du globe,
que les volcans sont produits par l'embra- un effet purement thermométrique; la masse
sement des couches de houille et de pyrites fluide intérieure est soumise à une pression
qui s'enflamment lorsqu'elles sont humectées croissante qui est occasionnée par deux for-
par les eaux. A en croire Buffon, il est fa- ces dontta puissanceest immense,quoiqueles
cile à un physicien de reproduire l'action effets soient lents'et peu sensibles d'une part,
d'un volcan; en mêlant ensemble une certai- FécorCf; solide se contracte de plus en plus, à
ne quantité de soufre et de limaille de fer, mesure que sa température diminue,et cette
et en enterrant cette préparation à une cer- contraction est néressairempnt plus grande
taine profondeur; ce volcan artificiel s'en- que celle que la masse centrale éprouve dans
flamme par la seule fermentation, il jette la le même temps; de l'autre, cette même en-
terre et les pierres dont il est couvert, et~ft veloppe, par suite de l'accélération insensi-
fait de la fumée, de la flamme et des explo- ble du mouvementde rotation, perdant de sa
sions. Breislack attribuait les éruptions vol- capacité intérieure. A mesure qu'elle s'éloi-
caniques aux matières bitumineuses; Patrin, gne davantage de la forme sphérique.tes ma-
en raison du voisinage qui existe habituelle- tières fluides intérieures sont forcées de s'é-
ment entre les volcans et la mer, a donné l'a- pancher au dehors, sous la forme de Laves,
cide muriatique pour principal élément à par les évents naturels que l'on a nommés
l'action de ces volcans, et il fait concourir volcans, ft avec )f*s circonstances que l'ac-
avec lui le fluide électrique; la même pro- cumulation préa)ah)e des matière-'gaitfuses,
priété dissolvante de l'acide muriatique a été qui sont naturellement produites Fintérieur,
adoptée par Bernardin de Saint-Pierre, qui donne aux éruptions. ? »
considère les volcans comme de vastes four-
neaux allumés tout exprès sur les rivages Quelques-uns pensent aussi que l'eau de la
Je l'Océan pour en purifier les eaux, opinion mer peut arriver au foyer incandescent du
globe terrestre, et que sa vaporisation, trou-
plus digne d'un poëte que d'un savant; Ker-
vant un obstacle par la pression à de gran-
vanasupposé que tes Laves étaiententrainées des profondeurs, détermine alors des érup-
par des flots de bitume; Dolomieu s'est em- tions. Son action dans les phénomènes vol-
paré du soufre, dont la combustion est facile
au contact de l'air; et M. Poutett-Scrope ne caniques résulterait de sa décomposition,
veut pas que les Laves soient en état de fu- qui rend l'un de ses étémentsCxe, pendant
sion à leur apparition sur la surface de la que l'autre se dégage. Enfin, parmi t~'s sub-
terre il les considère comme autant de stances que renferme le centre de la terre,
cristaux glissant les uns sur les autres, au et dont l'affinité pour l'oxygène peut causer
moyen de l'intervention d'un fluide élastique. l'éruption des volcans, il faut placer en pre-
Ce fut Davy qui fonda la théorie des vol- mière !igoe le silicium, dnnt l'oxyde est ré-
cans, par suite de la découverte qu'il fit des pandu dans tontes les parties de Ffcorcc du
métaux, des pierres et des alkalis qui jouis- globe, et dont )e< diverses combinaisons avec
sent de la propriété de brûler dans l'eau en l'oxygène semblent avoir présidé à tous les
la décomposant. Selon cette théorie, la terre modes de formation de cette enveloppe.
renferme, à une certaine profondeur, de puis- On entend par pA~Homenc~ to~Mtn~xM
santes masses de métaux qui se conservent l'ensemble des circonstances qui amènent à
à l'état métallique, tant qu'ils n'ont aucun la surface de la terre des matières à t'état
contact ni avec l'air, ni avec t'eau; mais dès plus ou moins incandescent. Un volcan se
que ce dernier corps parvient à filtrer jus- compose des substances minérales vomies et
qu'à eux, ils agissent aussitôt sur lui avec de l'orifice d'où elles sont sorties, orifice
une telle violence,qu'ils en opèrent instanta- qui, comme nous l'avons dit, se nomme cra-
nément la décomposition, en sorte que la tère. L'éruption consiste dans t'éjacutation
chaleur considérable et l'immense dégage- hors de la croûte terrestre, soit dans l'air,
ment de fluides élastiques qui en résultent soit dans t'eau, de matières qui proviennent
donnent naissance aux éruptions. En admet- de l'intérieur du g)obe. Cette éruption est
tant cette théorie, il en adviendrait que des ordinairement accompagnée de mouvements
dégagements considérables d'hydrogène de- du sol, tels que des tremblements, des sontè-
vraient avoir lieu, et comme cela n'est pas, vements, des affaissements et un dégagement
l'hypothèse de Davy a été modifiée par Gay- de chaleur, d'électricité et de bruit. Les ma-
Lussac, qui croit que l'eau n'agit pas sur les tières q~i s'échappent des volcans arriv nt
métaux pierreux eux-mêmes, mais sur leurs au jour à l'état gazeux, liquide ou solide,
chlorures. c'est-à-dire <) l'état de fumée, de Laves, de
M. Cordier a essayé de son côté d'expliquer cendres, de scories et de blocs plus ou moins
la cause des ascensions et des éjections vol- volumineux.
caniques, en établissant qu'en raison du peu Les matières qui se montrent à l'éta! ga-
d'épaisseur de l'écorce du globe et des nom- zeux ou de fumée,sont ordinairement aqueu-
breuses solutions de continuité qui le traver- ses mais il s'y mêle aussi des acides sulfu-
sent, par suite de diverses causes, cetteécorce reux, sulfhydrique et ch!orydriqnc puis en-
doit jouir d'une grande nexi bit ité qu'entretien- core de F.tcidecarbonique.de t'axo'c.du sou-
nent la continuation du refroidissement et les fre,du sel marin, dusa)miac,t!eiasasso)ine,do
trernbtements de terre. <f Ces conséquences Fatacamitc du réatgar, du fer oligiste, etc.
une fois posées, ajoute ce géologue, les phé- Les nombreuses anatyses qui ont été faites
numèues volcaniques sont un effet tim~te et de la fumée du Vésuve ont donné principaie-
<49 VOL VOL 4M
ment pour sa composition, de la vapeur toujours comme des tanières ou bandes étroi.
d'eau renfermant de l'acide hydrochlorique tes. Dans les cratères de soulèvement,
et des chlorures de fer et de soude. au
contraire, les Laves se montrent en larges
Les substances liquides qui se présentent
nappes, caractère qui suffit pour distinguer
à l'état de fluidité ignée deviennent, par le les cratères d'éruption de ceux de soulève-.
refroidissement, ce que l'on appelle des La- ment. L'état des coulées varie nécessaire~
nes. Ces substances s'échappent ordinaire- ment avec la pente du volcan. Dans les pen-
ment sous la forme de coûtées mais souvent tes rapides de 18 à M", la Lave ruisselle d'a-
aussi elles sont lancées sous celle de boules et les parties qui se
ou de grains. Les courants de Laves suivent bord tdfrentiettement,
refroidissent à ta surface constituent des amas
une marche plus ou moins rapide, selon l'in- qgt restentensuite sorte terrain sous la forme
clinaison du plan qu'ils parcourent ou la d~ scories; et à'mesure que la pente devient
nature des obstacles qu'ils rencontrent.Quel- moins rapide et que la Lave perd de sa vi-
quefois la matière roule sur cité-même, c'est- tesse, elle se revêt d'une croûte dont la partie
'à-dire celle qui est dessus passant successi- extérieure acquiert peu à peu une rigidité
vement dessous; et souvent la couche supé- comp)ète, d'où il résulte une lutte entre la
rieure se fige et forme une sorte de pont sous Lave liquide qui tend à s'écouler et t'écorce
lequel la Lave inférieure continue à couler. qui se consolide. On donne le nom de cheires
D'autres fois, les courants s'avancent avec aux portions de la coulée où cette lutte s'est
lenteur et se couvrent de boursouflures, ou établie et ces cheires se composent de frag-
bien, sur leur surface unie s'élèvent des jets ments indépendants, anguleux et entassés
de flamme et de la fumée; enfin, il arrive dans un grand désordre. Les plus rugueuses
aussi que la Lave prend, en peu de temps, sontcellesqui sesont produitessurdes pentes
une telle solidité à sa surface, qu'on ne peut de 3 à 5°, c'est-à-dire sur la pente où la lutte
y enfoncer un pieu qu'avec effort. peut avoir son maximum de violence; puis,
En général, la Lave coule lentement. Do- sur les pentes moindres de 3*, l'écorce de la
lomieu cite un courant qui mit deux années Lave ayant plus d'épaisseur, la résistance
à parcourir un espace de 3800 mètres, et devient moins grande, et la cheire est moins
d'autres courants qui coulaient encore dix tourmentée; en0n,à 2° de pente, t'écurce de
ans après leur sortie du volcan; on a même taLavc a complétement triomphé, la Lave
observé,dit-on, des Laves qui fumaient vingt- s'arrête, quoique liquide; elle se refroidit t
six ans après l'éruption qui les avait rejetées. sans se mouvoir, et prend la forme basal-
Aussi tes nombreux exemples que l'on a de toïde. On doit à M. de Beaumont des remar-
la longue durée pendant laquelle la Lave ques intéressantes sur cette sorte'de théorie
conserve sa chaleur, même lorsque cette de trois conditions d'écoulement des Laves.
chaleur peut librement rayonner dans t'at- On a calculé les quantités de Laves sorties
mosphère, démontrent-i ts suffisamment quelle de quelques volcans. L'éruption du Vésuve,
période énorme il faudrait pour changer sa en 179~, en fournit à peu près 12,000,000 de
température lorsqu'elle est renfermée dans mètres cubes; en 1787, le vote:") de t'ite de
la cheminée du volcan. Bourbon en vomit ptus de M.000,000, et en
La Lave commence ordinairement à se 1796, environ 36,000,000. Un courant de La-
faire jour en s'étevant à la plus grande hau- ves det'Etn.) continua sa course jusqu'à la
teur mais à mesure que la pression diminue, y distance de 30àMmittes; et, en Islande, une
elle s'écoute par des bouches qui se rappro- éruption de l'Hécla couvrit la moitié de t'ite.
chent de la base. Au Vésuve, qui a environ Nous avons dit quel est le temps considé-
1000 mètres d'élévation, la Lave se répand rable que peut apporter dans sa marche une
quelquefois par le cratère même; mais dans coulée de Laves; mais il est des cas aussi où
les Andes, où les volcans atteignent jusqu'à un courant de cette matière franchit l'es-
2300 mètres, elle ne peut jamais parvenir à pace avec une extrême rapidité. Hamilton
cette hauteur. Quant à sa température, elle en observa un qui avait parcouru 1800 mè-
se maintient fluide et assei élevée pour fon- tres en quelques heures seulement. En 1776,
dre le verre et l'argent, et déterminer ta fu- un de ces courants s'étendit sur une lon-
sion du ptomb en quatre minutes. La tempé- gueur de 2000 mètres en quatorze minutes
.rature de la Lave du Vésuve est plus étevée .et M. de Buch vit un torrent de Laves arri-
que celle de l'Etna. Les coulées de Laves lais- ver au bord de la mer en moins de trois
sent dégager aussi, longtemps après l'érup- heures, c'est-à-dire qu'il parcourut pendant
tion, des vapeurs blanchâtres qui sont ap- cette durée, plus de 7000 mètres en ligne
pelées /Mtn(tro«M, et sont composées de va- droite.
peur d'eau, qui contient en dissolution de Malgré t'espace qui existe quelquefois en-
l'acide muriatique, de l'hydrogène sulfuré, tre les éruptions d'un volcan, il est proba-
de l'ammoniaque, de la souite et du fer. Sou- ble que la Lave se maintient liquide à une
vent ies crevasses d'où s échappent des va- très-petite profondeur au-dessous du volcan.
peurs sont tapissées de sel marin, de muriate, Il est aussi des volcans, dont nous nous
d'ammoniaque et de sous-muriate de fer. entretiendrons plus loin, qui rejettent des
Les Laves s'écoutent, soit par te cratère matières à l'état de fluidité aqueuse; mais
même du volcan, soit par des bouches laté- plusieurs géologues pensent que l'eau et la
rates qui s'ouvrent à chaque éruption sur les boue qu'ils vomissent ne viennent pas tou~-
flancs du volcan, bouches qui ont aussi la jours de leur intérieur, et qu'elles sont le ré-
forme de petits cônes, et elles se présentent sultat, soit ')c phénomènes météorotogiquoa
?1 DICTIONNAIREBE GEOLOGIE.
qui se passent à l'extérieur, soit de la fonte frent pas toujours assez de résistance pour
des neiges occasionnée par le développement que les matières liquides, poussées de bas
de la chaleur. Nous ne partageons point en haut, puissent arriver jusqu'au sommet,
cette opinion, et nous nous appuyons sur les et il advient alors que leurs parois s'en-
observations de Aï. de Humboldt, qui ont tr'ouvrent et laissent échapper des coulées
suffisamment démontré, selon nous, qu'il plus ou moins abondantes, fait qui se repro-
existe des volcans de bouc qui vomissent duit particulièrement dans les grands vol-
même des poissons et si l'on rapproche ces cans. Les bouches volcaniques produisent
circonstances de celle que les volcans sont donc, par l'accumulation des matières en fu-
généralement dans le voisinage de la mer, sion, et peut-être par le soulèvement du sol,
on sera naturellement amené à reconnaître des montagnes c"niques à cratères, et ce qui
que celle-ci ne doit pas être étrangère aux se passe à ce sujet sur la terre a lieu égale-
phénomènes volcaniques. L'eau, en defini- ment au fond des mers, comme nous te ver-
tive, joue un rote dans la fluidité des Laves, rons en parlant des éruptions sous-marines.
puisque celles-ci se solidifient dès que les Toutefois, l'élévation des volcans n'est pas
fumarolles s'éteignent, et que l'on a décou- toujours rigoureusement due à l'accumula-
vert, à la Solfatare, près Pouzzoles, un sul- tion successive des Laves, et l'histoire du
fate triple qni contient 15 pour 100 d'eau, et Vésuve en fournit une preuve. Strabon rap-
qui se produit par la distillation du soufre à porte qu'avant l'éruption de 79, la montagne
une température de M0° environ. était terminée par un vaste cirque ayant
Les matières solides lancées par les vol- une large dépression au centre, laquelle
cans sont quelquefois à t'état pulvérulent, et était cultivée. Cette enceinte circulaire existe
reçoivent alors le nom de cendres ou de sa- encore, mais il a surgi au milieu un cône
bles votcaniqufS. Lorsque ceux-ci ont la d'une grande dimension, dont la hauteur au-
grosseur du gravier, on les appelle rapilli. dessus de l'ancienne cavité n'a pas moins de
Les fragments ressemblent aussi, dans quel- MO mètres ce c6ne est le Vésuve propre-
ques cas, à des scories de fourneaux, et for- ment dit.
ment même des blocs d'une assez grande di- Les éruptions volcaniques sont accompa-
mension et enfin il arrive que quelques-uns gnées aussi de dégagement de chaleur et de
de ces blocs, quoique lancés par le votcan, lumière. Cette lumière provient surtout de
n'ont aucun rapport avec les matières volca- l'état d'incandescence des matières pierreu-
niques et appartiennent simplement aux pa- ses, et selon l'opinion de plusieurs physi-
rois de ta cheminée. ciens et géologues, tels que Gay-Lussac,
Les cendres qui s'élèvent des volcans for- Covelli, Spallanzani, Brongniart et de la
ment souvent des nuages si épais, que des Bèche, ce serait sa rénexion sur la fumée
contrées entières se trouvent plongées, en qui se dégage du cratère, que l'on prendrait
plein jour, dans une profonde obscurité et communément pour des flammes mais
fréquemment aussi elles sont portées à des comme les volcans produisent du gaz hydro-
distances de plus de 50 myriamètres du lieu gène et des matières fuligineuses, rien ne
de l'éruption. Selon Procope, celles de t'é- s'oppose à ce qu'ils dégagent aussi de vérita-
ruption du Vésuve, en 472, allèrent se ré- bles flammes, et les observations récentes de
pandre jusqu'à Constantinople, c'est-à-dire M. Pilla sur le Vésuve semblent laisser ce
a 100 myriamètres. Rome, Venise, sont très-
dégagement hors de doute. M a remarqué,
souvent incommodées par les cendres de ce en effet, qu'à la suite de chaque détonation,
même volcan; et, en 1794, elles couvrirent il s'élève, avec violence, une colonne de lu.
toute la Calabre. Celles des volcans de l'Asie mée noire et fuligineuse, taqueUe est accum-
et de l'Amérique se répandfnt à plus de 40 pagnée d'un jetue gaz enflammé jaillissant
myriamètres du cratère qui les a vomies. au mil eu d'une gerbe de pierres ardentes.
Dans l'éruption du Tomhoro, de t'itc de Cette flamme vibrante, qui est tantô' d'une
Sumb~wa, qui eut lieu en 1815, les cendres couleur rouge-violet, tantôt bleuâtre ou ver-
attèrcnt tomber sur Java, Macassar, Bata- dâtre, est produite par l'inflammation des
via, Sumatra, etc. Quelquefois ces cendres gaz hydrogène pur et hydrogène sutfuré, au
forment des nuages si épais, que les lieux où contact de l'air.
elles s'étendent se trouvent, nous le répé- Les éruptions sont encore parfois accom-
tons, au sein des tenèbres pendant l'érup- pagnées de pluie, de tonnerre et d'éclairs
tion du Vésuve, en 1822, on ne pouvait se qui ré~u)tent de la
multipliés, phénomènes
conduire, au milieu du jour, dans le pays, quantité de vapeur aqueuse qui s'échuppc du
qu'à l'aide d'une lanterne et c'est ce qui ar- volcan et du dévetoppement d'électricité
rive communément en Islande et eu Améri- qu'occasionne le frottement des nuages épats
que. On distingueles cendres volcaniques en qui rout''nt les uns sur les autres. L'érup-
plusieurs variétés appelées ~podtfe, l'her- tion du Vésuve, de 79, qui ensevelit Ht'rcu-
mantide, Gallinace et Cnérite. lanum et Pompé), fut précédée pendant plu-
Les éjections et les phénomènes volcani- sieurs années de bruits souterrains et de
ques donnent naissance à des é)é\ations tremblements de terre. Celle qui eut lieu,
ptus ou moins considérables qui se forment en 1812, à l'île dr Saint-Vincent, était ac-
de diverses manières, mais qui, le
plus com- compagnée de détonations et de bruits sou-
munément, prennent la figure d'un cône terrains qui furent entendus jusque sur les
tronqué c'est ce qu'on appelle le cratère. bords de l'Orénoque. En 1815, les décharges
Les flancs de la montagne volcanique n'of- du T<Mnboro, dans l'île de Sumbawa, rcs-
~5S VOL VOL AM
semblaient tellement à celles de l'artillerie, au siroco c'est-à-dire aa nord on au
qu'au rapport de sir Stramford Raffles, on sud-est.
crut que c'était une attaque des pirates, et Java offre un exemple remarquable de
que l'on embarqua des troupes à Macassar, l'effet terrible des éruptions volcaniques
une des Cétébes, pour aller à leur poursuite. la
montagne de Papandyany a disparu. Sa
Lorsque les volcans sont couverts de
base, de milles de
neige, celles-ci fondent très-rapidement au quinze long sur quinze
milles de large, ne peut ptus être distinguée
moment de l'éruption et il en résulte de la plaine environnante,
des et dans t'espace
quelquefois inondations considérables, la
comme celle dont il fut fait mention en 17M. qu'occupait montagne, le sol conserve à
peine 1 mètre de hauteur..
Les volcans ne sont pas toujours en acti-
vité, et ils ont, au contraire, des interrup- Volcans d'eau et volcans de boue. On
tions plus ou moins longues. On appelle vol- a donné le nom de salses à des cavités.
cans éteints ceux qui, de mémoire d'homme, cratériformps qui rejettent une boue a'~i-' i
n'ont pas eu d'éruptions; mais les intermit- leuse et des bulles de gaz hydrogène. Ces
tences qui existent dans les volcans dits en volcans se produisent soit par les vides
activité ne permettent pas d'affirmer qu'un que les gaz ont laissés en traversant la cou-
volcan que l'on suppose éteint ne se réveit- che de té'orce terrestre, vides qui se rem-
lera pas un jour en d'autres termes, la du- plissent d'eau que (es éjections lancent alors
rée des temps d'éjection et des intervalles de à l'extérieur avec les dét'ris de la portion
repos ne parait soumise à aucune toi. disloquée de l'écorce, soit par le passage, à
travers d'amas d'eau ou de boue, de gaz,
Depuis trois sièctes avant notre ère
Stromboti n'a pas varié sensiblement de t'é- lesquels, en forçant les obstacles qui s'oppo-
tat où nous le voyons actuellement. Le vol- sent à leur expansion, expulsent, en même
can de Jorutto n'a pas cessé de jeter des temps qu'ils se font jour à l'extérieur, tou-
flammes depuis sa pr mière explosion. Les tes les matières qui les environnent. Le
nom de salses vient de celui de Satsuo!o. Heu
temps de sommeitdu Vésuve ont duré quel-
situé près de Modène, et où, pour ta pre-
quefois plusieurs siècles. Le Volcitno dort
depuis plus de mille ans. L'Etna et le pic de mière fois. on a observé le phénomène de ce
Ténériffe sont restés plusieurs sièctes sans genre d'éjection. Lorsque, à Satsu~'to, on
donner aucun signe de ce qui se passe dans enferme une perche dans le sol, à la profon-
les immenses foyers qui les rendent si re- deur d'environ 2 mètres, et qu'on la retire,
doutables Les cimes des Andes, le Cotopaxi, l'eau s'élance aussitôt avec force par le trou
le Tunguratura, ont rarement plus d'une qu'on a pratiqué. Aux salses de Terra-Pi-
éruption par siècte. Le Capacurcu, élevé de lota, en Sicile, il existe un grand nombre de
M60 mètres, est resté tranquille depuis le petits cônes qui lancent à une hauteur de
xvt* siècle. L'Orizaba, an Mexique, qui est 2 à 3 mètres des. jets de fange et de gaz, ou
élevé de 5~3~ mètres, n'a pas eu d'éruption bien du gaz hydrogène seul. A Macotuba,
dans la même contée, on trouve de petits
depuis 1566. Le Zibbel-Teir, dans la mer
cratères d'où sortent des bulles d'air qui
Rouge, l'île de Bourbon et t'ite de Frugo, soulèvent l'argile grise qui couvre le sol, et
paraissent au contraire toujours en travail.
L'Etna et le Vésuve sont au surplus les qui, en la rompant, se dégagent et produi-
seuls volcans intermittents dont l'histoire et sent une légère détonation.
les phénomènes aient été bien étudiés. Le Aux environs de Quito, des éruptions
Vésuve, dont l'origine remonte à 79, n'a eu bourbeuses ou des torrents d'eau sortent des
que 1~ éruptions jusqu'en 1631 mais après cratères en même temps que les flammes.
cela son activité a été toujours croissant. A Souvent ces eaux entraînent des poissons
chaque éruption de l'Etna et du Vésuve, on dont la mort, évidemment récente, atteste
voit d'abord paraître une cotonne de fumée que ces animaux étaient vivants dans les ré-
qui s'élève très-haut et s'étate au sommet servoirs souterrains d'où ces guides volcani-
comme le ferait un pin, suivant le langage ques les ont t.tncés au dehors, à peu près
de Pline le Jeune puis viennent les explo- comme les trombes atmosphériques élèvent
sions, les secousses, les flammes et t éjection les eaux de la mer 'avec quelques-uns de
des pit'rres incandescentes puis enfin les leurs habitants. Le pic de Carguiza, en Amé-
Laves atteignent les bords du cratère, le sur- rique, vomit, en juin 1698. de l'eau, de la
montent et se répandent en nappes sur les boue et des poissons. D.ms la même année,
flancs du pic. Le Strcmhoti, situé dans la le volcan presque éteint d Imhahuru éjecta
mer, entre la Sicile et t'itatie, et dout ta une si grande quantité de ces poissons, que
hauteur est de 662 mètres, présente aussi l'on attribua les fièvres putrides qui régnè-
des éruptions périodiques qui n'ont presque rent alors, aux miasmes qu'exhalaient ces
point varié depuis le temps où Sirabon les a animaux. En février 1797. une crevasse qui
signalées. Ces éruptions se renouvellent à s'ouvrit près de Quilo vomit aussi une masse
des intervalles de quelques minutes, huit ou boueuse, no'nmée Moya, qui était tellement
dix environ, d'où il résutte que ce volcan, abondante, qu'elle ensevelit le village de Pi-
sert de phare aux marins, et forme même lileo. Les volcans de la Guadeloupe éjectent
une sorte de baromètre car la pression at- fréquemment à leur tour des torrents do
mosphérique déterminant le plus ou moins boues qui renferment un sable composé de
de fréquence des éruptions, celles-ci indi- grains cristallisés de Labrador, de Ryacoli-
quent si le vent tourne A ta tramontane ou the, de Pyroxène et de Fer oxydulé titaai-
t55 DICTIONNAIREDE GEOLOGIE. 456
fère. c'est-à-dire on sable entièrement ana- volcanique d'un myriamètre de longueur en-
logue aux cendres des volcans. viron et de .120 mètres de hauteur. Elle ne
Parmi les volcans de boue on distingue demeura que peu de temps à la surface de
surtout les fontaines jaHHssantes du Geyser l'eau.
en Islande, où l'on voit une multitude de En 1707, il s'éleva, dans le golfe de San-
petits monticules de terres diversement co- torin, une ite volcanique dont l'accroisse-
lorés, d'où sortent des sources d'eaux chau- ment dura pendant une année, et qui n'ayant,
des chargées de beaucoup de silice. La prin- à son origine, que l'apparence d'un rocher
cipale de ces sources, qui porte le nom de flottant, présentait, en juillet 1708, une hau-
Geyser, se trouve sur un monticule de 2 à 3 teur de 70 mètres, une largeur de 300, et une
mètres de haut, composé de matière sili- circonférence de 1600. Pendant l'existence
ceuse, et offre, à sa partie supérieure, un de cette ite, ta mer bouillonnait autourd'elle,
bassin circulaire rempli d'eau limpide, d'une un bruitsourd se faisait entendre sans cesse,
température égale à celle de l'eau bouil- et de diverses ouvertures s'élançaient des
lante, et d'où s'élèvent des jets qui attei- cendres et des pierres enflammées.
gnent quelquefois une hauteur de 30 mètres Les éruptions sous-marines sont commu-
et quelquefois bien au delà. Le< réservoirs nes au Kamtschatka. En 1780, il y surgit une
dans lesquels tombe l'eau du Geyser sont ite dont l'apparition fut précédée, pendant
revêtus, à l'intérieur, d'une variété d'opale, plusieurs mois, de jets de flammes et de pier-
et leurs bords sont couverts de concrétions res ponces que lançait la mer.
siliceuses. Suivant M. Faraday, la solution En 1783, on vit sortir du sein de la mer
de la silice est activée dans ces réservoirs plusieurs ites, à environ 30 milles du cap
par la présence de la soude. Un thermomè- Reikianes, dans la mer d'Islande.
tre centigrade, placé par M. Lottin dans la Une autre masse de cette nature apparut
source du Geyser,.a donné 12~ En général, en 1796 près d'Oumnak, l'une des Aiéoutien-
les eaux thermales n'en donnent guère au nes, qui n'exista que peu d'années. Pendant
delà de 100'. sa durée elle lançait des pierres presque sur
A Turbaco, près de Carthagène, au Mexi- l'ile d'Oumnak.
que, M. de Humboldt a observé une ving- Tout le monde a entendu parler, en 1831,
taine de petits cônes de 7 à 8 mètres de haut, de l'éruption volcanique qui, entre la Sicile
formés d une marne argileuse d'un gris noi- et le banc de Skerki, produisit une lie qui
râtre, et qui portent à leur sommet une ou- reçut d'abord le nom de Nerita et ensuite ce-
verture remplie d'eau, d'où se dégage, par lui de Jt~i'a. Sa base paraissait plonger de
intervalles, de l'air que précèdent de sourdes 200 mètres dans la mer. Le cratère avait,
explosions, bruit souvent accompagné d'é- du coté du nord, environ 60 mètres de hau-
jections boueuses. teur, et au sud 12à 15 seulement. L'eau con-
Les Lagonis de la province de Sienne, en tenue dans ce cratère était d'un jaune orangé,
Toscane, peuvent être rangés aussi parmi couverte d'une écorne épaisse et d'une tem-
les volcans de boue. Ils fournissent une pérature de 93 à 9S°. Le thermomètre indi-
grande quantité d'acide borique, et on y fa- quai), sur la plage, une chaleur de 81 à 85°.
brique pour une somme considérable de bo- Cette lie disparut presque entièrement en
rax, composé d'acide borique et de soude. 1832; m:)is, au mois de janvier de la méme
Autrefois la majeure partie du borax con- année, une cotonne d'eau de 12 mètres de
sommé dans le commerce provenait des lacs diamètre s'élevait du cratère à une hauteur
qui se trouvaient au nord du Thibet. de 6 à 7 mètres.
Les éruptions boueuses donnent naissance Comme on vient de le voir, plusieurs de
à des argiles volcaniques et à des tufs; mais ces îles, qui proviennent
il ne faut pas confondre ces tufs avec ceux d'éjec'ions sous-
marines, ne subsistent que peu de temps au-
que produitl'agglomération de détritus vol- dessus des eaux; mais il en est d'autres qui,
caniques par voie de sédiment, comme est après une assez longue durée à la surface
par exemple le tuf ponceux qui a couvert des mers, ont pris un aspect qui ne ditîère
Herculanum et Pompéi, et dont le sol entier en rien des contrées où les votc~ns sont
de la campagne napolitaine est formé. éteints; et qui n'offrent rien qui fasse con-
Fo~can~otfs-marttM. Lorsque les éruptions naître leur origine marine. Si t'en ne cunt<;tit
de ces volcans ont lien, le fond de la mer
qu'un petit nombre de volcans sous-marins
s'élève jusqu'à ce qu'il parvienne à la sur- ou qui apparaissent au milieu des eaux, c'est
face des eaux, où un cône se développe, et qu'on a peu d'occasions de les observer, et
il sort alors de celui-ci des torrents de Laves que leur apparition, presque toujours suivie
qui ont 'une telle tluidité qu'elles coulent d'une destruction plus ou moins, prompte,
même dans l'eau. Les volcans sous-marins n'a laissé que des traces incertaines. Ce-
donnent naissance à des iles, et quelquefois pendant quelques auteurs anciens avaient
il résulte de leur action continue que celles aussi remarqué ce phénomène, et Strabon,
qu'ils ont formées prennent peu à peu une entre autres, dit que Hiéra s'éleva au milieu
élévation considérable, comme en offre un des flammes.
exempte l'île d'Ambrein, dans l'Océanie, et On compte sur le globe six régions volca-
celle de l'Ascension, dans l'Océan Atlan- niques modernes la première est formée de
tique. toutes les contrées qui bordent l'Océan Paci-
En juin 1C38. il s'éleva, près de l'tle de
6que et de toutes les iles de cet Océan qui
Saint-Miche), dans les Açores, une masse dépendent de l'Amérique, puis des terres
M? VOL VOL ~S8
asiatiques septentrionales et des îles qui lèles ou divergentes. M. de Humboldt dit à
bordent l'Asie sur la limite occidentale de ce sujet, dans ses Tableaux de la nature
l'Océan Pacifique, et enfin de cet Océan; la « La géographie comparée nous montre,
seconde se compose des volcans de la Médi- d'un côté, de petits archipels et des systèmes
terranée européenne ta troisième, de ceux entiers de montagnes volcaniques ayantleurs
de la Méditerranée colombienne; la qua- cratères et leurs courants de Laves, comme
trième, des volcans de l'Islande et da Groën. les îles Canaries et les Açores de l'autre,
land la cinquième, de ceux des Açores et des monts sans cratères et sans courants de
des Canaries.; et la sixième comprend les Laves proprement dits, comme les Euga-
volcans de l'Asie centrale. néens et les sept montagnes de Bonn; ail-
Les volcans en activité s'élèvent au delà leurs elle nous montre des volcans disposés
de trois cents; le nombre de ceux qui sont par lignes simples et doubles, et se prolon-
-éteints est bien plus considérable, mais n'est geant à plusieurs centaines de lieues, tantôt
pas connu; toutefois M. de Rienzi prétend parallèlement à l'axe de la chaîne, comme
avoir compté, sur toute la surface du globe, dans le Guatemala; le Pérou et Java; tantôt
cinq cent cinquante-sept volcans éteints ou la coupantperpendiculairement, comme dans
en ignition, dont soixante-trois pour l'Océa- le pays des Aztèques, où des monts de Tra-
nie. Ils sont plus nombreux en Asie, en Amé- chytes,qui vomissent du feu,atteignent seuls
rique et dans l'Océanie, qu'en Europe et en à la hauteur des neiges perpétue)les,'etsont
Afrique. vraisemblablement placés sur une crevasse
L'Italie offre jusqu'à soixante cratères an- qui traverse tout le continent, sur une lon-
tiens entre Naples et Cumes, et it faut y gueur de cent cinq lieues géographiques, de-
joindre ceux de la Sicile, dos iles de la Mé- puis le Grand Océan {jusqu'à l'Océan Atlan-
diterranée, de l'Archipel et de l'Adriatique. tique.-Cette réunion des volcans, soit par
Les volcans constituent le sol de Sainte-Hé- groupes isolés et arrondis, comme en Eu-
lène, celui de l'Ascension, des Açores, de rope, soit par bandes longitudinales, comme
Madère et des îles du Cap-Vert. On en trouve en Asie et en Amérique, démontre, de la
aux îles Maurice et Bourbon. Les grands manière la plus décisive, que les effets vol-
archipels de l'Asie en sont couverts dans une caniques ne dépendent pas de petites causes
partie de leur étendue, et le Kamtschatka est voisines de la surface de la terre, mais sont
la contrée qui en a le plus grand nombre il des phénomènes dont l'origine se trouve à
y en a sixen ignition. L'Islande a un volcan une grande profondeur dans l'intérieur du
en activité et vivant au milieu de plusieurs globe. Toute la partie orientale du continent
autres qui sont éteints. Les îles Kouriles ont américain, pauvre en métaux, est, dans son
quinze volcans qui paraissent être en rap- état actuel, sans montagne ignivome, sans
port avec ceux de Kamtschatka. Il y a des masse de Trachyte, probablement même
montagnes brûlantes en Mongolie et en sans Basalte avec Olivine. Tous les volcans
Chine. Suivant Kœmpfer, le Japon aurait dix d'Amérique sont réunis dans la chalne des
volcans. Sumatra et Java ont subi l'action Andes, qui est située dans la partie de ce
des feux souterrains, et la dernière contient continent opposée à l'Asie, et qui s'étend,
quarante-huit volcans en teu ou éteints.Les dans le sens des méridiens, sur une longueur
Philippines, les Moluques et les Marianes de dix-huit cents lieues. Tout le plateau d<:
ont des volcans. En Amérique les feux sou- Quito, dont le Pichincha, le Cotopaxi et le
terrains s'étendent sur toute la ligne du nord Tunguragua forment les cimes, est un seul
au sud. Les cratères les plus remarquables foyer volcanique. Le fou souterrain s'échap-
sont dans les Andes ils y occupent une ligne pe, tantôt par l'une, tantôt par l'autre de ces
de près de 1,500,000 mètres carrés, dontQuito ouvertures que t'en s'est accoutumé à re-
occupe à peu près le centre; et dans une garder comme des volcans particuliers. La
chaîne qui traverse la Cordillère, se trouve marche progressive du feu y est, depuis trois
le terrible Jorullo, avec ses milliers de petits siècles, dirigée du nord au sud. Les tremble-
cratères et de fumarolles. Les Antilles ont ments de terre même, qui causent des ra-
aussi leurs volcans, tels que ceux de Saint- vages si terribles dans cette partie du monde,
Christophe, de Saint-Vincent, de la Guade- offrent des preuves remarquables de l'exis-
loupe et de Névis. Sur la côte occidentale de tence de communications souterraines, non-
l'Amérique, les iles Aléontes ont quelques seulement avec des pays dépourvus de vol-
sommets enflammés.Enfin, entre l'Amérique cans, fait connu depuis longtemps, mais aussi
et l'Asie, il existe aussi des volcans, dont le entre des montagnes ignivomes qui sont très-
plus célèbre est celui de Keraonia, dans l'île éloignées les unes des autres. C'est ainsi
d'Haoua). Dans le dernier voyage que James qu'en 1797 le volcan de Pasto, à l'est du
Ross a fait aux régions antarctiques, il a cours du Guaytara, vomit continuellement,
découvert un nouveau continent sur lequel pendant trois mois, une haute colonne de
existe, au milieu des glaces éternelles, un fumée. Cette colonne disparut à l'instant
volcan élevé d'environ 3500 mètres, et qui même où, à une distance de soixante lieues,
vomit, sans interruption, à ce qu'il lui a le grand tremblement de terre de Riobamba
semblé, des flammes et de la fumée. Il a et l'éruption boueuse de la Moya firent perdre
donné à ce volcan le nom de Mont-Erebus. la vie à près de quarante mille individus.
Les volcans sont rarement isolés, et on les L'apparition soudaine de l'ite deSabrina,
trouve au contraire communément réunis dans l'est des Açores, le 30 janvier 1811, fut
par groupes, ou disposés en lignes paral- l'annonce de l'épouvantable tremblement d6
DICTIONN.DE GÉOLOGIE. 15
459 DiCTtONNAtRË DE GEOLOGIE. 460
terre qui, bién plus loin, à l'ouest, depuis s'élèvent au milieu d'une enceinte basalti-
mai 18H jusqu'en 18Î2, ébranla, presque que mais leurs cônes sont entièrement for-
sans interruption,d'abord les Antilles, en- més de masses feldspathiques, et l'on ne
suite les plaines de l'Ohio et du Mississipi, trouve au-dessous de ces bouches volcaniques
enfin tes côtes de Vénezué)a, situées du côté aucun indice de roches primitives, tandis
opposé. Trente jours après la destruction que tout le contraire a lieu pour les chaînes
totaie de la ville de Caracas, arriva t'expto- volcaniques, c'est-à-dire que celles-ci s'é-
sion du volcan de Saint-Vincent, ite des pe- lèvent au sein des roches primordiales ou
tites Antilles, éloignée de cent trente lieues bien dans le voisinage du granite et des pro-
de la contrée où s'élevait cette cité. Au même duits de la même époque.
moment où ce te éruption avait tien, le 30 Les volcans en lignes comprennent les Des
avril 1811, un bruit souterrain se Et enten- de la Grèce; la chaîne située à l'ouest de
dre et répandit l'effroi dans toute t'étendue l'Australie celle des îles de la Sonde celle
d'un pays de deux mille deux cents lieues des Moluques et des Phi)ippines; la chaîne
carrées. Les habitants des rives d'Apuré, au du Japon et des Kurilles les volcans du
confluent du Rio-Nuta, de même que ceux Kamtschatka, dont l'un, le Klutschew, est
de la côte Maritime, comparèrent ce bruit à d'une hauteur de M63 mètres environ la
celui que produit la décharge de grosses chaîne des iles Alentiennes et celle des iles
pièces d'artitterie.,0r, depuis le confluent du Marianes; les volcans du Chiti, dont le prin-
Rio-Nula et de t'Apuré, jusqu'au volcan de cipal paraît être l'Antuco, qui atteint une
Saint-Vincent, on compte cinquante-sept hauteur d'à peu près- 5030 mètres, et dont
lieues en ligne droite. Ce bruit~qui certaine- les éruptions s'aperçoivent à 20 myriamètres;
ment ne se propageait point par t'air,doit les volcans de la BoHvia et du Haut-Pérou,
avoir eu sa cause bien avant dans le fond de dont'les plus remarquables sont leChipicana,
la terre. Son intensité était à peine plus con- haut de 8674. mètres, le Pichu-Pichu, qui en
sidérable sur les côtes de la mer des Antit- a 5~5~, et l'Arequipa, élevé de 5699 environ;
les, près du volcan en éruption, que dans ceus de Quito, dont les plus élevés sont le
l'intérieur du pays.-Tous ces phénomènes Tunguragna, qui a 4951 mètres, le Pichin-
prouvent que les forces souterraines se ma- cha,5646,leCo[cpaxi, 5652, et l'Antisana,
nifestent, soit dynamiquement, en s'étendant qui en a près de 6000; ceux des Antilles;
et en ébranlant par les tremblement de ceux de Guatemala, parmi lesquels te Fuego
terre, soit en produisant et en opérant chi- a occasionné des désastres épouvantables; et
miquement des changements, par les érup- enfin ceux du Mexique, dont les plus puis-
tions volcaniques; ils démontrent aussi que sants sont l'Orizaba, élevé de 5M4 mètres,
ces forces agissent, non pas superficielle- et le Popocatepetel, dont la hauteur est de
ment dans t'envetôppe supérieure de la terre~ 5500.
mais à des profondeurs immenses dans l'in- Les roches volcaniques, malgré leur appa-
térieur de notre ptanète, par des crevassés rence d'homogénéité, sont presque toutes
et des filons non remplis qui conduisent aux composées de cristaux microscopiques qui se
points de la surface de ta terre les plus éloi- rattachent à un petit nombre d'espèces con-
gnés.H » nues, parmi lesquelles sont le Feldspath, le
On divise donc les volcans en volcans cen- Pyroxène, le Péridot et le Fer titane; puis,
traux et en volcans en lignes ou chaînes vol- quelquefois, à l'Amphigène, au Mica, à l'Am-
caniques. phibole et au Fer oligiste. Ces cristaux, ainsi
Les volcans centraux sont, entre autres que les matières vitreuses auxquelles ils 3ont
l'Etna, en Sicile, qui s'élève de 3274 mètres mélangés, se trouvent fréquemment dans un
au-dessus du niveau de la mer; les volcans état de décomposition plus ou moins avancé,
des îles de Lipari; le Vésuve,dans le royaume et on remarque au surplus, dans l'association
de Naples; t'Ecta ou Heckla, en Islande, vol- des substances élémentaires qui forment. les
can qui atteint 1200 mètres; le Pico, dans roches volcaniques, la prédominance cons-
l'une des Açores, dont la hauteur est de 2240 tante du Feldspath et du Pyroxène. D'aprèe
mètres; le Pic de Ténériffe, aux Canaries, ces principes, M. Cordier a partagé les roches
élevé de 3652 mètres; le Fuelgo, auxiles du volcaniques en deux grands groupes les
Cap-Vert, qui s'élève à 2368 mètres; les vol- substances feldspathiques et les ~M6s<<Mtces
cans des iles Gallapagos; le Mowoa-Wora- p!/ro;E~te'M. Le premier de ces groupes com-
vay, de l'île d'Owaihi, l'une des Sandwich, prend le Trachyte, le Domite, la Dotérite, le
qui a M60 mètres de hauteur; les volcans Phonolite, le Pumite ou Pierre Ponce, l'Obsi-
des îles Marquises le Tobreoun, des îles de dienne et le Spodile; le second se compoee
la Société; le Tofna, des iles des Amis, élevé du Basalte, des Scories, du Galliuace et des
de 960 mètres le volcan de l'île Bourbon, Cinérites ou cendres- volcaniques. Ces divers
s'élevant à 2402 mètres; leDemavend, dans éléments, en subiss'ant les alternatives cau-
la chaîne de l'Elburs, entre la mer Caspien- sées par les agents atmosphériques et les gaz
ne et la plaine de Perse; l'Ararat, dans l'Ar- acides qui se dégagentdes volcans et des sol-
ménie, dont le sommet est à &142 mètres du fatares, donnent naissance à des Tufs volca-
niveau de la mer; le Seiban-Dagh, situé à niques, des Pépérino, des Wackes, des Pouz-
l'extrémité nord du lac Van, dans la même zolanes, des Thermantides tripoléennes et
contrée; les volcans des montagnes de Tar- cimentaires, etc.
tarie, à l'ouest de la Chine; et ceux des mon- Les géologues divisent aussi, en général,
tagnes de Kordofan. Les volcans centraux les formations volcaniques en Terrains ?'r<t-
Mt VOL VOL 462
c~?tfM, Terrains Basaltiques et Terrains donner ici sur lui quelques détails particu-
Laviques. Les premiers se composent prin- liers. Ce volcan est situé à un myriamètre
cipalement de roches feldspathiques, telles de Naples et s'étève au milieu d'une plaine
que le Trachyte proprement dit, Je Domite, aussi riante quefertite. S) hauteur est d'en-
t'Ar~itotite.t'Atumite, le Pumite, le Stigmite viron 1300 mètres au-dessus du niveau de
persaire, le Rétinite l'Eurite porphyri- la mer; mais elle a été soumise à des varia-
que, etc.; les seconds comprennent les di- tions, puisque dans l'année 1805 MM. de
verses variétés du Balsate, la Dolérite, le Humboldt et Gay-Lussac reconnurent que le
Spilite, le Wackite, le Pépérino. les Brec- bord du cratère avait baissé depuis 179~. Le
cioles, etc. et les troisièmes sont formés par Vésuve est environné de deux autres points
les différentes espèces de~Laves, trachytiques culminants qu'on appelle le MoKte di Sommo
ou basaltiques, lesquelles offrent particu- et t'O~oy~Mno. Les deux tiers du volcan sont
lièrement la Téphrine, la Leucostine, le Stig- cuttivés: mais sa sommité est stérile et pres-
mite, l'Obsidienne. le Pumite, etc. que toujours cachée dans les nuages. Au
On remarque encore, au sein des roches commencement du xvr sièete ce sommet
volcaniques, quels qu'aient été l'époque de était encore ombragé de vieux chênes et d'é-
leur formation et leur mode d'éjection, un normes châtaig"iers, et l'un pouvait descen-
grand nombre de matières étrangères à leurs dre dans la bouche du cratère jusqu'à une
éléments, tels que l'Olivine, t'Amphigène, profondeur de 65 mètres. On distingue faci-
l'Amphibole,le Fertitané, le Pyroxène augite, lement les Laves des différents siècles. Quel.
t'Hauyne, la Mésotype, la Stilbite, t'Anatcime, quefois ces scories sont envahies par des
l'Hyalite, tesCatcédoines, les Jaspes, la Bary- lichens et des mousses, qui forment alors, à
tine,la Cétestine, le Calcaire spathique, l'Ar- la longue, une terre végétale laquelle à son
ragonite,le Mica, t'Arsenic sulfuré, le Sel ma- tour se couvre de Genêt, de Lavande, de
rin, t!* Sel ammoniac, le Soufre, le Zircon, le Thym, de Romarin et d'autres plantes qui se
Corindon, te Spinelle ptéonaste, l'Idocrase, la plaisent sur les sols rocailleux. Lorsqu'on
Cordiérite les Grenats, la Néphétine, la So- s'approche du sommet, durant les éruptions,
dalite, la Mellilite, IaWot!astonite la Gis- la chaleur des scories est telle qu'a peine on
mondine, etc. peut la supporter aux pieds, et si l'on creuse
Voici, diaprés MM. MonticeHi eiCoveUi, à quelques centimètres il s'échappe de la
les principales substances qui se trouvent fumée, it y existe aussi une grande sonorité,
dans les roches ta viquet. du Vésuve Soufre et la chute d'une pierre y cause un ébrante-
Acides sulfureux sulfurique, hydroctilori- ment très-remarquabte. Lorsque la matière
que, boracique, carbonique et hydrosulfuri- comprimée parvient à se frayer une.issue,
que Gaz azote, Seténiure de soufre, Eau, son effort s'annonce par une explosion et des
Sutfure d'arsenic, Quartz, Sulfure de plomb, jets de flammes. Bientôt alors des fleuves de
Chlorure de plomb, Cuivre pyriteux, Sutfat'e Laves, qui acquièrent souvent plusieurs
de cuivre Chlorure de cuivre, Pyrite Fer milles de diamètre débordent la bouche du
oti::iste, Fer oxyduté, Fer oxydulé titanifère, cratère, et vont ensevelir, sous leurs masses
Sulfate de fer, Perchtcrm'e de fer, Sulfates et énormes et bouillantes, et les champs culti-
Chloruresde 'oanganèse, Zircon, Sous-ëutfate vés <;t des villages entiers, dont il ne reste
d'atumine Néphetine Topaze Sulfate de plus un seul vestige. L'ascension du Vésuve
magnésie, Hydrochlorate de magnésie, Con- procure aussi la jouissance d'un magnifique
drodite, Serpentine Péridot, Talc, Spinette, panorama on y découvre, en s'arrêtant à
Sulfate de chaux, Fluate de Chaux,Catcaires certains points, le superbe bassin du golfo
divers, Dotomie Arragonite, Phosphate de de Naples; les caps Sorrcnto et de Misène;
chaux, Sphène, Wot~astooite, Amphibole, les ites de Caprée d'tschia, de Nisita et de
Pyroxène. Epidote,Thomsonite de Brook, Procita; Pouzzoles et la côte du PausHippc.
Stilbito, Grenats, idocrase, Gismondine, Malgré tout ce qu'a d'effrayant pour la
Tourm,)tine, Gehténite, MeHitite, Chlorures pensée le voisinage de ce redoutable volcan,
de sodium et de potassium, Hydrochlorate la plaine qu'it domine est couverte de villa-
d'ammoniaque Sulfate de soude Sodalite, ges, de villas, de jardins magnifiques et de
Ijazutite Anatcime,SuKa)ede potasse, Alun, vignobles, parmi lesquels it faut surtout
Amphigène, .~eïonite. Feldspath, Haüyne, mentionner celui des environs de Résina
Mica, Breislakite, Humbotdtitite, Zurlite, dont le vin a reçu le nomde Lacryma christi.
Davyn'e, GavoUnitc, Chrislianiste, Biotine et Portici et le village de Renna sont bâtis sur
Hydrochtorate de cobalt. les ruines d'Hercutanum; le premier est de-
Par tes notions les plus anciennes quinous venu le musée de tous les objets recueillis
restent sur l'activité des volcans, nous savons dans les débris de cette vitle antique.
qu'au delà de 1351 ans avanti'èrechrétienne, Le Vésuve, qui avait cessé de brûtor à une
tes Samnites se retirèrent vers l'extrémité époque antérieure aux temps historiques,
Tte la Sicile, ann de se mettre à l'abri des fu- -se ralluma tout à coup en l'an 79 de Jésus-
reurs de l'Etna. Les Pétasses auraient aussi Christ, première année du règne de Titus.
quitté la côte d'Etrurie, effrayés par les vio- Cette mémorable éruption englotitit à fa foia
lentes éruptions qni agitaient:te centre et les Hereutanum Stabie et Pompéi <t causa la
côtes de l'Italie; ensuivant Sidonius Apot- mort de Pline le Naturaliste, qui fut étouffé
tinaris, de pareilles commotions auraient eù par la fumée. Pompéi n'a été retrouvée qu'à-
lieu dans le Velay, vers le yc siècle. près dix-sept siècles. Pline le Jeune a donné,
La célébrité du Vésuve nous engage à dans une lettre à Tacite, un récit plein d'in
463 DICTIONNAIRED&GËULOCtB. 46t
iéret sur cettecatastropheet la mortde son golfe qne forme insensiblement la mer sur
oncle.Levoici: Ms rivages qui se courbent. Là, à la vue du
« Mon oncle, dit-il, était à Misène ''ù il péril qui était encore éloigné, mais qui sem-
commandait la Hotte. Le 23 août, environ blât s'approcher toujours il avait retiré
une heure après midi, ma mère l'avertit qu'il tuu& se? meubles dans ses vaisseaux, et n'at-
paraissait un nuage d'une grandeur et d'une ténuait, pour s'éloigner, qu'un temps favo-
figure extraordinaires. Après avoir été quel- r;tbk.Mon oncle le trouve tout tremblant,
que temps couché au so)eit selon sa cou- t~eruDrasse, le rassure, l'encourage, et pour
tume, et avoir bu de l'eau froide, il s'était dissiper, par sa sécurité, la crainte de son
jeté sur un lit où il étudiait, h se lève et ami, il se fait porter au bain. Après s'être
monte en un lieu d'où il pouvait aisément baigné, il se mit à table, et soupa avec toute
observer ce prodige, H était difficile de dis- sa gaieté, on (ce qui n'est pas moins grand)
cerner de loin de quelle montagne ce nuage avec toutes les apparences de sa gaieté or-
sortait l'événement a découvert que c'était dinaire.
du mont Vésuve; sa figure approchait plus « Cependant on voyait luire, de plusieurs
de celle d'un pin que d'aucun autre arbre; endroits du mont Vésuve, de grandes ftam-
car après s'être élevé fort haut, en ligne mes et des embrasements dont les ténèbres
droite, sa cime était aplatie et formait comme augmentaient l'horreur. Mon oncle, pour
des espèces de branches. Je m'imagine qu'un rassurer ceux qui l'accompagnaient, leur di-
vent souterrain le poussait d'abord avec im- sait que ce qu'ils voyaient brûler c'étaient
pétuosité et le soutenait; mais soit que !a des villages que les paysans alarmés avaient
pression diminuât peu à peu, soit que ce abandonnés, et qui étaient demeurés sans
nuage fût entraîné par son propre poids, on secours. Ensuite il se coucha et dormit d'un
le voyait se dilater et se répandre. it parais- profond sommeil car, comme il était puis-
sait tantôt blanc, tantôt noirâtre, et tantôt de sant, on l'entendait ronfler dans l'anticham-
diverses couleurs, selon qu'il était plus bre mais enfin, la cour par où l'on en-
chargé de cendres ou de terre. trait dans son appartement commençait à se
« Ce prodige surprit mon oncle, et il le remplir si fort de cendres, que, pour peu
crut digne d'être examiné de près. Il com- qu'il eût resté plus longtemps, il ne lui au-
mande qu'on apprête sa frégate légère, et me rait pas été libre de sortir. On l'éveille, il
laisse la liberté de te suivre. Je lui répondis sort et va rejoindre Pomponianus et les au-
que j'aimais mieux étudier; et, par hasard, tres qui avaient veillé. Ils tiennent conseil
il m'avait donné lui-même quelque chose à et délibèrent s'ils se renfermeront dans la
écrire. 11 sortait de chez lui, ses tablettes à maison ou s'ils tiendront la campagne; car
la main, lorsque les troupes de la flotte qui les maisons étaient tellement ébranlées par
était à Rétine, effrayées par la grandeur du les fréquents tremblements de terre, que l'on
danger (car ce bourg est précisément sous aurait dit qu'elles étaient arrachées de leurs
Misène, et on ne s'en pouvait sauver que par fondements et jetées tantôt d'un côté, tantôt
la mer), vinrent le conjurer de les vouloir de l'autre, et remises à leurs places. Hors
bien garantir d'un si affreux périt. U ne de la ville, la chute des pierres, quoique
changea pas de dessein, et poursuivit, avec légères et desséchées par le feu était à.
nn courage héroïque, ce qu'il n'avait d'abord craindre.
entrepris que par simple curiosité. it fait ve- « Entre ces périls, on choisit la'rase campa-
nir les galères, monte tui-même dessus, et gne. Chez ceux de la suite, one crainte sur-
part dans l'intention de voir quels sont les monta l'autre. Chez lui, la raison la plus forte
secours qu'on peut donner, non-seulement à l'emporta sur la ptus faible. Ils sortent donc,
Rétine, mais à tons les autres bourgs de cette en se couvrant la tête d'oreillers attachés
côte, qui sont en gr;)nd nombre à cause de avec des mouchoirs; ce fut toute la précau-
sa beauté. tt se presse d'arriver au lieu d'où tion qu'ils prirent contre tout ce qui tombait
tout le monde fuit, et où le périt parait le d'en haut. Le jour commençait ailleurs; mais
plus grand; mais cela avec une telle liberté dans te lieu où ils étaient continuait une nuit
d'esprit, qu'à n esure qu'it apercevait quel- la plus sombre et la plus affreuse de toutes
que mouvement ou quelque figure extraor- les nuits, qui n'était un peu dissipée que par
dinaire dans ce prodige, il faisait ses obser- la lueur des flammes et de l'incendie. On
vations et les dictait. trouva bon de s'approcher du rivage, et
« Déjà. sur les vaisseaux, la plus épaisse d'examiner de près ce que la mer permettait
et la plus chaude fumée se faisait sentir à de tenter; mais ou la trouva encore fort
mesure qu'ils approchaient; déjà tombaient grosse et fort agitée d'un vent contraire. Là,
autour d'eux des pierres catcinées et des mon oncle, ayant demandé de l'eau et bu
cailloux tout noirs, tout brûlés, tout pulvéri- deux fois, se coucha sur un drap qu'il Gt
sés par la violence du feu; déjà le rivage étendre; ensuite, des flammes qui parurent
semblait inaccessible par des morceaux en- plus grandes, et une odeur de soufre qui an-
tiers de montagnes dont il était couvert; nonçait leur approche, mirent tout le monde
lorsq'u'après s'être arrêté quelques mo- en fuite. Il se lève, appuyé sur deux valets,
ments, incertain s'il retournerait, il dit à son et dans le moment tombe mort. Je m'imagine
pilote, qui lui conseillait de gagner la pleine qu'une fumée trop épaisse le suffoqua d'au-
mer La forlune favorise le coMra<y~, ~oMr~e,: tant plus aisément, qu'il avait la poitrine
du cd~ de Pomponianus. Pomponianus était faible et souvent la respiration embarrassée.
à Stabie, en un endroit séparé par un petit « Lorsque l'on recommença à voir la lu-
0
465 VOL VOL 46G
mière (ce qui n'arriva que trois jours après), chaleur, la fumée se prolongèrent jusque
on retrouva au même endroit son corps en- dans le mois do juin, et cette catastrophe eut
tier, couvert de la même robe qu'il avait une durée de 22 jours. Les éruptions du Vé-
quand il mourut, et plutôt dans la position suve ne furent pas toujours marquées par
d'un homme qui repose que d'un homme qui des déjections de Laves, et celle de 1036, la
est mort. » septième depuis l'origine du volcan, est la
Tout le temps que dura cette anrouse première où l'on ait constaté l'épanchement
éruption, le sol fut constamment et violem- de matières fondues. De violentes pluies ac-
ment agité; et chaque secousse semblait re- compagnent communément les derniers mo-
pousser la mer au loin, tant elle s'écartait ments des éruptions de ce volcan.
alors du rivage. On n'entendait de toutes Depuis l'an 79, et en comprenant l'érup-
parts qae des cris et des gémissements qui tion de cette époque, jusqu'à celle de 1822,
se mêlaient aux détonations du cratère, et la on en compte 41 comme suit 79, 203, M2,
pluie de cendres et de pierres ne disconti- 513. 685. 993, 1036, 10M, 1138, 1139, 1306,
nuait pas. Lorsque le jour reparut, et qu'un 1500, 1631, 1660, 1682, 1685, 169~, 1701, t
soleil jaunâtre vint répandre ses rayons sur 1704., 1712, 1717, 1730, 1737, 1751. 175~,
la scène, les regards cherchaient en vain les 1760, 1766, 1767, 1770, 1771,1773, 177~,
champs fleuris, les élégantes habitations qui 1775, 1776, 1778, 1779, 179~, 180~, 1805,
peu auparavant embellissaient la contrée il 1806, 1822.
n'y avait plus là qu'un immense désert, La plus célèbre des éruptions de t'Etna est
qu'un horrible chaos qu'une solitude de celle de 1669. Après deux jours de tremble-
mort 1 ments de terre et de secousses effroyables,
Depuis cette catastrophe jusqu'en 1139, qu'accompagnait une obscurité presque com-
d'autres éruptions eurent lieu; mais elles fu- plète, il s'ouvrit, au village de Nicolosi, un
rent de peu d'importance. Celle de 1139 fut gouffre d'où sortit un cône de MO pieds de
considérable, puis te volcan devint muet hauteur, qui porte aujourd'hui le nom de
pendant près de cinq siècles, repos trompeur Monte-Rossi. Quelques jours plus tard, une
qui engagea beaucoup de -gens à faire de large crevasse se forma à sa base, et il en
nouvelles plantations au pied de la montagne. sortit des torrents de Lave enuammée qui se
Leur sécurité fut cruellement déçue en 1631. dirigèrent vers Catane. Aussitôt les habitants
Déjà, depuis près de six mois, des mugisse- de cette ville se rassemblèrent et élevèrent
ments continuels se faisaient entendre au un rempart pour forcer la lave à prendre
sein du volcan, et plusieurs secousses du sol une autre direction mais les gens de la
avaient eu lieu, lorsque, dans le mois de dé- campagne, effrayés à leur tour des consé-
cembre, t éruption tit sauter une partie de la quences que pouvait avoir pour eux la
montagne et vomit des matières embrasées barrière qu'on opposait au terrible courant,
qui couvrirent un espace de cinq milles de prirent les armes et marchèrent pour dé-
terrain. Le cratère rejetait aussi de l'eau. truire les travaux des Catanéens. Une lutte
&000 personnes perdirent la vie. Une érup- acharnée s'engagea on se battit au bord
tion combla, en 1660, les cavités formées en même du fleuve de feu qui causait l'épou-
1631. Une autre donna naissance, en 1685, à vante génératc; et comme les Catanéens fu-
une nouvelle montagne. En 1730, d'épaisses rent vaincus, la Lave arriva sur leurs mu-
fumées s'étant élevées du volcan, on s'atten- railles, après avoir enveloppé et détruit qua-
dait à une éruption; mais, à la grande sur- torze bourgs et villages. EHc s'accumula d'a-
prise de tout le monde, ces colonnes de fu- bord au pied de ces murs, élevés de 10 mè-
mée continuèrent pendant sept années sans tres, puis elle atteignit leur sommet, le dé-
autre phénomène. Malheureusement, le dé- borda et retomba en nappes dans la ville,
sastre, pour être éloigné, ne devait en être dont elle détruisit une grande portion. Le
que plus terrible. Du 1~ au 19 mai 1737, les torrent, à partir du cône, avait au delà do
flammes et la fumée augmentèrent considé- deux myriamètres; sa largeur était de 560
rablement, et t'en entendit des mugissements mètres, et son épaisseur d'environ 13 à
souterrains; le 20, la violence du feu était mètres. Après avoir englouti toute la partie
telle, que sa clarté dominait presque cette du orientale de la ville et comb)é son port, la
soleil; à 9 heures du matin, it y eut une ex- Lave alla former un long cap dans la mer.
plosion qui se fit entendre à une distance de La dernière éruption de ce volcan date du 10
près de deux milles, et d'autres détonations mai 1830. Dans celle-ci, sept nouveaux cra-
lui succédèrent; c'est alors qu'on s'aperçut tères se formèrent à son sommet; la Lave
qu'une crevasse s'était formée dans la mon- atteignit une distance où elle n'était point
tagne, entre le sud et l'ouest, et qu'il s'en encore arrivée, et détruisit huit villages, qui
échappait un torrent de feu qui cependant disparurent entièrement sous ses flots avec
ne diminuait en rien l'activité de la gerbe un grand nombre de leurs habitants.
enflammée qui sortait du cratère. Le courant Les éruptions volcaniques sont fréquem-
de Lave se dirigeait vers Résina. Toute la ment accompagnées de quelques-unes des
montagne paraissait en feu, les détonations circonstances suivantes les sources d'eau
étaient incessantes; la Lave, s'avançant dans changent de position, les rivières se dessè-
plusieurs' directions, détruisait tout sur son chent ou leur cours s'obstrue, leurs eaux se
passage; le décroissement de l'éruption ne troublent ou deviennent bouillantes, les eaux
fut sensible que te 2~, et le désastre ne s'ar- minérales s'altèrent, celles des puits chan-
rêta que te 29, da moins les ravages, car la gent de niveau ou disparaissMt entièrement,
467 DICTIONNAIREDE GEOLOGIE. 468
et la merl lorsqu'elle est voisine, est plus ou ques, les dorsales séparées; rayons courts et
moins tourmentée. Foy. SOULÈVEMENTSet grêles; apophyses vigoureuses vertèbres ab-
ÏRBMBI.EMENTDE TERRE. dominales recourbées en avant. Les espèces
VOLKAMANNJA. Genre de plantes fossiles fossiles de ce genre se trouvent au Monte-
dont le classement est incertain. Bolca dans les schistes de Glaris et au
VOLZIA. Genre de plantes fossiles que l'on Liban.
rencontre dans tes formations liasiques. VORTEX. Espèce de tourbillon ou de
VOMER. CM~. Genre de poissons, de la fa- gouffre au sein de la mer. Tel est Je cétèbre
mille des Scombéroïdes. Ses principaux ca- Mahtsh'œ'n, situé dans l'Océan AUantique
ractères sont Corps trapu, comprimé et re- boréal, entre les îles de Véroëe et de Moske-
couvert de petites écaittes; tête grosse et nœsoé. sur tes côtes de Norwége.
profil mctjné; nageoires ventrales thoraci.- VULP1N1TE. Foy. KARSTÉNITE.

w
WACKE, WACHEN et WAKE. Les Alle- WEtSSUEGENDE. Nom allemand du grès
mands donnent ces noms à une ruche de blanc.
formation stratiforme, qui tient le milieu en- WELLENKALK. Nom attemand du cal-
tre l'argile et le basalte. caire compacte.
WALCHIA. Genre de plantes fossiles, de WERKSTUCK. Nom allemand de la pierre
la famille des Conifères, que l'on rencontre de liais.
dans le terrain houiller. WESTEIN. Fo< LEPTYNITE.
WHITËSTONE. Nom que les Anglais don-
WALKERDE. Nom allemand de l'argile nent à la roche leptinite.
smectique. WtESENËRZ. Nom allemand du fer limo-
WATERSILL. Nom que les Anglais don- neux.
nent, dans les mines, à un grès de la forma- WiTHERtTE. Nom que les Anglais ont
tion carbonifère. donné à la roche composée de Baryte carbo-
WEAD-CLAY. Nom que les Anglais don- natée. parce que le docteur Witherny l'avait
nent à une sorte d'argile plastique, grise et découverte en 1780, aux environs d'Angte-
schistoïde, qui renferme de la Lumachelle et sark, dans le comté de Lancasfrc. Les an-
compose l'un des groupes de l'étage inférieur ciens minératogistes l'appelaient Spath pe-
du terrain crétacé. sant aéré.
WEALDEN-ROCK ou Terrain wealdien. WULSTE. Nom que les Allemands don-
Les Anglais appellent ainsi l'étage inférieur nent à un mélange confus dans les grès houit-
de la formation crétacée. lers.
WEISSER-KREIDE. Nom allemand de la WURFELDSPATH. Voy. KARSTÈNtTE.
craie blanche. WURSTEIN. Nom allemand du Poudinge.

x
XERÂStTE. 7ot/. SptLiTE. ques verticales apophyses articulaires très.
XtPH!OÏDES. Famille de poissons, de l'or- dévetoppées. Cette famille comprend les gen-
t)rc des Cyctoïdes. Ses caractères principaux res <e<t'op<ert<s et ca~or/tt/HCtM.
sont Poissons allongés et à petites écaiHes; XIPHODON ou XtPHODONTE. Foy. Ano.
mâchoire supérieure en bec efHté; dents en PI,OTHÉR)OM.
brosse nageoires ventrales thoraciques XtPHOPTERUS. ~</aM. Genre de poissons
squelette robuste; vertèbres surmontées d'a- fossiles, de la famille des Scombéroïdes, qui
pophyses épineuses formant de larges pla- se rencontre au Monte-Bolca.

z
ZAMIA. Genre de plantes fossiles, de la pacte ou cellulaire, plus ou moins feuilleté,
famille des Cycadées, que l'on rencontre qui renferme quelquefois des nids d'Arrago-
dans )e terrain crétacé. nite, de Fer hématite, de Baryte, etc., et
ZApfCLUS. Cuv. Genre de poissons, de la dont les fossiles caractéristiques sont les Pro.
famille des Chétodontes. Il a pour caractères ductus, les Gorgones, les Poissons, les Mo-
Rayons épineux de la dorsatc peu nombreux nitors, les Fucontes, etc. On rencontre le
et accolps à la partie antérieure de la dor- Zechstein en France, en Italie, en Angleterre
sale molle museau trés-sait)ant. On trouve et en AHemagoe; et dans le département du
au Monte-Botca ic Z. 6ret)tro.<<t' Calvados il offre des bancs si)ici()és ou une
Z~CHË. Mot allemand qui signifie mine. sorte de meutière calcédonieuse et à tubulu-
ZECHSTEIN. Calcaire magnésien, com- res.
469 zoo ZOO 470
ZEICHENSCHIEFER. Nom allemand de gne organique, mais que, d'une part, les li-
t'ttmpéHte, mites imposées à ce Dictionnaire ne nous
ZELLKIES. Nom allemand du fer sutfuré permettaient pas de nous écarter de notre
lamelliforme. cadre, et que, d'an autre côté, on était dans
ZEOUTHIQUE. Epithète employée par les l'usage de diviser les sciences natureties en
géotogncs, pour désigner les roches qui con- un certain nombre de spécialités que rare-
tiennent de la Zéotithe. ment on présentait ensemble. Toutefois, et
ZERRE1BLIÇH. Mot allemand qui signifie afin d'éviter, autant que possible, des re-
friable. cherches à ceux qui auront en main notre
ZEUGOPPYLLITES. Genre de plantes travail, nous donnons, dans le présent arti-
fossiles, de tq famitte des Patmiers. cle, quelques notions générales sur les divi-
ZEUGLODON. Owen. Fo! BAS)LosAURE. sions de la zoologie qui se rattachent le plus
ZEUS. Lin. Genre de poissons, de la fa- intimement à l'étude des fossiles, telles que
mine des Scomberoïdes. Il est ainsi caracté- la malacologie, l'~rpétoiogie, t'ichthyologie,
risé Corps trapu..tête grosse et museau l'ornithologie et la mammalogie, et ces no-
protractile nagepi.re dorsate épineuse et à tions, qui sont accompagnées de tabtenux
rayons longs; deux anates. l'une molle et de classifications à l'aide desquels il sera
l'autre épineuse la dorsate et l'anale flan- facile déranger méthodiquement une collece
quécs d'écussons osseux et épineux; bord tion de corps fossiles, suffiront au géotogue.
ventral à écussons vertèbres courtes et cô- Tous les animaux connus se trouvent ren-
tes grétes. Une espèce fossile de ce genre a fermés dans deux grandes divisions princi-
reçu de M. Agassiz le nom de Z. pn~cu~ pales, celle des )NVEnTÉBRÉset celle des VER-
mais on n'en connait pas le gisement. TÉBRÉs. Dans les sous-divisions de ces deux
ZIEGELERZ. Nom allemand du cuivre py- premières séries, les êtrrs sont disposés d'a-
riteux hépatique. près le perfectionnement de teur organisa-
ZtEGELSCHICHT, Nom que donnent les tion, c'est-à-dire depuis la plus simple jus-
AHcmands à un tit de houille très-métangé qu'à la plus composée.
de terre. Les INVERTÉBRÉSse distinguent en Mona-
ZtE&ELTHON. Nom allemand de l'argile dés, en Rayonnés, en Elminthés, en Articulés
glaise. et Mollusques.
ZINKKALK. Nom allemand de la cala- Les Monnd~ se partagent en Homogènes
mine. ou Simples et en Hétérogènes ou Composés.
ZtNKSPATH. Nom attemand du zinc car- Les premiers se présentent sous l'appa-
bonate. rencp. d'une matière ponctiforme animée,
Zt~N. Nom allemand do l'étain.. qui n'offre aucune trace, ni d'organes loco-
ZINNERZ. Mot qui signifte mine d'étain. moteurs, ni de fibres musculaires, ni do
ZIPHIUS. Les débris fossiles de ce cétacé système nerveux; les seconds sont pourvus
se trouvent avec ceux du Dauphin, dans les d'un appareil de locomotion, de fibres mus-
terrains tertiaires marins. On connaît les cuiaires, et paraissent jouir de la faculté du
Z. cavirostris, p~tturo~ns, longirostris et goût et du toucher, puisqu'ils ont une bou-
deH~ù'o~~rM. Cuvier avait placé ce genre à che, un organe viscéral, un anus et un sys-
côté des Baleines, des Cachalots et des Hy- tème nerveux.
pérodons. Les Rayonnés ont un squelette extérieur
ZONES. La sphère terrestre est divisée composé de parties analogues à des os des
en cinq Zones par~tètes, par les Tropiques organes locomoteurs apparents, mus par des
et les Cercte~ polaires. La première, ou faisceaux musculaires; un système viscéral
Zone Glaciale boréale, est comprise entre le assez complet et un appareil d'absorption
Pote boréal et le Cercie polaire la seconde, gazeuse, souvent iié à celui d'absorption ali-
appelée Zone ye~p~e boréale, se trouve mentaire. Les Astéries les Méduses, les
entre le Cercle po.ta.ire boréal et le Tropique Oursins, etc., font partie de cette classe d'a-
du Cancer; la troisième, ptaeée entre les nimaux.
deux Tropiques, reçoit le nom de Zone 7'or- Les Elminthés ou Vers <M/es<tKatta: n'of-
ftde; la quatrième est la Zone Temple aMs- frent point d'organes locomoteurs mais its
<ra~, et s'étend entre le Tropique du Capri- sont pourvus d'un système viscérat précédé
corne et le Cercle polaire austral et la cin- d'une bouche distincte.
quième, enGn, co.mprise entre le Cercle Les Articulés sont distribués dans quatre
polaire austral et te Pote, est la Zone Gla- classes qui présentent de nombreuses diffé-
ciale aus<f~e. rences d'organisation, ce sont les Annélides,
ZOOGLYPHITES. Nom que quelques natu- les Insectes, tes Arachnides et les Crustacés.
o ralistes ont donné aux pierres qui portent des Les Annélides ont le sang coloré en rouge,
empreintes d'animaux. point d'organes locomoteurs quoique jonis-
ZOOLtTHES.Onaainsi appelé des ani- sant'de la faculté de marcher et de nager,
maux pétrinés dont les formes avaient été point de squelette non plus, mais les Dorsi-
peu altérées, malgré leur transformation. branches ont le dos garni de lames membra-
ZOOLOGIE. On donne ce nom à ta science neuses disposées à peu près comme les élytres
qui traite des animaux. Nous avons dit, des Insectes, et ils produisent une gaine tu-
dans notre introduction, que t'étude de la bulaire dans laquelle ils habitent. Les In-
géologie rendait indispensable la connais.- sectes sont pourvus d'un squelette, d'or-
sance de quelques-unes des branches du rè- ganes locomoteurs, d'un système nerveux.
~1 D!CT10NiSAttŒ DE GEOLOGIE. 472
assez développé et d'appareils d'alimentation 2° ordre. ~VttdtOraMC/te~.
et de respiration très-perfectionnés. Les
Genres Doris, Tritonie, Eolide, Scyttée,
Arachnides ont un système respiratoire et .sM
de circulation qui offre plus de perfectionne- Th6tys,etc.
ment que celui des Insectes, et la circulation 3° ordre. –7m/~rooraMcAe~.
s'opère chez ces animaux comme chez les Cenre~ Phyllidie et Diphyllidie.
Mollusques. Les Crustacés, inférieurs aux ~° ordre. Tectibranches.
Insectes par leur système nerveux, leur sont
Genres: Pleurobranchus, Pteurobranchœa,
supérieurs par leurs appareils d'alimenta- Aplysie Dolabelle, Notarche, Bursatelle,
tion, de respiration et de circulation.
Acère, Gastéroptère et Ombrelle.
Les Mollusques ne possèdent pas un sys-
tème nerveux, des organes de locomotion et 5' ordre.- Héléropodes.
un instinct aussi perfectionnés que ceux des Familles Phylléroés et Ptérotrachés.
insectes mais ils ont en revanche leurs ap- 6° ordre.-Pectinibranches.
pareils d'absorption, d'alimentation, de cir-
.Familles Trochoïdes, Capuloïdes et Buc-
culation et de respiration plus compliqués,
et on les considère alors comme eu progrès ciuoïdcs.
7e ordre.–yM6t<<t6raMcAes.
pour se rapprocher des vertébrés.
Les VERTÉBRÉScomprennent les Poissons, Genres Vermet, Magile, Siliquaire.
tes Reptiles, les Oiseaux et les Mammifères. 8° ordre. Scutibranches.
Les Poissons offrent un squelette tout
d'une venue, c'est-à-dire que la tête n'est Genres Haliotis, Fissurelle, Emarginule
et Pavois.
pas séparée du tronc par un rétrécissement
qui porte le nom de cou chez les autres 9' ordre. –C~oorctMcAe~.
animaux, et que la queue ne se distingue Genres Patelle, Oscabrion.
guère non plus du reste du corps ils ont
IV° CLASSE. –ACÉPHALES.
des appendices particuliers, appelés nageoi-
leur servent 1<~ ordre. -Acéphales testacés.
res, qui d'organes locomoteurs;
et leur système nerveux est peu développé. F(tMt«ei!;Ostracés, Mytilacés, Camacés,
Les Reptiles ont le sang froid ils rampent Cardiacés, Enfermés.
généralement, et leurs mouvements sont 2' ordre.-Acéphales sans coquilles.
peu soutenus leur respiration est aérienne
leur Familles Les Agrégés, qui comprennent
et simple; leur circulation incomplète
les Botrytes, les Pyrosomes et les Potycti-
système nerveux analogue à celui des pois-
Dum; et les Simples, représentés par les Bi-
sons et ils présentent, pour la première
fois, une oreille externe, mais sans conque phôres et les Ascidies.
auditive. V' CLASSE.–BRACHtOPODES.
Les Oiseaux essentiellement organisés Genres Lingule, Térébratule, Orbicule,
pour le vol, possèdent un appareil de circu-
lation complet une respiration aérienne Craniet
double qui, au lieu de s'effectuer dans les ~i' CLASSE.–CtRKHOPODES.
poumons seulement, s'opère simultanément Elle ne renferme que des animaux arti-
dans ces organes et dans toute la profondeur culés et doit être rapportée à cette série.
des parties du corps; et leur cerveau sur-
passe en volume la moëHe épinière. REPTILES ou ERPETOLOGIE.
Les M<MM?H!erM,animaux les plus perfec-
tionnés de l'échelle zoologique, sont carac-
térisés principalement par des mamelles Deux méthodes de classification des Rep"
ils ont une respiration simple, une circula-- tiies se présentent en premièreHgne,ceson(
tion complète et le sang chaud. celle M. AI. Brongniart et celle de M. de
Blainville. Nous les ferons connaître l'une
MOLLUSQUES ou MALACOLOGIE. et l'autre.
DECUVIER.
CLASOIFICATION CLASSIFICATION DE M. BRONGMAM.
t" ORDRE.–CHÉLON)ENS.
1" CLASSE. CÉPHALOPODES. Cet ordre ne -renferme que le genre Tor-
tue.
Genres Seiche, Nautile, Ammonite, Bé- H'- ORDRE. -SAURIENS.
lemnite.
l"/amt'~e.–CrocodtHetM.
CLASSE. PTÉROPODES.
Le genre Crocodile.
Genres Ctio Cymbulie Pneumoderne, 2° /aM~Me. facer~t'ens.
Limacine, Hyale, Cléodore, Pyrgo. Les genres Monitor et Lézard.
Ht'CLASSE.–GASTÉROPODES. 3' famille. Iguantens.
1" ordre. Pulmonés. Genres Stellion, Agame, Istiure, Dragon,
Genres Onchidie, Planorbe Lymnée, Ptérodactyle, Iguane, Ophryesse, Basilic-
Physe, Scarabe, Auricule, Mélampe. Marbré, Ecphémote, Quetzpateo, Anotis.
_V" 6"
475 zoo ZOO
48 famille. 6ecAo<eMS. POISSONS ou ÏCHTHYOLOGÏE.
Le genre Gecko.
5' /<ttHt'«e.–CaM~~OMteHS. CLASSIFICATION DE CUVIER ET DE
Le genre Caméléon. M. VALENCIENNES.
6' famille. ~ctKcotdteMS. 1" SÉRIE. PotSSONS ORDINAIRES.
Genres Scinque, Seps, Bipèdes, Chalcide, 1" ordre. Acanthoptérigiens.
Chirotes.
1" Famille les PEpcoïDES, ayant pour
tl~ ORDRE.- OpHtDIENS.
type le genre Perche.
1" famille. 2° Famille tes JouES cutRASSÉEs, ayant
Anguis.
Le genre Orvet. pour type le genre Trigle.
3" Famille les SciÈNoïDES, ayant pour
2° famille. Serpents. type le genre Sciène.
~° Famille les SpARoïDEs, ayant pour
1" Tribu, ou Double-Marcheurs les gen-
res Amphisbène et Typhlops 2° Tribu, ou type le genre Spare.
5e Famille les MÉNiDEs, ayant pour type
Serpents proprement dits les genres Rou-
le genre Mendole.
leau, Boa, Couleuvre, Acrochorde, Crotale 6e Famille
et Vipère 3e Tribu les genres Bougare et les SocAMMtPENNEs, ayant
Hydre Tribu, ou Serpents nus le genre pour type le genre Chétodon.
7' Famille les ScoMBÉpoïDES, ayant pour
Cécilie.
type le genre Scombre.
IVO ORDRE. BATRACIENS. 8° Famille les T~NtoïDES, ayant pour
Genres Grenouille, Rainette Crapaud, type le genre Gymnètre.
Meno- 9e Famille les THEUTIES, ayant pour type
Salamandre Menopoma, Axolotte
branchus, Protée, Syrène. le genre Sidjan.
10° Famille les PHARYNGIENS Ï.AHYRtNTHt-
CLASSIFICATION DE M DE BLAINVILLE. FORMES,ayant pour type le genre Anabas.
11° Famille les MuoLoïDES, ayant pour
PTÉRODACTYLIENS. type le genre Muge.
Le genre fossile Ptérodactyle. 12° Famille les GoBicïDËS, ayant pour
ORKITHOÏDES. type le genre Gobie.
13° Famille les PECTORALES pédiculées,
1" ordre. Chéloniens. ayant pour type le genre Baudroie.
Familles Tortues de mer, Tortues de 1~' Famille les LABROïDEs, ayant pour
terre, Tortues d'eau douce, Tortues molles. type le genre Labre.
2° ordre. Plésiosauriens. 5* Famille les BOUCHE-EN-FLUTE, ayant
pour type le genre Fistulaire.
Le genre fossile Plésiosaure.
3' ordre. 2° ordre. Mélacoptérygiens aMoMtMaMa?.
.EtK~doMMnetM.
Genres Crocodile Alligator Caïman, 1" Famille les CypRiNODES, ayant pour
Gavial, etc. type le genre Cyprin.
2° Famille les EsocES, ayant pour type
& ordre. Saurophidiens. le genre Brochet.
1~ sous-ordre. Sauriens. 3° Famille les StLUROtDEs ayant pour
Familles Geckos, Caméléons, Agames, type le genre Silure.
4° Famille les SAUtONEs, ayant pour type
Dragons, Iguanes, Sauve-Gardes, Lacertiens. le genre Saumon.
2* sous-ordre. ~pA)dMM. 8° Famille les CLUPES, ayant pour type
1" Tribu Bimanes ou Dipodes genre le genre Hareng.
Chirotes 2° Tribu, ou Serpents Familles des
3" ordre. s)(6racAtetM.
Amphisbènes, des Rouleaux, des Boas, des Malacoptérygiens
Couleuvres, des Serpents aquatiques et des 1" Famille les GADOïDEs, ayant pour
Vipères. type'te genre Gade.
tCBTHYOSAURtENS. 2° Famille les PotssoNS PLATS, ayant
Le genre fossile Ichthyosaure. pour type le genre Pleuronecte.
3' Famille les DISCOBOLES, ayant pour
AMPBtBtENS. type le genre Porte-Ecuette.
1" ordre. Batraciens. t" ordre. Malacoptérygiens apodes.
Familles les Dorsipares, Kenre Pipa; les Les ÂNGutLUFORMEs, ayant pour type to
Aquipares, geores Crapaud, Rainette et Gre-
nouille. genre Anguille.
2° ordre. 5' ordre. Lophobranches.
Pseudo-Sauriens.
Familles Salamandres, Protées et Syrè- Les genres Singnathe et Pégase.
nes.
C' ordre. Plectognathes.
3e ordre. FseuropA:'d:'e?! 1" Famille les GvMNODONTES,ayaut pour
Genres Cécélie, Siphonops.
.type le genre Diodon.
475 P.CTIONNAIRE DE GEOLOGIE. 476
2" Famille les ScLERODERMES, ayant les Couroucous, les Anis, les Toucans, les
pour type le genre Baliste. Perroquets, les Touracos, les Musophages.
M" SÉRIE. PO!SSONS CHONDROPTÉRYSIENS OU tV ORDRE. GALLINACÉS.
CARTILAGINEUX.
1" Division.
1" ortfre. C/)OMcffop'~fy~:ett~ à branchies
libres. Doigts antérieurs réunis à leur base par une courte
membrane, et dentetés le long de leurs bords.
Les STCROMÉES,ayant pour type l'Estur-
Les Alectors, les Paons, les Dindons, les
geon. Pintades, les Faisans, les Tétras, les Tridac-
2' ordre. Chondroptérygiens à branchies ·
tyles et les Tinamous.
fixes. 2' Division.
1" Famille les SÉLACIENS, ayant pour
le Doigts dépourvus de membranes interdigitales.
type genre Squale. Les Pigeons, les Colombes et les Colom-
2e Famille les SUCEURSou CYCLOSTOMES,
bards.
ayant pour type le genre Lamproie.
V* ORDRE. ECBASStERa.

OISEAUX ou ORNITHOLOGIE. 1" famille. Brévipennes.


Ailes tout à fait impropres a,u vol.
Les Autruches, les Casoars.
CtjASStFMATMN DE CUVIER.
2° /(tMt~e.–PrMttros<r~.
ORDRE. OtSEAUX DE PROIE. Bec médiocre et fort, pouce nul ou trop court pour
1" famille. Dt'ut'Me~. porter à terre.
Yeux dirigés sur les côte?. Les Outardes, les Pluviers, les Vanneaux,
Les Vautours, tes Faucons, les Aigles. les Huîtriers, les Court-vite et les Cariamas,
2° famille, –~oc~MfMes. 3' famille. Cultrirostres.
Yeux dirigés en avant et entourés d'un cercle de Bec gros, long, fort, et le plus souvent tranchant
et' pointu.
plumes efutëes.
Les Chouettes, les Hiboux, les Effraies, les 1" Tribu les Grues.
les Ducs, les Chevêches et les 2° 3"rî6M les Savacous, les Hérons.
Chats-Huants, 3' Tribu les Cigognes, les Jabirus, les
Scops.
n° ORDRE. PASSEREAUX. Ombrettes, les Becs-ouverts, les Tantales et
les Spatules..
Doigt externeréuni à l'interne par une ou deux
phalanges. &' /<ttH!e.–ZoM~tt'o~rM.
1'° famille. Dentirostres. Bec grêle, long et faible.
Bec éehancré au côté de la pointe. Les Bécasses et les Avocettes.
Les Pies-Grièches, les Gobe-mouches, les 5° /amt~e.–Macrodac~M.
Cotingas les Drongos les Taugaras tes Bec plus ou moins comprimé; doigts ton~s, pro-
Merles, les Fourmilliers, les Cincles, les pres à marcher et à nager; le pouce et l'ongle
Philédons, les Choquards, les Loriots, les très-longs.
Goutins, les Lyres, les Becs-fins, les Mana- 1" Tribu. Ailes armées Les Jacanas, les
kins et les Eurylaimes. Kamichis.
2° famille. Fissirostres. 2~ Tribu. Ailes dépourvues d'armes Les
Bec court, large, aplati horizontalement et profon- Rates, les Foulques.
déntent fendu. Genres isolés.
Division des Diurnes les Hirondelles, tes Les Vaginales, les Glaréoles ou Perdrix
Martinets. de mer et les Flamants.
JDtut~oM des Nocturnes Les Engoulevents,
Vt~ ORDRE.–PALMIPÈDES.
les Podarges.
Conirostres. i" famille.-Plongeurs oM ~?'af/t!/p<efM.
3, famille.
Bec fort, plus ou moins conique, et sans échan- Jambes implantées très en arrière, ailes presqu6
crures. toujours impropres au vol et ptumage serré.
Les Alouettes, les Mésanges, les Bruants, Les Plongeons, les Pingouins et les Man-
les Moineaux, les Becs-croisés, les Colions, chots.
les Durbecs, les Pique-Bœufs, les Cassiques, 2" famille.-Longipennes ou grands voiliers.
les Etourneaux, les Corbeaux, les Rolliers Bec sans dentelures; ailes trés-tongues et pouce
et les Oiseaux de Paradis. libre ou nul.
t" famille. 2YKMtros<rM. Les Pétrels, les Albatros, les Goelands,
Bec grêle, allongé, droit ou plus ou moins arqué et les Hirondelles de mer ou Sternes et les Becs
sans échancrure. en ciseaux
Les Sitelles, les Grimpereaux, les Colibris, 3" /'atH!~e.–yo<!p(t~nM.
les Huppes et les Symdactyles. Pouce réuni avec les autres doigts dans une seule
Ht* ORDRE. GRIMPEURS. membrane.
Les Jacamars, les Pics,tes Torcols, les Cou- Les Pélicans, les Anhingas, les PaiHe-en-
cous, tesMatcohas, tes Scythrops, les Barbus, queue.
477 zoo ZOO ~78
!H' ORDRE.–CHÉIROPTÈRES.
4-' /amt~e.–Z.<Mne~M-o~res.
Bec revêtu d'une peau motte et les bords garnis de Dents dissimilaires membres antérieurs tcrnnnes
lames ou de petites dents. par des ailes.
Les Canards et les Harles. 1" /amt«e.–6'a~'op(/~C!(/
Expansions membraneuses latérales, constituant de
MAMMIFERES ou MAMMALOGIE. simples parachutes.
Le genre Gatéopithèque.
2° /atMt'~e.–F~ropod~.
CLASSIFICATION DE m ÏSÏDORE GEOFFROY Expansions membraneuses latérales, constituant de
SAtNT-HtLAtRE. véritahtes ailes; ))ha)ange onguéale existant au
doigt indicateur de l'aile.
QUADRUPÈDES SANS OS MARSUPIAUX. Tribu. PTÉRopODiENS. Ailes insérées sur
Bassin bien développé. les côtés du dos. Genres Roussette, Pachy-
f'
solne, Macrogtosse, Céphatote.
ORDRE.–PRETATES.
2° yrt6:t. HvpoDERMiENS. Ailes insérées
Dents dissimilairës; membres antérieurs termines sur la ligne médiane du dos. Le genre
par des bras; extrémités formées par des mains. Hypoderme.
3° /<!mt~e.–FMpet-<t'<tOt!t~.
l"/aMt<5'tn~e~.
Dents de trois sortes; 4 incisives contiguës et oppo- Expansions membraneuses latérales, constituant de
~ëritsbtes ailes; phatange ongut'atu manqn!u)t a
sées entre 2 canine~ verticales,; ongles similaires, tous les doigts de l'aile; )èvres offrant ia disposi-
le pouce excepté. tion ordinaire.
l"yn&M.PtTHÈC!ENS. Semi-btpèdes; 5 mo- l~Tn&x. TApaozotENS. Nez simple; mem-
laires de chaque côté à l'une et l'autre mâ- brane interfémorale peu dcvctoppée; queue
choire. courte. Ce/tfe~~Taphien, Embaiionure.
Ce~fM.-Troglodyte. Orang, Gibbon. 2° y?'t&M. MoLosstENs. Nez simple; mem-
2° yn&M.CYNopiTHÊdENs. Quadrunèdes; 5 brane interfémorale peu développée; queue
molaires; ongles courts. Genres Nasique, longue et à demi enveloppée. Genres Chpi~
Semnopithèquc, Colobe, Miopithèque, Cer- romèle, Myoptère, Molosse, Nyctinome, Di-
copithèque, Macaque, Magot, Cynopithèque, nope.
Théruptthèque, Cynocéphale. 3° Tribu. VespERTtMENS.Nez simple mem-
3° Tribu. CÉBiENs. Quadrupèdes; 6 molai- brane interfémorale peu dévc)opp6o; queue
res;.ongles courts. GeMr~SaÏmir), Calli- très-déyetoppée. CeNre~ Vespertilion, Nyc-
triche, Nyctipithèque, S~jou, Lagotriche, ticée, Lasiure, Qrciitard.
Eriode, Atèle, Hurleur, Saki, Brachyure. 2'rt~M. NYCTÉRtENS. Nez creusé. Le
rn6t<. HAPAHENs. Quadrupèdes; 5 mo- genre Nyctère.
laires; ongles en griffes. Genre Onistiti. 5° Z'ft&M. RstNOi.opHtENS. Nez surmonté
2° /a?Mt«e.–Ze'mMt'<d~s. d'une feuille. Genres Rhinopome, Rhino-
lophe, Mégaderme.
Dents de trois sortes; 2 et 4 incisives supérieures
par paires; 4 incisives et canines inférieures prn- 4' /h)M~<e.Voc(t<tOM)d(~.
clives deuxième doigt postérieur à ongle subulé. Expansions membraneuses latérales, constituant de
veritab'es aih's pas de phajanges onguéales une
1" Tribu. lNDRts)ENs. 2 incisives inférieu- double fissure iabiato.
res. Genres Avahi, Propithèque, Indri.
2" Tribu. LÉMDRtE~s. incisives inférieu- Le genre Noctition.
res tarses ordinaires. Genres Nycticèbe, 5° /antt~e.–7amp:rt~.
Loris, Pérodictique, Cheirogale, Maki. Expansions membraneuses i~teratcs, constituant da
3° Tribu. GAt.ACtENs. 4 incisives inférieu- véritables ai~es; phatan~eongnëafe au doigt mé-
res tarses atlongés. Genres M!crocèbe. Ga- dius de l'aile; dents oirrant la disposition ordi-
'ago. naire.
,p 3° famille.-Tarsidés. 1" Tribu. STÉNODERMtENs.Nez simple. Le
Dents de trois sortes; les antérieures genre Sténoderme.
contiguës et 2'' Tribu. PHïLLosTOMtENS. Nez surmonté
verticales; la première paire supérieure très-gran-
de deuxième et troisième doigts postérieurs à d'une feuille. pe~rM Gtossophage, Vampire,
ongle subulé. Phyllostome.
Le genre Tarsier. p° /'atK!~e.–DMMto~td~.
4-° famille. C/te:'roMt?/d~. Expansions membraneuses latérales, constituant de
Dents de deux sortes et une barre. véritables ailes; phalange onguéaie au doigt mé-
dius de l'aile dents de la mâchoire supérieure
Le-~emreCheiromys. grandes et fortement comprimées.
H'
Le </eare Desmode.
ORDRE.–TARDtGRADES.
tV" ORDRE.–CARNASSIERS.
Dents dissimilaires; membres antérieurs terminés
par des bras extrémités formées par des cro- Dents dissimilaires et plus ou moins en série eonti-
chets. nue membres .'ntêrienrs terminés par des pattes.
Famille des ~ra~pode~. 1" Section. CARNIVORES.
Genres Bradype, Cholèpe. Non empêtres dents molaires alternes et à couron
t?9 DICTIONNAIRE DE GEOLOGIE. *80
nés tranchantes ou au moins en partie circonvo- veloppés ainsi quêtes membres postérieurs; queue
lutions cérébrales plus ou moins dévéloppées. écaiiteuse.
1'° famille. Polidés. Le genre Gymnurè.
Doigts profondément divises. 8' famille. Macroscélidés.
Le genre Kinkajou. Plantes nues; corps couvert de poils; yeux déve-
2° famille. Viverridés loppés membres postérieurs très-allongés.
Le genre MacroscéHde.
Doigts peu profondément divisés.
1" 7yt'&u.Uns!B)f s. Plantigrades; membres 9° famille. Soricidés.
courts mâchelières tontes tuberculeuses. Plantes nues; corps couvert de poils; yeux très-pe-
<reHrM Ours Mélours, Raton, Coati. tits pattes antérteures établies sur le même type
2° Tribu. MosTÈDENs. Plantigrades ou que les postérieures.
semi-digitigrades; membres courts; corps Genres: Musaraigne, Urotrique,Myga!ine,
at)ongé; une tuberculeuse supérieure. Gen- Desman.
res Blaireau Taxidée Mydas, Thiosme 10° famille. Talpidés.
Ratel, Glouton, Huron Mélogole, Moufette, Plantes nues; corps couvert de ptits; yeux très-pe-
Zorille, Martre, Putois, Aonyx, Loutre, Lu- tits et pattes antérieures converties en pelles ou
ride, Enhydre. en pioches.
3' Tribu. VIVERRIENS, Plantigrades ou 1" Tribu. TALPtENS. Membres antérieurs
semi-digitigrades; membres courts ou moyens;
deux tuberculeuses en haut et une en bas. pentactyles en forme de pelle. Genre: Taupe,
Scalope, Condylure.
CenrM:Ictide, Paradoxure, Hémigale, Cy- 2' Tribu. CnnYsocHLOR)ENS.Membresanté-
nogale Mangouste, Crossarque, Galidée, rieurs tridactyles en forme de pioche. Le
GaHdictis, Suricate, Ailure, Civette, Genette, genre Chrysochlore.
Bassaride, Ichneumie, Cynictis. 11~ famille.
Tribu. CAN)ENs. Digitigrades; membres Erinacéidés.
plus ou moins allongés deux tuberculeuses Corps couvert de piquants.
au moins en haut et en bas. Genres Otu- Genres Tanrec, Ericole, Hérisson.
cyon, Fennec, Renard, Chien, Hyénopode, V ORDRE. RONGEURS.
Cyon. Dents dissimilaires et en série interrompue par une
5' yt'i'6M.HïÉN)ENs. Digitigrades; membres
large barre membres antérieurs terminas par das
plus ou moins allongés; corps surbaissé en pattes.
arrière; tuberculeuses nulles ou rudimen- 1" famille. 5ctMt'td~.
taires. Genres ITyène, Protète.
6' Tribu. FÉUENs. Digitigrades 5 molaires à la mâchoire supérieure; fortes clavi-
membres
cules.
plus ou moins allongés, et les postérieurs
plus développés que les antérieurs; tuber- l" Tribu. SCIURIENS.Membres postérieurs
culeuses nulles ou rudimentaires. CeMrM beaucoup plus longs que les antérieurs.
Guépard, Chai, Tigre, Lynx. Genres ;Ptéromys,PoIatouche, Ecureuil, Ta-
mie.
2' Section. AMPHIBIES. 2e Tribu. ÂRCTOMYENS.Membres posté"
Empêtrés; circonvolutions cérébrales plus ou moins rieurs presque égaux aux antérieurs. Gen-
développées. res Spermophile, Marmotte.
3' famille.. Phocidés. 2° famille. Muridés.
Mâchetières comprimées point de défenses. 4 molaires au plus clavicules fortes yeux de gran-
Genres deur ordinaire point d'abajoues extérieures.
Phoque, Pétage, Stemmalope,
Sténorhynque, Otarie. l"7'ft6M. CASTORtENS.~ molaires; mem-
bres postérieurs un peu plus longs que les
famille. .rt-tc/t~c/tt'd~.
antérieurs pattes postérieures palmées;
Molaires cylindriques deux défenses à la mâchoire Le Castor.
queue plate. genre
supérieure. 2' Tribu. MuRfENs. 2, 3 ou 4 molaires;
Le genre Morse. membres postérieurs un peu plus longs que
3e Section. INSECTIVORES. les antérieurs; pattes postérieures non pal-
Non empêtrés molaires opposées et à couronnes mées ou seulement en partie; queue arron-
hérissées en partie de pointes lobes cérébraux die ou comprimée. Genres Myupotame, Hy-
lisses. dromys, Ondatra, Campagnol, Lemming,
5° famille. JE'MpMr! Otamys, Rat, Acomys, Hamster, Ctéromys,
Plantes velues. Péphagomys Capromys Dactytomys, Né-
Le genre Euplère. lomys, Echimys.
3" Tribu. GLIRIENS. Membres postérieurs
6' famille. Tupaidés. beaucoup plus longs que les antérieurs on.
Plantes nues; corps couvert de poils; yeux bien dé- gles très-courts recourbés et acérés. Le
veloppés ainsi que les membres postérieurs; queue genre Loir.
touffue. &' Tribu. DipootENS Membres postérieurs
Le genre Tupaïa. beaucoup plus longs que les antérieurs; on-
7' famille. gles allongés et peu recourbés pouce anté-
C~tKKMr! rieur rudimcntaire. Genres ~GerbiHe,Mé-
Hantes nues; corps couvert de poils; yeux bien dé. rione, Gerboise, Gerbo.
481 zoo ZOO 4M
5° rn6M.H&LAMYENS.Membres postérieurs phage communiquant à la fois avec trois poches
beaucoup plus longs que les antérieurs; on- stomacales.
gles aHongés et peu recourbés, pouce anté- 1"' famille. Camélidés.
rieur bien développé. Le genre e Hétamys. C incisives inférieures et 2 supérieures semelles
3' famille. PseMdo~OtMt~. calleuses sabots moyens et de forme symétri-
que.
4 molaires au plus; fortes clavicules yeux de gran-
deur ordinaire abajoues extérieures. Genres Chameau, Lama.
Cenres 2' famille. Antilopidés.
Pseudostome, Diplostome.
8 incisives en bas et aucune en haut; point de'se-
famille. .S'pft!ac<d~. melles calleuses; sabots très-grands, convexes en
4 molaires au plus; 'fortes clavicules yeux excessi- dehors et aplatis en dedans.
vement petits. 1" Tribu. MoscHiENs. Prolongements fron-
Genres Bathyergue, Géoryque, Nycto- taux nuls. Genres Musc, Chevrotain.
clepte, Spalax. 2° Tribu. CAMÉLOPARDAUENS.Prolonge-
ments frontaux consistant, chez te mâle, en
5° famille. Hystricidés. des bois permanents non ramifiés. Le genre
Imparfaitement ctavicutës corps recouvert de pi- Girafe.
quants. 3* Tribu. CERVtENS. Prolongements fron-
Genres Porc-Epic, Hréthizon, Athérure, taux consistant, chez le màle en des bois
Coendon. caducs et communément ramiCés. Cenres
6" famille. Léporidés. Renne, Elan, Cerf, Cervule.
~° Tribu. ANTILOPIENS. Prolongements
Dents antérieures au nombre de 4 à la mâchoire su-
périeure imparfaitement clavicu)és; corps cou- frontaux consistant, chez le mâle en des
vert de poils. cornes à noyau osseux. <~eMrcs Antilope,
Genres Lièvre, Lagomys, Gazelle Atcélaphe, Chamois, Bosélaphe,
Bouquetin, Mouflon, Ovibos, Boeuf.
7* famille. Cavidés. VIII. ORDRE. ÉDENTÉS.
Dents antérieures au nombre de 2 en haut comme en Dents similaires ou nuttes.
bas; imparfaitement claviculés.
1" rn~M-ViscARtENS. Queue longue. Gen- l"/aMt«e. –Da.s</pod~.
res Hapalotis Chinchilla, Lagotis, Vis- Corps couvert de plaques cornées, disposée: par
cache. bandes transversales.
2° Tribu. CAVtENS. Queue courte oa nulle. Cettre~ ~Apar, Cachicame, Tatou, Talusie,
Genres Dolichotis Agouti, Kérodon Ca- Priodonte, Chlamyphore,
biai, Paca. 2° famille. Myrmécophagidés.
Vt' ORDRE. PACHYDERMES. Corps couvert de poils.
Dents dissimitaires; membres antérieurs terminés Genres Oryctérope, Myrmécophage, Ta-
par des cotonnes estomac simple ou divisé en mandua, Dyonix.
poches placées bout à bout et dont la première 3° famille. Manidés.
seulement communique avec t'œsophage.
1" famille. Hyracidés. Corps couvert d'écailles imbriquées.
Ongles dissimilaires. Le genre Pangolin.
Le lettre Daman. QUADRUPÈDES AVEC OS MARSUPIAUX.
2° famille. FMp/MM< Bassin trés-dévefoppé.
Le genre E)éphant. ORDRE. MARSUPIAUXCARNASSIERS.
3° famille. Tapiridés. Parallèles aux carnassiers des mammifères sans os
4° famille. ~Atttoc~td~. c marsupiaux.
S*' famille. Première section.
Hippopotamidés
Ces trois familles ont les mêmes caractères Ongles 1" /aMt!~e. Da<yMf!<
similaires trompe rudimentaire et plusieurs sa- De grandes canines entre lesquelles sont 8 incisives
bots symétriques. supérieures et 6 inférieures pouces postérieurs
Genres Types Tapir, Rhinocéros, Hippo- médiocres ou rudimentaires.
potame. Genres Thytacine Sarcophile, Dasyure,
6" famille. Suidés. Phascogale.
Ongtes similaires; trompe nulle; deux sabots princi- 2' famille. Dt~e~pA!
paux aplatis en dedans. De grandes canines entre lesquelles sont 10 incisives
Cenre~Facochère, Sanglier, Babiroussa, supérieures et 8 inférieures; pouces postérieurs
Pécari. tres-dévetoppés et bien opposables.
7' famille. Equidés. Genres Didelphe, Micouré, Hémiure, Chi-
ronccte.
Ongles simitaires; trompe nulle et un seu! sabot. 3° /atttt~e.–Péramétidés.
Le genre Cheval. De grandes canines entre lesquelles sont 10 incisives
VH~ ORDRE. RuMINAtiTS. supérieures et 6 inférieures membres postérieurs
Dents dissitmtaircs membres antérieurs termines tres-dévetoppës et à pouces courts.
par des colonnes estomac très-compliqué; oaso- Le genre Péramèle. t
'485 DICTIONNAIRE DE GEOLOGIE. AM
Deuxième section. 3' /a<N!~e.–jRy<Mtdes.
4.°/am~e.rm~co6:'< Point de défenses queue terminée par une nageoire
Dents nombreuses, mais point de grandes canines de triangulaire.
forme ordinaire pieds postérieurs tétradactytes. Le genre Rytine.
Le genre Myrmécobe. !t° ORDRE.-CÉTACÉS.
5° /<ttM!'«e.–ya~dtd~.
Par:'))ètes aux ruminants et auxédentés des quadru-
Dents en petit nombre et point de grandes canines pèdes bans os marsupiaux et les deux dernières
de forme ordinaire pie~s postérieurs pentadac- familles parallèles aussi aux monotrèmes des
tyles et à pouces opposables. marsupiaux.
Le genre Tarsipède. 1~ /aM!t~e.–De~p/untd~s.

!!<ORDRE.–MARSUPIAUX FRUGIVORES. Tête moyenne dents coniques ou bien une ou deux


Défenses.
Parallèles aux rongeurs des mammifères sans os Dau-
Genres Marsouin, Detphinaptère,
marsupiaux.
phin, lnie, Plataniste, Delphinorhynque,Hé-
Première section. SEMt-RoN&EBRS. térodon, Narval.
1" /6tM~e.–FAo~an~td~. 2' /<!tH!7<<P/er!'d<
6 incisives à la n)âc!t0!e supérieure pouces posté- Tête très-grande mâchoire inférieure garniededeots
rieurs bien développés et opposables queue ton- et la supérieure dépourvue de fanons.
gué. Genres Physétère, Cachalot.
Genres: Couscous, Phalanger, Acrobate,
Acr.opete, Pétauriste. 3°/atK!'Me.a~tnd~.
Tête extrêmement grande mâchoire inférieure dé-
2' /'aM)!<F/(asco<arc<t~.
pourvue de dents et la supérieure garnie de fa-
6 incisives à la mâchoire supérieure pouces posté- nons.
rieurs bien développés et opposables point de Genres: Baleine.
queue. Balénoptère,
Le genre Phascolarcte. ZOOMORPEITES. Nom que quelques na.
turalistes ont donné aux pierres dont la
3' /am!~<Mact'opo~. forme a quoique rapport avec un animal.
6 incisives à )a mâchoire supérieure; poucespostérieurs ZOOPHYTES ou ACTINOZOAIRES. On
non existants membres postérieurs très-déve- comprend particutièretncnt sous cette dehomi-
loppés. nation les animaux Rayonnes ou Radiaires
Genres Dendrotague, mais on a aussi confondu parmi eux plu-
Potoroo, Hétérope sieurs genres qui ne leur appartiennent
Kanguroo. pas,
tels que les Eponges, les .\ca)éphes, les 'Be-
Deuxième section.–RonGECRS.
roës, les Diphyes et tes Stéphanomies et il
4'' /am(/P/~co~om! en est de même des Bryozoaires. Les vérita-
grandes dents antérieures à chaque mâchoire et sui- bles Rayonnes sont les Actinies, les Al-
vies u'utie barre. cyons, les Coraux, les Encrines, les Etoiles
Le genre Phascolome. de mer, les Hydres, les Méduses, les Madré.
tH° ORDRE.–Mo)tOTnÈ6!ES.
pores, les Mittcpores, les Oursins, les Penna-
tules, les Sertulaires, les TuMpores, etc.
Parallèles aux édentés des mammifères sans os mar- Nous avons déjà fait connaître que ces ani-
supiaux. maux sont ptacés aux derniers degrés de l'é-
1"' famille. OrtM<~of/~c/t:Ws. chelle zoologique; et nous avons dit aussi, à
Peu de dents bec corné, élargi et aplati. l'article POLYPIERS, quelle est t'activiié de
Le lettre Ornithorhynqae. quelques-uns d'entre eux pour construire les
masses catcaires qui leurservent d'habitation.
2° /'a)!t!~e.–Ec/t:'f/Kt'd~. Nous allons 'reproduire ici, maintenant,
Points de dents bec corné et allonge. deux méthodes de classement des zoophytes,
LeycKreEchidnc. l'une de Cuvier, l'autre de M. de BlainyHle.

MAMMIFÈRES BIPÈDES CLASSIFICATION DE CCVÏËR.


1" CLASSE.–ECHtNODERMES,
Bassin rudimentaire nul.
1~~ ORDRE.–SYRÉNIDËS. l'/ ordre. –jPedt'ce~
CeM!'M: Astérie, Encrinè, Oursin, Holothurie.
Parattètes aux Pachydermes des quadrupèdes sans os
marsupiaux. 2' ordre.<nM pieds.
1'* /<!Mtt~e. ~faMa~t~. Genres Motpadie, Miniade, Priapule, Li-
Queue large et arrondie. thoderme, Siponcle, Bossellie, Thalassème.
Le genre Lamantin. H" CLASSE.–iNTESTtNAUX.
2° /amt~e.–B~tcortd<
Des défenses la mâchoire supérieure queue termi- 1" ordre.-Cavitaires.
née par unenageoiretriangutaire. Genres Fitaire, Trichocéphale, Lernée,
Le genre Dugong. Némerte, etc.
MS zoo ZOO 4S6
2' ordre.–jPareHC/M/tMa<e:M;. 2° ordre. Zoanthiens.
Genres Echinorhynque, Douve, Holosto- Le genre type Zoanthe.
me, Cyclocotyle, Hectocotyte, Aspidogastrè,
Planaire Prostome, Derostome, Ta&nia. etc. 3° ordre. Madréporiens.
H)° CLASSE.–ACALÈPHES. Le genre type Madrépore.
i" ordre.SttKp~M. !V° CLASSE. POLYPiAtRËS.
Genres: Mednsd, 6efdë,Porpitë, Vélelle.
1~ ordre. Mt7~porac~.
2° ordre. Hydrostatiques. Le genre type MiHépore.
CenrM Physalie, Physsophore Diphye. 2° ordre. 2'M6M<or!'aces.
tV CLASSE.– POLYPES.
Le genre type Tubulaire. p
j[ef ordre.- C/tarmt(x.
3° ordre. Hydracés.
Genres Actinie, Lucernaire..
2. ordre.–Ce7a<tneMa!. Le-genre type Hydre.
Genres: Hydre, Corine, CristateUe, Vorti- V CLASSE. ZOOPHÏTA!RËS.
celle, PéuiceUaire. 1" ordre. yMOtporac~
3' ordre. Pd<</pter~. Le genre type Tubifore.
Genres Tubifore, Tubulaire, Sertulaire, 2* ordre. Coralliacés.
Cettutaire Flustre Tùbutipore, Coralline, Le genre Isis.
Acétabute, Antipathe, Gorgone, isis, Ma-
Pennatute, 3° ordre. .PentM~ace~. t
dréporÈ Virgulaire Alcyon,
Eponge. Le genre type Pennatule.
V° CLASSE. INFUSOIRES. ~.° ordre. ~<c?/OMac~.
1" ordre. jRo<ere~. Le genre type Alcyon.
Genres: Furcuiairc, Tubiculaire,Brachion. Les Eponges et les Téthycs, qui ne Gâu-
2° ordre. .HomO~Me~. rent point dans cette classification, forment
Genres Ccrcàirc, Vibrion, Enchétide, ) 1
une autre série animale, celle des J?J<e~ro-
Protée, Monade, Volvox. morphes, et les infusoires se groupent égale-
r
ment à part.
CLASSIFICATION DE M. DE BLAtNVtHiE.
ZOOPHYTOLI THES. Nom donné par quel-
1~ CLASSE. CtRRHODERHAtRES. cques naturalistes aux polypiers fossiles qui
1" ordre. :No<o</tMrtde~. t
ont une ressemblance plus ou moins grande
Le genre type Holothurie. avec des végétaux.
2" ordre. ZOSTERITES. Fo~. GAunNiTES.
.E'c/Mt'des.
ZDNDERERZ. Nom que donnent les Alle-
Le genre Oursin. -r1mands à une sorte d'asbeste tressé d'un brun
3° ordre. Stéllérides rouge&~re.
Familles Astérides Ophiuridcs Cri- ZUSAMMENHANG. Mot allemand qui si-
a&ïdes. f
gnifie adhérence.
M' CLASSE. ÂRACHNODERMAtRES. ZUSAMMENAOFUNG. Mot allemand qui
1~' ordre. Médusaii-es. siguifie agrégation.
Le genre type Méduse. ZYGOBATES. Agass. Genre de poissons
2' ordre. fossiles, de la famille des Raies. Son principal
Fotp!<a!'reï. caractère consiste dans des chevrons den-
Le genre type Porpite. )taires,
t disposés sur plusieurs rangées qui
!n' CLASSE. ZOANTHAIRES. vont en diminuant graduellement de largeur
1" ordre. ~c<:Mten~. < mitieu vers les bords. Ce genre provient
du
Le gente type Actinie. du Grag.

FIN.
ESQUISSES
GÉOLOGIQUES ET GÉOGRAPHIQUES.

AVERTISSEMENT.
Nous avons réuni sous le litre d'Esquisses géologiqties et géographiques, divers fragments
que leur étendue ne permettait pas d'introduire dans la nomenclature du Dictionnaire, sans
qu'une sorte de diffusion n'en résultât au milieu des exposés théoriques tandis que, pré-
sentés séparément, comme nous le faisons ils deviennent un complément utile aux faits
que nous avons mentionnés une sorte de développement pour certains principes et pour
certaines doctrines un examen pratique, pour ainsi dire, des lois que nous avons ensei-
gnées. M. de Humboldt a donné l'exemple, dans ses Tableaux de la nature, de ces descrip-
tions partielles qui ont le double avantage de peindre cquvenablement une localité ou un
phénomène, et d'offrir des jalons des points sur l'espace, au moyen desquels on peut rap-
procher avec plus de facilité tes anneaux qui lient les diverses parties de l'ensemble.
Celles de ces Esquisses qui ne sont pas le résumé de nos études personnelles on des ob-
servations que nous avons faites dans nos nombreux voyages ,"ont été empruntées par nous
à des écrivains dont l'autorité jouit de l'estime du monde savant.

GEOLOGIE DE LA VALLÉE DU NIL (1). aux bords du Nil ne se dirige pas en pente
vers les rives du neuve mais il s'abaisse, au
)L'Egypte est une longue vallée sinueuse contraire, progressivement depuis ces rives
qui s'étend du sud au nord, au milieu des jusqu'aux montagnes, effet particulier de
déserts, et semble un ruban ondoyant sur l'exhaussement annuel produit par le limon
une surface uniforme. Cette vallée est pla- le
que dépose fleuve, et qui va en s'amoin-
cée entre !es22* et 32'degrés de latitude nord, drissant à mesure qu'il s'éloigne de son
et les 45° et 32' de longitude orientale. EUe cours. H en résulte que le niveau des ber-
est bornée, au nord, par la Méditerranée, le ges est ptus élevé que celui des terrains
long de laquelle elle développe un littoral attenants, et qu'à la moindre crue, les eaux
d'environ 33 myriamètres à l'est, par les courent jusqu'à la limite que leur oppose
monts Arabiques et la mer Rouge à l'ouest, les zones rocheuses qui encaissent la vallée.
par les monts Libyques, les déserts de ce Près du Caire, les deux chaînes changent
nom et ceux de Barcah, qui font partie du brusquement de direction la Libyque, sous
Sahara; au sud-est, par la Syrie; et au le nom de Djebel-el-Naïron, se prolonge
sud par la Nubie, dont elle est séparée par obliquement vers la et l'Arabi-
Méditerranée,
la première cataracte du Nit. La longueur que, appelée alors se ter-
de la vallée est d'à peu près 130 myriamètres; Djebel-el-Attaka,
mine par une coupure escarpée qui court,
sa largeur moyenne, y compris les Oasis, de vers l'isthme de Suez.
presque àangtedroit,
50, et sa superficie de 9,574,000 mètres La première longe les Pyramides de Gizèh
carrés. Sa surface totale est ainsi répartie auxquelles un de ses éperons sert de plateau;
Sol cultivable, 5,7~,000 mètres carrés ter- elle forme, au-delà, les vallées de Natron et
rains incultes, 1,196,700; sables, 478,700 du Fleuve-sans-eau
fleuves et canaux, 1,922.800; îles du fleuve, puis s'évanouit insen-
siblement dans le désert. La même chaîne,
71,805. dans une coupure précédente, donne aussi
Le fleuve et ses rives sont resserrés, de- entrée dans le vaste bassin de Fayoum, ou
puis Syène jusqu'au sommet du Delta, entre vallée des Roses, que féconde un lac célèbre,
deux chaînes de montagnes dépourvues celui de Mœris.
de toute espèce de végétation, qui, dans On suppose que la 'vallée d'Egypte n'est
la Haute-Egypte, s'entrecoupent par des que le tiers environ de la longueur que le
gorges qui conduisent, à l'est, vers le golfe Nil parcourt du midi au septentrion, c'est-à-
Arabique, à l'ouest, dans le désert Libyque. dire depuis sa source jusqu'à son embou-
Le sol qui s'étend du pied de ces montagnes chure dans la Méditerranée. Le fleuve entra
(i) Ces fragments sont extraits de notre Voyageen Egypte.
~89 ESQUISSES GEOLOGIQUESET GEOGRAPHIQUES. 490
seulement en Egypte au-dessous d'Assouan l'est du Mokattam, se dirigent vers la mer
et d'Eléphantine. It parait qu'à l'époque où Houge et t'isthme de Suez, vont toujours en
la mer Rouge était jointe à la Méditerranée, s'élevant. A la sortie du détroit de Djebel-
il se trouvait arrêté dans son cours par un Selseleh, la rive droite n'offre qu'une falaise
barrage de roches, à l'endroit qui forme au- coupée à pic, tandis que le talus de la rive
jourd'hui la cataracte de Syène. Alors la gauche la rend presque partout praticable.
vallée n'existait pas, et le Nil gagnait la Mé- Les flancs déchirés et stériles de ees monta-
diterranée, en se frayant un passage à tra- gnes, notamment ceux de la chaîne Libyque,
vers le désert Libyque et la Cyrénaïque. ouvrent plusieurs gorges ou passages, qui
Mais le fleuve, frappant constamment avec conduisent à d'autres vallées, aux oasis et
furpur contre l'obstaclê qui lui était opposé, aux déserts.
parvint à le renverser, et il s'ouvrit d'abord La vallée du Nil, très-resserrée dans la
un large lit dans la plaine de sable que lais- Haute-Egypte, nous l'avons déjà dit, va tou-
saient entre elles les chaînes Arabique et Li- jours en s'élargissant jusqu'au Delta. Elle se
byque, depuis Syène jusqu'au lieu où fut divise en trois formations distinctes dans
élevé Memphis. It rencontra un nouvel ob- la partie la plus élevée ce sont principale-
stacle au lieu nommé Djebel-el-Selseleh, et, ment les granites; viennent ensuite les grès,
obligé de dévier encore vers la gauche, il alla puis enfin les calcaires.
former les Oasis, le lac Mœris et le Fleuve- A l'ouest du !S)t, les montagnes sont com-
sans-eau ou Bar-sela-ma. Les traces de son posées d'un calcaire coquillier postérieur à
passage se retrouvent dans le désert, où elles la craie. A l'est, le terrain est granitique et
sont caractérisées par de nombreux fossiles offre des serpentines et des schistes ardoi-
et des débris de bateaux. Des atterrisse- siers. Au nord de la chaîne Arabique, ce
ments successifs formèrent ensuite la por- sont surtout des porphyres et des roches
tion qui reçut le nom d~Detta; et par de composées de spath lamellaire et d'amphi-
semblables atterrissements, la mer Rouge se bole; les granites dominent au midi; les
sépara de la Méditerranée. Les anciens prê- points intermédiaires sont occupés par les
tres égyptiens avaient donc raison de dire schistes. A Syène et à Philae, se trouvent les
que leur pays était un présent du Nil, puis- carrières de granite rose ou syénite, dont
que sous le règne de leur premier roi Menés, plusieurs grands monuments de l'Egypte ont
la Basse-Egypte n'était qu'un marais, s'é- été formés et entre autres t'obéLsque de
tendanl du lac Moeris à la Méditerranée, et Louqsor. Cette syénite oHre aussi des varié-
que le Delta est exactement une dépouille de tés qui sont rose et jaune, rose veiné 'te
l'Ahyssinie transportée par le fleuve. Les noir, blanche et noire, gris et rose, etc. On
progrès des dépôts du Nil sont constatés par rencontre au même lieu des gneiss ;.orphy-
des faits nombreux. Rosette et Damiette, qui riques et des granites blancs et quartzcux. A
autrefois étaient baignées par la Méditerra- Eléphantine, le gneiss constitue les points
née, en sont aujourd'hui à quelques lieues, saillants qui dominent le Nil et près des
et la base des anciens édifices se trouve ruines de Silsilis, le granite contient du jaspe
quelquefois à plusieurs mètres au-dessous et des cornalines.
de leur niveau primitif. Le sol n'a pas, du La région du grès s'étend depuis Assouan
reste, la même profondeur sur tous les jusqu'aux environs et au sud d'E~né. Les
points. On a tenté de se rendre compte par grès se présentent en masses dont les forces
des chiffres de l'exhaussement de la vallée ressemblent à de vieux monuments. C'est
de l'Egypte quelques-uns ont trouvé qu'il une suite de grès et de poudingues interpo-
était de 1 mètre centimètres dans l'espace sés, tels qu'ils se montrent communément
de mille ans, et qu'alors il présentait un to- entre les terrains primordiaux et les terrains
tal de 10 mètres 64. centimètres depuis le rè- secondaires; ils constituent des couches qui
gne du r~i Menès; mais d'autres observa- reposent au-dessus de toutes les autres; au
teurs prétendent qu'il résulte de fouilles sud, elles s'appuient sur le granité, au nord
opérées dans le Delta, à la profondeur de 15 elles se joignent au calcaire. Ces grès ont
mètres, qu'on ne traverse que des couches des teintes grises et jaunâtres et se distin-
identiques aux matières déposées par le guent par la grosseur de leur grain et l'a-
fleuve, d'où il faut alors conclure que les bondance des parcelles de mica dont ils sont
bas-fonds sont de beaucoup antérieurs à l'é- pourvus.
poque où gouvernait Menés. Le sol de Memphis est un calcaire à céri-
Les deux chaînes qui encaissent la vallée tes, c'est-à-dire un calcaire de sédiment in-
sont incultes, entièrement nues depuis leur férieur. A la hauteur du Caire, la roche con<
base jusqu'à leur sommet, et se détachent en tient l'huitre flabellule et la vulselle tingui"
blocs coutinus plus larges qu'élevés. La lée, coquilles fossiles qui caractérisent un
chaîne Lihyque est celle qui s'éloigne le calcaire de sédiment supérieur.
plus du fleuve. Le point culminant de la La constitution des deux vallées parallè-
chaîne Arabique est dans le Saïd, non loin les de la Basse-Egypte, celle de Natron et
de Thèhes, et ne dépasse pas 700 mètres. celle du Fteuve-sans-eau, est intéressante
Dans les environs du Caire, cette hauteur pour le géologue. La première renferme plu-
s'abaisse à 150, et le Mokattam n'en a que sieurs lacs dont les bords se couvrent de
200. De Thèbes jusqu'à la première cata- cristallisations de sel marin ou chlorure de
racte, la chaîne s'affaisse sensiblement, puis sodium, et de natron ou carbonate de soude
elle se relève plus loin. Les chaînons qui, à dans le sol. de la seconde, que les Arabes
DiCTtOKN DE GÉOLOOË. 16
.t9i ESQUISSES GEOLOGIQUES Et GEOGRAPmQUES. 4M
nomment Bahharbela-Mé on trouve des le Gebel-Kebrit du soufre. It existe des gise-
troncs d'arbres entièrement pétrinés et de ments de gypse, de natron et de set gemme
nombreux débris de poissons. dans diverses parties de l'Egypte; excepté
Sur toute l'étendue de la vallée d'Egypte, la Pologne, elle est le pays qut fournit le
ta couche inférieure à celle du limon est for- plus de sel. Elle possède aussi des mines d'a-
mée de fragments d'animaux marins de lun abondantes et enfin une source de pé-
pierre-ponce, de cailloux roulés, de basal- trole surgit au.pied du Gèbe~ei-Ezctt (mon-
les, de scories et de jaspes. Le Nil charrie tagne de t'huite), situé sur la côte du golfe
toujours, pendant les débordements, des pou- Arabique, environ vers !e28' degré de lati-
dingues, des psammites, une grande quan- tade.
tité de sable quartzeux, puis des pierres de
touche, des pierres Lydiennes et des hasat-
tes verts et noirs. Dans les terrain~ sablon- BAIE DECANCALE(l).
neux, on rencontre le jaspe appelé caillou
d'Egypte. Nous avons déjà cité dan~ notre Diction-
La vallée de Koceyr, qui unit le Saïd à la naire, comme exemple de ces cataclysmes
mer Rouge, offre la brèche verte d'Egypte, subits, imprévus, qui viennent, dans ['espace
l'une des plus belles qui soient connues et de quelques heures, changer entièrement
qui est composée de fragments roulés de l'aspect d'une contrée, la bouleverser sur
granite, de porphyre et d'une roche verte tous ses points, la Baie de Cancale, sur l'im-
semblable au pétrositex. Elle se distingue mense grève de laquelle se dressent le nient
par sa dureté et la vivacité de ses couleurs Saint-Michel et sa célèbre abbaye qui sert
mais elle est devenue très-rare. Entre le Nil aujourd'hui de prison'd'Etat. Avant la catas.
et le golfe Arabique, et à la hauteur de Mi- trophe dont nous parlons, une forêt magni-
nich, il existait anciennement une carrière fique, une de ces forêts comme on en rencon-
(i'atbatre qui était-en exploitation, et près de tre encore quelques-unes en Allemagne, oc-
laquelle avait été fondée une ville nommée cupait le sol actuellement stérité de la Baie.
Alabastropolis. Elle est abandonnée aujour- Cette forêt portait, selon !es uns, le nom de
d'hui mais on a découvert, depuis peu d'an- ~c~/Ci/, et, suivant d'autres, cetui dé CttoAe-
nées, un autre gisement considérable de la <Mtt~e. Deux petits monts dominaient sdn
même substance, dans la Moyenne-Egypte, épais ombrage. Sur t'un deux, teMonsCe~m!
à quelques heures de distance de Benisouef. avait été une habitation de druidesses qui ne
C'est aussi non loin de la mer Rouge, aux l'abandonnèrent qu'à l'époque de la con-
environs de l'ancien port de Bérénice et dans quête de Jules César; les Romains avaient
le Hanc du mont Zabarah, que giseht les mi- transformé cette habitation en un temple dé-
nes d'émeraudes qu'on exploitait dans les dié à Jupiter, d'où lé rocher avait alors pris
temps reculés. tt y en avait encore d'autres le nom de Mons Jovis et plus tard celui do
dans le Saïd. àTatab, sur la rive gauche du AfoM~-JoM; enfin, vers l'an 52$, saint Gaud
fleuve. avait substitué au temple profane une cha-
Le sol que l'on parcourt pour se rendre pelle chrétienne sur les ruines de laquelle,
du Fayoum à la petite Oasis, appartient en mais à plusieurs reprises, fui construite la
grande partie au terrain secondaire supé- superbe abbaye dent quelques portions sub-
rieur. Parmi les fossiles qui s'y rencontrent, sistent encore.
se trouvent surtout en abondance le Nauti- Ce fut au mois d'octobre 709 que la mer
h<s lineatus et ta variété de nummutitc ap- vint détruire la forêt de Scycy. Au commen-
pelée m(ttKtH!/ot'm!s. Des individus de celle- cement de la même année, saint Aubet t,
ci ont jusqu'à 5 et 6 centimètres de dimen- douzième évêque d'Avranches, avait fait po-
sion. La grande Oasis présente nn terrain ser tes premières pierres de nouvd)es cons-
analogue, qui contient des échinides, des fractions pour agrandir t'édiCce consacré
rognons de grès mamelonnés et des pseudo- par saint Gaud, et envoyé quelques religieux
morphoses de -gypse. Dans l'argile intérieure à Rome, afin d'y entretenir le pape d~ ses
du sable, on rencontre des cristaux de gypse projets en faveur du monastère. Qu'on juge
trapézien. Le sel marin se montre sur plu- de la surprise de ces religieux, lorsqu'à leur
sieurs points du désert, et particulièrement retour, à la fin de t'année, ils ne trouvèrent
dans la vallée de l'Egarement, où il apparaît plus sur pied la majestueuse forêt qu'ils
en petites couches compactes, sur des lits de avaient laissée verdoyante, et qu'ils aperçu-
gypse. La même vallée fournit des pierres à rent leur église presque perdue au mitieu de
meule et des La/x'~udatca, qui ont la forme la mer, laquelle en était précédemment éloi-
d'une ottvé. Derrière le Mokattam, sont de gnée de 20 à 25 kilomètres. Une seule ma-
nombreux végétaux fossiles, débris de pal- rée, mais une marée furieuse, indomptable,
miers et de sycomores et, non loin des Py- avait envahi les points les plus avancés des
ramides, te sot du désert contient beaucoup côtes de la Bretagne et de la Normandie, et
d'ammonites. découpé, àu sein de la forêt, cette baie pro-
On trouve du cuivré au mont Rarum, et fonde que l'on voit maintenant. Outre les
la pierre blaire dont on faisait des marmi- traditions historiques, cet événement se trou-
tes. Le mont Zabarah fournit du plomb, et ve tout à fait conurmé par ta découverte gue

(<) Ce passage est extrait de notre Voyage f~aMsla province de ~VortMa~e.


493 ESQUtSSES GEOLOGIQUES'-ETGEOGRAPHIQUES. 49~
l'on fait fréquemment, sur tes bords de la disparaissez bientôt, et la place où vous
grève, de larges znncs d'arbres ensevelis, avez été englouti redevient tellement plane
couchés dans la direction où te courant eut après votre disparition, que, quelques se-
lieu, et parmi lesquelles on distingue très- condes après, une nouvelle victime peut en-
bien, comme nous l'avons dit, des glands, core, sans la moindre défiance, se perdre au
des noisettes, des fèves et autres fruits. même lieu qui est devenu votre tombe. On
La plate-forme de l'évêché, à Avranches, appelle cela s'enliser. Les hommes, les ani.
est le point le plus favorable que nous con- maux, les voitures, les masses les plus votu-
naissions pour embrasser d'un seul coup mineuses et du plus grand poids, disparais-
d'oeil l'intéressant panorama qu'offre la grève sent de la même manière. On vous recom-
du mont Sa'nt-Michet. L'expression man- mande pourtant, si vous êtes ainsi saisi par
que. en quelque sorte, pour rendre compte la Lise, de ne faire aucun mouvement des
du grandiose dont on est alors témoin. Qu'on jambes, de vous laisser aller aussitôt sur le
se Gnure, cependant, une étendue de sable ventre ou sur le dos, et l'on dit que quel-
blanc, d'environ 3 myriamètres de longueur ques-uns ont pu de la sorte échapper au pé-
sur 1 à 2 de largeur, et l'on aura à peu près ril, ou donner le temps de venir à leur se-
une idée, non-seutement de la grève dont cours lorsqu'ils ne se trouvaient pas seuls;
nous allons parler, mais encore de l'un de mais le nombre en est probablement fort
ces déserts dont l'Afrique est parsemée. petit.
Qu'on imagine, après cela, au milieu de cette La G'M!n<t'e est une grande flaque d'eau,
plage unie, un colossal monument, comme ou une espèce de ravin qui vous b.irre sou-
serait, par exemple, l'une des Pyramides vent le passage sur la grève. Ici le danger
d'Egypte, et t'en concevra d'une manière ap- se laisse apercevoir, et quelqu'un de pru-
prochante, l'aspect du mont, examiné d'A- dent pourrait en toute circonstance t'éviter
vranches. La grève, telle que nous la mon- mais il y a toujours des intrépides qui ont
trons ici, n'apparaît toutefois avec cette la plus grande foi dans leur témérité, et ce
ébauche que par un temps couvert et lors- sont ceux-là qui deviennent la proie de la
que la mer l'a abandonnée. Quand celle-ci Guintre. Celle-ci semble souvent n'avoir que
est loin, et si les rayons du soleil dardent quelques centimètres de profondeur; le fan-
sur le sable, In grève devient alors tellement faron pense alors qu'il n'est besoin que d'ô-
étincelante, qu'elle ressemble aussi à une ter sa chaussure pour traverser ce qu'il re-
mer tranquille. Enfin, si les flots ont envahi garde comme un innocent ruisseau mais à
la plaine de sable et qu'on la regarde à la peine a-t-il fait deux ou trois pas en avant,
chute du jour, le mont Saint-Michel produit qu'il disparaît comme dans la Lise.
l'illusion d'un vaisseau qui serait~ la,voile, La Ptfn~e montante n'est pas moins à re-
mais en panne, c'est-à-dire immobile sur douter que la Lise et la dtiHfre. Si l'on s'é-
l'onde. Pendant les marées, la grève est carte du sentier qui a été fravé le matin par
abandonnée chaque jour, durant plusieurs les pêcheurs, si le désir de voir entrutne trop
heures, par la mer qui se replie entièrement loin de la côte, si la méditation ou la distrac-
jusqu'à 2 ou 3 myriamètres dmnont; mais tion enfin vous retient trop longtemps au
dès que le moment de son retour,est arrivé, milieu de ce désert, la barre furieuse vient
on l'entend mugir au loin, et la rapidité de vous y enfermer, vous y engloutir en vain-
sa marche est telle, qu'un cheval lancé au dés que vous entendez son premier cri, ten-
grand galop ne pourrait la devancer. On tez-vous de prendre la fuite il suffit que. la
donne le nom de Barre ou de Mascaret à sinistre voix soit arrivée à votre oreilles
l'immense et épouvantable bande que les pour qu'il n'y ait plus pour vous aucun
flots présentent alors, laquelle barre, nous moyen de salut. Vous vous mettez à courir,
le répétons, s'annonce par d'hnrribtes mu- mais sa vélocité est plus rapide que la vôtre.
gissements, et vient quelquefois se précipi- Si vous l'apercevez plus avancée d'un côte,
ter jusque sous les murs d'Avranches et vous avez l'espoir de t'éviter de )'au:re, où il
se répandre dans les prairies environ- vous semble qu'il y a une plus grande dis-
nantes. tance entre elle et vous; mais à peine vous
On ne peut parvenir au mont Saint-Mi- êtes-vous dirigé sur ce point, que vous voyez
chel que pendant la marée basse, et encore lavagueécumeuse-s'emparerde la portion
cette espèce de pèlerinage est-il toujours du sol que vous considériez comme un port
considéré comme dangereux, parce qu'en ef- assuré. Vous poussez des lamentations! 1
fet il est fréquemment signalé par de déplo- mais si elles parviennent par hasard à quel-
rables événements. Lés écueils principaux ques passants sur ia rive, aucun ne songera
qui attendent les victimes, sont tes Lises, les à venir à votre secours, car la mort est là
Guintres et la Marée !noK<an<e. pour tous t.. La mort) vous la voyez béante,
11 est difficile d'expliquer d'une manière furieuse 1 Ilien ne peut vous arracher à elle 1
bien exacte comment se forme la Lise. On H ne vous re'te plus qu'un seul instant à
parcourt une plaine de sable unie comme donner :'<la prière et à cette famille qui ne
one glace, on ne remarque aucune différence vous reverra plus I.. un seul instant, et vous
dans la teinte de ce sable, aucun indice qui dispar.titrex à jamais! et cependant, tant
vous mette en garde contre le danger eh que dure cette courte agonie, vous voyez, à
bien 1 le terrain cède tout à coup sous vos un horizon très-rapproché, des masses de
pieds; vous voulez résister, mais chacun de verdure q')i le bordent un soleil brillant
vos efforts vous enfonce davantage; vous scintille sur le flot qui va vous servir de Hn<
.496
*95 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES
n'aurait pas une connaissance exacte des
ceul; et lorsque vos regards implorent Dieu,
ils n'aperçoivent en haut qu'un ciel d'azur lieux
dont aucun nuage ne trouble <a transpa- Le plateau du Causse est regardé par quel-
rence la mort gronde à vos côtés, et l'oi- ques naturalistes comme le cratère d'un an-
seau qui plane sur votre tête fait entendre cien volcan; sa dépression très-apparente
un chant d'amour).. semble donnerquelque poids à cetteopinion
Plusieurs rivières, et entre autres la Sée, et le trou du Calel ne serait alors qu'une de
la Cefu~'e et le CoMMon, ont frayé leur lit sur ces excavations, de ces boursouflements que
cette grève maudite; mais leurs gués chan- produisent les feux souterrains, et que lais-
gent si fréquemment, et cela dans une même sent quelquefois subsister, après leur ex-
semaine, que plusieurs individus n'ont pas tinction et la fermeture de leur partie supé-
d'autre métier que d'indiquer chaque jour rieure, les bouches par lesquelles se frayent
au voyageur le nouvel endroit où l'on peut passage les éjections volcaniques.
traverser sans danger. L'ouverture de la caverne est située sur le
Le mont Saint-Miche! est tout entier de plateau même; on s'y introduit avec la plus
granite. La roche proprementdites'étève au- grande facilité; mais il est nécessaire d'al-
dessus du niveau de la grève de 126 mètres; lumer, dès les premiers pas, les flambeaux
et la circonférence de la masse est de 9000 dont on s'est.muni. Le terrain va toujours
mètres. L'abbaye, ou mieux la prison, occupe en pente lorsqu'il n'y a pas de descente per.
toute la partie haute vers le midi, et le vil- pendiculaire; le couloir, pendant une assez
lage s'étend au pied et en amphithéâtre sur longue durée, n'offre qu'une largeur médio-
l'autre face. I! existe aussi sur le rocher une cre il y a peu de branches latérales, et l'on
source d'eau potable, puis quelques arbres ne s'y arrête pas, attendu qu'elles n'ont rien
et des jardins en miniature. qui vaille la peine qu'on se dérange de la
A la distance d'environ 2 kilomètres du 'voie directe mais il faut marcher avec pré-
mont Saint-Miche),se trouve un autre mont, caution sur celle-ci, car les énormes débris
de même dimension, qu'on dirait jumeau et que l'on rencontre, les fissures, les précipi-
qui lui forme un pendant parfait. Celui-ci ces et autres écueils dont elle est parsemée,
porte le nom de T'OMt&e/ene,qui lui vient de ia obligent fréquemment à se coller pour ainsi
nièce du roi Hoët, qui y fut soi-disant enter- dire aux parois de la grotte, et à se maintenir
rée. En l'an 1135, l'abbé Bernard' y avait fait avec gêne sur l'espèce de corniche qui longe
construire quelques cellules, où il se rendait ces parois. It faut à peu près deux heures
de temps en temps avec ses religieux pour pour aller jusqu'aux limites Gxées commu-
y observer une sorte de retraite. Cette espèce nément à ce voyage souterrain et revenir au
d'ermitage devint plus tard un prieuré, et grand jour.
enfin une chapelle dédiée à Notre-Dame- La première merveille sur laquelle le
Sainte-ApottifM, chapelle qui attirait un guide appelle l'attention est une sorte
grand nombre de 6dè)es. Aujourd'hui, quel- de colonne, d'un mètre de largeur, for-
ques ruines seulement indiquent le passage mée par une stalagmite et une stalactite
de l'homme à Tombetène, et ce rocher n'est qui cependant n'ont pas encore opéré leur
plus occupé que par des lapins, des oiseaux entière jonction, de manière qu'un es-
qui peuvent y construire leurs nids avec sé- pace vide existe encore entre elles. Près
curité, et des lézards qui s'y ébattent au so- de là est un groupe de stalactites que l'on
leil. nomme le Jeu d'or~tts; mais ces concrétions
sont noirâtres, et par conséquent fort laides.
Vient ensuite la Bouclte du four, que t'en
LE TROU DU CALEL. traverse à plat ventre, c'est un rocher qui
barre tout à fait le passage, mais qui laisse
A 3 tdtomètres environ de la petite ville vers sa base une ouverture de 35 à M centi-
de Sorèze, dans le département du Tarn, et mètres de hauteur, par laquelle it faut né-
sons un plateau que l'on nomme Le Causse, cessairement se glisser comme un reptile, si
se prolonge une vaste caverne appelée le l'on est résolu à continuer son chemin en
7'roM du Calel. Elle a peu de visiteurs~ car avant. Après cette prouesse, on ne tarde pas
cette localité est éloignée des voies que par- à entendre le cri fort maussade des chauves-~
courent les touristes, et ce n'est guère que souris qui se réunissent en cet endroit par.
par occasion que quelque voyageur attiré à milliers; elles viennent bientôt voltiger au-
Sorèze par l'admirable réservoir du canat du tour de vous ou s'abattre sur votre tête ou
Midi se laisse aussi entrainer à descendre vos épautes et leur fiente, dont le sol est
dans le trou e'n question. Aussi ne connaît- rec~ uvert par une épaisseur de plusieurs
on guère de cette caverne que la seule des- centimètres, rend fort incommode le trajet
cription qu'en'a donnée le docteur Clos. La à accomplir sur ce fumier. Un abîme, dont la
nôtre sera moins minutieuse que la sienne; bouche est étroite et qu'on appelle le puits,
nous ne mentionnerons que les principaux est une autre station que le guide, se garde
objets,ceux qui nous ont le plus frappé. Nous bien d'oublier, car elle est pour lui t'objet
étions accompagné alors par le guide Dio- d'une démonstration de son métier de cicéro-
mar, dit ViHe!ranchc, l'homme par excel- ne. Il tire donc gravement de sa poche une
lence pour l'exploration de ce labyrinthe, et feuille de papier qu'il tord en forme de tor-
il y aurait au surplus un danger réel à y pé- che, i! l'allume, la laisse. tomber dans le
nétrer seul ou conduit par quelqu'un qui puits, vous invite à la suivre de i'cei), et vous
497 ESQUfSSES GEOLOGIQUES ET CEOGRAPmQUES. 40~

prédit que vous ne la verrez point arriver l'abondance de ses eaux à leur point de
au fond. La vérité est que le papier s'éteint départ.
ou disparaît avant que les yeux aient pu Pour se rendre d'Avignon à Vaucluse.
sonder la profondeur de ce trou. A peu de on traverse une des plus riantes parties
distance de celui-ci, on parvient à un autre du comtat, et lorsque surtout on appro-
précipice, mais dont il est facile d'apprécier che d'Isle, joli bourg qu'entourent des cul-
toutes les dimensions, et dans lequel on tures variées et de frais ombrages il
doit descendre. On réalise cette descente faut admirer les nombreuses artères de cette
par un exercice gymnastique, en se cram- source vers laquelle on se dirige, artères
ponnant de toute façon, de bloc en bloc, jus- qui fécondent des plaines déjà favorisées par
qu'en bas on est alors arrivé sur un ter- unmagni6quccti'"at,etqui donnent à la
rain horizontal et au milieu d'une espèce fois la vie aux arbres, aux fleurs, à toutes
de cirque, à l'extrémité duquel .se présente les plantes utiles, et le mouvement à une
une riviète parfaitement encaissée, roulant multitude d'usines qui font aussi la richesse
des flots limpides sur un lit de caittoux du pays.
blancs, et dont les bords sont sablés et unis. Le village de Vauciuse est comme le der-
D'où vient cette rivière ? nul ne le sait. Où nier terme de cette fertile contrée et prend
se dirige-t-elle ? nous croyons qu'on 'n'est part à tous ses avantages. Comme elle il a
guère mieux instruit. Toutefois quelques des fabriques en activité comme elle ses
personnes pensent qu'elle est la source qui vergers sont endos de haies où le jasmin et
alimente la fontaine de la Mandre, au pied )e myrte unissent leurs rameaux à ceux
du Berniquaut. On traverse cette rivière -en du grenadier, où les fleurs du smilax et du
sortant du cirque, et presque en face est un chèvrefeuille qui balancent leurs guirlandes
petit couloir qui donne entrée dans une dans l'air met~ nt leurs parfums celui de
très-bette salle toute revêtue de stalaclites t'origan, de la lavande, du romarin et de
dont la lumière des torches fait étinceler l'imrnortette qui croissent sur le même sol.
les cristaux. C'est le couronnement de t'œu- Vaucluse est situé sur la rive gauche de t~
vre, le bouquet offert aux visiteurs après Sorgue; il est adossé pour ainsi dire à la
cet hommage on tire le rideau. On pourrait masse rocheuse du sein de laquelle s'élance
peut-être remonter encore la rivière soit à ce cours d'eau si rapide, à l'onde si pure et
gauche, soit à droite, pendant une durée si transparente; et l'on voit s'élever au-dessus
plus ou moins considérable mais on ne dé ses toits, dans la partie la plus lointaine,
tarde pas à rencontrer des débris mena-- la roche de 100 mètres de hauteur qui sert de
çants le guide, parvenu au terme de son couronnement au palais de la Naïade, et sur
itinéraire habituel se montre peu disposé la crète la plus rapprochée les ruines d'un
à seconder la volonté qu'on aurait de pous- château qu'on croit avoir appartenu à Phi-
ser plus avant il déclare au contraire qu'au lippe de Cabassoles.
bout de quelques instants les torches s'étein- Pour se rendre à la fontaine, on passe sur
dront, que d'ailleurs il n'y a plus rien à la rive droite de la Sorgue; on pénètre, dès
voir; et pour peu que l'on soit prudent, ce les premiers pas, dans une gorge où la végé-
qu'on a de mieux à faire est de ne point tatcon disparaît presque tout à coup, comme
trop batailleravec cette Ariadne en pantalon, par enchantement, excepté toutefois sur les
qui tient le fil conducteur destiné à vous bords de la rivière, où se maintiennent en-
reconduire aux clartés du soleil. core des fleurs vivant en famille avec les
Du plateau du Causse, on peut se diriger plantes aquatiques; et un bruit retentissant,
vers la tour en ruines de Roquefort, au pied pareil à celui d'une immense calaracte, ar-
de laquelle se trouve le gouffre de Malamort, rive progressivement à une telle intensité,
où se précipitent les eaux du Sor, par une qu'on ne peut plus distinguer la voix hu-
chute de 65 mètres, et qui est renommé par maine à quelques mètres de distance.
tes truites qui y vivent. Le mont Herniquaut, La gorge est très-resserrée elle n'offre
qu'ordinairement aussi l'on traverse pour qu'un ( hemin de peu de largeur sur la droite
revenir à la ville, offre çà et là, sur sa pe- de la rivière à gauche, celle-ci bat les flancs
louse verdoyante, les traces des fondements du roc; de chaque côté et au fond, les ro-
de l'ancien Sorèze, place qui avait une cer- chers lui forment une muraille; mais ces ro-
laine importance au moyen âge. chers ne s'élèvent que graduellement à me-
sure qu'ils se rapprochent du point culmi-
nant qui sert de limite à cette thébaïde et la
SOURCE DE LA SORGUE ou FONTAINE barre; et, groupés, amoncelés diversement
DE VAUCLUSE. sous des figures bizarres et quelquefois élé-
gantes, ils sont un nouvel exemple de ces
La fontaine de Vaucluse qui ne doit 'ommotions reculées que la nature atteste
guère sa célébrité qu'au séjour que Pétrar- aussi par des ruines, comme les pierres
que fit auprès d'elle et aux chants qu'elle équarries par la main de l'homme confirment,
lui inspira, mérite cependant au~si la renom- dans certains lieux déserts, que le sol y fut
mée dont elle jouit, par tout ce que ses autrefois remué pour ériger des édifices et
abords onf de gracieux, par tout ce que son donner asile à la civilisation. Quelques natu-
site proprement dit a de-pittoresque en mê- ralistes ont avancé, au surplus, que la fon-
me temps que de sévère, par la remarqua- taine de Vaucluse occupe aujourd'hui l'an-
ble disposition de sa source, et enGn par cien emplacement d'un volcan, quoique au-
499 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGHAPHtQUES. 560
cune autorité scientifique ne justifie cette riions que nous venons de parcourir, pour
assertion, du moins à notre connaissance. redescendre sur notre étroit domaine; après
La source s'échappe de la base du rocher la nature céleste, abordons la nature ter-
perpendiculaire qui forme la gorge. Lorsque restre. Un lien mystérieux les unit toutes
!es'eaux sont hautes, ctles forment immédia- deux, et c'était le sens caché dans le vieux
lement un bassin qui se vide par deux ou mythe des Titans, que l'ordre dans le monde
trois cascades successives dans le lit où la dépend de l'union du ciel et de la terre. Si,
rivière prend ensuite un cours égal et rapide; par son origine, la terre appartient au so-
et c'est le bruit de ces cascades, c'est-à-dire leil, ou du moins à son atmosphère jadis sub-
de la chute des cau\ sur des blocs énormes divisée en anneaux, actuellement encore la
où elles se brisent écumeuscs et en bondis- terre est en rapport avec l'astre central de
sant, qui cause dans cet étroit passage un notre système et avec tous les soleils qui
fracas qui a vraiment quoique chose de so- brillent au firmament, par les émissions do
lennel. Les eaux ont, sur toute l'étendue de chaleur et. de lumière. La disproportion de
la gorge, une teinte verte très-prononcée ces influences ne doit pas empêcher le phy-
qu'elles doivent à une mousse, l'Hedwigia sicien d'en reconnaître la similitude et la
cf/Ma~'Mt, qui tapisse les roches-et le lit sur connexité. Une faible partie de la chaleur
lesquels elles roulent. Après tes cascades, terrestre provient de l'espace où' se meut
et par conséquent à une très-courte distance notre planète, et cette température de l'es-
de la source, la Sorgue est tellement abon- pace, résultante des radiations'ca!orinques
dante, qu'elle peut porter bateau. Pendant de tous les astres de l'univers, est presque
l'été cette abondance se conserve presque la égate, d'après Fourier, à la température
même, car la rivière est toujours alimentée moyenne de nos régions polaires. Sans doute
par des bouches inférieures; mais le bassin l'action prépondérante appartient au soleil
supérieur se tarit peu à peu; il arrive une ses rayons pénètrent l'atmosphère, éclairent
époque où il est tout à fait sec; une ouver- et réchauffent sa surface, ils produisent les
ture, comme celle d'une caverne, se pré- courants éfectriques et magnétiques, ils font
sente au pied du rocher; et enfin )i est une naître et ils développent le germe de la vie
période durant laquelle it devient possible de dans les êtres organisés; cette influence
pénétrer dans cet antre et de descendre jus- bienfaisante sera plus tard t'objet de notre
qu'au niveau d'une espèce d'entonnoir rempli étude.
d'une eau limpide et tranquille. C'est le « Comme désormais nous nous renfermons
temps du repos pour cette portion de la dans la sphère de la nature terrestre, nous
source. On a fait quelques tentatives pour aurons d'abord à considérer ta répartition
sonder la profondeur de cet entonnoir; mais des éléments solides et liquides, la figure de
elles n'ont fourni aucun résultat satisfaisant. la terre, sa densité moyenne et tes.variations
Deux faits restent constamment tes mêmes de cette densité jusqu'à une certaine pro-
chaque été l'eau de la caverne diminue petit fondeur, enfin, ta chaleur et la tension étee-
à petit; puis, quand l'automne vient, le ré- tro-magnétique du globe. Nous serons ainsi
servoir se remplit progressivement comme conduits à étudier la réaction que l'intérieur
il s'était vidé. Toutefois quelques circon- exerce contre la surface i'tntervcntion
stances particulières déterminent des crues d'une force universeltfment répandue, !a
instantanées; mais quoiqu'il soit facile d'at- chaleur souterraine, nous expliquera le
tribuer ces crues subites à des causes phy- phénomène des tremblements de terre, dont
siques analogues à celles qui, dans d'autres l'effet se fait ressentir dans (tes ccrc)cs de
lieux, ont été soumises à l'observation di- commotion plus ou moins étendus, le jaillis-
recte, on ne peut néanmoins affirmer que sement des.sources thermales, et les puis-
les choses se passent dans les mêmes condi- sants efforts des agents volcaniques. Les
tions, secousses intérieures tantôt brusques et
Le plateau qui domine Vaucluse est aride répétées, tantôt continues, et par suite peu
et présente çà et là des dépressions que les sensibles, modifient peu à peu, dans le cours
Plutoniens considèrent comme des traces de des siècles, tes hauteurs relatives des par-
.~cratères; et, attendu que ce plateau se lie ties solides et liquides de l'écorce terrestre,
~par une suite de chaînons au mont Venteux, et changent la configuration du fond de la
mer. En même temps il se forme des ouver-
~on dit aussi que les phénomènes météorolo-
giques et autres qui se produisent sur ce tures temporaires ou permanentes qui font
mont ne sont pas étrangers à ceux qui se communiquer l'intérieur de la terre avec
manifestent à la fontaine de Vaucluse. l'atmosphère alors, d'une profondeur in-
connue, surgissent des masses en fusion
elles s'épanchent en étroits courants sur les
flancs des montagnes, tantôt avec l'impétuo-
CONSIDÉRATIONS SUR L'ÉTUDE DU sité d'un torrent, tantôt d'un mouvement
GLOBE TERRESTRE. lent et progressif, jusqu'à ce que la source
ignée se tarisse et que la lave fumante se
Dans son Cosmos et après avoir examiné solidifie sous la croûte dont elle s'est recou-
les espaces planétaires M. de Humboldt verte. Alors des roches nouvelles $e pro-
T'exprime de la manière suivante sur l'étude duisent sous nos yeux, tandis que te~ forces
du monde terrestre
« Abandonnons plutoniques modifient les roches anciennes
maintenant .es nautes par voie de contact immédiat avec les for-
SOI ESQUISSES GEOLOGtQBËS ET t;EOGRAP!HQUES 502
mations récentes plus souvent encore par les tantôt en cristaux, tantôt en une texture
rijtftuenc.e d'une source voisine -de chaleur grenue ses rapports avec la lumière qui la
même là où la pénétration a'a pas eu lieu, traverse en se déviant ou en se divisant,
les parttcutes cristallines sont déplacées et avec la chaleur rayonnante, transmise à
s'pnisscnt en un tissu plus dense. Les eaux l'état neutre ou polarisée, avec les forces
nous offrent des formations d'une tout autre si
nature telles sont les concrétions
électromagnétiques énergiques alors même
de débris que leur action ne se manifeste
ou de végétaux, point sous
d'animaux les sédiments de-brillantes apparences en un mot, ce tré-
terreux, argijetjx. ou .calcaires,les conglo- sor de connaissances qui donnent à nos
mérats composés des détritus des roches, re- sciences physiques tant de grandeur et de
couverts par des couches formées des cara- puissance, nous le devons uniquement à la
paces siliceuses des infusoires et par les surface de la planète que nous habitons, et
errains d~ transport, où gisent tes espèces plus encore à sa partie solide qu'à sa partie
animales de l'ancien monde. L'étude de ces liquide. Mais il serait superflu de nous ar-
formations, qui accusent tant d'origines di- rêter plus longtemps sur ce sujet: la supé-
verses, de ces couches disloquées, relevées, riorité intellectuelle de l'homme dans cer-
'nnechiesen tous se"sp.ar des pressions con- taines parties de la science de l'univers dé-
trâmes ou par les efforts des agents volcani- pend d'un enchaînement de causes sembla-
ques, a conduit l'observateur à comparer bles à ceHes qui donnent à certains peuples
l'époque .act~fite aux époques antérieures, une supériorité matérielle sur une partie des
a comhiner les faits suivant les plus simples éléments.
règles de t.'analogie, à généraliser les rapports « Après avoir signalé la différence essen-
d'étendue et ceux des forces qu'il voit en- tielle qui existe, à cet égard, entre la science
core à t'œuvre; elle a tiré ainsi du vague de la terre et ta science des corps célestes,
et de l'obscurité cette belle science de la géo- il est de reconnaître aussi
indispensable
gnosie qu'on soupçonnait à peine il y a cin- jusqu'où peuvent s'étendre nos recherches
quante ans. sur les propriétés de la matière. Le champ
« Qn a dit que'tes grands télescopes nous en est circonscrit par la surface terrestre,
avaient appris à connaître l'intérieur des ou plutôt par la profondeur où les excava-
autres ph'ncjes plutôt que leur surface. La tions naturelles et les travaux des hommes
remarque est jus.le, si on &n excepte la lune. nous permettent d'atteindre dans les couches
Grâce Qux admirables progrès des observa- voisines de )a surface. Or, dans le sens ver-
tions et des calculs astronomiques, on pèse tical, ces travaux ne pénètrent guère qu'à
les planètes, on mesure .teurs volumes, on 650 mètres au-dessous du niveau de la mer,
détermine leurs masses, leurs densités, avec c'est-à-d~ire à du rayon de la terre. Les
.une précision toujours croissante; mais masses cristallines lancées par les volcans
~~sproorjétés physiques restent inconnues. encore en activité, et semblables pour la
Sur~a terre seule, te contact immédiat nous plupart aux roches de la surface, provien-
met .en rapport avec les éléments dont se nent de profondeurs indéterminées, mais au
comppsept la nature or{!Jc et la nature moins 60 fois plus grandes que celles où les
'"organique..C.ette immense séned'étéments travaux de l'homme ont pu atteindre. Là où
co.mbmé~,transformés demiHe panières par un lit dtf charbon de terre plonge et se re-
le je'j'des Jorces sans'cesse en présence, of- courbe pour remonter plus loin à une dis-
fre ano~ activtté t'atimt'ntquitui convient; tance bien connue, il est possible d'évaluer
alte pose Hnb.utà nos recherches, eUeouvre un en nombre la profondeur de la couche et
.vast.e ch.)mp~ nos investigations, et l'esprit l'on a montré que ces dépôts de charbon,
.huma)n, fortiné dans cet~ tuUe continueHe, mêlés de débris organiques de l'ancien mon-
s'étève ~t s'agrandit avec ses conquêtes. de, s'enfoncent à 2000 mètres au-dessous du
Ainsf le monde des faits se reftéchit dans le niveau de la mer (en Belgique, par exem-
monde des idées; et chaque grande classe ple) tes calcaires et les couches devonien-
des phénomènes devient à son tour l'objet nes, recourbées en forme de vallées, attei-
d'une nouvelle science. gnent une profondeur double. Si i'on com-
« Dans la science de ta terre, l'homme
pare ces dépressions souterraines avec tes
retrouve cette supériorité d'action dont j'ai cimes des montagnes que l'on a regardées
déjà parte plusieurs fois, et qui résulte de jusqu'à présent comme les parties les plus
sa positon même sur la surface du globe. hautes de l'écorce soulevée de notre globe,
Nous avons vu comment ta physique du ciel, on trouve une distance de myriamètreet
dcpujs tes lointaines nébuleuses jusqu'au ce qui revient àyr;,du rayon terrestre.
corps central de notre système, est limitée Têt est dans le sens vortica),te seul espace où
aux notions générales de volume et de pourraient s'exercer les recherches de la géo-
masse. Là nos sens ne peuvent percevoir gnpsie, même quand la surfacedela terre en-
aucune trace de vie, et si t'en a pu hasarder tière s'étendrait jusqu'aux sommets du Dha-
quelques conjectures sur la nature des élé- walagiri ou du Sorata. Tout ce qui est situé
ments qui constituent tel ou tel corps céleste, plus profondément que les dépressions dont
il a fallu les déduire de simples ressemblan- j'ai parlé,que les travauxdes hommes,quele
ces, souvent même l'imagination seule a fond de la mer oùta sonde a pu parvenir(James
prononcé. Mais les propriétés de la matière, Hossaf)té25,MOpieds de sonde sans l'at-
ses affinités chimiques, tes modes d'agréga- teindre), nous est aussi inconnu que l'inté-
tion régulière qui en réunissent les particu- rieur des autres planètes de notre système
503 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. SM
solaire. De même, nous connaissons seule- mations superposées par ordre d'ancienneté;
ment la masse de la terre entière et sa den- nous retrouvons, dans ces couches, toutes
sité moyenne comparée à celle des couches les variations de forme qu'a subies la surface,
superficielles, les seules qui soient accessi- les effets dynamiques des forces de soutève-
bles pour nous. En l'absence de toute don- ment, et jusqu'aux actions chimiques des va-
née positive sur les propriétés chimiques ou peurs émises par les fissures.
physiques de l'intérieur du globe, nous som- « Les parties solides et desséchées de la
mes de nouveau forcés de nous en tenir aux surface terrestre où la végétation a pu se
conjectures, tout comme s'il s'agissait des développer dans toute sa luxuriante vigueur,
autre planètes qui tournent avec la terre c'est-à-dire les continents, sont en rapport
autour du soleil. Ainsi, nous ne possédons continuel d'action et de réaction avec les
aucune donnée certaine sur la profondeur à mers environnantes où règne presque exclu-
laquelle les roches sont à l'état de ramollis- sivement l'organisation animate. L'élément
sement ou de fusion complète, sur les ca- liquide est à son tour recouvert par les
vités que remplissent les vapeurs élastiques, couches atmosphériques, océan aérien dont
suri'étatdes gaz intérieurs soumis à une les chaînes de montagnes et les plateaux x:
pression énorme et à une haute tempéra- sont les bas-fonds. Là se produisent aussi
ture, enfin sur la loi que suivent les densités des courants et des variations de tempéra-
croissantes des couches comprises entre le ture l'humidité rassemblée dans les régions
centre et la surface de la terre. nuageuses de l'air se condense autour des
« La température croissant avec la pro- sommets élevés, coule sur les flancs des
fondeur e~ la réaction de l'intérieur du globe montagnes, et de là va répandre partout
contre la surface nous conduiront à la lon- dans les plaines le mouvement et la fé-
gue série des phénomènes volcaniques tels condité.
sont les tremblements de terre, les émissions « Mais si la distribution des mers et des
gazeuses, les sources thermales, tes volcans continents, la forme généraie de la surface,
de boue et les courants de lave qui. s'épan- et la direction des lignes isothermes (zones
chent des cratères d'éruption enfin la puis- où les températures moyennes de l'année
sance des forces élastiques s'exerce aussi en sont égales), règlent et dominent la géogra-
altérant le niveau de la surface. De grandes phie des plantes, il n'en est pas de même
plages, des continents entiers sont soulevés quand il s'agit des races humaines, le der-
t)u déprimés; les parties solides se séparent nier, le plus noble but d'une description
des parties fluides l'Océan, traversé par les physique du monde. Les progrès de la civi-
courants chauds ou froids, comme par des lisation, le développement des facultés, et
fleuves isolés dans sa masse liquide, couvre cette culture générale de t'infeUi~.ence qui
les pôles de glace, et baigne de ses eaux les fonde, dans une nation, la suprématie poli-
roches tantôt denses et résistantes, tantôt tique, concourent avec les accidents locaux,
désagrégées et réunies en bancs mobiles. Les mais d'une manière bien autrement efficace,
limites qui séparent tes eaux des continents à déterminer les caractères différentiels des
ou des terres subissent de fréquents chan- races, et leur distribution numérique sur la
gements. Les plaines ont oscillé de bas en surface du globe. Certaines races, fortement
haut et de haut en bas. Après le soulèvement attachées au sol qu'elles occupent, peuvent
des continents, il s'est produit de grandes, être refoulées, anéanties même par d'autres
fissures presque toutes parallèles; ce fut races voisines plus déve)oppées à peine s'il
probablement vers les mêmes époques que en reste un souvenir que l'histoire puisse
les chaînes de montagnes surgirent. Des lacs recueillir. D'autres races, inférieures par le
salés et de grands allias d'eaux intérieures, nombre seulement, traversent alors la mer.
longtemps habités par les mêmes espèces C'est presque toujours ainsi que les peuples
animales, furent violemment séparés et devenus navigateurs ont acquis leurs con-
les restes fossiles de coquillages et de zoo- naissances géographiques, quoique la sur-
phytes qu'on retrouve partout identiques, face entière du globe, celle du moins des
témoignent assez de ces révolutions.Ainsi,eu pays maritimes, n'ait été connue d'un pôle à
suivant les phénomènes dans leur mutuelle l'autre que beaucoup plus tard.
dépendance, on découvre que les forces « Avant d'aborder dans des détails le vaste
puissantes dont l'action s'exerce dans les tableau de la nature terrestre, j'ai voulu in-
entrailles du globe sont aussi celles qui diquer ici, d'une manière générale, com-
ébranlent l'écorce terrestre, et qui ouvrent ment il est possible de réunir dans une seule
des issues aux torrents de lave chassés et même œuvre, la description de la surface
par l'énorme pression des vapeurs élasti- de notre globe les manifestations des forces
ques. sans cesse en action dans son sein, t'étectro-
« Or, ces forces qui jadis soulevèrent, jus- et la chaleur souterraine; les
magnétisme
qu'à la région des neiges perpétuehcs.-tes rapports d'étendue et de configuration dans
cimes des Andes et de l'Himalaya, ont pro- le sens horizontal et en hauteur les forma-
duit aussi'dans les roches des combinaisons tions typiques de la géognosie les grands
et des agrégations nouvelles elles ont trans- phénomènes de ta mer et de l'atmosphère;
formé les couches qui s'étaient antérieure- ta distribution
ment déposées du sein des eaux, où déjà géographique des plantes et
des animaux; enfin la gradation physique
pullulait sous mille formes la vie organique. des races humaines, les seules qui soient
Nous reconnaissons ici toute la série des for- aptes à recevoir, et touiours,
partout la
8~ ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 500
culture intellectuelle: Cette unité d'exposi- la même latitude cette contradiction même
tion suppose que les phénomènes ont été est un argument en faveur del'exactitudedes
envisagés dans leur dépendance mutuelle et instruments employés, et de la udétité des
dans l'ordre naturel de leur enchaînement. résultats partiels. La décroissance de la
Une simple juxtaposition des faits ne rem- pesanteur, quand on marche de l'équateur
plirait point le but que je me suis proposé; au pôle, dépend de la loi que suivent les
elle ne pourrait satisfaire le besoin d'une ex- variations de la densité dans l'intérieur du
positioncosmiquequ'a'faitnaitrcen mon âme globe il en sera de même de toute conclu-
l'aspect de la nature dans mes voyages de terre sion qu'on en voudra déduire sur la figure
et de mer sous les zones les plus diverses; dé- de la terre. Aussi, lorsque Newton, inspiré
sir qui s'est formulé plus énergiquement à par des considérations théoriques, et sans
mesure que l'étude attentive de la nature doute aussi par la découverte de l'aplatisse-
développait en moi le sentiment de son ment de Jupiter, que Cassini avait faite avant
unité. Sans doute cette tentative sera impar- 1666; quand Newton, dis-je, annonça, dans
faite sous plus d'un rapport; mais les pro- ses immortels ~MosopAt'tB tM<Mfa<MFrtMct-
grès rapides dont toutes tes branches des pia, l'aplatissement de la terre, il en fixa la
sciences physiques offrent aujourd'hui le valeur à dans l'hypothèse d'unc masse
beau spectacle, permettent d'espérer qu'il homogène, tandis que les mesures effectives,
sera bientôt possible de corriger et de com- soumises aux puissantes méthodes d'une
pléter les parties défectueuses de mon oeuvre. analyse récemment perfectionnée, ont prouvé
Il est dans l'ordre même des progrès scien- que l'aplatissement du sphéroïde terrestre,
tifiques que les faits restés longtemps sans où la densité des couches est considérée
lien avec t'ensembie viennent successive- comme croissant vers le centre, est à très-peu
ment s'y rattacher et se soumettre aux lois près
générales. Je n'indique ici que la voie de « Trois méthodes ont été employées pour
l'observation et de l'expérience c'est celle déterminer ta courbure de la terre ce sont
fù je suis entre, comme t'ont fait bien d'au- les mesures de degrés, les observations du
très avant moi, en attendant qu'un jour pendule et certaines inégalités lunaires; <ou'
vienne où, comme Socrate le demandait, l'on tes les trois ont conduit au même résultat.
interprète la nature à l'aide de la seule La première méthode est à la fois géométri-
raison. que et astronomique; dans les deux autres, on
« Puisqu'il s'agit maintenant de peindre passe des mouvements observés avec exacti.
la nature terrestre sous ses principaux as- tude, aux forces qui les ont produits, puis de
pecls il faut commencer par la figure et ces forces mêmes à leur cause commune, qui
par tes dimensions de la planète elle-même. esttiéeàt'aptatissementdeta terre. Si, dans ce
C'est qu'en effet la figure géométrique de la tabtcaugénèrat de la nature,où it ne peut être
terre décèle son origine et retrace son his- question deméthodes, j'ai fait exception pour
toire aussi bien que l'étude de ses roches et celles que je viens de citer, c'est qu'elles
de ses minéraux. Son ellipticité accuse la. sont éminemment propres à faire ressor-
fluidité primitive, ou du moins le ramollis- tir l'étroite solidarité qui relie la forme etles
sement de sa masse. Pour tous ceux qui sa- forces aux phénomènes généraux. D'ailleurs,
vent lire dans le livre de la nature, l'aplatis- ces méthodes ont joué dans la science un
sement de la terre est une des données les rôle capital elles ont fourni l'occasion de
plus anciennes de la gcognosie; de même, soumettre à une épreuve déticatc les instru-
la forme elliptique du sphéroïde lunaire, et menls de mesure de toute espèce, de perfec-
là direction constante de son grand axe vers tionner eu astronomie la théorie des mouve-
notre planète, sont des faits qui remontent ments de la lune, et en mécanique celle du
à l'urigine de notre satellite la figure ma- pendule oscillant dans un milieu résistant;
thématique de la terre est celle que pren- on peut dire enfin qu'ettes ont sollicité l'a-
drait sa surface si elle était couverte d'un nalyse à s'ouvrir à de nouvelles voies. Après
liquide en repos c'est à cette surface idéale, la recherche de la. parallaxe des étoiles qui a
qui ne reproduit ni les inégalités, ni les acci- conduit à la découverte de l'aberration et de
dents de la partie solide de la surface réette, la nutation, on ne trouve dans l'histoire des
que se rapportent toutes les mesures géodé- sciences qu'un seul problème, celui de ta S-
siques, quand elles ont été réduites au ni- gure de la terre, dont la solution puisse ri-
veau de la mer elle est complétement dé- valiser d'importance avec les progrès géné-
terminée lorsqu'on connaît la valeur de raux qui résultent indirectement des efforts
l'aplatissement et la longueur du diamètre tentés pour atteindre le but. Onze mesures de
équatorial. Mais l'étude complète de la sur- degrés, dont trois furent exécutées hors
face exigerait une double mesure exécutée d'Europe, une au Pérou (l'ancienne mesure
dans dt'ux directions rectangulaires. française), et deux aux Indes orientâtes, ont
« Déjà onze mesures de degrés (détermi- été comparées et calculées par Bessel, d'a-
nations de la courbure de la terre en diffé- près les méthodes les plus rigoureuses il en
rents points'de sa surface), dont neuf appar- est résulté un aplatissement de f~. Ainsi,
tiennent à notre siècle, nous ont appris à dans cet ellipsoïde de révolution, le demi-
connaître la figure de notre globe, que déjà diamètre polaire est plus court de 10,938 toi-
Pline appelait un point dans l'univers. Ces ses (2t tiitumètrcs environ ou 5 lieues do
mesures ne s'accordent point à donner, pour poste) que le demi-diamètre équatoriat le
différents méridiens, la même courbure sous rendement équatorial a donc a peu près cinq
507 ESQUtSSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPijJQUE~. SOS.
fois la hauteur du Mont-Btanc et deux fois latitudes mais te*! mesures de degrés et les
et demi. seulement la hauteur probable du observations du pendule donnent, pour les
Dhawalagiri, la plus haute montagne de la diverses localités, des résultats tellement
chaîne de l'Himalaya. Les mégatités lunaires différents, qu'aucune figure régutiére ne
(perturbations du mouvement de la lune en p.eut s'adapter à toutes les déterminations
longitude et en latitude) ont donné à Lapiace ainsi obtenues. La figure rée'tte de ta terre
un aplatissement de~, c'est-à-dire le même est, à une figure régulière' géométrique, ce
résultat que les mesures de degrés. Mais les que la surface accidentée d'une eau en'mou-
observations du pendule ont conduit un v.ement est à cette d'une eau tranquitte.
aplatissement beaucoup plus fort~g. « Après avoir ainsi mesuré la terre, il fal-
« On raconte que, pendantte service divin, lait epcore la peser. Plusieurs méthodes ont
Galilée encore enfant, et sans doute un peu été imaginées dans ce but. La première con-
distrait, reconnut qu'on pourrait mesurer la siste à déterminer, par une combinaison de
hauteur du dôme de l'église, par la duréedes mesures astronomiques et géodésiqucs ta
oscillations des lampes suspendues à ta vcûte, quantité dont le fit à ptomb dévié de la verti-
à des hauteurs inégales mais qu'il était loin cale. sous t'inCuence d'uncmontagne voisine;
de prévoir que son pendutc dût être un jour la seconde est fondée sur la comparaison des
transporté d'un pôle à l'autre. pou'r (iétcrmi- longueurs d'un pendule qu'on a fait osciller
ner la figure de la terre, ou plutôt pour con- d'abord au pied, puis au sommet d'une mon-
stater que t'inégate densité des couches ter- tagne la troisième méthode est cette de la'ba-
restres influe sur la longueur du pendule à lance de torsion/qu'on peut aussi considérer
secondes On ne peut trop admirer ces pro- comme un pçlldulc pscittanthorizontatemenf.
priétés géognostiques d'un instrument desti- Décès trois procédés tedernier cstleptus sûr,
né d'abord à mesurer le temps, et qui peut parce qu'il n'exige pas, comme les deux au-
servir à sonder, en quelque sorte, tes pro- tres, la détermination toujours difficile de la
fondeurs; a indiquer, par exempie,s'it existe densité des minéraux dont se compose une
dans certaines, îles volcaniques et sur les montagne. Les recherches récentes que Reich
versants des chaînes de montagnes, des ca- a faites avec la balance de torsion ont tixé la
vités souterraines ou des masses pesantes densité moyenne de ta terre entière à 5,~t,
de hasatte et de méhtphyre. Maiheureuse- celle de-1'eau pure étant prise pour unité. Or,
ment ces bettes propriétés deviennent autant d'après la nature des roches qui composent t
d'inconvénients graves, quand il s'agit d'ap- les couches supérieures de la partie sdtide
pliquer la méthode des osciitations du pen- du globe, la densité des continents est à peine
dole àl'étudede ta forme générate de L) terré. 2,7 par conséquente ta densité moyenne des
Les chaînes de montagnes et )a densité va- continents et des mers n'atteint pas 1,6. On
riable des couches réagissent aussi, mais voit par ta combien )a densité des couches
d'une manière moins nuisibte, sur!~ partie intérieures doit croître vers te centre, soit par
astronomique d'une mes'jre de degr.é. suite de ta pression qu'éttës supportent, soit à
« Quand ja u~ure de ta }erre est connue, cause de la nature de Jeurs matériaux. C'est
on pe'tt en déduire I?in)lu'pnce qu'eUe ex. une nouvelle raison à ajouter à celles qui ont
ercc sur tes mouvements de~a)une;réci fait donner au pèndule vertical ou horizon-
proquement, de la connaissance parfaite de ta} ~e'nom d'instrument Réoghostique.
ces mouvements on peut remonter à )a for- ~« Plusieurs physiciens célèbres, placés à
me de notre planète. C'est ce quia fait dire des points- de vue différents, ont tiré de ce
à Lapjace « !t est trcs-rémarqu.'Me qu'un résultat d'es conclusions diamétralement op-
astronome, sans sortir de son observatoire, posées sur l'intérieur de notre gtôbe. Ainsi,
en comparant seulement ses observations aï l'on à catcuté à quette prôfondeu'r lés liqui-
l'analyse eut pu déterminer exactement des et même tes gaz doivent avoir acquis,
la grandeur et de la terre, et sous ta pression dés couches supérieures,
t'aptatissemént
sa distance au soje~ ia tune, éléments une densité supérieure à cette du ptâtineou
et
dont la connaissance a'été te fruit de longs de t'irîdium puis'~pour accordert'hypothése
et p6n{htes voyages dans les deux bémisphè- de ta compressibitité indéfinie* (te ta matière
res. » L'aptaUssement qu'on déduit ainsi des avec t'aptattssemeht, dont la valeur est fixée
inégalités lunaires i, sur les mesures de de- au entre des limites très-rappro-
grés isolées ét sur les observations du pen- chéés, l'ingénieux Lestie 'se'vit conduit à
dnte, l'avantage d'être indépendant des ac- présenter t'intérieurdugtobë terrestre comme
cidontstoc.tux; c'est t'aptàti~semént moyen une caverne sphérique remplie d'un ftuide
de notre p)ane!e. Comparé à la vitesse de ro-" impondérable, mais doué d'une force d'ex.
ta'ion de la terre, il prouve que la densité pansion énorme. Ces conceptions hardies ti-
des couches terrestres va en croissant de la rent naitre bientôt des idées encore plus fan-
surface au centre l'on obtient le même ré- tastiques dans des esprits entièrement étran-
sullat pour Jupiter, et pour Saturne, quand gers aux. sciences. On en vint à faire croître
on compare leurs aplatissements avec tes du. des plantes dans cette sphère creuse on la
rées de tours'rotations respectives. Ainsi peupla d'animaux, et, pour en chasser les
la connaissance de la figure extérieure des ténèbres, on y fit circuler deux astrès, Plu-
astres conduit a cette des propriétés de leur ton et Proserpine. Ces régions souterraines
masse intérieure. furent douées d'une température toujours
Les deux hémisphères paraissent avoir à égale, d'un air toujours lumineux par suite
peu près la même courbure sous les mêmes de la pression qu'il supporte :bu oubtiait
509 -ESQUtSSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPJ~~ES. ~0
sans doute qu'on y avait déjà placé d,eux so- pouvons appliquer s.ans réserve à notre
leils pour l'éctairer. Enfin, prèsdu pôte~ford, planète les iois de la propagation de la cha-
par 82" de latitude, se trouvait une immense leur qu'un profond géomètre a découvertes
ouverture par où devait s'écouter ta Lumière pour un sphéroïde ~homogène en métat, à
des aurores boréales, et qui permettait de l'aide d'une analyse qu'il avait créée lui-mê-
descendre dans ta sphère creuse. Sir Hum- me. Déjà notre esprit réussit avec peine à se
phry Davy et moi., nous fûmes instamment rep~rést'nter la limite qui sépare la m.isse li-
et publiquement invités par le capitaine q~ide intérieure des couches sntides dont se
Symmés à entreprendre cette expédition. compose t'écorce terrestre, ou bien cntte gra-
Telle est l'énergie de ce penchant matadif dation insensible par taquctte tes couches
qui porto certains esprits à peupler de mer- passent de ta solidification complète à la de-
veilles les espaces inconnus, sans tenir mi-nuiditc des substances terrestres ramol-
compte ni des faits acquis à !a science, ni liés, mais non pas en fusion. Or, les lois
des lois universellement reconnues dans l.t connues de l'hydraulique ne peuvent s'ap-
nature. Déjà, vers ta fin du xv'f siècle, le pliquer à cet état intermédiaire sans de
célèbre Halley, dans ses spéculations magné- grandes restrictions. L'attraction du soteit et
tiques, avait creusé ainsi l'intérieur de la de la l'une, qu,i soulève les eaux de l'Océan
t<;rre il supposait qu~un noyau, tournant et produit tes marées, doit se faire sentir en-
librement dans cette cavité souterraine, pro- core sous la voûte formée par les couches
duit tes variations annuelles et diurnes de !a déjà sotidiuées; il se produit sans doute dans
déclinaison de l'aiguilte aimantée. Ces idées, ta masse en fusion un flux et un renux, une
qui ne furent jamais qu'une pure fiction variation périodique de la pression que sup-
pour l'ingénieux Hotber~, ont fait fortune d,e pose la voûte. Toutefois ces osciUations doi-
nos jours', et l'on a cherché, avec un sérieux vent être fort petites, et ce n'est point à elles,
incroyante, à leur donner une couleur scien- mais a des forces intérieures ptus puissantes,
tifique. qu'il faut attribuer les tremblements de terre.
« La figure, la densité et la consistance H existe ainsi des séries entières de phéno-
actuelles du globe sont intimement liées aux mènes dont nous pourrions à peine détcrmi-
forces qui agissent dans son sein, indépen- ne.c numériquement la faible influence, mais
damment de teinte influence extérieure. Ainsi qu,U est utite de signater, aftu d'étabHr tes
ta force centrifuge, conséquence du mouve- grandes lois de ta nature dan$ ~oute leur gc-'
ment de rotation dont le sphéroïde terrestre ncr~ti~é et jusque dans les moindres défaits.
est animé, a déterminé l'aplatissement qui <( Q'aprés les expériences assez concordan.
dénote la fluidité primitive de notre planète. tes auxquelles on a soumis l'ëau de divers
Une énorme quantité de chaleur tatente est puit,s artésiens, il parait qu'en moyenne la
devenue, libre par la solidification de cette température de l'écorce terrestre augmente
masse fluide, et si, comme le veut Fourier, dans )e sens vertical avec ta profondeur, à
!ès couches superficielles, en rayonnant vers raison de l°du thermomètre centigrade,pour
tes espaces célestes, se sont refroidies et so- 30 mètres. Si cette loi s'applique a toutes tes
Hdifiéps les premières, les parties plus voisi- profondeurs, une couche de granité serait
nes du centre doivént avoir conservé leur on pieinc fusion a une profondeur de my-
fluidité et leur incandescence primitive. riamètres, &à 5 ~ois )a hauteur du ptus haut
Longtemps cette chateur interne a traversé summet do la chaîne de t'H!ma)aya.
Fécp'ce ainsi formée, pour se perdre ensuite « La chaieur se propage dans [c gt~be ter-
dans t'espace puis à cette période a succédé restre de trois manjère~ détentes. Le pre-
'un état d'équilibre stable dans la tempéra- mier mouvement est'pénpdiquc; il fait va-
ture du globe, en sorte qu'à partir de la sur- rier ta température des couches terrestres
face, la chaleur doit aller en croissant gra- suivant que ta cha)pun, d'après tes saisons et
duellement vers te centre. En fait, cet ac- la position du soleil, pénètre d~nau'L en bas
croissement se trouve établi d'une manière oui s'Gcpu)p de t'as en haq{, eu reprenant ta
irrécusabte, au moins jusqu'à une grande même voie, mais en sens inverse; Le d'eux.iè-
profondeur, par la température des eaux qui .me mouvement, qui résulte encore de t'ac-
jaillissent des puits artésiens, par celle des lion solaire, est d'une excessive tenteur
roches qu'on exploite dans les mines profon- une partie de la chaleur qut a pénétré les
des, et surtout par l'activité volcanique de la couches equatoriaies se meut dans t'inté-
terre, c'est-à-dire par l'éruption des masses rteur de t'écQr.qe terrestre j.usquq vers les
liquéfiées qu'elle rejette de son sein. D'a- potes; ta elle se déverse d.)ns}'atmosphèrc
près des tn~uctions, fondées à la vérité sur et va se pt'rdre dans les régjpns étoignées de
de simples analogies, il est hautement pro- l'espace. Le troisième mode de propagation
bable que cet accroissement se propage jus- est le plus lent de tous il consiste dans le
qu'au centre. refroidissement séculaire du gtobe,c'cst-;i-
«Dans l'ignorance complète où nous som- dire dans la perte de cette faTb!e partie de la
mes sur la nature des matériaux dont l'inté- chaleur primitive qui est actuellement à ta
rieur de la terre est formé, sur les degrés surface. A t'épuquo des plus anciennes révo-
divers de capacité pour ta chaleur et de con. lutions de la terre, cette déperdition de la
ductibilité des couches superposées,enfin sur chaleur centrale a dû être considéri'bte
les transformations chimiques que les matiè- mais, à partir des temps historiques, elle
res solides ou liquides doivent subir sous s'est tettemeut ralenlie, qu'elle échappe pres-
l'influence d'une pression énorme, nous ne que à nos instrument d§ mesure. Ainsi ht
«H ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES 5t2
surface de la terre se trouve placée entre ta terre venant à se refroidir par voie de
t'incaudescence des couches intérieures et la rayonnement,'son volume doit diminuqr;
basse température des espaces cétcstes, tem- par conséquent, tout décroissement de tem-
pérature vraisemblablement inférieure au pérature correspond à un accroissement de
point de congélation du mercure. la vitesse de rotation, c'est-à-dire à une di-
'< Les variations périodiques que la situa- minution dans la longueur du jour. Or, en
tion du soleil et les phénomènes météorolo- tenant compte des inégatités séculaires du
giques produisant dans la température de la mouvement de la lune dans le calcul des
surface ne se propagent dans l'intérieur de éclipses observées aux époques les plus re-
la tfrre qu'à une très-faibte profondeur. Cette culées, on trouve que depuis le temps d'Hip-
lente transmission de la chaleur à travers le parque, c'est-à-dire depuis deux mille ans,
sol diminue la déperdition la longueur du jour n'a certainement
qu'il éprouve pas di-
pendant l'hiver; elle est favorable aux ar- minué de la centième partie d'une seconde.
bres à racines profondes. Ainsi les points si- On peut donc affirmer, en restant dans les
tués diverses profondeurs sur une même mêmes limites, que la température moyenne
ligne verticale atteignent, à des époques du globe terrestre n'a pas varié de rft de
très-différentes, le maximum et le minimum degré depuis deux mille ans.
de la température qui leur écheoit en parta- « Cette invariabilité dans les dimensions
ge et plus ils s'éloignent de la surface, plus suppose une égaie invariabilité dans la ré-
la différence de ces deux extrêmes diminue. de la densité à l'intérieur de la
partition
Dans la région tempérée que nous habitons, terre. Il en résulte que la formation des vol-
la couche de température invariable se cans actuels, l'éruption des laves ferrugineu-
trouve à une profondeur de 24 à 27 mètres; ses et le transport des lourdes masses de
vers la moitié de cette profondeur, les oscil- pierres qui ont comblé les fentes et les cre-
lations que le thermomètre éprouve par suite vasses, n'ont produit en réalité que des mo-
des alternatives des saisons vont à peine à difications insignifiantes; ce sont des acci-
un demi-degré. Sous les tropiques, la couche dents superficiels dont les dimensions s'éva-
invariable se trouve déjà à 1 mètre au-des- nouissent quand on les compare à celles du
sous do la surface, et Boussingautt a tiré globe.
parti de cette circonstance pour déterminer, « Les considérations que je viens de pré-
d'une manière simple et, à son avis, très- senter sur la chaleur interne de notre pla-
sûre, la température moyenne de l'atmos- nète reposent presque exclusivement sur les
phère du lieu. On peut considérer cette tem- résultats des belles recherches de Fourier.
pérature moyenne de l'atmosphère en un Poisson a élevé des doutes sur la réalité de
point donné de la surface, ou mieux dans un cet accroissement continu de la chaleur ter-
groupe de points rapprochés, comme l'élé- restre depuis la surface du globe jusqu'au
ment fondamental qui détermine dans cha- centre; suivant lui, toute chaleur a pénétré
que contrée la nature du climat et de la vé- de l'extérieur à l'intérieur, et celle qui ne
gétation. Mais ia température moyenne de provient pas du soleil dépend de la tempéra-
la surface entière est très-différente de celle ture, ou très-haute ou très basse, des espa-
du globe terrestre lui-même. On s'enquiert ces célestes que le système solaire a traver-
souvent si le cours des siècles a sensible- sés dans son mouvement de translation. Cette
ment modiCé cette moyenne température du hypothèse, émise par un des plus profonds
globe, si le climat d'une région s'est détério- géomètres de notre époque, n'a pu satisfaire
ré, si l'hiver n'y serait pas devenu plus doux ni les physiciens ni les géologues. Mais
et l'été moins chaud. Le thermomètre est quelle que suit l'origine de la chaleur in-
l'unique moyen de résoudre de pareilles terne de notre p)anète,queUe que soit la
questions, et c'est à peine si sa découverte cause de son accroissement, limité ou illi-
remonte à deux siècles et demi il n'a guère mité vers le centre, toujours est-il que la
été employé d'une manière rationnelle que connexité intime' de tous les phénomènes
depuis cent vingt ans. Ainsi la nature et la primordiaux de la matière, et le iien caché
nouveauté du moyen restreignent considéra- qui unit entre elles les forces moléculaires,
blement le champ de nos recherches sur les nous conduisent à rattacher à la chaleur
températures atmosphériques. It n'en est centrale du globe les mystérieux phénomè-
plus de même s'il s'agit de la chaleur <;en- nes du niagnétisme terrestre. En effet, le ma-
tra)e de la terre. De même que de l'égalité gnétisme terrestre, dont le caractère princi-
dans la durée des oscillations d'un pendule pal est de présenter, dans son triple mode
on peut conclure à l'invariabilité de sa tem- d'action, une continuité de variations pério-
pérature, de même la constance de la vitesse diques, doit être attribué, soit aux inégalités
de rotation qui anime le globe terrestre nous de la température du globe, soit à ces cou-
donne la mesure de la stabilité de sa tempé- rants galvaniques que nous considérons
rature moyenne. La découverte de cette re- comme de l'électricité en mouvement dans
lation entre la longueur du jour et la chaleur un circuit fermé. La marche mystérieuse de
du globe est assurément l'une des plus bril-
l'aiguille aimantée dépend à la fois du temps
lantes applications qu'on ait pu faire d'une et de l'espace, du cours du soleil et de la po-
longue connaissance des mouvements céles- sition géographique. A l'inspection d'une ai-
tes à l'étude de l'état thermique de notre guille aimantée, de même que, sous les tro-
planète. On sait que la vitesse de rotation de piques, à la vue des oscillations du baromè-
la terre dépend de son volume. La masse de tre, on peut reconnaître l'heure de la jour-
S4S ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. su
née. Bien plus, les aurores boréales, ces des aimants naturels mais, fait bien remar-
lueurs rougeâtres qui colorent le ciel de nos quable, ce sont les peuples de l'extrémité
régions arctiques, exercent sur elle une ac- orientale de l'Asie, les Chinois, qui seuls ont
tion passagère, mais immédiate. Lorsque le connu l'action directrice que le globe terres-
mouvement horaire de l'aiguille est troublé tre exerce sur l'aiguille aimantée. Mitte ans
par un orage tHa~n~t<yt<e, il arrive souvent et plus avant notre ère, à l'époque si obscure
que la perturbation se manifeste simultané- de Codrus et du retour des Héractites dans le
ment et dans toute la rigueur de ce terme, Péloponèse, les Chinois avaient déjà des &a-
sur terre et sur mer, à des centaines et à lances ma~M~~uM, dont un des bras portait
des milliers de lieues; ou bien elle se pro- une figure humaine qui indiquait constam-
page dans tous les sens à la surface du glo- ment le sud et ils se servaient de celle hous-
be, d'une manière successive et à de petits sole pour se diriger à travers lessteppes im-
intervalles de temps. Dans te premier cas, la menses de la Tartarie. Déjà, au m" siècle de
simultanéité des phénomènes pourrait servir notre ère, c'est-à-dire sept cents ans au
à déterminer les longitudes géographiques, moins avant l'introduction de la boussole
tout comme les éclipses des satellites de Ju- dans les mers européennes, les jonques chi-
piter, les signaux de feu et les étoiles ûian- noises naviguaient sur l'Océan Indien d'a-
les convenablement observées. On reconnaît près l'indication magnétique du Sud. J'ai
avec admiration que les mouvements sacca- fait voir dans un autre ouvrage quelle supé-
dés de deux petites aiguilles aimantées pour- riorité ta connaissance et l'emploi de l'ai-
raient faire connaître la distance qui les sé- guille aimantée, à ces époques 'reculées,
pare, même quand elles seraient suspendues avaient donnée aux géographes chinois sur
sous terre à de grandes profondeurs, et nous les géographes grecs ou romains, qui igno-
apprendre, par exemple, à queite distance rèrent toujours, par exemple, la vraie direc-
Casan se trouve placé à l'orient de Gœttin- tion des Apennins et des Pyrénées.
gue ou de Paris. it existe sur le globe des « La force magnétique de notre planète
régions où un navigateur, envetoppé par les se manifeste à la surface par trois classes de
brouillards pendant de longues journées, est phénomènes, dont l'une répond à l'intensild
souvent privé des moyens astronomiques qui variable de la force ette-méme, tandis que
servent à déterminer l'heure et la position les deux autres comprennent les faits relatifs
du navire l'inclinaison de l'aiguille lui in- à sa direction variab)e, c'est-à-dire l'incli-
diquera alors avec exactitude s'il se trouve naison et la déclinaison ce dernier angte
au nord ou au sud d'un port où it doit relâ- est compt-é, en'chaque lieu, dans le sens ho-
cher. rizontal, à partir du méridien terrestre.
« Mais si la perturbation qui vient affecter L'effet complet que le magnétisme produit à
subitement la marche horaire de l'aiguille l'extérieur peut ainsi se représenter graphi-
annonce et prouve l'existence d'un orage quement à t'uide de trois systèmes de lignes,
magnétique, il faut avouer-que le lieu où gtt savoir: les lignes isodynamiques, les lignes
la cause perturbatrice est encore à chercher. isocliniques et les lignes isogoniques, ou, en
Existe-t-elle dans l'écorce terrestre ou dans d'autres termes, les lignes d'égale intensité,
les régions supérieures de l'atmosphère? la d'égale inclinaison et d'égale déclinaison. La
question n'est malheureusement pas soluble distance et la position relative de ces lignes
actuellement. Si l'on considère la terre ne restent point constantes elles sont sou-
comme un aimant réel, il faut alors, suivant mises à de continuels déplacements oscilla-
l'expression du célèbre fondateur d'une théo- toires. Cependant, il est sur la surface du
rie générale du magnétisme terrestre, Frédé- globe des points, tels que la partie occiden-
ric Gauss, attribuer à la terre, par chaque tale des Antilles et le Spitzberg, où la décli-
huitième de mètre cubique, la force magnéti- naison de l'aiguille aimantée ne varie pas,
que d'un barreau aimanté dont le poids se- ou du moins ne varie~que de quantités à
rait d'une livre. S'il est vrai que le fer, le peine sensibles dans le cours entier d'un siè-
nickel, et probablement le cobalt, soient les cle. De même, si des lignes isogoniques, par
seules substances qui puissent retenir d'une suite de leur mouvement séculaire, viennent
manière durable les propriétés magnétiques, à passer de la surface de la mer sur un con-
en ve:tu d'une certaine force coercitive, d'un tinent ou sur une lie un peu considérable,
antre côté, le magnétisme de rotation d'Arago elles s'y arrêtent longtemps, et s'y recour-
et les courants d'induction de Faraday prou- bent à mesure qu'elles avancent ailleurs.
vent que toutes les substances terrestres « Ces déplacements successifs et ces modi-
peuvent devenir passagèrentent magnétiques. 6catio"s inégales des déclinaisons orientales
Les recherches du premier de ces deux il- et occidentales compliquent les représenta-
lustres physiciens ont établi que l'eau, la tions graphiques qui répondent à des siècles
glace, le verre, le tharbon et le mercure différents, et empêchent d'y reconnaître faci-
exercent une action sur les oscittations de leaient les rapports et les analogies des for-
l'aiguille aimantée. Presque toutes les sub- mes. Telle branche d'une courbe a toute une
stances présentent un certain de'gré d'aiman- histoire particulière mais chez les peuples
tation lorsqu'elles jouent le rôle de conduc- occidentaux, cette hisloire ne remonte pas
teurs, c'est-à-dire torsqn'ettes sont traver- au delà de l'époque mémorable où le grand
sées par un courant d'électricité. homme qui Gt la seconde découverte du nou-
<' Les peuples occidentaux paraissent avoir veau monde reconnut une ligne sans décli-
connu très-anciennement la force d'attraction naison vers 3° à l'ouest du méridien dè
~§ E&QUtSSESGEOLOGtQ~S ET GEOGRAPHiQUES. 5t6

l'une des Açôrcs, H)e de Flores. Sauf une sont places d'une manière p'eu régulière en
petite partie de la Russie, l'Europe entière a 1825, le nœud qui se.trouvait près de l'île dé
maintenant une déclinaison occidentale, tan- Saint-Thomas, vers la côte occidentale de
dis qu'à la un du xvn~ siècle, à Londres en l'Afrique, était à 188° du nœud situé dans
1637, puis en 1669 à Paris, l'aiguille était di- la mer du Sud, près des petites îles de Gil-
rigée exactement vers le pôle. Deux excel- bert, à peu près sous le méridien de l'archi-
lents observateurs Bansteen et Adolphe pel de Viti. Au commencement de ce siècb',
Erman, ont signaté l'étonnant phénomène j'ai déterminé astronomiquemënt, a 3600
que les lignes d'égatc déclinaison présentent 'mètres au-dessus du niveau de la mer, le
dans les vastes régions de l'Asie septentrib- point ( 7" 1' tat. aust. et M" M'long. occid. )
nale concaves vers le pôle entré ObdorC où la chaîne des Andes est coupée par l'é-
'sur l'Obi et Turuchansk, ellés sont convexes quateur magnétique, entre Quito et Lima. A
entre le lac Baikat et la mer d'Ochotsk. Dans l'ouest de ce point, l'équateur magnétique
ces régions du Nord dei'Asié orientale, entre traverse presque toute la mer du Sud dans
la cha!ne de Wcrchojansk, Jakoutsk et là l'hémisphère austral, et se rapproche lente-
Corée septentrionale, les lignes i'sogoniques ment de t'équateur terrestre. H passé dans
forment un système particutièr très-remar- l'hémisphère septentrionat un peu en avant
quiablé, dont la forme ovataii'e se reproduit 'dé t'archipel Indien, touche se'uleinent les
sur une plus grande échelle dans la mer du extrémités méridionales dë l'Asie., et pénè-
'Sud, presque sons le méridien de Pitc:iirn et tre ensuite dans te continent Africain, à
de )'ar< hip''l (tes Marquises. enfre20'' de tati- l'ôuest de Socotora, vers le détroit de B tb-el-
tude boréale et M" de latitude australe. On Mandeh c'est alors qu'il s'écarte le plus de
serait porté à attribuer ces systèmes isotés, i'équateur terrestre. Après avoir traversé
fermés de toutes parts, et formés de courbes les régions inconnues det'intérieur du conti-
presque concentriques, à des propriétés lo- nent Africain dans la direction sud-ouest,
cales du globe terrestre mais si de tels systè- t'équàteUr magnétique revient d'ans la zone
mes, en apparence isotés.doiventsedéptacer australe des tropiques, vers le golfe de Gui-
aussi dans la suite des siecics, il faudrait en dée; il s'écarte alors tellement de t'équateur
conclure que ces phénomènes, comme tôus terrestre, qu'il va couper ta côte brésilienne
les grands faits naturels, se rapportent à une p'àr 15° de ta'itude australe, vers Os Hheos,
cause beaucoup plus générale. au nord de Porto-Seguro. De tâàux poteaux
« Les variations horaires de la déclinaison étevés des Cordittères, où je pus observer
dépendent du temps vrai eUe~ sont réglées l'inclinaison de t'aiguitte entre lés mines d'ar-
par le soleil, tanjt que cet astre est sur t'ho- gent de Micuipampa et l'ancienne résidence
rizon du lieu, et elles décroissent en valeur des tncas, Caxamarca, il parcourt toute l'a-
angulaire avec la latitude magnétique. Près mérique du Sud, vaste contrée qui, vers ces
de t'équàteur, par exemple dahs tîte de Ra- latitudes, est encore pour nous une ~r~ÎM-
wak, elles sont à peiné de trois à quatre mi- cognita magnétique, dé même q~ué l'Afrique
nutes, tandis qu'elles montent à treize ou cent) aie.
quatorze minutes dans l'Europe centr.ite.;0r, «De nouveties observations, rccuei!Hcs ot
comme depuis 8 heures et demie du matin discutées par Sabine, nous ont appris q~e de
jusqu'à une et demie du soir, terme moyen, 1825 à 1837 le nœud de tite Saint-ThomAs
Textrémité boréale de l'aiguille marché de s'est déplacé de 4° en avançant de l'orient
Testa l'ouest dans )'hémisphèreseptentriona), vers l'occident. ït serait extrêmement impor.
et de l'ouest l'est dans l'hémisphère austral, tant de savoir si l'autre nœud, situé dans la
on a eu raison d'avancer qu'il doit y avoir mer du Sud, vers les !!es Gilbert, a marcha
sur la terre une région, située prohubtement vers l'ouest d'une quantité égale, en se rap-
entre l'équateur terrestre et l'équnteur ma- prochant du méridien des Carotin'es. On peut
gnétique, où la variation hor.nre de tadécH- voir, par cet aperçu général, comment les
naison est nulle. Cette dernière courbe pour- différents systèmes désignes isocliniques se
rait être nommée ligne sans Mrt<t<ton 7;o- rcHcn) à cette grande ligne sans inclinaison
fYnre de <ttd~c/!H('tso?!; elle n'a pas été trou- dont les variations de forme et de position
vée jusqu'à présent. changent les latitudes magnétiques, et in-
« De même qu'on a donné le nom de p<i- fluent aussi surfin! Hnaison de l'aiguiMe. jus-
les magnétiques à ces points de la surface que dans les contrées les ptus ét~ignées. On
'terrestre où la force horizontale disparaît, voit aussi que, par une favorable répartition
points (tont l'importance a du reste été fort des terres et des mers, tes de t'équateur
exagérée, de même <Ma~Mr mf~t!f~<Me magnétique sont situés sur l'Océan; or,
est la courbe des points oùt'incHnaison' de comme nous possédons aujourd'hui les
~'aiguitle est nulle. La position de cette ligne moyens de mesurer en mer, avec ta dernière
et les changements séculaires de sa formé exactitude, t'incHnai~on et ta déclinaison de
ont été, dans ces derniers temps, l'objet de l'aiguille aimantée, cette position océ.inique
sérieuses recherches. D'après les exo'Hehts n'est pas un médiucre avantage pour l'étude
travaux de Dopern'y, qui a traversé t'équa-' du magnétisme terrestre.
tcur magnétique, à six reprises différente~, f Après avoir exposé la distribution du
~de 1832à 1828, les nœuds des deuxéquateurs, magnétisme à la surface du glohe, sous le
c'e~t-à'dire les deux points où la ligne sans double point de vue de la déc!inaison et de
!'Kc!tMaMOM coupe t'équateur terrestre, et l'inclinaison de l'aiguille aimantée, it nous
~passe ainsi d'un hétnisphère dans l'autre, -reste encore à l'envisager par rapport à t'hi-
Si? ESQUISSES GEOLOGIQUESET GEOGRAPHIQUES. Si8
tensité de la force ette-meme, intensité que est aimanté par le courant électrique qui le
les lignes isodynamiques sont destinées à traverse; d'après Faraday, le magnétisme
représenter graphiquement. Le vif intérêt fait naitre, par induction, des courants élec-
qu'inspirent universellementaujourd'hui t'é- triques. Ainsi, le magnétisme n'est qu'une
tude et la mesure de cette force ~<ar la mé- des formes multiples sous lesquelles t'étec-
thode des oscillations d'une aiguille verticale tricité peut se manifester; it était réservé à
ou horizontale, ne remonte pas aù-detà du notre époque de prouver l'identité des forces
commencement de ce siècle,. Grâce aux res- électriques et magnétiques, identité pressen-
sources perfectionnées de i'~ptique et de la tie obscurément dès les temps les plus recu-
chronométrie, ce genre ,de mesure dépasse tes. « Lorsque )'ambre(e~ec<rMtK) estaMtm~par
en exactitude toutes tes autres détermina- le frottement et par la chaleur, dit Pline d'a-
tions magnétiques. Sans doute les lignes iso- près Thalès ,ct l'école tonique, il attire les
gONiques sont ptus importantes pour )e na- fragments d'écorces et de feuilles sèches,
vigateur et pourle pilote; mais il s'agit de tout comme t'aimant attire le fer. » On re-
la théorie du magnétisme terrestre, les lignes trouve la même idée dans les annales scien-
d'égale intensité sont celles dont on espère tifiques d'un peuple qui occupe l'extrémité
aujourd'hui les résultats les plus féconds. Le orientale de l'Asie, et le physicien chinois
premier fait que l'on ait constaté par des Kuopho l'a reproduite avec les mêmes termes,
mesures directes, c'est ta décroissance de dans son éloge de t'aimant. A ma grande sur-
l'intensité totaLe e~ allant de l'équateur vers prise, j'ai dû reconnaître que tes sauvages
le pôte.' des bords de t'Orénoque, une des races les
« Si nous connaissons actuellement la loi plus dégradées de la terre, savent produire
que suit .celte diminution .d'intensité et la de t'étectricité par le frottement; tes enfants
distribution géographique de tous les termes décès tribus s'amusaient à frotter les grai-
dont elle se compose, npns te devons surtout, nés aplaties, desséchées et brillantes, d'une
depuis 1819, à l'infatigable activité d'E- plante grimpante à siliques c'était proba-
douard Sabine; après avoir observé lés os- blement une Me<yre<!ff), jusqu'à cnqu'eHes at-
cillations de t'aiguitte avec tes mêmes appa- tirassent des brins de coton ou de roseaux.
reils, au pôle nord américain, au Groënland, Ce n'était là qu'un jouet d'enfant pour ces
au S,pitzberg sur tes côtes de Guinée et sauvages nus, au teint cuivré; mais pour
au Brésil, Sabine s'est.cncore occupé de ras- nous, quel sujet de graves réflexions! quel
sembler et de coordonaer tous les documents abîme entre ces jeux électriques des sauva-
capables d'éctaircir ta grande question des ges et nos paratonnerres, nos pitesvottaïques, i
ligues jsodynamiqucs. J'ai moi-môme donné, nos appareils magnétiques producteurs d'6-
pour une petite partie de t'Amériquc du Sud, tincelles 1 Des milliers d'années de progrès
le premier essai d un système isodynamique et de développement intellectuel ont creusé
divisé par zones. Ces lignes ne sont pas pa- cetabtme.
rallèles à celles d'ég.~e inclinaison la force « Quand on réfléchit à la perpétuette mo-
magnétique est loi d'atteindre,so.n minimum bilité des phénomènes du magnétisme ter-
d'intensité àt'équateur, comme on le crut restre, lorsqu'on voit l'intensité, ta décli-
d'abord; eHen'.y est même uniforme nulle naison, l'inclinaison, varier à la fois avec
p!)rt. Lorsque t'on compare les observations les heures du jour et de la nuit, avec les sai-
d'Hrman dansda partie méridionaie de l'O- sons de l'année, et même avec le nombre
céan atlantique, où se trouve une zone de des années écoutées, on ne peut se refuser
faible intensité qui va d'Angola, par l'île de à croire que les courants étectriqucs dont
S.tintc-Hétèue, jusqu'aux côtes du Brésit, ces phénomènes dépendent forment des sys-
avec les dernières observations du grand tèmes partiels tres-compt"xes dans l'inté-
navigateur James Clark Ross, près du cap rieur de l'écorce de notre planète. Mais
Groxicr, on trouve que ta farce magnétique quelle est t'origine de ces courants ? Sont-its,
ang~ne~c presque dans le rapport de à 3 comme dans les expériences de Suehcck, de
vers le pôle magnétique austral (ce pôle est simples courants thermo-électriques, pro-
situé sur la terre Victoria, à l'ouest du vol- duits par t'inégate répartition de la chaleur,
can Erebus, dont le sommet s'étève, au mi- ou plutôt des courants d'indnction nés do
lieu des glaces, à 3800 mètres au-dessus de faction calorifique du soleil ? Accorderons-
la mer). L'intensité, près du pôle magnétique nous une certaine influence sur la distribu-
austral, étant à très-peu près 2052 ( t'unité tion des forces magnétiques an mouvement
qu on a adoptée dans ce genre d'évaluation de rotation de la terre t't au< vitesses diffé-
est t'intcnsité que j'ai déterminée au Pérou rentes que les zones possèdent d'après leurs
sur t'équat(urmagné'ique), Sabine a trouvé distances à t'équatcur? Peut-être existe-t-il
qu'elle était seut<menH62't au pôle magné- un centre d'action magnétique dans les es-
tique Nord, près des ites Me!vi)te, par '7~° 27' paces inter-ptanétaires, ou dans une certaine
de t.)t!tude s&ptf'ntrionah;, tandis qu'elle est po!ari!.é du soleil et de la lune. Ces dernières
1803 à New-York, c'est-à-dire sous la même hypothèses rappellent que Galilée, dans son
latitude que Napies. célèbre Dialogo, explique ta direction ..cons-
ftLes brillantes découvertcsd'Oersted.d'A- tante de t'axe de la terre, par un centre
Mgo et de Faraday, ont établi un rapport d'action magnétique situé dans les espaces
intime entre la tension électrique de t'ai- célestes
mosphère et la tension magnétique du globe « Si l'on se représente t'intérieurdu globe
tcrrQstre. D'après Oersted, un conducteur terrestre comme une masse tiqucucu par une,
M99 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHtQUES. 520
chaleur énorme, il faut renoncer à ce noyau serait agir comme font ceux qui ne tiennent
magnétique, dont certains physiciens ont aucun compte des faits qu'autant qu'ils s'ac-
doué la terre pour expliquer les phénomènes commodent à leurs spéculations.
qui nous occupent. Cependant, !Ie magné- « D'intimes rapports unissent à la fois le
tisme ne disparait complétement qu'à la cha- magnétisme du globe et les forces électro-
leur blanche, et le fer en conserve encore dynamiques qu'Ampère a mesurées, à la pro-
des traces quand sa température ne dépasse duction de !a lumière polaire, ainsi qu'à la
point le rouge obscur quelles que soient, chaleur de notre planète, dont les pôles ma-
d'ailleurs, dans ces expériences, les modifi- gnétiques sont considérés comme des pôles
cations qu'éprouve l'état moléculaire des de froid. It y a plus de 128 ans, Halley soup-
corps, et par suite leur force coercitive, il res- çonnait que les aurores boréates pourr;)ietit
tera toujours une notable épaisseur de l'é- bien être de simples phénomènes magnéti-
corce terrestre où nous pourrons chercher le ques aujourd'hui, la brillante découverte
siège des courants magnétiques. On attri- de Faraday, qui fit naître de la lumière par
buait autrefois les variations horaires de la l'action des seutfs forces magnétiques, a
déclinaison à l'échauffement progressif de la donné à ce vague soupçon la valeur d'une
terre sous l'influence du mouvement diurne certitude expérimentale.
apparent du soleil; mais cette action n'inté-
resse que la couche la plus superficielle, car
des observations faites avec soin en plusieurs MINE DE SEL DE WiEUCZKA.
lieux du globe, à l'aide de thermomètres en-
foncés dans le sol à ;diverses profondeurs,' La mine de sel de Wieliczka est située
ont montré avec quelle lenteur la chaleur sous la ville de ce nom, qui appartient à la
solaire pénètre à quelques pieds seulement. Gallicie autrichienne, et se trouve distante
En outre, t'état thermique de la surface de de Cracovie d'environ 8 kitomètres. Sa plus
la mer, qui forme les y de celle du globe en- grande profondeur arrive à 500 mètres son
tier, s'accordera difficilement avec cette théo- étendue, de l'ouest à l'est, est de 30M mètres,
rie, tant qu'il s'agira d'une action immédiate, et dans cette direction elle va rejoindre la
et non d'une action d'induction exercée par mine de Bochnia enfin, du nord au sud, elle
les couches d'air ou de vapeurs aqueuses de occupe un espace de 1158 mètres. On attri-
l'atmosphère. bue sa découverte à un pâtre, appelé Wie-
« Ainsi, dans l'état actuel de nos connais- licz, qui lui a laissé son nom. L'activité qui
sances, il faut se résoudre à ignorer les der- a lieu dans ce souterraio, où se meuvent une
nières causes physiques de ces phénomènes population de 7 à 800 âmes, des chevaux,
compliqués; si la science a fait récemment des bestiaux, des charrettes, etc., est sem-
de brillants progrès, c'est dans une autre blable à celle qui se manifeste à la surface du
voié; c'est par la détermination numérique sol, dans une ville où l'industrie est pros-
des valeurs moyennes de tout ce qui peut père.
être soumis à nos mesures de temps ou d'es- Les salines de Wieliczka offrent trois divi-
pace c'est en dirigeant tous les efforts vers sions la première se nomme les Monts-
ce qu'il y a de constant <'tde tégutierau fond Vieux ou Con/ S<are-; la seconde, les ~oK(~-
de ces apparences variables. De Toronto, ~VeM/sou Cory-~Votce; et la troisième, les
dans le Haut-Canada, au cap de Bonne-Es- Monts-Saint-Jean ou Gory-laninskie. Ces
pérance et à la terre Van-Diemen, de Paris trois divisions ont plusieurs ouvertures ou
à Pékin, la terre est couverte, depuis 1828, puits. Dans celui de Leszno, le roi Auguste III
d'o6MrMt(!OtMMM<yKe<t<M,oùTon épie sans a fait construire un escalier tournant deM6
cesse chaque manifestation régulière ou ir- marches; celui de Gora ne sert qu'à l'extrac-
régulière du magnétisme terrestre, à l'aide tion des eaux qui s'infiltrent des terrains
d'observations simultanées. On y mesure des supérieurs; et c'est par celui de Danielowitz
variations de ys- dans t'intensité totate. A que les visiteurs descendent. « On entre or-
certaines époques, on y observe pendant 2~ dinairement dans la mine, dit M. Beudant,
heures consécutives, par intervalles de deux par le grand puits d'extraction, parce qu'on
minutes et demie. En trois ans, d'après les est plus tôt arrivé par ce moyen que par les
calculs d'un illustre astronome anglais, le escaliers, et que d'ailleurs tout est disposé
nombre des observations à discuter s'élèvera de manière à ce qu'il n'y ait rien à craindre.
à 1,958,000. Jamais efforts aussi grandioses, Ce puits peut avoir 3 mètres de diamètre &
aussi dignes d'admiration, n'ont été tentés son ouverture; mais il s'étargit considéra-
dans le but d'approfondir une des grandes blement dans le bas. !) a 64 mètres de pro-
lois de la nature. En comparant ces lois à fondeur jusqu'à la première galerie,au delà
celles qui règnent dans notre atmosphère ou de laquelle on descend partout par de su-
dans certaines régions plus éloignées encore, perhes escaliers. La première partie du puits
on pourra remonter, tout nous porte à le est boisée, parce qu'ette traverse un terrain
croire, jusqu'à la source même des mani- de sables mouvants; mais la partie infé-
festations magnétiques. Dès à présent, du rieure, qui est taillée dans la masse de sel
moins, il nous est permis de nous glorifier ou dans t'ar~ite salifère, n'a besoin d'aucun
du nombre et de l'importance des moyens étai. La manière'dont on descend est assez
qui sont mis en œuvre; mais prétendre que extraordinaire; dans nombre de mines que
la théorie physique du magnétisme terrestre j'ai visitées, j'étais souvent descendu assis
ne laisse plus rien à désirer aujourd'hui, ce ou debout sur le bord de la tonne aux mine-
M) ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 522
rais, tenant d'une main un câh)e et de l'autre Wieticzka sont de trois sortes. La première
une lampe. Cette méthode peut déjà para'tre est une marne de couleur gri~c foncée, quel-
assez effrayante aux personnes qui n'y sont quefois mêlée de gypse et humide, dans la-
pas habituées mais celle de Wieliczka ne quelle se trouve, au premier étage, l'espèce
l'est guère moins, et de plus, elle est assez de sel nommé Ziélona ou sel vert, Griinsalz,
singulière. On attache à un nœud du câhte et au second étage, le Spisa ou sel commun,
un certain nombre de cordes, suivant le le Lodowata ou sel gt~cé, et le Iarka, espèce
nombre des personnes qui doivent descendre. de sable salin. La seconde couche se compo-
Chaque corde, pliée en deux, comme une ba- se d'une marne sablonneuse qui renferme
lançoire, porte dans le bas une petite sangle plusieurs genres de mollusques fossiles, tels
qui doit servir de siège, et une autre qui que des Peignes, des Lucines, des Cardites,
forme un petit dossier il en résulte une es- des Cérites, etc. Enfin, la dernière couche,
pèce de petit fauteuil aérien, sur lequel on formée aussi de plusieurs étages, offre en
se place. Pour s'y asseoir, on tire une corde premier lieu un méiange de soi impur, de
au hord°du puits, et lorsqu'on y est bien ar- gypse et de pyrites, que l'on nomme Zubcr,
rangé, on laisse la masse reprendre la ver- et dans lequel se rencontrent des cristaux de
tica)e;o)) reste alors suspendu au milieu sel gemme, soit cubiques, soit en prismes
du gouffre jusqu'à ce que tout le monde se rectangulaires; après ces nids de cristaux,
soit ptacé: iten résulte un paquet d'hommes on arrive au lit appelé Szybakowa, qui four-
en manière de lustre, qui est d'autant plus nit un sel plus compacte et plus pur que les
singulier, que chacun porte une bougie à la précédents et que t'en nomme Szybik; puis
main. S'il y a un grand nombre de personnes vient la zone du sel gemme dans toute sa
à descendre, on fait plusieurs paquets les pureté, zone que l'on désigne par ic nom
uns au-dessus des autres. Les chevaux mar- d'Oczkowata, et dont on emploie tes beaux
chent, et en très-peu d'instants on arrive au échantillons pour fabriquer des vases, des
bas du puits, où l'on est reçu très-civilement bijoux et autres objets qui se vendent aux
par les mineurs. » visiteurs de la minf. Les diverses couches
Lorsqu'on est parvenu dans la première que nous venons d'indiquer se dirigent, avec
mine, on est tout d'abord frappé du dévelop- un fort abaissement, de l'occident à l'orient,
pement, de t.) régularité et de la propreté des et s'inclinent principalement vers le midi,
galeries et de leurs voûtes. On voit sur tes c'est-à-dire vers les monts Karpathcs. Ces
côtés 'de ces galeries d~s logements d'em- couches sont en générât furtem<'r<t ondulées
ployés et d'ouvriers, de vastes magasins, des vers leur sommet, tandis qu'à leur base ettes
écuries, des étabtes et autres communs. Plu- présentent un niveau régulier.
sieurs chapelles ont été aussi taiUées dans En 1510, un violent incendie, dont on put
le sel celle de Saint-Antoine a 10 mètres de se rendre maître, éclata dans la mine .de
hauteur; cette de Sai"te-Cunégonde est ornée Wieliczka; mais on fut moins heureux en
d'une statue colossale d'Auguste H et de 16~, le sinistre'dura une année et exerça
figures de saint Pierre et de saint Paul, éga- des ravages épouvantables. S'il faut en croire
lement sculptées au sein de la mine. Dans Cellarius, les Suédois se seraient efforcés
quelques endroits on s'est amusé à repré- aussi, en 1655, de détruire cet établissement
senter quelques portions de fortifications, par le feu.
des portiques, des pyramides, et un obélisque Les satines de Bochnia, qui font suile à
rappelle la visite de l'empereur Françoise ceHes de Wieliczka, furent découvertes, sui-
Çà et là, aussi, sont des inscriptions qui rap- vant les historiens polonais, en 1351, par
pellent divers faits qui intéressent les mi- sainte Cunégonde, princesse hongroise et
neurs et enHn l'on rencontre des amas d'eau épouse de Boleslas V, dit te Chaste. Elles
d'une assez grande étendue sur lesquels on consistent en un creusement dont l'étendue,
peut se promener au moyen de radeaux plus les directions et la profondeur sont à peu
ou moins décorés. près les mêmes que celles deWieticzka.Lc sel
L'air est généralement très-sain dans ces commence à s'y montrer par cristaux et se
régions souterraines quoique cependant dispose en filons. Les bancs d'argile ou de
il se forme, vers la partie supérieure des sel y sont ondulés et d'une, épaisseur inéga-
galeries, un deutoxyde d'azote qui s'enftam- le le sel y est brun, rougeàtre ou bleuâtre,
me quelquefois par l'approche des flambeaux rarement limpide, et ses couleurs ne sont
et brute lentement avec une lueur rougeâ- pas disposées en zones paraitctes; enfin, on
tre. tt règne dans ces lieux, comme dans trouve dans cette formation du bel fibreux
tontes les mines de sel, au surplus, une sé- et de l'albàtre.
cheresse remarquable. Le toit des gâteries
est soutenu, d'espace en espace, par de très-
gros piliers de sel et quelques échafaudages PUITS ARTËStENS ET PU) TS DE FEU DES
en bois; cependant, en 17~5, un écroule-
CHINOIS.
ment considérable vient entraver la marche
des travaux. Aux deux premiers étages le Tous ceux q~fi s'occupent d'histoire et qui
sel se présente en masses informes et de se tiennent au courant des restions de
grandes dimensions, dans lesquelles on pour- voyages, savent que, dcpni~ plusieurs siè-
rait tailler des blocs de 100 à 150 mètres cu- cles déjà, les Chinois font usage des puit&
bes. forés et de t'e(;iair;fge par le gaz. Leurs
Les couches ou formations de' la mine de moyens mécaniques n'ont pas, sans aucun
DtCDONK. HH GÉOLOGIE. 17
525 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 524

doute, la perfection de nos appareils; il son feu est plus violent que le feu ordi-
leur faut plusieurs années pour arriver à naire. =
des résultats que nous obtenons dans un « Les grands puits de feu sont à Tsee-li-
laps de temps peu considérable; mais enfin cou-tsing, bourgade située dans tes monta-
la découverte du principe leur appartient, gnes, au bord d'une petite rivière. Dans une
et il en est de même pour une infinité d'in- vallée voisine il s'en trouve quatre qui don-
ventions que l'Europe moderne n'a pas craint nent du feu en une quantité vraiment effroya-
de s'attribuer. ble, et point d'eau. Ces puits, dans le prin-
C'est particulièrement pour amener à la cipe, ont donné de l'eau salée l'eau ayant
surface du sot l'eau des sources matines que tari, on creusa, il y a environ quatorze ans,
les Chinois creusent les puits dont il est jusqu'à 3000 pieds et plus de profondeur,
lesquels sont toujours pratiqués pour trouver de l'eau en abondance ce fut
question,
au sein de la roche. Quels sont les indices en vain, mais it sortit soudainement une énor-
qui leur font connaître la situation exacte me colonne d'air qui s'exhala en -grosses
de ces sources ? C'est ce que nous ignorons ? particules noirâtres. Cela ne ressemble pas
Toujours est-il qu'ils ne se trompent point à la fumée, mais bien à la vapeur d'une
dans leurs prévisions; et ee sont les mêmes fournaise ardente cet air s'échappe avec un
jets d'eau qui sont accompagnés d'un gaz bruissement et un ronflement affreux qu'on
inflammable, ce qui prouve que les sources entend fort toin. L'orifice du puits est sur-
contiennent aussi une quantité notable du monté d'une caisse de pierre de taille qui a
bitume que nous appelons oo/j/Ke, et auquel 6 à 7 pieds de hauteur, de crainte que, par
les Indiens donnent le nom de moum. Kla- inadvertance ou par malice, quelqu'un ne
proth a rapporté, au sujet de ces puits, les mette le feu à l'embouchure du puits ce
défaits qui suivent, et qu'il a extraits de là malheur est arrivé il y a quelques années.
lettre d'un missionnaire. Dès que te feu fut à la surface, il se fit une
« Dans le département de Kia-ting-tau (à explosion affreuse et un assez (orttremble-
250 lieues dans le nord-est de Canton), plu- ment de terre. La flamme, qui avait environ
sieurs milliers de puits salants se trouvent 2 pieds de hauteur, voltigeait sans rien brû-
dans un espace d'environ dix lieues de long ler. Quatre hommes se dévouèrent et portè-
sur quatre ou cinq lieues de targe. Chaque rent une énorme pierre sur l'orifice du puits;
particulier un peu riche se cherche quelque aussitôt elle vola en t'air trois hommes fu-
associé, et creuse un ou plusieurs puits rent brûlés, le quatrième échappa au danger;
c'est une dépense de 7 à 8000 francs. Leur nit'eaunilabouenepurentéteindre le feu.En-
manière de creuser ces puits n~st pas la nô- un,après quinze jours de travaux opiniâtres,on
tre. Ce peuple vient à bout de ses desseins porta del'eauenquautitésurune hauteur voi-
avec le temps et la patience, et avec bien sine, on y forma un petit lac, et on le laissa
moins de dépense que nous il n'a pas l'art s'écouler tout à coup; il éteignit, le feu. Ce,
d'ouvrir les rochers par la mine, et tous les fut une dépense d'environ H0,000 francs
puits sont dans le rocher. Ces puits ont or- somme considérable en Chine.
dinairement de 1500 à 1800 pieds de profon- « A un pied sous terre, sur les quatre
deur, et n'ont que cinq à six pouces de lar- faces du puits, sont entés quatre énormes
geur. On reste au moins trois ans pour faire tubes de bambou qui conduisent le gaz sous
un puits. Pour tirer i'eau, on descend dans les chaudières. Chaque chaudière a un tube
le puits untubede bambou longdevingt-qua- de bambou ou conducteur du feu, à la tête
trc pieds, à l'extrémité duquel it y a une duquel est un tube de terre glaise, haut de
soupape; lorsqu'il est arrivé au fond, un six pouces, ayantaucentre un trou d'un pou-
hommefort s'assied sur la corde etdonne des ce de diamètre. Cette terre empêche te feu
mis
secousses; chaque secousse fait ouvrir la de brûler le bambou. D'autres bambous
soupape et monter l'eau l'eau donne à l'é- en dehors éclairent les cours et les grandes
vaporation un cinquième et plus, quelque- haUes ou usines. On ne peut employer tout
fois un quart de sel. Ce sel est très-acre il le feu, t'excédant est conduithors de l'encein-
contient beaucoup de nitre. L'air qui sort de te de la Saline, et y forme trois cheminées
ces puits est très-inflammable. Si l'on pré- ou énormes gerbes de feu flottant et volti-
sentait une torche à t'ou.verture du puits, geant à 2 pieds de hauteur au-dessus de la
cheminée. La surface du terrain de la cour
quand le tube plein d'eau est près d'y arri-
ver, il s'enflammerait en une grande gerbe est extrêmement chaude, et brùto sous les
de feu de vingt à trente pieds de haut. Cela pieds; en janvier même, tous les ouvriers
arrive quelquefois par l'imprudence ou la sont à demi nus, n'ayant qu'un petit cateçon
malice d un ouvrier. pour se couvrir.
«Ilestdes puits donton ne retire point de sel, « Le feu de ce gaz ne produit presque pas
maisseuleiinent du feu on les appelle puits de de fumée mais une vapeur très-forte de bi-
feu. En voici la description Un petit tube en lume qu'on sent à deux lieues à la ronde. La
bambou ferme l'embouchure du puits et con- flamme est rougcâtre, comme celle du char-
duit l'air inuammab!e où l'on veut; on l'al- bon elle n'est pas attachée et enr.'cinée a
lume avec une bougie, et il brûle continuel- l'orifice du tube, comme le serait cette d'une
lement. La flamme est bleuâtre, ayant trois lampe; mais elle voltige à deux pouces au-
à quatre pouces de haut et un pouce de dia- dessus de cet orifice, et elle s'élève à peu
mètre. Le gaz est imprègne de bitume, fort près de 2 pieds. Dans l'hiver, les pauvres,
pua"t, et donne une fumée noire et épaisse pour se chauffer, creusent en rond le sable
S25' ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. ?6
à un pied de profondeur, une dizaine de très-solidement construits et quelquefois
malheureux s'asseyent autour avec une taillés dans un seul bloc. Le temple princi-
poignée de paille, ils enflamment ce creux, pal a un beau toit richement doré et au-de-
et ils se chauffent de cette manière aussi vant de lui est placé un plus petit sanctuaire,
longtemps que bon leur semble ensuite ils- séparé et ouvert, dans lequel sont deux ti-
comblent le trou avec du sable et le feu s'é- gres dorés, exécrablement sculptés.
teint. » « Je fus arrêté à mon arrivée à la porte
Nous avons indiqué, au mot BITUME du de ce temple, qui n'admet seulement qu'une
Dictionnaire,diverses tocatités.où )e naphtese personne à la fois. Myra, mon conducteur,
recueille au moyen de puits creusés ptus ou disait qu'il était chargé de me conduire de-
moins profondément. L'espèce la pins pure dans, et qu'il voulait accomplir sa mission
est celle que l'on rencontre sur la côte nord- mais apercevant, de la porte, tout ce que je
est de la mer Caspienne, non 'loin de Der- souhaitais voir j'exprimai à Myra te désir
bent. Plusieurs portions argileuses du sol de que j'avais qu'il se désistât de sa prétention,
la Perse sont teHementimpréguées de naphtp, ce qui me concilia immédiatement la bien-
qu'i) suffit d'y creuser des bassins, pour que veillance de tous les prêtres. L'idée de pro-
ces cavités se remplissent aussitôt d'un li- fanation n'existe pas, au surplus, dans la re-
quide que t'en enflamme et dont le feu ne gion des Silkhs, comme dans celle des Hin-
cesse d'être atimenté par le bitume qui se dous un Européen peut entrer dans tous les
précipite vers le même point, it en est de lieux sacrés. Jualamuki est, il est vrai, le
même de quelques parties de t'tude on voit refuge des pèlerins indous mais, d'après les
aussi dans divers lieux la religion des ido- proscriptions de Ranjeet-Singh, les brahmi-
lâtres exploiter ce phénomène et nous ve- nes eux-mêmes cachent ou renoncent à plu-
nons de traduire d'un journal anglais la re- sieurs de leurs préjugés.
lation suivante, fournie par le baron Von « L'intérieur du temple à la porte duquel
Hugel. H s'agit du templede Jualamuki, dans j'étais arrêté est disposé de la manière sui-
le Kashmir. vante Un mur de roc occupé la moitié de la
« Le temple de Jualamuki présente un de hauteur et de la largeur du carré. Dans le
ces phénomènes singuliers qui excusent milieu d'une moitié du front est une exca-
presque la superstition de l'ignorance qui vation aussi large et aussi profonde qu'une
déifie tout ce qui est grand et incompréhen- fosse, à chaque boutde laquelle est une place
sible. Juatamuki est un lieu considérable, où les fakirs sont assis. Du centre de cette
qui contient certainement 5 ou 600 maisons excavation s'élève une masse de flamme qui
ou davantage; une grande population est a souvent 6 décimètres carrés; et, à deux
aggtomérée, et d'innombrables bandes de autres endroits sur chaque côté de la fosse
singes rôdent dans les rues. Nulle part, dans et visibles de l'entrée, sont d'autres flammes
l'Inde je n'ai trouvé rassemblé tant de Gos- qui s'échappent du roc lesquelles ont peut-
sian, Bhairagi, Jogi, Jati et autres pénitents, être de 15 à 20 centimètres de long et S
et il y a une tombe érigée pour chacun de largeur. Ceux qui sont amenés là par
d'eux, lorsqu'il vient à décéder dans l'en- leur dévotion offrent en entrant aux fakirs
droit, avec le Lincjam au centre, qui dési- des dons qui consistent communément en
gne le culte de Siva. Ces tombes, par consé- fleurs. Ces fakirs les présentent aux flammes
quent, sont en quantité et occupent unyaste et les jettent ensuite dans le temple. A deux
espace. Au milieu d'elles il y a une place autres places du mur' de roc, et à quelques
ouverte, avec de magnifiques figuiers sous décimètres au-dessus du plancher du temple,
lesquels les tentes des pèlerins distingués sont encore des flammes de même taille que
sont déployées. Le bayaar est trcs-étendu, celles des côtés de l'excavation. J'imaginai
avec des stalles sans Sn qui contiennent d'abord que toutes ces flammes étaient une
principalement des images des guirlandes invention des brahmines, parce que je voyais
de roscs et des amulettes. un nombre considérable de vaisseaux con-
« ~a situation de ce temple est d'environ tenant du ghie (beurre fondu), rangés dans
25 à 30 mètres au-dessus de la plaine. Lors- l'enceinte et qui y avaient été apportés
que j'en approchai, je.fus reçu par des brah- comme offrandes mais mon investigation
mines qui s'enquérirent si j'avais la permis- dans un autre temple me convainquit bien-
sion d'entrer et lorsque Myra, mon guide, tôt de mon erreur.
le leur eut certifié ils me conduisirent, à KUn petit temple peu éloigné du grand,
travers un édifice élevé, au pont de pierre est appelé Gôgraoat, et est dédié au saint
qui mène à l'entrée du portait. Un autre patron deCurka.J'entrai'sans cérémonie ou
chemin y aboutit plus directement; mais ils sans prohibition dans ceiui-ci. Cette circon-
me confé)èrent,l'honneur de monter en pas- stance me démontra pleinement que ce tem-
sant par l'édifice et lorsque je fus là, d'é- ple avait dû appartenir, dans l'origine à la
normes tambours, qui, dit-on, se font en- religion budhiste qui ne reconnaît point
tendre à dix milles dans la plaine, furent l'existence de caste et le nom de Gogranat,
frappés avec grand appareil. l'une des mille .appellations de Budhu, con-
« Après avoir franchi te portait, on aper- Grme cette opinion. Je pense que ce fut aussi
çoit de nombreux petits tempies, bâtis çà et le nom primitif do tout ce, groupe de tem-
là sur des hauteurs rocheuses, lesquels tem- ples.
ples aveè.celui du centre sont entourés « Je montai quelques pas et trouvai sur
d'une muraille élevée. Tous sont en pierre, le roc perpendiculaire, deux places d'où sor-
527 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 528
(aient des flammes semblables à celles que peau sombre, est couvert de cendres, ce qui
t'avais déjà vues. Où le feu se montrait, lui donne exactement l'apparence d'une
étaient de petits creux dans (à pierre polie image ciselée dans la pierre. Cet homme est
tels qu'ils sont faits dans un comble par un beau et bien constitué, richement paré de
verre brûlant et ayant exactement la même colifichets, et ses yeux, fixes comme ceux
apparence. Cette flamme ne sort pas par une d'un mort, sont épouvantables à regarder.
ouverture, mais par une place semblable à Ce fakir me faisait mal à contempler sa
du charbon, comme cela a lieu pour le contenance portait l'empreinte du fanatisme
comble. L'odeur est précisément celle de qui a atteint la frénésie; c'était l'exprpssion
l'alcool qui brûle, avec un mélange de quel- d'une extase religieuse prête à conduire à la
que arome très-agréable, que je ne saurais fureur.
comparer à aucun autre. Sous chacune de « « Plus on considère ce temple; et plus il
ces places enflammées est un bassin conte- devient évident qu'il a été originairement
nant de l'eau à la température de l'atmos- dédié à Budhu ses proportions, sa struc-
phère. Cette eau est le restant condensé du ture intérieure avec quatre piliers carrés qui
gaz non consumé, dans lequel tant de ma- supportent le toit; la circonstance que nulles
tière inflammable existe toujours,qu'une lu- images sacrées n'y sont vues, soit à l'extérieur,
mière appliquëe à la surface embrase cha- soitàt'intérieur; par dessus tout, que nul signe
que fois le tout, pendant au moins la durée de caste n'est apparent, et que non-seute-
d'une minute. La surface de l'eau est conti- ment chaque Hindou peut aller dans chaque
nuellement agitée comme si elle était en temple, mais que l'admission est aisément
ébutlition, par le gaz qui est généré. Je pen- accordée à ceux qui ne sont pas Hindous le
sai tout naturellement qu'elle devait être nom de Gogranat, et enfin les ornements
bouillante mais, en la touchant avec le extérieurs et les tombes, toutes ces indica-
doigt, je m'aperçus du contraire. La saveur tions constatent le culte originaire. Par une
de cette eau, tant soit peu trouble est insi- singularité remarquable aussi, tous ces
pide, sans aucun mélange qui la rende par- tcmptes modernes sont de la mén'e forme que
ticulièrement agréable ou d'un goût domi- les deux tours de Jaggernaut, le temple cé-
nant. Le feu est d'une couleur rougeâtre et lèbre et infâme de la côte d'Arissa. )'
donne peu de chaleur. Le spectacle de ce
phénomène doit certainement avoir porté les
hommes à l'adorer dès l'antiquité la plus LES CORBIÈRES (2).
reculée, et je considère que ce lieu est l'un
de ceux auxquels on a le plus longtemps Les Corbières forment un chainon consi-
rendu un culte; l'aspect de la flamme à ciel dérable des Pyrénées elles courent du sud-
ouvert, lorsque quelque accident l'allumait ouest au nord-ouest, et se divisent en hautes
avant que le temple fût élevé, devait être des et basses Corbières. Celles-ci s'étendent jus-
plus extraordinaires et rappeterà la mémoire que près la montagne d'Alaric, au sud-est
le buisson ardent de Moïse. Ce fait est tou- de Carcassonne, et sont bornées au sud par
jours surprenant quoiqu'il ait perdu beau- deux courants d'eau, la Boulsane et l'Agly;
coup de sa singularité en se trouvant ren- les premières prolongent leurs ramifications
fermé dans des murs, parce que nous som- vers l'est, en s'approchant de la mer, et leur
mes accoutumés à voir le feu et la lumière point le plus avaxcé est le cap de Leucate,
dans tous les temples. Mais le corps de la célèbre par la bataille que les Français ga-
flamme entretenue par les fakirs sur la sur- gnèrent sur les Espagno!s en 1637; puis
face de l'eau dans l'excavation du grand elles vont se lier, dans le département de
temple est réellement imposant, et, comme l'Hérault, aux montagnes.de Saint-Pons, qui,
je l'ai déjà dit, il peut seulement être com- de même que la montagne Noire, sont re-
paré à une quantité égale d'esprit de vin en gardées comme faisant partie des Cévennes.
ignition (1). La composition générale des Corbières est
« Dans plusieurs parties de l'intérieur du un calcaire compacte appartenant au terrain
temple, se tiennent les plus bizarres figures de craie, et auquel s'unissent, sur plusieurs
de fakirs que j'aie jamais vues, représen- points, du calcaire de transition et quelques
tant des idoles, on ne peut pas dire dans filons de houille. Cette formation est extrê-
leurs vêtements, car ils sont nus, mais in- mement riche en hippurites et en polypiers
vestis d'attributs de divinités, et immobiles fossiles; et c'est au sein de ce groupe qu'est
comme de véritables statues. Ces fakirs sié- situé t étabHssemcnt de Rennes-tes-Bains
gent là pour toute leur vie. Un d'eux repré- qui, à l'époque de la saison des eaux, attire
sente Gogranat, avec les jambes croisées, surtout une grande affluence d'habitants du
mais non les yeux baissés et les mains pliées Languedoc, et devient aussi, communément,
comme Budhu il a au contraire le bras le point central d'où les naturalistes dirigent
gauche étendu, reposant sur un piédestal leurs explorations dans la contrée.
d'argent, qui est si adroitement établi qu'il Suivant l'opinion de plusieurs historiens,
ne paraît pas. L'homme, qui a déjà une le village de Rennes-les-Bains serait l'an-

(t) Quelque intéressant que soit ce récit, il est nammes dont il parle provenaient d'une source de
aise de voir que le narrateur est peu familiarisé avec naphte.
la science; et nous n'avons pas besoin d'ajouter, (2) Ces fragments sont extraits de notre Voj/a~
après ce que nous avons dit précédemment, que les dans les Pt/r~nees.
529 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPH)QUES. S30

cienne 7{/ie~< qui donna son nom au comte qui laisse le regret de sa courte durée. Ce
de Razez (comitatus Redensis). Ce fait peut sentier conduit à la source qui alimente la
être contesté, mais ce qui est hors de doute, fontaine de Rennes, et au chemin de Mont-
d'après les médailles romaines et autres mo- ferrand. Une pente boisée, quelques prés, des
numents que le sol de Bennes fournit chaque masses de roches d'où sortent t'udiante au
jour aux explorateurs, c'est que son origine vert feuillage et le polypode au fruit doré,
remonte au moins à l'époque de la domina- des touffes de buis, de tavande, etc., voilà
tion romaine dans le midi de la Gaule. Pen- pour le côté sur lequel on se trouve. Au delà
dant le moyen aîge, les princes d'Aragon ve- de la Salz, même coup d'oei) gracieux le
naient souvent en ce lieu prendre les eanx. village se groupe avec gentillesse sur le
L'établissement de thermes postérieur à celui coin du tableau; puis ta~ grande route se
des Romains fut longtemps appelé Bains-de- dessine en serpentant au pied de collines
Nontferrand, du nom d'un village qu'on couvertes de chênes et de hêtres; elle fuit
aperçoit à quctque distance, vers l'est, près et va s'enfoncer avec la Salz au sein de plu-
du. mont Cardon. Alors il n'y avait aucun sieurs monts qui rapprochent leurs courbes
logement aux sources, et tes baigneurs' fai- vers un même point.
saient une demi-lieue environ pour gagner Lorsqu'on est parvenu à l'endroit où com-
le gite qu'its trouvaient à Montférrand, où il mencent les champs cultives, on rencontre
y avait aussi un château et une église. Le le chemin pierreux de Montfcrrand, et de ce
vitt-.ge actuel de Hennés est bâti entre deux pointjusqu'àtabergeriequisemontreenface,
chaines de petits monts qui se dirigent du on trouve de nombreux mollusques fossiles,
sud au nord; il est distribué d'une manière tels que des tcrébratutes, des gryphées, des
pittoresque, et divisé en deux parties par la cérites des ammonites, des nautiles, etc.,
Salz, rivière qui prend son nom d'une source auxquelles se mêlent des oursins, des cy-
salée dont les eaux viennent se réunir à elle clolites et des madrépores. A Montferrand,
Un peu au detà du village. on jouit de l'aspect du mont Cardon, qui
Les bains de Hennés ont trois sources la jadis avait une mine exploitée de plomb sul-
furé et sur le versant opposé du village,
première est située sur la rive droite de la
Salz, au village même; elle èst renfermée
existe une sorte de Thébaïde, plantée de
dans un bâtiment assez spacieux où logent hêtres de chênes et de châtaigniers fort
des baigneurs, et,s'appelle le Bain-Fort. La beaux. On suit alors le chemin pratiqué sur
la crète où est bâti le village, et l'on arrive,
seconde, qui porte le nom de J~M-de-~t-
Reine, est à dix minutes du village, sur la après une demi-)ieue de trajet, à une brèche
rive gauche et au bord de la rivière. A un moins imposante que celle de Roland, mais
kilomètre de là, et sur le grand chemin, au qui est là d'un assez bon effet. Cette déchi-
rure donne entrée dans un vallon étroit et
pied d'un coteau, est située la troisième que en ligne droite, on
l'on appelle le B(t!M-(/ot< Le ~?a!n-7-'or<, nu, et, en le traversant
extrêmement chaud, contient du carbonate gagne le lac Barenc, qui s'annonce de loin
de fer, et le Bain-Doux, du gaz hydrogène par une terre verdoyante et quelques arbres
sulfuré. à cime bien é'!)tée. Ce lac occupe le milieu
d'une espèce de cirque, et parait avoir une
En traversant le village de Rennes, et en
grande profondeur. Son eau est transparente,
jetant un coup-d'o;it dans t'intérjeur des ha- d'une couleur vert-de-gris comme celle de la
bitations, on voit de suite que bêtes et gens source de Vaucluse et de la source du Lez;
sont pour ainsi dire au même foyer, que les
uns et les autres reposent à peu près sur la
et les circonstances physiques qui l'accom-
même litière. Cependant, le montagnard pagnent ont beaucoup d'analogie avec les ob-
est servations recueillies sur ces deux dernières
là, sur ce fumier, comme l'avare sur son sources. Par exemple, le lac Barenc offre
trésor. Cet engrais, qu'il amoncelle tant qu'il cette circonstance c'est qu'il
sous son est le particulière,
peut toit, principe vivifiant de conserve presque toujours, même durant tes
la culture qui doit pourvoir à ses besoins, et
ce n'est même qu'avec beaucoup de zète et plus grandes chateurs de l'été, un niveau
de fatigue qu'il parvient à transporter égal, et qu'il ne déborde, en hiver, qu'au-
ces tant que des cours d'eau supérieurs à son
précieux débris sur le champ qu'ils fertili- bassin viennent s'y vider. Ce site est joli, et
sent. Non-scutement il faut qu'une mule, l'on croirait que l'art y est pour quelque
couverte de paniers, fasse de nombreux
,chose, tant il y a de régularité dans les con-
voyages pour vider t'étabtc, mais quelque- tours.
fois encore elle ne peut arriver sur le lieu On sort de cette enceinte du côté opposé à
exploité, empêchée qu'elle est par d'infran- celui par lequel on est entré, et l'on pénètre
chissables obstacles. Alors le conducteur la dans un bois d'une hauteur médiocre, mais
décharge de ses paniers, et c'est sur ses assez touffu. A cinquante pas de cette sortie,
épaules ou sur sa tête à lui qu'~t tes place et au milieu de la bruyère, on rencontre une
pour achever le trajet. L'activité, l'intelli- excavation de 25 mètres à peu près de pro-
gence que l'agriculteur des montagnes dé-
dans ses fondeur, sur 4 à 5 de diamètre. Cet affais-
ploie opérations, sont réellement sement a eu lieu il y a peu d'années, et cette
admirables.
circonstance, jointe à un bruit souterrain
En sortant du village, du côté du Bain- que les bergers affirment entendre fréquem-
Fort, et en suivant parallèlement la rivière, menty semblerait donner quelque autorité à
on parcourt d'abord un sentier charmant l'assertion de ceux qui pensent que le bas-
S5i ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPH)QUES. 532'
sin du lac fut, dans des temps reçûtes, la bou- qui l'oblige à exposer des instants si pré-
chcd'unvo)can. cieux, puisqu'il suffit d'un orage pour en-
L'éboulement dont nous venons de parler traîner dans la rivière, et la terre qu'it a si
a fourni un exemple de ces avertissements laborieusement remuée, et la semence qu'il
que le ciel parait accorder quelquefois aux lui a confiée. La pente est tellement rapide,
mortels. Sur l'emplacement même de l'exca- que ('ouvrier travaille à reculons, en se pen-
vation actuelle, un berger s'était endormi, chant vers la montagne et se maintenant
ayant près de lui sa panetière et son chien. dans cette position. 11 construit aussi des
Un gémissement prolongé de cet animal ré- murailles en pierres sèches qui retiennent
veille tout à coup le berger, qui jette aussitôt un peu la terre; mais comme il apprécie
les yeux sur ses brebis et s'aperçoit que parfaitement qu'avec une inclinaison si pro-
quelques-unes ont dépassé la limite qu'elles noncée, la digne qu'il oppose sera d'une
ne doivent pas franchir. Mais alors, au lieu bien faible résistance s'il y a un fort cou-
d'envoyer son fidèle compagnon pour réta- rant d'eau, il dresse cette barrière d'une
blir l'ordre, comme il se contente de le faire façon très-imparfaite, et semble s'en rappor-
hsbitueHement, il se tèt'e vivement et s'é- ter presque entièrement à la Providence.
lance vers son troupeau. Un second cri du N'ayant pas l'intention non plus de recueil-
chien l'oblige, presqu'au même instant. lir au delà d'une recuite ou deux de son dé-
à tourner la tête, et il voit le so).s'abimer à frichement qu'il abandonne ensuite, il n'o-
la même place qu'il vient de quitter. Sa pa- père t'écobnage qu'à demi.
netière, sa houlette furent englouties; mais Le premier village qu'on traverse en se
le pauvre chien put aussi, d'un énorme bond, rendant aux sources salées est Sougraigne.
éviter te péril qui le menaçait. Puis vient le hameau de Ctémentis; et, peu
Du bois on revient à Rennes par la mon- après celui-ci, un plateau que l'on nomme
tagne que t'en nomme des CorMM, parce que 5a<t'HM. Celui-ci offre sur presque toute
depuis son sommet jusqu'à sa hase elle est son étendue, mais particutfèremcnt dans les
formée d'une agglomération d'hippurites mê- endroits où la terre est presque noire, ces
lés à d'autres corps marins, particulière- jolis cristaux de quartz prismatique pyra-
ment des polypiers. Ces fossiles se montrent midé ou, pierre d'hyacinthe, que les mar-
là en si grand nombre, qu'on ne sait où voir, chands de curiosités recherchent avec tant
que choisir on pourrait emporter à char- d'empressement. Aussi les bergers en font-
retées, même tcséchantiHons les mieux con- ils d'amples récoltes pour aller les vendre à
servés. Parmi les variétés d'hippurites que Rennes. De cet endroit on'apercoit les sour-
l'on ramasse dans cette iocatité, it en est une ces salées, et l'on y arrive bientôt.
surtout fort remarquable par sa ressem- Les sources surgissent dans une sorte
blance avec le pied d'un bœuf et qui est fré- de bassin qui ressemble au point de départ
quemment à l'état siliceux. du lit d'un torrent, et subissent t'influence
L'excursion aux sources salées est l'une des saisons, c'est-à-dire qu'elles sont très-
des plus intéressantes que l'on puisse réali- abondantes l'hiver, et quelquefois presque
ser quand on se trouve à Rennes-les-Bains. à sec l'été. Ces sources, lorsque nous les
A un kilomètre environ du village et'en re- visitâmes, n'étaient sujettes à aucun droit,
montant la Salz, on arrive à la jonction des chacun pouvait y venir puiser t'eau néces-
eaux de la rivière Salée et du torrent qui saire à son ménage, et le propriétaire de la
vient de Bugarach. C'est alors que ces eaux petite ferme voisine avait même constam-
réunies prennent le nom de Salz. Sur la rive ment sur le feu deux énormes chaudières
gauche de la rivière Satée s'élève une mon- qui lui donnaient chaque jour un produit de
tagne dont l'un des côtés se prolonge aussi sel assez notable; mais jadis cette exploita-
dans la direction de Bugarach, et sur le ver- tion était aussi soumise à la surveillance des
sant de laquelle sont superposés d'énormes employés de la gabelle, et la maison qu'ils oc-
quartiers de roches dont la singulière dispo- cupaient s'élève encore au bord de la rivière.
sition a l'aspect des ruines d'une ville forti- A peu de distance des sources est un gi-
fiée. Çà et ià, au milieu de ces rochers, sont sement de jayet qu'on exptoitait~tutrcfois et
de longues nainées d'une terre grisâtre qui est maintenant abandonné, mais dont on
comme de la cendre; elles indiquent les pla- pourrait encore tirer un parti avantageux,
ces où se faisaient anciennement des fouilles car les couches y ont de t'étendue et de la
poor extraire du jayet, ce qui est confirmé puissance.
par les débris de cette substance que l'on re- Un très-beau bois de sapins, que l'on aper-
cueille dans cette terre grise, et qui sont çoit des diverses sommités des Corbières,
mêlés à des morceaux d'ambre. n'est pas n.pn plus très-étoigné de la rivière
Les chemins qui bordent les deux rivières, Salée, et, pour qui ne connaît point cette
surtout celle de Bugarach, sont frayés au magnifique végétation qui caractérise parti-
milieu d'une sorte de chaos ils se trouvent culièrement les contrées du Nord, c'est vrai-
à une assez grande étévation au-dessus des ment chose fort curieuse à voir. Pour nous,
courants; l'espace qui sépare les premiers charmé de nous retrouver encore 'en pré-
des seconds est presque perpendiculaire, et sence d'anciens amis, nous nous empressâ-
cependant il est cultivé! En même temps mes d';)Her vers eux.
qu ou s'étonne de la hardiesse et qu'on loue A un quart de lieue de la rivière Sn!éc, on
i'intottigence du cultivateur qui vient là ré- trouve une seconde ferme que l'on appelle le
pandre ses sueurs, on dépiure la nécessité trou del Bey, dénomination qu'elle doit sans
S35 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGHAPH)QUf:S. 554
doute à une sorte d'entonnoir, assez vaste et à un lustre garni de bougies. Avant le sapin
cultivé, qui est .prèsd'elte, et que l'on re- se montre, pour la taille, le pin du Chili, qui
garde aussi comme pn ancien cratère. Non s'élève jusqu'à 70 et 80 mètres;'et après lui
loin de ce bassin et en sortant d'un bois de viennent les palmiers, les tulipiers, les cè-
chênes, on aperçoit Ie"rideau noir et impo- dres, tes chênes, les hêtres et les frênes. On
sant des sapins. Près de la lisière du bois sait aussi quelle est l'utilité du sapin dans
est la maison d'un garde, et c'est là que l'industrie, et combien il est révéré chez plu-
l'homme peut encore mesurer sa faille et son sieurs peuples modernes. Le Tyrolien ob-
gé')ic en présence de son œuvre; car il fau- tient de son bois, et au moyen d'un simple
dra que son orgueil s'efface bientôt au pied couteau, des milliers de figures et d'objets
de ces colossales proportions, de eeUe symé- dont il fait un grand commerce; le Suisse
trie admirahte que va lui opposer la nature. qui !e rencontre sur une terre étrangère
Le bois dont nous parlons .offre tout le éprouve à sa vue une joie aussi vive que
grandiose, toute la volupté rêveuse de ceux cette que lui cause l'air national appelé le
qui font l'ornement des régions septentrio- roM.z-dM-~ac/te. et sur les monts Sudètes, tes
nales mais peut-être a-t-il ici de plus pour jeunes fillès promènent, le dimanche de la
lui son délaissement, son encombrement Passion, si le temps est assez doux pour le
sauvage, qui le font ressembler à ces soli- permettre, une branche de sapin à laquelle
tudes ombreuses de la Virginie, ou à ces sont suspendus des rubans et des coquilles
masses de 'verdure, presque impénétrabtes, d'ceufs cela se nomme les Annonces d'été.
qui arrêtent te voyageur explorant les con- En abandonnant le bois de sapins dont
trées équatoriutos. Dans le bois de sapins des nous venons de parler, on peut revenir à
Gorbières, en effet, tes noisetiers, des arbus- Rennes par le chemin de Bugaraeb, ce qui
tes sans nombre, des ronces, des plantes permet de passer tout à fait au pied de co
sarmenteuses et de hautes fougères, laissent pic, dont l'élévation est de 12i6 mètres. De
à peine distinguer quelques rares sentiers ce pic au village qui porte le même nom, on
qu'on y à (rayés; et partout r'herbc, la traverse une contrée incuite, maussade et
mousse, des débris de branchages, le dé- couverte de débris de roches; mais au mi-
tritus de tout ce qui meurt dans ce dé- lieu de ces débris on peut faire une ample
sert. Du sein des diverses tribus végétales provision de potypiers fossiles, et surtout
s'étante le sapin, élevant ~a tête conqué- d'oursins d'une belle conservation.
rante jusqu'aux régions où se forment les ora- Une station fort intéressante à faire en
ges, et dont on né sait .qu'admirer le plus, sortant de ce désert caillouteux et avant de
ou de son tronc si droit, si étégant, ou de la 'rentrer à Rennes, est celle de l'Ermitage,
disposition si réguHère et eh même temps si espèce d'oasis située su'r la rive gauche du
gracieuse de ses branches. Surt'écorcé ru- torrent de )!ugarach, peu avant sa jonction
gueuse de sa ftècho hardie append t't/sneft à avec ta rivière Salée. Dès qu'on &e trouve en
la chevelure dorée, et près d'elfe s'étaient les vue de cette remarquable création, on ap'er-
fo!iation~ glauques dés ~<;c<ct et des Leca- coit surgir un massif assez considérabte de
Koro[' ajux eùpulës brunes et argentées tan- peupliers, à travers lesquels se montrent
dis qu'au pied du géant s'éparpillent des aussi des vignes, des'arbres fruitiers, des cy-
champignons dont les chapeaux, brillam- près et des fleurs. Déjà l'on a appris de son
mpnt colorés, tranchent avec la blancheur guide que l'ermite, le fondateur de cette gra-
de leur cassure, et dont Codeur particulière cieuse retraite, est un ancien soldat de t'ar-
annoncé en quelque sorte la terre encore mée d'Egypte, lequel a apporté, disent les
vierge de ta déstructiun de l'homme. Le gens du pays, force science et secrets de la
bruit que l'ai'r fait toujours entendre au mi- patrie des Pharaons.
lieu des pins et dés sapins a été remarqué Arrivés en face de l'Ermitage, on traverse
des poètes, chanté par Virgile et comparé le torrent sur quelques pierres vacillantes et
par eux au bruit des vagues si la brise est on pénètre dans une longue allée dont les
légère, c'est le murmure des flots venant arbres' se replient en berceau. A gauche on
battre moHement ta plage; si l'aquilon est entend l'eau qui murmure en battanUa rive;
décha!hé' parmi' les branches, c'est le mugis- à droite sont des pépinières bien soignées,
sement d'unn mer é'h furie, ouvrant ses abî- des vergers, des treilles, desaltées de peu-
mes, éî portant jusqu'aux cieux son écume pliers, puis des rochers verdoyants en pers-
menaçante. pective. Au bout de t'aUée qu'on vient de
Le' sapin est l'un des arbres qui parvien- parcourir se présente un escalier tortueux,
nent à la taiUe la plus développée il y en rocailleux, pratiqué rigoureusement selon
a qui attetgnt'nt jusqu'à 6~ mètres de hau- les règles du plus sévère romantisme, et qui
teur. H offreTaussi des phénomènes dans son conduit à l'habitation du créateur de toutes
accroissement. Sur lé Mont-Pitate, en Suisse, les choses qui vous entourent. Cette habita-
on rem.)rquait naguère un sapin dont la tion est creusée dans le roc; mais elle est fa-
tige avait environ 3 mètres de circonférence çonnée. unie, crépie à l'extérieur, et ngnre
}t)squ'a une élévation dé &mètres au-dessus la façade d'une gentiHë bastide provençatc,
du sol pùi!) dé ce point partaient neuf bran- avec l'indispensable tonnelle et)e parterre
ches, presque horizontales, de 1 mètre de en miniature. Une source limpide sort avec
diamètre, sur 2 à peu près de longueur, et un bruissement très-doux, de la roche même
dé chacune d'cHes s'étançait ensuite une tige qui donne abri au solitaire; et, après avoir
droite, de manière que ce sapin ressemblait traversé un petit canal qui sert à t'arros.tge
S35 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. S36
du parterre elle va, par d'autres conduits, che de Bourbon, épouse de Pierre le Cruel,
épancher son onde fécondante dans toutes roi de Castille. Quoi qu'il en soit de cette
les parties de rétablissement. Au devant du question, on rapporte des choses merveitleu-
réduit, non-seulnment la vigne ombrage la ses sur le château de Elanq uefort, et entre
tonnelle, mais elle rattache ses guirlandes autres l'existence d'un trésor qui est gardé
de l'un à l'autre des gros arbres qui servent dans ses ruines par une légion de lutins. Ce
de colonnade'au plateau, et s'étance encore, qui est-plus positif, c'est qu'il existe dans les
pour y mêler ses feuilles et ses grappes, jus- flancs de ce mont des restes de galeries d'une
que parmi les fougères qui ceignent le dôme mine de cuivre qu'on y exploitait.
de l'Ermitage. Enfin, vis-à-vis la tonnette, Après le village de Peyroles, on traverse
de l'autre côté du torrent, se groupent des un pays montueux, pierreux, dont la mono-
rochers couverts d'arbrisseaux, de plantes tonie est à peine interrompue, de loin en
que la nature y a fait naître, ou de fleurs loin, par quelques arbustes, quetques bou-
que l'ermite y a artistement tnétangées. quets d'arbres; cependant après s'être ré-
Si nous sommes entré dans ces détails crié un moment sur ces sites sauvages que
avec un peu de minutie, c'est que non-seu- l'on rencontre si fréquemment lorsqu'on
lement cet ensemble est gracieux et plairait parcourt les montagnes, on finit bientôt par
partout, mais qu'encore il commande, dans se familiariser avec eux et par mettre son
cette circonstance, une véritable admira- esprit en harmonie avec ce qui vous en-
(ion, quand on se rappelle qu'un seul homme toure. Si l'on n'a point à admirer de fraî-
a édifié tout ce4a que ses bras, presque dé- ches feuillées, des pelouses fleuries, des
biles, ont osé entreprendre des travaux aussi ruisseaux murmurant sous l'anémone et la
considérables; que ses cheveux blancs ne primevère, on sourit à ces humbles touffes
t'épouvantèrent jamais sur la brièveté des d'herbes odoriférantes qui s'abritent au mi-
instants qu'it avait peut-être devant lui lieu de petits tas de pierres, et l'on respire
pour obtenir les résultats qu it poursuivait avec plaisir leur parfum. Un vide règne,
sans cesse. mais il semble qu'il vous é~ve à une plus
L'ermite, celui qui a fait éclore ce nouvel grande hauteur au-dessus du sol. L'air que
Edt'n, est un petit vieux homme qui se vante vous respirez si librement vous sature d'une
d'avoir, lui aussi, ~<Hoh plus d'un Mame- activité nouvelle; vous éprouvez une émo-
louk, et d'avoir fumé bon nombre de pipes à tton singutière qui tient du contentement et
t'ombre de la plus grande des Pyramides. de l'orgueil de vous-même et vous vous
Cet invalide touche une pension fort modi- approchez avec plus d'aménité d'un pâtre à
que, et, pour l'aider à subsister, la commune qui vous trouvez alors une empreinte mieux
de Rennes l'a laissé, depuis longues années, prononcée de la dignité de votre espèce. Le
défricher tout <;equ'il a voulu, au milieu des chien qui vient fièrement à vous vous inspire
rochers, sur le terrain co.nmunat. U nous aussi plus d'intérêt; la brebis qui relève sa
énuméra tous les soins qu'il donne à son do- tête en broyant le serpolet vous offre une at-
maine, et le fit avec un juste orgueil. il nous titude gracieuse que vous ne lui soupçonniez
apprit aussi que, malgré l'élévation de sa pas; et la chèvre qui frappe du pied à votre
grotte au-dessus du lit du torrent, plusieurs aspect est pour vous l'emblème de cette in-
débordements l'avaient obligé de quitter son dépendance de l'habitant du désert, qui dit à
lit pour aller se réfugier sur la partie la plus l'homme civiHsé « Que viens-tu faire ici ? »
haute du rocher, et que l'hiver il était fré- Près du hameau de la Frau, on trouve un
quemment visité par les loups, qui, dans la gisement d'hé'natite, et tout le terrain envi-
nuit surtout, lui donnaient de bruyants con- ronnant est couvert de cristaux de quartz,
certs. Eh bien en dépit de tous ces inconvé- dont quelques-uns passent à l'améthyste et
nienls, cet homme achève paisiblement la offrent de charmantes teintes violettes et
durée qui lui est assignée. U songe au passé purpurines qui scintillent au soleil. Entre
sans regrets et regarde t'avenir sans inquié- Valmigère et Bouïsse est une mi~e de man-
tude car il est convaincu qu'il s'éteindra ganèse qu'on exploite. De ce point l'on pro-
quelque soir, sans secousse, ainsi qu'une mène ses regards sur une vaste étendue, on
lampe qu'aucune maladie ne précédera sa suit de l'oeil les sinuosités de la rivière d'Ar-
tin et ne l'empêchera d'accomplir le travail qués, et l'on aperçoit le château de ce nom
de sa dernière journée. qui appartenait à la maison de Joyeuse. Val-
Avant de s'éloigner des Corbières, il est migère, qui se présente après cela sur votre
bien d'aller visite: les formations de mar- chemin, est une espèce de bourg dont les en-
bres qui sont dans les environs d'Arques, virons ont des sites assez jolis; et de ce
de Vatmigère, de Missègre et autres locali- bourg à Missègre, la voie est bordée de buis,
tés. Pour s'y rendre on suit d'abord le che- de houx et de pruniers sauvages qui sont
min de Limoux, et l'on passe au pied du pic d'une venue remarquable. On y voit aussi
de Blanquefort, lequel, suivant les légendes des prés nombreux clôturés par des haies
du pays, appartenait à une certaine reine vives comme cela se pratique en Norman-
Blanche dont il est beaucoup parlé, sans die., ce qui fournit aux bestiaux des parcs où
qu'on sache rien de positif sur son compte ils se trouvent en sûreté; et le torrent qu'on
c'est pis que la dame blanche d'Avenel. Ce- traverse avant d'arriver à Missègre est un
pendant s'il faut en croire M. de Labouïsse, véritable musée d'échantillons de marbre,
qui reproduit sans doute cette opinion d'a- car son lit est formé de fragments de toutes
près d'autres autorités, il s'agirait de blan- les marbrières de la contrée, lesquelles se
5S7 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. S38
distinguent par les nuances les plus variées en tant de lieux différents. Tout ce que nous
qui comprennent le gris et le blanc, le vert savons de cette production minérale en
et le blanc, le rose, le blanc et le jaune, le Egypte, en Arable, en Perse, aux Indes, au
jaune et le rose, le blanc et le noir, le blanc Thibet, à la Chine, dans la Sibérie, dans les
pur, et d'autres mélanges intermédiaires. plaines de la mer Caspienne et de la mer
Nous passâmes au delà de trois heures à vi- Noire, dans l'Asie Mineure, au Mexique,
sit'T quelques-unes de ces belles formations nous fait voir que partout elle se trouve
catcaires, dont la description serait ici sans dans les mêmes rapports et avec les mêmes
intérêt; nous dirons seulement que le mar- circonstances partout elle se rencontre au
bre est si commun, qu'on l'emploie dans la milieu des sables mélangés de marne et d'ar-
bâtisse des plus humbles habitations. gile, et elle est accompagnée de plusieurs
Tous les chemins qui traversent ces mon- autres sels, dont le sel commun est le plus
constant. Ces lacs de natron de la Hongrie,
tagnes ont des bordures de buis qui attei-
gnent même quelquefois à une assez grande qui sont les plus rapprochés de nous, et ceux
élévation, car on les abandonne générale- qu'on peut visiter avec le (plus de f.tciHté,
ment à leur libre croissance. Comme ces étaient bien faits pour exciter ma curiosité
buis ont été mis en terre dans des temps re- mais il est bien difficile de recueillir au mi-
cuiés et de main d'homme, il est présuma- lieu de ces plaines, qui ne présentent pas un
bte que quelque cause religieuse ou supersti- seul ravin, quelques données suffisantes
tieuse a présidé à ces plantations. pour conduire à résoudre toutes les ques-
tions qu'n pourrait se proposer. Je suis
rentré à Debretzin tout aussi peu avancé à
cet égard que je l'étais en partant, d'après
DU NATRON. les indications que présentent différents ou-
Dans son Voyage géologique -et minéralo- vrages pubtiés sur cette matière encore les
pluies continuelles qui avaient eu lieu pré-
~t~ue en Hongrie, M. Boudant donne sur le cédemment avaient-elles tellement
natron d'intéressants détails que nous re- détrempé
le terrain, que ce n'est qu'avec beaucoup
produisons ici. de peine que j'ai pu parvenir à vérifier
« Le natron, qu'on nomme en Hongrie les principales circonstances qui avaient été
Szekso (sel de )atrine), parce qu'on l'a d'a- décrites.
bord confondu avec le salpêtre, se trouve en « C'est entre Debretzin et Nagy-Varad, et
abondance aux environs de Debretzin, où il surtout dans tes landes aux environs de Kis-
est en solution au milieu des marais et des
Maria, qu'il faut attfr voir les lacs où l'on
lacs qui s'étendent de tous côtés dans la le natron. Tout le
exploite particulièrement
plaine. On assure qu'on en retrouve par- terrain qui les entoure est couvert de Sati-
tout, en plus ou moins grande quantité, de- cornia, de Salsoda et de plusieurs autres
puis les plaines de Szathmar jusque dans
plantes des côtes maritimes, qu'on recueille
celles des comitats de Bacs et de Pest, ainsi aussi pour en retirer te même sel par inci-
que dans celles de Stuhlweissenburg et d'OE- Le sol sur lequel croissent ces
nération.
dcnburg; mais c'est principalement entre
Debretzin et Nagy-Varad plantes présente un sable quartzeux micacé,
qu'on l'exploite blanchâtre ou grisâtre, imprégné de matières
depuis longtemps, dans plusieurs lacs qui salines. Au bord des lacs on trouve une ma-
se dessèchent pendant t'été, et où ce sel ef- tière
argileuse, grise, et noire lorsqu'elle est
fleurit alors en grande abondance à la sur-
mouittée, qui est toujours plus ou moins
face de la terre. Ces cfftorcsccnces salines
milieu de ressemblent à des mélangée de sable. tt paraît que c'est cette
qui, au l'été, matière qui forme le sot des endroits où les
amas de neige, ont fait donner à tous ces eaux se rassemblent plus particulièrement.
!acs lc nom de Lacs blancs, Fejer-to. Elles Elle fait effervescence avec les acides, même
se,renouvellent au bout de trois ou quatre a enlevé le carbonate de soude
été lorsqu'un
jours; après avoir cn)evées de sorte ce qui est dû à un peu de
par lixiviation
que, pendant toute la belle saison, on en carbonate de chaux, dont la quantité s'élève
ramasse des quantités considérables, qu'on à 6 pour 100 dans les échantillons que j'ai
transporte ensuite à Debretzin, tant pour la recueillis. Ces lacs ou marais qui, en géné-
fabrication du savon que pour l'exportation. se dessè-
ral, ont .très-peu de profondeur,
It parait que t'exploitation annuelle est de chent entièrement
presque pendant t'été;
plus de 10,000 quintaux, et tout annonce mais à mon passage, tous étaient remplis
qu'on pourrait en tirer une quantité infini-
d'eau, par suite des pluies qui avaient en
ment plus grande, parce qu'it y a des lacs lieu tous les jours précédents. Ces eaux
très-riches qui sont négligés à cause de leur étaient troubles/grisâtres, et présentaient
éloignement. une légère teinte rouge lorsque, par le re-
« L'existence du natron au milieu des pos, elles avaient déposé leur limon.
plaines, dans les eaux des lacs et des ma- « Ce sont les seules observations que j'aie
rais qui les recouvrent, est un des faits les pu faire, quoique j'aie parcouru les bords
plus intéressants et encore des moins connus de ces lacs et de ces marais pendant toute
de la géologie. Ce n'est pas seulement en une journée mais partout le terrain est uni,
Hongrie que ce phénomène se présente, on et on ne trouve aucun ravin où l'on puisse
le reconnaît partout au milieu des vastes étudier avec plus de détails sa composition.
déserts que la surface de notre globe offre 11 serait nécessaire, pour bien connaître le
S39 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHiOUES. 640
phénomène que ces terrains présentent, de ia masse du terrain pour reprendre leur ni-
faire quelques fouilles particulières, ou de veau, s'emparaient de ces substances qu'elles
profiter de celles qui ont quelquefois lien apportaient à la surface du sol. Cette opi-
pour les puit's dans les environs. Kuckert, nion a dû être en effet celle qui s'est pré-
qui a exploité lé natron pendant longtemps, sentée tout naturettemént aux premiers ob-
et qui a étudié' plus particutièrement te ter- servateurs, parce qu'elle était la plus sim-
rain, assure que les sables renferment quel- ple mais on ne peut l'appuyer sur aucune
quefois de la mine de fer en grain. qu'ils observation positive, puisqu'on n'a fait au-
n'ont pas plus de quatre ou cinq pieds d'é- cune fouille qui puisse la constater dans les
paisseur, et qu'ils reposent sur une couche différents lieux où le natron se présente à la
d'argile bleue. H nous apprend aussi que la surface du sol. Mais il y a plus, elle n'a
plupart des lacs se dessechent au milieu de même pour elle aucune analogie car nulle
t'été, et qu'alors on ramasse le natron qui part, dans les dépôts de sel gemme, soit des
effleurit à ta surface. L'efflorescence se re- plus anciens, soit des plus modernes, on n'aa
nouvette au bout de trois ou quatre jours, trouvé de carbonate de soude et enfin, les
et l'on peut alors l'enlever de nouveau; de eaux d(~ nos mers qui déposent leur sel sur
sorte que l'on en recueille une très-grande les rivages n'en renferment également au-
quantité pendant tout t'été. Mais il y a des cune trace. Or, on voit cependant, dans ce
parties plus profondes où l'eau se conserve dernier cas, se former aussi du natron, à la
constamment et finit par renfermer une vérité en petite quantité, qui effleurit à la
grande quantité de carbonate de soude (50 surface du sol, et dont l'origine ne peut dès
à CO pour ~0, dit Ruckert), qui cristallise lors être attribuée qu'à la décomposition du
pendant tes nuits froides de l'automne. Ces muriate de soude. Nous savons en effet que
eaux saturées sont conduites dans les fàhri- cette décomposition peut avoir lieu par plu-
ques, et mises en réserve pour le travail de sieurs moyens qui ne diffèrent entre eux que
l'hiver. par ta promptitude ou la facilité avec 'la-
'< Ne pouvant voir les efflorescences sa- quelle ils opè'ent. On en a profité pour
lines sur le terrain, où tout était redissous, la fabrication du sous-carbonate de soude
j'ai examiné le natron qui avait été recueilli artificielle, à laquelle on a emptoyé succes-
auparavant il était mêlé d'une assez grande sivement plusieurs procédés plus ou moins
quantité de matière argileuse grise, et ren- avantageux.
fermait beaucoup de muriate de soude, ainsi « C'est donc aussi dans la décomposition
qu'une certaine quantité de sulfate. J'ai eu naturette du muriate de soude qu'on est con-
ensuite l'occasion d'en voir chez les paysans, duit à chercher l'origine du natron qu'on
dans la Grande-Cumànie, qui avait été re- trouve en si grande quantité dans les vastes
cueiiti dans les marais qui bordent la Theiss, plaines de nos continents. C'est ainsi que
et il renfermait aussi'tes mêmes sels, quoi- M. Berthotet a expliqué, d'une manière ex-
que en moins grande qu'ahtité. J'ai refait la trêmement probable, là formation journa-
'même observation sur le natron recueilli lière de ce sel dans la vallée de Natron, en
dans les ptaines du lac de Neusicde). il pa- Egypte. Ce savant chimiste fait voir qu'elle
rait donc évident que le carbonate de soude est due à faction réciproque du muriate de
n'est jamais pur, et qu'il est, en Hongrie, soude et du carbonate de chaux, aidée de
comme d'ans tous les autres lieux où on en t'efuorescence qui détermine la séparation
trouve, toujours mélangé de muriato de successive du carbonate de soude, et qui
soude, en plus ou moins grande quanUté. permet, par ce moyen, a la décomposition
« Tels sont les faits qu<: j'ai pu recueillir de se continuer indéfiniment. L'inspection
ou yérif)er au milieu de ces plaines désertes, des lieux donne toute probabilité à cette
oùlegéotoguë, ne pouvant examiner que la explication car les lacs renferment une
'dernière pellicule du globe, se trouve tout à grande quantité de muriate et de soude, et
coup arrêté dans les recherches qui lui of- ils se trouvent au milieu d'un terrain cat-
fraient te plus d'intérêt. Lé premier objet qui caire dont ta roche perce çà et ta les sablés
'se présentait ici élait de déterminer l'origine qui la recouvrent. On rencontre également
de cette immense quantité de natron qui des bancs de gypse, qui probablement ac-
s'cftieurit journellement à la surface du ter- compagnent les dépôts de sel gemme que les
*rain, et qu'on retrouve partout dans les eaux traversent avant d'arriver dans les
"eaux qui recouvrent les pl'aines de la Hon- lacs. Cette explication me parait aussi con-
'grié. ~fais l'es données que nous possédons venir parfaitement aux lacs de natron de la
ne peuvent nous permettre de rien pronon- Hongrie car il est à remarquer que les plus
cer avec certitude à cet égard, et nous en riches se trouvent dans la partie orientale
sommes réduits à des conjectures plus ou de la grande plaine, à peu de distance du
moins probables, qui cependant méritent pied des montagnes catc.'ires qui forment tes
nne certaine attention, parce qu'elles sont avant-postes des hautes montagnes de Tran-
déduites des faits et ne reposent sur aucune sylvanie, et au milieu desquelles ou derrière
hypothèse. lesquelles se trouvent des masses de sel
« Kuckert pensait que le sous-carbonate considérables. Plus à l'ouest, la plaine est
de soude se trouvait tout formé dans les sa- remplie par des dépôts de calcaires gros-
'bles ou les argiles, à une certaine profon- siers, analogues à ceux des environs de Pa-
deur, avec les différents sels dont il est me- ris, qu'on trouve en plusieurs points aux
!angé, et que les eaux, en filtrant à travers environs de Pest, et qui probablement s'é-
ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. S42
tendent très-loin sous les sables qui les dé- ses de sel qui font l'objet d'exploitations con-
robent aux naturalistes. Le carbonate de sidérables.
chaux parait être d'ailleurs très-abondant « En admettant ainsi la prolongation des
par toute la plaine, puisqu'il se dépose jour- f dépôts satifères dans la plaine, on explique-
nellement, comme nous le verrons bientôt, rait encore assez facilement la formation du
au fond des marais, où il forme des couches sulfate de soude car on sait que les argiles
plus ou moins solides. En6n, dans les plai- Sfdifères renferment toujours des nids pt~s
nes de Stulhwéissenburg et d'OEdenburg. ou moins considérables de gypse ou sutfate
où l'on retrouve également lenatron, il de chaux. Or, le muriate de soude paraît
existe encore des montagnes considérables pouvoir être encore décomposé par le sul-
de calcaires compactes, ou des dépôts de cal- fate de chaux, de la même manière que par
caires grossiers coquilliers. le carbonate: il doit en résulter du sulfate
« Ainsi, il sufnt d'admettre, comme tout de soude qui s'effleurit aussi à la 'surface du
l'indiclue, qu'it existe beaucoup de muriate de terrain. On sait, d'après les expériences de
soude dans toutes les plaines de la Hongrie, Green, que cette décomposition s'opère snr-
pour pouvoir expliquer la formation journa- tout pendant l'hiver, de sorte qu'elle doit
lière du natron.Mais il peut être possible avoir lieu particulièrement dans les eaux
d'aller plus loin, et de ramener ces dépôts mères qui restent au fond de quelques lacs.
salifères à ceux qui existent en si grande It est assez probable que c'est à une décom-
abondance dans là Transylvanie et sur les position de cette nature qu'est dû le sutfatf de
frontières des Marmaros. !t est é'.ident d'a- sbttde qui se formait à Dieuze, dans les schtot
bord que les dépôts de sel de Sziget et de et résidus des chaudières, amoncetés en tas
Rhouazek se prolongent dans la vallée de la considérables, au pied desquels M. Gillet de
Thciss que ce sont eux qu'on trouve à Ta- Lau'nont a observé, dans l'hiver (le t790,
taborfatva, àS;indorfa1va,et qui produisent une source d'eau chargée de sulfate de soude.
les sources salées de Hùs=zt, de Wisk, etc. Mais, outre le sulfate de chaux, il estpossible
Ces mêmes dépôts se trouvent dans la vallée qu'it existe dans les eaux une assez grande
de Szamos, tant dans les montagnes qui en quantité de sulfate de magnésie, d'ont la dé-
forment la droite que dans celles qui se trou- composition par le muriate, également à
vent à gau'che. et qui se prolongent jusqu'aux une basse température, est encore plus fa-
plaines de la Hongrie. D'après cela il devient cile. Green a reconnu que la grande quan-
presque impossible de se refuser à l'idée que tité de sulfate de soude qui s'est formée dans
les marars du comitat de Szathmar, qui se les bassins des salines de Saxe, pendant
trouvent sur la même ligne et à peu de dis- l'hiver de 179~, était due principalement au
tance des dernières exploitations, ne doi- sulfate de magnésie. It est à remarquer qu'il
vent aussi la propriété de fournir et du existe en effet aussi, dans les plaines de la
muriate et du carbonate de soude aux mêmes Hongrie, beaucoup de sulfate de magnésie,
dépôts salifères, qui formeraient en cet en- auquel on fait, en général, peu d'attention.
droit le sot de t'a ptaine, où ils seraient seu- « Il existe encore, dans les plaines de Hon-
lement recouverts par des dépôts sableux. grie, un autre sel dont l'origine est peut-être
it en serait nécessairement de même à l'égard ptus difficile à expliquer: c'est le salpêtre
des comités de Szaboltz et de Bibar, qui sont qui s'y trouve, à ce qu'il parait, en très-
contigus au premier'; et il serait possible grandequantité il effleuritaussi à la surface
que les matières argileuses qu'on trouve au du terrain dans les comitats de Szathmar, de
bord des tacs qui sont auprès de Debrctzin Sz.~botcz, de Bihar,ainsi quedansles plaines
ne fussent autre chose que ['argile satifère. de Stulhweissenburg et d'OEdenburg l'ex-
Je ferai remarquer a cet égard que la plu- ploitation peut en être fort considérable et
part des argitcs salifèrcs que j'ai eu l'occa- fournir complètement à tous les besoins de !a
sion de voir renferment, comme les masses Hongrie et de l'Autriche. On en a tiré près do
argileuses des bord's des tacs de natron, une 7000 quintaux pour le compte du gouverne-
certaine quantité de carbonate de chaux, et ment, en 1802, quoique tes ateliers ne soient
qu'ellps sont toutes pius ou moins sableu- pas montés pour recueillir. tout ce qui peut
ses. Ces métanges préparent naturellement en exister.
la décomposition du muriate de soude, l'un « Huckert pensait encore que ce sel devait
en fournissant directement la substance qui être une production minérate, et il était
peut l'opérer, et t'outre en rendant la masse p 'rté à croire qu'il en existait un banc de
plus poreuse et facilitant ainsi l'efflorescence plus de 60 lieues de longueur sur 25 à 30 de
du natron. Si la décomposition ne s'opère targcur; il se fondait principalement sur ce
pas dans les mines, c'est sans doute parce que tous les puits que l'on creuse dans la
que la chatcur n'est pas assez considérable, partie orientale de la grande plaine ne pré-
ni l'humidité assez grande, et surtout parce sentent que des eaux nitrcuses et sur ce
que l'air ne peut être assez renouvelé. H est que le salpêtre qui etneurit à la surface du
probable qu'en portantaujourtesdébtais des terrain se trouvait dans des lieux où il ne
mines de sel, il s'y formerait aussi du carbo- paraissait pas que des substances animales
nate de soude. Quoi qu'il en soit, il n'est pas aient pu contribuer à sa formation. Je ne
moins extrêmement remarquable qu'en sui- puis être encore de son avis à cet égard car
vant ces plaines où le muriate de soude se j'.observe au contraire qu'il y a dans cette
trouve constamment dans les eaux on contrée des troupeaux immenses de bœu~s
arrive, sans discontinuité, jusqu'à des mas- de buffles et de chevaux, qui doivent eontri-
5~5 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 514
buer pour beaucoup à la production de ce de nombreux témoignages de ces deux cir-
sel. 11me semble voir encore, et même d'a- constances. Ainsi, dansla plainequi le borde,
près ce que dit Ruckert, que les eaux des et dans tous les vallons qui le traversent,
sources souterraines ne renferment qu'une on trouve en quantité de ces concrétions
très-petite quantité de ce sel, et il ne serait pierreuses et cylindriques qui se forment
pas étonnant qu'elle y fût le résultat de au fond des eaux stationnaires par voie de
l'infiltration des eaux de la surface. Au reste, sédiment. Quant à la viotence des courants,
l'existence du salpêtre au milieu des landes, elle est établie par cette multitude de blocs
et dans une foule d'autres circonstances, est arrondis qui encombrent les vallons et ont
encore un phénomène qui a besoin de beau- été transportés aussi sur les sommets des
coup de recherches. Nous savons positive- plus hautes collines, où ils encaissent, pour
ment que ce sel se forme en abondance dans ainsi dire, la plupart des arbres qui y crois-
tous les lieux où se trouvent réunies des sent. Ces blocs sont de même nature que la
matières animales et végétales en décompo- roche qui constituete sot environnant,et l'on
sition mais il n'est pas certain que celui peut croire alors qu'ils n'ont pas été «me-
qui se forme dans la nature soit toujours nés de loin mais ils n'en proviennent pas
dans le même cas. 11 est surtout bien diffi- moins d'un déplacement, d'une catastrophe
cit<; d'adapter cette explication à la formation qui tes a brisés, arrachés à la masse dont
du nitrate de potasse dans certaines cavernes ils faisaient partie originairement, pour
de montagnes calcaires comme, par exemple, porter leurs débris sur d'autres points et
dans la nitrière de Motfetta, de la Pouille, et les y accumuler. Dans quelques vallons ils
dans celles qu'on connaît en nombre d'en- se sont superposés les uns les autres à une
droits de la même contrée. » hauteur considérable et sur une vaste éten-
Nous ajouterons aux renseignements don- due et au hameau de la Roquette, prinri-
nés par M. Beudant, qu'eu Egypte les lacs patement, se présente une de ces m'menses
Natron, que nous avons explorés, sont au traînées de blocs détachés, qui n'a pas
nombre de 10, et situés à l'ouest du village de moins de 30 mètres de hauteur ou d'épais-
Terraneh dans la Basse-Egypte. Leurs bords seur sur quelques points.
offrent une multitude d'échancrures ou de Cette énorme avalanche rocheuse couvre
sources dont les courants :-e dirigent vers un ruisseau qui a quelque importance, puis-
les baMins principaux, et les rives de ceux- qu'il imprime le mouvement dans plusieurs
ci sontcouvertes d'une couche de natron. Les usines établies à la Roquette mais ce n'est
eaux de ces lacs ou lagunes sont co)orées en que là qu'il se laisse apercevoir au delà du
rouge par une substance végétale qui colore hameau il sort de dessous les blocs comme
également le sel marin qu'on extrait, des d'une source et, en remontant la coulée
mêmes bassins et lui donne un parfum qui jusqu'au sommet du vallon, on ne le revoit
ressemble à celui de la rosé. Les sels conte- plus une seule fois, on l'entend seulement
nus dans les lacs Natron sont des muriates, mugir, comme au fond d'un ahlme.
des carbonates et des sulfates de soude ils C'est au centre de cette coulée qu'est si-
se solidifient durant l'évaporation, et sont tué ce que les gens du pays appellent la
alors exploités mais les proportions dans grotte doSaint-Dominique, dénomination
lesquelles ces sels sont mélangés sont très- donnée au hasard et qui s'est perpétuée
variables, ou, en d'autres termes, le carbo- comme tant d'autres choses erronées se per-
nate domine dans les uns et le muriate dans pétuent quand on les accepte sans examen.
les autres. Une ouverture laissée entre quelques-uns
des blocs dont nous venons de parier permet
de pénétrer dans une cavité qui peut avoir
LE SIDOBRE(1). 12 à 15 mètres de profondeur et de largeur,
sur environ 6 à 8 de hauteur, et dans la-
A t kilomètres environ de la ville de Cas- quelle le jour pénètre. Cette cavité se trouve
tres, dans le département du Tarn, et en formée par un arrangement particulier de
remontant, à l'est, vers la froide région de la superposition des blocs qui a laissé cet
Lacaune, on rencontre un chaînon trans- écartement entre eux. Cette voûte ainsi éta-
versfft de roches primitives, qui semble for- blie a probablement toute la sfttidité désira-
mer un barrage dans le vaste bassin compris ble mais il demeure sans aucun doute
entre la montagne Noire et les croupes de aussi que ta chute d'un seul bloc en,traîne-
l'Aveyron. Ce chainon porte le nom de Sido- raitce~te de tout t'cdiGce. Une pierre qu'ont
bre, et il est entrecoupé par des vallons de creusée les gouttes d'eau qui tombent du
ptus ou moins d'étendue, étroits à leur point cintre, et qui s'en trouve constamment
de départ, qui se rapproche du sommet où remplie, est appelée le Bénitier; une autre
est situé Lacaune, et qui vont en s'élargis- pierre qui fait saillie dans la paroi, aieçu
sant pour aboutir aux plaines de Castres. le nom de C/tutre; et il va sans dire que cha-
Le Sidobre a subi, sans le moindre doute, cun affirme que saint Dominique y prêchait.
l'irruption de ternihles courants d'eau qui De cette première grotte et avec des flam-
non-scutemeot l'ont bouleversé, mais ont beaux, on descend dans u"e seconde qui a
dû encore y laisser une portion de leur masse la même construction, mais dont les dimen-
pendant une certaine durée, car it conserve sions sont bien plus considérables.

(1) Ce fragment est extrait de notre Voyage(<<Ms


la tMOH<aj)'te
Noire.
S4S EUSSES GEOLOGIQUES ET GEOCRAPHtQUES. 546
Non loin de la grotte de Saint-Dominique, gravité du rocher quand il est en repos, est
sur la rive droite du vallon et tout à fait au éloigné de ce plan de plus d'un demi-pouce
bord de la coulée, se trouve 'erocher célèbre vers le midi. Voilà une explication fourbie
qui est connu sous le nom de la Pierre qui d'après les théories de la physique et qui
tremble, ou Pierre de la Roquette. Les ro- est peut-être ta vraie comme il est possible
chers tremblants, ou 7<OM/er~des druides, aussi que des conditions tout à fait en dehors
ne sont pas rares dans le Sidobre on en de ces principes soient la cause de l'oscilla-
compte sept ou huit, et parmi les plus re- tion de ce rocher. EnGn, en admettant même
nommés après celui de la Roquette sont ceux la première hypothèse, on voit que rien ne
de la Crouzette, dcl Piot et de Caud-Soulel. prouverait pour cela que ce rocher eût été
Deux ou trois sont d'une très-grande di- établi sur son plan de la main des hommes,
mension. Nous n'avons pas à examiner ici le puisqu'au temps où il faudrait remonter
plus ou moins de fondement de l'opinion pour s'arrêter à cette opinion, les règles que
qui veut que les Roulers soient t'œuvre de nous venons d'exposer ne faisaient point
l'homme, ni leur destination réette; nous di- partie de l'enseignement chez les Gaulois.
rons simplement que le rocher de la Ro- Le rocher de la Roquette, étant un objet
quette a à peu près la forme d'un œuf, que de curiosité, se trouve couvert des chiffres,
sa hauteur est d'environ 3 mètres et qu'il a des noms et des inscriptions qu'y gravent
une circonférence de huit enfin on lui sup- les visiteurs. Pendant de longues années ou
pose un poids de 300 kilogrammes. Il n'est y remarqua celle-ci Il più alto è quel che
pas vrai qu'on puisse, ainsi que quelques- teme, qu'une autre main avaitainsi traduite
uns le prétendent, le mettre en mouvement Le plus élevé (reMt~e donc aussi l
en le poussant d'un seul doigt il faut au
contraire toute la force d'un homme pour
arriver à ce résultat; mais une fois que ses LE NIL (1).
oscillations ont commencé, on peut facile-
ment les entretenir d'une main. Le balance- Le Nil est désigné dans la Bible sous les
ment a lieu du midi au nord le bord de la noms de Ghikhon, de Shikhôr, de Nehhl et
base se soulève de 7 mitti'nètres, et après de Nakhat-Mitzra)m. Les Grecs le nommaient
sept ou huit vibrations il revient à son état Neilos, Triton et Mélas les Ethiopiens l'ap-
d'immobilité. pellent Abaoui ou Aboui, et les Arabes mo-
M. Marcorelle, membre de l'académie de dernes lui donnent quelquefois les surnoms
Toulouse, qui publia~ il y a un demi-siècle, d'Et-Fayd (le don de Dieu) et d'Et-Mot'arek
un mémoire sur ce rocher, essaya d'expliquer (le Béni). Les prêtres anciens l'appelaient
de la manière suivante le mouvement qu'on Horus et Zeidorus, ce qui signifiait soleil et
lui imprime 1° Tous les corps durs ont une fertilité; son nom actuel lui vient de Nilus,
élasticité sensible et un ressort l'un des Pharaons qui s'occupèrent le plus
qui agit
2° un corps pesant de l'utile direction des eaux et il porta aussi
lorsqu'ils se choquent
n'est plus soutenu lorsque la ligne à plomb celui d'Egyptus, en l'honneur d'un autre
qui passe par son centre de gravité tombe souverain du pays.
en dehors de la partie de la base sur laquelle La position des sources du Nil fut un mys-
il s'appuie; 3° deux forces sont en équilibre tère pour les anciens, comme elle l'est en-
si elles sont en raison réciproque de la lon- core pour les modernes aussi existait-it
gueur des bras du levier auquel etten sont parmi les premiers ce proverbe Caput Nili
et
appliquées ~°un corps qui peut rouler cède gMœrere. Sésostris, Cambyse Alexandre
à la force la plus légère si son centre de plusieurs des Ptolémées, César et Néron or-
gravité est à plomb du point ou de la ligne donnèrent des recherches qui demeurèrent
infructueuses.LesArabes de la Haute-Egypte
qui sert d'appui. Faisant alors application
de ces principes au mouvement du rocher auxquels Hérodote s'adressa pour obtenir.
de la Roquette, on trouve, 1° que ce rocher, dcs renseignements, lui répondirent qu'il
uniforme dans sa situation ordinaire, appuie fallait remonte'' ce fleuve pendant quatre
sur une ligne quelques éminenccs de sa base mois pour arriver Méroë.en Ethiopie;
2° que son mais ce n'était rien indiquer sur les sources.
qui l'empêchent de se renverser;
centre de gravité, lorsqu'il est en repos, est « Aucune des personnes avec lesquelles
dans la verticale qui passe entre cette ligne je me suis entretenu, dit cet historien, soit
et ces éminences 3° que si l'on pousse le parmi les Egyptiens, soit parmi les Libyens
roc vers le nord avec une force suffisante, et tes Grecs, ne s'est donnée à moi comme
sa cime s'avance de <e côté d'environ un les connaissant. » Le géographe Eratosthè-
pouce, son centre de gravité parcourant alors nes, qui accompagnait Ptotémée-Evergète
environ un demi-pouce de chemin, tandis dans l'invasion qu'it fit en Ethiopie, nota
à lui-même il prend une di- quelques mesures du fleuve depuis Méroë
qu'abandonné
rection opposée et revient vers le midi;~° jusqu'à Syène mais la question principale
son centre de demeura toujours dans la même obscurité.
qu'il en résulte que, lorsque Néron dans
gravité est le plus près du nord, il n'en est Deux centurions envoyés par
cette contrée rapportèrent qu'après avoir
pas moins toujours au midi du plan perpen-
diculaire qui passe par la ligne sur laquelle suivi le Nil tantqu'il leur avait été possible
il se balance, ce qui fait que le centre de de le faire, ils avaient aperçu deux rochers

(1) Cet article est extrait de notre Voyage en E~p~.


547 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGHAPHtOUES. S-M
d'où le fleuve paraissait sortir, mais que des ne, Sebennytique et Cauopique n'existent
marais infranchissables ne leur avaient pas plus. LaBotttitine et la Phatniti<iue potte~t
permis de pénétrer jusqu'à l'endroit où ils actuettementtes noms de Rosette et de Da-
soupçonnaient que les sources devaient se miette et t'en croit avoir retrouvé la bran-
trouver. Au xvf siècle, des jésuites portu- che Mendésicnne dans le canal d'Achmoun,
gais, en mission dans l'Abyssinie, annon- puis la Tanitique dans cetuid'Omm-Sarèdj.
cèrent avec grand bruit qu'ils les avaient Le Nit forme cinq cataractes ou barrages,
trouvées; mais Danville prouva facilement avant de parvenir aux frontières d'Egypte.
qu'ils avaient confondu un des affluents du Celle de Syène est la sixième en venant de la
Nil avec le fleuve tui-même. Nubie; mais on la désigne communément
Une tradition accréditée rapporte que des comme la première, parce que d'habitude on
voyageurs se sont rendus par eau de Tim- compte les cataractes en remontant le fleuve
bouctou au Caire mais comme Timbouc- depuis la Méditerranée. Trois de ces cata-
tou est situé près du Niger, il faudrait, pour ractes ont seules quelque importance par
que le fait cité se fût accompli, que ce fleuve l'obstacle qu'elles apportent au cours du
fût le Nil lui-même, ou que l'une de ses Nil. La cinquième, dans la Nubie, est la plus
branches se dirigeât vers l'Egypte, ou enfin fo)te;.iprès 'elle vient celle d'Assouan.La
qu'une autre rivière inconnue établit une hauteur de celle-ci varie selon les saisons,
communication entre le Niger et le Nil. mais généralement elle n'acquiert pas au
Ce dernier point resterait à approfondir, deta de 15 décimètres, ce qui n'a pas empê-
comme le mystère des sources des deux ché certains voyageurs de lui attribuer une
fleuves. chute de 60 mètres. Au surplus, les anciens
L'opinion la plus généralement admise ne le cédaient en rien aux modernes sous le
aujourd'hui est que les sources du Nit doi- rapport de t'exagér.ition, et en voici préci-
vent exister dans les montagnes de la Lune sément un exemple à propos de la cataracte
(Djebel-el-Gamar), eh Abyssinie, et c'est ce de Syène ou d'Assouan.
que confirmerait le rapport du voyageur Dans la vie d'Apollonius de Thyane, Phi-
d'Abadie, qui dit avoir trouvé en effet ces lostrate dit « Apottonius et ses compagnons
sources dans le pays des Gamrus, près des entendaient, à quinze stades (1) de là, le bruit
monts Pochi ou Dochi, c'est-à-dire tes mon- d'une autre cataracte insupportable à l'ouïe,
tagnes de la Lune. Le Nil porte d'abord le tellement que la plupart d'entre eux refu-
nom defleuve Blanc (Bahr-et-Abyad). Après sèrent d'aller ptns loin; mais Apollonius se
avoir arrosé le Douga, le pays des Chctouks rendit à la cataracte, accompagné d'un Gym-
ette Denka, puis à droite le Dar.et-Aïz, dans nosophisteetd'unTimérion. De retour, Il
le Sennaar, et à gauche le Kordbfan it raconta aux siens que c'étaient les sources
opère sa jonction, par la rive orientale, avec du Nil qui- paraissaient à une
suspendues
le fleuve Bleu (Bahr-el-Azrek), qui vient hauteur prodigieuse; que ta rive était une
aussi'de l'Abyssinie, et plus bas il reçoit en- carrière immense, où l'eau se précipitait
core le Tanaxé ou Artoboras. A partir de toute blanche d'écume, avec un fracas épou-
ce point jusqu'au Delta, c'est-à-dire sur une vantable et qu'enfin le chemin de ces sour-
longueur de 316myriamètres, le Nit n'a plus ces était roide et pénible au delà de tout ce
aucun affluent, circonstance que M. de Hum- qu'on pouvait imaginer. ))
boldt signale comme unique dans l'hydro- Bruce s'exprime à son tour en ces termes
graphie du globe. Après sa réunion avec le au sujet de cette cataracte « Le bruit de la
fleuve Bleu, le Nil traverse donc la Nubie, chute est tel, qu'il plonge dans un état de
et c'est à la hauteur de Phita; qu'il pénètre stupeur et de vertige, et que le spectateur n'a
en Egypte. plus ses facultés pour observer' te. ptténo*
A deux myriamètres au-dessous du Caire, mène avec attention. La nappe qui so-pré-
le fleuve se partage en deux grandes bran- cipite a un pied d'épaisseur et.plus d'un dcmi-
ches celle de Damiette et celle de Rosette mille do large; elle s'étance d'environ qua-
la première se portant vers le nord-est, et la rante pieds dans un vaste bassin d'où le fleuve
seconde vers le nord-ouest. Dans les temps rejaillit avec fureur, et répand en diverses
reculés les branches du Nil étaient plus directions des Hots bouillonnants et pleins
nombreuses et ses embouchures ou ~o~ox d'écume. »
ont souvent changé de position toutefois, On pourrait d'abord penser, après avoir lu
les anciens en comptaient sept principales Phitostrate, que, du temps d'Apottonius,
dont les points étaient constants et qui sont circonstances don-
quelques géologiques
constatés par les plus vieux documents géo- naient à la c.ttaracte une élévation que
graphiques. Voici leur ordre, en allant d'o- d'autres circonstances, tout aussi naturetics,
rient en occident la branche Pétusiaque ou lui auraient fait perdre depuis. Mais, pre-
Bubastique; la Tanitique ou Saïtique, au- mièrement, la description de Brucc s'oppose
jourd'hui Omm-Sarèdj la Mendés~enne ou à ce que l'on admette qu'un bouleversement
Dybeh la Phatnitique ou Phatmétique, qui .ait eu lieu à une époque postérieure à la
est celle de Damiette; la Sebennytique ou visite d'Apoito:)ius et d'un autre côté, Stra-
Boulos la Botbitine, qui est celle de Rosette, bon dit simplement, en parlant de ta cata-
et ta Canopiqu& ou branche d'Aboukir. Les racte de Syène « C'est une éminence de
branches Pélusiaque, Tanitique, Mendésicn- rocher au milieu du fleuve, qui Gnit par un
(<) Le stade est de 192 métrés.
549 ESQUISSES CEOL()G!QUES ET GEOGRAPHIQUES. 650
précipice d'où l'eau s'élance avec impétuo- croissement dure trois mois. Les eaux ont
sité. )) mis aussi le même temps pour parcourir un
Cette cataracte est formée en effet par un trajet de 230 myr'amètres, que la vitesse du
barrage de roches qui occupent la largeur courant devrait achever en un seul mois. On
du Nil. Celui-ci, brisé de tous côtés par des explique le retard qui a lieu, par tes saignées
masses anguleuses, se sépare en une foule et les infiltralions qui s'emparent des pre-
de rapides que de nouvéttes barrières arrê- mières eaux du fleuve, avant que celui-ci ne
tent à chaque instant; et t'espace compris parvienne dans l'Egypte supérieure et te,
entre Syéne et Etephantine n'offre, sur toute Delta. L'augmentation de ses eaux ne s'éffec--
son étendue, que des tourhillons et des bri- tue pas d'ailleurs avec une parfaite régula'
sants dont l'ensemble produit an spectacle rite. Quelquefois la crue est subtte~ puis elle
des plus singuliers. Le Nit présente d'ailleurs, s'arrête également tout à coup. et demeure
à la hauteur des cataractes, un véritable ar- stationnaire, ou bien elle diminue lentement'
chipel dont l'île de Phitœ est le lieu princi- pour s'élever derechef avec une extrême ra-
pat; mais les obstacles que le fleuve ren- pidité. Dans la moyenne Egypte et le Delta,
contre et les chutes multipliées auxquelles il la crue commence vers la fin dejuin-ou dans
est soumis ne déterminent qu'un bruit sem- les premiers jours de juillet; sa plus grande
blable au mugissement des flots, et qui ne élévation s'accomplit à la fin de septembre.
se fait entendre qu'à une distance peu éloi- ou au commencement d'octobre; et les eaux,
gnée. C'est particulièrement sur la rive atteignent leur étiage en mars, avril et mai.
droite que le cours du Nit se trouve le plus La déclinaison de la vallée, depuis As-
obstrué, à cause du rapprochement des iles; soùan jusqu'à la mer, est peu considérable.
sur la gauche, ce cours est plus rapide, mais A 3 myriamétres au-dessous d'A~souan~ c'est-
plus égal. Les diverses cascades formées en à-dire à environ 93 de t'embouchure du neuve,
cet endroit n'ont guère que H à décimètres celui-ci est étevé dt; 165 mètres au-dessus du
d'élévation, et cette de Syène, comme nous niveau de la Méditerranée; à Thèbes, qui
t'avons dit plus haut, n'en a pas au delà de 5. est distant de 86 myriamètres de ta même
Les hautes eaux recouvrent toutes les cata~ t'etévation est de 109 mètres,
embouchure,
ractes, et alors le Nil n'offre plus qu'un ca- elle est de 88 à Syout, qui est a 59 myria-
nal uni, que les bateaux peuvent remonter mètres t'e la mer; et au Caire, qui n'en est plus.
à la voile. qu'à 2~, la plus grande hauteur des eaux est
.Les rives du fleuve, assez élevées au-des- d'à peu près 12 mètres. Le Nil parcourt en-
sus du niveau de ses eaux après la cataracte viron,7200 mètres à l'heure, et ~800 seule-
de Syène, vont toujours en diminuant à me- ment pendant les basses eaux. D'après des
sure qu'elles se rapprochent de la Méditer- calculs qui sont dus à M. Linant, ingénieur
ranée. Dans l'Egypte supérieure, elles ont de du vice-roi, les volumes d'eau .que le Ni!
10 à 12 mètres, et aux environs du Caire, route dans la durée de 24 heures, seraient
seulement 5 à 6. Ces rives sont tantôt à pic, dans la proportion suivante
tantôt en talus, et constamment dépourvues
de végétation. Quelquefois, pourtant, des at- Basses eaux.
téps d'acacias, de sycomores et de mûriers, mètres cubes.
arrivent des habitations voisines jusqu'aux Par la branche de Rosette, 79,533,55t,728
bords du fleuve; ou bien'quelques groupes Par celle de Pamictte, 71,0~3,8M,6M
de palmiers ou d'orangers se montrent près
d'eux de loin err loin. Il faut espérer que les
160,56G,392,36S
immenses plantations entreprises par Méhé-
n)ct-AH changeront incessamment cet aspect. ~6t((<MMtM7.
Plusieurs opinions ont été émises sur la
Par la branche de Rosette, M8,317,838,960
cause de la crue périodique du Nil, et, pour Par celle de Damielle,
les géographes anciens n'ont pas 227,196,828,~80
~expliquer,
manqué de recourir au merveilieux, faute de
705,51~,667,4~0
pouvoir s'appuyer sur des observations exac-
tes.Celle de ces opinions qui prévaut actuelle- On a l'habitude de parler de l'inondation
ment est que cette crue provient des vapeurs dans des termes qui laissent penser qu'cttc
qu'un vent du sud-est pousse dans l'Abyssinie, a toujours tien comme un débordement qui
lesquelles, retenues dans cette région par la ferait irruption sur le sot entier, et te cou-
ci:nc des montagnes, s'y forment en orages vrirait de manière à le rendre tout à hit.
et s'y résolvent en pluie. Les premières eaux semblable a une mer. Ce résuitat est rare.
qui grossissent le fleuve passent à Kartoum, au contraire. L'inondation est dirigée avcc~
point de jonction du fleuve Bleu et du fleuve régularité au moyen de canaux irrigateurs
Blanc, ce qui a lieu dans la première quin- qui distribuent les eaux avec ordre sur ies.
zaine de mars, tandis que la crue ne devient terres environnées de digues, et lorsque ces
apparente au Caire que dans la dermèrc terres ont éte~ suffisamulent abreuvées, ou
quinzaine de juin. Les eaux, lorsqu'elles fait écouter les eaux pur, divers points. L'i~
commencent à s'élever, conservent leur nondation n'est presque jamais générale, et,
limpidité; mais, au bout de deux ou trois, dans aucun cas, on ne t'abandonne au ça*
jours, elles deviennent subitement rouges. price du fleuve, qui pourrait causer de nom-
La crue se prolonge jusqu'à t'équinoxe d'au- breux et d'irréparabtes désastres. La crue
tomne, époque de son maximum, et le dé- nécessaire à ta prospérité du pays est oe 10
55t ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 552
à 12 mètres. Lorsqu'elle n'atteint point à ce valle aussi régulièrement déterminé, décroi-
terme, une portion du so! reste stérile; mais tre, se retirer peu à peu et rentrer dans teur
lorsqu'elle le dépasse, les terres sont déva- lit à l'époque où les autres fleuves commen-
stées. Les anciens Egyptiens avaient construit, cent à déborder. »
sur divers points du Nil, des Nilomètres au Le Nil rend principalement variable, sui-
moyen desquels ils pouvaient connaître d'a- vant les saisons, l'aspect de l'Egypte. Dans la
vance si l'inondation serait favorable ou région granitique, tout t'espace est souvent
non. Il y en avait un à Memphis et un autre à rempli par le neuve. Plus bas. entre les for-
Phitœ, dont les ruines existent encore. mations de grès, la vallée acquiert quelque-
Les eaux, qui sont troubles durant l'inon- fois au delà de 5000 mètres d'ouverture mais,
dation, déposent ensuite les matières qu'elles dès que le Nil pénètre dans la zone calcaire,
tiennent suspendues et se clarifient facile- ses dimensions se développent avec plus
ment. Elles ont une saveur agréable, sont d'importance; il se forme alors un lit de 1000
d'une grande pureté, très-propres à prépa- à 12JO mètres de large, bordé de bandes sa-
rer les.aliments, peuvent remplacer t eau de blonneuses les rives accroissent leur super-
pluie et l'eau distittée dans les opérations ficie de plus en plus, et le sol cultivable de-
chimiques, et sont légèrement purgatives, vientaussi de plus en plus étendu etprodu' tif.
propriété qu'elles doivent à divers sels neu- La vallée de l'Egypte est exactement une
tres dont elles sont chargées. Leur salubrité couche d'alluvions déposée sur un fond de
est si bien établie dans l'opinion des Egyp- sable; partout où cçtte couche n'existe pas,
tiens, qu'ils disent que si Mahomet en eût bu, le désert règne avec sa désolation. C'est cette
il n'eût pas manqué de demander Dieu une lutte incessante entre le sable stérile et le li-
vie éternelle, afin d'en boire toujours. Au mon fécondant que les anciens avaient ca-
reste, l'eau du Nil est envoyée à Constanti- ractérisée p;<r le combat allégorique de Ty-
nople pour l'usage du sultan. phon et d'Osiris.
Plusieurs analyses du limon du Nil ont A Syène, le Nil offre un tableau d'une
fourni, sur 100 parties, 50 d'alumine, 25 de teinte grave là, ft se précipite, en écumam
carbonate de chaux et le surplus en eau, et en mugissant, au milieu d<*roches déchi-
carbone, oxyde de fer et carbonate de magné- rées,de toutes dimensions et formes bizarres;
sie. Selon M. Lassaigne, ce limon ne contien- puis, au-dessous de ce point, -.es rives con-
drait que 2& parties d'alumine, tandis qu'il servent une monotonie attristante jusqu'aux.
en aurait ~2 de silice; il ne présenterait pas abords du Caire. La végétation du Detta vient
un seul atome de carbone, mais il donnerait la rompre. Cette dernière contrée a toutefois,
de l'azote etde l'acide ulmique. L'analyse faite comme l'Egypte en général, trois phases bien
par la commission d'Egypte donne le résultat distinctes. Vers le milieu du printemps et
suivant: ~d'atumine; à peu préside carbonate après t'entèvement des rénottes, le sot ne
de chaux de carbonate libre 5 à d'o- présente qu'une terre grisâtre, profondé-
xyde de fer, qui communique aux eaux la ment crevassée et dangereuse même à par-
teinte rouge qu'elles ont à l'époque de l'inon- courir en plusieurs endroits. Au mois de
dation 2 de carbonate de magnésie; septembre, c'est-à-dire à l'équinoxe d'au-
et enfin quelques atomes de silice divisés tomne, tout le pays, vu à une certaine di-
pour demeurer en suspension dans les eaux. stance, semble une nappe d'eau, une mer
Les différences qui existent entre ces trois rouge, du sein de laquelle surgissent çà et là
analyses indiquent suffisamment la nécessité des villages, des sycomores, des palmiers et
de revenir sur ce travail. Le limon du Nil quelques bouquets d'autres arbres. Après la
est employé pour faire de la brique, de la retraite des eaux, on n'aperçoit plus qu'un
poterie, des pipes; les verriers s'en servent terrain noir et fangeux, un véritable maré-
dans la construction de teurs-fourneaux, et cage où l'on n'ose s'avancer, et tes habitants
les fellahs en revêtent leurs habitations. communiquent entre eux au moyen de digues
Comme l'Egypte doit sa merveilleuse fé- 'étroites et fragiles. C'est durant l'hiver que
condité aux inondations de son fleuve, ses la nature déptoie en Egypte toute sa pompe,
anciens habitants ne manquèrent pas d'attri- qu'elle étate sa robe diaprée et ses bosquets
buer au Nil des facultés surnaturelles dont d'orangers, de citronniers et de dattiers
ils célébraient la puissance par les fêtes les qu'elle se couvre de riantes cultures de dou-
plus somptueuses. Un savant de l'expédition rah, de maïs, de riz et de sésame; c'est à
d'Egypte raconte en ces termes l'effet que cette époque enfin que les sycomores répan-
produisit sur lui le phénomène de la crue de dent de l'ombre, tandis qu'ils n'en offrent
ce fleuve « C'était un spectacle bien digne aucune dans les autres saisons. Le paysage
d'admiration, de voir régulièrement chaque s'anime en même temps de quelques trou-
année, sous un ciel serein, sans aucun symp- peaux de chameaux et de buffles,et de grou-
tôme précurseur, sans cause apparente, et pes de Fetiahs dont le costume misérable est
comme par un pouvoir surnaturel, les eaux racheté par la bigarrure artistique, et sur-
d'un grand fleuve, jusque-tà claires et lim- tout par les belles proportions et les physio-
pides, changer subitement de teinte à l'épo- nomies régulières de la plupart de ceux qui
que fixe du solstice d'été, et se convertir en le portent.
fleuve couleur de sang, et en même temps Ma)gré son ensemble monotone, et quoique
grossir, s'élever graduellement jusqu'à l'é- la nature se soit certainement montrée avare
qninoxe d'automne, et couvrir toute la sur- envers l'Egypte, cette terre a cependant, en
face de la contrée puis, pendant un inter- dehors de ses monuments et de son histoire.
SS5 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES 554
un cachet particulier qui la fait admirer, un rées, qui souvent couvrent un espace de
charme indétinissabte qui la fait aimer. Son deux centslieues carrées el sont sensiblement
ciel, d'ailleurs, est toujours pur, toujours se- plus élevées que tout ce qui les environne.
rein l'air y est d'une douceur qui pénètre Les naturels du. pays les appellent des &unc~,
l'âme, le sol d'une fécondité remarquable et semblent par cette expression deviner
et la végétation, qui n'est jamais ratentie, fe- l'ancien état des choses, lorsque ces éléva-
rait de quelques parties de l'Egypte une tions formaient des écueils de la grande
espèce d'Eden, si le débordement du Nil ne mer intérieure dont les steppes étaient le
venait souiller ou détruire les cultures qui fond.
pourraient être continuellement entretenues. « Encore aujourd'hui une illusion noc-
Les scènes grandioses des Alpes et des Pyré- turne nous retrace souvent ces grands traits
nées, les forêts de l'Allemagne, les vallées du monde primitif. Quand à leur lever et à
de l'Asie, les savanes et les mornes des An- leur coucher les astres briiïants.éctairent la
tilles, ont excité en nous un sentiment d'en- bord de la plaine, ou quand leur image
thousiasme que nous n'avons jamais éprouvé tremblante parait doublée dans la couche la
en Egypte; mais dans aucun autre lieu, non plus basse'des vapeurs onduleuses, on croit
plus. nous n'avons goûté le charme que nous y voir l'Océan sans bornes. Ainsi que t'O-
ont procuré les matinées et les soirées que céan, les steppes remplissent l'esprit du sen-
nous avons passées, soit au bord du Nil, timent de l'infini. Mais l'aspect de la mer est
dans les environs du Caire, soit auprès de embelli par le perpétuel roulement des va-
ce lac Mœris sur les eaux duquel s'épanouis- gues écumeuses tandis que, semblable à la
sent les belles rosaces du Nymphœa à fleurs pierre nue, enveloppe d'une ptanète désotée,
bleues. Nous ne sommes pas les seuls, au le désert, dans sa vaste étendue, ne présente
reste, qui ayons conservé ce souvenir agréa- quete~itenceettamort.
ble de l'Egypte, et M. Savary, en parlant du « Dans toutes les zones, la nature offre de
Delta, lui accorde cet étoge « Représentez- ces plaines immenses dans chaque zone et-
vous tout ce que les eaux courantes ont d'a- les ont un caractère particulier et une phy-
grément, tout ce que la fleur d'orange a de sionomie déterminée par leur étév.ttion au-
parfum, tout ce qu'un air doux, suave, balsa- dessus du niveau de la mer, et par la diffé-
mique a de volupté, tout ce que le spectacle rence du sol et du climat.
d'un beau ciel a de ravissant, et vous aurez « Dans le nord de l'Europe, on peut consi-
une faible idée de cette langue de terre, res- dérer comme des steppes ces bruyères qui
serrée entre le grand lac et le cours du Nil. » sont couvertes d'une seule espèce de plantes
dont la végétation étouffe celle des autres, et
qui s'étend depuis la pointe de Juttand jus-
qu'à l'embouchure de l'Escaut. Mais ces step-
LES STEPPES ET LES DÉSERTS.
pes peu étendues et parsemées de cottincs no
A l'article PLAINE de ce Dictionnaire, nous peuvent se comparer aux llanos et aux pam-
avons dit quelques mots des déserts, des pas de l'Amérique méridionale, ni aux sa-
steppes et des landes mais le tableau poéti- vanes du Missouri et du fleuve Mine de cui-
que de ces immenses solitudes ne pouvait vre, où errent le bison au poil floconneux et
trouver place à cet article, et, voulant reve- le petit bœuf musqué.
nir sur un sujet aussi plein d'intérêt, nous « Les plaines de l'intérieur de l'Afrique dé-
ne saurions mieux faire que de recourir au veloppent un aspect plus grand et ptus im-
brillant pinceau de M. de Humboldt et de le posant. Comme la vaste étendue du Grand
laisser parler lui-même. Océan, ce n'est qu'à une époque encore ré-
« Au pied de la chaîne de montagnes de cente qu'on s'est hasardé à les parcourir. Ces
granit qui résista à l'action violente des plaines font partie d'une mer de sable qui,
eaux, quand, au premier âge de notre pla- à l'est, sépare des régions fertiles, ou qui
nète, leur irruption forma le gotfe du Mexi- les entoure entièrement comme des îles;
que, commence une vaste plaine qui s'étend tel on voit le désert voisin des monts basalti-
à perte de vue. Lorsque l'on a laissé derrière ques d'Haroutch, où l'oasis de Siouah, riche
soi les vallées de Cariicas et le lac de Tacari- endattiers, recèle les ruines du temple d'Arn-
gua parsemé d'ites, et dont les eaux reuétent mon, indices vénérables d'une ancienne civi-
t'itnage des bananiers dont il est entouré; lisation. Aucune rosée, aucune ptuif ne
lorsque l'on a quitté les campagnes ornées vient humecter cette surface déserte, ni dé-
par la tendre verdure de la canne à sucre de velopper le germe de la vie des plantes dans
Taïti, ou les bosquets ombragés par l'épais le sein brûlant de la terre; car de toute sa
feuith'ge des cacaotiers, la vue se porte au superficie s'élèvent des colonnes d'air embra-
sud sur des steppes ou déserts qui s'élèvent sé qui dissolvent les vapeurs et engloutis-
insensiblement, et terminent l'horizon dans sent les nuées à leur rapide passage.
un lointain sans bornes. « Partout où le désert s'approche de t'O-
« En quittant ces lieux où la nature prodi- céan Atlantique, comme entre Ouady-Noun
gue la vie organique le voyageur, frappé et le cap Blanc, l'air humide de la mer se
d'étonnement, entre dans un désert dénué précipite comme en torrents dans l'intérieur
de végétation. Pas une colline, pas un ro- du pays pour remplir le vide occasionné par
cher ne s'élève comme une ite au milieu de ce les courants d'air perpendiculaires. Quand,
vide immense. La terre présente seulement au milieu de ces parages que rend scmbta-
çà et là des couches horizontales fractu- bles à des prairies le varec dont la surface
DtCTtONN.')E GÉOLOGtE :t8
555 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 5S6

des eaux est couverte, le navigateur qui di- d'une fois répandu sur toute la terre le mal-
de là Gam- heur et !a dévastation. Les peuples pasteurs
rige sa route vers ('embouchure
bie se voit tout à coup abandonné par le qui les habitent, tels que les Avars, les Mon-
vent alisé de l'Est, il devine le voisina- gols, les Alains et les Ouzes, ont ébranlé le
ge de ces sables où se réfléchit là chaleur monde. Si dans les temps anciens t.) pre-
dans une étendue sans bornes. mière culture de l'esprit, comme la lumière
« De légers troupeaux d'autruchés et de vivifiante du soleil, a dirigé sa marché d'o-
gazelles aux pieds légers, des hordes de lions rient en occident, à une époque plus récente
et de panthères altérées remplissent cet es- la barbarie et la grossièreté des mœurs, sui-
pace immensedeleurs combats trop inégaux. vant la même direction, ont menacé de voi-
Quelques groupes d'îles, riches en sources, ler l'Europe d'un nuage épais. Une race do
et nouvellement découvertes dans cette mer pasteurs basanés, de raceTou-hi-ouiché ou
de sable, voient leurs rives verdoyantes fré- Turque, les Hiongnoux, habitaient sous des
quentées parles essaims nomades desTibbous tentes de peaux la steppe élevée dn Gobi.
et des Touariks mais le reste du désert de Une partie de la race, longtemps formidabfo
l'Afrique ne peut être considéré comme ha- àla puissance chinoise, fut repoussée au Sud
hitable. Les peuples civilisés qui l'avoisinent, vers l'Asie intérieure. Ce choc des penples
ne se hasardent à y pénétrer qu'à certaines se propagea sans discontinuer jusqu'à l'Ou-
époques périodiques. C'est en suivant des rat, dans l'ancien pays des Finnois de là
routes Oxses depuis des milliers d'années s'élancèrent les Huns, tes Khasars, tes Avars,
d'une manière invariable par 'des relations et résultèrent des mélanges nombreux de
de commerce, que la longue caravane marche peuples asiatiques les armées des Huns se
de TaGtet à Timbouctou ou de Mourzouk à montrèrent d'abord sur )é Volga, puis en
Bournou entreprises hardies dont la possi- Pannonie, aux bords de la Loire, et enfin
bilité repose sur l'existence du chameau, le sur les rives du Pô, dévastant ces belles
navire du désert, comme l'appellent les an- campagnes si richement ptantées, où, de-
ciennes chroniques de l'Orient. puis le temps d'Anténor. te travail de l'hom-
« Ces plaines d'Afrique occupent un espace me entassait monuments sur monuments.
près de trois fois égal à celui de la mer Mé- Ainsi des déserts de la Mongolie s'échappa
diterranée. Elles sont situées sous le tropi- avec furie un souffle mortet qui 'int étouf-
que et dans son voisinage, et cette position fer sur le sol cisalpiri la tleur dét'cate des
détermine leur caractère. Au contraire, dans arts,cu!tivée avec tant de soins pendant une
la partie orientale de l'ancien continent, le longue suite de sièc)es.
même phénomène géologique est particulier « Quittons les steppes salines de l'Asie,
à la zone tempérée. les bruyères de l'Europe ornées en été de
« C'est sur le dos des montagnes centra- fleurs rougeâtres abondantes en miel et les
les de l'Asie, entre le mont d'Or ou Altaï et déserts de l'Afrique dénués de plantes. Re-
le Tsoung-ting, depuis la grande muraille de tournons aux plaines de t'Âmérique méri-
la Chine jusqu'au delà du ihian-chan ou des dionale, dont j'ai commencé à ébaucher le
monts Célestes et vers le lac d'Aral, que s'é- tableau.
tendent, dans une longueur de plus de deux «L'intérêt que ce tableau peut inspirer
mille lieues, les steppes les plus élevées et à l'observateur est purement celui qu'il tient
les plus vastes du monde. Quelques-unes de la nature. On n'y rencontre point d'oasis
sont des plaines couvertes d'herbes d'au- qui rappelle le souvenir d'anciens habitants,
tres se parent de plantes salines, toujours point de pierres taiitées, point d'arhrc frui-
verte:i, grasses et articulées. Un grand nom- tier devenu sauvage, qui attestent les tra-
bre brillent au loin d'efftorescences muriati- vaux des générations éteintes. Ce coin du
ques qui se cristallisent en forme de lichens monde, comme s'il était étranger aux desti-
et qui couvrent le soi glaiseux de taches nées du genre humain, et qu'il n'existât que
éparses semblables à de la neige nouvelle- pour le présent, est le théâtre de la vie libre
ment tombée. des animaux et des plantes.
« Ces steppes tartares et mongoles, inter- « La steppe s'étend depuis la chaîne cô-
rompues par diverses chaînes de montagnes, tière des montagnes de Caracas jusqu'aux
séparent, des peuples encore grossiers du forêts de la Guyane; depuis les monts nei-
nord de l'Asie, la race des hommes ancien- geux de Mérida, sur la pente desquels le
nement civilisés, qui,'depuis un temps im- lac de natron d'Urao est un objet de
mémorial, habitent le Tibet et t'tmtoustan. superstition religieuse des indigènes jus-
Elles ont exercé aussi de l'influence sur les qu'au grand Detta que t'Orénoquc forme à
diverses destinées de l'espèce humaine. Elles son embouchure. Elle se prolonge au sud-
ont refoulé la population vers le sud, et bien ouest comme un bras de mer, au delà des
bien plus que les ci- rivesdu Meta et du Vicbada, jusqu'aux sour-
plus que l'Himalaya,
mes glacées du Sirinagor et de Gorka, inter- ces non visitées du Guaviare, ou même jus-
cepté les rapports des nations dans le Nord qu'à ce groupe de montagnes isolées, que
elles ont opposé des barrières insurmonta- les guerriers espagnol par un jeu de leur
bles à l'introduction de mœurs plus douces, active imagination~appetèrent le Paramo de
et au génie créateur des arts. la ~MmtKaPax, comme s'il était t'heureu&sé-
« Mais ce n'est pas seulement sous ces jour d'une paix perpétuetie.
rapports que l'histoire doit considérer les « Ce désert occupe un espace de plus de
plaines de l'intérieur de l'Asie. Elles ont btus 16,000 lieues carrées. Le défaut de counais-
-1
ëS7 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 558
sances géographiques l'a quelquefois fait re- fraîcheur et son humidité avec celui de l'A-
présenter comme s'étendant sans interrup- frique. C'est à elles seules qu'il faut attribuer
tion et conservant la même largeur jus- cette végétation si forte si abondante, si ri-
qu'au détroit de Magellan; on ne faisait pas che en sucs et ce feuillage si épais qui for-
attention à la plaine boisée du fleuve des ment le caractère particulier du nouveau
Amazones, qui est bornée au nord et au sud continent.
par les steppes herbeuses de t'Apouré et du « S'il est vrai que sur l'un des côtés de
Rio de la Plata. Les Andes de la Cochabamba notre planète l'air est plus humide que sur
et le groupe des montagnes du Brésil en- l'autre, la comparaison de leur état actuel
voient, entre la province de Chiquitos et le suffit pour résoudre le problème de cette
détroit terrestre de Villabella des dos de inégalité Le physicien n'a pas besoin de
montagnes isolées qui se rapprochent les couvrir du voile de f;)hles géologiques l'ex-
unes des antres. Une plaine étroite unit les plication de pareils phénomènes de suppo-
hytaea du fleuve des Amazones aux pampas ser que ce n'est qu'à des époques différentes
de Buenos-Ayres. Celles-ci égalent trois fois qu'a cessé sur notre planète la lutte des élé-
les llanos de Vénézuéla en superficie: Leur ments portant avec elle la destruction, ou
étendue est si prodigieuse, qu'au nord elles enfin d'avancer que, semblable à une ile ma-
sont bornées par des bosquets de p.ttmiers.et récageuse, séjour des serpents et des croco-
au sud par des neiges éterneties. Les diles, l'Amérique n'est sortie du sein des
Touyous, oiseaux de la famille des casoars, eaux qup longtemps après les autres parties
sont indigènes de ces pampas, ainsi que des du monde.
tiordes de chiens devenus sauvages qui vi- « L'Amérique méridionale a sans doute
vent en société dans des autres souterrains, une ressemblance frappante avec la pénin-
et qui souvent attaquent avec acharnement sule sud-ouest de l'ancien continent par sa
l'homme, pour la défense de qui combat- forme, ses contours et la direction de ses
taient les auteurs de h ur race. côtes. Mais la structure intérieure du sol et
« Ainsi que le désert de Sahara, les llanos, la position relative des régions contiguës
ou les plaines septentrionales de l'Amérique occasionnent en Afrique cette aridité éton-
du Sud, sont situées dans la zone torride. nante qui, dans un espace immense, s'op-
Deux fois chaque année, leur aspect change pose au développement de la vie organique.
totalement; tantôt nues comme la merde Les quatre cinquièmes de l'Amérique méri-
sable de Libye, tantôt couverte d'un tapis de dionale sont situés au-delà de l'équatcur et
verdure comme les steppes élevées de l'Asie par conséquent dans un hémisphère qui,à à
moyenne. raison de ses grandes masses d'eau, et par
<<C'est un travail satisfaisant et cependant une infinité d'autres causes, est plus frais et
difficile pour la géographie générale de plus humide que notre hémisphère boréal
comparer la constitution physique des con- et c'est à celle-ci qu'appartient la partie la
trées les plus distantes, et de présenter en plus considérable de l'Afrique.
peu de lignes le résultat de cette comparai- « Les steppes de l'Amérique méridionaië
son. Des causes muttiptiées et en partie en- ou llanos ont, de l'est à l'ouest, trois fois
core peu développées contribuent à diminuer moins d'étendue que les déserts de l'Afrique.
la chaleur et la sécheresse dans le nouveau Les premières sont ratraichies par les vents
monde. aHxés les seconds placés sous le même pa-
« Le peu de largeur de ce continent dé- rallèle que l'Arabie et la Perse méridionale,
coupé de mille manières dans les régions ne sont visités que par des courants u'airqui
équinoxiates au norddet'équateur; son pro- ont passé sur de vastes régions d'où se réné-
longement vers les pôles glacés; l'Océan, chit une chaleur brûlante. Déjà le respecta-
dont la surface non interrompue est balayée ble père de l'histoire Hérodote, dont le mé-
par les vents atisés l'aptatissement de la rite a été si longtemps méconnu, vraiment
côte o)ie))ta)e;des courants d'eau très-froide, pénétré de ce sentiment qui porte à observer
qui se portent depuis le détroit de Magettan la nature en grand, a dépeint les déserts du
jusqu'au Pérou de nombreuses chaînes de nord de l'Afrique, ceux de l'Yémen, du Ker-
montagnes remplies de Sources, et dont les man, du Mekhran ou Gédrosie des anciens
sommets couverts de neige s'élèvent bien et même ceux du Mouttan dans l'Inde an-
au-dessus de la région des nuages l'abon- térieure, comme une seule mer de sable con-
dance de neuves immenses, qui, après des tinue.
détours multipliés, vont toujours chercher « A l'effet du souffle embrasé des vents de
les côtés les plus toiot.tines des déserts non terre se joint encore, en Afrique, autant du.
sabtdnnfux et par conséquent moins sus- moins que nous la tonnaissons, le manque
ceptibles de s'imprégner de chaleur des fo- de grandes rivières, de forets et de hautes
rêts impéffétrabtes, qui couvrent les plaines montagnes exhalant des vapeurs aqueuses et
de l'équateur remplies de rivières, et qui, produisant du ftoid. On ne voit dés neiges
dans les parties du pays tes pt(fs étoigoées éternelles que sur la partie occidentale de
de t'Océan et des montagnes donnent nais- l'Atlas, dont la chaîne rétrécie aperçue de
sance à des masses énormes d'éati qu'elles profil par les navigateurs anciens leur pa-
ont aspirées ou qui se forment par l'acte de rut une masse aérienne et isolée, destinée à
Ja végétation toutes ces causes produisent, soutenir le ciel. Prolongée à l'est jusqu'au
dans les parties basses de l'Amérique, un Dakout, où fut cette dominatrice des mers
climat qui contraste singulièrement par sa Carthage, dont les ruines même ont disparu,
559 ET GEOGRAPHIQUES.
ESQUISSESGEOLOGIQUES S60
et, formant, à peu de distance des côtes, une sources. Aussi, à l'arrivée des premiers co-
chame, barrière de la Gétutie cette monta- lons européens et africains la trouva-t-on
gne arrête le vent frais du nord et les va- presque inhabitée.
peurs qu'il a balayées à la surface de la Mé- « Les llanos sont, à la vérité, propres à
diterranée. la nourriture du bétail; mais l'éducation des
« C'est probablement aussi au-dessus de la animaux qui donnent du lait était inconnue
limite inférieure des neiges que s'élèvent les aux habitants primitifs du nouveau continent.
monts delà Lune, ou At-Komri, dont on Aucun des peuples américains ne cherchait
rapporte sans raison que de l'est à l'ouest ils à mettre à profit les avantages que sous ce
forment une chaîne entre les plaines élevées rapport leur offrait la nature. Dans les sa-
de l'Abyssinie (le Quito de l'Afrique) et les vanes du Canada occidental, à Quivira et
sources du Sénégal. La Cordillère de Lupata autour des ruines colossales du château des
même, qui longe la côteorientate d'Afrique Aztèques, cette Paimyre de l'Amérique qui
à Mozambique et au Monomotapa comme s'élève solitairement dans le désert auprès
les Andes serrent au Pérou la côte occiden- des rives du Gyla, on voit paître deux races
tale de l'Amérique est couverte de glaces indigènes d'animaux à cornes. Le moufllon
éternelles dans le pays de Manica, riche en aux longues cornes, soucheprimitive de no-
or. Mais ces montagnes abondantes en sour- tre mouton, erre. sur tes rochers calcaires,
ces sont très-étoignées de l'immense désert arides et pelés de la Californie. Les vigognes,
qui s'étend depuis la pente méridionale de les alpacas et les lamas, tous ressemblants
l'Atlas jusqu'au Niger, dont les eaux coulent au chameau, appartiennent à la péninsule
vers l'orient. méridionale. Mais ces animaux utiles ont, à
a Ces causes réunies d'aridité et de cha- l'exception du lama, conservé, depuis des
leur n'auraient peut-être pas été sufSsantes siècles, leur antique liberté. L'usage du lait
pour changer le ptate~u de l'Afrique en une et du fromage est, ainsi que la possession
affreuse mer de sable, si quelque grande de la culture des plantes céréates un des
révolution de la nature par exempte ,une traits distinctifs qui caractérisent les peuples
irruption de l'Océan, n'avait pas enlevé ja- de l'ancien monde.
dis à cette surface les plantes et la terre vé- « Si quelques-uns ont passé par le nord de
gétale qui la couvraient. Quelle fut l'époque l'Asie sur la côte occidentale de l'Amérique,
de cette catastrophe ? Quelle force détermina et, craignant une température moins froide,
cette irruption? c'est ce qui est profondé- ont tongé les sommets élevés des Andes pour
ment caché dans la nuit des temps. Peut-être aller au Sud, cette migration a eu lien par
fut-elle un effet du remous, de ce courant des routes où ces voyageurs ne pouvaient
impétueux qui pousse les eaux échauffées du transporter avec eux ni leurs troupeaux,
golfe de Mexique au delà du banc de Terre- ni leurs céréales. Peut-être lorsque l'empire
Neuve, jusque sur tes côtes de notre conti- des Hiongnioux longtemps ébranlé s'écroula,
nent, et qui charrie les cocos des Antilles la marche de cette tribu puissante occa-
sur les rives de t'triande et detaNorwége. sionna-t-elle une migration de peuples du
Encore aujourd'hui, au moins un des bras nord-est de la Chine et de la Corée, et alors
de ce courant se dirige des Açores au sud- des Asiatiques policés passèrent-ils dans le
est, et va frapper, avec une violence souvent nouveau continent? Si ces nouveaux venus
funeste aux navigateurs, la côte occidentale avaient été des habitants des steppes où l'a-
de l'Afrique, bordée de monticules sablon- griculture est inconnue, cette hypothèse
neux. Tous les rivages de la mer (et je cite- hardie, et peu favorisée jusqu'à présent par
rai entre autres ceux de la côte du Pérou, la comparaison des langues, pourrait au
entre Coquimbo et Amotapé) prouvent com- moins expliquer ce manque surprenant des
bien, dans les régions de la zone torride, où plantes céréales proprement dites, qui est
sous un ciel d'airain ni les licidées, ni aucun particulier au nouveau continent; peut-être
autre lichen ne peuvent végéter, il s'écoule une colonie de prêtres, battue par la tem-
de siècles, et peut-être de milliers d'années pête, aborda-t-elteaux côtes de la Califor-
avant que le sable mouvant puisse offrir nie, événement qui produisit des idées mys-
aux racines des plantes un point d'appui tiques relativement à la navigation, et dont
assuré. l'histoire de la population du Japon, au
« Ces considérations expliquent comment, temps de Djindi-Hoangti, nous fournit un
malgré leur ressemblance extérieure de exemple mémorabte.
forme l'Afrique et l'Amérique offrent des « La vie pastorale, cet intermédiaire bien-
différences si tranchéesdansteur température faisant qui attache les hordes nomades de
relative et dans le caractère de leur végéta- chasseurs à un sol abondant en herbes, et
tion. Quoique la steppe de l'Amérique méri- qui les prépare à l'agriculture, n'était pas
dionale soit couverte d'une légère couche de moins imonnue aux habitants primitifs de
terre végétale quoiqu'elle sot arrosée pé- l'Amérique. C'est dans cette ignorance qu'on
riodiquement-par des ondées de pluies et doit chercher la cause du défaut de popula-
ornée de graminées d'une végétation magni- tion des steppes de l'Amérique méridionate.
Sque, elle n'a cependant pu engager les Aussi est-ce avec plus de liberté.que t'éner-
peuples voisins à abandonner les belles val- gie de la nature s'y est développée dans une
lées de Caracas les bords de la mer, ni le si grande variété de formes organiques. Elle
bassin immense de l'Orénoque, pour venir n'y a connu de bornes que celles qu'elle s'est
errer dans une solitude privée d'arbres et de données ainsi que dans la vie qu'elle prodi-
56i ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. HCa

gue aux végétaux au sein des forêts de l'O- cha!née à une seule espèce d'arbre, sembla-
rénoque,où t'hymenœaetie laurier à tige ble à celle de ces insectes qui ne subsistent
gigantesque ne redoutent pas la main des- que par certaines parties d'une fleur.
tructive de l'homme mais seulement les « Depuis la découverte du nouveau conti-
circonvolutions vigoureuses des plantes nent, la plaine est de venue moins inhabitable.
grimpantes qui les étouffent. Pour faciliter les relations entre la côte et la
« Les agoutis, les petits cerfs mouchetés Guyane, on a bâti quelques villes sur le bord
les tatous cuirassés qui, semblables aux rats, des rivières de la steppe, et on a commencé
se glissent dans la retraite souterraine du à élever des bestiaux dans toutes les parties
lièvre effrayé, des troupeaux decabiais indo- de cet espace immense. On rencontre, à des
lents,' des chinches agréablement rayés par journées de distance les unes des autres, des
bandes, mais dont t'odeur empeste l'air, le huttes isolées construites en claies de'ro-
grand lion sans crinière, les jaguars mou- seaux attachées avec des courroies et cou-
chetés .nommés tigres dans ces contrées, et vertes de peaux de boeuf. Entre ces habita-
assez robustcspourtrainerau haut d'une col. tions grossières, on voit errer dans la steppe e
tine le jeune taureau qu'ils ont tué, tous ces des troupeaux innombrables de bœufs de
animaux et une multitude d'autres parcou- chevaux etde mulets devenus sauvages. L'ac-
rentla plaine dénuée d'arbres. croissement prodigieux de ces animaux de
« Habitable en quelque sorte pour eux l'ancien monde est d'autant plus surprenant
seuls, elle n'aurait pu fixer aucune des hor- que les dangers qu'ils ont à combattre sous
des nomades qui, de même que les Hindoux, cette zone sont plus nombreux.
préfèrent la nourriture végétale, si des pal- « Lorsque, par l'effet vertical des rayons
miers en éventail, les Af«Mr!«'n, n'y étaient du soleil qu'aucun nuage n'arrête, l'herbe
dispersés çà et là. Elles sont justement célè- brûlée tombe en poussière, le sot endurci se
bres les qualités bienfaisantes de cet arbre de crevasse, comme s'il était ébranlé par de vio-
vie. Seul il nourrit, à l'embouchure de t'O- lents tremblements de terre. Alors, si des
rénoque, la nation indomptée des Guaranis, vents opposés viennent à se heurter à sa sur-
qui tendent avec art d'nn tronc à l'autre des face, et si leur choc se termine par produire
nattes tissées avec les nervures des feuilles un mouvement circulaire, la plaine offre un
du mauritia, et, dans la saison des pluies, spectacle extraordinaire. Pareil à une vapeur,
quand le Detta est inondé, semblables à des le sable s'élève au milieu du tourbillon raré-
singes, vivent au sommet des arbres. fié et peut-être chargé d'électricité, têt
« Ces habitations suspendues sont en partie qu'une nuée en forme d'entonnoir, qui avec
couvertes avec de la glaise. Les femmes allu- sa pointe glisse sur la terre, et sembtabteà à
menL sur cette couche humide le feu néces- la trombe bruyante redoutée du navigateur
saire aux besoins du ménage et le voyageur expérimenté. Le ciel qui parait abaissé ne
qui, pendant la nuit, navigue sur le fleuve, jette qu'un demi-jour trouble et livide sur la
aperçoit de longues iles de flammes à une plaine désolée. L'horizon se rapproche tout
grande hauteur en l'air, et absolument sépa- a coup. It resserre le désert et le coeur de
rées de la terre. Les Guaranis doivent leur l'homme. Suspendu dans l'atmosphère qu'il
indépendance physique, et peut-être aussi voile d'un nuage épais, le sable embrasé et
leur indépendance morale, au sol mouvant, poudreux augmente la chaleur étouffante de
tourbeux et à moitié liquide qu'ils foulent l'air. Au lien de ta fraicheur, le vent d'est
d'un pied léger, et à leur séjour sur les ar- apporte une ardeur nouvelle en charriant
bres république aérienne, où l'enthou- les émanations brûlantes d'un terrain long-
siasme religieux ne conduira jamais un sty- temps échauffé.
lite américain. « Les flaques d'eau que protégeait le pat-
« Le mauritia ne procure pas seulement mier dont le soleil a fané la verdure dispa-
aux Guaranis une habitation sûre, il leur raissent peu à peu. De même que dans le&
fournit aussi des mets variés. Avant que la glaces du Nord les animaux s'engourdissent,
tendre enveloppe des fleurs paraisse sur l'in- de même ici le crocodile et le boa, profondé-
dividu mâle, et seulement à cette période de ment enfoncés dans la glaise desséchée, s'en-
la végétation, la moëlle du tronc recèle une dorment sans mouvement. Partout l'aridité
farine analogue au sagou. Comme la farine annonce la mort, et partout elle poursuit le
contenue dans la racine du manioc, elle forme voyageur altéré, déçu par le jeu des rayons
en se séchant des disques minces de la na- de lumière réfractés,qui lui présentent tefan-
ture du pain. De la séve fermentée de cet ar- tôme d'une surface ondulée. Enveloppés de
bre les Guaranis font un vin de palmier nuages de poussière, tourmentés par la faim
doux et enivrant. Les fruits encore frais, re- et par une soif ardente, de toutes parts er-
couverts d'écailles comme les cônes du pin, rent les bestiaux et les chevaux. Ceux-là
donnent, ainsi,que le bananier et la plupart faisant entendre des mugissements sourds,
des fruits de la zone torride, une nourriture ceux-ci, le cou tendu dans une direction con-
variée, suivant qu'on en fait usage après traire à celle du vent, aspirent fortement
l'entier dévetoppementdetcur principe sucré, l'air pour découvrir, par la moiteur de son
ou auparavant, lorsqu'ils ne contiennent en- courant, le voisinage d'une flaque d'eaa non
core qu'une pulpe abondante. Ainsi nous entièrement évaporée.
trouvons, au degré le plus basde'ta civilisa- « Les mulets, plus circonspects et plus ru-
tion humaine, l'existence d'une peuplade en- sés, cherchent à apaiser leur soif d'une autre
SR5 ESQUISSES GEOLOGIQUESET GEOGRAPHIQUES. SM

manière. Un végétal de forme sphérique, et peu à peu. Alors la nature contraint à mener
portant de nombreuses cannelures, le me- la vie des amphibies ces mêmes animaux qui,
locactus, renferme, sous son enveloppe hé- dans la première moitié de l'année, mou-
rissée, une moëlle très-aqueuse. Le mulet, à raient de soif sur un sol aride et poudreux.
l'aide de ses pieds de devant, écarte les pi- Une partie du désert présente l'image d'une
quants, approche ses lèvres avec précaution, vaste mer intérieure. Les juments se reH-
et se hasarde à boire le suc rafraîchissant. rent avec leurs poulains sur tes bancs élevés,
Mais ce n'est pas toujours sans danger qu'il qui, sembtabtes a des îles, sortent de h sur-
peut puiser à cette source végétale vivante. f;)ce des eaux. Chaque jour t'espace non
On voit souvent des animaux dont le sabot mondé se rétrécit. Les animaux, pressés les
est estropié par les piquants du cactus. uns contre les autres et privés do pâturage,
une
« A la châleur brûlante du jour succède nagent longtemps çà et là, et trouvent
la fraîcheur d'une nuit qui égale le jour en nourriture chétive dans tes panicules fleu-
durée~ mais les bestiaux et les chevaux ne ries des graminées qui s'élèvent au-dessus
d'une eau brunâtre et en fermentation Beau-
peuvent même alors jouir du repos. Pendant
leur sommeil, des chauves-souris monstrueu- coup de j'*unes chevaux se noient beaucoup
ses se cramponnent sur leur dos con~me des sontsurprisp:)rle crocodile, qui, de s~queue
leur fracasse les
vampires, leur sucent le sang et leur occa- armée d'nne crête dcntetée.
sionnent des plaies purulentes, où s'établis- os, puis les dévore. Souvent on voit des che-
sent les hippobosqucs, les niosquites et une vaux et des bœufs qui. échappés à la vora-
foule d'autres insectes à aiguillon. Telle est cité de ce féroce rcptite, portent sur tours
l'existence douloureuse de ces animaux, dès cuisses tes marques de ses dents pointues.
~que l'ardeur du soleil a fait disparaître l'eau « Ce spectacle rap"et)e involontairement à
de la surface de la terre. l'observateur attentif la f~citjté de se plier à
a Quand, après une longue sécheresse, tout, dont la nature prévoyante a doué cer-
s'approche enfin la saison bienfaisante des tains animaux et certains végétaux. Le
pluies, soudain la scène change dans le dé- bœuf et le cheval, ainsi que les plantes cé-
sert. Le bleu foncé du ciel, jusqu'alors sans
réales, ont suivi l'homme par toute la terre,
nuage, prend une teinte plus claire. A peine depuis le Gange jusqu'au Rio de la Plata, de-
reconnatt-on pendant la nuit l'espace obscur puis la côte d'Afrique jusqu'aux plaines de
de la Croix, constatation du jjôte austral. La l'Antisana; plus élevées que le Pic de Téné-
légère phosphorescence des nuées de Magel- riffe. Ici, c'est le bouleau habitant du Nord,
tan perd son éclat. Les étoiles verticales de
et brillent d'une lu- là, le dattier, qui mettent le bœuf fatigué à
t'Aigte du Serpentaire l'abri des rayons du soleil. La même espèce
mière tremblante, qui ne ressemble plus à d'animaux qui, dans l'est de l'Europe, com-
celle des ptanètcs.its'étève dans le sud des bat les ours et les toups, est, sous un autre
nuages isolés qui paraissent des montagnes
parallèle, exposée aux attaques d~tigr~et
éloignées. Les vapeurs s'étendent comme un du crocodile.
brouillard sur tout l'horizon. Les coups de
tonnerre annoncent dans lé lointain la « Ce ne sont pas seulement les crocodiles
et les jaguars qui, dans t'Amérique méridio-
pluie vivifiante.
« A peine !a surface de la terre est elle nale, dressent des embûches au cheval. Cet
animal a aussi parmi les poissons un ennemi
humectée, que le désert couvert de vapeurs de Béra
se revêt de kittingia, de paspaluna aux pani- dangereux. Les eaux marécageuses
et deRastro sont remplies d'anguilles élec-
cules nombreuses, et d'une infinité de gra-
minées. A la lumière, la sensitive herbacée triques, dont le corps gluant, parsemé de ta-
clies jaunâtres, envoie de toutes parts et
développe ses feuilles endormies et salue le une commotion violente. Ces
soleil levant, comme les plantes aquatiques spontanément
en ouvrant leurs fleura déticates, et les oi- gymnotes ont cinq à six pieds de long; ils
seaux par leurs chants harmonieux. Les che- sont assez forts pour tuer les animaux les
vaux et les bestiaux bondissent dans la plus robustes, iorsqu'its font agir la fois et
Le moucheté se dans une direction convenable leurs orga-
plaine. jaguar agréablement nerfs mu,t'ipt'ps.
cache dans l'herbe haute et touffue; par un nes, armés d'unappareitde
saut léger, à la manière des chats, il s'élance A Urttucu on a été obligé de changer le
comme le tigre d'Asie, pour saisir les ani- chemin de ta steppe, parce que to nombre
maux au passage. de cesanguittes s'était tellement accru dans
si l'on en croit les récits des une petite rivière, que tous les ans beau-
«Quelquefois,
naturels, on voit sur les bords des marais la coup de chevaux frappés d engourdissement
se noyaient enta passant à g"é. Tous tes
gtaise humide s'élever en forme de mottes;
puis on entend un bruit violent comme celui poissons fuient l'approche de cette redouta-
même l'homme
<ie l'explosion de petits volcans vaseux la ble anguille. Elle surprend
terre soulevée est lancée en l'air.Celui à qui qui, placé sur le haut du rivage, pêche à
ce phénomène est connu fuit dès qu'il s'an- l'hameçon la ligne mouitté~ lui communi-
que souvent la commotion fatale. Ici, te feu
nonce car un monstrueux serpent aquati-
que, ou un crocodile cuirassé, sort de son électrique se dégage même du fond des eaux
tombeau aux premières ondées de pluie et se « La pêche des gymnotes procure un spec-
révcitte de sa mort apparente. tacle pittoresque. Dans un marais que les
« Les rivières qui bornent la plaine au sud, Indiens enceignent é'roitcment, on fait cou-
!'Araca, l'Apouré, et le Payara, se gonftent rir des mulets et des chevaux, jusqu'à ce
S65 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPH)QtJES. M6
que le bruit extraordinaire excite à l'attaque civile y sont même développés depuis long-
ces poissons courageux. On, les voit nager temps.
comme des serpents sur la superficie des « Au sud, la steppe est entourée par une
eaux, etse presser adroitement sous le ven- solitude sauvage et effrayante. Des forêts
tre des chevaux. Plusieurs de ceux-ci suc- âgées de milliers d'années, et d'une épais-
combent à la violence des coups invisibles seur impénétrable, remplissent ta.contrée
d'autres, haletants, la crinière hérissée, les humide située entre l'Orénoque elle fleuve
yeux hagards, étincetants et exprimant t'an- des Amazones. Des masses immenses de gra-
goisse, cherchent à éviter l'orage qui les nite, couleur de plomb, rétrécissent le lit
menace; mais les Indiens, armés de longs des rivières écumeuses. Les montagnes et
bambous, les repoussant au rnitieu de l'eau. les forêts retentissent incessamment du fra-
« Peu à peu l'impétuosité de ce combat cas des cataractes, du rugissement des ja-
inégal diminue. Les gymnotes fatigués se guars et des hurlements sourds du singe
dispersent comme des nuées déchargées d'é- barbu qui annonce la pluie.
lectricité; ils ont besoin d'un long repos et « Dans les endroits où les eaux plus bas-
d'une nourriture abondante pour réparer ce ses laissent un banc à découvert, un croco-
q"'i)s ont dissipé de force galvanique. Leurs dile est étendu sans mouvement comme un
coups de plus en plus faibtcs donnent des rocher et la gueutc béante. Son corps écail-
commotions moins sensibles. Effrayés par le leux est souvent couvert d'oiseaux.
bruit du piétinement des chevaux, ils s'ap- « Le boa à peau tigrée, et le corps roulé
prochent craintif'' du bord du marais; ta on sur lui-même, sûr de sa proio, se tient en
les frappe avec des harpons puis on les en- embuscade sur la rive. H se déploie avec
traîne dans la steppe au moyen de bâtons promptitude pour saisir au passage le jeune
secs et non conducteurs du Huide. taureau ou quelque animal plus faible; après
« Tel est le combat surprenant des che- l'avoir enveloppé d'une humeur visqueuse,
vaux et des poissons. Ce qui forme l'arme il le fait entrer avec effort dans son gosier
vivante et invisible de ces habitants de l'eau; dilaté.
ce qui, dévc)oppé par le contact de parties « Au milieu de cette nature grande et sau-
humides et hétérogènes, circule dans ies'or- vage, vivent des peuples de races et de civi-
ganes des animaux et des plantes; ce qui lisation diverses. Quelques-uns, séparés
d;tns!<;s orages embrase la voûte du ciel; par des langages dont la dissemblance est
ce qui lie te fer au fer, et détermine la mar- étonnante, sont nomades, entièrement étran-
che tranquille et rétrograde de l'aiguille ai- gers à l'agriculture, se nourrissent de four-
mantée, découle d'une même source, comme mis. de gomme et de terre, et sont le rebut
les couleurs variées du rayon réfracté: tout de l'espèce humaine; tcts sont les Otoma-
se réunit dans une force unique et éternelle ques et les Jarourès. D'autres, comme les
qui anime la nature, et règle tes mouve- Maquihtains et les Mabos, ont des demeures
ments des corps célestes. fixes, vivent des fruits qu'ils ont cultivés,
« Je pourrais terminer ici le tahteâu phy- ont de l'intelligence et des mœurs plus dou-
sique du désert que j'ai tenté d'esquisser. ces. De vastes espaces entre te, Cassiquiaré
Mais de même que sur l'Océan notre imagi- et l'Atabapo, ne sont habités que par des
nation aime à s'occuper de l'image des côtes singes réunis en société et par des tapirs.
é)oignées, de mém~, avant que le désert Des figures gravées sur des rochers prou-
échappe à notre vue, jetons un coupd'ceil vent que jadis cette solitude a été le séjour
rapide sur les régions qui l'environnent. d'un peupte parvenu à un certain degré de
Le désert du nord de l'Afrique sépare civilisation de même que la forme des tan*.
deux races d'hommes, qui originairement gues qui appartiennent aux monuments les
appartiennent à la même partie du monde, plus durables des hommes, elles attestent les
et dont la lutte toujours subsistante paraît vicissitudes qu'éprouve le sort des peuples.
être aussi ancienne que la fable d'Osiris et « Dans la steppe, c'est le tigre et le croco-
de Typhon. Au nord de l'Atlas vivent des dile qui combattent le cheval et le taureau
hommes à cheveux longs et non crépus, sur ses bords garnis de forêts, et dans tes
ayant le teint jaunâtre et tes traits des habi- régions sauvages de la Guyane, c'cstt'hommc
tants du Caucase. Au sud du Sénégal et du qui est perpétueUement armé contre l'homme.
côté du Soùdan, on trouve des peuplades de Là, avec une avidité féroce, des peuplades
nègres parvenues a différents degrés de civi- entières boivent le sang détours ennemis;
lisation. Dans l'Asie moyenne, les steppes d'autres les égorgent non armés en appa-
de la Mongolie sont la ligne de démarcation rence, mais préparés au meurtre parle pbi-
entre la barbarie de la Sibérie et l'antique son dont est enduit l'ongle d& ).eur pouce.
civilisation de l'Hindoustan. Aussi les hordes les plus faibles, lors,qu'elles
«Les plaines de t'Amérique sont aussi la entrent dans la région des sables, effacent
borne où s'arrête le domaine de la demi-ci- soigneusement avec leurs mains la trace de
vilisation européenne. Au nord, entre la leurs pas timides.
chaîne des montagnes de Vénézuéta et 'la « Ainsi l'homme se prépare à tui-méme
mer des Antilles, on rencontre, presque les une vie inquiète et orageuse, soit que sa
uns contre les autres, des villes industrieu- grossièreté tienne encore à celle des ani-
ses, des villages charmants et des champs maux, soit que t'éctat apparent de la civili-
soigneusement cultivés. Le goût des arts, la sation lui assigne le degré le plus élevé. Le
culture des sciences et l'amour de la iibcrté voyageur qui parcourt te globe, l'historien
HC7 ESQUISSES GEOLOGIQUESET GEOGRAPIIIQUES. 568
qui s'enfonce dans la nuit des âges, rencon- Lorsqu'on est parvenu au bout de ce che-
trent sans cesse le tableau uniforme et dé- min, on entre dans l'Allée de Lalanche, re-
solant des dissensions de l'espèce humaine. marquable par de nombreuses stalactites
«C'est pourquoi celui qui, au milieu des qu'on appelle communément Choux-Fleurs,
discordes des peuples, cherche à reposer son parce qu'elles ont effectivement toute l'appa-
esprit, porte volontiers ses regards sur la rence de la plante de ce nom; et de cette allée
vie paisible des plantes et étudie les ressorts on arrive, non sans rencontrer quelques
mystérieux qui meuvent l'univers ou bien, obstacles et par une pente rapide, dans une
se livrant à cette noble impulsion dont le vaste enceinte dont les belles coupoles sont
cœur de l'homme fut toujours animé, par on encore ornées d'arabesques de silex; et.
pressentiment secret il porte la vue v'rs les comme le sol argileux de cette pièce con-
astres qui, obéissant aux lois immuables de serve l'empreinte des pas de ses nombreux
l'harmonie, poursuivent leur carrière éter- visiteurs, on lui a donné le nom de Place du
nelle. » marché. Elle conduit a la grande branche.
Celle-ci offre, à droite et à gauche, des ra-
GROTTE DE M! REMONT. miBcations multipliées, ne sau-
tesquettes
Près du village de Pivaset, situé entre Pé- raient être décrites sans tomber dans des ré-
rigueux et Sarlat, département de la Dor- pétitions inutiles; toutefois elles présentent
dogne, se trouve une grotte célèbre qui porte quelques objets qui doivent être mentionnés.
les noms de ~tremoMt, de Trou de'Granville Telle est entre autres la voûte de l'artère
et de Cluseau. Son entrée se présente dans principale, dont tes stalactites, venant s'unir
le flanc d'une colline aride; sa profondeur, de loin en loin aux stalagmites du sol, for-
depuis l'ouverture jusqu'à l'extrémité de sa ment entre elles de véritables arceaux et
plus longue branche, dépasse 1000 mètres; laissent subsister une galerie circulaire au-
et ses ramifications sont très-nombreuses. tour de la coupole; puis se succèdent plu-
On ne peut pénétrer sans danger dans cette sieurs pièces de diverses dimensions, dont
immense caverne, qu'en se faisant accom- les unes sont tapissées de cristaux brillants,
pagner par un guide dont l'expérience soit les autres incrustées de coquillages, et quel-
garantie; mais du reste tous ceux qui font ce ques-unes couvertes de lames d'un tuf de
métier suivent constamment te même itiné- couleur roussâtre.
raire, et appellent l'attention sur les objets Ce qu'on nomme le Ruisseau est une sorte
dans un ordre invariable. d'abime.en forme d'entonnoir, dans lequel
La branche qne l'on parcourt la première on descend au moyen de la str.Xification que
est celle de droite. Sa voûte est hérissée de la roche présente en cet endroit. Parvenu à
stalactites plus ou moins brillantes, et l'on une profondeur d'environ 10 mètres; on se
rencontre, à peu de distance de t'entrée, une trouve en face d'un passage frayé à perte do
stalagmite de forme conique et haute d'en- vue au milieu des rochers, et dans lequel se
viron 2 mètres, que les gens du pays nom- perd, dès t'entrée, un cours d'eau qui repa-
ment le ~.< de Vieille. Plus loin est une rait ensuite à quelque distance. Les bords
chambre de figure eHiptique, longue d'une de ce ruisseau sont difficiles à explorer,
dizaine de mètres sur une élévation d'à peu parce que d'une part il faut presque tou-
près le tiers, dont les parois et le plafond jours gravir sur des débris de dimensions
sont ornés de branches de silex entrelacées plus ou moins considérâmes, et que de
avec symétrie et élégance. Cette pièce s'ap- l'autre la privation d'air incommode non-
pelle la Chambre des Gâteaux. Elle est im- seulement d'une manière sensible, mais fait
médiatement suivie d'une autre plus petite, craindre à chaque instant de se trouver dans
couverte sur toutes ses faces d'un spath de une obscurité complète, tant la flamme des
la plus belle transparence et dont les cris- torches diminue à mesure qu'on avance. Au
taux ont des reflets qui étincellent comme surplus, disons-le une fois pour toutes au
ceux du diamant. Après cela on pénètre dans sujet des cavernes, rarement on résiste au
une chambre dite des Coquillages, parce désir de pénétrer dans leur intérieur; on
qu'elle est toute parsemée de mollusques veut vériner ce que les autres en ont dit, et
fossiles, particulièrement d'huîtres et de l'on espère même ajouter des observations
térébratules; et enfin dans une dernière aux leurs; et cependant on revient rarement
pièce décorée de stalactites comme la pre- satisfait de ces fatigantes explorations, parce
mière. que ces grottes, sauf leur étendue et leurs
On parvient de ce rameau que l'on vient autres proportions qui varient, présentent
de parcourir à l'embranchement principal, presque constamment les mêmes objets, les
par un chemin où diverses coupoles brillan- mêmes phénomènes et ne méritent pas en
tes se font remarquerde distance en distance, définitive le mal qu'on se donne puur tes vi-
et que borde de chaque côté une espèce de siter. Qui en a vu deux ou trois est presque
socle continu. L'humidité qui règne dans ce aussi savant à leur sujet, que celui qui eu a
chemin, jointe au peu d'air qu'on y respire, vu cent.
en rend le trajet pénible, et l'on éprouve
même quelque difficulté à entretenir la ftam-
me des torches par lesquelles on est éclairé. LE MONT-PERDU.
Une pierre énorme, qui se montre dans cette Le groupe de Marboré, l'un des points cul-
galerie, a reçu le nom de 2\)m6e de Gar- minants des Pyrénées frança'ses, se compose
gan~Ma. du Mont-Perdu, haut de 3M1 mètres; du
S69 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 570
Cylindre, qui a 3354~mètres de la Cascade, léger qu'ici-bas les années 1 Quel silence sur
qui en a 3261, et de la Brèche de Roland, ces hauteurs, où un son, quel qu'il soit, est
élevée de 2982. On a dit que le Mont-Perdu la plus redoutable annonce d'un grand et
était pour les Pyrénées ce qu'est' le Mont- rare phénomène! Quetcatme dans l'air, et
Blanc pour les Alpes, et l'on s'est accoutumé quelle sérénité dans le ciel qui nous inondait
à le considérer comme le géant de la chaîne de clartés 1 Tout était d'accord l'air, le ciel,
mais c'est à tort, puisqu'il est inférieur de la terre et les eaux; tout semblait se recueil-
88 mètres au pic Poseto, et de 66 a la Mala- lir en présence du sotfil, et recevoir un re-
detta. Quoi qu'il en soit, ce mont est l'un de gard dans son immobile aspect. En com-
ceux qui ont le plus excité la curiosité, l'in- parant l'imposante symétrie du cirque au
trépidité et' la vanité des voyageurs, parce désordre hideux qu'i offrait lorsqu'une bru me
qu'on s'est habitué à considérer comme une épaisse se traînait autour de ses degrés, nous
sorte d'héroïsme de surmonter les obstacles reconnaissions à peine les lieux que nous
et les dangers qu'offre son ascension. Plu- avions parcourus. Jamais rien de pareil ne
sieurs t'ont entreprise, et nous croyons même s'était offert à mes yeux. J'ai vu tes hautes
qu'une femme, la duchesse d'Abrantès, est Alpes; je les ai vues dans ma première jeu-
du nombre de ceux qui l'ont accomplie; mais nesse, à cet âge où l'on voit tout plus beau
nous reproduirons ici l'un des récits les plus et plus grand que nature mais ce que je
anciens sur cette escatade, celui du natura n'y ai pas vu, c'est la livrée des sommets les
liste Ramond, parce qu'il est le plus intéres- plus étcvés. revêtue par une montagne se-
sant et le mieux raconté. Après avoir détaillé condaire. Ces formes simples et graves, ces
les premières difficultés du voyage, il conti- coupes nettes et hardies, ces rochers si en-
nue en ces termes tiers et si sains, dont les larges assises s'ali-
« Nous approchions du sommet de la crête; gnent en muraittes, se courbent en a~iphi-'
il ne restait plus qu'un petit nombre de de- théâtres, se façonnent en gradins, s'élancent
à
grés monter; je regardais mes compagnons; en tours où la main des géants semble avoir
aucun nedonnaitdes signesde joie.Une sorte appliqué l'aplomb et le cordeau voilà ce
de tristesse, produite par une longue anxiété, que personne n'a rencontré au séjour des
laissait à peine concevoir ce que la vue du glaces éternelles; voilà ce qu'on chercherait
Mont-Perdu nous préparait de dédommage- en vain dans les montagnes primitives, dont
ments. Après tant de plans inclinés, de ro- les flancs déchirés s'allongent en pointes ai-'
chers si droits, de glaces si perfides, nous ne guës, et dont la base se cache sous des mon-
sentions d'autre besoin que celui d'un peu ceaux de débris. Quiconque s'est rassasié de
de terrain plat, où te pied pût se poser sans leurs horreurs trouvera encore ici des aspects
délibération mais ce terrain, nous ne le tou- étrangers et nouveaux. Du Mont-Bl.tnc mê-
chions pas encore, que déjà la scène chan- me, il faut venir au Mont-Perdu; quand on
geait et faisait oublier tout. Du haut des ro- a vu la première des montagnes granitiques,
chers, nous considérions avec une muette il reste à voir la première des montagnes cal-
surprise le majestueux spectacle qui nous caires.
attendait au passage de la Brèche nous ne « Ici ce n'est point un géant entouré de
le connaissions pas; nous ne l'avions jamais pygmées. Telle est l'harmonie des formes et
vu; nous n'avions nulle idée de l'éclat in- la gradation des hauteurs, que la préémi-
comparable qu'il recevait d'un beau jour. La nence de la cime principale résulte moins de
première fois, te rideau n'avait été que sou- son élévation relative que de sa figure, de
levé te crêpe suspendu aux cimes répan- son volume et d'une certaine disposition de
dait le deuil sur les objets mêmes qu'il ne l'ensemble, qui lui subordonne les objets en-
couvrait pas. Aujourd'hui, rien de voilé; vironnants. Elle n'excède le Cylindre que de
rien que le soleil n'éclairât de sajtumière la cent cinq mètres, et ne s'élève que d'environ
plus vive; le lac, complétement dégelé, ré- deux cents mètres au-dessus de la plate-forme
fléchissait un ciel tout d'azur; les glaciers qui les soutient tous deux; mais cette cime
étincetaient, et la cime du Mont-Perdu; toute est le dernier de tant de rochers amassés
resplendissalite de célestes ctartés, semblait l'un sur l'autre; c'est vers elle que remon-
ne plus appartenir à la terre. En vain j'es- tent, comme à leur source, les glaciers amon-
sayerais de peindre la magique apparence de celés sur les rives du lac c'est d'elles que
ce tableau; le dessin et la te'nte sont égale- descendent toutes ces nappes de neige qui
ment étrangers à tout ce qui frappe habi- tapissent les gradins, se déroulent sur leurs
tuellement nos regards. En vain je tenterais pentes, se déchire')! à mesure qu'elles s'éloi-
de décrire ce que son apparition a d'inopiné, gnent, et ne couvrent qu'elle seule d'un voile
d'étonnant, de fantastique, au moment que qui ne s'entr'ouvre jamais. Cette cime est un
le rideau s'abaisse, que la porte s'ouvre, que dôme arrondi, placé à l'angle d'un long toit
l'on touche enfin le seuil du gigantesque édi- qui se dirige parallèlement à la chaino, et
fice. Les mots se traînent loin d'une sensation s'incline en pente douce, du coté du levant.
plus rapide que la pensée on n'en croit pas De toutes ces montagnes, c'est le seul talus
ses yeux; on cherche autour de soi un ap- d'inclinaison modérée, et le seul sommet qui
pui, des comparaisons tout s'y refuse à la ait quelque chose des formes ordinaires; il
fois. Un monde fuit, un autre monde com-~ semble que la nature, lasse d'entasser éta-
menée,un monde régi par les lois d'une autre ges sur étages, ait essayé de tes couronner
existence. Quel repos dans cette vaste en- d'un comhte, et que ce comble se soulève
ceinte, où les sièeles passent d'un pied plus avec peine dans la haute région, où nul autre
ë?t ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 572
sommet n'ose s'élancer. L'effet de cette ap- rieurement, j'en observai plusieurs qui
parence était de nous rendre l'élévation du av.tient alors échappé à mes regards, ou
Mont-Perdu sensible, quoique nous ne le dont je n'avais obtenu que des échantillons
vissions que sur une hauteur d'environ sept informes.
cents mètres, à compter du niveau du lac, « Mais. quelque résolus que nous fussions,
qui était lui-même fort au-dessous de nous. il était impossible de rien entreprendre de
Mais en même temps elle ravalait notre pro- plus le lac et les glaciers coupaient toutes
pre station, au point de n'admettre aucune les communications. Placés au milieu 'une
comparaison directe entre les hauteurs res- aire immense, nous ne pouvions nous mou-
pectives. Comme nous avions perdu notre voir dans aucun sens touchant toutes les
baromètre en route, il fallut nous contenter sommités de la main, nous ne pouvions en
d'estimer cette hauteur à vue d'œit;mais aborder aucune; tout semblait nous repous-
cette estimation même n'était guère propre ser, et nous n'avions que deux issues si ha-
à nous encourager, dans le cas que nous sardeuses et si précaires, que tel accident
aurions encore conservé t'espcrancc de ga- que l'on puisse imaginer, qu'un orage, un
gner la cime par la route du lac. Sans doute éhoutement, une lavanche, peut tout à coup
trois mille mètres d'élévation sont beaucoup, priver de l'une ou de l'autre, si ce n'est à la
qu;:nd il n'en reste plus que cinq cents à fois de toutes deux. Une seule chance nous
montfr; mais nulle proportion entre la hau- restait, celle de parvenir au col de Faute par
teur où nous étions parvenus et cequ'il nous les corniches et d'essayer d'atteindre le
en avait coûté pour l'atteindre, et surtout sommet par sa face orientale; mais pour
nulle comparaison entre les murs que nous tenter cette aventure il aurait fallu être ici
avions gravis et ceux dont il aurait fallu ris- de grand matin et durant les jours les plus
quer l'esca!ade. Le dégel avait beaucoup chauds de t'année. it y a des g)aciers consi-
augmenté le circuit du lac, et l'eau couvrait dérables entre le col et la cime du Mont-
presque tout ce que nous avions pris l'autre Perdu, et nous venions de faire l'expérience
fois pour tes rives. Nous te trouvâmes au de ce que sont les glaciers à ta fin de t'été, tt
pied même du ravin par lequel nous étions fallait passer au moins une nuit, et nous
descendus. De quelque côté que nous por- sentions d<'ja ce qne c'est qu'une nuit d'au-
tassions la vue, ce lac, tout à l'heure si beau tomne passée à cette hauteur, it suffisait do
et maintenant si fâcheux, n'avait pour bords considérer ces atTreux déserts pour conce-
que des muraiites de roche ou des muraittes voir l'impossibilité d'y subsister à l'époque
de glace. A l'occident seulement les pentes où tout ce qui vit les avait abandonnés. On
s'adoucissaient, et de longs tapis de neige parle souvent de déserts, et l'on ne peint
s'élevaient insensiblement jusqu'au pied du que tes lieux où la nature a répandu le mou.
col c'était là que nous voulions aller; mais vement l'esprit se repose encore sur les
c'était précisément là qu'on ne pouvait at- sombres forêts où le sauvage poursuit sa
teindre. Le passage était fermé par des ro- proie,sur les sables que traverse le cha'neau,
chers d'une hauteur épouvantable, et qui sur les rivages où se vautre le phoque et que
s'étevaient à pic du sein même des eaux. visite le pingouin; mais ici, point d'autres
Nulle ressource il n'était pas plus possible témoins que nous du lugubre aspect de la
de gravir ces rochers que de les tourner en nature. Le soleil, éc):'irant ces hauteurs de
vain on regarde, on se consulte, on se dé- sa tumière la plus vive, n'y répandait pas
pite il faut se résigner et reprendre nos an- plus de joie que sur la pierre des tombeaux.
ciens errements. D'un côté, des rochers arides et déchirés qui
« Nous tournons donc à gauche autre menacent leurs bases de la chute de leurs ci-
embarras. Ici ce perfide lac nous attendait mes de l'autre, des glaces tristement res-
encore, et l'eau battait te pied d'une énorme plendissantes, d'où s'élèvent des murailles
iavanchctombéedes crêtes septentrionales. Je inaccessibles; à leurs pieds, un lac immo-
ne sais si elle existait lors de notre premier bile et noir a force de profondeur, n'ayant
voyage; mais alors la glace du lac nous li- pour rives que la neige, ou le roc, ou des
vrait passage, et nous n'avions eu nul motif grèves stériles. Plus de fleurs; pas un brin
de t'envisager. Cette fois point de milieu il d'herbe durant huit heures de marche, je
fallait rétrograder, et l'on sait par quel che- -n'avais recueilli que. les restes desséchés de
min ou bien il fallait attaquer de front ces t'anémone des Alpes, et c'était à la montée
neiges dures et entièrement inclinées, d'où de la Brèche. Rien de vivant désormais 'fans
un faux pas nous précipitait dans le lac. Ce ces régions inhabitables. Les izards avaient
faux pas, un 'de nos guides le 6t il partit cherché les gazons où l'automne n'était pas
comme la foudre ou comme la lavanche elle- encore descendue. Dans les eaux, pas un
même était partie. Un petit enfoncement, seul poisson pas même une-seule de ces
une pierre, un rien l'arrêta à deux pas du salamandres aquatiques que l'on rencontre
lac. Sans ce hasard il y périssait, car nous jusque dans les lacs qui ne dégèlent que
n'avions que nos cordes pour l'en tirer, et trois mois de t'année. Pas un lagopède pié-
c'était justement lui qui en était chargé. tant sur ces champs de neige; pas un oiseau
« Enfin nous étions au terme de nos em- qui sillonnât de son voi ta déserte i'nmensité
barras, et nous atteignîmes ce promontoire des cieux partout le calme de la mort. Nous
de si diffx ite .ccès, dont je voulais au avions passé plus de deux heures dans cette
moins fouitier t'intérieur à toisir. Outre les silencieuse enceinte, et nous l'aurions
quit-
corps marins que j'y avais rencontrés anté- tée sans y avoir vu mouvoir autre chose que
573 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES.
hons-mémes, si denx frêles papillons ne lacre de cité antique subissant l'action des-
nous avaient ici procédés; encore n'étaient- tructive du temps occupait une zone peu
Ce pas les papittons des ptpntagnes ceux-là étendue en largeur, un quart de lieue envi-
sont plus avises; ils se confinent dans les ron, mais il s'étendait au sud jusqu'à la der-
vat)ons,où ils pompent le nectar des plantes nière limite de l'horizon. La présence d'un
alpestres; c'étaient deux étrangers, le ~MCt nombre de glaces élevées aussi considérabto
et le petit MMcr~,voyageurs comme nous, et me fait croire que dans ce parage, et proha-
qu'un coup de vent avait sans doute appor- btemcnt à peu de distance, çxisle quelque
lés. Le premier volait encore autour de son haute terre tes montagnes, ou plutôt les
compagnon naufragé dans le lac. ]! faut falaises de glace, sont toujours un indice de
avoir vu de pareiites solitudes, il tau' y avoir son voisinage puisque sans elle elles ne
yu mourir le dernier insecte, pour concevoir pourraient exister.
tout ce que la vie tient de place dans la na- « Le 4 fén'icr, nous retrouvions la ban-
ture. » quise des contrariétés de vent nous en
avaient éteignes pendant les journées des 30
et 3i janvier, des l", 2 et 3 février cette
UNE BANQUISE. nouvelle rencontre a lieu par 62° 20' de lati-
tude et 39' 18' de longitude ouest. ~tte se pro-
On donne le nom de banquise à un gla- longe beaucoup à l'uuest et va évi'temment
cier d'une immense étendue ou à un amas rejoindre celle que, le 26 janvier, nous avons
de glaces nu', s'élevant quelquefois comme laissée s étendant vers l'est. Ainsi la route
u,ne muraille au sein des mers polaires, met parcourue par Weddell tes 2~, 25, 26, 27 et
obslacle à la navigation ou oblige a la cô- 28 janvier 1823 était barrée. Tout près de là,
toyer comme on ferait, (t une falaise. Les na- à moins de vingt lieues de l'espace parcouru
vires que commandait le capitaine Dumnnt- par !c navigateur angtais, effectuant son
d'Urville, d~ns son voyage au pôle Sud, ren- premier retour vers le nord, la tentative de
contrèrent plusieurs de ces banquises et M. Oumont d'Urvitte pour pénétrer dans le
nous reproduisons ici la relation que M. Hom. sud, à travers la banquise, n'eut d'autre ré-
bron a donnée de l'une d'elles en t'accompa- sultat que de nous y faire bloquer.
gn;)nt d'études curieuses. « Enfin les H et 15 février, nous lou-
« Nous venons de prolonger la banquise voyous afin de sortir d'un golfe creusé dans
ttans une étendue de deux cent vingt-cinq !e contour de la banquise, et où le vent n'eût
lieues. Nous t'avons rencontrée te 22 janvier pas manqué de nous acculer contre les gta-
pour la première f")s; elle nous fermait le ces, s'il eût acquis plus de force. Là encore,
passage tout la fois dans l'est et dans le le 7 février 1823, Wcddett cinglait à pleines
sud; nous é!ions alors sur un des méridiens voiles dans une mer parfaitement libre. Au-
des ttes Orkney, par 63° 26' de latitude et ~7° jourd'hui, 16 février, nous revenons décidé-
7' de jongitude oue~st à midi. Elle courait ment à t'oucst, et nous abandonnons la
d'un côté nord et sud, de l'autre Quest-sud- poursuite de la banquise du côté de t'est
ouest. CeUe derniers direction me rappcta nous suivrions sans but cette direction,
aussitôt que ce ne. fut qu'a 13')' plos sud, et maintenant que nous avons reconnu )'état
par ~5° de tongitude ouest. que Hransfietd fut des glaces sur tes différents points où se se-
arrêté en 1820. tt est très-probatde en effet rait exécutée la plus heureuse et la plus re-
que notre banquise allait rejoindre vers le marquable navigation. Quant à nous, nous
sud le point où se terminèrent tes progrès de mettons au nombre des chimères t'csperancc
ce navigateur à travers, ces régions glacées. de parvenir cette année au 73* ou 78° degré
Je crois si peu aujourd'hui à l'inconstance de latitude sud, eu suivant les traces du ca-
des révolutions qu'éprouveraient chaque an- pitaine dont la relation inspira à notre sou-
née les glaces australes, que je suis convain- verain l'idée d'une exploration polaire. Peut-
cu que nous eussions retrouvé une pareille être serons-nous moins contrariés du côté
barrière, et cela a peu près dans la même de l'ouest où sans doute le commandant
posit~'n, si la nature de notre mission nous nous ramf'ne dans l'intention de faire d'au-
eût permis d'attaquer la banquise ptus à tres reconnaissances.
l'ouest, sur le même parattète et sur le mê- n J'ai (tit que je croyais peu aux grandes
me méridien que Bransnetd. perturbations de la banquise australe et à
a Tout en nous forcant de décrire d'im- l'inconstance de ses changements. Le beau
menses sinuosités, la banquise nous ramena travail que vient de faire M. Vincendon-Du-
vers le nord,et te 26 janvier nous nous trou- moulin servira de base un jour ou à h' crili-
vâmes en vue des îles Orkney. Les 2~, 25 et que de cette opinion ou à sa conurmation
26, M. Dumoulin ne discontinua point de le- il a rctevé avec le plus grand soin les sinuo-
ver le tracé de la banquise, là précisément sités de cette immense surface du glace; de
où, en 1823,Weddett aurait trouvé la mer li- sorte que les explorateurs qui nous suivront
bre. Dans la soirée du 2~, la banquise nous dans la carrière pourront comparer ce qu'ils
apparut en grand désordre dans l'est observeront avec ce que nous avons obser-
contre l'ordinaire, elle était composée d'une vé, et, par suite, on se fera une idée juste
multitude d'énormes montagnes de glace, de l'étendue des variations dont serait sus-
dont les formes, aussi bizarres que variées, ceptible cet agrégat de glaces. H est u'utite
nous offraient la perspective des ruines de dire qu'il ne s'agit point ici des change-
d'une foule de grands monuments. Ce simu- ments qui s'opèrent sans cesse dans la con-~
575 ESQUISSES GEOLOGIQUESET GEOGRAPHIQUES. 576
figuration de son profil lequel est aussi tamment entourée, comment se fait-il que
mobile que les flots et les vents sont incons- l'on soit parvenu au nord à de très-hautes
tants mais qu'il importe de savoir si la latitudes ? Certes, les terres s'y développent
banquise qui vient d'être le sujet de nos sur une immense étendue. Pour répondre à
observations depuis le 48' jusqu'au 33**degré cette objection, il suffit de se représenter la
de longitude ouest du méridien de Paris, topographie des deux pôles et d'en faire le
peut, sous l'inflence de certains phénomè- parallèle.
nes annuels, être dispersée de manière à « L'Amérique, l'Europe et l'Asie encadrent
ouvrir un passage jusqu'aux plus hautes la- le bassin de la mer polaire du Nord la mer
titndes antarctiques, jusqu'au 71" degré, par du Nord en est le principal débouquement
exemple, terme qu'est parvenu à atteindre limité par l'Europe et ('Amérique; elle n'est,
le célèbre capitaine Cook sur un point de la relativement à la mer Oaciate, qu'un grand
circonférence du pôle où n'existe, remar- détroit qui donne passage aux énormes ac-
quons-le bien, aucune terre avancée vers le cumulations d'eau d'une mer infiniment plus
nord. tt serait mieux de savoir de combien étendue et qui reçoit un nombre prodigieux
de lieues ou de degrés la limite nord de cette de grands fleuves. H résulte des courants de
banquise peut reculer dans le sud en été, ou cette disposition hydrographique, et leur
s'avancer dans le nord en hiver. H serait force est en raison directe du resserrement
aussi intéressant de confirmer cette asser- qu'ils subissent si leur existence pouvait
tion quelle que soit la latitude où se fixe être mise en doute, bien que la simple ins-
la limite septentrionale dela banquise en été, pection de la carte suffise pour y faire croire
elle se rattache toujours par de longues sans le secours de l'observation, les bois
pointes aux îles Orkney et Sandwich. Sur qui couvrent la mer dans ces régions nous
aucun point de la circonférence du pôle an- fourniraient une preuve complète de leur
tarctique les glaces ne s'avancent autant présence car la nature des débris végétaux
vers le nord que dans la partie de l'Océan a permis de remonter à leur origine :i)s
que nous explorons en ce moment; mais sur proviennent des côtes de la Sibérie, où abou-
aucun point on ne rencontre de terre sur tissent les grands cours d'eau des monts
des parallèles aussi élevés. Or, n'oublions Oural, Altaï, Stanovoy, du fleuve Makensie,
pas qu'elle est le principal foyer de' la forma- principal affluent des rivières de l'Amérique
tion des glaces, qu'ainsi il est naturel que septentrionale, trop plein d'une foule de lacs
ces dernières restent en communication avec du même continent, et principal déversoir
les archipels, lors même que la faible cha- des montagnes rocheuses.
leur de l'été les refoute encore du côté du « Ces courants sont une cause incessante
sud. du déplacement des glaces du nord ils per-
« Un pote sans terre serait d'un facile ac- mettent de compter sur des débâcles jusqu'à
cès les plateaux de glace qui résulteraient un certain point périodiques; car toutes les
de la congélation de la mer se disperseraient fois que le froid rigoureux de l'hiver fera
facilement, si les obstacles que les terres place à une plus douce température, les gla-
leur opposent ne leur offraient des points ces se disjoindront et seront entraînées dans
d'appui; si les énormes falaises de glace qui l'ouest d'abord, dans le sud ensuite. Le
se détachent de la côte, et les avalanches voyage de Brogg fait foi de l'existence de ces
qui tombent des montagnes n'encombraient courants sans leur secours il serait im-
la mer de leurs débris. possible de pénétrer dans les hautes latitu-
« It résulte de tout ce qui vient d'être dit des du nord; les glaces s'y amoncelleraient
1° Qu'aussitôt que l'on rencontrera des iles, tellement, que la terre et la mer uniraient
les difficultés de )a navigation augmenteront, par être de niveau. Mais cette supposition
parce qu'aussi les glaces se multiplieront; 2° serait absurde, car il faut bien que les eaux
que plus ces terres s'avanceront vers le nord, des fleuves trouvent un écoutement, et il no
plus la ceinture de glace s'étendra dans le peut avoir lieu que par les détroits de Beh-
même sens 3° enfin, que l'on ne doit tenter ring et de Lancaster, et surtout à travers
d'approcher du pôle antarctique que sur les cette partie de t'AHantique que l'on nomme
points de la circonférence qui sont libres de la mer du Nord.
toute terre jusqu'à de très-hautes latitudes. « Au pôle arctique, il est une autre cir-
Ainsi le point où Cook atteignit le 71°, le 30 constance digne de remarque, c'est l'influence
janvier 1774, sans avoir rencontré la moin- des vents du sud plusieurs d'entre eux con-
dre apparence de terre, serait parfaitement servent en été leur température élevée jus-
convenable, si le but de la mission était uni- qu'à de très-hautes tatitudes c'est surtout
quement d'approcher le plus possible du pô- à ceux qui passent sur l'Asie et l'Europe
le. De nombreuses explorations confirmeront d'une part, l'Amérique de l'autre, que cette
seules nos observations et les assertions qui observation est applicable. Ils apportent né-
en sont la conséquence. En attendant la cessairement de grandes modifications à l'é-
sanction du temps, on doit s'abstenir de por- tat thermométrique de l'atmosphère polaire,
ter un jugement critique sur l'heureux et produisent parmi les glaces des désagré-
voyage du capitaine Weddell, ou de s'em- gations favorables à l'action dispersive des
presser d'admcitre sa relation comme fait courants, et par conséquent à la navigation.
incontestable. Mais si le voisinage de la terre Tout le monde a entendu parier des fortes
oppose de si grandes difficultés aux naviga- chaicurs que l'on éprouve à Saint-Péters-
teurs, à cause des glaces dont elle est cons- bourg or, comme cette ville est située par
577 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 578
les 60* de latitude nord, it est très-probabte verte de neige. En sorte que le Kamtschatka
que la température de ses étés se propage présente la double particularité d'avoir un
vers le nord bien au delà du paraUète de hiver tempéré, comparativement au reste de
cette capitale. De plus, à l'action dissolvante la Russie, et cependant aussi des chaleurs
de la chaleur atmosphérique, il faut joindre d'été infiniment plus modérées. L'hémisphère
celle des eaux fluviales elles proviennent sud est comptètement dans le même cas du
de latitudes infiniment moins rigoureuses 30° degré aux plus hautes de ses latitudes,
que celles où se terminent leurs cours, aussi ce qu'il faut attribuer aux mêmes causes,
sont-elles douées d'une température qui con- c'est-à-dire a l'isolement ou à l'absence de
tribue beaucoup à la dispersion des glaces. toute terre étendue dans son voisinage, et A
« Dans le sud, rien de tout cela n'existe la grande surface d'eau qui l'entoure. Par
les terres polaires australes sont isolées 60° sud ou ne rencontre que des iles stériles
elles ne peuvent recevoir l'influence atmos- couvertes de glaces éternelles. Certes cette
phérique étrangère qu'à travers des mers épithète est ici bien appliquée, car ces glaces
immenses; l'Afrique se rétrécit en s'avan- sont aussi immuables l'été que l'hiver on
çant vers le sud et s'arrête ait 3~° degré 30 pourrait même dire aussi invariables que
minutes de latitude sud; l'Amérique s'avance l'atmosphère qui les environne. J'ai doublé
jusqu'au 36" degré, mais elle s'y réduit à huit fois le cap Horn; je m'y suis trouvé
une étroite bande de terre qui n'est plus que dans toutes les saisons et toujours assez con-
la base des pics élevés et glacés des Cordit- trarié pour qu'il me fût permis d'y faire
lères l'Asie se termine par l'île de Van-Dié- des observations thermométriques pendant
men, point imperceptible pour l'Océan qui quinze jours au moins rien n'est plus ré-
t'entoure. Le continent austrat, également gulier l'heure de la journée ou de la nuit,
froid sur tous les points do son étendue, ne le temps, la nature du vent influaient sur les
peut avoir que des fleuves glacés comme variations du thermomètre; mais quelle que
lui. Tout, sur ce point de notre globe, con- soit la saison, mes observations se trouvent
tribue à entretenir une température uni- toujours renfermées entre ces deux limites
forme, une atmosphère propre, qui, sans ja- au-dessous de zéro et 9° au-dessus. La
mais atteindre les degrés de froid extrême route pour doubler le cap Horn se fait tou-
du pôle boréal, n'égale jamais en été, sur les jours entre 57° et 60°. Le parallèle n'influe
latitudes correspondantes, le plus haut de- même pas beaucoup sur le thermomètre
gré de chaleur dont chacune d'elles soit sus- par 63° 32' de latitude et ~5° ~2' de longitude
ceptible dans le nord. ouest, le point le plus élevé qu'il' nous ait
« Si le rayonnement de la terre échauffée été possible d'atteindre, le thermomètre de
ajoute beaucoup à l'ardeur directe des rayons Réaumur marqua, le 23 janvier 1838, 2'
sotaires et leur action sur l'atmosphère, n; à midi par 58° &6' et M° 26', 8° à midi,
les terres couvertes de neige et de glace ont le 1" février; par 56° M' et (i2°, -~6° te 13
un'effet contraire: elles refroidissent l'air janvier, à midi et par 56° de latitude et 8'
qui se trouve en contact avec elles. L'isole- de longitude, 8° à midi, !e 23 mars.
ment du pote sud, en le soustrayant à une « Quelle que soitt'étendue du bassin que
p:treitte atternative, le constitue dans un état ces terres australes circonscrivent, les ueu-
d'uniformité parfaite de température. Ja- vos qui y débouchent ne peuvent être com-
mais dechateur, mais jamais de froid-aussi parables ni par le nombre, ni par leur
viutent que le froid le plus rigoureux du cours, ni par leur abondance avec ceux de
nord. Que l'on se figure quel degré de la mer Glaciale du Nord; quelle que soit l'é-
refroidissement doit acquérir un vent qui tendue des canaux dont ces terres sont sil-
parcourt trois ou quatre cents lieues cou- lonnées, leurs eaux n'y peuvent être long-
vertes de frimas avant d'atteindre les para- temps retenues, vu le peu d'espace qu'occu-
ges du pote. Le Kamtschatka, par sa posi- pent ces terres, comparées à celles du pôle
tion, reçoit les vents d'est qui lui arrivent boréal; enfin, ajoutez à cela qu'elles passent
du large avant qu'ils n'aient traversé les im- tout à coup d'étroits déniés à un espace sans
menses plaines neigeuses de la Sibérie eties bornes, et vous aurez un ensemble de cir-
cimes glacées de ses chaînes de mont;)gnes constances toutes extrêmement défavorables
« aussi, dit Lapérouse, l'hiver y est généra- à la conservation de leur force de transla-
lement moins rigoureux qu'à Pétersbourg tion. Ce sont là des considérations à faire
et dans plusieurs provinces de t'onpirc de valoir en faveur de cette opinion que les
Russie; tellement que les Ilusses en parlent courants n'ont qu'une action extrêmement
comme les Francais de la Provence.» Mais limitée sur le déplacement des glaces aus-
en été, le climat de Saint-Pétersbourg est trales. Ainsi, autant 1~'s glaces du nord se-
infiniment plus chaud que celui du Kamts- raient mobiles, autant celles du sud seraient
chatka; sa position explique encore cette fixes; grâce à cette mobilité des premières,
sixgut.irité. L'époque de la maturité des on pourra peut-être, à force de persévé-
fruits est en effet extrêmement chaude par rance, s'approcher plus encore du pôle nord
les 60' nord, latitude de Saint-Pétersbourg qu'on ne l'a fait jusqu'à présent mais dans
et, chose très-remarquabte, bien que la le sud le seul moyen d'arriver à un pareil
pointe sud de la presqu'île Kamtschatka ne résultat sera de rechercher le point de la
soit que par 51°, et Petropowlowskoï que circonférence du pôle antarctique qui soit io
par 5: 30', on ne peut y cultiver le blé, et moins entouré de terres. »
dos le mois de septembre la terre y est cou- Voici comment Dumont-d'Urvillc parle
579 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 880
d'une de ces énormes masses de glace « Un les spectacles tragiques qu'il ne fuit pas ce
moment avant de laisser porter, à travers ta qui l'effraye, et qu'il espère le plus vif plai-
brume je venais de découvrir un bloc d'une sir partout où il peut espérer de nouvelles
prodigieuse étendue/et chacun de nous idées il semble que l'aspect des montagnes
douta longtemps si ce n'était pas réellement où fa nature est à découvert, où la main de
une terre; mais en approchant et dans une l'homme n'a point terni s< grâces fraîches
éclaircie, nous pûmes nous assurer que c'é- et neuves, où la grandeur et la variété du
tait un immense bloc de glace, à uancs imi- spectacle rétonnent, lui montre moins sa
tant une énorme falaise verticale, à cime faiblesse que l'étendue de son âme qui me-
parfaitement aplatie et uniforme comme sure ces merveilles, qui en sonde les profon-
une table horizontale et couverte d'uneneige deurs et qui en brave les dangers.
ébtouissante de blancheur. Les angies et les « C'est ce que nous- éprouvâmes nos
relèvements pris par M. Dumoulin ont assi- yeux enchantés par la vue riante du Va-
gné à ce formidable glaçon une longueur de lais, se saisirent avec empressement d<; ces
plus de 11 milles sur36 mètres de hauteur. On lieux désolés. Nous montâmes avec plaisir
voyait de chaque côté deux fragments de la gorge du Rhône par un sentier laillé sur
même élévation et longs de 2500 à 3000 mè- le roc, ayant le ~euve à notre droite, des
tres, qui en avaient sans doute tait primiti- pins -tu-dessus de nos têtes et des rochers
vement partie. Malheur au navire que le suspendus devant nous ce lieu sauvage
vent ou le calme ferait inopinément tomber nous offrait sans cesse de nouvelles scènes
sur une masse sembtabte, dans sa partie ex- dans l'aspect des rochers prêts à s'écrouler
posée au vent. avec une mer comme celle que et la profondeur des abîmes où la rivière se
nous avions Sa perte serait prompte et iné- précipite tout fait spectacle, tout paraît être
vitable, caril chercherait en vain des points en mouvement; le bruit terrible de l'eau
d'appui pour tenter de se relever, et le res- l'agitation de l'air, les pins qu'on trouve
sac l'aurait bientôt mis en pièces. Les équi- renversés, les torrents, les cascades con-
pages n'auraient pas même la ressource de couraient à rendre ces lieux intéressants,
songer à gravir sur l'inaccessible masse lorsqu'au bout de deux heures nous vîmes
cette impossibilité leur sauverait au moins devant nous l'horizon se dé~etopper nous
les transes horribles qui leur seraient ré- annoncer un nouvel ordre de choses et des
servées. » beautés d'un autre genre. Bientôt nous vî-
mes le fleuve s'ensevelir sous un amas de
neige que la chaleur de l'été n'a pu f"ndre
DU GLACtËR ET DE LA SOURCE DU à quelques pas plus haut des débris de ro-
RHONE. chers, des tronc.s d'arbres cuuchés pêle-mêle
le coupent; aux deux côtés de la gorge l'on
Voici le récit qu'a fait Bourrit, de Genève, voit des vestiges d'anciennes avalanches, et
de son excursion à la source du Rhône les accumulations de rochers qu'elles ont
« Parvenus au sentier qui mène à la sour- charriés jusque-là forment des amoncctte-
ce nous n'avons plus d'habitations à passer, nients si considérables, que la gorge en
nous voy'ns s'enfuir loin de nous celles que pourrait être combtée un jour, si ces débris
nous avons parcourues et s'enfoncer à me- s'accroissent, comme tout semble l'indiquer.
sure que nous montons. Arrivés prèsd'u~e Entin nous parvenons au dernier écheion
petite chapelle nous eûmes t'.ispect du du chemin. Là nous aperçûmes, au travers
Mont-Bhnc. que nous avions perdu depuis des arbres, un mont de glace aussi éclatant
quelques jours. Mâture notre grand étoigne- que le soleil et éctairant comme lui tout ce
ment, on le voit dominer en souverain toutes qui l'environne. Ce premier aspect du gla-
les montagnes, tandis que leurs chaiues pa- cier du Rhône nous en donna la plus grande
r.'i'.s~'nt aussi transparentes que l'air il fau- idée. Ce massif de glace énorme, ayant dis-
drait a un ho~~me qui ne les aurait jamais paru derrière de grands pins se representu
vues de loin une bien forte imaginatiuo pour à nous, quelques instants après, entre deux
concevoir que ces objets, si faihles de cou- blocs de rochers prodigieux qui formaient
leur, sont les mêmes masses qu'il a vues de une espèce de portique. Surpris de la magni.
près et touchées. ficence de ce spectacle et de ses admirables
« De ce lieu, nous jouissions avec délices contrastes nous le contemplâmes avec ra-
de la perspective presque entière du Valais vissement, et nous atteignîmes enfin ce beau
le serpenteme"t. du Mhône la diversité des portique au delà duquel nous devions voir à
couleurs, les tonnes nouvelles des mouta- découvert tout te glacier. A l'aspect de ce-
gues et des paysages, tous ces tableaux in- lui-ci on croit toucher à un autre monde,
téressants font une impression profonde, tant la nature des objets et tcur immensité
donnent un sentiment de plaisir et d'admira- frappent t'imagination. Pours'eu former une
tion dont on ne se lasse pas de jouir. Mais idée, qu on se représente un échafaudage de
ces beautés allaient s'écHpser sous les de- g)ace transparente occupant un espace de
hors effrayants d'une nature sauvage, nue, deux milles, s'etevantjusques aux nues et
hérissée de rochers menaçants et couverte de tançant des feux de lumière comme le soleil.
neiges éterneites. Les détails n'en sont pas moins magnifiques,
« Ce changement de scène n'est pas péni- ni moins surprenants encore on croirait
ble le cœur de t'homme aime tout ce qui voir les rues et tes édifices 'd'une ville hatiu
peut le remuer c'est aiusi qu'it recherche en amphithéâtre et embetUe par des nappcj
?1 ESQUtS~ë GÉOLOGUES ET GËOCnAPt))QUËS. ~!82.
d'eau, des cascades et des torrents c'est un haut des voûtes, les embellissent encore.
prodige dans les effets, comme en immensité Les environs sont remarquables aussi par
et en hauteur. Le plus bel azur, te blanc !e les débris des montagnes ce sont des blocs
plus éciatant, la coupe ta 'plus 1 ,ulîèi-'e de de granite d'une dimension prodigieuse,
mille pyramides de gtace, sont des beabtés entassés dans )eur chute et dispersés au loin
plus faciles à imaginer qu'à décrire. Tel est comme des ruines d'édifices; l'imagination
tegtaciérdu Hhône.étevé par la nature et se représente aisément le fracas qu'a dû
d'après un plan qu'il n'appartient qu'a elle causer t'écroutement de tant de masses.
d'exécuter. On admire te cours majestueux « Ayant examiné avec toute l'attention
du fihuve, on ne soupçonne pas que ce qui possible la plus belle et la plus dangereuse
le fait nahre et t'entretient puisse être plus partie du glacier, nous traversâmes les sour-
majestueux et plus magninque encore. ces nombreuses qui sortent du pied du Grim-
« La Nattée qu'it faut traverser pour arri- sel et qui se réunissent au Rhône puis,
ver au pied dés glaces contraste bien avec comme nous ne pouvions douter qu'il n'exis-
elles. C'est un pâturage que lé Uhônc par- tât au-dessus du glacier une vattéedeméme''
tage et sa longueur est de trois quarts de nature, nous résotûmes de la découvrir et
tieuc. A cette distance dn voit le fleuve sor- nous escatadâmes la montagne qui se trouve
tir de deux boucher de,glace à la droite de à l'occident. Nous traçâmes un chemin à
t'amas, on découvre la gorge nue dé ta travers les rocs éboutés et les bruyères
Fourche qui s'étcveaune grande hauteur, de peu après nous ne trouvâmes qu'une mousse
même que tes sommets qui lui ont tait don- rasé sur laquelle nous avions de la peine à
ner ce nom; n'est par cette gorge qu'on pé- nous tenir; mais notre ardeur croissait avec
nètre du Valais dans le canton d'U'i à là les difficultés, et d'ailleurs nous commen-
droite 6n voit le mont Grimsel, qui ferme la cions déjà à découvrir une plus grande éten-
VàHeé de ce côté-)à. due de glace. En nous élevant, en effet, nos
d Nous cmbtoyâmcs deux heures à exp)o- regards se fixaient surie glacier qui semblait
rer les hases du glacier. Nous pénétrâmes à s'é~everaussi par étages en même temps que
sa gauche en marchant sur d'immenses dé- nous nous y remarquions des pyramides
bris parmi tesquets nous nous perdîmes de la plus belle transparence, et des milliers
parce que, occupés chacun à nous tirer d'af- de colonnes depuis cent pieds jusqu'à cent
faire, nous n'avions pas toujours la même toises de hauteur. A leur base notre atten-
direct'ion présente nos yeux. Nous arrivâ- tion se perdait dans d'immenses cavités dont
mes ccpcndantdans t'enfoncèrent du gtacier. nous ne pouvions sonder la profondeur;
Là nous vîmes la large bouche du UhOne, et tous les bancs ou gradins que no.us avions
le fleuve en sortir avec bruit. La voûtf est vu s'élever verticalement depuis le pied de
d'une glace aussi transparente que le crista! l'amas etse perdre dans les nues, reprenaient
des blocs énormes de glace é)ancés du haut une consistance nouvelle, se transformaient
du dôme et semés au pied de t'amas re- en d'effroyables tas de glace d'où l'on voyait
présentent tes ruines d'un palais des par- s'élancer d'autres masses non moins énor-
ties de cette voûte qui étaient à moitié fen- mes de sorte que ces murs qui nous avaient
dues laissaient un passage libre aux rayons paru depuis le pied couronner le gtacier,
du soleil qui pénétraient dans des abimes s'offraient comme de nouvelles bases qui
obscurs, tandis que des blocs excavés et soutenaient d'autres masses aussi énormes
concaves nous ébiouissaient les yeux. que celles qui nous avaient si fort étonnés.
« Nous jouissions de toutes ces beautés « Du même site nous avions l'aspect du
sans prévoir lès risques que nous courions mont Saint-Gothard assemhlage de rochers
de nous eu être approchés de si près. La élevés les uns sur tes autres, et dont les
chute d'un fragment qui vint tomber jusqu'à parties les moins saillantes sont revêtues de
nous nous fit comprendre notre imprudence. glaces et d~' neiges. Sa hauteur est considé-
Nous vîmes ators des tours de gtacc, grosses rab !e, sa tète se perd presque toujours dans
comme ues maisons, qui ne tenaient a la la région des nuages, et souvent ce n'est
ma'-se entière que par des Iilcts le moindre que par intervalle que t'en aperçoit au mi-
bruit, le roulement d'une pierre, pouvait les lieu d'eux son sommet glacé.
faire rompre et nous cnscveiir sous leur « Hnfin nous arrivâmes an point où nous
ruine. t)éj l'instant que nous connûmes avions espéré de découvrir ) l'éternel réser-
notre danger, nous ne promenâmes plus nos voir du Rhône et nous eûmes la satisfac-
regards qu'avec inquiétude sur ces masses tion de voir que nous ne nous étiun~ pas
si peu solides. trompés dans nus conjectures, Nous nous
« Cette partie du glacier du Rhône n'est trouvâmes à l'entrée d'une vallée comblée
pas connue des voyageurs, parce qu'elle est de neiges et <te gt.'ce, de six lieues de lon-
à l'opposé du 'chemin de la Fourche. Quel- gueur sur une de large, et serrée entre deux
ques saillies de cette masse contribuent aussi chaines de rochers pyramidaux qui la tien-
à masquer tes, bettes excavations qu'clle nent presque toujours dans l'ombre. Son
forme de ce côté-là. Cependant, c'est ce abord est presque impraticabte les em-
qu'il y a de ptus intéressant à voir; non- brasures de ses rochers sont des précipices
seulement les jeux infinis des glaces éton- horribles, comblés de neige pour la plupart,
nent, mais la beauté de leur transparence et n'offrant qu'un tombeau au mortel témé-
et la vivacité du bleu et du vert des crevas- raire qui s'en approche. Qui sait même si
sés, jointes aux filets d'eau qui distillent dui nous n'étions les premiers voyageurs qui
585 ET GEOGRAPHIQUES.
ESQUISSESGEOLOGIQUES 584
eussent vu cette vallée de si près? Nous n'é- tant plus vastes à mesure qu'ils se rappro-
tions montés là aussi qu'avec la conviction chent de la plaine, que le volume des eaux
qu'étant peu éloignés de l'hospice du Grim- s'était augmenté pour les former.
sel, il nous serait facile de nous orienter La vallée de Gavarnie est traversée dans
quand nous serions parvenus au sommet, et toute sa longueur par le gave de Pau qui
nous fûmes encore assez heureux pour dis- prend sa source au pied du Marboré. Dans
tinguer parfaitement le lac près duquel il les environs de Saint-Sauveur, il est assez
nous fallait passer pour nous rendre à notre bien encaissé; ses bords ne sont pas trop
gîte. Ce lac, enfoncé au milieu des rochers arides, et d'épais feuillages viennent parfois
comme dans le cratère d'un volcan, est aussi l'ombrager; mais, à mesure qu'on s'élève,
l'un des réservoirs, du Rhône et nous n'en son lit et ses rives se présentent plus sévè-
pûmes douter quand nous vîmes des filets res le murmure de son onde commence à
d~eau s'en décharger à travers des rochers devenir plus grondeur après les ruines du
et se diriger vers le lit du fleuve. Les bords fort de l'Escalette ou de t'E<;he)!e, les habi-
du lac sont couverts de neige en tout temps. tations disparaissent presque entièrement,
Le lieu où l'hospice est situé ét:'it, par rap- et elles sont remplacées par des masses de
port à nous, dans un grand enfoncement, et rochers nus et menaçants. Cependant, le ha-
nous ne le découvrîmes que lorsque nous meau de Sia rompt un instant la triste mo-
eûmes atteint la limite qui sépare le Valais notonie dontles regards ont été affectés: posé
du canton de Berne. De cette limite nous là comme une sorte d'oasis, il semble or-
joignîmes le chemin pratiqué sur la monta- gueilleux de la verdure de ses beaux noyers
gne, et qui n'est accessible que pour des et de la halte qu'il peut offrir au voyageur.
mulets ou des chevaux accoutumés à gravir Dès qu'on a dépassé ce hameau, on descend,
des rochers. Nous trouvâmes sur notre pas- par un sentier rapide, jusqu'à un vieux pont
sage des matrices de cristal qui sont com- dont l'arche unique s'élève de 30 mètres au-
munes dans toutes ces formations et nous dessus du torrent et l'on aperçoit en face
arrivâmes à l'hospice, asile si précieux pour une chute du gave qui se précipite, avec
les voyageurs. » grand fracas, entre des rochers perpendicu-
laires que couronnent quelques arbustes à
une grande hauteur. On passe alors sur la
CIRQUE DE GAVARN1E (1). rive gauche, on suit un long défilé, étroit,
désolé, et qui ne présente que des monta-
Cette merveille de la nature jouit d'une gnes à son horizon puis, lorsqu'on est par-
telle célébrité qu'il n'est pas un voyageur venu à son extrémité, on trouve un second
amené dans tes Pyrénées qui ne considère pont qui donne entrée dans un assez joli
comme une obligation, s'il n'est mû par un bassin au milieu duquel est le village de
motif d'étude scientifique d'accomplir l'es- Pra~nères, bâti près de la jonction du gave
pèce de pèlerinage qui conduit à Gavarnie. de Gavarnie et d'un autre gave qui descend
A moins que d'autres excursions ou une sta- du pic de Neouvielle.
tion déjà établie n'imposent un autre point La vallée de Pragnères repose agréable-
de départ, c'est le plus communément de la ment du trajet qu'il a fallu faire pour arri-
vallée de Baréges qu'on se met en route pour ver jusqu'à elle. Son bassin est couvert de
ce lieu. Le chemin longe presque toujours prairies et d'ombrages, émaillé de fleurs
un précipice dont l'aspect, dont les scènes sillonné de ruisseaux, et ce n'est pas sans
varient fréquemment mais il est étroit, dan- regret qu'on t'abandonne pour s'emprison-
gereux dans quelques parties, et il faut, sur- ner encore dans une gorge où l'ombre et
tout si l'on est à cheval apporter beaucoup l'humidité remplacent l'air pur et le5 rayons
de prudence au sein de ces éboulements, de d'un soleil vivifiant dont on jouissait dans la
ces lieux sauvages qu'on croirait quelque- vallée. Toutefois, ce nouveau défilé dans le-
fois n'avoir jamais été témoins de la présence quel on pénètre est plus supportable
de l'homme, tant ta solitude et le silence qui que
celui qui précède le bassin de Pragnè-
vous entourent ont quelque chose de triste, res la rive du gave est assez unie, et elle
de solennel, comme une cessation de la est bordée de quelques arbustes, principa".
vie. lement de buis. Le mont Comélie se montre
C'est à Luz qu'on joint la vallée de Ga- en perspective, et c'est constamment encore
varnie, et de ce point jusqu'au cirque ce une suite de gorges plus ou moins étroites
n'est qu'une alternative continue de déGlés de bassins plus ou moins ouverts, le long
et de bassins, allant toujours en diminuant desquels on rencontre,de loin en loin, quel-
leurs dimensions. Us justifientd'une manière ques cabanes et le hameau de Sarre-de-Ven.
frappante la théorie de Darcet et de l'abbé Enfin, au pied du Co~néiie, apparaissent le
Palassou sur la-formation des vallées des village de Gèdre et sa gracieuse vàltée,
Pyrénées, c'est-à-dire sur la distribution de ornée de tilleuls et où s'embranche celle de
ces divers réservoirs qui, depuis la sommité Béas.
des monts jusqu'à leur base, se sont vidés Les habitants de Gèdre ne manquent
les uns dans les autres, ont laissé entre eux pas
de vous inviter à voir la merveille de leur
des couloirsoa canaux par lesquels les eaux valtée c'est une sorte de grotte dont la dis-
se frayaient passage, et se montrent d'au- position est en effet aussi singulière qu'at-
trayante. Elle est formée par deux énormes
(1) Extrait de notre Voyagedans les Pt/r~M. rochers dont le sommet s'arrondit en forme
585 ETGEOGRAPHfQUES
GEOLOGtQUES
ESQUISSES 586

de voûte, mais qui cependant ne se joignent chemin qui s'engage dans une vaUee latérale
pas,et dont le front est couronné d'arbus- et qui conduit au port de Houchuro, lequel
tes et de plantes sarmenteuses dont les donne entrée en Espagne par la vallée de
guirlandes se balancent au gré du vent. Au Broto. C'est à l'occident du Marboré que l'on
fond de cette grotte qui est assez obscure, franchit la ligne ou la crête qui sépare les
jaillit une masse d'eau limpide, celle du deux royaumes la hauteur de cette brèche
gave de Héas, qui vient bondir en écumant est de 2290 mètres, et elle est pratiquée dans
sur quelques étages qu'offrent à sa chute les la roche qu'on appelle Grauwacke. Pour
strates qui se trouvent en cet endroit. Cette aller au Cirque proprement dit, ou à ce qu'on
petite retraite est poétique, c'est un char- nomme le Pont-de-Neige, il faut continuer
mant abri où l'on peut lire quelques pnges à remonter le gave, et l'on arrive ainsi au
de Virgile, ou se rappeler quelques descrip- but qu'on s'est proposé d'atteindre.
tions de ce chantre de la nature. Le Cirque ou l'oule de Gavarnie offre une
Lorsqu'on a dépassé Cèdre, on gravit la enceinte semi-circulaire de 3500 mètres de
base du Comélie et l'on s'engage dans un circonférence, dont le sol est creusé en en-
désert, solitude affreuse qu'avec justice on tonnoir et qu'environne un mur vertical
a appelée le Chaos. C'est un immense ébou- haut de ~05 mètres. Ce mur est surmonté de
lement de blocs de granite qui est venu en- vastes gradins ou d'un amphithéâtre que
tasser là débris sur débris c'est un nouvel blanchissent tes neiges qui s'y trouvent étcr-
exemple des commotions violentes qui bou- nellement amoncelées ceux-ci sont couron-
leversent les masses les plus énormes avec nés d'une sorte de diadème composé de ro-
la rapidité qui leur fait anéantir tes plus lé- ches qui s'élèvent de distance en distance
gères qui changent en peu d'instants une et que l'on désigne sous le nom de Tours de
contrée fertile en un sol à jamais aride; qui Marboré enfin, dominant tout cela, appa-
viennent, au sein des populations et des raissent au plan le plus éloigné le Mont-Per-
richesses de la nature, exposer tout à coup e du et le Cylindre. Plusieurs torrents se pré-
le tableau de ce que la puissance de Dieu cipitent dans le Cirque, et le plus considéra-
peut réaliser, de ce qui attend peut-être ble est celui du Gave, dont la chute est la
notre monde au jugement dernier. Lorsqu'on plus élevée de toutes les cascades qui exis-
circule péniblement parmi ces blocs portés à tent en Europe. Elle a 96 mètres de plus
vide les uns sur tes autres et dont la super- que celle de Lantcrbrunnen; seulement celle-
position semble menacer sans cesse d'une ci ne rencontre aucun obstacte qui interrom-
nouvelle catastrophe, on ne peut pas même pe sa chute, tandis que le Gave se hrise une
poursuivre une pensée riante dans le loin- première fois contre une arête du rocher, et
tain car à quelque distance que ''on porte une seconde sur une saillie plus grande en-
ses regards, ils ne rencontrent que des core que la première.
montagnes gigantesques, aux cimes glacées Pour peu qu'on ait lu quelques descrip-
et neigeuses, qui se dressent pour former tions des terres polaires, des solitudes dufi
l'horizon là apparaissent à la fois le Pic du
Spitzberg ou de la contrée qui avoisine le
Midi, les Tours du Marboré, la Brèche de
cap Nord, on se croit transporté, comme
Hotand, te Vignematc, le Pré-Blanc et au- par enchantement, dans l'une de ces con-.
tres sommités dont le front se perd dans les trées de désolation, lorsqu'on a fait quelques
nues. Ce chaos est appelé la Peyrada par tes
pas dans le Cirque de Gavarnie. Cette en-
gens du pays. ceinte est jonchée de débris qui gisent au
A sa sortie on aperçoit la belle cascade de milieu de la glace et de la neige, et traversée
Saoussa ou d'Arrondet, qui de la montagne par des torrents qui jettent leurs artères à
du même nom tombe dans le gave. Les nei- droite et à gauche. Le fond de l'entonnoir
ges du Marboré se présentent en face, com- conserve des neiges permanentes dans les
me nous'venons de le dire, ce qui rend plus lieux abrités, et c'est une portion de ces nc:-
tranchante encore la verdure dont est recou- ges,sous)aque!)c le Gave sefraye un passage,
vert le Cométie, que l'on continue à longer. qu'on appelle le Pont-de-Neigc, pont qui du
Après avoir franchi une nouvelle suite de reste s'écroule fréquemment et change d'as-
défilés et de bassins, on passe le gave au pect. Il forme une sorte de voûte ou do grotte
et l'on arrive bientôt au dans laquelle.se déposent quelques débris
Pont-Bary-Gui,
village de Gavarnie, d'où le cirque se déve- de végétaux et autres, et qui offrent aussi des
les formes sont pareilles
loppe déjà aux regards avec tout son gran- congélations.dont
diose, c'est-à-dire avec ses gradins chargés à celles des stalactites. Plusieurs glaciers,
de neiges éternelles, ses rochers qui ressem- que les montagnards nomment Serneilles
blent à des tours espacées sur un rempart, se laissent apercevoir de loin faisant saillie
et ses nombreuses cascades. C'est tout cet sur les neiges de t'amphithéâtre.
ensemble qu'on appelle le Marboré. Le vil- C'est dans la partie opposée à la Cascade,
lage de Gavarnie n'a rien de remarquable c'est-à-dire sur la droite du Cirque, que se
il conserve seulement quelques ruines de trouve la Brèche de Roland. Pour y attein-
l'hospice ou de la commanderie qui avait dre on monte par des sentiers roides jusqu'à
appartenudans l'origine aux Templiers, puis la corniche du Cirque; une pente herbeuse,
à l'ordre de Matte. que i'ou appelle la Malhada afe.S'err~M,
Si l'on veut se rendre de Gavarnie en Espa- conduitensuite aux premiers gradinsduMar-
gne, il faut prendre à droite du village un boré puis, après avoir franchi to glacier
D)CT!OKN.DE GÉOLOOË. 19
587 ESQUISSES GEOLOGIQUESET GEOGRAPHIQUES. 588

nommé ~efMe~/Mde la Brya, on pénètre dans de-chaussée est occupé par des boutiques
le vallon de Neige; et l'on arrive au pied du qui n'ont rien de remarquable, si ce n'est
mur de rocher dans lequel est pratiquée la les nombreuses enseignes des barbiers sur
Brèche. Celle-ci, qui se trouve étevée de lesquelles on voit peints la lancette et le bras
2982 mètres au-dessus du niveau de la mer, du patient, d'où le sang coule dans un vase
présente une ouverture de 100 mètres. Autour placé au-dessous. Ces enseignes sont tou-
d'elle plus de végétation, rienquele chaos, la jours restées, en Espagne, les attributs du
glace, la neige, le silence; seulement, après métier, en dépit des progrès qui ont séparé
l'avoir franchie eten portant ses regards vers pour jamais en Europe la profession des
iemidi, ooaperçnit k's plaines de l'Aragon. Ce Sangritdos de celle des Figaros, et ont ravi
soit à à cette-ci son plus bel apanage. Si on ne
passage est extrêmement dangereux,
cause des difficultés du sol, soit par rapport voyait à cette heure presque personne dans
à la basse température qui y règne en toute les rues, nous surprimes néanmoins aux
saison, et aux orages et aux trombes de neige ventanas plusieurs figures de femmes qui
qui s'y déclarent à chaque instant cepen- jetaient à la dérobée des regards sur uos
dant te~hardis contrebandiers ne craignent costumes ettos physionomies étrangères.
« Les champs voisins, une partie de la ville
pas de s'y engager quelquefois, parce que là
ils sont sûrs de ne point rencontrer de et les jardins deLagunâ ont formé jadis un tac
douaniers, et que s'ils en trouvaient ils en oùsedéversaienHes eaux qui coulent des mon-
auraient bon 'marché. tagnes et qui encaissent ce plateau au nord-
est et au sud-ouest. C'est de là que lui vieqt
son nom de Laguna. Avant 1822, cette ville
LE PIC DE TÉNÉRIFFE. était le siège du gouvernement. Elevée de
MO toises au-dessus du niveau de la mer,
Parmi les descriptions de ce Pic que nous la température y est aussi beaucoup plus
avons eues sous les yeux, nous avons donné agréable qu'à Sainte-Croix. Ses magnifiques
la préférence à celle de M. du Bouzet, offi-. jardins couverts de palmiers, de dattiers, lui
cicr de marine, parce que, d'un côté, c'est donnent en outré un air de fraîcheur qui
i'une des plus récentes, et que de l'autre ctie plaît et en fait une résidence agréable.
donne un aperçu pittoresque de la contrée '( En sortant de cette Vil)~, nous entrâmes
et de ses productions. dans une plaine dont le sol, mêlé d'argile et du
« En sortant de Sainte-Croix, dit M. du tuf volcanique extrêmement meubte, paraît
Bouzet, nous prîmes la route de Laguna, qui très-fcrtite. Les champs étaient encore cou-
suit les hauteurs voisines. Pendant t'espace verts des chaumes du blé et Uu maïs, témoi-
d'environ une lieue, cette route est assez gnage des dernières récoltes, et des charrues
Mon entretenue, et ne présente que les diffi- attelées de bœufs d'une petite race étaient
cultés naturelles de la pente rapide du ter- en ce moment occupées au labourage. Ce
jrain mais au delà elle cesse pour ainsi dire spectacle champêtre avait pour n~us un vit
d'être tracée, et on granit les montagnes au attrait hors de la vue de la mer, nous pou-
milieu des coulées de basalte dont les aspé- vions nous croire transportés au milieu des
rités seules empêchent les chevaux de glis- champs de notre pays, et nous avions rompu
ser. Sur tes côtés du chemin et par-dessus pour quelques instants avec la vie monotone
les blocs de basalte qui le bordent ddus du bord. La route suivait sa direction vers
quelques endroits on aperçoit quelques le sud-ouest, et à mesure que nous avan-
champs de maïs fraîchement récoltés, dans cions, le paysage devenait de plus en plus
les lieux seuls où tes cultivateurs avaient varié le chemin, tout en plaine et fort beau,
pu diriger les 'eaux, et çà et là qUetques nous permettait n'accélérer lie pas. Le ter-
ptant~ de nguiers et de cactus qui rappelàïent Tain devint, au bout d'une heure, plus iné
assez, surtout avec le ciel brûlant qui nous gat, la ptaihe se resserra, et nous eûmes à
servait ~e voûte l'aspect de )'Afrique. Des traverser quelques lits de torrents. Enfin, à
misérabtes huttes voisines disséminées sur midi, nous arrivâmes à Agua-Garcia un
ie bord de la route, on voyait sortit- des c-n- des sites les plus pittoresques de toute la
fams à demi nus, sur la figure desquels des toute.
mouches se disputaient le peu de place qui « Là le chemin est traversé par un aque-
n'avait pas été envahi par la crasse, et qui duc en bois suspendu une vingtaine de pieds
venaient nous demander, sur le ton habituel de hauteur. L'eau la plus timpidé y coule
des mendiants de tous les pays, un qui1.rtillo. toujours abondamment, et, après avoir ar-
En approchant de Laguna, le pays-s'embel- fosé tous les jardins situés dans la direction
lit, et une fois fendu sur le plateau où est de son cours, va atimcnte< .la ville de Taco-
bâtie cette ville, nous nous trouvâmes au ronte, qu'on aperçoit dans te lointain. A gau-
milieu de -champs de blé et de msïs, et de che, sur un petit tertre, se trouve un abreu-
jardins plantés d'arbres chargés de fruits, voir dont les auges sont en lave ta tous les
entourés de murs couverts de treilles et de voyageurs ont l'habitude de s'arrêter pour
grandes joubarbes. A l'entrée de cette ville faire boire les chevaux et les laisser repo-
se trouve une grande place bordée de beaux ser, et la beauté du site les invite eux-
édifices. Ses rues sont larges, régulières, mêmes à en faire autant. Nous y restâmes
garnies de trottoirs comme celles de Sainie- environ une demi-heure, je l'employai à re-
Croix, mais presque désertes. Les .maisons monter le cours des eaux. J'avais à peine
c'y ont généralement qu'un étage, et le rez- fait quelques pas pour gravir le sommet de
589 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIOUES. suo
cette colline, quand j'aperçus un charmant belles proportions de leur taille et leur dé-
vallon rempli d'habitations, à travers lequel sinvolture donnaient un air de $anté et de
serpentait aqueduc, si simple dans sa con- grâce toute particulière, et qui marchaient
struction, qu'il it rappettc l'ouvrage des peu- pieds nus en portant d'énormes paniers de
ples les moins avancés dans la civitisation. fruits, ne nous en demandaient pas moins un
Je tt suivis des yeux jusqu'à une belle et quartillo.
magnifique forêt qui garnit les flancs de la « Nous rencontrâmes aussi un Français
montagne d'où descendent ses eaux j'au- qui fut dans le ravissement de retrouver des
rai voulu pouvoir errer tout à mon aise Français avec lesquels il pût parler sa lan-
pendant quelques heures au milieu de ces gue natate, et qui, dans l'effusion de sa joie,"
ombrages délicieux mais il fallut se con- fut sur le point d'abandonner les affaires qui
tenter de Jes contempler de loin, ainsi que le conduisaiént à Sainte-Croix, pour nous ac-
tout le panorama qui se déployait à mes re- compagner jusqu'à l'Orotava et, nous y re-
gards. Les habitations disséminées dans la cevoir chez lui. Nous apprises de lui qu'il
ptaine, entourées de jardins et de bouquets était directeur du jardin botanique de cette
d'arbres, me permirent de suivre ta direction ville, et il nous témoigna tout le ptaisir qu'il
des eaux jusqu'à Tacoronte, petite ville si- aurait à nous en faire les honneurs et i nous.
tuée sur le bord de la mer, dans une position procurer toutes les plantes et les graines du
des plus agréables, car tout est fertile autour pays que nous désirerions. L'air ouvert de
d'elle. La plaine est siHonnée par des ravins ce brave homme prévenait tellement en sa
profonds, creusés par des torrents dont les faveur, que nous regrettions vivement de ne
bords sont garnis de cactus, et près desquels pouvoir pas prolonger notre séjourna l'Oro-,
on voit surgir de belles hampes de t'agave tava jusqu'à son retour. Pour célébrer cette
américaine. Reposés par notre halte dans le rencontre, nous lui offrîmes au milieu du
site d'Agua-Garcia, le seul endroit où l'on chemin des rafraîchissements dont nous
trouve lie t'eau sur la route, nos chevaux étions abondamment pourvus, et nous trin-
nous conduisirent avec une nouvette ardeur quâmes avec lui au souvenir dé la patrie.
jusqu'à la Mutanza (le massacre), lieu cété- Nous savions assez ce que c'était que d'en
bre et ainsi nommé des Espagnols, parce être longtemps séparés, puur comprendre
qu'ils y furent taittés en pièces par les les sensations qu'il éprouvait et qui lui fai-
Guanches, qui étaient alors commandés par saient tant d'honneur.
un de leurs valcureux chefs, le dernier « En le quittant, nous traversâmes un ra-
prince de Tacoronte. Nous rencontrâmes vin profond formé par une large fracture
presqu'à chaque instant sur la route des qui parait s'être produite dans les cou' hps
paysans au teint bronzé, ayant la démarche de basalte qui se trouvent sur les côtes et
grave et sérieuse des Espagnols, vigoureux dominent la route à une hauteur d'environ
et bien découplés, comme tons les monta- quarante pieds. On voit à nu les masses
gnards. Tous demandaient à nos gardes si prismatiques de leurs <tr<~f« inclinées;
nous étions des Anglais, car ce sont les celles-ci recouvrent des bancs de tuf vot'a-
voyageurs de cette nation qu'"n voit le plus niqoe d'un rouge éclatant. Nous ramassâmes
souvent dans toutes les parties du monde. quelques échantittons de ces roches qu'il fut
Tous nous saluaient d'un air respectueux très-difficile de détacher. Hientot après, tour-
qui nous étonnait à Ténérifïe, la distinc- nant vers la gauche, nous vîmes se dé-
tion des rangs est toujours fort tranchée, et ployer devant nos regards toute la partie oc-
t'orgu~H démocratique n'a pas encore assez cidentale de l'ile, la ptos renommée par ses
pénétré pour que le paysan croie pouvoir vignobles. Aussi ta culture en est-elle très-
s'y soustraire en refusant le salut à i'h~'iume soignée. et avant d'atteindre Matanza, les
d'une ctasse plus élevée, au joug de t'inega- deux cotés de la route sont bordes de vi-
lité qui lui pèse, et qui n'en existe pas gnei. Nous atteignîmes cet endroit à une
moins pour cela dans .tes pays les plus heure après midi les hauteurs qui le domi-
démo'at!ques. Dans ceux-ci, je regarde nent et le ravin profond qu'on traverse avant
comme une exagération funeste cette idée d'y arriver ont été sans doute le théâtre des
qui ten't à abolir une coutume toute patro- exploits des Gnanches, quand ils vainqui-
nale qui n'a rien d'humiliant et qui ;) son rent pour la dernière fois leurs intrépides
côté utite, on ce que cette marque d'égard conquérants. Là nous fîmes une hatto de
et de hienveillance réciproque de deux hom- quelques instants pour faire reposer nos
mes qui se rencontrent sur une route et se chevaux que la chatsur avait fait beaucoup
saluent, tend à resserrer les liens de la so- souffrir; nos guides voulaient nous y faire
ciété, et ne peut avoir que la plus heureuse arrêter pour d!ner. mais ce point étant en-
influence sur les relations des hommes qui core trop près de Sainte-Croix; nous insis-
la composent. Je ne jugeai donc point les tâmes pour passer outre, et les fîmes taire
habitants de Ténériffe comme moins civili- en leur achetant du pain et des œuh et quel-
sés, parce qu'ils nous témoignaient ces mar- ques fruits. L'auberge de Matanza ressem-
ques de déférence malheureusement bien- blait parfaitement à ces hôtet~ries si bien
tôt après j'eus lieu de voir, à leurs habitudes décrites dans les romans de tjesage ses
mendiantes, que ce peuple a bien peu le murs étaient tapissés de mauvaises gravurea
sentiment de sa dignité. Des groupes de vil- représentant la vie de Geneviève de Brabant
lageoises qui passaient auprès de nous, à et ses malheurs. Le vittage se compose d'une
~'œil vif et au teint basané, auxquelles les quarantaine de maisons autour d'une wp-
59i ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 592
deste église, sans compter les espèces do ca- dâmes bien de désenchanter ce brave padre,
vernes habitées par de pauvres familles, Les qui, tout content de voir que nous l'écou-
jardins d'alentour sont remplis de dattiers tions. alla jusqu'à nous proposer de monter
couverts de fruits qui sont petits et ligneux au clocher mais nous avions nos jambes à
et sont loin de ressembler aux dattes de Bar- ménager pour le Pic, et nous refusâmes po-
barie. La principale utilité de cet arbre, je liment son offre. Nous ne nous doutions pas
crois, est l'emploi qu'on fait de ses feuilles alors qu'en acceptant celle que des enfants
pour des chapeaux et des nattes. qui nous suivaient nous firent de nous con-
« De Matanza à Vittoria le chemin est duire au jardin botanique, nous allions pré-
roide et difficile. Le pays est entièrement cisément tomber dans l'inconvénient que
*ptanté de vignes; à droite, à une distance nous voulions éviter. On nous avait dit ce
qui varie d'une à deux lieues, on a la mer, jardin à un quart d'heure de marche de (a
et à gauche, dans le lointain, d'assez hautes ville nous en mîmes cependant trois à nous
'montagnes. Le village de Vittoria se com- y rendre, suivis d'un nombreux corlége do
pose d'une centaine de maisons là les con- mendiants, dont nous ne nous débarras-
quérants se vengèrent de la défaite de Ma- sâmes qu'en distribuant des sous. Comme le
tanza, et le nom de leur victoire est resté au chemin qui conduisait au jardin allait en
théâtre de leurs exploits. La route est rem- descendant, nous le parcourûmes sans nous
pHe de petits monuments qui renferment des apercevoir de sa longueur. II était bordé de
niches de saints et de madone, objets de la haies d'épines en Heur, entrelacées de char-
vénération du peuple. La campagne à nos mants buissons qui servaient d'enceintes à
pieds était remplie de paysans des deux de jolies maisons de campagne. A la porte
sexes occupés à la vendange; mais à la hau- de chacune de celles-ci nous croyions être
teur où nous étions, la plus grande partie au terme de notre route mais les enfants
des raisins était encore loin d'être mûre. qui nous guidaient nous répondaient avec
Nous découvrimes bientôt après le port ite un imperturbable sang-froid Luzgo, MMof.
l'Orotava, petite ville où il y a un fort mau- Enfin, cependant, nous arrivâmes devant le
vais mouillage, que fréquentent cependant jardin, que rien ne distingue extérieure-
les caboteurs pour y venir chercher les vins ment, si ce n'est un grand mur d'enceinte
qui sont les plus renommés de toute l'île. qui n'est pas toujours continu. La porte
La plaine allait toujours en s'agrandissant, donne sur une grande allée du côté de
et comme le chemin tournait à gauche, nous l'ouest, laquelle est plantée de Drac<cM«
ne tardâmes pas à voir la ville de l'Orotava, droco, arbre particniier aux Canaries, qui
située à mi-côte, dans une des positions les produit une espèce de résine à laquelle le
plus heureuses qu'on puisse rencontrer. Les pays accorde des propriétés dentifrices. Nous
environs sont boisés, couverts de jolies mai- fûmes parfaitement accueillis à notre arrivée
sons de campagne, et le pays a un air pros- par la senora don Miguel Daguaire, on plu-
comme elle nous le
père que semblaient cependant démentir les tôt madame Daguaire,
importunités des enfants et des femmes qui dit, épouse du jardinier que nous avions
nous demandaient l'aumône sur la route. rencontré sur notre route avant Matanza.
« A quatre heures nous arrivâmes à t'O- Après nous avoir raconté avec une volubi-
son histoire, celle de ses
rolava, grande et jolie ville, dont les rues lité surprenante
sont larges, bien pavées, mais fatigantes à malheurs et du naufrage qui t'avait condam-
cause de la rapidité de leur pente. Les mai- née à l'exit, elle nous sauta presque au cou,
sons, bâties avec une pierre de lave noire, tant elle paraissait heureuse, comme son
sont toutes d'architecture mauresque, et ont mari, de retrouver des Français. La pauvre
un caractère d'originalité qui ptait à t'ceit; femme nous exprima sa joie dans un langage
mais ce que la ville a de plus remarquable moitié espagnol, moitié français (car en
et de plus curieux, ce sont ces eaux limpi- voulant apprendre la première langue elle
des qui coulent avec une abondance rare, à avait oublié l'autre), qui avait quelque chose
plein canal, dans les principales rues, et ré- de plaisant, et nous fit de son mieux les hon-
pandent un air de fraîcheur délicieux. Nous neurs de sa maison et du jardin, en nous
descendîmes près de l'église dans une au- exprimant tous ses regrets de l'absence de
berge où nos guides nous conduisirent, en son mari. Cet établissement, qui est aujour-
nous disant, pour la vanter, qu'elle avait d'hui dans un état presque d'abandon, fut
togédcrnièrcmentun prince français. Comme créé par un riche Espagnol des Canaries, à
c'est, je crois, la seule de la ville, ce n'était la fin du siècle dernier il voulait doter son
guère une recommandation. Nous avions en- pays de toutes les productions des pays tro-
core deux heures de jour devant nous nous picaux. Le gouvernement, auquel il appar-
les employâmes à visiter la ville et ses envi- tient aujourd'hui, y entretient un jardinier,
rons. Nous entrâmes d'abord danst'égtise qui sans faire seulement le quart des frais qui
était tout contre t'hôtet l'architecture en seraient nécessaires pour le maintenir sur
est mesquine et de mauvais goût; un vieux un pied d'utitité pour le pays et d'agrément
Je remarquai, en me
padre, qui en était le gardien, nous dit ce- pour les habitants.
pendant que c'était une imitation de Saint- promenant, toutes les plantes du midi de la
Pierre de Rome. La coupole appartient en France, et beaucoup d'arbres de la Chine et
-< effet au même ordre d'architecture; mais des Canaries, tels que le superbe magnolia,
combien d'imitations des œuvres du génie le dracœna et une grande quantité d'ana-
n'ont rien de leurs modèles 1 Nous nous gar- nas. Je me procurai un peu de la fameuse
595 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 594
racine de dracœna, et la nuit nous ayant sur- de ses maisons, le styté de leur architecture,
pris tandis que nous étions à contempler le téger brouillard qu'on apercevait dans la
toutes ces richesses végétales, nous'primes montagne et celui qui reposait sur la mer
congé de la vieille senora, qui nous vit par- dans !e lointain,donnaient à tout ce qui nous
tir presque les larmes aux yeux et nous ex- entourait un air de sévérité qui invitait au
prima encore une fois combien elle serait recueillement, et contre loquet notre gaieté
heureuse de revoir sa chère Lorraine, ce naturellement bruyante réagissait à peine.
qui excita en nous les sentiments d'intérêt Nous passâmes près de l'ancien collége,
et de pitié qu'elle méritait. II faut voir hors grande et belle maison qui ressemble à un
de leur pays les gens qui ont perdu l'espoir palais, aujourd'hui déserte, grâce aux per-
de jamais y rentrer, pour pouvoir compren- sécutions qu'éprouvèrent jadis ceux qui
dre combien est fort le sentiment qui nous y étaient à la tête de cet étabtisscment.Je cher-
attache. En remontant jusqu'à l'Orotava, chai en vain du regard, dans le jardin qui
nous éprouvâmes une vive chaleur; et la t'entoure, le beau pied de dracsena si sou-
montée qui nous avait paru si douce en des- vent cité par les voyageurs, arbre que la
cendant fut très-pénible, et nous arrivâmes tradition a dit bien antérieur à la descente
à l'hôtel, harassés de fatigue. Nos compa- de Jean de Bethencourt et de ses compagnons
gnons, qui, pour ménager leurs baromètres, dans Fi)c, en l&OG, époque à laquelle il était
n'étaient arrivés qu'après nous à l'Orotava, aussi haut et aussi creux qu'aujourd'hui.
nous attendaient avec impatience, et nous Cependant il a 48 pieds à sa base, et avait 70
nous mimes à table aussitôt. Notre appétit pieds avant le coup de vent de 1819. Le sa-
avait été tellement excité par la marche, que vant Berthotet, qui a trouvé des dracœnas
nous nous aperçûmes à peine combien tout dans les lieux les plus inaccessibles de t'e,
ce qu'on nous servait était mal préparé. a prouvé que cette plante est l'arbre propre
Comme nous quittions là nos montures pour des Canaries. Ses recherches ont démontré
prendre des mules, nous arrêtâmes celles-ci que les Guanches faisaient des bouchons de
et un guide pour le lendemain. L'hôtel son bois,et d'autres savants ont fondé là-des-
n'ayant pas de chambres suffisamment pour sus l'hypothèse qu'il devait être le dragon du-
nous loger, on établit des lits de sangles jardin des Hespérides de la Fable, hypothèse
dans la salle du billard, oùjnous reposâmes qui s'accorderait avec celle qui suppose
tant bien que mal jusqu'au lendemain ma- que les Canaries sont les débris de l'At-
tin. Le froid, qui fut naturellement sensible lantide des anciens, abin~éo dans un ca-
à des gens comme nous qui venions de pas- taclysme,celui où.scton quelques géologues,
ser par les chaleurs de Santa-Cruz et de la Ca)pc et Abyla s'ouvrirent pour laisser pas-
route, nous éveilla heureusement avant cinq ser les eaux de la Méditerranée. Nous sui-
heures, que nous avions indiquées à nos vîmes, en sortant de la ville pendant
guides pour l'heure du départ, car ceux-ci trois quarts d'heure environ, un sentier
s'étaient endormis sur la consigne, et nous étroit qui traversait des ravins où la tavo
aurions éprouvé sans cela un grand retard. glissante se montraitsouvent à nu. A gauche,
« Nous nous levâmes tous dans les meil- nous laissions des chaumières entourées de
leures dispositions. Nos bagages étaient si figuiers, de cactus et de treiHes, et à droite
considérables qu'on mit beaucoup de temps des vignobles plantés par gradins, comme
à les charger; il avait fallu cette fois ajou- on les cultive en Provence et dans tous les
ter une mule de renfort pour porter l'eau pays où les coteaux sont escarpés. Nous ar-
qui nous était nécessaire, à l'endroit où nous rivâmes ensuite dans un magnifique vallon
devions bivouaquer; nous avions en outre couvert d'énormes châtaigniers au feuillage
un guide spécial pour voyager dans les soli- touffu, qui semblaient être enfermés dans
tudes voisines du Pic qui ne sout connues des murs naturels de basalte représentant
que d'un petit nombre de gens. Le temps les arêles qui encaissent ordinairement tes
était beau, l'air calme, et les nuages qui diverses coulées sur les flancs d'une monta-
couvraient., la veille au soir, le sommet du gne volcanique. Les éboutements successifs
Pic, étaient dissipés et nous promettaient et les eaux ont tellemont modifié t.) surface
une journée sans pluie, temps indispensable de ce ravin, qu'il parait aujourd'hui former
pour un pareil voyage; car on souffrirait le lit d'un torrent; la végétation y est pleine
beaucoup au bivouac de l'Estancia, avec des de vigueur, et le doit sans doute aux eaux
pluiescomme cellesqui tombent dans la mon- qui, sans être apparentes, doivent suinter
tagne, et il serait impossible de gravir le Pic presque partout en arrosant qn peu. Après
ou du moins dangereux de le tenter. A cinq avoir traversé ce vallon nous vîmes encore
heures et demie, notre caravane était en quelques champs de mals et de tupin,etbicn-
campagne, munie de vivres et d'eau pour tôtaprés une nature tout à fait incuite.On ne
deux jours, auxquels chacun de nous avait voyait plus alors que des arbres à feuilles'
ajouté quelque chose qu'il portait avec lui et épaisses et.persistantes, tels que des lauriers,
un té~er à-compte pris t'hôtet. Nous sortî- des oléas, des ilex, des myrtes, etc. Nous
mes de laville par un chemin rapide, pavéde étions entrés dans ce qu'on appelle avec rai-
laves glissantes que, grâce à nos excellentes son la région des nuages; car presque tou-
montures, nous franchîmes rapidement. Le jours un rideau de ceux-ci nous séparait du
jour commençait à paraître, mais à cette pays qui était au-dessous de nous; nous in-
heure, où presque tout le monde dormait en- terceptait la vue de la mer, et nous offrait de
core, to silence de la viiie, t~ teinte «ombre ce côté, quand tes rayons du soleil réussis-
595 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. S96
saient à pénétrer au travers, des apparitions m'offrait le plus vif intérêt; je ne me fatiguais
vraiment fantastiques. Quelques pins rabou- pas d'en jouir.
gris se distinguaient parfois au milieu de « Nous laissâmes à gauche, avant d'en-
cette végétation, qui bientôt elle-même chan- trér dans les Canadas, la grotte du Pin des
gea tout à fait de caractère, et nous entrâmes Espagnots, remarquable en ce qu'elle ren-
alors dans la zone des bruyères touffues dont ferme le seul pin qui croit à cette hauteur.
la hauteur variait de quatre à cinq mètres. Nous fimes ensuite notre entrée dans les Ca-
Les espèces en paraissaient assez variées, nadas, grandes ptaincs tout à fait désertes et
et à leur ombre on voyait s'élever quelques stériles, recouvertes entièrement de pierres-
thyms rabougris etd'autrespetitsarbrisseaux. ponces et ~obsidiennes.dont la coutcur blan-
Quelques papi!tons voltigeaient autour de châtre réfléchit les rayons du soleil au point
ces fleurs, p~u d'oiseaux; mais en revanche d'ébtouir, et produirait une chaleur très-
le gibier y .fondait, des lapins partaient à grande si elle n'était tempérée par le vent
chaque instant au pied de nos chevaux; nous du nord, déjà très-frais à cette hauteur de
n'avions malheureusement ni le temps ni 1MO toises. Aussi l'air est-it d'unesiccité fa-
les moyens de les chasser. En nous élevant tigante. Ces vastes plaines, resserrées entre
un peu, l'atmosphère s'éclaircissait, mais des montagnes, d'où leur vi<'nt le nom de Ca-
aussi la végétation devenait moins active,.les nadas, qui veut dire gorges de montagnes,
bruyères plus rares. Nous fîmes halte au ont formé l'ancien cratère du volcan. Là la
fond d'un petit ravin, pour attendre les mu- végétation cessa presque entièrement le
les chargées de bagages, et reposer nos mon- ~oar<tMMest la seule plante qui survit, en-
tures qui en avaient bien besoin. Le soleil, core est-il très-disséminé. It en est de même
qui avait dissipé les brouillards, nous permet- des oiseaux et des insectes, et cette nature
tait d'apercevoir tout le chemin que nous inerte rend le trajet triste et monotone au
venions de parcourir; nous avions derrière milieu de ces sotitudes. Des blocs de basalte
nous tout le rideau de montagnes qui sépare à cristaux de feldspath paraissent çà et
l'Orotava de Laguna, et devant nous l'entrée !à au milieu de ces plaines ou ils sem-
des Canadas et le Pic, qui se détachait ma- blent avoir été lancés du cratère ou vol-
jestueu-ement de sa base et semblait se per- can dans les grandes éruptions des temps an-
dre dans les nues. Des paysans qui descen- ciens, et viennent seuls rompre l'uniformité
daient d'un village situé à gauche dos Ca- des champs d'obsidienne. Plusieurs de ces
nadas, le plus élevé de toute l'île, vinrent blocs ont jusqu'à 20 pieds de diamètre,
nous vendre des figues et des fruits de cactus leurs formes sont très-variées, et on aper-
que la nature stérile qui nous entourait çoit quelques prismes assez prononcés sur
nous fit trouver délicieux d'autres portaient leurs arêtes. Avant d'entrer dans les Cana-
à t'Orotava des copeaux de bois gras desti- das, nous rangeâmes de très-près un cratère
nés aux pécheurs. Tous ceux-ci, habitués à éteint qui paraît avoir été en activité à une
voir des voyageurs escalader le Pic, étaient époque très-rapprochée de nous. Les mutes
bien loin de comprendre le but qui nous y glissaient presqueà chaque pas sur ce sol mou-
conduisait, mais n'en paraissaient pas moins vant, et l'une d'elles 6t un faux pas qui ren-
fiers, comme tous les habitants deTénériSe, versa son cavalier, accident qui n'eut d'autre
de ce que leur ite possède une pareille mer- suitequede casser un baromètre; aussi redou-
veille. Ils nous prédirent, en nous quittant, blâmes-nous de prudence. Nous mimes une
du beau temps, mais nous engagèrent à bien heure et demie à franchir ce passage. Du mi-
nous défier du froid. Dès que nous nous remî- lieu des Canadas on aperçut enfin le dôme
mes en route, le chemin commença à deve- immense du Pic, sur les flancs duquel on
nir de plus en plus difncite, et nous ne vi- voyait d'énormes blocs de basalte entassés
mes plus pour toute végétation autour de de manière à rappeler les grandes murail-
nous, que des cytises et des genêts. Sur les les cyclopéennes. Mais les masses de chacun
flancs des montagnes que nous avions à gau- de ces blocs étaient telles que la nature seule
che, on apercevait des cônes aplatis qui n'é- avait pu les y placer, et ce travail pouvait
taient autres que les anciens cratères des défier tous ceux des géants. Ces masses énor-
volcans dont les éruptions avaient produit mes, suspendues sur nos têtes, nous mas-
les coulées qui tapissaient les bords des ra- quaient souvent la vue du cône, au pied du-
vins. Nous nous arrêtions souvent pour re- quel nous arrivâmes enfin à trois heures et
garder derrière nous la mer de nuages for- demie. Nous l'attaquâmes bravement ators,
mée par les vapeurs condensées sur tes fo- par un monticule très-escarpé, formé d'un
rêts, et qui nous interceptaient la vue du vé- amas d'obsidiennes jaunâtres et de pier-
ritable Océan. Souvent l'horizon paraissait res-ponces qui, cédant sous les pieds des
même si bien marqué, que l'illusion était mules rendaient son ascension fort dif-
presque complète; on voyait les flocons écu- ficile, bien que le sentier tournât la position.
meux des lames qui ressemblaient à des flo- Après trois quarts d'heure de marche très-
cons de neige, et quelquefois même plu- pénible pour elles et pour nos guides, nous
sieurs étages marqués, qui tous offraient à arrivâmes au plateau de la Estancia de los
nos regards l'aspect du ciel pommeté des 7K<~Me.<.terme de notre route pour la jour-
marins, toujours si changeant. C'était à nos née, et où l'on couche habituellement. Là d'é-
pieds et non au zénith que le ciel paraissait, normes blocs de basalte, sembtabtes~t ceux de
et ce spectacle, tout nouveau pour moi, qui la plaine, se trouvent agglomérés et forment
n'avais jamais gravi de hautes montagnes, un abri naturel, et.le ~par<:Mnt supra MM~MM!
697 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPH)QLES. 598
s'y rencontre assez abondamment pour ali- j « Bientôt après le souper, nous endossâ-
menter l'indispensable feu qu'on est obli- mes nos vêtements de nuit. Un de nos com-
gé d'allumer. Nous primes possession aus- pagnons de voyage, M. Coupvcnt, un peu
sitôt d'un de ces abris. Le vent du nord, qui meurtri par sa chute de cheval, fut pris
soufflait au point de paraître déjà froid, nous d'une espèce de refroidissement qui céda
promettait un grand abaissement de tempé- heureusement bien vite, grâce aux soins qui
rature nosguides prirent aussi bien vite teurs lui furent donnés et à une tasse de thé qu'on
précautions. Arrivés là, nous nous trouvions !ui6t aussitôt. Chacun de nous prit position,
dans un véritable désert, isolés du monde en- peu de temps après, devant le foyer, et s'ar-
tier, à t600 toises d'élévation la masse de rangea le mieux qu'il put pour se faire un
nuages que nous avions laissée au-dessous lit de cailloux, ayant pour oreiller un porte-
de nous, avant d'entrer dans les Canadas, manteau et enveloppé dans un manteau ou
nous masquait aussi une grande partie de une couverture. Une petite muraille en
Hte, et on ne, voyait pointer de temps à au- pierre, de deux pieds d'élévation, nous sépa-
tre que quelques sommets' hors de la cein- rait de nos guides, qui avaient de leur côté
ture de cratères qui entouraient le grand un feu pareil au nôtre. Le rocher nous ser-
cratère que nous venions de traverser. Pres- vait d'abri contre le vent du nord, qui souf-
sés de reconnaître les lieux qui nous entou- fla toute la nuit. Quand nous eûmes trouvé
raient, nous prontâmes des deux heures de chacun la position la plus convenable, nos
jour qui restaient encore pour gravir la conversations cessèrent, et nous fimes tous
montagne jusqu'à j4«a-F!'M. Nous mimes nos efforts pour tâcher de dormir un peu,
une demi-heure très-pénibte à arriver jus- afin d'être en état de supporter les fatigues
qu'à ce plateau, situé au sommet d'un petit du lendemain. Ces peines furent inutiles.
monticule d'obsidienne qui nous séparait de D'un côté, le bruit des causeries de nos gui-
la grande chaussée debtocs basaltiques sus- des entre eux et avec nos montures, celui
pendus sur nos têtes. On y voyait cepen- que faisait à chaque instant l'homme chargé
dant quelques traces du passage des mutes. d'alimenter le feu, en passant près de nous
Chemin faisant, nous aperçûmes au milieu et, d'un autre côté, le froid qui pénétrait,
des touffes de sp<!)'<:MMdes fientes de lapins malgré toutes mes précautions, par-dessous
qui prouvaientque nous n'étions pasles seuls mon manteau, tandis que je grillais sur une
habitants de ce déserf; peu se doutaient, en autre partie, me tinrent éveitté. D'ailleurs,
venant s'y réfugier, qu'ils y trouveraient je sentis bientôt que j'avais àtutter contre
encore leur plus eruel ennemi, car nos gui- un ennemi de tout sommeil bien plus cruel,
des nous dirent en avoir tué souvent. La sta- car les puces, qui étaient naturatiséesdepuis
tion d'Alta-Visa étant plus rapprochée du Pic, longtemps dans cette station, où, sans doute,
il arrive quelquefois que des voyageurs la elles n'étaient pas venues toutes seules, se
choisissent pour passer la nuit, mais l'abri réveillèrent à la douce chaleur de notre
y est beaucoup moins bon qu'à la Estancia, foyer et commencèrent à me faire une guerre
et il faut y porter avec soin du bois, si l'on à outrance, ainsi qu'à tous mes compagnons.
veut y faire du feu. Nous voulûmes pousser En vain jevoutus opposer une résignation
plus loin, mais la crainte de ne plus retrou- stoïque à leurs piqûres, qui me causaient
ver notre route, si la nuit nous surprenait an ptns grand mal en me tenant éveillé que
au milieu des précipices qu'il fallait désor- par leurs morsures mêmes; en vain, pour
mais parcourir, nous força à revenir sur détourner quelque temps mon attention, je
nos pas, mais non pas avant d'avoir aperçu fixai mes yeux sur la belle constellation d'O-
le Pic, dont le sommet paraissait près de rion, dont les brillantes étoiles venaient dé-
nous toucher, quoique encore bien loin de filer successivement et s'éclipser derrière
nous. l'angle d'un énorme bloc basaltique qui nous
f<Ladescenfefut beaucoup plus difficile, abritait du côté du sud, comme devant un
car, obligés de sauter de rocher en rocher, cercle mural à minuit, la position n'était
nous manquâmes plusieurs fois de nous plus tenable, et je fus obligé de me lever
rompre le cou. Nous rapportâmes néanmoins pour aller prendre t'airsur le plateau. A
des échantittons des roches les plus remar- peine avais-je quitté le voisinage du feu, que
quâmes, qui se composaient de trachytes, je sentis combien la température avait bais-
de basaltes et de débris de coulées de diffé- sé mes sens, en effet, ne me trompaient
rents âges, plus ou moins attérés par l'air, pas, car le thermomètre, qui était à 1~' à
le feu et les eaux pluviales. et présentant huit heures du soir, était descendu à 8°.
divers degrés de cristallisation. Un peu avant Mais il était impossible de voir une nuit plus
sept heures, nous rentrâmesàta Estancia, où belle. Le ciel était d'une pureté telle, que
notre souper et un bon feu nous attendaient tes étoiles les plus petites étaient étincelan-
nous fimes honneur au premier, car tout pa- tes de lumière, et celle-ci était même telle-
rait bon à un pareil bivouac. La flamme vive 1 ment répandue dans l'atmosphère qu'on
et pétillante de notre superbe feu répandait) eût cru que la lune était encore surl'horizon,
une clarté qui animait et égayait tout ce qui quoiqu'elle fût couchée depuis longtemps.
nous entourait le spartium brûlait à ravir, -Les montagnes qui me dérobaient alors une
en dépit de la raréfaction de l'air, qui, théo- grande partie du ciel avaient une teinte noi-
riquement, doit ralentir la combustion, et, râtre assez prononcée pour qu'elles se dé-
par reconnaissance, nous étions tentés de le tachassent de manière à ce qu'on aperçût
classer parmi les meilleurs bois de chauffage. distinctement leurs contours. A quelques pas
<
S99 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. GOG
de notre camp régnait le silence le plus !u- ment du départ, afin de ne point nous trou-
gubre on pouvait facilement se croire seul ver avant le point du jour à A)ta-Visa, où
au milieu de cette solitude, et s'y livrer à le chemin devient impraticable de nuit.Quand
son aise au recueillement et à la méditation cette heure tant désirée arriva, nous nous
que tout semblait inspirer. Une foule de ré- mîmes en roule escortés du guide et de deux
flexions généralement tristes vinrent m'as- de nos muletiers qui portaient nos instru-
saillir en ce moment elles roulaient sur la ments, les vivres et un pâté que nous avions
France, qui était déjà loin de moi sur ma destiné à être mangé solennellement sur le
famille et mes amis, que j'avais quittés pour sommet du cratère. Nous avions alors dans
si longtemps ;sur!es chagrins que leur avait la figure une bise glaciale de nord à laquelle
causés mon départ, et sur tes chances heu- on est plus sensible qu'à une gelée intense;
reuses et malheureuses d'un voyage qui dé- cet air était tellement sec, que nous avions
butait par cette intéressante ascension et les lèvres toutes gercées, et en grimpant par
me causaient des émotions souvent pénibles, une pente aussi rapide, on était d'autant plus
qui me firent cependant du bien, car je sor- suffoqué, que l'air était déjà excessivement
tis de ces rêveries plein de confiance dans raréfié j'éprouvai pour mon compte des
l'avenir. Ce n'étaient pas des émotions de ce douleurs d'oreilles comme quand on plonge
genre que j'étais venu chercher au Pic,j'étais à une grande profondeur, et j'avais beau
venu pour y admirer la nature et une de ses hâter le pas sur ce terrain mouvant et dif-
plus grandes merveiiïes, et satisfaire au .ficile, j'avais marché pendant près d'une
désir de t'étudier. Sans doute, ce désir aurait demi-heure avant d'avoir pu me réchauffer
trouvé ample matière pour quelqu'un plus les pieds. H faisait à peine jour quand nous
initié aux sciences que je ne le suis mais, atteignîmes Alla-Visa; nous ne nous y arrê-
si j'avais manqué mon but de ce côté, au tâmes que le temps nécessaire pour repren-
moins ce retour sur le passé, cette anticipa- dre haleine. Au bout d'une demi-heure envi-
tion de l'avenir, que tout ce qui m'entourait ron de marche, au milieu de blocs de trachyte
fit apparaître dans mon esprit, me dédom- et de basalte, en sautant de l'un à l'autre,
magèrent à eux seuls de ta peine et des fati- au risque de se rompre le cou, et en faisant
gues du voyage. de la gymnastique continuelle, nous arrivâ-
a On se lasse de tout dans la vie, et dans mes à la C't<era de las M:eoM (grotte des nei-
l'ordre moral et intellectuel cette vérité est ges), espèce de caverne où, pendant toute
surtout juste et applicable. Après une pro- l'année, l'eau reste congelée, et où, dans
menade solitaire d'une demi-heure, temps l'été, on vient souvent chercher de la glace
pendant lequel l'imagination peut faire bien de l'Orotova. Là nous fûmes témoins d'un
du chemin, le froid me ramena vers notre des plus magnifiques spectacles auxquels
camp, où, dans toute autre position, mon on puisse assister dans les montagnes, sur-
retour eût pu jeter l'alarme mais nous n'a- tout à cette hauteur, celui du lever du soleil,.
vions rien à craindre de ce côté, car nous qui sortait alors brillant et radieux du sein
n'avions rien qui fût capable de tenter les des vapeurs qui couvraient l'Océan, et n'é-
voleurs et qui eût voulu d'ailleurs se faire clairait encore que les habitants favorisés
voleur à ce prix 1 Je retrouvai mes compa- de ces régions car pour les créatures de la
gnonsqui, à défaut de sommeil, continuaient plaine et du rivage, son disque, qui parais-
à chercher le repos dans l'immobilité et bra- saitconsidérablement aplati et grandi au delà
vaient les maudites puces avec un courage de toute idée par la réfraction, était encore
digne de ces banians, sectateurs de Brahma, plongé au-dessous de l'horizon pour quel-
qui par pénitence se consacrent à nourrir que temps. Les effets du rayonnement à l'en-
de leur sang tous les parasites de l'humanité, tour avaient quelque chose de fantastique
qui sont pour eux des objets dignes de la il eût fallu des pinceaux pour pouvoir les
plus grande vénération. A côté d'eux, à tra- rendre, et je doute encore qu'il eût été pos-
vers un nuage de fumée et à la clarté des sible d'y parvenir; à plus forte raison ma
feux, j'admirais les figures calmes de nos plume serait-elle impuissante; je me borne-
guides qui ressemblaient tant, par leurs cos- rai donc à signaler ce phénomène aux ob-
tumes, les roches qui réf!échissaient leurs servateurs curieux, comme digne à lui seul
ombres et leur air mâle et énergique, à ces de les engager à gravir de hautes monta-
bandits de la Corse et de la Calabre, qu'on gnes. Le thermomètre marquait alors 5' 8,
nous représente se partageant la nuit le bu- et le baromètre était descendu à 0 mètre
tin de la veille dans une halte au milieu des &93t. Nous aperçûmes bientôt après l'es-
montagnes. Je pris alors place auprès du feu, pèce de pain de sucre appelé JE7 Pilon,
et là j'essayai de tracer quelques lignes, en qui s'élevait majestueusement du milieu du
attendant le jour, pour ma famille et pour plateau qui couronne la montagne. Nous
mes amis. J'arrivai ainsi à la troisième heure mimes près d'une heure à atteindre cette es-
de la nuit mes compagnons, n'y pouvant pèce de dôme, tant la marche était lente et
plus tenir, se lcvèrentà leur tour et s'appro- difficile entre les deux amas de blocs basal-
chèrent du feu nous nous entretînmes des tiques qui couronnent ses flancs. Grâce à
fatigues de la nuit et nous convînmes que la saison, on. n'apercevait aucune neige
c'était forcer le sens des mots que d'appeler jdans les vides qu'ils laissaient entre eux
cela du repos. Le thermomètre était alors quand elle recouvre ce sentier, il est bien de
descendu à 5°; nous arrêtâmes en conseil redoubler de prudence, mais on ne peut pas
que quatre heures et demie seraient le mo- dire cependant que ce passage offre jamais,
EOt ESQUISSES GEOLOGIQUES ET CEOGRAPUtQUES. 6M
comme on le .prétendait jadis, de dangers core sensible. Cependant, vers dix heures,
sérieux. Un peu avant d'arriver à la petite nous commençâmes à être incommodés de la
plaine semée de massifs de lave d'où s'élève chaleur, et plusieurs de nous éprouvèrent
le Pain de sucre, nous ramassâmes en .pas- des douleurs de tête assez vives, auxquelles
sant quelques mousses qui tapissaient des onGt peu d'attention. Je me félicitai d'avoir
fissures brûlantes d'où sortaient des vapeurs apporté pour coiffure un chapeau de paille,
aqueuses très-chaudes. Nous nous y arrê- quoiqu'on partant de la'Estancia cette coif-
tâmes quelques instants avant d'entrepren- fure ne fût guère de saison. Quand j'eus
dre notre dernière ascension, dont nous me- parcouru dans tous les sens le cratère et ses
surions d'avance toutes les difGcultés. Enfin alentours, je m'arrêtai pour jouir du coup
nous nous mimes en marche. La base et les d'œit imposant que m'offrait la vue de la
flancs du Pain de sucre sont couverts' d'un partie du Pic de Teyde qui s'élevait au-des-
amas d'obsidiennes mouvantes dans les- sus de la mer de nuages qui semblait l'isoler
quelles nous enfoncions à mi-jambe, et qui du monde entier. Ces vapeurs se dissipaient
cédaient tellement sous nos pas que nous cependant quelquefois en partie, et me per-
avancions à peine d'un sur trois. Nous avions mettaient d'apercevoir sur quelques points
eu la précaution de marcher tous de front la grande chaîne de cratères qui descendent
pour éviter les accidents qu'auraient pu oc- par gradation jusqu'à la mer, et l'Océan
casionner les éboulements. Presque à cha- sans bornes qui venait baigner la base du
que instant nous étions obligés de nous ar- Pic, car la surface entière de l'île pouvait
rêter pour reprendre haleine, et nous éprou- passer pour la sienne. Je pus découvrir dans
vions tous, plus ou moins, des oppressions une de ces éclaircies quelques-unes des îles
pénibles, occasionnées par la grande raré- voisines qui paraissent autant de points dis-
faction de l'air, qui furent accompagnées, séminés sur cette immense surface. Un be-
chez quelques-uns, de saignement de nez, soin vulgaire, mais qui n'en était pas moins
tant cette raréfaction avait rompu l'équilibre impérieux, m'arracha au bout de quelque
nécessaire à notre organisation entre t'a temps à l'admiration de ces merveilles de la
pression intérieure et celle de l'atmosphère. nature que je ne me lassais pas d'admirer:
Enfin, après nous être aidés bien souvent l'heure du déjeuner était arrivée, et nous
des mains, nous atteignîmes au bout de trois commencions à éprouver un vif appétit.
quarts d'heure le sommet du cône. Arrivés Nous plaçâmes le fameux pâté que nous
là, nous vîmes un cratère à moitié oblitéré, avions apporté avec nous, sur le point cul-
dont les parois unies et légèrement inclinées minant du Pic son utilité pour nous alors
s'élevaient à des hauteurs inégales, et des lui donnait droit à de pareils honneurs, et
bords desquelles seulement sortaient, de dis- après avoir rassemblé près de lui toutes nos
tance en distance, des vapeurs sulfureuses provisions, nous battîmes en brèche cette
assez abondantes. Le fond du cratère parais- forteresse avec une telle activité, que bien-
sait tout à fait éteint. Nous contournâmes ce tôt tout avait disparu. Jamais déjeuner ne
vaste entonnoir en nous appuyant comme fut trouvé plus exquis, nous étions aussi
nous pouvions sur les blocs irréguliers de Gers que joyeux de faire un pareil repas à
basalte blanchis par le feu, qui formaient les 1800 toises au-dessus du niveau de la mer,
parois du cratère, et qui, semés très-irrégu- et pensions que bien des gens nous envie-
lièrement, ne permettaient d'accès que du raient uu tel bonheur. Après cet excellent
côté où nous avions abordé. Ce cône est déjeûner, chacun de nous travailla à com-
destiné probablement à s'affaisser un jour pléter sa collection minéralogique; et à midi
pour donner cours à une nouvelle éruption précis, chargés de nos pierres et de tous nos
qui en produira un nouveau, comme celui- outils, nous commencâmes à descendre le
ci parait s'être élevé au-dessus d'un ancien Pain de sucre, opération qui s'exécuta sou-
cratère représenté parfaitement par le dôme vent plus vite que nous ne voulions et qui
qui lui sert de base. Ce dôme, à une époque dura àpeine dix minutes. Puis,sans nous ar-
beaucoup plus éloignée, où l'action volcani- rêter, nous continuâmes jusqu'à la Estancia,
que agissait avec une toute-puissance dont où nous fûmes rendus a deux heures pré-
les temps historiques n'offrent point d'exem- cises. Après tous les savants du premier or-
ples, sortit lui-même sans doute des Canadas, dre qui ont visité successivement le Pic de
ce grand cratère si bien dessiné, le plus im- Teyde, et leurs théories si claires et si satis--
portant de l'île, dont l'origine elle-même fut faisantes sur sa formation, il y aurait de la
toute volcanique. Les bords des diverses fu' témérité de ma part à vouloir hasarder quel-
merolles sont tapissées de beaux cristaux de ques idées sur un pareil sujet; que je n'ai pu
soufre, d'efflorescences 'd'alumine et d'alu- d'ailleurs étudier que très-imparfaitement.
mine pâteuse. En marchant dessus, nous Notre but était seulementde mesurer de nou-
éprouvions une chaleur assez vive. Nous veau la hauteur précise de la montagne et
ramassâmes des échantillons de ces diverses d'y faire des observations d'intensité magné-
substances, et quelques morceaux d'obsi- tique. Grâce aux soins de MM. Dumoulin e<
dienne nitrcuse mêlée à la masse qui cou- Coupvent, elles furent exécutées de la ma-
vrait les flancs du Pain de sucre. Le ciel était nière la plus satisfaisante. Mes observations
pur, sans nuages, d'un bleu sombre, et la particulières se bornaient donc à constater
brise soufflait modérément du nord-est la que les descriptions que j'avais lues avant
température s'élevait jusqu'à H° et baissait d'y monter m'ont paru on ne peut pas plus
a t'ombrejusqu'à 9°; enfin, le froid était en- satisfaisantes.
603 ESQUTSSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES, 604
« Arrivés à la Estitncia, nous ne petdîmes geur, sont l'ouvrage des eaux. Mais ~oit-on
pas de temps pour nous remettre en route, les ranger parmi celles que M. de Buffon a
et traversâmes rapidement les Canada", qui démontre avoir été creusées par les courants
cette fois n'avaient p'us le même intérêt pour de la mer; ou les supposer formées par les
nous. A mesure que nous descendions, "fus torrents qui se précipitent des montagn's? la
éprouvions un changement de t' mpératnre dernière opinion est plus probable.
et d'atmosphère qut nous faisait éprouver « Dans les premiers temps que tes Pyré-
un bien-être sensible. Quelque effort que nées commencèrent à paraître au-dessus du
nous fissions pour hâter le retour, la nuit niveau de la mer, cette chaîne de montagnes
nous surprit encore dans les régions inhabi- ne formant qu'une Masse continue fut expo-
tées, et il était huit heures du soir quand sée à l'action des eaux du ciel, qui en sillon-
nous ralliâmes notre gîte à t'Orotava, tous nèrent bientôt les plus hauts sommets elles
tellement fatigues qu'à peine fûmes-nous !e creusèrent d'abord leurs lits parmi les cou-
courage de nous mettre à table et de man- ches, presque perpendiculaires, des matières
ger. J'aurais bien désiré pouvoir m'arrêter qui opposaient la moindre résistance lés
un jour à cette station, mais dès le lende- schistes, faciies à se détruire, dirigèrent en
main matin nous reprîmes nos anciennes général le cours des premiers torrents; les
montures et partîmes pour Sainte-Croix. eaux étant obligées de courir de l'ouest à
Nous nous arrêtâmes durant quelque temps l'est et de l'est à l'ouest, suivant la direction
à Laguna, pour y visiter deux églises assez ordinaire des couches schisteuses il faut
belles, dont l'une est remarquable par des supposer divers lieux où elles durent néces-
boiseries qui ne sont pas sans mérite, et sairement se rencontrer en allant vers des
feutre par une chaire soutenue par des an- points opposés cette jonction produisit des
ges armés d'un glaive dont l'exécution est espèces de lacs, dont les eaux s'ouvrirent
assez bette. Les égiises me parurent du reste des issues par la partie du nord et celle du
décorées avec mauvais goût, malgré la ri- sud; elles creusèrent, avec les siècles~ dans
chesse des autets, où l'on voyait beaucoup ces deux directions, du côté de la France et
de dorures et d'ornements d'argent massif. A de l'Espagne, de longues vattées, presque
midi, enfin, nous arrivâmes à Sainte-Croix, toutes parattètes uniformité occasionnée
le terme de notre course, bien fatigués, mais par la disposition régulière que suivent com.
bien contents de l'avoir faite, » munément les matières des Pyrénées. Si la
La hauteur totale du Pic, calculée par M. direction des bancs était du sud au nord, il y
Du'noutin, d'après la méthode d'Oitmanns, a lieu de penser que les vallées se seraient
s'est trouvée de 3705 mètres. prolongées de l'ouest à l'est.
H Pour se persuader qu'elles sont l'effet
des courants de la mer, 1° il ne faudrait point
FORMATION DES VALLÉES DANS LES trouver à leur entrée des gorges étroites,
PYRENEES. que l'effort continuel des vagues aurait dû
naturellement agrandir avant de creuser de
L'abbé Palassou est le premier qui, parmi
les géologues français, ait consacré des étu- larges bassins dans le centre des montagnes;
2° les vallées devraient avoir à peu près la
des suivies aux monts Pyrénéens; et les opi- même largeur parmi des substances d'une
nions qu'il a émises sur la formation des val- solidité les
tées de cette chaîne ont non-seulement égale exemples suivants suffi-
l'a- ront pour prouver qu'elle varie prodigieuse-
vantage d'offrir une théorie sagement formu. ment, différence qu'il faut attribuer au volu-
!ée sur un sujet plein d'intérêt pour la me plus ou moins considérable d'eau que ces
sctence et pour la contrée dont il est ques-
profondes cavités reçoivent. C'est ainsi que,
tion, mais celui encore de tracer une mé- dans la vallée d'Aspe, le bassin de Bédous,
thode rationnelle pour les observations ana- où aboutissent plusieurs torrents, est l'en-
logues à suivre dans d'autres lieux. Nous droit le plus large de la vallée; j'ai fait la
laisserons donc parler ce savant naturati~te. même observation dans la plaine de Laruns,
« La vallée d'Aspe, dit-il, est traversée la moins étroite <)e la vallée d'Ossau. On y
dans toute sa longueur par le Gave, qui remarque le Causeitche, ruisseau venant des
prend sa source vers les frontières d'Espa- montitgnes de Béost; )eVatentin,qui des-
gne dans les temps de pluie et d'orage, cette cend de celles d'Aas,et t'Arriusé.qui se pré-
rivière est colorée en rouge par des terres des
cipite montagnes de Laruns. Dans le La-
composées de schiste rougeâtre qui s'écou- vedan, trois rivières aboutissent à la plaine
lent des montagnes de Gabedaille et de
renère au reste, les eaux du Gave, profon-
Pey- d'Argelès, la plus étendue de ce pays. Exa-
minons maintenant les endroits ptus resser-
dément encaissé, s dans leur lit, ne
peuvent rés, nous les trouverons situés à t'entrée des
plus contribuer à la fécondité des plaines vallées et vers l'extrémité.
qu'elles ont formées. On observe, en suivant « Ou pénètre dans la vallée d'Aspe par une
cette rivière, que lorsque les montagnes
courent parat)ètement,)cs gorge étroite, qui s'étend en longueur l'es-
angles saillants pace d'environ deux lieues, depuis le village
qu'elles forment correspondent aux angles
rentrants. d'Escot jusqu'au large bassin de Bédous; les
Cette règfe générate sert à établir
montagnes se rapprochent de nouveau bien-
que les va))ées des Pyrénées, qu'il f.tudrait
tôt après, et ne sont séparées, pour ainsi dire,
plutôt appeler des gorges, puisqu'cttes n'ont que par le lit du Gave. La plaine par laquelle
qu'une demi-lieue dans leur plus grande lar- on entre dans la vallée d'Ossau a peu de lar-
605 ESQUISSES GEOLOGIQUES.ET GEOGRAPHIQUES. GOG
geur entre les villages de Loub:e et de Cas- de telle ou telle hypothèse, par cela seul
têt, elle s'étargit plus ou moins jusqu'à La- qu'elle avait pour ou contre tel ou tel défen-
runs on ne trouve après ce lieu qu'un val- seur ou adversaire. Toutefois, ceux qui ont
lon fort étroit. Près du pont de Lourde il y a consenti à s'en tenir à l'observation directe
une gorge où commence la vallée de Lave- ont été amenés à des conclusions à peu'de
dan, dont la largeur augmente du côté d'Ar- chose près semblables à celles de t'abbé Pa-
gctès; mais on s'aperçoit qu'elle se rétrécit lassou; et quoiqu'on n'ait pas toujours fait
coosidérabtement après PierreHte, soit en connaître la priorité qui lui appartient,il de-
suivant le chemin de Barégfs, soit dans le meure évident qx'it a le premier répandu la
vallon qui mène à Cauterets. En parcourant lumière sur la solution que l'on fherchait.et
les différents endroits où les montagnes sont que les géologues qui sont venus après lui
si rapprochées, vous,-n'y verrez que de petits n'ont rien ajouté de remarquable aux expli-
ruisseaux, coulant à des intervalles éloignés cations qu'il a données. Pour s'en convaincre
les uns des autres; il résulte de ces faits que il suffit d'entendre deux ou trois de ces au-
la largeur plus ou moins grande des.vattées torités.
dépend de la réunion et de la quantité d'eau « Quelque part qu'on pénètre dans cette
des torrents qui les ont formées. chaine, dit M. Darcet, ce sont tfn'jonrs des
« D'après Cf's observations, il ne faut pas ravins creusés par les torrents qui en ou-
s'attendre à trouver constamment les vallons vrent les passages, et ces passages sont d'au.
les moins larges dans les endroits tes plus tant plus ouverts, que les torrents y rassem-
éloignés de la mer, comme on prétend que blent plus d'eau et sont plus considérables.
cela arrive lorsqu'ils.ont été formés par ses On peut concevoir la chaine des Pyrénées
courants. H est certain au contraire que la comme un grand banc, comme une contrée
longueur des vattées s'étend en raison in- excessivement élevée dans son origine, d'a-
verse de cette distance. Le pays de Lahourd bord pleine et unie, mais qui se serait en-
et de la Navarre n'offre que de petits vallons; suite dégradée et aurait été siHonnéo par la
!n v.lUée de Baretons est moins étroite, celle fonte des neiges, les pluies, les orages. Les
d'Aspe s'élargit encore davantage; la vallée eaux qui en provenaient n'ont pas pris les
d'Ossau, qui se présente ensuite, est plus routes des vattées parce qu'cttes tes ont
étendue, mais elle cède à son tour aux val- trouvéss frayées antérieurement à leur cours;
lées de Lavedan et d'Aure; enfin ta vallée ce sont tes eaux même d'en haut qui, se ras-
qu'arrose la Garonne, plus éloignée des ri- semblant peu à peu, se sont ouvert de force
vages de l'Océan que ceHes que nous venons ces passages elles se sont oeusé ces lits
de nommer, est aussi la plus considérable. dans les temps passés, comme elles les creu-
Cet agrandissement successif dépend de la sent encore tous les jours. En considérant
graduation que les montagnes observent dans toutes les gorges étroites les deux flancs
dans leur hauteur; les ptus basses de la de rochers qui les bordent, on verra partout
chaîne sont situées sur les bords de la mer et la même couche, la même symétrie, la mê-
s'élèvent à mesure que cette distance aug- me usure, s'il m'est permis de le dire, et
mente; leurs cim&s deviennent insensible- partout une même inclinaison. »
ment plus propres à arrêter les vapeurs de Ramond s'exprime dans un sens analo-
l'atmosphère et à perpétuer ces masses énor- gue « Les bassins que t'oq remarque dans
mes de neige, sources principales des gran- les Pyrénées furent sans doute jadis, pour la
des rivières. Les vattées étant l'ouvrage des partie située entre Lourde et Gavarnic. au-
torrents qui descendent des Pyrénées, elles tant de lacs formés au point de réunion de
s'agrandissent à proportion du volume d'eau plusieurs torrents, et les défités, autant de
qu'elles reçoivent, ainsi qu'on les voit se ré- détroits par trsquets les eaux sont tombées
trécir quand les montagnes qui s'abaissent d'étage en étage, sous la forme de longues et
n'en versent plus une si grande quantité. Si terribles cataractes, avant d'avoir creusé le
ces profonds sillons avaient été creusés par lit qu'elles parcourent actuellement. Si les
les courants de la mer, ils offriraient généra- courants de mer avaient tracé ces vallées,
lement à peu près la même largeur; ou s'il leur entrée n'offrirait pas les étroits sentiers
existait quelque différence, nous trouverions qui en forment les issues. Les flots qui, se-
les plus grandes vallées, comme on l'a avan- lon quelques savants, ont creusé ces lacs,
cé, dans les montagnes battues par les va- ces bassins, ces oules ou cirques, auraient
gues pendant une plus longue suite de sië- agrandi ces débouchés, tandis qu'en général
cles ce qui est contraire aux observations les parties les plus resserrées des vallées
que j'ai faites dans les Pyrénées, où les val- sont leur entrée et leur naissance. Les Pyré-
lons les moins larges sont situés près de la nées ne sont réeUement accessibles que par
mer, dans les endroits qu'elle a abandonnés les érosions creusées par les eaux qui en dé-
les derniers. » coulent. »
Cette question de la formation des vallées, Enfin. l'opinion de M. Johan de Charpen-
d'une grande importance en géologie, a été tier vient confirmer à peu près cette qui pré-
l'objet de nombreuses controverses parce cédet: « Lorsqu'on considère, dit-il, la cons-
que beaucoup de naturalistes l'ont rattachée titution physique de ces vallées et les divers
forcément à des idées préconçues, sans étu- phénomènes qu'elles présentent, on recon-
dier les iocatités particulières et que d'au- naît facilement que leur excavation n'' peut
tres, sans se préoccuper non plus d'un exa- pas ê're le résultat, ni de courants de mer,
men consciencieux, ont combattu en faveur ni d'abaissement ou de soulèvement des mon.
607 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 608

tagnes, mais celui d'une chute ou descente serré entre des cimes âpres et menaçantes,
constante des eaux. 11est plus que vraisem- comme le torrent l'est entre leurs profondes
blable que les Pyrénées,lorsqu'elles sortirent racines. » Puis vient M. Alexandre du Mégc,
de )a mer, où elles sont nées, n'ont formé qui esquisse rapidement comme suit le
qu'une seule et longue montagne; que les charme de la vallée de Campan « Cette val-
deux pentes n'étaient point unies, mais pré- lée ne prend pas naissance sur le faite de la
sentaient des creux, des enfoncements et grande chaîne; elle est enfermée entre les
d'autres inégalités; que les eaux qui rem- montagnes du Lavedan, de Baréges et de la
plissaient ces creux ou bassins ont épanché valléed'Aure; on y voit l'Adour de Bandeau,
leur trop plein par la voie la plus convenable qui descend du Tourmalet, et celui de Cam-
aux lois de la pesanteur, et du côté où elles pan, qui vient des montagnes d'Aure. Les
éprouvaient la moindre résistance, et qu'en- CaM~a)u l'habitaient autrefois et lui ont légué
fin, en se versant des bassins supérieurs dans leur nom. Des monuments marquent encore
les bassins inférieurs, elles ont dû insensi- ies traces de cette tribu, et des tours féodales
biement excaver et creuser les rochers qui indiquent des temps plus rapprochés de notre
séparaient un bassin de l'autre,agrandir ces siècle, et où quelques tyrans subalternes
mêmes bassins, élargir et approfondir les avaient étabti le siège de leur puissance dans
canaux par lesquets elles s'écoutaient d'un cette vallée, séjour délicieux que le voyageur
réservoir à l'autre, et former de cette ma- envie à ses tranquilles habitants, et où tous
nière,peuà à peu, de vastes conduits, auxquels les dons de la nature s'offrent aux regards
on a donné le nom de vallées. sous les formes les plus heureuses 1 Les tor-
Toutes les vallées des Pyrénées sont re- rents qui parcourent les autres vallons py-
marquables par leur aspect pittoresque, par rénéens les embellissent sans doute mais
la variété de leurs sites, par l'imprévu des leurs ondes, grossies par l'affreuse avalan-
scènes qu'elles viennent offrir. Les flancs des che et par les orages, y portent trop souvent
montagnes qui les bordent sont le plus sou" la dévastation et le deuil, tandis que l'Adour
vent couverts de forêts, de prairies, de sour- semble rouler avec ses flots limpides, et la
ces limpides dont les filets argentés descen- fortune et lasécurité des javelles dorées s'en-
dent jusque dans la plaine pour y féconder tassent sur ses rives pittoresques, des ruis-
les cultures. Celles-ci se montrent sur tous seaux coulent sans cesse dans les prés, long-
les points, même dans des endroits où l'on temps flèuris, qui bordent son cours, dans
croirait qu'il est impossible de rien obtenir des jardins, dans des vergers enrichis des
de l'ingratitude du sol. « LavaUéede Caute- présents de l'automne, tandis que les arts
rets, dit M. Dralet, qui est peut-être le lit viennent emprunter aux rochers de Campan
d'un ancien lac, rassemble, dans son joli bas- les marbres qui doivent embellir les patois
sin, des habitations spacieuses et commodes; des rois. Jadis les Aquitains placèrent dans
l'air qu'on y respire est frais et balsamique, cette vallée le xac<'«MM du puissant Agéion;
les rigueurs de l'hiver n'obligent point les ils y offrirent un culte solennel aux monta-
habitants, comme ceux de Baréges, à aller gnes les Hellènes auraient Cxé dans cette
attendre dans des lieux plus tempérés le re- autre Tempé la scène des mythes les plus
tour de la belle saison. Les avalanches ne touchants, des fictions les plus ingénieuses,
menacent point leur existence, parce qu'eHes et peut-être aussi le séjour de leurs dieux. »
parcourent les hauteurs graduées qui domi-
nent la ville au sud. Le Gave ne trouble pas
même le calme que les étrangers viennent DUNES.
chercher avec la santé aux bains de Caute-
rets quoique engendré par des torrents tu- Dans sa Statistique des départements py-
multueux, il sembleoublierson origine,ou se rénéens, M. Alexandre du Mége donnent les
reposer des agitations de son enfance. » Ra- défaits suivants sur' les Dunes qui bordent
mond décrit ainsi la vallée de Luz « L'étroit l'Océan « Elles s'élèvent presque partout,
vallon qui s'élève de Pierrefite à Luz rassem- en suivant un plan incliné, de 10 à 25° de
ble des beautés et des horreurs étrangères à pente le versant opposé à ce plan est un
des vallées plus étevées, comme la route du talus de 50 à 60°; néanmoins la posil ion de
Schetl-Menthal au pied du Saint-Gothard ces Dunes varie quelquefois ainsi, pour
en a que la partie supérieure ne présente celles qui s'élèvent au sud du bassin d'Arca-
point. ]t y a entre ces deux gorges une ex- chon, entre la pointe de l'Aiguillon et celle
trême ressemblance mêmes obstacles à du Pilat, la pente la plus douce est au nord-
vaincre, mêmes efforts de l'homme et mêmes ouest, et le talus rapide au sud-est cette
succès. Des rochers d'une effrayante hauteur disposition provient de la prédominance des
resserrent de même un torrent furieux qui veuts d'ouest et de nord-ouest, qui sont les
roule, tombe, fuit entre leurs débris, au bord plus communs sur ces côtes. Les Dunes for-
d'un horrible précipice. Un chemin taillé ment une chaîne qui s'étend en longueur à
dans les flancs escarpés de ces rochers, sou- près de 2~0 kilomètres ou 60 lieues du nord
tenu souvent en saillie par des voûtes qui le- au sud, ayant au plus 8 kilomètres ou 2 lieues
suspendent au-dessus du torrent, le franchit de large; la partie la plus haute de la chaîne
lorsque tout appui lui manque, et cherche en occupe à peu près le milieu, et répond,
sur les rocs opposés des rampes moins Te- suivant M. Thure, aux latitudes de Mont-de-
belles même fracas dans les profondeurs, Marsan et de Captieux; et cette disposition
même silence sur tes hauteurs; un ciel res- est la même pour les Dunes de l'intérieur, si
C09 ESQUISSES GEOLOGIQUESET GEOGRAPHIQUES. .6t0
l'on en juge par celles de Bai)ongues,.Arren- pendant ce sujet a une telle importance en
gosse et Pissos. Leur crête ne s'élève jamais géologie, il joue un rote si remarquable
à p)us de 60 mètres, ou environ 180 pieds de dans la constitution du globe et dans les ré-
hauteur. Du centre de la chaîne, cette éléva- volutions que celui-ci a subies, qu'on ne sau-
tion diminue au nord et au sud, si bien qu'aux rait pousser trop loin t'étude des f~'ux sou-
deux extrémités elles n'ont pas plus de à 5 terrains et du résultat do leur aetion à la
mètres de hauteur. Ces Dunes sont tantôt surface du sol et parmi les naturalistes
disposées en chaînes suivies et régulières, dont les observations doivent être consultées
tantôt elles forment des plateaux d'une gran- avec le plus de fruit, il faut placer au pre-
de étendue, tantôt enfin elles sont isolées les mier rang M. de Humboldt, dont les voyages
unes des antres, et laissent entre elles des nombreux et le temps qu'il a pu consacrer
vallons connus sous le nom de Lètes, qui ont à ses recherches garantissent des documents
quelquefois de 6 à 8 kilomètres d'étendue aussi complets que possible. C'est donc en-
sans interruption, et qui se font remarquer core à lui que nous empruntons l'esquisse
dans l'intérieur jusqu'à la crête des monti- qui suit.
cules qui dominent les vallons de ta Garonne « Quand on réHéchit, dit-il, à l'influence
et de l'Adour. que, depuis des sièctes, les progrès de la
« On sait que cette chaîne de Dunes est géographie et les voyages scientifiques en-
mobile, qu'elle s'étend sur les plaines, et trepris dans les régions )oint:)ines ont exer-
qu'elle est sans cesse renouvelée par les sa- cée sur t'étude de la nature, on ne tarde pas
bles que vomit t'Océan; ainsi la formation à reconnaître combien celte influence a été
de ces plaines ou landes est différente de différente, suivant que les recherches ont été
celle que les géologues ont attribuée aux dé- dirigées sur les formes du monde organique
serts sablonneuxde l'Afrique etnux bruyères ou sur la masse inanimée de la terre, sur la
de l'Allemagne. L'ingénieur Brémontier éva- connaissance des roches, sur leur âge relatif
luait à 10 mètres 6M mittimètres par 2 mètres et leur origine. Des formes différentes de
courants, ou 1,2~5,~05 mètres cubes pour plantes et d'animaux vivifient la surface de
cette longueur, qui est de plus de 120,000 la terre dans chaque zone n'importe quêta
toises, la quantité de sable jetée par la mer chaleur de l'atmosphère change, soit d'âpres
depuis la pointe de Graves jusqu'à l'embou- la latiludè géographique ou les courbes nom-
chure de l'Adour. Ce sabte,.en)evé ensuite breuses des lignes isothermes dans les
par tes vents d'ouest, est arrangé en monti- plaines unies comme la surface de la mer,
cules ou en Dunes rarement ces hauteurs soit presque verticalement sur les pentes ra-
restent dans !e même état pendant long- pides des chaines de montagnes. La nature
temps tantôt leur sommet s'élève, tantôt il organique donne à chaque région de la terre
s'abaisse, tantôt elles se réunissent, et de la physionomie particulière qui la caracté-
nouveaux vaHons se forment, tandis que rise. it n'en est pas de même de la nature
d'autres disparaissent au gré des vents d'ouest inorganique dans les lieux uù l'enveloppe
et de nord-ouest, dont elles semblent être ie solide de la terre est dépouittéo de végétaux.
jouet. Cette masse énorme de sable s'avance Les mêmes espèces de roches,'s'attirant et se
tout à la fois pendant un ouragan elle en- repoussant par groupes, se montrent dans
sevelit insensiblement des champs cultivés, les deux hémisphères, depuis l'équateur
des villages, des bois, mais sans rien dé- jusqu'aux potes. Dans une île éloignée, en-
truire il n'est rien de si commun, en effet, tourée de plantes étrangères, sous un ciel où
que de voir à la Teste, à Mimisan et à Vielle, ne resplendissent plus les étoites auxquelles
des pins dont les sommets forment, au mo- son œit est accoutumé, le navigateur recon-
ment de disparaître pour toujours, une es- naît souvent avec joie le schiste argileux de
pèce de petite forêt naissante, tandis que la sa patrie et les ruches qu'il était habitué à
base du tronc est déjà enfoncée de 20 à 30 y voir.
mètres dans les sables. On a remarqué que Cette indépendance de la constitution
la marche des Dunes, qui est très-rapide, actuette des climats, propre à la nature inor-
l'est beaucoup plus vers le centre que vers ganique, ne diminue pas l'influence bienfai-
les extrémités de la chaîne qu'elles forment sante que des observations nombreuses faites
en effet, elle est à ce point d'environ 20 dans des contrées lointaines exercent sur
mètres par année, et l'on pourrait calculer les progrès do la géognosie seulement elle
assez exactement l'époque où tous les vil- leur donne une direction particulière. Cha-
lages voisins de la rote seraient couverts par que expédition enrichit l'histoire naturelle
les sables, si l'on n'avait trouvé l'ingénieux d'espèces nouvelles d'animaux et de plantes.
moyen de Gxer les Dunes et même de les fer- Tantôt ce sont des formes organiques qui se
tiliser. » rattachent à des types connus depuis long-
temps, et qui nous présentent, dans sa per-
fection primitive, le réseau régulièrement
STRUCTURE ET ACTION DES VOLCANS. tissu etsouvent interrompu en apparence des
formes naturelles animées. Tantôt ce sont des
L'article que nous avons donné sur les formes qui se présentent isolées commeles res-
votcans, dans le Dictionnaire, renferme des tes de races éteintes, tantôt des membres de
défaits assez nombreux sur leur structure, groupes non encore découverts. L'examen do
leur composition, leurs effets, leurs pro- l'en veloppe solide ne nous développe pas une
duits e< leur disposition géographique ce- tette diversité. Au contraire, elle nous revête,
611 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. <H8
dans tes parties constituantes, dans le gise- orientâtes, où le genre humain a commencé
ment et dans le retour périodique des diffé- à s'élever vers la culture intettccfueHeet les
rentes masses, une ressemblance qui excite sentiments généreux pouvait cependant
t'étonnementdugeognoste. Danstachaine des réformer celle manière incomptète d'étudier
Ande s, de même que dans les montagnes cen- la nature. Entre les Sporades,des rochers de
trâtes de l'Europe, une formation semble, trachyte se sont élevés du fond de la mer, et
pour ainsi dire, en appeler une autre. Des ont formé des i)es, semblables à cette )te des
masses de même nom prennent des formes Açores qui, dans un espace de trois siècles,
scmb):'bles le basalte et la doiérite compo- s'est montrée périodiquement A des intervat-
sent les montagnes jumelles; la dolomie, le les presque égaux. Entre Epidaure etïré-
grès blanc et le porphyre forment des masses zène, près de Méthrone, dans le Péloponèse,
escarpées; le trachyte vitreux et riche en se trouve un Monte-Nuovo, décrit par Stra-
feldspath s'élève en cloches et en dômes. bon et revu par Dodwct il est plus haut
Dans les zones les plus éloignées, de gros que le Monte-Nuovo des champs Phlégréens,
cristaux se séparent semblablement de la près de Baies; peut-être même plus haut que
texture compacte de la masse primitive le nouveau volcan de Jorullo, dans les plai-
comme par un développement intérieur, s'a- nes du Mexique, que j'ai trouvé environné
groupent les uns aux autres, se montrent de plusieurs milliers de petits cônes basalti-
commodes couches subordonnées, etannon- ques sortis de terre et encore fumants. Dans
cent souvent le voisinage de nouvelles forma- le bassin de la Méditerranée, le feu volca-
tions indépendantes. C'est ainsi que tout le nique s'échappe non-seulement de cratè-
monde organique se représente plus ou res permanents de montagnes isolées qui
moins évidemment dans chaque montagne ont une communication constante avec l'in-
d'une étendue considérable; cependant, pour térieur de la terre, comme Stromboli, le Vé-
connaître parfaitement les phénomènes les suve et l'Etna; à Ischia.surte mont Epomée,
plus importants de la composition, de )'age et suivant les récits des anciens, dans la
relatif et de l'origine des formations, il faut plaine de Lelantis, près de Chalcis, des laves
comparer entre elles les observations faites ont coulé des fentes qui se sont ouvertes
dans les contrées les ptusétoignées tes unes tout à coup à'ta surface de la terre.
des autres. Des problèmes qui ont paru long- « Indépendamment de ces phénomènes qui
temps énigmatiques au géognoste habitant appartiennent aux temps historiques, au do-
du nord trouvent leur solution près de t'é- maine étroit des traditions certaines, les
quateur. Si, comme on l'a observé plus haut, côtes de la Méditerranée renferment de nom-
les xones lointaines ne nous fournissent pas breux restes de plus anciens effets de faction
do nouvelles formations, c'est-à-dire des du feu. La France méridionale nous montre,
groupes inconnus de substances simples en Auvergne, un système particulier et com-
elles nous apprennent, en revanche, à expli- plet de volcans disposés par alignements,dns
quer les lois uniformes de la nature, selon cloches de trachyte alternant avec des cônes
quêtes divers strates se supportent mutuct- terminés en cratère, desquels des torrents
lement, se pénètrent suus forme de filet, ou de lave ont coulé par bandes étroites. La
se soulèvent en obéissant à des forces élasti- plaine de Lo.~bardie, qui, unie comme la
ques. surface des eaux, forme le goife le plus re-
« Si nos connaissances géognostiques ti- cutédehf mcrAdriatique, entoure le traehytc
rent une grande utilité <ie recherches qui des collines Euganéennes, où s'élèvent des
embrassent de vastes étendue:. d.e pays, on dômes de trachyte grenu, d'obsidienne et de
ne doit pas être surpris (!e ce que la classe perlite, trois masses qui naissent tes unes des
de phénomènes q'ii est i'ojjet principal de ce autres, qui ont fdit leur éruption à travers le
mémoire n'ait été pendant très-tongtemps calcaire jurassique re.:)pti de silex pyroma-
examinée que d'une manière incomptète, ques, mais qui n'ont jamais coulé en torrents
parce queles points de comparaison sont t) ès- étroits. De semblables témoins d'anciennes
ttifficites, et on pourrait mé~ne dire pénibles révotutions de la terre se retrouvent dans
à (rouvr. Jusqu'à la fin du xvni* siècle, tout plusieu: parties du continent de la Grèce et
ce que l'on savait de la forme des volcans et de l'Asie Mineure, pays qui offriront un jour
de faction de leurs furces so'jterrainps était de riches matériaux aux recherches du géo-
pris de deux montagnes d'Uatic, le Vésuve gnosie, quand ta lumière sera retournée vers
et l'Etna. Le premier ét;)nt :c plus accessible, ces contrées d'~ù elle a commencé à luire
et, comme tous les volcans peu élevés, ayant sur t'Occident, quand l'humanité outiagée
des éruptions plus fréquentes, une colline est ne gémira plus sous la sauvage barbarie des
en quelque sorte devenue le type d'après le- Ottornans.
quel on se figurait tout un monde lointain, « Je rappelle la proximité géographique
les puissants volcans du Mexique, de l'Amé- de ces nombreux phénomènes, pour faire
rique méridionale et des îles de l'Asie, dispo- voir que le bassm de la Méditerranée av: c
sés d'après des lignes faciles à reconnaître. ses ites pouvait offrir à l'observateur attentif
Cette manière de raisonner devait rappeler tout ce qui a été découvert récemment sous
naturellement le berger de Virgile, qui, des formes diverses dans l'Amérique méri-
dans son humble cabane, croyait voir l'image15 dionale, à Ténérin'c, ou dans les es Atéou-
de la ville étcrne)tc. tiennes, près des régions pot-aires. Les objets
« Un examen attentif df toute la merMéfti- à observer étaient réunis; mais d~s voyages
terrance,notamment do ~es t'es et de ses côtes dans des climats lointains, des comparaisons
615 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 6t4
de vastes régions en Europe et hors d'Eu- moins de la première éruption, je pourrais
rope, étaient nécessaires pour r~cpnnaitre dire de l'ancien échafaudage volcanique, se
clairement la ressemblance des phénomènes sont conservés en entier, la montagne coni-
votcaniques entre eux, et leur dépendance que isolée est entourée, en forme de cirque,
les uns des autres. d'un grand mur construit de couches rocheu-
« Le langage habituel qui souvent donne ses, superposées les unes aux autres. Ces
la consistance et la durée nées de la manière murs ou circonvallations sont les restes de
erronée devoir les choses, mais qui souvent cratères, de soulèvements, phénomène digne
aussi indique par instinct.la vérité; le lan- d'attention, sur lequel le premier géognoste
gage habituel, dis-je, nomme volcaniques de notre temps, M. Léopotd de Buch, aux
toutes les éruptions de feux souterrains et écrits duquel j'emprunte plusieurs idées
de substances fondues; les colonnes de fu- exposées dans ce mémoire, a présenté, il y a
mée et de vapeur qui s'éièvent du sein de trois ans, des vues si intéressantes.
rochers, comme à Colarès, après le grand « Les volcans qui communiquent avec t'at.
tremblement de terre de Lisbonne; tes salses mf's~hète. par des ouvertures permanentes,
ou cônes argileux qui vomissen' de la boue les cônes basaltiques ou les dômes de tra-
humide de l'asphalte et de t'hydrogène, cJ'yte dépourvus de cratère, tantôt bas
comme à Girgenti, en Sicile, et à Turbaco, comme le Sarcony, tantôt élevés comme le
dans l'Amérique méridionatc les sources Chimborazo, forment des groupes divers. La
chaudes du Géiser, qui, comprimées par des géographie comparée nous montre, d'un
vapeurs étastiques, s'élancent à une très- côté, de petits archipels et des systèmes en-
grande hauteur; en un mot, enfin, tous les tiers do montagnes volcaniques ayant leurs
effets des forces puissantes de la nature, qui cratères et leurs courants de laves, comme
ont leur siège dans t'intérieur de notre pla- les îles Canaries et les Adores; de t'autre,
nète. Dans l'Amérique moyenne ou dans le des monts sans cratère et sans courants do
pays de Guatemala, et dans les ties Philippi- lave proprement dits, comme les Ëuganéens
nes, les indigènes font une différence essen- et les sept montagnes de Bonn; ailleurs elle
tielle entre tes voicans d'eau et les volcans nous montre des volcans disposés par lignes
de feu (fo/coMM deo~May de /u~o). Par le simples ou doubles et se protongeant à plu-
premier nom ils désignent les montagnes sieurs centaines de lieues, tantôt parattète-
desquelles, dans les violents tremblements ment à t'axe de la chaîne, comme dans le
de terre et avec un craquement sourd, sor- Guatémata, le Pérou et Java tantôt la cou-
tent de temps en temps des eaux souter- pant perpendiculairement, comme dans le
raines. pays de:. Aztèques, où des monts de trachyte,
« Sans nier la connexion des phénomènes qui vomissent du feu, atteignent seuls à la
dont il vient d'être question, il paraît cepen- hauteur des neiges éternelles, et sont vrai-
dant convenable de donner une langue plus semblablement placés sur une crevasse qui.
,précise à la partie physique et oryctognosti- traverse tout te continent sur une longueur
que de la géognosie,atin de ne pas appliquer de 105 lieues géographiques, depuis le
le nom de volcan, tantôt à une montagne qui Grand Océan jusqu'à l'Océan Atlantique.
se termine par une fournaise permanente, « Cette réunion des volcans soit par
tantôt à chaque cause souterraine des phé- groupes isolés et arrondis, soit par bandes
nomènes volcaniques. Dans J'état actuel du longitudinales, démontre de la manière la
globe terrestre, la forme la plus ordinaire des plus décisive que les effets volcaniques ne dé-
voicans, duns toutes tes parties du monde, pendent pas de petites causes voisines de la
est celle d'une montagne conique isolée, surface de la terre, mais sont des phéno-
comme le Vésuve. t'Ëtua, le Pic de Teyde, le mènes dont l'origine se trouve à une grande
Tunguragua et le Cotopaxi.Je les ai observés profondeur dans l'intérieur du globe. Toute
s'étevant depuis):) dimenston~es colliues les la partie orientale du continent américain,
plus basses, jusqu'à 17,700 pieds au-dessus pauvre en métaux, est, dans son état actuel,
du niveau de la mer mais auprès de ces sans montagne ignivome, sans masses de
montagnes coniques on trouve aussi des trachyle, probablement même sans basalte
ouvertures permanentes,des communications avec olivine. Tous les volcans d'Amérique
constantes a'ee t'intérieur de la terre sur de sont réunis dans la chaîne des Andes, qui est
longues chaînes à dos haché, non au milieu située dans la partiedece continent opposée
de ieur sommet en forme de mur, mais àleur à t'Asie, et qui s'étend, dans le sens des mé-
extrémité et près de la pente. Tel est le Pi- ridiens, ~r une longueur de 1800 lieues.
chincha, qui s'élève entre le Grand Océan et Tout le plateau de Quito, dont le Pichincha,
la ville de Quito, et que les formules baromé- le Cotopaxi et le Tunguragua forment les
triques de Bouguer ont depuis longtemps cimes, est un seul foyer volcanique. Le feu
rendu cétèhre; tels sont les volcans qui do- souterrain s'échappe tantôt par l'une, tantôt
minent sur la Steppe de Los Pastos, haute de par l'autre de ces ouvertures, que l'on s'est
10,000 pieds. Tous ces sommets de formes accoutumé à regarder comme des volcans
diverses sont composés de trachyte, nomme particuliers. La marche progressive du feu
autrefois porphyre trappéen, roche grenue, y esl, depuis trois siècles, dirigée du nord
fendii!ée, formée de feldspath vitraux et au sud. Les tremblements de terre même,
d'amphibole, et à laquelle le pyroxène, le qui causent des ravages si teniblcs dans
mica, le feldspath fuuiUeté et te quartz ne cette partie du monde, offrent des preuves
.sout pas étrangers. Dans les lieux où les té- remarquables de l'existence de commun!"
615 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 6t6
cations souterraines, non-seulement avec de la surface de la (erre tes plus éloignés.
des pays dépourvus de volcans, fait connu '< Plus la structure des volcans, c'est-à-dire
depuis longtemps, mais aussi entre des mon- des élévations qui entourent te canal par
tagnes ignivomes, qui sont très-éloignées lequel les masses fondues de l'intérieur du
les unes des autres. C'est ainsi qu'en 1797 le globe parviennent à sa surface, offre de di-
volcan de Pasto, à l'est du cours du Guay- versités, plus il est important de soumettre
tara, vomit continuellement, pendant trois cette structure à des mesures exactes. L'in-
mois, une haute colonne de fumée. Cette co- térêt de ces mesures qui, dans une autre
lonne disparut à l'instant même où, à une partie du monde, ont été l'objet de mes re-
distance de 60 lieues, le grand trem- cherches, s'accroît si l'on considère que la
blement de terre de Riobamba et l'éruption grandeur à mesurer est variable dans plu-
boueuse de la Moya firent perdre la vie à sieurs points. L'étude philosophique de la
près de quarante mille Indiens. L'apparition nature s'est appliquée, dans la vicissitude
soudaine de l'île de Sahrina, dans l'est des des phénomènes, à rattacher le présent au
Açores, le 30 janvier 1811, fut l'annonce de passé. Pour établir un retour périodique ou
l'épouvantable tremblement de terre qui, fixer les lois de phénomènes progressifs et
bien plus loin, à l'ouest, depuis le mois de variables, on a besoin de queiques points de
mai 1811 jusqu'en juin 1812,ébran)a, presque départ bien fixes, d'observations faites avec
sans interruption, d'abord les Antilles, en- soin, et qui, liées à des époques déterminées,
suite les plaines de l'Ohio et du Mississipi, puissent fournir des comparaisons numé-
enfin les côtes de Vénézuéla, situées du côté riques. Si seulement, de mille en mille ans,
opposé. Trente jours après la destruction on avait pu déterminer la température
totale de la ville de Caracas arriva l'explo- moyenne de l'atmosphère et de la terre sous
sion du volcan de Saint-Vincent, ïte des pe- différentes latitudes, ou la hauteur moyenne
tites Antilles, éloignée del30)ieues de la du baromètre sur le bord de la mer, nous
contrée où s'élevait cette cité. Au même mo- saurions dans quel rapport la chaleur des
ment où cette éruption avait lieu, le 30 avril climats a augmenté ou diminué, et si la hau-
1811, un bruit souterrain se fit entendre et teur de l'atmosphère a subi des changements.
répandit l'effroi dans toute l'étendue d'un On a besoin de ces points de comparaison
pays de 2200 lieues carrées. Les habitants pour la déclinaison et l'inclinaison de l'ài-
des rives de l'Apuré, au confluent du Rio- guille aimantée, ainsi que pour l'intensité
Nula, de même que ceux de la côte maritime, des forces étectro-magnétiques. Si c'est une
comparèrent ce bruit à celui que produit la occupation louable pour les sociétés savantes
décharge de grosses pièces d'artillerie. Or, de suivre avec persévérance les vicissitudes
depuis le connuent du Rio-Nula et de l'Apu- cosmiques de la chaleur, de la pression de
ré, par lequel je suis arrivé dans l'Oréno- l'air, de la direction et de la tension magné-
que, jusqu'au volcan de Saint-Vincent, on tiques, en revanche, il est du devoir du géo-
compte 157 lieues en ligne droite. Ce bruit, gnoste, en déterminant les inégalités de la
qui certainement ne se propageait point par surface de la terre, de prendre en considé-
l'nir, doit avoir eu sa cause bien avant dans ration le changement de hauteur des volcans.
le fond de la terre. Son intensité était à peine Ce que j'avais essayé dans le temps, dans les
plus considérable sur les côtes de la mer des montagnes du Mexique, au Toluca, au
Antilles, près du volcan en éruption, que Nauhamputepeti et au Jorullo, dans les
dans l'intérieur du pays. Andes de Quito au Pichincha, j'ai eu l'occa-
« tl serait inutile d'augmenter le nombre sion, depuis mon retour en Europe, de le
de ces exemples; mais, afin de rappeler un répéter plusieurs fois au Vésuve.
phénomène qui, pour l'Europe, a acquis une '< En 1773, Saussure avait mesuré cette
importance historique, je me bornerai à citer montagne à une époque où les deux bords du
le fameux tremblement de terre de Lisbonne. cratère, celui du nord-ouest et celui du sud-
il arriva le 1" novembre 1755; non-seule- est, lui parurent de hauteur égale. Il trouva
ment les eaux des lacs de Suisse et de la leur élévation de 609 toises au-dessus du
mer, sur les côtes de Suède, furent violem- niveau de la mer. L'éruption de 1794 a oc-
ment agitées, mais aussi celles de la mer casionné un écroulement dans le sud et une
autour des Antilles orientales. A la Marti- inégalité des bords du cratère que t'œi) le
nique, à Antigoa, à la Barbade, où Ja marée moins exercé distingue à une distance con-
no s'élève pas ordinairement à plus de dix- sidérable. En 1805, M. de Buch, M. Gay-
huit pouces, elle monta brusquement à vingt Lussac et moi, nous mesurâmes trois fois le
pieds. Tous ces phénomènes prouvent que Vésuve. Le résultat de nos opérations nous
les forces souterraines se manifestent, soit fit voir que la hauteur du bord septentrio-
dynamiquement en s'étendant et en ébran- nal, taRocca de! Palo, qui est vis-à-vis de la
lant par les tremblements de terre, soit en Somma, s'accordait avec la mesure de Saus-
produisant et en opérant chimiquement des sure, mais que le bord méridional était de
changements, par les éruptions volcaniques 75 toises plus haut qu'en 1773. L'élévation
ils démontrent aussi que ces forces agissent, totale du volcan, vers la Torre del Gréco,
non pas superficiellement dans l'enveloppe côté vers lequel le feu, depuis trente ans,
supérieure de la terre, mais à des profon- dirige principalement son action, avait di-
deurs immenses dans l'intérieur de no- minué d'un huitième. Le cône de cendres es(
tre planète, par des crevasses et des filons à la hauteur totale de la montagne, sur le
non remplis, qui conduisent aux points Vésuve, dans le rapport de 1 à 3; sur ie
en ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES 6<8
Pichincha, comme 1 à 10; sur le Pic de Té- physionomie particulière, et l'historiographe
nériffe, comme 1 à 22. Le Vésuve a donc de ce volcan pourrait, d'après les contours
proportionnellement le cône de cendres le de la cime et d'après le simple aspect des
plus haut, vraisemblablement parce que, paysages peints par Hackert, qui sont à
comme volcan peu élevé, il a agi principale- Portici, suivant que le côté seplentrional ou
ment par son sommet. J'ai réussi récemment méridional de la montagne est représenté
non-seulement à répéter sur le Vésuve mes plus haut ou plus bas, deviner l'année dans
précédentes mesures barométriques, mais laquelle l'artiste a fait le dessin qui lui a
aussi, dans trois ascensions sur cette mon- servi à composer son tableau.
tagne, à prendre une détermination complète « Un jour, après que le cône de scories,
de tous les bords du cratère. Ce travail mé- haut de MO pieds, se fut écroulé, lorsque déjà
rite peut-être quelque intérêt, parce qu'il de petits mais nombreux torrents de lave
embrasse l'époque des grandes éruptions de avaient coulé, dans la nuit du 23 au 2~ oc-
1805 à 1822, et parce qu'il est peut-être la tobre, commença l'éruption lumineuse des
seule mesure d'un volcan, comparable dans cendres et des rapilli. Elle dura douze jours
toutes ses parties, que l'on ait publiée jus- sans interruption; mais sa force fut plus
qu'à présent; elle fait voir que les bords du grande dans tes quatre premiers. Durant ce
cratère, non-seu)ement dans les endroits où, temps, les détonations dans l'intérieur du
comme au Pic de Ténériffe et dans tous les volcan furent si violentes, que le simple
volcans de la chaîne des Andes, ils sont ébranlement de l'air (car on ne s'est pas
composés visiblement de trachyte, mais aussi aperçu de commotion de la terre) fit crevas-
partout ailleurs sont un phénomène beau- ser les plafonds des appartements du palais
coup plus constant qu'on ne l'avait cru pré- de Portici. Les villages de Résina, Torre-del-
cédemment, d'après des observations faites Gréco, Torre-del-Anunziata, et Bosche-Tre-
rapidement. De simples angles de hauteur, Case, voisins du Vésuve, furent témoins
déterminés du même point, conviennent d'un phénomène remarquab!c. L'atmosphère
beaucoup mieux à ces recherches que des était tellement remplie de cendres, que tout
mesures trigonométriques et barométriques le canton, au milieu du jour, fut, durant
d'ailleurs bien complètes. D'après mes der- plusieurs heures, enveloppé de ténèbres
nières déterminations, le bord nord-ouest profondes. On allait 'tans les rues avec des
du Vésuve ne s'est peut-être pas abaissé lanternes, comme cela arrive si souvent à
depuis Saussure, par conséquent depuis Quito, dans les éruptions du Pichincha. Ja-
quarante-neuf ans, et le bord du sud-est, du mais les habitants ne s'étaient enfuis en si
côté de Bosche-Tre-Case, qui, en 1794, était grand nombre. On redoute bien moins les
de 400 pieds plus bas que le précédent, a torrents de lave qu'une éruption de cendres,
éprouvé une diminution de 10 toises. phénomène qui n'y était pas encore connu à
« Si les feuilles publiques, en décrivant ce degré, et qui, par la tradition obscure de
les grandes éruptions, racontent très-fré- la manière dont Herculanum Pompéi et
quemment que la forme du Vésuve a tota- Stabise ont été détruites, remplit l'imagina-
lement changé, et si ces assertions sont con- tion des hommes d'images effrayantes.
firmées par les vues pittoresques de cette « La vapeur aqueuse et chaude qui, durant
montagne que l'on dessine à Naples, la l'éruption, s'élança du cratère et se répandit
cause de l'erreur vient de ce que t'en con- dans t'atmosphère, forma, en se refroidissant,
fond le contour des bords du cratère avec un nuage épais autour de la colonne de cen-
les contours des monceaux de scories qui se dres et de feu haute de 9,000 pieds. Une con-
forment accidentettement dans le centre du densation si brusque des vapeurs, et, comme
cratère, sur le sol de la bouche igoivome, M. Gay Lussac l'a montré, la formation
soulevé par des vapeurs. Un de ces mon- même du nuage, augmentèrent )a tension
ceaux, composé de rapilli et de scories en- électrique. Des éetairs, partis de la colonne
tassés, était en 1816 et 1818, devenu gra- de cendres, se dirigeaient de tous les côtés,
duellement visible an-dessus du bord sud-est et l'on entendit très-distinctement gronder le
du cratère. L'éruption du mois de février tonnerre que l'on distinguait bien du fra-
1822 l'avait grandi à un tel point, qu'il dé- cas intérieur du volcan. Dans aucune autre
passait même do 100 à 110 pieds la Rocca- éruption le jeu des forces électriques n'avait
del-Palo, ou le bord nord-ouest du cratère. été si étonnant.
Dans la dernière éruption, le cône remar- « Le matin du 26 octobre, un bruit surpre-
quante que l'on était habitué, à Naples, à nant se répandit c'est qu'un torrent d'eau
regarder comme le sommet véritable du Vé- bouillante jaillissait du cratère et descendait
suve, s'est écroulé, dans la nuit du 22 octo- le long de la pente en cône de cendres. Mon-
bre, avec un fracas terrible; de sorte que ticelli, le docte et zélé observateur du volcan,
le sol du cratère qui, depuis 1811, était cons- reconnut bientôt qu'une ittusion d'optique
tamment accessible, est actuellement 750 avait occasionné cette rumeur erronée. Le
pieds plus bas que le 'bord septentrional du prétendu torrent était un grand tas de cen-
volcan, et 200 pieds plus bas que le méridio- dres sèches qui, semblable à du sable mo-
nal. La forme variable et la position relative bile, descendait d'une crevasse du bord su-
des cônes d'éruption, dont on ne doit pas, périeur -du cratère. Une sécheresse qui ré-
comme il arrive si souvent, confondre les pandit la désolation dans les champs, avait
ouvertures avec le cratère du volcan, donne précédé l'éruption du Vésuve~ vers la fin de
au Vésuve, à des époques différentes, une ce phénomène, l'orage volcanique qui vient
DICTIONN.UE GÈOLOCm. 20
6i9 ESQUISSES GEOLOGIQUESET GEOGRAPHIQUES. 620
d'être décrit occasionna une pluie extrême- seppe di Nobili, ont même écrit, malgré les
ment abondante et de longue durée. Un tel assertions contraires de Monticetti et de Co-
météore caractérise, sous' toutes les zones, velli, que les cendres contenaient de l'or et
la cessation d'une éruption. Tant que celle- de l'argent. D'après mes recherches, ta cou-
ci dure, le cône de cendres étant ordinaire- che de cendres tombées pendant douze jours,
ment envetoppé de nuages, et les flots de du côté de Bosche-Tre'Case, sur la pente du
pluie étant les plus forts dans son voisinage, cône, dans les endroits où du rapillo s'y mê-
on voit couler de tous côtés des torrents de lait, ne s'élevait qu'à 3 pieds, et dans la
boue. Le cultivateur effrayé croit que ce sont plaine n'avait tout au plus que 15 à 18 pou-
des eaux qui, après être remontées du fond ces d'épaisseur. Les mesures de ce genre ne
dn volcan, sortent par le cratère. Le géo- doivent pas s'exercer dans les tieux où les
gnoste déçu croit y reconnaître de l'eau cendres sont entassées comme de la neige
de mer, ou des productions boueuses du ou du sable, par-l'effet du vent, ou accumu-
volcan, ou, suivant l'expression des an- lées par l'eau comme du mortiet:. Ils sont
ciens auteurs systématiques français, des passés ces temps où, à la manière des an-
produits d'une liquéfaction igno-aqueuse. ciens, on ne cherchait dans tes phénomènes
« Lorsque la cime du volcan, ainsi qu'on volcaniques que le merveilleux, où, comme
le voit presque toujours dans les Andes, s'é- Ctésias, on faisait voler la cendre de l'Etna
lève au-dessus de la région des neiges, on jusqu'à la presqu'île de t'Inde. Sans doute
atteint à une hauteur double de celle de une partie des Ctons d'or et d'argent du
l'Etna, la neige, en fondant et en coulant Mexique se trouve dans un porphyre tra-
vers les régions inférieures, y produit des chytique mais la cendre du Vésuve que j'ai
inondations fréquentes et désastreuses. Ce rapportée avec moi, et qu'un excellent chi-
sont des phénomènes que les météores lient miste, M. Henri Rose, a bien voulu analyser,
aux éruptions des volcans et que modifient n'offre pas la moindre trace d'or ni d'argent.
diversement la hauteur de la montagne, i'é- « Bien que tes résultats que j'expose, et qui
tendue de son sommet couvert de neiges s'accordent parfaitement avec les observa-
perpétuelles et l'échauu&ment des parois du tions exactes de Monticelli, diffèrent beau-
cône de cendres. Il s'en faut de beaucoup coup de ceux que l'on a publiés depuis quel-
qu'on puisse les regarder comme de vérita- ques mois, l'éruption de cendres du Vésuve,
bles phénomènes volcaniques; ils n'en sont le 2t et le 28 octobre 1822, n'en est pas
que les effets. Dans de vastes cavités, tantôt moins la plus remarquable dont on ait une
sur la pente, tantôt au pied des volcans, relation authentique depuis la mort de Pline
naissent des lacs souterrains qui communi- l'Ancien, en l'an 70. La quantité de cendres
quent de plusieurs manières avec les tor- tombées alors a été peut-être trois fois plus
rents alpins. Quand les commotions terres- considérable que celle de toutes les éruptions
tres qui précèdent toutes les éruptions ignées du même genre que l'on a vues depuis que
dans la chaîne des Andes ont ébranlé for- les phénomènes volcaniques ont été observés
tement toute la masse du volcan, alors les avec attention. Une couche de 15 à 18 pou-
gouffres souterraine s'ouvrent, et il en sort ces d épaisseur parait, au premier aperçu,
en même temps de l'eau, des poissons et du insignifiante en comparaison de la masse qui
tuf argileux. Tel est le phénomène singulier recouvre Pompéi; mais, sans parler des tor-
qui produit au jour le Pimelodes ct/c~opMm, rents de pluie et des atterrissements qui, de-
poisson que les habitants du plateau déduite puis des siècles, peuvent avoir accru cette
nomment Prenadilla, et que j'ai décrit peu masse, sans ranimer la vive discussion qui
de temps après mon retour. Lorsqu'au nord s'est élevée au delà des Alpes et qui a été
du Chimborazo, dans la nuit du 19 au 20 juin conduite avec un grand scepticisme sur les
1698, la cime de Carguaraizo, montagne causes de la destruction des villes de la Ca'n-
haute de 18,000 pieds, s'écroula, toutes les panie, il est peut-être à propos de rappeler
campagnes des environs, dans une étendue ici que les éruptions d'un volcan à des épo-
de près de deux lieues carrées, furent cou- ques très-étoignées les unes des .autres ne
vertes de boue et de poissons. Sept ans au- peuvent nullement être comparées ensemble
paravant, une fièvre pernicieuse, qui désola pour leur intensité. Toutes les conséquen-
la ville d'iburra, avait été attribuée à une ces fondées sur des analogies sont insuffisan-
semblable éruption de poissons du volcan tes quand elles ont pour objet des rapports
d'Imbabaru. de quantité, par exempte~ la masse de la lave
«Jerappetteces faits parce qu'ils répan- et des cendres, la hauteur des colonnes de
dent quelque jour sur la différence qui existe fumée et la force des détonations.
entre les éruptions de cendres sèches et cel- « La description géographique (tu Vésuve,
les de boue, de bois, de charbon, de co- par Strabon, et l'opinion de Vitruve sur
quilles, servant à expliquer les atterrisse- l'origine volcanique de la pierre-ponce, nous
ments de Tuffa et de Trass. La quantité de montrent que, jusqu'à l'année de la mort de
cendres que le Vésuve a vomies le plus récem- Vespasien, c'est-à-dire jusqu'à l'éruption
ment a été, de même que toutes les particu- qui couvrit Pompéi, cette montagne ressem-
larités qui tiennent aux volcans et aux au- blait plus à un volcan éteint qu'à une solfa-
tres grands phénomènes de la nature, pro- tare. Après un long repos,.les .forces souter-
pres à inspirer la terreur, excessivement raines s'ouvrirent de nouyelles routes et pé-
grossie dans les feuilles publiques. Deux nétrèrent à travers les couches de roches
chimistes napolitains, Yicenzo 1 epe et Giu- primitives et trachytiques. Alors durent se
62~ ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 622
manifester des effets pour lesquels ceux qui donnent le plus souvent des produits entiè-
suivirent depuis ne peuvent fournir aucune rement différents, des laves d'amphigéne c~
mesure. La célèbre lettre dans laquelle Pline de feldspath, de l'obsidienne avec des pierres-
le Jeune raconte à Tacite la mort de son on- ponces, ét des masses basaltiques contenant
cle fait voir clairement que le renouvelle- de l'olivine. Ils appartiennent aux forma-
ment des éruptions, et on pourrait même tions les plus récentes du globe, traversent
dire terévei) du volcan endormi, commença presque toutes les couches des montagnes
par une explosion de cendres. La même secondaires; leurs éruptions et -leurs coulées
chose a été observée au Jorullo, lorsqu'en de lave sont d'une origine plus récente que
septembre 1759, le nouveau volcan, perçant nos vaHées leur vie, s'il est permis d'em-
les couches de syénité et de trachyle, s'éieva ployer celte expression Sgurée, dépend du
soudainement dans la plaine. Les campa- mode et de la durée de leur communication
gnards s'enfuirent, parce qu'ils trouvèrent avec l'intérieur de la terre. Souvent ils se'
sur feurs chapeaux des cendres que !a terre reposent pendant des siècles, se rallument
avait vomies en s'entr'ouvrant de toutes soudainement, et finissent par être des solfa-
parts. Au contraire, dans les explosions pé- tarcs exhalant des vapeurs aqueuses, des
riodiques et ordinaires des volcans, la pluie gaz et des acides. Quelquefois, comme au
de cendres termine chaque éruption par- Pic de Ténérine, leur sommet est déjà de-
tielle. D'ailleurs la lettre de Pline le Jeune venu un laboratoire do soufre régénéré. Ce-
renferme un. passage qui montre claire- pendant sortent des flancs de ta montagne
ment que dès te commencement, sans l'in- de gros torrents de laves basaltiques et li-
fluence d'aucune cause qui les eût entas- thoïdes'dons leurs parties inférieures; vi-
sées, les cendres sèches tombées d'en haut trées sous forme d'obsidienne et de pierre-
avaient atteint une hauteur de à 5 pieds. ponce dans la partie supérieure où la pres-
« La cour, dit Pline lie Jeune dans la suite sion est moindre.
de son récit, que l'on traversait pour en-' « Indépendamment de ces volcans pourvus
trer dans la chambre où Pline reposait, de cratères permanents, il y a une autre es-
était si remplie de cendres et de pierres-pon- pèce de phénomènes volcaniques, que l'on
ces, que, s'.il eût tardé plus longtemps à observe plus rarement, mais qui sont sur-
sortir, il eût trouvé l'issue bouchée, » Dans tout instructifs pour la géognosie, parce
un espace fermé comme celui d'une cour, qu'ils rappellent le monde primitif, c'est-
l'action du vent qui .rassemble les cendres à-dire les plus anciennes révolutions de no-
ne peut guère avoir été très-considérable. tre'gtobe. Des montagnes de trachyte, s'ou-
« J'ai osé interrompre mon examen com- vrant tout à coup, vomissent de la lave et
paré des volcans par des observations parti- des cendres et se referment peut-être pour
culières faites sur le Vésuve, tant à cause toujours. C'est ce qui est arrivé au gigan-
du grand intérêt que la dernière éruption a tesque Antisana, dans la chaîne des Andes
excité, qu'à cause du souvenir de la catastro- et au mont Epomée de t'ite d'ischia, en 1302.
phe de Pompéi et d'Herculanum, que chaque Une éruption de ce genre a lieu quelquefois
plnie de cendres considérable rappelle in- dans les plaines, par exemple, sur le plateau
volontairement à l'esprit. J'ai réuni dans un de Quito, en Islande, loin de l'Hécla, en
supplément tous les éléments des mesures Eubée dans les champs de Letantée. Plu-
barométriques et des notices sur les collec- sieurs iles soulevées soudainement appar-
tions géognostiques que j'ai eu occasion de tiennent à ces phénomènes passagers. Dans
faire, vers la fin de 1822, au Vésuve et dans ces cas la communication avec l'intérieur de
les champs Phiégéens, près de Pouzzoles. la terre n'est point permanente l'action
Cette petite collection, ainsi que les roches cesse aussitôt que l'ouverture du canal de
que j'ai rapportées des monts Euganéens, et communication se ferme de nouveau. Des
celles que M. de Buch a recueillies dans un filons de basalte, de do!érite et de porphyre,
voyage à la vallée de Flemme, entre Cava- qui, dans tes diverses zones de la terre, tra-
lèze et Predazzo, dans le Tyrot méridional, versent presque toutes les formations, des
sont déposées au musée royal de Berlin, éta- masses de syénite, de porphyre pyroxéni-
blissement qui, par son utilité, répond par- que et d'amygdatoïde, qui caractérisent Ics
failement aux nobles intentions du monar- couches t''s plus modernes des- roches do
que, et dont la partie géognostiquc, renfer- transition, et les couches les plus anciennes
mant des échantiHous des régions les plus des roches secondaires, ont vraisemblable-
étoignécs, l'emporte sous ce rapport sur tou- ment été formées de cette manière. Dans la
tes tes cotlections de ce genre. jeunesse de notre ptanète, les substances de
« Nous venons de considérer la forme et l'intérieur, encore fluides, pénétraient à tra-
l'action des volcans qui sont, par un cratère, vers l'enveloppe de la terre crevassée de
en communication constante avec l'intérieur toutes parts; tantôt se condensant comme
de la terre. Leurs sommets sont des masses des masses de filons à texture grenue, tantôt
de trachyte et de lave, so.u)evées par des s'épanchant en nappes et en coulées s'rati-
forces élastiques et traversées par des ntons. formes. Ce que le monde primitif nous a
La permanence de leur action donne lieu de transmis de roches volcaniques n'a guère
conclure que leur structure est très-compli- coulé par bandes étroites comme les laves
quéc ils ont pour ainsi dire un caractère sorties des cônes volcaniques qui existen
individuel qui reste toujours le même dans Les mélanges de pyroxène, de
aujourd'hui.
de longues périodes. Des montagnes voisines fer titané, de feldspath vitreux et d'amptn-
625 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 62~
bole, peuvent bien, à diverses époques, avoir être dans la chaleur intérieure de la terre,
été les mêmes, tantôt plus rapprochés du chaleur qu'indiquent tes essais tentés par
basalte, tantôt du trachyte; les substances le thermomètre et les observations faites sur
chimiques ont pu, ainsi que nous l'appren- les Yutcans, que réside la cause d'un des
nent les travaux importants de M. Mitscher- phénomènes les plus étonnants qne nous of-
lich, et l'analogie des produits des hauts fre la connaissance des pétrifications. Des
fourneaux, s'être réunies sous une forme formes tropicales d'animaux, des fougères
cristalline, d'après des proportions définies. arborescentes, des palmiers et des bambu-
H n'en est pas moins vrai que des substances sacées sont enterrés dans les régions froides
composées de la même manière sont arrivées du Nord. Partout le monde primitif nous
par des voies très-différentes à la surface de montre une distribution des formes organi-
la terre, soit en s'insinuant par des cre- ques qui est en contradiction avec t'état ac-
vasses dans les strates de roches plus an- tuet des climats. Pour résoudre un problème
ciennes, c'est-à-dire à travers l'enveloppe si important, on a eu recours à un grand
déjà oxydée de notre ptanète, soit en sortant nombre d'hypothèses, tettes que l'approche
sous la forme de lave de montagnes coniques d'une comète, le changement de t'obtiquité
qui ont uu cratère permanent. Si on confond de t'éctiptique, l'augmentation de l'intensité
ensemble ces phénomènes si différents, on de la lumière solaire. Aucune n'a pu satis-
rejette la géognosie des volcans dans l'obscu- faire à la fois l'astronome, le physicien et le
rité à laquelle un grand nombre d'expé- géognoste. Quant à moi, je laisse l'axe de la
riences comparées a commencé à la sous- terre dans sa position je n'admets point de
traire peu à peu. changement dans le rayonnement du disque
« On a souvent agité cette question solaire; changement par lequel un cé'èbre
Qu'est-ce qui brûle dans les volcans ? astronome a voulu expliquer la fécondité et
Qu'est-ce qui y produit la chaleur par la- les mauvaises récottes de nos campagnes
quelle la terre et les métaux se fondent et se mais je crois reconnaître que, dans chaque
mêlent? La nouveite chimie répond Ce qui planète, indépendamment de ses rapports
brûle, c'est la terre, les métaux, les alcalis avec un corps central, et indépendamment
même, c'est-à-dire les métaHoïdes de cette de sa position astronomique, il existe des
substance. L'enveloppe solide déjà oxydée causes nombreuses de développement de
de la terre sépare l'atmosphère riche en oxy- chaleur, soit par les procédés chimiques de
gène des principes inflammables non oxydés l'oxydation', soit par la précipitation et les
qui résident dans l'intérieur de notre pla- changements de capacité des corps, soit par
nète. Des observations que l'on a faites sous l'augmentation de la tension éteetro-magné-
toutes les zones, dans les mines et dans les tique, soit par la communication entre les
cavernes, et que, de concert avec M. Arago, parties intérieures et extérieures du globe.
j'ai exposées dans un mémoire particulier, «Lorsque,dans le monde primitif, la croûte
prouvent que, même à une petite profon- de la terre profondément crevassée exhatait
deur, la chaleur de la terre est de beaucoup de la chaleur par ces ouvertures, peut-être
supérieure à la température moyenne de durant plusieurs siècles, des palmiers, des
l'atmosphère voisine. Un fait aussi remar- fougères arborescentes, et les animaux des
quable et presque généralement constaté se zones chaudes, ont vécu dans de vastes éten-
lie à ce que les phénomènes volcaniques dues de terrain. Depuis cette manière d'en-
nous apprennent. Laplace a même essayé de visager les choses, que j'ai déjà indiquée
déterminer la profondeur à laquelle on peut dans mon ouvrage intitulé Essai géognos-
regarder la terre comme une masse fondue. tique sur le gisement des roches dans les deux
Quelque doute que, malgré le respect dû à hémisphères, la température des volcans se-
un si grand nom, on puisse élever contre la rait la même que celle de l'intérieur de la
certitude numérique d'un semblable calcul, terre, et la même cause qui aujourd'hui pro-
il n'est pas moins probable que tous les duit des ravages si épouvantables aurai) pu
phénomènes votcaniques proviennent d'une jadis faire sortir, sous chaque zone de l'en-
seule cause, qui est la communication con- veloppe de la terre nuuvellement oxydée, et
stante ou passagère entre le dedans et le de- des couches de rochers profondément cre-
hors de notre planète. Des vapeurs élasti- vassées, la végétation la plus-riche.
ques élèvent, par leur pression à travers <(S~, pour expliquer la distribution des
des crevasses profondes, les substances qui formes tropicales enfouies dans les régions
sont en fusion et qui s'oxydent. Les vol- boréales, on veut supposer que des élé-
cans sont, pour ainsi dire, des sources in- phants à longs poils, aujourd'hui ensevelis
termittentes de substances terreuses les sous les glaçons, furent originairement in-
mélanges Iluides de métaux, d'alcalis et de digènes des climats du Nord, et que des for-
terres, qui se condensent en courants de mes semblables au même type principal, tel
lave, coulent doucement et tranquillement, que celui des lions et des lynx, ont pu vivre
lorsqu'une fois soulevés ils ont trouvé une à la fois dans des climats très-différents, ce
issue. C'est de la même manière, d'après le mode d'explication ne pourrait pas cepen-
Phédon de Platon, que les anciens se 6gu- dant s'appliquer aux productions végétales.
raient tous les torrents de feu comme des Par des causes que la physiologie végétale
émanations du Pyriphtégéton. développe, les palmiers, les bananiers, les
« A ces considérations qu'il me soit per- monocotytédoncs arborescentes ne peuvent
mis d'en ajouter une.plus hardie. C'est pcut- supporter les froids du Nord et dans le
6M ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOCRÂPH)QUES. 628

problème géognostique que nous examinons dans cette eau une légère (race d'acide sul-
ici, il me parait difficile de séparer les .plan- furiquc. Dans les deux cas, l'eau était lim-
tes des animaux la même explication doit pide, un peujsatéo au palais et sans aucun
embrasser tes deux formes.)' » sel métallique. On peut, je pense, conclure,
d'après les matières salines contenues.dans
ces sources, qu'elles ont une origine com-
TEMPÉRATURE DES MINES DE mune, tandis que leur température élevée
COKNWALL. indique qu'elles proviennent d'une grande
profondeur, et, d'après ta grande quantité
Les mines de Cornwall, situées dans la d'eau qu'elles fournissent, que le filon ou la
paroisse de Gwennap, au nord de Fatmouth roche au-dessous doit être très-per)néab!e à
et non loin de la mer, jouissent d'une tem- l'eau. Dans ces circonstances, il n'y a pas'ie
pérature très-étevée qui a souvent frappé moindre motif de supposer qu'une décompo-
l'attention des naturalistes. MM. Fox et sition chimique du minerai sulfuré est la
Francis ont émis à ce sujet quelques réne- cause de cette élévation de la température
xions qu'ils ont communiquées à la société de l'eau, ou y contribue en aucune manière,
polytechnique de CornwaU, et nous emprun- puisque cette eau ne renferme pas de sel
tons à l'institut la traduction qu'il a donnée métaUique, ni seulement de traces de sulfate.
()c leur rapport. Cctuj-ci, en etïet, est inté- « La différence de température des deux
ressant pour l'histoire de la physique du sources peut être attribuée en partie à la
globe, et par conséquent pourta.géotogie, tendance des courants plus chauds à s'élever
qui ne doit rien négliger de tout ce qui se vers le mur supérieur, et peut-être plus en-
rattache à l'une des questions les plus im- core à ce que l'eau à une température beau-
portantes pour son étude, ceUede la chaleur coup plus basse, descendant sur la surface
centrale. inclinée du mur inférieur, se mél.mge avec
« La température de quelques-unes des l'eau qui s'élève d'en bas, ce qui modifie la
parties les plus profondes des t/M~ecf-Mt'M~, température aussi bien que la proportion des
dit M. Fox, a été remarquée depuis long- matières salines. H n'est pas possible de
temps à cause de son élévation, et cHe a douter que des courants d'eau ascendants et
beaucoup augmenté depuis avec l'accrois- descendants plus ou moins abondants, et à
sement de la profondeur des excavations. différents degrés do température, n'existent
Le capitaine Youren, l'un des agents de cette dans les veines et les fissures de la terre, et
mine, me fait savoir que, près de l'extrémité souvent au point de jonction de différentes
orientale du niveau le plus bas, sur le roches, et qu'ils ne doivent avoir une grande
Midd)e-Lode, il y a une source ou jet d'eau influence pour modifier la température sou-
qui donne environ 94. gallons (429 litres) terraine à divers degrés dans différentes to-'
par minute, à la température de 106 Fah- calités.
renheit (42° cent.). Ce niveau est à environ « Le sel marin se rencontre rarement dans
250 fathoms (273 mètres) ou brasses au- nos mines sa présence dans les eaux en
dessous de la surface, et à peu près 200 au- question ne saurait être attribuée à une fil-
dessus du niveau de la mer. Le filon a une tration de l'eau de la mer dans les excava-
ptongée d'environ 2 pieds (76 centimètres) tions, par suite de la pression locale ou di-
par fathom vers le nord, et l'eau coule de recte qu'cDe exerce car si upe distance de
son mur septentrional ou supérieur, tandis quelques milles de la côte ne rendait pas
que sur le côté ou mur méridiona), à une cette conjecture infiniment peu probable
distance de 3 pieds (1 mètre 6 cent.) seule- les courants d'eau considérables, el à des
ment, it y a une autre source qui décharge températures très-étevées et très-constantes
30 gattons (136 litres) d'eau par minute, à (ainsi que le démontrent les observations
une température de 97 ~° Fahr. (37° centi- faites à différentes époques), sont des faits
grades). L'air voisin de ces deux sources a qui ne s'accordent nuUement avec une sem-
été trouvé à 104 Fahr. (40° cent.), et te ~tY- blable explication. Si les jaillissements d'eau
las est la seule roche qu'on ait aperçue tout élaient causés par des pénétrations de la
autour à une distance de 30 fathoms (54 mer voisine, on devrait s'attendre à voir ces
GO c). Le granite ne se montre qu'à une eaux à des températures comparativement
distance considérable à l'ouest de la localité, basses, et celles-ci diminuant en proportion
et deux elvan-courses traversent la mine de la durée ou de la proportion de l'infil-
dans à peu près la même direction est et tration. »
ouest que le filon. M. Francis s'exprime à son tour de la ma-
MJ'ai trouvé que de pinte (14 centilitres) nière suivante «Les United-Mines de Corn-
d'eau de la source la plus chaude renfermait wall sont traversées de l'ouest à l'est, dans
45 grains (2gram. 92 cent.) de matière saline, toute leur étendue, par deux grands elvan-
consistant en muriate de chaux et sel marin, cottr~M, qui.sont d'une épaisseur considé-
en proportions à peu près égales, avec tra- rable, et dont la direction est presque pa-
ces d'acide sulfurique probablement combiné rallèle avec le filon principal. A la surface,
à la chaux. Dans la même quantité d'eau de la distance du filon méridional au premier
la source plus froide, je n'ai trouvé que e~oH-coMf~e est d'environ 200 fathoms (3(M.
10 grains ( 68 centigr. ) de muriate de mètres), et au second d'environ 230 fathoms
chaux et de sel marin, le dernier en propor- (M8" 60 '). Mais le plongement vers le nord
tion moindre que le premier il y avait aussi des elvan-courses étant beaucoup plus ra-
627 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 628
pide que celui des filons, les premiers cou- n'exisle pas de causes semblables à celles
pent et traversent les derniers à des profon- que j'ai signalées pour les mines-unies
deurs qui varient en différentes parties des mais, malgré que tes premières n'aient pas
°*
mines; mais le niveau de 155 fathoms (282 d'elvan-courses qui les- traversent, on trou-
10") peut être considéré comme la profondeur vera qu'it existe d'autres moyens de faire
moyenne à laquelle le filon sud traverse le filtrer les eaux, comme de grands croise-
premier c~aK-cour~e; te filon moyen y passem ments, des changements de couches, etc.,
à son tour au niveau de 170 fathoms (309" et l'eau ainsi tittrée dans les mines aura tou-
M c), et le Hton nord, au niveau de 194 fa- jours une température plus basse que les
thoms (253 "OS <=), tandis que le second eaax ordinaires.
e/mM-coM~t! n'a encore été rencontré qu'au « Après avoir cherché à rendre raison de
niveau de 220 fathoms (MO" M "), où le la différence de température de t'eau.j~ se-
<a!ot)sud y entre, et que les deux autres rais heureux de pouvoir mentionner quct-
filons nej euvent le couper qu'à une plus ques fails propres à expliquer la source de
grande profondeur. Ces e~oM-eoitr~M peu- la chaleur elle-même. Mais, quoique j'aie
vent se suivre distinctement sur un espace étudié les diverses circonstances dans les-
de plusieurs milles, et sont tellement strati- quelles on a observé les températures les
tiés et ouverts, surtout près de la surface, plus élevées, il y a toujours quelque doute
qu'ils peuvent aisément servir à conduire de dans mon esprit sur la cause qui les produit.
gra.-des quantités d'eau,et c'està cettecircon- On admet généralement que tes degrés les
stance qu'on peut principalement attribuer plus élevés de température indiquent de
la quantité énorme d'eau contre laquelle it grandes masses contiguës de minerais, quoi-
faut lutter dans ces mines. La quantité éle- que non encore exposées à la vue mais aux
vée dans la saison sèche est d'environ 1400 mines-unies et dans beaucoup d'autres, les
gallons (635S litres) par minute, et dans la tiions. à ces niveaux où la température est
saison des pluies d'environ 2MK) (10,896 ti- plus élevée, sont presque sans minerais, et le
tres). La plus grande différence qu'on re- filon ainsi que la roche qui l'environne sont
marque dans la température de t'eau est durs et très-compactes. J'admets, de plus,
quand on en élève la plus grande quantité, qu'on aura trouvé dans ces filons une grande
et la moyenne totale quand on en élève le quantité de minerai de cuivre mais mon
moins. Dans tous les cas, l'eau qui provient attention, en faisant la remarque
du côté méridional du niveau est plus froide précé-
dente, a plutôt pour but de montrer que la
que celle du côté septentrional, et l'eau du présence d'une haute température ne duit
filon sud est plus froide que celle des filons pas être considérée comme une indication
moyen et nord. Les e~aM-coMr~Msont, dans infaillible du voisinage de grandes masses
toutes les saisons de l'année, les canaux à de minerai. JI est bon en outre de remar-
travers lesquels les eaux sont charriées en quer que les filons qui donnent générale-
grande partie dans les usines, et je crois que ment le plus de minerai de cuivre renfer-
toute l'eau additionnette de la saison hu- ment des quantités considérables d'autres
tnide en proviendrait aussi. Cette eau pé- minéraux, tels que pyrites de fer, arse-
nètre du moins dans les mines et-sans avoir nic, etc., et il' s'agit de résoudre la question
traversé les Htons, du moins en proportion de savoir si on ne doit pas leur attribuer en
aussi considérable que t'eau qui coule con- partie ou même en totalité l'a chal'eur dans
stamment, et qui peut être considérée comme les mines.
une source permanente de travail pour tes « I! n'y a pas de doute que fes filons, sur-
machines. tout ceux qui ont fourni de grandes quanti-
« Mes observations relativement à la ma- tés de minerais de cuivre, on.t, à une cer-
nière dont les elvan-courses coupent les fi- taine époque, été sous t'influence d'une
ions, montrent comment l'eau qui les tra- température élevée* et suffisante pour fondre
verse doit, d.ms tous tes cas, apparaitre du leurs matériaux, et je ne vois pas de raison
côté sud des niveaux, et comment le filon sud
pour ne pas croire que cette-chaleur intense
doit égoutter une plus grande portion des existe encore en eux à une certaine distance
eaux ainsi amenées dans tes mines, qu'au- des points o-ù on les a pénétrés mais il faut
cun des deux autres il en résutte que la se rappeler que les symptômes qui indi-
température de l'eau dépend du temps dont quent l'action de la chaleur ne sont pas
elle a besoin pour passer de sa source dans aussi fréquents ou marqués dans les points
les différentes parties de la mine et du mi- les plus protonds des mines qui ont été creu-
lieu qui la charrif. il existe plusieurs cir- sées aux plus grandes profondeurs, qu'à des
constances qui montrent que t'atinicntattoo niveaux plus éievés et principalement près
qu3 j'ai appelée permanente des machines de la surface, où ce fait se présente souvent
doit être empruntée à des sources à une dis- de la manière la plus nette à quelques fa-
tance considérable des mines, ft que le cours thoms de profondeur. J'ai eu plusieurs fois
de ces eaux à travers les filons est à une l'occasion de vériSer ce fait dans tes mines
pro-
fondeur de la surface, peu différente de cette à les plus profondes du district de Gwennap
laquelle elles arrivent dans les puits, et qui et, dans presque tous les cas, les filons, dans
varie de 200 à 260 fathoms (:3G4.à 473 mè- les points les plus bas, sont composés de
Ires). Je sais qu'on peut objecter que, dans quartz dur et compacte, presque exempt de
d'autres mines~ où l'on observe une diffé- minéraux, et cependant tes eaux qui sur-
rence de température dans les eaux il- gissent de ces parties sont aux plus hautes
629 ESQUISSES GEOLOCtQUES ET GEOGRAPHIQUES, 6M

températures, ce qui appuie certainement Le Boheyrch-el-Mariout est le t~-


lac tf~-An
Maréo-
l'opiniou qui veut que la source de la cha- tis des anciens, lac d'eau* doute, célèbre par
leur soit à une plus grande profondeur en- ses jardins et par ses vignobles. Ses eaux,
core, el si ses effets ne sont pas plus évi- qui lui étaient amenées du Nil par des- ca-
dents dans ces points, c'esl qu'il y a dans naux, étaient encore douces au xvi* siècle
ces filons absence de substances sur les- mais peu à peu le bassin se dessécha en par-
quelles faction de la chaleur pourrait se tie, et il était devenu une plaine sablonneuse
manifester. Mais, en admettant que la tem- dont la partie basse seulement retenait les
pérature augmente avec la profondeur, il eaux de la pluie. Cet état subit une trans-
est bon d'observer qu'elle n'est pas toujours formation en 1801. Le' avrit, l'armée an-
la même à )a même profondeur, même pour glo-turque, qui était venue pour combattre
des points de la mine qui ne sont qu'à quel- les Français, coupa tes'digues du canal d'A-
ques hthoms de distance les uns des autres. lexandrie, à l'extrémité du lac Mahdyeh; les
Dans différentes mines de-ta même localité eaux salées de ce lac se- frayèrent divers
et dans les formations q") sont précisément passages pour aller envahir l'ancien lit du
les mêmes, te résultat est souvent très-diffé- M;)rcotis, et pendant la durée de deux mois
rent. Je citerai pour exemple les Consolida- qu'elles mirent a le remplir, elles submer-
<ed-~iftnef!, voisines des t/Ht'<ed-MM, où tes gèrent quarante villages' et tes cultures qui
flots. suivent la même direction et sont pa- en dépendaient. Méhémet a fait barrer la
ratfètes les uns aux autres. Les premières communication de ce lac avec la mer, et ac-
ont été exploitées à une profondeur de tnetiement il ne~ reçoit plus que les eaux
3i6 fathoms (575" 12e) de la surface, tandis pluviales du canal Mahmoudieh, lesquelles,
que les secondes ne l'ont été que jusqu'à après leur évaporation en été, la'issent une
2GO fathoms (~73-" 2Qc) ou 56 fathoms (101- épaisse coufhe saline qui est exploitée.
92~ de moins. La température la plus éievée LeBoht'yreh-Mahdyeh tire son nom d'un
aux Como~(/t)<ed-A/tHM a étéd'e90"Fahr. passage qui le fait communiquer avec la mer
(32'22 cent.), tandis qu'aux t/n~ed-~tne~, et qui est frayé sur l'emplacement de l'an-
elle est de 106° (7~°~ cent.). De même à cienne branche Canopique. Ce lac, dont les
Tresaveau. où la profondeur est d'e 320 fa- eaux sont salées est situé entre Aboukir et
Ihoms (582° ~O"), la température observée le lac d'Edkon et présente une superficie de
jusqu'à présent n'a été que d'environ 95° H,000 hectares. En 1715, la mer rompit une
(35" cent.). Mais il faut toutefois faire re- digue de 3000 mètres qui lui était opposée,
marquer que la partie la plus profonde de et commença aiorsâ remplir le bassin actuel
Tresaveau est dansles granites, tandis qu'aux du Mahdyeh.
mines consolidées et aux mines unies elle L'Edkon est situé entre le lac Mahdyeh et
est dans tes schistes. la branche de Rosette et prend son nom
« Ces circonstances tendent à démontrer d'un village étfvé sur se- bords. 11 esCaii-
qu'il doit y avoir d'autres causes de produc- mcnté par les eaux du Nil, et sa superficie
tion de chateur, indépendantes de la profon- est de 30 à 32,000 hectares.
deur des mines, et, sans être préparé à four- LeiacBourtos est situé àta.basedu Dett'a;
nir des preuves concluantes de son origine il s'étend d'une branche du' Nil à l'autre et
et de la source dont elle provient, je ne puis
le de- communique avec la Aléditerranée par ul~e
m'empêcher de faire remarquer que
de chateur en coupure. Divers canaux r;itimentent, it est
gré augmente beaucoup pas- d'une assez grande profondeur, sa longueur
sant à travers lès immenses masses de ma- est de 12 myriamètres et sa. superficie' de
tières minérates puissamment mises en jeu
» 112',000 hectares.
par faction galvanique. Le Menzatch s'étend de Damiett&aux rui-
nes de Pétus~ et communique avec ta mer
LACS
D'ÉGYPTE
(1). par deux passages nommés Dibeh et Omm-
Sarèdj, dans lesquels on croit avoir reconnu
Une partie d'e L'Egypte ayant été recou- les traces des branches Mendésienne eHa-
verte, dans les temps nccutés, soit par les nitique. Les eaux de ce lac sont moins désa-
eaux du Ni), soit par çelles de l'a mer, et l'es gréabtes que celles de la mer, parce que,
digues et autres travaux que tes anciens durant l'inondation,; elles reçoivent celles du
Egyptiens, avaient faits pour les renfermer Nil par le canal de Mocy.La plus grande dt.
ayant été détruits, les habitants actuels de mension du, Aîenzateh est de S'f.OUO mètrea,
cette contrée comptent dix lacs principaux, sa plus petite de 22,000, et sa superficie est
dont sept sont en communic.tUon avec la dc~8&,000 hectares e~'iron. Cn lac a quel-
mer, et trois tout à fait séparés. Les pre- quns petites itcs nommées Mataryeh dont
miers sont les.lacs Boheyreh-el-Mariout ou les indigènes sont misérables et ne s'abritent
tac Maréotis, Boheyreh-Mahdyeh, Edkon, q,ue sous des huttes. Les bouches duMen-
Bourt'js, Menzateh, Birket-et-Bateh et Seba- zalefi sont souvent visitées par les marsouins,
kah-Ba'douat; les seconds sont te lac Amer, qui viennent de la haute mer, et qui parais-
les lacs Natron et le lac Birkct-et-Kcroun ou sent se complaire an rniHeu de ces con-
Mœris. Quelques-uns de ces lacs servent à fluents.
la navigation, et plusieurs ont un intérêt Le Birket-el-Baleh (étang des Dattes), dont
historique. la superficie est de 13,000. hectares, c'est

(t) Kxtrait de notre Voyage <')fEgypte.


654 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 632
qu'un marécage formé par le lac Menzaleh, du Nil dans les crues mauvaises et c'est
à sa partie méridionale. dans le même but que Méhémet a entrepris
Le Sebakah-Bardoual est l'ancien lac Sir- de régulariser par un barrage les déborde-
bon. H est situé le long de ta côte maritime, ments capricieux du Delta.
près d'Et-Arisch et à l'est des ruines de Pe- Les anciens Egyptiens croyaient que ce
luse. Diodore de Sicile en donne une des- lac avait été creusé sous leur Pharaon Mœ-
cription qui peut encore convenir à l'époque ris mais d'après sa superficie et sa profon-
actuelle. Voici comment s'exprime cet histo- deur, on peut calculer qu'it eût fallu enle-
rien « Des corps d'armée ont péri faute de ver près de 1500 milliards de mètres cubes
connaître ces marais profonds, que les vents de terre, opération qui probablement ne s'est
recouvrent de sables qui en cachent les abî- pas réalisée.
mes. Le sable vaseux ne cède d'abord que Les eaux du lac Mœris ont habituellement
peu à peu sous le poids, comme pour séduire un degré de salure, qui s'augmente surtout
les voyageur~, qui continuent d'avancer jus- dans une proportion considérable, troi, mois
qu'à ce que, s'apercevant de leur erreur, après que celles du Nil y sont arrivées. Le
tessecoursqu'Hstâcbenfdese donner les uns bassin n'est cependant a)inienté que par des
aux autres ne puissent plus les sauver. Tous eaux douces; mais il parait que la base cal-
les efforts qu'ils font ne servent qu'à attirer cairedu sol contient du sel gemme; on en
le sable des parties voisines, qui achève d'en- trouve du moins dans les environs du lac, et
gloutir ces malheureux voyageurs. C'est les berges de celui-ci présentent une très-
pour cela qu'un a donné à ceUe plaine fan- grande quantité de muriate de chaux.
geuse maudite le nom de Fara<t-Mm, qui La vattée du Fleuve-sans-eau, qui a près
veut dire abîme. » de 15,000 mètres dedévetoppement, fait suite
Le lac Amer est situé an milieu de l'isthme à l'extrémité orientale du !ac Mœris, et prend
de Suez, c'est-à-dire sur l'ancien lit de la son nom actuel de son état ordinaire de sé-
mer Rouge, Il parait qu'il servit de point in- cheresse. Elle s'avance vers le nord par le
termédiaire au canal qui mettait en commu- désert, parallèlement au cours du Nil et
nication la mer Rouge avec le Nil. allait anciennement se terminer au lac Ma-
Les lacs Natron sont des espèces de lagu- réotis. Selon toutes les apparences, c'est
nes dont l'alimentation est due, à ce que l'oh cette vallée qui a été creusée par la main de
pense, aux infiltrations du Nil. Cette opi- l'homme, pour servir d'appendice au lac
nion s'appuie sur ce que le fond de ces lacs Mœris.
est inférieur au lit du fleuve,et Outre les lacs dontnous venons de parter.te
quela hausse
et la baisse de leurs eaux est toujours en Delta présente un grand nombre de lagunes
rapport avec celles duNil. Si ce fait estexact, de peu d'étendue, espèces de marécages qui
t'inuttration traverserait un espace d'envi- offrent fréquemment des efflorescences sali-
ron 5 myriamètres. nes et dont l'aspect et les productions végé-
Le Birkct-et-Keroun est le célèbre lac tales ont beaucoup d'analogie avec les sa-
Mœris. It occupe le fond de la vallée circu- bles vaseux qui bordent quelques points du
laire formée par la chaîne Libyque et littoral de fa Provence comme on peut en
que remarquer dans les environs de Toulon, à
l'on appelle Fayoum, nom formé de Piom et
PAa:MMMt, qui signifiaient, dans la vieille la Ciotat, aux Martigues, etc.
langue égyptienne lieux marécageux. Sous
les Romains et les Grecs le Fayoum fut
ap- VOLCANS ÉTEINTS DU DÉPARTEMENT
pelé d'abord Crocoditopotite, et plus tard
Arsinoïte; puis il fut aussi désigné sous le DE L'HÉRAULT.
nom de lac à Caron, parce que quelques-uns M. Marcel de Serres a donné t'aperçu sui-
croyaient que l'allégorie du nocher du Styx vant du système volcanique du Languedoc
devait se rapporter à cette immense a Le territoire d'Agde est borné à l'est et au
nappe
d'eau. Le nom de Mœris lui vient de celui sud par la Méditerranée, à l'ouest par t'Hé-
des Pharaons auquel on a attribué le creu- rault et au nord.par le canal du Languedoc;
sement du bassin. L'ancien lac Mceris n'avait it avance dans la mer en forme de promon-
pas moins de 287,220 mètres carrés et son toire, qui, par un banc de sable de plus de
importance était d'autant plus grande pour 24 kilomètres, se trouve lié avec la monta-
l'Egypte qu'il régularisait le débordement gne sur laquelle est bâti Cette. Le volcan de
du Nil et rendait à peine sensible t'inégatité est situé à 6 kilomètres sud-est
Saint-Loup
des pluies d'Abyssinie. Les eaux du neuve il offre de remarquabte un ancien
d'Agde
lui arrivaient par un canal qui porte actuel- cratère qui,dans son état d'affaissement, au
lement le nom de Bahr-Joussef (canal de Jo- moins 300 toises de diamètre, et se trouve
seph), dont rentrée avait été pratiquée à tra- composé, au nord-ouest, d'une protubérance
vers la chaîne Libyque. Après avoir d'environ 150 toises au-dessus du niveau de
arrosé,
par plusieurs ramifications, le sol cultivable la mer, et ensuite au nord et vers l'ouest,
du Fayoum, ces eaux se rendaient dans le de quatre sommités beaucoup plus basses,
lac celui-ci les conservait jusqu'au mois de liées entre *BHes par des chaînons, de ma-
décembre, et l'on suppose qu'il en écoulait nière à former les trois quarts d'un cirque,
à son.tour une partie par deux coupures la plus basse de ces sommités ayant au ptua
dont l'une était le canal appelé aujourd'hui 50 toises de hauteur; t'écroutemcnt de l'an-
Bahr-Bela-Ma ou Fleuve-sans-eau. Cet écou- cicncr;)tère est, comme il arrive souvent,.
lement permettait de suppléera la fourniture A partir du cratère, on re-
très-irrégulier.
C33 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. (.34
marque deux courants principaux l'un, au prismes sont hexagones et passabtcment re-
nord-ouest, de 6 kilomètres de longueur, gutiers; plusieurs ont 12 à 1~ pieds de hau-
qui se bifurque principalement en deux par- leur sur un demi-pied de ;diamètre. On ob-
tics d'un quart de lieue de large chacune, serve distinctement, à 100 toises de Saint-
et sur l'une desquelles est bâtie la ville Thibéry, une coûtée qui a recouvert le sable
d'Agde l'autre, courant du sud-est en se et le gravier quartxeux de la plaine, ce qui
courbant vers le sud, a environ 1800 toises prouve, à ce qu'il paraît, ainsi que l'ensem-
de longueur, et son extrémité forme le cap ble de ce volcan, qu'il est postérieur à tous
d'Agde, son prolongement sous la mer, ainsi les dépôts marins, et qu'il n'est pas d'une
qu une lie basaltique avancée dans la mer date très-reculée.
même et sur laquelle est bâti le fort de Bres- « La petite montagne basaltique de Mont-
cou. On trouve encore quelques courants Ferrier est baignée à l'est par la rivière du
moins étendus et en différentes directions Lez, bornée au sud par le territoire de Mont-
vers le nord, au sud et à l'ouest. Cependant pellier, à l'ouest par une chaine'de hauteurs,
on peut encore remarquer que le courant de et au nord par le pic de Saint-Loup son
laves s'est aussi fort étendu à l'ouest, et pa- élévation serait, d'après des observations
rait être la continuation de celui sur lequel barométriques, de 11" 70° au-dessus de la
Agde est bâti, et s'étendre jusqu'à Notre- ptace du Peyrou de Montpeiher, et de M"'
Dame du Grau, dans un espace de plus de 95e au-dessus du niveau de la mer. Elle
1000 toises, ,en se continuant vers le sud semble se continuer vers l'ouest jusqu'à la
et venant joindre le grand courant qui a colline de Va!mahargues, et faire le pendant
formé le cap d'Agde. Toutes les laves de ces de la montagne volcanique de Saint-Loup;
volcans sont à base d'argile ferrugineuse, ou située près d'Agde. ainsi que de ta chaîne et
grise ou noirâtre méiée de petits grains de la chaussée de Saint-Thibéry sa distance
d'augite et de péridot;mai.s elles contiennent est, de la première colline volcanique, de
peu de noyaux de ce dernier la plupart 2000 toises à l'ouest, et des deux autres
sont plus ou moins poreuses quelques- points d'environ 5~ kilomètres au sud. Elle
unes, en petit nombre sont parfaitement se trouve isolée au milieu d'un sol entière-
compactes. ment calcaire secondaire, et l'on en fait faci-
« En partant d'Agde et en se dirigeant vers lement le tour dans une demi-heure sa'
le nord, on trouve, à 9 kilomètres de cette forme est celle d'un cône tronqué à son som-
ville, et à une pareille distance au midi de met, dont les côtés sont plus ou moins es-
Pézénas, trois sommités appelées Saint-Thi- carpés. D'après l'inspection des lieux et des
béry-lez-Monts,dans la direction du sud au substances qui y sont contenues, M. Fleu-
nord, dont la plus élevée et la plus étendue, riau de Bellevue a été parfaitement convaincu
qui est la plus près de Saint-Thibéry, peut que tous les produits de Mont-Ferrier étaient
avoir au plus 100 toises au-dessus du niveau volcaniques et qu'ils avaient un grand rap-
de la mer; la seconde a quelques toises do port avec les substances qu'on trouve dans
moins, et la troisième, au sud, est beaucoup les volcans éteints du Vivarais.
plus basse. Ces trois sommités, entièrement « Au nord de MontpeHier, on voit, à une
volcaniques, sont au centre d'un canton de lieue de distance, à l'est du chemin de Gra-
même nature,formé principalementdedeux bels, et à 2000 toises à l'ouest de Mont-Fer-
grands plateaux qui occupent ensemble un rier, une sommité basaltique que sa forma-
espace d'environ 2000 toises de longueur sur tion rend remarquable, et qui, d'après les
1800 de largeur. Nous avons reconnu que le observations barométriques, serait élevée
cratère devait avoir existé dans l'intervalle d'env.iron 10 mètres au-dessus de la place du
qui sépare ies deux collines les plus élevées. Peyrou, et 58 au-dessus du niveau de la mer
Cecratère est moins reconnaissable que celui cette sommité, presque au milieu d'une val-
de Saint-Loup; mais ces deux collines se lée entourée de petites montagnes calcaires,
trouvent composées, surtout à leur sommet, est, à l'est, et surtout au sud, entièrement
d'une si grande quantité de scories rouges, calcaire, et n'est basaltique qu'à l'ouest et
noires ou grises, cordées en larmes, en bom- au nord; sa-forme est celle d'un cône tron-
bes, ou roulées sur elles-mêmes, de laves po- qué, et on en fait facilement le tour en dix
reuses boursouflées,de tufau, de cendres ag- minutes. Ce petit mont basaltique ne se pro-
ne peutdouterqu'eKes n'aient longe que vers le nord-ouest, où il s'étend
gtutinées,qu'on
fourni une partie de l'enceinte du principal en forme de chaussée élevée de quelques
foyer. Si t'onexaminelest!ancsdclacot)inela pieds au-dessus de la plaine, et se continue,
plus près de Saint-Thibéry, on trouvera de toujours vers le même point de l'horizon,
nouvelles preuves de ce fait, en observant dans un espacede 300 toises, ne sedivisequè
que les courants qui se dirigent vers ce lieu vers la fin de cette chaussée, et la partie qui
paraissent provenir de ce même cratère. s'est dirigée vers l'ouest forme la base du
L'un des courants s'est prolongé en forme de monticule calcaire sur lequel est bâti le
La manière sin-
promontoire dans le lien sur lequel on a bâti hameau de Va~nahargues.
le fort de Saint-Tbibéry, et la lave, s'y étant gulière dont est formée cette colline basal-
accumulée, a formé, sur un courant plus an- tique pique trop vivement la curiosité pour
cien, une chaussée basaltique de 35 pieds de ne pas désirer d'en chercher une explica-
hauteur, qui parait souvent divisée en trois tion. Voici ce que l'observation peut fournir
couches, dont les plus inférieures offrent des pour établir sa formation à l'ouest de la
prismes à 3, 5 et 6 pans. La plupart de ces colline on remarque un petit vallon, ceint de
65S ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. CSG
monticules calcaires, qui n'a d'autre issue atteindre au couronnement de sa poupe.
que vers le sud, et dont la forme est celle C'est un sentiment que le vaisseau lui-même,
d'un bassiu peu profond de manière que si, tout inanimé qu'il est, semble partager. Ce
par ta grande quantité d'obsidiennes qu'on phénomène météorologique des vents alizés
trouve dans les basaltes de cette montagne, a excité t'étonnement de beaucoup de gens
on était fondé à attribuer sa formation à une disposés à s'étonner de tout; cependant sa
cause volcanique, on pourrait peut-être re- cause et ses effets commencent à être assez
connaître dans ce vallon une disposition cra- bien compris, et le seront sans doute, dans
tériforme, quoiqu'elle soit peu prononcée. quelque temps, beaucoup mieux encore. La
Si donc un cratère avait existé vers ce point, question est d'une haute importance, et l'at-
on pourrait alors expliquer pourquoi la col- tention des hommes spéciaux est aujour-
line de Hedonneites ne se trouve formée que d'hui dirigée sérieusement vers cette partie de
vers t'ouf'st et au nord de basaltes et de !a science de la navigation, qui n'avait peut-
brèches basaltiq'ues; en effet, le cratère, être pas été jusqu'à présent étudiéeavecassex
étant à l'ouest de cette colline, n'aura vomi de soin. L'astronomie nautique, si nous pou-
les matières volcaniques que vers ce point vons nous servir d0 cette expression, c'est-
et au nord, et les laves compactes de sa prin- à-dire la connaissance des méthodes qui ser-
cipale coulée se seront alignées dans la même vent à déterminer la position en mer, a été
direction pendant un espace de 300 toises, portée à un haut degré de perfection c'est
en s'étargissant à leur extrémité, et se divi- maintenant à prendre note exacte de; cou-
sant vers le nord-ouest, pour former la base rants et des vents, de leur force, de leur
de la petite colline de Valmahargues. Les direction et de toutes les circonstances ac-
basaltes qui en proviennent présentent pres- cessoires, que doivent surtout s'appliquer
que tous la pntarité; elle est si marquée,que, les marins éclairés. Ce n'est en effet qu'après
placés dans un bateau de liége mij sur une des expériences muHiptiées, ce n'est qu'après
eau reposée, ils le dirigent dans la direction avoir rassemblé une grande masse de faits
du méridien magnétique, et qu'elle est sen- positifs qu'on peut espérer de jeter les bases
sible même avec le barreau aimanté. Les d'une explication systématique des marées
brèches basaltiques de la colline de ttedon- aériennes, et de tirer une conclusion dé-
ne))es sont nuancées de très-bettes couleurs; cisive des observations et des recherches
le basalte qui en forme la masse a acquis d'hommes tels qu'J&ippocrate,, Aristote et
une couleur brune ou violette et quelquefois Pline parmi les anciens Gatitée, Bacon,
rougcâtre des noyaux d'olivine, souvent de Halley, Mead, Toafdo, Déluc, Romme, Dam-
plus d'un pied, en varient agréablement l'a pier, Capper, Kirwan, RedHetd et Reid parmi
surface, tandis que t'éctat vitreux de gros tes modernes.
noyaux d'amphiboles et d'obsidiennes ta ren- « Les vents alizés sont certains vents qui
dent éclatante par leur noir brillant. ); règnent constamment entre l'es tropiques oa
Suivant Gensanue,- auteur de t'j~t~ofre dans le voisinage des tropiques, et auxquels
naturelle dt< /.aHgue~oc, te vofcan d'Agde tes marins donnent aussi le nom d'e vents du
aurait eu trois caractères: le premier sur commerce, à cause des avantages particu-
le mont Sont-Loup, le second au territoire tiers Qu'ils offrent à ta navigation marchande.
de Saint-Martin, et le troisième sur l'emplace- On tés retrouve dans toutes les mers ou-
ment actuel du fort Brescou. Il affirme même vertes', des deux côtés de t'équateur. jusqu'à
que ta roche sur laquelle ce fort a été con- 30 degrés environ tant au nord' qu'au sud,
struit est entièrement vitriSée, et que des la- ce qui n'empêche pas que t'on ne rencontre
ves qui en furent extraites ressemblaient à quelquefois, dans tés régions orientales de
des scories de forges. l'Océan, des vents variables en deçà de 28
degrés de ta ligne. C'est à tort et impropre-
ment qu'on donne quelquefois le nom de
LES VENTS ALIZÉS. vent~atizés ou vents du commerce à certains
vetfts tbcau~ et pérfodiques: cette dénomi-
Tout ce qui appartient à la physique du nation ne doit être appliquée qu'aux vents
g!ohe se rattache aussi d'une manière plus qui soufflent continueUement, et en vertu
ou moins immédiate aux phénomènes d'une cause uniforme et constante, dans une
géo-
logiques. L'article suivant, que nous ex- même direction. < Les vents alizés généraux,
trayons de la ~etxte Britannique, et qui est dit Dampier, ne règnent que dans l'Océan
tr.'ité ex ~fo/~Mo, a donc un intérêt réet, et
Atlantique qui sépare l'Afrique de l'Améri-
par le sujet en lui-même et par ses applica-
tions. que, dans Océan Indien et dans la grande
mer du sud. (C'est ainsi qu'on désignait
« !) ~'est aucun marin, aucune
personne alors t'Occan Pacifique.)
tant soit peu familiarisée avec la « Quoique
de l'Océan, qui n'ait remarqué ce navigation sentiment
les anciens étudiassent les
de bien-être et d~ satisfaction phénomènes météorofogiques et qu'ils aient
qui s'empare composé des traités sur cette matière, ils no
de t équipage d'un- vaisseau
lorsque, après connaissaient pas les vents atizés l'exis-
une rude traversée de ta baie de et de
Biscaye tence ces vents parait méuJt! avoir été in-
des vents inconstants que l'on rencontre connue aux navigateurs modernes, jusqu'à
te navire entre dans les latitudes des
j ensuite, l'époque de Colomb, qui recueillil certaines
vents alizés, et file rapidement, toutes voiles données à ce sujet pendant sa retâché aux
dehors, devant une mer qui semble vouloir Canaries. Culomb était grand' observateur,
C57 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GËOGRAPHtQCES. 638
et l'on rapporte qu'il tenait, dans chacun de 7'r(tHMc<tOKs philosophiques pour l'année
ses voyages, un journal très-exact de tous ÏG83,n"156.
tes incidents qui survenaient, et qu'it y con- « Mais revenons à q,uelque chose de
plus
signait soigneusement la direction des vents sérieux. Lorsqu'on commença à étudier les
et la distance parcourue sous chaque vent. vents alizés, la preuve la plus forte de l'hy-
li se trouva cependant, lors de sa première pothèse galiléenne se trouvait dans cette cir-
expédition,.en lM~dans une position fort constance, qu'on ne rencontre ces vents que
délicate. î) avait mis hardiment le cap sur dans les basses tatitudcs où la surface de
l'ouest, sans autre guide que ses espérances notre gtobc décrit, dans sa révolution de vingt-
et ses conjectures, d'ailleurs fort rationnel- quatre heures, autour de son axe, un plus
les ses éq.uipages, remarquant que les vents grand cercle, et se meut par conséquent avec
soufflaient constamment du nord-est et de une plus grande vitesse que dans tes latitu-
l'est, prirent l'alarme et manifestèrent, avec des plus élevées. U y avait dans tout cela
quelque apparence de raison !a crainte que quelque chf~e des) plausible, que t'op)ni'<n
ces mêmes vents ne missent obstacle à leur de Gatitée fut généralement adoptée jusqu'en
retour en Espagne. A partir de cette époque, 1C8G; c'est à cette époque que le capitaine
la navigation dp ~Atlantique et les vents ali- Halley publia, dans le n° 183 des .Tmn~acttoMS
zés devinrent familiers aux marins, et une p/t'~oso~/ti~itM, son mémoire historique sur
traversée sous ces vents atizés, avec retour les vents alizés et les moussons. Ce travail,
par la région des vents variables, fut bientôt bien différent de celui de Lister, auquel il
une chose commune'. Gatitée partit avoir été succédait presque immédiatement, reposait
le premier qui songe.) à expliquer la cause sur une base plus large et plus solide. Halley
de ce phénomène. Raisonnant d'après les avait recueilli uneptus grande masse d'infor-
principes du système de Copernic, qu'il avait mations, et était, plus que Lister, en é'at
adopté, il émit l'opinion que les vents alizés d't;n tirer parti. En classant et comparant tes
avaient pour cause la révolution de la terre matériaux qu'il avait réuni. il ne tarda pas
autour de son axe l'atmosphère, tout en à reconnaître plusieurs faits incompatibles
participant à ce mouvement, n'était cepen- avec la théorie de Gatitée. Les deux plus dé-
dant pas entraîné avec une vitesse égale à cisifs étaient 1° Que les vents alizés ne se
celle de [a masse de la ptanètp, et cette iné- font pas sentir à t'équateur môme, où te mou-
gatité de vitesse donnait naissance à un con- vement diurne de la terre est plus rapide
trc-courant,.c'est-â-dir&à un grand mouve- 2° qa'its sont soumis à l'influence de saisons;
ment dans t'air~en sens contraire à celui de circonstances qui n'existeraient point, si ces
la rotation de ta terre. vents n'avaient d'autre cause que faction
« Environ soixante-seize ans après l'émis- du mouvement rotatoire de notre globe.
sion de cette théorie, le docteur Martin Lister « On n'a pas, depuis l'époque où Halley
mi! en avant une a.utre hypothèse, qui toute- écrirait, ajouté beaucoup de faits nouveaux
fois n'eut pas de succès. It prétendit que les à ceux qu'il avait recueillis, mais ils ont été
vents tropicaux ou alizés étaient prod.uits en déterminés avec plus de précision la science
grande partie par les exhalaisons diurnes et est particulièrement redevable aux obser-
constantes d'une plante marine connue sous vations (te t iutcttigent Dampier. La théorie
le nom de sargasse ou lentille de mer, qui de Halley, appnyée par celle de Hadtey, re-
croit en grande quantité du 18" au 36' degré pose sur ce principe maintenant bien ét.)hti,
de latitude nord, et ailleurs' encore sur les que le vent n'est autre chose qu'un courant
mers les plus profondes. En effet, dit-il, la d'air, c'est-à-dire une partie de noire at~
matière du vent, étant produite par les exha- mospherc dans un état de mouvement plus
laisons d'nne seule plante, sera nécessaire- ou moins rapide, mouvement qui pour cause
ment constante et uniforme, tandis que l'im- prmcipate une raréfaction partielle ou locale
mt'nse variété des arbres et autres végétaux de l'air par la chatcur. L'air échauffé, acqué-
terrestres donne naissance à une matière rant u.ne ptus grande tég~rcté spécifique,
confuse de vents. De là vient, ajputç-t-it, que tend nécessairement à s'élever; l'air moins
tes vents a)izés acquièrent plus de force vers raréfié, ou plus froid, se précipite aussitôt
le milieu de la journée, parce qu'alors, ta pour remplir le vide qui s'es( fait et rétablir
chaleur du soteit, accélérant faction vitatc t'équitihre c'est ainsi que se forme le cou-
de la plante, rend.ses exhalaisons plus rapi- rant d'air qui s'appelle vent. Si la surface de
des et plus énergiques. Quant à la direction notre globe n'était qu'un vaste océan, on
de ces vents, de l'est a l'ouest, il t'attribue pourrait, d'après les principes d'e la science,
au courant générât, de la mer n'observc-t- prévoir ce qui arriverait le courant d'air
on pas, eu effet, que le courant d'une rivière produit par la chaleur du soleil suivrait le
détermine toujours uu léger courant d'air? h cours de cet astre. Mais cet effet générât sera
ne faut pas oublier non plus que chacune de modifié de mille manières, du moment où
ces ptantes est un héliotrope qui suit le mou- l'on admet l'interposition d'îles et de conti-
vement. du soleil, et par conséquent exbate nents, différant de forme et do grandeur, les
sa vapeur dans cette direction; de sorte que uns ptats, les autres accidentés et monta-
la direction des vents alizés ostéite-même gneux. )t est évident que les vents ne se
subordonnée jusqu'à un certain point au comporteront pas alors comme ifs le feraient
nmuvem'-nt du soleil. Ctux de nos lecteurs si ta surface du g)obe était uniforme et s'its
qui voudront méditer sur~ cette profonde conservent, dans certaines régions la di~
théorie la trouveront embaumée dans tea rection et ta force qu'ils devraient avoir d'a~
659 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 640
près tes principes de la théorie, ce ne sera nord snr la face nord des lieux qui sont
que sur les mers d'une grande étendue. Ces sous l'influence des rayons perpendiculaires
données conduisent l'ingénieux M. Romme à du soleil, et du sud sur la face sud de ces
des considérations générales sur les grands mêmes lieux. Mais la vitesse du vent est in-
mouvements de l'atmosphère, mouvements finiment moindre que celle de la terre, et à
produits par l'attraction et par la chaleur du peine a-t-il pris la direction qui lui est donnée
soleil. Les mouvements produits par la pre- par la raréfaction d'une certaine partie de
mière de ces causes peuvent être assimilés l'atmosphère, que déjà la plus grande raré-
aux perturbation~ qu'on rencontre dans faction a lieu. sur un autre point, plus à
l'astronomie physique, à celtes,par exemple, l'ouest. !t en résutte que, la direction du vent
qui ont lieu dans l'orbite de la lune; et M. se portant vers le point où la raréfaction est
Romme s'est servi, pour les déterminer, d'une la plus grande, le vent du nord se transforme
méthode à peu près semblable à celle dont en un vent du nord-est, et le vent du sud en
Newton a fait usage dans sa onzième section. un vent du sud-est. Si l'on considère en outre
Ainsi il commence par trouver la force avec que ce mouvement dans l'atmosphère se pro-
laquelle une molécule aérienne est attirée page rapidement vers l'ouest, lorsqu'il n'est
vers le soleil; puis il décompose cette force pas arrêté par l'interposition de hautes ter-
en deux autres, l'une tendant au centre de res, on concevra facilement que la tendance
la terre, l'autre parallèle à une ligne tirée rapide de la raréfaction vers l'ouest doit, à la
du centre de la terre au soleil; une seconde longue, exercer une influence encore plus
décomposition donne deux autres forces, sensible sur la direction du vent aussi re-
l'une tendant au centre ou partant du centre, marque-t-on que, dans les parties occiden-
l'autre tangentielle. Il est inutile de nous tales de l'Océan et près de t'équateur, les
arrêter à l'action de la première de ces for- vents alizés soufflent presque plein est. On
ces sur la production du vent, puisqu'elle a est surpris, lorsqu'on entre pour la première
pour fonction principale de modifier la fi- fois dans la région des vents alizés, de l'ap-
gure de l'atmosphère, et de lui donner une parence brumeuse et de la fraîcheur de l'at-
forme sphéroïdale. La force tangentielle, au mosphère. La raison cependant en est sim-
contraire, est celle qui, la terre étant en pte la cbateur, en développant l'évaporation,
mouvement, détermine les vents, et il est fa- permet à l'atmosphère de se charger d'une
cile de la calculer elle varie comme 2 sin. plus grande quantité d'humidité qu'elle ne
6 cos 6, ou comme sin. 29,6 étant la distance pourrait le faire sous une température plus
du soleil au zénith du lieu. M. Romme la basse. C'est là une des causes principales de
décompose encore en deux forces, l'une per- la variété des vents et des changements do
pendiculaire au parallèle sous lequel est si- tenfps, particulièrement au nord et au sud
tuée la motécule, l'autre dans la direction de des tropiques; car cet excès d'humidité au-
ce parallèle et les termes de l'angle horaire, gmente l'expansion de l'air, et lui donne une
de l'azimut, etc., lui fournissent, au moyen plus grande légèreté spécifique qu'il n'aurai),
d'un procédé fort simple, l'expression de ces avec le même degré de chaleur, dans un état
forces. De ces expressions il ressort claire- plus sec.
ment que si la terre tourne autour de son « Les vents 1~alizés 'dans leur direction
axe, il se produira nécessairement des cou- comme dans leurs limites, inclinent vers le
rants d'air, c'est-à-dire des vents-; de l'est soleil, c'est-à-dire vers le lieu où la raréfac-
à l'ouest, et vers l'équateur, les derniers mo- tion est la plus grande. Ainsi, quand le soleil
difieront les effets des premiers, qu'on sup- approche du tropique du Cancer ou s'en
pose être le résultat des forces agissant dans éloigne, après avoir échauffé l'hémisphère
ladirection de parallèles à l'équateur. Telle est septentrional, le vent alizé du sud-est s'é-
l'ingénieuse formule de M. Romme; et tan- carte plus de l'est que dans la saison oppo.
dis que quelques-uns de nos lecteurs en font sée, et souffle avec force vers le point de
l'application, nous poursuivrons, avec les plus grande raréfaction ses limites septen-
autres, l'examen général du phénomène qui trionales atteignent alors presque t'équateur,
fait l'objet de cet article. et, en certains endroits, le dépassent. A cette
« La raréfaction produitedans l'atmosphère même époque de l'année, le. vent alizé du
par l'action diurne du soleil est incontesta- nord-est se rapproche davantage de t'esj, di-
blement la cause des vents alizés, la chaleur minue d'intensité, el. se resserre dans ses ti'
ainsi communiquée à l'air étant assez forte mites méridionales, qui reculent de plusieurs
pour déterminer cet effet sur une étendue degrés quelquefois même de Quatorze à
d'environ 60 degrés de latitude. Dans cette quinze, au nord de l'équateur. Dans la sai-
zone immense, dont chaque partie se pré- son opposée, lorsque t'hémisphère méridio-
sente successivement au soleil, l'air raréué nal est fortement échauffé par le soleil, le
est rcmptacé par l'air plus froid et plus dense vent alizé du nord-est acquiert plus de force,
qui occupe la région contiguë à celle des s'écarte davantage de l'est, et arrive plus
vents alizés, et cette transformation d'air est près de l'équateur; on voit en même temps
eHe-ménte le vent alizé. La différence de diminuer la force du vent alizé du sud-est,
densité des deux courants d'air qui sont ainsi qui se rapproche alors de l'est. Dans l'un et
mis < contact n'étant pas grande, le vent l'autre cas, la terre, ou plutôt la température
est d'une force modérée. Si le vent pouvait se de la terre exerce une influence ptus ou moins
mouvoir avec une vitesse égale à celle de la sensible, selon l'action du soleil à telle ou
marche apparente du soleil, il soufflerait du telle époque de l'année. Ces divers effets ont
64i ESQUISSES 'GEOLOGIQUES ET GEOGRAPmQtjES. 64t
été étudiés avec tant de soin, qu'on a pu as- cipe de statique, l'air échauffé et raréfié t*ff!A<'<
s'é-
signer des limites assez précises à un élé- lève au-dessus de la partie plus dense de
ment aussi fugitif et aussi capricieux que les l'atmosphère; parvenu aune certaine élé-
vents alizés. Au nord de t'équateur, ils souf- vation an-dessus de la surface du globe, il est
flent dans les régions orientales de l'Océan, condensé par le froid; mais ne pouvant re-
du nord-est, dépassent rarement, au nord, le prendre sa première position, où il a été
nord-est, et à l'est, l'est-nord-est. A mesure remplacé par un air plus froid venu d'ail-
qu'on avance vers l'ouest, ils se rapprochent leurs, il se dirige vers les régions polaires,
de l'est souvent ils soufflent plein est, quel- ou plutôt vers les points qui fournissent in-
quefois même plus au sud, mais le plus géné- cessamment cet air aux parties de la zone
ralement ils sont à un ou deux points du torride où la raréfaction a eu lieu, Ce mou-
compas au nord de t'est. Au sud de l'équa- vement d'expansion de l'air supérieur prend
teur, les vents alizés, dans les régions orien- donc une direction opposée à celle des vents
tales de t'Océan, viennent du sud-est, et or- alizés, c'est-à-dire qu'il se porte vers le
dinairement du sud-est à l'est mais ils se nord-ouest, d'où est venue la plus grande
rapprochent aussi de l'est, à mfsure qu'on partie de l'air qui .1 pris sa place dans la
avance vers l'ouest. On ne rencontre pas les zone des vents alizés et c'est ainsi qu'on
vents alizés dans le voisinage immédiat des trouve dans cette zone deux courants d'air,
continents, dont ils sont, en général, sépa- l'un inférieur, soufflant, au nord de l'équa-
rés par une certaine étendue ou lisière de teur.vers le sud-ouest, et au sud de l'équa-
mer, où règnent des vents périodiques ou teur vers le nord-ouest, et.t'nutre supérieur,
variables on n'éprouve leur influence que dans les directions opposées. De cette ma-
lorsqu'on a tout à fait gagné la haute mer. nière s'établit une action et une réaction
Le vent souffle avec moins de force et de continuelle, espèce de circulation atmosphé-
fermeté dans la partie orientale de l'Océan rique, adaptée à la conservation de la vie
que dans la partie occidentale; il est aussi animale. L'existence de ce contre-courant
plus fort et plus ferme dans l'hémisphère où aérien n'avait été, pendant longtemps,
le soleil n'est pas, que dans celui qui est qu'une induction tirée de la théorie et du
exposé à ses rayons verticaux dans ce der- mouvement de nuages; mais la catastrophe
nier, cependant, il a une direction plus orien- qui bouleversa l'île de Saint-Vincent, en
tale que dans le premier. La région des 1812, en fournit une preuve plus décisive. A
vents alizés se distingue par une sérénité et la suite de la terrible éruption du morne
un beau temps presque constants. Quoique soufrière qui eut lieu à cette époque, des
les vents alizés de l'hémisphère septentrio- quantités considérables de cendres et d'autres
nal et de l'hémisphère méridional soufflent matières volcaniques altèrent se répandre
dans une direction oblique les uns par rap- sur la Barbade, île située directement au
port aux autres, ils ne se rencontrent pas or- vent de la première. Cette circonstance
dinairement, mais its sont séparés par une causa beaucoup de surprise, le vent alizé
zone de mer dans laquelle les calmes sont soufflant toujours avec tant de force dans ces
communs, et où l'on rencontre aussi des bri- parages, que les navires qui vont de Saint-
ses variables principalement de l'ouest. Vinct'nt à la Barbade sont obligés de faire
Cette région des calmes est remarquable par un long détour pour arriver à leur destina-
une atmosphère épaisse et brumeuse, et par tion. Il est évident qne les matières rejetées
des pluies fréquentes et de courte durée, par le volcan furent lancées à une telle hau-
accompagnées de tonnerre et d'éclairs. teur qu'elles atteignirent le contre-courant
« Lord Bacon fait observer avec raison qui, soufflant de l'ouest, ~tes porta sur la
que la chaleur et le froid peuvent être con- Barbade.
sidérés comme les mains de la nature, l'une « Le malheureux capitaine Glaos nous
raréfiant tés corps, l'autre les condensant. apprend, dans son Z~on'e des Canaries,
On peut citer comme exemple de la justesse que les parties les plus élevées de ce groupe
do cette image, toute la théorie des vents et sont exposées, pendant les vents alizés, à
des modifications qu'ils subissent; et ceci l'action d'un vent d'ouest continu qui souffle
nous amène au beau principe de la théorie avec beaucoup de force et M. de Humboldt
.de Halley. Quiconque a navigué dans la zone trouva au sommet du Pic de Ténériffe, une
des vents atizés a dû remarquer souvent que forte brise du sud-ouest, tandis que toutes
les nuages, dans les régions supérieures de les autres parties de l'ile subissaient l'in-
l'air, se meuvent dans une direction contrai- fluence du vent alizé.
re à celle du vent qui règne plus bas. Voici « On ne rencontre les vents alizés qu'en
comment Halley explique cette singularité mer mais il existe, dans quelques parties
<' L'air équatoriat, dit-il, et celui du tropi- du globe, situées entre les tropiques, ou dans
que dont s'approche le soleil, étant raréfié le voisinage des tropiques, des vents d'est
par la chaleur et pressé par l'air plus froid, réguliers et constants qui peuvent être pro-
s'élève et se dilate da"s la région supérieure, duits par les mêmes causes. Ces vents ne rè-
formant un courant dans une direction con- gnent que sur les grandes plaines unies, où
traire à celle du courant inférieur de l'air it ne se trouve rien qui puisse modiGer leur
plus froid en sorte qu'un vent du nord-est force ni leur direction car si un vent, quel
en bas est accompagné d'un vent du sud-est qu'il soit, vient à se heurter contre des pla-
en haut, it un vont du sud-est en bas d'un teaux élevés ou des chaînes de montagnes o
vent du nord-est en haut. D'après cepriu- sa marche régulière est interrompue. Toute-
6~3 ESQUtSSES GEOLOGIQUES.ET GEOGRAPHIQUES. 044

fois la surface de l'Océan est le véritabte se passe une et quelquefois plusieurs se-
domaine des vents, et ceux de l'Atlantique maines avant qu'il descende au niveau de
en particutier sont maintejiant bien connus. la mer.
Du côté de ('Afrique, tes vents se ra,ppro- « Il existe souvent un intervaUe de calme
chent plus du sud, et du côté de l'Amérique~ entre les vents alizés et les vents opposés
de l'est. Dans ces mers, Halley a observé dans les hantes latitudes. Ce n'est cependant
que, lorsque le vent venait de l'est, le temps pas une règle absolue; si Je vent atizé a,
était couvert et .pluvieux et les coups de vers ses limites, une direction bien marquée
vent fréquents mais que, lorsqu'il pas- de l'est, il arrive fréquemment qu'il tourne
sait au sud, le temps devenait serein, avec peu à peu sans qu'il y ait un intervalle de
de molles brises. calme. On trouve génératemt'nt aussi des
« Les principaux pays plats auxquels calmes dans un certain espace entre deux
nous avons fait allusion plus haut sont la vents réguliers soufflant dans des directions
partie occidentale du grand Sahara la opposées, par exemple e~trc le veut alizé et
grande plaine traversée par le bas Orénoque le vent d'ouest sur la cô'e d A.frique. Dans
et celle de t'Amazone. Ces pays sont conti- les limites du vent alizé, un calme ptat est
gus aux parages de l'Océan Atlantique on ordinairement le prétude d'une tempête et
les vents alizés soufuent, en générât, ré- doit toujours être considéré comme un mau-
gulièrement pendant toute l'année. Mais les vais pronostic on sait en effet que c'est la
Vt'nts alizés de l'Océan et les vents de terre rencontre des vents atizés et des vents va-
de ces plaines ne viennent pas en contact les riables qui occasionne Jes calmes et les tem-
uns avec les autres. Ils sont séparés par un pêtes dans les .régions tropicales. Mais c'est
espace du globe où règnent d'autres vents. un des problèmes météorologiques J.e.s plus
Cet espace intermédiaire est cette partie de difficiles que de suivre, dans leurs nombreu-
l'Océan qui s'étend le long des contiuents et ses variations, les rapports compliqués de
dont la targeur, fort irrégutiére, varie d'une ces causes et de ces effets, et les vents utiles
quantité presque insignifiante à une centaine réclament encore toute l'attention des navi-
de milles. La continuité des vents d'est est gateurs. Toutefois le grand courant aérien
évidemment interrompue par la di8'érence de qui réjouit te cœur du marin torsqu'~ entend
température entre la couche d'air qui s'étend craquer son gréement sous son inuuence
sur la mer et celle qui s'étend sur la terre est assez bien connu. Dnmpier lui-même,
différence qui change avec les saisons. A qui ne parait pas avoir étudie HaH''y, dit
Fépuque de la plus grande déclinaison méri- « Je me propose de traiter séparément de
dionale du soleil, c'est-à-dire en décembre et tous les vents ci-dessus mentionnes, en com-
en janvier, t.) limite septentrionale du vent. mençant par le ventatizé, que j'appellerai le
alizé nord-est de l'Atlantique est par le sud vent alizé général en mer, parce que tous
du 25" degré de latitude nord, tandis que les autres vents alizés ou vents du commer-
dans la saison opposée, de juin à septembre, ce, constants ou variables, paraissent dé-
elle s'étend jusqu'au 32° degré environ. pendre de quelque cause accidentelle, tan-
« !t en résulte que cette zone de mer em- dis que la cause de .cetui-tà, quelle qu'ette
brassant sept degrés de latitude est exposée soit, paraît être uniforme et constante, a
alternativement à l'inuuencc des vents alizés « Nous n'avons eu d'autre'.but, dans cet
et des vents variables. Les Canaries se trou- article, que de donner une idée générale du
vent prèsque au milieu de cette zone; elles grand veut alizé proprement dit autre-
sont donc, pendant six mois de l'année, dans ment nous aurions pu être tenté de parler
les vents atixés, et, pendant les six autres aussi de ces moussons régulières à l'aide
mois, hors des vents alizés. Von Buch a, desquelles tant de navigateurs des mers
dans sa description de ces îles, rendu compte orientâtes conduisent leurs bâtiments d'un
de la manière régutière dont le vent alizé port à l'autre. Qu'il nous soit au moins pos"
s'avance vers le nord, à mesure que le soleil sible de recommander aux personnes qui de~.
s'étèvedanst'hémisphère septentrional et sirent en avoir une connaissance exacte, le
dont itse retire, lorsque lesoleil traverse l'é- précieux Z)nec<otre oriental du feu capitaine
quateur pour revenir dans rhémisphèreméri- Horsburgh, ouvrage qui est le fruit d'une
dional; il fait observeren même temps que le longue expérience, et qui a, par le fai',
vent du sutt-ouest qui règne toujours dans la abrégé la route des Indes. Grâce à ce guide
région supérieure de l'atmosphère, au-dessus sûr, plus d'un officier peut jouir aujourd'hui
des vents alizés, ne commence pas à se ma- d'un repos qu'it ne connaissait pas aupara-
nifester dans le sud, comme sa direction vant. Mais pour en revenir à notre suj't, on
pourrait te faire supposer, mais qu'il se fait a trouvé, par la comparaison de près de
d'abord sentir à Madè-re, d'où il s'avance quatre cents journaux de mer, tant anglais
gradue.Ue'ncnt sur Ténériffe et les autres que français, que les limites équatoriates du
Canaries. En s'avançant ainsi du nord au vent alizé perpétuel, entre les 18'' et 26' de-
sud, ce vent du sud-ouest s'abaisse aussi peu grés de t.ongitùde ouest, variaient considéra-
à peu des couches supérieures aux couches blement, et cela dans les mêmes mois de l'an-
inférieures de l'atmosphère et jusqu'à la née. Horsburgh a résumé tous les éléments
surface du globe. Ceci a t~euau Ténériffe au de la question, et il est arrivé aux conclu-
mois d'octobre; le vent du sud-ouest se fait sions formulées dans le tableau qui suit.
alors sentjr sur toutes les montagnes de Dans ce tableau, les colonnes des extrêmes
6000 pieds de hauteur mais en général il indiquent les limites incertaines des vents
MS ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES 646
alizés, telles qu'elles ont été observées à nord, et que la moyenne probable de cette
bord des différents vaisseaux. Les colonnes limite était vers teS* degré. A la même épo-
qui suivent celles des extrémestindiquent la que, on a trouvé que le vent alizé du sud-
moyenne probable enfin la dernière colonne est s'arrêtait tantôt à un demi degré au nord
indique la largeur moyenne de iJnLervaHe de la ligne, tantôt à quatre degrés, et que la
qui sépare le vent du nord-est de celui du moyenne probable de ce~te tunite était vers
sud-est. deux degrés trois quarts d'où <t résutte que
< Ainsi, on a trouvé .que dans .)c mois de l'intervalle et'.trt; tes
moyennes présumées de
janvier, le vent atizé du nord-est s'arrêtait ces deux vents est de deux degrés un quart,
tantôt au 10', tantôt au 3° degré de tatitude et ainsi de suite.

Y.ENTADZÉDUN.-E. yENTAL.tZË~US.-E. ,tjERVALLE.


J
EXTREMES MOÏENNE EXTREMES ;MOY.ENNf: LARGEUR
S'arrête
S arrête en
généraux, probable, généraux, probubte. moyenne.
Janvier. ~e3° alO~N.' 5-' N. O~à~' N. ~N. 2 pègres.
Février. 2 JO ? 0'~ 3 1 3 t
Mars. a 8S ~r .0~2? t 1~. 3~.
Avri!; .2~. 9 5 0 2-l~ g~.
Mai. la 10 6 -y 0 & 2
Juin. 6~ 13 8? 0 5 3 5-
Juillet. 8 T.
9 i~ 11 1 6 3 7 1
Août. 11 15 '13 1 5 3 T 9
Septembre~ 9 -r l 5 3 8
Octobre. 7 14..10 1 5 3 7
Novembre. 6 11 '8 1 R 3 r & -L
Décembre. 8 .7 7 5 y t & 3~ 2~z

a On a reconnu que dans l'intervalle des ,est située au sommet du golfe Bothnique, à
.<
vents alizés indiqué dans la dernière co- 1
l'embouchure du ftcuve Tornéo. Elle fut ba~
tonne de ce tableau, intervalle occupe par'r tiè, en 1602, par les ordres de Charles IX, le
des vents variantes., les vents du sud dotni- ]
premier roi de Suède qui vin) jusqu'ici, pour
ncnt, surtout quand le soleil a une grande i
assister an spectacle du solstice d'été. Autre-
déclinaison septentrionale; d'o~i) suit que '1 capitale de la Laponie suédoise, Tornca
fois
les vaisseaux revenant des Indes en Angle- < devenue celle de la Laponi.e russe en 1815,
est
terre peuvent, à cette époque, franchir cet <
époque à laquelle ta Finlande ainsi que-ta
intervatte .plus rapidement que ceux qui moitié de la Laponie furent livrées à la Hus-
partent d'Angleterre pour la Même destina- 1
sie. Sur la rive de Suède, une nouvelle ville
tion avantage qu'ils ont, du reste, presque i
s'étcv); du nom d'Haparenda..Composée
toujours. Cependant, à toutes .tes époques de i
seulement d'une vmgtaine d'habitations épar-
l'année, on rencontre dans cet intervalle des ises, elle n'est, à bien dire, qu'un faubourg
calmes et des vents variantes mais ces cal- séparé maintenant par la putitique si diffé-
mes, plus fréquents dans le voisinage du n
rente des deux pays.
vent alizé du nord-est, sont raretnent de « Tornéa est t~' centre du commerce de la
longue dun'e ils sont souvent suivis de iLaponie et de la Finlande avec la Suéde c'est
bourrasques soudaines contre lesquelles il ] pendant t'hiv.er, que se tiennent te< grau-
là,
est bon de prendre toutes tes précautions (des foires où les Lapons arrivent en trameaux
convenables car beaucoup de vaisseaux <
du fond de leurs déserts de glace pour
ont ainsi perdu tours mâts de hune etéprouvé <
échanger les peaux et la viande de renne, les
d'autres avaries. Des ouragans accompagnent poissons secs et les four.rnres de renards
quelquefois ces bourrasques. On a avancé noirs, biens, jaunes et blancs, contre c t.e ta-
comme un faitprobabte que, dans ces para- bac, l'eau-de-vie, la laine, les .munitions de
ges de t'Océan, une tempête n'arrive jamais, chasse en un mot, contre tfs produits de ta
en aucune partie du g)obe, h'in de la terre civilisation qui manquent dans ces p:iy.s, "ù
ou près de t'équateur, quoiqu'on rencontre le climat ne permet guère aux habitants
assez souvent, dans le voisinage de ce même d'autre industrie que celle de la chasse et de
équateur, des coups de vent soudains et la pèche. Cette petite ville de bois, perdue
même des ouragans. dans les solitudes du pote, est la dernière li-
mite du monde civilisé. Ette se compose de
j ,quatre-vingts maisons de bois et ,huit cents
LA LAPONiE ET LE CAP NORD. habitants. On compte d'ici a.Stockhotm 21.4
lieues et 600 jusqu'à Paris. Placée sousAe
L'esquisse suivante a été tracée par M. 25e degré 52' de longitude, et te 65' degré 59'
Addibert de Beaumout « Après un assez latitude boréate, elle est par conséquent t~
long voyage en Uanemark et eo Suède, j'ar- ville la plus septentrionale d'Europe,
rivai, vers le 15 juin, à Tornéa. Cette ville « C'est d'Haparenda qu'on juge le mieux
Ct7 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 648
l'ensemble du pays étrange où est placé Tor- grands froids. Au mois de janvier 18t0, le
néa. Figurez-vous donc un large fleuve cou- thermomètre de mercure de Heaumur, qui,
tant sur un lit sans rivage son calme et sa dans le fameux hiver de 1709 à Paris, des-
limpidité étonnent d'autant plus qu'on en- cendit à 1~ degrés, ce qu'on regardait comme
tend le tumulte immense de ses eaux, sans extraordinaire, est descendu ici à 39 degrés
que rien puisse l'expliquer. Mais si vous le -~passés, près de tO degrés. Cet écartement
remontez de quelques milles jusque là-bas, au-dessous de zéro est égal, en chiffres, à
dans ce beau fond de montagnes d'un violet celui que donne au-dessus la plus forte cha-
si sombre, alors vous saurez la cause de ces leur des Indes. Lorsque l'on sortait, le nez
.plaintes bruyantes en voyant, en entendant était immédiatement gelé, et on sentait dans
de près les cataractes qui dérangent son les poumons comme des aiguilles de glace.
cours. Au milieu du fleuve, sur la petite île Pendant ces terribles froids de l'hiver, les
Swentzar qui le divise en deux branches, se yeux ne peuvent supporter sans voile la vi-
montre Tornéa, dont les maisons, presque bration de l'air, malgré l'obscurité qui adou-
toutes peintes en rouge, dominées par l'é- cit l'éclat des neiges si l'on voyage, il faut
glise et sa ftèche aiguë, et baignées de tous se couvrir de fourrures de la tête aux pieds,
côtés par les flots, ajoutent encore à la sin- et le bonnet qui vous descend sur les ép 'utes
gularité de ce tableau. Le soleil, qui à cette a deux trous où l'on adapte des verres de lu-
époque ne disparaît qu'un instant de l'hori- nettes sans cette précaution on risquerait
zon, répand sur ce paysage une lumière d'é- de perdre la vue. On est dévoré d'une soif
clipse qui lui donne une incroyable mélanco- ardente comme dans les déserts brûlants, et
lie. A l'automne,.au contraire, et pendant l'eau étant impossible à obtenir à cause de
l'hiver, le jour fuit ces contrées; par com- la glace qui a jusqu'à 18 pieds d'épaisseur,
pensation, il apparaît alors dans le ciel des on est obligé d'emporter une assez grande
lueurs ignées si vives que, pour un instant, quantité d'cau-de-vie; c'est la seule tiqueur,
elles remplacent le jour. Comme dit un an- en la portant sur soi, qu'on puisse tenir as-
cien auteur suédois « On voit à Tornéa des sez liquide pour la boire; mais il arrive sou-
flots de lumière, tantôt en jaune, tantôt en vent qu'en approchant les lèvres de la fiole,
blanc, et tantôt flamboyant de mille cou- elles s'y gèlent, s.y collent ainsi que la lan-
leurs, former autour de cette campagne de gue et se déchirent en les arrachant. Les
neige un arc étincelant d'une clarté que l'i- vitres des fenêtres se brisent lorsqu'elles ne
magination la plus exaltée ne saurait créer sont pas garanties par des planches; et si la
plus brillante. » main nue touche les boutons de fer ou de
« Si ces éclats polaires diminuent la tris- cuivre des portes extérieures, elle est brûiée
tesse d'une nuit si longue, ils n'adoucissent comme si elle saisissait un métal ardent. Ou-
pas les rigueurs d'un impitoyable hiver. Ici, vrez-vous un instant la porte, le froid exté-
chaque famille reste au coin de son feu, dans rieur convertit immédiatement en neige la
sa maison soigneusement close et abondam- vapeur chaude de l'intérieur, qui vous tombe
ment fournie de vivres et de bois pour six alors sur la tête comme à ciel ouvert. Heu-
ou sept mois. Dans ces maisons à un étage, reusement l'atmosphère est presque tou-
on remarque le soin avec lequel tout est or- jours calme; sans cela, lorsque l'air s'agite,
ganisé pour la vie intérieure nécessité im- le froid, ravivé par le vent, devient insup-
périeuse au milieu d'une nature où, pendant portable, et ceux qui s'y exposent, souvent
si longtemps, l'air glacé n'est pour ainsi dire périssent en peu d'instants.
plus respirable. Il faut donc s'arranger de « Le 18 juin, je quittai Tornéa pour en-
façon à pouvoir vivre sans sortir. Aussi trer en Laponie; c'est ici que toute route
trouve-t-on, dans les maisons des plus sim- cesse et que commence le désert il n'est
ples habitants, en outre des ustensiles de d'autre moyen, pour pénétrer dans tous ces
ménage et des métiers pour les diverses fa- marécages du pote, que de suivre le cours
brications, des violons, des guitares, sou- du fleuve, ou, pour mieux dire, de le remon-
vent même des pianos. Les Finnois aiment ter. Le 2'ornM-7?<(fleuve Tornéa), d'abord
la musique avec passion, et il n'est pas rare couvert de longues îles d'herbages qui le di-
de voir des compositeurs surgir tout à coup °visent en plusieurs bras, se réunit ensuite
des classes les plus pauvres, sans aucune en un cours unique qui s'é!argit en vaste
éducation première. bassin dont la surface calme et pure est d'un
«A partir du mois de novembre, les glaces grand aspect. Le peu de profondeur de ces
et les neiges ne fondent plus, et ce n'est étendues d'eau sans mouvement indique un
qu'au mois de mai, vers le 10 ou le 15, que manque complet d'inclinaison dans le ter-
commencent les pluies et la débâcle; alors rain, l'aplatissement déjà sensible du pote.
quelques pointes élevées de montagnes ap- Quelques cabanes éparses au pied des colli-
paraissent noires et lugubres au-dessus des nes, que l'éloignement et le ciel enrichis-
glaces, qui fléchissent lentement devant les sent de teintes inconnues à nos climats,
rayons d'un soleil assidu. Mais, sous cette ajoutent à la mélancolie de ces tieux. Aussi
zone glacée, aussitôtque le soleil est abaissé, ces lagunes sauvages sont-elles chéries des
le froid se fait de nouveau sentir .eu sorte oiseaux d'eau, qui se plaisent dans les lieux
que, du matin au soir, le thermomètre par- d'un caractère rêveur et doux comme toutes
court un espace presque aussi grand que les solitudes. Tous ces petits promontoires
dans nos pays, depuis l'époque des plus semblent animés sons l'agitation des oiseaux
grandes chaleurs jusqu'à celle des plus qui-les couvrent. Hientôt ce calmo disparaît
C49 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 6SO
et on entre dans la région des cataractes, de nom en se séparant d'un torrent qui
dont on entendait déjà depuis longtemps le prend sa source sur la gauche, dans les lacs
roulement formidable. qui avoisinent Kengis au lieu du Tornéa,
« «Il ne faut pas se figurer ces cataractes c'est le Mnonio-Ëtv. Sur les hauts parapets
formées par un changement subit de niveau de granite rouge qui encaissent le fleuve
dans le lit du fleuve, comme celles de Nia- s'élèvent d'épaisses forêts de bouleaux et
gara, par exemple il en est peu de cette es- d'arbres verts. Les bancs de roche sur les-
pèce,. et celles-là, qui sont des chutes d'eau quels glisse cette masse d'eau gigantesque
plutôt que des cataractes, ne peuvent jamais présentent à chaque instant des défectuosités
se remonter et rarement se descendre. H de terrain, des pointes qui déchirent la sur-
faut, lorsqu'on en rencontre de ce genre, face. ou d'autres à fleur d'eau, et des plans
sortir des bateaux et les transporter par inclinés qui forment des cascades, des reflux
terre. Mais les cataractes qu'on trouve à et des tourbillons terribles.
chaque pas dans les fleuves de Laponie sont « C'est au milieu de ces rapides effrayants
de longues pentes qui durent quelquefois que sont lancés tout à coup ces frêles em-
trois lieues sans interruption, et sur les- barcations, qui bondissent sur les flots, se dé-
quelles glisse avec violence ('immense masse robent à t'œit qui veut les suivre, s'enfon-
d'eau de ces torrents gigantesques. Ces ra- çant sous les vagues comme ensevelies et
pides effrayants, ces entraînements d'eau coûtées, et reparaissant tour à tour. Sur ce
sont causés d'abord par les inclinaisons su- fleuve si vaste, une des pirogues ne fait pas
bites, puis par un fond de roches en place plus d'effet qu'un brin de paille emporté par
et roulées qui forment des trous, des cou- les torrents. Qui donc peut avoir l'adresse,
rants terribles, des bouillonnements, des va- la force et le courage de conduire les bar-
gues et des tourbillons où l'on se débattrait ques entre ces milliers d'écueits? un seul
en vain. Ces cataractes, il n'est qu'un moyen habitant du vittage voisin. Son nom est Cart
pour tes remonter: c'est d'attéger les ba- Higina. JI se tient debout à l'arrière, diri-
teaux et de tes tirer avec des cordes, tantôt geant la nacelle avec une courte rame libre
au milieu du courant, tantôt sur les ro- qui lui sert de gouvernait. Les yeux fixés
chers. Deux ou trois bateliers les halent du sur la route à suivre, il n'a qu'une pensée,
rivage, tandis que les autres, restés dedans celle d'éviter les rochers tantôt visibles, tan-
font des efforts inouïs, à l'aide de longs bâ- tôt cachés, sur lesquels, à la moindre hési-
tons qui servent de leviers, pour vaincre la tation, la barque se briserait comme da
résistance du courant et éviter les écueils. verre. Aussi son regard est-il admirable, et
« Les Finnois sont grands, vigoureux, dans l'expr ession de ses pruncites brillantes
beaux et fiers; et quand ils se décident à on suit toutes les phases du danger. Je n'ai
sortir de cet état d'engourdissement magné- jamais rien vu de plus énergique que ces
tique où les plonge ie climat, ils savent yeux expressifs et cette figure inspirée; c'est
mieux que d'autres supporter la fatigue la qu'en ce moment il s'agit de la vie ou de la,
plus grande, les exercices les plus violents. mort, et la rapidité est si grande, qu'il faut
Ils passent à bon droit pour les plus habiles réfléchir vite et ne pas se tromper. La cata-
et les plus hardis bateliers du monde et les racte de Gien-Païka est reconnue comme si
gondoliers de Venise, dont les barques ont périlleuse, que le mille se paye triple. Tous
quelque rapport avec lés leurs, n'ont ni plus les gens du pays qui sont obligés de la des-
de grâce dans les poses, ni plus d'adresse cendre s'adressent à Carl Rigina c'est pour
dans la manière de tes conduire. Ils sont lui un revenu assuré. En Laponie, savoir
même hardis jusqu'à la témérité, et c'est bien diriger les barques au milieu des rapi-
surtout dans la descente des rapides qu'il des est un talent qui donne à celui qui le
est aisé d'en juger. Les barques, espèce de possède ce genre de gloire, cette espèce
pirogues, sont étroites, allongées, et de plus de supériorité que l'on ne conteste pas au
elles ont la proue fortement relevée en pointe plus habile tireur d'arc en Suisse, au plus
pour fendre les vagues et s'en préserver. intrépide toréador de l'Andalousie.
Longues de 18 à 20 pieds et larges de trois, « JI était tard quand nous arrivâmes au
d'une excessive légèreté, elles sont d'un tra- petit village de Muonionisko, composé d'une
vail simple, mais excellent. De même que douzaine de cabanes de bois et d'une égtise,
les poissons, dont elles semblent avoir copié et qui est le dernier pour ainsi dire qu'on
la forme pour habiter leur élément, elles na- trouve en Laponie. Je gagnai les bords du
gent sans crainte et se faufilent dans les <Ieuve,en proie à cette mélancolie qu'inspire
passes les plus dangereuses en un mot, toujours la ctarté dans la nuit, et j'allai m'é-
elles descendent et remontent les cataractes tablir au sommet du plateau où s'élève t'é-
comme le saumon lui-même. glise rouge de Muonionisko. C'est là qu'on
« Après la cataracte de Kattita, où se trou- doit se placer pour dominer en entier le vaste
vent les poteaux élevés il y a cent ans par la tableau qui se déroule tout autour, et pour
commission scientifique pour fixer la limite admirer à l'aise le majestueux spectacle du
du cercte polaire, on arrive A la grande ca- soleil de MHMttt'<.En face s'étendait le vaste
taracte de Gien-Païka qui signifie à peu bassin que forme le Muonio. Des îles d'her-
près, en langue finnoise, la cascade du vieux bages fleuris, disposées en demi-cercle, don-
du torrent. C'est une des plus longues, des nent un aspect étrange à cette vue; puis sur
plus rapides et des plus t'cties par son site l'autre rive s'étéve la chatne violette du mont
qu'on ait à traverser. Le fk'uve ici a changé Pallas, qui ferme la perspective. H était ony.t-.
DICTIONN. DE GÉOLOGIE. 2i
65i ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. CS2
heures du soir; la nuit était magnifique. Le mois, avec leurs troupeaux de rennes, sur
plein soleil versait l'éclat de son disque sans les bords de la mer Glaciale.
chaleur et sans rayons sur le miroir des « Nous avions dépasse Karrasuvando,cen-
eaux, qui le reflétait avec le ciel tout entier. tre de la Laponie, sans rencontrer un seul
Les petites vaches laponnes, toutes blanches Lapon et cependant ils n'avaient pas dû
ou café au lait, agenouillées sur l'herbe, les partir depuis bien longtemps, car chaque
yeux ouverts, paraissaient suspendre leur jour nous retrouvions des traces de leur
repas pour contempler ce soleil, qui, à cette campement. Là nous résolûmes, au lieu de
heure, ne fatigue plus leurs yeux délicats, suivre la route de Kantokeino, déjà décrite
habitués à de si longues nuits. Les collines par le voyageur Acerby, d'appuyer davan-
couvertes de forêts s'élevaient sombres sur tage sur la gauche, en remontant le fleuve
le ciel, et se baissaient dans les eaux par de Kongaruo, qui sort des lacs Kelloti-Jervi,
si purs reflets, qu'en regardant à l'envers Nuimaka, Kivijer-Jvi et Kitpis-Jaure; puis
cette image ainsi renversée, on prenait celle de traverser la chaine des Alpes Scandinaves
d'en bas pour la véritable. Enfin à minuit le par le col de Lapa, et redescendre enfin au
soleil sembla s'arrêter à quelques pieds au- golfe de Lyngen, pour aller de là par les
dessus de la chaîne, et dès lors tout rayonne- côtes de la mer Glaciale, jusqu'au cap Nord.
ment disparut; il restait un globe plus foncé, Ce côté du Lappmarck, moins plat que l'an-
ou pour mieux dire, plus brillant que l'o- tre, d'après sa position géographique, devait
céan d'o" dans lequel il reposait comme un offrir des sites plus beaux; et ce qui surtout
ballon majestueux que le vent n'agite plus. nous décida, ce fut l'attrait d'une route en-
Des bandes de pourpre, annonçant l'aurore tièrement nouvetle et inconnue jusqu'à pré-
ou le coucher du soteil en d'autres climats, sent.
répandaient une teinte générale d'un rose « Ici lè pays a changé complétement d'as-
clair et céleste sur tout ce paysage de ciel et pect plus d'habitations, plus rien que la
d'eau. Peu à peu d'immenses nuages noirs solitude des espaces couverts de mousse
s'avancèrent de toutes parts, jetant leurs om- blanche et d'arbres rampants, formant par-
bre3 par place dans les cieux; comme pour fois d'inextricables forêts de quelques pouces
rendre plus éclatante la splendeur du reste. de hauteur; uu bien d'immenses étendues
On eût dit un beau clair de lune avec les d'eau calme, interrompues par des langues
couleurs du soleil couché; tout ce qui n'était d'herbages ou par une roche nue sur la-
as lumière était ombre, sans passer par la quelle le laucon d'Islande vient se poser. Ces
demi-teinte. Alors il se fit un grand calme; déserts d'eau composent des paysages d'une
la brise du soir était tombée, pas une feuille beauté singulière, inconnus des autres ré-
ne frémissait; il n'y avait pas un cri, pas un gions. La gorge-bleue, charmant petit oi-
vol d'oiseau dans l'espace. La terre entière seau, bavard et railleur, qui se tient dans les
dormait; c'était la première fois que je voyais oseraies; le bouvreuil cramoisi, fort différent
le crépuscule et l'aurore se confondre dans du nôtre et dont l'éclatant plumage rose le
une même harmonie; c'était le matin d'un ferait croire d'origine équatoriate plutôt que
jour qui devait durer plusieurs mois. polaire; le moineau lapon, fort rare même
ici; le colombus arctique et des troupes in-
« Le lendemain nous continuâmes notre calculables de canards noirs à pattes roses i
route, tantôt au milieu des cataractes, tantôt de canards verts au bec orange, et mille au-
à pied dans des marais profonds; et toujours tres espèces, animent ces lacs, peuplés aussi
au milieu des nuages de ces moustiques si de saumons énormes, de brochets et de cas-
terribles, qu'il faut, pour résister à leur mor-' tors beaucoup plus estimés que ceux d'Amé-
sure, se couvrir d'un masque. Nous avions rique. Souvent, lorsque nous voguions sur
arrangé une sorte de sac de gaze tendu sur ces eaux calmes, lourdes et presque glacées,
des tlls de laiton, qui nous enveloppait toute vers onze heures du soir, et que le soleil
la tète. En outre, nous gardions toujours nos abaissé laissait sentir vivement là fraîcheur
gants, et malgré cela ils trouvaient encore de la nuit, tout le monde s'endormait, ex-
moyen d'enfoncer leurs avides suçoira à tra- cepté les trois ou quatre bateliers, qui, pour
vers la couture, et lorsqu'on les retirait, le résister au danger d'en faire autant, chan-
dessin s'en trouvait marqué en sang sur la taient alternativement, d'une voix douce et
peau. Pour manger en repos, il est indispen- sourde, des stances d'un rhythme nouveau.
sable d'allumer un feu de mousse et de se La modulation en était étrange et comme
mettre dans la fumée c'est là le seul moyen inspirée par le calme du ciel et des eaux, par
de les chasser. Les Finnois établis sur ces la tristesse du lieu, la fatigue du travail. On
rives se couvrent souvent la figure et les ne saurait sans l'entendre se faire idée de
mains d'une épaisse couche de goudron. Ces cette divagation de la voix, de cette rêverie
myriades innombrables d'insectes dévorants, chantée qui semble venir de l'autre monde
qu'on appelle alcauaras, vous inoculent une et vous émeut jusqu'aux larmes.
fièvre nerveuse qui va jusqu'à la folie; et < Enfin, après bien des jours de marche à
c'est là aans contredit la plus grande diffi- travers les eaux calmes, les marais ou les
culté d'un pareil voyage. La plupart de ceux cataractes, n'ayant pour lit qu'une peau de
qui l'entreprennent en cette saison y renon- renne sur la terre humide, pour nourriture
cent au bout de quelques jours; et les La- que les canards et les saumons que nous
pons eux-mêmes, qui ne sout cependant pas pouvions tuer, et pour nous rafraîchir que
délicats, pour les fuir, s'en vont pendant trois t'eau du fleuve et ce petit fruit rouge, le ru-
685 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 65~
bus, le seul qu'on trouve dans ces pays dés- dure a disparu, et tes arbres nains et réticn-
hérités et qui ressemble à la fraise pour la lés qu'on y trouve sont secs comme au cœur
tige et la couleur, à la framboise pour la for- de l'hiver. A chaque instant nous aperce-
me, et à rien pour le goût, car il est sans sa- vions les traces récentes du passage des La-
veur après toutes ces privations et ces fati- pons et de leurs troupeaux fuyant vers la
enes, nous aperçûmes sur les bords du lac mer Glaciale. Nous étions à l'entrée du grand
Nuïmacka deux huttes d'où s'échappaient lac Kilpis-Jaure, fermé de toute part, excepté
des colonnes de tumée. C'était une famille ia- de notre côté, par la haute chaîne scandi-
ponne étabtie là avec son troupeau de ren- nave. Là, notre guide principal refusa d'at!er
nes, et s'occupant à pécher. Les tfuta ou hut- plus loin, parce qu'f, disait-il, c'était fins-*
tes laponnes, hautes de 6 à 7 pieds et larges tant de la débâcle, que les torrents, s'élan-
à la base de 15 environ, sont construites çant des montagnes, étaient dans leur plus
avec des troncs de bouleaux et recouvertes grande violence, et qu'il y avait danger.à
de branchages, de gazon et de morceaux s'aventurer au milieu des avalanches, par
d'étoffe; elles ont la forme d'un cône dont le une route inconnue qu'il n'avait jamais tra-
sommet ouvert laisse échapper la fumée. Ces versée qu'une fois en hiver. Cependant, avec
kota, d'une si petite dimension, contiennent quelque argent, nous lui redonnâmes du
cependant des familles nombreuses. La né- courage, et, à son tour, il engagea nos hom-
cessité où elles sont de changer de place mes, moyennant une double rétribution, à
chaque fois que les mousses dont se nourris- nous accompagner et à porter nos bagages
sent leurs rennes sont dévorées ou que la jusqu'à la mer Glaciale. C'était un rude tra-
pèche est épuisée, est évidemment la cause vail de gravir ces hautes cimes avec de pe-
du peu de soin de ces constructions que les sants fardeaux, et les trois bateliers Snnois
Lapons élèvent facilement partout et qu'ils s'y refusèrent. Notre caravane fut ainsi ré-
abandonnent sans regret, car les peuples les duite à onze personnes. Les discussions ter-
moins intelligents savent se faire un abri minées et les arrangements pris, nous entrâ-
plus recherché que celui-ci. C'est donc par mes enSn à dix heures du matin dans le bas-
nécessité qu'ils sont nomades. Les Lapons ne sin de Kilpis, qui, à cette époque, était encore
sont plus de cette race si petite décrite par presque entièrement glacé. Cette vattéc.où
les anciens voyageurs le commerce, en les se déroule l'histoire entière de la transfor-
mettant en rapport avec les Finnois et les mation des montagnes, est le centre d'attrac-
Norwégiens, descendants de cette belle race tion, le réservoir commun de toutes les nei-
du Nord, si haute et si forte, a, par des ma- ges des sommets environnants. Les aiguilles
riages, changé te type primitif. Cependant ils qui les couronnent, les pics qui tes surmon-
sont {fénératement trapus, bruns, et ont phré- tent, proct ornent en effst, par leur blancheur,
nologiquement et physionomiquement le ca- d'où vient le tribut de tant d'eau. Ce lac, faire
ractère de la race mongute, dont it9 parais- désoiée où il repose, l'amas de glaces de
sent descendre. Lors de ce débos-demcnt des toutes formes et de toutes nuances qui s'é-
peuples de l'Asiesur l'Europe,ils furent sans lève en désordre à sa surface; tes murailles
doute refoulés jusque dans ces déserts, où ils escarpées, nues, déchirées, écroulées qui
cherchèrent la tranquillité plutôt que le bien- t'enferment; ce pic ds Parras, si régulier, qui
être. Leur costume de laine blanche ou le surmonte; enfin l'cnsemble de ce désert
hteue, est tout orné de broderies et de galons imposant frappe d'dmiration et d'étonne-
rouges, jaunes uu verts. Ils aiment tes cou- ment. Tout échappe à la fois à toute compa-
leurs brillantes, les verroteries et les bijoux. raison, car nulle part mes yeux n'avaient été
Le pantalon, de même étoffe que la robe, est habitués à un pareil spectacle.
serré par des cordes sur la chaussure de « Cependant nous voguions dans un étroit
peau de renne; ils portent les cheveux assez sentier liquide, entre deux muraittes de gla-
longs, et on a souvent de la dimcutté à re- ce le canal se rétrécissait de plus en plus,
connaître les hommes des femmes, tant ils et des piles de gtaçons se dressant de tous
sont semblables de visage et de costume. côtés, il devenait impossible d'avancer. La
Abrutis par la sévérité du climat, la solitude chaleur, fort grande, faisait à chaque instant
et la misère dans lesquelles ils vivent, ils détacher des murailles eatières d6 glace qui
sont généralement fort laids; de plus, le vice croulaient avec le fracas du tonnerre. Nous
d'ivrognerie, importé par les commerçants, étions au milieu des frimas, sous un ciel de
qui leur donnent en abondance l'eau-de-vie feu. U fallut donc abandonner les barques et
de grain, afin d'obtenir d'eux sans difficulté déposer tes bagages sur la glace. Alors,
tes fourrures précieuses et les troupeaux de ayant appris qu'une troupe de Lapons avec
rennes, les détruit de bonne heure et leur leurs rennes et leurs traîneaux étaient cam-
donne de graves maladies. Cependant j'en ai pés dans une gorge voisine, à un quart do
rencontré de jeunes, d'une figure agréable et mille environ, nom dépêchâmes un de nos
d'une expression triste et douce. hommes aun de leur demander secours pour
« Plus nous avancions, plus nous retrou- traverser sans fatigue cette immense plaino
vions l'hiver, et, malgré le sotcit resptendis- gtâcée. Il était important de conserver toute?)
sant. la neige couvrait encore par place la nos forces pour f.'unoh'r la chaîne, haute d<
rive des lacs. Des glaces flottantes gênaient 6 à 700~ pieds, qui nous sepas'uit de la mo.
la navigation, et bien que nous fussiuns au Gtac:;ttc. Us ai'rivcrent bientôt, et nous pa~
milieu de juillet, rien ici n'annonçait le prin- ISf~es iimnédi~e'nsnt, les uns à pied, les au-
temps. A cette hauteur, sur le pote, toute ver- tres dans ces demi-bateaux qui leur servent
65S ESQUISSES GEOLOGIQUESET GEOGRAPHIQUES. 656
de traîneaux et qu'on nomme ~tf/Ae en lan- que! nous allions descendre. Sur les premiè-
gue laponne. C'est une manière peu confor- res pentes couvertes de neiges, nous glissâ-
table de voyager, et il faut une bien grande mes avec une excessive rapidité puis elles
habitude pour se tenir dans ces voitures am- disparurent, et bientôt se montrèrent les
phibies, construites pour la glace et la mousses et les plantes rampantes de la se-
neige. Leur quille tranchante en dessous, conde région, qui firent place ensuite à une
leur légèreté extré'ne, la rapidité avec la- végétation splendide, à laquelle depuis long-
quelle te renne qu'on y attèie les entraîne temps nous n'étions plus habitués. Des fou-
au milieu des obstacles, des pentes et des gères hautes et touffues; l'angélique parfu-
difficultés de toute sorte, les font verser à mée que recherchent avidement les Lapons;
droite, à gauche, et parfois même se re- des bruyères à grandes cloches, d'un rouge
tourner. Pour échitpper à ce danger, on n'a foncé des pensées jaunes et des touffes de
qu'un petit bâton ferré sur lequel on s'ap- renoncule nivale, embellissaient cette vallée
p.uie pour se redresser et éviter les culbutes fertile, qui, au sortir dps déserts de la La-
trop complètes. Les rennes sont d'une légè- ponie, nous apparut comme t'Edeu. Après
reté extrême, et lorsqu'ils n'ont qu'une per- avoir traversé une forêt d'aunes et de frê-
sonne à traîner, et que la neige est ferme et nes, et des torrents d'une excessive violence,
unie, ils semblent voler comme l'oiseau. Ils où nous courûmes de vrais dangers, nous
font aisément 6 lieues.à à l'heure, et peuvent arrivâmes au bord du golfe, à demi morts
courir ainsi pendant sept ou huit heures. de fatigue. Quarante lieues de suite, au mi-
Les Lapons ont une expression très-poéti- lieu des mirais, des neiges, des torrents et
que pour indiquer la distance que parcourt des montagnes', privés de sommeil et de
un renne sans se reposer Il peut en un nourriture, dévoras par des insectes de toute
jour, disent-ils, changer trois fois d'horizon, sorte, c'était trop à la fois, et nous tombâ-
c'est-à-dire joindre trois fois la plus grande mes épuisés dans la barque qui devait nous
distance que l'homme puisse embrasser. Les conduire jusqu'à une habitation voisine.
Lapons, armés de leurs skies, sorte de pa- « Etendu sur des branchages au fond du
tins longs de 6 pieds, filaient sur la glace bateau, bercé seulement par le mouvement
presque aussi vite que nous. Le premier lac des rames, tant la mer était calme, j'aperce-
franchi, on entre dans un autre dont t'extré- vais au-dessus de.moi un ciel de feu, écla-
mité semble encore plus éloignée par l'effet tantet sombre à la fois, comme le fait paraî-
des vapeurs ambiantes qui circulent au-des- tre le soleil à minuit; puis de chaque côté,
sus des glaces. Enfin, après quinze heures d'immenses murailles recouvertes de glaces
de course dans les avenues de cristal du étincetantes et toutes ruisselantes de casca-
beau lac Kitpis-Jaure, nous arrivâmes à son des. A demi engourdi par la fatigue et le
extrémité. Nous étions ici sous le 70° degré m bien-être, tout cela passait devant mes yeux
de tatitude. comme une décoration qu'on voit en rêve.
« Après un frugal repas, nous commençâ- Au bout de quelques heures, la barque
mes l'ascension des Alpes toutes btanches, aborda au fond d'un petit golfe, sur les bords
toutes glacées qui se dressaient devant nous. verdoyants duquel s'élevait une étéganto
Notre guide dirigeait la marche vers tf pic villa entourée de bosquets et de fleurs. Nous
de Parras, cône tronqué qui s'élève hardi- fûmes reçus par un homme d'une cinquan-
ment au-dessus de tous les autres pics. Ce taine d'années, mis avec élégance et qui
que nous éprouvâmes de fatigues et de pei- nous présenta sa femme et ses enfants. Bien-
nes pour atteindre le port élevé oa col de tôt il nous fit asseoir à une table servie avec
Lapa serait- trop long à raconter. Q~'it suf- tout le luxe parisien. J'appris ensuite que de
fise de dire quf nous eû'ties dix ou douze distance en distance sont établis sur ces cô-
torrents furieux à traverser, en nous met- tes des négociants norvégiens, qui, par le
tant jusqu'à la ceinture dans t'eau glacée; commerce des fourrures, des poissons secs,
que tout le reste du temps nous marchâmes des baleines, des phoques et des oiseaux,
dans des neiges molles ou des marais pro- font promptemeot leur fortune.
fonds, poursuivis et dévorés par eus mous- '< Après deux jours passés dans le repos
tiques maudits, qu'un temps d'orage rendait et l'abondance, nous continuâmes notre
p!us furieux encore. Vers les cimes, on route vers le cap Nord, nous arrêtant chtz
trouve des lacs glacés que de larges crevas- les principaux commerçants qui se trouvent
ses rendent fort difficiles à traverser. EnSn, sur ces plages désertes. Ces golfes étroits,
après bien des peines, nous atteignîmes le abrités par d'immenses rochers, aussi beaux
cet de Lapa, dont les formes équarries, ré- de forme que de couleur, sont les lieux ai-
g"iières, sont pleines de grandeur et de més des oiseaux et des poissons. Le cormo-
fierté. H était minuit, et le soleil, en revê- ran, le fou glacial, le cygne, les pingouins,
tant d or et de pourpre ces rochers et ces huitriers, canards, hidres et cent espèces di-
gt.ices, ajoutait encore à la magnificence du verses, abritent leurs nids dans les anfrac-
lahleau. Après un instant de repos, nous tuosités de ces palais en ruine,. tandis que
gt'aumes le dernier plateau, et de là nous les phoques, les baleines, les veaux et les
apparut, au fond d'un gouffre impossible à chiens de mer, les esturgeons et tant d'au-
dt..o irt, par son étrangeté, la mer Glaciale, tres, trouvant dans les cavernes sous-mari-
qui ressemblait, ainsi enfermée, à l'eau nes le calme nécessaire à teur reproduction,
qu'ou aperçoit au fond d'un puits. C'était le viennent s'y livrer à de joyeux ébats. A cha-
commencement du golfe de Lyngen, vers le- que instant nous apercevions les jets d'eau
657 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 658
des baleines et des cachalots, et leur dos noi- sant. La blancheur deces<umM/tctdu sol
râtre qui servait de perchoir à tous ces oi- qui les porte fait, ayec la verdure environ-
seaux pêcheurs, qui savent que la baleine nante, un contraste frappant. Dans toute la
ne s'élève ainsi à la surface que lorsqu'elle .vallée c'est un frais paysage où se confon-
poursuit les hancs de harengs, de sardines dent les cimes arrondies des otiviers sauva-
ou de maquereaux. Nous restâmes trois jours ges et des lentisques; sur l'emplacement
à Hammcrfest petite ville composée de des sources au contraire, c'est la nature
trente ou quarante maisons élevées récem- morte, pétrifiée c'est une espèce de nécro-
ment. Toute voisine du cap Nord, c'est le pole aux monuments uniformes, et qui, par
dernier centre habité dans les régions arcti- sa teinte éclatante, rappelle, sous un aspect
ques. Après une lutte pénihtc, car le vent plus triste, ces villes orientales assises.éter-
est presque toujours contraire et pousse les nellement blanches, au milieu de déticieuses
barques sur ces:dangercuxécucits, nous ar- oasis, éterneHemeot vertes. On conçoit fort
rivâmes en face du cap Nord. bien, qu'à l'aspect de ce champ fantastique.
'< Cette extrémité de la terre est formée de peuplé de gigantesques faut6mes, labouré
trois ou quatre pics de rochers disjoints, par l'eau bouillante et sans cesse enveloppé
d'une imposante structure, et qui semblent de vapeurs sulfureuses, l'imagination des
pour ainsi dire des flammes pétrifiées sortant Arabes se soit exaltée et ait enfanté des con-
des flots. Une petite aose nous offrit un re- tes poétiques.
fuge, et après avoir dressé la tente à l'abri « On ne peut faire un pas aHammam-Mes-
des blocs de rochers détachés de ces murail- koutin, sans rencontrer une marmite natu-
les, nous gravimcs au milieu d'un véritable relle bouillant avecbruit, sans se heurtera à un
chaos, afin de gagner la cime de la monta- monticu)e recouvrant une source ancienne.
gne. Bientôt une gorge étroite se présente, Ici le liquide hrûtant s'échappe en nappe plus
puis, appuyant vers la droite, on suit les ou moins profonde; là il forme des ruisseaux
bords escarpés d'un entonnoir de rocs brisés, dont les parois briHantes semblent avoir
au fond duquel un petit lac dort dans le plus été récemment revêtues d'une couche de
morne repos. Quelques saules réticulés, des plâtre passée au lait de chaux; plus loin il
lichens de toute espèce et )c myosotis, cette s'échappe en cascade écumante. Partout ce
fleur des souvenirs, croissent seuls sur ces sont des objets dont on ne reconnaît plus ta
bords giacés. De là nous arrivâmes, en re- forme première sous la chemise calcaire qui
montant le torrent qui alimente ce bassin, les couvre, des brins d'herhe ou des plantes
sur les terrasses qui couvrent le sommet des incrustés, des stitfagmUcs gracieuses ou bi-
rochers. Un vent terribte règne constam- zarres. Les cônes sont généralement dispo-
ment dans ces tristes parages et les enve- sés par groupes assez serrés. Quelques dé-
loppe de brouillards si épais, que, pour ne pôts ont une forme allongée et constituent
pas nous égarer ou tomber dans les immen. de longues muraitles. La plus remarquable
ses crevasses qui sillonnent les crétes, nous de ces créations est un rempart d'environ
dûmes revenir sur nos pas. Le désert!) on 1 kilomètre de longueur sur 20 mètres de
en fait de terribles descriptions; mais qui- largeur à la base et 10 ou 12 au sommet.
conque n'est pas venu dans cette solitude D'un bout à l'autre de ce mur compacte rè-
affreuse n'en saurait avoir idée. Dans les gne un conduit de 1 mètre de profondeur,
déserts de l'Afrique, on souffre de la soif, on dont les exhaussements successifs ont très-
est hrûfé par le soleil mais enfin on y voit probablement donné naissance a ce phéno-
le ciel brillant, la terre éclatante mais on y ménal monolithe. Le rocher est tapissé d'ap-
trouve parfois quelque oasis et quelque ca- pendices stalactiformes, curieux par leur
ravane, et sous une tente on y peut encore extrême variété et leur aspect, tantôt grotes-
vivre et respirer. Mais ici, rien; rien que le que, tantôt étégamment capricieux.
vent, les pierres et le brouillard. La vie en « Plusieurs sources, au lieu, de jaillir ou
est chassée, et nulle part on ne peut mieux de couler de façon à engendrer soit des cô-
comprendre la fin du monde, la terre inha- nes, soit des murailles, couvrent tout sim-
bilable et dépeuplée. En face d'un pareil ta- plement le sol de leurs dépôts, qui, dans
bleau, t'âmeest saisie de tristesse et de dé- leurs accroissements, se moulent sur les
couragement. Le but que l'on cherche ici- inégalités du terrain et les reproduisent, par
bas serait-il donc comme ce but de notree conséquent, tout en Ics dissimulant sous
voyage que nous Tenions d'atteindre? » leur épaisse enveloppe. Une de ces sources
étalées, la plus volumineuse et la plus belle,
forme une magnifique cascade qui aboutit à
SOURCES THERMALES DE HAMMAM-
un large ruisseau d'eau froide, tributaire de
MESKOUTiN, EN ALGÉRIE. la Scybouse. Aux eaux de cette source se
Les Bains maudits ou Thermes de Ham-
joignent celles d'une multitude d'autres si-
mam-Meskoutin ont été décrits dans les frag- tuées, comme elle, à environ 50 mètres au-
mentsqui suivent par M. Fr. Lacroix: «Cesout dessus dutorrent;elles s'épanchent en nappes
des sources minorâtes chaudes, nombreuses, en suivant la pente du ravin, et
limpides,
inépuisabtes, déposant, sous forme de cônes, leurs dépôts ont construit une espèce d'esca-
le principe .catcairequ'dtes contiennent. Le !ier coiossa) de plus de 100 mètres de déve-
spectacle de ces fontaines brûtantes, jaillis- loppement. Là où elles ont trouvé un obs-
sant au milieu d'un monde d'énormes pier- tacte, elles ont creusé un bassin, d'où elles
res pyratuidates, a quelque chose de saisis- cour tomber
s'échappent par débordement,
659 ESQUISSES GEOLOGIQUESET GEOGRAPHIQUES. 660
dans de semblables réservoirs inférieurs, et par 32 mètres. Si l'on reconna!t la rigueur
ainsi de suite jusqu'à ce que, parvenues au de cette loi de progression (contre laquelle,
niveau de la rivière,e)les s'y précipitentavec il faut le dire, se sont inscrits plusieurs phy-
impétuosité.De la réunion de cette eaubouil- siciens), il sera aisé de calculer la distance
lante avec celledu ruisseau résulte,on peut de la nnppe souterraine d'où s'échappent les
le dire, un bain tiède, donné par la nature. sources en question. De 95, chiffre de la tem-
Ainsi, bain chaud et même brûlant au som- pérature de ces sources, il faut d'abord re-
met du monticule, bain tiède au bas, bain trancher la température constante du sol,
froid à quelques pas en amont du torrent. qui, dans cettepartie de l'Afrique, peut être
on peut, dans cette immense baignoire, se a priori évnluée à environ 15°; restera donc
procurer toutes les températures possibles. 80 àmultiplier par 32 mètres, ce qui donnera,
Ce qui ajoute à la beauté du tableau, c'est pour la profondeur totale, 3560 mètres, c'est-
la couleur du vaste lit sur lequel bondissent à-dire ptus de !a moitié de ta hauteur du Mont-
ces eaux voyageuses on dirait une murail- Blanc et plus du double de celle du Vésuve.
le de marbre blanc, largement veiné d'une « Les eaux d'Hammam-Meskoutin répan-
teinte fauve. C'est ainsi que m'est apparu dent une odeur sulfureuse assez forte pour
ce rempart naturel mais M. ie docteur Grel- annoncer leur présence à t~' distance de 3
lois dit à ce sujet « La coloration propre ou MO mètres. Le dégagement du gaz a lieu
nu dépôt est blanche; mais elle est suscepti- presque entièrement au point où le liquide
ble de varier à l'infini par la présence d'une surgit du sein de la terre. Du reste, malgré
matière organique qui change de teinte aux les principes minéraux dont elle est saturée,
divers degrés de son développement, par la cette eau est parfaitement incolore et sans
dissolution continue des principes colorants gou*. Comme les eaux biens connues de
des matières qui se trouvent en contact avec Sainte-Attyre en Auvergne, de Véron dans
l'eau, enfin et surtout par la diversité des l'Yonne, de Carjac dans le Lot, d'Albert en
éléments minératisateurs qui se déposent à Picardie, celles d'Hammam-Meskoutin sont
des distances variables du point d'origine. incrustantes, c'est-à-dire qu'elles ont )a pro-
Aussi, rien n'est-il plus fugace que les dif- priété de recouvrir tous les objets exposés à
férentes couleurs de cette cascade on est leur action d'une couche calcaire d'autant
surpris de ne pas trouver aujourd'hui toutes plus épaisse que l'incrustation se fait plus
les teintes qu'on avait observées hier, et près de la source. Tout ce qui trempe dans
demain sans doute l'aspect ne sera ptus le les ruisseaux, feuilles, brins d'herbe, bran-
même qu'aujourd'hui. » ches d'arbres, animaux, détritus quelcon-
« La température des sources principales ques, est presque immédiatement revêtu
est, à toutes les époques de l'année invaria- d'une enveloppe d'un blanc éclatant, et dont
blement, de 95 degrés centigrades. Ce fait si chaque jour augmente la solidité. Une se-
remarquable place Hamma'u-Meskoutin au maine suffit pour incruster un nid d'oiseau,
premier rang des sources thermales, car je de façon à ce que la matière première soit
ne sache pas qu'il existe en Europe des eaux complètement invisible.
aussi chaudes. En France, les eaux dont la a On ne saurait dénombrer les sources du
température est le plus élevée sont celles de plateau d'Hammam-Meskoutin; car tandis
Chaudes-Aigues (Cantal), qui ont 88° centi- que les unes tarissent, d'autres apparais-
grades. Puis viennent celles d'Ax (Ariége), sent à quelque distance. On a constaté uue
82° 5; celles d'Otette(Pyrénées-Orientates), véritable solidarité entre les fontaines d'un
75°; de Dax (Landes), 72° 5, etc. Les eaux même système, c'est-à-dire que, si l'une
d'Aix-la Chapelle, en Prusse, n'ont que 6i° diminue d'activité, sa voisine augmente dans
66; celles de Carlsbad, en Bohême, 73° 89. lamême proportion, tandis que les sources
Si, conformément à l'opinion de quelques d'un système éloigné et distinct ne subissent
géographes, on considère l'Islande comme pas la même influence. Des expériences faites,
une dépendance de l'Europe, le premier il résulte que ces eaux thermales sont sou-
rang pour la température n'appartiendra veraines contre les engorgements des vis-
ptus aux sources d'Hammam-Meskoutin.car cères, conséquences des fièvres intermitten-
l'eau de Geyser, dans le bassin et après l'é- tes (tant il est vrai que la nature place tou-
ruption,a 95° de chaleur; au fond du cratère jours le remède à côté du mat), contre les
elle a 12~°; et dans la même ite, le lieckum a hydropisics passives, les rhumatismes an-
100 degrés. ciens, les douleurs, les ulcères iuvétérés, les
a De quelle profondeur viennent les eaux maladies de la peau, les plaies résultant de
d'Hammam-Meskoutin? Si l'on admet que blessures de longue date, les anémies, la
leur température résulte, non de la présence prédominance lymphatique et les abcès scro-
d'un volcan, mais simplement de la profon- i'uteux.w
dèur d'où elles jaillissent, cette question peut
recevoir une solution sinon définitive, du ILES DE CORAIL, DE LA MER DU
moins approximative et provisoire. On sait SUD (1).
en effet qu'il a été constaté par des expé- Parmi les particularités les plus curieuses
riences faites au puits de Grenelle par MM. quidistinguent les îlesdela merduSud,ilfaut
Arago et Walferdin, que la température de ci ter les bancs décorai) qui les entourent ou les
la terre s'accroissait en raison directe de la constituent. Les plus grandes de ces îles ne
profondeur et dans la proportion d'un degré sont pas formées de cette substance mais
(<) Po~tM'tan Rescarches. tes récifs qui les bordent leur font une es-
661 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 6M
pèce de rempart naturel. Quatre des petites sortie de ces lieux, et noter ce phénomène
îles, c'est-à-dire Tetuaroa, Tobica Mou- comme l'un des plus intéressants de l'histoire
piha et Temsaara, paraissent reposer sur des naturelle. Soit que le courant d'eau fraîche
fondations de corail. La première, qui est que déversent incessamment les torrents et
située à vingt milles environ au nord de les rivières, gène ces myriades de petits ar-
Taïti comprend cinq ilôts dont voici les chitectes des coraux, et les empêche d'élever
noms Nimatu, Onehoa, Motprna, Hoatèro leurs remparts concentriques sur une ligne
et Hciona. Ils sont tous les cinq renfermés continue, soit que l'eau fraîche eHn-mê<nc
dans l'enceinte d'un hanc de corail, lequel a renferme un principe contraire à l'accroisse-
une ouverture du côté du nord-est mais ment du corail, toujours est-il, et c'est une
cette ouverture étroit.e ne laisse un accès, et particularité remarquable que les bancs
encore un accès très-difËciie, qu'aux petites placés autour des îles de la mer du Sud n'ont
barques des indigènes. Ce sont des Des fort guèrede trouées ou ouvertures, si ce n'est en
basses, dont les parties les plus élevées ont face des courants d'eau fraîche. On observe
rarement 3 ou 4 pieds au-dessus du ni- fréquemment des bancs de corail plus ou
veau de la mer le sol n'y est guère formé moins étendus, soit au delà de la grande
que de sable et de fragments décorait; le barre, soit près du rivage, soit à l'embou-
tout est métangé d'un peu de terre végétale. chure d'une rivière. Mais ceux-)à se sont
Les naturels se nourrissent principafement formés dans des bas-fonds le corail n'en
des fruits du cocotier. Cet arbre cat extrême- ressemble pas à celui des bancs qui s'élèvent
ment multiplié dans les îles il y forme des des profondeurs de l'Océan, il est beaucoup
touffes et des massifs qui, vus de loin, sem- plus petit. Quant aux lagunes des grandes
blent pousser du sein des ftots. Les racines îles, le corail ne s'y forme pas. Les récifs qui
de la plupart de ces cocotiers sont baignées entourent l'ile de Saint-Charles Sander et
par l'Océan, et quand la marée monte un celle de Maurua, autres iles basses, ont des
peu haut, elle en atteint le pied. Les indigè- trouées très-étroites et très-embarrassées
nes trouvent une autre ressource dans le quelques-uns mêmes n'offrent aucun accès,
poisson qu'ils pêchent en abondance parmi probablement parce que le sol de ces i!es ne
tes bancs de corail. fournit pas une quantité d'eau suffisante, et
On donne le nom de Tetu;troa, qui signifie parce que les rivières et les torrents qui en
la mer lointaine, à plusieurs Bots qui font découlent sont d'un volume trop peu consi-
partie des possessions héréditaires de la fa- dérable. Mais, autour des grandes Ues, les
mille qui règne sur Taïti, et l'on dit qu'au- ouvertures des bancs de corail se rapportent t
trefois les rois de l'Archipe) y déposaient généralement aux dentelures de la côte et
leurs trésors. Les bancs: de corail qui en- aux embouchures des valtées non-seulement
tourent ces îles, non-seulement protégent elles forment des havres extrêmement sûrs,
les basses terres contre la violence des flots, mais encore on v trouve autant d'eau fralche
mais encore présentent un des spectacles les qu'on puisse s'en procurer dans toute autre
plus curieux et les plus imposants qu'on partie de l'tle. La circonstance que des ri-
puisse rencontrer sur l'Océan, Ils sont géné- vières se jettent toujours dans ces havres
ralement situés à un mille ou à un mille et offre encore une précieuse ressource aux
demi de la côte cette distance est parfois de navigateurs.
deux milles. Aux abords de ces récifs, la sur- En beaucoup d'endroits, notamment à Pa-
face de l'eau est tranquille et transparente pite, à Taïti, à Afareaïtu, à Moureafari, à
mais que la moindre brise s'élève, ils se cou- Huanini et le long de la côte orientale do
ronnent d'écume, et de grosses vagues vien- Raïatca et de Tahaa, ces ouvertures des
nent s'y entre-choqueravec fracas.Ces bancs bancs de corail sont très-propices à la navi-
de corail ont ordinairement une largeur de gation de plus, elles servent d'ornement et
20 à 30 pas le vent, qui souffle constamment contribuent à la beauté du paysage avoisi-
de la haute mer, y pousse les flots avec vio- nant. Celle d'Ava-Moa, qui conduit àOpoa, et
lence. Les vagues de l'Océan Pacifique, qui qu'on appelle l'entrée sacrée, contient une
s'étendent quelquefois sur une ligne de un petite îte où croissent quelques cocotiers.
mille et demi, se heurtent contre cette bar- Dans celle de Tipaemaü, il y a deux îles.
rière naturelle et s'élèvent jusqu'à quatorze une de chaque côté de la passe et situées à
pieds on les voit alors s'élancer par-dessus l'extrémité du banc ces petites îles, qui s'é-
les rochers et former des arcades qui reflè- lèvent à deux ou trois pieds au-dessus du
tent les rayons du soleil et brillent comme si niveau de la mer, sont couvertes de buissons
c'étaient des diamants mais avant que t'œil et de verdure, et ornées d'un grand nombre
du spectateur puisse les suivre dans les de cocotiers magnifiques. La passe de Te-
courbes qu'elles décrivent, elles retombent Avapiti, située à plusieurs milles au nord de
à grand bruit sur le sein écumant de la Tipacmü, en face l'établissement des mis-
mer. C'est un tumulte, c'est un désordre sionnaires, est double on y trouve aussi
plein d'une magnifique horreur 1 deux belles îles bien boisées et toutes ver-
Lorsqu'une vallée est traversée par un doyantes. La hutte élevée par un pêcheur
courant qui va se perdre dans la mer, le ou par quelque voyageur qui attend un vent
banc de corail qui environne la côte a ordi- favorable, y anime souvent le paysage. Deux
nairement une ouverture en face de cet en- autres îles, également gracieuses, ornent la.
droit. On doit admirer en cela la Providence, passe de Toma-Hahatu, laquelle conduit à
qui a si sagement pourvu à t'entrée et à la file de Tahaa. La plus grande n'a guère
66'! ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 664
qu'un mille et demi de circonférence mais 'qu'Us exhalent soient nuisibles à la santé
toutes-deux sont couvertes d'arbres touffus publique, les habitants y attachent le plus
qui fournissent des ombrages délicieux. Ces grand prix; car ils y cultivent diverses es-
îlots, qui se détachent des grandes tles et que pèces d'orMM qui servent d'aliment lorsque
battent, d'un côté, les vagues agitées du che- la saison du fruit de l'arbreà pain est passée.
nal, de l'autre, les flots du Grand Océan se Le sol des tles de la mer du Sud pourrait,
brisant avec fracas sur les bancs de corail s'il était cultivé, nourrir une population
vous apparaissent de loin comme des éme- dix fois plus nombreuse que celle qui y vit
raudes. Le calme, la solitude profonde qui y actuellement.
régnent contrastent avec la scène de confu-
sion qui les entoure et l'éternelle agitation
de la mer, ils embellissent ces parages ils GLACIERS DE LA SUISSE (1).
sont utiles aux indigènes aussi bien qu'aux Aucun pays du monde ne peut offrir aux
étrangers. Les cocotiers qui les décorent admirateurs des beautés de la nature autant
s'aperçoivent à plusieurs milles de distance, de paysages magnifiques et variés qu'on en
et indiquent au marin l'endroit où il trouvera trouve dans les grandes chaînes centrales
une passe pour aborder au rivage. Le cou- du continent européen. Les montagnes de
rant. qui traverse ces ouvertures dépose, l'Himalaya et les Andes, plus élevées sans
sans doute, aux extrémités des bancs de co- doute, ont moins de riches effets et des pers-
rail, des herbes marines, des feuilles, des pectives moins grandioses. Elles fatiguent
branches d'arbres qu'on voit quelquefois s'é- l'oeil par la monotonie de leur énormité par-
lever à la surface de t'eau les vagues et les tout identique, et l'habituent bien vite à
vents y ont apporté des semences peu à des prodiges qui lui deviennent alors indif-
peu il s'y est formé une couche de terre que férents. Ajoutez à cela que la zone des nei-
le progrès de la végétation a augmentée. ges éternelles est tout aussi large en Suisse,
C'est ainsi qu'ont dû naître et s'étendre les à l'heure présente, que sur les cimes les plus
jolies petites îles dont il vient d'être question. élevées du monde, à une ou deux exceptions
Le sol y est extrêmement varié. Les flancs près et ceci s'explique, puisque les por-
des montagnessont souventrecouverts d'une tions les plus émincntes du globe sont situées
terre légère; mais sur le sommet de quel- auprès de l'équateur, où la température,
ques collines peu élevées, on trouve un lit beaucoup plus étevée qu'en Europe, place
épais de terreau, d'ocre rouge très-dure ou la limite inférieure de leurs neiges à la hau-
de marne jaune. L'ocre ressemble beaucoup teur de nos cimes tes ptus orgueilleuses.
à de la terre brûlée; dans l'île de Ruturu et L'ceil, qui ne peut rien juger absolument, et
dans-quelques autres de l'Archipel, les indi- qui se fait, à propos de tout, une échelle de
gènes s'en serventpour peindre leurs portes, proportions, en se réglant sur le rapport des
leurs fenêtres, leurs canots et les murs de objets entre eux prend d'ordinaire pour
leurs maisons mais dans ce dernier cas ils point de départ le niveau de la mer. Si ce
la mélangent avec de la chaux. Cette ocre, niveau lui manque, il compte à partir de la
que l'on rencontre rarement sur les hautes plaine et, venant à ne plus trouver ce der-
montagnes formées de basalte ou de pierre nier point de repère, il n'a, pour se former
volcanique cellulaire, mais qui couvre or- une idée relative d'élévation, que le niveau
dinairement les collines situées entrelepoint des neiges qui ne fondent jamais. Elles l'ai-
central des îles et le rivage, n'est particulière dent à concevoir ces impressions graduées
à aucune localité; en beaucoup d'endroits, que l'extrême hauteur, l'extrême solitude,
elle a plusieurs pieds d'épaisseur. Outre le l'étendue extrême, ne manquent jamais de
terreau qui revêt le flanc des montagnes et produire sur l'intelligence.
forme le fond des vallées, il y a autour de On a souvent remarqué que le Chimbo-
chaque île des dépôts d'alluvions contenant razo n'est pas à beaucoup près aussi étevé,
une grande quantité de terre végétale et par rapport au plateau sur lequel sa base
dont t'éten'tue est quelquefois de trois ou repose, que le -Mont-Blanc par rapport à
quatre mittes c'est là que les indigènes se la vallée de Chamouni et si l'on place le
créent des jardins; c'est de là qu'ils tirent niveau inférieur des neiges alpines à 8500
leurs principaux moyens d'existence. Le sol pieds, le Mont-Blanc a 7000 pieds de cimes
y est d'une richesse et d'une fécondité ex- constamment recouvertes. Pour offrir une
traordinaires la seule préparation qu'il de- zone de cette étendue, il faut qu'un pic de
mande consiste à le joncher de feuilles mor- l'Himalaya s'élève à 22,000 pieds; hauteur
tes, plutôt pour le rendre léger que pour le fort rare, même sous l'équateur.
rendre fertile. La base des montagnes, quoi- La portion des Alpes suisses et savoisien-
que pierreuse, est susceptible de cutture nes, qu'on appelle la Chaîne Pennine, est
mais dans le voisinage immédiat de l'Océan, remarquable entre toutes par le nombre et
l'abondance des sables nuit à la fécondité du l'étendue de ses glaciers. C'est là que doit se
terrain. En plusieurs endroits; la côte s'est rendre par préférence le naturaliste curieux
exhaussée par suite de l'action de la mer, et d'étudier la formation phénoménale de ces
it s'y'est formé des falaises beaucoup plus mers immobiles qui dorment depuis des siè-
élevées que l'espace intermédiaire entre le cles au fond de certaines vnHées. C'est là
rivage et les montagnes. De là l'existence de qu'un de nos plus savants professeurs, M.
marais considérables. Quoique les vapeurs Forbes, s'est transporté plusieurs années de
(~ Extrait du Qt(H<f)'~~M'eu'.
ces ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES, CGC
suite, afin d'établir sur une série d'observa- ta voix des torrents, faible au point du jour,
tions inattaquables la théorie incontestée de grandit à mesure que le soleil monte dans le
ces formations singulières. Les glaciers of- ciel; diminue vers le soir, et n'est jamais plus
freut en effet plusieurs problèmes, et tout faiblp qu'à l'heure matinale où les premiers
d'abord l'incertitude de leur origine. Une feux de t'auroro n'ont pas encore éclairé
montagne revêtue de neige n'implique nulle- l'horizon. Pendant la nuit, le glacier dort,
ment l'existence d'un glacier voisin. Dans les rigoles étincetantes qui le sillonnaient
les mêmes conditions de température, expo- diminuent de volume et de murmure le
sée aux mêmes vents, ouverte dans.la même bruit des chutes d'eau s'affaiblit par degrés.
direction, labourée par des avalanches pa- Le silence et la nuit s'emparent en même
reilles, une vallée n'aura. pas, comme sa tempt des solitudes. Mais alors même quel
voisine, te privilége qui vaut à celle-ci la beau spectacle n'offrenl-elles pas La lune
visite empressée des touristes. En quoi il aux splendeurs in"ffensives s'étèvetcntcment
consiste, nous'allons le dire d'après notre sa- des sommets boisés du Montanvcrt, et sème
vant professeur. ses rayons d'argent dans la profondeur des
La forme commune d'un glacier est celle vaHées, aussi bien qxo sur tes vastes flancs
d'une rivière de glaces répandue pcu à peu des monts revêtus de neige. Ça et ta se dressent
dans une vallée comme dans son lit nature), ces clochers de granite, vulgairement appe-
et entrainé par son poids dans les vaHécs in- )és at~«!es, comme autant de fantômes gris
férieures. Ce n'est point une mer glacée, et de taille inégate, puisque les plus petits
bien qu'on le désigne 'souvent ainsi, mais onl1O pieds, et les plus grands 1~.000 au-
bien un torrent congelé. Son origine la plus dessus du niveau de la mer. Enfin, sur le
ordinaire, sa source la plus commune, se ciel, que l'excessive profondeur de ses voû-
trouve bien évidemment dans les replis pro- tes d'azur fait paraitre presque noir, les
fonds qui sillonnent le penchant des monta- étoitcs se détachent plus vivement que dans
gnes revêtues de neige mais il n'en est ni aucune autre région du globe.
l'accessoire indispensable ni t'apanage exclu- L'extréotité basse d'un glacier, la limite
sif. En été, les neiges fondent à sa surface où on le voit enfoncer ses angles vigoureux,
comme sur les rochers qui l'environnent et comme autant de socs tranchants, à travers
soutiennent sa masse. Elle s'avance comme la terre molle des vallées, est ordinairement
un appendice de la région d'hiver au milieu à pic, et présente des anfractuosités qui te
des pentes attiédies que tes pins et les pâtu- rendent inaccessible. Le milieu, bien loin en-
rages recouvrent chaque année., et vient core d'offrir une surface unie, a des pentes
aboutir aux confins de ta terre cuttivéc. Les plus douces et plus régutieres. An sommet
huttes des paysans sont quelquefois atteintes se retrouvent des plans heurtés, des reliefs
par cette masse envahissante, et bien des capricieux, des siHonuements abruptes. La
personnes .vivant encore aujourd'hui ont surface est traversée à peu près égatement de
vu les épis en plèine croissance poindre au tous côtés par ces Gssures que les Français
bord du glacier, ou même cueillir des cerises appellent crevasses et qui sont de véritabtes
mûres sur un arbre dont les racines étaient dislocations plus ou moins éiargies. 11 en est
en partie engagées dans ses laves transpa- de trop écartées pour que l'on puisse impu-
rentes. Par cela même que le glacier existe nément tenter de les franchir. Bien que leurs
dans des régions abritées du nord où la tem- faces verticales soient souvent d'une trans-
pérature est relativement assez douce et où parence vitrée, la surface générale d'un gla-
se multiplient les influences qui devraient cier ne ressemble en rien à celle d'une eau
le détruire, il est évident que la glacc ré- paisible que le froid a saisie, à celle d'un lac
pare, au moyen d'une sorte de germination gelé, par exempte. A distance, l'œit n'en dis-
intérieure, les pertes qu'il subit chaque jour, cerne guère les inégalités mais une inspec-
et que ses barrières de cristal, muraitte bril- tion plus attentive, et surtout l'épreuve plus
lante que rien ne semble attérer, sont en directe d'une promenade sur ces ondulations
réalité le résultat toujours changeant d'une glissantes, dissiperont bientôt toute illusion
reproduction quotidienne. Leur forme sub- à cet égard. Elles offrent si peu de sûreté
siste, leur substance change.' Dissoutes à aux pieds les plus fermes, qu'on en vient
chaque minute, les particules qui s'en dé- après quelques essais, à leur préférer les
tachent sont à l'instant même remplacées. escarpements du granité, quelque lissés et
Aussi remarqne-t-on, à la partie inférieure périlleux qu'ils puissent être. Les inégalités
de tous les glaciers, un courant d'eau épaisse en question viennent en général des sécré-
et trouble, produit par la fonte des neiges et tions liquides que la chaleur détermine à
des glaces, part'écoutemcnt des pluies d'été,' fleur du gtacicr. Elles se creusent peu à peu
enfin par le travail des sources naturelles une infinité de petits canaux qui chaque jour
qui se rencontrent inévitablement au sein augmentent de profondeur et tes conduisent,
du vallon envahi. Le glacier lui-même ajoute d'abord ttès-Icntement, puis très-vite, à t'o-
abondamment par ses pertes à cette espèce de rifice de quelque crevasse béante dans
dégorgement, lorsque les chaleurs sont de- laquelle ces filets d'eau s'ahîment silencieu-
venues assez fortes pour agir sur lui, et de sement.
là vient que les rivières du continent prove- D'autres reliefs sont produits par l'ombre
nant de sources alpines, au lieu de décroître de quelque roche éminente, qui protège
pendant t'été, roulent alors des eaux plus contre les r;)yo:is sotaires telle ou telle por-
abondantes que jamais. Delà vient aussi que tion du glacier, autour de laquelle les par-
6('7 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. CC8
ties moins bien défendues fondent et s'affais- neige recouvre les glaciers comme les ro-
sent. Peu à peu la pierre protectrice se chers qui les environnent; t'été vient, la
trouve, par l'abaissement graduel de ce qui neige fond et laisse à découvert les uns
l'entoure, portée sur une sorte de piédestal comme les autres. A peine remarque.t-on
qu'elle surplombe d'une manière eHraynnte une légère différence dans la hauteur à la-
et qui bientôt, miné à son tour, ou bien quelle ils lui permettent do subsister. Elle
s'écroule sous elle, on bien la laisse glisser descend un peu plus bas sur le glacier, un
le long de ses parois amincies. Le plus bel peu moins sur le granite, et voilà tout. Ce-
échantitton de ces sortes de dolmen, mi- pendant, on a pu observer quelquefois la
partie glace et granite, que M. Forbes a métamorphose de certains quartiers où les
dessiné, n'avait pas moins de 13 pieds en neiges amoncelées ont uni par devenir des
hauteur, et la pierre qu'il supportait, équi- glaces compactes. Le changement est sup-
Hhrée sur une pointe invraisemblable, devait posé s'opérer ainsi Le dégel d'été fait fil-
donner le vertige à ceux qui se hasardaient trer dans la neige qu'il dissout psrtiettement
près d'elle. unecert.tine quantité d'eau; tes gelées de
On ne peut pas aborder la mer de glace par l'hiver suivant pénètrent assez avant pour
sa partie inférieure, désignée sous le nom de condenser cette humidité cachée, et lui don-
Oacier-des-Bois; il faut escalader le Mont- ner d'abord une certaine épaisseur, peut-
anvert qui borde une portion de son rivage être celle du premier lit de neige. L'année
occidental, et l'on descend cle là pour tongcr suivante, le même fait se reproduit, et la
un des côtés du glacier. En arrivant à ses couche ainsi commencée augmente en con-
limites inférieures, on a sous les yeux un sistance, en étendue, en épaisseur. A cette
tableau délicieux. A droite et à gauche, des hypothèse se rattache directement l'expli-
bois de sapins bordent de leurs massifs ar- cation donnée par M. Elie de Beaumont de
demment cotorés les confins neigeux du l'absence des glaciers entre les tropiques. Ce
glacier; tandis qu'on a derrière soi, et savant l'attribue à ce que, les saisons n'y
pour ainsi dire au-dessus de sa tête, l'é- amenant pas de grandes variations dans la
norme obélisque de Dru, monolithe de gra- température, les atternations de dégel et de
nite à qui son isolement, sa hauteur, ne gelée n'ont pas une action assez profonde
laissent presque pas de rivaux parmi les pour y convertir les neiges en glaces. A ce
aiguilles alpines, et auprès duquel les Pyra- compte, l'absence de glace dans les régions
mides égyptiennes n'obtiendraient pas même supérieures de la zone neigeuse proviendrait
un regard de mépris, tant elles sembleraient plutôt du manque de chaleur que du manque
insignifiantes. La cime du Montanvert est à de froid, et il faudrait admettre, quoique
6300 pieds du niveau de la mer, et c'est une cette interprétation semble tout d'abord con-
promenade du matin que d'y monter en par- traire au bon sens, que l'influence du soleil
tant de Chamouni, déjà élevé de 3MO pieds. entre pour beaucoup dans la formation des
Du temps de Saussure, en 1778, il n'y avait glaciers.
d'autre abri sur ce sommet perdu qu'un bloc Maintenant quelle est la cause de ce mou.
de granite, dont une des faces, inclinée en vement majestueux qui, d'année en année,
avant, formait une sorte de caverne; et de- se trouve imprimé à leurs flots pesants, et
vant cette caverne, un mur grossier, percé transporte dans les régions inférieures les
d'une espèce de porte, avait été pratiqué. immenses réservoirs de neige formés au
C'était la forteresse du pasteur qui gardait sommet des Atpes? Sur ce point on s'en est
le Montanvert. Peu d'années après, sur une d'abord tenu à la théorie de Gruner, adoptée
des vues cotoriées que Lenk publia, nous par Saussure, à savoir « Que les vallons
voyons une petite cabane avec un toit de où gisent les glaciers ayant toujours une
planches et tout récemment élevée. Son nom, pente plus ou moins inclinée, leur propre
Blair's hopital, dit assez qu'etic avait été poids suffisait pour attirer ceux-ci vers le
construite par un Anglais. En 1816, quand point le plus bas, mouvement accéléré d'ail-
nous y passâmes, il y avait une maisonnette leurs par le poids des neiges d'hiver accu-
d'assez raisonnable dimension et qu'on mulées sur les hauteurs, et facilité par le
avait bâtie aux frais de M. Desportes, rési- dégel des portions du glacier les plus rap-
dent de France à Genève. Nous ne saurions prochées du sol, lesquelles lui forment une
dire combien de temps elle a duré, mais base glissante. Mais cette théorie de la
notre voyageur décrit une hôtellerie, d'un gravitation, savamment détruite, a été rem-
ordre très-supérieur, composée, outre le placée par la théorie de la dilatation, ex-
salon commun, de trois chambres à coucher posée tout récemment encore avec beaucoup
pour les étrangers, et d'une quatrième à l'u- de force et de talent par M. de Charpentier,
sage des guides, sans compter les pièces qui n'en réclame pourtant pas la responsa-
nécessaires aux gens de service qui résident bilité première.
là, au nombre de trois, pendant quatre mois Selon celle-ci « La neige, pénétrée par
de l'année. M. Forbes y demeura plusieurs l'eau se consolide graduellement. Même à
semaines, et il eut, vers la fin de septembre, t'état de glace, e!le demeure perméable à
à se plaindre du froid. Le thermomètre de sa l'eau qui traverse les innombrables fissures
chambre marquait 39° Fahr. (3" 89 cent.). par lesquelles sa masse est divisée. Celles-ci
Comme nous l'avons déjà fait pressentir, se remplissent d'eau pendant la cbateur du
la neige et la glace n'ont sur les Alpes au- jour; la nuit vient, ce fluide se congèle, et
cun rapport nécessaire. Pendant l'hiver, la son expansion, d'une force incalculable,
669 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. G70
tend à chasser le glacier tout entier dans la comme de la terre, sur laquelle le froid le
direction où il rencontre le moins de résis- plus intense n'opère, dans le laps d'une seule
tance, c'est-à-dire vers le lit inférieur de la nuit, qu'une congétation superficielle. Eu
vallée où il est posé. » faut-il davantage pour se rendre compte des
M. Forbes, examinant ces deux théories, effets que peut produire le froid d'une nuit
se demande d'abord, en ce qui touche la d'été sur une masse comme celle du glacier?»
première, comment une masse aussi vaste De ptus, en admettant pour véritable cette
et aussi peu régulièrement formée que l'est doctrine du mouvement par congélation et
généralement un glacier, peut glisser, en par expansion, comment arriverait-il que ce
vertu des lois ordinaires de la gravitation et mouvement fût surtout remarquable à l'épo-
du frottement, sur une pente dont l'incli- que de l'année où les variations quotidiennes
naison moyenne n'excède pas 8 degrés, et de la température deviennent presque inap-
qui souvent est réduite à 5; pente inégale préciables, et où l'on pourrait démontrer
d'ailleurs, et semée d'aspérités nombreuses; que la congélation interne, si toutefois elle
lit sinueux, irrégulier, et dont les issues, existe, est moins probable qu'en aucun au-
souvent trop étroites de moitié, ne sont en tre temps? En l'admettant encore, il faudrait
aucune façon préparées pour livrer passage conclure que les conditions les plus
au courant massif. H oppose à cette conjec- favorables à la dilatation du glacier sont les
ture les lois mécaniques en vertu desquelles alternatives d'une température très-douce et
les pierres taillées ne glissent l'une sur soudainement refroidie. Or,les tabtesdressées
l'autre, alors même que leurs surfaces sont par le professeur écossais donnent un résul-
polies avec le plus grand soin qu'à un tat tout opposé, puisqu'elles démontrent que
angle incliné de 30 degrés au moins. Com- la marche du glacier, retardée parlesgrands
ment d'ailleurs éviterait-on t'accétération froids, reprend avec plus d'activité dès les
d'un pareil mouvement, et les désastres qui premiers dégets. Est-ce à dire que pendant
seraient la conséquence naturelle d'une ava- l'hiver le glacier reste complétement station-
lanche de cette espèce? D'un autre côté, la naire ? Les partisans de la ditat.'tion l'ont
théorie de la dilatation repose, suivant notre prétendu, et ils en infèrent que l'état de con-
professeur, sur une erreur absolue relati- gélation perpétu<'tte sans alternative de
vement à un fait physique qui en est la fontes partielles arrête le mouvement des
hase. M. de Charpentier affirme que le mi- glaciers en suspendant faction à laquelle ils
nimum de la température d'un glacier est de l'attribuent. a Le mouvement des glaciers
32" Fahr. (0" cent.), et que l'eau renfermée suppose des alternances fréquentes de chaud
dans ses fissures n'est conservée à l'état li- et de froid, dit Agassiz il en résulte que
quide que par le très-petit dégagement calo- i'hiver est pour les glaciers l'époque du re-
rique des couches d'eau supérieures, elles- pos. o « C'est un fait reconnu et attesté par
mêmes en rapport avec l'air extérieur. « Sup- tous ceux quidemeurentdans teur voisinage,
primez, ajoute-t-il, cette unique source de répète M. de Charpentier que les glaciers
calorique, c'est-à-dire condensez à l'état de restent parfaitement stationnaires dans la
glace les couches d'eau supérieures, et toute saison d'hiver. »
t'eau contenue dans le glacier sera congelée Eh bien! on vient de constater, sans qu'il
en peu d'instants. » M. Forbes s'élève contre puisse rester un doute à cet égard, que le
ce système, qui ne tient aucun compte de la progrès de la merG)acia)e pendant un hiver,
cMeMr latente dont l'eau ne se dégage que c'est-à-dire du 20 octobre au avril, a été de
dans un milieu de température bien infé- 212 pieds. Dans le plus fort de !a saison, de-
rieure à 32°. puis le 12 décembre jusqu'au 17 février cet
« Nous admettons, dit-il, toutes les pré- accroissement avait recouvert 76 pieds,
misses de M. de Charpentier; un morceau c'est-à-dire environ 13 pouces par jour.
de glace à 32°, traversé dans ses plus intimes Le progrès annuel des portions tatérates de
profondeurs par des fissures remplies d'eau, la mer de glace est évalué approximative-
égatement à 32°; la nuit vient, la surface est mentà M3 pieds, et celui des masses centra-
totalement congelée, il ne pénètre plus dans les doit être des deux cinquièmes plus con-
l'intérieur du glacier une seule goutte d'eau sidérable. Cette dernière observation tient
réchauffée par l'air extérieur. Alors dit encore à tout un ordre de découvertes récen-
notre adversaire, une congélation immédiate tes, en ce qui concerne les glaciers. It était
s'ensuit pour toute l'eau renfermée entre les généralement admis que les côtés de ces
parois glacées des Sssures. Pas le moins du courants glacés avançaient bien plus rapi-
monde; car dans cette hypothèse, où dépo- dement que leur centre. Observé au tétes-
serait-elle la portion du calorique qui la cope par M. Forbes leur mouvement, tout
maintient à l'état fluide? la glace dont elle au contraire, pareil à celui des cours d'eau,
est entourée et qui est déjà au même degré est plus marqué au centre, plus lent sur les
de température (32°), ne pourrait s'en im- bords. Par une autre loi tout à fait analo-
prégner sans fondre à l'instant même. La gue à celle-ci, la surface du glacier et les
congélation ne saurait donc s'opérer que portions adhérentes avancent ptus rapide-
graduellement, par une absorption lente de ment que ses couches inférieures plus voisi-
ce calorique latent, laquelle absorption ne nes du sot, et plus arrêtées par les obstacles
peut avoir d'autre cause que l'intensité du qui résultent du frottement. Ces deux ten-
froid extérieur, maintenue pendant un assez dances combinées produisent ces longues
long temps. 11 en sera de même du glacier lames ondées, ces courbes paraboliques qui
G71 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHtQUES. 672
caractérisent la structure horizontale du gla- tembre. Au centre, diminution étai! encore
cier ense~')b!e de phénomènes qui vont di- plus scnsib!e. Les gc!ces de t'hiver réparent
rectement a t'cncontre des deux systèmes que ces pertes et ajoutant au glacier tout ce
nous avons exposés plus haut. qu'elles condensent de flnicles, soit t'inté-
Celui de M. Forbes auquel ils se ratta- rieur, soit à la surface. Mais l'effet de la di-
chent étroitement est d'u"e ctarLé satisfai- latation inc~ntestabte qu'elles produisent
sante. Un glacier n'est point pour lui une n'est point de pousser le glacier en avant.
masse tout à fait compacte: on y trouve, Cette dilatation s'opère du côté où la résis-
outre une certaine quantité de b)ocsde glace tant est moindre, c'est-à-dire dans une di-
à t'état solide, une quantité plus considéra- rection verticale. Le glacier n'avance pas, il
ble encore de gla e à demi fondue, de neige épaissit.
encore maHéabte, de substances bourbeuses Nous n'avons pu, on le pense bien, que
et d'eaux restées à t'état tiquide. Cet amal- résumer les principales idées du professeur
game, susceptible d'être plus ou moins ra- écoss.tis, en insistant sur les théories nou-
molli par t'influence de la température ex- velles qu'il suggère. C'est la portion scienti-
térieure, possède une sorte d'éfasticité gros- fique de son travail; muis il en est une autre
sière appréciabie même au toucher, dans que nous allons aborder plus en détai), et
certaines circonstances particulières. Main- dont t'analyse aura pour but de faire con-
tenant, comme touteautre substance pâteuse, naître une partie de la Suisse où les tou-
comme tout autre amas de viscosités ptus ou ristes ordinaires ne se hasardent presque
moins adhérentes tes unes aux autres, dépo- jamais.
sés sur un plau inctiné, celle-ci tend. par la Bien des gens, par exemple, ont parcouru
pesanteur qui lui est propre et par l'effet la vallée de Chamouni tant célébrée par les
plus ou moins contrarié de son incomplète romanciers mais combien de ceux ta ont
Cuidité à descendre le long de la pente qui fait le tour du Mont-Btanc, en prenant le vil-
'lui est offerte. Ce faisant, il arrivera inévi- lage même de Chamouni pour point de dé-
lablement que sa plus grande force ira des part et de retour? Cette excursion est une
côtés au centre; que, rencontrant un obsta- de celles qui déroulent sous les yeux du
cle, elle s'accumulera autour de lui jusqu'à voyageur un des plus splendides panoramas
ce qu'elle l'ait surmonté par sa masse, et et des plus variés qu'on puisse trouver au
que de ce double travail résuttera pour ses sein des Alpes. En longeant les bords de
parties constituantes une disposition !amet- l'Arve, et en traversant le beau glacier de
)''uscet curviligne; justement ce qui a été Bossons, dont la limite inférieure ne doit
observé pour les glaciers. Nous pensons donc pas être aujourd'hui a moins de 5000 pieds
que grâce à t'hypothèse ingénieuse de au-dessous du niveau des neiges, on tourne
M. Forbes, confirmée par tant de preuves à gauche par la vallée de Mo~tjoic, et l'on
inattaquables la question des glaciers se traverse l'épaulement sud-ouest du Mont-
trouve fixée irrévocablement et a jamais. Blanc par le col du Bonhomme, une des
Une des assertions corollaires de la théo- passes alpines les plus lugubres qui soient.
rie du mouvement par dilatation consistait à Le vent d'ouest y souiève fréquemment ces
soutenir que, pendant t'été, la surface des tourbillons de neige que les Français appel-
glaciers n'éprouvait aucune dépression, mai- lent des tourmentes, et qui ont reçu dans les
gré les pertes que la chaleur amenait pour Alpes allemandes le nom de guxen. Les gui-
eux. Il fallait afin que cette doctrine fût des n'y pénètrent qu'à contre-cœur pour peu
vraie, qu'il s'établît une sorte de compensa- que le temps menace. Du sommet, le regard
tion entre l'accroissement, fe gonf)erm'nt des embrasse au loin les vallées de la Taren-
glaces résultant du travail qu'on signalait en taise. Les montagnes de l'Isère supérieure y
elles, et les pertes sensibles que l'inllueuce sont en vue l'aiguille de Vanoize, espèce
du soleil leur fait subir. Sur ce point encore de pyramide aux flancs neigeux, s'élève
les observations de M. Forbes démentent la parmi elles, orgueilleuse et toujours remar-
théorie qu'il attaque. H établit victorieuse- quée. En face est la profonde et sauvage val.
ment que, pendant la saison chaude, il y a lée de Bonneval, gorge déserte, qui se pro-
diminution notable dans le volume du ~ta- longe jusqu'à Bourg-Saint-llaurice, et par
cio'. Le soleil le fond ta pluie iave et dissout laquelle on arriverait à la passe du petit
les portions qu'elle frappe; mUte impercep- Saint-Bernard. Mais pour se rendre à l'allée
tibjt's courants labourentses parois désunies, Blanche, il vaut mieux prendre par les cha-
vont s'enfouir dans ses obscurs recès; tets de Mote), et traverser le col de la Seigne
d'autres se font jour sous la ghce même, et dont l'ascension, sauf l'ennui, n'offre aucun
minent, invisibles, les lourdes bases de cris- péril. It s'élève à un peu plus.de 8~00 pieds
tal qui la soutiennent. La terre elle-même au-dessus du niveau de la mer, et les énor-
lui faitse"tir l'influence de sa chaleur renou- mes escarpements du Mont-Btanc s'y mon-
vctée, et participe à ce travail rougeur. trent, plongeant à la gauche du voyageur,
Toutes ces causes réunies dont rien, quoi- vers le fond de la vattée elle-même a MOO
qu'on ait pu dire, ne contre-balance l'effet pieds du niveau en question. De là, bien
amènent une déperdition quotidienne qui se mieux que de Chamouni, t'œit saisit et com.
révèle par un abaissement de ptusieurs pouces prend ce que l'aspect du Mont-Btanc de
chaque jour. Un des côtés de la mer de glace grandiose et d'éut'at.ant, avec ses 11,700
avait, suivant icscatcuts de M. Forbes, baissé pieds de rochers verttt~ux, auxquels ta neige
de 25 pieds et au deià, du 26 juin au 16 seo- ne peut se cramponner que çà et là. Mais ce
673 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 674
n'est pas tout, et FuHc'e Btnnche est aussi deux. Tout est immobile, tout va remuer.
ccièbre pour ses glaciers que pour ses am- Asseyez-vous un instant avec moi sur les
ples perspectives. Ils la traversent dans moraines de Miage, pour épier la lutle si-
toute son étendue, depuis le sommet du Col tencicuse du soleil et des glaces. Pas un être
jusqu'au village de Courmayeur, situé à animé ne traverse le paysage pourtant une
cinq heures de marche. C'est le séjour indi- sorte de vie intérieure s'y révèle à tout in-
qué des explorateurs curieux que tente- stant. Un bloc craque, se fend et glisse. D'un
raient les merveilles glacées qu'on re- lit où les froids de la nuit l'avaient fixé,
marque sur le côté sud est du Mont-Blanc. mais dont le soleil a lubrifié la surface, le
Le capitaine Basil Hall, frappé de leur ma- gravier mouillé se détache d'abord c'est le
gnificence, a déclaré que les chutes du Nia- sable le plus fin, puis le plus pesant, que
gara luttaient seules de grandeur avec le suivent les petits cailloux; après quelques
glacier de Miage. M. Forbes, qui a plusieurs bruits précurseurs, tout s'ébranle, l'ava-
fois traversé ce glacier dans tous les sens, le lanche de rochers roule dans l'abîme avec
décrit en ces termes un bruit de tonnerre, et le silence renaît
« Son immense étendue, aussi bien que les plus profond après la crise. »
inégalités de sa surface, contribuent à trom- A peu de distance, sur les deux côtés de
per le regard, et je ne me rappelle pas avoir la vallée, et en particulier sur les pentes
fait une excursion plus pénible ou plus fati- nord du mont Chétif, appelé aussi le Pain-
gante que la traversée du gtacierdeMiage de-Sucre, on voit verdoyer quelques arbres.
dans sa partie inférieure, que je suivis de- Si vous suivez le sentier boisé qui mène à
puis le milieu du glacier jusqu'à l'endroit Courmayeur, à travers les tiges élancées des
où il se partage en deux branches. Ce tor- pins au milieu desquels il est tracé, brille de
rent glacé, têt qu'il s'étend depuis t'at!éo temps à autre un éclat soudain. Ce sont les
Blanche, me parut avoir environ 3 milles et flamboyantes clartés que le soleil projette sur
demi de long sur 1 mille et demi de largeur; le grand et beau glacier de la Breuva. Comme
mais j'ai la conscience que ces mesures, pu- il descend fort bas dans la vallée, on peut
rement approximatives, n'ont rien d'assuré. aisément en approcher, et d'ailleurs on le
Après m'être longtemps débattu parmi les voit compléteaient du sentier à mulets qui
fissures et les moraines, je gravis enfin un traverse l'allée Blanche. C'est un de ceux
groupe de blocs plus élevés que le reste, et où se remarquent le mieux les veinures si
je contemplai à loisir une scène de désola- souvent étudiées par les géologues, et qui
tion qui me donnait l'idée du chaos primitif. alternent du vert tirant sur le bleu, au
Les crevasses, larges et nombreuses, n'a- blanc tirant sur le vert. Il a énormément
vaient rien de régulier comme celles de la augmenté depuis l'époque où il fut décrit par
mer de glace; mais inégates, heurtées, an- Saussure, et dans te cours de ses progrès il
guleuses, coupant le glacier dans toutes les avait, en 1820, acquis d'assez vastes propor-
directions, elles attestaient une interminable tions pour renverser en partie un promon'
série de commotions intestines. On voit la toire de granite qui faisait obstacle à sa mar-
surface, dispersés comme pour un jeu, et com- che. Sur ce promontoire était une chapelle,
blant à demi les crevasses les plus écartées, qui se trouva désormais trop exposée pour
quelques gros blocs de granite, soulevés et qu'on osât continuer à s'en serv.ir. JI fallut
roulés au hasard par cette force mystérieuse. la démolir et la transporter sur un rocher
Le voyageur les rencontre avec joie quand plus éloigné. Il y a, du reste, sur ce glacier,
le glacier, lui refusant toute issue, semble comme sur bien d'autres, une tradition po-
vouloir le garder à jamais dans t'infranchis- pulaire. On raconte qu'autrefois it n'occu-
sable dédate de ses abîmes entre-croisés. On pait pas même le fond de la vallée qu'il rem-
se rappelle involontairement, à leur aspect, plit aujourd'hui. Mais, un certain jour de
la tradition mythotogiqua dc Sisyphe et de fête, le 15 juillet, dédié à sainte Marguerite,
son rocher car ce Non: aussi des chutes les habitants d'un village, appelé Saint-Jean
éternellement renouvelées, sans que jamais de Pertus, au-dessus duquel pendait alors
le bloc, qui sans cesse tombe, atteigne au le glacier, ayant employé leur temps au fa-
fond des précipices ouverts devant lui. Une uage, au lieu de respecter, par le repos et
force secrète le repousse constamment au les exercices religieux, l'hommage rendu à
sommet des monceaux de glace, des vagues la sainte, furent punis de ce sacrilége par la
pétrifiées sur le dos desquettes il voyage. chute du glacier, qui tomba sur eux à t'iui-
Que le piéton se méfie de ces pesantes proviste, et les engloutit corps et biens.
masses, et qu'il se garde bien de confier sa Courmayeur csr, dans la vallée d'Aoste, le
vie à leur apparente stabitité. H en est qui plus élevé des villages qui, par leur impor-
semblent assises, comme le Snowdon, sur tance, méritent ce nom. L'exquise fraîcheur et
une base inébranlable, mais qui portent en la pureté de l'air qu'on y respire, et ses eaux
réatité sur l'arête d'un mur de glace, et que minéralés très-fréquentées en été par les
le choc du plus léger caillou précipiterait à baigneurs piémontais, lui ont donné une
droite ou à gauche dans les cavités qu'elles certaine réputation. D'ailleurs, à proximité
déguisent. Ne vous fiez p?.s davantage à de i'attéo Blanche et de sa grande prolonga-
ce banc sablonneux dont J'aspect est si tion, le val Fcrret, les explorateurs de gtd-
engageant il recouvre d'ordinaire la gla- ciers ne sauraient choisir une meilleure sta-
ce la plus amincie et prête à céder sous tion. Entre autres excursions dont il peut
fa moindre pression de votre pied hasar- être le centre, nous recommanderions !'as~
C75 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 670
cension du Craninni, où l'on a une vue gé- gueilleux, quand je me promettais que, peu
nérale de tous les précipices ouverts au sud d heures après, je serais au sommet des ci-
du Mont-Blanc et de la chaîne adjacente. mes glacées qui maintenant me disputaient
Sur la route qu'on parcourt en y allant, et le passage. M
lorsqu'on descend de la Thuille, on rencontre Lorsqu'il eut traverse le torrent qui des-
une magnifique échappée de paysages al- cend du val Ferret, il accomplit l'ascension
pestres. L'aiguille du Géant, la grand); Jo- du mont Frety, par le sommet duquel, après
rasse et toute la chaîne orientale du Mont- trois heures de marche assidue, il gagna la
Blanc s'offrent à la fois au regard. base du pic principal. Avant de le gravir, il
Les voyageurs qui tentent une traversée faii~t faire natté pendant une demi-heure,
directe de Courmayeur à Chamouni ont à et nos aventureux voyageurs profitèrent de
traverser l'épautement du Mont-Bianc, et ce répit pourdéjcunfr auprès d'une fontaine.
descendent de la mer de glace par le passage E::suite ils reprirent leur ascension devenue
du col du Géant. C'est une entreprise ardue alors une affaire sérieuse. Plus de vestige de
et hasardeuse. La masse ovale que décrivent gazons ou d'herbages. Il fallut grimper len-
le Mont-Blanc et les hauteurs tributaires tement le long d'une arête dont les reliefs
dont il est environné s'étend sur une lon- ~ciiitaient la marche, et parmi des masses
gueur de 30 milles environ, à partir du col de rochers entièrement dépouillés sur les-
du Bonhomme, sud-ouest, jusqu'au mont quels on ne rencontra qu'un champ de neige
Catogne, nu-dessus de Martigny, nord-est. à peine long de quelques vingt pas. Peu
Le chemin de traverse de Courmayeur à après sept heures du matin, la caravane était
Chamouni n'a guère que 13 milles. Aussi installée sur une des cimes, à 11,1~0 pieds
serait-ii très-fréquenté, n'étaient les dangers de hauteur. Le ciel favorisait les voyageurs
que présente le glacier du Tacul, un des d'un temps magnifique trop beau même
bras supérieurs de la mer de glace. La tra- pour qu'on pût le croire stable. A l'est, au
dition rapporte qu'on y passait plus commo. sud et à l'ouest, les chaînes parfaitement
dément jadis mais pendant des siècles on distinctes dessinaient nettement leurs profils
l'a jugé impraticable. En 1781, Bourrit disait gradués, et aussi loin que l'eeil pouvait em-
de ses crevasses « Eiles sont si effroyables, brasser ('horizon, il errait sans obstacle sur
qu'elles font désespérer de retrouver jamais ces océans de granite. Notre voyageur ne
la route qui conduisait à la vallée d'Aoste » les contemplait pas d'un œil indifférent, car
et it n'est question que dans le quatrième tous leurs promontoirs, tous leurs abimes
volume des Voyages de Saussure, publié lui étaient connus à chacun il rattachait un
en 1788, de la route nouvellement décou- nom familier et le vague cortége des souve-
verte pour aller de Chamouni à Courmayeur. nirs qu'il y avait recueillis pendant ses nom-
Nous donnerons une idée de la difficulté, breuses excursions. It décrit avec un en-
sinon des dangers qu'elle présente, en di- thousiasme sincère le panorama dont il était
sait que, pour faire ces 13 tailles, il ne faut atot's entouré; l'inaccessib'e obélisque du
pas moins de deux journées, et qu'on passe mont Cervin, roc pointu de 1000 pieds, à
une nuit tout entière sur les neiges, sans le peine inférieur au Mont-Blanc, et certaine-
moindre abri. M. Forbes prit le parti de ment une des plus remarquables parmi les
voyager durant toute cette nuit, de manière aiguilles alpestres; les vingt cimes du mont
à gagner le sommet du col peu de temps Rosé, fondues en un seul groupe vaporeux
après le lever du soleil. par le prisme azuré de l'éloignement; les
K Nous fûmes sur pied, dit-il, à une heure rocs de la Valpelline, enceinte dentelée d'un
trente minutes du matin, et ma mauvaise vaste désert de neiges; les masses grises
humeur, causée par les prétentions exorbi- et sévères de Champorcher; les solitudes
tantes des aubergistes, se dissipa bien vite éblouissantes du Ruitor et à l'ouest, et bien
en face du beau spectacle qu'offrait en ce Eu delà de ces pics gigantesques, les chaî-
moment la vallée de Courmayeur. La pleine nes éloignées du mont Thabor séparant les
lune était à son apogée dans un ciel sans va!lées de l'Arc et de la Durance, le royaume
nuages, la brise calme et rafraîchie passait de France et les Etats de Savoie. Si de cet
lentement sur nos fronts. Le vittagë et les horizon lointain il rappelait ses regards sur
maisons environnantes étaient plongés dans le pays immédiatement à ses pieds, ils y trou'
le silence et l'immobilité du sommeil. J'a- vaient la base énorme d'une colonne de
vançais sans me presser à la tête de ma pe- 8000 pieds l'allée Blanche avec ses glaciers
tite caravane, et à mesure que s'abrégeait rayonnants, son lac tranquille, ses torrents
devant moi la route bien connue qui conduit presque muets, les pics orgueilleux du mont
à l'allée Blanche et au pied du Mont-Blanc, C!)étit et même du Crament, la monotone
cette vaste muraille de montagnes, couron- étendue du val Ferret, les villages de Cour-
née de frimas éternels, semblait s'élever me- mayeur et de Saxe, et les vertes prairies de
naçante au-dessus du paisible vallon, où Saint-Didier entourées de rochers où les
tonte la richesse d'été débordait, où tes prai- pins abondent.
ries vertes fleurissaient sous les arbres verts, Si haut qu'ils fussent parvenus, nos voya-
et d'où s'exhalaient ces fraîches odeurs qui geurs avaient encore derrière eux et au-
suhent une pluie récemment tombée. J'avais dessus de leurs têtes le dernier sommet du
vu i-Hrcment uutant de gmco umf à tant de Moni-Bianc et t'aiguille de Peteret, c'csf.-à-
majesté, et le plaisir de ccUe con~empiation dire ~6~0 pieds de hauteurs entussées.
s'itugmeutait encore d'une sof~e d'espoir ot'- Le naturaliste génevois et son fils vinrent
677 ESQUISSES GEOLOGIQIJES ET GEOGRAPHIQUES. C78
camper sur ces hauteurs le 3 juillet 1788, était souvent le plus direct et le plus sûr.
avec une nombreuse escorte de guides et de «Nous nous étions dirigés vers le côté
porteurs. Quinze jours après seulement, its/ nord-ouest du glacier, presque au pied du
redescendirent à Courmayeur. Les guides, Petit-Rognon, espérant arriver ainsi, non
épuisés de fatigue et d'ennui, avaient, dit-on, pas sur les rochers eux-mêmes, mais tout
caché les provisions, afin d'abréger un exil auprès d'eux toutefois, quand nous appro-
qui commençait à leur paraître insupporta- châmes de cette partie du glacier, Couttet
ble. Pendant ces deux semaines, Saussure lui-même, ce guide courageux, secoua la
passa les jours entiers et une partie .des tête d'un air ambigu, et proposa d'essayer
nuits auprès de ses instruments de physique. l'ancien passage, par le pied de l'Aiguille-
Aussi n'a-t-on jamais réuni une aussi belle Noire, où Saussure laissa jadis son échelle.
série d'observations sur l'état de l'atmos- En général, pourtant, les guides n'aiment
phère dans les régions élevées. Maintenant guère ce passage dangereux, non-seulement
encore il faudrait admirer le courage et la à cause des plans inclinés que la. glace y af-
persévérance d'un savant qui risquerait la fecte, mais encore à cause des cailloux que
même entreprise mais si l'on veut bien se la chaleur du jour détache de ses escarpe-
rendre compte de ce qu'étaient les Alpes il y ments labourés par les pluies. Ces avalan-
a soixante ans, et des périts qu'entraînaient ches de pierres doivent compter parmi les
alors l'ignorance des guides, l'insuffisance plus' grands périls d'une excursion sur les
des instruments et des renseignements, l'ac- glaciers. Le bloc vacillant dont vous avez le
tion de Saussure acquiert un caractère de mieux prévu la chute, et contre lequel vous
véritable héroïsme. Son âge la rehausse en- croyez vous être mis en garde, peut néan-
core car il est bien rare de trouver un dé- moins tomber de telle manière, que, cerné
vouement aussi téméraire, un zèle aussi ar. par les crevasses, ou engagé sur l'étroite
dent pour la science dans un homme de cin- arête de quelque rocher, vous ne sauriez en
quante ans. Son fils, qui vit encore pour aucune facon éviter sa rencontre. Encore
raconter ce prodigieux exploit, n'avait alors est-il rare qu'un bloc isolé se détache. Une
que dix-huit ans. chute pareille ébranle tous les environs un
M. Forbes quitta le Col à huit heures et véritable torren-t se forme et grossit, qui,
redescendit vers Chamouni. Nous le laisse- dans sa course tantôt plane, tantôt bondis-
rons dépeindre le spectacle qui s'offrit à ses sante, soulève un nuage de poussière çà et
yeux « It est difficile, dit-il, de décider si la là coupé d'étincelles. Sur sa route il heurte
descente est moins dangereuse que rascen- peut-être quelque énorme roche mal équili-
sion sur un glacier comme celui-ci. En des- brée elle s'ébranle à son tour, saute pesam-
cendant; an moins, on est exposé à plus de ment de cime en cime, et finit par tomber à
surprises. Le regard inaverti sé prolonge gtand bruit &ur le gtacier, parmi des tour-
sur des pentes lisses et continues en appa- billons de poudre et de fumée <}ue soulève ce
rence, mais qui lui dérobent des abîmes sans choc affreux. J'ai ptus d'une fois assisté à la
fond et sans nombre. Les crevasses allaient chute de ces avalanches granitiques, et je les
en s'élargissant toujours. Les courants range parmi les plus terribles moyens de
d'eau, venus de côtés différents, se rejoi- défense que le génie des solitudes puisse dé-
gnaient, et tantôt poussaient les uns contre ployer contre l'importune curiosité des hom-
les autres leurs eaux brisées par ce choc, mes. Leur course laisse sur les rochers do
tantôt disparaissaient ensemble dans quel- profondes traces, et tout guide prudent a
que béante cavité. La pente, d'abord plus grand soin de ne jamais passer sur le lit
ménagée, plus également recouverte de qu'ils se sont creusé.
neige, devenait à la fois plus roide et plus « J'ai déjà dit que nous pensions pouvoir
nue. On courait moins le risque de tomber passer dans la direction de l'Aiguille-Noire,
dans un précipice masqué au regard, mais et nous traversâmes le glacier pour étudier
les crevasses visibles, plus nombreuses et cette issue mais là des barrières plus insur-
plus longues, nous obligeaient à de conti- montables semblaient devoir nous arrêter.
nuels circuits. Le glacier se terminait par Une fente d'une longueur prodigieuse cou-
une sorte d'abîme. Au point où il est le plus pait le glacier dans toute sa largeur, et cette
étroit, il est aussi le plus à pic, et la glace, fenle avait au moins 500 pieds d'un bord à
dans ses efforts pour franchir l'issue resser- l'autre; elle se terminait à l'opposite des
rée qui lui est laissée, se déchire en quar- précipices de l'Aiguill'i-Noire, par un vaste
tiers énormes. Un moment après nous nous enfoncement de gtace, lui-même aboutissaiit
trouvâmes parmi des roches inclinées et des à d autres abimes non moins terribles. Il ne
précipices verticaux, ayant entre nous et la nous fallut que jeter un coup d'oeil sur ces
mer de glace un véritable, chaos de fissures fortifications naturelles, pour sentir que sans
entre-croisées, sans nombre et sans ordre, cordages et sans échelles nous n'avions au-
qui semblaient d'unè profondeur et d'une cune chance de les franchir. Plus d'autre
largeur infranchissables. Notre embarras parti à prendre que de revenir sur nos pas
étitit encore augmenté par l'impossibilité où mais encore, de manière ou d'autre, fallait-il
nous étions d'embrasser l'ensemble du laby- nous tirer de l'espèce de prison que nous'
rinthe qu'ett-es formaient autour de nous et nou;. étions faite. L'expérience de Couttet
que nous devions traverser. Le soutier qui nous i~spirsit heureusement toute la con-
promettait le plus menait dans des passes fiance nécessaire et sa présence d'esprit,
inextricables; te plus ardu en apparence qui ne se dément:! pas un seul instant, me
679 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. C80

laissa le sang-froid qu'il fallait pour cher- tant de charme pour qui a longtemps erré
cher par mille essais, la plupart infructueux, sur des champs de neige. M. Forbes et ses
à franchir les nombreux détours du labyrin- guides en burent abondamment. Le senti-
the formé par les crevasses sur le côté nord ment qui les dominait tous était une exces-
du glacier. Un chamois qui d'abord nous avait sive gaieté qui leur faisait franchir sans hé-
servi de guide, et ceci se voit souvent en pa- sitation, sur les pentes du Géant, des cre-
reille occurrence paraissait à cette heure vasses assez larges'pour les intimider s'ils
tout aussi embarrassé que nous il cherchait eussent été de sang-froid. Une fois sur la
sa route avec autant d'hésitation il avan- plate-forme qui communique avec le glacier
çait et reculait, tantôt à droite, tantôt à gau- de Léchaud, la route devint facile et belle
che, et si souvent, que, fatigués de le sui- et M. Forbes arriva sur le Montanvert où il
vre, nous perdîmes sa trace pendant quelque avait résolu de passer quelques semaines, à
temps. Cette espèce d'animal ne s'aventure quatre heures de l'après-midi, sans fatigue,
qu'avec une prudence infinie sur la perfide sans mal de tête, sans épuisement. Les gui-
surface des neiges, la forme de son pied ne des qui avaient achevé leurs provisions
lui permettant guère d'éviter les mauvais d'eau-de-vie descendirent à Chamouni, où
pas où elles l'engagent. Aussi avions-nous leur présence excita une surprise générale.
passé hardiment en maints endroits où le On n'avait jamais entendu dire que te col du
chamois en question n'avait osé nous suivre, Géant pût être traversé en une seule jour-
mais sur la glace dure et découverte il re- née, et de plus on le supposait impraticable
prenait tous ses avantages il bondissait sur à cause des neiges récemment tombées.
les points escarpés où nous serions difficile- Les voyageurs qui ne veulent ou ne peu-
ment parvenus, et, sûr de sa retraite, il n'é- vent traverser le col du Géant, ou qui dési-
tait pas obligé comme nous de calculer à rent faire le tour du Mont-Blanc d'une ma-
deux fois, avant de descendre sur un pla- nière plus commode et plus simple doivent
teau, les moyens de remonter sur celui que suivre cette prolongation de l'allée Blanche
nous aurions abandonné à l'étourdie. Plus que nous avons déjà indiquée sous le nom de
d'une fois il fallut revenir sur nos pas plus val Ferret. Ce nom est porté par deux lon-
d'une fois nous fatiguer en circuits inutiles gues vallées d'assez bon aspect l'une, la
mais en fin de compte, nous retrouvions plus voisine du Courmayeur, est le val Fer-
toujours les empreintes de notre chamois, le ret piémontais l'autre, le val Ferret suisse;
meilleur des guides dans une telle route. Au creusées dans une direction parallèle, elles
reste ces incertitudes ont tout le charme du sont séparées par un col qui <*stà cinq heu-
res de marche de Courmayeur. De cette élé-
jeu le plus compliqué. L'esprit tendu vers la
solution du problème que présente chaque vation centrale, si l'on regarde derrière soi,
nouvel obstacle ne s'arrête jamais sur les on a le coup d'œil saisissant des vastes ren-
idées tristes ou décourageantes. Mille fois forts qui soutiennent le Mont-Blanc du côté
trompé, l'espoir renaît toujours, la surexci- du sud le Peteret se fait surtout remarquer
tation physique aide, maintient le courage par son jet audacieux qui lui donne l'aspect
moral, et le moindre progrès constaté repose d'un clocher gothique. L'ascension par la
des plus rudes fatigues. Souvent il nous fal- vallée suisse est excessivement longue et
lait descendre au fond du glacier et choisir d'un intérêt médiocre; elle conduit par Or-
la partie la plus dentelée, la plus usée pour sières à Martigny, d'où le voyageur peut
ainsi dire, afin de traverser les crevasses faire volte-face et gravir le col de Balme en
dans les portions où elles étaient comblées le traversant, il gagnela vallée deChamouni,
par les décombres de leurs parois. Embàr- et complète ainsi le tour du Mont-Blanc.
rassés dans les glaces nous n'en sortions Mais le touriste qui se trouve à Orsières et
un instant que pouren voir d'autres au delà, qui désire pénétrer plus profondément au
et constater les faibles progrès que nous sein des Alpes pennines, au lieu d'arriver
avions péniblement accomplis. Enfin, grâce jusqu'à Martigny, peut traverser la Dranse
au tatent de Couttet, secondé par notre pa- à Chable et remonter le val de Bagnes; il y
tience et notre unanimité d'efforts, attachés trouvera sans doute encore les traces de
l'un à l'autre, nous ne nous quittâmes pas l'effroyable débâcle qui, en 1818,.ravagea le
uneseuleminute; descendant à quatre pattes fond de cette vallée et auprès de laquelle
dans un précipice à quatre pattes remon- l'inondation du Morayshire si bien décrite
tant hors d'un autre, faisant le tour d'un par sir Thomas Lander, n'est qu'un désastre
troisième, creusant des escaliers dans le roc secondairè.
à l'aide du marteau des géologues, nous ti- La saison avait été remarquable par l'ac-
rant à la corde les uns les autres, nous finî- croissement des glaciers de la Suisse en géné-
mes par sortir de ce chaos jugé d'abord im- ral, et de celui de Gitroz en particulier. Ce
pénétrable, et cela sans avoir précisément dernier, qui gît à l'extrémité supérieure du
couru de très-sérieux dangers. » val de Bagnes et sur sa pente orientale, s'ac-
En effet, nos voyageurs se retrouvaient sur cumula de telle sorte, qu'il arrêta les eaux
un terrain mieux connu et, par comparai- de la Dranse elles grossirent peu à peu sur
son très-facile à pratiquer. Us distinguaient ce point, et y formèrent un lac qui avait une
les profils familiers de la mer de glace, et le demi-lieue de long,700 pieds de large, et dans
jardin qui la borde au loin, les ramifications certains endroits, 200 pieds de profondeur.
glacées du Tacul, de Charmez et du Moine; Désormais il fut certain que, si l'on ne pa-
enfin ils revoyaient l'eau, dont l'aspect a rait par des moyens artificiels à cette (erh-
68i ESQUISSES GEOLOGiQUES ET GEOGRAPHiQUES. 68Ï
ble évcntuatite, l'énorme masse d'eau que tesqueh il avait résidé pendant cinq années.
nous venons de décrire romprait, aux pre- Par un beau temps, ce col n'est rien moins
miers jours du printemps, la digue affaiblie que difncito à traverser, bien qu'il soit tou-
que lui offrirait alors le glacier, et qu'eu jours couvert de neige et à plus de 9,000
une demi-heure cet'c masse calculée à pieds au-dessus du niveau de la mer. La vue
500,000,000 de pieds cubes tomberait à la qu'on a de là sur l'Italie est tout à fait sai-
fois sur une vaHée tortueuse et remplie de sissante les montagnes en deçà desquelles
défilés étroits. Figurez-vous ia chute du est Aoste et les glaciers du Ituitor, se déve-
Uhin à Bâle, grossie de quatre fois son vo- toppeut sur les plans éloignés, et au-dessus
lume, et subitement précipitée dans le lit d'eux, la profonde vattéc d OHomon débou-
d'un torrent de montagnes. il ne faut pas chant sur le val Pe))ine, qui est lui-même
s'étonner que AI. Venetz, l'intrépide ingé- tributaire du val d'Aoste. Ce tableau est en-
nieur du Valais, ait eu la pensée de détour- cadré par de hautes arêles aux formes fan-
ner cette catastrophe en creusant, à travers tastiques qui descendent des montagnes sur
la glace, un canal qui peu à peu devait don- les deux côtés du col des Fenêtres cottes
ner passage aux eaux prisonnières. On y qui viennent du nord-est dépendent du mont
travailla depuis le 10 mai jusqu'au milieu de Combin; elles ont, en hauteur, H,200 pieds
juin, et on commençait à espérer que l'ap- anglais; celles du sud-est appartiennent au
profondissement graduel du canal amènerait mont Geté, qui, haut de 11,100 pieds, est
bientôt le résultat désiré mais, à ce qu'il presque trop ardu pour retenir la neige; il
parait, l'eau à 32 degrés ne mine la glace présente une chaîne continue d'aiguilles py-
que par une action ttès-lente, et bientôt la ) antidates qui se dirigent vers le val PeHine.
cataracte, frappant d'aplomb sur ces digues Le côté du mont Gc!é qui fait face au col
glacées, les travailla de telle sorte, que ie semble un rideau de neige adhérente étendu
canal ou galerie, pratiqué sur une longueur sur des plans si fortement inclinés, que, vu
de .600 pieds, fut complétement détruit et de front, on le dirait absolument vertical.
tomba par morceaux. En outre la cascade M. Forbes descendit dans la vallée d'Olio-
pénétrant sur le sol inférieur, l'amollit de mon. A chaque pas le paysage s'égayait
telle sorte, que le surplus des glaces se dé- quatre heures de marche avaient suffi pour
tacha de la montagne et mit le comble au passer des glaciers et des neiges étcrnettcs
désastre. « Ce fut, dit notre observateur phi- dans des sites et sous un ciel italiens, sous
losophe, une terrible mais une grande le- des ombrages bien autrement verts que ceux
çon pour les géologues. » Par malheur elle de l'Italie. Après s'être reposé une nuit dans
frappa sur beaucoup d'honnêtes gens hom- le vittage piémontais du val Pelline, il se
mes et femmes,qui n'avaientriende commun proposait de passer, si cela était possible,
avec la géologie. «La force des eaux, ajoute- par le glacier qui domine la vallée jusque
t-il, se déploya sur une échelle si rare, que sur les hauteurs de la vallée d'Ërin. Ses
Hutton et Playfair eussent sans doute désiré conditions furent bientôt faites avec un
d'assister à cette scène, si elle n'avait amené guide qu'il avait rencontré par hasard;
d'aussi tragiques conséquences. Les ponts homme de haute taille, robuste et beau,
cédaient; celui de Chable, résistant un mo. qui passait pour l'Hercule de la vallée et
ment, repoussa le torrent vers le village, qu'on appelait tantôt l'homme fort de Bio-
mais par bonheur, alors que les maisons na, tantôt l'Habit-Rouge., à cause de son
semblaient menacées d'une ruine certaine, il surtout écartate. 11 assura que ce passage,
s'écroula tout à coup. Dans le court espace auquel it donnait le nom de col de Collon,
que parcourait le torrent, de Gétroz à Cha- lui était parfaitement connu. Le vittage de
ble, la chute n'a pas moins de 2800 pieds; Biona fut le dernier que nos voyageurs trou-
aussi les eaux avaient-etles acquis une rapi- vèrent sur les sommités du val Pelline. Les
dité inouïe elles parcouraient au début de jésuites, qui ont dans ces pâturages alpes-
leur course environ 33 pieds par seconde. Je tres des propriétés très-étendues, y font pra-
suis, en conséquence, disposé à admettre tiquer des sentiers à mulets. A quelques miï-
tout ce qu'on a dit de leur puissance des les plus haut, aux chalets de Prarayon, nos
bâtiments renversés par elles des arbres voyageurs passèrent la nuit dans un fenil fort
des meules' de foin des masses de blé et de proprement tenu, propriété aussi des jésuites.
sable, emportés avec elles mais nous Cette journée de voyage ébranla toute la
croyons qu'on à exagéré leur force en leur conGance que M. Forbes avait mise jusque-
attribuant le déplacement de plusieurs blocs là dans les cartes du pays. Les plus complè-
de granite. a tes, ce sont celles de Wœrt, ne donnent pas
Les parties supérieures du val de Bagnes même le tracé général de la grande chaîne.
comptent de nombreux glaciers, et deux La route qui conduit au passage n'est point
surtout, ceux de Chermontane et de Du- à la dernière extrémité du val, mais au-des-
rand, qui, descendus de deux pentes oppo- sus de la première vallée latérale que l'on
sées, se rejoignent presque l'un et l'autre. trouve, à gauche en montant, au-dessous du
Le premier est une magninque mer de glace sommet. C'est une gorge profonde, compté-
jusqu'ici presque inexplorée; le sommet du mcnt fermée par les glaces à son extrémité
val lui-même est peu connu. L'une de ses supérieure, mais qui, par la natufs do ses
passes les plus élevées, le col des Fenêtres, rochers, oiTre une montée plus faeite.que te
est celui par où Calvin, en 13M, se déroba dernier glacier du val Biona. A trois heures
aux persécutions des habitants d'Aoste avec des chalets, nos voyageurs trouvèrent toco!
DiCTIONN..DE GÉOLOGIE. 22
685 ESQUISSÉS GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. M4
de Collon. Nonobstant sa hauteur, qui est de leurs parties inétayées en formes irréguliè-
10,333 pieds, la vue, bornée de tous côtés rement conoïdes. Le torrent qui descend sur
par des sommets plus élevés, est plutôt im- la vallée sort d'une espèce d'arceau ouvert
posante qu'étendue. La petite troupe descen- au pied du glacier. Le fond de la vallée est
dit le long des glaces qu'elle avait devant large, sablonneux et stérile. Un grand nom-
elle. Lorsqu'elle se trouva de front avec le bre de pins, désolés et rabougris, occupent
mont Collon, le guide poussa tout à coup un la pente occidentale, et semblent gélivés
cri sauvage qui frappa les échos rarement d'avance par le voisinage de la glace. Beau-
éveittés de ces prodigieux précipices. ils coup sonf morts et quelques-uns gisent à
renvoyèrent le bruit avec un retentissement terre; ils donnent sa proportion au oaysage
fantastique. L'homme de Biona dit alors que imposant qui s'étend au delà. Leur espèce
cet écho était bien connu des contrebandiers est celle du /'tnm cimbra, la plus vigoureuse
et servait à diriger leur marche dans les de toutes celles que possède et que respecte
temps de brume. La grande largeur et l'as- le climat de la Suisse on les trouve par
pect monotone du glacier, sa subdivision en conséquent à de grandes élévations. Ce pin
branches nombreuses, dont l'une ressemble a des noms divers dans le patois de la Sa-
parfaitement à l'autre, doivent rendre un voie on lui donne celui d'AroUa, qui a
pareil trajet excessivement périlleux. Mais passé, comme nous venons de le voir, au
bientôt l'attention des voyageurs, détournée glacier même et à la vantée. Ces arbres d'ail-
un instant par cet appel aux esprits invisi- leurs portent un fruit qui se mange; le bois
bles de la montagne, fut attirée vers un but en est très-t!oux et se prête facilement à la
plus sérieux. sculpture; pour cet usage on le préfère à
« Nous aperçûmes, dit M. Forbes, sur la tout autre, surtout. dans le Tyrolet dans les
neige, à notre gauche, justement au-dessous Alpes de l'est.
des précipices du mont Collon, une sorte de Voici comment M. Forbes raconte sa des-
tache noire et nous nous dirigeâmes eu cemte sur le glacier de Zmutt « Pralong,
hâte vers ce point. En approchant, nous dis- le principal guide, proposa de tenter la des-
cernâmes le corps d'un homme compléte- cente du glacier, sur lequel il se souvenait
ment vêtu, qui était tombé sur la tête dans d'avoir passé heureusement, pour atteindre
la direction même que nous suivions. A le le glacier au-dessous. Comme il s'agissait
voir ainsi étendu, rien n'empêchait de croire d'un vrai précipice, é)evé de plusieurs cen-
que l'accident venait d'arriver; mais lors- taines de pieds, nous commençâmes à des-
que nous le relevâmes, la tête et la figure cendre avec les plus grandes précautions;
couvertes de sang étaient dans un état de Pralong le premier, moi sur ses traces, et
décomposition tout à fait effrayant, résultat les autres guides attendant sur la plale-
du dégel qui commençait. Les habits n'a- forme que nous eussions constaté si le pas-
vaient pas souffert, et, complétement gelés, sage était ou non praticable. Plusieurs mau-
ils protégeaient le cadavre contre les attein- vais pas étaient déjà franchis, et je commen-
tes de l'air. Il était évident qu'un malheu- çais à espérer qu'il ne se présenterait au-
reux paysan, surpris par quelque orage, cune difficulté insurmontable, lorsque Pra-
probablement l'année précédente, était resté long annonça que la neige avait tellement
sous la neige pendant toute la saison d'hi- fondu cette année-là, qu'il était impossible
ver et tout le printemps. Nous étions les pre- d'arriver au glacier; car le roc formait une
miers qui, passant par cet endroit depuis tranchée à pic, de 30 pieds au moins, que
que le soleil d'août avait rait disparaître son nous ne pouvions tourner en aucune ma-
froid tinceut, pouvions constater l'accident. nière. Ainsi tout était à recommencer, et
Les mains de cet homme étaient gantées et nous remontâmes le rocher. Après avoir
dans ses poches; elles indiquaient que, saisi regagné les neiges, nous côtoyâmes te~pré-
par le froid, il avait autant que possible cipice pour trouver un endroit plus favora-
cherché à s'en préserver. Le corps gissit ble à notre essai. A la fin les roches nous
étendu sur la neige, et, selon toute appa- furent masquées par des amas de neige à
rence, le malheureux marchait à grands pas pentes rapides, et Pralong proposa coura-
vers la vallée, lorsque la force lui avait man- geusement de s'y aventurer. 11 se hasarda le
qué. Alors il était tombé sur place, et s'était premier, à l'instant même, sur le lieu du
endormi du dernier sommeil. L'effet produit danger; nous étions atdrs à 200 pieds au-
sur nous par cet incident fut véritabtement dessus du glacier, et nous avions de la neige
douloureux, et si le soleil n'avait pas brillé jusqu'au-dessus de la cheville. It était à
dans toute sa gloire, si la solitude mélanco- craindre que notre poids ne produisît une
lique et blanche n'eût pas dû à ses rayons avalanche; mais ce n'était pas le plus grand
une extraordinaire sérénité,, nous aurions danger que nous eussions à courir, puisque
encore mieux ressenti les frissons de la nous devions arriver, en fin de compte, sur
crainte. » le glacier; selon toute apparence, pour-
Nos voyageurs, continuant leur explora- tant, nous en étions séparés par une cre-
tion sur le grand glacier d'Arolla, descendi- vasse, et nous savions que le formidable
rent jusqu'à la branche occidentale qu'on Bergshrund s'ouvrirait alors pour recevoir
remarque au sommet du val d'Erin. Ce gla- l'avalanche au sein de laquelle nous serions
cier, parfaitement normal dans sa structure, enveloppés. Nous n'avions pas d'échelle;
présente des échantillons parfaits de bandes mais Pralong fut attaché à une corde assez
parallèles et verticales, s'arrondissant dans longue que nous tînmes au bord de la pente;
685 ESQUISSES GÉOLOGIQUES ET CEOCRÂPmQUËS. 686
nous !c laissâmes descendre par degrés pour combine avec leur état semi-nuide, l'in-
nous assurer de l'existence et de la profon- fluence exercée sur eux par.!es-variations
deur de la brèche, dont la couche supérieure de la température, et l'expansion que cette
forme ordinairement comme la voûte d'une dernière développe en des masses hétérogè-
caverne bordée de glaçons suspendus. Si nes composées de glace, de neige, d'eau et.
cette enveloppe venait à manquer, il enfon- d'air..M. Forbes, excellent géomètre, a porté
çait, et nous pouvions être précipités avec lui de nouvelles lumières sur cette face d'un su-
dans t'abime nonobstant ce péri), il effectua jet jusqu'ici imparfaitement étudié, i) a éta-
ce passage avec le plus grand sang-froid, et bli pour la première fois ta continuité du
nous cria que ce, précipice ayant été com- progrès par lequel les glaciers s'étendent;
blé par des avalanches antérieures, nous il a constaté la régularité de ce mouvement
pouvions passer sans danger. Ensuite, tors- qui peut s'apprécier, pour ainsi dire, par
qu'il se fut débarrassé de la corde, il com- jours et par minutes il a démenti les sys-
mença l'exploration du glacier, me laissant tèmes fondés sur cette opinion erronée que
avec les deux autres guides nous dégager les côtés du glacier avancent plus vite que
comme nous pourrions. Je descendis d'a- le centre, opinion tellement reçue, qu'Agas-
bord par la corde, puis ce fut le tour de siz en avait fait un argument principal con-
Biona et enfin celui de Tairratz, qui, n'étant tre le système de Saussure; il.a trouvé le
pas supporté, avait à courir des chances qu'il moyen d'apprécier historiquement te progrès
goûtait médiocrement. Nous suivîmes alors annuel d'un glacier par t'examen de ses
Pralong et nous continuâmes à sonder notre couches transversales et longitudinales, de
chemin jusqu'au glacier supérieur de Zmutt, même qu'on apprécie t'âge de certains ani-
assez roide pour être coupé de fissures pro- maux par les nœuds de leurs ramures en-
fondes, et couvert de neiges éternelles, en fin, les vérités démontrées par M. Forbes
ce moment ramollics par la chaleur du ma- ont une incontestable importance.
tin. C'était un dangereux passage qui nous
contraignit à de grands circuits, mais cnûu LE MONT VENTOUX.
nous arrivâmes dans une direction oblique
jusqu'à la seconde terrasse qui sépare les Non loin de Carpentras, dans le départe-
glaciers supérieur et inférieur de Zmutt; là, ment deV.luetuse, se dresse une des monta-
nous nous arrêtâmes en nous félicitant d'a- gnes les plus élevées de i'intérieur de la
voir traversé sans accident ce passage diffi- France, car elle est à 2021 mètres au-dessus
cite. Pralong alors me demanda ta permis- du niveau de la mer, et l'une des plus cu-
sion de retourner à Erin au lieu de descen- rieuses qu'it y ait peut-être sur le globe, par
dre au glacier de Zermatt; il craignait un la coupe perpendiculaire que présente celui
changement de temps et désirait ne pas al- de ses flancs qui fait face au Dauphiné.
longer sa route en retournant par Visp. L'i- Lorsqu'on se propose de faire t'ascensiou
dée de reprendre seul, à midi, le chemin que du mont Ventoux, on part ordinairement, le
nous venions de parcourir, était un acte de soir, de l'un des villages qui se trouvent au
courage qui frappait d'étonnement l'imagi- pied, afin de se trouver sur le sommet avant
nation des autres guides. » le lever du soleil. On se repose alors, pen-
Le travail de M. Forbes détruit en grande dant deux ou trois heures, à peu près à moi-
partie les théories qui l'ont précédé dans tié du trajet, soit sur la lisière du bois, où
l'explication des phénomènes alpestres. Les l'on allume un grand feu, soit dans une ca-
recherches antérieures ne remontent pas au bane de berger, inhabitée, que l'on rencon-
dc'à de cent années, ainsi que l'on peut s'en tre sur le chemin. JI est facile d'arriver jus-
assurer en lisant Seheuchxcr, Gruner et qu'au plateau avec une monture, ce qui est
Saussure. Les successeurs de ce' dernier, un grand avantage pour les personnes qui
dont tes opinions ont longtemps fait loi, ne sont point habituées à la fatigue; mais if
n'ont guère entrepris de les contrôler qu'à est indispensable, de quelque ma"ièrc qu'on
partir de l'année i818, après la catastrophe accomplisse le voyage, de se procurer un
du grand glacier de Gétroz. Hugi et Agassiz bon guide, de se munir de vivres, de man-
sont ceux qui ont déployé le plus d'obstina- teaux et de tout.ce.qu'il faut pour couper du
tion et de courage dans leurs travaux d'ana- bois et avoir du feu; car on serait gelé,
lyse, résultats d'une expérience souvent pé- c'est )e mot, si l'on ne prenait cette der-
rilleuse. Mais, quoique ces savants et intré- nière précaution. Quant à nous, nous mon-
pides observateurs etissent découvert beau- tâmes sur le Ventoux vers le milieu du mois
coup de faits nouveaux et attaché beaucoup d'août, et cependant nous souffrimes beau-
d'intérêt à leurs théories, ils n'avaient pas coup du froid, malgré un énorme bûcher
résolu un problème qui exige des études que nous avions allumé. Lorsqu'une portion
souvent étrangères aux naturalistes. il ap- de notre corps était tournée vers le feu,
partient moins, en ctYet, à l'histoire natu- nous étions glacés de l'autre, et il ne no~s
relle qu'à la physique et à la dynamique fut pas possible de goûter un seul instant de
proprement dites à la physique, qui seule sommeil. Espérant un peu d'amétioration à
peut expliquer la structure du glacier, pro- notre sort, nous abandonnâmes notre pre-o
duite par des forces motécutaires et méca- mier bivouac, que nous avions ctabti en
niques à la dynamique, seule appelée à ré- plein air, et nous allâmes nous réfugier
soudre certaines questions de force et de dans la cabane du berger; mais nous lom-
mouvement où la pesanteur des coros se bâmes de Charybdc en Scylla, car le sol dp
687 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOCHAPi)!QUES 688
cette cabane était fangeux, et dès que nos que la base de la montagne puis tout à coup
fagots furent enflammés la fumée nous un disque immense, rouge comme le feu, ap.
aveugla à un tel point qu'il fallut encore paraît à votre gauche: on dirait une four-
fuir cette abominable retraite. Nous primes naise qui va tout embraser. Mais à mesure'
donc le parti de nous remettre en route, et que ce disque s'élève, ses proportions dimi-
nous arrivâmes sur le plateau du Ventoux, nuent ses nuances passent du rouge au
longtemps avant le jour. Le lieu n'eût pas doré; de nombreux rayons s'en détachent et
été tenable non plus, car l'âpreté de la bise vont porter leur éclat sur quelques portions
nous gerçait ia figure; mais nous courûmes du sol, tandis que d'autres demeurent dans
nous installer dans la chapelle, où nous l'ombre, et durant ces transformations de
fîmes un bon feu avec notre provision de l'astre, des nuages plus ou moins flocon-
bois, et sans que la fumée nous y incom- neux, plus ou moins blanchâtres, se sont in'
modât. terposés entre vous et lui et votre extase
Cette chapelle est petite et entièrement dure encore, qu'un rideau vous a déjà dé-
nue. On n'y apporte des ornements que robé le spectacle qui l'avait fait naître.
lorsqu'on y dit la messe, ce qui n'a lieu Le plateau du mont Ventoux est nu, sté-
qu'une scutc fois l'année, et durant tout le rile quelques dépressions contiennent ou
reste du temps elle sert d'asile aux visiteurs de la neige ou une eau g)acia)e;.ct vers le
du Ventoux. On l'a environnée, à l'exté- bord méridional seulement végètent quelques
rieur, d'un manteau de pierres sèches qui a petites plantes alpines, parmi tcsqucttcs do-
plusieurs mètres d'épaisseur elle est pres- mine surtout le joli pavot orangé.
que cnso'etie sous cet amas et de loin cite On explore le sommet du mont Ventoux
a l'apparence d'un <ttmM~M. Mais cette avec plaisir; mais on s'en éloigne sans re.
énorme et solide enveloppe la préserve de gret. C'est même avec une sorte de délices
la destruction, et fait aussi que, -lorsqu'on que l'on rejoint la région des arbres, et par-
s'y trouve enfermé avec du feu, on y a une ticulièrement celle où la lavande, que vous
température convenable. broyez en marchant, répand son parfum
Nous avons dit qu'on se rendait sur le dans l'air tiède que vous respirez.
mont Ventoux pendant la nuit, afin d'y pré-
céder le lever du soleil, parce que, sans cette
attention, on ne pourrait jouir du magni- GUANO DE L'ILE D'ICHABOE.
fique panorama qu'on se propose d'y voir. L'ited'Ichaboëcstà3mittesdetacôteau
Peu après, en effet, que le soleil est parvenu sud-ouest de l'Afrique. C'est un roc nu, de 1
à l'horizon, une mer de nuages enveloppe mille de circonférence, sans trace de végéta-
les deux tiers de la montagne, et il n'est tion. Le Guano le recouvre à la hauteur do
plus possible de rien distinguer dans la plus de 6 mètres,sans changement dans s:)
plaine. Aussi, dès que le jour commença à qualité. Le continent est très- sablonneux, et,
nous éclairer suffisamment, nous nous em* dans les tempêtes, le sable est tancé si loin,
pressâmes de nous diriger vers nos points qu'il recouvre le pont d'un navire à 100 mit-
d'observation. les du rivage. Il doit en conséquence s'en
Nous commençâmes par le versant per- mélanger fréquemment au Guano. Les oi-
pendiculaire m.iis, nous conformant aux seaux de l'île sont une espèce de pingouin
instructions de notre guide, nous nous cou- qui peut à peine voler, tant ses aites sont
châmes à plat ventre, quand nous fûmes à courtes. Le capitaine de navire
qui le pre-
quelque distance du bord, et nous nous ap- mier aborda dans cette tic rapporte qu'il ne
prochâmes petit à petit, pour n'avancer seu- pouvait y faire un pas sans marcher sur ces
lement que la tête, et ptonger nos regards oiseaux, qui attaquaient ses pifdsdeteur
dans l'abîme. On se met de la sorte à l'abri bec, et qu'ayant tiré un coup de fusil, ils se
du danger qui résulterait d'un vertige si mirent à agiter leurs aites avec nu très-
l'on restait debout, et l'on pcnt observer les grand bruit.. tt ne pleut jamais ni dans l'i!e
choses avec plus de calme. C'est qu'en vc- ni sur la côte voisine, et il paraît qu'on
rite on ne saurait se figurer rien de plus ef- manque d'eau douce sur
plusieurs centaines
frayant, de plus étourdissant que ce rocher de milles le long de cette côte.
vertical de 2000 mètres de profondeur Quel Un chimiste anglais, le docteur J. Davy, a
soulèvement singulier si cette cause est celle voulu s'assurer do la composition réelle des
qui l'a fait surgir 1 Quel exemple prodigieux excréments frais d'oiseaux nourris de divers
d'é'osion, si le cours des eaux l'a ainsi atiments, dans le but surtout d'y rechercher
taiité! Les hommes qu'on aperçoit de là, l'oxalate d'ammoniaque,
dans );) p)ainc, an pied de la montagne, sem- qui abonde dans to
Guano. Les espèces d oiseaux qui ont servi
blent n'avoir que 2 ou 3 millimètres de hau- à ses expcricnc"' sont t'oic ordinaire nour-
teur, et l'on dirait que les maisons ne sont rie d'herbe, le pigeon, la poule, t.) mouette,
pas plus grosses qu'un gobelet ordinaire. !epétican et t'ig)e de mer à tête blanche;
Du coté du Comlat, la gradation des pentes ces trois derniers, surtout ta mouette, étaient
et des plans rend le tabteau ptus gracieux, entièrement nourris de poisson. Les excré-
ptus saisissable dans tes défaits, el l'on se ments de tous ces oiseaux se ressemblaient
réjouit d'avoir pu assister à de pareilles beaucoup ils étaient d'un blanc opaque
scènes. avec une tache brunâtre. Au microscope ils
Bientôt une lumière purpurine vient colo- paraissaient composés de matière granulaire,
ter la plaine qui se déploie à vos pieds, ainsi cummu le Guano, les grains étant seutemen(
689 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAHHQUES. 690
un peu plus gros. Dans ceux do l'aigle seul a annoncer aux navigateurs t'approche d'une
on découvrit de petits cristaux en forme de mer intérieure. !) a évidemment une origine
tables. A l'analyse, tous les excréments don- volcanique. Si l'on en croit une inscription
nèrent de l'urate d'ammoniaque et un peu arabe du x" siècle, l'éruption aurait eu Heu
de phosphate de chaux et de magnésie. Ceux à cette époque. « Le bruit de l'explosion égala
de l'aigle contenaient de plus de i'oxa!ate de celui du tonnerre'et se fit entendre à une
chaux,qui formait les cristaux tabulaires déjà distance de plusieurs milles, puis la terre
mentionnés. Dans ceux de l'oie on trouva vomit des pierres rougies par le feu et des
une trace d'urée et un peu de carbonate de torrents de lave. » La réputation de stéri)it6
chaux et de magnésie. Dans chacun d'eux la dont jouit Aden n'est pas nouvelle. « Aden.
présence de l'oxalate d'ammoniaque fut re- dit Ben-Batula de Tanger, est située sur lu
cherchée avec soin, et le docteur Davy n'en rivage de la mer; c'est une grande ville sans
put découvrir aucune trace. C'est donc à la culture, sans eau et sans arbres. ') L'expédi-
décomposition seule de t'acide urique et tion partit d'Aden le 15 mai, et le 17 elle était
probablement à l'absorption de t'oxygène de en vue de Tajura.
l'air, qu'il faut attribuer la prcsencc cons- Au sortir de Tajura,la route de l'intérieur
tante de ce sel dans le Guano. Sf dirige sur d'immenses chaînes de monta-
La présence de t'air et l'absorption de gnes b.tsattiqucs, où la chatcur du soleil se
l'oxygène paraissent nécessaires à cette con- l'ait sentir avec une intensité dont tes Euro-
version, car le docteur Davy ayant exposé péens qui n'ont pas visité )'A)ri~ue ne peu-
dans le vide, pendant 24 heures, à la tempé- vent pas se former une idée. D'abord on longe
rature de l'eau bouillante, des excréments la base des collines arides rouvertes do
d'oiseaux, n'y trouva après t'expérience au- monceaux de fragments de lave; de distance
cune trace d'oxalate d'ammoniaque. L'expé- en distance on passe devant une colonne do
rience ayant été répétée pendant le même pierres, élevée en souvenir d'un crime; puis
temps avec l'addition d'un peu de peroxyde un aperçoit au loin le h.'tut pic conique du
de manganèse, la présence de l'oxalale d'am- Jebel-Seearo, au pied duquel étinceUe le lac
moniaque fut clairement constatée; car la Assad, entouré de mirages changeants. Bien
matière dirigée dans l'eau, puis fittréc, don- que fort curieux, ce phénomène n'avait rien
nait une liqueur qui précipitait les sels de d'agré;)b!e au premier aspect. Un bassin el-
chaux, et le précipité était do l'oxalate de liptique, ayant 7 milles d.ins son axe trans-
cette base. La liqueur était en même temps versal,est rempli à demi d'une eau stagnante
légèrement cotorée en brun, comme s'il s'y et bleue, à demi d'une couche do sel blanc
était formé la même substance colorante qui comme la neige; il est entouré do trois côtés
existe dans le Guano et lui donne cette cou- par de hautes montagnes calcinées, qui plon-
teur. Le Guano ancien ne doit donc contenir gent leurs pieds daus ce grand réservoir, et
que de l'oxalate d'ammoniaque, et le Guano de l'autre par d'aurcux rochers de lave, bri-
plus récent un mélange d'oxalate et d'uratc sés en morceaux et horriblement crevassés.
de cette base. Ces deux sels se découvrent Aucun bruit ne se faisait entendre dans le
aisément par les réactifs, et le premier se re- silence de ce désert brûtant aucune ride no
connaît même au microscope. troublait la surface de ce lac immobile, sem-
On commence déjà à falsifier le Guano et blable à une vaste table d'acier poli; le ciel
à le mélanger de divers composts que même était sans nuages, et l'impitoyablo soleil,
on lui substitue entièrement, au grand profit comme une balle de méta) chauffée à blanc,
des fraudeurs. Le seul moyen d'éviter cette décrivait sa courbe dans tout son éctat. On
fraude est t'analyse chimique. Le vrai Guano, ne doit pas s'étonner qu'un peuple supersti-
en effet, doit contenir au moins 40 pour 100 tieux ait placé sur ces cols dangereux et
de matières solubles dans t'ean, volatiles ou dans ces vaHées inhabitables les de'ncun s
destructibles au feu, et composées d'urate ou des génies malfaisants.
d'oxalate d'ammoniaque, de biphosphate et Une forte odeur méphitique, qui nous em-
d'un peu de matière animale. pêchait de respirer, s'étcvait des exhalaisons
salines du lac stagnant. Le sel blanc et les
collines de craie brillaient d'un (el éctat.quo
MONTAGNES DE L'ËTHtOPtE ~). nous craignions à chaque instant de perdre
d'un jour très-chaud du mois la vue. La pesanteur accablante de l'atmos-
L'après-midi
d'avril 18~1, le major Harris s'embarqua sur phère était plutôt augmentée que diminuée
un bateau à vapeur de la compagnie de par les violentes rafales du vent du nord-
l'Inde orientale, et, neuf jours après, ce stea- ouest, qui soufua sans interruption pendant
toute la journée. L'air paraissait ennammé,
mer, nommé Auckland, était en vue du cap le ciel les colonnes de sabte brù-
étincelait,
Aden, à 1680 milles de Bombay. Ce promon- lant que la
toire, que les indigènes tempête soulevait par intervalles
appellent Jebel- à des hauteurs considérables devenaient si
Shemshau, s'étève au moins de 600 mètres
au-dessus du niveau de l'Océan, et des nua- lumineuses, qu'elles ressemblaient à d'im-
menses pilastres de feu. La température de
ges couronnent presque toujours son som- ces retraites égalait celle d'une briqueterie
met. C'est un énorme rocher, à l'aspect sau-
elle s'étev'ait, à t'ombre de nos manteaux et
vage, tout siHonné de larges crevasses, un de de nos
ces phares naturels, manifestement destinés parasols, à 126°.
A minuit, la caravane commença à fratt-
(1) Fragments extraits de rMn&K~ ~a~;M< chir la chaîne de rochers volcaniques qui
ESQUISSES GEOLOGIQUESET GEOGRAPHIQUES. 6S2
borde le lac au sud-est. Le vent du nord-est nue de battes de glace, -les nuages rampent
soufflait presque avec la même violence et la jusqu'à terre et recouvrent le soleil d'un.
même force, et ses tourbillons suffoquants ve- voile noir, les rivières se transforment subi-
naient s'abattre sur la surface étincelante de tement en torrents, et la plaine, brûlante et
ce vaste bassin d'eau et de sel, où se réué' sèche, devient en quelques heures un marais
chissaient les rayons de la lune. A chaque et une mer.
rafale ~succédait le calme effrayant qui an- L'expédition traversa ensuite une contrée,
nonce un ouragan des tropiques. Rien de la plus bette peut-être de toute cette partie
plus sauvage que la contrée au milieu de la- du g)o':c. En Afrique les extrêmes se tou-
quelle nous nous trouvions alors nous n'a- cherft: on passe sans transition aucune d'un
percevions autour de nous que des pics ba- désert dans une oasis. Au lieu des terrains
saltiques et des colonnes de lave de')te)ee. Le calcinés que nous foutions hier sous nos
sentier tui-mémc avait quelque chose de for- pieds, nous traversons aujourd'hui de riches
midable H serpentait sur la crête de cette pâturages et des champs couverts (le magni-
chaîne de montagnes au milieu de fragments fiques récoltes. La matinée était ft':)iche et
de lave, et il était à peine assez large pour charmante, une hrise fortifiante gravissait
un chameau. avec nous les flancs de la montagne, ornée,
La ligne entière des frontières de l'Abyssi- à moins de 10 degrés de l'équateur, de la
nie paraît avoir une origine volcanique; les végétation des climats du Nord. Le seniicr à
débris calcinés qui recouvrent sa surface peine tracé et pierreux, tantôt s'élevait au
sont une preuve impérissabte des ravages haut d'une colline abrupte en côtoyant un
exercés autrefois par les cratères aujour- précipice tantôt descendait au fond d'un
d'hui éteints. Une plaine parsemée de cônes vallon !out rempli de verdure, où il serpen-
volcaniques, sortis des entrailles de la terre tait à l'ombre de beaux arbres entre deux
et entourés d'une ceinture noirâtre de lave haie. d<' fleurs. On peut se représenter cer-
vitrifiée, l'environne de trois côtés; au-des- taines régions centrales de l'Ethiopie, comme
sus de ces petits cratères s'étcvc le mont comparables sous le rapport de la végéta-
Abida, haut de 1000 mètres, et dont le som- tion, aux provinces les plus vertes et les plus
met, presque toujours caché dans les nua- fleuries de l'Angleterre. D'énormes bouquets
ges, a 2 milles et demi de diamètre. Derrière de roses sauvages, de fougères et de chèvre-
le mont Abida apparaît le cratère encore feuille, ornaient une série de terrasses ad-
pius élevé d'Aïutton, l'ancienne limite de mirabicment cultivées, et au sommet de cha-
J'empire actuellement détruit de l'Ethiopie, que -éminence s'étevait un groupe de maisons
et dans les brumes bleuâtres de l'horizon on aux toits de paille coniques entourées de
aperçoit la grande chaîne des montagnes de haies vertes et cachées à demi sous d'épais
!'Abyssinie. ombrages. Nous franchîmes trois chaînes de
Le Hawash, la seconde rivière de l'Abys- collines l'une après l'autre, et du haut de la
sinie sous le rapport du volume de ses eaux, dernière enfin nous découvrîmes le pays
prend sa source au cœur même de l'Ethiopie, boisé d'Ankober, occupant le centre d'un fer
à une élévation de 2700 mètres au-dessus du à cheval formé par des montagnes élevées
niveau de la mer. H est alimenté par de fai- qui bornent un magnifique amphithéâtre de
bles tributaires descendus des hautes monta- 10 milles de diamètre. Toutes ces contrées
enes de Shoa et d'Efat, et après avoir arrosé sont.reeouvertes d'une végétation aussi riche
les ptaines arides de l'Adaiel, qui ne sont et aussi vigoureuse que variée.
vertes et boisées que sur ses bords, il va se La montagne qui porte le nom de Mamrat
perdre dans les lagunes d'Aussa. Parvenue est l'une des merveilles de l'Abyssinie. Son
au bord du Hawash, l'expédition trouva des sommet s'élève de W)0 mètres environ au-
eaux boueuses et couvertes de morceaux de dessus du niveau de la mer; d'épaisses fo-
bois flottants, qui roulaient avec une vitesse rêts recouvrent ses flancs el partout où la
de trois milles à l'heure entre deux murailles charrue peut atteindre le sol est cultivé.
de terre de 8 mètres environ de hauteur. Le 'Séparées par des clôtures, les habitations
terrain devint bientôt marécageux, et cepen- s'élèvent de terrasse en terrasse jusqu'à une
dant il était de plus en plus peuplé d'ani- hauteur de 1000 mètres ;àcette hauteur elles
maux. Le Ado, Jac de 2 milles de diamètre, sont de plus en plus difficiles à distinguer
que l'expédition côtoyait, servait de rési- et elles finissent par devenir imperceptibles
dence à une foule innombrable de canards, aux regards de i'habitsnt de la plaine. On a
de sarcelles, de hérons et de flamants; à une confié à cette montagne les trésors que les
plus grande hauteur, des nuées de sauterel- rois abyssiniens ont amassés depuis le réta-
les qui venaient de ravager les côtes se diri- blissement de leurs royaumes, c'est-à-dire de-
geaient vers l'Abyssinie et interceptaient puis cent cinquante ans.
presqueaa lumière du jour; enfin, au-dessus
de c~s r,edou').ab~es insectes tourbillonnaient
des bandes d'oiseaux affamés. Les éléments DES MONTAGNES (1):
ne sontpas moins terribles dans ce pays que Les chaînes de montagnes, dans les deux
les animaux le tonnerre déchire l'oreitte, continents sont parallèles aux mers qui les
les éclairs éblouissent tes yeux, la pluie est avoisinBnt, en sorte que si vous voyez le
une cataracte, la gréte une décharge conti- plan d'une de. ces chaînes avec ses diverses
(1) ExtraLitdes E~cf~ de <ft ))o!Mt~,de Bernardin comme un document scientifique, mais seulement
dç S~int-Pierre. Ce' article ~'est pas présente ici comme une théorie ingénieuse. -0
695 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 6M
branches, vous pouvez déterminer les riva- soufflent six mois d'un côté et six mois do
ges de la mer qui leur correspondent,; car, l'autre. Ainsi il était convcnabtc de leur par-
comme je viens de le dire, ces montagnes tager le terrain qu'ils devaient arroser.
leur sont toujours parallèles. Vous pouvez Ces montagnes sont surmontées de dis-
de même, en voyant les sinuosités d'un ri- tance en distance, par de longs pics, sem-
vage, déterminer celles des chaînes de mon- blables à de hautes pyramides. Ces pics sont
tagnes qui sont dans l'intérieur d'un pays de granite pour la plupart ils attirent tes
car les golfes d'une mer répondent toujours vapeurs de l'atmosphère et les fixent autour
aux vallées des montagnes du continent la- d'eux en si grande quantité, que souvent ils
téral. Ces correspondances sont sensibles disparaissent à la vue. Mais ce n'était pas
dans les deux grandes chaînes de l'ancien et assez que les nuages fussent fixés au sommet
du nouveau monde. La longue chaîne du des montagnes les fleuves qui y ont leurs
Taurus court est et ouest, comme l'Océan sources n'auraient eu qu'un cours intermit-
Indien, dont elle renferme les différents gol- tent la saison des pluies passée, ils auraient
fes par des branches qu'eiïe prolonge jus- cessé de couler. La nature pour remédier
qu'aux extrémités de la plupart de leurs à cet inconvénient, a ménagé dans le voi-
caps. Au contraire, la cn~ine des Andes, en sinage de leurs pics des lacs qui sont de
Amérique, court nord et sud, comme l'O- vrais réservoirs ou châteaux d'eau, pour
céan Atlantique. it y a encore ceci digne de fournir constamment et régulièrement à leur
remarque, et j'ose dire d'admiration, c'est dépense. La plupart de ces lacs ont des pro-
que ces chaînes de montagnes sont opposées fondeurs incroyables; ils servent encore 1).
aux vents réguliers qui travcrs.ent ces mers plusieurs usages, tels que de recevoir les
et qui leur en apportent les émanations, et fontes des neiges des montagnes voisines
que leur élévation est proportionnée à )a dis- qui s'écouteraient trop rapidement et quand
tance où elles sont du rivage; en .sorte que ils sont une fois pleins, il leur faut un temps
plus ces montagnes sont loin de la mer, plus considérable avant de s'épuiser. Ils existent
elles sont élevées dans l'atmosphère. C'est ou intérieurement ou extérieurement, à la
par cette raison que la chaîne des Andes est source de tous les courants d'eau réguliers
placée le long de la mer du Sud, où elle re- mais quand ils sont extérieurs, ils sont pro-
çoit les émanations de l'Océan Atlantique, portionnés, ou par leur étendue, ou par
que lui apporte le vent d'est, par-dessus le leur profondeur et par leurs dégorgeoirs, au
vaste continent d'Amérique. Plus l'Améri- volume du fleuve qui en doit sortir, ainsi que
rique est large plus cette chaîne est élevée. les pics qui sont dans le voisinage. Il taut
Vers l'isthme de Panama, où il y a peu de que ces correspondances aient été connues
continent, et partant peu de distance de la de l'antiquité car il me semble avoir vu des
mer, elle n'apas une grande élévation mais médailles fort anciennes où des fleuves étaient
elle s'élève tout à coup, précisément dans la représentés appuyés sur une urne et couchés
même proportion que le continent de l'Amé- au pied d'une pyramide ce qui désignait
rique s'élargit. Ses plus hautes montagnes peut-être à la fois leur source et leur embou-
regardent la partie la plus large de l'Améri- chure.
que, et sont situées à la hauteur du cap Si donc nous venons à appliquer ces dis-
Saint-Augustin. La situation et l'élévation de positions générâtes de la nature à la conG-
cette chaîne étaient également nécessaires à guration particulière des Hes nous verrons
la fécondité de cette grande partie du nou- qu'elles ont, comme les continents, des
veau monde; car &i cette chaîne, au lieu montagnes dont les branches sont parallèles
d'être le long de la mer du Sud était le long à leurs baies que l'élévation de ces monta-
des côtes du Brésil, elle intercepterait toutes gnes est correspondante à leur distance de
les vapeurs apportées sur le continent par le \la mer, et qu'elles ont des pics des lacs et
vent td'est, et -si .elle n'était pas élevée jus- Ides rivières, qui sont proportionnés à l'éten-
qu'à la région de l'atmosphère, où il ne peut due de leur terrain. Elles ont aussi leurs
monter aucune vapeur, a cause de la subti- montagnes disposées, comme celles des con-
lité de l'air et de la rigueur du froid, tous les tinents, par rapport aux vents qui soufflent
'nuages apportés par les vents d'est passe- sur les mers qui les environnent. Celles qui
raient au delà dans la mer du Sud. Dans sont dans la mer de l'Inde, comme les Mo-
l'une et l'autre supposition la plupart des luques, ont leurs montagnes vers leur cen-
Neuves del'Amériqueméridionate resteraient tre, en sorte qu'elles reçoivent l'influence al-
.à sec. ternative des deux moussons atmosphéri-
On peut appliquer le même raisonnement ques. Celles, au contraire, qui sont sous l'in-
à la chaîne du Taurus elle présente à la fluence régulière des vents d'est, dans l'O-
mer du Nord et à la mer de l'Inde un double céan Atlantique, comme les Antilles, ont
ados, d'où coulent la plupart des fleuves de leurs montagnes jetées à l'extrémité de l'île,
l'ancien continent, lesuns au nord, les autres qui est sous le vent, précisément comme les
au midi. Ses branches ont la même disposi- Andes par rapport à l'Amérique méridio-
tion elles ne côtoient point lés presqu'îles nale. La partie des tles qui est au vent est
de l'Inde snr leurs bords mais elles les appelée aux Antilles Ca6s<erre comme
traversent au milieu, dans toute leur lon- qui dirait cnput <errŒ;et cellequi est au-des-
gueur car les vents de ces mers ne souf- sous du vent, Basse-Terre, quoique, pour
flent pas toujours d'un seul côté comme le l'ordinaire celle-ci soit plus haute et plus
vent d'est dans l'Océan Atlantique, mais ils montagneuse que l'autre.
69§ ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 69G
L'ite de Juan-Fernandez, qui est dans la servations nous donneront encore tien de
mer du Sud, mais fort au delà des tropiques, faire quelques réflexions sur les chaînes (ff
par le 33' degré M' de latitude sud, a sa montagnes à glaces et sur les zones de sable
partie septentrionale formés de rochers très- répandues sur la terre.
hauts et très-escarpés, et sa partie méridio- Les montagnes à glaces paraissent prin-
nale ptate et basse pour recevoir les infiuen- cipalement destinées à porter la fraîcheur
ces du vent du sud qui y souffle presque sur les bords des mers situées entre les tro-
toute l'année. Les îles qui s'écartent de ces piques et les zones de sable, au contraire,
dispositions, et qui sont en bien petit nom- à accé)érer par leur chaleur la fusion des
bre, ont des relations éloignées plus mer- glaces des potes. Nous ne pouvons indiquer
veilleuses et certainement bien dignes d'être qu'en passant ces harmonies admirables,
étudiées. Si elles étaient, comme on te pré- mais il suffit de considérer les journaux des
tend, les restes d'un grand continent sub- navigateurs et les cartes géographiques,
mergé, elles auraient conservé une partie de pour voir que la principale partie du conti-
leur ancienne et vaste fabrique on verrait nent de l'Afrique est située de sorte que c'est
s'élever immédiatement du milieu de la mer le vent du pote nord qui souffle le plus sou-
de grands pics, comme ceux des Andes de vent sur ses côtes, et que te rivage do l'Amé-
12 à 1500 toises de haut, sans montagnes rique méridionale s'avance au delà de la
qui les supportent. Ailleurs on verrait ces ligne, de manière qu'il est rafraîchi par le
pics supportés par d'énormes montagnes qui vent du pote sud. Les vents atizés qui
leur seraient proportionnées, et qui renfer- règnent dans l'Océan Atlantique, participent
meraient dans leurs enceintes de grands lacs toujours de ces deux potes; celui qui est de
comme celui de Genève, d'où sortiraient des notre côté tire beaucoup vers le nord, et ce-
fleuves comme le Rhône, qui se précipite- lui qui est au delà de la ligne dépend beau-
raient tout d'un coup dans la mer sans ar- coup du pote sud. Ces deux vents ne sont
roser aucune terre. H n'y aurait, au pied de pas orientaux, comme on le croit communé-
leurs croupes majestueuses, ni plaines, ni ment, mais ils soufflent à peu près dans les
provinces, niroyaamcs; ces grandes ruines directions du canal qui sépare l'Amérique
du continent au milieu de la mer ressemble- de l'Afrique.
raient à ces énormes Pyramidès élevées dans Ce sont les vents chauds de la zone tor-
les sables de l'Egypte qui lie présentent au ride qui soufflent à leur tour le plus con-
voyageur que de frivoles structures, ou bien stamment vers tes potes; et il est bien re-
à ces vastes palais des rois, renversés par le marquable que, comme ta nature a mis des
temps où l'on aperçoit des tours, des colon- montagnes à glaces dans son voisinage, pour
nes, des arcs de triomphe, mais dont les par- rafraîchir ses mers conjointement avec les
ties habitables sont absolument détruites. glaces des pôles, comme le Taurus, l'Atlas,
Les sages travaux de la nature ne sont point le pic de Ténériffe, le mont Ida, etc., elle y
inutiles et passagers comme les ouvrages a mis aussi une longue zone de sables pour
des hommes. Chaque ite à ses campagnes, augmenter la chaleur du vent de sud qui
ses vallées, se~ collines, ses pyramides hy- vient échauffer les mers du Nord. Cette zone
drauliques et ses naïades, qui sont propor- commence au delà du mont Allas, et ceint
tionnées à son étendue. la terre en baudrier, s'étendant depuis la
Quelques !)es à la vérité mais en bien pointe la plus occidentale de l'Afrique jus-
petit nombre ont des montagnes plus éle- qu'à l'extrémité la plus orientate de l'Asie,
vées que ne comporte leur territoire. Telle dans une distancé réduite de plus de 3000
est celle de TénériSe; son pic est si haut, lieues. Quelques branches s'en détachent et
qu'il est couvert de gtace une grande partie s'avancent vers le nord. On peut conclure
de l'année; mais cette île a des montagnes de ces aperçus que, sans les glaces du pote
peu élevées qui sont proportionnées à ses et des montagnes du voisinage de la zone
baies celle de ces montagnes qui supporte torride, une grande portion de l'Asie et de
ie pic s'élève au milieu des autres en forme l'Afrique serait inhabitable, et que, sans
de dôme à peu près comme celui des Inva- les sables de l'Afrique et de l'Asie, les glaces
lides au-dessus des bâtiments qui l'environ- de notre pote ne fondraient jamais.
nent. Je l'ai observée et dessinée moi-même Chaque montagne à glaces a aussi, comme
en allant à l'lle de France. Les montagnes les pôles, sa zone sablonneuse qui accélère
inférieures appartiennent à t'!te et le pic à la fusion de ses neiges. C'est ce qu'on peut
~Afrique. Ce pic, couvert de glace est situé remarquer dans la description de toutes les
précisément vis-à-vis l'entrée du grand dé- montagnes de cette espèce, comme du pic de
sert de sable appelé Zara, et il sert sans Ténérinc, du mont Ararat, des Cordittè-
doute à en rafraichir les rivages et l'atmos- ires, etc. Non-seulement ces zones de sables
phère, par l'effusion de ses neiges, qui arrive entourent leurs bases, mais il y en a encore
au milieu de l'été. La nature a placé encore sur le haut de ces montagnes, au pied de
d'autres glaciers à l'entrée de ce désert brû- leurs pics; il faut y marcher pendant plu-
lant, tch que le mont Allas. Le mont Ida sieurs heures pour les traverser. Ces zones
en Crète avec ses montagnes co)tatéra!es sablonneuses ont encore un autre usage,
couvertes de neiges en tout !emps, suivant c'est de fournir à la réparation du territoire
t'observation de Tournefort, est situé préci- des montagnes il en sort des tourbillons
sément vi~-à-vis le désert brûtant de Barca, de poussière, qui s'élèvent, en
perpétuels
qui côtoie i'Hgyptc du nord au sud. Ces ob- premier lieu, sur les rivages de la mer, où
697 ET GEOGRAPHIQUES.
ESQUISSESGEOLOGIQUES C98
l'Océan forme les premiers dépôts de ses couverte de montagnes à glaces, en sorte
sattes, qui s'y réduisent en poudre impal- que le vent frais qui en sort perpétueHement
pable par le battement perpétuel des (lots vient prendre en écharpe les rivages du
qui s'y brisent; ensuite on retrouve ces Chili et du Pérou. Ce vent, qu'on appelle
tourbillons de poussière dans le voisinage vent, du sud, y règne toute l'année, suivant
des hautes montagnes. Les transports de ces le témoignage de tous les voyageurs. II ne
sables se font des rivages de la mer dans vient pas en effet du pôle sud, car s'il en ve-
l'intérieur du continent, en différentes sai- nait, jamais les vaisseaux ne pourraient
sons et de différentes manières. Les princi- doubler le cap Horn mais il vient do l'ex-
paux arrivent aux équinoxes, car alors les trcmité de la terre Magellanique, évidem-
vents soufflent des mers sur les terres. Ces ment recourbée par rapport aux rivages de
transports de sable appartiennent à la ré- la mer du Sud. Les glaces des pûtes renou-
volution généra)e des saisons; mais il y en vellent donc les eaux de la mer, comme les
a de journaliers pour; l'intérieur des terres, glaces des montagnes celles des grands f!eu-.
qui .sont très-sensibles vers les parties hau- ves. Ces effusions des glaces polaires se por-
tes des continents. Tous tes voyageurs qui tent vers la ligne, par l'action du soleil qui
ont été à Pékin conviennent qu'il n'est pas pompe sans cesse les eaux de la mer dans la
possible de sortir, une partie de l'année, zone torride, et détermine, par cette dimi-
dans les rues de cette ville, sans avoir le nution de volume, les eaux des pô'cs à s'y
visage couvert d'un voile, à cause du sahle porter. C'est la cause première du mouve-
dont l'air est rempli. Lorsque Isbrand-Ides ment des mers méridionales, comme nous
arriva vers les frontières de la Chine, à la l'avons dit. I) parait vr;<isembtab)c que les
sortie des montagnes voisines de Xaixigar, effusions polaires sont en proportion avec
c'est-à-dire à cette partie de la crête la plus les évaporations de l'Océan mais, sans sor.
élevée du continent de l'Asie, d'où les fleuves tir de l'objet qui nous occupe, nous exami-
prennent leurs cours, les uns au nord, tes nerons pourquoi la nature a pris encore plus
autres au midi, il observa une période régu- de soin de rafraîchir les mers que les terres
lière de ces émanations: «Tous les jours, de la zone torride car it est digne d'atten-
dit-il régutièrement à midi, il souffle un tion que non-seulement les vents polaires
grand vent qui dure deux heures, lequel, qui y soufflent, mais la plupart des fleuves
joint à la chaleur journalière du soleil, sèche qui s'y jettent, ont leurs sources dans des
tellement la terre, qu'il s'en élève une pous- montagnes à glaces, tels que le Zaïre, t'Ama'
sière presque insupportable. Je m'étais déjà zone, t'Orénoque, etc.
aperçu de ce changement de l'air. Environ à La mer était destinée à recevoir, par les
5 millesau-dessus deXaixigar,j'avais trouvé fleuves, toutes les dépouilles des végétaux et
le ciel nébuleux sur toute l'étendue des mon- des animaux de )a terre; et comme son
tagnes et lorsque je fus sur le point d'en cours est déterminé vers la ligne, par la di-
sortir, je te vis fort serein. Je remarquai minution journalière de ses eaux que le so-
même, à l'endroit où elles unissaient, un arc leil y évapore continuellement, ses rivages,
de nuées qui régnaient de l'ouest à l'est jus- sous la zone torride, auraient été bientôt
qu'aux montagnes d'AIbdse, et qui semblait exposés à la putréfaction, si la nature n'a-
faire une séparation de climat. ') Ainsi les vait employé ces divers moyens pour les
montagnes ont à la fois des attractions né- rafraîchir. C'est, disent quelques-uns, pour
buleuses et des attractions fossiles les pre- cette raison qu'elle y est sa)ée mais elle
mières fournissent de l'eau aux sources des l'est bien davantage dans le Nord, et d'ait-
fleuves qui en sortent, et les secondes, du leurs la salure de la mer ne préserve point
sable à l'entretien de leur territoire et de ses eaux de la corruption, comme on le
leurs minéraux.' croit communément. L'eau de la mer n'est
Les zones g)acées et sablonneuses se re- pas seulement imprégnée de sel, mais de
trouvent dans une autre harmonie sur le bitume, et encore de quelque autre chose
continent du nouveau monde. Elles courent, que nous ne connaissons pas. Si la nature
comme ses mers, du nord au sud, tandis que en avait fait une saumure, l'Océan serait
celles de l'ancien sont dirigées suivant la couvert de toutes les immondices de la terre
longueur de l'Océan Indien, d'occident en qui s'y conserveraient perpétuettemcnt
orient. mais l'eau de la mer n'est point une sau-
ft est très-remarquable que l'influence des mure, c'est au contraire une véritable eau
montagnes à glaces s'étend plus sur les mers lixivielle qui dissout très-vite les corps
que sur les terres. Nous avons vu celles des morts.
deux potes se diriger dans le canal de l'O- Ces observations nous indiqueront l'usage
céan Atlantique. Les neiges qui couvrent la des volcans. Ils ne viennent point des feux
longue chaîne des Andes en Amérique ser- intérieurs de la terre, mais ils doivent leur
vent pareillement à rafraîchir toute la mer naissance et les matières qui les entretien-
du Sud, par l'action du vent d'est qui passe nent aux eaux. On peut s'en convaincre en
par-dessus mais comme la partie de cette remarquant qu'il n'y a pas un seul volcan
mer et de ses rivages, qui est à l'abri de ce dans l'intérieur des continents, si ce n'est
vent par la hauteur des Andes, aurait été dans le voisinage de quelque grand lac,
exposée à une chaleur excessive, la nature comme celui du Mexique. Ils sont sitHéa
a fait faire un coude vers t ouest, à la pointe pour la plupart dans les îles, à t'extrémité
la plus méridionale de l'Amérique, qui est ou au confluent des courants de la mer, et
699 ESQUISSES GEOLOGIQUESET GËOGRAPBtQUES
700
simple effet de la fermentation, comme nous
dans le remou de leurs eaux. Voilà pour-
quoi ils sont en grand nombre vers la ligne voyons des meutes de foin mouillé s'enflam-
et le long de la mer du Sud, où le vent du mer dans nos prairies. On ne peut douter de
sud, qui y souffle perpétuellement. ramène ces anciens incendies, dont les traditions se
sont conservées dans l'antiquité, et qui
toutes tes matières qui y nagent en dissolu-
suivent immédiatement celles du déluge.
tion. Une autre preuve qu'ils doivent leur
entretien à la mer, c'est que dans leurs érup- I) ne me reste plus qu'à détruire l'opinion
tions ils vomissent souvent des torrents d'eau de ceux qui font sortir la terre du soleil. Les
principales preuves dont ils s'appuient sont
salée. Newton attribuait leur origine et leur
durée à des cavernes de soufre qui seraient ses volcans, ses granites, ses pierres vi'ri-
dans l'intérieur de la terre mais ce grand fiées répandues à sa surface, et son refroi-
dissement progressif d'année en aunée. Je
homme n'avait pas réfléchi à la position des
volcans dans le voisinage des eaux, ni cal- respecte le célèbre écrivain qui l'a mise en
avant, mais j'ose dire que la grandeur des
culé la quantité prodigieuse de soufre qu'exi-
geraient le volume et la durée de leurs feux. images que cette idée lui a présentées a sé-
Le seul Vésuve, qui brûle jour et nuit de- duitson imagination. Nousen avons dit assez
sur les volcans pour prouver qu'ils ne vien-
puis un temps immémorial, en aurait con- terre. Quant
sommé une masse plus grande que le nent point de l'intérieur de la
aux granités, ils ne présentent, dans t'.tgré-
royaume de Naples. D'ailleurs la nature ne
fait rien en vain. A quoi serviraient de pa- gation de leurs grains, aucun vestige de fac-
reils magasins de soufre dans l'intérieur de tion du feu. J'ignore leur origine, mais cer-
!a terre? On les retrouverait tout entiers tainement on'n'est pas fondé à la rapporter
dans les lieux où ils ne sont point embra- à cet élément, parce qu'on ne peut l'attri-
sés, et on ne.rencontre nulle part des mines bui'r à l'action de t'cau, et parce qu'on n'y
de soufre, que dans le voisinage des volcans. trouve pas de coquilles. Comme cette asser-
d'ailleurs tion est dénuée de preuves, elle n'a pas be-
Qu'est-ce qui les renouvellerait
soin de réfutation. Je ferai observer cepen-
quand clles sont épuisées? Les provisions si
constantes des volcans ne sont point dans la dant que les granites ne paraissent point
terre, elles sont dans la mer; elles sont être l'ouvrage du feu, en les comparant aux
fournies par les huiles, les bitumes et les laves des volcans la différence de leur ma-
nitrcs des végétaux et des animaux, que les tière suppose des causes différentes dans
leur formation. Les agates, les caiUoux et
pluies et les fleuves charrient de toutes parts
dans l'Océan, où la dissolution de lotis les toutes les espèces de silex, semblent avoir
des vitrifications, par leur
corps est achevée par son eau lixivielle. !t des analogies avec
et parce qu'on les trouve,
s'y joint des dissolutions métalliques, et sur- demi-transparence,
tout celles du fer, qui, comme on sait, pour l'ordinaire, dans des lits de marne qui
abonde par toute la terre. Les volcans s'al- ressemblent à des bancs de chaux éteinte
tument et s'entretiennent de toutes ces ma- mais ces matières ne sont point des produc-
tières. Si la nature n'avait allumé ces vastes tions du feu, car les tavcs n'en présentent
fourneaux sur tes rivages de l'Océan, ses jamais de semblables.
eaux seraient couvertes d'huiles végétales Je pourrais m'étendre sur l'irppossibilité
et animales, qui ne s'évaporeraient jamais, géométrique que notre globe ait pu être dé-
car elles résistent ai l'action de l'air. On les taché de celui du soleil par le passage d'une
y remarque souvent à leur couleur gorge- comète, parce qu'il aurait dû, suivant l'hy-
pigeon, lorsqu'elles sont dans quelque bas-' pothèse même de cette impulsion, être en-
sin tranquille. La nature purge les eaux par trainé dans la sphère d'attraction dela comète,
les feux des volcans, comme elle purifie l'air ou être ramené dans cette du soleil. A ta vé-
par ceux du tonnerre et comme les orages rité il est resté dans celle de cet astre, mais
sont plus communs dans les pays chauds, elle il n'est pas aisé de concevoir comment il ne
y amuttiptié.parta même raison,les volcans. s'en est pas rapproché davantage, et com-
Elle brûle sur les ravages les immondices de ment il s'en tient à peu près à 32,000,000 de
ta mer, comme un jardinier brûle, à la fin lieues, sans qu'aucune comète t'empêche d.e
de l'automne, les mauvaises herbes de son retourner à l'endroit d'où il est parti. Le so-
leil, dit-on, a une force centrifuge le globe
jardin. On trouve, à la vérité, des laves qui
sont dans l'intérieur de la terre; mais une de la terre doit donc s'en écarter. Non, ajoute-
preuve qu'elles doivent teur origine aux t-on, parce que la terre tend toujours vers
eaux, c'est que les volcans qui tes ont pro- lui. Elle a donc perdu la force centrifuge qui
duites se sont éteints quand les eaux leur devait adhérer à sa nature, comme étant une
ont manqué. Ces volcans s'y sont allumés, portion du soleil. Je pourrais m'étendre en-
comme ceux d'aujourd'hui, par tes fermen- core sur l'impossibilité physique quela terre
lations végétales et animales dont la terre puisse renfermer dans son sein tant de ma-
fut couverte après le détuge, lorsque les dé- tières hétérogènes, sortant d'un corps aussi
pouilles de tant de forêts et de tant d'ani- homogène que le soleil, et faire voir qu'eues
maux, dont les troncs et les ossements se ne peuvent en aucune façon être considérées
trouvent encore dans nos carrières, na- comme des débris de matières solaires et
geaient à la surface de l'Océan, et formaient vitrifiabtes (si tant est que nous puissions
des dépôts monstrueux que les courants avoir une idée des matières d'où. sort la lu-
accumulaient dans les bassins des monta- mière), puisque quelques-uns de nos élé-
tels que l'eau et le feu,
gnes. Sans doute ils s'y enuammérent par le ments terrestres,
70t ESQUISSES GEOLOGIQUESET GEOGRAPIIIOUES, 702
sont absolument incompatibles mais je sie ont conservé la même température. La
m'en tiendrai au refroidissement qu'on attri- petite île d'fthitque se couvre encore en hiver
bue à ta terre, parce que les témoignages de frimas, et elle porte, comme du temps de
dont on appuie cette opinion sont à la por- Tétémaque, des lauriers et des oliviers.
tée de tous les hommes et importent à leur
sécurité. Si la terre se refroidit, le soleil,
d'où on la fait sortir, doit ?e refroidir à pro- VUE DE LA NATURE (1).
portion, et l'affaiblissement mutue) de la La nature est le système des lois établies
chaleur dans ces deux globes doit se mani- p.ir te Créateur, pour l'existence des choses
fester de siècle en siècle, au moins ;') ia surfa- et pour la succession des êtres. La nature
cedela terre, dans les évaporations des mers, n'est point une chose, car cette chose serait
dans la diminution des pluies, et surtout tout la nature n'est point un être, car cet
dans la destruction successive d'un grand être serait Dieu mais on peut la considérer
nombre de plantes, qu'un simple anaibtis- comme une puissance vive, immense, qui
scment de quetques degrés de chatcur fait embrasse tout, qui anime tout, et qui, su-
périr aujourd'hui, lorsqu'on les change de bordonnée à celle du premier Etre, n'a com-
c)imat; cependant, il n'y a pas une seule mence d'agir que par son ordre, et n'agit
plante de perdue de celles qui étaient connues encore que par son concours ou son consen-
dcCircé,)a plus ancienne des botanistes, lement. Cette puissance est de la puissance
dont Homère nous a en quelque sorte con- divine la partie qui se manifeste; c'est en
servé l'herbier. Les plantes chantées par même temps la cause et l'effet, le mode et la
Orphée existent encore avec leurs vertus. substance le dessein et l'ouvrage bien
it n'y en a pas même une seule qui ait perdu différente de l'art humain, dont les produc-
quelque chose de son attitude. La jalouse tions ne sont que des ouvrages morts, la na-
Clytie se tourne toujours vers le soleil, et ture es! elle-même un ouvrage perpétuette-
le beau fils de Liriope, Narcisse, s'admire ment vivant, un ouvrier sans cesse actif,
encore sur le bord des fontaines. qui sait tout employer, qui, travaittant d'a-
Tels sont les témoignages du règne végé- près soi-même, toujours sur le même fonds,
tai sur la constance (le la température du bien loin de l'épuiser, le rend inépuisable
globe examinons ceux du genre humain. le temps, l'espace et la matière sont ses
H y a des habitants de la Suisse qui se sont moyens, l'univers son objet, le mouvement
aperçus, disent-ils, d'un accroissement pro- et la vie son but.
gressif de glaces de leurs montagnes. Je Les effets de cette puissance sont les phé-
pourrais leur opposer d'autres observateurs 'nomènes du monde, les ressorts qu'elle em-
modernes qui, pour faire leur cour à des ploie sont des forces vives, que l'espace et
-princes du Nord, prétendent, avec aussi peu lé temps no peuvent que mesurer et limiter
de fondement, que le froid y a diminue, sans jamais les détruire, des forces qui se
parce que ces princes y ont fait abattre des balancent, qui se confondent, qui .s'opposent
forêts mais je m'en tiendrai au témoignage sans pouvoir s'anéantir les unes pénètrent
des anciens, qui, sur ce point, ne voulaient et transportent les corps, les autres les
flatter personne. Si le refroidissement de la échauffent et les animent; l'attraction et
terre est sensible dans la vie d'un homme, il l'impulsion sont les deux principaux instru-
doit l'être bien davantage dans la vie du genre ments de l'action de cette puissance sur les
humain or, toutes les températures décrites corps bruts; la chaleur et les molécules or-
par les historiens tes plus anciens, comme ganiques vivantes sont les principes actifs
celle de l'Allemagne par Tacite, des Gaules qu'elle met en œuvre pour la formation et
par César, de la Grèce par Plutarque, de la le développement des êtres organisés.
Thracé par Xénophon, sont précisément les Avec de tels moyens que ne peut la na-
cernes aujourd'hui que de leur temps. Le ture ? Elle pourrait tout si elle pouvait
livre de l'Arabe Job, que l'on croit être plus anéantir et créer mais Dieu s'est réservé ces
ancien que Moïse, Jequel contient des con- deux extrêmes de pouvoir; anéantir et créer
naissances de ia nature beaucoup ptus pro- senties attributs de la toute-puissance; al-
fondes qu'on ne le pense, et dont )es plus térér, changer, détruire, développer, renou-
communes nousétaicnt inconnues il y a deux vejer, produire, sont les seuls droits qu'il a
siècles, parle fréquemment de la chute des voulu céder. Ministre de ses ordres irrévo-
neiges dans son pays, qui était vers le 30° cables, dépositaire de ses immuables décrets,
degré delatitude nord. Le mont Liban porte, la nature ne s'écarte jamais des lois qui lui
dans la plus haute antiquité, le nom arabe ont été prescrites; elle n'altère rien aux
de Liban, qui signifie blanc, à cause des ptaos qui lui ont été tracés, et dans tous ses
neiges dont son sommet est couvert en tout ouvrages elle présf'nte le sceau de l'Eternel
temps. Homère r.apportc qu'il neigeait à itha- cette empreinte divine, prototype ina)térab)e
qùe quand Ulysse y.arriva, ce qui i'obtigea des existences, est le modèle sur lequel elle
d'emprunter un manteau du bon Eumée. Si opère, modèle dont tous les traits sont ex-
depuis 3000 ans et davantage le froid eût primés en caractères ineffaçables et pronon-
été chaque année en croissant dans tous ces cés pour jamais; modèle toujours neuf, que
climats, il devrait y être aujourd'hui aussi le nombre des moules ou des copies, quelque
}ong et aussi rude que dans le Groënland. infini qu'il soit, ne fait que renouveler.
Mais le Liban et les hautes provinces de l'A- Tout a donc été créé et rien encore ne
{<) Extrait des OEuvres de Buffon,
70? ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPMtQUES. 704
1
s'est anéanti la nature balance entre ces nètes, avecleurs salellites, entraînées par un
deux limites sans jamais approcher ni de mouvement rapide dans le même sens et
l'une ni de l'autre tachons de la saisir dans presque dans le même plan, composent une
quelques points de cet espace immense roue d'un vaste diamètre dont l'essieu porte
qu'elle remplit et parcourt depuis l'origine toute la charge, et qui, tournant lui-même
des siècles. avec rapidité, a dû s'échauffer, s'embraser
Quels objets 1 Un volume immense de ma- et répandre la chaleur et la lumière jus-
tière n'eût formé qu'une inutile, une épou- qu'aux extrémités de la circonférence tant
vantable masse, s'il n'eût été divisé en par- que ces mouvements dureront (et ils seront
tics séparées par des espaces mille fois plus éternels, à moins que la main du premier
immenses mais des millions de gtobes !umi- moteur ne s'oppose et n'emploie autant de
force pour les détruire qu'il en a fallu pour
neux, placés à des distances inconcevables,
sont les bases qui servent de fondement à tes créer), le soleil brillera et remplira de sa
t'édiSce du monde des millions de globes splendeur toutes les sphères du monde; et
opaques, circulant autour des premiers, en comme dans un système où tout s'attire, rien
composent l'ordre et l'architecture mou- ne peut ni se perdre, ni s'éloigner sans re-
vante deux forces primitives agitent ces tour, la quantité de matière restant toujours
grandes masses, les roulent, les transportent la même,,cette source féconde de lumière et
et les animent; chacune agit à tout instant, de vie ne s'épuisera, ne tarira jamais car
et toutes deux, combinant leurs efforts, tra- les autres soleils qui lancent aussi conti-
cent les zones des sphères célestes, établis- nuellement leurs feux, rendent à notre so-
sent dans le milieu du vide des lieux fixes et )eii tout autant de lumière qu'ils en reçoi-
des routes déterminées et c'est du sein vent de lui.
même du mouvement que nait t'équitibru Les comètes, en beaucoup plus grand
des mondes et le repos de l'univers. nombre que les planètes, et dépendantes
La première de ces forces est également comme elles de la puissance du soleil, pres-
répartie la seconde a été distribuée en me- sent aussi sur ce foyer commun, en augmen-
sure inégale: chaque atome de matière a tent la ch;<rgc et contribuent de tout leur
une même quantité de force d'attraction poids à son embrasement elles font partie
chaque globe a une quantité différente de de noire univers, puisqu'elles sont sujettes,
force d'impulsion aussi est-il des astres comme les planètes, à l'attraction du soleil;
fixes et des astres errants, des globes qui ne mais elles n'ont rien de commun entre elles
semblent être faits que pour attirer, et d'au- ni avec les planètes, dans leur mouvement
tres pour pousser ou pour être poussés, des d'impulsion elles circulent chacune dans
sphères qui ont reçu une impulsion com- un plan différent et décrivent des orbes plus
mune dans !c même sens, et d'autres une ou moins allongés dans des périodes diffé-
impulsion particulière, des astres. solitaires rentes de temps, dont les unes sont de plu-
et d'autres accompagnés de satellites, des sieurs années, et les autres de quelques siè-
corps de tumière et des masses de ténèbres, cles le soleil tournant sur tui-méme, mais
des pianètes dont les différentes parties ne au reste immobile au milieu de tout, sert en
jouissent que successivement d'une lumière même temps de flambeau, de foyer, de pivot
empruntée, des comètes qui se perdent dans à toutes ces parties de la machine du monde.
l'obscurité des profondeurs de t'espace, et C'est par sa grandeur même qu'il demeure
reviennent après des siècles se parer de immobile et qu'il régit les autres globes;
nouveaux feux, des soleils qui paraissent, comme la force a été donnée proportionnel-
disparaissent et semblent alternativement se lement à la masse, qu'il est incomparable-
rallumer et s'éteindre, d'autres qui se mon- ment plus grand qu'aucune des comètes, et
trent une fois et s'évanouissent ensuite pour qu'il contient mille fois plus de matière que
jamais. Le ciel est le pays des grands événe- ]a plus grosse pianète, elles ne peuvent ni
ments mais à peine i'oei) humain peut-il tes le déranger, ni se soustraire à sa puissance,
saisir un soleil qui périt et qui cause la ca- qui, s'étendant à des distances immenses.
tastrophe d'un monde, ou d'un système de les contient toutes, et lui ramène au bout
mondes, ne fait d'autre effet à nos yeux que d'un temps celles qui s'éloignent le plus
celui d'un feu follet qui brille et qui s'é- quelques-unes même à leur retour s'en ap-
teint J'homme, borné à l'atome terrestre prochent de si près, qu'après avoir été re-
sur lequel il végète, voit cet atome comme froidies pendant des siècles, elles éprouvent
un monde et ne voit les mondes que comme une chaleur inconcevable elles sont sujet-
des atomes.. tes à des vicissitudes étranges par ces alter-
Car cette terre qu'il habite, à peine re- natives de chaleur et de froid extrême, aussi
connaissable parmi les autres globes, et tout bien que parles inégalités de leur mouve-
à fait invisible pour les sphères éloignées,est ment, qui tantôt est prodigieusement accé-
un million de fois plus petite que le soleil léré et ensuite infiniment retardé: ce sont,
qui !'éc)aire, et mille fois plus petite que tpour ainsi dire, des mondes en désordre, en
d'autres planètes qui comme elle sont su- comparaison des planètes, dont les orbites
bordonnées à la puissance de cet astre, et étant plus régulières, les mouvements plus
forcées à circuler autour de lui. Saturne, Ju- égaux, la température toujours la même,
piter, Mars, la Terre, Vénus, Mercure et le semblent être des lieux de repos, où tout
Soleil occupent la petite partie des cieux que étant constant, la nature peut établir un
nous appelons no<ret<M«ws. Toutes ces pla- plan, agir uniformément, se développer suc-
705 ESQUISSES GEOLOGUES ET GEOGRÂPHtQUES 7M
cessivemcnt dans toute son étendue. Parmi qu'avec tous ses efforts elle ne peut ni dé-
ces globes choisis entre les astres errants, truire ni surmonter.
celui que nous habitons paraît encore être La terre, élevée au-dessus du niveau de la
privilégié moins froid, moins éloigné que mer, est à l'abri de ses irruptions; sa surface,
Saturne, Jupiter et Mars, il est aussi moins émaillée de fleurs, parée d'une verdure tou-
brûlant que Vénus et Mercure, qui parais- jours renouvelée, peuplée de mille et mille
sent trop voisins de l'astre de la lumière. espèces d'animaux diHérents, est un lieu de
Aussi, avec quelle magnificence la nature repos, un séjour de délices, où l'homme,
ne brille-t-elle pas sur ta terre? Une lumière placé pour seconder la nature, préside à tous
pure s'étendant de l'orient au couchant dore les êtres; seul entre tous, capable de con-
successivement les hémisphères de ce globe naître et digne d'admirer, Dieu l'a fait spec-
un clément transparent et léger l'environne; tateur de l'univers et témoin de ses merveil-
une chaleur douce et féconde anime, fait les l'étincelle divine dont il est animé le
éclore tous les germes de vie des eaux vi- rend participant aux mystères divins c'est
ves et salutaires servent à leur entretien, à par cette lumière qu'il pense et réfléchit,
leur accroissement; des éminences distri- c'est par elle qu'il voit et lit dans le livre du
buées dans le mi!icu des terres arrêtent les monde, comme dans un exemplaire do la
vapeurs de l'air, rendent ces sources intaris- Divinité.
sables et toujours nouvelles des cavités im- La nature est le trône extérieur de la ma-
menses faites pour les recevoir partagent les gnificence divine; l'homme qui la contemple,
continents l'étendue de la mer est aussi qui l'étudie, s'élève par degrés au trône in-
grande que celle de la terre; ce n'est point térieur de la toute-puissance; fait pour
un élément froid et stérile, c'est un nouvel adorer le Créateur, il commande à toutes les
empire aussi riche, aussi peuplé que le pre- créatures vassal du ciel, roi de la terre, il
mier. Le doigt de Dieu a marqué leurs con- l'ennoblit, la peuple, l'enrichit; it établit
fins si la mer anticipe sur les plages de entre les êtres vivants l'ordre, la subordi-
l'Occident, elle laisse à découvert celles de nation, l'harmonie; it embellit la nature
l'Orient cette masse immense d'eau, inac- même, il la cultive, l'étend et la polit; en
tive par elle-même, suit les impressions des élague le chardon et la ronce, y multiplie
mouvements célestes, elle balance par des le raisin et la rosé. Voyez ces plages dé-
oscillations régulières de flux et de reflux, sertes, ces tristes contrées où l'homme n'a
elle s'élève et s'abaisse avec l'astre de la jamais résidé; couvertes ou plutôt hérissées
nuit, elle s'élève encore plus lorsqu'il con- de bois épais et noirs dans toutes les parties
court avec l'astre du jour, et que tous deux, é)evées, des arbres sans écorce et sans
réunissant leurs forces dans le temps des cime, courbés, rompus, tombant de vétusté,
équinoscs, causent les grandes marées no- d'autres en plus grand nombre gisants
tre correspondance avec le ciel n'est nulle au pied des premiers pour pourrir sur des
part mieux marquée. De ces mouvements monceaux déjà pourris, étouffent, enseve-
constants et généraux résultent des mouvo- lissent les germes prêts à éclore. La natarf,
ments variables et particuliers, des trans- qui partout brille par sa jeunesse, parait ici
ports de terre, des dépôts qui forment au dans sa décrépitude; la terre, surchargée par
fond des eaux des éminences semblables à le poids, surmontée par les débris de ses
celles que nous voyons sur la surface de la productions, n'offre, au lieu d'une verdure
terre des courants qui, suivant la direction florissante, qu'un espace encombré, traversé
de ces chaînes de montagnes, .leur donnent de vieux arbres chargés de plantes parasites,
une figure dont tous les angles se corres- de t'chcns, d'agarics, fruits impurs de la
pondent, et coulant au milieu des ondes corruption dans toutes les parties basses,
comme les eaux coulent sur la terre, sont des eaux mortes et croupissantes faute
en ell'et les fleuves de la mer. d'être conduites et dirigées; des terrains fau-
L'air, encore plus léger, plus ftnide que geux qui, n'étant ni solides, ni liquides, sont
l'eau, obéit aussi à un plus grand nombre inabordables, et demeurent également inu-
de puissances; l'action éloignée du soleil et tiles aux habitants de la terre et des eaux;
de la lune, l'action immédiate de la mer, des marécages qui, couverts de plantes
celle de la chaleur qui le raréfie, celle du aquatiques et fétides, ne nourrissent que des
froid qui le condense, y causent des agita- insectes vénéneux, et 'servent de repaires
tiens continuelles; les vents sont ses cou- aux animaux immondes. Entre ces marais
rants, ils poussent, ils assemblent les nua- infects qui occupent les lieux bas, et les fo-
ges, ils produisent les météores et transpor- rêts décrépites qui couvrent les terres éle-
tent au-dessus de la surface aride des conti- vées, s'étendent des espèces de landes, des
nenls terrestres les vapeurs humides des savanes qui n'ont rien de commun avec nos
plages maritimes; ils déterminent les orages, prairies; les mauvaises herbes y surmon-
répandent et distribuent les pluies fécondes tent, y étouffent les bonnes ce n'est point
et les rosées bienfaisantes; ils troublent les ce gazon fin qui semble faire le duvet de la
mouvenu nts de la mer, ils agitent la surface terre, ce n'est point cette pelouse émaillée
mobile des eaux, arrêtent ou précipitent les qui annonce sa brillante fécondité; ce sont
courants, les font rebrousser, soulèvent les des végétaux agrestes, des herbes dures,
flots, excitent les tempêtes; la mer irritée épineuses, entrelacées les unes dans les au-
s'étcvc vers le ciel, et vient en mugissant tres, qui semblent moins tenir à la terre
as briser contre des digues inébranlables qu'elles ne tiennent entre elles, et qui, se,
707 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 703
desséchant et repoussant successivement les seconderons, nous la cultiverons, nous t'ob-
unes sur les autres, forment une bourre serverons sans c'jsse pour vous offrir à cha-
grossière épaisse de plusieurs pieds. Nulle que instant un nouveau tribut de reconnais-
route, nulle communication nul vestige sance et d'admiration! 1
d'intelligence dans ces lieux sauvages;
l'homme, obligé de suivre les sentiers de la PYRÉNÉES.
bête farouche, s'il veut les parcourir; con-
traint de veiller sans cesse pour éviter d'en Nous donnons ici un aperçu général et
devenir la. proie; effrayé de leurs rugisse- statistique des Pyrénées, travail ou résumé
ments, saisi du silence même de ces pro- que nous avons établi après de nombreux
fondes solitudes, rebrousse chemin et dit voyages dans toutes les parties de ces monts
La nature brute est hideuse et mourante; célèbres.
c'est moi, moi seul qui peux la rendre Les Pyrénées sont une chaine de monta-
agréable et vivante desséchons ces marais, gnes qui sépare la France de la péninsule
animons ces eaux mortes en les faisant cou- hispanique, et traverse, en courant de l'ouest-
ler, formons-en des ruisseaux, des canaux; nord-ouest à l'est-sud-est, t'isthme, renfermé
employons cet élément actif et dévorant entre l'Océan et la Méditerranée.
qu'on nous avait caché et que nous ne de- GÉOGRAPHIEPHYSIQUE. Les Pyrénées s'é-
vons qu'à nous-mêmes mettons le feu à tendent entre les ~2° 26' et M° 23' de latitude
cette bourre superflue, à ces vieilles forêts septentrionale, et entre les 16° 62' et 20° 50'
déjà à demi consumées; achevons de dé-, de longitude à l'ouest du méridien de t'ite de
truire avec le feu ce que le feu n'aura pu Fer. Cette chaine forme le groupe septen-
consumer bientôt, au lieu du jonc, du né- trional du système hespérique, et se divise
nuphar, dont le crapaud composait son ve- elle-même, ainsi que ses contre-forts, en
nin, nous verrons paraître la renoncule, le quatre autres groupes appelés Pyrénées gal-
trèue, les herbes douces et salutaires; des Meft~UM, .Pyrénées cnn<n6rt'~MM, Pyrénées
troupeaux d'animaux bondissants fouleront as<ur!MM et Pyrénées ca~ax/MM, ainsi dési-
cette terre jadis impraticable; ils y trouve- gnées du nom des Callaici qui les habitaient.
ront une subsistance abondante, une pâ- Le premier de ces groupes, qui séparait
ture toujours renaissante; ils se multiplie- la Gaule de l'Ibérie, comprend l'extrémité
ront pour se multiplier encore servons- orientale de la chaîne, et se partage à son
nous de ces nouveaux aides pour achever tour, sur le versant septentrional, eh basses
no'tre ouvrage; que le bout soumis au joug Pyrénées, hautes Pyrénées et Pyrénées orien-
emploie ses forces et le poids de sa masse à tales et, sur le versant méridional, en Pyré-
sillonner la terre, qu'elle rajeunisse par la nées de la Calalogne, Pyrénées de l'Aragon
culture; une nature nouvelle va sortir de et Pyrénées de la Navarre. Ses points les plus
nos mains. culminants sont ceux du pic Poseto, qui a
Grand Dieu 1 dont la seule présence sou- 3M9 mètres, et du pic Nethon, dont l'éléva-
tient la nature et maintient t'harmonie des tion est de 3~67. Le second groupe, situé à
tois de l'univers; vous qui du trône immo- l'ouest du précédent, se compose de la Sierra
bile de t'Empyrée, voyez rouler sous vos d'Arazar, de celle de Salinas et de celle do
pieds toutes les sphères célestes sans choc et San-Satvador, dont les sommités atteignent
sans confusion; qui du sein du repos repro- de 1?00 à 2000 mètres. Le troisième groupe
duisez à chaque instant leurs mouvements est formé par les montagnes des Asturies, la
immenses, et seul régissez dans une paix Sierra de Séjos, celle de Cavadonga et celle
profonde ce nombre infini de cieux et de de Penamaretta, ia pena de Peuaranda, qui
mondes rendez, rendez enfin le calme à la est élevée de 3MO mètres, et le mont Gavia-
terre agitée! Qu'eHe soit dans Je silence! 1 via, qui en a 2M3. Le quatrième groupe,
Qu'à votre voix la discorde et la guerre ces- enSn,cst représenté par les cimes les moins
sent de faire retentir leurs clameurs orgueil- hautes de la chaine, c'est-à-dire celles qui
leuses Dieu de bonté! auteur de tous les atteignent au plus 8 à 900 mètres, comme la
êtres, vos regards paternels embrassent tous Pena Trivina, par exemple. On a proposé
les objets de la création; mais l'homme est aussi de réunir les divers ramifications et
votre être de choix vous avez éclairé son contre-forts qui s'étendent en Espagne sous
âme d',un rayon de votre lumière immor- le nom de .S~teme pyrénaïque. Quant aux
telle; comblez vos bienfaits en pénétra'tt son rameaux qui se prolongent en France et se
cœur d'un trait de votre amour; ce senti- redressent notablement sur plusieurs points,
ment divin, se répandant partout, réunira on peut citer entre autres les Corbières, la
les natures ennemies; l'homme ne craindra montagne Noire, les sommités del'Aveyron,
plus t'a~pect de t'homme, le fer homicide celles de la Lozère, etc., groupes qui éta-
n'armera plus sa main; le feu dévorant de la blissent un lien plus ou ,moins direct, plus
guerre ne fera plus tarir la source des géné- ou moins interrompu entre les Pyrénées et
rations l'espèce humaine, maintenant af- les Alpes.
faiblie, mutilée, moissonnée dans sa fleur, .MoM<a<yHM.La chaine centrale des Pyré-
germera de nouveau et se muttiptiera sans nées se divise en deux lignes de sommités
nombre; la nature, accablée sous le poids qui viennent aboutir, l'une contre l'autre, à
des néaux, stérile, abandonnée, reprendra peu près vers le milieu de sa longueur, où
bientôt avec une nouvelle vie son ancienne elles forment un coude presque rectangu-
fécondité; et nous, Dieu bienfaiteur, nous la laire, en sorte que le prolongement de ces
709 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHtQUES. 7KÏ
lignes offre deux parallèles éloignées l'une seulement. Presque tous les passages des
de l'autre d'environ 30,000 mètres. Les Pyrénées ontdans leurs environs une espèce
monts pyrénéens, qui s'élèvent graduelle- d'hospice, qui, tors même que des gardiens
ment à partir des environs du cap de Figue- ne t'habitent point, n'en offre pas moins un
roa jusqu'au groupe du Marboré, vers le abri très-utite aux voyageurs.
centre de ta'chaîne, s'abaissent ensuite, à Fn//e'M. Elles sont encore plus multipliées
peu près dans la même progression, pour que les ports dans tes Pyrénées mais cha-
disparaître entièrement au cap de Creux. cun de ceux-ci donne entrée dans deux val-
Les points culminants sont très-nombreux lées, une sur chaque versant. Les vattées
dans les Pyrénées; mais nous nous borne- pyrénéennes ont cela de particulier, que les
rons à la mention des suivants, en partant transversales s'y montrent en pius grand
de ceux dont l'élévation est la plus grande nombre que les longitudinales ou p.trattètcs
pour arriver, progressivement, a ceux dont au faite, et sont celles qui ont le plus de pro-
la hauteur est peu considérable. Ainsi le pic fondeur, tandis que c'est tout le contraire
Poseto, dans la vattéc d'Astos, a 34.99 mètres; pour les vallées alpines; elles offrent aussi
la Matadctta, ou pic de Nethon, 3't67; le cette disposition non moins remarquable,
groupe de Marboré mont Perdu, 3~01; Cy- qu'à partir du f;)i)o de la chaîne principale
lindre, 335~; Cascade, 3261; et Brèche de jusqu'aux dernières pentes des deux ver-
Rotand, 2982; le Vignemale, 3352; le pic de sants opposés, elles forment une suite de
Montcalm, vattéed'Ausat, 3236; le pic de bassins vidsnt successivement teurs eaux
Biédous, vaHéede Gistain, 3230; le pic Long, t'un dans l'autre, d'où il faut nécessairement
vallée de Gèdre, 3213; le pic de Crabioutes, conckne que la formation de ces vallées
vallée de Lys; 3162; le pic de Néouviettc, n'est point le résuttatnides courants de mer,
3~35; le tuque dél Maoupas, vallée de Lys, ni du soulèvement ou de l'affaissement des
3133; le pic de Badescure, vallée de Bun, montagnes, mais bien de cette chute cons-
3133; le pic Quayrat, vallée d'Astos, 3085; tante dos eaux. Les vallées, ainsi étayécs,
le pic Fourcanade, 30M; le pic d'Arrio- sont souvent très-étroites et rapides à leur
Grand, vattée d'Arun, 2990; le pic deB; origine; mai~ quelquefois aussi elles se dis-
ronde, 2962; le pic des Aiguillons, 2955; le posent comme dt's cirques, dont le plus re-
pic de la Serrièrc, vallée d'Aston,2!)39;ie nommé est rOute de Gavarnie. Les vallées-
mont Arto, 2927 le pic du Midi de Migorrc, transversales se dirigent, en généra), du sud
2896; le pic de Montoutiou, 2887; le pic au nord; les longitudinales sont au nombre
d'Arré, 2880 le pic de la Noux, 28M.; le pic de vingt-sept sur le revers méridional et de
d'Arbizon, 2832; le pic de MontvaHicr, près vingt-neuf sur le revers septentrional. D'au-.
Saint-Girons, 2823; le pic de Fontargente, tres vallées encore s'appuient sur les longi-
2807; le mont Arrouy, 278~; ieCanigbu, ludinales pour former avec elles un anglo
277~ le pic Peizic, aux sources de t'Ariége, droit; telle est, entre autres, celle de Ha< eus-
2768 le pic du Midi d'Ossau, 27~2 le pic de se, qui débouche dans la plaine de Saint-
Sacroutz, 2716; le tuque de Sieyo, 2716; le Bertrand. Les vallées principales des basses
pic de Crabère, 2627; le mont Astainca, Pyrénées sont celles d'Ossau, do Neïs, de
2562; le mont Mosset, 2398; le pic de Mon- Mious, de Machcbat, du Vatentin, d'Aspe,
taigu, 2312 le mont de Tabe ou de Saint- de Lescure, de Barétous, du Vert, de la Bour-
Barthetemy, 2303; le Tourmatet, 2194.; le daque, de Guerre, de Lourdios, de la Soule,
pic d'Anie ou d'Aituga, 2181 to pic de Ber- de la Biduuxe, de Lusaïde, de Baygory, etc.
gons, 21SO; le pictfe Leyré, 2150; le pic -Dans les hautes Pyrénées sont les vallées
d'Endrou, 2053; le pic de Cambiel, 2037 le de Luchon, de naroussc. dé Burbe, du Lys,
mont Orby, 2000; la pena de Lhioriz, 1591 de la Pique, d'Artigue-Tcttine, d'Arbouste,
te pic del Rey. 13&6; te picdeBugarach, d'Oneit, de Louron, de Lasto, de Gistain, de
1216; le mont Haya, 970; le mont Tauch, Lessera, de Vénasque, d'Aure, deGavarnie,
867; te mont Agaric, 588; et le pic d'Aisquc- de Héas, de Beyrede, d'Dhct, de Trébous, de
bel, entre la Bidassoa et le port du Passage, Lespottne, deCampan,dc'Peyras, de Quey-
539. ras, de Baréges, de Lienz, de Bastan, d'Ar-
Passages. Ceux que les Pyrénées présen- gellès, deCauterets, d'Arun, de Lutour, du
tent à leur sommet sont en très-grand nom- Camp-Basque, du Gautu, de Marcadaou, d'Os-
bre, mais peu sont accessibles pour les voi- sone, d'Estaubé, d'Ordesa, de Faulo, de Biel-
tures. Ces brèches ou échancrurcs reçoivent sa, etc.-Les Pyrénées orientales ont tes val-
le nom de ports vers le centre de la chaine, tées de l'Aude, de Mosset, de la Téta, de la
et celui de cols dans la partie orientale. Cel- Gty, du Tech, de Prats, de Cabréri, de Ca-
les de ces dépressions qui sont le plus re- ro),d'Andorfp,dct'Ariégc,d'Ascou,d'Orgeix,
marquables par leur élévation sont le port de Prades, de Nagear, de Castellet, d'Aston,
d'Oo, situé à 2988 mètres celui de Cambiel, de Savignac, d'Dnac, d'Urg, de Cabanes, do
à 2586 puis ceux de Vie), à 2aM de Viella, Saint-Martin, de Caussou, du Sallat, d'Aran,
à 2~95 de la Pez, à 2M4. de la Picade, à d'Ercé, de Seix, de Saurat, etc.
2~21 de la Pinède, à 2MO de Venasque, à Glaciers. Il existe sur les points tes ptus
2388; de la Gtère, à 2312; et de Gavarnio, à élevés des Pyrénées, et surtout entre les val.
2~89. Plusieurs de ces ports sont plus élevés lées de la Gaume et celle d'Ossau, des gla-
une les cols dugrand.S.tint-Bcrnardctdu ciers assez considérabies, mais peu nom-
Saint-Gothard, puisque le premier de ceux- breux, que de longs iutervaties séparent le
ci n'est qu'à 2~59 mètres et le second à 206~ plus souvent, et dont la direction est gêné'
7ii ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 7H

ralement dans le sens de la crête de la mon- d'esquisser les immenses ramifications de


tagne qu'ils occupent. Ces glaciers se remar- ces courants d'eau qui prennent naissance
quent principalement sur le versant septen- dans les ftaocs des monts pyrénéens, et sit-
trional. Quant à ceux qui se trouvent sur le lonnent ensuite leur surface, ainsi que les
versant méridional, ils reposent sur les pen- contrées adjacentes. Les basses Pyrénées
tes opposées au nord, à l'exception, néan- sont arrosées par l'Adour, qui nait au pied
moins, de quelques-uns, qui, bien que si- du pic du Midi, et qui fut couvert des vais-
tués sur le côté méridional, sont abrités par seaux romains, à l'époque où Auguste et
de hautes montagnes; mais ces glaciers ne Messala soumirent les Gantabres par la Bi.
sont guère que des umas de neiges qui fon- dassoa, le Vert, le Nées, la Bidouze, le Job,
dent habituellement au mois d'août. Parmi l'Uhaishandia et la Haussettc; par les gaves
les véritables glaciers, on distingue ceux de de Pau, d'Oloron, d'Aspe et d'Ossau et sous
la Maladetta, de Cabridoul, du mont Perdu, les murs de Saint-Jean-Pied-de-Port se réu-
du Vignemale et de Néouvielle. Le pied du nissent les ruisseaux qui sourdent des monts
premier est à environ 23M mètres au-dessus neigeux de Mendibetsa, Attalairay, Erostate
du niveau de la mer, 500 au-dessus du sol et Orion, lesquels ruisseaux se grossissent
de la vallée, et sa largeur est d'à peu près encore, non loin de la ville, de l'Aïsseneco-
2MO. Le glacier de Cabridou), placé dans la Erréca et du Galsa-Gorrico. C'est de la réu-
vallée de Lys, est sillonné par de nombreuses nion deces cours d'cap queprovientia Nive.
crevasses qui en rendent l'accès aussi diffi- -Les hautes Pyrénées sont parcourues par
cile que dangereux. Celui du mont Perdu, la Garonne, qui prend sa source au plan de
situé au fond de la vallée de Pinède, est éga- Goueou, dans la gorge d'Artiguc-Tclline, val
lement coupé par de larges crevasses, et ses d'Aran, et par la Gimone, t'Arros, la Save,
flancs sont très-escarpés; il en est de même la Neste, l'Ourse, la Nivelle, le Louzon, les
de celui du Vignemale,dont les eaux forment gaves de Bun, de Cauterets, etc.-Dans les
le gave d'Ossone; et enfin le glacier de Néou- Pyrénées orientales sont l'Aude, qui prend
vielle, l'un des plus considérables, a des sa source au pied des hauteurs de Carlitte;
flancs d'une rapidité considérable. Les neiges l'Ariége, qui naît aussi dans les environs de
sont pcrpétuettes sur les Pyrénées, à la hau- Mont-Louis et du port de Franiquel, se gros-
teur de 3700 à 2800 mètres. sissant ensuite du Baladra, de l'Hespisa-
Lacs. Les bassins les plus élevés des Pyré- let, etc. la Gly, qui a sa source dans tes Cor-
nées contiennent fréquemment des lacs dont bières, près de Saint-Paul-de-Fenouillet, et
la dimension est relative à celle de ces bas- se grossit du Maury, du Verdoubte et du Ro.
sins eux-mêmes; ils sont plus nombreux sur buel; le Têt ou Téta, qui vient des étangs
le versant septentrional que sur celui du de Puy-Prigue et se grossit de plusieurs ruis-
midi; et la différence de température et le seaux, parmi lesquels on remarque princi-
moins de rapidité de pente font que tes mas- palement ceux de Prats, de Halagné, de Ca-
ses d'eau y ont plus ou moins d'importance, rensac, de Lentilla, de Boules, de Cabrils,
comme souvent aussi elles sont couvertes de d'Ëpinouse, etc.; le Tech, qui prend sa source
glace toute l'année. Les lacs d'Oo et du Por- vers la frontière d'Espagne; puis le Réart, la
tillon d'Oo, par exemple, ne dégètent jamais; Sals, la Castellane, la Désise, etc. Le versant
et ceux du mont Perdu et d'Estoum-Soubi- méridional donne naissance à l'Èbre, au
ran conservent de la glace jusqu'au mois Minho. etc.
d'août. Les principaux lacs des Pyrénées CatcadM. Les principales sont celles de
sont ceux de Seculejo et d'Espingo, sur la Gavarnie, dont.la chute est de M)5 mètres
montagne d'Oo; le Houchet, à la base du pic de Lauterbrunncn, haute de 288 mètres; de
du Midi; deBetac, sur le Canigou; de Gau- Seculejo, qui a 256 mètres puis celle de Ce-
be, près de Cauterets deHéas;d'Hstom, riset, du Pas-de-1'Ours et de Roussis, près de
dans le vallon de Lutour; de Tabe; de Bar- Cauterets; et enfin celles du Val-Jaret et de
renc, dans les Corhières de Glaire, de Coum- Saousa.
belongue, de Coumbe-Scure, de Mait, de ~oto'ceN minérales et </tf?'<Ha/M. Ces sour-
Mourelle et de Stellat, dans le val de Lienz ces sont extrêmement nombreuses dans les
le lac glacé de Selh-de-la-Baque; la fontaine Pyrénées, et la majeure partie ont des vertus
intermittente de Saillagouse puis les lacs de éprouvées depuis une longue suite de sièctcs,
Lourde, d'Arrens, d'Estaigne, d'Escoubous, puisqu'elles furent recherchées parles Ro-
des Truites, de Tersan, d'Aigue-Cluse, du mains, qui renfermèrent plusieurs d'entre
Couret, d'Anchet, de Camon, d'Ovat et d'O- elles dans des édifices somptueux. Les éta-
mar, dans les hautes Pyrénées et ceux du -btissements les plus remarquables des basses
Canigou, du Carensa, de Cambradase, de Pyrénées sont 1° Les Eaux-Bonnes, où
Camardous, de Carlitte, de Puy-de-Prigue, furent envoyés les soldats blessés à Pavie, et
de l'Aude, de Componnel, de Blu, d'Essalar, qui ont trois sources principales la source
de Corneilla-del-Bercol, de Saint-Cyprien, Vieille, la source Neuve et la source d'Or-
de Leucate, etc., dans les Pyrénées orien- tech 2* les Eaux-Chaudes, dont cinq sour-
tales. ces la fontaine du Roi.t'Esquirette, le Trou,
7!:uierM. Le système hydrographique des l'Aresec et la Main-Vieille, sont éprouvées
Pyrénées a un développement très-vaste, contre les obstructions et les maiadies qui
très-compliqué, et n'a pas encore été suffi- en dépendent. Viennent ensuite les eaux ther-
samment étudié. Les limites de ce Diction- males ou ferrugineuses de Salies, d'Acous,
naire ne nous permettraient pas, d'ailleurs, d'Escol, de Gau, de Surde, de Borce, de Bc-
713 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GKOGttAPXtQUKS. 714
dous, de Monein, d'Ogeu, de Sare, d'Aydius, terie.–Entin le département de l'Aude pos-
de Sarrance, etc'Les hautes Pyrénées pré- sède, 1° les bains de Rennes, l'ancienne 7!Ae-
sentent, en première ligne, 1" les sources de da, dans les Corbières, lesquels ont cinq
Bagnères-de-Bigorre, anciennement FtCM~ sources trois thermales, le bain Fort, le
jd~MeM~n, qui portent les noms de bains de bain de la Reine et le bain Doux et deux
Bré, de Mora, de Santé, de Versailles, de la froides, le bain du Cercle et celui du Pont;
Peyrie, de Belle-Vue, de Théas, de Cazaux, 2° ceux d'Aleth, qui ont trois sources ther-
du Foulon, de Petit-Bain, d'eau de la Serre, males et une froide; puis les sources de Sou-
d'eau du Salut, d'eau de Pinac, d'eau de graigne, de Ginoles, de Campagne, d'Escou-
Saint-Roc, de sources de la Reine, de la Gu- loubre, de Cartanières, de Paziols, etc.
tière, du Petit-Prieur, d'Angoulême, de Fon. CONSTITUTIONGÉOGNOSTtQUE.Le soulève-
taine-Nouvelle, de fontaine ferrugineuse de ment des Pyrénées serait le neuvième dans s
Carrère et de roc de Lanncs 2° Baréges, qui l'ordre établi par M. Elie de Beaumont, et
compte les bains de Genty, du Papillon, de aurait été simultané avec celui des Apen-
la Chapelle, de l'entrée et du fond de'Polard; nins, de la chaîne du Carmel, en Syrie, des
3°Cauterets, que fréquentait la reine Mar- montagnes de la Mésopotamie, de la chaîne de
guerite, soeur de François 1' et dont les Gates, dans l'Inde, de celle des Alleghanys,
sources, au nombre de dix, sont appelées dans l'Amérique septentrionale. Ce soulève-
bains de Bruzaud, de la Reine, de Poze, de ment aurait eu lieu entre l'époque secon-
César, de la Raittière, du Petit-Saint-Sau- daire et l'époque tertiaire, et dans la direc-
veur, de Mahourat, des OEufs et du Roi tion de l'ouest-nord-ouest à l'est-sud-est.
~° Saint-Sauveur, qui a treize sources, dont Voilà ce que la science cherche à constater;
les principales sont celles de-la Chapelle, de mais les vieilles légendes ne manquent pas
la Terrasse, de Béségua et de la Châtaigne- d'exprimer une opinion toute différente sur
raie 5° Capbvern, l'ancien ~MœCoMt~no- la formation des Pyrénées. Selon t-ttes, l'exis-
r«tK, dont les deux sources portent le nom tence des monts Pyrénées serait due à un té-
de grande Source et de fontaine du Bout idet; moignage de regret qu'Alcide aurait donné à
6° Cadéac, vallée d'Aure, établissement fondé Pyrène, fille de Bébrix, roi des Celtes. Ayant
par la reine de Navarre, fille de Jean, qui y appris, au retour d'un voyage,que celle qu'il
avait été délivrée de la lèpre. On trouve, aimait avait été déchirée par des animaux
après cela, d'autres sources, chaudes ou sauvages, il rassembla, plein de désespoir,
froides, à Luz, Lescun, Beaucen, Baux, Si- les membres dispersés de la princesse, et,
radan, Gazost, Labassère, etc.-Les Pyré- afin de consacrer à celle-ci un monument
nées orientales, dans lesquelles on ne peut immortel, il souleva tous les rochers de la
faire un pas, pour ainsi dire, sans rencon- contrée et les entassa, pour former un tom-
trer une source minérale, offrent d'abord beau gigantesque qui s'étendit des rives de
les établissements thermaux de Motitg, de t'Océan à celles de la Méditerranée. Quoi
Vernet, d'Arles et de la Preste, puis ceux qu'il en soit, au surplus, de l'origine des
d'Elo, d'Err, de Mosset, de Saint-Paul-de- Pyrénées, la convulsion qui leur a donné
Fen'ouillet, de Corneilla, d'Espira, de las Es- naissance fut, sans contredit, l'une des plus
caldas, de Fort-lcs-Bains, de Fornral, de énergiques que le sol de l'Europe ait jus-
Force-Réat, de Glorianes, de Lio, de Les- qu'alors éprouvées; et l'apparition des Alpes
querde, de Montner, de Monné, de Mont- put seule lui en procurer de plus fortes en-
Louis, de Neyres, de Notre-Dame-de-Conso- core. A cette époque du soulèvement des
lation, de Nohedas, de Sorède, de Salces, de Pyrénées et de la formation des Alpes, se dé-
Saint-Martin, de Fenotiilla, de Thoès, de posèrent particulièrement la plus grande
Tautavel, de Vinça, de Villefranche, de Rey- partie des couches d'étain. Le terrain grani-
nes, de Fillos, d'Estoher, de Mir, de Nossa, tique forme le noyau de la chaîne des Pyré-
de Saint-Thomas, de Caudiés, etc.-Dans le nées, et le cap Creux n'est qu'une masse in-
département de la Haute Garonne on trouve tégrale de granité. Depuis ce cap et en sui-.
premièrement Bagnères-de-Luchon, anciens vant le littoral méditerranéen jusqu'aux ti-
thermes onésiens des Romains, qui ont au- ves de l'Aude, toute la plaine qui succède
jourd'hui huit sources appelées source de la aux dernières pentes des Pyrénées appartient
Grotte supérieure, source de la Reine, source au terrain supercrétacé et présente de vastes
des Yeux, source Richard, source Ferras, surfaces couvertes d'atterrissements. Ce ter-
source Froide et source Blanche; puis t'éta- rain,depuis la Méditerranée jusqu'à l'Océan,
blissement d'Encausse, près de Saint-Gau- forme un immense dépôt qui se termine à
dens celui de Lig, v.~)ée d'Azan, qui compte l'embouchure de l'Adour. Le mont Alaric,
six sources; celui d'Escousse, où séjour- que l'on voit isolé entre l'Aude et l'Orbière,
nèrent Chapelle et Bachaumont; et enGn se compose de roches jurassiques; et il en
ceux de la Barthe-la-Rivière, de Sainte-Ma- est de même des ramifications des Corbièrcsj
rie, de Sidaran, de Montespan, de Barbazan, et d'une bande étroite qui, s'appuyant sur les.
de Sainte-Madeteine-de-Ftourens, de Bour- pentes de la chaîne, va se terminer sur la
rassol et de Montjoire.–Dans le département rive droite de l'Adour. Recouvert ensuite
de l'Ariége sont les bains d'Ax, qui ont trois par la formation crétacée, le calcaire juras-
sources, celles de Caloubret, de Breil et de sique ne se rencontre plus qu'à Navarreins,
Boulies; ceux d'Ussat, de Carcanières et d'où, suivant la rive qau~hedu gave de Pau.
d'Audinac; puis ceux de Bastide-du-Peyr.tt, et s'adossant aux pentes des Pyrén~&s, il ga-
d~ Pamiers, de Tarascon et de Sainte-Qui- t;no l'emb uchure de ta Didassoa. A côté de
DICTIONN. UE GÉOLOGIE. 23
~5 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 7~6
la formation jurassique s'élève le terrain Corbieres sont une mine inépuisable d'hip-
schisteux, lequel constitue les montagnes et purites, de madréporHes et autres produits
les vallées qui, sur toute la longueur de la marins.
chaîne, descendent des hautes cimes graniti- 6fo«e~. Le calcaire jurassique des Pyré-
ques. Au-dessus de ces points culminants se nées offre un assez grand nombre de cavités
dressent aussi quelquefois des pics composés tout le long de la chaîne, et si ces cavités
de schistes micacés, tels, par exemple, que n'ont pas généralement les vastes propor-
le pic Trabesson, le pic du Midi et celui de tions de celles que l'on trouve ailleurs dans
Montaigu. Les granites des Pyrénées se le même terrain, plusieurs, cependant, sont
montrent dans des conditions de gisement et dignes de fixer l'attention telles sont, par
dans des relations minéralogiques extrême- exemple, la grotte de Villefranclie ou Cam
ment remarquables et qui ont beaucoup d'a- Bastera, à laquelle on ne parvient qu'après
nalogie avec l'éjection des dykes. On trouve, avoir monté un escalier de cent trente-deux
en effet, des masses granitoïdes intercalées marches celle de Gargas, dans la vallée de
dans des couches calcaires où elles n'ont pu Barousse, que l'on s'est avisé de considérer
s'introduire que sous forme de filons; des al- comme l'antre favori de l'enchanteur Me) lin;
térations très-prononcées ont eu lieu sur les celle.de Bédeillac, où l'on s'est amusé aussi
plans de contact; les calcaires sont changés à placer le tombeau de Roland; celle d'Ussat,
en marbres et en dolomies; et le minerai de près Tarascon, où se trouvent les plus belles
fer peut être considéré comme le produit des stalactites; celle d'Espalungue, dans la val-
réactions qui se sont opérées. Le terrain lée d'Ossau et celle de Sirach, non loin de
de transition occupe aussi une vaste étendue Prades, dans les Pyrénées-Orientales, Vien-
dans la chaîne des Pyrénées et forme deux nent ensuite les grottes d'Iseste, vaiïée d'Os-
bandes épaisses qui longent au nord et au sau d'En-Britchot, près de la Presle; de Pa-
sud la zone granitique. Le grès rouge ne lumeros, près de Portel; de Font-Santo, de
constitue point de masses importantes, et la Troubat, dans la vaiïée de Barousse; d'Urion,
plus grande hauteur à laquelle il atteigne est dans les Basses-Pyrénées; de Cerbère et de
d'à peu près 2200 mètres.–Mais l'une des Corsavy, près d'Arles, Pyrénées-Orientales;
roches les plus remarquables des Pyrénées d'Isturits, dans la vallée d'Aspe; de Manhou-
est l'ophite ou grunstein, espèce de porphyre rat, près de Cauterets; de Naupuunts, dans
d'origine ignée, qui a été l'objet des recher- la vallée d'Aure; de Pallasset, Gèdre; de
ches de prédilection du savant abbé Palas- Cova-Den-Pey, près Mon) ferré; de Lorlet, de
sou. Cette roche forme, au pied de la chaine Meigut, etc. Sur les rives de la Neste, dans la
et dans les vallées, des monlicules isolés et vallée d'Aure. il y a aussi des grottes qui fu-
arrondis; rarement on la rencontre en mas- rent fortiuées pendant l'occupation du pays
ses vers le centre; et c'est au soulèvement par les Anglais.
de cette roche que quelques-uns attribuent .Mar~f'M. Le terrain schisteux des Pyré-
les dislocations qui se montrent dans les Py- nées abonde en calcaire dont les variétés
rénées occidentales. La présence de t'ophite fournissent à l'industrie des marbres nom-
est constamment annoncée par des varia- breux et très-recherchés. Ce calcaire repose
tions brusques dans la direction et l'inclinai- quelquefois sur le terrain granitique; mais,
son des couches par le nombre plus ou plus communément, il se trouve intercalé
moins considérable des brèches; et cette ro- dans le schiste micacé, et souvent aussi ses
che, véritable Protée, apparaît sous les as- fragments forment des brèches de diverses
pects les plus variés, relativement à sa tex- nuances qui couronnent plusieurs monta-
ture et à sa conteur, Il arrive très-souvent gnes. Les Romains employèrent à profusion
aussi que son développement et celui du les marbres des Pyrénées dans tous les mo-
gyp<e sont simultanés; que, dans ce cas, ils numents qu'ils élevèrent dans le voisin.tgo
sont presque toujours acccompagnés de de cette chaine, et l'on en trouve des prcu-
sources salées et de sel gemme et le princi- ves dans les édifices qui subsistent encore.
pal centre d'exploitation des sources salées Au moyen âge, on en (it un grand usage
est le cirque de calcaires crétacés d'Anona, dans la construction des égtiscs; enfin Fran-
cratère de soulèvement dont l'ophite et le çois 1", Henri IV, Louis XIV et Napoléon so
gypse occupent le centre. Les eaux salées y urent gloire d'orner leurs palais de marbres
sortent d'un puisard qui est au milieu de pyrénéens. Les marbres blancs ont é!é ou
l'ophite. Comme l'ophite, le pyroxène en sont encore exploités àMontoto,Mont-Niane,
roche joue un rôle assez important dans la Loubie, Medous, vaUée d'Ossau, Sost, Scix,
constitution des Pyrénées, où on le trouve Bagnères-de-Bigorre, Ilhet Jozet-d'Izaut
intercalé dans le calcaire primitif. Sur le Sarrance, Tuchau, etc. Le marbre rougo
versant septentrional de la chaîne, toutes les et blanc, à Argot-Dessus; le blanc veiné de
couches s'inclinent du sud au nord, en for- gris et de vert, à Bagnères; le blanc et vert,
mant un angle de 45°; et les mêmes terrains blanc et violet, et blanc et rouge, à Seix; le
offrent la même inclinaison sur le versant blanc et vert, à ~aint-Gaudens; le blanc
méridional. Diverses parties des Pyrénées nuancé de rouge, à Medous; le blanc taché
sont riches en fossiles; mais il parait qu'on de rouge, à Laguingue; le blanc et rouge, à
a négligé, jusqu'à ce jour, d'explorer les ViHefranche. Les marbres gris, à Saint-
grottes qui existent dans les flancs de ces Sauveur, au col de Siscoos, à Saint-Michel,
montagnes, pour y chercher des ossements Olhomme, Saint-Girons, Saint-Etienne de
qui doivent sans doute s'y rencontrer. Les Baigorry, Arugne, Uhart, Lege, Lasse, La-
?n ESQUISSES CEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES, 7i8
runs,Larieu, Lagtnngue, Mont-Perdu, Man- deur indéterminée; l'autre, non exploitée,
cioux. Massât, Pierrefite, Bandeau, Monge- est soudée à la première sur la base, de telle
los, Bédous, Cibits, l'île des Faisans, etc. sorte qu'elles onrent l'apparence de deux
Les marbres gris nuancés de rouge et de renflements du même massif elle ne paratt
blanc, à Montferrand les gris et jaunes avec point stratiuée, et, abandonnée aux a'ctions
taches rouges, à Sarrancolin les gris et atmosphériques, elle devient escarpée, hé-
noirs, à A.udinac; ,le gris jaspé, à Barbazan. rissée de pointes aiguës, ce qui lui donne de
Lesmarbres ve~ts, à Lescun; ie rubané la ressemblance avec un glacier. Les sources
vert et rouge, à Sost. Les marbres roses, à salées sont fréquentes dans les Pyrénées, et
Médous, Sost, Cicrp, Autin, Saint-Girons, etc. leur salure ne saurait être attribuée qu'à la
Le marbre nankin, à Mancioux.-Les mar- circulation souterraine et au contact avec
bres rouges, à Salat, Seix, Saint-Girons, etc. les masses, puisque, à mesure que ces sour-
Les marbres noirs, à Seix, Villefranche, ces s'éloignent du point de contact, leur sa-
Saint-.Girons; noir veiné de ,blanc, à Saint- lure diminue. I! y a des sources salées à la
Bertrand, Arudy, Audinac, etc. noir jaspé, à Salcette, à Durban, à Salies, à Salces, à Sau-
Barbazan. Les lumacfielles, à Pène-d'Es- gues, etc.–On croit avoir reconnu une mine
cot, etc.; la brèche jaune et noire, à Bau- d'or à Saint-Estèvc, et la plupart des cou-
déan la blanche et jaune, à Pène-de-Saint- rants d'eau de l'Ariége ont des sables plus
Martin la griotte, à Sost; le sarrancolin, à ou moins aurifères qui furent jadis un objet
Sarrancolin, dans la vallée d'Aure, les val- d'exploitation.–On dit avoir trouvé des indi-
ions de Bcyrèdf, etc.; le marbre coquillier, à ces du mines d'argent à Saint-Gougat, Sainte-
Espalangue, Maucioux, etc. Enfin il y a en- Elisabeth, Ondarolles, Cabanes, Freissinet,
core des marbrières à Vicdessos, Saint-Béat, Cannette, Astohisar, Azain, au val de t'As-
Tarascon, Verdets, Ven{)sque, Eygun, Pena to, etc.-Des mines de plomb argentifère
Blanca, Biros, Bizes-Nistos, Beyrude, Beule- existent dans les montagnes de Courette, de
tcrneri, Cascastel, dans la vallée de Campan, Cazenave, du Turon, des Artigues, de Saint-
à Cadéac, Caunes, Escot, aux Eaux-Chaudes, Philippe, de Cazet de Héas, de la Raittère,
à Gabat, Gourdan, Huart, Houras, Hèches, de Bax, de ta VazeiDe, de )a Chourc et de
Izaourt, Lourdes, Loubie, etc., etc. Fourcade de Belzayet, au trou des Maures,
Minéraux. Le terrain granitique des Pyré- au bois de H.egeutte, à celui de Ramou-
nées est peu riche en filons méta))iques, et, nouille, à celui de la Providence, à Laruns,
jusqu'ici, on n'y a observé que le ptomb et Azet, Gèdre-Dessus, Araïus, Gazos, etc.-
le fer qui s'y présentent quelquefois en cou- Les mines de fer se rencontrent à Asté, As-
ches mais, en revanche, le fer, le plomb, cous, Artigue, Arnave, Arbas, Bonaus de
l'antimoine, le cuivre, etc., sont ifort abon- Sinzac, Freissinet, Foix, Fillos, Gavarnie,
dants dans les formations schisteuses. Le Houillette, vallée de Hèches, Haux,'Juzpt-
grès rouge ne contient que du fer sulfuré, d'Izaut, Jara Lourdatès, Loubie, Piqqueta,
du fer hydraté et du cuivre pyriteux. Quel- Larroque, Larieu, Bessole's, Bernadelle, Be-
ques écrivains ont avancé que les Phéni- dous, vallée de Carol, Carbon de la Ramail-
ciens avaient ouvert, les premiers, des mines lère, Cabanes. Escoul, Eaux-Bonnes, Lar-
dans les Pyrénées et longtemps la tradi- race, Larcat, Melles, Rasin, PiouseHe, Des-
tion reproduisit cette fable, que, des ber- sole, Cassagne, Massac, Mas-d'Azil, Miglos,
gers ayant incendié des forêts, l'embrase- Norjat, Pinet, Herichet, Nortez, Engadnc,
ment causa la fonte des métaux précieux, Grcnit~ère, Labastide, Mounhos, Sem, Saint-
qui coulèrent alors en ruisseaux sur les Paul, Saint-Jeaii-Pied-de-Port, Pinouse, Pech
flancs des montagnes et Grentjconnaitre aux de Ferrières,Quor!e, Portere-de-Gave, Surde,
habitants de la contrée les richesses qu'ils Rébénac, Rancié, Sarrancotin, Sem, Saurat-
possédaient. Suivant Possidonius, les Tecto- Sainac, Sahorre, Uston, Vittefranchc, Ver-
sagcs auraient exploité fructueusement des net, ViHeIongue, Vicdessos, Escarro, Gorsa-
mines d'or dans les monts pyrénéens, et de vie, Luzenac, Lapinouse. Caunetto, etc.–H
cette croyance naquit sans doute la célébrité y a des mines de cuivre à Causia, Matpètrc,
de ce prétendu or de Toulouse, ctMfMMTolo- Azain, au val de l'Asto, à Ascous, Astobisar,
MKMm, dont les anciens ont tant parlé. Une Auazan, Bâtera, Bastide de Lerou, Freissi-
chose remarquable dans les Pyrénées, c'< st net, Borce, Istourrestcgny, Lourdatès, Four-
la mise à nu de leurs produits minéralogi- nateig, dans la vallée de Gavarnie, à La' uns,
ques c'est une sorte de musée, une exposi- Le''cun,Cascaste),Caranca, dans la vallée
tion ipimense qui offre les facilités les plus de Carol, à Causson, Bellastavy, Bedous,
précieuses à l'étude.–Le sel gemme pré- Cadena, Bielle, dans la vallée de Devantai-
sente, dans les Pyrénées, des conditions par- gues, à Estober, Esteus, Larrau, Montoto,
ticulières de gisement, c'est-à-dire que, au Larbous, Lamanère, Melles, Beharabin,
lieu de s'y trouver en couches, comme cela Maupas, Malpètre, Seix, Meras, Saint-Pé,
a lieu communément partout ailleurs, il Ondarolles, les Trois-Vattées, Saint-Jean-
n'y existe qu'en amas. il y en a deux puis- Pied-de-Port, Sainte-Marie, Tramesaigues,
santes masses dans la vallée de Cardone, Uston, Urdos, Fourmiguèrcs, Gavarnie, Vet-
lesquelles sont réunies par leur base et af- manga, Valls, Lamanère, Viltetongue, Orgi-
fluent sur un des versants de la colline qui bet, Prats-de-Mollo, Vallongue, Saint-Lau-
porte le même nom. Ces deux masses aEfec- rent-de-Cerdans, etc.-Les mines de plomb
tent la forme amygdaloïde l'une, exploitée, sont à Arles, Azain, dans le val de l'Asto,
a environ 130 mètres sur 250, et une profon- dans la vallée d'Aure, à Aulus, Argut-Des-
719 ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 720
sus, Argenterres, dans la vallée d'Arboust, gion,étaitlebouquetin;maisil a mainte-
dans celle de Lys, à Beaucen, Bagnères-dc- nant disparu, ou ne se montre qu'à de très-
Luchon, Gèdre, Gavarnie, Héas, Gazost, longs intervalles, et l'isard, qui vient après
Hargue, Haiguisse, Lusenac, pic de la Four- lui, tend aussi à s'éteindre. La race canine
cade, Lourdalès, Bessède, dans la vallée de fournit une magnifique variété, le chien de
Carol, à Couledons, Clavagnerd, Escous, berger; le cheval navarrin et celui de la Cer-
Escarro, Devantaigues, Labat, Melles, Lour- dagne sont assez recherchés les aigles et
daloue, Miglos, Montferré, Montauban, mon- les vautours se multiplient sur les sommités
tagne d'Oo, Sourinn, Pierrefite, Pène-de- pyrénéennes et sont de grande taille; la tor-
Cezi, Salau, Sirach, Pech de Ferrières, Seix, pille électrique existe dans les étangs; enfin
la Raillère, Saint-Sauveur, Saint-Philippe, l'entomologie est extrêmement riche dans ces
Uston, Saint-Pé, Saint-Mamet, Tougères, montagnes, et ses nombreuses tribus offrent
Viscos, Tauringa, Tramesaigues, etc.-On chaque jour des espèces nouvelles.
trouve l'alun à Perles, Sainsac, Vilie- HISTOIRE.On ne possède aucuns monu-
rach, etc.; le zinc, au val de l'Asto, à Au- ments historiques qui puissent fixer sur les
lus, Gazost, Carbeliouse, Pierrefite, Uston, premiers habitants des Pyrénées, et ce n'est
Ourisson, Larmès, Esponne, Chaize, Nes- absolument que par conjecture que l'on a
talas, Arens. Cirès, Carboire.etc.; t'arsenic, souvent écrit que les marchands de Tyr et de
à Autus.–II y a des indices de houitte à Carthage, après avoir abordé dans les ports
A!et, Roc Redon, Grangute, Délesta,Bizc,Car- de la Cantabrie, pénétrèrent aussi dans les
canières, Estavar. Mancioux, Montesquieu, montagnes pour y exploiter les mines et y
Rémon), Rabouillet, Orthez, etc.-Le jayet élever des troupeaux. Toutefois le nom des
se montre à Bugarach, Roc-Redon, Mont- Celtes subsiste dans les traditions.les plus
sa, etc.; le cobalt, à Juzet-d'Izaut, Luz, anciennes de la contrée, et c'est aux mythes
Saint-Lary, etc.; l'antimuine, à Cascaslel, des peuples celtiques que l'on doit la fable
Quintillan, Palairac, Maisons, dans la vaiïéc que nous avons rapportée d'après Diodore,
de Cistain, etc.; le manganèse, à Caunes, laquelle fable attribue l'origine des Pyrénées
Sem, Trausine, Traisines, Lapinouse, au à l'amour qu'avait éprouvé Alcide pour Py-
Canigou, etc.; le cristal de roche, à Mettes, rène, fille de Bébrix. On faisait aussi de ce
au Tourmatet, etc.; enfin il existe des ardoi- héros le chef de colonies qui seraient venues
sières à Batsouriguère, Borce, etc. de l'Helvétie apporter leur langage dans Ics
CLIMAT.La température est très-douce dans Pyrénées; et, selon Ammien, les Doriens n'au-
la région moyenne des Pyrénées; l'hiver y a raient pas tardé à suivre ces premiers émi-
peu de durée, le froid y est modéré, et le peu grés pour s'établir à leur tour dans le même
de neige qui tombe dans le fond des vallées pays, où divers lieux, voisins de l'Océan,
n'y demeure que quelques jours. Les cha- portent emcore des noms grecs, tels que
leurs de l'été sont assez fortes, les orages ceux d'Abydos, de Sestos, de Scyros, etc.
fréquents et souvent désastreux, et les pluies On a parlé aussi de l'existence sur les monts
très-abondantes; enfin les deux extrémités pyrénéens de femmes guerrières, d'espèces
de la chaîne sont beaucoup plus chaudes que d'amazones qui s'y étaient constitué un gou-
la partie centrale. vernement particulier. Quels qu'aient é~é, au
VÉ&ÉTATioN. Voici comment elle se pré- reste, les habitants primitifs de ces monts,
sente sur le versant septentrional, en par- ce qui demeure incontestable, c'est que des
tant de la Méditerranée pour se diriger vers Africains et des Grecs y ont formé des éta-
l'Océan dans les vattées des Pyrénées orien- blissements que les Ibères ont fréquemment
tales, la cu~ure de l'olivier est très-riche et franchi cette chaîne, et que l'extrémité occi-
abondante; dans la vallée de l'Aude, elle dentale est occupée, depuis des temps fort
n'est plus ']n produit exploité, et ;)u delà de reculée, par une race particulière à laquelle
cette valleu cet arbre n'est plus cuttivé. De- quelques-uns donnent les noms de Vascons
puis les rives de l'Adour jusqu'au cap Orte- et de Cantabres, mais qui se désigne, elle,
gal, les végétaux sont à peu près les mêmes par celui d'~cita~anac, et se dit d'une pa-
que ceux des provinces centrales de la Irie qu'elle appelle Zettsca~enaou .LeM~uef.
France. En allant des plaines jusqu'au som- ria. Cette race parle une langue qui se
met de la chaîne, on rencontre une ftore nomme escuara, et que beaucoup de savants
analogue à celle des Alpes, c'est-à-dire considèrent comme le celte pur. L'occupa-
qu'aux céréales et aux arbres fruitiers suc- tion romaine vint apporter une sorte de
cèdent les arbres verts, et qu'enfin, à 1800 classement dans les provinces et les tribus
mètres de hauteur, se montrent les rhodo- pyrénéennes. Du temps de César, la basse
dendrons. Quant au versant méridional, la Navarre était habitée par les Tarbelli, les
vigne et l'olivier y prospèrent; le citronnier et Vassei, les Bigerriones, les Flustates, etc.
l'oranger y sont parfaitement acclimatés; il le Béarn par les Benearni; et, sous Honorius,
y a des forêts de chênes à glands doux les ces pays faisaient partie de la Novempopula-
boss terrains sont couverts de mûriers, de nie ou Aquitaine troisième. La régicn cen-
figuiers et de grenadiers; et dans ceux qui trale, où se trouvaient répandus les Volsci-
tant arides croissent en abondance le lentis- Tectosages, était comprise dans la Narbon-
que, le caroubier, etc. naise et la première Lyonnaise. Les pyré-
AtUMACx. Le seul animal que l'on cher- nées orientales, occupées par les Sardones,
chait autrefois dans tes Pyrénées, comme lesCerralini,tcsConsuarini, etc., faisaient
appartenant à peu près en propre à cette ré- également partie de la Gaule narbonnaise.
'72l ESQUISSES GEOLOGIQUES ET GEOGRAPHIQUES. 722

Après les Romains, ces contrées furent en qui s'aperçoivent de leur projet. Le lac de
proie au ravage des peuples du Nord; et, Tahc est aussi la résidence d'un génie fort
plus tard, à celui des Arabes, que battirent redoutable; les fées d'Ancizan ont une très-
successivement Charles Martel et Charle- grande célébrité; il en est de même de la fée
magne. Les Goths.oa les Maures, on ne sait des Escualdanac, qui se nomme Outazuna-
trop lesquels, ont laissé, dans les Pyrénées Maithagarria, et qui court les montagnes et
occidentales, quelques descendants qui ont les forêts montée sur un cerf. Toutefois
porté les noms de Goths, de Gahets, et qui ceux-là mêmes qui se montrent. les plus cré-
portent encore celui de Cagots, qui signifie, dules, à l'endroit des sortiléges et de la ma-
au reste, chiens de Goths. Ces débris d'une gie, n'en sont pas moins pénétrés de princi-
noble race furent, jusqu'au commencement pes religieux, n'en pratiquent pas moins avec
de ce siècle, l'objet du mépris, souvent de la zèle, avec amour, les devoirs qu'impose le
persécution et la misère avait engendré culte catholique et il n'est pas rare de ren-
parmi eux diverses maladies qui semblaient contrer un montagnard qui s'agenouillera
justifier le dégoût qu'ils inspiraient. Le nou- devant une image de la sainte Vierge, au
vel ordre des idées, en rappelant ces parias moment même où il vous entretient de la
dans la société, a fait disparaître la plus beauté et de la puissance de Beuzonia, la
grande partie des infirmités dont ils étaient Vénus des Pyrénées. Il a aussi une très-
affligés. grande foi pour le fruit que l'on retire des
Archéoloqie. Les églises sont les seuls pèlerinages, et il en accomplit en sa vie le
édifices anciens qui aient été bien conservés plus grand nombre possible. Les plus re-
dans les contrées pyrénéennes; mais des re- nommés de ces pèlerinages sont ceux de Be-
cherches, des fouilles ont procuré aux divers tharram, de Sarrance et de Héas, dans les
musées du midi un grand nombre de frag- Pyrénées occidentales et ceux de Notre-
ments de monuments romains et gaulois. Dame-de-Consolation et de Saint-Antoine-
Dans le nombre des lieux où l'on a le plus de-Galamus dans les Pyrénées orientales.
recueilli de richesses de ce genre, il faut ci- DtVtSiON ADMtN)STRAT!VE.Jadis les con-
ter surtout la petite ville de Martres ou l'an- trées pyrénéennes formaient divers Etats qui
cienne Calagorris; et, parmi les collections, relevaient, pour la plupart, de la couronne
on doit placer au premier rang celle qu'a de Navarre et de celle de France. Le pays
formée à Toulouse le chevalier Alexandre du basque, par exemple, comprenait la terre de
Mége. Les archéologues visitent, dans le dé- Labour, la basse Navarre et le vicomté de
partement de la Huute-Garonne, Saint-Ber- Soule il y avait te vicomté de Béarn et celui
trand ou Z,M~dMHMm CoH~enftfMtH, puis l'es- d'Oloron; le Lavedan et le Nebouzan; le
telou de Vielle, espèce d'obélisque situé près comté de Bigorre et le Roustan le haut Ar-
de Saint-Martin-d'Arciz.ic, en Bigorre; et magnac, qui comprenait les quatre vallées
dans le département des Pyrénées-Orientales, de Magaoac, de Neste, de Barousse et d'Aure;
tatourdeRaf.sino; les bains d'Arles; Elne, le comté de Comminges et le Couserans ;,le
l'ancienne Illiberis, où campa Annibal, l'an comté deFoix et le Donnezan; le Roussitton,
de Rome 536, et où se trouve le tombeau de le Contient, le Vallespir, la vallée de Carol et
Constant; enfin t'égtise de Planès, appelée la Cerdagne. Lors de la division du territoire
Mesquila, située près de Mont-Louis, et dont français en départements, trois de ceux-ci
la forme singulière a été l'objet d'une foule conservèrent le nom de Pyrénées ce sont
de conjectures. On a pensé généralement les suivants
que c'était une mosquée, mais son plan FaMM-P!/r<eM. Ce département, formé
triangulaire indique évidemment une fonda- du Béarn~ d'une partie de la basse Navarre
tion des chrétiens. et de la Gascogne, et des pays basques, de
MœM! L'habitant des Pyrénées est bra- Soule et de Labour, est borné, au nord, par
ve, généreux et hospitalier. Les Basques et les départements des Landes et du Gers; à
les Roussittonnais ont fait teurs preuves l'ouest pa< l'océan Atlantique; au sud, par
dans nos armées de terre et de mer. Ainsi l'Espagne; et, à l'est, par le département des
qu'on le remarque chez tous les peuples pas- Hautes-Pyrénées. Il compte cinq arrondisse-
teurs, le montagnard des Pyrénées a l'esprit ments Pau Bayonne, Orthez, Oloron et
superstitieux, l'imagination exattée; il est Mautéon sa superficie est d'environ 755,950
convaincu que des bons génies et des mauvais hectares, et sa population de &30,000ames.
l'entourent sans cesse et exercent de l'in- TTaM/M-Pyr~M. Formé de l'ancien com-
fluence sur chacun de ses actes. Ces génies, té de Bigorre, du pays des Quatre-Vattées,
il croit les voir au sein de la nuée qui cou- de ceux de Rivière-Basse et de Rivière-Ver-
t onne un pic ou qui rase le so), dans l'ombre dun, des vallées du Lavedan et d'une partie
des forêts, au bord des torrents et des fon- du Nebouzan, ce département est borné, à
taines, sur les chemins et surtout aux carre- t'ouest, par celui des Basses-Pyrénées; au
fours des bois. Sur le pic deNéthon, habité nord, par celui du Gers; à l'est, par celui de
par l'enchanteur Averanus, il se passe les la Haute-Garonne; et, au sud, par l'Espa-
choses les plus merveilleuses 1 Il en est peu gne. H se divise en trois arrondissements
près de même du pic d'Anie, que fuient les Tarbes, Bagnères-de-Bigorre et Argetès. Sa
gens de la contrée et sur lequel les étrangers superGcic est de M37 kilomètres carrés sec
ne peuvent opérer leur ascension qu'en se forêts occupent 89,638 hectares; et sa popu-
mettant en garde contre le mauvais parti que lation est de 250,000 âmes.
sont toujours disposés à leur faire les bergers ~t-t~M-Ot<eM~M.Onaformé cedéparte-
7M TABLE DES MATIERES. 724
ment ducomtéde Roussillon, qui comprenait Céret et Prades sa superficie est d'à peu
tui-tnémete Conflent et le Vallespir, puis de la près 76 myriamètres carrés, et sa popula-
Cerdagne française; de la valtée de Carol et tion de 160,000 âmes. Les autres départe-
d'une portion du Languedoc. H est borné, ments, dont une portion de chaque se trouve
au nord, par l'Aude à l'est, par la Méditer- aussi comprise dans la zone pyrénéenne,
ranée au sud, par l'Espagne; et, à l'ouest, sont ceux de la Haute-Garonne, de l'Ariége
par les Pyrénées et le département de l'A- et de l'Aude.
riége. Ses arrondissements sont Perpignan,

TABLEAU SYNOPTIQUE

DES ARTICLES CONTENUS DANS CE DICTIONNAIRE.

A Albertia. Anorganogén)e. Ast6rophy))ites.


Alcyonites. Anor~anographie. Astéroptychius.
Abaissement. Aleyonium. Anor~anotogie. Astrapyalite. Yoy. Filgu-
A.bM)e. Algacites. ~o; Fucoides. Aoschuss. rite.
Abgleichung. AH.'gite. Anscbutt. Astr~he.
Ablme. Allophane. Anse. Atakamite.
Abkœmnis. A)!ure. A~Léd!]uvienne (Epoque). At~ptycte.
Abkommendes ou Abkom- Alluvions. Ant.ho)i~s. Atmosphère.
mi' A)nites. Ant.boporita. Atolls.
Ab~sing. A!os: AnK)j)hyHiLe. Atramentstein.
Acanthoderma. Alperlkalkstein. Ai~thracite. Atterrissement. Vo! AUa*
Acanthodfs. A!ter-Kother-Sandst.ein. Anlhracith. \'ions.
Acanthodiens. Altere-Alluvial-Bildungen. Anthraconite. An)o)epis.
Acanthoessus. A)um-Ear~. Anthracolheriurn. AutosLoma.
Acanthonemus. Alumine. A'nhropn~)yp))i).e. Aulostomes.
Acan~hopleuros. Atuminite. Anthropoïdes. Auf!cu)i).e.
Acanthopsis. Alum-Slate. Antbro~otithes. T~Ojf.Aa- Aurochs.
AcanUmrus. AtuuiLe. thropoidps Aussère.
Acanus. Alvéolite. Anthropomorphites. Avalanches.
Accipensérides. Atwarstein. Antitope. Axinite.
Accroissement. Amadou-Fossile. Apatite. B
.Acerdèse. Amalgame. Aphanite.
Acerotbé''ium. Amansite. Foty. Leptynite. ApioerinH.es. Bacu)ite.
Acétabutiferes. Amas. Aplite. Badefaum, Badeschaum,
Aci~enséridei). Amazonite. Apogon. Bades).etaeHtadem9.
Acrodus. AmNypterus. Apseudésie. Baie.
Acr"gaster. Amhtysenius. Aptycus. Vot;. Trigonellite. Baikaiite.
Acrognathus. Ambtyurus. Arauhnéotithes. )ia).~hite.
Acrofepis. Amiante ou Asbeste. FO/. Arancarites. !!a)an(ides.
Acrotemnus. Trëmotite. Arborisation. !!a)pine.
Actinobatis. Amt!~oné(in. Arcacites. B.~nche.
Actlnocrinites. Ammonite. ArcttHus. Bancs.
Actinote. AmmonocéraUte. Ar~'ttihydre. Bandjaspis.
Actinote-Slate. Amonocarpum. Archipel. Bandstein.
Adamantin. AmpèHte. Ardoise. Bank.
Adapis. Ampheristus. Ar~nacé. Barolithe.
Adelogène. Amphibiotithe. Arenifëre. Barose)6niLe.
Ader. Amphibole. Arem. Barre.
Adiantites. Am))!nhotiteoMAmphibo)i- Argile. BaryUnf.
Adtarstein. que. Argilifère. Bas-tbnds.
Aellopos. Amphicyon. t~o~. Agnothe- Argilirorme. Basalte.
~!odon. ~'Oty.Gavial. hum. Argilite. Basaln.uf.
Aéroiit.he. Amphigénite. Argiloide. BasaniLe.
Aethalion. Amphigonus. Ai,gilolitlie. Basilosaurus.
~t.ite. Amphistium. Argilophyre. Bassin.
~Etophy!)um. Amphisyle. Argonautite. Batolite.
Affleurement. Amphiterium. Arkose. Batraciens.
Aftergœms. AmphKhoU.e. Arragonite. Bann)achat,Baumsetia)c~
Aftergneiss, Amplexe. Arsenikkies. don et Baumsteiu.
After{;raniL Anagénite. ArLi~roptérus. Bâchera.
Aferbornstein. Ananas fossile. Articulés. Bcd.
AfK'rkorn!ing. Ananchites. Artotithe. Bé)en)nite.
Aftprporphyr. Ancylocéras. Asaphe. Btikteidmig.
Aga))ochi)es. AndesiLo. Asche. Be!em'~cfia.
Agaricites. Anenche)nm. Asphatte. Voy. Bitume. Belonostomus.
Agedumonde. At)s"a. Aspidt'.es. }!p)ose))hia.
Agnoste.t''ot;.Tri)obite. Aoguilliformes. AspidorbynChus. Berg.
Agnot.tterium. Anhaufung. Aspius. Bergader.
Agrégation. Anhydrin. Aspieniopteris. Bcrgbtau.
Aimant. Animaux fossites.Fot/.Pa- Assises. Voy. StratiOc.nion. BergbuUer.
A)abu!~dine. teon~otogie, Astacites. ~o! Astacolites. Berge.
A!a)nhe. Annétides. Asleracanthus. Bergerz.
Ataunerde. Aniiularia. Asterodermus. Bergt'aU.
Alaunfels. Anomites. Asterolepis. Ber~nxchs.
.Alaunschiefer. Anoniopteris. AstÉrotiUtes.Vo~Psaro)i- ]!er,;t)eiMh.
Alhâtre. Anoptotuorium. thes. Borggork.
725 TABLE DES MATIERES. 72()
Bcrgron. Bucardites. Chalicolerium. Comatule.
Dergkohle. Buccinitps. Chalk. Comaturella. Voy. Coma-
Bergmitch. Bujouite.'). C))a!kopyrite. tule.
Bergoeh). Bunt. Chatkosine. fombustibtes.
Bergpech ou Be~pech- Bunter Sandstein. Chameau. Complonia.
Erde. Bunterthon. Chamites. Conchites.
Bergthees. Buntkupfererz. Chamoisite. Couchyliomorphite.
Bergtorf. Bysocanthus. Cheilanthite. Conchyliotypolites.
Bergwerck. Byssotithe. Cheiracanthus. Concrétions.
Bernstein. c
C Cheirolepis. Conchiosaurus.
Béryx. Cailloux. Cheirotherium. Confervite.
Beurre de montagne. Calamine. Chelonichthys. ~of. Aste- Congélations pierreuses.
Beygaoge. Cahmitea. rolepis. Voy. Stalactites.
Bibliolithe. Cahm~es. Cheloniens. Conglomérats.
Bi)dstein. V<M~. Pagodite. Calarnopleurus. Chélonites. Coi~fères.
Biloculines. ~o~. Miliolites. Calamostoma. Chert. Con~iLe.
Pimstein. Calamoxylum. Chétodontes. Connicoal-Coral.
Bind. Calcaire. Cheval. Conodus.
Bisiphite. Calcaire cb)orite. Chien. Conotroctntes.
BiHerka)k. Calcareous Grit. Chiendent. Continents.
Bitterspath. Ca)céo)e. Chitnerides. Convallarite.
Bimbutne. Ca)ciphyre. CnineniUa. Coproiithes.
Bitume. Calliptéryx. Chirite. Coralliuites.
Bit.uminoMer-Mergel-Schie- Callithrix. Chlamidoterium. Corallites.
fer. Calp. Cbiori<Hsche-Kreide. Coral-Rag.
Blaes. Calschiste. Chloril-Quartt. Corax.
Blaettergyps. Ca~ymÈne. Chtorit-Sefnefer. Corbule.
Blaetterig Cancrites. Chlorite. Cornbrash.
B)aiUerkoh!e. Cannel-Coal. Chloritoschiste. Cornéenne (Pierre).
Btaetterspath. Cannophyllites. Chlorophazite ou Cllloro- Corne d Amman.
Btaetterstein. Caoutchouc fossile. Vou. phoesite. Cornstone.
Blaireau. Elatérite. Chœropotame. Cosmaeanthus.
Blatterstein Cap ou Promontoire. Chomatodus. Cosmogonie.
B)an)))on. Carangopsis. Ct'oadrosteus Cosmographie.
B)eiO!<B)ey. Carboniferous-Limestone. Chor~tite.FOtjf.Spirit'er. Côte.
Blende. Carcharopsis. Chryolitbe. Coliculaire.
Blennoides. Carciuit.es. Clirysalithe. Coticn)e.
Bieumarti:)fossi!e. Carcinopodes. Chrysocolle. CnuoKtes.
Bleu de montagne. Cardiocarpon. Cidarites. Cottus.
B)''y!anz. CardioUtes. Voy. Bacar- Cierges fossiles. Voy. Sy- Couches. Voy: St.ratiBca-
tiieyg~sz. dites. ringodendron. cation.
))!eyg)immer. Cargnicute. Ciment. Coulées.
Bieygneuss. Carnassiersou Carnivores. Cimolithe. Crabites.
Bteyisch. Carpolithes. Cinabre. Crag.
t~eyschiffer. Carrières. Cinér!te. Craie.
Btochins. Caryuphyllites. Cipolin. Craie de Briançon. )~C)/.
))!ocs erratiques: Caseatho. Cipolino. Stéa~e.
))!ue-Lias ou Lias bleu. Cassidites. Circos. Cranie.
Bœuf. Cassiduiines.rot/.Cassidites. Cire fossile. Cralère. ~o< Volcan.
Bogesen Sandslein. Cassuarinites. Ciruptonia. CrépiduUtes.
Bohnerz ou Bohnenerz. Cataclysme. Civette. Crête.
Bogs. Cataracte. C~adacanthus. Cricacanthus.
Bois pétriné. ~Ot/. Pa)eoh~- Caténipore. Cladocyclus. Cricodus.
tologie. Catillus. Cladodus. CrinoMes.
Bolides. Catolochis. Ctadyodon. Criocéras.
Bois ou Terres botaires. Catopterus. C!a~haria. Criocératite. Voy. Criocé-
Borax. Caturus. Clathropteris. ras.
Bornia. Cauierpites. Clavagelle. Crique.
Botliriolepis. Caulinite. Clay. Cristallisation.
Boti'rcsteus. Caulopteris. Ctaystone. Crocodile.
Bbtom-Layer-Coa). Cavernes. Oaystone-Porphyry. Crustacés.
Boue. Célacanthes. C!e(hrite.7o)/.Ah)ite. Crustacites
Boulders. Célestine. CHmat.~o~.Température Cryptes.
Boursouflements. Ce))u)arites. dugtobe. Ctenacanthus.
Bowey-Co~). Cenchrites.1 C)!matius. Ctenodus.
Brachygnathus. Cendres volcaniques. rot/. Ciingstone. CtÉnoHes.
Brachyp)ty))nm. Volcan. Ciionites. Cteno)epis.
Brachyrues. Centrolepis. Clupea. Ctenoptychius.
Bradt'ort-Clay. Cephalaspides. Cnérite. Cubicodon.
Branchiopodes. Cepuafaspis. Coak. Cuir de montagne.
Brandschiefer,. Céphalopodes. Cobaye. Cunolites.
Brauneiseastein. Ceratite. Cot)it!s. Cupressite.
Braunerz. Ceratodus. Coccolepls. Cupressocrinites.
Braunite. Ceratophytes. Coccoiithe. Cyathocrinites.
Brannhohte. CéraunitcoxCeraunias. Coccusteus. Cybiiini.
Braunstein. Cérébrites. Cochliodus. Cycadites.
Breccia. Céréolithe. Cochon. Cycloides.
Brecciole. Cerfs. Cœlacanthus. Cjctotite.
Brèches osseuses. Céruse. Coe~aster. Cyclopoma.
Bréchttes. Cestraciontes. Coetocephatus. Cyclopteris.
Bre'mkoMen Cétacés. Cce)ogaster. Cyclurus.
Brietz. Cétiosaurus. Coetopieurus. Cyctarthus.
Brocatelle. Chailles. C(c!o)ioma. Cy)indricodon
Bron~narUa. Chair de montagne ou Chair Cœtorhynchus. Cymatites.
Bruch. fossile. Col. Cymatotherinm.
Bruclrbein, Bruchnoehen el Chalcopyrite. Co)!yrite. Cyprinodontes.
Bruchstein. Chaleur. Cottyrites. CyprinoMes.
Bruckmannia. Chaleur centrale. Culobodus. CyrUa.Fo~.Sp!ritere.
727 TABLE DES MADERES. 7M
D Echiaométritcs. ro~. Cida- Eugéniaerinites. Gavial.
Dach. rites. Eugohthns. Gebirge.
Oachstein. Echinopsis. Euphotide. Gebirgs-Arten.
Dacschiefer. EchinosphaTites. Eurite. Gebirgskessel.
'Jactytites. Kchite. Euritine. GeOossen.
Damarite. Echymis. Euryarthra. Gelbe-Erde.
Dapedius. Ëehy!)ocoryUtes. Eurynothus Gemmes.
Dauphin. Ectogite.' Exhaussement. ro; Sou-
Géode.
Dehnbar. Ecueil. ieveinents. Géodésie.
Delta. Ecume de mer. Exogyra.Fot/.Ptanospirite. Géogénie.
Déjuge. Edaphodon. Géognosie.
Dendrite. Fou. Arborisa- Edent.és. F Géogonie.
tion. Einseinckung. Fae))e. Géologie.
Dendrodus. Eisdrusen. Faille. Geosaurus.
DendroïLes. Eisnader. Falaise. Gervilie.
Densité. Eisnartig. Falun. Gestelistein.
Deutalites. Eisenbtau. Farine fossile. Gestossen. ro< GeftosMn.
Dentex. Eiseublende. Fassaite. Gieseckite.
Dénudation. EisenblumenetEisenbluthe. Fault. Giobert.ite.
D~)ôLs. ~o~. Terrains. Etsenbrennerz. FavosiLe. Gisement.
Dépôts quaternaires. Etsenprde. Fayutaria.~o~.SigiUaria. Glaciers.
Dercetis. Eisengang. Fetdspath. Glaise.
DeLriUques. Eisenglauz. Feldspalh-Porphyr. G!andutithe.
Détritus. Eiseuglas. Fetdst.ein. Gtauconie.
Détrojt. E~seughmmer. Fell-Top-Limestone. Giauzschiefer.
Diabase.Voj/.Diorite. Kiseng)immer-Schiefer. Feisarten. G!etscher.
Diagraphite. Eisenkaik. Felspar. Gliederte-kalk.
Diallogite. Eisenkies. Fentes. GHmmer.
Diaspro-Porcellanico. Eisenkiesel. Fern-Limestone. Glimmerscbiefer.
Dicérate. Eisenktos. Fteupr-Stein. G)obu)odus.
Diehobune. Kiseni.cbwerstein. Fixasse de muntagne. Glossopteris.
Dichocrittites. Eisenspiegel. Filicites. G~yphis.
Dicrocère. Eisensteinfloss. Filons. Gtyphite.
Dictea. Eisen-Roggenstein. Fire-Ctay. Glyptodon.
Dictyophyllum. F<K/. Phle- Eisensumpferz. Fire-Stone. G[ypto)ep!s.
bopteris. insenthon. Fissile. Gtyptopomus.
Didelphe. Elan. Fissure. Glyptosteus. Foy. Bothrio-
Diluvium. Elaphocératite. Fistularia. lepis.
Dimorpuines. Elasmodus. Flabellaria. Gnatosaurus.
Dimorphisme. Elasmotberium. Flacbes-Gebirg. Gnégyne.
D:nornis. E)at6hte. Flag. Gneiss.
Dinausoriens Eléphant. Fliesenstein et Fliesen. Gobio.
Dinotherium. Ellipsolites. Fliessgold, Ftietschgotd el Gobioïdes.
Diodon. Emeril. Ftiischengotd. Gobius.
I)iorchite. Empreintes. Flinty-Slate. Gold.
Diorite. Empyrodoxes. Floelz. Golderz.
Diplacanthus. Enatiosauriens. Floetzgebirgs-Arten. Go)dba)ting.
Diplodus. Encardites. ~0! Bucar- Fioetz-Gruos[e!n. Golfe.
Dipjopterus. dites. FtoetzktupLe. Gomphotite.
Diprotodon. Enchetyopus. Ftoctx-Porphyr. Goniatite.
Dipteriens. Enchodus. Floetztrapp. Goniodontes.
Direction et inclinaison des Encrine. FiMorineoMFtuorUe. Goniognathus.
couches. Encrinites. Flysh. Goniomètre.
Diri-Bed. Encrinitique. Fongite. Goniopholis.
Disaster. Encrinos. Fontaine. yot/. Eau. Gorge ou Défilé.
Discolite. Endogénites. Fontinal. Gouano ou Guano.
Discorbites. roy. Planuli- Engraufis. Forest-MarNe. Gouffre.
tes. Enoplus. Forêts sous-marines. Grains.
Disthène. Enorchite ou Enorchyte. Forêt fossile. Grammatite.
Dogger. Fot/.Priapotithe. Formation. G ranilithe.
Dolérite. Entomolithes. Formationde polypiers. Granite.
Dolicolithes. Entomostracites. Formes. Granitella.
Dolomie. Enti-ochites. Fossiles. Granitone.
Domite. Eperon. Fraukli nite. Granulit.
Dorcatherinm. Ephippus. Freshwater Formation. Granu!ithc. Fot/.Leptynite.
Draconites. Epidute. Fucoides. Graphischiste.
Dracosaure. Epiphlose. Futgurites. Graphite.
Dragées de Tivoli. ~ot/. Epitomite. Fu~ers-Earth. Graphitrène.
Pisolithes. Eponge fossile. FumarotiesOMl''u)neroHes. Grapholite.
Dragonite OHDraconite, Epontes. Graptotithes.
Dremotheriutn. Epoques géotogiques. Gratolepis.
DruMOMDrusen. Equisemm. Gabbro. fo; Euphotide. Grauliegende.
Dryite. ErdtageetErdchicht. Gahetung. GrausteiH.
Ductor. Hrd;ch)ee<Erdpeeh. Gaetimei. Granwacke.
DuKong. ErdkoDe. Gatène. Gruuwacke-Schiefer.
Dnies. Eretmosaures. Galérite. Granwacke-Wnrstein.
Dones. Erosion. Gatésinite. ~o' Nigrine. Gravier.
DorchgaMg. Erzader. Galets. Graywacke.
Durrsteinerz Erzgang. Gattiuacc Graywacke-State.
Dusodyle. Erzgebirge. Gaug. Great-Eimestone.
Dyke. Erzkuft. Gangart. Great-Oonthe.
E Erzmittel. Gang-Gebirge. G'een-Sand.
Eartb-Coal. Escarites. Gangue. Greeostone. Fo; Grey-
Eau. Esocides. Ganodus. stone.
Echinides. Esox. Ganoïdes. Greisen. ~0! Hya!omicte.
Echinites. Estuaire. Gatteracanthus. Grenat.
Echiuodactyles. Eucalyptocrinites. Gasteronemus. Grenatite.
Echinodermes. Ëuchairite. GauttoMCatt. Grès.
TARLE DES MATIERES. 730
IM
Grès vert. Herst ou Hugel. Kiese)-Gebirge. Lepracanthus.
Grésiforme. Houitte. Kiesel-Gyps. Leptacan'hM.
Greube. Homatiles. Kiesetsand e< Kieselsand- Leptocephatus.
Cr~ve. Humus. stein. Leptocranius. Voy. Srepto-
Hureautithe. Kiese!sch!efer. spondytux.
Greyc)M)k. Kieselsinter. Leptolepis.
Greystone. Hyaenodon.
Grobkhole, Hyalithe. Kiese)stein. Leptynite.
Hyalomicte. Kiet,e)t)mr. Lerzolithe.
Grubig. Letten.
Grun-Porphyr. Bybodontes. Kiesig.
Gruner-Sandslein. Hybodus. KiUas. Le'tenkoh)e.
Grunstein. Hydrome. Kimmeridge-Ctay. Leuciscus.
Grunstein-Porphyr. Hyène. K~bscbiefer. Leucostine.
Grunstein-Schiefer. Hylmsaurus. Klingstein. Lézard.
Hyperoodon. Klippenkalk. Liais (Pierre de).
Gryphit.e. K)uft. Lias.
Gatdisch. Hypsodon.
Guxen. Klump. Lias-Kalk.
) Lias-Sandstein.
Gymnodontes. CnB)MMj6- Klyta.
Ichnites. ro; Kneiss. Lias-S~'iefe)'.
Gypse. BtDM. Koh!enb)ende. Lichia.
Gyracanthus. Icbthyodontes.
Gyrogonite. Kobteogebirge. Licophre.
]chthy0f)oru)ithes. Koh)engrube. Licorne.
Gyrolepis. IchthyohthesoMichthyoo-
Gyronchus. Koh!e))sci)iefer. Liège fossile.
iit.hes. Kohlen-Sandstein. Liegende.
Gyroprist.is. Ichthyosarcotithe. Kohtenstein.
Gyrostéus. Liegende-StoCL)(c.
Ichtyosaure. Koro. Lignites.
H Ichthyosiagone. Kcernic. Limestone.
Halb-Granit. Jdmonée. Krsheaaagensten. Limon.
Hal b-Porphyre. Idocrase. Krains. Limonite.
Halden. Iguanodon. Kreide. Listronite.
lialec. Incrustations. Kreide-Grau. Lit.
Ha)Écoides. Inferior-Greensand. LithogtyphiLes.
Halitherium. Inferiot'-0o)ite. Kreide-Gebirge.
Kreidekiesel. Lithomarge.
HaUcysite. Infusoires. Lithomorphites.
Ha)om)a. KreidenarUg.
Inocérame. KryoHthe. Lithophages.
Hamite. Jno)ithe. Kummeistein.
Hammites. Lithoph~tes.
Insectivores. Kupter. Lithopbytes.
Raplacanthus. Iro~-Sand. ~ot/.Hasting- Lituite.
Kupfer-Artig.
Harpugmoterium. yo! Te- Sand. Kupferbrand, Kupferbran- Lituolites.
tracaulodor). Iron-Clay. derzetKubferbroMerz. Lcemige.
Hastings-Sand. Ischyodon. Kupferhaltig. Loess.
Hanfels. Iserine. Voy. Nigrine. Loir.
Haufen. Isochimènes. Kupferkies.
Haumanite. Kupferschiefer. Lonchopterls.
Isocrinites. Kurzawka. London-Ctay.
HétiocÉras. Isoletus.
L Lophiodon.
Helmintolites. Voy. Psaro- Isnthères. Lophioides.
lithes. Isothernes Labrax.
Helodus. Labroides. Lophius.
Isthme. Lophobranches.
Hemipristis. Istiens. Labrus.
Lower-Cbatk.
Hernirhynchus. Isurus. Labyrinthodon. Lower-Greensand.
Hémilrène. Itacolumite. Voy. Hyalo- Lac. Ludus-He!mouti.
Hétérodon. micte. Lacerta. Yoy. GéOMure. Lumachellen et Luroachel-
Hét&rosite. Iungere Grauwacke Ge Lacustrine. leen-Marmor.
Hibolite. birge. Lagênites. Lunulites.
Hinnite. Lager. Lycopodites.
Hintergebirge. Lagomys. Lydienne.
Jade. Lagoni.
Hipparion. Lymnée.
Hipparitherium. Jais ou Jayel. Voy. Lignites. Lagune.
Janassa. Lai~aMin. Lymnorée.
Hippopotame.
Hippoterium. Jaspe. Lamnodus. M
Hippurite. Jaspiserz. Landes. Machairodus.
Hirschhornstein. Jaspis-Porphyr. Lapidification. Macigno.
Hirsenerz,Hirsensteine< Jésersonite. Lapilli. Macté!
Hirsestein. Jeux de Vanhelmont. Lardaro. Mac)ine.
Hirudinées. Judaïques (Pierres). Larmes volcaniques. Maclomyre.
HisterapteraetHisteroti- Juglandites. Lates. Macrauchenia.
thos. Junipérites. Lauvines. ~o)). Avalanches. Macrée.
Histrices. Jura-Limestone. Lava. Macropoma.
Hoeh~e. K Lave. Macrosemius.
Hoelenkalk. Katin. Lebetstein. Macrostoma.
Holacanthus. Nalk et Kalkerde. Leberkies. M~croUteriam.
Holocentrum. Kalkfels. Leherkise. Macroures.
Hotoptycbias. Kalkschiefer. Lébias. Madrépores. ~c'y. Poly-
Hotopygus. Kalkspath. Ledopifloyos. Yoy. Lepido- piers.
Holosteus. Kalkstein. dendron. Madréporites.
Holzgraupen. Kaoi!)). Lehm. Magas.
Homacanthus. Karpa)!jea-Sandstein. Lei9canthus. Magnesian-Limestone.
Homme. Karsténite. Léiodon. Magnésite.
Hoptopteryx. Kettoway-Rocks. Léiosphen. Magneteisen.
Honestone. Kérodon. Leaticutite ou Lenticuline. Magnetkies.
Hornb)endegestein. Kersauton. Lenzinite. Ma~otus.
Hornbtende-Sf'hiefer. Kettoesutein. Lepidodendron. Matm. fot;. nrcensaud.
Hornbtende-Pofphyr. Keuper. Lepidoides. Malthe. ~o; Bitume.
Hbrnfets. Keuper-Sandstein. Lepidotithe. Mamandrites.
Hornfetstein. Keuper-Merge). Lepidopbyhum. Mammouth Voy. Etéphant.
HornmergeL Keuper-Gyps. Lépidosaure. Manatus. yot;. M~atythe-
Hornschiefer. Kies. Lepidosteus. rinm.
Hornstein. Kiese). Lepidostrobus. Mandelstein.
SornsLeinwake. Kieselarting. Lepidotus. Manganèse.
Hornstone. Kieset-Congtomérat. Lepitherium. ManteUia.
751 TABLE DES MATIERES. 759
Marais. Mugi1o)de9. Oolithe. Palimphyes.
Marais salants. Mugissements souterrains. Opercu)i),es. Palmacites.
Marbre. MuUJcotites. rotjt. Mi)io- Ophicalce. Pa)mu)aria.
Marcassite. lites. Ophidiens. Pamphractas.
Marceline. Murhersandstein. Ophiolite. Panabase.
Mares. Murkstein. Ophiopsis. Pandore.
Marlite. Musche!bruch. Oj'hisurus. Pangolin.
Mar)y-Sandstone. Muschetgrube. Ophite. Paramondra.
Marmotithe. Musehe]ka)k. Ophiurella. Parexus.
Marne. M~schctMnd. Optotherium. Passage des loches.
Marsouin. Muscites. Opossum. Passaladon.
Marsupiaux. Mnsocarpum. Opsimose. PateXites.
Marsupites ou Marsupiocri- My)odon. Oraeanthus. Pavé des géants.
nites. Myriacanthus. Orbitolites. Pavonia.
Massif. Myripris)is. Orbimhtes.Vo! Orbitô- Pcbi))y-Ca)cariferoos-grit.t.
hlastodonsaurus. Myrtillites. lites. Pechicht.
Mastodonte. Mystriosauras. ~o)/. Téleo- OrbutiLes. Peehkoh!e.
Méandrites. saurus. Orcynus. Pechstein.
M~'conite. VOJ/. Oolithe. Myti~oides. Orgues géologiques. Pechstein-Porphyr.
Méditerranée. Mytulithes. Oruithichnites. PHCOpteris.
Meprschaum. Orniihiénit.es. Pectinites.
N Ornitholithes.
Me;;a)ychthys. Pegmatite.
Megatodon. Vo~. HYSPOBON. Nage]f)uhoMNageif[uhe. Orobites. Pe!ago~aurus.~O~.Steaeo-
Megatonyx. Nagetkaik. Orodus. saure.
hlegalops. N~phte. ~ot/. Bitume. Orognathus. Pe):)guses.
Méga!osanre. Narcodes. OrU)acan).hos. Pélates.
Megaturus. Narcopterus. Orthocératites. fo~. Hip- Pe~ophUus.
Megaphytum. Naseus. purites. Péneen.
Megathérides ou MégatM- Natron. Orthose. Péninsute ou Presqu'He.
rioLtes. Naulas. Orycterotherium. Pennant-Grit.
Meg~theriam. Nautile. Oryctognosie. PetUamerous-Limestone.
MHbnie. KauUXipsites. Oryetographie. Pentacriuites.
Métanographites. NautHHes. Or3,cLologie. Pentremit.es.
M~tanopside. Nectique. Orygotherium. Peperine.
M~taphyre. Nelsonia. Ose. Péjtérite. 7'ou. Péperine.
Mctocrinites. NemacaHt.hus. Osméroïdes. Pépites.
Mélonie. Nemopteryx. Osmunda. ~o; Neurop- Perça.
Mftonite ou Melon fossile. Nextro. teris. Percordes.
Ménitite. Neuropteris. Ossements fossiles. Foy. Periodus.
Mer. Nevropteris. Foy. Neurop- Pa)éonK))ogie. Peridolite.
Mergel. teris. Ostéoglosse. Perioromys.
Mergetiger-Kreidc. New-Red-Sandstone. Os).éotep!s. l'erlite.
Murgetschiefer. Nids. Ostéopera. Perlstein.
Mencatherium. Nigrine. Ostracion. Perlstein-Porphyr.
Mrs!t)téripore. Nœggerat.hia. Ostracites. Pernp.
Mësogaster. Nœud. Otarion. Pétrification.
MetaJhferous-Limestone. NoLiBUS. Otodus. Pétrote. ~OM.Bitume.
Meta)Hsa)ion. Kot.agogas. Ours. Petunzé ou PetuMZt!.
MeLaxite. Nothosaure. Ovulites. Peuce.
Meta~ytheruim.. Notllosomus. Oxtbrdc)ay. PfetTerstein.
Me~Éurites. Foy. Aéro]iHies. Nototherium. 0:~rhia. Pfei!erstein.
Métriorhyucus. f0)/. Ste- Novaculite. Oxvrhina. Phano!i).he.
neosaurus. Noyaux. Oz6tie)He.~o; Cire fossile. Phascototheriam.
Meulière ou Silex motairë. Nu~)éo)ite. Phengite. foy. Kafstié-
Micacite. Fo);. MiCMchist.e. Nucule. P nite.
Micaschiste. Nummuline. Foy. Nummu- Paca. Phenicites.
Mica-State f~es. Pachycephatus. Phialites.
Micrast.er. Nummulites. Pacbycormus. Phittjpsite.
Microdon. N.ummotas. Pachydermes. Pblebopteris.
Microp!. Nuttainia. Pachypterb. Phœnîeites.
Microsoiena. Nyopbéen, Pachyte. Phohide.
Micros; ondylus. Pacilite. Pholadomye.
Microtherium. 0 Pagellus. l'holidophorus.
MiHohtesoMMi!iotes. Pagodite. Pholidosaure.
MiHstone-Grit. Oasis. PataeobaLrachus. Phonotite.
Mimophyre. Obsidienne. Pa!aeuch()'rus. Phoques.
Mimosite. Océan. Pa~L'ocyon. Phosphorite.
Mine. Ocnotherium. Pataeomeryx. Photésite.
Minerai. Ocre. Patœomys. Phthanite.
Minéralisation. Odontacanthus. Pataeoniscus. Phyllade.
Minéralogie. Odontaspis. Pat~oatotogie. yo' Pa- Phy)t!tRs.
Minette. Odonteus. léontologie. Phyllodus.
Missourium. Odontopteris. Palaenpliilus. Phyllolepis.
Moder. Ogygie. P'ot/. Trilobite. Palaeopliis. Phyttomys.
Molasse. Otd-Hed-Sandstone. Pa~ophrynos. PbyUothec!).
Molosse. 0!igiste. Palaeopithecus. Physonemus.
Monitor. Olives pétrifiées. Foy. Ph6- Pataeorhyncum. Phytolithus. yo< Sigit.
Monoceros.yot/. Licorne. nicites. Pat~osture. laria.
Monotremes. Olivine. P.i)aeotherium. ~oy. Pa- Phytotypo)yt!)es.
Montagnes. Ompgadon. leotherium. Pbytosaure.
Montrartrite. Onchus. Pa)a'otriton. Pie.
Mooriiohte. Oncylogonatum ro; Equi- Palacotrogus. Pictistone.
Moraines. setum.
Morast-Erz.
Pa~aeozootogie. Picite.Fo~.Retinjte.
Onguiculés. Paléontologie. Pierre d'Abyssinie. Foy.
Mosasauras. Ongutes. Pa)&t.her)en. Trémot!te.
Mountain-LimesMM. Onguiine. Pa)éut.hérif)ue. Pierre d'aigle. F6t/. Géode.
Moya. 0"ychite. Palcotherium. Pierre des amazones.~M/.
Mugi). Ouychoterium. Paleoiiris. Orthcse.
755 TABLE DES MATIERES, 75t
Pierre à honton. ~<M/.Jais. PœciHetL Saamenstein.
Pyguptcrus.
Pierreafard.t~t/i'atc. Pœcitodus. Pyrite. Sabbia.
Pierreafaux.~o.t/.Gres. PcecUopteuron. Pyroides. Sabte.
Pierre d'Italie. ~ot/. Am- Poi)titop!Huro:). Fot;. Pœci- Pyrùtusite. Sahlitlie.
pélite. lopleuron. l'yruméride. Satiétés.
Pierrejudaique.~o~.Phé- Poissous fossiles. Fot~. Pa- Pyromorphite. Saliiiiack.
nicites. léontologie. Salses. Foy. Volcans.
Pyroxène.
Pierre dé lard. t~o~.Stëa- Potai~otherium. Salzmarmor.
t!t0. Polders. Q Salzquelle.
Pierre de lune. Voy. Or- Pôles. Salzstein.
those. Polierschiefer el Polier- Quadersandstein. Saizstock.
Pierre iydienne.fo~ stein. Qu.iderst.cin. Salzthon.
Ly-
dienne. ()uadru!nanes.
Polyphractus. Satn'sch.Erde.
Pierre de tynx.T~Of/.Bc- Quartz. Sand.
P'ivpicr~. Quartz-Druse.
lemnite. Pt~ypites. Qt~r~Ms. SanfarLig.
Pierre néphrétique. Foy. Potvpterus. Sandhnge).
(ju:)dz-Ges~ein.
j Jade. Po~'jtLychodon. San(!!ff.
'Pierre Ser- Po)\Uta)<)mes. U)~rtz-Hornfe!s.
oUaire.FM;. Sautt-Met~e).
pentinee~St.eam.è. Quartzicht. SandschiHter.
Poiytrjpa. Qua'txhe.
Pierre de poivre. Hola- Sant~stpin.
P0!t~ca!~)hus.f0~.
Pierre-ponce. )~0)/. Ponce. can)i)us. (tua~z-Porphyr.
Qu:i:tz-Sand. Sa!~dstR!n-Porphyr.
Pierre à rasoir. Foy. Pomice. Sandstein-Schiefer.
Schiste. Ponce. Quartz-Sandstein. SandsLone.
Pierre de savon. Foy. Sei- Ponts. Quartz-Schiefur. San~uinr.
festen. Porcelanites. Quartz-Sinter. Haphhine. FOH. Gieseckite.
Pierre de so)ei).~o;0r- Queril-Stone.
Porce)an-Jaspis«Porcet- Qocrschicht. Sargus.
those. )aniL SassoHne.
Pierre de Thrace.~0)~. Jnis. Porcellanite. Quis ou Kies SusM-Morto.
Pierre de touche. ~o;Ly- Porose-Katk. R SaLi!.
dienne. Porphyra'nlicher-Trapp. Saueri'ine)<.
Rach~osaure.
Pierre à variété. Fo);.Ya- Po~ phyraebnHches Urtrap- SauriehLhys.
Xadioiite. FoM. SpbéruUte.
rio)i)he. Gisten. HaOs. Sauriens.
Pierre verte. ~ot/.Grnn- Porphyre. Sauroce~hatus.
stein. ]!a)nj)))osus.
Porphyrique. Saurodon.
Pierreux et Pierreuses. Haparidi.
Porph')'rite. SaurojdHS.
Raphiosaure.
Pin~en. PorphyroMe. S.iur.o~sis.
Pinnites. Rapi)tioM)tapi))o.
Porphyrscbiefer. MasL'i~eisen. SaurosLomus.
Piperno. Porschussig. Rauch-Gratier-Katk. Savon de montagne. Voy.
Pirgo. Postdi~ien. Rauchstein. Seifesten.
Pirgole. Potamophyllites. Rauwacke ou Rauschwacke. Seaglia.
Pisolithes, Potériocriuites. Scaphite.
Réceptaculites.
Pissasphalte. ~Ot;. Bitume. Poudingue. Scar-Limestone.
l'istosaure. Red-CongtoméraLe.
Pouzzolane ou Pouzzolite. Jted-Mart. ScaLophagus.
Pitcoal. Poz?.o!ana. Scelidotherium.
· Redressement. Voy. Sou-
Pitons. Schaatstein.
Prasaphyre. lèvements.
Pfacodus. Prasen, Praseustein et Pra- Schar-Gang.
Renulite.
P)aco!des. ser. Schaumerde.
Résinée.
~iacosteus. PresquHe.ro;Péninsule. Scherm.
RcUnite.
Plage. l'riapolithe. Revotutions do globe. Schibika.
~agiostome. Pris(acanH)US. S~hicht.
Plaiue. Rhacotepis.
PristigÉnys. SchieffretSchieferstett).
'tanites. R))a<nphognathus.
Pristipoma. RhineHus. Schieferblau,
~tanorbe. Proniontoirc. Sctiieferig.
Voy. Cap. Rhiuocephalus.
Pia;~orbu)ina. Propierus. Schieferkohle.
RhinocÉros.
P)ano<pirite. Protogyne. Schiefer-Murget.
Pianuiaire. Rbizodus. fo;jt.Ho)opty-
Pro)op.y))tecus. chius. Schitfsandstein.
Ptanutites. Psaliodus. Scbd'erfets.
Plastic-Clav. Rhizo)ithes.
Psammite. Schiste.
Ptatax. Rhodeus.
Psamm~dus. Rhodorrinites. Srhizopteris.
Platinx. Schlanganstein.
Psammotepis. Rhodonite.
Ptfitre.Vot;.Gypse. Psammosteus. R~ombus. S<'))n)iedekob)e.
P)atyerinites. Psaro~it))es. !chneef.))e.
Piatygnat.hus. Rhynchorhinus. Scbneidpstein.
Psaronius. Rhincotnhes.
Pt~tyonyx. Ps6phitc. Schortschieft'.r.
Ptatysomns. RhyUdotepis. Fo~. Sigil- Schreibkreide.
Psicodiaire.Vot~. Potypief!
Polypiers. iaria.
Piect~iepis. Psilomélane. SctirifL-Granit.
P)eione<nus. Psittacodon. Rivière. Voy. Eau. Schrof.
Roches.
Pleiopterus. fo~.Osteo- Pterich~hys. Schwefel.
Roches de cornes.
tepis. Pterocheirus. Schwefetkies.
Plesictis. Roches de cristallisation. e.
Ptérodactyle. Schwielen, Schwœten
Plésiogale. Pterodon. ~ct/. ttoches de refroi- Schwaten.
Plésiosaure. dissement.
Pternphy!)um. Scimnurus.
P)euracan)hus. Roches d'Épanchement.
Pterygocephalus. Scterodermes.
Pteuracanthus. Roches glanduleuses.
Ptychacanthus. ScombëroMes.
Roches noires.
Pleurodon, ~o; Mylodon. Tlychocephalus. Scor!rock.
Illeurodus. Roches de refroidissement.
Ptychoceras. Scrohodus.
Pleuronectes. Roches de sédiment.
Ptychodus. Scylliodus.
Pieurosanre. Roggenstein. Sédiment.
Ptychodus. Rogunns.
Pleurotomaire. Seestrohm e< Seestrom.
Ptycholepis.
Piiocene. Rongeurs. Seiff'ngcbirg'
Puddingtitone. RoUfes-Todtes-Liegendes.
Pliogène. Pugmeodon. SeifeDgehirgsart.
Pliosaure. Rott.ensLein.
Pumite. Seifengestein.
Piœner-Katk. Rouenstone.
Purbeck-Limestone ou Pur- Seifengold.
Plusiaques. hee't-Beds. Rubbiy. Seifestein ou Seifenstetn.
Plutouiens. Rudistes.
Purpurschiefer. Seifstein.
Poacites. Ruminants.
Putzen. Sel.
Podocepuatus. Russkobie.
Pycnodnntes. Sétaginite.
Podocys. S
Pycnottus. Sefagite.
Pododus. SaabtaudottSaIbande. SéiÉuitc.
Pygaeus.
73~ TABLE DES MATIERES. 736
Semionotue. Stein.Branseisten. Thytacotheriun~. Vallées.
Semiophorus. Stetngrubt;. Thynnus. Variolitbe.
Septaria. Steinkolile. Tite-Stone. Végétaux.
Serpentine. Steinsatz. Tinca. Végétaux fossiles. ~&t/. pa-
Serpule. Stenéosaure. Tinckal. )6onto)ogie.
Serranus. Sternbergia. Toadstone. Voy. Spilile. Yentricutites.
Sliale. Stigmaria. Todttiegeodes. Verde-di-Corsica.
Shauklindsand. Voy. Lo- Stigmite. Toepferthon. Verde-di-t'rato.
wer-Greensand. SUttk-Katk. Topasfels. Verhaerteier-Thon.
SheX-Mar). Stinktein. Topoeum. Foy. Criocéras. Versants.
Sidérochriste. SLipite. Torf. Versteiiiert.
Sidérotine. Stockwerck. Torrent. Foy. Eau. Yersteinfrung.
Sidérose. Stollen. Tortue. ~prt.6))riLes.
SigiHtria. Strahikies. Tosca. Volcans.
Silber. Stratification. Tourbe.Toorbière. ~o)tian~aunia.
Silberbley. Strehewand. 'fourra. Volzia.
Silbererz. Streptospondylus. Toxocéras. Vomer.
Silberglas et Silberglaserz. Strombites. Toxotes. Vortex.
Si)ber!iics. Strontianite. TrachÉtipodet. Yuipinite.)~t;K&rsj.<nite
SitcTf.~ot~.Meutiere. Strophodus. Trachinotus.
Silex motaife. ro! Meu- Sublimation. Trachée. W
lière. Suchosaure. T ransi ition -Limestone.
Siticaeite. Superposition. Trapp ou Trappite. Wacke, Warhen 'cl W&ke.
Siturian-Syttem. Susswasser-Quartz. Trappandstein. Wa)e)na.
SHurotdes. Susswasser-Kat'.f. Trapporphyr. fou.Méb- WaUierde.
Smarag. SutubrandetSurturbrand. phyre WaLersi!).
Simosaure. Swaga. Trapp-Tufs. Wead-Cby.
Simplegades. Swinestone. Trass. Wca!den-)!nek.
Singe. Syénite. Travertin Ot<Travertino. Wei~scr-Kr) ide.
Siphonia. Syénit-Porphyr. Tremblement de terre. WeissUegende.
Sivatberium. Synclinale. Trémolite. WeUenkatk.
Smectite. S;'ng))athus. 'frigonettit.e. Werkstnck.
Sluerdis. Syri~godendron. Trigonocarpum. Westein. fo~. Ltjftynite.
Smilacite. Szybikersabz. Trilobite. W~itestoae.
Smithsonite. Si'ybikerstein. Triloculines. 7Ct~. Mi)i&- Wiesenerz.
Sol. lites. Withérite.
Solfatare. T Wubte.
Triplite.
Soufre. Tabaschir. Trippel. Wurfe!dspath. Foy. Karst~
Soulèvements. Tacafsehiste. Tripot). °'K'
Sources. ~ot/.Ean. 'J'aeniopteris. Tristychias. Wurstem.
Spack. 'l'afelbasat. Tritonien.
Sparnodus. t'agegehœnge. Trochites. A
Sparoïdes. Talc.
Trogontherium.
Spatangue. Talcade. Tropseum. ~OH. Criocéra- Xerasite. ~o)/. Spilite.
Sperkies. Tatcschiste. Xiphi"ïdes.
Sperkise. TaUiige-FormaUon. Tropfstein. XiphodoHOMXiphodonte
SpbiBrodus. TatkschieCer. Trumm et Trum~ner. ~c' Anop)ot))érium.
Sphagebranchus. Tatwech. Trummerstein. Xiphopterus.
Spi)enacanth')s. Tapir. Tsieppen.
Spkcnocephatus. Tartuftite. Tuf.f. Z
Sphenodus. Taxites. Tufacé.
Sphenolepis. Taxotherium. Tufau. Zamia.
Sphenoachas. TechnoUthes. Tufstein. Zanclus.
Sphsti0phi))um. Teehnomorphites. 'i'u!binites. Zeche.
Sphenopteris. Tétëosaare. Turrilites. Zeebstein,
Spllérite. Temperatare du globe. Tt~en-Merge). Zeichenschiefer.
SpheroUthes. Tennant.ite. Zelikies.
Tentaculifères. Types.
Sphérulite. Typhon. Zéo)Uhit)ue.
Spt'ra:na. Téphrine. Typo)i(hes. ZerreiMîch.
Sphyraenodus. Terébratufe.
Terrains. Tyromorphites. ZeugophyUites.
Sphyréndides. Zeagtodon. rct/. Nabito*
SpmsgtaMe<Spiesi,!a! Terra-Maschh. U saure.
SpiHte. Terre. Zeus.
Spinacanthus. Terres arables. Ubereinandef-Schiehmng. Ziegelerz.
Spinacorhinus. P'o~. Squa- Terres bo)aires. Vot~.Bo!s. Ubergang.
Terres du commerce. Ziegelsthicht.
torH):). Ubergangsgebire. Ziegelthon
Spirifère. Terres vertes. Ubersinterung. Zink)ia!k.
SphMeriger-HorMtein. Tetracaulodon. Ulodendron. Zinkspath.
Spodite. Tetragonolepis. Undina. Zinn.
Spondyle. Tftrapterus. Unstratified-Rol.s. Zinnerz.
Spreng. Thephrine. Unter-Hœh)e. Zipbius.
Squalodon. ThermaMKte. UpéroLe. Zones.
Squ~oraja. Theuties. Upper-Chatk.
Titon. Zooglyphites.
Staarstein. Upper-Greensand. Zootithes.
Stahterz. Thonart.ig. UraE'us. Zootosie.
Stalactites et Stalagmites. Thon-Eisenstein. Uranohthc. Voy. Aérolilhe. Zoomorphites.
Stalagmites. fot~. Stalac- Thon-G.'))en. Urolithes. Zooj'))ytfsoMAcuMMa4rca..
ti'es. T~onichtoMThon)g. Uronemus. Zoophytolithes.
Stalstein. Thon-t'orphyr. Uropteryt. Zostérrtes. ~û! Catilinites
Starrgen. TLouschiefer. Urosphen. Zundererz.
Stéaschiste. T'honstein. Urus. Zu',afnmeu)~ng.
SteaLiLe. Tbrissonotus. Zusamfnenaufung.
Stein. Thrissops. Zygobates.
Steinader. Thunes.
Steiabank. Thyelliua. Yake ou Wake.

FIN DU DICTIONNAIREDE GÉOLOGIE.


~~(a~.

I! y a dix ans que ce Dictionnaire fut publié pour la première fois, et reçut du public un
accueil plein d'indulgence. Cette première édition est épuisée depuis longtemps. Les cir-
constances, pourtant si fécondes en dates mémorabtes, m'empêchaient de songer à publier
une seconde édition; toutefois je la préparais en silence, ce livre étant fréquemment de-
mandé. M. l'abbé Migne, désirant enrichir son Encyclopédie Théologique, si utile au clergé
catholique, d'un Dictionnaire de Chronologie qui doit ajouter encore à son immense utilité,
a cru devoir s'adresser à moi pour avoir le travail désiré. Je lui livre donc mon Manuel des
Dates, qui, rédigé primitivement en forme de dictionnaire et avec un esprit tout catholique,
parait éminemment propre à remplir son but; j'ai d'ailleurs fait les corrections indispensa-
bles et les additions nombreuses que nécessitait le laps de dix années. Je me contenterai
de reproduire ici, afin de mieux mettre en évidence l'utilité d'un Dtc<tOMtta!t'e de Chronologie,
les réflexions suivantes, qu'on trouvera dans l'Avant-propos de ma première édition.

AVANT-PROPOS DE LA PREMIÈRE ÉDITION

Le travail que j'offre aujourd'hui au public m'occupe depuis quinze années. Un ouvrage
de ce genre manquait absolument; j'en :)vais moi-même éprouvé très-fréquemment la né-
cessité il devait être d'une utilité incontestable, ayant pour but de soulager la mémoire et
d'économiser le temps. Je l'entrepris donc, quelque longue, quelque pénible que dût me
paraître une semblable tâche.
Il y a près d'un an, je proposai mon ouvrage à la Société Hagiographique, qui l'approuva
et )e classa parmi les premières publications qu'elle projetait. Vers cette époque, mon livre
fut annoncé, sous le titre de Dictionnaire des Dates, dans les principaux journaux et dans
des prospectus; mais,au moment où il allait être mis sous presse, la Société Hagiographique
fut dissoute, et tous ses projets de publication tombèrent avec elle.
Cependant,la publicité qu'on a donnée au titre de mon livre en ayant éventé l'idée même,
j'ai dû me mettre en garde contre les imitateurs. On sait que de notre temps une idée, pour
peu qu'elle ait chance de succès, ne reste pas longtemps la propriété de celui qui l'a con-
çue il se trouve une foule d'habiles gens prompts à s'en emparer, qui la mûrissent, la
mettent à exécution, et l'exploitent avec une mirifique célérité. Les procédés de ce genre
sont devenus si nombreux, surtout en matière littéraire, qu'on en fait souvent à peine une
simple question de délicatesse heureusement ils ne passent pas toujours inaperçus.
D'après cela, j'ai pris le parti de publier moi-même mon ouvrage, dans la crainte de
m'exposer à perdre entièrement le fruit de mon labeur si j'eusse attendu que l'occasion me
procurât un éditeur à ma convenance. D'ailleurs, en digérant, j'aurais peut-être encouru
quelque formidable accusation de plagiat ou de contrefaçon, et personne ne me blâmera,
je pense, d'avoir eu à cœur d'éviter un pareil désagrément.
C'est encore pour ne donner lieu à aucune méprise, que j'al cru devoir substituer a mon
premier titre celui de Manuel des Dates, qui, après mûre réflexion, m'a sembfé beaucoup
plus exact, et surtout plus propre à caractériser la destination usuelle de l'ouvrage.
A la suite de ces réflexions, qui ne sont ni oiseuses ni intempestives, je dois au public
quelques détails sur l'utilité générale de ce livre, sur les ouvrages qui m'en ont fourni les
matériaux, sur le plan et l'ordre que j'ai suivis, dans le but de le rendre utile le plus com-
modément possible.
CTIUTÉ DU MANUEL D)!S DATES.

Je l'ai déjà dit, économiser le temps et soulager la mémoire, tels sont les principaux
avantages que ce livre est destiné à procurer. Ces avantages ne peuvent manquer d'être
appréciés à une époque aussi studieuse que la nôtre, où, par suite de la variété des matières.
sur lesquelles ont à s'exercer les facultés de l'esprit, on accueille avec empressement tous
les moyens qui tendent à simplifier, abréger, faciliter le travail
II n'est personne qui ne se soit fréquemment trouvé dans le cas de désirer avoir sous la
main un répertoire du genre de ce Manuel des Dates. Combien de fois n'est-on pas arrêté
dans son travail ou dans sa lecture par le besoin de préciser ta date d'un événement? Des
dates sont si fugitives, elles laissent si peu de traces dans l'esprit, que la mémoire la plus
heureuse se trouve fréquemment eu défaut, même au sujet des plus marquantes; et cepen-
DtCTtO~N.DECBHONOLOGtE. 23'
739 PRÉFACE 7 M
(!ant combien n'est-il pas satisfaisant, sinon toujours indispensable, d'avoir une indication
aussi précise que possible?
Cette indication, on la trouvera sur-le-champ en consultant ce JbattMee <!es Dates. Cet
ouvrage ne sera pas moins utile à l'homme du monde qu'a l'homme de cabinet. Tous les
jours il s'élève dans la conversation des doutes, soit sur t'époqne d'une découverte, soit sur
celle d'une bataille, sur celle de l'origine d'une mode; on est incertain sur
beaucoup de faits
même de notre histoire contemporaine. Les avis sont partagés, la discussion s'engage que
l'ou consulte le Manuel des Dates, et le docte sera levé.
On objectera peut-être que les dates dont on a besoin peuvent se trouver dans ae nom-
breux recueils qui traitent spécialement de la chronologie; cela est vrai. Cependant, avec
un peu d'attention, il sera facile de comprendre que ces ouvrages, d'ailleurs plus ou moins
volumineux et d'un prix généraiemcnt élevé, ne sauraient tenir lieu du ~«n«e/ des Dates.
Ce sont assurément de fort bons livres à consulter, si l'on désire étudier la
longue série des
événements de l'histoire, ou bien établir une sorte de con'ordance entre plusieurs faits
d'une même époque. Op verra d'aiikurs plus loin que ces ouvrages m'ont été d'un grand
secours pour la composition du mien c'était là que je pouvais géuératement
pre ndre ou
~ériCer.mes indications. Aussi m'est-il permis de parler avec connaissance de cause des dif-
ficultés qui accompagnent les recherches qu'on veut y Mre Désire-t-on trouver,
les par exem-
ple, une date isolée, soit dans tablettes chronologiques les mieux faites, soit dans les
atlas historiques les plus estimés, ou bien encore dans l'Art de vérifier les dates, ce vaste
et précieux monument de savoir et de patience ? alors la recherche devient une tâche, même
pour les personnes instruites et si l'on manque absolument de données sur le
point histo-
rique dont on s'occupe, errant alors de siècle en siècle, de période en période, d'année en
année, on se voit forcé de compulser, souvent au hasard, maint volume, et de se livrer à
une investigation fatigante, quelquefois même infructueuse.
Le Manuel des Dates dispense de pâlir sur de volumineux in-folio; il offre à l'instant
même toutes les dates importantes qu'on oeut désirer. Il suffit de consulter chacun des ar-
ticles qui servent à les annoncer.

NOTICE DES PHINCtPAUX OUVRAGES CONSULTÉS POUR LE MANUEL DES DATES.

Art de t)en/!er les dates des faits historiques, etc., depuis la naissance de Jésus-Christ. Paris
1783-1787, 3 vol. in-fol.
Atlas /n</t<e.'<ifeneo/(~t</t«', chronologique et géographique de Lesagea 'Las Cases). 2" édi-
tion. Paris, 18H, gr. in-fo!.
Les Fastes ttK!t;erse~, par M. Buret de Longchamps. !n-fo).
Exposé comparatif de <ot<M?-tOKs de la terre, considérées dans leurs dogmes, dans
leur morate et dans leur cu)te pur Anot de Maizières. 2< édition, 1838, in-fo).
Abrégé chronologique de l'histoire sacrée et profane, par le R. P. Dom Augustin Calmet vol
in-12. Nancy,1729.
yaMe~ chronologiques, contenant avec ordre l'état de l'Eglise en Orient et en Occident,
les conciles généraux et particuliers, les schismes, hérésies, etc.; par (r. Marcel avocat
au parlement. Petit in-8". Paris, 1682. f
Abrégé cA'-oKo/o'fe oc l'histoire M~e~e, rpar Lenglet-Dufresnoy.
a j Nouvelle édition
2 voUr.-M". pans, 1823.
Ephémérides universelles, ou Tableau religieux, politique, Httéraire.scientiuque et anecdo-
lique. 2' édition 13 vol. in-8'. Paris. ~8~.
J9!'cno))na!re des origines. Paris, 1777, G vot. io-8".
Nouveau Dt'c~'OMtts:re des origines, !Mi'en<toHS et découvertes dans les arts, les sciences, la
géographe, 1 agriculture, le commerce, etc.; 2" édition, par MM. Fr. Noë), Cartjenticr et
Pu)ss;)n);~vot.in-8')'aris.l83~.
Mémorial de chronologie, de biographie, d'économie
politique, etc. 1 vol. in-12. Paris, 1822.
.Ct!C!/c<o/~d!e, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers. 3° édition, 36
vol. in-
Dictionnaire de la conversation et de la lecture, répertoire des connaissances usuelles. Cet
ouvrage, commencé en 1832, forme aujourd'hui M vol. in-8°. et se continue avec activité.
Biographie universelle de Mich;tud.
~!c<tOH)Kttre /<)s~r!(c de Ft'Her.
Nouvel abrégé chronologique de l'histoire de France, tpar le président Hénault. 3' édition; i
2 vol. in-12. Paris, 1749
Chronologie historique des papes, des ccnciles généraux et des conciles des Gaules et de
France, par Louis de Mastatrie. de l'école des Chartes dédiée au
clergé de France. 2' édi.
t'en, 1 vol. tn-S". 1838.
Manuel d'histoire dit moyen âge,
depuis !a chute de l'empire d'Occident jusqu'à la mort de
Charlemagne, par J. Moeller. 1 vol. in-8". Paris, 1837.
Les sièges, 6~at~ et combats mémorables de l'histoire ancienne et
de romane, par M. de Saiut-
Pa~'t8'i' "?-e généalogique des maisons souveraines de l'Europe. 1 vol. iu.8*.
Paris, t8J5,
74i PRÉFACE. 742
J!foKM~ des /~<M et solennités principales de /<y~'M, contenant leur origine, leur institution
et les particuiarités qui s'y rattachent; par M. Adrien Philhet-t. 1 vol. iu-18. Paris, 183~,
La collection des Annuaires historique:. universels de Lesar. 1818-36, etc., etc.
Ce n'est point une ,s'ï)p!c ~o~ce, mais bien te catatogue d'une volumineuse bib)ioH)èqne
que j'aurais à transcrire, si je voulais mentionner ici tous les tivre.s qui ont pu me fournir
quelque document. Je pense donc que, sur ce point, il doit me suffire d'avoir signalé les
principales sources où j'ai puisé le plus lia bituellement, ainsi que les guides que j'ai suivis.
Quelques savants, qui m'honorent de leur bienveillante amitié, ont bien voulu m'éclai-
rer de leurs conseils et de leurs utiles communications. Leur modestie me défend de les
nommer; je leur dois néanmoins un hommage
public
de ma sincère gratitude qu'ils
veuillent donc l'agréer avec autanjt de bonté que j ai de plaisir à le leur offrir.
MÉTHODE SUIVIE DANSLA COMPOSITIONDU MANUELDES DATES
J'ose espérer qu'en se servant de cet ouvrage on se convaincra que je n'ai rien négligé
pour lui donner le degré d'utilité générale qui doit te recommander, et que j'ai fait con-
sciencieusement les recherches dont je voulais épargner aux autres la fatigue et t'ennui.
La nomenclature du Manuel des Dates, aussi variée qu'étendue, embrasse tous les sujets
les plus intéressants dont il est parlé dans l'histoire proprement dite, dans les annales des
sciences et des arts. Ayant pour objet de faciliter les recherches, je n'ai point évité de répé-
ter tes mêmes dates sous des noms différents, quand parfois il y avait lieu. Les doubles em-
plois de ce genre sont réellement avantageux dans un livre de la nature de notre Manuel.
Dans des cas semblables, j'ai toujours le soin d'indiquer par des renvois les articles qui
offrent le plus de détails.
On trouvera dans des articles collectifs la série chronologique des papes, des Pères et
docteurs de l'Eglise, celle des souverains de chaque Etat, etc.; ce qui n'empêche pas que
chacun de ces personnages n'ait encore un article particulier dans la nomenclature du
Manuel. It en est de même pour les conciles, les batailles, les siéges, les traités, etc., qui
tous sont indiqués collectivement et particulièrement.
Pour ce qui est des indications biographiques je me borne le plus souvent à donner les
dates de naissance et de mort. Les exceptions que je me suis permises à cet égard sont tou-
jours suffisamment motivées par l'importance des personnages. Il m'eût été sans doute bien
facile de grossir mon volume, d'abord en reproduisant tant de noms obscurs qui fourmil-
lent dans tes dictionnaires, puis en donnant plus de développement à chacun de ces arti-
cles mais alors je me serais beaucoup écarté du but que je m'étais proposé. Au lieu de
donner un livre portatif et commode, j'aurais été forcé de publier une collection de volu-
mes au lieu de me renfermer dans le cercle des choses véritablement utiles et intéressan-
tes, il aurait fallu m'étendre sans avantage réel, pour agglomérer des dates insignifiantes
et dont on n'a jamais besoin. J'ai donc visé constamment à ne faire qu'un rnanuel, et à le
rendre aussi complet que possible, sans le surcharger d'articles superflus.
Quant à la chronologie, j'ai suivi le savant ouvrage d'Ussérius, archevêque d'Armagh,
pour la partie qui appartient a l'histoire ancienne; mais depuis la naissance de Jésus-Christ
jusqu'à nos jours je ne me suis attaché à aucun auteur particulier. Je me range presque
toujours à l'opinion de celui dont les raisons ou les conjectures me paraissent le plus soli-
des quelquefois même, dans le.doute, j'ai cité les dates diverses données sur le même évé-
nement par plusieurs auteurs.
Afin d'éviter la confusion, j'ai adopté différents caractères pour les noms d'hommes et tes
noms de choses les premiers sont en grandes capitales, les seconds en italique.
Depuis .que ce ~f«MMe/ des Z)o~ est sous presse, plusieurs notabilités de notre époquo
ont disparu de la scène du monde. Un petit supplément devenait indispensable; j'ai profité
de cette circonstance pour soumettre mon travail à une révision sévère de là des additions
qui ne sont pas sans intérêt, et quelques rectifications ou développements qui m'ont paru
nécessaires (1).
Présenter la Concordance des calendners républicain et ~r~o't'Mt était absolument indis-
pensable.Les actes publics et privés, depuis le 22 septembre 1792 jusqu'au 1" janvier 1806,
ne portent que les indications du calendrier républicain; beaucoup d'ouvrages historiques
n'indiquent pas d'une autre manière les événements de cette époque. A l'aide de la concor-
dance qu,e nous joignons à notre travai), concordance tout à fait simple, on pourra sans
difficultés et d'un coup d'ceil se procurer les renseignements qu'on désire.
Telles sont les explications que j'avais à donner sur mon travail. Loin de moi la préten-
tiot) d'avoir fait un ouvrage comparable à ceux des doctes et laborieux Bénédictins. Je m9
ptais seulement à espérer qu'il sera jugé utile, malgré ses imperfections.
(t) Dans cette nouvelle édition, le <Mpp~tMM< de la première a été refondu dans le corps du Dictionnaire
DtCTtO~fAtRE
DE
CHRONOLOGIE.
A
AA (Pierre Vander), jurisconsulte flamand, AARON de Raguse, rabbin du xvn* siè-
né à Louvain, mort en 15%, cle.
AA (Pierre Van der), géographe et librai- AARSCHOT( duc d'), d'une noble famille
re-éditeur, établi à Leyde dès 1682, mort du Brabant, remplit au xvr siècle les pre-
vers 1730, a publié un grand nombre de voya. mières charges civiles et militaires; mort à
ges et de cartes. Venise en 1595.
AAGARD (Christian), poëte latin estimé, AARSSEN (Corneille Van), né à Anvers, en
né à Wibourg en Danemark, en 1616, mort 15M, pensionnaire et greffier des Etats-Gé-
en février 166t. néraux de Hollande de l58t à 1623; il mou-
AAGESEN (Svend), autenr d'une histoire rut peu après avoir renoncé à cet emploi.
du Danemark, en latin, vivait en 1186. AARSSEN(François Van), (t)sdu précédent,
AARON, frère de Moïse premier pontife homme d'Etat hollandais, né à La Haye en
et premier sacriScatcur des israétites né 1572, mort en 16M; on lui reproche la mori
l'an 157&. av. J. C., mort t'anH52av.J.-C-, de Barneveldt.
l'an du monde 2552. AARTGENS ou AERGENS, peintre, né à
AARON ( Saint ), abbé du premier monas- Leyde en 1M8. avait été d'abord cardeur de
tère fondé dans la Bretagne, vivait dans le laine; il mourut en 156~.
vr siècle. AARTSEN (Pierre), surnummé Pietro
AARON-RASCHtD ou HAROUN-AL-RAS- <o~o, peintre, né à Amsterdam en 1519,
CHILD, cinquièfne calife de la race.des Abas- mort dans cette ville en 1573.
sides, né en 765. monta sur le trône en 786, AASCOW ( Urbain Bruan ) médecin des
et mourut l'an 800 de J.-C. armées navales du Danemark, publia, en
AARON (Isaac), interprète de l'empereur 1774, un journal d'observations surles mala-
Manuel Comnène pour les langues occiden- dies de la notte danoise, équipée pour bom-
tales, né vers le milieu du xf siècte. it eut barder Alger en 1770.
les yeux crevés et la langue coupée pour ABA ou OWON, roi de Hongrie en 10M1
crime de trahison. ou 10~2, massacré en 10~ par ses sujets
AARON-ARtSCON, célèbre rabbin Caraïte, dont il était devenu le tyran.
était médecin à Constantinople, vers la fin ABACCO (Antonio), architecte et'graveur,
du xm° siècle. né à Rome, en 17~9, fut élève d'Antonio di
AARON-ACHARON, autre rabbin, né à Ni- San Gallo.
comédie, vivait vers 13M. ABAILARD ou ABÉLARD (Pierre), célè-
AARON ( Pietro ), écrivain musical, né à bre religieux de l'ordre de Saint-Benoit, né
Florence, vivait en 1520. en 1079 à Palais, près Nantes, fameux par
AARON-ABEN-CHAIM rabbin, chef des son savoir, plus encore par sa passion pour
synagogues de Fez, de Maroc et d'Egypte, Hétoïse condamné pour son Traité de la
né à Fez au xvf siècle, mort à Venise en l'rinité au concile de Soissons, en 1121, et à
1609 ou 1610. eelui de Sens en 11~0. Alort le 21 avril 11~2.
AARON (d'Alexandrie), prêtre et médecin, ABANCOUR (Charles-Xavier-Joseph Fran-
le premier qui ait décrit la petite vérole, vi- quevitlcd'),né à Douai, ministre delà guerre
vait vers l'an 22 du xvi° siècle. sous Louis XVI; massacré à Versailles le 9
AARON-ARIOB, rabbin de Thessalonique, septembre 1792.
vivait vers la fin du xvt* siècle. ABANCOURT (F.-J.Willemain d') homme
AARON-BEN-ASER, rabbin, tlorissail vers de lettres, né à Paris en 17M, mort en 1803.
103t. ABANO (Pierre d'), médecin et philosophe,
AARON-SCHASCON, rabbin de Thessalo- né à Apono, aujourd'hui Abano, poursuivi
uique, existait à la Su du xvr et au commen- comme sorcier par l'Inquisition, mort en
cement du xvn<' siècle. 1312.
7~5 ABE ABE

ABARCA, roi de Navarrè et d'Aragon, comte de Ponthieu. Cette ville se vante


tué dans une bataille en 926. de n'avoir jamais été prise.
ABARCA (Pierre), jésuite espagnol, né à ABBON, moine de Saint-Germain-des-Prés,
Jaca en 1H19, mort en 1661. auteur d'une relation en vers latins du siège
ABARIS, prêtre d'Apollon i'hyperboréen, de Paris par les Normands; mort vers l'an
fameux, vers l'an 56~ av. J.-C., par ses con- 923.
naissances en médecine. ABBON ou ALBON DE FLEURY, né vers
ABASCANTUS, médecin, né à Lyon, floris- 945 dans le territoire d'Orléans, élu en 970
sait dans le n* siècle. abbé du monastère de Fleury réformateur
~46HMidM ( califes de la famille des ) com- de l'abbaye de la Réple en Gascogne où il fut
mencent à régner en Arabie en 750. On tué en voulant apaiser une querelle le 13 no-
compte trente-sept califes de cette dynastie vembre 1004.
de 750 à 1258. L'avènement des Abassides est ABBOTT (Georges), archevêque de Can-
de la même époque que celui des Carlovin- 'torbéry, né à Guilford, comté de Surrey, en
giens. 1562. mort à Croydon en 1633.
ABATE (André). peintre de fruits, né à ABBT (Thomas), philosophe allemand, né
Naples, mort en 1732. à Ulm en 1738, mort à Buckeburg en 1766.
Abattoirs; il en est établi cinq à Paris en Abdalis (pays des) ou royaume de Caboul
1810 pour remplacer lés tueries. En 182~. fondé en 1747,après la mort de Nadir-Scbah,
le droit modique queles bouchers payent par par Abdallah,l'un de ses généraux. It com-
tête d'anima). rapporta un million. prend l'ancien royaume de Gbizni.
ABAUZIT (Firmin), savant distingué, na- ABDALLAH BEN SAED, chef des Wécha-
quit à Uzès le It novembre 1679 et mourut à bites sa défaite et son exécution le 17 dé-
Genève en 1767. Ses oeuvres ont paru en cembre 1818.
1773, 2 vol. in-8.. ABDÉRAME ou ABDALRAHMAN géné-
ABBACO (Paul de 1'). géomètre, astronome ral du calife Heschàm, avait conquis l'Es-
et poëte florentin, (loriss;)it au x)v° siècle; il pagne et une grande partie de la France, lors-
mourut quelque temps avant Boccace, mort qu'il fut tué à la bataille de Poitiers en oc-
en 1375. tobre 733.
ABBADtE (Jacques), théologien protestant, ABDIAS, le quatrième des douze petits
né à Nay en Béarn. l'an 1659, mort le 25 prophètes, était, suivant les uns, contempo-
septembre 1727 :) Maryhnneprèsde Londres. rain d'tsaïc (75 ans av. J.-C.) suivant d'au-
Son traité deta Vérité de la religion chrétienne, tres, il écrivit depuis la ruine de Jérusalem
la Haye. 17~3, vol. in-12, obtint l'approba- par les Chatdéens.
tion des catholiques et des calvinistes. j4&dt'c<t<toMsd< souverains abdication des
ABBATUCCI (Jacques-Pierre), lieutenant- empereurs Dioctétien et Maximien en l'an
général au service de la France, né en 1726, 305.–D'Augustute et fin de l'empire romain,
dans l'île de Corse, mort dans sa patrie en le 4 septembre 476. De Chartes-Quint,
1812. empereur et roi d'Espagne, le 6 février 1556.
ABBATUCCI (Charles),fils du précédent, De Christine, reine de Suède, le 16 juin
générai de division de la république fran- 165~. De Casimir V, roi de Pologne, le 16
çaise, né vers 1771, tué le 2 décembre 1796, septembre 1668. De Philippe V, roi d'Es-
dans une sortie qu'il fit pour déblayer les pagne, le 15 février 1724.–De Victor-Amé-
abords de la place d'Huningue, dont la dé- déeiï, roi de Sardaigne, le 2 septembre 1730.
fense lui était confiée. De Charles-Emmanuel IV, roi de Sardai-
Abbayes. Au xvtu" siècle, avant la révo- gne, le 4 juin 1802. De Gustave-Adolphe
lution, on comptait en France six cent trente IV, roi de Suède, le 29 mars 1808. De Bo-
et une abbayes d'hommes en commende, à la naparte (Louis), roi de Hollande, le 1" juillet
nomination du roi; quinze abbayes chefs 1810.-De Bonaparte (Napo)éou), empereur
d'ordres ou de congrégations dont une de des Français, le 11 avriH814 sa seconde ab-
filles, celle de Fontevrault cent neuf ab- dication, le 32 juin 1815.–De donPédro, roi
bayes rcguHères d'hommes et deux cent cin- de Portugal le 2 mai 1826. De Charles X,
quante-trois abbayes rcgutièresde filles,sans roi de France, le 16 août 1830.- De Char-
compter les abbayes et chapitres nobles de les-Albert, roi deSardaigne, ie26mars 1849.
filles. ABDON (S.), reçutta couronne du mattyreà
ABBÉ. Autrefois ce titre était donné aux Rome en 250, durant la per<.écu)ion de Dère.
supérieurs des communautés de moines, ABDUL-WECHAB il se proctauta calife
mais à ceux-là seulement qui possédaient des mahométans, le 1 août 1803.
des abbayes ou qui étaient chefs de tout un ABDUL-HAM1D, vingt-septième empereur
ordre. Aujourd'hui on donne, par petitesse, ottoman, né le 20 mai 1725, régna en 1774,
le titre d'abbé à tous les ecclésiastiques. mourut te 7 avril 1789.
Abbeville ville du département de la ABEILLE ( l'abbé Gaspard), de l'Académie
Somme ( Picardie ), n'était d'abord qu'une française, né à Riez en Provence en 1648,
maison de plaisance de l'abbé de Saint-Ri- mort à Paris le 22 mai 1718.
quier (Abbatis villa). C'est de là qu'elle tire ABELL! ( Louis ), né à Paris en 1603, évê-
sou nom. Elle commença à devenir ville que de Rodez; mort te 4 octobre 1691
à la fin du x* siècle, sous Hugues Cape!. ~46~0)<M, sectaires du v° siècle.
Le droit de commune, qui lui fut accordé en Abensberg (bataille d'), le 20 avril 1809;
1130, lui fut confirmé le 9 juin 1181 par le les Autrichiens v furent battus par Napotéo".
DICTIONN.Ut! CHRONOLOGIE. 24
747 D!CT)ONNA<REDE CHRONOLOGIE. 749
ABERCROMBV (sir Ralph ou Raphaël), Abyssins (tes) sont convertis au christia-
générât anglais, était lieutenant en 1760 et nisme par Frumentius, l'an 327.
général en chef en 1797. Blessé à mort le 21 Académicienne. MmeDeshoutières, mem-
mars 1801; mort le 28 du même mois. bre de l'académie d'Arles, est la première qui
~&erra<ott des ~<o!<e~re~; découverte de ait reçu en France des lettres d'Acàdémi-
)a cause et de ses effets, par Bradiey, en cienne, en 1689.
<727. Académie. L'antiquité vit naître plusieurs
ABESAN, juge d'Israël, succède à Jpphté 1 écoles de ce nom; l'ancienne académie eut
depuis l'an du monde 2823 jusqu'en 2830. pour fondateur Plalon, dans le tv* siècle
ABIAS, successeur de Rohoam, roi de Juda, av. J -C. La moyenne fut fondée par Ar-
règne depuis l'an du monde 3046 jusqu'en césilas, mort l'an 300 av. J. C., et la nou-
3049. velle est attribuée à Carnéade, mort vers l'an
ABIATHAR est dépouillé du sacerdoce vers 218 av. J.-C.
"an du monde 2990. Académie d'~eaMMdrte ou Muséon, fondée
ABIBAL premier roi de Tyr, connu vers par Ptotémée Soter, roi d'Egypte, mort l'an
~'an du monde 2931. 221 av. J.-C.
ABtCHT (Jean-Georges), orientaliste et Académie française; commence à se for-
tnéologfen, né à Kœnigssea en 1672, mort à mer en 1629 dans la maison de Valentin de
Wittemberg en 1740. Conrard où elle tient ses séances jusqu'en
ABLANCOURT (Nicolas Perrot d'), écri- 1633. Première publication de son dic-
vain français, membre de l'Académie fran- tionnaire en 169t.
çaise, né à Châtons-sur-Marne, le 5 avril Académie royale des sciences à Paris é(a-
1606, mort le 17 novembre 1664. blie au mois de décembre 1666.
Abo, capitale de la Finlande méridionate Académie des inscriptions et &e~M-~e<M
son établissement à Paris en 1663.
prise par les Russes en 1808.
Abo (traité d') entre les Russes et les Sué- Académie de petH<(tre et de scu/phtr~; ét.t-
dois, le 17 août 1743. blie à Paris te 10 septembre 166t.
Abo (Conférence d') elle fut ouverte se- Académie royale d'6trc~t<ec(Mre; étabHe à
crètement en 18)2; là fut décidé t'cccession Paris en 1671.
de la Suède à la coalition contre la France. Académie r~j/a/e de musique; son étabtis-
ABOUBEKR, beau-père et successeur de sement en 1639. Voy. Opéra.
Mahomet; enseveli à Médine l'an de J.-C. 634 Académie de la C'fMSca, fondée à Florence
selon tes ttns et 640 suivant les autres. dans le xm° siècle, par Rruneto L~tini.
Aboukir (combat naval d') Son rétabtissement par ordre de Napoléon, le
gagné par
t'nmirat Nelson sur la flotte française com- 19 janvier 1811.
mandée par l'amiral Bruix, le 1" ao&t 1798. Acadieou A~OMHe~e-Ë'coMe, presqu'île de
Aboukir; les Turcs y sont mis en déroute l'Amérique septentrionate il s'y étabtit
par les Français le 28 jniHet 1739. quelques coionies fDnçaises en 160t. Les
ABOVILLE (Françoi.Maric, comte d'), Angiais ta prirent et la notnmèrent Nouvelle-
né~à Bre eu janvier Ecosse ils la rendirent en 1661. La France
général d'artillerie la céda en !763 à l'Angleterre,
1'130, mort à Paris le 1" novembre 1817. qui en chassa
les colons françcus en 17~9.
ABRAHAM, patriarche, né àUr en Chaldée Acajou. C'est en Angietcrre que l'usage
l'an 1996 av. J.-C. mort l'an 1821, âgé de ce bois s'introduit vers le milieu du xvur
de 175 ans. siècle.
ABRAHAM (saint), apôtre du mont Liban, ~ca'au, nommée aussi la Nativité, place du
mort à Constanlinople vers l'an 439. bâtie par les jesuit''s en 162t.
Paraguay,
ABRAHAM (saint), solitaire oncle de ~ccom/ja~ite?H<;K<. i tusie'trs auteurs attri-
sainte Marie pénitente, vivait d;)ns te )v° buent t'.nvcntiun de cet art à Louis Y iadana,
siécte'de l'Eglise sa fête est célébrée le 15 maître do ct)<tpeHe de la cathédrale de A<an-
mars. toue, né àLudi en 1580. Les premières no-
Abrnhamistes ou Déistes Sn/i~KM, nom tions 'te t'accomp;)gnemt'nt furent exposées
d'une secte qui se forma en 1783 dans un en 1703 par François Gasparini < directeur
( omitat de Bohême; ces reHgionnaires furent de musique au conservatoire de Venise.
chassés de leurs possessions en 1783 par M. Féti~ a complété le système de t'harmonie
l'ordre de l'empereur Joseph Il. et de i'accon)pagnement en 1821 par la dé-
~&rMxze (l'), la partie la plus méridionale couverte du mécanisme de la substitution
de l'Italie, doit son nom auxBrutiens,qui dans les accords dissonants.
s'y établirent l'an 3~.6 av. J.-C. ACCURSE (François) jurisconsulte cé-
ABSALON, fils de David, se révolte contre ièbre. né à Ftorenceen 115t, mort vers 122t).
son père et est mis à mort l'an du monde Acéphales, sectaires du v° siècle.
3981. ACHAB, roi d'!sr;)ë), règne depuis l'an du
AMJLFËDA (tsmaët), cétcbrc et savant monde 3086 jusqu'en 3107.
prince de Syrie, né à D~mas l'an 1273 de ~4c/<o</M<aA:; prise de cette forteresse par
J.-C., mort en 1331 ou 1332. les Russes sur tes Turcs, le 19 septembre
~Ms .(Appel comme d'). En 1309, Pierre 1810.
de Cngnières, avocat du roi, proposa le pre- ACHARD, écrivain ascétique abbé de
mier ce mode pour résister à l'autorité ec- Saint-Victor à Paris, évoque de Séez puis
clésiastique. d'Avranches. mort le 29 mars 1171.
'749 ADÂ ADR 750
ACHAZ, roi de Jnda, règne depuis l'an du l'an 956, devint évoque de Prague, evangé-
monde 3262 jusqu'en 3278. lisa les Bohémipns. puis les Polonais, qui le
ylc/t~M; leur république fondée l'an 284 massacrèrent en 997, te 23 avril, jour où
av. J.-C., eut un gouvernement démocra- l'Eglise cétèhre sa fête.
tique pendant 25 ans; la ligue achéenne. ADAM. le premier homme, créé l'an 1 du
confédération des villes de t'Achaïe formée monde, mort en 930.
près de trois siècles av. J.-C., conserva son ADAM (Robert), architecte célèbre, né en
iodépendance pendant 135 ans. Le pays Ecosse en 1728, mort en 1792.
des Achéens devient une province romaine Adnmites, sectaires du ti" siècle, dont le
sous le nom d'Achaïe, H6 ans avant J.-C. chef se nommait Prodicus.
ACHENWALL (Godefroi), publiciste alle- ADAMS (John), président des États-Unis
mand, né le 20 octobre 1719, à Elbing en d'.Am<'rique, né le 19 octobre 1735, mort à'
Prusse, mort le 1 mai 1772. New-Yorck en 1803.
ACHËKY (domLucd'), né à Saint-Quentin ADAMSON (Miche)), botaniste français,
en Picardie, en 1609, mort à Saint-Germain- né à Aix en Provence, le 7 avril 1727, mort
dès-Prés, le 29 avril 1685. le 3 août 1806.
Ackermann (traité d'), entre la Russie et j4d(/« (l'), rivière de Suissf et d'Italie, est
la Porte ottomane, le 7 octobre 1826. rendue navigable au moyen du canal creusé
ACCOLTÎ (Beooit), jurisconsulte célèbre, par les soins de Léonard de Vinci en H26,
né à Arezzo en H15, mort vers 1M6. et pins tard par un nouveau canal exécuté
ACHMET 1" ou AHMED empereur des en 1777.
Tu'Cii, succéda à Mahomet HI son père, en ADDISON (Joseph), poëte et critique an-
1603, et mourut en 1617, âgé de 30 ans. glais, né le 1 mai 1672, mort te 17 juin 1719.
ACHMET H, emppreurdes Turcs, com- ADÉLAÏDE (sainte), impératrice, fille de
mença à régner en 1691; mort le 29 janvier Rodolphe I, roi de Bourgogne, femme de
1695: t'empfreurOthon 1; née vers 931, morte l'an
ACHMET Ht, nommé empereur en 1703, 999. L'Eglise célèbre sa'fête le 16 décembre.
mort le 23 juin 1736, âgé de 7~ ans; il y avait ADELARD (saint), abbé de Corbie en Pi-
5 ans <'t 8 mois qu'il avait été déposé. cardie, cousin-germain de Charlemagne;
Acier; le secret de convertir te fer en acier mort en 827, te 2 janvier, jour où l'église
était déjà connu du temps d'Aristote dans le célèbre sa fête.
!v* siècle av. J.-C. ADELSTAN ou ATHELSTAN, fils et suc-
Acier (bijouterie d'); introduit en France cesseur d'Edouard roi d'Angleterre, com-
t'an 7~0. mença à régner en 924., mourut en 9M.
Açores (iles), découvertes au milieu du xv ADELUNG (Jean-Christoj)he), savant phi-
siècle (1~32) par Gonzato-Vetto, Portugais, lologue, né en Po'néranie le 30 août 173~,
commencent à être peuplées en 1449. mort le 10 août 1806.
~4coM.<<Me, théorie des sons. Ce fut en AUËMAU historien, né au diocèse de
17Mque SauvagCtdc t'Académiedes sciences, Limoges, vers l'an 988, mort vers 1031.
employa ce mot pour la première fois. Aden, ville considérable de l'Arabie heu-
Expériences de Hauksbéc sur l'acoustique, reuse prise par les Turcs en 1539; abandon-
pnbiiées en 175~. née depuis aux princes arabes; les Anglais
yte~Mt, ville du Montferrat, prise par les s'emparent de son port au commencement
Espagnols en 17~5 par les Piemontais en de 1839.
17~ Les Français y baHirent, en 179!)-, les Adiaphorisles, sectaires du xvr siècte
remontais et les Autrichiens. leurs erreurs portaient sur les conciles les
/<~e <f/t<!OHK''<; accepté à l'Assemblée cérémonies et les constitutions de t'Egtise.
du Champ-de-Mai, le l~juiu 1815. ADOLPHE, comle de Nassau élu roi des
Actes p'<~<tc~; Carloman roi de France, Romains le 6 janvier 1292, couronné empe-
commenç.) le premier, en 7~2. à,tfs dater de reur à Aix-ta-Chnpette, le 25 juin de la même
la naissance df J.-C. année et tué dans une bataille auprès de
Actes xr~or! inlroduils en France, pour Spire, le 2 juillet 1298.
les atïfures civiles, en 1270. Ordonnance ADON (saint), archevêque de Vienne <*n
de François ler, pour cesser de les écrire en Dauphiné en 859, mort le 16 décembre 875,
latin et puur y employer la langue française, à 76 ans.
rendue en 1539. ~dop~tott; institution connue en France
/tc<tMMt(t'ataiHe d'), remportée par Octave sous tes rois de la première race. L'usage
sur Antoine, l'an 32 av. J.-C. de cette institulion se perd sous les rois de
ACTON (Joseph) premier ministre du la seconde race. -Elle entre d.'ns le plan de
royaume de Naples, né à Mesançon le 1 oc- nos lois civiles en 1792, et est consacrée de-
tobre 1737, mort en décembre 1808. puis dans notre code civil.
ACTON (le cardinal), ne à Naples, le 6 ~doMf (t), rivière de France (Hautes-Pyré-
mars 1803, mort dans la mêino ville le 27 nées), se jette dans la mer à Bayonne par un
juin 18M. canal ouvert en 1579.
Acupuncture, méthode chirurgicale qu'on ADRETS (François de Beaumont, baron
attribue aux Japonais connue en 'Europe des), né au château de la Frette en 1513,
dans le xvn siècle; mise ta mode en France mort en 1587.
pendant quelque temps, vers 1820. ADRIEN (P. TEtius-Ad! ianus), empereur
ADALBER'l' (saint), né en Bohême vers romain, né près de SéviHet'n Espagne, pro-
?5i DICTtONNAHŒ DE CHRONOLOGIE. 73~
.:lamé empereur, le H août 117 de J.-C., plus anciens affranchissements dont la for-
mort à Bàïes en Campanie, le 10 juillet 138, mule nous ait été conservée est de 1185.
à 62 ans. AFFRE (Denis-Auguste) archevêque de
ADRIEN (saint), reçoit la palme du mar- Paris, né à Saint-Rome de Tarn, au diocèse
tyre, à Nicomédie, vers l'an 306. L'Eglise de Rodez, le 18 septembre 1793; sacré arche-
célèbre sa fête le 8 septembre, jour de la vêque le 13 juillet 18M) mort le 27 juin
translation de ses reliques à Rnme. 184.8, des suites d'une blessure reçue aux
ADRIEN (saint), évêque de Nérida près de barricades du faubourg Saint-Antoine.
Naples, mort le 9 janvier 720. AFFRI (Louis-Auguste-Augustin, comte
ADRIEN (saint), évéque de Saint-André en d'), colonel du régiment des gardes-suisses
i Ecosse, souffrit le martyre en 874. du roi de France, né à Versailles en 1703
ADRIEN I", pape, reçut la tiare en 772, mort en 1793, du chagrin que lui causa la
après la mort d'Etienne III, et mourut le 29 mort de l'un de ses fils tué aux Tuileries le
décembre 795. 10 août 1792.
ADRIEN II, pape, étn le 14 décembre 867, AFRE(sainte), principale patronne d'Augs-
mort le 1" novembre 872. bourg, souffrit le martyre avec plusieurs
ADRIEN III, élu pape en 884, ne garda la saintes compagnes, le 7 août, durant la per-
tiare qu'un an et quatre mois. sécution de Dioctétien, commencée l'an 305
ADRIEN IV, anglaisde naissance, élu pape de J.-C. L'Eglise célèbre sa fête le 5 du même
le 3 décembre 1154, mort le 1" septembre mois.
1159. Afrique. Les Romains en cèdent une par-
ADRIEN V, élu pape le 12 juillet 1276, tie à Genseric, roi des Vandales, le 11 février
mort à Viterbe un mois après. 430; les murs de toutes les villes y sont abat-
ADRIEN VI, pape, né à Utrecht, le 2 mars tus en M5, par l'ordre de Genseric à l'ex-
1459, succède à Léon X en 1522; mort le 24 ception de ceux de Carthage.-Est conquise
septembre 1523. par Bélisaire, le 15 septembre 533. -Subju-
JE~<MFo<<HHos(bataille d') elle fut suivie guée par les Sarrasins en 6~7.
de la prise d'Athènes par Lysandre, général Afrique (compagnie française d'), suppri-
des Lacédémoniens, vers l'an l'an MO av. mée en 1792; rétablie le 17 janvier 1801.
J.-C. Afrique, voyez Alger
Aériens, sectaires du iv siècle; ils reje- Agapes (les), repas que les chrétiens fai-
taient les prières pour les morts, vers l'an saient entre eux en signe d'amitié, furent
342. abolies l'an397par le m° concile deCarthage.
Aérolithes ou pierres aériennes l'an 89 AGAPET (saint), reçut la palme du mar-
av. J.-C., il en tomba deux, en Chine, d'un tyre sous Aurélien, en 273.
volume assez gros, après trois coups de ton- AGAPET, pape, élu en 535, ne garda la
nerre. -En 1510, chute d'une de ces pierres tiare que dix mois.
ea Lombardie, qui pesait 120 livres.-Le 13 Agaric de chêne: découverte de sa pro-
mars 1807 dans le gouvernement de Smo- priété d'arrêter les hémorragies par un
lensk en Russie, chute d'une pierre noirâtre médecin du Berry, nommé Brossard.en 175t.
du poids de 160 livres après un violent coup AGATHE (sainte), vierge chrétienne,
de tonnerre. Le 18 février 1815, pierre morte en prison l'an 251 de J.-C. son nom
météorique tombée dans l'Inde anglaise. Les se trouve dans le calendrier de Carthage qui
Brames font transporter cet aérotithe du est de l'an 530. Elle est la patronne des Mut-
poids de 25 livres, à Dooralla, et veulent lui tais. L'Eglise la fête )e 5 février.
consacrer un temple. AGATHOCLE, tyran de Sicile, meurt em-
Aérostats; première expérience de ce gen- poisonné l'an 287 av. J. C., la vingt-
re, faite par Montgolfier à Annonay, le 5 huitième année de son règne et la soixante
juin 1783. Le jésuite Gusman en avait donné et douzième de son âge.
la première idée en 1729.-La première ex- AGA THON, pape, élu en 678, mort, dit-on,
périence publique à Paris eut ticu le 27 août le 10 janvier 682.
1783. Premier essai du parachute fait en .4<~fe on place la fondation de cette ville
France par Garnerin en 1797. àt'anl63deRome.–Ataric,roides VisigothsJ
AETIUS, générât romain il dé6t Attila y convoqua un concile en 506.- Elle tut re-~
dans les plaines de Châlons, le 20 septembre mise à Pépin en 7~3.–Le roi d'Aragon céda;
451. ses droits sur cette ville à saint Louis, enf
AETIUS, sectateur d'Arias, mort en 366 à 1258. La construction de son port actuel date
Constantinople. de 1633.
AFER (Cn. Domitius), célèbre orateur ro- Age (tKo~en). Cette grande division de l'his-
main, né à Nîmes dans les Gaules l'an 15 toire commence à l'an ~06 et finit vers la moi-
ou 16 av. J.-C., mort sous le règne de Néron, tié du xve siècle. Ce sont les dix siècles écou-
l'an de Rome 812. lés depuis la destruction de l'empire romain
Affiches (petites) de Paris leur commence- en Occident, jusqu'à la destruction du même
ment en 1732. empire en Orient.
Affranchissement; commença à Rome sous Agen prise de cette ville par les Fran-
le règne du roi Servius Tuttius, mort l'an çais en 1322. Elle fut rendue par ceux-
533 av. J.-C. Le nombre des esclaves com- ci aux Anglais en 1330. Prise d'assaut
mença à diminuer sous Louis le Gros en par le comte d'Armagnac, en 1M8.
1135 et sous Louis VtH en 1223. Un des Les protestants s'en emparèrent en 1562.
753 ACO AIG ?s<
Agen prend le parti de la Ligue en parée de la terre ferme.
1588, mais elle fut soumise au roi en Agraire (loi) publiée à Rome pour la pre-
io91. mière fois l'an 486 av. J.-C. César la fait
Agents de change. Us furent créés en titre adopter t'an 59 av. J.-C., matg.ré l'opposition
d'office par Charles IX en jain 1572. Le de Caton.
nombre en fut fixé par Henri IV, en 1592, à Agria, petite ville de la Haute-Hongrie,
huit, pour Paris leur nombre fut porté à prise en 1596 par Mahomet II reprise par
vingt en 163~ puis à trente par un édit de les Impériaux en 1715.
décembre 1638. En 16M Louis XIV créa AGIUCOLA (Cneius-Julius), célèbre ro-
six nouveaux offices et les choses demeurent main, beau-père de l'historien Tacite, né
en cet état jusqu'en 1705 que tous les ofC- vers l'an 40 de J.-C., mort en 98.
ces d'agents de change ayrlnt été supprimés, AG1UCOLA (saint) évoque de Cbâtons-
excepté ceux de Marseille et de Bordeaux, le sur-Saôue, dans le vr siècle, mort vers l'an
roi créa cent seize nouveaux offices avec la 560.
qualité de conseillers du roi agents de ban- Agriculture (f) remonte jusqu'à Caïn, vers
que, change, commerce et finance. Ces nou- l'an 3600 av. J.-C. L'art de semer fut en-
velles charges furent encore supprimées en seigné en Grèce par Cérès, suivant les mnr-
1708 pour Paris, ft au lieu de vingt agents 6rej! d'Arundel vers l'an 1409 av. J.-C., et
qu'y établissait t'édit de 1705, celui de 1708 celui de labourer par Triptotème, vers l'an
en porta le nombre à quarante et en 17H, le 1406.
roi y en ajouta encore vingt autres pour Pa- Agrirulture (Société d') la plus ancienne
ris. Le titre de ces agents fut encore supprimé de France, date du 20 mars 1757; elle était
en 1720, et soixante autres agents furent éta- établie en Bretagne. A Rambouillet on
blis pour faire leurs fonctions. Ceux-ci furent forma un établissement d'agriculture en i786.
supprimés à leur tour, et d'autres créés en Agrigente (Siège d') par tes Carthaginois,
leur place, par édit du mois de janvier 1723. l'an 408 av. J.-C.
Le nombre de soixante Sxé par cet édit, AGRIPPA ler (Hérode), roi de Judée, mort
porté ensuite à quatre-vingts fut réduit à la septième année de son règne et la qua-
vingt-cinq par l'édit du 28 vendémiaire an rante-troisième de J.-C.
tv. Par arrêté des consuls du 13 messidor an AGRIPPA I!, dernier roi des Juifs mort
jx, le nombre des agents de change a été sous Domitien, l'an 90 de J.-C.
porté à quatre-vingts et celui des courtiers AGRIPPA (Henri-Corneille), astrologue,
de commerce à soixante. Enfin l'ordonnance né à Cologne le 14 septembre 1486 mort à
royale du 29 mai 1816 fixe à soixante le nom- Lyon en 1&3~, et suivant d'autres à Greno-
bre des agents de change de Paris, conformé- ble en 1535.
ment aux lettres patentes données te 4 no- ;AGRtPPiNE, mère de Néron, assassinée
vembre 1786. par l'ordre de son fils, l'an 59 de J.-C.
AGESILAS, roi de Sparte, mort l'an 361 AGUESSEAU (Henri-François d') cétchre
av. J.-C., âgé de 8~ ans, en ayant régné ~4. magistrat français, né à Limoges, le 7 no-
AGIS 1~, roi de Sparte, vers 980 av. J.-C. vembre 1668, mort à Auteuil à 83 ans, le 9
AGIS II, commença à régner vers l'an M7 février 1751.
av. J.-C., mort l'an 399. Aî~M de camp sous les rois de la première
AGIS III monta sur le trône de Sparte race (de M8 à 752) leurs aides de camp
l'an 3M av. J.-C., et fut tué dans une bataille étaient des barons. Avant 1150, ces fonctions
l'an 335 av. J.-C. étaient remplies par les connétables et les
AGIS IV, monta sur le trône l'an 2~3 av. maréchaux. De 1792 à 1800, il y avait en
J.-C.. et fut étranglé par suite d'une conspi- France un corps de 300 aides de camp.
ration vers t'an 235 avant J.-C. Depuis 18)8, ces fonctions sont spécialement
Agnadel (batailles d') l'une où Louis XU dévolues aux ofGciers du corps d'état-major.
défit les Vénitiens, le 14 mai 1509 l'autre où .At~M-~rtua:, subsides que le roi Louis-
le <tuc de Vendôme battit le prince Eugène te-Jeune leva sur tous les Français en 1H6,
le 16 août 1705. lors de son expédition à la terre sainte.
AGNAN (saint), évêque d'Orléans du temps Aigle-Blanc (ordre de l') institué en 1325
d'Anita, mourut en t53 par Uladislas, roi de Pologne.
AGNES (sainte), née à Monteputciano en Aigle-Noir (ordre de l') institué en Prusse
Toscane, en 127~, morte le 20 avril 1317. le 18 janvier 1701, par Frédéric, électeur de
Son nom fut inscrit dans le martyrologe en Brandebourg.
16~7, et le pape Clément VIII autorisa son AIGNAN (Etienne), de l'Académie fran-
culte. çaise, né à Beaugency-sur-Loire, en 1773
AGNES SOREL.née en Touraine, vers l'an académicien en 18H, mort le 22 juin 1821.
HO:), morte le 9 février IMO au château du Aigues-Mortes, petite ville du Languedoe
Mesni). (Gard). Saint Louis s'y embarqua pour l'A-
Agnoïtes, sectaires du vi* siècle, qui refu- frique en 1248 eLl269.Françoisl"etChartes-
saient à Jésus-Christ la connaissance du jour Quint y eurent une entrevue en 1538.
du jugement. Aiguilles elles étaient connues de toute
Agonyclites, sectaires du v!U° siècle, qui ne antiquité en Egypte, dans l'Inde, etc.; mais
faisaient leurs prières que debout. les aiguilles comme nous les connaissons,
Agosta, ville forte de Sicite; abîmée en furent d'abord fabriquées en Angleterre, en
1693 par un tremblement de terre qui l'a se* 1545, par uu Indien. Le procédé de ce pre-
7S5 DICTIONNAIREDE CHRONULOGIE. 75(i
mier fabricant s'étant perdu après lui, ne fut ~a:-<a-C/!ap('«e (nouveau congres d'); son
retrouvé qu'en 1560, ~ar Christophe Gree- ouverture le 28 septembre 1818; il termine
ning. -Leur fabrication ne date que de 1820 ses séances le 9 octobre, en concluant la
en France et nous en tirions encore une paix entre la France et tes puissances at-
grande quantité de l'étranger, en 1839. liées.
Aiguillon, ville de France: assiégée inuti- AKBAR, grand Mogo), régnait vers l'an
lement par tes Français, au nombre de 60,000, 977 de !'hégire, de i ère vulgaire. I569-70.
enl3&6.–Lfs Anglais s'eu rendirent maitres A-EEMPiS, moine <))!(*m~ud, i'un de ceux
en 1MO.–Cette ville M~r'gée en duché- à qui on attribue t'/m~HiioKdeJ.-C., né à
pairie par Lo':is XHf, en 1G38. Kempis près de Cologne, mort en H71.
AIGUILLON (Marie-a'icieine de Vigne- AKKNS!DE, médecin f't poële ang)ais. né
rod, dnchessed'). morte en 1675. à N.w'asttc en 1721, mort te 23 juin 1770.
AtGC!LLON(Arm::nd-Vignerod.Dup)pssis- ~Ame;vit)ede Crimée, ancit'nne rési-
Richelieu, duc d'), né en i720, mort quelques dence du !.han de Tartarie; prise par les
années avant la révoiut'on. Russes en 177l.
AIGUILLON (Armand-ViKnerod-Dup)es- ALACOQUR (Marguerite-Marie), né en
sis-Hichetieu, duc d'), !!ts du précédent, mort 16'a5, en Bourgogne, morte le 17 octobre
e:) émigrat'on le m;)) 1800. 1690.
Aile de ~at'H~tC/t~; ordre de chevalerie Alais, ville des Cévennes; sa citadelle fut
institué par Alphonse Henriauez, premier roi bâtie en 1689.
de Tortura), 1171. ALAIN DE LISLE, surnommé le Doctexr
AILLY (le cardinal d'), né à Compiégne en universel, né au milieu du xo~ sièctc, mort
1330, mort en 1420 à Avignon, où il était dans les premières années du siècle suivant.
té~at du "aint-siégc. ~i~<.?)&!('; it.venté vers 960 par Qtaher,
~/H)QK<; découverte de cette matière et de savant arabe. En 1801, Edouard Aduur
sa propriété, l'an 60 de n:'tre ère. On perfectionne le mode de distillation des caux-
découvre en Europe qu'il ;) toujours sa direc- de-vie et esprits. En 1813, M. Cellier Blu-
tion vers les p6 es et l'on commence à mentha) obtient un brevet d'invention pour
faire usage de la boussole dans le xm" siè- un appareil propre à opérer la d)sH{Iation
de. continue.
AtMOiN. bénédictin de l'abbaye de Fleury- ALAN ou ALLYN (Guillaume), cardinàl,
sur-Loire, historien français, mort en 1008. né à Rossai dans le Lancasbire en 1532,
.fl~!M.<e (droit d'). La chambre des pairs de mort à ~ome en 1574.
France rejette le projrtdc loi qui avait pour Aland (îles d'); victoire navale remportée
objet de le rét.<b)ir, 8 avril 1826. par les Russes sur les Suédois, près de ces
Air. Sa pesanteur et ses propriétés sont îles, en 1713.
démontrées par Pascal etToriceHi, de 16~6 ALARIC 1~, roi des Visigoths, )a Cn du
à 1650. Découverte des moyens de le IV s~ècte et au commencement du V
désinfecter e: de prévenir la contagion, en ALARIC. II, huitième roi des Goths en
1773, pa: Guiton de M~)ve;'u cette invention Espagne, monta sur le trône en t8%, et périt
est perfectionnée en 1801 <'tl8!5. de ia main deCto visa !abataiHe de Vouillé près
Aire, ville de )'Art"is, fondée par Lidoric, de Foitiets. V. Vouillé.
premier comte de Flandre, en 630; prise par ALARY, missionnaire français, né à Pam-
taMei))€rnie)e37juit!etl6~i, rrprise taméme p~tune le 10 janvier 1731/mort à Paris le t
année pari Espagnols; r. tombe au pouvoir août 1817.
<!es Français le 31 juillet 1676; reprise de ~a de Tormès (combat d') en Espagne,
nouveau par les attiés, est en8n rendue à la i'avuntage demeure à l'armée française, le 28
France par Je traité d'Utrecht. novembre 1809.
Aix, belle vUle de France (Bouthes-du- ALBAN (Saint), premier martyr de l'An-
Rhône), fondée par Sextus Caivioui., l'an de monrut pour la foi l'an 303 de
Rcme630.–t'oodationde son Université, gleterre,
J.-C. L'KgUse le fête le 26 juin.
en 1M9.
ville considérable d'Alle- ALBANË (t'),cé)èbre. peintre italien, né à
Aix-la-Chapelle,
magne, bâlie par St'renus Granus, sous Bologne le 17 mars 1578, mort te 4 octobre
1660.
~cmpercut' Adrien, vers l'an deJ.-C. 1S~ du vni* siècte
796, Albanais, sectaires qui
Ë.tepritte nomd'Aix-ta-Chapetieen et méconnais-
époque à laquelle Charlemagne y rit cons- croyaient à la métempsycose
truire un pat :is et une chapHUc. Sa ca- saient le pouvoir de l'Eglise.
thédrale, fondée aussi par Charlemagne en ALBANY (comtesse d') née en 17S3
79C fut terminée en 834 le chc'm' rut ajouté épouse en 1~72 le prétendant d'Angleterre
enl5.'i3.–Ce temple fut consacre f) par Chartes Stuart; morte le 20 janvier 182'
le pape Léon lit en présence de 365 archevê- Albans (bataille de Saint), dans laquello
ques et évoques Henri VI, roi d'Angteterrc, cet fait prisonner
~K-/a-CAape«< (paix d'), conclue le 2 par le duc d'York, en H55.
mai1C68. Albasinsk, ville de la grande Tartarie; tes
j4ta-t-CAape/<e (congrès d'), commence en Russes t'abandonnèrent enl715 aux Chinois,
m;.rs 17~8. La paix y est signée te 18 octobre qui rasèrent les forts.
suivant, entre la France, l'Ângietorn: et la A~dtre; l'art de travailler l'albâtre est in-
Hottaudc. troduit à Paris par Gozzoli vers 1810. Les
757 ALB ALE ?S8

produits de 1~ fabrique de cet <ndnstriet pa- Albret, une des plus anciennes raisons de
raissent avec honneur <t ~'exposition de France, tirait son nom du pays d'Atbret en
1819. Gascogne; érigée en duché pairie par Renri H,
Albe, ville l'Italie, fondée ran 1775 av. l'an 1556. en faveur d'Antoine de Bourbon
J.-C. d'autres placent sa fondation vingt- père de Henri IV.
deux ans ptus~ard. Sa .destruction parles /i/6t</<ct (bataille d'), où ies Français,
Romains l'an 667 av. l'ère chrétienne, xxv:u* commandés par le maréchal Soult, battirent
les Espagnols et les Portugais, le 15 mai
olympiade.
j4/<)eon ~~o, viHe épiscopate du Piémont, 1811.
cédée par ta paix de Quérasque, en 1631, au ~/6:<n!!Ke, principe immédiat des végétaux
duc de ~voie. et des animaux, reconnu en 1806 par le chi-
ALBE (ferdio~nd-Alvarez de Tolède, duc miste Séguin d; ns le café et da's plnsieurs
d'), né en J508,n<'mmé gouverneur -jes Pays- suc' végétaux. Suivant ce savant, l'albumiue
Bas en 1567, mort le 12 janvier 1582. est le véritable ferment.
ALB)RONt (Jn!cs), cardinal et ministre ALBUOLEHQUE (Alphonse, duc d'), vice-
d'Espagne,né le 31 mars 166& dans le Par- roi des Indes Orientales, sous don Emmanuel,
mesan, mort à Ron-e le 26 juin 1752. roi de Portugal, mort à Goa en 1515, à 63
ALBERT (le Bienheureux) patriarche ans.
latin de J.érusatem, auteur drs constitutions Alcaçar-Quiver, ville d'Afrique, fameuse
de Fordre ~tes Carmes, assassiné à Saint- par la bataille de 1578, où périrent le roi de
Jean-d'Acre le septembre 12H, a la pro- Maroc et Sébastien, roi de Portugal.
cession de ta ~éte~e t'Exattatiou de la Sainte- Alcala, fondation de son université par
C'oix.ttaétéhéatiué. le cardinal de Ximénès, en 1517.
ALBERT (sHint), de l'ordre des Carmes. Alcantara, ville d'Espagne dans t'Estrama-
Canonisé par Sixte IV en 1MS. dure, prise par les Portugais en 16~ et par
ALBERT J< d'Autriche, né en 12~8, cou- les alliés en 1705.
ronné empereur en 1278, assassiné en 1308. Alcantnra (ordre d'), institué en 1212 par
ALBERT Il, duc d'Autriche, mort le 16 AtponseIX, roi de Castille.
août 1358, âgé de 60 ans. ALCËE, premier poëte lyrique grec, fut,
ALBERT 11), fils du précédent, mort en dit-on, mis à mort par l'ordre de Pittacus,
1395. vers t';)n 604. av. J.-C.
ALBERT IV, frère du précédent, mort en Alchimie; invention de cette prétendue
141~. science, par Siphoas, roi d'Egypte, vers l'an
ALBERT V, connu comme empereur sous 13R6 av. J.-C. Commence à être étudiée
le nom d'Albert H. né à Vienne le 10 août en Europe aux iv* et v° siècles.
1397, élu empereur le 1~' janvier 1~38, mort ALCIAT (André), célèbre jurisconsulte,
le 27 octobre H39. né au village d'Alzabo près de Milan, le 8
ALBERT, surnommé le Grand, néà Lawin- mai H32. mort en 1550.
gcn en Souabe en 1193, mort à Cologne en ALCIBIADE, célèbre Athénien tombe
1280. sous les coups de lâches assassins l'an 494
ALBERT!.(Miche)), médecin allemand, né av. J.-C.
à Nuremberg en M82, mort à Hall en 1757. Alcmaër, ancienne et belle ville des Pays-
Albi ville du Haut-Languedoc; il s'y Bas. En 1793, les Français y remportèrent
tint en ii76 un concile qui condamna les une victoire sur les Anglais et les Husses.
Albigeois. Cette viitefut prise et saccagée ALDROVANDt (Ulysse), naturaliste ita-
par les Sarrasins en 730.–Pépin s'en empa- lien, né à Bologne en 1527, mort dans cette
ra en 765.- Elle fn< gouvernée par des com- ville le 10 mars 1605.
tes depuis le vnr siècle jusque vers le milieu ALÉANDRE (le cardinal Jérôme), savant
duxm.–Sa cathédrale futcommeucée en 1228 et littérateur italien, né en 1480, mort à
et ne fut entièrement terminée qu'en 1512. Rome le 1 février 15<t2.
Albigeois; ligue et croisade formée contre ALEMBERT (Jean Le Rond d'), philoso-
eux au commencement du xm' siècle, de phe du xvif siècle, né à Paris le 16 novem-
1206 à 1229. bre 17)7, mort le aGor.rc ~783.
ALCUIN (Alcuinus-Flaccus) le maitrc et
ALBtNDS(Bcrnard-Sigefroi),médecin-ana-
tomiste allemand, né à Francfort-sur-l'Oder, t'ami de Charlemagne, né en 732 à York ou
te2~ février 1697, mort le 9 septembre 1770. à Londres, fonde à la cour de France l'Aca-
ALBION générai saxon se soumet à démie pa)a!ine vers 782; entre à l'abbaye de
Chartemagne en 785. Saint-Martin en 801; mort en 80~.
~«non (Nouvelle), grande étendue de côtes A~en/<OK!M (bataille d'), gagnée par le
sur les
du N.-O. de l'Amérique; découverte par prince de Cobourg et les Autrichiens
D) ake et reconnue par George Vancouver en Français commandés par Dumouriez, le 1"
1792. mars '1793.
ALBO!N, roi des Lombards, monta sur le ~eHpoH, ville de Normandie. -Au nr siè-
Guil-
trône en 561 assassiné en 573. cle, ce n'était qu'un bo~rg. En 1026,
Albret, petite ville de Gascogne, érigée en laume de Belesme y fit construire un château
duché-pairie en 1556, en faveur d'Antoine ou il fut assiégé l'année suivante par Robert,
de Bourbon Henri iV la réunit à la cou- duc de Normandie.–Geoffroy-Murtel, comte
fut re-
ronne Louis XIV la donna au duc de Bouit- d'Anjou, s'empara de cette ville, qui
tou eu échange de Sedan et Raucour. prise en DM par Guillaume le Conqaérant<
759 DICTIONNAIREDM CHRONOLOGIE. 760
-Henri Il, roi d'Angleterre, la prit en 1135. mort le 1" décembre 1825 à Taganrog.
-Vers la fin du xiv siècle, Alençon fut érigé Alexandrie, capitale de la Basse-Egypte
en duché par Charles VI, roi de France.- fondée par Alexandre le Grand, 332 ans av.
Henri V s'en empara en 1417.–En 1421, les J.-C. Embrasement du temple de Sérapis,
Français reprirent la ville, qui retomba au l'an 182 depuis J.-C. Ravagée par la peste,
pouvoir des Anglais en 1428.–Ette revint à l'an 252 depuis J.-C.; le temple de Sérapis
Charles VII en 1440.–Les Anglais y rentrè- est abattu par Théodose, en 389; prise par
rent en 1444.–Enfin, en 1450, ils en furent les Perses en 618; prise par Amrou, géné-
déGnitivement chassé'En 1559, la ville ral des Sarrasins, en641 prise par les Fran-
devint le douaire de Catherine de Médicis, çais, te 2 juittet 1798 elle tombe au pouvoir
mère de Charles IX.-Les ligueurs s'en ren- des Anglais en 1802: reprise aux Angta:s par
dirent maîtres en 1589.- Elle fut reprise en le pacha du Caire, le 24 septembre 1807.
1590 par Henri IV tui-méme, qui fit alors Alexandrie (phare d'); sa construction
i détruire une partie du château. vers 332 av. J.-C. Achevé sous Ptotémée-
ALENÇON (Jean H, dit le Beau, duc d'), Philadclphe, l'an 287 av. J.-C.
pair de France son procès le 15 juin 1458. Alexandrie fondation de sa fameuse bi-
~c~, ville du Languedoc elle doit son bliothèque sous Ptotémée-Lagus, vers 322
origine.à une abbaye de l'ordre de Saint-Be- av. J.-C.; elle est brûlée par l'ordre d'Omar,
ï)')it, fondée vers 813.-Erigée en évêchc en calife et prince des Sarrasins, en 640,
1341.–Prise par les protestants en 1573. Alexandrie (code d'), précieux manuscrit
ALEXANDRE LE GRAND, roi de Macé- du musée Britannique, venu d'Egypte; il fut
doine, né à Pella 356 ans av. J.-C., mort donné au roi Charles t" en 1628 par Cyrille-
à Babylone l'an 324 av. J.-C., âgé de 32 Lucar, patriarche de Constantinople.
ans. Alexandrie ville et forteresse du Piémont,
ALEXANDRE SÉVÈRE, empereur ro- bâtie en 1178 par les Crémonais et les Mila-
main, monta sur le trône l'an 222, après la nais prise et saccagée en 1522 par Sforce;
mort d'Hétiog;)ba)e. et fut assassiné près de prise en 1707 par le prince Eugène de Sa-
Mayence en 235, à l'âge de 27 ans. voie Bonaparte et le général autrichien Mé-
ALEXANDRE (saint), évêque de Jérusa- las y concluent un armistice, le 16 juin 1800,
lem, mort en prison sous l'empereur Dèce après la bataille de Marengo.
en 251. Les Grecs le fêtent le 16 mai et le 22 Alexandrin (vers). Il tire son nom de l'em-
décembre, les catholiques romains, le 18 ploi qu'en firent dans le xn' siècle Lambert
mars. le Court et Alexandre de Paris, dans une
ALEXANDRE (saint), dit le Charbonnier, traduction de t'Histoire d'Alexandre.
fut martyrisé en 248. ALEXIS (saint), florissait sous le pontifi-
ALEXANDRE (saint), fondateur des Acé- cat d'Innocent i", au commencement du v°
m~M. mort vers l'an 430. siècle; son corps fut trouvé en 1216 sur le
ALEXANDRE (saint), patriarche d'A- mont Aventin. Sa fête est célébrée le 17
lexandrie, en 313, mort le 26 février 326. juillet.
L'Eglise romaine le fête le même jour. ALEXIS I" (Comnène), empereur de Cons-
ALEXANDRE 1'" (saint), pape, élu sou- tantinople, né dans cetie ville l'an 1048,
verain pontife l'an 109 de J.-C., mort le 3 mort en 1118, âgé de 70 ans.
mai H9. ALEXIS !I (Coninène), né à Constanti-
ALEXANDRE H, étu pape en 1061, mort nople en 1168, mort assassiné en 1183.
le 21 avril 1073. ALEXIS Ht (l'Ange), usurpe l'empire en
ALEXANDRE IH, élu pape te? septembre tl95. mort vers 1204.
1159, mort le 30 août 1181. ALEXIS IV, fils du précédent, mort étran-
ALEXANDRE IV, élu papele 25 décembre glé en 120')..
J254, mort à Viterbe le 25 mai 1261. ALEXIS V, commence à régner en jan-
ALEXANDRE V, proclamé pape au con- vier 1204. pour ne régner que trois mois.
cile de Pise en 1409 mort à Rome le 3 mai ALFIERI (Victor), célèbre poète italien,
1410. né à Asti en Piémont, le 17 janvier 1749,
ALEXANDRE VI (Rodéric-Borgia), étu le mort le 8 octobre 1803.
11 août 1492, mort le 8 août 1503. Alfort (école véterinaire d'); son établis-
ALEXANDRE VII, né à Sienne le 12 fé- sement en 1766, parBourgetat. Voyez Vété-
vrier 1599, élu pape le 7 avril 1655, mort le TtMatre.
22 mai 1667. ALFRED, surnommé le Grand, célèbre roi
ALEXANDRE Vil!, né le 10 avril 1610 à d'Angleterre monte sur le trône en 871, à
Venise, élu pape le 6 octobre 1689, mort le l'âge de 23 ans mort en 900.
1" février 1691. ALGAROTTI (François), littérateur ita-
ALEXANDRE-NEWSKt, saint et héros lien, né à Venise en 1712, mort à Pise le 23
moscovite, qui monta sur le trône impérial mai 1764.
en 1244; mort en 1263. Alyarves (royaume des), réuni à celui de
.4<ea:a<Mffe-~VeMM&t (ordre d'), institué en Portugal par la conquête, en 1188.
Russie en 1725. Algèbre première connaissance de cette
ALEXANDRE I" (Pautovitch). empereur science en Europe en 1494 un livre im-
de toutes les Russies, né le 23 décembre primé sur cette science parut alors à Venise;
1777; monte .sur le trône le 21 mars 1801 est il était de Lucas de Burgo, cordelier. En
couronné le 27 septembre de ta même année; France François Viète publia un livre sur
76i ALL ALP 762

l'algèbre en 1590. Invention de la ma- né à Rome au commencement du xv)' siècle,


niere de l'appliquer aux hautes sciences, par mort le 16 février 16~0.
Harriot, en 1607. L'algèbre appliquée à Alleluia c'est saint Jérôme, qui, au qua-
la géométrie par Descartes en 1637. trième siècle, introduisit le premier ce mot
Alger, Etat de la Barbarie soumis à l'em- dans le service de l'Eglise.
pire romain. Les Vandales s'en emparent Allemagne la littérature de cette contrée
en 428. Ils sont chassés par Bétisaire en date du vnr siècle au temps de Chartemagne;
533. Cet état demeure dans la possession on compte quatre périodes littéraires de
de l'empire grec jusqu'à l'invasion des Sar- 768 à 1137, de H37 à .1515, de 1515 à 16t8, de
rasins en 690. L'Espagne s'empare d'At- 1618 jusqu'à nos jours.
ger dans le xtv° siècle; mais. en 1516, le fa- Allemagne (l'empire d'), doit son origine
au partage de la monarchie des Francs,
meux corsaire Harberousse s'en rend maître. par
En 1536, le pape Paul HI engage vive- le traité de Verdun en 843. Voyez Aittriche.
ment l'empereur Charles-Quint à prendre les ~eMCK/tM il s'y forma des associations
armes contre les Algériens. Charles-Quint secrètes, au commencement de 1816.
fait. en 1541 une descente à quatre lieues Allemagne (empereurs d'). Voyez Occident
d'Alger; mais, le 27 octobre, une tempête (empereurs d').
ruine son expédition. Bombardée par les. Allemands t'empereur Maximin fut le
Français sous les ordres de Duquesne en premier qui les battit en 236, Sont soumis
1682 et 1683; et en 1816 par les Anglais com- par l'empereur Gratieu en 378. Clovis
mandés par lord Exmouth. Prise de cette anéantit leur puissance en M6.
ville par les Français le 5 juillel 1830 dès Allia (bataille d') et prise de Rome par les
ce moment tout le territoire de l'ancienne Gaulois, sous Brennus, le 18 juillet, 367 ans
régence est considéré comme possession av. J.-C.
française. Etablissement d'un évéché à j4/OM<;e (traité de la triple), conclu le 25
Alger le 25 août 1838. avril 1668 entre l'Angleterre, la Suède et la
Algérie, nom donné à tout le territoire Hollande et renouve)é le mai 1670.
d'Alger depuis notre conquête; sa complète j4//t<me«e~ machine pour en fabriquer,
soumission par la reddition de l'émir Abd-el- inventée à Paris, en 1802, par Pelletier; elle
Kadcr, le 19 décembre 1847. La coloni- fabrique 60,000 allumettes par heure.
sation de ce pays par des Français est dé- Almagesle, recueil d'observations astrono-
cidée vers juillet 1848. miques et de problèmes géométriques, com-
ALI, cousin et gendre de Mahomet, et son posé par Ptolémée vers l'an HO.
quatrième successeur au califat, né à la ALMAGHOfDiego d'), gouverneur du Chili
Mecque vers t'an 600 de J.-C.; assassiné le sous Charles-Quint il fut exécuté comme
24 janvier 661 la cinquième année de sou assassin le 6 avril 1538.
règne. Almanachs le premier qu'on ait connu fut
ALI, pacha de Janina; né vers 1748 dans publié par Martin de Hkus, Polonais, vers
une bourgade de l'Epire, mort assassiné 1&70. L'almanach royal de France parut
le 28 janvier t822 il avait sous sa tyranni- pour la première fois en 1679, ainsi que ce-
que domination toute t'Epire moderne. lui des longitudes.
ALIBERT (Jean-Louis) célèbre médecin, Almanza (bataille d') gagnée par le maré-
né à Villefranche, en 1775, mort en novem- chal de Berwick sur l'archiduc Charles, le 25
bre 1837. avril 1707.
Alicante ~combat naval d'), où les Espa- Almeïda les Espagnols s'emparent de
gnols sont vaincus par les Français le 18 cette forteresse du Portugal en 1762. Cette
avril 1688. ville se rend aux Francais, le 27 août 1810.
ALIGRE (Etienned'),chancelierdeFrance, Almenara ( bataille d''), perdue par Phi-
mort le 11 décembre 1635, à 76 ans. lippe V, contre l'archiduc chartes, en 1710.
ALIGRE (Etienned'j.son.Sts. garde des j4<tno/~dM succèdent aux Almoravides en
sceaux en 1672, chancelier en 1674, mourut Espagne et en Barbarie, en 1H6.
le 25 octobre 1677, à 85 ans. Almoravides (empire des), dans l'Afrique
ALIGRE (Efienne-François d'), premier septentrionale fondé par Abubeker, en 1061.
président au parlement de Paris jusqu'en -Fin de leur royaume en Espagne et en Bar-
1788, mort pendant t'émigration en 1792. barie, en 1H6.
~t<~r<~<a (bataille d'), gagnée sur tes Alney, petite île sur la Saverne (Angle-
l.astillans par Jean 1" dit le Grand, roi de terre), où Ëdmond-Côte-de-Fer, roi d'An-
et Canut, roi de Danemark se
Portugal, en 1385. gleterre
ALLARD (.), battirent en champ clos, l'an 1015.
général français au
service de Runget-sing, roi de Lahore, mort Alogiens, sectaires du n' siècle, qui niaient
à Peichawer (Inde) le 23 janvier 1839. le Verbe et la divinité de J.-C.
ALPHONSE 1er, surnommé le Catholique.
ALLAINVAL (l'abbé Léonore-Jean-Chris- roi des Asturies, mort en 757, âgé de 6~ ans.
tine Soulas d'), auteur dramatique français, ALPHONSE II, roi des Asturies, mort en
mort à l'Hôtel-Dieu de Paris, le 2 mai 1753. 842, après un règne de 50 ans.
ÂLLEGRAiN (Christopue-Gabriet), sta- ALPHONSE iH, dit le Grand, règne en 86G.
tuaire français, né en octobre 1710, mort le et meurt le 20 décembre de i'an ')12.
17 avril 1795. ALPHONSE IV, roi des Asturies et de
ALLEGRI (Gregorio), compositeur italien, Léon, commence à régner en 92~, et, trois
?6S DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. 764
ans après, abdique en faveur de son frère. et Auguste, roi de Pologne, le 2~ septembre
ALPHONSE V, roi de Léon et de Castille 1706. Par ce traité, ce dernier priuce renon-
règne dès l'âge de cinq ans en 999 après son çait pour jamais à la couronne de Pologne.
mariage en 1014, il meurt au siège de Viseu. ~MtfcA.vitted'Atsace bâtie auxu~siècte
ALPHONSE Vt, roi de Léon et de Castille, par Frédéric H.
contemporain du Cid; mort en 1109. Aluminium, métal; isolé par M. Wohier
ALPHONSE VIII (Raymond), roi de Cas- en 1827.
tiiïc, de Léon et de Galice, né en 1106, mort ~/M~ art de Je puriSer,pratiqué pour la
en 1157. première fois en Angleterre en 1608.
ALPHONSE IX, roi de Léon et de Castille, ALVINZY (le baron d'), généra) aotri-
règne de 1158 à 1214 époque de sa mort. chien, né dans la Transylvanie en 1726,
ALPHONSE X, roi de Léon et de Castille, mort à Ofen le 20 septembre 1810.
monte sur le trône en 1252; estétu empereur ALYPIUS ou ALYPE (saint) évêque de
en 1257 meurt le 21 avril 1284. Tagaste ami de sa'nt Augustin, se conver-
AU HONSE XI, commence à régner en tit avec lui ta veille de Pâques de t'.tnnée
1312, meurt de la peste au siége de Gibraltar, 387. On croit qu'il mourut peu de temps
le 27 mars 1350. après l'année M9. L'Eglise célèbre sa fête le
ALPHONSE I", roi d'Aragon et de Na- 15 août.
varre, commence à régner en 1104., meurt AMABLE (saint), curé lie Riom en Auver-
en 1134. gne, mort le 15 octobre ~75.
ALPHONSE 11, roi d'Aragon, monte sur ~Mio< ville d'Italie, saccagee par Jes Pi-
le trô"e en 1162, meurt à Perpignan en 1196. sans en 1135.
ALPHONSE Ht, roi d'AraK" commence AMAND (sf)int), évéquedcTon~res, né aux
à régner en 1285, meurt en 1291. environs de Nantes, m"rt'n 679.
ALPHONSE )V, roi d'Aragon, monte sur AMAURI 1~, roi de Jérusalem en 1165,
le trône en 1327 et meurt le 24 juio 1336. meurt le 11 jnittet 1173, âgé de 38 ans.
ALPHONSE V, roi d'Aragon surnommé AMAU1U 11de Lusignan.roi de Chypre, de-
le Magnanime, mourut en 1458 à 74 ans. vient rui de Je) usatpm, en 119~, meurt en 1205.
ALPHONSE i", roi de Portugal, né en Amazones (le fleuve des) son embouchure
1104, de la maison de France, fut proclamé est découverte en 1500 par Pinson olficier
roi après la bataille d'Ourique en 1139, et de Christophe Colomb c'est le plus grand
mourut le 6 décembre 1185, après 46 an- fleuve du monde.
nées de règne. Ambassades remarquables. L'empereur An-
ALPHONSE II, roi de Portugal, monta sur tonin envoie par mer, l'an 166 depuis J.-C.,
le trône en 1211 et mourut le 25 mars 1223 une ambassade à l'empereur de la Chine,
à 38 ans. pour faciliter le commerce de 4a soie. -Les
ALPHONSE III, né en 1210, est roi de Por- Romains en envoient une en Chine en 6~.
tugal en 1248 et meurt le 16 lévrier 1279. Ambassadeurs. Disputes à Rome à l'occa-
ALPHONSE IV, commence à régner <n sion de la préséance, entre les ambassadeurs
1333 il périt le 30 octobre 1340 à la bataille d'Espagne et de France, en 1C62. Au-
de Satado. dience accordée par Louis XIV à l'ambassa-
ALPHONSE V, roi de Portugal, commence deur du roi de Maroc, le 6 février 1699.
son règne à l'âge de six ans, en 14~8; meurt Entrée publique de l'ambassadeur du roi de
de la peste à Cintra, le 24 août H8t Perse à Paris, le 7 février 1715 il est reçu
ALPHONSE VI, roi de Portugal, né le 21 par Louis XIV le 19 du même mois.
août lti~3 meurt détrôné le 12 septembre Ambigu-Comique. Théâtre du boulevard
1683. du Temple, fondé par Audinot et ouvert en
Alsace Cette province est assurée à la avril 1770; la salle consumée entièrement
France par la paix de Rastadt, conclue en en 1827; reconstruite sur un autre empla-
1714. cement et sur un plan plus vaste l'ouver-
~<<B~en, petite ville suisse, prise et brû- ture de cette nouvelle salle a eu lieu le 7
lée en 1419 par le duc Frédéric d'Autriche. juin 1828.
~/<eM/ftrcHeK (bataille d'), où le général ~?n&/e<eM~e (combat d'), livré le 17 juillet
français Morceau est btessé à mort, le 20 1805, entre la flottille française et plusieurs
septf'mhre 1796. bâtiments an~tais, qui sont forcés de pren-
Altesse royale, Altesse sérénissime. L'usage dre le large.
uë ces titres date de 1633. Le prince de Condé Amboine, île et ville d'Asie, aux Moluques
prend le premier le titre d'altesse sérénis- découverte par les Portugais vers 1515; prise
shne. par les Hollandais le 23 février 1605, -et par
Altona, ville considérable du Danemark les Anglais en 1796.
n'était qu'un pauvre vittage en 1500. devient Amboise (conjuration d'), formée par les
bourg en 1604; érigée en vitte en 16G4; in- protestants contre les Guise, et découverte
cendiée complétement en 1716; sortie de ses peu avant son exécution le 17 mars 1560.
mines depuis cette époque. Amboise (maiso!) d'), l'une des plus illus-
Altorf, bourg considérable de la Suisse, tres de France, qui avait pris son nom de la
patrie de Guillaume Tell. En 1798, un incen- seigneurie d'Amboise, qu'elle possédait de-
die causé par Les Français n'en épargna que puis l'an 1256.
six maisons. AMHOtSE (George d'), cardinal, premier
~<am<«d< (traité de), entre Charles XI l ministre de Louis XII, roi de France, né en
?G5 AMt AMU 7GG
tMiO. mort à Lyon le 25 mai 1510. entre Louis XI, roi do France, et Edouard IV,
AMBROISE (saint), Père de l'Eglise et ar- roi d'Angleterre. Les clanses de ce traité sont
chevêque de Milan né vers l'an 3~0, sacré d'abord une trêve de sept ans, puis le ma-
le 7 décembre 37~. mort le avri), veille de riage entre le dauphin et Elisabeth, fille d'E-
Pâques en 397. On cétèbrc sa fête le 7 dé- douard et Louis s'engage à payer tous les
cembre, jour auquel il reçut l'ordination ans 4 Edouard, tant que les deux rois vivront,
épiscopale. une somme de cinquante mille écus d'or.
AMMDËE. Voy. les articles Piémont, Sar- ~tmtCM~(traité de paix d'), conclu entre la
dat~Me et .Snoote. France t'Espagne, la république hatave et
A~EiLHON (Hnbcrt-Pasc.t)), continuateur la Grande-Bretagne, le 27 mars 1802.
de )'/7ts<ot're ~tt S«.s'i'ntptre par Lebeau, né AMtOT (le père), missionnaire jésuite, né
a Paris le 5 avril 1730, mort en novembre à Toulon en 1718, mort à Pékin en 179~.
1811. Amiral, commandant d'une Hotte. Florent
Ameland, île de HoOande près des cotes de de Varennes exerça cette charge en 1270.
la Frise; formée en par une inondation Celte même charge fut supprimée en France
du Zuyderxée. en janvier 1C27, rétablie en 1669 et suppri-
AMËLOT DE LA HOUSSAYE (Abraham- mée de nouveau en 1758; depuis elle fut ré-
Nicolas), né à Ortéans en 165t, niort à Paris tablie et supprimée encore plusieurs fois.
le S dét'emhre ~706. Amiraicté (conseil d'), créé en France en
AME)<)C VËSPUCE, né à Dorence le 9 1824..
mars H51, fait p.trtif de t'expé'Htinn d'At- Amis (itcs des), découvertes dès l'année
phonse Ojçda en tM9; revient en Espagne 1643 par le capitaine hollandais Ta<mann;
en 1507, donne son nom au continent décou- visitées et nommées par Cook en 1773.
vert par Christophe Cotomb, et meurt au ~<))MMS, ville grecque du Pont son ère
servi e du Portu~.d en 1516. commence à l'an 33 av. J.-C., époque la-
~)K~x/tte. S.) découverte par Christophe quelle elle fut délivrée de la tyrannie de Stra-
Cutomb. en 11.92. tpn
Amérique méridionale, découverte en 1M7 AMMANN (Paul), médecin et botaniste al-
par Améric Vespuce.- Ptanta~on de l'arbre temand, né à Breslau en 1634, mort le 4. fé-
de t'imtépendance, le 23 août 1811. En avril vrier 1691.
1812, toutes les provinces espagnoles se sou- AMMtEN MARCELLIN, historien latin du
)ev~nt contre la mcre-patrie.–Une expédi- !V° sièctc, vécut, dit-on, jusqu'à l'an 391.
tion espagnole part pour ce pays, le 26 jan- ~mnts<te (cétcbre loi d'), en France, le 12
vier 1817, sur des vaisseaux aurais qui l'y janvier 1816.
ttansportent; elle échoue, et aujourd'hui AMONTONS (Guillaume), savant français,
toutes ces colonies espagnoles sont indépen- né a Paris le 31 août 1663, mort le 11 octobre
dantes et Iravaillées par l'esprit de tévoiu- 1705.
tion. Rect'nnai<san<e des répubtiques de ~moMr du prochain. Ordre institué par
t'Amérique méridionate par i'Angtetcrie, le l'impératrice Elisabeth Christine, en 1708.
2 janvier 1825. AMOS, prophétise sous le règne de Jéro-
/ttM~f«yMe~ep(eM(r!o<tN~,découverte en 1~99, boam 1), 1 an du monde 3181.
par Cabot, pour Henri Vtt, roi d'Angleterre, AMPERE, savantmathématicieo,n6aLyon
depuis Terre-Neuve jusqu'à iaVirginie.–Les en 1775, mort le 10 juin 1836.
Anglais commencent à y former des étabtis- ~4tMp/ttc<OK$(conseil dés), établi aux T))':r.
semcnts en 158~En 1765, commencement mopyles vers l'an 1522 av. J.-C., pour ju-
de insurrection des colonies anglaises con- ger les affaires générâtes 'de la Grèce.
tre la métropole, elles refusent de se sou- ~4m.!dor/ie~, sectaires du xvf siècle, dis-
mettre à de nouvelles impositions.-En avril ciples de Nicolas Amsdurff.
1775, commencement des hostitités entre tes Amsterdam n'était qu'un village au corn-
Anglais et les Angto-Américains qui veulent mencement du xu' siècle. Les accroisse-
secouer le joug britannique. (Voy. jË~a(s- ments de cette ville datent du siècte suivant
Unis d'~m~t'~Me.) (xm'). Emeute violente qui éclate dans
~Mti<!H<e.es;ccc de fossile; montagne d'a- cette ville, le 29 mai 1787, par suite de la
miante découverte eh Sibérie vers 1712. division entre le parti stathoudérien et le
Amidon; découverte, au commencement parti patriote. Elle est prise par les Fran-
du xvn)' siècle, de la racine d'une plante qui çais dans l'hiver de 1795. A partir de <:ctto
fournit un amidon aussi bon que celui qu'on époque, cette grande cité déchut de son an-
tire de la farine de froment. L'amidon de cienne prospérité. -Par suite de t.' réunion
pomme de terre est préféré à l'amidon ordi- de la Hollande à l'empire français elle fut
naire. en 1739, pa' t'Académie des sciences. nommée la troisième ville de l'empire, le 9
Amiens, ville de Picardie prise le il mars juit)etl810.
1587, par t< ernand Teilo, gouverneur de Dou- Amsterdam, fort de la Guiane hollandaise,
)cns; reprise quelque temps après par Hen- près de Surinam, pris par les Anglais, en
ri IV, qui y fit bâtir une citadelle.- La pre- 1799.
mière pierre de ia cathédratc'fut posée en AMURAT empereur des Turcs, corn.
1200 par Evrard de Fouillay, évêque d'A- mence à régner en 1360, meurt assassiné en
«tiens. Cet édifice fut entièrement terminé 1389.
en 1288. AMURAT H, monte sur le trône en 1M2
Antiens traité d'), conclu le 29 août 14.75, meurt le 11 février 1451.
7C7 DICTIONNAIRE DE CHRONOLOGIE. 76!)
AMURAT in, règne en 1575 et meurt en bienfaits qu'ette avait reçus d'Auguste ren-
i595. versée par un tremblement de terre, en 52~.
AMURAT IV, commenceson règne en 1623, Justin la fait rebâtir sous le nom de Justi-
à l'âge de 13 ans, et meurt le 8 février 16M. nopol is.
AMYOT (Jacques), évêque d'Auxerre, tra- ANCILLON (David), né à Metz le 18 mars
ducteur de Plutarque né à Melun le 30 oc- 1617, mort réfugie à Berlin en 1692.
tobre 1513, mort en 1593. ANCtLLON (Charles) son fils, né à Metz
Ana. Les premiers recueils de ce nom ont le 29 juillet 1659, mort à Berlin le 5 juillet
paru vers 1666 et 1669 ce sont Scaligerana 1715.
prima et secunda, Perrotna~ta et T/tunma. ANCILLON (Jean-Pierre-Frédéric), minis-
Anabaptistes leurs désordres en Allema- tre de Prusse et publiciste, né a Berlin le 30
gne, pn 1523 et années suivantes. avril 1767, mort dans la même ville le 19
ANACHARSIS, philosophe scythe, disciple avril 1837.
de Solon, vivait dans le vi* siècle avant l'ère ANCKARSTROOM (Jean-Jacques), assas-
chrétienne. sin de Gustave 1)1, roi de Suède, condamné à
ANACLET (saint), contemporain de saint mort et exécuté le 22 avril 1792.
Pierr' succéda dans le pontificat à saint Lin, Ancône ville d'Italie; déclarée port libre
l'an 78 ou 79. en 1732. Prise de cette ville par le général
ANACLET, anti-pape, élu en 1130, mort le Victor, le 9 février 1797. –Assiégée et prise
7 janvier H38. en 1799 par les Russes, les Autrichiens et les
ANACRÉON, célèbre poëte grec, né à Téos Turcs. Depuis 1815, il ne reste d'autres
en fouie, l'an 530 av. J.-C.; mort à l'âge fortifications eue celles de la citadelle, qui
de 85 ans. a été longtemps occupée, depuis 18~1, par
Analyse découverte de cette science par des troupes françaises.
Platon, vers l'an 360 av. J.-C. ANCRE (Concino Concini, maréchal d')
Ananas, fruit d'Amérique, connu des bo- assassiné le 14. avril 1617.
tanistes d'Europe depuis 1535.- il est trans- ANCRE (Eléonore Galigaï, marquise d'),
porté de Santa-Cruz aux Indes orientales femme du précédent son exécution le 6 juil-
et en Chine, où il était connu en 1578. -Sa let 1617.
culture obtient en France des fruits pour la Ancyre, prise par les Perses, en 619.
première fois en 1753. Ancyre, ~K~OMrt ou Angora (bataille d'),
Anape, ville du Cuban, sur la mer Noire; livrée le 30 juin 1M2, entre Tamerlan, con-
prise d'assaut parles Russes, le 22 juin 1791. quérant de la Perse et des Indes, et Bajazet,
ANASTASE 1" (saint), pape, élu au souve- sultan des Turcs; l'action dura trois jours et
rain pontificat en 398, mort en M2. fut à t'avantage de Tamerlan qui fit le sultan
ANASTASE H, élu pape le 28 novembre prisonnier.
M6, mort le 17 novembre M8. Anderlecht (bataille d'), gagnée le 13 no-
ANASTASE 111, pape en 911, meurt deux vembre 1792, par les Français qui s'empa-
ans et. demi après. rent de Bruxelles et de plusieurs autres vil-
ANASTASE iV.papele9juil!et 1153,meurt les.
le 2 décembre 115~. Andernach, petite ville d'Allemagne, près
ANASTASE I", empereur de Constantino- de laquelle Charles le Chauve fut défait en
ple, né en 430, mort le 1 juillet 518. 876.
ANASTASE H, empereur d'Orient, élu par ANDRÉ (saint), apôtre, frère de saint
le peuple en 713, mis à mort par l'ordre de Pierre, mourut cruciGé à Patras en Achaïe.
Léon l'isaurien l'an 719. En 357, on transféra de Patras à Constanti-
ANASTASIE (sainte), martyrisée sous Dio. nople le corps de ce saint apôtre. Sa fcte est
clétien. Le rite romain cétébre sa fête le 25 célébrée le 30 novembre.
décembre. ANDRÉ (saint), né dans le royaume de
Anathèmes en usage dans l'Eglise catho- Naples en 1521, mort à Naples le 10 novem-
lique en 387. bre 1608; canonisé parle pape Ctément XI,
ANATOLE (saint) évêque de Laodicée te22mail7t2.
né en Syrie l'n 269, mort au commencement ANDRÉ I", roi de Hongrie, monte sur le
du siècle suivant. trône en 10~7 puis meurt détrôné.
Ana~otHie découverte de cette science par ANDRÉ 1), couronné en 1205 roi de Hon-
Hippocrate, l'an M7 av. J.-C.–Pratiquée
grie mort l'an 1235.
pour la première fois par Erasistrate, l'an ANDRÉ 111, couronné à Bude en 1290, fut
320 av. J.-C. -Jean de Concorrigio, de Mi-
lan, fut le premier qui, vers 1515,exposa avec le dernier roi de Hongrie, descendant de saint
quelque méthode en Europe les principes de Etienne, premier roi de cette contrée.
l'anatomie. Perfectionnée André (ordre de Saint-), institué en Rus-
par Vésale au
xvf siècle.-Au xvn" siècle, Ruisch, an:)to- sie le 10 septembre 1698 par le czar Pierre
miste hollandais, avait trouvé un admirable le Grand.
secret d'injections anatomiques, qui est mort André (Saint-), groupe d'îles ou archipel,
avec lui. entre l'Amérique septentrionale et l'Asie,
Anatomie artificielle ou en cire:'inventée découvert par Tolstyk, en 1761, et reconnu
par Gaetano Giulio de Syracuse, en 1701. par Cook et Clarke, en 1777 et 1778.
Anazarbe, ville de Cilicie on y établit une ANDRÉOSSI (François), né à Paris en
nouvelle ère, l'an 19 av. J..C., à cause des 1633, mort à Castelnaudary en 1688. On tu)
769 ANG ANG 770
attribue l'idée et le plan du canal du Lan- Les femmes recouvrent leurs droits à la cou-
guedoc. ronne, par un acte du parlement, le 2 dé-
ANDRIEU (Bertrand), graveur français, cembre 14.06. Son gouvernement érigé en
mort le 6 décembre 1822. république après la mort de Charles I" en
ANDRIEUX ( François Guittaume-Jcan- 164.9.–Le protectorat y est établi dans la
Stanistas), de t'Académie française, né à Stras- personne d'Olivier Cromwell, le 26 décembre
bourg le 6 mai 1759, mort le 10 mai 1833. 1653.–Révotution dans le gouvernement de
Andrinople (traité d') entre la Russie et la ce royaume, en 1688; Guillaume prince
Porte ottomane le 14 septembre 1829. d'Orange, se fait couronner roi en 1689
.~M~rt'no~e, ville de la Romanie, bâtie par Le. parlement fixe la couronne dans la ligne
l'empereur Adrien au commencement du protestante de Brunswick, en 1705. Acte
ir siècle.–Bataitte gagnée près de cette ville qui réunit ce royaume à celui d'Ecosse, le 22
l'an 323, par Constantin sur Licinius. Les juillet 1705. La France fait d'immenses
Goths y battent les Romains le 9 août 378. préparatifs pour tenter une descente dm)b
–Cette ville est enlevée aux empereurs cette île, vers la fin de 1797.
grecs par Amurat l"en.l362– Prise de cette Angleterre (souverains de l'), Cerdick, roi
ville par les Russes, le 20 août 1829 paix en 519. Chenrick, 535. Ccotin. 560.
dont elle est suivie, 14 septembre, même an- Ceolrick, 592. Ceolulf, 597. Cinigisil
née. 611. Cenowaick, 643. Saxburge, reine,
ANDRONIC I", empereur d'Qrient, mort 672. Census, 673. Cedwatta.685.
assassiné le 12 septembre 1185. Ina, 689. Adelard, 727. Cudred, 741
ANDRONIC H (Paléologue), empereurd'O- Sigebert, 754. Cynulfe, 755. Srithrich,
rient, mort le 14 février 1332. 784. Egbert, 800. Ethelwolf, 837.
,4ttd(t/nr (ordonnance d') rendue par le duc Ethetbald, 858. Ethelbert, 860. –Ethtred,
d'A ngoulême, généralissime de t'armée fran- 866. Alfred le Grand, 871. Edouard i"
çaise, pendant la dernière guerre d'Espagne, l'Ancien, 900. Atdestan, 924. Edmond
8 aoûtlb23. 1 940. Edred, 946. Edwy, 955. Ed-
AM~moMt~re, instrument destiné à mesu- gard, 959. Edouard Il, le Martyr, 965.
rer la force du vent-; inventé en 1808. Ethelred H,978. –Suénon, roi de Dane-
~Memo~cope, instrument servant à mesu- marck, usurpateur, 1014.– Elhelred réta-
rer la vitesse et la force du vent inventé bli et Canut, usurpateur, 1015. Edmond
par Otto de Guericke, vers le milieu du xvm Il, 1016. Canut 1", roi de Danemarck,
siècle.– Sous le nom d'anémomètre, un 1017. Harotd, danois, 1036. Hardi-Ca-
instrument du même genre fut inventé, vers nut, danois, 1040. Edouard II. (saint), 1042.
1780, par M. Bréguin. Harald 11, usurpateur, 1066. Guillau-
Anesse (lait d') sa réputation en France mel", le Conquérant, duc de Normandie,
date du règne de François I", de 1515 à 1547. 1086. Guillaume il, 1087. Henri I",
~H~e (Château Saint-), à Rome vieil édi- 1100. Etienne, 1105. Henri 11,1154.
fice qui doit, dit-on, son origine à une appa- Richard I", Cœur de Lion, 1189. Jean
rition' de saint Michet-Archange, en 590, sans Terre, 1199. Henri III, 12)6.
sous le pontificat de saint Grégoire le Grand Edouard i". 1272. Edouard Il 1307.
transformé en citadelle par le pape Alexan- Edouard III, 1327. Richard Il, 1377.
dre VI, depuis la fin du xv siècle. Henri 1V,1399. -Henri V. 1413. Henri Vt,
Angélique, ancien ordre de chevalerie ins- 1422. Edouard iV, 1461. Edouard V,
titué en 1191 par Isaac Ange Comnène, em- 1483. Richard. 1483. Henri VU 1485.
pereur de Constantinople. Henri VI11, 1509. Edouard VI, 1547.
Angelus, prière instituée en mémoire de Marie, reine, 1553.– Elisabeth, 1558.
l'Annonciation. Ce fut dans le concile de Jacques l"ou Jacques Vt, roi dEcosse. 1603.
Clermont de 1095 que le pape Urbain II Chartes l", 1625. –République. 16ti).
prescrivit de la réciter trois fois par jour, Olivier Cromwell, usurpateur, sous te. titre de
au son de la cloche le matin, à midi et le Protecteur, 1653. Richard Cromwell, pro-
soir. tecteur, 1658. République, 1659. Char-
t Angers, passe du pouvoir des Romains à les H, 1660. Jacques I1, 1685. Guil-
celui des Francs, en~7.1; fondation de son laume HI, 1688.– Anne, reine, 1702.–
université par Charles V, en 1378. George t de Brunswick de Hanovre, 1714.–
Angers il s'est tenu dans cette ville six George 1727. Georges lti.1760.
conciles, en 4.55, 1055, 1279, 1366, 1M.8 et George IV, 1820. Guillaume IV, 1830.
15S3; et les cétèhres conférences, connues Vittoria.1837.
sous le nom de Conférences d'Angers, en 1713 Angleterre (Nouvelle-) province de l'Amé-
et 1714ft. rique septentrionate découverte par Jean
~M~es(fétedes saints). Voy. ~:c/<e< (saint), Varazani, qui en prit possession pour Fran-
Gabriel (saint) Hop/toe? (saint). çois ler en 1524. Les Anglais y portèrent
Anges gardiens (fête des), instituée géné- des habitants en 1607 et 160S. -Sa planta-
ralemt'nt à Paris en 1680. tion par les Puritains en 1621; ce qui est )o
.4n<~(erre. Formation de ce royaume par commencement des colonies anglaises en
Egbert, en 827. Soumise par Guillaume, dit Amérique.
le Conquérant, duc de Normandie, en 1066, Anglicanisme, Eglise anglicane; sou éta-
Reçoit la grande charte le 15 ou 19 juin blissement en 1533; le roi déclaré chef su
12)5. sous le règne de Jean sans Terre. prémo de la religion en Angleterre, en 1534.
771 DICTIONNAIRRDE CHRONOLOGIE. 77~
--Les six articles de cette secte furent pu- envoyée contre l'Angleterre en 1~5 mort 9
btiés en 1536 par Henri VIII, roi d'Angle- La Fère le 2 novembre 1552.
~erre Année $o<ftt'?'e; sa durée de 365 jours, S
~n<y~omaH!'e (l'), commença à s'impatro- heures, M minutes, fut découverte par Denis
niser en France en 1784. d'Alexandrie, l'an 285 av. J.-C.
Angora ou Angouri (bataille d'). (Voy. ~ttMe<! (commencement de I'), fixé au 1er jan-
~nc!/re.) vier par un édit de Charles IX eu 156~. L'an
~M<yoM~me:ruinée par les Normands dans née ne commençait en France, auparavant,
le !x' siècle, et rebâtie dans le x". Cet ancien que le Samedi Saint ou à Pâques.
co'nté, qui datait du tx stècte, fut érigé en ANNIBAL fameux général carthaginois,
duché par François I" pour sa mère, en 1518. bat les Romains sur les bords du Tésin et de
Depuis, les princes de l'ancienne maison la Trébia, l'an 218 av. J.-C. près du lac do
royale l'ont conservé titulairement Trasimène, l'an 317; à Cannes, l'an 216;
AttAa~, ancienne principauté d'Allemagne, mort l'an 183 av. J.-C., âgé ~e 6~ ans.
dont l'origine remonte au xu* siècle; ce ne ANNON ou HANNON (saint), archevêque
fut qu'en 1807 que les princes d'Anhalt pri- de Cologne en 1066, mort en 1075.
rent le titre de ducs. Annonay, ville du Vivarais. C'est là que
ANICE'l' (saint), élu pape l'an 157, souffrit fut faite, en 1783, la première ascension aé-
le martyre le 17 avril 168, sous Marc-Aurèle. rostatique par Montgolfier.
Anio (première bataille de l'), gagnée sur Annonciade (ordre militaire de F), institue
les Gaulois par les Romains, sous la condui- en 1362 en Sardaigne, par Amédée VI, en
te de Camille, l'an 367 av. J.-C. l'honneur du rosaire. Consacré à la Vierge
Anio (deuxième bataille de l'), gagnée sur par Amédée VIII, en l~Etabti en France
les Gaulois par tes Romains, t'an 362 av. J.-C. en 1M)8 par Jeanne de Valois, femme de
Anjou. Réunion définitive de cette pro- Louis X)!, roi de France; confirmé par Léon X,
vince à la couronne de France, en IMO. Le en 1517.
second fils de Louis XV, mort en 1733, fut le Annonciades célestes (ordre des.), institué à
dernier prince français qui porta le titre de Gênes en 1602 par Victoire Fornari; confir-
duc d'Anjou. mé en 160~ par une bulle du pape Clé-
Annales, revenus annuels du pape sur cer- ment VIII, et soumis à la règle de saint Au-
tains bénéfices. Le droit d'annates, introduit gustin.
en France, vers i'an 1320, par Jean XXII. Annonciades (ordre religieux des) il fut
Aboli par une ordonnance de Chartes Vt, de fondé dans la ville de Bourges en 1500, par
l'an 1385; cette abolition fut renouvetécpar sainte Jeanne de Valois, reine de France,
nrr~tduparicuientdu 11 septembre 1M6. fille de Louis XI et femme de L~uis XII.
Les annates,rétab)ies en 1562, furent abolies Cette fondation eui lieu en l'honneur de l'An-
de nouveau en 1789. nonciation. Autre ordre d'Annonciades,
ANNE (sainte), mère de la sainte Vierge; fondé dans la ville de Gènes en 160~, par la
t'Elise célèbre sa fête h- 26 juillet. bienheureuse Marie-Vi' toire Foroari.
ANNE DE BHË TAG~E, reine de France, ~KHOKcïa/toM (fête d') elle est fort an-
née à Nanles le 26 janvier 1476; son mariage cienne dans t'Egtise. Le pape Gélase 1~~en
avec Louis Xtt, le janvier 1499; sa mort, fait mf'ntion dès l'an M2. -Elle est tixee au
le 9 janvier 1514. 25 mars.
AN~E DE BOLEYN ou BOULEN, reine .4KO<</t'Me)))em('(lettres patentes d') les
d'Angleterre, née en 1499 ou 1500, mise à plus anciennes sont de 1270. Phiiippc le
mort le 19 mai 1536. Hardi les donna à son argentier, Raou), et
ANNE DE CLÈVES son divorce avec abaissa ainsi la barrière qui séparait la no-
Henri VIII, roi d'Angleterre, le 12 juillet blesse du tiers-stat.
1540. ANQUEUL (Louis-Pierre), historien fran-
ANNE IWANOWNA, impératrice de Rus- çais, ne à Paris le 21 février 1723, mort le 6
sie, morte le 28 octobre 1740. septembre 1808.
ANNE (Stuart), reine d'Angleterre, morte ANQUETiL-DUPERRON (Ahraham-Hya-
le 12 août 1714. cinthe), orientaliste, frère de t'historien, né
ANNE COMNËNE, fille de l'empereur à Paris le 7 décembre 1731, mort le 17 jan-
Alexis Comnène 1~, née le 1er décembre vier 1805.
1083; on ignore l'époque de sa mort. A~SBERT (saint), évéque de Rouen en
ANNE D'AUTRICHE, épouse Louis XIII, 683, mort vers 700 dans le monastère de Hai-
roi de France, en 1615; régente du royaume mont en H.nnaut.
en 1643; meurt en 1666. j4~~<!<yMM (villes). Commencement de
leur union pour l'assurance de leur indépen-
ANNE, reine d'Angleterre, de 1702 à 1714. dance, en 1255.
Anneau de Saturne, découvert par Huy- ANSELME (saint), archevêque de Cantor-
ghens en 1655. béry, né à Aoste en Piémont, en 1033, sacré
~ttneatt du Pêcheur, sceau des papes, date en 1093, mort le 21 avril 1109 ce jour est
de saint Pierre, qui avait été pêcheur. Voy. aussi celui de sa fête dans l'Eglise romaine,
Pierre (saint). ANSON (George), amiral anglais, né en
ANNEBAUT ou ANNEBAUD (Claude d'), 1700, ou suivant d'autres en 1697, mort le
maréchal de France en 1538, amiral en 1543; 6 juin 1762.
commande en cette dernière qualité la flotte ANSSH DE VILLOiSON, helléniste frau-
173 ANT ANT 77<
cais, né à CorbeH le 5 mars 1750, mort le ANTIOCHUS VII, s'empare de Babylone
26;nrii 1805. l'an 131 av. J.-C. et meurt l'année suivante.
ANTËHË (saint), étu pape en novembre ANTIOCHUS VIH monte sur le trône l'an
235, mort en janvier 236. 123 av. J.-C. mis à mort i'an 122.
ANTHËLMH (saint), évêque de Bettey ANTIOCHUS IX,ditFMop<!<or, commence
mort en J178, âgé de plus du 70 ans il avait a régner l'an 113 av. J.-C. tué l'an 9t dans
été élu prieur de la grande Chartreuse, t'an une bataille.
1H1. ANT10CHUS X, morl l'an 95 av. J.-C.
ANTHIME (saint), évéque, reçoit la palme ANTIOCHUS Xi, se noie dans i'Oronte l'an
du martyre à Nicomédie, avec plusieurs au- 93 av. J.-C.
tres chrétiens, en février 302. La fête de ces ANTIOCHUS XH, meurt dans un combat,
confesseurs de J.-C. est célébrée le 27 avril. l'an 85 av. J.-C.
ANTIGONE, l'un des généraux d'Atexan- Antipapes. Voy. Schismes.
dre le Grand, tué dans une bataille, t'an 299 ANTiPATER, roi de Macédoine, aupara-
av. J.-C-, à l'âge de 8~ ans. vant général d'Alexandre le Grand mort
Anlilles, ites situées dans le golfê du Mexi- 321 ans av. J.-C.
que, découvertes en 1492 par Christophe ~tt~t'podM. Un prêtre, nommé Vigile, est
Colomb. Les principales sont Cuba, Saint- condamné comme hérétique, en 7~8, pour
Domingue, Porto-Ricco et la Jamaïque. (Voy. avoir soutenu qu'il y a des hommes sous nos
ces nums.) pieds ou des antipodes
4M(!M70M:«~MM, hérétiques du xvf siè- ANTiSTHËNË, le premier des philosophes
cle, qui niaient l'existence du démon. cyniques, vivait environ 32~ ans av. J.-C.
~n<t'-<M</i~<!eHs.(Voy. ~acr<MKe)t<at'fM). ~M<(Mm, ville du Latium, prise par les Ro-
Antimoine. Paracelse est, parmi les méde- mains qui en font une colonie l'an 468 av.
cins, le premier qui en fit usage, vers 1522. J.-C.
Antilactes, sectaires du <r siècle, qui pré- ANTOINE (Marc), orateur romain, vivait
tendaient que le péché n'est pas un mal. un siècle environ av. J.-C.
Anti-trinitaires, sectaires séparés de la ANTOINE (Marc),.i'un des triumvirs, col-
secte de Calvin, au xvr siècle. lègue d'\ugus)c, mort à i'âge de 56 ans, 30
ANTiNE (Uom Maur d'), savant français, ans av. J.-C.
mort le 3 novembre 17M. ANTOINE (saint), instituteur de la vie
Antinoé, ville d'Egypte, bâtie par l'empe- monastique, né dans la Haute-Egypte l'an
reur Adrien, l'an 132 de J.-C., en l'honneur 251, moi t te 17 janvier l'an 356 de J.-C. C'est
de son favori Antinous. aussi ce jour-là que l'Eglise célèbre sa téte.
ANTINOUS, jeune Bithynien d'une be/tuté Ë~abtissement de son ordre en France en
rare se uoya dans le Nil l'an 132 de 1297. Voy. /~ospt<tt<te~.
J.-C. ANTOINE (saint) de Padoue, né à Lishon-
Antioche, ville fondée par Séteucus, l'an ne en 1195, muita à Padoue le 13 juin 1231,
301 av. J.-C. Son ère s'étabtit t'an ~8 av. J.- à t'âge de ;t6 ans, canonisé des l'an 1232 par
C., en mémoire de la victoire remportée à Grégoire IX. L'Eglise romaine célèbre sa tête
Pharsale par César. Est renversée pir un le 13 juin.
tremblement de terre dans la nuit du i~ sep- ANTOINE (saint), archevêque de Naples
tembre ~58. Consumée par un incendie eu en 1~46, meurt en H59.
526. Nouveau tremblement de terre en ~t~otne (Ordre militaire de Saint-), éta-
8~8.–Cette ville est rebâtie p.)r Jutien, bli en 1381, par Athejt de Bavière, comte de
)6ta! Sédition et massacre en 512. Jus- Hain;)ut, de Hollande et de Zélande.
tinien la fait rebâtir en 5~3. Prtse par les ANTOjNË DE BOUHPUN, roi de Navarre,
Sarrasins en 638; par tes Croisés, te 3 juin né en 1518, mort le 17 novembre 15C3.
1098; érigée en principauté e:i faveur de ANTONELLE fPierre-Antoin. marquis
Bohemond, dont la famille y régna jusqu'en d'), fameux revolunonnaire, né à Arles en
1268. Cunciles, en 352, 26~ 269, 3~1, Provence, Mort converti en novembre 1817,
el 3(iL âgé de 70 ans.
ANTIOCHUS t", dit So<cr, roi de Syrie, ANTONIN, empereur romain, surnommé
mort t'an 20t av. J.-C. le Ft'~tt~, né en itatie le t9 septembre de
AN TJOCHUS ii, surnommé r/t< fils du i'an b6 (te J.-C., mort te 7 mars 161, âgé de
précèdent, lui succède ran 262 av. J.-C. et 7~ an-- et dt'mi.
meurt emj'otsonné t'an 2~S ;tV. J.-C. ANTONiN (saint), archevêque de Fiorouee,
AM'tOCHUS )tt. dit le Grand, monte sur né dans cette vittc en 1389, mort te 2 mai
le trône t'a" 223 av. J.-C.; tué dans l'E- H59, canonisé par le papf Adrien VI en
tym.tihte, t'i)n 187 av. J.-C. 1523. Sa tête est célébrée le 10 mai.
ANTiOCHUS IV, fils du précédent, sur- ~l)t(ropomorp/<!<M, sectaires qui conce-
nommé Epipltane, fut t'ennemi achitrné des vaient Dieu semblable à un homme ordinaire,
Juif; et tuuurut dans lés douleurs les plus vers t'itn 395.
aiguës l'an 16~ av. J.-C., à Tabes en Perse, Anvers. Assiégée par le duc Alexandre de
aujourd'hui 8ara. Parme, capitute, après qujnzo mois de dé-
ANTIOCHUS V, règne t'anl6~av.J.-C., fense, le 16 août 1585. -Prise par Louis XV
est mis à mort l'an 162. le 19 mai 17t6; par les Français en 1792
ANTIOCHUS Vi, règne l'an 144 av. J.-C., évacuée, puis reprise en 179~ réunie à iu
et meurt trois ans après. France le 9 octobre 1795 elle en fut sépa-
775 DICTIONNAIREDE CIIRONOLOGIE. 776
rée par le traite de Paris en 18H. Bom- de Saint-Léger, l'approbation des livres re-
bardée et mise à fen et à sang par les Hol- monte à l'an 14.80. Bertholde, archevêque de
landais. le 26 octobre 1830. Cette ville, Mayence, fit une loi le janvier H86, qui
assiégée par les Français, capitule le 23 dé- défendait d'imprimer quelque livre que ce
cembre 1832.-Elle fait partie de la Belgique. fût sans l'avoir auparavant soumis à la
ANV1LLE (Jean-Baptiste Bourguignon d'), censure.
célèbre géographe, né à Paris If 11 juillet APULEE (Lucius), philosophe et écrivain
1697, mort le 28 janvier 1782. satirique, né à Madaure en Afrique, flurissait
Aoust ou ~ottt. Ce mois est ainsi appelé du dans le n* siècle, sous t'empL'reur Adrien.
nom d'Auguste, empereur romain, l'an du AQUAV1VA (Claude), célèbre général 'tes
monde 3996.
~4oM~(dix). Voy. Révolution /raKpo:e. Jésuites, né en 15M, élu au génératatenl58t,
mort le 3 janvier 1615.
Apamée. Tombe au pouvoir des Perses Aqueducs Les Romains commencèrent à
en 610.
en construire vers l'ait 441 de la fondation
Apanage. La cession de l'Aquitaine en 636, de leur ville.
a deux des fils de Charibert, à titre de pos-
session héréditaire, est le premier exemple Aqueduc d'~rcuei' construit de 292 à 306
sous Constance Chlore. Après être resté
d'un apanage donné à des princes du sang
de Fr.tnce, sous la condition de foi et hom- plus de 800 ans abandonné Marie de Médi-
cis le fit reconstruire par Jacques de la Bros-
mage à la couronne. se, qui en posa la première pierre le 15
APELLE, peintre célèbre de l'antiquité,
florissait l'an 332 av. J.-C. juillet i613; il fut terminé en 162t.
Aqueduc de Lisbonne commencé par !es
~ppe«:'<es, sectaires du Il siècle. ordres de Jean V en 1713 et achevé en 1736.
APOLLINAIRE (.saint ), disciple de saint commencé par le
Pierre, premier évêque de Ravenne, où il sié- Aqueduc de Maintenon,
célèbre Vauban vers 1686 est resté ina-
gea vingt ans, mourut martyr sous l'empe- chevé.
reur Vespasien. L'Eglise célèbre sa fête le
23 juillet. Aqueduc de MoH<pe~i'er, construit vers
1710 par l'ingénieur Pitat.
Apollinaires (jeux), institués à Rome en
l'honneur d'Apollon; célébrés, pour la pre- Aqueduc de JVtMM dit Pont 'du Gard, con-
mière fois l'an 5M. struit dans le i" siècle av. J.-C. restauré en
Appollinaristes, sectaires qui avaient des 1747.
opinions toutes particulières touchant l'âme AQU1LA (Barthélemy), dominicain, grand
ette corps de J.-C., vers l'an 377. inquisiteur en 1278.
APOLLINE ou APOLLONIE (sainte), vierge Aquilée, saccagée par Attila, roi des Huns,
et martyre d'Alexandrie, morte l'an 2~8 da en 452. Voy. Conciles.
J.-C. Aquilonis (bataille d'), où les Samnites
APOLLONIUS de Tyanes, philosophe furent battus par les Romains, t'an 293 av.
pythagoricien né en Cappadoce mort à J.-C.
Ephèse vers l'an 97 av. J.-C., âgé d'environ AQUIN (Saint Thomas d'). Voy. l'homas.
100 ans. Aquitaine, pays célèbre dans l'histoire de
APOLLONIUS (saint), sénateur romain l'ancienne Gaule, subit la conquête des Ko-
souffrit le martyre vers l'an 186. L'Eglise cé- mains en 698 de Kome (57 ans av. J.-C.).
lèbre sa fête Je 18 avril. Vers le milieu du 'v* siècle, l'Aquitaine est
~po~o<!tM, religieux dont l'ordre prit divisée en deux parties, et peu après en trois;
naissance au xtv siècle à Mi)an en Hatie. est cédée aux Visigoths en 4.70 35 ans apr-ès,
APOSTOLO-ZENO.Voy.au. ~aKMe< ZENO en 507, elle passe aux mains des Francs.
(Apostolo). Erigée en royaume en 631, puis en duché en
~p6T(re~ (fête des saints) Voy. les noms 8~5; passe en 1102 sous la domination an-
des saints André, Barnabé, Barthélémy, Jac- glaise. Le duché d'Aquitaine, confisqué par
ques le Majeur, Jacques le Mineur Jean Phitippe-Auguste, en 120~, est réuni à la
Jnde, Mathias, Mathieu, Paul, Philippe, couronne de France. Un traité de 1239
Pierre, Simon Thomas. Indépendam- rétablit le roi d'Angleterre dans la posses-
ment de ces fêtes particulières, l'Eglise sion de l'Aquitaine, sous la souveraineté de
célébrait autrefois, le 1" mai, la fête de tous la France; vers cette époque aussi le noui
les apôtres. de Guienne commence à être substitué à celui
~p<)<rM (ordre des), fondé en 1260 par d'Aquitaine. Voy. CMtettKS.
Ghérard Sagarelli de Parme; supprimé en Arabie, subjuguée par Mahomet, en 630.
1286 par le pape Honoré IV.-Ces religieux Arabiens, sectaires du tu'.siecte;its croyaient
furent poursuivis par l'iuquisition, de 130~ à que l'âme mourait et ressuscitait avec te
1368. Leur hérésie consistait en imprécations corps. Concile à l'occasion de cette secte
-contre le pape et le clergé. l'au 2M.
Appienne (voie), commencée par Appius- Arac<M, royaume de la presqu'île orien-
Ctaudius-Crassus-Cœcus, 313 ans av. J.-C. tale de l'Inde, fut conquis en 1783 par tes
Cette admirable construction a subsisté près Birmans.
de 900 ans, dans toute son intégrité. Aragon (canal d') entrepris en 1529 par
APPIUS CLAUDIUS, le décemvir, mort Charles-Quint, et navigable eu partie en
l'an 305 de Rome (~9 ans av. J.-C.). 1784..
~ppro~tott (en librairie). Suivant l'abbé ARANDA (le comte d') ministre de Char-
777 ARC AR! 773
les IV, roi d'Espagne, né en 1716 mort en buaient la création du monde aux archangps,
septembre 1794. ~4rct~t<r-~M&e (combat d') le 21 nnus
ARANZt (Jules-César), célèbre anato- 1814. Napoléon y bat les Russes.
miste, né à Bologne vers 1530, mort le 7 avril Arcole (bataille d'), gagnée sur les Autri-
1589. chiens par les Français le 15 novembre 1796.
Arau (traité d') en Suisse qui mit fin à la Arcueil Marie de Médicis y fait commen-
guerre civile entre les cantons protestants et cer un aqueduc en 1613.
catholiques, conclu le 2 août 1712. Ardres, forte ville de Picardie remarqua-
Arbalètes. On commence à s'en servir dans ble par l'entrevue de François I' et de Henri
les armées francaises en 1200. VHI, au camp du drap d'or, en 1520.
Arbelles (bataille d'), où l'armée de Darius ARENA (Joseph), 06 en Corse impliqué
fut entièrement défaite par Alexandre, le 2 dans une conjuration contre Bonaparte son
octobre, 331 ans av. J.-C. exécution le 31 janvier 1801.
ARBRISSELLES (Robert d'), fondateur de Aréomètre invention de cet instrument
l'ordre de Fontevrault, né à Rennes en 1047 destinée peser les fluides, en 398; perfec-
établit son ordre en 1103; mort en 1117. tionné par Homberg en 1690.
ARBUTHNOT ( Jean ) célèbre médecin Aréopage; son établissement à Athènes,
écossais, mort en février 1735. l'an du monde 2472 ou l'an 1552 av. J.-C.
Arc son usage s'introduit en France en Aréquipa ville du Pérou fondée par
752, ainsi que celui des Heches. François Pizarre, en 1536; elle a été dé-
Arc-en-ciel; ce phénomène est expliqué truite par un tremblement de terre, le 13
par Sénèque, l'an 50 de notre ère. mai 178t.
Explication des réfractions de la lu- ARETJN (Pierre), poëte satirique italien,
mièrc, par Antonio de Dominis, en 1611. Ce né à Arezzo le 20 avril 1492 mort en
système fut développé par Newton en 1689. 1556.
Arcades (Académie des), fondée à Rome ARGENS (le marquis d'), ami et complice
vers la fin du xvue siècle. de Voltaire né en 1704 à Aix en Provence,
ARCAI)IUS, empereur de Constantinople, mort repentant le 11 janvier 1771.
mort en 408, âgé de 31 ans après en avoir ARGENSON. V.Voyerd'Argenson.
régne 14. ARGENTIER (Jean), médecin italien, mort
.~rc~e~Me. En Orient, on ne trouve point à Turin le 13 mai 1572, âgé de 58 ans.
la quatité d'archevêque avant le concile ARGENTRÉ (Charles-Duplessis d'), évc-
d'Ëphèse, tenu en 421 elle a été reconnue que de Tulle, né en Bretagne le 16 mai 1673,
fort tard dans l'Occident. mort le 27 octobre 1740.
Archïduc. Ce titre remonte au temps de Arginuses (combat naval des), où les Athé-
Dagobert, dans la première partie du vît niens battirent les Lacédémoniens l'an 406
siècle. av. J.-C.
ARCHILOQUE, poëte grec, né à Paros, Argonautes leur fameuse expédition qui
l'an 700 av. J -C. avait pour objet d'ouvrir un commerce dans
ARCHIMËDE, grand géomètre sicilien, la mer Noire, eut lieu vers l'an 1292 av. J.-C.;
mort 2)2 ans avant J.-C., âgé de 75 ans. d'autres la placent à l'année 1360. Enfin,
~rc/itpr~rM, vicaires des évêques pendant t Calmet la place à l'année 1269 av. J.-C. (an
ieurabscnce; dans le vi° siècle, on en voyait du monde 2731).
plusieurs dans le même diocèse. ~r~Mtm (càp); sa découverte par les Portu-
.4rc/~<ec<Mre invention des ordres dori- gais, en 1442.
que et ionique vers l'an 1000 av. J.-C. Le AR!ARATtïE. H y eut dix rois de ce nom
chapiteau corinthien, orné de feuilles d'acan- sur le trône de Cappadoce depuis l'an 378
the, estimaginé parCaHimaquc de Corinthe,
vers 522 av. J.-C. L'ordre Toscan est in- jusqu'à l'an 36 av. J.-C.
Aricie ville ancienne d'Italie assiégée
venté à Rome, vers l'an 60 av. J.-C., et
vainement par Porsenna, roi des Etrusques,
presque en même temps parait l'ordre com- l'an 507 av. J.-C.
posite. Ariens, partisans de l'hérésiarque
introduite dans l'Oc- Arius,
Architecturegothique dont la doctrine fut condamnée à Alexandrie
cident par les Visigoths, vers t'an 400.
en 320, et dans le concile de Nicée en 325.
Archives du royaume de France ont com-
Vers 337, l'arianismc fut de mode à la cour
mencé par celles de l'Assemblée constituante,
établies le 24. août 1789. Elles furent deConstantinopte. Depuis 350, il acquit beau-
transférées aux Tuileries après le 10 août coup d'influence dans l'Occident. Vers le
milieu du v" siècle, il disparut de l'empire
1792, puis au palais Bourbon en 1800, enfin
en 1809 à l'hôtel Soubise. romain; mais il se maintint chez plusieurs
peuples barbares, et notamment les Lom-
Archontes; magistrats qui gouvernaient la
d'Athènes-. Ils y furent perpé- bards, jusqu'en 663.
république
tuels jusqu'à l'an 754 av. J.-C. A cette épo- ARIOSTE (Louis), célèbre poële italien
que, la durée de leur gouvernement fut ré- né à Reggio de Modènc le 8 septembre 1474,
duite à dix ans. Cette magistrature devint mort le 6 juin 1533.
ensuite amovible, l'an 684 av. l'ère chré- Arish (el), ptace forte d'.Égypte, prise par
tienne elle sert à régler la chronologie les Français en 1799.
grecque. ARISTARQUE, célèbre critique grée, né
j4rc/;on<<<M, sectaircsdn ))~siècte,quiattri- l'an 160 av. J.-C., mort âgé de 72 ans.
DiCTtONN. DE CIIRONOLOGIE. 25
779 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGtE. 780
ARISTIDE, surnommé le Juste, vivait vers 1382.-De terribles incendies la ruinèrent en
)'an483av. J.-C. 1~30, 1M7, 1518 et 1589. Détruite par les
ARISTIPPE, cétèhre philosophe, disciple calvinistes en 1566. Les maréchaux de.
de Socrate, fondateur de la secte Cyrénaïque, Gassion et de Rantzau la prirent en 16M.
f)orissait vers l'an 4.00 av. J.-C. L'archiduc Léopold la reprit en 164.7.
ARISTOCRATE I", roi d'Arcadie, l'an 700 Les Français s'en rendirent maîtres de
av. J.-C. nouveau en 1667. Elle est demeurée à la
ARISTOCRATE !I, roi d'Arcadie, vers l'an France par le traité d'Aix-la-Chapelle, en
640 av. J..C. 1668.
ARISTOPHANE, poëte comique grec, né à Armes à feu sont inventées en France en
Athènes vers l'an 4~6 ay. J.-C.; d'autres 1338. On commence à les connaître en
disent l'an MO. 1339.
ARtSTOTE, surnommé le prince des philo- Armes d'AoKtteMf récompense militaire
sophes, né à Stagyre, en Macédoine, l'an 384. instituée par tin arrêté du 25 décembre 1799,
av. J.-C., mort à Chàlcis 322 ans av. J.-C. et supprimée lors de la création de la Légion
Ses livres de physique et de métaphysique, d'honneur.
apportés de Constantinople et traduits en Arminiens leurs différends avec les Go-
latin, sont condamnés et brûlée par un con- maristes furent décidés en faveur de ces der-
cile de Paris, en 1210. niers par le synode de Dordrecht, tenu en
Arithmétique on en attribue l'invention 1618 et 1619.
aux peuples de Sidon, vers 1850 av. J.-C. ARMt~lUS, guerrier germain, né 18 ans
Introduite en Europe par les Arabes en 991; av. J.-C., mort en l'an 19 de notre ère.
en usage en France au commencement du ARMINIUS (Jacques), chef de la secte des
xv* siècle. Traité complet d'Arithmétique arminiens, né en Hollande en 1560, mort en
publié en 1556 par le Vénitien Tartaglia. 1609. Voy..ArHtUtt'M~.
ARIUS, fameux hérésiarque, né en Libye, Armoiries leur établissement en Franco
mort à Constantinople, en 346. vers 1150 elles prirent naissance dan:t les
ARKWRIGHT (sir Richard) manufactu- croisades. Elles ne deviennent fixes et hé-
rier et mécanicien anglais, mort à Crombford réditaires que dans le xnf siècle. Abolies
dans le Derbyshire, en 1792. par décret de t'Assembtée constituante du
Arles, soutient quatre sièges mémorables 19 juin 1790. Celles des villes de France
contre les Visigoths, en 425, 429, 4.52 et 457. leur sont rendues en août 18H.
Théodoric en fait, en 511, la capitale de ARMSTRONG (Jean), médecin et poëte ita-
ses Ëtats. Tombe sous la domination des lien, mort le 7 septembre 1779.
Francs vers la fin du vi~ siècle. Cette ville Armures elles font une partie de l'habil-
est prise en ir:6 par le comte de Barce- lement en France, au commencement du
lonne, et en 1167 par Alphonse H, roi d'Ara- xf siècle; les hommes et les chevaux étaient,
gon. –Se constitue en république vers 1210; à cette époque, bardés de fer de la tête aux
reconna!t l'autorité de Chartes I* comte de pieds.
Provence, en 1251, et suit dès ce moment la ARNAUD DE BRESSE ou DE BRESCtA.
destinée de toute la Provence. fameux hérétique du x<r siècle; condamné
armada, flotte espagnole dite Invincible, dans le concile de Latran par le pape Inno-
envoyée par Philippe il en 1588, contre Eli- cent I!. en 1139; brûlé vif en 1155.
sabeth d'Angleterre, et dispersée par une ARNAUD-BACULARD, écrivain français,
tempête. né à Paris le 15 septembre 1718, mort le
ARMAGNAC (Jean f, comte d'), mort en 8 novembre 1805.
1373. ARNAULD D'ANDILLY (Robert), né à
ARMAGNAC (Jean Ht, comte d'), l'un des Paris en 15S8, mort le 27 septembre 167~.
petits-fils du procèdent, mort en 1391. ARNAULD (Antoine), célèbre théologien,
ARMAGNAC (Jean V, comte d'), le der- né à Paris le 6 février 1C12, mort à Bruxelles,
nier des princes souverains de cette maison, le 5 août 169~.
né vers ~20, assassiné en 1473. Arneberg, ville du Brandebourg, brûtée
ARMAGNAC (Jacques d'), duc de Nemours, en 1767.
descendant des comtes souverains d'Arma- ARNOUL (saint), évêque de Soissons,
gnac, condamné à mort par ordre de Louis XI, mort t'an 1087.
le 4. août 14~77. Arundel (marbres d') ou de Paros, appor-
Armée /htM{;a)'s6. Loi sur son recrutement, tés du Levant en Angleterre au commence-
le 10 mars 18i8. ment du xvn* siècle.–tts retracent les plus
Arménie (la Grande); cesse d'avoir des rois, cétèbres époques de l'histoire grecque, de-
et est partagée entre les Perses et les Ro- puis le règne de Cécrops jusqu'à l'archonte
mains, en 412. Tombe au pouvoir des Diognète, qui les fit mettre en ordre l'an 26~
Arab'es vers l'an 650 de notre ère. Cédée av. J.-C.; ce qui présente une série chrono-
aux Turcs par les Persans, en 1589. logique de 1318 années.
Arméniens, hérétiques du vu* siècle, qui Arquebuse cette arme fut inventée vers
tiraient leur origine de l'eutychianisme. 1550, sous Henri H, roi de France, et per-
Armentières, en Ftandre la fondation de fectionnée en 155~ par d'Andelot, générât de
cette villeparaît remonter au )x" siècle.-Les l'infanterie française.
Anglais et les Flamands la prirent et l'iocen- ~t'~MM (combat d'), où Henri IV bat les
dièrent en 1339. Pillée par les Français en ligueurs, le 21 septembre 1589.
781 ART ASP '!82
Arras César en fait la conquête 50 ans mémorial dans l'Inde et dans la Chine. En
av. J.-C. Les Vandales la dévastent en 407 1520, a t'entrevue dite du Camp d« Drap
les Normands en 880. Charles V s'en rend d'or, on lanca en l'air une salamandre en
mahreent539, et l'archiduc Maximilien en artifice. L'invention des bombes d'artifice
H92; le prince d'Orange s'en empare en date du commencement du xv:u siècle; on
1578. Cette ville est enlevée aux Espagnols l'attribue à un Ruggieri.
par les Français; le 10 août 1640. Etait re- /tr<!</erte employée en 11M contre les
nommée pour ses belles tapisseries, vers Espagnols et les Normands, par les Arabes
1465.– La communauté des ~<BMî~de sainte assiégés dans Lisbonne. En France, on
Agnès est établie dans cette ville par Jeanne commence à en faire usage dans !a première
Bisco, en 1645. moitié du x:v' siècle.-Les Anglais en firent
Arras (paix d'), conclue le 21 septembre usage à la bataille de Crécy, en 13M.
1435; elle porta un coup terrible à l'Angle- Artillerie (}{rand maître de l'); celle charge,
terre. créée en 1600, en faveur de Sully, fut sup-
Arsacides, dynastie des rois Parthes, com- primée par édit du 8 décembre 1755 et ses
mence l'an 256 av. J.-C., t'an 198 dela fon- fonctions réunies au ministère de la guerre.
d.Hion de Rome, et 4458 de la période Ju- Artillerie (Ecole d'), établie à Châlons, le
lienne, et cesse de régner l'an 226 depuis 17 août 1791.
J.-C-, :<u bout de 482 ans. Artois (comte d'). Ce fut Robert, frère de
Arsenal de Fart$, fondé. en 1396, sous Louis IX, qui porta le premier ce titre, en
Charles VI; agrandi en 1547 sous Henri Ji; 1237.
endommagé par la foudre le 19 juillet 1538; Artois, cédé la France par la paix des
détruit par une explosion le 28 janvier 1563; Pyrénées. le 7 novembre 1659.
reconstruit sous Charles IX; la porte qui Arts. Par suite des conquêtes de Paul-
faisait face au quai des Cétestins fut bâtie en Emile, les arts de la Grèce passent à Rome,
1584; l'hôtel du gouverneur de l'Arsenal fut vers l'an 167 av. J.-C.
construit en 1718. L'Arsenal fut supprimé Arts et Métiers (Conservatoire des); son
par édit du mois d'avril 1788; sur l'emplace- établissement à Paris, te 10 octobre 179~
ment du parc fut établie, en 1806, une par- Arts et Métiers (Ecole des), étabHe à Com-
tie du boulevard Bourdon. piègne, en 1803. Est transférée de Com-
Arsenic fut considéré pour la première piègne à Châtons-sur-Marne, le 5 septembre
fois comme un métat particulier par Brandt, 1806.
en 1733. Ascalon, ville de Palestine, rebâtie par Ga-
AUSRNNE (sa}nt), diacre de i'Egtise ro- binius, gouverneur de Syrie, l'an 58 av.
maine, fut choisi en 383 pour être précepteur J. C. De là la nouvelle ère qu'on voit sur ses
d'Arcadius, fils atné de l'empereur Théodose; médailles.
mort en 445, âgé de 95 ans. L'Eglise célèbre /(.!ca/on (bataille d'), gagnée le II août
sa fête le 19 juillet. 1099. Godefroi de Bouillon, avec 15,000 hom-
Art dramatique moderne son origine. mes, remporte cette victoire sur le calife
Voy. Mystères. d'Egypte, dont l'armée était de 400,000 sol-
Art militaire. Voy. Artillerie, Cavalerie, dats cent mille de ces derniers restent sur
7tt/ftH(ef!'e, Fortifications, etc. la place.
AR t AXERCESZoH~MC-~atH, roi de Perse, Ascension de Notre-Seigneur. Cette fête est
mort l'an 426 av. J.-C. d'institution apostolique; elle se célèbre le
ARTAXEKCES Memnon monté sur le jeudi, quarantième jour après Pâques.
trône de Perse, l'an 405 av. J.-C., mort Ascension (i)e de l'), dans l'océan Atlan-
l'an 361. tique, découverte en 1501 par Jean de Nova,
A~TAXERCES Ochus, commence à régner navigateur au service du Portugal.
l'an 361 .)v. J.-C., empoisonné t'an 338. ASCLRPfAUE, médecin de l'antiquité,
AKTEMtSE, reine de Carie, veuve de Mau- mort dans un âge avancé, l'ail 96 av. J.-C.
sole, morte l'an 351 av. J.-C. ~t~cM~Mm(bataille d'), livrée par Pyrrhus,
~4r<eMA (puits); le plus ancien qu'on con- roi d'Epire, aux Romains, t'a" ~77 av. J.-C.
naisse en France est celui de Lillers en Ar- ASDRUHAL BARCA, généra) carthaginois;
lois, percé, dit-on, en 1126. Cassini, en 1671, sa défuite et sa mort le 2~ juin 207 .ins av.
appela l'attention des savants sur les fon- J.-C.
taines jaillissantes de Modène et de Bologne. .~Mttay (combat d'), où les royalistes de la
Louis XVt fit faire un puits de ce genre à Vendée laissent 1200 morts ou blessés, le
Rambouillet, en 1780. 26 mai 18t5.
ARTEVELLE ou ARTAVEL (Jacques d'), ASHMOLE(Etic), médecin et antiquaire
brasseur, tyran des Flamands ses compatrio- anglais, mort le 18 mai 1692, il 75 ans.
tes, meurt massacré par le peuple en 1343. Asie Mt'Mettre Conquête de ses provinces
ARTHUR!, duc de Bretagne, né à Nantes par Alexandre le Grand, l'an 333 av. J-.C.
en 1187, assassiné par Jean Sans-Terre, son Ravagée par les Perses en 619.
oncle, te X avrit 1203. ~pe;e. Ce )égu<ne a été cuttivc pour la
~t<tc/MM<< parurent pour la première première fois en France en 1608, et environ
fois à Venise en 1473, et passèrent en France trente ans plus tard en Russie.
au commencement du xvi* siècle; on les croit .4~/to~e une mine de ce bitume fut dé-
indigènes de l'Andalousie. couverte en 1793, dans le département do
,~r<<ce(feuxd');eu~tsagc de temps im- l'Aiu, commune de Fourjoux.
785 DICTIONNAIREDE CHUONOLOOE. 7SA
ASSAS (Nicolas, chevalier d'), capitaine au en Europe le goût de cette science. L'Al-
régiment d'Auvergne en 1760, périt victime inageste de Ptolémée fut traduit en Europe en
<)e son héroïque dévouement, dans la nuit du 123't.Enl530,Copernic publia son système du
15 au 16 octobre, même année. monde. Voy. Galilée, Cassini, Ner~<ie«, etc.
Assemblée nationale est formée le 17 juin ASTKUC (Jean), célèbre médecin, né à
1789, par le tiers-état des états-généraux de Sauves dans le diocèse d'Alais, le 19 mars
France. La salle de ses séances est fermée 1684. mort Paris en 1766.
par ordre du roi, le 20 juin 1789. Les dé- ATHANASE (saint), patriarche d'Alexan-
putés se rendent au jeu de Paume,où ils ju- drie, l'un des docteurs de l'Eglise, né à Ale-
rent de ne se séparer qu'après avoir donné xandrie l'an 296, mort le 2 mai 373. C'est
une constitution à la France. aussi le 2 mai que l'Eglise célèbre sa fête.
Assidéens (congrégation des) son éta- ATHANASE (saint), diacre de l'Eglise de
blissement l'an du monde 3837; 163 ans av. Jérusalem, reçut la couronne du martyre,
J.-C. l'an 452 sa fête est célébrée le 5 juillet.
Assises (les), monument de jurisprudence ATHANASIE (sainte), fille de l'empereur
féodale elles furent promulguées à Jérusa- Nicétas, née au commencement du tx sièch',
lem, en 1266, par l'ordre de Jean d'Ibelin, morte te 15 août 860. Les Grecs célèbrent sa
comte de Jaffa. Elles furent publiées pour fête le 16 août.
la première fois, à Paris en 1690, par ta ATHENAIS, impératrice d'Orient, morte
Thaumassière, d:)ns ses CoM<MtHMdu Beau- le 20 octobre MO.
voisis. ATHÉNÉE, grammairien,appele le r<!rron
Assomption de la sainte Vierge cette fête des Grecs, né en Egypte, vivait dans le n
était soK'nnisée dans les églises d'Orient, le siècle de l'ère chrétienne.
16 on le 18 janvier, dès l'an t28. En 602, Athènes sa fondation par Cécrops, vers
elle fut transférée au 15 août par l'empereur 1578 av. J.-C., l'an du monde 2422. C'est i'é-
Maurice. En 1G38, le roi de France Louis poque de l'institution de l'Aréopage.–(s!ége
XIII, ayant mis le royaume sous la protec- et prise d') par Démétrius Potiorcète, l'an
tion de la sainte Vierge, institua une pro- 297 av. J.-C.–Assiégée par les Lacédemo-
cession annuelle le jour de l'Assomption. niens, l'an 408 av. J.-C. Assiégée de nou-
Assurances (calcul des) on en attribue veau et prise par les Laccdémoniens, l'an 405
l'invention aux juifs d'Italie en 1523, tes av. J.-C. 3" Siège de cette ville par Thra-
assurances étaient en usage à Florence. sybule, qui s'en empare, l'an 403 av. J.-C.
L'assurance contre les risques de la mer, Tous les édiuces de cette ville sont restaurés
pratiquée en Angleterre en 1560. sous l'empereur Adrien,l'anl30de notre ère.–
Assurances sur la vie (société d') la pre- Prise parMahometUen 1453,et par les Véni-
mière a été créée en Angleterre sous la reine tiens en IMt et 1687; ils t'abandonnèrent aux
Anne, en 1708. Turcs. Voyez Créée moderne.
Assurance contre rt'Mce~t'e (compagnie d'), ATHÉNODORE (saint), évoque de Néocé-
formée à Paris en 17M). sarée, frère de saint Grégoire Thaumaturge,
ASSELINE (Jean-René), évêque de Bou- souffrit le martyre l'an 233.
togne-sur-'mer, né à Paris en 17t2, mort en ATLAS, célèbre géographe et astronome,
Angleterre le 11 avril 1813. vivait vers 1749 av. J.-C. Sa science a fait
Assyrie (royaume d') fondé vers 26M) av. dire qu'il portait le monde sur ses épaules.
J.-C., par Assur. D'après les observations C'est de son nom que les modernes ont ap-
astronomiques trouvées à Babylone par Cal- pelé atlas toute réunion de-cartes géogra-
listhène, ce royaume aurait été fondé par un phiques.
Bétus, l'an 2229 av. J.-C. Son démembre- ATTAIGNANT (Gabriel-Charles de l'), lit-
ment, à la mort de Sardanapale, l'an 770 av. térateur français, né à Paris en 1697, mort le
J.-C. suivant quelques historiens. Dom Cal- 10 janvier 1779.
met place cet événement à l'année 7~2 av. ATTICUS (Titus-Pomponius), ami de Ci-
J.-C. Une seconde monarchie des Assy- céron, mort t'an 33 av. J.-C., âgé de 77 ans.
riens est fondée vers l'an 677 av. J.-C; elle ATTILA, roi des Huns, mort en M3.
ne dure qu'environ cent cinquante ans. Le Attique (guerre de l'), entre les Athéniens
fameux Balthazar est te dernier roi d'Assyrie. et les Lacédémoniens, t'an ~50 av. J.-C.
ASTÉRIUS (saint), évcque de Pétra en Attraction devinée par le chancelier Ba-
Arabie, vivait en 3~7. · con, en 1600. Ses fois, découvertes par
Astracan, gouvernement de Russie, les l'illustre Newton, en 1667.
Russes s'en emparèrent en 155~. ~tM&atMc(le droit d') est abrogé en France
Astrologie cette science est cultivée par par une loi, le 2&juittet 1819.
les Assyriens, vers l'an 226~ av. J.-C. En- AUMGNE (Théodore-Agrippa d'), né le 8
seignée par Albert le Grand, en 1257. février 1550 à Saint-Maury, près de Pons en
.4~t'o<o<yt(M leur expulsion de l'Italie par Saintonge, mort le 9 avril 1630.
le sénat de Rome,l'an M de J.-C. AU~tN (saint), évéque d'Angers, assiste
Astronomie cultivée par les Indiens, les au concite d'Orléans en 538, meurt le 1 mars
Chaldéens, les Egyptiens, les Chinois, dans la 549.
plus haute antiquité. Plus tard, les Grecs Aubin-d.u-Cormier, vittc de Bretagne la
y Grent de grands progrès. Dès l'année Trémouitte y vainquit, en H88, le duc d'Or-
813, les Arabes avaient fait en astronomie léans, depuis Louis XH.
des travaux remarquables ils répandirent AUBtUET (Ctuude), célèbre peintre do
785 AUG AtJT 786
fleurs et d'animaux, né à Chatons-sur-Marne Aulique (conseil), institué en 1501 par l'em-
en 1651, mort a Paris eu 1743. pcreurMaximiiicnt~.
AUBRtOT (Hugues), célèbre prévôt des AULU-GELLE, célèbre grammairien latin,
marchands, né à Dijon dans le X!V siècle, tlorissait à Rome, sa patrie, vers l'an 130 de
fut élevé à la première magistrature de la J.-C. ·
capitale en 1367, mort dans sa ville natale AUMALE (Claude !Ide Lorraine, duc d'),
vers 1385. né en 1523, mort à Bruxelles en 1631, avait
AUBUSSON (Pierre d'), grand-maitre de assisté aux sacres des rois Henri H, François
l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, né dans H et Charles IX.
la Marche en 1423, honoré de la pourpre en ~Mmdnt'er~ militaires leur institution re-
1489. mort le 13 juillet 1505. monte à l'an 742, qu'elle fut décrétée par !o
Auch cette ville fut dès !eiv siècle le siége concile de Ratisbonne.
d'un évéché dont les prélats prirent le titre Auneau, bourg de rite de France le duc
d'archevêque dès 879. La cathédrale, com- de Guise y battit les Retires en 1587.
mencée en 1489, sous Charles VIII, ne fut ~Mt'a?/ ( bataille d' ), remportée le 29 sep-
terminée que sous Louis XIV. tembre 1364, par Chandos, général anglais,
AUDRAN (les), cétèbres graveurs français: surDuguesctin, qui y fut fait prisonnier.
Gérard, né a Lyon en 1640, mort à Paris en AURËLE (saint), archevêque de Carthage
1703; Benoit.né en 1661, mort en 172t; en 388, mort en 423.
Jean, mort en 1756. AURÉLIEN, empereur romain, mort en
AUGER(Athanase), savant ecclésiastique, 235, âgé de 63 ans.
né à Paris le 12 décembre 1734, mort le 7 AUHENG-ZEB, grand Mogot, né en 1619,
février 1792. mort en 1707.
AUGËREAU (Pierre François Gabrie)), Aurore boréale en 1715, premier phéno-
maréchal et pair de France, duc de Casti- mène de ce genre dont on ait fait mention.–
glione, né à Paris le 11 novembre 1757, mort Découverte de t'étectricité de l'aurore bo-
le 12 juin 1816. réale, en 1769.
.~M<~OM«y (diète d'), où les luthériens Auscultation médicale. Voy. Stétltoscope.
s'assemblent, te 22 juin 1530, pour y discuter AUSONE ), célèbre poëte
leur confession de foi en présence des catho- (Decius-Magnus
latin du iv siècle, né a Bordeaux en 309,
liques cette diète se sépare le 13 novembre mort en 394.
suivant. AUSONE saint), premier évêque d'An-
Augsbourg (ligue d') contre la France, for- gouléme et martyr. En 1568, les calvinistes
mée en 1686, par l'empereur, les rois d'Es- brûtèrent ses reliques. L'Eglise célèbre sa
pagne et de Suède, auxquels se joignirent, fête te 11 juin.
l'année suivante, les Hollandais et les An- AUSPtCt-: (saint), évéque de Tout, mort
glais. vers l'an 474.
~M~!<, ancienne capitale des Rauraques, Austerlitz ( bataille d'), surnommée la ba-
où Minucius Plancus conduisit une colonie taille des trois empereurs, parce que les
romaine, sous Auguste, dans les premières empereurs Napoléon, Alexandre et Fran-
années de l'ère vulgaire. çois H y assistaient en personne; les Aus-
Auguxtales fêtes établies en l'honneur tro-Russes y furent entièrement défaits par
d'Auguste, l'an 735 de Rome; les jeax au- les Français, le 2 décembre 1805.
gustaux furent établis huit ans après ils ~M~t'M/M (terres), aperçues par Magellan tD
avaient lieu, ainsi que la fête, le 12 octobre. en 1520. Voy. Océanie.
AUGUSTE (Cafus-Julius-Cœsar-Octavia- Austrasie (le royaume d'), créé en 51.1, est
nns). premier empereur de Rome, né le 23 rénni aux autres portions de la monarchie
septembre de l'an 62 av. J.-C., mort le 19 française, en 772.
août de l'an H de l'ère chrétienne. AUSTHËGËS1LE (saint), archevêque de
Auguste (siècle d'), commence à l'an 31 av. Bonrgcs, mort en 624.
J.-C.. après la bataille d'Actium. Autels dans les églises catholiques, ils
AUGUSTIN (saint), célèbre Père de l'Eglise, furent construits en bois jusqu'au commen-
né à Tagastc en Afrique, le 13 novembre 354., cement duvf siècle; à cette époque, un
mort le 28 août 430. Ce jour est aussi celui concile ordonna de tes bâtir désormais en
.de sa fête. pierres.
Auteurs. Voy. Propriété littéraire.
Augustin (ermites de saint), réformés en
1588. Automates les premiers connus furent
AUGUSTIN (saint) premier archevêque fabriqués par Héron d'Alexandrie, vers 210
de av. J.-C. Albert le Grand parvint à faire,
Cantorbéry, apôtre de l'Angleterre, mort le en 1233, une tête automate qui parlait.
26 m;)i, l'an 607 ou 604. L'Eglise célèbre sa
Vaucanson invente son nûteur automate en
fête le 27 mai.
1738, et en 1741, son fameux canard man-
Augustiniens, hérétiques du x' siècle.
geant, buvant et digérant comme un canard
jl~tts~'M~ déchaussés (ordre des), fondé ordinaire.
en 1552 par le père Thomas de Jésus.
Autriche, d'abord marquisat ou margra-
AUGUSTULE, dernier empereur romain, viat, est érigée en duché, en 1156. La
détrôné en 476. L'Empire d'Occident avait première époque de sa grandeur remonte à
sabsisté 1229 ans depuis la fondation de 1282, alors que ce duché échut à la maison
Rome, et 506 depuis la bataille d'Actium. de Habsbourg. La couronùe élective de
787 DICTIONNAIREDt; CHRONOLOGIE. 788
t'empire romano-germanique est assurée à à quatre en l'année 1000. L'institution du
la maison d'Autriche, en 1438. Erigée en jeûne de l'Avent remonte bien plus haut il
aichiduché en 1453. La Bohême et la Hon- en est parlé dans le neuvième canon du
grie se soumettent volontairement à la dy- concile de Mâcon, tenu en 581, et il était en
nastie des Habsbourg, en 1526. La maison usage bien longtemps auparavant dans l'E-
d'Autriche conserve le rang de monarchie glise Romaine et dans celle de France. Le
européenne à la paix d'Aix-la-Chapelle de pape Urbain V, en 1270, en fit une pratique
'1748. François !L empereur d'Attemagnc, de rigueur pour les clercs de la cour de
se déclare empereur héréditaire d'Autriche, Rome. Le premier dimanche de l'Avent tombe
le 4 août 1804.– La prépondérance de l'Au- entre le 27 novembre et le 3 décembre in-
triche est reconnue au congrès de Vienne de clusivement.
1815. Formidable insurrection qui éclate Aventin (sédition du Mon(-), éclate à Rome
a Vienne en juin 1848, et qui, après avoir l'an ~8 av. J.-C.
menacé l'autorité impériale, cède à la force AVENTIN (saint), évêque de Chartres, as-
des armes dans le mois d'octobre suivant. siste au concile d'Orléans en 511 mort l'an
~4 M<MM~ruinée par iesSagaudes.eiï~ est ré- 528.
tabtie par Constance Chlore, l'an 294. V. Con- AVERROËS, médecin et philosophe arabe,
ciles.- Celte ville fut assiégée par les Alle- né à Cordoue, dans le xn' siècle, mort à Ma-
mands en 355.-Les roc en 1198.
Bourguignons s'en empa-
rèrent en 414, et Gondicairc, leur roi, y fixa .it)e.!MM, vit)e de Flandre bâtie nu xr siè-
"a résidence.–Dévastée cle.- Prise par les Espagnols en 1559.–Cé-
par les Sarrasins en
731.Brùtée par les Normands en888et895.– dée à la France en 1659, par le traité des Py-
Le président Jeannin sauva les protestants de rénées. Les Russes s'en emparèrent en
cette ville du massacre de la Saint-Barthéte- 18)4, et les Prussiens le 24 juitlet 1815.
my, en 1572.-Le maréchal d'Aumont assié- Aveugles (institution des jeunes), fondée
gea vainement cette ville en 1591. par V;)!e!ttinHaùy, en 1786.
Auvergne état indépendant jusqu'à l'an AVICENNE, méde'in et chimiste arabe,
46 av. J.-C., époque où il fut réduit en pro- né en 980, mort en 1050.
vince romaine; passe sous la domination ~tt<~n:)es p~pes, depuis Oément V
des Visigoths en 474; est conquis par Clovis jusqu'à Grégoire XI, y firent leur résidence
en 507, et incorporé au royaume d'Austrasie pendant 68 ans. Ctément VI en acheta la
en 511 fait partie de l'apanage du'duc d'A- propriété en 1348, pour 80,000 florins d'or
quitaine en 630, et est érigé en comté. qui ne furent jamais payés.–Massacre dans
Béuni à la couronne sous Louis XIII. cette ville par les brigands de Jourdan, sur-
Cédé au duc de Bouillon par Louis XIV, le nommé CoMpe-y~e, le 10 juin 1791. Avi-
20 mars 1651, en échange des principautés gnon et le comtat Ven;)issin sont réunis à
de Sédan et de Baucourt cette maison en a la France, le 14 septembre 179t. En 18t7,
joui jusqu'à la Révotution. dans un concordat avec la France, Pie Vît
fil de nouvelles réserves de ses droits sur
j4Mt)eryme ( dauphins d' ) ce titre com-
mença a être porté par Guillaume VIII, Avignon et le comtat Venaissin.- Au m*
comte d'Auvergne, vers 1169, et passa suc- siècle de l'ère chrétienne, Avignon 6t;)i)U!)il
cessivement à un grand nombre de princes évêché suffragant de Vienne, puis d'Artcs;
et princesses, ce siège fut érigé en archevêché en 1475,
jusqu'an duc d'0r)éans. frère
de Louis XIV, qui le transmit encore à ses par Sixte IV. V. Conciles.
descendants. Avis ( ordre militaire de ) son institution
en avril 1147.
AUVERGNE (Antoine d'), compositeur, ~tfocc[< Pn~e~t'M( comédie de F ) le monu-
né à C!ermont en Auvergne, le 4 octobre
ment le plus ancien et le plus curieux de la
1713, dirigea le grand Opéra de 1767 à 1775,
et de 1785 à 1790 mort en 1797. gaieté comique de nos ancêtres; fut composée
bien avant l'année 1474.
~M~en-f. ville très-ancienne, que les Ro- Avoués t'Enc}c)cpédie fixe à l'an 420 ou
mains fortifièrent d'une enceinte dont la 423
construction remonte à l'an 7t0 de Rome. l'origine de leurs fonctions.
Fait partie de l'héritage de Clovis. .4fraKc/<M prise de cette ville par Geof-
Fut en 1141, et par Gui de
érigée en comté sous Clotaire, de 558 à 561. .froy Piantage"et, en 1203. Ses fortifications fu-
Les comtes d'Auxerre sont inconnus Thouars,
à rent rétablies en 1223. Fut rendue à la
l'histoire pendant le vn' et une partie du France en 1404. -Les Angtais s'en empa-
vursiècte.–Auxerre, abandonné au duc rèrent en 1418.– Livrée aux calvinisles en
de Bourgogne en 1435; réunie à la couronne
1562. Assiégée par les troupes royatcs en
avec la Bourgogne. –En vertu d'une bulle
de 1823, les archevêques 1591.
apostolique de AVRIGNY (Hyacinthe-RohiHard
Sens portent cumulalivement le titre d'évé- d' ), jé-
suite historien, né à Caen en 1691, mort le
ques d'Auxerre. V. Conciles. 24avritl719.
~4t~M, village des Pays-Bas les Français
~4a:Mm, ancienne capitale de l'Abyssinie;
y battirent les Espagnols en 1635. brûiée par les Arabes en 1532.
AVE!KO{don Joseph Mascarenhas, duc d'), AZADE (saint) et plusieurs saintes fem-
grand de Portugai.; exé uté comme conspi- mes souffrent le martyre eo Perse, dans l'an-
rateur, le 13 janvier 17o9. née 341 leur fête est célébrée )o 22avri!.
Avent (dimanches de l') leur nombre Cxé Azincourt ( bataille d' ), gagncc le 25 octo-
783 BAC BAG 790
hrc 1M5 par Henri V, roi d'Angleterre, sur les Russes, en 1736 est cédée à la Russie en
les Français; une grande partie de la no- 177&.
blesse y périt. Azote (gaz), découvert en 1775 par La-
Azof cette ville est prise aux Turcs par voisier.

B
J?a6<!eo<, groupe d'!)es de la mer du Sud, nouvellement des bacchanales.
découvertes en 1793 par les Espagnols. BACHAUMONT (François-te-Coigneux de),
Babel (la tour de), fondée vers l'an 531 poëte épicurien, né à Paris en 1624, mort
après le déluge 12680 ans av. J.-C.). dans cette ville en 1702,
BABEUF ou BAHOEUF ( François-Noët ), BACHAUMONT (Louis-Petit de ), auteur
connu aussi sous le nom de Gracchus, fa- des fameux Mémoires secrets né à Paris, à
meux révoiutionnairc, né à Saint-Quentin la fin du xvn siècle, mort en 1771.
vers 1762, exécuté comme conspirateur à BACHELIER (J.-J. ), peintre français, né
Paris le 25 mai 1797. en 1734, mort en avril 1805 fonda, en 1763,
Babeuf (conspiration de), tendant à réta- à Paris, t'écote gratuite de desseiu en faveur
blir l'anarchie et la constitution de 1793 elle des ouvriers.
est dénoncée par le Directoire de France, le BACHELU (. le généra)), né à Dote
11 mai 1796. (Jura), le 9 février 1777, mort à Paris en
BABINGTON (Antony), gentilhomme an- juin 1849.
BACON (Ro~er), savant moine anglais,
glais, qui conspira contre la reine Elisabeth, né dans le comté de Sommerset en 1214,
en août 1586, pour sauver Marie Stuart. Ce
malheureux fut pendu et écartelé le 13 sep- mort à Oxford en 1294.
tembre de la même année. BACON (François), historien, physicien,
écriv.tin politique, grand chancelier d'An-
BABYLAS (saint), évêque d'Alexandrie et
gleterre. né à Londres le 22 janvier 1561,
martyr. Sa mort arriva vers l'an 250. Le mort le 9 avril 1626.
martyrologe romain en fait mémoire au 24 Bactriane sa conquête par Alexandre le
janvier. Grand, l'an 338 av. J.-C.- L'an 255, Théo-
Babylone ( royaume de). On fait remonter dose I"' yfonde un nouveau royaume.-L'an
son origine jusqu'à l'an 2240 av. J.-C. Les
141, ce pays passe sous la domination des
historiens profanes lui donnent Bélus pour Parthes, et plus tard, des rois de Perse.
fondateur; les historiens juifs, Nembrod ou La Bactriane est conquise l'an 650 de J.-C.
Neinrod, petit-fils de Cham. Ses jardins sus- par les Arabes musulmans. Voy. Khoraçan.
pendus et son magnifique temple de Bélus ~<!CM<aîrM, hérétiques du xvf siècle.
furent construits par Sémiramis, vers )';)n les Portugais y
Badajoz, ville d'Espagne
2100 av. J.-C. -L'an 886 av. J.-C., Babylone furent battus par Don Juan d'Autriche en
passe sous )a domination des Mèdes. L'an 1661.- La ville fut prise par les Français le
747, elle redevient capitale du royaume, sous 10 mars 1811.
NabOnassar. L'an 680 e)lo n'tombe sous
Badajoz ( traité de), conclu le 6 juin 1801,
le joug des rois de Médie jusqu'à l'an 625 entre le prince de la Paix (Godoï) et l'am-
av. J.-C. –Cyrus t'assiège l'an 854, et rem- bassadeur de Portugal.
porte une victoire sur :Balthazar, roi d'Assy- Bade ( marquisat de), commence en 1052.
rie. Deuxième siége et prise dé cette ville –LavittedeCartsruheyfut fondée en 1715.
par le même tonquérBht, l'an 538 av. J -C.; Ce fut te prince Chartes-Frédéric, mort le
ce fut la fin de l'empire babylonien, qui 10 juin 1811, qui prit te premier le titre de
avait dure 210 ans.–Prise pour la Iroi- grand duc de cet état donne
fils l'an grand-duc.–Le
sième fois par Darius d'Hystaspe, une constitution libérale à ses sujets le 9
516 av. J.-C. Prise enfin par Alexandre décembre 181~.
le Grand, l'an 333 av: J.-C. Bade, ville de Suisse (Argovie): la diète
BACH (Jean-Séba~fien). compositeur àlle- helvétique y tient ses séances jusqu'en 1712.
mand, né à Eiscnach le 21 mai 1685 mort à BADIA ( Chartes-François ).cé)èbre pré-
Leipsick en 1754.1) eut plusieurs fils qui se dicateur italien, né à Ancône en 1675, mort
rendirent célèbres dans son art 1° Guillaume dans la même ville en 1751.
Fricdmann, né àWeimaren 1710, mort à BAFFfN ( William ), navigateur anglais,
Berlin en 1784 2° Chartes-PhiHppe-Emma- né en 1584; ses campagnes vers le pote en
nuel, né en 1714 à Weimar,'nort à Ham- 1615 et 1616; tué au siège d'Ormus, dans les
bourg le 14 décembre 1788; 3° Jean-Christo- Indes, en 1622.
phe-Frédéric, né eri 1732, mort àHucke- ~a~M( baie de), découverte en 1616 par
bourg le 26 février 1795; 4° Jean-Christian le navigateur qui porte ce nom. Le capi-
né à Leipsick en 1735, mort en 1782, maître taine Parry s'y embarqueen 1819, pouraller
de chapelle de la reine d'Angleterre. à la découverte d'un passage au nord-ouest.
Bacchanales, têtes des anciens en l'hon- Bagatelle ( château de ). construit en 1779,
neur de B~cchus; abolies par le sénat ro- sur la limite du bois de Boulogne; apparle-
main en l'année 568, à cause de la licence nait au comte d'Artois, depuis Charles X. Ce
de ses orgies. Notre carnaval n'est qu'un re- château, échappé à la bande noire lors de la
73< DICTIONNAIRE DE CHRONOLOGIE. 792
A- .1.
révolution de 1789, a été mis en vente par en 1616. C'est de lui que date la renaissance
suite de celle de 1830. de la médecine d'observation.
Bagaudes, paysans gaulois; leur révolte BAILLY (Jean-Sylvain), astronome et lit-
contreles Romainsl'an 269; sont soumis par tératenr français, né à Paris le 15 septembre
Maximien, l'an 28&. 1736. mort dans cette ville, sur l'échafaud
Bagdad, capitale de l'empire desSarrasins, révolutionnaire, le 12 novembre 1793.
est bâtie par Abougiafar-Almanzor, en 762, Bain ( ordre du ), en Angleterre institué
(l'an de t'hégire 145). Cette ville fut pen- par Richard II, à la fin du xiv* siècle. Il
dant près de 500 ans le siège du califat et la était presque oublié, lorsque Georges 1 le ré-
résidence des trente-six derniers califes ab- tablit en 1725.
bassides. Prise en 1258 par Houlagou, pe- BAIUS ( Michel ) docteur de Louvain
tit-fils de Dgengiskhan.- Les khans mogols mort en 1589; plusieurs de ses opinions fu-
sont chassés de cette capitale, en 1392, par rent condamnées par une butte de Pie V, en
Tamerlan.- Cara-Youssouf s'en empare et 1567. Baïus se rétracta.
y établit une nouvelle dynastie de 1410 à BAJAZET 1, empereur des Turcs, en 1389;
1469. Cette ville passe au pouvoir des so- fait prisonnier, en H02, par Tamerlan mort
fys de Perse en 1508.–Assiégée en 1625 par en 1M3.
cent cinquante mille Turcs. -Prise en 1638. BAJAZET It, succède à son père Maho-
Depuis celte dernière époque, elle forme un met U en H81 mort empoisonné en 1512.
gouvernement. ou pachalik. Balambuan ou Palambuan, ville commer-
BAGHVi(George), médecin italien, doc- çante de l'île de Java prise en 1768 par tes
teur en médecine de Padoue, professeur de Hollandais.
chirurgie et d'anatomie à Rome, membre de Balance à calculer, ou balance arithméti-
ta Société royale de Londres, mort en 1706, que son invention, par Cassini, eu 1669.-
à l'âge de 38 ans. Le docteur Pinel a donné jMaMce d'après la méthode des doubles
une édition de ses œuvres, enrichie de notes pesées, imaginées par Borda dans la seconde
savantes Paris, 1788, 2 vol. in-8". moitié du xvm siècle.– Balance deRamsden,
Bagnes ou galères; les archives de ces éta- inventée par celui dont elle porte )e nom
btissements pénitentiaires ne contiennent vers 1760.–J&a~Mce à pendule, inventée
point d'ordonnance de date antérieure au par Lambert, mathématicien du xvm'siècte.
.règne de Charles IX (de 1560 à 1574). Balance de torsion, imaginée par le phy-
Bagnara, petite ville du royaume de Na- sicien Coulomb vers la fin du xvnr siècle.
ples, presque entièrement détruite par le Balancier, machine pour le monnoyage
tremblement de terre de 1783. fut dit-on, inventée par un menuisier nommé
.Ba<ynerM(eaux minérales de) leur ré- Aubin Olivier, en 1553.
putation est très-ancienne.-A dater de 1777, BALBOA( Vasco Nugnez de ), navigateur
elles cessèrent d'attirer les étrangers elles castillan, né en H75, décapitéàSanta-Maria
ont repris faveur vers 1820, époque à laquelle en 1517, sous le poids d'une fausse accusa-
un grand établissement fut formé à Ba- tion.
gnères. J?oMo~t<tM, ouvrage d'architecture; re-
Bagnols ( eaux minérales de ) leur répu- monte aux premiers siècles de l'Eglise, quoi-
tation médicale dite du xv! siècle. Dès que se soit une invention moderne; il a pris
1687, leur célébrité était déjà assez grande. la place des anciens ciboires.
–Toutefois il n'y eut un véritable élablis- BALDE (Jacques ), jésuite, prédicateur et
sement thermal qu'à partir de 1813 à 1814. poëte latin très estimé, né en Alsace en 1603,
BAGRATION ( K.-A. ), général russe blessé mort à Neubourg en 1668.
mortellement à la bataille de la Moscowa, BALDINGER ( Ernest-Godefroi ), célèbre
en~l812. médecin et savant distingué, né près d'Er-
Baguetfe divinatoire, à laquelle l'on attri- furth, le 18 mai 1738, mort le 2 janvier 180~.
buait la propriété de découvrir les minières, YM<e.Prise et brûlée par les Hongrois, en
les trésors cachés et les voleurs fut très- 91.7.
céièbre vers 1621. J?<Me(concile général de), son ouverture
Bahama, ou ues Lucayes, groupe de 700 le 13 juillet 1M1. Synode des protestants
«es découvert par Christophe Colomb, en suisses, tenu dans cette ville en 1536.
1492. Bdle ( éveché de ), réuni à la France, le 23
BAIF (Jean-Antoine de la Neuville), an- mars 1793, sous le nom de département du
cien poëte français, né à Venise en 1532, Mont-Terrible.
mort en 1589. ~(!<e (traités de) l°te 5 avril 1795 avec
BAILLET DE LA NEUVILLE ( Adrien ), la Prusse; 2° le 22 juillet de la même année
avec l'Espagne. Par ces deux traités, la ré-
biographe français, né le 13 juin 1649, cOmort Le 28
en J706. publique française était reconnue.
août 1795, autre traité entre le landgrave de
BAILLEUL ou BALIOL ( Jean de ), roi Hesse-Cassel et la république française.
d'Ecosse, mort en 1314. Baléares, iles de la Méditerranée, prises sur
BAILLEUL ( Edouard de ). roi d'Ecosse, les Romains, par les Vandales en ~26 et en
cède son trône à Edouard ÏH, roi d'Angte- 798 par les Maures. Ces derniers en sont
terre, en 1356. On ignore la date de sa mort. chassés en 1259, par Jacques 1~, roi d'A-
BAILLOU (Guihaumede), célèbre méde- ragon.
cin français, né à Paris vers l'an 1538, mort BALECHOU ( Jean-Jacques), graveur fran-
793 BAM BAPP 7M

çais, célèbre par ses gravures en taille-douce; de 1110. Son Université fut instituée en
né à Arles en 1715, mort à Avignon en 1765. 1585, et transformée en Académie en ~648.
Baleine. Vers le vr siècle, les Basques Ban et at't't'erc-&aH. Cet ancien système
commencent à se livrer à la pèche de ce pois- féodal de levée miHtaire ne commença à se
son.- Au xvr, les Danois entreprennent la régulariser que sous Louis le Gros. vers
pêche de la baleine dans les mers du Spit- 112t.
zberg les Anglais en 1598. Le harpon à Banda, l'une des Motuques. Les Hollan-
canon pour cette pêche, inventé par les An- dais y avaient plusieurs forts, dont les An-
glais en 1774. Le harpon à ressort, ima- glais se sont e.parés en 1813.
giné par les baleiniers américains, date de BANDtNËLH (Baccio), peintre et scut-
ces derniers temps. Dans le vm siècte, t pteur italien, né à Florence en 1487, mort
on mangeait en France la chair de la ba- en 1559.
leine. BANDINI (Ange-Marie), cétèbre tittéra.
Baliste, machine de guerre est inventée teur italien, né à Florence le 25 septembre
vers l'an MO av. J.-C. 1726, mort en 1811.
J?a<t~Me, branche de l'art militaire. De- BANtER ou BOAER (Jean Gustafson), fetd!
puis l'invention de l'artillerie, Tartaglia fut maréchal de Suède, né à Lliursholin, dans ta
le premier qui en fit des expériences dans le province d'Uptan, en 1596, mort à Halbers-
xv)° siècle. tadt en 1641.
BALLANCHE (.). membre de t'Acadé- BANtER (Antoine), savant ecclésiastique,
mie française auteur de la Palingénésie so- né à Dalet en Auvergne, le 2 novembre 1673,
ciale, né à Lyon en 1776, mort à Paris, le 12 mort en 1741.
juin 1847. BANKS (sir Joseph), naturaliste et voya-
Ballet composition chorégraphique. Ce geur anglais, né, vers 1741, d'une famille de
genre de spectacle s'introduisit à la cour de Suède, mort en 1821.
France vers 1581, du temps de Catherine de Bannière de ft-ance. En 925, Charles le
Médicis. Les premiers entre chats furent Simple avait à L) bataille de Soissons une
battus par la Camargo en 1730. La pi- enseigne portée par un seigneur attaché à
rouette fut apportée de Stuttgard en France sa personne. C'était la bannière de France.
en 1766. Bannockburn (bataille de), remportée par
BALLIN (Claude), célèbre orfèvre, né à les Ecossais, commandés par leur roi Robert
Paris en 1625, mort en 1678. Bruce, sur les Anglais, le 24 juin 131~. Cette
BALLON (Louise-Btanche-Thérèse Pcrru- victoire eut pour résultat de lour faire recou-
chard de), fondatrice des Bernardines réfor- vrer l'indépendance.
mées, née au château de Vanchi, près Ge- Banques: celle de Venise, établie en 1157
nève, en 1591, morte en odeur de sainteté t celle de Gènes, en 1345 celle de Saint-Gf'or-
le 14 décembre 1668, à Seyssel. ges, établie dans cette dernière ville en 1407,
Ballon, V. Aérostats. servit de modèle à toutes les banques publi-
Balsora (bataitte de), gagnée par les Per- ques formées depuis. Etablissement de
sans contre les Turcs en 1616. celle d'Amsterdam en 1609 de celle de
BALTHAZAR dernier roi de Babylone Hambourg en 1609, de celle d'Angleterre
détrôna par Cyrus, et mis à mort, l'an 538 en 1G94, de celle d'Ecosse en 1695, de celle
av.J.C. des Indes orientales en 1787, de celle d'Amé-
Baltimore, ville des Etats-Unis n'était rique en 1791. La banque de France, créée
qu'une ferme en 1709, et renfermait 5000 ha- le 1 mars 1800 réorganisée en 18Q3.
bitants en 1776. Elle recut le droit de cité Banquets patriotiques. Le premier et le
e& 1796 en 1806, elle était la troisième ville plus nombreux qui eut lieu en France, fut
commerçante des Etats-Unis, et comptait celui du parc du château de la Muette, le
environ 16,000 habitants. 14 juillet 1790. Cet usage s'est étendu de-
Baltimore, ville des Etats-Unis d'Amérique: puis.
création de son évêché par une bulle du pape Bans. Leur publication dans les églises
Pie VI, le 7 novembre 1789. date de l'année 1210.
BALUE(Jean ta),cardinal, né en H21 au .Bam~aM (royaume de) sur la côte N.-O
de Java. Les Hollandais et les Anglais y
bourg d'Angle, en Poitou, mort à Ancône
en H91. avaient des comptoirs en 1603. Les Hol-
ornement landais y furent tout puissants jusqu'en
Balustre d'architecture ne
1811, époque oùles Anglais en furent maîtres
date que des premiers siècles de la renais-
sance des arts. à leur tour jusqu'en 1814. Alors cette coto-
nie fut resti'uéc au roi des Pays-Bas.
BALUZË (Etienne), savant érudit fran-
Baptême de Notre-Seigneur (fête du), ins-
çais, né à Tulle le 24. décembre 1630, mort tituée dans le <v siècle, et fixée au 13 jan-
à Paris le 28 juillet 1718. vier, octave de l'Epiphanie. Voir ce dernier
BALZAC (Jean-Louis Guez, seigneur de), mot.
écrivain français, membre de t'Académie baptême, sacrement institué par J.-C.
française, né à Angoulême en 1597, mort Depuis le règne de Constantin (iv* siècle), on
dans sa terre de Balzac, sur les bords de la administra le baptême dans des édifices ap-
Charente, le 18 février 1654. pelés baptistères. Cet usage subsistait en-
Bamberg. Son évéché fondé l'an 1006. core au vtn' siècle. L'an 787, le concile de
Sa cathédrale, dans le goût gothique, date Calcuth prescrivit de ne baptiser que dans
795 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. 796
le temps de Pâques.–Dans le x))i'' siècle, on tion, trois poils de leur barbe. En France,
baptisait encore par immersion.–Auxvr siè- l'époque de triomphe pour là barbe fut le
cle, on. baptisait les enfants dans le sein des siècle de François I", le xvr. Elle ne fit
femmes en danger de mourir. La Sorbonne, que décroître sous Louis X!H et ses succes-
consultée sur un cas de ce genre en 173~, seurs. La révolution de 1789 ramena la
n'osa pas autoriser cet usage. Les par- moustache. Celle de 1830, grâce aux Jeu.
rain et marraine furent admis dans cette nes-France, a fait pousser longues barbes
cérémonie l'an 130. et longs cheveux.
.Bap~He de la ligne ou du Tropique. Cet BARBEROUSSE 1 (Aruch), roi d'Alger,
usage fut aboli par le conseil générai du célèbre pirate, massacré par les Espagnols
Cap, par arrêt du 8 janvier 178&. en 1518. âgé de M ans.
.Bar-~Mr-~M~e cette ville fut réunie à la BARBEROU5SE Il ( Heyradin ), frère et
couronne en 1361. -Un combat mén)or;~b!e successeur du précédent, également pirate,
fut livré sous s<'s murs, le 2~ janvier j8H, mort en 15M. âgé de 70 ans.
par le maréchal Mortier qui y défit les Au- BARBËZtEUX (Louis-François-Marie le
trichiens. Tellier, marquis de), secrétaire d'état de la
Bar-le-Duc, capitale du Barrois, existait guerre, né à Paris en 1668, mort ie 5 jan-
déjà an v siècle. Cette ville fut prise par vier 1701.
Louis XIII en 1632, Vov. Barrois. BARBIÉ DU BOCAGE (Jean-Denis), géo-
BAHAGUAY-))H!LHERS (Louis), géné- graphe fr;~nç:)is, né le 28 avril 1761, mort le
ral français, né à Paris en 173~, mort à 28 décembre 1825.
Berlin en 1812. BARBIER ( Antoine-Alexandre ), savant
Baraquement, terme de la langue mili- bibliographe, né à Coulommiers le 11 j ;in-
taire, et qui vient des tentes ou baraques viar 1765. mort le 5 décembre 1825. Au-
d'un camp. A la fin du xvu* siècle, on appe- teur du Dictionnaire des ouvrages anonymes
lait baraque~ les cabanes de l'infanterie et et pseudonymes.
de la cavalerie, Depuis 179~. le nom et BARBIER D'AUCODRT (Jean), critique et
l'usage des baraques sont devenus com- littérateur français né à Langres vers 16M,
muns. Il en est question dans le règle- mort le 15 septembre 169t.
ment du 5 avril 1792. Le premier camp BARROU (les), célèbres imprimeurs et édi-
de baraques régulièrement construit le fut vers 1580, leur répu-
teurs, commencèrent,
en 179t dans les Dunes, sous Dunkerque. tation de famille, qui s'est perpétuée de père
BARATiEH (Jean-Philippe), jeune savant, en fils jusqu'à nos jours. Le dernier des Bar-
d'une étonnante capacité, né à Schwabach bou est mort en 1808.
dans le margraviat d'Anspach, le 19 janvier Barca, grande contrée de l'Afrique visitée
1721, mort à Hall, en 17~0. âgé de 19 ans.
par Browne en 1792, Hornemann en 1799,
Barbacolle, jeu de hasard, détendu par un Cailliaud en 1819, Frediani en 1820; et en
arrêt royal du 15 janvier 1691. 1821 par le général Minutoli.
Barbade (la), lie découverte par les Portu-
Barcelone, ville d Espagne conquise par les
gais du Brésif. Les Anglais y sont établis Romains sur les Carthaginois deux siècles
depuis 162~P)antation de cette île par avant l'ère chrétienne. Passe sous la do-
les Anglais en 1626. Un ouragan terrible mination des Visigoths l'an M~de J.-C.
éclate dans cette ))e en octobre 1780, et fait
Conquise par les Arabes vers 711. Prise
périr près de 5000 personnes. En 1816, par Louis lé Débonnaire., roi d'Aquitaine,
insurrection des nègres, étouuee après une vers 802. Demeure soumise à la couronne
grande effusion de sang. de France de 81t jusqu'à 1258, époque à ta-
Barbares (invasion des,). Celle des Ger-
quelle elle est abandonnée en souveraineté
mains dans les Gaules et l'Italie, MO ans av. au roi d'Aragon. Jusqu'à ce moment ett'' fut
J.-C.–Suivirent celle des Alains, des Suèves, gouvernée par des comtes. En 16t0, Bar-
des Marcomans, des Hérules, des Huns, des celone se sépare de l'Espagne pour revenir à
Goths, des Gépides, des Bourguignons, des la France; elle fut replacée sous la domina-
Allemands, des Vandales, jusque vers te com- tion espagnole par le traité des Pyrénées.
mencement du v° siècle. -En M5, invasion Bombardée en 1691; assiégée et prise eu 1697.
de Radagaise, roi des Gn'hs en 409, cptte Se rend au roi d'Espagnè lé 12 septembre
d'Ataric en 4M, des Anglo-Saxons en 452, 17H, après ptus de six mois d'une défense
d'Attila enM9, de Théodoric; au commen- obstinée.–Occupée par les Français durant
cement duvui* siècle, celle des Sarrasins ou la guerre de 1808-1813. Est en proie à la
Arabes. fièvre jaune en 1821; des médecins français
KARBAROUX (Charles), célèbre girondin, vont lui porter du secours.
né à Marseit!e en 1767, mort sur t'échafaud ville de Provence bâtie en
Barcelonnette,
révotutionnairc, à Bordeaux le 25 juin 1223 par Raymond-Béranger, comtè de Pro-
179~.
vence brûtéepar le marquis d'Uxel, en 1528;
BARBE (sainte), vierge et martyre de par les Français, en 1542; par le baron de
Nicomédie, e~ la tête tranchée par son Vains, en 1582 par les reiigionnaires, en
père, en 240. On célèbre sa fête te &. dé- 160t le feu y fut mis par accident èn 171~;
cembre. la foudre consuma 80 maisons en 17~0, enfin,
~«r~e. En 1120, it y avait déjà longtemps une imprudence y causa l'incendie de cent.
que le sceau des lettres et charges émanées maisons, en 1761.
des souverains, portait, pour plus de sauc- BARCLAY (Jean), auteur de romans sati-
797 BAR BAS 798
riques latins, né, en 1582, a Pont-à-Mousson, BARRE (Yves), vaudevellistc célèbre, né
mort à Home en 1621. à Paris vers 1750, mort en 1832.
J?at'dete!cA, ville autrefois fameuse du Ha- BARRÈRE, DE VIEUZAC (Bertrand), célè-
novre, rasée par Henri le Lion en 1189. bre membre du comité de salut public, né à
Bardt, petite ville de Poméranie, fondée Tarbes au mois de septembre 1753, mort
vers 1179. en 1841.
Bat'èges. Lès eaux des sources de cet en- Barricades (i~journéedes), le 12 mai 1588.
droit commencent à avoir de.la célébrité vers Barricades de Paris (2' journée des), 27
1675. août 1648.
Farc~'Ht, petite ville de Pologne tes Po- Barrières de Paris. Construites de 1782
lonais y battirent les Prussiens en 1794.. à 1789.
Barium, métal; découvert ou indiqué par Barrières (traité des), signé par les Hol-
Davy en.1807. landais le 29 janvier 1713.
BÀRKOK1BAS, célèbre imposteur qui se Barrois ()e), situé entre la Lorraine et la
disait te Messie guerrier et conquérant, fit, Champagne; ce pays était connu sous ce
pendant deux ans, une guerre acharnée aux nom dès le commencement du vu!' siècle.-
Romains c'était vers l'an 13~ Ses possesseurs prirent le titre de duc
depuis
BARLAAM (saint), martyr, vivait dans le 958 jusque vers 1034, époque à laquelle ils
tv'siècte. Il mourut, suivant l'opinion la plus prirent celui de comte. En 1355, ils revin-
probattle, durant la première persécution de rent à leur premier titre de duc.
Dioctétien. Sa mémoire est honorée par l'E- BARRUEL (Augustin), ancien jésuite, au-
glise le 16 novembre. teur des Ne~t'eMM~, né, dans le Vivarais, en
Barmécides (les), illustre famille de Perse 1741, mort le 5 octobre 1820.
proscrite par le calife Aroun-at-Raschild en BARRY (Marie-Jeanne Gomart Vauber-
janvier 803. nier, comtesse du), née à Vaucouieurs en
BARNABE (saint), apôtre, vivait au siè- 174.4, exécutée le 5 décembre 1793.
ctc. On ignore la date de sa mort. L'Eglise BARTH (Jean), célèbre marin, né à Dun-
cétcbre sa mémoire le 11 juin. kerque en 1650, mort le 27 avril 1703.
.Bart~cs (ordre des), établi à Mitan en BARTHELEMY (saint), apôtre, prêcha l'E-
1533, et selon d'autres en 1536, par Antoine vangile dans les Indes et dans l'Ethiopie fut
Marie Zacharie. crucifié, selon les uns, écorché vif, suivant
BARNAVE (Antoine-Pierre-Joseph-Marie), les autres l'Eglise honore sa mérribire te
cé!cbre orateur, né à Grenoble en 17C1, mort 24. abû).
sur t'échafaud révolutionnaire, à Paris, le BARTHÉLÉMY (Jean anti-
Jacques)
29 nov.1793. quaire, littérateur et savant écrivain fran-
BARNES (Josué), théologien et savant çais, né à Cassis près Auhagne. te20 janvier
helléniste anglais, né à Londres le 10 janvier 1716, mort à Paris le 30 avril 1793.
1654., mort le 3 août 1712.. Barthélemy (massacre delà Saint-), com-
Barnet ( bataille de) livrée eh Angle- mencé à Paris le 24 août 1572, et continué
terre, le Havrit 1&71, entre Edouard IV et dans la même ville et les provinces, les j~urs
Henri VI. et mois suivants.
BARNEVELDT (Jean d'Olden), grand pen- B«r</(~em;/ (Saint-), une des Antilles, cé-
sionnaire de Hollande, né vers 15M, déca- dée par les Français aux Suédois, en 1784.
pité te 13 mai 1619. BARTHEZ (Pierre-Joseph), célèbre médc.
~«ntet~d<, île de l'Amérique, découverte cin de l'école de Montpellier, né dans cette
en 1616, par les Hollandais. ville le 11 décembre 1734. mort en 1806.
jBatottft~M. Leur invention par Torricelli BARTHOLE, jurisconsulte et écrivain po-
en 1626 d'autres disent en 16~3. litique, né à Sasso-Ferrato, dans la Marche
BARON (Michel Boyron, dit), célèbre ac- d'Ancône, en 1313. mort à Pérouse en 1356.
t''ur et acteur dramatique, né à Paris en BARTHOLOZZ1 (Francësco). l'un des plus
1653, mort en 1729. célèbres graveurs, né à Florence en 1730,
~a~tt ce titre en honneur dès le vi'siècte. mort à Lisbonne en avril 1815.
–tt eut beaucoup d'éctat aux xi°, xn' et xm* Baruliens, hérétiques du xn* siècle.
siècles. Bas de soie leur fabrication en France
~«roMe~, titre créé en Angleterre, en 1611, date de 1520. Le roi François I" fut le pre-
mier qUi eri porta. La première manufacture
par le roi Jacques I".
de bas au métier, établie en France en i656,
BARON1US (César), cardinal, écrivain po-
par Jean Hindret, au château de Madrid dans
iitique, historien ecctésiastique, né à Sera, te bois de Biaulogiie.
dans le pays de Naples, le 30 octobre 1536, BASILE i, empereur
mort le 30juittetl607. d'Orient, parvenu
au trône eh 867, mort en 886.
BARRAS (Paul-François-Jean-Nicolas vi- BASIL)'! U, empereur d'Orient, né en 956,
comte de), conventionnel et membre du Di- succède à Ximiscès en 976; mort en 1025.
rectoue. né en Provence, le 20
juin 1755, BASILE LE GRAND (saint), né à Césarée
mort a Chaillot, près Paris, le 22
janv. 1829. en 329, promu à l'évécbé de cette ville en
/~«t'rHM (fort), en Dauphiné construit, en 370, mort te 1 janvier 379. L'Eglise céièbre
1597, par un duc de Savoie, et pris, l'année sa tête le 14 juin.
suivante, par le maréchal Lesdiguières. Basilique, compilation de lois, publiée en
709 DICTIONNAIREDE CIIRONOLOGIE. 800

grec par l'empereur Basile, dans la dernière d'Actium, 2 septembre, 31 ans av. J.-C.
partie du !x° siècle. d'Agnadel, 14 mai 1509.- d'Allia, 18 juillet
Basins la première fabrique de cette 367 ans av. J.-C.- d'Almanza, 25 avril 1707.
étofTe, établie à Lyon en 1580, par des Mila- d'Attenkirchen, 4 juin 1796.- d'Ancyre, 30
nais ou Piémontais. juin 1402. D'Aquitée, 6 septembrè 394.
BASKERVILLE (Jean), célèbre imprimeur d'Arbelles, 2 octobre 331 av. J.-C. d'Ar-
et graveur anglais, né à Wowcrtey en 1706, cole, 17 novembre 1796. d'Ascalon, 11
mort le 18 janvier 1775 à Birmingham. août 1099. –d'Aurav, 29 septembre 1364.–
BASNAGE DE BEAUVAL (Jacques), mi- d'Austerlitz, 2 décembre 1805. d'Azin-
nistre et écrivain protestant, né à Rouen le court, 25 octobre 1415.– de Bannockburn,
8 août 1653, mort en Hollande en décembre 24. juin 1314. de Barnet, 14 avril 1471.
1723. de Beaugé, 22 mars t421.–de Belgrade, 16
Basoche sa juridiction, datant de l'année août 1717. d<; la Bicoque, 22 avrit 1520.-
1303, existai) encore en 1789. de Bosworth, 22 anût 1485. de Bouvines,
BASS (Henri), habile chirurgien allemand, 27 juillet 12t4.– de Boyaca, 7 août 1819.-
mort le 5 mars 175t. de la Boyne, 11 juillet 1690. de Buckholz,
BASSAN ( François da Ponte, dit le ), célè- en 779. tle Cassano, 27 avril 1799. de
bre peintre, né à Vicence vers la fin du xv' Cassel, 23 août 1328. de Castigtionc, 5
siècle, fut un des artistes les plus distingués août 1796. de Cérignole, 28 avril 1503.
de l'école vénitienne. de Ccrisotes, 14 avril 1544.– de Chacabuco,
BASSAN (Jacques da Ponte, dit le Vieux), 12 février 1817. de Chéronée, 3 août 333.
fils du précédent, né en 1510, à Bassano,mort de Cocherel, 27 mai 1364. de la Coro-
à Venise en 1592. Le Musée royal de Paris gne, 16 janvier 1809. de Coutras, 20 octo-
possède plusieurs de ses tableaux. bre 1587. de Crécy. 26 août 1346. de
Bassano (combat de), où le général autri- Courtray, 9 juin 1302. de Culloden, 27
chien Wurmser est battu par l'armée fran- avril 1746. de Denain, 24 juiH< t 1712.
çaise d'Italie, le 8 septembre 1796. de Dettingen, 27 juin 1743. de Dresde, 27
Bassano (combat de), où les Autrichiens août 1813.- de Oreux, 19 décembre 1562.-
sont défaits par les Français, le 24. novembre de Dunbar, 13 septembre 1650.- des Dunes,
1805. 14 juin 1658. d'Eckmu)h, 22 avril 1809.-
Basse (détroit de), découvert en 1803 par d'Espinosa, 10 novembre 1808. d'Essling,
Plaiders, entre la Nouvelle-Hollande et la 21 mai 1803. d'Eylau, 8 février 1807.- de
terre de Van-Diémen. Falkirk, 22 juillet 1298. de Fleurus, 1"
Bassiens, sectaires du u' siècle de l'ère juillet 1690 et 26 juin 1794.– de Flodden-
chrétienne. Field, 9 septembre 1513. de Fontenay, 25
Bassignana, bourg du Piémont, fameux juin 841. de Fontenoy, 11 mai 1745.– de
par la bataille du 25 novembre 17t5. Formigny. 18 avril 1450. de Fornoue, 6
Bassinet de ~re~ inventé en 1815 pour juillet 1495. de Fribourg, 3 août 1644.
les armes à feu, par M. Régnier, conserva- de Fridlingen, 14 octobre 1702. de Fried-
teur du Musée de l'Artillerie à Paris. berg, 4 juin 1745. de Friedland, 14 juin
Bassora, grande ville de la Turquie d'A- 1807.- de Granson, 3 mars 1476.– de Guas-
sie, bâtie par Omar en 636 (l'an 14. de l'hé- talla, 19 septembre 1734. de la Guebora,
gire). Dès l'an 1055, cette ville éprouve les 19 février 1811. Halidoii-Hill, 19 juillet
mêmes révolutions que Bagdad. 1333.- de Hanau, 30 octobre 1813.- d'Has-
BASSOMPIERRE (François de), maréchal tenbeck, 26 juillet 1757. d'Hastings. 14
de France, né au château d'Harwels en Lor- octobre 1066. d'Héliopolis, 20 mars 1800.
raine, le 12 avril 1579, mort le 12 octobre d'Hochstedt, 20 septembre 1703, 13 août
16M. 1704,19 juin 1800. de Hohenlinden, 3 dé-
Bastia, ville de Corse elle ne date que du cembre 1800.- d'Hondschobte, 9 septembre
x v siècle.- Fut assiégée et prise par les 1793. d'!éna, 14 octobre 1806. d'Ivry,
Anglais en 1745. Les Piémontais l'assié- 14 mars 1590. de Jarnac, 13 mars 1569.-
gèrent sans succès en 17~8.– Les Anglais de Jemmapes, 6 novembre 1792. de Kari-
s'en emparèrent en 179~. bah, 4 novembre 656. de Laufeld, 2 juil-
Bastille, à Paris la première pierre en let 1747.–de Leipsick, 7 septembre 1631, 19
est posée le 22 avril 1369 ou 1370, par Au- octobre 1813.- de Lens, 20 août 1648. de
briot. Est terminée sous Charles VI en Lépante, 7 octobre 1571. de Leuctres, 8
1383. Reste au pouvoir des Anglais de juiHet 371 av. J.-C.- de Ligny ou de Fleu-
1420 à 1M6.–Est convertie en prison d'Etat rus, 16 juin 1815. de Loano, 23 novembre
depuis 15S3.–Subit plusieurs sièges et fut 1795. de Lodi, 10 mai 1796. de Lotzen,
priso plusieurs fois, notamment le 13 mai 2 mai 1813. de Luzara. 15 août 1702.
1588 et le 13 janvier 1650. Est remise au de Ma~nano, 5 avril 1799. de Maïpo, 5
roi le 21 octobre 1651.-Est assiégée et prise avril 1818. de Ma)p)aquet, 11 septembre
pour la dernière fois le 1~ juillet 1789. 1709.– de Mantinée, 5 juillet 362 av. J.-C.
/?a~to'M inventéspar les Turcs, après la de Marathon, 29 septembre 490 av. J.-C.
prise d'Otrante.enIMO.–Us n'ont guère de Marengo, 14 juin 1800. de la Marfée, 6
commencé à être en usage que vers l'an 1500 juillet 1641. de Mariendal, 5 mai 1645.
ou 1520. Perfectionnés en 1566, lors de la de Marignan, 13 septembre 1515. de la
construction de la citadelle d'Anvers. Marsaille, 4 octobre 1693. de Marston-
Batailles: d'Aboukir, le 25 juillet 1799. Moor, 2 juillet 1644. de Mediua del Rio
801 BAT BAT 802

Secco, 11 juillet 1808. de Mitlesimo, 11 3 novembre 1812. de Worcester, 13 sep-


avril 1796. du Mincio, 8 février 1811. tembre 1651. de Wurtchen, 20 mai 1813.
de Motwitz, 11 avril 1711. de Mondovi, 22 de Xé'ès-la Frontera, 11 novembre 711.
avril 1796. de Mons-en-PueUe, 18 août de Zenta, 11 septembre 1697. de Zu-
130t. de Moncontour, 3 octobre 1569. rich, 27 septembre 1799.- Batailles navales
de Montenotte, 11 avril 1796.- de Montfau- d'Aboukir, le 1 août 1.798. de la Hogue,
con, 21 juin 889. de Montihéry, 27 juillet 29 mai 1692. de Salamine, 20 octobre 4.80
11G5. du Montbahor, 16 avril 1799. de av. J.-C. de Trafalgar, 20 octobre 1805.
Morat, 22 juin 14.76. de Morgarten, 15 Batavia, fondée dans rite de Java, par les
novembre 1315. de la Moskowa, 7 sep- Hollandais, en 1619. Les Anglais s'en
tembre 1812. de Mulberg, 21 avril 1517. emparent en 1811; elle fut restituée aux
de Mycale, 22 septembre 179 av. J.-C. Hollandais le 19 août 1816.
de Nancy, 5 janvier 1177.– de Narva, 30 Bateaux à vapeur premières expériences
novembre 1700. de Naseby, 11 juin 1615. faites à ce sujet par Périer, en 1775, et par
-de Navarette, 3 avril 1367. de Navarin, le marquis de Jouffroy, en 1783.–Exécutées
20 octobre 18:'7. de Nerwinde, 18 mars en grand par Fulton, en 1807.
1793. de Nezib, gagnée sur les Turcs par ~<em6Mt'~t<yMM, hérétiques du xvf siècle.
les Egyptiens, en juillet 1839.-de Nico- Bn<A (bataille de), gagnée, en 520, par les
polis, 28 septembre 1396. de Nordlingue, Bretons sur les Angto-Saxons.
6 septembre 1631, 3 août 1615.– de Novarre, /!a</t découverte de ses sources d'eaux
6 juin 1513. de Novi, 15 août 1799. minérales, en 870 av. J.-C. La cathédrale de
d'Orthez, 27 février 181t. d'Ourique, 25 cette ville, le dernier et le plus pur monu-
juiHct H39. de Paris, 30 mars 181t. de ment d'architecture gothique qui existe en
Parme, 29 juin 173t. de Pavie, 21. février Angleterre, fut commencée en 1M5.
1525. de Peterwaradin, 5 août 1716. BA'FHILDE (sainte), née en Angleterre,
de Pharsale, 20 juillet 18 av. J.-C. de fut d'abord esclave d'un seigneur français
Philippes, 23 octobre 12 av. J.-C. de nommé Archambault, qui ta donna ensuite
Ptatée. 22 septembre 179 av. J.-C. de Poi- comme épouse à Clovis Il, en 6~9 elle mou-
tiers, 19 septembre 1358.– de Prague, 8 no- rut dans l'abbaye de Chelles, où elle avait pris
vembre 1620. de Pultawa, 8 juillet 1709. le voile, en 680, le 30 janvier, jour auquel
des Pyramides, 21 ~jiHet 1798. de Raab, elle est honorée en France.
11 juin 1809.- de ltamillies, 23 mai 1706.- BATHORt ou BATTORI (famille des) son
de Raucoux, 11 octobre 1716.–de Ravennc, chef, Etienne Bathori, prince de Transylva-
11 avril 1512. de Rcnty, 13 août 1551. nie en 157f, roi de Pologne en 1576, mort
deRhéte), 15 décembre 1650. de Hivoti, en 1586. Sigismond, vayvode de Transyl-
11 janvier 1797. de Rocroy, 19 mai 1613. vanie en 1595, mort dans l'obscurité.
de Rosbach, 5 novembre 1757.- de Rose- Gabriel, frère du précédent, aussi prince de
becq, 27 novembre 1382.- de Saint-Denis, 10 Transylvanie, assassiné en 1613.
novembre 1567.- de Saint-Quentin, 10 août Batiste, toile blanche très-fine, dont Jean-
1557, de Sedyman 7 octobre 1798. de Baptiste Chambrai fut le premier fabricant,
Sempach, 9 juillet 1386. de Sénef, 11 août vers le xm" siècle.
1671.– de Simancas, 6 août 938.- de Sois- Bdtonnier des avocats: cette dénomination
sons, décisive contre les Romains, et dans vient de ce qu'aux. processions d'une con-
laquelle Syagrius, leur général, fut défait frérie, établie par les clercs du palais en
par Clovis, en 186. de Stanarde, 18 août 134.2, le doyen ou le chef de l'ordre portait
1680.– de Steinkerque, 3 août 1692. de une bannière ornée de l'image de saint Ni-
Stoke, 6 juin 1187.– de Taillebourg, 21 juil- colas. Les avocats ne participent plus à cette
let 1212.–de Talaveira, 28 juillet 180J.– de confrérie depuis 1782. La qualification de
Ta)ca,19mars 1818.-de Tewkesbury, 1 mai bâtonnier a été maintenue par un décret du
1171. de Tibériade, 23 juillet 1187. de H. décembre 1810,- et par des ordonnances
Tolbiac, gagnée par Clovis contre les Alle- du 20 décembre 1822 et du 27 août 1830.
mands, en 196. Le vainqueur se fit chrétien Batteries de campagne on en fait remon-
après cette bataille mémorable. de Tolen- ter l'usage à la guerre de 1778. En France,
tino, 3 mai 1815.- de Tolosa, 16juillet 1212. depuis 1792, elles furent attachées aux di-
de Toulouse, 10 avril 1811. de Trasi- visions, puis aux corps d'armée leur orga-
mène, 23 juin 217 av. J-C. de la Trebia, nisation, régtée par une ordonnance du 5
19 juin 1799.- dans les plaines de Trévoux, août 1829, a subi depuis plusieurs modifica-
près de Lyon, pntre Albinus et Septime- tions.
Sévère qui s'y disputèrent l'empire, le 19 Batteries flottantes cessai des), au siége de
février 197. de Tunja, du 1 juillet 1819. Gibraltar, le 13 septembre 1782.
de Turckheim, 5 janvier 1675.–de Valmy, .Cc~crtM à ricochets, inventées par Vau-
20 septembre 1792. de Varna, 10 novem-
ban, qui les employa la première fois au
bre 1111. de Villaviciosa 10 décembre
22 août 1808. de siège d'Âth, en 1697.
1710. de Vimeiro,
21 de Vouillé ou de BATTEUX (Charles), critique littéraire,
Vittoria, juin 1813. mort à Paris
né près de Reims, le 7 mai 1713,
Vivonne, près de Poitiers, gagnée par Clovis
sur Ataric, en 307. de Wagram, 6 juillet tel~juit)ett780.
1809. de Waterloo, 18 juin 1815. de ~a~e, bourg d'Angleterre, fameux par
Wattignies, 15 octobre 1793. de Wiazma, la bataille livrée, en 1066, entre Haro)(),
803 e D:CTtONiSAtKEDE CHRONOLOGIE. M4
roi d'Angleterre, et Guillaume, duc de Nor- BAYLE (Pierre-Lauréat), médecin fran-
mandie. çais, mort le il mai 1816.
BAUDELOCQUE (Jean-Louis), célèbre ac- ~f7~eK (capitulation de), le 19 jnittet 1808.
roucheur, né à Heitty en Picardie, en 1746, Bayonne Cette ville existait longtemps
mort le 1" mai 1810. avant J.-C., sous le nom de Lapurdum; elle
BAUDOUIN I, roi de Jérusalem en 1100, reçut son nouveau nom vers 1141. En
mort en 1118. 1214, elle avait été érigée en république par
BAUDOUIN t), couronné roi de Jérusalem Jean sans Terre, et conserva cette forme de
en 1118, mort en 1131. gouvernement jusqu'en l'année t451. Elle
BAUDOUIN III, succède à Foulques d'An- a soutenu quatorze sièges, de Ml à 1814,
jou, en 1)42: mort en 1163. contre les Vandates, les Sarrasins, les Nor-
BAUDOUIN 1, empereur de Constantino- mands, les Navarrois, les Gascons, !es Béar-
ple, né à Valenciennes en 1171, proclamé roi nais, les Aragonnais, les Anglais, les Espa-
après la prise de Constantinople par les croi- gnols et les Portugais.–Ette avait d'abord été
sés en 120!).; mort en 1206. fortifiée par Vauban, dans la dernière moitié
BAUDOUIN H, dernier empereur latin de du xvu" siècle elle a aujourd'hui de bonnes
Constantinople, élu en 1228, mort en 1273. fortifications extérieures construites en 1813.
BAUDRAiSt) (le général), pair de France, Bayonne (traité de ), signé le 5 mai 1808.
né en Franche-Comté en 1774, mort à Paris Bayonnette, ou ~MOHmeMe arme terrible,
2
le septembre 1848. inventée, dit-on, à Bayonne pendant le siège
BAUME (Antoine), chimiste français, né de celte ville, en 1523; mise en usage dans
en 1728, mort en 1804. les régiments français par Martinet, officier
~a<tMfA-~Mftt (hataH)e de), remportée sur de cette nation, en 1671.– Les Français en
les Anstais par les Ecossais, en 1314. font usage, pour la première fois, à la bataille
BAUSSET ( Louis-François, cardinal de), de Turin, en 1692.
célèbre historien de Fénelon et de Bossuet, ~f/e«o??te<re, instrument propre à rempla-
membre de l'Académie française, né à Pon- cer les sangsups, inventé par le docteur Sar-
dichéry en 1748, mort à Paris le 21 juin 1824. landière en 1819.
BAUTRU (Guillaume), comte de Sera'), Béarn, ancien vicomte, principauté et
l'un des premiers membres de l'Académie province de France; sa conquête par Euric,
française, quoiqu'il n'ait rien écrit, naquit à roi des Visigoths, en 477; puis par Clovis en
Angers en 1581, et y mourut en i66S. 507; enlevé aux Francs par les Gascons en
Bautzen (bataille de), où le roi de Prusse 601; eut des vicomtes depuis 819 jusqu'en
est vaincu par le maréchal comte de Daun, 1290..Dans le xnr siècle, le Béarn passe dans
le 14 octobre 1.758. Autre bataille du la maison de Foix, puis dans celle de Grailly
même nom, gagnée le 20 mai 1813 par Na- en 1381 enfin dans celle d'Albret en 1484.
potéon sur tes Prussiens et les Russes. Réuni à la couronne en 1607, réunion qui
Bavière d'abord royaume au vm° siècle, fut conSrmée par Louis XIII en 1620.
jusqu'à l'extinction de la race carlovin- Béalification son origine remonte au
gienne, en 911. A pour souverains des pontificat d'Alexandre 111, en 1159. Quelques
ducs, de 911 à 1C51 des électeurs, de 1651 à auteurs veulent qu'elle ne date que de Gré-
1806; des rois, de 1806 jusqu'à l'époque ac- goire X, en 1271.
tuelle. Le roi régnant, Louis I, est monté Beaucaire (foire de) s'ouvre au 1 juillet
sur le trône en 1825. La conslitution de Ba- de chaque année, commence à s'animer vers
vière porte la da:e du 26 mai 1818. En- le 15, et se termine le 28 à minuit.
vahie pour la troisième fois par les Autri- BEAUFORT (François de Vendôme, duc
chiens, en juin 1743. Le roi de ce pays sup- de), dit le _K,t des hal/es, né en 1616, tué au
prime t'état d'asservissement des paysans siège de Candie en K69.
dans ses nouvelles provinces sur le Mein, BEAUFORT (Henri), cardinat, évoque de
)3a5juittetl817. Lincoln, puis de Winchester, frère de
BAYARD (Pierre du Terrait), Henri IV, roi d'Angleterre, mort le 11 avrit
capitaine 1447.
français, né dans la vallée de Graisivaudan,
près de Grenoble, en 1476 blessé à mort à Beaugé (bataille de), remportée par le ma-
la retraite de Romagnano, le 30 avril 1524. réchal tic la Fayette sur le duc de Clarence,
commandant les forces d'Angleterre, le 22
Bayeux, ville de Normandie prise parles mars 1421.
Normands en 884 et en 890. Brùtée par
accident vers 1046.–Henri BEAUHARNAIS ( Alexandre, comte de ),
l", roi d'Angle- général en chef de t'armée du Mhin, con-
terre, s'en empara et la livra aux flammes, damné à mort par le tribunal révotutiunnaire,
en 1106. Prise et brûlée par Philippe de
le22jui)tet.l794. i) était le père du prince
Navarre, en 1356. Bayeux se rendit aux Eugène, vice-roi d'Italie.
Ang)aisenl450.–Les protestants s'empa- BHAUHARNAIS (Eugène duc de
rèrent. de cette ville en 1561 et 1563. La de),
Mo iciére la prit pour la Ligue, est 1589, et Leuchtemberg, né à Paris le 3 septembre
la rendit, en 1590, au duc de Montpensier. 1781; nommé vice-roi d'tt,)iie, le 8 juin 1805;
mort à Munich, le 21 juin 1824.
BAYLE (Pierre), écrivain critique et poli- BEAUJEU (Anne de France, dame de), ré°
tique, né au Cartat, ancien comté de Foix, gente du royaume pendant la minorité de
le 7 février 1646, mort à Rotterdam le 28 dé- Charles VIH, morte le 14 novembre 1528.
cembre 1706
Beaujolais (le) passe en 1683 dans la
805 MED BEL 806
deuxième maison d'Orléans, aujourd'hui exi- an commencement du xvr siècle. -Le Bed-
lée. lam actuel date de 1812.
BEAUJON (Nicolas), banquier, né à Bor- Bédriac (bataille de), où Vitellius, pro-
deaux en 1718, mort à Paris le 26 décembre clamé empereur romain, défit t'armée d'O-
1786, forma, en 1784, un établissement dps- thon, son compétiteur, l'an 69 de J.-C.
tiné à t'éducation gratuite de vingt-quatre Beering (détroit de), est découvert par te
enfants des deux sexes, qui fut ensuite con- navigateur qui lui a donné son nom, en
verti en hôpital, portant le nom du fon- 1728.
dateor. BEETHOVEN (Ludwig van), célèbre com-
J9MM!eM en ~r~ottne commencement de positeur de musique, né le t5 décembre 1770
ce monastère en 667. à Bonn, mort en 1827.
BEAUMANOIR (Jean IV), l'un des plus Bégghards, Béguards, Béguins et Z?~M!'MM,
braves et des plus habiles généraux bretons; hérétiques du xiv siècle.
mort peu de temps après le traité de Gué- Belgique gouvernée par les maires du
rande, conclu le 12 avril 1365. palais à partir de 613. Ravagée par les
BEAUMARCHAIS (Pierre-Augustin Caron Normands dans les vm et ix sièctfs. In-
né à Paris te 24 jan- surrection de ses provinces contre l'Autriche
de), auteur dramatique, en 1787. Les troubles de ce pays unissent
vier 1732, mort le 19 mai 1799.
Beaumont (bataille de), où les Français par la reddition de Bruxelles aux troupes
mettent tesatfiés en déroute, le 16 juin 1815. autrichiennes, le2 décembre 1790. –Réunie
BEAUSOBRE (Isaac de), ministre et écri- à la France le 1 octobre 1795. Son insur-
vain catviniste, né dans le Limousin en 1659,1 rection contre Guillaume de Nassau son sou-
mort à Berlin à l'âge de 79 ans. verain, le 1 septembre 1830. Ouverture
d'un congrès national dans ce pays, le 10 no-
BEAUVAIS ( Jean.Baptiste-~hartes-Marie
vembre 1830. Est érigée en royaume par-
de), évêque de Senez, céièbre prédicateur, ticulier, en faveur du prince Léopold de
né à Cherbourg en 1731, mort te4avrit 1790.
Saxe-Cobourg, le 20 décembre 1830.
jBfcmcafs cette ville fut bâtie par Bello-
vèze, vers l'an 164 de Rome.- Prise par Cé- Belgrade. En 1073, le roi Salomon do Hon-
grie la prit aux Grecs. Elle est assiégée
sar, 54. ans av. J.-C. Vers l'an 471, Chil-
par les Turcs en 1~2 et 1M6. Prise de
péric y fit son entrée comme vainqueur. cette ville par Soliman H, le 9 août 1521,
Brûiée en 850 et 886. Pillée par les Nor-
mands en 923 et 925.–Incendiée de nouveau après six semaines de siège. –Entevée aux
Turcs par tes Allemands le 6 septembre 1688.
en 1018. En 1109, Beauvais fut pris par
Louis le Gros, après deux ans de siège. Reprise par les Turcs en 1689. Prise par
]es Autrichiens sur les Turcs, le 8 octobre
En 1180, elle devint encore la proie des 1789. Les Surviens, insurgés contre les
flammes. Assiégée par le duc de Bour- Turcs, s'emparent de cette ville le 13 no-
gogne, cette ville est défendue par Jeanne vembre 1806, et ()e la forteresse, le 2~
Hachette, qui en fait lever le siège le 10
La manufacture de tapisseries Z~(/rade (bataille de), gagnée par le prince
juiitct 1472.
de cette ville, établie en 1664 par Louis Hi- Eugène sur les Turcs, le 16 août 1717; cette
nard. Son hôtel de ville fut construit en victoire assure la possession de la ville à
l'Autriche.
1753ctl754.
BEAUVEAU (Chartes-Juste, duc de), ma- Bélier, machine de guerre inventée par
réchal de France, né à Lunéville te 10 sep- les Carthaginois vers ~1 av. J.-C.
~e'/t'er ~~roM/t'~tte machine inventée en
tembre 1720, mort le 21 mai 1793.
~MM~-ar~ (école des) est etabtie en fé- 1796 par le célèbre Montgolfier.
vrier 1817, dans ~e local du Musée des mo- BELiSAtRE, générât romain, né vers la
numenis français, aux Petits-Auguslins. fin du v siècle, débarque en Afrique et en
fait la conquête le 15 septembre 833; entre
BËCCAR1 (Jacques-Barthéiemi), célèbre
dans Home te 9 déce'nbrc 537; mort le 23
médecin et physicien italien, né à Bologne mars 565.
en 1682, mort te 30 janvier 1766.
BECCARIA (César Bonesana, marquis de), BELLARM1N (Robert), cardinal, théolo-
criminaliste et littérateur, né à Mitan en gien et savant critique, né à Montc-Putciano
en 15M, mort à Rome le 17 septu:)tbrc 1621.
1735, mort en 1793.
BECKET (Thomas), archevêque de Can- BELLART (!Sicotas-Fra"ço)s), avocat drs-
torbéry, né à Londres le 21 décembre 1117, tingué et magistrat français, né à Paris en
assassiné dans son église cathédrale, le 29 1761, mort te8juittet 1826.
décembre 1170. BELLAY (Guillaume du), grand capitaine
BECLAR)) (Pierre-Augustin), cétèhre pro- et habile négociateur, mort en 15~5. -Son
fesseur de t'E( ote de Médecine de Paris, né à frère Martin du Bellay, devenu prince d'Y-
Angers en 1785, mort le 16 mars 1825. vetot par son mariage, meurt le 9 mars 1559.
BEDE (saint), Père de l'Eglise dit le Véné- Jean du Bellay, frère des précédents, fut
rable, né en Angleterre en 673, mort le 26 successivement évoque de Bayonne, de Li-
mai 735 ce jour est celui où l'on célèbre sa moges, du Mans, et archevêque de Bordeaux:
fête. H ne faut pas le confondre avec un mort à Rome le 15 février 1660.
autre Bède plus ancien, moine de Lindisfarne. BELLAY (Joachim du ), poële français,
2i'e<~am, ancienne maison des aliénés à né vers 152~ à Liré en Anjou, mort à Paris
Londres; son origine remontait à Henri Vhl, en 1555.
807 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. 808
BELLRAU (Remi), poëte français, mort le don à son ministre TaUeyrand.– Rendu au
6 mars 1577. pape en 1815.
BELLE-1SLE (Charles-Louis-Auguste Fou- Bénévent ( bataille de ), gagnée sur Pyr-
quct, comte de ), maréchal de France né à rhus, roi d'Epire, par les Romains. l'an 275
Villefranche de Rouergue en 168~, mort le av. J.-C.
26 janvier 1761. BENEZET (saint), berger d'Alvilard, dans
Belle-Isle; faisait partie de la Bretagne au le Vivarais, né en 1165 à Hermitton près
xi siècle.- Fut adjugée à l'abbaye de Quim- Saint-Jean-de-Maurienne, mort en 118t.
perlé, en 1072, par Alexandre 111. Dévas- L'Eglise l'honore le 14 avril.
tée par les Espagnols en 1557. Réunie au 7?<'n~e, tombe au pouvoir des Anglais
domaine de la couronne par Charles IX, en en 1765.
1572.– Pillée par Montgommeri en 1573.- BENIOWSKI ( Maurice Auguste comte
Prise par l'amiral Tromp en 167~. Ren- de ) célèbre aventurier né à Verbowa, en
due à ta France par la paix de Nimègue ( 10 Hongrie, tué à l'lie-de- France le 23 mai
août 1678.)- Avait été vendue par le duc de 1786.
Retz à Fouquet en 1658; elle fut cédée par BENJAMIN-CONSTANT. Voyez CONS-
le fils de Fouquet à la France en 1718 et TANT DE REBECQUE.
réunie de nouveau au domaine de la cou- BEN-JOHNSON. Voy. au ~MKMe! l'article
ronne.–Assiégée par les Anglais en 1761, JOHNSON.
elle capitule le 7 juin. Bloquée par les BENOIT ( saint ), fondateur de l'ordre des
Anglais en 1795, mais sans succès. Bénédictins, né à Norica ville du duché de
Belle-Isle (combat naval de), où les Fran- Spoletto, en MO, mort en 543. L'Eglise ho-
çais, commandés par M. de Conflans, sont nore sa mémoire le 21 mars.
défaits par les Anglais le 20 novembre 1759. BENOIT D'ANIANE (saint), abbé en Lan-
Belley, ville du Bugey, cédée à la France guedoc naquit dans ce pays, et mourut au
par Charles-Emmanuel, duc de Savoie en monastère d'tnde, dans le duché de Clèves,
1601. le 11 février 821, âgé d'environ 71 ans. On
BELLIARD (Augustin-Daniel), général célèbre sa fête le 12 février.
français, né à Fontenay-le-Comte en Vendée, BENOIT l, surnommé Bonose, élu pape en
le 25 mai 1769 mort le 28 janvier 1832. 574, mort le 30 juillet 578.
BELLiNI (Laurent), médecin italien, mort BENOIT II ( saint ) prêtre de l'Eglise de
le 8 juin 1703. Rome, élu pape le 26 juin 684, mort le 7
BELLINI (Vincenzo), compositeur de mu- mai 680.
sique, né à Palerme, en 1808, mort en 1836. BENOIT 111, pape malgré lui le 1" septem-
BELLOY (Jean-Baptiste de), cardinal, ar- bre 855, mort le 10 mars 858.
chevêque de Paris, né le 9 octobre 1709 à BENOIT IV, élevé au pontificat au mois
Morangles, diocèse de Beauvais, mort le 10 de décembre 900, mort en août 904.
juin 1808. BENOIT V, pape en 964, mort le 5 juillet
BELLOY ( Pierre-Laurent-Buirette du ), 965.
poëte tragique, né à Saint-Flour le 17 no- BENOIT VI, élu pape le 23 septembre 972,
vembre 1727, mort le 5 mars 1775. étranglé dans le château Saint-Ange, par
BELSUNCE DE CA8TEL-MORON (Henri- les ordresde l'antipape Boniface, en 974.
François-Xavier de), évoque,de Marseille, BENOIT VII, pape en 975, mort le 6 juil-
né au château de la Force, en Périgord, le 4. let 994.
décembre 1671, mort le juin 1755. BENOIT VIII, évoque de Porto, né à Tus-
BELZONI, cétèhre voyageur italien, mort culum; élu pape le 7 juin 1012, mort le 10
le 3 décembre 1823. juillet 1024.
BEMBO (Jean), doge de Venise, fut élevé tiENOIT IX, monte sur le trône ponli-
à cette dignité en novembre 1615, mort en ficat à l'âge de 12 ans, en 1033; mort dans
1617, âgé de 83 ans. le monastère de Grotta-Ferreta en 1054.
BEMBO (Pierre), cardinal et célèbre Htté- BENOIT X, antipape, ptacé sur le siège
rateur italien, né à Venise l'an 18~0, mort de Rome par des factieux le 30 mars 1058;
en 15M. chassé quelques mois après par les Romains,
Bénarès, province de l'Indostan, acquise mort le 18 janvier 1059.
en 1775 par les Anglais. BENOIT Xl (saint), général de l'ordre des
Bénédictins fondation de cet ordre par Frères Prêcheurs, fait pape le 22 octobre
saint Benoît, près le mont Cassin, en 528. 1304, mort le 6 juillet 1305.
Bénédictines ( institut religieux des ): la BENOIT XII, appelé J~cçues de ~Vot~eaM,
plus ancienne maison de cet ordre était celle surnommé Fournier, né à Saver'tun. comté
de Sainte-C'oix de Poitiers, bâtie en 5M. par de Foix, élu pape le 20 décembre 1334, mort
sainte Radegonde. le 25 avril 1342.
Bénéfices ( pluralité des ), condamnée par BEiSOIT XIII, pape, né à Rome en 1649,
la faculté de théologie en 1238. Lettres prit en 1667 l'habit de Saint-Dominique; fut
patentes du roi Henri JI portant injonction cardinal en 1672~ archevêque deManfredonia,
de résidence, 17 mai 1557. puis de Césène, et enfin de Bénévent; élu le
Bénévent, duché du royaume de Naples 29 mai 1724, mort le 21 février 1730.
apparlint à l'Eglise depuis len" siècle jus- BENOIT XIV, né à Bologne le 13 mars
qu'en 1806, où l'empereur Napoléon en fit 1675 nommé archevêque de Théodosie en
809 BM BEH ~0
1724, cardinal en 1728, pape le 17 août 1740; et critique, né a Darnay, en Lorraine, en
mort le 3 mai 1758. 1718, mort à Paris en 1790.
BENOIT, antipape, appelé Pierre de BËRtNG ou BEERING ( Vitus ), célèbre
~.Mne, connu sous le nom de Benoit XIII; voyageur du xvm° siècle, né dans le Jutland,
élu le 28 septembre 1394, mort le 17 novem- mort dans une fie déserte en 17M.
bre 1424. il institua, en 1405, la fête de la BERKLEY (Georges ), évêque de Cloyne,
Sainte-Trinité. écrivain politique, théotogien et métaphysi-
BENSERADE ( Isaac ), poëte, né à Lyons- cien anglais, néâKi)crin,en Irlande,en 168~,
la-Forêt en Normandie, en 1612 mort te mort en 1753.
19 octobre 1691. Berlin, capitale de la Prusse, reçoit le
BENTHAM ( Jérémic ), savant juriscon- nom qu'elle porte le 17 janvier 1709.– Prise
sulte, né à Louvain le 15 février 1747, mort par un corps d'Autrichiens et de Russes le
le 6 juin 1832. 9 octobre 1760. Entrée des Français dans
Bentheim, comté de Hanovre incorporé cette ville le 23 octobre 1806.
à l'empire français en 1810; rendu au Hano- BERMUDE ouVÉRÉMOND I", roi des As-
vre en 1815. Le propriétaire de ce conté turies en 788.
fut élevé au rang de prince, en 1817, par le BERMUDE ou VÉRÉMOND Il roi de
roi de Prusse. Léon et des-Asturies en 982, mort en 999.
BENTINCK (Lord George ), chef du parti BERMUDE ou VËRËMOND Ht, roi de Léon
tory dans le parlement anglais, né le 17 fé- en 1027, mort en 1037.
vrier 1802, mort à Welbach le 21 septem- .BfrtMM</M,i)esde l'Amérique septentrio-
bre 1848. nale, ainsi nommées de Jean Bermudez, qui
BENTIVOGHO (Gui) cardinal, écrivain les découvrit en 1522. Les Anglais s'y établi-
politique, né à Ferrare en 1579, mort le 27 rent en 1612.
avril 1644. BERNARD (saint), fondateur de l'ordre de
BENVENUTO-CELLINI. Voyez CELLINI. Clairvaux, né en 1091 au château de Fon-
Bérengariens, hérétiques sectaires de Bé- taine, près Dijon, mort le 20 août 1155, jour
renger, au x~ siècle. où l'Eglise honore sa mémoire.-Sa canoni-
BERENGER ler, roi d'Italie, élu vers 893, sation avait eu lieu en 117~.
assassiné en 924. Bernard (le Saint-); son ermitage date de
BERENGER Il, dit le Jeune, monte sur le 962.
trône d'Italie en 950; mort dans les prisons 2?erKard(cé!èbre passagedu Saint-), opéré
de Bamberg en 966. par l'armée française du 16 au 18 mai 1800.
Bérésina ( passage de la ), où la division BERNARD (Pierre-Joseph), dit )e Gentil
française Partouneaux, égarée, est enlevée Bernard, pnëte français né à Grenoble en
par les Russes, td 27 novembre 18t2. 1710, mort le 1" novembre 1775.
Berg (duché de ) réuni à celui de Clèves BERNARDIN DE SIENNE (saint), francis-
en 1806 en 1815, il fut donné au roi de cain, né à Massa en 1380, mort à Aquila,
Prusse par le congrès de Vienne. dans l'Abruzze, le 20 mai 144~; canonisé
Berg-op-Zoom, viiïe de Hollande assié- par Nicolas V, en 1450.
gée inutilement par le prince de Parme en BERNARDIN DE SAINT-PIERRE (Jac-
1581, et par Spinola en 1586 prise d'assaut ques-Henri), célèbre écrivain français, né au
par les Français sous les ordres de Lowen- Uavre le 19 janvier 1737, mort à .Ëragny,
dat,te 16 septembre 1747 rendue à la paix. près Pontoise, le 21 janvier 18!
et prise ds nouveau par les Français en Berne, en Suisse fondée par Bcrthold,
1795; attaquée vainement en 1814 par les duc de Zeringen, en li91.– Son ca'tton ac-
Anglais. cède à la confédération helvétique en 1353.
BERGASSE (Nicolas), avocat et publiciste, -La ville est prise par les Français le 5 mars
membre de l'Assemblée constituante, né à 1798, après de sang)ants combats.
Lyon en 1750, mort en 1832. Berne, ville de Russie, fondée en 1763 au
BEHGERAC ( Savinien Cyrano de ), poëte, delà du Volga.
né en 1620 d'une famille du Périgord, mort BERNtËR (François), célèbre voyageur et
en 1655. médecin, né à Angers en 1625, mort à Paris
jBfr~erac, ville du Périgord prise et for- en 1688.
tifiée parles Anglais, en 1345.-Reprise sur BERNtN) (Giovanni-Lorenzn), dit /e Ca-
ceux-ci par Louis d'Anjou, en 1371.- Les valier Bernin, sculpteur, architecte et pein-
Anglais s'en rendirent maîtres une seconde tre, né à Naples en 1598, mort à Rome en
fois, en 1450. Louis Xtti s'en empara en l(i80.
1621, et fit raser la citadelle et les fortifica- BHRNfS (François-Joachim de Pierres de),
tions.
carnina), ambassadeur, poëte français, né à
.Ber~tcd (combat de), où les Russes sont Saint-Marcel enVivarais, le 22 mai 1715, mort
repoussés par les Français, le 3 février 1807. à Rome en 1794..
Berghem ( bataille de ), gagnée par les
Français sur les Hessois et les Hanovriens BERNOULL! (Jacques), mathématicien
le 13 avril 1759. né à Câ)c le' 25 décembre 165~, mort le iC
Berghen (combat de), où les Anglo-Russes août 1705.
sont défaits par les Français, commandés BERNOULLI (Jean), frère du précédent,
par le général Brune, le 19 septembre 1739. professeur de mathématiques, et membre
UMUGIËI~ ( Nicolas-Sylvestre ), théologien des académies des sciences de Paris, Lon-
D<cno~ D); CtmoxoLOuiË. 26
sn D!CT)ONNÂ!REDE CHRONOLOGtE. ~2
dres, Berlin et Pétersbourg; né à Bâle le 27 de notre siècle elles sont imitées par l'opti-
juillet 1667. mort le 1" janvier 17M. cien Cauchois en 18i3.
BERNOULLI (Daniel), fils de Jean Ber- SeMQ?'a6:e (la) conquise par les Russes
noatti. professeur de physique, de philoso- sur les Turcs en 1790; la possession leur en
phie et de médecine, membre des plus célè- est assurée définitivement par la paix de Bu-
bres académies de l'Europe; né à Groningue charest en 1812.
le 9 février 1700, mort en 1782. BESSARION (Jean), cardinal, savant criti-
BERQU!N (Arnaud), surnommé <'4mt~M que,neàTrébisonde en 1389, mort à R.avenne
M/aK~. né à Bordeaux vers 17M, mort à Pa- en 1~73.
ris le 21 décembre 1791. BESStÈRES (Jean-Baptiste), maréchal de
Berri, ancienne province de Franco eut l'empire, né à Preissac (Lot) le 6 août 1763,
des comtes héréditaires jusqu'au xe siècle, tué par un boutet de canon la veille de ta
puis des vicomtes jusqu'au xn°. Depuis cette bataille de Lutzcn, le 1er mai 1813.
dernière époque, elle fut réunie à ta cou- BÉTHENCOURT (Jean), navigateur, con-
ronne, jusqu'à ce que le roi Jean la donnât quérant des îles Canaries, né en Normandie
en apanage au prince Jean, son troisième dans le xiv siècle, mort en 1~25.
fils, et l'érigeât en duché-pairie vers le mi- Béthune, ville de l'Artois fut prise par les
lieu du X!V siècle. alliés en 1710, et restituée à la France par
BERRt (Charles-Ferdinand de France, duc )etraitéd'Utrecht,enl714..
de), second fils de Monsieur, comte d'Artois, Betterave (sucre de), découvert par Mar-
depuis Charles X, né à Versailles le 2~ jan- graf en 1781 il avait été indiqué longtemps
vier 1778, assassiné par Louvel le 13 février auparavant par l'agronome Oiivierde Serre
1820. Betteraves décret relatif à leur culture
BERRUYER (Joseph-Isaac), jésuite, écri- en France, rendu le 18 janvier 1812.
vain, né à Rouen te 7 novembre 1681, mort BEURNONVILLE (Pierre Riel, comte de),
en 1758 à Paris. maréchal de France, né le 10 mai 1752 à
BERTHEZËNE ( le baron), lieutenant
Champignolle en Bourgogne, mort en avril
général, pair de France, gouverneur géné- 1821.
rat de l'Algérie, né en 1774., mort à Vcndar-
BÈZE (Théo'iore de), écrivain politique
gues (Hérault), le 9 octobre 1847. savant
intendant de Paris assas- français, théologien protestant, né à
BERTHIER, Nivernais
siné par la populace te 2~ juillet 1789. Vézctayen en 1519, mort à Ge-
BERTHIER (Alexandre), g6nér:)t français, nève le 13 octobre 1605.
né à Versailles le 20 novembre 1753, mort à BEZENVAL. (t'icrre-Victor. baron de), né
à Soleure, en 1722, mort en 1794..
Bamberg, en Bavière, le 1" juin 1815.
c(-!c!)rc chi- Béziers. Cette ville fut saccagée par les
BKHTHOLLET(Ctande-Loù''s), Vandales dans le v~siècte par les Visigoths,
miste français, né en 14;8. mort en 1822.
BERTRAND-MOLLEVïLLH durant les v°,v'" etvn~ siècles par les
(le marquis en
Anloine-Francois de), ministre sous Louis Sarrasins, 720; par Charles-Martel, en
737.-Elle est prise, à la fin de juillet 1209,
XVI; né à Toulouse en 174~, mort à Paris le
19 octobre 1818. par les croisés contre les Albigeois, qui y
BERDLLE (Pierre de), cardinat, fon tateur massacrèrent plus de trente mille personnes.
de l'Oratoire, né en 1575 Elle fut réunie à la couronne par saint
delaco)~grég')inn en 12~7.
au château de Serilly, près de Troyes en Louis,
Champagne, mort à Paris le 2 octobre 1629. BIANCHI (Jean-Baptiste),médecin italien,
BERVIC (Chartes-Ctémcnt), très-c.tèbre né à Turin le 12 septembre 1681, mort le 20
graveur français, né en 1756 à Paris, mort juin 1761.
le 23 mars 1822. B'AS, l'un des sept sages de la Grèce, né
BERWICK (Jacques Fitz-James, duc de) à Priène, ville d'!onie. vers 570 av. J.-C.
maréchal de France, né le 21 août 1670 à Biberach (bataille de), gagnée par le géné-
Moulins, tué d'un coup de canon au siège de ral Morcau pendant sa célèbre retraite, le 2
Philisbourg, le 12 juin 173~. octobre 1796.
BERZÉLIUS (Jacob), octobre chimiste sué- BIBIANE (sainte), vierge romaine, dans le
dois, né à Vafressundo, dans le cauonicat de !Vsièc)e, souffrit le martyre sous Julien l'A-
Linkogring, ie 29 août 1779, mort à Stockholm postat.
te7aoûtl8M. Bible des Septante, version grecque de l'E-
Besançon, capitale de la Franche-Comté, criture sainte, faite l'an 277 av. J-.C.
était déjà célèbre du temps de César.–Dans Dates des premières traductions de la Bi-
tes temps modernes devenue ville libre et ble en différentes t.'ngues:–Saxonne, cn9G3;
impériale, elle fut cédée par l'empereur aux dans le xm" sièctc Fran-
Bohémienne,
Espagnols en 1631.- Louis XIV s'en rendit çaise, dans le xtu<' sièfte, par ordre de saint
maître en 167~ elle resta définitivement à vers l'an
Louis; Allemande, imprimée
la France.- En 1814, elle fut assiégée sans H68 à Strasbourg:
succès par les allies. italienne, en H.71, à
Venise, faite par M.itherbi;–Anglaise, en
.Cpstc~M. Leur invention ne remonte pas 1536, attribuée à Richard Graftoneta Edouard
au dctà du xiv" siècle; on la doit à Alexan- Witcttarch, faite par ordre d'Henri Vtti
dre Spina de Pisé. Bésicles p~rt~copt~Mes Espagnole,en 1569, imprimée eu Allemagne,
inventées parWottaston, au commencement duc à CassiodorcReyna;–Hongroise, impri-
8)3 Me R)T 814
mée à Vienne en 1626 ;–Suédoise, imprimée BIGNON (Edouard, baron), diplomate, pu-
àUpsatef'1541. bticiste et historien, né à la Meilleraye le 3
J?t<~to</t~t(e du Roi, à Paris, fondée en janvier 1771, mort à Paris le 6 janvier
1360, par Charles V, qui la place dans une 18M.
des tours du Louvre. Est transportée rue Bigorre, comté et ancienne province de
Vivienne en 1666.-Elleest placée, en 1714, France, passa, avec le Béarn, en lt8~, dans
à l'hôtel de Nevers, rue Htcheiicu, où elle est la maison d'Atbret; réuni à la couronne de
encore.-Lecabinet des Antiques est dépouillé France par lettres patentes d'octobre 1607.
par des voleurs le i6 février 1804 et en 1831. Bilbao, ville d'Espagne, fondée, en 1300,
Bibliothèque Mazarine, fondée par le car- par don Diego Lopez de Haro. Prise et re-
dinal Mazarin vers 1640; devint publique en prise plusieurs fois par les Français et les
1648. Ei-pagnots; remise aux Anglais en 1808 et
Bibliothèque de l'Arsenal, à Paris, créée 1809.
par le marquis de Paulrny, fut acquise, en Bilboquet (jeu de), était très-en vogue du
1781, parle com~ed'Artois(depuisCharIesX). temps de Henri III, vers la fin du xvf siècle.
Bibliothèque ~a!M<e-<reMefte~e, à Paris, Il reprit faveur en 1789.
fondée en 1624, comptait déjà 20,000 volumes BILLAUi (Adam), poëte français connu
en 1687. sous le nom de Maître .4d<tM, vers la fin du
Bibliothèque de la ville, à Paris, eut pour règne de Louis XIII; mort le 19 mai 1.662.
première base la bibliothèque que légua le HILLECOCQ (Je~n-Baptiste-Joseph). célè-
procureur du roi Moreau,en 1759. bre avocat du barreau moderne, né à Paris
~!M:'o/A<~MedM Vatican, fondée et accrue en 1765. mort en 1829.
par Sixte-Quint, en 1588. Billets sous seing /)rtt)~. Déclaration royale
BibliothèqueAmbroisienne, à Milan, fut ou- y relative du 22 septembre 1733; enregistrée
verte au public en 1609. le 14 octobre.
Bibliothèques. La plus ancienne d'Alexan- /?t~oMt)e<(rs, hommes préposés par Char-
drie, celle de Ptotémée, composée de 400,000 les VI, en 1385, pour retirer dela circutntiot)
volumes, est consumée l'an 47 av. J.-C.-La les pièces démonétisées.
seconde bibliothèque d'Alexandrie tut Mate- Billons, pièces de monnaie valant dix cen-
ment. ruinée vers l'an 650 de t'èrc vulgaire times sont fabriquées en France en vertu
voyez Alexandrie.- La première qu'il y eut d'une loi du 15 septembre 1807.
à Rome fut formée des livres enlevés aux BtON, philosophe grec, florissait 276 ans
rois de Macédoine, l'an 167 av. J.-C. av. J.-C.
Biblistes, hérétiques du xvi" siècle. BIRAGUE (René de), chancelier de France,
~tcett'e (château de). Ses premières fonda- né à Milan le 3 février 1507, mort en 1583.
tions datent de la seconde moitié du xu!" siè- BIREN, due de Courtaude mort le 28 oc-
cte.–il prit le nom qu'il porte en 1523.–H tobre 1772.
avait été rebâti avec magnificence, en 1400, l;tRGËR,roi de Suède, succédaà son père,
par Jean, duc de Berri oncle du roi de Magnus, en 1290.
France. Rasé jusqu'aux fondements, en Birman (empire) sa fondation remonte au
1632, par le cardinal de Richetien, il fut aus- dctà du xv~ siècle. H est maintenant au
sitôt rebâti pour y recevoir des soldats inva- pouvoir des Anglais, surtout depuis 1827.
lides. Sert d'asile aux enfants trouvés en Birmingham, ville florissante d'Angleterre.
1648.–Dés l'année 1657, il devient le refuge n'était qu'un bourg dans la première partie
des pauvres et une prison pour les vaga- du dernier siècle (xvn~).
bonds.–Son puits fut construitde 1733à 173o. BiRON (Armand de Gonlaud, baron de),
BtCHAT (Marie-François-Xavier), cétè- maréchat de France; né vers <5~, tue au
bre chirurgien français, né à Toirette, dans si~gc d'Epernay, le 26 juillet 1592.
l'ancienne Bresse le 11 novembre 1771, BiRON (Charles de Gontaud, duc de), tifs
mort à Paris en juillet 1802. du précédent, amiral et maréchal de France,
Ct'co~Me (bataille de la), gagnée par les né vers 1562, décapité le 31 juillet 1602.
Espagnols sur les Franç.'is, le ~2avrit 1522. .CMacr<HKeM<«)t;E, hérétiques du xv' sièc)e.
~!d«MO<t,rivièred'Espagne. C'est dans une Biscaye, l'une des provinces Basques, eut
île qu'elle forme que fut conclue la paix des ses souverains particuliers depuis la 6n du
Pyrénées, en 1659.– Le 6 février1823, l'ar- ix" siècle jusqu'à 1~79.
mée fr.tnçaise, commandée par le duc d'An- Bismuth, métat décrit pour la première
goulême, franchit cette rivière. fois dans le traité d'AgricoIa, qui parut en
J!teMpM<~te(guerreditedu),entreLouis XI, 1520. Geffroy le Jeune est le premier qui,
roi de L' rance, et plusieurs seigneurs français en 1753, publia un mémoire sur le bismuth
révottés, en 146o. connu autrefois sous le nomd'~tatH de glace.
Bière (levure de), introduite dans la fabri- /?tMe:r~e (année), fut établie par Jules
cation du pain, à Londres, en 1650.– Cet César, en sa quatité de souverain pontife,
usage est adopté à Paris avec autorisation du l'an &6 avant la naissance de J.-C.
parlement du 21 mars 1670. BISSON, officier de la marine francaise
BIÈVRE(N. Maréchal, marquis de), fameux sa mort héroïque le & novembre 1827.
auteur de catembourgs et de pointes, né en Bithynie, ancien royaume de l'Asie Mi-
1747, mort en 1789, aux eaux de Spa. neure; Nicomède, le dernier roi, légua ses
C1GNON (Jérôme), magistrat français né états aux Romains75 ans av. J.-C.-Les Otto-
à Paris le 24 août '1589, mort le 7 avril 1656. mans y fondèrent un nouvel empire en 1298.
8i55 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. 816
Bt<on~o ( bataille de), où les impériaux Les Anglais (entèrent inutilement de s'empa-
sont battus par les Espagnols, le 25 mai 173't. rer de cette place en 1814.
Bivac ou bivouac. Ce mot commença, en Blé. L'art de le moùdre est attribué à Pi-
1793, à exprimer un établissement militaire lumnus, prince Rutute qui vivait vers l'an
en plein champ. 1350 av. J.-C.
BLACAS ( Blacas de seigneur d'Aulps Blé de Turquie ou mais, fut importé du
l'un des neuf preux de la Provence et sur- Pérou en Europe sur la fin du xv" siècle.
nommé le grand ~uerner, vécut au milieu Blénau (Combat de), livré, entre le prince
du xn~ siècle. de Condé et le maréchal d'Hocquincourt, le
BLACKSTONE (William), célèbre juris- 6 avril 1652.
consulte, né à Londres en 1723 mort en BLESSINGTON (Lady Power), écrivain
1780. anglais, née en Angleterrc le 1*~ septembre
BLAIR (Hugues), orateur et écrivain reli- 1789, morte à Londres en juin 1849.
gieux, né à Edimbourg le 7 avril 1718, mort BLETTHRIE ( Jeau-PhiUppe-René de la ),
le 27 décembre 1800. historien, né à Rennes le 25 février 1696
Blair, petite ville d'Ecosse remarquable mort en 1772.
par la bataille de 1689. Bleu d'outremer. Le secret de sa compo-
Blaisois ou Blésois, pays de France an- sition a été découvert, en 1827, par M. Gui-
cien comté fut gouverné par des comtes met.
depuis le commencement du ix" siècle jus- Bleu de Prusse, decouvertàBerHnen 1710,
qu'en 1398, époque de sa réunion à la cou- par Dippel, célèbre chimiste; ou, suivant
ronne de France. Cependant cette réunion d'autres, par Diesbach, fabricant de couleurs.
ne fut définitive qu'en 1555, sous Henri II. Le procédé de sa fabrication fut publié en
BLAKE (Robert), amiral anglais né dans France par Woodward en 172t.
le Sommerset en 1599, mort le 17 août 1657, BLIN DE BOURDON (.), député, puis
devant Plymouth. représentant du peuple, né en 1780, mort à
BLAKE (Wittiam) graveur, peintre et Paris le 23 mars 1849.
poëte anglais, né à Londres le 28 novembre Blockhaus, espèce de redoute. Son origine
1757, mort le 12 août 1828. paraît remonter à l'année 1778 et le géné-
BLANCHARD (Nico)as), célèbre aréonaute, ral Marion pense que le premier blockhaus
mort te 7 mars 1809.-Sa femme, aéronaute fut construit à SchedetsdorfTen Silésic.
comme )ui.péritàsa76'ascension,le6 6 juillet Blocus continental. établi par l'empereur
1819. Napoléon, à l'égard des Des Britanniques, )o
BLANCHE DE CASTILLE mariée en 21 novembre 1806. Décret du 6 août 1807,
1200, à Louis VIII, roi de France, morte, le qui déclare en état de blocus tous les ports
1" décembre 1252, à l'âge de 65 ans. de l'Angleterre.
Blanchiment des toiles, perfectionné, en Blois, capitale duBlaisois; érigéeenévéché
1787, par Berthollet, au moyen de l'acide en 169~ par le pape Innocent XII; fut deux
muriatique oxygéné. fois le siège des états généraux, sous Henri
Blanchiment. Nouveau procédé inventé par III, en 1577 et en 1588. Son beau pont en
Chaptal en 1799, et qui a pour base la va- pierre fut commencé en 1711.
peur de la soude. BLONDEAU (Claude), avocat au parlement
Blancs, sectaires qui parurent à Rome, en de Paris 1' un des fondateurs en 1672 du
1399, sous le pontificat de Boniface IX. Journal du Palais mort au commencement
Blancs-Battus, confrérie religieuse insti- du xvm'* siècle.
tuée par Henri III, roi de France, en 1583. BLONDEL (François), célèbre architecte,
.B<<tnM-~fan<eaM:c,ordre de religieux men- né à Richement, en Picardie, en 1617, mort à
diants fondé, dit-on par saint Louis, fut Paris en 1686.
aboti par le second concile de Lyon, en 1274; BLUCHER ( Lebrecht de ) feld-maréchal
ils furent remplacés, en 1298, dans leur mai- de Prusse né à Rostock, le 16 décembre
son de Paris, par les Guillemites, qui prirent 1742, mort le 12 septembre 1819.
le même nom, quoique vêtus de noir. ~M~utr, nouvel instrument de ce genre,
Blason, science des armoiries introduite inventé en 1813 par M. Régnier,
en France, en Allemagne, en Angleterre vers BOABDIL, roi maure; son expulsion de
la fin du xi" siècle. V. Armoiries, Grenade, le 2 janvier 1492.
Blasphèmes. Législation y relative intro- Bocane, ancienne danse grave et mesurée,
duite en France ( de 81~ à 8M). L'ordon- introduite à la cour de France en 1645 par
nance de saint Lotna est de 1263 ou 126t. Bocan, maître à danser de la reine Anne
Ordonnance de Philippe le Hardi de 1~7~ d'Autriche.
De Philippe le Valois du 22 février 1347. BOCCACE (Jean), célèbre écrivain italien,
De Louis XII,9 mars 1510.–DeFrançois ler, né à Paris en 1313, mort le 21 décembre
30 mars 152t. De Louis XIII 10 novem- 1375.
bre 1617 et 7 août 1631. De Louis XIV, de BOCCAGE (Marie-Anne Lepage épouse
1666 et 1681. Voyez Sacrilége. de Fiquet du), poëte, née à Rouen le 22 oc-
J9/HM&et<reM ville du Wurtemberg. Les tobre i710, morte à Pari;, eu juiHct 1803.
Français y gagnèrent une bataille en 1800. BODIN (Jean) célèbre publiciste, né à
.C<aye, ville du département dela Gironde Angers vers 1530, mort à Laon en 1596.
les Français la reprirent sur les Anglais en BOÈCE, né a Rome en 470, ministre d'état
1339. –Prise par les protestants en 1568. de l'empereur Thcodonc. it fut massacré par
Si? BOJ BON 8i8
son ordre en 525, sous le poids d'une fausse du poème de t'Or~K~o innamorato, né vers
accusation. l'an 1434 a Scandiano, mort le 20 décembre
BOERHAAVE (Herman),cétëbre médecin, 1494 à Reggio.
né à Woorhout, près de Leyde, le 31 décem- BOLESLASf le Grand, premier roi de
bre 1688, mort le 23 septembre 1738. Pologne, monta sur le trône en 999, mourut
BOETCHER (Jean-Frédéric), inventeur de en 1025.
la porcelaine de Saxe, né à Schleiz le 5 fé- BOLESLAS H, roi de Pologne, né vers
vrier 1687, mort le 13 mars 1716. 1042, élu en 1058, mort vers 1090.
2?œM/r<M, fête figurative du carnaval BOLESLAS !H proclamé roi de Pologne
elle existe depuis des siècles. La plus mémo- en 1103, mort en 1139.
rable description qu'en fasse l'histoire se BOLESLAS IV, roi de Pologne en 1147, mort
rapporte à l'année 1739. en 1173.
Bogarmiles ou Bogomiles sectaires qui BOLESLAS V, dit le Chaste, monte sur le
parurent à Constantinople au commence- trône de Pologne en 1227; mort eu 1279.
ment du xu" siècle. BOLEYN ou BOULEN (Anne de). Voy.
jRo/nc, possédée parles Marcomans jus- ANNE DE BOLEYN.
qu'à l'apparition d'Attita (432-452). Les BOLINGBROKE (Henri-Saint-Jean lord,
Tschiques s'y étabHssentvers 480; ils pren- vicomte de), secrétaire d'état et écrivain
nent le nom de Bohèmes vers 680.– Le sous la reine Anne; né en 1672, mort le 25
christianisme s'y établit dans le xe siècle. novembre 1751.
Ce pays est soumis par l'empereur Othon en BOLIVAR (Simon) nommé chef supréma
950. JI fut gouverné par des ducs jusqu'en du gouvernement de Venezuela, le 10 novem-
1198, époque de son érection en royaume bre 1817.–Proclamé le libérateur du Pérou,
par la diète de Mayence. Est en proie aux le 10 février 1825; mort le 17 décembre 1830.
troubles religieux, année 1416 et suiv. Bolivia, nouvelle république de l'Amé-
Est incorporé à l'empire d'Autriche par la rique méridionale. Son indépendance date du
paix de Westphalie en 1648. ler avril 1825.
BOHEMES (frères), association religieuse Bollandistes fondateurs et coopératcurs
formée, vers le milieu du xv~sièctc,de< débris des Actes des ~o!M~. Les deux premiers vo-
des Hussites. tumes de leur collection parurent en 1643.
BOHÉMIENS, charlatans nomades. Leur En 1794, elle comptait 53 vol. in-fol.
origine est placée à t'annéel427par Pasquier. Bologne, ville d'Italie, prise par les Fran-
BOIELDIEU (Adrien), né à Rouen en dé- çais le 19 juin 1796, et réunie à la répuhHquo
cembre 1775, mort le 8 octobre 1834. cisalpine; enl799, ellepasseaux Autrichiens,
BOtLEAU-DESPREAUX (Nicolas) poëte puis revient aux Français en 1800, après la
français, né à Crosne, près Paris le 1~' no- bataille de Marengo. Elle fait maintenant
vembre 1636, mort le 13 mars 1711. partie de l'Etat de t'EgHse.
BOtSGEHN de CUCÉ (Jean-de-Dieu Ray- Bombay, !te et ville de l'Océan indien, cédée
mond de), archevêque d'Aix, né à Rennes aux Portugais en 1520. Ceux-ci la cédérent-
en 1732, mort à Angervilliers !e22 août 1804. aux Anglais en 1662.
BOISMONT (Nicolas Thyrct de), prédi- Bombes, sont inventées, ainsi que les mor-
cateur distingué du xv'n" siècle, membre tiers, en 13~6. Quelques-uns prétendent
de l'Académie française, né en Normandie que les Espagnols en firent usage les pre-
vers 1715, mort à Paris en 1786. miers en Europe en 1588. Suivant d'autres,
BOtSROBERT (François-Mctet de), l'un l'usage de ce projectile ne daterait que do
des premiers membres de l'Académie fran- 1634.
çaise, né à Caen en 1592, mort le 30 mars /?oH-F<eMf (congrégation des filles du),
1662. fondée à Paris par madame de Combé en
BOtSSAT (Pierre de), l'un des premiers 1668. Plusieurs autres villes ont eu des mai-
membres de l'Académie française né à sons de cette communauté.
Vienne cnDauphiné en 1603,mort le 28 mars BONAPARTE. F. NAPOLÉON.
1C62. BONAVENTURE (saint), cardinal, évéquc
BOISSIEU (Denis Salvaing de), premier d'Albano et docteur de l'Eglise, né en 1221t
président de la chambre des comptes du à Bognarea en Toscane, mort à Lyon le 15
Dauphiné, né le 21 avril 1600, mort en 1683. juillet 1274. L'Eglise honore sa mémoire le
BOISSIEU (B;)rthé)emi-Camitte de), méde- 14 juillet.
cin, né à Lyon en 1734, mort à la fin de 1770. BONCHAMPS(Artus de), général vendéen,
BOISSIEU (Jean-Jacques de), peintre et né en Anjou en 1759, tué le 17 octobre 1793.
graveur, né à Lyon en 1736, mort en 1810. BONET (Théophite), médecin genevois,
Boissons. Les lois récentes relatives à leur mort le 29 mars 1689.
impôt en France; sont du 25 février 1804 BONIFACE (saint), martyr. It fut torturé,
24 avril 1806, 28 avril 1816 et 12 décembre puis décapité par ordre du gouverneur de la
1830. ville de Tarse en Cilicie, vers l'an 307. Sa
BOISSY-d'ANGLAS (François-Antoine), mémoire est honorée par l'Eglise le 14 mai.
né dans un petit village du département de BONIFACE 1~, élu pape en 418, mort en
t'Ardèche, donna un sublime exemple de 422.
courage civil, le 1" prairial an VIII (20 mai BONIFACE II, pape le 28 septembre 530,
1795); mort à Paris le 20 octobre 1826. mort le 8 novembre 532.
BOJARDO (Mathien-Marie, comte), auteur BONIFACE 111 monta sur le saint-siége en
8<9 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. 8M
606, mort le 12 novembre de la même année. vers H60, époque de l'institution de son
BONIFACE IV (saint), succède au précé- paiement. Fondation de son université
dent en 607. mort en 61~. par Louis XI, en 1473. Cette ville arbore
BONIFACE V, pape en 617, mort en 625. le drapeau blanc le 12 mars 1814.. Elle est
BONIFACE Vt,étu )ell novembre 896, ne attaquée par le général Clausel, le 1~ avril
tint le saint-siége que quinze jours. 1815. Les deux foires de Bordeaux se
BONIFACE VH, antipape, reconnu pape tiennent en mars et en octobre, chacune
en 97~, mort ao mois de décembre de la durant quinze jours.
même année. BORDERIES (Etienne.Jean-François), évé-
BONIFACE VIII (Benoît Cajétan), élevé que de Versaittes, célèbre par ses vertus, sa
sur le trône pontifical le 2~ décembre 1294, science et son éloquence né à Montauban
mort, le 12 octobre 1303, à Rome. en 176~ mort à Versailles en 1833.
BONIFACE IX, )~ape le 2 novembre 1389, BORDEU (Thé«phi)e), fétèhre médecin, né
mort le 1°' novembre HO~. à Iseste le 22 février 1722, mort le 24. dé-
~OKM, ville du cercle prussien de Cologne. cembre 1776.
Ses fortifications furent rasées en 1717, l'an- BORGHËSE (famille); originaire deSienne,
née de la fondation de son Académie, qui fut s'établit à Rome dans le xvn" siècle. Le pape
transformée en Université en 1786, et en Pau) V, qui en était issu, augmenta ses ri-
Lycée de 179~ à 181&. Le roi de Prusse y chesses et sa puissance de 1605 à 1620. De-
a fondé une nouvelle Université le 18 octo- puis elle s'est alliée en France à la famille de
bre 1818. N:)potéon, par le mariage de Camiite Horghèse
Bonne-Espérance (cap de) en Afrique avec Pauline "onapartc (6 novembre 1803).
découvert en 1486 par le Portugais Barthé- BORGHI (Giu.,eppe, abhé), célèbre poëte
lemi Diaz. Les Hollandais y établissent et historien italien, né à Bibieno (Piémont),
une colonie en 1652. Les Anglais s'empa- en 1790, mort à Home en juin 1847.
rent du cap de Bonne-Espérance en 1796; BORG1A (César), cardinal fameux par
mais ils le rendent à la république hatave (la ses crimes, mort en 1507.
Hollande) en 1802, après la paix d'Amiens. BORIS GODOUNOFF son avènement au
Les Anglais le reprirent en 1806, et le trône de Russie, le 22 août 1598; mort en
possèdent encore actuellement. 1605.
BONNET (Charles), philosophe et natura- Borique (acide) découvert par Hom-
liste, né à Genève en 1720, mort en 1793. bert, vers 1703; considéré comme corps sim-
Bonnet d poil; il fut introduit dans nos ple, jusqu'en 1808; à cette époque MM. Gay-
armées en 1767. Lussac et Thénard reconnurent qu'il était
Bonnet vert; coiffure imposée anx faillis formé d'oxygène et d'une substance qu'ils
par arrêt de règlement du 26 juin 1582. appelèrent bore de là le nom d'acide 60-
Aujourd'hui il n'est plus en usage que dans rique.
les ba'gnes. BORN (Ignace), naturatiste aUemand, mort
Bonnets; its furent en usage parmi te cler- le 28 août 1791.
gé dès le ix* siècle. Bornéo; est découverte par les Hot)Md.iis
2?oMt)e~ (faction des) en Suède, date de la en 1523.
diète de 1738. Borodino (combat de), entre les Français
BONNEVAL (Claude-Alexandre, comte de), et les Russes, le 5 septembre 1812; l'issue en
célèbre aventurier, né vers 1672, mort eu est douteuse.
17~7. jRorr~i~M, sectaires, dont le chef Adam
BONNIVET (Guillaume Gcuffier de), ami. Tuctan de Borrel, dogmatisait à Amsterdam
rat de France, tué à la bataille de Pavie, le en 1G70.
24 février 1525. Borromées (ites), n'étaient encore que des
Bons-Fieux anciens frères pénitents du rochers au xvn'' siècle turent métamorpho-
tiers-ordre (te Saint-FraTtcois; leur existence sées en jardins et en bosquets, vers 1670, par
remontait à 1615. le comte Borrumée.
BotM-/totHfttM, religieux établis l'an 1259 BORKOMtNt, architecte célèbre, né à Bis-
en Angleterre. Les minimes de Chaitiot sone, dans le diocèse de Corne, en 1597, mort
portaient aussi le nom de bons-hommes. en 1667.
Leur couvent fut supprimé en 1790. BOSC(Louis-Augustin-GuiUaume), célèbre
BONTEKOE (CorneiHe de), médecin hol- agronome, né en 1759, mort en 1828.
landais, mort le 3 janvier 1685. BOSCOVICH (Roger-Joseph), mathémati-
Boraes, ville de la Gothic occidcntate en cien, né à Raguse le 18 mai 1771, mort )e 12
Suède; bâtie en 1621, par Gustave, sur la février 1787.
Viska. Bosnie, province de la Turquie euro-
BORDA (Jean-Charles), illustre physicien, péenne Mahomet H la prit en 1~&5.
né à Dax en 1733, mort en ventôse an VU Bosphore. Voyez Constantinople.
(février 1799). ~osp/t9?'e ContM~ten, royaume fondé vers
Z~o) deaua;; cette ville d'âne haute anti- t'nn t85 av. J.-C., dura jusqu'à la fin du iv"
quité, après avoir passé des Romains aux siècle de notre ère.
Goths, passa aux Français, qui furent expul- BOSSUET (Jacques-Bénigne), évéque de
sées par les Sarrasins dans te vni* siècle; Me.)ux, cétèbie orateur chrétien, né à Dijon
fut ensuite conquise par les Anglais, qui s'y le 17 septembre 1627, mort à Paris le 12
maintinrent jusqu'au règne de Charles Vil, a vit 1704.
82i BOU BOU M3
BOSSUT, profond mathématicien français, bre navigateur français, né à Paris le 11
né en 1730 à Tartaras (Rhône), mort à Paris novembre 1729, mort'ie 31 août 1811.
enl8H. Bougie ce mot n'est usité en France que
Boston, ville de l'Amérique septentrionale, depuis lexvn'siècte.En 1599, on distinguait
fut assiégée par Washington, et évacuée par encore la bougie sous le nom de chandelle
les Anglais le 17 mars 1770. de cire. Son usage est introduit en France
Boston (jeu de) son origine remonte à la vers l'an 700. Philippe le Bel défend en
révolution de t'Amérique anglaise, vers 1776. 1313 de mêler la cire avec le suif.-Le pro-
–tt prit faveur en France quelques années cédé de filer la bougie était connu dès 1357.
avant notre révolution de 1789. BOUHlER (Jean), magistrat et savant fran-
Rostres, ville d'Arabie son ère commence, çais, né à Dijon le 17 mars 1673, mort le 17
suivant les médailles, à )'an 105 de J,-C., mars 17~6.
époque où une partie de l'Arabie fut réduite BOUHOURS (Dominique), savant jésuite,
en province romaine. né à Paris en 1628. mort en 1702.
Bosvaïdes ou Bouides (la dynastie des) Bouiane (bataille de) l'armée romaine,
s'éteva en Perse pendant la décadence du ca- commandée par Fabius, y bat les Samnites
lifat, et régna puissante et indépendante, oe- I'an299av.J.-C.
puis l'an 322 de l'hégire (93~ de J.-C.), jus- BOUILLÉ (François-Claude-Amour, mar-
qu'à l'an M5 (1063). quis de), né au château de Cluzel, en Au-
7?o~!oor(A())!)taitte de), gagnée le 22 août vergne, le 19 novembre 1739, mort à Londres
H85, sur Richard Ht, par Henri Tudor, le 1~ novembre 1800. Ses mémoires parurent
depuis toi sous le nom de Henri VII. po'n la première fois à Londres en 1797.
Botanique Plutarque découvre, en 101, Bottillon (duché de) une partie a été réu-
que chaque planté est renfermée dans sa nie, en 1815, au duché de Luxembourg;
graine ou d.ms sa semence.–Publication t'antre donnée à la maison de Rohan.
de la classification de Tuurnefort, en 16C4.. BOUILLON (Henri de la Tour d'Auvergne,
Système sexuel des pt:m)cs, dévetoppé duc de), vicomte de Turenne, prince de Sédan
par Linné en 1775.– Jussieu publie, en 1789, et maréchal de France, né en 1555, mort
sa méthode de classification des plantes par vers 1622 ou 1623.-Son (its, Frédéric-Mau-
familles naturelles. rice de la Tour d'Auvergne, duc de Bouillon,
.SofaMt~«M (jardins) le premier jardin né à Sédan te 22 octobre 1605, mort l'an
botanique proprement dit fut établi à Salerne, 1652.
au commencement du xtv''S!écie. En 1333, BOUILLON (Emmanuet-Théophite de la
il y en eut un à Venise en 1553, à Padoue; Tour, cardinal de), fils du précédent, né le
et peu après à Pisé et à Pavie. Les pre- 2t août 16~, mort en 1715.
miers jardins botaniques de l'Angleterre et BOUILLON (Marie-Anne Mancini, du-
de l'Allemagne datent de 1620 à 1630. Ce- chesse de), nièce du cardinal Mazarin, née
lui de Paris de 1591. à Rome en 16M, morte le 21 juin 17H. Elle
Botany-Bay, contrée reconnue, en 1.770, avait été impliquée dans l'affaire des poisons
par Cook.-Colonie qui sert de lieu de dépor. en 1680.
talion à l'Angleterre depuis le 13 mai 1787. Bouluc, port du Caire en Afrique pris
Bouchain pris le 18 septembre 1711, par par les Français, après un combat opiniâtre,
tes Anglais, a près vingt et un jours de tranchée le 20 mars 1800.
ouverte. BOULAINVILLIERS (Henri de), historien,
BOUCHARDON (Edme), sculpteur, né à né à Saint-Saire en Normandie, en 1658,
Chaumont en Bassigny en 1698, mort le 17 mort en 1722.
juillet 1762. BOULANGER (Nicolas-Antoine), auteur
BOUCHER (François), premier peintre do de l'Antiquité dévoilée, né à Paris en 1722,
Louis XV, né à Paris en 170~, mort en 1770. mort en 1759.
BOUCICAUT (Jean le Maingre de), maré- Boulangers de Paris un règlement du 1"
chal de France, né à Tours en 136t, mort en mars H18 porte des peines sévères contre
Angleterre en 1~21. ceux qui vendraient à faux poids.- Ils sont
Boucles et agrafes; en usage ea Angle- régis aujourd'hui par un décret du t9 ven-
terre en 1680. démiaire an X (11 octobre 1801).
BOUDDHA, législateur indien, né au com- BOULEN ou BOLEYN (Anne), l'une des
mencement du !V° siècle avant l'ère chré- femmes de Henri VlII, roi d'Angleterre, née
tienne, mort le 15 mai t'an 5M. en 1M9 ou 1500, morte le 19 mai 1536.
~OM/yiss ou Bouffons italiens, parurent à Boulets ils furent en pierre jusqu'à la fin
Paris, pour la première fois, au mois d août du xv*' siècle. Les écrivains fixent positive-
n52, sur le théâtre de t'Opéra, tts furent for- ment la date des boulets en fer à l'an H70.
cés de quitter Paris en mars 1754.. V. Op~o ~ott~Ke-SMr-Mer, ville d'une origine très-
t~n/ten. ancienne; détruite d<~ux fois, la première
BOUFFLERS (Louis-François, duc de), par les Normands en 888 la seconde, par les
pair et maréchal de France, né en 1644, troupes de Charles-Quint en 1553. Elle
mort à Fontainebleau, le 22 août 1711. avait été prise par Henri VIII, roi d'Angle-
BOUFFLERS (Stànistas. chevalier de), lit- terre, le Kt septembre 15~Le Boutonais,
térateur distingué, né à Lunéville en 1737, ancien comté, dont Boulogne était ta capitale,
mort en janvier 1815. ne fut définitivement soumis à l'autorité des
BOUGAiN VILLE (Louis-Antoine de), célè- rois de France qu'à partir de 1~78.
823 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. 8M

Boulogne (camp de) est levé le 27 août -Elle se rendit à Henri IV en 1594.– Fut
1805 les troupes qui le composaient, et qui reprise de nouveau par les protestants en
étaient destinées contre t'Angteterrë, se diri- 1615. -Reprise sur ceux-ci par le maréchal
gent sur l'Allemagne. de Matignon, en 1616. La cathédrale de
Boulogne, village près Paris commence cette ville fut commencée en 845 et ne fut
de l'année 1319; son église gothique fut ter- terminée que plusieurs siècles après.
minée en 13~3.–L<* bois qui t'avoisine s'ap- 7~0M)'~o(/Ke(royaume de) cesse d'exister
pela le bois de Houverai jusqu'en 1577. en 534, et est démembré par les rois de
BOULTON (Matthew), cétèbro construc- France.
teur de machines, né en 1728 à Birmingham, FoM~o~Ke elle fut principauté ducale de
mort à Soho en 1809. 808 à 921 principauté ducale souveraine de
BOUQUET (dom Martin), savant béné- 965 à 1031 devient propriété de la première
diclin, né à Amiens en 1685, mort en 1721. race ducale capétienne, de 1032 à 1075
BOURBON (maison royale de), lire son de la deuxième race capétienne, branche de
nom de Bourbon-t'Archambautt, etreconnaît Valois, de 1363 à 1404; est recouvrée par
pour chef Robert le Fort, mort en 661. Louis XI, après la mort de Charles le Témé-
BOURBON (Charles. duc de), connétable raire, en 1477.
de France, né en H89, tué le 6 mai 1527 Bourgogne (hôtel de); confirmation des
sous les murs de Rome. priviléges accordés aux comédiens de ce
Bourbon (île de), découverte en 15t5 par théâti-e, le 13 janvier 1613.
le navigateur portugais Mascarenhas.–Les BOURGOGNE (Louis, due de), élève de
Français s'y étabHrent en 1653.-Cette colo- Fénelon, jpc à Versailles le 6 août 1682, mort
nie demeura entre les mains de la compagnie à Marly le 18 février 1712.
des Indes jusqu'en novembre 1767, époque
2?o!tt'<pot<frM d'Angleterre certaines
de son retour sous la domination royale.- localités privilégiées pour les élections depuis
Prise par les Anglais, en 1810, elle nous fut
1350 environ. Cet ordre de choses a été
rendue par le traité du 30 mai 18H. aboli par la réforme électorale
fut érigé en duché-pairie au opérée en
Bourbonnais, 1832.
commencement du xiv" siècle (1327) ce pays
était une baronie depuis 770.-Fut réuni à Bourguignons paraissent, en 373, sur les
bords du Rhin, au nombre de 80,000. -Les
la couronne par arrêt du parlement de Paris
Romains leur accordent des établissements
du 1G juiltet 1527.
dans la Gaule en 375. Ils affermissent,
BOURDALOUE (Louis), célèbre prédica. en 413, leurs établissements dans la Gaule,
teur de la compagnie de Jésus, né à Bourges
et fondent u& royame qui dure jusqu'en 534.
le 20 août 1632, mort le 13 mai 170~
Ils avaient embrassé la religion chrétienne
BOURDONNAIS (Mahé de la), gouverneur
en 431.
des îles de France et de Bourbon, mort le 5 BOURtGNON (Antoinette), visionnaire
mars 175~. née à Lille en 1616, morte te 30 octobre 1680.
BOURG (Anne du), chancelier de France, BOURRE (. le comte), lieutenant géné-
pendu et brûlé, par les factieux, en place de ral et pair de France, mort à Pleleur (près
Grève, le 23 décembre 1559, à l'âge de 33 Lorient) en septembre 1847.
ans. Bourreau un arrêt du parlement du 31
août 1709 défendait au bourreau d'établir
Bourg en Bresse, ville de France existait
vers la nn du iv siècle. Elle passa des Ito- sa demeure dans Paris, à moins que ce no
mains aux Bourguignons, aux Francs, fit fût dans la maison du pilori.
partie du royaume d'Arles au ix" siècle, BOURRIENNE(Louis.Anto!neFauvetetde),
appartint aux empereurs d'Allemagne jus- ancien secrétaire, ami, puis ennemi de Na-
qu'au x; à la maison de Savoie jusqu'au poléon, né à Sens, en 1769, mort en 1834,
xvf, et fut enfin réunie à la France en 1601. dans une maison d'aliénés de Caen.
Bourgeoisie. V. Tiers-état. BOURSAULT (Edme), poëte et financier.
Bourges, ville de France fut la capitale né à Mussi-l'Evéque en Bourgogne en 1638,
de l'Aquitaine sous Auguste fut détruite mort en 1701.
entièrement par Chilpéric en 583.–Restaurée commen-
et Philippe-Auguste, elle 7?out~e (patais de la) de Paris
par Charlemagne cement de sa construction, le 24. mars 1808,
devint la capitale du Berri. V. ~err;.
de cette ville remonte inauguré en septembre 1824.
Bourges l'origine Bourses celle de Lyon fut la première
à l'antiquité la plus reculée. 139 ans après
la fondation de Rome et 615 av. J.-C., elle établie en France. Celle de Toulouse fut
créée par Henri 11 en 1549. -Celle de Mont-
était ta capitale de la Gaule celtique.- Elle
resta jusqu'en M5 sous la domination ro- pellier en 1691.-Celle de Londres, ou Royal
maine.– Clotaire Ht.) réunit à la couronne ~c/iaK~e, bâtie en 1666. V. Zottdr~. Celle
en 6H.– KHe fut prise par Pépi.n le Bref en d'Amsterdam, commencée en 1608, et unie
en 1613. La nouvelle bourse de Saint-Pé-
762, après un long siège. Prise et 'pittée
tersbourg, achevée en 1811, fut ouverte au
par les Normands, en 878.-Le roi Jean t'é-
commerce le 15 juin 1816.
rigca en duché-pairie en 1360. Une partie
de la ville fut brûlée en 1353.– Inutilement Boussole est inventée chez les Chinois
assiégée par le duc de Bourgogne, en 1M2. t'an 2600 av. J.-C. -On commence à en faire
-Les protestants s'en emparèrent en 1562. usage vers l'an 1200; ses propriétés sont con-
sas BRA RRE S2C
nues en France et à Venise en 1260. Son Braunsberg (combat de) où les Russes sont
usage est perfectionné par Ftavio Goia, en battus par les Français, le 26 février 1807.
1302; les variations dans la déclinaison de BRAUWER (Adrien), peintre flamand, n6
la boussole furent observées en 1500. à Hartem en 1608, mort à l'hôpital d'Anvers
Bouteille de /.f!e sa découverte eut Heu en 16~2.
à Leyde en 17M, par Cuneus et Muschen- BRÉA (. te généra) de), né à Menton le
broek. 23 avril 1790, assassiné, contre le droit des
BOUTEVILLE (François de Montmorency, gens, à ia barrière Fontainebleau, le 25 juin
comte de), décapité comme duelliste, le 21 184.8.
janvier 1627, à Paris. BRÉBEUF (Guillaume de), traducteur am-
Boutsrimés: ils doivent leur origine à un poulé de Lucain, né à Rouen en 1618, mort
poëte du xv!i<'sièc!e,qui avait pour habitude en 1661.
de commencer ses sonnets toujours par les /?reda enlevée aux Espagnols par Mau-
rimes. rice, prince d'Orange, te 3 mars 1590.-Prise
Bouvines (bataille de), gagnée le 27 juillet par Spinola et les Espagnols en 16~5.
121~ par Philippe-Auguste, roi de France Breda (paix de), conclue le 26janvicrl667
qui, avec une armée de 50,000 hommes, bat- entre l'Angleterre, la Hollande, la France et
tit cette d'Othon, empereur d'AUemagnc, et de le Danemark.
ses alliés, forte de 150,000. Brefs apostoliques: on en découvre les pre-
BOYER (Alexis), chirurgien cétèhre, né à mières traces au x))t" siècle; mais leur forme
Uzerche le 1er mars 1760, mort le 25 novem- ne fut bien déterminée que vers le milieu du
bre 1833. XV.
BOYLE (Robert), savant anglais, né en Brégentz ville du Tyrol 'autrichien les
1626, mort en 1691. H a perfectionné la ma- Français s'en emparèrent en 1799.
chine pneumatique. BREGUET. (Abraham-Louis), cétèhre hor-
Bo;/Ke(batai))edeta),en Irlande perdue par loger français, né à Neufchâlel en Suisse, le
le roi Jacques contre le prince d'Orange, le 10 janvier 174.7, mort le 17 septembre 1833.
11 juillet 1690. Br~me (duché de) son archevêché fut sé-
BOZE (Claude Gros de), érudit, né à Lyon cularisé par la paix de Westphalie en 16M.
le 28 janvier 1680; mort le 10 septembre Ce pays fut conquis parles Danois en 1712,
1755. et passa successivement entre les mains de
Brabant (le) au Ixe sièciece pays était di- l'électeur de Brunswick. puis des Suédois.
visé en quatre comtés; ses limites ontbeaucoup La ville de Brême est déclarée libre, ainsi
varié depuis cette époque. Le traité de que son territoire par le congrès de Vienne,
Westphalie, en 16~8, y apporta encore de en 1815.
grandes modifications. Pendant la réunion BRENNUS, fameux chef des Gaulois il prit
de la Belgique à la France, c'est-à-dire pen- Rome le 17 juillet 387 av. J.-C.
dant tout l'empire, le Brabant formait le dé- Brenta, rivière qui se jette dans le golfe
partement de la Dyte. It reprit son ancien de Venise célèbre par deux victoires rem-
nom en 1815. portées en 1796 par les Français sur les Au-
trichiens.
BRACCIO DE MONTONE (André), l'un des
Brescia, en Italie fondation de cette ville
plus grands généraux dei'Ita)ie,nélei"juit-
let 1368, mort vers 1M5. par les Gaulois, vers l'an 600 av. J.-C.- Elle
soutint vaillamment plusieurs sièges contre
BRADLEY (Jacques), astronome anglais les Vénitiens, dans la première partie duxv*
né en 1692, dans le comté de Glocester; mort siècle. Prise par Trivulce, générât de la
le 13juiHetl762.
république vénitienne, le 2~ mai 1516.- Plus
Bragance, ville du Portugal bâtie l'an du de deux mille personnes y périssent. le 18
monde 2015 par Drigo, roi d'Espagne, fut août 1769, par l'effet de l'explosion d'un ma-
érigée en duché en m2; et Jean Il, le chef gasin à poudre. Elle appartint à la répu-
de la dynastie actuelle des rois de Portugal, blique de Venise jusqu'à sa dissolution, épo-
y fut élu roi en 16M, sous le nom de Jean IV. que où elle fit partie de la république cisat-
Braïlow, forteresse turque de taVatachie: pine et italienne. Depuis 181~, elle est sous
les Russes s'en rendent maîtres par capitu- la domination autrichienne.
lation le 23 juin 1828. Brésil visité en 1M9 par Pinson, officier
de Co)omb; decouvert et reconnu en 1500
Brandebourg (lc pays de) établissement
de ses margraves, ou marquis, en 926. -Le par Pedro Alvarez Cabral, navigateur por- ·
tugais. En 1SM. le Portât y fait jeter
margraviat est vendu en 1<)15 pour MO.OOO
ducats, à Frédéric, burgrave de Nuremberg, les fondements de Bahia. -Les Hollandais
qui devint ainsi la tige de l'illustre maison par un traité du 6 août 1661, renoncent à
de Brandebourg qui s'assit sur le trône de leurs prétentions sur ce pays, qu'ils aban-
Prusse le 18 janvier 1701. Voy. ffMMe. donnent aux Portugais. Ceux-ci fn restent
paisibles possesseurs jusqu'en 1821. Le
BRANTOME (A ndrédcBourdci))e. vicomte, Brésil proctame son indépendance et prend
abbé de), auteur des fameux Mémoires, mort
le titre d'empire constitutionnel en août 1822.
le 7 juillet 16H.
Le prince royal de Portugal, don Pedro
Brassards d'armure. On y a renoncé en est proclamé empereurle 12 octobre suivant.
France depuis le règne de Henri III, mort en Abdication de don Pédro, le 7 avril 1831.
1589.
Breslaw, capitale de la Sitésie le roi de
827 DICTIONNAIRE DE CHRONOLOGIE. 828
Prusse s'en empare le 10 août 1741. Traité gleterre est redevable de son système de ca-
prélimaire pour la paix entre le roi de Prusse natis.~tion intérieure, naquit en 1726, et
et la reine de Hongrie, arrêté le 11 juin 1742, mourut en 1803.
conSrn;é à Berlin le 28 juillet suivant. Br<e (le comté de) réuni à la couronne
Cette ville se rend aux Autrichiens le 25 no- avec la Champagne en 1361.
vembre 1757, par suite '!e la défaite des Prus- Brienne (combat de), !ivré)n2~j;)nvicr
siens trois jours auparavant. Elle se rend t81~. Les Français, commandés par Napoléon,
aux Français le 5 janvier 1807 après un y repoussent tes Prussiens.
mois de siège. BRtEUC (saint), né vers &09, mort à la fin
Bresse, province de France: fit partie du duv°sièctf,agédep)usde90ans.
second royaume de Bourgogne au ixe sièc!e. Brigade de SMfe~: formée par le fameux
Fut acquise en 14.'12 p.n' les comtes de Sa- Vidocq<-nt817.
voie. Passa à la France en 1601, par suite BRIGITTE (sainte), fondatrice de t'ordre
d'un traité d'échange. du Sauveur. Elle naquit en Suède, fille de
Brest, ville et port de Bretagne ne com- Burger, prince du sang royal, et mourut te
mence à figurer dans l'histoire qu'au x)V 23 juillet 1373. Elle fut canonisée par Honi-
siècle,torsqu'ette futassiegt'e par Duguesclin face IX, le 7 octobre 1391 sa fête est mar-
en 1373. Reste au pouvoir des Anglais quée au du même mois.
jusqu'en 1395. Brignais (bataille de), où périrent, en 13G1,
Bre<a</Me(B(!Me) ou Frc/açtteoftHort'catKe: Jacques de Bourbon et son <its.
tire son nom des habitants de la Grande-Bre- BRiLLAT-SAVARtN fAnthetme), magis-
tagne, qui furent chassés de leur pays en trat, auteur de la Physiologie du Co< né a
449 par les Anglo-Saxons. Belley le ler avril 1755, mort à Paris le 2 avril
Bretagne (duché de) i) est abandonné par 1826.
la France à Jean de Montfort, par le traité Brinn ou Brunn, ville frontière de la Mora-
de Guerande, conclu le 12 avril 1365. Ce vie. Les Français y entrèrent en 1805 et 1809.
duché est réuni à la France par le mariage BR!NViLLiERS (la marquise de), empoi-
de Louis XII avec Anne de Bretagne, en 1499, sonneu'-)', exéculée le 17 juillet 1676.
mais il est plusieurs fois sur le point d'en Briques, inventées à la Chine, vers 2611
être séparé. Enfin il est définitivement av. J.-C.
réuni à la couronne par François ler en 1532. Bris et naufrage (droit de), aboli entière-
.Bre<~Me ~f)):<) tombe au pouvoir des ment en France par une ordonnance de
Angto Saxons en 449. Louis XIV de 168i.
Bretagne (Nouvelle), découverte par Dam- BRISSAC (Chartes de Cossé, maréchat de),
pierre en 1700. né en 1506, mort en 1563, gouverneur de
BUETEUIL (Louis-Auguste le Tonnelier, Picardie.
baron de), homme d'Etat, né à Preuilly (In- Brisach (Neuf-), bâtie parLouis XIV, et for-
dre-et-Loire) en 1730, mort en 1807. tifiée par Vauban vers la fin du xvtrsiècte.
Brétigny (traité de), conclu le 8 mai 1360, Brt.~atf, ancien landgraviat de la Souabe
et par lequd le duché d'Aquitaine le Pon- méridionate cédé nu duc de Modène par la
thieu et Calais sont cédés au roi d'Angleterre. paix de Lunéville (9 février 1801), retourné
Breton (cap), à l'entrée du Canada enlevé au grand-duc Ferdinand d'Autriche en octo-
aux Français par les Anglais le 26 juin 1745. bre 1803 échu au grand-duc de Bade à la
BREUGHEL, célèbre famille de peintres paix de Presbourg en 1805.
flamands. Pierre Breughel surnotomé le Brisserle (combat de) il eut lieu entre lcs
Paysan ou le Gai, fu~ te chefde celte fan~He Francs et les Normands en 866; Robert le
il vécut de 1510 à 1570, et selon d'autres de Fort y perdit la vie.
1530 à 1590. L'un de ses fils, Jean sur- BRISSON (Barnabé), savant, président du
nommé Nt-ettg~e~ d'Enfer ou BreM<y/fe<de ve- parlement de Paris, auteur du Code Henri,
<0t<rs, mourut vers 1C40. D'autres artistes de était né en 1531 il périt victime des fureurs
cette famille vivaient en Italie sur la fin du de )a Ligue, le 15 novembre 159t.
dernier siècle. BRISSOT DE WARVILLE député à la
J~) Quatre.' la constitution expresse qui Convention nalionale, né à Chartres le 14
oblige les ecclésiastiques de le réciter fut dé- janvier 175~. guiiïotiné, le 31 octobre 1793,
crétée dans le concite de Latran en 1512. avec les célèbres Girondins.
BUEZH (Pierre de), guerrier tué à la ba- Bristol, grande ville d'Angleterre. Son
taille de MonHhêry te 14 juillet 1465. Université fondée par souscription en 1829.
Briare commencement de son canal en -Une émeute viotcnte éclata dans cette ville
1604. le 30 octobre 1.831.
BtUCE (saint), évoque de Tours, mort le Britannicus tragédie de Racine. Sa pre-
13 novembre 444. mière représentation eut lieu le 11 décembre
BRIDAi~E (Jacques), célèbre mission- 1669.
naire, né à Uzès le 21 mars 1701, succomba ~roder:e en or, inventée par AtatusU!,
à ses fatigues apostoliques le 23 décembre roi de Pergame, l'an 138 av. J.-C.
1767, à Roquemaure, près d'Avignon. BROGLtE ou BROGHO (Victor-François,
Bride: Bellérophon est le premier qui ait due de), maréchal de France, né le 19 octo-
enseigné aux Grecs à mener un cheval avec bre 1718, mort à Munster en 180~.
le secours de la bride, vers l'an 1360 av. J.-C. ~tOtM6ff< petite ville de Prusse. Un traité
BRIDGEWATER (le duc de), à qui l'An- y fut conclu en 1657 entre tes Polonais et
829 BRU BUC 830
l'électeur de Brandebourg, qui y fut reconnu de l'empire, né à Brives-ta-Gait)ardetcl3
duc de la Prusse oricntate. mars 1763, assassiné à Avignon le 2 août 1815.
TMme. Ce nouveau'corps simple fut dé- BRUNEHAUT, reine d'Austrasie, mise à
couvert en 1826 dans les eaux-mères des mort vers la fin du vf siècle.
marais sàtants, par M. Balard deMohtpeUier. BRUNELESCHt (Philippe) célèbre archi-
BHONGNiART,famiHe célèbre dans les arts tecte italien, né en 1375, mort en H~.
et les sciences.–Aiexandre-Tbéodore Rron- Brunelle (la), fort très-important du Pié-
pniart, né à Paris eu 1739 mort en 1839, fut mont près de 8uze,démoti par les Français
t'arcbitecte.fte la Bourse de Paris.- Sonnis, en 1798.
Alexandre Brongniart, auteur d'un traité de BRUNO (saint), fondateur de l'ordre des
minéralogie et de plusieurs autres ouvrages Chartreux, ne vers l'an 1035. L'Elise l'ho-
scientifiques. est né à Paris en 1770. nor'' le 6 octobre, jour de sa mort, qui arriva
Bronze. Se)on Pausanias le statuaire en 110t.
Hhucus de Samos fut le premier des artistes BKUNO ou BRUNI D'AREZZO, savant cé-
grecs qui le fondit, l'an 700 av. J.-C. lèbre de ),) période de la renaissance, né en
BROSSE (Pierre de la) barbier de saint 1369, mort le 9 mars 1W.
Louis,chambeUande Philippe !e Hardi, pendu 7ht<tMtC!<c. L'érection de son territoire en
au gibet de MontJfuucou, le 30 juin 1278. duché eut lieu en 1235. L~t ville de ce nom
BROSSES (Charles de), premier président avait été fondée en 861. Assiégée en 1761,
au parlement de Bourgogne, héàfhjon le elle fut détivrée le 13 octobre. Un combat
1" février 1709, mort le I'" mai 1777. euL lieu à Brunswick en 1813.
BBOSSETt E (Claude), commentateur des BRUNSWtCK-LUNEBOURR (le duc de)
œuvres de Boileau, né à Lyon en i671, mort s'empara de la Hollande le 10 octobre 1787;
en 174.6. mort le 10 novembre 1806.
BROT1ER (Gabriel), jésuite, savant criti- BRUTUS (Lucius-Junius) chassa les 1'ar-
que, né à Tannay (Nivernais), le 5 septem- quins de Home l'an 509 av. J.-G. Brutus
bre 1723, mort le 12 février 1789. (Lucius-Junius). l'un des premiers tribuns du
~rot<a<ye, ville de Saintonge, fondée par peuple (t'an M3 av. J.-C.). Brutus ( Mar-
Jacques de Pons en 1555. cus-Junius), l'un des meurtriers de César,
B~OUSSËL (Pierre), membre du paiement mort le 23 octobre l'an le2 av. J.-C
de Paris, pendant les troubles de ta Fronde, Bruxelles, capitale de la Belgique. Sa pre-
joua un grand rote politique à cette époque. mière mention historique ne remonte pas au
(Voy. Bftn'tCffdeï, Fronde.) delà du vu* siècte. Siège de cette ville en
BHOWN(Jcan), cétcbre médecin, né en 1216 par Ferrand, comte de Flandre.- En
Ecosse en 1735, mort en 1788. 1236, congrès pour accorder les Brabançons,
BRUCE (Uobert), roi d'Erosse, célèbre par les Flamands, les Hollandais et les Liégeois.
ses aventures et ses exploits, mort en 1329. Prise de cette ville par le maréchal de
BRUCKËR (Jean-Jacques), savant alle- Saxe, le 20 février 17~6. Le 1~ novembre
rnand, né le 22 janvier 1696, mort en hovém- 1793, entrée de Demeuriez dans Bruxelles, à
bre 1770. la tête de t'armée française. V. B<</<~t<e.
BRUEVS (David-Augustin de) théologien Insurrection et révolution dans cette ville, le
et poëte comiqu'e, né à Aix en Provence en 23 septembre 1830.
164.0, mort le 25 novembre 1723. BRUYERE (Jean de la). Voy. Labruyère.
BRUEYS ( t'amirat ), né à Uxès ver~ le Bruyères, petite ville de Picardie qui ne
milieu du xvn)° siècte tué à la batailled'A- remonte pas au delà du x* Zieute.–En 1130,
boukir, le 1er août 1798. Louis le Gros l'érigea en commune.–Les
7~rM<ye<,ville de ta Flandre occidentale, Anglais la saccagèrent en 1358 et en 1373.–
fortifice en 867 par te comte Baudouin-Bras- Les Bourguignons s'e<t emparèrent en 1M3,
dc-Fer, agrandie en 1270 et 1331.–Sa cathé- mais elle fut rendue l'année suivante au roi.
drale dévorée par un incendie avant le xn° -Les calvinistes s'en rendirent maîtres en
siècle rebâtie et1e fut consacrée de non- 1567.- Les ligueurs la prirent en 1389.
veau le 27 avril 1127; incendiée une seconde Brzescie ou J!rMt-L<«MsA'/ ( bataille de ),
fois le 9 avtit 1358 incendiée dé nou'vt'au le perdue par les Polonais contre les Russes
20 juillet ~839. Un 1~29, l'ordre de la Toi- le 18 mai 179t.
so'n-d'Or y est institué par le duc Philippe- BUACHE ( Philippe ), célèbre géogr.tphe,
)e-Bon. L'imprimerie y était établie en membre de t'académie des sciences, né vers
H76.–Bruges fut le 'berceau de la pecne du 1700, )hort le ~7 janvier 1773.
han'ng. BUCER ( Martin ), l'un des compagnons
français et
BRUlX.(Eustâc))e).
vice-amiral de Luther, né à Strasbourg en 1M1, mort à
ministre de la marine, né à Saint-Domin- Cambridge le 17 février 1551.
gue en 1757, mort à Paris le 18 mars 1H05. BUCHANAN ( Georges), historien et poëte
Brumaire {')8). V. Révolution française.
célèbre, né en Ecosse en 1506, mort le 28
BRUMOY (Pirrre), savant jésuite, né à
septembre 1582.
Rouen en 1688, mort en 17~2.
BUCKELZ ou BEUKEL( ( William ), pé-
BRUNCK (Richard-François-Phi)ippe). sa- chi'ur hoihndais, habitant de Bervliet, qui
vant philologue, né à Strasbourg le 30 dé- on attribue l'invention delà manière de sa-
cembre 1729, mort le 12 juin 1803. ler le hareng mort vers 13~7.
BRUNE (GuiHaume-Marte-Anne), maréchal J?MC/fAo~ ( bataille de ) Charlemagne y
~3i DICTIONNAIREDE C))RONOLOG!E. 852
défit tes Saxons commandés par Wittikind, damne le livre de Fénelon; celles de Cté-
en 779. mentXi, appelées Vineam Z)otM!H!(15 juil-
BUCKINGHAM (Georges-Villiers, duc de), let 1705) et Unigenitus (8 septembre. 1713);
ministre et favori de Jacques ler et de Charles celle de Clément XIV, qui abolit les jésuites
ler, rois d'Angleterre, né le 28 août 1592, as- (21 juillet 1773); celle de Pie VII, du 7 août
sassiné le 23 août 1628. 1814, qui rétablit ces religieux et proscrit
Rtfde, ville capitale de la Basse-Hongrie. les sociétés secrètes. Le pape Alexandre
Elle a été définitivement enlevée, en 1686, VIII en accorde, en 1690, aux évoques de
aux Turcs, qui s'en étaient emparés plu- France nommés par le roi, et auxquels on
sieurs fois. les refusait depuis l'assemblée du clergé de
BUDÉ (Guittaume), savant français, né à 1682.
Paris en H67, mort le 23 août 1540. BULLET(Pierre), architectedu xvn" siècle
Budget. Ce terme n'est connu en France à qui l'on doit la Porte Saint-Martin, à Paris
élevée en 1674 mort au commencement du
que depuis 1789.
Buenos-Ayres, ville de l'Amérique méri- xvm' siècle.
dionale fondée par Pierre Mendoza en 1335. BULLET ( Jean-Baptiste), profond érudit,
en 1778. Les né à Besançon en 1699, mort en 1775.
Erigée en vice-royauté
Ang)ais prennent cette ville aux Espagnols Bulletin des lois établi par la loi du H
le 24. juin 1806. Les Espagnols la repren- frimaire an II ( 4 décembrel793).
nent le 12 août 1806. Buenos-Ayres pro- BUONTALENTI ( Bernardo ), architecte
clama son indépendance dès 1810. florentin, né en 1535, mort en 1608.
Buenos-Ayres (congrès de), le 3 décembre, BURGER (Geoffroi-Auguste). poëte alle-
1817. mand, né dans la principauté d'Halberstadt
BUETTNER, philologue allemand, mort le en 1748, mort à la fin de 1794..
26 février 1801. Burgos prise de cette ville par l'armée
BUFFIER ( Claude ), savant jésuite, né en francaise, le 8 novembre 1808.
Pologne en 1661, mort en 1737. BUHGOYNE (John ), général anglais, mort
BUFFON (Georges-Louis Leclerc, comte en 1792.
et écrivain français, Burich, petite ville du grand-duché du
de), célèbre naturaliste
né à Montbar, en Bourgogne, le 7 septembre Bas-Rhin; ses fortifications furent rasées,
1707, mort le 16 avril 1788. en 1672. par les Français.
BUGEAUD DE LA P1CONNERIE (. duc BURKE ( Edmond), célèbre publiciste et
d'Isty), maréchal de France et membre de orateur parlementaire, né à Dublin le 1*~ jan-
l'Assemblée législative, né à Limoges le 15 vier 1730, mortle 8 juillet 1797.
octobre 178't, mort à Paris le 10 juin 1849. BURI!)AN (Jean), recteur de l'université
Bugey (lej, cédé, en 1601, à la France par de Paris et fameux dialecticien, mort verss
la Savoie. 1358.
J~!t~te,viHe maritime voisine d'Alger, prise BURIGNY Jean Levesque de), auteur d'une
parles Français le 19 octobre 1833. savante Histoire de la philosophie païenne, né
Z*M/MrM<ou Bucharest, capitale de la Va- à Reims en 1692, mort à Paris en 1785.
lachie cédée à l'Autriche en 1718. Ren- BURLAMAQUt ( Jean-Jacques ), cétèbre
due aux Turcs par la paix de Belgrade, en moraliste et publiciste, né à Genève en 169~,
1739. Prise plusieurs fois par les Russes, mort en 1748.
notamment en 1806. -Premier congrès tenu BURLEIGH (Cécile-William, baron de),
dans cette ville depuis octobre 1772 jusqu'en secrétaire d'état et grand trésorier d'Angle-
mars 1773. -Second congrès en 1812, suivi terre, né en 1520, mort en 1598.
d'un traité signé le 28 mai. BURNET, (Gilbert), évéque de Salisbury,
Bukowine, ancienne partie dela Moldavie, l'un des ptuszétés promoteurs de la révotu-
réunie à la Gallitie depuis 1777. Peuplée tion de 1688, né à Edimbourg le 18 septem-
en 1781. bre 1643, mort le 27 mars 1715.
/?M<</tMM,sectaireshérétiquesda ix~sièclo. BURNS ( Robert j.cétèbre poëte écossais,
Bulgares: se révoltent contre les Romains, né le 25 janvier 1759, mort le 18juiUetl796.
en 118~, et recommencent un nouveau Bursa ou Broussa, ville d'une province de
royaume qui subsiste jusqu'en 1396. l'Anatolie, fut la capitale de l'empire turc
Bulle d'or, loi fondamenlale de l'empire de 1356 à 1452.
Germanique, proposée, par l'empereur Char- BUS ( César de ), instituteur de la congré-
les IV, aux diètes de Nuremberg et de Metz, gation de la doctrine chrétienne, né àCavait-
qui l'approuvent en 1356. lon en 1544, mort à Avignon en 1607.
Btf~M. Les plus célèbres sont celles de BUSCHtNG (Antoine-Frédéric), géographe
Boniface IX pour t'étabtissement des aona- né à
allemand, Stadtagen, en Prusse, vers
tes (1399); de Léon X contre les doctrines 1724, mort en 1793.
de Luther ( 15 juin 1520 ), elle commence
BUSBECQ (AugierGhislain de), né en 1822
par ces mots Exsurge, BomttM de Paul à Comines en Flandre, mort le 28 octobre
111, du 27 octobre 1540, portant approbation
de l'ordre des jésuites de Grégoire XIII, 1592, fut un diplomate de distinction.
confirmant l'établissement de l'Oratoire (25 BUSEMBAUM ( Hermann .), jésuite, né en
jui)tetl575);deCiémentVHI pour absou- 1600 en Westphalie, mortle 31 janvier 1668,
dre Henri IV ( 17 septembre 1595) celle du est auteur d'un ouvrage intitulé Medulla
pape Innocent XH, du 28 jmai692, qui con- theologice moralis.
833 CAB CAD MA
7?M~<m, ville d'Egypte rasée par Dioclé- BYNG (Jean ), marin anglais,fils de l'ami-
tien l'an 296. rf)t Georges Byng. mis à mort le 1~ mars
BUSSY (Roger de Rabulin, comte de), né 1757, pour n'avoir pas été vainqueur dans
à Epiry en Nivernais, en 1C18, mort en 1693. un combat naval livré, le 20 mai 1756, con-
BUSSY-LECLERC( Jean ), l'un des chefs tre une escadre française.
de la faction des Seize gouverneur de la BYRON (John ), commodore anglais,, in-
Bastille en 1589. On assure qu'il vivait en- trépide voyageur, né le 8 novembre 1723,
core en 163~. mort en 1786.
BUTE ( John Stua) t. comte de), hommcd'é-
BYRON ( George Gordon, tord), célèbre
tat anglais, né en Ecosse au commencement
poëteangtais.néà Londres le 22 janvier 1788,
du xvm' siècle, mort en 1692.
mort en Grèce le 19 avril 182~.
BUTLER'(Samuet), poëte satirique an-
cette ville se rend aux Romains,
~ais, l'auteur du poème d'Zr«<Mr<M, né en Byzance
l'an 196 depuis J.-C., après trois ans de siége.
Ï612. mort en 1680.
BUZOT (François-Nicotas-Léonard),mem- Devient le siège de l'empire romain l'an
bre de la convention nationale, né à Evreux 328, et reçoit le nom de Constantinople de
le J.er mars 1760, mort proscrit en 1793. l'empereur Constantin. Voy. Constanti-
/?)/M!'sou Byblos (Bataille de), gagnée par nople.
les Egyptiens sur les Perses, l'an M7, avant Byzantin (empire) fondé l'an 395, cessa
Jésus-C. d'exister le 14 mai 1453.

c
CABANIS ( Pierre-Jean-Georges ), méde- .Terre de Sainte-Croix, maintenant le Brésil.
cin, philosophe et littérateur, né à Cosnac Cabrières et Mérindol (massacre de), exer-
(Charente-Inférieure) en 1757, mort en 1807. cé contre les Vaudois en 15M.
Ca6are~:enl639,te sultan Amurat IV, Cacao est apporté d'Amérique en Europe
par un édit jusqu'alors inouï chez les maho- en 1510.
métans, permit aux cabaretiers de vendre du Cachad ou Cashan, ville de Perse; un trem-
vin publiquement. blement de terre y renversa 600 maisons en
Cabbale, système de philosophie mystique 1785.
cette science florissait parmi les Juifs pendant Cachet (lettres de); leur abolition par une
les deux premiers siècies de l'Eglise. Au loi du 15 janvier 1790.
x" siècle, Saadiah Gaôn de Fryyoum ia fit re- CADAMOSTO (Aloïs on Louis), le plus
vivre. Depuis texjn~ siècle, on pourrait ancien des voyageurs tnodernes, né à Venise
citer un grand nombre de cabbalistes juifs. en 1M2, mort après H63.
et chrétiens. Cadastre il a été réglé par la loi de finan-
Cabestan son perfectionnement en 1734 et ces du 31 juillet 1821.
1741, par Ludot en 1773 par Eckhart, de la Cadenas leur invention en 15M, par Ehr-
société royale de Londres; en 1783, par Des- mann de Nuremberg.
hayes des Vallons; et en 1793, par Lalande. Cadesiah (bataille de), entre les Sarrasins
Cabillauds, nom d'une faction célèbre qui et Jezdedgerdes, roi de Perse, en 636; elle
parut en Hollande vers 1350, et qu'on relrou- dura trois jours, et les Sarrasins furent
ve encore à la fin du xv. siècle. vainqueurs.
C'd~es.' en 1792, on inventa en Angleterre CADET DE VAUX(Antoine.Alexis), sa-
un procédé qui réduisit au dixième le nom. vant distingué né à Paris en 17M, mort en
bre des ouvriers employés à leur fabrication. 1828.
Cd~M-c/MtHM leur invention est due au Cadets leur institution dans nos armées
capitaine Samuel Brown, qui, en janvier date d'assez loin. H en est question dans
1808, eut l'idée de remplacer le chanvre par l'ordonnance du 25 février 1670. En 1682,
le fer dans plusieurs cordages. ils furent réunis en six corps ou compagnies,
Cabochiens (guerre des), à Paris elle se qui furent cassés en 1692. En 1726. les
termina par un traité conclu le 14. juillet six compagnies furent rétablies; en 1729,
1~3. fondues en deux; en 1732, en une seule,
CABOT (Jean et Sébastien), céièbres dé- qui fut supprimée le 22 décembre 1733.
couvreurs, nés à Venise, voyagèrent pour 6'(tde~tt<t<~omme~ institution créée
l'Angleterre de 1M6 à 152G. On leur doit la dans l'armée par l'ordonnance du 25 mars
découverte du banc de Terre-Neuve. 1776, supprimée en 1782.
Ca&o<a<ye.-règlements y relatifs pour ce CADtElŒ ( procès de ta) le parlement do
qui est de la France. Acte de navigation Provence rendit un arrêt dans cette affaire,
décrété le 21 septembre 1793. Ordre en le 7 décembre 1731.
date du 7 avril 1814. –Arrêté ministériel du Cadix bâtie par les Phéniciens de Tyr,
6 septembre 1817. fut possédée par les Carthaginois, par les Ro-
CAHUAL (Pierre-Alvarez) navigateur mains, puis par les Arabes, qui s'y maintin-
portugais, découvre, le 24 avril l'M)0, la rent jusqu'en 1262. qu'elle tomba au pouvoir
855 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. 856
des Espagnols. En 1696, prise et pillée par Pepin, en 763. Les Normands la rava-
par les Aurais, puis rebâtie par les Espa- gèrent en 82~ Prise par Henri IV, le 23
gnols. Blocus de cette ville par l'amiral mai 1580.
Nelson, commencé le 15 avril 1797. Bom- Co/ar (royaume de), ou petite Ducharie.
bardée en 1792 et en 1800 par les Anglais; La Chine en fit la conquête en 1759.
assiégée par les Français en 1811. Bom- Cat/a, ville de Palestine; prise par les
bardement de cette ville par les Français, le Français en 1799.
1~' mai 1812. Ravagée par la fièvre jaune CAILLE (Nicolas-Louis de la), savant ma-
sur la fin de 1819 M, 000 individus en sont thématicien, né à Rumigny (Aisne) le 15
frappés. Entrée des Français à Cadix, mars 1713; mort à Paris le 21 mars 1762.
le 3 octobre 1823. Elle est déclarée port- CAIN, premier-né d'Adam et d'Eve, vit le
franc depuis le 21 février 1829. jour l'an 2 du monde.
Cad'Httt~, métat découvert en 1818 par M. Cainites, sectaires qui parurent vers l'an
Herman ou M. Stromayer. 159 de notre ère.
CADODDAL (Georges), chef vendéen exé- Caire (le) fondation de cette ville d'Egypte,
cuté a Paris le 25 juin 1804. en 969; d'autres disent l'an 795, par les ca-
Cadrans inventes par les astronomes ba- lifes Fathimites. Prise de cette ville par
bytoniens, vers l'an 223tav. J.-C. Le pre- les Français, le 23 juillet 179.8. Insurrec-
mier que l'on vit à Rome fut tracé par Papi- tion des habitants contre les Français, qui
rius Cursor, l'an 306 av. J.-C. la répriment sévèrement le 21 août. Se
Cadrans solaires inventés par Anaximène rend aux Anglo-Turcs le 27 juin 1801; les
de Milet vers 520 av J..C. Français l'évacuent. Rendu aux Turcs en
Ca~'atM solaires horizontaux 1803.
leur inven-
tion par Petonier. ingénieur de Paris, en 1787. Caisse à ecttt (marine); ses premiers essais
en Angleterre en 1798; faite en fer battu
Caen, ville de la Basse-Normandie date de
l'installation des peuples du nord dans ce pays. quetqces années après.
Prise d'assaut, en 13~6, par Edouard i)J, Caisse d'nmor(ts.<emeM< le principe de son
roi d'Angleterre.– Les Anglais s'en empa- organisation se trouve dans un édit de dé-
rent une seconde fois en H17, et la gardent cembre 1764 sa création définitive date de
l'an VIII (1800).
jnsqu'en m8. Son université fondée en
Caisse des dépôts et consignations: est sé-
14.33, et confirmée par Charles VII en 1~50.
-La congrégation de Notre-Daine de la Cha- parée de la caisse d'amortissement par la loi
tt'~fut établie dans cette ville, en 16~ par du 28 avril 1816.
le père Eudes. Etablissement des Filles CAIUS (saint), élu pape le 17 décembre 283
du bon Sauveur, pour le soulagement des mort le 22 avril 296.
femmes malades, en 1720, par Anne Leroy. CAJETAN (Thomas deVio, dit), célèbre
Café it est apporté de la Perse aux Arabes, cardinal, né à Gaëte, le 20 février 1M9, mort
à Rome le 9 août 153t.
qui commencent à en faire usage vers 1M2.
On commença d'en faire usage en France Ca<a6o~o (prise de), par Bolivar, le 5 jan-
vers 1655.-Le vier 1820.
proxier café puhlic en France
fut ouvert à Marseitte, par un Vénitien, en Calabre, province d'Italie les bohémiens
166~. L'ambassadeur en furent bannis, en 1560, comme voteurs
turc, Solituan-Aga et
mit le c.)fé à la mode à Paris en 1669. espions; et en 1685 l'ordre de leur bannis-
L'introduction en est prohibée, en Autriche, sement fut renouvelé.–La partie de ce pays,
le ft mai 1810. que l'on nomme uttéricure, a été presque
entièrement détruite par le tremblement de
Cn/6 chicorée la première manufacture
de ce produit fut établie à Berlin en 177i. terre du 5 février 1783.
En 1800 et années suivantes, des fabriques Calais on ne paria guère de cette vitfo
de ce genre s'établirent en Hetgique, dans te qu'aux x° et xr sièctes prise par Edouard ilt,
duché de Hmtp, et eu France. enl3&7,;ip!és''ne année desié~e; reprise
CAFFARRLU DU FALGA (Louïs-~ane- par le !uc de Guise le 8 janvier 1558.
Bombardée sans euet par les puissances al-
Joseph-Maximitien-August''), général fran-
te 9 avril 1799. liées en 163G.
çais, tué à Saint-Jean-d'Acre
CAFFARËLH(Auguste, comte, ()c)frèredo Calandre, machine qui sert à lustrer le
précédent, générât de di vision, p;tir de France, drap les premiers instruments de ce genre,
en France, furent dus à t'activité
né au château de Fatga (Haute-Garonne) le empioyés
7 octobre 1766, mort le 23 janvier 1849. industrielle de Colbert vers le milieu du xvn"
siècle.
Cagliari capitale de !'He de Sardaigne; CALAS (Jean), né le 19 mars 1698, rompu
son université fut reconstituée en so-
1768; vif à Toulouse, le 9 mars 1763.
ciété d'agriculture fondée en 1805. Cn<a<rapa (ordre militaire de), fondée en
CAGLIOSTRO (te comte Alexandre de),
célèbre charlatan du xvm" siècle, né a Pater- Castille, en 1158, comme obstacle aux Mau-
res d'Espagne. En J219. s'élève une com-
me, en Sicile te 8 juin 174.3; mort, en 1795, munauté de religieuses du même ordre.
au château de Saint-Léon.
En 15M, une bulle de Faut III permit aux
Cahiers des bailliages les derniers fu- chevaliers de se marier.
rent rédigés, en 1789, sur l'ordre même de Ca/ce'Jotoe (concile œcuménique de). L'em-
Louis XVI.
pereur Marcien et l'impératrice Putchéric,
Cahors, ville du Quercy prise et dévastée les magistrats et les sénateurs y assistent; il
837 CAL CAM 83S
s
commence le 8 octobre Ml. Plus de G30 éve- Calixtins, sectaires hussites de la Bohême,
ques s'y trouvent. Les légats du pape y pré- commencèrent à paraître vers 14.50.
sident; Eutychès et Dioscore y sont condam- ~'a~ao.vitteconsidératttedet'Amérique
nés. On y tait vingt-neuf canons. 11 finit le méridionate presque totalement détruite, le
1*~ novembre. 29 septembre 1746, par un tremblement de
Calcium, méta) indiqué par Davy en 1807. terre.
Ca<ct~(<t/~ett~ découvert par Leihnitz CALLIMAQUE, célèhre poëte. grec, natif
vers 1684, et en même temps par Newton de Cyrène, florissait vers t'an 280 av. J.-C.
sous le nom de calcul des fluxions. CALLINtQU! architecte, natif d'Hétiopo.
C(f<o(< intégral découvert par Bernoulli lis en Egypte, inventeur du /e« grégeois vi-
en 169U, et perfectionné par Euler en 1734. vait. vers l'an 670 de J.-C.
Calcutta est enlevée aux Anglais en 1756 CALLtSTHi':N)!S, philosophe grec, né a
ils la reprennent l'année suivante, sous la Otyntbe, ville de Thrace, vers t;)36j' année
conduite du cctonet Clive, qui jette les fon- av. J.-C..mort victime du despotisme cruel
dements du vaste empire britannique dans d'Alexandre.
les Indes. CALLOT (Jacques), peintre, dessinateur
CALDRRON DE LA BAHCA (don Pedro), et graveur, né à Nancy en 1595, mort en
célèbre auteur dramatique espagnol né en 163:
1600, ftorissait vers l'an 1640. Cn/mffr (union de), établie le 13 juiftct
CALDERWOOD (David) célèbre théoto- 1397, à l'occasion de la jonction des (rois
gien de l'Eglise d'Ecosse, né en 1575, mort couronnes du nord.–Son abotition en 1523.
en 1651. CALMET (Dum Augustin), savant béné-
Caldiero (combat de), où les Français bat- dictin. né près de Commcrcy en 1672 mort
tirent les Autrichiens, le 30 octobre 1805. en 1757.
C't~doK:e (Nouvel)'), grande lie de la mer GALONNE (Charles-Alexandre de), mi-
Pacifique, découverte en 1772 par le cap) nislre franchis, né à Dou;)i le 20 janvier
laine Cook.-Vingt ans après elle fut visitée 173~, mort à Paris le 29 octobre 18'J2.
par d'Entrecasteaux. 6a/ot'!Mie<e.'cetinstrut))e"tfutinveutepar
Ca~M~r! sa réformation par Jutes-César, Lavoisier et Laplace vers 1789.
l'an M av. J.-C.–La première année julienne Calotte (régiment de la) association de
commence au !< janvier de l'an 45 av. J.-C. farceurs satiriques, formée sur la fin du rc-
Auguste en ordonne une nouvelle réfor- gnc de Louis XIV (de 1705 à 1715) pur de
`
mation,et donne son nom au sixième mois de joyeux officiers.
l'année, à présent le mois d'août. Réformé CALPHENËDE (Gantier de Costes de );<),
·
par le pape Grégoire XIII, le 24 février 1582. romancier, mort en 1663.
Ca~Kdrïer Jt(/t'eH, non réformé introduit C<Mn!ia(iijij:etahiie par Pison, pour
en Russie par Pierre le Grand, en 1689. empêcher les brigues, l'an 87 av. J.-C.
Auparavant Ics Husses commençaient l'an- Calvi, ville de Corse: elle fut fondée en
née au 1" septembre. 1238.–Assiégée par tes Anglais en juin
Ca~n~n'e)' Cf'~orten r admis par les An- 1794..
glais en 1751. Par les Suédois en 1753,'et Calvi (bataille de) gagnée sur les Napoli-
par les Etats protestants vers le même temps. tains par les Français, le 9 décembre 1798.
La Russie et ta Grèce seule suivent aujour- CALVIN (Jean), second chef de la réforme
d'hui en Europe l'ancien calendrier. Le 9 au xvt" siècle, né à Noyon le 10 juillet 1509,
septembre 1805, un sénatus-consuite ordun- mort à Genève le 27 mai 1564.
ne d'en reprendre l'usage à dater du 1" jan- Camail, vêtement ecclésiastique il en est
vier 1806. déjà fait mention dans le concite provinciat
Calicot, toile do coton sa fabrication ne de Salzbourg, t~nu en 1386. Le concile de
remonte guère au delà du commencement Bâle (1435), cetui de Reims (i'<56), ceux de
de ce xtx* siéctc. Sens (l'MO et 1435) ne veulent pas que les
Calicut, ville des Indes; ère de sa fonda- chanoines portent le camait à t'ofuce; mais
tion, en 907. ce droit fut rétabli par un autre concile, tenu
Califat sa création en 632. à Paris en 1528.
Califes /(t//t!t))t<M, en Afrique:commence- C«ma/~M<M (ordre des), fondé par saint
ment de cette dynastie, en 999.-Fin de leur Momuatd, vers f'an 1012.
empire en 1158. C~'MMr~Me(île de la) une tour construite
Ca~/brHt'e découverte par les Espagnols, dans cct~e île, en 1737, il t'cmboucbure du
sous la conduite de Cortez, en 1534. grand Rhône, est maintenant étoigeée de ce
CAUGULA ( Cafus-César-Augustus-Gcr- neuve de près d'une lieue.
manicus), empereur romain né à Antium Cftwat'a.'ta première dont parle l'histoire
l'an 13 lie J.-C., parvient au trône l'au 37; d'Espagne est celle d'Alphonse X, vers le
mort en 41. milieu du xm° siècle.
CAHXTEI" (saint),élu pape en 217, souf- CAMBACËUËS (Jean-JacquRS-Hégis de),
frit le martyre le 14 octobre 222. ancien archi-chancetier de l'empire, né à
CALIXTE U (Gui de Bourgogne), éievé à Montpellier le 18 octobre 1753; mort en 1834.
la chaire pontificale le 29 janvier 1H9, mort Cambrai, capitale de l'ancien Cambrésis
en 1124. cette ville date du temps de la conquête des
CALIXTE III (Alphonse Borgia), élu pape Romains, et n'acquit quelque importance
le 8 avril 1455, mort le 6 août 1458. qu'âpres la chute de Bavai en 385. Elle
859 DfC'no~NAtRB. DE CHRONOLOGIE. 840
passa sous la domination d'Arnould, roi CAMPER (Pierre), médecin et naturaliste
d'Allemagne, en 899; revint à la France de hollandais, mort le 7 avril 1789.
925 à 936 retourna au roi d'Allemagne jus- CAMPISTRON (Jean-Galhert), poëte fran.
qu'en 1007; demeura en toute souveraineté à çais, né à Toulouse en 1656, mort le 11 mai
des évoques jusqu'en 15~3, que Chartes- 1723.
Quint la réunit à son domaine. De l'an CatH/)o-Fot'nt!0 (traité de) conclu entre la
500 à 1559, elle eut 72 évoques; devenue France et l'Autriche, le 17 octobre 1797, et
alors archevêché, elle eut 16 archevêques. ratifié à Paris et à Vienne le 3 novembre sui-
Simple évêché depuis 1802 Louis-Phi- vant.
lippe y a rétabli un archevêché le 2 décem- Campo-Santo (bataille de), entre les Es-
bre 1844. pagnols et les Autrichiens, le 8 février 1743.
Ct!Mt6?at (ligue de), conclue le 10 décem- CAMPOMANES (don Pedro Rodriguez
bre 1508, entre le pape Jules H, l'empereur comte de), écrivain espagnol, né vers 1710,
Maximitien Louis XII, roi de France et mort à Madrid dans les premières années du
Ferdinand, roi d'Espagne, contre les Véni- Xtx* siècle.
tiens. CAMUS (Jean-Pierre), évêque de Belley
Cambrai (conciles de) l'un en 1303, l'au- écrivain, né à Paris en 1582, mort à l'hôpital
tre en 1565. des Incurables, en 1652.
Cambrai (traités de), en 1529, entre Louise CAMUS ( Armand-Gaston), conventionné],
de Savoie, mère de François ler, et Margue- né à Paris le 2 avril 1740, mort le 2 novem-
rite, gouvernante des Pays-Bas; en 1815, bre 1804.
entre Louis XVIII et la coalition. Canada découvert en 1523 par le Floren-
Cambridge, vilte.d'Angteterre son univer- tin Jean Verrazani, envoyé parFrançois ler.
sité date du vu* siècle; suivant quelques au- D'autres attribuent cette découverte à Jean
teurs du x' elle fut restaurée sous Edouard et Sébastien Cabot, en 1497.–Etablissement
I<~ à la fin du xur siècle.La ville fut brû- des Français dans ce pays de l'Amérique, en
lée en 1010 par les Danois; détruite de nou- 1604; ils prennent possession de Québec en
veau par un incendie, en 1174. Le 2 mai 1608. Les Anglais achèvent la conquête
153t, l'Université se déctare contre la supré- de cette vaste contrée par la prise de Mont-
matie du pape. En 1630, peste terrible. réal, le 8 septembre 1760; ils ont conservé
CAMBYSE, roi de Perse,monte sur le trône dès tors cette partie de l'Amérique, qui leur
l'an 529 av. J.-C. mort en 525 av. J.-C. fut cédée par le traité de Paris de 1763.
CAMERARlUS(Joachim i"),grand tittéra- Canal de Picardie commencement de ses
teurde l'Allemagne, né le 12 avril 1500, mort travaux en 1728.
à Leipzik le 17 avril 157~. Canal du Languedoc son ouverture le 19
CAMERAR1US (Joachim II) fils du précé- mai 1681.
dent, né à Nuremberg le 6 novembre 153~, Canal de l'Ourcq commencé en partie
savant médecin et botaniste de son temps. sous Louis XIII; les travaux furent repns )c
Camérier, dignité ecclésiastique et séculiè- 22 septembre 1802, et terminés vers 1820.
re, instituée sous Grégoire XIII en 1573; Canal des j~rene~ son exécution, d'a-
mais le titre était déjà connu sous Etienne près les plans du colonel Louis Galabert, a
IX, en 1057. été autorisée par une loi promulguée le 20
CAMÉRON (Jean), théologien protestant février 1832. Jusqu'ici (juin 1839), c'est tout
écossais, mort à Montauban à M ans, en ce qui existe de ce canal.
1625. Cananor, ville sur la côte du Maiabar;
Caméroniens, secte de l'Ecosse, qui se sé- prise parles Hollandais en 1664.
para des presbytériens en 1666 ils avaient Canarie ( la grande), connue des ancien?,
pris leur nom de Itichard Caméron, fameux mais négligée jusqu'en 14.83, que Pierre de
prédicant.–II y eut aussi en France, au Vera, lspagnol, en fit la découverte.
xvr siècle, des caméroniens calvinistes, qui Canaries (ites) leur découverte par Jean
tiraient leur nom de Jean Caméron. Voy. ce de Bcthencourt, gentilhomme normand, en
nom. 1M5.
CAMILLE, général romain, mort en 365 Candahar ce pays est enlevé au roi de
av. J.-G. Perse par les Afghans, en 1713.– Conquis
CAMILLE DE LELLIS (saint), né en 1550 en 1738 parThamas-Kouti-Khan.–En 17~7,
à Bacchianico (Abruzze), mort le 1~ juillet Candahar devient la capitale d'un royaume
1614., béatifié en 174.2 et canonisé en 17~6 par connu depuis sous le nom de Kaboul.
Benoît XIV. On célèbre sa fête le 14. juillet. CANDIAC (Montcalm de), enfant célèbre
Camisards leur soulèvement dans les Cé- né en 1719, mort le 8 octobre 1726.
vennes, en 1703; apaisé par Villars en 170~. Candie, ville de l'île de Crète, bâtie en 823
CAMOENS (Louis), célèbre poëte portu- par les Sarrasins. Elle reste en leur pou-
gais, né à Lisbonne vers 1517, mort en 1579. voir jusqu'en 961, et passe à cette époque en
CAMPAN (Madame), cétèbre institutrice, la possession des Grecs, jusqu'à la prise de
auteur de M~MtotrM curieux sur la révolu- Constantinople en 1204. Vendue aux Vé-
tion française, surintendante de ia maison nitiens, elle est attaquée par les Turcs en
d'Ecouen, morte le 16 mars 1822. 1645, 1649, 1656; enfin elle est prise le 27
CAMPANELLA (Thomas), philosophe du septembre 1669, après une guerre de 25 ans,
xvt' siècle, né le 5 se.ptembre 1568. daus la un investissement de 13 ans et un siége !)a
Calabre, mort le 21 mai 1639. J la tranchée resta ouverte pendant 2 ans et t
8.H CAN CAP 8~

mois.–Cédée au pacha d'Egypte par le traité CANUT H, déclaré roi d'Angleterre en


de 1833. 10M, mort en 10i.2.
Candy; royaume dans l'ile de Ceylan; les CANUT IV (saint) roi de Danemark,
Anglais s'en sont emparés en 1814. monta sur le trône en 1080; fut tué et mis
CANGE (Charles du Fresne, sieur du), sa- au nombre des martyrs en 1080.
vant érudit, né à Amiens en 1610, mort en CANUT V, roi de Danemark en 1147,
1688. mort vers 1155.
Cannes (bataille de), remportée sur les Ro- CANUT VI, règne sur le Danemark en
mains par Annibal, l'an 216 av. J.-C. On 1182, mort vers 1210.
rapporte qu'il resta 40,000 Romains sur le 1 CANUT (saint), duc de Jutland ou de
champ de bataille. Sleswig, souffrit le martyre l'an 1133. On
Cannes, petite ville de Provence, près de célèbre sa fête le 10 juillet.
laquelle Bonaparte débarqua, le 1" mars Caorsins ou Corsins, marchands ou trafi-
1815, après avoir quitté t'itë d'Ëtbe. quants d'Italie, fameux au xni° siècle par
CANNtNG ( Georges ) homme d'Etat et leurs usures, en France, en Angleterre, dans
poëte anglais, né à Londres le 11 avril 1770, les Pays-Bas, en Sicite.–Furent expulsés
mort le 8 août 1827. d'Angleterre en 12M, puis derechef en 1251,
CANO (Alonzo), peintre, sculpteur et ar- l'année d'après leur rétablissement. lis
chitecte, né à Grenade en 1600, mort dans furent chassés du Brabant en 1260, et de
cette ville en 1676. France en 1268.
Canon pascal, commencé l'an 225 dep. Cap Français (le), ville de Saint-Domin-
J.-C., par Hippolyte, évêque de Porto. guo, fondée en 1670, et incendiée le 21 mai
Canon M. Diamanti, mécanicien Rome, 1793 et le février 1802.
en invente un, en 1819, qui doit être chargé Cap-Blanc (le) découvert par Jean Tris-
par la culasse. tan, portugais, en H40, sur la côte occiden-
Canonique (droit) la première collection tale d'Afrique.
do fois et usages de l'Eglise approuvée par te Cap-Breton (le), île considérable au sud-
saint-siége, fut publiée par te bénédictin ouest de Terre-Neuve, possédée d'abord par
Gratien, vers le milieu du xu" siècte.–Les tes Français, qui la cédèrent aux Anglais
Décrétales sont de 1230; les Clémentines de par le traité de 1763.
1317 les Extravagantes parurent quelques Cap Cor.<e (le) établissement anglais sur
années après. la Côte-d'Or (Guinée sept.); détruit en 1825
Canonisation les papes commencent, à par les Aschantes
appeler au saint-siége les causes de cano- Cap Ajfe~Mfado, établissement fondé en
nisation, en 993. Les métropolitains con- 1817 par les Etats-Unis d'Amérique, sur la
servent néanmoins leur ancien droit de ca- côte de la Guinée septentrionale.
noniser jusqu'en 1153. Cap Vert (î)es du), découvertes par les
Canonniers ils sont mentionnés dans Portugais en 1446, suivant quelques-uns;
i histoire dès le commencement du xv" siècle. en H60 selon d'autres; enfin, suivant le
Canons les Maures s'en' servent pour la rapport de plusieurs, en H7~.
première fois au siège d'Algésiras, en 13<ti. CAPELLO ( Bianca ) déclarée reine de
Les Anglais en font usage, en 1346. à la Chypre en 1579, morte empoisonnée en 1587.
bataille de Crécy. Capétiens, troisième dynastie des rois de
Canosa, ville du royaume de Naples, dé- France la première branche de cette dy-
truite par un tremblement de terre en 1694. nastie commence en 987 et finit en 1328.
CANOVA (Antoine), marquis d'Ischia, ce- Pour les autres branches, voy. Valois et
lèbre sculpteur, né en 1757, mort le 12 oc- Bourbons.
tobre 1822. tCop!<at!OM, impôt personnel établi pour la
CANTACUZËNE (Jean), se fait déclarer première fois par les états généraux assem-
cmper' ur de Constantinople en 1345, ab- blés à Paris, Ic 1" mars 1356; ne fut sup-
dique en 1355. primé qu'après 1789.
Canterbury ou Cantorbéry': fondation do Capitole (siége du) par les Gaulois, qui
son Académie en 630.- Cette ville est assié- furent sur le point de s'en emparer, lorsque
gée pt incendiée par les Danois en 1011. les oies de Jupiter jetèrent t'atarme par leurs
Sa cathédrale, rétablie en grande partie, fut cris, l'an 390 av. J.-C. Détruit en partie
brûlée de nouveau en 1067, et rebâtie en par un incendie; est rétabli par Vespasien,
1130. Le 29 décembre 1170, l'archevêque l'an 69 de J.-C.
Becket fut assassiné au pied de l'autel de ce Cttp!'<o<!<M son ère commence à l'an 91
temple. de J.-C., époque où cette ville obtint la li-
CANTEME ( Démétrius ), hospodar de Mol- berté de se gouverner elle-même.
davie et historien; mort le 21 août 1723. Capitolins (jeux) établis à Rome l'an 387
Canton ou canton, ville de la Chine, est av. J.-C., par Camille, vainqueur des Gaulois.
Rétablis par Domitien pour être célébrés
pittée en 758, par les Arabes et les Persans
qui y étaient établis. Un in.cendie y con- tous les cinq ans, l'an 86 de J.-C.
sume 10,000 maisons, le 1" novembre 1823 Capitulaires de C/iar~emo~Me, dressés à
cet immense désastre était réparé en 1824. Aix-la-Chapelle en 805.
CANUT t", le Grand, roi de Danemark, CAPO D'ISTIIIA (Jean-Antoine), homme
mort en 1036. d'Etat, né à Corfou en 1776, ministre des af-
UtCttONN. DE ~HRONOLOGtE. 27
8*3 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. 8~
faires étrangères en Russie, de 1816 à 102, CARDAN (Jérôme), philosophe et méde.
assassiné à Napoli le 9 octobre 1831. cin, né à Paris te 24 septembre 1501, mort le
Copo-dt'forKe le roi de Naples y fait 22 septembre 1575.
étever, en 18H, un magnifique observatoire. Cardinaux dès le tu" siècle de l'ère chré~
Capoue ville célèbre de la Campanie, tienne, ce titre était exclusivement accordé
fondée, suivant quelques-uns, l'an 801 av. à des prêtres titulaires. Ce fut seulement
J.-C., et suivant d'autres, t'an<t69 av. J.-C. dans un concile tenu à Rome en 853, qu'i)
L'an de Rome 332, elle fut prise par les fut donné à des diacres.–L'élection des pa~
Samnites, et se mit sous la protection de la pes leur fut connée en 1059. Voy. Conclave.
république romaine qui l'asservit. Elle se –Le chapeau rouge leur fut accordé en 1245,
releva sous Jules-César, vers l'an de Rome dans le premier eoncite de Lyon.
693. Plus tard, elle fut ruinée par Gen- Carhaix, ville de Bretagne tesNormands
séric, vers l'an MO de t'ère chrétienne; puis et les Danois la ruinèrent en 878. -En t3M.,
restaurée par Narsès elle fut de nouveau elle se rendit au comte de Montfort.– Char-
détruite par les Lombards, dans le v~ siècle; les de Blois la prit en 1342. Le comte de
puis, renaissant de ses ruines, et devenue Northampton, chef des Anglais, du parti de
principauté lombarde, elle tomba au pou- MonHbrt,s'en empara en 1345.–Reprise
voir des Normands qui t'incorporèrent au par les Français, les Anglais s'en rendirent
royaume de Naples vers le xe siècle. Prise maîtres une seconde fois en 1347. Prise
par les Français en 1799. par Duguesclin en 1363.
Cappadoce, occupée par les Mèdes, en- .CAHIBERT ou CHËREBERT, roi de Fran-
viron l'an 100 av. J.-C., eut une suite de ce, monté sur le trône en 561, mort à Paris
rois jusqu'en l'an 17 de l'ère chrétienne, où en 567.
elle devint province romaine elle tomba Caftera ou ~Qft&Q~, ville de ta côte de Co-
ensuite au pouvoir des Turcs. romandel appartient aux Français depuis
CAPPERONNIER (Claude), érudit et phi- 1755. Prise par les Anglais en 1760; ils la
lologue distingué, né à Montdidieren 1671, rendent en 1763, et la reprennent dans les
mort en 17~. (Jean), neveu du précédent, guerres de la révolution. Elle nous a été
né en 1716, mort en 1775. rendue en 1814.
CAPRA1S (saint), né à Agen dans te me siè- Carillons horloges musicales inventées
cte, martyr le 6 octobre 287. Sa fête se célè- en Flandre. La première fut faite à Alost en
bre le 20 octobre. 1487.
Caprée (expédition de), tentée et exécutée Carillon ( le fort) au Canada tes Français
par les Français, le li octobre 1808. y soutinrent un violent assaut, en 1738, con-
Capuchon controverse et guerre qui eut tre les Anglais.
lieu au sujet de cette partie de t'habiliement, Car!ttf/t!e (la), érigée en duché par t'em-
durant le xm" siècle, et qui se prolongea jus- pereur Othon ler en 976, est restée incorporée
qu'en 1318. .aux états héréditaires de la maison d'Autri-
Capucins (ordre des), fondé en 1528 par che depuis 1368.
Mathieu de Baschi et Louis de Fossembrun. CARISSIMI (Jean-Jacques), musicien cé-
CARACALLA (Marc-Aurète-Antoniu), em- lèbre, né à Venise vers 1582, introduisit des.
pereur romain, né à Lyon te avril 188, accompagnements d'orchestre dans la musi-
&
proclamé le février 211, mort le-8 avril 217. que d'éghse.
Caracas, province de la république de Vé- Carleby (Gamla); ville d'Ostro-Bothnie;
néxuéta; sa capitale fut bâtie en 1567 par construite en 1620.
Diego de Lerada. Les Français la prirent CARDN ( Charles -Antoine Bertinazzi;
et la dévastèrent en 1679; détruite par un connu sous le nom de), acteur, né à Paris
tremblement de terre te2G mars 1812. en 1713, mort à Paris en 1783.
Caracas (déclaration d'indépendance de), Carlinlini, ville de Sicile, bâ'ie par Char-
Ie5juit)etl811. tes-Quint au commencement du xvf siècle.
Caracorum (assemblée
Caraco'MMt de), où
(assemblée où les
tes 11'ioghols
Moghols Ca;<o-jPa~o, petite ville du tittorat adria-
élurent pour chef le célèbre Gengiskhan, en tique. L'empereur Joseph JI y a fait con-
1206. struire un port en 1782.
Caractères mobiles d'imprimerie P. Schœf- CARLOS (don), infant d'Espagne, fils de
fer trouve l'art de les jeter en moule, vers Philippe H et de Marie de Portugal, oé à Val.
1452. tadoiid en 15M, mort le 21t. juillet 1568.
Caraïtes, secte juive qui date du vt:t" siècle CaWoMHf/ieMS, seconde dynastie des rois
de l'ère chrétienne. de France commence à Charlemagne en 768,
CARAVAGE (Polydore Caldara, plus connu et dure jusqu'en 987.
sous son surnom de), peintre célèbre, né en Carlowitz (paix de), conclue entre les deux
1M5 à Caravaggio dans le Milanais, mort empires d'Attemagnc et de Turquie le
en 15M, assassiné par son domestique. 25 janvier ~699.
Car~onon. Voy. Bulles et Sociétés secrètes. C'ar~~a~, ville de Bohême, célèbre par ses
Carcassott~e, ancienne ville de France; en- eaux thermales fondée par l'empereur
levée aux Visigoths par les Sarrasins en Charles IV, vers 1347.
72~; réunie à la couronne en 759, par Pépin C<tWs6«6!(congrès de), le 7 août 1819.
le Mref, enfin cédée à Louis IX par son der- Carlsruhe, capitatc du grand-duché de Ba-
nier comte, eu 1247. Elle avait été érigée de fondée vers 1715.
en éveché en 507. Carma~e. hérétiques musulmans ils
8~ CAR CAS MG
commencèrent à faire la guerre aux califes stastique savant et vertueux, né à-1).
Rennes 1.
le
dès 891 (fan 278 de l'hégire), et ne furent 23 janvier 1760, mort !e 15 mars 18M.
réduits qu'en 985. Carrosses leur invention en France en
Carmel (tiers-ordre du), établi en 1702 au 1515.
diocèse d'Avranches, et dans plusieurs au- 'CarfOMe~ ~M~peM~M~ leur invention en
tres vHtes. 1661.
Carmélites (ordre des) réformé par sainte Cartes à y.ot~er sont inventées par un
Thérèse de Cépède, en 1562. Français, en 1391, pour amuser le roi Char-
Carmes (ordre des). La première règle de les VI pendant sa maladie.
cet ordre lui fut donnée en 1209, par Atber.t, Carthage, ville d'Afrique, célèbre par la
patriarche de Cpnstantinopte. On attribue ia longue lutte qu'elle soutint contre Ron)e;
fondation des Carmes à Barthold, chevalier fondée par les Phéniciens de Tyr vers J'an
de t'armée de Godefroy de Bouillon. 1259 av. J.-C.; selon Appien, vers l'an 12~3,.
CARMiGNANt (Giovanni), savant juris- vingt-six ans après. La première guerre
consulte italien, né dans un bourg aux envi- punique dura de 264 à 2M av. J.-C.; la se~
rons de Pisé te 31 juillet 1768, mort Pise le conde, de 219 à 202; et la troisième, de 15Û.
29 avril 184.7. jusqu'à 1M, époque de sa prise et de sa d.cs-
CARMONmLLE, auteurdcFrocer~M dra- truction par les Romains. Prise par Gen-
ma~MM, né à Paris le 2$ août 1717, mort séric le 22 octobre 439.–Prise par Bétisaire
dans la même ville en 1806. en 533.-Pillée par les Perses en 616.–Dé-
6'fffHa<;a/. Voyez Bacchanales truite et rasée par les Sarrasins en 698.
CARNEADE,ç.é!èbre philosophe grec, né Carthage (concile de), où la doctrine de
à Cyrène en Afrique, vers l'an 218 av. J.-C., Pélage est condamnée le I" mai M8.
mort à l'âge de 85 p~ 90 ans. Car~a<~Me, ville d'Espagne, fondée par
C~rn!o<e, contrée d'Allemagne ce ne fut Asdrubal, l'an 228 av. J.-C.; tombe au pou-
que dans le vtn* siècte que )e christianisme voir de Scipiou l'Africain l'an 210.
fon-
s'y établit. –Etiefut longtemps un margra- Cnrthagène (Amérique méridionale),
viat, et fut érigée en duché en 1231.–Cédée dée en 1533 par Pedro de Heredia; prise plu-
à la France en 1809, puis restituée à l'Au- sieurs fois, entre autres, par tes Français en
triche en 181~. 15~ et 1697.
CARNOT (Lazare-Nioo)as-Marguerite), cé- CARTIER (Jacques), navigateur français,
lèbre ingénieur et régicide, né le 13 mai 1753 né à Saint-Malo; vivait dans le xvt* siècle.
à Nolay (Côte-d'Or), mort à Magdebourg )e CARTOUCHE (Louis-Dominique), fameux
2 août 1823. voleur; né à Paris en 1663, exécuté en place
Carolina, petite ville d'Espagne, chef-lieu de Grève le 20 novembre 1721.
des peuplades étabties en 1767 dans ta Sier- Cartulaires, recueil de chartes on en fixe
ra-Morena, l'invention et l'usage général dans les mo-
Caroline (toi) code criminel de l'empe- nastères au x° siècle.
reur Charles IV, adopté par la diète de Ra- Casan, ville considérable de Russie. Ce
tisbonne de 1532. gouvernement formait jadis un royaume tar-
Caroline (la) est découverte par les An- tare, que le czar Ivan Wassitievitch conquit
glais en 1585.–Sa plantation, en 1663. en 1552.
Carolines (îles) découvertes par les Es- CASANOVA (François), peindre, né à Lon-
pagnols en 1686. dres d'une famille italienne, en 1730, mort à
Caronade ou Carronade, bouche à feu, à Brülh, près Vienne, en 1805.
tir direct, adoptée par la .marine anglaise CASAS (Barthétemy de Las), homme vrai-
en 1779; elle avait été inventée en 177~, à ment apostolique, né à Sévitte en 1M4, mort
Carron en Ecosse. à Madrid en 1566
Carrousel (place du), prend ce nom par CASAUBON (Isaac de), célèbre critique
suite d'un carrousel donné par Louis XIV du xvi" siècle, né à Genève le 18 février 1559,
dans la cour des Tuiteries, 1662. Erection mort en Angleterre le ler juillet 161~.
de son arc de triomphe, en 1806. Casemates à feu. L'invention de cegcnrc!
~arpe (la), poisson d'eau douce; fut portée de ptate-fot'oe est attribuée a San-Micheti
en Angleterre en 151~; en 1560 dans le Da- architecte célèbre du xv~ siècle. -Eu 168~.
nemark, et qnelques années après en Hot- Vauban adapta des casemates à la fortere~o
lande et en Suède. de Landau.
Cafpt (bataitie de), gagnée en Italte par le Casernes: c'est Vauban qui, le premier,
prince Eugène, en 1701. dans le xvt<~ siècle, assujettit leur construc-
tion à des règles d'architecture uniforme.
Carpocro<î''tM, hérétiques du temps de Né- CAStMtR (saint), prince de Pologne, né le
ron, vers l'an 6~ de t'ère chrétienne. 5 octobre H58, mort à Wilna le mars
CARRACHE (Annibal, Louis et Augustin), 1485.
célèbres peintres du xvt" siè.ete. CAStMIR 1~ roi de Pologne, étu en 103~,
CARRIER (Jean-Baptiste), t'un des pro- mort le 28 novembre 1058.
consuts de la révotutiun, né en ~756 à Yolai, CASIMtR 11, monta sur le trône en 1177.
village voisin d'Aurillac, mort te 16 décem- CASIMIR iH, dit <e Grand, né en 1309,
t'rc 179t, sur l'échafaud, où tant de ses nom- proclamé roi de Potogne en 1333, ruort le 8
breuses victimes l'avaient précédé. septembre 1370.
CARRON (Gui-Toussaint-Jutien), eccte- CASIMIR IV. roi de Pologne en HM.
847 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. 848
CASIMIR V (Jean), né en 1609 élu roi le comtes jusqu'en 1033, époque où elle fut éri-
29 mai 1648, mort dans l'abbaye de Saint- gée en royaume. Elle fut réunie à la cou-
Martin de Nevers, le 14 décembre 1672. ronne d'Espagne par le mariage d'Isabelle de
Casoar, oiseau de l'Asie, presque aussi Castille et de Ferdinand d'Aragon.
grand que l'autruche on n'en avait pas vu Castillon, ville de Guienne les Français y
en Europe avant l'année 1697. remportèrent, en IMl, une grande victoire
Casques leur usage s'introduit en France sur les Anglais.
en 752. CASTLEREAGH ( Robert-Stewart, vicomte
Cassano ( bataille de ), gagnée par le prince de ), depuis marquis de Londonderry, célè-
Eugène de Savoie sur les Français, le 16 bre ministre anglais mort le 12 août 1822.
août 1705. CASTOR (saint), évêque d'Apt, mort dans
Cassano (bataille de), où les Français sont le ve siècle. L'Eglise célèbre sa fête le 21 sep-
défaits par Suvarow, le 27 avril 1799. tembre.
Cassation des jugements: fut autorisée en Castration, abus odieux que condamna le
certains cas par Philippe de Valois, en 1331. pape Clément XIV, de 1769 à 177~. Con-
Il y a aussi à ce sujet une ordonnance de damné comme absurde et criminel dans la
1539.Le conseil du roi, en 1667, fut in- société royale de médecine en 1779
vesti du privilége exclusif de casser tes ar- Co~'tCMtK (combat de), où les Anglo-Russes
rêts des cours souveraines. sont battus par les Français, le 6 octobre
Cassation (cour de) créée en France par 1799.
la loi du 1" décembre 1790, et installée le CASTRO (Jean de), héros portugais, né le
20 avril 1791. 7 février 1500 à Lisbonné, mort à Ormus en
Casse introduite dans la médecine par les 15~8.
Arabes, au commencement du !X~ siècle. CASTRO ( Inès de ). Voyez lNàs DE CAS-
Cassel. Cette ville est réunie au territoire TRO
de Kehl le 21 janvier 1808.-De 1807 à 1814, CASTRUCCIO CASTRACANI l'un des
elle est le chef-lieu du royaume éphémère plus grands capitaines et des plus habites po-
de Westphalie. litiques du XIV. siècle, mort le 3 septembre
Cassel(bataille de), où Philippe fut défait 1328.
par Robert le Frison en 1071. Autre ba- Catacombes de Paris: construites de 1786 à
taille gagnée par Philippe de Valois sur les 1811.
Flamands, le 23 août 1328. Autre bataille Catalogne. Ce pays ne fut pas toujours
dans laquelle le prince d'Orange y est battu sous la domination du roi d'Espagne. Dans
par les Français, le 11 avril 1677. l'année 16M, il s'était donné volontairement
CASSIEN (saint), martyr à Imola pen- à la France mais en 1652 il retourna au
dant la persécution de Dèce selon les uns, roi d'Aragon. V. Roussillon.
de Julien, selon les autres. L'Eglise honore Catane. Cette ville et ses habitants, au
sa mémoire le 13 août. nombre de plus de 15,000, sont engloutis par
CASSIEN (Jean, surnommé), théologien untremb)ementdeterreenll73.
abbé de Saint-Victor à Marseitte, né en Scy- Catanzaro, ville de Naptes, détruite par
thie, mort en 433. .un tremblement de terre le 5 février 1783.
CASSINI (Jean-Dominique), célèbre astro- Catapulte, machine de guerre est inven-
nome, né le 8 juin 1625 à Perinaldo, dans le tée vers l'an MO avant J.-C.
comté de Nice, mort le 14 décembre 1712. Cataracte (opération de la), découverte et
Cassini (Jacques), fils du précédent, né à Pa- pratiquée par abaissement, vers l'an 300
ris en 1677, mort dans sa soixante et dix neu- avant J.-C., par Hérophile. It fut démon-
vième année. Cassini de Thury (César- tré par le chirurgien Lasnier, dans le xvn"
François), directeur de l'Observatoire na- siècle, que cette maladie de t'oeit provient de
quit le 17 juin 1714, et mourut le 4 septem- l'opacité du crystattin. L'opération de la
bre 1784. cataracte, connue dans l'antiquité, fut re-
CASStUS. Voyez BRUTUS. nouvelée par Daviel en 17~5.
Cassovie (bataille de), gagnée en 1389 sur Cateau-Cambrésis (paix de), conclue entre
tes Serviens, les Bulgares et les Hongrois, la France et l'Espagne, en 1559.
par Amurat, sultan des Turcs. CATEL (Chartes-Simon ), savant compo-
CASTAING, condamné comme empoison- siteur, né à Laigle lel0juin 1773, mort le 29
neur et exécuté le 6 décembre 1823. novembre 1830.
,CASTE et EMILE (saints), souffrirent le 6'~Aat'M, Cathars ou Catharistes, sectaires
martyre en 250 sous l'empereur Dèce. On du xn~ siècte.
les fête le 22 mai. Cathédrales. La première qui apparaisse
CASTEL (Louis-Bertrand ), jésuite, né à avec grand éclat dans l'histoire est celle de
Montpellier le 11 novembre 1688, mort le 11 Saint-Marc de Venise, construite en 829.
janvier 1757. Cejesuitefutauss) un grand géo- La cathédrale de Reims se bâtissait dans le
mètre etun savant philosophe. Fontenelle et le même temps.-Celle d'Amiens commença en
P. Tournemine le firent venir de Toulouse 1220; cetled'Ortéans.en 1287 celle de Stras-
à Paris. bourg, en 1015 cette de Paris date de l'an-
Castiglione (bataille de) gagnée le 5 août née 1163.
1796 par tes Français sur les Autrichiens chef vendéen; mort le 10
CATHELINEAU,
qui y perdirent près de 20,000 hommes.. juillet 1793.
'Castille, province d'Espagne elle eut des ~ATHERtNH (sainte)., vierge, subit le <nar
M!) CAX CEL 850

tyre sous Maximien. L'Eglise célèbre sa fête les Anglais en 1808, et restituée A la France
le 25 novembre. enl8H.
CATHERINE DE GÊNES (sainte) veuve, CAYLUS (Marthe-Marguerite de ViUette
née en H47. morte le 14. septembre 1510, ca- marquise de ) auteur de curieux tottuetw~,
nonisée en 1737 par CtémentXIL On honore morte le 15 avril 1729.
sa mémoire le jour de sa mort. CAYLUS ( Anne-Claude-Philippe de Tu-
CATHERINE DE SIENNE (sainte), vierge, bières, de Grimoald, de Pestels de Lévis,
née à Sienne en 1347, morte à Rome le 29. comte de) écrivain français, né à Paris en
avril. 1380, canonisée par le pape Pie II en 1692, mort dans cette ville en 1765.
1461. t.'Eetise la fête le 30 avril. CAZALÈS (Jean-Antoine-Marie), publi-
CATHERINE HOWARD, reine d'Angle- ciste et orateur politique né à Grenade
terre, femme de Henri VIII son exécution sur la Garonne en 1757, mort à l'âge de
le 12 février 1542. 50 ans.
CATHERINE PARR son mariage avec CAXOTTE, écrivain français, né à Dijon
Henri VIII. roi d'Angleterre, le 12 juillet en 1720, massacré par les septembriseurs le
1545 morte le 7 septembre 1547. 25 septembre 1792.
CATHERINE DE MËDtCÏS, reine de CEGIL (Guillanme), surnommé le Caton
France, née à Florence en 1319, morte en anglais, homme d'Etat sous Elisabeth d'An-
1589. gleterre, né en 1520.
CATHERINE (Alexiowna), impératrice CÉCILE (sainte), patronne des musiciens.
de Russie,.née .en Livoniete5avritl689, vierge et martyre, fut mise à mort pour la foi
épouse de Pierre le Grand en 1707, morte le vers l'an 230, sous le rè~ne d'Alexandre Sé-
17 mai 1727. vère. Le plus ancien auteur qui ait parlé de
CATHERINE I!. impératrice de toutes les cette sainte la fait mourir en Sicile entre les
Russies, née à Stet'in le 25 avritl729, pro- années 176 et 180. L'Eglise célèbre sa fête le
clamée le 9 juillet 1762, morte le novembre9 22 novembre.
<796. Cecilia Didia loi appelée ainsi du nom de
Catholicon d'Espagne, fameuse satire con- son auteur, et faite à Home l'an 98 av. J.-C.
tre la Ligue, qui parut pour la première fois Elle défendait de porter en une seule fois
en 1593. une loi qui comprendrait plusieurs chefs, et
CATILINA (Lucius Sergius). fameux cons- ordonnait que les lois seraient publiées pen-
pirateur, tué dans une bataille le 5 janvier dant 3 jours.
692 de Rome. l'an 60 av. J.-C. CECILIUS (saint), vivait dans le m" siècle.
CATINAT (Nicolas) maréchal de France, L'Eglise l'honore le 3 juin.
né Paris)el"fseptembrel637,mortàSaint- Cèdre celui qu'on voit au Jardin des Plan-
Gratien le 5 février 1712. tes de Paris, y fut apporté d'Angleterre, en
CATON LE CENSEUR, né l'an 232 avant 1734, par M. Bernard de Jussieu.
l'ère chrétienne mort l'an 147. Célèbes (itede), découverte par les Portu-
CATON d'Utique, né t'an 660 de Rome ( 93 gais en 1515.
ans av. J.-C.), mort l'an 4.8 av. l'ère chré- CELESTIN ï" (saint), élu pape le 3 no-
tienne. vembre &22.
CATULLE (Caius ou Quintus Valerius), CÉLESTIN I!, pape le 25 septembre 1H3,
poëte latin, né à Vérone l'an de Rome 667, ne gouverne l'Eglise que cinq mois.
mort vers l'an 696. CÉLESTIN III, monte sur le trône ponti-
CAULAINCOURT (Armand Augustin- fical en 1191, mort en 1198.
Louis de), duc de Vicence, général et diplo- CÉLESTIN IV, pape en octobre 12M,mort
mate français, mort le 19 février 1827. dix-huit jours après son élection.
CAUMARTIN (Louis. Urbain Lefèvre de), CELESTIN V (saint), appelé Pierre de
magistrat français, mort le 2 septembre Moron, pape, né dans là Pouille en 1215,
1720 déclaré souverain pontife en 129~, mort en
CAUX ( Louis-Victor de Btanquetot. vi- 1296 canonisé par Clément V en 1313.
comte de), lieutenant-général et ministre de Célestins; ordre religieux fondé en 125~
la guerre, né à Douai le 23 mars 1775, mort par Pierre de Moron~ qui fut pape sous le
à Paris le 6 juin 1845. nom de Célestin V. Cet ordre, qui suivit la
CAVALCANTI (Guido), philosophe et poëto règle de saint Benoit, fut supprimé en 1778.
florentin du xm" siècle. Celia (loi) tire son nom du tribun Cœtius,
Cafa/ertc. Son ère dans les temps moder- qui la proposa elle fut promulgnée l'an de
'nes commence véritablement vers l'an 1740. Rome 630, et introduisit dans les procès de
CAVANILLES (Antoine-Joseph), botaniste trahison le vote par bulletin.
espagnol, né le 16 'anvier 1745, mort à Ma- C~î6a<. Voy. Mariage.
drid en 1804.
CAVAZZI (Jean-Antoine), capucin mission.
Cellamare (conspiration de), le 2 décem-
bre 1718.
naire de Modène, mort à Gènes en 1692.
CAVENDISH (Henry) savant anglais, né CeMa-~OMt, située sur les confins de la
le 10 octobre 1731, mort à Londres le 24. fé- Galice en Espagne un évoque de Compos-
vrier 1810. telle y avait fondé, en 935, une abbaye, qui
CAXTON (William.), le Guttemnerg de fut unie par Jules II, en 1506, à la congré-
l'Angleterre, né eh 1410, mort en 1491. gation de Valladolid.
Cauenne. tte et ville de la Gaiane. prise par CELLAR1DS (Christophe), célèbre et tabo-
85< D)CT)ONMÂ)REDE CHRONOLOG!E. 852
rieuxéruditduxTn"siècte,néen 1638 à Ceram, une des Motuqnes les Anglais se
Smalkalde, mort à Halle te 4 juin 1707. sont emparés, en 1810, de cette possession
CELLINI (Benvenuto), peintre, sculpteur, hottandaise.
graveur et orfévre norentin, né en 1500 Céramique (art). Voy. Faïence, Porcelaine,
mort en 1570. 5e~es.
Cellites, nom d'une congrégation de reli- Céréales: valeur de l'hectolitre de blé à
gieux hospitaliers de l'Allemagne et des différentes époques, estimée par t'économiste
Pays-Bas, fondée vers 1348, et conRrmée Say en grains d'argent pur. A Athènes, au
d'abord par Pie It vers 1460, puis par Sixte temps de Démosthène (de 381 à 333 av. J.-
IV en 1471. C.), 303 grains A Rome, an temps do
CELSE (Aurelius-Cornetius Cetsus), écri- César (de l'an 90 à l'an 43 av. J..C.), 270
S vain latin qui vécut, dit-on, à la fin du règne grains en France, au temps de Charle-
d'Auguste, ou au commencement de celui de magne (n.e siècle), 245 grains; -Au temps
Tibère, de l'année 30 av. J.-C., à l'année 37 de Charles VH ~xv~ siècle), 2!9 grains
du I"'siècle en 1514, 333 grains en 1536, sous Fran-
Cénacle de Jérusalem cet édifice, détruit çois l", 731 grains en 1610, à la mort
par les infidèles en 640, aurait, dit-on, été d Henri iV, 1130 grains en IBM, 1280
restauré par les chrétiens en 104.4.. grains; en 1789, 1342 grains; en 1820,
Cendres (mercredi des) :jour de pénitence, 1610 grains.
dont la cérémonie religieuse fut conSnnée et CERCEAU (Jean-Antbine dù), jésuite né
même prescrite par le Co"citc de Bénévent à Paris le 12 novembre 1670, mort à Veret,
en 1091. près Tours, le 4 juitiet 1738.
Cents (Mont-) hospices de religieux hos- Cercle de l'empire Germanique. ItS furent
pitaliers fondé sur le plateau de cette mon- établis, en 1387, par l'empereur Wencëstas.
tagne, dans le !x" sièc'e, par Louis le Débon- 'Cerdagne. Ce comté fut affranchi de la
naire rétabli et augmenté, en 1801, par suzeraineté du roi de France par )ë traité de
Napotéon, qui a fait ouvrir aussi dans cette Corbeil, conclu le 11 mai 1528. Don Pèdrc
tocaHté, de 1802 à 1811, une route magni- IV le confisque et le réunit à ses Etats te 29
fque l'ancienne roule ouverte par Auguste, mars 1344.– Il est engagé au roi de France
étargie par Chnrtemagne et restaurée par Louis XI, en 1462. Mais Charles VHt le res.
Catinat en 1691, avait alors totalement titua au roi d'Aragon en 1M3.–Par te traité
disparu. des Pyrénées, en 1659, une partie de la Cer-
Censeurs, censure chez tes Romains cette dagne revient à la France. Voy..RoMSs!«OM.
institution fut créée l'an de Home 3~0. C~cs, neuvième planète, découverte te 1"
Censure des livres elle date, en France, du janvier 1801, pat' Piazzi, astronome de Pa-
xi~siècie. terme, en Sicile.
Censure dramatique en France son origine C~t~Mo~ (bataitte de), dans la Pouille,
le 23 janvier 1538. gagnée, le 28 avri) 1503, sur les Français,
Censure des ~oMrMOM.r son origine peut par Ferdinand, roi d'Aragon.
être rattachée à l'ordonnance de 1761.–Abo. C~fiMt/M'eMs,disciples de ('hérésiarque Cé-
lie par la révotution de 1789. Rétabtie à rinthe, qui vivait encore l'an 66 de J.-C.
l'occasion de l'assassinat du duc de Berri, en CenW. Cet arbre nous vient de FAsie
février 1820. Elle est supprimée à l'avè- LueuHns lé rapporta, 60 ans environ avant
nement de Charles X, en septembre 1824. J.-C., de Cérasonte à Rome, d'où il se pro-
Elle est rétablie en France, par une ordon- pagea dans le reste de t'Ëurope.
nance royale, le 24 juin 1827. Cérisoles (bataille de), gagnée, le H avril
CHNTUVRE (Mistriss Suzanne), poëte et 15H, par le duc d'Eughien sur les Im-
auteur dramatique, morte le 1" décembre périaux.
1723. Cérium métal découvert, en 180t, par
Cent-suisses, troupe d'infanterie son ori- les chimistes suédois Hésinger et Berzétius.
gine eu H53 elle fut attachée au servicè du CERULARtUS (Michet), élu patriarcht. de
roi en 1496.–Supprimée sur la 6n du règne Constantinople eu 1043, mort en 1058. C'est
de Louis XVI rétablie en 1814. En 1817, ils lui qui avait consommé le grand schisme des
reçurent le nom de <yret!Ctd<e~qardes d pteddM Grecs entamé par Photius.
corps du roi licenciés en 1830. CËRUTTt(Joseph-Antoine-Joac)tim),poète,
Centumcelle, aujourd'hui Ct~a-Fecc~o, né à Turin en 1738, mort en février 1792.
rebâtie par le pape Léon, en 854. Voyez Ci- CERVANTES SAAVEDKA (Michet), poëte
t~a-Fscc/tM. dramatique espagnol, né à Alcala de Héna-
Centuries de ~a~de6oM)'y cette collection rès le 9 octobre 1549, mort te 23 avril 161&
protestante parut à Bâle en 13 volumes in- CËSAtRE (sarnt), archevêque d'Arles, ne
folio, de 1559 à 1574. Les Annales de Baro- à C))â~ons-sur-Marncen470, mort en 542:
nius, publiées en 12 vol. in-folio, 1588 et an- l'Eglise cétèhre sa fête le 27 août.
nées suiv., sont l'antidote des Centuries de CESAR (Caïus-Jutius), empereur romain
Magdebourg. né à Rome vers t'ah 90 avant J.-C., assassi-
Céphalonié, l'une des iles Ioniennes tom- né le 15 mars de t'an 43 av. J.-C., âgé do
bée au pouvoir des Anglais en 1819. 56 ans.
CERACCHI (Joseph), sculpteur et fameux Césarée, vitte.àt'ouest (tetaPatestine,batie
révolutionnaire, né à Rome. mort sur l'é- par Hérode le Grand t'an 729 de Rome, 24
chafaud le 10 février 1801 ans avant t'èr& chrétienne. Césarée de
853 CHA CHA 85~
Bithynie ruinée par un tremblement de que la chaire de Saint-Pierre d Rome serait
terre vers l'an 127 de J.-C.–CeMf~edeCfp- cétéhrée le 18 janvier, et depuis cette époque
paduce tombe au pouvoir des Perses l'an 260 le 22 février est consacré spécialement à la
de J.-C., et en celui des Sarrasins en 726. chaire de Saint-Pierre d Antioche, quoique
C'eMree-PM)pp: (Damas), ville de la Palestine, plusieurs églises réunissent les deux fêtes le
d'abord appelée Pamcas,fondée par Philippe, 18 janvier.
l'un des fils d'Hérode, l'an 2 av. J.-C C/ta~M de poste. On en vit pour la première
Césarienne (opération) on ne connaît pas fois en France en 1664.
<!e faits authentiques qui prouvent qu'elle ait Chalcédoine, ville de Bithynie. Un concile
été réettement pratiquée avant l'année 1520. oecuménique y fut assemblé en 451.– Cette
Suivant Baudctoque, elle ne paraît avoir ville fut prise par les Perses en 619.
réussi que 24. fois depuis 1750 jusqu'à 1800. CHALAIS (Henri de Talleyrand, prince
CESAROTTI (Metchior), poëte, tittérateur de). Voy. au ~oKM~ TALLUYRAND.
et critique italien, né à Padoue le 15 mai C/~M ou Schalls: ils deviennent de mode
1730, mort le 3 novembre 1808. en France vers 1800. A l'exposition pu-
CM<<«.ville d'Afrique, incorporéeacroyau- blique de 1801, parurent les premiers essais
me de Maroc appartint au Portugal depuis de la fabrication en ce genre; l'exposition
ta fin du xv*' sied jusqu'en 1580, qu'elle passa de 180C put attester les progrès de nos fabri-
à l'Espagne, à laquelle elle fut ''e<)ée par la cants.
paix de 1668. Elle fut assiégée par les CHALGRtN (Jean-François-Thérèse), ha-
Maures depuis 1694~jusqu'à 1720 bile architecte, né à Paris le 22 octobre 1739,
C~tenMM: furent le théâtre des guerres de mort le 20 janvier 1811.
religion depuis 1652 jusqu'en 1760. V. Dra- CHALMERS (. le docteur), célèbre
(/OMHn'M. écrivain et orateur écossais, mort à Edim-
Ceylan (He de), découverte et reconnue bourg le 1" juin 1847
par le portugais Atmeid:), en 1505. Les C/td/otM-Mtr-MarMe, ancienne ville des Gau-
Portugais s'étabtissent sur les côtes en 1514.. les. Saint Nlemmie y prêcha le christianisme
Ën)evéeaux Portugais par les Hollandais vers 250, et en fut le premier évoque.
en 1656. Ceux-ci forcent le roi de Candi Deux grandes batailles furent livrées dans
de leur abandonner la souveraineté de cette sou voisinage l'une, ou Tétricus fut vaincu
ite en 1766.–Les Anglais s'en sont emparés par Aurétien, en 274; l'autre, où l'armée
en 1802, et elle leur fut cédée en 1815, épo- d'Attila fut anéantie, en 451.- Assiégée inu-
que où ils déposèrent le roi de Candi. tilement par les Anglais en 1430 et en 1M4..
CHABANNES (Antoine de), comte de Dam- CM<on-St<t'S<tdKe, ancien comté qui, réuni
martin, grand-m;jitre de France, né en 1M1, au duché de Bourgogne en 1247, passa avec
mort le 25 décembre H88, à 77 ans. ce duché dans le domaine de la couronne
CHABERT (Joseph-Bernard de), chef d'es. en 1M7.
cadre, né à Toulon le 28 février 1723, mort à CHALOTAIS (Louis-René de Caradeuc de
Paris en 1805. la), magistrat breton, né en 1701, mort le 12
CHABOT (François), député à la conven- juillet 1785.
tion nationale, exécuté le 5 avril 179~, à Chambellans (grands). Suivant le P. An-
t'âge de 35 ans. selme, célèbre généalogiste, le premier de
CHABOT (Philippe de), amirat de France, tous les chambellans fut Gauthier de Vilte-
mort en 154.3. béon, mort en 1205, et le dernier, qui était
C/)aca<'((co (bataille de), gagnée sur les un duc de Bouillon, prêta serment en avril
Espagnols par le générât Saint-Martin, le 12 1658
février 1817. CHAMBER'S (Ephraïm), écrivain anglais,
Chaconne, danse fort en vogue auxvi~ siè- l'auteur de la première Encyclopédie qui °
cle, et venue d'itatic suivant les uns, d'Es- ait paru, mort le 15 mai 17M.
pagne suivant d'autres, ou même d'Afrique. Chambéry des seigneurs particuliers pos-
CHAH-AALEM, dernier souverain de la sédèrent cette ville jusqu'en 1230, époque de
dynastie de Tamertan dans t'Inde, né en sa cession au duc de Savo.ie.- Les Français
1723, mort le t6 novembre 1806. et les Espagnols s'emparèrent deChambéry
CHAH-.DJtHAN (Chenab Eddyn, la ~wttete Gn 17~2, et ne le rendirent que six ans après. ~·
de la re~tcn), son avènement au trône de Conquise par tt Français en 1792; réin-
t'Indoustan, le 1" février 1628 mort en pri- corporée, en 1815, au royaume de Sardaigne;
son le 21 janvier 1666. cette ville est le siége d'un archevêché érigé
CHAH-ROBKH-MIRZÂ, quatrième fils de en 1817.
Tamertan, né à Samarcande en 1377, mort Chambord ( château de ) construit par
le 20 mars 14~7. François I" depuis 1526, et continué après
C/~t'Mo<: n'était d'abord qu'un village, et sa mort par ses successeurs. Donné, en
fut éri~é en faubourg de Paris par Louis XIV, 1745, au maréchat de Saxe.– Louis XV! en
en ~659. accorda la jouissance, en 1775, à ta. famille
Chaire de Saint-Pierre d Rome. C''tte fête Potignac.– Napoléon en fit don au maréchat
a été instituée en mémoire de la translation prince Berthier sur la fin de 1809. Mis en
du siège de saint Pierre d'Antiocho à Rome, vente en 1820, et acheté par la France pour
vers l'an ~2. EHe est mentionnée le 22 fé- le duc de Bordeaux.
vrier dans les anciens calendriers liturgi- CHAMBRAY (Nicolas-François, tnarqu'- i,
ques mais, en 1558, le pape Paul tV décréta de), né le 29 juillet 1675, au château d<j
~S5 D!CT!ONNAtREDE CHRONOLOGfE. 8S5

Chambray (à 6 lieues d'Evrcux), mort en cement du xtv° siècle, tout le pouvoir du


1750, est auteur d'un ouvrage intitulé ministère fut concentré entre les mains du
Fruits de la so<<Mde, publié en 1839 par son chancelier.
descendant, M. le marquis George de Cham- C/taH~e/eMf: on attribue la fondation de
bray cette fête religieuse au pape Gélase vers 472
Chamore ooscure découverte en 1M9 par ou au pape Vigile, qui occupait le siège pou-
J.-B. Porta, et selon d'autres en 1515. tiucal en 536. Voy. ~Mf!ca<ton.
Chambre impériale décrétée à la diète CAaKde~M (le suif on commence à s'en
de Worms, en 1M5, sous l'empereur Maxi- servir en Angleterre en 1298.
milien C/ttM~efMa~or, au Bengale la garnison
Chambre des vacations créée par édit de française de cette place forcée de capituler,
1519. le 24 mars 1757, devant une escadre an-
Chambre syndicale de la librairie et de l'im- glaise. Cédée aux Français en 1814.
prt'mert'e: avait été organisée par arrêt de Est remise aux agents de Louis XVIII en
régtement de 1618. 1816.
CA<mt6!'edes comptes longtemps ambula- Change (lettres de) leur origine est attri-
toirc cl!e devint sédentaire à Paris par buée aux juifs, lorsqu'ils furent chassés do
suite d'un édit daté de Viviers en Brie, en France au xn" siècle. Leur usage, en
janvier 1319. France, date de la fin du xve siècle.
CHAMFORT (Sébastien-Roch-Nico)as), Chant grégorien: introduit en France par
tittérateur, né en 17M en Auvergne, mort en Charlemagne, en 787.
avril 179~. CHANTAL (sainte Jeanne-Françoise Fré-
CAtttKOMK~(bourg et vallée de) ils étaient miot de), fondatrice de l'ordre de la Visita-
entièrement inconnus avant nM. tion, née à Dijon en 1572, morte en 1641
Champ d'asile: sa destruction le 10 octo- béatinée par Benoît XIV en 1751, et canoni-
bre 1818 sée par Clément XHIenl767.
Champ-Aubert, village près de Sézanne; Chantilly, petite ville et château célèbres
cétèbre par la victoire du 10 février 181~, tous deux existaient en 900, mais la ville
remportée par les Français sur les alliés. n'était qu'un village. Depuis le x~ siècle.
Champagne: gouvernée par des ducs de- le château appartint aux familles Le Bouteil-
puis 570 jusqu'en 714;–aux ducs succédèrent ler, de Laval, d'Orgemont et Montmorency.
des comtes jusqu'à la réunion de la Cham- Les Anglais s'en emparèrent sous Char-
pagne à la couronne en 1316. les VI, mais Charles VII le recouvra en 1429.
CHAMPAGNE (Philippe de), peintre, né à -En 1661, Louis XIV le céda en toute pro-
Bruxelles en 1602, mort à Paris en 167~. priété au grand Condé.- En 1793, le château
CHAMPAGNY (. de), duc de Cadore, fut converti en prison; de 1804 à 1814, en
homme d'Etat français, né en 1756, député caserne; la forêt avait été donnée en dot à la
de la noblesse du Forez aux états généraux reine Hortense, fille de l'impératrice José-
en 1789, membre de l'Assemblée constituante phine. En 1814, la maison de Condé reprit
en 1791, ministre de l'intérieur en 1805, mi- possession de ces domaines
nistre des relations extérieures en 1807; mort Chanoines (institution des) suivant Pas-
te&jui))etl83~. quier, elle date du vin" siècle.
CHAMPEAUX (Guillaume des), un des phi- C/tapeaMa? (les) nom d'une faction politi-
losophes les plus cétèbres du xt° et du xif que qui troubla la Suède de 1739 à 1772.
siècle, mort le 18 ou le 25 janvier 1121. Vov. Bonnets.
CHAMPIONNET (Jean-Etienne), général CHAPELAIN (Jean), littérateur, né à Paris
français, né en 1762 àVatence en Dauphiné, en 1595, mort en 1674.
en décembre 1799. CHAPELIER (Isaac-René Gui le), député
mort
CHAMPMESLË (Marie Des Mares, femme à l'Assemblée nationale, né à Rennes en
de), actrice dramatique, née à Rouen en 16~, 1754, exécuté le 22 avril 1794.
morte en 1698. CHAPELLE (Claude- Emmanuel Luillier,
CHAMPOLLION le Jeune (Jean-Françbis), surnommé), poëte épicurien, né en 1626 à la
savant et profond orientaliste, né à Figeac Chapelle, près Saint-Denis; mort en septem-
le 23 décembre 1790;- chaire d'archéologie bre 1686, à Paris.
créée pour lui au collége de France en 1831. Chapelle (la Sainte-) de Paris fondée par
Mort à Paris le 1" mars 1832. saint Louis en 1245, sa dédicace eut lieu en
Champs de Mars en France depuis la fin 1248.
du tx" siècle il n'y eut plus de ces assemblées Chapelle-musique des rois de France fut
nationales. établie dès le premier temps de la monarchie,
Champs Elysées de Paris furent plantés et a été conservée jusqu'en 1830. (
en 1760, et replantés en quinconces en 1765, CHAPPE D'AUTEROCHE (Jean),voyageur
à peu près comme on les voit aujourd'hui. et astronome, né à Mauriac le 2 mars 1722,
C/tamp<oceaM, petite vitte de Touraine mort en Californie en 1769.
prise en 1173 par les Anglais.- Saint Louis CHAPPE (Claude), neveu du précédent,
l'assiégea et la prit aussi en 1230. Jean, inventeur des télégraphes, néâBrulon,dans
duc de Normandie, s'en empara en 13M.– le Maine, en 1763; mort en 1804 ou 1805.
Le duc de Bretagne assiégea cette place et CHAPTAL (Jean Antoine), chimiste et
la prit, en 1420. homme d'Etat, né le 5 juin 1756 à Nogaret
Chandelier de France: jusqu'au commea- (Lozère), mort à Paris le 29 juillet 1832.
857 CHA CHA 858

Charbon de terre: fut découvert vers 10M en 1422. Son entrée solennelle à Reims
environ. le 27 juillet 1429 son sacre a lieu quelques
Charbon de terre (mines de) elles furent jours après; mort de faim à Meun-sur-Yèvre
exploitées en France depuis 17~ et 1763; le 22 juillet 1461.
en 1789, on en comptait 212; leur produit CHARLES VIII (~/ya6<e). né à Amboise
s'est triplé depuis cette dernière époque. le 30 juin 1470, monté sur le trône en 1483,
CHARDIN (Jean), voyageur français, né à mort le 7 avril 1498.
Paris en 16M, mort à Londres en 1713. CHARLES IX, né à Saint-Germain-en-
CHARETTE DE LA CONTRIE (François- Laye, le 27 juin 1550, déclaré roi de France
né à Couffé, le 15 décembre 1560, sacré le 15 mars 1561,
Athanase), général vendéen,
en 1765, fusillé le 29 mars mort le 3 mai 1574.
près Ancenis,
1796. CHARLES X, né à Versailles le 9 octobre
Charenton fondation de la maison des 1757, roi de France, le 16 septembre 1824,1
aliénés, par Sébastien Leblanc, en 16M. sacré le 29 mai 1825; son remplacement sur
Charité (ordre de la) fondé par saint le trône par Louis-Philippe 1", le 9 août
Jefn de Dieu en 15M, approuvé par Pie V eu 1830; sa mort à Goritz, le 6 novembre 1836.
1572. CHARLES IV, empereur, né le 16 mai 1316,
Charité (congrégation des sœurs de ta~, monte sur le trône en 1347; mort le 29 no-
fondée par saint Vincent de Paul en 1623. vembre 1378.
Madame Legras qui avait participé à cet CHARLES V, dit communément Charles-
en futla première supérieure. Qitint, empereur et roi d'Espagne, né à
établissement,
Cette institution fut approuvée en 1651 par Gand te 4 février 1500, roi d'Espagne en
l'archevêque de Paris, autorisée de Louis 1516, élu empereur en 1517; cède l'empire
XIV par lettres patentes de 1657, et confir- à son frère Ferdinand en 1656, et la cou-
mée en 1660 par le légat du pape. ronne d'Espagne à son fils Philippe Il, en
Chariots dt)0t<e~ inventés au commence- 1555; mort le 21 septembre 1558.
ment du xvii" siècle par Simon Stevin. CHARLES VI, empereur, né le 1" octobre
Charlemont, ville forte des Ardennes, fon. 1685, couronné en 1711, mort le 20 octobre
dée par Charles-Quint en 1555; appartient à 1740.
la France depuis le traité de Nimègue, conclu CHARLES VH (Charles-Albert) né à
en 1678. Bruxelles en 1697, électeur de Bavière en
Charleroi, ville bâtie et fortifiée par les 1726, empereur d'Allemagne le 24 janvier
Espagnots de 1666 à 1669. En 1692, cette 1742, mort à Munich le 20 janvier 1745.
roi de Sardaigne, né
place fut bombardée, et en 1693, le maréchal CHARLES-ALBERT,
de Luxembourg en fit le siège, qui fut dirigé le 2 octobre 1798, mort à Oporto le 28 juillet
Prise de cette 1849.
par Vauban avec succès. né
CHARLES D'AUTRICHE
place par le prince de Conti, en 1736. (l'Archiduc),
Charleroi, tombée au pouvoir de la France le 5 septembre 1771, mort à Vienne le 30
le 25 juin 179~ lui demeure jusqu'en 1814., avril 1847.
époque de sa reddition aux coalisés. CHARLES-EMMANUEL 111, roi de Sardai-
CHARLES MARTEL, duc d'Austrasie, fils gne, né en 1701, parvient au trône en 1730,
de Pepin d'Héristai, vainqueur des Sarrasins mort le 20 février 1773.. a
à la célèbre bataille de Poitiers né en 691, CHARLES-EMMANUEL IV, roi de Sardai-
mort en 7M. it régnait sous le titre de maire gne, né le 26 mai 1751, mort en octobre
du palais. 1819.
CHARLES I" ou CHARLEMAGNE, roi de CHARLES II, roi d'Espagne hé le 6
France et premier empereur d'Occident, né novembre 1661, successeur de Philippe IV,
vers 7~2 en Bavière, reconnu roi en 771, son père, en 1665, mort le 1 novembre 1700.
couronné empereur en 800, mort en 81~, ca- CHARLES 111, né te 20 janvier 1716, roi
nonisé par Pascal III en 1165. Sa fête est des deux Siciles en 1734, roi d'Espagne en
célébrée le 28 janvier. 1759, mort 1'! 14 décembre 1788.
CHARLES II (le Chauve), roi de France, CHAULES IV, roi d'Espagne et des Indes,
né à Francfort-sur-Mein le 13 juin 823, élu né à Naples le 11 novembre 17~8, monté
en 8M), empereur en 875, mort à Brios en sur le trône en 1788, mort le 21 janvier
Bresse, le 6 octobre 877. 1819.
CHARLES H!, dit le 5tmp~, né le 17 sep- CHARLES LE TÉMÉRAIRE, duc de
tembre 879, couronné roi de France le 29 Bourgogne, né à Dijon en '1~33, mort à la
janvier 8)3, mort te 7 octobre 929. bataille de Nancy te'5 janvier 1477.
CHARLES IV, dit le Bel parvint à la CHARLES H, roi de Navarre, dit <e Mau-
couronne de France en 1322; mort le 31 vais, né vers 1332, mort 'le 8 septembre
janvier 1328. 1~25.
CHARLES V, dit le Sage, né à Vincennes CHARLES VU, roi de Suède, monta sur le
le 21 janvier 1337, couronné à Reims en trône en 1151, assassiné en 1168.
136't, mort le 16 septembre 1380. CHAULUS VllI, déclaré roi de Suède en
CHARLES VI, dit <e .BteK-~n~, fils du H.48. mort le 13 mai 1MO.
précédent; né le 3 décembre 1368, parvenu CHARLES IX, roi de Suède, parvient au
au trône en 1380, mort le 20 octobre 1M2. trône en 160!n mort le 30 octobre 1611.
CHARLES VII, dit le Victorieux, né à CHARLES X, ou Chartes-GusUtve, né à
Paris le 22 février 1M3, courouné à Poitiers Upsal en 1623, monte sur le trône de Suède
859 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. 860
en 168~, mort à Gottembourg le 13 février utile et très-ingénteuse, inventée en 1833 par
1660. un jeune laboureurdes Vosges qui lui adonné
CHARLES XI, fils du précédent, né le 25 son nom.
décembre 1655, succède à son père ea 1660 Chartrain (pays) H eut des comtes héré-
mort le 15avril 1697. ditaires depuis ta fin du rx" siècte.–En 1528,
CHARLES XII, fils de Charles XI, né!& François I"' l'érigea en duché.–Louis XIII
27 juin 1682, reconnu roi en 1697, tué au l'acheta du duc de Nemours en 1623.
siège de Frcdéricsh.iH le 12 décembre 1718. CHASSÉ (C)aude-Louis-Dominique de),
CHARLES XIII, roi de Suède et de Nor- acteur français, né à Rennes en 1698, mort
wége, né le 7 octobre 17~8, régent du royau- à Paris le 27 octobre 1786.
me en 1792, couronné le 29 janvier 1809, CAnMeter~ à cheval. En 1776. un escadron
mort le 5 février 1818. de ces chasseurs fut attaché à chaque régi-
CHARLES t", roi d'An~tetcrrc.'d'Ecosse et ment de dragons. Législation y rotative
d'Irlande, né à Dumferting en Ecosse tR 29 la constitution de 1789, un arrêté de l'an IX
novembre 1600, succède à Jacques l", son et une loi de l'an V!
père, en 1625; mort sur l'échafaud le 30 jan- C/'QMt~oMou ZfoMt'd~eKs, secte juive qui
vier 16~9. se forma en 1760 en Gallicie, en Pologne et
CHARLES H, fils du précédent, né le 29 en Hongrie.
mai 1630, rappelé en Angleterre en 1660, CHASTELET (Gabrie)le-Emitie le Tonne-
couronné en 1661, mort )e 16 février 1685. lier de Breteuil, marquise du), femme sa-
CHARLES (Jacques Atexandre César), vante, née en 1706, morte à LunéviHe en
physicien et aéronaute français, "é à Beau- 1749.
gency en 17M, mort te 7 avril 1823. CHASTELLUX (François-Jean de), litté-
CHARLES BORROMÉE (saint), archevê- rateur, né à Paris en 1734, mort dans cette
que de Milan, né en 1538, mort te <t novembre ville le 24 octobre 1788.
158~. Le jour de sa mort est celui où l'on CHATAIGNERAiE (François Vivonne de
célèbre sa fête. la), tué en duel parJarnac,)elOjui!tet 1547.
Charleslown, capitale de la Caroline du CHATAM (William Pitt premier comte
sud, fondée en 1630. de), orateur et homme d'Etat anglais, né à
Charleville (Ardcnnes) bâtie en 1609, par Westminster le 15 novembre 1708, mort en,
Charles de Gonzague, duc de Mantoue. mai 1778, à l'âge de 70 ans.
Ses fortifications rasées en 1686. CHATEAUBRIAND (François-René, vi-
CHARLOTTE ELISABETH de Bavière, comte de), cétèhre écrivain français, né à
duchesse d'Ortéaus, mère du régent, née à Saint-Mato le 4 septembre 1768, mort à Paris
Heidelberg le 27 mai 1652, morte à Saint- le 4juiHetl848.
Cloud le 8 décembre 1722. C/!a<ectMKeM/'deRandon, bourg du Gévau-
Charnier des Innocents., à Paris supprimé dan te conné'abie Duguesclin mourut pen-
par arrêt du Parlement en 1765; toutefois dant le siège de cette place en 1380.
les inhumations dans l'intérieur ne cessèrent CHATEAUROUX (Marie-Anne, duchesse
qu'en 1780. de), morte le 8 décembre 1744.
CHARONBAS, célèbre législateur, né à C/tt~ectMroM.r, ville de France (Indre), fon-
Catane en Sicile, florissait vers l'an 650 av. dée au milieu du x° siècle; incendiée en 1088,
J.-C. et rebâtie peu de temps après. Erigé
Charpente, on commence à s'en servir en en duché-pairie sous Louis XIII, de 1610 à
Chine vers 2611 av. J.-C. 1643.
CHARRON (Pierre), moraliste, né à Paris Châleau Thierry Raoul, duc de Bour-
en 15M, mort en 16.03. gogne, assiégea cette ville en 933, et s'en
Chars inventés chez les Grecs vers 1678 empara après six semaines de siége.-Assié-
av. J.-C. gée de nouveau par Raoul et Hugues, duc
Charte coîM<t<M<;oCne~e /aHpaM8 oc- de France, qui ta prirent après quatre mois
troyée par Louis XVIII à ses sujets, le '!<- de siège, en 934.–Hébert, comte de Verman-
juin 1814.. -Est consacrée pa,r l'ordonnance dois, rentra en possession de Château-
du 5 septembre 1816, qui fixe le gouverne- Thierry en 935. Assiégée sans succès en
ment de la France. Est révisée le 7 août 1371 par les Anglais. Prise par trahison
1830, etacceptéedeux jours après par Louis- par ces derniers en 1421. En 1425, les ha-
Philippe, élu roi des Français. bitants la firent rentrer sous l'autorité royale,
Charte (grande) anglaise. Cette ordonnan- après avoir chassé la garnison anglaise.
ce, qui est le fondement de la liberté britan- Charles-Quint l'attaqua en 1544, et parvint
nique, fut octroyée le 19 juin 1215. à s'en emparer. Prise parle duc de Ma-
CHAR'HËR(Atain),littérateur, né à Bayeux yenne en 1591.-Château-Thierry se soumit
en .1386, mort à Avignon en 1~9. à Henri IV en 1595.-Lors de l'insurrection
Chartres (école des) son établissement à de 16i5, elle se rendit au prince de Condé
Paris par ordonnance du 22 février 1821. et au duc de Bouillon. Elle rentra sous
Chartreux. Fondation de cet ordre par l'obéissance du roi en 1616. Prise et pillée
saint Bruno, en 1083. La Chartreuse, éta- en 1652 pendant les guerres de la Fronde.
b !ie dans les montagnes du Dauphiné CAd~eaM-y/tterry (combat de) où les
commença d'être habitée par les religieux à Français battent le générât russe Sacken,
la Saint-Jean en 108~. et lui font 5,000 orisuunicrs, le 12 févrict
C/M~TMe-<?ron~ta). machine aratoire très- 1814.
36i CHE CRI 862
CHATEL (Jean), assassin de Henri IV, sur t'échafaud révolutionnaire le 25 juillet
mort sur la roue en 159~, âgé de 18 on 19 179~
ans. CHENIER (Marie-Joseph), frère du précé-
Chdielet (petit), de Paris; déjà ancien sous dent, poëte dramatique et satirique, né le
Philippe-Auguste, au xu° siècte; après .28 août 1763 à Constantinople, mort le 10
avoir été détruit, il fut rebâti en 1369: il fut janvier 1811.
définitivement démoli en 1782. CHEOU-SIN ou TCHEOU, empereur de la
C'/(d~e/e<(grand), ancienne forteresse dont seconde dynastie chinoise, comparé à Néron
on attribue la construction à César. Elle pour ta barharie, monte sur le trône en 115~
servit à défendre Paris contre les Normands av. l'ère chrétienne brûlé dans son palais
en 886. Elle ne fut démolie déGnitive- en 1122 av. J.-C.
men) qu'en 1802. C~er6ot<r</ (combat naval de), où les An-
Chdtelet (grand) deParis, considéré comme glais battent tes Français, le 29 mai 1693.
la justice ordinaire de Paris. En 1551, ce tribu- C/;er6oMr~ pris par les Anglais le 7 août
nal avait été érigé en tribunal présidia), et 1758; les Anglais forcés de se rembarquer
en 167~, il comprenait tous les tribunaux dans la nuit du 15 au 16. Construction de
particuliers en 168't, il ne formait plus son port en 1786. Le 2 février 1808, une
qu'un seul tribunal. !t fut transféré au tempête violente emporte la digue et le fort
Louvre en 1506, puis à Mantes et à Saint- Napoléon plus de MO personnes périssent.
Denis en 1591 et 15')2, pendant la tigue. Chéronée (première bataille de), où les
CM<t«ott (congrès de). Le 5 février 18t~ Athéniens furent battus oar les Béotiens,
il tient sa première séance et est rompu le l'an ~7 av. J.-C.
19 mars de la même année. C~' on~e (seconde nataitte de), gagnée par
CHATTERTON (Thomas), littérateur an- Philippe sur les Athéniens et tes Thébains~
glais, né à Bristol en 1752, mort en août le août 338 av. J.-C.
1770 à t'agc de 18 ans. CHERON (E)isabeth-Sophie) mathéma-
Chauffeurs, fameux brigands pendant les ticienne, poëte et peintre, née à Paris en
dernières années du xvx~siècte. Cette bande 16M, morte le 3 s''ptcmbre 1711.
formidable, après avoir commis des atrocités, Cherson, capitale de ta Nouvette Russie,
cessa d'exister en novembre 1803. après le bâtie en 1778.
An-
supplice de son chef Schinderhaunes. C/tMa~A: (combat naval de), o;ù les
CHAUCER (Geoffroy), le père de la poésie glais sont battus par les Français, le 5 sep-
né a Londres en 1323, mort en tembre 1781.
anglaise,
HOO. CHESTERFIELD (Philippe Dor.ner Stan-
CHAUDET (Antoine-Denis) hope de), ministre d'Etat et écrivain anglais,
sculpteur et né en 169&, mort en 1773.
peintre, né à Paris en 1763, mort le 16 avril C/tet'a~ene: ses premiers temps au ntitieu du
1810. YHt" siècte.–Ettc pritson premier essor à peu
CHAULIEU (GuiHaume. Amfri, abbé de), près à t'époqne du règne de Robert (dé 99G à
poëte français, né dttns, le Vexin normand 1031) et vivine les Etats modernes durant plus
en 1639, mort en 1720. de cinq cents ans. La découverte de la pou-
CHAUMETTE (Pierré-Gaspard), révolu- dre à canon fut une des principales causes dé
tionuaire, né à Në'ers te H- mai 1763, mort sa chute (x)v° siècte);
sur t'échafaud te i3 -avril 179~. C/~<~M-<~r~. Ils furent organisés en'com-
C/tanmoMt en ~M~st~My. Un. traité y fut pagnie par le roi Louis XH, en 1M8.
conclu en 18H, entre les aHiés, pour ren- CHEVERU5 ( Jean-Louis-Anne-Madeteiné
verser Napoléon. Lefebvre de), archevêque de Bordeaux, né
CHAUSSEE (Pierre-Claud.e-Nivet)e de la), ai Mayenne le 28 janvier 1768; part pour
auteur dramatique, né à Paris en 1692, mort Boston et y arrive le 3 octobre 1796; évah-
le H mai 1754. gélise tes sauvages de cette contrée jusqu'en
CHAUSSiËR (François), médecin célèbre, 1823 est sacré évêque de Boston le 1"' no-
né à Dijon le 2 juillet 17M, mort le 19 juin vembre i810 de retour en France est
1828. nommé à l'évêché de Montaunan en 182~, et
CHAUVELIN (Germain-Louis de), garde archevêque de Rordeaux te 30 juillet 1836, et
des sceaux de France, né en 1685, mort en presque dans le même temps, pair de France
avrit 1763. sa. promotion au, cardinatat~ te 1" février
Chavez place forte du Portugal, fondée 1836; sa mort, te 19 juillet de la même année.
par Trajan vers ta fin d~ )" siècte. CHEVtŒT (François de), lieutenant gêné.
CHEMINAIS DE MONTAÏGU (timo)éon), ral, né le 21 février 1695, mort en 1769.
jésuite, prédicateur, né à Paris en 1652, C/teurotM Mu/titres ils ont pris nais-
mort en 1689. sance par suite d'un édit du t août 1771.
CAenutt/M on commence à en faire cons- Abolis par ta loi du 6 août 1791, ils ont été
truire en Angleterre en 1200,–et à en rétablis par décisif'n du 3 thermidor an X
faire usage en Europe en 1310. (22 juillet 1801). -Une ordannance du 9 juin
C/teottM de fer. C'est de t'année 1767 envi- 1821 a institué des demi-chevrons.
ron que datent les premiers chemins de fer Chiari (bataille de), gagnée par le prince
proprement dits. Voy. Machines d vapeur. Eugène en Italie, le 1" septembre 1701.
CHENIER (André), poëte et tiuérateur Chiffres. On attribue leur invention aux
français, né à Constantinople en 1762, mort Arabes, vers 1600 av. J.-C.
865 D!CTtONNA[R! DE CHRONOLOGIE. 864

Chiffres arabes ou tMdtens apportés d'Es- gais firent un traité de commerce avec les
pagne en France par Gerbert, archevéque Chinois en 1517. Les' Hollandais commen-
de Reims, vers la 6n du x" siècle. cèrent à commercer avec eux vers 1609, les
CHILDEBERT i", roi de France, com- Anglais en 1600, les Suédois en 1731, les
mence à régner à Paris en 511, meurt en 558. Américains en 1784- L'empereur de la
CHILDEBERT Il, monte sur le trône en Chine établit, en'1759, une compagnie exclu-
575, âgé de 5 ans, mort en 596, âgé de 26 sive pour commercer avec les marchands
ans. étrangers. Le pape Clément XI y envoya
CHILDEBERT III, succède, en 695, à Clo- le légat Mezza-Barba, avec de magnifiques
vis Ht meurt en 712. présents pour l'empereur K<'mhi, en 1719.–
CHtLDERtCI",u)s et successeur de Méro- L'empereur chinois publie un édit contre les
vée, monte sur le trône des Français en 458, chrétiens le 11 janvier 1724.. Commence-
meurt en ~81, âgé de 45 ans. ment de la grande muraille destinée à la sé-
CHILDERIC Il roi d'Austrasie en 660, le parer de ta Tartarie, vers 24.~ av. J.-C.
fut de toute la France en 670; assassiné en C/OMa (bat.ntte de) les Génois y sont
673, âgé de 2~ ans. défaits par les Vénitiens, en 1380.
CHILDERIC Ht, dernier roi de la pre- 'C/n'o, île de l'Archipel: après avoir fait par-
tie de l'empire elle échut aux
mière race, proclamé souverain en 7~2, d'Orient,
déposé en 752, mort en 755. Français, l'an 204. dé J.-C., puis elle tomba
Chili Don Almagro, compagnon'de Pi- au pouvoir des Génois qui la possédaient
zarre, y pénètre en 1536. Ce pays pro- depuis plus de deux siècles, lorsqu'une flotte
clame son indépendance tel" janvier 1818.– ottomane s'en empara en 1565. Les Vénitiens
Les Espagnols abandonnent cette colonie en la conquirent en avril 1694~ mais en février
1819. Terribles tremblements de terre en 1695 elle fut soumise déGnitivement aux
1822 et 1829. Turcs.
CHILON, l'un des sept sages de la Grèce, CHIRAC (Pierre), célèbre médecin, né en
ephore de Sparte vers l'an ?56 av. J.-C. 1650, à Conques en Rouergue, mort en 1732.
CHILPERIC ler, roi de France, appelé le Chiraz, grande ville de Perse, ne fut ton.
Néron de son temps, monte sur le trône en dée que l'an 76 de t'hégire(695de J.-C.).
561 assassiné en 58~. Prise en 1723 par les Afghans, et en 1793
CHILPERIC Il, roi de France en'715, mort par Aga-Mohammed-Khan, chef de la dynas-
à Attigny en 730. tie des Kbadjars, et oncle du monarque ré-
Chimie naissance de cette science chez gnant.
les Arabes en 750. Sa première théorie Chirurgie: elle commença à devenir une
scientifique fut publiée vers le milieu du xvu" science entre les mains du centaure Chiron,
siècle par Becher. Création de la doctrine vers l'an H50 av. J.-C. Fo! HIPPOCRATE,
pneumatique, ou découverte des substances GALIEN, CELSE, AVERROÈS, etc.
aériformes, ou fluide élastique, appelé gaz, Chirurgie ( école de ) sa fondation en
par Lavoisier, en 1770 et années suivantes. 1271.
La nomenclature nouvelle, créée par La- Chirurgie (Académie royale de) fondée
voisier, est adoptée en 1787. Système à Paris en 1731 elle tint sa première séance
des connaissances chimiques publié par publique le 18 décembre de cette même
Fourcroy en 1800. Application de cette année.–Constituée déunitivement par lettres
science aux arts mécaniques par Chaptal en patentes en 17M.
1807. Chlore: corps découvert en 177!t par Scheele;
Chine (empire de la). L'an 1122 av. J.-C., déjà, précédemment en 1773 Guiton de
commence !a 'troisième dynastie de ses em- Morveau s'en était servi comme moyen d'as-
pereurs, dite des Tcheott. C'est à- cette fa- sainissement.-En 1827, M. Ganoat indique
mille que le savant de Guignes rapporte le nne de ses propriétés thérapeutiques les plus
commencement de la véritable histoire de la importantes.
Chine. La dynastie impériale des Ta-tsin Chocolat: les Espagnols en adoptèrent l'u-
commence à l'an 258 av. J.-C. elle ne com- sage vers 1520; les Français vers le milieu
pte que six empereurs, qui ont régné 51 ans. du xvu" siècle.
–La dynastieimpériatedesHan commence l'an C/tOMttK, remarquable par plusieurs vic-
207 av. J.-C.; elle a régné pendant ~28ans et a toires des Polonais sur les T-urcs, en 1621,
eu 25 empereurs. Cette famille fut la restau- 1673, 1683, et par celle des Russes, le 8 août
ratrice des sciences chez les Chinois. Con- 1739.
quise par les Mogols ou Tartares en 1280. CA<Mt; prise aux Turcs par les Russes,
La dynastie des Mogols en est chassée en septembre 1788.
en 1368. En 1644, les Mogols on Tarta- CHOISEUL-STAÏNVILLE (Etienne Fran-
res s'en emparent de nouveau alors s'établit çois, duc de),ministre des affaires étrangères,
la dynastie impériale aujourd'hui régnante, de la guerre, de la marine, né en 1719, mort
et qui ne fut reconnue dans toute la Chine à Paris le 8 mai 1785.
qu'en 16M. Marc-Aurèle envoya des am- CHOISEUL-GOUFFIER (le comte Marie-
bassadeurs en Chine en 166. Les Romains Gabriel-Auguste de), célèbre ami des sciences
en envoyèrent d'autres l'an 28t. En 507, et des arts, né en 1752,. mort à Paris en
Kosroës, roi de Perse, envoya aussi une 1817.
ambassade dans ce pays.-On eu cite une au- CHOISEUL-PRASLIN ( Charles-Laure-
tre qui partit de Rome en 6~3. Les Porto- Hugues-Théobald, duc de), pair de France,
SC5 CHR CIM 8C6
auteur de l'assassinat commis sur la duchesse tembre 1626, succède à Gustave-Adolphe,
sa femme; né à Paris le 29 juin 1805 (10 son père, en i632, abdique le 16 juin 1654;
messidor an XIII, mort dans la même ville morte le 19 avril 1689.
le 24 août 1847. CHRISTOPHE (saint), eut la tête tranchée
CH01SY (François-Timoléon, abbé de), né en 250.
en 1644 à Paris, mort le 2 octobre 172t. CHRISTOPHE (Henri), roi d'Haïti, né à
Chollet (combat de), dans ta Vendée: où l'île de Saint-Christophe, le 6 octobre 1767,
furentbtessés à mort de Bonchamp et d'Etbée proclamé en 1805; mort en octobre 1820.
le 17 octobre 1793.-La ville dé Chollet avait CHRODEGANG (saint), évéque de Metz,
été évacuée, le 16, par les Vendéens. mort le 6 mai 766.
CHOPIN (René), jurisconsulte français, né C/tr<)me nouveau métal, dont Vauquelin
à Bailleul, près de la Ftèche, en 1537, mort signala les propriétés en 1797.
à Paris le 2 février 1606 C/M'<)n!eoa:~< son existence est découverte
CHORON (Alexandre-Etienne), directeur en 1821, dans l'île Nust, l'une des ites
du conservatoire de musique classique, né Shetland, par M. Mac Culloch.
le 21 octobre 1771, mort le 29 juin 183t. Chronique de Paros ou marbres d'Arundel:
C/Mr~rop/ne invention de cet art par tette chronique remonte à l'an 1582 av.
Thoinet-Orbeau, chanoine de Tongres, en J.-C.
1588. CHRYSIPPE, philosophe stoïcien, né en
C/:o<xem!~ (bataille de), gagnée sur le roi Cilicie, vers l'an 280 av. J.-C. mort en 207
de Prusse par les Autrichiens, le 18 juin av. l'ère chrétienne.
1757 CHRYSOSTOME (saint Jean), l'un des
CHOUDJA ED DHOULAH, vice-roi du Pères de l'Eglise, né à Antioche vers 344, ar-
Mogol, né à Delhy en 1727, mort le 27 jan- chevêque de Constantinople en 398; mort le
vier 1757. 14 septembre 407 l'Eglise célèbre sa fête le
Chrétiens persécutés pour la 4" ou la 5° 27 janvier.
fois, l'an 163 dep. J.-C., sous Marc-Aurète. CHURCHILL (Charles), poëte anglais, né
–5" persécution, l'an 202.–6% t'a') 235.- en 1731, mort en 1764.
7% l'an 250.–8% l'an 257.–9< l'au 272.–10", Chypre ou Cypre (royaume de), cédé, en
l'an 303; elle. fut violente et générale dans 1191, à Gui de Lusignan dont la postérité
l'empire romain. 11' en 361. Leur des- le conserve jusqu'en 1489.
truction au Japon, le 12 avril 1638. Chypre (bataille navale de), gagnée sur les
Christ (chevaliers du) établissement de cet Perses par. les Athén.iens, de 470 à 450 av.
ordre en Portugal par Denis le Libéral, roi J.-C.
de ce pays, en 13t8: il est confirmé par le Chypre; prise de cette île par Ptotémée-
pape Jean XXII, en 1320. Soter, l'an 313 av. J.-C.-Catherine Cornaro,
CHRISTIAN I". roi de Danemark, élu en dernière reine de cette lie, la cède, en 1489,
1448, institue l'ordre de l'Eléphant en 1478, aux Vénitiens, qui la gardent 82 ans.–En-
mort en 1481. tevéeaux Vénitiens par les Turcs, en 1571.
CHRISTIAN !I, dit le CfM~, né le 2 juillet CIBBER (Colley), acteur et auteur anglais,
1481, roi de Danemark en 1513, de Suède en né à Londres en 1671, mort le 12 décembre
1520, déposé en 1523; mort le 24 janvier 1757.
1559. CICERON (Marcus Tullius Cicero), célèbre
CHRISTIAN III, né en .1503, monte sur le orateur romain, né à Arpinum dans le pays
trône de Danemark en 1534, couronné en de Labour, en Italie, le 3 janvier de l'an 105
1536 mort le 1" janvier 1559. av. J.-C.; assassiné l'an 43 av. J.-C.
CHRISTIAN IV, roi de Danemark, né le CICOGNARA (Léopold, comte), amateur
12 avril 1577, successeur en 1588 de Frédéric éclairé des beaux-arts, né à Ferrare le 26
H, son père mort le 28 février 1648. novembre 1767: mort à Venise le 5 mars
CHRISTIAN V, élu souverain de Danemark 1834.
en 1670, mort le 4 septembre 1699, âgé de C1D (le), dont lé vrai nom était .Rodr!</Me
54 ans. Dias de Bivas, héros castillan, mort en 1099.
CHRISTIAN VI, né le 10 décembre 1699, Cter<ye Pascal: le PpM<t/!ca< en attribue
roi de Danemark en 1730, mort te 6 août l'institution au pape Zozime, élu en 417. Le
1746. cardinal Baronius la fait remonter encore
CHRISTIAN VII, né le 29 janvier 1749, plus haut.
proclamé roi le 13 janvier 1766, mort le 13 CIMABUÉ (Giovanni), restaura-
mars 1808. peintre,
teur de la peinture en Italie, né à Florence
CHRISTIAN VttI, roi de Danemark, né le
en 1240; mort en 1310, âgé de 70 ans.
18 septembre 1786, mort à Copenhague le 20
OMAROSA (Dominique), musicien, né à
janvier 1848.
ville de Norwége, brûlée en N;)ples en 1754, mort à Venise le 11 janvier
Christiania, 1801.
1567, et rebâtie en 1614.
CHRISTINE (sainte), vierge, souffrit le CtM&t'M: sont exterminés par Marius dans
les champs Raudiens, près de Verceit,te 30
martyre sous l'empereur Dioclétien. L'Eglise
cétébre sa fête le 24 juillet. juillet, l'an 101 av. J.-C.
CHRISTINE DE P1SÀN, femme auteur, née CIMON, général athénien, fils de Miltiade,
à Venise vers 1365. mort au siège de Citium, dans t'!io de Chypre,
CHRtSTINE, reine de Suède, nee le 18 sep- l'an 449 av. J.-C.
se? DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. 868
Cinabre on Vermillon: sa fabrication par Dijon, en 1075, par saint Robert, at)bé de
Desmoutins, en 1819. Motesme. Les religieux s'y établissent en
C!nctttMa<! (ordre des ): il fut institué aux 1098, un dimanche des Rameaux, et dix ans
Etats-Unis d'Amérique, le H avril 1783. après, la renommée de Cîteaux s'étendait
CtNCINNATUS, célèbre romain, fameux dans tout l'univers.
guerrier laboureur, qu'on arracha de la Citoyen /r(M!pa!ta définition de cette
charrue, l'an de Home 293 [Ml av. J.-C.), qualification se trouve dans la constitution
pour être consul; puis l'an de Home 296 (M8 de 179t, dans celle de 1793, dans celle de l'an
av. J.-C.), et l'an de Rome 316 (438 av. t.-C.), H! ( t795). Les mois citoyen, citoyenne
pour être dictateur. furent substitués à moMSteMf et madame, et
CtNNA (Lucius-Cornelius), étevé au con- cette mode eut faveur jusqu'au 18 brumaire
sulat, l'an 665 de Rome. (9 décembre 1799).
CINQ-MARS (Henri Coiffier de Rusé, mar- Ciudad-Rodrigo prise de cette ville par
quis de), grand écuyer de France, né en 1620, les Français, le 10 juillet 1810.
eut la tête tranchée le 12 septembre 1642. Civeaux(bataillede), remportée par Clovis
C<K<y~ates de ~Votre-~e~MeMf (la fête des) sur Alaric ii, vers la fin du ve siècle.
elle est fixée au vendredi après les Cendres. CtM<a-Ca~e~<!Ha ( bataitie de) gagnée sur
Circassie, pays d'Asie: subjuguée par les les Napolitains par le général français Mac-
Huns au ve siède de l'ère chrétienne, et plus donald, le décembre 1798
tard par les Khazars avec lesq'uels ses habi- CtMta-Fecc/na, fortiSée par.e pape Urbain
tants furent incorporés jusqu'au xu" siècle.- VIII, de 1623 à 16~. Capitule et se rend
Au commencement du xme, conquise par aux Français, le 7 mars 1799.
Balou-Khan, petit-fils de Gengis-Khan.–A CLA1RAUT ( Alexis-Claude ), géomètre
la fin du x)V, crvahie et dévastée par Tamer- français, né à Paris en 1713, mort en 1765.
tan.–Dépendanteencore dela Géorgie au xvt* CLAIRE (sainte), viergeet abbesse, morte
siècte.–Soumise au tzar de Moscovie vers !e11 août. 1253, âgée de 60 ans. L'Eglise cé-
1560, elle repasse sous le patronage des khans lèbre sa mémoire le 1~ août.
de Crimée, au commencement du xvH'siôete; CLAIRON ( Claire-Josèphe Leybis de la
mais en 1708, elle s'insurge et se place sous Tude, dite Mite), actnce (rançaise,née dans
la protection de la Porte-Ottomane.–Enfin les environs de Condé en Flandre, en 1723,
en 1783, par suite des conquêtes de la Russie, tuorte te 18 janvier 1803.
la Circassie est incorporée à ce vaste empire. Clairvaux: ordre religieux fondé par saint
Circenaes (jeux) institués en ['honneur Bernard, en 1115, et dont il fut te premier
de Neptune par le roi Evandre ils furent ré- abbé.
tablis par Romulus, vers l'an du monde CLAPPERTON ( Hugues ), voyageur cétc-
3258 (7M av. J.-C.).–t.'t-mpereurAdri.;n bre, né en Ecosse en 1788, mort vers 182~
en inventa de nouveaux,de 117 à 138 de l'ère ou 1825 dans les déserts de l'Afrique.
chrétienne. CLARAC ( Chartes-Othon-Frédéric-Jean-
Circoncision de ~Votfe-tet~Me'tr cette fête Baptiste, comte de), antiquaire, membre de
qui se célèbre le 1'" janvier, est indiquée sous Hnstitut, né à Paris en 1777, mort dans la
le titre d'~e<aoe ~e~~Vutt~ùe de ~Vooe-~e: même ville le 20 janvier 18t7.
gneur, dans un livre liturgique de l'Eglise
m CLARENDON ( Edouard Hyde, comte de ),
romaine du v siècle. homme d'Etat anglais, né en 1608 dans le
Cire d'Espagne composition résineuse, Wiltshire; mort le 10 décembre 167~ à
~inventée, dit-on, par un Français nommé Rouen.
Rousseau, vers l'an 16M suivant d'autres, C/ar!ca<i'oM et pun/tca~ùM des <'OMa' fil-
cette invention serait ptus vieille d'un siècle. tres in ventés à cet effet par Smith, Cuchet et
Cirque-Olympique, à Paris. Dès 1780, l'an- Montfort, en )SOt.
glais Asttey avait fait construire un manège C/ortMe~e, instrumentde musique, inventé
dans .la rue du Faubourg du Temple.- à Nuremberg vers l'an 1710.
L'ouverture du cirque de Franconi dans les Clarisses ou Second ordre, fondé par saint
rues Mont-Thabor et Saint-Honnré, n'eut François d'Assise en 1212.
lieu qu'en 1807.–L'étabhssement fut trans- CLARRE ( Samuel ), philosophe angtais,
féré au faubourg du Temple le 8 février né à Norwich le 8 octobre 1675, mort en
1817, et incendié en )826. On en recou- 1729.
struisit immédiatement uu autre sur te boute" CLARKE (Henri-Jacqucs-GuiUaumc), duc
vard du 'l'emple. de Feltre, marécha) de France, et ministre
CISALPIN (André), philosophe, médecin et de la guerre sous Napoléon et sous Louis
naturaliste itatien..mort le 2~ mars 1603. XVIII ne à Landrecics le 17 octobre 1765,
Cisalpine république), instituée en 1796 mort le 28 octobre 1818.
par te généra) Bonaparte; elle avait été re- Claude (Saint-): cette ville fut presque en-
connue indépendante par les traités de Cam. tièrement détruite par le teu, en 1799.
po-Formio et de LunéviHe, en 1797 et 1802., CLAUDE I" (Tiberius Drusus), oxpereur
Les événements de 1814 mirent Sn à son romain, né à Lyon 10 ans av. t'ère chrétienne
existence. ou te 1~' août de l'an 7~ de Rome, parvint au
Cistella (combat de) en Espagne, où les trône l'an M de J.-C., meurt l'an 5~ de J.-C.
Espagnols furent battus par les Francais, le âgé d'environ 65 ans.
5 mai 1795. CLAUDE U ( Marcus Aurelius Flavius ),
C~<MM.Eordre de ), fondé à 4 tieucs de empereur romain, r.é en 21~ proclamé par
S69 CLE CLE 8?0
t'armée en 268, mort de la peste en 270. PAPA, célèbre compositeur de mastque du
CLAUDE (saint), chanoine et évoque de commencement dn xvi~ siècle; mort avant
Besançon, né en Bourgogne, mort abbé de l'année 1540, était premier maitro de cha-
St.-Oyan en 703, âgé de 99 ans. pelle de Charles-Quint.
CLAUDE (Jean), savant théologien .pro- CLEMENT (Jacques), dominicain, assas-
testant, né à la Sauvetat près de Vitteneuve- sin de Henri Ht, roi de France, mis à mort
d'Agen, en 1619. mort à La Haye en 1687. le 1" août 1589.
CLAUDJEN (Ctaudius ), poète romain, fto- CLEMENT ( dom François savant béné-
rissait dans le iv" siècle. dictin, auteur de l'Art de t)~t'~r ~M JatM,
Clavecin oculaire, inventé par te P. Caste), néâBèze en Bourgogne, le 7 avril 171~,
vers le milieu du xvm" siécte. mort le 9 mars 1793.
C/aM-Lyre, 'instrument ide musiqoe, in- CLEMENT ( Jean- Marie.Bemard .), criti-
venté vers 1820, à'Londres, par un artiste que, né à Dijon le 25 décembre 174.2, mort à
nommé Balteman. Paris le3 février 1812.
CLEAN!)HE, .philosophe stoïcien, florissait CLEMENTI (Muzio), pianiste et composi-
environ 240 ans av. J.-C. teur renommé, né à Rome eu i7M),mortà à
CLEMENCE ISAUKE, ~ittustre toulousaine, Londres vers 1830.
fit revivre, à la un du xVe siécte, l'amour des CLEOMENES, sculpteur athénien, auteur
lettres dans sa patrie, en ravivant tes jeux de la célèbre ~~nm de Médicis, florissait
floraux. dans !a 153° ou 15~" olympiade, sur la fin du
CLEM-ENCET~D. Charles ), savant béné- Vt° siècle de Rome.
dictin de 'la congrégation de Saint-Maur, né CLEOMENEi~, roi de Lacédémone.règno
à Painblanc, diocèse d'Autun, en 1703, mort en 1519 av. J -C.–CL~OMÈNE !l!, règne vers
le 5 avril 1778. l'an 371 av. J.-C.–CLÈOMÈNE 111, [nonte
CLEMENT D'ALEXANDRIE (Titus Flavius sur le trône de Sparte en 330 av. J.-C.
Clemens), honore comme un saint,quoiqu'il CLEOPATRE, reine d'Egypte, morte l'an
ne figure pas surle Martyrologe romarn, ap- 30;)v. J.-C. âgée de 39 ans.
parttent à la fin du u'= siècle de t'Egtise et.aux Clepsydre ou hortoge d'eau inventée
premières années du n~ mort en 217. dit-on, par Hermès ou le Mercure grec, vers
CLEMENT ler (saint),pape,suceèdeà saint l'an 18~6 av. J.-C.-On dit qu'elle fut inven-
Anactet l'an 91; mort t'an 100. tée en Egypte vers l'an 250 av. J.-C.
CLEMENT li, évoque de Bamberg, élu pape CLERFAYT (François-Sébastien-Chartes-
en lOM, mort le 9 octobre 10M. Joseph de Croix comte de), fetd-maréchat
CLEMENT IH, pape le 19 octobre 1187, autrichien, néenH:<inauttel~octobrel733,
mort le 27 mars 1191. mort à Vienne en 1798.
CLEMENT IV (Guido de Foutque), né au Clergé de France (assemblée générale du)
commencement du xuf siècle, étu .pape à Pé- en 1682, dans laquelle on accorde au roi ta
rouse le 5 février 1265, mort-te 29 novembre régale dans toutes les églises et sur tous les
1268. bénéfices de France.
CLEMENT V, pape, né à Villandreau, dio- Clernaont, viHe de l'lie de France, prise et
cèse de Bordeaux élu le 13 juin 1305, mort brûlée, en 1359, par tes Anglais.
le 12 avril 1312. C/e'tHOM~-FerraMd (Puy-de-Dôme) -prise
CLEMENT (Pierre-Roger) Limousin, doc- de cette ville par les Vandales en M8.–Sac-
teur de Paris, 6iu pape le 7 mai 1342, mort à cagée par les Romains en 412. Assiégée
Avignon le 6 décembre f352. sans succès par les Visigoths en ~73.–Prise
CLEMENT VII, pape, élevé à la chaire par Thierry, fils naturet de C'"vis,.en507.
poxtificateto 17'novembre 1523, mort le 26 –Ravagée et détruite par les Normands en
septembre i53~. 853. En 1095, siège du concile "ù fut dé-
CLEMENT VHtt( Hippolyte Atdobrandini), cidée la première croisade.–Réunie à'ta cou-
élu souverain pontife ie 30 jatt~icr 1592, mort ronne en 12t2.–Autrefois capitale du co'nté
le 5 mars 1605, âgé de 69 ans. d'Auvergne. La cathjdrate de cette ville
CLEMENT IX. (Jules de RospigHosi), pa.pe, fut bâtie au ve siècle par saint Namalius, évé-
né à Pistoie en Toscane, en 1600, éiu le 20 que d'Auvergne. Les états généraux de
juin 1667, mort te 9 décembre 1669. France s'y assemblèrent en 137~.
CLEMENTX(Jean-Baptistc-EmiteAttieri), Clermont, ville de Picardie .issiégéc par
ctevéa àla tiare le 29 avnt 1670, mort le 22 le maréchal de Boussac en 1~30.–Prise par
juillet 1676, à 86 ans. les Anglais en H3<t.–La Rire la reprit elle
CLAMENT XI ( Jean-Fraoçois Atbani ), fut rendue end437, pour la rançon du mémo
pape, né àPesuroen 1649, élu te2~no~em- La Hire.- En 1569, Chartes IX t'aticna en
bre n00, mort le 17 mars 1721. faveur du duc de Brunswick, pour 360,000
CLEMENT XII ( Laurent Corsini ), pape livres. Henri IV ia prit sur la Ligue en
en 1730, mort le 6 février 1740, âgé (le 88 ans. 1595.
CLEMENT XIII ( Charles Rezzonico), né à Clermont (cottége de), ouvert à Paris par
Venise en 1693, étu pape'tc6juittet 1758; les jésuites en 1618.
mort le 2 février 1769. Clèves. Ce pays eut, jusqu'au commencement
CLEMENT XIV ( Jean.Vincent-Laurent du xv! siècle, des comtes, puis des ducs.-
Ganganet)! ), pape, né te 31 octobre 1705, En 180~, te consut Bonaparte, devenu l'em-
élu le 19 mai 1769, mort te22 septembre 1774. pereur Napotéon, donna tes duchés de Clè-
CLEMENT Jacques ) ou CLEMENT NON- vcs'et de Berg à son beau-ffère Joachim Mu.
t!7t D!CT!ONNAtRE DE CHRONOLOGIE 8~
rat.–Ces Etats retournèrent à leurs anciens 11 novembre 1751, à Singly près Mézières,
maîtres après 181~ et 1815.-Aujourd'hui, le. mort à Cayenue te juin 1801.
duché de Clèves fait partie de la monarchie CLOVtSI", premier roi chrétien de France,
prussienne. né en M5, monta sur le trône en Ml, et fut
C~t'Mt'~MM médicales publiques.. Leur origine baptisé en M6 mort en 511.
date de Boerhaave, mort en 1738.-A son CLOVIS H règne sur la France en 638,
exempte, Stoll en établit à Vienne, de 1776 à meurt en 655, à 23 ans.
1788.-Dans les premières années de ce siè- CLOVIS Ht, roi de France en 691, mort en
cle, Corvisart, médecin de Bonaparte, établit 695. âgé de 1~ ans.
une clinique à l'hôpital de la Charité, et C7tt& Leur établissement à Paris et dans
surpassa ses modèles. p!usieurs provinces, au commencement de
Clissau (bataille de), gagnée par Charles 1789. Furent rouverts en février 18~8.
XII, roi de Suède, sur Auguste, roi de Polo- Cluny (congrégation de), de l'ordre des
gne, en 1702. Bénédictins, fondé en 910.-La règle de cette
CLISSON (Olivier, sire de), connétable de congrégation est recueillie par le frère Her-
France, né en 1336, mort en 1~07. nard en 1067; elle est en tête de la Biblioth.
CLIVE (Robert, lord), gouverneur du Ben- Cluniacensis. Le meilleur texte se trouve
gale, né en 1725 à Styche, comté de Shrop, dans le Spicilegium de D.D'Achéry, tom. IV,
mort en 177~. aux preuves, 9.
Cloches, inventées par le roi de Chine, Cnide, dans la Doride (bataille de), où la
Hoang-ti, l'an 2G01 av. J.-C.-On commence flotte lacédémonienne fut battue par les for-
à s'en servir, en Bourgogne, pour les églises, ces combinées du roi de Perse et des Grecs
en 615.-Etablissement de leur usage dans alliés, l'an 39~ av. J.-C.
les églises en 605.–Commencèrent à être en COBËNTZHL (le comte Louis de), homme
usage dans tout l'Occident vers 615. d'Etat, né à Bruxelles le 21 novembre 1753,
CLODION, dit le Chevelu, roi de France, mort à Vienne le 22 février 1808.
mort en tt7. Coblentz ville prussienne devient, en
C<os<er-Camp, près de Rhinberg en West- 1791 et 1792, le rendez-vous des émigrés
phalie. Les Français y battirent les Hano- français.-Prise par l'armée républicaine, le
vriens en 1760. 23 octobre 179~.
Closterseven (capitulation de), conclue en- COBOURG (Frédéric-Jonas, duc de Saxe-),
tre les Français et les Hanovriens, le 10 fetd-maréchat au service d'Autriche, né en
août 1757. 1737, eut, en 1793, le commandement géné-
CLOTAIRE I", roi de France, né en M7, ral de l'armée dirigée contre la République
règne en 5b8, meurt en 561. française mort en 1815.
CLOTAIRE II. règne en 584, meurt en Cocardes. Elles ne datent que des dernières
628. guerres du xvns siècle. --Les chapeaux de
CLOTAIRE Ilf, règne en 655, meurt en l'armée francaise furent décorés de cocardes
670. dé papier dans la guerre de 1688.El!es ne
CLOTAIRE IV, monte sur le trône en devinrent d'un usage plus général que de
717; mort en 720. 1700 à 1710.
CLOTILDE (sainte), reine de France, Cochenille, est apportée d'Amérique en Eu-
morte le 3 juin 545. Sa fête est le même jour rope en 1510.
de chaque année. Cocherel (bataille de), où Duguesclin battit
CLOUD ou CLODOALD (saint), prêtre, né les Anglais et les Navarrois, le 16 mai 136~.
en 522, mort à Nogent vers 560 est nommé COCHIN (Henri), avocat au Parlement de
dans le Martyrologe sous le 7 septembre. Paris, né dans cette ville le 10 juin 1687,
CLOUD (Saint-), Bourg très-ancien du dé- mort le 24~ février 174.7.
partement de Seine-et-Otse.–Réduit en cen- COCHIN (Jacques-Denis), docteur de Sor-
dres par les Anglais en 1358.-Sous Louis bonne, curé de Saint-Jacques-du-Haut-Pas,
XIV, le duc d'Orléans, son frère, fit cons- fondateur de t'hopitat qui porte son nom né
truire le château et dessiner le parc, et mou- à Paris tel" janvier 1726, mort )e3juinl783.
rut dans cette résidence en 1701.-Le château Cochin. Les Hollandais s'emparent de cette
resta dans la maison d'Orléans jusqu'en ville des Indes en 1662.
1782. La reine Marie-Antoinette en fit l'ac- Code Théodosien. La rédaction en est or-
quisition alors.-En 1793, le château et le donnée par Alaric, roi des Visigoths, en 506.
parc devinrent propriétés nationales.-Ce fut Code Jttif~nteK. Il est achevé et publié le
là qu'eut lieu le coup d'état du 18 brumaire. 16 avril 529.
-Napoléon avait embelli cette habitation
royale; mais en 1815 ette fut dégradée par les Code Mon~ac ou Code Mtc/tau~, fut pu-
Prussiens.-La Restauration hérita du Saint. blié en 1629.
Cloud impérial; ce fut là que, le 29 juillet Code Louis ou Code d<!Louis XIV. Ordon-
1830, elle reçut l'M«tma<Mm de la Révolu- nances qui le composent Pour la procédure
tion. Depuis lors, le château de Saint-Cloud civile, année 1667; pour les évocations,
fut au pouvoir de la royauté du 9 août 1830. 1669 pour les eaux et forêts, même année;
-En février 18t8 le château et le parc de pour la procédure criminette, 1670; pour la
Saint-Cloud redevinrent propriétés natio- juridiction de la ville de Paris, 1672; pour
nales. le commerce, 1673 pour les gabelles, 1680;
CLOUET, chimiste et mécanicien, né le pour la marine, 1681; pour ta'policc des
875 COL COL 874
nègres,1685: pour les fermes, 1687; pour la Collatie prise de cette vitted'Jtntie par
juridiction ecclésiastique, 1695. Aruns Tarquin, depuis surnommé Collatin t
Code de Louis J~F renferme, entre autres t'an610av.J.-C.
ordonnances importantes, celle des dona- Co~e~e royal de France est fondé par
tions, de 1731; celle des faux, de 1737; celle François ler en 1530.
des substitutions, de 1747 celle des testa- COLLE (Charles), vaudevilliste, né à Paris
ments, de 1735. en 1709, mort le 3 novembre 1753.
Code ~VopoMoK.–Le f~ titre du Code civil COLLET (Pierre), docteur et professeur de
fut décrété le 5 mars 1803, et le dernier le 30 théologie, né à Ternay, le 6 septembre 1693,
mars 1804.–Le Code de procédure civile est mort )e 6 octobre 1770.
de la session de 1806.-Le Code de commerce COLLETET (Guillaume), l'un des premiers
est de 1807.-Le Code d'instruction crimi- membres de l'Académie française, né à Paris
fte~e, de 1808; et le Code peno7, de 1810. en 1598, mort dans cette ville le 11 février
Louis XVIII ordonna, te 17 juillet 1816, la 1659.
correction des dénominations, expressions et COLLETTI (Jean), célèbre homme d'Etat
formules de l'Empire. grec, né à Saraco en 1788, mort à Athènes le
Codes. Celui de l'empereur Théodose le 12 septembre 184.7.
ïeune,.publié en 438. Collier (ordre du), institué en 1355 par
Codiciles. Leur usage est introduit par Amédée, comte de Savoie.
l'empereur Auguste, l'an 7 av. J.-C. Collier (procès du), eut lieu en septembre
COEUR (Jacques), célèbre négociant sous 1785.
Chartes VII, roi de France, mort vers 1456. COLLIN D'HARLEVILLE (Jean-François),
Cognac (Ligue et Assemblée de), formée auteur dramatique, né à Mévoisins près
contre Charles-Quint par François I", le 21 Chartres, le 3 mai 1755, mort à Paris en 1816.
u)ail526. COLLINS (William), poëte anglais très-
1 Cognée.On attribue son invention à Dé- estimé, né à Chichester en 1721, mort en 1765.
dale, vers l'an 1301 av. J. C. COLLINS (Witttam), habile peintre an-
COHORN (Menno, baron de), célèbre in- glais, né à Londres en 1788, mort à Hyde-
génieur hollandais, né en 1641, mort le 17 Park-Garden le 17 février 1847.
janvier 1704. Co~o~Me de Poissy. Voyez Poissy (collo-
Co:Mres. Inventions des bonnets et des quede).
chapeaux en France, en 1449 ils remplacent COLLOT D'HERBOIS (J.-M.), fameux ré-
les chaperons et les capuchons. volutionnaire, mort le 8 février 1796.
Coïmore, ancienne ville du Portugal, fut, Colmar n'était qu'un village qui fut réduit
suivant Pline, bâtie par les Romains, 300 en cendres en 1106.-En 1220, le bailly Vœl
ans av. J.-C.-Elle est célèbre par son uni- fe! t'éteva au-rang de ville; son enceinte
versité, fondée en 1290 par le roi Denis, le fut agrandie en 1282. En 1552, elle fut en-
Louis XII du Portugal. tourée de tours.et de fortifications. Les
COLALTO ( ), acteur de la Comédie Suédois s'en emparèrent en 1632. Louis
italienne, mort le 5 juillet 1778, âgé de 65 ans. XIV la prit en 1673, et en fit raser les for-
COLARDEAU (Charles-Pierre), poète fran- tifications.–Ette a été réunie à la France en
çais, né à Janville en Ortéan-jis, en 1732, 1697 par la paix de Ryswick.
mort le 7 avril 1776. Colmar (conspiration de); est découverte
COLBERT (Jean-Baptiste), ministre et se- en juin 1822.
crétaire d'Etat sous Louis XIV, né à Reims COLOCOTRON! (.), ministre du royau-
en 1619, mort en 1683. me de Grèce, mort en janvier 18~9.
COLBERT (Auguste, comte de), général Cologne, capitale de la province rhénane
français, tué en Espagne le 3 janvier 1809. de Prusse fondée, suivant quelques auteurs,
Colchester, ville d'Angleterre, soutint, con- l'an 32 avant J.-C.- Est prise et détruite par
tre t'armée du parlement, en 1648, un siège tD les Francs en 355. Sa cathédrale fut com-
mémorable. mencée en 12M, et achevée seulement en
.COLEBROOKE (Henri Thomas), célèbre 1M9.–Fondation de son université en 1358.
linguiste, né i Londres, le 15 juin 1765, Les fortifications de cette ville sont rasées
mort dans la même vitte,t& 10 décembre 1837. par ordre du roi de Prusse, le 26 juin 1816.
COLERIDGE (S. J.), poëte anglais, né COLOMB (Christophe), cétèbre navigateur,
en 1773 dans le Devonshire, mort près de né en IMd, à Cuccaro, dans le Montferrat,
Londres le 25 juillet 1834. découvre l'Amérique en H92; mort à Valla-
COLIGNY (Gaspard de), amiral de France, dolid le 8 mai 1506.
né le 16 février 1517 à Châtitton-sur-Loing, COLOMBAN (saint), abbé, né vers !e mi-
tomba le premier sous les coups des assas- lieu du vi" siècle; mort à Bobio le 21 no-
sins de la Saint-Barthétemy, le 24 août 1572, vembre 615. It est nommé en ce jour dans le
Colisée,de Rome, monument imposant de la martyrologe romain..
grandeur romaine, fut construit par Auguste, COLOMBE (sainte), vierge, souffrit le mar-'
!verst'an20av~J.-C. tyre à Sens, sous AuréHen, en 273..
Colisée de Paris, monument ridicule, qui COLOMBE (sainte), née à Cordone dans le
avait été construit (1769-1771) près du fau- n" siècle, souffrit le martyre en 853. On cé-
bourg Saint-Honoré. Cette espèce de théâ- lèbre sa fête le 17 septembre.
tre tombait en ruinps en 1783; il fut démoli Colombie formation de la république do
en 1784. ce pays, te 17 décembre 1819. Une cuusti-
DtCTtOKN.DE CHRONOLOGIE. 28
875 DICTIONNAIRE DE CHRONOLOGIE. 876
tution est donnée à ce pays, le 1" janvier théologien protestant, né en Moravie en
1822, par Botivar, libérateur. 1592, mort en 1672.
COLONIA (Dominique), jésuite, né à Aix Comètes l'an 619 av. J.-C., on observe
en 1660, mort à Lyon le 12 septembre 1741. pour la première fois la comète périodique
Colonies anglaises en Amérique leur ori- qui reparut à la mort de Jules-César, et dont
gine le 2 novembre 1608. on croit que la période est de 575 ans.-L'an
Colonies françaises le 8 janvier 1817, dé- 1173 av. J.-C., il s'en montra une aux envi-
fense d'y introduire des noirs de traite. rons des Pleïades, qui traversa la partie sep-
Co~ontMdes celle de l'église de Saint- tentrionale du ciel et disparut vers le cercle
Pierre, à Rome, fut commencée en 1661, le arctique.
25 août, sous la direction du célèbre Bernini. COMINES (Philippe de), historien, né en
Voyez Louvre. Flandre en H45, mort en Poitou le 17 octo-
Colonne 7'ro/atie à Rome construite par bre 1509.
Apollodore, l'an 108 de notre ère. Com:'<e de t'a~~M6~c établi par les dé-
Co~aîM anglais, massacrés par les Améri- crets des 18 mars ut 6 avril 1793.
cains, en Virginie, le 22 mars 1622. Commanderies de /'ord'e de Malte insli-
Colosse de Rhodes. Voyez Rhodes. tuées vers le milieu du xin" siècle.
Co<Mm&Mm, métal sa découverte par Commémoration de saint PaM< cette fête a
Ha'chett en 1802. été fixée par l'Eglise au 30 juin de chaque
COLUMELLE (Lucius-Junius-Moderatus), année, pour honorer d'un culte particulier
le plus savant agronome de l'antiquité, né à l'~pd~re des nations.
Cadix, vivait en l'an 42 de J.-C. Commemor(t<tOM des morts OM des fidèles
Co'n&M<ou duel judiciaire aboli en France trépans cette sotennité, instituée en 998
par saint Louis en 1261. Une déclaration par saint Odilon, abbé du monastère de Ctu-
générale du 6 avril 1333 défendit formelle- ny, ne tarda pas à être adoptée dans toute
ment aux juges d'autoriser le combat judi- l'Eglise. Elle est célébrée annuellement le 2
ciaire. Cependant, en 1386, le parlement novembre.
de Paris ordonna un duel entre deux sei- CommcMdes furent instituées, dit-on, en
gneurs mais ce fut le dernier. faveur des ecclésiastiques chassés de leurs
Combats célèbres d'Arques, le 21 sep- bénéfices par les Sarrasins, sous le pontificat.
embre 1589; d'Arcis-sur-Aube, 20 mars de Léon IV, de 8M à 855.
<8t4; de Bassano, 8 septembre 1796; de Commerce dès 1639, la tenue des livres de
Bténau, 7 avril 1652; de Brienne, 29 jan- commerce, d'après la méthode italienne, était
vier 1814;–de Champ-Aubert, 10 février généralement pratiquée à Londres. La
1814 de Château-Thierry, 12 février 1814; compte par livres, sous et deniers, était éta-
–de Chiari, 1" septembre 1701 ;-d'E !chin- bli en France dès l'année 755.
gen, 14 octobre 1805; -d'Exiles, 18 juillet Commercy, ville de la Lorraine oblint )o
1745; du faubourg Saint-Antoine, 2 juillet titre de commune en 132~. Charles-Quint
1652;–de Fontaine-Française, 5 juin 1595; l'assiégea en 1554..
de Lexington, 19 avril 1775; de Mont- Commues, pays de l'ancienne Gascogne,
mirait, 11 février 1814 f– de Montereau, 18 qui, après avoir longtemps appartenu aux
février 1814; de Nangis, 17 février 1814; ducs d'Aquitaine, eut des comtes particuliers
-et prise de Parme,2 mars 1814; et prise jusqu'en 15~8, époque de sa réunion à la
de Ratisbonne, 23 avril 1809; el seconde couronne de France.
journée de Rhinfeld, 3 mars 1638 -de Rieti, Cf?MtM!ssaîres-prt'setfrs de Paris créés par
? mars 1821; de Roveredo, 4 septembre une loi du 13 ventôse an IX (4. mars 1801).
1796; de Saint-Cast, 4 septembre 1758; Commissaires de police leur institution
de Saint-Dizier, 26 mars 1814; de Saint- remonte à un édit du mois de novembre 1699.
Georges, 15 septembre 1796; des Thermo- COMMODE (Marcus-j~Etius-Aure)ius), em-
pyles, 7 août 430 av. J.'C. des Trente, 27 pereur romain, né l'an 161 de J.-C., élu l'an
mars 1351; de Vauchamps, 14 février 180, mort l'an 192.
1814; de Veillane, 10 août 1630; de Communes leur insurrection en Espagne,
Wracbawice, avril 1794; de Znaïm 12 le 5 juin 1520.
juillet 1809; naval de l'Ecluse, 22 juillet Communes d'Angleterre s'emparent du
13~0 de Tchesmé, 5 juillet 1770; pouvoir législatif vers 14.61.
d'Ouessant, 27 juillet 1770. Communes leur introduction dans le par-
Cdme Fondation de cette ville par les lement anglais, le 22 juin 126~; et, suivant
Gaulois, vers l'an 600 av. J.-C. quelques historiens, seulement en 1295 ou
Comédie: t'invention de cet art est généra- 1296.
lement attribuée à Aristophane, qui floris- Communes de FroHce troisième ordre
sait dans le v siècle av. J.-C. Elle s'intro- formé dans l'Etat, par suite des croisades qui
duit à Rome, l'an 714 de cette ville (135° eurent lieu dans les x:* et xu° siècles.–Elles
olympiade). En France, elle date du roi sont admises dans les états généraux, sous le
Charles V, mort en 1380. nom de 7'ers-~<ct<. en 1303.
Comédie-Italienne (théâtre de la) fondé CommMmtcaH<s c'ét.tit le nom d'une secte
en 1683; c'est tui qui a préparé les voies à d'anabaptistes du xvi'' siècle.
t'Opéra-Comique en France. Voyez Opéra- Communion ce fut au xnr siècle que
Comtt/Me. t'Ëglise commença à la donner aux Cdètes,
COAiHNIUS (Jean-Amos), grammairien et sous l'espèce du pain seulement. J
X77 CON CON 878
Comorn, belle et grande ville de la basse Concert sptft~Me~. Le premier exécuté à
Hongrie aujourd'hui c'est une ville toute Paris date du 18 mars 1725.
nouvelle, bâtie à peu de distance de l'an- Conciles. Villes et pays qui ont été le siège
cienne, ruinée en 1763 par un tremblement de conciles nationaux et provinciaux.
de terre. Soutient un long siège contre les Afrique et Carthagc, en 390, Ml, M3, &05,
troupes autrichiennes en 18M. M7, M9, 4.84., 525, 534~, contre les monothé-
Compagnie anglaise des Indes établie en lites en 6t6. Agde, pour la discipline, en
1600 par la reine Elisabeth. 506.-Aix en Provence, en 1585 et 1612.
Compagnie hollandaise des Indes occidenta- Aix-la-Chapelle, en 802, en 809, en 817, en
les sa formation en 1717. 836, en 860, en 862, enl022.–A)by, en 1254..
Compagnie hollandaise des Indes onen<a~e~ Alexandrie, en 315, ~19. 362, 398, MO. M2
fut étabtie en 1602. et 633. Allemagne, en 7~5, 759 et 1225.
Compagnie française des Indes instituée Altino, en 802.-Ancyre ou Angouri, en 314.
sous Louis XIV, en t66~, par les soins de et 357.-Angari, en 391.-Angers, touchant
Colbert. Son affaiblissement, en 1712. la discipline ecclésiastique, en 4~53, 1365,
Son extinction, le 8 avril 1770. Rétablie le 1448.–Angleterre, en 679; sous saint Dun-
14. avril 1785, par arrêt du conseil du roi, stan, en 973; en 1072, où l'on confère la
elle fut enfin supprimée par décret de l'As- suprématie à l'archevêque de Cantorhcry
semblée constituante du 1~ août 1790. en 1074~et 1075 en 1095, en 1237, à Lon-
CoMpM l'invention de cet instrument re- dres, pour la réfurmation de l'église d'Angle-
monte à Icare ou Perdix, neveu de Dédite, terre en HO~ et 1405.–Antiochc, contre
vers l'an 1290 av. J.-C. Fabius, en 252 contre Paul de Samosate, en
Compas de proportion son invention en 265 et 272; assemblée convoquée par les
166~. ariens, en 344 pour l'ordination de Métcco
Compassion de la sainte Vierge cette fête, comme évêquc en 361 en lt42.–Aquitée,
appelée aussi ~Vo<re-Z)ftmede Pitié ou des Sept en 381, 553, touchant les trois chapitres, en
J9oM~t<rs, fut instituée en 1M3 par un con- 698, en 1184.–Aragun, en 1062.1408 et
cile assemb!é à Cologne. On la céièhre en 1M9.–Arabie, en 2M.–Artes, contre les
plusieurs endroits le 18 mars mais dans do.natiens, en 3H; contre P))o(in,Marcct et
l'Eglise de Paris, elle est Gxéeau vendredi saint Athanase, en 353; touchant tes orftina-
de la semaine de la Passion. tions, en 52't touchant la disciptine de l'E-
Compiègne, ville de Picardie, bâtie par glise, en 55'< en 1234, en 1275. A rmach,
Charles le Chauve dans le axe siècle. en lrlaude, en 1171.–Ar.riénie, en ~35.–
C<~Mp!f<ytte.V. Arts e< métiers. Aschaffembourg, en 1292:–Asie, en 198.
Complies, la dernière partie de l'office du Aslorga, en 9!1.7. -Attigny, en 765, en 822,
jour ne parait pas avoir été instituée avant en 870.–Augsbomg, en 952, 15!t8.–Autun,
saint Benoit, qui vivait de 480 à 523. en 672, en 1077, où le roi Philippe est ex-
Compostelle, fondation de son université, communié, en 1094~ Auxerre, en 586.
en 1532. Avignon, en 1209 et 1210, en 1279, 1282,
CompoKtMm, orgue à cylindre d'une grande 1326,1329,1337, H57, 159~Avranchcs,
perfection, que l'on fit entendre à Paris en en 1172. Auvergne, en 735. Baga, ville
182~. de Numidie, en 334~Rate, en 1060.–Bam-
Comtat Venaissin il échut en 1125 au berg, en 1011.- Harcctone, en 599 <;t 1064~.
comte de Toulouse, Alphonse Jourdain, dont -Bayeux, en 1300.–Bcaugency, en 1151.
les successeurs le possédèrent jnsque vers -Beauvais, en 845, en DU.–Beconfettt
la fin du xn" siècte.–Donné au pape Grégoire ou Buc.mfetd, en 69't, 798.–Bergansteid. en
X, en 1273, par Philippe le Hardi.–Uéuni 697.-Berythe, en 4~~8.–Beih)éem, en 1676.
à i.) France en 1791. Béziers, en 12~6, 1279, 1280, 1351.–Bé~
Conception de la sainte Vierge. Cette fête névent, en 109i et 1113.-Bonne, en 393.-
passa de i'Orient en Occident vers le axe siè- Bordeaux, en 1583, 1624.. –Bostres, en 2~2.
c)e.–En 1070, Guillaume te Conquérant, -Bourges, 103!, 1225, 158't.– Braga, en
roi d'Angleterre et duc de Normandie, la fit Portugal, en 563, 572, 675.–Brainc ou
instituera Rouen.–Le chapitre de Lyon, Brenne en Champagne, en 583.-Bresse, en
vers 1HO, et t'Ëgtise de Paris, vers 1288, 10~0.–Bretagne, en t079.–Brionne, en 1050.
reçurent cette fête, dont la célébration géné- –B~sacènc, dans le royaume de Tunis, en
rale fut ordonnée en 1M6 par le pape Sixte 504., 5~1, 602. 64~0.-Caire sur le Nil, en
IV.– La fête de la conception est fixée au 1583.–Chatcédoiue. Voyez Conciles cecumé- j
8 décembre.–Un 1486, il se forma à Rouen, niques. Catcutb, en 787. Cambrai, en l,
et plus tard à Caen, une académie littéraire 1565. Cantorbéry, en 1399.–Capf)ue, en
où l'on décernait tous les ans un prix à la 1087. -Carpentras, touchant les biens ecc!é
meilleure pièce de vers sur l'immaculée con- siastiques, en 527. -Carthage, sur le bap-
ception de Marie. tême des enfants, en 253; sur le baptême
Conception tmtHocM/ee (ordre des reli- des hérétiques, en 255; en 258, 308, 397 et
gieuses de la), fondé à Tolède en Espagne 398,4.16, 6M.C:'ssei.)n en trtande, en 117!.
par Béatrix de Sylva, Portugaise, et ap- –Geste, en 305.–Châ~Ons-sur-Marne. en
prouvé en H89 par le pape Innocent VIII. 1115, 1129. Chatons sur Saune, en 582,
Concerto. Ce genre de pièce musicale fut 603, 89~. Chartres, en 1H6. Château-
créé par Tot'etii, cétèbre violoniste italien, Gontier, en 1231, 1253, 1336.–Château-
mort au commencement du xvnf siècle. Thierry, en 92~. Cirtc on Cirthcs, dans le
87S DICTIONNAIRE DE CHRONOLOGIE. 880

royaume d'Alger, 305 et 4il.–C)are, en An- contre l'hérésie de Godescalc, en 848; pour
gleterre, il64.–Ctarendon, en 1164.–Oer- les droits ecclésiastiques, en 857 contre la
mont, en 1077, 1095, 1130. Clichy, vers simonie, en 1049 en 1069, en 1075, en 1105,
660.- Clif, en Angleterre, en 747, 799, en 1131; contre les templiers, en 1310.
800, 803, 824.–Cobtentz, en 860.-Cognac, Meaux, en 845, en 962 et en 1080.–Met8, en
1238. Cologne, en 346. 887, 1115, 1260, 1059, 1089.–Mérida, en 666.-Mésopotamie,
1322, 1452, 1470, 1536, 1549. –Compiègne, en 1616. Metz, en 592, en 835, en 863 et
en 833,1277, 1301, 1304, 1329. –Compos- 869.-Mexique, touchant la discipline ecclé-
telle, en 1056.-Constance, en 1094.–Cons. siastique, en 1585. -Milan, en 344, en 355
tantinople, en 336, 360, 439, 448, MO, 459, contre Jovinien, en 390, en 451 pour la dis-
483, 518, 520, 553, 639, 692, 809, 920, 944, cipline ecclésiastique, en 1287; en faveur
1277, 1280, 1284, 1341, 1344, 1346, 1355, des croisés, en 1291 six conciles tenus
1442, 1639,1642.–Cordoue, en 852,–Coyac, par saint Charles Borromée, pour la disci-
en Espagne, en 1050.- Cressy, en Flandres, pline ecclésiastique, depuis l'an 1565 jusqu'à
en 856. Dalmatie, en 1199. Danemark, 1582. Mitvie, en 402 et 416. Mont-
en 1257.-Denis (Saint-), en France, en 997. pellier, en 1215. Mopsueste, en 550.
Diamper, aux Indes orientales, en 1599. Mouson en 948 et 995. Muret,
Dijon, en 1077 et 1199. Diospolis, contre en 1213. Naptouse; assemblée religieuse
Pét:)g~ en 415.–Bortmund. en Westphalie, et politique, tenue sous te patriarche Guara-
en 1005.Duuzi, en 871, 874.–Dubtin, en mond, en 1120. Narbonne, pour la disci-
1183.- Duisberg, en 927. Duren, en- 75 et pline ecclésiastique, en 590; contre l'hérésie
79. Ecosse, en 1203. Egypte, contre de Félix d'Urgel, en 788; contre Raymond,
Arius,cn324.–Etvire, vers l'an 300.–En- comte de Toulouse, en 1227; contre l'hérésie,
~am, en Angleterre, en 1010. Epaone, en en 1235; pour la discipline, en 1209. Néo-
517.-Ephèse, en Ml et en 449.–Epire, en césarée, pour la discipline, en 314. Neus-
SIG.–Erfort, en 932, en 1073.–Espagne, en trie, en 877. Nicée, contre les ariens, en
447. Etampes, en 1130. Fismes, en 935. 325. Nogaro, en 1315. Northampton, en
Florence, en 1055. 1105. Voy. Conciles 1164. Noyon, en 1344. Numidie, contre
cecuméniques.–Forchain, en 1077.-France, les simoniaques, en 604; contre les mono-
en 806. Francfort, en 79~, 1066. Frioul, thélites, vers 640. Orange, pour la disci-
en 791.–Frisinghen, en Bavière, en 1~0.– pline, en 441; contre les semi-pélagiens, en
Gangre, contre iescustathiens, en 324.– 529. Orient, contre les messaliens, en 427.
Gaules, en 198, au sujet de la fête de Pâques, –Orléans, touchant les lieux d'asile, en 511;
et en 685.–Genest (S.), près de Lucques, en pour la discipline, en 536 et 540; contre les
1074.– Genève, en 773.– GentiHy, touchant hérétiques, en 545, en 552 et 1017. Osbori
ta sainte Trinité et le culte des images, en en Allemagne, en 1062. Osrohene, tou-
766.– Girone, en 517.- Guastallo, en 1006. chant la fête de Pâques, en 198. Oviédo,
-Huesca, en 598, où l'on décrète les sy- pour l'érection de cette église en métropole,
nodes diocésains annuels.-Iconie, en Phry- vers 902. Oxford, pour la réformation de
gie, en 258, condamnation du baptême des l'Eglise d'Angleterre, en 1222.- Paderborn,
hérétiques. Utyhe. en 364. Ingilenheini, pour établir la foi en Saxe, en 777 et 786.
en 788, 817, 948 et 972.-Jacca, en Aragon, Palencia, en 1388. Palestine, en 198.
en 1060.–Jérusalem, en 34. et 51 de J.-C., Paris, contre les ariens, en 362, 555, 557,
en 335, 350, 454, 518, 536, 553, 1107, 1111, 573, 577,615,847,849, 1059,1147,1186,1188,
1143.–Jouarre, en 1130.-Lambth, en 1362, 1201, 1210, 1212; contre les albigeois, 1226,
pour régler le sataire des prêtres.– Lamp- 1228,1255,1260,1263,1264, 1284,1290,1302;
sico, en 364.–Landaff, en 988. Laodicée, où les tcmpiiers sont condamnés, en 1310,
pour la discip. ecetés.,en330.–Laon.en 1323,1329,1346, 1394. 1429; contre les luthé-
1230 et 1231. Lavaur, contre Pierre, roi riens, en 1528 et 1612. Pavie, pour la ré-
d'Aragon, en 1213–Léon, en 1012.-Lérida, forme des mœurs, en 850, en 997, en 1077; en
pour la discip. ecctésiast.,en524.–Liège, faveur de l'antipape Anaclet, en 1160. Per-
<;n 1.131.-Limoges, en 1029.- Lipstadt, eu pignan, contre l'antipape Pierre de Luna, en
Saxe, en 780.-Liptines ou Liftines, en 743. 1408 et 1409. Philadelphe, contre les er-
-Lodi, en 1161. Londres, en 1102, 1124, reurs de Bérylle, en 1142.–Pisé, contre l'an-
1127, 1138, 1143, 1162 en 1202, pour ré- tipape Anaclet, en 1134; contrele schisme en
former l'Eglise d'Angleterre pour le même 1415. Pistre-sur-Seine, en 865. Plai-
motif,en 1237; en 1297; en 1342, pour la disci- sance, contre l'antipape Anaclet, en 1132.
pline ecclésiastique; en 1382, contre les er- Poitiers, en 593, en 1100. Pont, sur ta fête
reurs de Viclef; ibid. en 1396. Lugo, vers de Pâques, en 198. Pontyon, en 876.
l'an 572.–Lumbers, contre les albigeois ou Ptolémaïde, en Ml. Quedlimbourg con-
les bons-hommes, en 1176.–Lyon.pourtadis- tre les hérétiques, en 1025; pour la réforme
cipline ecclésiastique, en 587 pour les pau- des mœurs, en 1105. Ratisbonne, pour la
vres ladres, même année; en 1055, en 1245 discipline, en 742; contre t'hérésie de Félixx
et 1274. Voy. Conciles g~n~rau. en 1292 d'Urgel, en 792. Ravenne, en 904, pour la
et en 1449. Macédoine, en 414.–Maçon, discipline, en967,en 1128; pour ladiscipline,
contre les Juifs, en 582; en faveur de la en 1286; sur l'affaire des templiers, en 1310;
règle de saint Cotomban, en 627.-Malines, en 1317. -Reims, sur la réforme des mœurs,
pour la discipline ecclésiastique, en 1607. 514, 630; pour la discipline, 935, 989, 1049,
Mantoae, en 1065. Mayence, en 847 1109; contre Auaciet, 1131; contre des héré-
i~St
1 CON CON 88~
tiques, 1148; pour l'observation du Concile l'intrusion de Photius le premier de La-
de Trente, 1583. Riez, en 439. Rimini, tran, en 1123, pour des matières de disci-
contre les ariens, en 359. Romano-Bri- pline le deuxième du même Heu, en 1139,
tannique (concile), touchant t'étatde l'Eglise contre Arnaud de Brescia; le troisième
d'Angleterre, en 680. Rome, en 445, en 1179, sur la discipline; !e quatrième,
483, 484; contre les apostats, en 487, 495, en 1215, contre les albigeois le premier
499, 500, 501, 502; contre les schismatiques, de Lyon, en 12~5, pour la septième croisade
503, 504, 530, 532, 590, 601, 606, 610, 648; 'et contre Frédéric Il le deuxième de
contre les monothélites en 649; contre tes Lyon, en 1274., pour la réunion des Grecs;
mariages illicites, 721, 724; contre les ico- de Vienne en Dauphiné. en 1311, pour
noclastes, 725, 732, 743, 761, 769, 799, 826, l'abolition des templiers de Florence,
864, 865, 868, 881, 94.9, 983, 989, 993, 998, en H39 pour une seconde réunion des
1049,1050.1051,1053,1083,1065,1074,1075, Grecs; <e cinquième de Latran, opposé
1076. 1078', 1079, 1080, 1081, 1089, 10''8, à celui de Pisé, sousJules H et Léon X, en
1102, 1234.. 1302,1412. –Rouen, en 682. 1517; de Trente, en 15~5, contre les
Savonnières, en 862; la paix y fut conclue hérésies de Luther et de Calvin.
entre Louis, Charles e.t Lo)haire. Saïde, 11 y a en outre trois autres conciles que
contre des hérétiques, eh 512.–Sattzbourg, les défenseurs des libertés gallicanes ajou-
en 1281, 1291, 1310 et 1386. S;)maric, en tent à cette série; ce sont Ic concile de Pise,
1120. Sardique, contre les ariens, en tenu en 1M9, pour l'extinction du grand
?7.–Saragosse, contre les Priscillia- schisme d'Occident; celui de Constance, qui,
nistes, en 381; en 691. Saumur, en 1315. de Hit à H17, déposa les trois prétendants
Seteucha, en 359. –Setgenstadt, en 1022. à la tiare, condamna l'hérésie des hussites,
Sentis, en 863, 990 et 1317. -Sens, contre et proclama la suprématie des conciles gé-
tes erreurs d'Ahaitard, en 1140; en 1185, en néraux enfin le concite de Bâle, qui, com-
1612. Séville, 590 et 619. Sicile, pour mencé en H31, se termina par un schisme,
la foi en 364. Sida, en 383. Sienne, après 12 ans de session.
contre les schismatiques. 1424. Singedun, Conciles la collection la plus complète
en 366. Sirmich en 349 et 357. Sois- des actes de ces diverses assemblées est celle
sons, en 853, 866, 909, 941 et 1456. –Sutry, des PP. Labbe et Cossart, dont l'édition la
en 1146, et contre l'antipape Benoît Mincius, plus récente, en 26 vol. in-fol., a paru à
en 1059. Synada, en 258. Syrie, en Lucques en 17M. La première édition était
1115. Tarragone, en 517, 610, 1229 et 1279. de Paris, 1672; 18 vol. in-fot.
Télepte en 418. Thionville, en 814 et Conclave institué en 1270, lors de l'élec-
835. Turin, en 397. Tolède, en 406, tion du successeur de Clément IV.
531, 389, 597, 610, 633, 636, 646, 653, 655, 9 Concordat conclu entre Léon X et Fran-
675, 681, 684, 688, 693, 694, 701.1324.1347, çois 1°' à Bologne, le 1~ décembre 1515.
1473. Tortose, en 1429 et 1575. Toul, 9 Publié en 1517, par ordre de François I",
en 859. Toulouse, en 1056, 1090, 1229, malgré le parlement et les universités.
1590. Tours. 482, 567, 813, 849, 1055, Concordat signé à Paris le 15 juillet 1801,
1096, 1163.1448,1510,1583. -Trèves, vers entre la France et te pape Pie Vit. Pro-
386; en 948, 1148 et 1548. Tribur, en 895 clamé à Paris le 18 avril 1802. Décret im-
et 1035. Trosly, en 924. Troie dans la périal sur cet objet et sur les libertés de
Pouille,,en 1089. Troyes en Champagne, l'Eglise gallicane, le 28 février 1810.
en 867. 878 et 1104 et 1128. Tyr, en 335, Concorder de Fontainebleau, entre le pape
448et 518.–Udine,contre lesschismatiques, Pic Vil et l'empereur Napo'éon signé le 25
1409. Utrecht, 697. Vaison, 529. janvier 1813.
Valemolette en Espagne, en 1322.-Valence Concordat conclu entre Pie Vil et Louis
en Uauphiné. en 374 et 589. Valence en XVIII, le 11 juin 1817; il rétablit le concor-
Espagne, 524. Venise 1177. Verceil, dat de François I".
en 1050. Verdun, en 947. Vermerie ou Co!tcorda< contre le saint-sie~e et te royau-
Verbcrie, en 870. Vernon, en 756. Vé- me des Pays-Bas, le 18 juin 1827.
zelay, en 1146. Vienne en Pauphiné, en CONDAMNE (Charles-Marie de la), voya-
474, 1113, 1119 et 1311'. Voy. Conciles géné- geur et savant, né à Paris en 1701, mort le 4
raux. Westminster, en 1216. Worces- février 1774.
ter, en 1240. Worms, en 776, 868 et 1076.. CONDÉ (Louis I" de Bourbon, prince de),
Wurtzbourg, en 1287. Xaintes ou né en 1530, mort à la bataille de Jarnac le
Saintes, en 566. York, en 1195. 13 mars 1569.
Conciles généraux ou œcMmetn~ue~ de CONDÉ (Henri I" de Bourbon, prince de),
Nicée tenu en 325 contre les ariens; de Sts du précédent, né à la Ferté-sous-Jouarre
Constantinople, en 381, contre les macédo- le 9 décembre 1552. mort le 5 mars 1588.
niens d'Ephêse, en 431, contre Nestorius CONDÉ (Henri H de Bourbon prince de),
et les pélagiens; de Chalcédoine, en 451, fils du précédent, né à Saint-Jean-d'Angéty
contre Eutychès deuxième de Constan- le ler septembre 1588, mort à Paris le 26 dé-
tinopfe, en 553, contre les trois chapitres; cembre 1646.
troisième de la même ville, en 680, contre CONDË (Louis !i de Bourbon; prince de),
les monothétitcs le deuxième de Nicée, premier prince du sang et duc d'Enghien
en 787, contre )cs iconoclastes; le qua- surnonmé le Grand, né à Paris en 1621, mort
trième de Constantinople, en 869, contre le 11 décembre 1686.
885 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. 88t
CONDÉ (Henri-Jules de Bourbon, prince qui ait été revêtu de cette haute dignité, AI-
de), fils du précédent, né en 1643, mort en béric, qui vivait en 1060.
i709. CONRAD (saint), évêque de Constance,
CONDÉ (Louis-Joseph de Bourbon, prince mort en 976, canonisé par Calixte H en H20.
Je), né à Chantilly le 9 août 1735, mort le CONRAD I", duc de Franconie, élu roi
13 mai 1818. d'Attemagneen 912, mort en 918.
CONDE (Louis-Henri-Joseph duc de CONRAD Il, duc de Franconie, roi d'Alle-
Bourbon prince de), le dernier de sa race, magne en 1024., mort à Utrecht le 4 juin 1039.
né le 13 avril 1756, trouvé mort dans sa CONRAD!!< duc de Franconie, né en
chambre à coucher le 27 août 1830. 1093, élu empereur d'AHemagne le 22 février
CONDILLAC (Etienne Bonnet de), philo- 1138, mort à Bamberg le 15 février 1152.
sophe français, né à Grenoble en 1715, mort CONRAD IV, duc de Souabe, élu empereur
près de Beaugency le 3 août 1780. en 1250, mort le 27 mai 1254.
Condoniois, petit pays del'ancienne Guien- CONRADIN, fils de Conrad IV, roi de Ger-
ne réuni à la couronne en 1451, sous Char- manie, né le 25 mars 1252, mis à mort le
les VII. 26 octobre 1268.
CONDORCET (Marie-Jean-Antoine-Nico- Consarbruck (bataille de), gagnée par les
las Caritat, marquis de), philosophe et écri- Impériaux sur les Français le 11 août ~675.
vain, né à Riberon en Picardie, le 17 sep- Conscription militaire en France, établie
tembre 17M, s'empoisonne dans sa prison, par une loi le 5 septembre 1798.
au Bourg-la-Reine, le 28 mars 1794. Conseil des Anciens et conseil desCinq-Cents,
Condottieri il y en avait déjà à la solde institués par la constitution du 23 juin 1795.
de la république de Venise en 1143. Conseil d'~<t<<, en France: il fut établi
CoKdn'ett, ville du Lyonnais; le plant de sur de nouvelles hases par la loi du 22 fri-
son vignoble y fut transporté de Dalmatie maire an VIII (18 décembre 1799.) Orga-
par l'empereur Probus, vers l'an 280. nisé de nouveau par ordonnance du 29
Confédération germanique, formée le 23 juin 1814 et du 27 août 1815. Est soumis
juillet 1785 par plusieurs princes d'Allema- à une nouvelle organisation en mai '849.
gne, dans le but de s'opposer à t'échange de Conseils de guerre permanents créés par
la Bavière contre les Pays-Bas. Ia!oi du 13 brumaire anV (3 novembre 1796).
Confédération (acte de), signé par les dé- Conservatoire de musique: sa création le 2
putés de toutes les provinces belges le 11 septembre 1793.
janvier 1790. Conspiration royaliste, contre le Directoire
Confédération du Rhin: sa formation, le en France, le 31 janvier 1797.
12 juillet 1806; Napoléon en est déclaré Conspiration xn/!<otre, dite dtt 19<to~(
le protecteur. Elle se détache des intérêts 1820. La chambre des pairs, constituée en
'le la France le 12 août 1813. haute cour de justice, commence à s'occuper
Confédération germanique, formée par le de ce procès, le 9 mai 1821, et ne le termine
congrès de Vienne le 2 décembre 1814. que le 16 juillet suivant.
Confession auriculaire introduite vers le Conspirations. Voy. CELLAMARE, MALLET,
vr siècle commandée expressément par le Poudres, La Rochelle.
concile d'Attigny en 765. L'obligation de se Constance (concile de), ouvert le 5 novem.
confesser au moins une fois dans l'année fut bre HH-; clos le 22 avril 1418.
prescrite en 1215, par le quatrième concile Constance (traité de), signé sous le patro-
de Latran; cette toi fut renouvelée depuis nage de Louis XI, au mois d'avril 1~7~.
par le concile de Trente. CONSTANCE CHLORE I" (Flavius Vale-
Contre (art de) les fruits est attribué aux rius), empereur romain, né vers l'an 250,
Ioniens, vers l'an 1077, av. J.-C. élu en 305, mort à York le 25 juillet 306.
Conflans (traité de), conclu le 5 octobre CONSTANCE Il (Constantius Flavius Ju-
1465, qui mit un terme à la guerre dite du !ius), né à Sirmich l'an 317, élu empereur
bien public, entre Louis XI, roi de France en 337, mort le 3 novembre 361.
et quelques seigneurs révoltés. CONSTANT ler (Flavius Julius Constance),
CONFUCIUS, le père des philosophes chi- empereur romain, né en 320, proclamé en
nois, né à Kinfou vers l'an 350 de J.-C., 337, mort à Elne dans les Pyrénées, en 350.
mort à l'âge de 73 ans. CONSTANT II (Heraclius Constantius),
Cot!~a<t'oK/ac(tce (expériences de), faites 'empereur d'Orient, monté sur le trône en
par Berthollet le 6 janvier 1795. 6M, mort le 15 juillet 668.
Congo. Découverte des côtes de ce pays CONSTANT DE REBECQUE (Henri-Benja-
par les Portugais, en 1484. min), publiciste cétèbre, né à Lausanne le
Congrès, preuve scandaleuse, admise long- 25 octobre 1767, mort à la fin de 1830.
temps en justice en France le parlement de CONSTANTIN LE GRAND (Caius Flavius
Paris défendit formellement d'y recourir par Valerius Aurelius), empereur romain, né à
un arrêt de règlement du 18 février 1677. Naïsse en 274, proclamé le 25 juillet 306,
CONGRÈVE (Guillaume)', poëte dramati- baptisé en 337, mort le 2 mai de la même
que anglais, né en 1672, mort en 1729. année.
font (combat de), où les troupes du roi CONSTANTIN II, dit <e Jeune (Claudius
de Sardaigne sont battues par les Espagnols, Flavius Julius Constantinus), empereur ro-
le 30 septembre 1744. main, fils ainé du précédent, né à Arles en
CoHM~o~e on signale comme le premier 316, proclamé en 337, mort en 340.
885 CUN CON 886
CONSTANTIN III (Flavius Claudius), pro- déclarer contre la France. Le 2 mars, la
ctamé empereur en 407, mort le 18 septem- flotte anglaise se retire sans succès, et re-
bre 411. passe les Dardanelles. La confiscation y
CONSTANTIN IV, empereur d'Orient, .est abolie, le 1 décembre 1826.
surnommé Pogonat, couronné en 668, mort Constantinople (concile de), composé de
en 685, âgé de 37 ans. cent cinquante évoques on y condamne tes
CONSTANTIN V, surnommé CoproMt/me, erreurs des macédoniens contre Saint-Es-
né a Constantinople en 718, empereur le 18 prit on y renouvelle le symbole de Nicée
juin 7~1, mort de la peste en 775. avec quelques additions. On assigne les
CONSTANTIN VI, né en 770, succède à bornes de chaque exarchat; on accorde à
Léon IV, son père, eu 780, mort en 792. l'évêque de Constantinople le premier rang
CONSTANTIN VII, surnommé Porphyro- après t'évoque de Rome. On déclare nulles
génète, empereur d'Orient, né à Constanti- les ordinations faites par Maxime. Ce con-
nople en 905, mort le 9 novembre 959, après cile., qui avait commencé dans le mois de
un règne de M ans. mai, finit le 30 juillet 381. Il y eut trois
CONSTANTIN VIII, empereur en 868, autres conciles généraux dans cette ville, en
mort en 878. 553, en 680 et en 869. Voy. Conciles.
CONSTANTIN IX, mort en 1028, âgé de Constellations instituées par les Grecs,
70 ans. vers 1250 et 1200 av. J.-C.
CONSTANTIN X. monte sur le trône en Constituante (assemblée) se constitue en
1042 mort vers 1054. février 1790, et termine ses travaux le 21
CONSTANTIN XI, surnommé Ducas, em- septembre 1792.
pereur d'Orient, monte sur le trône en 1059. CoH~t~<<tOM de l'ancienne monarchie fran-
CONSTANTIN DRAGASËS, xv" du nom, çaise, elle fut consommée en 1303 par l'in-
dernier empereur de Constantinople, né en troduction du tiers état dans les états géné-
1403, mort le 29 mai 1453. raux.
Cunstantine (prise de) par les Français, Constitutions. Voy. Droit con«t<M<(OMn~
commandés par le général Valée, le 13 octo- actuel.
bre 1837. Co?!SM<a< son établissement en France,
Co?M<QM<tnop<e sa fondation l'an 328 de depuis le 13 décembre 1799 jusqu'au 2 dé-
notre ère, sous le règne de l'empereur Cons- cembre 1804..
tantin. Est réduite en cendres en partie, CONTAT (Louise, madame de Parny, con-
par un incendie qui éclata le 15 août 433 et nue sous le nom de mademoiselle), actrice
dura 3 jours. En 446, souffre du feu, de française, née à Paris en 1760, morte le 9 mars
<a peste, de la famine et d'un tremblement de 1813.
.erre qui renversa les murs, le 27 septembre. CONTÉ (Nicolas-Jacques), mécanicien et
Constantin relève ses murs en 447. Est chimiste habile, inventeur des crayons, né à
incendiée en Ml. Autre incendie en 465. St-Ce"cri prés Séez, le 4 août 1735, mort le
Est encore incendiée en 476 presque 6 décembre 1805.
toute la ville est consumée, et surtout la fa- CONTI (Armand de Bourbon, prince de),
meuse bibliothèque de cent'vingt mille vo- né à Paris en 1629, mort à Pézénas en 1666.
lumes, où étaient les œuvres d'Homère en CONTI (François-Louis de Bourbon, prince
lettres d'or. Tremblement de terre en 477. de la Uoche-sur-Yon et de),tHs du précédent.
Est incendiée en 509. Ityy éclate, en né en 1664, mort à Paris en 1709.
611, une sédition; plus de dix mille person- CONTI (Louis-François de Bourbon, prince
nes y périssent. Conspiration et sédition de), né à Paris le 13 août 1717, mort le 2
contre Justinien, en 532; les troupes tuent août 1776.
en un seul jour plus de trente-cinq mille CONTI (Louise-Marguerite de Lorraine,
personnes, et brûlent les plus beaux édiuces. princesse de), née en 1577, morte le 30 avril
Tremblement de terre qui y dure qua- 1631. Le dernier prince de la famille do
rante jours, en 553. Assiégée par les CONTI (Louis-François-Joseph) est mort le
Sarrasins, en 672. Effrayante mortalité 10 mars 1814.
en 746. Assiégée, en 9i7, par les Bulga- Contrainte par corps les jurisconsultes
res, qui sont repoussés. Prise le 18 juillet n'en datent l'introduction que de- l'ordon-
1203 par les croisés Français et Vénitiens. nance de YiHers-Cotterets de 1533, et de
Prise par les Latins, le 12 avril 1204. celle de Moulins de 1566; mais il est prouvé
Siège de cette ville, en 1423, par Amurat que cette peine existait dans les lois romai-
avec une armée de deux cent mille hommes. nes, lesquelles lois devinrent le droit com-
Prise de cette ville, le 29 mai 1453, par mun des divers peuples des Gaules, au com-
Mahomet Il, qui y établit le siège de l'em- mencement du xf siècle.-Les lois relatives
pire turc.- Peste qui y moissonne, en 1611, à la contrainte par corps, depuis la révolu-
plus de deux cent mille personnes. Une tion de 1789, sont des 9 et 12 mars 1793, du
imprimerie y est établie en 1726, malgré les 24 ventôse an V (14 mars 1797), du 25 germi-
obstacles qu'y oppose le mufti. Par un nal an VI (14 avril 1798), du 10 septembre
traité signé dans cette ville le 8 janvier 1784, 1807.
les Turcs renoncent à la Crimée qu'ils cè- Contre-danse elle était en vogue en Hol-
'dent à la Russie.- Est bloquée le 19 février lande en ~688. Oubliée en France durant
1807 par une escadre anglaise, dans le but plusieurs siècles, elle y reparut en 1745.
de forcer les Turcs à livrer leur flotte et à se Contre-seing sou usage considéré commo
887 NCT!ONNA)RE DE CHRONOLOGIE. 88S
formalité nécessaire, ne paraît pas remonter Corbits, en Saxe lien remarquable par
andeiàduxv'siècte. un combat, en 1759, entre les Prussiens et
CoM<rt6M<tOKce n'est guère qae depuis les Impériaux.
1789 que ce mot est devenu synonyme d'im- Corct/re, aujourd'hui Corfou, fondée par
pôt. les Corinthiens l'an 703 av. J.-C. (19' olym-
Convention nationalel de d France
F ,t't'
instituée piade). Voyez 7<M Ioniennes.
par les décrets du 10 et du 42 août 1792, elle CORDAY D'ARMANS fMarie-Anne-Char-
onvrit ses séances le 21 septembre suivant, lotte, née à Saint-Saturnin, en Normandie,
et mit fin à sa session le brumaire an IV en 1768, assassine Marat et meurt elle-mé-
(26 octobre 1795). me sur l'échafaud révolutionnaire le 16 juil-
Conversion de saint Paul cette fête est in- let 1793, âgée de 25 ans. e
diquée dans les calendriers liturgiques du Cordeliers, religieux de l'ordre des frères
v!H° siècle; la célébration générale en fut or- mineurs de Saint-François ce nom leur fut
donnée au commencement du xin*'siec)e; elle donné lors de la guerre (fe saint Louis contre
est fixée au 25 janvier. les in(idè!es, vers le milieu du xin" siècle.
CoHeertor, instrument mécanique d'une Combat livré dans leur couvent, à Paris,
puissance beaucoup plus étendue que le le- le août 1582.
vier, le coin, la poulie, !a vis, etc., inventé Cordeliers (club des) rival de celui des
en Angleterre en 1817. Jacobins, pendant la révolution fut dissous,
Convulsionnaires fanatiques jansénistes comme société politique, par la toi du 6 fruc-
du xvm" sièctc, qui faisaient de prétendus tidor de l'an 111 (23 août 1795).
miracles sur le tombeau du diacre Paris, mort CORDEMOI (Géraud de), historien, mem-
le 1°' mai 1727, en protestant contre la bulle bre de l'Académie française, né à Paris an
Unigenitus. commencement du xvn" siècle, mort le 8 oc-
COOK (Jacques), célèbre navigateur an- tobre 168t.
glais, né à Morton dans le comté d'York, le CORDEMOI (Louis Giraud de), historio-
25 octobre 1721, massacré par les naturels graphe de France, né à Paris le 16 décembre
de l'He d'Owihée, le 2t février 1780. 1651, mort le 7 février 1722.
Cope~f)Q'Me,capita)e du Danemark, fondée Cordon sanitaire: formé de troupes fran-
par le roi Valdemar vers le milieu du M" çaises sur les frontières d'Espagne, sous le
siècle. Ruinée en 1728 par un incendie. prétexte de la fièvre jaune, le 26 septembre
Est attaquée par la flotte anglaise sous les 182t. Il est converti en armée d'observa-
ordres de Nelson, le 2 avril 1801. Se rend tion en septembre 1822.
à une armée anglaise, le 7 septembre 1807 Cordouan (tour de), fameux phare à l'em-
six semaines après, les Anglais évacuent la bouchure de la Gironde; rebâti par Louis
ville et emmènent la flotte danoise. XIV en 1665.
Copenhague (traité de) conclu le 27 mai C'ordoMe devient le siège des arts et des
1733, entre l'empereur, la Russie et le roi de sciences en Europe, sous le calife Abdérame
Danemark. II, en 822.
COPËRNtC (Nicolas); habile astronome, CORELL1 (Archangelo), violoniste et com-
né à Thorn, dans la Prusse royale, le 19 fé- positeur italien, né à Fusignano dans le
vrier H73, mort le 11 juin 15M. Bolonais, en 1653, mort à Rome le 3 dé-
CoptstM bien'avant la découverte de l'im- cembre 1712.
primerie, même avant le xiv siècle, il y avait CORINNE, surnommée Ia~fMMtyrique,con.
un grand nombre de copistes qui multipliaient temporaine de Piudare, florissait dans le vt*'
les exemplaires des manuscrits. siècte av. J.-C.
Copte, ville d'Egypte; rasée par Dioclétien Corinthe, ville célèbre de la Grèce fondée
l'an 296. 1376 ans avant l'ère chrétienne. Incendiée
Coqueluche ce nom paraît avoir été em- par les Romains l'an H6 av. J.-C. Rebâtie
ployé pour la première fois en 1414, et appli- par Jutes César l'an Mde J.-C.–Appartintaux
qué à un catarrhe épidémique. Turcs en' H50; à Venise en' 1687. jusqu'en
Coquimbo, ville du Chili; bâtie par Pierre 1715, qu'elle fut reprise par les Turcs, qui
de Baldivia, enl5M. l'ont gardée jusqu'en 1822.
CoraK. vulgairement nommé Alcoran ce CORIOLAN (Caïus-Martius, surnommé),
fut le calife Aboubekr qui en 6t rassembler général romain; massacré par le peuple l'an
les feuillets épars et en forma un livre la 13e 489 av. J.-C.
année dé t'hégire (635 de J.-C.). Cono/M (siège et prise de) par les Romains,
CorbacA (combat de), dans la Weteravie; l'an M2 av. J.-C.
les Français y ont t'avantage sur les Prus- CORNAROLUSIGNANA (Catherine), reine
siens, le 10 juillet 1760. de Chypre, née à Venise en H54, mariée en
Corbie (prise de), en Picardie, par les Es- IMO à Jacques Lusignan XIV, roi de Chypre,
pagnols, le 15 août 1636. morte en 1510.
Cor6tKeaM. (Jean-Baptiste, comte), général CORNARO (Louis), né à Venise en 1M7
de division, ancien pairde France, né à Mar-
chiennes (Nord) le 1er a(.ût 1776, mort en dé- mort à Padoue, le 26 avril 1586, âgé de p' è:)
cembre 18M. de 100 ans.
Cor6t~r< à à Paris leur usage pour tou- CORNEILLE (saint), pape, installé en 251
tes les classes indineremment
ne date que de 'mort le 1~ septembre 252.
'la révo)utiondet789. w
CORNEILLE (Pierre), le premier des poë-
8M COR COU 890
tes dramatiques français, né à Rouen le 6 VII accepte et jure ce pacte fondamental.
juin 1606. mort à Paris le 1" octobre 168~. Le 7 mars, leur convocation à Madrid cette
CORNEILLE (Thomas), poëte dramatique, assemblée supprime les majorats l'inquisi-
frère du précédent, né à Rouen en 1625, mort tion et les ordres monastiques.
aux Andelys le 8 décembre 1709. COPIEZ (Fernand), conquérant du Mexi-
CORNEL!E,6He du grand Scipion et mère que, né à Medelin, en Estramadure, en 1485;
des Gracques, vivait durant le vu~ siècle de- mort If 2 décembre 15S4.
puis la fondation de Rome, un peu plus d'un CORTONE ( Pierre de ). peintre qui se
siècle av. J.-C. nommait Bcre~'M', né à Cortone dans la
CORNELIUS NEPOS, historien latin, floris- Toscane en 1609 mort en 1669.
sait dans le lie sièc!c de J.-C. CORVtN (Matthias), roi de Hongrie et de
CORNWALLIS (Charles, marquis et comte Bohême, né en 1443; élu roi de Hongrie le
de), général anglais, né en 1738, mort le 5 24 janvier H58,mnrt à Vienne en Autriche
octobre 1805. le S avrH 1490.
Corogne (bataille de la), le 16 janvier 1809. COKVISART ( Jean-Nicolas ), médecin et
Le maréchal Soult y battit les Espagnols et chirurgien, né a Dricourt en Champagne le
les Anglais. 15 février 1755, mort te 18 septembre 1821.
Coromandel (côte de) les Danois y acquiè- Cosaques zaporogues en Russie; leur des-
rent un vaste territoire en 1618. Les An- tructiun le 14 ;)oûtl775.
glais s'y sont établis verstaCnduxvm" siècle. Cosenza ville du royaume de Naples
Coronée en Béotie (bataille de), gagnée presque détruite par le tremblement de terre
par les Spartiates sur les armées combinées de 1783.
d'Athènes, de Corinthe, de Thèbes et d'Argos, COSME (saint). Voyez D~MtEN (saint).
l'an 39~ av. J.-C. COSME ( frère Jean), chirurgien, né en
Corps législatif de France son entrée en 1703 près Tarbes, mort le 8 juillet 1781.
fonctions lel "janvier 1800 (11 nivôse an VIII). Cosmorama spectacle établi à Paris le
Corps francs (art militaire). -Cette déno- I~juin 1808, par AL Gazzcra.
mination disparut des armées françaises de- COSSÉ (Charles ler de), plus connu sons le
puis 1793. -Elle reparut un instant en 1814 nom de maréchal de Brissac, né vers 1505
et 1815.–L'origine des corps/raHcs ou com- mort à Paris le 31 décembre 1563.
pagnies franches remontait à Louis XI, au COSSÉ (Artus de Brissac), frère.du précé-
xve siècle. dent, maréchal de France mort le 15 jan-
(Antoine Allegri, dit le), célè-
CORRÈGE vier 1582.
bre peintre italien né à Curreggio, dans le COSTER (Jean-Laurent), l'un de ceux à
Modénois, en 1M4; mort en 153~. qui l'on attribue l'invention de l'imprimerie,
Corridor cette charge n'est pas d'une ne/vers 1370, mort vers 1440.
création ancienne en Espagne; il n'en est Costume (art dramatique) la tragédie dp
fait mention que depuis l'année 1387. C/Mtr/e~VJr, jouée en novembre 1789, est la
Co/'se (i!e de) la famille Colonna y règne première pièce où l'on ait suivi le costume
jusqu'en l'an 1000. Cette ite se soumet à avec une rigoureuse exactitude.
ta république de Gênes, en 1289. Elle s'in- Co/ereaM.r, aventuriers du xn" siècle; on
surge contre ses maîtres en 1729. Cédée les voit figurer en Angleterre en 1137; en
à la France par les Génois en 1768, et con- France en 1J71.
quise sur les habitants t'ahnée suivante.- COTIN (Charles), chanoine de Bayeux
Prise par les Anglais en 179~, elle reste deux littérateur français, né à Paris en 1604,
ans en leur pouvoir. Divisée en deux dé- mort en 1682.
partements français sous Napoléon, elle n'en Coton sa filature en France a lieu au
forme qu'un seul aujourd'hui, depuis le 3 moyen de mécaniques depuis près d'un sic-
septembre 181~. cle. En 1785 des filatures continues y
CORSINI (Edouard), savant helléniste et furent établies par l'anglais Miln, avec la
antiquaire, né à Fanono en 1702 mort en proiection du gouvernement. –Ces machioM
1765 à Pise. étaient en u~age en Angleterre depuis 1770.
Corsets à baleines leur usage introduit en Cotopaxi, volcan du Pérou en 1747, il
France par Catherine de Médicis, au xvf jeta des cendres jusqu'à 90 lieues en mer.
siècle. COTTtN (Sophieliistaud), romancière, née
Cor~ d'Espagne assemblées politiques âïonneins eu 1773, morte le 25 août 1807.
très-anciennes; les premières où l'on trouve COT i ON( Pierre ), jésuite, confesseur de
des députés du peuple sont celles de Léon, en Louis XIII, né en 1564 à Néronde en Forez,
l'an 1188. Depuis Philippe H elles n'exis- mort le ~9mars 1626.
taient plus que de nom et pour la forme. COUCY (Enguerrand III, sire de), succédo
Leur rétablissement vers la fin de 1812. à son père, Raoul dc.Coucy, en 1191.
Leur constitution déclarée nulle par Ferdi- COUCY (Raout, seigneur de), né vers 1160,
nand VII, le mai 181~. Leurs archives sont mort sous les murs de Saint-Jean-d'Acre en
brûlées dàns un au-to-dafé, par ordre de ce 1190.
prince, le 28 novembre 181~. La consti- Couleurs Newton découvre leurs princi-
tution qu'elles avaient décrétée, en 1812, est pes en 1675.
proc)améede nouveau, le ler janvier 1820, COULOMB (Charles-Auguste de) physi-
par les troupes rassemblées dans l'île de cien distingué, né àAngoute'ne en 1736
Léon pour passer en Amérique. Ferdinand mort le 23 août 1806.
891 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. 892
Coulommiers, ville de la Brie fut distraite firma le titre do duc de Normandie. Les
du conté de Champagne en 14C4, et passa protestants s'en emparèrent en 1563, et en
sous la domination du roi de Navarre. furent chassés en 1575.
Prise, pillée et en partie brûlée par les Li- COUTHON (George), révolutionnaire, né à
gueurs, le 13 janvier 1593. Orsay, près de Clermont (Auvergne) e!)
Couperose blanche sel découvert en Alle- 1756, gnittutiné le 28 juillet 179t.
m;t~ne vers le milieu du xvn'' siècle. COUSTOU (Nicolas), statuaire né à Lyon
Coupoles: celle de Sainte-Marie-des- le 9 janvier 1658, mort le 1*~ mai 1733.
F)rurs à Florence, exécutée de 1420 à 1440. COUSTOU(Guillaume), son frère, né en 1678,
Celle de Saint-Pierre de Rome de 1546 à mort à Paris le 22 février 1746, surpassa son
1590. Celle de Saint-Paul de Londres au aîné dans L< même carrière. tt laissa après
commencement du xv)u° siècle. Celle des lui un statuaire d'un grand mérite dans la
Invalides, à Paris, en 1704. Cette de Ste.- personne de son fils Guillaume, mort en
Geneviève ou Panthéon, en n90. 1777.
Cour des comptes: instituée et organisée Co:t<n~ (bat.)itle de), où le roi de Navarre,
par une loi du 16 septembre 1807.–Instituée chef des huguenots, est vainqueur de la Li-
sur de nouvelles bases le 27 février 1815. gue le 20 novembre 1586.
Cours d'amours, tribunaux au moyen âge; CoMt~er/s d'argent on commença à en fa-
ils existèrent depuis le xn" siècle jusqu'à la briquer en Angleterre en 1298, ainsi que des
fin du xiV siècle. couteaux à manche d'argent et des gobelets
Cour dite des Pot'ssoMs instituée par Co) de même matière.
bert à l'Arsenal par lettres patentes du 7 Covenant, ligue sotennette formée dans
avril 1679. les derniers jours de juin 1613, entre le
~'our&ect/c~otde: soninvention parBovittas, parlement d'Ecosse et celui d'Angleterre.
eu 1500. Voyez Cycloïde. COWLEY ( Abraham ), cetèbre poète an-
COURIER (Paul-Louis), hetténiste et pam- glais, né à Londres en 1618, mort le 3 août
phtétaire célèbre, né le 4 janvier 1772, mort 1667.
assassiné le 10 avril 1825. COWPER ( Guillaume ), poëte anglais, né
Cour~H~e ( duché de ) son érection en à Berkhamstead en 1732, mort en 1800.
1561. Est remis, le 22 janvier 1763 par COYPEL (Antoine), peintre, né a Paris en
la Russie à Ernest-Jean de Biren, qui l'avait 1661, mort dans cette ville le 7 janvier 1722.
perdu avec la tiberté en 17M. Appartient COYSEVOX (Michel), s< utpteur lyonnais,
a la Russie depuis 1786. né en 1640, mort en 1720 à Paris.
Couronne dc/er institution de cet ordre CRÂBBE (Georgf), puëte célèbre anglais
dans le royaume d'Italie, en 1805. né à Aldborough en 1754, mort en 1832.
Courriers leur étabhssemeBt en France CracoM'e fondation de son univ'rsité, en
date de celui des postes par Louis XI, dans 1364, avec un observatoire construit en 1817.
le xv. siècle. Cette ville échut à l'Autriche en 1795.
CoMrs pr~t)<)<n<M leur rétablissement le En 1809, elle fit partiedu duché de Varsovie.
20 décembre 1815. Leur installation le 23 CBANMER (Thomas), premier archevêque
janvier 1816. protestant deCantorbéry, né à Astacton dans
Courses de chevaux établies à Paris en le comté de NoUingham, l'an 1489 mort sur
1808. le bûcher le 21 mars 1556.
COURT DE GÉBELIN ( Antoine ), savant Crano/o~îe système créé par le docteur
philologue; né à Nimesenl725, mort à Paris Gall en 1801.
le 10 mai 1784.. Cranon (bataille de), gagnée par Antipater,
COURTENAY (Pierre de), comte de Nevers, roi de Macédoine, sur les Grecs, l'an 321 av.
couronné empereur d'Orient le 29 avril 1217.. J.-C.
COURTENAY (Robert de), élevé au trône Craonne (bataille de), où le général prus-
de Constantinople le 25 mars 1221. sien Blücher est forcé dans sa position, par
CoMr<rat( ( bataille de ), dite des éperons Napotéon, le 6 mars 18i4.
d'or dans laquelle les Flamands déGrent CRASSUS (Marcus-Licinius),général ro-
comptéteme'it les Français le 11 juillet 1302. main, mort l'an 53 av. J.-C.
COUSIN (Jean), peintre, sculpteur, archi- CRATÈS, célèbre philosophe de l'antiquité,'
tecte, graveur et anatomiste, surnommé le vivait vers l'an 328 av. J.-C.
~tc/i~n~e français né à Souès près Se"s Crarate. Cet ajustement fut introduit en
en 1530, mort à Paris en 1589. France vers l'an 1636. On attribue son ori-
Coulances en 430, le siège épiscopal de gine aux Croates.
cette ville fut fondé par saint Ereptiole, qui CRÉBILLON (Prosper Jolyot de), auteur
en fut le premier évoque. Cette ville fut tragique français, né à Dijon le 15 février
saccagée en 866. Chartes la c"da aux 1674, mort à Paris le 17 juin 1762.
Bretons en 869.-Elle fut de nouveau ruinée CRËMLLON (Claude-Prosper Jolyot de),
en 886, et le siège épiscopat tran féré d'a-
fils du précédent, romancier, né à Paris le
bord à Saint-Lô, et ensuit'* à Rouen, vers
14 février 1707, mort le 12 avril 1777.
888.-Ruinée par Chartes V en 1378. Re-
prise en 1431, et pillée par les Anglais, elle Crécy (bataille de), gagnée par Edouard,
fut reconquise en 1449 par les Français. roi d'Angleterre, sur Philippe de Valois, le
En 1465, elle se soumit au duc de Berri, en 26 août 1346.
févohe contre le roi ,qui depuis, tui.cou- Cr~o<e. substance découverte, il y a
895 CRO CUM 894
quelques années, en Allemagne, par M. Rei- une croisade en 1064; mais la plupart des
chenbach. historiens t'omettent, parce qu'elle n'eut p;)S
Crépy en f<MMMa:< cette ville fut érigée de chef, et qu'elle se dissipa sans faits remar-
en commune en 1184, sous le règne de Phi- quables.
lippe-Auguste.-Les Anglais la saccagèrent Croissant (ordre militaire du), institué par
cu 1339, et tentèrent inutilement de s'en em- René d'Anjou, en 1448.
parer en 1~59.–Le duc de Lancastre ta ruina Croix (Invention de la vraie), vrrs l'an 32G.
en 1373.Les Bourguignons la prirent en Sou enlèvement par les Perses, l'an 614.
1418. Reprise sur ceux-ci par Pothon et Hérac)ius la reprend et la transporte à
Xah'trai))es en 1419.–Le duc de Bourgogne Constantinople. Le dernier morceau de
t'assiégea en 1420.-Prise par le duc de Ma- cette croix, porté à Venise, fut racheté par
yenne en 1590.-En 1649, elle fut pittée par saint Louis, qui le mit, en 1241, à la Sainte-
les troupes étrangères au service de France. Chapelle, avec la couronne d'épines.
Crépi ou Cripy en J~aoKMat~(paix de), con- Croix. L'épreuve de la croix, approuvée
clue, le 18 septembre 1544, entre Chartes- par le concile de Verherie, en 753.
Quint et François 1~. CROMWËLL (Thomas), célèbre potitiquc
C'fMpt/ ville de Picardie prise par les anglais, né vers l'an 1490, eut la tête tran-
Anglais et les Bourguignons en 1431. chée le 28 juillet 1540.
Charles VII la fit reprendre par escalade en CROMWELL (Olivier), Protecteur de l'An-
1433.–Les Ligueurs s'en emparèrent en ,gleterre, né le 22 avril 1599 à Huttington,
1588. mort le 3 septembre 1658.
CRÉPIN et CRESPtNIEN (saints), subirent CROMWELL (Richard). fils du précédent,
le martyre en 287. L'Eglise les honore le 25 né en 1826, mort'le 24 juillet 1712.
octobre. CroKfn&oMr<?, v'itle forte du Danemark,
CRËQUt DE BLANCHEFORT ET DE CA- construite en ~1577 pour défendre le passage
NAPLES (Chartes de), prince de Poix, pair du Sund.
et maréchal de France, duc de Lesdiguières, CroK~ad~.undes principaux ports de la
tué, en 1638, d'un coup de canon, au siège Russie, i'ati par Pierre le Grand en 1710.
de Brème, à l'âge d'environ 60 ans. Cronsladt (bataille navale de), où les Sué-
CRËQUt (François de Bonne de), maréch:)) dois, qui menaçaient Pétersbourg, furent dé-
de France, mort le 4 février 1687, âgé de faits le 3 juin et jours suivants 1790.
63 ans. Croquans (révolte dite des), dans le Péri-
CRESCEMBENI (Jean-Marie), célèbre lit- gon), dans les premiers mois de 1637; leur
térateur et poëte italien, né à Macerata, dans défaite au mois d'août de la même année.
la Marche d'Ancône, le 9 octobre 1663, mort Croska (bataille de,) gagnée par les Turcs
le 8 mars 1728. sur les impériaux, le 21 juillet 1739.
CRÉSUS, cinquièmeet dernierroi de Lydie, Crosnière, ite de l'Océan, près de Noirmou-
né vers l'an 591 av. J.-C. On ne connaît pas tiers, tirée de dessous les eaux par une di-
!'époque de sa mort. gue très-longue, depuis 1767, par Jacob et
Crevelt (bataille de), gagnée par les Hano- Bureau son gendre.
vrit'ns sur les Français, le 23 juin 1758. C'M~MHterM, ville d'Italie, prise par les
CRËVIERfJean-Baptiste-Louis), historien, Romains l'an 500 av. J.-C.
né à Paris en 1693, mort te 1" décembre 1765. Cuba, la plus grande des Antilles décou-
Cric inventé par Archimède vers l'an 220 verte par Christophe Colombe en lM)ft.
av. J.-C., et perfectionné dix ans plus tard Les Espagnols s'y établissent en 1511.
par Héron d'Alexandrie. Cuirasses. Leur usage s'introduit en Franco
CRILLON (Louis de Balbe de Bertoa de), en 752.
vaillant capitaine, né a Mars en Provence en CMtt~. Manière de les tanner, inventée
1541, mort à Avignon le 2 décembre 1615. par Armand Seguin en 1795; ce qui réduit
Crimée, est cédée à la Russie le 28 juin à peu de jours un travail qui exigeait deux
1783. années.
Crin. Etablissement à Paris de fabriques Cuivre. Le roi de Chine, Hoang-Ti, en dé-
d'étoffes de crin en 1801. couvre une mine et fait fondre des vases,
Cristal de roche.On en découvrit une mine l'an 2600 av. J.-C.
en Chine, en 1297. CUJAS (Jacques), célèbre jurisconsulte,
Cristaux. Etab)isse!nent, en France, de né à Toulouse en 1520, mort à Bourges te 4
fabriques de cristaux, en 1603. L'art de octobre 1590.
les tailler fut importé de Bohême en France, Culeyt et ~Mft!/(HK, ville forte du royaume
vers 1765, par un nommé Bucher. Au- de Maroc, bâtie en 1520.
jourd'hui, ox fait ce travail plus facilement, CULLEN (Guillaume), célèbre médecin
au moyen de l'acide fluorique, inventé par écossais, né au comté de Lanerck en 1712,
Scheele en 1771. mort le 5 février 1790./
Croisades. La l", résolue au concile de Cter- Culloden, en Ecosse. Le prince Edouard y
mont en 1095, commença en 1096 et dura perd une bataille décisive, le'27 avril 1746,
jusqu'en 1099; la 2" eut lieu de 1145 à 1148. d'autres disent le 16 avril.
La 3% de 1187 à 1193. La 4- de 1195 à Culles (ministère des). Sa création en
1198. La 5% de 1198 à 1204. La 6', de France le 7 octobre 1801.
1213 à 1240. La 7e, de 1245 à 1254. La Cumona, province de l'Amérique méridio-
8" et dernière, de 1255 1291. H y avait eu nale, découverte, en 1M9, par Americ Ves-
895 DICTIONNAIRE DE CHRONOLOGIE. 896

pucc. La ville capitale du même nom fut tait les années depuis J.-C.; et ne fut généra-
renversée par un tremblement de terre en lement en usage en Occident qu'au rx'' siècle:
1784. Cycle solaire ou période de 28 ans; établi
CUMBERLAND (Guillaume-Auguste, duc l'an 1~ av. J.-C.
de), généra! anglais, né en 1721, mort te 30 Cycle lunaire, ou période de 19 années so-
octobre 1765. laires établi t';)n 6 av. J.-C.
CUMBERLAND ( Richard ), écrivain an- Cycloïde les plus célèbres mathématiciens
glais, né à Cambridge en 1732, mort le 7 s'en occupèrent pendant tout le xvu' siècle,
mai 1811. surtout vers 1697.
1 CUNITZ(Marie), femme savante', célèbre Cygne (ordre du), institué, dit-on, en 711,
surtout par ses talents en astronomie, née à par Théodoric ou Thierry, duc de Clèves.
Schweidnitz en Silésie, au commencement Ct/tH&a~e son invention est attribuée aux
du xvn~ siècle, morte le 22 août 166t. Hébreux, ainsi que celle du tambour, vers
Curaçao, fle du golfe du Mexique; prise 1018 av. J.-C.
aux Hollandais. par les Anglais en 1798 et C~HOce'p/<Q<M(bataille de), en Thessalie,
1806; elle a été rendue à la Hollande en 18H. gagnée sur Philippe, roi de Macédoine, par
C'<f<'us (salon uu cabinet de figures de), le consul romain Qnintius, l'an 197 av. J.-C.
établi à Paris vers 1770. CYPtUEN (saint), évéquedeCaFth~ge, souf-
CUSA (Nicolas de), cardinal, né en 1M1 à frit le martyre le 1~ septembre 258.
Cusa, sur la Moselle; mort à Todi le 11 août CYR ou CYRIQUE (sain'), fils de sainte
1M~. Julitte, native d'Icone, fut martyrisé, âgé
CM~co, autrefois capitale des Incas du Pé- de 3 ans, sous le règne de Dioclétien.
rou prise par Pizarre en 1525. Cyr(monastère de Saint-),institué te 15mai
CUSTINES (Adam-Philippe, comte de), gé- 1686 et supprimé en 1793. Devient une
néral français, né à Metz le février 1740; école militaire en 1802. Cette école subit
mort sur l'échafaud révolutionnaire le 27 août des changements le 26 juillet i8H, en 1818 et
1793. en 1831.
CUSTINES (Renaud-Philippe de), fils du C</r~Ma!~«e (la) devient province romaine
précédent, né en 1768; mort sur l'échafaud l'an 67 av. J.-C. De là l'ère cfe Cyrène mar-
le 3 janvier 179t. quée sur ses médailltes.
CUVIER (George), savant illustre et pres- CYRILLE (saint), archevêque de Jérusa-
que universel de notre époque, né à Montbé- lem,et docteur de l'Eglise, né vers 315 à Jé-
liard le 23 août 1769, la même année queCan- rusalem, mort en 386. Sa mémoire est célé-
ning, Walter-Scott, Brougham, Humboldt, brée le 18 mars.
Mackintosh et Napoléon mort )e 13 mai 1832. CYRILLE (saint), patriarche d'Alexan-
Cyanogène, combinaison gazeuse décou- drie, mort le 28 juin 4M. Le martyrologe en
verte par M. Gay-Lussac en 1815. fait mémoire le 28 janvier.
CUTHBERT (saint), évoque anglais, mort CYRILLE (saint) et METHODE (saint)
en 686. morts dans le !x* siècle Ils sont nommés
CYAXARE ler, roi des Mèdes, monte sur le conjointement le 9 mars dans le martyrologe
trône en 635 avant l'ère chrétienne, mort romain.
l'an 595 av. J.-C. Cyropédim (bataille de), où Séleucus, roi
CYAXARE Il. Voyez DAinus. de Syrie, remporte la victoire sur Lysima-
C~6!rc, .vit)e de Phrygie son ère, marquée que, roi de Thrace et de Macédoine, l'an 283
sur ses médailles, commence l'an 23 de no- av. J.-C.
tre ère. CYRUS. roi des Perses, célèbre conques
Cycle Pascal: dressé en M2 par Victorius rant, né l'an 599 av. J.-C., monte sur le trô-
d'Aquitaine, commençant à la Passion de ne l'an 536 nv. J.-C., mort l'an 529 av. J.-C.
J.-C., et finissant l'an 532. C~a~OM (bataille de), gagnée par le roi de
Cycle Dionysien: composé en 526. Il comp- Prusse sur les Autrichiens, le 17 mai 17M.

D
DACIER (André), savant traducteur, né à gles inventé par M. Pienne en 1819.
Castres en 1651, mort le 18 septembre 1722, jOa~/tMtcm, ancienne province de la Perse:
à Paris. réunie à la Russie par le traité do Tiflis ej)
DACIER (Anne Lefèvre, femme du précé- 1813.
dent, helléniste, née à Saumur en 1.651, morte DAGOBERT i", roi de France, né vers l'an
le 17 af'ût 1720. 600, fut fait roi d'Austrasie en 622, de Neus-
DACiER (le baron Bon-Joseph) membre trie, de Bourgogne et d'Aquitaine en 628
de l'Académie des Inscriptions et Belles-Let- mourut le 19 janvier 638.
tres et de l'Académie Française, né à Valo- UAGOBEKT H, roi d'Austrasie, monte sur
gnes en 17~2, mort à Paris le févr;er 1833. le trône en 656, meurt ass.issine en 679.
Dactylographe, instrument pour mettre en DAGOBERT III, roi de Neustrie, l'an 714
commumcatiou des sourds-muets et des aveu- mort le 17 janvier 715.
M7 DAN DAN 898
J9a~t<erro/ype, procédé inventé par M. Da- Danemark, royaume fondé par Odin quatre
guerre, de 1824 à 1838, pour dessiner ins- ans après la naissance de J.-C. Le chris-
tantanément, et par le seul moyen de'la lu- tianisme s'y introduit en819.–Règne de Ca-
mière solaire, tous les aspects de la nature. nut le Grand de 1014. à 1036.-De Canut !e
DAILLY (Pierre). Voyez AiLLY (le cardi- Saint, de 1076 à 1086. Union de Calmar,
nal d'). 1397.- La maison d'Oldenbourg monte sur
DAIN (Olivier le), fameux barbier de Louis le trône en HM. Le Danemark se sépare
X!, pendu en 1484. définitivement de la Suède, par un traité, le
DALAYRAC (Nicolas), célèbre composi- 13 septembre 1570. –Fut un gouvernement
teur, né à Muret, en Languedoc, le 13 juin électif et aristocratique jusqu'en 1660, époque
1753, mort à Paris le 27 novembre 1809. où il devint monarchique et absolu, par suite
Dalmatie conquise par les Slaves vers le de la décision des états du royaume. Ré-
milieu du vn° siècle, devint un royaume jus- volution politique, et promulgation de la loi
qu'à 1030. Lors du traité de Campo-For- royale, le 1& novembre 1665. Abolition
mio, le 17 octobre 1797, elle fut réunie à totale de l'esclavage en 1788.
l'Autriche.-En 1805, cédée à l'empire fran- Danemark (souverains du) Gormond, roi,
.çais. –Retournée sous la domination autri- en 7H. Sigefrid, en 764.. Gctticns, en
chienne depuis 1814. 865. Olaüs iif, en 809. Hemmingus, en
DALRYMPLE (sir John Hamilton Maggil), 810. Siward et Ringo. en 812. Harald V
écrivain anglais, né en 1726, mort en 1810. et Ktarck, en 817. Siward 111, en 843.
DALRYMPLE (Alexandre) célèbre géo- Eric I", en846.–Eric! en 847.-Canu) 1~.
graphe anglais, mort en 1808. en 863. Frotho, en 873.– Gormond IL en
DALRYMFLE (David), frère du précédent, 889. Harald VI, en 897'. Gormond Ht,
jurisconsulte et historien, né à Edimbourg en 917. Harald VU, en 935. Suénon, en
en 1726, mort en 1793. 985. Canut il, en 1015. Canut 111, en
Damanhour, ville d'Egypte: prise par les 1036. Magnus, en 1042.–Suenon H, en
Français en 1798. 104.7.–Harald VIII, en 1074. Saint Canut,
Dainas en Syrie prise de cette ville par en 1080. Olaüs IV, en 1086. Eric 111,
Ninus, et fin du royaume qui y était établi l'an en 1095. Interrègne, en 1103. Nicolas,
747 .iv. J.-C. Prise par les Perses en 914. en 1105. Eric IV, en 1135. Eric V, en
DAMASCËNH (saint Jean), prêtre savant, 1137. Suénon 111 et Canut V en 1149.–
né à Damas vers l'an 676, mort vers l'an 760. Valdemar I", le Grand, en 1157.–Canut VI,
DAMASE i" (saint), élu pape le 1" octobre le Pieux, en 1182. Valdemar H, le Victo-
366, mort en 384, âgé de 80 ans. rieux, en 1202. Eric VI, en 1241. Abel,
DAMASR I1, pape en 1048, mort à Paris en 1250.- Christophe, en 1252. HricVlI,
vingt-trois jours après son élection. en 1259. Eric VII!. en 1286. Christo-
Damassé (linge de table) son usage géné- phe II, en 1320. en 1334.
Interrègne,
ral ne remonte pas au delà du xv siècle. Valdemar !H, en 1340. Marguerite, reine
Dom&roea (bataille de) gagnée par les de Danemark et de Norwége, en 1375.
Français, en Espagne, le 11 août 1809. Olaüs, avec sa mère Marguerite, en 1375
Daines (paix des) conclue entre Margue- il mourut en 1387. Eric IX et Marguerite,
rite d'Autriche, tante de Charles-Quint, et en 1397. Eric IX, seul, en 14.02. Chris-
Louise, mère de François I", le 5 août 1529, tophe II!, en 1~39. Christiern, en 1~4.8.–
dans la ville de Cambrai. Jean, en 14~7. Christiern Il, en 1513.
DAM1EN8 (Robert-François), régicide, né Frédéric en 1523.nterrègne, en 1533.
à Tieulloy diocèse d'Arras, le 9 janvier Christiern en 153~. Frédéric Il, en
1714 écartelé en place de Grève, a Paris, le 1559.-Christiern IV, en 1588.–Frédéric III,
28 mars 1757. en 1648.– Christiern V, en 1670. Frédé-
f~<m:'e«e: prise par saint Louis en 1249 ric IV, en 1699. Christiern VI, en 1730.
détruite en 1250 par les Arabes; et ce fut Frédéric V, en 17M. Christiern VII,
après cette catastrophe que la nouvelle Da- en 1766. Frédéric VI, en 1808. Chris-
miette fut bâtie. tiern VIII, en 18M.
DAMP1ERRE(Auguste-Marie-Henri-Picot DANGEAU (Louis de Courcillon, abbé de),
de) général français, né à Paris le 19 août grammairien et académicien français, né à
1756, tué en défendantte camp de Famars le Paris en janvier 16~3, mort dans cette ville
8 février 1793. tel" janvier 17~3.
DANCHET (Antoine), poëte dramatique, DANGEAU (Philippe de Courcillon, mar-
membre de l'Académie française et de celle quis de), auteur de Me'motfM, né dans la
des inscriptions et belles-lettres, né à Riom Beauce en 1638, mort le 9 septembre 1720.
en 1671, mort le 19 février 1748.
DANGEVILLE (Marie-Anne Botot), actrice
DANCOURT (Florent-Carton) poëte co-
mique français, né à Fontainebleau le 1" no- française, née à Paris le 26 décembre ,1714~J
morte dans cette ville en mars 1796.
vembre 1661, mort le 16 décembre 1726.
DANDOLO (Henri) noble vénitien, né en DANIEL, le quatrième des grands prophè-
tes, mort à l'âge d'environ 88 ans, vers la fin
1108, élu doge en juin 1192, mort en 1205, du règne de Cyrus.
âge de 97 ans.
DANDOLO (. comte), vice-amiral au- DANIEL ~saint), né à Marathe près de Sa-
trichien, né dans les Etats de Venise en 1759, mosate, mourut à l'âge de 80 ans vers 4~90.
et mort dans cette ville le 14 décembre 1847. DANIEL (Gabriel), jésuite et historien
899 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. 900
français, né à Rouen en 1649, mort à Paris nones et des ides furent les pics communes
te 23 juin 1728. jusqu'au x!;f siècle. Depuis le ix° siècle,
DAMREMONT (Denis, comte de), tieute- et surtout depuis le xie, on rencontre des da-
nant-général, commandant en chef une ar- tes du jour de la lune, des fêtes mobiles, etc.;
mée d expédition en Afrique, tué par un c'est alors qu'il faut recourir au célèbre ou-
boulet de canon au siège de Constautine, le vrage d'érudition historique, connu sous le
12 octobre 1837. titre d'.Ar< de vérifier les dates.
.Danois sont tni))és en pièce par Théode- Dates (art de <f!cr les). Cet utile et ad-
bert, fils de Thierry, roi de Metz, en 515. mirable ouvrage parut pour la première fois
Danois (massacre des) en Angleterre, le à Paris, 1750; in-~°; la seconde édition est
13 novembre 1103. de 1770, in-fo).; la troisième de 1783-87, 3
Oan~ aux /!atK</eo)f.r était fort en vogue vol. in-fol. La plus récente est celle qu'a pu-
au xvt* siècle. bliée M. de Saint-Allais, in-8".
DANTE ALIGHIERI cét&bre poète italien, RAUBENTON (Louis-Jean-Marie), natura-
né à Florence au mois de mai 1265, mort à )istc et anatomiste célèbre, né à Montbar le
Ravenne le 14 septembre 1321. 29 mai 1716. mort le 1" janvier 1800
DANTON (Geor~c-Jacques), orateur révo- DAUMESNtL dit la Jambe du bois,
(.),
lulionitaire, né à Arcis-sur-Aube le 26 octo- célèbre défenseur de Vincennes, lieutenant
bre 1759, mort sur l'échafaud le 5 avril 1794.
général, né à Périgueux le <4 juillet 1777,
Dantzig ville de la Prusse occidentale mort a Vincennes le 17 août 1832.
fondée vers le milieu du XII' siècle par Val- DAUW (Léopotd-Joseph-Marie, comte de),
demar 1* dit le Grand, roi de Danemark. feld-maréchal et ministre d'Etat autrichien,
Assiégée par les Russes durant cinq mois, né à Vienne en 1705, mort le 5 février
en 1733. Se rend le 27 juin 1734. Sou- 1766.
mise à la Prusse en 1793. –Assiégée par les DADNOU (H.), historien, membre de la
Français, capitule le 20 mai 181)7; elle est Convention nationale, mort à Paris, le 19
remise, le 27, au maréchal Lefebvre. Est juin 1840.
rétablie dans son ancienne indépendance par
~)aMpMM(château) en Piémont, pris le 19
te traité de Ti!sitt,le9juiHctl807.–Est remise
à la Prusse par les alliés le 1" janvier 1814. juillet 174~ par les Français.
Da:<p/ttMe~ sa réunion à la couronne de
OaMtf&f: Trajan ut jeter sur ce neuve, en- France en 1349.
tre la Servie et la Moldavie, un pont com-
posé de vingt arches, hautes de 150 pieds et DttMp/~Ms de .France les fils aînés de nos
rois ont porié ce titre depuis la réunion <fu
targes de 160, l'an 98 de notre ère.
Daphné le temple d'Apollon, bâti par An- Dauphiné à la couronne de France en 1349.
tiochns Epiphane, dans cette ville, est con- DAVENANT (Guillaume), poële anglais,
sumé par le feu le 21 novembre 361. né à Oxford en 1603. mort le 7 avril 16M8.
DARA-C.tEKOUH. souverain de l'Indostan, DAVID, roi d'Israël, né à Bethtécm l'an
né t'an 1025 de l'hégire (1616.17deJ.-C.), 1085 av. J.-C., sacré l'an 1054 av. J.-C., mort
mort le 11 septembre 1659. l'au 1015 av. J.-C.
DARCET (Jean), savant chimiste et méde- DAVIt) (J.-L.), célèbre peintre d'histoire,
ne à Paris en 1748, mort à Bruxelles le 23
cin, mort à Paris, en 1801, âgé de 78 aos.
/)<!r~aKe~M:deux nouveaux châteaux des décembre 1825.
Dardanelles furent bâtis par Mahomet IV en DAVIDSON (Lucrèce), Américaine, auteur
1610. de plusieurs productions poétiques et litté-
Darien (golfe de) est découvert par Chris- raires, morte le 25 août 1825.
tophe Colomb en 1503. DAVILA (Henri-Catherin), historien ita-
DARIUS le Mède, le même, selon quelques- lien, né au Secco, dans le Padouan, en 1576,
uns, que Cyaxare H, fils d'Astyages, mort à mort assassiné vers l'an 1631.
Babylone vers l'an 1548 av. J.-C. DAVILA (don Pedro-Franco), savant pé-
DARIUS roi de Perse, fils d'Hystaspes, ruvien, né à Guayaquil en 1713, mort à Ma-
monta sur le trône l'an 522 av. J.-C. mort drid en 1785 ou 1786.
l'an 485 av. J.-C. DccM (détroit de) est découvert, en 1585,
DARIUS H, roi de Perse, s'empare du trône par l'Anglais qui lui a donné son nom.
l'an 423 av. J.-C., meurt l'an Ma av. J.-C. DAVIS (Jean), navigateur anglais, né à
DARIUS, 12' et dernier roi de Perse, monte Sandridge dans le Devoushire, mort aux In.
sur le trône l'an 336 av. J.-C., assassiné l'au des, le 29 décembre 1605.
350 av. J.-C. DAVOUST (Louis-Nicolas), prince d'Eck-
DARN (Pierre-Bruno), homme d'Etat, his- MM/!<,maréchal de France, né en 1770 à Au-
torien et littérateur français, né à Montpellier noux (Yonne), mort le l"juin 1823.
en 1767, mort en 1829. DAVY (Humphry), savant célèbre, prési-
DARU ( Pierre Antoine Noët Bruno), dent de la Société royale de Loudres, né le
homme d'Etat et littérateur français, né à 17 décembre 1778, à Penzance, comté de Cor-
Montpellier le 12 janvier 1767, mort le 5 sep- nouailles, mort à Genève le 29 mai 1829.
tembre 1829. DAZINCOURT (Joseph-Jean-Baptiste AI-
DARWIN (Erasme), médecin et poëte an- houy, plus connu sous le nom de), acteur
glais, né à Ebston. près de Newaili, en 1732, francais, né à Marscille le 11 déceHibre 1747,
mort à Derby le 18 mai 1802. mort le 28 mars 1809.
Dates: les dates romaines des ca~en~M, des DEBUHE (Guillaume-François, libraire de
301 DEC DEC 902
Paris, né en janvier 1731, mort le 15 juillet -Chine: découverte par mer par Fernand
1782. Perez d'Andrada, en 1517. Christophe (île
Début, formule initiale oans les chartes, de Saint-) découverte par Colomb en 1M3.
diplômes, bulles, etc. Au iv" siècle, l'usage Congo découverte des côtes de ce pays
était de les commencer par l'invocation de par les Portugais, en 1484.–CoMn'«M (lies)
J.-C., et il se maintint jusqu'à la fin du xi" reconnues et occupées par les Russes en 17111
siècle. et 1720. Ct;6a; découverte de celte île par
Décalogue (le), ou les dix commandements Colomb, en 1M~. Davis (détroit de) dé-
de Dieu, donnés à Moïse sur le mont Sinaï, couvert en 1585 par le pilote anglais qui lui
l'an 1596 av. J.-C. a donné son nom. Domingue (!tc Saint-)
DËCE (Cneius-Metius-Quintus-Trajanus- ou ~fattt: découverte par Colomb en 1&92.
Decius), empereur romain, né l'an 201 à Bu- Dominique ( la ) découverte de cette ito
dalie, proclamé en 246, mort l'an de J.-C. par le même navigateur, le 3 novembre 1M3.
251. Esprit (terres du Saint-) découvertes en
Décemvirs établis à Rome pour former les 1606.– Feu (Terre de) découverte par Ma-
lois romaines, l'an 447 ou Ml av. J.-C. (l'an geHan en 1520. Floride: découverte de
de Rome 302, dans la 82" olympiade).-Abo- cette contrée par Ponce de Léon, le 2 avril
lis deux nns après, à l'occasion de l'enlève- 1512. Frobisher (détroit de) découvert
ment de Virginie par le décemvir Appius- en 1576.–Cttt'ne'e.' découverte par des navi-
Ctaudius. gateurs dieppois, sous le règne de Charles V,
~ct'ma~ (système) son établissement en vers 136~. Guinée (Nouvelle) découverte
France le 1" août 1793. par A)varo de Saavedra en 1527. Hélène
Décimale (fraction). L'art de calculer par (i)c Sainte-) découverte par le Portugais Jean
les fractions décimales fut inventé par de Nova, en 1502. ~o/~<fe (Nouvelle):
Regiomontanus, célèbre astronome du xve découverte vers 1525, et même antérieure-
'jiecte. ment, par les Portugais. ~orm (cap) dé-
~dme~ imposés par le pape pour la couvert par Jacques Lemaire, en 1616.
guerre contre les Turcs, en 145C. ~«c~'on (détroit et baie d') découvcris en
/)~t'o«a<t'ot: de saint Jean-Baptiste cette 1607.Tamax/ue (île de )a) découverte par
fête est Cxée au 29 août. Christophe Culomb en IMM~– Janctfo (Rio ):
Découvertes géographiques (dates des prin- découvert par Diaz de So)is, en 1515.
cipales) Aléoutiennes (iies), dans l'Océan Japon: découverte de ce pays par des Por-
Orienta!, découvertes dans les dernières an- tugais jetés sur ses côtes par la tempête, en
nées du xvn" siècle; reconnues par le capi- l'année 15~2.am~c/<a</M: découvert par
taine Behring, en 1728 et 17M, et par les le chef cosaque Morosko, en 1690.–jEer<yue.
capitaines Billing et Sarylchef, en 1781 et len (terre de) découverte par le navigateur
1795. ~tm~!~t<e.' sa découverte par Chris- dont elle potto le nom, en t'année 1772.
tophe Colomb, en 1M2. Voy. Amérique au Louisiane (la) sa découverte par des Fran
Manuel. Ascension (île de l') découverte çais, en 1673.– Madagascar (ile de) décou-
Bn 1501, par Jean de Nova. Z?n/~K (baie verte par Tristan de Cunha, en 1506.-
de) découverte en 1616 par Williatii BaiCn. Madère (He de) sa découverte est attribuée
Bahama (!le) découverte par Colomb, à l'anglais Robert-Macham, en 1344. ~fa
dans la nuit du 11 au 12 octobre 1M2. gellan (détroit de) découvert en 1519.
Bengale: découvert en 1517, par qoetques Malabar (côte de) découverte par Vasco do
Portugais jetés par la tempête sur les côtes Gama, en 1M8. ~(~oMtîtM (iles) décou-
de ce pays. Behring (détroit de) traversé vertes par Hawkins, en 1594. Mariannes
pour la première fois, en 1728, par le Danois (iles) découvertes p:)rMageHan, en 1520.–
Behring. Bourbon (He) occupée par les Marquises (îles) découvertes par Mendana,
Français en 163~. Brésil sa découverte, en 1595. Mer dit ~'fd: sa découverte par
le 2~ avril 1500, par le Portugais Alvarez de Nunez Balboa, en 1513. Mexique décou
Cabral. Calédonie (Nouvelle) découverte verte de cette contrée par Jean Grijalva, en
par Cook en 177&. –Ca~t/orMte découverte 1518. Moluques découverte de ces Hes
par Cortez en 1535. Cunada reconnu en par les Portugais, en 1511. Mozambique
1508 par Thomas Aubert; le Florentin Jean (île de): découverte par Vasco de Gama, en
Veruzzan en prit possession au nom de 1498. Navigateurs (archipel des) décou-
François I", en 1523.-Canaries (îles): dé- vert par Bougainville, en 1768. Pérou
couvertes par des navigateurs catalans et découvert par Perez de la Roa, en 1515.
génois, en 1345; elles étaient connues des Philippines ( archipel des îles ) découver'
anciens. Cap Blanc sa découverte par le par Fernand Magellan, en 1120. Plata
Portugais Tristan, en HM. Cap de Bonne (rivière de la) sa découverte par Jean Diaz
Espérance: découvert par l'amiral portugais de Solis, en 1516. Sandwich (ites) décou-
Barthélemi Diaz, en 1M6. Cap Vert dé- vertes par Cook, en 1778. ,~M~<~ sa dé-
couvert en 1446 par le portugais Denis Fer- couverte par les Portugais, de 1~0 à 14~5.
nandez. Ceylan (île de) sa découverte Sibérie découverte en 1580 par u&chet
par les Portugais en 1506. Charlotte (Mes de Cosaques.– ~oM~e ou ~oxH~a (Hes do fa)
de la reine) découvertes par l'Anglais Car- découvertes par Abren, en 1511.pt<z&e~.
tcret, en 1766.– C/tMapeaA (baie de) décou- découvert par les Hollandais, en ll')6.
verte en 1607 par John Smith. 6'/it7< dé- 5t<?na<ra (île de) découverte par le Portu-
couvert par Diégo de Atmagro,en 1536-1537. gais Siqueyra, en 1508. 5'KM'aroM)(i)es):
905 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. 904
découvertes parles Russes, en 1804.–rerre- DELOLME (Jean-Louis), écrivain politi-
!VeMt)e.-découverte de cette !to par te Véni- que, né à Genève en 1740 mort à Lcven,
tien Cabot, vers l'année 1497. Trinité, canton de Schwytz, en juillet 1806.
continent de l'Amérique, découvert par Co- DELORME (Philibert), célèbre architecte,
lomb en 1498.– Waïgats (détroit de) sa dé- né à Lyon au commencement du xvle siècle,
couverte par Stewens Borrough, en 1556. mort le 9 février 1577.
Zélande (Nouvelle) découverte en 1642 par DELORME (Marion), célèbre courtisane
fasmann. française, née vers 1612 ou 1615, morte âgée
DECRÈS (Denis), ministre de la marine de 85 ans.
française, né en 1761 à Château-Vilain en DELORT (Jacques-Antoine.Adrien, baron),
Champagne, mort le 7 février 1820. lieutenant général, pair- de France, né à Ar-
.CccfM et JTan~OMroM~ (l'île), découverte bois, mort dans sa ville natale le 28 mars
près de la Nouvelle-Hollande en 1811. 18M.
Décret de Gratien compilation de canons DELPECH (Jacques-Mathieu), célèbre chi-
des conciles, approuvée par le pape Eu- rurgien, né à Toulouse le 2 octobre 1777,
gène U!, parut en 1151. mort à Montpellier le 29 octobre 1832.
.Décrètes (fausses), collection de canons, Delphes son temple d'Apollon, brûlé l'an
parut vers la fin du vm" siècle ou au com- 5M) ou 5~8 av. J.-C., 59e olympiade.
mencement du txe siècle. DELUC (Jean-André et Guillaume-An-
~ecre~es de Grégoire IX elles furent toine), savants génevois, nés tous deux à Ge-
publiées en 1235. nève le premier en 1727, le second en 1729.
Dédicace (fête de la) celle de toutes .les Guillaume-Antoine mourut en 1812; Jean-
églises de France fut Sxée au dimanche après André vers la fin de 1816.
i'octave de la Toussaint, par le tégat du pape, Déluge (le) universel. Suivant les plus ha-
vers 1802. biles chronotogistes, il commença le 25 no-
DEFFANT (Marie de Vichy Chamroud, vembre de l'an 1656 de la création du monde
marquise du), née à Paris en 1697, morte (23~ ans av. J.-C.), et dura une année en-
en 1780. tière. D'autres le font commencer le 19 avril
Dego (combat de), où le général autrichien de la même année. it est facile de sentir que
Beaulieu est mis en fuite par les Français le ces dates ne sont que conjecturales. Voyez
15 avrit 1796. OSYG&Set DEUCALION.
Delhy ou Dhely, ville célèbre de l'Hindous- DELZONS, général français, tué au com-
tan fondée, suivant les uns, trois siècles en- bat de Malo-Jaroslawetz, te2~ octobre 1812,
viron av. J.-C:; suivant d'autres, vers l'an à l'âge de 37 ans.
873, ou même 920 de l'ère chrétienne. Démérari cet établissement hollandais est
Agrandie au x.vf siècle par Schah-Djihan; occupé par les Anglais le 20 septembre 1803
prise par Thamas-Kouli-Khan, en 1738; par DEMETRIUS DE PHALÈRE, philosophe el
les Anglais en 1803. homme d'Etat grec, florissait dans le iv" siècte
Dekhan ou ~eccatt, vaste presqu'ite de av. J.-C.
l'Inde eut une suite de souverains depuis la DEMETRIUS-POUORCËTE, l'un des suc-
fin du xni~ siècle jusqu'à la fin du xvin'Ce cesseurs d'Alexandre te Grand, roi de Macé-
pays est entièrement soumis aux Anglais de- doine, mort l'an 283 av. J.-C.
puis 18t8. DEMETRtCS 1~, Soter, roi de Syrie, mor'
DELAMBRE (Jean-Baptiste-Joseph), sa- l'an 150 av. J.-C., après onze années de
vant astronome de notre temps, né à Amiens règne.
le 19 septembre 1749, mort le 18 août 1822. DEMETRIUS M, Nicator, fils du précédent,
DELESSERT (Jules-Paul-Benjamin), dé- mort l'an 126 av. J.-C.
puté, cétèbre philanthrope, né à Lyon en DEMETRIUS (Griska Eutropéia), célèbre
1773, mort à Paris le 1" mars 1847. imposteur, mort en mai 1606.
DELEYRE (Alexandre), écrivain, né près DEMtDOFF (Nicolas-Nikititch), grand sei-
de Bordeaux en 1706, mort le 10 mai 1797. gneur et philanthrope russe, né le 9 novem-
Delft, ville de la Hollande méridionaie; bre 1773, dans un château voisin de Péters-
son enceinte fut commencée en 1074. Guil- bourg- mort à Florence le 22 avril 1828.
laume t", prince d'Orange, y fut assassiné le DEMOCRITE, philosophe célèbre, né à
10 juillet 1584. Abdère, en Thrace, ta 3~ année de la 77e olym.
DELILLE (Jacques), célèbre poète fran- piade (~70 av. J.-C.), mort l'an 362 av. J.-C.,
çais, né dans les environs de Clermont en âgé de 109 ans.
Auvergne, le 22 juin 1738, mort le 1" mai DËMOSTHËNES. le plus grand orateur do
1813. la Grèce, né à Athènes l'an 381 av. J.-C.,
DELISLE (Guillaume), géographe, né à mort l'an 322 av. J.-C.
Paris en 1675. mort le 25 janvier 1726.
DEMOUSTIER(Char)es-Atbert), littérateur
DELISLE (Joseph-Nicolas), frère du pré-
français, né à Villers-Coterets le 11 mars
cédent, astronome, né à Paris en 1688, mort
en 1768. 1761, mort le 2 mars 1801.
DELISLE DESALES (J.-B. tsoard dit), fé- Denain (bataille de), gagnée le 24 juillet
cond littérateur, né à Lyon en 1745, mort 1712 par le maréchal de Villars sur les Im-
en 181G. périaux et les Auglais.
DELLA-MARtA (Dominique), compositeur, DeNderaA l'un de ses deux zodiaques a été
a6 à Paris en 1778, mort en 1800. apporté à Paris en 1822.
90t! DZS DES 906
DENHAMfsir John), poëte anglais, né à bre général français, né le 17 août 1768, à
Dublin en 1615, mort le 19 marsl668. Saint-Hilaire d'Ayat, près deRiom, mort aux
DENINA ( Chartes-Jean-Marie ), célèbre champs de Marengo le 14 juin 1800.
littérateur italien, né à Revel en Piémont en DESAUGIERS (Marc-Antoine-Madeleine),
1731. mort à Paris le 5 décembre 1813. vaudevilliste, et chansonnier renommé, né à
DENIS ( saint ), élu pape le 22 juillet 259, Fréjus en 1772, mort en août 1827.
mort le 26 mai 269. DESAULT ( Pierre-Joseph ), chirurgien
DENIS, roi de Portugal, né en 1261, mort distingué, né le 6 février 174&. au Magny-
à Santarem le 7 janvier 1325. Vernais en Franche-Comté, mort le 1* juin
Denis (Saint-), ville de l'lie de France, près 1795.
de Paris les Or!éanais la prirent en 1411.– DESBARREAUX (Jacques Vallée), poëte
En 1412 elle tomba au pouvoir des Anglais. français, né à Paris en 1602, mort à Châtons-
DeHt)eM)t'~(batait!e de), où tes Français sur-Saône le 9 mai 1673.
furent obligés de céder la victoire au nombre DESBOIS DE ROCHEFORT (Louis). mé-
le 6 septembre 1813, près deJutœrbeck. decin, né le 9 octobre 1730 mort le 26 jan-
DENNIËE (Pierre-Paul), écrivain mi)itaire, vier 1786.
et cé!èbre administrateur des armées, né à DESCAMPS (Jean-Baptiste), peintre fran-
Dijon en 1805, mort à Grenoble le 17 sep- çais, né à Dunkerque en 1714, mort le 31
tembre 1848. juillet 1791.
DENON (Vivant, baron), peintre habile et DESCARTES (René), célèbre mathémati-
amateur éclairé des arts, né à Châlons-sur- cien, né à La Haye en Touraine le 31 mars
Saônc le 4 janvier 17&7, mort pendant les 1596, mort le 11 février 1650.
.dernières années de la Restauration. DESËZE (le comte Raimond Romain), l'un
DENYS L'ANCIEN, tyran de Syracuse, des trois défenseurs de Louis XVi, membre
mort 368 ans av. J.-C., âgé de 63 ans. de l'Académie française, pair de France, né
DENYS LE JEUNE, successeur et fils du à Bordeaux en 1750, mort le 2 mai 1828.
précédent, chassé de Syracuse l'an 343 av. DESFAUCHERETZ (Jean-Louis Brousse),
J.-C. auteur dramatique, né en 1743, mort à Paris
DENYS D'HALICARNASSE, historien, né le 18 juillet 1808.
àHaticarnasse, ville de la Carie, vivait l'an DESFONTAtNES (Pierre-François Guyot),
SOaf.J.-C. savant jésuite, né à Rouen le 29 juin 1685,
DENYS (saint), dit l'Aréopagite, évêque mort à Paris le 16 décembre 1745.
d'Athènes, souffrit le martyre vers l'an 95 DESFORGES (Pierre-Jean-Baptiste Chou-
de J.-C. dard), auteur et acteur dramatique, né en
DENYS ( saint), évoque de Corinthe nu 1746, mort le 13 août 1806.
siècte il est honoré comme martyr le 2 no- DESGARCtNS ( mademoiselle) actrice de
vembre. la Comédie française son début le 24. mars
DENYS ( saint), patriarche d'Alexandrie, 1788, à t'âgc de 18 ans; morte en 1797.
mort en 265; l'Eglise latine célèbre sa fête le DESHOUL1ËRES ( Antoinette du Ligier de
17 novembre. la Garde), fem'ne célèbre, née à Paris en
DENYS(saint), apôtre de la France, et 1633 ou 1634, morte le 17 février 169~.
premier évéque de Paris, subit le martyre Désirade, une des petites Antities fut la
vers l'an 245. première que Christophe Colomb découvrit
DENYS (saint), évêque de Milan, mort à son second voyage, le 3 novembre 1493.
danstofv'sièc'e. DESJARDiNS( Martin Van den Bogaert,
DENYS Chartreux, écrivain ecclésiasti- connu sous le nom de).cé)ébte sculpteur, no
que du xv'' siècle, natif de Rickel, diocèse de à Breda en Hollande l'an 16M, mort à Paris
L'ége, mort en 1471 à 69 ans. en 1694.
Denys ( abbaye de Saint-), bâtieà la fin dit DESLANDES (Henri-François Boureau),
.n''siècte: son égtiseest dépouitteedcsa littérateur, né à Pondichéry en 1690, mort à
couverture en argent, en 656, par Clovis II, Paris en 1757.
qui eu fit battre de la monnaie. -Recon- DESMAHtS (Joseph-François-Edouard de
struite, agrandie et enrichie par Suger, de Corsembteu), littérateur français, né Sully- à
HM à 1144. VioAtion de ses tombeaux en sur-Loire en 1722. mort le 25 février 1761.
1793. Vers 1806, on commence la restau- DESMARE TS DE SAtNT-SORDN (Jean),
ration de cet édifice, qui ne fut achevée que écrivain visionnaire, né âParisenl59S, mort
~oxs le règne de Louis XVIII. !c 28 octobre 1674.
Denys ( bataille de Saint-), où le connèla- DESMOUHNS (Benoit-Camitte), orateur
ble de Montmorency est blessé à mort en révolutionnaire, né à Guise en Picardie en
combattant les huguenots, en 1567. 1762, mort sur t'échafaud le 5 avril 1794.
Départements. La division de la France en DESPINOY(. comte), générai français,
départements fut décrétée par l'Assemblée né à Valenciennes le 22 mai 1761, mort à
conslituante en février 1790. Paris le 21 décembre 1848.
Deppen ( combat de), où les Russes sont DESPOUTES (Philippe), poëte français,
repoussés par les Français, le 5 février 1807. né à Chartres en 1546, mort à Pont-de-i'Ar-
DERHAM (Guillaume), théologien anglais, che en 1606.
né à Stowton près de Worchester, en 1657, DESRUES (Antoine-François fameux
mort Londres le 5 avril 1735. empoisonneur, né à Chartres en 1745, exé-
DESAIX ( Louis-Charles-Antoine ), cétè- cuté le 6 mai 1777.
t.hcnONNAmn D~ CHRONOLOGIE. 29
007 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. 908
DESSALINES (Jacques), proclamé empe- précédent, né à Paris en 1732, mort le 7 dé-
reur d'Haïti le 8 octobre 180~, assassiné le cembre 1795.
17 octobre 1806. DIDYME (saint), reçut la palme du mar-
Dessau ( bataille de ), gagnée par les puis- tyre à Alexandrie, sous Dioctétien, en 304.
sances protestantes sur l'empereur, en 1626. H est nommé, avec saint Théodore, dans le
Dessèchement des marais premier essai en martyrologe romain, sous le 28 avril.
ce genre par Boncert et 'Courvoisier, en DIDYME, célèbre docteur de l'Eglise d'A-
1779. lexandrie, né dans cette ville l'an 308 de
e.
jDeM!M (école gratuite de ) son établisse- J.-C., mort en 395.
ment à Paris, en 1766. Diellette, petit port de mer de Normandie
DESTOUCHES (Philippe Néricautt), poëte (Manche), fini en 1731.
comique, né à Tours en 1680, mort le juil- jOtemen ( terre de Van-) découverte en
let 175't. 1642 par le navigateur hollandais Abel Tas
DESVIGNOLES (Alphonse), savant chro- mann.-Le détroit qui la sépare de la Nou-
nologiste, né an château d'Aubais en Lan- velle-Hollande, a été découvert en 1798 par
guedoc en 16M, mort à Berlin le 24 juillet le chirurgien anglais Bass.
1744. Dieppe ce n'est qu'en 1195 que cette ville
D~(ren)pe.Voy. Peinture. commence à figurer dans l'histoire. -Sur-
Dettingen ( bataille de ), entre les Fran- prise par les Français en 1433.–Bombardée
çais et les alliés (Autrichiens, Anglais, Hes- par les Anglais le 17 juillet 1694.
sois,Hot)andais).)el3juinl7M. Dieppe combat naval près de cette ville
Deucalion ( le déluge de ) <Mfnar6rM d'A- où les flottes anglaise et hollandaise sont
fMnf<f<te placent vers l'an 1529 av. J.-C. Ce battues par Tourville, le 10 juillet 1690.
déluge eut lieu en Thessalie. Dieppe. La congrégation des filles de la
Deux-Ponts, ville de la Bavière rhénane Miséricorde de Jésus est établie dans cette
Louis XIV s'en empara en 1676, et la con-. ville en 1630.
serva jusqu'à la paix de Riswyck. Ce pays DtertM<em (combat de), livré le 11 novem-
fut plusieurs fois envahi et évacué par les bre 1805 entre les Russes et les Francais.
Français, de 1792 à 1794.. Napoléon le Diète helvétique son origine remonte à
réunit à son empire, à la paix de LunéviHe, l'année 1481.
en 1802, et la France le garda jusqu'en 181~. .Ote/e polonaise: elle date de 1331.-La loi
Deux-Siciles (royaume des) établisse- de 1468 détermine la forme des diètes. Le
ment des Normands en Italie, qui donne lieu statut organique de 1832 prive la Pologne de
à ce royaume en 1016.- Ce royaume est dé- ses diètes.
finitivement établi par Robert Guiscard, en DIETRICH ( Chrétien-Guittaume-Ernest ),
1052. peintre de l'école allemande, né à Weimar
DEVIENNE, compositeur français, auteur en 1712, mort en 1779.
de la musique de l'opéra des Visitandines, DIEU (saint Jean de), fondateur de l'ordre
murt à Charenton le 7 septembre 1803. de la Charité, né en 1495 à Monte-Major-
DHELL ou D'HELE (Thomas ), auteur d'o- el-Novo, en Portugal, mort le 8 mars 1550,
péras-comiques, né vers 17M, mort à Paris béatifié par Urbain VIII en 1630, canonisé
lé 27 décembre 1780. par Alexandre VIII en 1699.
Diamants. Agnès Sorel est la première D1EUDONNË1" ou DEUSDEDIT (saint), étu
femme qui en ait porté en France, en H23. pape le 13 novembre 614, mort en C17.
Invention de la manière de les tailler en DIEUDONNÉ ou ADÉODAT, élu pape en
les frottant l'un contre l'autre, par Louis de avril 673, mort le 17 juin 677.
Bcrquen, de Bruges, en H76. Les Portu- /)te« vous assiste ou vous bénisse! Ce sou-
gais découvrent, en 1728, des mines de ce hait, qu'on adresse à ceux qui éternuent,
précieux minéral au Brésil. paraît avoir son origine en 590, année re-
DIANE DE POIHERS, duchesse de Vaien- marquable par une peste violente telle
tinois, née le 3 septembre 1M9, morte au que beaucoup de personnes mouraient en
château d'Anet le 26 avril 1566. éternuant..
DIBDIN (le révérend Dr), né en Angleterre DIGBY (Kenelm) métaphysicien anglais 'i
en 1775, mort dans le même pays en 18M. né en 1603, mort en 1665.
DIDEROT (Denis), philosophe et ency- Digeste sa première rédaction est due à
clopédiste, né à Langres en 1712, mort te 30 Attenus Varus, et date de l'an 66 av. J.-C.
juillet 178~. Publié de nouveau par Justinien le 30 dé-
DIDIER (saint), archevêque de Vienne, cembre 533.
mort te 15 novembre 65t. Dijon, ville de France rebâtie et fortifiée
DIDIER, dernier roi des Lombards duc par l'empereur Marc-Aurète dans le n' siècle
d'Istrie, élu en 756, détrôné par Charlemagne de l'ère chrétienne. L'ancienne cathédrate,
en 774. Saint-Etienne. avait été fondée en l'an 343.
DIDIUS (Julianus Severus) empereur ro- La nouvelle cathédrate, Si'int-Bénigne,
main, né à Milan l'an 133, parvint à l'empire fut élevée en 1288, sur les ruines d'une ma-
en 193, fut mis à mort le 2!1 septembre de la gnifique église du tx* siècle.
même année. DILLEN ou DILLENIUS (Jean-Jacques),
DtDOT (François-Ambroise), imprimeur, célèbre médecin attemand, né à Darmstadt t
né à Paris en 1730, mort le 10 juillet 180~. en 1687, mort à Oxford le 2 août 1747.
I)IDOI' jeune (Pierre-François), frère du D1LLON (Théubatd, comte de), maréchal
909 MV DOM 910
de <amp accusé de trahison, H fut massa- Dix (conseil des) établi à Venoe vers
cré par ses soldats le 28 avril 1792 au mois 1310, et confirmé en 1335. Il fut sur le point
de juin suivant, l'assemblée législative réha- d'être dissous en 1628 mais néanmoins il fut
bilita sa mémoire. maintenu jusqu'à la dissolution de la répu-
DILLON (Arthur, comte de) général en blique, en 1797.
chef de l'armée du Nord condamné à mort ~t'~temM ou Dtmes, impôt célèbre; il fut
par le tribunal révolutionnaire, et exécute le frappé sur le clergé en 1188, quand Philippe-
14 avril 1794, à l'âge de 44 ans il était frère Auguste partit pour la Croisade. Etabli en
dcïhéobaid de Dillon. 1710, il fut supprimé en 1717, reparut en
Dîme saladine, établie en France, en 1188, 1734, puis en 1741, et fit place au ving-
pour les croisades. tième.
Dîmes suppression de cet impôttcli août Doctrine c/tf~teMKe (congrégation des prê-
1789. tres de la), fondée à Lisle, dans le comtat,
Dinabourg, place forte de Russie; en 1812, en 1592, par César de Bus, confirmée par
les Français emportèrent les retranchements Clément VIII en 1597.
en avant de cette ville. DODARD (Denis), médecin français, né à
Dinan, ville de Bretagne Duguesctin s'en Paris ( n 1634. mort le 5 novembre 1706.
empara en 1373. -Olivier Clisson, en 1379. DODOENS ou DODO~ŒUS (Rambert), bo-
-Duguesclin la défendit vaillamment contre taniste, né dans la Frise en 1517, mort dans
le due de Lancastre, qui l'assiégea en 1389. sa patrie, le 10 mars 1585.
-Henri 111la livra, en 1585, au duc de Mer- DODWELL (Hciiri). savant anglais, né à
cœur, chef de la ligue en Brelagne.-Les ha- Dublin en 1641, mort à Shottes-Broock le
bitants, fatigués de cette domination, se ren- 5 juin 1711.
dirent, en 1598, au maréchatdo Brissac. Doges leur établissement dans le gou-
DtNOUART (Joseph-Antoine-Toussaint), vernement de Gênes, en 1339.
savant prêtre, né à Amiens le 1" novembre /)d/e, ville de Franche-Comté assiégée
1716, mort à Paris le 23 avril 1786. par le duc de Bourbon en 1435.–Prise par
Diocèses de France, leur dernière circons- tes Français le 25 juin 1479. Charles-
cription est fixée par une bulle du pape du Quint en fit augmenter les fortifications en
mois d'octobre 1822. 1530. Le prince de Condé t'assiégea inuti-
DIOCLÉTIEN (Caius- Valerianns Diocle- lement en 1636. Louis XIV s'empara de
tianus), empereur romain, né à Docléa en Dote en 1668 il la rendit à l'Espagne au
Dalmatie, l'an 2M de J.-C.; élevé à l'em- mois de mai suivant, par le traité d'Aix-la-
pire en 28~; mort en 3H. Chapelle. Il reprit cette ville en 1674. et
DIODORE DE SICJLE, célèbre historien, la paix de Nimègue du 17 septembre 1678
'vivait dans !et" siècle de J.-C. l'assura à la France, ainsi que la Franche-
.D10GËNE, surnommé le Cynique; phito- Comté.
sophe de t'antiquité, néàSinopc, la 3' année DOLET (Etienne), célèbre imprimeur, né
de la 91' olympiade, 412 ans av. J.-C.; mort à Orléans en 1509, brûlé à Paris comme
vers l'an 320 av. J -C. athée le 3 août 1546.
DIOGÈNE LAERCE, philosophe, mort l'an DOLOMlEU(Dcodat-Gui-Sytvain-Tancrède
193 de J.-C. de Gralet de), géologue et minératogiste cé-
Diois, comté qui faisait partie du Dau- tebre., né à Dolomieu en Dauphiné, le 24 juin
phiné fut réuni au comté de Toulouse en 1750, mort le 28 novembre 1801.
1116, et à la couronne de France en 1~23. DOMAT (Jean), savant jurisconsulte, né à
DION CASSIUS, sénateur et historien ro- Clermont en Auvergne en 1625, mort à Paris
main, né à Nicée en Bithynie, vivait dans le le 14 mars 1696.
m' siècle. Dombes, ancienne principauté souveraine
.Otor<tM!<t, spectacle de l'invention de réunie à la couronne le 28 mars 1762. S.)
MM. Daguerre et Bouton, ouvert à Paris au souveraineté avait été reconnue par Phi-
mois d'août 1822. lippe le Bel en 1304, François 1~ en 1532,
DtOSCORE patriarche d'Alexandrie en Chartes iX en 1561, et plus tard par Henri IV
444, déposé le 3 octobre 451, mort en 454. et Louis XIV.
DIPPEL (Jean-Conrad), philosophe etchi. Domingue (saint), l'une des Antilles fut
miste allemand, mort le 25 avril 1734, âgé découvert sur la fin de 1492 par Christophe
de 62 ans. Colomb. Voyez /7<tt<<.
Directoire exécutif.Voy. République /'raK- Dominicains, ordre de religieux; institué
CQt.'e. en 1216 par saint Dominique de Gusi~an. Ce
Dithyrambe inventé par Arian l'an 630 sont les mêmes religieux que les Frères
av. J.-C. ~r~cAeur~ et les Jacobins.
Divination. Cette prétendue science était Dominique (ta), l'une des Antilles prise
pratiqué' dès 1996 av. J.-C., par les Zabiens aux Frascais par les Anglais, le 6 juin 1761.
de t'Arabie. Tombe au pouvoir d'une flotte française
Division (art mititaire); ce n'est que de- le 19 février 1805; Ics Français abandon-
puis 1:89 que cette expression, division d'ar- nent cette itc le 28 du même mois.
mée, a pris une signification déterminée. DOMINIQUE (saint), <ncMtra~, ermite,
Divorce il est autorisé en France par la mo)t le 14 octobre lOuO.
loi du 20 septembre 1792. Aboli le 8 mai DOMINIQUE (saint), instituteur de l'ordre
181C. des Frères prêcheurs ou Douiinicains, né à
9U DICTIONNAIRE DE CHRONOLOGIE. 912
Catahorra en 1170, mort le 6 août 1221, ca- en vertu duquel toutes les marchandises
nonisé par Grégoire IX en 1235. fabriquées à l'étranger furent interdites.
DOMINtQUIN (Domenico Zampieri, dit le), Loi de 1792 relative au même objet. Le
peintre bolonajs, né en 1581, mort le 15 avril 21 novembre 1806, décret impérial établis.
16M. sant le blocus continental.
DOMINIS (Marc-Antoine de), savant jé- DOW (Gérard), célèbre peintre de l'école
suite, né à Arbe en Dalmatie, en 1566, mort hollandaise, né à Leyde en 1613, mort en
au château Saint-Ange en 162~. 1666.
DOMiTŒN (Titus-Flavius-Sabinus), em- DOYEN (Gabriel-François), peintre d'his-
pereur romain, né le 24 octobre l'an 51 de toire, né à Paris en 1726, mort à Saint-Pé-
J.-C., ou 803 de Rome, proclamé l'an 81, as- tersbourg le 5 juin 1806.
sassiné le 18 septembre 96 de J.-C. DRAGON, célèbre législateur athénien, fut
t DONAT, évoque schismatique de Carthage, archonte l'an 624 av. J.-C.
mort en 355. Dragonnades guerres faites aux protes-
DONÀT (saint), évoque de Besancon, mort tants par suite de la révocation de l'édit de
en644ou650. Nantes, publiée en 1685.
DONATELLO (Donato, plus connu sous le Dragons la création de ce corps de
nom de), architecte et sculpteur, né à Flo- troupes eut lieu sous le règne de Henri Il,
renceen 1383, mort dans la même ville en l'an 1554.
1466. DRAKE (François), célèbre marin, né c~
Dotta<M<M schismatiques du ïv° siècte 1545 dans le comté de Devon en Angleterre,
ainsi appelés de leur chef Donat. mort à Porto-BeHo le 28 janvier 1596.
DON1ZETTI (Gaetano), célèbre composi- Drap d'or (entrevue du camp du) entre
teur, né à Bergame eu 1798, mort dans sa François ler, roideFrance, et Henri VIII, rui
ville natale le 8 avril 1848. d'Angleterre, le 7 juin 1520.
DORAT (Claude-Joseph), poële français, Draps l'art de les travailler est porté en
né à Paris le 31 décembre 1734, mort le Angleterre par Jean Kamp flamand en
29 avril 1780. 1327. Voy. Ca~cHdre.
2)o)~recA~ (synode de), tenu en 1618 et Dresde, prise par le roi de la Prusse le 18
1619. Voy.rmtK!e!M. novembre 1745 la paix y est conclue, le
DORIA (André), célèbre marin du xv° siè- 25, avec le prince Charles et l'impératrice-
cle, né en 1468 à Oneille, près Gènes, mort reine de Hongrie. Prise par le roi de
le 25 novembre 1560. Prusse, le 10 septembre 1756. Reprise aux
DORLÉANS (Pierre-Joseph), jésuite, his- Prussiens le 5 septembre 1759.
torien distingué, né à Bourges en 1644, mort Dresde (synode de) tenu par les luthé-
à Paris le 31 mars 1696. riens en 1571.
DORLÉANS (Louis-François-Gabriel de la Dresde (bataille de), où les alliés sont
Motte), éveque d'Amiens, né à Carpentras battus par les Français, le 27 août 1813.
l'an 1685, mort le 10 juillet 1774. Dreux, ville de la Beauce son origine est
Dornach, village et château suisse les inconnue. Dès l'an 1031, il existait un comté
Suisses y remportèrent une victoire en 1499. de Dreux et l'on y battait monnaie avant
Dornheim, ancien château ruiné, dans le cette époque. Les Anglais s'en emparè-
voisinage de Darmstadt, près duquel l'em- rent et l'incendièrent eu 1188.- En 1593
pereur Adolphe de Nassau fut tué, en i298, Henri IV prit cette ville d'assaut, après un
par Albert i" d'Autriche. siège de 18 jours. -Passe par héritage dans
Dorpat, ville de la Livonie, fondée par les la maison d'Orléans dans la seconde partie
Russes en 1030. Ruinée de fond en comble du xv!i~ siècle.
par les Russes en 1707, et rebâtie en bois Dreux (bataille de), gagnée le 19 dé-
quelques années après. cembre 1562 sur les protestants de France
Douai cette ville fut prise par Hugues le par le duc de Guise.
Grand comte de Paris, en 932. Lothaire Droit coutumier la collection des lois ou
t'assiégea et s'en rendit maître en 988.-Ro- coutumes qui ie composaient fut l'ouvrage
bcrt te Frison prit cette ville en 1072 et ses du chancelier de l'Hôpital, vers la moitié du
"~successeurs la conservèrent jusqu'en 1102, xv!° siècle.
~époque où Robert le Jeune s'en empara.- Droit constitutionnel actuel; actes fonda-
L'empereur Henri V l'assiégea sans succès mentaux qui le régissent:– ANG!.ETHHKH,
en 1107. Philippe-Auguste la prit après grande charte de 12t5; bill des droits de 1688;
quatre jours de siège, en 1212. -Les Fran- acte d'union de l'Angleterre et de l'Ecosse,
çais la gardèrent jusqu'en 1302. -En 1304, 1707; acte d'union de l'Angleterre, de t'E-
Philippe le Bel l'assiégea inutilement. –En cosse et de l'Irlande, 1800; bill de réforme
1479 Louis Xi voulut surprendre Douai et du 7 juin 1832. SuEDE constitution du 7
ne put y parvenir. L'amiral de Coligny juin 1809. NopwÉSE constitution du 14
essaya sans plus de succès, de s'en rendre novembre 1814. POLOGNE constitution du
maître en 1557. Louis XIV la prit par 27 mai 1815, remptacée aujourd'hui par le
capitulation le 7 juillet 1667.–Les puis- statut organique du 26 février 1832. HoL-
sances coalisées la reprirent le 29 juin 1710. LANDE constitution du 24 août 1815. BA-
-Le maréchal de Villars la leur enleva le 10 VIÈRE du 26 mai 1818. WURTEMBERG
septembre 1712, après la victoire de Denai". du 25 septembre 1819. PORTUGAL du 29
.DoMattM en 1667, Colbert établit un tarif avril 18~6. FmKCM du 4 décembre 1848.–
9<3 DUF RUN 9t4
B)!f.GtQUE du M février 1831. SAXe du cais, né à Paris en 1648, mort le 6 octobre
& septembre 1831. HANOVRE du 20 sep- 1724.
tembre 1833. –SERVE nouvelle loi fonda- DUGAZON(Louise-Rosa)ic Lefèvre, fem-
mentale de ta Servie, proclamée à Belgrade me), célèbre actrice de l'Opéra-Comique, née
le 25 février 1839. TURQUIE Hatti-shérif a Hertin en 1755,.morte à Paris le 22 septem-
du 3 novembre 1839. bre 1821.
Droits de l'homme (déclaration des), dé- DUGOMM1ER (Jean-François Coquille),
crétée le ler octobre 1789; une autre le 24 général français, né à la Martinique en 1736.
juin 1793. tué par un obus à l'affaire de Saint-Sébas-
Droits réunis leur établissement en Fran- tien, le 17 novembre 1794.
ce le 1 février 180~. DUGUAY-TROUtN (René), cé!èbre marin,
DROUAIS (Jean-Germain), peintre, né à né à Saint-Maio le 10 juin 1673, mort à Pa-
Paris le 25 novembre 1763, mort le 13 février ris le 27 septembre 1736.
1788, âgé de 25 ans. DUGUESCLIN (Bertrand), connétable de
DROZ (François-Nicolas-Eugène), littéra- France, le plus fameux guerrier de son siè-
teur, né à Pontarlier le février 1735, mort cle, né en Bretagne vers 1314, mort devant
en novembre 1805. Randon )el3juiHetl380.
Druides vers 300 av. J.-C., ils cultivaient DUGUET (Jacques-Joseph), théologien et
déjà la géographie, l'astronomie, la méde- moraliste, né à Montbrison le 9 décembre
cine et la magie. 1649, mort à Paris )e 23 octobre 1733.
DRUSUS (Nero Claudius Germanicus), DUHAMEL (l'abbé Jean-Baptiste), physi-
guerrier romain, né l'an 38 av. J.C-, mort cien et mathématicien,, né en 1624 à Vire en
l'an 9 av. J.-C. Normandie, mort le 6 août 1706.
DRYDEN (Jean), poëte anglais, né en 1631 DUHAMEL DU MONCEAU (Henri-Louis),
dans le comté de Northampton en Angle- savant estimable, mort le 27 août 1783, âgé
terre, mort en 1700. de 82 ans.
DUBOIS ( Jacques ) Del Bod ou Sylvius Dulcinistes, sectaires du x)n" siècle, pre-
cétèhre médecin, né à Amiens en 1~78, mort naient leur nom de Dulcin, leur chef.
le 13 janvier 1555. DUMANiANT (Jean-André Bourtaiu, dit),
DUBOIS (Noël Pigard, sumof~mé), exécuté auteur dramatique, mort le 24 septembre
pour crime de magie, le 25 juin 1637. 1828.
DUBOIS (Guillaume), cardinal, archevê- DUMARSAIS (César Chesneau), grammai-
que de Cambrai, ministre d'Etat, né à Brive. rien philosophe, né à Marseile le 17 août
la-Gaillarde le 6 septembre 1656, mort le 1676, mort à Paris Je 11 juin 1756.
10 août 1723. DUMAS (Charles-Louis), médecin français,
DUBO!S DE CRANCÉ ( Edmond Louis- né à Lyon en 1765, mort ie 3 avril 1813.
Alexis), conventionnel, né à Charlevitte en J9Mm6af (bataille de), gagnée par Olivier
17~7, mort à Rhétet te 29 juin 1814.. Cromwell sur les Ecossais, le 13 septembre
DUBOS (Jean-Baptiste), de l'Académie 1650.
française, né à Beauvais en 1670, mort le ZhfmMat'M (combat de) en Ecosse, entre les
23 mars 17M. partisans du roi Jacques et les troupes du
Dt<co~ les plus anciennes pièces de cette roi Georges qui sont victorieuses, le 23 no-
monnaie dont on connaisse le mittésime, sont vembre 1715.
de l'an 12M; Roger, roi de Sicile, les avait DUMESNIL (Marie-Françoise), célèbre ac-
fait fabriquer. Les Vénitiens eurent aussi trice, née à Paris en 1713, morte à Bruxelles
leurs ducats l'an 1280. en 1803.
DUCHAT (Jacob le), philologue, né à Metz DUMOUL1N (Charles), célèbre juriscon-
en 1658, mort à Berlin le 25 juillet 1735. sulte, né à Paris en 1500, mort en 15G6.
DUCHATEL (Pierre), savant prélat du DUMOURIEZ (Charles-François) général
xvr siècle, grand-aumônier de France, mort français, gagna la bataille de Jemmapès
e'!1552. ie 6 novembre de l'année 1792: sa dé-
DUCiS (Jean-François), célèbre poëte tra- fection le 6 avril 1793 sa mort le 14 mars
gique, né à Versailles le 1~ août 1733, mort 1823.
dans sa ville natale, le 31 mars 1816. Dunes (bataille des), gagnée par Turenne
DUCIS (Jean-Louis), neveu du précédent, sur le prince de Condé, le 14 juin 1658.
peintre d'histoire, mort à Paris le 4pmars 18~7. DUNI (Gilles Romuald), compositeur, né à
DUCLOS (Charles Pineau), littérateur, né Montera près d'Otrante, le 9 février 1709,
a Uinan en Bretagne en 17(Mt, mort à Paris mort le 11 juin 1775.
tu 26 mars 1772. Z)Mt!/i:e/~<e tombe au pouvoir de la France
DUCRAY-DUMINtL.(François-Guittaume), en 1646. Est repris par tes Espagnols en
fécond romancier, mort le 29 octobre 1819 1652, pendant les troubles de la Fronde.
âgé de 58 ans. Est pris par Turenne en 1658, et remis aux
DUDLEY (Jean), duc de Northumberland, Anglais, conformément au traité fait avec
Cromwell. Est racheté des mains des An-
né en.1502, exécuté le 22 août 1553.
glais, en 1662. Louis XIV, pour le bien de la
Duels le parlement de Paris rend un ar-
paix, sacriue aux Anglais le port et les for-
rêt coutre ces combats singuliers, te 16 juin tifications de Cette ville en 171.3; il les fait
1599. ensuite démolir. -Le port itérativement sa-
DUFRESNY (Charles Rivière), poëte fran- crifié aux Anglais par le traité de Paris eu
915 DICTIONNAIREDE OmONOLOGtE. 9i6
1763.- H est rendu libre par le traité de paix tant, né vers 1681 à Saint-Pargoire près Hé-
du 3 septembre 1783. ziers, mort à Londres le 16 janvier 1763.
DUNOIS- (Jean comte de), bâtard d'Or- DURANTI (Jean-Etit'nne), premier prési-
léans, né le 23 novembre 1M7, mort le 28 dent au parlement de Paris, fut tué par les
du même mois, en 1M8. rebcttes, puis pendu, le 10 février 1589.
DUNS SCOT (Jean), dit le Docteur Subtil, DURAS (Jacques-Henri de Durfnrt, duc
théologien, mort à Cologne le 8 novembre de), fnaréchal de France, né le 9 octobre
1308, âgé d'environ 35 ans. 1626. mort en 170~.
DUNSTAN (saint), archevêque de Cantor- DURAS (Gui Alphonse de Durfort), maré-
béry, né en 92~ dans le comté de Sommcrset, chal de France, mort à Paris le 27 octobre
mort en 988. On le fête le 19 mai. 1703, à 72 ans.
DUPATY (Chartes-Marguerite-Jean-Bap- DURER (Albert), célèbre peintre de l'école
tisle Mercier), homme de terres et magis- allemande, et l'un des plus fameux graveurs,
trat, né à la Rochelle en 17t~, mort à Paris né à Nuremberg en 1471, mort le 8 avril 1528.
en 1788. DURE! (Louis), médecin, mort le 22 jan-
DUPATY (Charles Mercier), sculpteur vier 1586,.agé de 59 ans.
français, né à Bordeaux le 29 septembre Durhain (bataille de), gagnée par les An-
1771, mort le 13 novembre 1825. glais sur les Ecossais, en 1346.
DUPERRÉ (Victor-Guy), amiral et pair de DUROC. duc de Frioul, n6 à Pont-à-Mous-
France, né à La Rochelle le 20 février 1775, son en 1772, tué à la bataille de Lutzen le
mort à Paris le 2 novembre 18M. 2mni 1813.
DUPERRON (Jacques Davy), cardinal, né DURYER ( Pierre ) historiographe de
dans le canton de Berne, le 25 novembre France, membre de l'Académie française,
1556, mort à Bagnolet près de Paris, le né à Paris en 1605, mort le 6 novembre
5 septembre 1618. 1658.
Dupes (journée des) en France, le 11 no- DUSSAULT (Jean), littérateur français, né
vembre 1630. à Chartres le 28 décembre 1728, mort le
DDPHOT'(Léonard), général français, né 16 mars 1799.
à Lyon en 1770 tué à Rome le 28 décembre OMMeMory, ville d'Allemagne bombardée
1797. par les Français en 1794.
DUPIN(Louis-Ellies), docteur en théologie DM~t~eM (batai)le de), gagnée par les Im-
et professeur de philosophie, né à Paris le périaux sur les Français, le 26 novembre
17 juin 1657, mort le 16 juin 1719. 1642.
DUPLEIX ( Scipion ) historiographe de DUVAL (Valentin Jameray), savant, né en
France, né à Condom en 1569, mort en 1661. 1695 au village d'Artonay en Champagne,
DUPONT DE NEMOURS (Pierre-Samuel), murt à Vienne te 3 novembre 1775.
économiste, né à Paris en 1739, mort dans DUVAL (Amaury), littérateur, antiquaire,
la m~mé ville en 1817. membre de l'Institut, né à Rennes en 1760,
DCPORT (Adrien), conseiller au parle- mort à Paris en 1837.
ment de Paris, et député de la noblesse de DUVAL (Alexandre), auteur dramatique,
cette ville aux états généraux, mort en 1798. frère du précédent, né à Rennes en -1763,
DUPRAT (Antoine), cardinal légat, chan- tiiart à Paris en 18M.
ceti.er de France, premier ministre de Fran- DUVAL-PINEU (Henri), frère des précé-
çois let, né à Issoire en Auvergne, le 17 jan- dents, auteur d'une histoire de Chartes VI,
vier H63. mort en 1535. né à Rouen le 7 juillet 179~ mort à Paris to
DU.PUIS (Charles-François) savant et lit- 27 janvier 18M.
térateur français, né le 26 octobre 17~2 à DUVERNEY (Joseph Guichard), anato-
Tryé-Cbâteau près Gisors, mort le 29 sep- miste français, né à Feurs-en-Forez le 5
tembre 1809. août 16~8, mort le 10 septembre 1730.
DUPUY (Pierre), historien né à Agen en DUVtVtER (Franciade-Fteurus), général
1582, mort à Paris en 1651. de division et représentant du peuple, né a
Rouen le 7 juillet 179~, mort à Paris le
DUPUYTREN (Guillaume), le plus cétèbre
24 juin <848.
chirurgien du siède, né à Pierre-Bufnèrcs
DYCK (Antoine Van), peintre célèbre, né
.]e 6 octobre 1777, mort à Paris le 8 février
à Anvers en 1599;, mort en 1641.
1835.
Dynamique: principes de cette science,
i DUQUESNE (Abraham), cétèbre marin établis par Galilée en 1637; par Huyghcns
J français, né à Dieppe en 1610, mort à Paris en 1673; par Newton en 1C87; par d'Atcm-
le 2 février 1688. bert en 1743;Euter en 17&4; Lagrange en
DURAND (David), savant ministre protes- 1788.

E
Eaton ou Eton boarg d'Angleterre; sur la 2?M<. Sa décomposition et sa recomposition
Tamise, remarquable par son cottége fondé par Cavendish, en 1T75; ces expériences vé-
en HM par Henri VI. rifiées on grand par Lavoisier, en 178~.
917 ECH ECO 9)8
Eau de la mer. Moyen de la dessaler, dé- L'ordonnance de 1831 y a apporté des modi-
couvert en 1763 par le médecin français Pois- fications.
sonnier. On fut obligé d'y renoncer à cause Echiquier (billets de l'). Ces bons du tré-
de la trop grande quantité de combustible sor en Angleterre furent de l'invention du
qu'il exigeait. chancelier Montague, et leur première émis-
Eau bénite, fut introduite, à l'instar de sion eut lieu en 1096.
l'eau lustrale des anciens, dans les cérémo- ECKHEL (Jean-Hitaire) savant numis-
nies du christianisme, par le pape saint mate, né le 13 janvier 1737, à Entzesfeld, en
Alexandre, de l'an 109 à 119. Autriche mort le 16 mai 1798.
~M-/or~. Découverte de ses propriétés JE'c/tmM/t<(bataille d'), gagnée par les Fran-
en 960, par Gtffber, savant arabe. En Eu- çais en Allemagne, le 22 avril 1809.
rope, Haimond Lulle en fit la découverte en Eclairage par le gaz hydrogène. Inventé
1225. par Murdoch, Anglais, en 1809.
Eau-de-vie. Voy. Liqueurs spiritueuses. 7t'c<at'ra~6, au moyen du gaz hydrogène
~<t!<acet Forêts. Toutes les anciennes or- carboné, inventé par Windsor, en 1815.
donnances y relatives furent résumées et Preuss 'invente des procédés nouveaux du
complétées par Louis XIV, dans sa célèbre même genre, en 1816.
ordonnance du mois d'août 1669. Voy. Fo- Eclipses. Suivant quelques auteurs, l'é-
reslier (code). cote ionique, qui avait Thalès pour chef, cal-
Eaux minérales factices. L'art de les fabri- culait le retour des éclipses vers l'an 6~0
quer est inventé par Venel, de Montpellier, av. J.-C.
<*n 1755. Eclipses de soleil. La plus ancienne qui ait
EBERHAHD (Jean-Auguste), métaphysi- été observée par les Chinois, remonte à l'an
cien allemand, né à Hutherstadt, le 31 août 2115. Depuis elle a été vérifiée et reconnue
1739. mort le 7 janvier 1806. véritable par tous nos astronomes. Eclipse
~6!0)u<M,hérétiquesdut*~oudu u' siècle. de soleil qui interrompt un combat entre
Quetques écrivains croient qu'ils commencè- Cyaxare, roi de Médie, et Alyatte, roi de Ly-
rent à dogmaliser dès l'an 72 de J.-C. die, le 9 juillet, 597 ans av. J.-C.
Ecbatane (bataifle et prise d'), par Nabu- Ecliptique. Son obliquité est observée pour
chodonosor 1er, roi des Assyriens, l'an 656 la première fois par Eratosthène, bibtiothé-
av. J.-C. caire d'Alexandrie, t'an2~7 av. J.-C.
J?ccf'a~<Me (!'), l'un des livres de la Bi- Ecluse (bataille nav. de l'). Edouard, roi
ble, fut classé parmi les livres sapientiaux d'Angleterre, y défait la flotte française, com-
vers la fin du tv° siècle, par le troisième con- posée de 120 vaisseaux, le 24-juin 13M.
cile de Carthage. Cette décision fut confir- .fcoM<re. ancienne dignité ecctésiastique
mée en M~ par un concile tenu à Rome sous qui fut réglée par les décisions de plu-
le pape Gélase. sieurs conciles, notamment de celui tenu à
/t'c/M;)pemeM<. Invention de cette machine Bourges en 158t, et de celui de Malines en
d'horlogerie, par Breguet, en 1798. 1607.
Echecs (jeu des). Son invention est attri- Ecole militaire, à Paris, établie en 1751
buée à Paiamède,discip)edeChiron, vers par Louis XV, en faveur de 500 genlilshom-
l'an 12M av. J.-C. II en est fait mention hommes, et supprimée par arrêt du conseil
dans les annates de la Chine, l'an 154' avant du 9 octobre 1787.
J.-C. Le savant Fréret en attribue t'invcn- Ecole,de chirurgie de Paris. Louis XVI
tion au brahminè Sissa, favori d'un monarque pose la première pierre de ce bâtiment le H
des Indes, au n* ou v siècte. décembre 1774.
ECHELLENSIS (Abraham), savant maro- Ecole de droit de Paris. Son origine date
nite, né à Eckel, mort à Rome en 1664. de 1679.
E'c/<ett!7<n~e (l'). La loi qui régit encore Ecole polytechnique. Ce nom succède à ce-
cette matière en France est du 26 ventôse lui de l'Ecole centrale des travaux publics
an IV (16 mars 1796). le 2 septembre 1795. Licenciée le 13 avril
~c/tet)tM<. Leur origine remonte au règne 1816. Sa réorganisation le 23 août même
de Char)emagne (de 768 à 81~). En 1251, année.
le prévôt des marchands fut mis à la tête des Ecole royale des mines créée en 1783 par
échevins de Paris. Les échevins furent Louis XVI; réorganisée en 179t; constituée
supprimés dans toute la France par la loi du définitivement en l'année 1816.
1~ décembre 1789. Ecole de cavalerie. Ordonnance du 21 août
E'c/t!<y)(:'er de Normandie. Ancienne juri- 176~ qui en crée quatre, à Metz, Douai, Be-
diction qui s'était établie dans cette province sançon et Angers. Ces écoles avaient presque
au commencement du x° siècle. -Cette cour cessé d'exister en 1767. L'école de Sau-
dejusticc futfixéeàRouen parieroiLouisXH, mur les remplaça en 1771. Une autre
en 1M9. Francois 1" lui donna le nom de école fut créée aVersaiites le 2 septembre
Parlement en 1515. 1796, et subsista jusqu'en 1809. Le 8 mars
Echiquier (tactique). Cet ordre de bataille de la même année il en fut organisé une
était connu de l'antiquité. On le pratiquait nouvelle à Saint-Germain-en-Laye, qui fut
en France dès le xv° siècle. Cependant it n'en dissoute en 1822. Le 5 novembre 1823,
est point question dans l'instruction de 1775. elle futrétabiie de nouveau à VersaiHes.EnSn,
Le règte'nent de 1791 considère t'ord'e en par ordonnance du 11 novembre 182~, t'éj-
échiquier comme une manœuvre de ligne. cole de Versailles fut réunie à celle de Saa-
919 D!CT!ONNA))ŒDE CHRONOLOGIE. 920
mur, qui reçut, le 20 mars 1825, la dénomi- Leur création datait de Henri IV, 1698.
nation d'JFco~e royale de cavalerie. Loi sur l'instruction primaire du 28 juin
Ecole forestière, instituée par ordonnance 1833.– Nouvelle organisation en juiiïet 1848.
du 26 août 1824., et organisée définitivement .Ë'co/M~ecoK~ai'rM. Leur institution est du
par un règlement du 1" décembre 1824. 1" mai 1802.
~'co~e d'application du corps royal d'état- Ecoliers (sédition d') au Pré aux Clercs,
major. Son institution le 6 mai 1818. Une or- à Paris, le 12 mai 1557.
donnances du 10 décembre 1826 y apporta Ecorcheurs. Ce nom fut donné, en 1437,
quelques modifications. aux soldats français qui entrèrent dans le
Ecole d'application dMt'H!'eMf~o~ra- Hainaut, et y commirent mille brigandages.
phes; instituée par une loi du 30 vendémiaire Durant ies guerres des xiv et xv* siècles,
an IV (22 octobre 1795); réinstituée le 30 oc- la France fut aussi ravagée par des bandes
tobre 1809; licenciée en 1815; réorganisée d'écorcheurs.
par ordonnances des 22 octobre 1817 et 26 Ecosse. Commfncement de ce royaume
mars 1826. par Fergus, en 503.- Soumise par Edouard,
Ecole d'application du génie maritime roi d'Angleterre, en 1304. Recouvre son
créée par une loi du 21 septembre 1791; main- indépendance en 1314.–L'Egtise presbyté-
tenue par une loi du 30 vendémiaire an tv rienne s'y établit en 1676.–Réunion de ce
(22 octobre 1795); constituée définitivement pays au royaume d'Angleterre, en 1707.
par une ordonnance royale du 30 mars 1830. Ecosse (rois d'), à partir du x<° siècle.
Ecole des arts et métiers. Voy. Arts et H~- Malcolm Il commence à régner en 1003.
tiers. Dm)can,en 1033.-Machabée, tyran, en 1040.
T~co~edes langues, décrétée par la Conven- Malcolm III, en 1057. Donald VII, en
tion nationale, le 8 pluviôse an H (27 janvier 1093. Duncan H, en 1094. Donald Vil,
1794.). rétabli en 1095. Edgard en 1098.
Ecole spéciale des langues orientales, insti- Alexandre, en 1107.– David, en 1124.
tuée par un décret de la Convention, du 10 Malcolm IV, en 1153. Guillaume I", en
germinal an 1JI (30 mars 1795). 1165. Alexandre Il, en 1214. Alexan-
.Ecole de Mars, instituée sur le rapport du dre lit, en 1249. Interrègne, en 1286.
comité de salut public, par décret du 13 prai- Jean Baillol ou Bailleul, en 1294. Ro-
rial an 11 (l"juin 179~.). bert I" (Bruce), en 1306. David H et
/co<e des ponts et chaussées instituée et Edouard, en 1329. Robert it (Stuart), en
organisée le 11 septen~.c 17~7. Nouvelle 1371,–Hobert III, en 1390.-Jacques ler, en
organisation le 7 fructidor an XII (25 août 1424.– Jacques II, en 1437.– Jacques I!I,
1804). en 1460.– Jacques IV, en 1488.– Jac-
Ecole des mineurs, fondée par ordonnance ques V, en 1513. Marie Stuart et Henri,
royale du 2 août 1816, à Saint-Etienne en 1542. Jacques VI, en 1567. Les
(Loire). successeurs de Jacques VI furent en même
Ecoles buissonnières: arrêt du parlement temps rois d'Angleterre et d'Ecosse jus-
de Paris, y relatif, le 6 août 1552. qu'en 1707, époque de la réunion des deux
J~co/M chrétieunes (Frères des), institués royaumes.
par l'abbé de la Salle, en 1681. Ecosse (Nouvelle), contrée de l'Amérique
Ecoles ttaoo~. Une loi du 30 vendémiaire septentrionale découverte par Sébastien
an IV (22 octobre 1795) en avait établi trois Cabot, en 1497.– Les Français s'yétabti-
dans les ports de Brest, Toulon et Rochefort. rent en 1598. Prise par les Anglais, qui
Cette organisation fut maintenue jusqu'au l'ont gardée en vertu du traité d'Utrecht (11
décret impérial du 27 septembre 1810, qui avril 1713).
créa deux Ecoles spéciales de marine, l'une à Ecriture (!'). Suivant tes Orientaux, Hé-
Brest, l'autre à Toulon. Par ordonnance du noch ou Edris en fut l'inventeur, vers l'an
31 janvier 1816 l'école de marine fut placée 3400 av. J.-C. D'autres en attribuent l'in-
à Angoulême; une école navale d'application vention aux Sidoniens, vers l'an 1850 av.
fut établie à Brest le 7 mai 1827. Enfin le J.-C. D'autres aux Egyptiens.
7 décembre 1830, l'école d'Angouléme a été Ecrivains (maîtres). Leur communauté, a
supprimée, et remplacée par une écolenavale Paris, fut érigée, en janvier 1719, en bureau
créée à Brest, et réorganisée par trois or- académique, présidé par )e tiuutenant générât
donnances successives, des 1°' novembre de police.
1830 24 avril 1832 et 4 mai 1833. EDELINCK (Gérard), graveur, né à An-
Ecoles normales. Leur établissement le 31 vers en 1649, mort aux Gobelins, à Paris,
novembre 1794, en vertu d'une loi du 3 oc- en 1707.
tobre précédent. Les cours de l'école nor- Edesse (royaume d'), fondé en 137 av. J.-C.,
male de Paris s'ouvrirent le 19 janvier 1795, subsista jusqu'à l'an 201 de t'ère chrétienne.
et furent fermés quatre mois après, te 19 –Devint une métropole romaine, depuis 212
mai. Une nouvelle école normale fut jusqu'en 1097, qu'elle fut érigée en princi-
instituée à Paris par la loi .organique de pauté par les Croisés, et gardée par eux jus-
l'instruction publique du 17 mars 1808: qu'en 1150.
elle fut maintenue par l'ordonnance du roi EDGAH, dit le .P<7C!<yt<e,roi d'Angleterre,
Louis XVIII, du 21 février 1815. monte sur le trône en 959, meurt en 975,
Ecoles ~ri~MrM. Leur organisation sous âgé de 33 ans.
&e nout, en France, le 17 novembre 1794. ~d<m&oMr<y, ancienne ville et capitale de
99i Ef)M EGI ?2
l'Ecosse on croit que sa cathédrale de Saint- EDMOND (saint), roi d'Angleterre, mort
Gilles est du siècle. Son université fut en 870.
originairement fondée et dotée par Jacques VI EDMOND t", roi d'Angleterre, monte sur
en 1582. L'antique abbaye d'Holy-Rood, le trône en 9M, âgé d'environ 17 ans, assas-
résidence des anciens rois de l'Ecosse, avait siné le 26 mai 9&6.
été fondée en 1128 par David I". EDMOND H, surnommé Cdte de fer, com-
Edit d'Amboise, donné par Charles IX à mence à régner en 1016, assassiné en 1017.
Amboise, en janvier 1572. EDOUARD l'Ancien, roi d'Angleterre, élu
Edit de la Bourdaisière, donné par Fran- en 900, mort en 925, âgé de 26 ans.
çois t~ 18 mai 1529, pour régler la forme EDOUARD le ~ar<?/r (saint), né en 962,
des évocations. parvient â la couronne d'Angleterre en 975,
Edit de Chanteloup, donné par Francois Ilr, assassiné le 18 mars 978. L'Eglise romaine
en mars 15t5, pour confirmer t'édit de la l'honore comme martyr, quoiqu'il ne soit pas
'Bourdaisière. mort pour la religion.
Edit de Chdteaubriant, donné par Henri If, EDOUARD (saint), dit le CoM/'MMur, roi
le 22 juin 1551. d'Angleterre; couronné en 10A1. mort le 5
Edit de Crémieu. Règlement fait par Fran- janvier 1066, après un règne de 25 ans. !t fut
çois I, le 19 juin 1536. canonisé par le pape Alexandre lit.
Edit des femmes, portant établissement du EDOUARD I", de la dynastie des Plan-
droit annuel ou paM~«e, rendu le 12 décem- tagenets, roi d'Angteterre, né à Winchester,
bre 160t. en 12M): élu en 1272; mort à Cartistc, le 5
Edit des insinuations ecclésiastiques. Le juitfet 1307.
premier de ce genre est de mars 1553. EDOUARD !I, fils et successeur du précé-
Edit des insinuations lnïques, rendu en dé- dent, né dans le pays de Galles le 23 avril
cembre 1703. 128~, couronné en 1307, mort en 1327.
Edit de Melun. Règlement donné par Hen- EDOUARD lit, fils du précédent, né à
ri Ht, en février 1580, à la sollicitation du Windsor en 1312, proclamé en 1327, mort le
clergé de France, assemblé à Melun. 23 juillet 1377.
Edit des mères, donné par Charles IX, à EDOUARD IV, roi d'Angleterre, né en
Saint-Maur, au mois de mai 1567. On l'ap- 14M, usurpe la couronne en l~Gi, couronné
pelle aussi Edit de ~at~t-Afonr. le 20 juin de la même année, mort le 9 avril
Edit des petites dates, donné en juin 1550 1M3.
pas- Henri Il. EDOUARD V, fils du précédent, né en H70,
Edit des présidiaux, émané aussi de Hen- mort deux mois après son père, en 1~83.
ri I), en 1551. EDOUARD VI, né le 12 octobre 1538,
Edit de Nantes, rendu en faveur des Hé- monte sur le trône d'Angleterre en 154~7,
formés de France, le 13 avril 1598. Sa ré- mort en 1553.
vocation, le 22 octobre 1685. EDOUARD, prince de Galles, surnommé
~dt< de Romorantin, rendu dans cette ville le Prince ~Vott-, né en 1330 d'Edouard III, roi
par François! au mois de mai 1560, au d'Angleterre, mort en 1376.
sujet des Réformés. EDOUARD (Charles), le Prétendant, fils de
Edit des secondes noces. Règlement fait par Jacques Il, roi d'Angleterre détrôné, naquit
François H, au mois de juittet 1560. à Rome le 31 décembre 1720, Gt une descente
Edit de la subvention des procès, du mois en Ecosse le 18 juillet 17~5, fut défait à Cul-
de novembre 1563. loden le 14 avril 17&6, et mourut à Rome le
Edit d'MKton. Acte du 12 février ~05, pu- 31 janvier 1788.
blié par l'empereur Honorius contre les EDRISI (Abou-Abdallah-Mohammed-Ben-
manichéens et les donatistes. Mohammed-Al), célèbre géographe arabe,
EDtTHË (saimc), fille d'Edgar, roi d'An- né à Ceuta en 1099 de l'ère vulgaire, mort
gleterre, née en 961, morte au munastère de vers 1186.
Wetton, le 16 septembre 98~. EDWARDS (Georges), naturaliste anglais,
Edils du contrôle de novembre 1637, né à Stratfort, en Essex, en 1693, mort le
d'août 1669, de mars 169S, de juillet 1699, 23juiltetl773.
d'octobre 1705. Effigie (exécutions par~ paraissent dater
Edits des duels, rendus par Louis XIV, du xvf siècle. Oncroitcependant que t'exem-
en août 1679, et par Louis XV, en février pie le plus ancien est celui de l'exécution par
1723. effigie de Thomas de Marie, accusé du crime
de tèse-majesté, sous Louis le Gros (de 1108
Edits de pacification et Déclarations y re-
.à 1137).
latives, rendus en faveur des huguenots, en
hérétiques qui parurent vers
France, le 1~ février 1561, le 19 mars 1562, Effrontés,
le milieu du xvf siècle (en 1534, suivant
le 19 mars 1563, et les 23 mars 1568, août
1570, juittct 1573. mai 1576,7sept(-mbre 1577, Bergier).
28 février 1579, 26 décembre 1580. Voy. Edit EGBERT, roi d'Angleterre, monte sur le
de Nantes. En mai 1616, nouvel Edit de trône en 799, mort en 837.
pacification donné par Louis XIII. EGÈDE (Jean), missionnaire, né en Dane-
EDME ou EDMOND (saint), archevêque de mark e 31 janvier 1686, mort dans t'tte de
Cantorbéry, mort en F.rance en 12M, cano- Fatster le 5 novembre 1758.
nisé par le pape Innocent IV en 124.9. EGIDIO DE ViTERBE, cardinal, évéquo de
923 DiCTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. 921
Viterbe, patriarche de Constantinopte, mort née en propriété à Napoléon en 1814 elle
à Rome en 1532. fut cédée au grand-duc de Toscane, après
EGtNHAHDT ou EGINARD, historien cé- l'invasion en France de cet ex-empereur,
lèbre du ix' siècle, mort en 839. en 1815.
Eglise (Etat de l') fut réuni à la France ELBËE (Gigot d'), général vendéen, né à
en 1809; en 18H,te pape rentra dans l'exer- Dresde en 1752, fusillé en 1793.
cice de sa souveraim'té. En 1832, l'Etat -E'<&eH/e<d: cette ville allemande est le
de l'Eglise fut divisé en 21 provinces. siège de la compagnie rhénane des Indes
L'origine de la souveraineté qu'exerce le occidentales fondée en 1821.
pape, en qualité de chef de l'Eglise, remonte Elbeuf: cette ville de Normandip. était
à la donation faite en 75~, à Etienne Il, par déjà une seigneurie avant 1338 elle fut éri-
le roi Pepi.n. gée en marquisat en 1554, et en duf-t?é-p:)i-
Eglise ~rcc~iie; sa rupture déclarée avec rie en 1581.- La réumon desfabrica. 's en
!'Eg)ise romaine en lOM. communauté date de la première pcr.ode du
Eglise Cf)</io<)~Me française, secte nouveUe xvn* siècte. Ce ne fut que vers 1720 que
qui doit son origine à Jean-François Ct)â!e), lesfabricants d'Eibeuf commencèrent à s'ou-
prêtre du diocèse de Mo~tins, qui s'est con- vrir au dehors de grands débouchés.
stitué chef d'un nouveau catholicisme en .E'<c/t!M~'=n(Combat d'), où les Autrichiens
1830. sont défaits par les Français le 14 octobre
EGMONT (Lamorat comte d'), un des prin- 1805.
cipaux seigneurs des Pays-Bas, né en 1522 .E7ec<eu)'~de l'Empire germanique la pre-
décapité à Bruxelles le 5 juin 1568. mière trace qu'on en trouve dans l'histoire
jE'<p<e: suivant les anciennes histoires su rapporte à t'étectiun de Conrad 11, en
de cette contrée, le gouvernement royal y 1024.
.fut établi par Ménoï.six mille ans'environ Elections. Loi à ce sujet, publiée en France
avant t'istamisme. –EUe fut envahie ft ra- le 5 février 1817, et portant qu'il n'y aura
vagée par des peuples barbares environ qu'un seul cottége électoral par départe-
2800 ans avant t'hégire. Elle commença ment. Nouvelle loi sur cette matière, qui
une nouvelle ère l'an 30 av. J.-C., après avoir introduit le double vote, et porte à 430 le
été soumise à la domination romaine. nombre des députés, en février 1820.
Envahie par les Sarrasins en 6M. Con- Nouvelle loi étectorate promulguée pendant
quise en 868 par Ahmed-Ben-Tontoun, lieu- la session de 1831. Suppression du cens
te~ant des califes abbassides. -Elle est sub- d'éligibilité, et établissement du suffrage
juguée parles califes fathimites en 969 reste universel, 6 mars 1848.
sous leur domination jusqu'en 1171. Con- Electiuns (troubles, barricades et massa-
quise par Sétim 1* sultan des Turcs, le 13 cres à l'occasion des), te 20 novembre 1827.
avritl5t7. ..E~ctnct~; premières expériences y rota-
Egypte (expédition d') départ de l'armée tives, en 1407, par Otto de Guerrick.
française le 19 mai 1798; elle se rend maî- Découverte de la bouteille de Leyde au com-
tresse de Matte le 12 juin, et se dirige vers mencement du xvtn' siècle. Sa cause et ses
l'Egypte le 19. Elle opèt'c son débarquement phénomènes sont indiqués par Boulanger de
tel" juillet. Laconquête de toute l'Egypte est Hiveri en 1787. L'identité de ce phéno-
faite dans les mois suivants. Les Français mène avec celui du g.'tvanisme, est prouvée
évacuèrent ce pays en septembre 1801, après par Volta de Pavie, en 1801. Application
l'avoir occupé pendant plus de trois ans. de l'électricité à la médecine, par Gattabert,
jE'~yp~eHs; dès l'an 1996 av~ J.-C., ce en 1748. Voy. FRANCKHN e( ~ara~oMnen'M.
peuple avait acquis de grandes connaissan- ËLEONOHE D'AUTRtCHE, reine de Por-
ces en astronomie, en architecture, en tné- tugal et de France, sœur de Charles-Quint,
dc( ine, en histoire naturet!e. ifs possédaient né à Louvain en 1498, mariée d'abord A
déjà des bibliothèques publiques. Emmanuel, roi de Portugal en 1519, puis à
~/trctt6rets<ett, forteresse sur un rocher François I". roi de France, en 1530; morte
escarpé: démutie par les Français en 1799; en 1558 à Tatavera en Espagne.
on l'a rétablie depuis. ËLEONORE DE CAST1LLE, reine de Na-
~tftc/t(bataiHed'), gagnée en Egypte varre, fille de Henri Il, roi de Castille, mariée
par le général Bonaparte, le février 1799. à don Carlos, roi de Navarre, en 1375; morte
El-Arich (traité d'), conclu entre le grand- en 1416.
visir et Sidney-Smith d'une part, et le géné- ÉLEONORE DE GUiENNE, d'abord reine
ral Ktéber de t'autre, pour l'évacuation de de France, puis reine d'Angleterre, née vers
l'Egypte le 2~ janvier 1800. l'an 1123; morte au monastère de Foule-
Elbe (l'île d') appartenait aux Pisans au vrault vers l'an 1204.
commencement du xr siècle, et dès lors sa ~ep/:aH~ le premier que l'on croit avoir
destinée se trouve liée à celle de la princi- été vu en France fut envoyé à Charlema-
pauté de Piombino.V. ce mot.- Philippe iti, gne par le calife Aroun-at-RaschHd, en 786.
roi d'Espagne, s'empara en 1603, de l'île Eléphants de guerre parurent pour la
d'Elbe, qui passa ensuite sous la domi- première fois dans les expéditions de Home,
nation de Naples, par qui elle fut cédée à la à la bataille d'Réractès, vers l'an 286 av.
France en vertu d'un traité du 28 mars J.-C.
1801. Réunie à la France par un sénatus- ELEUTHÈRE (saint), élu pape te 1" mai
consulte, le 26 août 1802. Avait été don- 177, mort en 192.
925 ELY .EMP 920
Elévation. Ce rite de la liturgie chrétienne bâti, en 1728, par ordre ot aux frais du
ne date que du commencement du xr siècle. comte d'Evrcux, sur les dessins de l'archi-
Elèves pour la dan-se de l'Opéra (théâtre tecte Molet.-II fut occupé, en 18H- et 1815,
des), construit à Paris, en 1778~ à l'extré- par Alexandre, empereur de Russie.–H étaït
mité du boulevard du Temple, en face de la possédé par le duc de Bordeaux lors de la
rue Charlot fermé en 178~. révolution de 1830.
E~OM de la rue de Thionville (théâtre des ELXEV1R ou ELZEVIER, célèbre famille
jeunes) ouvert le 20 mai 1799, supprimé par d'imprimeurs, commença à s'illustrer vers
le décret impérial du 8 août 1807. 1595. Le dernier membre de cette famille
El-Hanca (combat d'), en Egypte les mourut Amslerdamen 1680. Bonaventure et
Turcs y sont défaits par lé général Ktéber, Abraham Elzevir ont donné à eux seuls plus
le 10 mars 1800. d'ouvrages que tous les Elzevirs. Abraham
ELIE, célèbre prophète d'Israël, mort vers mourut le 1~ août 1652.Bonaventure ne dut
895 .ivant J.-C. pas lui survivre de beaucoup.
ELIEN, écrivain tacticien, vivait vers le JFmatV. Ce n'est que depuis saint Louis au
milieu du n° siècle. xnf siècle, qu'on trouve en France (les ou-
EI,IEN (Ctaudius-~)ianus),historien grec, vrages d'art émaiUés.–La ville de Limoges,
vivait du temps de l'empereur Alexandre dès le xn' siècle, était renommée pour ses
Sévère, dans le ar siècle. peintures en émai). On croit que c'est
EHOT (Georges-Auguste, lord de Heath- Jean Toutin, orfèvre à Châteaudun qui le
fœld), baron de Gibraltar, général écossais, premier, vers 1630, imagina de faire des
né à Stubbs en 1718, mort à Aix-la-Chapelle émaux de belles couleurs opaques, et de les
en 1790. employer à peindre des portraits inaltérables;
Elis, capitale de l'Elide. Siége et prise de son secret fut perfectionné par Gribelin et
cette ville par les Spartiates, qui en rasèrent plusieurs autres artistes ses contemporains.-
les fortifications, l'an 396 av. J.-C. Depuis, Leguay, né à Sèvres en 1762, et la
ELISABETH (sainte), femme du saint prê- célèbre madame Jacquotot ont apporté dans
tre Z;)charie et mère de saint Jean-Baptiste, la préparation des couleurs un perfectionne-
vivait au commencement dm" siècle de l'ère ment tel qu'elles ne peuvent éprouver au-
chrétienne. cun changement au feu.
ELISABETH (sainte), reine de Portugal, jEm6nMtMemeK<s(art des), avait été ensei-
né en 1271, épousa, en 1281, Denis I", roi gné aux Egyptiens par les Atlantes vers 3020
d'Aragon, mourut au monastère de Coïmbre av. J.-C.
en 1336. Béatiuéc par Léon X, en la06, et Embrigadement formation des brigades
canonisée parUrbai" Vttt. en 1625. dans nos armées; cette opération eut lieu en
ELISABETH DE HONGtUE (sainte), du- vertu d'un décret de 1793.
chesse de Thuringe, née en 1207, morte à JË'H:<)ruM(concile d') il commença sa ses-
Marbourg le 10 novembre 1231. sion le 16 août 1727; c'est le dernier qui ait
ELISABETH WOODVILLE, reine d'An- été tenu en France et même dans tout le
gleterre, ft mmed'Edouard IV, morte en 1M6. monde chrétif'n.
ELISABETH (Christine), reine de Prusse, EMER1GON (Balthazar-Marie), juriscon-
mariée, le 12 juin 1733, à Frédéric le Grand, ~snUe très-versé dans le droit commercial,
morte le 13 janvier 1797. né à Aix (Bouches-du-Rhône), mort en 1785,
ËUSABETH nu FRANCE (Phitippe-Marie-' âgé de 60 ans.
Hé)ène),sœurde Louis XVI, née à Versailles, .E'mese (royaume d') commence l'an 69
le 3 m.)i 176~, morte sur t'éch.ifaud révolu- av. J.-C.; de là l'ère d'.E'mMe et d'/tre't/tMse.
tionnaire, à Paris, le 10 mai 179't. J?m~<t</Me,médicament découvert en 1631
ELISABETH, reine d'Angteterre, née le par Adrien Mynsicht. Guy Patin, doyen de la
7 septembre 1533, couronnée en 1559, morte Faculté de Paris, obtint du Parlement un ar-
le 2 avril t(i03. rêt qui en défendit l'usage cet arrêt fut ré-
ËUSABETHD'ÂUTRICHE, reine de Fran- voqué vers 1696.
ce, mariée à Charles IX le 26novembre 1570, ËnUt/rottOM helvétique trois cent soixante
morte à Vienne, en Autriche, en 1592 mille hommes, femmes et enfants, se dirigent
ELISABETH FARNËS~ reine d'Espagne, vers la Gaule, le 28 mars, 58 ans av. J.-C.
"éc en 1692, épousa Philippe V en 17H Emigrés yronpo; Voy..R~ptt&<e fran-
morte en 1766. pat.fs et Révolution /r<tMFat'~e.
ELISABETH PETROWNA, impératrice de J?)KtneMce, titre d'honneur réservé jadis
toutes les Russics, fille de Pierre le Grand, aux cardinaux, aux trois électeurs ecclésias-
née en 1709, monte sur le trône le 7 décem- tiques de l'Empire et au grand maître de
bre 17~1, meurt le 5 janvier .1762. l'ordre de Malte, en vertu d'une bulle d'Ur-
ELISÉE, disciple d'Elie et prophète, mort bain VIII de l'année 1630.
vers l'an 830 av. J.-C. .E'm!f, la charge la plus importante après
ELISÉE (Jean-François le catifatdans créée en
Copel, connu sous l'empire mahométan,
le non) de Père), carme déchaussé célèbre 93~.
prédicateur, né à Besançon en 1726, mort à EMMANUEL LE GRAND eu le Fortuné,
Pontarliei- le .11 juin 1783. fils de Ferdinand, duc de Visou, né le 3 mai
ELO) (suint), évêque de Noyon, né à Ca- t&69, monta sur le trône de Portugal en
dillac, près Limoges, en 588, mort en 659. 1M5; mort à Lisbonne te 13 décembre 1521.
Elysée Bourbon, à Paris. Ce bel hôtel fut EMPËDOCLE d'Agrigente philosophe,
927 D)CT)ONNA1HEDE CHRONOLOGIE. 928

poëte et historien. florissait dans le V siècle -Levée en masse des départements des Vos-
avant J.-C. (vers l'an ~0). ges, de la Haute-Saône, du Doubs et du
Empire romain, ravagé, t'an 271 depuis Mont-Blanc, le 3 janvier 18H.–Le 1er mars,
J.-C., par les Allemands et les Marcomans. traité de Chaumont, entre la Russie, l'Au-
Empire d'Occident. Après avoir uni en ~76 triche, la Prusse et l'Angleterre, pour forcer
dans Augustule, il est renouvelé le 25 décem- la France à la paix.–Le 27 mars, rimpéra-
bre 800 en la personne de Charlemagne. trice quitte Paris avec son nis.–Lei~avrit.
Il passe aux Allemands après la mort de un gouvernement provisoire est établi sous
Louis de Germanie, arrivée le 21 janvier 912, l'inlluence des souverains alliés.-Le lende-
et cet empire devient étectif. Voy. Occident main, la déchéance de Napoléon est pronon-
(empereurs d'). cée par le sénat.– Le 5, Napoléon abdique
Empire d'Allemagne. t) est partagé en plu- en faveur de son fils; il accepte l'offre qu'on
sieurs cercles ou provinces en 1511. Voy. lui fait de i'ite d'Elbe, et s'embarque pour
Occident (empereurs d'). cette i!e le 28 avril. Voy. NAPOLÉON.
Empire ~rancaM érigé par sénatus-con- Empirisme )MM;ca~, système novateur et
suite du 18 mai 180~Organisation du gon- expérimentateur, qui a pris naissance en
vernement, en juillet. Coalition formée Europe vers le xv" et le xvf siècle.
contre l'empire par la Russie, l'Angleterre Emprunts publics t'Angteterre en a fait
et Autriche, et conclue à Pétersbourg le 11 l'expérience de 1786 à 1829, époque où l'on
avril 1805.-La république ligurienne, com- y a aboli l'amortissement.-La France expé-
posée de l'Etat de Gênes, est réunie à la rimente ce système depuis 1816.
France le 8 octobre.- Statut constitutionnel Enclouage de canon. On eut recours à ce
de la famille impériale de France, le 30 mars moyen de défensive en 1M5, au siège de Com-
1806.- Le 25 septembre, quatrième coali- piègne.
tion continentale contre la France.–Paix de ~n~Mme. Voy. Tenailles.
Tilsitt. Voy. ce mot. Hostilités entre la Encyclopédie de d'Alembert et D!<fero<
France et la Suède, le 13 juillet 1807. -Le commencement de sa publication en 1759.
19 août, sénatus.consulte qui attribue au Endit (l'), ZoNdt ou Landit. Etablissement
corps législatif les fonctions du trihunat et de la foire de ce nom à Saint-Denis, par
qui supprime ce dernier corps.- En consé- Charles le Chauve, vers 877. C'était un jour
quence du blocus établi à l'égard des ports de congé célèbre pour les élèves de l'univer-
des iles britanniques, le 11 novembre, le gou- sité de Paris, qui avaient concouru puissam-
vernement anglais déclare que les places et ment à repousser les Normands.
ports de France et de ses alliés seront consi- JE'n/an~ trouvés. La première maison qui
dérés comme en état de btocus.–Le royaume leur fut ouverte à Paris, près Saint-Landry,
d'Etrurie réuni à la France, le 10 décembre fut installée en 1636 par une veuve charita-
1807.- L'empereur nomme son frère Joseph ble, madame Legras; peu après le zèle de
roi d'Espagne et des Indes,le 6 juin 1808. saint Vincent de Paul fit le reste.
tt nomme au trône de Naples le prince Enfants délaissés (œuvre des) fondée ,à
Joachim (Murât), grand-duc de Berg. -LLe Paris, en faveur de pauvres jeunes filles
mariage contracté entre Napoléon et José- abandonnées, par madame la comtesse de
phine Beauharnais estdissous par un sénatus- Carcado, vers 1802.
consulte le 16 décembre 1809. Le 9 janvier Enfants sans souci troupe de baladins
1810, l'officialité de Paris déclare nul, quant qui égayaient, par la gaieté de leurs farces, la
au lien spirituel, le mariage de Napoléon tristesse des Mystères. Le jour du mardi-gras
et de Joséphine.- Le 30 janvier, fixation de 1511, ils jouèrent aux bâties de Paris une
la dotation de la couronne de France, du do- Sottie, ou pièce satirique.–Auxvr siècle, ils
maine extraordinaire, du domaine privé de occupaient l'hôtel de Bourgogne, où ils fu-
l'empereur, du domaine des impératrices, et rent remplacés par des comédiens italiens
des apanages des princes français.–Le 11 vers l'an 1659.
mars, célébration à Vienne du mariage de Engano (cap de l') découvert par Ayala,
Napoléon avec l'archiduchesse Marie-Louise. en 1775, sur la côte nord-ouest de la Cali-
-Le 2 avril, ce mariage est sanctionné re- fornie.
ligieusement dans une chapelle du Louvre. ENGEL (Jean-Jacques), l'un des plus sa-
-En 1812, désastreuse campagne de Russie vants écrivains de l'Allemagne, néa Parchien
retraite et destruction de la grande armée. dans le Mecktembourg, tell septembre 174J,
-Le 5 février 1813, la régence est dévolue à mort dans sa ville natale, le 28 juin 1802.
l'impératrice Marie-Louise.–Le 3 mars,une ËNGELBRECHT, héros dalécarlien, qui
nouvelle coalition est formée contre la délivra ses compatriotes du joug des Danois
France; l'Angleterre et la Suède en font par- au xv siècle. H fut assassiné te mai 1~36
tic.–L'Autriche se déclare contre l'empire ENGELBRECHT (Jean), fameux vision-
français le 10 août. Le 12,les puissances naire allemand, né à Brunswich en 1599,
allices détachent les princes d'Allemagne des mort en 16M. Il se disait envoyé de Dieu.
intérêts de la France. Napoléon arrive à jE'H~en (bataille d'), gagnée par le générât
Saiut-Ctoud le 9 novembre. Le 20 décem- Moreau sur les Autrichiens, le 3 mai 1800.
bre, entrée des attiéscn France, au nombre ENGHtEN (Louis-Antoine-Henri de Bour-
de 160,000 hommes.- Le 28 du même mois, bon, duc d'), né à Chantilly le 2 août 1772,
le corps législatif est dissous pour avoir fait fusillé le 20 mars 1804 dans les fossés de
des représentations énergiques à l'empereur. Vincennes.
929 EPM EPI ?0
JEMph!eM-~oK<tKot'ettC!EM~iett-Batn$. 1592.–Le prince de Condé y entra le ter oc-
La propriété de ses eaux fut constatée en tobre 1C15, et son parti la conserva jusqu'en
1766 par le chimiste Macquer. Leur grande 1619. Louis XIII ta reprit sur te comte de
renommée ne date que de 1822, époque à Soissons en 163~. Mise au pillage par les
laquelle Louis X/VHt en fit usage. alliés les 21 et 22 mars 181~.
J?n<y~:<tt, ville des Pays-Bas les Français EPERNON (Jean-Louis de Nogaret de la
y gagnèrent une bataille contre les alliés en Valette, duc d'), néen 155~, mort à Loches le
1692. 13 janvier 16M.
ENGUERRANDDËMARiGNY. Voy. MARI- Eperon (ordre de l'). Cette institution mi-
GNY. litaireavait été fondée en 1266parChartes t"
ENNIUS (Quintus) poète latin né en d'Anjou, roi de Naples et de Sicile.
Calabre l'an 239 av. J.-C., mort l'an 169 av. Eperon d'or (ordre pontifical de 1'). On
J.-C. attribue la fondationde cet ordre civilet mili-
Enquête parlementaire. Ce droit de nos taire au pape Pie IV, en 1569 mais elle paraît
assemblées politiques ne date que de 1830; il plus ancienne.
fut reconnu et proclamé par la chambre des Eperons (journée des), nom donné à la
députés en février 183~. déroute de Guinegate en 1513. Voy. Gui-
Enseignement ~tt<Mc<. La création de cette ne<~<e. On l'aappiïqué'aussi à la défaite de
méthode est due à un Français, le chevalier Courtrai, sous Philippe le Bel, en t31~.
Pawlet, qui fut encouragé pàr Louis XVI; Ephèse fondation de cette ville vers l'an
l'anglais Lancaster se l'est appropriée et l'a 1130 av. J.-C. Son temple de Diane, qui
publiée en 1811. Premier essai en France, passait pour une des sept merveilles du
de cette méthode, appliquée à l'instruction monde, cstbrûléparErostratel'an356av.J.-C.
primaire, te 13juin 1815. La fondation de ce temple était fort an-
Enregistrement (droit d') il fut institué cienne Pline rapporte que toute l'Asie
par Henri tll en 1581. Cette matière fut concourut à le bâtir pendant 220 ans, et
régularisée par Louis XIV en 1M3. qu'il fallut deux autres siècles pour l'orner et
Entsheim, près de Strasbourg Turenne y l'embellir.
défit le duc de Lorraine, le octobre 167~. Ephèse (concile d'), troisième oecuménique,
Et),i:ersdor/ petite ville de la Basse-Autri- tenu l'an Ml de l'ère chrétienne, contre
che. Les Français y remportèrent une vic- l'hérésiarque Nestorius.
toire sur les Autrichiens en 1809. Ep/to)'M magistrats établis par le roi
EON DE BEAUMONT (CharIps-Geneviève- Théopompe à Lacéfiémone, l'an 760 av. J.-G.,
Louise-Auguste-André-Timothée d'), née à cinquième olympiade; on les changeait tous
Tonnerre-sur-Armançon le 5 octobre 1723, les ans. Ils étaient chargés de censurer la
morte à Londres le 21 mai 1810. conduite des rois, et de réprimer les excès de
Eoniens, sectaires absurdes et ridicules l'autorité royale.
du x!i° siècle, disciples d'Ëon de l'Etoile, EPHREM (saint), diacre d'Edesse, né à
qui fut condamné par le coiicite de Reims en Nisibe en Mésopotamie, au commencement
1H8. du iv siècle, mort vers l'an 379.
EPAMINONDAS célèbre capitaine thé- Epiciers leur profession n'est plus res-
hain, tuéàIabataittedeMantinée, l'an 365 treinte aujourd'hui que par la loi du 21
av. J.-C.âgé d'environ M ans. germinal an XI (11 avril 1803), qui leur in-
Epargne (caisses d') la première établie terdit la préparation et la vente d'aucune
en France date de juillet 1818. Il en fut composition pharmaceutique.
successivement étabti à Bordeaux en 1819, à EnCTËTE, philosophe stoïcien, vivait
RouenetàNletz en 1820, à Marseille, à Nantes, vers l'an 81 de J.-C.
àïroyes, àBresten 1821, au Hâvre et à Lyon EPICURE, philosophe de l'antiquité, né a
en<822,etc. Gargettie dans l'Attique, l'an 3~2 av. J.-C.,
Epaulette d'officiers cette marque dis- mort âgé de 72 ans.
tinctive fut créée par le ministre Belle-Isle Epidaure, ville fondée par les Corcyriens,
vers 1750. l'an 620 av. J.-C.
Epée. Elle commença à faire partie du Epidémies M~'toraMes. Voy. Pestes.
costume bourgeois vers le milieu du xv" siè- Epigones (deuxième guerre de Thèbes, dite
cle et cet usage bizarre et dangereux dura des), qui finit par la prise, le piHagc et la
jusqu'à la fin du règne 0 de Louis XV, mort en ruine de Thèbes, eut lieu l'an 1307 av. J.-C.
177~. EP1MËNIDË, philosophe de l'antiquité,
Epée (ordre de F), renouvcté en Suède en mort vers t'an 598 av. J.-C., âgé de 157 ans
17~8. selon Théopompe, de 299 au dire des Crétois,
EPÉE (Charles-Michel, abbé de 1'), institu- ou de 15~ seulement suivant Xénophancs.
teur des sourds-muets, né à Versailles On connaît la fable de son sommeil, qui,
le 25 novembre 1712, mort à Paris en février dit-on, avait duré 57 ans.
1790. Epinal, ville et chef-lieu du département
Epernay ville de Champagne: Childebert des Vosges elle fut fondée vers 980 par Théo-
s'en empara en 533.–Prise et pillée par doric d'Hamelan, évêque de Metz.
Frédcgonde vers 593. Les calvinistes s'en jE'ptne~e, instrument de musique en usage
rendirent maîtres en 1586, après une vigou- depuis le xv' siècle jusqu'à la fin du siècle
reuse défense. -Henri IV t'assiégea en prr- dernier.
sonne et la prit par capitulation, le 9 août J&'pttx~: inventées en 1570 en Angleterre~
951 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGtE. 95~

suivant les uns suivant d'autres, en 15M à taille de ce nom, livrée le 2 septembre l'an
Atençon. 31 av. J.-C.; son usage fut de courte durée.
EPI PHANE(saint), archevéquedeSatamine Ère des ~M~M~M son commencement
et père de t'Elise, né en Patestine vers l'an était fixé au 29 août julien de l'an 25 av.
320, mort en 403. J.-C.
Epiphanie de ~Vo<re-~e!net<r. Cette fête Ère de J~M~-CAr~ ère chrétienne on vul-
.était réunie autrefois à celle de la Nativité de ~at're commence à la naissance du Christ.
Notre-Seigneur, te25décembre. Ce fut )epape Elle ne fut établie qu'au vr siècle par Denys
Jules 1~ qui, au !v° siècle, introduisit dans le Petit; elle ne devint commune en Occi-
l'Eglise latine la célébration particulière de dent que vers l'an 800. C'est d'après son
l'Epiphanie et la Cxa au 6 janvier. usage que t'en compte à présent la 1849' an-
EPREMENtL (Jean-Jacques-Duval d') née de cette ère.
avocat célèbre, né a Pondiehéry en 17~6, .E'ree!eCoH~cfK<t'Mo;)/e; elle Gxe la créa-
mort sur !'échafaud révoiutionnaire le 23 tion du monde 5508 ans avant la première
avril 179~. année de l'ère chrétienne. Elle fut employée
JF<yMerre inventée par Théodore de Samos, dès le va' siècte dans les dates des conciles,
l'an 718 av. J.-C. et les Russes l'ont consenée jusqu'au règne
Eqtcinoxes leur mouvement annuel est de Pierre le Grand.
découvert, en 912, par'At-Batani, savant astro- Ere de Dioclétien ou des Martyrs: com-
nome arabe.–Découverte de icurprécessiun, mence au 29 août de l'an 283 de J.-C.
par le chevalier de Louville, en 1619. Ere des Arméniens a pour époque initiale
ERAUD (Sébastien), célèbre facteur dn le 9 juillet de l'an 532 de J.-C.
pianos et de harpes, né à Strasbourg le 5 jE're d'lesdedgerd chez les Perses se rap-
avril 1752. mort à la Muette, près de Paris, porte au 16 juin de l'an 632 de J.-C.
le 5 août 1831. H avait introduit le piano en Ere de l'hégire commence le 16 juillet de
France en 1780. l'an 622 de J.-C. Voy. Hégire.
ERASME (Didier), célèbre théotogien, né Ere cle /);e<Q<e~~K-~<:<~cA< en usage
à Rotterdam le 28 octobre 1447, mort à Bâte chez les Oricntaux, date de l'an 1079.
le 12 juillet 1536. j~t'e de la république /ra?!pa!M elle com-
ERCILLA Y CUNIGA (don Alonzo d') mença le 22 septembre 1792, et subsista jus-
poëte espagnol, né à Berméo vers l'an i525, qu'au 31 décembre 1805, époque où le calen-
mort à Madrid vers l'an 1595. drier grégorien fut rétabli par un .sénatus-
~'remon</<He dMjtn's celle que les Juifs consulte du 21 fructidor an XIII (8 septem-
nomment ère de la création ~M monde, coin- bre 180~).
mence, suivant eux, 3761 ans av. J.-C. Eres: celle des Séleucides commence à
Ère d'~46f<<f)Ht, commence à la vocation l'an 312 av. J.-C.; elle précède immédiate-
dé ce pèredes patriarches, Gxéeaul~' octobre ment la nôtre qui commence 312 ans après.-
de l'année 2015 av. J.-C. Celle de la liberté accordée par'les Romains
Ère des olympiades, commence à l'an 776 aux villes grecques de l'Asie Mineure, date
av. J.-C. La première o)ympiade comprend de l'an 189 av. J.-C., et se trouve marquée
donc les années 776, 775, 77~. et 773 av. sur leurs médailles. Celle d'Emèse et
J.-C., et ainsi de suite, chaque olympiade se d'.4t'tt(~e, qui date de l'établissement du
composant de quatre années. L'usage de royaume d'Emèse, l'an 69 av. J.-C. Celle
compter par olympiades fut continué jusqu'à de Cyrène, de la formation de la Cyrénaïque
la fin du tv° siècle de notre ère. en province romaine, t';)n 67 av. J.-C.
~'re de ~Va~otM.~ar est fixée au 26 février Celle de Pompée, datant de l'an C4 av. J.-C.,
de l'an 7~7 av. J..C. torsque ce générai romain fit de la Syrie
jÊ're d'Alexandre le Grand, qu'on appelle une province romaine. Cette d'Ascaton,
aussi ère de P/o/'ppe ou des Zn~i'dM, com- qui fut rebâtie par Gabinius l'an 58 av. J.-C.
mence avec la ~25° année de l'ère de Nabo- -Celle d'Antioche commence à l'an &8 av.
nassar, le 12 novembre 32& av. J.-C. La J.-C. C"tte de Laodicée, l'an ~7 av. J.-C.
mort d'Alexandre en est le point initial. Celle de Sinope commence à l'an &5 av.
Ère des Séleucides. L'époque initiale de J.-C., époque à laquelle cette ville reçut une
cette ère est de l'été de l'an 312 av. J.-C., la colonie romaine. Celle d'Uspagne, à t'an
première année de la 117" olympiade. 38 av. J.-C., époque à laquelle ce pays fut
Ère de Denys. Le premier jour de cette ère réduit sous la domination romaine. Celle
correspond au 2~uin,283 ans av. J.-C. de Leucas, ville de Coetésyrie, à l'an 36 av.
~t'ede7'</r, commence au 1" jour du mois J.-C. lorsqu'elle fut délivrée de la domina-
hyperberteus au 10 octobre tion de Lysanias (t'Ancie'~). Celle d'Ami-
correspondant
de l'an 125 av. J.-C. sus, ville de Pont, l'an 33 av. J.-C., époque
Ère césarienne d'Antioche commence avec où elle fut délivrée de la lyrannie de Stra-
l'automne de l'an M av. J.-C. ton. Celle d'/tt«?!t.<<e, l'an 31 av. J.-C.,
Ére julienne, commence l'an M av. J.-C. après la bataille d'Actium. Celle d'Egy-
pte, même époque. Celle de Séba~tc,
Ere d')f<~Ke son point de départ est Celle de la Numidie,
l'an 24 av. J.-C.
nxé à l'an 39 av. J.-C.. au ler janvier 38. l'an 19
même époque. Celle d'Anazarbe,
L'adoption générale de l'ère chrétienne en av. J.-C. Celle de Césarée, vers l'an 2 av.
fit perdre l'usage dans les xtv et xv siècles. l'an 17 de notre
J.-C. Celle de Tibériade,
Ere actiaque ou d'~c~MM partait de la ba- ère. Celle de Cybire, ville de Phrygie, t'aa
933 CRU ESC M*
23 de notre ère. Celle de Germanie, l'an -En 1811 et 1819, éruptions remarquables
39 de notre ère. Celle de Néopolis, ville par des pluies do pierres ardentes et des tor-
de Palestine, l'an 70 de J.-C. Celle de Ni- rents de lave.- Vésuve près de Naples celle
copolis, l'an 71 de J.-C. Celle de Samo- de l'année 79 de J.-C., où Pline le Nalura-
sate en Comagène ou en Syrie, l'an 71 égale- liste trouva la mort, et qui cngtomitPom-
ment. Celle de Capitolias, l'an 91. -Celle péia et Herculanum celle de 472, qui rava-
de Rostres, l'an 105. gea toute la Campanie; celle de 1631 qui
jE'r/Mr~.vittedetaSaxe prussienne, était, rendit inabordable le cratère du volcan
aux xv° et xvf siècles, t'un des principaux celle du 29 octobre 1767, l'une des plus re-
entrepôts du commerce de l'Allcmagne. marqu.tbtes que les naturalisles aient obser-
On rapporte sa fondation au v° siècle. -De vées celle de 1781 qui dura plus de deux
1667 à 1802, elle Ht partie des dépendances mois celle de 1805 qui forma dans la mer
de t'étecteur de Mayence. Son université, un promontoire volcanique. jB~c/a en Is-
supprimée en 1816, datait de 1376. lande en 1766, grê!e de pierres dans un
Er/t<r<A (congrès d') entre la Russie, la rayon detrois tieues;enl783,vingtetunvi))a-
Prusse, l'Allemagne et la France, tenu en ges détruits, trente-quatre endommagés,douze
1808. rivières mises àsec;nouve))es éruptions en
ERIC 1 VIII rois de Suède, régnèrent 1784, 1788 et 1818.-Volcan de l'lle de Fer: il
dans les tx° et x* siècles. éc!a te à la suite d'un tremblement de terre, le 13
ERIC IX (saint) élu roi de Suède, l'an septembre 1777.f~caMsdMjopoK.' violeutc
1152, massacré le jour de l'Ascension, en éruption danst'itedeK.idjoeul793; on éva)ue
1162. le nombre des victimes à 53,000. Volcans
ERIC X, régna en Suède de 1210 à 1216. du ~<tm<sc/;a~a éruptions observées en
ER1GX), roi de Suède en 1223, mort en 1737, 1762,1767. Cordât erM des Andes en
1250. Amérique de t780 à 1800, il y eut plu-
ERIC XII, déclaré roi de Suède en 134t. sieurs éruptions boueuses de volcans.
ËHIC XIII en Suède et VII en Danemark, ~;c/f!~e/a~oM~eH en 1814, une île volca-
né en 1382. détrôné en H39. nique apparut en Russie dans cet archi-
EMC XIV monta sur le trône en 1568, pel, à la suite de p)usieurs tremblements de
mourut en 1577. terre.
EMtC t", roi de Danemark, mort en 1103. ERXLËBEN (Jean-Chrétien-Potycarpc)
Emc U, élu roi de Danemark en 1135, naturaliste allemand, né à Quedlimbourg, en
mort en 1137. Saxe, le 22 juin 17~, mort à Gœttingen, le
ERIC H), se fait moine en 1147. i9 août 1777, à l'âge de 33 ans.
EmC IV roi de Danemark mort en Erzeroum, ancienne ville de la Turquie
1250. d'Asie elle porta plusieurs noms en 415
ERIC V, ïnort en 1286. de l'ère chrétienne, on lui donna le nom do
ERIC VI, mort en 1319. Théodosiopolis, en l'honneur de l'empereur
EIIIC VII de Danemark. Voy. Enic XIII Théodose le Jeune.– Elle reçut des Turcs,
de Suède. en 1049 son nom actuel. Prise par les sul-
ER1CEIHA (Erancois-Xavier de Menezès, tans d'Iconium en 1201; par les Mogbots en
comte d'),écrivain'pspagno), né à Lisbonne 1241; par Tamerlan en 1387; par Mahomet !I
en 1673, mort en 1743. en 1470; dès lors elle fut réunie à l'empiro
Erivan, grande ville d'Asie elle appartint ottoman.
aux Turcs depuis 1635 jusqu'en 1748 épo- Escaut (canal de l') commencement de
que où la Perse reprit ce pays, qui e t de- son exécution en 1807.
venu possession russe depuis 1827, la Perse ESCHINE, célèbre orateur athénien, né
l'ayant cédé à ta Russie. 397 ans av. J.-C., mort âgé de 75 ans.
J?t'/an<yeM, siège d'une célèbre université ESCHYLE cétèbre auteur dramatique
protestante qui y fut étabtie en 1743 par grec, né à Eleusis Fan 525 av. J.-C., mort
le margrave Frédéric de Brandebourg-Bay t';tn477av.J.-C.
reuth. Esclavage son aholition dans les colonies
Ermites de Saint-Augustin. La fondation françaises, le 4 février 1794.
de cet ordre est attribuée à saint Augustin, Esclaves (guerre dite des), commence en
vers 428. Italie sous la conduite de Spart.tcus, tan 73
jE'rtK:<M (!te des), découverte par les Espa- av. J.-C. cHc dure jusqu'à t'an 71 av. J.-C.
gnols en 1787. Crassus et Pompée y mettent fin.
ERNESTI (Jean-Auguste) critique alle- .E'Af;/aMnt6 cette contrée forma un royau-
mand, né à Tennstadt en Thuringe, le 4 août me particulier jusqu'à sa réunion a la Hon-
1707, mort le 11 septembre 1781. grie, après la paix de Cartowitx (25 janvier
EROSTRATE, brûle le temple fte Diane à 1699). Cette réunion ne fut consommée
Rphèse, l'une des sept merveilles du monde, définitivement qu'en 1746.
l'a 356 av. J.-C. ESCOHAH Y MENDOZA (Antoine), célèbre
ERSKINE ( Thomas ), avocat célèbre et casuiste*jésai!e, né àVat)a!to:id en Espagne
homme d'Etat anglais, né en Ecosse en 1750, en 1589, britta comme prédicateur pendant
mort le 17 novembre 1823. la première partie du xvf siècle.
Ë'r!<p<t'on~o/cdK:~MMtesptusmémorah)es ~comp~e (caisse d') son étabtissemeut a
jE~K<ten Sicile, en 227, 1157. 1536, 1669, Pa' is, eu 1767 sa suppression en 1769.
1688, 172?, 1755, 1763,1766, et juillet 1787. Rétablie par Turgot en 1776.
95S DICTtONNAtREDE CttROKOLOGtE. 956
ESCULAPE médecin de l'antiquité né ESPAGNOLET (JosephRibera,dit l'), pein-
vers l'an 1321 av. J.-C., mort l'an 12M av. tre espagnol, né en 1580, mort en 1656.
J.-C. ESPINASSE (JuHe-Jeanne-Ëtéonore de F),
Escurial (l'), fameux monastère d'Espagne, célèbre femme d'esprit, née en 1732, morte
bâti par Philippe 11 en 1563; sa construction le 23 mai 1776.
dura 19 ans. Espinosa (bataille d'), gagnée par le ma-
ESDRAS, souverain pontifedes Juifs, vivait réchal Victor, duc de Bellune contre les
vers l'an 467 av. J.-C. Espagnols, les 10 et 11 novembre 1808.
ESMÉNARD (Joseph-Alphonse) poëte ~spoHton, arme de parade pendant le
français, né à Pélissane en Provence, en xvH* siècle, elle fut la marque distinctivedes
1770, mûft au mois de juin 1811. commissaires des guerres. Les officiers de
ESOPE, célèbre fabuliste, mort 560 ans l'infanterie portèrent longtemps t'esponton
avant J.-C. qui fut retiré aux of(!ciers subalternes par
ESOPUS(Ctodius), comédien céièbre, vivait une ordonnance de 1710. L'esponton fut,
à Home vers l'an 84. avant J.-C. ainsi que la hallebarde entièrement aboli
j~spa~He son ère dont on fait grand usage au commencement de 17~6.
dans l'histoire de ce royaume, commence à Esprit (Saint-), troisième personne de la
l'an 38 avant J.-C., époque à laquelle ce pays sainte Trinité sa divinité fut niée par les
fut réduit sous la domination romaine. macédoniens, sectaires du ty'siècle.Voy.~en-
Révolution dans ce pays en 711. Les Sarra- <e<;d<eet Schism.es.
sins y viennent d'Afrique. Traité par tc- Esprit (ordre du Saint-), institué par
quel cette puissance reconnaît l'indépendance Henri Ht, roi de France, le 31 décembre
des provinces unies de Hollande, le 9 avril 1578, suivant quelques historiens, le 1"' jan-
1609. La famille des Bourbons monte sur vier 1579, suivant d'autres, et nntnmmf'nt le
le trône d'Espagne dans la personne du petit- président Hénault; ou enfin le 2 janvier de
fils de Louis XIV, sur la fin de l'année 1700. cette dernière année, suivant les auteurs des
Abdication de Charles IV en faveur de JE'p/~M~ft~M tUtt'Mt'M~M.
son fils, le 15 mars 1808. Du 15 au 20 mai, Esprit (terre du Saint-), découverte par
cession à Napoléon, de la part du roi et des Quiros en 1606, et reconnue en 1768 par
princes de la maison d'Espagne; de leurs Bougainville.
droits à la couronne. Toute la famille est ~pr~-de-t~tt. V. jLt~ueM~ spiritueuses.
conduite en France, le roi et la reine à Fon- ESSARTS (Pierre des), surintendant des
tainebleau, leurs deux fils à Vaiençay où ils Gnanecs de France sous Charles VI, décapité
sont retenus prisonniers jusqu'en 1814. le l"juiUetH13.
L'empire français porte la guerre en Espa- ~'Me~/e<d, ville située au nord-ouest de
gne à la fin de 1808. Suppression de tous Hambourg; fondée en 800 par Charlemagne, Z,
les'ordres religieux, le 18 août 1809; le 20 pour arrêter les incursions des Danois.
abolition de l'ancienne noblesse et des an- Esséniens association célèbre chez les
ciens titres; le 18 septembre, tous les ordres Juifs, et qui s'était formée vers l'an 150
de chevalerie sauf l'ordre royal d'Espagne av. J.-C.
et celui de la Toison-d'Or, sont supprimés ESSEX (Robert Devereux, comte d'), né
le 19 octobre, le supplice de la potence est le 10 novembre 1567, décapité à la tour de
remplacé par celui de la stranguhition. Londres, le 25 février 1601.
Uue constitution populaire est établie dans Essling (bataille d'), journée sanglante où
ce royaume, vers la fin de 1812. Ferdi- le maréchal Lannes est blessé à mort, le 22
nand VII déclare nulle la constitution des mai 1809.
Cortès, te mai 1814. Conspiration à Estampes la première découverte de l'art
Cadix contre le pouvoir royal iel" janvier de )os faire est due à Maso Finiguerra, orfé-
1820; le 7 avril 1823 une armée française *vre florentin, vers H52.
passe de la Bidassoa pour éteindre la révo- E8TA1NG (Chartes Hector, comte d'), ami-
lution, qui capitule le 2 octobre. Aboli- ral français, né à Ruvel en Auvergne en 1729,
tion de la loi salique, le 29 mars 1830; par mort sur l'échafaud révolutionnaire le 28
suite de cette mesure, la guerre civile a de- avril 179~.
solé ['EspagneaprèslamortdeFerdinandVH, ESTE (maison d'), l'une des plus illustres
arrivée le 29 septembre 1833. d'Italie, régna dans )ePadouan, et notam-
Espagne (rois d'), depuis t'cxpu)s<on des ment à Este, à Ferrare et à Modène, depuis
Maures. Ferdinand V et Isabelle com- le x' siècte jusqu'à la fin du xvnr; la princi-
mencent à régner en 1M~. Jeanne la pauté de la maison d'Esle fut anéantie par le
Folle et Philippe, pn 150~. Charles t" ou traité de Campo-Formio (17 octobre 1797).
Chnr!es-Quint,en 1516.–Philippe 11,en 1555, ESTIENNE (les) céièbres imprimeurs,
Philippe Hl, en 1598.- Philippe IV, en 1621. commencèrent vers 1502 leur réputation de
Charles 11, en 1665. Philippe V et la famille, qui s'est perpétuée jusqu'en 167~,
maison de Bourbon, en 1700.-Louis i", fils époque de la mort du dernier membre de
du précédent, par l'abdication de son père, en cette famille.
1724. Philippe V, denouveau enl724. ESTIENNE (Robert), célèbre imprimeur
Ferdinand VJ, enl7M. -Charles III, en de cette famille, né à Paris en 1503, mort en
1759. Charles IV, en 1788. Ferdinand 1559. Henri Estienne, son fils, plus cétè-
VI!, en 1808. Isabelle Il, sous la régence hre encore que lui, né à Paris en 1528, mort
de la reine Marie-Christine, en 1833 dans un hôpital de Lyon en 1598. M est t'au-
937 ETE ETR 933
teur et l'éditeur du Thesaurus ~'MOMœor~cŒ a,
1188, ils étaient bariolés d'une croix rouge;
(1572). ils portaient une croix blanche dans tes luttes
ESTOILE (Pierre de l').Voy. ETOILE avec les ducs de Bourgogne (xfv° et xv° siè-
(Pierre de i'). cles) ils ont été tricolores de 1789 à 1814;
ESTHÉES (Jean d'), graud-ma~re de l'ar- blancs jusqu'en 1830; maintenant, ils sont
tillerie de France, né en 1486, mort en 1571. redevenus tricolores.
ESTRÉES (Gabrielle d'), née vers 1571, ETHELRED, roi d'Angleterre, mort le 23
morte le 10 avril 1599. avril 872.
ESTRÉES (Marie-Victor, duc d'), maré- ETIENNE (saint), premier martyr du
chal de France né à Paris le 30 novembre Christianisme, lapidé l'an 33. Sa fête est Sxée
1660, mort le 28 décembre 1737. au 26 décembre.
ESTRÉES (Louis-César Letellier, comte ETIENNE P' (saint), monta sur la chaire
d'), maréchal de France et ministre d'Etat, pontificale en 253, mourut martyr le 2 août
né à Paris le 1 er juillet 1695, mort le 2 jan- 257.
vier 1771. ETIENNE Il, élu pape en 752, mort le 26
Eiablissements de saint Louis: publication avril 757.
de ces règlements et ordonnances en 1269. ETIENNE III, élu pape en août 768, mort
Etablissements ecc<Mta~t<~MM loi du 24 en 772.
novembre 1816, qui leur permet, avec l'auto- ~TIENNE IV, souverain pontife le22juin
risation du roi, de recevoir, par donation ou 816, mort le 25 janvier 817.
testament, même d'acquérir de leurs deniers, ETIENNE V, élu pape le 22 juillet 886,
des biens immeubles. et des rentes à perpé- mort en 891:
tuité. ETIENNE VI, élu pape en 896 étranglé en
Etablissements dangereux et insalubres 897.
législation française y relative loi du 24 ETIENNE VII, pape en 929, mort en 931.
août 1790, décret impérial du 15 octobre ETIENNE VIII, élu pape en 939, mort en
1810 et ordonnance royale du 15 janvier 942.
1815. ETIENNE IX élu pape le 2 août 1057
Etain mine de ce métal trouvée en 1819 à mort en odeur de sainteté le 29 mars 1058.
Piriac (Loire-Inférieure): ETIENNE ler (saint), premier roi de Hon-
.E<ama<yedes glaces inventé en 1346. grie, monta sur le trône en 997; mourut io
ETAMPES (Anne de Pisseleu, duchesse d'), 15 août 1038.
née vers l'an 1508, morte vers 1576. ETIENNE Il, roi de Hongrie, proclamé en
Etats généraux leurformation en France, 11H, mort en 113L
en 1301, sous Philippe le Bel; les trois or- ETIENNE III, roi de Hongrie en 1161
dres s'assemblèrent dans la cathédrale de mort en 1175.
Paris, le 30 avril. Assemblés le 27 octo- ETIENNE IV, monte sur le trône de Hon-
bre 1614 à Paris; ce fut leur dernière con- grie en 1270, meurt le 1~ août 1272.
vocation jusqu'en 1789. Convoqués par ETIENNE DE MURET (saint) mort le 8
Louis XVI pour tel" mai 1789. Leur ouver- février 1124, âgé de 78 ans.
ture le 5 mai à Versailles; ils sont remplacés ETIENNE (saint), abbé de Cheaux mort
par l'assemblée constituante. Avaient te- le 28 mars 1134.
nu trente-trois assemblées depuis Philippe ETIENNE, roi d'Angleterre, mort le 25 oc-
le Bel jusqu'à Louis XVI. tobrell54.
Etats Romains -leur réunion à l'empire Etienne (chevaliers de Saint-), ordre mili-
français le 17 mai 1809. taire, créé en 1560 parCôme l" grand-duc de
Etats-Unis d'Amérique commencement Toscane. Cet ordre est rétabli pour la
de leur révolution, à l'occasion de l'impôt Hongrie par un bref du pape Benolt XIV du
du timbre, le 10 mars 1764. Premier con- 5'novembre 1740.
grès national, le 7 octobre 1765. L'indé- Etna, volcan de la Sicile ses éruptions les
pendance de ce pays est proclamée le 24 plus mémorabtes eurent lieu dans les années
juillet 1776. La France s'unit à ce nouvel 1536,1669, 1683,1755,1763 et 1766.
Etat vers la fin de 1777. Un traité d'al- ETOILE (Pierre de l'), historien français,
liance et de commerce entre la France et les né à Paris vers l'an 1540, mort en 1611.
Etats-Unis est signé à Paris le 6 février 1778. Etoile (institution de l'ordre de l') le 6
Le 9 juillet suivant, nouveau traité de novembre 1351, par Jean, roi de France.
confédération et d'union perpétuette des Etoile polaire (ordre de i'), renouvelé en
Etats-Unis d'Amérique; il ne fut déGnitive- Suède en 1748.
ment ratiBé qu'en 1781. Leur indépen- ~<o~, contrée de l'ancienne Grèce sa sou-
dance est reconnue par l'Angleterre fe 24 mission aux Romains l'an 189 av. J.-C.
septembre 1782. Le 30 septembre 1800, jE'<rMne (royaume d'), érigé en 1801 en
renouvellement du traité d'amitié et de com- faveur de Louis ler, prince de Parme. Est
merce avec la France. Le 6 mars 1801, le cédé aux Français, qui en prennent posses-
congrès tient sa première séance dans la sion le 11 décembre 1807.
nouvelle ville de Washington. Traité de JB'<fM~MM. Invasion de ces barbares dans
paix entre cette puissance et la Grande-Bre- l'Italie vers l'an 434 avant la fondation de
tagne, le 14 décembre 1814. Rome (1187 ans avant l'ère chrétienne).
Etendards en France, ils ont été de Leur soumission aux Romains, 283 ans av.
toutes les couleurs. Dans la croisade de l'ère chrétienne.
DICTIONN.DE CnnONOLOGtE. 30
959 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. 940
Ettlingen (bataille d') gagnée, le 9 juillet EUSEBE (saint), évoque de Verceil au iv°
1796, par le général français Moreau. siècle, mort en 370.
Eu (comtes d') ils datent de l'an 996. EUSEBE de Samosate, né dans cette ville,
Le dernier comte d'Eu fut Louis-Charles de en était évêque en 361 mort en 379. L'E-
Bourbon, fils du duc du Maine, mort en 1775. glise l'honore comme martyr.
EUCRER (saint), archevêque de Lyon EUSEBIE (sainte) abbesse du monastère
mort vers l'an 45~. de Saint-Cyr ou Saint-Sauveur, Marseille;
Euchites, anciens hérétiques qui rejetaient massacrée par les Sarrasins en 731.
la pénitence, et qui furent condamnés par le .E'Ms~t'etM, sectaires du )v° siècle, disciples
concile d'Ephèse en Ml. d'Eusèbe dcNicomédie.
Euclide, savant mathématicien d'Alexan- EUSTACHE (saint), martyr de Rome, qui.
drie, vivait 300 ans environ av. J.-C. versa son sang pour la foi vers la fin du n°
EUDES, comte de Paris et roi de France siècle de l'Eglise.
il défend Paris contre les Normands, le 25 EUSTATHE (saint) évêque d'Antioche en
novembre 885; livre la bataille de Montfau- 325, mort vers l'an 337.
con, le juin 889; sa mort, le 3 janvier 898. EUSTATHE, archevêque de Thessatoni-
EUDES (Jean) frère du célèbre historien que, commentateur d'Homère florissait à
Mézeray, fondateur de la congrégation des Constantioopte dans le xn' siècle.
~Mf<t.s<M,né en 1601, mort à Caen en 1680. E'Ms~<At'eH~ sectateurs de t'hérésiarqua
Eudistes (congrégation des ) fondée en Eustathe, qui vivait dans le tv" siècle. Leurs
6~3 par Jean Eudes de Mézeray, l'un des doctrines furent condamnées en 342 au con-
frères du fameux historien. cile de Gangre ou Gangra.
EUDOXIE, impératrice d'Orient pendant EtJSTOQUIE (sainte), vierge romaine, de
le x<° siècle. la famille des Scipions et des Emites, disciple
EUGENE (saint), évoque de Carthage de saint Jérôme, mourut en 419.
mort en 505. EUTHYME (saint), archimandrite, mort le
EUGENE t" (saint), élevé à la chaire pon- 20 janvier 473, Agé de 96 ans.
tificale en 655, mort le 1<* juin 658. EUTROPE (Flavius Eutropius), historien
EUGENE H, pape le 2 juillet 82&, mort le latin, vivait dans le iv° siècle ap. J.-C.
7 octobre 827. EUTYCHÈS, hérésiarque, dénoncé au con-
EUGENE Hï, élu pape le 27 avril IIM, cile deConstantinopteen 448, et condamné
mort à Tivoli le 7 juillet 1153. déSnitivement, en 451, par le concile do
EUGENE IV ( Gabriel Condotmero ), élu Chaicédoine.
pape le 3 mars 1M1, mort en 1~7, âgé de 64. .E'c«n<y~M (fête des). Voyez MATTH!En
ans. (saint) MARC (saint)*, Luc (saint) JEAN
EUGENE (François de Savoie, appelé or- (saint).
dinairement le Prince) généralissime des EVARISTE (saint), Grec de naissance, étu
armées de l'empereur, né à Paris le 18 octo- pape l'an 100 de J.-C., mort le 26 ou 27 oc-
bre 1663, mort à Vienne en 1736. tobre 109.
EULALIE (sainte ) vierge et martyre EVE, la première femme, née l'an 1°' du
morte vers l'an 3Q5, sous le règne de Dioclé- monde, après le sixième jour de la création.
tien. Eventails. Leur usage passa d'Italie en
EULER (Léonard), célèbre géomètre né France vers 1575, sous le règne de Henri HI.
à Bâte le 25 avril 1707, mort le 7 septembre Evreux, eut des comtes depuis l'an- 989
1783. jusqu'à la révolution de 1789.
EUMENES, capitaine grec, l'un des plus ~yoM (sœurs de la Charité d'), fondées
dignes successeurs d'Alexandre le Grand, par madame Tulard (Perrine Brunet). en
mort l'an 315 av. J.-C. 1679.
EUPHRANOR, cétèbre peintre et sculpteur Exaltation de la sainte Croix (fête de )')
de l'antiquité, florissait dans la 1M' olym- elle se célèbre te 1~ septembre, jour anni-
piade, environ 364k ans av. J.-C. versaire de la Dédicace de l'Eglise que l'em-
EUPHRASIE (sainte) illustre solitaire et pereur Constantin fit construire à Jérusalem.
retigieuse de la Thébaïde, née. vers 383, en 335.
morte âgée de 30 ans. Exempts. On appelait ainsi les ecclésiasti-
EURIPIDE, célèbre poëte tragique grec, né ques qui n'étaient point soumis à la juridic-
à Salamine l'an MO av. J.-C., mort l'an M)7 tion ordinaire, par suite des exemptions in-
av. J.-C. troduites par Grégoire le Grand, au concile
jE'Mr~m~oM (bataille d'), où les Perses de Rome, tenu en 601.
furent vaincus par l'armée des Grecs sous Exiles (combat d'), en Piémont, le 18 juil-
les ordres de Cimon, l'an MO av. J.-C. let 1747. Le chevalier de Belle-Isle, qui com-
EUSEBE (saint) Grec de naissance, élu mandait les Français, est tué sous~es retran-
chements.
pape au mois d'avril 310, mort le 21 juin
de la même année. EX1MENO (Antoine), savant jésuite espa
EUSEBE (Pamphile) gnol, né à Balbastro (Aragon) en 1732,
éveqae de Césarée mort à Rome en 1798.
historien ecctésiastique né vers l'an 267, EXPILLY (Jean-Joseph), savant ecctésias
mort vers l'an 338.
tique, né à Saint-Remi, en Provence, en
EUSEBE de Nicomédie, évéque de Cons- 1719, mort dans les premières années de la
tantinople, mort en 3~2. révolution.
94t FAB FAH 942
Explosions m~MofaMes cette .de la pou- EXUPÈRE ( saint) évoque de Bayeux
drière de la plaine de Grenelle, près de Paris, mort au commencement du ve siècle.
où périrent quinze cents personnes, le 3 sep- EYCK (Jean Van), dit Jean de Bruges,
tembre 179~. Celle qui détruisit t~ ptus
grande partie de ta ville de Leyde, en Hot- peintre flamand, né à Maaseick, en 1370.
tande, le 12 janvier 1807, par suite de l'em- Eylau (bataille d'), gagnée par Napoléon
brasement d'une barque chargée de poudre. sur les Russes, le 8 février 1807.
Exposition des prodMjt~ des arts et de l'in- EZEC~AS, roi de Juda, sacré l'an 727 av
dustrie la première qui eut lieu dans une J.-C., mort l'an 698 av. J.-C., rage de 53
des salles du Louvre, pour tes ouvrages de ans.
peinture et de scutpture, remonte à l'année EZÉCHIEL, le troisième des quatre grands
1740. prophètes, commence à prophétiser vers l'an
EXUPËRE (saint), évéquo de Toulouse, 59~ av. J.-C.
mort vers M7.

F
FABERT (Abraham), maréchal de France, mologiste danois, né dans le duché de Sles-
né à Metz le 11 octobre 1599, mort à Sedan wig en 17M, mort en 1807.
le 17 mai 1662. FABRICY (le Père Gabriel), bibliographe,
FABIA cette illustre famille patricienne, né en 1725 à Saint-Maximin mort le 13
composée de 300 personnes, fut massacrée janvier 1800.
t'an M7 av. J.-C. par les Véiens, qui les Fabriques. Voy. Industrie, Machines, Ma-
avaientattirées dans une embuscade. II n'en ttM~tc<t<rei<
resta qu'un seul membre pour la relever de FABROT (Charles-Annibal), jurisconsulte,
sa ruine. Elle s'éteignit dans )en< siècle. né à Aix en Provence en 1580, mort le 16
FABIEN (saint), pape en 236, mort pour la janvier 1659.
défense de la foi en 250. FABRY (Jean-Baptiste-Germain), éditeur
FABIOLE (sainte), de la maison romaine du Spectateur français au xix° siècle, né à
des Fabius, morte vers l'an MO. Cornus, dans le Rouergue, en 1780, mort à
FABIUS PICTOR, historien romain, vivait Paris le 4. janvier 1821.
vers l'an 216 av. J.-C. ~aca<n, ville et port du Japon, dans l'ile
FABIUS MAXIMUS ( Quintus Maximus de Ximo, où fut publié, en 1585, le premier
Verrucosus), célèbre générai romain, con- édit contre les chrétiens.
8utt'an233av.J.-C. Facteurs d'instruments. Au xvt" siècle, ils
FABRE (Jean-Claude), savant et laborieux avaient été réunis, en France, en corps de
jésuite, né à Paris en 1668, mort le 22 oc- jurande, et le roi leur avait donné des sta-
tobre 1753. tuts.
FABRE (Jean), protestant, né à N!mes le Paculté de médecine (ancienne) elle com-
18 août 1727, s'immortalisa, le 1er janvier mença à former une compagnie distincte de
1.756, par son dévouement filial.. l'Université vers 1331, date de la conGrma-
FABRE D'ÉGLANTINE (Philippe-Fran- tion de ses statuts, par Philippe de Valois.
çois-Nazaire), poëte français, convention- Elle fut supprimée par la loi du 18 août 1792.
net, né à Carcassonne le 28 décembre 1.755, Faculté de médecine (nouvelle) elle date
mort sur l'échafaud révolutionnaire le 5 du 17 mars 1808, époque de l'organisation
avritl794. de l'université impériale. Sa dissolution
FABRETTI (Raphaël), antiquaire italien, le 21 novembre 1822. Sa réorganisation
né en 1619 à Urbin, en Ombrie, mort à Rome le 2 février 1823. ModiHée dans son
le 7 janvier 17CO. organisation par ordonnance du 5 octobre
FABRI (Honoré), savant jésuite, né dans 1830.
le diocèse de Belley eu 1506, mort à Rome FtBr-OeerMe, et non pas Féroé, groupe
le 9 mars 1688. d'îles situé entre l'Islande et les Shetlands, et
FABRICE ou .FABRiZtO (Jérôme), célèbre découvert par les navigateurs norwégiens
anatomiste, né en 1537, mort à Padoue en pendant le Xe sièc)e.
1603. FAERNE (Gabriel), célèbre poëte latin mo-
FABRICE on FABRI DE HILDEN (Guil- derne, mort vers 1561.
laume), savant chirurgien allemand, né en FAGAN (Christophe-Barthélémy), auteur
1560, mort le 1.7 l'évrier 1637. comique, né à Paris en 1702, mort le 28 avril
FABRICIUS LUSCINUS (Caïus). général 1755.
romain cétèbre par sa frugalité, élu consul FAGON (Guy-Crescent), médecin de Louis
l'an 282 av. J.-C. (~71 de Rome). XIV, né à Paris en 1~38, mort le U avril
FASRICtDS (Jean-Albert), savant biblio- 1718.
graphe, né à Leipsick le 1t novembre 1668, FAHRENHEIT (Gabriel-Daniel), habile
mort le 3 avril 1736. physicien qui a donné son nom à un ther-
FABRICiUS (Jean-Chrétien), célèbre ento- momètre encore en usage en Allemagne, et
~5 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. 944
surtout en Angleterre, était né à Dantzick Famille (pacte de) conclu entre la France
en 1686. et l'Espagne, et signé au mois d'août 1761.
Faïence les premiers essais qui produisi- Famine (pacte de), nom dont on a flétri le
rent de beaux résultats eurent lieu à Flo- monopole des grains, livré aux mains d'ac-
rence, de 1400 à 1540.–En France, vers capareurs qui affamèrent la France pen-
1580, Bernard Palissy.inventa quelques per- dant soixante ans. Le premier bail de cette
fectionnements bientôt après, en 1603, on nature date de 1729; sa durée fut Cxée à
établit des manufactures de faïence. douze ans; il fut successivement renouvelé
FAtRFAX (Thomas, lord) général an- jusqu'en 1789. La révolution éc!ata trois
glais, mort en avril 1671. jours avant l'expiration du dernier bail.
Faisans (île des), dans la Bidassoa célè- Famines mémorables. En Angleterre, en
bre par la paix des Pyrénées, qui y fut con- 272.-A Constantinople, en 4M.–En Italie,
clue en 1659, et par l'entrevue des rois de en 450; les pères et mères mangèrent leurs
France et d'Espagne, lors du mariage de enfants.-En Chine, en Ml, 457, 461 et 465.
Louis XIV. -En France, en 645.–En Angleterre, en
Fuiseurs de ponts, nom d'une congréga- 739.-En France et en Allemagne, du temps
tion religieuse inslituée à la fin du x)t= siè- de Charlemagne, en 776, 779, 793 et 794; re-
cle. On appelait aussi ces moines huspitaliers tour de ce fléau en France en 821, 843, 845,
pontifes. Leur autre nom leur venait de ce 861,868 et 872.-En 874. et années suivantes,
que le but de leur institution était de se dé- une horrible famine déso)e l'Allemagne et
vouer à secourir les voyageurs, à établir des la France.-En 1006, ce Héau ravage pres-
bacs, à bâtir des ponts pour faciliter les com- que toute l'Europe; en 1021, autre fa-
munications avec leurs hospices. mine qui dure sept ans; en 1030, même ca<
FAKHH-EDDYN, plus connu sous le nom tamité, ainsi qu'en 1043, 1053 et 1059.–En
de Faccardin, grand émir dt's Druses, né en Russie famine et peste très-meurtrière en
1584, décapité le 13 avril 1635. 1092.-Famine en Europe, en 1096, llul et
Falaise, ville de Normandie assiégée par 1108.Affreuse famine en Afrique en 1125.
Philippe-Auguste en 1204. Henri V, roi -Dans les provinces septentrionales de la
d'Angleterre, s'en empara, après un siège Russie, en 1126.–En Angleterre, en 1197.–
de quatre mois, le 2 janvier 1418. Char- En Itatie et en Angleterre, en 1334 elle se
les VU la prit par capitulation en 1450. prolongea plus de vingt ans.-A Paris, en
Les Calvinistes s'en emparèrent en mai 1562 1420; à Paris et dans toute la France, en
et la rendirent vers la fin de la même année. 1437 et 1438.–En Angleterre et en Ecosse,
Coligny la reprit en 1563. En 1585, en 1483.–En France et en Allemagne, en
Falaise embrassa le parti de la Ligue qui y 1528.-En Toscane, an 1531 et 1534.–En
domina jusqu'en 1590, époque ou elle fut Italie et surtout à Rome, en 1591.-En Rus-
prise par Henri IV, qui en fit démanteler les sie, en 1601.-En Lorraine, en 1632.-En
fortifications. Toscane, en 1632, 1669.-En France, en
Falbala, ornement des robes des dames 1693 et 1709.-Au Bengale, en 1768.-En
it date de la fin du xvn~ siècle. Angleterre, en 1794.–Les historiens comp-
FALCONNET (Etienne Maurice), sculp- lent dix famines principales en France dans
teur français, né à Paris en 1716, mort le le x~ siècle, vingt-six dans le x~,deux dans
24 janvier 1791. le xn', quatre dans le x!V", sept dans le xv",
Fa~t'ittm ou Falérie (prise de), par Ca- six dans le xvt°.
mille, général romain, t'an 391 av. J.-C. Fannia (loi) loi somptuaire, décrétée l'an
FAHEHO (Marine), doge de Venise, déca- de Rome 593, sous les auspices du consul
pité en 1338, âgé de 80 ans. C. Fannius.
Falkirck (bataitte de), où les Anglais bat- Fantascope, ou perfectionnement de la
tent les Ecossais qui voulaient secouer leur lanterne magique, inventé par Robert, en
joug, le 12 juillet 1298. 1799.
Falkirck (bataille de), en Ecosse, gagnée Fantasmagorie: Robertson commence a
par le prince Edouard sur les Anglais, le 28 la faire connaître à Paris en 1798; elle avait
janvier 1746. été inventée parKircher dans le xviie siècle.
FALKLAND (le vicomte de), homme d'E- PANTIN DESODOARDS (Antoine-Etienne
tat anglais; mort !e 20 septembre 1643. Nicolas), historien plus fécond qu'estimé, né
Falkoping (bataille de), dans la Westrogo- au pied des Alpes en 1738, mort à Paris le 25
thie, gagnée en 1389 par Marguerite, reine de septembre 1820.
Danemark et de .Norwége, sur Albert, roi P Fard inventé par Angelo, de t'He de
de Suède. Rhodes, l'an 1522 av. J.-C-.
FALLOPE ou FALLOPPIO (Gabriel), ana- FARE ( Charles-Auguste, marquis de la ),
tomiste et médecin célèbre, né à Modène en poëte épicurien, né dans le Vivarais en 1644,
mort en 1712.
1523, mort à Padoue en 1562.
FARINELLI (Charles Broschi, dit), célèbre
Fama~oM~e, ville forte de Chypre, prise chanteur italien né à Naples le 24 janvier
sur les Vénitiens par les Turcs en 1571.
1705, mort à Bologne en 1782.
Familistes, sectaires du xve et du xv" siè- Farnèse, maison illustre de l'Italie. Dès
cle ils reconnaissaient pour chefHenri.Ni- le xm" siècle, plusieurs de ses membres com-
colas de Munster, qui vivait et professait 5es mandaient les troupes de l'Eglise. Farnèse
opinions en 1540. (Alexandre) fut élu pape le 13 octobre 1534,
945 FEL FER 946
sous le nom de Paul HI. Farnèse ( Pierre- fËUBIEN (André), contrôleur général des
Louis), son fils, fut élu duc de Parme et de ponts et chaussées, grand amateur d'arts,
l'laisance au mois d'août 1545 dignité que né à Chartres en 1619, mort en 1695. Son
posséda la famitte jusqu'à son extinction en fils afoé, Félibien (Jean-François) succéda
1731. à son père dans ses places, et s'occupa de
FARON (saint), évoque de Meaux en 627, l'histoire des arts mort en 1733. Fétibien
mort le 28 octobre 672, âgé de près de 80 ans. (Dom Miche)), jeune frère du précédent, né
fwM. Voyez Pharsale. en 1666, mort en 1719, religieux de la con-
Fastes ou CaVeK~rt'er romain furent insti- grégation de Saint-Maur, a laissé des tra-
tués par Nu'na-Pompitius, qui commença à vaux historiques remarquables.
régner à Rome l'an 703 av. J.-C. FÉLICITÉ (sainte) dame romaine, souf-
Falimiles ou Ff)<mtf/M (califes) ils con- frit le martvre vers l'an 164.
servèrent la souveraineté depuis l'an 909 FÉLIX (saint), évoque de Trèves en 585.
jusqu'à 1171. FELIX 1" (saint), pape en 269, souffrit le
FAUCHET (Claude), historien né à Paris martyre le 1" janvier 274.
vers l'an 1529,mortenlC01. FÉLIX 11, pape en 355 mort le 22 no-
°FAUCHËT(Ctaude), évoque constitution- vemhre 365.
nel de Ruyeux. né à Dorne, en Nivernais, le FÉLIX H ou Ht (saint), élu pape en 483,
22 septembre 1744,tmort sur l'échafaud révo- mort le 25 février 492.
lutionnaire le 31 octobre 1793. FEUX il) on IV, pape le 24 janvier 526,
Fauconnier ( grand ). Cet ofCcier de cour mort en octobre 530.
n'était point connu avant 1406 ce fut Eus- FÉLIX (saint), prêtre de N0)0 en Campa-
tachc de Gaucourt, dit l'assin, seigneur de nie, mort vers t'an 256.
Viry, qui en fut pourvu le premier, sous FÉLIX (saint), évéque de Thibare en
Charles Vt. Afrique, martyrisé à l'âge de 56 ans, l'an 303.
FAUST ( Jean ), fameux nécromancien du FELIX DE CANTAUCE (saint), capucin,
xvt° sièctc. mort le 18 mai 1587, à 74 ans, canonisé en
FAUSTE évoque de Riez, savanteccté- 1712 par Clément XI.
siastique. né vers l'an 390, mort en 485. FÉLIX (saint), évoque de Nantes, mort en
FAUSTtNM (A'ma-Ga!.eria-Faustina), im- 584.
pératrice romaine née vers l'an 10~, morte FÉLIX DE VALOIS (saint) l'un des fon-
vers l'an Hl. dateurs de l'ordre de la Rédemption des cap-
FAUSTINE ( Anna-Fauslina ) femme de tifs, mort à Cerfroi, près de Meaux, le 4 no-
l'empereur Marc-Aurète fille de la précé- vembre 1212, âgé de 86 ans.
dente. morte l'an 175. FEUX, évêque d'Urgel en Catalogne,
FAVART (Charles-Simon), auteur drama- mort vers l'an 818.
tique, né à Paris le 13 novembre 1710, mort FELLER ( François-Xavier de ),. savant
dans cette ville le 12 mai 1792. jésuite, né à Bruxelles le 17 août nâ~, mort
FAVART ( Marie-Justine-Beno!te Cabaret à Ratisbonne le 23 mai 1802.
du Ronceray), épouse du précédent, actrice FENELON ( François de Salignac de La-
de l'Opéra-Comique, née à Avignon en 1727, mothe), archevêque de Catubrai écrivain,
morte le 20 avril 1772. français, né au château de Fénelon, en Pér~-
FAVIER publiciste et diplomate né à gord, le 6 août 1651, mort le 7 janvier 171M.
Toulouse vers le commencement du xvm" Feo~a~~ ses commencements, sous Eo
siècle règne de Charles le Chauve (840-877).–
FAVRAS (Thomas-Marie, marquis de), né Est reconnue et sanctionnée par ce prince 9
à Blois en 1745, condamné à mort et exécuté dans la diète de Kiersi, en 876. date de t'ori-
sous le poids d'une fausse accusation le 18 gine de ~t noblesse héréditaire, constituée
février 1790. comme corps politique.
FAVRE (Antoine), jurisconsulte français, Fer fut découvert en Chine vers 2963;
né à Bourg en Bresse en 1557, mort le 28 fé- av. J.-C., par Fou-Hi, 1" roi de ce pays
vrier 1624. c'est à ce même roi que les Chinois anrL"
FAYETTE (Louise Motier de la), morte en buent l'invention de la plupart de leurs atfif
1665 dans la maison religieuse de Chaittot, utiles et agréables.
qu'elle avait fondée. Fer (couronne de). En 774 Charlemagne
FAYETTE (Marie-Madeleine Pioche de la la reçut des mains du pape Adrien t* Fré-
Vergne, comtesse de la), auteur de la Prin- déric IV la ceignit en 1452 Charles-Quint
ceMe de Clèves, née en 1632, morte en 1693. en 1530 et Napoléon en 1805..
Fédération, fête révolutionnaire, célébrée Fer (ordre de la couronne de), institué par
à Pacis le 14 juillet 1790, puis le 10 août Napoléon, le 5 juin 1805, à l'occasion de son)
1793. On voulut la renouveler au Champ de couronnement comme roi d'Italie.
mai en 1815. Fer-blanc connu en Saxe en 1610; fut!
FEDOR II (Atexiewitch), tzar de Russie introduit en France par les soins de Coibert,.
mort le 27 août 1682. sur la fin du xvn" siècle.
FEITAMA (Sibrand), écrivain dramatique FËRAUD député à la Convention natio-
hollandais né à Amsterdam en 1694 mort nale, tué d'un coup de pistolet le 1" prairial*
en 17~8. an HI (20 mai 1795).
7''cMAt')'< vilteduVoratberg (Autriche). FKROtNAND t", empereur d'Attemagne,,
Les Français s'en rendirent maîtres en 1800. né à Alcala on Espagne, le 10 mars 1503,.
947 DICTIONNAIREDE CHttONOLUOE. 948
roi de Hongrie et de Bohême en 1527, roi abandonné par ses compagnons dans ce
jes Romains en 1531, élevé à l'empire eh second voyage.
1558. mort le 25 juillet 1564. FERNANDEZ (Alvaro) autre navigateur
FERDINAND II, archiduc d'Autriche, né portugais du xv" siècle, connu surtout par
en 1578, roi de Bohême en 1617, de Hongrie 1 relation du naufrage du galion le Grand
la
en 1618, élu empereur en 1619 mort à Saint-Jean. i Un autre Alvaro Fernandez
Vienne le 8 février 1637. <
fit, en 1446 et 14~7, d'utiles voyages de dé-
FERDINAND 111, fils du précédent, né en couvertes sur tes côtes d'Afrique.
1608, roi de Hongrie en 1625, de Bohême en FernaMdM (itede) est découverte par l'a-
1627, des Romains en 1636, et empereur en i
miral Anson, en 17M.
1G37 mort en 1657. FERNEL (Jean), célèbre médecin et ma-
FERDINAND 1~, roi de Castille et de Léon, 1
thématicien du xve siècle, né enIMS suivant
commença à régner en 1035 mort en 1065. 1 uns, en 1M7 selon d'autres, à Clermont
les
FERDINAND II, roi de Léon et de Castille, < Beauvaisis, mort à Paris le 25 avril 1558.
en
monte sur le trône en 1157; mort en 1187, Feroé. Voy. Fœr-OeerHe.
âgé de 52 ans. Ferrare, ville d'Italie, fondée en 600.
FERDINAND 1II, dit le Saint, né en 1200, ]Erigée en duché en H52. Son duché est
couronné en 1217, mort en 1252. 1
réuni au saint-siége, en 1597. -Elle fait
FERDINAND IV, né à Séville, le 6 décem- partie des Etats du pape, depuis 1598.
bre 1285, mort en 1312. ]
Prise parles Français en 1796; elle fut resti-
FERDINAND V, dit le Ca~:o~Me, roi de <
tuée aux papes par le congrès de Vienne, en
Castitle et de Léon, né le 10 mars 1452, 1
1815.
mort en 1516. FERIIEIN (Antoine), médecin français
FERDINAND VI, dit le Sage, roi d'Espa- i
habile anatomiste, né en 1693, à FranquC-
gne, né à Madrid le 10 avril 1712, monte sur I
pêche, en Agénois, mort à Paris le ~8 fé-
le trône en 1746; mort te 10 août 1759. vrier 1769.
FERDINAND VII, né à Saint-Udephonse FERRERAS (Juan ), historien espagnol,
le 6 octobre 1782 monte sur le trône d'Es- 1
né!e 7 juin 1652, mort en 1735.
pagne en 1808; mort le 29 septembre 1833. FERR!ER( Saint Vincent ) religieux de
FERDINAND, roi de Portugal, né à Coïm- 1
l'ordre de saint Dominique, né à Valence,
bre en 1340, monte sur le trône en 1367, < Espagne, le 23 janvier 1357, mort en
en
meurt en 1383. 1
H19.
FERDINAND I", roi de Naples, né en 1 458, Ferrol (combat naval du ), entre une flotte
mort en 1493.. ¡anglaise et une Hotte gallo-espagnole, le 22
FERDINAND I!, roi de Naples, couronné jjuiïïct1805.
en 1495, mort en 1496. FERTÉ (Henri de Sennecterre, dit le ma-
Fère (la) dès le xe siècle, cette ville était réchal de ta), né à Paris en 1600, mort en
une place forte, qui appartenait à l'évêque 1
1681.
de Laon. Thibaut, comte de Blois, s'en F~<e de la Raison, en France, le 10 no-
empara en 958. Louis le Gros l'assiégea i
vembre 1793.
au commencement du xn~ siècle. -Elle fut Feu Prométhée apprit, dit-on, aux Grecs
érigée en commune en ~207. Le prince de à< le tirerdes veines du caillou, vers l'an 17t9
Condé la prit par surprise en 1579. Le av. é J.-C. Ce qui a fait dire par les mytholo-
maréchal de Matignon en 1580. Les li- {
gues qu'il avait dérobé-te feu du ciel.
gueurs la surprirent et s'en emparèrent en Feu Saint-Antoine, feu sacré ou mal des
1589. -Henri IV y entra par capitulation. <
ardents, maladie épidémiqae elle assiégea
en 1595. Elle se rendit aux Prussiens le Paris ] avec une effrayante intensité dans le
25 mars 181~. xv' siècle.
Fère (écute d'artillerie de la) elle est la Feu grégeois inventé par Callinique, en
plus ancienne de toutes celles qui existent <
670.
en France; son origine remonte à 1719. Feu Jésus, congrégation fondée par Jean
FERGUS F', premier roi d'Ecosse, l'an < la Barrière, en 1586, et dontil fut premier
de
403 de l'ère chrétienne.. abbé.
FERGOSSON (Adam), philosophe et histo- Feu d'artifice voy. Artifice (feu).
rien anglais, né en Ecosse en 1724., mort au C' Feux ctrctf~aire~, ou moyens de détruire
commencement du xtx'' siècle. t insectes dévastateurs
les inventés par Ruc-
FERGUSSON ( Jacques ) mécanicien et <
cellaï agronome et poëte florentin, vers
astronome écossais, né en 1710, mort en i
1250.
1776. FEUILLADE (François d'Aubusson, vi-
FERGUSSON (Robert), poëte écossais, né comte < de la), pair et maréchal de France
à Edimbourg en 1750, mort à Bedlam en 1774. )
mort en 1691.
FERLONY (Severin-Antoine), savant prê- FEUQUIERE (Etienne de Pas, marquis de),
tre, né en 1740 dans les Etats du pape mort 1
général français, né à Paris en 16t8, mort le
à Milan en 1813. 27 janvier 1711.
FERMAT (Pierre de), géomètre français Feydeau ( le théâtre ), ouvert le 6 janvier
né en 1590, mort en 1664. j
1791 il prit le nom de théâtre de l'Opéra-
FERNANDEZ (Juan), navigateur portu- Comique le 16 septembre
< 1801. L'ancienne
gais, fit, en 1446 et 1448, des voyages pour <
salle de ce théâtre fermée le 16 avril 1829, a
1 exploration des côtes d'Afrique il fut < démolie en 1830.
été
949 FIN FLE OSO

F:<!Cfe~teur établissement à Paris !c 7 FtQUEiREDO (Antonio Pereira de), savant


février 1662,-par un nommé Sauvage. Portugais, né à Macao le H février 1725,
FICHTE ( Jean-Théophitc), philosophe al- mort le 1~ août 1797.
lemand, né le 19 mai 1762, mort le 29 jan- FIRDOUSI ( Aboul -Kasem-Hassan-Ben-
vier 181~. Ishak), l'un des plus grands poètes de la
Fidèles: dans les premiers temps de l'E- Perse, naquit vers l'an 950 de l'ère chré-
glise cette dénomination n'était, donnée tienne.
qu'aux chrétiens baptisés, comme le prou- FIRMIN (saint), évêque d'Amiens, marty-
vent les actes du concile d'Elvire, tenu dans risé en 287.
les premières années du !v" siècle FiRMIN (saint), évêque de la même ville,
Fidélité (l'ordre de )a ), est établi en Da- vivait dans le tv" siècle.
nemark le 7 août 1732, pour des seigneurs FtRMtN (saint), éveque d'Uzès, mortle 11.
et des dames. octobre 553.
Ft~MM.vitte voisine deRome;Romutus s'en F1RM1N (saint), évoque de Mende, vivait
empare et en fait une colonie romaine, l'an dans le )V siècle. L'Eglise célèbre sa fête le
736 av.J.-C.-Se révolte contre les Romains; H janvier..
et est prise d'assaut l'an 501 av. J.-C.- Son FiRMONT (Henri.Essex Edgeworth de),
amphithéâtre,construitpar Atitius, s'écroule prêtre de l'Egtise romaine et vicaire général
l'an 27 de notre ère, et fait périr cinquante du diocèse de Paris, né en Irlande en 17~5,
mille personnes. mort le 17 mai 1807.
Fidènes ( bataille et prise de ) par les Ro- FISHER (Jeao). évoque de Rochester
mains, l'an ~36 av. J.-C. son exécution le 22 juin 1535.
Fiefs on présume que ce genre de pos- FITZ-GERALD ( lord Edward), célèbre Ir-
session ne s'établit en France que vers la fin landais, né en 1763, mort in &juin 1798.
de la seconde race de nos rois, dans le tx~ ou FLACCUS (Valérius), poëlc latin, l'auteur
x~ siècte. –Le mot /~t«h<m (fief) n'apparaît du poërne des.At'poKttt<<M, florissait vers l'an
pas dans les Chartres avant l'an tOOO ce- 80 de notre ère.
pendant quelques-unes de 950-960 portent te Flagellants leur secte commence à s'éta-
mot /€Mm, qui, suivant Ducange, pourraitbien blir à Pérouso en 1260.
être une corruption du mot /'etfdt<M. Phi- FLÂMEL (Nicolas), fameux par sa mer-
lippe le Hardi, en 1275. donna permission veilleuse fortune et par ses actions pieuses
aux roturiers déposséder des fiefs,en payant et charitables mort à Paris le 22 mars H18.
une certaine finance. En 1579, Henri Ut On lui attribue quelques ouvrages.
ordonna qu'à l'avenirles fiefs n'anobliraient FLAMSTEED (Jean), astronome anglais,
pas. murt le 31 décembre 1719.
FIELDING Henri), célèbre romancier- F/attire ce pays couvert de bois est peu-
anglais, né le 23 avril 1707, mort à Lisbonne pté par Charlemagne, qui y envoie 'en 803
en 175&. dix mille familles saxonnes. -Une partie de
FIESQUE ou FfESCHt (Jean-Louis), comte cette contrée est cédée à la France, en vertu
de Lavagne, noble génois, et chef de la fa- de la paix des Pyrénées, te7 novembre 1659.
meuse conspiration contre Jean Doria mort -Sa conquête par Louis XIV, en 16C7.–
pendant l'exécution de son projet le 2 jan- Etablissement de ses fabriques de draps et
vier 15t7. de toiles, en 960.
Figeac, ville du Querci elle fut fondée ~aota(toi) loi agraire, proposée l'an de
vers 755. Fut entourée de remparts entre Rome 695, par L. Flavius.
les années 1080 et 1100. FLAVIEN (saint), patriarche d'Antioche
Figuières ( batallle de;), gagnée par les Ca- mort en &0t.
stillans sur les Maures de Grenade, en H31. FLAVIEN (saint), patriarche de Constan
Figure de la terre observations dans le tinopte,déposéen~9, mort peu de temps
but de la déterminef, faites en 1735, par or- après.
dre de Louis XV, sous t'équateur du Pérou FLAXMAN, célèbre peintre et sculpteur
et sous le cercle polaire en Laponie. anglais, né à York en 1755, mort le 9 décem
FILANGIE41 ( Gaétan), cétèbre pubticiste bre 1826.
du xvut" siècle, né à Naptes le 18 août 1752, F/M/te (la) Foutques-te-Réchin la prit en
mort le 21 juillet 1788. 1090. Le connétable de Richement s'en
Filles pénitentes, à Paris leur réforme tu empara en 1426. Les Vendéens y entrèren*
2 juillet 1616. en 1793, et les Chouans firent d'inutiles ef-
FiKN7!Ct'e~:création d'une chambre chargée forts pour s'en emparer en 1799.
de les poursuivre en France, le 12 mars 1716. F~cAes. Voyez Arc.
C Flècltes.
{_
FINIGUERRA(Tommaso), sculpteur et or- FLECHIER ( Esprit), évoque de Ntmes, cé.
févre florentin, vécut dans sa patrie pendant lèbre orateur chrétien, né le 10 juin 1632 à
le xve siècle. Le marquis de Malaspina place Perne, près Carpentras, mort à Montpellier
sa naissance à l'année H10. le 16 février 1710.
Finistère (cap) une bataille navale y fut FLEMMtNG (Paul), poëte allemand, né le
gagnée le 1~ mai 17M, sur les Anglais, par 5 octobre 1609, mort vers 16M. Il était de
M. de la Jonquière, chef d'escadre français. l'école poétique d'Opitz.
Finlande est enlevée tout entière aux FLESSELLES (Jacques de), le dernier des
Suédois en 1742. Rendue aux Suédois par le prévôts des marchands de Paris et l'une des:
traité d'Abo le 23 août 17M. premières victimes de t.trcvotution française,
CHRONOLOGIE. !i 9S2
D!CT!ONNAmË DE
95i

fut massacré le 14 juittet 1789 Hétait né en FLORIDA-BLANCA (François-Antoine


1731. Monino, comte de), ministre espagno), né en
Flessingue est inondée par suite d'un 1730, mort en 1808.
violent ouragan, !ei5 janvier 1808, et se Floride ce pays avait été vu pour la pre-
trouve considérablement endommagée. mière fois par Cabot, en H56; mais on en
Réunie au territoire français le 21 janvier attribue la découverte à Ponce de Léon, le
1808. Cette ville est incendiée par les An- 11 avril 1512.
glais, le 14 août 1809: le lendemain elle ca- Floride (la) traité conclu entre l'Espa-
pitule, et la garnison est envoyée prisonnière gne et les Etats-Unis d'Amérique, pour la
de guerre en Angleterre. Est évacuée par cession de ce pays, le 22 février 1819.
les Anglais le 29 décembre. Florin d'or monnaie que les Florentins
FLEURIEU (Charles-Pierre Claret, comte firent frapper en 1252, après la défaite des
de), savant voyageur, né à Lyon en 1738, Siennois à Montalcino.
mort le 18 août 1810. f; FLORUS (L. Annœus JuHus), historien
Fleurus; bataille où les Espagnols furent latin, florissait sous le règne d'Adrien dans
défaits en 1622. le lie siècle de notre ère.
F<eMrus ( bataittede), gagnée par Luxem- FLUDD (Robert), savant anglais, mort le
bourg sur l'armée des attiés,tel~'juit)etl690. 8 septembre 1637.
Fleurus (bataille de), gagnée le 26 juin FLUE (Nicolas de), cétèbre ermite suisse,
1794, sur les Autrichiens, par le général béatifié par les papes Clément IX et X; il
français Jourdan. était né dans le canton d'Unterwald, le 21
.F7et<rtM (affaire de), où les Français ont mars H17.
l'avantage sur les Anglais et les Prussiens, FM<e inventée à Célènes, par Hiognis do
le 15 juin 1815. Phrygie, vers l'an 1506 av. J.-C.
FLEURY (Claude), sous-précepteur des en- Flux et reflux de la mer ils eurent lieu
fants de France et historien, né à Paris le 6 trois fois dans une seule heure à Lyme, dans
décembre 1640, mort le 14jui)tet 1723. le comté de Dorset, le 31 mai 1582. Lors
FLEURY (André-Hercutede), cardinal, an- du tremblement de terre de Lisbonne, le
cien évêque de Fréjus, né à Lodève le 22 1" novembre 1755, le flux éprouva de très-
juin 1653, mort à Issy près Paris le 29 juin fortes agitations sur toutes les côtes de l'An-
H45. gleterre. Le 17 juillet 1761, le flux et le
FLEURY ( Bernard ), célèbre comédien reflux se répétèrent quatre fois en une heure
français, né en 1749, mort le 15 mars à Whitby. Le 30 octobre 1795, le flux
182~. s'éleva de deux pieds en neuf minutes, et lp
Flibustiers, espèce d'aventuriers français reflux se fit avec la même rapidité en Angle
qui s'établirent dans les tles du Vent, en terre. En 1808 et 1811, flux et reflux ex-
1626. traordinaires dans le même pays.
Flodden-Field ( bataille de ), donnée le 9 FODÉRÉ (Jacques), religieux cordelier,
septembre 1513, où Jacques IV, roi d'Ecosse, théologien et prédicateur, né dans le xvi
qui combattait contre ses'seigneurs, fut tué. siècle, à Bessan, dans la Haute-Maurienne,
FLODOARD, poëte, historien et orateur, vivait encore en 1623.
né à Epernay-sur-Marne en 894, mourut le FOÉ (Daniel de), l'auteur de Robinson
28 mars 966. Crit~oe, né à Londres en 1663, mort en 1731.
FLOQUET (Etienne-Joseph), compositeur Foi (bandes dites de la) commencent à
français, né a Aix en Provence en 1750, opérer des mouvements contre-révolution-
mort à Paris en 1785.. naires en Espagne, vers le mois d'avril 1821.
Ftoraua;(jeux), la plus ancienne institu- Foire Saint-Germain à Paris. Sa première
tion littéraire de France fut fondée vers tenue le 3 février H86. Commencement
l'année 1334. Elle ne prit le nom dejeux flo- de son théâtre en 1595.
raux que peu de temps après la mort de Clé- Foires leur établissement en France en
mence Isaure, vers la fin du xv'' siècle. Les 650, pour arrêter les vexations des seigneurs
concours étaient déjà établis en 1496. envers les commerçants.
Florence, capitale de la Toscane détruite Fotoc (comté de) incorporé à la monar-
en 541 par Totila, roi des Goths. Relevée chie par Henri IV; mais cette réunion ne fut
de ses ruines en 781 par Charlemagne. définitivement opérée que sous Louis XIII,
Adopta le gouvernement démocratique en en 1617.
1251. Revint au gouvernement aristocra- Foix, ville de Gascogne assiégée par
tique sous les Médicis,au commencement du Simon de Montfort en 12t0. Philippe lo
xv'siècte. Etablissement de son Académie Hardi s'en empara en 1272.
de peinture, en 1350; de sa célèbre Aca- F01X (Gaston de), duc de Nemours, né en
démie de la CftMM, en 1582. Traité de H89, tué à la bataille de Ravenne, le 11
paix signé dans cette ville entre la France et avril 1512.
le roi des Deux-Siciles, le 28 mars 1801. Fokszany (bataille de), en Moldavie, ga-
Florence (concile de) termine ses actes le gnée sur les Turcs, le 21 juillet 1789, par )c
5 juillet 1439. général Suwarow.
FLORIAN (Jean-Pierre-Claris de), ti~téra- FOLARD ( le chevalier Jean-Charles de),
teur français, né le 6 mars 1755, au château capitaine français et écrivain militaire, no à
do Ftorian, dans les basses Cévennes, mort Avignon le 15 février 1669, mort le 23 mars
le 13 octobre 1794. 1752.
953 FON FOR 9S.t
FOLCUÏN (saint), évéque'de Thérouane en à soutenir fut celui de 1587, commandé par
817, mort en 836, le ~4 décembre, jour où Henri IV en personne.
l'Eglise célèbre sa fête. FONTENELLE (Bernard Le Bovier de),
FOLENGO (Jérôme), plus connu sous le savant, philosophe et littérateur français, né
nom de Merlin Cocaïe, poëte italien, né à à Rouen te 11 février 1657, mort à Paris le
Mantoue en 1491, mort le 9 décembre 1844. 9 janvier 1757.
Fombio, village près de Plaisance. en Ita- Fontenoi (bataille de), gagnée le 11 maî
lie les Français y remportèrent une victoire 1745 par les Français sur les Autrichiens,
en 1796. Anglais et Hollandais.
Fonderie de canons cet art est connu en ~'un<ct)raM« ordre fondé par Robert d'Ar-
France en 1338. brisselles en 1116.
FONSECA (Eléonore, marquise de), spi- FOOTE (Samuel), comédien et auteur co-
rituelle et savante Napolitaine, née en 1768, mique anglais, né en 1717, mort à Douvres
pendue le 20 juillet 1799, comme révotu- le 22 octobre 1777.
tionnaire. FORBIN (Claude.chevalier de), marin fran-
FONSECA SOARES (Antoine de), né à Vi- çais, né le 6 août 1606 près d'Aix en Proven-
diguiera, en Portugal, le 25 juin 1631, mort ce, mort près de Marseille en 1733.
en odeur de sainteté, le 20 octobre 1683. FOUBtN-JANSON (.marquis de), mort
FONTAINE DES UERTiNS (Alexis), géo- à Paris te 4 juin 1849.
mètre, né à Claveisson en Dauphiné vers FOHB1SHER ou FROBISER (Martin), un
1725, mort le 21. août 1771. des premiers navigateurs de l'Angleterre
Fontaine-Française (bataiUc de), gagnée mort à Ptymouth en 1594.
contre le duc de Mayenne, le 5 juin 1595, par FORBONNAtS (François Véron de), ins-
Henri IV. pecteur générât des manufactures de France,
Fontainebleau des articles prétiminaires né au Mans le 2 septembre1722, mort en 1800.
entre la France, l'Espagne et t'Angteterre FORCE (Jacques Nompar de Caumont,duc
sont signés dans cette ville le 3 novembre de la), pair et maréchal, né vers 1559, mort
1762. On y crée une école spéciale mili- en 1652.
taire en 1802. En 1807, traite entre la Forces ceH<n/M<~ et centripètes démon-
France et l'Espagne. Cette ville servit de trées par Kepler en 1590.
prison au pape Pie VII, depuis !e 19 juin FORDYCE (Georges), médecin anglais, né
1812 jusqu'au 24 janvier 1814.– Napoléon y près d'Aberdeen en 1736, mort en 1802.
fit ses adieux à ses soldats le 11 avril 1814. Forge: Tubatcaïn, l'un des fils de Lamech,
FONTAINES (Marie-Louise-Charlotte de en apprend, dit-on, l'usage pour travailler
Pelard de Givry, comtesse de), auteur d'un l'airain et le fer, vers l'an 3100 av. J.-C.
roman intitulé Histoire de la comtesse de Forges (eaux de) cette source minéra)e
Savoie morte en 1730. fut découverte peu de temps avant l'an 1500.
FONTANA (Dominique), architecte et in- Louis XIII et le cardinal de Richelieu allè-
génieur italien, né à Mili, sur le lac de Cos- rent prendre ses eaux en 1631.
me, en 1843, mort à Naples en 1607. For-~t~Me, ancienne prison de Paris
FONTANA (Fé)ix), physicien et natura- réunie au Châtelet par édit de février 1674.
liste, célèbre par ses expériences hardies sur Supprimée par ordonnance de Louis XVI
le venin de la vipère, né dans le Tyrot le du 30 août 1780.
15 avril 1730, mort en 1805. FOUMEY (Jean-Henri-Samuel), savant
FONTANES (Louis, marquis de), homme distingué, né à Berlin en 1711, d'une famille
d'Etat et littérateur français, né à Niort en de protestants français réfugiés, mort le 8
1762, mort le 17 mars 1821. mars 1798.
FONTANGES (Marie-Angélique de Sco- Fonn!'</tt!/ (bataille de), gagnée sur les An-
baille, de Roussille, duchesse de), née en Au- glais par les Français, le 18 avril 1450.
vergne en 1661, morte le 28 juin 1681. C'est FORMOSE, évoque de Porto, élu pape le
d'elle que datent les coiffures à la Fontan~e~. 19 septembre 891, mort en 896.
FONTANtEU (Gaspard-Moïse), à qui l'on Formose (He de) les Hollandais s'y éta-
doit le plus grand recueil de pièces et titres blissent en 1624.
sur l'histoire du Dauphiné, mourut le 26 sep- FornoMe (bataille de), gagnée le 6 juiltc'
tembre 1767. Ces pièces, formant 841 porte- 1495, par Charles VIII, roi de France,.sur
feuilles, sont déposées à la bibtiothèque na- les troupes de l'Empire.
tionale. FORSTER (Jean Reinold), voyageur et na-
Fontarabie: pris aux Espagnols par le duc turaliste, né le 22 octobre 1729 a Dirschau
de Berwick, maréchal de France, le 16 juin en Prusse, mort le 9 décembre 1798.
1719. Est rendu aux Espagnols en 1720. FORSTER (Jean-Georges-Adam), fils du
Fontenay dans l'Auxerrois grande ha- précédent, naturaliste, né près de Dantzick
taille perdue en cet endroit, le 25 juin 841, en 1754, mort à Paris le 12 janvier 1794.
par l'empereur Lothaire contre ses frères Tous deux furent compagnons des voyages
Charles le Chauve et Louis le Germanique. du célèbre Cook.
Fontenay-le-Comte, ville de Poitou prise Fot'<aMtt<Mr< !te Canarie, découverte par
par les protestants en 1568. La Noue l'as- Jean de Béthencourt en 1417.
siégea en 1570, et elle se rendit à Soubise. FORTEGUËRRA, prélat et poète italien,
En 1874, le duc de Montpensicr la prit mort le 17 février 1735.
par trahison. Le dernier siège qu'elle eut .For<t/tc~tOM (art de la) il commence à
955 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. 956
être connu vers l'an MO av. J.-C. Cet art l'Académie Française et secrétaire perpétuel
est soumis à des règles par le célèbre Vau- de l'Académie des Sciences.
ban, en 1660. Fous (ordre des) institué en 1380 par
Fort-Louis ou For<-Fat'&am, ville bâtie Adolphe, comte de Clèves, dans le but de
par Louis XIV vers la 6n du xvn° siècle. maintenir l'union entre les nobles du pays.
Autre fortde l'Amérique méridionale,bâti sur FOX (George) fondateur de la secte des
le mont Caperoux en t643 par les Français. quakers, né à Drayton dans le comté de Lei-
~orf-~o~, ville de la Martinique dé- cester, en 162~, mort en 1681.
par un tremblement de terre, le 11 FOX (Charles-Jacques), célèbre orateur
janvier 1839. ethommed'Ëtatang)ais,néte2~jat)vierl7M,
FORTUNAT(Bonnechance),évéque de Poi- mort le 15 septembre 1806.
tiers, poëte latin né en Italie près Trévise, FOY (Maximitien-Sébastien), générât et
en 530, mort en 609. orateur politique, né à Ham en Picardie le
FOSCARI (François), qunrante-cinquiè'me 3 février 1775, mort le 28 novembre 1825.
doge de Venise, promu à ce poste éminent le FRA-PAOLO (Pierre Sarpi, dit), médecin,
15 avril 1423; mort en 1457, âgé de 83 ans. anatomiste et historien italien, mort le H
FOSCOLO, poëte dramatique italien, né à janvier 1623.
Zante en 1774 ou 1775, mort en Angleterre Fraga (bataille de), gagnée en 113~ par les
en 1828. Maures d'Espagne sur Alphonse 1< roi de
.FoMe-.Et«~tH'et)Me canal destiné à faire Navarre et d'Aragon.
communiquer la Meuse avec le Rttin, entre FRAGONARD (Nicolas), peintre d'histoire,
Vanloo et Rimberg, commencé en 1625. né vers 1733, mort à Paris le 22 août 1806.
FOTHERGILL, médecin anglais, mort le Fr<t!M, ornement pour hommes comme
26 décembre 1780. pour femmes, dont la mode régna dans pres-
FOUCHÉ (Joseph), duc d'Otrante, député à que toute l'Europe, à partir du xv~ siècle. La
la Convention nationale, ministre de la police fraise disparut en France sous Louis XIII.
générale, etc., né à Nantes le 29 mai 1753, Français, langue française commença à
mort à Trieste le 25 décembre 1821. prendre une forme vers le commencement
~oM~erM, ville de Bretagne Henri H, roi du xt*' siècle. Fut en usage dans les actes
d'Angleterre, s'en empara en 1166 et en publics en Angleterre jusqu'en 1361.
Î173. Jean-sans-Terre la prit en 1202. Français (théâtre) son berceau fut vérita-
Bertrand Duguesclin, chargé par Charles V blement le spectacle ouvert par les confrères
de pacifier la Bretagne, entra dans cette pro- de la Trinité, en novembre 1548, au coin de
vince en 1372, et se rendit maître de plu- la rue Mauconseil, dans une masure dépen-
sieurs places, du nombre desquelles était dant de l'ancien hôtel de Bourgogne.
Fougères. Prise par les Anglais en 1448. FRANÇAIS (de Nantes, le comte Antoine),
Le 25 juillet 1488, te duc de la Trémouille né à Valence en Dauphiné.le 17 janvier 1756,
s'en empara, après neuf jours de siége. mort le 7 murs 1836 fut un agronome dis-
Le 28 mars 1588, le duc de Mercœur, qui te- tingué et un zélé philantrope.
nait encore pour la ligue, se rendit maître Francavilla (bataille de), livrée entre les
de Fougères, qu'il ne rendit qu'en 1598. Espagnols et les Impériaux, le 20 juin 1719:
FOULON, contrôleur général des finances, chaque parti s'attribua la victoire.
l'une des premières victimes de la révolution France. Sa conquête par les Francs, qui
.française, assassiné le 22 juillet 1789. lui donnèrent leur nom dès le commence-
FOULQUES, archevêque de Reims, assas- ment 'du ve siècle. La première dynastie
siné te 17 juin 910. de ses rois prend son nom de Mérovée ec
FOUQUET (Nicolas), surintendant des fi- 448. Clovis partage ses Etats entre se&
nances sous Louis XtV, né à Paris en 1615, quatre fils en 511. Première réunion de la
mort dans la citadelle de Pignerol, le 23 Bourgogne à la monarchie française, de 839
mars 1680. à 534. Commencements de la puissance
FOUQUIER-TiNVtLLE (Antoine-Quentin), des maires du palais, vers 613. Lutte des
accusateur public près le tribunal révotution. hommes libres ou de la moyenne propriété
naire en 1793, condamné à mort pour ses cri- contre la haute aristocratie territoriale, vers
mes, et exécuté le 7 mai 1795, âgé de M ans. 660. La Neustrie tombe sous la domina-
Fourches CaMdtMM les Samnites forcèrent tion de l'Austrasie, et les anciennes assem-
l'armée romaine à passer sous le joug, l'an:, blées nationales sont rétablies en 687. lu-
321 av. J.-C. dans un endroit appelé les vasion des Sarrasins ils sont vaincus par
Fourches C<tM<MMM. Chartes-Martet dans les plaines de Poitiers,
FOURCROY (Antoine-François de), cétèbre en 732. -Fin de la série des rois appelés /a!-
chimiste, né à Paris le 15 juin 1755, mort néants, en 752. Pepin commence sa dy-
le 16 décembre 1809. nastie il est sacré par le pape Etienne Ht,
FOURMONT (Etienne, laborieux savant qui lui confère le titre de Protecteur de ~\E'-
du xv!u" siècle, né en 1683, à Herbelay près glise, en 75~. Charlemagne, héritier do
St.-Denis, mort à Paris le 18 février 1745. Pepin, fait la conquête du royaume des Lom-
FOURMONT (Michel), frère du précédent, bards, en 77~. En 772, il avait commencé
également savant, né le 28 septembre 1690, contre les Saxons cette guerre sangtante qui
mort le 25 février 1746. devait durer trente-trois ans. Voyez Saxons.
FOURRIER (Joseph), savant distingué, né 11 renouvelle l'empire d'Occident en 800,
à Auxerre, mort le j6 mai 1930, membre de 32~ ans après la mort d'Augustule. Par
9!;7 FRA FRA 958
suite de la bataille de Fontenay (841), la cation de t'Editdo Nantes, le 22 octobre 1C85.
langue romane, qui se formait obscurément, –Guerre dite de la Succession, en 1702.
prédomine comme pour servir à la trans- Régence du duc d'Orléans (de 1715 à 1723).
mutation de la nation franque en peuple Sous le règne de Louis XV (de 1715 à
français. Hugues-Capet, en 987, est salué 1774), eurent lieu les désordres du funeste
roi par les grands, et sacré dans la basilique système de Law, et les querelles des jansénis-
de Reims.– C'est à la fin du xe siècle que la tes et des molinistes, ainsi que la bataiHede
féodalité est définitivement constituée. Ce .Fontenoi (1745), et de longues guerres qui
mot apparat pour la première fois dans une ne furent terminées que par la paix de 1763.
charte de Charles le Gros, en 884.–Vers Avènement de Louis XVI, en 1774.–Con-
la fin du xe siècle, la France est morcelée en vocation des états généraux, fixée au 5 mai
une foulede petites souverainetés. Seconde 1789. Voy. ~!)o<M(toM/raHpa:se,jE'wp!re/n<H-
réunion de la Bourgogne à la monarchie, en çais. Restauration et ~t;oht<:oM dej'm~e~.
1015 cette province, sous le titre de duché, La, Francecompte soixanteetonze rois depuis
est donnée à l'un des fils de Robert le Pieux, Pharamond jusqu'à Louis-Philippe f' élu le
en 1031. Croisade prêchée par sai'nt Ber- 7 août 1830. Erigée en République en 1793,
nard, en 1146. Philippe-Auguste raffer- elle fut gouvernée par des Directeurs et des
mit le trône en butte aux attaques de la féo- Consuts,jusqu'à l'étabtissementdu gouverne-
dalité, de 1185 à 1215. Première croisade ment impérial par Napoléon Bonaparte, le 18
de saint Louis, en 1248. Ses Es~6~'Me- mai 1804; gouvernementquisubsistajusqu'en
mens ou lois après son retour, en 1254-. mars 1814, époquedupremier retour de la fa-
Sa seconde croisade, en 1270. Vers 1285, milledesBourbons, et qui ne reparut que du-
sévères ordonnances de Philippe le Bel con- rant trois mois, du 20mars au20juin en 1815.
tre les absurdes épreuves appelées ~«~men~ Voyez Interrègne des Cent-Jours. Erigée de
de Dieu. Vers 13:1.6, réunion, à Paris, des nouveau en république le 24 février 1848.
prélats, des barons et des bourgeois, qui dé- France (sauverains de),l"'face.-Pharamond,
crète que la couronne de France n'est pas de 418 à 427.Ctod ion Chevelu, de 427à 448.
héréditaire pourles femmes: c'est la première -Mérovée, de448 à458.–Childéric 1~. dc458
fois qu'il est faitmention de la loi Salique dans à481.–C)ovisI''rdit~CraMd,dc48i à511.–
notre histoire.–Enl318,uneordonnanceéta- Childebert ler, de 511 à 558. Clotaire 1~,
blit le principe de t'inaliénabitité des domai- de 558 à 561. Charibert, de 561 à 567.
nes de la couronne. Réunion du Dauphiné Chilpéric 1er, de 567 à 584. Clotaire H, do
à la couronne de France, par saite d'un 584 à 628. Dagobert I- de 628 à 638.
traité passé en 1343, confirmé en 1344, et en- Clovis 11, de 638 à 656. Clotaire III, de
fin consommé en 1349. La France est dé- 656 à 670. Childéric Il, de 670 à 673.
vastée par les Anglais après .ta bataille de Thierry I", de 673 à 691.-Clovis III, de 691
Crécy, livrée le 26 août 1346. Révolte dite à 695. Childebert H!, de 695 à 711. Da-
de la Ja~Me'M, vers 1358. Pendant la pre- gobert Il, de 711 à 7i6.–Chitpéric H, de 716
mière partie du xv" siècle, la France, en par- à 721. Thierry 11, de 721 à 737. Chil-
tie occupée par les Anglais, est en proie aux déric III, de 742 à 752. 2' race Pepin ta
guerres civiles des Bourguignons et des Ar- Bref, de 752 à 768. Charlemagne, de 768 à
magnacs. En 1422, it ne reste à Charles 814.–Louis I", <e Débonnaire, de 814 à 840.
VII que quelques provinces du. centre de la Charles Il, <e Chauve, de 840 à 877.
France, le Poitou, le Berri, l'Anjou, etc. Louis H, <e Bègue, de 877 à 879. -Louis 111
L'aristocratie est abaissée sous le règne de et Carloman, de 879 à 884. Charles 1M, le
Louis XI (de 1461 à 1483). Réunion de la Gros, de 884 à 887. Eudes, de 887 à 893.
Provence à la couronne en 1481, et de la Charles le Simple, de 893 à 929. Raoul,
Bretagne en 1499.–Captivité de François t" de 933 à 936. Louis IV, d'ÛM<remer, de
en Espagne, de 1525 à 1526. -Vers le même 936 à 954. Lothaire, de 954 à 986. Louis
temps, la Réforme prêchée par Calvin, éclate V, le Fainéant, de 986 à 987. 3' race Hu-
en France. Commencements de la puis- gues Capet, de 987 à 996.-Robert, de 996 à
sance des Guises vers 1547, sous Henri Il. 1031.- Henri I", de 1031 à 1060.- Philippe
Conjuration d'Amboise, te 17 mars 1560. 1er, de 10GOà 1108. Louis VI, le Gros, de
Première guerre de religion, en 1562, 1108 à 1137. Louis Vtl, <e Jeune, de 1137
après le massacre de Vassy. Seconde à 1180. Philippe li, Auguste, de 1180 à
guerre de religion, en 1567. Massacres 1223. Louis VIII, C'œMt-de Lion, de 1223
de la Saint-Barthétemy.le 24 août 1572. à 1226. Louis IX (saint), de 1226 à 1270.
Troubles et guerres de la Ligue, de 1588 Philippe III, le. Hardi, de 1270 à 1285.
à 1594. Sous le règne de Henri IV Philippe IV, le Bel, de 1285 à 1314. Louis
(de 1589 à 1610), la France s'accroît de la X, <e ~MttM, de 1314 à 1316. Philippe V, <c
Bresse, du Bugey, du Val-Romey, de la Long, de 1316 à 1322. Charles IV, le Bel,
Navarre, du Béarn et du comté de Foix.- de 1322 à 1328r Philippe VI de Valois, de
Ministère du cardinal de Richelieu (de 1624 à 13~8 à 1350. Jean, <e ~on, de 1350 à 1364.
1642;. Troubles de la Fronde (de 1648 à -Charles V, le Sage, de 1364 à 1380. -Char-
1C54). Ministère de Mazarin (de 1643 à les VI, le Bien-Aimé, de 1380 à 1422. Char-
1661). Merveilles et revers Ttu règne de les Vj)I, le Victorieux, de 1422 à 1461.–
Louis XIV (de 1643 à 1715).– Etablisse- Louis XI, de 1461 à 1483. Charles VIII,
ment d'un grand nombre de manufactures de 1483 à 1498. Louis XII, le Père du peu-
par le ministre Colbert, vers 1667. Révo- ple, de 1498 à 1515.– François l", le Père des,
959 DfCTtONNAtHEDE CHRONOLOGIE. 000

lettres, de 1515 à 1547. Henri 11, de 1547 royaume plus de 700 reconnues par-le grand
à 1559. François I1, de 1559 à 1560. Orient. Condamnation de la franc-macon-
Charles IX, de 1560 à 1574. Henri III, de nerie à Rome, par le pape, le 12 janvier 1815.
1574 à 1589. Henri IV, Grand, de 1589 FRANCO (Nico)as), poëte satirique et li-
à 1610. Louis XIII, <e Juste, de 1610 à cencieux, né à Bénévent en 1510, mort en
1643. -Louis XIV, le Grand, de 1643 à 1715. 1569.
Louis XV, de 1715 à 1774. Louis XVI FRANÇOIS D'ASSISE (saint), instituteur
de 1774 à 1793.–République,de 1793 à 1804.' de l'ordre de son nom, né à Assise, en Om-
Louis XVII. mort en prison, en 1795. brie, en 1183, mort le 4 décembre 1226.
Napoléon, empereur, le 18 mai 1804 jusqu'au FRANÇOIS DE PAULE (saint), fondateur
30 mai 18<4.–LouisXVHI,du 30 mars 1814 de l'ordre des Minimes, né à Paule, en Ca-
au 20 mars 1815. Napoléon, rétabli le 20 labre, le 27 mai 1416 mort le 2 avril 1507
mars 1815 jusqu'au 20 juin 1815. Louis canonisé en 1519 par Léon X.
XVIII, rétabli du 20 juin 1815 au 16 septem- FRANÇOISDE BORGIA (saint.), grand d'Es-
bre 1824. Charles X, du 26 septembre pagne, vice-roi de Catalogne, né à Gandie,
1824 au 30juittet 1830. -Louis-Philippe I", dans le royaume de Vntence, en 1510, mort
du 9 août 1830 au 24 février 1848. Répu- àRome, général des jésuites, le 30 octobre
blique depuis la révolution de 1848. 1572; canonisé, en 1671, par Clément X.
Fr<!nce(itc de), dans l'Océan indien décou- FRANÇOIS REGIS (saint). Voyez RÉos.
verte par le navigateur Pedro Mascarenhas FRANÇOIS DE SALES (saint), évoque de
en 1505; occupée par des colons français en Genève, instituteur del'ordre dela Visitation,
1721 prise en 1810 par tes Anglais, qui ont né au château de Sales, diocèse de Genève
étemaintenusdans sa possession par les (rai- le 21 août 1567, mort à Lyon le 28 décembre
tés dé 1814. 1622. Alexandre Vif le canonisa en 1665.
.FfOMc/br<Mr-/e-~eiK, ville fort ancienne; FRANÇOIS XAVIER (saint), surnommé
elle était déjà, en 1254, au nombre des villes l'opd~t des Indes, né au château de Xavier,
libres impériales; est déclarée ville libre le au pied des Pyrénées, le 7 avril 1506, mort
11 juillet 1814. La diète germanique dé- en Chine le 2 décembre 1552; canonisé par
clare, en novembre 1816, que cette ville, où Grégoire XV en 1662.
elle siège, est un asile. FRANÇOIS I", DE LORRAINE (Etienne),
Ft'aHc/:e-Com~ conquise par les Bour- empereur d'Allemagne, né en 1708, élu le 13
guignons au commencement du v" siècle; elle septembre 1745, mort à Inspruck en 1765.
passa sous la domination de l'Autriche en FRANÇOIS Il, empereur d'AHemagne
1476. Ce comté fut cédé à Philippe M. toi prend le titre d'empereur héréditaire d'Au-
d'Espagne, en 1556. Louis XIV fait la triche avec le nom de François I" le 11 août
conquête de cette province sur les Espagnols, 1804. mort le 2 mai 1835.
en 1668. Cette province est conquise de FRANÇOIS I", roi de France, surnommé le
nouveau par Louis XIV en 1674, et reste dé- Père des lettres, né à Cognac le 12 septem-
finitivemenl à la France par le traité de Ni- bre 1494, parvint à la couronne le 1" janvier
mègue, en 1678. 1515, mourut le 31 mars 1547.
Franchise ce fut longtemps le nom de la FRANÇOIS II, roi de France, né à Fontai-
ville d'Arras; il lui avait été donné par nebleau le 19 janvier 1544, monte sur le
Louis XI au mois de juin 1481. trône le 10 juillet 1559, meurt le 5 décem-
FRANCIS (Sir Philippe), homme d'Étatan- bre 1560.
glais, mort le 22 décembre 1818. FRANÇOIS 1er, duc de Bretagne, né à-Van-
Franciscains ou frères mineurs: ordre reli- nes le 11 mai 1414, mort le 19jui!tet 1450.
gieux, institué en Italie par saint François FRANÇOIS Il, dernier duc de Bretagne,
d'Assise, en 1209. prêta foi et hommage à Chartes VII en 1459,
FRANCK (Jacob) DOBRUSCHKY, promo- mourut le 8 ou 9 septembre 1488.
teur et restaurateur de ta secte de ~«&6o</Mt- FRANÇOIS DE NEUFCHATEAU (Nicolas-
7';zeM, né en Pologne en 1712, mort te 10 dé- Louis), littérateur, homme d'Etat et agrono-
cembre 1791. me, né le 17 avril d750, à Sassay (en Lor-
FVfMc-tnopoMnert'e.–Suivant le plus grand raine), mort le 10 janvier 1828.
nombre des historiens, cette institution re- FRANÇOISE (sainte), dame romaine née
monterait au vut" siècle, et devrait son exis- en 1384, morte le 9 mars 1440, canonisée par
tence à une compagnie de maçons construc- Paul V en 1608.
teurs. -Elle fut introduite en Angleterre en FRANÇOISE DE FOIX, comtesse de Châ-
1287, en Ecosse en 1150, en France en 1668 ou teaubriand, morte le 16 octobre 1537.
1725, en Espagne en 1728, en Hottandeen 1730, FraKCOMte. Les paysans de ce pays se dé-
en Russie en 1731, en Italie (à Ftorenc'-) en clarent pour Luther, et se soulèvent en 1525.
~733, en Prusse en 1737, en Autriche en 1738, Guillaume de Furstemberg en tue plus de
en Suisse, même année, à Rome en 1741, en 50,000.
Asie dès 1728, dans t'Océanie depuis 1769, Francs, ligne de peuplades germaniques
dans l'Afrique depuis 1736, enfin en Améri- leur premier établissement dans la Gaule en
que depuis 1721. La grande loge d'Irlande 289.–L'empereur romain Constant ler par
fut fondée en 1729.- En 1718, on ne comp- vint à les retenir au detà du Rhin en 342.–
tait encore que quatre loges à Paris; y en 'Ils ravagèrent ta Gaule en 388; mais Théo-
avait vingt-deux en 1742. Lors de la ré- dose les fit châtier par Arbugaste. Le!
volution, en 1789, il y en avait dans tout le Francs recommencèrent leurs courses er
9M FRE FRE 9M
M2 et 413. En 418 commence, dit-on, vier 1712, monta sur le trône le 31 mai 1740
te règne de Faremund ou Pharamond, qui mort le 17 août 1786.
&tait un chef des Francs établis sur les bords FREDERIC GUILLAUME II, roi de Prusse,
de la Dyle depuis environ cent ans ce chef né le 25 septembre 1744, proclamé le 17 août
pilla Trèves eh l'année 421. Les Francs, 1786, mort le 16 novembre 1797.
<ous la conduite de Clodion, firent sur la FREDERIC-AUGUSTE 11, électeur de Saxe
Gaule plusieurs tentatives impuissantes, en et roi de Pologne, mort le 1" février 1733.
428 et Ml. Enfin, en 438, il prirent FREDERIC-AUGUSTE, roi de Saxe, mort
tournai, Cambrai et s'avancèrent jus- le 5 mai 1827.
qu'aux environs d'Arras. Ils firent défi- FREDERIC, roi de Wurtemberg, mort le
nitivement la conquête de la Gaute sous 30 octobre 1816.
Clovis, de MO à 511. .F)'e~eh'A~6ottr~ (paix de) entre la Suède et
Francs-archers: milice inslituée en France le Danemark, signée le 3 juillet 1720.
en 1444; son abolition en 1480. FREGOSE, illustre famille de Gênes, qui
FRANKK ( Auguste-Herman ), philan- donna un grand nombre de doges à cette ré-
thrope et théologien allemand né à Lubeck publique de 1371 à 1514.
en 1663, mort en 1727. FRE1ND (Jean), médecin, né en 1675 à
FRANKLIN (Benjamin) philosophe et Croton, dans le comté de Northampton, mort
physicien américain, né à Boston, dans la en juittet 1728.
Nouvelle-Angleterre, en 1706 mort le 17 Frères prêcheurs (ordre des), institué par
avril 1790. saint Dominique de Guzman en 1316. Cet
Fraubunnen (canton de Berne), remarqua- ordre prit le nom de Jacobins, à cause de
ble par le combat qui s'y livra, en 1799, lors l'église Saint-Jacques, qui lui fut cédée par
de l'invasion des Français en Suisse. ~Université de Paris en 1217. L'Univer-
FRAYSS1NOUS (Denis), évêque d'Hermo- sité de Paris les exclut de son sein pour avoir
polis, célèbre controversiste et orateur de la refusé d'observer ses constitutions, en 1253.
chaire, ancien ministre et pair de France, Frères m:Ket<rA ordre mendiant fondé par
de l'Académie française, né en 1765 à Cu- saint Francois d'Assise en <210.
rières(Aveyron), mort en 1841. Frères des écoles cAre<eMMM institués à
Frawsladt (bataille de), gagnée par les Reims, en 1679, par l'abbé de La Salle.
Suédois sur le roi Auguste, en 1706. En 1691, étabtisse'nent d'un noviciat à Vau-
FRÉDÉGAIRE, un des plus anciens histo- girard. En 1694, tous les frères se lièrent
riens français, uorissait dans le vn" siècle. par des vœux perpétue!s. En 1705, Irans-
FRËDEGONDE, reine de France, femme lation du noviciat de Vaugirard à Rouen,
de Chilpéric I", née à Montdidier en Picar- dans la maison de Saint-Yon, qui fut auto-
die, en 543, morte en 597. risée par lettres patentes de 1724. Cet or-
FRÉDÉRIC 1~, dit ~ar6eroM~e, empereur dre obtint l'approbation du saint-siége en
d'Allemagne, né en 1121, couronné en 1152, janvier 1725. La maison de Saint-Yon, de-
mort le 10 juin 1190. venue fort importante, cessa d'être le chef-
FRÉDÉRIC Il, empereur d'AHemagne, né lieu de l'ordre eu 1770; la résidence du su-
en 1194, roi des Romains en 1196, élu em- périeur fut ators transférée à Paris, et huit
pereur le 13 décembre 1210, couronné le 22 ans après à Metun.–Dispersion de l'ordre en
novembre 1220, mort dans la Pouille le 13 1790. Après le concordat (15 juillet 1801),
décembre 1250. les écotesdes Frères se rouvrirent en France;
f~ FREDERIC III, empereur d'Allemagne en 1805, ceux-ci reprirent leur ancien habit
dit le Pacifique, né en 1415, monta sur le religieux enfin, lors de l'organisation de
trône en 1440, fut couronné en 1452, mourut l'Université impériale, tcurordre fut reconnu
le 7 septembre 1493. et approuvé, comme corps enseignant, le 17
FUEDERtC l". roi de Danemark, né en mars 1808. En 1819, le roi Louis XVlit
1471, élu en 1523, mort en 1533. ayant donné à l'institut la grande maison du
FREDERIC II, roi de Danemark et de Nor- Saint-Enfant-Jésus, au faubourg Saint-Mar-
wége en 1559, mort le 4 avril 1588, âgé de tin à Paris, le frère Gerbaud, supérieur, y
54 ans. transféra sa résidence en 1821; dès lors cette
FREDERIC III, né en 1609, roi de Dane- maison devint le chef d'ordre.
mark et de Norwége en 1648, mort le 9 fé- Frères de la mor< ordre religieux de la rè-
vrier 1670. gle de saint Paul l'Ermite introduits en
FREDERIC IV, roi de Danemark; né en France dans le xvn° siècle; leurs constitu-
1671, monta sur le trône en 1699, mourut tions datent de 1620; leur ordre fut autorisé
en 1730. en France en 1621. tl ne parait pas avoir
FREDERIC V, né en 1723, monte sur le subsisté plus de vingt ans.
trône d'Allemagne en 1746; mort en 1766. FRËRET (Nicolas), pensionnaire et secré-
FREDERIC I", étecteurde Brandebourg et taire de l'Academie des belles-lettres, né à
premier roi de Prusse, né à Kce"igsberg, en Paris en 1688, mort en 1749.
1657, élu roi en 1700, mort en 1713. FRËRON (Etie-Cntherine), cétchre criti-
FREDERIC GUILLAUME I", roi dePrussc, que, né à Quimper en 1719, mort le 10 mars
né à Berlin le 15 août 1688, commença à ré- 1776.
gner en 1713, mort le 31 mai 1740. Fresque. Voy. Peinture
FREDERIC 11 (Chartes.Frédéric), sur- ftM~MM; invention d'un procédé pour fes
nommé ~e Cran~, roi de Prusse, né le 24 jan- enlever de dessus les murs, en 1813.
965 DtCTtONNA!REDE CHRONOLOGtE. 964
Freudenstadt, ville de la Forêt-Noire; bâ- Fronde (la) parti opposé au cardinal Ma-
tie en 1600; prise par les Français en 1795. zarin se forme enJ6M; guerre civile à Pa-
FRËViLLË (M. baron de), ris, suscitée par la Fronde en 16M.Après
pair de
France, mort à Paris le 8 décembre 18~7. plusieurs combats, les troubles s'apaisent
Fribourg en Souabe prise par le maré- en 1652.
chal de Créquy, en 1677; par Villars en 1713; FRONTON (Marcus Cornélius), célèbre
orateur et rhéteur latin, nommé consul vers
par le maréchal de Coigny en 17~.
Fribourg en Souabe (bataille de), gagnée l'an 161, sous Marc-Aurète, son disciple;
cette ville sur les impériaux, mort l'an 164.
près de par
FRUCTUEUX (saint), évoque de Tarra-
Turenne, le 3, le 5 et le 9 août 164~.
Fribourg, ville du Brisgaw fondée en gone, mort pour la foi en 259.
1120. FRUCTUEUX (saint), évêque de Parme,
Friedberg (bataille de), gagnée par le roi mort le 16 avril 655.
de Prusse sur les Autrichiens, le ~juin 1745. FRUMENCE (saint), évêque d'Ethiopie,
Ff!ed6er~ (bataille de), gagnée par le gé- mort vers 360.
néral Moreau, le 2t août 1796. FUENTES (le comte de), général espagnol,
Friedland (bataille de), gagnée sur les Rus- né à Valladolid le 18 septembre 1560, tué à
ses par les Français, le H juin 1807. la bataille de Rocroy, où il commandait la
Friedlingen (bataille de), où les Impériaux célèbre infanterie espagnole, le 19 mai 16M.
sont défaits par Villars le 1& octobre 1702. Fuhne (le canal de) construit en 1742 par
FRISI (Paul), célèbre mathématicien et le roi de Prusse.
~MMe (abbaye de), fondée en Allemagne,
physicien, né à Milan en 1728, mort en 178~.
FROBEN (Jean), cétébre éditeur et typo- par saint Boniface, en 7M.
graphe, né à Hermelbourg en F ranconie, FULGENCE (saint), évoque de Ruspe, en
mort en 1527 il était l'imprimeur et l'ami Afrique, né vers &63, mort le 1" janvier 533.
j'Erasme. FULRADE, abbé de Saint-Denis, mort
Froids ea'ce~ en Europe et en Asie, vers 784..
en 299; en France,en 358. En Europe, FULTON (Robert), célèbre mécanicien amé-
de 605 à 670. En Italie, en France et en ricain, né vers l'an 1767, mort le 24 janvier
Attemagne, en 991, 10M., 1087, H2~, 1125, 1815.
1205. 1208, 1234, 1289, i32a, ~07, ~20, .FMKatH&M<Mil y avait en Grèce des dan-
H22, ~33, 1~3t; cette dernière année la
seurs de corde peu de temps après l'institu-
gelée commença à Paris le 31 décembre, et tion des jeux dans tesquets on dansait sur
dura 2 mois et 21 jours, et la neige tomba
des oatres de cuir, vers l'àn 13~5 av. J.-C.
pendant quarante jours consécutifs. En
–On en vit à Rome environ 500 ans après la
France et en Allemagne, en H58,1M8,1M9,
1570. En 1608, hiver très-rigoureux fondation de cette ville.
dans
toute l'Europe. En 1683, en France et FURETIÈRE (Antoine), membre de l'Aca-
surtout dans la Touraine. Nous citerons démie française, né à Paris en 1620, mort
encore les hivers de 1709, 17&0, 1768, 177~ en 1688.
1776, 1788, 179~, 1799,1813, 1820 et 1830. Fusils à ressort inventés en 1517.
FROISSART (Jean), historien et poète FUST (Jean), l'un de ceux à qui l'on at-
français, né à Valenciennes en 1333, mort tribue la découverte de l'imprimerie, vivait
vers 1MO. dans le xv" siècle.

G
Gabaon (siège et bataille de), par Adoni- tienne, née à Rome le 12 novembre 1730
aédec, roi de Jérusalem, l'an H69 av. J.-C.; morte en avril 1796.
c'est pendant cette expédition que Josué com- GACON (François), poëte satirique, né en
manda au soleil de s'arrêter. 1667, mort. te 15 novembre 1725.
Gabelle, impôt sur le sel l'origine en re- GAERTNER (Joseph), savant naturaliste
monte à Philippe IV, en 1286.–tt fut sup- et botaniste allemand, né à Calw, en Souabe,
primé par la loi du 10 mai 1790; et réta- en 1732, mort le 13 juillet 1791.
bli par le gouvernement impériat en 1806, GAÉTAN (saint), fondateur des clercs ré-
lors de l'organisation des droits réunis. guliers ou théatins, né à Vicence en H80,
Gobies (bataille de). Voyez Gaulois. mort ta 17 août 1M.7.
Gabies prise de cette ville des Volsques G'(!e<e ou G«!<~e, ville du royaume de Na-
par Tarquin le Superbe, l'an 510 av. J.-C. ples les fortifications du château furent
GABRiELLE D'ESTREES. Voy. au ma- construites par Alphonse d'Aragon, vers l'an
nuel ESTi~ËES (Gabrielle d'). HM; celles de la place sont dues à Charles-
GAB1UELU (Char!es-Mane), savant et la- Quint, à peu près cent ans plus tard. Son
borieux oratorio), né à Bologne en 1667, port, très-cétèbre dans l'antiquité, fut réparé
mort en 17M. parAutonin le Pieux, l'an H5 de J.-C.
GABMELU (Catherine), cantatrice ita- Gaete (sièges de) en 1M3, par Alphonse V,
985 GAL (MM 066
roi d'Aragon;-en 1707, parles Autrichiens; et savant distingué, né à Chieti, au royaume
enl73~, par une armée composée de Fran- de Naples, en 1728, mort en 1787.
Assié- ° GAHHN (Claude), célèbre médecin de
çais, d'Epagnols et de Piémontais.
8 janvier" né à Pergame vers l'an 131 de J.
gée et prise par 400 Français le l'antiquilé,
1799. –Assiégée et reprise de nouveau par C. mort vers 210.
tes Français le 18 juillet 1906, après trois GAL!LËE (Galilei), célèbre physicien, as-
mois de tranchée ouverte. tronome et philosophe, né a Pisé le 15 fé-
GAFFAREL (Jacques), hébraïsant et orien- vrier 156~, mort à Florence le 9 janvier 1642.
taliste, né en 1601, à Manuce en Provence, Galiotes à bombes leur invention par Ber-
mort à Sisteron en 1681. nard Renaud, en 1682
GAFFARELU, chanteur italien, mort le GALtSSONNIËRE (Rotand-Micbel Barrin
30 novembre 1783. marquis de la), chef d'escadre, né à Roche-
Gaieté (théâtre de la), le plus ancien de fort le 11 novembre 1693, mort le 17 octobre.
tous les spectacles du boulevard du Temple: 1756.
sous le titre GAHTZ1N (Basile), surnommé /e Grand,
y fut établi en 1760 par Nicolet,
de Grands danseurs du roi, Ce fut en 1793, vice-roi de Knsan, d'Astrakhan, et garde-
de triste mémoire, qu'il prit le nom de théd- sceaux de la Russie, né vers 1633, mort en
tre de la Gaieté. Incendié le 21 février 1835; 1713.
reconstruit la même année. GALL ou GAL (saint), évéque de Clermont,
GA1L (Jean-Baptiste), savant hetténiste, né vers 489, mort en 554. L'Eglise célèbre
né à Paris te juillet 1755, mort le 5 février son culte le 1" juillet.
1829. GALL (le docteur) médecin et physiolo-
GAIL (Sophie Garre, dame), épouse du pré- giste allemand, inventeur de ta cranologie,
cèdent, auteur de charmantes compositions mort te 22 août 1828.
musicales, née à Paris en 1776, morte en GALLAND (Antoine), orientaliste et litté-
1819. rateur français, né à Rollot en Picardie en
GAILLARD ( Gabriet-Henri ), historien 1646, mort à Paris le 17 février 1715.
français, né le 16 mars 1726 à Ostel, près de GALLE (André), célèbre sculpteur et gra-
Soissous, mort en 1806. veur en médailles, membre de l'Institut, né
Gaïus (Institutes de)- elles durent avoir à Sai'U.Etien))etel5marst761, mort à Paris
été rédigées sous Marc-Aurèle, dans la pre- le 21 décembre 1844.
mière partie du n° siècte. Niebuhr les décou- Ca~M~conquétc de ce pays par Edouard F"
vrit en 1816 dans un palimpseste de la biblio- d'Angleterre, le 20 novembre 1277.
thèque de Vérone. GALLET, épicier à la pointe S<<int-Eus-
Galatie réduite en province romaine l'an tache, né à Paris vers le commencement du
25 av. J.-C. xvn)° siècle, fut un chansonnier plein d'es-
GALBA (Servius Sulpicius), empereur ro- prit et de naturel; Panard, Collé, Piron e<
main, né le 2& décembre 7~9 de Rome (4 ans lui furent les fondateurs de l'ancien Caveau.
avant l'ère ~utgaire); parvint à la pourpre GALLIEN (Publius Licinius), parvenu à
l'an 68 de J.-C. massacré par ses troupes le l'empire romain l'an 260, assassiné l'an 268,
15 janvier 69 de J.-C. âgé de 35 ans.
GALD1N (saint), archevêque de Milan,car. GALLOIS (Jean), savant ecclésiastique, n6
dinal tégat, mort te 18 avril 1176. à Paris en 1632, mort le 5 novembre 1C95.
GALE (Thomas), savant et laborieux édi- GALLUS (Caïus Vibius frebooianus), pro
teur, né àScurton dans le Yorkshire, en clamé empereur romain en 251, massacre
1636, mort en 1702. par ses soldats à Terni, en 255.
GALEAZ (Jean), premier duc de Milan, GALLUS (Cneus ou Publius Cornelius),
reçut ce titre le 5 septembre 1395. -GALEAZ poële élégiaque tatin,.contemporain et ami
(Marie-Sforze), duc de Milan en 1M6 fut as- de Virgile, vivait à la 6n du vu* et au com-
sassiné dans une égtis&en H76. GALEAZ mencement du vm" siècle de l'ère romaine.
de Mantoue, commandait t'armée vénitienne GALLUS (Martin), le premier chroniqueur
au siège de Padoue, en 1M5. de la Pologne, écrivait de 1100 à 1110.
GALEN (Christophe-Bernard, van), prince- GALVANi (Louis), célèbre médecin, né
évéque de Munster, prêtât guerrier.; mort le en 1707, à Bologne, mort le4 décembre 1798.
19 septembre 1678, âgé de 7A ans. Ca~aHt'sme est découvert par le physi-
GALEOTTI (Albert), jurisconsulte fameux cien bolonais Galvani, en 1798; dés 1789, il
du xm" siècle, mort vers 1285. avait fait les premières observations sur ce
GALÈRE (Caius Galerius Vaterius Maxi- phénomène.
miânus). empereur romain, mort le 1" mars Galvanodesme, instrument pour sauver les
3Î1. noyés et les asphyxiés, inventé en.1819 par
Galères d<roMran<~ de rames, ou trirémes le docteur Struve de Goorlitz.
inventées par les Corinthiens l'an 786 av. GAMA (Vasco de), célébre voyageur por-
J.-C. tugais, mort le 24 décembre 1525.
Galères à quatre rangs de rames inventées GAMBARA (Véroni')ue), femme célèbre
par les Carthaginois vers W) av. J.-C. d'Italie, née dans le territoire de Brescia en
Galères. Voyez Bagnes, Marque et Travaux 1485, morte à Correggio en 1550.
forcés. Gambie (la) découverte, de la source de
GALIANI (Ferdinand), célèbre antiquaire cette grande rivière d'Afrique, par le voya-
967 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. 968
geur français Mollien, dans le courant de vembre 1799). -Sa seconde formation, le 13
1818. mars 1814. Celle de Paris, licenciée par une
Gand (congrès de), pour traiter de la paix 'ordonnance du 30 avril 1827.- Réorganisée
entre l'Angleterre et les Etats-Unis d'Améri- en juillet 1830.
que, le 30 juin 1814. Rupture des négo" Garde tmperta~e, instituée en 1804, aug-
ciations, le 29 août suivant. mentée en 1805 des vélites à pied et à che-
Gand, ville de Flandre. It n'est pas fait val en 1806, d'un second régiment de gre-
mention de cette ville avant le vu" siècle. nadiers, d'un second régiment de chasseurs
Saint-Amand vint y prêcher le Christianisme à pied, d'un régiment de dragons, de deux
vers 636.–Vers l'année 1046, une peste compagnies d'ouvriers, d'un régiment de fu-
affreuse enleva plus de 600 personnes par siliers-grenadiers et d'un régiment de fusi-
jour. Vers 1178, Gand reçut une charte liers-chasseurs en 1807, d'un régiment de
de communes. Dans la première période lanciers polonais, et de plusieurs corps qui
du x[V siècle, Jacques d'Artevelle changea prirent le nom de jeune garde. La garde im-
l'organisation des Gantois, et ses règlements périale reçut uu accroissement considérable à
resterent en vigueur jusqu'en 1510. Gand partir de 1810 grenadiers hollandais, lan-
possède aujourd'hui une citadelle commencée ciers rouges, nanqueurs, pupilles, ponton-
en 1822 et achevée en 1830. niers, etc. On comptait, à la fin de 1813
GANGES (la marquise de), femme célèbre 81,000 hommes dans la garde impériale.
par ses malheurs, née à Avignon, en 1636. Elle fut déGnitivement supprimée à la fin de
Le parlement de Toulouse rendit, le 21 1815.
août 1667, un arrêt contre ses assassins. r Carde royale de France. Sa formation, le 1"
GANNERON (Auguste-Victor-Hippolyte) septembre 1815 licenciée en août 1830.
député etex-banquier français, mortàParis le Gardes d'honneur sont levés en France
23 mars 1847. en avril 1813.
Gap: vitteduhautDa~phiné: elle devint Cardes du commerce, institués par Louis XV
ville épiscopale au iv° siècle.–Grégoire, un de en 1772.
ses évoques, obtint, en 1058, de l'empereur Gardes du c<;rps. La première compagnie
Frédéric.Ietitredeprince et divers autres pri- fut créée en 1448 (1423, 1440 ou 1445 selon
viléges qu'il transmita ses successeurs. -Elle d'autres). En 1474 et 1475, Louis XI créa
éprouva de grands tremblements de terre en deux nouvelles compagnies. En 154~ et
1282 et 1644.– Une maladie contagieuse y 1545, François I" institua une nouvelle com-
fit de grands ravages en 1744. pagnie. Ces quatre compagnies, suppri-
GARAMOND (Claude), célèbre graveur et mées le 12 septembre 1791, furent rétablies
fondeur de caractères, né à Paris vers la au nombre de six par ordonnance du 12 mai
En du xv siècle, mort en 1561. 1814. –Supprimées pendant les Cent-Jours,
GARASSE (François), savant jésuite, né à quatre compagnies seulement furent refor-
Angoutéme en 1585, mort le 24 juin 1631. mées en 1815; elles furent dissoutes par or-
GARAT (Dominique-Joseph), né dans le donnance du 11 août 1830.
pays basque en 1760, mort dans ces dernières Gardes-Françaises création de ce régi-
années; fut homme d'Etat, philosophe et écri- ment en 1553 il fut dissous après la prise
vain. de la Bastille le 14 juillet 1789.
GARAT (Pierre-Jean), neveu du précédent, GARNERIN (André-Jacques), célèbre aé-
né à Ustaritz, le 25 avrit 1764, mourut le 1" ronaute, né à Paris le 31 janvier 1769, mort
mars 1823, après avoir été le chanteur te plus le 18 août 1823.
étonnant que la France ait jamais eu. GARNIER (Robert), poëte tragique, né à
GARÇAO (Pedro-Antonio-Correa), célèbre iaFerté.Bernard, ville du Maine, en 1545,
poëte portugais, né à Lisbouue vers 1735, mort en 1601.
mort en 1775 environ. GARNIER (Jean-Jacques), historien, l'un
F GARCIA DE PAREDES (don Diégo), célè- des continuateurs de l'Histoire de France
bre capitaine espagnol, né à Truxillo en de Velly, né en 1729 mort le 21 février
1466, mort en 1530. 1805.
GARCIA LASO, plus communément GAR- GARR1CK (David), célèbre auteur et ac-
CILASSO DE LA VEGA, surnommé le Prince teur dramatique anglais, né à LichtCeld, le
des poe<M espagnols, né en 1503, mort en 28 février 1716, mort le 20 janvier 1779.
novembre 1536. GARTHJSamuel), médecin anglais, mort
GARCIA DE MASCARENHAS ( Biaise ), le 18 janvier t718.
poëte portugais, hé à Avo, dans la province Gascogne, ancienne province de France
de Beira, en 1596, mort le 8 août 1656. forma un gouvernement distinct de celui du
Garde des sceaux. L'importance de cet of- reste de l'Aquitaine, vers le milieu du Ville
Sce ne date guère que de 1302, sous Philippe siècle. Elle eut des ducs jusqu'au milieu
le Bel. En 1306, une ordonnance augmen- du xi" siècle, et fut réunie au duché diqui-
ta encore les droits et priviléges du garde taine ou de Guienne, en 1070.
des sceaux. La dignité de garde des Gascons ou Vascons, peuple d'Espagne;
sceaux, supprimée durant la révolution et passent les Pyrénées en 593, et s'établissent
l'empire, fut rétablie le 9 juillet 1815. dans le pays qui s'appelle aujourd'hui Gas-
Garde nationale de France sa première cogne. ·
formation, le 14 juillet 1789. Supprimée GASSENDI (Pierre), physicien, métaphy-
peu après la journée du 18 brumaire (9 no- sicien, géomètre et astronome français, ué à
969 GEL GEN 970
Chantersier (Provence) le 22 janvier 1592, morta)'abbayedcC)uny,àParis,te 29 jan-
mort le 4 octobre 1665. vier 1119.
GASStCOURT (Charles-Louis Cadet de). Gélatine, substance nutritive extraite des
savant chimiste et pharmacien, né le 23 matières animales, obtenue par Denis Papin
janvier 1769, mortle 22 novembre 1821. en 1682. Travaux de Darcet père, en
GASSION (Jean de), maréchat de France, 1796, pour extraire la gélatine des os; ses
né le 20 août 1609, à Pau, tué d'un coup de procédés perfectionnés par son fils en 1814
mousquet à la bataille de Lens le 28 sep- et 1820.
tembre 1647. GELLERT(Christian-Théotime), littérateur
GASTON DE FOIX. Voyez Fotx (Gas- et poëte allemand, né à Haynichen en 1715,
ton de). mort le 13 novembre 1769.
GAUBIL (Antoine), célèbre missionnaire CemMûMrs (bataille de), gagnée en 1578,
jésuite, né à Gailtac le 14 juillet 1689, mort par don Juan d'Autriche surles rebelles des
a Pékin le 24 juillet 1759. Pays-Bas.
Gaulois. Leur première expédition en Ita- Gendarmerie. Ce corps succède en France
lie, sous la conduite de Bettovèse, l'an 600 à celui de la maréchaussée le 1" janvier 1791.
av. J.-C. Leur seconde expédition en Ita- Généralités. Elles avaient été organisées
lie, sous la conduite de Brennus, l'an 390 en 1551, telles qu'elles existaient en 1789.
av. J.-C. –Détruits par Camille l'an 390 av. C~MM, fut gouvernée démocratiquement
J.-C.– Entièrement soumis à la domination par des consuls en 1099. Se soumit à l'au-
romaine l'an 50 av. J.-C. torité d'un doge le 23 septembre 1339.
GAULTIER (Aloysius, ou Louis-Edouard- Cette répubiique se donna à la France en
Camille), célèbre instituteur de la jeunesse, 1396.- Secoua le joug des Français, qui fu-
né à Asti en Piémont vers 1746, mort le 19 rent massacrés en grand nombre dans cette
septembre 1818. ville le 3 septembre 1409. Se soumit aux
GAURtC (Luc), mathématicien et astrolo- ducs de Milan en 1421, et resta sous leur do-
gue italien, né à Gifoni, dans le royaume de mination pendant 14 ans. Son indépen-
Naples, le 12 mars 1476, mort le 6 mars dance fut rétablie par André Doria, le 12
1558. septembre 1528. Conjuration de Fiesque
G'aMfMs(combat du Mont-), où les Romains contre André Doria, dans la nuit du 10r au 2
battirent les Samnites, l'an 343 av J.-C. janvier 1547. Bombardée par h's ordres
GAUSSIN(Jeanne-Catherine), actrice fran- de Louis XIV, en 1684. La république
çaise, morte le 9 juin 1767. envoya son doge et quatre sénateurs à Paris
GAUTHIER (Mile), actrice française sa pour faire ses soumissions à Louis XIV, le
conversion le 26 avril 1722. 15 mai 1685.- Prise par les Autrichiens le
GAUTIER DAGOTI, peintre, graveur et 6 septembre 1746. En décembre suivant
anatomiste, mort à Paris en 1786. les Autrichiens en furent chassés. -Emeute
GAVEAUX, acteur et compositeur fran- populaire dans cette ville, le 30 avril 1797
çais mort le 9 février 1824. 12,000 ouvriers demandent l'abolition du
GAVESTON duc de Cornouailles son gouvernement patricial et le rétabHsscment
exécution le 1" juillet J312. de la démocratie. -Cette ancienne forme de
GAViNtËS, violoniste et compositeur fran- gouvernement fut rétablie le 1 er mai suivant.
çais mort le 9 septembre 1800. Ce gouvernement prend le nom de répu-
GAY (Jean), poëte anglais, né en 1688 à blique Ligurienne le 22 juin 1797. Assié-
Barnstable, mort le 11 novembre 1732. gée par les impériaux en 1800, elle capitula.
Gaz. Leur découverte, de 1750 à 1776. Bonaparte ia délivra par la victoire de
Gaz hydrugène. Voyez Eclairage. Marengo;eten 1804 elle se réunit à la France.
Gazette de France, le plus ancien de nos Elle fut incorporée au Piémont le 26 no-
fondée par Théophraste vembre 18H.
journaux politiques
Renaudot, médecin publication de son pre- Genève, ville d'une haute antiquité. Après
mier numéro le 5 novembre 1631. avoir fait partie de l'empire romain pendant
cinq siècles, elle passa sous la domination
GAZI-HASSAN, capitan-pacha, ou grand des Bourguignons en 426. Ceux-ci la cédè-
amiral turc, distingué par sa bravoure et ses rent en 436 aux Francs, qui ta possédèrent
capacités, mort en 1790. pendant quatre siècles et demi. -Au com-
GËDEON, fils de Joas, fut élu juge d'Is- mencement du xr siècle, elle se trouvait sous
raël vers l'an 12~5 av. J.-C., mourut vers la dépendance d'un évoque et d'un comte.
l'an 1239 av. J.-C. Réunie au comté de Savoie en 1401. Fon-
GEER (Charles baron de), cétèbre natu- dation de son université par l'empereur
raliste suédois, né en 1720, mort le 8 mars Charles IV, en 1365. -Embrassa la Réfor-
1778. mation, et se constitua répubHque indépen-
dante en 1535. Elle conserva cette indépen-
Geisberg (château de), près de Weissem- dance jusqu'en 1798. Fut réunie à la Franco
bourg, où, le 26 décembre 1793, les Français
forcèrent les lignes des Autrichiens et des par un traité signé le 26 avril 1798. Ella
recouvra son indépendance en 1813; sa
Prussiens, et pénétrèrent dans le Palatinat.
donna une nouvelle constitution nu mois
GÉLASE t" (saint), élu pape le 1~ mars d'août 1814, tut agrégée à la confédération
492, mort !e 21 novembre 496. suisse en 1815.
GÉLASE IL élu pape le 25 janvier 1118, GENEVIÈVE (sainte), vierge célèbre, pa
D)CTtONN.DECttKONOL'!G)E. 31
~i DICTtOiSMAmEBE CHRONOLOGIE. 979
tronne dé Paris, née à Nanterre vers t22, inventions 600 ans av. J.-C. –EncHde pu-
morte le 3 janvier 512. blia ses élémens, environ 300 ans av. J.-C.
GENEVIÈVE DE BRABANT sa légende Moins d'un siècle après, Archimède s'im-
merveilleuse place sa vie au commencement mortaHsa par ses découvertes en géométrie.
du vni* siècle. Géométrie de Descartes, publiée en 1G37.
GENGIS-KHAN ou DGENGHISKHAN, cé- Géotnétrie descriptive de Mdnge, publiée
lèbre conquérant, né vers l'an 1163 de J.-C., en 1799.
mort te 2~ août 1227. L'empire fondé par GEOUGE (saint), patron de l'Angleterre,
lui, quoique divisé en quatre monarchies reçut la palme du martyre, sous le règne de
après sa mort, a continué long temps de s'ac- Dioctétien, dans le tir* siècle.
croître et de s'affermir; trois de ces monar- GEORGEL (Jean-François), ex-jésuite et
chies ont dominé près de cent ans la Chine, grand vicaire du diocèse de Strasbourg, ne à
la Tartarie et la Perse la quatrième a laissé Bruyères en Lorraine le 29 janvier 1731,
des traces dans notre Europe jusqu'à la fin mort le H novembre 1813.
duxvm'siècle. GEORGES I", roi d'Angleterre, né à Osna-
Génie mt<t<a!rc ce corps prit naissance en bruck le 28 mai 1660, proclamé roi le 11
1668. It fut réuni à celui de l'artitterie de août 171~, mort le 11 juin 1727.
1755 à 1758. GEORGES II (Auguste), fils du précédent,
GENLIS (Stéphanie-Féticité Ducrest de né en 1683, succède à son père en 1727
Saint-Aubin, comtesse de), fameuse roman- mort le 25 octobre 1760.
cière de notre temps, née près d'Autun en GEORGES Hi, roi d'Angleterre et de Ha-
17~6, morte le 31 décembre 1830. novre~ hé te 4 juin 1738, monte sur le trône
6~Koc~/httM, chanoines régutiersde Sainte- le 25 octobre 1760, mort le 30 janvier 1820.
Geneviève leurs réformes en 1626 en 163~. GEORGES IV, roi d'Angleterre, tils du
GENOVESI (Antoine), célèbre philosophe précédent, né le 12 août 1762, appeté à la
italien, né à Castiglione, royaume de Naples, régence en 18tl, prit le titte de roi le 20 jan-
le 1'' novembre 1712, mort en septembre vjer 1820 mort le 26 juin 1830.
1769. GEORGES CADOUDAL, chef de chouans,
GENSÉRIC, roi des Vandales, né à Sévitte exécuté comme conspirateur le 5 messidor
enM3, commence à régner en~28; meurt an XII (24 juin 1804), âgé de 35 ans.
en M7. Géorgie: en 684, les califes de Damas en
GENSONNÉ (Armand), député deh Gi- font la conquête et y introduisent la religion
ronde à la Convention nationale, né à Bor- mahométane. Ce pays retombe au pouvoir
deaux le 10 août 1758, mort sur l'échafaud des Perses en 681. Gouvernée par des
révolutionnaire le 31 octobre 1793. rois jusqu'en 1722, époque de sa conversion
GENTIL( André-Antoine-Pierre), savant en pachalick par les Turcs. La dynastie
agronome, né à Pesme en Franche-Comté des rois est rétablie en 1723 par KouH-Khan,
vers 1725, mort à Paris en 1800. roi de Perse. Soumise entièrement aux
GENT1L1S (Jean-Vatentin), hérésiarque Russes en 1801 l'empereur Alexandre i'é-
né à Cozenza, dans le royaume de Napl~s~ rige en province russe en 1807.
Mort en 1566 Géorgie (Etats de), dans t'Amériqae sept~n.
6eK<t~ (concile de) tenu sous le règne trionale les Anglais s'y établissent en 1732.
de Pepin, en 767 et 768. Géorgie du Sud, ite du Grand Océan, dé-
GEOFFRIN Marie-Thérèse Rodet, ma- couverte par Cook en 1775.
dame), femme d'esprit, née à Paris en 1699, GERARD (François, baron), peintre célè-
morte en 1777. bre, né à Home le 11 mars 1770, mort le 11
GEOFFROY (Etienne-François), célèbre janvier 1837.
médecin, né à Paris en 1672, mort dans cette GERASIME (saint) solitaire de Lycie
ville le 5 janvier 1731 mort le 5 mars M5.
GEOFFROY (Julien--Louis) célèbre cri- Gerberoy, ville de Picardie assiégée par
tique français, né à Rennes en 17t3, mort le les Anglais en 1159. Prise par tes mêmes
26 février l8i~. en H18. Les Français s'en emparèrent en
6<'ograpAte;dès332av.J.-C.,on faisait des 14M. Brûlée en 1611.1651 et 1673.
cartes où figuraient tous les pays connus, GERBERT ou GIRBERT. Voy. SiLvEstRE
et sur tesquettes étaient marquées la gran- I1, pape.
deur et la situation approximative de cha- GERBIER (Pierre-Jean.Baptiste), célèbre
que lieu. Dès Hérodote cette science était avocat au parlement de Paris, né à Rennes
cultivée, vers l'an M~ av. J.-C. La Géo- le 29 juin 1725, mort à Paris le 26 mars
graphie de Strabon a fait reconnaître en lui 1788.
le premier géographe de l'antiquité, vers l'an GERDIL (Hyacinthe Sigismond) savant
H du premier siècle de notre ère. Dans cardinal, né à Samoeus en Faucigny (Sa-
les temps modernes, au xvf siècle, Mercator voie). le 23 juin 1718, mort le 12 août 1802.
donna une grande impulsion à la science GERICAULT (Jean-Louis -Théodore-An-
géographique. dré), peintre distingué, né à Rouen vers
Géométrie suivant les Orientaux, Henoch 1792, mort en 1828.
ou Edric en fut l'inventeur vers 3MO av. J.- GERMAIN (saint), patriarche de Constan.
C. Les premiers éléments de cette science tinople, mort en 733, âgé de 95 ans.
furent composés par Anaximandre vers 575 GERMAIN D'AUXERRE (saint), évoque, n<
av. J.-C. Thalès l'enrichit de plusieurs en 380, mert à Ravenne Ic 21 janvier ~8.
973 GHA GIO 974
GERMAIN DE PARIS (saint), évéqne de en 694det'hégire (1295), mourut le 21 mai
cette ville vers 496, mort le 28 mai 576. 1304.
GERMAIN (Sophie), savante mathémati- GIANNONE (Pierre), historien célèbre, n6
cienne, née vers 1778, morte le 17 juin 1831. dans le royaume de Naples le 7 mai 1676,
Germain-en-Laye (Saint-), ancienne ville mort le 7 mars 1748, ou 1758, suivant la
dont l'origine remonté au roi Robert. Biographie universelle de Michaud.
Prise par les Anglais, en 1346 et 1419. Fut GIBBON (Edouard), célèbre historien an-
exemptée de toutes charges et impôts par glais, né à Putney dans le comté de Surrey,
Henri IV, et conserva ce privilége jusqu'en en 1737, mort en 1794. f
1784. Une assemblée de notables s'y tint Gibelins leur origine ainsi que celle des*
en 1583. Le couvent des Loges, situé dans Guelfes, leurs rivaux, remonte à réfection
la foret, a été converti, par une ordonnance de l'empereur Conrad III, en 1138. Depuis
de 1816, en une succursale de la maison de lors, ces deux factions se firent une guerre
Saint-Denis. acharnée qui désola l'Italie pendant trois
Germains peuples barbares du Nord, qui siècles.
commencèrent à envahir l'Europe env. 120 GIBERT (Jean-Pierre), savant canonisto
ans avant l'ère chrétienne. L'an 9 av. français, né à Aix en 1660, mort le2 décem-
J.-C., ils défirent les légions romaines sous le bre 1736.
commandement de Varus. L'année 169 de GIHERT (Balthasar), professeur de l'Uni-
notre ère est le point de départ de la lutte versité de Paris, cousin du président, né à
terrible qui dura près de deux siècles et demi Aix en 1662, mort le 28 octobre 1741.
entre les nations germaniques et l'empire ro- Gibraltar, ville très-forte sur la côte occi-
main. L'histoire des anciens Germains fi- dentale d'Espagne; prise le 4 août 1704 par
nit à l'année 406. Voyez Allemagne et Alle- les Anglais, qui la possèdent encore aujour-
tH(M< d'hui. Assiégée, mais inutilement, depuis
Germanicie, yille de Comagène son ère, juin 1779 jusqu'en septembre 1782, par les
marquée sur ses médailles, répond à l'an Espagnols et les Français, qui avaient fait
39 de notre ère: pour ce siégedes dépenses considérables.
GERMANICUS (César), fils de Drusus, né GIË (Pierre, vicomte de Rohan, plus connu
vers l'an de Rome 738, mort empoisonné sous le nom de maréchal de), né en Bretagne
l'an 29 de J.-C. vers le milieu du xv° siècle, mort à Paris le
Germanique (corps) institué au commen- 22avritl513.
cement du xn' siècle, au profit de l'indépen- Gierace, ville du royaume de Naples, dé-
dance des princes et seigneurs de l'Alle- truite par le tremblement de terre du 5 fé-
magne. vrier 1783.
GERSON (Jean Charlier de), chancelier de GIGLI (Jérôme), littérateur italien, né à
l'Université de Paris né le 14 décembre Sienne le 14 octobre 1660, mort à Rome te
1363, mort à Lyon le 12 janvier 1429. 4 juin 1722.
GERTRUDE (sainte), utie de Pepin, maire GILBERT (Nicolas-Joseph-Laurent), poële
du palais, abbesse de l'ordre de Saint-Benoît, français, né à Fontenoi -le-Château près de
née à Landen en Brabant l'an 626, morte le Nancy, eu 1751, mort à l'Hôtel-Dieu de Pa-
17 mars 659. ris le 12 novembre 1780.
GERTRUDE (sainte), abbessede l'Elpedian, GILBEUT (François-Hitaire), savant vété-
ordre de Saint-Benoît, morte en 1392. rinaire, né à Châtettcrautt le 18 mars 1757,
GERVAIS (saint), souffrit le martyre vers mort le 5 septembre 1800.
304; son corps, ainsi que celui de son frère, Gilbertins (ordre des), fondé en Angleterre,
saint Protais, fut trouvé à Milan, en 380, par l'an 1148, par Gilbert de Sompringham; il
saint Ambroise. Vuy. PaoTAis (saint). suivait les règles de saint Augustin pour les
Gervais (t'Egtise de Saint-) à Paris: rebâtie hommes, et de saint Benoit pour les fem-
en 1212, elle existait déjà au vf siècle le mes.
portail, qui est de l'architecte Desbrosses, GILIBERT (Jean-Emmanuel), médecin et
ne fut construit qu'en 1616. naturaliste français, né à Lyon le 21 juin
GERVAISE (dom François-Armand), reli- 1741, mort le 2 septembre 1814.
gieux de la Trappe, historien ecclésiastique, GILLES (saint), abbé en Languedoc, né
né vers 1660, mort en 1751. en 640, mort en 720.
GESSNER (Salomon), graveur paysagiste GINANI (Pierre-Paul), écrivain distingué,
et poëte célèbre, né à Zurich en 1730, mort le moine du Mont-Cassin, né à Ravenno le 8
2 mars 1788. mai 1698, mort en 1774.
GETA (P. Septimus), empereur romain, GINGUENÉ (Pierre-Louis), littérateur dis-
assassiné par ordre de Caracalla, son collè- tingué, né à Rennes en 1748, mort le 17 no-
gue, l'an 212 de J.-C., âgé de 24 ans. vembre 1816.
Gèles, peuples barbares venus de l'Hypa- GIOJA (Flavio), inventeur de la boussole,
nis battent le consul Sabinius, en 505, et
né à Pasitano près d'Amalfi, vivait au com-
ravagent la Macédoine, la Thessalie et l'E- mencement du Xtv" siècle.
pire en 517.
Gex (te): cédé en 1601 à la France par la GIORDANO (Luc), peintre céiébre, né à
Savoie. Naples en 1632, mort en 1705.
GHAZAN-KAN, souverain de la Perse, né GIOTTO, célèbre peintre, sculpteur et ar-
~'an 670 de l'hégire (1271), monta sur le trône chitecte fturentin du Xtu~iècte; les uustefmtt
975 DICTIONNAIREDE CHHONOLOGtE. 976
naître en 1276, les autres en 1266; cette der- miste allemand qui vivait dans le xvn' siècle
nière date est la plus probable. et qui lui a laissé son nom.
Giovanni ( San ), petite ville d'Italie en Glucine: découverte de cette espèce de terre
1799, fut le théâtre d'une bataille sanglante par Vauquelin, en 1797.
entre les Français et les Russes. o GLUCK (le chevalier Christophe), cé!èi)re
GIOVO (Paolo) ou PAUL JOVE célèbre
compositeur, né en 171~, mort le 16 novem-
auteur italien, né à Corne le 19 avril H83, bre 1787.
mort à Florence le 11 décembre 1553. Glucynium, métal; isolé par M. Woh)er
Girafe: Cet animal n'était point encore en 1827.
connu en Europe, lorsque, en 708 de la fon-
dation de Rome, César en fit venir une du GMELIN, famille célèbre de Tubingen qui,
Plus tard, l'an 218 de dans l'espace d'un demi-siècle, a produit six
port d'Alexandrie. savants remarquables, dont le dernier et le
notre ère, on vit dans le cirque de Home dix
plus distingué est Jean Frédéric, né à Tuhin-
girafes à la fois.
GiRARD (l'abbé Gabriel), grammairien gen en 17~6.
auteur 'des Synonymes francais, Gnomon: l'an 1109 av. J.-C., on se servait
distingué,
né à Stermont en Auvergne vers 1677, mort déjà à la Chine de cet instrument pour me-
le février 17M. surer les hauteurs du soleil aux solstices et
aux équinoxes.
GtRARDIN (Stanislas, comte de), l'un des
sous la restauration, Cnos~MM: sectaires qui prêchaient leurs
députés de l'opposition doctrines hérétiques vers t'an 129 de l'ère
mort le 27 février 1827.
chrétienne.
GIRARDON (François), sculpteur et archi-
GOBEL (Jean-Baptiste-JosepnJ, évêque
tecte français, né à ') royes en Champagne en de Paris, né à tbann
constitutionnel en
1630. mort à Paris le 1" septembre 1715.
GIRAUD (Jean), célèbre auteur dramati- Alsace, en 1721, mort sur l'échafaud le 13
avril 17!)4..
que italien, né à Rome d'une famille d'ori- Co~e/UM (écar)ate des): teinture inventée
gine française, mort en 1832 ou 1833, âgé
d'environ 60 ans. C'est à lui que nos scènes par Gilles Gobelin, de 1515 à 15M, sous le
secondaires doivent le ~cep~ttr dans l'em- règne de François t<
ont 6'o6e<!M~ (manufacture des), étabiie par
&an'os, que nos arrangeurs dramatiques
Colbert de 1662 à 1666. La direction eu
pris dans ses oeuvres. fut confiée, en 1667, au célèbre peintre Le-
GIRODET (Anne-Louis de Roussy), pein-
brun.
tre célèbre, né à Mohtargis le 5 janvier 1767,
mort en 182~.
GODAUD (Pierre François), graveur sur
CtroK~f, nom d'un parti célèbre dans les bois, né à Alençon le 21 janvier 1768, mort
à St.-Dcnis sur Sarthon, près d'Alençon, le
premières luttes de la révolution française. 23 juith-t 1833.
Les premières hostilités des girondins
en 1792; le 31 GODEAU (Antoine), évêque de Grasse et
contre le trône commencèrent
de Vence,né a Dreux en 1605, mort te 21
octobre 1793. ils périssaient presque tous
sur l'échafaud révolutionnaire. avril 1672.
de la Catalo- GODEFROY (saint), évéque d'Amiens,
Gironne, ville considérable mort le 8 novembre M18,
gne. prise par les Français en 169't, 1711 et GODEFROt DE BOUILLON, duc de Lor-
1809.
G1RTANNER (Christophe), savant méde- raine, premier roi chrétien de Jérusalem,
mort le 18 juillet 1100.
cin, né à St.-Gall le 7 décembre 1760, mort
le 17 mai 1800. GODËSCARD (Jean-François), savant et
~HM-~etco prise de cette forteresse par les !aboriHuxecctésiastique,néàRoouemont,fHo~
Russes sur les Turcs, le 19 octobre 1810. cèse deHouen.en 1728, mort le 21 août 1800.
GlXXt (Pascal) .cardinal et homme d'Etat, GODWIN (Williams), historien et philo-
né à Cecano le 22 septembre 1787, mort à sophe a"gl:tis, né à Wisbach dans le comté
Fomii en juin 18M. de Cambridge, le 3 mars 17o6, mortle 7 avril
Glaces: les premières glaces furent souf- 1836.
flées à Venise en 1300. Manufacture de GOETHE (Wolfgang von). la plus grande
glaces à l'instar de celle de Venise, établie célébrité de l'Allemagne iittérnirc moderne,
né à Francfort-sur-te-Mein le 28 août 17~9,
par Colbert en 1665, à Tour-la-Ville près
de Cherbourg, et transférée à Paris quelques mort le 22 mars J8.32.
années après. Invention des glaces cou- Ca'~tK(/!t<, ville de Hanovre, célèbre par
lées de St.-Gobin, en 1688, par l'ouvrier son université fondée en 1735 par le roi
Thcvart, devenu maître fabricant. Etablisse- Georges H.
ment de cette manufacture en 1691. GOFFIN (Hubert), mineur français, n:ort
Gladiateurs (combats de) commencent à te8juit!etl82L
Home l'an 263 av. J.-C. Leurs spectacles Go/coKf/e: découverte de ses mines de dia-
sont abolis par Constantin, l'an 325; ils sub- mant par Methotd, anglais, en 1622.
sistèrent pourtant jusqu'à Honorius, qui les GOLDONI (Charles), célèbre auteur dra-
abolit entièrement en M3. matique, né à Venise en 1707, mort à Paris
Glalz, forte ville de Prusse, prise par les le 8 janvier 1793.
Français en 1807. GOLDSMITH (Olivier), célèbre écrivain
C~e) (sel de) découvert par un chi- anglais, né en 1728, mort le a\ri) 177~.
977 COL GRA 978

GOLTJZ!US on GOLZ (Henri), peintre, les Huns, peuples venus de l'Asie, i!s sont
graveur et dessinateur, né en 1558 à Mul- reçus dans l'empire romain en 376. –i)s se
brecht dans le duché de Juliers, mort à Har- révoltent en 377; battent l'empereur Valens
lem en 1617. près d'Andrinople, le 9 août 378.-Sont bat-
Golymin (bataille de), où les Russes et les tus à leur tour par Théoduse en 379.-Gra-
Prussiens sont battus par les Français, le 26 tien fait la paix avec eux en 380.–Us vien-
décembre 1806. nent sur les terres de t'empire en 382. –its
GOMAR (François), célèbre chef d'un parti reparaissent en Italie sous la conduite d'Ala-
protestant qui porte son nom, né à Bruges .ric, en MO.–Sont battus près d'Arles par le
en 1563, mort à Groningue en 1641. consul Constance, en 414, et forcés de se re-
Gomaristes, disciples de Gomar. Voy. Ar- tirer en Espagne. Ils se forment un
miniens, royaume dans le midi de la Gaute, en 419.–
GOMBERVILLE (Marin Le Roi de), poète Année 553, fin de leur domination eu Italie,
français, né à Paris ou à Etampes en 1600, qu'ils avaient souvent ravagée.
mort le 11 juin 1674. GOUDELIN ou GOUDËH (Pierre), poëto
G ombette (toi): donnée par Gombaud ou languedocien, né à Toulouse en 1579, mort
Gondebaud, roi de Bourgogne, et promulguée d;ins cette ville le 10 septembre 1649.
à Lyon, ators capitale de ce royaume, en GOUJET(Ctaude-Pierre).sa vaut laborieux,
l'année 502. auteur de la Bibliothèque des écrivains ecclé-
Gomorrhe, l'une des cinq villes de la Pen- siastiques, né à Paris en 1697, mort le 2 fé-
tapole qui furent détruites par le feu du ciel, vrier 1767.
l'an 2138 du monde (1897 ans av. J.-C.). GOUJON (Jean), cé)èbrc sculpleur et ar-
GONDI. Voy. RETZ. chitecte, né à Paris dans !e xvf siècle, tué
Gonorrhée; première trace de cette maladie d'un coup d'arquebuse à la St.-Barthélémy,
en France, en 1520. le 24 août 1572.
GONZAGUE célèbre maison de Mantoue, Gouverneurs militaires de provinces cette
qui donna à cette ville des capitaines, puis institution de l'ancienne monarchie, suppri-
des marquis et des ducs à ce territoire, de mée le 20 février 1791, rétablie le 21 janvier
1328 à 1746. 1814, a été définitivement abolie par ordon-
GONZAGUE (saint Louis de), de la famille nance royale du 14 novembre 1830.
souveraine de Mantoue, né le 9 mars 1568, GOUVION SAJNT-CYH (Laurent), maré-
prit l'habit des jésuites à Rome en 1585, chal de France, né à Tout le 13 avril 1704,
mourut le 21 juin 1592, fut béatiCo par Gré- mort le 17 mars 1830.
goire XV en 1621. GOZZI (Gaspard), littérateur et poëte ita-
GONZALVE (ou Gonçalo, Hernandez y lien, né en 1713, mort le 26 décembre 1786.
Aguilar), de Cordoue, surnommé le Grand- GHACCHUS (Tibérius), tribun du peuple
Capitaine, né à Montitta le 16 mars 1445, et orateur romain, né l'an 591 de Rome,
mort à Grenade le 2 décembre 1515. massacré l'an 133 av. J.-C.
GORDIEN l'Ancien (Marcus-AntQnius), GMACCHUS (Caius), frère du précédent,
empereur romain né à Rome en 157, pro- mort l'an 121 av. J.-C.
clamé en 237, mort six semaines après. GRAFFIGNY ( Françoise d'Issembourg
GORDIEN le Jeune, fils du précédent, né d'Apponcourt, dame de), auteur des Lettres
vers l'an 191, tué dans une bataille le 25 d'une Péruvienne, née à Nancy en 1694, morte
juin 237. à Paris en 1758.
GORDIEN le Pieux (Marcus-An(onius), Grains M. de Lasteyrie trouve, en 1819,
empereur romain, proclamé en 2H, assas- un moyen économique de les conserver ce.
siné en 244. lui de creuser des fosses souterraines où rè-
GORDON(Georges), fanatique anglais,né en gne toujours une égale température.
1750, mort à Newgate le l'r novembre 1793. GRAMMONT (Philibert, comte de), géné-
Gorée, ite sur la côte d'Afrique elle appar. ral français, mort le 10 janvier 1707, à 80
tenait à la France depuis 1677, lorsque t'An- ans.
gleterre s'en empara le 28 décembre 1758; Gratid-Zt'ure de la dette pM&ne il fui
elle nous a été restituée en 1814. formé en vertu de la loi du 24 août 1793.
GORSKI (Jacques-Schtemberg), philoso- Une autre loi du 11 mai 1S02 (21 floréal an V)
phe, théologien et orateur potonais, né en changea les époques de payement des inté-
1525 dans le palatinat de Mazovie, mort en rêts de la dette. Les autres lois qui ont
1583. apporté des modifications dans cette matière
GOSSEC (François-Joseph), savant compo. sont celles du 17 avri) j822 et du 1 mai 183o.
siteur de musique, né en 1733 à Vergnies, Grand mettre de l'artillerie. Voy. Artillerie.
petit village duHainaut, mort à Passy le 16 Crand-mn~rc de l'université. Voy. Univer.
février 1829, âgé de 96 ans. sité.
Goths ravagent l'Asie, l'Achaïe, l'Epire, Grande-Bretagne. L'an 121 ap. J.-C., l'em.
t'Acarnanieet la Béotie, l'an 267 depuis J.-C.; pereur Adrien fit construire un mur de 30
sont défaits par les Romains qui en tuent lieues, au nord de ce pays, pour séparer te<
plus de 320,000, l'an 269. –L'empereur Va- Romains et les Barbares (ou Montagnards
lens commence la guerre contre eux, en 366. écossais) on en voit encore des vestiges.
Ils sont vaincus et forcés de demander la Autre mur, bât) par Sévère, l'an 210, de t'est a
paix en 369. Chassés du pays au delà du Da- l'ouest de l'Ecosse. A dater de l'an 598, là
uube, qu'ils possédaient depuis 150 ans, par religion chrétienne s'introduitdans lit Grande.
979 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. 980
Bretagne.– Le 2 juillet 1600, sanction de puis est toujours restée à la France. La
('union de l'Irlande avec l'Angleterre et l'E- châtellenie de Gravelines était passée par
cosse. Ces trois royaumes sont soumis à un alliance, en 1213, dans la maison de Guisnes;
seul et même Parlement. Voyez Angleterre et elle retourna à la Flandre dans le siècle sui-
Ecosse. vant, fut transmise aux ducs de Bar et aux
Grandes compagnies. La Bretagne fut rava- comtes de Saint-Pol, et revint enfin à la cou-
gée en 1203 par une de ces bandes à la solde ronne de France. Le premier canal de
de Henri II, roi d'Angleterre.-D'autres ban- Saint-Omer à Gravelines fut pratiqué sous
des,aussi nombreuses que des armées,dévas- Robert ler, comte d'Artois, dans la première
tèrent la Champagne, la Bourgogne, la Pro- moitié du xxf siècle. Ces travaux furent
vence etles autres provinces, de 1356 à 1608. continués par Philippe H en 1370, et par
GRANDIER (Urbain), curé et chanoine de Philippe IV en 1637; mais ayant été détruits
Loudun, brûlé vif pour crime de magie, le par le duc d'Orléans en 16~, on y construi-
18 août 163~. sit une grande é'use en 1699. Ce ne fut
GRANDIN (Victor), manufacturier et re- que près d'un siècle plus tard qu'on songea
présentant du peuple, né en 1797, mort à à rétablir le canal.
Paris le 25 août 18M. GRAVESANDE (Guillaume-Jacob de S'),
GRANDMEN1L ( Jean-Baptiste- Fauchard physicien, géomètre et mathématicien cétè-
de), comédien français, né à Paris en 1737, bre, né à Bois-le-Duc le 27 septembre 1688,
mort dans cette ville le 2~ mai 1816. mort à Paris le 28 février 17~2.
Grandmontins (ordre des), fondé suivant la GRAVINA (Jean-Vincent), jurisconsulte
règle de saint Benoît, par saint Etienne de et littérateur italien, né à Roggiano en 1664.,
Thiers,dans le voisinage de Limoges,en 1076. mort à Rome le 6 janvier 1718.
GRANDVAL (Chartes-François Racot), co- Gravure cet art est porté à sa perfection,
médien français, né à Paris en 1721, mort en Italie, par Zénodore, vers l'an 66 de no-
dans cette ville le 2~ septembre 178~. tre ère.
Graniquc, rivière de la Mysie bataille li- Gravure ett creux, inventée par Jean delle
vrée à son passage, et où Alexandre déSt les Carniole, Florentin, en 1410, et perfection-
troupes de Darius, l'an 33~ av. J.-C. née par Maso Finiguerra, vers 1452.
Granson (bataille de), gagnée le 3 mars Gravure sur verre son invention par Lan-
1M6, par les Suisses, sur Charles le Témé- delle, de Paris, en 1809.
raire, duc de Bourgogne. Gravure sur diamant son invention par le
GRANVELLE (Nicolas Perrenot de), cardi- Milanais Clément Birague, en 1564.
nal et homme d'Etat, né à Ornans en Bour- Gravure en p<usteMrs couleurs. Procédé in-
gogne, le 20 noût 1517, mort à Madrid le 21 venté par Jacques Leblond, en 1730.
septembre 1586, après avoir été successive- Gravure de cartes géographiques. En 1458,
ment évêque d'Arras, archevêque de Malines, l'ouvrage de Ptotémée fut publié avec des
archevêque de Besançon, vice-roi du royau- cartes gravées sur bois. En 1478 avaient
me de Naples, et président des conseils d'Ita- paru les premières cartes géopraphiques
lie et de Castille. gravées sur métal; elles étaient de Conrard
GRANVILLE (Georges), vicomte de Lans- Swenheim, imprimeur allemand établi à
down, poëte et ministre anglais, né en 1667, Rome.
mort en 1735. GRAY (Thomas), poëte étégiaque anglais,
CraMM~e, ville maritime de Normandie né à Cornhil le 26 décembre 1716, mort le 30
ses habitants repoussèrent vaillamment les juillet 1771.
Anglais en 1792. GRAY (Jeanne). Voyez JEANNE GRAY.
GRATIEN, empereur romain, né à Sir- Gray, ville de la Franche-Comté. –Othon
mium le 18 avril 359, proclamé le 17 novem- ÏV, comte de Bourgogne, y étabtit, en 1287,
bre 375, massacré le 25 août 383. une université qui fut transférée à Dûte,
GRATIEN, célèbre canoniste de Chiusi en vers H20. Gray fut brûlée en 1360, en
Toscane, bénédictin mort vers 1151. 1384 et en H77. Henri IV s'empara da
GRATTAN (Henri), orateur parlementaire cette place en 1595. Elle se soumit à Louis
anglais, né à Dublin en 17~6, mort le juin XIV en 167~.
1836. Grèce ancienne. Des gouvernements répu-
Gravelines (bataille de), gagnée sur les blicains s'y établissent dans divers Etats à
Français, le 13 juillet 1558, par les Espagnols, Thèbes,t'un 1190 av. J.-C., l'année même du
commandés par le comte d'Egmont. retour des Héraclides; à Athènes, eu 1132;
Gravelines sac de cette ville par les Fran- dans l'Argolide, en 98~; à Sparte, en 766.
çais en 1211. Elle est prise par les Anglais Guerre entre les Messéniens et les Spartia-
en 1388. Prise et reprise par les Français tes, de 683 à 668 av. J.-C. Lois de Dracon
dans le xv siècle. FortiGee par Charles- à Athènes, eu 62t. Lois de Solon, en 582.
Quint en 1528. -En 1579 et en 1581, la reine Commencement de la guerre contre les
Elisabeth, puis le prince d'Orange, cherchent jois de Perse, l'an 513. Baiaille de Mara-
vainement à se rendre maitres de Gravelines thon, en MO.–Premiers succès de Philippe,
par trahison. Prise par Gaston d'Orléans, roi de Macédoine, contre la Grèce, en 337.
le 16 juin 1,6~. Reprise par l'archiduc Mort de Philippe en 335. Dès ce moment,
Léopold,te 18 mai 1652.– Explosion des J'histoire grecque n'est en quelque sorte que
poudres, le 28 mai 165~ Le 30 août 1658, t'histoire de Macédoine. Voy. Macédoine.
Vauban se rend maître de cette place, qui de- La Grèce commence à être divisée en pro-
981 GRE GRE !<82
vinces romaines vers 206. Cette contrée GREGOIRE XI (Pierre-Roger), né en 1329,
parut reprendre quelque importance sous élu à la chaire de saint Pierre le 3 décembre
l'empereur Constantin, dans la première 1370, sacré le 5 janvier 1371, mort te 28 mars
partie du tv° siècle. Après avoir subi les 1378.
ravages de cent nations barbares, elle devint, GREGOIRE XII (Ange-Concerio), pape le
en 120~, la proie des Francs de la quatrième 30 novembre 1406, mort à Recanati le 18 oc-
croisade, et subit le joug turc en 1~53, par tobre 1417, âgé de 92 ans.
suite des conquêtes de Mahomet H. GREGOIRE XIII (Hugues-Buoncompa-
Grèce mocferMe. En décembre 1821, le con- gno), élu pape le 14 mai 1572, mort le 18
grès national rédige une constitution pour j avril 1585, a~é de 83 ans.
les diverses parties de la Grèce, insurgée/ GREGOIRE XIV(Nicofas-Sfondrate), pape
contre les Turcs. Cette constitution provi- Je 5 décembre 1590, mort le 15 octobre 1591.
soire est promulguée à Epidaure, le 12 jan- GREGOIRE XV (Alexandre-Ludovisio),
vier 1822.-Une déclaration d'indépendance pape le 9 février 1621, à 67 ans. mort le 8
est publiée le 27 janvier 1822. La consti- février 1623.
tution est légèrement modifiée en 1823, et GREGOIRE XVI (Maur Capellari), né à
entièrement refondue en 1827.–Traité pour < Beitune le 18 septembre 1765, élu pape le 2
sa pacification, entre la France, la Grande- février 1831, mort le.
Bretagne et la Russie, le 6 juillet 1827. GREGOIRE DE NAZIANZE (saint) dit le
Libération de son sol, le 30 octobre 1828. y~o~o~M, né vers 328 à Nazianze en Cap-
La Grèce, antique berceau du gouverne- padoce, mort en 391.
ment républicain, est érigée en monarchie GREGOIRE DE NYSSE (saint) évêque de
héréditaire, par suite du protocole du 3 fé- cette ville et docteur de l'Eglise, né à Sébaste
vrier 1830, arrêté entre la France, l'Angle- en Cappadoce, vers l'an 331, mort le 9 mars
terre et la Russie. Le prince Frédéric 396, ou seton d'autres, le 10 janvier 400.
Othon de Bavière, élu roi de la Grèce, a été GREGOIRE DE NËOCÉSARÉE ( saint ),
placé sous la direction d'une régence jus- surnommé <e .T/MMtHa~Mr~e,évéquc, mort le
qu'au 1~ juin 183~,époque de sa majorité. 17 novembre 265.
GRÉCOURT (Jean-Baptiste-Joseph Willart GREGOIRE (saint), surnommé l'Illumina-
de), poëte épicurien, né en 16M, mort à <eMf, mort vers l'an 331.
Tours le 2 avril 1743. GREGOIRE DE TOURS (saint), évoque de
Grecs mo~erne~ leurs premiers mouve- .cette ville, historien, né vers l'an 544, mort
ments pour secouer le joug des Turcs, en le 27 novembre 593.
avril 1821. )ts sont impitoyablement mas- ~r~one le Grand (ordre de), l'un des trois
sacrés dans t'ite de Chio par les Turcs, le 12 ordres de chevalerie de l'état de l'Eglise, in-
avril 1822. Ils incendient la flotte turque stitué en 1832.
devant Chio, le 19 juin 1822. Ct'~yoncm (calendrier). Voy. Calendrier.
Greenwich, bourg d'Angleterre son hôpi- Grenade: antique ville de l'Espagne, bâtie
tal fut bâti par Guillaume Ht, pour les ma, par les Maures vers le milieu du x° siècle
rins, vers la fin du xvn' siècte. Au com- eHe dépendait alors du royaume de Cordoue.
mencement du x!x' siècle, le ministre Pitt Ce ne fut qu'en 1253 qu'elle devint
consacra, sous le nom d'Asile naval, le palais le chef-lieu d'un nouveau royaume fondé
situé au bout du parc de Greenwich, pour par les Arabes, et qui dura presque jusqu'à
les enfants orphelins des matelots et soldats la fin du xv* siècle. Prise de Grenade le
de marine. 2 janvier 1M2, par Ferdinand roi de Cas-
GREGOIRE t {sa<njt), surnommé le Crat! tille et d'Aragon, après huit mois de siège.–
né à Rcme vers t'an 5$0, élevé la tiare le 3 Fondation de son Université par Charles-
septembre 590, mort le 12 mars 60~. Quint,enl537.
Gp~GOIRE H (saint), élu pape en 715, Grenade, une des !tes Antilles découverte
mort le 12 février 731. par Christophe Colomb, en 1498. D'abord
GREGOIRE 111. élu pape le 1.8 mars 731, occupée par les Français fut rachetée par
mort le 28 novembre 7~1. Colbert en 1664. Prise par les Anglais en
GRÉGOIRE IY, pape, élu le 5 décembre 1762, elle leur fut cédée par la France en
827, intronise le $ janyief 828, mort le 25 1783.
janvier 8~. Grenelle (explosion de la poudrière de), le
GRÉGOIRE V,.é!a pape en mai 996, mort 31 août 1794. Quinze cents individus des deux
le 18 février 999. sexes y périssent.
GRÊGOJRE VI, élu pape en'jOM, abdique Grenoble émeute dans cette ville te 4 mai
en 10M. 1816; 7 à 8000 hommes, commandés par des
GRÉGOIRE VII, pape en 1073, mort à Sa- officiers à demi-solde, veulent s'emparer de
lerne le 2<t février 1085. la ville. Le générât Donnadieu en fait arrêter
GRÉGOIRE VHI, élu pape le 11 octobre 70. Le 9 du même mois 23 sont fus.illés.
1187, mort le 17 décembre suivant. La faculté de droit de cette ville est sup-
GRÉGOIRE IX, cardinal, évéque d'Ostie, primée par ordonnance du 2 avril 1821. Voy.
élu pape te 19 mars 1227, mort le 21 août Dauphiné.
12M. âgé de près de 100 ans. GRESSET (Jean-Baptiste-Louis), te- Louis), poëte
GREGOIRE X, (Thibaud), élu pape le 1er français, né à Amiens en 1709, mort le 16
septembre 1271, mort à Arezzo le 10 janvier juin 1777.
127M GRETRY (André-Ernest-Modeste), célèbre
385 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGtE 984

) ompositeur français, né à Liége le Il février que où y forent établies des fontaines publi-
17M, mort le 2~ septembre 1813. ques jaillissantes.
GREDZE (Jean-Baptiste), peintre français, Guadeletta (bataille de la) près de Xérès
né à Touruus près Mâcon vers 1725, Roderic, dernier roi des Visigoths, y fut battu
mort le 21 mai 1805. et tué par les Sarrasins en 712.
GRIBEAUVAL (Jean-Baptiste Vaquette Guadeloupe, île des Antilles, découverte le
lieutenant général d'artillerie né à 4 novembre 1493 par Christophe Colomb.
de)
Amiens le 15 septembre 1715, mort en 1789. Appartient aux Français depuis 1635.
GRIFFITH (Mistriss Elisabeth), roman- Vendue en 1649 au marquis de Boisseret.
cière anglaise, morte le 5 janvier 1793. Rachetée par Colbert en 1664, et cédée à ta
GRIMM (Frédéric- Melchior, baron de), compagnie des Indes occidentales. Prise
critique spirituel et piquant, né à Ratisbonne aux Français par les Anglais en avril 1759.
le 26 décembre 1723, mort à Gotha le 19 dé- Rendue définitivement à la France le 15
cembre 1807. juillet 1816.
GUADET (Marguerite.E!ie), célèbre girou-
Grippe, épidémie. Ses apparitions les plus
meurtrières ou du moins !es plus notables din, né en 1758 à Saint-Emilion, près de
dans nos annales, sont des années 1510, Bordeaux mort sur l'échafaud révolution-
1557,157't., 1580 1658 1676 1729 17~2 naire en juillet 1794.
17M, 1775,1779 ,1780 1782, 1802 1830 et Gisanahani (île de) l'une des Lucayes la
1831. première terre que Christophe Colomb dé'
Grisons, l'un des cantons de la Suisse il couvrit dans le nouveau-monde, en 1492.
reçut ce nom vers H71. En 1511, les Gri- GUARINI (Jea.n-Baptiste), poëte italien du
sons s'emparèrent de la Valteline mais elle xvr siècle, né à Ferrare le 10 décembre 1537,
teur fut enlevée en 1797 par le général Bona- mort le 6 octobre 1612.
parte. Ce canton entra dans la confédéra- Guastalla (duché de), donné à la princesse
tion helvétique en 1798. Pauline, sœur de l'empereur Napoléon, le 30
Cro~Mo (traité de), signé le 13 juillet 1793, mars 1806.
et par lequel les Polonais cèdent à la Rus- G'MOi~/a (bataille de) gagnée sur les Im-
sie une partie de la Lithuanie, et à la Prusse périaux, par le roi de Sardaigne et les Fran-
une partie de la grande l'ologne, avec les çais, le 19 septembre 1734.
villes de Dantzick et Thorn. CtM~tKa~t ou CM(!<tma~[ (San-Iago de)
GroM)<an~: découvert en 982 suivant quel- grande ville d'Amérique, fondée par Fernand
ques-uns, en 970 selon d'autres.–Sébastien Cortez vers 1523. Ruinée par un tremble-
Cabot toucha ses côtes occidentales en H98. ment de terre en 1773. Incorporée en 1821
Cette terre est retrouvée, en 1576, par au Mexique, elle se donna, le 10 juin 1823,
Frobisher, qui reconnait qu'elle fait partie une constitution analogue à celle des Etats-
de l'Amérique. Unis.
Groënland (le Vieux-) aperçu en août GUATIMOZIN, dernier empereur du Mexi-
1817. par des pécheurs irlandais. que, détrôné par Fernand Cortez en 1521.
GRONOVIUS (Jacques), philologue hol- Guébora (bataille de), remportée par les
tandais, né à Deventer en 16M, mort à Leyde Français sur les Espagnols le 19 février
le 21 octobre 1716. 1811.
GROS (Antoine-Jean), peintre célèbre de GUDIN (N.), général de division, blessé
notre siècle, né à Paris en 1771, mort le 25 à mort à la bataille de Voloutina, le 19 août
juin 1835. 1812. à l'âge de 36 ans.
GROSSMANN ( Gustave Frédéric Guil- GUEBRIANT (Jean-Baptiste de), maréchal
laume), auteur dramatique et acteur alle- de France, né en 1602, mort le 16 novembre
mand, né à Berlin le 30 novembre 17M, 1643.
mort le 20 mai 1796. Gueldre, pays érigé en comté en 1079, et en
GROTIUS ou GROOT (Hugues), savant duché en 1329. Cédé au roi de Prusse par
érudit et publiciste né à Delft le 10 avril le traité d'Utrecht en 1713, et ensuite à la
1583, mort à Rostock le 28 août 16M. maison d'Autriche.
Grotzka (bataille de), gagnée par les Turcs GUËMËNËE (faillite). Elle éclata en 1783;
en-1739 la paix de Belgrade en fut le résul- eUe s'élevait à quinze millions, et sa liqui-
tat. dalion ne fut terminée qu'en décembre 1702.
GUENEAU DE MONTBELLIARD (Phili-
GROUCHY (N. de), pair et maréchal de bert), naturaliste français, né à Semur en
France, né le 23 octobre 1766, mort à Saint- 1720, mort dans la même ville le 28 novem-
Etienne (Loire), le 29 mai 18~7. bre 1785.
Grunberg ( bataille de), gagnée par les Guérande (traité de), conclu le 12 avril
Français sur le prince do Brunswick, le 21 1365, et par lequel la France abandonnait le
janvier i761. duché de Bretagne à Jean de Montfort.
Gruyères, ville de Suisse, autrefois capitale GUERCHIN ou GUERCINO (Gian-Fran.
d'un petit Etat très.important, qui commença cesco Barberi de Cento, dit le) peintre ita-
à briller en 1080. Elle avait des comtes lien, né à Cento, près Bologne, en 1590,
qui virent leur pouvoir décliner vers 1553.- mort en 1649.
Le comté de Gruyères fut déGnitivemcnt rayé GUER1CK (Othon de), physicien allemand,
des Etats de la Suisse, à partir de 1570. inventeur de la machine pneumatique, ué en
Cette ville manqua d'eau jusqu'en 1755, épo- 1602, mort le 11 mai 1686.
M5 GUi GUt MC
GUERIN (Pierre), célèbre peintre trançais, GUILLARD (Nicolas-François), poète dra-
né à Paris en 1774, membre de l'Institut en matique, né à Chartres le 16 janvier 1752,
18t5, mort en 1833 à Rome où il était di- mort à Paris le 26 décembre 1814.
recteur de l'école française depuis plusieurs GUILLAUME (saint), duc d'Aquitaine, prit
années. l'habit monastique en 806, mourut le 28 mai
GUERLE (Jean-Nicolas-Marie de) litté- 812.
rateur estimé né à Issoudun le 15 janvier GUILLAUME (saint), abbé de Saint-Béni-
1766, mort le 11 novembre 182t. gne de Dijon, né en 961, mort à Fécamp en
Guerre sacrée. Deux expéditions eurent 1031.
lieu sous ce nom à l'occasion du temple de GUILLAUME de MALAVALLE (S.), fonda-
Delphes, l'une en 4.48 av. J.-C., l'autre en teur des Guillermites, mort le 10 février 1157.
858.
Guerre sociale, entre les Athéniens et les GUILLAUMED'ESKIL(saint),abbédeSaint-
Thomas du Paraclet, né vers 1125, mort en
habitants de Byzance, de Chio, de Cos et de
1203, canonisé en 1224 par Honorius III
Rhodes, l'an 355 av. J.-C. GUILLAUME (saint), archevêque de Bour-
Guerre civile, dans la répubtique romaine, mort Je 1.0 1209.
entre César et Pompée; commencée l'an 40 ges,GUILLAUME janvier
uv. J.-C., se termina l'année suivante par la
l", le Conquérant, duc de
Normandie, -né à Falaise en 1027, roi d'An-
moi't de Pompée. à l'issue de ta bataille de llastings
Guerre de trente ans. Elle dura de 1618 à gleterre en 1066, mort à Rouen le 10 septembre 1087.
1648. GUILLAUME Il, dit le Roux, fils du pré-
Guerre entre les Français et les Anglais,
-cédent, couronné roi d'Angleterre le 27 sep-
commencée en 1116, dure 300 ans, à quelques tembre 1087, mort le 2 août 1100, âgé de
intervalles près. ans.
Guerre dite de la succession, commence en GUILLAUME Ht, roi d'Angleterre, né le
1741 et ne finit qu'en 1748. 14 novembre 1650, stathouder de Hollande
Guerre de sept ans, Les hostilités commen- en 1672, reconnu roi en 1688, mort le 8 mars
cèrent )e 20 août 1756, et prirent fin le 23 fé- 1702..
vrier 1762. GUILLAUME IV, né le 21 août 1765, pro-
Guerres pt<M:~MM.Voyez Rome. clamé roi d'Angleterre le 36 juin 1830, mort
GDETTARD(Jean-Etienne), médecin, na- te 20 juin 1837.
turatisteet minéralogiste, né près d'Etompes GUILLAUME JI, roi de Hollande, né le 6
le 22 septembre 1715, mort le 8 janvier décembre 1792, mort à Tilbourg le 17 mars
1790. 1848.
Gueux (ligue des), association des réformés GUILLAUME DE HAUIEVILLE, sur-
en Flandre, en 1560. nommé 2?r<M-de-/er. fameux guerrier nor-
GUGLIELMI (Pierre), célèbre compositeur
mand, mort vers 1046.
italien, mort le 19 novembre 1804. GUILLAUME LONGUE-ËPÉE, duc de Nor-
Guiane ou Guyane, grande contrée de l'A-
Colomb mandie, assassiné en 942.
mérique méridionate; découverte par GUILLAUME, archevêque de Tyr, histo-
en 1M8, ou selun d'autres par Vasco Nunez
en 1504. -Les Hollandais possédaient une rien, mort à Rome vers 1190.
GUILLEUI (les) étaient trois frères d'une
partie de cette contrée qui leur fut enlevée
en 1799, ainsi que la Guiane française, par maison de la Bretagne, qui, après s'être si-
les Anglais. Cette dernière fut restituée à la gnalés dans les guerres de la t'gue, devin-
France en 1814. rent chefs d'une troupe de 400 assassins et
GUIBERT (Jacques-Antoine--Hippolyte, voleurs .de grands chemins. Ils furent exécu-
comte de), célèbre tacticien français, né à tés en 1608. Voyez Grandes compagnies
Montauban le 12 novembre 1743, mort le 6 GUILLON (Marie-Nicolas-Sylvestre), évé-
mai 1790. que de Maroc, éditeur de la Bibliothèque des
GUICHARDIN ou ~UtCCtARDINt Pères de l'Eglise, né à Paris le 1er janvier
(Fran-
1767, mort à Montfermeit te 16 octobre 1847.
çois), célèbre historien itatien.né à Florence GUILLOTIN (Joseph-Ignace), habile méde-
le 6 mars 1482, mort en mai 1540.
GUIDE (le) ou GUIDO RENI, célèbre pein- cin qui fit adopter en France le supplice de la
guillotine, auquel il a donné son nom né à
tre bolonais, né en 1575, mort en 1642.
GUIDO ou GUI, moine bénédictin, inven- Saintes en 1738, mort le 22 mai 1814.
teur de la gamme, né à Arezzo, en Toscane, Guillotine. Introduction en France de cet
instrument de supplice, par Guillotin, mé-
vers 995.
decin de Paris, en 1792. Le 20 mars 1792, on
Guienne, province du midi de la. France
fut enlevée à ce royaume par les Anglais en commença à faire usage en France de cet
instrument de supplice.
1361 Charles Vit ne s'en rendit comptéte-
ment maître qu'en 1458. Ce pays fut donné GUIMOND DE LA TOUCHE (Claude), poëte
né à Châteauronx le 17 oc-
en apanage, en 1469, au frère de Louis XI, dramatique
en échange de la Normandie. La Guienne tobre 1723, mort le 14 février 1760.
fut irrévocablement réunie à la couronne en Guinée (Nouvelle-), gmndeufpresdu conti-
J474. nent de t'Austratie découverte, vers 1528,
GUIGNES Joseph de ), savant orientaliste, par le capitaine espagnol Saavedra.–Re-
né à Pontoise le 19 octobre 1721. mort à connue par le capitaine d'Urville en 1829.
Paris en 1800. GUISCARD (Robert), célèbre guerrier nor-
987 DICTIONNAIREDE CIIRONOLOGIE. 988
mand, duc de la Pouille et de la Calabre, né proclamé en 1523, mort le 29 septembre
vers 1015, mort le 17 juillet 1085. 1560.
GUISE (Claude de Lorraine, duc de), né le GUSTAVE-ADOLPHE H, dit le Grand, roi
20 octobre 1M6, mort en 1525. de Suède, né Stockholm, le 9 décembre 1395,
GUISE (François de Lorraine, duc de), et élu roi en 1611, tué à la bataille de Lutzen,
<t'Aumate, né au château de Bar le 17 février le 16 novembre 1632.
1519, assassiné au siège d'Orléans par PoHrot GUSTAVE III, roi de Suède, né le 24. jan-
de Mère, gentilhomme huguenot, le 2~ fé- vier 17~6, commença son règne en 1781;
vrier 1565. assassiné dans un bal masqué par Ankars-
GUISE (Charles de), frère du précédent, troem, le 16 mars 1792; il mourut le 29 du
connu sous le nom de cardinal de Lorraine, même mois.
né à Joinville en 1525, mort le 26 décembrR GUSTAVE-ADOLPHE~IV.roi de Suède, né
157~. en 1777, proclamé le 29 mars 1792; abdique
GUISE {Henri de Lorraine, duc de), sur- le 29 mars 1809, et meurt en 1837.
nommé le Balafré, né le 31 décembre 1550, GUTENBERG pean-Gens Fleich de Sul-
assassiné à Blois par les ordres de Henri HI, gelock, dit) l'un des inventeurs de l'art ty-
le 23 décembre 1588. pographique, né a Mayence en 1MO, mort
GUISE (Louis II de Lorraine, cardinal de), en 1M8.
frère du précédent, né à Dampierre, en 1536, GUYON (madame Jeanne Bouvier de La-
tué à Blois le lendemain de l'assassinat de motte-), célèbre quiétiste, née à Montargis
son frère, le 23 décembre 1588. en 16~8, morte à Blois, lieu de son exil, en
GUISE {Henri H de Lorraine, due de), pe- 1717.
tit-fits du J?a<o/7 né à Blois le avrit 1614, GUYTON DE MORVEAU (Louis-Bernard),
mort à Paris le 2 juin 166~. chimiste français, né à Dijon te t janvier
GUIZOT (madame Elisabeth-Charlotte-Pau- 1737, mort le 16 janvier 1816.
line de Meulan), moraliste distinguée, née à GUZMAN (Alphonse Perez de)~ fameux
Paris le 2 novembre 1773, morte le 1~' août capitaine espagnol, né à Valladolid en 1258
1827. GYHPPE, célèbre capitaine tacédémonien,
GULDENSTAEDT, savant et intrépide né à Sparte ~50 ans environ av. J.-C.
voyageur, né à Riga en 17t5, mort à Picten- GYLLENBORG (Gustave-Erédéric, comte
hem en mars 1775. de), savant littérateur suédois, né vers 1731,
Ct(n<er~dor/' (combat de), où les Russes sontt mort le 30 mars 1809.
défaits par les Français, le 16 novembre Gymnase (théâtre du), son ouverture ta
1805. 23 décembre 1819.
Gunzbourg (combat de), où les Français Gymnastique, appliquée, en 1819, à l'édu-
défont les Autrichiens le 9 octobre 1805. cation physique des enfants~ par M. )e colo-
GUSTAVE 1~ ou GUSTAVE WASA, roi de nel Amoros.
Suède, né en IMOau château de Lindhalm,

HAAS (Guillaume), graveur, fondeur de mand, né à Hambourg le 23 avril 1708, mort


caractères, imprimeur et géographe, né à le 28 octobre 175&.
Bâle le 23 août 1741. mort le 8 juin 1800. HAHNEMANN. (Y. ~omœopa~/Me.)
HABACUC, le huitième des petits prophètes, Hainaut (le), province des Pays-Bas eut
prophétisait vers t'a.n du monde 3395 (605 des comtes depuis 876 jusqu'en 12~5.–Passa
av. J.-C.). L'Eglise célèbre sa fête le 15 jan- en H33 dans la maison de Bourgogne, un
vier en mémoire de l'invention de ses reli- peu plus )ard dans-celle d'Autriche.–Ac-
ques au temps de Théodose l'Ancien. quis en partie à la France par droit de con-
/ya6eas-corpMS loi anglaise sur la liberté quête en 1660 et 1678; c'est ce qui compose
jndividueHe, promatguée en 1679 suspen- le Hainaut francais. Le Hainaut autri-
due plusieurs fois, notamment en 1720, et le chien, après avoir appartenu à la Franco
1" mars 1817.–il est remis en vigueur le 29 sous la République et sous l'Empire, fut réuni
janvier 1818. au royaume des Pays-Bas en 18H.
HACHETTE (Jeanne), célèbre héroïne Haïti (royaume d'), formé dans l'île de
française, défendit Beauvais contre le duc de Saint-Domingue par le nègre Dessalines, qui
Bourgogne, en 1M2. se fit couronner le 8 octobre 1804. En oc-
HADJY-KHALFA ou plutôt KHALYFAH, tobre 1820, révolution dans cette partie de
historien turc et savant bibliographe, né à !'i)e de Saint-Domingue; le nègre Christophe
Constantinople à la fin du xyt" sièci.e., mort qui la gouvernait despotiquement se donna
dans cette ville l'an de l'hégire 1057 .(1CM de la mort, et Boyer fut nommé magistrat su-
l'ère chrétienne). prcme de l'He le 26 octobre.– L'indépendance
HAENDEL (Georges-Frédéric), célèbre de cette île, reconnue par une ordonnance do
compositeur allemand, né à Halle en Saxe, Charles X, roi de France, le 17 avril 1825.
en 1684, mort à Londres en :)789. HALES(Etienne), physicien et naturaliste
HAGHUORN f Frédéric de) poète alle- anglais, né à Beckebourn, comtédeKeut, en
M9 HAR HAR MO
1677, mort à Theddington le & janvier 1761. HARCOURT (Henri de Lorraine, comte d'),
HALIFAX (George Saville, marquis de) grand écuyer de France mort le 25 juillet
homme d'Etat anglais, né en 1630, mort en 1666, à 66 ans.
1695. HARDENBERG ( Charles-Auguste, prince
HALIFAX (Charles Montaigu, comte d'), de), chancelier d'Etat, ministredu cabinet du
homme d'Etat et poëte anglais, né en 1661 à roi de Prusse, né en Hanovre le 31 mai 1750,
Horton, mort le 30 mai 1715. mort en novembre 1822.
Hall (combat de), où l'armée de réserve HARDOUIN (Jean), savant jésuite, né à
prussienne est mise en déroute par le prince Quimper en 16M, mort à Paris le 3 septem-
de Ponte-Corvo, le 17 octobre 1806. bre 1729.
7/a~e en Saxe, fondée en 981. HARDY (Alexandre), auteur dramatique
Halle ou Hall en Prusse sa fameuse uni- antérieur aux beaux temps de notre théâtre,
versité, fondée par Frédéric I", fut suppri- mort en 1650; il a fait 600 pièces de théâtre.
mée en 1813. 7~«ren~ invention de la manière de tes
Halle aux vins à Paris sa construction en saler, par Guittaume Buckctz, Hollandais
1813. en 1340, ou, selon d'autres, en 1400.– La
HALLE (Jean-Noë)) médecin célèbre, né Hollande s'occupe, en 1570, de la pêche et
à Paris en 1754, mort en 1824. de la salaison de ce poisson, ce qui fut l'ori-
HALLER ( Albert, baron de), célèbre méde- gine de sa prospérité.
cin, anatomiste, botaniste et poëte, né à Harengs (journée des), où le duc de Bour-
Berne le 16 octobre 1708, mort dans cette bon fut défait le 18 février 1429. en voulant
ville le 12 novembre 1777. empêcher un convoi qui venait au camp des
HALLEY (Edmond), célèbre astronome Anglais devant Orléans, dont ils faisaient le
anglais, né à Londres le 8 novembre 1656, siège.
mort à l'observatoire de Greenwich, le 25 ~ffïf/~Mr, ville de Normandie, occupée par
janvier 1742. les Anglais depuis le 14 août 1415; est reprise
Bam6oMr<y cette ville reconnue indépen- par Charles Vil, roi de France, le 1" jan-
dante par le traité de Gottorp,ttu27mai 1768. vier 1450.
–Fortifiée et défendue par les Français en HARLAY (Achille I" de), célèbre magis.
~813 elle fut vainement assiégée par les trat, né à Paris en 1536, mort le 23 octo-
alliés. bre 16t6.
Hameln, ville de Hanovre ses fortifica- HARLAY (Achille II de), baron de Sancy,
tions ont été détruites par les Français en 1808. éveque de Saint-Malo, né en 1581, mort le
HAMILTON (Antoine, comte d'), auteur 20 novembre 1646.
des Mémoires de Grammont aé en Irlande HARLAY DE CHANVALON (François
vers 1646, mort à Saint-Germain-en-Laye le ~e), archevêque de Rouen, puis de Paris, né
6 août 1720. en 1625, mort )<-6 août 1695.
HAMtLTON (Alexandre), premier secré- HARLAY (AchiHe IH de), magistrat fran.
taire de la trésorerie des Etats-Unis né en çais, né le 1~ avril 1689 mort le 23 juillet
1757, tué en duel en juin 1804. .1712.
HAMILTON (Emma Harte, depuis lady), jyar/em, jolie petite ville de Hollande
née en 1760, morte près de Calais le 16 jan- soutint un siège terrible contre les Espagnols
vier 1815. en 1572, et fut prise te 13 juillet 1573.
HAMPDEN (John), célèbre citoyen an- BarntOKtca, instrument de musique remis
glais, né à Londres en 1594, mort en 1643. en vogue par le célèbre Franklin en 17CO.–
Hanau (le) fut érigé en comté en 1439 'En 1765, mademoiseHc Davin fit connaîtra
par l'empereur Sigismond; il passa aux élec- une nouvelle espèce d'harmonica à Paris.
teurs et grands-ducs de Hesse après 1736. HARO (don Louis de), homme d'État es-
Hanau (bataille de) le 30 octobre 1813, pagnol, né à Valladolid en février 1598, mort
les Bavarois y furent enfoncés par les Fran- le 17 novembre 1661.
cais et forcés à la retraite. Haro ou Harol ce cri, fort usité en Nor-
Hanovre (ie duché d'), érigé en éiectorat mandie, vient, dit-on, du nom de Rot ou Rot-
par l'empereur, en 1692; reconnu comme Ion, premier duc de Normandie, mort en 917,
tel par les Etats en 1708. La ville de ce pr.ince renommé pour sa justice sévère.
nom et plusieurs autres villes voisines tom- HAKOUN-AL.RASCHH). Voy. AROUN-AL-
bent au pouvoir des Français -en août 1757. RASCHID.
Sa conquête par -une armée française, en Harpe, invention d'un nouvel instrument
mai et juin 1803.–H fut restitué'à à l'An- de cette espèce, par Erard frères, en 1798.
gleterre en 1814, et érigé en royaume. HARRtNGTON (James), écrivain politique
Ilanse teutonique ou association des prin- en
anglais, né à Upton dans le Northampton
cipales villes d'Allemagne; formée au com-
mencement du xur siècle. 1611, mort à Westminster le 17 septembre
HANWAY (Jonas), philanthrope .1677.
anglais,
né à Portsmouth en 1712, mort en 1786. HARRIS (James), métaphysicien et gram-
HAUALD 1~ roi de Danemark, tué dans mairien anglais, né près deSalisburyen1709,
une bataille en 695.– Harald 11, né en 911, mort à Londres le 22 décembre 1780.
tué tel" novembre 985.-Harald !!), régna HARRtSON (Jean), savant mécanicien an-
Bnl0.!4, mourut en Angleterre en 1017. glais, né dans )<*comté d'York en 1693, mort
Harald IV, régna en 1074, mourut en 1080. à Londres le 24 mars 1776.
9U! DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. 999
HARTLEY (David), médecin anglais, né à HEINECCIUS (Jean Gotllieb), l'un des plus
Flingworth en 1705, mort h- 28 août 1757. célèbres jurisconsultes de l'Allemagne,né à
HAUVEY (Guillaume) illustre médecin Eisenbcrg en 1681, mort le 30 août 1741.
angtais, inventeur de la découverte de la cir- HEISTER (Laurent), célèbre médecin, né à
culationdusang, néà Fotkstonedanstccomté Francfort- sur-le-Mein en 1683, mort le 18
de Kent, !e 2 avril 1578, mort le 3 juin 1658. avril 1758.
Harvey (ite d') est découverte par le ca- HELENE (sainte), mère du grand Cons-
pitaine Cook en 1773. tantin, découvrit la vraie croix vers l'an 326,
HASSE (Jean-Adolphe), cétèbre composi- et mourut en 327 ou 328, âgée de 80 ans.
teur, né à Hegerdorf, près de Hambourg, en HELENE, beauté célèbre, qui causa la
1705, mort à Venise le 22 décembre 1783. guerre de Troie enlevée par Alexandre Pa-
Ho~em6M~ ( combat d'), où les Français ris. l'an 1229 av. J.-C.
battent les Hanovriens, Anglais etHessois, te Hélène (île Sainte-) découverte par les
26 juillet 1757. Portugais le 18 août 1502. Les Hollandais s'y
Haslings ( bataille d'), gagnée par Guil- établirent en 1600 puis elle passa au pou-
laume, duc de Normandie, sur le roi Harald, voir des Anglais en 1678. Cette île fut la
le 14 octobre 1066. prison de l'empereur Napoléon Bonaparte,
HASTON (Christophe), lord chancelier de depuis 1816 jusqu'au 5 mai 1821, époque de
la reine Elisabeth d'Angleterre, mort à Has- sa mort.
(on-Garf)cn le 20 novembre 1591. HELIOGABALE (E!agaba!e Varius Anto-
HAUY (René-Just), minéralogiste et phy-
ninus), empereur romain, né à Antioche en
sicien célèbre, né à Saint-Just (Oise), le 28 204, mis à mort le' 11 mars 2~2.
février 1743, mort le 3 juin 1822. Héliogoland, rocher fortiné au milieu des
HAUY (Valentin), frère du précédent, fon- mers du nord: il appartint au Danemark
dateur de l'institution des jeunes aveugles
jusqu'en 1807; depuis lors il est au pouvoir
Iravailleurs, né aussi à Saint-Just le 13 no- des Anglais, à qui la possession en a été as-
vembre 1745, mourut le 18 mars 1822. surée par le traité de 1814.
Havane (la) enlevée aux Espagnols par Héliomètre son invention par Bouguer
les Anglais, le 31 août 1762. en 1747.
Zfa~re-de-6'rdce (le), ville de Normandie Héliopolis ancienne ville ruinée d'Egy-
fondée par Louis XII dans tes premières an- pte les Français y remportèrent une vic-
nées du xvf siècle, fortinée sous François I", toire le 20 mars 1800.
et munie d'une citadelle aux frais du cardinal HELL(M<)ximittien), jésuite et célèbre as-
de Richelieu, au commencement du xv!f tronome, né à Chemnitz en Hongrie le 15
siècle. mai 1720, mort à Vienne en 1792.
HAWKINS (sir John), écrivain anglais, né Hellènes ce nom qu'on donne aux peu-
a Londres en 1719, mort le H mai 1789. ples de la Grèce, leur vient, dit-on, d'Hellen,
HAYDN (Joseph), célèbre compositeur, né fils de Deucalion, qui régna en Thessalie vers
à Ruhrau (Autriche) le 31 mars 1732, mort à l'an 1521 av. J.-C.
Gumpendorf le 31 mai 1809. HELMONT (Jean-Baptiste van), philosophe
Haye (la), capitale du royaume de Hol- mystique et médecin empirique, né à Bru-
lande, fondée vers le commencement du xm" xelles en 1577, mort en 1644.
siècle par Guillaume Il, comte de Hollande, HELMONT (François.Mercure van), fils du
élu et couronné roi des Romains en 1248. précédent et héritier de ses doctrines, né en
HEBERT (Jacques), fameux révolution- 1615, mourut à Berlin en 1699.
naire, né à Alençon vers 1755 mort sur l'é- HELOISE, célèbre abbesse du Paraclet,
chafaud le 24 mars 1794. née en 1100, morte le 17 mai 1164. Voy.
7M'r:dM(nouvettes),dans le Grand Océan; ABAILARD.
vues par Quiros en 1606 visitées par Bou-
Helsésaïles, hérétiques sectaires du me siè-
gainville en 1768, et par Cook en 1774. cle de l'Eglise.
HECQUET (Philippe), médecin français, Helvétie. Voy. Suisse,
né à Abbeville en 1661, mort le 11 avril 1737. HELVETIUS (Adrien), médecin hollandais
HEDWIG (Jean), médecin allemand, né à né vers 1661, mort le 20 février 1727.
Cronstadl, en Transylvanie, le 8 octobre ou HELVETIUS (Claude-Adrien), célèbre phi-
le8 décembre 1730, mort le 7 février 1799.
HEDWiGE (sainte), nommée aussi Sainte losophe moderne, né à Paris en 1715, mort
le 26 décembre 1771.
Avoie, duchesse de Pologne, morte au mo- leur inven-
nastère de Trebnitz en 1243, canonisée par Hemisphères de Magdebourg
tion est due au célèbre Otto de Guérike, dans
Clément IV en 1266. la première moitié du xvn" siècle.
~~u'e époque de la fuite de Mahomet à HEM8TERHUYS (François), célèbre hellé-
Médine en 631, le 16 juittet.621 ans, 196
ntste allemand, mort à La Haye en juin
jours complets après la naissance de J.-C. 1790.
C'est de cette époque que les Arabes et les mu-
sulmans comptent leurs années. HENAULT ( le président Charles-Jean-
François), historien français, né à Paris le
lleidelberg, capitale du Palatinat est prise
8 février 1685. mort le 24 novembre 1779.
par tes troupes impériales en 1622, et sa bi-
bliothèque transférée à Rome. HENNUYER (Jean de), évéque de Lisieux,
Re(de<6er~; fondation de son université né à St.-Quentin en i497, mort en 1578.
eu 1346, HENRI I< dit l'Oideleur, roi de Germanie
393 HEN HËR 994
ou de l'Allemagne, né en 876, élu en 919, HENRI ou plutôt FREDERIC HENRI
morUc 2 juillet 936. LOUIS, connu sous le nom de prince Henri
HENRI JI (saint), empereur d'Allemagne, de Prusse, te plus habile général de Frédé-
né le 6 mai 972, élu, sacré et couronné à, ric It. son frère, roi de Prusse, né à Berlin
Mayence le 6 juin 1002, mort à Grone en le 18 juin 1726, mort en juillet 1802.
Saxe le 13 juillet 102~. HENRICR (Joseph), célèbre naturaliste,
HENRI 111. le Noir, né en 1017, monté né à Schatzhourg ( Transylvanie) en 1787,
sur le trône d'Allemagne en 1039, mort le mort à Vienne (Autriche) le 17 mai 1847.
5 octobre 1056. Hent-iciens, hérétiques du x:t* siècle de
HENRI IV, le Vieil et le Grand, élu empe- t'Elise.
reur d'Allemagne en 1056 à t'age de 6 ans, HENRIETTE MARIE DE FRANCE, reine
mort te 7 août 1106. d'Angleterre, née à Paris en 1609, mariée
HENRI V, empereur d'Allemagne, né en à Charles I" en 1625, morte dans un cou-
1081, déposa son père Henri IV et lui suc- vent de Chaillot en 1669.
céda en 1106, mort à Utrecht le 23 mai HENRIETTE ANNE D'ANGLETERRE
1125. duchesse d'Orléans, fille de la précédente,
HENRI VI, le Sévère, empereur d'Allema- née en 1644, morte à Saint-Cloud en 1670.
gne, succède à l'âge de 25 ans à Frédéric HENtUOT (François), révolutionnaire, né
Rarberousse, son père, en 1190 mort le à Nanterre en 1761, mis à mort le 9 thermi-
28 septembre 1197, âgé de 32 ans. dor an H (27juittetl794).
HENRI VII, empereur d'Allemagne, éiu Heptarchie nom donné aux sept royau-
en 1308, couronné en 1309, mort près de mes fondés par les Angto-Saxons dans la
Sienne le 25 août 1313, à t'âgc de 51 ans. Grande-Bretagne vers le tV siècle. L'hep<
HËNR) l", roi de France en 1031, mort à tarchie finit l'an 830.
Vitry en Brie le août 1060, âgé de 55 ans. ~e/acMe, ville fondée par les Tarentins,
HENRI I1, roi de France, né à St.-Ger- l'an 433 av. J.-C.
main-en-Laye le 31 mars 1518, monte sur le Héraclée ou du Siris (bataille d'), gagnée
trône en 15~7 mort le 10 juillet 1559. par Pyrrhus sur les Romains, l'an 280 av.
HENRI IH, fils du précédent, né à Fon- J.-C.
tainebleau le 10 septembre 1551, élu roi de Héracléonites, hérétiques sectaires du n"
Pologne en 1573, sacré et couronné roi de siècle de l'Eglise.
France le 15 février 1575, assassiné par Jac- Héraclides descendants d'Hercule:, leur
ques Clément le 2 août 1589. dernière expédition pour rentrer dans leurs
HENRI IV, dit le Grand, roi de France et possessions eut lieu 80 ans avant la guerre
de Navarre, né le 13 décembre 1553 au châ- de Troie (1284 av. J.-C.).
teau de Pau en Béarn roi de Navarre en HERACLITE cétèbre philosophe grec
1572, de France en 1589, abjura la religion natif d'Ephèse, florissait dans la 69' olym-
protestante le 25 juillet 1593 assassine par piade, vers i'an 500 av. J.-C.
RavaiHac le 1~ mai 1610. HËRACLÏU~ empereur romain, né vej-a
HENRI I", roi d'Angleterre, né en 1066, l'an 575, mort le 11 fe~mT 641, après 30
couronné en 1100, mort en 1135. ans de règne.
HENRI Il, né au Maos en 1133, couronné HERAULT DE SECHELLES (Marie-Jean),
roi d'Angleterre en 115~, mort à Chinonle magistrat français, membre de la Conven-
6 juillet 1189. tion nationale, né à Paris en 1760, mort sur
HENRI 111, monté sur le trône d'Angle- l'échafaud révolutionnaire le 5 avril 1794.
terre le 28 octobre 1216, mort à Londres le HERBELOT ( Barthélemy d' ), orientaliste
15 novembre 1272, à 65 ans. français, né à Paris en 1625, mort dans cette
HENRI IV, roi d'Angleterre, né en 1367; ville le 6 décembre 1695.
commence à régner en 1399, meurt le 20 7/ercM/NMMm engloutie dans l'éruption
mars 14J3. du mont Vésuve de l'an 79 de J.-C. Cette
HENRI V, fils du précédent, couronné en ville a été retrouvée sous terre en 1713.
H13, mort en 1~20 à l'âge de 36 ans. HERDER (Jean-Godefroy), philosophe et lit.
HENRI VI, fils du précèdent, lui succède térateur allemand, regardé comme te~N~oM
en H22; assassiné en H71. de FADemagne, né à Mohrungen le 25 août
HENRI VI!, roi d'Angleterre, couronné 1744, mort à Weimar le 18 décembre 1804.
)e 30 septembre 1~85, mort le 22 avril 1509, Hérésies. Tableau chronologique des prin-
âgé de 52 ans. cipales hérésies, désignées par leur nom ou
HENRI Vilt, né te 28 juin H91, succède à par celui de leur fondateur.
son père Henri VII, en 1509 mort le 28 ou )" siècle.
le 29 janvier 15~7. Simon le Magicien, Cérintbe, Hyménée et
HENRI I", roi de Castille, né en 120~, Phitète Jes nicolaïtes; Ebion, Ménandre,
mort te 12 juin 1217. les nazaréens, les usséens, les hermogé-
HENRI Il, dit Translamare, roi de Cas- niens Phygellus, Demas, Alexandre, Dio-
tille, oé a Sévitte en 1333, mort en 1379. trcphe.
HENRI II! succède à Jean tH,.roideCas- il,' ~t'CC~
!)~ siècle
tille, le 10 octobre 1390, meurt te 25 septem- EixaietJcxé;tcs caïnites, les mitiénai-
bre 1M6, i'gé de 27 ans. res, tes gnostiques, les carpocratiens, les
HENHt IV. roi de Castille, né à Valladolid adamites, les valentiniens, les cerdoiiiens,
eu 1423, régna eu 145~ mort en 1M4. les marcionites, les ophites, les séthiens, les
995 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE, Me
montanistes tes aloges tes melchisédé- xn'~tecte.
chiens, les patripassiens, les séleucites, les Les bogomites, les albigeois; les pétrobu-
saturniens, les basilidiens, les antitactes, les siens, les publicainsoupoplicains, les catha-
bassiens, les marcites, les lucanistes, les res on patarins, les vaudois, les- arnoldistes,
apelites, les cataphrygiens, les pattalorin- les faux apostoliques, tes baruliens, less
chites, les tatianistes, les sévériens, les bar- henriciens Abailard, Hon de l'Etoile, Gil-
désanites, les archonites, les artotyrites, les bert de la Poirée, Démétrius de Lampe, Du-
cngétiques les héractéonites Artbémas, rand de Vatdacb, Marsilius de Padoue.
Tbéodote le corroyeur et Florinus. xi!)' siècle.
nt" siècle. Les stadings, les pastoureaux, les flagel-
Les docètes, les va)ésiens,1esarabicns, les lans, les bizoques, fratricelles ou petits-frè-
novatiens, les acquariens, les manichéens, res Amauri de Bène, David de Dinan, Guit-
les donatistes, les météciens, les métangis- laumede Saint-Amour et DidierLombard,
monites, les heisésaftes, les sabellianites, les xiV siècle.
rebaptisants, les homousiastes Noet, Pri- Les apostoliques, les bégards et les bégui-
vat, Tertullien, Origène Bérille de Bostres, nes, les faux réformés de l'ordre de Saint-
Paul de Samosate, Praxéas, Hierax et Sym- François, les frères de la vie pauvre, les
maque. quiétistes, les illuminés, les turlupins, les
tv° siècle. wicléfites, les frères de la croix, les dulcini-
Les ariens, les eusébiens, les antropomor- stes, les templiers Doucin, Arnaud de Vil-
pttites, les quartodécimans,Ies acaciens, tes leneuve, Martin, pâtre, Jean Mercœur, Ber-
anomeens ouaétiens, les anlidicomarianites, thod, Raimond de Lulle, dit 7'ftrra~M, Acin-
les collyridiens, les priscillianistes, les itha- dinus, Michel de Césène et GuiilaumcOkam.
ciens, tesmossatiens ouenchites, les collu- xve siècle.
tiens, les eustathiens, les marcelliens, les Les hussites, les thaburites, les picardins
circoncellions, les semi-ariens, les macédo- ou adamites, les oréhites, les téonites, les
niens ou pneumatiques, les rhétoriens, les calistins, les russiens Jérôme de Prague,
patriciens ou paterniens, tes apotlinaristes, Jacob de Misnie, Mathieu Palmier, Pierre
les timothéens, les sé'euciens. tes proclinia- d'Osma, Augustin de Roma, Marc d'Ephèse,
tes, les hypsitaires, les jovinianistes, les mes- Gennade, Pierre de Rien, Jean de Vésct, Re-
saliens, les enthousiastes, les bonasiens.; naud de Peacoke.
Photin, Eunomius, Aérius. xvi° siècle.
v~ siècle. Les anabaptistes, les frères de Bohême;
Les célicoles, les pélagiens, les prédesti- Luther, Métanchthon, Carlostad, Zuingle,
uatiens, les semi'pétagiens, les abétotes, les OEcolampade, les ubiquitaires, les libertins,
ucstoriens, tes eutychiens Vigilance, Céle- les antitrinitaires; Calvin, les antinomes ou
etius, Jutien d'Ectane, Pierre le Foulon, év6- antinoméens, les sociniens, les épiscopaux
que d'Antioche, Xenaïas ou Philoxène, Vin- et les puritains en Angleterre, tes gueux
cent-Victor, Théodore, évoque deMopsueste, dans les Pays-Bas, les baianistes, les davidi-
Diodore, éveqacde Ta'se, le faux Moïse. ques, les déistes, les adiapnoristes, les sa-
vil siècle. cramentaircs, les boquinéens, les mennoni-
Les acéphales, les ag"oïtes, les barsaniens tes, les ambrosiens, les augustiniens, les
on semi. dulites, les trithéites, les corrupti- les les commu-
melchioristes, monastéricns,
bles, les incorruptibles, tes prédestinatiens, niquants, les tropistes, les adessénaires, les
les jacobites, tes (étradites ou pétrites, les les bib)istes,unefouted'au-
métamorphistes,
chrystotites Deuterius, Jacques Zanzate,8é- tres nés du luthéranisme, du calvinisme, du
vérus et Didier de Bourdeau. socinianisme et de la secte des anabaptistes;
vn" siècle. Muncer, Bucer, Jean Bérold ou Jean do
Les mahométans, les monotbétites,!eshei- Leyde, Jean de Gétécn, Osiandre, Guillaume
cetes, les gnosmaques, les arméniens, les de Ruremoude, Robert Brown, Michel Servet,
théropsychites, les ethnophrones ou pagani- Théodore de Bèze, etc.
sans, les chazinzariens, les théocatagnostes xvu" siècle.
les parermoneutes et les tampétiens.
vt)r siècle. Les jansénistes, les arminiens ou remon-
Les agoniclites les christianocatégores trants, les presbytériens en Ecosse, les illu-.
tes iconoclastes, les attingans ou pauliciens, minés en Espagne, puis en France, les mé-
les albanais, les adoptions; Adalbert, Sam- monites, les tabadistes, les quakers, les pré-
son et Clément l'Ecossais. adamites Gomar, Vorstius, Cyritte Lucar
ix' siècle. xvtn~ siècle.
Claude de Turin, Thiote, fausse prophé- Le jansénisme et le protestantisme conti.
tesse, Gotescalc, Photius et Jean Scott. nuent à se propager. En France, la révotu-
x. siècle. non de 89 donne naissance à t'égtise consti-
C'est le seul pendant lequel aucune hérésie tutionnette.
n'ait paru. x!x" siècle.
xt~ siècle. La petite église ou les anti-concordataires,
Les simoniaques, les réordinans, les nou- les templiers, les saint-simoniens, les fou-
veaux nicolaïtes, les incestueux, les véci- riéristes ou phaianstériens, et l'église dite
liens Leutard, Vilgard, Bérenger, Michel catholique /'faH{;<tMe.
Çérutaire et Roscelin. HEUMANN (Paul), célèbre botaniste du
?7 f)!L HOL H9S
xvn" siècle, né à Hall en 1646, mort le 29 mencemént du ive sièc)e mort je 13 janvier
janvier 1695. 367, ou, selon saint Jérôme, en 368.
HERMANN.Voy.AnMtt!)us. HILAIRE (saint), évêque d'Arles, né en
HE, RMANN( Jean-Godefroy-Jacques ), cé- Ml, mort en 449.
tcbre hetténiste, né à Leipsicken 1772, mort HILARION (saint), instiluleurdela vie mo-
dans la même ville te 31 décembre 1848. nastique dans la Palestine, né à Gaza, vers
Hermogéniens, hérétiques du f" siècle de 292, mort dan;) l'île de Chypre en 371.
l'Eglise. HILDEBRAND. V. GnÉoo~E vo.
?erM!~uM, peuples de la Campante défaits HILDEGARDE (sainte), abbesse du {mont
dans trois batailles consécutives par les Ro- Rupert sur le Rhin, née sur la 6n du ïf siè-
mains, l'on 463 av. J.-C. cle morte en 1180.
HERODE LE GRAND, roi de Judée, né HILDEGONDE (sainte), vierge de l'ordre
vers l'an 680 de Rome (72 ans av. J.-C. ), de Cttcaux, au xu*=siècle.
mort l'an 750 de Rome (4 ans avant l'ère vul- HILL (Aaron), poëte anglais, né à Londres
gaire). en 1685, mort en 1750.
HERODOTE, historien grec cétèbre, né à HILL ( sir John ), écrivain anglais, né en
Halicarnasse dans la Carie, t'an 4~ de la 75" 1716, mort en 1775.
olympiade (484 ans av. J.-C.). N!Mtar&, en Sicile (combat d') les Cartha-
HEROLD (Ferdinand), célèbre composi- ginois y furent vaincus part'armée desGrecs,
teur de musique, né à Paris en 1790, mort à le 19 octobre ~80.
Paris le 19 janvier 1833. HIPPARQUE, célèbre astronome del'anti-
HERSCHELL (Frédéric-Guillaume), célè- quité, no< issa't l'an 159 av. J.-C.
bre astronome moderne, né à Hanovre, le HIPPOCRATE, célèbre médecin de l'anti-
15 novembre 1738. mort le 25 août 1822. quité, né vers l'an MO av. J.-C., mort à La-
~er~c/t~ planète découverte, le 13 mars risso, dans sa 8o* ou 90~ année.
i781)parcet astronome anglais, qui lui donna HIPPOLYTE (saint), évëque etmartyr dans
d'abord son nom. le me siècle.
/jf<ffM~ viennent occuper les (erres de HOBBES (Thomas), philosophe et publi-
l'empire romain, en 512. Leur roi Odoa- ciste anglais, n6 à Alalmesbury, le 5 avril
cre avait déposé précédemment l'empereur 1588, mort à Hardwick, le décembre 1679.
Augustule en 476. J9ocAt-~îrc/t6tt (bataille de). Voy. ~Mr~eK.
HERVEY (James), écrivain anglais, né en HOCHE (Lazarc)t général français, né à
1?14.. mort le 25 décembre 1758. Versailles le février 1768, mort le i5 sep-
HERZ (Marc), philosophe et médecin allc- tembre 1797.
mand, né le 17 janvier 1747, mort le 19 ou /foc/t«ed<( bataille de), gagnée sur les
20 janvier 1803. Français par les Impériaux, le 13 août 170~.
HESBCRN (Jacques); comte de Bothwel, Autres victoires remportées par les Fran-
mort en 1577. çais sur les mêmes lieux, en 1793,1794~ et
Hesdin, ville de l'Artois fondée en 1554 1800.
par Philibert-Emmanuel, duc de Savoie. ~< (combat de), où les Russes sont dé-
Prise par Louis XIII f-n 1639. Sa posses- faits par les Français, le 6 février 1807.
sion fut assurée à la France par le traité des HOFFMAN (François-Benoit), littérateur
Pyrénées, conclu en 1659. et critique distingué, ué à Nancy en 1760,
HESIODE, célèbre poëte de l'antiquité mort le 25 avril 1828.
suivant les marbres d'Arundel, vivait l'an HOFFMANN, créatear du genre dit/'on~a.
944 av. J.-C. stique, né à Kœnigsherg le 2t janvier 1770,
HEVEL1US (Jean), célèbre astronome, né mort le 25 juin 1822.
à Dantzfck en 1611, mort le 28 janvier 1687. HOGARTH (Guillaume), peintre anglais,
HEYNE (Chrétien Gotlob ) savant alle- né à Londres en 1697, mort à Leicest'T en
mand, né en Saxe le25 septembre 1729, mort octobre 176~.
telljuittetl812. ~o~tfe (combat de la). V. Za/io~tte.
Hialographe, instrument servant à dessi- Hohenlinden (convention de ), conclue en-
ner des perspectives et à obtenir des épreu- tre les Français et les Autrichiens, le 20 sep.
ves du dessin inventé en 1822, par M. Clin- tembre 1800.
champ. Hohenlinden (bataille de), gagnée par le
/?t~t'o~M engloutie par un tremblement générât Moreau sur les Autrichiens, le 3 dé-
de terre, en 494. cembre 1800.
Hiéroglyphes: remplacent en Egypte les Hohenlohe, ancienne principauté d'AHe-
images symboliques, vers 2965 av. J.-C. magne. Le plus ancien prince de ce nom dont
H1ERON l", roi de Syracuse, monta sur le l'histoire fasse mention, vivait dans le tx"
trône l'an 478 av. J.-C., mourut l'an 461 av. siècle.
J.-C. BoAcn<M)ot~, forteresse d'Allemagne prise
H1ERON lI, roi de Syracuse, mort l'an par les Français en 1801 etdémotie.
214. av. J.-C., âgé de plus de 96 ans. HOLBACH (Paul-Thierry, baron d')i mem.
~ft~'ont/m~M (ordre des) le pape Grégoire bre des Académies de Pétersbourg, de M<<a-
XI approuva leur congrégation en 1374, et heim et de Berlin, né en 1723 à Seidetshein)
leur donna la règle de saint Augustin. dans le Palatinat, mort à Paris le 21 févriet
HILA1RE (saint), évoque de Poitiers, doc- 1789.
teur de l'Eglise, ué dans cette ville au coin- HOLBEÏN (Jean), célèbre peintre, origi-
J99 DICTIONNAIREDE CIIRONOLOGIE. iOOO
naire d'Augsbourg, né à Bâle en 1495, mort Incorporation de ce 'duché à la monarchie
de la peste à Londres en 1554. danoise, au commencement de l'année 1807.
HOLBËRG ( Louis, baron de ), littérateur HOMBERG (Guillaume), célèbre chimiste,
danois, né en 1684 à Bergen en Norwége, né à Batavia en 1652, mort te 24. septembre
mort à Copenhague le 25 janvier 1754. 1715.
Hollande n'étant encore connue que sous HOMERE, dont le premier nom était Mé-
ie nom de Frisons, ses habitants reçoivent le lésigénes, commence ses poëmes vers l'an
christianisme en 679.-Vers 698, le chris- 975 av. J.-C. On place sa mort à l'an 912av.
lianisme s'y répand.–Ses digues, rompues J.-C. Les marbres d'Arundel le font vivre
près de Dordrecht, en 1447; il périt cent encore 3 ans après. Son tombeau est dé-
mille personnes.- Origine de sa prospérité, couvert en 1771, dans t'ïte de Nio, l'une des
vers 1570. Voy. Harengs. L'union des Sporades, par le comte de Drum, officier
sept provinces est signée à Utrecht, le 23 hollandais au service de Russie.
tanvierl579. Formation des états géné- /~om(BOpa<te: système médical, inventé et
raux, le 26 juillet 1581. L'indépendance propagéparle docteur Hahnemann, au com-
des Provinces-Unies est reconnue par l'Es- mencement de ce siècte.
pagne, le. avril 1609. Conquête d'une TifotnotMta~M, hérétiques sectaires du m"
partie de la Hollande par Louis XIV, en siècle de l'Eglise.
1672. Une armée prussienne y pénètre en NoHt~c/io(~e(bataiUede), où le général
septembre 1787, et y rétablit le stathoudérat Houchard bat le duc d'York, le 8 septembre
héréditaire. La France déclare la guerre 1793.
à la Hollande le 1er février 1793. La Hol- Honduras, province de l'Amérique septen-
lande est conquise par les Français sous les trionale découverte par Christophe Colomb
ordres de Pichegru, dans les mois de janvier en 1502. Les Anglais y sont établis depuis
et de février 1795. Nouvelle abolition du stat- 1783.
houdérat.– La Hollande est gouvernée sous Hongrie: érigée en royaume pour Etienne
le nom de République batave, suivant les l'an 1000. Possédée définitivement par la
formes du gouvernement français, jusqu'en maison d'Autriche, depuis 1527.-Ce royau-
1806. Louis Napoléon est nommé roi de me est reconnu héréditaire dans la maison
ce pays, le 5 juin 1806. -La Hollande est d'Autriche, en 1687 jusqu'à cette époque il
réunie à laFrance, le 9 juillet 1810, parsuite avait été électif.
de l'abdication de Louis Napoléon.- Le dé- Hongrie (souverains de la), depuis le x"
cret est rendu le 10 décembre suivant. La siècle. SaintEtienne, premier roi, règne
Hollande est distraite de la France, en 1814, de 997 à 1038. Pierre, de 1038 à 1041.
pour entrer dans la composition du nouveau Aba, de 1041 à 1044. Pierre, rétabli, de
royaume des Pays-Bas. 1044 à 1047.–André 1~, de 1047 à 1061.–
Hollande (souverains et gouvernements de Béla 1~, de 1061 à 1064.–Sa)omon, de 1064
la) Guillaume ler, prince d'Orange, stathou- à 1075. Géisa H, de 1075 à 1077. La.
der, de 1579 à 1584. Maurice, de 1584. à dislas, de 1077 à 1095. Coloman, de 1095 à
1625. Frédéric-Henri, de 1625 à 1647. 1114.–Etienne II, de 1114 à 1131.-Bela Il,
Guillaume II, de 1647 à 16a0. Suspension de 1131 à 1141. -Geisa iti, de 1141 à 1161.
du stathoudérat, de 1650 à 1672. -Guillau- -Etienne 111, de 1161 à 1174. Bela III, do
me 111, roi d'Angleterre, de 1672â 1702. 1174 à 1195. Emeric, de 1195 à 1204.
Nouvelle suspension du stathoudérat, de 1702 LadisIasII.qui règneen 1204, meurt la même
à 1747.–Guiftaume-Cbartes Frison, de 1747 année.–André 11, de 1204 à 1235. Bela
à 1751. Guillaume V, de 1751 à 1795. IV, de 1235 à 1270. -Etienne IV, de 1270 à
Etablissement de la république batave de 1272. Ladislas 111, de 1272 à 1290. An-
1795 à 1806. Louis Napoléon Bonaparte, dré III, de 12HOà 1301. Venceslas, roi de
roi de 1806 à 1810, époque de son abdication. Bohême, de 1301 à 1305. -Othon de Bavière,
Depuis 1815 jusqu'à nos jours, Guillaume- de 1305 à 1310.-Charobert, de 1310 à 1342.
Frédéric, roi des Pays-Bas. -Louis l", le Grand, de 1342 à 1382.-Ma-
Hollande (Nouvelle-), déjà connue dans le rie, seule, de 1382 à 1387. Marie et Sigis-
xvn" siècle. En 1628, sa partie occidentale fut mond, de 1387 à 1392. -Sigismond, seul, de
découverte par des vaisseaux hollandais en 1392 à 1438.– Albert d'Autriche, de 1438 à
1632, Tasman découvrit les parties S. et S.- 1440. Ladislas H, de 1440 à 1445.– Jean
E. Elle fut visitée par Cook en 1770 et Corvin Huniade, régent, de 1445, à 1453.
1777. -Les Anglais établissent sur la côte Ladislas V, de Bohême, de 1453 à 1458.
orientale de ce pays une colonie appelée Mathias Corvin, de 1458 à 1490. Ladislas
Nouvelle-Galles méridionale, vers la fin de Vi, de 1490 à 1516. Louis II, de 1516 à
1797. Le 22 octobre 1800, le capitaine 1526. Jean de Zapolski, règne trois mois
Baudin est envoyé par le gouvernement fran- en 1526. Ferdinand, frère de Charles-
çais pour explorer la partie sud-ouest de ce Quint, de 1527 à 1563. MaximHien, do
pays. 1563 à 1572.-Rodolphe, de 1572 à 1608.-
HOLOPHERNE,général des armées de Na- Mathias, de 1608 à 1618. Ferdinand Il, de
buchodonosor, roi d'Assyrie; mis à mort 1618 1625.-Ferdinaod lil, de 1625 à 1647.
par Judith, femme de la ville de Béthulie, Ferdinand IV, de 1647 à 1655. –Léopotd,
qu'il assiégeait vers l'an 634 av. J.-C. de 1655 à 1687.-Joseph I", de 1687 à 1712.
7/o~/etM érigé en duché en faveur de Charles VI, de 1712 à 17M-–Marie-Thérèse,
Christian i", roi de Danemark, en 1474.– de 1741 à 1780. Joseph Il, de 1780 à 1790
iu"i HOS !)UL i002
Léopold It, de 1790 à 1792.-François I!, ~/o~er~ de 5a?'n<- JeaM de y~rt~n~m
de.1792 à 1836. fondation do cet ordre, en 1091. Cet or-
HONORAT ou HONORÉ (saint), évoque dre est confirmé par )c pape Pnscat tt, en
d'Arles, vivait vers 410. 1113. –.Ces re!igieu\ s'emparent de Rhodes
HONORIUSou HONORÉ élu pape en en 1310, et en portent le nom. Voy. Malte.
626, mort te 12 octobre 638. Hospitaliers de Saint-Joseph fondés à
HONORIUS II (iecardina) Lambert),é)u pape Paris par Marie Delpech de l'Etang, en 1638.
le 21 décembre 1124, mort le 14 février 1130. Hostalrich ce port d'Espagne est pris par
HONORHJSHI.étevé à la chaire pontifi- l'armée française, le II mai 1810.
cale le 17 juillet 1216, mort le 18 mars 1227. ~<)<e<-de-<«e de Por~ entièrement re-
HONORIUS IV (Jacques Savelli), pape le 2 construit dans le xvf siècle.
avril 1285. mort le 3 avril 1287. HOUCHARD, générât en chef de t'armée
HONORIUS ( Flavius ), empereur d'Occi- du Nord pendant la Révolution; condamné à
dent, né àConstantinopteIe 9septemhre384, mort par le tribunal révolutionnaire et exé-
mort à Ravenne en 423. cuté tej6 novembre 1793 à l'âge de 53 ans.
HOOGVLIET (Arnold), poëte hollandais, HOUDETOT (Etisabcth-Françoisc-Sophie
né à Vlardingen, sur la Meuse, en 1687, mort de la Live de Beitcgarde, comtesse d'), née
en 1763. vers 1750; morte le 28 janvier 1813.
Hoorn (cap) est doublé'pour !a première HOUDON (Jean-Antoine) ,cétèbre sculpteur,
fois par l'amiral Anson, en 1741. né à Versailles en 1741, mort le 16 juillet
~<)pt~, dit l'Hôtel-Dieu, à Paris fondé 1828.
par saint Landry, vers 608. -Louis XVI HOWARD(John), cétèbre philanthrope an-
ordonne, en 1781, que les malades y soient g)ais,néàHackney, en 1726; mort de la
couchés chàcun dans un lit séparé, et piaeés peste à Cherson en Crimée, le 20 janvier
dans des salles divisées suivant les genres 1790.
de maladies. HOWARD célèbre peintre angtais,,
(Henri),
7~pt<o< général de Paris, ou !aSa!p6trière né en 1770, mort a Bath le 5 octobre 1847.
son étabtissement en 1666. BUBER (Michel), littérateur et traduc-
B~p!<a! de la Charité: fondé à Paris dans teur, né à Frontenhausen en Bavière, en
le xn" siècle. 1727; mort à Leipzig, le 15 avril 180t.
N~t~a< Saint-Antoine, à Paris ouvert HUBERT (saint), évéque de Maestricht,
aux pauvres maladès en 1795. apôtre des Ardennes, mort le 30 mai 727.
~<)pt<o~ Beaujon, fondé en 1784, faubourg J?«6et'~ (ordre militaire de Saint-), créé
du Roule, parNicolas Beaujon, receveur gé- en 1473, par le duc Gérard V, et placé sous
néral des finances. le patronage de saint Hubert, évoque de
~dp!<o< Saint-Louis, à Paris: fondé par Liège aboli en 1487.
Henri IV, en 1607. HUDSON (Henri), célèbre navigateur et
~fdpt~de~Fenenen~, àParis,étab!i enl784. pilote anglais, mort en 1611.
~<)p:<a~ de la Pitié, à Paris fondé sous TfudsoM (détroit et baie d') découverts
Louis XIII (de 1610 à 1643). en 1607 par le navigateur dont ils portent
HOPPERS (Joachim), homme d'état et ju- le nom. Les Anglais entreprennent, en
riscoasu)te ho))andais,néa8neek en 1523, 1612, le voyage de la Chine par le nord du
mort à Madrid le 25 décembre 1576. côté de cette baie.
HORACE (Quintus-Horatins-Ffaccus), cé- HUET(Pierre-Daniet),évéqued'Avranches,
lèbre poëte latin, né à Vénusie le 8 décembre et membre de l'Académie française, né à
de t'an de Rome 688 (66 ans av. J.-C.); mort Caen le 8 août 1630, mort le 26 janvier 1721.
le 27 novembre de l'an de Rome 754. HUGUES (saint), archevêque de Rouen,
HORACES leur.fameux combat avec les mort à Jumiéges le 9 avril 730.
Curiaces, l'an 667 ou 669 av. J.-C-, 27' olym- HUGUES (saint), évoque de Grenoble en
piade. 1080', mort le 1~ avril 1132.
Horloge la première à balancier fut en- HUGUES (saint), abbé de Cluny, mort en
trepris par Gerbert, vers 992. 1109, à 85 ans.
~oWc~e hydraulique, nocturne etdiurne HUGUES LE GRAND, comte de Paris, duc
inventée par Scipion Nasica, vers l'an 155 de France, mort le 16 juin 956.
av. J.-C. HUGUES-CAPET, comte de Paris et d'Or-
Horloge à rouages renvoyée à Pepin le Bref, )éans, chef de la 3* race des rois de France,
par le pape Faut t", en 760. élu en 987, sacré à Reims le 3 juillet de ia
Horloge sonnante cette quetecatifeAroun- même année; mort le 24 octobre 996, âgé
Al-Raschild envoya à Charlemagne, en 786, de 57 ans.
fut regardée comme un prodige. ZfM~Me (ta), rivière qui se jette dans la
HORN (Philippe Il de Montmorency-Nivet- Sarthe au-dessous du Mans Hottabte depuis
let, comte de), décapité le 4 juin 1558. 1747.
Hortensia, fleur originaire de l'Asie orien- Huîtres le premier document qu'on puisse
tale, fut naturalisée en France vers l'année trouver en France à t'égard de leur usage,
1790. est une ordonnance prohibitive de 1779.
Hospitaliers de Satnt-Antoine confrérie Un règlement, du 20 juillet 1787, interdit la
fondée, en 1095, par un gentilhomme du pêche des hu!tres dans ta haie de Cancale
Viennois, par suite d'un voeu qu'il avait fait depuis ic 1" avril jusqu'au 15 octobre.
à saint Antoine, pour la guérison de son fils. ~M~oK~ ou Houlans, sorte de milice origi-
DtCTtONN.DE.CHRONOLOGIE. 32
<oos DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. i004
naire de l'Asie. Le maréchal de Saxe essaya de hussards étaient au nombre de six en
d'introduire cette milice en France en 173~, 1789 ils furent doublés sous la république
et forma un régiment qui fut licencié après et l'empire; depuis 1815, ils sont au nombre
la mort de son fondateur (1750). de six, et depuis 18M, de neuf.
HUME (le baron), jurisconsulte écossais, .BttMttM de Bohême s'emparent de Pra-
neveu de l'historien, mort en août 1838, âgé gue, en 1M9. Ravagent la Bohême en
do 82 ans. 1M7, en 1M1 et suiv. Sont défaits en 1M4,
HUME (David), philosophe et historien an- et se soumettent à Sigismond.
glais, né à Edimbourg, le 26 avril 1711, mort HUTCHINSON (Thomas), gouverneur du
le 26 août 1776. Massachussetts, né à Boston; mort àBramp-
HUNlADE(JeanCorvin),vayvodede Tran- ton, en 1780, âgé de 69 ans.
sylvanie, un des plus,grands capitaines de HUTTEN (Jacob), enthousiaste sitésien do
son siècle, mort à Zeinplen le 10 septembre xvi" siècle, l'un des chefs des anabaptistes.
1M6. HUYGHENS DE ZUYLICHEN (Christian),
Huningue, ancienne placé forte en deçà célèbre mécanicien, né à La Haye en 1629
du Rhin ce fut ta qu'une grande partie de mort le 8 juillet 1695.
l'armée française de Moreau opéra son pas- HYACINTHE (s,ai,nt),. religieux de l'ordre
sage, après la célèbre retraite de ce général de Saint-Dominique, né à Sasse en Sitésie,
en 1796. Cette ville, défendue admirable- en 1183; mort le 15 août 1257; canonisé par
ment par le général Barbanègre, à la tête CtémentVtHcnIM~.
d'une poignée d'hommes, capitule le 28 août /?</c!aspe (bataiH~dc.1'), gagnée par Ale-
1815; les fortifications sont détruites. xandre le Grand s,ur Porus, roi des Indiens,
Huningue est déclarée ville franche le 11 l'an 327 av. J.-C.
janvier 1816. HYDE (Thomas Edouard), savant orien-
~Mîts (empire des) détruit par un géné- taliste, né à BiUengs)ey, dans le comté d'York
ral chinois, l'an 93 de J.-C. Suivant les an- en Ï636;; mort le 18 février 1703.
nales de la Chine, il était fondé 1209 ans HYDER-KAN ou HAYBtER-ALY, -souve-
avant J.-C. Fin ou division de leur em- rain de l'Inde, né en 1718, mort te 7 décem-
pire, à la mort d'Attila, en 4.53. Ceux du bre 1782.
nord sont chassés de la Grande-Tartarie Hydrocyanique (acide), découvert en 1780
par les Awares, en M2. Ils ravagent la par Scheele, chimiste suédois. en 1787,
Thrace, en &22. Désolent ia Cappadoce et Berthollet recomnut que cet ac~dc était com-
la Lycaonie, en 515. I.'i)!yrie, en 539,'et posé d'azote, de carbone et d'hydrogène.
font plus de 120,000 prisonniers. Cette .NymKe~les plus antiques hymnes con-
horde de barbares disparait de l'histoire vers nus sont de Moïse et de Uébpra la prophé-
ta fin du vie siècle. tesse, qui chanta des actions de grâces au
HUNTER (Guillaume), anatomiste et mé- Seigneur ~2719 ans av. J.-C.)
decin, né à Kilbride en Ecosse, en 1718 Hypothénuse (carré de l'), découvert par
mort le 30 mars 1783. Pythagore vers 540 av. J.-C.
HUNTËR(Jean), frère du précédent, chirur- N<o(/!<~M~ leur conservation a été con-
gien, né en Ecosse en 1728, mort en octobre fiée à l'administration de l'enregistrement
1793. et des domaines par la loi du 21 ventôse an
HUSKiSSON (Williams), homme d'état an- VII (11 mars 1799).
glais, mort le 15 septembre 1830. N</psi<att'M, hérétiques du ive siècle de
HUSS (Jean), fameux hérésiarque, né en l'Eglise.
Bohême dans la seconde moitié duxtv" siè- HYRCAN t'~ (Jean), souverain sacrinsateur
cle, brûlé vif en 1M5. et prince des Juifs, élu l'an 135 av. J.-C.
NMMa!*d!! on en vit pour la première fois morH'anl03av.J.-C.
en France sous le règne de Louis XMI, l'an HYRCAN H, souverain pontife des Juifs
1637.-On ne les connaissait alors que sous le l'an 78 av. J.-C. mort l'an 30 av. J.-C.,
nom de cavalerie hongroise. Les régiments âgé de 80 ans.

1
Ja~o (Sant-), capitale du Chili, bâtie par le trône le 8 février 16M, fut étranglé le 18
Baldivia en 1S&1 souffrit beaucoup des aoûtl6M.
tremblements de terre, en 16~7 et 1657 IBRAHtM-PACHA fils de Méhémct-Ati,
prise en 1818, par les insurgés de Buénos- vice-roi d'Egypte, né à Cavalla (RouméHeJ en
Ayres. 1?89, mort le 10 novembre 1848.
IAMBUCHUS ou JAMBLIQUE, philosophe Iconoclastes, sectaires du vtu~siècle .Vby.
néoplatonicien, vivait à la fin du u~ siècle /Mayes.
et au commencement du !V, sons Constan- IDE (sainte), comtesse'de Boulogne en Pi-
tin. cardie, née en lOtO, morte le 13 avril 1113.
ÎBRAHIM, empereur des Turcs, monta sur ~e'M (bataille d'), gagnée sur les Prussiens
t005 IMA IN~ !M6
par l'armée française, commandée par l'em- Constantinopte, sous Mièhel Porphyrogé-
pereur Napoléon, le 14 octobre 1806. nète,en8&2.
Iéna, ville de Thuringo son université a Impériale, ville d'Amérique méridionale,
été fondée, en 1555, par l'électeur de Saxe fondée par Baldivia, en 1551.
Jean-Frédéric le Magnanime. Imperméabilité invention d'une liqueur
7etM<a)etoA<a, ville de Russie, fondée en qui communique cette qnatité aux étoffes,
1741 par l'impératrice Elisabeth. par Lussen et Brinck, en 1801.
1FFLANI) (Auguste-Guillaume), acteur et lmpdt: sa perpétuité date en France du
auteur allemand, né à Hanovre le 19 avril règne de Charles VII (de 1422 à 1&61).
1759, mort le 20 septembre 1814. Imprimerie son invention chez les Chi-
IGNACE (saint), surnommé Théophore nois en 939.-Cet art est découvert à Stras-
Père de l'Eglise, évéque d'Antioche l'an 68, bourg et à Mayence vers 1~0. Les pre-
martyrisé l'an 107 de J.-C. miers livres portant une date certaine sont
IGNACE (saint), surnommé Curopalate, de 1~57, H59 et 1MO, et parurent à Mayen-
patriarche de Constantinople en 846, mort le ce ils sortent des imprimeries de Fust et de
23 octobre 877, à 78 ans. Guttëmberg. Les livres imprimés auparavant
IGNACE DE LOYOLA (saint), fondateur ne portent point de date. L'imprimerie
des Jésuites, né en 1491 mort le 28 juillet s'établit en France trois imprimeurs de
1556. Mayence exercent leur art à Paris en H70.
/<de/oM<e (saint), gros bourg et magnifique /m~t'<tMer:e royale de France établie par
maison royale d'Espagne, bâtis par le roi François t" par ordonnance du 23 février
Philippe V, au commencement du xvm° siè- 1535.
cle. 7mpnmen'e royale du JLoMM'e établie en
IleRoyale, dans l'Amériqueseptentrionate, 16&0.
cédée aux Anglais par le traité de Versailles, 7mpt'tmeM~ Sxation de leur nombre en
en 1763. France, le 5 février 1810 ceux de Paris sont
~<e de France, dans l'Océan des Indes dé- réduits à 80..
couverte dans le xvi" siècle par le capitaine e ~tKpt'oMMt~Mfs italiens ils commencent
portugais D. PcdroMascarenhas. En 1398, l'a- à se faire entendre dans le xn' siècle. Ils
miral hollandais Van-Nek en prit possession improvisaient d'abord en latin jusque vers la
au nom de Maurice, prince d'Orange. En fin du xv° siècle. L'un des plus anciens
1640, les ilollaudais la colonisèrent. En improvisateurs connus fut Seraphino d'A-
1720, les Français s'en emparèrent. Ce ne quila, né en 1M6 et mort en 1500.
fut qu'en 1734, sous le gouvernement de INACHUS, fondateur du royaume d'Argos,
Labourdonnaye, que cette colonie commença le plus ancien de la Grèce, l'an 1823 av.
à devenir importante. En décembre 1810, J.-C.
elle se rendit aux Anglais. Incendies mémorables Constantinopte,
~mo: un des Etats-Unis de l'Amérique en M6; sa fameuse bibliothèque do 120,000
septentrionale, lequel fut formé en 1818. volumes y périt.–A Constantinople, en 790;
7~M?N:'M~, hérétiques sectaires du xtv° siè- il consuma le palais du patriarche, dans le-
cle de l'Eglise.-Au xvu" siècle, il y en eut quel on gardait toutes l'es œuvres de saint
en Espagne, puis en France. Chrysostume, écrites de sa main. Dans la
Illuminés (secte des), société secrète, fon- même ville, en 1729, 17&9 et 1750; en i78~
dée en 1776, en Allemagne, par Adam Wuis- 32,000 maisons furent brûtees autres incen-
haupt, professeur de droit canonique à In- dies en 1793, 1795, 1799,1817, 1818.– Mx
golstadt. Elle s'est éteinte depuis 1785. 1728, 77 rues détruites par le feu à Copen-
Illyrie (nouveau royaume d'), créé par hague. Incendie de l'Escurial en Espagne,
l'empereur d'Autriche, le 3 août 1816. le 2 juin 1671 le feu fond 63 cloches dans
Y~/neMMM (provinces),: cédées à la France l'église. En 1331 et 1C'!0, violents incen-
par l'Autriche, elles furent organisées sous le dies à Genève. A Londres, en 982, en
rapport militaire et financier par décrets im- 1132 autre incendie plus terrible encore, le
3 septembre 1668 ildurcquatréjours, et dé-
périaux des 14 octobre 1809 et 15 avril 1811.
-Elles truit 600 rues, 87 églises et 13,200 maisons
sont rentrées, en 1814, sous la do-
mination autrichienne. habitées. Le 6 mars-1788, Mcaco, ville du
Ilotes ou 7?!<otM, population de la viller Japon, fut presque entièrement consumée
après trois jours d'incendie elle comptait
d'Hélos dans le Péloponèse, qui fut indigne-
~,000 rues, un nombre prodigieux de palais
ment réduite en esclavage par Agis t", roi et de temples. Incendies de Moscou, le 15
de Lacédémone, environ 1100 ans av. J.-C. mai 1571, et le 14 septembre 1812. /ncem~'
Images (le culte des) ..condamné par Léon dies do Paris, le 1" août 1737, le 30 décembre
risaurien, en 725. Elles sont abattues et 1772,!el8juiHeM79~.
détruites à Constantinople, en 726, par les Incestueux, hérétiques sectaires du xr siè-
sectaires appelés Iconoclastes. Rétablisse- cle de l'Eglise.
ment de leur culte, en 780.-Nouvelles per- INCHBALD (mistriss), née Elisabeth Simp-
sécutions à leur sujet, en 814, suscitées par son, célèbre romancière anglaise, née en
Léon, empereur d'Orient, protecteur des Ico- 1753, morte en 1821.
noclastes par Claude Clément, évoque de INCHOFER (Metchior), savant jésuite
Turin, en 815;–par l'empereur Théophile, hongrois, né a Cinsin en 158~, mort à Milan
ca 830. Le culte des images est rétabli à le 28 septembre lem.
t007 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. 1008
7MCOtKOM~<tot<tfemoyen de communiquer {prononcée contre Tassillon, duc de Bavière.
cette vertu aux toiles, inventé par M. Gay- ~K~~Kt'eMrsrce n'est qu'au xvir siècte,
Lussac, en 1820. Autre moyen découvert s
sous Louis XIV, qu'ils furent organisés en
par M. Lapostolle, en 1821. ccorps. Voy. trente civil et militaire.
7t!corftfp<t6<et, hérétiques sectaires du vf Ingolstadt, ville de Bavière. Les Français
siècle de l'Eglise. fi
firent sauter sa forteresse en 1800.
/Kde; Vasco de Gama découvre une nou- Inhumations ce fut vers i'an 1200 que
velle route pour y pénétrer, en H97. De s
s'introduisit t'usage d'inhumer dans les égli-
1506 à 1515, les Portugais fondent Jeur do- sses. Cette coutume ne commença d'être
mination à Ceylan. La réunion du Portn- a
abolie que vers 1780. It avait été défendu,
gal à l'Espagne, en 1580, entratne la chute e France, en 1765, d'en faire dans l'inté-
en
de la puissance portugaise dans l'Inde.-Les r
rieur des villes.
Hollandais s'emparent, de 1621 à 1660, des"s INNOCENT I" (saint) natif d'Albano, élu
places les plus importantes. En 1623, tes P
pape en 402. mort le 14 mars 417.
Anglais commencent à jeter dans ces con- INNOCENT II (Grégoire), monta sur la
trées tes fondements de leurs richesses et de c
chaire pontiScHte le 14 février 1130 mort io
leur puissance. Pendant la guerre de la 13 septembre 1143.
France avec l'Angleterre, de 1755 à 1763, les INNOCENT III, élu pape le 8 janvier 1198,
Français perdirent successivement toutes n
mort à Pérouse le 20 juillet 1216.
leurs colonies d'Asie. INNOCENT IV (Sinibalde de Fiesquc). pape
Inde (établissements français dans l') le I< 24 juin 1243, Mort le 10 novembre 1254.
le
premier date de 16G8 ce ne fui qu'en 1678 INNOCENT V (Pierre de Champagni), pape
que nos compatriotes allèrent se fixer à Pon- !t 21 février 1276, mort te22 juin de la même
le
dichéry, qui, vers 1792 et 1793, nous fut a
année.
enlevé, ainsi que nos autres possessions dans INNOCENT VI (Etienne Aubert) parvint
l'Inde, par les Anglais.-Ces possessions ne à la papauté le 1" décembre 1352, mourut le
furent restituées à la France qu'en 1817. 1~ septembre 1362.
12
Indemnitépour cause d'utilité publique. Le INNOCENT VU (Cosme Metiorati) étu
principe en fut consacré par l'Assemblée pi
pape le 17 octobre 1404, mort le 6 novembre
constituante, par un décret du 3 août 1789. 1~
1406.
/Mdemnt~ en faveur des émigrés français. INNOCENT VIII (Jean-Baptiste Cybo),
La toi qui accordait cette indemnité fut pro- s(
souverain pontife en 1484, mort en 1492.
mutguée sous la date du 27 avril 1825. INNOCENT IX (Jean-Antoine Fachinetti).
Indes leur conquête par Darius, roi de él
élevé à la chaire de saint Pierre le 29 octo-
Perse, l'an 506 av. J.-C. bi 1591, mort le 30 décembre de la même
bre
Indes orientales. En 1769, une horrible fa- a)
année.
mine y enlève huit cent mille personnes, tant INNOCENT X (Jean-Baptiste PanSli), pape
à Calcutta que dans le Bengale. Famine le 15 novembre 1644, mort le 7 janvier 1655,
qui y fait périr trois millions d'individus, en à 81. ans.
i774. INNOCENT XI (Benoît Odescalchi) né'à
Indiction période de quinze années. J. C~
Corne en 1611, élu pape le 21 septembre 1676,
Scaliger place t'épôque de son invention à ni
mort le 12 août 1689.
l'an M av. J.-C. On assure que t'indiction INNOCENT XII (Antoine Pignatelli), né
romaine commença sous Constantin le 25 le 13 mars 1615, souverain pontife en 1691,
septembre, en 312. m
mort le 7 septe'nbre 1700.
Indigo est apporté d'Amérique en Europe INNOCENT XIII (Michel-Ange Conti) né
en 1510. le 15 mai. 1655, élu pape le 8 mai 1721, mort
Indulgences elles sont d'institution apos- le 7 mars 1724.
tolique. Au )tt' sièdc, les Montanisies, au Inoculation est mise en usage à Constan-
tv les Novatiens, s'élevèrent contre les in- ti
tinople en 1712; elle était pratiquée depuis
dulgences. Le concile de Clermont de )o
longtemps en Circassie. Est adoptée en
1095, accorda une indulgence plénière à tous F!
France en 1755. Voy. Vaccine. Est ap-
les Croisés, publiée par Léon X en 1517. p<
portée de Constantinople en Angleterre par
Le concile de Trente (15M) rendit un décret la
lady Montague, en 1720.
louchant les indulgences. Inondations mémorables: en Chine, en
7K<ù<~fte /'raMpats< cUc ne date véritable- M
404;enAngte(erre, en 573; en Italie, en 649,
meut que du règne de Henri IV, à la fin du 7E 761. en Hollande, en 808; en Flandre,
738,
xvf siècle. -Colbert, de 1C50 à 1683, donna err 1014 c!! Allemagne et en Angleterre, en
en
l'essor aux manufactures, au commerce, à la 8(:
860, 945, 1100; en France, en 1195; à
navigation. Paris, les eaux forcèrent Philippe-Augusto
P:
Industrie française établissement d'une d'
d'abandonner son palais de la cité. D'au'
exposition périodique de ses produits par tr
très inondations désolent, en 1230, la Hol-
ordonnance du 13 janvier 1819. Antérieu- lande en 1287 et 1296, la France, et notam-
la
rement on avait eu les expositions de 1801, m
ment Paris en 1400 et 1421, la HoUande
1802 et 1806 et depuis, celles de 1823, 1827 er 1408, Paris; en 1427 et 1493, la France,
en
et 183~. er
en 152t,1530 ctl5~2,ta Hollande en 1550,
INES DE CASTRO, poignardée en 13H. R~
Rome en 1557, l'Allemagne, t'Ang!eterre
/)t<tet)K (assemblée de) convoquée par la~i Chine, !a France, la Hollande et t'Itatie
Chartemagne en 788; la peine de mort y fut c! 1571, t'AHemagne et la France
en en 1578,
1009 !NV ISA iOtO

l'Allemagne, la France et la Hollande en sujet entre le pape et l'empereur en 1093.


1607, l'Angleterre en 1608, la France en Fin des querelles à ce sujet entre l'empereur
1626, -l'Espagne; en 163~, la Chine et la Hol- et le pape en 1122.
lande en 16M, la Hollande en Î6M, la Iode. Corps solide dont la découverte a
Hollande et Paris: en 1651, la France en été faite en 1811 par les chimistes.
1658 et 1671, la Hollande; en 1702, l'Italie et /onieKKM (i)es). Par un traité conclu le 5
Rome de 1707 à 1721, l'Angleterre: en 1709, novembre 1815, entre l'Angleterre et la Rus-
la France; en 1722, le Chili et le Holstein; sie, avec l'adhésion de l'Autriche, ces iles
en 1726, la France; en 1762, la France, forment un état libre et indépendant sous la
l'Allemagne et l'Italie; en 1771, l'Italie, Na- protection exclusive de la Grande-Bretagne.
ples et Venise'; en 1773 les Indes Orienta- Ipécacuanha (f). Est apporté du Brésil à
les en 1782 l'Angleterre, la France et la Lisbonne et du Pérou en Espagne en 1501.–
Hollande en 1787, la Navarre et l'Irlande Il commence à être en usage dans la méde-
en 1789, l'Angleterre et l'Italie en 1791 et cine vers 164.9.
1792, l'Angleterre en 1800,.t'Attemagne la lpsara, vilie grecque. Sa défense contre les
France et la Hollande; en 1808, la France et Turcs, le 3 juillet 182t.
la Hollando en 1812, Londres en 1818, la Ipsus (bataille d'). Antigone, roi de l'Asie
Louisiane et le Bengale en 1834~et 1836, la Mineure, y fut battu parCassandre, Ptoto-
France. mée, Lysimaque et Séteucus ligués contre
Inquisition. On fait remonter son origine lui l'an 301 av. J.-C.
à l'année 118~. Etablissement de ce tri- 1RËNË impératrice de Constantinople
bunal en Castille le 17 septembre 1MO. H morte, reléguée dans t'ite de Lesbos, le 9
est introduit en Portugal en 1526.-En Fran- août803.
ce, édit pour t'étabtissement de l'inquisition IREISËE (saint), évoque, né vers l'an 130
le 27 juillet 1557. Elle est abolie en Espa- de J.-C., martyrisé sous Septime-Sévère
gne vers la (in de 1808. l'an 202.
Institut de France. Sa création en 1795. Iridium, méta); découvert par Descotils,
Institut d'Egypte, créé par le général Bo- et constaté par Fourcroy, Vauquelin et
naparte en 1799. Smithsoh-Tennant en 1803.
7"~<t<Mt cn~o~MC de la grande Bretagne 7r/tuM~A, capitale d'un gouvernement de
fondé en jnittet 1838. la Russie bâtie en 1691.
Instruction publique. Son organisation en Irlande l'une des ites Britanniques: sa
France, le 25 octobre 1795. Est réorgani- conversion au christianisme, en M2.–Est
sée le 30 avril 1802. gouvernée par des rois particuliers jusqu'en
Intégral (calcul). Voyez Calcul intégral. 1171, époque de sa conquête par Henri Il,
Intendants. Les premiers intendants de roi d'Angleterre.–Les catholiques de ce pays
provinces furent établis par le roi Henri !t massacrent près de cent mille Anglais pro-
en 1551.–Us ont été entièrement supprimés testants, le 13 octobre 164.1. L'indépen-
en 1790. dance de son parlement est reconnue par le
Vn~err~Me des cent jours ett France. Le parlement d'Angleterre, le 22 janvier 1783.–
20 mars 1815, Bonaparte arrive aux Tuile- Cette île est tourmentée par une guerre civilo
ries. -Quelques jours âpres les Bourbons pendant le mois de mai 1798. Les insurgés
sont proscrits par un décret de Bonaparte.– sont défaits le21juin suivant à Vinegar-Hill.
Le 30 mai, Bonaparte réorganise l'armée ét L'Irlande est déclarée en état de rébettion
passe tous les corps en revue. Le 2 avril, contre le gouvernement anglais, le 28 février
seconde déclaration de guerre des puissances 1799. L'insurrection fut étouffée mais
alliées contre Bonaparte et ses adhérents.- t'Irtande perdit son gouvernement particulier
Manifeste de l'Angleterre contre la France et sa nationalité en 1801.
le 30 avril. Le 17 mai, une insurrection ISAAC, fils d'Abraham et de Sara, né vers
royaliste éctate dans les Deux-Sèvres. Le l'an 1896 av. J.-C., mort l'an 171G av. J.-C.,
1" juin, assemblée du Champ-de-Mai, l'ac- à 180 ans.
ceptation de l'acte additionne) aux constitu- ISAAC I", Comnène, empereur grec, pro-
tions de l'empire y est prononcée. Le 15 clamé le 8 juin 1057, abdiqua en 1059, mou-
mai, l'armée française est en plein mouve- rut au monastère de Stude en 1C6J.
ment sur la frontière du. nord.–Après la ISAAC 11, l'Ange, empereur grec, élu te
iérnuto de Waterlou, Bonaparte rentre à 12 septembre 1185 mort en 120&, âgé d'en-
Paris, le 20 juin, à neuf heures du soir -Le viron 50 ans.
2), Bonaparte abdique une seconde fois son tSABEAUou ISABELLE de Bavière, femme
règne est irrévocablement fini. de Charles VI, roi de France, née en 1371, t
/no<t</dM(hôtet des). Fondé par Louis XIV, mariée le 17 juillet 1385, morte le 30 sep-
0
roi de France, en 166~, et ouvert aux an- tembre 1M5.
ciens militaires le 30 novembre 1670. ISABELLE DE CASTILLE, reine d'Espa-
Invention de la sainte croix. Autre*fois
cette fête était célébrée, tant en Orient qu'en gne, née en 14.50, morte en 150~.
ISABELLE DE FRANCE, fille de Philippe
Occident, le H septembre; mais, dans le vui*
le Bel et reine d'Angleterre, néeen 1292, morte
siècte, l'Eglise latine la fixa au 3 mai.
Yntjen~oH (brevets d'). Leur création ne le 22 août 1358.
remonte qu'à la loi du 7 janvier 1791. ISABELLE (Claire-Eugénie) d'Autriche,
Investitures des bénéfices. Querelles à ce née eu 1566, morte en 1633.
«Hi DICTIONNAIIiEDE CHRONOLOGIE. }0i2

Isabelle, ville bâtie en Amérique par Chris- VMus (bataille d'), où Darius fut vaincu
tophe Colomb, en H93. par Alexandre, l'an 333 av. J.-C.
ISAIE, le premier des quatre grands pro- Isthmiques (jeux). Ils furent institués, dit-
phètes. prophétisa depuis l'an 735 jusqu'à on, dans le xiv" siècle av. J.-C.
l'an 781 av. J.-C. Istrie (!') passa tout entière sous la do-
Isenbourg, principauté d'Allemagne ap- mination autrichienne en 181~.
partient au grand duc de Hpsse Darmstadt Italie (royaume d') établi en 476. Ra-
depuis 1815. vennes en est la capitate.–Conquise par
ISIDORE (saint) d'Alexandrie, surnommé les Français en 1796, porta d'abord le nom
l'Hospitalier, né en Egypte, vers 3i8, mort de république cisalpine, qui fut changé en
à Constantinople en MO, le 15 janvier, jour celui de république italienne en 1801.–Eri-
où l'Eglise célèbre sa fête. gée en royaume en faveur de Napoléon, lc
ISIDORE (saint) de Séville, évéque de cette 18 mars 1805.–Son organisation, le 10 mai
ville né vers 570, étu en 601, mort te & !e Code français y est publié le l"juin.–
avril 636. Est remplacée aujourd'hui par le royaume
Islamisme, ou religion mahométane. Ses Lombarde.Vénitien depuis 1814.
commencements vers 612. ~<a<eM, langue italienne, composée de la
Islande. Découverte par les Norwégiens langue romane et du latin commence à se
en 861. Un moine d'Oxford, nommé Linna, former en 1240.
astronome, aidé de la boussole, pénètre dans Ithaciens, hérétiques sectaires du tV siècle.
cette ile en 1327. !TURBtDE, né en 1778, au Mexique; pro-
7~mai7 ou 7«t)(t: prise d'assaut par les clamé empereur du Mexique, sous le nom
Russes en 1790. Prise de nouveau par eux )e d'Augustin l", le 18 mai 1822, forcé d'abdi-
25 septembrs 1809. quer le 20 mars 1823, fusillé le 16 juillet de
1SOCRATE, cétèbre orateur grec, né à la même année.
Athènes l'an 436 av. J.-C., mort l'an 338 7McataM ou yMca<an, grande péninsule du
av. J.-C., âgé de 99 ans. Mexique, découverte par Ferdinand de Cor-
Ispahan devient la capitale de la Perse doue, eh 1516.
en 1590. 7t)ry (bataille d'), gagnée par Henri IV sur
fsraM (royaume d') il se forma à la mort la tigue, le 1~ mars 1590.
de Salomon vers 976 av. J.-C., et ne dura tWANH! (Wassiliewitch, souverain de la
que 250 ans. Jéroboam fut le premier roi Russie en 1M2, mort le 15 octobre 1505, âgé
d'Israël. de 66 ans.
Issoudun, ville du Berri elle fut gouver- IWAN IV (Wassitiewitch), premier tzar dq
née par des seigneurs particuliers jusqn'en Moscovie, en 1533, mort le 19 mars 1584.
1187, époque où elle fut cédée à la France ÏWAN V (Jean-Atexiewitch), tzar de Rus-
par le traité de paix signé en 1177 entre sie, né en 1661, mort en 1696.
Louis VII, roi de France, et Henri H, roi ÏWAN Vt, de Brnnswick-Bevern, né le 20
d'Angleterre.- Elle fut réunie à ta couronne août 1740, déclaré tzar le 29 octobre de la
en 1220. IncendLée en grande partie, en même année, massacré le 16 juillet 1764.
iCa5l.

J
JACOB, célèbre patriarche, né vers l'an JACQUARD (Joseph-Marie), célèbre in ven~
1836 av. J.-C., mort l'an 1689 av. J.-C., âgé teur du métier qui porte son nom, né à Lyon
de 147 ans. le 7juillet 1752, mort à Oullins le 7 août
JACOB DE SAINT-CHARLES (Louis), hi- 183't.–Son métier qui n'avait obtenu qu'una
btiographe, né à Châtons-sur-Saône en 1608, médaitte de bronze à l'exposition de 1801,
mort en 1670. lui valut en 1819 t~médaitte d'or et la croix
JACOBI (Frédéric-Henri), philosophe et de la Légion d'honneur.
poëte allemand, mort le 10 mars 1819. Jacquerie ();'), soulèvement général qui
JocoMn~ (le club des), ouvert à Versailles éclata parmi les paysans de l'He de France,
en 1789, transféré à Paris en octobre de la le 21 mai 1358.
même année; fut irrévocablement fermé le apôtre et
2t juillet 1794. JACQUES (saint) LE MAJEUR
martyr, mort par le glaive l'an de J.-C.
Jacobites, secte d'hérétiques, formée par
JACQUES (saint) LE MINEUR, mis à mort
un moine syrien nommé Jacob Zanzale, vers l'an 62 de J.-C. L'Eglise eétôbrc sa fête le
le milieu du Vf siècle. 1" mai.
JACOBSEN ou JACOBSON (Michet), brave
JACQUES (saint), évoque de Nisibe, sa pa-
et habile marin, né à Dunkerque vers le
trie, mort en 338.
milieu du xvr siècle, mort en 1633. JACQUES (saint), ermite de Sanccrre,
Jacotot (méH)O'fe). Cette théorie de l'en- mort vers 865.
seignement universel fut pubtiéc par son au- JACQUES t". roi d'Ecosse, né en 1391, as-
teur, dont elle porte le nom, en l'année 1818. sassiné en 1&37.
1015 AP JEA Mt4
JACQUES H, roi d'Ecosse, tué au siège de de sortir de ce pays en 1616. -Le chris-
Roxburg le 3 août 1460, à 29 ans. tianisme s'y éteint, après une persécution
JACQUES III, succéda à Jacques! son cruelle, en 1638, et l'empire est fermé à ja-
père, le 3 août 1460, mourut le 11 juin 1488. mais aux étrangers chrétiens.
JACQUES IV, fils du précédent, tué à la Jardin des Plantes à Paris, créé par
bataille de Frowden en 1513. Louis XIII, en 1626.
JACQUES V, fils du précédent, mort en Jardinage. Hespérus invente des règles à
1542. ce sujet, vers t'an 1749 av. J.-C. Cet art est
JACQUES Vl,roi'd'Ecosse, dit JACQUES! porté des Pays-Bas en Angleterre en 1509.
roi d'Angleterre et d'Irlande, né en 1556, Jardins. L'art de les embellir est porté à
régna en 16,03 sur-les trois royaumes: mort sa perfection par Lenôtre, en 1687.
-le 8 avril 1625. JARNAC (Gui Chabot de): son duel avec
JACQUES 11, roi d'Angleterre, d'Ecosse et La Chateigneraie, le 15 janvier 1547. C'est
d'Irlande né à Londres le 30 octobre 1633, depuis ce temps qu'on a dit proverbialement s
proclamé en 1685 détrôné en 1688, mort à un coup de Jarnac.
,Saint-Germain-en-Laye le 16 septembre 1701. Jarnac (bataille de); où les huguenots sont
Jo/aKapatMOMt, ville forte de t'Indostan, défaits, le 15 mars 1569.
devenue possession anglaise depuis 1803. Jarretière (ordre des chevaliers de ta),
Jaffa, prise par les Français au commen- institué en Angleterre par le roi Edouard 111,
cement de février 1799. Ce fut alors que la en 1350.
peste attaqua l'armée française. JaMy, capitale de la Moldavie les Russes
JAGELLON, duc de Lithuanie, né vers s'emparèrent de cette ville en 1739 et 1769
1354; roi de Pologne sous le nom de Wla- mais les traités de paix la rendirent deux
dislas V, en 1386; mort le 31 mai 1434. fois aux Turcs.-Les Autrichiens la prirent
J~e~ons, dynastie polonaise iinit en en 1788 et la rendirent en 1792.-Ce fut à
1572 dans la personne de Sigismond Il elle Jassy qu'Ypsilanti teva l'étendard de la ré-
avait subsisté 186 ans. volte contre la Turquie en 1821.
Jagerndorf (bataille de). Les Russes y dé- Jassy (paix de) conclue entre la Russie et
firent les Prussiens en 1757. la Porte, le 9 janvier 1792.
Jalès (camp de) en Velay. Les gentilshom- JAUBERT (Amédée), célèbre orientaliste
mes français s'y réunirent en 1790 pour français membre de l'Institut, pair de
s'opposer à la révotution. France, né à Aix en Provence en septembre
Ja!Maig't<e, l'une .des plus grandes Antilles, 1779, mort à Paris en janvier 1847.
découverte par Colomb en 1594. Un amiral Ja<tede la Sonde. L'époque certaine
anglais prit cette !të sur les Espagnols en de son histoire remonte à la 76' année de
1655. Depuis ce temps, elle est restée aux l'ère vulgaire.
Anglais.–Les nègres s'y révoltent en 1730. JEAN-BAPTISTE (saint), précurseur de
J«ntdi</Me. Voy. ,S'ott<-DoMttK<yMe. J.-C., le baptisa l'an 29, fut décapité peu de
JAMES (Robert), médecin anglais, né à temps après par ordre d'Hérodiade, femme
Kinverston dans le Statfordshire, en 1703, d'Hérode-Antipas roi des Juifs. On célèbre
mort le 23 mars 1776. sa fête le 24 juin.
Janicule ( combat du ) où les Romains JEANL'EVANGÉLISTE (saint), apôtre,
furent battus par les Etrusques, l'an 477 mort à Ephèse en l'an 100 de J.-C., âgé do
av. J.-G. 94 ans.
Janissaires, soldats d'infanterie turque: JEAN (saint), surnommé Marc, disciple
institués par l'empereur Orcan, vers le mi- des apôtres, vivait au i"' siècte.
lieu du x!v° siècle.–Leur destruction par JEAN(saint), martyrisé ° à Nicomédie le 24
Mahmoud IL, empereur des Turcs, le 17 février 503.
juin 1826. JEAN-CALYBITE (saint), mort vers t'an
Jansénisme; secte dont les opinions éma- 450.
naient des livres de Jansénius et qui excita JEAN LE NAIN (saint), abbé et solitaire,
de violents démêlés dans l'Eglise de France mort vers le commencement du V siècle.
depuis 1641 jusqu'à la fin du siècle dernier. JEAN LE SILENCIEUX (saint), néàKi-
JANSENIUS (Corneille), évéque d'Ypres, copolis, en 454, mort vers 558.
né en 1585, mort dé tâ.peste -le 8 mai 1638. JEAN (saint), dit l'~Mm~Mter, patriarche
JANVIER (saint); évéque de Bénévent; il d'Alexandrie en 610, mort à Limisso le 11
eut la tête tranchée à Pouzzoles, sous il'em- novembre 616, à 57 ans.
pereur Dioctétien. L'Egtisé célèbre sa fête le JEAN DE BERGAME (saint), évoque de
19 septembre. cette ville vers l'an 656, assassiné en 683.
JattC!er(ordredeSt.-), institué à Naples, JEAN(saint), archidiacre deCapoue, mort
le 6 juillet 1738. dans cette ville en 934~
Japon. Fondation de cèt empire par Syn- JEAN~I" (saint), pape; de 523 à 526.
Mu, t'an 658 av. l'ère chrétienne 30' otym-
piade.-Est découvert en 1542 par trois Por- JEA~N Il, élu pape en janvier 533, mort en
mai 535. v
tugais qui faisaiènt voile vers la Chine. Les
Portugais y établirent te christianisme vers JEAN III, élu pape le 1" août 560, mort le
1550 quelque temps après eut lieu l'apos- 5 juillet 573.
tolat de saint François Xavier. Tous les JEAN IV, étu pape en décembre 640, mor~.
étrangers, excepté les Hollandais, sontiorcés en octobre 642.
10i& D)CT!0!SNAt)Œ
DRCHRONOLOGIE. <(M6
'EANV,é)u pape eC juillet 635,mort en à Dijon en 1371, assassiné sur le pont de
août 686. Montereau, le 10 septembre H19.
JEAN VI, élu pape le 28 octobre 701, mort JEAN SECOND, poëte latin moderne, né à
le 9 janvier 705. Lahaye le 10 novembre 1511, mort à Tour-
JEAN VII, souverain pontife, élu le 1" mai nai le 8 octobre 1536.
705, mort le 17 octobre 707. Jean-d'Acre (St. -). Bonaparte lève le siège
JEAN VIII, élu pape le 14 décembre 872, de cette ville le 20 mai 1799, après deux
mor' )e 11 décembre 882. mois de tranchée ouverte.
JEAN IX, élu pape en juillet 898, mort le Jean-de-Losne (St. -), petite ville de Bour-
36 mars 900. gogne, cétèbre par le siège que ses habitants
JEAN X, archevêque de Ravenne, élu pape soutinrent en 1636 contre les impériaux.
en 914, étouffé le 9 juillet 938. JEANNE (sainte) de Valois, institutrice de
JEAN XI, élu pape en mars 931, mort en l'ordre de l'Annonciade, Etie de Louis XI et
933. de Charlotte de Savoie, née en IMt, mourut
JEAN XII, élu pape le 20 août 956, assas- à Bourges en 1505, le février, jour où l'E-
siné en 964. glise cétèbre sa fête.
JEAN XIII, élu pape le 1" octobre 965, JEANNE reine de France et de Navarre,
mort le 6 septembre 972. née en 1272, femme de Philippe le Bel, mou-
JEAN XIV, évoque de Pavie, élu pape le rut à Vincennes le 2 avril 1305.
19 octobre 984, mort le 30 août 985. JEANNE I", reine de Jérusalem, de Naples
JEAN XV, élu pape le 25 avril 986, mort et de Sicile, née vers l'an 1326, morte assas-
le 30-avril 996. sinée par Charles de Durazzo en 1381.
JEAN XVI, élu pape de 997 à 998. JEANNE I1, reine de Naples, née en 1371,
JEAN XVIi. élu pape le 6 juin 1003, mort morte en 14.35; elle régnait depuis 1414.
!e 31 octobre de la même année. JEANNE-HENRIQUEZ, reine de Navarre
JEAN XVIII, élu pape le 19 mars 1004, et d'Aragon, morte le 13 février 1468.
mort le 18 juillet 1009. JEANNE d'ESPAGNE ou JEANNE LA
JEAN XIX, élu pape en 1024, mort le 8 no- FOLLE, fille de Ferdinand et d'Isabelle, ma-
vembre 1033. riée en 1496 à Philippe, archiduc d'Autriche,
JEAN XX ou XXI, élu pape te 13 septem- morte en démence en 1555, à 73 ans.
bre 1276, mort le 16 mai 1277. JEANNE de Bourgogne, reine de France,
JEAN XXII, oé à Cahors, cardinal en femme de Philippe le Long, morte à Roye ea
7
1312, étu pape le août 1316, mort le dé- 4 Picardie le 22 janvier 1325.
cembre 1334, à 90 ans. JEANNE de Bourgogne, première femme
JEAN XXIII (Balthasar Cossa), étu pape de Philippe VI, roi de France, mourut à Pa-
le 14 mai 1410. déposé )e 29 mai 1415, mort ris en 1348.
à Florence !e 22 novembre 1419. JEANNE, duchesse de Bretagne, femme de
JEAN dit leBon, roi de France, succéda à Jean IV de Montfort, fut une des héroïnes
son père Philippe de Valois, le 22 août 1350, du xiv* siècle.
à quarante ans, et mourut prisonnier à JEANNE d'Albret, reine de Navarre, mère
Londres le 8 avril 1364. de Henri IV, née en 1551 mourut le 9 juin
JEAN ler, ditJeaM-M~-Z~rre, roi d'Angle- 1572.
terre, usurpa la couronne en 1299, mourut JEANNE d'ARC. surnommée Ft<ce~<
le 17 octobre 1316. d'Orléans, née en 1410, à Domremy, village
JEAN ler, roi de Castille, né en 1358, cou- situé près de Vaucouteurs, prit tes armes en
ronné en 1379, mort le 9 octobre 1390. faveur de son roi en 1429, délivra Orléans la
JEAN Il, roi de Castille, né en 1404, pro- même année, et fut brûlée vive par les An-
clamé en 1406, mort à Valladolid en 1434. glais le 24 mai 1431.
JEAN ler, roi'de Portugal, surnommé le JEANN1N (Pierre), connu sous le nom de
Grand, né le 2 avril 1357, élevé au trône l'an président Jeannin, habile homme d'état, né à
1383, mortte4aoûtl433. Autun en 15M. mort le 31 octobre 1622.
JEAN JI, roi de Portugal, dit le Parfait, né JEFFERSON (Thomas), troisième prési-
le 3 mai 1455, roi en 1481, mort le 25 octobre dent de la république des Etats-Unis, né en
149S. 17M,mortte~juiHet 1826.
JEAN III, roi de Portugal, né en 1502', JEFFREYS ouJEFFRYES (lord George),
commence à régner en 1521, meurt en 1557. fameux chef-justice d'Augteterre, mourut à
JEAN IV dit le For~MH~, chef de la mai- la Tour de Londres le 18 avril 1689.
son royale de Bragance, né le 19 mars 1604, JEHU, fils de Josaphat et dixième roi d'Is-
mort à Lisbonne le 6 novembre 1656. raël, régna depuis environ 885 av. J.-C.
JEAN V, né <-n 1689, proclamé roi de Por- jusqu'à sa mort, l'an 856 av. J.-C.
tugal en 1705, mort en 1750. Jemmapes (bataille de), gagnée sur les
JEAN 1", roi de Suède en 1216 mort en Autrichiens, le 6 novembre 1792, par te gé-
1222. nérât français Dumouriez; elle assura la con-
JEAN !< en Danemark, et II, en Suède, quête de la Belgique.
né en 1455, commence à régner en 1483, JENKINS (sir Leolins), habile négociateur
meurt en 1513. anglais, né en 1623, mourut en septembre
JEAN I! roi de Suède, né le 21 décembre 1685.
1537, règne en 1568, meurt en 1591. JENNER (Edouard), médecin célèbre par
JEAN-SANS-PEUR, duc de Bourgogne, né i'introductioadeta vaccine, né à Berkeley,
1017 JES JOD i0i8
comté de Glocester le 17 mai 1749, mort le sion de l'attentat de Jean Châtel. Sont ré-
24 janvier 1823. intégrés par édit du roi vériSé ao parlement
JENSON (Nicolas), célèbre imprimeur et de Paris le 2 janvier 1604. Sont chassés
graveur en caractères, à Venise, né en France en 1757 du palais du roi de Portugal, qui leur
enj420, mourut vraisemblablement en 1481, interdit la confession dans tout le royaume.
année de ses derniers travaux. Sont bannis du Portugal par un édit du 3
JEPHTÉ, juge chez les Hébreux, rempor- septembre 1759. Le parlement de Paris et
ta une victoire contre les Ammonites vers plusieurs autres parlements de France leur
l'an 1187 av. J.-C. et mourut six ans après. défendent de porter l'habit de la société, de
JËRËMIE, l'un des grands prophètes hé- vivre sous l'obéissance à leur généra), etc.,
breux, prophétisait sous le règne deJosias, en août 1762.- En novembre.1764, édit de
l'an 629 av. J.-C. H fut lapidé par le peuple Louis XV,qui supprime la société dans toute
l'an 590 av. J.-C. l'étendue du royaume. Le 2 avril 1767,
Jéricho. Prise et ruine miraculeuse de décret du roi d'Espagne qui les bannit dp ses
cette ville par les Hébreux sous la conduite Etats et confisque leurs biens.-Ils sont ex-
de Josué, l'an 1470 av. J.-C. pulsés de Naples, de Matte et de Parme, en
JÉROBOAM I". roi d'Israël, mourut dans 1768. Suppression de leur ordre, le 21
l'impiété après vingt-deux années de règne, juittet 1773, par le pape Clément XIV.
l'an 954. av. J.-C. Leur rétablissement par le pape Pie Vit, le
JÉROBOAM Il, fils de Joas et roi d'Israël, 7 août 1814. Un ukase de l'empereur
monta sur le trône l'an 826 av. J.-C., et mou- Alexandre les chasse de Saint-Pétt'rsbourg,
rut l'an 785, après M ans de règne. le 2 janvier 1816. Le roi de Sard;)igne
JÉROME (saint), cétèbre père de l'Eglise, autorise leur rétablissement dans ses Etats,
né vers l'an 340 à Stridon sur les confins de dans les premiers mois de 1822.–Clôture de.
la Dalmatie et de la Pannonie, mourut le 30 leurs maisons d'éducation en France, en 1828.
septembre 420. C'est aussi le 30 septembre JËSUS-CHtUST.nts de l'homme, sauveur
que l'Eglise célèbre sa mémoire. du monde, législateur des humains, Fils de
JÉROME de Prague, fameux disciple de Dieu et Dieu lui-même, naquit l'an du monde
Jean Hus, mourut sur te bûcher des héréti- 4004, 3' avant notre ère vulgaire, et mourut
ques le 1er juin 1416. sur la croix, suivant la prédiction des saints
Jérusalem. Salomon commence à bâtir son prophètes, t'a') 33 de sa vie.
temple l'an 1015 av. J.-C. et l'achève au bout Jets d'eau. Mariette en donne une théorie
de 8 ans. Cet édifice est détruit par Nabu- en 1680.
chodonosor vers l'an 598 av. J.-C. Zoro- Jeux apollinaires. V. ~po~tna'rM.
babel commence à le rebâtir l'an 534 avant Jeux floraux sont rendus annuels à Rome
J.-C.; il est achevé l'an 516.-Il est pillé par l'an 133 av. J.-C.
Antiochus, roi de Syrie, l'an 170 av. J.-C.- Jeux-Floraux (académie des), établie à
Cette ville est prise par Caïus Sosias et par Toulouse le 3 mai 1324. Rétablie le 22
Hérode l'an 37 av. J.-C. Hérode commence juin 1806, à Toulouse.
à rebâtir son temple t'an 18 av. J.-C., sui- Jeux o~mpt~MM institués en Grèce vers
vant Josèphe. Prise par Titus, fils de l'em- l'an 1458 av. J.-C.
pereur Vespasien, l'an 70 de J.-C. Son tem- Jeux séculaires institués à Rome l'an 452
ple est brûlé le 5 août de la même année, et av. J.-C. (l'an du monde 3548).
la ville détruite le 31 du même mois. Elle JÉZABEL, femme d'Achab.fut dévorée par
est rebâtie l'an 131 ap. J.-C. par l'empe- des chiens l'an 884 av. J.-C.
reur Adrien, qui y envoie une colonie et lui JOACHAZ. roi d'Israël, commença à ré-
donne le nom d'JE~tt-Coptto~MM. -Ses murs gner l'an 856 av. J.-C.. et régna 17 ans.
sont rebâtis par l'impératrice Eudoxie en JOACHAZ, fils de Josias, roi de Juda, suc-
438. Elle tombe au pouvoir des Perses céda à son père l'an 609 av. J.-C., et mourut.
qui massacrent plus de 90,000 habitants en peu après captif en Egypte.
613. Prise par les Sarrasins en 638. Le' JOACH1M (saint), époux de sainte Anne et
temple est magnifiquement rebâti, en 643, père de la sainte Vierge. On ne sait rien do
par le calife Omar, qui le change en mos- sa vie. L'Eglise a institué sa fête dès le vu*
quée. Prise par les croisés le 15 juillet siècle; on la célèbre !e 20 mars.
1099. Godefroi de Bouillon en est élu le pre- JOAD, grand prêtre des Juifs fit mettre à
mier roi. Reprise par Saladin et par les mort la reine Athalie et donna le sceptre à
Turcs sur les croisés, le 2 octobre 1187. Joas, l'an 833 av. J.-C.
Jérusalem (royaume de). Il Gnit en 1187, JOAS, fils d'OCHOSIAS, roi de Juda, monta
après 88 ans d'existence. sur le trône l'an 883 av. J.-C., et mourut l'an
Jésuales (ordre des), fondé par Jean Colom- 843, après avoir régné 40 ans.
bini de Sienne, approuvé en 1367 par Ur- JOAS, fils de Joachaz, roi d'Israël, lui suc-
bain V, et mis par Paul V au nombre des céda, et mourut l'an 826 av. J.-C., après un
ordres mendiants. H fut supprimé en 1668. règne de 16 ans.
Jésuites ou compagnie de Jésus fondée JOATHAM, roi d'Israël, succéda à son père
par Ignace de Loyola, Espagnol, en 1535.- Osias, et mourut l'an 742 av. J.-C.
Approuvée par le pape en 154.0. Etablis- JOB, cétèbre patriarche, né dans le pays d(~
sement de leur premier cottége à Paris, rue Chus, entre t'idumce et l'Arabie, vers l'an
de la Harpe, en 1550. Sont expulsés de 1700 av. J..C., mourut vers l'an 1500 av. J.-C.
France par les parlements en 1594, l'occa- JODE (Pieter de), célèbre graveur, sur-
i0i9 DICTIONNAIREDE CHRUN()LOG)E. ~b20
nommé le Vieux, né à Anvers en 1570, mort 171~, monta sur le trône en 1?50, mourut le
dans un âge avancé. 23 février 1777.
JODELLE (Etienne), poëte français, né à JOSEPH (François Leclerc du Tremblay,
Paris en 1532, mort en juillet 1572. ptus connu sous le nom de Père), capucin, né
Jo/tCtKt:M6er<y(bataille de), gagnée par les à Paris le novembre 1577, mort à Ituel le
Français sur les alliés, le 30 août 1762. 18 décembre 1638.
JOHNSON (Benjamin), auteur dramatique JOSÈPHE (Ftavius), célèbre historien juif,
anglais; plus connu sous le nom de Ben- né à Jérusalem l'an 37 de J.-C., mort l'an 93
Johnson, né à Westminster en 1574., mort de l'ère vulgaire.
en 1637. JOSÉPHINE ( Marie-Françoise-Joséphine
JOHNSON (Samuel, tittérateur anglais, né Tascher de la Pagerie), née le 2't juin 1761,
à Lichtfield le 7 septembre 1700, mort le 13 couronnée impératrice des Français le dé-
décembre 1784.. cembre 1804., morte le 29 mai 181&.
JOINVILLE (Jean, sire de), célèbre histo- JOSIAS, roi de Juda l'an 639 av. J.-C.,
rien, contemporain et ami de saint Louis, né mort l'an 610 av. J.-C.
en 1223 ou 122&, mort vers 1318. JOSSE (saint), roi de Bretagne, mort en 668.
JOLLY (Jean-François), avocat au parle- JOSUÉ, célèbre chef des Hébreux, mort à
ment de Paris, né à Brévannes en Champa- 110 ans, l'an 122t av. J.-C.
gne vers 1737, mort à Paris le 23 mars 1819. JOUBERT (Laurent), savant médecin, né à
JOMELU (Nicolo), célèbre maître de cha- Valence en Dauphiné en 1529, mort à Lom-
pelle, né à Aversa, dans le royaume de Na- bez le 21 octobre 1583.
ples, en 17H, mort à Naples le 28 août 177~. JOUBERT (Barthé)emy.Catberine), général
JONAS.nts d'Amathi, le cinquième des pe- français, né à Pont-de-Vaux en Bresse le 14-
tits prophètes, mort vers l'an 761 av. J.-C. avril 1769, tué à la bataille de Novi le 16
JONATHAS, fils de Saù!, tué l'an 1055 août 1799.
av. J.-C. JOURDAN (Jean-Baptiste), maréchal de
JONES (Inigo), célèbre architecte anglais, l'empire, né à Limoges le 29 avril 1762, mort
né à Londres en 1572, mort en 1651. le 23 novembre 1833 à l'hôtel des Invalides,
JONES (Paul),célèbre marin de l'Amérique dont il était gouverneur.
septentrionale, né à Selkirk en Ecosse vers JOURDAN (Matthieu Jouve), surnommé
1736, mort à Paris en 1792. Coupe-Téte, fameux brigand révolutionnaire,
JONES (sir Guillaume), juge et savant an- né à Saint-Just en Veiay en 17M, mort sur
glais, né à Londres le 28 octobre 17&6, mort l'échafaud le 27 mai 179t.
dans les Indes en 179&. Journal des Savants, fondé en 16C5 paf
JORDAENS (Jacques), peintre cétèbre, né Denis Salo,conseiller au parlement de Paris.
à Anvers en 159~, mort dans la même ville Journaux. Leur nombre est réduit en
en 1678. France à un par chaque département autre
JORDAN (Camille),orateur parlementaire, que celui de la Seine, le 3 août 1810. Loi
né à Lyon en 1769, mort en mars 1821. de février 1817, portant q.u'en France ils no
JOSAPHAT,fils et successeur d'Asa,roi de pourront paraitre qu'avec l'autorisation du
Juda l'an 928 av. J.-C.,mort l'an 889 av. J.-C. roi. Le 13 mars 1822, nouvelle loi relative
JOSEPH, fils de Jacob et de Rachel, mort à leur potice.–Autre loi du mois de septem-
l'an 1633 av. J.-C., âgé de 110 ans, et après bre 1835.
avoir gouverné l'Egypte pendant 80 ans. JOUVENCY (le P. Joseph), célèbre jésuite,
JOSEPH (saint), descendant des rois de né à Paris en 1643, mort à Rome le 29 jan-
Juda, choisi pour être !'époux de la sainte vier 1719.
Vierge, vivait encore dans les premières an- JOUVENEL ou JUVENAL DES URSINS
nées du r' siècle de l'ère chrétienne. L'Ecri- .(Jean), célèbre magistrat français, né à
ture garde un silence presque absolu sur les Troyes en Champagne vers le milieu du
particularités de sa vie et sur sa mort. xiv siècle, mort le 1" avril 1&31.
L'Eglise célèbre sa fête le 19 mars. JOUVENET (Jean), peintre d'histoire, né à
JOSEPH D'ARtMATHIE, fut celui qui eh- Rouen le 21 août 16M, mort à Paris le 5
sevelit Jésus-Christ, l'an 33. avril 1717.
JOSEPH DE CCPERTiN (saint), francis- Jouy, village près de Versailles la manu-
cain, né dans le royaume de Naples en 1603, facture de toiles imprimées s'y établit en 1759.
mort en 1663, canonisé en 1767. JOVELLANOS (don Gaspard-Melchior de),
JOSEPH J", empereur d'Allemagne, né à né en 17M, savant magistrat espagnol, tué
1812.
Vienne le 26 juillet 1676, couronné roi de dans une émeute populaire en
Hongrie en 1687, élu roi des Romains en
JOVIEN (Flavius-Claudius Jovianus), em-
1690, monta sur le trône impérial le 5 mai pereur romain, né l'an 330 en Pannonie,
mort le 17 février 36~.
1705; mort le 17 avril 1711.
Jop!M!aMM<«, hérétiques sectaires du !v*
JOSEPH II. né le 13 mars 17M, élu roi des siècle de l'Eglise.
Romains le 27 mars 176~, couronné empe- JOYEUSE (Anne de), duc et pair, et amiral
reur d'Allemagne à Francfort en 1765, roi de de
France, un des favoris de Henri 111, tué à
Hongrie et de Bohême le 29 novembre 1778, la bataille de Coutras le 20 octobre 1587.
mort le 20 février 1790. JOYEUSE DU BOUCHAGE (Henri,duc de),
JOSEPH I", ou JOSEPH-EMMANUEL, roi 1 surnommé Frère Ange, né en 1567, mort à
de Portugal, de la famille de Bragance, né en Rivoti, près de Turin, le 27 septembre 1608.
r.
i02i JUL JUS iOM
JUAN D'AUTRICHE (don), l'un des héros de Septime Sévère, empereur romain, née en
du xvr siècle, fils naturel de Charles-Quint, Phénicie vers 170, morte en 217.
né le 23 février 15M, mort le 7 octobre 1578. JULIE (sainte), vierge et martyre de Car-
Jubilé, d'abord établi pour tous les cent thage, mise à mort vers l'an HO.
ans, en 1300, par le pape Boniface VIIJ. JULIEN (saint), premier évêque du Mans
Fixé, en 1350, à cinquante ans seulement par et apôtre du Maine sur la fin du m" siècle.
le pape Clément VI. En 1389, Urbain V JULIEN (saint), archevêque de Tolède,
abrégea encore ce terme et le mit à trente- mort en 690.
trois ans, en l'honneur des trente-trois ans ..JULIEN (Flavius Julius Claudius), sur-
de la vie de Notre-Seigneur J.-C. Mais, en nommé t'~poï<a<, empereur romain, né à
m9, Nicolas V le remit à cinquante ans. Constantinople le 6 novembre 331, proclamé
En 1G.70, Paul Il le fixa à vingt-cinq ans et en 361, mort le 26 juin 363.
enfin Sixte IV, l'an H73, confirma cette der- JULIEN (Pierre), sculpleur céfebrc, né en
nière décision, qui subsiste encore aujour- 1731, mort à Paris en juin 180t.
d'hui. JULHEN (H.), de Paris, homme de lettres,
JUDA, quatrième fils dé Jacob et de Lia, fondateur de la 7!ecMe encyclopédique, né en
né l'an 1755 av. J.-C., mort t'an 1636 avant 1775, mort à Paris en novembre 1848.
l'ère chrétienne. JUMONVtLLE (N.), parlementaire fran-
Juda (royaume de), monarchie des Hé- çais, assassiné le 29 mai 1754.
breux fondée l'an 1095 av. J.-C., depuis Junius (lettres de), écrits pseudonymes
Saül, son premier roi; dura jusqu'à la capti- d'une grande célébrité, qui parurent par in-
vité de Sédécias, son dernier roi, vers l'a n tcrvattes dans le journal intitulé PM~~tc ad-
605 av. J.-C. oer~se', de 1767 à 1773. On a publié une
JUDAS, ditMachabée, fils df Matthias, nouvelle édition de ces fameuses lettres à
succéda à son père comme général des Juifs, Londres en 1812, 3 vol. in-8".
t'an 167 av. J.-C., et mourut t'an'160 av. J.-C. JttnoM, nouvelle planète découverte par
JUDE (saint), apôtre, reçut la couronne du Harding, à Lilienthal près Brême, le 1" sep-
martyre dans la ville de Béryte, vers t'an 80 tembre 1804.
de J.-C. JUNOT (Andoche), duc d'Abrantès, n6 à
JUDITH. Voyez HOLOPHERNE. Bussy-tes-Forges (Côte-d'Or) le 28 octobre
.Jt<~emeK< de Dieu. Voyez Combat ou Duel 1771, mort le 28 juillet 1813.
judiciaire. Jupiter Olympien (temple de) sa construc"
JUGURTHA, roi des Numides, livré aux tion dans le pays des Etéens, vers &58 avant
Romains l'an 106 av. J.-C. J.-C. La statue du dieu était un chef-d'œuvre
Jugurtha (guerre dite de), éclata entre ce de Phidias.
roi de Numidie et les Romains l'an 111 av. Jurandes et tKa~ri'~M supprimées fn 1791
J.-C., et dura jusqu'à la prise de Jugurtha par l'Assemblée constituante.- Dès 1776, )o
par Marius, l'an 106 av. J.-C. ministre Turgot avait proposé au roi la même
Juifs: leur captivité de 70 années à Baby- mesure.
lone commença l'an 605 av. J.-C., dans la JURIEU (Pierre), célèbre ministre et doc-
M* olympiadé. Ils sont égorgés par les teur protestant, hé à Mer, diocèse de B)ois. te
Romains, l'an 136 après. J.-C., au nombre de 24 décembre 1637, mort à' RoU.eidam te 11
580,000, et suivant d'autres historiens de janvier 1713
1,100,000. Massacre des Juifs en 'Angle- Jury son institution en France en vertu
terre le 2 septembre 1190. lls sont bannis de la loi du 10-29 septembre 1791. Sup-
de France à perpétuité par un édit du roi primé ou à peu près lors de la rédaction du
Charles VI, le 17 septembre 139~. De nou~ Code d'instruction criminelle en 1808.
veau expulsés do France par lettres patentes Consacré formellement parla Charte de 18H.
de Louis XIII, du 23 avril 1615. Ils sont Promulgation de la loi sur l'organisation
admis en France à la participation des droits de ce corps, le 2 mai 1827. Modifications
civils et politiques, le 9 mars 1807. introduites en 1832 et 1835.
JUffGNË (Ahtoine-Etéonore-Léoh Lecterc JUSSIEU (Antoine de), botaniste français,
de), archevêque de Paris, né dans cette ville né à Lyon en 1686, mort le 22 avril 1758.
en 1728, mort le 19 mars 1811. JUSSIEU (Bernard de), célèbre botanisle,
JULES (saint), soldat romain, eut la tête frère du précédent, né à Lyon le 17 août
tranchée vers l'an 302 par ordre de Maxime, 1699, mort le 6 novembre 1777.
gouverneur de la basse Moesie. JUSSIEU (Antoine-Laurent de), naturaliste
JULES 1"' (saint), élu pape le 6 février 337, français, né à Lyon le 2 avril 1748, mort le
mort le 12 avril 352. 17 septembre 1836.
JULES Il (Julien de la Rovère), cardinal en JUSTE ou JUST (saint), évêque de Lyon,
1~71, élu pape le 1" novembre 1503, mort le mort dans les déserts de l'Egypte vers la fin
21 février 1513, à 70 ans. du iv siècle.
JULES III (Jean-Marie Giocci), pape !e 8 JUSTI (Jean-Henri Gottlob de), minéralo-
février 1550, mort ~e 23 mars 1555, âgé de
6t ans. giste allemand, mort en 1771.
JiM<tCM seigneuriales leur abolition en
JULES ROMAIN (Giulio Pipi, plus connu
sous le nom de), peintre et architecte célèbre, France le 8 août 1789.
né à Rome en 14.92, mort à Mantoue en 1546. JM~!< de p'a<.r leur institution en Franco
JULIA DO.~NA (Pia Felix Augusta), femme te 16 août 1790..
M23 u!CT)ONNA!RE DE CIIRONOLOGIE. 4024
JUSTIN (saint), philosophe platonicien, né des Antonins, au milieu du n° siècle.
en Pa~sUne. martyrisé l'an 167. JUSTINIEN I", empereur d'Orient, né le
JUSTIN)", dit r~ct'en, empereur d'Orient, 11 mai 483, proclamé le 1" août 527, mort le
né en ~50 à Badariane en Thrace, proclamé 14 novembre 565.
tf 9 jui)h 518, mort le 1"' août &27. JUSTINIEN H, empereur d'Orient, monte
JUSTIN Il, dit le Jeune, proclamé et cou- sur )e trône en 685, mourut en 711.
ronné empereur le 1~ novembre 565, mort le JUVÉNAL (Décius Junius Juv'naUs), pnëte
5 octobre 578. satirique latin, mort vers l'an 128 de J.-C.
JUSTIN, historien latin, vivait sous.le règne

K
Kairouan ou JiTatfMtK, ville considérable de Vatmy, pair et maréchal de France, né à
d'Afrique, fondée par les Sarrasins en 670. Strasbourg le 30 mai 1735, mort à Paris le 12
Kaléidoscope, nouvel instrument d'optique septembre 1820.
qui soumet les corps transparents aux effets KELLEY (Edouard), ou TALBOT, célèbre
de la tumi~re; inventé en 1818. nécromancien anglais, né à Worcester en
KALKBRËNNKR (Christian), célèbre com- 1555, mort en 1595.
positeur, né en 1755 à Munden, dans t'étec- KEMPIS (Thomas A-). Voyez A-KEMPiS.
torat de Hesse-Cassel, mort le 10 août 1803: .K~McAey, l'un des états unis de l'Amé-
Kalmouks, peuples de la grande Tartarie: rique septentrion~tte; découvert en 1754.,
en 1771, opprimés par les Russes, ils s'enfui- vendu par les sauvages eu 1773, érigé en
rent en Chine au nombre d'environ 400.030. état en 1792.
K~MPFER (Engelbert), médecin et voya- KENYON (Lloyd, lord), juge anglais, né
geur, né le 16 septembre 1651 à Lcmugo en en 1733, mort à B:'th en 1802.
-\V<'stphatie, mort le 2 novembre 1716. KEPLER (Jean), étèbre astronome né à
KjE) SNËR (Abraham Gotthelf), doyen des Weil, dans le duché de Wittemberg, le 27
mathématiciens en Europe, né à Leipzig en décembre 1571, mort à Katisbonne le 15 no-
1719, mort le 20 juin 1800. vembre 1630.
.Xam<<c/M</M:découverte de cette pénin- KERIM-KHAN, souverain de la Perse,
tute en 1696, et conquête de ce pays par les mort le 13 mars 1779, à 80 ans environ.
Russes en 1701. fermes m:M~a<: découverte de ce médica-
KANT ( Emmanuel ), çétèbre philosophe ment en 17H.
de l'Allemagne, né à Kœnigsberg en Prusse, KERGUELËN-TREMAREC ( Ives-Joseph
motfrut dans cette ville le 12 avril i82t. de), navigateur français, né à Quimper en
~an(OM. Voy. Canton. 174.5, mort en 1797.
KARAMSIN (Nicolas Mikhailowitch), histo- ~eMeMory ( bataille de ) gagnée par les
riographe de Russie, mort le 3 juin 1826. Prussiens sur le prince Charles de Lorraine,
Karikal, comptoir de t'tndoustan: pris a la le 15 décembre 1746.
Franc? par les Anglais, et restitué à la France Kensberg, village célèbre par ta victoire
en 18H. de Henri-l'Oiseleur sur les Hongrois en 933.
Kosan. Voy. Casan. KHANG-HI, empereur de la Chine, fonda-
KAUFMANN ( M!)rie-Anne-AngéIique Ca- teur de la dynastie des Mandchous, monte
therine), femme cé'èbre par ses brillants suc- sur le trône en 1661; mort en 1723, âgé de
cès dans la peinture, naquit à Coire en 1741, 69 ans.
et mourut te 5 novembre 1807. Kherson, ville et port franc, construit de-
KAUNttZ (Vencestas-Antoine de), homme puis 1778 par la Russie.
d'état, né à Vienne en 1711, mourut le 27 A~/torapaH, séparé de la Perse en 1752.
juin 1794. KHOSROU ou CHOSROES t", dit le Grand,
Kehl (fort de) pris le 28 octobre 1733, par roi de Perse, règne en 531, meurt en 579.
le maréchal de Berwick. Pris par le géné- KHOSROU il, ou CHOSROES, règne en
ral français Moreau, le 2<t juin 1796.-As- 590, meurt vers l'an 628.
siégé par les Autrichiens le 29 octobre sui- Kiakta, petite ville dépendante de la Sibé-
vant, it se rend le 9 janvier 1797, après 51 rie, fondée en 1728, par suite d'un traité de
jours de tranchée ouverte. Réuni au ter- commerce conclu entre la Russie et la
ritoire français, le 21 janvier 1808.–tt en Chine.
a été séparé en 1814, et fait aujourd'hui par- ICiel (paix de). Ce traité fut conclu le H
tie du grand-duché de Bade. janvier 181~, entre la Suède et le Danemark.
KEILL (Jean), mathématicien et astro- KIEN-LONG, ou plutôt KHIAN-LOUNG,
nonie, né à Edimbourg en 1671, mort en empereur de la Chine, mort le 7 février 1799,
1721. à l'âge de 87 ans passés.
KEITH (Jacques de), fetd-maréchat prus- Kilkonnel (bataille de), en Irlande: action
sien, né en 1696 en Ecosse, mort sur le décisive contre le parti du roi Jacques, le
champ de bataille lc 14 octobre 1758. 22 juillet 1691.
KELLERMANN (François-Christophe) due KtLMAtNE (Chartes. Jennings) générât
<025 LAB LAB i026
français, né à Dublin en 1754, mort à Paris .Kott«~6en/ ou ~o'Kt~6erg' (prise de), en
Le 15 décembre 1799. Prusse, par les Français commandés par Na-
KINGSTON (Elisabeth Chudleig, duchesse poléon, le 16 juin 1807.
de), née en 1720, morte à Paris le 28 août KOERNEU (Théodore), surnommé le Tyr-
1788. tée de l'Allemagne, né à Dresde en 1791,
KIRCHER(Athanase), cé)èbre jésuite atte- mort sur le champ de bataille le 23 août
mand, né à Geysen, près de Fulde, le 2 mai 1813.
1602, mourut à Rome le 28 novembre 1680. KOPROLI ou KIUPROLI (Méhémet), grand
KLAPROTH (Martin-Henri), cétèbre chi- visir l'an 1065 (1655 de J.-C.), mort le 19 oc-
miste, né à Berlin le 1" décembre 1743, mort tobre 1661.
dans cette ville le 1" janvier 1817. KOSCtUSKO (Thabée), célèbre général
KLEBER (Jean-Baptiste), généra) français, polonais, mort à Soleure le 16 octobre 1819.
né à Strasbourg en 1754, assassiné par So- KOTZEBUE (Auguste-Frédéric Ferdinand
leïman, jeune fanatique turc, le 25 prairial de), dramaturge cétébre de l'Allemagne, né
an VIII (14 juin 1800). à Weimar le 3 mai 1761, mort sous le poi-
KLEIN (Louis-Dominique, comte), lieute- gnard assassin de l'illuminé Sand, le 23 mars
nant général, pair de France, né à Blamont 1819.
en 1759, mort le 15 décembre 1846.
~OM<c/tOMc-nard~t (traité de), conclu
KLEIST fEwald.Christian de), poëte al- entre la Russie et les Turcs le 21 juillet
lemand, né a Zéblin en Poméranie, l'an 1715, 177~.
mort le 12 août 1759.
KLOPSTOCK (Frédéric-Gottlieb), célèbre KOUTOUSOF-SMOLENSKY (Mikhael-Lo-
poète et littérateur allemand, né à Quedlim- rianowitch),fëtd-maréchat russe, néenl7M,
mort le 16 avril 1813.
bourg le 2 juillet 1724, mort le 14 mars
1803. Krasnoi (combat de), où les Russes sont
KNOX (Jean), réformateur de l'Ecosse, ne battus par les Français, le 1~ août 1812.
en 1505 à Gifford près de Haddington, mou- Kremlin (citadelle du ), à Moscou, incen-
rut le 24 novembre 1572. diée à l'entrée de l'armée française, le 14
Jfo<)f}/t: (combat de), où l'arrière-garde septembre 1812. Le maréchal Mortier la
russe est culbutée par les Français le 13 fait sauter le 23 octobre suivant.
août 1812. KRUDNER ( la baronne de ), connue par
KOCH (Christophe-Guillaume de), savant son ittuminisn'e enthousiaste, morte en 1825,
publiciste, né en Alsace le 9 mai 1737, mort au milieu des Tatars, dont cite voulait être
le 25 octobre 1813.
KOEMPFER (Engelbert), l'apôtre.
médecin, voya- sous la do-
Koubans (les), peuples tatars
geur et naturaliste allemand, mort te 3 no-
mination de la Russie depuis l't83.
vembre 1716.
.K~ttt~&er<)' bâtie en 1255 par Ottocar Il, KUSTER (Ludolphe), savant prussien, né
roi de Bohême. Fondation de son univer- a Blomberg en 1670, mort le 12 octobre
sité par le duc Albert en 1544. 1716.

L
LABAD1E (Jean), fanatique du xvn" siè- belle Cordière, née à Lyon en 1526 ou 1527,
cle, né en 1610, mort en 1C74. morte au mois ~e mars 1566.
Labarum nom donné à la croix céleste à LABEDOYÈRE ( Ch.ides-Fétix-François
fut aUribuéeta conversion de Con- Huche), comte de ), générât français, né à
laquelle
stantin. Ce phénomène est rapporté à l'an Paris en 1786, fusillé le 19 a'.ût 1815.
312. En ~38, de grands priviléges furent Labour (terre de) fertile province de l'I-
accordés par Théodose le Grand aux gardes talie. Voy. Capoue et 6<M<e.
du labarum. LABOUREUR (Jean le), historien français,
LABAKRE (le chevalier de), jeune homme né à Montmorency en 16~3. mort en 1675.
de 10 ans, condamné et exécuté comme blas- Z<t'ftf/or, vaste presqu'ite de t'Amérique
phémateur.en 1766, aAbbevitte. Sa sentence découverte en 1500 ou 1501 par Cortéreai,
avait été rendue par la sénéchaussée de cette capitaine portugais il fait partie de la !<cu-
ville. velle-Bretagne. Voy. Bretagne (Nouvelle).
LABAT ( Jean-Baptiste ), célèbre mission- LABROSSE (Pierre), chambellan de Phi-
naire de l'ordre des Dominicains, né à Paris lippe le Hardi, roi de France son exécu-
en 1663, mort dans la même ville le 6 jan- tion eut lieu le 30 juin 1278.
vier 1738.
LA BRUYÈRE (Jean de), célèbre écrivain
LABBE ( Philippe), laborieux compilateur
moraliste, né en 16~, près de Dourdan,
jésuite, né à Bourges en 1607, mort à Paris mort en 1696.
te2) mars 1667.
LABË ( Louise ), connue sous le nom de la L<t&ftH</te d'Egypte sa construçUon, qui
~27 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. 102~
fut l'ouvrage de douze rois, remonte à l'an proclamé en 1386, mort à Naples le 16 août
2040av.J-C. ~1414,âgéde38ans.
Labyrinthe de Crète construit par Déda!e/ LADISLAS, roi de Pologne. Voyez ~a-
vers 1301 av. J.-C. d't'~a~.
Labyrinthe de Lemnos-: sa construction LADISLAS SIGISMOND VII, roi de Po-
vers l'an 718 av. J.-C. logne et de Suède, né en 1580, étu le 13 no-
LA CAILLE (Louis Nicolas de). Voy. vembre 1632, mort le 20 mai 1648.
Caille (la). LADVOCAT (Jean), savant hébraïsant, né
LACATHËL1MERE, général vendéen, con- à Vaucouleurs te 3 janvier 1709, mort à Pa-
damné à mort et exécuté en février 1793. ris le 9 décembre 1765.
LACÉPÈDE ( Bernard-Germain-Etienne LAENNEC
( René.ThéophHe.Hyacinthe ),
de Laville, comte de), célèbre naturaliste, médecin français, inventeur du stéthoscope,
né à Agen )e 26 décembre 1756, mort le 6 mort le 13 août 1826.
octobre 1823. } LjENSBERGH (Matthieu), sous le nom do
LA CHAISE (François d'Aix, de ), jésuite, qui l'on publie un atmanach fameux surtout
confesseur de Louis XIV, né à Aix en Fo- par ses prédictions poun chaque mois de
rez, en 1624, mort en 1709. l'année~ aurait été, si t'en en croit une tra-
LA CHALOTAIS. Voy. Chalotais (la). dition de famille, un chanoine de Saint-Bar-
LA CHAUSSÉE. Voy. Chaussée (la). thétemy à Liège, vers la 6n du xvr siècle
LACLOS (Pierre-Ambroise-François Cho- ou au commencement du xvn*
derlos de), auteur du scandaleux roman des LAERCE. Voy. ~to~eKe-Zaerce.
Liaisons dangereuses né à Amiens en 1741, LAFAYETTE (Gitbert-Moticr, marquis
mort à Tarente le 15 octobre 1805. de ), l'un des personnages les plus inOuents
LACOMBE-SAINT.MICHEL (J.-P.), géné- de notre histoire contemporaine; né le 1"
rai français, né vers 1740, mort le 27 jan- septembre 1757, à Chavagnac, près de
vier 1812. ~Brioude en Auvergne mort le 20 mai 1834.
LACRETELLE aine (P.-H.), littérateur, Lafayette (te fort ), construit sous New-
membre de l'Académie française, ancien dé- York. Ce nom lui a été donné le 7 avril
puté à l'assemblée législative, né à Metz en 1823.
1751, mort en 1824. Lafère-Champenoise (bataille de), où le duc
LACROIX (J.-P. de), conventionnel, né à de Raguse perd 100 pièces de canon, 12 à
Pont-Audemer én 1754, mort sur l'échafaud 13,000 hommes, tant tués que blessés et pri-
révolutionnaire, le 5 avril 1793. ..i sonniers, le 24 mars 1814.
LACGRNE. Voy. Sainte-Palaye. i<ec/te ( hospitalières de ) établies en
LACTANCE ( Lucius-Coelius-Firmianus ), 1643 par Marie de la Fère.
philosophe chrétien et l'un des plus célèbres LAFONTAl~E (Jean de), illustre fabulisto
apologistes de la religion, vivait à la fin français, né à Château-Thierry, le 8 juillet
du ta' siècle et au commencement du !V. 1621, mort à Paris te 13 avrit 1695.
On fixé l'époque de sa mort à l'an 325. LAFOREST(N. comte de), diplomate,
LACUÉE (Jean-Gérard de), comte de Ces- pair de France né à Aire (Artois) en 1756,
sac, pair de France, général de division, mort à Paris en 1846.
membre de l'Institut, ancien ministre sous LAFOSSE (Antoine de ), poëte tragique,
l'empire, né à Massas dans l'Agénais, en auteur de Manlius, né à Paris en 1653, mort
1752, mort en 1841. le 2 novembre 1708.
LADISLAS l~(saint),roi de Hongrie, pro- LAFOSSE (Jean), médecin français, né à
clamé en 1079, mort le 30 juillet 1095, cano- Montpellier en 1742, mort dans cette ville )a
nisé par Célestin Ht en 1198. 22 février 1775.
LADISLAS M, règne sur la Hongrie en LAGARAYE (Claude-Toussaint Marot de),
1200. bienfaiteur de l'humanité, né à Rennes le 27
LADISLAS IM, roi de Hongrie, monté sur octobre 1675, mort te 2juiitet 1755.
le trône en 1272, mort en 1290. LAGARDE (le baron Jacques-Marie de),
LADISLAS IV, roi de Hongrie, régna sur générât français, né à Lodève )el6mai 1770,
la Pologne sous le nom de Wladislas F~ il mort dans cette ville le 30 décembre 1822.
fut tué à la bataille de Varna le 11 novem- de l'Archipel dangereux;
Z<~oK(!tede),
bre 1444. découverte par Cook, en 1769.
LADISLAS V, né en 1439, mort en i458, LAGOMARSINI (Jérôme), jésuite, cétèbra
âgé de 19 ans. philologue, né à Gênes le 30 septembre
LADISLAS I" (Herman), surnommé le 1698, mort à Rome le 18 mai 1773.
Moine, roi de Pologne, né en 1043, élu en
LAGRANGE (Joseph de Chancel de), connu
1081, mort à Piotsk en 1102.
LADISLAS Il, roi de Pologne, dit <eCfM~, sous le nom de Lagrange-Chancel poëte
né en 1104, élu en 1139, mort en 1159. français, né au château d'Antoniat, près de
LADISLAS Ht, né en 1260, élu roi de Po- Périgueux, en 1676, mort le 27 décembre
1758.
logne en 1296, tué dans une bataille le 10
mars 1333. LAGRANGE (Joseph-Louis), l'un de nos
LADISLAS IV. Voy. Ladislas IV, roi de plus illustres géomètres né à Turin, le 25
Hongrie. janvier 1736, de parents d'origine française,
LADISLAS V. Voy. Jagellon. mort le 10 avril 1816.
LADISLAS ou LANCELOT, roi de Nap)es, LAGRENÉE aîné ( Louis-Jean-François
1029 LAM LAN 1050
peintre d'histoire, né à Paris, en 1724, mort de Conrcelles, marquise de), moraliste, née
le 19 juin 1805. à Paris vers 1647, morte le 12 juillet 1733.
LAHARPE (Jean-François de), célèbre lit- LAMËTHERiE (Jean-Claude de) natura-
térateur français, né à Paris le 20 novembre liste francais, mort Je 1er juillet 1817.
1739, mort le 11 février 1803. LAMI (Bernard), savant prêtre de l'Ora-
La Hogue (combat naval de), où les Fran- toire, né au Mans en 1645, mort à Rouen le
çais sont battus parles Anglais, le 29 mai 29 janvier 1715.
4692. LAMOIGNON (Guillaume de), marquis de
LAINEZ ou LAYNEZ (Jacques)', 2e géné- Basville, magistrat français, né en 1617,
rât des jésuites, l'un des premiers compa- mort le 10 décembre 1677.
gnons de saint Ignace, né en Castille en 1512, LAMOIGNON (Chrétien-François de), fils
mort le 10 janvier 1565. a!né du précédent, magistrat, né à Paris en
LAINEZ (Etienne), célèbre acteur de l'A- 1644, mort le 7 août 1709.
cadémie royale de musique, né à Vaugirard LAMOIGNON-MALESHERBES. Voy. MA-
vers 1751 ou 1752, mort le 15 septembre iLESHEUBES.
1822. LAMONNAIE ( Bernard de ), littérateur
LA1RESSE ( Gérard de ), peintre et gra- français, né à Dijon le 15 juin 1641, mort à
veur, né à Liège en 1640, mort à Amster- Paris le 0 octobre 1738.
dam en 1711. LAMOTTE-HOUDARD (Antoine de), litté-
LAIS, fameuse courtisane, née à Hyccasa rateur et poëte dramatique, né à Paris le 17
en Sicile, vers l'an 420 av. J.-C., morte vers janvier 1672, mort le 26 décembre 1731.
l'an 340. LAMOTTE-PICQUET ( Toussaint- Guil-.
Lais (frères) ce ne fut que vers le milieu laume, comte de), marin français, mort le
du xf siècle qu'il commença à être question 11 juin 1791.
des frères lais ou laïques dans les monas- Lampes ignifères, qui s'allument d'elles-
tères. mêmes, inventées en 1818 par Louis-Joseph
Laines l'Angleterre en fait le commerce, Loque, de Paris.
et la Flandre tes met en œuvre en 1344. Lampes doc<Mas<MM, propres à la sou-
Manufactures de laines établies en France dure des métaux, à la manipulation du
en 1665.–Introduction en France des mou- verre, inventées par Bortin en 1799~.
tons mérinos par Turgot, en 1785. ZampMt~Me ou ~~os Fo~Mto~ (bataille na-
LALANDE (Joseph-Jérôme )e Français de), vale de), gagnée par les Laeédémoniens sur
cétèbre astronome français, né à Bourg en les Athéniens, l'an 405 av. J.-C.
Bresse, le 11 juillet 1732, mort à Paris ie4 LANCASTER (Joseph), célèbre propaga-
avril 1807. teur de l'enseignement mutuel, né à Londres
LALLY (Thomas-Arthur, comte de), gou- le 25 novembre 1778, mort de misère, dit-on,
verneur français dans les Indes, né à Ro- à New-York, dans ses dernières années. Voir
mans en Dauphiné, le 14 janvier 1702; son Enseignement mutuel. Il
procès, commencé le 6 juillet 1763, terminé Z,aHc~o< <~t Lac, célèbre roman de cheva-
par sa, condamnation à mort le 6 mai 1766; lerie, fut traduit du latin en français au xu"
son exécution le 9 mai de la même année; siècle, par Gautier Mapp, sous Henri II, roi
sa réhabilitation prononcée en 1778. d'Angleterre.
LALLY-TOLENDAL (le comte de), fils du LANCELOT (Claude), l'un des solitaires
précédent, pair de France, membre de l'Aca- de Port-Royal, né vers 1615, mort a Quim-
démie française, né à Paris le 5 mars 1751, perlé en Basse-Bretagne, le 15 avril 1695.
mort le 11 mars 1830. Lancerot, île d'Afrique, une des Canaries,
LAMARK ( Jean-Baptiste-Pierre-Antoine découverte et conquise, en 1417, par Jean do
de Monnette, chevalier de), illustre bota- Bethencourt.
niste, né le 1~ août 1744 à Bargentin ZaHCter~ cette arme de cavalerie prit fa-
(Somme), mort à Paris en 1828. veur en France sous le régime de Napoléon.
Lamarsaille (oalaille de), gagnée sur le En 1808, quatre régiments de lanciers furent
duc de Savoie par Catinat, le 4 octobre créés; leur nombre fut porté à neuf en 1812;
1693. ils furent réduits à six par l'ordonnance du
LAMARQUE (Maximilien), célèbre comme 12 mai 1814. Celle du 30 août 18t5 ne con-
général et comme orateur parlementaire, né serva'des lanciers que dans la garde royale.
à Saint-Sever ( Landes ), mort du choléra –Les lanciers de la garde ayant été suppri-
dans les premiers jours de juin 1832. més par suite de la révolution de 1830, un ré-
LAMB (. vicomte de Melbourne), pair giment de lanciers de ligne fut créé en 1831
d'Angleterre, principal ministre, né le 15 quelque temps après, l'armée en eut six; en
mars 1779, mort à Brochet-Pall dans Je 1836 on en forma deux autres, ce qui com-
Hulfortshire) le 24 novembre 1848. pose huit régiments de lanciers.
LAMOCRETTE (Adrien), évoque consti- LANCIS1 (Jean-Marie), médecin italien,
tutionnel de Lyon et orateur parlementaire, mort le 21 janvier 1720.
condamné à mort par le tribunal révolution- Landau, ville allemande du cercle du Rhin,
naire, ie 11 janvier 1794. fortinée par notre Vauban prise par l'ar-
LAMBERT (saint), évêque de Maëstricht, mée .impériale en 1702, pendant la guerre
né vers 640, assassiné à Liége'lc i7 septem- de la succession d'Espagne reprise par les
bre 709. Francais en 1703.–Retombée au pouvoir
LAMBERT (Anne-Thérèse de.Margucnat des ailiés en 1704, elle redevint ville impé-
t05i DECHRONOLOGIE.
DICTIONNAIRE 1052
riale. -Enfin, en 1713, les Français y ren- tre paysagiste, né à Fontainebleau mort a
trèrent de nouveau et furent conSrmés dans l'hôpital de la Charité de Paris, le 22 décem-
teur conquête par le traité de Bade en 17H. bre 1778, âgé de 67 ou 68 ans.
Cette ville, cédée à la Bavière en 1815, Lanternes: on en attribue ('invention aux
est devenue une forteresse fédérale avec gar- Chinois.-En Europe, Alfred le Grand, roi
nison bavaroise. d'Angleterre, en donna le premier l'idée
Landgraves, ou comtes provinciaux de en 87).
rhuringe leurs commencements en 1130. LANTIER(E.-F. de), auteur du Voyage
LANDON (Charles-Paul), peintre et écri- d'Amener, si différent de celui du Jeune
vain français, mort le 5 mars 1826. Anacharsis naquit à Marseille au mois
Landrecies, ville forte du Hainaut prise d'août 173~, et mourut le 31 janvier 1826, à
par les Autrichiens en 1793, et reprise l'an- l'âge de 91 ans.
née suivante. Lanuvium bataille de), gagnée sur lés
LANDRY (saint), évoque de Paris, fonda- Volsques par les Romains sous la conduite
teur de l'Hôtel-Dieu de cette ville, vivait de Camille, l'an 367 av. J.-C.
vers l'an 561. LANZI (l'abbé Louis), antiquaire italien.,
Landshut (bataille de), gagnée par les Au- né le 13 juin 1732, mort à Florence le 31
trichiens sur les Prussiens, le 23 juin 1760. mars 1810.
.Landshut prise de cette ville par les Fran- LANZONI (Joseph), médecin et antiquaire
çais le 21 avril 1809. italien, né à Ferrare en 1663, mort le 1~'
LANFRANC (Jean), habile peintre', né à février 1730.
Parme en 1581, mort à Rome. en 16~7. Laodicée, ville de Syrie établit une nou-
Langenau (combat de) où les Autrichiens velle ère, l'an M av. J.-C-, en mémoire des
sont défaits par les Français, le 15 octobre priviléges que lui avait accordés César.–En-
1805. gloutie par'un tremblement de terre, en MMt.
LANGLOIS (Jérôme-Martin), peintre d'his- LaoM, (Ile de France); assiégée par les
toire, né à Paris le 11 mars 1779, mort dans barbares en M7. Gélimer, maire du palais
ta même ville le 8 décembre 1836. de Neustrie, assiégea cette ville, la prit et
Langres: bataille près de cette ville, l'an la saccagea, en 682. Pepin et Carloman
301 Constance César y défait 60,000 Alle- s'en emparèrent en 7~2.– Les Normands
mands. l'assiégèrent sans succès en 882.- Eudes,
ZaM~fM ville de Champagne cette ville comte de Paris, s'en empara en 892.-Char-
fut prise et brûlée lors du passage d'Attila, les le Simple la reprit vers 895. –Robert de
au commencement du v siècle. Frances'en rendit maître et la garda jusqu'en
Languedoc réuni en grande partie à la 923, époque de sa mort. Cédée à Hugues,
couronne de France, en 1271. duc de France, en 9~. Louis d'Outremer
Languedoc ( canal du ) pour la jonction tenta sans succès de la reprendre, en 9~7, et
des deux mers commencement de sa cons- ne parvint à y rentrer qu'en 9M. -Robert
truction par Piquet et Andréossi, en 1666. s'y fit couronner en 996. -Elle fut érigée
JLaM~MMofteKfo~ une école est établie en commune au commencement du x)t° siè-
à Paris pour leur enseignement en 1721. cle. ËnIMl, le duc de Bourgogne se ren-
Langues modernes l'établissement des Bar- dit maître de Laon, après quelques jours de
bares dans l'empire romain, au ve siècle, siège. Reprise en 1~1~ par les troupes
devint l'origine des langues italienne fran- royales. En H19, Philippe le Bon, fils de
que ou française, espagnole, anglaise, etc. Jean-sans-Peur, la livra aux Anglais, qui en
LANGUET DE GËHGY ( Jean-Baptiste- furent chassés par les habitants, en H29.
Joseph), curé de Saint Sulpice à Paris, né Les calvinistes tentèrent vainement de s'en
à Dijon en 1675, mort le 11 octobre 1750. emparer, en 1567.–L'autorité de la ligue
Langula (hataille de), gagnée par l'armée s'établit à Laon, le 17 février 1589. Henri
romaine commandée par le dictateur Papi- IV en entreprit le siège en 159~, et s'en em-
rius, sur les Samnites, l'an 300 av. J.-C. para le 2 août.
LANJUINAIS (N. comte), homme d'Etat Laon (bataille de) les Français, sous les
et savant distingué, né à Rennes en Bretagne, ordres de Napoléon, mais très-inférieurs en
le 12 mars 1752, mort le H janvier 1827. nombre à leurs adversaires, y furent battus
LANNES (Jean), duc de Montebello, ma- par les alliés, le 10 mars 1814..
réchal de l'empire, né à Lectoure (Gers) le Laon (collége de) fondé à Paris, en 1313,
11 avril 1769, blessé mortellement à la jour- par Gui, chanoine de Laon et trésorier de
née d'Essling, le 22 mai 1809, succomba le la Sainte-Chapelle. il était situé rue de la
31 du même mois. Ses restes furent transfé- Montagne-Sainte-Geneviève.
rés au Panthéon le 6 juillet 1810. LAPEYRERE (Isaac), fondateur de la secte
LANOY (Charles de), guerrier espagnol, des préadamites mort le 30 janvier 1676.
né vers 1MO, mort à Gaëte en 1527. LA PEROUSE. Voy. PEROUSE. 'j
LANOUE (François de), homme de guerre LAPLACE (Pierre-Simon, marquis de),
français, ne en Bretagne en 1531, mort le l'une des illustrations savantes de notre épo-
août 1591. que, né àBeaumont-en-Auge (Calvados), le
LANOUE (Jean-Sauve), auteur dramati- 23 mars 17M mort à Paris le 5 mai 1827.
que et comédien français né à Meaux en LARCHER (Pierre-Henri), savant distin-
i701, mort le 15 novembre 1761. gué, né à Dijon le 12 octobre 17S6 mort le
LAN TARA (Simon-Mathurin), habile pein- 22 décembre 1812.
)053 LAU LAZ <OM
LA REVEtLLËRE-LEPAUX (Louis-Marie), de Brancas, plus connu sous le nom de comte
homme d'Etat et théophiianthrope, né àMon- de), né à Paris le 3 juillet 1733, mort le 9 oc-
taigu dans la Vendée, en 1753; mort à Paris tobre i824.
le 27 mars 1834. LAURENT (saint), diacre de l'Eglise ro-
LARGILLIÈRE (Nicolas), peintre d'histoire maine sous Sixte il, martyrisé à Rome !e 10
et de portraits, né à Paris en 165C; mort dans avril 258.
la même ville en 1746. LAURENT JUSTINIEN (saint), évôqae et
LARIVE (L. Manduit, dit), célèbre comé- premier patriarche de Venise, né en 1380,
dien français né à La Rochelle en 1717 ou mort le 8 janvier 1465.
1719, mort le 30 avril 1827. LAURENT ou LAURENS (Pierre-Joseph)',
La Rochelle prise de cette ville par habile mécanicien, né en Flandre en 1715,
Louis XIII, en 1628, après un siège de quinze mort en 1773.
mois. La congrégation des Filles de la Sa- Laurent (foire Saint-), etablie à Paris sous
f/se est établie dans cette ville par Louis- le règne de Philippe-Auguste(de 1180 à 1223).
Marie Grignon, prêtre du séminaire de Saint- Après une interruption de quelques an-
Sulpice, en 1716. nées, elle fut rétablie en 1662. Elle s'ouvrait
La Rochelle (conspiration de), découverte le 28 juin, et durait trois mois dans les der-
en avril 1822. niers siècles. Elle avait cessé d'exister de fait
LARUE (le P.), jésuite et prédicateur célè- longtemps avant 1789.
Lausanne: fondation de son académie en
bre, né à Paris le 18 octobre 1645, mort
en 1725. 1537, à la suite de la réformation.
LARREY (Isaac de), historien plus fécond LAUTREC (Odet de Foix, plus connu sous
qu'estimé, né a Lintôt (Normandie), en 1638, !e nom de), maréchal de France, mort devant
mort le 17 mars 1717. Naples le 15 août 1528.
LASALLE, général français, tué à la ba- LAUZUN (Antonin Nompar de Caumont,
taille de Wagram, le 6 juillet 1809. comte, et depuis duedel, né en Gascogne
vers 1632, mort le 19 novembre 1723.
LASSUS (Pierre), chirurgien français, né
à Paris le 11 avril 17M, mort en mars 1807. LAVAL (Gilles de), seigneur de Retz, ma-
LATIMER (Hugues), évéquede Worcester, réchal de France, né vers l'an HOO, pendu
l'un des premiers réformateurs de t'MgHse et brûlé pour ses cruautés, le 23 décembre
d'Angleterre, né vers 14.70, brûlé vif à Oxford 1440.
en 1554. LAVALETTE (faillite du P.) arrêt du
LATINI (Brunetto), grammairien célèbre, parlement de Paris à ce sujet, le 8 mai 1761.
né à Florence dans le commencement du .LAVATER (Jean-Gaspard), philosophe
xm° siècle, mort vers 1295. inventeur de la physiognomonie, né à Zu-
Latmus, ville de Carie, prise par Artémise, rich le 15 novembre 1741, mort le 2 janvier
reine d'Halicarnasse, l'an 480 av. J.-C. 1801.
LATOUR D'AUVERGNE (Théophite-Mato LAVOISIER (Antoine-Laurent), célébra
Corret de), tué au combat d'Obershausen, chimiste français, né à Paris le 26 août 1743,
le 28 juin 1800. mort sur l'échafaud révolutionnaire le 8
Latran (Saint-Jean de),égtisedeRomc, bâ- mai 1794.
tie par .tes ordres de Constantin en 324.– LAW (Jean), Ecossais, né le 16 avril 1671,
Elle souffrit beaucoup d'un incendie au x)v" mort à Venise en 1729.
siècle, et ne fut réparée que de 1644 à 1667, Law (système de), son établissement, ainsi
sous les papes Innocent X et Alexandre VII. que celui de la banque générale en France
Sa façade fut construite de 1730 à 1740. par lettres-patentes du 2 mai 17t6.
Latran (conciles de). On en compte onze, Lawfeld [bataille de), gagnée par le maré-
dont quatre oecuméniques ou généraux. chal de Saxe, sur les Autrichiens, les Anglais
Ceux-ci sont de 1129,1139,1179 et 1215. Les et les Hollandais, le 2 juillet 17~.7.
autres furent tenus dans les années 649, LAWRENCE (sir Thomas), célèbre peintro
864, 1105,1112, 1116, H67 et 1512. Ces con- de portraits, né à Bristol le 13 avril 17U9,
ciles avaient lieu dans t'égHse dont ils por- mort le 7 janvier 1830.
tent le nom. Voyez l'article précédent. LAVA (J.-L.), poële dramatique, auteur
LATUDR (Henri-Masers de), prisonnier de l'Ami des lois, membre de t'Académie fran.
d'Elat pendant 37 ans, né à Montagnac (Hé-
çaise, né à Paris en 1761, mort en 1833.
rault), en 1721, mourut à Paris le 11 nivôse
an XIII (1" janvier 1805). Laybach (congrès de), formé par les puis-
sances intéressées dans la sainte-alliance, se
LAUD (Guillaume), archevêque de Can- réunit dans le courant de janvier 1821. Jt
torbéry et ministre d'Etat sous Charles t", se dissout au commencement de février,
roi d'Angleterre, né en 1573, décapité le 10
après avoir décidé que la révolution de Na-
janvier 16~5. ples ne sera pas reconnue.
LAUGIËR (André), chimiste distingué, né à et militaire de
Lazare, (ordre religieux
Paris le 1~ août 1770, mort le 18 avril 1832.
Saint-) établi parles croisés Jérusalem au
LAUNOY (Jean de), docteur de Sorbonne, commencement du xn' siècle, confirmé au
né près de Valognele2l décembre 1603, mort- milieu du xm'=. D'autres eu font remon-
le 10 mars 1678. ter l'iustitutiou à l'an 72 après J.-C.; d'autres
LAURAGUAIS (Louis-Léon-FéHcité, duc à l'aunée 372.
DICTIONN.HË CHRONOLOGIE. 33
t03S DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. <036
ZMare (ordre de Saint-). H est mention de Dantzig, maréchal et pair de France, ué à
cet ordre dans une bulle de Benoit IX, en Rutîach (Alsace) le 25 octobre 1755, mort à
10M, et Urbain !I le cite également dans une Paris le H septembre 1830.
bulle de 1096. LEFEVRE (Robert), peintre d'histoire et
tMare (la maison de Saint-) à Paris vers de portraits, né à Bayeux en 1756, mort le
1191, il y fut établi un clergé régulier.–Tout 3 octobre 1830.
porte à croire qu'il y existait une léproserie LEFEVRE (Tannegui), habile humamste,
dès le xn' siècle. Cette maison a été con- père de madame Dacier, né à Caen en 1615,
vertie en une prison pour les femmes depuis mort le 12 septembre 1672.
la révolution. LEFORT (François), général de Pierre le
Lazaristes (congrégation des), fondée par Grand, né à Genève en 1656, mort à Moscou
saint Vincent-de-Paut en 1626, et approu- le 12 mars 1699.
vée par le pape Urbain VIII en 1632. Légendaires le premier légendaire grec
LEAKE (sir John), amiral anglais, né en est Siméon, surnommé ~ff<«p/:r<e, qui vi-
.1656. mort à Greenwich en 1720. vait au commencement du x* siècle. Le
LEANDRE (saint), archevêque de Séville, premier légendaire latin qui soit connu est
mort en 601. Jacques de Varose ou Voragine, mort en 1298.
LEBAS (Pierre), fameux révolutionnaire Voy. l'article suivant.
se tue d'un coup de pistolet, le 9 thermidor Legende dorée; cet ouvrage célèbre est dû
antt(27jui)!etl79~. à Jacques de Varase, plus connu sous le nom
LEBEAU (Charles), historien, né à Paris, de Voragine, qui mourut archevêque de
le 15 octobre 1701, mort le 13 mars ;778. Gênes en 1298, âgé de 96 ans.
LEBLOND (Alexandre-Jean-Baptiste), ar- LEGENDRE (Louis), historien, né à Rouen
chitecte français, né à Paris en 1679, mort à en 1655, mort à Paris le 1" février 1723.
Saint-Pétersbourg en 1719. LEGENDRE (Adrien-Marie), célèbre ma-
LEBON (Joseph), le digne ngent de Robes- auteur des JEYemeK~de Géomé-
thématicien,
pierre, né à Arras, mort le 5 octobre 1795, trie, né à Paris le 16 septembre 1752, mort
ugé de 30 ans. dans la même ville le 9 janvier 18?3.
LEBRUN (Charles), célèbre peintre fran- LEGENDRE (Louis), boucher de Paris, fa-
çais, né à Paris le 22 mars 1619, mort le 12 meux conventionné), né en 1756, mort à Pa-
février 1690. ris le 13 décembre 1797.
LEBRUN (Pierre), prêtre de l'Oratoire, né
à Brignoles en 1661, mort en 1729. LÉGER (saint), évêque d'Autun, né vers
t'an 616, décapité en 680.
LEBRUN (Ponce-Denis-Ecouchard), poëte Légion ÏVte~'ettHe, massacrée l'an 286 de-
tyrique français, né à Paris en 1729, mort le
27 septembre 1807. puis J.-C., par l'ordre de Maximien-Her-
cule, pour n'avoir pas voulu sacrifier aux
LEBRUN (Chartes-François), duc de Plai- idoles.
sance, 3" consul de la république française, créée par une loi du 1~
Ze~'oKd'/y~KneMf
prince, archi-trésorier de l'Empire, membre mai 1802, pour récompenser les services ci-
de l'Institut, né Saint-Sauveur-Landelin le vils et militaires en France. Voyez ~rmM
19 mars 1759. mort le 16 juin 1826. sous !c
d'AoMneMr.–SanouveUeorganisation,
LECAT(Ctaude-Nicohts), chirurgien et titre d'Ordre royal de la Légion d'Honneur,
ana~omiste. né en 1700, mort le 21 août le 26 mars 1816.
1768. institué par une loi du
LECLERC (Jean), cétèbre critique, Législatif (corps)
né en 1" janvier 1800 (11 nivôse an vm). Cette
1657, mort le 8 janvier 1736. dénomination n'a pas été conservée par la.
LECLERC-D'OSTtN (Charles-Emmanuel), Charte de 181~.
générât français, né à Pontoise le 17 mars Législative (Assemblée) elle succéda im-
1772, mort de la Sevré jaune à t'expédition médiatement à l'Assemblée constituante le
de Saint-Domingue, le 3 novembre 1802. 1" octobre 1791, et termina sa session le 21
LECOtNTRE (Laurent), conventionnel, septembre 1792.
mort à Guignes te 4 août 1805.
LECOURBE (Claude-Josepli), LEGOUVË(Gabriet-Marie-Jean.Baptistc),
général, né poëte français, né à Paris le '23 juin 1769,
à Lons-le-Saulnier en 1759, mort à Béfort le mort < 1813.
23 octobre 1815. LEGRAND ( Jacques-Guillaume ), archi-
LECOUVREUR (Adrienne), célèbre actrice tecle des monuments de Paris, né dans cette
française, morte le 20 mars 1730. ville le 9 mai 17M, mort à Saint-Denis le 9
Lectisternes, fêtes établies à Rome à l'oc- novembre 1807.
casion d'une peste, l'an 399 av. J.-C. LEGRAS (Louise de Marittac, veuve), fon.
LEDOUX architecte
(Claude-Nicolas ) datrice, avec saint Vincent de Paul, des sœurs
français, né a Dormans en Champagne en de Charité dites ~œMrs Grises, née à Paris
1736, mort le 19 novembre 1808. le 12 août 1591, morte le 15 mars 1662.
LEDYARD (Jean), cétèbre voyageur, né à
Grottou an Connecticut, mort au Caire le 17 LEGtUS-DUVAL ( René-Miche) ), célèbre
prédicateur et pieux ecclésiastique, né à
janvier 1789. Landernau le 16 août 1765, mort le 18 jan-
LËE (Charles) major-générat de t'armée
des Etats-Unis, mort en 1780. vier 1819.
LEIBNiTZ (Guittaume-Godefroy. baron
LEFEBVRE ( François-Joseph ), duc de de), philosophe et mathématicien célèbre,
t337 LEM LEO i038
l'un des plus vastes génjes des temps moder- le 14 janvier "J"Io~
1762, mort à Paris le 26 juin
nes, né à Leipsick le 3 juillet 16~6, mort à 1826.«
Hanovre le H novembre 1716. LEMOYNE (Pierre), jésuite, auteur d'un
LEICESTER (Simon de Montfort), fils du poème épique de Saint Louis, naquit en 1602
fameux Montfort, l'adversaire des Albigeois, à Chaumont en Bassigny, et mourut en 1672
épousa la sœur de Henri-111, roi d'Angleterre, LENCLOS (Anne, dite Ninon de), née a
en 1238. Ayant voulu s'emparer du pouvoir, Paris le 15 mni 1616, morte le 17 août 1706.
H périt les armes à la main à la bataiHe LENFANT (Jacques), savant ministre pro-
d'Evesha'n. en 1265. testant, né à La Bazoche en Beauce en 1661,
LEICESTER (Jean Dudley), l'un des favo- mort le 7 août 1728.
ris d'Rtisabeth. reine d'Angleterre, et l'un LENGLET-DUFRESNOY (Nicolas), labo-
des héros de Walter-Scott, né en 1531, vivait rieux écrivain français, né à Beau vais te 5
encore en 1601, lors de la mort du comte octobre 1674, mort le 16 janvier 1755.
J'Essex, qu'il fut soupçonné d'avoir empoi- LENOIR (Jean-Charles-Pierre), lieutenant
sonné. de police de Paris, né en 1732, mort à Paris
Leipsick fondation de son université par en 1807.
Frédéric t", électeur de Saxe, en 1&09. Elle LENOIR (Jean), chanoine et théologal de
fut instituée par.ie pape Alexandre V dans Séez.mort en prison à Nantes )e22avfitl692.
te cours de la même année. LENOTRE (André), architecte et dessina-
Leipsick (bataiHe de), gagnée par Gustave- teur des jardins royaux, né à Paris en 1613,
Adolphe sur les Impériaux, !e 7 septembre mort dans la même ville en septembre 17007
1631. Lens (bataille de), gagnée par Condé sur
Leipsick (batai)tede) ou de Wachau les les Espagnols le 20 août 1648.
Français, après avoir repoussé sept fois les LENTULUS-SURA l'un des complices du
aKiés, sont forcés à la retraite faute de mu- conspirateur Catilina, périt du dernier sup-
nilions, les 18 et 19 octobre 1813. pticet'a't64av.J.-C.
LEJAY ( G ui-Michel ), savant avocat an Leoben. Préliminaires de paix signés près
de Paris, mort en 167t, âgé de de cette ville, le 18 avril 1797, entre te géné-
parlement
86 ans. ral Bonaparte et les ministres d'Autriche.
LEKAIN (Henri-Louis), célèbre acteur tra- LÉON I" (saint), surnommé le Grand, élu
gique français, né à Paris le H avril 1728, pape le 1" septembre 440, mort le 3 novem-
mort le 8 février 1778. bre ~61.
LELONG (Jacques), savant oratorien, né à LÉON !t (saint), élu pape le 17 août 682,
Paris le 19 avril 1665, mort le 13 août 1719. mort le 3 juillet 683.
Lemaire (détroit de), découvert par le na- LÉON Ill, élu pape le 26 décembre 795,
vigateur qui lui a donné son nom, en 1615 mort le 11 juin 816.
uu 1616. LÉON IV, élu pape le 12 avril 847, mort le
LEMAIRE (Jacques), navigateur hollan- 17 juillet 855.
dais découvrit ]e passage qui porte son nom LÉON V, pape le 28 octobre 903, mort io
le 24 janvier 1616; mourut le 31 décembre 6 décembre de ta même année.
de la même année. LÉON VI, pape du 6 juillet 928 au com-
LEMAtSTRE (Antoine), avocat au parle- mencement de février 929.
ment de Paris, solitaire de Port-Royal, né LÉON VII, élu pape en 936, mort )e 23
dans cette ville en 1608, mort le novembre avril 939.
1658. LÉON VIII pape le 6 décembre 963, mort
LEMERCIER (.comte), successivement en avril 965.
membre du conseil des Anciens, sénateur, LÉON IX (saint), intronisé le 13 février
pair de France, né en 1755, mort à Paris le 1049, mort le 19 avriH054.
11 janvier 18M.
LÉON X (Jean de Médicis), né à Florence
LEMIERRE (Antoine-Marin), poëte dra- !e 11 décembre 1475, reçut la tiare le 11 mars
matique, né à Paris en 1733, mort en juillet 1513; mort tel "décembre 1521.
1793, à Saint-Germain-en-Laye. LÉON Xt (Atexandre-Octavien), cardinal
Lcmnos (île de) enlevée aux Vénitiens de Florence, élu pape le 1" avril 1605, tnor'
par les Turcs en 1660. le 27 du même mois à70 ans.
LEMOtNE (Jacques), peintre d'histoire, né LÉON XII, né à Rome le 2 août 1760, élu
à Paris en 1688, mort fou le juin 1737. pape le 28 septembre 1823, mort le 10 février
LEMOINE, habile compositeur de musique, 1829.
mort le 30 septembre 1796. LÉON (saint), évoque de Bayonne, marty-
Lemoine (collége du cardinal). Sa fondation risé vers l'an 900.
en,1303. LÉON 1 dit l'Ancien, empereur d'Orient,
LEMONNIER (Pierre-Charles), astronome,
né à Paris le 20 novembre 1715, mort près proclamé le 7 février 457, mort le 26 janvier
41~4.
Bayeux en 1799 LÉONIl le Jeune, étu empereur d'Orient
LEMOT, sculpteur français, à qui l'on doit en 474, mort la même anxée.
la nouvelle statue de Henri IV, né à Lyon le LÉON H!, r/MMrten, empereur d'Orient le
& novembre 1772, mort le 6 mai 1827. 25 mars 717, toort te 18 juin 741.
LEMONTEY (Pierre-Edouard), historien et LÉON IV, élu empereur d'Orient en 7.75,
faiseur d'o~'ras et de vaudevilles, né à Lyon mort en 780.
i039 DICTIONNAIRE
DECHRONOLOGIE. «MO
LÉON V, l'Arménien, proclamé empereur né à Rouen le 23 août 1741, assassiné en
d'Orient en 813, massacré en 820. janvier 1816.
LÉON VI, dit le Sage et le Philosophe, em- LESAGE (Alain-René), célèbre romancier
pereur d'Orient, monte sur le trône le 1" mai français, né à Sarzeau en Bretagne le 8 mai
886, meurt le 9 juin 911. 1668. mort en 1747.
Léon, province d'Espagne avec titre de LESCOT (Pierre), architecte français, né
royaume, eut des rois particuliers jusqu'en à Paris en 1510, mort en 1571.
1029. LESCURE (Louis-Marie, marquis de), gé-
Léon, ville d'Espagne, capitale de la pro- néral Vendéen, né le 13 octobre 1766, mort
vince de ce nom, emportée d'assaut par les des suites d'une blessure le 3 novembre
Maures et rasée de fond en comble en 996.- 1793.
Cette ville est rebâtie en 1016 par Alphonse V. LESDIGUIÈRES (François de Bonne, duc
Léon (prise de t'ite de), en Andalousie, par de), un des plus habiles et des plus dévoués
les troupes espagnoles insurgées, le 1" jan- capitaines de Henri IV, né à St.-Bonnet de
vier 1820. Champsaur, en Dauphiné, le 1" avril 1543,
LÉONARD (saint), solitaire du Limousin, mort le 28 septembre 1626.
mort vers le milieu du vi" siècle. L'Eglise LESEUR (Thomas), habile géomètre, né à
cé)èbre sa fête le 6 novembre. Rethel le 1" octobre 1703, mort en 1770.
LÉONARD (Nicolas-Germain), poëte, né à LESSING (Gothotd.Ephraïm), l'un des plus
ta Guadeloupe en 1744. grands écrivains de TAitemagne, néàK.t-
LÉONARD, dit le Z:moM.n, peintre émail- menz en Saxe, le 22 janvier 1729, mort le 15
leur. né à Limoges en 1480. février 1781.
LEONCE (Léontius), é)evé empereur de LESSIUS ( Léonard ), célèbre jésuite, né
Rome en 695, mis à mort vers 705 par l'ordre près d'Anvers en 1554, mort à Louvain le
de Justinien. 15 janvi.-r 1623.
LÉONCE (saint), évoque de Fréjus, né à LESUEUR (Eustache), surnommé le Ra-
Nîmes, mort vers 450. p/:Q€/ français, né à Paris en 1617, mort
LÉONIDAS t roi de Lacédémone, monta dans la même ville en 1655.
sur le trône l'an 493 av. J.-C., périt au pas- LESUEUR (Jean-François), cé!ébre co:n-
sage des Thermopyles, le 7 août 480 av. J.-C. positeur de musique, né le 15 février 1763,
LÉONIDAS H, roi de Sparte, vers l'an 256 au hameau de Plessiel sur les frontières do
av. J.-C. la Picardie et de l'Artois, mort le 6 octobre
LÉOPOLD (saint), dit le Pieux, margrave 1837, à Passy.
d'Autriche en 1096, mort en 1136, canonisé LETELLIER ( Michel ) chancelier do
par Innocent VIII en 1485. France, né à Paris le 19 avril 1603, mort le
LËOPOLD t", empereur,d'Allemagne, né 28 octobre 1685.
le 9 juin 1640, roi de Hongrie en 1655, élu LETELLIER (Michel), jésuite, dernier con-
empereur en 1658, roi de Bohême en 1659, fesseur de Louis XIV, né près de Vire le 16
mort le 5 mai 1705. décembre 1643, mort à La Flèche le 2 sep-
LÉOPOLD Il (Pierre-Léopold-Joseph), em- tembre 1719.
pereur d'Allemagne, né le 5 mai 1747, élu en LETI (Gregorio), célèbre historien italien,
1790, mort le 2 mars 1792. né à Milan le 29 mai 1630, mort le 9 juin
Léopoldstadt, petite ville de la Hongrie, 1701.
bâtie par l'empereur Léopold en 1665. LETRONNE(N.), membre de l'Institut, sa.
Lépante (bataille navale de), où les Turcs vant antiquaire, né en 1787, mort à Paris le
sont entièrement défaits par les chrétiens, 15 décembre 1848.
commandés par don Juan d'Autriche, le 7 Le~fM. Elles renaissent en Italie et dans
octobre 1571. tout l'Occident, par suite de t'émigration
LEPAUTE (Jean-André), célèbre horloger, d'une foule de savants grecs, après la prise
né à Montmédi en 1709, mort en 1802. de Constantinople, en 1453.
LEPELLETIER (Louis-Michel), comte de Lettres de cachet. Arrêt du parlement de
Saint-Fargeau, président à mortier du parle- Paris contre ces lettres, le 4 janvier 1788.
ment de Paris, né à Paris le 29 mai 1760, Leur abolition en France est décrétée par
assassiné le 20 janvier 1793 par l'anèien l'Assemblée nationale e?\ 1790.
garde du corps Paris. Lettres de change, inventées et mises en
LEPIDUS (M. ~Emitins), triumvir romain, usage par les Lombards ou les Florentins,
mort l'an 46 av. J.-C. vers 950. D'autres attribuent lèur inven-
Le Puy. La congrégation des soeurs de tion à des juifs répandus dans la Lombardie,
Saint-Joseph est fondée par Henri de Maupas en 1181.
de la Tour, évoque du Puy, et le P. fe~t-M de naturalisation. Elles ont été ré-
Médaille,
jésuite, en 1650.~ glées en France par t'articte 3 de la Consti-
LERAY (A.), député, contre-amiral, né à tution de t'an vm, par un '.énatus-coneulto
Brest en 1795, mort en 1849. du 18 février 1808, et par une ordonnance
Lérida (prise de), ville d'Espagne, par les du 4 juin 1814.
Français, commandés par le duc d'Orléans, Leu (saint), appelé aussi saint Loup, évê-
le 13 octobre 1707. Prise de nouveau par que de Sens, mort le 1~' septembre 623.
l'armée française le 14 mai 1810. Leucades (bataille navale de), gagnée sur
LEROY ( Vincent-Alphonse-Louis les Lacédém~niens
) pro- par les Athéniens, l'an
fesseur d'accoucuementà ta Faculté de Paris, 377 av. J.-C.
'Mi LIB LIB MM
Z~ca~ de Cé)œsyrie. Sa nouvelle ère société de colonisation des Etats-Unis de l'A-
datedct'an36av.J.-C.,époqueàtaquette mérique septentrionale,
elle fut délivrée de la domination de Lysa- 1 Liberté t'Mdtp!'dMe~e loi rendue en France.
nias (l'Ancien). à ce sujet le 12 février 1817.
LEUCIPPE, philosophe de l'antiquité grec- Liberté de la presse en France. Elle est
que, inventeur da système des atomes, né à décrétée en principe le 20 août 1789. Le
Abdère, f)orissait dans le tv siècle avant 17 mars 1791, il est établi en principe que
l'ère vu)gairf. chacun peut exercer la profession d'impri-
Leuctres (bataille de), remportée sur les meur. Ces principes sont conSrmés par
Lacédémoniens par Epaminondas, général tes décrets des 14. septembre 1791 et 22 août
des Théhains, le jnittet (d'autres disent le 1795. –Le 5 septembre 1797, les feuilles
6 juin) 371 av. J.-C. périodiques sont soumises pour un an au
Leuze (bataille de), gagnée en Flandre par contrôte de la police; La loi du 26 août
le maréchal de Luxembourg, le 18 septembre 1798 ajoute une nouvelle année à la pre-
1691. mière. Le 30 septembre 1798, création de
LEVAILLANT (François), naturaliste et l'impôt du timbre pour les publications pé-
voyageur, néenl753àParmaribo, dans la riodiques paraissant plus d'une fois par
Guyane hoHandaise. mort à Paris le 22 no- mois. Le 1 août 1799,-la liberté est ren-
vembreJ824. due aux journaux. Le 13 septembre'sui-
LEVESQUE (Pierre-Chartes), historien, vant, ta constitution consulaire maintient,
né à Paris le 28 mars 1736, mort dans cette sans en parler, la liberté de la presse.
ville le 12 mars 1812. Le 17 février 1800, tous les journaux im-
Levier. Voy. l'enailles primés à Paris sont supprimés, à l'exception
Leviers, leur force est découverte et cons- de treize, parmi lesquels on remarque le
tatée par Archimède vers l'an 220 av. J:-C. J~oMt-Ko~des Débats. De 1800 à 181~, la li-
LEVIS (le duc de), pair de France, mem- bërté ne fut pas rendue aux journaux.
bre de t'Académie française, né le 7 mars Un décret de 1810 avait statué que les impri-
1764., mort )e 15 février 1830. meurs seraient brevetés et assermentés, et
LEWENHAUPT (Chartes-Hmi)e, comte réduit leur nombre pour Paris à soixante
de), général suédois, né en 1659, décapité le ce nombre fut porté à quatre-vingts le 11 fé-
15 août 1743, pour avoir capitulé en Fin- vrier 1811 il est encore le même aujour-
lande. d'hui. Avant 1791, il n'y avait à' Paris que
LEWJS (Mathieu-Grégoire), auteur du fa- 36 imprimeries. Par décret impérial du 3
meux roman anglais intitulé leMoine, né en août 1811,it n'y eut plus qu'un seul journal
Angleterre en 1773, mort en 1801. politique dans chaque département. Le 29
ZM-t'K~oK (combat de) en Amérique, li- avril, les ouvrages connus en librairie sous
vré le 19 avril 1778. le nom de labeurs furent soumis à un droit
LEYDE (Jean de), roi des anabaptistes, né d'un centime par feuille d'impression cet
vers la (in du xv siècle, mort en 1536. impôt sur la presse non périodique cessa en
LEYDE (Lucas Damtnest, dit Lucas de), 1814. Le 4 juin 18H, l'article 8 de la
célèbre peintre et graveur, né en 1494, mort charte octroyée par Louis XVIII rétabtit la
en 1533. liberté de la presse. Le 21 octobre de la
Leyde ville de Hollande fondation de même 'année, la censure fut rétablie pour
son université, par les états de Hollande, en les ouvrages de vingt feuilles et au dessous;
1576.– Une partie de celle ville est renver- tout journal ft écrit périodique dut être au-
sée par l'explosion d'un bâtiment chargé de torisé par le roi le gouvernement se donna
poudre, le 12 janvier 1807. le droit de retirer le brevet à l'imprimeur
Leyde ( bouteille de): sa découverte, en condamné pour contravention aux règle-
1746, par Cuneus et Muschenbroeck. ments. Le 24. mars 1815, Napoléon Bona-
LHOMOND (Charles François) profes- parte, à son retour de l'île d'Elbe, supprima
seur émérite de l'université de Paris, né en la censure. Le 22 avril suivant, le jury
1727 près de Noyon, mort le 31 décembre fut appliqué aux jugements en matière de
1794. presse cette disposition, abrogée au retour
LHOP1TAL ( Michel de ), chancelier de de Louis XVIII, n'a été rétablie qu'en 1830.
France, illustre magistrat; né en 1505 à Ai- Le 20 juillet 1815, Louis XVIII remit en
gueperse en Auvergne, mort le 13 mars vigueur la plupart des dispositions de la loi
Ï573. d'octobre 1814. –Le 18-juiitet 1828, les
L'HOPITAL( Guillaurne-Francois-Antoine journaux furent assujettis à un cautionne-
de), géomètre français, né en 1661, mort le ment. Le 9 août 1830, la charte émanén
2 février 1704.. des chambres et jurée par Louis-PhiHpptt
Liancourt (école de), fondée en 1795 par le porte que la censure ne pourra jamais être
duc de Larochefoucauld-Liancourt. rétablie. La toi de septembre 1835 est ve-
UBANtUS, fameux sophiste d'Antioche, nue ensuite donner au pouvoir tes armes
où il naquit l'an 314 mort vers 390. défensives qui lui manquaient. La liberté
LIBÈRE trente septième pape né à inimitée de la presse fut rétablie et modifiée
Rome, élu à la place de Jules i" en l'an par.le décret du 11 août.18~8.
352, mort le 24 septembre 366. Libertés de l'Eglise j/a~cone. Déciaration
Zt~na, établissement fondé .pour des hom- y relative, rédigée par Bossuet au nom du
mes libres, en 1821, dans la Guinée, par la clergé de France, te 23 mars 1682.
t045 DtC'nONNÂttŒ DE CHRONOLOGŒ. t044
JM&rotf~e tégistation ancienne et nouvelle Z!~M~ (bataille de) t où les Français
sur cette matière décision universitaire du mettent tes alliés en déroute, le 16 juin 1815.
2 décembre 1275. Autre décret universi- Ligue dite des padifiques, qui exterminait
taire de 1323. Edit don dé vers 1832 par les Brabançons; elle parut vers 1163.
François I"; il ordonnait la fermeture de I.tj/Me «TM~t~Me obtient de grands privi-
toutes les librairies sous peine de la hart léges des rois de Norwége et de Danemark,
un édit postérieur permit de tes ouvrir. en 1370.
La peine de mort fut rétablie par Henri ît, Ligue de Cambray sa formation, le 10 dé-
et conGrmée par Charles IX en 1563. Or- cembre 1508.
donnance de Moulins, de 1566, qui mddiua Ligue (sainte) association catholique
les pénalités. En 1626. la peine de mort contre le protestantisme l'acte en fut signé
fut rétablie contre les auteurs ou distribu- le 25 juillet 1568. Dans la période de 1570
teurs d'ouvrages dangereux. Un règle- à 1590, il se forma des associations sur le
ment de 1723, tout en conservant ce sys- même modèle dans toutes les provinces.
tème de pénaHté, fit d'utitcs changements Procession de la Ligue durant le blocus de
dans.l'organisation de la librairie. Ce rè- Paris, le 3 juin 1530. On peut ta regarder
glement fut appliqué à tout te commerce de comme dissoute sous le règne de Henri IV,
la librairie en France par arrêt du conseil vers la fin du XATsiècle.
de 1744.–Un édit de 1757 modifia la pénalité. UGUOKt (Alphonse-Marie de), évêque de
Arrêt du conseil du 30 août 1777rdatifàla Sainte-Agathe, fondateur de la congrégation
librairie. Édit de 1786 sur te même objet.– du Rédempteur, néâNaptes te 26 septembre
En 1789, liberté entière pour la profession de 1696, mort le l"' août 1787, béatifie par
iibraire.–Lel9juiHetl793,décretde)aCot)- Pie VII le 15 septembre 1816. Canonise
vention nationale qui maintient les droits des par le pape Grégoire XVI, le 26 mai 1839.
auteurs sans restreindre en rien l'exercice du ~t~MnenHe (répub)ique) :.ressuscitée par
commerce de la librairie. Décret du 1" Napoléon Bonaparte en 180t cette résur-.
germinal an XIII (22 mars 1805) sur la pro- rection ne dura que jusqu'en 181~.
priété des œuvres posthumes. Décret du Lille, forte ville de France, fondée en 1007
5 février 1810 contenant tout le système ré- par tiaudouin IV. Elle reçut ses franchises
glementaire de la librairie et de l'imprime- communales de la comtesse Jeanne en 1235.
rie. Fut cédée définitivement à là France en
Librairie (Journal officiel de ta) il fut 1713.– Les alliés la prirent le 23octobra
établi par décret du H octobre 1811. 1708, après quatre mois de siège mais èllo
Librairies on donnait ce nom à toutes les fut rendue à ta France par le traité d'U-
bibliothèques particulières, au xni~ et jus- trecht. En 1792, les Autrichiens la bom-
qu'à la fin du xva' siècle. bardèrent depuis le 29 septembre jusqu'au G
LICINIUS ou LtCtNtANUS (C. Flavius Va. octobre, mais sans succès.
lerianus), empereur romain vers l'an2G3, Lillo, fort du royaume des Pays-Bas tes
étranglé l'an 324. Français s'en rendirent maîtres en 1794.
Z-t~çe, province etvitte de ta Belgique. Ce HLY(Wit<iams); astrologue ang)ais, né
pays fut gouverné par des princes ecclésias- en 1602 dans lé comté de Leicester, mort en
tiques depuis le vm" siècle. La ville fut 1688.
prise et brûlée par Chartes, duc de Bourgo- Lilybée (bataille de), gagnée parTimotéon
gne en 1M8. Il fait aujourd'hui partie du sur les Carthaginois, l'an 3~3 av. J.-C.
royaume de Belgique. Lima, capitale du Pérou, bâtie en 1535 par
Zt<M<enaK<~ en France on comptait en François Pizarre, sous le règne deCharles V.
1~5, 32 lieutenants sur 16,000 hommes en Souvent ruinée par les tremblements de
1516, 2 sur 1070; aujourd'hui, 1 sur 80. terre; eut surtout beaucoup à souffrir de ce-
Z.t'6M<etH!H~de roi. Ce grade, à peu près lui de 17M, qui fit de cette cité un amas de
de la même date que l'institution des gou- décombres en moins de quatre minutes.
verneurs de provinces, fut supprimé par dé- Limoges, càpilale de l'ancienne province
cret de l'Assemblée nationale du 25 février du Limousin', fut réunie à la couronne de
1791. Vers la fin de 181~, il fut rétabli France par Pepin-le-Bref (de 752 à 768).
jusqu'au 31 mai t829, qu'il fut de nouveau Après avoir été possédée tour à tour par les
remplacé par celui de commandant de place. ducs d'Aquitaine, les roisu'Angteterre, la
f,!ett<enatt<-co~oKë~ l'origine de ce grade maison de Bretagne et celle d'Athret, elle re-
remonte à fan 1S82. Ce fut toutefois en vint au domaine des rois de France par Hen-
1779 qu'il eut les attributions que nous lui ri IV, en 1589<
connaissons aujourd'hui. Suppression de Limousin ou Limosin, ancienne province
ce grade en 1793. Remplacé par le grade de France. Voyez Limoges.
de major en 1803. Rétablissement du grade LtNACHE (Thomas), savant médecin an-
de lieutenant-colonel en 1815. gtais, né à Cantorbéry vers IMO~ mort en
Lieutenant-général de police cette charge 1557.
ne fut établie qu'en 1667. HNGUETfSimon-Nicotas-Henri), avocat
LIGNE (Chartes-Joseph, prince de); cétè- et écrivain, né à Reims eu 1736, condamné
bre par sa valeur et son esprit, né ën 1735, à mort par le tribunal révolutionnaire le 27
mourut le 13 décembre 18H. juin 1794..
Lignitz (bataille de), gagnée par les Prus- LINNÉ (Char)es-Linna;us), le plus célèbre
siens sur tes Autrichiens, le 15 août 1760. des botauist.es du, xym' siècte, né a ~ueshutt,
1045 HT LOC t046
en Suède, le 24~mai 1707, Mort te 10 janvier UTTLETON (Edouard), lord garde du
1770. grand sceau d'Angleterre, sous Charles i".
LINOIS (Char)es-Atexandrè-Léon de) vice- né en 1589, mort le 27 août 16M.
émirat français, né à Brest le 2*)janvier 1761, Liturgie jusqu'à l'an 756, celle de t'Egtise
mort en décembre 1848. de France avait beaucoup plus de ressem-
LIPPI (Fra Ftippo), peintre, né à Florence blance avec les liturgies orientales qu'avec
en 1412. mort à Spolette en 1M9. celle de Rome.
LIPSE (Juste~ célèbre philologue du xvr LtVERPO.OL (Robert Banks Jenkinson,
siècle né le 18 octobre 13~7 à OverIsch, lord), homme d'Etat anglais, mort le 3 décem-
entre Bruxelles et Louvain, mort te 24 mars bre 1828.
160C. Liverpool, ville commerçanted'Angleterre
Liqueurs,spirituéuses: leur invention nous en 1561, la population de cette ville n'était
vient des Maures d'Espagne, vers 82~. que de 690 habitants.-C'est à l'année 1699
Leur usage introduit en France en 12!)2, par qu<'commence l'ère de sa prospérité.
Arnaud de Vi)teneuve, qui en devait la con- Livonie Ce pays fut converti au christia-
naissance aux Arabes ou M;)ures d'Espagne. nisme vers 1186. Vers la fin du xn° siè-
Liquides leur équilibre est découvert par cle, Canut, roi de Danemark, s'en empara.
Archin~èdc, vers l'an 220 av. J.-C Watdt'martH, son successeur, le vendit
Lisbonne, capitale du Portugal prise et à l'ordre Teutonique au commencement du
rasée par Ordogno III, aux' siècte;eUe xnf siècle. Cette province, ainsi que l'Es-
était à peine rebâtie qu'elle tomba au pou- thonie et la Courlande, restèrent au pouvoir
voir des Maures. Conquise en 11~7, par de l'ordre Teutonique jusqu'en 1561, époque
Alphonse et quelques chevaliers croisés. de la réunion de la Livonie à la Pologne.
Presque entièrement renversée par nn hor- Ce nouvel é~at de choses se maintint jus-
rible tremhtefien) de terre~ en 1530. Ren- qu'en 1660. La Livonie fut cédée à la
versée en grande partie par un tremblement Suède par suite du traité d'Oliva, conclu en
de terre, le 1~ novembre 1755; il y périt 1660. Le traité de Nystadt, de 1721, la
15,000 personnes. Entrée de t'armée fran- replaça sous l'autorité de la Russie. Af-
çaise à Lisbonne le 30 novembre 1807. franchissement des paysans de ce pays, le 1~
LISFRANC (Jacques), cétèbre médecin et août 1818.
chirurgien, né à Saint-Paul (Loire) le 2 avril Livourne, ville du grand-duché de Tos-
1790, mort à Paris le 12 mai 18M. cane. Elle n'était encore qu'on bourg sans
Lisieux, ville de Normandie en 1130,dans portes ni muraittes en 1279.
une excursion des Bretons, elle fut presque Livre d'or, registre sur lequel étaient ins-
détruite par les Mammes.– Philippe-Auguste crits les noms de toutes les familles nobles
la. prit en 1203. Les Anglais, en 1M5. de Venise il fut institué car le doge Grade-
Ch'arles VM les en chassa en 1M8. Les li- uigo en 1297.
gueurs s'en emparèrent en 1571. Henri Livre rouge sa publication fut ordonnée
IV s'en rendit maître en 1568. par l'Assemblée nationale en France, le 9
Lissa ( bataille de ) gagnée par le roi avril 1790.
de Prusse sur les Autrichiens le 5 décem- Livrée. Ce mot, appliqué au costume, date
bre 1757. du vu!' siècle.
LISTER (Martin), médecin et naturaliste LLORENTE (Juan-Antonio), prêtre et écri-
anglais, né à Radcliffe, dans le comté de vain espagnol, auteur d'une Histoire de l'In-
Buckingham vers 1638, mort te 2 février 1711. <y!<tï!<tOK dont on a fait grand bruit, mort le
LISTON (Robert), célèbre chirurgien an- 5 février 1822.
glais, mort à Londres lé 7 décembre 1847. LLOYD (Henri), tacticien anglais, né dans
Litanies des saints elles sont fort an- la principauté de Galles en 1729, mort en
ciennes on en tronve des vestiges dans )es France le 19 juin 1783.
monuments ecclésiastiques des vm' et )x° t.d (Saint-), villede Normandie elle fut
siècles. fortifiée par Chartes te Chauve en 8!t5.–Assié-
Lithium, métat sa découverte par M. Arf- la ra-
gée en 850 et prise par les Saxons, qui
wedson en 1818. sèrent. Reconstruite en 912. Cette vittu
Lithographie: invention de cetàrt parAloys se rendit à Philippe-Anguste en 1203. Les
et là
Sennefeider, en 1802. Anglais y entrèrent le 13 juillet 13M,
Lithotome invention de cet instrument pittèrent. Elle fut encore saccagée plusieurs
par le frère CAme, en 1780. fois jusqu'au milieu du xv siècle.
Lithotritie. En 1822, le docteur Amussat Loano (bataille de), gagnée par les Fran-
inventa un instrument pour briser les cal- çais sur les Autrichiens, le 23 novembre
culs urinaires dans la vessie; vers le même 1795.
temps, Civifite, Leroy d'Etioles, Heurteloup Loches établissement des soeurs hospita-
et autres médecins ou chirurgiens français lières dans cette ville, en 1629, par Pasquièr
et étrangers achevèrent de constater le suc-
cès de la lithotritie. Bouray, prêtre.
Lithuanie, grand-duché autrefois indépen- LOCKE (Jean); célèbre phitosopne anglais,
dant il fut réuni à la Pologne en 1569. né à Wrington, prèsBristo!, le 29 août 1632,
En 1773, 1793 et 1795, plusieurs mort le 28 octobre 170~.
parties de
son territoire furent successivement unies à Zoco/aoouZ~tiCt, au territoire deLaon
la Russie. Le maire du palais Ebroïn y taille en pi~.
1047 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. iM8
ces,,en.680 l'armée de Martin et de Pepin, vicomte Castelreagh, marquis de), ministre
souverains de l'Austrasie. de la Grande-Bretagne, né en Irlande eu
Locres cette ville grecque conserva son 1769, mort le 12 août 1822.
indépendance jusqu'au temps de Pyrrhus, Londres, capitale de l'empire britannique
roi d'Epire, qui la pilla et la soumit l'an 275 le premier siège épiscopal y fut fondé par
av. J.-C. l'empereur Constantin le Grand dans la pre-
Lodève, ville de Languedoc Pepin la réu- mière période du tv° siècle. Alfred !e
nit à la couronne en 759. Prise et pillée Grand en fit la capitale du royaume vers la
par les Albigeois, en 1573. fin dn ix* siècle. L'institution du maire de
Lodi, forte ville du royaume tombardo- cette ville date de 1189; ce magistrat ne prit
vénitien, bâtie par l'empereur Frédéric Bar- le titre de lord qu'en 135~. De violentes
berousse sur l'Adda, vers la fin du xn° dissensions troublèrent Londres en 1381 et
siècle. 14.50. Les rues de la ville commencèrent à
Lodi (passage du pont de), où le général être pavées en 15M. En 1603, la peste
Bonaparte remporta une grande victoire sur enleva plus de 30,000 personnes; en 1665,
les Autrichiens le 10 mai 1796. nouvelle apparition de ce Héau, dont les
Logarithmes, inventés par Juste Byrge en victimes, suivant Clarendon atteignent le
1605. Cette invention est publiée par Na- chiffre de 160,000. Incendie de cette ville
pier ou Naper en 1613 ou 1614. le 13 septembre 1666 il dura quatre jours
Lois somptuaires Philippe le Bel, roi de et consuma 13,200 maisons, 87 églises, 27
France, en rendit une le 5 juin 1310. hôpitaux.–Etablissement de sa banque
JLo! Voy. Edits, Terentia, Agraire, C<B- royale en 169~En 1790, incendie du théâ-
cilia, Calpurnia, Roscia, Manilia, Luxe, Li- tre royal de Hay-Markett, l'Opéra de Lon-
berté de la presse, etc. dres. Etablissement du théâtre de Drury-
Lois des nations dM moyen d<j'e.' celtes des Lane, en 1662 il est la proie des flammes en
Visigoths, de 466 à 484; celles des Francs 1771, 1793 et 1809 il a été rebâti en 1811.-
Saliens, du V sièc)e;ce)tesdes Bourguignons, Le théâtre de Covent-Garden date aussi de
vers 517; ceUcs des Francs Ripuaires, entre 1662. Une sédition éctata dans Londres le
511 et 534; celles des Bavarois et des Alle- 26 janvier 1817, contre le prince régent
mands, entre 613 et 638; celles des Frisons, elle fut calmée le 31. L'université de Lon-
des Saxons, des Angles, rédigées du temps dres, fondée par actions par une société de
de Charlemagne; celles des Lombards, de wighs, en 1826, fut ouverte tel"'octobre 1828.
6&3 à 72~; celles des Anglo-Saxons, entre Londres (bourse de) sa fondation sous le
601 et 604. règned'Elis:)beth, qui la 6t proclamer bourse
LOISEL (Antoine), avocat au parlement royale, le 29 janvier 1570 elle a été incen-
de Paris, né à Beauvais en 1556, mort en diée dans la nuit du 10 au 11 janvier 1838.
1<!17. Londres (traité de), conclu entre Louis XI,
LOKMAN, surnommé le Sage, fabuliste roi de France, et Edouard IV, roi d'Angle-
d'Ethiopie ou de Nubie, cité dans l'Alcoran, terre, le 13 février 1M8. Par ce traité, qui
et dont l'existence est demeurée probléma- établissait une trêve entre les deux contrac-
tique. Les fables qu'on lui attribue ont été tants, durant leur vie et cent ans après leur
publiées pour la première fois en 1615. mort, Louis XI s'engageait à payer 50,000
LOLLARD (Waiker), hérésiarque alle- écus par lui ou par ses successeurs; pendant
mand, né vers la fin du xtn" siècle, brûlé vif 100 ans, à compter du jour dé la mort de l'un
à Cotogne. d'eux. On regarde ce traité comme un chef-
LOMBARD (Pierre), surnommé le Ma~re d'œuvre de la politique de Louis XI.
des sentences, évoque de Paris l'an 1159, Londres (traité conventionnel de), conctu
mort en 1164. le 2 août 1718, entre l'empereur, la France,
Lombardie. Les Antrichiens s'en empa- l'Angleterre et la Hollande; ce qui l'a fait
rent en 1814. nommer traité de la quadruple alliance.
Zom6ardo-t)~Kt<tem (royaume), fondé en Longchamp (abbaye de) avait été fondée
faveur de l'Autriche par les traités de 1815. au xme siècle par Isabelle de France, sœur
Lombards sortis de la Scandinavie, ils se de saint Louis. La fameuse promenade de
font connaître pour la première fois en 339, Longchamp, pendant trois jours de la se-
et défont les Vandales en Germanie. En- maine sainte, commença à être de mode
trent en Pannonie en 527, et y demeurent vers 1652.
41 ans.- Leur domination en Italie au Vtu" LONGEP1ERRE (Hilaire-Bernard de Ro-
siècle; elle dura 206 ans. queleyne, baron de), poëte français, auteur
LOMENIE (Etienne-Charles de) comte de d'une tragédie de Médée, restée au théâtre
Brienne, cardinal, ministre sous Louis XVI, né à Dijon en 1659, mort à Paris le 31 mars
né à Paris en 1727, membre de l'Académie 1721.
française, évêque de Condom en 1760, ar- Longévité (exemples de) Henri Jenkins,
chevêque de Toulouse en 1764, mort à Sens mort le 8 décembre 1670, dans le Yorkshire,
le 16 février 1794. était âgé de 169 ans. Appelé en témoignage
Lomitten (combat de) les Russes y sont pour un fait passé depuis 1M ans, il se pré-
battus par les Français, le 5 juin 1807. senta avec ses deux fils déjà centenaires.
Lonado (bataille de), gagnée par les Fran- Le 5 janvier 172<< mort de Pierre Zortan ou
çais sur les Autrichiens, le 3 août 1796. Zortcn, paysan du bannat de Temeswar, âgé
LONDONDERRY (Robert Stewart, lord de 185 ans. On le regarde comme le doyen
i(M9 LOR LOT i05()
des centenaires. En 174.0, mort de Jean lien, né vers le milieu du xui° siècle dans la
'Rovin, aussi du bannat de Temeswar, à l'âge Basilicate, mort le 17 janvier 1305
de 172 ans; son plus jeune fils avait 90 ans. tZorteMt, ville de la Basse-Bretagne (Mor-
–Enl7M, Anne Oudot-Grappin mourut à bihan) elle n'existait encore qu'en projet
Paris, âgée de 13~ ans.- Le 15 décembre en 1666; en 1738 elle comptait 18,000 âmes.
1766. Jean LaStte, dit Liaroux, mourut à Ro- LORME (Philibert DE). Foy. DELORME.
mittac, près d'Agen, à 136 ans. Le 1°~ dé- LORME ~Marion DE). Voy. aussi DE-
cembre 1808, Joseph,Ram, nègre, mourut à LOR~'E.
la Jamaïque, à l'âge de 14.0 ans peu de jours LORRAIN (Claude Gelée, dit te), célèbre
auparavant, il faisait encore à pied des cour- peintre de paysages, né en 1600, dans le
ses de quatre milles. diocèse de Toul en Lorraine, mort à Rome,
LONGIN (Cassius Longinus), philosophe le 21 novembre 1682.
et littérateur, né à Athènes, mort l'an 273 LORRAINE (René I!, duc de), né en H51.
av. J.-C. mort en 1508.
.Lon<~<MdM:te parlement anglais promet, LORRAINE (Charles IV, duc de), né le 5
en 171~, 20,000 tiv. sterling celui qui trou- avril 160~. mort en 1675 à Birkenfetd.
vera le secret des longitudes. LORRAINE (Charles V, duc de), né à
Longitudes (création du bureau des), le Vienne en Autriche, le 3 avril 16M, mort en
25 juin 1795; il se compose aujourd'hui de 1690.
deux géomètres, quatre astronomes, deux LORRAINE (Léopold ler, duc de), né à Ins-
anciens navigateurs un géographe, un pruck !e 11 septembre 1679, mort à Luné-
opticien et plusieurs astronomes adjoints; ville le 27 mars 1729.
il est chargé spécialement de la publication Lorraine, province de France commence
de la coKKntMMHcedes temps. L'origine de ce à avoir des ducs particuliers en 959. Elle
travail remonte aPicart, en 1679. fut cédée en 1736, par le traité de Vienne, à
LO~GUEIL (Joseph de), graveur, né à Gi- Stanislas, ex-roi de Pologne, beau-pè'e de
vet en 1733, mort à Paris le 27 juillet 1792. Louis XV. Cédée à Louis XV en échange
LONGUERUE (Louis Dufour de), savant de la Toscane. Réunie à la France en
ecclésiastique, néàCharleville en 1652, mort 1766, après la mort de Stanislas.
à Paris le 22 novembre 1733. Lorraine (maison de) son origine date de
LONGUEVILLE (Henri, duc de~ né en Gérard d'Alsace, qui eut le duché de Lor-
1595, mort en 1663. raine en 10~8. Voici la suite chronologique
LONGDEVILLE(Anne-GenevièvedeBour. des ducs de cette illustre maison 10M,
bon Condé, duchesse de); née au château de Gérard-Thierri-le-Vaittant. mort en 1115.-
Vincennes en 1619, morte le 15 avril Simon, mort en 1129 ou 1139.- Matthieu I<
1679 mort en 1176. Simon 11, mort en 1207.
LONGUS, l'auteur du roman grec,de Daph- Frédéric 1~. 1214. Thibaut I".
nis e< Clué, florissait dans les premiers siè- 1220, Matthieu II. 1250, Frédéric Il.
cles de l'ère chrétienne. On ne sait rien de 1303. Thibaut IL 1312, Frédéric Ht.
positif à cet égard. Amyot en publia la tra- 1329, Raoul. 13t6, Jean. 1382, Char-
duction en 1559; c'est la première qui ait les l". 1MO, Isabeau. H30, Réné le
paru dans les quatre parties du monde. Bon, roi de Naples. Nicolas d'Anjou, mort
L'original grec fut imprimé pourla première en 1M3. H7~, Yolande d'Anjou, femme
fois à Florence, en 1598. de Ferry de Lorraine. l&83,René Il.
Longwy prise de cette ville par les Prus- 1508, Antoine. 15M., François. 15M,
siens, en 1792. Charles Il. 1608, Henri. 162~, Nicole,
Lons-le-Saulnier, vit te dela Franche-Comté: duchesse de Lorraine, morte en 1657, et
elle soutint, en 1395, un siège contre les Charles III, son époux, mort en 1690.
Français qui la prirent. Reprise en 1500 1690, Léopold-Joseph. 1729, François-
par Maximilien, elle retomba au pouvoir des Etienne.
Français en 1637. LORRIS (Gaittaume de), l'un des auteurs
LOPE DE VEGA, célèbre et fécond poëte du célèbre roman de la Rose; on croit qu'il
dramatique espagnol, né à Madrid en 1562, mourut vers 12M.
mort le 27 août 1635. Loterie royale de France établie en 1737
f. LORENZO LEOMBRUNO, habile peintre pour l'extinction des capitaux de rentes cons-
du xvie siècle, dont tes ouvrages furent alté- tituées sur t'Hôtel-de-ViHe. Organisée sur J
rés ou détruits par Jules Romain. de nouvelles bases en 1776. Elle est sup-
Lorette (Notre-Dame de) origine de la primée le 16 novembre 1793. Réorganisée
dévotion à la chapelle de ce nom, d'abord de nouveau après la révolution, le 9 vendé-
dans la Dalmatie en 1291, puis dans la Mar- miaire an VI (30 septembre 1798) elle a été
che d'Ancône en 1294.. Lors de l'invasion supprimée une seconde fois le 31 décembre
de l'armée française en 1797, on mit en sû- 1836.. (
reté la sainte maison de la Vierge (Casa Loteries leur établissement en France en
santa); elle fut rapportée en grande pompeà 1539. Tirage de la première loterie pubti.
Lorette, le 9 décembre 1802. que en 1692.
Lorette, forte ville des Etats du pape LOTHAIRE I", empereur d'Occident, fils
prise en 1797 par les Français. Voir l'arti- de Louis le Débonnaire, roi de France, né
cle,qui précède. vers 795, associé à l'empire par son père, le
LORIA ou LAURIA (Roger de), amiral ita- 31 juillet 817, mort le 28 septembre 855.
iUM DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. d052
LOTHAIRE H, empereur d'Allemagne, né LOUIS XIV, dit le Grand, né à Saint-Ger-
en 1075, couronné le 4 juin 1133, mort le 4 main-en-Laye, le 5 septembre 1638, son avè-
décembre 1137. nement à la couronne le 14 mai 1643, décthré
LOTHAIRE, roi de France, né en 941, majeur en 1651 mort le 1" septembre 1715,
monte sur le trône en 953, meurt à Compiè-" âgé de 77 ans.
gne le 2mars 986. LOUIS XV, né à Fontainebleau le 5 fé-
LOTHAIRE If, roi de Lorraine, couronné vrier 1710, dauphin le 8 mars 1712, roi le
à Metz le 22 septembre 855, mort à Plaisance 1" septembre 1715, couronné à Reims en
le 8 août 869. 1722 mort le 10 mai 1774.
Lolo (jeu de), son origine ne remonte pas LOUIS XVI, roi de France, né le 23 août
au delà de t'édit d'organisation de la Loterie 1754. parvenu au trône le 10 mai 1774,en-
royat)', en 1776. fermé au Temple le 10 ~oût 1793, traduit à
LOUIS I", dit le Débonnaire, né en 778, la barre de la Convention nationale le 10
empereur d Occident et roi de France en décembre de la même année condamné a
814, m~rt )e 20 juin 840. mort le 17 janvier 1793, exécuté le 21 du
LOUIS H, le Jeune, empereur, créé roi d'I- même moi<.
talie en 844, monte sur le frôxe impérial en LOUIS XVII, dauphin de France, né le 27
855 mort le 13 août 875. mars 1785, mort le 8 juin 1795.
LOUIS )II, dit l'Aveugle, empereur d'Atte- LOUIS XVIII, roi de France, né le 17 no-
mngne, né en 880, élu en 890, mort détrôné vembre 1755, reconnu roi le 6 avril 1814,
en 928 ou 929. mort le 15 septembre 1834.
LOUIS IV, dit /'FM/ né en 893, empe- LOUIS, surnommé le Grand /)<tMp/tt'H. né
teur <-n 900, mort le 21 janvier 911 ou 912. à Fontainebleau le 1" novembre 16J1, mort
LOUIS V. empereur d'Allemagne, né en à Meudon le 14 avril 1711.
1284, élu à Francfort le 20 octobre 1314, mort LOUIS, dauphin, fils de Louis XV et père
le 11 octobre 1347. de Louis XVI, né à Versailles en 1729, mort
LOUIS I", roi de France. Foy. Louis 1" le 20 décembre 1765.
empereur. LOUIS I" D'ANJOU, roi de Hongrie et de
LOUIS H, le Bègue, roi de France, né le Pologne, dit le Grand, né le 5 mars 1326, rè-
1" novembre 846. roi d'Aquitaine en 867, gne en 1342; mort le 13 septembre 1384.
monte sur le trône de France le 6 octobre LOUIS II, roi de Hongrie, régne en 1506
877, meurt à Compiègne te 8 avril 879. tué dans une balaille le 29 août 1526, âgé de
LOUIS HI etCAMLOHAft, son frère, régnent 22 ans.
sur la France en 879. Le premier mourut en LOUIS I", duc d'Anjou, né le 23 juillet
882. le second en 884. 1339, mort à Paris le 20 septembre 1384.
LOUIS IV, d'0)t<reMer, roi de France, né LOUIS II, duc d'Anjou, né à Toulouse le 7
en 916, règne en 936 mort en 954. octobre 1377, couronné roi de Nap)es le 1"
LOUIS V, dit le Fainéant le dernier des novembre 1390; mort )ë 29 avril 1417 à An-
rois de France de la deuxième race, né en gers.
967, couronné en 986, mort le 21 mai 987. LOUIS III D'ANJOU, roi de Naples, né le
LOUIS Vf, le Gros, né en 1078 ou 1081, 24. septembre 1403 mort le 15 novembre
parvint à la couronne de France en 1108; 1434.
mort à Paris fe I'" août 1137. LOUIS II DE BOURBON, comte de Cler-
LOUISVII dit ~JeMMe, et le ~t<-tt~, fils du mont, né vers 1337; mort te 19 août 1410.
précédent, hé cn~ 1120, lui succède en 1137, LOUIS ( Antoine ), chimiste, né à Met~ le
meurt en 1180. 13 février 1723; mort le 20 mai 1792.
LOUIS VIII, roi de France surnommé Louis d'or les premières pièces de mon-
C'<Bnr-(<e-t,;oM,né le 5 septembre 1187, monte haie qui portèrent ce nom furent frappées en
sur le trône en 1223; mort le 8 novembre 1640, sous le règne de Louis XIII.
1226. ZoMt~oMf~, en Amérique entevé aux
LOUIS IX (saint), né à Nenville le 23 avril Français par les Anglais, le 26 juin 1745.
1215, roi de France le 8 novembre 1226, Se rend aux Angt.ns, le 26 juittet 1758.
mort delà peste à Tunis le 23 août 1270, ca- LOUISE DE LORRAINE, reine de France,
nonisé le 18 août 1297 par Boniface VIII. née à Nomény en 1554, femme de Henri 111
L'Eglise célèbre sa fête le 25 août. en 1575, morte à Moulins te 29 janvier 1601.
LOUIS X, dit le 77M<:M,roi de France 6t de LOUISE DE SAVOIE, duchesse d'Angou-
Navarre, ne te 4 octobre 1289, monte sur le téme, régente de France sous François I"\
trône le 29 novembre 1314; mort à Vincen- née en Bresse le 14 septembre 1476, morte
ncs le 8 juin 1316. en 1532.
LOUIS XI, né à Bourges te 3 juillet 14.23, Zotttsta~e groupe d'îles découvertes par
commence à régner le2 juillet 1461 mort le BougainviUeenl769.
°
30 août 1483. Z.OM~Mne découverte par les Français en
LOUIS XII, dit le Père ~< Peuplé, né à 1678. Un Français, nommé Thomas Atbret,
Blois le 27juin 1462. parvient à lacouronne y avait abordé )e premier en 1504. Cette
en 1498: mort te 1" janvier 1515. contrée fut colonisée par les Français en 1702.
LOUIS XIM, surnommé le Juste, né à Fon- La France donna ce pays à l'Espagne en
tainebleau le 27 octobre 1601, monta sur le 176H.–U fut rendu à la France par lé traité
trône le 14 mai 1610, fut déclaré majeur le 2 de Saint-Udefonse du 1" octobre 1801.
octobre 1614; mourut te 4 mai 1643. La Frauce céda la Louisiane aux Etats-Unis
iOSS LOU LUC i054
moyennant indemnité, lé 30 avf)l 1803. prendre les travaux pour l'achèvement du
Depuis 1811, ce pays forme un des Etats les Louvre.
plus importants des Américains. LOVAT (Simon-Frazer, lord), pair d'E-
LOUP [saint), évoque deTroyes èn ~27,t cosse, né en 1657, exécuté comme conspira
mort le 29 juillet ~78. Le jour anniversaire teur en avril 17M.
de sa mort est aussi celui de sa fête. LOWENDAHL (Ulric-Frédéric de Wolde-
LOUP (saint), évoque de Lyon, succéda au mar, comte de) maréchal de France né à
siége épiscopal de Saint-Viventiut vers 623: Hambourt!teCavriH700,morUe27mail755.
il mourut t'an 6M. Sa fête se célèbre le 25 LOW)i:R (Richard), célèbre médecin an'
septembre. glais, né vers 1631, mort. le 17 janvier 1C9).
LOUP (Servatus Lupus), l'un des plus sa- t.otco~t/ ( bataille de), en Hohê!ne, entre
vants hommes du ix° siècte, né t'an80o, le roi de Prusse et les Autrichiens, le 1'~ oc
mourut vers 862. tohrcl7SG.
Louqsor ou I,K.ror (obélisque de) son LOYSEAU (Charles), l'un des juriscon-
érection dans l'ancienne Thèhes est attri- suites les plus habiles du droit coutumier et-
buée à Sésostris otï Rhamessès, qui vivait féodal, né à Nogent-le-Roi, près de Char-
au xv siècle avant l'ère chrétienne. Cet tres, en 1566, mort à Paris le 27 octobre 1627.
antique monolithe après avoir été pen- LOYSON (Charles), tittérateur et poëte, né
dant plus de trois mille ans un des monu- en 1791, à Château-Gontier, mort le 27 juin
ments de l'entrée du palais dé Louqsor fut 1820.
enlevé de sa base primitive le 1" novembre Lubeck (principauté de), enclavée dans le
1831, et embarqué tel? novembre suivant duct)é de Hotst</in elle a été constituée en
pour la France. Ce ne fut que le 25 août 1802, et abandonnée au duc d'Oldenbourg à
1832 que ta crue d< eaux permit à celle em- titre de dédommagement.
barcation, d'un genre particulier, de descen- Lübeck. Cette ville fut fondée eh 11M ou
dre le fleuve du Nil.-Elle franchit )a barre de 11~, par Adolphe 11, comte deHothteiu.–
t'embouchûr~tc 1'" janvier 1833, et se rendit En 115~, cette ville devint la proie d'un in-
à Alexandrie, d'où elle fit voilé pour la cendie elle fut cédée par Adolphe au duc de
France, remorquée par un bateau à valeur. Sftxc, qui la rebâtit.– La cathédrale de cette
L'obétisqùe arriva au Havre le 13 septem- ville fut construite à cette époque et inaugu.
bre 1833, et à Paris, le 23 décembre suivant. rée en 116~Lubeck fit sa soumission à
Le 8 jui)ietl83~, on déposa sur te sol l'empereur en 1182. En 118S!, elle retomba
(te France l'obélisque emmaiitottéd.ths ses au pouvoir du duc de Saxe; puis revint, en
planches et dans ses poutreUes. Enfin, il 1192, entre les mains du comte Adolphe de
a été érigé sur son piédestal, le 25 octobre Holstein, qui en fut chassé, en 1202, par le
1836, sur la place de la Révolution au mi- duc Woldemar de Schieswig.– Affranchis-
lieu de laquelle il s'élève aujourd'hui. Voy. sement de cette viHc en 1327 ce fut le signal
Obélisque. de sa prospérité. Elle fut de nouveau con-
Louvain, vi<le de Belgique son origine sumée par le feu en 1277. Après la disso-
au vu siècté. Elle est citée dans l'histoire lution du Saint-Ëmpirp, en 180C, Lubeck sub-
pour la première fois en 88!t. Vers le mi- sista comme ville anséatique libre.-Fut
lieu du xu siècle elle reçut du duc de Bra- prise et pillée par les Français, le 6 novem-
baht, Lambert II, des droits de franchise et bre 1806. En 1810, elle fit partie du dépar-
de commerce, et fut entourée de murs en tement des Bouches-de-t'Etbe.–Apres la
1165.-Fondation de son université en 1M5. bataille de Leipzig (19 octobre 1813), Lubeck
LOUVEL (Pierre-Louis), assassin du duc réprit son ancienne indépendance.
de Berri, né à Versailles eh 1783, commit son fM&ec/f (combat de ), où les Français bat-
crime )e 13 février 1820, et en reçut le châti- tent tes Prussiens, le 6 novembre 1806.
ment te 7 juin suivant. LUC (saint), évangétiste, commence à
LOUVERTURE (Toussaint). Voy. Tous.- prêcher en l'an 51. L'Eglise latine célèbre sa
s<!t'M<-f.oMt)e7'i!Mre. fête le 18 octobre.
LOUVËT DE COUVRAY (Jean-Baptiste), LUC (Jean-André-Guillaumè-Antoine de),
auteur du roman immoral de FttuMas, né à célèbre physicien du xvn[" siècle. Voy. DE-
Paris en 176t, mort dans cette ville le 25 mc au Manue).
août 1797. LUCAIN (Marcus-Annœus-Lucanus). cé-
LOUVOIS (François-Michet Letett!er, mar- tèbre poëté latin né à Cordoùe i'ah 39 de
quis de), ministre d'Etat sous Louis XIV, né à J.-C., mort l'an 65.
Paris le t8 janvier 16M, mort le 16 juillet 1691. LUCAS (Paul) célèbre voyageur né à
Louvre ( palais du) sa première origine Rouen le 31 août 166~,mort a Madrid en 1737.
est fort incertaine. Philippe-Auguste fit Lucayes (tics) ou de B;)hama situées dans
construire, en 12H, une grosse tour dans son le nord des Ahti)tes, découvertes )o 12 octo-
enceinte. Ses constructions furent accrues bre H92 par Christophe Colomb. –L'Angtc-
et embellies sous Charles V, dit le Sage (de terre s'en empara et y fonda des établisse-
136~ à 1380).-Nouveaux perfectionnements ments vers 1783.
apportés à cet édifice par François ]", en LUCE I" (saint), pape le 18 octobre 254,
t5~. -On commença à construire sa façade reçut te martyr? le t. ou 5 mars 253.
en 1665. -Claude Perraült donna les dessins LUCE II (Gérard dé C.'coanemici), élu
de sa colonnade en 1675. –En 1803, Napo- pape le 12 mars ilMt, mort à Rome le 11
léon Bonaparte, alors premier consut, Gt re- février 11~5.
t055 DICTIONNAIRE DE CHRONOLOGIE. <U5G
LUCE III (Ubaldo Allincigoli), élu pape le Lunden en béante les Danois y sont battus
29 août 1181, mort à Vérone le 25 décembre par les Suédois, le 14 décembre 1675.
118S. Lune on prétend que les astronomes
LUCE DE LANCIVAL ( Jean-Charles-Ju- éthiopiens observèrent les premiers (vers l'an
né en 1900 av. J.-C.), que cet astre ne brille que
lien ) poëte et littérateur distingué
1764 à Saint-Gobin en Picardie mort le 17 d'une lumière de reflet.-La première éclipse
août 1810. de lune dont il soit fait mention dans les li-
Lucie (Sainte-), une des Antilles fut oc- vres grecs est de 720 ans av. J.-C.
Lunettes: inventées, en 1296, parAlexan-
cupée par les Anglais dans les premiers jours
de 1639, mais ils y furent massacrés par les dre de Spina de Pisé, selon quelques-uns, et
Caraïbes. Près d'un siècle et demi après selon d'autres par Roger Bacon.
les Français y formèrent des étabiissemepts Lunettes d'approche << grossissantes in-
la propriété leur en fut assurée par le traité ventées en 1608 ou 1609 par le fils de
de 1763. jalouse de leur Jacques Metius, fabricant de besictes à
L'Angleterre
voulut la reprendre. De 1779 à Atcmaër.
prospérité
1782, t'ite de Sai-'te-Lucie fut prise et reprise Lunettes à deux verres cotn~e~M leur in-
trois fois. Enfin, le traité de Paris (1814) vention par Kepler en 1611.
l'a déûnitivement adjugée à l'Angleterre. Lunettes ocrotMa<~MM inventées par Eu-
LUCtM ou LUCE (sainte), vierge de Sicile, ler en 1747.
souffrit le martyre à Syracuse, vers l'an 304. Lunettes polyaldes ou à grossissements
LUCIEN, moraliste grec, né à Samosate, inventées par Cauchois,de Paris,en 1815.
uorissaitdans le tfsiècte de l'ère chrétienne. ZMtteet'~e Charles le Téméraire s'em-
LUCIEN (saint), prêtre d'Antioche, souffrit para de cette place en 1476. Le duc de
le martyre en 312.. Lorraine, Charlfs 111, en augmenta les for.
LUCKNER, maréchal deFrance, condamné tiScations en 1587. Prise d'assaut par les
à mort par' le tribunal révolutionnaire, et Français en 1638.
exécuté le 4 janvier 1794, à l'âge de 74 ans. Lunéville (paix de), signée le9 fevrierl801,
elle entre la France, l'empereur et
'Lucques, ancienne colonie romaine; d'AUemagne
tomba au pou voir des Francs en 774.–L'em- les princes de l'empire.
pereur Othon t", surnommé le, Grand, s'en Lupercales ces fêtes se célébraient à Ro-
Lucques acheta son me le 15 février, troisième jour des fêtes de
empara de 936 à 973.
indépendance à l'empereur Charles IV, en Faune ou de Pan.
1370. Cette indépendance se maintint jusqu'à Lusace, contrée de l'Allemagne orientale
de la révotution française. La elle fut convertie au christianisme, sous l'em-
l'époque
France lui imposa une nouvelle constitution pereur Othon l", en 968. En 1429, elle
en 1797. L'armée de la république fran- reconnut pour roi Georges Podiebrad. En
çaise y fit son entrée le 3 janvier 1799. 1~67, elle tomba au pouvoir de Mathias de
Lucques fut érigée en principauté en faveur Hongrie, auquel le traité d'Otmutz en con-
du prince et de la princesse de Piombino, le firma la possession en 1479. Elle fut cé-
23 juin 1805. Les Autrichiens s'emparè- dée à l'électeur de Saxe par la paix de Pra-
rent de cette ville en 1815 et par suite d'un gue, en 1635. Mais, en 1815, elle fut ad-
acte du congrès de Vienne la principauté jugée déSnitivement à la Prusse.
fut cédée, sous te titre de duché, à l'infante Lustre on appelait ainsi à Rome l'espace
Marie-Louise, SHedu roi d'Espagne Char- de temps qui s'écoulait entre les fêtes expia-
les IV. l'oires, appelées lustrales cet espace était de
LUCRÈCE (Lucretia), dame romaine, cé- cinq années. Ces lustrales étaient fort an-
lèbre par son infortune tragique morte l'an ciennes à Rome quand Servius Tullius éta-
509 av. J.-C. blit le cens, l'an de Rome 187 (586 ans av.
LUCRÈCE (Titus Lucretius Carus), cé!è- J.-C.), il ordonna qu'il serait terminé par les
bre poëte et philosophe latin, né à Rome l'an lustrales.
659 de la fondation (95 ans av. J.-C.), mort LUTHER (Martin), célèbre hérésiarque du
l'an 32 av. J.-C. xvr siècle, né à Eisleben, le 10 novembre
LUCULLUS (Lucius Licinius), illustre gé- 1483, mort dans la même ville le 18 févricr
néra) romain, né vers l'an 115 av. J.-C. mort 15~6.
âgé de 67 ou 68 ans. Luthéranisme. Son établissement en Alle-
LUDOLF (Job), orientaliste, né en 1624 à magne, en Suède, en Danemark, de 1515
Erfurt dans la Thuringe, mort à Francfort le à 1523.
8 avril 1704. Luthérienne (ligue) de Smalkalde, le 31 dé-
LUDOLF (Henn Guillaume), neveu du pré- cembre 1530.
cédent, né en 1655, mort le 25 janvier 1710. I,M<~rtM~. Leur protestation à la diète de
LUGO (Jean), jésuite, cardinal, né à Ma- Spire, le 19 avril 1519.
drid en J583. mort à Rome le 26 août 1660. Lutter (bataille de), gagnée par tes puis-
LULLE (Raymond), savant chimiste, né à sances protestantes sur l'empereur en 1636.
Palma, dans t'ite Majorque, en 1235. mort le Lutternberg (combat de), où les Français
29 mars 1315. battent les Hessois et les Hanovriens, le 10
LULLI (Jean-Baptiste), compositeur célè- octobre 1758.
bre au xvn" siècle, né à Florence, en 1635, Z.M~eH (bataille de), gagnée sur tes impé-
mort à Paris en mars 1687. riaux par Gustave-Adotphe, qui y perdit la
ZMtMtere Newton en fait l'analyse eu 1675. vie, le 16 novembre 1632.
M57 MAC M~C iOS!t
Lutzen (bataille de), où les Francais re, détruisirent les temples et les monuments
poussent les alliés les 1" et 2 mai 1813. qui restaient encore. Vers 848, Lyon de-
Luxe. Loi destinée à le réprimer, établie à vint la capitale du royaume de Bourgogne
Rome par Auguste, l'an 12 de notre ère. cis-jurane; ou de Provence, !égué par Lo.
LUXEMBOURG (François-Henri de Mont- thaire à son plus jeune fils. Lyon fut don-
morency duc de), maréchal de France, né le uée en dot vers 965 par Lothaire il à sa
8 janvier 1628, mort te janvier 1695. sœur Mathilde. Vers 1032, elle passa sous
Luxembourg (grand-duché de), érige par la puissance temporeUe de son archevêque.
l'acte du congrès de Vienne, du 19 juin 1815. Cet état dura jusqu'au commencement du
Il a été placé dans une position particu- xm" siècle. Etablissement d'un consulat
lière par la révolution belge de 1830. en 1228. Lyon passa sous le sceptre des
Luxembourg (ville) prise par Louis XIV rois de France en 1312. -Les protestants
en 1684, et cédée à la France par le traité s'emparèrent de la ville en 1562. Cette
de Ratisbonne. Rendue à t'Espagne pir le ville éprouva plusieurs fois les horreurs de
traité de ltyswick en 1697. Cédée aux la peste, notamment en 1628. Insurrec-
Hollandais en 1713 par le traité d'Utrecht.- tion des Lyonnais contre leur municipalité
Prise encore par les Français en 1795. révotutionnaire. dans la nuit du 29 au 30
Luxembourg (palais du), fondé par Marie mai 1793. Siège de la ville à cette même
de Médicis en 1615. époque, elle fut bombardée et prise son
LUYNES (Charles d'Albert, duc de), con- nom fut changé en celui de CotHMtMMeo/~ran-
nétable de France, premier ministre de chie, jusqu'au 7 octobre 1794, époque où un
Louis XIII, né le 5 août 1578, mort le, 15 autre décret lui rendit son ancien nom.
décembre 1621. En décembre 1801, Lyon fut le lieu de convo-
Luzara (bataille de), où les Impériaux cation de la consulta extraordinaire qui posa
sont battus par les Français, le 15 août 1702. les bases du gouvernement de !a république
LUZERNE (Charles-Guillaume dela),car- cisalpine. La révolte des ouvriers e" soie,
dinal, ancien évoque de Langres, né à Paris en novembre de l'année 1831, et l'insurrec-
en 1738, mort en 1821. tion d'avril 1834, ont porté de rudes coups à
Lycées. Sortes de collèges quasi-militaires. la prospérité de cette ville.
Leur établissement dans les principales vil- Lyon (conciles de), en 587, 1055, 1245,
Les de France en 1799. 127lt., 1292et 1449.
LYCURGUE, célèbre législateur de Lacé. Lyon (conspiration dite de), découverte le
démone, Hérissait dans le ix" siècle av. J.-C. 8 juin 1817, par le général CanueL
Lyon Fondée parle consul Lucius Muna- LYONNET (Pierre), avocat, anatomiste et
tius Plancus, 41 ans av. J. C., ou selon d'an- graveur hollandais, né à Maëstricht le 22
tres 220 ans av.-notre ère, par une colonie juillet 1707. mort à La Haye le 10 ianvier
de Rhodiens. Cette ville fut consumée par 1789.
un incendie l'an 64 dé J.-C. Néron fournit Lyre. Fut inventée, chez les Grecs, par
aux habitants les moyens de la rebâtir. Orphée, vers l'an 1290 av. J.-C., et chez les
Les premières persécutions contre les chré- Hébreux, par Jubal, fils de Lamech et d'Ada,
tiens commencèrent à Lyon sous Marc-Au- qui lui donna lé nom de konnor, environ 1651
rèle, vers le milieu du n° siècle de notre ère. ans av. J.-C.
Elle fut ruinée par l'empereur Sévère en LYSANDRE, général lacédémonien, mort
197 mais elle se releva insensiblement sous l'an 395 av. J.-C.
Constantin, au commencement du tv° siècle. LYSIAS, orateur grec, né à Athènes en
-Les rois de Bourgogne y établirent le siége 459 av. J.-C., mort l'an 374 av. J.-C.
de leur domination vers la fin du v° siècle. LYSIPPE, célèbre statuaire grec. tloris-
A la fin du vf siècle, ce fut le tour des rois de sait vf-rs l'an 350 av. J.-C.
France. Eu 583, la moitié de la ville fut LYTTELTON (Georges), littérateur an-
détruite par une inondation de la Saône et glais, né en 1i09, mort te 22 août 1773.
du Rhône. Au vnr siècle, les Sarrasins y

MABtLLON (dom Jean), l'un des plus sa- 301, mort vers 391. L'Eglise célèbre sa fête le
vants religieux de ta congrégation de Saint- 15 janvier.
Maur né à Saint-Pierremont, diocèse de MACAiRE (saint), le Jeune, autre cé~bre
Reims, le 23 novembre 1631 mort dans t'ab- solitaire, ami du précédent, né à Alexandrie,
haye de Saint-Germain-des-Prés, à Paris, le 27 mort en 39t ou 395.
d~cernt're 1707. MACAIRE (le chevaticr) son combat avec
MABLY (Gabriel Bonnot de), nttérateur le chien d'Aubryde Montdidier, le 8 octobre
français, né le 1~ mars 1709, à Grenoble; 1361.
mort à Paris, le 23 avril 1785. ~acartetM, sectaires du m"siècte, qui re-
MACAIRE (saint); l'Ancien, célèbre soli- connaissaient Mânes .pour chef.
taire, né dans la Haute-Egypte vers l'an MACARTNEY (Gcorge, lord comte), gou
H)S9 DICTIONNAIRE DE CHRONOLOOE. 4660
verneur ne Tabago et de la Grenade pour un ouvrage de Salomon de Caus, ingénieur
t'Angteterre; puis, chef d'administration à Ma- français au service de l'électeur palatin, im-
dras, ambassadeur à h) .Chine et gouverneur primé en 1615. -Quelques années plus tard,
du cap de Bonne-Espérance; né en 1737, en 1629, un ouvrage de Giovanni Branca,
mourut en 1806. imprimé à Rome, donna encore plus d'ex-
Macassar ou Mangkasara, petit Etat de la tension à l'emploi de la vapeur dans les ma-
Maiaisie, qui formait autrefois un royaume, chines. L'idée fondamentale des perfec-
dont Goa ou Goak était la capitate. D'après tionnements qu'on y a introduits appartient
les annalistes de ce pays, on calculait, en à l'anglais Savary, qui. vivait dans le ~vu°
1809, que 39 empereurs avaient régné à Goa; siècle. Cette idée fut étendue et modiSée par
ce qui, à cette époque, ne faisait remonter Newcommen, marchand de fer ou forgeron,
leur existence antérieure qu'à 500 ans à peu quelques années pins tard. Depuis, vers
près. 176~, Watt, perfectionnant les travaux de
MACBETH, roi d'Ecosse, dont Shakspeare ses devanciers, inventa ces belles machines
a immortalisé l'ambition elles crimes, périt qui son!, aujourd'hui l'âme de notre indus-
de la main de Macdulf, en 1057. trie manufacturière.
MACCA.RTHY(sir Chartes), général an- Machines.Voy. Vapeur
glais, mort le 21 janvier 182~. MACK (Chartes, baron de), général autri-
MACCAKTHY (Nicolas Tuite de), l'un des cnien, fameux, par ses défaites, né à Ncuss-
plus éloquents prédicateurs de notre temps lingen en Franconie, mort pauvre et oublié,
né à Dublin, le 19 mai 1769; mort le 3 mai vers 1807.
1833, à Annecy. It était religieux de la com- MACKENZIE (Georges), savant écrivain
pagnie de Jésus, et évoque nommé de Mon- et jurisconsulte écossais, né à Dundee eu
tauban.' 1656, mort à Londres en 1.691.
Macédoine, ancien royaume de la Grèce, MACKLiN (Chartes), comédien irlandais
dont les diverses parties ne furent réunies et auteur dramatique, né en 1690, mort en
sous un même sceptre, que vers la fin du me 1797.
siècle av. J.-C. Avant Philippe, père d'A- MAC-LAURtN (Colin), célèbre professeur
lexandre, on comptait seize rois dont l'histoire de mathématiques à Edimbourg, né en 1698
estcouverted'obscurUé. –La monarchie ma- à Kilmoddan en Ecosse, mort en 17M.
cédoniennue finit à Persée, l'an 169 ou 170 MdcoM, ville de Bourgogne :les Huns, sons
av. J.-C. la conduite d'Attila, s'en emparèrent en tbi.
Macédoine (première guerre, dite de), en- Elle fut saccagée en 720 par les Sarrasins.
tre Philippe, roi de ce pays, et les Romains: Prise par Lothaire en 83~. Louis et
elle commence l'an 200 av. J.-C., et dure Carloman assiégèrent cette ville en 880.
cinq ans.– Deuxième guerre, entre les Ro- Elle fut pitteectsaccagée par les Hongrois en
mains et Persée, roi de Macédoine, com- S2~ Assiégée par le duc de Nevers en
mencée l'an 171 av. J.-C. 1567, elle se rendit le décembre de la même
Macédoine ( concile de ) tenu en l'année année.
~H. Mdcon 1 concile de) contre les Juifs, en
MACEDONHJS T patriarche de Constan- 582; en faveur de la règle de Saint-Colom-
tinople, fameux hérésiarque, mort en 360. ban,en 627.
MACËDONtDS H, patriarche de Constan. MACPHERSON (Jacques), écrivain écos-
tinople, élu en M~, mort en 516. sais, né en 1738. mort le 17 février 1796.
.Mace)otct<~ ( bataille de ), où les Polonais MACQUER ( Pierre-Joseph ), médecin et
sont totalement défaits par les Russes, le 4 chimiste habile, né à Paris le 9 octobre 1718,
octobre 179~. mort dans cette ville le 15 février 178t.
MACHABÉES: martyre de ces sept frères, MACRIN ( Marcus-Opelius-Severus-Macri-
l'an 163 av. J.-C. (l'an du monde 38.37). nus ), empereur romain, né à Césarée l'an
MACHIAVEL (Nicolas), célèbre puhHciste, 16~ de J.-C., élu en 217, tué en 218.
né à Florence en mai l!t69, mort le 22 juin MACROBE (Auretius-Mf'crobius), philoso-
1527. phe et grammairien tatin, florissait au com-
M~c/~Me infernale cette invention vrai- mencement du v siècle.
ment satanique remonte au xv* siècle.- La /Macro6t<M. Voy. Longévité
première de ce genre fut conçue et exécutée MADELEINE (sainte Marie-), fidèle ser-
par Frédéric Jambelle, ingénieur italien, en vante de J.-C., vivait au commencement du
1585, pour le siège d'Anvers; il trouva des i" siècte de l'ère chrétienne. L'Eglise honore
imitateurs. Foy. t'artinie suivant. sa mémoire te 22 juillet.
.Mac/une infernale (conspiration dite de la), Madagascar: île au sud-est de l'Afrique,
contre les jours de Bonaparte, le 2t décem- découverte vers 1506 par le Portugais Lau-
bre 1800 (3 nivôse an tX). Mac/ttne tM/er- rent Almeida, ou vers la fin du xvf siècle,
Mo!e de Fieschi: sa désastreuse explosion eut par le Flamand Gérard Leroi. Les Fran-
lieu à Paris, le 28 juillet 1835. çais essayèrent de s'y établir vers 16~2.
Machine pt!eMma(«yMe son invention par En 1665, les possessions françaises de Mada-
Otto de Guericke, consul de Magdebourg, en gascar passèrent à la compagnie des tndes;
165~. –Etie est perfectionnée par Boyte. en mais vers 1765, les Français furent forcés
1680. d'évacuer ce pays.-La plus célebre des ten-
Mac/tt'MM d fapeMf; l'idée d'employer la tatives pour reprendre possession de cette
vapeur comme force motrice se trouve daus ite est celle du comte Beniousky, en 177~.
1061 MAP MAH .~oa
En 1814, la France fut remise en posses- MAFFEt (François-Scipion), célèbre iitté.
sion de ses établissements à Madagascar, et rateur, né à Vérone en 1675, mort en 1755.
en créa même de nouveaux. MAFFËi (Pau!-A)exandre), savant anti-
Jtfa~re, île de l'Océan atlantique on at- quaire italien, né a Volterra en 1653, mort
tribue sa découverte à l'Anglais Robert Ma- à Rome en 1716.- Plusieurs de ses ouvrages
cham, qui fut jeté par la tempête sur cette lui donnent une place parmi les éerivaiua
ite déserte en 1344. –'D'autres assurent que ascétiques.
ce fut le navigateur Gonzatès Zarco qui Magasins, compilations littéraires, étaient
aborda le premier à Madère, en 1420.– déjà fort à la mode dans )e xvtrr siéei.e.
Quoi qu'it en soit, les 'Portugais s'en empa- ~Ma~~e&OMr~, ville forte et commerçante
rent en 1420, et y transplantent des ceps de dans la province de Saxe en Prusse: prise
vigne venus de Chypre, et des cannes à sucre d'assaut, le 10 mai 1681, par Tilly et Papen-
.tirées de Sicile.- Elle est enlevée aux Por- heim, et détruite en grande partie. Fut
tugais partes Anglais, le 26 juillet 1801.- incorporée aux états de t'éiecteur de Bran-
La ville se rend par capitulation aux Anglais, debourg, eh 1680.–Construction de son hô-
le 24 décembre 1807. tel de ville en 1691. -Un canal, qui joint
Madras, capitale de l'Inde méridionale: le l'Elbe au Havel, et qui facilite les relations
canal par lequel elle communique à la ri- commerciales, y fut construit en 17~3.
vière d'Ennore fut creusé en 1803. Cette Prise de cette place par les Français, com-
ville avait été prise aux Anglais par une mandés par le maréchal Ney, ie 11 novern-
flotte française, commandée par M. de La bre 1806.– Elle fut cédét; à la France par
Bourdonnaie, le 21 septembre 1746. la paix de Tilsitt (7 juillet 1807), et incor-
Madrid, capitaie du royaume d'Espagne: porée au royaume de Westphatie. Son
son origine remonte à la domination ro- arsenal fut la proie des flammes en 1811.
maine quoi qu'il en soit, elle n'apparaît, Cette place fut rendue à la Prusse par le
pour la première fois dans l'histoire, que de traité de Paris, en 181~. Une partie de
950 à 955.–Son agrandissement date de Magdebourg, qu'on appelle iaNouvette-Vitie
Henri 111, vers le milieu du xv° siècle.- a été reconstruite en 1818.
Elle ne fut déclarée capitale de la monarchie MAGELLAN ou mieux MAGALHAENS
espagnole qu'en 1560. Capitulation de cette (Ferdinand), célèbre navigateur portugais,
ville, le 4 décembre 1808; Napoléon y fait prit part à la prise de Malaca en 1510: c'est
son entrée à la tête de ses troupes.-Les la première fois qu'il est fait mention de lui.
Français s'y maintinrent jusqu'en 1812. H commença sa glorieuse et tragique ex-
lls y rentrèrent en 1823, non comme enne- pédition le 30'septembre 1519.–H fut tué
mis, mais comme pacificateurs. dans i'ite de Zébu en mars 1521.
Madrid (traité de), conclu le 14 janvier Magellan (détroit de) est traversé en
1526, entre François i"roi de France, et 1521 par le célèbre navigateur dont il porte
Chartes-Quint, empereur d'Autriche et roi ie nom.
d'Espagne. Magiciens lois rendues contre eux par
Maduré, province de l'inde: les Anglais les empereurs Valenset Valentinien en 36~.
s'en sont emparés en 1776. MAGLOIRE (saint), moine anglais, mort
MAELZEL.(Léonard), célèbre mécanicien, dans l'ile de Jersey, le 14- octobre 575, âgé
surnommé le Vaucanson allemand, né à Ra- d'environ 80 ans.
tisbonne (Bavière) en 1776, mort au com- ~o~Ko/ore (traité de), par lequel Tippoo-
mencement d'août 1838, pendant un voyage Saïb conclut la paix .avec les Anglais, au
qu'il faisait du port de La Guayra, dans la mois de mars 1784.
Colombie, à cetojdePhitadetphiu. Parmi ses MAGNAN (Dominique), savant religieux
inventions on cite le métronome, le p.inhar- minime, né à ReiHane en Provence, en 1731,
monicon et plusieurs automates très-cu- mort à Florence en 1796.
rieux. Ma~Ho~, membres de la haute noblesse
~«M<?<c/:<, ville de la Hollande: elle exis- de Hongrie et de Pologne ils portèrent eux-
tait dès )e .jv° siècle. Elle était possédée, mêmc un coup mortel à leur puissance dans
avant la réunion de la Belgique à la France, la diète de 1791, d'abord par la loi relative
et depuis le .traité de Weslphalie (24 octo- au droit des communes, ft ensuite par la
bre 1648 J, par les Etats-Généraux de Hol- constitution du 3.mai qui assurait l'émanci-
lande et le prince-évéque de Liège.–Ette pation future du peuple agricole.
avait été prise en 1632 par le prince Frédé- MAGNENCE (Flavius Magnentins Angus-
ric-Henri. fils de Guillaume ie Taciturne. tus), tyran romain, se Ht proclamer Auguste
Bombardée en 1794, par les Français sous en 350 dans la ville d'Autun; fut vainru ''n
les ordres du général Ktéber, elle fut prise Illyrie par l'empereur Constance, en 351
le 4 novembre, après onze jours de siège. mort de ses propres mains en 353 à l'âge de
Réunie à la France en 1795, elle devint te 50 ans.
chef-lieu du département de la Meuse-Infé- Magnesium, métal; isolé par M. Bussy en
rieure. Depuis 1830, cette ville est isolée de 1808..
la Hollande, à laquelle elle appartient ccpen- Magnétisme animal reconnu pour ia pre-
dant encore. mière fois par Mesmer, médecin allemand,
MAFFE1 (Jean-Pierre), savant jésuite, né vers 178~.
a liergame en 1535, mort à Tivoli le 20 oc- MAHË i)E LA BOURDONNAiE (Bernard-
tobre 1603. François), gouverneur générai des îles de
t003 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. iOM
France et de Bourbon, né à St-Malo en 1699, vait conquise sur ~ean-sans-Terre, et saint
mort en 1754. Louis, plus tard, Favaitdonnée en partage à
MAHMOUD ï", empereur des Turcs, né en son frère Charles avec l'Anjou. Le Maine ne
1696, placé sur le trône en 1730; mort le 13 fut définitivement réuni à la couronne de
décembre 1754. (1168 de l'hégire.) France qu'en 1584.
MAHMOUD (Nour-Eddyn), sultan de Sy- MAINE (Anne-Louise-Bénédictine deBour-
rie et d'Egypte mort le 15 mai 117~. hon, duchesse du) née en 1676, morte en
MAHMOUD KHAN I1, empereur des Turcs, 1753.
né le 20 juillet 1785 (14. ramazan 1199 de MAINE (Louis-Auguste de Bourbon, duc
t'hég.), succède à Mustapha IV le 28 juillet du), né en 1670, mort le 14 mai 1736.
1808; mort le 27 juin 1839. MAINFROI, fils naturel de l'empereur Fré-
MAHOMET ou MOHAMMËD. législateur déric I1, tué à la bataillé de Bénévent, le 26
des Musulmans, fondateur de l'islamisme et février 1266, fut le scandale et le uéau de
de l'empire des Arabes, né à la Mecque le l'Italie pendant une partis duxm" siècle.
10 novembre 570 de J.-C. mort la onzième MAINTENON (Françoise d'Aubigné, mar-
année de l'hégire (8 juin 652 de J.-C.). quise de), petite-fille de Théodore-Agrippa
MAHOMET I" empereur des Turcs, d'Aubigné. née le 27 novembre 163a dans les
monte sur le trône en 1M3 meurt l'an 82~ prisons de r~iort, épousa le poëte Scarron en
de t'hégire (14.21 de J.-C.) 1651, prit le titre de marquise en 1674, fut
MAHOMET I1, né à Andrinople le 23 mars mariée secrètement à Louis XIV en 1685, et
1430, commence à régner en 1451, meurt le mourut dans la maison royale de St.-Cyr, le
3 mai 1481. 15 avril 1719.
MAHOMET 111, empereur des Turcs, le 8 Maïpo (bataille de) livrée le Savrit 1818.
janvier 1595; mort de la peste le 20 décem- MAIRAN (Jean-Jacques Dortous de), phy-
bre 1603, à 39 ans. sicien, mathématicien et littérateur français,
MAHOMET IV, né en 1642, reconnu em- né à Béziers en 1678, mort à Paris le 20 fé-
pereur des Turcs le 7 août 1649; mort le 22 vrier 1771.
juin 1691. Maires du palais commencèrent à s'em-
Mahon (Port) dans l'!le Minorque fondé parer de la puissance royale en France, en
par Magon, général carthaginois, deux siè- 638. Pepin. le Bref, le dernier des maires du
cles environ avant J.-C. Les Anglais s'en palais, fut proclamé roi de France à Sois-
rendirent maîtres en 1702. -Construction de sons, en 742.
sonbel hôpital de la marine en 1711. Prise A?<ttfM, officiers municipaux des commu-
de la place en 1756, par les Français sous le nes ils furent établis en France d'après un
commandement du duc de Richelieu. Le système général, par la loi du 14 décembre
gouvernement français ta restitue aux Anglais 1789.
eu 1764. Reprise par un Français, le duc MAlRET(Jean), poëte dramatique français,
de Crillon, en 1782. Elle a été rendue depuis né à Besançon en 1604; mort dans la même
à l'Espagne. yille en 1686. Il est, avec Rotrou, le seul de
MAILLAC (Joseph-Anne-Marie de Moyria nos poëtes dramatiques qui ait, avant Cor-
de), savant jésuite et célèbre missionnaire; ueille, donné des preuves de talent.
mort à Pékin le 28 juin 1748, âgé de 79 ans. Maïs, vulgairement appelé M~de Turquie
MAILLARD (Olivier), fameux prédicateur on assure qu'il fat apporté d'Amérique en
cordelier, né en Bretagne au xv" siècte; mort Europe par tes Espagnols, en 1543. II fut
à Toulouse le 13 juin 1502. cultivé en France vers 1550.
MAILLEB01S ( Jean Baptiste François Maisons de santé. La maison des frères do
Desmarêts,marquis de), maréchal de France, la charité, dite Saint-Maurice, à Charenton,
né en 1681, mort le 7 février 1762. érigée en pensionnat de fous dès l'an 1660,
MAILLET (Benoît), voyageur et écrivain peut être regardée comme le premier mo-
français, né à St.-Mihiel, en 1656; mort à dèle des maisons de ce genre qui se sont éta-
Marseille en 1738. blies depuis.
~ot«o<tM troubles causés à Paris par Maisour, contrée de l'Inde méridionate
ces anarchistes, le 27 janvier 1382. elle avait, dès 1507, des souverains appelés
MAILLY (Joseph-Augustin, comte de), ma- Radjahs. Vers le milieu du xvm' siècle,
réchal de France, néte5avrit 1608; mort ces souverains furent dépossédés par Haïder-
sur l'échafaud révolutionnaire, à Arras, lé 25 Ali. En 1799, l'Angleterre rétablit sur le
mars 1794. trône de Maisour l'ancienne dynastie des
MAIMBOURG (Louis), célèbre jésuite, his- Radjahs, quisont restés ses tributaires.
torien, ué à Nancy en 1610; mort à l'abbaye MAISTRE (le). Vot/. S~CY.
de St-Victor à Paris, le 13 août 1686. MAISTRE Joseph, comte de) célèbre phi-
MAIMONIDE ou BEN MAIMON (Moïse), losophe et homme d'Etat, né à Chambéry le
célèbre rabbin juif, né à Cordoue en 1139; 1'' avril 1755, mort à Turin le 25 février
mort à Tibériade en 1209, âgé de 70 ans. 1821.
Maine, ancienne province de France ellé ~M<ftMs, priviléges octroyés pour l'exer-
passa par héritage au pouvoir de Louis Xi, cice des arts et métiers et du commerce
au xve siècle (1481).–Etie avait été sous teur régime, d'abord aboli sous te ministère
la domination de l'Angleterre, du temps de de Turgot, vers le milieu du xvur siècle,
Geoffroi-Plantagenet, devenu roi sous le fut proscrit définitivement eu août 1789.
nom de Henri Il; mais Philippe-Auguste i'a- MA1TTAIRE (Miche!), grammairien et cé-
<065 MAL MAL ioco
lèbre bibliographe du xvm- siècle, né en tienne. La côte du Malabar fut reconnue
1668, mort a Londres en 1747. par Vasco de Gama en 1M8.
~M~, titre attribué aux rois et aux em- Malaca ou Malakka, dans les Indes tomba
pereurs suivant Pasquier, son usage neda. au pouvoir des Hollandais
terait que de 1559; d'autres en 1640; mais la
le font remonter presqu'île et la province de Mataca. depuis
à Louis XI, dans la seconde moitié du xv
siècle. 1830, relève de la présidence anglaise de
Calcutta.
Major ce grade dans nos armées date de MALACHIE, le dernier des douze petits
tannée 1553. Les ordonnances de Louis
XIV de 1670 et 1677 donnaient prophètes on présume qu'il vécut après la
au major le reconstruction du temple qui fut commencée
commandement sur tous les capitaines pro- par Zorobabel l'an 535 av. J.-C.
mus après tui ils étaient donc les premiers MALACHIE (saint), illustre prélat d'Ir-
capitaines. En 1686, ce grade fut rem- lande, né à Armagh en 1094, mort à Clair-
placé par celui de lieutenant-colonel, qui vaux en 1148.
fut supprimé lors de la alors
révotution; MALAGRIDA (Gabriel), jésuite italien, né
celui de major reparut,
jusqu'en 1815, à la en 1689 à Mercajo, dans le
Milanais, étran-
tête des régiments.
Depuis cette dernière glé et brûlé comme faux prophète et vision-
époque, le grade de major n'a plus que des naire à Lisbonne, le 21 septembre 1761.
attributions administratives. Malaisie. Voy. Océanie.
Major général: c'est dans un registre de MALAVAL (François),
l'extraordinaire des guerres écrivain mysti-
de 1568, sous que, né à Marseille en 1627, mort le 15
Charles IX, qu'apparaît pour la première mars 1719.
fois la dénomination de major général d'in- MALCOLM i", roi d'Ecosse, commença
fanterie. à régner en 938. Malcolm I) parvint au
Major (adjudant-) l'origine de ce grade, trône en 1004, et fut massacré en 103t.
ou plutôt de sa ne remonto
dénomination, Malcolm Jil, surnommé 6'roMe-T'~e, fils du
pas au delà de 1791.
précédent, recouvra la couronne en 1057, et
Majorats cette institution aristocratique fut tué dans une bataille le 13 novembre
se développa surtout en où elle
Espagne, 1093. Malcolm IV monta sur le trône d'E-
fut consacrée par les Cortès de Toro en 1605 cosse en 1153, et mourut en 11C5.
et 1621. Cette sorte~de substitution resta MALDONAT ou MALDONATUS
perm.seen Franche-Comté jusqu'en
1611, dans célèbre jésuite, né à Las-Casas de la(Jean) Reina
Artos, la Flandre et le Roussillon jusqu'à en 1534, mort le 5 janvier 1585.
l'ordonnance del747.-Ce
aboli par les lois prh-itége féodal fut MALUUIN, roi d'Ecosse, monta sur le
révolutionnaires, et surtout trône en 664., et périt de la main de sa femme
par art.c!e896duCode civil, décrété te 13 Qo- en 684.
réal an XI) S mail803).-Le
principe des ma- MALEBRANCHE (Nicolas), philosophe et
toratsrutrétabti, sous t'empire.parunsénatus- écrivain français, né à Paris le 6 août
consu)tedet'annéel806; cetterestauration 1638,
fut mort le 13 octobre 1715.
cotnptétée par un décret du 1" mars 1808. MALESHERBES
Après Napotéoh, Louis XVIII sentit t'im- (Chrétien-Guittanme de
Lamognon de), ministre de Louis XVI, né <)
portance des majorais pour la pairie; ;I<'))r Paris le 6 août 1721. chargé de la défense de
<nst)tu!)on fut maintenue par ordonnance du ce monarque le 14 décembre 1792, mort sur
24 juillet 1817. Une loi du 12 mai 1835 a échafaud révolutionnaire le 22 avril 1793.
co.nptétement prohibé cette institution pour MALET ( Claude-Francois de )
l'avenir. gêner;))
MAJORIEN français, né à Dote le 28 juin 175~, fusillé
(Julius-Valerius-Majorianus), comme conspirateur dans la ptaioe de Gre-
empereur d'Occident, élevé à l'empire le 1er nelle près de Paris, le 29 octobre 1812.
avril 457, massacré le 2 août 461.
Malet (conspiration de) en France, le 23
Majorites, sectaires du xvf siècte, octobre 18)2.
étatent les antagonistes qui
des amsdorfiens. MALEZIEU (Nicolas de) de l'Académie
~o/or~Mp, petit royaume composé de cette française et de celle des sciences, né à Paris
:!e et des autres Des
Baléares, en 1229 H a en 1650, mort le 4 mars 1727.
subsisté jusqu'en 1349. MALFILATRE (Jacques-Charles-Louis de
Majors (chirurgiens-): it y en avait un Clinchamp de), poète français, né à S~mt.
par régiment sous le règne de Louis XIII Jean de Caen, le 8 octobre 1733, mort à Pa-
16JO-1643). Le 27 juin 1794., ils ris le 6 mars 1767.
la dénomination prirent
d'o/~ciert de santé. Par MALHERBE (François de), célèbre poële
un arrêté de 1803, ils leur ancien français, né à Caen vers 1555, mort à Paris
reprirent
nom, qu'ils ont conservé depuis. en 1620.
MAKRYZY ( Taki-Eddyn-Abou-Ahmed- Malines, ville de Flandre: sa cathédrale,
fondée en 1250, fut achevée l'an 1M7: la tour
Mohammcd), célèbre historien, né au Caire de cet édifice fut commencée en H53.
vers l'an de l'hégire 760 H
(1358 de l'ère chré- est question de la ville de Matines dans un
tienne), mort dans la même ville eu 845
diplôme de Pepin de l'an 753. Les évoques
de Liège en possédaient la
Malabar il est fait mention de cette con- seigneurie,
cédèrent en 1333 au comte de Flandre. qu'ils
trée des Indes dans le
voyage de l'illustre Malines (concile de), pour la
voyageur Marco-Poto, en 1295 de l'ère chré- discipline
ccctésiastique, en l'année 607
D)CT)ON!<Amn))H CHRONOLOGIE.
!~G7 DICTIONNAIREt)E CHRONOLOGIE. t068
Halles-postes. Voy. Postes. par les Turcs en 1563. Elle se rendit par
MALLET (Paul-Henri), historien estima- capitulation aux Français, le 12 juin 1798.
ble, né à Genève en 1730, mort le 8 février Ce}te ite tomba au pouvoir des Anglais,
1807. le 5 septembre 1800, après un blocus de 2G
MÂLLET-DUHÂN (Jacques), littérateur et mois depuis elle est restée au pouvoir de
écrivain politique, né à Genève en 17M, ce~e nation, qui s'était engagée à fa rendre
mort à Richemond le 10 mai 1800. à ses premiers possesseurs.
MALMESPURy (John-Harris, comte de), ~o<<e (ordre de) tes chevaliers de Saint-
))iptom,)te anglais, né à Satisbury le 20 avril Jean-de-Jérusalem pnrent ce nom à partir
17M, mort à Londres le 21 novembre 1820. de la donation 3e l'ilepar Chartes-Quint en
Mo<o (Saint-), bombardée par les Anglais 1530.- L'empereur de Russie, Paul le" prit
h' 29 novembre 1693. te titre 'te grand-matt~e le 29 novembre
~ff)<ojaros~Mt~ (combat de) entre les 1798. L'empereur d'Autriche décida, te 7
Russes et les Français, pendant là retraite août 1816, que cet ordre resterait dans t'etat
de ces derniers, le 2~ octobre 1812 résultat où il se trouve jusqu'à son extinction.
incertain. Malte (grands-maîtres de l'ordre de Saint-
MALODET (Pierre-Victor), ministre de la Jean-de-Jérusate' de Rhodes; et ennn dë~
marine, né à Riom en 17M, mort le 7 sep- le H. Gérard. 1099. Raymond du Puy,
tembre 18H. 1120. AugerdeBitben, 1160. Gerbert
~a~owHM, ties de l'Océan Atlantique aus- d'Assali, 1161. –Castus, 1169. –Jouhert,
tral leur découverte par Richard Hawkins, 1170. Roger de Mbutins, 1177. Gar-
sous le règne de la reine Elisabeth en 1594, hier, 1187. Ermengard Caps, 1191.
ou, suivant d'autres, par Davis en 1592. Godefroi (le Dui~son 1191. Alphonse
Elles reçurent vers la fin du xvn~ siècle le 1203. GeoSt-oi LeRath, 1204.. Guèriu
nom de Malouines de navigateurs de Saint- de Montaigu, 1208. Bertrand de Tëxis,
Mato. En 176~, le célèbre Bougainvitte y 1230. Gué) in 1231. Bertrand de
fonda an établissement auq~et la France fut Comps, 1236. Pierre de Vittehr'de, 12M.
obligée de renoncer sur les réclamations de –Guittanmc de Château'neuf, 1~ –Hu-
i'Rspagne. En 1828. te gouvernement de gues de Rivet, 1259. Nicolas Lorgue, 1278.
Buénos-Ayres fit occuper le port de Sutedad. Jean de Viliers, 1289. Odon de Pins,
Enfin, en 1832, l'Angleterre s'est empa- 1297. GuHtaume~dH Viftaret, 1300.
rée de ces iles, comme elle le fait de toutes Foutqucs de Viitaret, 1307. .E't~~emf;)~
les choses à sa convenance. t)'RAodM, 13t0. Hétion'de ViHcneuve,
~ALPIGMI (Marcet), illustre médecin et 1319. Dieudonné de Gozon 1 13~6.
anatomiste itation, né à Crévatcuore, près Pierre de Cornitton, 135t. Roger de Pins,
de Bologne, en 1628, mort à Rome le 2!' no- ~355. Raimond Bérenger, 136.5. Robert
vembre 169~ de Juillac, 1374.. J. Ferdin. de Herfdia,
Malplaquet (bataittc de), où le champ de i376.Phi)ibert de Nait!ac, 1396.– An-
bataille resta aux alliés qui y perdirent toine Fluvian, 1~21. -Jean de Lastic, H37.
30,000 hommes. Les Francais n'en avaient Jacques de M'tti, H5~. Pierre Raym.
perdu que 10,000. Elle eut tieu le 11 septem- Zacosta, H6L Jean-Baptiste des Ursins,
bre 1709. 'H67.–Pierre d'Aubusson, H76.–Et')é)'i
Mn<(e (He de) elle tomba au pouvoir des d'Amhoise, 1503. Gui de Bt~nchefort, t5l2.
.Phéniciens 1519 ans avant t'ère chrétienne. Fabrice Carrett'), 1513. Philippe de
Les Grecs s'y établirent 736 ans av. J.-C. Villers de l'Isle-Adam, 152i. Les c/ieuo-
Après avoir subi la domination des Car- liers perdent l'île d': R~odM. 1522, et s'éta-
thaginois, puis celle des Romains, elle resta btissent à M;'))e, 1530. Pierrin du Pont,
à ces derniers l'an 2''2 avant t'ère chrétienne. 153~. Didier de S;<int-Jai[te, 1335. J~ean
Au V siècle, tes Vandales s'en emparèrent; d'Omèdcs, lh36. –C):)ùdede la Sangte, 1553.
dix ans après, its en furent chassés par tes De la Valette-Paris'ot, 1557. Pierre det
Goths. L'ite rentra sous la puissance ro- Monte, 1568. Jean de ta Cassière, 1572.
maine en 533. En 870, elle fut envahie Hugues de Loubeox de'Verdale, 1582.
par les Arabes, puis reprise par les Grecs, Martin Garzez, 1596. Alof de V!gn:)couft,
qui, après t'avoir gardée 3~ ans, y furent 160L Aluisio Mendez VasconceUcs, 1622.
exterminés par les Arabes, qui y établirent la Antoine de Faute, 1623. Paul Lascaris,
piraterie. En 1090, les Normands s'en em- 1636. Martin de Redin, 1657. Annet de
parèrent. Vers 122~, Matte n'était plus Clermont, 1660. Raphë! Cotoner, 1660.
qu'un fief de l'empire d'Allemagne. Cette Nicolas Cotoner, 1663. Crégorio Car;'Ha,
ite resta 72 ans sous la dépendance des em- 1680.-Adrien de Vignacourt, 1690. –Ray.
pereurs d'Allemagne. Charles d'Anjou, mond Perellos, 1697. M. Ant. Zondodari,
frère de saint Louis, se rendit ma!tre de 1720. Ant. Manoët de Vilhena, 1722.
Malte au xu~ siècle elle passa ensuite sous Raimond Despuig, 1736. Em. Pinto de
le joug des rois d'Aragon et de Castitte. Fonseca, 17M. Fr. Ximenès de Texada,
En 1350, Louis, roi de Sicile, établit à Malte 1773. Emm. de Rohan de Polduc, 1775.
un gouvernement en forme, qui se main- –Pau) I', empereur de Russie, 1798.
tint jusqu'à la fin du xvm" siècle. Char- Hompesch, 1800.-Ruspo)i, 1802.–Jean-
les-Quint céda Malte aux chevaliers de Saint- Baptiste Tommasi, 1803. Carraccioli de
Jean-de-Jérusatem, qui en prirent le nom Saint Edme, 1805. Ces trois derniers'grauds-
en 1525 ou 1530. Assiégée inutilement maitres ont été nommés par le pape. Son
t069 MAN MAN i0~
rétablissement dans le royaume des Deux- italien, né à Bologne en 1674; mort le 15 fé-
Sicites.parun décret royatdu? décembre vrier 1739.
1839. AfaM<yan&!e,nouveau métal découvert par
MALTEBRUN (Conrad), poëte, écrivain Gahn et Schéete vers 1774.
po)it!que, philosophe et géographe, hé en MANGEÀRT '(dom chômas), savant anti-
1775 à Thye dans leJutland, mort à Paris le. quaire, né à ]~etz en 1695; mor{ en 1763.
16 décembre 1826. ~an/:etm (bataille de), où l'armée française
MALUS (Etienne-Lquis), physicien fran- est vaincue par celle de l'archiduc Charles,
çais, membre de t'institut, né Paris le 23 le 18 septembre 1799.
juin 1775, mort à Paris le 23 février 1812. MttnAetm(viIte): son origine ne remonte
MatMe~OM&i,corporation militaire de l'E- pas au delà de l'année 1606. Elle fu~ rava-
gypte, qui date de'f~expédition de Gengis- gée durant la guerre de 30ans, notamment
Khan, en 1227.. Leur destruction le 1' dans les années 1623, 1631 et 1644. Elle
mars 1811. fut reconstruite après la paix de Westphatie
.Mome/oM/M de la garde. tmp~'t'a~e cette (1648); mais elte fut détruite de nouveau en
compagnie fut organisée te 30 nivôse an X!l 1688, et cette fois par les Français. Elle
(21 janvier 1804); et(e fut licenciée ave<;te resta dans un état complet d abandon jus-
reste de t'armée de }a Loire la Hn de 1815. qu'en 1699. –Enfin, en 1720, devenue la
MÂMERT (saint), archevêque de Vienne résidence du prince électeur, elle ne tarda
en Uauphiné, mort en 475. pas à devenir aussi là plus importante ville
MAMOUN'~Abou-Àhbas Abdallah 111, AI), du Palatinat.–P.irta paix conclue ALuné-
7. calife abbasside, né à Bagdad l'an 170 de ville en 1801. Manheim échut en' partage à
l'hégire (786de"J.-C..)'mort te 10 août 833. la maison de B:)de.
'~fttMc~M~r, vi)te manufacturière de l'An- ~ofuc/~tM leurs assemblées secrètes sont1
gleterre son origine remonte au temps dés découvertes à Rome et leurs livres brûlés, <'n
druides; eUc avait été fondée par des émi- 443. Fo)/. MANÈs et Conciles.
grés ce)tiques. Elle subit !a domination ~<!H!/e~<an~ sectaires du xvr siècle, qui
des Saxons au v* siècte. En 870, tes Da- puhliaient leurs croyances et taxaient les
nois s'en emparèrent et ta gardèrent jus- autres sectaires d'impiété.
qu'en 920. Manchester avait déjà une cer- Manilia (loi), rendue par Caïus Manilius,
taine importance manufacturière dès le xf tribun 'du peuple, l'an 66 av. J.-C. (l'an de
siècte. Sous te règne de Henri Vin (de Rome 615).
1509 à 15~7)', ses manufactures de coton MANLtUS CAPITOLINUS (Marcus), con-
étaient déjà Hérissantes. En 176~. établis- sul et cftpi~aine romain, précipité <iu haut de
serrient des métiers mécaniques à cette 'épo- la roche Tarpéienhe, l'an 384 av. J.-C.
que. !echi<Yre des importations de coton était MÂNUUS TOXQUATUS (Titus), consul et
de 3,870.393 tivr~'s;' dix ans après ce chiffre capitaine romain, florissait vers l'an 340.
était doublé en'1790, it s'éicva a 31,500,000 ~«tM (Le), ville ancienne de France elfe
livres en 1800, à 86,000,000 tiv.; 0) 1810, a soutenu 24 sièges depuis Uovis qui s'en
à 132,000,000 Hv.; en 1820, à ~5,006,000 empara en 510,' jusqu'à Henri IV qui y fit
.liv.; en 1831, à 23~.000,000 iiv.–Révotte son entrée le 11 février 1589. Les en-
des ouvriers, en 1808; en 1812, pi)L)go des déens la possédaient en 1793. Ëtte re-
magasins et destruction des machines'eh tomba encore en leur oouvoir le 15 octobre
18)8, émeute organisée de 100,000 hommes 1799.
jur.int d'exterminer les fabricants; en'18~5, Mans (bataille du), gagnée sur les Ven-
1~,000 ouvriers se trouvaient réduits à la ia- déens par tes troupes républicaines, le 13
mine par la suspension des travaux en 1831 novembre 1793.
et)83~, plus de 30,000 hommes demandaient 1. MANSART '(François) cétèbre architecte
à grands cris du travail et du pain. français, né à Paris en 1598, mort en sep-
MANCINI (Hor)cnse), duchesse de Maza- tembre 1666.
rin et nièce du cardinal M.)zariu,'née àh&me MANSART (Jules Hardouin), neveu du
en 1646; morte tc'2juit)t;H699. précédent, également architecte et ptus-cé-
~ondu~ <ft'n'<ofta«~c 'papier-monnaie, lèbre encore, né à Paris en 1645. mort en
créé le 18 mars 1796 pour être changé con- 1708.
tre les assignats. MANSFËLD (Ernest de), général espagnol,
MANUtUN (Louis), fameux contrebandier, né en 1585, mort te 20 novembre J6d6.
condamné à moft pour ses crimcs!e24 mai ~«tM/eM (le comté de) il fut séquestré en
1755; exécuté le 26 du même mois. 1570, pour cause de dettes. Depuis 1814,
MANES', célèbre herés)'rque du m' sièc)e, il est incorporé au district de Alersebo-urg en
fondateur de la secte des Manichéens, né en Prusse. `
Perse dans t'esclavage'; é'.orché vif l'an 374. MANSFIELD (WiHiams-Murray, lord
MANÉTHON, savant de l'Egypte, vécut comte de), homme d'Etat an'gtais, né à Perth
sous le règne des deux prè'miers Lagi es, de en Ecosse, 'le 2 mars 1705, mort le 20 mars
l'an 190 à 250 avant notre erc~– Des frag- 1793..
ments de son histoire d'Egy'pte nous ont été MANSOUR (Abuu-Djirf.tT-AbdaHab 1), sur-
conservés par t'historien'J'isèphe ;'U donnait nommé AI), 2" c~tife abhHsside, régna t'an
à l'Egypte une antiquité de plus de 5,000 ans, 136 de l'hégire (754), mort t'an 158 de t'hé-
antiquité évidemment imaginaire. gire (18 octobre 773), âgé de 63 ans.
MANFREDi (Eustachio), géomètre et poëte M<tM<M, jolie petite ville près de Paris;
t07i DICTIONNAIREt)E CHROiSOLOGIE. 1072
brûlée par Guillaume le Conquérant, en nus ne remonte au delà du premier siècle de
1087. Les Anglais la prirent vers le mi- l'ère chrétienne.
lieu du xtV siècte.– Duguesctin la reprit en Manus-imposants sectaires du xvr siècle,
1363.-Elle retomba au pouvoirdes Anglais, qui regardaient l'imposition des mains par
qui la conservèrent jusqu'en HM. un laïque comme ayant la vertu d'un sacre-
Mantinée (bataille de) livrée le 5 juillet, ment.
362 ans avant J.-C. Epaminondas, qui com- Maragnan (ile de) au BrésH les Français
mandait lesThébains, battit tes Lacédémo- s'y établissent en 1612.
niens mais il fut blessé, et mourut des sui- Marais législation y relative; ordonnance
tes de ses blessures. de 1669 surles eaux et forêts (titre 25, art.
Mantouan érigé en marquisat en H33, les lois des 15 mars 1790, 28 août 1792, 10
en faveur de Jean-François de Gonzague. juin 1793. -Pource qui concerne leur dessé-
MANTOUAN ( Baptista Spagnuoli plus chement, la loi la plus récente est d 116 sep-
connu sous le nom de Baptiste), versificateur tembrel807.
célèbre, né en 14~, mort le 20 mars 15H. Marais-Pontins la première tentative
Mantoue ce marquisat fut érigé en du- pour les dessécher est due au pape Boniface
ché par Chartes-Quint, en 1530. Passa VIII, mort en 1303. Quelques-uns de ses
entre les mains de l'empereur d'Autriche, en successeurs s'en occupèrent, notamment
n05 on en 1708. En 1785, Mantoue fut Sixte-Quint, mort en 1590.
réunie. déGnitivement aux provinces mila- MARALDI (Jacques-Philippe), astronome
naises. Siège de cette ville par les troupes italien, né à Perinaldo dans le comté de Nice,
de la république française, commencé le ~t- en 1665, mort le 1" décembre 1729.
juin 1796. Cette ville se rendit par capi- MARAT (Jean-Paul), fameux anarchiste,
tulation aux Français, le 2 février 1797. né à Baudry principauté de Neufchâtel en
En 1797, Bonaparte incorpora cette vitte à la Suisse, en 17~, assassiné par Chartotte Cor-
république cisalpine. En 181~, l'Autriche day, le 13 juillet' 1793. Ses restes furent
a repris possession du Mantouan et de Man- transportés au Panthéon, !e 21 septembre
toue. L'Université de Mantoue a été fon- 179~, et jetés dans un égout l'année suivante.
dée en 1625. Marathon (bataille de), où les troupes de
Mantoue (concile de): tenu en l'année Darius, roi de Perse furent battues par
1065. Miltiade, général des Athéniens, le 29 sep-
MANUCE (Alde), célèbre imprimeur ita- tembre MO av. J.-C-, 72° olympiade.
lien, né en 14~7 à Bassano, mort en 1515. Mafa«es ou Mahrattes (empire des), fondé
MANUEL (Louis-Pierre), procureur de la au xYn° siècle par Sevajéo a été détruit
commune et conventionnel, né à Montargis peut-être à jamais, en 1817, par les Anglais.
en 1751, mortsurt'échafaud révolutionnaire, Mar6re il commença à être employé pour
le 14 novembre 1793. les statues vers 560 av. J.-C.
MANUEL COMNÈNE, empereur grec, né Marbres d'Arundel. Voy. Arundel (mar-
à Constantinople en 1120, couronné en 1H3, bres d').
mort en septembre 1180. MARC (saint), évangéliste, écrivait son
MANUEL PALÉOLOGUE empereur de évangile l'an M de l'ère chrétienne mort
Constantinople, mort en H25, âgé de 77 ans, Tan 61.
après en avoir régné 35. MARC (saint), élu pape le 18 janvier 336
MANUEL (Jacques-Antoine), fameux ora- mort le 6 octobre de la même année.
teur parlementaire, né en 1775 à Barcelon- MARC, hérésiarque dun° siècle, vivait vers
nette (Basses-Alpes), fut exclu de la cham- l'an 180 ou 190.
bre des députés le & mars 1823, et mourut le MARC-AURÈLE ANTONIN, le Philosophe,
HOaoût 1827. né dans le jardin du Capitole, le 26 avrit 121,
~<tnM/ac<«res; elles ne trouvèrent en proclaméempereur l'anl61;mortàSirmiutn,
France une protection assurée qu'à partir le 17 mars 180.
du ministère de Colbert, dans la dernière MARCA (Pierre de), archevêque de Paris,
moitié du xv)i° siècle. Voyez Bas, Glaces, Go- théologien et ministre d'Etat, né à Gand en
belins, Sèvres, etc. Béarn. le 2~ janvier 159't; mort le 29
Manuscrits ceux qui nous restent de juin 1662.
l'antiquité sont sur parchemin ou sur pa- MARCEAU ( François-Séverin Desgra-
pier ( papyrus ), ou papier de coton ou viers), générât français, né à Chartres en
de soie, inventé en Orient vers l'an 706 1769, blessé à mort au combat dAltenkir-i
de notre ère, et dont l'usage n'a cessé en- chen, le 29 août 1796 mort le 21 septembre,
tièrement qu'au milieu du xtv* siècle. Il y âgé de 27 ans.
en a aussi en papier de toile on pense que MARCELI~ (saint), pape en 308; mort
l'invention de ce papier date de la moitié du le 3 janvier 310.
X))f siècle. L'usage des caractères gothi- MARCEL il (Marcel Cervini) é)evé au
ques dans les manuscrits date du xn* siècle. trône pontifical le 9 avril 1555 morl21 jours
Antérieurement au vnr siècte, on ne après son élection.
trouve guère de ponctuation. L'usage de MARCEL ou MARCEAU (saint), évêque
la réclame (custos) appartient auxu* siècle, de Paris, né dans cette ville au IV' siècte
et aux siècles postérieurs. Depuis la dé- mort au milieu du v° siècle.
couverte des ruiues d'Herculanum, on est MARCEL (Ctaude). prévôt des marchands
certain qu'aucun des autres manuscrits con- de Paris, de 1570 a 1572.
M75 MAR MAR t074
MARCELLE (sainte), dame romaine, morte MARECHAL (Georges), chirurgien fran-
en MO. çais, né à Calais en 1658, mort en 1736.
Marcellians sectaires du tV siècle, disci- MARECHAL (Pierre-Sylvain), littérateur,
ples de l'hérésiarque Marcel d'Ancyre, qui né à Paris le 15 août 1750, mort le 18 jan-
niait la divinité de Jésus-Christ. vier 1803.
MARCELUN (saint), dont le nom était Maréchal de France. La dignité de. ma-
Pfo/e<;<, élu pape en 295; mort le 24 octo- réchal de France remonte à 1185 après
bre 30~. celle de connétable, elle était la première
MARCELLINE (sainte), soeur a!née de fonction militaire; A!béricC)ément, seigneur
saint Ambroise, morte en 352. L'Eglise célè- de Metz, tué en 1191, devant Saint-Jean-d'A-
bre sa fête le 17 jui))et. cre, premier titulaire du maréchatat, avait
MARCELLO (Benedetto), compositeur et été élevé à cette dignité en 1185. Depuis
poëte italien, né à Venise d'une famille no- !ors jusqu'ici, on compte 295 maréchaux.
ble, le 24. juillet 1686 mort à Brescia le 25 Henri Ctément, maréchal, commandait l'ar-
-juin 1739. mée de Philippe-Auguste en 1204, dans la
MARCELLUS (Marcus-Claudius), le Grand conquête de l'Anjou et du Poitou. Par
ou <KC!'eH,cé)èbrecapit:)ine romain, tué en ordonnance de 1372, Charles V, chargea les
embuscade, l'an 208 av. J.-C. (546 de Rome). maréchaux de l'inspection géuératc des trou-
MARCHAND (Prosper), savant bibliogra- pes, et leur donna sur elles une autorité per-
phe, né à Guise en Picardie, en 1675, mort à maneote.– Jusqu'en 1516. la charge de ma-
Amsterdam le 14. juin 1756. réchai fut révocable. François i" porta
Marchand (ite) découverte par le naviga- le nombre des maréchaux à 3 Henri H A 4;
teur dont elle porte le nom, en 1791. en 1780, il y avait 12 maréchaux; 15 eu
MARCHANGY (Louis-Antoine de), magis- 1788; ce nombre réduit à 6 en 1791 nom-
trat et iittérateur distingué, né à Saint-Saulge bre de l'Empire, 14 nombre de la restau-
(Nièvre), vers 1775, mort à Paris en 1826. ration, 12.
MARCHE (Olivier de la), auteur de Mé- Maréchaussée ce corps militaire était, dit-
tMoïfM intéressants, né dans la terre de la on, antérieur à rétablissement des Francs
Marche en 1426 mort à Bruxelles te 1" fé- dans les Gaules (en 289). Les brigades fu-
vrier 1501. rent augmentées par Henri H, de 1554 a
Marche (La), ci-devantprovincedeFrance: 1557.– La maréchaussée prit le nom de
réunie à la France par François I", en 1527. gendarmerie nationale par décrets des 22, 23,
MARCHESI, célèbre chanteur italien, mort 24. décembre 1790, 16 janvier et 16 février
le 15 décembre 1829. 1791. Voyez Gendarmerie.
Marchiennes, ville de Flandre prise par Maréchaux de France dès t'an 783, fp
les maréchaux de Gassion et de Rantzau en connétable de Charlemagne avait pour ad-
16~5.–Les alliés la fortifièrenten 1712, mais joints deux maréchaux.
Villars s'en empara ia même année, après 1 Maréchaux de camp ce grade prit nais-
un siège de trois jours.- En 1793, les Autri- sance sous le règne de Henri IV (de 1589 à
chiens surprirent cette place qu'ils conser- 1610). En 1660, il y avait cinq maréchaux
vèrent jusqu'au 24 juin 179~. de camp pour toute l'armée française l'ar-
Marciano (bataille de), gagnée le 3 août mée de Flandre, en 1745, en comptait à elle
1554., sur les Français par les Espagnols. seule quatre-vingt-seize. Cette dénomi-
MARCIEN, empereur romain né en nation fut supprimée en 1793 eile fut réta-
Thrace, vers l'an 391, élu en 450 mort le blie en 1814. par te gouvernement de la
26 janvier 487. Restauration.
MARCtON, hérésiarque, né dans le :r siè- ~foreK~o (bataille de) gagnée le 14 juin
cle, à Sinope, vivait en 140. 1800, par Bonaparte sur le général autri-
A/orcioM~M, sectaires, disciples de Mar- chien Mélas.
cion ils apparurent vers l'an 146 de l'ère Marfée (la), près de Sedan en 1641, le
chrétienne. comte de Soissuns y gagna une bataille où il
Marciles, hérétiques du n' siècle, qui fut tué.
conféraient aux femmes le sacerdoce et l'ad- MARGGRAFF(André-Sigismond),chimiste
ministration des sacrements ils étaient dis- allemand, né à Berlin le 9 mars 1709, mort
ciples de Marcus. le 7 août 1782.
MARCO-POLO, célèbre voyageur vénitien: MARGON (Guillaume Plantavit de h Pau-
il explora plusieurs contrées de l'Orient en- se, abbé de), littérateur, mort en 1736.
core inconnues, de 1271 à 1295, et'mourut à MARGUERITE (sainte) vierge, reçut le
Venise en 1324. martyre à Antioche, l'an 275. On cétcbre sa
MARCOS BO'fZARIS, célèbre général grec, fête le 20 juillet.
mort le 25 août 1823. MARGUERITE (sainte), reine d'Ecosse,
MARCULFE, moine français qui nous a couronnée en 1070, morte le 16 uovetnhrc
laissé un recueil de formutes d'actes impor- 1093, âgée de 47 ans, canonisée en 1251,
tants; il vivait vers la fin du vm° siècle. par Innocent IV. Sa fête se célèbre le lOjuio.
'Cette collection fut publiée par Jérôme Bi- MARGUERITE, fille aînée de Raunond Bé~
gnon, en 1613, et par Baluze en 1677, dans renger 1!), comte de Provence, épousa L~uis
Je recueil des Capitulaires des rois France. IX, roi de France, en 1234, mourut à Paris
MARCUS ~Adatbert-Frédéric), médecin al- en 1285, à 76 ans.
lemand, mort le 16 avril 1816. MARGUERITE DE VALOIS, reine de Na-
1075 DICTIONNAIRE DE CHRONOLOGIE. 1070
varre, sœur de François 1* née àj&ngoutéme l'Assomption, instituée du temps des apôtres.
le 11 1 avril 1M2,morte le 2 décembre 15M, au Fête de la Nativité, instituée le 8 septem-
château d'Odos en Bigorre. bre 436. Fête du Rosaire, instituée par le
MARGUERITE DE FRANCE, fille de Hen- pape Grégoire XlH.Fan 1573, à l'occasion de
ri if, née le H mai 1552, épousa en 1572 le la victoire de Lépante. Fête de la Présen-
prince de Béarn,.depuis Henri IV, divorça en tation, instituée dans l'Eglise grecque it y a
1599, mourut à Paris le 27 mars 1615. plus de onze siècles.– Fête de !a Conception,
MARGUERITE D'ANJOU, fille de René. dit très-ancienne dans l'Orient; elle fut instituée
le Bon, roi de Sicile, née en 1M3, épouse de par Sixte IV pour toute la chrétienté, l'au
Henri VI, roi d'Angleterre, en m3; morte le 1476.-
25 noût H82. MARIE ÉGYPTIENNE (sainte), solitaire,
MARGUERITE DE BOURGOGNE, reine de morte l'an 378. L'Eglise célèbre sa fête le
Navarre, mariée à Louis X, roi de France, l". mars.
en 1305; étranglée en 1315. MARIE (sainte), nièce du saint solitaire
MARGUERITE, surnommée la Sémiramis Abraham morte à la fin du !V siècle, âgée
du /Vo)'d, reine de Danemark et de Norwége de 45 ans. On la fête le 29 octobre.
en 1387, réunit la Suède à ces deux royaumes MARIE DE BRABANT, f mme de Philippe
en 1397; morte en 1MO, âgée de 59 ans. le Hardi, roi de France en 1274 morte en
MARGUERITE, comtesse de Derby et de 1321.
Richmond, née dans )e comté de Bedfort en MARtE-THËRËSE D'AUTR!CHE, impéra-
HM, morte à Westminster le 29 juin 1509. trice d'Attemagne, reine de Hongrie et de
MARGUERITE DE.PARME, duchesse de Bohême, née le 13 mai 1717, impératrice le
Parme et de Florence, et gouvernante des 20 octobre 1740, couronnée reine de Bobé'ne
Pays-Bas, fille naturelle de Chartes-Quiht, à Prague le 11 mai 1743, morte à Vienne le
morte à Naples en 1586. 29 novembre 1780.
MARGUERITE D'YORK, princesse du sang MAtUE D'ANGLETERRE, fille de Henri
royal d'Angleterre, fille de Georges, duc de VII née en 1497. troisième femme de Louis
Ctart'nce, eut la tête tranchée sur l'échafaud XII. en 1514; mariée après la mort de ce
le 28 mai 15M, à l'âge de 71 ans. prince, arrivée le 31 mars. 1515, à Charles
~'M'iff~e~ Auguste ordonna, l'an 9 de notre Brandon, duc de SnfMk; morte en 1534.
ère, des récompenses pour. ceux qui le con- MARIE DE MËDtC!8, fille de François tt
tracteraient et des peines contre les céliba- de..Médicis. grand-duc de Toscane; née à Flo-
taires. rence en 1.573, mariée en 1600 à Henri IV;
MARIANA (Jean de), célèbre historien, né morte dans l'indigence à Cologne, le 3 juillet
à Tatavcra.dans le diocèse de Totède;en 1642..
1537, mort le 17 février 162~ MAIUE LECKZ!NSKA, reine de France,
Mariannes (ttes), découvertes par Mag<?Han née le 23 juin 1703. épouse Lbui~.XV le 5
en 1521. En 1565, Lopez de Legaspi en septembre 1725; morte le 4;juin 1768..
prit possession au nom de Philippe II, roi 1 MARIE-ANTOINETTE- JOSÈPHE D'AU-
d'Espagne. TRICHE, reine de France, née à Vienne le
MARIE (sainte) Vierge immacutée, mère 2 novembre 1755; mariée a. Louis XVI, alors
de Dieu. On a fort peu de dates sur sa vie duc d~' Berry, le 16 mai 1770, renfermée au
saintement mystérieuse. On place la Concep- Temple après la journée du 10 août 1793,
tion de J.-C. à l'an du monde 3999, et la nais- mise en jugement le 3 octobre 1793, morte
sance du Sauveur à l'an MOO, ou bien le 25 sur t'échafadd révolutionnaire le 16 du même
décembre, l'an M10 de la période julienne, mois.
suivant dom Calmet. On croit que la sainte MARtE-ADËLAtDE DE -SAVOIE, mère de
Vierge mourut à Ephèse, âgée de 72 ans. Louis XV.fftIe aînée de Victor-Amédée Il
Marie (culte de), mère de Dieu. Le petit née à Turin en 1685; mariée au duc de
office de la sainte Vierge réformé par Pie V, Bourgogne,depuis dauphin, en 1696; morte
l'an 1571. Fête des épousâmes de Notre- en 1712.
Dame, approuvée par Paul II! en 15M. MARIE t", rcme d'Angleterre, née te 11
Fête de la Purification, instituée i'an 5~, février 1515, parvient au trône en 1553;
sous l'empereur Justinien, à l'occasion d'une morte en 1558.
peste meurtrière. L'an 701, le pape Sergius MAtUE H. reine d'Angleterre, épouse de
ajoute la sotennité des cierges à celle fête. Guillaume tH. née au palais de Saint-James
Fête de l'Immaculée Conception, par Sixte IV, le ~0 avril 1662, morte le 28 décembre 169').
l'an H.76. Les heures et t'ofuce.dc Notre- MARtE STUART, reine de France et d'E-
Dame institués par Urbain H,dans un concile cosse fille de Jacques V, roi d'Ecosse; née
tenu à CIermont en Auvergne, l'an ;t095.– le 15 décembre 1542~ épouse de François,
Fête de l'Annonciation, instituée pa,r les apô- dauphin de France (Frai'cois H), en 1558;
tres. Confirmation de la fête de la Concep- décapitée le 15 février 1587, après 18 ans de
tion par le concile de Trente, l'an 15~6. captivité.
L'an 1562 décret de Pie IV, par lequel A~ne-Ca/aM~e oe Galante, l'une des An-
il est défendu de soutenir t opinion contraire tilles (iécouverte par Christophe Gotom)) le
à t'l'umacutée Conception. Fête de la Vi- 3 novembre 1493. Les Français furent les
sitation, instituée par Urbain IV t'an 1385, et premiers qui s'y établirent en 1648. Voyez
conurmée par Boniface tX t'an 1389. Fête (rtM~/oMpe.
du scapulaire, instituée l'au 1251. Fête de ~ane-jf~ereSe, ordre militaire institue eu
t077 MAR MAR i07S
Autriche, a l'occasion de Fa victoire rempor- français, né en Bourgogne, fut reçu a l'aca-
tée à Chotzcmitz en juin 1757.. d'émip des sciences en 1666 et mourut le 12
Msr!en6oMr< en. Prusse tbndée par-les mai 168t.
chevaliers teutoniqnes en 128t. MARITIME (inscription) en France. -Elle
Manen&oKry. bâtie en 15~2 par Marie, était de 10~,752 hommes, en 1793; de 83,930
reine de Hongrie. hommes, en 1818; de 86,336 hommes en
~faneHdf!/ (bataiite de), perdue par Tu- 1822;–de 80,932 hommes, en 1823;–de
renne contre Merci, commandant les Impé- 83,000 hommes, en 1832 de 52,000 hom-
riaux, le 5 mai 16~5. mes, en 1838..
~«neMM)erder les Français prennent po- MAR)US (Caius), célèbre général romain
sition en cet endrpit Ip 11 janvier 1813. mort i'an 86 de J.-C. et 668 de Rome.
MAtUGNAN (Jean-Jacques Medichino, MARIVAUX ( Pierre Carlet de Chambtain
marquis de), célèbre capitaine du xv:' siècle i de), )i)[érate~ret auteur dramatique, né à
mort à Miian en,1555, a~é d'environ 60 ans. Paris en 1688, mort dans cette ville le 11 fé-
~far/f/Man (hatniHe de), gagnée par Fran- vrier 1763.
çois t°~ sur Je'- Suisses, le 13 septembre 1515. MARK (Robert de la), duc de Bouillon, de
MARtGNY (Enguerrand de), intendant des Sédan,:et maréchal de France surnommé à
finances sous Philippe le Bel, pendu à Mont- cause de sa férocité le ,San<~t'er'dM Ardennes,
faucon en 1315. mourut en 1537.
MARtLLAC (Miche) de), garde des sceaux MARLBOROUGH (Jean Churchill, duc de);
de France, né à Paris en 1563, mort à Châ- cétèbre général anglais, né à Ash dans le
teaudun le 7 août 1632. Dcvonshire, te 2~ juin (5 juillet) 1650, mort
MARiLLACtfLou.is de), frère du. précédent, à Windsor-todgt- en 1722.
maréch:!) de France; né en Auvergne en MARLUOROUGH Sarah Jennirigs, du-
juillet 1572, décapité à Paris le 10 mai 1632. chesse de), née le 29 mai 1660, morte le 29
MAR)NE (sainte), vierge de Bithynie, vi- octobre 17~.
vait, à <e qu'on croit, vers te.vn! siècle. ~armaM</e cette ville fut occupée par les
~ff)r;ne /mnp<!Me créée par~hartemagne Goths, cn 270.- Elle fut détruite par les Sar-
en 807. –.Rétablie par Louis IX en 1230. rasins dans le v«'° siècle. En 1185, Ro-
Réorganisée par le premier consul Bonaparte bert de Mauzevin s'en empara par capitula-
le 24. avril 1800. tion.– Les Angtais, qui s'en étaient rendus
Marine française, anciennes, ordonnances maîtres en 1212, y furent assiégés en 121~
y relatives la plus ancienne qui soit parve- par Simon de Montfort, qui s'empara de la
nue jusqu'à, nous. est celle de Chartes Vi; ville et .ta livra au pillage. Assiégée inu-
dpnnéc à Paris au, mois de décembre HOO; tilement par les Anglais en 1~24. Prise
puis vient cette.de Louis XI, donnée à Tours traîtreusement par ces derniers en 14.27.
au mois d'octobre H80. Dans le xv)' siècle, il Henri IV l'assiégea sans succès en 1577.
y en a~deux de François 1", publiées, l'une à ~<rHt!tM autoclaves leur invention en
Ahbeviite en juillet 1517, l'autre à Fontaine- 1820, par M. Lemare..
bleau en, février 15~3. Elles furent suivies do MAUMQNTEL (Jean-François), littérateur
celle de Chutes IX, datée d'Amboise, avril et poëte français né à Bort en Limousin le
')562. Henri en publia une â Paris en mars li,juillet 1723, mort le 31 décembre 1799.
1584. Louis XIII en donna deux, l'une de Maroc bâtiepar Yousouf, souverain des
Saint-Germain en Laye en juillet 163~, l'au- Almoravides, en 1069. Le royaume des
tre au mois de mars 1635, sans parler des Shérifs y commence irers 1500. Ambassade
édits, déclarations, etc., publiés par le cardi- du roi de ce paysàLouisXiV)e6févrierl699.
nal Je Richeticn. La première ordonnance de MAROLLES (Michetde), abbé de Villeloin,
Louis XIV, ordonnance qui fixa beaucoup de traducteur; auteur de M~motre~né en Tou-
points demeurés jusque-tà dans lë vague, raine, mort à Paris le 6 mars 1681, âgé de
porte la date d'avrit.1681. 81 ans. L
Marine (officiers de la) ce corps fut créé Maronites, secte de chrétien~ orientaux,
en 166't par Louis XtV.. qui se forma au vu* siècle. Ce sont les restes
.Ma''t'Me(!tt~a!'M:s(~ v_aste développement; des ~OMO</<e<)<M. Ctément. XII leur fit
conséquence de la déroute complète de ta adopter les décisions du concile de Trente,
marine d'Espagne sous Philippe Il, date de dans un synode tenu en 1736, sur le Liban.
1588.. J IL existe à Rome, depuis 1548; un coltége
Marine (écoles pratiques de) instituées en spéciatement destiné à former des ecclésias-
juillet 1811 H en est établi à Anvers, à Brest tiques maronites.
et à Tonton. MAROT (Ctément), poëte français, né à
MARINI (J.-B.), poëte italien, né à Naples Cahors en 1M5, mort à Turin en 15~.
le 18 octobre 1569, mort dans la même ville ~fr~te (lettres de) tout ce qui est relatif
le 21 mai .1625. 1 à cet objet a été rég!é par un arrêté dt) gou-
MAIIINO (Faliero); Voy. FAUERO. vernement français, en date du 2 prairial
~far!'oKtte«e~ ce genre de spectacle n'est an JI (21 mai 17%).
guère connu en France que depuis le milieu ~far~MMes-MeHdoce (les), Iles décou-
du xvm" siècle. Ce vertes en 1595 par Mendana.
f~t t'arracheur de dents
Brioché qui le mit en vogue sur le Pont- Mars (mois de). C'était le troisième mois
Neuf et sur les boulevards. du calendrier de Numa, et c'est aussi le
MAUiOT'i'Ë ( Edoie ). célèbre physicien troisième du calendrier grégoheu nui. eu
<07M DICTIONNAIRE DE CHRONOLOGIE. ~'80

1582, commença l'année par le solstice MARTIN, roi de Sicile, fils de Pierre IV,
d'hiver. roi d'Aragon, avait épousé en 1491 la fille de
MarMt~e ( bataille de !a ), gagnée par le Frédéric tl, dit le Simple, roi de Sicile. H ne
maréchal de Catinat sur le duc de Savoie, le commença à régner paisiblement qu'en 1499,
4 octobre 1693. et mourut en Sardaigne le 25 juillet 1509,
Marseille, fondée par les Phocéens vers âgé de 35 ans.
l'an 601 av. l'ère chrétienne, 45e olympiade. Martinestie (bataille de), ôù les Turcs sont
–Cette ville passa sous la domination des défaits complètement par Souwaroff et le
Francs, lors de l'expulsion des Goths, sous prince de Cobourg le 22 septembre 1789.
Justinien (527-595). L'empereur Charles- MARTI;VEZ-PASQUALIS, chef de la secte
~uint étant venu faire le siège de cette ville, dite des Mar<tKM<M, institua son nouveau
fut obligé de le lever par les savantes combi- rite à Bordeaux en 175' vint à Paris en 1768,
naisons de François I", roi de France, le 11 et alla mourir au Port-au-Prince en 1779.
septembre 1536.– Affranchissement de son MARTIN! (Jean-Baptiste), religieux fran-
port en 1669; déjà, en 1187, le comte de ciscain et compositeur distingué, né à Boto-
Montferrat avait octroyé aux Marseillais, par gne en 1706, mort le 23 août 1784.
lettres-patentes, le droit de négocier franc MARTIN! (Jean-Paul-ETide) compositeur
d'impôts dans la ville de Tyr. Le f)éau de distingué né en 1741 à Frevstadt, mort en
ta peste affligea Marseille quinze fois dans février 1816.
l'espace de quatre siècles; mais son appari- MARTINIÈRE (Antoine-Augustin Bruzen
tion la plus terrible est cellede 1720 30,000 de la), auteur du Grand Dictionnaire géoqra-
personnes en furent, dit-on, les victimes. phique, né à Dieppe en 1662, mort à La Haye
Le mouvement du port de Marseille, de 1760 en 1749.
jusqu'à nous, montre une progression pres- Martinique, une des Antilles françaises;
que constante dans les affaires commerciales. elle avait été découverte par les Espagnols
Le port de cette ville fut de nouveau dé- mais, le 18 juin 1635, deux Français, l'Olive
claré port franc le 3 octobre 1814. et Duplessis y plantèrent t'écusson de
MARSIGLI (Louis-Ferdinand, comte de), France.–La ville de Saint-Pièrre fut fondée
géographe et naturaliste né à Bologne en en 1658, et en 1672 on commença à bâtir la
1658, mort le 1" novembre 1730. citadelle du Fort-Royal. Les Anglais s'em-
MARSOLLŒR (Jacques), historien, né à parèrent de la Martinique le 2 février 1762,
Paris en 1647, mort dans cette ville en 1744. et renouvelèrent leur occupation plusieurs
MARSOLLtER DES VtVETt~RES (Benoît- fois depuis. Elle avait été rachetée par le
Joseph), auteur dramatique français né à ministre Colbert en 1664.-Elle fut prise le
Paris en 1730 mort à Versailles le 22 avril 30 janvier 1809 par les Anglais. Elle a été
1817. enfin rendue à la France le 9 décembre 181~.
Marston-Moor ( bataille de), livrée le 2 ~'ar<îm!~M. Voy. MARTtitEz.
iuittetl644. MARTIN (John), médecin et botaniste an-
Afar~eatt. Voy. Tenailles. glais, né à Londres en 1699, mort à Chelsea
MARTEL (Etienne-Ange), jésuite et archi- le 19 janvier 1768.
tecte, nommé communément Martel l'Ange, MARTYR (Pierre), dont le vrai nom était
né à Lyon en 1559, mort en 1641. Pierre re/mt~/t, théoiogien protestant, né à
MARTIAL ( Marcus Valerius Martiatis ), Florence en 1500, mort en 1562.
poëte satirique romain, né vers fan 40 de Martyrs (culte des saints) l'ancien Pan-
J.-C., mort vers l'an 100 de notre ère. théon de Rome, dédié aux divinités du paga-
MARTiN (saint), évêque de Tours, né vers nisme, fut consacré au vrai Dieu par le pape
316 à Sabarie dans la Pannonie, mort à Boniface IV, sous l'invocation de la sainte
Candes le 8 novembre 397 selon les uns et Vierge et des saints martyrs le 15 mai do
le 11 novembre 400 suivant les autres. l'an 607.
MARTIN fer (saint), élu pape le 5 juillet MARX (Jacques), médecin allemand, né à
649, mort le 16 septembre 655. Bonn en 1743, mort à Hanovrele 24 janvier
MARTIN II ou MARIN 1~, pape en 882, 1789.
mort en février 884. Maryland contrée de l'Amérique qui
MARTIN III ou MARIN Il pape en 942, forme un des Etats-Unis les Anglais vont s'y
mort le 4 août 946. établir en 1633. Plantation de cette con-
MARTIN IV (Simon de Brion), élu pape le trée par lord Baltimore, en 1636. -Lord
22 février 1281 mort à Pérouse le 28 mars Baltimore achève de jeter les fondements do
1285. cette colonie en 1652.
MARTIN V ( Othon Colonna ), élevé à la MASANIELLO (Thomas Aniello, appelé)
chaire pontificale le 11 novembre 1417, mort fameux pêcheur napolitain, le héros des Laz.
le 20 février 1431, à 63 ans. zaroni, né à Amalfi en 1622, fut assassiné le
MARTIN (dom Jacques), savant bénédictin 16 juillet 1647.
de Saint-Maur, né à Fanjaux en Languedoc Masbat (ite), une des Philippines; les Es-
en 1684, mort à Saint-Germain des Prés en pagnols la prirent en 1569.
1751. MASCARON (Jules), évéque de Tulle, puis
MARTIN (Claude), major-général au ser- d'Agen, et célèbre prédicateur, né à Marseille
vice de la compagnie anglaise, dans l'Inde en 1634, mort dans son diocèse le 16 décem-
né à Lyon en 1732, mort le 13 septembre bre 1703.
1800. MASINtSSA ou MASSiNISSA, roi de Nu-
~8< MAT MAU <082
midic, mort l'an 149 av. J.-C., âgé de 90 ans. vaincu d'imposture, il fut condamné à cinq
MasçMe de fer ( l'homme au ), personnage ans de prison, le 19 février 1818.
historique dont l'existence est certaine au- MATHUSALEM ou plutôt MATHUSALA,
tant que l'identité personnelle est vague et fils d'Enoch, aïeul de Noé, né, suivant )'E-
conjecturale. D'après le journal de Do criture, l'an 3317 av. J.-C. (l'an du monde
Junca, lieutenant de roi à la Bastille le 687), et mort l'année du déluge 224.8 av. J.-C.
mystérieux prisonnier arriva à la Bastille, (l'an du monde 1656), âgé de 9S& ans.
avec M. de Saint-Mars, le 18 septembre 1698. MATIGNON (Jacques Goyon de), marécha)
L'acte de décès, trouvé dans les registres de France, né à Loniay en Normandie, en
de la paroisse Saint-Paul, fixe sa mort au 1525; mort le 27 juillet 1597.
lundi 19 novembre 1703, ainsi que le folio 120 MATTHIEU (saint), apôtre et évangétiste,
du registre de la Bastille, trouvé en 1789 dans écrivit son évangiie vers l'an 36 de J.-C.
ies papiers de l'ancien gouverneur. Enfin MATTHIEU (Pierre), 'poëte, historiogra-
un dernier document, découvert depuis peu phe de France, né en 1563 à Pesme en Fran-
de temps aux archives des affaires étran- che-Comté, mort à Toulouse le 12 octobre
gères, un mémoire autographe de Saint- 1621.
Mars, ancien gouverneur de la Bastille, vient MATTHIOLE (Pierre-André llattioli, plus
à l'appui de ces dates. connu sous le nom de), médecin et botaniste
MASSARD (Jean), graveur français, mort italien, né à Sienne le 23 mars 1501, mort à
le 16 mars 1822. Trente en 1577.
MASSËNA (André), duc de Rivoli, prince MAULTHOT (Gabriel-Nicolas), canoniste
d'Essling, maréchal de France, né à Nice en et jurisconsulte, né à Paris )e 3 janvier 1714,
1755. mort en avril 1817. mort dans cette ville le 12 mai 1803.
MASSILLON (Jean-Baptiste), l'un de nos MAUPEOU (René-Charies de), vice-chan-
plus célèbres orateurs chrétiens, né à Hières celier, né à Paris en 1688, mort en 1755.
en Provence, le 24 juin 1663, évoque de Cler- MAUPEOU (René-Nicotas-Char)es-Augus-
mont en 1717, mort le 18 septembre 1742. tin de), fils du précédent, chancelier de
Mataca ou Ilatangk, baie commode, sur France, né en 1714, mort le 29 juillet 1792;
la côte septentrionale de Cuba*: Pierre Heyn, il avait fait son coup d'Etat contre le parle-
amiral hollandais, y battit la flotte des ga- ment en janvier 1771.
lions d'Espagne, en 1627. MAUPËRTU!S (Pierre-Louis-Moreau de),
Matador terme espagnol qui sert à dési- géomètre cétèhre et astronomé, né à St-Malo,
gner, dans les combats de taureaux, l'homme le 17ju.m(;t 1698, mort le 27 juillet 17S8.
chargé de mettre t'.mimal à mort. Ce nom JtfuMr (congrégation de Saint-), l'une des
fut donné, en 1714, à une troupe de 200 savantes branches de l'ordre des Bénédic-
hommes levés par les habitants de Barcelone, tins son institution date du xvn° siècle; e)h'
qui refusaient de reconnaître Philippe V fut t'œuvre de Jean Renaùd, abbé de Saint-
pour leur souverain. Augustin à Limoges, et sa date est de 16~3.
Matagorda: prise de ce fort par l'armée Elle fut conurmée par le pape Urbain ~11),
française, en avril 1810. en 1627. Les parlements de Bretagne et df
Mataires, sectaires du m" sièc)e, qui re- Bourgogne t'appetèrcnt à diriger plusieurs
connaissaient Manès pour chef. établissements d'éducation après la suppres-
JMn<aWe/t, villagè d'Egypte les Français y sion des jésuites, en 1762. C'est de cette
batti.rent les Turcs, en 1800. savante congrégation qu'est sorti l'Art de vé-
~fa<efM!~ (hospice de la) créé pour l'ins- rifier les dates. Voyez Dates. Le dernier
truction des sages-femmes, en 1802. général de l'ordre, D. Chevreux, périt dans
MATHA (saint Jean de), fondateur de l'or- les massacres de septembre 1792.
dre des Trinitaires, né à Faucon en Provence, MAURt<:PAS (Jean-Frédéric Phetippeaux,
en 1169; mort à Home le 21 décembre 1213. comte de), ministre d'Etat sous les règnes de
MATHIAS, empereur d'Allemagne, né le Louis XV et de Louis XVI, né en 1701, mort
24 février 1557, proclamé le 13 juin 1612; le 21 novembre 1781.
mort à Vienne le 16 mars 1619. Mat<re~, Sarrasins d'Afrique vinrent s'é-
MATHIAS CORVIN, roi de Hongrie. Foy. tablir en Espagne en 711. Ils furent chas.
CORVIN(Mathias). sés en 747 de la Galice, des royaumes de
MATHILDE (sainte), reine d'Allemagne, Castille et de Léon, par Alphonse, roi des As-
morte en 968 le 14 mars, jour où t'Egtise cé- turies. Ils firent une nouvelle expédition
lèbre sa fête. ~o en Espagne en 1195, et défirent Alphonse
MATHILDE (sainte), reine d'Angleterre, VIII, roi de Castille, en lui tuant plus de
morte en 1118. On l'honore )e 30 avril. cinquante mille hommes. Fin de leur do-
mination en Espagne, -en 1492; elle avait
MATHILDE, comtesse de Toscane, née en subsisté 780 ans.
1046, morte le 24. juillet 1115.
Maures ou Morisques Philippe U!, roi
MATHILDE (Caroline) reine de Dane- fait exécuter, en 1610, un édit
d'Espagne,
mark, née en le 10 juillet 1751
Angleterre qui ordonnait à tous ces descendants des an-
morte le 10 mai 1773. ciens Maures de sortir de ses Etals dans le
MATHURIN BRUNEAU (affaire de) cet terme de 30 jours. Plus de 900,000 personnes
imposteur, fils d'un sabotier, qui voulait se se trouvèrent sous le coup de l'édit.
faire passer pour le dauphin de France, fils Mauriac, près de Châlons en Champagne
de Louis XVI, fut arrêté en 1817. Con- lieu où fut livré un combat dans lequel Attita
i08S DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. M84
fut battu par Aétius, Théodoric et Mérovée, des Romains en H86, mont.e sur le trône im-
en&51. périal le 7 octobre 1~93 mort à Inspruck le
Mauriac ville d'Auvergne.: était connue 11 janvier 1519.
dès l'an 377.- Prise par les Anglais en 1357. MAXIMtLIEN I1, empereur d'Allemagne,
Les protestants s'en emparèrent et la pillè- né à Vienne en 1537, .rot des Romains en
rent en 157~. 1558, roi de Hongrie et de Bohême, empe-
MAURICE (saint), chef de la légion thé- reur <-n 156~; mort à Ratisbonne le 12 octo-
béenne; massacré avec cette légion compo- bre 1576.
sée de 6 600 hommes, le 22 septembre 286. MAXtM!L!EN-JOSEPH, roi de Bavière, né
MAURICE (Mauritius Tiherius), empereur en 1756, mort en 1835.
d'Orient, né l'an 539, couronné le 13 août MAXIMtN (C:)ius Julius Verus Maximt-
582, massacré le 26 novembre 602. nus), empereur romain, né Fan 173, en
Maurice (ordre militaire de Saint-), insti- Thrace, pruet;)méen235; tué par ses sol-
tué par Amédée III, duc de Savoie, en 1M6. dats, en mars 238.
Cet ordre, dans t'etat où il est présente- MAXtMIN (Galerius Valerius Maximinus).
ment, fut institué par Emmanuct-PhiUbert, étu empereur romain en 308; mort en août
duc de Savoie, puis approuvé et ccnGrmé, 313.
en 1572, par le'pape Gregoire Xlll. Voy. An- ~MAXtMtN (saint), évêque de Trêves en
Konctade. 332 ou 335 il parut avec honneur dans les
MAURICE DE NASSAU. Voy. NASSAU. conciles de Sardique, de Milan et de Colo-
MAURICE, duc de Saxe, de la branche AI- gne. Voy. Conciles.
bertine, né le 21 mars 1521, mort le 19 juillet ~fa~tmttm sur le prix des denrées de pre-
1553. mière nécessité; décret qui régularise cette
MAURICE DE SAXE. Fo!SAXE.. mesure, en date du 25 septembre 1793. Ce
~ottft'crtne (comté de) ses commence- décret fut rapporté le 10 décembre 179~.
ments en 10H il sub-ista jusqu'en 1108, épo- A/at/enee, ancienne capitale de t'a< chevê-
que où ses souverains prirent le titre de ché de ce nom, fut fondée Fan 13 av. J .-C.,
comtes de Savoie. Voy. Sardaigne et Savoie. près de la forteresse de.Moguntiacum que te
Maurs, petite ville d'Auvergne fut prise général romain, Drusus, venait de faire bâ-
et pitfée par les protestants en 1578 et 1583. tir. En M~. les Vandales détruisirent en-
La peste y Gt de grands ravages, en tièrement Mayence; ce ne fut que piusienrs
1588. siècles après qu'elle fut rebâtie. D.tns le
MAURY (Jean Siffrein), cardinal, prédica- vin" siècle, Mayence se plaça à la tété de la
teur célèbre et orateur parlementaire distin- confédÉration rhénane. L'imprimerie y fut
gué, né à Vauréas dans le comtat Venaissin, inventée, dit-on, en 1440. Fondation de
le 26 juin 17M, mort le 11 mai 1817. son université en H82.–Pendant la guerre
Mausolée: magnifique tombeau qu'Arté- de trente ans, Mayence fut prise en 1631
mise, reine de C.'rie, fit bâtir pour Mausole, par les Suédois, en 16~ et 1C88 par. les
son époux, l'an 353 av. J.-C.; c'était une des Français. Prise de nouveau par les Fran-
sept merveilles du monde. çais le H octobre 1792. Reprise par le roi
Maxen (hataille de) gagnée par le comte de,Prusse le 22 juillet 1793,–Capitulation
de Daun, général autrichien, sur les Prus- de cette ville et.sa reddition aux Français le
siens, le 20 novembre 1759. 39.décembro 1797. La France l'a~ possédée
MAXENCE ( Marcus Auretius Vaterius jusqu'en 18H, époque où elle échut de nou-
Maxcntius ), fils de t'empereur Maximien- veau à l'Allemagne. E!te fut déc!arée for-
Hercule, se fit proclamer Auguste par le sé- teresse de la confédération .germanique te 11
nat et le peuple, le 28 octobre 306 mourut décembre 18H.–Le 20 septembre 1819 par
vaincu par Constantin, le 28 octobre 312. suite de t'assassinât de Kotzebue, une com-
MAXIME (saint), évêque de Jérusalem, mission centrale fut établie à Mayence avec
mort en 350. droit de }ugertout individu de la confédéra-
MAXIME (saint), évêque de Turin au v° tion du Rhin prévenu de faire partie d'asso-
siècle. ciations secrètes.
MAXIME (saint), confesseur, né à Cons- ~«?/M!ce, (archevêques et électeurs de )
tanfinopte en 580, mort en exil le 13 août saint Boniface en commence la liste fin 7~5.
6G2. Frédéric Chartes-Joseph fut le dernier
MAXIME (Pctronius Maximus), empereur électeur de Mayence, en 177~.
romain d'Occident, né à Rome en 375, mort
le 12 juin M5. ~et)ce ( conciles de ) en 8M contre
l'hérésie de Go(tesc:'tc, en 8M; pour les
MAXIME (Magnus Maximus), tyran des en 857; contre la si-
droits ecc)ésiastiques,
Gaules, proctamé empereur en 381 ou 383; en
tué te 26 août 388. monie, en 10M; contre les Templiers,
1310. Voy. CottCt/M.
MAXIME (Vatèrè). Voyez VALÈRE-
MAXtME. t MAYENNE (Charles de Lorraine, duc de),
MAXtMIEN HERCULE ou VALËREMAX1- né le 26 mars 155~, mort le 3 octobre
MtEN (Marcus Aurelius Valerius Maxi'nia- 1611.
nus Hercutius), empereur romain, né en 250, ~fa)/eM)M prise par !es Angtais en 142~.
mort en 310. après quatre assauts et un siège de trois
MAXÎMIL1EN empereur d'AHemagne, mois.
archiduc d'Autriche, u6 le 22 mars H59 roi MAYER (Tobie), cétèbre astronome, né le
l'
1085 MEC MED <OSC
17 février 1723, à Marbach dans le Wirtem- dinand !I; mais tes princes légitimes furent
berg' mort le 20 février 1762. rétablis dans leur souveraineté en 1632. par
MAYNARD (..François ), poète français, Gustave-Adolphe. La branche de Schwe-
né à Toulouse en 1542, mort le 28 octobre rin, actuellement régnante, jouit de la sou-
1C43. veraineté depuis 1701. Le duché de Mec-
Mazacan, ville d'Afrique prise par les ktetnbourg tomba au pouvoir des Français,
Maures en 176&. le 27 novembre 1806. Le servage et les
MAZAR!~<j)u MAZARINI (Jutes), cardina), corvées ont été abolis dans ce pays en 1820.
ministre d'état sous Louis XIV, né a Piscina ~eda~/M; l'invention de leur monnayage
dans l'Abruzze; le 14 juillet 1602. devint est fort incertaine; on la fait remonter au
tout-puissant dans i'.Eta~ à partir de !a ifé- vu" siècle avant notre ère. Les pièces tes
gence d'Anne d'Autriche (1'643), jusqu'à sa plus anciennes dont t'émission soit détermi-
mort arrivée le 9 mars 1661. née portent les noms d'Alexandre I" roi de
MAZEPPA (Jean), chef des cosaques de Macédoine, mort en M~ av. J.-C., et de Gé-
l'Ukraine, mort en 1709 à Bender, après la ton, roi de Syracuse, mort 478 ans avant
bataille 'te Pnitawa. notre ère. Dans l'intervalle qui s'écoula
MAZZOCCHt (t.'abb'é Alexis Symmaquc), jusqu'au règne d'Auguste, et par consé-
savant et laborieux antiquaire, né près de quent jusqu'aux premières années de l'èro
Capoue le 22 octobre 1684, mort )ë 12 sep- chrétienne, l'art monétaire atteignit la plus
tembre 1771. haute petfpction; puis il ne fit que déoo)-
MAZZOLARI (Joseph-Marie) ,poëte latin, tre, et tomba tout à fait dans la barbarie
néàPesaroen 1712, mort le 14. septembre po~r n'naitrc au xvi" siècle.
1786. MËDAHD (saint), évoque de Npyon, illus-
MAZZUCHELU ( Jean-Marie, comte de ), tre prêtât de l'Eglise de France, né vers 457,
célèbre biographe italien, né à Brescia le à Satency près de Noyon mort à N.oyon en
28 octobre 1707, mort le 19 novembre 545, ou selon d'autres en 560, le 8 juin, jour
1765. oùj'Egtise célèbre sa fête.
MAZZUOU (François), appelé communé- ~ùtect'ne cet art était pratiqué en Egypte
ment le Parmrsan, peintre, né à Parme en d));,temps du patriarche Joseph, vers l'an
150~, mort en loM. 1794 av. J.-C.–La médecine dogmatique
MEA!) (Richard); cétèhre médecin, né en est substituée à ta médecine empirique par
1673 à Stepney près de Londres, mort en le cétèbre Hippocrate, vers i'an 437 av. J.-C.
175t. –Cette science fut cultivée avec succès par
~eaMa? les Angtais s'emparèrent de cette les Arabes, au commencement du ix" siède.
ville en 1~21.– Le eonnétahte de Richernont Rhazès la professa avec distinction à Bag-
la reprit en H36.–Ën 1439, elle retomba dad, au x" siècte; Avicenus au x)~, Aver-
sous la domination, anglaise. En 1595, roès au x)n~. Tous ces sava'its hommes pro.
Meaux était au pouvoir des ligueurs.–L'HÔ- f))èrent de la doctrine de Galien en la mn-
pital de Vitry,,qui les commandait, la rendit diu.'nt. En 1530, Paracetsc s'attacha à dé-
à Henri IV, moyennant 20,000 écus, et à con- crier la doctrine de Gatich le plus illustre
dition qu'il en serait nommé bailli et gou- médecin de t'antiquhé après Hippocrate et
verneur. qui avait fleuri dans le n" siècle de ,notre
A/eatM; (concites de) en 8M, en 962 et en ère, et remptaça cette doctrine de t'humo-
1080. risme par les secrets de ,t'a!chimie. La
MecaHt'~Me. Dans le dernier aicctc, un méducme fut pratiquée ,en An,;)eterre par
mécanicien de .Hambourg fil une danseuse les seuts ecclésiastiques jusqu'en 1500.-On
automate qui faisait,tous fcs mouvements rapporte qu'en France les médecins gardè-
des danseurs de corde. L'abbé Mical, en rent le cétibat jusqu'à t'annéc 1~50. .fara-
1733, inventa et exécuta à Paris deux /<~ cetse.,emptoya te premier l'opium c~mme
en fer parlantes, qui prononçaient distincte- remède, vers 1522.Hetvétius, mort eu
ment ptusicurs. phrases. françaises entre 1727, introduisit en France l'usage det'ipé-
autres ce!)es-ci Le roi vient 6(e donner la cacuanha. Après la grande ~découver~c
paix à <Mt'bpe la paix couronne le roi f~ (t'Barvey, celle de la circulation du sang
gloire, etc. Micat mourut dans la misère on (1619), on vit se former, en 1679, u~c nou-
1790 mais auparavant., dans un accès de vctie écote médicale, qui ptus tard, en 17~2,
désespoir, il avait mis en pièces ses ingé- embrassa le système dyoa'nique d'Hoffmann j
nieuses machmes.–En 1774., le Suédois c'est de là que sont sorties tes ~iyerscs éco-
Eamer inventa une machine pour recueillir, les modernes. N"uvet)e révotutioh ppp-
jusqu'à une certaine profondeur, les objets rée dans la médecine en 1798. La doctrine
tombés au fond, de la mer. Joseph Mont- des humeurs, qui avait régné pendant vingt
golfier, en 1792, inventa un bélier hydrau- siècles, fit place définitivement, à celle de
lique. Voy. Autamntes et ~cAtuM. l'action du principe vital et de ses modiCca-
MÉCÈNE (Caius Cilnius Mecœnas), ami et tions. Doctrine de ~'Ecossais Br.cwn, pré-
ministre de l'empereur Auguste, mort l'an de conisée en 1799 elle reconnaissait des ma-
Rome 745. t.tdies qui doivent être traitées par la mé-
~ecA/<t?t6our(y.' érigé en duché par ('em- thode affaiblissante, et d'autres par la mé-
pereur Charles IV, en 1378. Les ducs des thode excitante. V"y. /7omcf;o~a</tit'e.
deux branches de Schweri~ et de Custrow M~ectïte ( Faculté de ) de Paris est sup.
fureut destitués en 1627 par l'empereur Fer- primée par ordonnance royale du 21 no
<087 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. <088
vembre 1822. Sa réorganisation, par or- MÉDICIS (Catherine et Marie), Voy. CA-
donnance du 2 février 1828. Voy. Université. THERINE et MARIE DE MÉDICIS.
Médecine (académie royale de) fondée par Medina M Rio-Secco (bataille de), rem-
ordonnance royale, le 20 décembre 1820. portée par Bessières sur les Espagnols, le H.
Réorganisée par ordonnance royale du 28 oc- juillet 1808.
tobre 1829. Médine, ville de l'Arabie prise et pillée
Afedec/ne (société royale de ) son origine en 1803, par tes Wahabis.
le 9 avrit 1776.– Sa constitution définitive Mecfu/<e. ville du Latium prise et détruite
en 1778. malgré l'opposition.de la Faculté. par Tullus Hostitius, roi de Rome, l'an 650
-Elle fut supprimée en même temps quela av. J.-C.
Faculté, par la loi du 18 août 1792. Méduse (ta frégate ta) son naufrage, le 2
Médecine (Société de) de Paris fondée le juillet 1816, sur le banc d'Arguin, à 20 lieues
22 mars 1796, elle existe encore aujourd'hui. du Cap Blanc.
M~/a~opo~ bâtie par les Arcadiens, fan
~fedectMe ( Société académique de ) éta- 368 av. J.-C.
blie dans le sein de la Faculté, par arrêté mi-
Mégare, vittn de la Sicile orientale, voisine
nistériel du 12 fructidor an VHI. Dissoute du mont Hybla, fondée par une colonie de
le 23 février 1821..
M<Mec!ne (Ecole de) de Paris elle fut ins- Mégariens grecs, environ 728 ans av. J.-C.
fut prise et pillée par les Romains, l'an 2t4.
tituée par la loi du 14 frimaire an I!! (4 dé- av. J.-C. Deux siècles après, elle avait cessé
cembre 1794), et porta d'abord le nom d' d'exister.
cole de santé. Elle prit le nom d'Ecole de
médecine, à partir de 1797 jusqu'en 1808, MËHËMET-ALI, célèbre pacha d'Egypte, né
où elle prit celui de Faot!<?. en 1769, mort à Alexandrie le 2 août 1849.
époque
Medelin (bataille de), gagnée par les Fran- MËHUL (Etiènne Heuri)l, célèbre musicien
compositeur, né à Givet en 1763, mort le 18
çais en Espagne, le 18 mars 1809 octobre 1817.
~f~M. Voy. Perses.
Me/tMM-sur-Fe~re, petite ville du Derri
MÉDICIS, célèbre famille de Florence:
suivant quelques historiens, son origine re- confisquée sur Robert IM d'Artois, en 1332,
et réunie au domaine de l'Etat.
monterait au xu" siècle; mai" ~He n'est bien
constatée que depuis Philippe Médicis, qui MEIBOMtUS (les), savants allemands qui
était étahH en 1250 à Fiorano. vécurent du xv<° au xvm" siècle. Henri
MÉDtCtS (Jean), premier du nom, né en Meibomius, professeur de littérature et d'his-
1360, gonfatonier de la république en 1421, toire à Hetmsta'tt, né en 1555, mourut en
mourut en 1428. 1625. Jean-Henri, son Os, célèbre méde-
MÉDICIS (Corne), second du nom, fils du cin, né à Helmstadt, le 27 août 1590; mort à
précédent, et surnommé le Père de la Patrie, Lubcck, le 10 mai 1655. Henri, fils du
était né le 27 septembre 1399 it fut élu gon- précédent, né à Lubeck en 1638, mort en
falonier en 1M~, et fut maintenu dans cette 1700 à Helmstadt, où il avait professé la mé-
dignité jusqu'à sa mort, arrivée en 146~. decine, l'histoire et la poésie; il adécouvert
MÉDICIS (Pierre, premier du nom), fils les glandes des paupières qui portent son nom.
ou précédent, fut élu gonfalonier en 1460; il Marc Meibomius, cousin du précédent,
mourut en 1472. excellent philologue, né en 1&34 à Ta:uuin-
MÉDICIS (Laurent, premier du nom), fils gen, mourut à Amsterdam, en 1711.
de Pierre, né le 1" janvier 1448. mourut le MEtLLERAIE (Chartes de la Porte), pair
9 avril 1492. JI avait échappé à la conspira- et maréchal de France, mort à l' Arsenal à
tion des Pazzi (26 avril 1478), conspiration Paris, le 8 février 1664., âgé de 62 ans.
dont son frère Julien périt victime. Meissen (combat de) où les Prussiens fu-
MÉDICIS (Pierre), fils et successeur du rent battus par les Impériaux, le 21 septem-
précédent comme gonfalonier de la républi- bre 1759.
que de Florence; mort en 1804. Mekke ou Mecque (la), ville sainte de l'Ara-
MÉDICIS (Jean). Voy. LÉoNX. bie, gouvernée parundescendantdeMabomei;
MÉDICIS Jules), élu pape en 1503. Voy. en 1803, ce pays fut conquis par les Waha--
CLÉMENTVII. bis mais leur domination y fut de très-courte
MÉDICIS (Alexandre), créé duc de Flo- durée.
rence par Charles-Quint, le 29 juillet 1531; MELA (Pomponius), le plus ancien géo-
mourut assassiné le 6 janvier 1537. graphe romain que nous connaissions, né en
MËDtC!S (-Laurent), assassin du précédent, Espagne, florissait sous l'empereur Claude,
auquel il se flattait de succéder, fut tué quel- dans ta première partie du premier siècle do
que temps après à Venise. l'ère chrétienne.
MÉDICIS (Cûrne, deuxième du nom), cou- MELANCHTON (Philippe), célèbre réfor-
ronné grand-duc de Toscane en 1569: son mateur, disciple de Luther, né à Betten dam
règne dura 37 ans. lePalatinat,lel6 févrierlM7, mort à\Vittem-
MÉDICIS (François-Marie~, né le 25 mars berg, le 29 avril 1560.
1541, succéda à Corne son père, en 1574, et J!M(!Hc/t<oK!'eM ou CoK/'M~oKt'~M, sectai
mourut le 9 octobre 1587. Le grand-duché res, disciples de Métanchton, vers 1550.
de Toscane resta da~s la famille des Médicis MËLAN1E (sainte), dame romaine, morto
jusqu'en 1737, époque de la mort de Jean- vers MO.
Gaston Médicis. MELBOURNE. Voy. LAMB.
<089 MEN MEN 1090
MELCHIADE, 33e pape, successeur d'Ku- phisia dans l'Attique, l'an 342 av. J.-C mort
sèbe, n'occupa le siége pontifical que trois l'an 293 av. J.-C.. à 52 ans.
ans et demi il mourut le 19 janvier 3H. Le MENDELSSOHN (Mosès), savant écrivain
2 octobre 313, il avait tenu un concile à juif, né à Dessau en 1729, mort à Berlin en
Rome, dans la maison de Latran. 1785 ou 1786.
Me~c/<on~M, sectaires dont Melchior MENDELSSOHN-BERTOLDY(Fétix), célè-
Hoffmann, anti-luthérien, était le chef, vers bre compositeur, né à Berlin le 3 février
la fin du xvi" siècle. 1809 mort dans la même ville le 4 novembre
Melchisédéchiens, hérétiques qui préféraient 1847.
Metchisédech à Jésus- Christ, durant le m° Men~MH<s (ordres) ils datent presque tous
siècle de i'Egli~e. de la même époque (du xm' au xtv* sitcfe).
MELCHTAL (Arnold de), un des princi- Les franciscains furent institués en 1209
paux auteurs de la liberté helvétique, donne par saint François d'Assise. Le second or-
le signal de la révolution, le 1~ novembre dre ou les clarisses, par sainte Claire, en
1307. 1212. Le tiers-ordre ou les tertiaires, par
MELËCE (saint), évêque de Sébaste, mort saint François d'Assise, en 1221. Les ca-
àConstantinopteen379. pucins, par Mathieu, surnommé de Baschi, en
Mélétiens, hérétiques du tv° siècle de l'E- 1538. Les minimes, par François de Paule,
glise, disciples de Mététius, apostat, qui se en 1474. Les frères prêcheurs ou domi-
joignit aux Ariens. nicains, par Dominique de Gnzman, en 1.216,
~e< ou ~ma~ (conciles de) en 1050 et Les ermites de saint Augustin, en 1567,
1089. Les carmes, venus de la Terre-Sainte en
MELIK-EL-ADEL (Saïf Eddin Aboubekr Occident, dans le xn!<=siècle. Voy. Cellites,
Mohammed) sultan d'Egypte et de Damas, Hiéronymites, Jésuates, ~erot'~es, etc
mort le 31 août 1218. Mendicité (la) est défendue dans tout
Mélinde, ville des côtes orientales de l'A- l'empire français par un décret impérial du
frique, occupée et ravagée par les Portugais' 5 juillet 1808.
au xv" siècte. -Elle resta en leur pouvoir Mendicité (maison de refuge et de travail
jusqu'en 1698, que les Arabes parvinrent à pour l'extinction de ta) fondée à Paris en
les en chasser. 1829 par M. de Belleyme, alors préfet de
MELMOTH (Guillaume),' savant juriscon- police.
sulle anglais, né en 1666, mort le 6 avril Menehould (Sainte-) petite ville de la
17M. Champagne (Marne) elle soutint vaillam-
~ei'MM les Anglais prirent cette ville ment plusieurs sièges aux xr, xn' et xv)"
par famine, en 1419; ils en furent chassés par siècles. Elle fut prise en 1652 par le grand
les habitants. Condé et Louis XIV en personne. Dévas-
Mélusine (fée) tradition fabuleuse du tée en 1719 par un incendie qui y détruisit
Poitou, qui joue un.rôle dans les armoiries 700 maisons, elle fut reconstruite à neuf et
de la maison de Lusignan. Son histoire fut sur un plan uniforme et régulier.
écrite, en 1387, par Jean d'Arras, secrétaire MENENIUS AGRIPPA fut nommé consul
de Jean, duc de Berri, frère de Charles V, roi l'an 502 av. J.-C. (l'an de Rome 252).
de France. Ménestrels musiciens ou jongteurs qui
Memnon son buste colossal pesant 18,000 avaient succédé aux bardes de la Gaule, et
quintaux et formé d.'une seule pierre de gra- qu'on appelait ainsi au vnr siècle. -Ce fut
nit, fut découvert dans les ruines de Thèbes, un ménestrel de Guillaume le Conquer;)nt,
en 1818 et transféré au Musée britannique. le fameux Taille-Fer, qui donna te signal
Memnonites ou Méliapes, hérétiques du de la bataille de Hastings, e 14 octobre
xvf siècle de l'Eglise, qui, conformément à i066.
la doctrine de leur chefMemnon, rejetaient MËNESTRtER (Claude-François), jésuite,
le baptême. l'un des plus savants hommes du xvo* siècle,
Memphis, ancienne et célèbre ville d'E- né à Lyon en 1631, d'une famille originaire
gypte sa fondation est généralement attri- de la Franche-Comté, mort le 3t janvier
buée au roi Menés, qui régnait l'an du monde 1705. C'est de lui q u'est ta Méthode du Blason,
2965 (environ 104.0 ans av. J.-C.) Au vu* Lyon, 1770, in-8".
siècle, en 6M, elle fut ruinée par les Sarra- MENGS (Antoine-Raphaët). peintre célè-
sins. Elle avait conservé la plus grande bre, surnommé le Raphaël de l'Allemagne, né
prospérité jusqu'au moment de la fondation à Aussig en Bohême, le 12 mars 172d, mort
d'Alexandrie par Alexandre le Grand, l'an à Rome le 20 juin 1779.
332 av. J.-C. Menin se rend au roi Louis XIV, le 4
Memphis (bataille de), gagnée surles Egyp- juin i7~.
tiens par Cambyse, roi des Perses, l'an 525 MENINSKÏ (François de Mesgnien ou Me-
av. J.-C. nin), orientaliste, né en Lorraine en 1623,
mort à Vienne en 1698.
~etHp/UN (bataille de), gagnée sur les Per- tes meilleures éditions
ses par les Egyptiens, l'an 377 av. J.-C. Ménippée (satire)
Je ce pamphlet politique sont celles de Ra-
MÉNAGE (Gilles), érudit et écrivain fran-
tisbonne, 1664, in-12, et surtout celle qu'a
çais, né à Angers le 15 août 1613,' mort le donnée Leduchat; Ratisbonne (Bruxelles),
23 juillet 1692. 1709, 3 vol. in-8". On fait aussi quelque cas
MËNANDRË, ancien poète grec, né à Cé- ,de celtes de 1711 et 1726.
i09~ DtCTIOiSNAtHËDE CHRONOLOGIE. i09~
MENOT (Michel), cordelier, mort en 1518. à Almaden en Espagne, l'an 50 av. J.-C.-
ME~OU (Jean-Jacques, baron de), général On en découvre des uunes à Ydria dans la
français, né à Boussay en Touraine, en ~751, Carniole, en IMT~–En Amérique, en ~565.
mort à Venise le 13 août 1810. Mercure Galant fondé en 1672 par de
MENTEH, prodige de science, Un~piste Visé.–U prit le nom de Mercure de fruMc~,
uuiverset il' habita depuis t'année 1824 un de mai 171~ a octobre 1716.–de 1717 il 1721,
des coins des vieux bâtiments de ta bib'io- il parut sous le titre de Nouveau MercMre.–
thèque de l'Arsenal à Paris; il se noya dans En 1789, la collection du Mercure montait
la Seine, par accident, le 22 décembre 1836, déjà à onze cents volumes.
en allant puiser de t'eau. Cet homme n'était MERCURIALE (Jérôme,) célèbre médecin,
connu du vutgaire que sous te nom du\SaM- né à Forli en 1530, mort le 9 novembre
vage de l'Arsenal.. 1606.
MËNTËLUE (Edme), géographe, né à Pa- ~erct<rtofe~ fêtes de Mercure elles se
ris le 11 octobre 1730, mort le 28 décem- célébraient à Rome le l&juiitet.
bre 1815." MÉRIAN (Jean-Bernard), phitosophe et
MÈNTZ'KOFF (Atexandre), célèbre prince érudit, né près de Bâté te 27 septembre tl
russe, né à Moscou en 1674', mort exilé en` 1723. mort en 1807.
Sibérie, le 2 novembre 1729. ~n'~a (bataUte de), gagnée en ~28 par
~cr.tes lois du uux et reflux sont re- Genséric, rui des Vandales,` sur les Suèves,
connues par Possidonius, l'an 60 av.'J.-C. qui ravageaient ses Etats
Invention d'une machine dislillatoire pour Mérida (Couci)e de), tenu en 666.
dessaler l'eau de la mer, par Poissonnier, Méridien le premier est fixé à l'île de Fer,
médecin, en 176~. l'une des Canaries, dans une assemblée de
Mer Rouge (Passage de la) par les Hé- savants, tenue à Paris le 15 avril 163~.
breux, sous la conduite de Moïse, le 11 mai Méridienne, tracée en France par plu-
IMIav.~C. sieurs membres 'de l'académie des sciences,
Mer du ~t<d.; est découverte par l'Espa- en 1680.
gnotBatbpa, enlS13.–Ce fut le Portugais Mérinos cette race de moutons, qui a été
Fernand T~ageHan qui entra te* premier une des principales richesses de~'Espagne,
dans cette mer, en 1520; dans l'espace de provient d'un petit troupeau des ptùs beaux
trois mois et vingt jours il y fit MOO lieues. moutons d'Angleterre, dont Edouard ttl
MERCÂTptt (Gérard), habile géographe, né fit présent à Alphonse, roi de Cast~te, en
à Rupetoipnde en Ftandre, en 1512; mort à 13M.–Ou cherche à en propager l'espèce
Druishourg, le 2 décembre 159~. en-France, en Allemagne et en Autriche, en
Merci (Ordre de )a) institué pour la ré- 1760.
demption des captifs, fondé en 1223 par Mérite (Ordre du) fondé en Hollande par
Pierre Nolasque, qui fut le premier général Louis Napotéon, en 1806. Cet ordre et cet')))
de l'ordre. de l'Union furent ensuite réunis en un
A~frcfe (royaume de) l'un des sept Etats seul.'
qui composaient l'Heptarchie. Son premier ".Mente (Ordre du) fondé en Grèce en
roi futCrida, < f;
qui commença à régner t'an 1832;
58!).–Ce royaume subsista jusqu'à la fin de Mérite militaire (Ordre du), institué par
t'Hcntarchk', en 827. Louis XV en faveur des officiers étrangers
MEROER (Barthélémy), connu sons le ét protestants, en juin 17S9.
nom d'abbé ~e ~<nM<-Ï.e)', savant biblio- MËRODE (Henri, comte de), prince de
graphe, né à Lvon `
le &.a vit 1734, mort te 13 Grimberghe, marquisde Kuhempré.etc., etc.,
m.~i 1799. sénateur bctgeet homme d'Etal, né en 1787,
auteur du fa- mort à Bruxelles le 22 septembre 18~7.
MEHCtER(Loui-Sébastien)
meux 2'a&<fMM de ~Hrti)-, né à l'aris en 17~0, MËROVËE ou MEROUÉE, roi de France,
mort le 25 avril t81~ 1
succéda à Clodion son père eu ~8, et mou-
~/erctN~:teurforpora)ion futétabtie par rut en ~58.
Cliarles ~1; tes premiers statuts furent'don- < MEROVINGIENS, nom générique des rois
nés par ce prince en H07 et 1M2, con'firmps de France de ta 1" race, qui, à ne compter
et i'ugmcntes par Henri H en 15M, 1557, que de Clovis; régna 270 ans, de M2 en-
1558; par Ch:)rt<-s 1~'en 1567 et 1570; par viron jusqu'à 752. Foy. FRANCE(rois de).
Louis XHt en 1613; par Louis XIV en 1645. MERSËNNE {Marin), religieux minime,
Meroers (roi des) cette sorte de surinten- physicien et mathématicien, ne à Oyzé' dans
dance du commerce, qui s'étendait sur tome le Maine, Ib 8 septembre 1588, mort à Paris
la Fr<)nce,"fut supprimée par François 1" 1" septembre 16~8.
(de 1515 à 15~7) Henri III rétabtit la royauté MEhWAN l", ge successeur de Mahomet,
des merciers'(de 1574. a'15S9).-Enfin' le roi et-~° catife ommiade.'étu t'an 6't'de t'hégire
des merciers fut irrévbcahiement supprimé (68t), mort en 65 (685), âgé de 63 ans.
en 1597, par Henri tV,' à cause 'du zéte' du MERWAN H (Abou-Abdct-Me~eck). 14.<~et
corps des merciers pour la Ligue: dernier calife ommiade, perdit l'empire et la
~ercMre: passage de cette ptanète sur le vie l'an 132 de t'hpgire (750), âgé de 62 ans.
4
soleil, le mai 1786; ce passage a fait con- MERV1LLE j;Michd Guyot de), auteurdra-
naître la véritable théorie de l'orbite de cette matique, né à Versaittes tel" février 1696,
ptanète. mort à Genève en 1755.
MercMfe découverte de mines de ce méta), MESLIER (Jean), curé d Etrépignv (Marne)
1093 MET MET <OM
né à Mazerny, autre village du même dénar. des Sidoniens, peuples vers 30201
tement, en 1677, mort dans sa paroisse eh av. J.-C.
1733. ~7~<aM!orp~<M, hérétiques du xvrstecte
MESMER (Antoine), médecin allemand, dei'Eg~se.
premier propagateur du magnétisme en Métangismonites, hérétiques du m' siècle
France, né a'Mersbourg en Souabe, en 1734, de t'Egtisc, dont les erreurs roulaient sur la
mort' en 1815. Trinité divine.
MESMES(Jean-jacques de), premier pré- MÉTASTASE (t'abbé Pierre-Antoine-Do-
sident de Normandie en dont le vrai nom
né, J"1MO,.1 mort le minique-Bonaventure),
23 octobre 1569.. était Tropa~~t, célèbre poète dramatique ila-
MESMËS (Henri de), maître des requêtes lien, né à Rome le 3 janvier 1698, mort à
sous Henri III, mort en 1'596. Vienne le 2 avril 1782.
~(~opo<oHt!e. Cette vaste contrée de FA- M~<aM.r. L'or, l'argent, )e fer, fe cuivre, te
sie est occupée par les Sarrasins, en 4*7~. plomb, t'.étain, ont été connus de temps im-
~e'~opo~a'nte (Concile de) tenu en 1616. mémoriat. Le zinc. fut mdiqué par Paracelse,
~MM'~r/M, voitures pnbtiques'et coches vers 15'tl; le bismuth, par Agrico);),en 1520;
d'cau"'é!abtis en' France par l'Université de l'antimoine dans le xv siècle l'arsenic, dé-
Paris, verst'annéelM~Henri IVtes place, couvert par Brandt, en 1733, ainsi que le
en t~9t, sous un surintendant et donne des cobaft h; platine, en 17M le nickel, par
reniements pour la sûreté des voyageurs.- Cronstedt, en 1751 le manganèse, par Gahn
L'Université en conserve lé prtvi!é~<; jusqu'en et Schéeje, en ~77~ le scheelin ou tungstène,
1719, époque du rachat par )e gouverne- en 17~1; le teHure.en 1782; l'urane, parr
ment.–La régie des Messageries nationales K)aproth,cnl789;te titane, eh 1781 le
est supprimée par !a loi du 9 vendémiaire chrome, par Yauquetin, en 1797 )e c")om-
an VII, e! livrée à l'industrie privée. biumouTantate,parHatche)t,enl803;!c
.MMM~:en~etJ?t)<ApM!(M<e. hérétiques qui paUadium et le rhodium, par Wo))as!on, en
débitaient leurs songes comme des prophé- 1803; t'iridium, par De.co~ts, en 1803; l'os-
ties, vers l'an 3~0. mium, par Tonnant, en 1803; ie cérium, par
MESSAUNE ('Vatérie), impératrice ro. Hisingerct Berzéiius, en 180t; le potassium
maine, fe'nme de t'empereur Ciaude, assas- et le sodium, par Davy, en 1807 le harium,
sinée l'an 48 de J.-C. le strontium et le calcium, indiqués par le
7jfeM~~e(ou Ithome), capitaie de la Messé- même. vers 1807; le cadmium, découvert
nie,fondée par Epa'ninohdas, l'an 369 av. par M. Herman ou M. Stromeyer/en 1818
J.-C. le lithium par M. Arfwedson en 1818; i'aiu-
illessénie (1" guerre de la) elle commença minifjm, l'~Hrium et le giucynium, isotés
)a seconde année de la neuvième Olympiade, par M. Woht''r en 1827; le magnésium iso~é
)'an 7~3 av. J.-C.-Là 2- contre les Lacédé- par Al. Bussy en 1828; )e vanadium, entrevu *u
moniens, commença l'an 685 av. J.-C.: tes par de) Rio en 1801, et découvert par M. Sif-
Messéniens finirent par succomber, vers l'an stram en 18~0.
668 av. J.-C. La 3° gnerre de Messénie Métélin (De de) enlevée aux Vénitiens
du'ra dix ans, depuis 46~ jusqu'à 45~; les par les Turcs, en 1C60.
Messéniens succombèrent encore. Ce fut l'an MËTELLUS, famille de grands hommes,
37t, plus de 80 ans après cette dernière qui contribua à l'!))ustratioh de la répu-
guerre, qu'Epaminondas rétablit la Messé- blique romaine, durant 250 années, à dater
nie. de l'an de Home~70.–Quintus CeciHusMete)-
~M.o'K' ville de Sicile, où se réfugièrent lus, surnommé ~ace~oHtCM~, fi) la guerre de
les Messéniens, vers l'an 668 avant J.-C.; Macédoine l'an 1~8 av. J.-C., et fut'étevé au
avant cette émtgration cHe s'appet:)it Zancli. consutat l'an 143.–Sonf)ts, Quinius Cecilius
Cette ville avait été fondée environ dix siè- Mete)tus~V(<Mt'd'!CM.futé)u(Onsutt';H)li<)
cles avant notre èrc.–Eitcse rendauxËspa- av. J.-C., et conquit ta Numidie.–Quintes
gnols, en septembre 1718.-Prise de la cita- Cecilius Pius Scipif'n, consul 52 ans avant
delle par les Impériaux sur les Espagnols, J.-C., périt après la bataille de Thapsus,
ie J8 octobre 1719. Cette grande cité de la peu de temps après celle de Pharsaie, qui eut
Sicile fut presque détruite par le terrible tieu48ansav.J.-C.
tremblement de terre du 5 février 1783. M~/todif. C'est le nom de ceux qui fontt
Elle a été rebâtie deouis sur l'ancien empla- partie d'une St'cte de t'Eghse angtic.me, fon-
cement,f. dée en 1720 a Oxford, par John Wes!ey.–
~e.s<t)te (détroit de), d.ms la Méditerranée Les mét!distcs ont forme de )'ofnhre"ses
les Français y gagnèrent une bataille navale communautés en Amérique leur première
sur les Espagnols, en 1675. conférence se tint en 1713 à Phit<)de!phie.
Afe~Mt-M.Voy. Poids et ~fe~M'-M. Des scissiounaires, appetés t!ot<t)C<Kt~c M~/to-
distes, se sont déc)a'és depuis la mort de
~n//i~MM. monnaie fictive. Ce mot fut
Wcstcy, eu 1791 ils forment aujourd'hui la
emptoyé pour la première fois dans ce sens, partie la plus nombreuse.
p.n' le Directoire franc.ds, dans les inscrip- ~~AuHe (prise et bataille de), en Pé)opo-
tions qu'i) émit' en'i799.E)us tard, Je mot nèse, où les Macédoniens baHirent les Athé-
me<<ue s'accrédita en Autriche et en Rus- niens, l'an 360 av. J.-C.
sic. conclu eu 1702 entre
~e~/tMCM(traité'de)
Mélallurgie était connue des A)!an)es ou l'A nglelerrc et le Portugal par suite de ce
<095 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. <(<%

traité, ce dernier Etat fat pendant un siècle le 8 avril 1823.-Promulgation de la consti-


une province commerciale de l'Angleterre. tution nouvelle donnée à ce pays, le 31 jan-
Métropoles et Métropolitains leur érec- vier 1824.
tion date de la fin du ni" siècle elle fut con- Mexique (concile du), touchant la disci-
Grmée par le premier concile général de Ni- pline ecctésiastique, en 1585.
cée, en 325. Mexique (nouveau), grand pays de l'Amé-
METTRIE (Julien Offray de la), médecin rique septentrionale découvert en 1553 par
et philosophe, né à Saint-Malo le 25 décem- Antoine d'Espéjo.
bre 1709, mort à Berlin en 1751. MÉZERAI (mademoiselle), célèbre actrice
Metz, ville très-forte de la frontière nord- du théâtre Français, morte le 30 juin 1823.
est de ta France (Moselle); elle fut pillée et MËZERAY (François-Eudes de), historien
incendiée par Attila en 4.51.-Elle se rangea français, né à Ry près d'Argentan, en Nor-
sous la domination de Clovis, l'an 510. mandie, en 1610, mort à Paris le 10 juillet
Devint la capitale de l'Austrasie en 511. 1683.\
En 8~3, Metz fut la capitale de la Lorraine. M~t'eres, ville forte du département des
-En 9~5, elle reconnut l'empereur Othon Ardennes elle est célèbre par le siège que
pour souverain.– Mais en 985, elle fut dé- Bayard y soutint en 1520 contre l'armée de
clarée ville libre impériale. Assiégée en Charles-Quint, commandée par le comte de
1M~, elle se vit obligée de payer au roi de Nassau.-En 1815, les Prussiens la bombar-
France, Charles VII, 200,000 écus d'or. Se dèrentpendant deux mois avant de t'occuper.
vit forcée de se livrer à Henri H vers 15~8 MEZZOFANTI (le cardinal), le plus remar-
ou 15M).–Inutilement assiégée par Charles- quable philologue et polyglotte des temps mo-
Quint, en 1552, quoiqu'elle fût investie par dernes, né en 1769, mort à Naples le 14 mars
une puissante armée de75,000 hommes, quoi. 1849.
que 11~ pièces de canon lui eussent fait es- MtCARA (Louis), cardinal, né à Frascati le
suyer un feu de 14.,000 coups, et que la tran- 12 octobre 1775, mort à Rome le 24 mars 1847.
chée eût été ouverte pendant 45 jours. MICHAELIS (Jean-David), célèbre orien-
Réunie définitivement à la France par le taliste, né à Halle, le 27 février 1717, mort
traité de Munster en 164.8. -Sa citadelle fut le 22 août 1791.
bâtie en 1566, à l'occasion d'une conspira- MICHALLON (Claude), sculpteur français,
tion dite des Cordeliers. Etablissement né à Lyon en 1751, mort en 1799.
d'une Ecole d'artillerie et du génie dans cette MtCHALLON (N.), peintre de paysages,
ville, en 1802.-Suppression de sa fonderie pensionnaire de l'école de Rome; mort à Pa-
de canons en 1814.La cathédrale de Metz, ris le 23 septembre 1822, dans sa 27" année.
l'un des édifices gothiques les plus remar- MICHAUX (André), botaniste, né à Ver-
quables, fut commencée en 101~ par l'évê- sailles le 7 mai 1746, mort sur la côte de Ma-
que Thierry II, et ne fut terminée qu'en dagascar, en 1802.
15M.–Son Hôtel-de-Ville est de 1771. MICHÉE, le sixième des petits prophètes,
Metz (Conciles de), en 592, en 835, en prophétisa de l'an 7~0 à l'an 72~ av. J.-C.
863 et en 889. MICHEL I" Curopalaie, empereur d'O-
1PO
METZGER (Jean-Daniel), médecin né à rient, proctamé en 811, abdique le 11 juillet
Strasbourg en 1739, mort à Kœnigsberg en 813.
septembre 1805. MICHEL Il, le Bègue, empereur d'Orient
METZU (Gabriel), peintre hollandais, né à en 820, mort le 1" octobre 829.
Leyde en 1615, mort dans cette ville en MICHEL Iti, Porphyrogénète, empereur
1658. d'Orient, né en 8i6, p~octamé le 22 janvier
MEULEN ( Antoine François van der) 8~2, assassiné le 24k septembre 867.
peintre de hataittcs, né à Bruxelles en 163~, MICHEL IV, le Pnphlagonien, monte sur
mort à Paris en 1690. le trône impérial d'Orient en avril 1034,
MEUNG ou MEHUN~Jean de), l'un des meurt le 10 décembre 10M.
auteurs du Roman de la Rose, né à Mehun- MICHEL V, Ca/a/a<e, empereur d'Orient
s.ur-Loire dans le xm' siècle, mort vers en 10H. nx'rten 1042.
1320. Voy. LORRIS. MICHEL VI, Stratiotique, empereur d'O-
MEURSIUS (Jean), savant antiquaire, né rient, élu en août 1056, abdique en 1057.
près de La Haye en 1579, mort le 20 septem- MICHEL VII (Ducas) Parapinace, monte
bre 1G39. sur le trône en 1071, détrôné en 1078.
Mexico, fut la capitale de l'empire du Me. MICHEL VIII ( Patéotogue ), empereur
xique, jusqu'au 13 août 1521 que Cortez la d'Orient en 1260, mort le 12 décembre 1282
prit.–Cette ville proclame son indépendance
MICHEL-ANGE (Buonarotti), cétèbre pein.
le 20 octobre 1814.
tre, architecte et sculpteur, né à Chiusi en
Mexique, découverte de cette contrée amé-
ricaine le 8 avril 1518.-Les Espagnols s'em- Toscane, le 6 mars 1474, mort à Rome en
1564.
parent de cet empire, sous la conduite de
Fernand Cortez, en 1521.–Cette colonie Michel (ordre de Saint-}, institué pat
s'insurge contre l'Espagne, sa métropole, Louis XI, le 1" août 1469 le nombre des
vers 1812 elle repousse en 1815 et 1816 les chevaliers fut fixé à 36. Sous Louis XIV, ce
nombre s'éleva jusqu'à 100.-Henri III le
expéditions envoyées contre elle.-Iturbide
se fait proclamer empereur du Mexique, le joignit à celui du Saint-Esprit, en 1579.
18 mai 1822 sa déchéance est prononcée J~fcM (ordre militaire de l'aile de Saint-)
i097 MtL MIL 1098
fondé en 1171 par Alphonse Henriquez, sei- Milice perpétuelle son établissement en
gneur bourguignon et roi de Portugal. France en 1~5.
MICHELI (Pierre-Antoine), botaniste, né à Milices ou Gardes &oM~eo!<M, l'une des
Florence en 1679, mort le 2 janvier 1737. plus anciennes institutions sociales. Le
MtCHOT, célèbre acteur du théâtre Fran- plus ancien document que nous ayons en
çais, mort le 2~ novembre 1826. France sur ce point est un édit de Clo-
~ft'erotM~re instrument qui sert à mesu- taire H, donné en 595 pour la police inté-
rer le diamètre des astres ou de très-petites rieure de Paris..
distances; son invention par Auzout, en Militaire (administration) en France ce
1667. n'est que sous le règne du roi Jean (de 1350
Microscope inventé, dit-on, par Corneille à 1364-) qu'on aperçoit les premières traces
Drebbel, en 1621. de l'institution des commissaires des guerres.
Microscope solaire inventé par Lieber- En 1355, création d'un corps d'adminis-
kuhn, en 17~2. trateurs militaires, sous le nom de CondMC-
Microscope à calquer inventépar M. Vin- ~eMf~de gens de guerre. En 1373, les con-
cent Chevallier, en 1822. nétables, les maréchaux de France et les
MIDDLETON (Convers), théo)ogien et lit- maîtres des arbalétriers sont autorisés à
térateur angtais, né à Richemond le 27 dé- nommer des commis et des lieutenants pour
cembre 1683, mort dans le comté de Cam- tes montres des gens de guerre sous leurs or-
bridge le 28 août 1750. dres. Une ordonnance de 1413 place ces
~tc/ Gorgoris, roi des Cynctes, peuple commis ou commissaires des guerres sous
d'Espagne, trouve le premier l'usage du pro- les ordres des maréchaux. En 1~5, on
duit des abeilles, vers l'an 1520 av. J.-C. nomme également des commis pour exami-
MtERIS (François), peintre flamand, né à ner l'habillement des troupes et les harnais
Delft en 1635, mort en 1681. des chevaux. Dès l'année 15H, année de
MIGNARD (Pierre), peintre français, né à leur création, les agents nommés à cet effet
Troyes en novembre 1610, mort à Paris en recoivent le titre de commissaires et l'auto-
1695. rité nécessaire pour remplir leurs fonctions
Milan, ancienne capitale du duché de Mi- sans entraves. En 1537, ils ont titre de
Jan fondation de cette ville par les Gaulois, CoMMXMOt'rMde guerre, ordinaires. Leur
vers l'an 600 av. J.-C. Elle est rasée par réunion en corps spécial en 1553. Sous
les Coths en 539 de l'ère chrétienne.–Prise, Henri II (de 15M à 1559), création de deux
pittée et brûlée en partie par l'empereur Fré- charges de commissaires généraux des e!<;rM,
déric Barberousse, le 1~~ mars 1162. Le bar- qui avaient sous eux des coMtmt'MatfM <e??t-
bare vainqueur la fit raser et semer du sel poraires. Ces deux charges sont rempla-
sur les décombres; pourtant elle fut bientôt cées, en 1627, par six intendants généraux,
réédifiée. L'empereur Wenceslas t'érigea et peu après on crée des trésoriers généraux
en duché en 1396, en faveur de Jean Galéas des arMees.–En 161~, création d'un coMMM-
Visconti. L'Espagne s'empara en 1522 de saire général, ayant sous ses ordres les com-
ce duché, qu'elle conserva jusqu'en 1700. missaires des guerres. Ce commissaire gé-
Milan fut pris par les Espagno)s le 16 décem- néral est remplacé, en 1635, par des commis-
bre 1745. Par le traité d'Aix-ia-Chapetie saires ordonnateurs. En 1668, nomination
(17M), ce duché passa à la maison impériale de deux inspecteurs généraux, l'un pour la
d'Antriche.–Les Français prirent Milan aux cavalerie, l'autre pour l'infanterie. Créa-
Autrichiens en 1796; les Autrichiens, aidés tion des contrôleurs de guerre, en 1667.
des Russes, la reprirent en 1799. Entrée En 170~, institution de tre"te offices de com-
du premier consul Bonaparte dans cette ville, missaires ordinaires pfo~!MC!OMa:des guerres.
le 1" juin 1800; le le rétablissement de la En 1776, le nombre des commissaires des
guerres s'était considérablement accru le
république cisalpine y fut proclamé.– Cette
ville a été restiluée aux Autrichiens en 181~. ministre Saint-Germain les réduisit à 160.–
Le dôme de )a cathédrale de Milan fut Peu de mois après, ce dernier nombre fut
cotnmcncé en 1386, sur les dessins de Bru- porté à 176, qui fut supprimé par un édit de
oeticschi; il n'est pas encore terminé, quoi- décembre 1783, qui remplaça ces charges
par 180 nouvelles. En 1788, il n'en restait
qu'on y travaille toujours.
Milan (conciles de) en 3~, en 355: contre plus que 150. Un décret du 20 septembre
Jovinien, en 390, en 451; pour la discipline 1791 appela les ordonnateurs et commissai-
ecclésiastique, en 1287; en faveur des croi- res à concourir à la formation des cours
sés, en 1291; six conciles tenus par saint martiales. Un décret du 17 janvier 1795
Chartes Borromée pour la discipline ecclé- porte leur effectif à 600. La Convention
siastique, depuis l'an 1565 jusqu'à l'an 1582. nationale s'était réservé le choix des titulai-
Milanez ou Milanais ce duché tomba au res, sur la présentation du Comité de salut
pouvoir des Espagnols après la bataille de la pub!ic~ Par arrêté du 29 janvier 1SOO, les
fonctions attribuées aux commissaires des
Bicoque, livrée le 22 avril 1522. Voyez
l'article précédent. guerres sont partagées entre deux corps dis-
~t<e~ fondation de cette ville par les Io- tincts et indépendants l'un de t'autre celui
niens, vers l'an 1130 av. J.-C. Siège de des inspecteurs aux revues, et celui des com-
cette ville l'an 621 av. J..C., par les Lydiens; missaires des guerres. Ordonnance du 29
il dura onze années.–Ru'néu de fond en juillet 1817, qui supprime le corps des inspec-
comble par les Perses, de 504~a 496 av. J.-C. teurs aux revues et celui des commissaires
DtCnONN. nM CuRONOLUGtE. 35
i()99 DtCTiONNAmE
DECHRONOLOGIE noo
des guerres; ils sont remplacés par le corps et les conscrits réfràctaires; 3° les commis-
de l'Intendance Mu~ot'fe. Une seconde or- sions militaires spéciales, pour juger, les es-
donnance, du 27 septembre 1820, augmenta pions et embaucheurs, instituées en 1804; 4°
le personnel de l'intendance, et porta l'effectif les cours prévôtales, créées en 1815~et.sup-
du corps à 295.- Par ordonnance du 18 sep- primées par ordonnance de Louis XViTf en
tembre 1822, ce cadre fut restreint et 60 titu- 1817.
laires supprimés.–Autres ordonnances cons- .Millénaires, sectaires qui soutenaient que
titutives subséquentes du 10 novembre 1829, ~ésus-Christ viendrait régner corpore))cment
du 16 avril 1830, du 11 décembre 1830, et du sur la terre après la résurrection ils profes-
10 juin 1835. saient cette doctrine vers t'an 130 de l'ère
Militaire (pénalité) en France notions chrétienne.
chronologiques y rotatives, depuis la troi- MILLER (Philippe), célèbre jardinier an-
sième race de nos rois. En 993, cours de glais, né en Ecosse en 1681, mort te 18 dé-
justice mixtes établies par Hugues-Capet pour cembre 1771.
les crimes et détite civils et militaires. Un Millesimo (batailléde), gagnée par les Fran-
tribunal dit de la CoHm~aMt'e est chargé, en çais sur les Autrichiens, le 14 avril 1796.
1191, de juger les délits civils et militaires. MtLLEVOYE (Chartes-Hubert), poète
Cours prévôtates, instituées en 1271 par français, né a Abhevitte le 24. mars 1782,
Philippe le Hardi, pour le jugement des délits mort le 12 aoûtl816, âgé de 34 ans.
civils et militaires. En H22, ces cours MtLUN (Aubin-Louis), archéologue et na-
prennent le nom de Fr~d~ de r~<)~e< du Roi. turaliste, né à Paris en 1759, mort le 14 août
Ordonnance de Charles VII sur les crimes 1810.
et délits militaires, en H39.– Ordonnances MILLOT (Ctaude-François-Xavier), histo-
sur le même sujet, de 1531,153~, 1550,1551, rien, né à Ornans en Franche-Comté, en
1853,1557,158~. Ordonnance de 1665, re- mars 1726, mort en mars 1785.
lative au mode de jugement des conseils de Milo, la dernière des Cyctadesdu côté de
guerre. En 1670, ordonnance sur la forme la Morée appelée autrefois M~os; il y avait
de procédure à suivre contre les contumaces~ plus de 700 ans qu'elle jouissait de la liberté,
-En 1679, sur l'application des peines pour lors des guerres du Pétoponèse ( 431 ans av.
crimes et délits militaires. On régte les J.-C. ). Elle succomba en 416. et toute sa
procédures criminelles militaires en 1685, population fut emmenée en esclavage.
1688,1699,1712,171&, et l'on prescrit diver- C'est dans cette ile <)u'on a trouvé, en 1820,
ses formalités à remplir relativement aux dé- la Vénus dite de ~Mo, qu'on voit au Musée
serteurs. Les ordonnances de 1699, 17i0, du Lnuvre.
1716,1717,1718 et 1720, portent application MILON DE CROTONE, fameux athtètc,
de peines pour d'autres délits. En 1720, dévoré par tes bêtes sauvages, l'an 500 av.
réunion en un corps d'ouvrage des lois pé- Jésus-Christ.
nales militaires existant à cette époque. MfL'HADE, générar athénien, mort en pri-
En 1730,1733 et 1735, ordonnances touchant son l'an 489 av. J.-C.
la désertion.–En 1737 et 17~1, nouveites MILTON (Jean), illustre poëte anglais, né
formes de procédure. Nouveau code ou à Londres le 9 décembre 1608, mort le 10 no-
réunion des lois pénales militaires, en 1750. vembre 1674.
En 1751 et 1753, ordonnances portant ap- J!7!<Lte(conciles de), tenus en 402 et en
plication de peines pour crimes et délits mi- 416.
litaires. En 1768. ordonnance sur le ser- MINA (don Xavier) son exécution le 13
vice des places. En 1790, toi qui établit la novembre 1817.
compétence des tribunaux militaires, les MINA (Francisco Espoz y ), générât espa-
cours martiales, leur organisation, etc. gnol, né dans ta Navarre, le 17 juin 1781,
Publication d'un code militaire en 1791. mort à Barcelone, en novembre 1836.
Etablissement, en 1792, de tribunaux de po- MtNARD (Antoine), célèbre magistrat fran-
)ice correctionnelle militaire aux armées. çais, tué d'un coup d'arquebuse le 12 décem-
En 1793, suppression des cours martiales, bre 1559.
création dans chaque armée de deux tribu- MtHCto,ce passage est forcé le 25 décem-
naux criminets militaires, et publication bre 1800 et jours suivants, par l'armée fran-
d'un code pénat pour les armées. 1794 (3 çaise commandée par Brune.
pluviôse an tt), création de conseils de disci- ~jftndett, capitale d'une principauté de ce
pline pour les fautes graves, de tribunaux de nom rendue à la Prusse en 18t4.
police correctionnelle pour tes déiits, et de Minéralogie publication d'une nouvelle
tribunaux criminets militaires pour la puni- méthode minératogique, par l'abbé Haüy, en
tion des crimes. La loi du 13 brumaire an 1801..
V (novembre 1796), et celle du 18 vendé- Mines contenant des métaax la quantité
miaire an VI (9 novembre 1797), instituent totale de marcs d'argent que les mines du
deux conseils de guerre permanents et un Mexique ont produits depuis 1C90 jusques e~
conseil de révision dans chaque division ou y compris 1800, s'étève à 148,~90,700' lé pro-
corps, d'armée. Les tribunaux militaires duit des mines d'or du même pays, dans le
établis de 1801 à 1817 ont cessé d'exister; ce même laps de temps, est évalué à 265,047
sont 1° les tribunaux spéciaux militaires en marcs d'or.– On a évalué en 1798, que tou-
,1801, dans 27 départements; 2° les conseils tes les mines de l'Europe produisent annuel-
de guerre spéciaux, pour juger tes déserteurs lement 282,300 marcs d'argent, et 7,889
noi MtQ MtS i(02
marcs d'or. Le produit annue) des mines d'or cement de la guerre de 1689 ils se disper-
et d'argent de t'An]érique a été évalue, en sèrent après la paix de Ryswick, en 1697.-
1815, i 238,882.400 francs, et celui des mi- Deux nouveaux balaillons créés en 174~,
nes d'Afrique, à environ 28,117,000 francs. furent licenciés en 1763. En 1789, on vit
.~t'HM guerre remployées, suivant t'his- de nouveaux miquetets français, qui se dis-
toire, par Ancus Martius, roi de Rome. au persèrent aussi à la paix de 1795. -En 1808
siège de Fidènes, l'an 638 av. J.-C. .Leur lors de la guerre d'Espagne, Napoléon insti-
invention en Europe au château de l'OEuf, tua un corps de partisans sous le nom de
par les Génois, en 1503. Miquelets /rat!ca~ leur service cessa en
lbines (école des ]f créée par Louis XVI 1812.
sur la proposition de B. G. Sage, en 1783. Miquelon( ites ) cédées à la France en
"Réorganisée en 1794.–Constituée définiti- 1768; prises par les Anglais en 1793; ettes
vement en 1816. ont été enfin restituées à la France en 18i6.
Minimes (ordre des), fondé par saint Fran- MïRABAUD (Jean-Baptiste de ), littérateur.
çois de Faute, en 1467. Les généraux de français, né à Paris en 1675, mort le 2~ juin
cet ordre n'étaient d'abord élus que pour 1760.
trois ans; mais par t ordre du Saint-Siège ils MIRABEAU (Victor Riquetti, marquis de),
com'mencèrent à l'être pour six ans, dès t'an- économiste français, qui s'intitulait )'"mî
née 1605. des hommes, né à Perthuis le 5 octobre 1715,
Minisières depuis juiHct 1830 jusqu'à fé- mort à Argenteuil en 1790.
vrier 1848.–Le 11 août 1830, ministère sans MIRABEAU (Honoré-Gabriet Riquetti,
présidence, composé de MM. Gu,izot, Moté, de comte de ), grand orateur et écrivain pofiti-
Broglie, Dupont ~de t'Eure ), Gérard, baron que, né au Biguon, près Nemours, le 7 mars
Louis, Sébastiàni: mmfsfrés sans p0! t<;fcui))e, 174.9, mort à Paris le 2 avril 1791.
MM. LaQtte, Casimir P~éner, Ûnpin, Bfgnon. MtRABEAU(BonifaceR)quett),vicomte de),
Le 29 novembre 1830, mrnistere Lafille. frère puiné du précédent, néauBignon le 30
Le 13 mars 1831, ministère Périer. Le novembre 1754, mort en 1792.
11 octobre 1832, ministère Soult, ou Thiérs- ~t'ra~e, phénomène très-commun dans
Guizot m'od!ucation de ce ministère, le 4 les déserts de l'Afrique; ce ne fut guère qu'en
avril 1834 le 18jui!t(itde la même année, il 1797 qu'on s'occupa du mirage pour l'expli-
passe sous ia présidence du maréchat Gérard. quer.
Le 27 octobre 1834, crise ministérielle.- MtRAMION ( Marie Bonnèau, dame de ),
Le 10 novembre 1834, ministère deM.)e née à Paris le 2 novembre 1629, morte le 2~
duc de Bassano, appelé ministère des trois mars 1696.
jours~ Le 18 novemb're 1834, rentrée du Miramiones ( congrégation des dames ),
< ministère du 11 octobre (Thiers-Uuizô~), sous fondée par Marie Bonneau, dame de Mira-
ta présidence du maréchà) Mortier.- Février mion, en 1661.
~835, nouvelle crise ministériette. Le 12 ~truHdo~ (le duché de ), donné au duc de
mars 1835. ministère de Broglie. Lé,22 fé- Modène par l'empereur, en 1711.
vrier 1836, ministère Thiers. te' 6 sep- MIRANDOLE (Jean Pic de ta), génie pro-
tembre 1836 ministère M6)é-.&uizô'<. Nou- digieux du xv siècle, né le 2~ février 1~63,
velle' crise ministérieDe, 7 mars 1837. Le mort à Ftorenceto 17 novembre 1~94.
15 avri) 1837, té ministère Moté-MontaHvet. Mirepoix; ville du département de t'Ar-
ouvélle cri~e ministérietfe, mars 1839. riége détruite de foud en comble par une
Le 31 mars, ministère provisoire. En inondation en 1289. Son évéché, érigé en
1840, ministère Tbiers, qui est renversa par 1318, fut supprimé en 1801, en vertu du Con.
la coalition' en octobre 1841 Enfin le mi- corda).
nistère Guizot,'qui disparaît !e 24 février. Miroir ardent l'an 513, la flotte-de Vitel-
Afintt~iM~gr~, poëtes alleuiands du moyen lianus est brûtéc devant Constantinopto par
âge ils Horissaient à fa fin du xn° siècle et Proclus, avec un miroir ardent d'airaio.
au commencement du xm". ~trotr~ ar~«t~ ils sont renouvelés, en
~!Mor~Me,fte considérabie d'Espagne dans 1739, par Buffon.
la Méditerranée prise par les Carthaginois ~!ro:tsdec<t~~a~teur invention par les
sur les Phéniciens, vers l'an 452 av. J.-C. Vénitiens en 1360.
Les Romains la prirent au Carthaginois les
Vandales t'enlevèrent aux Romains, fan 421 Misanthrope (le), chef-d'œuvre de Molière,'
sa première représentation le 4 juin 1666.
de J.-C. tes Sarrasins la prirent vers G97.
Chartemagnèja conquit sur les Maures au Mt~to'M étrangères vers la lin du vr siè-
commencement du ix" siècle, mais ils y ren- cle, Grégoire le Grand envoya en Angtrterrf
trèrent peu après. Quatre siècles après, Mi- le moine Austin ou Augustin avec quelques
norque fut réunie à ta* couronne 't'Aragon. compagnons pour y prêcher la foi. C'est
–Stanhope la prit le pour organiser les travaux des missions
28 septembre 1708;
les étrangères que la congrégation de la Propa-
prise par Français sur tes Anglais en
1756, et rendue en 1763 prise~ en 1782 par ~<Mde, fut fondée à Rome, en 1622, par Gré-
les Espagnols, en 1796 par tes Angtais en- goire XV.
fin rendue par le traité d'Amiens, le 25 mars ~ftMt'o)M~faK<yërM_( séminaire des) à Pa-
1802. ris fondé en 1663 par le P. Bernard de
~~t<e~faMpaM,ouFM~t7:et'~f<M monta- Sainte-Thérèse, religieux de l'ordre des car-
~tM, organisés sous Louis XIV au commen- mes déchaussés et évêque de Bahytone.
«05 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE no*
Missions de France ( prêtres des ), établis, 135 av. J.-C., monte sur le trône l'an 123 av.
en 1815. par l'abbé Legris-Duval. J.-C. mort l'an 6~ av. J.-C.
Missions pro<M<oM~M sociétés anglaises Mithridate (guerre dite de), parce qu'elle
pour propager le christianisme dans les pays eut lieu entre ce célèbre roi de Pont et les
étrangers, fondées en 1647 et 1698. Eta- l'an 88 av. J.-C., et
blissement d'une société danoise dans le Romains commença
finit l'an 6~ av. J.-C. par la mort de Mi-
même but en 1704. Une autre société thridate.,
d'Angleterre fut fondée, en 1794, pour évan- Mittau (bataille de), gagnée sur les Rus-
géliser l'Amérique méridionale et i'Océanie. ses par Charles XII, en juillet 1705.
En 1809, mission anglo-chinoise, établie
à Malacca. 55 socié-
~«aM, capitale de la Courlande, prise
L'Angleterre compte par les Suédois en 1701, et par les Russes
tés religieuses, parmi lesquelles on distin- en 1706.
gue la grande société des missions étabtie Mnémotechnie, ou l'art de fortifier la mé-
en 1794 la société fondée pour l'Ecosse en moire on prétend que le poëte Simonide en
1709; la société des missionnaires instituée fut l'inventeur vers le v siècte av. J.-C.
en 1819, pour prêcher dans l'intérieur du La mnémotechnie était cultivée chez les Ro-
pays; la société des missionnaires anabapti- mains du temps de Cicéron, dans le siècle
stes, fondée en 1792; la société des missions qui précéda l'avénement de J.-C.-Raymond
de la nouvelle église de Jérusalem, en 1721
celle pour l'Europe, fondée en 1808 cette Lulle, au xnr siècte, donna dans son grand
art des tables synoptiques qui ont. trait à la
des prédicateurs, transportée en 1823 d'E- mnémotechnie. Conrad Celtes dans te
dimbourg à Londres. Aux Etats-Unis, on xve siècle, et Schenckel dans le xvi°, remi-
peut signaler principalement l'établissement rent en usage et perfectionnèrent cet art.
américain fondé en 1810 pour les mission- De nos jours, plusieurs savants en ont fait
naires destinés à l'étranger; cetui des mis-
sionnaires anabaptistes fondé en 1814; celui l'objet de leurs études et de leurs recherches.
Mais celui de tous qui a obtenu les résultats
qui a été fondé, en 1818, par la réunion gé- les plus positifs et tes plus étonnants est
nérale des presbytériens celui des métho- sans contredit notre compatriote Aimé Paris,
distes, fondé en 1819; ta société des mission- qui, depuis 1830, adonné des séances publi-
naires pour l'intérieur du pays, en 1830.
De 1701 à 1817, onze missions furent fon- ques de mnémotechnie, dans lesquelles il a
dées par autant de sociétés protestantes, déployé tous les prodiges de son art.
Mobile (le fort de la) dans l'Amérique sep-
dont cinq de l'Angleterre, une de l'Ecosse,
tentrionale bâti par les Français et cédé
une du Danemark, une de l'Allemagne, une aux Anglais en 1763.
des frères moraves, et deux de l'Amérique.
Une école destinée à préparer des mis- ~fodeMe (duché de), son commencement en
1M2. Borso d'Este fut le premier duc de Mo-
sionnaires pour les établissements de l'An- dène et de Reggio. -Le dernier des ducs de
gleterre et de la Belgique, a été fondée à Modène
appartenant à la maison d'Este fut
Bâte en 1816. Il y a une autre école du Hercule III, qui épousa en 17M, Marie-Thé-
même genre à Berlin depuis 1810. rèse de Cibo-Malaspina; puis le duché passa
Mississipi grand fleuve de l'Amérique dans la maison d'Autriche. En 1796, le
septentrionale découvert en 1544 par l'Espa- duché de Modène fut envahi par l'armée
gnol Fernando de Soto. Au xvn" siècle, le traité de Lunéville (9 février
les missionnaires francais lui donnèrent le française
nom de /!eMM Colbert, et ensuite celui de 1801) donna le Brisgau au duc régnant à
titre de dédommagement. Son fils, te
~OtM<-foMM. duc François IV, prince royal de Hongrie
Mississipi, un des Etats-Unis de t'Améri- et de Bohême, archiduc d'Autriche, entra, en
que du nord découverte de cette contrée par 181~, en possession des domaines de ses an-
les Français, en 1673. II est constitué de-
cêtres, et fut affermi sur son trône par le
puis 1817. traité de Vienne (31 mai 1815).
Missolounghi ou Missolonghi, principale
forteresse de la Grèce occidentale elle tom- MOERIS, l'un des plus grands rois de Thè-
bes dans la Haute-Egypte, commença à ré-
ba au pouvoir d'Ali-Pacha de Janina en
1804. 'gner vers 20M avant J.-C. Son règne fut de
Assiégée en 1822 par les Turcs, elle M ans. Il fit creuser le lac célèbre qui porta
força les assiégeants de lever le siège le 6 son nom, et qui servait à recevoir les eaux
janvier 1823, après deux mois d'une héroï- du Nil quand son inondation était trop abon-
que défense. Assiégée de nouveau, en danie, ou à lâcher ces mêmes eaux sur les
1825, par des forces considérables qui la har- terres lorsque le débordement ne suffisait pas
celaient par terre et par mer, le 27 avril
1826 elle vit entrer l'ennemi dans ses murs pour les fertiliser.
ses défenseurs firent sauter une partie de la ~McMMrcA(bataille de)-, gagnée par le gé-
néral Moreau sur les Autrichiens, le 5
place et s'ensevelirent sous ses ruines. Ce ne
mai 1800.
fut que le 18 mai 1829, que Missolonghi fut
restituée aux Grecs par capitulation. MOHAMMED ( Cheick ), fondateur de la
Missouri, grand neuve de l'Amérique dé- secte musulmane des Wahabis mort en
couvert par le père Marquette en 1673, et 1803.
reconnu en 1804 par les voyageurs améri- Mo~a<.z (bataille de), gagnée par les Turcs
cains Lewis et Clark. sur Louis, roi de Hongrie et de Bohême en
MMHRIDATE VII, roi de Pont, né vers l'an 1526.
«05 MOL MON <iOP
Afo/to~ (bataille de), où les Turcs sont MOLIN (Jacques), appelé communément
défaits, le 12 août 1687, par le duc de Lor- DUMOULtN, cétèbre médecin, né à Marvège
raine, général de l'empereur. dans le Gévaudan, le 29 avril 1666, mort à-
Mohilow les Suédois y remportèrent une Paris en 1755.
grande victoire sur les Russes, en 1707. MOL!NA (Louis), jésuite espagnol et sa-
Mohilow (combat de), où neuf régiments vant théologien. né en 1535, mort à Madrid
de cavalerie française sont taillés en pièce le 12 octobre 1600. Ce fut à l'occasion de son
le 22
par le général russe prince Bagration, tivre de la Concorde de la grdce et dit libre
juillet 1812. arbitre, que le pape CtémentVH! institua en
Mohrungen (bataille de), gagnée sur les 1597 la congrégation de aM~t'/tt~.
Prussiens par les Français, te 25 janvier 1807. MOHNET (Jean), chanoine de Valencien-
Moiré métallique: procédé qui fut inventé, nes, historien et poëte, né à Poligny dans le
vers 1816, par M. Allard, ferblantier à Paris. xv' siècle, mort en 1507.
Mois les noms qu'ils portent aujourd'hui MOLINOS (Michel), théologien espagnol,
leur ont été donnés par Charlemagne vers né dans le diocèse de Saragosse en 1627,
l'an 800. mort en prison, le 29 décembre 1696. Sa doc-
MOISE, législateur du peuple juif, né dans trine (le molinosisme) fut condamnée à Rome,
la terre de Gessen, l'an 1571 av. J.-C. mort en 1687, par le pape Innocent XI.
l'an 1451 av. J.-C., âgé de 120 ans. MOLITOR (. comte), maréchal de
MOTTE (Jean-Guillaume), sculpteur ha- France, gouverneur de l'hôtel des Invalides,
bile, né à Paris en 1747, mort le 2 mai 1810. grand chancelier de la Légion d'honneur, né
M01VRE (Abraham), mathématicien, né à le 7 mars 1770, mort le 28 juillet 1849.
Vitry en Champagne, en 1667, mort le 27 Mollusques: en 1798,1e célèbre Georges
novembre 1754. Cuvier réunit définitivement sons cette déno-
MOLAI (Jacques de), dernier grand-maî- mination classiqueles vers mollusques et les
tre de l'ordre desTempliers, brûlé vif à Paris, vers testacés; et il en fit définitivement une
le 11 mars 1314. classe distincte.
Moldavie, province de la Turquie d'Euro- Moluques (i)es) découvertes par les Por-
pe,: ce fut à dater de 1310 que les Turcs tugais en 1511 mais elles furent enlevées en
commencèrent à faire des incursions dans 160~auPortugat par les Hollandais, qui y
ce pays. En 1503, le prince Bogdaa Ml établissent leur compagnie des Indes orien-
consentit à recevoir ses Etats de l'empire ot- tales.
toman, à titre de fief. La Moldavie fot Molwilz (bataille de), gagnée en Silésie,
prise aux Turcs par les Russes, en 1769. le 10 avril 1741, par le roi de Prusse sur les
Reprise par les Turcs en 1770. L'empe- Autrichiens.
reur de Russie fut depuis 1812, possesseur de Molybdène, métat l'existence de ce métal,
la partie située sur la rive gauche du Pruth. soupçonnée d'abord parSchée!eetBergmann,
Insurrection des principautés de Moldavie fut constatée parHieim&n 1782.
et de Valachie contre ta Porte ottomane, en MomM~ (Soupers de), société chantante et
avril 1821. -Par suite de celte insurrection, joyensé, formée à Paris en 1813, et dissoute
le sultan nomma hospodar, le 10 juillet 1822, en 1828.
un boyard moldave, Jean Stourdza. Lors Monaco ( principauté de ) le premier
de la guerre de 1828 et 1829, la Moldavie prince titulaire de ce petit Etat fut un mem-
tomba au pouvoir des Russes. L'intégrité bre de la famille GrimaM~ que l'empereur
du territoire de cette principauté fut recon- Othon en investit au xe siècle. La branche
nue dans le traité conclu le 14 septembre mâle des princesde Monaco s'éteignit en 1731,
1829, entre la sublime Porte et l'empereur et la souveraineté passa dans la famille fran-
de Russie elle est pourtant sous la suzerai- çaise de Matignon. A t'époque de la révo-
neté de la Turquie. lution française, la principauté de Monaco fut
Afd/e d'Adrien, depuis appelé Chdteau réunie à la France et St partie du départe-
Saint-Ange érigé par l'empereur Antonin, ment des Alpes maritimes jusqu'en 1814.
l'an 138 de notre ère. Voy. Ange (Château Le congrès de Vienne (1815) a maintenu ce
Saint-) petit Etat.
MOLÉ (Mathieu), premier président du MONALDESCHI (Jean, marquis de), écuyer
parlement de Paris, en 1584 mort te 3 jan- de la reine Christine de Suède, assassiné à
vier 1656. Fontainebleau, le 10 octobre 1657.
MOLÉ (François-René), comédien fran- Monastériens, sectaires anti-tathériens et
çais, né à Paris le 24 novembre 1734, mort en anabaptistes, dans le xvr siècle.
décembre 1802. MONCEY (.), duc de Conégtiano,
MOLËSWORTH (Robert); diplomate, né à pair
Dublin en 1656, mort le 22 mai 1725. et maréchal de France, gouverneur des In-
MOLIÈRE (Jean-Baptiste valides, mort le 20 avril 1842.
Poquelin, plus MONCLAR (Jean-Pierre-François,
connu sous le nom de), célèbre poëte comi- Rippert
que français et profond philosophe, né à de), magistrat français, procureur-général
Paris le 15 janvier au parlement d'Aix; mort le 12 février
1620, mort le 17 jan- 1773.
vier 1673.
MOLIÈRES (Joseph Privât de), physi- MONCRtF (François-Augustin Paradis de);
cien, né à Tarascon en 1677, mort le 12 mai de l'Académie française, né à Paris en 1687,
1742. mort le 12 novembre 1770.
'f
H07 DfCTtOfSNAtREDE CHRONOLOGIE. ~M
Monde (système du), imaginé par le célè- et sous !e roi Jean en 1355. Pendant la
bre Laplace, en 1796. révolution, les lois des 24 août 1790,16 ven-
Monde(Voyage autour du). Voyez Fo!/a- démiaire an H (7 octobre 1793) et 28 thermi-
ges. dor an IH (15 août 1795), substituèrent le
MONDONVILLE (Jean-Joseph Cassanka système décimal au système incomplet de
de), compositeur français, "é à Narbonne le l'ancien régime. Les ancifnnes pièces
24 décembre 1715, mort le 8 octobre 1772. ont eu cours jusqu'à ]a loi du 30 niars 183~.
Mondovi (bataille de), gagnée sur les Pié- ~oMtMi'M (hôtels (tes) lois et ordonnan-
montais parle eénérat Bonaparte, le 22 avril ces relatives à leurs t'ttrihntions et à teur or-
1796. ganisation loi du 24 août 1799; toi du 7 ger-
MoM~a<.x prise de cette ville, en 1711 cet min:)) an XI (28 mars 1803); arrêté du 10
événement termina la guerre de Hongrie, prairial an XI (30 mai 1803); ordonnance
commencée en 1701. royale du 24. mars 1833.
Mongols ou ~o<yo~ vers l'an 1203, le cé- MoKMftt/a~p au moM/in et au balancier, in-
lèbre Gengis-Khan fonda leur empire. De venté par Auhry Olivier, en 1553.
1206 à 1223, ils soumirent les deux grands MONNOIE (Bernard de la), savant littéra-
royaumes tatars,'le Turkhestan, la Perse et teur et philologue, né à Dijon te 15 juin 16M,
presque toute la Russie. Après la mort de mort le 15 octobre 1728.
Gengis-Khan, en 1237, ses fils soumirent Afottomo<a;M, vaste empire de l'Afrique
l'empire de la Chine, renversèrent le califat méridionale il fut découvert au xv siècle
de Bagdad, et, en 1237, envahirent une se- par les Portugais qui y formèrent leur ca-
conde fois la Russie. En 12~0, les Mogols pitainerie générale de Mos;)mbique. Au-
dévastèrent ta Potogne et la Silésie. Le 9 jourd'hui, la grande puissance de t'empire
avril 12M, ils battirent les troupes alleman- de Monomopata a, pour ainsi dire, disparu.
des près de Wahlstadt. La puissance de A7oKo/)/io<eou foyer unique dont la lumière
l'empire des Mogols commença à décroître équivaut à dix lampes d'Argant; inventé en
au xiv sièc!e; à t.) Chine, elle fut renversée 1815 par Bordier-Marat.
pir une révolution, en 1358; mais en 1360, MottosoMt~M où Bonosiens, sectaires qui
Tamerlan ou Timur-Begh la releva en 1369, parurent vers l'an 389.
il choisit Samarkand pour le siége de son /Mbno<M~M hérétiques appelés aussi
empire, et en peu de temps subjugua la ~~t'ctMou sc/!tsm<t~Me~, qui nere,connais-
Perse, l'Asie centrale et l'tndostan.–En saicot en Jésus-Christ qu'une seute volonté
HOO, il dent le sultan des Turcs Bajazet, à ils professaient leur doctrine vers 1 an 563.
la bataille d'Ancyre. A la mort de Tamer- MotM capitale de ta province du Hainaut
lan, en H05, son vaste empire fut divisé. (Belgique) elle <!gure dans l'histoire au va"
Und ses descendants,Baber ou Babur fonda, sièc)e.– Au tx*, ette avait déjà quelque im-
en 1519, aux Indes, une nouveite monar- portance. En 1200, Ba.udo.uiu VI, depuis
chie puissante, qui se maintint sous le nom empereur de Constantinopte, )ui donna une
d'empire du Grand-Mogol, jusqu'à la fin du charte célèbre. En 1290, e)te rt'çut des
xvm" siècle. accroissemen,ts considérabtes. Vers ,t304,
MONGE (Gaspard), géomètre et physicien elle devint te siège de manufactures de laine
français, né à Beaune, le 10 mai 17~6, mort et autres établissements 'de commerce.
le28juittetl8<8~ Ses principaux édifices sont t'égtise de
MONIQUE (sainte), mère de saint Augus- Sainte-Wandrec, achevée en 1589; t'JHôtet-
tin, née en 332, morte à Ostie en 387. dc-Vitte, bâti en HM la tour du Beffroi,
MotU~MfMKtner~, journal officiel du gou- élevée en 1662; un canal de Kîons à Condé,
vernement français, fondé par Charles-Jo- comtttencé en 1807 et terminé en 18H.
seph Panckoucke il parut pour la première Cette ville a été souvent prise et reprise.
fois )c2~ novembre 1789. Les Franç:)is s'en rendirent maitrës en 1,
MONK (Georges), duc d'Albemarle, né en et la gardèrent jusqu'à ta paix de' Ryswick
1608, mort te 3 janvier 1670; il avait eu la (20 septembre 1697) ils la prirent de nou-
gloire dé replacer sur le trône d'Angleterre, veau en 1701. En '1707, Eugène et Marfho-
en 1660, Charles Jl, son souverain légitime. rough la firent capituler. Le traité d'~Ufrecht
MONMOUTH (Jacques, duc de), fils natu- (11 avril t7t3)t'adj!tgea à t'Autriche.–T.rise
rel de Charles H, roi d'Angleterre, né à~ot- de nouveau en 17M, elle retomba sous'ta
te! damen 1649, décapité le 15 juillet 1685. domination autrichienne en 17M.–Joseph U
~7oKmoM</t(batai~e de), gagnée par le gé- fit démolir ses fortifications en 1784. Le
néral Washington sur tes Anglais, te 38 juin prince d'Orange fut battu près de cette ville
1778. par le maréchat de Luxembourg, en ;t678.
Monnaies d'or et d'argent on en attribue MotM-eM-PMf~<! (.bataift.e' de), gagnée sur
la première fabrication aux Lydiens; vers les Flamands par Philippe te Bel; le 18 août
1495 av. J.-C. On en frappa pour la pre- 1304..
mière fois en Europe, en 1~20. Celle des MONS!AU (Nicotas-André), peintre d'his-
rois de France commence à avoir cours dans toire, né à Paris agrégé à .t'Académie
L'Empire romain, en 537. L'usage des royale dès 1787, mort le 3 mai 1837.
monnaies, introduit dans le nord de l'Europe MONSIGNY (Pierre-Alexandre), c.omposi-
roi de Danemark, à la tcu) français, né à Fauqucmherg le 17 octo-
par Canut-le-Grand,
fin du x* ou au commencement duxc siècle. bre 1729, mort te H janvier 1817.
Elles sont altérées en France en 1312, MONSTRELET (Enguerrand de), tfisto-
~09 MON MON t«0
rien, né à Cambrai vers t'an 1390, mort en Alpes gravi, pour la première fois, en 1786,
]uiUetl455. L'édition de sa 'Chronique qui par D. Pacard en 1787, par de Saussure en
mérite le plus d'estime, est cette qu'a publiée 1788, par Bourrit en 1802, par un Lausan-
M. Buchon. (Paris, 1826-182-7.) nais et un Cour)andais.
MONTAGU (Jean), homme d'Etat ` français, Mon«'r~oH, autrefois capitale du Forez.
exécuté te'17 octobre H09. Ses habitants furent affranchis par ,leur
MQNTÂUSIER ( Jutie-Lucine d'Angennes comte Gui en 1223. Cette ville fut ravagée
de Rambouittet, duchesse de ), gouvernante par la peste au commencement dn xvi° siô-
des enfants de France, née en 1607, morte .c!e.
le 13
!e 15 lérnbre
novembre 1671. · MONTBRUN (Chartes.Dupuy, dit J?ra<;e).
MONTBRUN, général français, tué d'un vaillant capitaine calviniste, né vers 1530,
coupdehoutetàta bat:'i)te de la Mojaïsk, mort le 12 août 1575.
)e 9 septembre 1812. à t'âge dé M ans. MONTCALM (Louis-Joseph de Saint-Vé-
MoKt-Car~tef (ordre militaire de Notre- ran, marquis de), général français, né à
D:)me du), institué par Henri IV en 1608: il Candiac, près Nimes, en 1712, tué près de
fut supprimé en 1790 avee tous les autres .Québec, le 1~ septembre 1759.
ordres'. MoH~caMet-(butait)e do): les Français,
~oM<-de-Afar.!aM. chef-lieu du départe- commandés par leur roi Philippe y fu-
ment des Ltfhdes. Cette ville doit son nom et rent déhits par Robert, le Frison et les H.01lan-
sa fondalion à un comte de Marsan, qui là dais, en 1071.
fit bâtir en 1~0. ~oKt-.CeHM, on y découvre de riches mi-
MoM<a<~)e-Fer<e. Les Français y furent nes de charbon, en 1785. La nouvelle
vainqueurs en 1T94. route est achevée en septembre 1805.
MONTAGUE (lad'y Marie Wortley de), née AfoM<coM<oMr(bataille de), où les hugue"
à Thoresby dans le comté de'Nottingham, nots sont défaits, le 3 octobre 1569.
en 1690, mor'e a Londres en 1762. ~ott<-Dnttp/tt'K, en Dauphiné fortifié par
MONTAIGNE (Michel, seigneur de), phi- Louis XIV en 1693.
losophe et écrivhin français, né au château MONTEBELLO (Jean Lannës, duc.de), ma-
de ce nom dans le Périgbrd, le 18 février réchal de France, né à Lectoure, le 11 avril
1533, mort le 13 septembre 1592. Une des 1769, tué à la bataille d'Essling, le 31 mai
éditions modernes tes plus estimées de ses 1809.
~MctM, est du tibraire Desocr, gr. in-8, MONTECUCULLI (Ra.imond, comte de),
18t8. L'édition originale, faite sous les cétcbre génér;)t autrichien, né dans le Mo-
yeux de fauteur et publiée en 1588, in-~°, est dénois en 1608, mort à Lintz le 13 octobre
rare et curieuse. 1680.
MONTALEMBERT (René-Marc, marquis MONTËGRE (Antoine-François Jenin de).
de), écrivain mililaire, né le 16 juillet 1714, médecin français, né à Belley le 6 mai 1779,
mort à Paris le 29 mars 1800. mort de ia fièvre jaune au Port-au-Prince ` en
MONTAUVET (Jean-Pierre .Bachasson, 1818.
comte de), ministre de.t'intérieur sous l'Em- MoK<e-Z,eone, petite vitte.de Calabre, con-
pire, né à Sarreguemines, le 5 juillet 1766, sidérabtement eudommaeee par le tremble-
morl le 22 janvier 1823, dans sa terre de La ment de terre du 5 février 1783.
Grange près Pouit,!y. 1) avait été ministre de MONT~-MAYOR (Georges de), poëte cas-
l'intérieur depuis 1809 jusqu'en 1814, inten- tillan, né en 1520, mort vers 1562.
dant général des biens de la couronne impé- Montenegro, province située aux confins
riale en 1815, pair de France en 1819. det'A.tbaoie. Ce pays secouante joug det'Em-
MONTAN,ihérésiarqué dun° siècle, mort pire ottoman, en battan.t tes Turcs à la bà-
vers 212. taille de Kossova, en 1389. Les Monténé-
Montanistes ou Cataphrygiens, hérétiques, grins battirent plusieurs .autres fois les
disciples de Montan, qui se disait te Para- Turcs, notamment en 1687 et en 1712.
clet, et professait d'autres graves erreurs, ~oM<e?!p«e (ba.taiHe de), gagnée par les
vers l'an 173 de l'ère chrétienne. Français sur les Autrichiens <~ttes Piémon-
MONTANSIER (.Mademoiselle), célèbre di- tais, le 12 avril 1796. Ce fut )a première vie-
rectrice de spectacle, était née à Bayonne en .toire de Bonaparte.
1730. Elle 6t construire, en 1789, au Palais- ~oM~ereoM-FoM~-yoMHe~ Jean-sans-Peur
RoyaJ', un théâtre qui porte son nom.' E!te duc de Bourgogne, est tué sur le'pont du
est' morte Je 13 janvier 1820, âgée de 90 cette ville, le 10 septembre H19.
ans. MbK~recM (bataille de), où tes alliés sont
Montauban, chef-lieu du département de battus par les Français et sont obligés
Tarn-et-Garonne. Cette ville fut fondéè, en d'évacuer la Champagne, le 18 février 1814.
1144, par Alphonse,- comte de Toulouse. MONTESPAN (Françoise Athéna'i.s de Ro-
Les habitants de cette ville embrassèrent le chechouart de Mortemart, marquise de),
calvinisme en 1572 et fortiCèrent leur ville. née en 16H, morte en 1707.
Lecardinat de Richelieu St'rasercesfortiu- M.ONTESQD1EU (Chartes de Secondat,,ba-
cations vers 1629. ron de ta~rède et de),'célèbre pubticistc et
MONTAUSLER ( Charles de Sainte-Maure, écrivain français, né au château de la Brèdo,
duc de), pair de France, né en 1610, mort te près de Bordeaux, le 18 janvier 1689, mort à
17 mai 1690. Paris le 10 février 1755.
Mont-Blanc, la plus haute montagne des MONTESQUtOU d'ARTAGNAN ( Pierre
~u DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. <!)t
de), maréchal de France, mort le 12 août corps de Jean de Montagu, déclaré coupable
1725, à 85 ans. de lèse-majesté. Pierre des Essarts, prévôt
MONTESQUIOU.FEZENSAC (Anne-Pierre, de Paris, auparavant grand-bouteillier de
France et administrateur général des Snan-
marquis de), général français, mort le 30 dé-
cembre 1798. ces, exécuté aux Halles le 1er juillet H13,
MONTESQUIOU-FEZENSAC (l'abbé Fran- fut aussi porté à Montfaucon. Olivier Le-
çois-Xavier-Marc-Antoine de), homme d'E- dain, ancien barbier et favori de Louis XI,
tat, ministre sous Louis XVII), né en 1757, expia sa faveur passée au gibet de Mont-
au château de Marsan, près d'Auch (Gers), faucon, le 21 mai 1M~. h en fut de mê-
nommé pair et membre de l'Académie fran- me !eH août 1527, pour Jacques deBeaune,
çaise en 1816, créé duc en 1821, mort en fé- seigneur de Samblançay, surintendant des
vrier 1832. finances. Enfin, le corps de l'amiral de
MONTESSON (Charlotte-Jeanne Béraud de Coligny fut attaché au même gibet, après
la Haye de Rion, marquise de), née en 1737 son assassinat, en août 1572.-Depuis long-
d'une famille noble de Bretagne, morte à temps, le gibet de Montfaucon n'existe plus;
Paris le 6 février 1806. Elle avait épousé en son emplacement est couvert par une voi-
secondes noces, le 23 avril 1773, le duc d'Or- rie. En 1817, une ordonnance royale avait
décidé le transport, au centre de la forêt de
léans, petit-fils du régent.
Montevideo, capitale de la république de Bondy, de l'établissement dégoûtant et insa-
lubre de Montfaucon. Cette ordonnance n'a
l'Uruguay ou de la Banda orientale (Améri-
que). Sa fondation ne date que de 1724. point encore été mise à exécution.
Les Anglais prennent cette forteresse d'as- MONTFLEURY (Zacharie Jacob, dit), ac-
saut, le 3 février 1807. Elle est enlevée teur et auteur dramatique, né vers la fin du
au roi d'Espagne au commencement de xvf siècle, mort en décembre 1667.
1814. MONTFORT (Simon de), chef de la croi-
MONTÉZUMA I" empereur sade contre les Albigeois, né vers 1172, tué
cinquième
du Mexique, monta sur le trône en 1455, le 25 juin 1218.
donna de nouvelles lois à ses sujets, et mou- MONTFORT (Simon VI de), comte de Lei-
rut en 1483. cester, mort en 126~.
MONTÉZUMA H succéda à son grand- MONTGAILLARD (Pierre de Faucheran
père Ahuitzoti en 1502; détrôné par l'aventu- de), poëte français, né à Nyons en Dauphiné,
rier espagnol Fernand Cortez, il mourut le mort en 1605 ou 1606.
30 juin 1520. MONTGAILLARD (Bernard de Percin de),
MONTFAUCON (dom Bernard de), savant fameux ligueur, né en 1563, mort à l'abbaye
Bénédictin de la congrégation de Saint- de la Trappe, le 8 juin 1628.
le 17 MONTGAILLARD auteur
Maur, né à Soulage en Languedoc, ( t'abbé de )
d'une fameuse Histoire de France, mort le
janvier 1655, mort à Paris le 21 décembre 28 avril 1825.
1741.
MONTGOLFIRR
Montfaucon paix signée en cet endroit (Jacques-Etienne),
sicien et inventeur des aérostats, né à Vida-
phy-
avec tous les départements insurgés à la gau-
che de la Loire, le 18 janvier 1800. lon-lez-Annonay en 17M, mort à Balaruc,
le 26 juin 18)0.
Montfaucon (bataille de), gagnée par Eu- MONTGOLFJER frère
des, roi de France, sur les Normands, le 24 du précédent,
(Jacques-Etienne),
cét&bre par ses manufactures
juin 889. de papier, né à Vidalon-lez-Annonay le 7
Montfaucon (gibet de) l'opinion la plus
commune attribue à Pierre de la Brosse, fa- janvier 17~5, mort le 2 août 1799.
vori de Philippe le Hardi, l'érection de ces MONTGOMMERY (Gabriel de), célèbre
fourches patibulaires. Quoiqu'il en soit, ce par sa valeur et ses belles actions, mais en-
même Pierre de la Brosse y fut pendu le 30 core plus par le malheur qu'il eut de tuer
de Marigny avait le roi Henri 11 dans un tournois, le 26 juin
juin 1278. Enguerrand
1559; décapité le 26juinl57~.
été l'un des restaurateurs du gibet de Mont-
il y fut attaché lui-même en 1315. MONTHYON (Jean-Baptiste Robert Au-
faucon
Henri Taperet, prévôt de Paris, fut pendu ger, baron de), philanthrope français, né en
au même lieu en 1320. En 1322, ce fut le 1733, mort le 29 décembre 1820, âgé de 87
tour d'un employé dans les finances, nommé ans.
son corps fut trainé dans MONTI (Vincent), poëte italien,n6 en 1753
Gérard Guecte
les rues et pendu à Montfaucon. Jourdain à Lusignano près de Ferrare, mort en 1828.
de Lisle, l'un des plus grands seigneurs de Montlhéry ( bataille de), entre Louis XI et
1321. plusieurs seigneurs français révoltés, livrée
Gascogne, .vint y prendre place en le 16 juillet 1M5.
Pierre Remi, seigneur de Montigny, princi-
Mont-Louis, ville forte du Roussillon, ci-
pal trésorier de Charles le Bel, fut pendu par tadelle bâtie par Vauban sous Louis XIV, en
arrêt du parlement du 25 avril 1328, au gi-
1681.
bet de Montfaucon, qu'il avait fait réparer
En 1331, même MONTLUC ( Blaise de Lassaran-Massen-
peu de temps auparavant.
come, seigneur de), maréchat de France, au-
supplice infligé à Macé de Maches, trésorier- teur de Mémoires historiques, né au château
changeur du trésor du roi. -En 1348, Alain
de Hourderie, chevalier, conseiller au parle- de Montluc en 1502, mort en juillet 1577.
ment, fut pendu et étranglé au gibet de Montmartre: l'église de ce lieu, dédiée à
En 1409, on y exposa le saint Denis et à ses compagnons, n'était d'a-
Montfaucon.
iH5 MON MON Ut4
bord qu'une chapelle bâtie au vnr siècle; Montpellier, ville de France (Hérautt). Son
elle eut beaucoup souffrir en 886 dans le origine remonte au x siècte. Elle passa
siège de Paris par les Normands, et fut ren- au xm° siècle sous la domination des rois
versée ar un ouragan en 944. Elle fut de Majorque.-Commencement de son uni-
reconstruite quelques années après. Vers versité, par des disciples d'Avicenne et d'A-
988, le ténénce de cette église et de ses dé- verroès, en 1196. -Etablissement d'une fa-
pendances fut donné à la famille de Mont- culté de médecine en 1219. -Institution dé-
morency, en récompense de services rendus finitive de son université en 1289, par le pape
à t'Etat. En 1096, elle fut vendue aux Bé- Nicolas IV, pour le droit, la médecine, et les
nédictin') de Ctuny. –En 1133, Louis le Gros arts.-Philippe de Valois, en 13M, acheta
l'acheta, et en fit une abbaye de Bénédictines. la seigneurie de cette ville au roi de M.'jor-
-Cette église, qui est plus ancienne de vingt que pour 120 mille écus d'or. Mais Char-
ans que l'église de Saint-Germain des Prés, les V la céda en 1365 à Charles le Mauvais, roi
fut ternunée en 1147, et consacrée par le pape de Navarre, et elle ne retourna à la France
Eugène IH.–En 1579. un violent incendie qu'à la fin du règne de Charles VI (vers H20).
détruisit te couvent de Montmartre et endom- MONTPENSIER (Anne-Marie-Louise d'Or-
magea considérablement t'égtise. téans, plus connue sous le nom de Made-
MONTMAUR ( Pierre de), poëte français,
moiselle, duchesse de), née à Paris le 29 mai
né à Bétaute, en Quercy, en 1476, mort en
1627, morte le 5 avril 1693.
1548. Mont-Réal dans le Canada prise de cette
MoM<t~/taM,en Savoie; les Français l'ayant ville par les Anglais, le 8 septembre 1760.
pris, en 1705, démolirent ses fortifications. MoK<rM on croit que ce fut à Nuremberg
~oM<rK!r«!/ ( combat de), gagné le 11 fé- vers 1500, que furent faites les premières
vrier 1814, par Napoléon, sur les Prussiens. montres.
MON MORENCY (Mathieu de), connéta- Montres d ressort spiral; leur invention,
ble de France, mort en 1160. en 167~.
MONTMORENCY (Mathieu!! de), dit le Montres à répétition; inventées par Bar-
C'cnd ( oMM~aMe,cétèbre guerrier, mort le
12 novembre 1230. tow, eu 1676.
MONTMORENCY Charles MONTREVEL. (Nicolas-Auguste de la
de ), maréchat
de' France en 1343, mort le 11 septembre Baume, marquis de), maréchal de France en
1381. 1703, mort à Paris le 11 octobre 1716, à l'âge
MONTMORENCY (Anne de), connétable de 90 ans.
de France; né à Chantilly en 1493, tué à la MONTROSE (Jacques Graham, comte et
bataille de Dreux te 10 novembre 1567. duc de), général anglais, pendu et écartelé
MONTMORENCY (François de), fils aine à Edimbourg pour la cause de Charles I!, le
du précèdent, maréchal de France, mort au 21 mai 1650.
château d'Ecouen, le 5 mai 1579 à 49 ans. Monts-de-piété ou maisons de prêt. Dès
MONFMORENCY DE DANVILLE (Hen- le xm° siècle, il en existait en France, notam-
ri de), maréchal et connétable de France, ment à Metz. En 1377, il y en avait dans
second Qts d'Anne de Montmorency, mort à plusieurs villes d'Italie. Le 4 mai 1515,
Agde t( 1" avril 1614, âgé de 70 ans. dans le concile de Latran, le pape Léon X
MON fMORENCY ( Henri H, duc de ), ma- déclara les monts-de-piété légaux et utiles.
réchai et amiral de France, né le 30 avril Le mont-de-piété de Paris fut institué par
1595 à Chantilly, décapité à Toulouse le lettres patentes du 9 décembre 1777.
30 octobre 1632. MoM~a~oM, en Dauphiné; c'est là que fut
MONTMORENCY ( Charlotte-Marguerite livrée, en 353, la bataille où le tyran Ma-
de), soeur du précédent, mère du grand gnence fut complétement défait par Cons-
Condé, morte le 2 décembre 1650 à ChâtJHon- tance.
sur-Loi ng. Mont-Taurus (bataille du), où les Gaulois
MONTMORENCY (Anne-Charles-François, furent vaincus par Antiochus, roi de Syrie,
duc de, pair de France, né à Paris le 12 juil- l'an 275 av. J.-C.
let 176t!, mort le 25 mai 1846. Mont-Thabor (bataille du), gagnée en Syrie
~on;moreKcy, petite ville de France (Seine- par le général Bonaparte, sur les Arabes et
et-Oise) Ses domaines avaient été érigés en les Mametucks, le 16 avril 1799.
;dnché-Mirie en 1551. Cette terre fut don- MONTUCLA (J.-Etienne), savant mathé-
née au prince de Condé, duc de Bourbon, en maticien, né à Lyon le 5 septembre 1725,
1632, tjprès le supplice de Henri I!, duc de mort le 31 décembre 1799.
Montmorency. Louis XIV, par lettres pa-
tentes, en confirmant cette donation, en Monuments c~e&fM de l'Europe, de r~st'e et
1690, changea le nom de Montmorency en ce- de l'Afrique.
lui d'~ n~ett. EunopE. France (monuments de la) Bâti-
MOMMORtN DE SAINT-EPHREM (Ar- ments actuels de l'église de Saint-Denis; leur
mand Ma)c,c~m)ede), ministre d'Etat sous construction par les soins de l'abbé Suger,
Louis &Vf, tué dans la prison de l'Abbaye, en 1152. Château de Fontainebleau, com-
le 31 août 1792. mencé par Louis VII, mort en 1180; les tra-
MOM'MORT (Pierre Raimond de), mathé- vaux furent continués par saint Louis et par
matici.'n, ué à Paris en 1678, mort le 7 octo- plusieurs autres prin.ces, particulièrement
bre 1719.
par François I", Henri II, Louis XHL et de-
«<5 !)!C'nO~A)RE DE CHRONOLOGIE. <H6
puis 1806 jusqu'en 1812.-Château de Saint- nouveau quadrige, ouvrage de Bosio, fut
Germain en Laye, bâti en 1370 par Charles V; ptacé au sommet du monument; mais en.
réparé et agrandi par François I", Henri IV, 1830 les anciens bas-reliefs ont repris leur
Louis XHI et Louis XIV, qui y était né le 5 place. Voy. Paris, Ponts, etc.
septembre 1638. Le palais du Louvre, com- Italie (principaux monuments d') L'é-
mencé en 1528 sur les dessins de Pierre Les- glise cathédrate de Milan, dite le Ddme fut
cot la galerie fut commencée sous Chartes commencée en 1386.-La tour ronde deSaint-
iX et terminée sous le règne de Louis XIV; Matthicn à Pise, construite en 157~Le châ-
le nouveau Louvre fut construit en 1665, par tenu Saint-Ange à 7{omeou Mausotée d'Adrien
Louis le Veau et François Dorbay. Palais l'empereur Ad rien, mort en t'annéel38,t'avait
des rt't~rtM, commencé en 1564, continué fait construire <te son vivant il prit te nom
par Henri IV en 1600, et terminé par Louis qu'il perte, sous le pontificat de tirégoirc le
XIV.- Le palais du Z,t<.xetM6oMr<y.Fommencé Grand, vers t'an MO, et fui transformé en ci-
en 1615 et fini six ans après, sur les dessins tadelle vers la fin du xve siècle. Le l'an-
de Jacques D'esbrnsses; restauré depuis 1796 théon à Rome construit du temps de la ré-
jusqu'en 1802; agrandi en 1837 et nnhées pubiique romaine, réparé par Agrippa, gen-
suivantes. Le château royal de FerM)'«M, dre de rempen'ur A~~uste, vers tf commen-
bâti par Louis XIV, sur les dessins de Jules cement de l'ère chrétienne; converti en église
Hotdouin Mansard: les travaux furent com- chrétienne dans les siècles modernes. L'é-
mencés en 1661 et finis en M87; Louis XIV glise de Saint-Pierre de .Rome.commencée en
t'habita dès le mois d'octobre 1678. Voy. Mtt- 1450, sous le pontiScat du pape Nicolas V;
sée. Eglise cathédrale de ~Votre'-OnnM de érection de sa coupoie en 1590, sous Sixte V.
Paris, commencée en t'année 1010, achevée L'église de Saint-Marc à Venise, fondée en
seulement vers l'année 1186, sous le règne 828; la tour de la place de Sdint-Marc, corn-
de Philippe-Auguste; ta première pierre de mencée en 883, ne fut achevée qu'en 1MO.
cet édifice avait été posée sotenncHement par Espagne (principaux monuments de t')
le pape At''xandre HL L'église et les bâti- )acathédra)ede Cordoue, ancienne mosquée
ments de la Sorbonne furent rctevés en 1629 arabe fut bâtie en l'année 792, ou 170 de
par le cardinal de Richelieu.–L'O~er~- t'hégire. Le monastère de l'Escurial en
toire de Paris fut bâti en 1667, sur les dessins Espagne, commencé en 1557. –L'égtise ca-
de Claude Perraut).–Les bâtiments de l'ab- thédrale de .S~t~e, construite dans le xv
baye du Fa!e-Crdce, à Paris, furent cons- siècle.
truits sur les dessins de François Mansard; Angleterre (principaux monuments de F)
la reine Anne d'Autriche en posa la première ia cathédrale de Cantorbéry, bâtie en 118~.
pierre en 1624.. La cathédrale de ~eims fut Le palais de Saint-James résidence or-
bâtie en 840.-Celle de Strasbourg, l'une des dinaire des rois d'Angleterre, bâti en 1530.
plus belles églises gothiques de l'Europe, L'église de Saint-Paul de Londres, com-
commencée en 1015, ne fut terminée qu'en mencée en 1670et6nie en~l72H.L'abbaye de
1275; sa tour, qui n'- fut achevée qu'en H39, Westminster, fondée en 91~. rebâtie en.1065;
fut 162 ans à construire. Le portail de ses tours furent construites en 1732 et les
Saint-Gervais, à Paris, fut élevé en 1616, sur bâtiments entièrement réparés ph 1813.
les dessins de Desbrosses. L'église de La ZOt'r de Londres, bâti''en 1078, et entou-
Sainte-Geneviève, dont les révolutions ont rée demuraiiles en 1090.Cathëdrate de
voulu faire un jPftK/ie'ttM, fut commencée en ~f/t~tfty, commencée en 1220, terminée.en
176~, sur les dessins et plans de Jacques- 1258. La cathédrate d'For/c, rebâtie en
Germain Soufflot; elle a été terminée de nos 1075, terminée en H26. Le château de
jours. L'hôtel des /Kt;f)Mes, commencé au Windsor, bâti en 136~, et sa chapelle en 137~.
mois d'avril 1670; achevé en 1678; le dôme Hollande et Belgique t'Hôtet-de-ViUe
ne fut étevé que 30 ans après, vers 1708, sur d'~M~erdom fut bâti de 16~8 à 1655. –'L'é-
les dessins d'Hardouin Mansard, comme le glise de ~ntM~.CMdM~ de Bruxelles com-
reste de t'édifiée.–La colonne de bronze de mencée en 1226, et l'église des Dunes, bâtie
la place Fen~me, à Paris, commencée dans par quatre cents moines en cinquante ans
les premières années de l'empire, fut termi- (12Hâl262).
née en 1810. Arc de triomphe de I'J5'<o:7e, Allemagne. –La ca~hédra)e de.Marbourg,
commencé le 15 août 1806, n'a été terminé la première et la plus comptèfe production
qu'en 1836 ce monument est érigé à la des moines en Allemagne de l'architecture
gloire des armées françaises dans les diffé- dite gothique ou ogivate, d:)te du xn)~ siècle.
rentes campagnes qui ont eu lieu depuis 1791 Celle de Cologne, l'église modèle, fut com-
jusqu'en 1814.– L'arc de triomphe du Ca'- meneée en 12~8.
rousel, commencé dans les premiers mois de Russie t'égttse de Notre-Da~'e de jC!)san,
1806, fut achevé avant le 1" janvier 1809; la à Pétersbourg, commencée en 1801,terminen
statue de Napoléon avait été placée dans le en 1811, fut consacrée le 15 décembre delà
char, mais elle en fut descendue par son or- même année. Le bâtiment de la bourse
dre le 12 septembre 1808. En 1814, les quatre de commerce de Pétersbourg fut terminé en
chevaux de bronze attelés au char furent re- 1805.
pris par les armées étrangères et reportés en ï'Mr~Mte.-i'égtise grecque de Sainte-So-
Italie. En 1826, de nouveaux bas-reliefs, re- phie, à Constantinople, fut rebâtie par l'em-
latifs à la campagne d'Espagne, par le duc pereur Justinien,dtans le vt" siècle. Ce prince,
d'Angoulême, succédèrent aux anciens. UaIl pendant dix-sept années, employa sacons-
«17 MOR MOR <m
truction (ojs les revenus de l'Egypte. L'é- docteur en théo)ogie né le 25 mars 16~3
glise de Sainte-Sophie fut convertie en mos- mort àParistelOjuHiet 1680.
quée en 14j3. Mor/'on<M'tte un traité de paix entre la
AsfE (monuments). On ne sni.t rien de po- France et les Etats-Unis y fut signé en 1801.
sitif sur le commencement de )a construction MORGAGNJ (Jean-Baptiste), cétèbreana-
de la ~raK'/e tMMfo!~e de la Chin.e m:)is son tomiste, né à Forli, en Romagne ,lé 25 fé-
achevemct t `eut tien trois siècles avant l'ère vrier 1682, rnort le 6 décembre 1771.
chrétienne. Afonyar<eM ( bataille de), gagnée par jes
Suisses sur Léopo)d duc d'Autriche te 15
AFntQur (monuments). Les célèbres pyra- novembre 1315.
mides d'Egypte ne fournissent que des dates
MOKGHEN (Raphaël), graveur norentin,
fort incert]ines; m~is la ,plus grande est at- né à Naples le 19 juin 1758, mort à Florence
tribuée positivement, par t'historicn Héro- te8avti)1833.
dote, Chécps,qui régnait t'an 1198 av. MOtON (Jean-Baptiste),
J.-C., et q ji employa vingt ans à bâtir cette astrologue et ma-
thématicien, né a Villefranche en Beaujolais
pyramide. Volney place cette construction à en 1583, mort en 1G56,
t'an850a/.J.-C. MOHiN (Jean). savant prêtre de l'Oraloire,
MONVfL (Jacques-Marie .Boutetde), au- né à Blois en 1591, mort le 28 février 1659.
teur et acteur dramatique français, né à Lu- MOtUN (Simon) visionnaire et fanatique
névilte en t7M, mort à Paris le 13 février du xvn~ siècle, né a Richement, en Norman-
1811. die, vers 1623. brûlé vif le 1& mars i,6G3.
J~opsM~/e (Concile de), tenu en 550. MOR!SON (Robert), botaniste distingué,
MORALES (Jean-Baptiste), dominicain es- né à Abcrdeen en Ecosse l'an 1620 mort à
pagnol, et cctebre missionnaire, né à Hcija Londres le 10 novembre 1683.
vers 1597, mort à Fosing-tebéou, en Chine, .MoWaKE.en Basse-Bretagne, prise par les
en 166~. Anglais en 1374.eten 1522.
~oro~bataitle de), gagnée le 22 juin H76, MORNAY (Philippe-Duplçssis de) i'ami
par les Suisses, sur Chartes-)e-Téméraire, d'Henri JV, et de plus théojogicn protestant,
duc de Bcurgogne. surnommé le ~ape des Huguenots, né à Bi-
MORA'i'A ( OJympia-Futvia ), l'une des huy dans le Vexiu français, fc 5 novembre
femmes h;s plus savantes du siècle où elle a 15M, mort en Poitou [<; 11 novembre 16~3.
vécu, nef à Ferrare en 1526, morte le' 26 ~QROSiNt (François) do~e de Venise
octobre 1555. t'un des capitaines les plus célèbres au xvn''
MOt<A HN (Léandro), réformateur du théâ- siècle, né à Venise en 16~8,'mort à J~apoti
tre espa~f)"), hé en 1760, mourut à Paris le deBomanie,ie6jattvierl694.
21 juin 1828. MORTIERfEdouard-Adofphe-Casimir-Jo-
MORE ou MORUS (Thomas), grand chan- seph), duc de Trévise maréchal e.t pair de
celer d'Angteterrc. historien et théotogien France, était entré dès t'année 179l,en
né à Londres en 1MO, décapité te 6 juillet qualité de capitaine, dans le 1'~ bataillon do
1535. volontaires du départementdu Nord. –Après
MOREAU (Jacob-Nicolas), historiographe avoir survécu à toutes les campagnes si
de Franfe, néàSaint-Ftoren'in le 20 décem- meurtrières de la Hépubtique et de Empire,
bre 1717, mort le 29 juin 1803. après avoir échappé à l'explosion du Krem-
MOREAU (Jean-Victor), général français, lin, il vint périr sous les coups de )a ma-
né à Mo.')aix le 11 août 1763, Uessé à la ba- chine infcrnate de Fiesçhi, Je 28j"i)tét 18;j5.
taille de Dresde le 17 août 1813, mort le l'r Morts (tête des). La première trace de
septcmbi'e suivant. l'institution catholique de cette fête remonte
MOREAU SAtNT-MJERY (Médéric-Louis- à l'an 827. -Eu 998, saint Oditon, ahbé de
Elie), conseiller d'Etat, né à la Martinique Ctuny, institua dans tous les monastères de
le 13 janvier 1750, mort te 28 janvier 1819. son ordre la fête de la commémoration de
MOR!<AU DE LA ROCHHTTH (François- tous les fidèles trépassés. L'EgHse a Hxé
Thomas inspecteur des pépinières royales cette fcte tunèb) au 2 novembre le tende-
de France, hé lé novembre 1720, mort le main de la Toussaint.
20 juillet 1791. ~or~t'er~. Voy. Bombes.
Mor~f, ancien Péloponése. Soumise par MOUTIMER ( Roger, comte de ), seigneur
Mahomtt H, en 1M8.–Conquise sur les anglais, né vers 128~ exécuté le 29 novem-
Turcs p)r,tes .Vénitiens, en 1686.–Enlevée brel330.
aux Vérifions par les Turcs, en 1715. In- Morue ( pêche de )a ). Dès 1638 Amster-
surrection de la Morée et de toute ta Grèce dam avait déjà une pêcherie de morue en
en 1822 Prise de ta c~tadette des Turcs Suède. Au rapport d'Andersen, ce fut en
te 30 octobre 1828, et libération du sol de la 1536 que la France envoya au Banc de Ter-
(j rèce. re-Neuve le premier vaisseau pour la pê-
MORELLET (t'abbé André), critique éru- che de la morue. En 1558 la France en-
dit, né Lyon le 7 mars 1727, mort à Paris voya à Terre-Neuve pour la pêche, 150 na-
IeI2janvierl8l9. vires l'Espagne 100, le Portugal 50 ett'An-
MOKELL! (Jacques), savant bibliographe, gleterrc 30. De 178G à 17'90 il sortit de
né à Venise le 1~ avril 1745; mort le 5 mai France, uniquement pour la pêche de Terre-
1819. Neuve, 372 bâtiments. Depuis 1792, nos
MOR ~Rl ( Louis ), célèbre biographe et .pêches décHuèrcnt sensiblement, jusqu'at
~t9 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. H20
traité d'Amiens (25 mars 1802), qui les remit ployait pour découvrir les sectaires, et ce
Législation y relative nom est resté aux espions de la police.
sur l'ancien pied.
arrêt du conseil d'Etat du 20 décembre 1687; AfouHtM d vent ils furent, dit-on, inventés
autre arrêt du même conseil du 2 avril 175~; par les Arabes en 650. On les a connus en
France en 1250.
décret des consuls du 8 mars 1802 (17 ven-
Moulins d eau. Ils étaient connus à Rome
tôse an X); arrêtés du 17 prairial an X et 9
du temps d'Auguste, quelques années avant
nivôse même année ( 37 mai et 30 décembre
XI (4. février l'ère chrétienne. -L'histoire
1§02) arrêté du 15 pluviôse an Bélisaire étant
rapporte qu'en
dans Rome par
5~0. assiégé
1803).. les Vandales, qui avaient détourné les cou-
son in-
Mosaïque en verre et en Mte<<tM~ rants d'eau employés au mouvement des
vention vers l'an 200 av. J.-C. moulins de la ville, 6t transporter ces ma-
Mosaique. Voy. Peinture. chines sur le Tibre môme. et introduisit ain-
MOSCHER08CH (Jean-Michet), l'un des
si l'usage des moulins à bateaux.
meilleurs écrivains attemands du xv!i° siècle,
né à Wilstedt ~grnnd duché de Bade) le
5 MoM/îtM~eM pour moudre le blé, inven-
tés par Darnal. en 1792.
mars 1600, mort à Worms en 16S9.
Moscou ou Moskou. Fondation de cette Mou~Ms, charmante ville du Bourbonnais
ou George, on ignore la date précise de sa fondation,
ville, en 1155. par Jouri I", mais on a lieu de croire qu'elle passa à l'état
prince de Russie. Elle ne devint la capi-
de ville du xr au xn« siècle, et qu'elle com-
tale de l'empire russe qu'en 1328 ce fut le
Elle con- mença à prendre de l'importance au xtV
point de départ de sa grandeur. siècle, lorsque les princes de Bourbon vin-
serva cette supériorité jusquenl703,épo.
rent y fixer leur résidence.
que de la création de Saint-Pétersbourg.– cette MOUNIER (Jean-Joseph), membre det'As-
Etablissement d'une Université dans
L'armée française fit son semblée constituante, orateur parlementaire
ville, en 1755. et homme né à Grenoble en 1758,
entrée dans cette ville le 14 septembre 1812 d'Elat,
mort à Paris le 25 janvier 1806.
en même temps le feu fut mis en 500
presque MOURAD-BEY, général égyptien, né en
endroits différents. Depuis cet incendie le
Circassie vers milieu du xvm* siècle, mort
Moscou est sorti de ses ruines comme par
de la peste le 22 avril 1801.
enchantement. ~tfoMsott (conciles de) ;tenus en 9t8 et en
Moscowa ou Mos/MMO (bataille de la), où
995.
les Russes sont défaits par les Français, le 7
septembre 1812. Mousquet. Cette arme, d'origine russe, ne
publiciste alle- fut introduite en France qu'en 1527.
'MOSER (Jean-Jacques),
1701, mort dans MoM~tte<atrM ce corps fut institué en
mand. né à Stutt~arden 1622 par Louis XIII; ilfutlicenciéenl6M.
la même ville le 30 septembre 1785. Fré-
déric-Chartes, son fils publiciste né à et rétabli en 1657; en 1661, création d'une
Stuttgard le 18 décembre 1723, mort le 10 seconde compagnie. La première avait des
chevaux gris et la seconde des chevaux
novembre 1798.
littérateur, noirs. Ces troupes d'élite se distinguèrent
MOSHEtM ( Jean-Laurent
à Lu- pendant la campagne de 1672. au siège de
théologien et prédicateur allemand, né Valenciennes en 1677, aux batailles de Fon-
beck le 30 octobre 169~, mort à Gœttingue
tenoi (1745) et de Cassel (1761).– Ces compa-
en 1755.
MOSTANSER-BILLAH ( About-Hass al- gnies, réformées en 1775, rétablies en 1789,
Hakem Il, surnommé AI ), 9~ roi d'Espagne supprimées de nouveau en 1791 furent réta-
blies en 181~, et supprimées définitivement
de la race des Ommiades, régna l'an de l'hé-
en 366 ( 30 en 1815.
gire 350 (961 de J.-C.), mourut
septembre 976). Mousquets, fusils, canons, etc. -Dates
relatives aux armes à fe'i en France En
MOSTASEM BILLAH, 37e etdernier calife
de Bagdad, mort le 10 février 1258. i3M), Le Quesnoy se défend avec des canons
MOTHE-HOUDANCOURT (Philippe de la), et des bombardes. En 1372, quelques
vaisseaux francais sont armés de canons.
maréchal de France, né en 1605, mort en
En 1382, on se sert de bouches à feu, et d'ar-
1657.
de ta), mes à feu portatives à la bataille de Rosbec-
MOTHE-LE-VAYER (François En 1388, emploi de canons et de
écrivain français, né à Paris en 1588, mort que.
bombardes devant la Rochelle. En H28,
en 1672. Orléans fait usage de fusées dans sa défense.
MOTTEVILLE (Françoise Bertaut dame En 14.52, ('ingénieur Bureau jette des fu-
intéressants
de), auteur de Mémoires fort sées dans Hartteur. En 1M8, on coule en
snr la Fronde, née en 1825, morte le 29 dé-
France douze pièces de bronze qu'on appelle
cembre 1689. les douze pairs. Le fondeur J. Mucque est
de
Mo~/a, en Sicile siège, prise et pillage tué par l'explosion d'une de ces pièces.
cette ville, par Denys, tyran de Syracuse, En 1M~, Charles VIII a une nombreuse ar-
l'an 397 av. J.-C. tillerie de bronze, un dixième de son infan-
Mouchards (origine supposée de la qualifi- terie a des arquebuses. -En 1501, Louis XII
cation et du nom de), le 2 août 15M. C'était a un vaisseau qui porte 200 bouches à feu.-
du nom de Mouchy (Antoine de), docteur de En 1510, on commence à se servir de l'arque-
ta maison de Sorbonne, mort le 8 mai 157~, buse, lançant une balle forte d'une once.
em- En 1528, Marsadte possède une pièce du ca-
qu'on appelait mouchards ceux qu'il
mt MOU MUE 1122
iibredelOO livres. -En 1525, les mous- xn" siècle. Les Croisés rapportèrent de
quets causent un grand ravage à la bataille l'Orient l'usage de la moustache vers le mi-
de Pavie. Un 15~3. les tirailleurs français lieu du xm" siècle. La moustache, pres-
à cheval ont des pétrioats dont le cannn a que oubliée vers la fin du xtV siècle, reprit
deux pieds et demi de long. En 15~, em- faveur sous le règne de François (de 1515
ploi d'une pi~ce en fer, pesant 6831, forgée à à 154.7), et devint très-commune jusqu'à
Saint-Dizier. En 1565, une pièce parvient, Louis XIV (xvn* siècle). Quand cette
à Montfaucon à tirer deux cents coups en mode fut passée à la ville et à la cour, elle
neuf heures. -En 1579, invention du pé- resta aux corps d'élite de l'armée; de nos
tard par les Huguenots. En 1582, on coule jours même, par suite d'une décision minis-
des pièces de vingt-quatre à Toulouse. térielle du 20 mars 1832, tous les corps de
En 1590, le pistolet est adopté pour la cava- l'armée, officiers, sous-officiers, soldats, ont
lerie. En 1598, publication des modèles le droit de la porter. Dans le civil, la mode
d'artifices de feu de Boillot. En 1620, in- de porto' moustache, royale, mouche, etc.,
vention de l'obusier par Renaud-ViUe.–En a repris avec une sorte de manie depuis 1831.
1620, adopthn du demi-canon espagnol, du ~foMcement perpétuel pendule inventée,
calibre de 2t. En 1621, on donne des mous- en 1816, par les frères Geyser, qui, par sa
quets à la cavaterie. En 1627, au siège rotation continuelle, présente le plus parfai
de la Roche tte, on tire avec succès des gre- tement possible l'illusion du mouvement
nades cylindriques.–En 1629, expériences perpétuel.
faites avec des couleuvrines de diverses lon- Mozambique capitainerie générale des
gueurs. Kn 163~, l'ingénieur Matthas fait possessions portugaises en Afrique cette
connaitre l'usage du mortier. En 1635, on contrée, qui formait un royaume florissant,
donne des fusils à pierre à la cavalerie. fut découverte par Vasco de Gama, en
En 16M, fondation de la fabrique d'armes de 1M8.
Tutte. ~En 16M, Turenne a soixante MOZART ( Wotfgang-Amédéc ) célèbre
bouches à feu il n'en avait que vingt-deux compositeur, né à Satzbourg, en 1756, mort
auparavant. Eu 1659, on emploie des à Vienne en Autriche, le 5 décembre 1792,
gargousses en papier. En 1671, création à l'âge de 36 ans.
d'un régiment de fusiliers, tous armés de fu- Muets (Enseignement des Sourds-). Une
sils à baïonnettes. En 1679, création de brochure fort intéressante, publiée en 1836
Fécote d'Artillerie de Douai. En 1683, on par M. Ferdinand Berthier, professeur sourd-
connaît les grains de lumière à vis mis à muet à l'institut royal des Sourds-Muets de
froid. En 1686, introduction du mortier Paris, nous fournira les indications qui
d'épreuve. En 1688, Vauban invente le tir composent cet article. Pedro de Ponce,
à ricochet, et se sert pour la première fois bénédictin espagnol, mort en 1584, passe
du tir à boulet rouge dans la même année, pour avoir été le premier instituteur des
création de la manufacture d'armes de Char- sourds-m'uets ses essais furent heureux.
leville.- Hn 1690, adoption de'la cartouche J. Pasch, en 1578, avait élevé deux de ses
d'infanterie. En 1692 fusil-mousquet de enfants sourds-muets. Le philosophe Jé-
Vauban.–En 1702, l'italien Pali découvre rôme Cardan, mort en 1576, eut le mérite
un feu dangereux dont Louis XIV lui achète d'exposer le premier les principes sur les-
le secret pour le détruire, comme trop quels repose l'art d'instruire les sourds-
meurtrier, et contraire au droit des gens. muets. Pedro Bonnet, secrétaire du con-
En 1715, ttotre artillerie de terre se compose nétable de Castille, publia, en 1620, l'art
de 7,192 pièces. En 1710, création de d'enseigner aux MMe~ d parler. En 1529,
l'école d'artillerie de La Fère. En 1725, Ramire de Carion, muet de naissance, pu-
expériences de Bétidor sur les mines. En blia un ouvrage sur le même sujet. Au
1732, introduction d'un nouveau système xvt" siècle, Pedro de Castro, espagnol, pre-
d'artillerie, par de Vallière. En 1738, on mier médecin du duc de Mantoue, pratiqua
décide que la cartouche d'infanterie contien- en Italie les principes de Pedro Bonnet.
cra 1~5 de poudre, et que les balles seront Les premiers essais dans ce genre tentés en
de dix-huit à la tivre. En 17~, les bou- Angleterre sont dusàJ.Wattis, professeur
ches à feu sont éprouvées sur affûts. En à t'0"iversité d'Oxford, né en 1616, mort en
17M, affût à châssis proposé par Gribeau- 1793. Dans le xvn* siècle, il y eut en An-
val. En 1753, affût pour tirer à"barbette, gleterre d'autres bienfaiteurs des sourds-
proposé par le maréchal de Saxe. En muets, entre autres Jean Bulwer, qui pu-
175~, adoption du caisson à munition de blia en 1648 son Philosophe ou l'Ami des
Gribeauvat. En 1757, Dupré imagine une Sourds-Muets; Sibscota, auteur des Dis-
composition incendiaire Louis XV lui cours d'un ~ourd-~uet ( 1770) William
achète son secret; la même année la mai- Hotder, ecclésiastique, Degby et Gregory.
son du rci reçoit des fusils à bassinet tour- En Hollande, Van Helmont mit au jour, en
nant. Voy. Canon, fusil, ar~t~erte, MpeMf 1667, un ouvrage utile sur le mécanisme des
(canon à) etc., etc. organes vocaux. En 1692 et en 1700
~foM~«!c/te. Elle parait dater chez nous du Conrad Amtxan, médecin suisse, donna deux
temps de Charlemagne, du vnr au tx' siècte. ouvrages rotatifs à l'instruction des sourds-
-Elle avait entièrement disparu àtaSndu muets. En Allemagne, Kerger s'occupa,
ix' siècle. Elle reparut sous Henri 1" dès 170~, de l'art d'instruire les sourds-
(de 1031 à 1060), et subsista jusqu'à la Gn du muets. Après lui, vinrent Othon Benjamin
4125 DICTIONNAIREDE CHRONULOCtE. <i~4
Lasuis, en 1775, le pasteur Arnoldi en 1777, 1268. Elle s'unit avec la Suisse en 1515
Heimickc qui devint directeur de l'école des pour se mettre à l'abri des attaques des
sourds-muets de Leipsick, fondée en 1778 landgraves dé l'Alsace. Elle fut réunie à
par t'étecteur de Saxe. En France, au la France en 1798.
commencement d xvn" siècle, le Père Va- .MULLER (Jean), plus connu sous le nom
nin, de la Doctrine chrétienne, fut )e pre- de Regiomontanus, mathématicien allemand,
mier qui s'adonna à l'enseignement des né à Kcenengshoven en Franconie, en 1436,
sourds-muets. A peu près vers te même mort à Rotùe en 1476.
temps, madame de Sainte-Rose, religieuse MULLER (Jean de), célèbre historien at-
de la Croix du quartier Saint-Antoine, Ht lemand né a Schaffhouse le 2 juin 1752',
d'heureux essais. En 17~5. te Portugais Ro- mort le 29 mai 1809. Le prince Louis de
drigue Péreirè âpporta en France les princi- Bavière a fait étever à sa mémoire un mo-
pes de Ponce et de Bonnet. En 1778, Ernaud nument qui n'a été achevé qu'en 1835.
obtint à son tour le titre d'inventeur da l'art MULLER (Othou-Frédéric), naturaliste
d'instruire les sourds-muets. En 1779, l'abbé danois, né à Copenhague en 1730, mort le
Deschamps, chapelain de t'élise d'Orléans, 26 décembre 1784.
fit paraître un Cours d'éducation dès.Sourds- MUNCER, MUNTZER ou MUNZERf Tho-
Muets. Enfin te cétèbre abbé de t'Epee, mas), chef de là secte des anabaptistes, mort
né en 1712, vint consacrer son génie, sa sur t'échafaud à Mulhausen en 1525.
fortune et sa vie entière au soulagement et lflunda (bataitte de), où César défit les
à l'instruction des malheureux sourds- fils de Pompée, t'an 45 av. J.-C.
muets. Ce fut lui qui, à ses frais, fonda en A/Mnt'c/t, capitale du royaume de Bavière
1766 t'étabtissement si philanthropique qui, ette était déjà puissante aux xi* et X)t' siè-
après sa mort, devint institution royale en cles.–Parmi ses monuments, oh remar-
vertu des lois.des 21 et 29 juillet 1791. A que l'église de Notre-Damé; dont ta cons-
l'ahhé de Ï'Epée succéda t'abbé Sicard, ins- truction remonte au xnr siècto.–Prise en
tituteur de l'école des sourds-muets de Bor- juin 1743, par les Autrichiens; reprisé fe 14
deaux, fondée en 1786 par M. Champion de octobre 1744, elle retomba entre tes mains
Cicé archevêque de cette ville. Après des Autrichiens en avril 1745. Elle ou-
l'abbé Sicard, mort en 1823, M. Bébian est vrit ses portes aux Français le 10 ô'ctobrc
celui de tous ses élèves qui a le plus étendu 1805. Son académie des sciences, qui date
les limites de t'art d'enseigner, comme l'at- de 1759, a été entièrement réorganisée en
testent quelques-uns de ses ouvrages pu- 1827. Elle possède un' magnifique jardinn
bliés en 1817, 1826 et 1827. Parmi les des plantes formé en 1815. Une' univer-
écrits publiés de notre temps sur ce sujet si sité a été fondée dans cette ville en 1816, sur
digne d'intérêt', il est juste de citer ceu~ de les débris de celles de Landshut et d'Ïngots-
M. Pautmier en 1820 et 1821, ceux de M. tàdt. On'y a institué une école dés mines
t'abhé Jamet (1820 et 1821), le ~/</<t&atre de en 1823.
M. Recoing (1823} et son Sourd-MMe~ e~ef~ MttM:c!'po~M (institutions) èUès sonf fon-
doM< par les yeux (1829), un traité sur l'E- dées aujourd'hui en France sur ta loi du 21
ducation f< Sottr~s-Mue<s, par M. de Gé- mars 1831, et sur celle du 18 juillet 1837.
rando (1827)', et d'excellents ~KO;re~ de Une loi du 31 avril 1834 a donné une orga-
M. Le Bouvyer Desmortiers publiés en nisation particulière au ~onseit muhicipat
l'an VH1 (1800).–Enl81&, le médecin de Paris.
Itard a inventé une méthode ayant pour ob- ~ttttt<t~))tt0t're des <r~pM en France, la
jet d'apprendre aux sourds-muets a paWer première fourniture régtéc faite aux trou-
sans le secours des signes, au moyen de l'ar- pes, date de t'an 1311 sous Philippe le Bc).
tio'tatit'n. En 1470, Louis XI créa deux commis ou
A/M~o~ (bataille de), gagnée par Charles- commissaires-généraux des vivres, pour la
Quint sur les princes protestants, le 2~. avril direction, ta comptabilité et la distr'bu~ion
15~7. des subsistances. Le premier traité des
MuMo)~ (bataille de), gagnée par l'empe- vivres et fourrages à t'entreprise tut fait
reur Louis de Bavière sur Frédéric d'Au- sous Henri Ht, l'an 1574.– L'entreprise ré-
triche,'son compétitenr. en 1322. gulière des vivres et fourrages ne fut véri-
MULEY-ABDALLAH, etnpereur de Maroc, tablement établie qu'en 1648; dès ce mo-
mort le 12 no'vembre Î757. ment, elle fut au compte du trésor royai.
MULEY-AHMED-DËHALV, empereur de Le service administratif et dé transport com-
Maroc, mort le 12 mars 1729. mença à s'organiser t'u 1757.–Ënl787, te ré~i-
MULEY-ISMAEL, empereur de Maroc, ment'.furent chargés, en temps de paix, du la
mort le 22 mars 1727. manutention de teurpfth) et d'une partie des
Mulgrave (le port), découvèrf par Dixon achats. En 1788, une régie fut chargée de
en 1787. la fourniture du fourrage. t?e 1799 a 1804,
MULGRAVE (Constantin-Jean Phips.totd), le système de régie fut repris et régularisé
navigateur anglais, ne en 1734, mort à Liège pour les subsistances des troupes. En
en n92. 18G7, on abandonna le service par entre-
Aftf~MMM ou Muhlhausen, chef-lieu d'un prise, mais plus tard on y revint pour le
canton du département du Haut-Rhin cette confier à un directeur et à des inspecteurs.
ville n'était encore que village en 717.– La régie générale des subsistances mili-
EUe fut érigée en ville libre impériale en taires~ créée le 21 mars 1817, prit en 1818 la
i~5 MUR MUS «26
dénomination de Direction générale. L'or- les ordres d'Henri )V, des mdriers furent
ganisation de cette administration fut déter- plantés dans le jardin des Tuileries, pendant
minée par une ordonnance du 30 janvier l'année 160t. Voy. Soie et Vers d sote. Ils
1821.–En 1823, suppression de la direction ne furent cultivés pour la première fois en
générale des subsistances. –Un nouveau Angleterre que vers 1609.
service des subsistances militaires fut établi MURILLO (Barthélémy Esteban) cétébro
par l'ordonnance de septembre <827.– De- peintre espagnol, né à Sévitia le 1" janvier
puis 1831, on met chaque année en adjudi- 1618, mortier avril 1682 ou.1685. Le Musée
cation, avec publicité et concurrence, la espagnol, possesseur de quelques-uns des
fourniture des grains pour les subsistances chefs d'oeuvre de Murillo, a été ouvert à Pa-
des troupes. ris en 1838.
MUNNICfI (Burchard Christophe, comte MURRAY (Jacques, comte de), fils naturel
de ), célèbre général russe, né près d'Ofdem- de Jacques V, roi d'Ecosse, né en 153J, as-
bourg, le 9 mai 1683, mort le 7 octobre sassiné le 23 janvier 1569 ou suivant d'au-
1767. tres en 1570.. 1
7M'M~<er prise de cette ville- par les ana- MDRRAY (Guillaume Van), homme d'Etat
baptistes, fn 1533.–Reprise sur les ana- américain, né au Maryland en 1761, mort en
baptistes le 24 juin 1535. Son université décembre 1803.
catholique ') été. supprimée en 1818.. ~Mft'e (bataitte de), sur ta Draveen Pan-
Munster (traité de paix de), conclu.le 2<t nonie, où Magnence fut défait par l'empe-
octobre 1648.entre.rE~pagneet la Hollande, reur Constance, l'an 3nl.
par lequel !e roi d'Espagne renonce pour lui MUSjEUS (Jean-Cbartes.Auguste), écrivain
et ses successeurs à tout droit sur les Pro- allemand très-ingénieux, néàléna en 1735,
vinces-Unies, qu'ii reconnaît pour Etats sou- mort ie 28 octobre 1788.
verains et libres. Le congrès diplomatique Illuscadier: cet arbre, originaire des Molu-
qui eut )ieu a ce sujet avait commencé ses ques etdos îles de Banda, fut introduit pour'r
travaux en 1644. la première fois dans les îles de France et de
Muradal, l'un des passages de la Sierra- Bourbon en 1770. L'usage de la muscade
Moréna les Espagno!s y remportèrent une ne commença à se répandre en Europe que
victoire sur tes Maures en 1202.. lorsque les Portugais, et après eux tes Hol-
MURAT'Joachim), grand-d'uc de Clèves et landais, se furent emparés des !ies où croît
de Be'rg, dfpuis roi de Naples, né le 25 mars le muscadier, dans la première moitié du
t771, à la Bastide près Cahors, prociamé roi xvti* siècte.
le 1" août 1808, fusillé au château de Pizzo, J~M~e Français: la Convention nationale
dans la Ca!abre, le 13 octobre 1615. Son t'établit dans ta grande galerie du Louvre
fils Louis-N;<po)éon-Achi)!e, né un 1801, son ouverture eut lieu le 10 août 1793.–En
mort le 15 avril 1847, dans la Ftoride. 181~, on n'y comptait pas moins de 1,234 ta-
MURATORt (Louis-Antoine), cétèbrc et bleaux, la plupart des chefs-u'oeuvre.
laborieux érudit italien, néa Vignota dans le Musée de /!oMeH: il a été ouvert en 1809
Modenois le 24 octobre 1672 mort le 23 on y voit un tableau de Raphaët, un d'Anui-
janvif'r 1750. bal Ca'rractte, un de Mignard un autre de
Aft<r<e, capit;i)e de la province d'Espagne Jouvenet, et plusieurs mSnKM de Vernet.
du même num elle tomba au pouvoir des Musée d'Orléans il n'a été fondé qu'en
Maures en 713 c'est ta première fois que 1825; il est pourtant déjà très-riche en ta-
i'hisioireer fait mention.–En 1236, Alphonse bieaux des maîtres anciens et modernes.
deCastitte s'en rendit maître et en expulsa Aht.<ee de Grenoble il a été inauguré en
les Maures –Cette ville a beaucoup souffert 1802, et renferme plus de 130 tableaux, parmi
des tremb!) ments de terre de 1829. lesquels des originaux de Rubens~'dc i'At-
./)7t< ~iH(; du Languedoc :assiéeée en banc,desdcux éronèse,de Pérugin,Lebrun,
1213 p:)r Pierre t), roi d'Aragon avec une Lesueur, etc.
armée de près de 100,OCO bombes. ~«see f/e ~t/om il date du commencement
Muret (c mcile de), tenu en 1213. 'du x<x° siècle. Ce magntûque musée est éta-
MUtŒT jMarc-Antoine-Francois), cétèbrc bli dans le palais des arts, qui était, en 1789,
humaniste et phiiosophe, né au bourg de ce une abbaye de femmes fondée dans Ics pre-
nom près ))e Limoges, le 12 octobre 1526 miers siècles du christianisme ce monument
mort te &' j lin 1585.* a été reconstruit dans le x\))~ siècte. Le
Mûriers: ~introduction dumû) ier blanc en Musée d'histoire naturelle de cette ville a
Europe n'eut lieu que vers )c milieu du vn" été ouvert eu 1828.
siècle, pendant )e règne dp l'empereur Justi- ~M~ee historique de Fer~at~e~ il a été ou-
nien elle (st due à deux moines grecs qui vert en 1837~ oepuis cette époque, ta ville
apportèren; de l'Inde à Byzance des semen- de Louis XIV est te rendez-vous presque
ces de cet arbre. Puis cette espèce se pro- quotidien d'une foule d'amateurs et de cu-
pagea dans le Péloponèse qui. dans le xf rieux de tous les pays, comme le Musée lui-
siècle, à cause de t'impprtancc de ses ptanta- même est le rendez-vous de toutes les illus-
tions de mûriers, prit le nom de Morée.–La trations de la France. Ce magnifique Musée
culture du mûrier s'introduisit en Sicile et est l'oeuvre du roi Louis-Philippe.
en Italie, v ~rs 1130. Elle prit en France Musée d'a~t~ene à Paris cet établisse'
une assez grande extension vers 1M~, après ment fui. fondé par arrêté du 2~ ftoréat do
l'expédition de Charles VHi en Italie. Par l'an il (H. mai 179~.). Depuis 1825, plus
it27 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. ms
de quinze cents objets ont été ajoutés à la MUY (Louis Nicotas-Victorde Félix, comto
collection d'armes qu'il renferme. de), général français, né à Marseille en
Muséum d'histoire naturelle du Jardin des 1711, mort le 10 octobre 1775.
Fiantes à Paris loi relative à son organisa- Mycale (bataille navale de), où les Grecs
tion le 10 juin 1793. défirent le reste de la flotte des Perses, le
Musique suivant l'Histoire sainte l'un des même jour qu'ils étaient vainqueurs à Pla-
fils de Lamech, nommé Jubal, inventa cet tée, le 22 septembre ~79 av. J.-C.
art vers l'an 3100 av. J.-C. Le premier MYRON célèbre sculpteur grec vivait
système de cette science est dû à Pythagore, dans la 87° olympiade, environ M2 ans avant
vers 540 av. J.-C. Invention de nos notes J.-C.
musicales, par Guido ou Gui d'Arezzo en Mysore, dans l'Inde commencement des
102t. Les notes qu'on appelle rondes guerres des Anglais contre Hyder-Aly, sou-
blanches, noires, croches, doubles croches, etc., verain de ce pays, en 1767.
furent inventées en 1333 par Jean des Murs, Mystères dramatiques: dès le in~ siècle ¡
de Paris. On ajouta aux six notes déjà Ezéchiel te tragique donna un drame sur la
connues une septième appelée si en 1600. vie de Moïse. Grégoire de Tours dit qu'en
-Réforme opérée dans cet art par Rameau, l'année 587, aux funérailles de sainte Radé-
en 1710. Guerre acharnée entre les parii- gonde, près de deux cents religieuses chan-
sans de la musique française et ceux de la tèrent une scène funèbre dialoguée autour de
musique italienne commencée en 1715 et son tombeau. Vers le xe siècle, dans le
renouvelée souvent depuis. Querelle des théâtre de Rosweide, religieuse allemande
Gluckistes et des Piccinistes en 1778. du couvent de Gandersheim on trouve le
Monsigny et Grétry, dans la dernière moitié drame d'A6ra/Mtm et une pièce allégorique
du xvm* siècle, naturalisent en France l'O- intitulée la foi, l'espérance et la charité.
péra-Comique, et ouvrent à la musique une Dans les premières années du xu° siècle
carrière toute nouvelle.-Grande révolution Geoffroy, originaire du Mans, appelé par
musicale opérée par Rossini, vers 1820. l'abbé de Saint-Alban en Angleterre pour y
Musique vocale inventée en Chine vers régir le collége de Dunstaple, y fit représeu-
2366 av. J.-C. terle Mystère de sainte Catherine, dont il était
MUSTAPHA I", empereur des Turcs l'auteur. II y a encore le Mystère de la
monte sur le trône l'an de l'hégire 1026 Résurrection, représenté aussi en Angleterre
(1617 de J.-C.), et meurt étranglé dans sa par des confréries laïques et le Mystère de
prison en 1639. la venue de l' Antechrist, joué devant l'em-
MUSTAPHA H, empereur des Turcs, pro- pereur Barberousse au commencement du
clamé l'an 1106 de l'hégire (1695), mort en xi!i" siècle. En 1313, la corporation des
1703. tisserands et des corroyeurs donna une re-
MUSTAPHA III, empereur des Turcs, né présentation aux fêtes de la Pentecôte par
en 1716, parvenu au trône le 29 novembre ordre de Philippe le Bel, en présence d'E-
1757, mort en 1774. douard I1, roi d'Angleterre. La représen-
MUSTAPHA IV, empereur des Turcs, placé tation des mystères fut autorisée en Franco
sur le trône le 29~mai 1807, déposé le 28 par lettres patentes de H02. En H58, la
juillet 1808, mis en prison et étranglé le 15 corporation des cordonniers représenta le
novembre suivant. Mystère de saint Crépin e< deMt'Kt Crépinien.
MUSTAPHA.RAIRACTAR, grand-visir de Pour la représentation du Mystère des
la Porte ottomane sous Mustapha IV, mort Actes des Apôtres, il y eut proclamation ex-
le 15 novembre 1808. presse faite à Paris, au nom du rui François
MUTIS (don Joseph Célestino), naturaliste 1~ (de 1515 à 15M), pour convoquer des
et agronome espagnol, ami de Linné, naquit acteurs et les inviter à prendre des rôles
à Cadix le 6 avril 1732, et mourut à Santa- afin de jouer ledit mystère le jour de Saint-
Fé (Nouvelle-Grenade) le 11 septembre 1808. Etienne à l'Hôtel de Flandre.
~M<t;e/ (enseignement). Voy. ~nM!OHe- °
ment mutuel.

Naasians, sectaires qui affligèrent l'Eglise mes se sont longtemps servis de cette ère.
vers l'an 129 de notre ère. NABUCHODONOSOR 1~, roi de Ninive et
NABONASSAR, roi de Babylone, célèbre de Babytone, monte sur le trône l'an 646 av.
par la fameuse ère qui porte son nom, et qui J.-C.
commence le 26 février 7M av. J.-C. NABUCHODONOSOR surnommé le
Il
Nabonassar (ère de) elle commençait le Grand, roi des Assyriens et des Babyloniens
premier jour du mois de toth de l'an 7~7 av. monte sur le troue l'an 623 av. J.-C., meurt
J.-C., qui répondait cette année au 26 fé- l'an 563 av. J.-C.
vrier elle correspond aussi à la 3967' année Nachivan ou Nassivan ville d'Arménie,
de la période julienne. Les anciens astrono- prise par les Russes en 1804.
H29 NAN NAP t)50
NADAL (l'abbé Augustin), poële et litte- Nangis (bataille de), oit les Francais en-
rateur, né à Poitiers en 1659, mort le 7 août foncent les Russes, le 17 février 18t4.
17M. NANSOUTY (Etienne-Antoine-Marie, eomto
NADIR-KHAN, proclamé roi de Perse le 20 de), habile général de cavalerie, né en mai
mars 1736. 1768, à-Bordeaux, mort à Paris le 12 février
NADIR-SCHAH. Voyez TuAMAS Koun- 1815.
KHAN. Nanterre, joli bourg près de Paris émit
NAIGEON (Jacques-André). littérateur et autrefois fortifié. En 1346, les Anglais s'en
philosophe, né à Paris en 1738, mort dans emparèrent et y mirent le feu. lis le pri-
cette ville en 18i0. rent encore en 1M1 et y commirent toutes
NALIAN (Jacques), savant patriarche de sortes d'excès.– Le 2 juillet 1815, les Fran-
Constantinople, né a Zimara en Arménie, à çais y battirent comptétement une <o!onno
la fin du xvu* siècle, mort le 18 juillet 1764. de l'armée des puissances alliées.
Nantes, ancienne ville de Bi-elagne elle
Namur, ville de Belgique it en est fait
soutint au v siècle un siège de soi\antc jours
mention sous le nom de Namon, par t'ano*-
contre les Huns. Au tx* siècle, )cs Nor-
nyme de Ravenne, géographe du vir siècle mands s'en emparèrent trois fois. A))a-
elle est appelée Namucum dans la C/!foM!~M9
de Sighebert (689). jt parait qu'elle ne prit quée par les Anglais, elle futdéhvréecn 1380
par le connétable Olivier de Clisson. Sa
son nom actuel qu'au xu° siècle. Namur réunion à la couronne de France, ainsi que
eut des comtes depuis le !X" siècle jusqu'en
celle de toute la Bretagne, eut lieu eu 149),
1M1, époque de sa cession à Philippe le Bon,
duc de Bourgogne. En 14-77, le comté de par suite du mariage d'Anne de Bretagne
avec le roi Charles VHL
Namur passa à la maison d'Autriche, avec le
Nantes (édit de), donné par Henri IV, roi
reste de la Belgique. La ville de Namur de France, en faveur des protestants, )o 13
fut prise par Louis XIV en personne, le 5 avrit 1598. Sa révocation et suppression
juin 1692. Reprise par le prince d'Orange, de la religion réformée en Franco, par un
!c anût 1695. Les belles fortifications de
édit du 92 octobre 1685.
cette place furent démoties en 178~, par or- NANTEUiL (Robert),
dre de Joseph Il. En 1793, lors de la réu- peintre et cétèbre
nion f)e la Belgique à la France, Namur de- graveur français, né à Reims en 1630, mort <i(
Paris le 18 décembre 1678.
vint le chef-lieu du département de. Sambre-
NAPIER ou NEPER (Jean), savant mathé-
et-Meuse, qui a subsisté jusqu'en 18H.. maticien écossais, inventeur des /oy«r«/<MM,
Au mois de mai 1815, le général Grouchy y
né en 1550, mort en 1617.
livra un combat opiniâtre aux Prussiens.
Naples (royaume de) il existait en 1130
Aujourd'hui, Namur est défendue par un
sous ia dénomination dcroyfunne des Deux-
château-fort construit en 1817. Au xv*
et au xvt* siècle, Namur fut ravagée par la Sicites, qui a été rétablie en ~8~6. Ceit';
réunion de Naples et de la Sicile dura 150
peste. En 1~5, 25,000 habitants succombè- ans (jusqu'en 1268.) P.trt.'tge du roy.tumc
rent à cet horrible fléau. Sa cathédrate, de Naples entre Louis XII, roi de France, et
dédiée i saint Aubin, fui achevée enl767; son Ferdinand V, roi d'Uspagne, ic 27 janvier
église de Notre-Dame fut bâtie en 1756; sou 1501. Ce royaume est uni, en 1503, ai la
Mont-de-Piété est établi depuis 1619.
monarchie d'Espagne, et cet état de choses
Nancy, ville très-importante de la Lor- subsiste plus de deux siècles. Révoffc des
raine on présume que ce ne fut que dans le Napolitaius sous la conduite de Maxanieiio,
xi" siècle qu'elle commença à être la rési- en 1547. Entrée du duc de Guise dans la
dence des ducs de cette contrét*. Elle ville de Naples, le 15 nf'\embre 1647. P;]).'
tomba au pouvoir de Louis XHt en 1633, et le traité d'Utrecht, en 1713, Naples fut donnéu
demeura sous la domination française jus- à l'Autriche. Philippe V, rui d'Espagne.
qu'à la paix dt's Pyrénées, en 1660. En conduit la Sicile en 1717, mais ii fut oh)igé
l670,Lou's XIVreprit cette ville, et fut forcé de la céder en 1720 à f'Autriche. C'est ainsi
de t'abandonnerau traité de Hiswyk, en 16'<7, q!:e ce royaume devint une partie de !;t foo-
après en avoir relevé les fortifications. narchie autrichienne. Dans la paix du
Les anciens ducs de Lorraine revinrent en Vienne, en 1735, le royaume de Naples fut
prendre possession en 1700. Alors commença réservé a don Carlos; et lorsque ce dernier
l'heureux règne de Léopotd, qu'on a nommé muntu, en 1749, sur le trône d Espagne, sous
t'f~e d'or de trente années. Nancy et la le nom de Charles III, il te céda à son troi-
L-crraine furent forcément cédés à la France hiume fils Ferdin.md. en s)ipu)ant qu'il no
pour Stanislas, beau-père de Louis XV, en pourrait jamais être réuni à la monarchie
1736, en échange du grand-duché de Tos- espagnole. Mouvements révoiutionnaircs
cane. Le nouveau duc vint prendre pos- dans cette vitte, le 15 janvipr 1799. Les iaz-
session le 2L mars 1737. A la mort de Sta- zaroni s'en rendirent maîtres. Le 23, ics
nis.las, en 17G6, Nancy ne fut plus qu'une Français y firent leur entrée, et y étabhre~t
vitté française. Révolte militaire dans cette la république parthénopéennc. Le 25, les
ville et mort de Desilles, le 31 août 1790. Anglais bloquèrent teport de la ville. Le
21 juin, l'armée royaliste napolitaine, co'u-
JVanc!/ (bataille de), gagnée par le duc de
Lorraine et les Suisses, sur Charles le Té- mandée par le cardinal Ruffo,(:ts<l rentrée.
méraire, duc de Bourgogne, qui y fut tué le dans cette v.!tc. Les Français ctîectuèrc)))
5 janvier 1M7. (e)n' retour dans cette ville, le 15 févrief
DiCTIOKN. DE C~ROffOLOGm. 3~
H3i DtCT)ONiSÂ)REDE CHRONOLOGIE. H53
1806. Joseph Napoléon fut élevé au trône de g!ais le 19 décembre 1793. H défend la
Naples, le 30 mars. En 1814, Joachim Convention attaquée par les sections de Paris
(Murât), roi de ce pays, qui avait succédé à insurgées, le H brumaire an IV (5 octobre
Joseph Napoléon, se joignit à la coalition, 1795). Nommé général de division le 16
ious la condition que la couronne lui serait du même mois. Générât en chef de l'ar-
assurée à lui et à ses successeurs, et ce traité mée de t'intérieur le 26 octobre 1795. Gé-
fut conclu te 4 janvier 1814. Une révolu- néral en chef de t'armée d'Italie le 23 février
tion éctata dans ce royaume, le 23 avril 1815, 1796. H commence sa première campagne
en faveur de l'ancien roi Ferdinand IV. d'Italie par la victoire de Montenotte (U
Ce dernier prince fut rétabli dans tous ses avril 1796), et la termine par le glorieux
droits, et par un décret du 12 novembre 1816~ traité de Campo-For~iote 17 octobre 1797.
prit le nom de Ferdinand I". Le 5 juillet Son expédition d'Egypte, commencée le
1820, une nouvelle révolution éctata. Le roi 19 mai 1798, est abandonnée Je 9 octobre
;tccepta)a constitution des cortès d'Espagne; 1799. H renverse le directoire en France
mais les Autrichiens marchèrent vers le le 18 brumaire an VI!I(9 novembre 1799);
royaume de Naples, en janvier 1821, pour y donne la constitution consulaire le 22 Hi-
renverser le gouvcrnenient constitutionnel. maire an VtH (13 décembre 1799) est nommé
Dans les premiers jours de mars 1821, premier consul le 26 du mois de décembre.
commencement des hostilités entre les cons- Commence sa seconde campagne d'Italie
titutionnels napolitains et les Autrichiens. par le passage du mont Saint-Bernard, le 16
Ces derniers furent vainqueurs sur tous les mai 1800. Signe un concordat avec le pape
points. Le 20 mars, la guerre était finie. Le Pie Vil le 15 juillet 1801 ette traité d'A-
23, les Autrichiens renversèrent la constitu- miens le 25 mars 1802. Est nommé consul
tion, et établirent à Naples un gouvernement à vie te 2 août 1802. Recoit le titre d'em-
provisoire. Fin de 1821, convention miii- pereur des Français le 18 mai 180~. Son
taire, portant que les Autrichiens coupe- sacre, le 2 décembre de ia même année. H
ront pendant trois ans Naples et la Sicile. accepte la couronne d'Italie le 18 mars 1805.
Naples, capitale du royaume de ce nom Va porter ta guerre en Allemagne. en
son nnhersité fut fondée en i'unnéc 1224, septembre 1805, gagne la bataille d'Auster-
par l'empereur Frédéric Il. litz le 2 décentre, et conclut le traiié do
Naples (souverains de) depuis le xu siècie Presbourg le 26 du même mais. Nommé
Roger Il, en 1129. GuiHaume le Mau- protecteur de la confédération du Rhin, le
vais, en 1154. Guillaume H, ic Hon, en 12jui)tet 1806. Son entrée à Bertin, le 27
1!66. Tancrède, en 1189. Guillaume Ill, octobre de la même année. Etablissement
en H94. Constance, fille de Uoger Il, en du blocus conlinenlal par son décret daté de
1194. Frédéric, en 1197. Conr.id t en Berlin, !e 21 novetnhre 1806. Batailles
1250. Conrad Il, dit CoMt-~n, en 125~. d'Eytau (le 8 février 1807), et de Friedtand
Mainfroi, en 1258. Charles I"\ comte (le 1~ juin suivant). Traité df Titsitt, le 7
d'Anjou, frère dt; saint Louis, en 12C6. juiHet )807. Traité de Bayonne, par le-
Charles II, en 1283. Robert, dit le Sage et quel Charles iV et Ferdinand Vil lui cèdent
le ~oo, ci) 1309. Jeanne, petite-fille d'An- leurs droits à la co.ronnc dEspagnc, le 5
dié de Hongrie, en 13~3. Chartes lilde mai 1808. Commencements de la guerre
Durazzo, en 1382. Lad~ns, eu 1386. d'Espagne, le 10 novembre 1808. Napo-
Jeanne I1, <*nl~Ht. Alphonse i", dit le téon est btessé pour la première fois au
Sage, en même ternes roi d'Aragon, en 1433. combat de Ratishonoc, le 23 av.i) il 1809 son
Ferdinand i' (itsnnturet du précédent, entrée à Tienne, le 12 mai suivant. II
en lt&8. Alphonse H, en 1M~. Ferdi- réunit les Etats romains à l'empire français,
nand It, en l')95. Frédéric Hi, en 1MS. le 17 mai lb09: est excommunié par un bret
Ferdinand le Catholique en IbOl. du r.ape Pic VIi, le 11 juin 1809. Vain-
Chartes-Quint, empereur, en 1516. Phi- queur à W.tgram, le 6 juillet ~809, il conclut
lippe )t, roi d Espagne en 158~Philippe iU, le truite de tienne, le 1~ octobre suivant.
roi d'Espagne en 1598. Philippe IV, roi Son divorce avec l'impératrice Joséphine,
d'Espagne en 1621. Charles Il, roi d'Es- le 16 décembre 1809. Convention de ma-
pagne en 1665. Philippe V de Bourbon, riage avec Marie-Louise, archiduchesse d'Au-
roi d'Espagneen 1700. Charles d'Autriche, triche, le 7 février 1810. Cétébration de ce
depuis empereur, en 1708. Don Carlos, mariage à Vienne, le 11 mars suivant.
fils de Philippe V, en 1734. Ferdinand IV, Naissance du roi de Rome, fils de Napo-
en 1759. Joseph Napoléon, en 1806. léon, te 20 mars 1811. Napoléon convo-
Joachim Murât, en 1808. Ferdinand IV est que un concile à Paris, le 11 juin ~81t. It
rétabli en 1815 sous le nom de Ferdinand l". déclare la guerre à la Russie le 22 juin
François I", son fils, en janvier 1825. 1812. Bataiite de la Moscowa, le 7 sep-
Ferdinand U, fils du précédent, en novembre tembre 1812. Entrée de Napoléon à Mos-
1830. cou, le 1~ septembre. L'armée française
NAPOLÉON BONAPARTE ou BUONA- évacue Moi,cou, le 23 octobre. Passage de
PAUTE, né à Ajaccio tel5août 1769; lieute- la Bérézina, le 26 novembre. Napoléon
nant d'artillerie le i" septembre 1785, capi- les débris de sa
taine le 6 février 1792, chef de bataiHon le
quitte grande armée, le 5 dé-
cembre 1812. II signe le concordat de
19 octobre 1793; en cette dernière qualité, il le 25 janvier 1813. Bu-
Fontainebleau,
contribue à la reprise de Toutou sur les An-. tailles de Lutzen (2 mai 1813);dcBautzeu
1
<t35 NAR V
NAV H5<
m W w.. "l'Ir''I. 6 "1.
(20 mai 1813); dé Dresde (27 août 1813); (le NARCISSE (saint), prêtre d&cfergé de Je'
Leipzig (9 9 j octobre 1813). Campagne dite rusalein, mort vers 216.
de France. commencée en janvier 1814. NAHSËS où NARSIS, roi de Perse, monte
La déchéance de Napoléon est prononcée sur le trône en 296; mort en 303.
par fe sénat, le 2 avril 18H son abdication NARSÈS, eunuque persan, généra) ro-
pour lui et ses enfants, le 11-daméme mois; main, vivait vers Fan 552. ·
son départ pourt'ite d'Elbe, le 20; son ar- A~'oa (bataille de), gagnée par Char-
rivée dans cette résidence, te 5 mai. II les XII, roi de Suède, sur les Russes, le 30
quitté L'ile d'Etbe et débarque au golfe de novembre 1700.
Juan, près de Cannes, le 1" mars 1815 son ydse6.(/ (bataii)e de), où le roi Chartes I"
entrée à Grenoble, le 7; à Lyon, le 10; à est vaincu par les rebelles d'Angleterre, fe
Paris, le 20; acte additionnel aux constitu- 24 juin 16M.
tions de l'empire, présenté le 22 avril 1815; NASSAU. Voy. ORANGE, GutLLACMK,
cérémonie du Champ-de-Mai, te 1« juin; ou- ADOLPHE.
verture des chambres législatives, le 7 juin Nassau, forteresse de Guinée bâtie par
1815. Bataitte de Ligny ou Fteurus, te 16 les Hollandais en 1612.
juin 18!5: de Waterloo, te 18 du même m'ois. A'a~'MM(ducs de) les documents lès plùs
Seconde abdication, le 22 juin 1815. authentiques n'en font mention d'une ma-
Napoléon se livre aux Anglais et passe sùr nière positive qu'en 1124.
le ~o/)/toM, le 15juit)et 1815'; son débar- NASSAU (Maurice de), prince d'ûrange,
quement à file de Sainte-Bétène, le 18 oc- l'un dbs plus grands capitaines des temps
tobre suivait; sa mort, le mai 1821. modernes, né en 1567, mort n 1635.
Transtation~de ses cendres Paris, le 15 dé- Natchez, nation sauvage de ta Louisiane
cembre J8~0.(Voy.~a~t'~M, Com~a~,y''at- les Français établis chez ~ux furent massa-
< /M<erre(;Ne des cfm<-)OM~< etc., et' crés en novembre 1729. Cette tribu fut
A~apo/! de ~om'!M!e ou .Wat~te, siège du réduite à peu de chose depuis la guerre que
gouvernement actuet de la Grèce ~assiégée lui Grent les Français en 1730.
vers la fin de 1821 par les Grecs insurgée; NATHAN, prophète qui survint en Israël
les Turcs qui ta détendaient capitutèrcnt te du temps du 'roi David il donnait ses
18 juin 1822; ette fut au pouvoir d<s Grecs prophéties l'an du monde 2960 fl040 avant
le 1" décembre suivant. Congrès nationat J.-C.).
grec convoqué à Nauplie le 30 avril 1823. Nativité de la sainte Vierge cette fête est
Le nouveau gouvernement grec fut obligé mentionnée dans un sacramentaire romain
d'abandonner cette ville le 6 décembre 1826, qu'on regarde comme antérieur au pape saint
pour se transporter dans l'île (M&gine. Léon le Grand, mort en Ml; l'Eglise la cé-
Nouvelle réunion du congrès national à Nau- lèbre i'; 8 septembre.
plie,. le 19 mai 1827. Nauplie redevient le Nativilé de saint yeaM-Fap~f.' suivant
siège du gouvernement après ta bataille de saint Augustin, qui vivait sur la fin du!t'"
N:)varin (20 octobre 1828). Le roi Othon y siècle, cette fête se cétébrait de temps immé-
débarqua le 6 février 1833, et transporta le moriat; cette solennité a iieu te 2'~ juin.
siégt; de sa nouvelle monarchie à Athènes, NATTtHR (Jean-Marc), peintre français,
le 23 décembre t834. né à Paris en 1685, mort en 1766.
Narbonne, ancienne ville du bas Langue- ~V()<M!'t<<iMftOH. Voy..te~rMf/e naturalisa-
doc, bâtie l'an de Rome 357. Dès l'année <!0<t.
280 av. J.-C., Pythéas la considérait comme NAUDË(Gabri(;i), célèbre hit)Hogra'ph&,
une des principales villes des Gaules. Elle né à Paris le 2 février 1600, mort à Abbe-
devint colonie romaini; 116 ans av. J.-C. viUs!c29juittctl653.
Réduite en cendres par un Mcendie sous NAUDO (Paul), apchevêque d'Avignon, né
l'empereur Antonin, mort t'an t61 de notre aux Angies (Pyrénées-Orientates) le 22 octo-
ère, elle fut entière!n<nt <ebâtie ét plus btUe bre 17%, mort à Avignon le 23 avril 18~8.
qu'auparavan!. Elle devint capitale de la ~'M/rc~M. de 1793 à 1829, on' a c;))cu)é
Gaule narhonn;)ise sous Constantin le Grand, que leur nofnbre avait été r par rmn'ee
vers 309. L'église de Narbonne, l'une des moyenne, de 557; en 1828, ce ncmbre a même
plus anciennes des Gaules, fut fondée par dupasse 800. Voy. Méduse (naufrage de la)'.
l'apôtre saint Serge-Paul,. l'an 35 do l'ère NAVARRE(Pierre de), grand capitaine du
chrétiennt'. L'évêque de Narbonne prit le xvf siècle.
titre d'archevêque au concitc d'Ephèse, en ~Vat.'ore~e (bataiHc de'), g~gnce par le
&31. R)!e fut envahie en 719 par les Sar- prince Noir sur Duguesctin et Ht'nri de
rasins. M 1259 à 1652, la peste se mani- Transtamare, le 3 avril 1367.
festa huit fois à Narbonne. ~Voe~nn (batait!p navale de), gagnée sur
Narbonne (concile de) pour la discipline la notté turque par )cs trois nottcs réunies
ecclésiastique, en 590; contre l'hérésie de Fé- de France. ~A))g~e~erre et de Russie. le 20
Jix d'Urgel, en 788; contre Raymond, comte octobre 1827.
de Toulouse, en 1227; contré l'hérésie, en Navarre: érigée en royaume vers 859 la
1235; pour ).) discipline ccciésiasti~ue, en 1209. maison de Bigotre y régna 500 ans. Phi-
NAHBONNE-LAUÀ' (lé comte Louis de). lippe le Bet, qui régna de 1285 à 13~, fut le
ministre de la guerre sous Louis XVL né à premier roi de France qui joignit a ce t:t:6
Cortono.dans le duché de Parme, en août celui de rot de Navarre. La Navarre fut,
1755. mort le 17 novembre 1813. 'cunie au royaume d'Espagne (':< 1511~quaut
~55 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. U56
à la partie appelée Haute-Navarre, située au 1667, et Uni en 1686. Le canal du Loing,
milieu des Pyrénées. La Basse-Navarre qui opère sa jonction avec la Seine les tra-
fut réunie à la couronne de France par Louis vaux en furent commencés en 1720, et fiuis
X!H, en 1630. C'était tout ce que Jeanne d'Al- en 1723 et 1724. Le canal d'Orléans, qui
bret avait apporté à la maison de Bourbon, commence dans la Loire au-dessous d'Or-
par son mariage avec Antoine, père de léans et se joint au canat de Briare à Mon-
Henri IV. targis, ne fut terminé qu'en 1692; les pre-
Navarre souverains de). Comtes: Sanche miers travaux exécutés par Robert Matthieu
I", en 836. Garcie, en ?3. Rois: Garcie étaient demeurés suspendus jusqu'où 1682,
X'ménès, en 857. Fortun, en 880. San- époque de leur reprise. –Le canat de Saint-
che en 905. Garcie en 926. San- Quentin, destiné à joindre la Somme à l'Es-
che H. en 970. Garcie H, en 994. San- caut, fut commencé en 1769 les travaux,
che H!, dit le Grand, en 1000. Garcie iii, interrompus en 1775, furent repris en 1802,
en 1035. Sanche IV, en 1054. Sanche V, continués en 1809, et l'ouverture du canal
roi d'Aragon, en 1076. Pierre roi d'Ara- eut lieu le 9 septembre 1810. Le canal de
gon, en 10%. Alphonse, roi d'Aragon, en l'Ourcq, indiqué par Léonard de Yinci pen-
1104.–Garcie IV, en 1134.–Sanche VI, dant le séjour qu'il fit à la cour de François
en 1150. Sanche VII, en 1194. –Thibaut 1~, fut commencé sous Louis Xttt ( de 1610
F', comte de Champagne, en 1234. Thibaut à 16~3); les travaux furent repris avec acti-
H, en 1253. -Henri, en 1270. Jeanne l", vité le 22 septembre 1802; arrivée des eaux
en 1274.–Jeanne!" et son mari Philippe dans le bassin de la Villette, le 2 décembre
le Bel, en 1284. -Louis le Hutin, roi de 1808 ouverture de sa navigation le 15 août
France, en 1305. Jean, en 1316 il ne ré- 1813. Le canal du Berri, qui doit aboutir
~nu que huit jours. -Philippe le Long, roi à Tours, n'est point encore achevé. Depuis
de France, en 1316. Charles le Bel roi 1810, année de l'ouverture des travaux jus-
de France, en 1322.-Jeanne et Philippe qu'à la fin de 1832, les dépenses s'élevaient
d'Evrcux, en 1328. Charles le Mauvais, à 13 millions. Le canal Saint-Martin, qui
en 1349. Charles Ht, en 1387. Jean, fils joint le canat de l'Ourcq à la Seine à Paris,
de Ferdinand, roi d'Aragon, en 1425.–Eléo- a été ouvert solennellement te 4 novembre
nore, en 1479. François Phœbus de Foix, 1825. ANGLETERRE.Le canal de jonction
en 1479.–Catherine et Jean d'Albret, son du Severn à la Tamise fut achevé en 1789.
mari, en 1483; ils sont dépouillés de la Le canal du duc de Bridgewater, com-
Haute-Navarre en 1512.–Henri d'Albret, mencé en 1758, fut termine en 1776. Le
en 1516. Jeanne d'Albret et Antoine de canal entre Edimbourg et Gtascow fut ter-
Bourbon, son mari, en 1555.–Henri de miné en 1790.-Le canal de Leicester à Har-
Bourbon, en 1572; à son avénement à la cou- borough, terminé en 1809 celui de la Ta-
ronne de France, la partie de la Navarre mise à Croydon, d.ms la même aunée; celui
dont il était souverain se réunit définitive- de Wilts et Berks à la Tamise, en 1810;
ment à son nouveau royaume. la jonction du Wey et de i'Arun, opérée en
Navarre (coltége de): sa fondation à Paris 1816; communication de Worcester et de
par Jeanne, reine de Navarre, en.1285. Birmingham en 1816; de Leeds et de Liver-
Navette volante inventée en 1801 par les pool, commencés en 1770, et terminés aussi
frères Bauwen, de Passy. en 18!6, etc. –RusstE. Le canal de Vychni-
.~aot</a<et<~ ( l'Archipel des ), est aperçu Vototciteok, qui réunit la TvertsoeHaMsta,
par Bougainville en 1768. et par conséquent la mer Caspienne à la
Navigation les premiers essais de quel- Baltique, fut construit par le marchand Ser-
que importance e<t ce genre sont attribués doukoff, sous le règne de Pierre le Grand
aux Atlantes qui, vers 30'0 av. J.-C., navi- (de 1682 à 1725). Le canat Marienski, qui
guèrent le long des côtes de l'Europe et al- unit les rivières Covja et Vitegra, fut achevé
lèrent jusqu'en Asie. Les Sidomens se en 1805.– Les travaux du canal Sâski, com-
rendirent célèbres dans cet art vers 2000 av. mencés en 1769, longtemps interrompus,
J.-C. Les premières lois de cet art nous repris en 1800, furent achevés en 180~.
vinrent, dit-on, des Rhodiens, qui commen- Le canal Ladoga, creusé en 1718 par Pierre
çaient à se rendre puissants sur mer, vers le Grand, pour éviter la périlleuse naviga-
l'an 916 av. J.-C. On rapporte a l'an 786 tion du lac de-ce nom, fut terminé en n32,
av. J.-C. le premier usage des gatères àtrois sous le règne de i'impératrice Anne. Le
rangs de rames ou trirèmes. canal Oginski, ayant pour objét de réunir le
Navigation !H<drteMre au moyen des ca- Dnieper et le Niemen, fut commencé par tu
naux. FRANCE le canal de Bourgogne ou comte Oginski, maréchal de Lithuanie; les
delaC6te-d'Or,qui jointl'Yonne à la Saône, travaux furent repris en 1798, et achevés en
fut commencé en 1775.-Le canal de Briare, 18i3.–AMER.ODE SËPTEMTRiONAH-Un ca-
destiné à établir la jonction de la Seine avec uat vjent d'être exécu.é entre le lac Erié et
la Loire, fut commencé en 1605 par Sully, la rivière Hudson les travaux avaient été
qui y fit travailler l'armée il y eut inter- commencés te~.juittetl817, et la navigation
ruption dans les travaux en 1610: on les re- a élé ouverte te 4 novembre 1825, le jour
prit en septembre 1638, et le canal fut ter- même où l'on ouvrait à Paris la navigation
miné en 1642. Le canal du Languedoc, sur le canal Saint-Martin.
qui joint ta Méditerranée à l'Océan, projeté Navigation accélérée (système de) inventé
dès l'année 1608, fut commencé en avril
H37 NEG NER UM
par P. Pajot de Paris, au commencement de néral de division, représentant du peuple,
1815. né au Mans, le 27 avril 1788, tué à la barri-
~V«;ros (bataille navale de), gagnée sur les cade de ta Bastille, le 25 juin 18~8.
Lacédémoniens par Chabrias, général des NËHEM1E, pieux et savant juif, mort vers
Athéniens, l'an 377. l'an MO av. J.-C.
Nazaréens, sectaires qui judaïsaient dans Neiss en Sitésie cette ville et son fort ca-
!e christianisme au n* siècle de l'Eglise. pitulent le <juin 1807, et sont occupés le
~Ya~are/A (bataille de), gagnée en Palestine 16 par les troupes françaises.
paries Français en 1799. NELSON (Hf'r.)ce), amiral anglais, né dans
Néapolis en Palestine l'ère de cette viUe le comté de Norfolk, le 29 septembre 1758,
commence à fan 70 de J.-C. époque de sa tué au combat naval de Trafalgar, le 21 oc-
soumission aux Romains. tobre 1805. Voy. Aboukir (combat naval d').
NECKER (Noë).Joseph). botaniste, né en Nelson ( le port ), bâti en 1682 par deux
Flandre en 1729, mort à Manheim le 10 dé- frères canadiens.
cembre ~793. Némée en Argolide ( bataille de ), où les
NECKER (Jacques), principal ministre d'E- Spartiates déSrent tes forces d'Argos, de Co-
lai sous Louis XVt, frère du précédent, né à rinlhe et d'Athènes, l'an 39~ av. J.-C.
Genève le 30 septembre 1732, mort dans NEMXOD, fondateur de Babylono sur l'an-
cette ville )e 9 avril 1804. Sa retraite du mi- cien 'emplacement de ia tour de Babel, vers
nistère datait du 4 septembre 1790. l'an 2229 av. J.-C., l'an du monde 1771.
NECKER ( Susanne Curchod de Nasse ), On l'adora tongtemps en Orient sous les
femme du précédent, fondatrice de l'hospice noms de Bel, Belus ou Baal. Il est le premier
de Paris qui porle son nom; morte en 1794. exemple d'un homme déifié par l'ignorance
Nécrologes Il existe sous ce titre ptu- des peuples.
sieurs ouvrages curieux à consulter, sur- Néocésarée (concile de) tenu en 314., pour
tout poor les dates. Nécrologe de l'ab- la discipline ecclésiastique.
baye rie Por~Ro!MM-f/!a?np~, par dom Ri- Népaul ou Népal, contrée montagneuse
vet, héné'hctin, 1723. in-4", avec un supplé- de t'Hindoustan ce pays n'a été bien connu
m' nt publié par Leffbvre de S;)int-Marc en que depuis la guerre que la,Compagnie an-
1735. Nécrologe ~Mappe/aM~ et des oppu- glaise des Indes orientales y a faite en 18t5.
6aM<<d la bulle Unigenitus, par le P. La Belle NEPOMUCÈNE( saint Je~)n), chanoine de
d<:)'0ratf)ire, 1755, in-12. Nécrologe des Prague, confesseur et martyr, né à Népo-
p~M célèbres confesseurs et (~'M~ettr.< de la muck en Bohême, de 1320 à 1330, mort le
t;6rt<~</Mxvn~ et ~!< xvm*i!!ec~ (1760-1778), 16 mai 1383, jour où l'Eglise célèbre sa
7 vo). in-12, par l'abbé Cerveau. Nécro- fête.
loge des hommes c~e~re~ de la France ( 1764- Neresheim ( bataille de), gagnée le 10 août
1789 ), 17 tomes. Nécrologe des auteurs 1796 par le général Moreau sur l'archiduc
vivants, 1807, par le marquis de Langle Charles.
(Fleuriiii). Annuaire nécrologique, publié NERI ( saint Philippe de ), fondateur de
par Mahul pendant les dernières années de la congrégation des prêtres de l'Oratoire en
la Restauration. Italie, né à Florence le 23 janvier 1515, mort
tV~apa/MttM, dans les Indes les Anglais à Rome le 25 mai 1595, canonisé par Gré-
s'en sont emparés en 178t. goire XV en 1622.
A~' fpo?~ ville de la Grèce prise par Néris ( eaux de ) sur les quatre sources
Mahomet H en 1469. qui les fournissent, la dernière connue date
Nègres la traite des Nègres pour l'Améri- de 1755 elle jaillit pour la première fois
que, commencée vers 1517 avec l'autorisa- à l'époque du tremblement de terre de Lis-
tiouiégate de Charles-Quint et l'approba- bonne.
tion du pape Léon X. H y avait déjà plu- NÉRON (Lucius Domitius Nero Claudiusj,
sieurs années qu'elle existait dès 1508, les empereur romain, né à Antium te 13 décem-
premiers esclaves nègres avaient été trans- bre 788 de Rome ( 37 de J.-C. ), monte sur
portés de la côte d'Afrique à Saint-Domingue le trône l'an 54. de J.-C. se poignarde l'an
par les Espagnols en 1510, le roi d'Espa- 68, âgé de 32 ans.
gne, Ferdinand le Catholique, avait en- NERSÈS IV, patriarche arménien, savant
voyé pour son compte des Nègres au Pérou. et vertueux, né l'an 1102 de J.-C., mort le
-Les Anglais obtinrent, en 1713, le contrat 13 août 1173.
de t'ctMten<o, ou le commerce des Nègres en NERSËS, archevêque de Tarse, neveu du
Amérique. Les quakers censurèrent les précédent, littérateur, né en 1153, mort le
premiers, en 1727, la traite des Nègres, et 18 juillet 1198.
les premiers aussi la proscrivirent dans la NERVA ( M. Cocceius), empereur romain,
Pensytvanie. La Convention nationale né vers fan 32 de J.-C., élu en 96, mort en
abolit l'esclavage des Nègres te 4 février
98..
1794. -Toutefois, l'abolition de la traite ne
fut obtenue qu'en 1807 et 1818 dans le parle- Nerwinde ( b;)t:)iUe de ), gagnée par le ma-
ment anglais. des Nègres à réchat de Luxembourg sur le priuce d'Oran-
Emancipation
Huénns-Ayres, le 13 janvier 1813. Enfin ge, le 29 juillet <693.
t'abotitiunde la traite fut consacrée par la Nerwinde ( balaille de), gagnée sur les
France en 1815. Franchis par !e prince de Cobourg, le 18
NEGRIER (François-Marie-Casimir), gé- mars'1793.
«39 DICTIONNAIRE DE CHRONOLOGIE. ma
NESTOR on LETOPIS NESTEROVA, his- par les eaux du torrent du Seyon, en 1759.
torien russe, né en 1056, mort vers 1116. Neuhausel, ville forte de la haute Hon-
iVM<o'r!em<.sectaires, disciples de Ncstorius, grie prise par les Turcs en 1663, et par tes
quinf voulaient pas reconnaîtrc Ja sainte impériaux en 1685.
Vierg" pour ta mère de Dieu, et qui di<tin- NEUHOF (Théodore-Etienne. baron de ),
guaienl deux personnes en Jésus-Christ. Ils gentilhomme aventurier, né à Metz vers
profe<sai''nt leurs erreurs dans le v° siècle 1690, mort le 2 décembre 1756.
de l'ère chrétienne. A~M)«y, gr.md village situé à peu de dis-
NESTORIUS, évolue de Constantinoptc, tance de Paris son origine est due à un
cétèbre hérésiarque élevé à t'épiscopat en port établi au xnf siècle a !a place où est le
&28 mort rctésué dans la Thébaïde en pont, et qui, en 1222, s'appelait Por<KS de
!f32. fM~~aco. En 1606, il n'y avait encore
NETSCHER ( Gaspard ), peintre, né à Pra- qu'un bac à Neuilly Henri IV y fit cons-
gue en 1635, selon Dargenvitte, et selon le truire un pont, qui était déjà détruit en 1638.
biographe Ufsc.'mrs à Hcidetherg, en 1639 Le pont qu'on y voit aujourd'hui, ouvrage
mort à la Haye le 15 janvier 168~, dans la de l'ingénieur Perronet, fut construit sous le
~5' année de son âge. règne de Louis XV. et inauguré le 22 sep-
NETSCHER (Théodore), t'a!né des fils de tembre 1772. En 1815, il y eut à Neuilly
Gaspard et peintre comme lui, né à Bor- plusieurs engagements entre les troupes an-
deaux en 166f, mortàHutstcn 1733. glaises et françaises.
NETSCHER ( Constantin), frère du précé- ~VfttmafVf( ba'aiite de ), gagnée le 22 août
dent, également peintre, n.' i la Haye en 1~96, par t'archiduc Charles, sur le général
1670. mort dans la même ville en 1722. français Bernadotte.
~Veh6f)tfr~ (combat de), où te général Mo- TVetMas, ville libre de Hongrie fondée en
reau dcf.'it tes Autrichiens, le 88 juin 1800. 1733 par des familles grecques.
Le brave Latour d'Auvergne, surnommé le ~Vet<~od<( Saxe ) cette ville a été la proie
premier grenadier de France, y perdit la des flammes le 2t juin 1839; l'église, l'hôtel
vie. de ville, d'autres édifices publics, ptus de
~VeM~oM' ville forte de Danemark les ~00 maisons n'offraient plus qu'un monceau
Suédois y furent défaits en 1C59. de cendres.
~tf/c/fd~ ( principauté de ) cet état ap- ~Veus<< ville de Finlande fameuse par
partenait aux seigneurs de Bourgogne dans le traité de paix conclu en 1721 entre le Da-
le x' siè()e. Au x: il fut réuni à l'em- nemark, la Suède et la Russie.
pire germanique. Ce ne fut que vers A~M~'t.ttf.'r, hérétiques du xiv" siècle, qui
la fin du x)V siècte qu'il fut érigé en princi- s'abstenaient de la communion, disant que
pauté. En 1503, la principauté de Neuf- la foi suffisait.
châtel tomba par les femmes, au pouvoir NEDVILLE(Anae-Joseph-CtaudeFreyde).
des princes d'Or!éans-Long)u'vi[!e jusqu\m né en 1693 au
commencement du xvm''sièc!e; elle passa jésuite, célèbre prédicateur,
diocèse de Coutances, mort le 13 juillet 1774
alors au pouvoir du roi de Prusse, en 1707. à Saint-Germain-en-Laye.
–Fut cédée a ta France par le roi de Prusse,
le 28 février 1806, et donnée par l'empereur ~oct, neuve qui arrose Saint-Pétcrs-
an maréchal Berthier,)e 30 mars suivant. bourg son débordement de novembre 1825
Elle demeura au pouvoir de ce Ut'utenant de causa de grands désastres dans cettè capitale
1814, époque où elle fut de l'empire russe.
N:)po)éon jusqu'en
réunie à la Suisse, et prit rang parmi les Nevers, ancienne ville de France des his-
cantons helvétiques. toriens font remonter t'érection de son siège
JVeM/cM~, ville de Normandie prise en épiscopat au l"siècte de l'Eglise. Quoi qu'il
m3.– Emportée d'assaut et saccagée en en soit, dès l'an 53'~ il y avait déjà eu plu.
<)67.–Prise par le comte de Flandre en sieurs évoques à Nevers. En l'au 507, Ne-
1175. Prise en 1201 par Jean sans Terre. vers devint la capitale de la portion de terri-
«éprise sur lui en 120~. Conquise par toire détachée du royaume de Bourgogne,
les Anglais en 1M9. Emportée sur eux et q'n a reçu le nom de Nivernais. Cette
après le siège le plus meurtrier, en 1M.9.– ville fut érigée en comté et marquisat héré-
Prise enfin et brûlée par les troupes du duc ditaires, vers 880. par Charles le Gros, ré-
de BouiUon, en H73. Le duc de Parme gent de Charles IU dit le Simple. Ettcfut
prit la ville et le fort en ~593. Les fortifi- entourée de murs en 119~, par Pierre de
cations furent rasées en 1596. Courtenai alors comte de Nevers pour
~Veu/cM/< ville de Suisse capitale de la qu'elle fût à l'abri des brigands nés des
principauté de ce nom son origine est in- guerres civ-iles. Le premier octroi municipal
connue on croit que le nom qu'elle porte de Nevers fut établi en 1358. Ce ne tut
ne date que du x° siècle, et lui vient d'une qu'en 1528 que Nevers fut érigé en duché-
nouvelle tour qui y fut élevée à cette épo- pairie, en faveur de François de Clèves, deu-
<:ue.– Son église fut batieen 1164., par xième comte de ce nom. Fondation d'utt
Uerth' épouse du comte Ulric. –Cette ville collége de jésuites en 1571. –Etablissement
fut saccagée et prise d'assaut en 1033 livrée de la première fabrique de faïence vers le
aux flammes en j2M, par Henri, évêque de cmnmencement du xvi° siècle, et de la pre-
Hâte; dévorée par un incendie en H50;in- mière verrerie en 169~Sou égtisude Saint-
coidiée de nouveau en <7H, et submergée Etienne fut rebâtie en 1083 par Guittaume
iHt NIC MC ~M
comte de Nevers celle de Saint-Cyr date du A'icc'e; ville de Hithynie, fondée parAuti-
xn'siècte. gone fils de Philippe ~assiégée en vain par
NEVERS (Louis de Gonzague, tduc de), né une armée de cent mit~e Sarrasins, en 727.–
en 1538, mort en octobre 1595. Entevée aux Grecs par les Turcs, qui eu fi-
NEVERS (Philippe-Julien Mazarin Mancini, rent teur capitale, en 1333.
duc de), né à Rome en 1631, mort en 1707. Nicée (Conciles généraux de) le premier.
Newbury (batait)e de), gagnée par le roi celui auquel on doit le cé!ébre ~yrn~e cfe
Charles I" sur les parlementaires d'Angle- Nicée, et qui condamna les erreurs d'Arius
terre, le ~6 septembre 1643. eu) lieu en 325 sous le règne et par les ordres
A~tccas~e. <;apjtate du comté de Northum- de Constantin. Le deuxième concHe de
bertand en Angleterre en 1800 l'eaporta- Nicée, qui est le septième générât, fut tenu
tion de son charbon de terre montait à 17 l'an 787, contre les iconoclastes ou briseurs
millions de boisseaux. d'images.
NEWCOMEN, mécanicien anglais, in- NICÉPHORE (saint) martyr d'Antioche
venteur des machines à vapeur, vers ta fin sous l'empereur Valérien, vers l'an 260.
du xvn° siècle. NtCÈPHOUE (saint)', patriarche de Cons-
A~to-LondoM, ville des Etats-Unis hrûtée tantinople, né en cette ville en 750, mort en
par Arnold en 1781, et rebâtie près de la mer. 828.
~VfM)t'o'(, ville du Maryland, bâti~en 1773. NICÉPHORE t". empereur d'Orient, élevé
NEWTON (Isaac) célèbre philosophe au trôj~e en 802, tué le 28 juillet 811.
physici< n et astronome, né le 25 décembre NICEPHORE it, surnommé Phocas, empe-
1642, à WoLs'fOp dans le comté de Lincotn reur d'Orient, né en 9i2, assassiné le 1*'
mort le 20 mars 1727. décembre 969.
~etc-Fot'A, ville considérable des Etats- NICÉPHORE fit, empereur d'Orient, élu en
Unis elle «'était qu'un pauvre village en 1077, mort vers 1081.
16~0. En 1697, trente-quatre,ans après l'ex- NICÉPHORE, historien grec, dit Calliste,
pulsion des Hollandais, sa population s'éle- vivait ~u x'v° siècle.
vait à ~302 individus. Elle fut brûlée en NICËRON (Jeao-François), mathématicien,
partie pendant la guerre de 1783, et rebâtie né à Paris en 1613, mort à Aix le 22 septem.
depuis. Ces désastres n'empécher''nt. pas bre 16M.
sa population de s'accroi!rc; en 1790, elle MCËRON (Jean-Pierre), savant religieux
s'cit'v.tit à 33,000; en 1810, elle était de .barn.tbite, né à Paris en 1685, mort le 8 juil-
9C.OOO; en 18t6, d.; 100,000; en 1819, de let 1738.-
119,657 en 1826. de 16ti,086; en 1830, de NtGETAS ACOMINATUS, historien grec,
213,470. En 1793, it entra dans le port de vivait à Nicée en 1206. Ses Annales com-
New-York, 693 n.avires étrangers, et 1381 ca- mencent au règne d'Alexis en 1103, et finis-
boteur; en 1825, H29;donH325 Américains. sent à celui de Baudouin en 120o.
Le tonnage des bâtiments qui lui apparte- NICIAS, capitaine athénien, mis à mort
naient, était, en 1825, de 300,000 tonneaux; ~ar les Syracusains, l'an 415 av. J.-C.
en 1829, de 355,534. NiCtAS, peintre athénien, ftorissait vers la
NEY (Michel) duc d'Etchingen, prince de 112 olympiade.
la Mosc~wa, marécha) et pair de France, né Nickel, méta) sa décohverte par Cronstedt
à Sarrelouis (Moselle) le 10 janvier 1769 en 1751.
condamné à mort par )a chambre des pairs, Nicolaïtes, secte fondée par Nicolas, diacre
le 6 décembre 1815, fusillé !e ieltdemain 7. d'Antioche, l'an 65 de J.-C. Tout, jusqu'aux
Nézib (balaille de), gagnée par les Egyp- femmes, était commun entre eux.
tiens sur tes Turcs; le 24 juin 1839. Nicolaïtes (nouveaux) hérétiques de Mi-
~Vto<y<!r«,rivière d'Amérique limite en- tan, qui soutenaient que la compagnie des
tre le Canada et les Etats-Unis. Dès 1679, femmes est licite aux prêtres. Cette secte pa-
un poste militaire fut étabti au fort qui l'a- rut en 1059.
voisine. Ce fut presque sur ses bords que NICOLAS dit le Grand, élu pape le 24.
furent livrées les batailles de Quéenstown le avril 858, mort le 13 novembre 867.
12 octobre 1812, et~de Chippeway8ie5.juittet NICOLAS Il (Gérard de Bourgogne), évé-
18H. que de Florence, élu pape le 28 décembre
NICAtSE (saint), évoque de Reims, marty- 1058, mort en 1061.
risé au v éjecte par tes Vandales. NICOLAS tH (Jean-Gaston)., élu pape le
NICAiSE (saint) premier archevêque de 25 novembre 1277, mort le 22 août 1280.
Rouen au milieu du m~ siècle. NICOLAS IV (Jérôme d'Ascoli) élu pape
Nice, ville des Etats sardes, fondée par les le ~2 février 1288, mort te a'<rit 1292.
Marseillais, en mémoire de leur victoire sur NICOLAS V (Thom;ts-ParentuceHi) évé-
les Liguriens. Elle devint dans la suite capi- que de Bologne, élu pape le 18 mai IW,
tale d'un comté, et appartint aux comtes de mort le 24~mars 1M5.
Pruvence. Ses habitants se donnèrent au NICOLAS (saint), évêque de Myre, en Ly.
.comte de Savoie Amédée VII en 1388. cie, mort vers 352. L'Eglise cétèbtc sa fête le
Catinat prit Nice en 1691, le duc de Berwick 6 décembre. ·
en 1706 elle tomba encore au pouvoir des NICOLAS (saint) religieux augustin né'
Français en 1744, et en 1792. Réunie à la à Totentino en 1239, mort dans !a même ville
république française, elle a continué à faire le 10 septembre 1310.
partie de la France, jusqu'en 1815. NtCOLAS (Augustin), tittérataur ëstima-
it45 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE H44
b!c, né à Besançon en 1622, mort en 1695. Japoli dans la Calabre vers 1~73, mort en
NICOLAS DE PISE, ou le Pisano, hahile 1550.
sculpteur et architecte du snr siècle, com- NIL (saint), moine grec, disciple de saint
mença, selon Vasari, ses travaux dans l'an- Chrysostome; écrivait encore vers l'an MO,
née 1225, et mourut vers la On du xin" siècle. temps auquel on. place ordinairement sa
NICOLE (Pierre), théologien et moraliste mort.
français; l'un (tes célèbres solitaires de Port- Nil (sources du) elles sont encore mat
Roya). et l'auteur des Essais de Morale, né à connues. Uruce prétendait les avoir vues en
Chartres le 17 octobre 1625, mort le 16 no- novembre 1770, en Abyssinie; mais son as-
vembre 1695. sertion a trouvé de nombreux contradicteurs.
NICOLO(Nicolas ISOUARD,dit), compositeur Nimègue (paix de), conclue le 10 août 1678
distingué, auteur de la musique de l'opéra entre la France, la Hollande et l'Espagne.
de Joconde. né à Mattecn 1775, mort à Paris Tout l'empire accéda à ce traité dans le cou-
le 23 mars 1818. rant de l'année 1679; mais en 1688 toutes les
NiCOMÈDE roi de Bithynie, monta sur conventions faites furent foulées aux pieds.
le trône l'an 278 av. J.-C. Nîmes ville du Languedoc. Les Arènes et
NiCOMEDE Il, FMopf~ot-, règne t'an H8 le pont du Gard y furent construits sous
~av. J.-C.. mpurt )'an 90 av. J.-C. l'empereur Adrien l'an 120 de notre ère.
NtCOMËDE Hi, roi de Hhhynie, mort l'an La tour Magne parait être le monument ro-.
75 av. J.-C. main le plus ancien de Nîmes; en 737, Char.
Nicomédie, viUe de l'Anatolie, fondée par les Martel avait voulu la détruire; en 1185,
Nicomède engloutie par un tremblement de elle devint une forteresse; aujourd'hui elle
terre l'an 120 aprè~ J.-C., sous le règne d'A- est le siège d'une loge )ctégr;)phique. Les
drien, qui contribua à son rétablissement. bains de la Fontame furent découverts dans
Engtoutie de nouveau par un tremblement de des fouit'es commencées en 1738. Le tcm-
terre, en 358. ple de Diane fut converti en égtise en 991
Nicopoli, ville de Turquie elle fut brûlée cette église fut pillée et dévastée en 1562 par
en 1798 par Passwan-Oglou, et prise par tes les protestants. La ville de Nimes fut cé-
Russes en 1810. dée à saint Louis en 1258; prise par les An-
A~copo/t(batainedp), gagnée pa'-Bajazet, glais en 1417.
sur Sigismond, roi de Hongrie, le 28 septem- Ninive, ancienne capitale d'Assyrie fon-
bre 1396, auprès de la ville turque de ce nom. dée par Ninus I", qui régnait vers l'an 1968
Nicopolis, ville fondée par Auguste, après av. J.-C. Prise et destruction de cette ville
la bataille d'Actium dans l'endroit où était et du royaume de ce nom par Cyaxare, roi
son camp, l'an 31 avant J.-C.-Elle fut bâtie des Mèdes, l'an 627 av. J.-C.
à la place d'Emmaùs, l'an 71 de J.-C., et NINON. Voy. LENCLOS(Ninon de).
commença a cette époque un~nouvctteère, A~ort, ville de France, prise par Philippe-
marquée sur les médaittes. Auguste en 1202. En 1281,Philippe le Long
N!COT (Jean), seigneur de Villemam, se- donna cette ville,avec plusieurs autres,à son
frétaire du roi Henri Il, ambassadeur de frère Charles. Les Anglais s'en emparèrent
François H en Por!ngat, né à Nîmes en 1530, au x)V siècle et t'occupèrent pendant 18 ans.
mort à Paris en 1600. L.e tabac qu'il contri- Pendant les guerres de la Ligue, dans la der.
bua à faire connaître en Europe, fut appelé nière partie du xn" siècle, Dandelot, frère de
quelque temps ~tco<if<Me,du nom de Nicot. l'amiral Coligny, fit capitqler Niort, et passa
NiEBUHR (Cars'en), célèbre voyageur, né au fil de i'épée la garnison de la tour de
le 17 mars 1733 à Ludingsworth, dans le du- Magné.
ché de Lauenbourg, mort en mai 1815. A~M<viHe de la Servie, brûlée par les
Nielle, terme de graveur t'usage du niette Impériaux en 1689.
remonte en France au vu' siècle. NITHARD, historien et homme d'Etat, né
A~c~en. Entrevue des empereurs de France avant l'année 790; s'attacha à la fortune de
et de Russie sur un radeau, au milieu de ce Charles le Chauve, en 8~2, et laissa une rota-
neuve, !e2o juin 1807. tion historique des événements de sou temps,
~Vt'~men(passage du) par l'armée française, qui se trouve dans le Recueil des A:~onetM
le 23 juin 1812. dM Gaules et de la France, publié en 168~.
Niger, cetèbrc neuve d'Afrique il n'a été Niveau.On attribue l'invention de cet ins.
connu avec quelque exactitude que depuis le trument à Dédale, vers l'an 130t av. J.-C.
voyage du courageux Mungo-Park, pendant ~VtfertMtA (le) cette ancienne seigneurie
l'année 1796, celui de Caillié en 1828, et celui princière fut érigée en duché-pairie par let-
des frères Lander en 1830. tres patenles de François du 27 février
Niester (bataille de), gagnée sur les Turcs 1528, vérifiées en parlement en 1559. Voy.
par tes Polonais. le 6 octobre 169~. Nevers,
Nieuport (bataille de), gagnée par Maurice, NIVEHNAIS (Louis-Jules Barbon Mancini
stathouder de Hollande, sur les Espagnols, Mazarini, duc de), ministre d'Etat, membre
en 1600. de l'Académie francaise et de celle des belles-
NtEUWLAND (Pierre), savant et tittéra- teUrcs, né à Paris fe 16 décembre 1716, mort
leur, né près d'Amsterdam le 5 novembre en 1798.
i76~; mort le H novembre 17~4, âgé de 30 NIZZOLI (Mario), savant littérateur, phi-
ans. tosophec) grammairien; né à Boreto,dans
NtFO (Augustin), phitosophe it;))ipn, né à le duché de Modène, en 1M8; mort en 1566.
X4!! NOE NOR <t48
NOAILLES (Antoine de), cnevalier de t or- tion au pape saint Télesphore, qui reçut la
dre du roi; né au château de Noaittcs, près pat'nc du martyre l'an 139.
Brives, en 1304; mort le 11 mars 1563. ~V<BM~ gordien. H avait été fait par Gordien,
NOAILLES (François de), frère du précé- roi de la grande Phrygte, vers l'an MO av.
dent évêque de Dax; né en 1519, mort à J.-C. !t était si bien entretacé, qu'on ne pou-
Bayonne le 16 septembre 1585. vait le défaire. Alexandre le Grand trancha
NOAILLES (Louis-Antoine de), cardinal et ta difficulté en le coupant avec son épée.
archevêque de Paris, né le 27 mai 1651 évé- Nogaro (concile de), tenu en 1315.
que de Cahhrs en 1670. archevêque de Paris Noirs (traite des) est abolie en vertu d'un
en 1695, promu au cardinalat la même an- article additionnel au traité de paix conclu à
nép; mort ta 4 mai 1728. Paris entre la France et tes puissances alliées,
N0 MLLES (Annes-Jules de), duc et pair, le 30 mai 18H. Voy. Nègres.
et maréchat de France, né en 1650, mort à NOLASQUE (saint Pierre), fondateur de
Versa'tks le 20 octobre 1708. l'ordre de la Merci, pour la rédemption des
NOAiLLES (Adrien-Maurice, duc de), pair captifs; né à Saint-Papoul en Languedoc,
et marécha) de France, fils du précédent né vers 1189; jette tes premières fondations de
à Paris en 1678; s'empare de Gironne en son ordre le 10 août 1223, meurt le 23 décem-
Catalogne, en 1710; meurt à.Paris le 24 juin bre 1256.
176t!. NOLLET (l'abbé Jean-Antome), célèbre
NOAILLES (Louis, duc de), né en 1713, physicien, membre de l'Académie des scien-
promu à la dignité de maréchal de France en ces né à Pimpré, diocèse de Noyon, le 17
1775, mort à Saint-Germain en Laye le 22 novembre 1700; mort à Paris le 2~ avril 1770.
août 1793. Non (cap). Après avoir été longtemps le
NOAILLES (Louis-Marie, vicomte de), né terme de la navigation des Européens, it est
en 1756, mort en Amérique en 1805. enfin doublé par Gilimnel en H32.
~vo<tt</M, bourg du Limousin; érigé en NONOTTE ou NONNOTTE (Ct.-François),
duché-p.tirie, en 1663, en faveur d'André de savant jésuite persécuté par Vottaire, naquit
Noaitte' premier capitaine des gardes de à Besançon vers t'année 1711,et mourutdans
Louis XIV. sa ville natale le 3 septembre 1793.
Noblesse. Plusieurs savants, et parmi eux NOODT (Gérard), jurisconsulte, né à Ni-
l'auteur du Dictionnaire raisonné de dtp/o- mègue en 16~7, mort à Leyde le 15 août 1725.
matique, placent l'origine des anoblissements NORBERG (Georges),chapelain ethistorien
au )v' siècle. Les premières lettres d'ano- de Charles XII, roi de Suède; né à Stockholm
blissement parurent en 1270, sous Philippe en 1677, mort en 17~8.
III, dit le Hardi, qui les expédia en faveur de NORBERT (saint), fondateur de l'ordre des
Raoul, son orfévre ou argentier. En 1415, Prémontrés et archevêque de Magdehourg;
après la désastreuse bataille d'Azincourt, on fit né en 1092 à Santen, dans le duché de Clè-
en France une grande quantité de nouveaux. ves établit son ordre en 1120; mort à Mag-
nobles, pour réparer les pertes du corps de la debourg le 6 juin 113~; canonisé par Gré-
noblesse. Sous le règne de Louis XII, de goire XH! en 138~.
1498 à 1515, tous les hommes d'armes étaient Nord (expéditions au pote du) Celle de
gentilshommes. Tous les bourgeois de Forbisher, en 1577; celle de Davis, en 1587;
Paris avaient été déclarés nobles par édit de cette de Hudson, en 1610 celles de Joncs et
Charles V, de 1371; mais en 1577, Henri Ht Middleton, en 16~2; celle d'Hearn, en 1771;
restreignit ce privilège au seul prévôt des celle de Macbensie.cn 1780; celle du capi-
marchands et aux échcvins.– Henri IV, par taine Plripps, en 1778; celle de Cook, à la
son édit de 1600, déclara que la profession même époque; celle de Buchan, en 1819;
des armes n'anoblirait plus celui qui l'exer- celle du capitaine Ross, en août de la même
cerait. Ce fut Louis XV qui rétablit en année; celle de Parry,en 1819; celle du même
partie cette noblesse militaire, par édit du marin, en 1821; celle du capitaine Sabine,
1" novembre 1750, en reconnaissant pour en 1823; celles du célèbre navigateur Sco-
nobles tous ceux qui seraient parvenus au resby, en 1817, 1820 et 1823; celle du capi-
'grade d'officiers généraux dans les troupes. taine Franklin, en 1819; celle de Parry et
'L'abolition de la noblesse française fut dé- Lyon, en 182~;deFr;)))ktin et de Beechcy,
ctarée par l'Assemblée constituante le 19 en 1825; celle du capitaine Ross, en 1829;
juin 17i)0. enfin celle du capitaine Back, en 1836-37. On
Noblesse impériale en Frnnce sa création, doit mentionner aussi les expéditions entre-
le 1" mars 1808, avec titres de duc, comte, prises aux frais du gouvernement russe
baron et chevalier. celle du capitaine Otto de Kotzebue, de 18H
NOÉ, célèbre patriarche, fils de L amech à 1818; celle du même navigateur, de 182~ à
né l'an 2978 av. J.-C. mort l'an 2029 av. 1826; celle du baron Wrangel, de 1820 à
J.-C.,àt'agede950ans. 182~; du capitaine Wassiticil, en 1819: celle
Woe7. Ce fut a.u )V siècle que cette grande du lieutenant Lazareff, en 1819; celle du
solennité fut fixée au 25 décembre.–L'usage lieutenant Lawrof, en 1821; du capitaine
de célébrer trois messes le jour de Noët est Litke, en 1822; enfin une seconde expédition
fort ancien, puisque le pape saint Grégoire de ce dernier, en 1823.
le Grand, qui vivait sur la fin du vf siècle, NORDEN (Frédéric-Loui.), célèbre voya-
en parte comme d'une pratique déjà établie. geur, né à Gtuckstadt dans le Hotstcin le
Quelques auteurs en attribuent l'itistitu- 22 octobre 1708, mort à Paris co 17~2
.7 DECHROKOLOGtE.
DtCTtONNA)RE i!i88
Nordlingen ou Nordlingue ( bataille de ) des mœurs du clergé.–Enl061,àCacn,
gagnée sur les Suédois par les impériaux, le pour la discipline ecclésiastique. –En 1063,
6 septembre 1634.–Autre, gagnée sur tes à Rouen pour la condamnation des doctri-
Impériaux par Condé et Turenne, le 3 août nes de Bérenger. En 1066, à Littebonne,
1645. Les environs de Nordlingen ont de- pour confirmer la légitimité des droits du duc
puis servi plus d'une fois de champ de ba- Guillaume H à la couronne d'Angleterre.
tante, notamment en 1796 et 1800. En ~068 à Rouen pour réfection d'un ar-
NORFOLK (Thomas Howard, duc de), né chevêque. En 1070, les prélats de la Nor-
vers 1536, traduit devant les pairs d'Angte- mandie se réunirent à Westminster, pour
terre et déclaré coupable de trahison le 16 l'élection d'un archevêque de Ci'ntorhéry.–
janvier 1572, exécuté le 2 juin suivant. En 1072, à Rouen pour la discipline ecclé-
A'or~A, ite très-escarpée dans l'Océan siastique.–En 1073, à Rouen, pour la ré-
Pacifique, découverte par Cook en 1774, vue pression d'une révotte de moines.–En 107~,
par La Peyrouse en 1788. à Liliebonne; 22 canons y furent décrétés.
NORtS (le cardinal H<'nri), illustre et sa- En 1080, à Rouen; ~6 canons, très-im-
vant prélat du xvn'siècle, né à Vérone le portants pour la té~istation d'ators, y fu-
29 août 1631, mort le 23 février 1704. rent décrétée En 1082, à Oissel. En
Normandie. Rst réunie à la couronne d'An- 1091, à Rouen, pour l'éjection d'un évêque
gleterre en 1106. Rentre sous le pouvoir de Séez. En 1098, à Rouen, pour l'appro-
du roi de France en 1204.–Retombe aux bation des décrets du concile de C!ermont.–
mains des Anglais sous Henri V, en 1418. En 1106 à Lisieux r
pour la paix et la ré-
Est reprise aux Anglais par les Français forme dans l'administration de l'Eglise et de
en 1450. l'E tat. En 1118, à Rouen, pour une de-
jVor~andi'e ( ducs de). Rot)on, depuis 912 mande de subsides de la part du saint-siége.
jusqu'à son abdication en 927. Guillaume, En 1128, à Rouen on y décréta plusieurs
Surnommé Longue-Epée, de 927 à 943.– canons sur la discipline ecctésiustiqnc.–En
Richard sans fet.r, de943 à 996. Richard Il, 1172, à Avranches Henri Il y fut absous du
surnommé le Bon de 996 à 1026. Ri- meurtre de saint Thomas de C.mtorhéry, et
chard Ht, de 1026 à 1028.–Robert, sur- signa 13 canons sur la discij'tine de t'Egiise.
nommé le Magnifique ou le Dt'aMe. de 1028 à En 1182, à Caen. En 1188, à Gisors, où
IC35.– Guillaume M, le Conquérant ou le Henri, roi d'Angleterre et Philippe roi de
Bâtard, de 1035 à 1087.–Robert il. dit C~<r<c- France, reçurént la croix ~ierarchevêque de
/7MMf ou Cour~-CMt'Me. de 1087 à 1124.– Tyr tégat'du pape. En 1189 a Rouen
Henri I", de 112~ à 113&Henri Il,. de canons sur la discipline. En 121~, pour la
113~ à H89.–Richard IV, surnommé Ca;Mr discipline ecclésiastique et pour la croisade.
de Lion, de 1189 à 1199. Jean sans Terre, En 1223, confirmation des doctrines du
de 1199 à 120~. ~uatrièfue concile de Latran.–En 1231,
Normandie ( conciles tenus dans la pro- règlement sur les attributions des diacres.
vince de ). A Rouen, pour la discipline ecclé- En 1257, à Rouen. En 1267, à Pont-Aude-
siastique, en M~En 584, sous le règne mer règlement des clercs mariés ou non
de Chitpéric ce deuxième concile est re- mariés. En 1279, à Pont-Audemer. –En
gardé comme général par des écrivains eccté- '1295. concernant t'autorité ecclésiastique.–
siastiques.-En 588, à l'occasion de l'assas- En 130't., à Pintervitte. En 1305, nomen-
sinât do Prétextat, archevêque de Rouen.– clature des fêtes dans le diocèse de Rouen
En 850, à Rouen, sous t'archiépiscopatde celle du Saint-Sacrement n'en fait point par-
saint Ouen 16 canons y furent décrétés sur tie, n'ayant été instituée qu'en 1317. -En
la ré!brmaHon des mu;urs et la discipline ec- 1313, à Rouen modification des pénalités
clésiastique. En 662, à Caen, sous le pon- prescrites par les concites précédents.– En
tifical de Sergius; quinze prélats y assistè- 1321, contestations des abbayes de Saint-
rent. En 861, à Pirted, sous la présidence Ouen et de Saint-Victor-en-Caux. En 1335,
de l'archevêque de Sens. En 864 par règlements ecclésiastiques. En H09, élec-
l'ordre de Charles le Chauve; on s'assembla tion des députés pour le concile de Pise.
pour traiter des immunités ecclésiastiques En m5, à Rouen, convoqué par Georges H,
et des droits régaliens; 37 canons furent dé- cardinal d'Amboise; M statuts dé réforma-
crétés à cette occasion. -En 869, pour la tion. En 1522, à Rouen, afin d'obtenir un
discipline ecclésiastique et l'observation de subside du clergé pour le roi. En 1527, à
la foi catholique -En 1026, à Ponloise, con- Rouen, même En 1581 le plus so-
objet.
voqué par Mauger, archevêque de Rouen.- tennel des conciles tenus en Normandie ses
En 1043, à Caen; Guittaumeie Vieil, roi canons sur la discipline et la juridiction
d'Angleterre et duc de Normandie, y proposa ecclésiastiques furent approuvés par le pape
la paix ou trêve de Dieu. -En 1049, à Rouen le 19 mars 1582. En 1660 et 169~), à Pon-
19 canons sur la foi, la discipline ecclésias- toise et au château de Gaillon, pour l'exécu-
tique, et contre la simonie.–En 1050, à tion des bulles de condamnation de plusieurs
Brionne, par ordre du duc Guillaume pour livres, notamment de l'explication des /)~M;t-
prononcer sur les erreurs dé Bérenger, déjà mes des saints sur la vie chrétienne.
condamné par un concile de Rome. Et) Nurmands. Originairement du
peuples
1055, à Lisieux; l'archevêque de Rouen, Nord. Leur nom se trouve pour la première
Mauger, y fut déposé et condamné à l'exil.- fois dans l'histoire sous la date de l'an 516.
Même année, à Rouen, pour la réformatiou -En 820. ils commencent à ravager les
049 NOT NUB it50
côtes occidentates et méridionales de l'Eu-
Il
le départ
'1
des
.1~
troupes étrangères de France.
rope. Ils pénètrent en France en 845, ra- ~Vo<MHttt.c<t7M. Voy. ~M~~Me.
vagent et piHcnt plusieurs villes, et s'avan- Nolre-Dai7te (église de), cathédrale de Pa-
cent jusqu'aux portes de Paris.–Us font ris. S;) construction, commencée en 1165, ne
une descente en Hollande, en 856. Rava- fut terminée qu'au bout de trois siècles.
gent de nouveau les environs de Paris, en Le bourdon fut fondu pour la première fois
857. Prennent Trêves en 882, et pillent en HOO; cette ctochefutnomméeJac~ttehMe,
Licge, Cologne et plusieurs autres villes.-As- du nom de Jacqueline de La Grange, belle-
siègent Paris, en 886.-Au nombre de plus de sœur de Gérard, évoque de Paris. Elle fut
90,000 hommes, ils ravagent les Pays-Bas; refondue eu 1430, par Gutttau~e Sifflet.
puis sont défaits, en 891, par l'empereur Ayant été cassée en 1681, e)te fut augmentée
Arnoul. Leur étahtisscment dans la Neus- du double en 1682, par Florentin Leguay,
trie, en 905. Ils s'emparent du Cotentin et cétèbre fondeur Louis XIV et ta reine Ma-
du Maine; ravagent !a Rretan"e, ta Picardie rie-Thérèse d'Autriche lui donnèrent leur
et la Champagne, en 906. -La N''ustric leur nom, lors de sa bénédiction.
est dénnitivernent cédée en 912, par le roi Notre-Dame de la Miséricorde (religieuses
Chartes le Simple. de). Cet ordre fut fondé par Madeleine Mar-
iVor<f<mp<oM (concite de~, en 1164. 'tin, d'Aix, en 1633, et approuvé en 1648, par
~Vor</iM?H6er/aKd(royaume de), l'un des Urbain VI!
sept Etats qui composaient l'Heptarchie. Son NOUE jFr.inçois de la), surnommé Bras-
'premier roi fut Idda qui commença son de-Fer, gentilhomme breton, renommé par
règne l'an 5~7. Ce royaume subsista jus- sa bravoure, né en 1531, tué d'un coup d'ar-
qu'à la fin de l'Heptarchie, en 827. quebuse au siège de Lamballe, le 4 août
Norwége. La religion chéticnne ne fut dé- 1592.
(initivemf'nt établie dans ce pays qu'au com. NOUE (Jean Sauvé, surnommé de la), ac-
menc< ment du X!' siècle. Héunie au Dane- teur et auteur dramatique, né à Meaux en
mark en 1387. –C~tte région dura sans in- 1701, mort le 15 novembre 1761.
terruption jusqu'à la paix de Kiei, en 1814 WottAa/tt't'a, l'une des ites Washington, dé-
époque de la cession de la Norwége à la couverte en 1790 par tngraham.
Suéde.–Abotition de la noblesse en Nor- .iVoM/M-«M/t, groupe d'tles de la Polyné-
wége, le 9 m:ii l82t. La mine d'argent la sie, découvertes en 1595 par Mendana, navi-
t))<)Sabondante de ce pays est cette de Kongs- gateur espagnol.
bcrcf, découverte en 1623. NOVALIS (Frédéric de Hardenberg, plus
JVortc~f (rois de). Harald, premier roi, connu sous 1~' nom de), l'un des écrivains
en 900. Eric, en 931.–Haqnin. diï Adets- tes plus originaux de l'Allemagne né à
tan, tué en 963 avait commencé son règne Weissenfels, le 2 mai 1732, mort )e 19 mars
en 936. Haquin H en 978. Otaus 1" 1797.
en 995. Suénon r', en 1000. Qtaus Il Novarre (bataille de), gagnée par tes Suis-
le Saint, &n 1011. Suénon lt, fils de Canut ses sur les Français, le 6 juin 1513.
le Grand, en 103L–Ma~nus. en 1039. ~Vorarre. Prise de cette ville parte prince
–Haratd H, en 1055.–Magnus H, en 1070. Eugène en 1706; par tes Français en 1796 et
Magnus JH, en ~1110.–Haratd III, en 1800.
1138.–Maguus Hi, de nouveau, ~n 11&8. NOVATtEN, le premier des anti-papes
Ingo en 1158. 7n<err~Me, de 1176 à connus dans t'Hgtise romaine, vers )e nu-
1180. Magnus IV, en 1180. Haquin Ill, )ifu du )!i° siècle. La secte qu'il avait fondée
tYran. en 1232.–0taus ])!, en ~263.– fut proscrite en 325 par lu premier concile
EricH, en 1280. Haquin 1V, en 1300. de Nicée.
Magnus V, en 1315. –Haquin V, en 1326. Novatiens, sectaires du m* siècle, disciples
Magnus VI, en 1328.-Olaüs IV, en 1359. de Novatien le schismatique ils ne croyaient
Haquin Vt, en 1375. Marguerite, reine point à t'cfuc;tf.ité de ta pénitence.
de Suède et de Danemark, en 1388.-Eric UI, NOVEhRE (Jean-Georges), célèbre dan-
en 1412. seur et maître de b:)))ets, né à Paris le 29
NOSTREDAME ou NOSTRADAMUS (Mi- avril 1727, mort le 19 novembre 1810.
che)), fameux astrologue, issu d'une famille NOVHS(L;)urede), plus connue sous le
juhe, né à Saint-Remi en Provence, en 1503, nom de <aoe/<eZ.at<te,nécà Avignon ~n 1307
mort a S;)!on, en 1566. ou 1308, morte de la peste le 6 avril 13M.
'Notables (assemb)ées des) en France. A ~VoO!(hat.)itte de), gagnée par les Austro-
Rouen, sous Henri IV, en 1596; à Paris, Russes sur les Français, le 15 août 1799.
sous Louis XHt, er. 1626et m27 enfin, sous Noyon, ville de Picardie elle fut pendant
Louis XVt, y eut une nouveUt; assemblée quelque temps la capitale de l'empire de
de ce genre les séances de cette réunion, Charlemagne qui s'y fit couronner en 768.–
convoquées pourreméfiieraux maux publics, Prise et saccadée par les Normands dans le
commencèrent à Versaillés, le 22 février 1787 xr siècle. Pillée de nouveau par ces der-
et durèrent jusqu'au 25 mai. Réunies de niers, en 1132. en 1152 et e~ 1228. Brûfée
nouveau le 8 octobre 1788, et congédiées le en 1552 et en 1557.–Henri IV la prit en
12 décembre suivant. 1591. Hcprise par les ligueurs en 1593.
.~Vo<M.<e<'re<M. Nom donnéaux réclamations En 1594, elle passa définitivement sous la
adressées, disait-on, vers là fin de jùillet domination de ce prince.
1818, aux* souverains aiiiés pour empêcher ~VM~te.vaste coutréede l'Afrique orientale.
«5t DICTIONNAIRE DE CHRONOLOGIE. H53
On doit quelques notions exactes surce pays yMfem6er< célèbre ville de l'Allemagne.
aux voyageurs des dernières années du Elle jouissait des plus grands priviléges dès
XVIIIe siècle, et des premières du xix*. le xi° siècle. Fondation de son gymnase
NUMA POMPtUUS, législateur et roi des' en 1526. Son église de Sainte-Egidius a
Humains, né à Cures, succède à Romulus, été reconstruite dans le goût moderne, de
l'an 7t4 av. J.-C., meurt l'an 672 av. J.-C. 1711 à 1718. M))c possède une école poly-
~VMttMHce (guerre dite de). Elle éctata entre technique depuis 1823.
les Numantins et les Romains, l'an ~1 av. A~-Pted<, nnti-!utt)ériens, qui, dans le
J.-C. Elle se termina par la destruction de xv)" siècle, abandonnèrent tout pour être les
Numance, l'an 123 av. J.-C. (l'an de Rome fidèles imitateurs de la vie apostolique. On
62i). les appelait encore les Spirituels ou les
NUM~RfEN(Marcus-Aurelius Numeria- parés.
nus), empereur romain, élu César en 282, ~Vy.~0~. ville de Finlande, cédée aux Rus-
n)ort assassiné le 17 septembre 28~ ses en 17~2.
Numidie. Réduite en province romaine Nystadt (traité de), conclu entre la Russie
l'an 40 de l'ère chrétienne. et la Suède, le 11 septembre 1721, et par
Numidie (conciles de) contre les simonia- lequel la Livonie, i'tngrie et une oartie de la
qucs, en 60~ contre les monothétites en Carélie sont cédées aux Russes.
640.

0
0 (François, marqms d'), surintendant des quaire et laborieux philologue, né à Stras-
finances sous Henri I!! et gouverneur de Pa- bourg !e 7 août 1735, mort dans la même
ris sous Henri IV, né en Normandie en 1535, ville le 10 octobre 1806.
mort en 159t. OBERLIN (Jean-Frédéric), frère du précé-
OATES (Titus), accusateur publie anglais; dent, ministre protestant, l'un des civilisa-
né vers 1619 mort à Londres le 23 juillet teurs du Ban-dc-It-Roche (Vosges); né à
1705. Strasbourg en juin 17M, mort en 1826, à
OBE!D-ALLAHAL-MAHDY (Abou-Mo- l'âge de 86 ans.
hammed), fondateur de la dynastie des caH- Oblation, action de consacrer le pain et le
fes F:tthimites, né vers l'an 269 de l'hégire vin dans le saint sacrifice. An tv° siècle, les
(environ 882 de l'ère chrétienne), mort en catéchumènes sortaient de l'église au tuo-
322 de l'hégire (t mars 93~ de notre ère). ment de l'oblation aussi, tout ce qui précé-
OMt~tfMt'emarçuaMef;; les plus anciens de dait était appelé me~e des catéchumènes.
l'Egypte dataient du roi Mestphrés ou Mes- Les prières de t'obtation se trouvent dans le
trés de Thèbes, environ deux siècles avant le Missel gallican et dans le Missel mozarabi-
siège de Troie (vers l'an du monde 2820 et que. qui datent environ du vt'siècte.
1180 av. J.-C.). L'un de ces monuments est Oblats-: ce nom était donné aux enfnnts
encore debout. Voy. ZoM~or. Plusieurs qu'on dévouait au service des autels dans
deces obélisques furent transportés à Rome, les maisons religieuses. Cet ancien usage
où ils furent renversés et enfouis par les religieux avait été aboli en France long-
peuples barbares. L'un d'eux, qui y avait été temps avant la révotution de 1789. Parmi
transféré du temps de Cftiguta, fut érigé en tes autres espèces d'oblats, on distinguait les
1586 devant l'église de Saint-Pierre. Un au- laïques qui se faisaient volontairement serfs
tre placé dans l'église della Madona f~po- d'un monastère, comme on le voit dans une
polo, futérigé en 1589 sous Sixte-Quint. Un permission trouvée dans les archives de l'é-
troisième, qui orne aujourd'hui la place de glise Saint-Paul de Verdun permission oc-
Saint-Jean-de-Latran, fut relevé en 1588 par troyée en 1360 à un homme de cette abbaye,
le même souverain pontife il avait été ap- à l'effet de se marier. avec une femme du
porté à Rome sous le règne de l'empereur diocèse de Verdun, à condition que la moi-
Constantin H, au tV siècle, et avait été ren- tié des enfants qui naitront de ce mariage
versé par les barbares dans le v° siècle ou appartiendront à l'abbaye et l'autre moitié à
conjecture qu'il date do règne du roi d'E- l'évéque. o
gyp'e Ramessès (2M5 ans av. J.-C.).– L'o- Observance (religieux de l'), appelés en-
bélisque égyptien, connu sous le nom d'ai- core la congrégation du Saint-Sacrement;
guille de C~opd~-e, fut donné en 1820 par le c'était une réforme de Dominicains établie
vice-roi d'Egypte au roi d'Angleterre Geor- en France dès 1636.
Observations les plus an.
ges I V. astronomiques
OBEHKAMPF (Christophe-Philippe), fon- ciennes sont attribuées à la Chine; on doit
dateur de la manufacture de toiles peintes de en conclure que l'astronomie y était cu)tivée
Jony; né à Wessembach, dans le marquisat plus de 2000 ans av. J.-C. Quoi qu'il en soit, il
d Anspach, le 11 juin 1738, mort le octo- nous en est parvenu plusieurs qui <")' incon~
bre 1815. testablement été faites vers l'an 1100 avant
OBMRUN (Jérémie-Jacques), savant anti- J.-C. Les plus anciennes des Chatuécus,
H5S OBU OCË «St
suivant Ptolémée, ne remontent qu'à l'an OCCAM ou OCKHAM (Guillaume d'), théo-
730 avant notre ère. La seule observation logien scolastique, de l'ordre des Cordeliers,
astronomique qu'on puisse signaler chez les Anglais et disciple de Scott, surnommé
Grecs avant Aristide et Timocharès, est celle Docteur invincible, chef de la secte des no-
du solstice d'été de l'an t32av. J.-C, par ~unoMa;, excommunié en 1330; mort à Mu-
Méton et Euctémon. Les Arabes commen- nich dans le couvent de son ordre en 1347.
cèrent leurs observations vers 880, et firent Ocana (bataille d'), gagnée sur les Espa-
d'importantes découvertes. Les premières gnols par les troupes françaises, le 19
observations astronomiques modernes de novembre 1809.
quelque importance furent dues au xv siè- Occident (empereurs d'), depuis la sépara-
cle. Vers 1~50, George Purbach rectUia les tion de cet empire d'avec celui d'Orient.
instruments des anciens 'astronomes et en Honorius monte sur le trône en 395. Va-
imagina de nouveaux. Voyez ~e~!omoH(<t- lentinien III, en 425. Petronius Maxime,
nus, Copernic, yt/c/to-Bra/t~, Kepler, ~7My- en 455. Avitus, en 455. Majorius, en
ghens Cassini Halley .Cr<M//e; jt,acat«e 457. Sévère 111, en 461. Intt-rrègne do
Mayer, NefA'cAe~, etc. 465 à 467. Anthemius, en 467. Oly-
Observatoire de Paris: commencé en 1665 brius, en 472. Interrègne de 472 à 473.
et terminé en 1672. C'est le plus beau mo- Gtycerius, en-473. Julius Nepos, en 474.
nument qu'on ait consacré à l'astronomie. Il Rontultis Augustule, en 475. Fin de
y a d'autres observatoires en France, par l'empire d'Occident: Odoacre, roi des Héru-
exemple, ceux de Marseille, de Toulouse, de les, s'empare du pouvoir des empereurs en
Lyon, de Dijon, de Montpellier, Béziers, Avi- Italie, en 476.
gnon, Strasbourg, Bordeaux, Brest, Rouen, Occident et d'Allemagne (empereurs d'),
Montauban, etc. Mais aucun d'eux ne peut depuis le rétablissement de l'empire d'Occi-
entrer en comparaison avec cetui de Paris, dent par Chartc~agne. Charlemagne, élu
surtout depuis les grands travaux qui y ont en 800. Louis 1", le Débonnaire, en 814.
été faits depuis 1830, sous la direction de Lothaire t' en 840.–Louis 11, en 855.-
M. Arago. Charles le Chauve, e~ 875-877.– Interrègne.
Observatoires des principales villes de /M- Charles le Gros, en 881. -Arnoul,en 888.
rope, avec la date de leur /bHdn<!OK Leyde, Gui et Lambert, usurpateurs, en 891.
1690; Utrecht, 1726; Nuremberg, 1678 et Louis H!, l'Aveugle, usurpateur, en 899.
1692; Berlin, 1711 Hall, 1788; Aitorf, 1713; Louis IV en 859. -Conrad I", en 912. Bé-
Gie'ssen, 17M; Wurtzbourg, 1768; Vienne, ranger, roi d'Italie, usurpateur, en 915.
1755; Tyrnaw, près de Presbourg, 1775; Henri l'Oiseleur, en 918. –O~hon le Grand,
Bude, 1780; Mrtau, en Hongrie, 1781; Gmt- en936.–OthonH,en973.–OthonHl,en983.
tingue,17M;Litientha),prés de Brême, 1788; -Henri II, en 1002.–Conrad H, en 1024.–
Manheim, 1772; Leipzig et Gotha, 1788; Henri IH, en 1039.– Henri IV, en 1056.
Cremsmunster, t7~8; Lambach, 1778; Pra- Henri V, en 1106. -Lothaire 11, en 1125.–
gue, 1760; Polling, en Bavière, 1790; Gratz, Conrad Ht, en 1138. Frédéric ler, Barbe-
Greiffswalden, Mittau, Witna. 1753; Craco- roM~e, en 1152. Heuri Vf, en 1190.
vie, 1787; Varsovie, Posen et Grodno, Pé- Philippe, en 1197. Othon IV, en 1208.
tershourg, 1725; Upsal, 1739; Stockholm, Frédéric H. en 1212. Conrad IV, en 1250.
1753; Lund, en Scanie, 1753. Genève, Guillaume, en 1250. Troubles e) inter-
177i;Turin, 1790 ;Bo)ogne.l71<p; Pisé, 1730; règne, de 1257 à 1273. Rodolphe de ~a6s-
Milan, 1765; Padoue, 1769; Vérone, 1787; bourg, en 1273. Adolphe de Nassau, en
Florence. 1772 Parme, Brescia, Venise, Mu- 1292. Atbcrt d\lt«nc/)e, en 1298.
rano, Rome, 1739; Palerme, 1787; Malte, Henri VII, en 1308. 1313, interrègne de
1783. Lisbonne, 1728 et 1787; Cadix, quatorze mois. Frédéric, en 1314.
1753; Madrid, 1792; Séville, 1760; Mexico, Louis V, en 1314. Charles IV, en 1347.–
1770, etc. Oxford, 1772; Bichmond, 1770; Wenceslas, en 1378. Robert, en 1400.
Grcenwi' (de 1661 à 1685). Sigismond de .Lt<~m~oMf< en 1410. At-
Obsidionales (monnaies): les plus ancien- bert it d'Att<f!c/te, en 1438. Frédéric H!,
nes qu'on connaisse sont du commencement en 1440. Maximilien I", en 1493.
du xvn siècle elles furent frappées aux sié- Charles-Quint, en 1519. Ferdinand 1~,
ges de Pavie et de C' émone sous François i". en 1556. Maximilien it, en 1564.
On en frappa à Nicosie en Chypre, assié- Rodolphe H, en 1576. Mathias, en 1612.
gée par les Turcs en 1550. On cite aussi la Ferdinand H, en 1619. Ferdinand Ht,
monnaie obsidienne de Campen, qui porte en 1639. Léopold I' en 1658. Jo-
des deux côtés le millésime (1578), et celle seph 1er, en 1705. Charles VL en 1711.
que deux gouverneurs d'Aire en Artois,l'un Chartes VH, de Bavière, en 1742.
en 1745. Jo-
Espagnol, l'autre Français, firent frapper à François ler, de Lorraine,
l'effigie de Philippe IV et de Louis XHi, pen- seph'H, en 1765. Léopold 11, en 1790.
dant )es deux différents sièges que soutintia François H, en 1792, prend le tit):c d'em-
ville en 1641. pereur d'Autriche en 1806. Ferdinand t~,
O&tM, projectile inventé par les Anglais et le 2 mars 1835.
les Hollandais. Les premiers que l'on vit en Océan .Pac!</Me il est traversé par t'ami-
France furent pris à la bataille de Nerwinde, rai Anson, en 1743.
.que le maréchal de Luxembourg gagna sur OCELLUS LUCANUS ou OCELLUS DH
les alliés en 1693. Voy. Mousquets. LUCANtS, p))i)osophe grec, né peu de temps
iiSS DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. HM
avant que Pythagore eut ouvert son école, Bade; prise par les Françats en 1689.–Prise
Hérissait vers 496 avant Jésus-Christ. par le maréch;)) de Villars en 1703.
OCHtN (Bernardin). Ochinus ou Ochino, Offices: en H67, déctarati~n de Louis XI,
moine ambitieux et apostat, né à Sienne, en portant qu'il ne sera donné aucun office s'il
1487, mort à Staucow dans ta Moravie, en n'est vacant par mort, démission ou forfai-
1564. ture.– Lettres patentes d'e 15C7, portant que
OCHOSIAS, fils et successeur d'Achab.roi nul ne sera reçu dans un office de judicature
d'Israël, commence à régner t'an 808 avant sans information de vie et de mœurs, et s'il
Jésus-Christ,, meurt l'an 796 avant Jésus- n'est de la religion catholique.
Christ. Officiers généraux français recherches
OCHOStAS, roi de Juda, dernier fils de historiques sur leur solde à diverses épo-
Joram et d'Athalie, tué l'an 884 avant Jésus- ques. If est fait mention pour la première
Christ. fois de la solde allouée aux officiers géné-
O'CONNEL (Daniel), membre du parlement raux, dans un état de dépense de 1324 le
anglais, célèbre agitateur de t'irtande, né à connétable avait alors 60 sous tournois par
Carhen, comté de Kerry, le 6 août 1775 jour, le banneret 20, le chevalier 10. Dans
mort à Gênes le 15 mai 1847. un état de gratifications accordées, en 1340,
OCTAVE (Jean-Baptiste Constanlini, dit) par Philippe de Valois, le connétable figure
acteur co'oique, né à Vérone, en 1662,inort pour 1050 livres; Guy de Clermont, marécha)
à La Pochette le 16 mai 1720. de France, pour 374 livres, et deux autres
OCTAVIE, sœur d'Auguste et femme de officiers généraux pour 200 livres chacun. A
Marc-Antoine, morte l'an 11 av. J.-C. cette époque, le marc d'argent valait 2 livres
OCTAVIE, fille del'empereur Claude et de 18 sous; la livre ou 2f sous équivalait à
Messatine, femme de Néron, étouffée l'an 62 17 fr. 50 cent. En 1347. le traitement des
de J.-C. maréchaux de France fut Gxé à 500 livres
OCTAVIEN, anti.pape, élu en 1159, après par an, mais seulement dans l'exercice de
la mort d'Adrien IV, prit le nom de Victor IV leurs fonctions. En 1515, à t'é'poque de la
rejeté par le concile de Toulouse en 1161 il création de la charge de grand maître d<;
mourut à Lucques en 1164. l'artillerie, François t". en attachant, à cette
Octroi des villes: c'est depuis la loi du 11 charge un traitement annuet de 6000 tivres,
frimaire an VU (1" décembre 1798), que le fixa le premier la solde des officiers géné-
principe des octrois fut rétabti dans la légis- raux. Ainsi, le maréchal de France recevait
tation francaise. La loi du 27 frimaire de par mois de 45 jours une solde de 1000 livres;
la même année (18 décembre) régia le mode le sénéchat chargé d'un ~ouvernefnent ou
de perception, et celle du 4 ventôse (23 fé- d'un commandement de troupes, 500 livres;
vrier 1809) affecta spécialement le produit de le général, 4.00 livres. Une ordonnance de
ces taxe~ à l'entretien des hospices et des 1562 établit le tarif de ta solde des officiers
hôpitaux. généraux, par mois de 4.5 jours et de pré-
Oczakow prise de cette ville par tes Rus- sence, savoir: le maréchal de France, indé-
ses, le 13 juitte' 1737. -Prise de nouveau le pendamment de son traitement comme gou-
17 décembre 1788, par le prince Potemkiu. verneur, 1000 livres; le lieutenant générât,
Odéon (théâtre de l') sa construction en 500 livres; le maréchal ile camp, 300 tivres.
1783; il était originairement le théâtre Fran- Sous Henri IV, en 1596, la fixation de la
çais. I) ne prit te nom d'Odéon qu'en 1798. solde des officiers généraux fut établie sur
Détruit par un premier incendie en mars d'autres bases il fut attuuc au maréchal de
1799. Heconstruit <'t rouvert au bout de Franc" (nie t de paix), par an, une somme
peu d'années. Incendié de nouveau en de 12,000 tivres; au lieutenant générât, de
1818. Erigé pn succursale du théâtre Fran- 8000 livres; au maréchal de camp, de 6000
cais, à la fin de 1837. livres;au brigadier, de 3000 tivres. En temps
Odessa, ville de la Russie méridionale, fon- de guerre, le maréchal de France recevait,
dée en 1793 par Catherine H. Fut déctaréo par muis de ~5 jours, 8000 livres; le lieute-
pnrt franc pour 30 ans, le 7 février 1817. nant générai, 2000; le maréchal de camp,
ODtLON (saint), abbé de Cluny, né en Au- 900; le brigadier, 500. Sous le règne de
vergne en 962, mort à Sauvigny, dans le Louis XIV, de 16~3 à 171~, un maréchal de
Bourbonnais, le 31 décembre 1048. France, commandant en chef une armée,
ODOACRE, roi des Hérutcs, tué par Théo- recevait annueticment du trésor roy.tt uue
doric en 493. somme de 89.988 livres, et 2J50 rations de
OUON (saint), chanoiue de Saint-Martin pain, tant pour lui que pour sa suite. Le
de Tours, né dans le Maine en 879. élu se- lieutenant générât employé recevait un trai-
condabbéde tement annuel de ~7.9~8 livres et 1320 rations
Cluny en 927, mort le 18 no-
vembre 942. depain; temaréchat de camp, 11,540 livres
et 5M rations de pain par an., te commandant
ODON (saint), archevêque de Cantorbéry,
mort te 4 novembre 961. de ta cavalerie, 600 livres et 30 rations de pain;
le brigadier, 500 livres et 20 rations de pain
OECOLAMPADIUS ou OECOLAMPA~E ces officiers généraux recevaient en outre
(Jean), l'un des principaux apôtres de la ré- les rations de fourrage. De 1715 à 1773,
forme en Suisse, né en 1482 dans ta Franco- les officiers généraux cumulaienl le traite-
!)ic, mort à Bâle le 1" décembre 1531. ment de h'urs grades avec des pensions, un
0/em~Mr~, ville d'Atternagne au duché de on deux gouvernements, divers emplois, et
1157 OFF OFF H58
souvent encore des gratifications. Ainsi, en fonctions militaires, civiles ou diplomati-
1758, le maréchal de Itichelieu recevait, tant ques ainsi, te maréchal qui commandait
comme maréch.tt que comme gouverneur de une armée ou un corps d'.irmée, recevait
Guyenne et pensionnaire du trésor royal, 80,000 fr. par an. La Restauration ne fit'
ptusdclii.OOO'Hvrës. Ainsi, en 1762, te que très-peu de changements à cet ordre de
maréchat duc de Brôgtie touchait de même, choses. Le traitement des maréchaux de
à divers titres, une somme de f39,611 tivres. France fut de 40,000 fr. en temps de paix,
Les lieutenants généraux ;)!6'rs employés tou- de 80,000 en temps de guerre; cetui des
chaient un traitement de 30,748 livres, ptm lieutenants généraux, asvec tt'nrs frais de re-
un supplément de tralfom'ent de 12,000 à présentation et de bureau, de 22.800 fr. en
8000 livres, et des rations de fourrage équi- temps de paix, et de 26,000 en temps de
valant à 2700 livres. Les tt) a réchaux de campp guerre; celui des maréchaux decAmp, avec
avaient un traitement fixe de 7944'livres, frais de représentatif)') et de bureau, en temps
plus un supptérnent de sotdé d'e 7000 livres à de paix, de 14,200 fr.; (n temps de guerre,
2500, et des rations de fourrage équivalant de 16,700. On ne comprend point dans ces
à 2000 livres', ce qui foro~ait un totat de traitements les gratifications et indemnités
12,744 livres. En 1764, te traitement des extraordinaires. Enfin, une ordonnança
lieutenants généraux fut fixé, sans autre al- du 9 mai 1832 a réduit à 30,000 fr. le traite-
location, à 3000 livres par mois, 36,000 livres ment annuel des maréchaux de France; cel-
par an. De f774'a 179t, les cumuls conti- les des 9 mai 1832 et 29 avril 1833 ont fixé l'a
nuèrent ainsi, en 1775, le maréchal duc de solde des officiers généraux disponibles et
Biron recevait, comme maréchal de France, des officiers généraux faisant partie du cadre
13,522 livres 10 sous; comme gouverneur du de réserve. En vertu de ces ordonnances, le
Languedoc, 160,670 Livres;,comme colonel' lieutenant général disponible a 9000 fr. de
des gardes françaises, 70,000 tivres en tout, traitement; le maréchal de camp disponible,
2~,192 livres 10 sous. -En 1783, ta dépense 6000 fr. le lieutenant généra) au cadre de
dëa officiers généraux employés s'élevait à réserve, 7500 fr., et le maréchal de camp dans
10,024,002 livres pour dix maréchaux! de la même position, 5000 fr.
France, deux cent dix-neuf lieutenants géné- Officiers généraux (état des), français ou
raux, quatre cent quatre-vingts maréchaux étrangers, au service de France. morts sur
do camp et quatre cent soixante-huit bri- le champ de bataille de 1792 à Î837. Ab-
gadiers. L'ordonnance du 17 mars 1788 batucci. tué au siège d'Huningue, !e2 décem-
(itabtissait un nouveau tarif de solde pour les bre 1796, âgé de 27 ans. Baste contre-
officiers généraux employés dans t"s divi- amiral, tué ait combatde Rrienne, le 29 jan-
sions actives. En vertu de cette ordonnance, vier 1814, à M ans. Bastout meurt le 15
un ma'échat <te France commandant en chef janvi 1801 des suites d'une blessure reçue
touchait 61.522 tiv es 10 sous, un Heutenant à la bataille de Hohentinden, le 3 décembre.
générai commandant en chef, 3~,000 livres –Beaupuy, tué au combat d'Emedin~en, le
un lieutenant générât en second, 19,000 li- 19 octobre 1796, âgé de 35 ans. Ueaure-
vres; un maréchal de camp en second, gard, tué au combat de Los Cavalleros, le 9
15,000 ti.vres. Un décret de t'Assemblée février 18.0. Béchaud meurt des suites
nationale du t8 août 1790 fixa le traitement d'une btessure reçue te 27 février 1814.
et la composition des généraux ainsi qu'il' Bessiércs, duc d'fstrie, tué au combat de Po-
suit: à compter du!" janvier t791, quatre serna, le 1" mai 1813, à ans BiHy, tué
généraux d'armée avaient un traitement an- à la bataille n'Iéna, le 1~ octobre 1806.
nuet dé 40,000 livres; trente lieutenants gé- Bon, tué au siège de Saint-Jean-d'Acre, le 8
néraux, de 20,00:); soixante maréchaux de. avril 1799.– Honchamp, générât vendéen,
camp. de 1~,000 tivres. Une toi du 22juit- tnéa )'an';tire de Chott.t, le 17 octobre 1793,
lét 17~'t augmenta ces traitements; celui du âgé de 34 ans. Bonnaud, mort des suites
générât en chef fut de 48,600 tivr<-s. celui du d'une blessure reçue au combat de Dicssen
dtvisiun de 24,480, relui du gé- le 16 septembre 1796. Bruyères, )ué le 3'
génér.itde
nérât de brigade de ~4,7t)0. Une autre toi décembre 1808, à t'entrée des Français dans
du 24 ftoréat an V (12 mai 1797) réduisit ces Madrid. Brueys (t'a mira)), tué au comh.it
lraitements' dans de nouvelles proportions d'Aboukir, te2août)798.–Cauare)ti meurt te
général en chef, 40,000 livres; générât de 27 a vrit 1799,des suites d'une hie~surc reçue te
division, 18,000; générât de brigade, 12,000. 9dumémcmois,ausiégedeSaint-Je;'n-d'Acre,
Jusqu'à' la formanon de l'empire, il y eut âgé de ~3 ans. Cambray, tué à la bataille
encore deux lois sur cette matière, cett'' du de ta Tréhi;), le 20 juin 179~ Campana, tué
23 fructidor an VH (9 septembre 1799), et au combat d'Ostrolenka, le 6 février 1807.
celle du 16 vendémiaire an IX (8 octobre Caulaincourt (Auguste); tué à ta bataille de
1800); mais elles n'apportèrent que d-; lé- la Moskowa, le 7 septembre 1812, âgé de 35
gères modifications. A l'époque de la ans. Causse, mort des suites d'une btes-
création des maréchaux d'empire (1804), sure reçue au combat de Dégo, le 17 avril
les traitements de ces dignitaires ainsi que 17!j6. Cavrois meurt le 22, septembre
ceux des grands .officiers militaires, furent 1820, des suites d'une btessure reçue pen-
Cxi;s de la manière suivante: Maréchaux dant la campagne de 181~. Cervoni em-
d'empire, 40,000 fr.; inspecteur générât, porté par un boulet de canon à la bataille
12,000 fr.; colonel général, 12,000 fr. ces d'Ëkmùth, le 22 avril 1809, âgé de &( ans.
traitements étaient cumutés avec ceux des Chamtyon, tué au combat de Châtitton (Ven-
H59 !)!CT)ONNAfREDE CHRONOLOGIE. <i60
dée), !c 8 octobre 1793. Ct'ampeaux, blessé de Saint-Jean-d'Acre, le 8 avril 1799. Gau-
mort~ttement à la bataille de Marengo, le 15 tier, tué à la bataille de Wagram, le 6 juillet
juin 1800, meurt quelques jours après des 1809. Girard, tué à la bataille de Fleurus,
suites de ses blessures. Chapuis, tué au le 15 juin 1815. Gouvion, tué d'un coup
combat de Trois-Vill, le 26 avrit 1794. de canon, le 13 juin 1792, en effectuant sa
Charlet meurt le 27 novembre 1795, des sui- retraite devant les troupes de Clairfait.
les d'une blessure reçue le 23 du même mois Grabowski, général polonais tué à la ba-
au combat de Loano.-Charton, tué au com- taille de Smotensk, te 17 août 1812. Grain-
bat de Castellaro, le 29 septembre 1796. dorge, tué à la bataille de Busaco, le 27 sep,
Chateau meurt des suites d'une blessure re- tembre 1806.-Grigny, tué au siège de Gaë~e,
cne à la bataille de Montereau, le 18 février le 12 février 1806.- Gudin, tué à la bataille
1814. Cherin, tué à t'armée d'Helvétie, le de Wototina-Gora, le 19 août 1812. âsé de
2 juin 1799.– Colbert (Auguste), tué au corn- 36 ans. Guiscard, tué à la bataiUe de
bat de Cacabelos (Espagne), le 3janvierl809. Nerwiude, le 11 mars 1793.- Hautpoo)t(d')
Combelles meurt des suites d'une bles- meurt des suites d'une blessure reçue à la
sure reçue à la bataille de Dresde, le 27 août bataille d'Eyiau. Henri, massacré par les
1813. Commet, tué près de Wagram, le 5 Vendéens, le 8 mars J798.–Hoche, meurt à
juittet 1809. Compère, tué à la bataille de Westtar, le 15 septembre 1797 dans ses fonc-
la Moskowa,te7 septembre 18~2.–Conroux, tions de général en chef, à l'âge de 29 ans.
tué au camp de Sarce (armée d'Espagne), le Janssens meurt des suites de bte~sures re-
10 novembre 1813. Corbineau (Constant), çues à Arcis-sur-Aube, le 21 mars 1814.
tué à la bataille d'Eylau, le 9 février 1807. Jardon tué aux environs de Cuimaraens
Dagobert meurt le 18 avril 1794, des fatigues (Espagne), le 28 mars i80J. Joubcrt, tué à
de la guerre, à l'âge de 75 ans. Dampierre, la bataille de N"vi. le 14 août 1799, à 30 ans.
tué au camp de Famars à l'âge de 37 ans, le 8 Jouy, tué t'attaque du camp de Peyres-
mai 1793. Damrémont (Denis de), tué par tortes, le 8 septembre 1793. Kirgener, tué
un boulet au siège de Constantine, le 12 oc- au combat de Reichcnbach par le même bou-
tobre 1837. De Conchy, meurt le 26 août let qui emporta Duroc, le 22 mai 1813.
1823 devant Pampelune. Decoux meurt Kléber, assassiné au Caire le 14 juin 1800,
des suites d'une blessure reçue au combat de par le fanatique Soleyman, âgé de 50 ans.
Brienne, le 29 janvier 1814. Detaunay, gé- Lachasse de Vérigny, frappé d'une balle à la
néral vendéen, tué au camp de Fuligné, le tête sur le boulevard du Tempie à Paris, à la
15 septembre 1794. Delzons, tué au combat revue du 28 juittot 1835, meu~t le lendemain.
'de Mato-Jarostawetz, le 24 octobre 1812. –Lacombe-Saint-Michet, meurt au siège
Dery, tué au combat de Winkowo, le 18 octo- d'Ostalric, qu'il était chnrgé de diriger, en
bre 1812. Desaix, tué à la bataille de Ma- mai 1810. Lacoste, tué au siège de Sara-
rengo, le 14 juin 1800, à 32 ans. Desgra- gosse,' te 21 février 1809. Labarpe. tué au
viers, tué à la bataille de Satamanque, le 22 passage du Pô, le 8 mai 17~6. âgé de 42 ans.
juillet 1812. Desjardins meurt le 9 février Lan~tois, tué à la prise de Saorgio, le 29
1807 d'une blessure reçue a ta bataille d Ey- avril 1794. –'Lannes (~uc de Montebftto),
lau.- Devaux, tué à la bataiUe de Watcrtoo, meurt le 31 mai 1809, des suites des blessures
le 18 juin 1815. D.omm~rtin meurt des reçues à Essling, âgé de 40 ans. Lanusse
sni.t&sde blessures reçues à Suint-Jean-d'Acre (François), tué à la bal~ittë de Rftbeys, le 19
en avril 1799. Dubois, tué au combat de mai IbOl, âgé de 27 ans. La Rochej;:que-
ltoveredo, le 4 septembre 1796. Dugom- lein, générât vendéen, tué le 4 mars 1794,
mier, tué au combat de la Muntagne-Noire, âgé de 22 ans. Lasalle, tué à la hatailto
le 15 novembre 1794, d'autres disent devant de Wagram, le 6 juillet 180~), a 34. ans.
Saint-Sébastien, le 17 du même mois. Du- Latour d'Auvergne, tué au combat de Neu-
guat m''urt à Saint-Domingue, des suites de bourg, le 28 juin 1800, âgé de 57 aos. –Le-
blessures reçues à t'attaque de la Crète à clerc, meurt à Saint-Domingue, le 3 novem-
Pierrot, le 16 octobre 1802. Duhesme, bre 1802, à l'âge de 25 ans.–Legrand, meurt
btessé à la bataille de Waterloo, et impitoya- à Paris, le 8 janvier 1815, des suites de ses
blement massacré par les hus<ardsde Bruns- nombreuses blessures. Lescurc, -général
wick, le 18 juin 1815. Dunesme, tué à la vendéen tué le 18 octobre 1795. –Lctor),
bataille de Kutm, le 3J août 1813. -Duphot, meurt le 17 juin 1815 des suites d'une bles-
massacré à Rome le 28 décembre 1797. surc reçue à la bataille de Fleurus, le 15
Dupuy, tué le 1" octobre 1798, au commen- du même mois. Lcturcq, tué à la bataille
cement de l'insurrection du Caire. Duroc, d'Ahoukir, le 25 juin 1799. Marceau, tué
duc de Frioul, emporté par un boulet de ca- à la bataille d'Attenkirchen, le 20 septembre
non au combat de Reichenbach, le 22 mai 179G, âgé do 27 ans. Marguet, tué au com-
1813, Agé de 41 ans. Espagne, tué à la ba- bat de la Rathière. le 1er février 1814. Ma-
taille d'Essling, le 22 mai 1809. Fénérotles, rion, tué à la bataille de la Moskowa, le 7 sep-
tué au combat de Golymin, le 26 décembre tembre 1812, à 55 ans. Ménage, tué à la
1806. Féret, tué à 1:<bataille de Sataman- seconde expédition d Irlande, le 22 octobre
que, le 22 juillet 1812. Fischer, générât 1799.– Michet, tué à la bataille de Watcrtoo,
polonais, tué au combat de Winkowo, lé 18 le 18 juin 1815.–Miquet, meurt en août
octobre 1812. Forest, tué dans un combat 1808, de blessures reçues au fort de la Lype
près de Modène, le 12 juin 1799. –Fou~ (Portugal).- Mirabef, tué au combat de St.
ter, emporté par un boulet de canon au siège Laurent de la Mouga, le 13 août 1794.Mi-
H<H OFF OLD <t6i
reur, tué par <rois Arabes, près de Daman- 0/~oer.t de port. Leur création par une
hour, le lijuittet 1798. Montbrun, tué à loi du 9 août 1791 leur organisation déGni-
la bataille de Mojaïsk, le 9 septembre 1812. tive par un décret-impérial du 10 mai 1807.
Moreau, qui a eu les deux jambes empor- Officiers de santé militaires. Ils furent insti-
tées par un boulet français, le 27 août 1813, tués par la loi du 19 ventôse an XI (10 mars
à la bataille de Dresde, meurt de ses blessu- 1803). -Leur réorganisation dans les régi-
res le 2 septembre suivant. Mortier, duc ments français par un règlement du 12 août
de Trévise, assassiné sur le boulevart du 1836.
Te'np)e à Paris, à côté de Louis-Philippe, à Officiers du point d'honneur. Leur organi-
la revue du 28 juillet 1835, âgé de 67 ans. sation par édit du 13 janvier 1771 leur sup-
NoaiHes (vicomte Louis de), tué dans un pression en 1789.-Des décrets du 28 mai et
combat naval en Amérique, en décembre du 29 septembre 1791 leur assurèrent des
1803.-Penne, tué sur les hauteurs de Bierge, pensions qui furent supprimées par la foi du
le 19 juin 1815.– Perrée, contre-amiral, a la 19 thermidor au (6 août 1794.
cuisse droite emportée par un boulet dans Ogive (architecture). Elle ne commença en
hn combat naval, t~ 16 février 1800-; il meurt France que vers l'époque de Chartt'magnc, et
peu de temps après de cette blessure.-Petit, fleurit surtout depuis Je x' siècle iusqu'au
tué dans un engagement près de Presbourg, XVte.
en juin 1809. Pigeon, tué d'un coup de OGERON DE LA BOUERRE (Bertrand d'),
feu près Vérone, te 5 avril 1799. Ponia- fondateur de la colonie de Saint-Domingue,
towski(!e prince), se noie dans l'Elster, le né en Anjou vers 1615, mort à Paris vers
19 octobre 1813, âgé de M ans. Proteau 1676.
tué dans un combat livré sur le canat de OGILBY, OGILVY ou OGLESBY (Jean),
Louvain, le 13 juillet 1794. -Quenin, tué au littérateur et imprimeur écossais, né à Edim.
combat de Cossaria, lc 13 avril 1796.–Ram- bourg en 1600. mort le septembre 1676.
baud, tué au siège de Saint-Jean-d'Acre, le 7 OGLETHORPE (Jacques), fondateur de ta~
avril 1799. René, brute vif par les gué- colonie de la Géorgie, dans l'Amérique sep
rillas, en mai 1808. Rochambeau tué à tentri-'naie, né en Angleterre vers 1688, mort
la bataille de Leipzig, le 18 octobre 1813. en 1785.
Roize, tué devant Alexandrie (Egypte), en OGYGÈS. Règne en Attique ou plutôt en
mars 1801. Rusca, tué dans une attaque Béotie, vers l'an 1831 av. J.-C. Son règne,
devant Soissons, le 13 février 1814. Saint- qu'on fait durer 35 ans, n'a rien de remar-
Hilaire, tué à la bataille d'Essling, le 22 mai quable que le déluge arrivé de son temps,
1809. âgé de M ans. Sainte-Croix Des- s'il est vrai toutefois que ce soit un détugo
corches, tué sur les hauteurs d'Alenguer particulier. Il serait possible qu'il ne s'ag!t
(Espagne) le 12 octobre 1810. Salm, tué dans son histoire que d'un récit qu'il aurait
au siège d'Oliva, en mai 1811. Sénarmont, fait du déluge universeL On place ce détugo
tué au siège de Cadix, en mars 1810.-Sten- d'Ogygès vers l'an 1796 av. J.-C., ou, selon
gel, tué d'un coup de feu à la bataille de Larcher, 1759 a"s seulement.
Mondovi, le 5 avril 1796. Taupin, tué à la Oints hérétiques du xvr siècle qui
bataille de Toulouse, le 10 avril 18H. avaient pris naissance dans le comté do
Teu)ié. tué au siégede Colbert,en avril 1807. Surrey.
Valletaux, tué au combat de QuintaniHa- Oiseaux. Dans le !v° siècle de notre ère,
del-Valle, le 23 juin 1811. Vattongue, tué la volaille et les oiseaux en général étaient
au siège de Gaëte, le 12 février 180G. Varé, réputés mets mat'yrM. On mangeait à cette
meurt à Thorn, le 1~ mars 1807, à la suite époque les oiseaux de proie, faucons, vau-
de plusieurs blessures graves reçues à la tours, etc. Le dindon, originaire d'Amé-
bataille d'Eytau. Via.), tué d'un coup de rique, fut apporté en Angleterre en 1523 et
feu à la ba(aittedeLeipzig,tel8octobrel813. en France en 1570.- En 1708, la facutté de
Vintimille, meurt à Cosenza (Calabre), médecine de Paris déclara que plusieurs oi-
dans la campagne de 1806 (août). Valhu- seaux aquatiques, tels (lue le pilot, le ver-
bert, tué à la bataille d'Austerlitz, le 2 dé- nage, etc., ne pouvaient être considérés
cembre 1805. à~l ans. Walther, tué d'un comme poissons.
coup de feu à la même bataille. Wéber, Okley ( bataille d'). Les Danois y sont
tué dans un combat sur le Thur (Suisse), le vaincus par les Anglais en 852.
26 mai 1799. Werlé, tué à la bataille d'At. OLAUS I", rui de Norwége, né vers 955.
buhera. le 16 mai 1811. mort le 9 novembre 1000.
Officiers de la couronne (grands). Abolis OLAUS Il (saint), roi de Norwége, né vcr~
par la révolution de 1789. Ils reparurent 992, tué près de Dronthe<m, en août 1033.
sous le gouvernement de Napoléon, en vertu OLAUS )H, dit le Pacifique, mort le 22 sep-
du sénatus-co'su~te organique du 28 noréal tembre 1093.
an XII (18 mai 1804). L'institution des OLAUS IV, roi de Norwége, morten 1116.
grands-officiers a disparu de nouveau depuis OLAUS V, né en 1370, monte sur le trône
juitiet 1830. de Norwége <n 1380, meurt le 3 août 1387.
Officiers de paix. Leur création, à Paris, OLAVIUËS (Paul-Autoine-Joseph), connu
le 21 septembre 1791, au no)t)btede24.– aussi sous le nom de comte de Pilos, homme
Leur réorganisation, le 6 décembre 1792. d'Etat espagnol, né à Lima au Pérou, eu
Leur suppression, le 11 octohre 1795.–Leur 1725, mort en Andalousie en 1803.
rétablissement, le 12 mai 1796. Oldenbourg, grand duché de la confédé-
DiCTtOKN.DE CHRONOLOGIE. 37
~65 DICTtON~mE DE CHRONOLOGIE. H64
ration germanique. Réuni en 164.7 au Del- Munster, 2~ octobre 1648.–Prise par les
menshorst après l'extinction de la famille Prussiens en 1741. Assiégée en 1758 par
des anciens comtes, it passa à la branche les Prussiens, elle fot vaillamment défendue
qui règne en Danemark depuis 1448.–Cédé par les habitants, qui donnèrent le temps au
par échange en 1773 au grand duc Paul de marécha) Daun de venir à leur secours.
Russie, qui l'abandonna plus tard au duc de OLONNOIS (Jean-David Nau, surnomma
Hotstein-Gottorp, évêque de Lubeck. Le t' ), fameux aventurier du xvu' siècle, n~j
comté d'Oldenbourg fut érigé en duché en près des Sables d'Otonne en Poitou.
1776.-Un décret de Napoléon, du 14 décem- Olympiades. Epoques chronologiques des
bre 1810, réunit ce pays à t'en'pire français, Grecs. Timœus détermina le premier cette
qui le fit entrer dans les départements des ère 280 ans av. J.-C.-Le père Petau la fait
Bouches du Weser et des Bouches de l'Elbe. remonter à 777 ans av. J.-C. Usher en met
Mais le duc rentra dans ses possessions par le point de départ à l'an 772 Calvisius, à
suite des événements de la guerre, le 26 no- l'an 774 enfin, suivant Ch. Gatterer, la pre-
vembre 1813. mière commence à l'an 776 av. J.-C. C'est à
OMen&oMf~, ville, capitale du duché de ce l'une de ces époques que remonte le com-
nom fut bâtie en 1155 par Christian P', pre- mencement des jours olympiques vulgaires.
mier comte d'Oldenbourg. Ces jours, qui reviennent tous les quatre
OLDERICO (Gaspard-Louis), savant nu- ans, ont servi à régler la chronologie de
mismate et antiquaire, né à Gênes en 1725, l'histoire grecque, qui depuis ce temps de-
mort le 10 décembre 1803. vint plus certaine. Chaque olympiade durait
Oldesloe, petite ville du Holstein, fortifiée aussi quatre ans, à partir d'une célébration
en 1688. des jeux olympiques à l'autre. On compte
Olibrius ou Olybrius, nom qu'on donne cent quatre-vingt-quatorze olympiades jus-
souvent aux ignorants présomptueux c'était qu'à l'ère vulgaire de J.-C. Cette manière
celui d'un sénateur romain qui vivait dans de calculer le temps cessa totalement d'être
le milieu du V siècle, et qui fut gendre de en usage en 395.
l'empereur Vatentinien H!. OLYMPtAS, sœur d'Alexandre, roi des
OLIER (Jean-Jacques), curé de Saint- Epirotes, femme de Philippe, roi de Macé-
Sulpice, instituteur, fondateur et premier doine, mère d'Alexandre le Grand, mise à
supérieur de la communauté des prêtres du mort l'an 316 avant J.-C.
séminaire de _ce nom à Paris, né en 1608, Olympie, ville de l'ancienne Elide, à l'ouest
mort te 2 avril Ki57. de la Morée. En 1829, des archéologues y
Oliva ( traité d'), conclu près de Dantzig, découvrirent, dans le limon de l'Alphée, un
entre l'empereur, la Pologne et la Suède, en ancien temple de Jupiter.
i660. Olympiques (jeux). Commencèrent vers
Oliva (le fort d'). Est pris d'assaut par les l'an 776 av. J.-C.
Français, le 1" juin 1811. OMAK I" (Aabou-Hassa-Ibn-al-Khattab),
OLiVARËS (Gaspard de Guzman, comte successeur d'Aboubekr, et second calife des
d'), duc de San-Lucar, cétèbre ministre d'E- Musulmans, après Mahomet, né vers la fin
tat espagnol, mort à Toro en 1643.' du vi° siècle de l'ère chrétienne, commence
OLIVET (l'abbé Joseph Thoulier d'), gram- à régner l'an 634 de J.-C., est assassiné l'an
mairien français, né à Salins en 1682, mort 644 de J.-C à 63 ans.
le 8 octobre 1768. OMAR 11, descendant du précédent par les
OLIVET (Fabre d'), poSte, grammairien, femmes, huitième calife de la race des Om-
musicien, né à Ganges, en Languedoc, le 8 myades commencement de son règne l'an
décembre 1768, mort à Paris en 1825. 717 sa mort en 720 (101 de l'hégire).
Olivier. On croit que cet arbre, originaire OMAR-AL-MOTAWAKKEL -AL-ALLAH
de l'Asie, fut successivement transporté en (Abou-Mohammed), surnommé ~<
Egypte, en Barbarie, puis en Europe. On cinquième et dernier roi maure de Badajoz
attribue son introduction en France aux en Espagne, commença à régner l'an 1079
Phocéens, qui vinrent fonder une colonie à de J.-C. (470 de t'hég'ire), et mourut l'an
Marseille 600 ans av. J.-C. 1094 de J.-C. (487 de t hégire).
OLIVIER DE LEUVILLE (Jacques), pre- Ombres chinoises. On fit le premier essai de
mier président du parlement de Paris, sous ce spectacle enfantin, en France, eu 1767. Sa
le règne de François I", mourut en 1519. réussite populaire ne date que de 1784, épo-
OLIVIER DE LEUVILLE (François), fils que où it vint s'établir au Palais-Royal,sous
du précédent, président à mortier et chance- la direction de Séraphin.
lier de France, mort en 1560. OMMEGANCK (.), peintre flamand,
OLIVIER (Séraphin), fils naturel du pré- né à Anvers en 1775, mort le 18 janvier 1826.
cédent, élevé au cardinalat en 1604, nommé Orner (Saint-), ville de l'Artois, fondée par
évéque de Rennes après la mort du cardinal saint Omer, évêque de Thérouenne. Elle ne
d'Ossat, mourut en 1609. prit le nom qu'elle porle qu'en 695.- Ceinte
OLIVIER (Claude-Matthieu), historien et de muraUtes en 902; conquise par Louis XIV
avocat au parlement d'Aix, né à Marseille en en 1677.
1701, mort en 1736. Ommt~M (califes de la famille des); com-
O/mM~, ancienne résidence des margraves mencent à régner en 656, et continuent jus-
de Moravie; prise parles Suédois en 1642, qu'en 750.
elle resta en leur pouvoir jusqu'à la paix de ONIAS. Trois grands prêtres juifs ont porté
«6S OPP ORD 1I6G
ce nom. Onias I" obtint lé souverain pon- détruite par le tremblement de terre da 5
tificat t'an 32t av. J.-C. Onias H devint février 1783.
grand prêtre t'an 2~2 av. J.-C. Onias t!t Optique. Le cétèbre Roger Bacon donna un
fut élevé à la dignité de grand prêtre l'an 200 traité sur cette matière en 1278.Voy. Z.Mne<-
av. J.-C. les, Microscopes, Télescopes.
OOST (Jacques Van), surnommé Je Père, Oran, ville d'Afrique est enlevée par les
('un des grands peintres de l'école flamande, Espagnols aux pirates d'Atger, en 1509.
né à Bruges vers l'an 1600, mort dans la Reprise en 1708 par les Algériens aux Espa-
même ville en 167t. gnols, qui la possédaient depuis 1509.– Est
OOST (Jacques Van), surnommé le JeMMe, reprise sur les Algériens par les Espagnols,
fils et élève du précédent, né a Bruges en 1637, en juillet 1732. Est au pouvoir des Fran-
mort dans la même ville le 29 décembre 1713. çais depuis la conquête de t'Atgérie, en 1830.
<9p~rn. On a attribué l'invention de ce ORANGE (Philibèrt de Chatons, prince d'),
genre de spectacte à Rinuccini ou Rinoccio t'un des plus grands capitainrs de son siècle;
de Florence, en 1597. On prétend que le né en 1502, a Nozeroi eh Bourgogne; tué
P<M<o?'Ft~o de Guarini avait été mis en mu- dans un combat près de Pistoie en Toscane,
sique au milieu du xvr siècle. On attribue le 3 août 1530.
aussi l'invention de l'opéra à un certain Jean ORANGE ( Frédéric-Hcnn de Nassau,
Sulpicius, qui fit jouer, en iM6, sur la place prince d'), stathouder de Hoitande, né à Delft
de Rome, de petits drames accompagnés dé le 28 février 1584, mort en 1647.
musique. Quoi qu'il en soit, le véritabte ORANGE (le prince Frédéric d'), major gé-
inventeur de t'opéra parait être Emitio del nérât au service de i'Autriche, mort en 1799
Cavaliero, qui fit représenter à Florence, en Orange (comté d'), chef-lieu aujourd'hui
1570, deux pièces pastorales. En 1608; d'un canton du département de Vaucluse. Le
t'opéra était devenu populaire dans toute premier comte de cette ville est Gorand d'A-
l'Italie. Le premier opéra 6M~a fut repré- dhémar, qui vivait au commencement du xf
senté à Venise en 162t. L'opéra fut intro- siècle. La ville d'Orange, érigée en princi-
duit en France eh 16~6, sous Mazarin; en pauté, passa en 1393 dans la maison de Cha-
AUemagne, vers le milieu du xvr siècle. Ions, et en 1530 dans celle de Nassau. La
Le premier opéra al!ëmand original futAdam principauté d'Orange fut cédée à la France
et Eve, représenté à Hambourg en 1678. par le traité d'Utrecht en 1713; elle fut réu-
Le premier opéra représenté en Suède, par nie au Dauphiné en 1714.
des Suédois, date de 1774. Le premier ~r<M<yer$.On voit dans l'orangerie de Ver-
opéra italien joué en Angleterre le fut dans saittes un oranger de 20 pieds de haut, qui
le xvn" siècle. Ce ne tut que dans la se- fut semé à Pampetune en iMI. On croit
conde moitié du xvur siècle qu'il parut sur généralement que les orangers firent appor-
le théâtre de Madrid. tés de la Chine en Portugal en t5~7.
~pera-comt~Me. L'origine de ce spectacle Orange (conciles d') pour la discipline,
remonte aux premiers théâtres de la foire, en ~t contre les semi-pétagicns, en 529.
dont l'apparition date de 1617. Or~otre (Congrégation de l'), fondée en
ûp~ra où Académie royale de mu~f~MC. Son 15')0, à Rome, par saint Philippe de Néri.
établissement en France, le 28 juin 1669. Oratoire (Prêtres de l') institués en France
L'administration en fut conGée au prévôt de en 1612 par Pierre de Bérutte, depuis car'ti-
Paris. nat, et conGrmés en 1613 par le pape Paul V.
OpAtc~t~e, instrument en cuivre qui, de- Ora<')fto, composition de musique sacrée;
puis 1820, fait partie des musiques de l'ar- elle reçut ce nom, parce qu'elle dut son in-
mée française. vention, en 15~0, à saint Philippe de Néri,
Op~:<M, hérétiques du n° siècle de t'Egti.<e, fondateur de la congrégation de l'Oratoire.
ainsi nommés parce qu'ils disaient que le ORCAGNA (André de Cione, plus connu
serpent qui avait déçu le premier homme sous le nom de), architecte, sculpteur, pein-
était le Christ. tre et poëte; mort à Ft6rence,en 1389, dans
OPIE (Jean), peintre anglais, né dans le la soixante-neuvième année de son âge.
comté de Cornouailles en 1761, mort à Lon- Orc/MHMMe (prise, ruiné et bataille d'), l'an
dres le 9 avril 1809. 364.av.J.-C.
OPITZ (Martin), littérateur et poëte de Si~ Orcynium (bataille d'), où Eumènu fut
lésie, né à Bù ntslow en 1597, mort de la peste vaincu par Antigone, l'an 321 av. J.-C.
àDantzigenl639. Ordinations elles ont fieu au premier, au
OPORIN (Jean), imprimeur célèbre, né à quatrième, au septième et au dixième mois
Bâle en 1507, mort en 1568. de l'année, c'est-à-dire aux quatrc-tcrnns,
Oporto. Prise de cette ville par les Fran- en vertu du deuxième canon du concile de
çais, le 20 janvier 1811. Rome; tenu en 74t.
OPPËDE (Jean Meynier,baron d'), premier Ordonnance civile de Z.ou« XIV, publiée au
président au parlement d'Aix, hé dans cette mots d'avril 1667.
ville en 1M5, mort en 1558. Ordonnance criminelle de Louis Jf7~, pu-
OPPENORD (Gilles-Marie), architecte fran. bliée au mois d'août 1670.
çais, né à Paris en 1672, mort dans cette Ordonnance (compagnies d') ettca furent
ville, selon quelques biographes, en 1730, et formées régulièrement en 1W, sous Chartes
selon d'autres en 17&2. V!I, et disparurent, ainsi que l'usage de ta
Oppido, petite villedu royaume de Naples lance, sous Henri IV (de 1589 à 1610).
H67 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. ii68
Ordonnances. La première loi qui fut ap- couronne. H y a aussi la célèbre ordonnance
pelée ordonnance, en français, est cette de de Moulins, rendue le même mois, pour la
Philippe le Bel, faite en 1287, touchant les réformation de ta justice. -En 1579, ordon-
bourgeois. Cependant Philippe-Auguste ren- nance de Henri III, rendue à Mois, où sont
dit en 1206 un décret en faveur des juifs, au- posés les principes de la discipline de l'Eglise,
quel plusieurs historiens donnent le nom et qui contient des dispositions importantes
d'ordonnance. En 1245, ordonnance de sur l'anoblissement. Voy. Ordonnance civile
saint Louis, nommée la pttctramtatne le Roi; et Ordonnance criminelle.
elle défendait aux hériliers de tirer ven- Ordonnances de~Mt' touchant la presse,
geance du meurtre avant quarante jours les élections et la liberté individuette elles
écoulés. En 1262, ordonnance du même furent rendues le 26 juillet 1830.
roi sur le fait des monnaies, dans laquelle il Ordre (mot d') son usage dans nos ar-
est dit, 1° que dans les terres où les barons mées date du x<y° siècle. Le Grand-Maitro
ne battent point monnaie, celle du roi aura des Arbalétriers le recevait du roi ou du
seule cours; 2° que celle du roi ne perdra connétabte, ou du maréchal, et le donnait
rien de sa valeur dans les terres où les ba- lui-même en leur absence.
rons auraient une monnaie. En 1275, or- Ordre militaire de Chevalerie du Navire et
donnance de Philippe le Har.(fi sur les amor- du Croissant; son institution en 1270.
tissements. En 1296, Philippe le Bel par Ordres militaires.. les plus anciens que
une ordonnance faite au parlement de la l'on connaisse, furent institués par Sé'ostris,
Toussaint, défend les guerres privées tant roi d'Egypte, vers 1710, av. J.-C., pour ré-
que durera la sienne avec l'Angleterre. compenser le mérite de ses soldats.
En 1302, ordonnances du même prince sur la Ordres re<t'<yM!~ leur abolition en France
réformation du royaume. En 1319, ordon- le 13 février 1790.
nance de Philippe le Long qui porte qu'il n'y Ordres français. Dates des créations
aura nuls prélats au parlement, parce que le de divers ordres qui ont été successivement
roi fait conscience de les empêcher de vaquer établis par les souverains français La Cein-
ait ~oucerMemeM~ de leur spiritualité. En ture militaire, 12H l'ordre de l'Etoile, 13M;
1328, ordonnance de Philippe de Valois qui l'ordre du Saint-Esprit, 1352; l'ordre de
impose des droits appelés de francs fiefs sur Saint-Miche!, H69; l'Anneau d'or, 153~;
les églises et sur les roturiers acquéreurs de réorganisation de l'ordre du Saint-Esprit,
terres nobles. En 1344, Philippe de Valois 1579 l'ordre des chevaliers de la maison
rend, le 10 avril, une ordonnance qui incor- royale 1603 l'ordre de Notre-Dame du
pore les conseillers jugeurs et les conseillers Mont-Carmet, 1608; l'ordre de Saint-Louis,
t'~ppor~Mrs. En 1344, ordonnance du mê- 1693 l'ordre du Mérite Militaire, 1759 t'or-
me prince qui semble attribuer au roi seul le dre de la Légion d'honneur, 1802 l'ordre de
droit de battre monnaie. En 1374 (août), la Couronne de Fer, 1805 t'ordre des Trois-
ordonnance du roi Charles V qui fixe la ma- Toisons d'or, 1809 l'ordre de la Réunion,
jorité des rois à quatorze ans. En 1374 1811 )a décoration du Lis, 1814 la décora-
(octobre), ordonnances rotatives à ta régence tion de Juillet, 1830.
du royaume. En 1392 (janvier), ordon- Créées, hérétiques du xv* siècle. Bedri<
nance de Charles VI portant règlement sur cus étaitte chef de cette secte.
la tulelle des enfants de France, en cas de Orenbourg, ville et forteresse de la Russie
mort du roi avant que son fils ainé fût ma- asiatique, bâtie en 1742.
jeur autre ordonnance du même mois sur Orénoque (f) découverte parles Espagnols
la régence. En 1403 (avril), ordonnance enl5~.
sur la majorité des rois cette ordonnance Orfévrerie vers 628, Eloi trésorier de
est confirmée par celle du 16 décembre 1407. Dagobert, depuis canonisé, se rend célèbre
En 1484, ordonnance rendue à la requête par des ouvrages en ce genre. -La profes-
des Etats Généraux de Tours, et qui la pre- sion d'orfèvre était établie en corps policé
mière permit à toutes sortes de personnes ou état juré dans Paris bien longtemps avant
d'ester en justice par procureur. En 1539, le xnr siècle. Les plus anciens titres qu'on
ordonnance de François ler, rendue à Villers- connaisse, et qui sont du règne de saint
Cotterets, pour la réformation et l'abrévia- Louis vers 1260, supposent cet établissement
tion des procès, pour empêcher les tribunaux comme fait depuis longtemps.
ecclésiastiques d'entreprendre sur les justices Organisation militaire, en France it n'y
ordinaires, et pour ordonner que désormais en eut point réellement dans nos armées
tous les actes publics seraient écrits en fran- avant le ministère de Louvois, qui eut le dé-
En 1560, ordonnance rendue à Or- partement de la guerre, de 166~ à 1691.
çais.
léans, au sujet des matières ecclésiastiques Dès l'année 1761, le ministre Choiseul per<
et sur le fait de la justice. En 1564, sous fectionna t'organisation militaire, et fit dis.
Charles IX, ordonnance de Roussillon en paraître des armées les traces 'tu régime
Une nouvelle organisation fut in-
Dauphiné, qui porte que l'année commen- féodal.
cera dans la suite au 1°' janvier, au lieu troduite à t'avéncment de Louis XVI, par le
qu'elle ne commençait que le samedi saint comte de Saint-Germain, vers 1775 ou 1776.
Dès lors, une juste proportion fut établie
-après vêpres; le parlement ne consentit à ce
changement que vers 1567. En 1566, au entre le nombre des régiments de cavalerie
mois de février, ordonnance du même prince, et celui des régiments d'infanterie. Cet or-
jrenduc à Moulins, qui règle te domaine de la dre de choses fut gravement aHèré vers 1790
)i69 OR! OtU H70
et 1791 mais vers la fin de 1793, l'organi- Anastase H. en 713. Théodose III, eu
sation militaire reçut son complément de 715. Léon H), l'Isaurien, en 716. Cons-
l'habile et laborieux Carnot. Enfin elle tantin V, Copronyme, en 741. Léon IV, eu
fut fixée sur une base solide par la loi de 775. Constantin VI et !rène, en 780.
l'an VI (1798), qui établissait la conscri- Constantin seul, en 790. Irène sente, en
ption pour !e recrutement des armées. 797. Nicéphore, en 802. Staurace, en
Depuis lors it n'y a plus eu que des modifi- 811. Michel Curopalate, en 811 Léon V,
cations de détait. l'Arménien, en 813. Michel le Bègue, en
Organisation administrative en France, 820.–Théophile, en 829.–Miche) l)ï, en
depuis la révototion. Lois y relatives 842. Basile, en 867. Léon le Philoso-
celle du 22 août 1791 qui fixait à six le phe, en 886. Constantin VII, en 911.
nombre des ministères elle avait é'é précé- Romain Il, en 959. Nicéphore Phocas, en
dée de la loi du 22 décembre 1789, et fut sui- 963. Jean Zimiscès, en 969. Basile et
vie de la constitution du 3 décembre 1791, Constantin VIII, en 976. Moma~ Argyre,
lesquelles divisaient le territoire français en en 1028. Michel IV.- en 1034. Miche) Ca-
départements, districts, cantons et commu- laphale, en 1041. Constantin Monomaquc,
nes. Après la chute de Robespierre la en 1042.– Théodora. en 1054. Miche) VI,
constitution du 5 fructidor an Hl (22 août en 1026. Isaac Comnène, en 1057.
1795) supprima les districts. Vint en- Constantin Ducas, en 1059. Michel Vit, en
suite la loi du 28 pluviôse an VIII (17 février 1067. Romain Diogène, en 1068. Mi-
1800), qui, aujourd'hui encore, comptétée chel VU,'de nouveau en 1071. -Nicéphore
par les lois des 21 mars 18~1 et 22 juin 1833, Botoniate, en 1078. Alexis Comnène, en
régit notre organisation administrative. 1081. Jean Comnène, en 1118. Ma-
Or~an:f)ftoH judiciaire en France depuis nue)Comnèneenll43. Alexis Comnène,
la révoiuuuo. Lois et décrets à ce sujet en 1180. Andronic Comnène, en 1183.-
décret de l'assemblée constituante du & août Isaac l'Ange, en 1185. Alexis l'Ange, en
1789 décret du 2't août 1790 décrets des 1195. Isaac l'Ange, rétnbti en 1203. Ni-
20 janvier et 29jui)tetl791; décret du 16 colas Canabé, en 1204. Alexis Mursufte,
septembre de la même année, portant insti- en 1204. ~Mperettrs français d Con~aK<t-
tution du jury criminel constitution de nople. Baudouin, en 1204. Henri, en
4793; loi du 27 ventôse anVttt(18 mars 1206. Pierre, en 1216. Robert, en 1220.
1800), créant les tribunaux de première ins- Baudouin I! et Jean de Brienne, en 1228.
tance et d'appel le code d'instruction cri- ~mpe? et<r~ grecs à A~tc~ Théodore Las-
minelle du 27 novembre 1808 loi du 20 caris, en 1204. Jean Duc;)s Vatace, en
avril 1810 la charte de 1814. 1222. Théodore Lascaris, en 1255.
ORGEMOND ( Pierre d' ) chancelier de Jean Lascaris, en 1259. Michel Paléo-
France, sous Philippe de Valois, en 13M, logue, enl260.–AndronicH, Paléologue, en
mort à Paris en 1389. 1282.–AndroniciH, Paléologue, en 1328:-
ORGEMOND (Nicolas d'), quatrième fils Jean Paléologue, en 1341. -Jean Cantacu-
du précédent, conseiller au parlement de Pa- zène, usurpateur, en 1341.– De 1355 à 1391,
ris, né vers le milieu du xtv" siècle, mort le le trône fut occupé par Matthieu Cantacu-
30 avril H16. zène et Andronic Patéotogne, usurpateurs.–
Orgue inventé, dit-on, par le roi de Chine Manuel H, Patéotoguc, en 1391. Jean VI,
Hoang-ti, l'an 2601 av. J.-C. On com- Patéotogue en 1425. Constantin Xt
mença, en Europe, à s'en servir dans les en 1448. Fin de l'empire d'Orient. Les
églises, en 657. Le premier qui ait paru en Turcs s'emparent de Constantinople en 1453.
France fut envoyé, en 757, par Constantin
Orient (concile d') contre les Mcssatiens,
Copronyme, au roi Pépin, qui en fit don à
en 427.
l'église de.Compiègne.
Or~uM 'i~fnu~MM: inventées vers l'an Orient ~Grand), espèce de sénat maçonni-
il date du 5. mars 1773. e
23~ av. J.-C. par Ciésibius d'Alexandrie. que en France
ORIBASE, célèbre médecin de t antiquité, OfteH<o~<M célèbres Guillaume Postel
né à Pergame dans la dernière moitié du !V (1510-1581), Erpenius (1564-1624), Golius
siècle, mort vers le milieu du ve. (1599-1667), Watton (1600-1661), Caslel
Orient (empereurs d'), depufs la sépara- (1606-1685), Gravius (1602-1652), Meninski
tion définitive de cet empire d'avec l'empire (1623-1698;. d'Herbetot (1625-<695), Bernard
d'Occident. Arcadius parvient au trône en 1638-1684) Hyde (t636-1703). Schickardt
395. Théodose le Jeune, en M8. Mar- 1592-1635), Prideaux (1578.1650), Seiden
cien, en ~50. Léon ler, en M7. Léonce 1584-1654), Pococke (1604 169)), Kircher
Jeune, en Mi< Zénon, en M~Anastuse, 1602-1680 Hottinger (16x0-1667). Marracci
en 491. Justin 1< en 518. Justinien ler, 1612-1700). Lejay (1E88-1674), Galland (1640-
en 527. Justin H, en 565. Tibère Il 1705).Petis de la Croix (1653-1713). Renau-
en -578. Maurice, en 582. Phocas, en dot (1646-1720), Ockley (1678-1720), Schut-
602. Héraclius, en 610. Constantin Ht, tens (1686-1750), Schrœder () 680-1756), Reis-
en 6M. Héracléonas, en 6M. Constant ke (1716-1774), Anquetil.du Pèrron (1723-
It, en 6M. Constantin IV, en 668. Jus- 1808), de Guignes (1721-1800), Casiri(1710-
tinien Il, eu 685. Léonce, en 695. Absi- 1791), William Jones (1746-1794) enfin, le
mare Tibère, en 697. Justinien H, réta-; baron Silvestre de Sacy, a terminé, en
bli en 705. Philippique Bardane, en 711. 1838, une vie de plus de 80 ans, si pleine
DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. ii72
de travaux qui out donné une impulsion du sang, né à Versailles te 4 août 1703, mort
nouvelle aux études orientales. ie 4 février 1752.
ORLÉANS (Louis-Philippe, duc d'), fils du
Oriflamme', bannière de t'abbaye de Saint-
Denis elle avait été, dit-on, un présent précédent, né à Paris le 12 mai 1725, mort le
adressé à ce monastère, en 639, par le roi 8 novembre 1785.
Dagobert. Louis le Gros reporta cette ban- ORLÉANS (Louis-Philippe.Joseph, duc d'),
nière à Saint-Denis, en 112t. et donna nais- fils du précédent, né à Saint-Cloud le 13
sance à cet usage de nos anciens rois. avril 17~7, mort sur l'échafaud révolution-
Louis !e Jeune perdit l'oriflamme dans la naire le 6 novembre 1793.
croisade de 1147. En 1191, Philippe-Au- ORLÉANS (Louise-Marie-Adélaïde de
guste la porta en terre mainte, et en 1214, à Bourbon-Penthièvre, duchesse d'), femme tiu
Bouvines. II n'est pins parlé de l'orillamme précédent, née le 5 mars 1753, morte à Ivry
depuis la fin du xv° siècle. près de Paris, le 22 juin 182t.
ORIGËNH, docteur de l'Eglise, né à Ale- 0:tLËANS (Hugénie-Adéiaïde-Louise d'),
xandrie l'an 185 de J.-C., mort à Tyr l'an soeur de l'ex-roi Louis-Philippe, née a Paris
254, âgé de 69 ans. le 23 octobre 1777, morte dans la même ville
Of:<~))s<M, anciens hérétiques de la secte le 31 décembre 1847.
des gnostiques, au commencement de l'ère ORLOFF ou ORLOW (Grégoire), seigneur
chrétienne. H y eut d'autres origénistes dans russe, favori de Catherine ti, fut en posses-
les v'et vr siècles, qui soutenaient les sen- sion de < ettc haute et criminelle faveur jus-
timents attribués à Origène. Leurs opi- qu'en 1772.
nions furent condamnées plusieurs fois, no- ORLOFF (Alexis), frère du précédent, ami-
tamment en 553, dans le cinquième coocite ral, mort à Saint-Pétersbourg en 1808.
générât tenu à Constantinople. ORMESSON (Louis-François de Faute Le-
Orléans ville de France assiégée par fèvre d'), premier président au parlement de
César 51 ans av. J.-C. Elle passa au pou- Paris, né le 7 mars 1718, mort te 26 janvier
voir des Francs en 470. Ëttc devint, en 1789.
611. ta capitale du royaume laissé par Clovis ORMESSON DE NOYSEAU (Anne-Louis.
à Clodomir, t'a<nédesesGts. Ce royaume François de Paule Lefèvrc d'), magistrat
d'Orléans fut réuni à la couronne par Hu- français, né le 26 février 1753, mort te 20
~ues-Capet vers 988. Orléans fut érigé avril 1794.
duché en 1328, par Philippe de Valois, eu ORMESSON (Henri-François de Paule Le-
faveur do son fils Philippe ce fut le premier fèvre d'), neveu du premier président, con-
prince du sang qui porta le titre de duc d'Or- trot'ur-géncrat, né le 8 mai 1751, mort en
léans. Le fameux siège d'Orléans, qui fut 1807.
ittustré par l'héroïque secours de Jeanne ORMOND (Jacques Butter, duc d'), homme
d'Arc, eut lieu en 1428. -Une université d'état anglais, né à Londres en 1610, mort le
ponr )e droit y avait été fondée par Philippe 2tjumetl688.
!eBe), en 1313. Oy?HUi!, petite ite d'Asie prise par les
Orléans (conciles d') touchant les lieux Portugais en 1507, et par Schah-Abbas, en
d'asile, en 511; pour la discipline, en 536 et 1522.
540; contre les hérétiques, en 545, en 552 et ORNANO(Alphonse d'J, maréchal de
1017. France, fils de San Pietro Rastetica, mort lc
Orléans (Nouvelle-), ville des Etats-Unis 21 janvier 1610, à l'âge de 63 ans.
sa fondation en 1717; ce ne fut qu'en 1722 ORNANO (Jean-Baptiste d'), Gtsaîné du
qu'eiio commença à prendre quelque ac- précédent, mort le 2 septembre 1616, à l'âge
croissement. Après avoir été tour à tour de 45 ans fut aussi maréchal de France,
sous ta domination de l'Espagne et de la quoiqu'il n'eût point servi dans les armées.
France, elle fut cédée, en 1813, aux Etats- OROSE (Paul), savant historien, élève et
Unis par Napoléon. –Attaquée vainement ami de saint Auguslin; il écrivit au commen-
en 1814 par les Anglais. cement du ve siècle.
ORLÉANS (Louis I" de France, duc d'), ORTEGA(don Casimiro Gomez de), savant
fils du roi Charles V, né en 1371, assassiné botaniste espagnol, né à Madrid en 1730,
dans la rue Barbette à Paris, le 23 novembre mort dans la même ville en 1810.
1407. Orthographe /rattpa:i)e une partie de celle
de Voltaire est adoptée, en 1818, par l'Aca-
ORLÉANS (Gaston Jean-Baptiste de
démie sur la proposition de son
France, duc d'), 3* fils de Henri IV, f'èrc de secrétairefrançaise,
Louis X1H, né à Fontainebleau le 25 avril perpétue).
0/</iop~dte science qui a fait de grands
1C08, mort rctégué à Blois le 2 février 1660. tes ou-
progrès dans nos temps modernes
ORLEANS (Philippe de France, duc d'), fils
vrages d'Andry en 17M, de Desbordeaux en
de Louis XHl et d'Anne d'Autriche, et frère 1805, du docteur J. Lafond en 1827, de Del-
unique de Louis XIV, né à Saint-Germain- pech en 1829, ont jeté de vives lumières sur
cn-Laye le 21 septembre 1640, mort le 8 dé- cette partie de l'art de guérir.
cembre 1701. Osbori en Allemagne (Concile d'), tenu en
ORLÉANS (Philippe, duc d'), régent de 1062.
France, fils du précédent, né à Saint-Ctoud OSÉE, un des douze petits prophètes, vi-
le 2 août 1674, mort le 2 décembre 1723. vait l'an 800 av. J.-C.
ORLÉANS (Louis, due d'), premier prince OSiANDER {André), théulogieu protêt J
4H5 OTH OUL H7A
tant, né à Gunzenhausen en Bavière, en OTHON (Marcus Salvius), empereur ro-
14.98, mort le 17 octobre 1552. main, né à Rome vers l'an 32 de J. -C., placé
OS!US, évoque deCordoue, né en Espagne sur le trône l'an 69, se donne la mort le 15
en 256, mort en 358, âgé de 102 ans. avril 69.
OSMAN t~,on plutôt OTHMAN, fondateur OTHON t", surnommé <eCrattd, empereur
de l'empire ottoman, mort l'an de t'hégire d'Allemagne, né en 912, couronné à Aix-la-
~26 (1327 de J.-C.), âgé de 79 ans, dont il en Chapelle en 936, mort le 7 mai 973.
avait régné 27. OTHON H, surnommé le Roux, succède à
OSMAN Il, empereur desTurcs. monté sur Othon î", son père, à t'âge de 18 ans, le 13
le trône l'an de t'hégirc 1027 (1C18 de J.-C.), mai 973; mort le 7 décembre 981.
étranglé le 20 mai 1623. OTHON !it, empereur d'Allemagne, né en
OSMAN II!, empereur des Turcs, monte 980, succède à Othon H, son père, à t'âgc
sur le trône en 175!r, meurt le 29 novembre de 3 ans mort en Campanie le 28 janvier
1757, à 59 ans. 1002.
O~Mt:M?K,métat découvert par Tennant en OTHON IV, dit le Lion, né en 1175, élu
1803. empereur en 1197, reconnu par toute t'Atte-
OSMOND (saint), évoque de Salisbury magne en 1208; mort te 15 mai 1218.
mort en décembre 1099, canonisé en m9 par OTHON DE FREtSjNGEN, célèbre chroni-
CaHxtetH. queur, mort à Morimond le 12 septembre
OôMft~'MC/t (bataille d'), remportée sur les 1158.
Saxons par Charlemagne, en 772. OtraHte, ville d'Italie prise, en 1~80, par
0~!a&rMC/< en Hanovre fondée par Char- Achmet Bâcha, général de Sotiman le Ma-
lemagne en 776; remarquahte par le traité gnifique.
conclu en 16~8 entre les Suédois et l'empe- Oiricoli, ville du duché de Spolelte prise
reur. par les Français en 1667, 1706, 1754., 1792;
Osrohène (concile d'), touchant la fête de par les Napolitains en 1799.
Pâques, en 198. OTTOCARE H, dit le Victoneux, roi de
OSSAT (Arnaud d'), cardinal et ambassa- Bohême, tué à la bataille de Marckfetd près de
deur français, né en 1536 a Laroque en Ma- Vienne, en 1258, après vingt-cinq années de
gnoac, près d'Auch, mort à Rome le 13 mars règne.
160~. 0«omaM (empire) fondé par Osman en
OSSIAN, célèbre poëte ou barde écossais, 1KOO(700 de l'hégire), après la mort du sul-
vivait dans le nf siècle de l'ère chrétienne. tan d'leoiiium. Sa première capitale fut
OSSONE (don Pedro TellezyGiron, duc étabHc en 1328 à Bruse, ancienne capitale
d'), célèbre ministre et homme d'état espa- de la Bithynie.–Le 29 mai 1~53, le siége de
gnol, né à Valladolid en 1579, mort-en pri- cet empire fut transféré à Constantinople.
son en 162~. -De 1300 à 1566, l'empire uttom.-iu fut la
OSTADE (Adrien Van), peintre et gra- principale puissance militaire de l'Europe.
veur, né à Lubeck en 1610, mort à Amster- Voy. ytfr~Mt'f.
dam en 1685. OTTO-V~ENIUS ou OCTAVIO (Van
O~ende n'était qu'un petit village au i&" VeinJ, peintre hollandais, né à Leyde en
siècle. Son port commença à être fré- 1556, mort à Bruxelles en 163t.
quenté dans le xt° siècle. Elle fut entou- OTWAY (Thomas), poëte dramatique an-
rée de murailles par Philippe le Bon, en 1~5, glais, né à Trottin, comté de Sussex, en
mais elle ne fut réguHèrement fortifiée qu'en 1651,'mort en 1685.)
1583, par le prince d'Orange. Prise par Oudenarde ( bataille d'), perdue par les
Spinola, le 10 septembre 1604., après un siége Français le 11 juillet 1708.
de 3 ans. Prise par les Français en 17~5, OUDENARDE (Robert Van), peintre et
en 1792 et 1793; bombardée par les Anglais graveur, né à Gand en 1665, mort dans la
en 1798. même ville le 3 juin 17~3.
Ostie ville située à l'embouchure du OUDIN (Casimir) savant bibliographe,
Tibre, bâtie l'an 627 av. J.-C., 38-= otym- né à Mézières en 1638, mort à Leyde en sep-
piade. tembre 1717.
0~t'o<<;M/fa (combat d'), gagné sur les Rus- ,.OUDIN (François), savant jésuite, né à
ses par les Français, le 16 février 1807. Vignory en Champagne en 1673, mort le 28
C~<roM)Ho(combat d'), où la càvàlerie russe avril 1752.
est culbutée et leur artillerie enlevée par OUDRY (Jean-Baptiste), peintre et gra-
l'armée française, le 25 juillet 1812. veur, né à Paris en 1686, mort dans la même
0<a<yaMtt't;,peuples sauvages de la Nouvelle- ville le 1" mai 1735.
France: expédition française envoyée con- OUEN (saint), connu aussi sous le nom de
tre eux en 1716; ils se soumettent. Dodon, archevêque de Ruuen, né vers 609, à
Otaïii, Otahiti ou yait< la plus grande des Sancy près de Soissons, mort à Clichy près
îles de la Société découverte de cette ite par Paris, le 2t août 689.
Quiros en 1606. En 1767, le capitaine Ouessant (combat naval d'), entre les An-
Wallis en prit possession au nom du roi de glais et les Français, le 27 juillet 1778; la
la Grande-Bretagne. victoire reste indécise.
OTHON (saint), évoque de Bamberg et OULOUGH ou plutôt OLEIG-BEIG, petit-
apôtre de la Poméranie, né en Souabe vers fils de Tamerlan, célèbre astronome ses ta-
1060, mort le 30 mai 1139. bles astronomiques et le texte qui les NG-
it75 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. «7C
compagne présentent un tntéressant ta- des Pétigniens, aujourd'hui l'Abruzze, le 20
b)eau de la science au commencement du mars 711 de Rome (M ans av. J.-C.), mort
x~'si&fte (14.37). enexi),l'anl7deJ.-C.
O'c~ (canal de 1'), commencé sous le rè- Oc~do, ville d'Espagne bâtie en 761 par
gne de Louis XIII (de 16i0 à 16t3); les tra- Troïla,roi chrétien de ce pays, en mémoire des
vaux sont suspendus et repris en 1776.-On victoires qu'il avait remportées sur lesmaures.
les continue avec activité.en 180~Arrivée Ot~t~o (concile d') pour l'érection de l'é.
des eaux dans le bassin de la Villette, le 2 glise de cette ville en métropole, vers 90~.
décembre 1808.–Ouverture de sa naviga- OWEN (Jean), poële latin du xv!" siècle,
tion le 15 août 1813. né à Armon en Angleterre, mort à Londres
Ourt~ue (bataille d'), gagnée par le comte en 1622.
-Alphonse sur les Maures, le 25 juillet 1139. Owhyhée, l'une des Iles Sandwich recon-
Ce prince fut proclamé roi de Portugal à la nue par le capitaine Cook en 1778, et où il
fin de l'action. fut tué, le H janvier 1779.
Ovation c'est ainsi qu'on appelait le pe- OXENSTIERN (Axe), comte d'), grand
tit triomphe à Rome sa coutume datait de chancelier de Suède et l'un des plus grands
l'an 503 av. J.-C., 69< otympiade. hommes d'Etat du xvn' siècle, né en 1583,
OVERBEECK(Bonaventure Van),dessina- mort en 165~
teur, peintre et antiquaire hollandais, né à Oxford fondation de son Université par
Amsterdam en 1660, mort en 1706. Alfred le Grand, en 895.
OVERBUHY (Thomas), Httérateur anglais, Oxford (concile d') pour la réformation
né en 1581 au comté de Warwick, mort em- de l'Eglise d'Angleterre, en 1222.
poisonné le 15 septembre 1613. OZANAM (Jacques), mathématicien fran-
OVIDE (publius Ovidius Naso), célèbre çais, né à Bouligneux en Bresse, en 16M,
poëte latin, né à Sulmone dans la contrée mort le 17 avril 1717.

p
PACHECO (Christophe), célèbre peintre PADILLA (don Juan de), célèbre chef de
portraitiste de l'école de Madrid, vivait en com)HMnero.<!espagnols en 1520, mort sur l'é-
1568. chafaud en 1522. Son histoire embrasse aussi
PACHECO (François), peintre, écrivain et celle de l'héroïque dona Maria Pacheco, sa
poëte, né à Sévitte en 1571, mort dans sa digne épouse.
viHe natale en 165~ PADOUAN (Louis-Léon), dit le Padouan,
l'ACHECO. Foy. PADILLA. du nom de sa ville natale célèbre peintre,
Pacifiques, sectaires qui partageaient les mort à Home à t'âge de 75 ans, au commen-
erreurs des anabaptistes pendant le xvi" cement du xm° siècle. H y eut encore un
siècle. Francisco surnommé le Padouan, peintre,
PACOME (saint), instituteur de la règto né en 1629, mort en 1717.
des cénobites, né dans la haute Thébaïde, Padoue, aujourd'hui ville du royaume
\crs 292, mort te 3 mai 3~8. tombardo-vénitien. Sa fondation par les
PACOht (Amhroise), écrivain ascétique, Gaulois vers l'an 600 av. J.-C.–Détruite par
mort à Paris en 1730, a.près de 80 ans. les Lombards, elle dut sa restauration à
Pacte de famille. Traité d'amitié et d'union Charlemagne au vin" siècle.-Commence-
entre les rois de' France et d'Espagne, con- ment de son Université en 1179. Elle fut rée!-
clu le 15 août 1761. lement fondée ou du moins considérablement
Paderborn, ville du 'grand duché du Bas- augmentée par l'empereur Frédéric en 1223,
Rhin. Son évéché, qui appartenait jadis au selon d'autres en 1260; le pape Urbain 1 Vla
cercle de Westphalie, est un des premiers confirma en 1263.-La ville de Padoue se
que fonda Charlemagne (de 768 à 8H).– soumit à Venise en 1405.-Passa sous la do-
Son église diocésaine fut bénie par le pape mination de l'Autriche en même temps que
Léon Ht lui-méme, en 799; les fondements cette république.–Une partie de cette ville
de cette église avaient été jetés en 777; fut détruite par le tremblement de terre du
elle fut la proie des flammes en 1000. La ca- 17 août 1756.-En 1805, Padoue fut réunie
thédrate quiexisteaujuurd'huidateduxm" et au royaume d'Italie puis elle redevint pro-
du xiv siècle. La ville de Paderborn pos- vince autrichienne en 181&.
sédait une Université avec faculté de théolo- PAG1 (le père Antoine), chronologiste,
gie et de philosophie, fondée en 1592 par le né à Rognes en Provence, le 31 mars 162~,
prince-évéque Théodore de Furstemberg mort à Aix le 5 juin 1699.
elle fut supprimée en 1819.-En 1802, le ter- PattH<)<Bu/ ville de Bretagne, n'était au
ritoire do Paderborn avait été donné à la commencement du xvtu" siècte qu'un ha-
Prusse en 18UG, il fut annexé au royaume meau de pécheurs.
de Westphatie; en 181~, il fut rendu à la Pain. Son excessive cherté en France
Prusse. dans l'été de 1817 le met au-dessus des
Paderborn. (conciles de), pour établir la moyens du peuple. M en résulte des troubles
foi eu Saxe, en 777 et 78C. dans plusieurs villes.

r
H7Ï PAt PAt U78
PAINE (Thomas), écrivain politique, né à La Meilleraie, de Mazarin, de Saint-Aignan,
Thetfort, dans le comté anglais de Norfolk, de Noailles, de Coislin, en 1663. D'Au-
le 29 janvier 1737, mort naturalisé Français mont, en 1665. De La Vallière, en 1667.
en juin 1809. De Charost, en 1673. De l'archevêché
Pairie (nouvelle), établie en France par la de Paris, en 1674 tes lettres ne furent enre-
Cfharte constitutionnelle le juin 181& gistrées qu'en 1690. Des duchés de Villars
15t pairs à vie sont en même temps élus par et d'Harcourt, en 1709.– De Warti, sous le
le roi. nom de Fitz-James, en faveur dnmaréchat de.
Pairies, pot~. C'est au x* siècle qu'on Berwick, en 1710. Du comté de Chautnes,
place généralement l'origine assez obscure en 1711, ainsi que du marquisat d'Antin.
de la pairie en France: Le duché de Bour- De la baronnie de Fontenay, sous le nom de
gogne fut érigé en duché-pairie en 100t. Rohan-Rohan, et du vicomté de Joyeuse, en
En 1200, une cour des pairs fut convoquée 1714. Du marquisat d'Hostun, en 1715.
sotennettement pour juger Jean-sans-Terre, Pairs (Chambre des) sa formation en
usurpateur et meurtrier: En 122~, Louis haute cour de justice en 1819, pour ie pro-
Vtil rendit un arrêt portant que, suivant cès de la conspiration militaire du 19 août
l'ancien usage et les coutumes observées, en 1820, pour le procès de Louvel, assassin
tes grands officiers de la couronne doivent du duc de Berry; en 1826, pour le procès
assister aux procès qui seraient faits à des relalif aux marchés Ouvrard;–en 1830,
pairs de France. Les premières lettres
pour le procès des ministres de Chartes X
d'érection en duché-pairie de la Bretagne, en 1834, pour le procès d'avril;–en 1835,
après que le comté-pairie de Champagne eut pour te procès Fieschi; -en 1836, pour le
été réuni à la couronne, sont de 1297. procès Alibaud en 1838, pour le procès
Celles des comtés-pairies d'Anjou et d'Artois Meunier en 1838, pour le procès Laity
sont de la même date. Erection de la ba- -en 1839 pour le procès Barbès en 1840,
ronnie de Bourbon en 132~. Erection de pour l'expédition de Boutogne-sur-Mer ;–én
la terre de Beaumont-le-Roger en comté-
1847,pour t'affaire Teste et Despans-Cubières.
pairie en 1329. Philippe le Hardi, fait
PAISJELLO ou PAESIELLO (Jean), célè-
duc de Bourgogne, est institué premier'pair
bre compositeur italien né à Tarente le
de France, ep 1361. Le comté de Nevers
9 mai 1741, mort te juin 1816.
est la première pairie créée en faveur d'un
prince étranger, en 1505.-Le comté de Ne- .Pot'a? (traités de) conclus avant l'ère chré-
mours, érigé en duché-pairie en 1505. Le tienne. Traité de paix imposé par le gé-
comté d'Angoulême en duché-pairie en néral athénien Cimon, aux Perses, vers l'an
4M av. J.-C. Hn 422, paix de 50 ans con-
1515 la terre de Guise, en duché-pairie en
1527;tabaronniedeMontmorenci, en du- clue entre Sparte et Athènes elle ne dura
ché-pairie en. 1551 ce fut la même année que quatre ans. Paix honteuse conclue en
que les pairs commencèrent à entrer au par- 387 par le Spartiate Antatcidas avec les Per-
lement, i'épée au côté.–Ordonnance sur ses. Paix générale donnée à la Grèce après
les duchés-pairies en juillet 1566. Décla- la bataille deMan.tinée, en 362, à laquelle
ration rendue à B)6is en 1576, qui accorde Sparte refuse d'accéder. Traité de paix en-
aux princes du sang-la préséance sur tous tre la république d'Athènes et Artaxercès
les pairs. Erection du comté de Joyeuse et Ht, roi de Perse, en 356. En 210, paix en-
de la baronnie d'Epernon en duchés-pairies, tre Aritiochus le Grand, roi de Syrie, et le
en 1581. Erection en duché-pairie de roi des Parthes. En 322, Antipater ac-
Luxembourg, en 1581.-Du duchédeMontba- corde la paix à Athènes: Plie met Hnà la
zon, en 1588. Du duché de Thouars, en' guerre lamiaque. En 217, paix accordée
1595 les lettres patentes ne furent enregis- par Philippe Ill, roi de Macédoine, aux Eto-
trées qu'en 1599. Du comté de Beau fort liens. L'an 341, paix entre les Romains
eu duché-pairie, en 1597. De la barounie et tes Carthaginois, qui mit fin à la première
de Biron en duché-pairie, en 1598 elle re-. guerre punique. En 284, paix accordée
devint baronnie après t'exécution du maré- par lés Romains aux Gaulois cisalpins.
chal de Biron, en 1602. et fut érigée de nou- Nouvelle paix entre ces mêmes peuples, en
veau en duché-pairie en 1723.-Erection du 225. En 202, traité de paix qui termina la
vicomté de Rohan en duché-pairie, en 1603 seconde guerre punique. En 197, après la
de la terre de Sutty, en 1606. Du comté de bataille de Cynocéphale, paix imposée par
Brissac, en 1611 les lettres ne furent enre-. Titus Quintius Ftaminius, à Philippe, roi do
la seigneurie de Macédoine. En 190, traité de paix conclu
gistrées qu'en 1620. -De roi de
Lesdiguières, en 1611.-Dela terredeMaitté, entre les Romains et Anliochus,
sous le nom de Luynes, en 1619. D'Hal-. Syrie. En 168, le Romain Popilius Lenas
luin en 1620. De la Rochefoucauld, en commande la paix entre la Syrie et l'Egypte.
1625. De Richelieu en 1631. De Saint- Paix conclue au nom de Rome avec Mi-
Simon, en 1635. De la Force, en 1637. thridate, en 85. Nouvel accommodement
avec Mithridate, en 80. Transaction de
D'Aiguillon, en 1638. De Valentinois, en
16~1. De Rohan-Chabot, d'Estrées de Pompée avec Tigrane, roi d'Arménie, après
Grammont et de Tresmes, en 16~8. De. !la mort de Mitbridate, en 63.
Mortemart, en 1650.-D'Albret, de Château- ,Paix (traités de) postérieurs à l'ère chré-
Thierry et de Villeroi, ,en 1651.-De Villars- tienne. En 90, Domitien fut obligé d'a-
Brancas, en 1652.–De Nevers, en 1661.-De cheter la paix des Daccs, moyennant un tri-
il79 DECHRONULOGtË.'
D)C'nONNA)RE DM
but annuel.–En 101, Trajan força les Daces céphore, entre Charlemagne et Abulaz, ca-
à la soumission en 106, il réduisit leur life de Cordoue. En 811, paix entre Char-
pays en province romaine. Paix avec les lemagne ctHemming, roi des Danois, confir-
Parthes, sous Adrien, dans le f siècle. mée en 812, avec les rois du même peuple,
Paix glorieuse avec les Ma:comans, sous Hariold et Hagenfried. En 812, encore
Marc-Aurè!e, en 17~. Depuis lors jusqu'à confirmation de la paix entre l'empereur
l'an ~76, Rome acheta des Barbares la paix d'Occident et l'empereur d'Orient, Michel
à prix d'or plus souvent qu'elle ne la. leur Rangabc.–La même année, nouveau traité
imposa. L'an 500, Clovis conclut un traité de paix entre Charlemagne et Abulaz, calife
de paix avec Gondebaud, roi de Bourgogne de Cordoue. En 8~3 traité de paix
un autre, en 509, avec Théodoric, roi d'Ita- conclu à Verdun, le 15 juin, entre Char-
lie. En 556, un traité de paix eut lieu en- les le Chauve, Louis de Germanie et l'em-
tre Clotaire et les Saxons un autre, en pereur Lothaire. En 845, entre Char-
563, entre Sigebert, roi d'Austrasie et les les le Chauve et les Normands, qui reçoi-
Abares il fut renouvelé en 568. Dans les vent une somme de 5000 livres d'argent.
guerres civiles des Mérovingiens, on rencon. En 846, entre Charles le Chauve et Numénoé,
tre les traités de paix entre Sigebert et Chil- duc des bretons. En 847, entre Charles le
péric 1~, son frère (564.), Sigebert et Gon- Chauve, Louis de Germanie et l'empereur
tran, Sigebert et Chitpériç I" (570). Huit Lothairc; entre Charles le Chauve et Abdé-
ans plus tard (578), Chilpéric signait la paix rame, calife de Cordoue. En 860, formule
avec Waroc, roi des Bretons. Traité de de paix entre Charles le Chauve Louis de
paix entre Chilpéric I", roi de Soissons, Chi!- Germanie, Lothaire, roi de Lorraine, et
dehert Il et Gontran, roi de Bourgogne (575- Chartes, dnc de Bourgogne et de Provence.
S9C).–L'an 584~,les Lombards, par un traité -En 870, traité de paix signé à Aix-la-Cha-
de paix conclu avec Chilpéric 1" s'obligè- pettR, te 6 mars, entre Charles le Chauve et
rent à lui payer un tribut. En 587 paix Louis de Germanie.–En 879, traité de paix
entre Childebert LI et Récarède, roi des Visi- entre Louis le Bègue, roi de France, et Louis,
goths en 558, entre Gontran, roi de Bour~ roi de~Germanie, conclu à Foron, entre Aix-
gogne, et Widimade, comte de Bretagne. ta-Chapette et Maestricht. En 880;, entre
En 590, entre Childebert tt, Contran, et les les rois Louis et Carloma et le roi de Ger-
Lombards. –En 590, entre la reine Brune- manie.–En 83%.et 887, entre Chartes le Gros
haut, régente des royaumes de Bourgogne et les Normands. En 889, entre le roi Eu-
el d'Austrasie, et les Abares. La même an- des et les Normands. En 899, entre ce
née, paix perpétuctte entre Thierry I!, roi même peuple et Charles le Simple.–En 912,
de Bourgogne, et Agilulfe,roi des Lombards. traité de Ctoir.sur-Ept. entre Chartes le
–En 600, traité de paix entre Clotaire roi Simple et Hotion.–En 926, entre Charles le
de Soissons, ThéodeberttL roi d'Austrasie, et Simple et l'empereur Henri l'Oiseleur. En
Thierry II,- roi de Bourgogne. En 617, 933, entre le roi Raout et le comte de Ver-
traité pour le renouvellement de la paix en- mandois.–En 942, entre Louis d Outremer,
tre Clotaire JI, roi des Francs, et Adoloald, et Hugues le Grand, duc de France. En
roi des Lombards, contenant rachat d'un 945, entre Louis d'Outremer et le duc de Nor-
tribut annuel payable par celui-ci. En mandie. En 950, entre Louis d'Outremer
629, renouveHement de paix entre Dagobert et Hugues le Grand. En 1059, traité de
1~ et l'empereur d'Orient Héraclius. En paix entre Henri I" et Guittaume le Bâtard,
684, traité de paix entre Pepin, maire du duc de Normandie.-En 1097, entre Philippe
palais sous Thierry! roi des Francs, et et Guittaufne roi d'Angleterre. -En 1109,
Radbode, duc des Frisons. En 720, traité 1113, 1124, 1129, traités de paix entre Louis
de paix entre Charles, duc des Francs aus- le Gros et Henri J", roi d'Angleterre. En
trasiens, et Eudes, duc d'Aquitaine; renou- 1153, paix entre Louis le Jeune, et Etienne
velé avec quelques modifications en 7~2. roi d'Angleterre; en 1159, 1166, 1169, 1177,
En 743, paix entre Carloman et Théodoric, diverses paix entre Louis le Jeune et le roi
duc des Saxons. En 7~7, paix entre ces d'Angleterre, Henri H. En 1195, traité de
derniers et Pepin, chef des Francs. Nou- paix conclu à Issoudun, le 5 décembre, entre
velle paix entre les mêmes en 753. En Philippe-Auguste et Jean-sans-Terre. En
75~, paix entre Pepin le Bref et Astolphe, 1199, traité de paix signé à Péronne entre
roi des Lombards, el en 760, traité de paix Philippe-Auguste etBaudouin, comtedeFlan-
entre Waïfre, duc d'Aquitaine, et Pepin le dre. En 1200, traité de paix, signé à Ga-
Bref. En 772 et 775, Charlemagne fait la leton, entre Philippe-Auguste, et Jean sans-
paix avec les Saxons. En 782, avec Sige- Terre, roi d'Angleterre, par lequel celui-ci
fried, roi des Danois.-En 787, :tvec Tassillo, cède à Phitippetecomté d'Evreux, et à Louis,
duc de Bavière, qui se reconnaît feudataire fils de Philippe, plusieurs fiefs, en considé-
de la monarchie des Francs.-En-790, Louis, ration de son prochain mariage avec Btan~
roi d'Aquitaine, fils de Charlemagne, fait la che de Castille sa nièce. En 1217 paix
paix avec les Sarrasins d'Espagne. En entre Louis fils de Philippe-Auguste, et
795, Charlemagne signe un traité de paix Henri HI, roi d'Angleterre, signée à Lametb,
avec les Huns. En 797, Louis, roi d'Aqui- en Angleterre le 11 septembre, pour l'éva-
taine, fait de nouveau la paix avec les Sar- cuation de l'Angleterre par Louis.–En 1226,
rasins d'Espagne.–En810, traités de paix en- traité de paix entre Louis IX et le comte et
tre Chademagae et l'empereur d'Orient Ni- la comtesse de Flandre. En 1229, paix st"
ii8j PAJ PAt .it82
enée à Paris, le 12 avril, entre Louis IX et lot 1419, paix de Ponceau, près Poilly, con-
Raimond, comte do Toulouse par laquelle clue entre Charles dauphin de France et
celui-ci promet de réparer les pertes occa- Jean, duc de Bourgogne. En 1435 paix
sionnées aux églises, et consent à donner sa d'Arras, entre Charles VII et le duc de Bour-
fille à t'un des frères du roi, pour être son gogne, le 21 septembre.–En 1444, paixd'En-
héritier, etc.- En 123t. entre Louis IX, et 'sislicim, entre Louis, dauphin et quelques
Pierre, duc de Bretagne.– En 1256., tr;)ité dé cantons suisses.–En 1465, traités dcConnans
paix entre Marguerrte, comtesse de Flandre et de Saint-Maur, qui mettent fin à la guerre
et de Haihaut, et Florent, régent de Hollan- du bien public. En 1466, paix de Thorn,
de, par l'entremise de Louis IX. En 1258, entre la Pologne et l'ordre teutoniquc.–En
entre Louis IX et Richard, roi des Romains. 1468, traité de paix et de réconciliation entre
au sujet des domaines qui appartenaient a Louis XI, d'une part, et le duc Charles, son
Richard, en vertu de la succession de son frère, et François, duc de Bretagne, d'autre
père, Henri IH, roi d'Angleterre.–En 1259, part, signé à Ancenis, le 10 septembre.–Le
paix signée à Paris te 13 octobre, entre 14 octobre de la même année, paix de Pé-
Louis IX et Henri !tl, roi d'Angleterre, con- ronne entre Louis XI et Chartes le Téméraire.
cernant la restitution par le premier de plu- En 1471, paix entre les mêmes conclue
sieurs provinces et diverses renonciations au château du Crotoy. Le 11 juin 1474
par le second. En 1286 paix entre Phi- traité de paix et d'atiiance conclu à Sentis
lippe le Bel et Edouard I", roi d'Angleterre. entre Sigismond, duc d'Autriche, et les Suis-
En 1303, paix conclue à Paris, le 20 mai, ses, paria médiation de Louis XI. Le 9
entre Philippe le Bel et Edouard I", par la- octobre 1475, paix de Senlis entre Louis XI
(juette celui-ci*est reçu duc de Guyenne et et le duc de Bretagne. Nouveau traité de
pair de France, à la charge d'hommage en- paix entre les mêmes signé à Arras le 27
vers le roi, par lui-même ou par son fils. juillet 1477. Le 23 décembre 1482, paix
Eu 13(Mp,paix entre Philippele Bel et les Fla- d'Arras entre Louis XI, d'une part, et Maxi-
mands. En 1305, entre Philippe le Bel et mitien, archiduc d'Autriche, t'archiduc Phi-
Robert de Béthune, comte de Flandre.– lippe et Marguerite d'Autriche, d'autre part.
Trdité de paix conctu à Paris, le 5 mai 1320, Le 2 novembre 1485, paix de Bourges en-
entre Philippe le Long et Robert, comte de tre Chartes VHi et le duc de Bretagne. Le
Flandre, par lequel Louis, fils du feu comte 20 août 1488, paix de Sablé entre les mêmes.
de Nevers, devait épouser Marguerite, S)te du –Le 15 novembre 1491, paix de Rennes en-
roi, et tes Flamands payer a Philippe, dans tre Charles VHI et Anne, duchesse de Bre-
un an, une somme de 30,000 tivrcs pour tagne.–Le 3 novembre 1492, paix d'Etaples
servir de dot à Marguerite les Flamands entre Chartes VIII, roi de France et Henri
s'engageaient aussi à ne point secourir Ro-* VU, roi d'Angleterre.-Le 23 mai 1493, paix
hert. ni ses successeurs, dans le cas où ils de Senlis entre Charles VIII et Maximilien
itéraient ta paix, et le comte de Flandre à roi dés Romains, et Philippe, archiduc d'Au-
remettre au roi, Lille, Douai et Bélhune. triche. En 1499, paix de Bâle entre l'em-
l.e 31 mai 1325, paix de Paris, entre Charles pereur Maximilien et les cantons suisses
le Bel et Edouard il. Le 31 mars 1327 elle décide de fait l'indépendance de la con-
paix de Paris, entre Chartes te Bel et Edouard fédération helvétique à l'égard de l'empire
I!I En 1330, te 9 mars, paix de Paris, en- germanique. Le 5 avril 1503, traité de
tre Philippe de Valois et Edouard Itl. Le paix entre Louis XII, Ferdinand et Isabelle,
27 août 133~, paix d'Amiens, sous la média- signé à Lyon et non ratifié en Espagne.–Le
tion de Philippe ~e Valois, entre le roi de 11 avril de la même année, au camp devant
Bohême, l'archevêque de Cologne t'évoque Lucerne paix entre Louis XII et les can-
de Liège, les comtes de Flandre, de Hainaut, tons d'Uri, de Schwitz et d'Underwalden, par
de Gueldres de Juliers de Soissons, de laquelle le roi leur cède en toute souverai-
Lootz, de Zétande, de Namur, et autres, neté le comté de Bellinzona.-Le 12 octobre
Et le duc de Brabant de l'autre. –Traité 1505, traité de paix et d'alliance entre Louis
de paix entre ta France et l'Angleterre, con- XII et Ferdinand, roi d'Espagne, par lequel
clu à Bretigny, le 8 mai 1360.–Paix de on stipule le mariage de Germaine de Foix,
S .iot-Denis conclue le 12 décembre 1360 nièce de Louis XH avec Ferdinand. -Le
ntre le roi de France Jean II, et Charles )o 10 décembre 1508, traité de paix et d'alliance
~.tuvais, roi de Navarre. Le 6 mai 1365 conclu à Cambrai entre Louis XII et Charles
paix de Saint-Denis, entre le roi de France d'Egmont, duc de Gueldre, d'une part, et
Charles V et Charles le Mauvais.–La même l'empereur Maximilien t", et Charles, sou
~innée, paix de Guérande, conclue sous ta petit-fils, de l'autre.-Le 13 septembre 1513,
médiation de Charles V, entre le comte de paix de Dijon entre Louis XII et les Suisses.
Montfort et la comtesse de Blois. En 1380, -Le 23 mars 1514, traite de paix et d'alliance
paix de Vincennës, signée te 15 janvier, en- signé à Blois entre Louis XH et la république
tre Charles V et Jean IV, duc de Bretagne.- de Venise, pour la conquête et le partage du
En IMMp,traité de paix de Raciaux, par iequet duché de Mitan.– Le 7 août, même année,
les grands ducs de Lith.uanie sont forcés de paix de Londres entre Louis XII et Henri VIU
céder la Samogitie à t'ordrc teutonique.–En roi d'Angleterre et leurs alliés. Le 7 no-
1~, te 2 février, paix d'Arras, entre Charles vembre 1515, traité de paix de Genève CHtra
yi et le dauphin, son fils, d'une part, et Jean, François 1*"et les cantons suisses, par lequel
.duc de Bourgogne, de l'autre. Le 11 juil- le roi s'engage à exécuter le traité de Dijou.
X83 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. HM
En 1516, traité de paix perpétuelle conclu paix entre t'emperear d'AHemagne et Chris-
à Fribonrg entre la France et les Suisses et tiern IV, roi de Danemark; elle met fin à la
Icurs attiés. Le 30 août 1525 à Moore période danoise de la guerre de 30 ans.
traité de paix et d'alliance entre François ï" Le 13 octobre 1630, paix de Ratisbonne
et Henri Vil), dont l'objet était de faire re- entre Louis X!I! et l'empereur Ferdinand H.
couvrer la liberté au roi de France pri- Le 17 septembre 1631, paix signée à Ma-
sonnier à Madrid. Paix de Cracovie entre roc entre Louis XIII et l'empereur de Maroc.
la Pologne et la Prusse, le 8 avril 1525. Le 6 janvier 1633, paix de Vie entre
Le 1~ janvier 1526, à Madrid, traité de Louis XIII et le duc de Lorraine, Charles HT.
paix entre François 1 et Charles-Quint, Nouvelle paix entre les mêmes, à Liver-
contenant la mise en liberté du premier, la dun, te 26 juin 1632. Le 30 mai 1635,
cession faite partuideptusieu-rs provinces, paix de Prague entre t'empereur d'Allema-
et sa promesse de mariage avec Eléonore, gne et l'électeur de Saxe Jean-Georges i".
reine douairière de Portugal, sœur de l'em- Le 31 mars 16H. à Ferrare, paix entre
pereur. Le 5 août 1529, à Cambrai, traité le pape Urbain VIII et le duc de Parme,
de paix entre François I"et Charles-Quint, OdoardFarnèse, par l'entremise de la France.
et rectification de celui de Madrid qui n'avait En 1645, paix de Bt'omsebro, entre le Da-
point été exécuté. En 15~4, paix de Cons- nemark et la Suéde, à t'avantage de cette
tantinople entre les Vénitiens et les Turcs; dernière puissance. Le 30 janvier 1648,
ceux-ci obtiennent les deux seules places paix particulière de Munster entre les Pro-
qui restaient encore aux Vénitiens dans la vinces-Unies et l'Espagne la république est
Morée. En 15~, traité de paix conclu à reconnue pour indépendante par les Es-
Crt-spy, le 18 septembre, entre François t" pagnols. Traité de paix conclu entre
et Charles-Quint, par lequel celui-ci promet Louis XIV, l'empereur Ferdinand Ht, les
de rendre la ville de Boulogne, moyennant électeurs, princes et Etats de l'empire à Muns-
une somme de deux millions de couronnes. ter, le 24 octobre 1648. Le même jour, à
d'or ce traité fut signé au camp entre Ar- Osnabrùck, paix entre l'empire et la Suède.
dresetGuines, le 7 juin.–Traité de paix Paix de Copenhague entre le Danemark k
conclu le 20 avril 1552 entre le roi de France et la Suède, le 12 mai 1658. Paix conclue
Henri H et le pape Jules iM.–Le 21 sep- le 7mara 1659, dans l'île des Faisans près
tembre 1555, à Augsbourg, paix déSnitive des Pyrénées, entre la France et l'Espagne.
de religion entre les catholiques et les pro- Paix d'Oliva entre la Suède, d'une part,
testants d'Attemagne. Traité de paix de et d'autre part la Pologne et ses alliés, l'em.
Cateau-Cambré'.is du 2 avril 1559, entre pereur et t'étecteur de Brandebourg, le 3 mai
Henri 11 et Elisabeth, reine d'Angleterre. 1660. Paix entre la Russie et la Suède,
Traité de paix conclu le lendemain, dans la conclue à Kardis en Estonie, le !<='juillet
tnéme ville, entre Henri H et Philippe 11, roi 1661. Le 12 février 1664, paix de Pise en-
d'Espagne. Le 6 juillet 1560, paix d'Edim- tre Louis XIV et le pape Alexandre V!t.
bourg entre François Il, roi de France Ma- Le 25 novembre 1665, paix conclue à la b.iie
rie Stuart, reine d'Ecosse, et Elisabeth, de la Goulette, entre la France et Tunis.
reine d'Angleterre. Traité de paix signé ''Le 18 avril 1666, paix deCtèves, entre tes
âTroyes, le II avril 156<t, entre le roi de Provinces-Unies et l'évêque de Munster.
France Charles JX et la reine Ehsabeth. Le 17 mai 1666, paix d'Alger entre la France
En 1570, paix de Stettin, par laquelle les et Alger. Le 22 mai de la même année, à
Danois reconnaissent t'entière indépenda"ce Québec, paix entre la France et les Iroquois
de la Suède. En 1573; paix entre les Véni- Tsonnontouans. Le 12 juiltet, entre ta
tiens et les Turcs ceux-ci restent maltres France et les Iroquois Onnoioutes. Le 13
de t'ite de Chypre. Traité de paix conclu décembre, entre la France et les Iroquois
entre Henri Ht, roi de France, et la Ligue, Onnolltagues. Le 31 juillet 1667, paix de
à Beaulieu près de Loches, le 6 mai 1576. Bréda entre Louis XIV et Charles 11, roi
Paix de Kiewerowa-Horca, en 1582, entre d'Angleterre. En 1667, paix de Bréda en-
la Russie et la Pologne, favorahte à celle-ci, tre l'Angleterre elles Provinces-Unies. Le
qui maintient la Livonie contre son adver- 2 mai 1668, paix d'Aix-la-Chapelle entre la
saire.-En 159~, traité de paix signé à Saint- France et l'Espagne. -Le 5 septembre 1669,
Germain-en-Laye, le 16 novembre entre le paix de Candie, entre les Turcs et les Véni-
roi de France Henri IV et le duc de Lor- tiens. Paix entre la France et Tunis, à la
raine.-Paix de Vervins, le 2 mai 1598, baie de la Goulette, le 28jnin 1672. Paix
entre Henri IV, Philippe H et le duc de Sa- de Nimègue entre la France et les Provins
voie. Le 17 janvier 1601, paix de Lyon ces Unies, le 10 août 1678. Le 17 septem-
entre Henri IV et le duc de Savoie. En bre de la même année et dans la même ville,
1613, paix de Siorod entre la Suède et le entre Louis XIV et Charles Il, roi d'Espa-
Danemark. Le 21 mai 1619, paix de Mar- gne. Le & février 1679, à Nimègue, entre
seille entre la France et Alger; le 19 novem- Lbuis XIV et l'empereur d'Allemagne. Le
bre 1628, ce traité de paix et de commerce 5 février 1679, à Zell, entre Louis XIV et
fut renouvelé à Alger. Le 11 mars 1629, Charles Xt, roi de Suède, d'une part.ettej
paix de Suze entre Louis XHt et le duc de. ducs de Brunswick, Lunehourg, Zet) et W"t-.
Savoie. Le 2t avril de la même année, fenbütlel, d'autre part. Le 29 mars l(i7i),
dans la même ville, paix entre la France et à Nimègue, entre Louis XIV et Ferdinand,
t'A))gteterre.–Le29 mai 1630, à Lubeck, évéque de Munster. Le 29 juin 1679, à
H8S PA! PAt «86
Saint-Germain-en-Laye. entre Louis XIV laFrance et Tunis. La même année, le 9
et Charles XI, roi de Suède, d'une part, et novembre, à Séville, traité de paix et d'al-
Frédéric-Guittaume, électeur de Brande- liance défensive entre la France, t'Espagne
bourg, d'autre part. Le 2 septembre, à et l'Angleterre. A Vienne, le 18 novem-
Fontainebleau, entre Louis XIV et Char- bre 1738, traité de paix définitive entre )a
les XI, d'une part, et ChristiernV, roi de France t'empereur et l'empire. Le 18
Danemark, d'autre part.–Le 29 janvier septembre 1739, à Belgrade, traité de paix
1682, à Saint-Germain-en-Laye, articles et entre l'Autriche et la Porte, sous la média-
conditions de paix entre Louis XIV et l'em- tion de la France. Paix de Berlin, du 28
pereur de Maroc, Mutey-ismaët.– Du 25 juillet 1742, sous la médiation du roi d'An-
avril 1684, articles de la paix accordée gleterre Marie-Thérèse, reine de Hongrie
par le chevalier de Tourvitte, au nom de et de Bohême, cède à Frédéric H, roi de
Louis XIV, à la régence de Tunis. Le 12 Prusse, la Silésie et le comté de Gtatz. à l'ex-
tHvricr 1685, à ~'ersaittes, articles de paix ception de la principauté de Teschen et
accordés par Louis XIV à la république de d'une partie des principautés de Troppau,
Gênes.–Le 29 juin, à Tripoli, articles et de Jœrgendorf et de Neisse. Le 9 novem-
conditions de paix accordés par l'amiral et bre 1742, à paix entre la France et
maréchat d'Estrées à la régence de Tripoli. Tunis, complétée le 24 février 1743. Paix
Le 30 août, à Tunis, traité de paix de de Fuessen, entre t'éiecteur de Bavière,
cent ans, entre la France et le royaume de Maximitien-Joseph, et la reine de Hongrie,
Tunis. Paix de Moscou, le 6 mai 1686, Marie-Thérèse, le 22 avril 1745. Paix de
entre la Pologne et la Itussie. -Le 24 sep- Dresde, signée sous la médiation de l'Angle-
tembre 1689, à Alger, traité de paix entre la terre, le ~5 décembre 1745, entre le roi de
France et Alger. Le 29 août 1696, à Tu- Prusse, Frédéric Il, M.trie Thérèse et f'étec-
rin, traité de paix entre Louis XIV, et Vie- teur de Saxe. Le 18 octobre 1748, à Aix-
t~'r-Amédée, duc de Savoie.–En 1697, à la-Chapelle, traité de paix entre la France,
Xyswick, le 20 septembre, traités de paix, le roi d'Angleterre et la reine de Hongrie et
1" entre Louis XIV et les Provinces-Unies; de Bohême, renfcrmf)nt le traité entre le roi
2' Entre Louis XIV, et Guillaume IH, roi d'Angleterre, impératrice reine et le roi de
d'Angleterre 3° entre Louis XIV et te roi Sardaigne d'une part, et le roi d'Espagne de
d'Espagne; 4° enGn, le 30 octobre, entre l'autre. Le 22 mai 1762, paix de Ham-
Louis XIV et l'empereur Léopold. Le 26 bourg entre la Suède et la Prusse. Le 10
janvier 1699, paix de Carlowits, .entre la février 1763, paix de Paris, entre )a France,
Porte et l'Autriche, sous la médiation de la l'Espagne et l'Angleterre, avec accession du
Hollande et de l'Angleterre. Le 24 sep- Portugal. Ce fut un traité désavantageux
tembre 1706, paix d'Attranstadt, par laquelle pour la France, qui y perdit sa marine, le
le roi de Suède, Charles XH, force le roi de port de Dunkerque, l'utile colonie du Ca-
Pologne, Auguste de Saxe, à renoncer à son nada, et ses étabtisseme"ts de l'Inde. Le
alliance avec le czar et à reconnaitre Sta- 15 février 17C3, paix de Hubertsbourg, qui
nistas Leczinski, roi légitime de Pologne. réconcilie la Prusse avec Marie-Thérèse et
Paix de Falczi, le 21 juillet 1711, par la- avec l'électeur de Saxe.-Le 16 janvier 1764,
quelle le czar Pierre le Grand rend aux à Alger, paix entre la France et Alger. Le
Turcs la forteresse d'Azow.-En 1712, paix 28 mai 1767, à Maroc, traité de paix et de
d'Arau, entre les cantons suisses. protes- commerce entre la France et Maroc.
tants et les cantons catholiqucs. En 1713, Au palais de Barde, le 13 septembre 1770,
à Utrecht, le 11 avril, traites de paix, 1° en- paix entre la France et Tunis.- Paix de
tre la France et l'Angleterre; 2° entre ta Koutsch"ucK:)ynardji, dans la Liutg~rie, si-
France et le Portugal; 3° entre la France et gnée le 21 juitlet 1774, entre les Turcs et les
la Prusse; 4° entre la France et le duc de Russes. Le 3 juin 1774, à Tunis, renou-
Savoie. Le 6 mars 1714, à Rastadt, traité vellement des (ra!tés de paix entre la France
de paix entre Louis XIV, l'empereur et l'em- et Tunis. Le 13 mai 1779, à Teschen. paix
pire. Nouveau traité avec les mêmes, à entre l'Autriche et la Prusse. Le 3 sep-
Bade, le 7 septembre 1714. Paix de Passa- tembre 1783, traité de paix signé à Paris
rowitz, conclue le 21 jtiiHet 1718, entre t Au- entre la France, l'Espagne et l'Angleterre.–
triche et la Porte, sous la médiation de l'An- A Fontainebleau, le 10 novembre 1785, paix
glélerre et de la Hollande. -En 1719, traité entre l'Autriche et les Provinces-Unies.
de paix entre la Suède et l'Angleterre, con. Le 9 janvier 1792, paix de Yassy, entre la
clu, par la médiation de la France, à Stock- Russie et la Porte.
holm le 20 novembre. -Le 7 septembre de Paix (traités de) conclus depuis la révolu-
la même année, paix entre la France et At- tion française.–Traité de paix conclu à Bâle,
ger.–Traité de paix entre la Suède et la entre la république française et le rui de
Prusse,signé à Stockholm,le21 janvier 1720. Prusse, le 5 avril 1795. Le 28 août de la
Le 20 février, entre la France et Tunis. même année, le landgrave de Hesse-Cassel
Le 3 juin,à Stockholm,paix eutre la Suède fit également la paix à Bâle.-Les 6 et22 juil-
et le Danemark. Paix de Nystadt, entre let 1795, le roi d'Espagne conctut aussi ta
Pierre le Grand et la Suède, le 10 septembre paix à Bâte il céda à la république sa part
172). Le 8juittct 1724, traité de paix en- de l'ite Saint-Domingue.–Paix définitive si-
tre la Russie et la Porte, par la médiation de. gnée à Paris le 5 novembre 1796, entre la
ta France. En 1729, traité de paix entre république, le rui <ics Deux-Siciles et le duc
if87 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. iw
de Parme;–Le 9 octobre de la même année, çais, né à Paris en 1730, mort dans ta même
paix avec la république de Gênes. Le 17 ville en mai 1809.
octobre 1797, paix de Campo-Formio, entre PALAFOX (Jean de),savantévéque esp&-
la France et l'Autriche. Le 18 janvier 1800, gnol, né en Aragon en 16UO, mort le 3 sep.
paix de Montfaucon avec les Vendéens.– Le tembrel659.
14 février suivant, paix avec les Chouans.- Palais (le), ville capitale de l'île do 8e)lc-
Paix de Lunéville entre la France et l'Autri- He en Bretagne (Morb)hah). Les Anglais la
che le 9 février 1801.-Le 28 mars 1801, paix prirent en 1761 et la rendirent en 1763.
de Florence entre la république française et Palais-Royal. Construir en 1629 sur les
le roi des Deux-Siciles celui-ci céda l'Etat dessins de Lemercier, et par les ordres du
des Présides, et la part qu'il avait à l'ile d'Et- cardinal de Richelieu, d'où tu' fcna.t son
be et à la principauté de Piombino. Le 29 nom primitif de Palais-Cardinui.- KicheHeu
septembre de la même année, paix de Ma- le légua à Louis XIII, qui vi'~ en prendre
drid entre la France et le Portugal. -Le 8 possession en 1642 dès lors ce '~â'iment pnt
octobre suivant, paix de Paris avec la Russie. le nom de Palais-Royal. En 1692, Lou<i:
–Le 25 juin 1802, paix de Paris avec la Por- XIV céda le Palais-Royal à son frère unique
te. -Le 27 mars 1802, paix d'Amiens entre le duc d'Orléans et à tous ses descendant
la France et l'Angleterre. Paix de Pres- mâles.-La famille d'Orléans y fit. son sé;our
bourg entre la France et l'Autriche, le 26 jusqu'en 1793. Le tribunat s'y fixa depuis
décembre 1805. -Le 7 juillet 1807, paix de 1802 jusqu'à sa suppression le 19 août-1807.
Tilsit, entre la France et la Russie.–Paix de –Lucien Bonaparte en prit possession en
Schœnbrunn, entre la France et l'Autriche, 1815; la famille d'Orléans l'a occupé depuis
le 14. octobre 1809.-Le 6 janvier 1810, paix la Restauration jusqu'au 24 février 1848.
de Paris entre Napoléon et Charles Xtll, roi PALAPRAT (Jean de), poëte comique, ami
de Suède ce dernier rentra en possession et collaborateurde Brueys, né à Toulouseen
de la Poméranie, à condition d'accéder au mai 1650, mort à Paris le 14 octobrel721.
système continental avec quelques modifica- Pf~attnaf, ancienne contrée de l'Allema-
tions.–Le 17 septembre 1809, paix de Fri- gne fut donnée en 1620 à l'électeur Maxi-
derichshamn, entre la Russie et ta Suéde.– inilien de Bavière. -Fut incendiée par l'ar-
Paix de Jonkoping, entre la Suède et le Da- mée de Turenne en 1674, et ravagée de nuu.
nemark, le 10 décembre 1809. Traité de veau par les Français en 1689.-Fut réunie
paix de Constantinople, entre la Porte et à la Bavière en 1777, sauf une partie qui fut
l'Angleterre, te 5 janvier 1809.-Paix de Pa- cédée à l'Autriclie.- Les traités de. 1814 et
ris le 30 mai 1814, entre la France et les de 1815 ont rendu à l'Allemagne les portions
souverains alliés. Traité de Paris, du 20 du Palatinat dont la France s'était emparée.
novembre 1815, entre la France et les attiés. -Les Français s'en rendirent maîtres en
–Traité de Paix d'Oerebro, des 12 et 18 juit- 1693.
let 1812, entre l'Angleterre, la Suède et la Palencia (concile de), tenu en 1388.
Russie.–Paix de Gand, le 24 décembre 1814, Paléographie, science des écritures an-
entre l'Angleterre et les Etats-Unis d'Amé- cfennes. Le meilleur ouvrage pour étudier
rique, sous la médiation de la Russie.- Le cette science est un Traité de diplomatique,
28 mai 1812, paix de Bucharest, entre la publié par les soins des Bénédictins de Sainl-
Porte et la Russie. -Le 12 octobre 1813, et Maur, i748, vol. in-4°.
le 15 septembre 1814, paix de Seïva et de PALÉOLOGUE (Jean VI), empereur d'O-
finis, entre la Russie et la Perse, sous la rient, né à Constantinople en 1332, monta
médiation de l'Angleterre. Traité de paix sur le trône en 1341, mourut en 1390.
signé à la Vera-Cruz le 9 mars 1839, entre PALÉOLOGUE (Jean VII), empereur de
la France et le Mexique, avec la médiation Constantinople, né le 2o octobre 13t)0, monta
de t'Angieterre.–Traité de la Tafna, conclu sur le trône en 1415, mourui le 31 octobre
entre t'é'nir Abd-el-Kader et la France re- 1448.
présentée par le générât Bugeaud, le 30 mai Palerme, capitale du royaume de Sicile
18'37.–Traité définitif conclu entre la France son université fut fondée en 1374. Cette
et le Maroc, le 18 mars 1845. ville a été deux (ois exposée aux désastres
des tremblements de terre en 1726 et 1823.
Paix, petite plaque de métal ciselée, que –ËHe fut le théâtre des Vêpres siciliennes
le prêtre officiant donne à baiser pendant
en 1282.–Cette ville se rendit aux Espa-
l'Agnus Cette cérémonie fut établie dans
le Y°siècle par le pape Innocent I"0n cite gnols le 13 juillet 1718.–Une flotte hollan-
un assez grand nombre de ces paix comme daise avait été incendiée dans son port en
1676 par le duc de Vivonne.
objets d'art très-remarquabtes celle de l'é- Palestine (concile de), tenu l'an 198.
glise de Saint-Jean de Florence, qui fut gra-
vée par Maso Finiguerra en 1452 une autre Palilies ou fêtes de Palès, célébrées à Rome
dans les temps du paganisme, le 21 avril,
qu'on voit maintenant dans le musée de
mois de Vénus.-Elles furent aussi célébrées
Florence, fut gravée et niellée en 1455, par
en l'honneur de César depuis l'an de Rome
Matthieu, fils de Jean Dei une autre que le 45
même artiste fit en 1480 pour la communauté 708, ans av. notre ère, et ne furent inter-
de Saint-Paul, fut achetée en 1801 pour la rompues qu'en l'an 692 de J.-C-, époque où
elles furent interdites par le concile de Cons-
galerie royale de Florence.
tantinople.
PAJOU (Augustin), célèbre statuaire fran. PALMSTRINA (Jean-Baptiste-Pierrc-Loui~
H89 PAM PAP H90
de), le plus grand compositeur dn xv!" siècle, Pampelune, capitale de la Navarre espa-
né à Palestrina en 1529, mort à Rome !o 2 gnole, fondée, suivant quelques auteurs, par
janvier 1594. Pompée (environ60 ans av. J.-C.), et suivant
PALICE (Jacques II deChabannes, seigneur d'autres, plusieurs siècles plus tard; rasée
de la), maréchaj de France, tué à la bataille par ordre de Charlemagne en 778. Elle
de Pavie pn 1525. fut prise par les Français en 1808 et 1823.
jPa~'mpM~M, anciens manuscrits que l'on PAMPHILE (saint), prêtre et martyr do
grattait pour les rendre propres à recevoir Césarée en Palestine, né vers le mitieu du
d'autres écritures. Cet usage barbare s'eta- nr siècle, subit le martyre sous Maximicn.
blit en Grèce et dans toute l'Europe, du xf vers 308.
au xit!' siècte. Panama. Clôture du congrès do ce nom le
PAL!SOT(Ambroisc-Marie-François-Jo- 15j~Hetl826.
seph ), baron de Beauvois, naturaliste frari- PANARD (Chartes-Françoise vaudevilliste
çais, mort à Paris le 2t janvier 1820, âgé de français, né à Courville, 'près (ie Chartres,
68 ans. vers 169~t, mort à Paris le 13 juin 1765.
FAUSSAT DE MONTENOY (Charles), lit- PANCKOUCKE ( Charles-Joseph ) littéra-
térateur distingué, né à Nancy le 3 janvier teur et libraire, fondateur du ~o!):<eMf uni-
1730; mort à Paris le 15 juin 1814. versel, né à Lille en 1736, mort le 19 décem-
PALISSY (Bernard), célèbre peintre émail- bre 1798.
leur français, né au commencement du xvr jPctKdec~M ou D:'</M<e recueH de décisions
siècle, mort en 1590, âgé de 90 a'~s. d'anciens jurisconsultes, formé sur l'ordre de
PALLADIO (André), célèbre architecte, né l'empereur Justinien, et pubiié te 30 décem-
à Vicence en 1518, mort dans la même ville bre 533.
en :t580. FoKdoMr~, milices hongroises. En 1750,
Palladium, ou nouvel argent découverte elles commencèrent à avoir une organisation
de ce métal en Angleterre en 1803. régulière.
Pallas dixième planète découverte à PANiGAROLA (François), prédicateur cé-
Bréme, par Olbers le 28 mars 1803. lèbre, évêque d'Asti en Piémont, né à Milan
PALLAS (Pierre-Simon), naturatistc et .en 15M, mort à Asti en 159~.
voyageur allemand, né à Berlin le 23 sep- PaHMOHie, pays situé sur la pente septen-
tembre 1741, mort dans la même ville le 8 trionufedes Alpes orientales sa conquête
septembre 1811. part'empercur Auguste l'an 10 depuis J.-C.;
PALLAVICiNO ou PALLAVICtN! (le car- par tes Vandales au tv" siècle; par les Hon-
dinal Pierre Sfbrza), écrivain italien, auteur grois vers l'an 900.
de t'J?!~o:re<<MeoHCt7e de 7'r~tt<e, né à Rome P<MOt'am<M tableaux circulaires présen-
en 1()07, mort dans celte ville en 1G67. tant la vue en perspective d'une ville ou d'un
/'a~:Nm. Cet ornement épiscopal date, sui- paysage. Leur invention, au xvuf siècle,
vant Languet, du temps de saint Isidore de fut due au professeur Breyssig de Dantzig.
Damictte, mort au milieu du v° siècle. Le premier tableau de ce genre qui parut
PALMA (Charies-François), savant jésuite, dans la Grande-Bretagne fut exposé en 1793,
né à ltosemberg en Hongrie, le 18 août 1735, à Edimbourg, par Robert Barker. Impor-
mort à.Pesth le 10 février 1787. tation en France d<; ce genre de tableaux cir-
tALME (Jacques), surnommé le Vieux, culaires, par Robert Fulton, en 1799. Pro.
cétèbrc peintre, né, suivant les uns, à Fari- cédés relatifs à l'art de les peindre, inventés
nata en 1540, et selon d'autres, à Sarmaleta, en 1816 par Pierre Prévost de Paris,
dans le territoire de Bergame, en 1548, mou- PANTALÉON (saint), martyr de Nicomé-
rut à Venise en'1588. die, mort vers l'an 305.
PALME LE JEUNE (Jacques), neveu du PANTÈNE (saint), philosophe stoïcien et
précédent ét peintre comme lui, né à Venise père de l'Eglise, né en Sicile, vivait en 216.
en 1544. mort dans sa ville natale en 1628. .PaM<Ae'o?tde Rome, bâti par les soins d'A-
PALMER célèbre acteur anglais, né en grippa, gendre d'Auguste, l'an 25 av. J.-C. et
1741, mort sur le théâtre le 2 août 1798. suiv.
Palmyre, ville d'Orient, célèbre par ses Panthéon de Paris. Cet édiSce fut projeté
ruines et par sa reine Zénobie, fondée par en 17&7 mais ce ne fut que le 6 septembre
Salomon vers l'an 1000 av. J.-C. Est dé- 176t que Louis XV posa la première pierre
'truite par l'empereur Aurélien, l'an- 273 de de ce temple, qui porta d'abord le nom de
J.-C. Rétablie vers la fin du m" et au vie Sainte-Geneviève, nom qui a été changé par
siècle par Dioclétien et Justinien, elle fut ies révolutions politiques.
renversée de nouveau par les mahométans. PaM~<~pAe du sculpteur, machine inven-
Ses ruines n'ont été retrouvées qu'en tée en 1820 pour mettre at< point les statues
1691 par des Anglais, Robert Wood et Dar- et bustes en marbre.
tins l'ouvrage de Volney les a surtout ren- PAOLI (Sébastien), savant religieux de la
dues célèbres. congrégation de la Mère de Dieu, né dans )a
Palos ou 7~e<eM,archipel du grand Océan petite république de Lucques, en 168~, mou-
équinoxial. Ces îles ne furent connues par- rut en 1751.
faitement qu'à la suite du naufrage du capi- PAOLI (Pascal), général corse, mort aux
taine Witson, au mois d'août 1783. environs de Londres en 1807.
Pamplona ou Pampelune ville de la Co- PAPHBHOCK, ou plus exactement PAPE-
lombie, fondée en 1549 par Pédro. de Ursua. BROECK (DanieU. iésuitc, t'un des plus la.
!i9i DICTtON~AHŒ DE CHKONOLOGtË. ii92

borieux éditeurs des Acta 5oHc~drM)K, né à en 885. Formose, en 891. Boniface VI,
Anvers en 1628, mort en 17t4. en 896. Etienne VI, en 896 Romain, eu
date de Da- 897. Théodore il, en 898. Jean IX, en
Papes. Leur couronnement 898. Benoît IV, en 900. Léon V, en
mase Il, en 1048.
903. en 903, antipape, sui
Papes, suivant l'Art de vérifier les dates. Christophe,
S;nnt Pierre vient à Rome et y commence son vant l'abbé Lenglet. Sergius IH, en 904.
St. Lin, élu en 66. St. Anastase iM, en 911. Landon, en 913
pontificat l'an'2. ou 914.– Jean X. en 914. Léon Vi, en
Anaclet, en.78. St. Clément ler, en 91.
St. Evariste, en 100.– St. Alexandre, en 928. Etienne VII, en 929. Jean XI, en
109. St. Sixte J", en 119. St. Téles- 931. Léon VII, en 936. Etienne VIH,
St. Hygin, en 139. St. en 939. Martin iM, en 942. Agapet Il,
phore, en 127.
Pie I", en 142. St. Anicet, en 157. St. en 946. Jean XII, en 956. Léon VHI, en
Soter, en 168. St. Eteuthère, en 177. St. 963. Benoît V, en 964. Jean X1H, en
Victor, en 193. St. Zéphirin, en 202. 965. Benoît VI et Donus Il, en 972.
St. Calixte, en 219. St. Urbain, en 223. Benoit VU, en 974 ou 975. Jean XIV, en
St. Pontien, en 230. -SI. Antère, en 235.- 983. Jean XV on ne le compte que pour
St. Fabien, en 236. St. Corneille, en 251. le nombre. Jean XVI, en 985. Gré-
St. Luce, en 252. St. Etienne, en 253. goire V, et Jean .ï~ antipape, en 996.
St. Sixte I!, en 257. St. Denis, en 259. Sylvestre Il, en 999. Jean XVII, en 1003.
St. Fé)ix ler, en 269. St.-Eutychien, en -Jean XV1H,en 1003.- Sergius IV, en 1009.
275. St. Caius, en 283. St. Marcellin, -Benoît V1H, en 1012.–Jean XIX, en 1024.
en 296. St. Marcel, eu 308. St. Eusèbe, Benoît IX, en 1023. Grégoire VI, en 1044.
en 310. St. Miltiade ouMetchiade, en 311. Clément II, en 1046. Damase 11, en
St. Sylvestre, en 314. St. Marc, en 1048. St. Léon IX, en 1048. Victor Il,
336. St. Jules, en 337. St. Libère, en en 1055. Benoît X, antipape, en 1058.
352. Féhx il, pendant l'exil de Libère, en Nicolas Il, en 1058. Alexandre il, en 1061.
355-358. St. Damase, en 366. St. Sirice, -Grégoire Vil, en 1073. Victor 111, en
en 384. St. Anastase, en 398. St. Inno- 1086. Urbain Il, en 1088. Pascal Il, en
cent 1~, en 402. St. Zozime, en 417. St. 1099. Gélase H, en 1118. Calixte Il, en
Boniface, en 418. St. Célestin, en 422. 1119. Honorius 11, en 1124. Innocent
St. Sixte HI, en 432. St. Léon le Grand, II, en 1130. Célestin Il, en 1143. Lu-
en 440. St. Hilaire, en 461. St. Sim- cius Il, en 1144. Eugène Ht, en 1145.
St. Anastase IV, en 1153.-Adrien IV, en 1154.–
plice, en 468. St. FéHx Ht,en 483.
Gélase, en t92.– St. Anastase II, en 496. Alexandre 1H, en 1159. Lucius 11I, en
en 498. Hormisdas, en 514. 1181. Urbain iil, en 1185. Grégoire
Symmaque
St. Jean ler, en 523. Féhx tV, en 526. V11I, en 1187. Clément 11!, en 1187. Ce.
Boniface H, en 530. -Jean H, en 533.- lestin lU, en 1191. Innocent 1H, en 1198.
Asapet, en 535. -Sylvère, en 536.- Vigile,
Honorius II1, en 1216. Grégoire IX,
en 537. Pélage I", en 555. Jean Hl, en en 1227. Célestin IV, en 1241, non sacré.
560. Benoît Booose, en 574. Pélage il, Innocent IV, en 1243. Alexandre IV,
en 578. St. Grégoire le Grand, en 590. en 1254. Urbain IV, en 1261. Ctément
Sabinien, en 604. Boniface UI, en 606 ou IV, en 1265.–Grégoire X, en 1271.-luno-
607. Boniface IV, en 607 ou 608. Deus- cent V, en 1276. Adrien V, en 1276, non
dedit, en 614 ou 615. Boniface V, en 617 sacré. Jean XXI, en 1276. Nicolas IH,
ou 618. Honorius ou Honoré, en 625. en 1277. Martin IV, en 1281. Honorius
Séverin, en 640. Jean IV, en 640. Théo- IV, en 1285. Nicolas iV, en 1288. Cé~
dore, en 642. St. Martin, en 649. St. lestin V, en 1294. Boniface VIII, en 1294.
Eugène 1er, en 654. Vilalien, en 657. Benoît XI, en 1303. Clément V, en
Adéodat, en 672. Donus, en 678. Aga- 1305. Jean XXII, en 1316. Benoît XII,
thon, en 678 ou 679. St. Léon li, en 682. en 1334. Clément VI, en 1342.– Innocent
Benoît H, en 684. Jean V, en 685 ou Vi, en 1352. Urbain V, en 1362. Gré-
686. Conon en 686. Sergius t", en goire XI, eu 1370; Urbain VI, à Rome,
687. Jean VI, en 701. Jean VII, en en 1378. Clément Vil, à Avignon, en
705. Sisinnius, en 708. Constantin, en 1378. Benoît Xiil, à Avignon et ensuite
708. Grégoire en 715. Grégoire HI, en Cataiogne, en 1394 il mourut en 142~.
en 731. Zacharie, en 741. Etienne, en InnocentVH,àRome, en 1404.–G)égoireXH,
752, mais non sacré. Etienne H, en 752. àRome,en 1406,déposéen 1409,mort en 1417.
Paul ler, en 757. Etienne Jtt, en 768. Alexandre V, en 1409. Jean XX11J,
Adrien I" en 772. Léon III, en 795. en 1410, déposé en 1415. Martin V, en
Etienne IV, en 816. Pascal ler, en 817. 1417. Clément VIM, antipape, en 1424.
Eugène H, en 824. Valentin, en 827. Eugène IV, en 1431. Nicolas V, en 1447.
Grégoire iV, en 827. Sergius H, en 844. Calixte HI, en 1455. Pie Il, en 1458.
Léon IV, en 847. (C'est entre les papes Paul il, en 1464. Sixte IV, en 1471.
Léon IV et Benoît lli que plusieurs auteurs, Innocent VH1, en 1484. Alexandre VI, en
même catboliques, ont placé la fabte de la 1492. Pie 1H, en 1503. Jules II, en
papesse Jeanne.) Benoit iH, en 855. .1503. Léon X, en 1513. Adrien VI, en
Picotas I", en 858. Adrien Il, en 867. 1522. Clément VII, en la23. Pàul JH,
Jean Viii, en 872. Marin ou Martin H, en 1534. Jules 111, en 1550. Marcel Il,
en 882. Adrien lU, en 884. Etienne V, eu 1555. Paul IV, ea 1555. Pie IV,
«93 PAP PAP U94
en 1559. Pie V, en 1566. Grégoire X!)), 27 novembre 578. Saint Grégoire le Grand,
en 1572. Sixte V, en 1585. Urbain VII, 3 septembre 590. Sahinien. 30 août 604.
en 1590. Grégoire XIV, en 1590. In- Booiface Ht, 19 janvier 607. Boniface
nocent IX, en 1591. Clément VIII, en IV, 23 août 608. Deusdedit, 19 octobre
1592. Léon XI, en 1605. Grégoire XV, 615. Boniface V. 24. décembre 618. Ho-
en 1621. Urbain VIH, en 1623. inno- noré I", 27 octobre 625. Séverin, 28 mai
cent X, en 1644. Alexandre VII, en 1655. 640. Jean IV, 24 décembre 640. Théo-
Ctément IX, en 1667. Clément X, en dore, 24 novembre 642. Martin I", 5 jui)-
1670. Innocent XI, en 1676. Alexandre let 649. Eugène ler, du vivant de Martin,
VtH, en 1689. Innocent XII, en 1691. 654. Vitalien, 30 juillet 657. Adéodat,
Ctément XI en 1700. Bcnoit XUI. en 11 avril 672. Donus, 2 novembre 676.
1721. Ctcment XII, en 1724. Benoît. Agathon, 26 juin 679. Léon It, 17 août
XI V, en 1740. Ctément Xtl), en 1758. 682. Benott H, 26 juin 684. Jean V, 23
Ctément XIV, en 1769. Pie VI, en 1775. juillet 685. Pierre et Théodore antipapes
Pie VII en 1800. Léon XH en en 685. Conon. 21 octobre 686. –Sergius,
1823. Pie VIII, en 1829. Grégoire XVI, 15 décembre 687. Pierre et Pascal, anti-
en 1831. Pie IX .ictuettement régnant. papes, en 687. Jean VI, 3 octobre 701.
~opM, suivant t'abbé Lenglet. J.-C., pon- Jean VII, 5 mars 705. Sisinnius, 19 jan-
tife étefnc), selon l'ordre de Melchisédech. vier 708. Constantin, 25 mars 708.
Saint Pierre siège à Jérusalem, en 33, Grégoire H, 19 mai 715. Grégoire III, 18
puis à Antioche, puis en l'an 41, à Rome il mars 731. Zacharie, 4 décembre 741.
y a gouverné 25 ans, 2 mois, 7 jours. Mar- Eticnne II, en 752, non sacré. Etienne H
tyr le 29 juin 66. St. Lin, élu en 66.–Cté- ou HI, le 26 mars 752. Paul, 28 mai 757.
ment, en 67. Saint Clet, 16 février 77. –Tt)éophy!acte, Constantin et Philippe, an-
Saint Anaclet, 7 septembre 83. Saint Eva- tipapes en 757. Etienne 11I ou IV, 5 août
riste, 13 juillet 96.- Saint Alexandre, 3 dé- 768. Adrien 1 9 février 772. Léon III,
cembre 108. Sixte I", 7 juin 117. Té- 26 décembre 795. Etienne IV ou V, 22
tesphore, 5 avril 127. Hygin, 6 janvier juin 816. Pasca) I", 25 janvier 81?.
138. Pie I",9 avrit 142. Anicet, 13 Eugène II, 5 juin 824. Zizimus, antipape
juillet 150. -Soter, 1" janvier 162. Eteu- en 824.–Va)entin, 1" septembre 827.
thère, 3 mai 171. Victor 1~, 18 juillet 185. Grégoire IV, 5 janvier 828. Sergius Il, 27
Paphirin, 25 septembre 197. Calixte janvier 844. Léon IV, 12 avril 847. (La
1 2 août 217. Urbain 1~, 13 octobre 222. fabto de la papesse Jeanne se place ici.)
Pontien, 29 août 230. Anthère, 22 no- Benoit HI. tel" septembre 655.-Nicolas ler,
vembre 235. Fabien, 4 janvier 236. 25 mars 858. Adrien H, 14 décembre 867.
Saint Corneille, 2 juin 250.–Novatien,l~' Jean VIII, 15 décembre 872. Marin ou
antipape, en 251. Luce l", le 18 octobre Martin Il, le 23 décembre 882. Adrien Ill.
252. –Ëtienne, 10 avril 254. Sixte H, en le 1er mars 884. Etienne V ou VI, 25 juil-
257. Denis, 19 septembre 259. Fétix let 885.-Anastase, antipape en 885. For-
1~, le 2 janvier 269. Eutychien, 3 janvier mose, 19 septembre 891.-Sergius, antipape
274. Caius, 16 décembre 283. MarcetH- en 891.-Boniface IV, 11 avril 896.–P.tiMnne
nus, 22 décembre 295. Alarcellus I", 21 VI ou VU, 2 mai 896.–Homain, antipape, le
mai 304. Eusèbe, 2 avril 310. Mct- 17 septembre 897.–Théodore H, le 12 février
chiade, 17 août 310. Sylvestre, le 31 jan- 898.- Jean IX, 13 mars 893. Benoit IV. 6
vier 314. Marc, 18 janvier 336. Jules avril 900.–Léon V, K8 octobre 904.–Christo-
l", 6 février 337.–Liberius, 24. mai 352. phe, antipape, en 904. Sereins IH, 9 juin
Félix JI, antipape en 356. Liberius ab- 905.–Anastase 111, 4 octobre 913. Lando,
<t.décembre 914. --Jean X, 30 avril 915.
dique le 29 août 358. Félix Il, le 29 août.
en 359. Damase, Léon VI, 6 juittet 928.-Elienne VII ou VIII,
Liberius, derechef,
3e 1~ février 929 Jean XI, 20 mars 93).
1" octobre 366. Ursicin, antipape en
366. Siricius, le 1~ janvier 385. Anas- Léon VII, 14 février 93fi EticnoeVIII ou
l", 24 ou Martin HI,
tase, le 9 octobre 399. Innocent IX, 1 'septembre 939.Marin
novembre 401. Zozime, 9 mars 417. 22 janvier 943. Ag.'pct H 9 août 946.
tfonif<tce lr, 30 décembre 418. Jean XII 23 mars 956. Benoît V. 19 mai
Eulalius,
antipape en 420. Célestin t", en 422. 9o4.–Léon VIH,24 juin 964.–Benoit V, de-
Sixte Ut. 10 août 432. Saint Léon le rechef en mai 965. -Jean XHI, 1" octobre
Hilaire, 21 no- 965. Benoît VI, 22 septembre 973. Bo-
Grand, 1~ septembre 440.
vembre Ml. –~Snnpiicius, 24 février 468. niface VII, antipape. 1er mars 974. Donus.
Félix HI, 6 mars 483. Gélase, 1~ mars 5 avril 974. Benoît VII, 19 décembre 975.
4.92. Anastase Il, 24 novembre 496. Jean XIV, 19 octobre 984. Boniface,
Symmaque, 22 novembre 498. Laurent, antipape derechef, en 985. Jean, en 985,
en 498. Hormisdas, 26 novembre non sacré. Jean XV ou XVI, 25 avril
antipape .tH-
514. Jean ler, 13 août 523. Fétix IV, 98u. Grégoire V, 17 mai 996. -Jean,
24 juillet 526. Boniface It,28 septembre tipape, en 999. Sylvestre 1), 19 février
530. Jean Il, 23 janvier 533. Agapet, 3 999. Jean XVH, 6 juin 1003. Jean
juin 535. Sylvère, 30 mai 536. Vigile, XVIH, 19 mars 1004'. Sergius IV, 11 octo-
6' antipape en 537. Vigile, en juin 538. bre 1009. Benoît VHI, 20 juillet 1012.
Léon ou Grégoire, antipape, en 1012.
Pélage I", 18 avril 555. Jean tll, 1~ août
Hs-
560. Benoît I", 27 mai 574. Pétage I!, Jean XIX ou XX, le 19 'uittct 1024.
DtCTtONN.UN CuRONOLOGtE. CS
H96 ÎXCTtONNAmE DE CHRONOLOGIE. ii9C
no:t !X, à 10 ans, 9 décembre t033. Syl- 29 novembre 1523.–Paul 111, 13 octobre
vestre et Jean, antipapes, en 1044. Gré- 1534.–Jutes 111,88 février 1550.–Marcct II,
goire Vi,28 avrHIOM.–C!émentH,25decem- 9 avril 1555.-Paul IV, 23 mai 1555.-Pie IV,
brel046. Benoît IX, derechef, 8 novembre 7
25 décembre 1559.–Pic V, janvier 1566.–
t047.–DamaseH,17jui!tet 1048.–Léon IX, Grégoire XtII, 13 mai 1572.–Sixte V,12 avril
11 février 1049. Victor H, 13 avril 1055. 1585.-Urbain VII,15 septembre 1590.-Gré-
Etienne IX ou X, 2 août 1057. Benoit, goire XIV, 5 décembre 1590.–Innocent IX,
antipape, en 1058. Alexandre H, 30 sep- 30 octobre 1591. –Ctément VIII, 30 janvier
tembre 1060. Cadalous, dit Henri Il, an.- 1592.-Léon XI, l"avrit 1605. -Paul V, 16
tipape, en 1061. Grégoire VII, 22 avril mai 1605. Grégoire XV, 9 février 1621.
1073. Guibert ou Clément, antipape, en Urbain VIII, 6 août 1623.–Innocent X, 14 sep.
1080. -Victor III, 2!). mai 1086. Urbain tembre 1644.–Alexandre VU, 7 avril 1653.–
H, 12 mars 1088. Pascal !t, 24 août 1099. Ctément IX, '20 juin 1667. Clément X,
?–Albert et Théodoric, antipapes, après 29 avril 1670. Innocent XI, 21 septembre
Gaibert. Gélase Il, 25 janvier 1118. 1676. Alexandre VIII, 6 octobre 1689.
Maurice Burdin, dit Grégoire, antipape, en Innocent XII, 21 juillet 1691.–C'émcnt XI,
1118.-Calixte IJ, 1" février 1119.- Honoré, 29 novembre 1700. Innocent XItt, 8 mai
!e 21 décembre 1124. –Catixte, antipape, en 1721.–BenoitXtH, 29 mai 1724.–Ctémint
1124.–Innocent Il, 17 février 1130.–Pierre- XII, 12 juillet 1730. –BenoitXiV, 17 août
Léon ou Anaclet et Victor, antipapes, en 1130. 1740.–Ctément XIII 6juiHetl758.–Cté-
–Cétestin !t. )e25 septembre 1143.–Luce H, ment XIV, 19 mai i769.-Pie VI, 15 février
12 mars H44.–Eugène HI,27 février 1145. 1775. Pie VU, 13 mars 1800. Léon Xil,
-Anastase IV, 9 juillet 1153. Adrien IV, le 28 septembre 1823.-Pie VttI, le 31 mars
4 décembre 1154. Alexandre !11, 7 sep- 1829. Grégoire XVI. 2 février 1831.
PIE IX, actuellement ·
tembre 1159.–Victor, Pascal, Ca.Hxte et régnant.
Innocent, antipapes, en 1159. Luce 111, 29 PAPHNUCE (saint), discipie de saint An-
août 1181. Urbain Ht, 25 novembre 1185. toine, évêque de la Haute-Thébaïde, confes-
–Grégoire VIII 10 octobre 1187. Clé- seur de J.-C., vivait en 325.
ment HI, 19 décembre 1187. Cétestin I!t, Papier de soie', inventé à la Chine vers
28 mars 1191 Innocent II1, 8 janvier 1198. l'an 201 av. J.-C.
Honoré II1, 11 juillet 1216.–Grégoire IX, Papier en chiffons de <o: son invention
20 mars 1227. Célestin IV, 20 septembre par des Grecs réfugiés à Bâte en 1170. Co
1241.–innocent IV, 24 juin 1245.–Atexan- ne fut guère qu'au xiv siècle que l'usage de
dre IV, 25 décembre 1254. Urbain IV, 29 ce papier devint généra) en Europe. Les
août 1261. Oément IV, 5 février 12&3. papeteries ne s'établirent guère, même en
Grégoire X. l~septembrel272.–Innocent V, France, que vers 13M), sous Philippe de Va-
20 janvier 1276. Adrien V, 4 juillet 1276. lois. La première feuille de papier qu'on
–Vicedominius 5 septembre 1276, non connaisse est de 1319. Fabrique de papier
compté. Jean XXI. 13 septembre 1276. de linge, établie à Nurembergen 1390.–Mé-
Nicolas Ht, 25 novembre 1277. Martin IV, 'canique propreà faire, sans ouvrier, du papier
22 février 1281. Hunoré IV, 2 avril 1285. d'une grandeur indéfinie; inventée par Louis
-Nicolas IV, 22 février 1288.–Cë)pstin V, Robert, mécanicien à Essone, en 1799.
7 juillet i294. Boniface VjH. 24 décembre Papier à écrire: t'introductioh de son usage
1294.–Benoit XI, 21 octobre 1303. Les papes en France date de Clovis (v° sièc)e).
suivants, jusqu'à Grégoire XI, siègent à Avi- Papier t~oM<e son invention par Fran-
gnon. Clément V 21 juillet 1305. çois, de Rouen en 1620.
Jean XXII, 7 août 1316.-PierredeCorbario, Papier maro~Mtne': inventé en Allemagne,
antipape, en 1328. Benoît XII, 20 décem- et perfectionné en France en 1804 et en 1808.
bre 1334.–Clément VI, 9 mai 1342.– In- Pf)p<e)'-?HOHna!e sa première émission en
nocent Vj, 1" décembre 1352. Urbain V, France est de 1701, pendant la vieillesse de
§7 septembre 1362. Grégoire X. 30 décem- Louis XIV.-La première émission des assi-
bre 1370.–Urbain VI. 18 avril 1378, à Rome. gnats lut décrétée le 21 décembre 1789. Voy.
Clément VII 20 septembre 1378 à Avi- ZnM (système de.)
gnon. Boniface IX 2 novembre 1389 à Papier <t'Ht6re. Voy. T~m~re.
Rome. Benoît XIII, 28 septembre 1394. à PAPIN (Isaac) écrivain théologien né a
Avignon.–innocent VH, 17 octobre 1404, Blois en 1657, mort à Paris le 19 juin 1709.
à Rume. –Grégoire XII, 30 novembre 1406. PAPIN (Denis), mathématicien, physicien
–Atexandre V, 26 juin 1409. -Jean XXiH, et médecin français, né à Blois, mort à P.nis
pn 1410.–Martin V, 11 novembre 1417. en 1710. 11avait publié en 1690 un mémoire
Ctément V!H, en 1424, non reconnu. Eu dans lequel se trouve la description la j'tus
gène IV, 3 mars 1431.–Fétix V, 17 novem- méthodique et la plus claire de la machine à
bre 1439, abdique en 1449. Nicolas V, 6 vapeur.
mars 1447. Calixte 111 8 avril 1455. PAPINIEN (~Emitius Papinianus), célèbre
Pie H, 19 août 1458. –Pau) t!. 31 août 1464. jurisconsulte du m~ siècte, décapité en 212,
Sixte IV 9 août 1471. Innocent ViH âgé de 36 ans sui.vant les uns. et de plus de
24 août 1484.–Atexandre Vt, 11 août 1492. 70 suivant d'aulres.
–PieUi, 23 septembre 1503. -Jules Il, PAPON (Jean-Pierre), auteur d'une His-
j" novembre 1503.–Léon X, 15 mars 1513. toire générale de Provence no près de Nice
Adrien VI, 9 janvier 1522. –Clément VII, en 1734, mort à Paris le 15 'anvier 1803.
H97 PAR PAt~ ~98
PAP!RE-MASSON (Jean), historien né en PARENT-REAL (Nicotas-Joseph-Maric),
15~ à Saint-Gcrmaiu-Lavat en Forez; mort jurisconsulte né à Ardres le 30 avril 1768;
à Paris en 1611 mort le 28 avril 183~.
Papyrus sa découverte sous Ptolémée- Parermeneutes ou Faux interprètes, héré-
Lagus, vers l'an 333 av. J.-C. tiques du vx" sièctë.
Pdques (fête de) elle est d'institution apos- ~'ar/'ttîKS leur invention est attribuée aux
tolique on la célèbre le dimanche qui suit Ioniens, vers 1077 av. J.-C.
le quatorzième jour de la lune après l'équi- Parga, ville et port de mer sur les côtes
noxe du printemps (fixé au 21 mars). Cet de l'Albanie cette ville contracta, en 1401,
usage fut sanctionné en 325 par le premier une alliance avec Venise qui dura jusqu'en
concile de Nicée. 1797. Parga fut incorporée aux Hes Io-
Pdques (jour de) contestation en 577, niennes en 1811. Cette ville a été vendue
entre les Espagnols et les Français, au sujet par les Anglais à la Turquie, le 2t avril 1819.
de la fixation de ce jour. Les Espagnols le PARtNt (Joseph ). tittérateur et poëtc ita-
solennisèrent le 21 mars les Français le lien, né à Bosizio, dans Je Milanais, le 22
18 avrit. mars 1729, mort le 3 septembre 1799.
Pdques (ile de), dans le Grand Océan, vue Paris, capitatedeta Frarrcé, l'ancienne
par Roggewin en 1721. Lutèce ce fut en 5i0, sous le règne de Clo-
PARACELSE ( Auréote.PhHtppe-Théo- vis, que cette ville commença à être consi-
phrasteBombas.tde Hohenheim), fameux al- dérée comme ta capitale de la France. Clovis
chimiste et enthousiaste du xvr siècte né à y fut enterré eh 511, dans Fégtise de Saint-
Einsiedeln canton de Sc.hwytz en H93 Pierre et de Saint-Paul qui fut ,depuis
mort à Saltzhourg, te 24 septembre 1541. sous l'invocation 'te sainte Geneviève. Cette
Parac/ttfte.' l'invention de celté machine cité continua à être une résidence royale
aérostatique est due à Le Normand qui fit sous tcsMérovingiens, dont la race s'éteignit
sa première expérience à Montpellier en en 750.–Consumée par un incendie en 589.
1783. L'aéronaute Blanchard eu fit usage Paris (sous la seconde race) cette cité,
peu de temps après ce qui lui en fil attribuer sous Charlemagne, qui mourut à Aix-!a-
l'invention.–U" parachute d'un nouveau Chapelle en 81~, o'eu) qu'un rote secondaire.
genre fut inventé par Garnerin, en 1802. Elle fut assiégée par les Normands en 8M,
Paraclet, monastère de femmes, fondé près en 856, en 861, en 885, en 892. Le siège do
de Nogent-sur-Seine, en 1129, par le célèbre l'année 885 fut surtout mémorable, il dura
Ahaitard qui y fut inhumé te 16 novembre treize mois; les Parisiens se défendirent avec
1142. une constance invincible, sous la conduite
de leur brave évoque, Goslin; et d'Eudes,
Paraguay, contrée américaine, découverte
leur comte. En 978, l'empereur Othon H,
par Sébastien Cabot en 1526. Peu après,
tes Portugais vinrent s'y établir. –En 1656, en guerre contre Lothaire, roi de France,
les habitants de ce pays étaient traités comme vint jusqu'aux portes de Paris, à la tête de
des bestiaux. Vers cette époque, les jésui- soixante mille combattants.
t''s commencèrent à travailler à la conversion Paris (sous la troisième race) à t'avéno-
de ces sauvagés.-L'empire ment de Hugues Capet, cette ville redevint la
sage et florissant
de ces missionnaires se maintint jusqu'en séjour des rois de France, en 987. Sous la
1767.–Après le départ des jésuites, le Para- prcmièrcet )asec"m)e race, il n'existait guère
guay forma une grande province de la vice- de Paris que l'enceinte de t'ite de la Cité; il
royauté de la Plata, jusqu'à 1808.-L'insur- parait aujourd'hui prouvé que ce fut sous !u
rection des habitants de cette grande province règne de Louis le Gros (de 1108 à 1137) que
contre le gouvernement l'on construisit la seconde enceinte ou mur
espagnol commença de clôture, autour des faubourgs qui s'étaient
en 1H09, et te fameux docteur Francia fut in-
vesti de la dictature suprême et perpétaette, formés au nord et au midi de la Cité. Paris
qu'il a conservée jusqu'à sa mort, en 1838. commença à être pavé vers 1184, par l'ordrè
Parallaxe. On connait trois méthodes de de Phitippe-Auguste. Cette ville fut inon-
trouver la parallaxe celle de Ptotéméu, rc- dée par un débordement de la Seine, au
nouvetée par Hattey en 1679; celle de Regio- mois de mars 1196, ainsi qu'une grande par-
Montanus, proposée en 154~; celle de La- tie de t'Oe-de-France. L'enceinte de la
Lmde employée à Berlin en 1751. partie méridionale, qui commençait à la tour
Parapluie t'usage de ce petit pavillon de Nesle, à l'endroit même du pavitton orien-
portatif si commode, usage très-ancien dans tal du collége Mazarin, fut entreprise vers
t'Orient, ne date en France que de 1680. l'an 1208, sous te règne de Philippe-Auguste.
~*ara<oMnenes inventés par Franklin, en La quatrième enceinte, qui donna un
1757. accroissement considérable à la ville, fut
Parchemin inventé, dit-on, par Eumène, entreprise en 1356,.sous les ordres du prévôt
roi de Pergame, vers 263 av. J.-C. des marchands, Etienne-Marcet. En 1368,
cette quatrième enceinte fut réparéf et tes
PARDIES (Ignace-Gaston), géomètre fran- fortifications au midi, on en-
augmentées;
çais, né à Pau en 1636, mort en 1673. toura les anciens murs d'un fossé profond;
PAME (Ambroise), le père de la chirurgie sur les bords de la Seine étaient quatre
traoçaise, né à Laval vers te commencement tours, la tour du Bois, près du Louvre; la
du xv)*' siècte mort à Paris le 22 décembre tour de Nesle, vis-à-vis; la Tournelle, au le.
1590. vant, près du pont de ce nom et la tour de
H99 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. t200
Billy, près des Célestins; un tort en bois dé- Paris (conciles de). Contre les Ariens, eu
fendait la tête de l'ile Saint-Louis. P.iris 363,855,557.573,577,615, ?7.849,1059,
fut privé de son administration municipatc 114.7, 1)86, 11.88, 1201, 1210, 1212; contre
par suite des troubles des Maillotins, le 27 les Albigeois, 1226, 1228, 1255, 1260, 1263,
janvier 1382. En 1M8, une grande partie 126&, 128~, 1290,1302; contre les Templiers,
des habitants de Paris fut massacrée par l'hor- en 1310, 1323. 1329, 134.6, 139~, H29; con-
ribte troupe des Cabochiens. En 1~20, cette Ire les luthériens, en 1528 et 1612. Enfin
capitale tomba au pouvoir des Anglais, qui le concile convoqué par Napoléon Bona-
s'y maintinrent pendant seize ans. Les parte le 11 juin 1811.
Anglais furent chassés et Paris rentra sous Paris (évéques de). Les documents man-
l'autorité de Charles VU, roi de France, le quent pour plusieurs de ces anciens prêtais;
13 avril 1M6. Sous Philippe le Hardi nous croyons pourtant avoir suivi exacte-
(1270àl28o),on s'occupa de l'alignement ment l'ordre chronologique dans la liste sui-
ct de la propreté des rues. En 1313, le vante -Saint Denis, en 272 ou 275.
parlement fut rendu sédentaire dans cette Mallo-Massus. Marcus et Adventus de
ville. Sous Louis XI (de H61 àlt83), on 315 à 335. Victorien, mort en 3~7. Faut, 1
y comptait plus de 300,000 habitants, et la évoque en 360. Prudent ou Prudence, en
ville s'étendait chaque jour. Paris con- MO. St. Marcel, mort en M6. Vivien,
verti temporairement en lieu d'asile en H67. Fétix, Flavien, Drsicien.Apidcmius ou Api-
Sous François 1", Paris reçut de notables dinius. Héraclius, en 523. Frottât.
emheUissements; en 15~0, on commença à Amelius, en M3. Saffaras, en 5M; il fut
rebâtir te faubourg Saint-Germain, qui était déposé et renfermé dans un. monastère.
presque entièrement ruiné depuis les guer- Eusèbel", en 555. St. Germain, le 28
res du siècle précédent et en 15~, on pavait mai 576. Regnemode, mort en 591. Eu-
quelques-unes de ses rues. Siége de Paris sèbc Il Faramonde; Simptie, évêque en
par Henri 1H et Henri IV, en 1589. Erec- 601. –St.Ceraune (Ceraunius ou Ceraunus),
tion de l'évêché en archevêché, en 1622. mort le 27 septembre 615. Leudebert, évê-
En 1667, un magistrat fut chargé de la po- que en 625. Audobert, en 6~. St. Lan-
lice de cette ville et fit cesser en partie les dry, mort eu 656. Chrodobert, évoque eu
désordres qui l'affligeaient; l'enceinte de Pa- 663. –Sigobaud, en 66~. Importun, en
ris fut portée plus loin, et le village de Chail- 666. Sl. Agitbcrt, mort en 680. Sis;o-
lot fut un de ses faubourgs plus de 80 rues froid, mort en 693. Furnoatde, év. en 696.
nouvette" furent ouvertes la plupart des an- Adulphe Bernichaire. St. Hugues
ciennes élargies et reconstruites, et la butte (Hugo), mort le 9 avril 730. –Marseïde;
Saint-Roch aplanie. Voyez plus loin MonM- Fédole; Ragnecapt; Madatbert; Diodefroid,
ments de Paris. De 172C à 1728, l'enceinte en 767. Erchcnrad I", mort le 15 mars
de Paris reçut un nouvel accroissement, 795. –Ermenfrède,mortcn 810. –tncbade,
elle commençait au jardin de l'Arsenal et mort le 3 mars 831. Erchenrad H, mort le
suivait les boulevards actuels jusqu'à la porte 9 mai 857. Enée, mort le 26 décembre 871.
Si-Honoré, passait au boulevard des Invali- Ingetvin, évêque en 883. Gozchn ou
des, allait en droite ligne jusqu'à la rue de Goslin, mort en 886. Anscheric, mort en
la Bonrbe, d'où elle suivait les murs du Val- 891. Théodulphe, mort te 22 avril 922.
de-Grâce, et aboutissait en droite ligne au Fulrade, évêque en 926. Adilhilme, en
bord de la rivière vis-à-vis du jardin de l'Ar- 927. Gauthier I", mort te 13 juin 9M.
senal. Etablissement de reverbères dans Atberic; Constant, en 95~. –Garin; Rai-
Paris, en 17~5 auparavant des lanternes, naud I", en 980. Elisiard, mort le 8 avril
renfermant chacune une chandelle, étaient 988. Gislebert, mort le 3 février 991.
suspendues dans les rues. -Le 20 juin 1789, Rainaud H, le H septembre 1016. Azelin
séance du jeu de paume commencement de Franco, le 22 juillet 1030. tmbert de Vergy,
la révolution. Prise et destruction de la mort le 22 novembre 1060. Geoffroi de
Bastille, le 1~ juillet suivant. Le 1~ juillet Boulogne, mort en mars 1095. Guillaume
1790, fête patriotique de la Fédération au I" de Montfort, le 27 août 1102. Foulques
Champ-dc-Mars. Voyez 7{~o<u<t'oM (journées t", mort le 3 avril 110~. Galo ou Ga.do,
r.)étnorab!es de la). Traité d'altiancs con- mort le 22 février 1116. Girbert ou Gil-
tre l'Angleterre, conclu à Paris entre la ré- bert, mort le 2 février 1123. Etienne I",
publique française et la république batave, de Senlis, mort en 1H2. Thibaut, mort
le 16 mai 1795. Voyez Enapire, NAPOLÉON, le 8 janvier 1157. Pierre t", dit LotM6arcf,
etc. Capitulation de Paris, le 30 mars mort le 20 juillet 1160. Maurice de Suliy,
181~. Le lendemain, les souverains attiés y mort le 11 septembre 1196. Offon ou Eu-
font leur entrée et y ouvrent un congrès. des de Sully, mort te H.juit)et<208.–Pierre
Deuxième entrée des troupes atiiées dans H, de Nemours, dit le Chambellan, mort le 7
cette ville, le 7 juillet 1815. Le lendemain, décembre 1219. Guillaume Il, de Seigue-
8 juillet, entrée du roi Louis XV1H. Les lay, mort le'7 juin 1268.–Barthélémy, mort
27, 28 et 29 juillet 1830, révolution opérée le 20 octobre 1227. Guittaume ili, dit
à main armée, qui met fin au règne de ta d'/iMcer~ne, mort le 1~ avril 12M. Gau-
branche a!née des Bourbons. Les 23 et 2~ thier II, de Château-Thierry, mort te 1" oc-
février 18~8, nouvelle révolution qui ren- tobre 12M.–Rainaud III, de Corbeil, mort
verse la branche cadette, et érige la France le 3 septembre 1279. --Etienne 11, templier,
en république. V.. France (rois de). moi le 3 septembre 1279. Renaud d'Hotu-
t9()< PAR PAR <202
bionière~ mort le 12 novembre 1288. Si- blessure recue en at)ant e~erco son minis'
mon Matifas, dit (le ~Mcy, mort le 3 juin téredc paix sur h's barricades, le 27 juin
1304. Guillaume tV, de Baufet, dit d'Au- 1848. Mgr Auguste Sibour, évcque de Di-
rillac, mort le 30 décembre 1320. Etienne gne, promu à l'archevêché de Paris, le 15
II1, de Bourret, mort le 25 novembre 1325. juillet 1848.
Hugues H, de Besançon, mort le 29 juil- Paris ( principaux monuments religieux
let 1332. Guillaume V, de Chanac, mort le de).-Eglise M~'opo<t<atne de ~Vo<re-Da'He
3 mai 1348. Foulques I), de Chanac, mort deux églises, dont l'origine remontait aux
le 15 juillet 1349. Audoin-Aubert, mort premiers sièctes de l'Eglise, s'étev.ticnt sur
le 10 mai 1363. Pierre H, dit de la Forest, l'emplacement où nous la voyons. L'évêque
mort le 25 juin 1361. Jean.I'~ de Meullent, Maurice de Sully, vers l'an 1160, entreprit
mort le 22 novembre 1363. Etienne IV, de faire une seule basilique des deux églises.
de Paris, mort le 16 octobre 1373. Aimeric L~' nouvelle construction fut le résultat de
de Maignac, mort le 20 mars 1384. Pierre trois sièctes de travaux non interrompus.
IV, d'Orgemont, mort !e 16 juillet 1409. J" ARKOKOSSEMENTDE PAtttS.–L'~MOMp-
Gérard de Montait, mort le 23 septembre lion, rue S.iint-Honoré, construite en 1670.
1420. Jean Il, de Courte-Cuisse, mort le -Saint-Louis-d'Antin, construite un peu
4 mars 1422. Jean !!1. de la Roche-Taii- avant la révolution, parBrongniart.ftt'H~-
)ée, mort le 24 mars 1436. Jean IV, de ~A!<tppe-efM-~OM<e.construite')<; 1769 à 178~,
Nant ou Nanton, mort le 7 novembre 1438. par Chalgrin. Saint Pierre- de-Chaillot..
Denis H, du Moulin, mort le 15 septembre Cette église existait au x)" siècle; elle fut
1447. Antoine du Bec. Crespin, mort reconstruite en 1750.
le 15 octobre 1472. Guillaume IV, Char- H" AaKONDis~EMENT.at'n<-7{o< rebâtie
tier, mort le 1" mai 1472. Louis de Beau- en 1653. Cette é~ise ne fut achevée qu'en
mont, dit de la Forest, mort le 5 juillet 1492. 1750.Vo<re-Oome-</e-Z.ore«e l'ancienne
Gérard Gobaille, mort le 2 septembre église de ce nom existait depuis 1646 la
1494. Jean V, Simon de Champigny, mort première pierre de la nouvelle fut posée le
le 23 décembre 1502. Etienne V, de Pon- 25 août 1823, et les travaux ont été achevés
chcr, mort le 24 février 1524. François en 1836, et consacrés le 15 décembre de la
1'~ de Poncher, mort le 1" s< ;))cmbre 1532. même année, par monseigneur l'archevêque
Jean VI, du Bellay, mort le 17 février de Paris. Cette église fait honneur au talent
1560. Eustache du Bellay, mort en 1565. de l'architecte, M. Hippolyte Lebas.
Guillaume VII, Viole, mort le 4 mai 1568. tH° AnROKDtsSEMEK). 5atK~M~<ac/te
Pierre V, de Gondy, cardinal, mort le 1* sa construction en 1532 sur les dessins de
mai 1616. Henri de Gondy, cardinal, mort David le chœur fut commencé en i624 et
le 2 août 1622. achevé en 1637, sous le règne de Louis XIII.
Paris (archevêques de). Le siége épiscopat –A~<re-~<MKe-dM-~tc<o:rM, ou des Petits-
de cette ville fut érigé en archevêché en 1622, Pères la première pierre fut posée en 1629
et le premier prétutqui prit te litre d'arche- par Louis XIII; la construction fut com-
vêque de Paris fut Jean-François de Gondy, mencée en 1656 sur les dessins de Lemuet
mort le 21 mars 1654.–Jcan-François-Pau) le portail, commencé en 1739, est de Cartaud.
de Gondy, cardinal de Retz, mort ic24 août –~Vo<re-jOaM!e-de-.CoMne-A'o!<M//e; elle a
1679.–Pierre VI de Marca, mort le 29 juin été construite récemment sur l'emplacement
1662. Hard"uin de Péréfixe, de Beaumont, d'une église bâtie en 1624.
mort le 1" janvier 1671. –François de Har- IV" ARHONDtSSEMENT. Saint Germain-
lay de Champvatfon, mort le 6 août 1695.- l'Auxerrois cette église passe pour avoir été
Louis-Antoine de Noailles, cardinal, mort le fondée par Chitpéric; ruinée par les Nor-
4 mai 1729. Charles-Gaspard-Guillaume, mands, elle fut reconstruite par le roi Ho-
deVintin)itie,duLuc,morttel3marsl746. bert, au commencement du xn~ siècte le
-Jacques Bonne-Gigauit de Bellefonds, mort choeur fut rebâti dans le x!V siècte le por.
ie 20 juillet 1746.–Christophe de Beaumont tail actuel date de 1435; fermée en 1831, par
du impaire, iiiort le 12 décembre 178!An- suite des dévastations de rémeute, elle a été
toine-Etéonf'rc-Léon-Lecierc de Juigné de rendue au culte le 13 mai 1837.
Neucheiie, mort le 20 mars 1811. Jean- V'ARRONDtSSEMENT.a:H<-Z.aMreM(: cette
Baptiste du Belloy, cardinal, mort le 10 juin église fut entièrement reconstruit); en 1429
1808.–Aiexandre-Angé)ique de Talleyrand augmentée en 1548; reconstruite en partie
Périgord, archevêque de Reims en 1777, car- en 1595; ornée d'un portail en 1622.Saint.
din:tt en 1817, préconisé pour l'archevêché ~!MceH<cde-.Ps:< la première pierre de la
d~; Paris dans le consistoire du 1" octobre nouvelle église de ce nom a été posée le 25
1817, mort le 20 octobre 1821.- Hyacinthe- août 1824.
Louis, comte de Quelen, créé pair de France Vi" ABRONHtSSEMENT.S<MM<VtCO<<M-dM-
par Louis XVIII, sacré évoque de Samosate Champs son érection en paroisse vers 117S;
tM /ja?'M, le 28 octobre 1817, promu à sa reconstruction en 1420 et 1575. Saint-
l'archevêché de Trajanople le 17 décembre ZeM sa fondation en 1235; sa reconstruction
1819, avec la cuadjutorerie de Paris arche- en 1320; son érection en paroisse en 1617;
vêque de Paris ie 20 octobre 1821, mort Je sa nouvelle reconstruction en 1727.uiM~-
31 décembre 1839. -Affre (Denis-Auguste), Elisabeth sa construction en 16$!6.
nommé archevêque de Paris le 26 mai 1840, VU' AaRONDtssEMENT.a!Mf-~n' sa
sacré le 13 juillet 1840, mort des suites d'une reconstruction vers 1520 son achèvement
~03 DtCHOMiSAME DE CHRONOLOGIE. 'i20&
l'an 1642.–jf~ JB~HM-~fan~ot: sa cons- fut vendu nationalement et démoli en 17*)5.
truction en 1687. Sa!n<t'omets d'~s~tse; Eh 1806, Napoléon conçut l'idée de faire cons
cette église tut bâtie en 1623 S<n<-DeM!s; truire sur son emplacement un temple de la
sa construction en i83~. gloire les travaux furent commencés peu
VHt° ÂRRO~DtSSEMHNT Sainte-Margue- après suspension par suite des événements
rite; cette église «'était qu une petite cha- politiques de 181~ et 1815 deux ordonnan-
pelle en 1625; elle devint succursale en 163~, ces de 1816 rendirent cet édifice sa desti-
et paroisse en 1712 elle fut augmentée nation religieuse les travaux furent repris
d'une chapelle' en 1765: par suite d'une ordonnance du C mai 1818,
IX° AmtONDisSEME~T.atM~-Cer~nM; sa sur les dessins et sous la direction de M. P.
reconstruction en 1212 rebâtit' de nouveau Vignon, et t'édifiée a été termine de nos
en H20, considérabte'nent augmentée en jours, à l'exception des décorations inté-
1581, décorée, d'un beau portai) de Jacques rieures auxquelles on (rav~'t)'* encore.
Desbrosses en 16!6, sous le règne de Louis Sn!M~e-C/:upe/<e du Palais; fondée en 12~5
XHt qui en posa la première pierre.«tM<- par saint Louis en 180e, elle fut transfor-
I.ottt.eM-<e; l'église actuelle, commencée mée en dépôt des archives judiciaires. Elle
en 166~, o'ccupe l'emplacement d'une petite vient d'être entièrement restaurée. Tour
chapelle bâtie en 160& le chœur fut achevé iSr;tn<-Jac<yMe.a-P<'McAene; construite en
en 1679, et la coupole en 1725.atK~oMis- 1330, sous François t< ce monument a été
Saint-Paul cette église fut commencée en racheté en 1836 par la ville de Paris.–CAo-
1627, achevée en 16M et dédiée en 1676 pe«ef~p!'a<ottede~t nfed'OM-.Sat'Kt.Notto-
elle était destinée à la maison professe des ré construite sous la Kcs'aurittion, par M.
jésuites. Fontaine.-Le ï'emc~e, affecté aujourd'hui à
X' AnROND)SSEME!fT.–5'0!M<-I7tOm~-d'A- une congrégation religieuse, n'est qu'une petite
quin; cette église, commencée en 1683, f'ut partie du vaste pataisdcs Templiers son don-
achevée en 17M, sur les dessins de Pierre jon, qui datait du xn'siècle.futdémoli en 1810.
Buttet.–L'~466o)/e-nM~-Bots; la première Paris (palais et édifices remarquables de).
pierre futposée en 1718.–Z.ei.Mtsst'o't~E'~a)!- Lepa/a~dtt Z.o«cre; quelques auteurs font
gères sa fondation par Bernard de sainte remonter son origine au vu* siècle mais il
Thérèse en 1683. SutiK-Pterfe dit Gro. est plus certain qu'il n'est que du xne, du
Cat~ott; sa construction en 1822. Sainte- temps de Philippe-Auguste. En 1528, Fran-
Valère sa fondation en 170')-. çois 1" rit commencer par Pierre Lescot le
Xi" ARRONDISSEMENT.Satm<S'M~p!'ce l'é- nouveau palais, appelé depuis le vieux Lou-
glise actuelle futétevée en 1635 sur l'empla- vre. Les travaux furent continués sous Char-
cement d'une chapette construite en 12tl, les IX, Henri «l,Henri IV, Louis XIII, Louis
réédifiée et agrandie en 16~6 suspension des XIV, Louis XV. Napoléon les fit reprendre
travaux faute d'argent en 1678; grâce au zèle avec activité en 180~ la fameuse colonnade
du curé Languet, ils furent repris en 1718 de Claude Perrault est de 1666-1670. Le mu-
la nef fot construite en 1736, le portai) de sée du Louvre fut ouvert pour la première
1733 à 17M. –5a!tt<e/'tH<ttK-des-PrM; sa fois au public le 18 brumaire an IX (9 no-
première construction sous Chitd.bert, fils vembre 1800). Le cM<eaM des Tuileries:
de Clovis (de 511 à 558) ruinée par les Nor- commencé en i56~, sous Catherine de Médi-
mands dans le ix" siècle, reconstruite au cis les travaux. furent repris et continué~
commencement du xi", elle ne fut achevée sous Henri IV, et achevés, ainsi que ceux du
qu'en 1163.–SatM(-5~M!M; t'égtise actuellc 'e jardin, chef-d'œuvre de Lenôtre, vers l'année
est un édifice gothique dont plusieurs parties 16S5. Pf~oM fht Zt~e~bout'~ bâti en 1615,
ont été reconstruites en 13&7 et 1~89. achevé en 1C20, sur les dessins de Jacques
XH'' ARRONDtSSËMENT.Sa!Mt-~4'<teKne-dM- Desbrosses et sur le modèle du palais Pitti à
~oK<; sa première construction dans texn" Florence. Le jardin éprouva de notables
sièrte son agrandissement eu H91, en 1538 changements en 1810 et 1811. Ancien pa-
et en 1606.otm/-Me'~afd; ancienne église lais Bourbon (Chambre des Députés) com-
souvent restaurée, et qu'on croit être du xn' mence en 172~, achevé en 1807. Pf;<o!'s de
siecte. –Satttt-Jaf~Mes-dM- ~fott<-Fas c'était l'Elysée; construit en 1778. .Pa/ats-Ro~
dans l'origine une chapelle qui fut convertie commencé en 1628, par le cardinal de Ri-
en église en 1566 et augmentée d'une cha- chelieu, ache\ é~en 1636. Palais de Justice;
pelle en 158't la première pierre de l'église ses commencements remontent ;)u roi Eudes,
actuelle fut posée en 1675.a:K<c-~Ke- qui y fil sa résidence vers la fin du !x"siècte;
t!)eee convertie en Panthéon par les révolu- saint Louis le fit restaurer et l'habita; Phi-
tions ses fondations furent commencées en lippe le Bt't y fit faire plusieurs reconstruc-
1757 la première pierre posée le 6 septem- tions qui furent achevées en 1313. Les rois
bre 176<t t'achèvement et ta décoration de t'habitèrent jusqu'en 136't. Cet édifice fui
ce magniCque édifice n'ont eu lieu que de considérabtement endommagé par deux in-
nos jours. cendies, l'un du 7 mai 16)8, l'autre dn 10
La Maffe/etMe; il n'y eut d'abord sur son janvier n76. Le premier détruisit l'antique
emplacement qu'une chapelle de confrérie et magnifique salle du palais, qui fut recons-
dont Charles VIII avait posé la première truite par Desbrosses (1618-1622). Palais
pierre en 1M3 cette chapelle fut érigée en cles y/termes sa construction est attribuée à
paroisse en 1639; la première pierre d'une Constance Chlore, père de Constantin, mort
église plus grando fut posée en. 1660; le tout en 306, ou à son petit-fiis Julien il offre des
i90S PAR PAR ~OC
restes intéressants de construchon romaine. derniers temps de!a Restauration; le Pont dit
J?<')<e< de Ft7/e in première pierre de cet Carrousel, le Pont de la Réforme et celui dit
édifice fut posée en 1538 la construction de Bercy sont d'une date postérieure à 1830.
n'en fut achevée qu'en 1606. Palais de Paris (Ares de triomphe.de) la Porte Saint-
r7K~!(M<; ancien collége Mazarin ou des Denis sa construction en 1672. La ~*or<e
QuKtt e-Nations construit par l'ordre du car- Saint-Martin: ce monumentfut étevécn 167&.
dinal Mazarin vers 1640; il devint le pilais à la gloire de Louis le Grand.–l'arc de~rtoM-
de t'tustitut en 1806. Ancien /)<)/€<5oM6~e; phe de l'Eloile; son érection fut décrétée pat
Archives du royaume les premières cons- Napoléon, le 18 février 1806; les travaux,
tructions furent faites par Olivier Clisson, commencés peu de temps après, furent sus-
connétable de France, sur la fin du xtv° siè- pendus en 1814, repris en 1823 et achevés en
eie cet hôtel passa au prince de Soubise 1836, moins toutefois ceux du couronnement.
en 1697 reconstruit en entier en 1706. ~r« (édifices divers de) La maison dite de
CoM.~rt;ct<o!re des Arts et ~Y~<<er. fondé François 7" elle est du xvf sièc)e: ce mo-
en 1795. –77<~e< des Invalides; fondé par nument, où l'on admire le génie de Jean Gou-
Louis XIV en 1670. L'Ecole ~i7«at're; fondée jon, est dans les Champs-K!ysées. Z'/id~
par Louis XV, en janvier 1751. dMC'f:rKaca/e<,édifice de la même époque,em-
Paris (places, ponts, fontaines et autres cu- bf'tti aussi par Jean Goujon il fut tongtemps
riosités ')e). Place VeKfMme; elle fut exécutée habité par mitdamedeSévigné.–L'/t<)<e< dit de
sur les dessins de Mansard, de 1699 à 1715 la Reine Blanche cet édifice, situé rue du
on y voyait autrefois la statue équestre de Foin Saint-Jacques, parait êlre du xn~ siècle.
Louis XIV, abattue en 1792; fa colonne de ~d<e< de C~tny, bâti vers 1340. Z'/t<
la grande armée t'a remp!acée. Place des tel des Pretta? ou dés Carneaux; on y voit
Victoires; construite en 1686 par Mansard. beaucoup de sculptures du commencement
~a Place Louis J~F; fut commencée en du X)v" siècle. -La Sorbonne, fondée en 1253
1763. achevée en 1772. Elle a reçu de notables par Robert S.)rbon,ét réédifiée en 1629 par le
emhettissempnts sous le règne de Louis-Phi- cardinal de Richelieu. ~'AO/e~ df; Sens le
lippe.–tap~ace~oyft/e; tut construite en roi Charles V y av.tit fixé sa résidence, de
1610 sur l'emplacement de l'hôtel des Tournel. 1364 à ~380. Le ~oHt-de-Pt~e, achevé en
les. Fontaine (~x7KMoc('K~.<;elle fut cons- 17~6. Le palais dît quai d'0r~'?/, achevé
truite en 1551, sur tes dessins de Pierre Lescot, en.1836. Voy. Abattoirs, Bibliothèques,
et embeJHe par Jean Goujon.–i''oM<f<Mte Gre- ~0!<~e de Paris, Catacombes, C(!pt<aM.E, ~o-
nelle elle fut construite et ornée p.trBouchar- MMMien~, Observatoire, Ponts, etc.
don vers 17M.–FontaiMe du C/:<!(eaM-d'B'<!M Paris (t'acutté de droit de) son institution
date du temps de t'Empire.–Le ~omt-A'et< vers 1384; sa réorganisation en 1630; ce fut
commencé en 1878, fut achevé en 160~. sous le en 1771 qu'elle fut transférée dans le bâti-
règne de Henri IV. La statue équestre de ce ment qu'cale occupe.
prince, détruiteen 1792. aétéréédiSée en 1818. Paris (Facufté de Médecine de) l'édiBcc
–ie ~oM<a:m<-jM!c/fe< son origiue remonte qui en est te siège, commencé en 1769 sur les
à l'an 1318; mais il a été ruiné et reconstruit dessins de Gondouin.~ne fut achevé qu'en
plusieurs fois; le pont actuel estdel616; !es 1786.
maisons qui le surchargeaient furent abat- Paris (bataille de), où les alliés perdent
tues en 1804.. Le Pont Notre- Dame; bâti douze mille hommes sous tes murs de la ca-
pour la première fois en 1M2, il s~écrouta en pitale, le 30 mars 1814.
1499, et fut reconstruit en 1507; tes maisons PARIS (Matthieu), historien,bénédictin an-
qui le couvraient furent démolies en 1787. glais, du monastère de Saint-Alban, mourut
Le PoK<-oM-C7«tM</e;Hfutrpeonstruiten pierre en 1259.
en 1629, après avoir été ruiné plusieurs fois. PAtUS (François), diacre de Paris célèbre
En 1788, on abattit les maisons qui char- par les miracles que le jansénisme lui a attri~
geaient ce pont. Le Pont ~on'e com- bués mort le 1" avril 1737, âgé de 37 ans.
mencé en 1614, il fut achevé en 1635; les PARIS, garde du corps du comte d'Artois,
maisons bâties dessus tu rentdémoties en 1787. assassine, le 20 janvier 1793, Lepelletier de
-Lé Pont de la ~owMe~e; sa construction Saint-Fargeau, député de la Convention, qui
date de 1656. Le Petit-Pont; c'est le plus avait voté la mort de Louis XVI.
ancien des ponts dé Paris; on ignore la date PAttiS-DDVERNEY financier
de sa première.origine; sa construction ac- (Joseph )
tucUe est de 1719. français, mort le 17 juillet 1770.
Le Fon<-(!M-DoMMe il
fut achevé en'1634. PARtSET (Etienne), médecin et écrivain
Le Petit-Pont eH/er;
il fut construit en 1606. Le font d'.4tts<<'r- distingué, membre de l'institut, né à Grand
h~ ou le Pont du Jardin du Roi; commencé (Vosges) le 5 août 1770, mort à Paris le 3
fn 1801, il tut achevé en 1806.– Le~o?!<- juillet 1847.
~o~; il fut construit en 1685 par ordre de PARK (Mungo), voyageur anglais, né le
Louis X)V.–LeFoH<de<oCo'K'orde;commen- 10 septembre 1771 son premier voyage en
céen 1787, il fut terminé en 1791; il est dû ;)u Afrique eut lieu de 1795 à 1797, le 2° en 1805.
céièbre iugénieur Perrouet, constructeur da On croit que ce voyageur m mourut en novem-
pont de Neuilly. Le Pont des Arts construit bre 1805.
en 1804. Le Pont d'YeKct; commencé en 1806, PARKINSON (Jean) botaniste anglais, né
et achevé en 1815. -.Le Pont d'~M~t'M cons- en 1567, mort à l'âge de 73 ans.
truit en 1829. Le Pont d'~rco/e date des Parlement d'tn~e<erre:son origine date de
<ao7 ))ECH~ONOLOGtE.
DtCTtONNAtRE 1208
1264.. Il usurpa l'autorité tégistative sous à l'île de la Réunion !e 6 février 1753, mort
Edouard H, en 1308. en décembre 1814.
Parlement de Paris sa véritable constiiu- Pftros. l'une des Cyclades assiégée sans
tion date de t'ordonnance du 23 mars 1302. succès par Miltiade, l'an 489 av. J.-C.
Auparavant, il n'était qu'un tribunal ambu- PARR (Catherine), sixième femme de Henri
latoire dès lors il fut sédentaire à Paris. V!t!,)oi d'Angleterre, morte le 7 octobre 15&7.
Suivant le président Hénautt, AntoineSégmer PARRHAStUS, peintre grec, contemporain
fut le premier qui siégea, en 1621, en qualité et rival de Zeuxis, florissait an commence-
d'avocat généra).Quant au titre de procureur ment du ve siècle av. l'ère chrétienne.
général, il paraît remonter jusqu'en 1312. PARSONS ou PENSONS (Robert), jésuite
Le parlement de Paris vaquait depuis le 9 oc- anglais, auteur d'nn Z)tc<)OMn(!tre bibliogra-
tobre jusqu'au 12 novembre, lendemain de la phiqtte anglais, né en 1546, mort le 18 avril
Saint-Martin.–H fut conduit à ta Baslille 1610.
par Bussy-Leclerc, l'un des Seize, le 16 janv. Parthes (royanme des) en Asie: commence
1589. Edit de Louis XV, du 13 avril 1771, l'an 256 av. J.-C. Arsace en est le premier
qui casse celte compagnie et eu crée une nou- roi. Ce royaume soumis par t'empereurTra-
velle. Louis XVI rétablit l'ancienne ma- j;'n. l'an 115 ap. J.-C. Deux ans après, les
gistrature du partemcnt,dans un lit de justice Parthes se remirent en tiherté. Vaincus
tenu le 12 novembre 177t. Exil du parte- de nouveau par l'empereur Sévère, l'an 201.
ment à Troyes le 15 août 1787, pour avoir Leur pays ravagé de nouveau par tes Ro-
refusé d'enregistrer un nouvel impôt il fut mains, l'an 216.– La monarchie des Parthes
rappelé le 20 septembre suivant. -Son auto- tomba, l'an 226. dansta personne d'Artaban,
rité fut restreinte par des édits enregistrés sous les armes des Perses.
dans un lit de justice tenu à Versailles le 8 Pas de Suze, à t'entrée du Piémont est
mai 1788. forcé par Louis Xtî), en 1629.
Par~emen~ de France ceux de Toulouse PASCAL (Blaise), célèbre géomètre, physi-
et de Rouen furent constitués en même temps cien et écri/ain français, né à Clermont en
que celui de Paris, par l'ordonnance du 23 Auvergne, le 19 juin 1623; mort à Paris le
mars 1302. Celui d'Aix fut érigé en 1M5 19 août 1662.
celui de Grenoble en H31 celui de Bordeaux PASCAL I" (saint), élu pape eu 817.
en H60; ceiui de Dijon en 17M. Ceux de PASCAL H, élevé à la chaire pontificale
Rennes, de Paris, de Metz, de Besançon et de le 12 août 1099, mort le 21 janvier 1118.
Douai furent institués à diverses époques Paschalites,ou (~Mftrtod~ctmoHS, hérétiques
celui de Hennés, en 1553 celui de Pau, en du ive siècle de l'Eglise.
1C20 celui de Metz, en 1633, etc. Les par- Pasigraphie invention de cet art par de
Il'ments furent exités par édit de Louis XV Maimieux, en 1796 il a pour objet d'écrire
dul3avrit 1771.–Us furent rétablis par et d'imprimer en une tangue de ma-
Louis XVI, roi de France, le 12 novembre nière à être entendu en toute autre.-La pre-
177~ Abolis défuntivcment par un décret mière idée de cet art appartient à l'Anglais
'!e t'Assemblée constituante du 2!). mars John Wilkins, qui le fit connaître en 1648.
1790. PASQUIER ( Etienne ), célèbre avocat et
Parme et P~a~amce érigés en duché en historien français, né à Paris en 1529, mort
faveur de la famille Farnèsu, en 15~5.–Réu- dans la même ville le 31 août 1615.
nion de ce duché à la France, le 21 juillet Passurovitz ( paix de ). conclue entre les
1805. Après le traité de Paris de 181!)., et Turcs et l'empereur d'Allemagne, le 22 juil-
après celui de Vienne de 1815. ce duché fut let 1718.
donné à l'archiduchesse Marie-Louise. Falote (paix de), qui accorde aux protes-
Par uneconvcntion particulière signée à Pa- tants d'Allemagne la liberté de religion
ris le 10 juiu 1817, il fut décidé que Parme conclue le 22 août 1552.
et ses dépendances appartiendraient, après Passaw, célèbre ville de ta basse Bavière,
la mort de Marie-Louise, à la duchesse de prise et fortifiée par tes Français en 18:)9.
Lucques et à ses descendants. PASSERAT (Jean), auteur de poésies fran-
Parme (bataitte de) gagnée sur les Impé- çaises et latines, né à Troyes en Champagne,
riaux par.tes Français et les Piémontais, le en 153~, mort le 14 septembre 1602.
29 juin 173t. Passeports. L'article 1" du titre vm de ta
Parme (combat et prise de), le 2marsl81t. loi du 10 vendémiaire an V (2 octobre 1795),
PARMËMUES D'ELLE, philosophe grec, et la loi du 1'~ {évrier-28mars 1792 indiquent
vivait vers l'an t36 ;!v. J.-C. les formalités à remplir à cet égard.
t'ARMËN TiKK (Jehan), voyageur français, PASSEVAN-OGLOU, ou PAZMAN-OALU,
né en IMt; mort a t'ite de Sumatra en 1530. générât turc, dont te vrai nom était O~moM,
PAKMKNTtEU ( Antoine-Augustin ). chi- mort au commencement du x)x" siècle.
miste et pharmacien français, né en 17t5 à Passion (confrères de )a) ils furent auto-
Montdidier, mort te 17 décembre 1810. risés par le roi, le 1~ décembre 1402, à ve*
Parmesan (le). Voyez M<M,:tto< nir s'établir à Paris, et donnèrent leurs re-
PARNELL (Thomas), poète anglais, né à présentations jusqu'en 1545.
Dublin en 1679. mort à Chester en juillet PASStONEl ( le cardinal Dominique), titté.
1717. rateur et négociateur italien, né à Fossem-
PARNY (te chevalier Èvariste de), poëte brone, dans .te duché d'Urbin, en 1682, mort
~tégiaque. surnommé le 2't6M~e français, né te5juiHetl761.
~(f9 PAT PAU <2<0
PASTORET (Ctande-Emmanuel-Pierre-Jo. à Saint-Jean de Maurienne, le 20 août 1757.
sëph, marquis de ) jurisconsulte, pair de PAUL-EMILE, surnommé le AIacédonique,
France, de l'Académie française, de t'Acadc- général et consul romain, mort l'an 168 av.
mie des inscriptions et bettes-lettres, de l'A- Jésus-Christ.
cattémie des sciences morales et politiques, PAUL (saint), né à Tarse en Cilicie écri-
né à Marseille le 6 octobre 1756, mort le 28 vait ses Epîtres de l'an 57 à t'an 63 de J.-C.,
septembre 18~0. eut ta tête tranchée par ordre de Néron en
Pastoricides hérétiques du xvf siècle, 66 de J.-C., le 29 juin, jour où l'Eglise célèbre
qui s'en prenaient à la personne des chefs des sa fête.
Eglises. PAUL (saint), premier ermite, né dans la
~M~oureaM~: bandes redoutables qui par- Théhaïde, mort en 344. à 11~ ans.
coururent et ravagèrent la France pendant PAUL I" (saint), pape, élu en 757, mort
le xu!~ siècle. en 767.
Pasturano, village des Etats sardes les PAUL Il (Pierre Barbo), pape, promn au
Français y furent battus sousScherer, en 1799. cardinalat e" 14~0, à la tiare le 29 août 1464~,
Patagonie ou 7'erre tHa~e~aMtq'Me, vaste mort le 26 iniiïct 14~71, à 54. ans.
contrée de l'Amérique méridionale sa dé- PAUL Ht ( Alexandre Farnese). évoque
couverte par Magellan en 1519. d'Ostie, né à Carin, en Toscane, en 14.68; élu
Patay, en Beauce les Anglais furent de- pape le 13 octobre 153~. convoque le concite
faits par les Français, en 1~29. de Trente le 13 décembre 1545, meurt le 10
Fa<eK<es cet impôt, créé en 1791, fut sup- novembre 1549.
primé en 1793 et rétabli peu de temps après. PAUL IV (Jean-Pierre Caraffa), archevê-
Les patentes, aujourd'hui, sont réglées que de Théate, né en 14.76, élu pape le 23 mai
par les lois et ordonnances des l" brumaire 1555, à près de 80 ans, mort le 18 août
an VU (22 octobre 1798), 25 mars 1817 et 15 1559.
mai 1818. PAUL V (Camille Borghèse) élu pape le
PATËRCULUS ( Vetteius), historien latin, 16 mai 1605, mort le 28 janvier 1621, âgé de
né en l'an 735 de Rome, florissait sous le 69 ans.
règne de Tibère, dans la première moitié du PAUL (le chevalier), vice-amiral fran-
siècle de l'ère chrétienne. çais, célèbre par sa bravoure, mort le 18 oc-
Pa<t<ters ou Pdtissiers, bande de ministres tobre 1667.
luthériens, au xvi* siècle. PAUL I" (Pétrowitch), empereur de Rus-
PATIN (Gui), médecin et littérateur fran- sie, né le 1" octobre 1754 monte sur le
çais, né à Houdan, en Picardie, en 1601, trône le 17 novembre 1796; meurt assassiné
mort en 1672. dans la nuil du 12 mars 1801.
PATIN (Charles), fils du précédent, égale- PAUL de Tyr, célèbre rhéteur, contem-
ment médecin, auteur d'un grand nombre florissait l'an
porain de Philon de Bybtos
d'écrits en latin, en français et en italien, né 120 de l'ère chrétienne.
à Paris en 1663, mort à Padoue en 1694. PAUL, patriarche d'Alexandrie, né vers la
PATKUL ( Jean-Reinctd ), Livonien, né à fin du v° siècle, fut exilé et déposé en 537.
Stocbotm, fut condamné à mort et écartelé PAUL de Samosate, patriarche d'Antioche,
en octobre1707,victime de la vengeance très- hérésiarque dunr sièctede l'ère chrétienne.
peu héroïque de Charles XII. Ses partisans portaient le nom de Paulia-
Patzas, ville de la Grèce, en Morée, incen- Mt~<M.
diée par les Turcs te. avril 1821. Cette PAUL (saint Vincent de). Voy. VINCFNT.
ville se renditpar capitulation, aux Français, Paul (Saint-), ville de l'Amérique méridio-
le 5 octobre 1828; depuis cette époque le pa- nale, bâtie en 1770.
villon grec flotte sur la ville. Paul (Saint-), église de Rome située sur la
Pa<ne!ens ou ~aternten~, hérétiques du route d'Ostie; elle fut brûtéet'' 15 juillet1823.
)V° sièctede l'Eglise. Paul (Saint-) de Londres, le plus beau mo.
PATRiN (.). minéralogiste français, nument d'architecture moderne de t'Angte-
mort te 15 août 1815. terre il fut construit de 1675 à 1710.
fo<tto/e. de 1816. Leur conspiration, le 15 Paulelte (droit de) il fut établi en 160~,
février 1816; on en arrête un grand nombre sur la proposition du secrétaire Charles Fau-
'en mai de tamémeannée;)e6jui)tet,tes lei, et maintenu, jusqu'en 1789.
nommes Pteignier, Totk'ron etCarbonnenu, ~<tt~t;o<ttiMt~ sectaires du vm° siècte,
chefs de cetie association, sont condamnés dont-les erreurs portaient sur le baptême et
à mort et exécutés quelques jours après. l'eucharistie.
~rtpaMteH. ou Pft(to~<M~e/M. Ce nom PAULIN (saint), né à Bordeaux vers 353,
fut donné à des hérétiques du n" et du iv" consul en 373, fut ordonné prêtre en 393,
siècle, qui professaient les mêmes erreurs. mourut le 22 juin ~31.
PATRtS (Pierre), poëte français, né à Caen PAULIN (saint), patriarche d'Aquilée en
en 1585, mort à Paris en 1672. 777, mort le 11 janvier 80~.
PATRU (Olivier), célèbre avocat, né à Pa- .P<tM/tnM (congrégation des). fondceaTré-
ris en 160<t, mort le 16 janvier 1681. guier, par madame du Parc de Lezerdot.en
Pf)«Q~or)/KC/tt<es, sectaires du t)" s!éc)e, 1699.
qui faisaient profession de garder le silence. PAUSANIAS générât tacédémonien, mort
PATU (Charles-Pierre), avocat et auteur de faim l'an t7~ av. J.-C.
dramatique, ueà Paris eu octobre 1729, mort PAUSANIAS, historien et orateur grec,
42H DICTIONNAIRE DE CHRONOLOGIE. i~2
florissait à 'Rome sous l'empereur Antonin pêches est réglé par la loi sur la pêche Hu-
le philosophe. viate du 15avrit 1829. Les principes de
Pausilippe ( grotte de) elle fut agrandie la pêche maritime ont été posés parle titre V
sous le règne d'Alphonse l", de 1442 à 1458. de l'ordonnance sur ta marine du mois d'août
Pauvres: un arrêt du conseil fixe une re- 1781, qui trace certaines règles applicables
tenue à leur profit sur les recettes des théâ- à chaque genre de pêche.
tres, le 1~ mars 1699. Pêche voy. BALEINES,HARENGSet MORUE.
Pauvres de Lyon voy. Faxcfo~. PECHMEJA (Jean de), littérateur. né à Vil-
Pavé la ville de Rome n'eut un pavé que lefranche dans le Rouerguc. en 1751, mort à
188 ans après t'expuhion de ses rois.–Paris Saint-Germain-en-Laye en 1785.
commença à être pavé en 1185 sous Philippe- Pe<Me<: le réservoir du chy)e appelé de
Auguste. Sous Louis XtH. la moitié des rues ce nom, fut découvert, en 1661, par Jean
de cette ville n'avait point encore de pavé. Pecquet, médecin de Dieppe.
Pavie, ancienne ville d'Italie prise en P~ot~af, vol des deniers publics chez les
1706 par le duc de Savoie et le prince Eu- Romains. Les lois les plus connues sur ce
gène par les Français en 1733. Son uni- point de la jurisprudence criminelle de l'an-
versité, fondée par Charlemagne au vnt" cienne Rome sont 1° celle reuftuc contre
siec)e,fut réinstituée en 136t, renouvelée par Scipion l'Asiatique, fan de Rome 56t; 3° la
Marie-Thérèse en 1771, et- par l'empereur loi Calpurnia, portée par le tribun L. Cal-
François l", en 1817. purnius Piso, t'an de Rome 605 lit loi Jutia,
Pat'te(l~ batai)!ede):Charlema:;ney y bat- rendue par Jutes-César, l'an de Rome 695.
tit 'empiétement Didier, roi des Lombards, PEURO (Dun~. ex-empereur du BrésH
en 774. donne une constitution au Portugal, le 29
.Pa< f2° bataille de) perdue le 24. fé- avril 1826; abdique comme roi du Portugal
vrier 1525, par François i"' contre les Espa- le 2 mai de ta même année; it est furré d'ab-
gnots qui le font prisonnier. diquer la couronne du Brésil en faveur de
Pavie (Conciles de) pour la réforme des son fils, le 7 avril 1831 sa mort, le 24 sep-
moeurs, en 850 en 997, en 1077; en faveur tembre 1834.
de t'antipape Anaclet, en 1160. Pe~tt ( royaume de) dans là presqu'île de
PAYNE ( Thomas ) auteur des fameux l'iode au dptà du Gange; il conserva son in-
Droi~deT/tomme, membre de la Convention dépendance jusqu'en 1757.
nationale, mort auxEtats-Unis le 8 juin 1809. Peignitz (ordre de ta ), fondé en 1644 par
Pays-Bas (royaume des), nouvel Etat formé Georges-Philippe Harsdoeffer et Jean Kloy,
enl8t4.en faveur du princed'Orange-Nassau. pour développer ta pureté de la langue alle-
PAZUMOT (François), ingénieur-géo- mande, et encourager tes travaux poétiques.
graphe, né à Beaune le 30 avril 1733, mort Peine de?Mor<;toi relative à son exécu-
en septembre 1804. tion en France, le 25 mars 1792, ypy. GMt<-
PAZZI ( conspiration des ) ourdie le 2C lotine.
avril 1478, contre les J~tédicis, qui devinrent ,Fe!M<ure monochrome ou à une seule cou-
dans la suite plus puissants Florence qu'ils leur on attribue son invention à Ctéophaute
ne t'étaient auparavant. de Coriuthe, vers t'an 8M av. J.-C. C'est ce
.Peo~ l'art de les préparer et d'en ôter qu'on appelé depuis Camaïeu.
je poil avec des rouleaux de bois, fut in- Peinture en ~Mtf était connue des Tos-
venté parle fondateur de la dynastie chinoise cans, t'an 620 av. J.-C.
des Chang, vers 1766 av. J.-C. Peinture emeaMs~t~/Me inventée par Pau-
Pêche (législation de la) ordonnances de sias de Sicyone, vers l'an 333 av. J.-C.
1515 et de 1597, concernapt le droit de pêche Peinture ~ttf toile son origine est placée
et le mode de l'exercer.-Autre ordonnance au ler siècle de notre ère.
de 1669, attribuant à !'E)at le droit de pêche Peinture c/<ex les modernes les Italiens
dans les rivières navigables et dans tes ri- commencent à connaître la détrempe, la
vières non navigables, ou plutôt le laissant fresque et la mosaïque, vers 1020. Restaura-
aux seigneurs hauts-justiciers ou aux sei- tion de cet art, en Italie, par Cimabué, en
gneurs de fiefs; ce droit fut aboli par ia. loi 1270. Fondation de l'école flamande par
do 4 août 1789, ainsi que tous les autres Jean de Bruges, eu 1M1. La peinture sur
droits féodaux.– Par décret du 8 frimaire verre commence à être cultivée en France en
au H (28 novembre 1793), te droit de pêche 1410. Etablissement de t'écote vénitienne,
devint libre aussi t'ien dans les rivières na- en 1421 ou selon d'autres, en 1501, par le
vigabtes que dans les rivières ordinaires. Giorgion.-Le secret de la peinture à l'huile
Uu arrêté du messidor ait VI (16juillet 1798) est trouvé, vers 1~28 ou 1450, par Jean Van-
remit en vigueur onze articles de t'ordon- Eyck, peintre de Bruges. Le secret de la
nance de 1669, concernant la conservation peinture sur émail est retrouvé en Italie, en
et la police de la pêche. Enfin la loi du 14 ISO't. Fondation de t'écote romaine par
ftoréat an X (t mai 1802) restitua au domaine Raphaë), en 1510. Fondation de l'école
le droit exclusif de pécher dans les rivières attemande par Albert Durer, en 1514.
t'avigahtes. Un avis du conseil d'Etat, du Fondation dé t'écote lombarde par le Cor-
30ptuvioscan Xt)t (19 février 1805), attri- rége, en 1520. Fondation de t'écote fran-
bua aux propriétaires riverains le droit de çaise, par Si'non Vouet, en 1628. Fonda-
pèche dans les rivières non navigables. tion de l'école française à Rome par Louis XtV
Aujourd'hui ce qui concerne ces différentes en 1665.
!3<3 PEN PER ~t~
P~twg' ou Pékin, ancienne ville de la Chi- PENN (Guillaume), fondateur de la ville
ne devient ta capitale de cet empire en 1125, de Philadelphie; né à Londres en 16&~ mort
sous la dynastie de Kiu. Kévotu)ion qui à Buscho'nb, dans la province de Buckin- e
excite une guerre civile, dans laquelle cette gham, en 1718.
ville voit périr un million d'hommes, dans le PENNANT (Thomas), naturaliste et anti-
courant de 181&. quaire anglais, mort le 16 décembre 1798.
PELAGE i", élu pape en 555 mort le 2 PeMaco~a, ville et fort sur la côte de la
mars 560. Ftoridc occidentale le générât américain
PELAGE Il, élu pape te 27 novembre 578, Jackson les a enlevés aux Espagnols en 1818.
mort le 12 février 590. Pems!/<tvj)!<e: le plus puissant des Etats-
PELAGE, célèbre hérésiarque, né dans la Unis donné, en 1680, par Chartes 1!, roi
Grande-Bretagne au t~ siècle. d'Angieterre, à Guittaume Penn, de la secte
PELAGE, roi des Asturies, fit une guerre des quakers. Constitution donnée à ce
terrible aux Maures d'Espagne, de'M6 à 720. pays le 25 avril 1682. par Guittaume Pcnn.
U mourut à Canigar, te 28 septembre 737. -Les Suédois et les Finois s'y étaient établis
PÉLAGIE (sainte), vierge et martyre d'An- en 1627..
thche, dans le !v° siècle. L'Eglise honore sa Pen<ecd~e (ite de la), dans le grand Océ.in
mémoire le 9 juin. découverte en 1767 par Wallis.
.PËLAGtE (sainte), illustre pénitente du PËNTHlÈVRE(Louis-Je.)n-MaricdcBour.
v" siècle. bon, duc de), grand amiral de France, né à
Pélagiens, sectaires du v siècle, disciples liambouillet le 16 novembre 1725, mort le !¡.
de Pélage l'hérésiarque. mars 1793..
Pelew (îles), découvertes par le capitaine PEPIN LE VIEUX ou PEPIN DE LAN-
anglais Witson, en 1783. DEN, maire d'Austrasie en 613, ministre de
PELISSON ou PELLISSON-FONTANIER Dagobcrt t~ en 632, mourut en 639.
(Paul) avocat et historien français, non l'EPIN LE GMOS. appelé aussi Pépin d Hé-
moins célèbre par ses talents oratoires que ristal ou d'Héristel, gouverna la France en
par son (idéte dévoueme')t au surintendant souverain pendant près de 28 ans, sous les
Fouquet né à Béziers en 162't, mort le 7 règnes successifs de trois rois fainéants, et
février 1693. mourut le 16 décembre 71~.
PELLEGKtN-TtBALDI ou PELLEGMN PEPIN LE BREF, petit-fils du précédent
de Bologne, peintre et architecte milanais, premier monarque de la seconde race des
mort en 1592, à 70 ans. rois de France, monte s.ur le trône l'an 752,
PELLt~GtUN (t'abbé Simon-Joseph), poëte meurt à Saint-D~nis le 23 septembre 768.
français, né à Marseille en 1663, mort le 5 PEPIN 1~, roi d'Atl uitaine, né vers l'an
décembre 17~5 802, fils puiné de Louis le Débonnaire, fut
PELLETAN (N.), cétèbre chirurgien nommé roi d'Aquitaine en 8t7, et mourut à
français, mort le 26 septembre 1829. Poitiers le 13 décembre 838.
PËLLETtER(Bertr.)n(t), savant chimiste PEPIN H, roi d'Aquitaine, fils aine du
fr.thçitis du dernier siècte, enlevé aux scien- précédent, proclamé roi en 839 condamné
ces en 1797. à mort par t'assemblée des Francs, comme
PÉLOPIDAS, générât [hébain, né à Thèbes traître et rebelle à la patrie, en 86~ gracié
en Béotie, tué dans une bataille t an 36~ par Chartes te Chauve; il mourut obscuré-
av. J.-C: ment dans un couvent de Sentis.
Péloponèse: première conquête de ce pays PERDICCAS, général d'Alexandre, cher-
par les Héractidcs, l'an 1190 av. J.-C. cha à s'emparer du pouvoir suprême après
.Pe~o/joKMe (guerre du), entre les Athé- la mort du conquérant, et périt bientôt tui-
niens et les Lacédémoniens couuocnça l'an même assassiné dans une révolte, l'an 323
&3) av. J.-C. et dura près de 28 ans (jusqu'à avant t'ère chrétienne.
l'an &0~). PEREDA (don Antoine), peintre espagnol,
Péluse en Egypte siege. et prise de cette né à Valladolid, en 1599, mort à Madrid eu
ville par Cambyse, Rts de Cyrus, l'au 520 1669..
av. J.-C. PÉRÉFIXE (Hardouin de Beauu'ont de),
FeH<<t(<e~ mouvement perpétuel, qui mar- évoque de Rodez et archevêque de Paris, pré-
que le temps avec la plus grande exactitude cepteur de Louis XIV, et historien, mort le 31
invcn!ée en 1816. décembre 1670.
PendM<M:tcur invention par le Hollandais PËHEt.RtN, fameux philosophe, surnom-
Jean Fromentct, en 1662. mé Protée, mort t'an 166 av. J.-C.
~ni<eMt'e pMMtc/Mf elle avait été instituée PEIRERA(Jacob-Hodriguez ), instituteur
dans le t.* siècle de t'Egtise. des sourds-muets, né à Cadix en 1715, mort
f~H!(ett<e (ordre de ta), de sainte Made- le 16 septembre 1780.
tein": institué à M.t'seitte, en 1272. Pères et (<oc<etusde<'jE'<~Me.–PÈRES Apos-
~*<'H)<en<mtre(systèmf) organisé par cel- TODQUEs. Saint Barnabé, qui fut l'apôtre
tutes it fut étahti eu Italie par ordon- des genêts, vers l'an ~2 de J.-C. Saint
nance du pape.Ciément XI, en date du 1~ C'ément, pape vers l'an 9.1 de J .-C. mort l'an
note~'bre 1703. 100. Saint Ignace, évoque d'Antioche,
7'e'nt<eM<!att'e$, ttérétiques du xvi° siècle, martyrisé vers t'an 107 de J.-C. Saint Po-
dont les principates erreurs routaient sur le lycarpe, évêque de Smyrne, martyrisé vers
sacrement de Pénitence. l'an 166 de J.-C. Saint Irénée, évéque de
M<5u DtCT)ONNA)REf)K CHRONOLOGIE. me
Lyon, envoyé dans les Gaules par saint Po- Victorin d'Afrique, mort vers l'an 370.
lycarpe vers l'an 157, succéda à saint Pothin Didyme l'aveugle, docteur de l'Eglise d'A-
en 177 et reçut la palme du martyre l'an lexandrie, vers 370. Saint Amphiloque,
202. Saint Denis, évéqne de Corinthe, archevêque d'Icone, métropole de Lycaouie,
vers l'an 171. Héi;ésippe l'historien, mort en 373. Saint Pacien, évêque de Barce-
vers l'an 18t de J.-C. Saint Denis, évêque lone, vers 370 ou 373. -Saint Sirice, pape,
d'Alexandrie, mort en 252. en 385. Saint Cyrille, patriarche de Jéru-
Pères et docteurs de l'Eglise. A POLOGIS- salem, mort en 386. -Saint Gandence, évê-
TES GRECS. Quadrat, disciple des apôtres que de Bresse ou Brescia, vers 387. Saint
adressa son Apologie à l'empereur Adrien, Grégoire d~; Nazianze, surnommé le Théolo-
vers l'an 126. Aristide, d'Athènes, vers gien, archevêque de Constantinople, mort
le même temps. Agrippa, même époque. vers l'an 389. Saint Nectaire, patriarche
Ariston de Pella, vers l'an HO. Saint de Constantinople, vers 390. Saint Gré-
Justin, vers 150. -Tatien, vers l'an 167.– goire de Nysse, vers 394. -Saint Amhroise,
Saint Apollinaire, vers l'an 171. Athéna- archevêque de Milan, né vers 340, évoque
g"re, vers 177. Théophile, évêque d'An- en 374, mort en 397.-Saint Eustathe d'An-
tioche, vers l'an 181. Hermias, dans le i)" tioche, dans le )v° siècle. St. Hpiphane, ar-
sièc.tede l'Eglise.-Saint Clément, d'Alexan- chevêque de Salamine et docteur de l'Eglise,
drie, vers l'an 189. Saint Hippolyle, évé- autv'siècte.–Ruffin, prêtre d'Aquilée, au
que, docteur et martyr, vers l'an 240. ivc siècle. St. Maxime de Turin, au <v'
Origène, prêtre de l'Eglise d'Alexandrie et siècle. Jean Cassien, prêtre et abbé de
confesseur, de l'an 189 à l'an 253. Marseille, vivait dans les !V et ve siècles.
Pères et docteurs de ~'jE~/Me. ApOLO- St. Astère, archevêque d'Amasée, vers
sisTEs LATINS. Miltiade, vers l'an 180. l'an MO. St. Martin, évêque de Tours,
Apollonius, sénateur romain, martyrisé vers mort en 400. St. Innocent l", élu pape
l'an 186, sous l'empire de Commode. -As- en 402. St. Jean Chrysostome, patriarche
tère Urbain, vers l'an 188. Tertullien, de Constantinople, mort en 407. Syné-
prêtre de Carthage, publia son apologie vers sius, archevêque de Ptotémaïde en MO.
t'an 19~. Minutius Félix, dans le nr siè- St. Cyrille, patriarche d'Alexandrie, en 412.
cle. Saint Cyprien, évêque de Carthage et Paul Orose, disciple de St. Augustin, vers
martyr, ordonné prêtre en 248. mort en 258. l'an 415. Sutpice-Sévère, prêtre d'Aqui-
Saint Grégoire Thaumaturge, évoque de taine, mort vers l'an 420. St. Jérôme, né
Néocésarée, en 270. Saint Archetaus, vers l'an 331, mort en 420. St. Théodoret,
évêque de Cascare, vers 278. Arnobe, en évoque de Cyr, en 423. St. Hilaire, en
303. Lactance, vers la même époque. 429. St. Augustin évêque d'Hippone
Saint Pamphite, prêtre et martyr, l'an 309. docteur de l'Eglise, né en Afrique en 354,
Prudence, né à Saragosse en 3~8.–Ptn- mort en 430. St. Paulin, évêque de Note,
tostot ge, vivait à la fin du tV et au commen- né en 353, mort en 431. Hesychius, de
cement du v° siècle. Saint Fulgence, mort Jérnsaiem, mort en 433. St. Proclus
en 533. Saint Isidore de Séville, de 570 à archevêque de Constantinople en 434.
636. Saint Julien de Tolède, mort en St. Vincent de Lérins, vers 434. St. Nil,
690. Saint Jean Damascène, vers 760. abbé, vers 440. Le pape St. Léon le Grand,
Agobard, archevêque de Lyon, mort en 840. mort en 441.– St. Prosper d'Aquitaine, flo-
Pères et docteurs de l'Eglise. PÈRES rissait vers l'an 444. St. Germain, évoque
DOGMATIQUES. Eusèbe, surnommé ~'«m- d'Auxerre, mort à Ravenne en 448. St.
phile, évêque deCésarée, né vers t'an 270.- Basile de Séteucie, en 448. St. Fucher
Saint Ephrem, diacre J'Edesse. docteur, vers archevêque de Lyon, mort en 449.– St.
la Hn du nr siècle. Saint Méthodius, vers Léon en 458. Sidoine Apollinaire, évêque
303. Saint Alexandre, patriarche d'A- de Oermont, verj 472. St. Eonode, de
lexandrie, vers 313. -Marcel, évêque d'An- Pavie, né vers 473. St. Victor, évoque de
cyre, métropole de la Galatie, en' 330. Vite en Afrique, vers 487. Julien PomÈre,
Saint Philastre, évêque de Bresse, vers 334. prêtre et abbé, vers l'an 498. St. Isidore
L'empereur Constantin (année 335). de Peluse, au v siècle. SL Pierre Chryso-
Saint Athanase, patriarche d'Alexandrie, en logue, au ve siècle. SL Loup évêque de
336. Le pape saint Jules, vers 341. Li- Troyes, auv siècle. Le pape St. Hor-
bère, pape, en 352. Saint Eusèbe de Ver- misdas, en 514. St. Atcime Avite, arche-
cei), en 354. Lucifer, evéque de Cagliari vêque de Vienne, mort en 523. Buèce
en Sardaigne, vers 354. Saint Hilaire de sénateur mort en 524. St. Fulgence
Poitiers, évêque et docteur en 355, d'après évêque de Ruspe en Afrique mort en 532.
Baronius. Saint Antoine, patriarche des St. Remi, archevêque de Reims mort
solitaires d'Egypte, célèbre dès l'an 315 et en 533. St. Césaire, archevêque d'Arles
mort en 356. Osius, évêque de Cordoue, mot en 542. St. Benoît, abbé du Mont-
en 295, mort l'an 358. Saint Phébade, Cassin, mort en 543. St.Léandre,évêque
évêque d'Agen, vers 359. Saint Mélèce, de Sévitie, vers t'an 582. St. Fortunat,
archevêque d'Antioche, vers 360. Saint évêque de Poitiers, en 599. Cassiodore
Eusèbe de Samosate, vers l'an 360. Saint (Magnus Aurelius) sénateur, au vr siècle.
Xénon, évêque de Vérone, en 362. Saint St. Jean Climaque au .vrsiècte. St.
Opat de Mitève, en 368. Saint Basile, Grégoire le Grand né en 544 élu pape en
archevêque de Césarée, vers 370. Saint 590, mort en 604.. Anastase le Sinaïte,
i2t7 PER PER <2itt
vers 608. St. Sophronc, patriarche de Jé- en 1274. Albert le Grand mort.en 1280.
rusalem en 639. St. Isidore de SéviHe Jacques de Voragine archevêque de
mort en 639, St. Etoi, évoque de Noyon, Gênes, en 1292. Roger Bacon, mort en
en 640. -St. Colomban, abbé, mort en 645. 1294. Jean Duns surnommé Scot, mort
St. Ddefonse, archevêque de Tolède, mort en à Cologne, en 1308. Raymond Lulle, mort
653. St. Julien archevêque de Totède en 1315. St. Vincent Ferrier mort en
mort en 690. St. Germain évêque de 1419. Pierre d'Ailly, mort en 1425. Ger-
Paris, au vu" siècle. André, archevêque son, mort en 1429.– Jean Nider, mort à Nu-
de Crète, vers 710. St. Boniface arche- remberg, en 1438.–St. Bernardin de Sienne,
vêque de Mayence, l'apôtre de t'AHemagne, mort en 1444. Testât, évéqued'Avita,mort
vers 719, mort en 755. Bède le Vénérabte, en 1454. Le cardinal Bessarion, mort en
mort en 735. Le pape Adrien 1' mort 1472.– JeanEckiusde Souabe, au xvfsiècte.
l'an 795.–Atcuin.abbé de Saint-Martin de Jean Raulin, religieux de Cluny, mort en
Tours, au vn" siècle. Agobart, arche- 1514.– Le cardinatXiménès, mort en 1517.-
vêque de Lyon mort en 840. Amoton LecardinatCajetan, mort en t534.–St. Tho-
archevêque de Lyon en 852: Saint Cé- mas de Vitteneuve.archevêque de Vatence en
lestin, pape, mort en 84.2. Loup (Servat), Espagne en 1545. Le cardinal Bembo
abbé de Ferrières en 844. Walafride mort en 1547. Le cardinal Sadolet, mort
Strabon, abbé de Itichenow, en Allemagne en 1547. Saint François-Xavier apôtre
mort vers t'an 849. Pascase Radbert, abbé des Indes, mort en 1552. Mctchior Canus,
de Corbie, mort en 853. Le B. Raban dominicain mort à Tolède, en 1560. Si-
Mau' archevêque de Mayence, en 847, mort mon Vigor archevêque de Narbonne, mort
en 856. Wutfade, archevêque de Bourges, en 1575. Alphonse Salmeron, mort en
mort en 876. Georges, métropoHtain de 1585. St. Philippe de Néri, mort en 1595.
Nicomédie, vers 879. Hiocmar, arche- Le cardinal Baronius, mort en 1607.
vêque de Reims en 845 mort en 882. St. François de Sales, mort en 1618. Le
Atton, évêque de Verceil mort en 960. cardinal Bellarmin, mort en 1621. Le car-
Gerbert, pape, sous le nom de Sylvestre Jf, dinal de Hérutte fondateur de l'Oratoire
en 999. St. Fulbert de Chartres au x' mort en 1629. Camus, éveque de Belley,
siècle. Hildebrand, pape, sous le nom de mort en 1652. Ctaude de Lingendes, mort
Grégoire VH, au xf siècle. Le cardinal en 1660. Jean de Lingendes, mort en 1665.
Pierre Damien, évêque d'Ostie, auxr siècle. Le P. Lejeune mort eu 1672. St.
Pères et docteurs de l'Eglise. SCOLAS- Charles Borromée, mort en 1684. Oande
TIQUES, THÉOt.OGtENSET PRÈD)CATE)JRSCÉ- de La Cotombiere, Giroult, Mascaron, Bos-
LÈBRES. Jean Scot Erigène, mort en An- sue), dans la première partie du xvn" siècle.
gleterre, en 874. Hafinar'i, mort en 1052. Peryame ville de l'Asie Mineure prise
Le B. Lanfranc, archevêque de Cantor- par les Sarrasins, en 716.
béry, mort en 1089. Le pape Urbain it PERGOLËSE (Jean-Baptiste), compositeur
proclama, dans le concile de Clermont, en italien, né à Casoria, dans le royaume de Na-
1095, la première croisade. Unout Ardent, ples. enl704, mortaucommencementdel737.
au commencement du xn° siècle. Foul- PËtUANDRE, tyran de Corinthe, mis au
ques de Neuilly dans )e même temps. nombre des sages de la Grèce, mort l'an
St. Bruno, instituteur des Chartreux, mort 585 av. J.-C., âgé de 80 ans.
en 1101. Bérengose, abbé de Saint-Maxi- 'PERICLÈS, grand capitaine, habile poli-
min de Trêves, en 1112. Yves de Chartres, t,ique et excetlent orateur athénien mort de
mort en 1115. Guillaume de Champeaux, la peste, l'an 429 av. J.-C.
instituteur des chanoines réguliers de Saint- Périclès (siècte de) cette période si bril-
Victor, mort en 1121. Brunon, abbé de lante pour la Grèce commence vers l'an 450
Mont-Cassin et évêque de Scgni mort en av. J.-C.
1125. Geoffroy de Vendôme, mort en PËHIER (Jacques-Constantin), mécanicien,
1132. Bupert. mort en 1135. L'abbé né à Paris en 17&3. mort en 1818. C'est à
Suger, mort en 1152. St. Bernard abbé lui, ainsi qu'à ses deux frères, qu'on doit la
de Clairvaux mort en 1153. Arnaud ou première pompe à feu exécutée à Paris,celle
Ërnaud, abbé de Bonneval, contemporain de de ChaiJto).
saint Bernard. Pierre le Vénérable, mort PËtUER (Casimir, né à Grenoble le 13
en 1156. Pierre Lombard évêque de octobre 1777, appelé à la présidence du con-
Paris, surnommé le Maître des Sentences, seil des ministres le 13 mars 1831, mort du
mort en 1164. Pierre Cotnestor, chan- chotcra le 16 mai 1832.
ceticr de t'Egtise de Paris, en 1164. Saint PËKtËR (Camille-Joseph), frère du précé-
Ansctme archevêque de Cantorbéry mort dent, successivement député et pair de France,
en 1169. Jean de Sarisbéry évéque de né à Grenoble le 15 août 1781, mort à Paris
Chartres, mort en 1182. St. Dominique le 14 septembre !844.
de Guxman mort en 12~. St. François Périgueux les calvinistes s'emparèrent
d'Assise, patriarche des Frères mineurs de cette ville en 1575. Le prince de Condé
mort en 1226. St. Antoine de Padoue, s'en rendit maître en 1651.
mort en 1231. Vincent de Beauvais en Périple d'Hannon: fut dressé par ce célè-
1344. Guillaume d'Auvergne évêque de bre Carthaginois vers l'an 1008 av. J.-C.
t'.nis mort en 1248. St. Thomas d'Aquin PEBKtN ou PETEKKtN WAEtUŒCK, pré-
'~ii t co 1374. Saint Bonaventure mort tendant au trône d'Angleterre, après avon
<2t9 DICTIONNAIREDE CHRONOLOCtE. tMO
tenté des invasions contre ce royaume en époque la Perse devint la proie des Califes,
1M6. 1497 et 1493, fut pris et conduit à la dont la domination dura près de six siècles
notence en 1M9 par l'ordre de Henri VU. ~squ'en 1220. Les Turcs-Seldjouks enva-
FERONS. Voy. VAPEUR. hirent la Perse vers 1044. Us firent place
Pernicieuses (Ues) sont découvertes par à la dynastie des Khowaresmiens, qui furent
le capitaine Cook, en 1774. détruit par Djenghis-Khan avec ses Tartares
PËRON (Francois), savant voyageur, né le et ses Mogols le règne des conquérants dura
22 août 1775, à CeriHy'(Attier), mort dans la de 1220 à 140S. En 1~05, Ismael Sephi éta-
même ville, le 14 décembre 1810. blit sa dynastie sur le trône de Perse elle y
Pérou (empire du) François Pizarrô, Es- demeura jusqu'en 1779. Depuis la guerre
pagnol, y pénètre en 1525, et s'en rend maître de 1827, la t'erse est aujourd'hui plus que
huit ans après. Ce pays demeura sous le ja'nais soumise à la Russie.
joug de l'Espagne, depuis cette époque jus- Perse (souverains de) a partir du règne de
qu'en 1815, époque de ta première révolte Cyrus. Cyrus commence à régner seul sur
des Péruviens. Vers 1821. le Pérou fut le vaste empire des Perses l'an 536 avant
constitué en république indépendante. J.-C. Cambyse en 529. Smerdis, l'un
Toutefois la déclaration d'indépendance ne des mages, en 522. Darius, fils d'Hystaspe,
fu) signée que le 26 août 1825. La cons- en 522. Xercès le Grand en 486. Ar-
titution de ce pays fut promulguée te 9 oc- taxerce Longue-main, en 465. Xercès it,
tobre 1826. en 424. Sogdien, en 424. Darius Nu-
PËROUSE (Jean-François Galaup de la), thus ou le bâtard, même année. Artaxt'rce
célèbre navigateur français né à Albi Mnémon, en 405. Artaxerce Ochus, en
eu 1741 partit le 1" août 1785 ses der-- 360. Arsès ou Arsame, en 338. Darius
nières dépêches furent du 7 février 1788. Codoman, en 336. Alexandre s'empare de
~'erpt</tMM, ancienne capitale du RoUssiilon, l'empire d'Asie, et lui impose son j"ug pen-
n'était encore qu'un simple hameau au x' siè- dant sept ans jusqu'à sa mort en 324. Les
etc. –La coutume de cette ville fut confirmée Arsacides, souverains des Parthes, régnèrent
par le comte Gérard, eu 1162. Prise par sur la Perse et succédèrent aux Séteucides
Louis XIII le 29 août 1642. jusqu'en 223 depuis J.-C. A cette époque,
Perpignan (Cottdtes de ) contre l'antipape Artaxarsou Artaxercès, vainqueur d'Arta-
Pierre de Luna, en 1M8 et 1M)9. ban, monta sur le trône jusqu'en 238. Sa-
PEHRAULT (Claude), architecte, peintre, por 1°'' ou Chapour, commença son règne en
musicien, ingénieur, médecin et physicien, 238. Hormisdas t", en 269. Vararahés i~'
né à Paris en 1613, mort le 9 octobre 1688. ou Bahram, en 272.–Vararanès Il, en 279.
PERRAULT (Chartes), frère du précédent, –Narsès, en 29t. Hormisdas il, en 303.
tittérateur français, né à Paris le 12 janvier Sapor ti, en 310. Artaxercès H, en 380.-
1628. mort en 1703. Sapor Ht, en 384~. Vararanès Ill; en 389.
PËRRËE (Jean-Baptisle-Emmanuel), con- Yezdegerd t", en 399. Vararanès IV, en
tre-amiral de la marine française, né à Saiut- &20. Yezdegerd tl, en ~M). Prozès, en M7.
Vatt'ry en 1762, tué dans un combat naval Balascès on Obalas, en M8. Cavadès
devant Ma)te le 18 février 1800. oU Cubad, en 491. Chosroês le Grand, en
PERRIN DRL VAGA. peintre célèbre, né 531. Hormisdas H!, en 579. Chosroès
en Toscane vers l'an 1500, murt à Rome en H, en 599. Siroès, en 628. Adeser, en
15~7. 629. Sarbazas, en' 629. Tourand~kbt,
PERRONNET (Jean-Rodolphe), habile in- reine, en 630. Elle eut pour successeurs cinq
génieur, né à Suréne en 1708, mort à Paris princes qui ne firent que paraître. Yezde-
en 179~. gerd Ill, en 632. tct cmnmence ladynastie
Perruques inventées pour remplacer les arabe qui règne sur la Perse durant près de
calottes, en 1616. six sicctes.–Djenghis-Khan l'onde la dyn;)-
Perruquiers t'origine de leur profession stie des souverains mugols, en H76. Oc-
est fort ancienne en France. Ëtle y fut con- tai-Khan lui huccède en 1229. Tuura!ii-
Crméc par arrêts du conseil du 5 mars et du na-Katoun, régente, en l~M. Gaiouk, en
11 avril 163~. Le It a\ rH 1674, le nombre 1246. Og"u! Ganmisch, régente, en 12')9.
des maîtres, qui était de t8, fut porté à 200. Mang.'u-Khan, en 125L Houtagou-
Perse, grand empire d'Asie plusieurs dy- Khan, en 1~59. Abaka-Khan, en 1265.
nasties régnèrent sur ce pays dans l'anti- Nicoudar, dit Ahmed-Kh;m, en 1282. Ar-
quité cette des Mohabades. celle des Paish.- goun-Khan, en 1284. Kandjaton-~han, eu
dadiens et des Kaianides, sont enveloppées 1290.– Baidou-Khan, en 1294.–Cas;)n-
de ténèbres. Les temps glorieux de t Onent Khan, dit Mohammed, fnl298.–Atdjiapton,
commencèrent au règne de Cyrus, an 559- dit Khodabandeh, en 1304. Abousat en
529 av. J.-C. La Perse devint dépendante 1317; après sa mort, arrivée en 1335, la
des rois d'Egypte scus Darius N, vers l'an Perse fut en proie auxagttati~os delaguerre
M~Sa conquête par Alexandre le Grand, civile, jusqu'au moment où Tamerlan s'en
l'an 329. La dynastie des Séleucides s'y rendit maitreen 1363. Sesdescendants furent
établit l'an 323 et occupa le trône jusqu'en ctiassés après sa mort. Usum Casan om
246. Les Arsacides leur succédèrent jus- Onsoug-Hassan, s'empara du trône en 1468.
qu'à l'an 229 depuis J.-C. -Puis .vinrent les -tacoub régna 6n 1478.tutaver, enl485.
Sassanidcs qui conservèrent la domination Baysannor, en 1488. Rostam, en 1490.
pendant 407 ans, jusqu'à t'an 651. A cette Ahmed, usurpateur, eu 1497. A)vand,
i22t PER PET i~a
même année. Ismaë) î", Sophi, é<ab)it sa Perses: vaincus par Aphraarte, roi des
dynastie sur le trône en 1505 et règne jus- Mèdes, et réunis par lui à son empire, i'an
qu'en 1575.–jfsmaët H, en 1577.–Tha- 657av.J.-C.
(nas lui succède en 1577.-Mohammed Kho- Perspective elle fut appliquée aux déco-
dahendeh, en 1583. Hamzeh, en 1585. rations tbéatrates, i'au450av.J.-C.–Lc~
ismaëtIH. en 1586.-Ahh.is le Grand règne premières Jeçt'ns de cette science furent
depuis 1587 jusqu'en 1625. Mirza, son données à Paris, en 1650, parAbrahamHossé.
successeur, règne jusqu'en 16M.–Abbas PËRSUfS (Louis-Luc Loiséau de), compo-
Il, jusqu'en 1666. SoUman jusqu'en 169~. siteur de musique, mort le 20 décembre à
Hussein-Chah, jusqu'en 1721.-Mahmed, l'âge d'environ 50 ;)ns.
usurpateur, jusqu'en 1725. Asraff, usur- PERTINAX (Publius Hfivius ), empereur
pateur, jusqu'en 1730. Thamas H, déposé romain, né a VHta-Martis, près d'Aibe, le
en 1732. Mirza At'has, mort en 1736. 1" août 126, élu le 1" janvier 193, tué dans
Thamas Kouli-Khan, usurpateur, assassineà une révolte le 28 mars 193, après un règne
l'âge de 89 ans) en 17M. Adel-Chah lui de 8*7 jours.
succède jusqu'en 174~8.–ibrahim règne jus- PËXUGIN ( Pierre Venuci, dit )e ). cétchro
qu'en 17~9.–Charokhjusqu'en 1750.- Inter- peintre, né à Pérouse eh 1546, mort en 1624.
règne et troubtes.–ismaë! IV règne jusqu'en PEHUZZI (Batthasar), peintre, ingénieur.
1751. Kcrim Kouh-Khan, usurpateur et architecte, né à Votte'ra en Toscane, eu
jusqu'enl779 –Sadek, usurpateur, jusqu'en 1481, mort à Rome en 1536.
178'. AH-Murai~Khan, jusqu'en 1751. PESCENNjUS NtGER (C. Justus), gouver-
Mchémet-Khan, jusqu'en 1797. Feth-Ali- neur de Syrie, élu empereur romaiu à An-
Khan, après un interrègne d'un an, com- (ioche en 193. mort )'an 195.
mença à régner en 1798; mort en 1831. PESTALOZZ) (Henri), instituteur rétèhre,
Son fi!s, Abbas Mirza, lui succéda et mourut né à Zurich le 12 janvier 1745, mort dans le
en 1833. C'est le fils de ce dernier, Mo- canton de t'Argovic le 27 févrif'r 1827.
')arnmed-Mi' zii, qui gouverne actuellement Pe~s'HteMoraMM.'aA)exandriee') Egypte,
la Perse (1838) l'an 252 depuis J.-C. A Rome, en 467.–
PERSE (Aulus Persins Ftaccus~, poefe sa- En France, en 583.n 589.–Ce Héau
tirique latin, né l'an 3~ de J.-C. ravage l'Afrique en 599. La Calabre, la
Sicile et la Grèce sont ravagées par ce (]éau
Per.~eCM~'oM~:contre les apôtres, dans la
dt'puis 746 jusqu'à la fin de 749. En Saxe,
première partie du f siècle de l'Eglise ce en 1020. Vuy. ~tWm:'M.
fut la première depuis létabtissement du
christianisme. La 2 éclata à Rome, sous jPe.</A, ville importante'de la Hongrie elle
était déjà puissante lors de t'invasion des
Néron, de l'an 6~ à l'an 68. La 3° sous en 12'tl.–En
Mongols, 1526, elle ~mba
Domitien, de 90 à 96. La sous Trajan,
de 97 à 116. La 5< sous Adrien, de 118 à pour 160 ans souf. le joug des Turcs; elle ne
fut reconquise par les chrétiens qu'en 1686.
129. La 6' sous Ant~nin te Pieux, de 138
à 153. La 7' sous Ma'c-Aurcte, de 161 à PM<«m, ville grecque de t'itaiie fnfcrieu) e;
o on présume que c'était une colonie fondée
17~. La 8' sous Sévère,de 199 a 211.
La .9' sous Maximin, de 235 à 238. La par Syharis, l'an 510 av. J.-C.
PETAU (Denis), savant jésuite, né à Or-
10' sous Dècc. de 2M à 251. La 11' sous
léans en 1583, mort te 11 décembre i652.
Gallien, de 26~. à 268. La 12' sous Auré-
PETERBOHOUGH (Charles Morda.u~t,
)ien, de 273 à 275. La 13' la plus vh.tente
comte de), général el amiral anglais, né en
de toutes, sous Uioc)ét)en et Maximiei), de.
303 à 310, et sous Licinius jusqu en 315. 1658, mort le 5 novembre 1736.
Pétersbourg (Saint-), aujourd'hui ta capi-
La 1~' en Perse, sous Sapor Il, l'an 3~3.
ta)cdc la Russie, fondée par Pierre-te-Grand
La 15'sous Julien, en 362.– La 16" en n04. On y puhlia, en 1755, deux jour-
so~s Valens, empereur arien de 366 à
378. La 17° en Perse, )'an&20; elle dura naux, t'u" <'n russe, t'autre en f<'m)çais.–
Cetie ville fut ravagée pa' une terrible inon"
30 ans. –La 18" sous Genséric, roi des Van-
dation, le 19 ndfembrc 1824.
da)cs, prince arieo, de M3 à M6. La 19~ PetertCftradtM (bataitte de), gagnée sur les
sous Hunneric, son successeur, en ~33. Turcs par le prince Eugène, le 5 août 1716.
La 30' sous Gondebaud, en ~74. La 21'
sous Tr.tsimond, en 50~La 22' en Espa- PH'HËT (Ctau.tc), membre du séu.it do
gne, K'ns Leuvigilde, roi des Goths,)'an 58&. l'empire, né à Cbâ)iHon-.sur-Se'ne le99 février
La 23' en Perse, sous Khosroès, en h99. 1749, mort à Paris le 25 mai 1808.
La 2t* de 766 à 775; persécution des ico- PËTIQN.DE VtLLENEUVE (Jérôme),
noctastf's,sous L;on t'isaurien. -La 25', m.tire de Paris en 179t, suspendu de s's
fan 153~, en Angleterre, sous Henri VU) et fonctions le 6 juillet, décrété d'accusation le
sa fille Elisabeth, après leur schisme. La 2 juin et mis hors la loi le 28 juillet 1793;
26- ;<u Japon, en 15S7. 1616 et 1631. Nous trouvé mort en 1794 aux environs de Saint-
ne mentionnerons pas les persécutions en Emitfon (Gironde).
Chine contre les chrétiens; on sait qu'elles PÉTION, ou PËTHiON, président d'Haïti;
sont -à peu près permanentes. élu à cette dignité populaire le 27 janvier
PERSÉE, roi de Macédoine, fils dePhilippe 1807, mort le 29 mars 1818.
V, mort prisonnier à Rome peu de temps PET)T (Jean-Louis ), chirurgien français,
après l'an 583. membre de t'Acadcmie des science! né è
J323 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. <2M
Paris en 1674, mort dans cette ville le 20 de terre, en 1182.–Détruit complètement
avril 1750 par une nouvelle seconsse, en 1303.
PETIT (Antoine), médecin, né à Caen le 4 Phare de ~Oî~o~He-sMr-mer il avait été
mai 1616, mort le 10 novembre 1676. construit par les Romains, et subsistait eu-
PEUT (Jean), docteur de Paris, réputé par core en 1643; il s'écroula en 1644.
son savoir et son éloquence, mort à Hesdin Phare d'Eddystone: son achèvement le 20
en1411. octobre 1759.
PETIT (Alexis-Thérèse), professeur de P/)nrede~ar/!eMr; sa construction, com-
physique à l'école-polytechnique, né à Ve- mencée en 1829, a été achevée en 1836.
sout te 2 octobre 179l, mort le 21 juin 1820. Pharisiens, secte juive son origine re-
PETIT-RADEL (N.), médecin français, montait à 180 ou 200 ans avant notre ère.
mort le 30 novembre 1815. Pharmacie: cette science fut pendant long-
Petite-vérole: il fut pour la première fois temps, en France, moins un art qu'un com-
question de ce'te maladie vers 990, dans les merce.–Lesquerettesdes médecins et des
ouvrages de Rhazès, ou Razi. Voy. Vaccine. apothicaires commfncèrextdès le xv siècle.
PET1TOT ( Jean), peintre émailleur, né à Vers la fin du xy* siècle, les apothicaires
Genève en 1607, mort à Vevay, dans le can- furent assujettis à unesurveillance organisée.
ton de Berne, en 1691. -Au xvf siècle, il y eut une ordonnance
PETRARQUE (François), célèbre poëte de Chartes ViH, pour régler le mode de ré-
italien, né à Arezzo le 20 juillet 1304, mort ception des apothicaires, et les conditions
à Ar<)ua, près de Padoue, le 13 juillet 1374. exigées pour y être admis. La pharmacie
Pétrites, sectaires du vr siècle, qui reje- chimique ne date que de 1789.
taient le quatrième concile général. Pharsale ( bataille de ), gagnée par César
P~ro~rMtMtens, sectaires du x.n* siècle, sur Pompée, le 20 juin de l'an de Rome 705,
disciples de Pierre de Bruys. 48 ans av. J.-C.
PÉTRONE (Petronius Arbiter), poëte sa- PHÈDRE ( Phœdrus ), célèbre fabuliste la-
tirique romain, consul sous Néron, dans le tin, natif de Thrace, vivait sous le règne de
i" siècle de J .-C. Le manuscrit du Salyri- l'empereur Tibère, de l'an 37 à l'an M.
con, que possède la Bibliothèque du roi, dé- Le manuscrit des Apologues de Phèdre fut
couvert, en 1663, dans une ville de Dal- trouvé, en 1562, dans la bibtiothèque d'une
matic. abbaye catholique. Ses productions furent
t'ETRONE ( saint), évêque de Bologne au publiées pour la première fois par Pierre Pi-
tn' siècle. thou, en 1596, à Troyes un vol. in-12.
PEYRE ( Marie-Joseph ), architecte, né à Phèdre, l'un des chefs-d'oeuvre de Raonc;
Paris en 1730, mort à Choisi, âgé de 55 ans. sa première représentation le 1" janvier
PEYRÈRE ( Isaac de ta ), théologien, mort 1677.
au séminaire des Vertus, le 30 janvier 1676, Phénicie, contrée célèbre dans t'antiquité;
à 82 ans. les sciences y étaient cultivées 1500 ans av.
PEYRON (Jean-François-Pierre), l'un des J.-C. -La Phénicie avait déjà des colonies
régénérateurs de la peinture française, né à en Afrique 1100 ans av. J.-C. Elle tomba
Aix en Provence le 15 novembre 1744, mort sous la domination des Perses, l'an 555 av.
le 20 janvier 1815. J.-C.-Sous celle d'Alexandre après la ba-
PEYRONtE ( François de la ), chirurgien taille d'issus, l'an 333 av. J.-C. -Sous celle
français, né à Montpellier en 1678, mort à des Romains, l'an 65 av. J.-C. -La ville de
Versailles en 1748. Tyr fut une place d'armes importante pour
PËYROT (Jean-Claude), prieur-curé de les croisé; l'an 1099 ap. J.-C. elle fut prise
Pradinas, et poëte rcuerguois, né à Milhaud par le sultan d'Egypte en 1223 et 1292.
en 1709, mort en 1795. PHt:RECYDE, philosophe de l'île de Scy-
PEZEY (le marquis de), versificateur mus- ros, vers t'an 60 av. J..C.
qué du dernier siècle, mort le 6 décembre PBÉRECYDE, historien, natif de Léros,
1777. l'une des Sporades, ftonssait vers l'an 436
PEZRON (Paul), bernardin érudit, né à av. J.-C.
Bennebon l'an 1639, mort le 10 octobre Phibionites, sectaires abominables, qui
1706. vivaient en même temps que les gnostiques,
Pfaffenhoffen ( combat de ), entre les Fran- au u' siècle de t'Eghse.
çais et tes Autrichiens livré le 16 mars PHIDtAS, célèbre sculpteur athénien, tlu-
1745; belle retraite des Français après cette rissait dans la 85* otympiade.
affaire. Mt7adt~/<t'e, \iUc de l'Asie Mineure, fon-
ZYa~en/to~K (combat de), le 19 avril 1809. dée par AHatus Phitadelphus auprès du mont
PHALARtS, tyran d'Agrigentc, était né Tmotus; prise deux fois par Ducas, générât
dans l'!)e de Crète, l'an 572 av. J.-C. grec, en 1097 e) 1106; assiégée par Alisuras,
/~aM<«Sta~M, ou Cattt;<e;<, hérétiques du en 1306; réduite à capituler par Bajazet en
X))" siècle. 1391. Aujourd'hui il n'en reste plus que des
PHARAMOND, nom que la piupart des ruines.
historiens donnent au premier roi de France. .P/<t<f'de~/t)e ( concile de ) contre les er-
Il fut proclamé en 420 et mourut en 428. reurs de Bcrytte, en 1142.
Phare d'e.EatK/ne en Egypte; il fut élevé Philadelphie, capitale de la Pcnsyivanie:
par le Gni~ien Sostrate, vers l'an 274. av. J.-C. fondée en 1688.
–Démoli en partie par suite de tremblements ~Mad~/«e ( congrès de ), où se réunis-'
1225 PtH rm iMs
sent, le 5 septembre 1774, les représentants PHILIPPE III, roi d'Espagne, fils du pré-
de toutes les colonies anglaises de l'Améri- cédent, né à Madrid le 1~ avril 1578, succède
que, à l'effet de résister aux actes du Parle- au trône te 13 septembre 1598, meurt le 31
ment britannique faits sans le concours des mars 1621.
colonies. Un autre congrès y arrête un PHILIPPE IV, roi d'Espagne, fils du pré-
nouveau plan de constitution fédérale, le 17 cédent, né le 8 avril 1605, proclamé )e 31
septembre 1787. mars 1621, mort le 17 septembre 1665.
PHILIBERT I", dit le Chasseur, quatrième PHILIPPE V, roi d'Espagne, duc d'Anjou,
duc de Savoie, mort à Lyon en 1482, à l'âge né à VersaiHes le 19 décembre 1683, appelé
de 18 ans. à la couronne d'Espagne le 2 octobre 1700,
PHILIBERT Il, dit le Beau, huitième duc déclaré roi le 8 du même mois à Fontaine-
de Savoie, commença à régner à 17 ans, en bleau, et !e2~ à Madrid, abdique en 172~,
1497; il mourut vers 1503. reprend le sceptre peu après; meurt le
PHILIDOR (André), l'un des fondateurs de 9 juillet 1739.
l'Opéra-Comique en France, célèbre joueur PHILIPPE-LE-HARDI, duc de Bourgogne,
d'échecs, né à Dreux en 1726, mort à Londres né à Pontoise en 13M, mort à Halle en Hai-
le 30 août 1793. naut, le 27 avril 1M4.
PHILIPPE ( saint ) l'un des apôtres de PHILIPPE DE NÉRI (saint), fondateur de
Jésus-Christ, vivait dans le t" siècle. la congrégation des prêlres de l'Oratoire en
PHILIPPE BENITI ou BENIZI ( saint), 5' Italie, né à Florence en 1518, mort à Rome
générât des Servites ou serviteurs de la en 1595.
sainte Vierge, né à Florence en 1232, mort PHILIPPE, successeur de l'antipape Cons-
à Todi le 22 août 1284, béatifié par Léon X tantin, placé sur le saint-siége le 31 juillet
en 1516, canonisé par Clément X en 1671. 768, et déposé quelque temps après par
PHILIPPE H, roi de Macédoine, monte sur Etienne 111.
le trône l'an 360 av. J.-C.; gagne la bataille PHILIPPE I", troisième comte de Savoie,
de Chéronée, l'an 338 av. J.-C.; assassiné mort en 1585 il n'était parvenu au pouvoir
par Pausanias, un de ses m gardes, l'an 336 av. qu'à t'âge de 60 ans.
J.-C., âgé de M ans. PHILIPPE II, septième duc de Savoie, dit
PHILIPPE V, roi de Macédoine, monte Sans-Terre, commença à régner vers 1M4 et
sur le trône l'an 220 av. J.-C., meurt à Am- mourut en 1M6.
phipolis l'an 178 av. J.-C., après un règne de PHILI PPEAUX(Pierre),membre de la Con-
1 ans. vention nationale, arrêté comme conspira-
PHILIPPE (Marc-Jutes), surnommé l'A- teur le 30 mars 179~, condamné à mort et
rabe, empereur romain, proclamé l'an exécuté le 5 avril suivant, à 35 ans.
244, tué pat ses soldats près de Vérone, Philippes (bataille de), remportée par Oc-
en 249. tave et Antoine sur Brutus et Cassius, le 23
PHILIPPE I", roi de France, né en 1051 octobre, ~2 ans av. J.-C. Ces derniers se
placé sur le trône en 1059; mort à Melun le voyant vaincus se donnent la mort.
29joil)etll08. Philippeville: appartenait jadis à !a France:
PHILIPPE II, surnommé Auguste, roi de cédée au roi des Pays-Bas par le traité de Pa-
France, né le 22 août 116S, parvient à la ris, en 1815.
couronne en 1180, gagne la bataille de Bou- PHILIPPINE, reine de Suède sa retraite
vines le 22 juillet 1214 mort à Mantes le 14 dans un cloitre le 5 février 1430.
juillet 1223. Philippines (!ies): découvertes par Magel-
PHILIPPE Ht, dit le Hardi, né en 1245, lan en 1521. Attaquées et prises par les
proclamé roi de France en Afrique, le 25 Anglais en 1762. Reconquises par les Es-
août 1270, mort à Perpignan le 6 octobre pagnols en 176&.
1285. jP/<!<!pp!'ne~ (Nouvelles), découvertes par
PHILIPPE IV, dit le Bel, roi de France et les Espagnols en 1706.
de Navarre, né à Fontainebleau en 1268, PHILIPPUS (Marcus Julius), empereur ro-
monte sur le trône en 1285, ordonne la des- main, proclamé par les soldats, le 10 mars
truction de l'ordre des Templiers eu 1310, 2M..
meurt le 29 novembre 1314. Philipsbourg ou FAt7M6oMr~, ville d'Alle-
PHILIPPE V. roi de France, surnommé le magne prise par le Dauphin en 1668, ren-
Zo<6~, né en 1294, règne en 1316, meurt le due en 1697, reprise le 18 juillet 173~ par le
3 janvier 1321. maréchal d'Asfetd, après ~8 jours de tran-
PHILIPPE VI, DE VALOIS, né en 1293, chée ouverte, bloquée en 1796, et bombar-
monte sur le trône en 1328, perd la bataille de dée en 1799 et 1800.
Crécy le 26 août 1346, meurt le 23 août Philologues modernes célèbres: en Italie,
1350. Léonard Bruni d'Arezzo (1370-lWt) Poggio
PHILIPPE I", roi d'Espagne, né en 1478, Bracciotini(1380-lM9); Laurent (VaHa H07-
monte sur le trône en 1490, meurt à Burgos 14.57); Marcile Ficin (1M3-1M9) Ange Po-
le 25 septembre 1506. litien (1M4-1M2). En AHemagne: Rud.
PHILIPPE II, né à Valladolid le 21 mai Agricoia(1~2-H85); K. Celtès (H59-1508);
1527, roi de Naples et de Sicile en 1554, roi Jean Reuchlin (H5~-1521). –En Hoiiande:
d'Espagne le 17 janvier 1556, gagnela bataille Hugo de Groot (Grotius), de 1583 il 16~8; et
de Saint-Quentin le 10 août 1557, meurt le vers la même époque Juste Lipse, Heinsius,
13 novembre 1598. Gronovius, Burmann, Walckenaër, etc.
D)CT)OMNA!HE DE CHRONOLOGIE. 39
!M7 D!CHOiSNA)REDE CHMNOLOOE. «M
En Angleterre, pendant le xvu" siècle, on PICARD (Louis-Benolt) comédien et auteur
compta parmi tes savants philologues, les dramatique, né à Paris le 29 juillet 1769,
Clarke. les Taylor, les Middleton, les Benttey mort le 31 décembre 1828.
et beaucoup d'autres. Les premiers et PICARD (Jean), célèbre astronome fran-
principaux phitotogues français sont: Guill. çais, né à La Flèche le 21 juillet 1620, mort
Budé ou Budœus (lM7-15td);Cujas, Lam- le 12 juillet 1682.
bin, Muret/Robert et Henri Estienne, les Picardie: ce pays fut cédé, én 1435, par le
Scatiger, Saumaise, Casaubon, Lefèvre, roi de France Charlès V)f, à Phiiippe-te.Bon,
Montfaucon, qui furent tous à' peu près du duc de Bourgogne. !) fut rendu à ta France
même temps. par les traités de Cambrai (5 août 1529) et de
PHILON, écrivain juif d'Alexandrie, qui Crépy (1544).
vivait vers l'an M de J.-C. PICART (Bernard), habile graveur, né à
PH1LOPOEMEN, générât des Acheens, ga- Paris le 11 juin 1673, mort à Amsterdam le
gne la bàtaille de Messène contre lés Eto- 8 mai 1733.
liens, l'an 208 av. J.-C.; empoisonné l'an PICCINI ( Nicolas ), cétèbre compositeur
183 av. J.-C. de musique, né à Bari, dans le royaume
Philosophes: leur expulsion de Rome et de de Naples, en 1728, mort à Paris le 7 mai
l'Italie, sous Vespasien, l'an 73 de J.-C., et 1800.
sous Domitien, l'an 83 et'l'an 89. PICHEGRU (Chartes), générât français, né
PHILOSTRATE, orateur et sophiste célè- le 16 février 1761, député au conseil des
bre il florissait vers la fin du second siècle Cinq-Cents en mars 1797, condamné à être
ap. J.-C. déporté à la Guiane, arrêté le 18 fructidor
PHILOXÈNE, poète grec dithyrambique, anV(4 septembre 1797); le 19 du même
mort l'an 380 av. J.-C. mois (1803), arrêté de nouveau et trouvé
PHOCAS, empereur d'Orient, couronné à étranglé dans sa prison au Temple le 6 fé-
Constantinople le 23 novembre 602, déca- vrier 1804.
pité le octobre 610. Ptc/ttMc~ft, montagne volcanique des Indes:
PHOCION, célèbre général grec, né envi- fameuse par les observations astronomiques
ron MO ans av. l'ère vulgaire, mort vers de Boug~er et La Conda'mine en 1740.
l'an 317 av. J.-C. PICCOLOMINI (~Eneas-Sy)vius-Bartoto-
Phosphore: découvert en 1674~ par le chi- meo), élu pape sous le nom de Pie II en
miste aHema"d Kunket ce ne fut que 63 ans 1458. Voy. Papes et PIE Il.
après (vers 1737), que la préparation du PICCOLOMINI (Alphonse), duc de Monte-
phosphore fut apportée en France. Cent ans mariano, chef de brigands italiens, mort à la
après la découverte du phosphore, en 177~, potence en 1591.
Galm et Sheele découvriront que ce corps PICCOLOMINI (Octave), l'un des plus ha-
existe dans les os à l'état d'acide combiné biles généraux des troupes impériales. pen-
avec la chaux et une substance animale. dant la guerre de trente ans, mort à Vienne
PHOTIUS, patriarche de Constanlinople en en 1656.
857, suspendu en 869, rétabli en 877, chassé Picpus (tiers ordre de), .institué par saint
de nouveau eu 888, mort renfermé dans un François d'Assise en 1221; confirmé par le
monastère d'Arménie, en 891. pape Nicolas IV en 1289.
PHRYNË, musicienne et célèbre courii- Pictes, peuples de l'Ecosse embrassent
sane de la Grèce, vivait vers l'an 328 avant le Christianisme en 670.
J.-C. PiE I" (saint), élu pape en 142, martyrisé
FAi/iito~MomoMt'e; science créée par Lawa- l'an 157.
ter, en 1775. PfE H (TEneas Sylvius Piccotomini), pape,
Piano, instrument de musique qui a suc- né en H05 à Corsigni dans le Siennois,
cédé au ctavécin. On en attribue l'inven- élu le 27 août 1~58, mort le 19 août 146t.
tion au Florentin Cristofori, vers 1718. PIE Mi (François Todcschini), étu pape le
Silberinànn, facteur d'orgues, fait son pre- 22 septembre 1503, mort le 13 octobre sui-
mier piano Vers 1750; il existe encore à vant.
Strasbourg. Le piano commence à se ré- PIE IV (Jean Ange), cardinal de Médicis,
pandre en France en 1780. Le premier né à Milan en 1MJ, élu pape le 25 décembre
piano à queue fut exécuté, en 180S, par Sé- i559, mort le 9 décembre 1565.
bastien Ërard.– Les pianos de Pleyel datent PIE V (Saint Michel Ghis'steri), néâBoschi
de 1808. ou Bosco, dans le diocèse de Tortone; le 17
ftatto /MrtMO)t!ca: inventé par Schmidt en janvier 1504, évoque de Sûtri en 1557, pape
1802. en 1566, mouruf te 30 avril 1572, et fut cano-
PIAZZI (Joseph), astronome italien Il dé- nisé par Clément Xf en 1712.
cnuvrit, le 1" janvier 1801, une nouvette PIE VI (Jean Ange Braschi), né à Cesèno
ptanète à taquelté it donna le nom de Cérès le 2~7d'é6emhre 1717, étu pape te 14 février
Ferd~andea; sa mort le 27 juillet 1826. 1775, conclut le traité de Totentino avec la
PtHRAC (Guy Dufour de),, chancelier de ta Francele 19 février 1797, est forcé de quitter
reine d'e Navarre, poëté français, auteur de ses états le t9 février 1798; son arrivée à
Pt«!<r<t:'H~ ntoroMa:, né à Toulouse en 1528, Valence lé 14 juiltet ~99 et sa mort le 29
mort à Paris le 27 mai 158t. afoût suivant.
PIC DE LA MiRANDOLE. Voyez MtHAN- PIE Vil (Grégoire-Barnabé-Chiaramonti),
t;OLN(Pic de la). néàCésènete 14;)fûtl742,élupapeicl5jutt-
i2M PIE PIL ~~0
let 1801,signeuncohcbrdat avec la France le Pultawa sur Charles X! roi de Suède, le 8
15juillet1807; lance un bref d'excommunica- juillet 1709; jette les premiers fondements de
tion contt-eNapotéon te 27 marsl808,esten)evé Pétersbourg en 1703; vient a Paris en 1717;
de Rome et conduit à Florence le 9 juillet meurt le 28 janvier 1725, à 53 ans, après en
180'J signe le concordat de Fontainebleau avoir régné 43.
le 25 janvier 1813 sa mort le 20 août 1823. PIERRE Il, emperéur de Russie, monte
PIE VIII, élu' pape le 31 mars 1829, mort sur le trône en 1726, meurt en 1738 dans la
le 30 novembre 1830. 15° année de son âge.
P<~Mon< la loi salique commença à s'éta- PIERRE ill, né en 1728, grand-duc de Rus-
b!ir dans ce pays en 1091. Au x)V siècte le sie en 17~2, proclamé empereur le 5 janvier
droit d'aînesse y avait pris naissance sous 1762 ( 25 décembre 1761, vieux styte ), dé-
Amédée VII. Dès 1607, établissement à trôné le 16 juillet 1772, mort en prison le 22
Annecy de l'académie norimontane qui de- du même mois.
vança de 30 ans l'académie française.– Pro- PIERRE, dit l'Ermite, gentilhomme fran-
mulgation du code Victorien en 1720.–Pris çais d'Amiéns, et pèlerin, prêche la première
par les Français en 1798 repris par les Au- croisade <'n 1093.
trichiens en 1799, rendu aux Français après PIERRE de CLUNY, dit le Vénérable, abbé,
la bataille de Marengo réuni à la France puis générât de l'ordre de Cluny en 1121, à
en 1802, restitué au roi de Sardaigne en 28 ans, mort le 2~ décembre 1186, âgé de
1814. Révolution constitutionnelle dans près de 65 ans.
ce pays au commencement de mars 1821. Pierre philosophale: on prétend que c'est
~~MOK< ( souverains du.). CotH<M Odoh, Geber, Gerbert ou Giaber, savant arabe, qui
en 1050; Amédée fi en 1060 Humbert travailla le premier à la recherche de cette
II, le Renforcé, en fOSO; Amédée 111, le chimère, vers 960.
Croisé, en 1103; –Humbert 111, Saint, en Pierreries l'art de les tailler est cattivé
114' Thomas, en 1~88; Amcdée IV, en France par saint Eloi vers 628.
en 1230; Boniface <e ~o/oM~. en 1253 PIERRES (Phitippe-Denis),imprimeurfran-
Pierre.le Charlemagne, en' 1263 Philippe çais,mort)el8 février 1808.
l-, en 1268.– Amédée V, <e.Cmm6!, en 1285. PIETERS (Gérard), peintre, né à Amster-
Edouard le Libéral, en 1323 Aymon dam vers 1580; on ignore l'époque de sa
le Pacifique, en 1329 Amédée VI, <e Vert, mort.
en 1344 Amédée VU, le Roux, en 1383 PIETERS (Bonaventure), le meilleur pein-
–Amédée VHI, le Fac~Me, en 1391. tre de marine de son temps, né à Anvers en
Ducs Louis en 1~0; Amcdée IX, leBien- 161~, mort le 25 juillel 1652.
heureux, en m5 Philibert I", le C/<M- PIETERS ( Jean ), frère du précédent, né
seur, en 1M2 Charles I", le Guerrier, en commeluiàAnvers, en 1625, cultiva lemême
1M2;–Chartes H. en 1MO;– PhiUppelI, genre de peinture avec succès.
Sans-Terre,en 1~6; Philibert Il, le Beau, PIETERS (N.), peintre d'histoire, né à An-
en 1M7; Charles III, <e Bon, en 150~ vers en 16M; on ignore l'époque de sa
Emmanuel-Philibert, T~e de fer, en 1553; mort.
Chartes-Emmanue) I* le Cran~,enl580; PIETRO DE CORTONE, peintre et scul-
–Victor-Am~~eel", en 1630;–François-Hya- pteur, né à Cortone dans la Toscane en 1596,
cinthe, en 1637;-Charles-Emmanuel Il, en et suivant d'autres en 1609, mort à Rome en
1.638.-Rois: Victor.AmédéelI, en 168't; Char- 1669.
les-Emmanuel 111, en 1730;–Victor-Amédée PIGALE ou PIGALLE (Jean-Baptiste),
iil, en 1773;– Charles-Emmanuel IV, en sculpteur français, né à Paris en 171~, mort
~796;–Victor-Emmanup). en 1802; -Char- dans la même ville le 20 août 1785.
les-Féiix, enl821;–Cha)-tes-Atbert, en 1831. PIGANIOL de la FORCE (Jean Ai-nar), sa-
-Victor-Emmanuel 11, régnant depuis 1849. vant historiographe, né en Auvergne, mort
PIERRE (saint), prince des apôtres, étab)it à Paris en 1753, âgé de 83 ans.
!e siège épiscopal à Home l'an ~2 de l'ère vul- PIGAULT-LEBHDN, romancier fameux par
gaire, martyrisé l'an 66 de J.-C., sous le rè- lé scandale de quelques-unes de ses produc-
gne de Néron. tions, né à Calais en 1753, mort le 2~ juillet
PIERRE (saint), évoque d'Alexandrie l'an 1835.
300, reçut la palme du martyre en 311. ~ne/'o<, ville du Piémont elle ne com-
PIERRE Chrysologue (saint), archevêque mença à avoir quelque importance que vers
de Ravenne en 433, mort vers 458. le milieu du xu° siècle. Elle fut cédée à la
PIERREd'ALCANTARA (saint), néen 1499, France en 1632.
mort en 1562. PiGNOTT) (Laurent), littérateur et natu-
PIERRE LE CRUEL, roi de Castille, monta raliste italien, mort le 5 août 1812.
sur le trône en 1350 à t'âgé de 16 ans, fut Pikardins ou nouveaux adamites, sectaires
vaincu et tué dans une bataille par Dugues- du xv° siècle.
clin le 14 mars 1369. PILATE (Pontius Pilatus), gouverneur de
PIERRE 111, roi d'Aragon, placé sur le la Judée l'an 2G ou 27 de J.-C., mort l'an 5R.
trône en 1276, mort )e 28 novembre 1285. PILATRHdu ROSIER(Fra')Cois),a-;ronaute
PIERRE ALEXIEViTCH 1< surnommé français, né à Metz le 30 mars 1756, est pré-
Grand, czar de Moscovie, né vers 1672, élu cipité d'un ballon et meurt sur le coup le 15
en 1682 son voyage en Hollande en 1C97, juin 1785 à Boulogne-sur-mer.
en Angleterre en 1698 gagne la bataille de Pilau, ville forte sur la Baltique, prise par
<23t DICTtOiStSAtRHDU CIIRONOLOGIE. i2M
les Suédois en 1726, par les Russes en 1758. 528 avant J.-C. après un règne de 33 ans.
Pile de Fo<<«, appareil étectrique imaginé PISON, chef d'une conspiration contre Né-
en 1800, par le physicien italien dont il porte ron, mort l'an 65 de J.-C.
le nom. Pistolets inventés en 1517, bien qu'une
Pilnitz, château royal de Saxe: il fut le notice ministérielle de 1806 ne rapporte leur
siège du congrès célèbre de princes qui dis- invention qu'à l'année 15~5.
cutèrent les affaires de la Pologne, le27 juil- .Pt~fM-sMr-.SetNe (concile de) il fut tenu
let 1791. en 865.
PILON (Germain), sculpteur et architecte, Pithiviers, ville de l'Orléanais: assiégée
mort à Paris dans un âge fort avancé, en sans succès par les Anglais en 1350. Le
1590. comte de Salisbury s'en empara en 14.28.
PILPAY ou BIDPAY, célèbre fabuliste in- Le prince de Condé la prit et la ravagea en
dien, florissait quelques siècles av. J.-C. 1562 et en 1567. Henri IV fit démanteler
PINDARE, célèbre poëte lyrique grec, né les fortifications en 1589.
à Thèbes, vers l'an 500 av. J.-C., mort vers PITHOU (Pierre), jurisconsulte français.
l'an M6 av. J.-C. né à Troyes le 1" novembre 1539 mort à
PJNDEMONTE (Hyppolyte), poëte itatien, Nogent-sur-Seine te 1" novembre 1595.
mort le 15 novembre 1828. PiTHOU( François), frère du précédent,
PINEL (Philippe), célèbre médecin français, né en 15~, mort en 1621.
mort le 25 octobre 1826. PITROU ( Robert ) habile architecte et
PINKERTON ( Jean ), écrivain numismate ingénieur, né à Mantes en 168~, mort en
et géographe anglais, mort le 10 mars 1826. 17M.
PtNTO-RIBEiRO (Jean), savant laborieux PITT (Christophe), poëte anglais, né à
et modeste, président de la chambre des Blandfort en 1699, mort en 17M.
comptes et garde des archives royales du PITT (WiHiam), comte de Chatam, minis-
Portugal connu surtout par la conspira- tre et homme d'état anglais, né en 1708,
tion qui assura la couronne au duc de Bra- mort le 11 mai 1778.
gance mort à Lisbonne en 16~3. PITT (William), célèbre ministre anglais,
Ptom&t))o(p)'incipauté de),cédéeàtaFrance troisième fils du précédent, né à Angers en
par le traité signé à Florence, le 28 mars 1759, mort le 23 janvier 1806.
1801. Napoléon donna, en mars 1805, P1TTACUS, l'un des sept sages de la Grèce,
cette principauté à sa sœur la princesse Elisa. mort l'an 579 avant J.-C. à 70 ans.
Le congrès de Vienne, en 1815, rendit cet Pittsbourg, ville de Pensytvanie fondée
état à ses anciens propriétaires, les Buon- en 1765.
compagni-Ludovisi. PIZARRO ou PIZARRE (François) capi-
PIPER (François le) dessinateur anglais taine espagnol, né à Truxillo, assassiné le 19
mort vers l'an 174.0. juin 15M.
PIRATES! (Jean-Baptiste), célèbre graveur Place royale à Paris elle fut commencée
et amateur de l'art, né à Rome en 1707, mort en 160t par ordre de Henri IV. Elle reçut
dans la même ville en 1778. son nom par lettres patentes du mois de juil-
PIRANESI (François) fils du précédent et let 1605. L'enceinte fut achevée en 1612.
son élève mort à Paris le 27 janvier 1810. La statue équestre de Louis XIU y fut
Pirates (guerre des ) entreprise par les placée le 7 septembre 1639. Ce ne fut
Romains, qui furent victorieux, l'an 3M av. qu'en 1685, sous le règne de Louis XIV,
J.-C. que fut élevée la grille qui entourait ce mo-
Pirates ou Forbans la Russie invite tou- nument, lequel fut détruit pendant la révo-
tes les puissances européennes à conclure lution. Inauguration de la nouvelle statue
une convention générale pour les détruire, de Louis XIII le 4 novembre 1829.
le 21 septembre 1817. PLACETTE (Jean de ta), moraliste pro-
l'irna, ville de Misnie (Saxe) les Prussiens testant, né à Pontac en Béarn l'an 1639,
la prirent par famine en 1756. mort en Danemark én 1711.
PIRON (Alexis), poëte français, né à Dijon PLACIDIE (GatiaPtacidia), impératrice
le 9 juillet 1689, mort le 21 janvier 1773. d'Occident, morte à Ravenne le 27 novembre
PISAN ( Christine de ). Voy. Christine de ~50.
Pisan. .P~ance (bataille de) où tes troupes au-
Pise, l'une des plus anciennes villes d'Ita- trichiennes défont celles d'Espagne et de
lie. Au xtn' siècle, elle comptait plus de France, le 15 juin 17M.
150,000 habitants. Aujourd'hui, elle en ren- Plaisance (duché de), réuni à la,France te
ferme à peine 20,000. Vendue aux Fto- 21 juillet 1805. Rendu à l'Autriche en
rentins par Galeazzo Visconti, en 14.06.- 1815.
Assiégée vainement par les Florentins en Plaisance (Concile de) contre l'antipape
1M9 et en 1505. Cette ville, pressée par Anaclet, en 1132.
la famine, fut enfin obligée de se rendre le 8 P<a'ie<M; l'antiquité n'en connaissait que
juin 1509 à la république de Florence. sept, proprement dites, savoir Mercure,
Fondation de son université par Corne Il de Vénus, Mars, Jupiter et Saturne, le Soleil
Médicis, grand duc de Toscane, en 1560. et la Lune. De 1781 à 1807, on en a dé-
Ft~e (conciles de) contre i'anti-pape couvert cinq autres Uranus, découvert par
Anaclet, en H3t; contre le schisme en 1')()!). Herschell le 16 mars 1781; Cérès, découverte
PtStS'i'RATE, tyran d'Athènes mort l'un par Piazzi le 1 janvier 1801 Pallas, dé-
<a53 PLI PO) <254
couverte le 28 mars 1802, par Olbers; Jtt- PLINE LE JEUNE ( Cœcitius Plinius Secun-
MOM découverte le 5 septembre 1804, par dus), neveu du précédent, orateur et écri-
Harding; et FM<(f, découverte le 29 mars vain romain, né l'an 61 ou 62 de J.-C., mort
1807, par Olbers. l'an 113.
r PLANT1N(Christophe), célèbre imprimeur, Plombières ( Bains de ) ce fut vers 1600,
né à Mont-Louis près de Tours en 1514, lors de la fondation de l'abbaye de Remire-
mort en 1589. mont, qu'ils commencèrent à être générale-
J~/o~M~, application sur cuivre d,'une lame ment fréquentés. Mais la date de leur
d'or ou d'argent; ce procédé fut fn venté en renommée est beaucoup plus ancienne car
France en 1785. Montaigne, qui vécutde 1533 à 1592, dit que tes
Plastique ou sculpture en terre molle; in- bains de Plombières sont avec ceux de Ba-
ventée en Grèce vers 809 av. J.-C. réges les plus agréables de France; et plus
Plata (la) ville d'Amérique: fondée par anciennement encore, en 1292, Ferri Il, duc
Pizarre en 1539. de Lorraine, fit bâtir un château au-dessus
Platée (bataille de) gagnée sur t'armée de du bourg pour la sûreté des baigneurs.
Xercès, par Pausanias et Aristide, le 22 sep- Le bain royal, situé sur l'emplacement de
tembre 479 av. J.-C., 75e otymp. l'ancien couvent des Capucins, et construit
PLATINE (Barthélémy Sacri, dit). littéra- par ordre du gouvernement, commencé en
teur italien, né à Piadcna, entre CrëfHO.ic et 1810,-n'a été terminé qu'en 1820.
Mantoue, en 1431, mort en 1481. PLÔHN, philosophe de la secte platoni-
Platine découverte de ce méta! dans l'A- cienne, mort en Campanie l'an 270 de J.-C.,
mérique espagnole en 1540, au milieu des âgé de 66 ans.
lavages d'or. Wood, essayeur à la Jamaï- PLUCHE (Ànto.ine), écrivain français, au-
que, appelle une attention toute particulière teur du Spectacle de la Nature, né à Reims
sur ce précieux métal en 174.1. en 1688. mort le 20 novembre 1761.
PLATNER (Jean-Zacharie), médecin- PLUMIER (Chartes), pieux minime, né à
chirurgien, né à Chemnitz en Misnie, le 16 Marseille en 1646, mort près de Cadix en
août. 1694, mort à Leipzig le 19 décembre 1706.
1747. PLUQUET ( François-Anne ) auteur du
PLATNER (Ernest), savant professeur et Dtc<totM!atre des V/er~tM, né à Bayeux le 1<)
philosophe allemand. né à Leipzig le 15 jan- juillet 1716. mort le 18 septembre 1790.
vier 1744, mort le 12 mai 1818. PLUTARQUE, cétèhre philosophe et hio-
PLATOFFouPLATOV (te comte), hetman graphe de l'antiquité, florissait sous le règne
des Kosaks au service de la Russie, né vers de Trajan, au commencement du lie siècle de
1765, mort en 1818, à Novotcherkask. l'ère chrétienne.
PLATON, l'un des plus étoquentsetdes PLUV1NEL (Antoine de), célèbre écuyer,
plus célèbres philosophes de l'antiquité né auteur du ~NM~e Royal et de l'Art de monter
à Athènes vers l'an 429 ou 430 av. J.-C., d cheval, mort à Paris le 24. août 1620. H est
mort l'an 348 av. J.-C. le premier qui ait ouvert en France des
FM<re ( sulfate de chaux ) André Veroc- écoles d'équitation.
chio employa le premier, en 1740, le plâtre PLUYÈRES, cétèbre horloger, mort à Va-
de Paris pour prendre la ressemblance sur lenciennes, sa ville natale, en 1773.
la figure même. Le plâtre fut employé jP/mot~A (le môle de) il a été construit
pour la première fois en France, en 1776, de 1812 à 1820.
pour fertiliser certaines terres. .PMettma~Me (machine) inventée par Otto
Platzberg ( bataille de ), gagnée en 1794, de Guerick, en 1653.
par les Français snr les Prussiens. Pneumatiques ou Mac~doM!'pMs sectai-
Platzen (bataille de) où les Russes défont res du iv siècle de l'Eglise, qui niaient la
les Prussiens, en 1759. divinité du Saint-Esprit.
PLAUTE (Marcus-Accius-Plautus), célèbre POCOCKE (Richard), savant écrivain et
auteur comique latin, mort l'an 184 av. J.-C. voyageur anglais dans l'Orient mort en
Pleiss (passage du pont de la) affaire dé- 1766. âgé de 87 ans.
sastreuse pour les Français; le pont est POELENHODRG (Cornelius), peintre hol-
rompu par un malentendu; 12,000 hommes landais, né à Utrecht en 1586, mort dans sa
et 60 pièces de canons restent au pouvoir des ville natale en 1656.
alliés, le 18 octobre 1813. Poêles et fourneaux fumivores; inventés
Plessis (CoHégedu) fondé à Paris, en par Thitoricr, en 1800.
1322, par Geoffroy du Plessis, notaire du Poésie française; les chants royaux, ba!!a'
pape. des, rondeaux et pastorales prennent nais-
PLËVILLE LEPELLHY (Georges-René ). sance sous Charles V, vers 1364.
vice-amiral français, né a Granville le 26
mort le 1" octobre 1805. jPaM<Mm ou Posidonia, ancienne ville de
juin 1720,
PLEYEL (Ignace), compositeurdemusique. la grande Grèce; découverte de ses ruines
et facteur de pianos, né en Autriche en en 1799.
1757, mort en France il y a quelques années. POGGtO BRACCIOLINI (Francesco), litté-
PLINE L'ANCIEN ( Caïus Plinius Secun- rateur italien, né à Terra-Nova dans le terri-
dus), le prince des naturalistes, mort suffo- toire de Florence, en 1380, mort près de
qué par la flamme pendant une éruption du Florence, le 30 octobre 1459.
mont Vésuve, le 24 août 79 de J.-C.. Poids et mesures l'historien Josèphe en
i2M DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. i23<!
attribuel'inventionà CaYn,vers Fan 3600 Charles VI en disposa en faveur de Jean,
av.J.-C. son fils ce prince étant mort jeune et sans
Poids et mesures: le système décimal est enfants en H.16, le Poitou resta depuis tou-
mis à exécution dans Paris, le 22 septembre jours uni à la couronne.
1801. POIVRE (Pierre), voyageur, naturatistc et
Fo<~Mardï;au xv* siècle, on portait des administrateur célèbre, né à Lyon le 23 août
poignards dont la gatne était attenante au 1719 mort dans cette ville Je janvier
fourreau de l'épée. La modo d'en porter, qui 1786.
s'était établie avec le règne des Valois, dis- Polders, terres d'alluvions entourées de di-
parut depuis le règne de Henri IV (1589- gues en Flandre et en Hollande une charte
1610). du comte Philippe d'Alsace, de l'année 1171,
POILLY (François), graveur, né à Abbe- désigne les polders près d'Ostendc. Toutefois
ville en 1622. mort à Paris en 1693. la plus ancienne charte dans laquelle on
POINSINET (Antoine-Atexandre-Henri), rencontre le mot ~o~er est de l'année ~218.
médiocre auteur dramatique, né à Fontaine- POLEMON philosophe grec, mort l'an
bleau en 1735, mort le 7 juin 1769. 272 av. J.-C.
POINSINET DE SIVRY (Louis), auteur des Polémoscope son invention par Hévélius
tragédies d'Ajax et de Briseis, né à Versail- en 1637.
les le 20 février 1733, mort à Paris le 11 mars Police (lieutenant de) création de cette
180~. charge à Paris, le 15 mars 1667.
PotM(e-a-Ft<re,"vitte de la Guadeloupe; Police (ministère de la) sa création tel"
consumée presque entièrement par un incen- janvier 1796 (11 nivôse an IV).
(tie en 1780. POLIGNAC (Melchior de), cardina), hom-
POIRIER (Germain), savant bénédictin, me d'Etat et littérateur français, né a'ù Puy-
l'un des collaborateurs de t'j4r< de t~n/ier les en-Velay le 11 octobre t661, mort à Paris -le
dates, né à Paris en 1724, mort au commen- 10 novembre 17~1.
cement de 1808. POLtGNAC ( Gahrielte- Claude-Martine
POISSON (Nicolas-Joseph), savant prêtre née Polastron, duchesse de), gouvernante
de l'Oratoire, mort à Lyon le 5 mai 1710. des enfants de France, morte en Russie à la
POISSON (Raimond), excellent comédien fin de 17&3, âgée de M. ans.
du xvn° siècle, mort à Paris en 1690. POLIGNAC ( Jules prince de), pair de
POISSON (Jeanne-Antoinette), voy. PoMPA- France, président du conseil des 'ministres
UOCR. en 1830, mort à Saint Germain-en-Layé le
POISSONNIER (Picrre-Isaac), savant mé- 30 mai 184.7.
decin et écrivain, né à Dijon,mort en 1797, POLINIERE (Pierre), le père de la physi-
âgé de 79 ans. que expérimentale en Franèe, né à Coutan-
Poissons: les Flamands en font le com- ces près de Vire le 8 septembre 167i, mort
merce avec les Ecossais, en 836. le 9 février 1734.
~ot's~ (Colloque de), tenu en <561, pour POUTtEN (Ange), tittérateur jtatie.n, né à
tes affai res de la religion en France. Monte-Putciano (Toscane) le 1~ juillet 1M4,
Poitiers, jadis capitale du Poitou cette mort à Florencè le 2~ septembre 1~94.
ville fut six fois assiégée et pillée, savoir POLLtON (Cafus Asinius), homme d'i~;)t
en MO par les Vandales; en M~ par tes ett)om[nede)et)res,"amide Cësar, d'Anto-
Huns en 730 par les Sarrasins en 8~6 et nin et d'Auguste, fut nommé consul l'an 7H.
866 par les Normands et en 13M par les de Rome (40 de J.-C.) mort à Tibur'à l'âge
Anglais, de 80 ans, à la fin du règne d'Auguste.
Poitiers (bataille de) où le roi Jean fut fait POLO (Marc) ou MAUCO-POLO ou PAO-
prisonnier par les Anglais le 19 septem- LO, cétèbre voyageur né à Venise vers
bre 1356. Voy. TouRs etVou<LLÉ. 1255.
Pot<tef< ( Conciles de ) en 593 et en Pologne: ce pays tombe au pouvoir des
1100.. Sclavons ou Slaves vers M6. Son érection
Poitou, ancienne province de France en duché vers 550. En 823, Bn de la pre-
elle fat soumise aux Romains jusqu'au mi- mière race des ducs de cet état. Piast com-
tieuduv" siècle, oùelte tomba au pouvoir mence, en 8~2, la seconde dynastie des ducs
des Wisigoths.–Ctovis la conquit aucomm. de ce pays.–Commencement du christia-
du Vf siècle. Les ducs d'Aquitaine la pos- nisme dans ce pays, en 966, dans ta per-
sédèrent depuis la un du vn° siècle jusqu'a- sonnedu ducMicislas t", qui se fait baptiser.
près le milieu du vin' siècle, époqnti à la- La Pologne est désoiée par 'une guerre
quelle Popin en fit la conquête. Le Poitou civile, en 1196, sous le règne de Lesko V.
passa dans la maison des rois d'Angleterre Ravagée par les Mogols ou Tartares en
au xtf siècle. Philippe-Auguste, roi de 1285. Erigée en royaume, en 129o.
France, le confisqua sur Jean-sans-Terre au Réunion de la Pologne !a Hongrie, sous le
commencement du xm° siècle. Ce'pays fut règne de Louis (de 1370 à 1382): La Polo-
définitivement cédé à la France par le traité gne est envahie par le sûttan Mahomet 1V
de l'an 1259. Réuni à la couronne en qui la rend tributaire en 1672. Premier
1271. Repris par les Anglais en 1356, il partage d'une partie du royaume, arrêté à
leur fat cédé avec la Guyenne en 1360 par le Saint-Pétersbourg, le 5 août 1772, entre la
traité d.e Brétigny. Le roi Charles V le re- Russie, la Prusse et l'Autriche: Révolution
conquit sor les Anglais (de 136t à 1380). dans ce pays, le 3 mai 1791 on y proclame
~237 POL POL ~M

une nouyeHe.constitution dont la base prin- Pologne (ordres militaires de la) l'ordre
cipale e~t l'hérédité de,la couronne, aupara- de l'Aigle blanc, fondé par le roi Auguste de
vant étective.– Son second ~démembrement Saxe, le 2 novembre 1705, pendant la guerre
le 23 juillet 1793. Son dernier partage en- contre Charles XIL L'ordre de Saint-Sta-
tre la Russie, L'Autriche et ta Prusse, signé à nislas (le patron de la Pologne), fondé par le
Pétersbourg, le 3 janvier 1795. Ce partage roi Stanislas-Auguste à son avènement au
est opéré au mois dem;)i suivant. –Der- trône, le 8 mai 1765; cet ordre fut divisé en
nière convention au sujet de ce pays, signée quatre classes par Alexandre. L'ordre da
à Pétershourg, par la Russie, l'Autriche et la Mérite militaire institué par Stanislas-Au-
Prusse, le 26 janvier 1797. Le 7 février guste. en 179L
1815 il est déodé au congrus de Vienne Po~o~A (combat de) où les Russes sont dé-
qu'une grande partie de la Pologne restera à faits par les Français, le 17 août 18t2.
la Russie. Le 10 avri), t'empereur de Rus- POLUS ou POOL ou de la POLE (Renaud),
sie prend le titre de roi de Pologne. In- cardinal et homme d'état anglais, né en H99,
surrection de la Poiognë contre la Russie mort le 25 novembre 1558.
le mouvement commence à Varsovie dans POLYBE, célèbre historien grec, né à Mé-
la nuit du 29 novembre 1830. Cette révo- galopolis, en Pétoponèse, vers l'an 203 av.
lution ne fut comprimée qu'en septembre J.-C., mort l'an 121 av. J.-C. La première
1831. édition du texte grec de Polybe (les 5-pre-
Po<o</tte.(ducs et rois de) depuis environ miers livres seulement) parut à Haguenau
550. Leck I". duc en 550. Grack ou en 1530. La dernière grande édition de cet
Cracus et Leck I!, en 700. Venda, reine, historien, et la meilleure de toutes, a été pu-
en 740. Prémislas ou Lesko 1er, duc en 'bliée à Leipsick, de 1789 à 1793, en 9 volu-
760. Lesko H, en 804. Lesko HI, en mes in-8°.
810. –'Popiet t", en 815. Popiet H, en POLYCARPE (saint), évoque de Smyrne,
823. Pi.)st, en 842. Ziemovit, en 861.– brûlé vif dans cette ville vers l'an 166, âgé
Lfsko IV, en 893. Ziemomistas, en 913.– d'environ 95 ans.
Micistas!en 964.–Bo)es)as I"en 999. POLYCRATE, tyran de Samos, vers l'an
Micistas H, en 1025. Interrègne de 1037 532 av. J.-C., crucifié l'an 524. av. J.-C.
à 1041. -Casimir, en 1041. Boleslas H, POLYDORE VIRGILE ou VERGtLË, his-
en 1058. Ladis)as, en 1081. Boleslas IH, torien, né à Urbin en Italie en 1~70, mort
enll02.–Ladis)asH, en 1138;–Bo)eslas IV, vers 1555.
en 1146. Micistns !!I dépose en 1173. Polygamites, sectaires du xvi* siècte, qui
Casimir U, en 1177.–Lesko V, en 119~Mi- avaient pour chef Bernardin Okin, calvi-
cislas III, rétabli en 1200. Lesko, rétabli niste.
la même année. Ladislas III, en 1202. Polyglottes (Bibles) la plus ancienne est
Lesko pour ta 3' fois. Boleslas V, en 1227. 'celle qui fut imprimée en 1515 à Hénarès
Lesko VI, en 1279. interrègne de 1289 .(Nouvelle-Castille) sous les yeux et par les
à 1295. Prémistas I!, élu roi en 1295. ordres du cardinal Ximénès on l'appelle in-
Ladislas tV, chassé en 1296.Venceslas I!I, différemment ta bible d'Atcata ou de Compte.
de Bohême, en 1300. Ladislas IV, rétabli La seconde Bible polyglotte ou Bible royale
en 130t. Casimir III, le Grand, en 1333. fut imprimée parPtantinà à Anvers en 1572
Louis, roi de Hongrie, en 1370. Inter- par l'ordre de Philippe H et sous la direction
règne de 1382 à 1386'. Ladistas V Jagellon, du savant Arias Montanus; elle contient tout
duc de Lithuanie et Hedwige, en 1386. ce qui était déjà dans la Bible de Compte,
Ladistas Vt, enIM~. Casimir IV, en 1M.5. avec d'importantes additions, et surtout de
Jean-Àtbert, en 1M2. Alexandre, en précieux vocabulaires. -La troisième Bible
1501. Sigismond' ''nl506. Sigis- polyglotte est celle de Paris, imprimée en
mond II Auguste, en 15~8. Interrègne de 16~5, sous la direction de Le Jay; il y man-
1572 à 157~Henri'd'Anjou, 5 mois de 1574. que les dictionnaires qui sont dans la poly-
–EtienneBattori, de Transylvanie, glotte de 1572. La quatrième Bible poly-
prince
en 1576. Sigismond IH, roi dé Sncdc, en glotte est celle d'Angleterre, imprimée à
1587. Ladislas VII, en 1632. Jean Casi- Londres 'en 1657, et connue sous le nom de
mir, en 1648.' M'ché) 1~, en 1669. Jean .StMe <~e Walton,'du nom de son éditeur; on
Sobieski, en 1674. Frédéric-Auguste I", @ y trouve la Vulgate selon l'édition revue et
en 1697. Stanislas I", en 170.4. Fré- corrigée par le papeCtémehtViK, et beau-
déric-Auguste, rétabli en 1709. Stanislas, coup d'autres choses qui manquent dans les
élu de nouveau en 1733, abdique la même autres polyglottes. On peut aussi mettre
année. –Frédéric-Auguste 11, en 1733. au nombre des polyglottes le Pentateuque
en 1764; il se démet en imprimé par les juifs de Constantinople, en
Stanistas-A~guste,
1795 et la Pologne est ~partagée entre la 15~7, et celui qu'ils publièrent en 1551; la
Russie, l'Autriche et la Prusse. Le duché Bibte de Hutter, imprimée à Hambourg, en
de Varsovie, formant un cinquième de l'an- 1599, en 12 langues; le Psautier pubtié à Gè-
cienne Pologne, est cédé par')e 'roi de Prusse nes en 1516, par tes soins d'Augustin JusH-
à Frédéric-Auguste III,'roi de Saxe, en 1807. niani, éveque de Nébo; celle de Valable Com-
La Pologne' est de nouveau érigée en nielin, 1596; celle de Polken, imprimée en
royaume, en 1814; Alexandre I". empe- 15M; celle deReineccius, Leipsick, 1750.
reur de Russie, prend le titre de roi de cet Polygraphe m~cant~M~, instrument an
Etat.–Nicotas lui succède en décembre 1825. moyen duquel on peut tracer simultanément
~39 DICTIONNAIRE DE CHRONOLOG)E. 1940
deux minutes de ce qu'on écrit; ilestd'inven- Pompée, qui fit de la Syrie une province ro-
tion anglaise, et fut importé à Paris, en 1805, maine et accorda des priviléges à plusieurs
par M. Rochette père. des villes du royaume, l'an 64. av. J.-C.
Polypes d'eoM doKce leur découverte en Pompeïct engloutie dans l'éruption du
1703. Vers 1727, Peyssonel démontra jus- mont Vésuve de l'an 79 de J.-C.; cette ville
qu'à l'évidence que les polypes qu'on avait a été découverte sous terre pendant le xvm"
rangéstongtemps parmi les zoophytes, étaient siècle.
les habitations d'un grand nombre de petits Pompiers (corps des sapeurs-) son orga-
animaux qui ne pouvaient subsister ail- nisation militaire en vertu d'un décret du 18
leurs. septembre 1811. L'ordonnance du 7 no-
Polypes découverte de leur reproduction vembre 1821 les plaça définitivement dans
après leur séparation, par Tremblays, en l'armée.
1740. Vers 1768, E)tis, savant naturaliste POMPIGNAN (jean-Jacques-Nicolas Le-
anglais, compléta l'étude des polypes, en re- franc, marquis de), littérateur français, né
trouvant des animaux analogues dans les ser- à Montauban le 10 août 1709, mort le 1" no'
<M<airM, les escharres et les ~or<jfOMe~. vembre 1784.
POMBAL (Sébastien-Joseph Carvatho, mar- POMPIGNAN (Jean-Georges Lefranc de),
quis de), homme d'état cétèbre, né à Soure évoque du Puy, et archevêque de Vienne,
dans le territoire de Coimbre (Portugal) en frère du précédent, né à Montauban le 22
1699. mort le 8 mai 1783. février 1715, mort à Paris le 29 décembre
POMERANC10 (le chevalier de), peintre 1790.
italien, né à Volterra en 1552, mort en 1626 POMPONACE (Pierre), en latin Pompona-
à Home; son véritable nom était Cristoforo tius, savant et philosophe distingué du xv°
lioncali. siècie, né à Mantoue en 1462, mort vers
Poméraniesuédoise; son invasion par l'ar- 1526.
mée française le 26 janvier J812. PONÇOL ()'abbé Henri-Simon-Joseph'An-
Poméranie, duché appartenant à la Prusse dré de). littérateur estimable, né à Quimper
le christianisme commença à y pénétrer en- en 1730, mort le 13 janvier 1783.
1124 (15 juin); c'est en commémoration de cet Ponctuation inventée par le grammai-
heureux événement qu'on célébra le 15 juin rien Aristophane de Byzance, vers l'an 200
1824, le septième jubilé séculaire. A l'ex- av. J.-C.
tinction de la race des ducs de Poméranie eu FoK~ic~n: les Français en font l'acquisi-
1637, ce pays devait revenir à l'électeur de tion en 1674. Etablissement des Francais
Brandebourg; 'naisit il resta à la Suède qui dans cette contrée en 1680. Prise aux
l'occupait. I) fut assuré à la Prusse par le Français par les Hollandais, en 1693. –Ren-
traité du & juin 1815.- Les Etats provinciaux due en 1697.-Prise de cette ville par les An-
y existent depuis 1823. glais, le 15 janvier 1761, après 9 mois de bto-
JPomme.s' de terre (culture des) en France cus. Alors finit la puissance des Français
en 1815, on récotta 21,597,9~0 hectolitres; dans les Indes. Prise aux Français par les
en 1820, &0,670,683 hect. en 1830, la récolte Anglais en 1803. Restituée à la France en
fut de 3~.835,166 hect. et en 1835, elle a été 1814.
de 71,985,811 hect. En 1815, on avait PONIATOWSKI, famille polonaise d'ori-
consommé 558,963 hectolitres de pommes de gine italienne; la dignité princière lui fut
terre, et en i835. on en a compté 803,854. conférée en 176t.
POMPADOUR (Jeanne-Antoinette Poisson, PONIATOWSKI ( Stanislas comte de ),
marquise de), née en 1720, morte le 14~avril connu par ses relations avec Charles Xtt,
1764. roi de Suède, naquit en 1678 et mourut en
Pompe, machine hydraulique, inventée, 1762.
vers l'an 234, par Ctésibius, d'Alexandrie. PONIATOWSKI (Stanislas H Auguste), fils
Pompe à air: inventée par Otto-Guerik, en aîné du précédent, né en 1732, élu roi de
1654. Pologne en 1764 détrôné en 179&, mort le
Pompes qui font monter l'eau par l'action 12 février 1798.
dn poids de l'air inventées par Héron, dit PONIATOWSKI (le prince Joseph), brave
l'Ancien, d'Alexandrie, vers t'an 190 av. J-C. général polonais, né à Varsovie le 2 mai
Pompes d incendie inventées parVan-der- 1762, noyé au passage de la Pleiss, le 19 oc-
Leyden, Hollandais, en 1699. Leur usage tobre 1813.
n'est établi en France que depuis 1805. Pont (royaume du) il devint province ro-
Pompes à feu: leur invention en 1662; se- maine sous le règne de Néron, dans la se-
lon d'autres, les Anglais les auraient imagi- conde moitié dufr siècle de l'ère chrétienne.
nées au xvtu* siècle. Elles furent intro- En 120~, lors de la prise de Constantino-
duites en France en 1781 par les frères Pé- ple par les Croisés, Alexis Comnène fonda.
rier. dans le Pont un nouveau royaume qui sub=-
POMPÉE LE GRAND (Cn. Pompefus Ma- sista jusqu'à Mahomet ii, en 1453.
gnus), célèbre général romain, né l'an 106 Pont (royaume du), fondé, dit-on, par un
av. J.-C., appe)é au triumvirat avec Crassus fils du premier Darius, roi de Perse, près de
et César, l'an 60 av. J.-C., assassiné après la 500 ans av. J.-C. H dura près de 500 ans
bataille de Pharsale, l'an 48 av. J.-C. dans la même famiite. Son dernier roi fut
Pompée (ère de), connue principalement le fameux Mithridate, mort l'an 6t av. J.-C.
des antiquaires, et ainsi appelée du nom de H devint peu après province romaine.
i24i PON POP i2~
Pont (concile de), relativement à la fcto molies qu'en 1786. La construction du
de Pâques, en 198. Pont-Neuf, commencée le 30 mai 1578, fut
Pont-d-AfoM~oK: la ville neuve a été bâtie achevée en 160~En 1656, les ponts Saint-
en 1230 par Thiébaut Il. comte de Bar. Michel, de l'Hôtel-Dieu, le pont Marie, le
Mathieu U la brûla en 12M. En 1554, elle fut Pont-au-Change, celui de la Tournelle, ser-
érigée en marquisat et en ville libre impériale vaient de communication aux deux rives de
par Charles V. En 1~&, elle reçut le titre la Seine. Le Pont-Royal fut commencé le
de cité, et devint en 1572 le siège d'une uni- 25 octobre 1685, sous la direction de Man-
versité qu'elle conserva pendant deux siè- sart, et achevé par le frère François Ro-
cles. Le duc de Bourgogne l'emporta d'as- main. Le pont Louis XVI et celui de
saut en 1~75. Louis XIII la prit en 1632. Neuilly, tous deux du célèbre ingénieur Per-
Pont-de-Cé t'armée de Marie de Médicis ronnet, sont de 1770 a 1775. Le pont
y fut défaite en 1620. d'Iéna, commencé en 1806,.terminé en 1813.
Pont-de-l'Arche, ville du département de Parmi les ponts de pierre signalés par les
t'Rure doitson origine à Charles le Chauve, voyageurs, il faut citer celui de Bordeaux sur
qui la fit bâtir en 85t. la Garonne, projeté depuis longtemps, com-
Pontarlier, ville de la Franche-Comté: mencé en 1810, achevé en 1821, et livré à la
son origine remonte à la lin du v siècle. circulation le 1°' octobre 1822. On cite
Elle fut incendiée ainsi que les villages voi- aussi celui de la Basse-Terre (Guadeloupe);
sins par les Allemands en 1~75.– Le 16 jan- il est d'une seule arche et fut construit en
vier 1639, elle fut assiégée par le duc de 1773. -Le pont de Westminster, à Londres,
Weimar qui la prit par capitulation et y fit commencé en 1738, et fini en 1750.
mettre le feu le 2 juillet de la même année. Ponts en /er/ot'~ inventés vers 1780; les
Cinq nouveaux incendies la consumèrent Anglais s'attribuent l'invention de ce genre
en 1656, 1675. 1680, 1736 et 175t. de ponts; ils ont au moins le mérite de la
PONTCHARTRAIN ( Louis-PMHppeaux première exécution car le premier pont en
comte de\ né en 1643, premier président au fer coulé et forgé fut construit par eux en
parlement de Bretagne en 1667, contrôleur 1793 sur la rivière de Warmouth. Le pont
des finances en 1689, chancelier en 1699; des Arts, à Paris, fut exécuté en 1803. -Le
mort en 1727. pont d'Austerlitz ou du Jardin-du-Roi, le fut
PONCHARTRAtN ~-JérômePhitippeaux de); en 180t. Dans ces derniers temps, plu-
fils du précédent, né en mars 1674, secré- sieurs ponts suspendus ont été jetés sur la
taire d'Etat en 1692, démissionnaire en 1715; Seine, à ia Grève, à Bercy, à File Saint-Louis,
mort en 171'1. sur te quai Voltaire en face des Invalides.
PONTE (Giacomo da), dit le Bassan, pein- Le premier essai, en France, de ce der-
tre célèbre, né à Bassano en 1519, mort dans nier genre de ponts ne remonte pas au delà
sa ville natale en 1592; il fut le chef d'une de 1822, époque où les frères Seguin firent
école estimée. construire un pont suspendu sur le Rhône,
PONTEDERA (Jules), naturaliste italien, entre Tain et Tournon.
mort le 3 septembre 1757. Ponts et Chaussées établissement en
Ponthieu (tej il fut longtemps gouverné France des ingénieurs des Ponts-et-Chaus-
par des comtes qui se rendirent indépendants sées, en 1739. L'existence de ce corps fut
et héréditaires vers la fin dux' siècle. Ce sanctionnée par lettres-patentes de 1750.
comté passa dans la maison d'Atençon au Cette première organisation fut modifiée
commencement du xn'siècle, et successive- successivement par arrêt du conseil de 1770,
ment dans celles de Dammartin de Castille par la loi du 17 janvier 1791, par cette du 18
et d'Angleterre. H fut confisqué en 1380 août de la même année, par le décret impé-
sur Edouard III, roi d'Angleterre, et réuni à rial du 25 août, 1804 (7 fructidor an XII),
la couronne de France. –'Possédé plus tard par ordonnances royales du 19 octobre 1830
par la maison de Bourgogne, il fut réuni une et du 8 juin 1832.
seconde fois à la couronne par Louis XI, et .PoKt-.SotH~-MtM'eKce, ville du département
en 1526 par le traité de Madrid. de l'Oise son beau pont, dont les piles sont
Pontoise prise d'assaut par Charles VII composées de quatre colonnes recouplées,
sur les Anglais en 1442. laissant entre elles un intervalle de neuf
PONTORMO(Giacomo Carrucci, dit), pein- pieds, fut construit en 1777, sur les dessins
tre italien, mort à 63 ans en 1558. et sous la direction du célèbre ingénieur
Ponts inventés en Chine vers 2602 av. Perronnet.
J.-C. C'est au xn° siècle de notre ère seu- Pontyon (concile de), en 876.
lement que remonte la construction des Popayan, capitale d'une province de l'A-
ponts importants de la France. Du x<r au mérique méridionale, bâtie en 1538.
xv° siècle, les ponts de Bonpas sur la Du- POPE (Alexandre), célèbre poëte anglais,
rance, celui d'Avignon, ceux du Pont-Saint- né à Londres le 8 juin 1688, mort le 30 mai
Esprit, de la &uit!otière, du Saut-du-Rhône, 17~.
furent établis sur divers points de la France. POPEL1N1ËRE (Lancelot de Voesin, sei.
Le premier pont qui. fut construit en gneur de la), négociateur, écrivain et homme
pierre à Paris futcetùi de Notre-Dame em- de guerre, mort à Paris en 1608.
porté en 1507, il fut promptement remplacé POPËHN1ËRE ( Alexandre-Jean -Joseph
en 1512 par celui qui existe aujourd'hui; il Leriche de la ), fermier-général et littérateur
était chargé de maisons, qui ne furent dé- français, mort le 5 décembre 1762.
<245 n)CT!ONNA)RE DE CHRONOLOGIE. ~4: Il
POPILTUS L~ENAS (Caius), consul, l'an de jPor<-Ro~ de Paris (abbaye de) elle sub-
Home 583 (173 ans av. J.-C.). sista jusqu'en 1790. En 1801, on y ptaça
PORBUS (Pierre), peintre, né à Gouda l'institution <!e la Maternité, ot en 18H,
vers 1510, mort dans un âge assez avancé. l'hospice de l'accouchement appeté vutgairc-
PORBUS (François), Htset élève du précé- ment la Bourbe.
dent, né à Bruges en 15M on ignore l'épo- Port-~fa/toK ( les Anglais s'en emparent
qué de sa mort. en 1708 et le gardent à la paix. Combat
PORBUS (François), dit ~eJcMHe, fils du naval livré à peu de distance de cette ville,
précédent, peintre estimé, né à Anvers en et où l'escadre française bat la (lotte anglaise,
1570, mort a Paris en 1622. le 20 mai 1756. Port-Mahon pris par le
Forc-~ptc (Ordre du), autrement dit dM duc de Richetiëu, le 28 juin suivant.
Camail ou ~'Or~ons c'était un ordre de PORTA (Jean'-Baptiste), littérateur ctphy-
chevaleriè institué en 139~ par Louis, duc sicien italien, mort le février 1615, à 70
1.
d'Orléans fils de Chartes V. ans.
Porcelaine inventée en Europe parte ba- PORTAL!S (Jean-Etienne-Marie), minis-
ron de Boeticher de Saxe, en 1676. Per- tre des cultes, grand-officier de ta tégion-
fectionnée en Saxe par Tschirnhaus, en d'honneur, etc., snus Napoléon mort à Pa-
1695. En 1738. infructueux essai d'une ris, lé 25 août 1807.
fabrique de porcelaine'à à Vin'enncs par le Por<e-6<<;M ( ordre des chevaliers) en
marquis de Fuloy, sur les indices de Réau- Livonie leur institution en 1200.
mur. Ce'te manufacture, transférée à Sè- PORTE ( Pierre de ta ), premier valet de
vres en 1759, s'acquiert une grande renom- chambre de Louis XIV né vers t'ah 1603,
mée, grâce aux soins des chimistes Macquer mort le 13 septembre 1680.
et Mcnti~uy. PORTE (t'abbé Joseph de la), littérateur
PORËE (Charles), savant jésuite, né le 14. français, né à Béfort en 1718, mort à Paris
septembre 1675, à Vendes près Caen, mort le en décembre 1779.
11 janvier 17M. Por<e-<'o! instrument de marine connu
Porentrui,' ville du ci-devant duché de dans nos contrées dés 16~5.
Bâte appartenait aux Français pendant ta Porto, ville du Portugal prise par les
Révotnti'm. Rendue à )a Suisse en 18H. Français en 1807 et 1809.
PORPHYRE, philosophe platonicien, qui Porto-Bello, ville de l'Amérique méridio-
écrivit contre:les chrétiens et fut réfuté par nale, bâtie en 158~ pillée en .1591 par l'a-
saint Méthodius, vivait vers la fin du )n" mirat Parker ses fortifications détruites en
siecte. 1740 par t'amiratVernon.–Prise par les
PORPHYRE, poëte chrétien, vivait dans Anglais sur les le 3 décembre
le )V siècle de l'ère chrétienne, vers l'an 1 Espagnols,
1739.
329. Por<o-Cot)a~o révolution dans le gou-
PORPHYRE (saint), connu sous le nom vernement de cet état, en juillet 1811.
d'~M~r!'ttop7e, mort martyr sous te règne de Porto-Rico ou Puerto-Rico(San Juan de),
Julien l'Apost.at qui cessa de régner et de une des Antilles découverte par Christo-
vivre en 368,'Dans te Martyrologe romain, phe-Colomb en 1M3. Occupée par les Es-
la fête* de saint Porphyre est Cxée au 15 sep- pagnols en 1510. Prise par les Anglais en
tembre. -1597. Appartenant aujourd'hui à ses pre-
PORPHYRE, évêque de Gaza, sous le rè- miers propriétaires. La ville fut fondée en
,gne d'Arcadius, mort le 26 février ~20. 151~; elle a été ravagée par un ouragan en
PORUUS~Picrre-Paui).cétebre imprimeur, 1825. Voyez Saint-Domingue.
né à Mifan, vivait eh 1516.. Portraits l'art de les modeter avec des
PORSËNNA (Lars), roi d'Etru'ie com- moutes de plâtre remplis de cire, fut inventé
mencement de sa guerre contre les Romains vers 328 av. J.-C., par Lysistrate.
H-"
Fan 507 av. J.-C. Portsmouth ville maritime de l'Angle-
Port-au-Prince, ville de Saint-Domingue; terre elle se compose de deux villes, dont
fondée en 17M. Détruite en 1770 par un l'une reçut le nom de Poriséa en 1792.
trembtement de terre, et hrûtée par'tc~ noirs Portugal orig,ine de cet étaLdansJa per-
en 1792 ~incendiée de nouveau, le 22 novem- sonne de Henri de Bourgogne, qui fut créé
bre 1797. comte de Portugal en '1095. –Erection de ce
Port-Royal en Amérique, sur la côte méri- c6m!é en royaume en 1139. -,Son premier
dionatë'de la Jamaïque; bâti en 160~ par roi fut Alphonse Henriquex, le 25 juillet
quelques colonies françaises. Cette ville 1139. Depuis, ce royaume a eu des rois par-
a été presque ruinée par un tremblement de ticutit'rs jusqu'en 1580 époque où Phi-
terre en 1692. par le feu en 1702 et par un lippe Il, roi d'Espagne, en prit possession
ouragan en 1782 elle est réduite à 290 mai- mais en 1CM, tes Portugais placèrent sur le
sons. trône la maison de Bragance.–But!c de
Por<-Ro)/fMM-C~omp?, abbaye de reli- Benoit XIV, du 23 décembre 17M, qui oc-
gieuses de Ctteaux bâtie en 120~. Réfor- troie au roi de Portugal te titre de 7!o.t <re<-
mée en 1608, par Marie-Ani!é)ique Arnauld. ~'td~e.–Le octobre 1807, la tamitje royale
Devient la retraite des fameux solitaires jan- se disposa à partir pour le Brésil insurrec-
sénistes dès 1688. Suppression de cette tion du peuple cette nouvettë. Le prince
abbaye, le 11 juillet 1709. Sa destruction régent, avec toute sa suite, mit à la voile
par arrêt du conseil du 22 janvier 1710. pour le Brésil, le 29 novembre. Le 30, les
1345 POS POU i2<6
Français Hrent tenr entrée à Lisbonne et négtige leurs intérêts. Celle du 15 ventôse
s'emparèrent de tout )e pays sans combat. an XMt, en obligeant tout .propriétaire de
Le 25 mai 1817, conspiration découverte, voitures publiques a leur payer une rede-
ayant pour objet d'assassiner le maréchal vance par poste et par cheval, retève )c ser-
Beresford, tous les membres de la régence et vice des relais en France.
tous les Angtais, et d'offrir ta couronne au POSTEL ( GuiUaume ), écrivain extrava-
duc de Cadavat, )e plus proche 'parent du gant, né à Dott'rie en Normandie. enl5i0,
roi.–Eujuittet 1820, la constitution des mortretéguéa.t'ahhaye de Sain.t-Mart!n.des-
Cortès d'Espagne y fut proclamée; une junte Ch:)mps à Paris, le 6 septembre 1581.
de gouvernement provisoire fut établie à Postes l'invention en est attribuée à Cy-
Lisbonne. Contre-révotution en Portugal, rus, vers 530 av. J.-C. Leur usage établi
le 31 mai 1823. Ce pays reçut une consti- en' France par Louis XI, en 1464, par un
tution de la part de don Pp()ro, empereur du éditquiestic premier édit régulier fait sur
Brésil, )e 29 avril 1826. Contre-révoiution cette matière. –Jusqu'en 1792, le transport
opérée par don Miguct, le 23 juin 1828. des dépêches s'était fait à cheval ou par des
En 1833, don Pedro ayant abdiqué la cou- voitures lourdes, incommodes et non sus-
ronne du Brésil en faveur de son fils, vint pendues mais à cette époque on commença
asseoir sa fiUe, dona Maria da Gtoria, sur le à améliorer ce service.
trône de Portugal. En 1836, la charte de Potassium, nouveau métal ou substance
don Pedro fut remplacée par 'Ja constitution métaHoïde sa découverte par le cétèbre
démocratinue de 1820. Humphries Davy, en 1807.
Portugal (souverains du) Henri, comte, PQTEMKtNE ( Grégoire-Alexandre ). mi-
en 1095. Alphonse, 'créé roi en 1139. nistre et général russe, r~n des hommes tes
Sanche !< en 1185.– Alphonse it, en 13)1. plus extraordinaires de son si~cte, né dans
Sanche U, en 1233. –Atphonse 111, en tes environs de Smotensk en 1736, mort )o
12~8. Denis, en 1279. Alphonse IV, en 15 octobre 1791.
1325.–Pierre, en 1357.–Ferdinand, eh P'o(eMce abolition du supptice, en France, °
1367.–Interrègne de 1383 à 1385.–Jean P', par le Code penat de 1791.
en 1385.–TEdouard, en H33.– Alphonse V, ~o~r~de terre l'art de la fabriquer fut
en 1438. Jean H, en 1~81. Emmanuet', inventé par Epiméthéc, vers ,)'an 1749 av.
en 1M5. Jean Ht, en 1521. Sébastien, J.-C.
en 1557. Henri, 'cardinal, en 1578.–Lo POTHtER (Robert-Joseph), .savant jurts-
est en 1580. cons~utte français, né à Ortéans !c
Portugal pris par Phitippe H, ° ~9 janvier
,Jean IV, duc de Bragance, en 16~0.–At- 1699, mort le 2'mars 1772.
phonse VI, en 1656; il est déposé en 1667, POTHIN (sain)), premier évéque de Lyon,
et meurt en 1683. -Pierre, régent, en 1667, martyrisé t'an 177, à l'âge de 90 ans.'
devient roi en 1683. Jean V, en 1706. Po<ose ou Potosi découverte de ses mines
Joseph ler en 175.0. Don Pcdre et Marie, d'or, en 15~5. –La ville de c~ nom Mt fon-
en 1777.–Mar.i~.seule, en 1786.–Les Fran- dée en 13~7.'
çais et les Espagnols s'emparent du Portugal PCn'TER (Jean), archevêque de Cantor-
en 1807.–Jean VI,' en 1816. Don Pedro, béry, savant critique et écrivain anglais, né
empereur du Brésil, en 1826: Dona Maria en 1674., mort en 1747.
da G)oria,~e2maide ta même année, par POTTER (Paul), célèbre peintre hotian-
suite de l'abdication 'de do~n Pedro. dais, né à Ënckuysen, en 1624, mort à Ams-
Posen (traité de paix de) conclu entre la terdam en 1654.
France et la Saxe, le 11 décembre 18QC. Poudre à canon; les Chinois s'en servi-
PoMM; prise par Chartes XtTen 1703, et rent, dit-on, pour la première fois en 1232,
reprise par les Polonais en 1716.– Lai ville quoique, suivant eux, ,)'inventionde.)a pou-
et la province de ce nom furent érigées en dre remonte à 1700 ans plus haut.–S.) dé-
erand-duché par !e congrès de Vienne, en couverte en Europe ;cs][ préparée par .Roger
18H. Bacon ép 1278. Son invention un Europe
POSIDONIUS ou POSSIDONtUS, philoso- est attribuée à un moine de Fr.ibourg, nommé
phe stoïcien, était eétèbre du temps de Ctc~- Berthold Schwartz, et on la place dans la
ron, t'un de ses ~tiscipies quelques années première partie du xtv~ siècle. Des histo-
avant t'ère chrétienne. riens assurent qu'elle fut employée pour la
Pôtsdam ( traité de ) signé le 2 octobre première fois dans les guerres européennes,
1805 entre la Prusse et la Hussie~ dans le but enl338.–Lo colonel Georgè Gibbe pro-
de mettre des bornes à la puissance'de ta posa, en'1819, d'y faire entrer une certaine
France. portion de chaux vive, pour augmenter sa
Po~e ( la petite ), établie à Paris en 1759, force.
d'après le projet de Chamousset, et en acti- Poudre d cheveux en usage en France et'
vité le 9 juin 1760. en Angleterre vers 1590.
Poste (maîtres de): leurinstitution remonte Poudre t~<~a<tt)e résultat de la conver-
à t'année H64.–La conduite des voitures sion des mauères fécates, inventée par Bri-
de Messageries devint, en 1719, le droit des detcn 1796.
mattres de poste, et ce droit, consacré par FoM~'ertM /ranpa~es explosions mémo-
différents édits antérieurs à la révolution, rables dans quelques-uns de ces établisse-
est reconnu jusqu'à cette époque de trans- ments. Le l" vendémiaire an XU ( 24.
formation.–La loi du 9 vendémiaire ah VU septembre 1803), destruction d'une grande
~47 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE ~8

partie de la poudrerie de Maromme près de commencement du xvn" siècle, âgé de 60 ans.


Rouen, par suite d'une explosion. -Le 16 PRADON poëte dramatique français,
avril 1816, explosion et destruction d'une qu'on voulut opposer à Racine; mort en
grande partie de la poudrerie de Toulouse; janvier 1698.
16 personnes y perdirent la vie.-Le 25 mai Praga, ville forte de Pologne fameuse
1818, explosion et destruction de la presque par la victoire de Charles-Gustave, roi de
totalitéde la poudrerie de Saint Jefm-d'At'géty Suède, sur les Polonais, en 1656; prise
-Le 16 octobre 1820, d'assaut par les Russes le 2~. novembre 179~,
(Charente-Inférieure).
destruction de la poudrerie d'Essonne par après un combat sanglant.
suite d'une explosion. Le 26 juillet 1822, Fra~tKa/~)(e-5aKC<!OK de saint Louis don-
destruction complète de la poudrerie de Col- nef en 1268.
mar, par l'explosion de tous les ateliers de Pragmatique-Sanction de Charles ~7~
fabrication, et par l'incendie général qui s'en- arrêtée à Bourges, le 7 juillet 1~38. Abo-
suivit. Le 3 août 1825, à la poudrerie du lie par le concordat de François i", en 1515.
Ripault, près de Tours (Indre-et-Loire), ex- Abrogée par une bulle du pape Léon X, eu
plosion du grand grenoir qui contenait de date du 18 août 1516.
10 à HOOO ki). de poudres; 1~ personnes Praf/mQ~Me-5'nMctiOM de l'empereur Char-
tuées. Voy. CreKe~e. les V1: arrêtée le 13 avril 1713, etparla-
Poudres et M~~f~ (Direction générale quelle il assure à sa fille ainée Marie-
du service des) elle a été instituée, réorga- Thérèse, la possession de tous ses Etats
nisée ou modifiée en verta des diverses or- héréditaires, à défaut d'hoirs mâles.
donnances royales du 19 novembre 1817, du Prague, capitale de la Bohême; on croit
25 mars 1818, du 15 juillet de la même an- qu'elle fut bâtie en 723. Son château royal
née, du 20 septembre 1829, des 27 août et fut construit en 1333 par Charles IV sur le
18 septembre 1830. modèle du Louvre. Prise de cette ville, le
Poudres et salpétres l'exportation du 26 novembre 17M, par le maréchal de Saxe
salpêtre est interdite par François I", à la tête de l'armée francaise combattant
en 15M. -.Les communes de France, par pour l'électeur de Bavière. La garnison.
édit de 15~7. sont obligées de fournir chaque de cette ville, composée de 1800 Français
année 800,000 livres de salpêtre. En 1601, commandés par Chevert, capitula honorable-
ordonnance de Henri IV relative à la fabri- ment le 2 janvier ~3. Prise par le roi
cation du salpêtre. En 163't, création en de Prusse, le 16 septembre 174~.
France d'un surintendant et de commissai- Prague (Congrès de) arrêté par une con-
res pour la fabrication du salpêtre et de la vention, le 30 juin 1813; sa dissolution, le
poudre. En 1686, introduction du mor- 10 août suivant.
tier d'épreuve. En 1725, expériences de Prague (bataille de) l'Electeur palatin y
Bélidor sur les mines. En 175~, fabrication Eut défait, le 8 novembre 1620.
en France de la poudre par les meules. Praguerie on donna ce nom, en m0,à à
Poudres (conspiration dite des), en An- un parti de factieux qui se révoltèrent con-
gleterre, le 5 novembre 1605. tre Charles VII, roi de France.
POUGATCHEFF aventurier PramdKt~ (bataille de) en Bohême, ga-
(tkhctmann), le 30 le roi de
et fameux cosaque du Don, décapité le 21 gnée, septembre 17~5, par
Prusse, sur les Autrichiens.
janvier 1775. ville de la Silésie prussienne
POUGENS (Marie-Charles-Joseph, cheva- Fra~M!<
incendiée par les Hussites en H32.
lier de), savant et spirituel écrivain, né à
PRAT (le chancelier du), voy. DUPRAT.
Paris le 15 août 1755, mort à Vauxheim célèbre statuaire de. l'anti-
PRAXITÈLE,
près de Soissons, le 19 novembre 1833. quité, né dans la grande Grèce, ou la Cala-
Poulie inventée par le mécanicien Archy-
bre, ftorissait vers l'an 36~ av. J.-C.
tas de Tarente, l'an 381 av. J.-C. du vr siècle,
Poulie mobile inventée par Archimède, Prédestinatiens, hérétiques
qui regardaient toutes sortes d'œnvres in-
vers 220 av. J.-C.
différentes pour le salut comme pour la
POULLE (Nicolas-Lonis) prédicateur damnation.
français, mort à Avignon le 8 novembre 1781, Préfectures et conseils de pre~/ec<ures leur
à 79 ans. institution pour l'administration des dépar-
Pourpre l'art de teindre en cette couleur tements, le 28 pluviôse an VIII (17 février
est attribué à Phénix, fils d'Agénor, roi de 1800).
Sidon, qui trouva, dit-on, un petit vermis- Préfectures ( sous- ) instituées par la
seau produisant cette couleur, vers l'an 1519 même loi que les préfectures (28 pluviôse an
av. J.-C.
VIII).
POUSSIN (Nicolas), célèbre peintre fran- .Pre/'ec<'<re de police de Paris: instituée par
çais, né aux Andelys en Normandie en 159~, arrêté des consuls du 12 messidor an VIII
mort à Rome le 19 novernbre 1665. (13 août 1800).
POYET (Guillaume), chancelier de France, FremoM<re~ ordre religieux fondé près de
mort en 15M, âgé de 7t ans. Laon, suivant la règle de saint Augustin,
PRADES (t'ahbé Jean.Martin de) thèse par un gentithomme allemand, nommé Nor-
qu'il soutient à la Sorbonne le 18 novembre bert, en 1120.
175) sa mort arrivée à Glogau en 1782. Préneste en Italie prise de cette ville par
PRADO(Blas de), peintre espagnol, mort au les Romains, l'an 385 av. J.-C.
~.49 PRE PR! 1250
.PrcM~oM (combat de) où les Français appelé ordinairement l'abbé, auteur du ro-
battent les Prussiens, le 28 octobre 1806. man intitulé MaMon Lescaut, né à Hesdin
Presbourg ville de la Basse-Hongrie; ce en 1697, mort à Chantilly le 23 novembre
fut dans cette ville qu'en 1790 la liberté de 1763.
conscience fut accordée aux luthériens. Prévdt de France (Grand-) cette magis-
Prise par les Français en 1805 et 1809. trature suprême avait été instituée par
En 1811, le magnifique château de Presbourg Charles VI au commencement du xtv" siècle.
devint la proie des flammes. jPret)~< des marchands ancien titre du
Presbourg ( paix de ), conclue entre la premier magistrat municipal de Paris; sui-
France et t'Autriche. le 26 décembre 1805. vant Duhaillan, cette magistrature avait été
Préséance en 4661, le roi d'Espagne con- instituée vers l'an 1190.
sent enfin que ses ambassadeurs cèdent le Prévdt des marchands de Lyon il fut in-
pas à ceux de France; cette dispute durait titué par éftit de Henri IV de 1595.
depuis plus de 100 ans. ff~<)<a<M (Cours) les premières furent
Présentation de la sainte Vierge cette instituées par un décret impérial du 8 octobre
fête se célèbre dans l'Eglise romaine le 21 1810, sous le titre de CoMrspt'etXi~M des
novembre; elle fut instituée par le pape Gré- Douanes. Celles qui furent créées à la fin
goire XI vers l'an 1372. de 1815 n'avaient pour objet que !e juge-
Présentation (Sœurs de la) institution ment des crimes et délits politiques, voy.
religieuse consacrée à l'éducation des filles, Cour de~'u~tce.
fondée en 1793, dans la petite commune de PRICE (Richard), écrivain politiquc an-
Thucys, au fond des montagnes du Viva- glais, mort en 1791, âgé de 68 ans.
rais. Cette communauté s'est répandue dans PtUDEADX (Humphrey), savant érudit,
tous les départements voisins. Sous la Res- né à Padstow, dans le comté de Cornouailles,
tauration, le chef-lieu fut transféré dans en 1648, mort à Norwich en 1724.
l'ancien couvent de la Visitation, au Bourg PtUESTLEY (Joseph), physicien et chi-
Saint-Andéol. miste célèbre, né à Fieldhead dans le Yorkh-
Présentation de Notre-Dame (Religieuses sire (Angtcterre) en mars 1733, mort le 6 fé-
de la) instituées à Senlis, en 1627, par l'é- vrier 1804.
vêque de cette ville, Nicolas Sanguin. Avant PRtMATiCE (François), peintre et archi-
la révolution, elles travaillaient à l'éducation tecte, né à Bologne en 1MO, mort à Paris
des jeunes filles du pays. en 1570.
Pr~en<a<!OMde~Vo<re-DatHe (Ancien ordre Princes M</t<tm~, enfants naturels do
de la) établi, en 166~, par Frédéric Borro- Louis XIV un arrêt du conseil de régence
mée, visiteur apostolique de la Valteline. les déclara inhabiles à succéder à la couronne
Présidial, ancienne juridiction établie dans de France, le 2 juittet 1717.
tes principaux baittiagcs et sénéchaussées, PRINGLE (sir John), médecin anglais, né
par édit de Henri H (janvier 1551). à Stichel-House en Ecosse, en 1707, mort n
Presse (Liberté de la) voy. Liberté de la Londres le 18 janvier 1782.
Presse. PRtOR (Matthieu), poëte et diplomate an-
.PrMM des matelots cet usage barbare fut glais, né à Londres le 21 jui))etl66~, mort
autorisé en Angleterre par acte du parle- le 18 septembre 1731.
ment de 1779. ~î'!$ct7<t'aKi~M, sectaires dont le chef était
') Presse d'imprimerie mue par une ma- Priscillien, vers l'an 388.
chine à vapeur inventée par M. Selligue en PRISCILLiEN, hérésiarque, décapité en
1822. 388.
.PrM<ot!-Pa!M ( bataille de ), gagnée en Prises mémorables de villes. Prise d'Aix-
Ecosse, le 2 octobre 17M, par le prince ta-Chapette, le 8 décembre 1792.- d'Atexan-
Edouard sur les Anglais. drie, 2 juillet 1798.–d'A)ger, 5juiiietlS30
.Preneur, magistrat souverain de Rome -d'Amiens, 11 mars 1597.- d'Amsterdam,
le premier préteur fut élu en l'an de Rome 21 janvier 1795. d'Anvers (citadelle), 23
387; c'était Spurins Furius Camillus. La décembre 1832.– de Badajoz, 10 mars 1811.
préture fut entièrement abolie sous te règne deBa:nberg, août n96.–de Barcelone,
de Justinien (de 527 à 595 de notre ère). 12 septembre 17H. de la Bastille à Paris,
PRÉTEXTAT (saint), évêque de Rouen, 14. juillet 1789. de Belbeys, 28 mars 1800.
assassiné par les ordres de Frédegonde, reine de Belgrade, 20 août 1521. de Berg-op-
de France, le 25 février 588. Zoom, 15 septembre 17~7; 12 février 1795.
PrcMMtc/t-~t/~M (bataille de), gagnée sur de Berlin, 25 octobre 1806. de Berne, 5
les Russes, le 8 février 1807, par l'armée mars 1798.- de Bréda, 3 mars 1590; 26 jan-
française. vier 1793; 27 décembre 179~ de Bruxel-
Prevesa, ville d'Albanie MO Français y les, 1~ novembre 1792; 10 juillet 1794. de
résistèrent à 11, 000 Turcs, en 1798. Brezsk en Lithuanie, 7 mai 16S7. de Bur-
PRËVtLLE (Pierre-Louis-Dubus de), cé- gos, 10 novembre 1808. de Calais, par
lèbre acteur français, né à Paris en 1721, Edouard Ht, roi d'Angleterre, 3 août 1347;
mort à Beauvais en décembre 1799. par François de Guise, 8 janvier 1553. de
PREVOST ( Pierre ), peintre français, in- Calaboso, 5 janvier 1820. de t'ite de Can-
venteur des panoramas, mort le 9 janvier die, 16 septembre 1669. de Charleroy, 24.
1823. juin 1794.– de Ciudad-Rodrigo, 10 juillet
PREVOST D'EXILES (Antoine-François), 1810. de Coblentz, 22 octobre 1794. de
<~t DICTIONNAIRE DE CHRONOLOUtE. 1252
Cologne, 2 octobre 179t. de Constantine, PRIVAT (saint), évêque et patron du Gé-
13 octobre 1837.-de Constantinopte par les vaudan, martyrisé dans le m* ou !v° siècle.
Croisés, 12 avril 1204; par les Turcs, 29 mai Priviléges féodaux leur abolition en
1453. de Corbie, 15 août 1636. de Fr.'nce, le 4 août 1789.
Dantzig. 26 mai 1807. de Fontarabie, 1" Prix d'u<!7!~ il fut décerné pour la pre-
août 1794.- de Fribourg, 5 novembre 1744. mière fois par l'Académie française le 1C
de Francfort, 23 octobre 1792.- de Gaëte, janvier 1783.
8 janvier 1799. de Gibraltar, 4 août 1704. Prix décennaux en France décret por-
de Grenade, 28 janvier 1810.– de Hanau, tant l'institution de ces prix, le 11 septembre
30 octobre 1813. de Harfleur, l"j.)nvie. 1804.
1450. de Jaffa, 7 mars 1799. de Jérusa PROBUS ( M. Aurelius Vatérius), empe-
lem, 9 juin 588 av. J.-C.; par Titus, .8 sep- reur romain prodamé, en 276 massacre
tembre 70; par les Croisés, <5 juillet 1099.- par ses soldats à Sirmich, en 282, âgé de 50
deKœnigsberg, 15 juin 1807.– de l'ile de ans.
Léon. 3 janvier i820. de Lérida, 13 octo- ~roce.s du collier arrêt rendu par le par-
bre 1707. de Liège, 28 novembre 1792. lement de Paris dans cette affaire, le 31 mars
de Lille, 23 octobre 1708. de Lisbonne, 30 1786.
septembre 1807. de Livourne, 23 mars Procession du Saint-Esprit it' en fut
1799.– de Lyon, 9 octobre 1793.– de Maës- question au concile deGentilly, tenu en 767;
tricht, 4 novembre 1794. de Magdebourg, dans celui d'Aix-la-Chapelle, en 809; dans le
8 novembre 1806.- de l'île de Malte, 12 juin concile de Latran, en 1215. Le second
1798. de Malines, 17 novembre 1792.- de concile de Lyon, tenu en 1274, s'occupa de
Manheim, 21 septembre 1795. de Menin, cette grave question, ainsi que le concile de
13 septembre 1793.–de Mitan, 16 mai 1796. Florence, en 1439.
de Misso)onghi,22 avril i826. deMons, froc/t'nt'ates, sectaires du ive siècte, qui
1" juillet 1794. de Moscou, .14 septembre niaient t'incarnatiun deJ.-C., la résurrection
1812. de Munster, 24 juin 1535. de Na- des morts et le jugement dernier.
mur, 5 juin 1692. Naples, 22 janvier 1799. PROCLUS (saint) patriarche de Constan-
–d'Otchakofr, 6 dé<e;nbre 1788.–d'Os- tin"pte, mort en 447.
tende, 10 septembre 1604. de Port-Mahon, PROCLUS-DIADOCUS, philosophe plato-
28 juin 1756. de Praga, 4 novembre 1794. niciet),morttel7avrit485.
–de Ptotémafs, 13 juillet 1191. de Ratis- PROCOPE, fameux historien grec, mort
bonne, 23 avrit 1809. de la Pochette 28 sur la fin du rè~ne de Justinien 1~ vers 563.
octobre 1628. de Rome par Brennus, 17 PROCOPE (Rase ou le Rasé), dit le Grand,
juillet 387 av. J.-C.; par Âtaric, roi des général des Hussites en Bohême, mort en
Goths, 24 août 410; par Totila, chef des Os- 1434..
trogoths, 17 décembre 548; par te connétable Procureurs il fut permis pour la première
de Bourbon, 6 mai 1527; par Berthier, géné- fois en France d'ester par procureur, par
rai français 4 février 1798; par Champion- une ordonnance de H84, faite sur la réqui-
net, 14 décembre de la même année. de sition des Etats généraux assemblés à
Saint-Jean d'Ulloa au Mexique, par l'esca- Tours. Les procureurs furent érigés en
dre française sous les ordres de t'amira) Bau- titre d'office et leur nombre limité, en 1620.
din, le 27 novembre 1838. de Saragosse, Profil cette manière de peindre fut, dit-on,
21 février 1809. de Stralsund, 26 janvier inventée par Apelles pour Antigone, l'un des
1812. de Tarragone, 28 juin 1811. de généraux d'Alexandre, qui était borgne, vers
Thèbes, 12 septembre 336 av. J.-C. de 330 av. J.-C.
Thorn, 7 décembre 1806. de Tirlemont, 22 PROPERCE (Sextus Aurelius Prope) tius),
novembre 1792. dp Teuton, 16 décembre poète latin, né à Moravi;) en O~ubrie (aujour-
1793. -de Trente, 7 janvier 1801.-de Tri- d'hui Bevagna), mort 19 ans av. J.-C.
politza, le 5 octobre 1821. du Trocadéro, Propriétés celle des découvertes et inven-
31 août 1823. de Troie, 29 mai 1183 av. tions en France est assurée par un décret de
J.-C.–de Turin, 24 septembre 1640.– l'Assemblée constituante, ie 30 décembre
d'U~m 15 octobre 1805. de Valence, 9 1790. Loi relative à la propriété d''s ou-
janvier 1812. de Valenciennes 17 mars vrages dramatiques, le 13 janvier 1791.
1677. de Varna 11. octobre 1828. de Celle des ouvrages posthumes est conservée
Varsovie, 8 septembre 1831.- de Worms, 12 aux héritiers des auteurs, le 22 mars 1805.
janvier 1794. de Wurtzbourg 23 juittet Proses certaines hymnes d'église com-
1796. de Ximabara, le 12 avril 1638. posées de vers sans.mesure; leur usage com-
d'Ypres, 17 juin 1796. mença au plus tard au tx' siècle, comme
FFjtOMs d\E<«< teur organisation en Fran- on peut le voir dans une lettre de Notker,
ce, le 3 mar~l8t0. moine de Saint-Gatt, écrite vers l'an 880.
PrtsotM création d'une société royale PROSPER (saint), né au: commencement
pour leur amélioration en France le 10 du v* siècle, vivait encore en 463.
avril 1819.. Protestants nom donné aux Réformés
Prisons de Paris ( massacre dans tes ) le depuis la diète de Spire, tenue le 9 avril 1529,
12 juin 14.18 les 2 et 3 septembre 1792. et où plusieurs princes allemands protestè-
Privas, petite ville du Vivarais défendue rent contre un décret peu favorable aux lu-
par les huguenots t'évottcs elle fut prise et thériens. Ils .présentent leur confession
saccagée par Louis XIH, le 27 mai 1629. de foi à la dicte d'Augsbourg, le 26 juin 1530.
12S5 PRU PTO 19SA
Protestants de France arrét du conseil capitale de !a Bithynie, aujourd'hui l'une des
d'ét'at relatif aux dettes contractées envers plus importantes de la Turquie Théudore
tes protestants, lé 11 janvier 1665.– Décla- Lascaris s'en empara en 1214. Prise par
ration relativé aux enfants des protestants, Othman en 1326. Conquise'par Tam'orian
le 12 janvier 1'685: Ëdit du 18 septembre sur Bajazet au commencement du xf siè-
1713, portant que la liberté du commerce cle.
stipulée dans les traités de paix ne peut au- PRUSIAS, roi de Bvthinie. tué à Nicomé-
toriser lès protestants réfugiés a s'établir die l'an 148 avant l'ère chrétienne.
dans te royaume sans la permissiott du roi, Prusse. Son partage entré la Pologne et
ni les nouveaux convertis à passer dans les l'Ordre Teutonique, en 1466. Ce pays fut
pays étrangers. Louis XVI rend un édit par érigé en duché par Atbert de Brandebourg
lequel la validité de leurs actes de naissance, en 1525. Réunion de ce duché'au Brande-
de mariage ét de décès est-reconnue, te 29 bourg, en 1618. Le duché dé Prusse fut
janvier.'n~8'. V,6yez jE'dtY de ~Va~M. définitivement reconnu indépendant de la
PRO~TÀG'O~AS, philosophe grec mort Pologne, en 1663, en faveur de la maison de
dans un âge' très-avancé, vers i'an 400 av. Brandebourg. Ce duché fut érigé en
J.-C. royaume en faveur de t'étecteur Frédéric de
PHOTOG'ËNE, célébré peintre de Cannes, Brandebourg, en 1701. Le roi de ce nou-
ville située sur la côte de Rhodes, (lorissait ve) Etat fut reconnu comme tel par le traité
l'an 328 av. J.-C: d'LJtrecht, le 11 avril 1713. La Prusse fut
Provence, ancienne province de France; envahie par une armée autrichienne et russe
étie tomba au pouvoir des Visigoth's en 480. en 1760. L'armée française fit son entrée
–Faisait partie dùroyaumé'de Cbitdéric Hi, à Berlin, capitale de ce royaume, !e 23 octo-
en 742. Elle passa sous l'a domination de bre 1806. L'établissement d'une constitu-
t'cmpereuT Lo'hairè en 842. Ëtte revint à tion représentative dans ce royaume y ex-
la France en'855'. Éttc fil partie du royau- cita des troubles, lé 15 janvier 1816.
me d'Arles, établi par Bosôn, frère de Char- Prusse (ducs et rois de), Albert de Bran-
tes le Chauve, en 879. Elle appartint plus debourg, duc en 1525. Atbert-Frédéric,
tard au s'econd royaume de Bourgogne, qui en 1568. Jean-Sigismond, électeur de
prit Cn' par la mort de Rodolphe iU, décédé Brandebourg, en 1618. George-Guitiau-
sa'ns é'nfan[s en 1033. Chartes d'Anjou, më eu 1619. Frédéric-Gu~!aume le
cômt'é' d'u Maine, à q'ui René d'Anjou, son Grand, en 1640 il est reconnu duc indépen-
ûnct'é, avait, donné la Provence la laissa dant en 1657 et en 1663. Fré'téric 1~, eu
par son testament à Louis XI', en 1480. 1688 il prend le titre de roi en 1701. Fré-
Elle fM réunie à ta' France, pa<' Louis X!, en déric-Guiiiaume t", en 1713. –~Frédéric Il,
148i; cetteréunionfuf consommée en 1487 te Grand, en 17M. Frédétic-Guiftaume Il,
sous Charles VtU. Chartes-Q'ùmr chercha en 1786. –Frcdéric-Gui))aume Hi. en 1797.
vainement à s'en entparer sous le règne de Prusse (Frédérique-Sophic Wi)he!m!ne dé),
François" t", en 1536. Le prince Eugène margrave dé Barcith, née à Putsdam )o 3
et te duc de Savoie échouèrent dans une pa- jùi!)et 1709, morte sur la fin du sièctc der-
rëMtc entreprise, en août 1707;-tes trou- nier.
pes d'AHemagne en 1747. Voy. ~or~ei7/e Prussiate de fer ou procédé pour teindre
et l'oulon. la soie avec le bleu de Prusse, découvert en
~rot)tdcn<;e (séminaire de la), congréga- 1811.
tion de filles, fondée à Fontenay, près Paris, .~MMi</Me (acide) il fut découvert en 1780
par Marie Lumague, en 1630. par Shecte qui lui donna ce nom parée qu'il
Providence (maison dite de la), fondation l'avait obtenu du ~t dé Prusse.
pieuse en faveur des jeunes orphelines, com- Pruth, grande rivière qui se jette, dans le
mencée en 1820 et achevée en 18H4, par Danube: les Busses battirent les Turcs sur
M. l'abbé Dufriche des Genettes. ses bords en 1770.
.Pn~ideMce (Sœurs de ta), instituées dans Pruth (Trai'Cé du), conclu té21j)jH!et 1711,
plusieurs villes de la Lorraine, pour t'ius- entre les Russes et les Turcs. Pierre 1" re"('
truction de la jeunesse, par l'abbé Moye, vi- Azof et renonce à la mer Noire.
caire de Saint-Victor à Mét'z, en' 1762. PKYNNE(Gui)taùme) jurisconsulte ang)ais,
) Providence (Sœurs de~a') fondées en 1820 né à Swainswièh, près Bath, en 1600, mort
à Rueiité-sur-Loir près La Châtre par à Lincotf'sinn le 24 octobre 1669.
M. Dujarrié, curé de cette paroisse cette Przedlitz, village de Bohême: ce fut dans
congrégation possède cinquante établisse- son voisinage que les Hussites battirent,, en
ments r. partis dans différents départements. 1426, les Allemands commandés paV l'élec-
Providence, une des Lucaycs prise par teur de Saxe. l
les Anglais en 1762, elle leur fut concédée à Psora ou /pMra; sa belle défense contre
la paix en i763. tesTurcs,te3jui))etl824.
.Prot't'ncM-t/MtM. Voy. Hollande. J'<o~maïde (Concile de) tenu en Ml..
PRUD'HON (Pierre-Paut),'peintre français, f<o~MM:~ ou Acre (prise de), en Patestine,
mort en février 1823. le 13 avril 1191, par Richard I", rùid'An-
PRUDENCE (.Aurétitts -Prudentius-Cté- gleterre.
mens), poëte chrétien, né à Saragosse, en PTOLEMÉË-LA~US ou 60TER, roi d'Egy.
348. pte, commence à régner en 323 av. J.-C.
Pruse ou Burse ou Broussa, ville autrefois meurH'an2S5av.J.-C., âgé de 92 ans.
12SS ntCTtONNAtHf. UE CHRONOLOGIE. i6S6
PTOLEMËE-PH!LÂDELPHE, fils du pré- Ptt/o-CoKdor (ite de), près de la Cochin-
cédent, succède l'an 285 av. J.-C. à son père, chine les Anglais s'y établissent en 1702.
meurt l'an 2~6 av. J.-C., âgé de 6~ ans. Puniques ( guerres ) la première com-
PTOLEMËE-EVERGËTE, fils et successeur mença l'an de la fondation de Home 535 (258
du précédent, monte sur le trône l'an 2~6 ans av. J.-C.), dura 19 ans et, selon quelques
av. J.-C., meurt l'an 22t av. J.-C. historiens, 2~ ans. La seconde commença
PTOLEMÉE-PH1LOPATOR, roi d'Egypte, l'an 214 av. J.-C. et finit l'an 197 par une
fils du précédent, lui succède l'an 221 av. paix accordée aux Carthaginois. La troi-
J.-C., meurt l'an 20~ av. J.-C. sième, commencée l'an H5 av. J.-C. se
PTOLEMËE-EPIPHANE, roi d'Egypte termina par la ruine de Carthage l'an
succède à l'âge de ans à Ptotémée-Phitopa- H3.
tor son père, l'an 204. av. J.-C.. meurt em- Pupille artificielle elle fut inventée en
poisonné l'an 180 av. J.-C 1800, par Demours, oculiste à Paris.
PTOLEMËE-PHtLOMETOR, fils du précé- Purification (Fête de ta): chez les juifs et
dent, lui succède l'an 180 av. J.-C., meurt chez les chrétiens: ceux-ci ta fontle 2 février.
l'an 1~6 av. J.-C. Quelques auteurs pensent qu'elle fut.ins-
PTOLEMËE-PHYSCON, s'empare du trône tituée dans l'Eglise cathotique en M2 ou en
d'Egypte l'an 1M av. J.-C., meurt l'an 116 536; mais elle est antérieure, puisqu'on a
av. J.-C. de saint Cyrille, patriarche d'Alexandrie,
PTOLEMEE-LATYRE, fils du précédent, mort en ~4, des sermons composés pour
lui succède l'an 116 av. J.-C., meurt l'an 80 cette fête.
av. l'ère vulgaire. Puritains, sectaires calvinistes qui se pré-
PTOLEMËE-AULÈTES, fils du précédent, tendaient plus orthodoxes que les autres,
monta sur le trône d'Egypte l'an 73 av. J.-C., pendant le xvf siècle.
mourut l'an 51 av. J.-C. PURBACU ou BURBACH (George), théo-
PTOLEMÉE-DENIS ou BACCHUS, succède logien, physicien et astronome allemand,
à Autètes, son père, l'an 51 av. J.-C., se mort en 14.62, âgé de 39 ans.
noie dans le Nil l'an M av. J.-C. Purinerend, petite ville de la Nord-Hot-
PTOLEMÉE (Alexandre -Claude) astro- lande, bâtie en 1M5 par Guillaume Eygaut.
nome, géographe et mathématicien né à Puy (le). Cette ville passa, en 975, ainsi
Ptolémaide en Egypte, vécut à Alexandrie que le Velay, dont elle était la capitale, sous
vers l'an 130 de l'ère chrétienne; fit sa der- la domination des comtes d'Auvergne.
nière observation astronomique le 22 mars Assiégée vainement par les Bourguignons en
Hl. 1M9.– En 1589, Saint-Vidat, qui en était
Ptolémée (système astronomique de) qui gouverneur, força les habitants à embrasser
plaçait la terre immobile au centre de l'uni- le parti de la Ligue.- L'autorité de Henri IV
vers il fut publié l'an HO de notre ère. Ce n'y fut reconnue qu'en 1596.
système avait été ébauché plus de trois siè- PUY-SÉGUR (Jacques de Chastenet, sei-
cles auparavant il a été suivi jusqu'au xvr gneur de), lieutenant général sous Louis Xlii
siècle. La dernière observation astrono- et Louis XIV, mort à 82 ans, en 1682.
mique de Ptolémée est du 22 mars de l'an PUY-SÉGUR (Jacques François de Chas-
1M. tenet, marquis de), maréchal de France, né
Publicains, hérétiques du xn' siècle; les à Paris en 1655, mort en 17M.
mêmes que les Patarins ou Cathares. PUY-SÉGUR (Armand- Marc-Jacques de
PUBLIUS SYRUS, poëte dramatique latin, Chastenet, marquis de), célèbre partisan du
florissait à Rome peu d'années avant l'ère magnétisme, né à Paris en 1750, mort te 1er
chrétienne; car il fut contemporain de Jules- août 1825.
César. PUY-SËGUR (Gaspard, comte de), pair de
PUFFENDORF (Samuel de), publiciste et France, néenl77C,nK'rtàRabastens (Tarn)
historien allemand, né à Fleh en Misnie en le 10 février 18M.
1631, mort le 26 octobre 169~. Pydna (bataille de), où Persée, roi de Ma-
PUGATSCHEFF. V. Fou~c/te~. cédoine, fui vaincu parle consul romain Paul-
PUGET (Pierre), sculpteur, peintre, archi- Emile, l'an 168 av. J.-C.
tecte, surnommé teMtc/te<-AK~e~anpats,néà Pyramides d'Égypte. Voy. MoHMmen~.
Marseille en 1623, mort le 2 décembre 169~. Ft/famtdM (bataille des), gaguée par l'ar-
) Puits arlésiens. Voy. Artésiens. mée française en Egypte, le 21 juillet 1798.
PULAUSKt ~), générât polonais mort Pyrénées (Paix des), conclue le 9 novem-
le 15 septembre 1779. bre 1659, entre la France et l'Espagne. L'Ar.
PULCHËRtE ro- tois, le Roussillon, et une partie de la Flan-
(sainte), impératrice dre, du Hainaut et du Luxembourg sont cé-
maine, morte en M~, âgée de 56 ans.
dés à la France.
Pulstausk, ville de Pologne Charles XII,
F~rmont, ville du Hanovre fondée en
roi de Suède, y battit les Saxons. en 1703. 1668.
PM~<MC&(bataille de), où les Russes.et les
Prussiens sont battus par les Français, le 26 PYRRHON, philosophe grec, vivait vers
décembre 1806. l'an 300 av. J.-C.
Pultawa (bataille de): gagnée sur le célè- PYRRHUS, roi des Epirotes, tué par une
bre Charles XII de Suède, par Pierre le femme d.'Argos, l'an 272 av. J.-C.
Grand de Russie, le 8 juillet 1709. PYTHAGORE, célèbre philosophe grec,
<257 QUA QUE i26t
né à Samos l'an 592 ou 600 av. J.-C., mort contemporain d'Aristote, vivait l'an 334
à Métaponte vers l'an MO av. J.-C. av. J.-C.
PYTHÉAS, philosophe natif de Marseille,

Quadrature des figures géométriques le Stewar dans le comté d'Essex, en 1592, mort
premier travail .moderne sur cette matière à Londres en 1665.
est dû à Neill et Brownker qui, vers 1657, ()tt<tr< anglais, instrument pour observer
t trouvèrent quelques moyens de démontrer les astres sur mer, inventé en Angleterre
~géométriquement t'égatitéde quelques espa- en 1700.
ces curvilignes courbes avec des espaces Quart d'~ot. On donnait ce nom aux piè-
rectitigoes.– En 1668, Newton trouva la ces d'argent dequ'nze sous; on commença
quadrature des courbes par sa méthode des à en fabriquer en France sous Henri i~ (de
fluxions. A peu près vers le même temps, 1039 à 105C).
Christophe Wren et Huyghens se disputè- Quartodécimans ou ~'<tM~a~<M, hérétiques
rent l'honneur d'avoir découvert la quadra- du n siècle de l'Eglise; ils voulaient qu'on
ture de la cycloïde. Leibnitz, peu après, célébrât la fête de Pâques le même jour que
découvrit celle d'une autre portion. En les Juifs.
1698, Mercator chercha à réduire le pro- Quatre-Nations (cotiégedes) fondé à Paris
blèmeau calcul analytique. En 1699, Ber- en 1661 parle cardinal Mazarin, pour l'édu-
nouitti découvrit la quadrature d'une infi- cation de soixante jeunes gentilshommes des
nité de segments et de secteurs de la cy- pays conquis par Louis XIV, savoir: quinze
cloïde. dePignero) et de l'Italie; quinze d'Alsace;
Quadrilles, divertissements chevaleresques vingt de Flandre, el dix du Roussillon. Ce
très-eu vogue sous nos anciens rois le der- collége est aujourd'hui l'Institut de France.
nier de ce genre qu'on ait vu en France est Quatre-Temps (le jeûne des) :dès te v siè.
celui que donna Louis XIV en 1662, vis-à- cie, l'observance en était généralement éta-
visdes Tuileries, dans l'enceinte qui a retenu blie à Rome. Le pape Grégoire Vit, sur
le nom de Place du Carrousel. la fin du xrsiècte, régla les quantièmes tels
~MadrMacratMeH<a«.r, hérétiques du xvr qu'on les suit aujourd'hui.
siècle, qui ne reconnaissaient que quatre Québec, capitale du Canada fondée par
sacrements, le baptême, l'eucharistie,la pé- les Français dans le Canada, en 1608.–Son
nitence et l'ordre. érection en évêché en 1675. Les Anglais
Quadruple alliance (traité de ta ) entre l'assiégèrent vainement en 1690. En juil-
l'empereur d'Allemagne, la France, l'Angle- )etl696,)e gouverneur françatsde Fronten.ic
terre et la Hollamle, signé le 2 août 1718. fit une expédition contre les Iroquois pour
Quadruples louis les premières pièces préserver Québec des courses de ces sauva-
d'or de ce nom furent fabriquées sous Louis ges.– Nouvelle tentative des Anglais en
XHt,enl6M. 17)1, aussi infructueuse que ).t première.
0KaAer~ secte qui prit naissance en An- Enfin Québec se rendit aux Anglais, le 18
gleterre au milieu des guerres civiles du rè- septembre 1759, après avoir été assiégée 6&
gne de Charles i" (dt; 1625 à 16M). George jours. Elle fut cédée, en 1763, à l'Angle-
Fox, mort en 1681, fut le fondateur de cette terre par la France.
secte. Guillaume Penn,morten 1718, fut Ct<et<m6oMr~ (conciles de) contre les hé-
le fondateur et le législateur des quakers en rétiques, en 1025; pour la réforme des
Amérique. mœurs, en 1105.
QUELEN (Hyacinthe-Louis, comte de), ar-
Quarantaine <e-.Rot c'était une ordon-
nance rendue par saint Louis en 12~5, et par chevêque de Paris, né à Paris, le 8 octobre
laquelle it était défendu aux héritiers de 1778, mort dans la même ville le 31 décem-
tirer vengeance du meurtre avant quarante bre 1839.
QUELUS (Jacques de Levis, comte de),
jours écoutés. mnrtàt'hôtet de Boissy, à Paris, le 29 mai
Quarante heures (prières de) elles furent 1578, à l'âge de 24. ans.
instituées au xvf siècle par les papes Pie QUENTIN (saint), regardé comme l'apôtre
IV et Clément VIII. Pour expier les scan- de la ville d'Amiens et du Vermand"is, souf-
dales du carnaval, on dit les prières de ()ua- frit le martyre sous le règne de Dioclétien,
rante heures le dimanche de la quinquagé- le 31 octobre 287.
si'ne et les deux jourssuivants qui précèdent Quentin (Saint-), ville fortedu Vermandois:
immédiatement te carême; le premier exem- cette ville passe pour être ancienne, mais
ple en fut donné en 1556, à Macerata, dans elle n'est un peu connue que depuis le xvr
la Marche d'Ancône.
siècle, depuis la désastreuse bataille de ce
QUA1UN (Joseph), médecin allemand, mort nom. Les arbalétriers de Saint-Quentin
ie 19 mars 18H. avaient une haute réputation de bravoureet
QUAKLES (François), poëte anglais, né à do fidéiitc depuis ic xn' siècie.
D)CHON.\A)KE DH CHROtOLOG!)!. tO
!259 D!CT!ONNA)REDE CHRONOLOGIE. ~60
Quentin (bataille de Saint-)., où les Fran- excellent acteur comique mort en 17M..
çais sont défaits par les Espagnols comman- QUiNAULT-DUFRESNE(Abraham.Atexis),
dés par le duc de Savoie, en 1557. le jeune, acteur français, débute le 7 octobre
QUERLON (Antoine-Gabriet Meusnier de), 1712, meurt en 1767, à 72 ans.
littérateur et traductear, né à Nantes te 15 ptM'M~Me~ lampes à double courant d'air,
avril 1702, mort le 22 avril 1780. ainsi appelées du nom de celui qui en avait
QUERNEL (Eustache-Louis-Jean), contre- donné la première idée, en 1785.
amiral, né à Granville le 7 avril 1787, mort QtttM~Mt'na est apporté du Pérou en Eu-
le 2 février 1847. rope en 1526. Apporté de Lima à Rome
QUESNAY (François), premier médecin de par les Jésuites, en 1639. En 16M, on le
Louis XV, né à Mère, diocèse de Chartres, vendit a Sévilte cent écus là livre. Ce fut
en 1694, mort le 16 décembre 177t. le cardinal de Lugo qui le fit connaître en
QUESNEL (Pasquier). fameux janséniste, France, en 1650.
né à Paris le 14 juillet 1634, mort à Amster- QUINTE-CURCE (Q. Curtius Rnfus), his-
dam, le 2 décembre 1719. torien latin, tlorissait sous Vespasien ou sous
Quesnoy (le), ville forte du Hainaut, prise Trajan, dans le r' siècle de J.-C.
par Turenne le 6 septembre 1654; par le QU!NTJHEN (Marcus Fabius Quif'Hia-
prince Eugène, le 4 juillet 1712; prise par nus), cétèhre critique et rhéteur romain, né
les Autrichiens en 1794, et évacuée la même fan ~i de J.-C.
année; les aîtiés l'ont occupée depuis 1815 ()Mt'M~K!~ ou Libertins sectaires da
jusqu'en novembre iSf8. xvr siècle.
~MM~M (ta) est abolie en France par QUINTINYE (Jean de l.i), céièhre agro-
Louis XVI, le 15 février 1788. nome et horticulteur, né près de Poitiers, en
QUEVËDO DE VILLEGAS (don François), 1626, mort à Paris vers 1700.
tittérateur espagnol, né à Madrid en 1580, ()M:Me-F:'M<~ (hospice des) fondé par
mort à Villa-Nueva de t~OsInfantes, le 8 sep- saint Louis, vers 1255. Règtcn'ent de
tembre 16M. Philippe le Bel, du mois de juillet 1312, or-
Quiberon, vit);)ge des côtes de la Bretagne donnant que les Quinze-Vingts, fondés par
les Anglais y firent une descente en 1746, et saint Louis, porteront une fleur de Hs sur
ils en furent repoussés avec perte. leur habit, pour les distinguer des autres
Ct~6eroM (bataille de) où les émigrés congrégations d'aveugles instituées avant
français furent défaits par les troupes de ta eux. Cet hospice, autrefois rue Saint-Ho-
république, lc 21 juillet 17&5; massacre noré, fut transféré, en 1780, au faubourg
atroce de plus de 3~0'prisonniers. Saint-Antoine.
~Mt~t~me, sorte de mysticisme professé QUiQUERAN DE BEAUJEU (Honoré de),
par Molinos, dont ta doctrine fut condamnée évéque d'Oiéron, prédicateur, né à Artes en
par le pape Innocent XI, en 1687. Le livre 1655. mort le 26jo)tf<'t 1736.
des ~n.Btm~ des Saints, par Féncton.fut QUthtNI ou QUEtUNt (Ange-Marie), car-
condanrné le 16 mars 1699, comme conte- dinat. archevêque de Corlou évéque de
nant 37 propositions favorables à la doctrine Brescia, né à Venise en 1680, mort le 9 jan-
du quiétisme. vier 1755.
QUtLLET (l'abbé Claude), poëte latin mo- Quito, ville considérabte du Pérou con-
derne, né à Chinon au commencement du quise par les Espagnols en 153~ Ren-
xvn° siècle; mort à Paris en 1661, à 59 ans. versée en 1735 par un tremblement de terre.
Quiloa, île et ville d'Afrique: les Portu- Le 2 août 1810, massacre horrihle du la
gais en firent ta découverte en 1498, et ren- noblesse, des femmes et des enfants, par
dirent ce pays leur trihntaire. ordre du gouverneur de cette ville.
QUIN (Jacques), cé)èhre acteur anglais, Quixus, province de t'Améri )ue méridio-
né a Paris le 15 février 1693, mort à Bath le naie, reconnue en 1536 et soumise en 1589.
21 janvier t766. OtfO-~arranto, statut, ainsi nommé du
(~UtNAULT (Philippe), créateur de la tra- mot anglais toar'aMt (garantie), et qui fut
gédie lyrique en France, né en 1636, mort fait en 1279, parte parlement d'Angleterre,
le 26 octobre 1688. sous le règne d'Edouard I".
QUINAULT t'aine (Jean-Baptiste-Maurice)

R
Raab on Javarin, ville de la basse Hon- RABAUD DE SAmT-ETIENNE(Jean-Pa~),
grie prise par les Turcs sous Amarat Ht député à ta Convention nationale, né à N!mes
vers 1592; reprise par te comte de PatS. en en 17~3, mort sur l'éch.afau'd révôlutionhaife
1661; pt'i&e par les Français le juin 180~. le 15 frimaire an))(~ n'ovemhre 1793).
.R(M&(bataitte de), gagnée par te prince RABAUD -POMMIER (Jacques-Antoht-e),
Eugène, vice-roi d'ttatie, le 1~ juin 1809. frère du prëcéde!<f, égatëfnent député a lit
HABAN MAUR(Magnance), arctK'v~qne de Convention, né à Nîmes le 2~. octobre 17~,
Mayence, ne à Futdeen 788, mort en 856. mort à Paris le 16 mars 1820.
d2CI RAt RAP ~M
RARELAÏS (Maistre François) célèbre mort le 6 janvier 1275; canonise par Clé-
écrivain satirique français, curé de Meudon ment VIII, en 1'601.
près de Paris, né Chinon en Touraine, vers RAtMONDNONN\T (saint), cardinal, né
l'an 1483, mort à Paris en 1553: La, plus en Calalogne en t20't. mort en 1~0, le 31
ancienne édition connue du premier livre août, jour où t'en célèbre sa fête.
du fameux roman de Babelais, porte ia date RA!MOND (Jean-Arnaud), archit'-cte dis-
de 1S35; cependant on a sous ta'date dé 1533 tingué, membre de t'tns'itn), né à Toulouse
et sous ceH'f; de 1534, des éditions du second le 9 avril 1742. mort le 28 janvier 1811.
livre. M. Béuchot, autorité très-compétente, RALdtGrï (Watter). Voy. RAWLSGH.
pense que le premier livre n'a été publié JR<!tHaM!e/<(combat de), en Egypte, gagné
qu'après le second. L'édition moderne par les Français sur tes Mametucks' te 12
la plus savante et la' plus curieuse des œu- juillet 1798.
vres de Rabelàis, est de 1823, 8 vol. in-8*. C'est 7!am6ot<t«e(, petite ville de t'tte de France;
une édition variorum. Lcuis XIV t'érigea en duché-pairie en 1714.
RABUTIN. Vov. Bcssy. RAMEAU (Jean-Phi)ippe), célèbre compo-
RACAN ( Honorât de Beuil, marquis dé ), siteur et musicien français, né à Dijon le 25
poëte français/né à la Roche-Racan en Tou- septembre 1683, mort le 12 septembre 1764.
raine en' 1589, mort te 29 février 1670. Rameaux (Dimanche des) cette pieuse so-
Rachat (droit de) où de retief il fut exercé lennité est très-ancieonë. On fait remonter
d'une manière furt arbitraire jusqu'à ce que. la bénédiction des Rameaux au pontificat de
en 1453, Charles Vil eut ordonné la rédac- saint Grégoire le Grand, vers la fin du vr
tion des coutumes des provinces. sièclé:
Racheans, sectaires abomin'abtes du n" siècle RAMÉE (L:<), prétendu fils de Charles IX,
de t'Elise. roi dé France; son supptice, lé 9 février
RACHEL, seconttë fille de Lahan. épousa 1596.
le patriarche Jacob tan 1572 av. J.-C. RAMEL, générai français, assassiné le 15
RACINE (Jean), cétébrë poète français, né août 1815.
à la Ferté-Miton le 21 décembre 1639, tndrt RAMKV (Claude), sculpteur, membre de
le 21 avril 1699. l'académie des Beaux-Arts, né à Dijon te 29
RACtNE (Louis), second fils du précédent, octobre 175~, mot te 4 juin 1838.
poëte français, né à Paris m 1'692, ufortte 7{f!tM<«:'M ( bataille de), gagnée sur les
29 janvier 1763. Français par les atiiés, le 23 m;)i 'i706.
7!<!t Af<t<)oMr~, petite villé de la basse Styrie; RAMtRË i",roi d'Aragon; mort les ar-
les Turcs furent battus devant cette piace mes à la main en 1063, après un règne d'en-
par tes frohpes impériales e~) 1418. vir"n 28 ans.
RADCHFFË (Jean), médecin angfais, né RAMUS ou LA RAMÉE (Pierre), philoso-
à Wakctietd, dans te comté d'Yorti:, en 1650, phe et thédtogien protestant, né à Cuth en
mort le 1" novembre 1714. Vermandois, vers 1502, tué au massacre de
RADCLIFFE (Anne), cétèbre romancière la Saint-Barthéiemy, en 1572.
angtaise. morte à Rroughton, près de Stein- RANGE (Dom Armand-Jean le Bouthillier
ford (Angleterre), à t'age de 71 ans, au com- de), céièhre t'éformateu) de la Trappe, né à
mencement de 1809. Paris le H janvier 1626, murt le 26 octo-
7}~e<'e'<y, vi)!e et canton d'Allemagne des bre 1700.
eaux minérates y furent découvertes en 1717. RA~TZAU (Josias, comte de), maréchal de
RADECONDE (Sainte), fille de Bertàire, France, mort le 27 février 1649.
roi de Thuringe, et femme de Çiotairel", roi RAOUL, roi de France, né en 893, régna
de France, née en 519, morte à i'abbaye de en 923, mourut en 936.
S.~nte-Croix à Poitiers le 13 août 587; elle RAOUL, comte d'Eu et de Guienne, con-
avait pris le voitë à Noyon des main~de sa~t nétabte de France son exécution le 19 no-
Médard. vembre 1360.
RAGOTZKt (François-Léopo)d), prince de 7!a/je~M);«, ville du canton de Zurich elle
Transylvanie, mort te 8 avrit 1735. fut bâtie en 1091, et passa sous la domi-
~«gt(~e, ville de la répnbtique (tu même nation des cantons de Zurich et de Berne en
nom en t)atm;<tie; conquise par les Français 1712.
en 1697. Plusieurs fois ruinée par 'les RAPHAËL SANZIO, le peintre par excel-
trembtements de terre, notamment en 1634 lence, né à Urbih en 1483, mort en 1520.
et 1667. Elle lomba au pouvoir des Fi-ait- t<APtN (R~-né), jésuite et poëte )atin, né
çais commandés par le générât Mar'nont, le à Tours en 1621, mort à Paris le 29 octobre
14 août 1807, et fut reunie au royaume d 1- 1687.
talie. Dëp'iis 1815, ëtte appartient à l'Au-
triche. RAPIN DE THOIRAS (Paut), historien, né
RAIMO~D VII, dit /e FtetM;, comte de à Castres le 25 mars 1661, mort à Weset le
25 mai 1725.
Toulouse, mort 66 ans en )~22.
RAiMOND VHI. dit /e yeMMe,dernier comte RAPP (Jean), général français, né en
de Toulouse, fits du précédent, mort à Mil- Alsace, le 26 avril 1772, mort te 2 novem-
haud en 12M. bre 1821.
RAtMONO DE PENAFORT (saint), gé- Rapt (te) l'ordonnance de Blois de 1579
ner.t) de l'ordre des Dominicains, né au châ- portait contre ce crime la peine de mort
teau de Penafoit, en Catalogue, en 1175. cette disposition fut pleinement coutuméa
t265 DtCnONNAtHE DE CHRONOLOGIE. 126A
par la déclaration du 26 novembre 16~0 sur né à Budley, dans le comté de Devon, en
les mariages clandestins et sur le rapt. 1552, décapité en juillet 1618.
Rastadt (paix de) entre le roi de France ~{<tM)<et~/<,ville nouvelle des Etats-Unis,
et l'empereur, signée te 6 mars 1714 et rati- fondée en 1791, en l'honneur de Walter
fiée, le 7 septembre suivant, à Baden en Rawleigh.
Suisse. RAY (Jean), naturaliste anglais, mort le
Ras«td< (bataille de), gagnée le 5 juillet 17 janvier 170~.
1796 par le général français Moreau. RAYNAL (GuiHaume-Thomas-François),
Ras<a~< (congrès de), ouvert le 9 décem- écrivain cétèbre du xvnr siècle, né à Saint-
bre 1797, pour la paix de l'Empire avec la Génies, dans le Rouergue, en 1713, mort à
France. Les conférences sont rompues Passy le 6 mars 1796.
par le ministre impérial, le 8 avril 1799. RAYNOUARD (François-Just-Marie), au-
Assassinat des plénipotentiaires français à teur de la tragédie des Templiers, membre
leur départ, le 28 avril 1799. de l'académie française né à Brign~ltcs
7!(!<enaM,ville d'Allemagne dans te Brande- (Var), le 16 septembre 1761, mort le 27 oc-
bourg cette ville fut bâtie en 430. tobre 1836.
Ratibor, ville de Sitésie; les Suédois la Ré (i!e de ): l'histoire n'en fait pas men-
prirent en 1553 et 1741. tion avant le vin" siècle. Charles VIII, en
Ratisbonne (conciles de): pour la disci- 1457, exempta de la taille les habitants de
pline en 742; contre l'hérésie de Fétix d'Ur- cette ite.
gel, en 792. REAUMUR(René-Antoine-Ferchautt, sieur
Ratisbonne (trêve de) conclue, le 10 aoûtt de), cétèbre physicien et naturaliste, né a la
1684, entre la France et l'Espagne. Rochelle en'1683, mort dans le Maine, le 17
Ratisbonne (bataille de), gagnée par Napo- octobre 1757.
léon. en Allemagne, le 23 avril 1809. .Re&ap~tMK~, sectaires du n'"sièc)e,qui voû-
~a~c/tdory, ville de la basse Hongrie, dans laient qu'on rebaptisât les hérétiques, con-
le comté de Presbourg elle fut presque ré- tré l'usage de l'Eglise.
duite en cendres en 1732. REBOULET (Simon), historien, né à
Batzkove, ville de Hongrie donnée en Avignon le 9 juin 1687, mort dans la même
1698 au prince Eugène. ville le 27 février 1757.
RAUCOURT (Sophie), célèbre actrice du RËCAMtER(Françoise-Jutie-Adé)aide-Ber-
théâtre français, morte à Paris en 1815. nard Mme), née à Lyon le 3 septembre
Raucoux (bataille de), gagnée, le 11 octo- 1777, morte à Paris, en mai 1849.
bre 1746, par le maréchat de Saxe sur les Au- Récollets congrégation de Franciscains
trichiens, Anglais et Hollandais. réformés, qu'on appelle aussi /'rerM mtMeM's
Raoa, petite ville de la haute Pologne le elle fut établie vers l'an 1530, sous le ponti-
roi Auguste M y donna des fêtes à Pierre le ficat de Ctément VII. Cette réforme fut
Grand en 1698. apportée d'Italie en France vers l'an 1584.
RAVAILLAC (François),assassin de Henri Dès l'an 1603, les récottets avaient un cou-
iV, roi de France, exécute son crime le 14 vent à Paris.
mai 1610 est écartelé sur la place de Recrutement <fe l'armée en France loi sur
Grève le 27 du même mois, âgé d'environ cette matière rendue sous le ministère du
32 ans. maréchat Gouvion-Saint-Cyr, le 10 mars
Ravenne devient le siège du royaume 1818. m
d'Uatie en 476. Est forcée de se rendre à Jtedemp~Mf (Congrégation du très-saint)
Théodoric, après un siège de trois ans, en instituée par Alphonse-Marie de Liguori, ap-
493. Est prise par Bétisaire, eu 540. prouvée en 1759 par Bfnoit XIV.
Vers 568, elle devient le siège de l'exarchat, Rédemption des captifs (Ordre de la) ou de
espèce de vice-royauté exercée sur une par- la Merci son institution, en 1198, ou en 1218
tie de t'Itatie au nom de l'empereur. En ou en 1223 il fut approuvé en 1235.
751, le roi lombard Astolfe s'empare de tout REDI (François), naturaliste et poëte ita-
l'exarchat de Ravenne et met fin à cette vice- lien, mort le 1" mars 1697.
royauté qui avait duré 183 ans. Redondo, ville de Portugal, dans la pro-
Ravenne (conciles de) pourla discipline en vince de Bt'ira elle fut fondée l'an 1512.
904, en 907, en 1128, en 1286, sur l'affaire des Rees, ville d'Allemagne appartenant à la
Templiers, en 1310. en 1317. Prusse elle fut prise par les Espagnols
Ravenne ( exarchat de ) établi en 568. en 1598 les Hollandais l'enlevèrent à c''s
derniers en 161~.
Longin, premier exarque. Aboli en 751.
/}e/onM<t()K protestante: commencée en
Voy. plus haut.
Allemagne parMartin Luther,enl5t7,à l'oc-
Ravenne (bataille de), gagnée le 11 avril
casiun des indulgences. Les doctrines do
1812, par Gaston de Foix, duc de Nemours, Luther sont condamnées par Léon X en 1520.
.sur les Espagnols et les troupes du pape. –La en Suède en
réformation s'introduit
RAVEZ (N.), successivement avocat, dé- 1521; en Danemark, en 1527; en Misnie et
puté, pair de France, membre de t'Assem- en Thuringe, en 1533; en Suisse, vers le
blée législative, né à Lyon le 21 décembre tnême temps, sous l'inuuence de Zwingle et
1770, mort à Bordeaux le 3 septembre 18M. d'OEcolampade à Genève, en 1535, avec le
HAWLEGH ou RALEGH (sir Walter), l'un despotisme de Ça) vin en Ho)tande,dès 1523;
des favoris d'Elisabeth, reine d'Angleterre, en France, vers 1533 ou 1534.
<265 HEH REM <2'i6

Réfraction de la /«m!ef~ découverte par Jeanne d'Arc, en 1454. Celle du général


Willebrod Snellius, de Leyde, en 1633. Lally, en 1778.
Régale (affaire de la) différends entre le jRe!c/:eMaM,petite !te sur le lac de Cons-
pape et le roi de France à ce sujet, en 1678.- tance saint Firmin y fonda en 714 un cé-
Edit du roi de France y relatif, en 1682 le lèbre monastère sous la règle de saint Be-
droit de régale avait été reconnu parl'assem- noît.
blée générale du clergé. Reichenbach, ville d'Allemagne, dans la
T~/e'tce l'époque qui porte ce nom dans haute Saxe; elle fut mise en cendres par un
l'histoire de France commence à la mort de incendie en 1720.
Louis XIV en 1715 (2 septembre), et dure Reichenbach ville d'Allemagne elle fut
jusqu'au sacre de Louis XV, le 25 octobre pillée par les Saxons en 1632, par les Impé-
172; riaux en 1633, et par les Suédois en 1643.–
Régent (le), fameux diamant qui avait été Le 16 août 1762, il y eut à ses portes un com-
mis en gage dans la révo!ution il fut retiré, bat de cavalerie où les Autrichiens furent
en ~801, par les ordres de Bonaparte, pre- vaincus parles Prussiens.
mier coosu), qui le fit placer sur la garde de .Re!cAeK6ery, ville de Bohême les Autri-
son épée. chiens y furent battus par les Prussiens en
/!eo<7!'o (duché de) son commencement en avril 1757.
1452. REtCHSTADT (Napotéon-François-Jo-
REGGtO (Nicolas Charles Oudinot.duc seph-Charles, duc de), fils de l'empereur Na-
de), maréchat et pair de France, grand chan- poléon, né à Paris le 20 mars 1811, mort au
< etier de la té~ion d'honneur, né à Bar-sur- cha'MU de Schœnbrunn, près de Vienne, le
Ornain. le 25 avril 1767, mort à Paris le 13 `
22jui)tetl832.'
septembre 1847. REtD, métaphysicien écossais, mortle 7
~c;dM, membres de la Convention qui octobre 1796.
votèrent la mort de Louis XVI sont bannis Reims: cette ville embrassa le christianis-
de France à perpétuité, le 6 janvier 1816. me en 360.- Saint Remy convertit au chris-
7{e(;!V/e(combat du lac de), où les Latins tianisme et baptisa à Reims, en 496, Clovis
furent mis en déroute par les Romains, l'an et presque tous les chefs francs, après la ba-
4.96. taille de Tolbiac.– Philippe-Augusle s'y fit
Régime /~odo~: son abolition en France, sacrer en 1179, et depuis, ses successeurs
décrétéf par l'assemblée constituante, le & jusqu'à Louis XVI ( Henri IV excepté) y ont
août 1789. été sacrés. Charles X y a renouvelé cette cé-
«ÉGfS (saint Jean-François), jésuite, né rémonie en 1824. Construction de sa ca-
en Languedoc en 1596, mort à la Louvesc en thédrale avant l'an 406; mais elle ne fut
Dauphmé en 1640, canonisé par Clément achevée dans le goût arabe qu'en 840.–L'é-
XII en 1736. glise épiscopale de Rt'ims devint archiépisco-
tŒGNARD (Jean-François), excellent pale en 774. Cette égtise comptait alors 28
poète comique, né à Paris en 1647, mort évoques elle a eu depuis 71 archevêques.
près de Dourdan te 4 septembre 1709. Reims (conciles de): pour la réforme des
HEGNAULT DE SA!NT-JEAN-D ANGELY mœurs, en 514 et 630; pour la discipline, en
(tecomteMichet-Louis-Etieone), homme d'E- 935, 989, 1049, 1109; contre Anaclet, en
tat françtis. né à S.'int-Jcan-d'Angé!y en 1131 contrediverses hérésies, en 1148; pour
1760, ttnjrt à Paris le 10 mars 1819. l'observation du concile de Trente, en 1583.
HEGMEK (Mathurin), poëte satirique Reims (collége de) à Paris il fut fondé
français, né à Chartres le 21 décembre 1573, en 1403, p.irGui de Roye, archevêque de
mort à Houen le 22 octobre 1613. Reims. En 1763, il fut° réuni à celui de l'U-
HEGNtEU (Jacques), médecin et poëte la- niversité.
tin, né à B<-aune !p 6 janvier 1589, mort dans REtNHAHD (François-Wotkmar), théoto-
la même ville en 1663. gien et prédicateur allemand, mort le 6 sep-
REGNIER-DESMARAIS ( François.Séra- tembre 1812.
phin), né à Paris en 1632, mort le 6 septem- REINHAUT (.), célèbre peintre alle-
bre 1713. mand, né en 1761, mort à Rome, le 9 juin
REGNIER (Claude-Ambroise), ducde Mas- 1847.
sa-Carara ministre de la justice, etc., né à REISKE (Jean-Jacques), savant orientaliste
Btamont (Meurthe)te 6 avril 1736, mort à et critique profond, né dans leduchéd'Anhalt
Paris le 24juin 1814. en 1706, mort en 1774.
7{e<~<< ou.MK~e en détail: le bénéfice en Reliques (fête dessaintes); elle est mention-
fut accordé aux maîtres chandeliers-hui- née dans tes calendriers liturgiques dès l'an
liers, qui furent agrégés en corps par une 1194. Elle se cétèbre en plusieurs endroits le
chartre écrite en français, l'an de J.-C. 1061, 4 décembre. Dans l'Eglise de P&ris,et!eest
le premier du règne dePhitippet". fixée au 8 novembre, jour de l'octave de la
Régule d'antimoine sa découverte, en Toussaint.
Suède, en 1748. REMBRANDT (Van-Ryn), célèbre peintre
REGULUS (Marcus Attilius), consul ro- et graveur, né près de Leyde en 1606, mort
main l'an 267 av. J.-C., mis à mort par les à Amsterdam en 1668 ou 1674.
Carthaginois l'an 251 av. J.-C. REMi (saint), archevêque de Reims bapr-
Réhabilitations mémorables. Celle d'En- tise Clovis en 496, meurt le 13 janvier 533,
guerraod de Marigny, en 1324; celle de âgé de 94 ans.
<267 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. i26S
REMI (saint), grand aumônier de l'empe- septembre 1792 jusqu'au 1" janvier 1806.
reur Lothaire, archevêque de Lyon en 854 En mars 1793, elle voit toutes les puissances
mort le 28 octobre 875. européennes liguées contreelle seule.–Nou-
Remt (ordre ~ititaire et religieux de saint); velle constitution présentée au peuple fran-
institue par Clovis en 496, le jour de son çais pqr tu Convention, le 24 juin.–Le~ tl'
baptême. nove'nbre 1795, formation du .directoire
Remiremont (ancienne abbaye de) sa fon- exécutif, composé de cinq membres.–Emis-
dation en 620. sion de mandats territoriaux, le 18 mars
Remontrants ou Arminiens. Voy. Armi- 1796. Les pères et mères d'émigrés sont
niens. admis, en ma' 1796, au partage des biens sé-
~emor~Me (bateau de) destiné à faire re- questrés sur tours e"fan(s. Les Bourbons
monter aux bâteaux les fleuves et rivières qui s"nt encore en France sont déportés en
au moyen d'un n~ec.'nisme; inventé par Espagne,le 12 octobre 1797.–Journées des
Briesta de Bonvat, en f816. 18 et 19 brumaire {9 et 10 novembre 1799)
Renards (i!e aux) chaîne d'Oes au nord- le Corps législatif est transféré à S~.int-Ctoud
ouest de l'Amérique, découverte par les le Directoire supprimé; la Constitution de
Russes en 1756. l'an 111 abolie; création d'une Commission
RENAHDtE (Jean de Barri sieur de )a ), consulaire provisoire, formée de Bonaparte,
second chef de la conjuration' que tesHugue- Sieyès et Roger-Ducos. Le 13 décembre,
nots firent en 1560, contre tes grinces de la nouvelle Constitution, dite de l'an VHL Bo-
maison de Guise fut tué, en exécutant son, naparte est nomme prejuier cousu), chargé
projet, près d'A'nboise, te 16 mars 1559 de la direction de la guerre et dés affaires
vieux style (1560 nouveau style). étrangères, Cambacérès et Lebrun, ses deux
RENAUDOT (t'ahbé Eusèhp), savant dis- collègues, sont mis à la tête, ~e prunier de
tingué, né à Paris en 16~6, morf le 1" sçp- la justice, le second, des finances.–1?'jan-
tembre 1720. vier ijSUO, instattation du nouveau Corps lé-
Renchen (combat de), où le général fran- gislatif et du Tritinnaf. Les départements
çais Mureau 'emporte la victoire sur les Au- du nord-ouest de la France se soumettent
trichx'ns, le 29 juin 1796. au gouvernement, le H février.-Le 9 mars
RENE, comte d'Anjou et de Provence, 1801, réunion des quatre départements du
duc de Lorraine, roi de Sicile, né à Rbin à la république française. Le 16
Angers eu 1~08, mort à Aix en 1~80. avril 1802, abolition de la l'ste des émigrés.
RENÉE DE FRANCE, duchesse de Fer- Le 8 mai, le consulat de Bonaparte est
rare, fille de Louis XH et d'Anne de Breta- prorogé pour dix ans par le Sénat-Conser-
gne, née à Blois en 1510. vateur. Le 2 août, h; Séoat proclume Na-
RENKiN ou RENNEKtN (Swatm), mécani- potéon Bonaparte premier consul à vie.
cien tiégeois, mort le 29 juillet 1708. Prohibition des marchandises angtaises dans
Rennes .ancienne capi~a!e de ia Bretagne; les ports de France, pn juin 1~03. Le 18
elle tomba au pouyoir des Francs dans te mai 180!t, le Sénat de France proclame
tx' siècle. En 1710, elle fut désu)ée par Napoléon Bonaparte empereur des Fran-
un incendie qui dura six à sept j"urs, et qui çais. Le 8 décembre suivant, sacre et
consuma, dit-on, huit cent cinquante mai- couronnement de l'empereur Napotéon à
sons. Paris. Le 2~ février i8t8, rétaMissement
RENNIE (John), ingénieur et mécanicien de la République française.
anglais; mort le 16 octobre 1821. 1 République c~n~!Me formée de plu-
Renoncule cette fleur odoriférante fut sieurs parties de t'ttatie; elle est procla-
mise à la mode par le visir Cara-Mustapha, mée te7juittet 1797; elle n'est définitive-
celui-tà même qui échoua devant Vienne en ment formée qu'après Je .traité de Campo-
1683. Formio.
Rentes perpétuelles sur rJF~a! elles furent jRcpM~t~tte ~m(tH)~ue:€t!e est constituée
établies en France en 1521, sous le règne de le 2~. janvier 1798 par suite d'une révolu-
François 1~, l'occasion de ta guerre du tion dans le pays de Vaud en Suisse.
Milanais. Resche ou Resht, grande ville de Perse. La
Rentes viagères le premier édit concer- paix entre te~ Russes et les Persans y fut con-
nant les rentes viagères est du mois d'aout ctue en 1732.
1693. Résidence des ~u~Me~. En 3~7, le concile
Renti ou Renty, bourg de l'Artois, autrefois de Sardique défendit aux cvêqucs d'aller à
vitte c'était le premier marquisat de t'Ar- la cour sans le consentement du tnétropoH-
tois, et Charles V l'avait érigé en 1533. tain. Le concile de Trente (15~5-1563) ne
Henri II y battit tes Espagnols le 13 août permit aux évêques de s'absenter de leur
1554. diocèse que pour l'une des quatre causes
Réordinants, sectaires du x~siécte. ci-après énoncées: la charité chrétienne,.
Répétition (montres ou pendules à) ce fut une urgente nécessité l'obéissance légitime
en 1676, sur tq fin du règne de Charles H, a des ordres supérieurs, ou bien l'utilité pa-
que les pendules à répétition furent inven- tente de l'Eglise ou de t'Etat.–Çe règlement
tées. fut adopté par le concile de Bordeaux en
RËPNIN ( le prince), ambassadeur, feld- 1583. En 1581, le concitedeRuucn avait pris
maréchal de Russie, mort le 12 mai 1801. des mesures sévères à ce su~et. Relative-
République française son ère date du 2~ ment à ta résidence imposée aux évëqu<es,
1269 RES REV 1270
chanoines et autres bénéBciers, les co.nci)es donnent lieu à la révolution des trois jours
de Bourges et de Sens, en 1528, celui de Nar- 27, 28 et 29 juillet. to 7 août suivant, avé-
bonne en 1551, celui de Reims en 1564, l'as- nement de Louis-PnHippe d'Ortéans comme
semblée de Melun enjt579,jeconcited'Aix roi des Français, et fin du gouvejaement de
en 1585, celui de Narbonne en 1609, celui de la Restauration.
Bordeaux en 1624, la chambre ecclésiastique RESTAUi (Pierre), grammairien français,
des états, en 1614, firent des règlements sur né à Beauvais, en 1694, mort à Paris, le 14
ce point de la discipline. II y eut aussi février 1764.
des ordonnances du royaume qui prescri- RESTIF DE-LA-BRETONNE ( Nicolas-
vaient la résidence aux évoques. curés et Ëdme), iittérateur~ aé en 1734 à Sacy, en
autres bénéficiers; cette de Chateaubriant, Bourgogne, mort à Paris en 1804.
en 155< celle de Viiters-Cot:erets en 1557, ~{e</< ancienne ville de Champagne,
celle d'Oftéans en 1560 ) l'édit du mois de prise par les Espagnols )e 15 décembrel650.
mai 15'0, l'ordonnance de février 1580, celle -Cette ville avait été érigée en duché par
de 16 9, et ''nfin t édUde 1695. Henri it), en 1581, en faveur de Charles de
.RM<aMra<oH (période historique, connue Gonxague.
sous le nom de la). Le 1" mai 1814., Retrait ducal c'était une faculté qu'un
Louis XVIII est reconnu à C"mpiègne roi de éditdn mai 1711, portant rt'gtement sur tes
France, par une 'téputation des grands corps duchés-pairies, avait donnée aux aînés des
de t Etat. Le 9 mai, proclamation ..de ce mâles descendant en ligne directe de ceux en
prince sur sou avènement au trône. La faveur desquels aurait été faite l'érection des
France .rentre, à peu de chose pr~s. dans ses duchés-pairies.
anrienn<*s limites par suitedu traité de paix Retrait lignager quelques jurisconsultes
signé a Paris, le 30 mai. Le 4. juin, prétendent qu'il fut introduit en Frauce sous
Louis XVIII octroie à la France une charte Char)emag!)e au vnr' siècle. i) en est fait
constitutiunneHe. Le3 décembre, les biens mention dans tes Etablissements de saint
des émigrés, non vendus, leur sont rendus Louis, rédigés en 1270. Depuis lors il devint
par une loi. Le 4. outre loi portant que un droit commun et presque générât pour
les dettes de Loui') XV)H ser,out payées par tous les pays coutumiers.
le trésor. Le 19 mars 1815, à la nouvelle ) Retraite des dix mille marche vantée dans
de l'approche de Hooapa'te Louis XVm l'histoire, et qui est.encore aujourd'hui ad-
quinePari' Voyez 7M<ftr~tte</MCeH<-JcMr~. mirée par les gens du métier. LUefnt opérée
Le 8 juillet, Louis XVm rentre dans Pa- sous la conduite du cétèbre Xénophon, qui
ris. Le 13 du même mois, il modifie la en a écrit l'histoire, l'an Ml av. J.-C.
charte. Le 16, la France est frappée de. Retraite du général Moreau, à la déte de
cent millions de contributions. de guerre. l'armée de Rhin-et-MoseUe; commencée le
Le 4 août, le licenciement de l'armée fran- 10 septembre 1796, elle est effectuée ~e 26
çaise est arrêté. Le 26 septembre, traité octobre suivant.
de la sainte-alliance. Le 3 novembre, RETZ (Albert de Gondi, dit le maréchal
traité de partage des pays cédés par la de), un des conseillers du projet de la Saint-
France entre les puissapces alliées. Le Barthélemy mort en 1C02.
20, traité qui fixe la nouvelle frontière de RETZ (Pierre de Gondi de), frère du pré-
France, et exige d'e~e sept cents millions de cédent, cardinal, évêque de Langres puis
contributions. Rétablissement des cours archevêque de Paris; mort tel7 février 1616,
prévôtates le 20 décembre. Le 6 janvier à 8~ ans.
1816, la famille de Napoléon et les régicides RETZ (Jean-Fraoçois-Paut de Gondi, car-
sont bannis de la France à perpétuité. dinal de), auteur de .M~mot'M célèbres sur
Ordonnance du 5 septembre 1816, qui Cxe'te la Fronde, né Montmirait en Brie, en 161~,
gouvernement de la France, consacre pour mort à Paris le 24 août 1679.
toujours la charte sur laquelle il repose, et 7?~ ou Bats, canton de ta Bretagne il fut
porte qu'aucun des articles qui la composent érigé en duché-pairie en 1581, en faveur
ne sera révisé. Le 6 février 1817, loi sur d'Albert de Gondi.
les élections et sur la presse périodique. REUCHLIN (Jean), également connu sous
L'entière libération du territoire français les noms de Fumée et ~fapKtOH, savant alle-
par les troupes étrangères, est fixée au 30 mand né à Pfortzhetm, près de Spire (Atte-
novembre 1818, par le congrès d'Aix-ta- magne),en 1455; mort le 30 juillet 1520.
Chapette. En 1819, première exposition RÉVEILLON, fabricant de papiers peints
des produits de l'industrie. Le 13 février dans le faubourg Saint-Antoine, à Paris. Le
1820, assassinat du duc de Berri. En pillage de sa maison, le 28 avril 1789, fut en
1822 conspiration de Saumur, Belfort et quelque sorte le prélude de la révolution.
Colmar. En 1823, guerre d'Espagne. Le Revel, grande ville de la Russie elle fut
16 septembre 1824, mort de Louis XVIH et fondée au commencement du xn° siècle par
avènement de Charles X. En ~825, in- Watdemarit, roi de Danemark.– Elle fut
demnité des émigrés. En 1827, loi ré- au nombre des villes anséatiques jusqu'en
pressive de la traite des noirs. En 1828, 1550. Ette soutint deux sièges mémora-
combat de Navarin et expédition en Morée. bles contre les Moscovites, l'unen 1470,1au-
Le 8 août 1829, formation du ministère tre en 1577.
Polignac. En 1830, expédition d'Afrique Revel, ville du haut Languedoc elle fut
et conquête Ordonnances
d'Alger. qui érigée en ville par Philippe le Bel (de 1285
~37i DiCTtONNAtRE DE CHRONOLOG!E. ~7t
à 131~). Ses fortifications, construites par ciaire. Le 22 septembre, décret'sur la
les Calvinistes, furent démolies en 1629. compétence des tribunaux militaires et sur
Réverbères: ils furent substitués aux lan- leur organisation. Le 13 octobre, décret
ternes dans Paris en 1770. relatif à l'éducation publique. Le 17, dé-
Revin, petite ville de France aux con6ns cret qui ordonne l'exécution des dispositions
du Hainaut et de la Champagne elle appar- législatives sur la constitution civile du
tient à la France depuis 1679. clergé, dans la ci-devant province d'Alsace.
7{~oht<toM française (Journées et faits mé- Le il novembre, décret qui permet aux
morables de la). évoques d'accorder des dispenses de mariage.
Année 1789. Le 13, pillage de l'hôtel de Castries.
Le 28 avril, la populace de Paris pille et Le 15, décret sur la formation et la cir-
dévaste la maison de Réveillon dans le fau- conscription des paroisses. Le 27, ser-
bourg Saint.Antoine. Le 5 mai, ouverture ment à prêter par tous fonctionnaires ecclé-
des Etats-Généraux à VersaiUe?. Le 17 siastiques. Le 9 décembre, décret sur la
juin, la chambre du tiers-état se constitue restitution des biens des religionnaires fugi-
en assemblée nationale. Le 20 du même tifs. Le H, décret sur l'état des enfants
mois, l'assemblée nationale est fermée par nés de mariages mixtesentre des catholiques
ordre du roi; le même jour serment du jeu et des protestants. Le 21, l'assemblée dé-
de paume. Le 23. le roi casse les arrêtés crète qu'il sera élevé une statue à l'auteur
du tiers-état. Le 27, la noblesse et le clergé d'Emile (J.-J. Rousseau), et que sa veuve
se réunissent au tiers-état, à la demande du sera nourrie aux dépens de l'Etat. Le 23,
roi. Le 14 juillet, prise et destruction de décret relatif au traitement des supérieurs
la Bastitte. Le 22, massacre de Foulon et des séminaires et vicaires directeurs. Le
de Berthier; dans le même temps, incendie 30, décret sur la propriété des découvertes
et pillage d'u°n grand nombre de châteaux. utiles.
Le août, abolition des privitéges en Année 1791.
France par t'assemblée nationale. Le 5 Le 26 janvier, loi pour l'exécution du
octobre, émeute à Paris des hommes et un décret déjà rendu sur la prestation du ser-
grand nombre de femmes du peuple se trans' ment des ecclésiastiques. Le 21 février,
portent à Versailles et l'investissent. Le désarmement des chevaliers du poignard.
6, après une nuit désastreuse le roi et la Emigration.–Le 22, suppression des dis-
famille royale. sont amenés à Paris par les tinctions seigneuriales. Le 3 mars il est
insurgés. Le 19, première séance de l'As- décidé que l'argenterie des églises inutile au
semblée nationale à Paris. Le 2 novem- culte, sera transportée aux hôtels des mon-
bre, tous les biens du clergé sont mis à la naies. Le 25, la majorité pour les rois est
disposition de la nation. Le 22 décembre, Sxée à 18 ans. Le 2 avril, mort de Mira-
constitution des assembtées primaires et- as- beau le son corps est déposé au Panthéon.
semblées administratives. Le 18, la garde nationale et le peuple em-
Année 1790. pêchent le roi de partir pour Saint-Cloud
Le i3 février, suppression des vœux mo* on le surveille dans son château des Tuile-
nastiq'ifs. Le 2~, abolition des distinc- ries.- Le 1~ mai, on ne paye plus d'entrée
tions hunorifiques. Le 28, décret sur la aux barrières dans toute l'étendue de la
constitution de t'armée. Le 1" mars, dé- France.–Le 10, décret qui supprime les
cret sur les droits féodaux le 9, suite du expédiions en cour de Rome. Le 19, on
memeo~jet; le 15, décret général sur les décide que les brefs, rescrits et bulles prove-
droits féodaux. Le 21, suppression de nant de la cour de Rome, seront réputés nuls
l'impôt de la gabelle et son remplacement. s'ils n'ont été approuvés par le corps légis-
Le 6 avril, institution du jury. Le 17, latif et sanctionnés par le roi. Dans la
'!écret sur le nombre, la forme et la fabrica- nuit du 20 au 21, le roi et toute la famille
tion des assignats. Le 13 mai, décret sur royale partent de Paris. Le 22, leur ar-
taiién~tion des biens dits nationaux. Le restation à Varcnnes; le 25, ils sont rame-
22, décret portant que le droit de guerre et nés à Paris. Le 9 juillet, premières mesu-
de paix appartient à la nation. Le 27, res de rigueur prises contre les émigrés.
étabtissement des tribunaux de commerce. Le 22 août, décret sur la tiberté individuelle,
Le 3 juin, décret établissant que chaque et le 23, décret sur les délits de la presse.
département ne formera qu'un seul diocèse. -Le 13 septembre, le roi accepte la Consti-
Le 15, décret relatif à la nomination des tution. Le 30, l'Assemblée nationale, dite
évêques, curés, vicaires et autres fonction- constituante déclare qu'elle a terminé ses
naires ecclésiastiques. Le 16, on arrête séances.–Le 1" octobre, l'Assemblée légis-
que les ministres de ta religion catholique lative commence sa session; la coalition des
seront salariés par la nation. Le 20, sup- puissances étrangères se forme contre la
pression de tous les titres et armoiries. France. Le 1*" novembre, émission de
Le 29, décret retatit'à ta vente des biens dits 1MO millions d'assignats.
nationaux. Les 7 et 8 juillet, institution Année 1792.
et organisation des j~'ges de paix. Le 12 Le 20 janvier, étabiissement du ma.rt-
juillet, décret relatif à la constitution civile tKMm ce qui donne occasion à la populace
du clergé. Le 1~, fête de'la fédération au de Paris de piller les boutiques des épiciers,
Champ-de-Mars. Le 25 août, les ecclé- sous prétexte d'accaparement. Le 12 fé-
siastiques sont exclus de toute fonction judi- vrier, les biens des émigrés sont séquestrés et
<273 REV REW <974
les prêtres réfractaires déportés.–Le 20 juin décembre (3 nivôse an IV), suppression du
les faubourgs de Paris ameutés se rendent aux MM~tmMMsur les denrées.
Tuileries; la révot)e place un bonnet rouge Année 1795.
sur la tête du roi et l'abreuve d'insultes. Le 1" avril (12 germinal), insurrection des
Le 12 juillet, sur la nouvelle de l'approche sections de Paris contre la Convention. -Le
d'une armée de 62,000 Prussiens, l'Assemblée 16'mai, traité de paix conclu à Paris, entre
législative déclare la patrie en danger. Le la république française et la république ba-
10 août, les Marseillais et les hommes des tave alliance oEFensive et défensive de ces
faubourgs, marchent en armes sur les Tuile- deux nations contre l'Angleterre. Le 20
r'es, en forcent l'entrée et massacrent les mai (1" prairial), insurrection des Jacobins
Suisses qui défendent le château avec un contre la Convention le lieu de ses séances
'.héroïque dévouement. Le roi et la famille est envahi; mort horrible du député Féraud;
royale se réfugient dans la salle des séances courage impassible de Boissy d'Angtas. Le
de t'Assemblée législative. Louis XVI est 22 août (5 fructidor), nouvelle Constitution,
suspendu de ses fonctions, et le gouver- dite de l'an Ht, décrétée par la Convention
nement républicain étah!i.–Le 12 août, -Le 5 octobre (13 vendémiaire), plusieurs
Louis XVI et sa famille sont renfermés dans sections ameutées contre la Convention, sont
la prison du Temple. Les 2 et 3 septembre, mises en déroute par les troupes de t'Assem-
massacre des prisons à Paris; cet exemple blée, sous le commandement du générai Bo-
atroce est imité dans un grand nombre de naparte. Le 26 (4. brumaire ), la Conven-
villes. L'Assemblée législative tombe com- tion termine sa session, qui a.vait duré plus de
piétement sous le joug de la commune de trois ans.- Le 28 octobre/ouverture du nou-
Paris. -Le 21, dissolution de t'Assemblée veauCorps législatif, divisé en deux conseils,
législative. -Le même jour (21 septembre), l'un des Anciens, tau're des C!K~~Ce't<6 la
la Convention dite nationale succède à t'As- Constitution de l'an I11 est mise en vigueur.
semblée législative elle proclame la répu- -Le novembre, installation du Directoire
blique française et t'abotition de la royauté exécutif de France.
en France.–Le 8 décembre, la Convention Année 1796.
décrète que le roi Louis XVI sera jugé par Le 18 mars, création des mandats territo-
elle-même. Le 11, le roi paraît à la barre riaux, nouveau papier-monnaie, pour être
de t'Assemblée pour entendre son acte d'ac- échangés contre les assignats. Le mai,
cusation. Le 16 il y reparait avec Tron- le Directoire dénonce la conspiration do
chet, Matesherbes et Desèze, ses défenseurs. Babœuf.
~MM<<en93. Année 1797.
Du H au 17 janvier, la mort de Louis XVI Le 4 septembre ( 18 fructidor an V), mouve-
est décrétée. Le 19, le roi est condamné à ment à Paris en faveur du Directoire. Le
mort par 361 voix sur 72i 26 autres voix 27 octobre traité de Campo-Formio ratifié
votent la mort conditionnelle. Le 21, le à Paris et à Vienne, le 3 novembre suivant.
matbeurcux monarque est exécuté sur la Le 9 décembre, ouverture du congrès de
place de la Kévotutiou.–Le 1" février, levée Rastadt.
de trois cent mille hommes en France com- Année 1798.
mencement des troubles de la Vendée toutes Le 11 avril, ctabHssement de la république
les puissances européennes se coatistnt helvétique sur le modèle de celle de France.
contre la république française.– Le 28 mars, Le 19 mai, départ de l'armée d'expédition
installation du tribunal révolutionnaire. pour t'Egypte.–Le 12 septembre, la Turquie
Les 31 mai ut 2 juin proscription du parti déctare la guerre à la France, à cause de
dit de la Gironde triomphe des Jacobins
et de la terreur. l'expédition d'Egypte.
Le 24 juin, la Convention
Année 1799.
décrète la Constitution de l'an Il. Le 1"' Le 8 avril, rupture du congrès de Rastadt.
août, décret contre la Vendée, tes suspects, Par suite de cette rupture, l'Angleterre, l'Au-
les étrangers et les Bourbons. Le 16 août,
on décrète une levée en masse pour la défense triche, une partie des Etats d'Allemagne, les
de lit tiber)é. rois de Naples et de Portugal, la Russie,
Le 16 octobre, la reiue Ma-
la Turquie et les Etats barbaresques sont
rie-Antoinette est condamnée à mort. Le
7 novembre, la Convention arrête de substi- coalisés contre la France. Le 28 avril, les
tuer un culte raisonnable att c««e catholique. plénipotentiaires français sont assassinés à
leur départ de Rastadt. Le 9 octobre le
Année 179~. général Bonaparte, revenu d'Egypte, débar-
Le février la Convention abolit l'escla- que à Fréjus, et, le 1.6, il arrive à Paris.
vage dans les colonies françaises. A cette Les 9 et 10 novembre (18 et 19 brumaire an
époque, le régime de la terreur organise des VtM), nonvelle révolution politique le Di.
massacres journaliers, pendant plus de trois rectoire exécutif et la Constitution de l'an HI
mois, tant à Paris que dans les provinces.- sont abolis; formation du Consulat. Le 13
Le 10 mai, madame~tisabeth sceur du roi décembre, nouvelle Constitution, dite de
Louis XV'1 est condamnée à mort par le l'an VIII Bonaparte est nommé premier
tribunat révolutionnaire. Le 7 juin, fête de consul. Voy. Consulut .E'M/~re /rHMC(tt~
l'Être suprême, célébrée par Robespierre.– NAPOLÉON BONAPARTB République /rott-
Le 27 juillet (9 thermidor), chute de Robes- çaise, etc.
pierre fin du régime de la terreur. -Le 24 REWBEL (Jean), membre et président du
1975 DtCTIO~NAmE DE CHRONOLOGIE. ~76
directoire exécutif pendant la révolution, né par tes Sarrasins qui brisèrent le fameux
à Colmar en 1746, mort en 1801. colosse de Rhodes, l'une des sept merveilles.
~f~MCt, ville d'Espagne elle fut prise Prise par les chevaliers de Saint-Jean de
sur les Maures en 1185 par le roi don Al- Jérusalem en 1310. Enlevée aux cheva-
phonse !X. liers de Saint-Jean de Jérusalem par tea
REYNtER(te comte Jean-Louis Ebenezel), Turcs, en 1522.
générai français, né à Lausanne le 14 janvier JMf~tt~ métat découvert par WoHas-
177). mérite 27 avril 1815. ton en 1803.
REyNOLDS (Josué), célèbre peintre an- Rhubarbe mise en usage dans la méde-
glai. dan-'ie portrait, né à Ptimpton dans le cine par les Arabes, au commencement du
Devou;ih!re, le 26 juillet 1.723, mort le 23 fé- tx' siècle.
vrier 17J2. Ribauds (le roi des) une ordonnance
Rheinberg, ville fortifiée d'Aitemagoe le royale en date du 23 février 1280, donnée à
roi de Prusse s'en empara en 1703, mais elle Vincennes par Philippe !H, dit le ~u/dt,
fut rendue par la p~ix de Rastadt en 1714. Sxait le traitement de ce singulier roi.
Rhesan, ville de l'empire russe elle fut RtBRIRA.Voy. KspAGNOLET(t').
presque entièrement ruinée par les Tartares RiCAHD (Dominique), traducteur des
de ta Crimée en 1568. œuvres <ie Plutarque, né à Paris le 25 mars
RMe'os ils sont chassés de Rome à la 174.1, mort en 1803.
demande de Catun, vers i an 155 avant J.-C. RICARDO ( David ). économiste anglais,
et t'en rend un décret contre eux. mort le .6 s~ pte'uhre 1823.
/M<or/efts, sectaires du iv° siècle, qui RICCI ( Matthieu ) missionnaire italien
soutenaient, que tous les hérétiques avaient jésuih-, né à Macerata en 1552, mort à Pékin
raison. en 1610.
7</ttH.t)euve cétèhre; D'usus fait élever RICCI (Laurent), général de l'ordre des
une digue pour le retenir dans son lit, et jésuites, né à Florence le 2 août 1703, mort
préserver t'i)e des Bataves de ses inonda- le 22 novembre 1775.
tions, l'an 10 avant J.-C. Fameux passage RICCI (Scipion), évoque de Pistoie et de
de ce fleuve par Louis XIV, le 12 juin 1672. Prato en Toscane, né à Florence en 174.1,
Tous les pays conquis par tes Franc'is, mort te 27 janvier 1810.
à la gauche d'' ce fleuve, sont réunis à la RICCOBONI (Louis), littérateur et comé-
France par'ta Convention et divisés en 9 dé- dien italien, né à Mantoue en 1707, mort le
partements le 1~ octobre ~795. Tous les 15 mai 1772.
pays situés sur ta rive gauche de ce fleuve RICCOBONI (Marie de Laboras de Mf-zië-
sont réunis à la France le 24 avril 1810. res), femme du précédent, romancière fran-
Ce fleuve rompt ses digues a Philisbourg le çaise, née à Paris en 17H, morte le 6 décem-
12 juittet 1817, et détruit, t'espérance des ré- bre 1792.
coltes. tUCHARD 1' roi d'Angleterre, s"rnomm6
7</i!H&er~(bataille de), près de Wéset, ga- Co~Mr-de-LtoK né à Londres en 1156, monta
gnée par les Français sur les Hanovriens, le sur)Btrônete6juiUetil89, fut tué devant
16 octobre 1760. Chalus en Limousin, le 6 avril 1199.
7!/ttM/eM (journées de), le 28 février et te 3 RICHARD ii. roi d'Angleterre, monta sur
mars 1638. Dans la première journée, le duc le trône le 23 juillet 1377, mourut assassiné
de Weimar, qui faisait le siège de cette en 1399, âgé de 33 ans.-
petite ville, fut battu par Jean de Wert, et RICHARt) Ht, roi d'Angleterre, proclamé
le duc de Rohan fut hlessé à mort. Dans ta le 22 juin H83. t.uéâà la bataille de Bosworth,
seconde, le duc de Weimar mit les Impé- le 2~ août ~83.
riaux en déroute, et fit les quatre généraux RtCHARD t", surnommé ~Ms-PeMr, duc
de l'empereur prisonniers Jean de Wert de Normandie, succéda, l'an 9'2, à son père
fut mené en triomphe à Paris. GuiHau'neLorgue-Epée, à t'âge de dix ans;
.Mode-/s<aH<< contrée de l'Amérique mourut à Féc~mp en 996.
septenhionate tes Anglais s'y établissent RICHARD tt, dit le Bon, fils du précédent,
en 1635. lui succéda et régna jusqu'en 1027, époque
Rhodes (siège de) par Artémise, reine de sa mort.
de Carie, qui s'en rend maîtresse l'an 352 RICHARD de Cornouaittes, fils de Jean-
av. J.-C. Sans-Terre, roi d'Angleterre, fut appelé au
AAo~<M.(colosse de), l'une des sept mer- trône d'Aiie~agne en 1257, et mourut en
veilles du monde dans l'antiquité exé'-uté 1271, oubhé des Allemands qui le connais-
vers l'an 280 avant J.-C.; renversé par un saient a peine.
tremblement de terre l'an 22~ av. J.-C. It RtCHAKD ( René ), historiographe de
avait, suivant PJine, 70 coudées de haut, et France, né à Saumur en 165t, mort à Paris
les vaisseaux passaient à pleines voiles entre le 21 août 1727.
ses jambes. Ce ne fut que 900 ans après RICHARD (Louis-Ctaude-Mafic), botaniste
son renversement qu'on en enleva les débris. f)anç<tis,morttc7juin 1821.
Rhodes, ville située dans t'!)e de ce nom 1UCHARDSON (Samuel), célèbre roman-
fondée dans la 1~ année de la 93? o)ym- cier anglais, né en 1689, mort le !t juin 1761.
piode, l'an 408 ou 407 avant J.-C. Soulint RICHE (Claude-Antoine-Gaspard), voya-
un siège fameux contre Démétrius Potiorcètf, geur et naturaliste français, né le 20 août
l'an 283 av. i'ere chréHeane. Prise en 652 1762, morUe 5 septembre 1797..
t~7 RIG ROB i27S
RICHELET (Pierre), grammairien, né en Riobamba, ville du Pérou abîmée par le
1632 à Cheminon en Champagne, mort le 18 tremblement de terre de 1737.
novembre 1698. 7!!o;a,vit)e de l'Amérique méridionale'
1UCHEUEU ( Armand-Jean du Nessis, fondée, vers l'an 1596, par Juan Ramirc?.
cardinal de), tétèbre ministre d'Htat fran- Rio-Janeiro ou Saint-Sébastien la plus
çais, né a Paris le 5 septembre 158~, saoé belle ville du Brésil: sa dérouverte par t'Ës-
évoque de Luçon en 1607, prend la Hochelle pagnot Diaz de Sotis, en 1515. Fut prise
le 27 octobre 1628, meurt le 4 décembre et rançonnée par Duguay-Trouin, en 1711.
16~2. Ripaillp, bourg de la Savoie tonde par
«ICHEUEU (François-Armand du Ples- Anf)édéeVHt,versH)6.
sis,duc de), maréchatde France, de l'Aca- tUQUET ou RtQDHTt (Pierre-Paul de),
démie française et de celle des sciences, né constructf'or du canal de Languedoc, mort
à Paris le 13 mars 1696 prend t{t ville à Toulouse en 1680.
de Mnhonte28juin 1756, meurt le 8 août /<tSM)t/f;<c (paix générale de), conclue en
1786. septembre t-t octobre 1697.
HiCHKUEU (Armand du Ptessis, duc de), RtTCHtS (Joseph), n;)tnr.i)iste et voya-
pair (le France, mmis.tre de Luuis XVtH, geur dans t'intérienr <)c l'Afrique né à Ottey
né vers 1770, mort le 17 mai 1822, a(,é de en Angtetcrre; mort le 20 novembre 1819, à
53 ans. Mourxonh, ville du Soudan.
Richelieu, ville de Touraine, ~âtie par le RtTTËNHOUSE (David), cétchre philo-
cardinal de ce nom, en 1637. Mais le duché- né à Germ mtown
sophe ang)u-atn(-r'C!)it),
pairie de ce nom avait.é<c érigé en 1631. en ~cnsy!v;!nie, t'n 1732. mort en 1798.
~tc/temond, ou ptutôt Htc/temon~, ville R)TTEK (Jean-Cuih~ume). médecin alle-
commerçanLt; d'Angttierre ette fut érigée mort le 23
en duché par Henri Vm en 1535.
mand, janvier <810.
I~VAK)) (François-Dominitjue), mathéma-
RICHEtt (ËJmond), théot~icn du temps ticien français, né à Neufchateau en Lor-
de ta t'g"e, né à Cttaource, diocèse de Lan- en
raine, 1697, mot à Paris en 1778.
gres, tf 30 septembre lo60, mort le 28 no- RIVAROL (Antoine de), écrivain spirituel
vembre l<j3L et satiriste. en Languedoc, le
néàBi'gnots
7{tc/tftMHS, hérét'que.s du xvt'i siècle, qui 17 avril 1757, mort à'Bertin, le 11 avri) 1801.
r<'conn.)issai<nt pour chef le calviniste Pierre tUVAZ (Pierre-Joseph
Richer. de), mathématicien
et mécanicien, né à Saint-f!ingoux en Va-
mCHTER ( Auguste GoUtob), chifurgien lais (Suisse), le 29 mars 1711, mort le 6 août
aHemand,mortIe23juittetl812. 1772.
IUCHTËK (Jean-Paut-Fréderic), écrivain U1VE (('abbé Jean-Joseph), littérateur, né
allemand, mort le It novembre 1825. à Apt, le 19 mai 17JO, mort à Marseille en
RtE(.0 (Kafaet del), générât espagnol 1790.
son exécution comme chef de rebcttes, le 7 ~:t)o<t (bataille de), gagnée tes H, 15 et 16
novembre 1823.
janvier 1797, par le général Bonaparte, sur
RiE~Zi, oq mieux IUENZO (Niçois Ga- les Autrichiens, qui, après une perte de vingt-
brino, ptus connu sou~ le no'n de), gouver- cinq mille hommes, sont obiigés de renoncer
neur et tribun de Rome; s'empare du pouvoir
à l'Italie.
vers le 15 mai 13&7: est renversé ept mois RIZZIO (David), musicien italien de la
après, le 15 décembre; est tué à Rome par suite de Marie Stuart, mort assassiné le 9
ses concitoyens te 8 octobre 135~. mars 1566.
~te<( ~cJmbat de), livré le 7 mars 1821, ROBERT LE FORT ou l'ANGEVIN, comte
entre les Napolitains et les Autrichiens. de Pt'ris vers la fin de la seconde race de
-Rt'M;r, ville de t'ancienne province du nos rois, mort au combat de Brisserte en
Langutdoc; son évéché fut érigé par le pape 806. C'est à lui que remonte l'origine cer-
Jean XXt~, en ~317, taine de la race capétienne.
Riez (concije de), tenu en ~39.
~ty«, ville de Livonie sa fondation en BOBEBT, roi de France, surnommé le
1200. Prise par Gustaye-Adotpbe sur tes Sage ct<e Dévot, né en 971, parvenu à la
Polonais, en couronne en 996, mort le 20 juillet 1031.
162t prise par les Russes, en La date du commencement
1710. du régne de Ro-
bert présente des incertitudes. Les diplômes
Riga(bataille de), gagnée sur les Polo-
nais par Chartes XH, roi de Suède en portent quatre indications ditïér<;ntes. Les
1701. uns font commencer le règne de ce prince à
1UGAUD (Hyacinthe), 988, année de son socr'* à Ortéans; d'autres
peintre de portraits, le font partir de l'an 989. Le plus ordinaire-
surnomme le ~tH-c/i: de la France, né a
ment on place le commencement de ce règne
Perpignan en 1663. mort en 17~3.
tUGOLEY DE JUV!GNY (Jean-Antoine), au 2t octobre 996, jour de la mort de Hu-
érudit français, mott t à Paris en 1788. gues Capet. EnGn quelques anhati~tes le font
Rime: on en attribue t'inyention et t'intro- rapporter à t'an 991, après l'emprisonnement
duction dans tes vers des langues modernes, de Charles de Lorraine.
au pape Léon U, qui vivait dans la seconde HOBEUT D'ANJOU, dit le Sage, roi de Na-
partie du vn° siècle. ples, monta sur le trône en 1309, mourut le
Atttttttt (concile de), pour les Ariens, en 19 janvier 13M, âgé de 6~ ans.
<~9, ROBERT, dit le Ma~tt/t~ue, duc de Nor-
t279 DICTIONNAIREDE CHRONOLOG!E. 1280
mandie, succéda à son frère Richard Il, en ROCHEFOUCAULD (Frédéric-Jérôme de
1028. mourut à Nicée l'an 1035. Roye de )a), cardinal et archevêque de
ROBERT, dit' Courte-Cuisse, établi duc de Bourges, mort en 1757.
Normandie par Guillaume le Conquérant, ROCHEFOUCAULD (Louis Alexandre
son père, en 1087, mort emprisonné en An- duc de la) et de la Roche-Guyon, pair de
gleterr' en 1134. France, massarré à Gisors, le 14. septembre
ROBERT (saint) abbé de Molesme en 1792.âge de 83 ans.
Bourgogne, premier auteur de l'ordre de Ci- ROCHEFOUCAULD (duc de la), cardinal,
teaux. mort le 21 mars 1108. à 84 ans, cano- archevêque de Rouen, etc., né en 1713 dans
nisé en 1222 par Honorius JH. le diocèse de Mende, mort Munster le 2
ROBERT GROSSE-TÊTE, en latin Capito, septembre 1799.
savant évoque de Lincoln, mort en 1253. ROC HEFOUC-4ULD-LI ANCOUITT (duc de
ROBERT BRUCE. Voy. BRUCE. !a), célèbre philanthrope, mort le 27 mars
ROBERT (Hubert), peintre d'architecture 1827.
et de paysage, né à Paris en 1733, mort le ROCHEJAQUELEtN (le comte Henri de
15 avril 1808. la), général vendéen, tué à Gesté, en mars
ROBERT (LéopotJ), peintre français, né 1794.–Louis de Larochejacqnelpin. son fière
à la Chaud-de-Fonds (Suisse) le 11 mai ,1794, cadet, tué dans les sables des Mattes. le 4
mort à Venise le 20 mars 1835. juin 1815.
ROBERTSON (Williams), célèbre histo- ROCHEFORT (Guillaume de), littérateur,
rien anglais, auteur de )'/y«<otre de Charles- membre de l'Académie des inscriptions et
0MtM<. né à Berwick en 1721, mort en juin belles-lettres, né à Lyon en 1731, mort en
1794. 1788.
ROBERVAL (Gilles Personne, sieur de\ Rochelle (la), ville maritime de France
célèbre physicien, né à Roberval, petite ville Louis VIII, fils de Philippe-Auguste, l'enleva
de Picardie, en 1602, mort le 27 octobre 1675. aux Anglais en 1224. Cette ville fut cédée
ROBESPIERRE (Maximilien-Isidore), per- aux Anglais par le traité de Brétigny, en
sonnage fameux dans les fastes de notre ré- 1360. Elle se donna au roi de France
volution, né à Arras en 1759. guillotiné le 10 Charles V, en 1372, à condition qu'elle con-
thermidor an )t (28 juillet 179~). serverait ses priviléges. Les calvinistes
ROBESPIERRE !e j~une (Augustin-Benoit- s'en emparèrent en 1557; y tinrent des sy-
Joseph),frère du précédent, mis à mort le nodes en 1571 et 1581. Louis XH) la prit
même jour que lui, le 10 thermidor an Il. par la famine le 28 octobre 1628, après un
ROBINS (Benjamin), mathématicien an- siége de 13 mois, et la fit démanteler.
glais, né à Bath en 1707, mort dans l'Inde, Louis XIV la fit fortifier, et lui donna un
le 29 juillet 1751. port. Le siège épiscopal de Maillezais fut
ROBINSON (mistriss), actrice anglaise et transféré dans cette ville en 1649.
écrivain, surnommée la Sapho anglaise, morte Rochelle (conspiration de la) déférée à la
le 25 décembre 1800. cour d'assises de Paris, le 21 septembre 1822.
ROBOAM, roi de Juda, succéda à Salomon, ROCHESTER ( Jean Witmot, comte de ),
son père, l'an 975 av. J.-C., mourut l'an 958 poëte anglais, né en 1648, mort le 26 juillet
avant l'ère hrétienne. 1680.
ROCHAMBEAU (Je~n-Baptiste Donatien ROCHOW (. de), homme d'Etat
de Vifnenr de), maréchal de France, né le prussien, ministre d'Etat intime, président
1" juillet 1725, mort en 1804. du conseil d'Etat prussien, né en 1792; mort
7<oeAe-B~rKf)rt< (ta) bourg et ancienne à Aix-la-Chapelle le <1 septembre 1847.
baronnie de France en Bretagne; érection Rocroi (bataille de), gagnée par le prince
,de ce fief en duché-pairie, sous le nom de de Condé sur tes Espagnols, le 19 mai 16~3.
Coislin, en 1663; son extinction en 1738. RODE (.), violoniste et composi-
Roche-d'Errion ()a), bourg de France teur français, mort le 25 novembre 1830.
en Bretagne une bataille fut tivrée sous Rodez, chef-lieu du département de l'A-
ses murs en 134.7, dans !aquetie Charles de veyron, autrefois capitale du Rouergue. Dès
Blois, qui réclamait le duché de Bretagne, le v* siècle, cette ville était te siège d'un
fut vaincu. évéché. La cathédrale fut bâtie du xm"
Rochefort, ville de France, dans la Sain- au xv'° siècie.
tonge bâtie par Louis XIV en 1664, ainsi RODOLPHE I" DE HABSBOURG, empe-
que son magnifique arsenal et ses casernes. reur d'Attemagn~ surnommé le Clément, élu
ROCHEFOUCAULD (François de la) car- en 1273, mort à Gemerst'eim, près de Spire
dinal et écéque de Clermont, puis de Senlis, le 30 septembre 1291, à 73 ans.
né le 8 décembre 1558, mort le 14 février RODOLPHE I1, fils de l'empereur Maxi-
1645. mi !ien Il. né à Vienne le 18 juillet 1552, roi
ROCHEFOUCAULD(François, duc de la), de Hongrie en 1572, roi de Bohême en 1575,
prince de Marsillac, moraliste, auteur des élu roi des Romains à Ratisbonne, le 27 oc-
Réflexions et ~/a.KtmM, né en 1603, mort à tobre de la même année, prit les rênes de
Paris ie 17 mars 1680. l'empire )<' 12 octobre 1576, mourut en 1612.
ROCHEFOUCAULD (François, d')C de la), ROEMER (Olaüs), astronome, né à Arrhus
fils :!iné du précédent, prince de Marsittac, dans le Jutland, eu 1644, mort le 19 sep-
grand-veneur de France, etc.; né eu 1634, tembre 1710.
mort en 1714. ROEDERER (Pierre-Louisl, ancien pro-
i28i non ROM <282
cureur de la commune, né à Metz le 15 fé- en 68. Othon, en 69. Vitellius, en 69.
vrier 1754. mort à Paris le 18 décembre 1835 Vespasien, en 69. Titus, en 79. Do-
il était pair de Fr.'nce et membre de l'Aca- mitien, en 81. Nerva, en 96. Trajan, en
démie des sciences morales et politiques. 98.–Adrien, en 117.–Antonin Pie ou le
ROESEL DE ROSE~HOF (Auguste-Jean), FieM~, en 138. Marc-AUrète et Lucius Ve-
naturaliste allemand, mort le 27 mars 1759. rus, en 161. Commode, en 180. Perti-
Rogations: nom donné aux trois jours qui nax, en 193. Didius Julianus, en 193.
précèdent l'Ascension, à cause des prières et Pescennius Niger, en 193. Clodius Albi-
des processions qui ont lieu ce jour-là. Cé- nus, en ~93.–Septime-Sévère, en 193.
rémonies établies vers 468, par saint Ma- Antonin Caracalla et P. Septimus Geta, en
rner), évoque de Vienne en Daupbiné, à l'uc- 211. M. Opit~us Severus Macrin, en 217.
casion des tremhtements de terre et autres M. Aurel. AntoninusHétiugabate, en 218.
néaux qui affligeaient son diocèse. Cette Alexandre Sévère, en 222. C. Julius Ve-
pieuse coutume fut adoptée au xf siècle par rus Maximin, en 235.-M. Antonius Gordien,
l'Eglise. r~lKCteK; M. Antonius Gordien, le Jeune en
ROGER, premier roi de Sicile, proclamé 237. Papien Maxime et Balbin, en 237.
à P;!)erme le 25 janvier 1130, mort en 1154. Gordien Ht, en 238. Philippe père et Phi-
ROMAN (le maréchal de). Voyez GtÉ. lippe fils, en 2tt. Dèce, en 219. Trebo-
ROHAN (Henri, duc de), pair de France, nianus Gallus et Volusianus, son fils, en 251.
prince de Léon, blessé à la tête du régiment Hoslilien, en 252. C. Jultus ~En)it)anus
de Nassau, qu'it commandait à la bataille de ou Emilien, Licinius, Valérien et Licinius
Rhinfetd, te .28 février 1638, mort de ses Egnatius Gallien, fils de Valérien, en 253.
blessures, le 13 avril suivant. Caius Va)érien, en 26t. M. Aurelius
ROHAN (Armand Gaston de), cardinal, Claude, en 268. Quintillius, en 270.
évoque de Strasbourg, grand aumônier de Domitius Aurélien, en 270. 275, interrè-
France, membre de t'Acadé'nie française, né gne de 8 mcis. Tacite, en 275. Fto< ien,
en 1674. mort le 19 juillet 1749. en 276. Prohus, en 276. M. AureHus,
ROBAN-GUËMENË (Louis-René-Edouard), en 282. M. Aurelius Carin et Numérien,
cardinal, évoque de Strasbourg, membre de tous deux fils de Carus, en 28~. Dioclé-
l'Académie française, né le 23 septembre tien, en 28t. Maximien Hercule, en 286.
1734, mort à Ettenheim le 17 février 1802. Constance Chlore Maximien Galère
ROLAND DE LA PLAUËRE (J.-M.), Flav. Val. Sévère H et C. Galerius Valerius
homme d'Etat, né à Villefranche près de Maximin, surnomma Daïa, en 305. Cons-
Lyon, nommé ministre de intérieur en 1792, tantin le Granit et M. Aurelius Maxence, en
se donna la mort au bourg de Baudoin, à 306. Licinius, en 308. Constantin le
quatre lieues de Rouen, le 15 novembre 1793. Jeune, Constance et Constant, en 337. Ju-
ROLAND (Marie Jeanne Philipon), femme lieu l'Apostat, en 361. Jovien, en 363.
du précédent, née à Paris en 1754, morte sur Valentinien t< en Occident, en 364. Va-
t'échafaud révotutionnaire, le ,18 novembre lens, en Orient, en 36t. Gratien, en Occi-
1793. dent, en 367. Valentinien H, en Occident,
ROLLIN (Chartes), recteurde t'Université, en 375. Théodose le Grand, en Orient, en
né à Paris le 30 janvier 1661, mort le 14 379; H devient aussi empereur d'Occident
septembre 1741.. en 39t. Maxime, tyran de la Bretagne,
ROLLON, RAOUL ou HAROUL, premier des Gaules et de l'Espagne, en 383. Eu-
duc de Normandie, mort vers 932. gène, tyran dans les Gaules, en 392. En
ROMAIN (saint), issu de la race des rois de 395, sous les fils de Théodose, l'empire fut
France, fut nommé à l'archevêché de Rouen déGnitivemeut divisé en deux. Voyez Orient
en 626, et mourut le 23 octobre 639. et Occident.
ROMAIN, pape, monta sur la chaire de ROMAN (t'abbé Jean-Joseph), littérateur
saint Pierre en octobre 897, mourut vers la et poète, né à Avignon en 1726, mort dans
fin de ta même année. la même ville en 1787.
ROMAIN t"r, surnommé Lécapène, empe- ROMANA ( marquis de la ), général
reur d'Orient, élu en 919, mort <'n 948. espagnol, mort à Caturxo en Portugal, le 23
ROMAIN H, dit le Jeune, monta sur le janvier 1812.
trône d'Orient en 959, mourut en 963. Romane (langue) elle commença à se
ROMAIN tH, surnommé ~t)'re, com- former du mélange du latin avec la langue
mença à régner en novembre 1028, fut étran- des Francs, au commencement du !x° siècle.
glé en avril 1034. romance ce genre de poésie est cultivé
ROMAIN tV, régna sur l'Orient en 1068, par les Maures d'Espagne, vers 1390; le
mourut en novembre 1071. goût en est resté aux Espagnols.
ROMAIN (François), dit <e frère Romain. Romanu-Britannique ( concile ), touchant
religieux dominicain etatchhecte, mort Pa- l'état de l'Eglise d'Angleterre, en 680.
ris, âgé de 89 ans, en 1735. Romans: leur naissance en France vers
ROMAIN (Jules). V. JuLEs ROMAIN. 950. On leur donna ce nom parce qu'ils
~omH!)ts (empereurs) Auguste, l'an 31 étaient écrits en tangue romane.
av. J.-C..44 ans depuis la bataille d'Actium, Romans, ville du Dauphiné bâtie vers
ou 36 depuis son premier consulat. Ti- l'an 837. Prise par le dauphin Humbert
bère, l'an 14 depuis J.-C. -Caligula, en 37. H, le 27 févri-er 1342. C'est par un traité si-
Claude, en 41. Néron, en 53. Gatba, gné à Momans, le 13 mars 1319, que le dau-
<285 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. i2M

phin fit donation de ses Et;)(s au roi de maine. Cette ville et ses dépendances fu-
France. rent réunies à t'empirefr.mçais par un
ROMANZOFF (Pierre Atexandrowich, ma- sénatus-consulte, le 17 février 1810, ce qui
réchat de), célèbre général au service de forma deux départements. Occupation de
Catherine H, impératrice de Russie, mort en Honie par les troupes de Murât, roi de
1787. Naples le 19 janvier 181~. La même
Rome, la ville éternelle, fondée par Ro- année Home fut restituée au souverain pon-
mntus t'an du monde 3251, l'an 753 avant tife.
t'èrc chrétienne, dans la 6' olympiade c'est Rome (anciens rois de). Romulus, fonda-
à cette année que commencent les années de teur de Rome, en devient le premier roi, vers
!a fondation de Rome. Abolition de la l'an 753 av. J.-C. il régna 38 ans. Inter-
royauté et établissement de la république règne en 716. Numa Pompi)ius roi, t'an
!'an 509 av. J.-C., 244 ans après la fonda- 715 av. J.-C. Tullus Hostilius, l'an 672.
tion de Rome. Etablissement des Satur- Ancus Martius, l'an 6&0. –Tarquin )'An-
nales, t'an M7 av. J.-C. Création des cien, l'an 616. Serviu< Tullius, l'an 578.
premiers tribuns du peuple, l'an M3 av. J.- Ta' quiu )e Superbe, l'an 53~ )1 fut cliasse et
C. Première publication de la lui agraire, la royauté abolie l'an 509.
l'an M6 av. J.-C. Première célébration 7tome(conoi)esde): en M5, M3 et M4,
des jeux séculaires, t'an ~06 av. J.-C. co!)tre les apostats; en &87, M5, ~99, 500,
Etablissement des Décemvirs. t'an ~51 av. 501, 502, contre les schismatiqucs en 503,
J.-C. –Des censeurs, l'an ~3 av. J.-C.- 50~ 530, 532, 590, 601, 60U, 610, 6~8 ton-
Rome est saccagée par les Gaulois sous la t'e les munuthéhtes. en 6M contre les )t:a-
conduite de Rrennus, l'an 390 av. J.-C. riages illicites en 721, 72~ contre les icouo-
Assiégée par quatre armées différentes, ciastes et sur- divers autres arides, en 725,
celle de Marius, celle de Sytta cette de 732, 7~3. 761, 769, 799, ~26, 86~. ~65. 868,
Carbon et <te Sertorius, elle est prise Fan 87 881,9M, 983, 989, 993. 998, 10M, 1050,1051,
av. J.-C., et il s'y commet beaucoup de meur- 1053, 1063, 1065, 107')., 1075, 1076, 1078,
tres. Etablissement du premier triumvi- 1079, 1080, 1081, 1089, M98, 1102, 1234,
rat, t'an 60 av. J.-C. du deuxième, l'an ~3 1302, 1M2. Voy. Conciles.
av. J.-C. Etablissement de la monarchie, /?oMte (palais du roi de), à Paris': on com-
l'an 30 av. J.-C. Elle devint le siégé de mença les fouillés pour sa construction le
saint Pierre et la capitale du monde chré- 15 janvier 1811.
tien, l'an ~1 de notre~. ère. Elle fut HUMÉ DE L'ISLE (Jean-Baptiste-Louis)
incendiée sous Néro~) le 19 juillét 6~. physicien, minéralogiste, érud.t fr.i"çais,
Peste qui y fait mourir jusqu'à dix mille né a Gray en 1768, mort à Paris en t790.
personnes par jour, l'an 77 de J.-C. ROMU.UIERE~ (.) cétébre juriscon-
Le Capitole et la Bibliothèque brûlés par le su)te, pair de France, moit à Paris le 25
feu du ciet, l'an 188 depuis J.-C. L'an 191, juillet 18M.
un incendie consume le palais, le temple de HOMtLLY (Samuel), jurisconsulte et hom-
Vpstaet la plus grande partie de la ville. me d'Etat anglais mort le 2 novembre
Construction des thermes Alexandrins, t'a~u t818.
226, sous Alexandre Sévè'e Le théa re de ROMME (Charles), conventionnel, né à
Pompée tut réduit en cendres, l'an 2~8 de- Riom en 1750 se poignarde
ZD le 18 juin
puis J.-C. Le culte des l'aux dieux y fut 1795.
aboli, en 389. Assiégée par Ataric, roi des 7<omnran<(M (édit de), qui attribuait aux
Goths,nt08, elle fut prise, pitk'e et rava- évéqnes la connaissance du crime d'hérésie;
gée, le 2ta(jût&()9, l'an 1162 de sa fonda- il fui donné par le chanceHerde t'Ho~pitat en
tion.–G~nseric, roi des Vandales, y entra 1560.
le 12 juin ~55. Nouvelle invahio:' d~: la HOMUALD (saint), fondateur et premier
pesie en ~h7. Assiégée par les Goths en abbe de l'ordre des camai(!ult's, né àRaven iC,
538. le siège ne fut teve qu'en 539. Prise vers 952, mort le 19 juin 1027, près du Val-
par l'oti~a. roi des Goths, le 17 janvier 54J. de Castro.
–Reprise par Ré)i;'aire la même année. ROMULUS, fondateur et prenner roi de
Totita la reprit de nouveau en 5~9. Cette R~me, vers l'an 753 av. J.-C., mort vers fan
ville fn) inondée par le Tibre et ravagée par 715 av. J.-C., âgé de 55 ans, dont il en avait
la peste en 589. Vers l'an 800, Chariema- régné 38.
gne est t'ait empereur des Romains. Prise ~ottMMMa; (journée de), où l'arrière-garde
de Rome par l'empereur Frédéric-Rarbe- de Charlemagne fut tail éc en pié'es. en 778.
rousse, en 1167. On commença à y cons- Les Fra. çais abaitircnt, < n 179&,la co-
truire l'église de Saint-Pierre, en 1506.
lonne qhe les Espagnols avaient élevée com-
Prise de cette ville par les Colonna, le 20
me un monument de cette victoire.
septembre 1526. Par Charles, connétable
de Bourbon, générât de Chartes-Quint, le 6 jRonco (combat de la), où Joachim Murat,
ruai 1527. en 1717 roi de Naples, est défait par les Autrichiens,
Presque submergée
par une inondation du Tibre qui dura sept lë21avrill815.
jours. Occupée par une armée française, ~ÏOHda, ville du royaume de Grenade, cons-
ie 10 février 1798. Le 15 du même mois truite par les Maures, auxquets Ferdinand
abolition du gouvernement sacerdotal et éta* et Isabelle la prirent en 1~85.
btissetaent d'une nouvelle république ro- RONDELET (Guitiaunu;), médecin, natu-
1285 ROS ROU <~6
raliste et écrivain français, né à MontpeUier, vers 1610 qu'on commença à parler de cette
mort en 1566, âgé de8'9 ans. société chimérique.
RoMeo~ (combat de), en Espagne, gagné R05EN MULLER (Jean-Chrétien), anato-
par les Français, le 12 décembre 1812. iniste allemând, mort le 28 février 1830.
RONSARD'(Pierre de), poëfe français, né ~o.<M, ville for'e de la Catatogne, prise par
au château de la Poissonnière, dans le Ven- tes Français en 1693, 1794 efte 6 décembre
domois. en 15~,mort à Saint-Côme-lez- 1808.
Tours. lé 27 décembre 1585. Roses (bait)ée des) fameuse dispute qui
ROOSE (Théodorë-Georges-Auguste), mé- eùt lieu à ce sujet' entre le duc de Montpen-
decin allemand, mort le 21 mars 1803. sier et te duc de Nevers, en 1541.
ROQUËLAURE (Antoine, baron de), maré- jRot/ie: petite viile de France dans la
chal de France en 16H, mort à Lectoure, basse Alsace; elle fut presque réduite en cen-
le 9 juin 1625, â~é de 82 ans. dres en 1385.
ROQUELAURE(Gastôn-Jean-B;)ptiste, mar- 7!o.~o~!</n ( secte dés) elle s'établit en
quis, puis duc de), fi)s du préré'tent, lieute- Russie dés le xtt" siécte.
nant général, mort lé 17 mars 1683, à 68 ans. Rossano, ville de là Catahre citéricure son
C'est à tui que le peupte attribue une toute évéché fut érigé en arcftcvéché vers l'au
de bouffonneries plates et ridicules. 1193.
ROQUELADRE ( Antoine-Gaston Tean- /<o~&e~(!e), montagne de Suisse, entre
Haptiste, duc de), marécha) de France, fils Zug et Schwytx, étté s'écroula le 2 septembre
du précé't.-nt. mort à Paris en 1738, à 83 ans. 1806 et t'ngtoutit plus de 500 individus.
ROQUËLAURE (Jean-Armand de Bessuj.'ts ROSSET (Pierre Futcran de), auteur d'un
de). archevêque de Mstines, membre de l'A- pocrne sur t'~o/'t'cM~toe, mo'urut à Paris en
cadémie française, né à Roquctaure, diocèse 1788.
de Hodez, en 1721, nommé éveque de Sentis, ROSSI (Pellegri no- Lou is- Edouard, comte),
en 175~. sacré le 26 juin de la même année savant légiste et diplomate, pair de France,
archevêque de Malines en 1802, mort le 23 membrede t'tustiiut, ministre papat romain,
ou S't av'it 18J8, après 6~ ans d'épiscopat. né à Carrare le 13 juitiet 1787, assassiné à
ROSA (Salvator), peintre cétëbre, graveur Rome én novembre 18M.
el poëte estimé, né à Henessa, près de Naples, ROSSIGNOL (.). fameux révolution-
en 1615. mort à Rome en 1673. naire, mort déporté d;tn~ l'une des ites de
Rosaire, ct'apetct en usage dans l'Eglis'e t'ArchIpet indien, en 1803.
catholique, depuis l'an 1100, suivant dont Luc ]tOSSLYN(AtexandreWeddprburne, comte
d'Achéry. Saint Dominique mit le Rosaire de), savant jurisconsutte écossais, né eu 1733,
en bonncurau commencement duxm'' siècle. mort en 1805.
La fête du Rosaire fut tnsti~ut'e en 1571, ROSSO (le), nommé ordinairement ~a~fe-
sous le' nom de' JVo<re-Z)a?He-de- /a-FtC<o!fe, Roux, peintre italien, né à Florence enH96,
par le pape saint Pie V, en mémoire de la mort en 18~) à Funtaineb)eau,dunt ta grande
victoire de Lépantf, remportée sùr L s Turcs, galerie fut construite sur ses dessins et ornée
le dimanche 7 octobre de la même année. de ses peintù'res.
ROSALBÀ (Cariera) femme peintre de Ve- TÏo~ocA. ville d'Allemagne n'était qu'un.
nise, morte en 1755, âgée de 80 ans. village habité par des pécheurs en 329 elle
7?o~<!f/t (bataille de),,gagnée sur les Fran- fut ceinte de mur.titte~en 12C2. Soa uni-
çais par le roi d'e Prusse, te 5 novembre 1757. versité datait de 1490.
ROSCELIN, hérétique qui, vers 1094, pro- ~{f<e'K&ot<r~, ville de Ravièrc, fondée au
fessait de graves erreurs sur la Triuiié, et xv:° siècle. Prise par les Suédois en' 163i.
qui devint chef dë spcte ~K~tYre (bataitte du t;'), perd'uc' par les
/<c'a ()oi),d'esti))éë_à régler la distinction Français contre les puis"nccs a~iées, te 1"'
et te nombre des ptaccs dans l'amphithéâtre février <8i~ (campagne de France).
étahiio t'.tn ()7 à,v. J.-C. HOtROC (Jean d(), poète français né à
ROaCtUS ((Juintus), Gaufois de nation, cé- Drettx en 1609, mort de la peste te 28 juin
tèhre acteur de Rome, mort vers t'an 6t av. 1G50.
J.-C. 7{oMe)~am. ville importa ntedetaB<')tande;
ROSAMEL (Ctaude-Chartes-M.iriédu Campe elle t'e fut é'igét' en vitte que vers t'<'n ~70.
'de), vice-amiral, député, pair de France, mi- E~btissement desa ba.t~uc, en 1635.
nistre de la marine, né en 177~, mort le 17 ~o<!c;/<, tiite d'Attemagne, dans la Forêt-
mars 18~8. Noire elle fut prise en 1643 par le maréchat
ROSE (sainte), religieuse du tiers-ordre do de (iuebriant.
Saint-Dominique, née à Lima, au Pérou, 7{oM&c, ville de Betgique prise par les
morte le 24 août 1617, âgée de 31 ans. Français, le 14 mai 1796.
ROURO (André-Joseph), auteur de l'an-
Rose blanche et rose dM~e noms de ral-
cienne cou;totc de la Hatte aux-Mtés de Pa-
liement des maisons d'York et de Lancastre,
en Angleterre commencement ris, né .1 Paris en 173 J, mort âgé de &2 ans, te
de !eurs 10 janvier !T9t.
guerres sanglantes en H52. RODCHER (J.-A.), auteur du- poë'nc des
Rosebecq ( bataille de), gagnée par Char- .Mem, né à Montpeitier le 22 février 174&,
les VI, roi de France, sur tes Gantois, le 27 mort sûr t'échafàud révotutionnaire à la Cn
novembre 1382. ·
de juittet 1794'.
/<OM-CfoM" (société des frères de t~) ce fut ROUELLE (Guitfaume-François), savant
<2S7 DICTIONNAIRE DE CHRONOLOGIE. <28S
chimiste, né au village de Matthieu, à deux vier. Le parlement n'adhéra au changement
lieues de Caen, le 15 septembre 1703, mort à prescrit par ceUe ordonnance qu'ex 1567.
Paris le 2 avril 1779. ROVÈRE ( François-Marie-Joseph de )a),
Rouen, ancienne capitale delà Normandie neveu du pape Jules tl, empoisonné le 21
elle portait encore le nom de Rothomagus septembre 1538, à 48 ans.
au x° siècle, lors de la conquête des Nor- Roveredo (combat de), gagné te & septem-
mands, qui le changèrent en celui qu'elle bre n96 par le général Bonaparte sur les
porte aujourd'hui. En 1126, cette ville fut Autrichiens, qui perdirent 7,000 hommes.
totalement ruinée par un incendie. En ROZE (Nicolas), compositeur de musique
120~ Philippe-Auguste, roi de France, l'as- religieuse, né au Bourg-Neuf, diocèse de
siégea, la prit et la réunit à la couronne ainsi Châtons-sur-Saône, le 20 janvier 1745, mort
que toute la Normandie. -Après la hataille en octobre 18)9.
d'Azincourt (1~ 15), Henri V, roi d'Angleterre, ROZIER (François), célèbre agronome,
mit le siège devant Rouen, et ne s'en empara né à Lyon le 24 janvier 1734, tué par une
qu'après six mois de siége, le 19 janvier 1M8. bombe dans son appartement, au siège de
Le 20 mai 1~31, les Anglais y commirent cette ville, le 29 septembre 1793.
un horribte assassinat juridique sur la per- ROZtËRE (Louis-François C'riet, mar-
sonne de Jeanne d'Arc, dont la mémoire fut quis de ta), tieutenunt-gcncrat et écrivain
réhabituée en 1~5~. Siège de cette ville militaire, né au Pont-d'Arclie prèsdeChar-
par Henri IV en 1591 et 1592. La tour de leville, le 10 octobre 1733, mort le 17 avril
la Grosse-Horloge fut élevée en 1389. Le 1808.
palais de justice ne fut achevé qu'en H99. ROY (N. comte), ministre, dépu'é, pair
La cathédrale, monument remarquable de France, savant financier, né à Savigny en
par t'ancienneté de son origine, fut recons- Champagne le 5 mars 1764, mort à Paris, le
truite ou réparée par Rollon, qui y reçut le 4 avril 1847.
baptême en 912 la nef et les collatéraux de ROYËR-COLLARD ( Antoine-Athanase ),
t'cgtise sont du x)~ siècle; cet immense édi- médecin, inspecteur générât des écotes de
fice, tel qu'il est aujourd'hui, ne fut achevé médecine, professeur de médecine légale à
qu'au xvt* siècle te clocher pyramidal fut la tacutté de Paris né à Sompuis en Cham-
détruit par la foudre, te 15 septembre 1822; pagne en 1768, mort en 1825.
on travaille encore à sa reconstruction la ROYER-COLLARD (.), frère du pré-
fameuse cloche, appelée George d'Amboise, cédent, savant phitosophe, député et homme
fut convertie en canons en 1793. d'Rtat, mort en 1845. dans un âge avancé.
Rouen(la congrégation des Dames deSaint- RUBEN, fils aîné de Jacob et de Lia, mort
Afattr de) fondée en 1666 par madame de l'an 1626 av. J.-C. à 124 ans.
Maittefer. RUBENS ( Pierre-Paul ), peintre célèbre,
Rouen (concile de), tenu en 682. Voyez né à Anvers le 20 juin 1577, mort dans sa
Normandie (conciles de). ville natale le 30 mai 1640.
Rouergue, ancienne province de France Rudschuck, ville de la Turquie européenne;
sa réunion à la couronne en 1258. prise par les Russes en 1810.
HOUGET-DE-LtSLE (Joseph) auteur de la RUE (Charles de la), célèbre jésuite, né à
Marseillaise, né le 19 mai 1760 à Lons-te- Paris en 1643, mort dans celte ville le 27
Saulnier.mortâ Choisi-te-Roite27juinl836. mai 1725.
ROUSSEAU (Jean-Baptiste), cé'èbre poëte ~M/~ftc, ville de la basse Alsace, brûtée et
lyrique, né à Paris le 6 avril 1671, mort le pillée par l'empereur Henri IV en 1068, et
17 mars 17M. part'empereurAdotphe en 1298.
ROUSSEAU (Jean-Jacques), écrivain élo- Ruffec ( concile de), tenu en 1327; on le
quent et l'un des plus célèbres philosophes nommait Rosiacense coMCt~Mnt..
du xvm' siècle, né à Genève le 28 juin 1712, RUF1N, savant moine, ami de saint Jérôme,
mort à Ermenonville le 2 juillet 1778. né à Concordia en hatie, vers le milieu du
ROUSSEAU (Georges-Louis -Claude ), chi- iv° siècle, mort en Sicile en 410.
miste allemand, mort le 24. janvier 179~. Rugen (t'ite de) se rend aux Français le'
ROUSSET (Jean de Missy), littérateur, né 7 septembre 1807.
à Laon le 26 août 1686, mort en 1762. RUHNKEN (David), professeur detittéra~
.R<)MM!oK, ancienne province de France, ture latine, d'étoquence t;t d'histoire à t'uni-.
avec le titre de com'é ce pays appartenait vcrsité de Leyde, né à Stolp en Potuéranie,
aux Visigoths en 759, époque où ils en fu- le 2 janvier 1723, mort à Leyde le 15 mai
rent expulsés par les Sarrasins. Charle- 1798.
magne s'en empara en 759, puis le comté de RUtNART (Thierry), savant bénédictin
Roussillon fut réuni à la couronne d'Aragon.
à
français, né Reims, mort a Hautvilticrs en
-En 1~73, Louis XI s'en empara, mais le
Roussillon revint au roi Ferdinand et à ses 1709, âgé de 53 ans.
successeurs, qui en jouirent durant iM ans. RUtSDAEL (Jacob), célèbre peintre, né à
Enfin le Roussillon tomba au pouvoir des Harlem, en 1640, mort dans la même ville
Français, en 16't2.et il a fait, depuis ce temps, le 16 novembre 1681.
partie de la France. RULHtÈRE (C)aude-Cartoman), historien
Roussillon (ordonnance de), d'onnée par et littérateur distingué, de l'académie fran-
Charles IX, à Lyon, en 156~; elle fixait le çaise, né en 1735, à Bondy, près de Paris,
commencement de l'année au Dremier jan- mort le 30 janvier 1791.
i289 SAA SAC <290
RUMFORT (Benjamin-Thompson), phy- 1218. Iaroslaw II, en 1237. Sviatoslaw,
sicien, naturaliste et écrivain, né à Rum- en 1247. Alexandre Newski (saint), en
fort en Amérique en 1753, mort le 21 août 1251. laroslaw, en 1262. Vassili ou Ba-
1814. sile, en 1272. Dmitri ou Démétrius, eu
RUPERT (Robert de Bavière, ou ). prince 1276. André Il, en 1294. Michel H, eu
palatin du Rhin, duc de Cumberland, mort 1304. louri ou Georges III, en 1320.
le 29 novembre 1682. Dmitri Il, en 1323. Alexandre H, en 1324.
Rupert (ordre de Saint-) institué par Jean- Ivan ou Jean, en 1328. Si'néon ou Se-
Ernest de Thun, archevêque de Saltzbourg men, en 1341. Ivan II, en 1353. Dmi-
en Allemagne, en 1701. tri III, en 1359. Dmitri IV, en 1362.
Ruremonde, ville de Belgique, prise par Vassili ou Basile II, en 1389. Vassili Vas-
tes Français le 10 décembre 1792. silievitch, en 1425. Ivan !I! Vassitiewitch,
RURICK ou ROUtUK, fondateur de rem- en 1462. Vassili ou Basile IV, en 1505.
pire russe, mort le 16 avril 879. Ivan IV Vassiliewitch, en 1533; il prend en
RUSSEL (Francis), duc de Bedfort, pair 1545 le titre de tzar ou czar. Fédor Iva-
d'Angleterre, l'un des membres de l'opposi- nowitch, en 1584. Boris Godounoff, en
tion dans la Chambre haute du parlement, 1598. Le faux Dmitri, en 1605. Vassili
né le 22 juillet 1765. mort le 21 mai 1803 Chouiski, élu et détrôné en 1606. Vladis-
Russie (empire de) fondé par le conqué- las, de Pologne, élu et rejeté en 1610.
rant Rourik, en 861. Novogorod était la ca- Michel Romanoff, élu en 1613. Alexis
pitale de ce nouvel Etat. -Vers 882, sous le Mikhaïtowitch, en 1645. Fédo)' Alexie-
règne d'Oleg, Kief ou Kiow devint la capitale witch, en 1676.–JvanV et Pierre I"'Atexie-
de l'empire. Au x** siècle, conversion de witch, en 1682. Pierre I" le Grand, seul,
la Russie au christianisme, sous Vladimir. en 1696. Catherine I", veuve de Pierre le
En 1167,les discordes intestines,les agres- Grand, en 1725. Pierre II. en 1727.
sions des Polonais et des Nomades, firent Anne Ivanowna, en 1730. Ivan VI, eu
transporter le siège de l'empire à Vladimir. 1740. Elisabeth Petrowna, en 1751.
Enfin, en,1328, la grande Moscou devint Pierre III, en 1762.-Catherine Il, sa femme,
à son tour, et pour quatre siècles, la capitale en 1762.-Paul I", en 1796. Alexandre 1~,
de l'empire des tzars. En 1400, l'indivisi- en 1801. Nicolas I", actuellement régnant,
bilité de la succession royale y devint un en 1825.
usage et un principe. Les Russes secouè- Russie (campagne de) le 10 avril 1812,
rent le joug des Tartares, vers 1478.–De 650,000 hommes, tant Français qu'attiés, se
1533 à 1580, Ivan IV prit le premier le titre mettent en marche pour la Russie. Le
de czar ou tzar. –La dynastie actuellement 13 octobre, la première neige tomba à Mos-
régnante des autocrates de cet empire re- cou. Le 18, commencement de la retraite
monte à Michel Romanoff, élu czar en 1613. de l'armée française.
Moins d'un siècle plus tard (en 1703), liussiens, hérétiques du xv siècle, qui re-
Pierre le Grand jeta les fondements de Pé- jetaient la Confirmation et l'Extréme-Onc-
tersbourg, capitale actuelle, en même temps tion du nombre des sacrements, et niaient
que ceux de la civilisation de son empire. le purgatoire ainsi que le pouvoir de l'Eglise.
Institution du Saint-Synode par Pierre le Rustaux, sectaires du xvr siècle, qui ne
Grand, en 1721. voulaient point payer de tribut aux princes.
Russie (souverains de) Rourik, en 861. jRtt~c~McA prise de cette forteresse par
-Igor, en 8?9. Sviatoslav, en 945. tes Russes sur les Turcs, le 12 octobre 1810.
laropolk, en 973. Vladimir, premierprince Rutschuck (bataille de), gagnée par les
chrétien et apôtre de sa nation, en 980. Russes sur les Turcs, le 22 juin 1811.
Sviatopolk, en 1015. laroslaw, grand duc, RUYSCH (Frédéric~, célèbre anatomiste,
en 1019. lsiaslaw, en 1055. Vsevolod, né à la Haye en 1638, mort le 22 février
en 1078. Sviatopolk H, en 1093. Vta- 1731.
dimir II, en 1113. Mstistaw, en 1125. RUYSDAEL (Jacques). Voy. RUISDAEL.
laropolk H, en 1132. Viatscheslaw, en RUYTER (Michet-Adrien). célèbre amiral
114.0. Vsevolod !I, en 1HO. Igor tl, en hollandais, né à Flessingue en 1607, tué
11~7. Isiastaw, on 1H7. louri I", ou dans un combat contre les Français, à
Georges, en <H9.–Isiastaw,rétabti en 1150. Agouste en Sicile, en 1667.
Rostis!a\v tl, en 115t. tsiastaw Ht. en RYMER (Thomas), antiquaire, littérateur
1154. louri ou Georges, ré!abti en 1154. et critique anglais, né eu 1692, mort te 14 dé-
–André I", en 1157. lt70. Interrègne. cembre 1713.
Michel I", en 1175. Vsevolod Ht. en 7!~M!:eA ou /!<<M)ycA(traité de) conclu le
'il77. louri ou Georges Il, en 1212. 20 septembre 1697. Il donna la paix à toute
Constantin, en 1217. louri II, rétabli en l'Europe.

5'aa~/eM (combat de), où les França)s dé- SAAVEDRA (Michel de Cervantes). Voy.
font l'avant-garde prussienne, le 10 octobre CERVANTES.
1806. SABATJËR (Haphaë)-Bienvenu), chirur-
DiCTtONN.DE CHRONOLOGIE. 1
i29i DICTIONNAIREOE CHRONOLOGIE. i~
gien distingué, né à Paris en octobre 1732, Sacré cœur de Marie (fête .dn), approjuxéa
mort dans sa ville natale, le 21 juillet 1811. en 1676 par tepapeOément X, etSxéc au 8
SABATIER de castres (t'abhé Antoine); février parle pape Pie VL Dès 1648, la
littérateur, ~é à Castres en 17t2, mort à dévotion au sacré cœur de Marie était établie
Paris le 15 juin 1817. dans plusieurs diocèses de France.
SpMa~~nre~ pu Sa6&a<<t<res, sectaires du Sacrement (Saint-) ville et .colonie sur la
xyf sièc!e, .qui célébraient le samedi à ta Plata, fondée par les Portugais en 1680.
judaïque. ~acrt~ge (loi contre je) sa promulgation
SÂBBATHtER (François), littérateur, né enFranc<'te20avritl825.
Condom le 31 octobre 1735. mort près de SACY (Louis-Isaac Le Maistre, plus connu
Chatons le 11 mars 1807. sous le nom de), traducteur de ta Bible, né à
Sabellianites ouSa~e~tens, sectaires du ni' Paris en 1613, mort à Pompone le 4. jan-
sjtècJe qui niaient la Trinité. Sabettius, leur vier 1684.
.cbe~ propageait ses erreurs en L)bye, vers SACY (Louis de), avocat au parlement de
l'an 260. Paris, et l'uu des quarante de l'Académie
5a&tn;i sont so.umis aux Romains par française, mort à Paris le 26 octobre 1727,
Tarquin t'aneien, de l'a.n 582 à 578 av. JL-C. à 73 ans.
5a6tone«a, ville forte d'itatie, sur les con- SADELER nom de plusieurs graveurs
fins des terri.toir,es de Mantoue et de Crémo- flamands et hollandais. Jean, né à Bru-
ne. La maison d'Autriche la céda, en 1749, au xelles en 1550. Gittes, né à Anvers en 1570,
duc de Parme, par le traité d'Aix-ta-Chapeile. mort en 1629.
Sablé, petite yiHe~e France, dans le Bas- SADES. (te marquis de), auteur du trop
Maine elle fut donnée, avant l'an 628, à l'é- fameux roman de Justine, mort le 2 décem-
glise du Mans par un seigneur nommé Alvin. bre 1814.
Henri IVt'érigea en marquisat en 1602, en fa- SADi ou SAADI, poëte et philosophe per-
veur d'Urbain de Lava), maréchal de France. san, né à Shiraz, l'an 1193 de J.-Ç., mort âgé
SABLIÈRE (madame de la), amie et protec- de 116 ans.
trice de La Fontaine, morte te 8 janvier 1693. SADOC, fameux docteur juif et chef de la
Sablonnières ou ~«t~HtuerM (concile de) secte des saducéens, vivait près de deux
tenu en 862. La paix y futconclue entre Louis, siècles av. J.-C.
Charles et Lothaire. SAD.OLET (Jacques), cardinal et évé.que
SABRAN (.duc de), Heutenant.généra) de Carpentras, né à Modène en 1478, mort
pair de France, mort à Marseille en jan- en 1547.
vier 18M. Saducéens, ancienne secte juive, qui com-
SACCHINI (Antoine-Marie-Gaspard), l'un mença à paraître l'an 263 av. J.-C.
des plus célèbres musiciens du xvm" siècle, Saffet ou Safad, ville de Syrie. En 1799, les
né à Naples le 11 mai 1735, mort à Paris le Français y défirent les Turcs et les Arabes.
8 octobre 1786. S<iKyaK,jotie ville de Sitésie. Le r<'i de
SACHEVËRELL (Henn) théoiogien an- Prusse y fut battu par les Russes en 1759.
glais, mort en 172~. Deux de ses sermons Sagonte (bataille de) en Espagne, gagnée
avaient été condamnés au feu par 1~ chambre par Suchet, le 24 octobre 1811.
des communes, en 1711. Sagou, moëltc d'une espèce de palmier,
SocraMen<(ttre.<, sectaires d'abord parti- propre à servir d'aliment. L'usage en a été
sans de Luther, puis ses ennemis, .dans le introduit en France en 1767, par )e docteur
xvi* siècle. Matouin.
Sacre des rois de jf<r<!Mce le lieu destiné à Suhuratoga, petite ville de la province de
cette coosécration religieuse du pouvoir New-York. Les Américains forcèrent, en 1777,
était l'ég)ise cathédrate de Reims, surtout dans cet endroit, les troupes du général Bour-
depuis la troisième race de nos rois. La goyne à se rendre.
première formule de sacre royal qui nous ~ïde (concile de) tenu en 512 contre des
ait été conservée, est celle du couronnement hérétiques.
de Philippe I", et porte la date du dixième Saignée fut pratiquée par Podatire au
jour des calendes de juin de l'an de l'incar- siège de Troie, vers 1212 av. J.-C.
nation de Notre-Seigneur 10o9. On trouve SAINT (Daniel), célèbre printre en. minia-
cette formule dans la grande collection des ture, né à Saint-Lo en 1778. mort dans la
Bénédictins et dans le Grand Cérémonial de même ville le 23 mars 1847.
France. Hugues Capet fut sacré à Reims, le 5tnn(-yrt~Me, ville du Rouergue fo' ti-
3 juiHet 987. Louis VH, dit le Jcutte, y fut née en 1357. Assiégée inutilement par
sacré par le pape Innocent Il, en 1137, et fit Condé en 1628.
~ne loi pour régler cette cérémonie, lors du Sn!~<e-~«taHce formée entre la Russie,
couronnement de Phitippe-Auguste, son Sis, l'Autriche et ta-<- Prusse le 25 septembre
en 1179. 1815.
Sacré cœur de Jésus (fête du) elle est fixée Sattt<e-~«t'nMce (traité de la) Louis XVH!
au second dimanche de juillet.-La dévotion y accède, en février 1816.
au cœur de Jésus a été pratiquée par de 5a!nt-~mf<K<-de-BoMM (concile de), tenu en
saints personnages dès le xf siècle. Le 1170.
pape Ctémen.t XJ y attacha des indulgences SAtNT-ANDRË da
(~;qne~ m~rap)~
en 1706, et Clénient XHt en approuva la fête F.ronsa.cj, maréchat de Fra~e en 1547/mort
de 1758 à 1769). le 24. septembre 1574
~s SA! SA! i294
Saint-André (ordre de) institué en Russie Saint-Dizier (combat de) livré le 26 mars
en 1689. 1814.
Saint-André on de la Croix (sœurs de) Saint-Domingue dans les Antilles: les
étabt~csâMaisié, prés Poitiers, puis à tssy, Espagnols s'y établissent en 1509, ainsi qu'à
près Paris, par mademoisetteBéchier, en 1806. la Jamaïque et à Porto-Ricco.–Les Anglais
3AINT-ANGE (Far{au de), traducteur d'O- et les Français, qui y avaient abordé le mémo
vide, membre de ~'Institut de France, ~é à jour, commencèrent à s'y établir en 1625.
B)ois en 1752, mort A Paris en 1810. En 1800, la partie française de cette ite fut
Saint-Antoine (ordre militaire-de) insti- réunie sous les ordres de Toussaint-Louver-
tué en Haina.ut, .en ,1382, parte comte Albert ture.–En février 1801,ceooirpritpossession
de B:)vière,.a l'occasion d'une maladie appe- de la partie espagnole de t'He au nom de la
lée /eM ~«!K(-~H<o:n.e. Cet ordre ne subsista république française. Déclaration d'indé-
pas longtemps. pendance de cette ile, le 1" juillet 180t.
Saint-Antoine (ordre religieux de) insti- Soulèvement généra) dans cette ite, le 22 oc-:
tué en 1090 dans Je diocèse de Vienne ap- tobre i801 plus de 2,000 blancs furent ren-'
prouvé au cçncite de Clermont, tenu en fermés au Cap Français. Du 3 au 6 fé-
1095. Le pcpe Boniface VHi érigea la vrier 1802, une armée française, sous les
maîtrise de .cet ordre en abbaye en 1297. ordres du général Leclerc, débarqua dans
L'ordre de Saint-Antoinf, supprime en 1777, cette ite pour la reconquérir. Soumission
futréuniaceiuideMatte. de cette ite, le 1" mai 1802. Les Français
Saint-Antoine (combat du faubourg) a l'évacuèrent le 30 novembre 1803 les noirs,
Paris, donné le 2juillet 1652, entre Condé, commandés par Dessalines, massacrèrent un
r.évoité contre ta cpuf, et ie ~aréc~at de grand nombre de btancs.–Déclaration d'in-
Turenne, commandant tes troupes royales. dépendance de cette île te 1" janvier 1804.
Saint-Aubin (bataille de), où le duc d'Or- Cette lie reprit son nom dé Haïti le 1"
léans (depuis le roi Louis XH) fut battu et fait janvier 1804. En 1806, Christophe fut dé-
prisonnier, en 1488, par Lpu's IL sire de la claré chef du gouvernement par t'armée
TrémouiNe. noire. Mort .de ce roi, le 8 octobre 1820.
SAtNT-AULAIRE de Etablissement d'une république à Saint-
(François-Joseph
Beaupoil, marquis de), poëte aimabte, mort Domingue, le 26 du même mois.
le 17 décembre 17MÏ, âgé de 98 ans. SatM<-J?~t' (ordre du). Voy. Esprit (or-
Saint-Benoît-sur-Loire dre du Saint-).
( conciles de ), en
1107 et 1110. ~«:M<-JE'~enMe, ville du Fo.rez:,Çharles VU
Saint-Bernard le premier consul la fit entourer de murs en 1444.
(mont) ~a:n<-jE't«<ac/te (lie de) elle fut reprise, le
Bonaparte le traversa avec t'armée française, 26 novembre 1781, par M. de Hou')lé,auxAn-
le 1~ mai 1800 et les jours suivants.
~n!M( C<M<(combat de), tivré te t septem- glais qui venaient de l'entevpraux Hollandais.
SAtNT-EVREMOND ( Charles Marguetet
bre 1758, par le duc d'Aiguillon, contre les
de Saint-Denis seigneur de), philosophe et
Anglais, qui avaient tenté une descente en né a Saint-Denis-te-Guast
poëte français,
Bretagne.
Sainte Chapelle de Paris bâtie en 1250. près de Coutances, le 1" avril 1613, mort en
~(f!H<-C/tr!«op/te (île de), enlevée aux An- Angleterre le 20 septembrè 1703.
Saint-Félix, près de Castelnaudary( con-
glais par AI. de Boudté.ie 4. février 1782. cile de), en 1167.
Sainte-Croix (t'ite de) se rend aux An- ~'6t<H~e-7''o! les calvinistes y tinrent un sy-
glais, le 25 décembre 1807. node national en 1778, dans le but d'opérer
SAINTE-CROIX ( Guitt.iume -Emmanuet- une fusion de doctrine entre eux et les lu
Joseph Guilhem de Clermont Lodève de), thériens ce but ne put être atteint.
membre de l'Académie des inscriptions et SAINT-FOIX Pout-
(Germain-François
belles-lettres, et ensuite de l'institut; né lain de), littérateur français, auteur des Es-
près de Carpentras le 6 janvier 174.6 mort sais historiques sur Paris; né à Hennés te 85
a Paris le 12 mars 1809 février 1703 mort à Paris le 26 août 1776.
~a;M< Cyr (maison de) son établissement SAINT-GELAIS (Meiiinde), poète latin
pour 300 demoiselles nobles en 1686. et français né en H91 mort a Paris en `
L'école militaire de Fontainebleauyest trans- 1558.
féréelel"juiHetl808. SAINT-GEORGE (. dit le chevalier de),
SAINT-CYRAN (Jean du Vergier de Hau- cétcbre par son adresse dans l'art de i'es-
ranne, plus .connu sous le nom de l'abbé de), crime, mort en 1801.
théologien, né à Bayonne en 1581, mort à Saint-Georges (combat de) sous Mantoae,
Paris le 11 octobre 1643. gagné par Bonaparte sur les Autrichiens, le
Saint-Denis (conciles de), en 768, 832, 834, 15 septembre 1796.
996.105'3. SAINT-GERMAiN (Robert, comte de), mi-
,Sa!M<-Z'eM'$(bataille de), remportée, le 10 nistre de la guerre sous Louis XVI ne a
novembre 1567, par t'armée royale sur le Lons-le-Saulnier en 1708. mort le 15 janvier
parti réformé. Le connétable de Montmo- .1778.
rency, qui commandait les troupes du roi, fut Saint-Germain ( paix de.) conclue le 15
tué dans l'action. août 1570, entre les catholiques et les pro-
Saint-Denis fcanal de) son ouverture Je testants, et surnommée Paix boiteuse et m«<
13 mai 1821 assise, parce que des deux plénipotentiaires,
i29g DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. ~90
de Biron était boiteux et de Mesmes portait SAINT-MARTIN (Louis-Claude), métaphy-
le nom de la seigneurie de Malassise. sicien, né à Amboise le 18 janvier 1743. mort
~'<i!M<-Cerma:M-eM-I.a;/e création d'une à Aunay le 13 octobre 1803, âgé de 60 ans.
école militaire de cavalerie dans cette ville, Saint-Martin-le-Beau, village près de Tours:
le 8 mars 1809. Charles-Martel y déSt les Sarrasins en 734.
Saint-Gilles (conciles de), en 1042, 1209 et Le 12 mai 841 les Normands repoussés
1210. de Tours, furent défaits en ce tien.
Saint-Gothard eM~oM~rte ( bataille de) Sa)K(-M<tMftceou /toetUMe (conciles de), en
gagnée sur les Turcs par Montecuculli et les 513, 523 et 888.
Français, auxiliaires de l'empereur, en 1664. Saint-Médard (le cimetière de), fameux
Sainte-Hélène (t'He) est découverte par par tes prétendus miracles des convutsittn-
tes Portugais en 1502 ou 1503, te jour de naires sa clôture, le 27 janvier 1732.
Sainte-Hétène. C'est dans cette tle queNapo- Sainte-Menehould, ville de Champagne
léon Bonaparte fut relégué en 1815, et qu'il prise par Théodoric, évêque de Verdun, en
mourut, le 5 mai 1821. 1089.- Arnould, autre évéqne de Verdun,
SAINT-HUBERTI (madame), célèbre ac- en fit le siège, et fut tué sous ses murs en
trice française, assnssinée )e22 juillet 1812. 1172. Les Anglais s'en étant emparés en fu-
Saint-Jacques (ordre de) en Espagne ap- rent chassés vers 1429 par le connétable de
prouvé par le pape Alexandre iM. en 1175. Richmond. Assiégée vainement par les
Saint-Jaumes (concile de), en 859. réformés en 1561. Prise par Condé en
Saint-Jean (l'ile danoise de), aux Indes 1652. En 1719, un incendie y détruisit 700
occidentales, se rend aux Anglais le 22 dé- maisons.
cembre 1807. SAINT-MESGRIN ( Paul-Stuert de), l'unn
Saint-Jean.d'Acre. V.Jean-d'Acre (Saint-). des mignons de Henri III, assassiné te 21
Saint-Jean-de-Losne, petite ville de Bour- juillet 1578.
gogne Dagohert y tint un lit de justice en Saint-Michel (ordre de) son institution
629. En 1162, célèbre conférence au sujet par Louis XI,roi de France,le 1"~ août 1469.
du schisme qui désolait l'Eglise. Celte Restauré sous Henri Ht ;de 1569 à 1589).
ville soutint avec honneur les rudes assauts Rétabli le 12 janvier 1665; aboli en 1789.
des troupes de l'empire, du 25 octobre au 3 Son rétablissement en France par Louis
novembre 1636. XVIII, le 16 novembre 1816.
Saint-Joseph (sœurs de), congrégation re- Saint-Michel ( combat de) en Italie, gagné
ligieuse fondée à Lyon en 1821, par l'abbé par les Français sur les Autrichiens le 2
Cholleton, pour le sou)a6;ement des filles et novembre 1796.
femmes détenues. 'Saint-Omer ses fortifications achevées
SAINT-JUST (Louis-Léon), fameux révo- en 917 et augmentées en 1054. Prise par
lutionnaire, né à Blérancourt près de Noyon, les Autrichiens en 1486. Assiégée sans
guiHotiné le 10 thermidor an Il (28 juillet succès par les Français en 1635. Ils la pri,
1794). rent par capitulation, après 77 jours de tran-
SA!NT-LAMBERT (Jean-François), poëte chée ouverte, en 1677.
descriptif, membre de t'Académie française ~a!'K<-Omer (concile de), en 1099.
né à Nancy le 16 décembre 1717 mort le 9 SAINTE-PALAYË (Jean-Baptiste de la
février 1805. Curne de), savant philologue membre de
Saint-Léonard-le-Noblat ( concile de ). en t'Acadé'nie française et de cette des Inscrip-
1290. tions, né à Auxerre en 1697, mort le 1"' mai
~atnt-Z.Mter, ville de la Gascogne. Elle fut 1781.
pendant492 ans sous la domination romaine. Saint-Paul de Cormery (concile de), en 997.
-Fut séparée de l'empire, et cédée aux Goths Saint-Pétersbourg fondation de cette
par Honorius en Ml. Les Sarrasins firent ville en 1704, par Pierre le Grand. Inon-
la conquête du Couserans dont cette ville dation mémorable qui submerge une grande
était la capitale, de 719 à 759. Erigée en partie de cette ville, le 19 novembre 1824.
comté par Charlemagne, vers 778. Cette SAINT-PIERRE ( Eustache de) habitant
ville devint le siège d'un évéché dans le v de Calais, célèbre par son dévouement pour
siècle. Fut réduite en cendres en 1120 ou ses compatriotes, lors du siège de cette ville
1130. par Edouard III.en 1347.
Saint-Louis (ordre militaire de) créé par SAINT-PIERRE (Ch.irtes-Irenée Castel de,
Louis XIV, le 10 mai 1693. plus connu sous le nom de t'abbé de). de
SAINT-LUC (François d'Espinay, dit le l'Académie française né en Normandie en
brave), l'un des favoris de Henri Ht, tué au 1658, mort le avrH 1743.
siége d'Amiens, en 1597. SAINT-PIERRE (Bernardin de). Voy. BER-
~anKe-~ucte (île de), acquise à la France NARDIN.
parle traité de paix du 3 septembre 1783. Saint-Pierre et Saint-Paul première égli-
SAINTE-MARTHE (Scévole et Louis de), se de Paris fondée par Clovis, en 50H.
historiens de France et antiquaires, le pre- 5a!H<-Pterreet Mt~u~ott (ttes de) cédées
mier, mort en 1650, et l'autre en 1656. à la France par le traité définitif de paix si-
5'<ttn<e-.Mene/:OMM(traité de) conclu le 15 gné à Paris le 10 février 1763.
mai 1614, entre le roi Louis XtH et les mé- SAINT-POL (Louis'de Luxembourg, comte
contents de son royaume. dc~. nonnétabte de France son exécution le
Saint-Maixent (concile de), en 1074 9 .ovonbrc 1461.
1297 SA! SAL )2&8
SAINT-PREUIL (Hançois dejussac d'Am- chef de secte, mort le 19 mai 1825.
bleville, seigneur de), maréchal de camp et Saint-Simonisme la Cour de cassation
gouverneur d'Arras décapité à Amiens le 9 rendit un arrêt relatif à cette prétendue re-
novembre 1641. ligion. le 23 décembre 1831.
Saint-Quentin, ville de Picardie elle doit ~otn<e-~op/:te (congrégation des dames
le nom qu'elleporte aujourd'hui à saintQuen- de); instituée à Metz par madame Victoire
tin, qui y souffrit le martyre vers l'an 303. Letailteur, qui en fut ta première supérieure,
Elle fut prise et piltée par les Vandales en 1807.
en 407.– Saccadée par Altila en Ml. Dé- Saintes (les), petites Des de l'Amérique, t
truite par les Normands au tx" siècle, elle prises par les Anglais en 1794.
fut réédiSée par le comte abbé Thierry, qui Saintes (conciles de), en 562, 579, 107&,
l'environna de murs. Brûlée de nouveau 1081, 1083, 1089, 1097, 1280, 1282, 1298.
par les Normands en 883.-Hugues de France
~at'n~M~e, ancienne province française
s'empara de Saint-Quentin en 932.–Herbert réunie à la couronne de France, sous Char-
H y rentra par surprise en 933.–Assiégée et les V, dans la dernière moitié du x)v'siècle.
prise par tes Lorrains en 935. Vers 1102,
SA1NT-SORL1N. Voy. DESMARETS.
le comte de Vermandois, Raoul, octroya une
ch-'rtcde commune aux habitants de cette Saint-Sulpice (congrégation de) instituée
ville. -En 1179, la ville de Saint-Quentin par Jacques Olier, en 16M.
fut prise par le comte de Flandre. Philip- Saint-Thierry (concite de), en 953.
,S'a!M<-77tOtH<M de Villeneuve ( hospitalières
pe-Auguste la reprit en 1183. En 1317, cette
charte fut abolie par Philippe te Long. de) établies en Bretagne en 1660 par le
Philippe le Bel la rétablit en 1322. Le père Ange le Proust, religieux augustin.
traité d'Arrasdel435 ta céda au ducde Bour- Saint-Thomas (t'ite danoise de), aux In-
Louis XI, en 1463, elle des occidentales, se rend aux Anglais le 22
gogne. –Rendue
retourna de nouveau au duc de Bourgogne, décembre 1807.
par h's traités de Paris et deCondans. Le Saint-Tiberi (conciles de) en 907, 1050 et
10 décembre 1470, les habitants brisèrent le 1389.
joug de t'étranger, et la ville redevint fran- SAINT-VALLIER (Jean de Poitiers, sei-
çaise.–investie te 2 août 15S7, par 60,000 gneur de), père de la fameuse Diane de Poi-
Espagnols, Flamands, Allemands, Anglais et tiers, maîtresse de Henri Il reçut sa grâce
Ecossais.- sur l'échafaud, le 17 février 152~.
Appartient à la France depuis le
traité de Cateau-Cambrésis, en 1559. Saint-Vincent (combat naval de) dans le-
~a!M~-()MMt«K(conciles de), en 1225, 1233, quel les Anglais battent les Espagnols, le H-
1235, 1236, 1239,1256, 1271,1549. février 1797.
Saïs (bataille de) en Egypte, gagnée par
Saint-Quentin ( bataille de ) donnée le 10
novembre 1567. Les Francais sont défaits l'usurpateur Amasis sur Pharaon-Ophra
l'an 570 av.J..C.
par les Espagnols, commandés par le duc de
Savoie. SALADIN ou SALAH EDDYN, fameux
SAtNT-RÉAL sultan d'Egypte et de Syrie, mort à Damas
(César Vichard de ), histo-
rien distingué, mort à Chambéry en 1692. en 1193, âgé de 57 ans, après en avoir régné
Saint-Sacrement instituée en 2t en Egypte et environ 19 en Syrie.
( fête du )
1264. par le pape Urbain IV; l'année précé- Salado (bataille de), gagnée le 30 octobre
dente (1263), une pauvre sœur de charité 1340, par Alphonse, roi de Castille, sur les
sainte Julienne de Liège, avait urovoqué rois de Maroc et de Grenade.
cette institution. ~o~te/t (Combat de) en Egypte, gagné
Saint-Sacrement ( procession solennelle par les Français sur les Mametucks le 11
du), instituée enl311 par leconcile devienne. août 1798.
Saint-Sacrement (congrégation des mis- .Sa/amatMOMe fondation de son université,
sionnaires du), fondée en 1632 par Christo- en 1200.
phe d'Authier de Sisgau; conHrmée en 1647 Salamine, bataille navale où les Grecs bat-
par Innocent X. tirent la flotte de Xerxès, l'an &80 av. J.-C.,
Saint-Sauveur ( ordre religieux de ), ap- 75° olympiade.
prouvé par le pape Alexandre III, en 1175. ~an~mern (bataille de) les Turcs y sont
~at'n~aMt'eMr (ordre du), institué en battus par le prince de Bade, général de l'em-
Grèce par le roi Othon le 1'~ juin 1833 en pereur, le 19 août 1691.
mémoire delà délivrance de la Grèce. ~o~ery, ville de Suède Gustave-Adolptie
Saint-Sauveur de Montreuil (ordre mili- la fit bâtir en 1624, et lui accorda beaucoup
taire de), établi en Espagne vers l'an 1120, de priviléges.
par Alfonse VIII, roi d'Aragon et de Castille. SALCÈDE (Nicolas) écartelé à Paris le
Aholi après la destruction des Maures 26 octobre 1582, pour avoir formé une con-
(1492). juration contre le duc d'Anjou et le roi de
Saint-Sépulcreà Jérusalem cédé à Char- France Henri III.
lemagne par le calife Haroun, en 807. ~aMoM/<a(baie de) en 1796, tes Anglais y
SAINT-SIMON (Louis de Rouvroi, duc de), prirent la notte hollandaise sans tirer un
diplomate français, auteur de Mémoires cé- coup de canon.
lèbres, né à Paris le 16 juin 1675, mort le 2 Salemi, petite ville de Sicile en 17~0, elle
mars 1755. s'enfonça de 100 pieds, sans qu'aucune mai-
SAINT-SIMON philosophe écrivain et son fût endommagée
t299 DICTIONNAIRE DE CHRONOLOGIE. iSOO
Salency (la rosière de; cette institution ~~oftr~ (concitesde), en 128f, en'129),
eut pour fondateur saint Médard, évéque de M 1310, en 1386.
Noyon, qui mourut en 560. ~ahtCM (le marquisat de) cédé, en 1601,
Salerne, ville de Sicile assiégée par les à la Savoie par la France.
Sarrasins en 1026, elle fut délivrée par le Salut, ancienne monnaie d'6r d6 France.
courage de quarante Normands qui reve- Charles VI la fit fabriquer pTi l<t2t. On t'afp-
natent de la terre sainte. pefait MfM<, parce que la SatutaHon' angéti'-
Salerne (école de) elle devint eetèbre que y élait représentée.
pour la médecine, en 1101. Sxh(< public (le comité de) sa création,
SALES (saint François de). Voyez Fn& 6
le avril 1793.
CO!SDE §ALES (SAt~fT.) SALVATOR ROSA. Voy. RosA ( SAt.vA-
Saliens, prêtres de Mars, établis à Rome TOR).
par Numa Pompitius, l'an 709 af. J.-C. ~amaMMea (califes) leur commencement,
SALtEM (Antonio), compositeur italien, t'an 279.
auteur de la musique de l'opéra de Tarare, Somarca~de embellie et rendue noris-
mort le 7 mai 1825. sante par Tamerlan, vers le milieu du xive
Salins, ville (fe Franche-Comté, prise par siècle.
le duc de Luxembourg en 1668, et reprise Samarie en Palestine (prise de), par Sat-
par le duc de La Feuillade en 167~. In- manasar, roi de Ninive, l'an 728 av. J.-C.
cendie général de cette ville au mois de Ce fut la Gn du royaume d'Israëi ou des~ dix
juittet 1825 le désastre dure trois jours en- tribus
tiers. Samarie (concitede) (enu en 1120.
Salique (loi) suivant le président Henautt, Santoft~atne machine hydrautn~ue, côn'-
elle daterait de l'an 811, ainsi que le droit struite sur le pont Neuf, à Paris, e~ 1606.–
de r~f~e. En 558, à la mort de Childe- Destruction de cette macMne* hydrau)iqo'e~
bert, qui ne laissait que des n[)és on vit le en 1813.
premier exemple de cette loi fondamerltale SAMBLANÇArY (Jacques de Béaune, baroft
de notre monarchie, qui n'admd que des dé), surintendant des financer so~s Fran-
enfants mâtes à la couronne. En 1316, le çois pmdu eh'1527 au gibet d'e Mo'ntfnu-~
jour de la PuriScatioo (2 février), une grande con, pour crime de' péculat.
assemblée, convoquée p:)rPhi))ppe le Long, Samos (île de) est prisé par Péridès, l'an
alors régent du royaume de France, conclùt t ~1 av. J.-C.
que la loi salique ne permettait pas que les Samos (battaiHe de), gagnée sur fa~ noue'
femmes héritassent de fa couronne. C'est la athénienne, par ILy~andre, générât des La-
première fois que, dans notre histoire, il est cédémoniens, t'an M8 av. J.-C.
fait mention en termes précis de la loi sali- Samosate, capitale de Fa Comagène. de-
que. Voy. Espagne et France. vient province rofnafne, l'an 71 de J.-C., et
So~anc/tM, petite ville de Savoie est dé- commence une n~uveHé ère, m'a'rqnéë' sur
truite presque entièrement par un incendie ses médailles. Prise par l'empereur JHera-
le 19 avrit 18M). cHas, en 624.
SALLE (Jean-Baptiste de la), fondateur de Samosatéens (hoaveaùx)', nérétiques dit
i'tnstitut des écotes chrétiennes, né à Reims in° siècle; ils ne voûtaient pas recon'n'a'ftro
le 30 avrit 1651,mort à Sainf-Yon-ez-Rouea, te Verbe pour ta sécon'de personne de fa
le 7 avril 1719. très-sainte Trinité.
SALLENGUE (Albert-Henri de), critique Samséants, sectaires du h~ siëcte, qùi'j'tr-
érudit, littérateur français, n6 à Là ffayp, daïsaient et faisaient profession d'astrologie
mort dans ta même' viHe en' 1~3, âgé de 30 judiciaire.
ans. SAMSON,Jnif, célèbre par sa force extra-
SALLO (Dénis dé), seigneur de ta' Côu- ordinaire, naquit, setont'Ecrftùre, vers f~an
draye, fondateur du JoMrMa< dM~~a~, tî65 av. J.-C., mournt t'an 1117 av. J.-C.
né à Paris en 1626, mort d'ans ta même ville SAMUEL, de la tribu de Lévi, prophète et
en 1699. juge d'tsraë). naquit vers l'an 1155 av. J.-C.;
SALLUSTE (Caius Crispus Satfustins), sacra Sait) Fan r095 av. J.-C.; monrut ran1)
célèbre histbrte~ fatin, né à Amitcrne en 1057 av. J.-C., à 98 ans.
Itatic.t'an 85 avant J.-C., mort l'an 35 av. ~r;ncerre, ville du Berri prise le 3 janvier
J.-C. 1573, par famine.
Salo (cotnbafde) énïtane, gagne par SANCHËZ (Antonio Nunez Ribe~ro), sa-
les Français sur les Autrichiens, le 2C juillet vant médecin portugais, né fe 7 mars 1699,
1796. mort à Paris te'lt octobre 1783.
SALOMON, roi des israétites, fils de David SANCHONfATHON, historien phénicien,
et de Be'bsabée, né l'an 1033 av. J.-C., qu'on suppose avoir vécu avant fà guerre de
mort l'an 975av.J.-C.,aprè~unrègnede40 Troie, plus de onze siècle avant notre ère.
ans. SANCTORIUS, savant médecin et'écrivain
Salomon (les îles de) italien, né à Capo-d'lstria, mort à Venise en
découvertes en 1636. à )'age ede75 ans.
1567 par Alvare de Mendoce et Mendana.
SANCY (Nicolas Harlay de), conseitÏer au
Salpêtre ce fut, dit-on en Angleterre Pa) iefnent, colonel générât des cenl-suisses,
qn'on en fabriqua pour la première fois, eu surintendant des finances, etc.; né en 15M,
1625. Voy. Poudres et Salpêtres. mort le 13 octobre 1629.
t3ûf SAR SAR i5u2
~att~r~AaMMM (naftâi)fe d'é)..gagnée sur tes ~afo<o~ou 5ora<o/ vitte de Russie con-
alliés par tes' Fran'çais, en ~75~ struite en 1591 par le tzar Fédor Ivaùovitct),
5an~ sa circulation fut soupçonnée par réduite en cendres le 13 août 1774.
Némésias, évéqae d'Ëmêsé erfMéniçie, en Sarbruck prise de cette vill'e par les
400. Découverte de tàcTrculatioh du sang Français, le 15 novembre i792.
par l'anglais Harvéy, en 1608 ou 1609. Sa ~«rca (combat de) en Italie, gagné parles
transfusion est enseignée à (oxford en An- Français sur les Autrichiens, Je It septem-
gleterre, en 1659. bre 1796.
Sang (ordre militaire du précieux) insti- Sardaigne (!!e de) prise par une Hotte es-
tué par Vincenf de Gonza'gue IV, duc de pagnole en octobre 1717. Elle fut remise
Mantoue, en 1608. au duc de Savoie, qui en prit possession,
~on~ (conseif de), tribut~a'! étabH en 1567, avec le titre de roi, au mois d'août 1720.
dans tes Pays-Bas, par le duc d'Atbe. H était Sardaigne (liste- chronologique des souve-
composé de douze personnes. rains de). Comtes Odon, 1050. Amédée
,SaK<yMtnMt)M,anabaptistes qui, au xvf M, 1060. Humbert H, 1080. Amédée H),
siècle, buvaient, dit-on', du sang humain, en 1103. Humbert tH, 11M.–Thomas. 1188.
prononçant leurs serments. Amédée IV, 1230. Boniface, 1233.
5'an/tOttd (bataille de), dans fa Haute- Pierre, 1263. Philippe t~, 12C8. Amédée
Egypte, gagnée par Desaix, le 22 janvier V, 1285. Edouard 1323. Aymon. 1329.
1799. –Amédée Vt, 1344. Amédée Vtt, 1383.
SANNAZAR (Jacobus Actius Sincerus San- Amédée VttI, 1391. Ducs Louis, HM.
nazarus), cét~bre poëto latin et italien, né à Amédée IX, 1~5. Philibert i". 1~72. -<
Naples en 14.58, mort en 1530. Charles i" 1~82. Chartes H. 1MO. Phi-
SAN-PIETRO', fameux capitaine corse, au lijjpe H.1M6.–Philibert H,1M7.–Chartes
service de France; assassiné par un de ses 111, 150~. Emmanuel-Philibert, 1553.
lieutenants, le 17 janvier 1566,âgé de 66 ans. Charles-Emmanuel I", 1580. Victor-Amé-
San-Salvador, ville du Brésil tombe au dée f, 1630.– Franços-Uyacinthe, 1637.
pouvoir des Hollandais en 162~. Charles-Emmanuel it~ 1638. Rois Victor-
SAN-SËVËRO (le prince), chitnjste et mé- Amédée it, 168~. Charles-Emmanuel IH,
canicien italien, mort le 22 mars 1771. 1730. Victor-Amédée nt. 1773. Charles.
SANSON (Nicolas), ingénieur et mathéma- Emmanuel IV, 1796. Victor-Emmanuel,
ticien de la même famille qu'Jgnace de Jésus; 1802. Chartes-Fétix. 1821. Charies-At-
né à Abbeville en 1600, mort à Paris te 7 bert, 1831. Victor-Emmanuel' Il, en 18M.
juillet 1667. ~ardum ou Saardam, village de taHottande,
Santa-Fé, ville d'Espagne fondée au xv° cétébre par ses chantier. de construction. Le
siècle par Ferdinand, lors du siège de Gre- tzar Pierre y vint en 1697.
nade. SARDANAPALE roi d'Assyrie fameux
5an<a-F~, ville du Paraguay fondée en par sa mollesse et ses débauches; se préci-
1573 par Jean de Gara y. pita dans un bûcher avec ses femmes, ses
SANTEftRE (J.-F..G.), général en chef de eunuques et ses trésors,vers t'an770av.J.-C.
la garde nationa)e de Paris, après Lafayctte, Sardes (bataille de), gagnée par Cyrus, roi
en 1792; mort en 1810. de Perse, sur Crésus, roi de Lydie, l'an 8~
SANtËUL ou SA~TEÏJiL (Jean-Baptiste), av. J.-C. La prise de Sardes fut la suite de
célèbre poëte latin; né à Paris le 12 mars cette victoire.
1630, mort le 5 août 1697 à Dijun. Sardes, ville d'Asie réduite en cendres
SAPHO, née à Mitytone, viite~do t'He de par les Ioniens, l'an M)6 av. J.-C.
Lesbos surnommée h ~~teme AfM~e; Héris- 6'«)dt~Me (concile de), tenu en 3M contre
sait environ six siècles avant Fère chré- les Àriens.
tienne. Elle excella dans la poésie lyrique. SurM)<!<e~ révotte de leurs esclaves, qui
Sapience (collége d'e la) sa fondation à sont vaincus et dispersés l'an 33~Soumis
Rome en 1302. par les Romains en 372.
SAPOR 1~ ou CHAPOUR, ou méme.GHAH- SARPt (Pierre-Paul), historien du concile
POUKR, selon t'orthôgraphe moderne; roi de -e de Trente; connu sous le nom de Fra-P«u~
Perse, successeur d'Ardeschir ou Àrtaxcrcès, ou de Paul de Venise; naqait dans cette ville
son père, l'an 238 de J.-C. mourut assassiné le 1~ août 1552, mourut le 1~ janvier 1623.
eh 269; ~arra~o~~e les Français et les Espagnols
SAPOR 11, roi de Perse, fut déclaré roi furent défaits auprès de cette ville en 1710.
avant de naitre, en 310; mourut en 380, Prise de cette ville par'tcs Français, le 24
après un règne de 70 années solaires ce qui, janvier 1809, après un siège des plus meur-
selon les écrivains byzan!ms, correspond triers de l'histoire moderne.
aux 72 années lunaires qui sont indiquées Sarragosse (conciles de) en 381, contre
par la plupart des historiens persans. les priscillianistes, et'en 691.
SARA ou SARAt, femme dur patriarche Sarrasins. Voy..Stmonca~.
Abraham, née l'an du monde 2018; donna le Sarrasins pillent et ravagent tar la France
Ftànce
jour à Isaac en 2108; sa mort en 2145. jusqu'à la Bourgogne et té Poitou, en 716.
SARASIN (Jean-François), écrivain fran- Sont complètement défaits en 732,. près de
çais né en 1604 à HermauviHe-sur-Mer, Tours ou de Poitiers, par Charles Martel.
dans le voisinage de Gaen mort. à Pézenas Bâtissent Candie en 823. S'emparent de la
eu 1654. Sicile, de la Pouille, de la Catabre, en 827.
<305 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. i3M
Pillent les faubourgs de Rome en 8M. teson, dans la principauté d'Orange, en 1659;
Leur floUe est dispersée et leurs troupes mi- mort à Paris le 29 décembre 1737.
ses en déroute en 8M. Ravagent la Sar- SAURIN (Bernard-Joseph), auteur drama-
daigne et l'île de Corse en 851. S'empa- tique, de l'Académie française; mort à Paris
rent de la Campanie en 866. Ordogno, le 17 novembre 1781.
roi des Asturies et de Galice, leur tue 70,000 SAUSSURE (Horace-Bénédict de), célèbre
hommes dans une bataille, en 916. Ils botaniste et minéralogiste, né à Grenoble le
viennent en Italie en 920, y commettent 17 février 1740, mort en janvier 1798.
beaucoup de désordres et sont battus. Sauterelles: en 408, la Palestine fut rava-
~arre-fott: ville du grand-duché du Bas- gée par des essaims de sauterelles nouvelle
Rhin, bâtie en 1681 par l'ordre de Louis XIV, irruption de ces insectes dans ce pays en 677.
et forlifiée à la Vauban. En 852, ravages des sauterelles dans les
SARTI (Giuseppi). compositeur italien, Pays-Bas en 873, en France, en Angleterre
mort le 28 juillet 1802. et en Allemagne. Nouvelle apparition de
SARTO (André del), peintre italien, né à sauterelles en France, en 878; dans les en-
Florence en H.88, mort en 1530. virons de Milan, en 1271 en Lombardie, en
SARTINES, fameux lieutenant général de 1339 en Pologne et en Valachie, en 154.1;
police, mort le 7 septembre 1801. dans le pays de Galles, en 1673; en Valachie
5a~-(fe-6'(fK~, ville des Pays-Bas et place et en Moldavie, en 1747 et 1748; en Angle-
forte prise par le duc de Parme en 1583; terre, et surtout dans les environs de Lon-
reprise par Frédéric-Henri, prince d'Orange, dres, en 174.8; dans les environs de Varsovie
eu 16~. en juin 1816.
Sassanides (dynastie des), rois de Perse SAUVAGES (François Boissier), médecin,
elle commença à Artaxercès, l'an 230 de J.-C., né à Alais en 1706, mort à Montpellier le 19
et subsista jusque vers l'an 636. Ce fut la février 1767.
perte de la sanglante bataille de Cadésiah qui ~tttttCMr (ordre du) institué par sainte
décida de son sort. Voy. Cadésiah. Brigitte, confirmé par le pape Urbain V l'an
Sassari, ville de Sardaigne prise par les 1370.
Français et saccagée en 1527. SAUVEUR (Joseph), géomètre, né à La
battre Ménippée le Ca<Ao<!COM d'Espagne Flèche le 24. mars 1653, mort le 9 juittet 1716.
parut en 1593; en 159~ on y ajouta l'Abrégé SAVAGE (Richard), poète anglais, né en
des Etats de la Ligue, et le tout fut appeié 1698, mort le 1" mai 1743.
Satire Ménippée. Voy. Ménippée (Satire). Savannah, ville des Etats-Unis les Fran-
SATUR (Pierre-David), savant économiste çais et les troupes des Etats-Unis y attaquè-
et géomètre, né à Montauban en 1739, mort rent sans succès les lignes des Anglais, le 9
à Paris le 23 février 1811. octobre 1779.- Les deux tiers de la ville ont
Saturnales célèbres fêtes des Romains. été réduits en cendres en 1797.
Suivant les uns, elles furent instituées par Savannah-la-lVlary, ville de Jamaïque, en-
Tullus Hostilius,qui commença à régner l'an gloutie, en 1780, par les eaux.
667 av. J.-C.; suivant d'autres, on doit en SAVARY (Nicolas), célèbre voyageur né
attribuer l'institution à Tarquin le Superbe, à Vitré en Bretagne mort à Paris en 1788.
qui monta sur le trône de Rome l'an 529 av. Savenay en Vendée bataille gagnée près
J.-C. de cette ville par Kléber et Moreau sur les
Saturniens, sectaires du n" siècle, qui re- Vendéens, le 25 décembre 1793.
connaissaient pour chef Saturninus, disciple Saverne, ville de l'ancienne Alsace bâtie
de Simon le Magicien. par Julien l'apostat, en 357.
SAUL (Sau)us), né dans la tribu de Benja- SAVILLE (Henri), théologien anglais, né
min, fut sacré roi d'Israël par le prophète à Bradley, province d'York, en 1542, mot à
Samuel, l'an 1095 av. J.-C.; se tua l'an 10~3 Oxford en 1621.
av. J.-C. SAVILLE (sir Georges). Voy. HALIFAX.
Saulieu, ville de Bdurgogne prise par les SAVOIE (AmédéeV, comte de), né en 1285,
Anglais et brûlée en 1539; prise aux ligueurs régna en 1299, mourut à Avignon en 1323.
par Tavannes en 1589. SAVOIE (Amédée VI, comte de), régna en
SAUMAISE (Claude de) célèbre critique, 1343, mourut en 1383.
né à Semur en 1588, mort aux eaux de Spa, SAVOIE (Amédée VII, comte de), mort en
Je 3 septembre 1653. 1391.
Saumur. Une école royale d'équitatiou y SAVOIE (Amédée VIII, duc de), succes-
fut établie en ITTl. Elle fut dissoute le 30 seur du précédent, en 1391, érige la Savoie
mars 1822 et réorganisée le 20 mars 1825, en duché en 1416; est appelé à la chaire
sous le nom d'école royale de cat~erte. pontificale sous le nom de Félix V, en 1439
Saumur (concile de) tenu en 1315. abdique en 1449; meurt à Genève le 7 jan-
veir 145t, à 69 ans.
SAUNDEHSON (Nicolas), mathématicien SAVOIE (Amédée IX, duc de), dit le Bien-
anglais, né eu 1682, mort en 1739. heureux, né à Thonon en 1435, régna en
SAURIN (Jacques), fameux sermonaire 1465, mourut en 1482.
protestant, ué à Nîmes en 1667, mort le 30 SAVOIE (Charles, duc de), dit le Guerrier,
décembre 1730. règne en 1482, meurt le 13 mars 1489, à
SAURiN (Joseph), géomètre, membre do 21 ans.
l'Académie des sciences de Paris né à Cour- SAVOIE (Emmanuel-Philibert, duc do),
<50S SAX SCA 1306
né eu 1528, gagna la bataille de St.-Ouentin Saxe t'éiecteur de ce pays prend le titre
sur les Français, en 1557, mourut le 30 août de roi de Saxe, le 11 novembre 1806. Le
1580. roi de ce pays abdique, le 23 août 181~, pré-
SAVOIE (Chartes-Emmanuel, duc de), dit voyant peut-être le partage de ses Etats.
le Grand, né au château de Rivoli en 1562 Par décision du congrès de' Vienne du 7 fé-
mort à Savillan le 26 juiltet 1630, après un vrier 1815, ce pays est obligé de renoncer à
règne de 50 ans. une partie de ses Etats en faveur de la Prusse.
SAVOIE (Charles-Emmanuel I1, duc de), Saxe (souverains de la) depuis Charle-
commença à régner en 1638, à l'âge de 4 ans, magne. -Ot<cs Ludolphe, descendant de Wit-
mort en 1675. tikind, mort en 864.. Brunon et Othon, fils
SAVOtE-CAR!GNAN(Marie-Thérèse.Louise de Ludolphe, lui succédèrent à celte époque.
de), plus c"nnue sous le nom de la princesse -Othon, seul, en 880.–Henri I", l'Oise-
de Lamhatte,néea Turin te 8 septembre 1749, ~Mr, en 912; il fut élu empereur en 918.
massacrée à la prison de la Force à Paris, le Othon H en 939; il fut empereur. -Her-
3 septembre 1792. mann Billing, en 960 ou 961. Brunon ou
Savoie (comté de) ses commencements Bernard I", en 973. Bernard H, en 1010.
en 1023. Ordolphe, en 1062. Magnus. en 1073.
Savoie (duché de), érigé en faveur d'Amé- –t~othairc de Supplinbourg, en 1106; il fut
dée VtH, le 19 février 1417. –Conquis par élu empereur en 1125. Henri le SMper6e 1
les Français en septembre 1792; il resta uni duc de Bavière, en 1136. Henri le Lion,
à la France jusqu'en 1815. en 1139.-Bernard Ht, en 1180.-Albert 1",
Savoie (souverains de la) ce pays fut d'a- en 12t3.–A)hert Il, en 1260.–Rodo)pheI",
bord gouverné par des comtes, de 1050 à en 1308. Rodolphe Il en 1356. Ven-
1391, depuis Odon jusqu'à Amédée VIII, sur- ceslas, en 1370. Hndotphe 111, en 1388.
nommé le Pac!M< La Savoie eut ensuite AtbcrtHt, en 1M8.–Frédéric, le Belliqueux,
quatorze ducs, de 1440 à 1638, depuis Louis landgrave de Thuringe et marquis de Misnie,
jusqu'à Charles-Emmanuel Il. Enfin elle en H23. Frédéric Il, en 14.28. Ernest,
compte maintenant sept rois depuis 1684. en 1M&. Frédéric tif. le ~a. en 1M6.–
jusqu'à nos jours, de Victor-Amédée tt à Jean, le Constant, en 1525.Jean-Frédéric,
Charles-Albert. Voy. Pt'~woM< et ~'at~at~Me. le Mt~nantme, en 1532. –Maurin, en 154.8.
Savon en Europe, -on le fabriquait, au -Auguste, le Pieux, en 1553.-Christian l",
vu'' siècle, avec de l'huile et des cendres en 1586. Christian H en 1591. Jean-
gravelées.-Les premières fabriques consi- Georges 1' en 1611. Jean-Georges it, en
dérabtes de savon, en Angtetere, furent éta- 1656. Jean-Georges )! en 1680.–Jean-
blies en 1524, à Bristol et à Londres. -En Georges IV, en 1691.–Frédéric-Auguste I",
1811, l'Anglais Everhard perfectionna les roi de Pologne en 169~. Frédéric-Au-
procédés employés pour la fabrication du sa- guste 11, roi de Pologne, en 1733.–Frédéric-
von ordinaire. Christian, en 1763. Roi Frédéric-Au-
SAVONAROLA (Jérôme), prédicateur do- guste 111, duc en 1763 devenu roi de Saxe
minicain, né à Ferrare en 1452; pendu et et duc de Varsovie, en 1806.
brûlé avec deux compagnons de son fana- Saxe-Weimar le grand-duc de ce pays
tisme, le 23 mai 1498. donne une constitution libérale à ses sujets,
Savone, ville forte des Etats sardes en le 10 juin 1816.
1505, il y eut dans cette ville une entrevue Saxons ( Angto- ) sortis d'AHemagne
du roi de Franco Louis Xii, et de Ferdi- viennent s'emparer de la Grande-Bretagne,
nand, roi d'Espagne. en M.9.
Savonières (concile de), en 859. Saxons défaits plusieurs fois par Pépin
Savonnerie (la) fondation de la manufac- en 7M. Subjugués et mis à contribution
ture des tapis de ce nom par Henri IV, à par Pépin, en 757. Se soumettent entière-
Ct)aittot,enl<}04,en faveur de Pierre du Pont, ment à Charlemagne, en 785, et embrassent
son tapissier ordinaire. la religion chrétienne.–Défaits et réduits
SAXE (Frédéric, électeur de), surnommé -par Charlemagne, en 803.
le Sage, né en 1463, mort en 1526. SAY (Jean-Baptiste), économiste français,
SAXE (Jean-Frédéric, étecteurde), sur- mort le 1~ novembre 1832.
nommé le Magnanime, fut déclaré, en 1536, SCjEVOLA (Mucius, surnommé Cor</M. et
!c chef de la ligue protestante de Smatkatdc ensuite) voulant tuer Porsenna, roi de Tos-
mourut le 3 mars 1554, après avoir été dé- cane, qui assiégeait Rome, il manqua ce
pouitté de ses Etats. roi et se laissa brûler la main sur un bra-
SAXE (Maurice électeur de), né en 1521, sier, l'an 507 av. J.-C.
mort en 1553, des suites de blessures qu'il SCALtGEK (Jules-César), médecin, savant
avait reçues à la bataille de Sivershausen, critique, né en ~8~ au château de Ripa,
qu'il avait gagnée deux jours auparavant. dans le territoire de Vérone, mort à Ageu
SAXE (Maurice, comte de), guerrier célè- le 21 octobre 1558.
bre, plus connu sous le nom de Maréchal de SCAUGER (Joseph-Juste), savant com-
Saxe, né le 13 octobre 1696 prend la viHe mentateur fils du précédent. né à Agen le
de Prague en 1741, gagne la bataille de Fon- 3 août 15M). mort à Leyde le 21 janvier 1609.
tenoy le 11 mai 1745, remporte la victoire de SCAMOZZ) (Vincent), un des plus excel-
Rocoux le 11 octobre 1746. meurt le 30 no- lents architectes de son temps, né à Viceuce
vembre 1750. en i552, mort à Venise en 1610.
<507 D!CT!0!SNA)REDE CHRONOLOGIE. t308
er* tMh
8CANDERBERG,ou plutôt SCANDERBEG Neustadt, en 1'779, exécutée Mayence. te2t t
(Georges Castriot), roi d'Albanie, guerrier novembre 1803.
célèbre du xve siècle, né en 1404, mort à SCHtNNEH(Mathiea), évéqae de Sion en
Lissa, ville des Etats de Venise, le 17 jan- Valais, cardinal et tégat des papes Jutps H
vier 1467. et Léon X, mort à Rome le 30 septembre
Scanie, province de Suède, cédée à !a'Suède 1522.
par le Danemarck en 1659. Schiraz, ville de Perse, fondéet'an 336 de
Scapulaire dévotion introduite dans l'E- t'hpgirc prise d'assaut et saccagée en
glise romaine par Simon Stock, qui fut géné- 1782.
rât des Carmes vers le milieu du xin" siècle. Schisme des Ct'eM; il éclata en 867, Foc-
–Cette dévotion fut autorisée par te pape casion de la prétention c))i")6riqoe de pré-
Faut V qui occupait la chaire de saint séance que forma le patriarche de Constan-
Pierre, de 1605 à 1621. tinople sur le siège de Rome. L'eunuque
SCARAMOUCHE (Jean-Baptiste), médecin, Photius, intrus an siège de Constantinople,
né au château de Lapidoux, dans la Marche voulut se rendre indépendant c'est ce qu'il
d'Ancône, le 27 mars 1650, mort vers 1710. exécuta en se séparant de la communion de
SCARLATI (Dominique), célèbre musicien Rome, et ce qui causa ce qu'on appelle le
italien, et le plus habile joueur de harpe de Schisme des Grecs. En 120~. l'empereur
son temps, mort le 8 décembre 1694. On Baudouin ayant fait élire un patriarche latin,
porte à plus de 200 le nombre de ses messes. réunit l'Eglise d'Orient à celle d'Occident
SCARRON (Paul), cétèbrp poëte burlesque, mais c~tte réunion finit avec l'empire lalin,
hé à Paris à la fin de 1610, mort dans la en ~26t, et tf srhismer''comn)cncajùsf)n'en
même ville, le 14 octobre 1660. 1M9. En H53. le cutte de Maho net s'éla-
SCHAH-ABBAS. surnommé le Grand, roi blissant à Constantinople, mit fin en <)uet-
de Perse, né en 1531, monte sur le trône en
que sorte à rEgtisc grecque qui ne fut plus
1586, meurt en 1628. que totérée, et dont les oatriarches furent
Sc/MrM!'<z (combat de), en Autriche, gagné tous schismntioues.
par les Français, le 26 novembre 1805. Schismes de r~M ca~oft'~tte romaine.
SCREFFER ou SCHOEFFER (Pierre), de !< ,S'e/i:'<e.
Gernzheim en Allemagne, regardé comme Sous Te pontificat de Cornpine, Novatien,
l'un des premiers inventeurs de l'imprimerie, prêtre romai~ séduit pat ?<tovat, prêtre de
avec Guttemberg et Faust, mort à Mayence qui était venu d'Afrique à Rome
C~rthage,
en 1491.
pou,r trou'6Ier l'Eglise, sent ~acrpr évoque
SCHEELE (Charles-Guillaume) céfèbre de la ville étfrnette, en 2S2. t~ovatien fut le
chimiste et physicien suédois, né à Stral-
premier antipape.
suud le 7 décembre 1742. mort te 21 mai ï)' Schisme
1786. En 381, Ursicin fuf antipape, sons te pon-
~<cfM<a<f<, forte vitte du Bas-Rhin. Vers tificat de saint Damase il fut chassé de Rome
t'an 1232, sous t'empereur Frédéric Il, cette et retegué dans les Gaules.
ville fut entourée de muraittes, ftanquée de !))' Schismp.
tours et érigée en ville impériale.–Berthotd En ~19, Eutatiùs, archidtacrè de Rome,
évêque de Strasbourg, l'assiégea en 1338. animé par quelques prêtres et diacres sédi-
En 1673, Louis XIV fit raser les anciens tieux. disputa te saint-siégc a Boniface
murs, et les fit remplacer en 1675 par ceux mais il fut chassé comme intrus par l'ordre
qui existent aujourd'hui. Occupée par les de l'empereur Honorius.
attiés, de 1815 à 1818. !V' Schisme.
SCHERER (Barthétemy-Louis-Joseph) En M8, Laurent, de Rome,
ministre de la guerre pendant fa révolution, archiprêtre
soutenu par l'empereur Anastase, se fii élire
générât des armées d'tfatie, etc., mort en pape le jour même de )'é)ection du pape
août 1804. Ce schisme fnt éteint vers 502,
Symmaque.
~c/tertK~am île des indes orientales par Théodorie, roi des Goths
prise par les Anglais en 1793. v Schisme.
~cAe~ftMddMS<td(Nouvette), terre située ,En 530, ~ioscore, diacre, fut antipape
au sud du cap Horn découverte en 1819 sous le pontificat de Bcniface! it ~ouru<
par WHti:)m Smith. peu de temps après son élection séditieuse.
SCHEPCHZER (Jean-Jacques), médectn, Vf 5~<m<.
né à Zurich en 1672, mort dans cette ville En 686, Pierre et Théodore, concurrents
en 1733. (Jean-Gaspard), fils du précé- pour la tiare, favorisés, l'un par le clergé,
dent, habite antiquaire el naturaliste, mort L'autre par t'armée de t'empereur Justinien,
à Londrès en 1729. (Jean), frère de Jean- occupèrent le saint-siégf pendant quelques
Jacques, physicien, et médecin, mort à Zu- jours ils furent chassés après l'élection du
rich en 1738. pape Conon, qui avait pour lui le ctergé, le
SCHtLLER (Frédéric de), célèbre auteur peupte et t'armée,
dramatique et poëte allemand, né à Mur- vu' Schisme.
bach dans le En 687, Théodore et Paschat, qui se dis-
Wurtemberg, le 10 novembre
1759, mort le 9 mai 1805. putaient le trône pontifical furent exclus
par t'étection canonique du pape Sergius
SCHiNDERHANNES (Jean Buckter, dit), <'t))° Schisme.
tameax chef de voleurs, né à En 757, Théophylacte
Wey<ten près fut antipape pen~
t309 SCH SCH ~i0
dant quelques mois, sous .e pontiScat de bre 1159 au 20 ou 22 avrit tl6& 3" Gui de
Pauti~. Crème, sous le nom de Pascal IV, du 22 avril
tx'~c/tt'sme,' 116~ au 20 septembre 1168 3° Jean. abbé dé
En 767, Constantin, frère du duc d& Népi, Strumrn en Hongrie (Calixte III), qui recun-
entra à main armée dans l'église de Saint- nCt son erreur en 1177, et reçut l'absolution
Pierre, se fit ordonner et proclamer pape d'Alexandre &" Lando Siti~o, qui prit le
après la mort de Faut l", et occupa le saint- No~i d'Innocent III.
siége pendant treize mois. xxnr Schisme.
x* Schisme. Vers 1320, Pierre, religieux de Saint-Ffan-
En 82~, Zinzinus fut antipape sous t0 çois,. élu à Rome sous le nom de Nicolas V,
pontiScat d'Eugène I!, surnommé le Père pendant que le siège étart en France, fut ar-
des pauvres. rêté par l'ordre de Jean XXII, et mourut en
xf Schisme. prison en 1327.
En 855, Anastase, antipape, s'éleva contre xxiv" Schisme.
Benoît Ht et fut ensuite chassé par ses En"1378, Robert, sous le nom de Clément
partisans. VH, commença le grand schisme d'Occident,
xn' ~c/mme. et tint le siège à Avignon contre les papes
En 891, schisme de Sergius contre le pape Urbain VI et Boniface il mourut en 133~.
Formose. xxv*' Sc/tts)He.
xni~ Sc/tt'sme. En 139~, Pierre de Luna fut élu par les
En 897 Boniface usurpa te saint-siege schism.itiques, prit le nom de Beno!CXf. ou
après la mort du pape Formose, et l'occupa Xfr, ou XM), et tint le siège à Paniscota en
pendant quinze jours mais il en fut chassé Catal'ogne, pendant près de 30'ans', contre
par le pape Etienne Vf. Boniface et ses successeurs.
xtv° Schisme. xx~fSeA~mc.
En 96~ Benoît V fut é'lu par an faux sy- En M~, &i))es de Mugnos fut élu pour suc-
node, assemblé contre là dfspo'sifion des ca- céder à Pierre de Luna, sous le tfom de C!é-
nons et des saints décrets mais iT mourut ment VIII il renonça au pontificat en H29.
le 5 juillet 965, presque en même temps que et' le grand schisme fut éteint.
le véritable pape Léon VIII. xxvn° Schisme.
xv* ~cAt'me En 14.39, Amédée, duc de Savoie, étù par
En 1012, Grégoire disputa te'souverain le cb'nciie de Bâte, prit te nom de; Féiix V, et
pontificat au pape Benoît VIII. tint !e siège contre les papes Eugène t~ et
xvt' Schisme. Nicolas V i) renonça au ponti&cat eu HM).
En 10~, Sylvestre dit Ht et Jean dit XX Voy. l'article ~<'r~tM.
se désistèrent de leurs prétentions et cédè- SCHLEGEL (Jean-Elie), poète'atfem'and,
rent la tiare à Grégoire Vi, légitime sacces- mort le 13 août 174.9.
seur de Benoît IX. Schleitz (combat dé), où les Prussiens
xyn' Schisme. sont défaits par les français, te 9' octobre
En 105S et 1059, Mincius, antipape sous 180'6'.
te nom de Benoit, fut oppose au pape Nico- SCHM!DT (Jean-Jacques'), cérëbrë orien-
las Il. taliste russe, né en 1779, nf!6rt à Saint-Pé-.
xvm* Schisme. tersbourg le H septeûabre i8M.
En 106~, eàdatoùs, sous te nom d'Ho'no- SCHNE)DER(Antoine-Virgi)~ baToh), fieû<
rius H, déclaré pape sans le consentement tenant généra), député, ministre ae ta guerre,
des cardinaux et par la s'eute autorité de né en 1779, tAort a Paris te Î2 juillet 18<-7.
l'empereut Henri, occupa le siège apostoli- ~c/tœK6ftfntt (paix de), entre (a France et
que environ cinq ans contre le pape Alexan- l'Autriche, [c H septembre 1809.
dre H. Il avait été condamné dans le concile SCHOEFFER (Jacques-Chrétien ), théofo-
d'Osborn en Saxe, par lesévéques d'Alle- gien et' naturaliste aHemand, mort te & jan-
magne et d'Italie. vi'er t790.
xfx' ~c/tMtMe. SCHOE~fNG (Gérard), savanf norwégien,
En 1075, Guibert de Ravenno fut élu, sous né te 2 mars 1722, mort le 18 juiHet 1780.
le nom de CtémentHÏ, parles schismatiques SCHOEPFUN (Jean-Daniel), savant criti-
au con'cite de Bresse, et tint le siège contre que et historien latin, né à Sutzhourg, dans
le célèbre pape Grégoire VH Ip Brisgau, en l69~, mort à Strasbourg en
xxe 5c/!Mme. 177Î.
En 1124', Thibaud, sous le nom ne ~6tes- SCHOLASTIQUE(sainte), vierge, sœur de
tin 11, fut élu par quetqûps cardinaux mais saint Benoît, née à Norcia, en Italie sur la
il se désista bientôt, et céda le' ponti&cat à Hu- fin du v° siècle, morte vers t'an ~3.
norius Il. SCHOMBËRG (Henri de ) maréc))afde
xxr Schisme. France en 162o, mort à Bordeaux le 17 no-
Du 23 février 1130 au 25 janvier t<36, vemhre 1632, à ~9 ans. (Charles de~. nfs
l'antipape Anactet Il tint te siège contre le du précédent, maréchat de Fronce en 1'637,
pape Innocent Il. mort à Paris le 6 juin 163~6, à 56 ans.–(Fré-
xxn' Schisme. déric-Armand de), d'une autre famille que
De 1159' à 1181, sons le pontificat d'Alexan- les précédents, màrccha) d'e France en 1675,
dre ill, il y eut quatre antipa'pes l* Oetà- tué en Irlande le 11 juillet 1690.
vien, sous t&nom'de Victor tV, du septem- SCHOTT (Gaspard), jésuite allemand J
<3H DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. m2
physicien et mathématicien, néàWurtzbourg SCDDERI (Madeleine oe~, fameuse roman.
en Franconie, en 1608, mort dans cette ville cière, sœur du précédent, née au Havre en
en 1666. 1607, morte à Paris le 2 juin 1701.
Schouten, !te du grand Océan découverte 5'ctJptMre elle fut, dit-on
en 16~6 par GuiHaume Schouten, Hollandais. perfectionnée
par le célèbre Dédale vers l'an 1301 av. J. C.
SCHULEMBOURG (Mathias-Jean, comte Remise en honneur en Italie en 1250,
de) général allemand né en 1661, mort à
Venise en 1743. par Nicolas de Pise. Au nombre des pre-
miers ouvrages de sculpture remarquables
SCHCRMANN (Anne-Marie de), morte le
5 mai 1678. en'Europe, depuis la renaissance des arts, on
doit citer le tombeau et la statue du pape
SCHWARTZ (Berthold~, ou LENOIR,
cordelier allemand, célèbre par l'invention Grégoire X, érigés à Rome en 1276, par Mar-
de la poudre à canon qu'on lui attribue, né garitone d'Arezzo.
au milieu du x<u° siècle. ~c«~<Mre (académie de), étahiieàParis
en 1663, sous le règne de Louis XIV.
5c/!tce!'dn!<.s, vittedeta Silésie prussienne,
prise par les Autrichiens <'n 1757 capitula SCYLAX, mathématicien et géographe de
devant les Français en 1807. l'antiquité, natif de Carie il vivait vers l'an
Scie. L'invention de cet instrument re- 522 av. J.-C.
monte à Icare ou Perdix, neveu de Dédate, Scythes: leurs premières guerres contre
vers 1290 av. J.-C. les Mèdes, l'Egypte et la Palestine, ('an 635
~c!'e circulaire elle fut perfectionnée av. J.-C.–Ds font des courses dans l'empire
par
Haks, de Paris, en 1818, de manière à tirer romain, l'an 260 de J.-C.
douze à treize feuilles de placage dans une Sébaste. Fondée par Hérode sur les ruines
planche d'un pouce d'épaisseur. de Samarie, l'an 24 av. J.-C. De là l'ère de
~ctef!Mà à planches par le moyen d'un cours cette ville.
d'eau ou par le vent. La première usine de SEBASTIEN (saint) surnommé le /)~eM-
ce genre fut établie en Angleterre par des seur de l'Eglise romaine, martyrisé le 19 ou
Hollandais en 1633. le 20 janvier 288,
Scies sans fin, inventées par Albert de Pa- SEBASTIEN (don), roi de Portugal, né en
ris, en 1799. 1354, monta sur le trône en 1557; tué dans
5c!o, ite de l'Archipel prise aux Génois une bataille contre Moluc, roi de Fez et de
par les Turcs en 1595 prise par les Véni-
tiens en 1694 reprise par les Turcs en 1695. Maroc, le 4 août 1578, à 25 ans.
SCIOPPIUS ( Gaspard ) SËBASTtEN t)EL PIOMBO peintre né à
littérateur alle-
mand, né à Neumark dans le haut Palatinat, Venise en 1485, mort en 1547.
le 27 mai 1576, mort à Padoue le 19 novem- Sébastien (Saint-), ville d'Espagne prise
bre 16M. par les Français en 1793 et en 1808.
SCIPION (Publius Cornelius) surnommé SÉBASTIEN (le père Jean Truchet), mé-
canicien français, mort te 5 février 1729.
l'Africain, gagne la bataille de Zama, contre
Annibal, l'an 204 av. J.-C.; mort à Literne Sécheresses mémorables. En 1214 à Lon-
l'an 180 av. J.-C. dres, la Tamise fut si basse que les femmes
SCIPION (Lucius Cornelius) surnommé et les enfants la passaient à gué la mer s'é-
Asiatique, consul l'an 189 av. J.-C., gagna tait éloignée de plusieurs milles de son ri-
une bataitte contre Antiochus, à Magnésie vage ordinaire. En France, depuis 1528
près de Sardes, qui-lui valut ce surnom. jusqu'à 1534, il n'y eut pas deux jours con-
SCIPION NASICA, nom de trois hommes sécutifs de gelée; toutes les semences pour-
cétebres appelés P. Cornelius. Le premier rirent en terre ou furent dévorées par les
fut consul t'an 191 av. J.-C., et battit les insectes. Dans le cours du xvf siècle, no-
Boïens. Le second fils du précédent, se tamment en 1592, il y eut plusieurs séche-
distingua sous Paul-Emile et fut nommé resses en Angleterre, en France et en Alie-
consul pour la seconde fois en 155, à la suite magne. Sécheresse en France en 1705,
d'une h;ttaiHe gagnée sur les Datm.ttes.–Le 1716 1719. Au Bengale, en 1769.– Dans
troisième, consul en 138, fut un des plus re- toute l'Europe, en 1803 la Normandie fut
doulables adversaires de Tib. Gracchus. sans pluie pendant 95 jours. Les eaux de
SCIPION (Publius jEmitianus), surnommé la Seine taissèrent te Ht de ce fleuve presque
Scipion l'Africain <e Jeune, fils de Paut-Emi- à sec. Voy. Famines.
le, célèbre général romain, prend la ville de Seckingen, ville du grand-duché de Bade,
Carthage l'an 146 av. J.-C. prise en 1638 par le duc de Weymar.
SCOT (Jean). Voy. BuNS ScoT. SECOND (Jean). Voy. JEAN SECOND.
SCOTT (sir Watter), célèbre romancier SECOUSSE (Denis-François),
né critique et
écossais à Edimbourg le 15 août 1771, éditeur érudit, né à Paris vers 1691, mort en
mort au château d'Abotsford le 21 septem- 1754.
bre 1832. Secrétaires des Finances il parait, par
~cr!p<Ma!'rM, sectaires du xvrsiècte, anti- des registres de la Chambre des comptes de
tuthériensqui n'admettaient d'autre témoi- 1343, qu'à cette époque, ce titre était donné
gnage que celui de t'Ecriture. aux C/crc~ du secret.
SCUDËRt (Georges de), écrivain ridicule ~ecfe<<!t'rM du cabinet cette charge ne
du xvn' siècle né au Havre-de-Grâce en commença à être connue en France que sous
i60i, mort à Paris le H mai 1667. le règne de Henri Ht (de 1574. à 1589).
150 SEL SEM isiA
nl- -1- 1 .1
~ec<M.Voy.B~r~!M. Vers 1344, Philippe de Valois augmenta cet
.Sec<totM coMt~Me~ leur théorie enseignée impôt, ce qui fit qu'Edouard III, roi d'Angle-
par Aristée, disciple d'Euclide, vers l'an 300 terre, le nommait plaisamment r.4u<eMr de
av. J.-C. la loi salique. La gabelle fut mise en
SEDAirŒ (Michel-Jean), littérateur et au- ferme par une adjudication faite en conseil du
teur dramatique membre de l'Académie roi, te 4 janvier 1547, pour un premier bail
française, né à Paris le 24 juin 1719, mort de dix ans. Voy. Gabelle.
en mai 1799. M gemme mines de ce sel découvertes
Sédan, ville forte de Champagne cédée à en 1670 dans le comté de Strafford en Angle-
la France par le duc de Bouillon en 1642; terre. On connaissait déjà en Pologne un
occupée par les Prussiens en 1815, et éva- autre gisement de sel gemme, découvert en
cuée en 1818. 1289. On en a trouvé une mine près de
Sédan (bataille de). Voy. Marfée (la). en 1819. -Le
Vic(Meurthe), premier ap-
SËDËCiAS, dernier roi de Juda l'an 599 pareil pour extraire le scl des sources salines
av. J.-C., mort dans les fers l'an"588 av. J.-C. sans aucune dépense de calorique; fut établi
Sed-Jarra village de Syrie les Français en 1559, en Allemagne, dans le pays do
y battirent les Arabes, le 11 avril 1799. Mersbourg.
Sedyman (bataille de), gagnée par Desaix Sel -marin procédés imaginés en France,
contre les Mamelucks, le 7 octobre 1798. en 1794, et exécutés en grand pour extraire
SËE-MA-KOANG. Chinois célèbre par ses la soude du sel marin.
connaissances et ses vertus vivait dans le SËLDEN (Jean), célèbre jurisconsulte, né
xi" siècle. à Salvington dans le Sussex, le 16 décembre
Segedin, ville de Hongrie prise aux Turcs 1584, mort le 30 novembre 1654.
par les Impériaux, en 1686. ~e<eMC/t(t(concile de), tenu en 359.
~e<yoK.:<)Mo(conbat de), en Italie gagné Séleuciens, sectaires du ive siècle, qui sou-
par le générât Vaubois, le 2 novembre 1796. tenaient que la matière était coéterncHe à
Ségovie, ville. d'Espagne prise par les Dieu. et qu'il était corporel.
Français en 1809. SELEUCUS i", Nicanor, roi de Syrie, tué
SEGRAIS (Jean-Renault de) poëte et lit- par un de ses courtisans à Argon, l'an 282
térateur français, né à Caen te 22 août 1624., av. J.-C. âgé de 78 ans, dont il en avait ré-
mort le 25 mars 1701.
gné 3~.
SËGUtER (Pierre) chancelier de France, SELEUCUS Il, surnommé roi
né à Paris le 29 mai 1588, mort à Saint-Ger- Callinique,
de Syrie, mort l'an 226 av. J.-C.
main-en-Laye le 28 janvier ~672. SELEUCUS III, son fils tué par ses sol-
SËGUiER (. baron), pair de France et dats en 223 av. J.-C.
premier président de la cour royale de Paris, SELEUCUS IV, roi de Syrie, l'an 187 av.
né le 24 septembre 1768, mort à Paris le 3 J.-C.
août 1848. SELEUCUS V, roi de Syrie, poignardé par
SÉGUR (Jean-Charles de), évoque de Laon, sa mère, Cléopâtre, l'an 124. av. J.-C.
puis de Saint-Papoul, né à Paris en 1695, Seldgenstadt (concile de), tenu en 1022.
mort le 28 septembre 1748. commencement do
.Se//«MCtdM (sultans)
SÉGUR (Philippe-Henri de), né vers 1723, leur empire dans la Perse, sous Toghrul,
ministre de la guerre sous Louis XVi, en l'an 1037 de l'ère chrétienne (4.29 de l'hé-
1780, maréchal de France en 1783 mort à gire). Fin de leur dynastie en 1250 (628
Paris le 8 octobre 1801. de l'hégire).
SËGDR (Joseph-Alexandre vicomte de) SËHM t", empereur des Turcs détrône
Httérateur français, fils du maréchal de Sé- son père Bajazet, le 25 juin 1512; meurt à
gur, grand maître des cérémonies, né à Paris Cluri en Thraee, le 21 septembre 1520.
en 1752, mort à Bagnères, le 27 juillet 1805. SËHM Il, empereur des Turcs, monte sur
SÉGUR (Louis-Philippe, comte de) mem. le trône en 1566, perd la célèbre bataille de
bre de l'Académie française, ancien ministre
Lépante, le 7 octobre 1571, meurt en 1574,
d'Etat et grand maître des cérémonies dé âgé de 52 ans.
France sous l'empire, p;nr de France sous la SËLiM Ill, sultan des Turcs, né le 24. dé-
Restauration né en 1753 mort le 17 août cembre 1761, proclamé le 7 avril 1789, déposé
1830.
par les janissaires fe 29 mai 1807, fut étran-
Segura de la Frontera, ville de l'Amérique glé quelques mois après.
septentrionale, bâtie sur des rochers en 1520; Sélinonte, ville de Sicile, fondée par les
par Fernand Cortez. Mégariens, l'an 6~5 av. J.-C. Détruite par
SE1GNËLAY (Jean-Baptiste Colbert, mar- Annibat, fils de Giscon, général carthaginois,
quis de ), ministre français, mort le 3 novem- l'an 409 ou 413 av. J..C.
bre 1690. Selles à cheval les Romains commencent
Seine (concile de), en 1267. à en faire usage en 340.–On en attribue
SËJAN(TEtius), ministre et favori de l'invention aux Saliens, anciens peuples de
l'empereur Tibère, mis à mort l'an 31 de J.-C. la Franconie.
SËJAN (Nicolas), célèbre' organiste, né à Selmendria (bataille. de), gagnée en 1412,
Paris en 1745, mort dans ~ta même ville, le
par Musa, sultan des Turcs, sur l'empereur
18 mars 1819.
Sel (impôt sur le) il date de 1286, et fut Sigismond.
établi sous le règne de Semendria, ville de Servie, prise aux Im-
Philippe le Bel. périaux par les Turcs, en 1690.
1315 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. i5i6
Semtnare (bataille de) en Calabre gagnée mains contre les Samnites et lcs Gaulois,
en 1503, sur tes Français, par Ferdinand 1 l'.an29&av.J..C.
roi d'Aragon. Séparés, sectaires da xvr siècle, an,ti-lu-
SËMtRAMtS, reine des Assyriens, abdiqua thériens, qui abandonnaient tout pour être
volontairement l'an 2108 av. J.-C., après 56 les fidèles imitateurs de la vie apostolique.
ans de règne. On les appelait aussi Nu-pieds et 5ptn<Me<a.
Sempach (bataille de), où Léopold 11, duc SEPHËR
(Pierre-Jacques), critique, éru-
d'Autriche, est défait par les Suisses, le 9 dit, littérateur français, né a Paris mort en
juillet 1386. 1781.
SENAC (Jean), médecin français, mort à Septennalité loi relative aux élections en
Paris le 20 décembre 1770. France, et qui établit la durée de sept ans
SENARMONT, générât français, tué par pour les fonctions de député; rendue le 9
un obus au siège de Cadix, le 26 octobre juin 1824.
1810, à t'age de M ans. Sept-lies (république des) sa formation
Sénatoreries créées en France par un sé- le 21 m.), 1800.
natus-consutte, le janvier 1803. SËPTIME-SËVËRE empereur romain.
SËNEBtER (Jean), laborieux écnvatn, né Voy. S&vÈHtt.
à Genève en mai 17~2, mort dans cette ville ~pM<crai<a;, sectaires du xv)' siècle, qui
en 1809. niaient la descente de Jésus-Christ aux
SE~EÇAY ou SENECË (Antoine Hauderon enfers, quant à l'âme, et disaient qu'il n'y
de), poëte agréable, né à Maçon te 13 octo- était descendu que quant au corps. C'était
bre 16~3, mort le 1" janv.ier 1737. le sentiment de Théodore de Bèzo mort en
S<~c/ta< cette dignité, à la fois militaire 1605.
et civile, fut en France, ta première de t'Etat, Sérapis (temple de) à Alexandrie détruit
jusqu'au xn° siècle; elle s'éteignit sous Phi- parThéndose,en389.
lippe-Auguste de 1180, à 1223, et son .Sdrap/cns (ordre des) renouvelé en Suède
importance passa dès lors à cette,de Cottt! en 1748.
table. Serfs leur affranchissement en Franco
5eme/'en Flandre (bataille de), gagnée par sous Louis le Gros, vers 1135. Leur af-
le prince de Condé, le 11 août 167~. franchissement sous Louis VHI,ea 1223.
5~~a< sa découverte par les Portugais, En 1225, Louis iX signala les commence-
en 1447. Les Anglais y prennent aux ments de son régne par i'affranchissement
Français le fort Louis, en mai 1758. Cédé des serfs, dont il y avait encore ,un grand
par les Français aux Anglais en 1763, par te nombre en France
traité de Versaittes; repris sur eux eu 1779; Serfs de /.tt;OMte: leur affranchissement, le
la France maintenue dans sa possession par 6 janvier 1820.
la paix de 1783. Après la paix~ d'Amiens, .Ser<yeM~d'ormes origine de cette priemière
les Anglais s'en emparèrent de nouveau. garde des rois de France, vers 12t5.
Voy. Amiens. Ce pays rentra sous la domi- SEHGmSI~,é!u pape en 68T~uort le 8
nation française, le 11 septembre 1816. septembre 701.
.S~n~/< fleuve d'Afrique découverte de ~ERGiUS U, pape, monta sur la chaire do
sa source, par le voyageur français Mollien, saint Pierre le 10 février 844, mourut le 27
dans h' courant de 1818. janvier 8t7.
SENËQUE (Lucius Annseus Seneca), phi. SEKCHJa Ill, élu pape l'an 898, mort en
to~ophc et écrivain romain, né à Cordoue 911.
vers l'an 6 av. J.-C., et le 12° du règne de SERGtDS IV, élu pape le 11 octobre Î009,
Né'on. mort en 1012.
Senlis, ())e de France) assiégée par les ~ertK~patnam, ville de t'indostan: assié-
Bourguignons en 1M~. Eu 1~18, Chartes gée en 1792 par les Anglais, Tippoo Saheb
Vt, à la tête d'une fortearmée, voutut ta pren- fait un traite de paix avec eux. Les Anglais
dre mais il fut obligé de lever le siège. assiégent de nouveau cette ville et s'en em-
Prise par les ligueurs en 1589.. parent te ~mai 1799.
Senlis (concites de) en 861, 863, 873, 988, Serpent, instrument de musique, connu
104.8, 1235, 12M, 1310, 1313, 1315. 1318, des anciens Egyptiens. On place à l'année
1326 et 14.02. 1590 son invention dans les temps modernes,
SENNACHERIB, roi d'Assyrie, l'an 71~ et on l'attribue à Edme Guillaume, chanoinc
av. J.-C., tué à Ninive, l'an 710 av. J.-C. d'Auxerre.
Sens, ancienne ville de Bourgogne l'em- SERRAO (André), évêque de Potenza, né
Julien en 1734, à Castet-M.onardo eu Catabre, as-
pereur y est assiégé e't 359. La
garde nationale de .cette ville est licenciée sassiné en 1799.
par Louis XVUt en juin 1817, pour avoir SERRE (Hercule de), minish-.e .d-e ta jus-
refusé de se mêler des troubles au sujette la tice et orateur parlementaire français du
la cherté du pain. premier ordre, mort le 21 juillet 1824.
Sens (conciles de) en 601, 657, 670, ?6. SERRES ( Jean de ) tameux calviniste,
mort en mai 1598, âgé de 50 ans.
852.853,862,912.980,986,10M,1080,11M), SERRES (Olivier de), frère aîné du précé-
1198, 1216, 1239, 1252, 1256, 1269. 1S80,
1320, 1MG et 1485. dent, célèbre agronome, né près de Viviers
en 1539. mort en 1619.
~eMttne (bataitte de), gagnée par les Ro- SERRES (.), célèbre professeur et i~-
<5i7. SE\! SHO <St88
bile chirargte~, né en 180.0, mor,t à Mont- marquise ,de), femme célèbre dn siècle do
pettierte20marsl8M. Louis XIV, dont tes lettres sont le plus par-
SERRURIER (Jea,u.me-Mathieu-Phi)ibcrt), fait modèle du style épistofa~'e, néeen Pour-
maréchat de France, mort à Paris le 21.dé- gogne le 5 février 1626, morte le 1~ janvier
cembre 1819. 1696.
SERTOR!US(Quintns), céjébre capitaine Séville:son université fondée en Espagne,
romain, ass.assiné t'an.7~.av. J.-C. en 1531. Traité de paix etd'aOiancecon-
SERVAN (Joseph-~jchet-Antoipe de), ctu dans cette ville, te~ novembre 1729~ en-
magistrat français, né Ro.man en Pj~u- tre la France, l'Angleterre et l'Espagne.
phiné, )e 3 novembre ~7~ m.ort te t no- Est prise pari'armée française, iei" février
vembr.ei807. 1810.
SERVAN (Jos,eph,d,e), frère du précédent, Séville (conciles de), en 599 et 619.
ministre sous ~puis XVt~ général d.es armées Sèvres sa fabrique de porcèlaine, étabtie
rép.ubHcaines, mort en ~808. en 1759, sous le règne do Louis XV. Voy.
SËRy~Nb~N! (Jea.n), p.ejpt.re et archi- Porcelaine.
teçte itattcn., .né FJore~tce le 22 mai 1695, SEYMOUR (Jeanne), bmme ou roi d'An-
mort à Paris le 1.9 janvier 1766. gleterre Henri VtH, .morte eo donnant ie
SERVET-VttJ.AN.OVANUS (Miche)), mé- jour à Edouard VL~n octobre 1538.
decin et th.é.o.tpgif'n espagnot, né y.ijta"u.eva Sfakès, ville m.a'it'me d'Af.rjque, régence
en Aragon, en 15~.9, brûlé .vif a Genève le 27 de Tunis bombardée par les Vénitiens en
octobre 1~3. 1785 et 1786.
~'erMe nouvelle constitutjop donnée a ce SFORCE (Jacques), sur.n.ommé eratt~,
pays, .et proclamée Je 25 février 1839. connétable ,de Napies, né le 28 mai 1369, à
SERVIN (Louis)~magis)rat <faneajs sous Cotigno)a en Romagn~, mort gu .passage de
Hc~ri Ut, .Henr~ ly et L~uis ~~U, mort Le 19 la riyière .d'Aternp aujourd'.hu~ P~s.cara, le
mars 1,6~6. 3 janvier H2t.
~er~~ (.Ofire des), fondé en 1233 par SFORCE (François), duc de Mj.i.an, fils na-
sept rjches marchands ûprenti~s. tn~ du pr.écédeo~, né le ~5 j.u~tet 1M1,
5er~t~ds<per~OMHe/~e r cne est abolie en mort en 1M6.
Esthonie, en Courjande ~t en Liyonie, ie2~ SFORCE (Qa)éas-M~rie). duc de Mitan, fils
septembre 1818. du précédent, né le 1~ janvier m~, périt
roi de Rome,
SE~yjUSiTULL~US.septième assassiné dans une église, le 25 décembre
monta sur le t.rône ran 577 av. J.-C.: assas- ~76.
siné i'~n 533.ay..J.-C. SFORCE (Jean-Gatéas-Marie), ~!s<!u pré-
SËSOSTRiS, fameux roi d'Egypte, vivait cédent, empoisonné par les ordres de son
environ 1722 ans av. J.-C. oncle, Ludo.vic-Marie-Sforce, en 1M4.
SESHNI (Rar~b.étemy) ~mprovi~Ateur ita- SFORCE (Ludovic-Marie), grand oncle du
lien, mort le tl novembre 1822. précédent, surj~.omu.;é7e Mure, mort à Lo-
5~/ttan~, sectaires du xt'' sjècte,~qui cbes en 1510.
regardaient Scth, fils d'Adam, cpm)Ne Je SHAFTËSBDRY (Antoine Ashley Cooper,
Christ comte de), homme d'Etat anglais, né en
~<M6a~ ou 5~<Mt)a!, vitte du Portugal 1621, mort h' 22 janvier 1683.
presque entièrement détruite p&pte tre'nble- SHAFTESBU~Y (Antoine Asbtey jCooper),
ment de lerre de 1755. cétèbre écrivain anglais, petit-fils du précé~
SÉVÈRE (Lucius Septimius), empereur dent, né le 26 février 1671, mort à Naptes le
romain, né à Leptis en Afrique, l'an 1M de février 1713.
J.-C., m.or.t à Yorck le févrter 211. SHAKSPEARE (Wi"'ams), çétébre poëte
SEVERE n .(Fhtvius yaterius Severus), dramatique anglais, né en avril 156~, mort
empereur romain en 305, mort en av) it te23avriil616. Son jubité fut célébré
307. avfc pompe le 7 septembre 1769
SËVËRE 1~ (Libius Sevprus), empereur SHENSTO~jE (Guiiia.u~e), puëtc anglais,
d'Occident, en novembre A61. né'à Hates-Owen, dans h'Shroushire, en
SËVËRE-ALEXANDRË. Voy. ALEXAN- 1714., mort le 11 févrit-r 1763.
DRE. SHEIUDAN (Thomjas), .écrivain, acteur et
.Se'c<taN~ ou ~~c~ft'~M., sectaires du n* auteur dramatique ang;ais, né à Quilea en
sièçle. Irlande, en 1721, mnrt à M.)rgate en 1788.
SE~ERtN (saint), abbé et apôtre de Ra- SHERJDAN (R)ch;trd Broistey) fils du
vière et dAutt'jicbe, prêcha i'Eyangtit! en précédent, égatement distingué comme poëte
Pannonie dans le y* siëcte, et mourut te .8 dramatique et comtne.or:)tpur parlementaire,
)a"vi.er4'82. ué à Dublin en 1751, mort le 7 juille.t 1816.
SEVERtN~saint), abbé d'Agau[M, mort sur iS/M<~d (Nouvetie) du Sud découverte
la mpntagae de Ct~âteau-tjand.on. Le 11 fé- au sud du cap Horn par M. Wiiiian'<
vrier 507. Smith, en 1821.
SEVERIN (sain.'), évoque de Cotogne, ~c~e/< (combat de) en Presse, gagné par
mort au .cpmmeocement du v° stècte. L'E- le général Lasalle, le 21 février 1807.
gHse célèbre sa fête le 28 octobre. SHORE (Jeanne), anglaise cétèbre par sa
SEVERIN (Marc-Aurèle), médecin e.t ana- beauté et par les vicissitudes de sa fortune,
to'nisteita)ien,mort.tel5juiUftl656. morte sous le règne de Hexri VIII (de 1509 à
SEV1GNJË (Aîarie de Ra~utin-CtjaHtaj, t~7).
DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE i5'M
1519
,SMM le roi de ce pays envoie des ambas- glais, né en 1554, mort près de Zutphen en
sadeurs à Louis XIV, en 1684. Seconde 1586.
ambassade, en 1686. SIDNEY (Algernon), hommed'Etatanglais,
Sibérie elle est découverte par les Rus- cousin-germain du précédent, décapité à la
ses en 1563. Commencement de sa con- Tour de Londres, le 7 décembre 1683, âgé
d'environ 66 ans.
quête par la Russie en 158t. SIEBOLD (Christophe), alle-
chirurgien
SIBTHORP (Jean), botaniste anglais, mort
mand, mort le 15 janvier 1796.
à Bath le 7 février 1796.
Sieg (bataitte de) en Hatie, gagnée par
SICARD (l'abbé Roche-Ambroise), digne Kléber sur les Autrichiens, le 1" juin 1796.
successeur de l'abbé de t'Ëpée instituteur par les
Siéges mémorables. d'Agrigente,
des sourds-muets, né à Fousseret près de Carthaginois, l'an 408 av. J.-C. d'Anvers,
Toulouse, le 20 septembre 1742, mort à Pa- par le duc de Parme, en 1584., et par les
ris le 10 mai 1822. Français, en octobre 1831. d'Aricie, par
Sicile ce pays est ravagé par les Van- Porsenna, roi des Etrusques, l'an 507 avant
dates en 454. –Ravagé parles Sarrasins en J.-C. d'Aries, par les Visigoths, en 425,
669. Sa réunion au royaume de Naples 429, 452, 457. Siège d'Athènes, par Démé-
en 1430. Possédée par un prince de la trius Potiorcètes, 297 ans av. J.-C.; par les
maison de Bourbon en 1736. Lacédémoniens, t'an 488 et l'an 405 av. J.-C.;
Sicile (concile de), tenu pour la foi en par Thrasybule, l'an 403 av. J.-C. de Ba-
364. bylone, par Cyrus, l'an 554 et l'an 538 av.
Sicile (souverains de la). Roger 1er, comte J.-C.; par Darius, l'an 516 av. J.-C. de
de Sicile, en 1072.-Roger Il, comte en 1101, Bagdad, par les Turcs, en 1625. de Barce-
duc de Pouille et de Calabre en 1127, roi lone, en 1714.–de la Bastille, en 1588, en
de Sicile en 1129. Guillaume, le Mauvais, 1690 et en 1789. -de Bayonne cette ville a
en 1154.. Guillaume H, le Bon, en 1166. soutenu 14 sièges de 401 à 1814, contre tes
Tancrède, en 1189. Guillaume 111, en Vandales, les Sarrasins, les Normands, les
1194. -Constance, fille de Roger H, et l'em- Navarrais, les Gascons, les Aragonais, les
pereur Henri VI, son mari, en 1194. Fré- Anglais, les Espagnols et les Portugais.
déric, en 1197 depuis empereur. Con- de Beauvais, en 1472. -de Belgrade, par les
rad I", en 1250; depuis empereur. Con- Turcs, en 1442 et 1456. de Berg-op-Zoom,
rad H, dit Conradin, en 1254. Mainfroi, par le prince de Parme, en 1581; par Spi.
en 1258. Charles ler, comte d'Anjou, frère nola, en 1586. de Boston, par Washington,
de saint Louis, en 1266. Pierre, roi d'A- en 1776. de Brest, par Duguesclin, en 1373.
-de Brunswick, en 1761.-de Bruxelles,
ragou, gendre de Mainfroi, en 1282. Jac-
Frédéric H, en 1296. en 1216.-de Calais, par Edouard 111, roi
ques, en 1285.
Pierre Il, en 1337.– Louis, en 1342. Fré- d'Angleterre, en 1347. de Candie, en 1667.
déric III, dit le Simple, en 1355. Marie et de Carthage, par les Romains, l'an 146
Martin dit le Jeune, en 1377. Martin, le av. J.-C.; en 439 et en 533. de Charleroi,
par le maréchal de Luxembourg, en 1690.
Jeune, seul, en 1402. Martin II, dit le
de Constantine, en 1837. de Constantino-
Vieux, roi d'Aragon, en 1409. Ferdinand
de Castille, roi d'Aragon, en 1412. Al- pte, par les Sarrasins, en 672; par tes Bul-
phonse le Magnanime, roi de Naples, en 1416. gares, en 907; par Amurat, en 1423.–de
.-Jean, roi d'Aragon et de Navarre, en 1458. Corioles, par les Romains, l'an 492 av. J.-C.
Ferdinand le Catholique, roi d'Espagne de Dantzig, par les Français, en 1807.
et de Naples, en 14.79. Charles-Quint, de Gabaon, l'an 14.69 av.J.-C.–deGaëte,
empereur, roi d'Espagne et de Naples, en en 14.33, par Alphonse V, roi d'Aragon; en
1516. Philippe It, roi d'Espagne et de Na- 1707, par les Autrichiens; en 1734, en 1799,
ples, en 1554. Philippe III, roi d'Espagne par les Français en 1806, par les mêmes.–
et de Naples, en 1598. Philippe IV, roi de Gênes, par les Impériaux, en 1800. de
d'Espagne et de Naples, en 1621. Char- Gibraltar, en 1782. de Harlem, par les Es.
les Il,roi d'Espagne et de Naples, en 1665. pagnols, en 1572.de Huningne, en 1815.
Philippe V, roi d'Espagne et de Naples, en –deJaffa, par les Français, en 1799. –do
1700. Victor-Amédée, duc de Savoie, en La Rochelle, par les catholiques français, en
1713. Charles VI, empereur, et roi de 1627. de Lille, en 1708 et en 1792. de
Naples, en 1720. Don Carlos, en 1734. Lyon, par les troupes de la Convention na-
Ferdinand IV, roi de Naples, en 1759; le tionale, en 1793. de Maëstricht, par les
trône de Naples lui avait été enlevé en 1806 Français, en 1794. de Matte, par les Turcs,
il le reprit en 1815, avec le titre de roi des en 1563. du Mans cette ville a soutenu
Deux-Sicites. François ler, en janvier vingt-quatre sièges depuis 510 jusqu'à 1589.
1825. Ferdinand II,'en novembre 1830. de Mantoue, par les Français, en 1796.
Voy. ~p~M. de Mayence, par les Français, en 1797.-
Siciles (le royaume des Deux-) de Metz, en 1444 par Charles-Quint, en 1552.
reçoit une en 1520.
constitution le 12 décembre 1816. de Mézières, par Charles-Quint,
Sida (concile de), tenu en 383. de Milet, l'an 621 av. J.-C. -de Misso-
longhi, par les Turcs, en 1822 et en 1825.
SIDI-MOHAMMED, empereur de Maroc, de Mungatz, en 1711.–de Nantes, par les
mort le 11 avril 1790.
Anglais, en 1380. de Napoli de Remanie,
SIDNEY (sir Philippe), négociateur an- en 1821. de Nicée, par les Sarrasins eu
<5M SIG SiM <523
727. d'Orléans, par César, l'an 50 av. J.-C. SIGISMOND (saint), roi de Bourgogne en
par les Anglais, en 1428. de Paris, par tes 516. mort l'an 523.
Normands, en 845, en 856, en 861, en 885 et
en 992; par Henri HI et Henri IV, en 1589; SIGISMOND, empereur d'Allemagne, né
en 1368, obtint la couronne de Hongrie en
par les troupes alliées, en 1814 et en 1815. 1386, fut élu empereur en 1410, mourut le
de Paros, par Miltiade, l'an 489 av. J.-C. 8 décembre 1437.
de Patras, par les Français, en 1828. SIGISMOND I", roi de Pologne, sur-
de Poitiers, en 410, par les Vandales en 454, nommé Grand, parvint au trône en 1507,
par les Huns; en 730, par les Sarrasins; en mourut en 1548, âgé de 82 ans.
846 et 886, par les Normands, et en 1346, SIGISMOND Il fils du précédent, sur-
par les Anglais. de Praga, par les Russes, nommé Auguste, lui succéda en 1548, mourut
en 1794. de Prague, par les Français, en
1742. de Ratisbonne, !e7juittetl572.
en 1703, par l'élec- SIGISMOND Ht, 'élu roi de Pologne en
teur de Bavière, et en 1809 par les Français.
1587, mort en 1632, âgé de 66 ans.
de Rêve), en 1570 et en 1577.-de Rhodes,
par Démétrius Poiiorcètes, t'an 285 av. J.-C. Signaux à grandes distances les Anglais
-de en 1621; revendiquent l'invention des signaux sur
Riga, par Gustave-Adolphe,
par les Russes, en 1700. de Rome, par les mer, et disent que Jacques i!. depuis roi
390 d'Angleterre, les inventa en 1645.
Gaulois, l'an av. J.-C.; par Alaric, roi
des Goths, l'an 410 de J.-C.; par Genseric, Signes du zodiaque découverts par Cléo-
roi des Vandales, l'an 455; par Odoacre, roi strate de Ténédos, vers l'an 536 av. J.-C.
des Hérules, en 476; par Totila, en 546; Significatifs, sectaires du xvf siècle, es-
par de
le connétable de Bourbon, en 1526. de pèce sacramentaires, qui ne voyaient que
Saint-Jean-d'Acre, les le signe du corps de Jésus-Christ dans l'Eu-
par Français, en 1799.
de Sanccrre, en 1573. de Saragosse, charistie.t
par les Français, en 1809. de Savannah, SIGORGNE (l'abbé Pierre), savant physi-
par les Franco-Américains, en 1779. de cien et astronome, né à Rembercourt-aux-
Schweidnitz, par les Français, en 1807. Pots en Lorraine. le 25 octobre 1719, mort à
de Scutari, par les Turcs, en 1477 et 1478. Mâcon en 1809.
de Stenay, par Louis XIV, en 1654. de Silésie est démembrée de la Pologne en
Tarragone, par tes Français, en 1811. de 1163. Envahie par le roi de Prusse, en
Thèbes, l'an 336 av. J.-C. -Lde Thionville, par décembre 1740. Cédée à ce prince par la
tes Prussiens, en 1792. de Toulon, par maison d'Autriche en 1742.
le duc de Savoie et le prince .SW~rt'e, grande et forte ville de Turquie
Eugène, en
1707; par les Français, eu 1793. de Troie, prise par les Russes en 1810.
commencé l'an 1193 av. J.-C.-de Tunis, par Sillé-le-Guillaume, petite vitte du Maine
Chartes-Quint, en 1535. de Turin, en 1706. assiégée en 1431 et 1432 par les Anglais.
-d'Ulm, en 1805. de Verdun, par les SILLERY ( Nicolas de ), chancelier de
Prussiens., en 1792. de Vienne, par les France, mort le 1" octobre 1624, à 80 ans.
Turcs, en 1529 et en 1623. -de Villaviciosa, SiLVËRE, pape en 536, mort de faim dans
par les Espagnols, en 1667. de Wurtz- l'ile de Palmaria, en 557.
bourg, par les Français, en 1800. d'Ypres, SILVESTRE (saint), pape en janvier 314,
par Louis VL en 1128; par Philippe-Auguste, mort en 335, le 31 décembre,
en 1213 par le grand Condé, en 1648 jour où l'E.
par glise célèbre sa fête.
Turenne, en 1658; par Louis XIV, en 1678. SILVESTHE II (Gcrbcrt), archevêque de
Sienne cette ville est réunie à la Toscane Reims, puis de Ravenne, élu pape en 999,
par Corne de Médicis, en 1557. mort en 1003.
Sienne (concile de), tenu en 14: contre SILVËSt RE (Israël), graveur célèbre, né à
les schismatiques.
Nancy en 1621, mort à Paris en 1671.
-St'emf-MorpHo (combat de la), SILVESTRE DE SACY. Voy.Orte'«a~<M
les Français sur les Espagnols, le 20 gagné par
janvier ~nnattcas (balaille de), livrée le 6 août
j810. 938,
et dans laquelle Ramire, roi de Léon, tailla
SiEYÈS (l'abbé dit-on, en pièces, 80,000 Sarrasins.
ciste et homme d'Etat, Rmmanuet-Joseph), publi-
ancien collègue de SIMÉON, chef de la tribu de ce nom, et
Bonaparte comme consul, membre d); l'Aca- second fils de Jacob et de Lia, naquit vers
démie des sciences morales et l'an 1757 av. J.-C.
à Fréjus (Var) le 3 mai 1748, mort politiques, né*
le 20 juin StMËON, disciple de J.-C, et évoque do
lod6.
Jérusalem, cruciGé l'an 107, âgé de 120 ans,
SIGALON (Xavier), peintre français, à dont il en avait consacré 40 au
t on doit la magnifique copie du qui gouverne-
Jugement ment de son Eglise.
dernier de Michet-Ange, né à Uzès vers la
fin de 1788, mort du choléra à S1MËON-STYHTË (saint), fils d'un ber-
août 1837. Rome, le 18 ger, né à Sisan, en Cilicie, vers l'an 392,
mort te 1" septembre 459.
Sigean, petite ville du Languedoc, fameuse
par la victoire de Chartes-Martel SIMON-MACHABÉE, prince et pontife des
sur les Juifs, l'an 143 av. J.-C., massacré l'an 135
Sarrasins, en 737. av. J.-C.
SIGEBERT l'r, roi mort le
1" février 576. d'Austrasie, SIMON tsaint), jeuné enfant, impitoyable-
ment massacré par les Juifs en 1474. L«
UtCT)0.\N. m; CunoNOLOGŒ.
42
1525 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. 1524
Martyrologe romain en fait mention au 24 Smolensk (bataille de), gagnée sur les
mars. Russes par les Français, le 17 août 1812.
StMON (Richard), savant oratorien, né à SMOLLETT (Tobie), littérateur et méde-
Dieppe le 15 mai 1638, mort dans cette ville cin anglais, né à Cameron en Ecosse en 1720,
le 11 avril 1712. mort en Italie en 1771.
SIMON comte de Montfort. Voy. MONT- StHji/fMe: renversée par un tremblement
FORT. de terre en 1040. Massacres et incendies
Simoniaques, sectaires du xi, siècle, qui, dans cette ville, le 15 juin 1821.
sous la protection de l'antipape Guibert, ven- S~ORRO, ministre d'Etat en Suède, histo-
daient les prélatures et les autres bénéuces. nen, critique, antiquaire, né en Islande,
StMONIDES, poëte et philosophe grec, né périt en 1241.
à Céos, aujourd'hui Zéa, ile de la mer Egée, SOANEN (Jean), évêque de Senez, né à
Hérissait dans le v siècle av. J.-C., et mou- Riom le 6 janvier 1647, mort le 25 décembre
rut l'an MO av. J.-C., à 98 ans. 174.0.
SIMPSON (Thomas), habile mathématicien SOBIESKI (Jean 111), roi de Pologne, l'un
anglais né à Bosworth dans le comté de des plus grands guerriers du xv))° siècle, né
Leicester, le 20 août 1710 mort dans cette en 1629, élu en 1674, mort en 1696.
ville le 14. mai 1761. Société royale de Londres ses commence-
Singedun (concite de), tenu en 366. ments en 1657. Sa fondation définitive par
Sinnamari, rivière de la Guiane française. Charles tt, le 15jnittet 1661
Ce fut sur le territoire qu'elle arrose que s'é- Société (iles de la) sont découvertes par
tablirent les malheureux Français victimes le capitaine Cook en 1769.
du 5 septembre 1797.. Sociétés populaires en France, connues
SIRICE (saint), pape, monta sur la chaire sous le nom de clubs loi qui défend toute
de saint Pierre en décembre 384., mourut en afStiation entre elles le 16 octobre 1794.
novembre 398. Sociétés secrètes bulle du pape qui les ex-
Sirmich, ancienne ville 'de l'Esclavonie communie, dans les derniers mois de 1821.
est enlevée aux Bulgares par Théodoric, en SOCIN (Létius), chef de la secte des Soci-
504. niens, né à Sienne en 1525, mort te 16 mars
StRMOND (Jacques), savant jésuite, né à 1562.
Riom le 12 octobre 1559, mort le 7 octobre SOCIN (Fauste), neveu du précédent, né à
1651. Sienne en 1539, mort près de Cracovie, le 3
Sissek, place de la Croatie, assiégée vaine- mars 1604.
ment par les Turcs en 1582, 1590 et 1593 SocîHtaH:s)t:f Lelio et Fauste Socin répan-
prise et incendiée par eux en 1594. dent les opinions de cette secte, en Pologne
SIXTE 1" (saint), pape l'an 116, mort vers et en Transylvanie, en 1555
la fin de 127. Sociniens, sectaires du xvi" siècle, qui re-
StXTE H, pape en 257, souffrit le martyre nouvelèrent les erreurs de Paul de Samosate
le 6 août 258. et de Pliotin.
SIXTE 111, pape en 432, mort en août SOCRATE, l'un des plus célèbres p!)Hoso-
440. phes de l'antiquité, né à Athènes en 469 av.
SIXTE IV (François d'Albecola de la Ro- J.-C., périt en juin 399 av. J.-C., la première
vère), élu pape le 9 août 1471, mort le 13 année de la '~5' olympiade, âgé de 70 ans.
août 1484,à 71 ans. 5'ocra<i<es c'était le nom d'une des sectes
SIXTE V ou SIXTE-QUINT, né le 13 dé- abominables du n' siècle ( vers l'an 129 de
cembre 1521, dans la marche d'Ancônc or- notre ère).
donné prêtre en 1545 élu pape le 24 avril ~of~tMM, métat sa découverte par Davy,
1585. Par une bulle du 3 décembre 1586, il en 1807.
fixa le nombre des cardinaux à 70; il mourut Sodome et Comorr~c, villes de la Penta-
le 27 août 1590. pole (bataillesde), gagnées sur les habitants
SLEtDAN (Jean), savant historien alle- de ce pays parChodortahomor, roi des Eta-
mand et écrivain politique, né à Sieide, près mitns.l'an 1912 av. J.-C.
de Cologne, en 1506, mort en 1556. ~o<yc~aKe (combat de ta), où Alexandre te
SLOANE (le chevalier Hans), médecin an- Grand battit et soumit les Sogdiens, t'an 329
g.ais, né à Killileah (Irlande) le 16 avril av. J.-C.
1660, mort à Chetsca le 11 janvier 1753. ~o/(OMm, petite ville de la Turquie d'Asie,
Smalkalde (ligue de), formée en faveur du prise par les Russes en 1810.
en 1529. Elle s'assemble le Soie la manière de l'employer fut, dit-on,
.uthéranisme,
22 décembre 1530. Elle se réunit de nou- découverte en Chine vers 2602 av. J.-C.
<eau en 1531.–Renouvelée Des monuments historiques (le cette antique
pour dix ans, contrée constatent que plus de dix siècles av.
le 12 décembre 1535.-Signature de ce nou-
vel engagement, en septembre 1536. l'ère chrétienne, on y fabriquait des étoffes
mêlées d'or et de soie. Suivant quelques
SMITH (Adam), écrivain politique et litté- historiens chinois, les vers à soie sauvages
rateur écossais, né le 5 juin 1723, mort en se multiplièrent d'une manière prodigieuse
juillet 1790. environ 150 ans av. J.-C. La soieé'ait
SMITH (Jean), fondateur de la colonie de connue à Rome, sous le régne de Tibère,
*a Virginie, né au comté de Lincoln (Angle- dans le t<~siècle de notre ère. –L'empereur
terre) en 1579, mort à Londres en 1631. Héliogabate se vêtit le premier à Rome d'unti
t525 SO! SOL <526
robe entterement de soie en l'année 220; à tants furent massacrés. Saccagée en 1567
cette époque, la soie s'échangeait contre par les Huguenots qui s'y établirent, cette
t'or, ponts pour p~ids.j–On rapporte que la ville leur fut reprise par le duc de Mayenne,
soie fut apportée de l'Inde en Europe par des qui la fit entourer de fortifications.-Sa red-
moines persans qui étahiirent une manufac- dition aux troupes alliées, le 2 mars 18<4.
ture pour la fabriquer, l'an 274.de notre ère. Soissons ( conciles de ), en 744, 85J, 853,
D'autres historiens disent que cet événement 858, 861. 862, 866, 899, 94t, 1092, 1115,
n'eut lieu qu'en 555, sous le règne de Justi- 1122, 1155, 1201 et 1455.
uien; suivant eux, les moines apportèrent SOLANDER (Danie)), naturaliste et voya-
des œufs de vers à soie de la Chine à Cons- geur, mort à Londres le 16 mai 1782.
tantinopte, dans un bâton creux, les firent Soldau (bataille de) où les Russes et les
éclore dans dlj fumier, et enseignèrent les Prussiens sont battus par les Français le 26
procédés nécessaires pour les nourrir etles décembre 1806.
propager.–Suivant d'autres relations, on Solde des troupes françaises à diverses
commença à manufacturer la soie l'an 536, époques de notre histoire. En 1190, Phi-
dans la ville de Const.'ntinopte cet art passa lippe-Auguste partant pour la Palestine, fit
depuis en )ta);eet dans les Etats d'Occident. paraître un règlement qui fixait à un sou par
En t'annép 780, Charlemagne envoya à jour la sotde de chaque homme de pied qui
On'a, roideMercie,enAngteterre, deux robes devait faire partie de l'expédition. En
de soie entre autres présents. En 1130, 1271, sous le règne de Philippe le Hardi, la
Roger, roi de Sicile, fit venir à Palerme des solde journatjèredes troupes était à peu près
ouvriers grecs pour apprendre à ses sujets Ëxée de la manière suivante un chevalier
la culture des vers à soie, la manière de la banneret (capitaine) 20 s.; un bachelier (lieu.
filer et d'en faire des étoffes. En 1209, tenant) 10 sous un écuyer 5 sous un hom-
Venise reçoit ses premiers ouvriers en soie me d'armes (gentilhomme) 2 sous 6 deniers;
de la Grèce et de la Sicite. En 1286, quel- un lancier, un archer, un sergent d'arbalé-
ques dames anglaises parurent avec des triers 1 sou un fantassin 1 sou. Sous
robes de soie à un bal donné au château de Philippe le Bel, en 1303, la solde journalière
Kcnitworth.– En 1331, John Kemp apporta des troupes avait varié: un chevalier ban-
de Flandre en Angleterre les procédés de la neret avait 30 sous un bachelier 15 sous
fabrication des étoffes de soie. H s'établit un éf;uyer 7 sous 6 deniers un homme d'ar-
plusieurs soieries en France, en 1~70; la mes 2 sous 6 deniers un tancier, un archer,
première fut fondée à Tours par des ouvriers un sergent d'armes 2 sous, un fantassin 1
grecs, vénitiens et génois; Louis XI leur ac- sou 112. Pour bien apprécier la différence de
corda de grands priviléges qui furent con- ces deux soldes, il est essentiel de faire con-
firmés par Charles VIII en 1497. Les pre- naître la valeur comparative de l'argent aux
miers bas en soie furent portés, en France, deux époques. Ainsi en 1271, 20 sous va-
par Henri Il en 1559. En France, les évê- laient 18 fr. 2 c., et le prix du marc d'argent
ques furent autorisés, en 1563, à porter des était de 2 fr. 67 c.; tandis qu'en 1303, 20
habits de soie. Une .manufacture de ve- sous valaient 17 fr. 28 c., et te marc d'argent
tours de soie fut établie à Lyou en 1536, par 5 fr. 93 c.-La solde fut augmentée de 1380
les Génois Etienne Turquetti et Barthélémy à H10. A cette dernière date, le canonnier
Narris. En 164.5, Octave Meg, de simple recevait 20 livres par mois, pour lui et son
canut devenu fabricant, invente le procédé vatet;tepiquenaire(piquier), 3 livres dix
au moyen duquel on lustre la soie.– Divers sous. La paye du soldat ne fut assurée et
perfectionnements furent inventés a Lyon en régtéequesous Charles Vit, en 1~5; des fonds
1717, par Jurines pour la fabrication des y furent spéciatement affectés, par suite de
étottesdesoie, et en 1738, par Fatcon.– l'établissement de la taille, impôt annuel qui
La première manufacture d'étoffé en soie a été remplacé depuis par la coM<r!6M<<M
crue, étabtie en Angleterre est do 1621. d)'ec<e. A cette époque (m5), t'homme d'ar-
La soie fut importée pour la première fois mes et sa suite recevaient par jour 6 sous H
de Perse en ltussie en 17~2. -La culture de deniers; un page 2 sous u') archer 2 sous
la soie ne fut essayée en France que sous 8 deniers; un coustittier (coutctierarmé d'un
le règne <ie Henri IV (de 1589 à 1610). couteau), trois sous deniers. Alors 20 sous
SOISSO~S ( Charles de Bourbon comte valaient 6 fr. 90 c., et le marc d'argent 7 fr.
de), mort le 1~ novembre 1612. 90 c.-En m-8, peu d'années après la créa-
SOISSONS (Louis de Bourbon, comte de), tion des francs-archers, la solde des troupes
grand maître de France, né a Paris en 1604., fut ainsi fixée pour le temps de paix un
tué à la bataille de la Marfée le 6 juillet capitaine-général touchait 800 liv. par an i
1641. un capitaine 1M Hv-.un ticutenant 120 liv.;
SOISSONS ( Olympe Mancini comtesse l'archer de première ctasse 60 liv. t'archer
de), morte le9octobre 1708. de deuxième ctasse ~8 Hv.; celui de troisième
~ot'MOM~(He de France) Clovis y avait 3C !iv. celui de quatrième; 30 liv. En temps
Cxé le siège de son empire, après la bataille de guerre, le capitaine-générat recevait un
qu'il y gagna, en M6, contre Syagrius. supplément de 40 liv. par mois, le capitaine
Chartes le Simple y fut battu en 923. En 15 livres, le lieutenant 7 livres, les archers
1311, Soissons s'affranchit et se gouverna de 10 à 15 sous. L'archer à cheval avait par
en commune. Prise en 1M3 par les trou- jour la valeur d'un sixième de setier de blé,
pes de Chartes VI presque tous tes habi- et l'archer à pied un peu plus d'un cinquiè-
t527 DICTIONNAIRE DE CHRONOLOGIE. t528
me. Louis XI et Charles VIII maintinrent Enfin aujourd'hui (1838), ta solde des trou-
la solde à peu près sur le même pied qu'on pes est établie de la manière suivante pour
vient de la voir établie. En 1512, Louis XII les officiers subalternes, les sous-officiers et
t'augmenta ainsi qu'il suit un capitaine .les soldats Infanterie. Capitaine, 2000 fr à
d'aventuriers français 50 livres par mois 24.00 lieutenant, 1300 à 14.50; sous-lieute-
un aventurier 10 liv. un capitaine d'infan- nant, 1200; sergent-major, 95 centimes à 1
terie allemande 100 livres par mois; un lans- franc sergent 77 centimes à 85 caporal, 60
quenet 12 liv.; un capitaine de cavalerie centimes à 65 soldat, 45 centimes à 50; tam-
albanaise 25 livres par mois; un cavalier bour et clairon, 55 centimes à 60. Cavalerie.
15 livres. Sous ce règne (1512), 20 sous en Capitaine, 2300 fr. à 2500 lieutenant, 1450
monnaie du temps équivalaient à 4. fr. 80 c.; à 1650; sous-lieutenant, 1350 maréchat-des-
ainsi 50 livres par mois correspondaient à logis-chef, < f. 3 c. à 1 f. 15 c. maréchal-
240 fr., monnaie actuette.–François au des-logis, 90 c. à 1 fr. 05 brigadier, 62 à 67
commencement de son règne (vers 1520), fixa centimes cavalier, 48 à 53 centimes trom-
la solde sur de nouvelles bases les capitai- pette, 85 à 90 centimes. Les deux chiffres
nes recevaient de M à 200 livres par mois, qui, dans chaque arme, figurent à la suite
selon l'espèce de troupe à laquelle ils appar- l'un de l'autre, indiquent la différence des
tenaient les lieutenants, de 20 à 100 livres; classés pour les officiers, la différence entre
les enseignes, de 10 à 50 les arquebusiers les compagnies d'élite et les compagnies du
et autres soldats, de 5 livres 6 sous à 7 livres centre pour l'infanterie, enfin la différence
10 sous. A cette époque, 20 sous valaient & qui existe entre la solde de la grosse cava-
francs. Plus tard, en 1534, François l", terie et celle de la cavalerie légère.
ayant remplacé les troupes étrangères par Soleil: l'opticien hollandais Fabricius dé-
une armée nationale, étabHt ainsi la solde couvrit, le 13 juin 1611, des taches dans cet
de ses troupes un capitaine recevait par astre.
jour 33 liv. 6 s. 8 deniers un lieutenant 16 Soleure, ville de Suisse il s'y conclut, en
s. 8 d.; un enseigne 10 s. un centenier 8 s.; 1777, un traité d'alliance pour 50 ans entre
un fourrier ou sergent 6 s. 8 d. un cap d'es- le roi de France et les 13 cantons.
cuade (caporal), 4 s. 6 d. ;~un arquebusier 4 SOLIÉ (.), acteur et compositeur fran-
sous un piqueur ou arbalétrier 3 s. 4 d.; çais, mort le 6 août 1811.
un tambour ou Cfre 4 s. 8 d. Cette solde est SOLIMAN! empereur.des Turcs en 1402,
celle du pied de guerre, elle était beaucoup détrôné en 1410.
moins élevée sur le pied de paix.–Dès l'an- SOLIMAN Il, empereur des Turcs, sur-
née 1600, sous Henri IV, la solde du soldat nommé le Magnifique, fils et successeur de
fut fixée ainsi qu'il suit un soldat d'infan- Sétim 1~ en 1520, mort au siège de Sigeth 0
terie avait par jour 6 sous 8 deniers un ca- (Hongrie), le 30 août 1566, à 76 ans.
valier 1 )iv. 13 s. 4. d., ce qui équivalait à SOLIMAN IM, empereur turc, placé sur le
15 sous de notre monnaie pour les premiers, trône en 1687 à 48 ans, mourut le 22 juin
et 3 livres 15 sous pour les derniers. Cette 1691.
solde servait en même temps à la nourriture SOLIMAN ï", pacha de Bagdad, mort te 15
et à l'habillement du soldat. Sous Louis mai 1762.
XIII et sous Louis XIV, les tarifs de solde SOLIS (Antoine de), poëte espagnol, né à
furent souvent réglés sur la hausse ou la Alcala de Hénarès le 18 juillet 1610, mort te
baisse des monnaies. Sous Louis XIII (de 19 avril 1686.
1610 à 1643), un soldat d'infanterie avait 6 SOLON, le second des sept sages de la
sous 8 deniers, valeur actuelle 75 centimes; Grèce, naquit à Athènes vers l'an 639 avant
un cavalier 1 liv. 6 sous 8 deniers, valeur ac- J.-C.,35e olympiade, mort l'an'559 av.J.-C-,
tuelle 3 fr. 50 c. -Sous Louis XIV, d'après 55'' olympiade.
l'ordonnance de 1663, un soldat d'infanterie SOMBREUIL (François-Charles Virot de),
recevait 5 sous, valéur actuelle 37 centimes; maréchal de camp et gouverneur des In-
un cavalier 7 sous, valeur actuelle 62 c. valides, mort sur l'échafaud révolutionnaire
Le 6 avril 1718, la solde de l'armée fut aug- le 29 prairial an Il ~17 juin 1794~, âgé de
mentée et portée à 6 s. 10 d. (34 c.) pour le 74 ans.
fantassin, et à 8 s. 10 d. (44 c.) pour le cava- SOMMARIVA (Jean-Baptiste de), célèbre
lier.-En 1722, cette solde fut réduite et Cxée amateur d'arts, mort le 6 janvier 1826.
à 6 sous 6 deniers pour l'infanterie, et.à 8 s. SOMMERSET (Edouard Seymour duc de)
1 denier pour la cavalerie. -En 1740, cha- sa condamnation le 1" décembre 1551.
que soldat coûtait annuellement en temps de Sctnp<M<!tt'M ( lois ) les premières qui
guerre 152 livres 18 s. 9 d. 112 pour l'infan- furent publiées en France sont de l'année 813
terie française 253 livres 15 sous 1 denier et datent du règne de Chartemagne. On
pour l'infanterie étrangère; 205 liv. 6 s. 8 en cite une plus récente, du 12 juillet 1549.
deniers pour les dragons et la cavalerie lé- Sonde c/tt~ur~tca/ef l'invention de cet ins-
gère 646 Hv. 18 sous pour les guides et la trument remonte à Esculape, vers l'an 1310
grossecavaterie.–De 1718à 1762, les tarifs de av. J.-C.
solde n'éprouvèrent que peu de changement. SONNINI (Charles-Sigisbert de Manon-
A cette dernière date, chaque soldat fut aug- cour), naturaliste et voyageur français, né à
menté d'un sou par jour, et de 6 deniers en Lunévitle le 1~ février 1731, mort à Paris to
1788. En 1806, le fantassin recevait 45 9 mai 1812.
centimes par jour, le cavalier 48 centimes. Sop/tt'e (cgtisc de Sainte-)) monument t'eti'
~59~ sou
SPI 1330
gieux de Constantinople d'abord église, d'Anglelerre et de France, sous le com-
aujourd'hui mosquée. Justinien en fit la mandement du duc d'York et du comte d'Es-
dédicace en 557.
trees, et celle de Hollande sous Ruyter, te
Sophis de Perse Ismaël I", en 1505. 7 juin 1672; l'issue de cette bataille fut in-
ifmaët H, en 1577. Thamas, en 1577. on s'attribua
Mohammed Kodabendeh, en 1583.–Hamzch. certaine l'avantage de part et
d'autre.
en 1585. Ismaël il!, en 1586. Abbas le Soupes <~coMomt~MM inventées par Hel-
Grand, en 1587. Mirza, en 1625. Abbas vètes, médecin français, en 1756; elles ont
JI, en 1642. Soliman, en 1666. Hussein pris depuis le nom de~oupe&d~~um/br~.
Schah, en 1666. Mahmed, usurpateur, en SOURD (Jean-Baptiste,
1721. Asraf, usurpateur, en 1725. baron), général de
Tha- division, né à Signes (Var) le 24 juin 1779,
mas H, déposé en mort à Paris le 3 août 1849.
1732.–Mirza-Abbas,
mort en 1736. Thamas Koutikhan, usur- ~OMM~, petite ville du Portugal, fameuse
paleur, régna en 1735. Adhel-Schah, en par la bataille tivrée en 1663, entre les Es-
1748. Ibrahim, en 1748. en
1749.
Charohk, pagnols et les Portugais.
Interrègne et (roubles en 1750. ville d'Angleterre
Jsmaë) IV, en 1751. ~o«~atHp<oK, ruinée
Kérim-Kouti-Khan, par les Danuis en 980; incendiée par les
usurpateur, en 1761. Sadek, usurpateur, Français dans le X!V siècle.
en 1779. Ati-Muraï.Khan, en 1781. SOUWAROFF (Pierre-Alexis), feld.maré-
Méhémet-Khan, en 1785. Interrègne en chat russe, né à Moscou en 1730, mort te 18
1797. Feth-Ali-Khan, en 1798. Abbas- mai 1800.
M)rza, en 1831. Mohammed-Mirza,'sou- SOZOMËNE (Hermias), surnommé le Sco-
verain actuel, en 1833. historien
lastique, ecctésiastique, mourut
SOPHOCLE, cétèbre poëte tragique grec, vers MO. L'histoire qu'il a laissée
né à Coitore, bourgade de comprend
l'Attique, l'an 493 les événements depuis l'an 324 jusqu'a l'an
ou 494 av. J.-C., mort l'an 404. ou 406 av. 439. La meilleure édition est celle que donna
J.-C., âgé de 90 ans. Robert Estienne en 1544, dans son recueil
SOPHRONE (saint), évéque de Jérusalem des historiens latins.
en 634, mort en 638. SPADA (Bernardin), savant jurisconsulte
SORBON.(Robert de), fondateur de la et habile littérateur, né dans la Romagne, te
Sorbonne, confesseur du roi saint Louis, mort 21 avril 1594, nommé cardinal le 19
en 1274, âgé de 73 ans. janvier
-1626, mort à Rome le 10 novembre 1661.
Sorbonne (collége
de), fondé en 1256 par SPALLANZANI (Lazare), naturaliste ita-
Robert de Sorbon, confesseur de saint Louis
lien, né à Scandiana près de Reggio en 1727,
cette date parait la mort le 12 février 1799.
plus exacte, quoique
plusieurs historiens aient donné celle de ~pan~att (le fort de) assiégé par les Fran-
1250 et de 1253. La construction du col- çais, capitule le 23 octobre 1806.
lége ne fut achevée qu'en 1271; la chapelle Spanden (combat de), où les Russes sont
fut rebâtie en 1326. La reconstruction de défans par les Français, le 5 juin 1807.
cet établissement, 'ainsi que celle de l'église,
eut lieu par les soins et sous le ministère SPANHEIM, nom de plusieurs critiques
du allemands. Frédéric, né à dans le
cardinal de Richelieu; la première haut Palatinat, mort en mai Amberg
la maison fut posée en pierre de 1649, a 49 ans.
1627, celle de l'église Frédéric, fils du précédent, mort à Leyde
en 1635; le tout était achevé en 1653. Tous en 1701, à 69 ans.
les bâtiments qui Ezéchiel, frère alné du
appartenaient à la Sor- précédent, né à Genève en 1629, mort à Lon-
bonne ont été affectés aux facultés de théo- dres le 25 novembre 1710.
logie, des sciences, etc., par une ordonnance SPARTACUS, fameux gladiateur
de février 1821. romain,
tué l'an 70 av. J.-C.
SOREL (Agnès). Voyez 'AsNÈs SOREL. le goût effréné des Romains
Spectacles
Sorr, bourg de Bohème: les Prussiens y dé- pour les spectacles commença sous Tibère,
firent les Autrichiens, le 30 septembre 1745. l'an 14 de notre ère.
Soude en 1794, des fabriques furent éta- SPENCER (Edmond), célèbre poëte
blies en France pour extraire ce sel minéral anglais,
B
mort en 1598.
du sel marin. La culture de ce sel minéral SPENSER ou SPENCER (Hugues), favori
s'étendit, en 1810,dans les départements mé- d'Edouard il, roi d'Angleterre son exécu-
ridionaux de la France. En 1730, Malscod tion le 29 novembre 1326.
avait imaginé, dit.on, de cultiver la soude
dans les montagnes de l'Ecosse. Speyerbach, village de Bavière le rnaré-
chat de Tallard y battit les alliés en 1703.
SOUFFLOT (Jacques-Germain), architecte inventée par le roi
Sphère astronomique
'rançais, né en 1714 à Irancy près d'Au- de Chine Hoang-ti, vers 2602 av. J.-C.
xerre, mort le 30 août 1780. SP1GEL (Adrien), anatomiste, né à Bru-
Souhama (combat de), en Egypte, xelles en 1578, mort le 7 avril 1625. Le lobe
cagné
t3
par les Français, le 24 avril 1799. du foie dont on lui attribue la découverte
Souli (capitulation de ). le 20 septembre
1822 porte son nom.
SPINOLA (Ambroise), habile général ita-
SOULIÉ (Metchior-Frédéric), littérateur, lien, né en 1569, mort en i639.
né à Foix (Ariége) le 23 décembre SPINOSA (Benoit), chef d'une secte cé-
mort à Bièvre le 23 septembre 1847. 1800,
lèbre, né à Amsterdam le 24 novembre 16~2,
.SoM~aie (combat naval de), entre la flotte mort le 21 février 1677.
t35t DiCTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. 1332
Spire, ville libre d'Attemagoc entière- stathoudérat, le mai 17M, puis le 10 oc-
ment brûlée par les Français en 1689; prise tobre 1787.
encore par eux en 173~,1792 et t793, puis 5(<!<Me ou théorie de l'équilibre. Cette
réunie à la France elle en fut séparée en science était cultivée par Archimèdè, deux
181't. siècles av. J.-C.;chez les modernes, par Steviu
Spire (bataille de), gagnée par les Fran- de E!ruges, en 1610; par Descartes, en 1630;
çais sur les impériaux, le 15 novembre 1703. par Huyghens, en 1680; par Jean Bernouilli,
Spire (diète de), tenue en faveur de la re- en 1717; par Euter, en 17M; par Lagrange,
ligion romaine en 1529; les partisans du en 1788.
luthéranisme protestèrent contre le décret Statistique ce nom est donné à la géogra-
lancé contre la réforme, c'est de là qu'ils re- phie politique, en 1783.
çurent le nom de Prolestants. StafMM vers l'an !7t9 av. J.-C., Protné-
Spirituels, sectaires. Voyez ~/jar~. thée apprit aux Grecs à en modeler avec de
~pi</tfad (insurrection de) :'éctate sur la l'argile; ce qui a fait dire qu'il avait formé
flotte anglaise vers le 20 avril 1797; est des hommes.
étouffée quelque temps après. -,S'<M<uMde l'antiquité le groupe de Lao-
Spitzberg découverte de cette contrée en coon fut trouvé en 1506. La Niobé et les
1553, reconnue par Hudson en 1607. I.M«etft~ furent découverts en 1525 à Rome,
Spolette, ville d'Italie, prise par Totila, près de la porte de Saint-Jean. Le tau-
roi des Goths, en 5M. Cédée au pape par reatf FarHMe et l'Hercule Farnèse furent
Charlemagne, en 780. trouvés en 153t. La statue de ~arc-~lM-
SPON (Jacob), antiquaire et critique fran- rèle, en bronze, fut découverte, à Rome, en
çais, né à Lyon en 16M, mort le 25 décembre 1~75, dans un souterrain près de S~int-Jean-
1685. de-Latran. La Vénus, dite de Mito, qu'on
STAAL (mademoiselle de Launay), auteur voit actuellement au musée du Louvre, fut
de Mémoires curieux, morte le 15 juin 1750. trouvée, en 1820, dans l'ile de Milo, ['une
STACE (P. Papinius Statius), ppëte latin, des Cyclades.
né à Naples, mort dans cette vitte en l'an Statues votives. La première statue érigée
100 de l'ère vulgaire. à Rooe le fut en l'honneur d'Horatius Co-
Stade, forte ville du royaume de Hanovre çlès, l'an 506 av. J.-C. Statue élevée, en
prise en 1712 par le roi de Danemark. 162~, en l'honneur de saint Charles-Borro-
STAEL-HOLSTHIN (Anne-Louise Ger- mée, à Arona, ville voisine du tacBorromée.
maine Necker, baronne de), l'une des femmes Ce monument est en cuivre battu la tête du
les plus cétébres de notre siècle, auteur des saint est seule cou)6e. La hauteur de la sta<
romans de Con'MMe, /)e<p~fMe, etc., née à tue, y compris le piédestal, est de 112 pieds.
Paris te 22 avril 1766, morte le Hjui!)et 1817. Statue de bronze, de 6 pieds de hauteur,
Staffarde (bataille de), gagnée par Catinat érigée à Erasme, en 162t, dans la ville de
sur le duc de Savoie, te 18 août 1690. Rotterdam, sa patrie. Statue équestre de
STAFFORD (Arundel, comte), ministre des bronze, érigée à Henri IV, sur le terre-plain
rois d'Angleterre Charles I" et Chartes II, du pont Neuf, à Paris elle avait été commen-
décapité le 29 décembre 1680, âgé de 69 ans. cée en août 1614 et terminée en 1635. La
STAHL (Georges-Ernest), l'un des plus statue équestre de bronze qui l'a remplacée,
grands médecins de son temps, né à Anspach fut inaugurée solennellementle 25aoûtl818.
en 1660, mort en 173&. Statue érigée à Newton, en 1755, dans le
STANHOPE (Jacques, comte de), général collége de la Trinité, à Cambridge. Statue
anglais, né en 1673, mort à Londres le 16 pédestre, edniarbre blanc, érigée à Voltaire,
février 1721. en 1770; elle est actuellement dans la bi-
STANHOPE (Charles, comte de), vicomte bliothèque de l'Institut, à Paris. Statue
de Mahon, célèbre orateur anglais, né le 3 équestre en hrooze, du tzar Pierre le Grand,
août 1753, mort le 17 septembre 1816. fondue en 1777, à Pétersbourg, par tescufp'
STANISLAS (saint), né en 1030, évêque de leur français Falconet elle coûta douze
Cracovie en 1071, tué par Boleslas 11, roi années de travail à l'artiste. Statue pé.
de Pologne, le 8 mai 1077. destre en marbre bianc, érigée à Montes-
STANISLAS I" (Leczinski), roi de Polo- quieu, à Bordeaux, en 1821. Voy. Paris fmf)
gne, grand-duc de Lithuanie, duc de Lor- numents de).
raine et de Bar, né à Léopold le 20 octobre 5fatcropo<, ville russe, bâtie en 1737.
1677, couronné roi de Pologne à Varsovie en STEELE (Richard) auteur dramatique
1705, mort le 23 février 17(i6. anglais, né à Dublin, mort le 21 septembre
STANISLAS-AUGUSTE (Poniatowski), der- 1729.
nier roi de Pologne, mort à Saint-Péters- Steenwich, ville forte de Hollande, prise
bourg, le 11 avril 1796. par stratagème par le duc de Parme, en
STANLEY (Thomas), historien et savant 1581; reprise par le prince Maurice, en
écrivain anglais, né en 1644, mort à Londres 1592.
en 1678. ,S<ers on Foct(~a)fM, hérétiques du xvt"
siècle, qui ne voulaient porter que des bâ-
~<aM<z bourg de Suisse pris par les tons pour toutes armes.
Français en 1798, après un combat sanglant. STEtHELT pianiste et compositeur alle-
Stathouder création de ces fonctions en mand, auteur de la musique d'un Bornéo et
Ht'ttande, en 1579. Rétablissement du J«<te«e, représenté avec succès sur notre
<35S STR STU <534
seconoe scène tyrfque, mort le 23 septembre Hérissait sous Auguste et sous Tibère, vers
1823. t'anl4dcJ.-C.
Steinkerqué (bataille de), gagnée par le duc STRADA (Famien), jésuite~ orateur et his-
de Luxembourg sur les troupes du prince torien, né à Home vers 1571, mort dans ta
d'Orange, le 3 août 1692. même ville en 16M.
STELLA (Jacques), peintre français, né à STRAFFORD (Thomas Wentworth, comte
Lyon en f596, mort à Paris en 1657. de), ministre anglais décapité le 12 mai
$<eM~ ville de Lorraine prise en 1654, 16M.
par Louis XIV, qui en fit raser les fortifica- Stralsund, ville de Poméranie, bâtie en
tious et ta citadelle. 1230. Prise de cette ville par l'armée fran-
Stendal, ville de Prusse brûlée en 1573, çaise, le 26 janvier 1812.
1680 et 1687. STRANGE (Robert), graveur distingué, né
5~no~rnpA<e inventée par Samuel Tay- aux Orcades en 1721 mort à Londres en
!or, Anglais, en 1783.– Elle est adaptée à la 1792.
tan!e française par T.-P. Bertin; en 1803. Strasbourg dévastée dans les premières
8TENON (Nicolas), savant anatomiste da- années du ve siècle, par les Vandales, les
nois, évéque catholique de Titiupotis en Alains, les Suèves et les Bourguignons.
Grèce, né à Copenhague en 1638, mort à En 451, par Attila. Vers l'an M5, par les
Sewrin en 1686. AUemands. E)te passa sous la domination
STEPHËNSON (Georges) célèbre ingé- des Francs en 4.96. Elle fut surprise et dé-
nieur anglais, né à Wytam en avril 1781, vastée en 1102 par Hermann, duc de Souabe
mort à Uprby le 12 août 1848. etd'Atsace. DéGnitive~xent soumise à la
Stéréotypie perfectionnement de ce mode France en 1681.
d'impression, par Firmin Didot, Herhan et .~c~t'o~MM, sectaires abominables du
Gasteau, en 1797. En 1798 (an Vi). pu- u' siècle de l'Eglise (vers 129).
blication d'une édition stéréotype des ÛE'M- STRATON, philosophe péripatéticien d~
~r~ de rtfOt/e, exécutée d'après ces nou- Latnpsaque, fut disciple de Théophraste,
veaux procédés. à )'écote duquel il succéda, l'an 2~8 avant
STERNE (Laurent), écrivain anglais né J.-C.
à Clomwel (fr)ande), mort le 18 mars 1768. 5'<faM<tHg', ville de Bavière; prise par tes
Sterzing, dans le Tyrot combat gagné Autrichiens en 17M et rendue eu 1745.
dans cet endroit par les Français, le 22 -S/f~t~, milice russe très-puissante est
mars 1797. cassée par Pierre le Grand le septembre
Stéthoscope, instrument propre à i'aus- 1698.
cultation, inventé vers 1817 ou 1818 par le ~<r!~(!M, ville de Sitésie il s'y livra uue
professeur Laënnec. bataille, en 17~5, entre les Autrichiens et les
Stettin se rend aux Français le 29 octo- Prussiens.
bre 1806. Strontiane nouvelle espèce de terre, dé-
,S<eoe, en Bavière prise de cette place par couverte, en 1793, par Klaproth, de Berlin.
Ke)!ermann, le 10 juin 1793. Strontium, métat, indiqué par Davy en
STILICON, générât de t empereur Théo- 1807.
dose le Grand, gagne la bataitiedePottomu, STROZZ! (Pierre), maréchat de France,
le 29 mars 4.03 est décapité le 23 août 408 tué au siège de Thionville, le 20 juin 1558,
de J.-C. âgé de 50 ans.
5'<oc/f/(o~K, capitaië de Suède ses commen- STROZZt (Philippe) fils du précédent,
cements en 1254. maréchat de France, né à Venise en avril
~ocAAo<m(paix de), conclue, le 1"' février l~l.tuéieaejuittet 1582.
1720, entre ta Suède et l'électeur de Brande- STRUENSKË, médecih et ministre danois,
bourg. condamné à mort et exécuté comme conspi-
STOFFLET (Nicolas), général vendéen, rateur, le 2G juillet 1772.
né a Lunévittc, fusillé à Angers le 23 février STUART (François-Edouard), prince de
1796, à 44 ans. Galles, connu en Europe sous le nomdeche-
~o/{e,.(bataitte de),dans taquette Henri VII, valier de Saint-Georges oU de Pr~eMafa~, né
roi d'Angleterre, défait l'imposteur Simnel, te20avritl688, mort à Rome le 2 janvier
prétendu comte de Warwick, le 6 juin 1487. 1758. Chartes-Edouard-Louis-Phitippe-
STOLBERG (Frédéric-Léopold, comte de), Casimir, son fils, dit aussi le Prétendant, na
poète et littérateur allemand, mort le 5 dé- à Rome le 31 décembre 1720, mourut te 31
cembre 1819. janvier 178ë. Henri-Bénédict-Marie-Cie-
STOLL, médecin allemand mort le 22 ment, frère du précédent, né à Rome le
mars 1788. 26 mars 1725, cardinal en 17~7, mourut en
STORCK (Nicolas), l'un des fondateurs de 1807.
)a secte des anabaptistes, mort vers 1527. Stuarls (famitte des) Robert Il, premier
~(ox (combat de), en Italie, gagné Dar les roi de cette famille, monte sur le trône d'E-
le 15 décembre 1799. cosse en 1371.
français, Stuc la manière de le composer et de
STOWE (Jean), antiquaire et historien fut retrouvée par Jean d'Udine.
l'employer
anglais, né en 1525, mort en 1605. mort en 156~. La fabrication du stuc était
STRABON, philosophe, historien et géo- connue des Egyptiens et des Romains.
graphe, natif d'Amasie, ville de Cappadoce, 5TUKELEY (Guillaume), médecin et anti-
<335 DtCTfONNAmE DE CIIHONOLOGIE. ~536
quaire anglais, né à Holbeck en 1687, mort 509.–Rodo)phus,510.–Arinus.527.–Attila,
le 3 mars 1765. 548.–Tordus, 56~AtgoUïs II, 582.–God-
Stuttgard, ville d'Allemagne prise par les stagus,606.–Arthus,630.–HakonII,649.–
Francais en 1796. Charles IV, 670. Charles V, 676.- Birger,
5~e (ancien et nouveau) en matière de 685.–t:ric,700.–TordoHI,717.–BiorneIU,
dates; le calendrier avait été réformé en 764.–Ataric.–BiorneIV,8i3.–Bratomun-
1582 par le pape Grégoire XH1. Ce ne fut der.81~Siwast, 827.–Héroth, 84.2.-Char-
qu'en 1699 que les protestants d'Allemagne les VI 856. Ingelde I",883. Olaüs I",
admirent ce changement mais ceux d'An- 891. Ixgetde I!, 900. Eric VI, 907. Eric
gleterre, de Suède et du Danemark s'en Vil, 926. Eric VIII, 94.0. Olaüs H, 980.
tiennent à l'ancien calendrier. II y a une Amund II, 1018. Amund tH, 1037.
différence de dix jours du vieux au nouveau Hakon H, 1037. Stenchil, 105~. Ingelde
style. Ht,1059; il se fait chrétien.–Hehtein, 1064.
SUARD ~ean-Baptiste-Antoine), élégant Philippe, 1080. Ingelde IV, 1110. Ra-
littérateur, membre et secrétaire perpétuel gualde, 1129. Magnus, 1129. Suercher.
de l'Académie française né à Besançon en Eric le Saint, 1141. Charles VII, 1162.
1732, mort en juiH~t1817. –Canut-Ericson, il68.–Suercher H, 1192.
t SUARËS (François), jésuite et théologien, Eric X, 1210. Jean, 1220. Eric XI,
né à Grenade le 5 janvier 15~8, mort à Lis- le Bèque, 1223.- Valdemar, 1250. Magnus
bonne en 1617. I[. 1279. Birger H 1290. Magnus )tt.
~t(cc!tt on découvre une mine de cette 1320. Albert, 13G5. Marguerite, reine
matière bitumineuse, en Saxe près Prelsch, de Danemark, 1388. Eric XII ou XIII et
en 1731. Margueritc,1396.–Eric seu),!M2.–Chris-
SUCHËT (N.), duc d'Athuféra né à Lyon tophe, roi de Danemark, 1439. Charles
le 2 mars 1772; gagne la bataille d'Albuféra, VItt, Canutson, 1448. Interrègne. 1MO.–
le 15 mai 1811 mort le 3 janvier 1826. Jean de Danemark, 1M7.–Interrègne, 1501.
-Sucre il fut mentionné en 625 par Paul Christiern II,1520.- Gustave Wasa, 1523.
d'Egine, médecin grec. Les Arabes com- Eric XIV, 1560. Jean Ht, 1568. Sigis.
mencèrent à cultiver les cannes à sucre en mond, 1592.– Chartes IX, 160~. Gustave-
850, et trouvèrent le secret de faire le sucre, Adolphe, le Grand, 1611. Christine, 1632;
qu'ils répandirent dans les Indes orientales. son abdication, 165't. Charles-Gustave,
En 1H8, on cultivait la canne en Sicile; à 1654. Charles XI, 1660. Chartes XII
Madère, en ~19; aux Canaries, en 1503. 1697. Utrique-Etéonore et Frédéric, 1718.
La culture de la canne fut portée en Améri- Frédéric seul, 17M. Adotphe-Frédérit-,
que en 1610, par les Espagnols et les Portu- 1751. Gustave III, 1771. Gustave IV,
gais elle avait été introduite à Saint-Do- Adotphe. 1792.– Charles XHI.1809. Char-
mingue en 15~5, en Provence en 15M; elle les XIV (Jean-Baptiste-Jules Bernadette),
le fut aux Barbades en 16M, à la Guade- 18i8. Oscar r' 8 mars 18H.
loupe en 1648. Le procédé du raffinage du SUÉNON MI, roi de Danemark, mort le 23
sucre fut inventé en 1503, par un Vénitien. octobre 1157.
-Le raffinage du sucre fut pratiqué pour la SUÉTONE (C. Suetonius Tranquillus), his-
première fois en Angleterre en 1569. Le torien latin, Horissait sous le règne de l'em-
sucre blanc était connu en France au com- pereur Adrien, de 117 à environ 138 de J.-C.
mencement du xiv siècle. SUFFREN SAINT-TROPËS ( le bailli de) -0
Sucre de betteraves il avait été indiqué ,célèbre marin français, né en Provence en
par l'agronome français Olivier de Serres, 1728, mort en 1788.
mort en 1619; le chimiste Margraff, de Ber- SUGER, abbé de Saint-Denis, ministre de
lin, résolut le problème en 1781.. Louis VII, roi de France; né ou à Toury en
Sucres les Anglais furent maîtres de cette Beauce, en 1087, ou à Saint-Denis seton FéU-
branche de commerce dans toute l'Europe, bien, ou à Saint-Omer suivant d'autres mort
excepté dans la Méditerranée, dès 1660. à Saint-Denis en 1152.
~Mede réunie à la Norwége et au Dane- SUHM (Pierre-Frédéric), historien danois,
mark en 1389, jusqu'en 1~8. Séparée né à Copenhague le 18 octobre 1728, mort
entièrement du Danemark en 1523. Ce dans cette ville le 7 octobre 1798.
royaume est déclaré héréditaire par les Etats SUIDAS, auteur d'un lexique grec, vivait
eu 1544. La séparation de la Suède et du au commencement du xr siècle.
Danemark est définitivement prononcée par Suisse entrevue et serment de Werner,
un traité du 13 décembre 1570. Le clergé, Arnold et Stauffacher, ses trois libérateurs,
les bourgeois et les paysans confèrent au roi le n novembre 1307. Jour fixé pour la li-
l'autorité absolue, en 1682, pour humilier la berté de ce pays, le 1" janvier 1308. Cette
noblesse.- Le libre exercice des religions y contrée secoue le joug de la maison d'Autri-
est établi en janvier 1779.-Le royaume de che en 1315. Est organisée en république
Norwége lui est annexé en 18H. helvétique, sur le modète de celle de Franco,
Suède (souverains de la). Il y a beaucoup le 11 avritl798.–NouveUe constitution het-
d'incertitude sur l'histoire de ce royaume, vétique, le 12 mai 1802; la république est
jusqu'au milieu du xu° siècle. Nous donne' divisée en 18 cantons. Vers la fin de sep-
rons cependant la liste des rois depuis l'an- tembre, contre-révolution dans presque toute
née Ml, telle que l'a dressée l'abbé Leuglet- la Suisse; le 6 novembre, tous les cantons
Dufresnoy Swartmannus, Ml. Tordo II, sont désarmés par les troupes françaises.
<337 suv SYR 1SM
Le 19 janvier 1804, nouvelle constitution la SUZANNE, femme célèbre dans l'Ecriture
Suisse est divisée en 19 cantons. Elle est par son amour pour la chasteté; elle fut in-
reconnue indépendante et divisée en 22 can- justement accusée l'an 607 av. J.-C.
tons, au commencement de 1815. SUZE (Henriette de Châtitton de Coligny,
~M!M commencement de leur république plus connue sous le nom de comtesse de la),
le 17 novembre 1307. auteur de poésies légères, née à Paris eu
SULUVAN (Jean), général américain, mort 1618, morte le 10 mars 1673.
eu 1795, âgé de 54 ans. Suze. Voy. Pas-de-Suze.
SULLIVAN (Jacques), gouverneur du Mas- Suze (traité de), signé le 2& avril 1629 par
sactiussetts, frère du précédent; né en 1744, Louis X!H et le roi d'Angleterre.
mort en 1808. SWAMMERDAM (Jean), anatomiste, mé-
SULLY (Maurice de), évêque de Paris, à decin et écrivain hottandais, né à Amster-.
qui l'on doit la cathédrale de cette ville; dam en 16~7, mort en 1680.
mort le 11 septembre 1196. SWEDENBORG ( Emmanuel ), philosophe
SULLY (MaximHien de Béthune, baron de mystique suédois, néà Stockholm le 29janvier
Rosny, duc de), maréehat de France, ami et 1689, mort à Londres le 29 mars 1772.
ministre de Henri IV; né à Rosny en 1559; .~toeM/ca~Ttd ( bataille. navale de ), où les
prend Dreux en 1593, Laon en 1594, La Fère Suédois défont complélement la flotte russe,
en 1596, Amiens en 1597, Montmélian en le 3 juillet 1790.
1600.11 fut nommé surintendant des finances ~tceH~/e<d<etM, sectaires du xvf siècle, dis-
en 1597, grand maître de t'artitterieeh 1601; ciples de Swenkfeldius, anti-luthérien.
mourut au château de Villebon,le 21 décem- SWJFT (Jonathan), surnommé le Rabelais
bre 1641. .de l'Angleterre, auteur des Voyages de Gul-
SULP1CE-SËVËRE. historien ecclésiasti- M~er, né à Dublin le 30 décembre 1667, mort
que, mort vers l'an 420. le 9 octobre 174.5.
SUMOKOKOFF (Alexandre), fondateur du Sybaris, vittesurIegotfedeTarento prise,
théâtre russe, né à Moscou le 4 novembre pillée et ruinée de fond en comble par les
1727, mort dans cette ville le 1er octobre 1777. Crotoniates, l'an 520 av. J-C.
~t<M~ (combat naval du), entre les flottes SYDENHAM (Thomas), l'un des ptnscétè-
danoise et anglaise,le 2 avril 1801. Cette der- bres médecins de t'Angteterre, né à Wind-
nière eut tout l'avantage. ford-Eagle, dans le comté Je Dorset, en 1624,
~MMf/,détroit d'Europe entre la Suède et le mort à Londres en 1689.
Danemark; les Anglais .forcèrent ce détroit SYLLA (Lucius Cornelius), fameux dicta-
en l'année 1807, malgré le feu des batteries teur et général romain, fit ses premières ar-
danoises. mes en Afrique sous Marius, vers l'an 107
Sunderslrausen (bataille de), gagnée par les av. J.-C., mourut l'an 78 av. J.-C., âgé do
Français sur les Hanovriens, le 22 juillet 60 ans.
1758. SYMMAQUE, savant orateur et écrivain
Sundswald, ville de Suède, bâtie dans te latin, contemporain de saint Ambroise il
xvti' siècle; incendiée en 1803. était préfet de Rome en 391.
Surate, vitte de l'Inde prise par les An- ~yMada (concile de) il condamna, en 258,
glais le 2 mars 1759. le baptême des hérétiques.
SURCOUF (Robert), célèbre corsaire, né à Synode des martyrs de Lyon il fut tenu
Saint-Malo en 1774, mort dans la même ville en 177 par tes confesseurs de J.-C., pendant
en 1827. que les martyrs de Lyon étaient en prison.
~xtene (conférence de) commencée le 29 Ce synode, qu'on met au rang des conciles,
avril 1593, sous l'influence de Renaud de condamna l'hérésie de Montan.
Heaune, archevêque de Bourges, qui y acquit Synode des Eglises de Vienne et de Lyon r
beaucoup d'honneur. il fut tenu également à Lyon, en 177, et con-
Surinam, colonie hollandaise dans la Guia- firma le. jugement porté par le premier
ne les Anglais s'en sont emparés en 1799 et synode contre l'hérésie de Montan. Voyez
1804.– Elle est occupée'par les Anglais le Conciles.
19 septembre 1803. Synode de Constantinople tenu le 11 juin
SUKREY (Henri Howard, comte de), guer- 13M.
rier'et poëte anglais, né vers l'an 1520; dé- Synodede Dordre<i< le prince Maurice
capité,sur une fausse accusation de trahison, d'Orange, à la tête des Gomaristes, y fit con,
le 19 janvier 1547. damner à mort, en 1619, le grand pension-
Suspects (loi dite des), pendant la Révolu- naire Barnewelt qui appuyait les Armi-
tion française, le 12 août 1793. niens.
~M<n/ (conci)es de), en 1046, où te pape Synode national de Z~MdMM: tenu par les
Grégoire VI quitta le pontificat; et en 1059, protestants en t659 ce fut le dernier synode
où l'antipape Benott Mincius fut déposé. de ce genre.
~M<n (bataille de), où le consul Fabius bat Syracuse, vitte de Sicile, bâtie par Archias
deux fois les Etrusques, l'an 310 av. J.-C. de Corinthc, l'an 758 av. J.-C., 5' olympiade
SUTTON (Thomas), philanthrope anglais; selon les marbres d'Arundel, et l'an 732 se-
né à Knaith, dans le comté de Lincoln, en lon Eusèbe. Prise par le consul romain
1532; mort à Hackney en 1611. Marcellus, l'an 212 av. J.-C-, après un siège
SUVËE (Joseph-Benutt), peintre, né à de trois ans, pendant lequel le célèbre Ar-
Bruges, mort le 9 février 1807 chimèdc fournissait chaque jour de nouvel-
1330 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGtE. !3!0
les machines pour en prolonger la défense. Syrie conquise par les Turcs, en lal7.
Prise par Kétisaire, le 31 décembre 535. Syrie (rois de l'ancienne) Seleucus Ni~a-
Pittée et renversée par les Sarrasins, en tor,t'an312 av. J.-C.–AnUochus Soter,
669. l'an 281. Antiochus Deus, l'an 262. Se-
Syracuse en Sicite (première teucus 11 Cattinicus, l'an 2t7. -Seleucus UI
guerre de ), 227.
dans laquelle Denys s'érige en tyran de ce Ceraunus, l'an Antiochus III le
pays, l'an M~av. J.-C. Grand, t'an 224. Scteucus IV Philopator,
l'an 187. An'iochus IV Kpiphane, t'an 176.
§!actMe (combat naval de), livré à la hau- Antiochus VEupaU'r, l'an 164.Démétrius
leur de cette ville, te 11 août 1718, entre les
Soter, l'an 162. Alexandre B;))a, l'an 151.
Anglais et les Espagnots, qui y perdirent Dcmétrius H Nicator, l'an 1M.– Aotio-
presque tous leurs vaisseaux.
chus, fils dp Ba)cs, l'an 1M. Diodote ou
Syracuse ( anciens rois de ) Gélon com- Tryphon, l'an H3. Antiuchus Vtl SidctHS,
mença a rcgner la deuxième année de la 7~" ranl39.–Démétrius Nicalor, rétabh l'an
btympiade (M~ ans av. J.-C.),et nnit son règne 131.–AtexandreZehina, tyran, l'an 128.
avec sa vie, la 3" année de la 75" olympiade Seleucus V, l'an 127. Antiochus VIII
(478 ans av. J.-C. ). –Hiéron, son succes- Grypus, l'an 136. Antiochus lX.Cyziccnus
seur, mort Ml ans av. J.-C. Denys l'An- l'an lH. -Seleucus VI, fils de Grypus, l'an
cien, mort 368 ansav. J.-C.-Denys )eJeune, 96. Antiochus X, t'an 95. –Antiochus XI
chassé de Syracuse l'an 3M av. J.-C._ l'an 9~. PhiMppe, Détnctrius H!, Antio-
Diun. mort assassiné vers l'an 333 av. J.-C. c!)us XII, l'an 93. l'an 83.- An-
Tigrane.
Agathocle commença à régner l'an 307 av. tiochus XII seul, l'an 69.– Ti~rane, soumis
J.-C., et mourut empoisonné, l'an 287 av. aux Romains l'an 66. La Syrie devenue
J.-C. Hiéron i! commença son règne l'an
275 av. J.-C. province romaine, l'an 6~
sa mort t'an 2~ av. J.-C.
Ce fut six ans après, l'an 308, que Syracuse Syrie (concite de) tenu en 1115.
Système décimal: son établissement en
tomba au pouvoir des Romains. France le 1"~ août 1793.

T
Tabac cette plante avait été remarquée teurs charges à .ferme jusqu'au
eu Amérique dès H96. temps de
Elle fut trouvée, François t" qui, par un édit de l'an 15~2,
eu 1520, dans le Yucatan, et ensuite trans-
érigea les clercs des tabellions en titre d'of-
portée dans la terre ferme, puis à Saint-Do- fice, et en fit un office séparé.
mingue et à la Virginie. Le tahac fut ;)p. Table de Pythagore ou de Mt<~t~<ca<t'oM
porté en France, en 1560 ou 1561, par Jean inventée vers l'au 8M av. J.-C.
Nicot, ambassadeur français en Portugal, et Table ronde ( chev.dicrs de la), en Angtc-
présenté par lui à Catherine de Médicis.- Il terre ils norissaient au xtv° siècle.
ful naturalisé en France en 15CO. Soumis ya~M ~ton~KM:[ab)es astronomiques,
pour la première fois à un droit de douane faites par t'ordre d'Alphonse de Castille, en
en France, par la déctaration
royale du 17 1260.
novembre 1629, il était cuttivé dans les en. Taborites ou jrct~~rts~M, sectaires de la fin
virons de Strasbourg, dèsl620.– Le premier du xv siècle ils formaieut une branche des
bail de la ferme du tabac, en France, eut Hussites.
lieu le 1" décembre 167&. Sa culture fut TACttARD ( Gui ), missionnaire
autorisée en France le 20 mai i791. jésuite,
Par écrivain et voyageur français, mort au Bcn-
un décret du 28 décembre 1810, Napotéon
gale vers l'an 16%.
Bonaparte attribua exctusivement,en France, Taches dans le M~e~ elles furent décou-
à la régie des droits réunis, l'achat des ta- vertes par Fabricius, oplicien hollandais, le
bacs en feuille, la fabrication et la vente 13 juin 1611.
des tabacs fabriqués. depuis, cette
restée dans les attributions des contributionsrégie est l'achygraphie les premiers essais de cet
art d'écrire en abrégé sont attribués à Cicé-
indirectes. ron ou à Tiron, son affranchi, et datent de
M~o ( n)e de ), une des ))es Caraïbes l'an 63 av. J.-C.
elle tomba au pouvoir des Français en 1677.
TACITE (M. Oaudius), empereur romain,
Une colonie de Français s'établit dans élu par le sénat te 25 septembre
cette île en 1729. Entevée aux Anglais, 275, assas-
sine quatre ou cinq mois
par M. de Bouillé, le 2 juin 1781, cette après.
pos- TACITE (C. Cornelius Tacitus), historien
session fut garantie par la
paix de 1783. latin, consul l'an 97 de J.-G. Première
Reprise par les Angtais en 1792, et rendue édition des Histoires de Tacite,
en 1802.-Reprise par eux en 1803, elle leur publiée vers
i4.70.
est restée par le traité de 181~.
TACONNET( Toussaint-Gaspard), acteur
TABAtUN (N.), acteur renommé du xvr et poëte français, né à Paris en
siècle. i730, murt
dans cette ville, à l'hôpital de la
l'abellions ces espèces de greffiers eurent Charité, to
29 décembre 1774..
tS~i TAL TAP ~a

Tagliamento ( bataille du ), gagnée le 16 qu'il joua dans la fameuse révolunon du ')


mars 1797, par le général Bonaparte, sur tes thermidor, né à Paris en 1769, mort le 16
Autrichiens. novembre 1820.
TAILLASSON(J.-J.), peintre d'histoire et TALMA (François-Joseph), célèbre acteur
littérateur, né à Bordeaux en 1744, mort en tragique français, mort le 19 octobre 1826.
1809. TALMONT (A.-Ph. de la Trémoille, prince
Taille (la) établissement de cet impôt en de;, général vendéen, mis à mort, par ordre
France, en 1M.5 ou du moins, a dater de de la Convention nationale, en t'année 17!).t.
cette époque, elle devint perpétueHe. et fut C'est dans la personne de ce prince que finit
substituée au profit que le roi faisait dans le l'illustre maison de la Trémoitte.
changement des monnaies. Suivant quel- TALON (Omer), avocat général an parle-
ques auteurs, la taille avait commencé dès ment de Paris, regardé de sun temps comme
le temps de saint Louis (1226-1270). l'oracle du barreau; mort le 29 décembre
Taille (opération de la) pratiquée par la 1652, à l'âge de 57 ans. On a de lui des
voie du pubis, par le frère Côme, eu 1780. ~emoi't'M qui commencent à 1630, et finis-
Taillebourg (bataille de) dans laquelle sent en juin 1652.
saint Louis défait, le 21 juillet 12~2, Henri TALON (Denis), fils du précédent, et son
!H, roi d'Angteterie. successeur dans sa charge d'avocat, cénerat,
T<tt~et<r~ (maftres, marchands-) ils for- mort président à mortier en 1698.
maient autrefois deux communautés séparées y<tMt<~Mr. Voy. C</m&a/e.
qui furent réunies en 1655, et dont les sta- TAMEKLAN, conquérant persan, né à
tuts furent confirmés par lettres patentes du Kt'sch en 1355, gagne la bataille d'Ancyre, en
12 mai 1660. PhryKie, sur Bajazet, sultan des Turcs l'an
Talaveyra, ville d'Espagne dans la Non- 1~02, meurt à Otrar. dans le Turkestan, le
vcDe-Citstitie; elle fut enlevée aux Mau- 1" avril 1M5.
res l'an 9M, par Ramire II.–H s'y tint un Tanagre (bataille de), où les Athéniens
synode l'an 1M8. vainquirent les Lacédémonicns, l'an &5T av.
2'o<ftM;/rn-(<6-/<t-Ka, ville d'Espagne J.-C.
le 28 juillet 1809 faineuse bataille Hvrée ï'ftHaro (combat du), en Piémont, gagné
près de cette ville entre les Anglais et les .e 27 septembre 17~5, par les Espagnols et
Français. tes Français sur le roi de Sardaigne et les
TALBERT (François-Xavier), prédica- Autrichiens.
teur distingué, né à Besançon en 1725, mort TANCHÈDE, comte de Liches, fils naturel
à Lemhcrg. en G.'thcie, le 4 juin 1803. de Roger, proclamé roi de Naples et de Sicile
TALBOT (Jean) comte de Shrewsbury et en 1190.
de Waterford, générât anglais, tué dans une TANDEMUS ou TancheHn, hérétique qui,
bataille le 17juin H53. au commencement du xu° siècle, professait
TALLAHD (CamiHc d'Hotstein, comte de), des erreurs touchant les ordres sa<rés et
maréchal de Francf, né le 1& février 1652 l'Eucharistie. H fut réfuté par saint Norbert
mort te 3 mars 1728. en 1126.
TALLEyUANt) (t-ie de) connu sous le y«H<yet', ancienne ville du royaume de Fez
nom de cardinal de Périgo'd, né vers 1301, prise par les Portugais en 1~6); donnée en,
évêque de Limoges en 1325,d'Auxerre en dot en 1662 à Chartes Il roi d'Angleterre
1329 cardinal en 1331, mort à Avignon en abandonnée en 168~,cHe retourna aux Mau-
136~. res. Son bombardement par une escadre
TALLEYRAND (Henri), prince de Cha- française sous )e commandement du prince
lais, décapité sous Louis XIII, le 19 août de JoinvUte, le 6 août 184&.
1626. TANNEGUV-DUCHATËL grand maître
TALLEYRAN)) PËRIGORD( Alexandre- ce la maison du roi sous Chartes VII mort
Angéhque de), né à Paris le 18 octobre 1736, gouverneur de la Provcnte, en m9, avec
nommé coadjuteucà t'archevêché de Reims, la réputation d'un grand capitaine et d'un
et sacré sous le Utre d'archevêque de Traja- habite politique.
nople le 28 décembre 1766, archevêque de TANNEGÙ DUCHATEL, vicomte de Bet.
Reims le 27 octobre 1777, se démit de c~ss lièvre, neveu du précédent, célèbre par sou
dernières fonctions en 1816, fut créé cardi- attachement à la personne de Chartes VU
nat le 28 juillet 1817, et institué pour le siège tué au siège de Bouchain en 1~77.
archiépiscopat de Paris ie 1 octobre sui- TANQUEREL (Jean),, auteur d'une thèse
vant mort le 1" octobre 1821. contenant cette proposition /'aNft po<C6<re-
TALLËYRAND-PERtGOR!) (Chartes-Mau- ges et !'tHpey'a<o?'M /t(B/'e<<co~depfHere le
rice, prince de), l'un des plus habites diplo- parlement rendit un arrêt contre lui en 1561.
mates de notre époque né à Paris en 175')., TANUCC1 (Hernard, marquis de) princi-
évéque d'Autun en 1789, ministre des rela- pa) ministre du royaume de Napies, né à
tious extérieures en 1797, ministre des affai- atia, en Toscane, en 1698 mort le 29 avrit
res étrangères en 18H, et pendant trois mois 1783.
en 1815, après le retour des Bourbons; mort Tapisseries: les premières furent fabri-
le 18 mai 1838. S"n rôle puiitique,commencé quées a Pergame, vers 321 av. J.-C.-L'art
en 1789, n'a fini qu'avecsa vie. de les fabriquer fut enseigné aux Français
TALL1EN (Jeau-Lambert) célèbre dans en 720, par des Sarrasins, prisonniers de
les fastes de la révolution par le grand rôle Charles-Marlel. Etablissement eu Franco
<M5 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. t3.H
de manufactures de tapisseries en 1603, et poëte éptque italien, né à Sorcnto. ville du
notamment de celle des Gobelins vers 1667. royaume de Naples le 11 mars 1544 mort
Les premières tapisseries de haute liçe tel5avriM595.
fabriquées en Angleterre datent de 1619 TASSE (Bernardo lasso) père du célèbre
sous le roi Jacques I" auteur de la Jérusalem délivrée, et poëtc lui-
l'arazona on Taraçona, ville d'Aragon en même mort te 4 septembre 1569.
Espagne les Maures en furent chassés en TASSONI (Alexandre), poëte ita!ien,néà
1120, par Alphonse, roi d'Aragon et de Cas- Modène en 1565, mort le 25 avril 1635.
tille, qui y établit un évêché. it y eut un TASSY (Chartes-François-Fétix de), mé-
concile dans cette ville en 1229. decin français, mort le 25 mai 1703.
TARDIEU, lieutenant crimine), fameux par TASTE (dom Louis La), bénédictin, promu
son avarice; il fut assassiné avec sa femme à l'évêché dp Betbtëem, en 1738, mort à
en 1665. Boileau les a voués à une triste im- Saint-Denis en 1754 à 69 ans.
mortatité dans ses satires. Tait'anistes ou Encratites, sectaires du lie
TARDjEU (Nicolas-Henri) graveur, l'un siècte de t'Egtisc. qui rejetaient le mariag..
des meilleurs élèves de G. Audran, né à Pa-
TATIUS, roi des Sabins, assassiné par or-
ris en 1674, mort en 17M. dre de Romulus, vers l'an 744 av. J.-C.
TARDIF (Jean), conseiller au Cbâtelet,
Taicmaco, île de la mer du Sud décou-
pendu le 15 novembre 1591, comme suspect verte en 1606, par Quiros.
aux Seize ~aMromene, ville fondée sur le mont Tau-
?areH<e, ville fondée en Italie, par une rus, dans la Sicile, l'an 358 av. J.-C.
colonie commandée par Phalante l'an 703 TAVANES (Gaspard de Saulx de), maré-
av. J.-C., 19' olympiade.-Prise par les Ro- chal de France, né en mars 1509, mort le 9
mains, l'an- 267 av. J..C. -Prise par Anni- juin 1573.
bal, l'an 208 av. J.-C. Reprise par les Ro- TAVANES (Guillaume de Saulx de) fils
mains, t'an 205 av. J.-C. du précédent, mort en 1633.
TARGET (Guy-Jean-Baptiste), avocat au TAVERNIER (Jean-Baptiste), l'un des plus
paiement de Paris l'un des quarante de
l'Académie française, grands voyageurs du xvu~siècte, naquit a
né à Paris le 17 dé-
cembre 1733, mort le 7 septembre 1809. ~Paris en 1605, mourut à Moscou en juillet
TARGIONI ou TOZZETTI (Jean), médecin 1689.
TAYLOR (Jérémie~, savant prélat anglais,
célèbre, né à Florence le 11 septembre 1722, mort en 1667.
mort en 1780.
TAYLOR (Brook), célèbre mathématicien
l'argowitz (confédération de), formée con-
tre la nouvelle constitution polonaise, par les anglais, né à Edmonton, dans le comté de
partisans de la Russie en Pologne, le 1~ mai Middlesex, en 1685, mort le 29 décembre 1731.
179'< Tcherkask bourg de Russie bâti, en
l'arière on attribue l'invention de cet 17M., par des cosaques russes.
instrument à Dédale, vers l'an 1301 av. J.-C. TCHERNISCHEFF, imposteur, qui voulut
Tarn-et-Garonne se faire passer pour l'empereur Pierre III de
(le département de) sa
création, le 2 novembre )808. Russie, en 1770; il fut exécuté à peu près
TARQUIN l'Ancien, roi de Rome, monta vers le même temps.
sur le )rône après Ancus Martius, l'an 615 Tchesmé (combat naval de), où les Russes
av.J.-C.;péritassassinépar!es deux filsde ce détruisent la flotte ottomane, le 7 juillet 1770.
dernier, l'an 577 av. J.-C., âgé de 80 ans.- Teck (bataille de), en Espagne; gagnée par
Dom Calmet le fait régner de 611 à 673. Dugommier, le 28 avril 1794.
TARQUtN le Superbe Te Deum, cantique d'actions de grâces en
parent du précé-
dent, s'empara du trône, en 533 av. J.-C., usage dans l'Eglise catholique: on l'attribue
fut chassé par ses sujets l'an 509 av. J.-C., à saint Ambroise et à saint Augustin, tous
mourut en Campanie, âgé de 90 ans. Sui- deux Pères de l'Eglise, et qui vivaient tous
vant dom Catmet, son règne dura depuis l'an deux au iv siècle.
529. y~is ou liflis, capitale de la Géorgie les
Tarragone, ville d'Espagne, prise d'assaut Turcs y bâtirent une bonne forteresse en
par les Français le 28 juin 1811. Déman- 1576, après avoir fait la conquête de tout le
telée par les Français, le 12 août 1813. pays.
Tarragone (conciles de) en 517 en 610 TEGLATPHALASAR ou NINUS le Jeune,
en 1229 et en 1279. roi d'Assyrie, succéda àSardanapate verst'au
TARTINI (Joseph), l'un des plus habiles 740 av. J.-C. H emmena plusieurs tribus
musiciens du xvm* siècle né à Pirano en d'Israël en captivité vers l'an 736 et mourut
Istrie, au mois d'avril 1692, mort te 16 fé- en 742.
vrier 1770. TÉKËLI (Emmeric, comte de), né en 1658
jfo~M/e, l'un des chefs-d'œuvre de Molière: d'une famille illustre de Hongrie, mort près
représenté pour la première fois le 5 août de Nicomédie le 13 septembre 1705, après
1667. avoirjoué un rôle important dans les trou-
ya$M~M<<es ou .Pa~a~n/ttc/t~M sec- bles de sa patrie.
taires du w siècle de l'Eglise qui faisaient Télégraphes: inventés par Claude Chappe
profession de garder le silence et tenaient te à Paris, en 1792. Des expériences faites en
doigt sur la bouche. 1793 constatèrent que la transmission d'une
TASSE (Torquato-Tasso, ou le) célèbre dépêche à la distauce de 48 lieues pouvait sa
')54S TEM TER i54C
faire en treize minutes quarante secondes.- de Vienne en 1311. Leur grand maitre
Un décret de la Convention nationale, du 26 Jacques Molay et le frère du dauphin de
juillet 1793, en ordonna l'établissement sur Viennois furent exécutés à Paris, le 11 mara
les principales routes de France. 1314.
TËLËMAQUE (saint), solitaire d'Egypte Tenailles inventées par Cinyre, roi de
au tv* siècle. Chypre, vers l'an 1240 av. J.-C. On lui attri-
l'élepte (concile de), tenu en ~18. bue aussi l'invention du marteau, de l'en-
clume et du levier.
Télescope sa découverte fut préparée par
Roger Bacon, en 1278. Son invention, par TENCIN (Pierre Guérin de), ministre
le Hollandais Metius, en 1609. Simon Ma- d'Etat, né à Grenoble en 1679, archevêque
rius en Allemagne, et Galilée en Italie, fu- d'Embrun en 1724. obtint la pourpre en
rent les premiers qui an commencement du 1739, devint archevêque de Lyon en 1740 et
xvn* siècle, firent de longs télescopes propres mourut en 1758.
aux observations astronomiques. TENCIN (Ciaudine-Alexandrine Guérin
Télescope de )'e~e.Kt'OM inventé par New- de),sceur du précédent, auteur du Siége de
ton, en 1701. Calais et de plusieurs autres romans, morte
à Paris en 1749.
Télescope d'Hersehell exécuté d'après les
instructions de ce célèbre astronome, en 1809. TENIERS (David), dit le Vieux, peintre,
TELESPHORE (saint), pape en 127, mar- né à Anvers en 1582, mort dans la même
ville en 1649.
tyrisé le 2 janvier 139..
TELL (Guillaume) l'un des principaux TENIERS le Jeune (David), fils du précé-
auteurs de la révolution des Suisses, en 1307. dent et son élève, né à Anvers en 1610,
On croit qu'il périt &.7ans après, en 1354, surpassa son père par son goût et ses talents.
dans une inondation. Il mourut à Bruxelles en 1694.
TELLIER ( te ). Voy. LETELuen. TENON (Jacques), chirurgien distingué,
Tellure, métal; sa découverte par Muller né à Sépaux, près defJoi~ny, le 22 février
de Reichenstein, en 1783. 1724, mort le 15 janvier 1816
Temeswar, bannat de la haute Hongrie Ter (bataille du), gagnée par le maréch:))
Soliman II s'en rendit maitre en 1551. de Noailles sur les Espagnols, le 27 mai 1694.
Repris en 1716 par le prince Eugène.–H TEUBCRGH (Gérard), peintre hollandais,
resta à l'Autriche par le traité de paix de né à Swool, dans ta province d'Over-Ysse),
Passarowitz, en 1718. en 1608, mort à Deventer en 1681.
Teming (combat de), où l'archiduc Charles TERCIER (Jean-Pierre), habile diplomate,
défait l'armée du général français Jourdan, né en Suisse au canton de Fribourg en 1704,
le 23 août 1796. mort en 1766.
Tempêtes (cap des), découvert par les TÉRENCE ( Publius Terentius Afer )
Portugais en 1~86 célèbre poëte comique latin, né à Carthagc
TEMPLE (Guillaume), diplomate et histo- l'an 186 av. J.-C., mort en Grèce vers l'an
rien anglais, né à Londres en 1628, mort en 159 av. J.-C.
février 1698. Terentia (loi), publiée à Rome en faveur
2~mp<e de Jérusalem bâti par aaicmon des Quinquemvirs, qui auraient la puis-
vers l'an 1015 av. J.-C., il fut achevé vers sance consulaire, l'an 462 av. J.-C.
l'an 1007; la dédicace en fut faite en 999. yerme (Jean-François), député, maire de
Il fut brûlé par Nabuchodonosor, vers l'an la ville de Lyon, né à Lyon le 11 juillet 1791,
598 av. J.-C. il fut rétabli par les Juifs au mort dans la même ville le 8 décembre 1847.
retour de leur captivité vers l'an 54.2; son Terni, ville d'Italie (Etats de l'Eglise) elle
achèvement par Zorobabel vers l'an 516; sa fut bâtie l'an de Rome 624 (environ 120 ans
dédicace l'an 511. –H fut pillé par Antio- av. J.-C )
chus, roi de Syrie, l'an 170 av. J.-C. Il TERRASSON ( l'abbé Jean ) littérateur
commença à être rebâti par Hérode, l'an 18 français, auteur du roman moral de 5e</tf,
;fv.J.-C. Brûlé par Titus, le 5 août né à Lyon en 1670, mort à Paris le 15 sep-
de l'an 70 de J.-C. Rebâti en 6~3 par le tembre 1750.
calife Omar qui te changea en mosquée. Voy. TERRAY (l'abbé Joseph-Marie), ministre
Jérusalem de Louis XVI, né à Boin près de Roanne en
Templiers ou Chevaliers du Temple insti- 1715, mort à Paris le 18 février 1778.
tution fondée en 1118, pour la conservation Terre son mouvement autour du soleil
des lieux saints. Ces chcvaUers reçurent ,est démontré par Galilée en 1630.
leur règle de saint Bernard en 1128, après un 7'erre (figure de la) est déterminée en
concite tenu à Troyes en Champagne. Ce 1736 par des académiciens français envoyés
fut le pape Eugène il! qui, en 11~6, leur per- sous l'équateur et au pôle ils démontrent
mit de porter une croix sur leurs manteaux. qu'elle est aplatie vers les potes.
Après la chute du royaume de Jérusalem, ye're-Ferme (côte de) est découverte
arrivée l'an 1187, l'ordre des Tempjiers se par Bastides, en 1501.
répandit daus tous les Etats de l'Europe, et yerre-~VeM~e grande ile de l'Océan
acquit de grandes richesses. Leur procès abandonnée aux Anglais par la paix d'U-
commença en 1305. Ils furent condamnés trecht (1715) et par les traités de Versailles
dans un cot)ci).e,aà Paris, en 1310.–L'ex- de 1763 et 1782.
tinction de leur ordre fut décidée an concile TMR1ŒKOS Y PAN DO (!c P. EUcnnc), s~
t547 DICTIONNAIREDE CHRONOLOGIE. ms
vant jésuite espagnol, né dans la province Thalazie, nouvct.e espèce de vers intesti-
de Biscaye en 1708, mort te 3 juillet 1782. naux, découverts, en 1819, par M. Rhodes.
2'errM Picumnus, roi des Rutules, eut le THALÈS, le premier des sept sages de la
premier l'idée de les fumer, vers l'an 1350 Grèce, né à Mitet vers l'an CM av. J.-C., mort
av. J.-C. vers 550 à 90 ans.
TERTRE (Jean-Baptiste du), religieux do- THAMAS KOULI KHAN ou NADiR
minicain, voyageur et écrivain français, né SCHAH, célèbre conquérant persan, empe-
à Calais en 1610, mort à Paris en 1687. reur des Mongols, né vers l'an 1100 de
l'ertullianistes, sectaires du tn" siècle, qui t'hégire (1688 de J.-C.), massacré le 8 juin
partageaient l'erreur de Tertuttien, .touchant 17~7.
la génération de l'âme et du corps. l'hasos, dans !a mer Egée prise par tes
TERTULUEN (Quintus Septimius Florens Lacédémoniens. t'an M8 av. J.-C.
Tertullianus), l'oracle des théologiens, prêtre y/te: cet arbuste fut cuttivé de temps im-
de Carthage, mort vers l'an 216. mémoriat à la Chine et au Japon. Dès le
7'M<<et (paixde), conclue, par la médiation tx" siècle de l'ère chrétienne, un impôt établi
de la France et de la Russie, entre l'Autriche sur le thé en Chine était d'un rapport con-
et la Prusse, le 13 mai 1779. sidérable pour le gouvernement de ce pays.
Tesin (bataille du), gagnée sur tes Romains Il fut introduit en Europe par les Hullan-
par Annibal, l'an 218 av. J.-C. dais eu 1610. H fut apporte en France en
TESSÉ (René Froullay, comte de) maré- 1636. On commença à en faire usage, en
chal de France, fut aide de camp du maréchal Angteterre, en 1666. Cette année-là, la livre
de Créqui en 1669, lieutenant générât en de thé se vendait, a Londres, 60 1. st. quoi.
1692, fit lever le siège de Pignerùt en 169~, qu'elle n'eût coûté que 3 1. st. à Batavia le
fut. nommé maréchal en 1703, et mourut le thé se soutint à ce prix jusqu'en 1707.
10 mai 1725, à 7~ans. y/te'a<iMM, ordre de religieuses, institué à
l'est (acte du), dèctara.tion solennelte, reli- Naples en 1583.
gieusc et politique, qui accompagne le ser- jTM~ (ordre des) ou de la Providence,
ment en Angleterre; il fut imposé par Hen- fondé en 152~ par Gaétan de Thienne, et
ri Vit! après sa séparation de t'Egtise conGr.mé en 159~- par le pape Ctément Viti.
romaine, vers 1533. En 1662, Chartes Il Le premier supérieur de cet ordre fut Carafe,
révoqua le test. Il fut rétabli après la archevêque de Théate, d'où lui vient le nom
révotution de 1688. Cet acte fut modifié par de Théatins.
le parlement britannique, le 26 février 1828. Théâtres à Rome érection de celui do
TESTE (Pierre), ou PIETRE TESTE, Scaurus à Rome, où il y avait place pour
peintre et graveur, né à Lucques en 1611, 79,000 hommes, t'anlOOav.J.~C.– Erec-
mort en 16M. tion de celui de Pompée, l'an 65 av. J.-C. H
l'êtes roHcfM On désignait sous ce nom, était de pierre et pouvait contenir 4.0,000
en 16M, en Angleterre, les gens du parti personnes
populaire, qui, sous Chartes 1* voûtait Thédtres en France. En 1378, sous le rè-
exclure les évéaues de la chambre des com- gne de Charles V, roi de France, op donna
munes. à Paris une représentation de la prise de Jé-
7W<r<!dt'<Mou Pétrites seclaires du vie rusatem devant l'empereur Charles IV.
siècle, qui rejetaient le quatrième concile En 1392, les écotiers d'Angers donnèrent une
général. espèce de comédie sous le litre de jRo~M et
2'ett~otH'~Me (Ordre) ordre ecclésiastique ~KrtHHHe. Le 't décembre 1M3, les con-
de chevaliers allemands, établi en 1190 par frères de la Passion obtinrent le privilége
le duc Frédéric de Souabe.- Cet ordre ac- d'établir un théâtre à Paris et d'y représenter
quiert la nouvelle Marche de Brandebourg en des drames pieux.- Un arrêt du parièrent,
H02, et la Samogitie en 1M~. Supprimé du 19 nove.bre 154~, leur penntt de jouer
complètement par Napoléon en 1809. dés sujets profanes, licites et honnêtes, sur
Teutons défaits par Marius près de la Un théâtre qu'its avaient fait construire sur
ville d'Aix, l'an 102 av. J.-C. Deux cent mille l'emplacement de l'hôtel de Bourgogne.
hommes de ces peuples restent sur la place, Jodelle, mort en i573, écrivit te premier en
suivant Tite-Live, et quatre-vingt-dix mille français des tragédies et des comédie~. Après
sont faits prisonniers. lui vinrent Gabmt Bonin, La Taille, Louis
ïetoAe<<wrf/ (bataille de), gagnée le mai Desmazures,Baïf, Montreux, Pierre Mathieu,
14.71, par Edouard d IV, roi d'Angleterre, sur Garnier, Chaote~ouvre et autres écriv.nns
Marguerite d'Anjou, femme d'Henri VL dramatiques du xvr siècte puis Hardy,
X'eeerutte (b.f(aiHe du), gagnée sur tes Françots Bertrand, Claude Biitard, Du Ayer,
Sabins parTarQuin l'Ancien, l'an 600 avant Jean Mairet, Scudéry, Rotrou, etc., dans les
J.-C. premières années du xvir siècte.– Unu or-
Texas (le). Voy. Champ d'Asile. donnance de police, du 12 novembre 1609,
Texel, petite île du royaume des Pays-Bas, enjoignit aux comédiens de l'hôtel de Bour-
fameuse par les batailles navales de 1653 et gogne et du Marais d'ouvrir leurs portes à
1673. La Hotte hollandaise réunie près de une heure après midi, et de commencer leurs
cette He se rendit, sans combat, à la flotte représentations à deux heures. En 1659,
anglaise, le 30 août 1799. Moiière ouvrit son théâtre au Petit-Bourbon
ï'/)<t~or!<M, sectaires du xve sièctc, ennemis avec une troupe d'acteurs qui prit le titre do
des moines et des images. 7't'~upe tic /MottMSMr. Eu 1680, Louis XIV
i349 THE THE i5'.0
réunit en une société les deux troupes de THÉOCRITE célèbre poëte bucolique
comédiens qui jouaient alors à Paris. En grec, vivait vers l'an 285 av. J.-C.
1C69, l'opéra fut introduit en France par THËODA, fausse prophétesse du <x'' siè~
l'abbé Perrin, qui, en 1672, céda son privi- clé, qui se vantait de connattre te jour du
lége à Lulli. Voyez Opéra, Opéra-comique, jugement.
F<!M~et)t/<e,etc. THÉODORE t", pape le 24 novembre 642,
y/t<MtrM en Angleterre on joua des pièces mort le 13 mai 649.
à Londres dès 1390. Gorboduc, tragédie THÉODORE M, pape en 898, mort vingt
de Sackville, ta plus ancienne des pièces ré- jours après son étection.
gulières anglaises, fut jouée en 1S61. En THEODORE de MOPSUESTE, hérésiarque
1C47, les représentations dramatiques furent et évoque de Mopsueste en Citicie, mort en
interdites par le parlement; elles furent ré- 428.
tabties en 1659. Etablissement de l'opéra à THÉODORET (B.). évêque de Cyr en Sy-
Londres, en 1092. rie, savant écrivain ecctésiastique, n6 a
?'<MrM en Allemagne: ils prirent nnis- Antioche en 386, siégea au concile générât
sance au xvt~ siècle les plus anciens drames de Chalcédoine en Ml, et mourut quelques
allemands furent composés, en 1514, par un années après.
cordonnier nommé Hans Sachs. THÉODOSE LE GRAND (Ftavius-Théodo.
TM/rM en Italie c'est au xm" siècle sius.Magnus), empereur romain, né en 34C
qu i) f;'uten faire remonter l'origine. à Cauca, en Espagne, appelé au trône en 379,
27i~d<rM eu Espagne ils commencèrent fut baptisé en 380, gagna la bataille d'Aqui-
vers 1450. iée le 6 septembre 394, mourut à Milan le 17
T/ted/rM eh Portugal ils datent du xvf jaovicr 395.
siècte L'Inès de Castro de Ferreira est THÉODOSE 11, le Jeune, petit-fils du pré-
de 1550; les œuvres dramatiques de Gil Vin- cédent, né le 11 avrit 401, succé'ia à son père
cent, le Plaute portugais, 0 furent publiées en Arcade le 1" mai M8, publia, le 15 janvier
1562. 438, le code dit Théodosien, mourut le 28
7A<<~rM en Hollande ils commencèrent juillet 450.
vers le milieu du xvr siècle; le plus ancien THËODOSE Ht, surnommé l'Adramitain,
drame hollandais fut, dit-on, imprimé en 1561 fut mis malgré lui sur le trône d'Orient l'an
à Hartem. 716, abdiqua et se retira dans un monastère
J'Ad<re~ en générât Ordonnance du pape en mars 717.
qui en interdit l'entrée aux ecclésiastiques, Théodosien (Code) il fut pubHé en 438,
le 3 janvier 1759. environ cent ans avant le Code de Justinien.
Thèbes en Béotie (première guerre de), qui THËODOTtON, faux interprète de la Bible
finit par l'affreux duel des deux frères Etéucte au !i~ sièch'.
et Polyuice, eut lieu, suivant dom Catmet, TSËODOTtJa, Hérésiarque qui reniait Jé-
vers t'an 12M av. J.-C.; d'après Lëngiet-Du- sus-Christ homme il fut excommunié et
fresnoy, vers 1252, et suivant M. de Saint- chassé de t'Egtisc par le pape Victor, vers
Allais, vers 1317 av. J.-C. l'an 196.
J7~6e~ en Béotie (deuxième guerre de) elle THÉODULPHE, abbé de Fleury, puis évo-
se termina, vers l'an 1307 av. J.-C., par te que d'Orféaus en 795, mort en 8~1. H est
pillage et !a destruction de la ville, où les l'auteur de l'hymne Gloria, ~M~ et /tOHor,
Thébains ne revinrent qu'à la quatrième gé- dont on chante le commencement au jour
nération, c'est-à-dire plus de cent ans après. des Rameaux.
Voy. Epigones. THËON d'Alexandrie, philosophe et ma-
;?'/«~M en Béotie prise et sac de cette thématicien, père de la savante Hypat'e, <!o-
ville p.'r Alexandre le Grand le 12 sep- rissait sous le règne de Théodose le Grand,
tembre 336 av. J.-C., ou, selon d'autres, vers la fin du iv siècle.
335. La seule maison du poëte Pindare fut 2~~opA!7aM</<ropM, secte nouvelle qui s'é-
épargnée. tablit à Paris en l'an V (1796-1797).–Leur
Thégyre en Béotie (baUtitte de), gagnée par première séance se tint le 26 nivôse (15
Pélopidas sur les Lacédémoniens, l'ail 377 janvier 1797), dans une maison de la rue
av. J.-C. Saint-Denis, au coin de celle des Lombards.
–Cette secte fut supprimée par un arrêté du
fHËMINES (Ponce de Lausières, marquis 12 vendémiaire an X ~4 octobre 1801).
oe), maréchal de France, mort en 1627, à
74 ans. THÉOPHILE, empereur d'Orient, monta
sur Je trône en octobre 829, mourut eu jan-
THÉMISTE, fameux philosophe, préfet de vier 842.
Constantinople l'an 384.
THÉOPHILE, surnommé Viaud, poëte
THËMiSTOCLE, cétèhre général athénien, né vers l'an 1590, à Clérac, mort
français,
gagna la bataille de Salamine l'an t80 av. à Paris le 25 septembre 1626.
J.-C., et s'empoisonna t'an 464 av. J.-C., à
63 ans. THÊOPHHASTE, philosophe grec naiif
2'Aenop~c/tttes, hérétiques du vu'' siècle, d'Eres, ville de Lesbos, devint chef de it'é-
à la mortalité de l'âme hu- cole d'Aristote l'an 322 av. J.-C.; mort a
qui croyaient
maine. l'âge de 99 ans.
7'eoca<a~Ho~es ou ~~c~ema~eM~, héré- THEOPHYLACTE, archevêque d'Acridc
tiques du v" siècle. métropole de la Bulgarie, occupait ce siégu
i551 DICTIONNAIRE DE CHRONOLOG!E. i5ô~
en 1070; on tgnore < époque de la naissance monta sur le trône en 670, mourut en 691.
et cette de la mort de ce prélat. THIERRY H, roi de France, surnommé de
THÉOPHYLACTE, surnommé Stmocalta, Chelles, fut placé sur le trône par Charles
historien, originaire d'Egypte, florissait au Martel en 720. mourut en 737, âge de 25 ans.
vn" siècle. On croit qu'il mourut vers 64.0.- THIERRY I" ou THÉODORIC, roi d'Aus-
Son histoire de l'empereur Maurice com- trasie en 511, mort en 58~, âgé d'environ 51
prend les événements depuis l'an 582 jus-. ans.
qu'à.l'an 602. THIERRY H, ou THËODORIC le Jeune,
THÉOPHYLACTE, antipape en 757. roi de Bourgogne et d'Austrasie, né en 587,
Théra, ile de Crète, l'une des anciennes mort en 613.
Sporades; on croit qu'elle fut produite par THIERS (Jean-Baptiste), théologien, sa-
un volcan.-Vers l'an 233 av. J.-C., le volcan vant critique et écrivain érudit, né à Char-
de Théra fit sortir de la mer l'ile de Théra- tres en 1636. mort le 28 février 1703.
sie, qui n'est qu'à une demi-lieue de Théra. THIERY (Nicolas-Joseph), savant natu
-Ce même volcan a fait encore surgir d'au- raliste, né à Saint-Mihiet le 18 juin 1739,
tres îles, notamment dans sa terrible érup- mort en 1780.
tion de 1707. Thionville, ville de Lorraine: Charlemagne
THÉRÈSE (sainte), célèbre réformatrice y tint, en 805, deux conciles nationaux.
des Carmélites, née à Avila dans la Vieille Deux autres conciles y furent tenus en 821
Castille, le 28 mars 1515, prit te voile le 2 et 825, par Louis le Débonnaire. En H33,
novembre 1536, commença sa réforme en Thionville fut assiégée sans succès, par Phi-
1562, mourut à Alve le octobre 1582 elle lippe de Bourgogne. Le maréchal de la
fut canonisée, par Grégoire XV, en 1621. Vieuville et le duc de Guise l'assiégèrent et
L'Eglise célèbre sa mémoire le 15 octobre. la prirent d'assaut, le 23 juin 1558. Le
Tltériaque antidote contre les poisons et marquis de Feuquières attaqua cette ville
morsures venimeuses, inventé par Feridoun, en 1637, avec une armée de 13,000 hommes,
roi de Perse, l'an 210 av. J.-C. qui fut taillée en pièces, le 7 juin, sous les
Thermomètre: inventé,dit-on, par Corneille murs de la place. Le grand Condé la prit
Drebbel en 1621 ou 1627.–H fut perfec- par capitulation en 16t3. En 1792, elle fut in-
tionné par Réaumur en 1730.–Vers 1720, vestic par les Autrichiens.
Fahrenheit avait exécuté le thermomètre qui Thionville (conciles de), tenus en 8H et
porte son nom. 835.
Thermomètre différentiel inventé par THOMAS DE CANTORBËRY. 7o< BEC-
Rumford au commencement du xtx° siècle. KET.
Thermopyles (combat des), où 300 Spartia- THOMAS (saint) d'Aquin, célèbre théolo-
tes, commandés par Léonidas, périrent après gien, né en 1227 à Aquin, petite ville do
avoir arrêté l'armée innombrable de Xerxès, Campanie au royaume de Naples, mort le
le 7 août MO av. J.-C., 75" olympiade. 7 mars 127~; canonisé par Jean XXH, en
THÉROIGNE de MËRtCOURT, courtisàne 1313.
fameuse, née dans le Luxembourg vers THOMAS DE VILLENEUVE (saint), théo.
1760, morte à la Satpétrière en 1817. logien, mort en novembre 1555, âgé de 67
Thérouanne ville de l'Artois: saccagée ans.
parAttitaenMI.–Ravagée par les Nor- THOMAS (Léonard-Antoine), poële et lit-
mands en 881 et-884. Brûlée par les Fla- térateur français, membre de l'Académie
mands en 1303.- Après la bataille deCrécy, française, né à Clermont-Ferrand le 1" oc-
en 13M, les Anglais s'en emparèrent et y mi- tobre 1732, mort le 17 septembre 1785.
rent le feu. Prise par Charles-Quint en Thomas (île de Saint-) en Afrique elle
1553. fut découverte par les Portugais en 1M5.
THESPIS, poëte tragique grec, florissait THOMAS1US (Christian), philosophe alle-
l'an 536 av. J.-C mand, né à Leipzig en 1655, mort à Hall en
Thessalonique, ville de Macédome mas- 1728.
sacre de ses habitants, par l'ordre de l'em- THOMASSIN (Louis), savant oratorien,
pereur Théodose, en390.–Réduite en cendres né àAix le 28 août 1619, mort le 25 décembre
par un incendie dans la nuit du 8 septembre 1695.
1839. Thomé (San-), ville d'Afrique découverte
THÉVENOT (Jean), voyageur et écrivain en 1M5 par les Portugais.
français, mort en 1667. THOMPSON (Jacques), célèbre poëte an-
THÉVENOT (Melchisédech), savant écri- glais, né à Ednen en Ecosse en 1700, mort en
vain et voyageur français, né en 1621, mort 17M.
en 1692. H était garde de la bibliothèque du Thorn, ville de Pologne, fondée au XH)"
roi. sièc)e; prise par Charles-Gustave, en 1655;
THIBAULT ou THIBAUD (saint), prêtre, par Chartes XII, en 1703; au roi de Prusse
né à Provins, mort l'an 1066 auprès de Vi- depuis 1793; par le traité deTitsitt, en 1807,
cence. cédée au grand-duché de Varsovie; devenue
THIBAULT IV, comte de Champagne et roi ville libre par le congrès de Vienne de 18H
de Navarre, poëte français, né en 1201, et 1815.
monta sur le trône de Navarre en 123~, mou- THOU (Jacques-Auguste de), historien
rut à Pampelune en 1255. français, né à Paris en 1553, mort dans cette
THIERRY 1~, roi de France, né eu 652, ville le 7 mai 1617.
<353 TID TIS <M4
THOU ( François-Auguste de), l'une des les Espagnols et les Français sur les Autri-
malheureuses victimes du despotisme du chiens, le 10 août 17~6.
cardinal de Richelieu, eut la tête tranchée ft~, ville forte du royaume des Pays-Bas
avec Cinq-Mars à Lyon, le 12 septembre souvent ruinée et brûlée assiégée par Char-
1642, à 35 ans. les V, en 1528.
Thouars, ville de France, dans le Poitou Tiers état. II doit son origine à Louis
fut longtemps le siège d'un vicomté que VI, dit le Gros, qui, vers 1108, signala son
Louis XI réunit à la couronne (de 1461 à règne par l'affranchissement de plusieurs
1483).–Chartes IX érigea Thouars en duché villes de ses domaines. Ce sont les commen-
en 1563, et Henri IV, en duché-pairie en cements de la bourgeoisie en France. Il
1595, en faveur de la maison de La Tré- est admis pour la première fois aux états de
mouitte. France, en 1302. Louis XVI arrête, le 27
THOCIN (André), botaniste français, mort décembre 1788, dans son conseil privé, que
le 27 octobre 1824. le tiers état aura autant de représentants
dans les états généraux que la noblesse
THOUHET(Jacques-GuH)aume), habite ju- et le clergé réunis. Voy. Assemblée natio-
risconsulte, né à Pont-l'Evêque (Calvados), nale.
en août 1746, mort sur l'échafaud révolu- TILLEMONT Lenain
( Louis-Sébastien
tionnaire, le 3 floréal an II (1793). né à
de), célèbre historien ecclésiastique.
THOURET (Michel-Auguste), médecin, Paris le 30 novembre 1637, mort le 10 jan-
frère du précédent, mort à Paris le 19 juin vier 1698.
1810, à l'âge de 62 ans. TILLOTSON (Jean), prédicateur anglais,
Thrace: est ravagée par les Huns, en 422.– archevêque de Cantorbéry en 1691, mort à
Est occupée par les Huns, en 474. Lambeth le 22 novembre 169~.
THUCYDIDE, célèbre historien grec, né à T1LLY (Jean Terclaës, comte de), général
Katimonte, bourg de l'Attique, l'an 471 av. autrichien, blessé mortellement en défendant
J.-C., mort à Athènes ou en Thrace, l'an 361 le passage du Lech à Ingolstadt, le 30 avril
av. J.-C. 1632.
TAM:n, petite ville dans l'évêché de Liège; l'ilsitt ~armistice de), entre les Russes et
e'te doit son origine aux anciens abbés de les Français, le 21 juin 1807.
Lobes dans le x° siècle. 2't~{« (traité de), en vertu duquel la paix
Thuir, petite ville du Roussillon, prise par est couctue entre la France, la Russie et la
ies Espagnols; reprise par les Français en Prusse, les 7 et 9 juillet 1807.
1793. Timbrée(bataille de). Cyrus, à ta tête des
célèbre bo- Mèdes et des Perses, y vainquit Crésus, roi de
THUNBERG (Charles-Pierre),
taniste suédois, mort à la fin du xvm" siècle. Lydie, l'an 5~5 av. J.-C. suivant Calmet, et
suivant d'autres, l'an 5M av. J.-C. Voy.
Thyrrhéa (combat de), où les Lacédémo- Sardes ( bataille de ).
ïuens vainquirent les Argiens, l'an 769 av.
T1MOLËON, général corinthien, libéra-
J.-C.
seconde couronne ajoutée à cet in- teur de Syracuse, vers l'an 323 av. J.-C.
Tiat'e
Timothéans, hérétiques du !v° siècle, qui
stgne de la papauté par Boniface V!H, en
1294; la troisième ne fut mise qu'environ professaient des erreurs touchant l'incarna-
40 ans après, par Benoît XII. tion de J.-C.
Tinchebray (bataille de), gagnée en 1106
TIBERE (Claudius Tiberius Nero), em- sur son frère
par Henri, roi d'Angleterre,
pereur romain, né vers l'an 42 av. J.-C., Robert, duc de Normandie.
commença à régner le 19 août de l'an 14 de TINDALL (Mathieu), écrivain politique et
J.-C., mourut le 16 mars, l'an 37 de J.-C. théologien anglais, né le 10 avril 1655, mort
TIBÈRE-CONSTANTIN, empereur, créé à Londres le 16 août 1733.
César et adjoint à l'empire par Juslin le TINTORET (Jacques Robusti, dit le), célè-
Jeune, en 574., régna seul en 578, mourut le bre peintre italien, né à Venise en 1512,
1& août 582. mort en 1594.
jrtMn~e, ville de Galitéc, bâtie par Hé- TIPPOO ou TIPPOn-SAIB, ou SAEB, sou.
rode Antipas, l'an 17 de notre ère; c'est de verain de Mysore et des Marattes, tué le
cette année que date l'ère de cette ville. &. mai 1799.
y<~)'tf<de (bataille de), Ragnée par Saladin T1RABOSCH1 (Jérôme), jésuite italien, sa.
sur Gui de Lusignan, roi de Jérusalem, le 2 vant critique et historien, né à Bergame le
octobre 1187. 16 décembre 1731, mort à Modène au mois
Tibbes, sectaires, disciples de Mennon, au de juin 1794 son ~ot're de la littérature
xvr siècte ils rejetaient le baptême. On italienne commence au règne d'Auguste.
les appelait aussi Mennonites ou ~<fhapM. Tirlemont prise de cette ville par Du-
TIBULLE (Aulus Albius Tibullus), cétôhre mouriez, le 22 novembre 1792.
poëte étegiaque, chevalier romain, né à Ro- Tirlemont (combat de), en Brabant, gagné
me l'an ~3 av. J.-C., mort l'an 17 de J.-C.
Tivoli, ville d'Itatie par Dumouriez, le.7 mars 1793.
Tibur, aujourd'hui
elle fut bâtie 1513 ans av. J.-C. Elle fut TISSOT (S. A. D.), célèbre médecin suisse,
mort à Lausanne le 15 juin 1797 à 70
prise, en 5t5, par Totila, roi des Goths, qui
fit passer tous les habitants au fil de t'~pée. ans.
Tt~on (combat du) en Italie, gagné par jTtMMS <fe/(n.' dès 1640 a'v. J.-C., ceux de
DtCTtONN.DE CHRONOLOGIE. M
<5K5 D)CTtONNÂiREDE CftRONOLOGtE. 1556

Tyr et de Sidon étaient renommés par leur France Avignon et le Comtat, le Bolonais,
finesse et leur blancheur. le Ferrarais et la Romagne.
Titane, mcta! découvert par Grégor en Tolentino (combat de), où le roi de Naples,
1788. Joachim Murât, fait 8,000 prisonniers aux
TiTE-LIVE (Titus-Livius), célèbre histo- Autrichiens et leur prend vingt-huit pièces
rien latin, né à Padouc, mort dans cette ville de canon, le 3 mai 1815. Lé 4., seconde
le même jour qu'Ovide, t'an 17 de J.-C. bataille au même endroit; Murat bat en re-
TITIEN (Vecelli, dit le) peintre octobre, traite.
né à Cadore dans le Frioul, en 1~77, mort de Toloza, ville d'Espagne, en Biscaye, fon-
la peste à Venise, en 1576. dée au xm° siècle par Alphonse le Sag",
TITON DU T1LLET (Evrard), littérateur, roi du Castille. Prise par les Français, le
né à Paris en 1677, mort le 6 décembre 9 août 179t.
1762. Toloza (bataille de), remportée, le 12 juit-
Titres de pairie: ordonnance qui tesrè- let 1212, par.Alphonse IX, roi de Castille,
gle, le 25 juillet 1817. Pierre d'Aragon et Sanche, roi de Navarre,
TITUS VESPASIANUS, empereur romain, sur les Maures. Le président Hénault assure
né le 30 décembre de l'an M) de J.-C., prit la qu'il resta 200,000 infidèles sur la place.
vitte de Jérusalem le 8 septembre 70, obtint TONE (Théoba)d-Wolf), écrivain politique
le sceptre impérial te2& juin 79, mourut le anglais, né à Dublin le 20 juin 1763, fusillé
13 septembre 81 de J.-C. au mois de novembre 1798.
Tivoli. Voy. Tibur. 7'on</fM, ville des Pays-Bas; ruinée pat
TOALDO (Joseph), savant italien, né le Attila au v siècle, et par les Normands au ixe
11 juillet 1719, mort )e 11 novembre 1798. siècle. Prise par les Français -en 1792, et
?'o<)o~A, ville construite par les Russes en démantelée par eux en 1793.
Bibérie, en 1586. 7'oHMMtM/H/~r<tt(<!<ytte:nouvelle pompe à
TOFINO (don Vicente), savant mathéma- incendie, inventée par M. Launay, en 1819.
ticien et astronome espagnol, mort à Madrid Tonnerre, ville de Bourgogne brûlée et
en 1806. saccagée par les Angtais en 1359, et par le
Toile l'art de faire la toile fut connu des duc de Bourgogne en 1M1.
Arcadiens, vers l'an 1760 av. J.-C. Tontines: le premier étabiissemen) de ton-
Toiles peintes commencent à être manu- tines en France date de 1G53. Un édit ~u
facturées en France en 1665. 2 dccembre 1689 étabtit sur l'hôtel (le ville
TOiRAS (Jean du Caylard de Saint-Bon. de Paris une tontine de quatorze millions de
net, marquis de), maréchal de France, né à rentes viagères.
Saint-Jean-de-Cardonnenques le 1" mars TOPtNO-LEBKUN (J.-B.), peintre et élève
1585, tué devant la forteresse de Fontanette, de David, condamné à mort, exécuté le 10
en Piémont, le 14 juin 1636. janvier 1801.
Toison d'Or (ordre de la), créé par Phi- Torbola (combat de) en Italie, gagné par
lippe, duc de Bourgogne, en H29. les Français sur les Autrichiens, le 28 jan-
l'oisons d'<~r (ordre des trois), créé en vier 1797.
France en août 1809. TOHELU POMPON10, comte de Montc-
TOLAND (Jean), écrivain polémique et chiarugoto, surnommé le Corneille de 1')-
théotogieu protestant, né en Irlande le 30 lie, né en 1539, mort à Parme le 12 avril
novembre 1670, mort à Putney, près Lon- 1608.
dres, le 2t mars 1722. TORELLI (Joseph), célèbre mathématicien
Tolbiac (bataille de), gagnée par Clovis et poëte, né à Ve.'one le 3 novembre 1711,
sur les Allemands en M6. Après cette vic- mort le 18 août 1731.
toire, Clovis se fait chrétien. TORELLt (Louise) fondatrice d'ordres
2'd/e on tenta pour la première fois avec comtesse de Guastalla, née en 1500, fonde
su.ccès de vernir la tôle, à Home, en 1740. une congrégation de femmes à Mitan, nom-
La première manufacture d'ustensiles en tôle mée les Angéliques, vers 1550; meurt en
vernissée fut établie en France, en 1768, odeur de sainteté le 28 octobre 1569.
par Clément, peintre-vernisseur. yor<y<tif, ville d'Allemagne (basse Saxe)
elle fut brùfée par les Hussites en 1~29.
Tolède, vitte d'Espagne fut ta capitale du
Une assembtée de protestants s'y tint en
royaume, de 55t à 712. Prise par Ics Sar-
1576, et souscrivit aux doctrines de la Con-
rasins ou Maures, en 7)6; -Reprise en 1085,
fession d'Augsbourg.
par Alphonse VI, roi de la Vieille-Caslille.
La primatie de l'église de cette ville sur tou- yor~aM (bataille de), en Saxe, gagnée par
tes les autres églises d'Espagne fut confirmée les Autrichiens sur les Prussiens, le 3 no-
vembre 1760.
par le pape Luce, en 11& Fondation de
son université en H75. l'ornéo, dans la Laponie suédoise pyra-
mide qui y fut élevée en 1753, en mémoire
jf'o/Me (conciles de), tenus en MS, 831, des observations faites en 1736, par les
&89, 597, 610, 633, 636, 646, 653, 655, 675, académiciens de Paris, pour déterminer la
681, 68~, 688, 693. 69~ 701, 132~, 13M, figure de la terre.
H73. ï'oro (bataille de), gagnée, eu H7G, par
2'o<en<tno (traité de), conclu le 19 février Ferdinand, roi d'Aragon, sur Alphonse, rui
1797, entre le pape Pie Vt et le général Bo- de Portugal.
uauarte. Le souverain pontife céda à la 2'oroe~t, petite ville de Catalogue, fa-
~557 TOC TOU i5S8
meuse par la bataille gagnée par les Fran- ques auteurs regardent sa fondation comme
çais sur les Espagnols, le 27 mai 1694. antérieure à celle de Rome. Au commen-
TORQUEMADA (Thomas de), grand in- cement du vsièctc, Toulouse fut préservé
quisiteur d'Espagne, mort te 16 septembre de la rage des Vandales par les prières et les
1498. vertus de saint Exupère qui en était évêque.
TOHÏUCELU (Evangelista ), célèbre ma- –En 419, les Visigoths y établirent le siège
thématicien et physicien, né à Romigtiana, de leur empire elle fut leur capitale pen-
petite ville d'Italie, le 15 octobre 1608, mort dant 88 ans. En 508, Clovis s'empara de
en 1647. Toulouse. Vers la fin du xr siècle trou-
2'or<oKe, ville du Piémont; prise par tes bles auxquels donne lieu la secte des Albi-
Autrichiens en 1774, par les Français en geois. Au xvf siècle, guerres de religion.
1796, par les Impériaux en 1799. -Institution de l'académie des jeux floraux,
Tortose, ville de Catalogne les Maures en 1323. La cathédrale est du xtn" siècte~
s'en emparèrent en 711. –Bérenger, prince -Son parlement avait été institué en 1305.
d'Aragon, la leur enleva en 1149. Prise Toulouse ( conciles de ), tenus eu 1056,
par les Français en 1649 et 1810. 1090, 1229 et 1590.
T'orne ( conciles de ), tenus en 1427 et Toulouse (combat de), où les Anglais, mal-
1575. gré leur supériorité numérique, sont battus
Toscane érigée en duché, en faveur des par le maréchal Soult, le 10 avril 1814.
Médicis, en 153t. –Erigée en grand-durhé, Tourcoing ( bataille de ), en Belgique, ga-
en 1569, en faveur de la maison de Médicis gnéo par les Français le 18 mai 1794.
qui y a régné jusqu'en 1737. Cédée au duc TOUR D'AUVERGNE ( Théophile Malo
de Lorr.line, par le traité de Vienne, en Corret de la), premier grenadier de France,
1736 érigée en royaume par le traité de né à Carhaix ( Finistère ) le 23 novembre
1801; cédée à la France en 1807: cet Etat a 1743 tué à la bataille de Neubourg le 27
été restitué en 1814, à l'archiduc Ferdinand juin 1800.
d'Autriche. TOUR-DU-PIN (Jacques-François René de
TOT1LA, roi des Goths en Italie: fnt mis ta ~.prédicateur distingué, né en Dauphiné
sur le trône vers 541, prit Rome en 546, l'as- en'1721, mort le 26 juin 1765.
siégea de

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