Referent I El 2008
Referent I El 2008
Referent I El 2008
A. STRATEGIES MEDICALES :
A1. Coronaires
A1.1. Infarctus du Myocarde Transmural (SCA avec surdécalage du segment ST)
A1.2. Prise en charge du SCA sans surdécalage du segment ST
A1.3. Mesure de la qualité des soins dans l’infarctus
A2. Maladie Thrombo-Embolique Veineuse et Embolie Pulmonaire
A2.1. Maladie thrombo-embolique veineuse
A2.2. Thrombose veineuse profonde
A2.3. Embolie pulmonaire
A2.4. Thrombolyse dans l’embolie pulmonaire
A3. Réanimation
A3.1. Arrêt cardio-respiratoire
A4. Insuffisance cardiaque
A4.1. Insuffisance cardiaque chronique
A4.2. Insuffisance cardiaque aiguë
A5. Troubles du rythme:
A5.1. Fibrillation auriculaire
A5.2. Tachycardie ventriculaire
A5.3. Indications de Défibrillateur Implantable
A5.4. Indications de resynchronisation Triple Chambre
A6. Divers
A6.1. Antibiothérapie
A6.2. Protocole d’Insulinothérapie en USIC
A6.3. Patient diabétique
A6.4. Protocole anti néphro toxique
A7. Certificats
A7.1. Refus de soins
A7.2. Certificat de décès
A7.3. Procédure concernant les appels de patients pour conseil médical
B. SRATEGIES PARAMEDICALES
B.1. Prise en charge d’un patient avec infarctus transmural aigu
B.2. Retour du patient après coronarographie – angioplastie
B.3. Réanimation cardio-respiratoire
B.4. Oedème pulmonaire
B.5. Réglages de ventilation non invasive
B.6. Gestes invasifs (pace maker, sonde d’entraînement, ponction pleurale, transfert en
bloc opératoire, ponction de péricarde)
B.7. Surveillance des pansements et perfusions
C. FICHES MEDICAMENTS :
C.1. Amines vaso actives
- Adrénaline
- Dobutamine
- Dopamine
- Isuprel
- Noradrénaline
- Lévosimendan
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 1
C:\Référentiel\REF9.DOC
C.2. Troubles de conduction et du rythme
- Atropine - Brevibloc
- Stryadine - Tildiem
- Digidot - Isoptine
- Tenormine - Cordarone
C5. Antalgiques
- Non morphiniques : Perfalgan, Topalgic, Acupan, Profenid
- Morphine, Rapifen, Anexate, Narcan
C6. Divers
- Fentanyl et Hypnovel : Sédation pour Ventilation assistée Nimbex (curare)
- Octaplex, Novoseven Protamine
- Flolan
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 2
C:\Référentiel\REF9.DOC
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 3
C:\Référentiel\REF9.DOC
REMERCIEMENTS
Ce document a été conçu par les médecins du service de Cardiologie du CHU de
Besançon, afin d’homogénéiser les prises en charge.
Une mise à jour régulière est également assurée par le service de Cardiologie (la
date de mise à jour est visible en bas de page).
La version électronique du document est disponible sur le site du service de
Cardiologie : www.besancon-cardio.org
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 4
C:\Référentiel\REF9.DOC
A. STRATEGIES MEDICALES
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 5
C:\Référentiel\REF9.DOC
A1. CORONAIRES
A1.1. INFARCTUS DU MYOCARDE AIGU
(SCA AVEC SURDECALAGE DU SEGMENT ST)
A1.1.1. Diagnostic : en urgence le diagnostic repose sur les symptômes et l’ECG (ne jamais
attendre la confirmation par les marqueurs biologiques).
Douleur thoracique compatible avec un infarctus du myocarde en cours de constitution (des
formes indolores ne doivent pas faire méconnaître le diagnostic)
Sus décalage du ST supérieur ou égal à 1 mm dans les dérivations périphériques
ou 2 mm dans les dérivations précordiales,
ou bloc de branche gauche supposé nouveau.
A1.1.2. L’évaluation du risque : étape importante ; le risque (de décès dans les 30 jours)
peut être estimé grâce au score TIMI :
Age>65 et < 75 ans : 1 point
Age > 75 ans : 2 points
Fréquence cardiaque > 100/minutes : 2 points
Tension artérielle systolique < 100 mmHg : 3 points
Classe Killip > 1 : 2 points
Localisation antérieure (ou BBG) : 1 point
Diabète, HTA ou angor ancien : 1 point
Poids < 67 kg : 1 point
Délai douleur-reperfusion :> 4 heures : 1 point
Un score de plus de 6 identifie un malade à haut risque de décès (>12% à un an) et donc
impose un transfert dans un centre capable de réaliser une angioplastie (primaire ou de
sauvetage) et une assistance circulatoire.
Le score de GRACE est aussi utilisable (programme à télécharger sur
www.outcomes.org)
Acide acétylsalicylique : (sauf antécédent d’allergie grave) 250 mg en IVD, relais par une forme
orale à la dose de 75 mg /jour. Ce traitement est à vie.
En cas de contre-indication à l’aspirine, le clopidogrel doit être prescrit à la dose de 75mg par
jour avec dose de charge de 600mg à l’admission (cf infra).
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 6
C:\Référentiel\REF9.DOC
Clopidogrel :
Prescription systématique qu’il y ait ou non stratégie de reperfusion :
a. Dose de charge 300 mg suivie de 75 mg/jour (600 mg uniquement si angioplastie
directe)
b. En association avec l’aspirine,
c. Maintien du clopidogrel 1 mois sauf si mise en place de prothèse endovasculaire avec
délivrance de drogue (stent actif) auquel cas le clopidogrel doit être maintenu 12 mois
en association avec l’aspirine. Par extension de l’étude CURE, l’association aspirine-
clopidogrel peut être maintenue 12 mois après le syndrome coronarien aigu. Dans
tous les cas, la dose d’aspirine ne doit pas excéder 100mg /j. (CF
AntiGp2b3a :
- L’association demi dose de thrombolytique, pleine dose d’abciximab est formellement contre-
indiquée (études GUSTO 5 et ASSENT 4).
- Le Réopro est indiqué en cas d’angioplastie directe L’indication de ce traitement n’est posée
que par l’angioplasticien qui prend en charge le patient.
- En cas d’angioplastie de sauvetage, le Réopro peut également être indiqué, mais les preuves
de bénéfice sont moins établies et le risque hémorragique quadruplé en cas d’association des
anti GP2b/3a à un traitement thrombolytique en cours.
Fondaparinux (ARIXTRA) : dose unique de 2.5 mg, une fois par jour, durant toute
l’hospitalisation. Pas d’adaptation de dose nécessaire. Contre indiqué si la clairance de la
créatinine est <30ml/min.
En cas d’angioplastie à distance de la phase aiguë, le geste doit être réalisé si possible plus
de 6 heures après la dernière injection et ajouter HEPARINE non fractionnée, à la dose de 60
UI/kg de poids (une seule fois, au début de l’angioplastie).
Si l’angioplastie primaire a été réalisée sous Héparine non fractionnée avec ou sans anti-
GPIIbIIIa, ARIXTRA est à introduire 3 heures après la procédure en sous-cutané.
Si le patient doit être traité par thrombolyse, l’ARIXTRA doit être utilisé en traitement adjuvant
du traitement thrombolytique quelqu’il soit. Première injection intraveineuse à commencer avec
la thrombolyse, injection suivante sous-cutanée 24 heures plus tard
.
Enoxaparine :
Enoxaparine (à condition que la clairance de la créatinine soit >30ml/min) : chez les patients de
moins de 75 ans, un bolus initial de 30mg IV, suivi 15 minutes plus tard par une injection sous-
cutanée de 1.0mg/kg toutes les 12 heures.
Chez les patients de 75 ans ou plus, pas de bolus initial, et injection sous-cutanée de 0.75mg/kg
toutes les 12 heures.
Quel que soit l’âge du patient, si la clairance de la créatinine (calculée selon la formule de
Cockroft-Gault) pendant le traitement est estimée à <30ml/min, la posologie est de 1.0mg/kg en
injection sous-cutanée toutes les 24 heures.
Le traitement par enoxaparine doit être poursuivi à la dose de maintien pendant la durée de
l’hospitalisation (jusqu’à 8 jours).
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 7
C:\Référentiel\REF9.DOC
Anti thrombine directs :
La bivalirudine n’a pas d’AMM dans cette indication.
Anti-vitamines K :
Ils peuvent être indiqués, en relais de l’héparinothérapie, dans le post-infarctus en cas de :
- thrombus apical récent,
- accident ischémique récent d’origine embolique,
- passage en fibrillation auriculaire ou
- une autre indication d’anticoagulation au long cours.
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 8
C:\Référentiel\REF9.DOC
A1.1.4.2 Stratégie de reperfusion coronaire.
Il s’agit d’une urgence thérapeutique car le bénéfice escompté est directement lié à la durée de
l’occlusion coronaire.
Une stratégie de reperfusion est indiquée chez tous les patients dans les 12 premières heures
suivant le début des symptômes. Au-delà le bénéfice n’est pas prouvé. Plus le délai est bref, plus
le bénéfice est important en termes de mortalité et complications ultérieures.
Attention aux délais de mise en œuvre de la reperfusion artérielle, en particulier les délais entre
diagnostic et début du traitement (thrombolyse) ou envoi du malade en salle de cathétérisme.
Pour les malades qui arrivent avec un diagnostic déjà établi, soit par une ambulance du SAMU,
soit par télétransmission de l’ECG pendant le transfert, le transfert direct en salle de
cathétérisme sans passer par l’unité de Soins Intensifs Cardiologiques doit être privilégié.
4. Dans les trois premières heures qui suivent le début des symptômes, on estime que
l’angioplastie directe ou le traitement thrombolytique ont un impact identique sur la
mortalité, mais avec un risque hémorragique intra-cérébral accru pour le traitement
thrombolytique. En fonction des conditions locales, il faudra décider pour l’une ou l’autre
technique.
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 9
C:\Référentiel\REF9.DOC
7. Chez les sujets en choc cardiogénique, le bénéfice de l’angioplastie directe est de toute
façon supérieur, privilégier l’angioplastie directe dans ce cas.
Indications :
Doute diagnostique.
Absence de certitude de reperfusion coronaire complète après traitement thrombolytique
(angioplastie « de sauvetage »).
Contre indication à la thrombolyse.
Mauvaise tolérance hémodynamique (pouls supérieur à 100/min, TA inférieure à 100mmHg),
parfois même si les délais sont dépassés (infarctus du ventricule droit, choc cardiogénique ou
insuffisance ventriculaire gauche notable).
Chez les patients de plus de 75 ans, si les deux stratégies de reperfusion sont possibles (délai de
réalisation de l'angioplastie d'environ 90 minutes), préférer l'angioplastie à la thrombolyse.
2. Thrombolyse :
Indications :
Chaque fois que les délais pour réalisation d’une angioplastie primaire sont supérieurs à 90
minutes.
Administration pré-hospitalière souhaitable.
A réserver aux patients dont l’infarctus n’évolue pas depuis plus de 3 heures en fonction des
conditions locales, la thrombolyse peut se discuter par rapport à l’angioplastie directe. Attention
particulière chez les patients de plus de 75 ans chez qui le risque hémorragique est accru.
Contre-indications :
Absolues :
Hémorragie interne récente (hématémèse, méléna, rectorragie non liée à des hémorroïdes,
épistaxis abondant,...)
Suspicion de dissection aortique.
Néoplasie intracérébrale connue.
Traumatisme cérébral récent.
Antécédent d’hémorragie cérébrale.
Chirurgie importante récente (moins de deux semaines).
Traumatisme important récent (moins de deux semaines).
Chirurgie intra cérébrale récente (moins de deux mois).
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 10
C:\Référentiel\REF9.DOC
Grossesse.
Post-partum.
Rétinopathie hémorragique.
Thrombolyse récente (moins de 9 mois) par la streptokinase, en cas de réutilisation de ce
produit.
Hypertension portale, varices œsophagiennes.
Altérations constitutionnelles ou acquises de l’hémostase (thrombopathies, thrombopénies, …)
Ponction biopsie rénale ou hépatique récente (moins de 15 jours).
a) Antalgiques :
Systématique.
La posologie est à adapter à l’intensité de la douleur, à la réponse thérapeutique, à la tolérance
respiratoire et hémodynamique des posologies déjà administrées.
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 11
C:\Référentiel\REF9.DOC
Contre-indications absolues :
Certaines situations doivent nécessiter une activité thérapeutique rapidement efficace (troubles
du rythme supra ventriculaires rapides, hyperexcitabilité ventriculaire menaçante, angor instable
post infarctus, …).
L’emploi du Brévibloc* par voie intraveineuse peut alors être le bêtabloquant de choix du fait de
sa demi-vie très courte.
En cas de CI temporaire (manifestation d’insuffisance cardiaque, troubles de la conduction
transitoires …), les bêta bloquants doivent faire partie du traitement de sortie.
Indiqués chaque fois que les IEC ne peuvent être utilisé, alors qu’ils sont formellement indiqués
(insuffisance cardiaque, ou fraction d’éjection basse).
Les ARA II représentent une alternative aux IEC, mais ne doivent les substituer qu ‘en cas de
non tolérance : Valsartan (TAREG 80 puis 160mg).
Ils n’ont pas d’indication particulière à titre de prévention de la maladie coronaire.
L’insuffisance rénale est une indication formelle de prescription d’IEC ou d’inhibiteurs des
récepteurs de l’angiotensine, de manière à ralentir la progression.
e) Statines
Quelque soit le niveau de cholestérol total ou LDL cholestérol, tous ces patients doivent avoir une
prescription de statine, dès la phase aiguë. Le bénéfice des statines existe dès les premiers jours
et ils doivent donc être administrés dès le premier jour. Cibles thérapeutiques : LDL
cholestérol<0.7g et CRP ultrasensible <2gm (à vérifier au bout d’un à deux mois post traitement).
Voir paragraphe sur les facteurs de risque.
f) Eplérénone (Inspra)
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 12
C:\Référentiel\REF9.DOC
Chez les patients ayant présenté des manifestations d’insuffisance cardiaque au décours de
l’infarctus (dans les 14 jours), avec dysfonction VG (FEVG<0.40), et déjà traités avec des IEC et :
ou bêtabloquants, l’éplérénone 25 mg (INSPRA) doit être débutée, posologie éventuellement de
50mg selon tolérance biologique (mesure de la kaliémie et de la fonction rénale au début et tous
les mois).
Les patients diabétiques doivent avoir un contrôle étroit de leur niveau glycémique, surtout à la
phase aiguë où les risques de déséquilibre sont importants. L’utilisation du GIK (glucose insuline
potassium n’a pas d’effet bénéfique et ne doit pas être utilisé). Les patients diabétiques de type II
(ainsi que les patients qui ne se savent pas diabétiques, mais dont la glycémie est supérieure à
11 mmol/l) tirent bénéfice d’un contrôle strict de leur glycémie (avec traitement oral ou insuline) ;
Les patients non diabétiques admis avec une glycémie >8 mmol/l ont un risque plus élevé et
doivent avoir un test de charge au glucose avant la sortie (glycémie 30 min après ingestion de 75
g de glucose) afin de dépister un diabète.
h) Oxygénothérapie
Pas d’indication dans l’infarctus aiguë, en dehors des symptômes respiratoires associés
(désaturation, hypoxémie, dyspnée, …)
i) Trinitrine
A l’admission, deux bouffées de trinitrine sublinguale doivent être administrées au patient (si
celui-ci ne reçoit pas de nitrés intraveineux) afin de vérifier l’absence de spasme réversible.
L’emploi de la trinitrine est systématique en cas de :
- Insuffisance ventriculaire gauche
- Infarctus secondaire à un spasme coronaire
- Récidive douloureuse précoce post infarctus.
- Hypertension artérielle en association avec les bêta bloquants.
j) Inotropes
k) Antiarythmiques :
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 13
C:\Référentiel\REF9.DOC
- Seuls l’ Amiodarone et les béta-bloquants* peuvent être utilisés en phase aiguë
d’infarctus. Tous les autres antiarythmiques sont formellement contre-indiqués (exception
faite de la Xylocaïne dans certains cas de troubles du rythme ventriculaire récidivants).
- Penser à corriger un désordre métabolique (hypokaliémie, acidose, hyponatrémie,...)
- Les troubles du rythme rapides et syncopaux doivent bénéficier d’une défibrillation par
un choc électrique externe de 360 Joules, en urgence, avant toute autre manœuvre de
réanimation.
- Les troubles du rythme rapides et mal tolérés doivent bénéficier systématiquement d’un
traitement antiarythmique puis, en cas d’échec, d’une réduction par choc électrique externe ou
stimulation cavitaire (en fonction du contexte). Cette réduction doit être pratiquée d’emblée si
la tolérance est très mauvaise.
- Les troubles du rythme rapides et bien tolérés bénéficient d’un traitement antiarythmique
systématique et d’une réduction programmée si la cadence ventriculaire est insuffisamment
ralentie par le traitement.
l) Inhibiteurs calciques :
Seule l’Isoptine a actuellement l’AMM dans le post infarctus (en cas de contre-indication ou
d’intolérance au bêta-bloquant et en l’absence d’insuffisance cardiaque), les effets des autres
inhibiteurs calciques sont ou neutres
ou délétères dans cette indication.
En conséquence, ces molécules ne doivent pas être utilisées seules dans le post-infarctus. Sauf,
à la limite :
-L’Isoptine, en l’absence d’insuffisance cardiaque et en cas de réelle contre-indication
aux bêtabloquants.
-Devant une hypertension artérielle sévère, non contrôlée par le traitement à base d’IEC
et de bêtabloquants.
-Devant un angor sévère, non contrôlé par le traitement anti-angineux à base de nitrés et
de bêtabloquants et sans possibilité de revascularisation coronaire instrumentale ou chirurgicale.
Le spasme coronaire supposé ou documenté constitue la seule exception ou les
antagonistes calciques sont impératifs.
a) Diabète :
Dépistage par test de charge au glucose à partir du 4ème jour. Régime adapté et conseils
diététiques systématiques, avis des endocrinologues si nécessaires. Traitement anti-diabétique
adapté, dans la mesure du possible, grâce aux conseils d’un endocrinologue.
En cas de déséquilibre en phase aiguë : utilisation de d’insuline rapide sous-cutanée en trois
injections par jour, en cas d’hyperglycémie supérieure à 2.5 g/l à jeun ou de cétonurie (voir fiche
insuline).
Les anti-diabétiques oraux ne doivent pas être introduits aux cours des 48 premières heures.
b) Hypertension artérielle :
L’équilibration de la tension doit être correcte lors de la sortie du patient, les IEC et les bêta-
bloquants sont les anti-hypertenseurs de choix.
c) Tabac :
Le patient doit être informé que sa maladie nécessite un arrêt complet et définitif de toute
intoxication tabagique. Une aide au sevrage tabagique doit être proposée au patient (inscription à
une structure d’éducation/aide au sevrage (en hôpital de jour Cardio-Pneumologie au CHU, Dr
Dubief)
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 14
C:\Référentiel\REF9.DOC
d) Hypercholestérolémie : Statine systématique en plus d’un régime adapté et conseils
diététiques systématiques. Cibles thérapeutiques : LDL cholestérol<1.0 g/l selon les
recommandations françaises.
• Chez les patients à haut risque, considérer les cibles de LDL<0.70g/L et CRP ultrasensible
<2gm. Pour atteindre la cible de LDL, il peut être nécessaire d’utiliser l’ézétimime
(EZETROL) ou l’association statine-ézetimibe (INEGY). Vérifier le niveau des
triglycérides ; si élevés, avis endocrinologique pour associations (garder une statine dans
tous les cas).
e) Obésité/syndrome métabolique :
Régime adapté et conseils diététiques systématiques. Recherche systématique d’un syndrome
métabolique, associé à un risque de diabète et de récidive d’accident artériel.
f) Insuffisance rénale
L’insuffisance rénale a un impact considérable sur le pronostic des coronariens. La présence
d’une insuffisance rénale doit faire bien sûr recherche une étiologie.
En pratique : calcul de la clairance de la créatinine : si ClCr < 60 ml/min et >30 ml/min, informer
le patient et ses médecins d’une dysfonction modérée, si<30 ml/min, il s’agit d’une dysfonction
sévère.
L'évaluation de la fonction rénale se fait aussi par le calcul du débit de filtration glomérulaire
(DFG) qui donne une valeur indépendante du poids (puisque exprimée en ml/min/1.72m²). 5
classes de fonction rénale sont définies sur ce critère. En cas de clairance <30ml/min ou de
DFG<30ml/min/1.72m², une consultation néphrologique est recommandée.
Pour tous les patients, la recherche d'une micro albuminurie est recommandée sous la forme du
dosage du rapport albumine/G de créatinine (permet d'éviter la collecte des urines de 24 heures).
La présence d'une micro albuminurie indique une dysfonction rénale et/ou endothéliale et
représente un facteur de risque supplémentaire.
L’insuffisance rénale est une indication formelle de prescription d’IEC ou d’inhibiteurs des
récepteurs de l’angiotensine, de manière à en ralentir la progression.
g) Durée minimale de surveillance au scope des patients (en soins intensifs ou télémétrie) :
- Infarctus inférieur non compliqué : surveillance rythmique jusqu’à la fin du 3ème jour
suivant l’infarctus.
- Infarctus antérieur non compliqué : surveillance rythmique jusqu’à la fin du 4ème jour suivant
l’infarctus.
h) Evaluation de la qualité des soins : voir à la fin du chapitre NSTEMI. Démarche indispensable.
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 15
C:\Référentiel\REF9.DOC
European Heart Journal 2003 ;24 :28-66
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 16
C:\Référentiel\REF9.DOC
A1.2. SYNDROMES CORONARIENS AIGUS SANS SUS-DECALAGE ST
On distingue deux catégories de syndrome coronarien aigu :
A1.2.1. Diagnostic
A1.2.1.3. Electrocardiogramme :
¾ Il peut être normal.
¾ Il est fréquemment anormal. Les anomalies se présentent sous forme d'ischémie
sous épicardique ou lésion sous endocardique ou association des deux, le
territoire dans lequel ces troubles électrocardiographiques sont observés donnant
une indication sur la topographie des lésions artérielles qui en sont responsables.
¾ En crise, on observe habituellement une majoration des troubles de repolarisation
existant au repos sous forme essentiellement d'aggravation de la lésion sous-
endocardique.
¾ Au début de l'évolution de l'angine de poitrine instable, l'électrocardiogramme peut
être négatif. C'est la répétition des électrocardiogrammes au cours de 24-48
heures d'évolution qui vont détecter les signes ECG.
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 17
C:\Référentiel\REF9.DOC
A1.2.1.4. Aspects biologiques
Les présentations clinique et électrocardiographique de l'angine de poitrine instable et de
l'infarctus non-Q sont les mêmes. C'est l'existence de libération enzymatique et/ou de
protéines de structure (CK, CK-MB, myoglobine et surtout troponine) qui les différencie.
La libération de ces marqueurs est retardée par rapport au début clinique de 4 à 6
heures. Un dosage biologique négatif à l'admission ne permet pas d'éliminer la
probabilité d'un syndrome coronarien aigu sans surélévation du segment ST. Il doit être
répété dans un délai de 6 à 12 heures. Deux dosages négatifs sont indispensables pour
affirmer l’absence de nécrose cellulaire. La présence ou non de libération de troponine
est à la base de la stratification du risque et de la prise en charge des patients. Les
malades sans libération enzymatique ni de protéines de structure ont généralement un
bon pronostic et peuvent être pris en charge en dehors des conditions d'urgence. A
l'inverse, les patients avec libération enzymatique ou de protéines de structure ont un
pronostic sérieux et doivent être hospitalisés et soumis à une thérapeutique intensive
orientée en fonction de la stratification du risque.
Il existe des situations ou la présence de troponine relève d’une situation autre que
l’infarctus ou même non cardiaque (voir fiche scpécifique)
La stratification du risque repose sur l'analyse de critères très simples, pour déterminer le
risque immédiat (évolution vers la thrombose coronaire) et le risque à long terme.
Il faut donc recueillir l’ensemble de ces critères. En fonction du score de risque, 3
catégorie de risque sont définies (ESC guidelines 2007)
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 18
C:\Référentiel\REF9.DOC
A1.2.2.3. Les critères biologiques (voir fiche troponine)
¾ La libération de troponine est un facteur pronostique important. L'altération du
pronostic est d'autant plus importante que la libération de troponine est plus
élevée.
Au moins deux dosages de Troponine, à 6 heures d’intervalle sont indispensables.
¾ Présence d’une insuffisance rénale (même modérée est un marqueur de risque :
calcul systématique de la clairance de la créatinine ; si <60 ml/min, considérer que
le patient a un risque supplémentaire.
¾ Glycémie à jeun (dans les 12 heures suivant l’admission) : les patients non
diabétiques ayant une élévation de la glycémie >6.5 mmol/l sont à risque plus
élevé. Les patients ayant une hyperglycémie à l’admission doivent, même si les
valeurs de glycémie se normalisent durant l’hospitalisation, il faut dépister une
intolérance aux hydrates de carbone (test de charge au glucose avant la sortie)
¾ Elévation du BNP : marque une dysfonction VG, parfois asymptomatique..
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 19
C:\Référentiel\REF9.DOC
A1.2.2.6.1. Situation à pronostic vital engagé.
Ces malades doivent être soumis à angiographie immédiate, ou à tout cas rapide
dans les 2 heures suivant l’admission (cf infra).
Dans cette situation, le patient a un syndrome coronarien aigu avec soit arythmie
ventriculaire menaçante, soit insuffisance cardiaque.
On classe également dans cette catégorie les patients avec angine de poitrine
persistante ou réfractaire au traitement médicale, sous-décalage persistant majeur du
segment ST dans les dérivations antérieures. Dans ces circonstances, il peut s’agir soit
d’une occlusion de la circonflexe, soit d’une sténose du tronc commun de la coronaire
gauche.
Dans tous ces cas, l’indication d’angiographie est urgente, dans les 2 heures.
Pour mémoire, chacun de ces éléments est qualifiant pour ce niveau de risque.
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 20
C:\Référentiel\REF9.DOC
A1.2.3. TRAITEMENT
¾ Fondaparinux (ARIXTRA) : dose unique de 2.5 mg, une fois par jour, durant
toute l’hospitalisation. Pas d’adaptation de dose nécessaire. Contre indiqué si la
clairance de la créatinine est <20ml/min. En cas d’angioplastie, le geste doit être
réalisé si possible plus de 6 heures après la dernière injection et ajouter
HEPARINE non fractionnée (HNF), à la dose de 60 UI/kg de poids (une seule fois,
au début de l’angioplastie).
¾ Enoxaparine (1.0 mg/kg/12 heures, voie sous cutanée), si la clairance de la
créatinine est >30ml/min. L’enoxaparine peut s’utiliser si le risque hémorragique
est faible (recommandations ESC). A utiliser à la dose de 1.0 mg/kg/24 heures si
la clairance de la créatinine est <30ml/min.
¾ Héparine non fractionnée. Ne peut être utilisée qu’en cas d’insuffisance rénale
profonde. L’indication doit être discutée avec le senior.
A1.2.3.4. Antiplaquettaires
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 21
C:\Référentiel\REF9.DOC
A1.2.3.5. Décision d’Exploration Invasive
En fonction du niveau de risque, l’angiographie et l’utilisation des anti GP IIb/IIIa va se
décliner selon trois modes :
En fait, les nécessités de pontage aorto-coronaire urgent sont rares, de sorte que le
patient peut être traité de façon conventionnelle, à savoir triple antiplaquettaire (aspirine
+ clopidogrel + Tirofiban / Eptifibatide).
Dans le cas où le patient aurait été pris en salle de cathétérisme sans traitement anti-
plaquettaire, il est nécessaire, si on s’engage pour une angioplastie, de donner une dose
de charge de 600mg de clopidogrel et d’utiliser l’Abciximab.
Dans le cas où il ne l’aurait pas été, l’angioplastie doit être conduite sous abciximab.
Si, après les premières heures d’hospitalisation et surveillance, aucun critère de risque
immédiat n’est noté et s’il persiste un doute sur le diagnostic de maladie coronaire, l’arrêt
des bêtabloquants doit être discuté pour réalisation d’une épreuve d’effort. Cette épreuve
d’effort (ou scintigraphie au thallium ou stress écho) doit être préférentiellement réalisée
avant la sortie de l’hôpital. Dans certains cas (où le diagnostic d’angor instable et même
de cardiopathie ischémique est douteux), l’aspirine (75 à 160 mg) seule peut constituer le
traitement initial. En cas d’absence d’argument diagnostic au terme de la période de
surveillance initiale, le test d’effort peut être réalisé (CF schéma décisionnel proposé par
l’ESC).
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 22
C:\Référentiel\REF9.DOC
¾ Statine : Simvastatine 40 mg ou autre statine (ou association avec ézetimibe) si le
LDL cholestérol reste élevé (cible = 1.0 g/l ou même 0.70 g/l si risque élevé),
durée indéterminée.
¾ Aspirine : 75 mg/j, durée indéterminée.
¾ IEC : leur indication est formelle quelle que soit la fonction ventriculaire gauche.
Deux produits peuvent être utilisés : le ramipril à 10mg/jour, plus particulièrement
si le patient est diabétique, ou le perindopril à 8mg/jour. (Posologie : commencer
par demi-dose, puis monter à 10mg/jour pour le ramipril ou 8mg/jour pour le
perindopril).
¾ Plavix : 75 mg pendant 12 mois.
Conditions cardiaques :
Myocardite
Péricardite
Myopéricardite
Cardiomyopathie
Pathologie valvulaire
Syndrome Tako-Tsubo
Conditions extra-cardiaques :
Pulmonaires
Embolie/infarctus pulmonaire
Pneumonie
Pleurésie
Pneumothorax
Hématologiques
Drépanocytose
Vasculaires
Dissection aortique
Anévrysme aortique
Coarctation aortique
Maladie cérébro-vasculaire (modifications ECG)
Gastro-intestinales
Spasme oesophagien
Oesophagite
Ulcère peptique
Pancréatite
Cholécystite
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 23
C:\Référentiel\REF9.DOC
Orthopédiques
Discopathie cervicale
Fracture de côte
Inflammation ou blessure musculaire
Costochondrite
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 24
C:\Référentiel\REF9.DOC
pulmonaire, l'augmentation de Troponine reflète une surcharge brutale des cavités droites et a
une valeur pronostique : son intensité est en rapport avec l’évolution clinique.
Dans les cas de myocardites confirmées histologiquement, il y a régulièrement une élévation de
Troponine ; dans ce cas le lien entre l'importance de l'élévation de Troponine et évolution clinique
n'est pas établie.
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 25
C:\Référentiel\REF9.DOC
Les cardiologues travaillant dans des départements d'urgence ne doivent pas considérer que
l'élévation de Troponine T, en cas de dysfonction rénale sévère, est une limitation ou défaillance
de la stratification de risque par ce marqueur. Dans l'étude GUSTO IV, la présence d'une
élévation de Troponine restait un puissant facteur prédictif d’événements cardiaques chez tous
les patients, y compris ceux porteurs d'une insuffisance rénale sévère.
Cependant, la confusion existe chez les patients insuffisants rénaux, admis pour les symptômes
atypiques (ou sans symptôme) d'angor instable. L'exemple du patient diabétique insuffisant rénal
est typique, car la présence d'une élévation de la Troponine, même en l'absence de symptômes
justifie une stratégie de prise en charge invasive. En fait, même si la coronarographie infirme
hypothèse d'une cardiopathie ischémique aiguë, l'élévation de la Troponine reste prédictive d'un
pronostic réservé à long terme.
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 26
C:\Référentiel\REF9.DOC
A1.3. MESURE DE LA QUALITE DES SOINS
Applicable pour les STEMI et NSTEMI
A1.3.1. Enregistrement des délais de prise en charge des patients avec infarctus
sans surdécalage du segment ST
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 27
C:\Référentiel\REF9.DOC
A1.3.2. Critères de la qualité des soins de l’infarctus (Task Force ACC/AHA)
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 28
C:\Référentiel\REF9.DOC
A2. EMBOLIE PULMONAIRE ET MALADIE
THROMBO-EMBOLIQUE VEINEUSE
A2.1. ELEMENTS DIAGNOSTIQUES DE LA MALADIE THROMBO
EMBOLIQUE VEINEUSE
Score de Landefeld-Wells
- Signes cliniques de TVP (périmètre du membre>3cm/controlatéral : 1 pt
- Oedème prenant le godet, unilatéral : 1 pt
- Collatéralité veineuse unilatérale : 1 pt
- Sensibilité / Douleur sur le trajet veineux : 1 pt
- Paralysie ou Immobilisation ou chirurgie < 4 semaines : 1 pt
- Immobilisation récente (>3jours) ou chirurgie lourde (dans les 4 semaines) : 1 pt
- ATCD de TVP ou EP : 1 pt
- Cancer en traitement actif ou palliatif (< 6 mois) : 1 pt
- Autre diagnostic au moins aussi probable que MTEV : -2 points
•Probabilité clinique :
•Probabilité clinique :
-faible < 2<
-Intermédiaire 2à6
-forte >6
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 29
C:\Référentiel\REF9.DOC
A2.2. THROMBOSE VEINEUSE PROFONDE
On suppose que le diagnostic est fermement établi par :
Surveillance biologique
Il est réalisé le plus tôt possible après le diagnostic, dès le premier jour si possible.
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 30
C:\Référentiel\REF9.DOC
On choisira plutôt un produit à demi-vie longue comme le Previscan* permettant une
seule prise quotidienne. Pas de dose de charge.
Il faut deux INR supérieurs à 2 avant d’arrêter le traitement héparinique.
L’idéal est de réaliser ces dosages avant tout traitement anticoagulant (héparine ou AVK)
ou à distance de l’épisode aigu (consommation possible des facteurs lors de l’épisode
aigu), mais un taux normal d’antithrombine III sous traitement héparine, et un taux
normal de protéine C et S sous AVK élimine le diagnostic de déficit en une de ces
protéines.
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 31
C:\Référentiel\REF9.DOC
A2.3. EMBOLIE PULMONAIRE
A2.3.1. Algorithme diagnostique pour la prise en charge d’une suspicion d’embolie
pulmonaire non-massive
Probabilité clinique
d’embolie pulmonaire
D-Dimères plasmatiques
scanner spiralé
Négatif Positif
Traitement
Doppler Vx
Angiographie
Négative Positive
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 32
C:\Référentiel\REF9.DOC
A2.3.2. Embolie pulmonaire massive
échocardiographie
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 33
C:\Référentiel\REF9.DOC
A2.4. PROTOCOLES DE THROMBOLYSE DANS L’EMBOLIE
PULMONAIRE
A2.4.1. Streptokinase :
A2.4.2. Actilyse :
- La posologie est à adapter au poids du patient, sans jamais dépasser 100 mg.
- Poids > 70 kg : 10 mg en bolus IV suivi d’une perfusion de 90 mg sur 2h au PSE
- Poids < 70 kg : 7 mg en bolus IV suivi d’une perfusion de 63 mg sur 2h au PSE.
- En cas de choc faire 0.6 mg/kg sur 15 mn.
- Faire une injection de fondaparinux 7,5mg à la fin de la perfusion de SK. Le
fondaparinux se répète une fois par jour (cf fiche ARIXTRA).
A2.4.3.1. Arixtra :
7.5mg en une prise par jour ; la dose est à moduler en fonction du poids, 5 mg
chez les sujets dont le poids corporel est inférieur à 50 kilos et 10 mg chez les
sujets donc le poids corporel est supérieur à 100 kilos. (cf fiche ARIXTRA)
A2.4.3.2. HNF :
- Ne peut être utilisée qu’en cas de contre-indication formelle au fondaparinux
- Pour son utilisation, voir fiche Héparine Non Fractionnée
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 34
C:\Référentiel\REF9.DOC
A3. REANIMATION
A3.1. ARRÊT CARDIO-RESPIRATOIRE
L’importance du temps :
Le taux de succès de la réanimation est étroitement lié à la rapidité de mise en route des
manœuvres de support. La probabilité de survie diminue très rapidement avec chaque
minute écoulée.
Circonstances de survenue :
L’ABC de la réanimation :
Envisager l’arrêt des manœuvres de réanimation après 30 min sans succès si le temps
entre la survenue de l’arrêt et le début de la réanimation este inférieur à 6 minutes. Dans
le cas contraire, possibilité d’arrêter après 15 minutes.
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 35
C:\Référentiel\REF9.DOC
A3.2. FIBRILLATION VENTRICULAIRE OU TACHYCARDIE
VENTRICULAIRE RAPIDE AVEC COLLAPSUS
PREMIERE ETAPE
- constater l’arrêt cardio-respiratoire
- faire venir le défibrillateur
- A - s’assurer de la liberté des voies respiratoires
- B - ventiler le patient au masque en oxygène pur
- C - massage cardiaque externe
- D - défibrillation : évaluer le rythme cardiaque et choquer (CEE) jusqu’à 3 fois (200J,
200-300J, 300J) si pas de réduction de la FV/TV
DEUXIEME ETAPE
- A - intuber dès que possible
- B - confirmer la position de la sonde d’intubation
- fixer la sonde d’intubation
- ventiler au ballon en oxygène pur
- C - poser une voie veineuse de bon calibre (les voies périphériques sont
préférées aux voies centrales)
- réévaluer le rythme cardiaque - scope
- administrer de l’adrénaline et des anti-arythmiques
- D - identification et traitement des causes réversibles
DEFIBRILLATION
un CEE 360 J le plus rapidement possible (30 à 60 secondes après l’Adrénaline)
Refaire le CEE
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 36
C:\Référentiel\REF9.DOC
A.3.3. ASYSTOLIE
PREMIERE ETAPE
- constater l’arrêt cardio-respiratoire
- faire venir le défibrillateur
- A - s’assurer de la liberté des voies respiratoires
- B - ventiler le patient au masque en oxygène pur
- C - massage cardiaque externe
- confirmer l’asystolie
- D - défibrillation : évaluer le rythme cardiaque et choquer (CEE) en cas de FV/TV rapide jusqu’à 3 fois
(200J, 200-300J, 300J) si pas de réduction de la FV/TV
DEUXIEME ETAPE
- A - intuber dès que possible
- B - confirmer la position de la sonde d’intubation
- fixer la sonde d’intubation
- ventiler au ballon en oxygène pur
- C - confirmer l’asystolie (2 dérivations différentes)
- poser une voie veineuse de bon calibre (les voies périphériques sont préférées aux voies
centrales)
- réévaluer le rythme cardiaque - scope
- administrer de l’adrénaline et des antiarythmiques
- D - identification et traitement des causes réversibles (hypoxie, hyperkaliémie, hypokaliémie, acidose
préexistante, hypothermie, intoxications médicamenteuses)
Persistance de l’asystolie
- Réévaluer la réanimation
- Considérer à arrêter la réanimation après 30 minutes sans
succès
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 37
C:\Référentiel\REF9.DOC
A3.4. DISSOCIATION ELECTROMECANIQUE
PREMIERE ETAPE
- constater l’arrêt cardio-respiratoire (activité électrique sur l’ECG différente de
FV/TV sans pouls perceptible)
- faire venir le défibrillateur
- A - s’assurer de la liberté des voies respiratoires
- B - ventiler le patient au masque en oxygène pur
- C - massage cardiaque externe
DEUXIEME ETAPE
- A - intuber dès que possible
- B - confirmer la position de la sonde d’intubation
- fixer la sonde d’intubation
- ventiler au ballon en oxygène pur
- C - poser une voie veineuse de bon calibre (les voies périphériques sont
préférées aux voies centrales)
- réévaluer le rythme cardiaque - scope
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 38
C:\Référentiel\REF9.DOC
IMPORTANT :
- le Choc Electrique Externe est la mesure la plus efficace pour augmenter la survie
après un arrêt cardio-respiratoire. La privilégier avant la pose de la voie veineuse ou
l’administration de médicaments
- Utilisez les GDS veineux pour apprécier l’équilibre acido-basique. Réanimation jamais
efficace en cas d’acidose non corrigée.
Service de Cardiologie, Pôle cœur poumons, CHU de BESANCON mise à jour du 28/04/2008 39
C:\Référentiel\REF9.DOC
PRODUIT Présentati Niveau d’évidence Dose Observations
on
ADRENALINE 0,1 % 1 amp = 1 Indéterminé - 1 mg IVD toutes les 3 à 5 - si cette dose répétée n’est pas efficace des
mg (1 ml) minutes doses plus élevées peuvent être utilisées (sans
- 2 à 2,5 mg par voie efficacité prouvée) :
intratrachéale - doses croissantes ( 1, 3, 5 mg)
- plusieurs doses intermédiaires (5mg)
- doses élevées (0,2 mg/kg)
CORDARONE 1 amp = 150 IIb - 300 mg dilué dans 20 à 30 - dose d’entretien : 1 mg/min pour 6 heures et
mg (3ml) ml de G 5% ou sérum ensuite 0,5 mg/min
physiologique en injection - dose maximale : 2,2 g/ jour
rapide - effets secondaires : Bradycardie et
- possibilité de refaire 150 hypotension
mg en injection rapide si
FV/TV réfractaire
XYLOCARD 2% 1 amp = 100 Indéterminé - 1 à 1,5 mg/kg en bolus IV - dose d’entretien : 1 à 4 mg/min
mg (5ml) - refaire un bolus de 0,75
mg/kg après 3 à 5 min sans
dépasser 3mg/kg
Sulfate de IIb (si hypomagnésemie) - 1 à 2 g IV en 1 à 2 min - 0,5 à 1 mg/heure
magnésium dilué dans 100 ml G5%
ATROPINE 1 amp = 1 IIb dans le BAV de siège - 1 mg IV à répéter après 3 à - dose maximale : 0,04 mg/kg
mg (1 ml) nodal 5 min
Bicarbonate de - 4,2% 1ml - I : hypokaliémie - 1 mEq/kg - ne jamais corriger complètement l’acidose
sodium = 0,5 mEq préexistante
- 8,4% 1ml - IIa : acidose préexistante
= 1mEq répondant au bicarbonate
- IIb : patients intubés,
ventilés après des minutes
d’arrêt ou après
récupération
- III : acidose respiratoire
⇓
ECG Examens normaux
RxP
Peptides natriurétiques
⇒ (BNP < 100 pg/ml)
⇓ ⇓
Examen anormal Diagnostic D’IC ou
dysfonction VG éliminée
⇓
⇒
Echocardiographie Examen normal
Scintigraphie cavitaire
⇓ ⇓
Examen anormal Diagnostic d’IC ou
dysfonction VG éliminée
⇓
Rechercher une étiologie, Examens
Evaluer la gravité, et complémentaires :
Les facteurs de décompensation
Déterminer le type d’IC ⇒ • Coronarographie
• VO2 max, test de
marche
⇓
Choix de la thérapeutique
En l’absence de signe congestif d’IC, les IEC doivent être donnés en premier. En
présence de signes congestifs ils doivent être associés aux diurétiques.
La posologie des IEC doit être augmentée jusqu’à la dose déterminée comme
efficace dans les grands essais contrôlés .
Les patients suivants doivent être soumis à un avis spécialisé avant introduction
o IC sévère de classe III – IV de la NYHA
o Etiologie inconnue
o Contre-indication relative : hypoTA ou bradycardie
o Intolérance aux doses faibles
o Usage antérieur des bloquants et interruption pour symptômes
o Suspicion d’asthme ou de bronchopathie
o Les AA2 et les IEC ont des effets équivalents en terme de réduction de
mortalité et de morbidité des patients symptomatique atteints
d’insuffisance cardiaque chronique, dans l’insuffisance cardiaque aiguë
post infarctus avec signes d’IC ou dysfonction systolique VG. Les AA2
sont une alternative au traitement IEC, chez des patients intolérants
aux IEC.
o Les AA2 peuvent être associés aux IEC et β bloqueurs chez des
patients qui restent symptomatiques, afin de réduire la mortalité et les
réhospitalisations.
o L’introduction et la surveillance d’un traitement par AA2 sont identiques,
à celles des IEC.
⇑
NYHA II
⇓
NYHA III
+diurétique
• IEC + AA2 +digitalique
• AA2 si intolérance aux IEC si symptomatique
• bêtabloquant
• Anti-aldostérone
⇓
NYHA IV
+diurétiques
• IEC + AA2 +digitalique
• AA2 si intolérance aux IEC + inotrope
• bêtabloquant
• Anti-aldostérone
Service de Cardiologie, CHU de BESANCON; version du 28/04/08 46
A4.2. INSUFFISANCE CARDIAQUE AIGUE – ŒDEME DU POUMON
Dans ce chapitre, nous aborderons le traitement de l’œdème aigu du poumon, de
la décompensation cardiaque gauche de novo ou d’une IC chronique
préexistante et le traitement du choc cardiogénique. La prise en charge
thérapeutique de l’insuffisance droite et de l’IC par hyperdébit ne serra pas abordée.
Pour rappel, il existe une classification spécifique dans les syndromes coronariens
aigus : la classification de Killip
Killip I : pas de signe d’IC
Killip II : signes d’IC
Killip III : IC sévère : œdème pulmonaire
Killip IV : choc cardiogénique
Diagnostic d’IC ou
Examen anormal dysfonction VG éliminé
Choix de la thérapeutique
Service de Cardiologie, CHU de BESANCON; version du 28/04/08 47
A4.2.2. Le Traitement
Le choix du traitement pharmacologique doit tenir compte de plusieurs paramètres
• L’état hémodynamique du patient à l’entrée :
o Fréquence cardiaque et rythme sinusal ou non, trouble de conduction
o Tension artérielle élevée ou plus tôt basse
o Signes périphériques de choc :
Marbrure
Extrémités froides
Trouble de conscience
Oligurie ou anurie
• La biologie :
o Insuffisance rénale (clairance de la créatinémie)
o Anémie
o Acidose respiratoire
o Hypoxie
A4.2.2.5. La ventilation :
• Manuelle :
• Gaz du sang
• Sonde nasale systématique 5l/min avec surveillance continue de la
saturation en O2
• Ventilation non invasive (VNI) avec aide inspiratoire et PEEP dans l’œdème
pulmonaire (cf protocole d’utilisation de la machine)
Prévoir une consultation d’anesthésie. le choc devra être fait dans un délai de 2 jours à 2
mois à compter de cette consultation. Ce délai est légal et opposable.
Q Stratégie I:
X Anticoaguler quelque soit la méthode de réduction.
X Toute FA de plus de 48 heures quelque soit ancienneté, 4 semaines
avant CEE, INR 2-3.
X CEE rapide si FA mal tolérée (hémodynamique, IDM, OAP), sans attendre
efficacité de l’anticoagulation. Poursuivre AVK 3-4 semaines.
X L ’ETO permet d’éliminer la présence de thrombus, pour prise en charge
plus courte.
Q Stratégie II:
X CEE après 48 heures d’anticoagulation sans ETO.
X Anticoaguler FA et flutter atrial de la même manière.
Recommandations
Q Classe I:
X CEE immédiat pour FA paroxystique avec ventricule rapide et IDM aigu,
hypotension symptomatique, angor, ou insuffisance cardiaque ne
répondant pas aux traitements habituels.
Q Classe IIa:
X Cardioversion pour restauration rythme sinusal pendant premier épisode
de FA.
X CEE pour FA persistante sans récidive précoce probable.
X Nouvelle cardioversion de patient ayant récidivé sans prévention
médicamenteuse.
Q Classe IIb:
X Tenter une réduction chimique pour FA persistante.
X Tenter une cardioversion chimique en dehors d’une hospitalisation.
Q Classe III:
X CEE pour FA alternant avec RS spontané.
X Nouvelle cardioversion pour FA résistante à plusieurs procédures de
régularisation, malgré le traitement anti arythmique .
Q Classe I:
X Mesurer la fréquence ventriculaire au repos et à l’effort, et contrôler le
rythme (BB ou calcium-bloquants).
X BB ou calcium-bloquants IV pour ralentir en dehors du WPW, de
l’insuffisance cardiaque ou d’une hypotension.
X CEE dans les formes mal tolérées.
Q Classe IIa:
X Association digoxine + BB ou calcium-bloquants pour contrôle repos et
effort.
X Utilisation de techniques non pharmacologiques quand échec.
Q Classe IIb:
X Utilisation de la digoxine seule pour ralentir au repos.
X Utilisation IV de quinidine, procainamide, disopyramyde, ibutilide ou
amiodarone pour patient stable en FA sur WPW.
X CEE rapide pour FA rapide ou mal tolérée sur WPW.
Q Classe III:
X Utilisation de digoxine seule pour contrôler FA rapide.
X Ablation par RF sans tentative de TRT médical.
Haut risque :
Age supérieur à 75 ans
HTA
Dysfonction VG
Au moins deux facteurs de risque intermédiaires
Risque intermédiaire :
Age entre 65 – 75 ans
Diabète
Cardiopathie ischémique
Thyrotoxicose
Faible risque :
Age inférieur à 65 ans
Pas de facteur de risque
Table : Risque d’AVC chez des patients avec FA non valvulaire ne recevant pas de
traitement anticoagulant selon l’index CHADS2
Classe I:
X Utilisation d’AVK ou aspirine pour toutes les FA sauf « lone AF ».
X Sélectionner le type selon le risque du patient.
X INR cible entre 2 et 3 (réévaluer indication, surveillance mensuelle).
X Aspirine à 325 mg comme alternative pour faible risque.
X AVK si valvulopathie ou prothèse valvulaire.
Classe IIa:
X INR à 2 pour âge > 75 ans.
X Antithrombotiques identiques en FA ou en flutter atrial.
X De même que FA soit paroxystique, persistante ou permanente.
Classe IIb:
X Arrêt AVK sans relais pour période de moins d’une semaine sauf
prothèse.
X Utilisation HNF ou HBPM pour prothèse ou plus d’une semaine.
X Pour ischémique, idem en rajoutant faible dose d’aspirine ou de
clopidogrel.
X Aspirine est optionnelle avant 60 ans, pas de cardiopathie, faible risque.
Classe III:
X Utilisation d ’AVK pour ces derniers patients.
A5.2.1. Diagnostic
Analyse du QRS :
A5.2.2. Tolérance
C’est elle qui dicte l’urgence. Le chariot de réanimation et le défibrillateur externe ne
doivent pas être loin.
Hémodynamique : chute TA, sensation d’asthénie, dyspnée, lipothymie, sueurs, voire
signes
D’IVG et post-infarctus immédiat (- de 48h).
Bien toléré, on peut tenter la réduction médicamenteuse et attendre.
En cas d’inefficacité, la méthode endocavitaire dispense le plus souvent du CEE et
permet la confirmation de l’origine ventriculaire.
Mal toléré, il faut utiliser le TRT médicamenteux et si l’effet n’est pas rapidement
obtenu appeler l’anesthésiste pour endormir le malade et le choquer.
Sans attendre les résultats biologiques (surtout chez le patient sous diurétiques), il
faut recharger en potassium et en magnésium :
Base de G 5% 250 cc+ 1 ou 2g de KCl et 1.5 g de mgSO4++
On peut perfuser du Mg au long cours 1 ampoule toutes le 4 heures en 10 à 20 min
au PSE (les bolus sont mal tolérés avec hypo TA, flush, grande vasodilatation, mal
venues dans ce contexte).
Ne pas hésiter à alcaliniser un patient avec bas débit et une acidose avec du
Bicarbonate 14.42 °/°°.
Attention plus on est agressif plus on risque la transformation en FV (c’est une autre
façon de régler les choses. Il faut avoir vérifié le défibrillateur).
Laisser la sonde en place au moins jusqu’au lendemain (risque de récidive ou de
bloc A-V avec les drogues).
Situations cliniques:
o G < 0,4 = - 30 %*
o 0,4 < G < 0,6 = - 20 %*
o 0,6 < G < 0,8 = - 10 %
o 0,8 < G < 1,6 = Pas de changement
o 1,6 < G < 2 = + 10 %
o 2,0 < G < 2,4 = + 20 %
o 2,4 < G < 2,8 = + 30 %
o G > 2,8 = + 40 %*
• Adaptation anticipatrice :
Adaptation des bolus du jour selon les glycémies de la veille
• « Resucrer » :
o Le malade est conscient et/ou peut manger : 1 verre de jus de fruits ou
3 sucres, 1 tranche de pain ou le repas (si c’est le moment).
o Le patient est inconscient : 50 ml SG 30 % IVD puis « resucrage » per
os dès que possible
o Le patient est à jeun: SG 10 % 500 cc/6 heures
A6.3.2. Relais insuline IV Æ insuline SC : maintenir l’insuline quel que soit le type
de diabète en faisant un relais par
• LANTUS : la dose initiale = 60% du nombre d’unités d’insuline reçues par le
patient au PSE sur 24 heures (sans tenir compte d’éventuels bolus administrés
en cas de repas). La Lantus se fait en une seule injection, toujours au même
moment de la journée (choisir le matin en première intention).
Exemple : Si le patient a eu un débit moyen d’insuline de 2,4 U/heure sur les 24 dernières heures, la
dose totale d’insuline basale est de 2,4 x 24 heures = 58 Unités. La dose initiale de Lantus est de 60%
de 58 U = 35 Unités.
A6.4.2. Prévention
Besançon, le……………….
Je soussigné, Docteur
certifie que le décès de M……………………, survenu dans le service de
Cardiologie du CHU de Besançon, le ……………….., est de cause naturelle, les
circonstances du décès sont en rapport avec une maladie.
Certificat établi le
Docteur ………………….
1- Il s’agit d’une situation peu fréquente mais qui doit être traitée avec une
procédure standard ;
5- Cette procédure est la seule qui soit capable de répondre à une situation
potentiellement sérieuse gardée médicalement et médico-légalement
appropriée.
Bilan biologique d’accueil (cf DEX). Effectuée par les infirmières ou les aides-soignantes.
Si le patient est sous digoxine : digoxinémie.
Pour toute douleur thoracique : refaire une C-PAGE.
troponine 6h après celle d’entrée. DEX-MED.
Si le patient est en FA ou sous cordarone : ACCESS.
Piquer une TSH. Préparer le plan de soins.
Afin d’optimiser la surveillance des patients l’IDE doit regarder les scopes dès qu’ils
alarment quelque soit son activité du moment ; au moindre doute alerter le médecin
et se rendre auprès du patient.
Il est important de veiller à avoir toujours un tracé ECG sans parasite.
c- Cas particulier :
B3.1. REGLES
ORGANISATION DES
EFFECTIFS
1 personne 1 personne
L’aide
est à la tête masse et
soignante
libère de du lit et contrôle
1 IDE est au
ventile au l’efficacité du
l’espace dans chariot
ballon avec massage
la chambre et d’urgence
note l’heure de de l’O2 pur cardiaque ( IDE
(Le médecin ou externe)
début de
qui intube)
réanimation
Brancher l’ECG
Monitorer la TA
Monitorer SAO2
Prélever des gaz du sang
Préparer 10 mg d’Adrénaline
Préparer le défibrillateur
B.3.4. REMARQUES
En cas d’alarme du respirateur, avant d’arrêter l’alarme, voir s’il n’y a pas un
problème de déstabilisation du patient. Ne pas penser tout de suite à un problème de
réglages des alarmes. Ne pas hésiter à demander conseil au médecin.
• Si le patient n’a qu’une voie d’abord : Pose d’une seconde voie d’abord KT
vert de préférence.
• Préparation des drogues demandées par le médecin.
• EN REANIMATION LES PRESCRIPTIONS SONT ORALES DONC L’IDE
ANNONCE CE QU’ELLE A PREPARE AVANT DE L’INJECTER AU PATIENT.
Si elle a le moindre doute, elle doit demander confirmation au médecin
prescripteur.
L’IDE des USIC doit avoir pris connaissances du référentiel concernant l’oedème
pulmonaire
Attention plus la PEEP est haute, plus le ressenti est désagréable (Pression
positive en continu )
Attention plus l’Aide est importante, plus l’insufflation est
importante-plus les fuites sont importantes –
- Bouton est le seul à utiliser pour les réglages, il permet par une
pression longue > à 8 secondes de déverrouiller la machine
- Les 2 autres boutons Bouton + et Bouton – servent uniquement pour la
diminution des niveaux de PEEP ou d’AI (Aide)
Procédure de réglage
INDICATIONS :
Arrêt cardio-circulatoire
Choc cardiogénique
Choc anaphylactique (Allergie à l’iode )
PHARMACODYNAMIE :
Sympathomimétique à action directe ayant des effets sur les récepteurs alpha et
bêta-adrénergiques
Vasoconstricteur périphérique et inotrope positif
DILUTION :
Arrêt cardio-circulatoire : pas de dilution : ampoule de 1 mg en intra-veineux direct,
intra-trachéal
Choc cardiogénique : préparation PSE à 0.2 mg/ml : diluer 2 ampoules de 5mg dans
5 ml (soit 10 ml d’adrénaline) dans 40 ml de sérum physiologique (soit 50 ml au
total). Perfusion sur une voie veineuse séparée, à débuter à la vitesse 2 pour les
patients de moins de 70 kg et à la vitesse 3 pour les patients de plus de 70kg.
Ensuite, la posologie est à adapter selon l’effet thérapeutique recherché
Choc anaphylactique : dilution d’une ampoule de 1 ml dans 4 ml de sérum
physiologique et administration intra-veineuse d’un bolus de 1 ml (soit 0.1 mg)
jusqu’à obtention d’une hémodynamique correcte
POSOLOGIE :
Dans l’arrêt cardio-circulatoire , pas de consensus débuter par des bolus répétés (au
moins 3 ) de 1 mg en IVD direct puis augmenter la dose à 5 mg en bolus répétés (
maxi 5 ) avec préparation d’un PSE dés la troisième injection de 5 mg
Défaillance cardio-circulatoire / choc cardiogénique : dose comprise entre 0.2
mg/heure soit PSE vitesse 2 et 5 mg/heure soit PSE vitesse 50
Dans le cas du choc anaphylactique , la posologie est de 0.1 mg toutes les minutes
jusqu’à obtention d’une hémodynamique satisfaisante
EFFETS PHARMACOLOGIQUES :
- inotrope positif +++
- chronotrope positif +
- diminution des résistances vasculaires systémiques +
- neutre sur la pression artérielle
- augmentation de l’excitabilité myocardique ++.
- Epuisement thérapeutique au bout de 2 à 4 jours (« down regulation » des
récepteurs)
INDICATION :
- Bradycardies extrêmes par BAV III ou par bloc sinusal
- Torsades de pointe
- Indication d’Isuprel si CI absolues à la mise en place d’une sonde d’entraînement
électrosystolique ou en attendant sa pose .
PHARMACODYNAMIE :
- Amine vaso-pressive à effet bêta 1 adrénergique chronotrope et inotrope
prédominant sans effet alpha-adrénergique
- Délai d’action immédiat et élimination urinaire (demi-vie = 1 min)
POSOLOGIE ET DILUTION :
Indications :
-Choc septique après échec du remplissage vasculaire
-Collapsus par vasoplégie insensible au remplissage vasculaire
-Choc cardiogénique n’ayant pas répondu aux amines inotropes positves
(dobutamine) avec collapsus majeur.
Présentation :
La noradrénaline se présente sous forme de bitartrate de noradrénaline en ampoules
de 8 mg pour 4 ml. Conserver entre +2 et +8 degré C°.
Diluer 16 mg dans 48 ml de sérum glucosé 5 % soit 0,33 mg/ml.
Posologie :
Perfusion IV continu au pousse seringue électrique.
0,1 à 1 µg/kg/min.
En pratique : débuter entre V1 et V3 ml/h (0.3 à 1 mg/h) et augmenter par palier de
V1 en V1 jusqu’à augmentation de la pression artérielle (> 80-90 mmHg).
En règle général, mise en route d’un second traitement vasopressif (par exemple
Dobutamine), si nécessité d’utilisation de doses croissantes de noradrénaline afin
d’éviter les complications d’une vasoconstriction prolongée.
Effets indésirables :
Les plus dangereux sont :
-L’instabilité tensionnelle ;
-L’hyperexcitabilité avec troubles du rythme essentiellement supraventriculaire ;
-L’anxiété et les céphalées ;
-L’extravasation cutanée pouvant entraîner gangrène et nécrose, faisant préférer son
administration par voie veineuse centrale en cas d’utilisation prolongée;
-La vasoconstriction viscérale et l’hypoxie tissulaire qui en résulte, pouvant favoriser
des troubles métaboliques et acidobasiques irréversibles.
Mécanisme d’action :
Indications :
Modalité de prescription :
Risques :
3 risques immédiats : Hypotension, hyperdiurèse et hyperkaliémie, troubles du
rythme, le plus souvent dans les 6 premières heures.
Hypotension :-Gestion : correction de la volémie, diminution des doses de
Simdax voir ajustement des résistances vasculaires périphériques par de petites
doses de Noradrénaline.
Troubles du rythme : le plus souvent de la FA., Ventriculaires :
-Gestion : arrêt de la Dobutamine impératif et correction de l’hypokaliémie.
Hyperdiurèse : -Prévention : réduire les doses de Lasilix avant de débuter le
traitement si la diurèse est déjà abondante avant le Simdax. -Gestion : réduction ou
même arrêt du Lasilix,
PHARMACODYNAMIE :
antispasmodique, antiarythmique. L’atropine s’oppose de façon compétitive aux
effets muscariniques de l’acéthylcholine.
INDICATIONS EN CARDIOLOGIE :
- Bloc auriculo-ventriculaire BAV ou atrio-ventriculaire.
- Dans l’ IDM : prévention et traitement des BAV et des bradycardies sinusales.
POSOLOGIE :
Adulte : 0.5 à 1 mg en IV lente.
Le sulfate d’atropine existe en ampoules injectables de 0.5mg /1ml ou de 0.25 mg/1
ml.
CONTRE-INDICATION :
- Risque de glaucome par fermeture de l’angle.
- Iléus paralytique.
- Trouble urètro-prostatique avec risque de rétention urinaire.
PRECAUTION D’EMPLOI :
- Hypertrophie prostatique.
- Insuffisance hépatique ou insuffisance rénale.
- Insuffisance coronarienne, trouble du rythme, hyperthyroïdie.
- Bronchite chronique ( augmentation des secrétions bronchiques )
- Atonie intestinale chez les personnes âgées ; méga colon toxique.
- Grossesse et allaitement.
PHARMACODYNAMIE :
L’ATP diminue la vitesse de conduction intranodale grâce à ses effets
parasympathomimétiques.Cette action permet d’interrompre les tachycardies par
rythme réciproque et peut faciliter le diagnostic d’autres tachycardies auriculaires ou
ventriculaires. Sa simplicité d’emploi ,moyennant quelques précautions rend l’ ATP
particulièrement utile dans le diagnostic des tachycardies paroxystiques .
- Sur un ECG présentant une tachycardie régulière à 150, les ondes P sont
masquées par l’activité ventriculaire. Les ventriculogrammes sont larges,
évoquant soit un bloc de branche, soit une tachycardie ventriculaire.
- Le diagnostic sur l’ECG étant impossible, l’injection de STRIADYNE* ralentit
progressivement la fréquence, dégage les ondes P, affine les complexes Q.R.S
et montre qu’il s’agit bien d’une tachycardie sinusale, avec bloc de branche
gauche fonctionnel et qui cède lors du ralentissement du rythme.(alors qu’on
aurait pu évoquer un flutter 2/1 ou une tachycardie ventriculaire )
- De même en cas de fibrillation auriculaire, l’injection de STRIADYNE * permet le
diagnostic.
- Même intérêt de la STRIADYNE* injectable en cas de flutter auriculaire devant
un tracé qui aurait pu évoquer : une tachycardie sinusale ou un flutter 2 /1 ou
encore une tachycardie nodale de type Bouveret. Les ondes P ne sont pas
visibles.
- En cas de tachysystolie auriculaire ou de tachycardie ventriculaire, la
STRIADYNE* injectable dégage les images auriculaires et ventriculaires en
ralentissant la conduction.
CONTRE-INDICATION :
- Grossesse
- Asthmatiques
- Patients porteurs d'un adénome de prostate
EFFETS INDESIRABLES :
- Apparition d’une pause trop longue par blocage de la conduction. Cette pause
peut être suffisamment longue pour entraîner une petite lipothymie.
Mais la reprise du rythme sinusal est rapide, l’effet inotrope de la STRIADYNE*
injectée étant fugace.
- Céphalées, bouffées de chaleur.
INDICATIONS :
- Intoxications digitaliques mettant en jeu le pronostic vital ou potentiellement
grave.
POSOLOGIE :
- La posologie d’anticorps anti-digoxine susceptible de neutraliser la quantité de
digitaliques présente dans l’organisme est une dose équimolaire (80 mg
d’anticorps lient 1mg de digitaliques).
MODE D’ADMINISTRATION :
- Introduire 20 ml de sérum physiologique dans chacun des flacons nécessaires (un
flacon = 80 mg d’antidote), injecter la quantité prescrite en IV sur une période de 30
minutes.
- Immédiatement avant la perfusion ( en l’absence de situation d’urgence absolue), il
convient d’effectuer un test intra-dermique et un test conjonctival à la recherche d’une
allergie au produit (risque de choc anaphylactique).
¾ Préparation : aspirer 0.1ml de la solution d’anticorps anti-digitaliques puis diluer dans
0.4 ml de sérum physiologique : injecter 0.1 ml de la solution à la face interne de
l’avant–bras et déposer une goutte de la solution dans le cul de sac conjonctival.
¾ L’apparition d’une réaction allergique dans les 15 minutes traduit une hypersensibilité
au produit ; si l’un des tests est positif, le risque lié à l’utilisation du produit doit être
soigneusement évalué.
- Un certificat d’administration du produit doit être établie dans les suites en raison du
risque de sensibilisation aux globulines de mouton.
Indications :
- Infarctus du myocarde, à la phase aiguë (avec relais par voie orale)
- Fibrillation auriculaire
Posologie :
Injection IV lente :
¾ (5 min environ) d’une ampoule de 10 ml (=5 mg d’aténolol) :
¾ Si la fréquence cardiaque s’abaisse à 60/min, ou moins dans les 15 min,
s’abstenir de l’injection d’une 2° ampoule.
¾ Si la fréquence reste > 60/min injecter une 2° ampoule selon les mêmes
modalités.
¾ Si la fréquence atteint des valeurs < 40/min interrompre l’injection.
Voie orale :
¾ 15 min plus tard, relais par l’aténolol per os (50 mg) renouvelé à la 12ème
heure
¾ au delà de 24 heures puis 100 mg par jour.
Contre indications :
- Asthme
- Insuffisance cardiaque
- Bradycardie importante (≤ 45 par minute),BAV des 2° et 3° degrés non
appareillés
- Maladie de l’oreillette
- Choc cardiogénique au cours de l’IDM et/ou TA systolique ≤ 100 mmHg
Surdosage :
- Bradycardie
- Hypotension
- Insuffisance cardiaque
- Bronchospasme
Traitement symptomatique
¾ atropine (1– 2 mg IV) ou glucagon (5 – 10 mg IV puis si besoin 2 à 10 mg/H)
¾ isoprénaline ou adrénaline
¾ voire entraînement électro-systolique
INDICATIONS THERAPEUTIQUES :
Dissection aortique, ralentissement des tachycardies supra-ventriculaire, indication à un
traitement bêta-bloquant mais doute sur la tolérance (fonction ventriculaire gauche limite ou
non connue, ATCD de dysfonction sinusale, notion d’asthme, PR long, hypotension, etc.).
PHARMACODYNAMIE:
Bêtabloquant : bêta 1 cardio-sélectif, sans activité sympathomimétique intrinsèque,
d’utilisation intra-veineuse, demi-vie 9 minutes.
UTILISATION :
Séquence de 5 minutes :
500 micro grammes/kg en 1 minute, puis dose d’entretien de 50 micro grammes/kg/min
pendant 4 minutes soit pour un adulte de 70 kg : bolus de 3 ml puis PSE à la vitesse de
20cc/h
Préparation : flacon de 100mg/10ml,soit 1 ml=10mg ; prendre cinq flacons à utiliser pur dans une seringue de 50cc.
Poids (kg) BOLUS SUR 1 MIN (EN ML) Perfusion initiale (en cc/h) Perfusion dose max (en cc/h)(200
(500 microgr/kg/min) (50 microg/kg/ min) microg/kg/min)
Si nécessité d’un traitement prolongé sur 24 heures : utiliser la forme 2,5g/10ml (deux
flacons dans 500 cc de G 5% soit 1ml=10mg), même débit de perfusion.
INDICATIONS :
- 25 mg : Traitement de la tachycardie jonctionnelle paroxystique
CONTRE-INDICATIONS :
Absolues :
- Dysfonction sinusale non appareillée
- BAV de 2° et 3° degrés non appareillés
- Fibrillations ou flutters auriculaires avec syndrome de pré excitation ventriculaire
surtout si la période réfractaire de la voie accessoire est courte
- Hypotension artérielle associée à 1 hypovolémie et (ou) à 1 insuffisance
cardiaque
- Choc cardiogénique
- Insuffisance ventriculaire gauche
POSOLOGIE :
Injection IV lente sous ECG :
¾ 25 et 100 mg : Prévention de l’ischémie myocardique : pendant la période péri
opératoire au cours de l’anesthésie des patients coronariens. Poursuivre les tt
anti angineux jusque dans les heures qui précèdent l’intervention.
¾ Au cours de l’anesthésie du coronarien, au – 30 min avant l’induction
anesthésique, injection IV directe en 2 min de 0,15 mg/kg, suivie d’1 perfusion
constante de 0,2 à 0,3 mg/kg/h. Maintien du traitement en postopératoire, en
particulier durant le réveil et le réchauffement du patient. Le traitement par
voie IV doit être poursuivi jusqu’à ce que le relais par le traitement anti
angineux oral antérieur soit à nouveau possible.
¾ 25 mg : traitement de la crise de tachycardie jonctionnelle : 0,25 à 0,30 mg/kg
à injecter en IV directe en 2 min.
SURDOSAGE :
¾ Bradycardie ou hypotension marquée.
¾ Antidotes proposées : atropine, glucagon ou adrénaline.
INDICATIONS :
- 5 mg : Traitement de la tachycardie jonctionnelle paroxystique
- Certaines tachycardies ventriculaires
POSOLOGIE :
- Injection IV lente 3 minutes sous surveillance de l’ECG au scope de préférence
- Traitement de la crise de tachycardie jonctionnelle : 1 ampoule si poids < à fois
75 kg ou 2 ampoules si poids > à 75kg à renouveler une fois si nécessaire
CONTRE-INDICATIONS :
Absolues : Dysfonction sinusale non appareillée
- BAV de 2° et 3° degrés non appareillés
Fibrillations ou flutters auriculaires avec syndrome de pré excitation ventriculaire
surtout si la période réfractaire de la voie accessoire est courte
- Hypotension artérielle associée à 1 hypovolémie et (ou) à 1 insuffisance
cardiaque
- Choc cardiogénique
- Insuffisance ventriculaire gauche
SURDOSAGE :
¾ Bradycardie ou hypotension marquée.
¾ Antidotes proposées : atropine, glucagon ou adrénaline
INDICATIONS
POSOLOGIE
FORME INJECTABLE
SURDOSAGE
En pratique, cela revient à dire que l’utilisation d’un anticoagulant doit tenir compte d’un
certain nombre de paramètres cliniques et biologiques, sexe, âge, poids corporel, clairance
de la créatinine, nécessité d’exploration invasive ou de chirurgie.
Par ailleurs, il faut savoir que le risque hémorragique est majoré en cas d’utilisation
concomitante de traitement anticoagulant et antiplaquettaire, en cas de surdosage,
particulièrement fréquemment observé chez les sujets âgés, les femmes et les malades en
insuffisance rénale.
Anticoagulants
Fondaparinux* 2,5mg/jour en injection sous-cutanée (option de 5, 7,5 et 10mg en
fonction de l’indication) (voir fiche de prescription spécifique)
Enoxaparine* 1mg/kg sous-cutanée toutes les 12 heures (voir fiche de prescription
spécifique)
HNF Bolus intraveineux 60–70 U/kg (maximum 5000 UI) suivi d’une perfusion de
12–15 UI/kg/h (maximum 1000 U/h) afin d’atteindre aPTT 1,5–2,5 fois la valeur contrôle
(voir fiche de prescription spécifique)
Dans ces cas, comme il n’y a aucune référence, le fondaparinux ne peut pas être
utilisé. En principe, on doit utiliser l’héparine non fractionnée par voie intraveineuse aux
doses habituelles.
C’est en fait la seule situation où l’enoxaparine peut (ou doit) être utilisée dans le
Service.
Il s’agit des cas particuliers des malades arrivant avec un syndrome coronarien aigu et déjà
traités par un autre anticoagulant. Si le malade est pris immédiatement en angioplastie
(angioplastie primaire), s’en tenir au cas général et utiliser HNF.
Soit le malade est pris en Soins Intensifs en attente d’angioplastie. Le Fondaparinux doit être
introduit :
dans l’heure qui suit l’interruption d’une perfusion intraveineuse d’héparine,
dans les 3 heures qui suivent un bolus d’héparine,
dans les 12 heures qui suivent une injection sous-cutanée d’Enoxaparine.
• L’HNF :
L’utilisation de l’HNF doit demeurer exceptionnelle (cf règles de
prescription). En fait, des complications hémorragiques avec l’HNF en cas
d’insuffisance rénale sont aussi fréquentes qu’avec les autres
anticoagulants. Il s’agit d’une fausse sécurité.
L’utilisation d’HNF doit être faite de façon très prudente dans ce cas-là, de
préférence par voie intraveineuse au pousse seringue électrique avec un
TCA qui doit être entre 1,5 et 2,5 fois le témoin (jamais au dessus de 2,5).
• L’enoxaparine :
L’enoxaparine a reçu récemment une extension d’AMM pour l’utilisation
dans l’insuffisance rénale avec clairance de la créatinine <30ml/min. La
dose est de 1mg/kg une fois par jour, et non pas deux fois par jour. De
toute façon, l’enoxaparine n’est utilisée que dans des situations très
particulières (cf supra).
TIH est suspectée en cas de chute de plus de 50% des plaquettes par rapport au taux basal,
ou chute en dessous de 100,000), chez un patient sous héparine.
• Si la thrombopénie n’est pas compliquée d’événement thrombo embolies (veineux ou
artériel), utiliser le Fondaparinux à dose curative (7,5mg comme dans la maladie
thrombœmbolique veineuse).
• Si la thrombopénie à l’héparine est confirmée avec accident ischémique, utiliser
l’hirudine (CF fiche). La bivalirudine est une alternative, mais elle n’est pas disponible
dans le Service.
o Saignement minime
Définition : tout saignement (clinique ou imagerie) mais avec chute
d’hémoglobine de moins de 3g/dl), sans conséquence clinique, sans
nécessité d’interrompre les traitements ou geste chirurgical.
Surveillance clinique et biologique du patient
o Saignement mineur
Définition: saignement clinique avec chute d’hémoglobine >3g/dl et <5 g/dl
CAT : impose souvent l’arrêt de traitement ; tenter, tant que cela est
raisonnable, de contrôler la situation sans interruption des traitements
anticoagulants et anti-plaquettaires.
o Saignement majeur :
Définition (OASIS+ CURE) : saignement fatal, intracrânien, intraoculaire
avec perte de la vision, chute d’hémoglobine de plus de 5 g/dl, hémorragie
ARIXTRA : Pas d’antidote connu. Transfusion de plasma frais peut être discutée. Dans
les cas critiques, on recommande l’utilisation de Novo 7 (fiche spéciale). Il s’agit du
facteur VII recombiné. Cette prescription n’est en aucune façon anodine. Le coût est
important et le risque de complication thrombotique mal connu, de plus il s'agit d'une
utilisation hors AMM: avis de senior indispensable.
Anti GP IIb/IIIa : Attention, ne pas se laisser abuser par un taux de plaquettes normal,
elles sont neutralisée et donc inefficaces après l’administration d’inhibiteurs des anti GP
IIb/IIIa. En cas de saignement majeur avec ces traitements, il faut réaliser une
transfusion plaquettaire systématique, quelque soit le chiffre de plaquettes: 5 Concentrés
¾ Par contre, lorsque l’anémie est modeste, et qu’il n’y a pas d’altération de
l’hémodynamique, les transfusions sont soupçonnées très fortement d’avoir un effet
délétère. Cet effet délétère s’exerce de plusieurs façons, en particulier déplétion en
2,3DPG, déplétion en NO du sang préservé, sans compter les problèmes
immunologiques, inflammatoires et infectieux.
¾ Chez ces malades, la transfusion ne doit pas être automatique. On estime qu’il n’y a pas
lieu de transfuser pour des valeurs d’hémoglobine >7g (ou hématocrite >25%) en
l’absence de manifestation de choc ou de chute de pression artérielle.
¾ Cette règle est valable pour les patients qui saignent, mais également dans toute
circonstance où un taux d’hémoglobine est abaissé, quelle que soit la raison. Il n’y a pas
lieu de transfuser si le taux d’hémoglobine est supérieur à 7g et s’il n’y a pas de
problème tensionnel.
Pharmacologie
Anticoagulant par action anti II et anti Xa indirect. Ll’anticoagulation doit être
monitorée par l’allongement du temps de Céphaline Kaolin (TCA) ; habituellement
1,5 à 2,5 fois la valeur « témoin » (entre 45 et 60 secondes). La demi-vie est de 3
heures, élimination non rénale, très variable en fonction des patients et chez un
même patient.
Précautions et neutralisation
• CF chapitre complications et neutralisation des anticoagulants et
antiplaquettaires
• Surveillance de la numération plaquettaire : numération AVANT le début
du traitement puis 2 fois par semaine. L’HNF présente un risque élevé
de thrombopénie induite par l’héparine.
• Neutralisation possible par le sulfate de protamine. La posologie du
sulfate de protamine dépend de la dose injectée, de la voie
d’administration (IV ou sous cutanée), de la fonction rénale et du délai
écoulé depuis l’administration. Pour ce calcul, considérer que 100 UAH de
protamine neutralisent 100 UI d’énoxaparine (CF fiche de neutralisation
des anticoagulants).
Indications
Du fait de sa forte variabilité d’action et des risques de sur ou sous dosages qui
en résultent, l’héparine non fractionnée est réservée aux situations pour
lesquelles les autres anticoagulants ne peuvent pas être utilisés. Dans toutes les
circonstances, décision à prendre avec le senior.
Utilisation
• Anticoagulation curative IV : débuter par un bolus de 60-70 IU/kg
(maximum 4000 IU) puis continuer en perfusion continue à raison de 12 à
15 IU/kg/h (maximum 1000 U/h) afin d’atteindre aPTT 1,5–2,5 fois la
valeur contrôle.
Héparine de bas poids moléculaire, proposé en seringues pré remplies de 20, 40, 60,
80 ou 100 mg, pour injection intraveineuse ou sous cutanée.
1 mg (= 0.01 ml) d’énoxaparine correspond à 100 UI anti Xa.
Contre indications
1. Absolues
Antécédent (ou notion) de thrombopénie induite par l’héparine
Tendances ou manifestations hémorragiques liées à un trouble de l’hémostase
Lésion organique hémorragique
Endocardite infectieuse
Insuffisance rénale sévère (clairance de créatinine < 20 ml/min)
Surveillance
Surveillance et Neutralisation
Indications
- Inhibition de la coagulation chez des patients adultes atteints d’une thrombopénie
induite par l’héparine (TIH) de type 2 avec complication thrombotique ou
hémorragique.
Le diagnostic se pose devant :
- Thrombopénie apparaissant dans un contexte de traitement par l’héparine
(depuis 5-10 jours). Une valeur de moins de 100 000/mmm3 ou chute de plus de
50% de la valeur initiale (avant traitement) fait suspecter ce diagnostic. Dans ce
cas, il convient d’interrompre tout traitement héparinique et de débuter une anti-
coagulation parentérale (la TIH est elle même une indication d’anti-coagulation
du fait des risques thrombo-emboliques). Ce diagnostic suspecté doit faire
rechercher les anticorps spécifiques et faire réaliser un test fonctionnel (test
d’activation plaquettaire en présence de l’héparine).
- Embolie artérielle ou pulmonaire chez un patient préalablement traité par
héparine, avec thrombopénie.
- TIH connue, traitée par ORGARAN, avec apparition de complication thrombo
embolique ou sans remontée des plaquettes dans les 2 jours (suspicion de
réaction croisée).
Contre-indications :
- Allaitement , grossesse (la tolérance du médicament n’a pas encore été établie
dans ces cas particuliers).
- Hypersensibilité à l’un des constituants.
Pharmacocinétique
Excrétion rénale, demi-vie d’élimination (1 heure 30 chez le sujet sain, jusqu'à deux
jours chez l’insuffisant rénal terminal)
Effets indésirables :
- Risque hémorragique lié à l’activité du produit.
- Réactions allergiques (réactions cutanées, œdème laryngée, réactions
anaphylactiques) considérées comme « fréquentes ». Pas de réaction croisée vis
à vis de l’héparine avec ce produit.
Mode d’emploi :
- PAS DE BOLUS.
- Perfusion continue de 0,1 mg/kg/h. Si poids supérieur à 110 kg, rester à une dose
pour un poids de 110 kg.
- NE PAS DEPASSER 0,21 mg/kg/h.
- Changer le PSE toutes les 12 heures
- TCA 4 heures après l'instauration du traitement puis au moins une fois par jour.
- TCA souhaité entre 1,5 et 3 fois le témoin.
- Adaptation des doses :
- Si TCA > 3 fois le témoin :
o Arrêter 2 heures la perfusion,
o Reprise à 50 % du débit,
o TCA 4 heures après.
- Si TCA < 1,5 fois le témoin :
o Augmenter le débit de 20 %,
o TCA 4 heures après.
- Nécessité en début de traitement d’étalonner le TCA par un dosage d’hirudinémie
(disponible au laboratoire d’hémostase du CTS).
- Réduction du débit de perfusion en cas d’insuffisance rénale. (voir tableau).
Préparation :
BOLUS :
- 0.25 mg / kg à injecter en une minute
Poids 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65
Bolus (ml) 6.4 6.5 6.6 6.8 6.9 7.0 7.1 7.2 7.4 7.5 7.6 7.8 7.9 8.0 8.1
Poids 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80
Bolus (ml) 8.2 8.4 8.5 8.6 8.8 8.9 9.0 9.1 9.2 9.4 9.5 9.6 9.8 9.9 10.0
Poids 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95
Bolus (ml) 10.1 10.2 10.4 10.5 10.6 10.8 10.9 11.0 11.1 11.2 11.4 11.5 11.6 11.8 11.9
Poids 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110
Bolus (ml) 12.0 12.1 12.3 12.4 12.5 12.6 12.8 12.9 13.0 13.1 13.3 13.4 13.5 13.6 13.8
PERFUSION CONTINUE :
- Dilution de 4.5 ml à retirer d’un flacon de Réopro (10 mg/5 ml) dans une seringue de 50
ml complétée par du glucose ou du sérum physiologique.
- La vitesse est à adapter au poids selon le tableau ci-dessous, avec un maximum de 3.3
ml/heure pour les malades de plus de 80 kg.
- La dose d’héparine est de 7UI/kg/heure pendant toute la durée de la perfusion de
RéoPro
Poids 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59
vitesse 1.9 1.9 2.0 2.0 2.0 2.1 2.1 2.2 2.2 2.3 2.3 2.3 2.4 2.4 2.5
PSE
Poids 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74
vitesse 2.5 2.5 2.6 2.6 2.7 2.7 2.8 2.8 2.8 2.9 2.9 3.0 3.0 3.0 3.1
PSE
Poids 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89
vitesse 3.1 3.2 3.2 3.3 3.3 3.3 3.3 3.3 3.3 3.3 3.3 3.3 3.3 3.3 3.3
PSE
SURVEILLANCE :
- NFS+plaquettes entre la 2ème et la 4ème heure, à 12 et à 24 heures.
En cas de thrombopénie :
o Contrôle sur 3 tubes (EDTA, citraté, hépariné)
o Si la thrombopénie se confirme : arrêt du Réopro.
o Arrêt de l’héparine ou de l’énoxaparine, si le chiffre des plaquettes est < 60000 (si l’anti coagulation est
impérative discuter la mise sous Refludan).
o Poursuivre les anti-agrégants plaquettaires.
o Transfusion de plaquettes en cas d’hémorragie ou si le chiffre est < 10 000.
o CF chapitre complications et neutralisation des anticoagulants
Indications :
• Infarctus sans élévation du segment ST, angor instable avec critères de
gravité (voir chapitre NSTEMI), quand une stratégie invasive est prévue
(coronarographie dans les 24-48 heures).
• Indication dans l’angioplastie de lésions complexes.
En association avec l’aspirine (250mg) et le clopidogrel (dose de charge de
600mg) et un anticoagulant : HNF (60U/kg), énoxaparine (0.75mg/kg/12heures) ou
Arixtra (2.5 mg/j).
Mode d’emploi :
1) Bolus de 180µg/kg (flacon à part, de 10ml, dosé à 2mg par ml)
2) suivie d’une perfusion continue, dose en fonction du poids et de la fonction
rénale, clairance plus ou moins de 50ml/min (flacon de 100ml, dosé à
0.75mg/ml, pas de dilution).
3) En cas d’angioplastie, poursuivre la perfusion 20 heures après
l’angioplastie, durée maximale de 72 heures.
30-37 16 4 8 2
38-45 20 5 10 3
46-54 24 6 12 3
55-62 28 7 14 4
63-70 32 8 16 4
71-79 36 9 18 5
80-87 40 10 20 5
88-95 44 11 22 6
96-104 48 12 24 6
105-112 52 13 26 7
113-120 56 14 28 7
121-128 60 15 30 8
129-137 64 16 32 8
138-145 68 17 34 9
146-153 72 18 36 9
Surveillance :
- NFS à la sixième heure puis au moins une fois par 24 heures
Contre-indications
- Saignement, cliniquement significatif, dans les 30 jours.
- Antécédent d’AVC ischémique dans les 30 jours, antécédent d’hémorragie cérébrale.
- Pathologie intracrânienne (tumeur, anévrisme, malformation artério-veineuse)
- Chirurgie majeure ou traumatisme majeur dans les 6 semaines.
- Thrombopénie inférieure à 100000/mm3 ou trouble de la fonction plaquettaire.
- Insuffisance hépatique sévère ou INR > 1.5..
Formule de Cockcroft
Homme : Cl (ml/min) = (140 - âge (années)) x poids (en Kg)
Créatininémie (micromol/l) x 0,8
C3.4.1. ACTILYSE
(DANS L’INFARCTUS DU MYOCARDE)
PRESENTATION
- Flacons de 50 et 20 mg.
Mode d’utilisation
- En continu au PSE.
- Deux voies d’abord une pour l’héparine, l’autre pour l’Actilyse
- Avant l’injection, prévoir une numération globulaire et un bilan de coagulation (ne
pas en attendre les résultats avant de commencer la thrombolyse).
- L’administration du traitement doit être simultanée avec l’Héparine.
- Donner de l’Aspirine 250 mg en IV ou per os et Plavix 300 mg avant le début
de la thrombolyse.
- L’Actilyse sera administré selon le protocole GUSTO, posologie adaptée au
poids :
¾ un bolus de 15 mg en IVD
¾ une injection au PSE sur 30 minutes de 0.75 mg/kg avec une dose
maximale de 50mg (dilution dans du sérum physiologique, jamais du
glucosé, ramener la seringue à 50 cc vit 99).
¾ suivi d’une injection sur 60 minutes de 0.5 mg/kg ; dose maximale de
35 mg . ramener la seringue à 30 cc, vitesse 30.
Surveillance
- Monitorer la PA toutes les 5 minutes pendant 90 minutes.
- Bilan de coagulation et numération globulaire sont réalisés en fin de thrombolyse
et à la 12ème heure.
- ECG tous les ¼ d’heure pendant 90 minutes : à 60 minutes, rechercher les
critères de re-perfusion.
- En cas de complication hémorragique, CF choc hémorragique
Présentation :
- Flacon de 10 000 UI (50 mg) de TNK-tPA. (poudre + solvant).
Un ml de solution reconstituée contient 1000 UI (5 mg).
MODE D’UTILISATION :
- Injection IV en bolus unique.
La dose est fonction du poids corporel, sans excéder 10 000 UI (50 mg).
TRAITEMENTS CONCOMITANTS :
- Aspirine 250 à 500 mg IV ou per os
- Pour les patients de moins de 75 ans : Enoxaparine 30 mg IV en bolus suivi de
1mg/kg / 12 heures (sous cutané) pendant 48 à 72 heures (à débuter
immédiatement après le bolus).
- Pour les patients de plus de 75 ans, Héparine non fractionnée 60 UI/kg en
bolus (maxi de 4000 U) suivi d’une perfusion de 12 UI/kg/heure (maxi de 1000
U/heure). Relais par Enoxaparine 1mg/kg/12 heures à la sixième heure.
Surveillance :
- Monitorer la PA toutes les 5 minutes pendant 90 minutes.
- Bilan de coagulation et numération globulaire sont réalisés en fin de thrombolyse
et à la 12ème heure.
- ECG tous les ¼ d’heure pendant 90 minutes : à 60 minutes, rechercher les
critères de re-perfusion.
- En cas de complication hémorragique, CF choc hémorragique
Contre indications
• Hémorragie interne récente
• Chirurgie importante récente ( < à 2 semaines )
• Traumatismes importants y compris crâniens récents
• Chirurgie ou hémorragie intra-cérébrale récente (moins de deux mois )
• Néoplasie intra-cérébrale connue
• Dissection aortique
Mode d’utilisation :
Protocole d’utilisation :
STREPTASE :
o Solumédrol 40 mg IV avant l’injection ,
o Gélofusine à préparer (en raison du risque d’hypotension)
o Seringue contenant 1 500 000 UI de streptokinase ramené à 60 cc à
injecter à la vitesse 30cc/heure au PSE soit 2 heures
ACTILYSE :
o Si poids > à 70 kg , 10 mg en bolus puis 90 mg sur 2 heures au PSE
o Si poids < à 70 kg , 7 mg en bolus puis 63 mg en 2 heures au PSE
C3.6.2 Clinique
C3.6.3 Paraclinique
C3.7.2. Traitement
C3.7.2.3. de l’Anémie:
- En cas d’urgence vitale absolue, faire la demande de 2 culots globulaires
groupe O- (en général ils peuvent être disponibles en quelques minutes).
- Transfuser en fonction du groupe sanguin du patient.
- Contrôler la numération globulaire et/ou l’hématocrite sur les GDS tous les 2 à
3 culots globulaires pour juger de la correction de l’anémie.
Dans toutes les situations, en cas de doute, demander avis au médecin qui a
prescrit le traitement anti-vitamine K ou au Cardiologue référent hospitalier.
- Réalisation de l’intervention.
- Interruption des anticoagulants injectables dès que l’INR est revenu en zone
thérapeutique.
- vitamine K intraveineuse
- Cryoprécipités
INDICATION :
- HTA maligne
- Crise hypertensive
- Dissection aortique ou Hématome aortique
PHARMACODYNAMIE :
- Antihypertenseur anti-adrénergique périphérique vasodilatateur
MODE D’ADMINISTRATION :
- Dilution de 2 ampoules de 25 mg contenu dans 5 ml ou d’ 1 ampoule de 50 mg
dans 10 ml à ajouter à 40 ml de sérum physiologique ou de glucosé à 5%
- Injection obligatoire au PSE
POSOLOGIE :
- bolus initial de 25 mg possible non recommandé dans le service
- Dose au PSE indiquée entre 9 et 30 mg/heure
- Débuter le PSE à la vitesse 10 ( soit 10mg/heure ) puis augmenter de 5 toutes
les 10 minutes jusqu’à obtention d’une TA < à 160 mmHg sans dépasser la
vitesse 30
CONTRE-INDICATIONS :
INDICATIONS :
- Dissection aortique
- Hypertension artérielle maligne.
- Œdème pulmonaire avec HTA sévère
Mode d’administration :
- 1 ampoule de 50 mg de NITRIATE dans 50 cc de sérum glucosé Iso (soit 1000
µg/ml)
- Seringue électrique protégée par une feuille opaque de papier aluminium, de
même que la tubulure.
- La solution ne peut se garder plus de 4 heures.
Posologie :
- Efficacité brutale du Nitroprussiate de sodium : le début doit être très progressif.
Il faut débuter à 0,5 µg/kg/min soit 2cc/heure ( vitesse 2 au PSE ) pour un
adulte de 70 kg.
- Augmenter de 1 cc/heure toutes les 10 minutes en surveillant la tension
artérielle, jusqu'à 4 cc/heure, premier palier avec contrôle de la pression artérielle
- En fonction du résultat souhaité, la posologie peut être augmentée de 1 cc/heure
toutes les ½ heures, jusqu'à une dose qui ne doit pas dépasser 8 µg/kg/min ( 32
cc/heure pour un adulte de 70 kg)
- En cas d’usage de courte durée ne pas dépasser une dose totale de 1.2 mg/kg,
soit par exemple 5 µg/kg/min ou 20cc/h pendant 4 heures.
SURVEILLANCE :
- Tension artérielle / heure ; gaz du sang / 12heures (à la recherche d’une
acidose métabolique), dosage quotidien du thiocyanate pour les
traitements de plus de 48 heures.
SURDOSAGE :
- Hypotension profonde, acidose métabolique, intoxication cyanhydrique.
Arrêt du Nitriate, éventuellement hydroxocobalamine (30 à 60mg/kg IV) associée à
du Thiosulfate de sodium.
PREPARATION
Ampoule de 10mg/10ml
Utilisation pur (1mg/1ml) en bolus ou dilué (1 ampoule dans 40ml de G5% ou
5 ampoules dans 250ml) pour utilisation continue
UTILISATION EN BOLUS
- 1 mg en IV directe (soit 1 ml si utilisation pur), renouvelable toutes les minutes
pendant 10 minutes (dose maximale de 10 mg)
- 2,5 mg en IV directe (soit 2,5 ml si utilisation pur), renouvelable toutes les 10
minutes jusqu’à 4 fois (dose maximale de 10 mg)
- 8 à 15 mg sur 30 minutes
RELAIS IV CONTINU
- relais à la dose de 2 à 4 mg/h (vit 10 à 20 ml/h), à adapter en fonction de la
tension
- augmentation par palier de 1 mg/h (5ml/h) en fonction du profil tensionnel
RELAIS PER OS
LOXEN 20 mg en 3 prises par jour, dose quotidienne maximale à 90 mg
LOXEN LP 50 mg en 2 prises, dose quotidienne maximale à 100 mg
Sevrage progressif de la perfusion par palier de 1 mg/h toutes les heures en
fonction du profil tensionnel, à débuter 2 heures après le traitement oral
REMARQUE
Forme IV incompatible avec le Lasilix et le Bicarbonate sur la même voie
d’abord
En cas de veinite, préférer l’utilisation de la forme diluée
INDICATIONS :
- Crise hypertensive
- HTA maligne
- Dissection ou Hématome aortique
PHARMACOLOGIE :
- Action béta-bloquante non cardio-sélectif avec effet alpha-1bloquant post-
synaptique en 30 mn par voie intra-veineuse
- Incompatibilité physico-chimique avec les solutés de bicarbonate de sodium et le
vérapamil
- CI identique aux béta-bloquants
POSOLOGIE :
- Ampoule de 100 mg pour 20 ml
- Bolus de 1 mg / kg en 1 mn renouvelable à 10 mn
- Dose d’entretien au PSE avec 1 ampoule de 100mg/20 ml à diluer dans 30 ml de
G5% soit 2 mg par ml à adapter selon effets hémodynamiques
- Vitesse de PSE de 0.1mg/kg/h à 0.3 mg/kg/h soit de vitesse 2 à vitesse 10 pour
un adulte de 70 kg
Poids 50kg 55kg 60kg 65kg 70kg 75kg 80kg 85kg 90kg
vitesse
PSE
0.1mg/kg/h 1.2 1.4 1.6 1.8 2 2.2 2.4 2.6 2.8
0.2 mg/kg/h 2.4 2.8 3.2 3.6 4 4.4 4.8 5.2 5.6
INDICATIONS :
DILUTION ET POSOLOGIE
1 mg/h = 1 ml/h
2 mg/h = 2 ml/h
3 mg/h = 3 ml/h
- Vasodilatation artérielle à plus forte posologie (de 5 mg/h jusqu’à 15mg/h, bolus
possibles de 1 à 2 mg IVD).
SURVEILLANCE :
- pression artérielle, saturation, fréquence respiratoire…
PRESCRIPTION :
- associée d’un laxatif en cas d’utilisation prolongée.
SURDOSAGE :
- En cas de surdosage avec dépression respiratoire excessive : injection de
Narcan en IVD ; CF fiche spécifique NARCAN.
CLASSE THERAPEUTIQUE :
- Analgésique morphinique d’action et d’élimination rapides
- Ampoules à conserver dans le service / responsabilité IDE
PRESENTATION ET POSOLOGIE :
Ampoules de 1 ou 5 mg.
- Posologie à adapter en fonction de l’âge, du poids et de l’intensité de l’effet
recherché.
- Dilution d’1 ampoule de 1 mg à diluer dans 10 cc de sérum physiologique.
- Injection par bolus IV de 1 à 2 cc (0.1 à 0.2 mg), à renouveler éventuellement
toutes les 2 minutes.
EFFETS SECONDAIRES :
- dépression respiratoire, apnée, vertiges.
¾ Surveillance des paramètres hémodynamique et respiratoires :
fréquence respiratoire et saturation
¾ Antidote : NARCAN 1 à 2 cc par voie IV jusqu'à reprise d’une activité
respiratoire spontanée (CF fiche spécifique NARCAN)
Pharmacologie :
C’est une imidazo benzodiazépine antagoniste spécifique des benzodiazépines
(BZD) ; le flumazenil n’a pas d’effets pharmacologiques propres.
Agit par éviction compétitive des agonistes benzodiazépiniques au niveau de leurs
recepteurs. Son action entraîne une annulation totale ou partielle de leurs effets sur
le système nerveux central (= état ébrieux, somnolence, coma, dépression
respiratoire).
Indication :
En soins intensifs :
pour le diagnostic différentiel des états comateux d’origine inconnue.
lors d’intoxication impliquant les BZD.
pour annuler transitoirement les effets des BZD.
pour traiter un éventuel effet adverse d’une BZD.
lors d’une sédation par BZD.
lors d’une anesthésie générale incluant les BZD.
En anesthésiologie :
interruption d’une anesthésie générale induite et maintenue par des BZD.
interruption d’une sédation induite par les BZD lors de brèves interventions à but
diagnostic ou thérapeutique.
Posologie :
ANEXATE* se présente en solution aqueuse prête à l’emploi : 0.1 mg/ ml en
ampoule de 5 ou 10 ml.
ANEXATE* doit être injecté de manière fractionnée : c’est la méthode de titration
pour obtenir un réveil calme et progressif avec un risque de sevrage minimum.
- chaque injection doit être effectuée lentement (15 secondes)
- l’intervalle à respecter entre 2 injections doit être de 1 minute au minimum.
Effets indésirables :
Transitoires : nausées, vomissement, angoisse, agitation, palpitations, tremblements.
Risque de syndrome de sevrage.
Pharmacologie
Antagoniste pur et spécifique des morphinomimétiques sans effet agoniste : lorsqu’il
est injecté à des sujets ayant reçu des morphinomimétiques, NARCAN* antagonise
leurs effets (dépression respiratoire, myosis, analgésie).Son effet dépend de la dose,
de la puissance du morphinomimétique à antagoniser et de l’intervalle séparant les
injections des 2 produits.
Quand il est utilisé seul ,il est dépourvu de propriétés pharmacologiques propres .
Elimination urinaire.
Indications :
traitement des dépressions respiratoires secondaires aux morphinomimétiques en
fin d’interventions chirurgicales à but thérapeutique ou diagnostic.
Diagnostic différentiel des comas toxiques.
traitement des intoxications secondaires à des morphinomimétiques.
Effets indésirables :
Rare : frissons, hyperventilation, vomissements qui correspondent au syndrome de
sevrage quand des doses trop fortes de NARCAN* sont administrées chez les sujets
dépendants.
MODE D’EMPLOI :
- Préparer 3 ampoules de FENTANYL de 10 ml (500 µg de FENTANYL)
- soit 30 ml = 1.5 mg de Fentanyl
UTILISATION :
- uniquement chez les patients déjà sédatés pour des difficultés ventilatoires ( Pas
de curares chez les patients conscients)
- ESMERON 50 mg = 5 ml
POSOLOGIE :
- 0.6 mg / kg en IVL
- Soit pour un patient de 70 kg : 42 mg = 4.2 ml soit 1 ampoule
Indication :
Traitement des saignements et prophylaxie péri-opératoire des accidents
hémorragiques en cas de déficit acquis en facteur de coagulation du complexe
prothrombique, notamment induit par les antivitamines K.
Permet de normaliser le bilan de coagulation 10 minutes après la fin de la perfusion. Le
contrôle du bilan de coagulation peut être effectué à 30 minutes. La correction de la
diminution de l'hémostase induite par les anti-vitamines K dure environ 6 à 8 heures.
Posologie :
La quantité de solution à administrer peut être calculée de 2 manières différentes en
fonction de la réduction d’INR souhaitée :
1. Posologie requise pour les facteurs X, II, VII, IX :
Unités requises = poids (kg) × augmentation souhaitée en facteur X (UI/ml) × 59
où 59 (ml/kg) correspond à l'inverse du taux de récupération estimé.
Unités requises = poids (kg) × augmentation souhaitée en facteur VII (UI/ml) × 100 ;
Poids (en
50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100
kg)
Nombre
4 4 5 5 5 6 6 6 6 6 6
de flacons
Attention, toujours compléter par une injection de 10 mg de vitamine K
Mode d’administration :
- reconstitution de la solution et filtration
- administration par voie IV à un débit de 2 à 3 ml / min
- doit être administré seul sur la voie veineuse
Contre-indications :
Antécédents d’hypersensibilité à l’héparine ou de thrombopénie induite par l’héparine
Note Importante
L’utilisation du Novoseven en cas d’hémorragie sous Arixtra est hors AMM. Informer le
patient et sa famille, noter les avis dans le dossier, réaliser des prélèvements à H0, H2, H4,
H6 et H12 pour mesurer l’activité anti Xa et le temps de génération de thrombine (prévenir
ETS, Mme RACCADO)
MODE D’EMPLOI
Le Flolan doit être administré seul, soit sur une VVP, soit de préférence sur un
cathéter central. Il doit être manipulé avec précaution, aucun bolus ne doit être
injecté.
Flacon(s) de 0,5 mg, à reconstituer dans 50 ml de solvant, selon la
concentration souhaitée (de 1 à 4 flacons dans 50 ml).
POSOLOGIE
EFFETS SECONDAIRES
• Flush, tachycardie, hypotension, céphalées, nausées, vomissements et
diarrhées.
• Au cours du traitement au long cours, l’apparition de tels symptômes peut
nécessiter la réduction du traitement. Le débit doit être diminué de 2 ng/kg/min
toutes les 15 minutes.
• Seul un collapsus cardiovasculaire doit imposer un arrêt immédiat du
traitement. Dans les autres cas, tout arrêt brutal ou réduction importante de la
vitesse de perfusion peut entraîner un effet rebond et mettre en jeu le
pronostic vital.
Posologie
Bolus de 0.15 mg/kg, en IV – ampoule de 10 mg / 5 ml
Perfusion d’entretien avec une dose initiale 0.18 mg/kg/h à débuter 30 minutes après
le bolus. Le débit doit être adapté en fonction de la réponse clinique (dose de 0.06 mg/kg/h à
0.6 mg/kg/h). Le tableau donne la vitesse de perfusion avec les ampoules de 150 mg / 30
ml.
Dose (mg/h)
Poids (kg) 0.06 0.09 0.12 0.15 0.18 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.5 0.6
40 0.5 0.7 1 1.2 1.4 1.6 2 2.4 2.8 3.2 4 4.8
45 0.5 0.8 1.1 1.4 1.6 1.8 2.3 2.7 3.1 3.6 4.5 5.4
50 0.6 0.9 1.2 1.5 1.8 2 2.5 3 3.5 4 5 6
55 0.7 1 1.3 1.7 2 2.2 2.8 3.3 3.8 4.4 5.5 6.6
60 0.7 1.1 1.4 1.8 2.2 2.4 3 3.6 4.2 4.8 6 7.2
65 0.8 1.2 1.6 2 2.3 2.6 3.3 3.9 4.5 5.2 6.5 7.8
70 0.8 1.3 1.7 2.1 2.5 2.8 3.5 4.2 4.9 5.6 7 8.4
75 0.9 1.4 1.8 2.3 2.7 3 3.8 4.5 5.2 6 7.5 9
80 1 1.4 1.9 2.4 2.9 3.2 4 4.8 5.6 6.4 8 9.6
85 1 1.5 2 2.6 3.1 3.4 4.3 5.1 5.9 6.8 8.5 10.2
90 1.1 1.6 2.2 2.7 3.2 3.6 4.5 5.4 6.3 7.2 9 10.8
95 1.1 1.7 2.3 2.9 3.4 3.8 4.8 5.7 6.6 7.6 9.5 11.4
100 1.2 1.8 2.4 3 3.6 4 5 6 7 8 10 12
Contre-indication
Allergie connue à ce produit
Précaution d’emploi
Patients atteints de pathologie neuromusculaire
Potentialisation de l’effet par certains médicaments cardio-vasculaires (Propanolol,
inhibiteurs calciques, xylocaïne, quinidine, furosémide)
Pas de modification de pharmacocinétique chez le patient insuffisant rénal ou
hépatique