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II. Héparines
III. Antivitamines K
V. Thrombolytiques
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Objectifs pédagogiques
Nationaux
Connaître les mécanismes d’action de classe et des produits individuels, les principes du
bon usage, les critères de choix d’un médicament en première intention, les causes
CNEC
Savoir classer les différents antithrombotiques par leur mode d’action.
Connaître les deux principales indications des thrombolytiques que sont le syndrome
Connaître la gravité des accidents thrombotiques artériels et veineux observés dans les
substitution.
hémorragique.
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Les événements cliniques de la maladie athérothrombotique sont dus le plus souvent :
• à une rupture de plaque d’athérome (ou plus rarement une érosion de plaque) qui va
ou incomplètement (SCA ST- ou AIT) une artère coronaire ou cérébrale ou une artère de
athérothrombotique.
I Antiagrégants plaquettaires
Les antiagrégants plaquettaires (AAP) sont très utilisés en cardiologie.
Ces médicaments ont pour cible les plaquettes, effecteurs essentiels de la phase primaire de la
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__Fig. 27.1
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A Aspirine
L’aspirine est le plus ancien des AAP.
1 Mode d’action
L’aspirine agit en inhibant la cyclo-oxygénase (la Cox 1 et à un moindre niveau la Cox 2).
• les effets antalgiques et anti-inflammatoires (dose > 500 mg) sont utilisés ;
documenté.
2 Posologie
Les doses nécessaires pour obtenir l’effet AAP sont bien moindres que celles nécessaires pour
La bonne dose d’aspirine chez le coronarien stabilisé est de 75 mg/j mais une dose plus
importante de l’ordre de 300 mg est le plus souvent utilisée en dose d’attaque (tableau 27.1).
l’AVC antipyrétique
L’aspirine est de plus en plus souvent associée à d’autres traitements très fréquemment prescrits
3 Indications
Prévention secondaire de la coronaropathie quelle que soit sa présentation initiale, de
l’artériopathie des membres inférieurs, des AVC. Le traitement doit durer « ad vitam ».
Prévention primaire de la coronaropathie et des AVC chez les sujets à risque. Cette indication est
4 Surveillance
Il n’existe pas de test biologique fiable et utilisable en routine pour surveiller l’efficacité de
l’aspirine.
Des tests existent au lit du malade (verify now) ou au laboratoire (test d’agrégation plaquettaire),
gastriques ; raison pour laquelle on associe de plus en plus fréquemment une protection gastrique
De très rares « allergies » peuvent exister. Leur suspicion est beaucoup plus fréquente que les
formes avérées. Le syndrome de Widal associe asthme, polypose nasale et allergie à l’aspirine.
6 Situations à risque hémorragique et aspirine
En cas d’arrêt de l’aspirine justifié par la crainte d’une hémorragie, il existe un risque
• après un SCA, il faut retarder au minimum de 6 semaines (stent nu) et de 3–6 mois (stent
neurologique), l’aspirine ne doit être arrêtée que sur une très courte durée : 5 jours, et
B Thiénopyridines et ticagrelor
Médicaments : ticlopidine (Ticlid®), clopidogrel (Plavix®), prasugrel (Efient®), ticagrelor
(Brilique®).
1 Mode d’action
Il s’agit d’une classe d’AAP qui agit en bloquant la voie de l’ADP par blocage d’un récepteur
Les effets des médicaments de cette classe sont additifs de ceux de l’aspirine.
Ils ont permis d’incontestables progrès dans les situations à haut risque de thrombose en
particulier coronaires.
La ticlopidine, médicament le plus ancien, n’est pratiquement plus utilisée du fait d’effets
passe par la voie du cytochrome P450, et en particulier par le CYP2C19. Chez 15 à 25 % des
patients, le métabolisme du clopidogrel se fait mal, et le médicament n’est pas ou trop peu actif.
Par ailleurs, certains médicaments qui interfèrent avec le cytochrome P450 peuvent limiter son
effet.
Le prasugrel est aussi un inhibiteur du récepteur P2Y12. C’est une prodrogue qui nécessite
Le ticagrelor fait partie d’une famille voisine (cyclopentyl-triazolo-pyrimidines) mais agit aussi
Il ne nécessite pas de métabolisation pour être actif. Son effet serait réversible.
Prasugrel et ticagrelor ont un effet antiplaquettaire plus puissant et plus rapide que le clopidogrel
Clopidogrel 300–600 mg 75 mg 1
Prasugrel 60 mg 10 mg 1
Ticagrelor 180 mg 90 mg × 2 2
Le prasugrel est donné à une dose de charge à 60 mg/j puis à 10 mg/j en une prise par jour (cp à
3 Indications
Les indications de chacun de ces AAP sont inhérentes aux études cliniques qui ont été conduites
et qui ont pu démontrer un intérêt dans telle ou telle pathologie. Toutes ces molécules ne sont pas
Le clopidogrel est indiqué dans les syndromes coronariens aigus (SCA) et après angioplastie
Il peut remplacer l’aspirine lorsque cette dernière est mal tolérée mais des indications de
remplacement abusives trop nombreuses sont à l’origine d’une surveillance particulière par les
Le prasugrel est indiqué dans les SCA qui ont été traités par angioplastie.
Dans le SCA, clopidogrel, prasugrel ou ticagrelor sont associés à l’aspirine pendant une durée
maximale de 12 mois.
4 Surveillance
Il n’existe pas de test biologique fiable utilisable en routine pour surveiller l’efficacité des
thiénopyridines ou du ticagrelor (certains tests existent mais ne sont pas utilisables dans la vie de
indique chez les sujets ayant des antécédents d’accident cérébral (hémorragique ou ischémique).
Contre-indications relatives : les sujets de moins de 60 kg et ceux de plus de 75 ans étant les plus
C Anti-GPIIb-IIIa
Médicaments : abciximab (Reopro®), eptifibatide (Integrilin®), tirofiban (Agrastat®).
La glycoprotéine IIb-IIIa est un récepteur de la plaquette qui permet son adhésion au fibrinogène
Ces traitements efficaces ne sont utilisés que par voie veineuse sur de très courtes périodes.
Ils sont réservés à des conditions très particulières, en particulier en salle d’angioplastie lors des
dilatations coronaires à haut risque de thrombose, et sont de moins en moins utilisés depuis
D Dipyridamole (Persantine®)
AAP peu puissant peu ou plus utilisé en cardiologie.
Il inhibe la captation d’adénosine avec paradoxalement des effets adénosine qui seraient dus à
II Héparines
A Médicaments
On distingue :
• l’héparine standard non fractionnée (HNF) : héparine par voie intraveineuse et
bivalirudine (Angiox®).
Le maintien de l’activité anticoagulante désirée est donc obtenu soit en perfusant l’HNF en
• Les HBPM qui ont une demi-vie plus longue s’administrent par voie sous-cutanée en une
Un bolus pour obtention d’un effet anticoagulant immédiat peut se faire par voie intraveineuse.
Le fondaparinux qui a une demi-vie longue s’administre par voie intraveineuse ou sous-cutané
et les macrophages, et pour une petite partie par le rein, alors que les HBPM et le fondaparinux
Les HBPM ainsi que le fondaparinux sont donc contre-indiqués lorsque la clairance de la
Pour l’héparine standard, il existe un antidote qui est le sulfate de protamine qui doit être
fractionnée. Cet antidote est beaucoup moins efficace pour les héparines de bas poids
antithrombine le rein
protamine)
protamine mais
peu efficace
C Posologie
Les posologies curatives de l’héparine standard pour obtenir un effet anticoagulant rapide sont de
l’ordre de 80 UI/kg (environ 5 000 UI en bolus pour un poids de 70 kg), puis de 18 UI/kg/h (30
exemple 0,8 mL × 2 pour l’enoxaparine pour un poids de 80 kg. Ceci implique d’obtenir le poids
D Surveillance
L’effet thérapeutique de l’HNF se mesure par le temps de céphaline activée (TCA) qui doit être
prolongé entre deux à trois fois par rapport à celui du témoin et/ou par l’activité anti-Xa (entre
0,5 et 0,8/mL).
Le premier TCA doit être fait vers la 5e heure après la situation du traitement.
Les doses d’héparine sont adaptées par rapport à ce TCA qui sera surveillé au moins une fois par
(seconde) (dose/24 h)
46–54 + 3 000 U /
55–85 0 /
Sauf exception, l’activité thérapeutique des HBPM n’a pas besoin d’être mesurée si elle est
Dans les cas où cela peut être nécessaire (âge avancé, insuffisance rénale modérée, petit poids ou
obésité), il faut la mesurer 3 à 4 heures après l’injection (si 2 injections/j), 4 à 6 heures après
E Indications
Les héparines sont des anticoagulants d’action rapide, utilisées dans toutes situations où une
Les thrombopénies induites par l’héparine (TIH) (voir p. 415) sont une complication classique
Une ostéoporose, une alopécie, une élévation des transaminases, un priapisme, une insuffisance
G Héparinoïdes et apparentés
Danaparoïde : Orgaran®
L’Orgaran® est essentiellement utilisé chez les patients présentant ou ayant présenté une TIH et
i.v. non allergisant afin de couvrir la période à risque de complications thrombotiques et/ou en
attendant l’efficacité des AVK qui auraient été introduits (voir p. 415).
Les posologies de l’Orgaran® sont complexes et ne nécessitent pas d’être connues dans le cadre
de l’ECN.
Bivalirudine : Angiox®
La bivalirudine est un anticoagulant i.v. essentiellement utilisé lors des angioplasties coronaires.
Bien que son efficacité soit démontrée, ce médicament est peu utilisé en France.
III Antivitamines K
A Médicaments
Les antivitamines K (AVK) sont des anticoagulants administrables par voie orale et utilisables
Le plus utilisé dans le monde est la warfarine (Coumadine®) qui devrait rester l’AVK de
référence.
par jour.
B Mode d’action
Les antivitamines K bloquent au niveau hépatique la synthèse des facteurs II-VII-IX et X de la
coagulation. Ils inhibent aussi la synthèse de la protéine C et de la protéine S qui sont deux
vitamine K dépendants comme le facteur IX (90 heures). Leur pleine efficacité nécessite donc
Pharmacologie
Fluindione 30 h 48 h 20 mg
Mini-sintrom® 1 mg
C Relais héparine-AVK
Les AVK ne pouvant être efficaces rapidement, ils doivent être dans la majorité des cas précédés
Dans ce schéma, sauf exception, l’introduction de l’AVK doit se faire précocement dès J1,
sachant que l’AVK ne sera pas efficace avant 4 à 6 jours (fig. 27.2).
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__Fig. 27.2
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Cette introduction précoce de l’AVK permet de :
(international normalized ratio). La valeur normale sans traitement de l’INR est de 1, la valeur
cible de l’INR pour un patient qui sera correctement anticoagulé par AVK se situera pour la
plupart des indications entre 2 et 3. Il existe de rares indications où l’INR doit être plus élevé
mais ceci est du domaine des spécialistes (prothèses valvulaires mécaniques par exemple).
La surveillance de l’INR doit être très rigoureuse lors de l’instauration du traitement afin d’éviter
un sous-dosage mais surtout un surdosage. Elle sera espacée au fur et à mesure de l’équilibration
du traitement mais doit se faire au minimum une fois par mois lors des traitements au long cours
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__Fig. 27.4
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__Fig. 27.3
Fréquence de surveillance des INR.
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Une éducation thérapeutique pour faire participer le malade à son traitement est indispensable
(éviter les coprescriptions, connaître les seuils d’alerte des résultats d’INR, faire appel si
• le PPSB (initiale des 4 facteurs de la coagulation vitamine K dépendant déprimés par les
Les AVK sont tératogènes et donc contre-indiqués lors de la première partie du premier trimestre
de la grossesse.
E Posologie
Il n’existe pas de dose prédéfinie certaine pour obtenir l’efficacité thérapeutique recherchée.
La dose de départ est une dose « d’approche » (les doses moyennes approximatives efficaces
Les AVK sont très liés aux protéines plasmatiques, tout traitement qui vient s’y fixer à leur place
pourra interférer.
Le métabolisme des AVK peut être accéléré ou ralenti par des coprescriptions.
Certains traitements dont on connaît la grande interférence avec les AVK sont strictement
hémorragique.
• la plupart des gestes (à risque hémorragique modéré) peuvent se faire sans interruption de
procédure et reprendre le traitement le soir même. Ceci est indiqué pour une TVP ou
embolique,
après l’acte (sous couverture par héparine le temps que l’INR soit efficace). Ceci est
indiqué pour une TVP ou une EP récente (< 3 mois), pour une FA à risque embolique
(tableau 27.6).
Tableau 27.6 Recommandations HAS : conduite à tenir pour des actes programmés à risque
Arrêt des AVK sans relais préopératoire par Arrêt des AVK et relais préopératoire par
Reprise des AVK dans les 24–48 h ou, si elle Reprise des AVK dans les 24–48 h ou, si elle
n’est pas possible, héparine à dose curative si n’est pas possible, héparine à dose curative si
accident sans facteur déclenchant). La mise en place d’un filtre cave en préopératoire est discutée
au cas par cas.b L’héparinothérapie à dose curative ne doit pas être reprise avant la 6e heure
postopératoire. Si le traitement par héparine à dose curative n’est pas repris à la 6e heure, dans les
situations où elle est indiquée, la prévention postopératoire précoce de la MTEV doit être
A Mode d’action
Les nouveaux anticoagulants oraux sont des antithrombotiques qui inhibent le facteur II ou le
B Médicaments
Actuellement trois de ces nouveaux anticoagulants oraux ont une autorisation de mise sur le
Ces nouveaux anticoagulants oraux sont de prescription facile, ils diffèrent cependant dans leurs
propriétés pharmacologiques.
Le dabigatran est éliminé essentiellement par le rein, ce qui le contre-indique chez tous les
Compte tenu de leur demi-vie différente, le nombre de prise par jour diffère (deux fois par jour
d’autant plus qu’il n’y a pas, contrairement aux AVK, de moyen biologique simple de quantifier
L’efficacité de ces NACO est rapide (environ 2 heures après la première ingestion).
Un patient vu en consultation pour une indication établie (TVP ou EP ou FA) peut recevoir le
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__Fig. 27.5
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Ce bouleversement de l’institution d’un traitement anticoagulant ne doit pas pour autant faire
Avantages des NACO versus AVK Inconvénients des NACO versus AVK
Élimination rénale 80 % 33 % 22 %
en orthopédie
non valvulaire
TVP-EP jours
puis 20 mg × 1/j
SCA
Tableau 27.9 Récapitulatif sur les surveillances biologiques de l’efficacité des différents
poids)
AVK INR
V Thrombolytiques
plasminogène.
La streptokinase et l’urokinase sont les premiers thrombolytiques qui ont été commercialisés.
B Indications
Ces médicaments sont administrés par voie intraveineuse dans des conditions très précises :
hémorragique ;
C Surveillance
Leur efficacité s’accompagne d’un risque hémorragique important qui doit faire « peser » leur
Lors d’un traitement par thrombolytique les tests classiques de la coagulation (TCA/TP) seront
Un groupage sanguin systématique afin d’éviter une perte de temps en cas de saignement grave
est justifié.
D Contre-indications
Les contre-indications sont particulièrement importantes à respecter. Elles consistent
de ces situations peuvent être « contournées » lorsque le risque vital est en jeu (EP massive) :
• péricardite aiguë ;
• grossesse.
Fréquence
La fréquence des accidents hémorragiques au cours d’un traitement par héparine varie de 1 à 4 %
Les facteurs associés à la survenue d’un accident hémorragique sont l’âge, le sexe féminin, un
Les comorbidités suivantes sont également susceptibles de favoriser la survenue d’un accident
hémorragique :
• insuffisance hépatocellulaire ;
• thrombopénie ;
augmente le risque.
Tableau clinique
• Surdosage biologique asymptomatique : TCA > 3 fois le témoin ou héparinémie élevée
• prescription prudente des HBPM chez les sujets âgés du fait de leur fonction rénale
souvent altérée ;
biologique.
protamine.
Définition et généralités
On distingue deux types de thrombopénies survenant chez des patients traités par HNF ou
HBPM :
La TIH est induite par des anticorps qui reconnaissent dans la plupart des cas le facteur 4
plaquettaire (PF4) modifié par l’héparine. En découle une activation plaquettaire intense, ainsi
et/ou artérielles.
Le risque de la TIH est donc thrombotique et non hémorragique (sauf CIVD associée).
• La fréquence des TIH chez les patients traités par HNF est plus élevée en milieu
• Les TIH chez les patients traités par HBPM sont plus rares mais possibles (fréquence très
inférieure à 1 %).
l’héparinothérapie. Ce délai peut être plus court (dès le premier jour du traitement) chez
des patients ayant été exposés à l’héparine dans les trois mois précédents. Il peut aussi
être plus long, notamment avec les HBPM (pouvant atteindre plus de trois semaines).
Tableau clinique
Selon la Haute Autorité de santé (HAS), le diagnostic de TIH doit être évoqué devant :
• numération plaquettaire < 100 000/mm3 (ou 100 giga/L) et/ou une chute relative des
embolectomie est pratiquée, l’aspect de thrombus blanc (riche en plaquettes) est très
Les complications neurologiques surviennent chez 9,5 % des patients (accidents vasculaires
France depuis longtemps (numération plaquettaire avant traitement, puis 2 fois par semaine à
partir du 5e jour). Cette surveillance n’ayant pas fait la preuve de son efficacité est actuellement
remise en question au moins avec les HBPM (incidence de TIH beaucoup plus faible).
prédictive négative est meilleure que leur valeur prédictive positive) ou tests fonctionnels
immédiate doit être prise dès qu’il y a suspicion de la TIH et ne peut attendre les résultats de la
biologie.
Conduite à tenir :
• arrêt de toute source d’héparine (attention aux flushs héparinés des cathéters artériels).
• envisager le relais par AVK (début à petite dose) en cas de prévention prolongée ;
normalisation doit intervenir en quelques jours) après arrêt de l’héparine est le meilleur
Prévention
La prévention primaire des TIH repose sur trois principes :
• durée d’utilisation des héparines la plus courte possible avec relais précoce par AVK ou
Fréquence
• 600 000 patients environ sont traités par AVK en France, soit 1 % de la population.
• Les AVK sont la première cause iatrogène d’hospitalisation avec 13 % des
Il faut distinguer les surdosages constatés par la surveillance biologique (sans saignement) et les
• La prise en charge est fonction de l’INR mesuré et de l’INR cible (tableau 27.10).
éventuelle de la posologie.
• La surveillance ultérieure de l’INR doit se calquer sur celle habituellement réalisée lors
Tableau 27.10 Conduite à tenir en cas de surdosage en AVK chez un patient asymptomatique
(recommandations HAS).
Adaptation de la posologie
6 < INR < 10 Arrêt du traitement par AVK Saut d’une prise
mg de vitamine K per os
Adaptation de la posologie
INR > 10 Arrêt du traitement par AVK Un avis spécialisé sans délai
adulte)
Adaptation de la posologie
S’il n’existe aucun de ces critères, l’hémorragie est considérée comme non grave.
– Une prise en charge ambulatoire est le plus souvent réalisable en cas d’hémorragie
rapidement contrôlable.
– En cas de surdosage, les mêmes mesures de correction de l’INR que celles décrites
résultat.
– Surveillance biologique :
Kaskadil® et Octaplex®), délai d’action très bref mais action courte donc
– mesure de l’INR 6 à 8 heures plus tard, puis 1/j pendant la période critique.
• La même conduite est recommandée que celle à tenir devant les hémorragies graves ou
mesure de la glycémie capillaire dans le diabète mais non remboursé en France, sauf chez
En attendant des antidotes spécifiques : le FEIBA (mélange de PPSB et de facteur VIII) est
http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_687295/surdosage-en-avk-situations-a-
risque-et-accidents-
hemorragiques-synthese-des-recommandations
http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_687295/surdosage-en-avk-situations-a-risque-et-accidents-hemorragiques-synthese-
des-recommandations