Adoui 2
Adoui 2
Adoui 2
UNIVERSITE MENTOURI
n° d’ordre :……
n° de série :……
MEMOIRE
Page
LISTE DES FIGURES….....…….………………….………………………………………… I
INTRODUCTION……………………………………………...……………………………...1
CONCLUSION GENERALE…….………………………………………………………...62
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………………………………………………......65
INTRODUCTION
La pepsine est l’une des protéases d’origine animale qui ont fait l’objet
d’expérimentation en vue d’une utilisation potentielle en industrie fromagère comme
succédanés de la présure. En effet, les pepsines de quelques espèces tels que la pepsine
bovine, caprine et de poulet sont déjà employées depuis des dizaines d’années.
La pepsine bovine est un des constituants mineurs normaux de la présure mais dont la
sécrétion devient prépondérante après sevrage. L’emploi de la pepsine bovine extraite à partir
d’animaux adultes est souvent réalisé en période de pénurie de caillette de veaux (ALAIS,
1974; RAMET, 1997). L’utilisation de la pepsine porcine à débuté pendant la seconde guerre
mondiale, mais ne s’est développée réellement que depuis 1960.
Mélangée à la présure, la pepsine porcine apparaît être d’une utilisation plus large,
notamment dans les pays anglo-saxons pour la fabrication de fromage acide (GREEN et
FOSTER, 1974 ; ERNSTROM et WONGT, 1983). La pepsine extraite de proventricules de
poulet a fait l’objet de plusieurs études en vue de son utilisation pour la coagulation du lait
(GORDIN et ROSENTHAL, 1978; GREEN et al., 1984; EMMONS et al., 1990).
La pepsine de poulet est largement employée dans la fabrication des fromages locaux
en Israël (GORDIN et ROSENTHAL, 1987 ; CUVELLIER, 1993).
La pepsine extraite d’estomac de poisson a également fait l’objet de plusieurs études
(HAARD et al., 1982 ; CUVELLIER, 1993). C’est le cas de la pepsine extraite à partir de la
paroi interne de l’estomac de la morue de l’atlantique. A 15°C cette pepsine a coagulé le lait
plus efficacement que la chymosine de veau et serait intéressante pour l’emprésurage à froid
du lait dans la préparation du fromage cheddar (CUVELLIER, 1993).
Plusieurs protéases de différentes origines ont la capacité de coaguler le lait mais peu
d’entre elles sont utilisées comme succédanés de la présure. Cela est du à leur activité
protéolytique élevée qui s’exprime par une action excessive et non spécifique sur les caséines.
En effet, la coagulation enzymatique du lait nécessite l’hydrolyse d’une seule liaison
peptidique (Phe105 -Met106 ) au niveau de la caséine κ (DALGLEISH, 1982 ; LUCEY, 2002 ;
CREAMER, 2002). Toute action non spécifique sur la caséine κ ou les autres types de caséine
entraîne une perte dans le rendement fromager par libération de peptides dans le lactosérum
(EMMONS et al., 1990 ; BARBANO et RASMUSSEN, 1992 ). En outre, une action
protéolytique due à la quantité d’enzyme retenue par le caillé se poursuit au cours de
l’affinage et peut donner lieu à des défauts de goût et de texture (ERNSTROM et WONGT,
1983 ; KIM et al., 2004).
Ainsi l’étude d’une enzyme en vue de son utilisation dans la coagulation du lait doit
concerner, d’une part, son activité coagulante et, d’autre part, son activité protéolytique.
L’étude de l’activité coagulante d’une protéase consiste, essentiellement, en la mesure de la
vitesse avec laquelle cette enzyme provoque la coagulation du lait (BERRIDGE, 1955 ;
ANDREN, 2002) et l’appréciation de la dépendance de cette opération vis-à-vis de certains
facteurs tels que le pH et la température. Cela renseigne sur les conditions optimales
d’utilisation de la protéase employée et situe l’effet de ces facteurs dans les conditions de
coagulation du lait (FEDERICI, 1982 ; GREEN et LOHN KAY, 1984 ; NAJERA et al.,
2003). L’étude de l’activité protéolytique au cours de la phase de coagulation consiste
principalement en la mise en évidence de l’action de la protéase sur les caséines (ALAIS,
1974 ; EMMONS et BECKETI, 1990 ; BARBANO et RASMUSSEN, 1992).
Vue l’évolution croissante durant ces dernières années, en Algérie, des productions
aviaire et fromagère et en outre l’importation totale de la présure traditionnelle et / ou des
succédanés de présure d’origines fongiques, la pepsine extraite de proventricules de poulet
pourrait constituer une source intéressante de présure de remplacement. En effet, la
consommation de lait est en évolution continue ; elle a augmenté de 199,841 mille tonne en
1990 à 355,258 mille tonnes en 2004 avec une moyenne de consommation de 289,91g /H/j en
2004. D’autre part, la production aviaire a également évolué; entre 1990 à 2004 la production
en viande de poulet à augmenté de 194 à 253 mille tonne (FAO, 2006).
Ce succédané que nous envisageons d’étudier peut être obtenu à partir de matières
premières locales et avec des prix convenables du fait que les abats de volailles sont
disponibles et ne sont pas valorisés dans notre pays.
La matière azotée du lait est divisée en deux parties : la matière azotée protéique soit
95% de l’azote total et la matière azotée non protéique (NPN, 5 %). En fonction du pH, les
protéines du lait peuvent être réparties en deux catégories ; les caséines (insolubles à pH 4,6)
et les protéines du lactosérum (solubles à pH 4,6) (GUILLOU et al., 1986). La caséine entière
représente 80% des protéines du lait de vache et se présente sous une forme micellaire. La
micelle est formée par l’association des caséines α s1, α s2, β, κ et de composants salins dont
les deux principaux sont le calcium et le phosphate. Les proportions moyennes des différents
constituants de la micelle sont données dans le tableau 1. Toutes les micelles n’ont pas les
mêmes dimensions, ni la même composition. Les grosses micelles ont une charge minérale
plus élevée et des proportions relatives de caséines β et κ plus faibles que les petites (BRULE
et al., 1997).
Le diamètre moyen généralement admis est voisin de 180 nm avec une distribution
entre 100 et 500nm (CAYOT et LORIENT, 1998). On estime que la masse micellaire doit
être comprise entre 0,5 et 1 × 10 9 Da. La forme est considérée comme sphérique mais avec
une surface granuleuse la faisant ressembler à une framboise (SCHMIDT, 1982 ; WALSTRA,
1999).
γ…………………………………………..4
Total……………………………………8,0
Total caséines……………………………92
Les différentes formes d’un type de caséine se distinguent par leur composition, en
particulier, le nombre de groupements phosphate (MATIEU, 1998 ; CREAMER, 2002).
La caséine κ, bien que non majoritaire dans la micelle est la protéine laitière de loin la
plus étudiée car elle détient le rôle clef dans la coagulation du lait par la présure. Le variant
génétiques A est le plus fréquemment rencontrée dans le lait (75 à 85 % des cas). La liaison
peptidique 105-106 entre le résidu phénylalanyl et le résidu méthionyl est la liaison
hydrolysée spécifiquement par la chymosine après emprésurage du lait. La partie qui
correspond au glycomacropeptide (106-169) est de nature très hydrophile et donne un
caractère très amphiphile à la protéine. La partie N-terminale (1-105) est légèrement
cationique et très hydrophobe. Lors de l’hydrolyse par la chymosine, la para-caséine κ (1-105)
reste accrochée à la micelle ; la micelle en perdant son pôle hydrophile stabilisant, précipite.
De toutes les caséines, c’est la seule qui soit glycosylée. Les sites possibles de glycosylation
ont été déterminés comme étant situés sur les résidus de thréonine 131, 133, 135, et 136
(LEONIL et al., 2001 ; CREAMER, 2002). Le résidu d’ose qui constitue principalement la O-
glycosylation de la caséine κ est un tétraoside (le N-acétyl-neuraminyl-α2-3-galactosyl-β1-
3(N-acétylgalactosaminyl-α2-6)-N-acétylgalactos-ami-nitol).
P.C.C.
Figure 2 : Représentation schématique de la structure de la micelle de caséine selon le
modele de HORNE, 1998.
Toutefois, des études plus récentes sur la structure de la surface micellaire, obtenues
par microscopie à émission d’électron, indiquent l’absence de submicelles et d’une couche
chevelue bien nette. En effet, les différentes caséines sont apparues arrangées sous une forme
tubulaire à l’intérieur de la micelle avec un espace interstitiel entre les substructures
(DALGLEISH et al., 2004). Ces derniers résultats montrent que la structure de la micelle est
beaucoup plus compliquée pour qu’ elle soit décrite par l’un des deux modèles cités ci-dessus.
Figure 3 : Micrographe électronique d’une micelle de caséine individuelle
( Dalgleish et al., 2004)
La coagulation du lait par la présure se produit en deux étapes, une phase primaire,
enzymatique et une phase secondaire, agrégation.
Selon les modèles les plus récents qui décrivent la structure de la micelle de caséine et la
stabilité des micelles dans la phase aqueuse du lait, la couche externe de la micelle est
principalement constituée de caséine κ avec son segment C- terminal hydrophile libre qui
s’étend dans la phase aqueuse du lait assurant la stabilité stérique et agissant comme une
barrière contre l’association des micelles. Au cours de la phase enzymatique, la présure
hydrolyse la caséine κ au niveau de la liaison peptidique Phe105 -Met106. Cette action divise la
molécule de la caséine κ en deux fragments peptidiques ; le caséinomacropeptide (CMP) ou
s’il est fortement glycosylé, glycomacropeptide (GMP) et la para caséine κ. Cette hydrolyse
entraîne une réduction de la charge négative et des répulsions stériques de telle sorte que les
micelles de caséine deviennent susceptibles à l’agrégation (LUCEY, 2002).
v Phase secondaire
La stabilité des micelles de caséine dans le lait sous forme de dispersion colloïdal est
attribuée à leur charge négative nette induisant des forces électrostatiques répulsives et aux
répulsions stériques entres les régions flexibles des macropeptides de caséine κ. En outre, les
ponts calciques entre les molécules de caséine, les liaisons hydrogènes et les forces de Van
der Waals contribuent également dans cette stabilité (SCHMIDT, 1982). La libération du
macropeptide de la caséine κ sous l’action de la protéase employée entraîne la réduction des
répulsions électrostatiques entre les micelles de caséine hydrolysées. L’élimination de ces
macropeptides entraîne également une réduction du diamètre hydrodynamique par environ 5
nm et une perte de la stabilité stérique (WALSTRA et al., 1981). La nature des interactions
intervenant durant la phase d’agrégation n’est pas encore bien connue, toutefois les ponts
calciques et les forces de Van der Waals ainsi que les interactions hydrophobes semblent
impliqués. Les micelles déstabilisées s’agrègent seulement en présence des ions calcium
libres (Ca++) et la coagulation se produit seulement en présence d’une quantité suffisante de
calcium de phosphate colloïdal. Le processus d’agrégation est, d’autre part, fortement
dépendant de la température et se produit uniquement à des températures supérieures à 15°C
(DALGLEISH et HOLT, 1988). A basse température (inférieure à 15°C) l’agrégation est très
faible, cela est souvent pris comme une indication de l’importance des interactions
hydrophobes. En effet, la libération des macropeptides expose les régions hydrophones à la
surface des micelles et augmente l’opportunité aux interactions hydrophobes entre micelles
(MC MAHON et BROWN, 1990). Lorsque le lait est coagulé sous les conditions normales de
pH, de température et de composition en protéine, l’agrégation commence lorsque 87% des
molécules de caséine ĸ sont hydrolysées (PAYENS, 1989) et qui correspond à 50 % du temps
de coagulation relatif (MC MAHON et BROWN, 1990). En effet, il y a un certain
chevauchement entre les deux phases enzymatique et d’agrégation qui se produit, à la fin de la
phase enzymatique (PAYENS, 1989). Toutefois l’étendue de ce chevauchement dépend des
conditions expérimentales : pH, température et contenu en protéine. Ainsi à pH 5,6 et 6,7
l’agrégation débute à 30 et 60% de l’hydrolyse de la caséine ĸ, respectivement (PAYENS,
1989). Au cours de la coagulation, il y a initialement la formation de chaînes linaires de
micelles qui continuent de s’agréger pour former des amas et finalement il y a formation d’un
gel protéique (LUCEY, 2002).
Les enzymes coagulants d’origine animale sont des protéases gastriques. Les plus
employés sont la présure (constitué principalement de chymosine), les pepsines; bovine,
porcine et de poulet. Ces protéases sont formées à partir d’un précurseur (zymogène), forme
inactive, secrété par la muqueuse gastrique. Le tableau 3 donne la composition en acide
aminés des ces protéases et celle des zymogènes correspondants. Le zymogène de la pepsine
est appelé pepsinogène alors que celui de la chymosine est appelé prochymosine. Comparé à
l’enzyme actif, le zymogène possède un segment peptidique supplémentaire liée de la partie
N-terminal de l’enzyme actif. Au niveau de la structure tridimensionnelle, cette chaîne
peptidique, souvent nommée prosegment, occupe le site actif et sert à bloquer l’entrée du
substrat. Ainsi l’activation du proenzyme nécessite la libération du prosegment et la
dissociation de ce dernier du site actif (RICHTER et al., 1998).
Les zymogènes gastriques, stables à pH neutre, sont convertis en enzyme actif sous
l’effet de l’acidité naturelle du milieu stomacal. La conversion à lieu à des pH inférieur à 5.
Cette dépendance du pH de l’activation est due à la présence d’interactions électrostatiques
entre les résidus basiques dans le prosegment et les résidus acides de la portion
correspondante à l’enzyme actif. Ces interactions jouent un rôle essentiel dans le maintien du
zymogène sous une forme inactive en stabilisant la position du prosegment dans le site actif
(SANNY, et al., 1975 ; RICHTER et al., 1998). Aux valeurs de pH inférieurs à 5,0 les
résidus acides impliqués deviennent protoné ; ce qui entraîne la rupture des interactions
électrostatiques entre le prosegment et l’enzyme actif. Dès qu’une très faible quantité
d‘enzyme est libérée du précurseur à la faveur de l’acidité stomacale, la réaction devient
autocatalytique, l’enzyme produit provoque l’activation du zymogène par libération du
prosegment. Cette opération est réalisée par voie directe ou séquentielle. Par voie directe, le
prosegment est éliminé en une seule étape par clivage de la liaison peptidique entre la partie
C-terminal du prosegment et la partie N-terminale de l’enzyme actif. Cette voie a été mise en
évidence pour le pepsinogène de poulet et pour le pepsinogène de singe (BOHAK, 1969 ;
GREEN et LLEWELLIN, 1973 ; KAYAGEMA et TAKAHASHI, 1976). Par voie
séquentielle, plusieurs liaisons peptidiques sont préalablement attaquées dans le prosegment.
Le pepsinogène bovin est activé selon cette voie (HORBOE et a.l, 1974). Toutefois,
l’activation du zymogène peut avoir lieu selon les deux voies simultanément, c’est le cas du
pepsinogène de porc (KOGA et HAYASHI, 1976). Dans le cas du prochymosine bovin
l’activation à pH 2,0 donne des produits intermédiaires hautement stables et dont la
conversion en enzyme actif n’a lieu que lorsque le pH est élevé à 5,5 (FOLTMANN, 1971 ;
RICHTER et al., 1998).
Tableau 3 : Composition en acides aminés des enzymes gastriques et des pro-enzymes
correspondants (CHOW et KASSELL, 1968 ; BOHAK, 1969 ; FOLTMAN, 1971 ;
SEPULVEDA et al., 1975 KAGEYAMA et TAKAHASHI, 1976).
2-1-1. La présure
Fractions A, B, C, _ A, B, C, D, _
pH d’activation 5,0 ; 2,0 2,0 2,0 2,0
N- Proenzyme Glycine Leucine Sérine Leucine Lysine
terminal Enzyme Alanine _ Valine _ Serine
2-1-2. La pepsine
La pepsine est une protéase acide présente dans le suc gastrique de tous les
mammifères et les oiseaux. L’une de ses remarquables caractéristiques est sa grande activité
dans cet environnement acide ; elle est active même à pH 1 où plusieurs enzymes et protéines
subissent une rapide dénaturation.
2-1-2-1. La pepsine bovine
La pepsine bovine est extraite à partir des caillettes d’animaux adultes et de veaux sevrés.
L’extrait brut contient un pepsinigène majoritaire et plusieurs pepsinogènes mineurs qui
donnent après activation à pH 2,0 la série de pepsines correspondant (CHOW et KASSELL,
1968). ANTONINI et RIBADEAU-DUMAS (1971) ont pu révéler la présence d’une pepsine
I et d’une pepsine II dans l’extrait activé de caillette de bœuf, issus de deux zymogènes
différents. La pepsine I est un constituant mineur (ANTONINI et RIBADEAU-DUMAS,
1971). Les propriétés protéolytiques de la pepsine bovine sur les caséines sont plus
semblables à celles de la chymosine (ERNSTROM et WONG, 1983 ; BARBANO et
RASMUSSEN, 1992). En outre, son activité coagulante est moins dépendante du pH,
contrairement à la pepsine porcine et elle provoque la coagulation du lait à pH 6,9
(ERNSTROM et WONG, 1983). Le Tableau 4 donne quelques caractéristiques de la pepsine
bovine.
La pepsine porcine est produite à partir de la muqueuse gastrique du porc sous sa forme
inactive. L’extrait brut de la pepsine contient dans la majorité de la pepsine A et des composes
mineurs correspondants aux pepsines B, C, D, et à la gastricsine (CUVELLIER, 1993). Les
pepsines sont produites à partir de zymogènes différents. La pepsine B et C provoquent la
coagulation du lait mais beaucoup moins rapidement que la pepsine A, majoritaire.
Cependant, contrairement à la pepsine porcine A, elles sont relativement stables au pH 6,9. La
pepsine D est très instable aux pH supérieurs à 6,0 et elle est deux fois plus active que la
pepsine majoritaire dans la coagulation du lait (ERNSTROM et WONGT, 1983). La pepsine
porcine est formée d’une seule chaîne polypeptidique composée de 321 résidus d’acides
aminés est son poids moléculaire est de 35000 Da. (Tableau 4) (SEPULVEDA et al., 1975 ;
KAGEYAMA et TAKAHASHI, 1976). Son activité catalytique est la plus élevée entre pH 1
et 4 avec un maximum vers 1,8 et varie selon la nature du substrat (BOHAK, 1969 ;
ANTONINI et RIBADEAU-DUMAS, 1971).
DONTA et VAN VINAKIS (1970) ont pu séparer trois pepsinogènes de poulet (A, B
et C) et leurs pepsines correspondantes présentent des différences dans la composition en
acides aminés.
La composition en acides aminés montre que cette pepsine est moins acide que les
autres pepsines étudiées. La pepsine de poulet contient 39 groupements carboxyles libres et
16 groupements basiques alors que la pepsine porcine contient 40 groupements carboxyles
libres et seulement 6 groupements basiques (BOHAK, 1969).
L’activité catalytique de la pepsine de poulet est la plus élevée entre pH 1.5 et 4,5 avec
un optimum à 2,8 en utilisant l’hémoglobine comme substrat. A pH 1.5, il y a 90% du
maximum d’activité et à pH 4.5, 35% du maximum d’activité. Le pepsinogène de poulet est
stable à 24°C au dessous de pH 10,5 alors que la pepsine de poulet est stable au dessous de
pH 8,0. A pH 8,5 et au delà la pepsine de poulet est rapidement dénaturée (BOHAK, 1969).
Dans le tube digestif de poulet, la pepsine est sécrétée au niveau du proventricule qui
est située légèrement à gauche dans la cavité abdominale entre le jabot et le gésier (Figure 4).
C’est un ronflement fusiforme (de 3 cm de long en moyenne chez la poule) dont la muqueuse
est très riche en glandes à mucus. La paroi interne, très épaisse, est formée de lobules dont
chacun constitue une glande composée, disposée radialement à l’axe de l’organe
(ALAMAREOT, 1982). Ces glandes en tube ont des orifices formant des rangées de
mamelons visibles à l’œil nu. Les alvéoles de ces glandes sont bordées de cellules très
spécialisées secrétant à la fois de l’acide chlorhydrique et une proenzyme protéolytique : le
pepsinogène (LARBIER et LECLERCQ, 1992). Le système de canaux collecteurs, s’ouvrant
sur des petites papilles, apporte le suc gastrique dans la lumière du proventricule. Le chyme,
provenant du jabot, séjourne dans le proventricule relativement peu de temps (de quelques
minutes à une heure) avant de passer dans le gésier. Le suc gastrique entre en action avec les
aliments dans le gésier, dans la première portion du duodénum et éventuellement dans le jabot
où il arrive par des mouvements de renvoi. Le volume du suc gastrique, qui varie de 5 à 20
ml/h en période de jeûne, atteint 40 ml après une stimulation à l’histamine.
De multiples espèces de bactéries ont été étudiées notamment dans les genres Bacillus
et Pseudomonas tels que Bacillus cereus, Bacillus polymyxa, Bacillus subtilis et Bacillus
coagulans. Les résultats ont été en général décevants en raison de l’activité protéolytique
généralement très élevée de ces protéases par rapport à celle de la présure. La protéase de
Bacillus cereus dégradait rapidement la caséine entière. Du cheddar préparé par la protéase de
Bacillus subtilis présentait une flaveur acceptable ; cependant, le rendement était très faible
suite à une protéolyse excessive (ERNSTROM et WONGT, 1983 ; RAMET, 1997).
La protéase de Rhisomucor pusillus possède une activité protéolytique sur les caséines
la plus faible comparée aux autre protéases d’origine fongiques (BARBANO et
RASMUSSEN, 1992 ; EMMONS et al., 1990). Son emploi comme substitut de la présure,
dans la fabrication de certaines variétés de fromage, a donné des résultats satisfaisants. Une
légère amertume est relevée dans le cheddar fabriqué par cette protéase et seulement après 14
mois de stockage. Cependant, elle est plus protéolytique que la chymosine (RICHARDSON,
1975).
Les enzymes coagulants du lait traités ci-dessus, à l’exception des protéases de plantes
tropicales, appartiennent tous au groupe des protéases acides. La différence majeure entre les
protéases gastriques et microbiennes est que les premières sont sécrétées sous forme de
zymogènes inactifs. Les protéases microbiennes sont produites sous une forme active
(DALGLEISH, 1997). Quoi qu’elles dérivent d’espèces différentes elles paraissent partager
plusieurs caractéristiques telles que la structure primaire, la structure tridimensionnelle et
l’activité catalytique (RAO et al, 1998 ; ERSKINE et al., 2003). Pour le lait, leur activité
augmente lorsque le pH est abaissé au dessous du pH naturel du lait. Le pH optimum acide est
du à la présence de deux résidus catalytiques aspartyls qui sont essentiels pour l'activité, Asp-
32 et Asp-215 (séquence dans la pepsine porcine) (SEPULVEDA et al., 1975 ). L’un d’eux
est protoné et l’autre est ionisé (ANDREEVA et RUMSH, 2001 ; ERSKINE et al., 2003).
Les différentes protéases présentent une grande homologie dans la séquence en acides
aminés. Les structures tridimensionnelles des protéases semblent être semblables. Les études
par cristallographie des rayons X montrent que ces enzymes ont une structure composée de
deux lobes séparés par une fente profonde, chaque lobe apporte l’un des résidus aspartiques
essentiels. Les deux lobes montrent une grande homologie au niveau de la structure
tridimensionnelle qui est préservée dans la plupart des protéases aspartiques, bien qu’ils
présentent une séquence en acides aminés différentes (RAO et al, 1998 ; ERSKINE et al.,
2003). Cette structure complexe assure l'approche étroite des deux résidus aspartyls, qui dans
l'ordre de peptide sont séparés par environ 183 résidus (RAO et al, 1998 ; ERSKINE et al.,
2003). Les deux résidus Aspartyls catalytiques sont contenus dans une séquence composée de
Asp-Thr-Gly-Xaa. liée aux parties N-terminal et C-terminal des deux lobes de la protéase,
avec X-aa ; Ser et Thr (RAO et al, 1998 ; ANDREEVA et RUMSH, 2001). Ces protéases
présentent la spécificité d’hydrolyser les peptides composées de moins six résidus d’acides
aminés ; l'hydrolyse se produit préférentiellement entre deux résidus hydrophobes d'acide
aminé du substrat (ERSKINE et al., 2003).
Le site principal pour la réaction de coagulation est la liaison Phe105 -Met106 de la caséine
ĸ. D’une manière générale, les principales protéases utilisées pour la coagulation du lait
hydrolysent la même liaison peptidique, Phe105-Met106, à l’exception de la protéase de
Cryphonecteria parasitica qui hydrolyse la liaison Ser104 -Phe105 (LUCEY, 2002). Toutefois,
l’attaque d’autres sites dans la caséine ĸ, la caséine αs et β se produit et elle est généralement
indésirable. Cette action est souvent qualifiée d’action protéolytique générale ou non-
spécifique. Les protéases acides utilisées en fromagerie bien qu’elles présentent généralement
une grande spécificité dans leur action, exercent une activité protéolytique non spécifique.
Cependant, l‘extension de la protéolyse diffère d’une enzyme à une autre. La chymosine est la
protéase qui donne le minimum de protéolyse, L’attaque de la caséine β et de la caséine αs1
par la chymosine est plus lent que l’attaque spécifique de la caséine ĸ par un facteur d’environ
100 (DALGLEISH, 1982). Ainsi de telle action se produit avec une vitesse minimale au cours
de la coagulation.
Les substituts de la présure sont généralement choisis par rapport à leur activité
coagulante élevée (l’attaque rapide de la liaison Phe105 -Met106 ) combinée à une activité
protéolytique générale limitée. Une activité protéolytique non-spécifique élevée au cours de la
coagulation peut donner naissance à des peptides qui seront perdus en solution provoquant la
diminution du rendement fromager.
D’une manière générale la majorité des enzymes coagulants montre une activité
protéolytique plus importante que la chymosine lorsque la caséine est prise comme substrat.
Cependant les différences sont moins évidentes lorsqu’elles sont comparées dans le lait
écrémé ou durant la fabrication du fromage. Toutefois, il a été démontré que la plupart des
enzymes coagulants provoquent des pertes dans le rendement comparés à la présure (Tableau
4) (EMMONS et BINNS, 1990 ; EMMONS et al., 1990 ; BARBANO et RASMUSSEN,
1992).
La quantité d’enzyme retenue par le gel est influencée par la température de coupe du
coagulum, et du pH au cours du drainage du lactosérum. En effet, l’abaissement du pH
augmente le taux d’adsorption de la chymosine sur les micelle de caséine (LARSSON et al.,
1997 ). Toutefois, le taux retenu pour les protéases fongique ne semble pas influencé par
l’abaissement du pH (RAMET, 1997) (Tableau 5). Cependant, lorsque la coupe est réalisée à
des valeurs de pH plus élevées, les pepsines qui sont plus sensibles à la dénaturation par le pH
que la chymosine se trouvent inhibées; c’est le cas de la pepsine porcine (GREEN et
FOSTER, 1974 ; SOUSA et al., 2001).
Tableau 5 : Activité coagulante retrouvée (exprimée en % de l’activité initiale ajoutée au lait)
dans le coagulum après acidification à différentes valeurs du pH, (RAMET, 1997).
pH Activité résiduelle (en % de l’activité initiale)
Présure Rhisomucor pusillus Rhisomucor miehei
5,2 83 11 19
6,0 70 12 19
6,4 47 13 18
6,6 30 14 19
Les différents enzymes coagulants du lait montrent une stabilité variable en solution et
qui est fortement influencée par le pH et la température de conservation. La présure est très
vulnérable en solution, à pH 7,3 son activité coagulante est réduite alors qu’à pH 8,0 la
présure est inactivée irréversiblement (ALAIS, 1974). La perte d’activité de la chymosine est
importante, en solution, aux pH supérieurs à 6,3. Une zone d’instabilité proche du pH 3,5 est,
également, notée (FOLTMANN, 1971). Cela est peut être du à une autolyse du fait que cette
zone de pH s’approche du pH optimum de l’activité protéolytique de la chymosine (ALAIS,
1974). La stabilité est bonne entre 5,3 et 6,3 ; elle décroît rapidement au-dessus de pH 6,5. La
perte d’activité de la chymosine aux pH supérieurs à 7,0 est du à l’effet combiné de l’autolyse
est du milieu basique. En effet, dans le milieu alcalin, la molécule de chymosine subit un
dépliement, rendant la molécule facilement accessible à l’action d’une faible quantité
d’activité protéolytique encore présente à pH 7,0 (FOLTMANN, 1971). A l’état sec, la
présure présente une bonne stabilité. La présure en poudre commerciale est obtenue par
relargage au sel de l’extrait de présure, suivi par un séchage dans une ambiance tiède (moins
de 50 °C) (ALAIS, 1974 ; ENDREN, 2002). L’activité est réglée à une force de 1:100.000 ou
au 1: 150.000 par addition d’une substance pulvérulente, sel commun, lactose, amidon. La
perte d’activité est faible lorsque la déshydratation est réalisée par lyophilisation. Cependant,
l’opération est très coûteuse pour ce genre de produit. Le séchage par atomisation est
également réalisé. L’addition de sucre ordinaire réduit considérablement la perte en activité
qui peut devenir nulle à 10-20% de sucre (ALAIS, 1974). L’effet stabilisateur des sucres
(lactose, maltose, saccharose, tréhalose,….) au cours de la lyophilisation et du séchage résulte
d’une protection de la structure native des protéines d’une manière générale (IZUTSU,
AOYAGI et KOJIMA, 2004 ; VASILJEVIC et JELEN, 2003).
La stabilité de la pepsine de poulet aux valeurs de pH proches de 8,5 est fortement
influencée par la température, la pepsine de poulet retient 93% de son activité à pH 8,2
pendant 20 min à température ambiante (24 ± 2 °C ) et seulement 10% de son activité à 37 °C.
Une solution de pepsine de poulet à pH 7,8 perd 10% de son activité après 24 heurs à
température ambiante et environ 10% par heure à 37 °C (BOHAK, 1969). L’inactivation de la
pepsine de poulet à 40°C et à pH 8,5 est accompagnée par son autolyse. La lyophilisation d
‘extrait clarifié de pepsine de poulet entraîne une perte d’activité d’environ 45% (BOHAK,
1969). A pH 6,9, conservée dans du tampon phosphate, la pepsine de poulet a montré une
bonne stabilité que se soit à l’état congelé ou bien réfrigéré. Les préparations de pepsinogène
sont stables à pH 7,5, dans du tampon Tris, soit réfrigérées ou congelées (DONTA et VAN
VINAKIS, 1970).
MATERIEL ET METHODES
II. MATERIELS ET METHODES
1-2. Le lait
Le lait employé dans notre travail est du lait écrémé en poudre, moyenne température
(CLOVER ESTCOURT ; Afrique du sud). Le lait est reconstitué selon la méthode de
Berridge par dissolution de 12g de poudre de lait écrémé dans 100ml d’une solution de
chlorure de calcium 0,01M. Le lait écrémé ainsi reconstitué est appelé substrat de Berridge.
Pour éviter le développement microbien, 0,04% (p/v) d’azide de sodium est ajouté au lait
reconstitué. Le lait est stocké à 4°C pendant 12h avant utilisation.
1-3. La présure
L’enzyme coagulant de référence utilisé dans notre travail est de la présure en poudre,
de force 1/100000 (MARSCHALL TM ; Rhodia food, France). Selon la fiche technique de
Rhodia food, elle présente les caractéristiques suivantes : niveau de chymosine > 75%, niveau
de pepsine bovine < 25% et concentration en chymosine active ≥ 4000mg/kg.
2. ANALYSES PHYSICO-CHIMIQUES
2-1. Mesure du pH
Après chaque reconstitution du lait, et repos pendant 12h à 4°C, le pH du lait est
mesuré avant utilisation.
L’extrait sec total est déterminé pour la poudre de lait écrémé employée, le substrat de
Berridge, les différents extraits enzymatiques obtenus à partir du proventricle de poulet et
finalement pour la poudre de pepsine obtenue par lyophilisation et séchage. L’extrait sec de
ces produits est déterminé dans le but d’une caractérisation. En outre, pour le substrat de
Berridge, la mesure de l’extrait sec permet de vérifier si il y’a eu erreur de reconstitution.
L’extrait sec total est déterminé à l’aide d’un dessiccateur infrarouge (PRICISA HA60).
Le principe consiste à éliminer l’humidité contenue dans l’échantillon par séchage grâce à
l’émission de radiations infrarouges et à contrôler en continu le poids à l’aide d’une balance
intégrée. Le pourcentage d’humidité ou de solide est calculé par la différence entre le poids
initial et le poids sec final. La dessiccation est réalisée à 105°C pour les différents échantillons
traités. Le taux d’extrait sec des différents échantillons traités est donné par la moyenne de
quatre déterminations suivie par l’écart type. L’extrait sec total est exprimé en gramme de
matière sèche pour cent gramme d’une base humide. La valeur est lue directement sur
l’humidimètre.
La teneur en protéines du lait est déterminée par dosage de l’azote selon la méthode
kjeldahl. Le principe est basé sur la transformation de l’azote organique en azote minéral par
destruction de la matière organique sous l’effet de l’acide sulfurique concentré. L’azote
minéral présent sous forme de sulfate d’ammonium est déplacé sous forme d’ammoniac par
une solution d’hydroxyde de sodium puis entraîné par la vapeur d’eau. L’ammoniaque est
piégé dans une solution d’acide borique et finalement titré par une solution d’acide sulfurique
de normalité connue. Le coefficient de 6,38 permet la transformation de la quantité d’azote
déterminée en poids de protéine (GUILLOU et al., 1986 ; EMMONS et BECKETT, 1990 ;
BARBANO et RASMISSEN, 1992). La digestion et l’entrainement à la vapeur ont été
réalisés dans un digesteur et un distillateur de marque BUCHI (Digesteur K424, distillateur
d’azote automatique 339).
La teneur en matière azotées totales est déterminée à partir de 0,5g de poudre de lait
écrémé et sur 5 ml de lait reconstitué. Le taux déterminé est donné par la moyenne de trois
déterminations. La teneur en matières azotés totales du lait est exprimée en gramme de
matière azotées totales pour cent grammes de poudre de lait écrémé et en gramme de matière
azotées totales pour 100 ml de lait reconstitué.
y = 1,1282x
0,12
R2 = 0,9934
0,1
D.O. à 750 nm
0,08
0,06
0,04
0,02
0
0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1
Figure 5 : courbe étalon pour le dosage des protéines selon la méthode de LOWRY
La teneur en pepsine d’un extrait enzymatique donnée est exprimée en unité pepsine
par millilitre d’extrait et calculée comme :
L’activité spécifique de l’extrait enzymatique est également calculée. Elle est définie
comme étant le nombre d’unités pepsine par mg de protéines (UP/mg prot.). Le taux de
protéines des extraits de pepsine est mesuré par la méthode de LOWRY comme décrit ci-
dessus.
Le dosage de la pepsine est réalisé pour les différents échantillons d’extrait brut,
d’extrait clarifié et d’extrait concentré. La valeur obtenue par échantillon est la moyenne de
trois essais répétés dans les mêmes conditions suivie de son écart type
L’extraction a été faite selon la méthode de Bohak (1970) qui se compose des étapes
montrées sur le diagramme présenté en figure 6.
Une solution de macération à 30g/l de NaCl et 7g/l de NaHCO3 est employée à raison
de 300l/100g de proventricules broyés (broyeur à couteaux de marque Grindomix Retsch GM
100). Après macération pendant trois heures, le pepsinogène contenu dans l’extrait brut
(filtrat) est converti en enzyme actif en abaissant le pH à 2,0 par addition d’HCl 3N. L’extrait
est maintenu pendant 15 min à 25°C. Cette opération provoque, en outre, la floculation du
mucilage ; ce qui facilite par la suite, la clarification.
Décongélation des proventricules
(20min, 25°C au bain marie)
HCL 3N
Activation à pH 2,0
L’effet de ces facteurs est estimé par mesure de l’activité coagulante présente dans le
surnageant récupéré après centrifugation et celle présente dans le filtrat pour chaque essai.
Le pouvoir coagulant des protéases est déterminé par mesure de l’activité coagulante.
Cette activité s‘exprime par la rapidité avec laquelle l’enzyme employé coagule le lait.
L’activité coagulante est testée sur du lait écrémé comme substrat par mesure du temps
de floculation à 30°C selon la méthode de Berridge (1955). Le temps de floculation
correspond à la durée s’écoulant depuis l’addition de l’extrait enzymatique jusqu’à
l’apparition de fins flocons sur la paroi interne du tube à essai (BERRIDGE, 1955 ; GORDIN
et ROSENTHAL, 1978 ; FOLTMANN, 1971 ; FEDERICI, 1982).
Les extraits enzymatiques utilisées sont dilués de telles sorte que la floculation visible
à l’œil apparaît entre 7 à 8min. Le pH des extraits étudiés est préalablement ajusté à 6,3.
L’"unité d’activité coagulante" (U.A.C.) ou "unité présure" (U.P.) est définie comme
étant la quantité d’enzyme par millilitre d’extrait enzymatique qui provoque la floculation de
10 ml de substrat en 100 sec à 30 °C (BERRIDGE, 1955 ; ALLAIS, 1974 ; RAMET, 1997) et
elle est calculée comme :
100 ×V
U.A.C. /ml =
10×T×V’
Où
V : Volume du lait en ml
T : temps de floculation en secondes
V’ : volume de la solution enzymatique en ml.
100 : 100 sec
10 : 10ml du substrat
Les différents extraits enzymatiques obtenus ainsi que la poudre de pepsine lyophilisée
et séchée sont caractérisés par mesure de leur activité coagulante.
L’activité coagulante est également exprimée par la force qui est déterminée par
mesure du temps de floculation sur le même substrat à 35 °C, l’extrait enzymatique testé est
dilué pour donner un temps de floculation entre 1 et 3 minutes (ALAIS, 1974 ;
AMOURACHE et VAYAI AKSHMI, 1984). La force ou l’unité soxhlet correspond au
nombre d’unités de poids ou de volumes de lait coagulable en 40 min par une unité de poids
ou de volume de préparation enzymatique à 35 °C et elle est calculée selon l’équation
suivante:
2400 × V
Force =
T × V’
Où
2400 = 40min × 60sec
V = volume du lait en ml
V’= volume de l’extrait enzymatique en ml
T = temps de floculation en secondes
En pratique, la force est exprimée par le rapport du volume en litre de l’extrait
enzymatique à celui du lait coagulé. Ainsi, un extrait de force 1/10 000 signifie qu’un litre de
l’extrait enzymatique provoque la coagulation de 10 000 litres de lait à 35 °C pendant 40 min
(ALAIS, 1974). Pour les enzymes en poudre, la force est exprimée en kg de poudre par le
volume de lait coagulé en litre.
La force est déterminée pour les extraits bruts, clarifiés, concentrés et pour la poudre
de pepsine lyophilisée et séchée. La force mesurée pour un même échantillon est la moyenne
issue de quatre essais répétés.
L‘activité coagulante est mesurée pour chaque valeur de pH (en U.A.C/ml). La valeur
de chaque activité coagulante correspond à la moyenne de trois essais. L’effet du pH sur
l’activité coagulante du lait est étudié pour la pepsine de poulet en comparaison avec la
présure.
5-1. Concentration
L’obtention d’un extrait de pepsine plus concentré est réalisée par remise en solution du
précipité dans un volume d’eau distillé selon la concentration désirée. L’extrait enzymatique
est préalablement ajusté à pH 6,3 avant de compléter au volume final.
Le mélange est réparti dans des boites de Pétri en verre de 10 cm de diamètre à raison
de 4 ml de solution par boite (soit une épaisseur de 2 mm). Le séchage est réalisé à 45 °C et
200 mbar pendant 7 heures dans une étuve sous vide (GALLENKAMP, Vacuum oven).
La stabilité de la pepsine de poulet après séchage sous vide partiel et lyophilisation est
étudiée par mesure de l’activité coagulante de la pepsine avant et après déshydratation. Pour
reproduire les extraits concentrés de départ (avant déshydratation), une quantité de poudre
séchée ou lyophilisée est dissoute dans un volume d’eau distillée égale au volume de l’extrait
concentré initial. La solution ainsi préparée doit avoir un taux d’extrait sec égal à celui de
l’extrait concentré de départ.
L’activité coagulante est mesurée après dissolution de la poudre obtenue dans un
volume d’eau distillée égale au volume de l’extrait concentré de départ (avec et sans lactose).
L’activité résiduelle est exprimée en pour cent de l’activité initiale.
La poudre lyophilisée et séchée de pepsine est répartie dans des tubes hermétiques et
conservée par réfrigération à 7 ±3 °C. Durant 56 jours de conservation des échantillons de
poudre séchée et lyophilisée sont prélevés tous les 7jours et leurs activités coagulantes sont
mesurées. L’activité résiduelle est exprimée en pour cent de l’activité initiale.
Une cinétique de protéolyse est tracée par mesure du taux d’NPN formé à différents
temps d’incubation. La réaction enzymatique est inhibée par ajout de l’acide trichloracétique
au temps désiré. Les intervalles de temps pris sont les suivants : 0, 3, 6, 9, 12, 15, 20, 25, 35,
45, 55, 60 minutes.
1. CARACTERISTIQUES DU LAIT
Les caractéristiques physico-chimiques de la poudre de lait écrémé utilisé dans notre
travail ainsi que celles du lait écrémé reconstitué selon la méthode de Berridge sont données
par le tableau 6 . Le lait est reconstitué par dissolution de 12g de poudre de lait écrémé dans
100ml d’une solution de chlorure de calcium 0,01M. Le lait ainsi préparé présente une teneur
en matières azotées totales de 0,626g /100ml et un taux d’azote non protéique (exprimé en
pourcent de l’azote total) de 5,89%. Le pH du lait est conforme à celui donnée par différents
auteurs (FEDERICI, 1982 ; SILVA et MALKATA, 2005).
Tableau 6: Caractéristiques physico-chimiques de la poudre de lait écrémé et du lait écrémé
reconstitué à raison de 120 g de poudre par litre.
pH 6,42 ± 0,02 /
L’activité peptique de l’extrait brut obtenu est égale à 9034.17 UP HB/ml avec une
activité spécifique de 635,68UP/mg de protéine. Celle de l’extrait brut obtenue par BOHAK
(1970), à partir de 100g de proventricules, est de 10000 UP HB/ml, selon le même protocole
d’extraction.
Le rendement d’extraction exprimé en unité d’activité coagulante et en unité peptique
par 100g de proventricules est égale à 4524 U.A.C. et de 27,106 × 10 5 UPHB respectivement.
Ce rendement correspond à l’activité enzymatique du volume total de l’extrait obtenu de
l’extraction de 100g de proventricule dans 300ml de solution d’extraction. L’extrait brut ainsi
obtenu renferme 15,08 U.A.C./ml (Tableau 7).
Tableau 7 : Caractéristiques des extraits brut et clarifié de pepsine de poulet issus de 100g de
proventricules par macération durant 3h à 25°C.
Activité coagulante en
15,08 ± 0,86 8,36 ± 1,02 55,43
U.A.C./ml
L’extrait clarifié de pepsine de poulet, obtenu selon le protocole appliqué, est une
solution jaunâtre comparable dans son aspect aux extraits de présure obtenus par macération
de fragments de caillettes dans une saumure additionnée d’antiseptiques. L’extrait brut de
présure est clarifié par addition d’alun de potasse suivie d’addition de phosphate di- ou
trisodique (ALAIS, 1974 ; FAO, 1988). L’extrait ainsi obtenu est généralement jaune d’or. Le
ratio de caillettes à la solution d'extraction indiqué pour l’extraction de la présure est 80g de
caillettes par 1000 à 1600 ml de solution (VEISSEYRE, 1979 ; ANIFANTAKIS et GREEN,
1980 ; FAO, 1988 ; WANGOH et al., 1993) alors que le ratio indiqué dans le diagramme que
nous avons appliqué est de 100g de proventricules pour 300 ml de solution. Il faut en
moyenne 1,5 à 2 caillettes de veau de 60 g pour obtenir 1 litre d’extrait clarifié de force 10000
(ALAIS, 1974). Cependant, à partir de 100g de proventricules nous avons obtenu un extrait
clarifié de pepsine de poulet de force 2579 (Tableau 7). Il semble que la quantité d’activité
coagulante apportée par gramme de caillette est supérieure à celle apportée par la même
quantité de proventricules de poulet. Il faut noter, toutefois, que la chymosine comparé aux
autres enzymes coagulants est celle qui possède l’activité coagulante la plus élevée; l’activité
coagulante de 1 mg de chymosine correspond à celle de 5 mg de pepsine à pH 6,7 (ANDREN,
2002).
D’autre part, pour la pepsine de poulet, il serait intéressant de tester d’autres solutions
de macération tout en modifiant les paramètres temps et température d’extraction afin
d’optimiser le rendement d’extraction.
14
12
Activité coagulante (U.A.C/ml)
10
0
0 15 30 45 60
Durée d'activation en m in
Toutefois, bien que le taux de pepsine activé augmente au-delà de 15min, il reste que
cette durée est celle qui a donné l’augmentation dans le taux d’activation la plus élevée
comparée aux autres intervalles étudiés. FOLTMANN (1971) a obtenu un taux maximal de
chymosine après 15 min d’activation à pH 2,0 et à 25°C. Cet auteur recommande de
neutraliser rapidement l’extrait activé afin d’assurer une meilleure stabilité de l’enzyme.
Ainsi, il est nécessaire de vérifier la stabilité de la pepsine obtenue après une durée
d’activation prolongée avant d’envisager l’application d’une telle durée d’activation.
2-3. Evolution de l’activité coagulante durant la macération
16
14
Activité coagulante (U.A.C./ml)
12
10
0
0 1 2 Durée de macération
3 (heurs) 4 5 6
Ac.: Activité
Les résultats obtenus montrent que la perte en enzyme est due essentiellement à la
floculation du mucilage qui se produit suite à l’abaissement du pH à 2,0 au cours de
l’activation. En effet, la clarification de cet extrait maintenu à pH 2,0 par centrifugation (3200
g) entraîne une perte en pepsine, exprimé en U.A.C./ml, de 41.87 %. Alors que, la perte est
non significative lorsque le même extrait est centrifugé après activation et réajustement du pH
à 6,3 (Tableau 8). Cependant, l’extrait ainsi récupéré est trouble ce qui indique la remise en
solution du mucilage à pH 6,3 et la clarification n’est pas atteinte. La clarification de l’extrait
brut (maintenu à pH 2,0) par filtration sur papier filtre donne un extrait (filtrat) comparable
dans son aspect à celui obtenu par centrifugation avec un taux de perte en activité coagulante
relativement plus faible (39.11%). Cela indique que la perte due à la force centrifuge seule est
faible. D’autre part, selon ces résultats, la clarification par centrifugation pourrait être réalisée
par simple filtration sur papier filtre. Aucun filtrat n’est récupéré lors de la filtration sur papier
filtre de l’extrait brut activé à pH 2,0 et ajusté à pH 6,3. Il faut noter finalement, que le
maintien de l’extrait brut à pH 2,0 est nécessaire pour la clarification par filtration ou
centrifugation car cette abaissement du pH provoque la floculation du mucilage ce qui permet
son élimination. Toutefois, vue le taux de perte en enzyme noté l’étude d’autres méthodes de
clarification doit être envisagée.
20
15 pepsine
de poulet
présure
10
0
5,6 5,8 6,0 6,2 6,4 6,6 6,8 7,0 7,2
pH du lait
22
Activité coagulante (UAC/ml)
17
pepsine
de pouet
12 présure
2
25 30 35 40 45 50 55 60 65 70
température d'incubation (°C)
Figure 10 : Activité coagulante de la pepsine de poulet et la présure en fonction de la
température du lait à pH 6,4.
2019
1919
1819
1719
1619
1519
1419
Temps de floculation (sec)
1319
1219
1119
1019
919 Pepsine de poulet
819 Présure
719
619
519
419
319
219
119
19
0,01 0,51 1,01 1,51 2,01 2,51 3,01 3,51
Concentration en enzyme (mg/ml de lait)
1319
1219
y = 21,325x + 5,0244
1119 R2 = 0,9978
1019
919
819
719
pepsine de poulet
619
519 Présure
419
319
219
119
19
0,25 10,25 20,25 30,25 40,25 50,25 60,25 70,25 80,25 90,25
L'inverse de la concentration en enzyme
Dans le but d’étudier la stabilité de la pepsine en solution, un extrait quatre fois plus
concentré en pepsine que l’extrait clarifié initial a été préparé par précipitation au NaCl. Le
précipité obtenu a été repris dans un volume d’eau distillée quatre fois plus faible. Cependant,
la quantité de sel employé ne permet pas la récupération de la quantité totale de pepsine
contenue dans l’extrait clarifié traité comme c’est indiqué ci-dessus. Ainsi, l’activité
coagulante obtenue après concentration est 3,5 fois l’activité initiale (tableau 10).
Toutefois, l’activité coagulante de l’extrait concentré, exprimée par la force est égale à
10465. Ainsi, il était intéressant d’étudier la stabilité au cours de la conservation de cet extrait
du fait que la présure liquide commerciale est généralement de force 10000 (ALAIS, 1974).
Activité coagulante en
U.A.C /ml 9,06 ± 0,25 31,52 ± 1,46 3,5
Activité coagulante en
Force (l/l) 2920 ± 10 10465 ± 252 3,6
Activité peptique
HB
UP /ml 3226,67 ± 197,32 13010,00 ± 600,44 4,0
120
100
Activité coagulante résiduelle
80
60
E.C. réfrigéré
E.Co.Refrigéré
E.C.congelé
40 E.Co. Congelé
20
0
0 8 16 24 32
Durée de conservation en jours
Figure 13 : Evolution de l’activité coagulante de l’extrait clarifié et concentré au cours de la
conservation à l’état congelé et réfrigéré. (E.C. : extrait clarifié non concentré, E.Co. : extrait
concentré)
4-3- Conservation de la pepsine de poulet par séchage sous vide partiel
Force (l/kg)
105671 ± 6008
Activité coagulante du concentra initial (UAC/ml) 246,16 ± 1,66
Activité coagulante du concentra préparé à partir
de la poudre séché (UAC/ml) 229,79 ± 4,7
La poudre de pepsine de poulet obtenue par séchage a été conservée pendant 56 jours
à 7 °C. La stabilité de la pepsine a été suivie par mesure de l’activité coagulante tous les 7
jours. Pour mesurer l’activité coagulante de la poudre séchée une solution à 2g de poudre
sèche par 100ml d’eau distillé est préparée. Les valeurs de l’activité coagulante données sont
celles d’une solution à 2% de poudre séchée. L’activité coagulante mesurée est exprimée en
pour cent de l’activité initiale. La figure 14 montre l’évolution de l’activité de la poudre de
pepsine séchée au cours de la conservation.
Au cours de cette période de conservation, la poudre de pepsine séchée à conservé
75,74% de son activité coagulante. Au cours des 7 premiers jours de conservation la perte
d’activité a atteint les 9 %. Du 7ème aux 49 ème jours, la pepsine en poudre a montré plus de
stabilité avec une moyenne de taux de perte de 0.15% tous les 7jours. Du 49 ème aux 56 ème
jours le taux de perte à augmenté à nouveau jusqu’à 9,71% (Figure14). Toutefois, un taux de
perte d’environ 25% au cours de 56 jours de conservation est assez important.
100
98
96
94
Activité coagulante résiduelle (%)
92
90
88
86
84
82
80
78
76
74
72
70
0 7 14 21 28 35 42 49 56 63
Durée de conservation en jours
La pepsine de poulet a été lyophilisée par le traitement d’un extrait concentré 4,5 fois
avec et sans l’emploi de lactose comme agent protecteur. La concentration nous a permis de
traiter au cours de la lyophilisation d’un volume d’extrait enzymatique plus faible. Le lactose
est additionné a l’extrait concentré à raison de 5% (p/v).
Après lyophilisation de 8h à –68°C et 0,035 mbar, nous avons obtenu une poudre de
pepsine de poulet dont les caractéristiques sont données dans le tableau 12.
95
90
85
80
75
70
0 7 14 21 28 35 42 49 56 63
Durée de conservation en jours
La production de NPN dans le cas de la chymosine qui présente une spécificité à cette
liaison se traduit par une courbe d’allure caractéristique ; la vitesse est maximale au
commencement ; elle va en suite en diminuant et devient pratiquement nulle. Une valeur
finale de NPN est atteinte lorsque toutes les molécules de caséine κ sont hydrolysées (ALAIS,
1974). Cette valeur finale correspond à 4% des caséines ; le pourcentage que représente les
macropeptides dans la caséine. Elle correspond à une augmentation du taux de NPN(en
pourcent de l’azote total) de 2,99% (GARNIER et al., 1962 ; Cité par EMMONS et al., 1990)
Cependant, lorsque la protéase employée n’est pas spécifique dans son action, cela se
traduit par la production d’un taux d’NPN variable reflétant l’attaque d’autres liaisons
peptidiques au niveau de la caséine κ ou bien au niveau des autres fractions caséiniques.
0,049
0,047
0,045
0,043
NPN (%)
0,041
pepsine de
0,039 poulet
présure
0,037
0,035
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60
Temps d'incubation (min)
La pepsine de poulet a donné une augmentation progressive du taux d’NPN durant les
15 premières minutes d’incubation. Au point de floculation la pepsine de poulet donne un
taux de NPN, exprimé en pour cent de l’azote total de 6,82 % contre un taux de 6,947 %
pour la présure au même temps de floculation (Tableau 13).
A partir de 20 min d’incubation l’NPN atteint un taux maximal qui tend vers une
valeur constante (Figure 16). En effet, jusqu’à 55 min d’incubation, le dosage du NPN a
donné des valeurs très rapprochées avec des différences non significatives (P = 0.966).
Une stabilité du taux de NPN libéré est, également, observé pour la présure. La différence
est non significative pour les valeurs mesurées à partir de 20 min d’incubation (P =
0,987).
Cependant le taux de NPN final obtenu pour la pepsine de poulet n’a pas excédé celui
obtenu par la présure (figure 16). Nous avons mesuré un taux final de NPN (en pour cent
de l’azote total) de 6,927 % et de 7,314 % pour la pepsine de poulet et la présure
respectivement avec un taux initial de 5,89% (Tableau 13). Cela correspond à une
augmentation de 1,3 % et de 1,48% pour la pepsine de poulet et la présure respectivement.
Toutefois, pour les deux enzymes l’augmentation du taux de NPN est inférieure à 2,99 %
donnée par GARNIER et al., (1962).
Le taux d’NPN final libéré par la présure est donné par plusieurs auteurs cependant les
valeurs obtenues diffèrent d’un travail à un autre. RICHARDSON (1975) donne une
augmentation du taux de NPN (% TN) de 4,2 % à 5,4, EMMONS et al., (1990) donnent
un taux de 5,56% avec un taux initial de 5,17% et BARBANO et RASMUSSEN (1992)
indiquent une augmentation du taux de NPN de 4,87 à 6,61 %. Cependant, l’augmentation
du taux de NPN dans ces cas est inférieure à celle reportée par Garnier et al., (1962)
comme indiqué ci-dessus.
Il faut noter, d’autre part, que le taux d’NPN initial du lait que nous avons mesuré est
relativement élevé (5,89 % de TN) par rapport à celui donné par ces auteurs.
RICHARDSON (1975) donne deux valeurs de NPN égale à 4,2 et de 5,7 %, mesurées sur
deux échantillons de lait différents.
Un taux d’NPN plus faible que celui donné par la présure à été observé avec La
pepsine bovine. BARBANO et RASMUSSEN (1992) indiquent une augmentation du taux
de NPN de 1,61 % par la pepsine bovine contre une augmentation de 1,73 % pour la
présure. RICHARDSON (1975) indique une augmentation pour la pepsine bovine de 1 %
contre1,2 % pour la présure et qui demeurent constante pour les deux enzymes.
Toutefois, l’obtention d’un taux d’NPN stable après floculation et durant la phase de
coagulation du lait par la pepsine est un indice d’une action spécifique et limitée. En effet,
les protéases possédant une action protéolytique moins spécifique sur les caséines libèrent
d’une manière continue de NPN soluble dans 12% de TCA. C’est le cas de la
chymotrypsine et de la trypsine et de la papaïne (ALAIS, 1974, RICHARDSON, 1975).
La protéase de Mucor miehei, donne également moins de NPN que la présure et cela
jusqu’à plus de 60 min d’incubation. Cependant, cette protéase continue à libérer de NPN
et la courbe de la protéolyse n’atteint pas un plateau (ALAIS, 1974). D’autre part, l’étude
de son action sur la caséine κ par chromatographie phase inverse a montré que cette
enzyme attaque plusieurs liaisons en plus de la liaison Phe105 -Met106 . En effet, plusieurs
liaisons au niveau de la para κ caséine sont attaquées et qui ont donné sept pics sur le
chromatographe de l’HPLC phase inverse contre deux pics pour la chymosine
(SHAMMET et al., 1992).
Cependant, il est nécessaire de souligner que la mesure du taux d’NPN pour estimer
l’hydrolyse de la caséine ĸ par les enzymes coagulants est basée sur le principe q’une
seule liaison peptidique est hydrolysée alors que d’autres liaisons au niveau de la caséine
ĸ ou autres caséines peuvent être hydrolysées par les protéases. En effet, la mesure de
NPN ne permet pas d’identifier à partir de quelle chaîne peptidique proviennent les
peptides libérées et qui peuvent donner un résultat comparable en NPN que la chymosine.
Toutefois, la libération d’un taux de NPN qui demeure stable après floculation du lait est
un indice d’une action spécifique et limitée de la protéase employée. D’autre part, la
mesure du taux NPN libéré au cours de la phase de coagulation est souvent réalisée pour
l’estimation du taux de protéines libérées et son effet sur le rendement fromager. Cette
mesure est souvent complétée par mesure du taux de protéines totales libérées dans le
lactosérum ou bien par mesure des protéines solubles à pH 4,6. Cela permet de mettre en
évidence la libération de peptides de poids moléculaires plus élevés, insolubles à 12% de
TCA (EMMONS et al., 1990 ; EMMONS et BINNS, 19990 ; BARBANO et
RASMUSSEN, 1992).
CONCLUSION
CONCLUSION GENERALE
Ces résultats ne constituent q’une première approche. Des études portant sur plusieurs
aspects doivent être réalisées tels que
- l’utilisation de la pepsine de poulet dans la fabrication des principaux types de fromage est
nécessaire. L’étude doit permettre la mise en évidence de l’effet de l’enzyme sur la qualité du
fromage depuis l’étape de coagulation jusqu'à l’affinage. En effet, l’emploie de la pepsine
dans les conditions réels de fabrication de fromage permettra une meilleure approche de
l’effet de cet enzyme sur le rendement fromager et sur les qualités organoleptiques du produit
finis.
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RESUME
Le taux de NPN libéré au cours de la floculation du lait par la pepsine est plus faible
que celui libéré par la présure. Jusqu’à 60min d’incubation le taux de NPN produit par la
pepsine demeure constant indiquant une activité protéolytique spécifique et limitée.
ﺍﻟﻬﺩﻑ ﻤﻥ ﻫﺩﻩ ﺍﻟﺩﺭﺍﺴﺔ ﻫﻭ ﺍﺴﺘﺨﺭﺝ ﺇﻨﺯﻴﻡ ﺍﻟﺒﺒﺴﻴﻥ) (pepsineﻤﻥ ﺍﻟﺠﻬﺎﺯ ﺍﻟﻬﻀﻤﻲ ﻟﻠﺩﺠﺎﺝ ﺒﻐﻴﺔ ﺍﺴﺘﻌﻤﺎﻟﻪ
ﻟﺘﺨﺜﻴﺭ ﺍﻟﺤﻠﻴﺏ .ﺍﻟﻤﺤﺎﻭﺭ ﺍﻟﺘﺎﻟﻴﺔ ﺘﻤﺕ ﺩﺭﺴﺘﻬﺎ ..:ﻗﺩﺭﺓ ﺍﻟﺒﺒﺴﻴﻥ ﻋﻠﻰ ﺘﺨﺜﻴﺭ ﺍﻟﺤﻠﻴﺏ ،ﻨﺸﺎﻁ ﺍﻟﺒﺒﺴﻴﻥ ﻟﻬﺩﻡ ﺍﻟﺒﺭﻭﺘﻴﻨﺎﺕ ﻭ
ﺇﻤﻜﺎﻨﻴﺔ ﺤﻔﻅ ﻤﺴﺘﺨﻠﺹ ﺍﻟﺒﺒﺴﻴﻥ.
ﺍﺴﺘﺨﻼﺹ ﺇﻨﺯﻴﻡ ﺍﻟﺒﺒﺴﻴﻥ ﺘﻤﺕ ﺒﻭﻀﻊ ﻗﻁﻊ ﻤﻥ ﺍﻟﺒﻁﻴﻥ ﺍﻟﻤﻔﺭﺯ ) ( proventriculeﻓﻲ ﺴﺎﺌل ﻤﻤﻠﺢ ﻟﻤﺩﺓ 3
ﺴﺎﻋﺎﺕ ﻗﺩﺭﺓ ﺍﻟﺒﺒﺴﻴﻥ ﻋﻠﻰ ﺘﺨﺜﻴﺭ ﺍﻟﺤﻠﻴﺏ ﺘﻘﺎﺱ ﺒﺤﺴﺎﺏ ﺯﻤﻥ ﺘﺨﺜﺭ ﺍﻟﺤﻠﻴﺏ .ﻜﻤﺎ ﺘﻤﺕ ﺩﺭﺍﺴﺔ .ﺘﺄﺜﻴﺭ ، pHﺍﻟﺤﺭﺍﺭﺓ ،ﻭ
ﻜﻤﻴﺔ ﺍﻹﻨﺯﻴﻡ ﻋﻠﻰ ﻗﺩﺭﺓ ﺍﻟﺘﺨﺜﻴﺭ .ﺩﺭﺍﺴﺔ ﻨﺸﺎﻁ ﺍﻟﺒﺒﺴﻴﻥ ﻟﻬﺩﻡ ﺍﻟﺒﺭﻭﺘﻴﻨﺎﺕ ﺘﻤﺕ ﺒﻘﻴﺎﺱ ﻗﻴﻤﺔ ﺍﻟﻨﺘﺭﻭﺠﻴﻥ ﺍﻟﻐﻴﺭ
ﺃﻟﺒﺭﻭﺘﻴﻨﻲ" "NPNﺍﻟﻤﺤﺭﺭ ﺃﺜﻨﺎﺀ ﺘﺨﺜﻴﺭ ﺍﻟﺤﻠﻴﺏ ﺒﺎﻟﺒﺒﺴﻴﻥ .ﻤﺴﺘﺨﻠﺹ ﺍﻟﺒﺒﺴﻴﻥ ﺘﻡ ﺤﻔﻅﻪ ﺒﺎﻟﺘﺒﺭﻴﺩ ،ﺒﺎﻟﺘﺠﻤﻴﺩ ﻭ ﺍﻟﺘﺠﻔﻴﻑ .ﺘﺤﺕ
ﻀﻐﻁ ﻤﻨﺨﻔﺽ ) (séchage sous vide partielﻭﺍﻟﺘﺠﻔﻴﻑ ﺘﺤﺕ ﻀﻐﻁ ﻤﻨﺨﻔﺽ ﻭﺤﺎﻟﺔ ﺘﺠﻤﺩ ) ( lyophilisation
ﻤﺴﺘﺨﻠﺹ ﺍﻟﺒﺒﺴﻴﻥ ﺍﻟﻤﺼﻔﻰ ﻴﺤﺘﻭﻱ ﻋﻠﻰ 8,36وﺣﺪة ﺘﺨﺜﻴﺭ ﺍﻟﺤﻠﻴﺏ ﻓﻲ ﻤل .ﻗﺩﺭﺓ ﺍﻟﺒﺒﺴﻴﻥ ﺍﻟﻤﻘﺎﺴﺔ ﺘﻌﺎﺩل 2579
ﻟﺘﺭ ﻤﻥ ﺍﻟﺤﻠﻴﺏ ﺍﻟﻤﺨﺜﺭ ﻟﻜل ﻟﺘﺭ ﻤﻥ ﺍﻟﻤﺴﺘﺨﻠﺹ.
ﺘﺨﻔﻴﺽ pHﺍﻟﺤﻠﻴﺏ ﻤﻥ 5,8 -7,0ﻴﺅﺜﺭ ﺍﻴﺠﺎﺒﻴﺎ ﻋﻠﻰ ﻗﺩﺭﺓ ﺘﺨﺜﻴﺭ ﺍﻟﺤﻠﻴﺏ ﻟﻜل ﻤﻥ ﺒﺒﺴﻴﻥ ﺍﻟﺩﺠﺎﺝ ﻭ ﻨﻔﺤﺔ ﺍﻟﻌﺠل
) .(présureﺒﺒﺴﻴﻥ ﺍﻟﺩﺠﺎﺝ ﻴﻅﻬﺭ ﺘﺄﺜﻴﺭ ﺍﻜﺒﺭ ﻟﺘﻐﻴﺭ pHﺍﻟﺤﻠﻴﺏ.
ﻜل ﻤﻥ ﺒﺒﺴﻴﻥ ﺍﻟﺩﺠﺎﺝ ﻭ ﻨﻔﺤﺔ ﺍﻟﻌﺠل ﺍﻅﻬﺭ ﻗﺩﺭﺓ ﻋﻠﻰ ﺘﺨﺜﻴﺭ ﺍﻟﺤﻠﻴﺏ ﻗﺼﻭﻯ ﻋﻨﺩ ﺩﺭﺠﺔ ﺍﻟﺤﺭﺍﺭﺓ 55و 50ﺑﺘﺮﺗﯿﺐ.
ارﺗﻔﺎع ﺩﺭﺠﺔ ﺤﺭﺍﺭﺓ ﺍﻟﺤﻠﻴﺏ ﻴﺅﺜﺭ ﺒﺼﻔﺔ ﺨﺎﺼﺔ ﻋﻠﻰ ﺒﺒﺴﻴﻥ ﺍﻟﺩﺠﺎﺝ.
ﺯﻤﻥ ﺘﺨﺜﺭ ﺍﻟﺤﻠﻴﺏ ﻴﺘﻐﻴﺭ ﻋﻜﺴﻴﺎ ﻤﻊ ﺘﻐﻴﺭ ﻜﻤﻴﺔ ﺍﻹﻨﺯﻴﻡ ﺍﻟﻤﻀﺎﻓﺔ ﺇﻟﻰ ﺍﻟﺤﻠﻴﺏ ﻟﻜل ﻤﻥ ﺒﺒﺴﻴﻥ ﺍﻟﺩﺠﺎﺝ ﻭ ﻨﻔﺤﺔ
ﺍﻟﻌﺠل
ﻗﻴﻤﺔ ﺍﻟﻨﺘﺭﻭﺠﻴﻥ ﺍﻟﻐﻴﺭ ﺃﻟﺒﺭﻭﺘﻴﻨﻲ" "NPNﺍﻟﻤﺤﺭﺭ ﺃﺜﻨﺎﺀ ﺘﺨﺜﻴﺭ ﺍﻟﺤﻠﻴﺏ ﺒﺎﻟﺒﺒﺴﻴﻥ ﺍﻗل ﻤﻥ ﺘﻠﻙ ﺍﻟﻨﺎﺘﺠﺔ ﻤﻥ ﻁﺭﻑ
ﻨﻔﺤﺔ ﺍﻟﻌﺠل .ﻜﻤﻴﺔ ﺍﻟﻨﺘﺭﻭﺠﻴﻥ ﺍﻟﻐﻴﺭ ﺃﻟﺒﺭﻭﺘﻴﻨﻲ ﺍﻟﻤﺤﺭﺭﺓ ﻤﻥ ﻗﺒل ﺍﻟﺒﺒﺴﻴﻥ ﺘﺒﻘﻰ ﺜﺎﺒﺘﺔ ﻤﻤﺎ ﻴﺩل ﻋﻠﻰ ﺃﻥ ﺍﻟﺒﺒﺴﻴﻥ ﻴﻤﻠﻙ ﻨﺸﺎﻁ
ﻟﻬﺩﻡ ﺍﻟﺒﺭﻭﺘﻴﻨﺎﺕ ﻤﺤﺩﺩ.
ﻋﻤﻠﻴﺔ ﺘﺠﻤﻴﺩ ﻤﺴﺘﺨﻠﺹ ﺍﻟﺒﺒﺴﻴﻥ ﺍﻟﻤﺼﻔﻰ ﻭ ﻤﺴﺘﺨﻠﺹ ﺍﻟﺒﺒﺴﻴﻥ ﺍﻟﻤﺭﻜﺯ ﺘﻤﻜﻥ ﻤﻥ ﺤﻔﻅ ﻗﺩﺭﺓ ﺍﻟﺒﺒﺴﻴﻥ ﻋﻠﻰ ﺘﺨﺜﻴﺭ
ﺍﻟﺤﻠﻴﺏ ﺃﻓﻀل ﻤﻥ ﻋﻤﻠﻴﺔ ﺍﻟﺘﺒﺭﻴﺩ.
ﻤﺴﺘﺨﻠﺹ ﺍﻟﺒﺒﺴﻴﻥ ﺍﻟﻤﺭﻜﺯ ﻴﺤﺎﻓﻅ ﻋﻠﻰ ﺍﻜﺘﺭ ﻤﻥ % 90ﻣﻦ ﻗﺩﺭﺓ ﺍﻟﺒﺒﺴﻴﻥ ﺍﻻﺒﺘﺩﺍﺌﻴﺔ ﻋﻠﻰ ﺘﺨﺜﻴﺭ ﺍﻟﺤﻠﻴﺏ ﺃﺜﻨﺎﺀ
ﺍﻟﺘﺠﻔﻴﻑ ﺘﺤﺕ ﻀﻐﻁ ﻤﻨﺨﻔﺽ ) .(séchage sous vide partielﻭﺍﻟﺘﺠﻔﻴﻑ ﺘﺤﺕ ﻀﻐﻁ ﻤﻨﺨﻔﺽ ﻭﺤﺎﻟﺔ ﺘﺠﻤﺩ ) (
.lyophilisation
ﺒﻌﺩ ﻤﺩﺕ ﺤﻔﻅ 56ﻴﻭﻡ ﻤﺴﺘﺨﻠﺹ ﺍﻟﺒﺒﺴﻴﻥ ﺍﻟﻤﺠﻔﻑ ﺘﺤﺕ ﻀﻐﻁ ﻤﻨﺨﻔﺽ ﻴﺤﺎﻓﻅ ﻋﻠﻰ %75,74ﻣﻦ ﻗﺩﺭﺘﻪ
ﺍﻻﺒﺘﺩﺍﺌﻴﺔ ﻋﻠﻰ ﺘﺨﺜﻴﺭ ﺍﻟﺤﻠﻴﺏ ,ﺒﻴﻨﻤﺎ ﻤﺴﺘﺨﻠﺹ ﺍﻟﺒﺒﺴﻴﻥ ﺍﻟﻤﺠﻔﻑ ﺘﺤﺕ ﻀﻐﻁ ﻤﻨﺨﻔﺽ ﻭﺤﺎﻟﺔ ﺘﺠﻤﺩ ) ( lyophilisation
ﻴﺤﺎﻓﻅ ﻋﻠﻰ %80,25ﻤﻥ ﻗﺩﺭﺘﻪ.
ﺍﻟﻜﻠﻤﺎﺕ ﺍﻟﺩﺍﻟﺔ :ﺒﺒﺴﻴﻥ ﺍﻟﺩﺠﺎﺝ ،ﺍﺴﺘﺨﻼﺹ ،ﺤﻔﻅ ،ﻗﺩﺭﺓ ﺘﺨﺜﻴﺭ ﺍﻟﺤﻠﻴﺏ ،ﻨﺸﺎﻁ ﻫﺩﻡ ﺍﻟﺒﺭﻭﺘﻴﻨﺎﺕ
Summary
The aim of this present study is pepsin extraction from forestomach of chicken for use
as milk coagulant. Proteolytic and clotting properties of pepsin and enzyme activity during
conservation of the pepsin extract are studied.
Milk clotting activity of clarified chicken pepsin extract obtained is 8.36 MCAU/ml.
The strength of this extract is 2579 (litre of clotted milk per litre of extract).
Decease milk pH between 7.0-5.8 is favourable for milk clotting activity of both
chicken pepsin and trade calf rennet. The chicken pepsin is more sensitive to pH shift.
Maxima milk clotting activities of chicken pepsin extract and trade calf rennet are
observed at 55 and 50°C, respectively. The chicken pepsin is more temperature sensitive than
calf rennet.
A good inverse proportionality relation between the amount of enzyme and clotting
time is obtained for both enzymes.
The rate of NPN released during the clotting of milk with pepsin is less than
that released with calf rennet. The NPN released by pepsin stays constant after 20 min of
action which indicates limited specific proteolytic activity.
For clarified and concentrated pepsin extract, freezing is more preservative of milk
clotting activity than refrigeration.
More than 90 % of initial milk clotting activity of pepsin is recovered after vacuum
drying or freeze-drying. After 56 days of conservation the freeze-dried and vacuum dried
pepsin pepsins keep 80.25 and 75.74% of their initial milk clotting activity, respectively.
Keywords: chicken pepsin, extraction, conservation, milk clotting activity, proteolytic activity
LISTE DES ABREVIATIONS
Ac. : Activité
C.M.P. : Caséinomacropeptide
Con. : Concentration
°D : degré Dornic
Da : Dalton
G.M.P. : Glycomacropetide
Hb : Hmoglobine
Prot. : protéine
III
LISTE DES FIGURES
page
Figure 1 Représentation schématisée de la micelle selon le modèle submicellaire 7
Figure 2 Représentation schématique de la structure de la micelle de caséine selon
le modèle de Horne. 8
Figure 3 Micrographe électronique d’une micelle de caséine individuelle 8
Figure 4 Appareil digestif du poulet 16
Figure 5 Courbe étalon pour le dosage des protéines selon la méthode de LOWRY 27
Figure 6 Diagramme d’extraction de la pepsine de poulet selon BOHAK 29
Figure 7 Evolution de l’activité coagulante au cours de l’activation à pH 2,0 41
I
LISTE DES TABLEAUX
Page
Tableau 1 Composition moyenne de la micelle de caséine en g/100g 4
Tableau 2 Caractéristiques physico-chimiques des caséines 5
Tableau 3 Composition en acides aminés des enzymes gastriques et des
pro-enzymes correspondants 11
Tableau 3 Caractéristiques des enzymes gastriques 13
Tableau 4 Perte en matière grasse et en protéines au cours de la phase de coagulation
enzymatique du lait ; Comparaison entre enzymes coagulants. 20
Tableau 5 Activité coagulante retrouvée (exprimée en % de l’activité initiale ajoutée au lait)
dans le coagulum après acidification à différentes valeurs du pH. 20
Tableau 6 Caractéristiques physico-chimiques de la poudre de lait écrémé et
du lait écrémé reconstitué à raison de 120 g de poudre par litre 38
Tableau 7 Caractéristiques des extraits brut et clarifié de pepsine de poulet
issus de 100g de proventricules par macération durant 3h à 25°C 39
Tableau 8 Taux de pepsine récupéré, exprimé en activité coagulante, en fonction
II