Carriere

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SERVICE DE LA PROGRAMMATION ET DES

MONOGRAPHIES

BUREAU DES MONOGRAPHIES

SERIE "FICHE D'INTERET TECHNIQUE"

EXPLOITATION DES CARRIERES

2001

1
SOMMAIRE
Note de présentation ...................................................................….. 1

Première partie : Présentation des aspects législatifs et


réglementaires..................................………………………………….. 2

I - Dispositions législatives ................................................................. 2


II - Dispositions réglementaires .......................................................... 5
III - Le cahier de charges spécial relatif à l'exploitation des carrières 7
IV - Quelques lacunes de la réglementation .....................................11
V - Aspect fiscal du secteur .............................................................. 11
A - Fiscalité locale ................................................................... 11
B - Au niveau de l'I.S. et de l'I.G.R. ........................................ 13

Deuxième partie : Fiches signalétiques relatives à des cas vérifiés


et liquidés ......................................……………………….................. 15

Fiche N° 1 .......................................................................................... 15
Fiche N° 2 .......................................................................................... 25
Fiche N° 3 .......................................................................................... 30
Fiche N° 4 .......................................................................................... 43

2
NOTE DE PRESENTATION

Une carrière est un lieu d’ou l’on extrait des matériaux de construction :
pierre, roche, sable …. Elle est généralement à ciel ouvert .
Dans ce travail, le dahir régissant les carrières ainsi que les dispositions
réglementaires, prises en la matière, sont exposés .
L’aspect fiscal y est aussi abordé au niveau local et au niveau de l’I.S et
de l’I.G.R .
Au niveau local, une taxe est assise sur la quantité extraite des produits
des carrières. Son montant varie, selon la nature du produit, de 3 à 20 dh/m3
extrait (voir plus loin) .
Au niveau de l’I.S et de l’I.G.R, les exploitants de carrière n’ont pas la
possibilité de constituer une provision pour la reconstitution de gisements (voir
plus loin ), possibilité qui est accordée aux exploitants des mines .
Au niveau réglementaire, il y a institution d’un cahier de charges
spécial relatif à l’exploitation des carrières .
Dans ce cahier de charges sont mentionnées des informations relatives
au(x) :
- Matériel utilisé, au contrat de location du terrain ;
- Modalités d’ exploitation de la carrière et la nature du travail à effectuer
par la main d’œuvre et à son horaire du travail ;
- Respect des quantités à extraire qui sont fixées par le récépissé délivré
par les travaux publics ;
- Respect des prix de vente réglementaires et habituels ;
- Respect de la tenue d’ un registre spécial qui retrace le processus
d’exploitation.
Une fois que ce travail (ayant trait aux cotés législatif et réglementaire)
est mené à bien, une fiche d’information technique (F.I.T) est aussi réalisée.
Elle renferme les redressements, en matière d’I.S et de T.V.A, qui sont
opérés lors d’une vérification tout en exposant les points de vue du
vérificateur, du contribuable et de la C.N.R.F.
De même que sont exposées dans cette F.I.T, les minorations, issues de
la vérification, en matière de C.A et de résultats ( résultats fiscaux, T.V.A à
payer) avant et après vérification.
Trois autres dossiers, déjà vérifiés et liquidés, sont aussi exposés dans
ce travail.
Deux d’entre eux retracent les redressements opérés par les
vérificateurs. Quant au troisième, il porte sur un cas de cessation d’activité.
Pour plus d’informations, ayant trait aux aspects législatifs et
réglementaires, le vérificateur pourra s’adresser à :
- L’administration provinciale qui abrite la commission du suivi de
l’exploitation des carrières ;
- La direction provinciale des travaux publics ;
- La commune (régisseur communal) qui assure la taxe communale sur
les carrières.

3
PRESENTATION DES ASPECTS LEGISLATIFS ET
REGLEMENTAIRES

I - DISPOSITIONS LEGISLATIVES

L'exploitation des carrières au Maroc est régie par le Dahir du 9


joumada II 1332 (5 mai 1914) (3) . Ce Dahir a été modifié successivement
par le Dahir du 25 juin 1917 et celui du 7 octobre 1929. Ce texte législatif
précise les modalités de déclaration, de l'exploitation et de la
surveillance.

1 - Les déclarations : (art 1 à 3)

Le texte précise qu'aucune carrière ne peut être ouverte, aucune


carrière abandonnée ne peut être reprise, aucune carrière à ciel ouvert
ne peut être exploitée par galeries souterraines, s'il n'en a été envoyé
une déclaration au directeur général des travaux publics(D.G.T.P). Cette
dernière est exigée aussi du nouvel exploitant en cas de changement
d'exploitation sans interruption.

La déclaration est établie en trois exemplaires et doit comporter :

- Les nom, prénoms, domicile, profession et nationalité de l'exploitant ;


- Le nom du propriétaire du terrain ;
- L'emplacement précis de la carrière et sa situation par rapport aux
bâtiments et voies de communication les plus voisins ;
- La nature de la masse à extraire, l'épaisseur et la nature des terres de
recouvrement, le mode d'exploitation (à ciel ouvert ou par galeries
souterraines).

En cas d'exploitation souterraine, il faut joindre un plan des lieux à


l'échelle de 0 m 002 par mètre et indiquant : les lieux dits, le périmètre
du terrain sous lequel s'étendront les fouilles, les constructions, voies de
communication, rigoles existant sur ce périmètre et à 50 mètres autour
de lui, l'emplacement des puits ou des galeries projetés et
éventuellement des puits et galeries existants.

Le directeur général des travaux publics prend la charge d'envoyer


un des trois exemplaires de la déclaration à l'autorité administrative de
contrôle du lieu de la carrière, et un autre au fonctionnaire chargé de la
surveillance technique de celle-ci.
(3)
B.O. du 19 juin 1914 p 451.

4
Quand la carrière se situe à l'intérieur du périmètre municipal, un
des exemplaires de la déclaration sera envoyé au chef des services
municipaux, et la mise en exploitation ne pourra être commencée
qu'après autorisation de ce chef de service. Cette dernière sera toujours
révocable.

2 - L'exploitation des carrières : (art 4 à 8)

Dans une optique de protection de l'environnement, les bords des


fouilles, orifices de puits ou de galeries doivent être tenus à une distance
horizontale de 10 mètres au moins des bâtiments publics ou privés,
voies de communication, puits, cours d'eau, conduites d'eau, abreuvoirs
servant à l'usage public, cimetières ou enclos murés attenant aux
habitations. Pour les excavations souterraines, elles sont arrêtées à une
distance horizontale d'au moins (10 + n) mètres (n étant la hauteur en
mètres de l'excavation). En revanche, ces distances peuvent être revues
à la hausse ou à la baisse par arrêté du directeur général des travaux
publics(D.G.T.P). Les distances qui séparent des propriétés privées ne
peuvent être diminuées qu'après le consentement du propriétaire
intéressé.

La loi distingue entre l'exploitation des carrières à ciel ouvert et les


carrières souterraines. Pour les premières, les terres de recouvrement
doivent être taillées sur toute leur hauteur suivant un talus à 45° (ou
suivant des gradins plus ou moins raide, et en gradins plus ou moins
élevés selon la plus ou moins grande consistance de la roche. Les sous-
caves à la base des fronts de taille ne sont permises que dans les
roches très solides, et doivent avoir une faible profondeur et une faible
hauteur. Le directeur général des travaux publics peut prescrire des
précautions spéciales pour chaque cas. Dans les carrières souterraines,
les puits, galeries et chambres d'exploitations doivent être maintenus en
bon état et consolidés par des étais ou revêtement quand il en est
besoin. Les mesures nécessaires, pour la consolidation, la position et les
dimensions des piliers, sont arrêtées par le D.G.T.P. De même, il doit
dresser un plan des travaux. Ce dernier doit être tenu constamment à
jour et communiqué à première réquisition aux agents de surveillance et
de contrôle.

Les abords de toute excavation à ciel ouvert, de tout puits ou


galerie de carrière souterraine, situés dans un terrain non clos, doivent
être garantis par un fossé, un talus ou tout autre moyen de clôture

5
réunissant les conditions suffisantes de durée et de solidité. En cas
d'abandon d'une carrière, le propriétaire doit en avertir le D.G.T.P et
prendre en charge les travaux de clôture. De son côté le D.G.T.P en
avertit l'autorité administrative de contrôle dont dépend la carrière, en lui
indiquant, s'il y a lieu, les mesures à prendre dans l'intérêt de la sécurité
publique.

3 - La surveillance des carrières : (art 10 à 16)


La surveillance des carrières à ciel ouvert est assurée par les
fonctionnaires des travaux publics, ainsi que par les autorités locales.
Les carrières souterraines sont surveillées par les fonctionnaires du
service des mines. Cependant les carrières exploitées en vue des
travaux à effectuer pour le compte des travaux publics ou du génie sont
surveillées par les fonctionnaires de ces services.

Les exploitants sont tenus de fournir aux surveillants toutes


facilités pour la visite des travaux, leur montrer les plans et les
registres d'extraction. Ils doivent aussi veiller sur la sécurité et
l'hygiène des ouvriers et du public et se conformer aux instructions
verbales ou écrites des agents chargés de la surveillance technique.
Dans le cas où l'hygiène et la sécurité des ouvriers, du sol ou des
habitations se trouvent compromises, l'exploitant doit en donner
immédiatement avis à l'agent chargé de la surveillance technique ainsi
qu'à l'autorité locale. Il en est de même pour les accidents qui
surviennent. Le surveillant technique peut prendre d'office toutes
mesures propres à remédier à la situation.

Le D.G.T.P pourra prescrire toutes mesures générales ou


particulières dans l'intérêt de la sécurité et de l'hygiène publiques, par
des arrêtés qui seront obligatoires. Tout refus de leur exécution est
passible de sanctions. Dans ce cas l'administration se réserve le droit de
leur exécution d'office.

Les infractions relatives à ces dispositions ainsi qu'aux arrêtés du


D.G.T.P sont constatées par les fonctionnaires chargés de la
surveillance technique, les agents désignés par les autorités locales et
tous les officiers de la police judiciaire.

Les sanctions prévues dans ce sens sont :


- Amende de 25 à 300 DH ;
- Emprisonnement de six jours à trois mois.
Le Dahir précise aussi que l'article 463 du code pénal est

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applicable aux infractions prévues en matière de l'exploitation des
carrières.

II - DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES
Le 8 juin 1994, il a été élaboré une note circulaire tripartite
(Ministère de l'intérieur et de l'information, Ministère des travaux publics
et de la formation professionnelle et de la formation des cadres et le
Ministère de l'agriculture et de l'investissement agricole) en vue de
l'organisation du secteur. L'objectif de cette circulaire est :

- La lutte contre la violation des textes juridiques et des décisions


ministérielles organisant le secteur ;
- La lutte contre les dangers écologiques et de sécurité que peut
engendrer l'exploitation ou la fermeture de certaines carrières ;
- Création des conditions institutionnelles, juridiques et techniques
nécessaires à l'équilibre entre l'offre et la demande des matériaux de
construction.

1 - Création de commissions provinciales de suivi :

Ces commissions seront présidées par les Wallis et les gouverneur


ou leurs représentants. La commission préfectorale aura pour tâche de :

- Donner son avis sur l'ouverture et la fermeture des carrières et veiller


sur l'application de la procédure administrative relative à l'ouverture,
l'exploitation et le contrôle des carrières ;
- Veiller sur l'application de la présente note circulaire ainsi que les
clauses du cahier de charges spécial ;
- Veiller sur le respect des décisions d'interdiction d'extraire le sable du
domaine public maritime sauf pour les régions spécialement autorisées
par décisions ministérielles ;
- Faire respecter les distances requises entre le domaine public maritime
et les dunes de sables appartenant au domaine privé ;
- Veiller sur le respect du système des autorisations et des décisions
ministérielles relatives à l'extraction du sable du domaine public fluvial.

En ce qui concerne la composition de ladite commission, elle


comprend les représentants des administrations et organismes suivants
:
- L'autorité locale ;
- Les collectivités locales concernées ;

7
- Les travaux publics ;
- L'agriculture et l'investissement agricole ;
- L'environnement ;
- L'énergie et les mines en cas des carrières souterraines ;
- La pêche maritime en cas des carrières maritimes.

Le wali ou le gouverneur préserve le droit de convoquer toute


personne ou organisme qui peut fructifier les travaux de cette
commission. Le secrétariat est assuré par la direction provinciale de
travaux publics.

2 - La procédure administrative relative à l'ouverture, l'exploitation


et le contrôle des carrières.

- Les dossiers des permis d'ouverture des carrières sont déposés auprès
de la direction provinciale de travaux publics pour sa qualité de
rapporteur de la commission citée plus haut. Elle doit en aviser les
autorités locales ;

- Le cahier de charges spécial précise les documents et pièces à joindre


au dossier ;

- Après l'étude du dossier, direction provinciale de travaux publics


prépare un rapport technique destiné au Wali ou au Gouverneur qui le
présente à la commission. Cette dernière peut obliger l'exploitant à
procéder aux études techniques et écologiques qui s'avèrent
nécessaires ;

- La décision de la commission est transmise à l'intéressé, par la


direction provinciale de travaux publics, sous forme d'accusé
d'autorisation en cas d'avis favorable. Dans le cas contraire le refus
d'autorisation doit être motivé. Les carrières se trouvant à l'intérieur du
périmètre urbain ne sont exploitées qu'après autorisation des autorités
locales ;

- En ce qui concerne le contrôle, la commission préfectorale procède à


des visites sur le terrain. De même, les autorités locales ainsi que la
direction provinciale sont appelées à exercer un contrôle continue pour
s'assurer du respect des clauses du cahier de charges. Le contrôle est
exercé par les services de l'énergie et des mines en cas de carrières
souterraines ;

- Les rapports du contrôle sont adressés à la commission

8
préfectorale du suivi pour prendre les mesures adéquates ;

- La procédure de fermeture des carrières obéit aux mêmes critères de


l'ouverture. Cependant, la commission préfectorale du suivi doit, avant
l'octroi du permis de clôture, veiller à ce que l'exploitant ait respecté ses
obligations. Ce dernier doit limiter au maximum les effets négatifs de
l'exploitation par l'implantation des arbres et l'aménagement du lieu
d'extraction ;

- En cas du changement de l'exploitant, la commission du suivi doit


s'assurer que l'ancien exploitant a respecté les clauses du cahier de
charges, et surtout le versement des droits en faveur des
collectivités locales concernées ;

- La direction préfectorale des travaux publics doit informer les


collectivités locales des quantités extraites, afin de leur permettre de
recouvrer les droits et taxes exigibles.

Enfin la note circulaire invite les Wallis et Gouverneurs à


communiquer, aux ministères intéressés, des rapports périodiques
relatifs aux travaux de la commission précitée, comportant la situation de
l'exploitation des carrières ainsi que tous les problèmes qui peuvent
empêcher l'exécution des lois et règlements en vigueur.

III - LE CAHIER DE CHARGES SPECIAL RELATIF A


L'EXPLOITATION DE CARRIERES
Le cahier de charges précise les conditions nécessaires pour
l'ouverture et l'exploitation des carrières quelque soit la nature du
produit. Il précise également les conditions complémentaires pour la
protection de l'environnement et la rationalisation de l'exploitation. Il
précise aussi les obligations des exploitants.

1 - La constitution et la soumission du dossier.

1 - 1 - La constitution du dossier d'ouverture de la carrière.

Le dossier doit comporter les documents suivants en 6 exemplaires :

1 - 1 - 1 - Une déclaration comportant les informations suivantes :

- Le nom et prénom de l'exploitant (en cas d'une personne physique) ;


- Le nom, la nature et le siège social (en cas d'une personne morale) ;
- l'adresse complète de l'exploitant ;

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- Nom du propriétaire du terrain et son adresse ;
- La nature et la quantité des produits à extraire ainsi que le matériel à
utiliser ;
- La durée d'exploitation.

1 - 1 - 2 - L'acte de propriété ou le contrat de location stipulant l'accord du


propriétaire pour l'exploitation de son terrain en tant que carrière ;

1 - 1 - 3 - Un cahier de charge signé et légalisé par le déclarant ;

1 - 1 - 4 - Un plan de l'emplacement avec une échelle minimum de 1 / 10.000 ;

1 - 1 - 5 - Un plan coté actualisé du terrain à exploiter avec une échelle


minimum de 1 / 1.000 fait par un architecte agréé et signé légalisé par le
propriétaire. Ce plan doit déterminer clairement :

- Les propriétés, les bâtiments, les routes publiques et les cours d'eau se
trouvant sur le terrain ou ceux de coté ;
- Le passage liant la carrière à la plus proche route publique ;
- La partie qui isole le terrain d'exploitation du domaine public maritime
afin d'assurer sa protection.

1 - 1 - 6 - Le plan des aménagements qui doivent être faits au point


d'intersection entre le passage et la route publique.

1 - 1 - 7 - Le rapport d'un laboratoire agréé, précisant la nature des matières


extraites, la profondeur exploitable et les quantités susceptibles d'être
extraites.

1 - 1 - 8 - Une étude technique sur les modalités d'exploitation.

1 - 1 - 9 - Un étude sur l'impact de l'exploitation sur l'environnement et sur


l'entourage pour les carrières dont l'exploitation annuelle dépasse 10.000 m3
ou se trouvant sur le périmètre urbain.

1 - 2 La soumission du dossier d'ouverture d'une carrière

Le dossier d'ouverture de la carrière est déposé auprès de la direction


provinciale des travaux publics.

2 - Les obligations de l'exploitant et les conditions d'exploitation

2 - 1 - La délimitation de la carrière

L'exploitant doit délimiter la carrière moyennant des bornes en béton


armé de deux mètres de hauteur et 20 cm de largeur de tous les cotés,

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sans que la distance entre chacune d'elle dépasse 50 m. L'opération doit
être supervisé par un bureau topographique agréé.

2 - 2 La préparation du passage

Le passage que doit aménager l'exploitant doit être bien délimité et


utilisable par les camions. Un accord avec ses voisins est nécessaire.

2 - 3 La mise en place des panneaux de signalisation

- un panneau de nature 122 sur une distance de 300 m, 150 m et 80 m


de l'entrée de la carrière sur les deux sens de la voie publique ;
- Le signe de "Stop" à la sortie du passage.

2 - 4 La main d'oeuvre

L'exploitant doit utiliser la main d'oeuvre uniquement pour le


chargement des camions. Il doit respecter le code du travail et assurer
ses ouvriers contre tous les dangers.

2 - 5 Les horaires de chargement

Les horaires de chargement quotidiennes sont fixé suivant les horaires


habituels. Il est interdit de charger pendant la nuit ou aux jours
fériés.

2 - 6 Le prix de vente des matières

L'exploitant doit respecter les prix habituels ainsi que ceux


réglementés. Toute infraction, à ce niveau, pourra engendrer
l'application des sanctions prévues par la réglementation des prix, avec
la possibilité d'arrêt immédiat de l'exploitation.

2 - 7 La quantité extraite

L'exploitant doit respecter la quantité autorisée, et qui est fixée


dans le récépissé délivré par la direction provinciale des travaux
publics. Tout dépassement expose son auteur aux sanctions prévues
par les lois et règlements en vigueur.

Il doit aussi tenir un registre spécial, homologué par la direction


provinciale des travaux publics, qui retrace le processus
d'exploitation. Ce registre doit être mis à la disposition des autorités du
contrôle. Il doit être accompagné par un plan topographique qui

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démontre l'évolution qu'a connu le terrain depuis le début le
l'exploitation. Il doit être mis à jour tous les trois mois.

2 - 8 La protection de l'environnement

L'exploitant est dans l'obligation de respecter les conditions et les


conseils techniques présentés par la commission provinciale du suivi
des carrières. Il doit aussi se conformer aux dispositions législatives et
réglementaires visant la protection de l'environnement. Les autorités
administratives du contrôle peuvent, à tout moment et sans préavis, faire
des visites pour le contrôle de l'évolution des travaux. Leurs remarques
ainsi que leurs propositions doivent être respectés.

2 - 9 La clôture des travaux d'exploitation

L'exploitant est obligé de présenter une déclaration de cessation de


l'exploitation, au moins trois mois avant la fin des travaux, à la direction
provinciale des travaux publics et à l'autorité locale. Il doit recevoir de la
même direction un récépissé de clôture de la carrière. Pour limiter les
dégâts causés au terrain exploité et aux terrains voisins, il est obligé de
procéder à des travaux d'aménagement tel que le reboisement, dans un
délai de trois mois de la date de clôture.

2 - 10 La réparation des dégâts

Si l'intéressé ne procède pas aux réparations susvisées,


l'administration répare les dégâts causés en lui obligeant de verser les
frais. Pour les propriétés privées voisins, c'est à lui de prendre en charge
toutes les réparations utiles.

2 - 11 Les droits et taxes communaux

L'exploitant doit verser, pour le compte des collectivités locales,


les droits exigibles sur la base des quantités déterminés sur
l'autorisation d'ouverture de la carrière conformément aux lois et
règlements en vigueur.

S'il y a désaccord sur les quantités extraites, Un bureau


d'expertise est désigné, aux frais de l'exploitant, pour trancher dans
le litige. Cette expertise est supervisée par la direction provinciale des
travaux publics.

Si l'intéressé refuse de payer ses contributions, la commission du suivi


est en droit de fermer la carrière.

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2 - 12 Obligations générales

L'exploitant doit respecter les clauses du cahier de charge. Toute


infraction conduira à l'arrêt de l'exploitation.
Il est obligé d'avertir la direction provinciale des travaux publics du tout
changement dans les conditions d'exploitation. S'il envisage de concéder
l'exploitation à une autre personne, l'accord de la commission du suivi
est nécessaire.
IV - QUELQUES LACUNES DE CETTE REGLEMENTATION
Un département concerné de la D.G.T.P (1) a cité un certain nombre
de lacunes. Les plus marquantes de cette réglementation (2) ont trait
particulièrement aux points suivants :

- L'inexistence de certaines définitions importantes notamment


celles des termes : exploitation, carrières à ciel ouvert, carrières
souterraines ;
- La prépondérance du régime de la déclaration par rapport au
régime de l'autorisation ;
- La multiplicité des intervenants et l'imprécision des compétences ;
- L'insuffisance du rôle alloué aux communes ;
- L'absence de dimension écologique ;
- L'insuffisance des mesures dissuasives ( amende
maximale
de 300 DH !).

VI - ASPECT FISCAL DU SECTEUR

A - Fiscalité locale

La fiscalité locale peut constituer une source d'information pour le


vérificateur, du fait que l'exploitation des carrières est soumise à la taxe
sur l'extraction des produits de carrières. (3) L'intérêt de cette taxe
c'est qu'elle est assise sur la quantité extraite.

1 - Champs d'application de la taxe

1 - 1 Produits soumis à la taxe


(1)
Direction Générale des Travaux Publics
(2)
La Gazette du Maroc N° 148 du 12/01/2000, p 8.
(3)
Driss Basri, Précis de fiscalité des collectivités locales et de leurs groupements, collection E.E.M, P 103.

13
Cette taxe porte sur les produits extraits des carrières situées dans
le territoire de chaque commune.

Par produit de carrières, il faut entendre les roches à usage


ornemental et cosmétique, les variétés de marbre, les roches destinées
à la construction et celles destinées à usage industriel.

Le tableau ci-après énumère quelques produits de carrières visés


par la fiscalité locale :

Gammes d'utilisation des roches Roches utilisées


Roches ornementales Vanadinite, Agate, Corail, Dolomie,
Emeraude, Saphir, Rubis, ...
Roches cosmétiques Ghassoul, ...
Marbre et roches de revêtement Travertin, Pyrophylite, Calcaire,
Serpentines, Calcaire marmonisé,
Calcaire fossilifère, Brèches calcaires,
Calcaire oolithique, Onyx, Granite,
Diorite, Basalte, ...
Roches destinées à la construction Pierre, Sable, Gypse, Tout-venant,
Ardoise, Argile, Tufs, Terres
réfractaires, ...
Roches destinées à usage industriel Calcaire, Argile, Pouzzolane, Ocre,
Bentonite, Kaolin, Dolomite, ...
Autres produits Sable dragué à partir de la mer ou des
oueds.
Source : " Précis de fiscalité des collectivités locales et de leurs groupements" de Driss Basri.

1 - 2 Personnes assujetties à la taxe

La taxe est due par l'exploitant autorisé, quel que soit le régime de
propriété de la carrière. C'est à dire soit qu'elle relève du domaine
collectif, public, des habous, communal ou privé.

2 - Assiette de la taxe

La taxe est assise sur les quantités des produits extraits exprimés
en mètres cubes.

3 - Liquidation de la taxe

La taxe sur l'extraction des produits de carrières est calculée en


appliquant aux différents produits de carrières les tarifs fixes ci-après :

- Pour les roches à usage ornemental et cosmétique . 20 DH / m3 extrait

14
;
- Pour les variétés de marbre ...................................... 15 DH / m3 extrait
;
- Pour les roches destinées à la construction ............. 3 DH / m3 extrait
;
- Pour les roches destinées à usage industriel ............ 3 DH / m3
extrait.

4 - Déclaration et paiement de la taxe

4 - 1 Déclaration

Le redevable doit déposer une déclaration auprès de


l'administration de la collectivité locale, sur le territoire de laquelle sont
extraits les produits de carrières.
La déclaration souscrite par le redevable doit comporter le nombre
de m3 par catégorie de produits extraits pendant l'année précédente.
Elle est établie sur un imprimé fourni par l'administration locale.

Cette déclaration doit être déposée avant le premier avril de


chaque année.

4 - 2 Paiement de la taxe

La taxe est payée, spontanément, à la caisse du régisseur de la


commune concernée, dans le même délai que celui prévu pour le dépôt
de la déclaration: le premier avril de chaque année.

5 - Sanctions

5 - 1 Défaut de déclaration

Indépendamment de la taxation d'office qui peut être encourue, le


redevable, qui ne dépose pas sa déclaration, est sanctionné par le
paiement d'une pénalité égale au triple du montant des droits dus.

5 - 2 Déclaration tardive

Pour tout redevable qui dépose spontanément sa déclaration mais,


hors délai, il est appliqué sur le montant de la taxe exigible une
majoration de 25%.

5 - 3 Insuffisance dans la déclaration

15
Indépendamment de la taxation d'office qui peut être encourue, les
insuffisances constatées dans la déclaration sont sanctionnées par le
paiement d'une majoration de 50 %.

B - Au niveau de l'I.S. et de l'I.G.R.

La spécificité fiscale qui a attiré l'attention du bureau est la


possibilité pour les entreprises minières de constituer une provision
pour la reconstitution du gisement (1) .

L'institution de cette provision remonte à la loi des finances de


1995 (article 13) qui considère comme charges déductibles (pour la
reconstitution de gisements) ... Les provisions constituées dans la limite :
... de 50 % du bénéfice fiscal, avant impôt, des entreprises minières,
sans toutefois dépasser 30 % du montant de leur C.A. résultant de la
vente des produits extraits des gisements exploités. (Cf. art. 12 de la loi
des finances 1998/1999).

Cette possibilité de constituer une provision pour la reconstitution


de gisements (P.R.G.) n'est pas accordée aux exploitants de
carrières alors qu'une mine peut être exploitée à ciel ouvert et qu'une
carrière peut être souterraine (voir réglementation ci-dessus).

L'exclusion des exploitants des carrières du champ d'application de


la P.R.G est stipulée par l'article 13 de la loi des finances de 1995 qui
considère que : "Pour l'application du présent paragraphe, on entend par
entreprise minière toute personne autorisée à procéder à la recherche
et/ou l'exploitation des substances minérales énumérées à l'article 2 du
Dahir du 9 rejeb 1370 (16 avril 1951) portant règlement minier.

Il est à préciser que les substances minérales, qui sont énumérés


par le dahir ci-dessus, sont réparties en 8 catégories qui sont :

1ère catégorie : Houille, lignite ...


2ème catégorie : Substances métalliques telles que l'aluminium, le
baryum, le strontium, fer ...
3ème catégorie : Nitrates, sels alcalins, aluns ...
5ème catégorie : Phosphates.
6ème catégorie : Mica.
7ème catégorie : Uranium, radium ...
8ème catégorie : Roches argileuses exploitées en vue de la fabrication
(1)
Cf. l'article 7 bis de la loi n° 24-86 relative à l'I.S. et l'article 15 bis de la loi n° 17-89 relative à l'I.G.R.

16
des bentonites et des terres décolorantes.
4ème catégorie : Hydrocarbures liquides, gazeux. Cette catégorie est
exclue du champ d'application de la pratique de la P.R.G..

Pour plus de détails sur ces différentes catégories, il est préférable


de ce référer audit dahir et à la note circulaire relative aux dispositions
fiscales de la loi des finances 1995 (pages : 4 à 9).

17
FICHES SIGNALETIQUES RELATIVES A DES CAS
VERIFIES ET LIQUIDES

La présentation de ces cas obéit à l'objectif de donner une idée sur


les principaux redressements effectués par les vérificateurs en cas de
vérification d'une entreprise de ce secteur.

FICHE N° 1

Il s'agit dans ce cas d'une société dont le dossier est liquidé au


niveau de la C.N.R.F. et qui exerce l'activité d'exploitation des carrières.
Elle emploie 81 salariés déclarés aussi bien à la C.N.S.S. qu'à l'IGR-
source. Sa comptabilité est tenue selon le système informatisé par son
personnel salarié et supervisée par une fiduciaire.

L intérêt de la présente fiche réside dans le fait qu'elle permet de


connaître l'avis de la C.N.R.F sur les redressements effectués par le
vérificateur.

I - REDRESSEMENTS EN MATIERE DE L'IMPOT SUR LES


SOCIETES

Le vérificateur n'a pas touché au chiffre d'affaires. Il s'est contenté


des simples réintégrations au niveau des charges. Les redressements
effectués se présentent comme suit :

A - Les chefs de redressements contestés par le contribuable

1 - Achats à immobiliser

1 - 1 La position du vérificateur

Le vérificateur a constaté que la société a comptabilisé dans le


compte "achats" des éléments qui ont le caractère d'immobilisation et qui
doivent être inscrits en immobilisation et amortis sur plusieurs exercices.
Il s'agit en l'occurrence de deux moteurs électriques d'un extracteur et
d'un tracK. Les montants à réintégrer sont :
Exercice 1991 : 77.940,24

18
Exercice 1992 : 236.564,40

1 - 2 La position du contribuable

Pour les deux moteurs, ils sont installés sur la station de criblage
dans un environnement poussiéreux d'une part. D'autre part, la
poussière tellement siliceuse (roche quartzifère à 96% de silice) devient
conductrice, entraînant un mauvais isolement. D'où une faible durée de
vie et dont les réparations sont très onéreuses. De ce fait, ces moteurs
ne sont pas des éléments à immobiliser.

Pour l'extracteur et le track leurs pièces ont été utilisées sur


l'installation de la carrière et sur le traxe CAT 973 comme pièces de
rechange et que leurs durées de vie est d'une faible importance.

Selon le contribuable la réintégration de ces montants n'a pas pris


en considération la spécificité et la nature de l'activité. Les dites charges
ne peuvent constituer des immobilisations au sens légal du terme, car
elles ont été engagées dans le cadre normal de la maintenance de la
chaîne de production, pour assurer le fonctionnement d'un des
convoyeurs de l'unité de production. Ainsi la société a été obligée de
procéder à l'acquisition en 1991 de deux moteurs électriques au prix
global de 77.940,24. En effet à cause des pannes électriques très
fréquentes provoquées par les délestages de l'époque, le bobinage de
l'ensemble des moteurs électriques est mis à rude épreuve après le
rétablissement du courant.

En outre, exposés à la poussière et à la chute de pierres, ces


moteurs sont installés dans un environnement très agressif.

Tous ces facteurs raccourcissent considérablement la durée de vie


de ces moteurs et contraignent la société à les changer fréquemment.

En 1992 la société a acheté un extracteur au prix de 50.087,10 dh


TTC et un track au prix de 186.477,30 dh TTC.

L'extracteur constitue un élément accessoire de l'équipement


d'exploitation. En raison de son utilisation sur une roche siliceuse
extrêmement abrasive, cet outil est soumis à une usure très rapide.

Quant au track, il semble que le vérificateur l'a confondu avec


l'engin principal dit "Trax". Or il ne s'agit nullement de cet important engin
mais seulement d'un élément accessoire dont il est équipé. En effet le
TRACK est un train de chenille pour l'équipement du "TRAX CAT 973"

19
acquis en 1989 au prix de 3.300.000,00 dh.

Cet engin est utilisé dans le site d'extraction connu par son
extrême abrasavité. L'exploitation de ce véhicule dans cet
environnement hostile entraîne une usure rapide de son train de chenille
et limite la durée d'utilisation de ce dernier à moins d'une année. Donc,
le "Track" ne peut pas constituer un élément à immobiliser.

1 - 3 La position de la C.N.R.F.

La C.N.R.F. a décidé d'abandonner ces réintégrations en se basant


sur les considérations suivantes :

- Le vérificateur n'a pas appuyé sa thèse par des renseignements selon


lesquels les achats dont il s'agit ne peuvent correspondre à des frais
d'exploitation : nature, caractéristiques, fonctions ...
- Selon L'orthodoxie comptable et la loi fiscale, les immobilisations
comprennent tous les biens et les valeurs destinés à rester durablement
dans l'entreprise à l'exclusion de ceux faisant partie du cycle
d'exploitation ;
- La société soutient que les achats en cause constituent des frais de
maintenance dés lors qu'elles correspondent à des pièces de rechange
qui ne prolongent pas la durée d'utilisation des immobilisations sur
lesquelles elles ont été montées ;
- L'inspecteur n'a pas démontré que les achats en question n'ont pas le
caractère de frais de maintenance de la chaîne de production de la
société.

N.B. : La C.L.T a accepté cette réintégration.

2 - Produits accessoires

2 - 1 La position du vérificateur

Le vérificateur a constaté que les prix de location facturés à une


société, dont 28 % de son capital social est détenue par la société
vérifiée, sont très loin de ceux généralement pratiqués dans ce secteur
d'activité. C'est ainsi qu'il les a remis en cause pour collusion d'intérêt.
Cette location concerne :
- Un Poclain CB 90 équipé d'un marteau brise roche 501 L ;
- Une machine de forage (Hydrofore-Montabert).
Les différences sur prix de location reprises par le vérificateur se
présentent comme suit :
- Exercice 1993 : 255.840,00 DH ;

20
- Exercice 1994 : 122.806,71 DH.

2 - 2 La position du contribuable

La société a contesté ce chef de redressement en présentant les


précisions suivantes :

- Le Poclain CB 90 et l'Hydrofore ont été acquis en leasing par la société


dans le cadre d'un programme d'investissement pour les besoins
d'exploitation ;
- Les prévisions de commande pour lesquelles ces engins ont été
achetés n'ont pas été réalisées ;
- Pour mettre à profit leur chômage indépendant de la volonté de la
société, ces engins ont été donnés en location à ladite société. Ainsi
cette dernière avait à sa charge le salaire des conducteurs, la
consommation du gasoil et l'entretien périodique de ces engins.

Ainsi les conditions de cette location ont été imposées par la


conjoncture, sans considération d'une quelconque confusion d'intérêts.
Bien au contraire, la société au lieu de laisser ces équipements inactifs
et supporter la charge des redevances de leasing, elle les a donnés en
location pour une longue durée afin de percevoir régulièrement un loyer
qui lui permet d'honorer les échéances de leur leasing.

2 - 3 La position de la C.N.R.F.

Malgré que la C.L.T ait décidé de maintenir ladite réintégration, la


C.N.R.F. a décidé de la rejeter en se basant sur les considérations
suivantes :

- L'inspecteur n'a présenté aucune preuve selon laquelle les prix de


location facturés sont de loin inférieurs à ceux généralement pratiqués
dans ce secteur d'activité ;
- L'inspecteur n'a cité l'identité d'aucune entreprise concurrente qui
exerce dans les mêmes conditions que la société vérifiée et pratique des
prix de vente des mêmes matières supérieurs à ceux facturés à la
société locataire ;
- Le fait que la société vérifiée détient 28 % du capital de la société
cliente ne constitue pas, au sens de la loi fiscale, une raison valable pour
remettre en cause les prix de location facturés dés lors que le
paragraphe II de l'article 35 de la loi N° 24-86 instituant l'impôt sur les
sociétés ne traite que des relations d'interdépendance entre sociétés
marocaines et sociétés étrangères, alors que les deux sociétés sont des
sociétés marocaines.

21
3 - Pertes sur exercices antérieurs non déductibles

3 - 1 La position du vérificateur

Le vérificateur a remarqué que les montants figurant en pertes, ne


remplissent pas les conditions de déductibilité du fait qu'ils se rattachent
à des exercices antérieurs. Les dits exercices sont prescrits. De même
les charges n'ont pas été provisionnées. Les montants à réintégrer sont :
- Exercice 1991 : 642.319,23 DH
- Exercice 1993 : 129.434,92 DH

3 - 2 La position du contribuable

Pour réfuter les argumentations du vérificateur, le contribuable a


présenté les éléments de réponse suivants :

- En 1991, les factures, objet de réintégration, sont parvenues à la


société postérieurement à l'arrêté de la comptabilité. Elles ne peuvent
être prises en charge dans l'exercice précédent. Elles sont donc
obligatoirement comptabilisées dans l'exercice suivant ;
- Un montant de TVA a été comptabilisé au crédit du compte 6220 "TVA"
(plan comptable 1957) en 1990, en 1991 la société est revenu sur sa
décision et préféra procéder à l'acquisition de la pelle par leasing. Il a
donc fallu en 1991 passer une écriture de régularisation de la TVA, et ce
par le débit du compte "pertes sur exercices antérieurs" pour la même
somme ;
- Pour une taxe sur extraction de produits de carrière, elle a été
comptabilisée à "pertes sur exercices antérieurs". La société n'a reçu
aucun avis de paiement au cours de l'exercice 1990. En effet la
commune n'a réclamé le règlement qu'en 1991.

3 - 3 La position de la C.N.R.F.

La C.N.R.F. a décidé de maintenir cette réintégration pour les motifs


suivants :

- L'article 5 de la loi n° 24-86 relative à l'I.S, chaque exercice comptable


doit recevoir la totalité des charges engagées ou supportées pour les
besoins de l'activité imposable ;
- Le montant des charges concernant l'exercice, lorsqu'il n'est pas connu
ou déterminé, doit être provisionné et rattaché audit exercice ;
- Toute autre application ou utilisation des dispositions de l'article 5
susvisé aboutirait à mettre en évidence des résultats artificiels, en raison

22
notamment du fait que les charges nées au cours d'un exercice auraient
été rattachées à un autre exercice ;
- La société en rattachant aux exercices 1991 et 1993 des charges qui
ne sont pas nées au cours desdits exercices, a transgressé les
prescriptions de l'article 5 de la loi n° 24-86 précité.

B - Les autres chefs de redressement

Il est à noter que ces chefs de redressement n'ont pas été


contestés par le contribuable, à l'exception de deux chefs de
redressement : Location et redevance d'exploitation non justifiés et frais
à immobiliser. Ces derniers ont été abandonnés par la C.L.T.
L'administration fiscale a accepté cette décision. Les autres chefs de
redressement peuvent être présentés comme suit :

Chef de redressement Montant Observations

Etudes recherches et documentation technique :

Le vérificateur a opéré une réintégration à Ex 1991 : Accord


concurrence de 25% des honoraires versés 1.622,86 express du
à une société consultante pour des analyses contribuable
granulo-métriques, du fait que lesdits
montants n'ont pas été déclarés sur état
modèle 8306.

T.V.A. non admise dans les charges :

Le vérificateur a constaté que la TVA sur les Accord tacite


redevances sur terrain au titre de l'exercice du
1994 est à exclure des charges de cet 44.966,36 contribuable
exercice, du fait que la société opte pour une
comptabilisation hors - taxe de ses produits
et charges.

Frais à immobiliser :

Les dépenses comptabilisées dans les frais Abandonnées


d'entretien et réparations concernant la par la C.L.T
remise en état de la chargeuse en 1992, 146.797,99 et non cont-
constituent des frais à immobiliser et sont estées par
par conséquent à amortir sur plusieurs l'administrat-

23
exercices. ion à la CNRF

Chef de redressement Montant Observations

Honoraires non déclarés :


Les honoraires versés, pour les analyses Accord
effectuées par un laboratoire, n'ont pas été Ex 92 : express
déclarés sur état modèle 8306 relatif aux 829,58
exercices 1992 et 1993. Une proportion de Ex 93 :
25% des montants comptabilisés est à 4.471,45
reprendre en réintégration.

Excèdent d'intérêt non admis :


Des intérêts ont été comptabilisés en frais Accord
financiers au titre de l'exercice 1992 à raison express
de 9 mois sur 12 pour un taux de 12%. Le 22.180,50
vérificateur a calculé ces intérêts sur la base
d'un taux de 10,50% TTC, la différence a été
réintégrée.

Après avoir étudier les principaux redressements en matière de l'impôt


sur les sociétés, il s'agit d'analyser les redressements en matière de la
taxe sur la valeur ajoutée.

II - LES REDRESSEMENTS EN MATIERE DE LA TAXE SUR LA


VALEUR AJOUTEE

Chef de redressement Montant Observations

Encaissements non déclarés :

L vérificateur fait remarquer que le compte Le redevable


client d'une société (y) présente au 31/12/93, soutien qu'il
un solde débiteur de 742.560,00 dh, s'agit d'un
représentant deux factures non encaissées. simple jeu
En 1994, le débit de ce compte a enregistré d'écriture.
les facturations faites à ce client pour un La C.L.T a
montant de 540.260 dh constitué de deux maintenu
autres factures, ce qui porte son solde cette réintég-

24
débiteur à : 1.282.820,00 dh . ration.
Au 31/12/94, ce même compte a été soldé Le montant Ce point
par le crédit de celui-ci et le débit du compte est ainsi litigieux n'a
courant de ladite société (y), et ce pour ledit calculé : pas été porté
montant. devant la
De cette manière, l'écriture ainsi passée fait 1.282.820 C.N.R.F.
escamoter un encaissement de x 19 / 119
1.282.820,00 dh non déclaré à la T.V.A au =
titre de l'année 94.
Autres motifs évoqués par le vérificateur :
- Le client en question n'est plus débiteur de 204.820,00
la créance virée de son compte ;
- Le règlement de ladite créance est à la
charge de la socièté (y) dès lors que le
compte, de cette dernière, a été débité du
montant sorti du compte client.

Déductions irrégulières, non autorisées :

Les taxes ayant grevé les achats de Gasoil Exer 91 : Maintenues


et lubrifiants, ont été exclues du droit à 10.051,40 par la C.LT.
déduction pour une proportion de 5% pour Exer 92 : et non
tenir compte de la consommation du camion 9.769,80 contestées
Berliet GLR 220, et ce au titre des exercices Exer 93 : devant la
91, 92, 93 et 94. 5.378,10 C.N.R.F.
De même que la taxe sur acquisition d'un Exer 94 :
Scooter HONDA Lead, rejetée en totalité. 3.998,60
(Exercice 91)

T.V.A sur locations d'engins minorées :

Il s'agit des deux engins cités en matière de Exer 93 : Maintenues


l'I.S : Un Poclain CB 90 et une machine de 40.848,40 par la C.LT.
forage. Exer 91 : et non
La minoration TTC a été multipliée par 23.333,30 contestées
19/119 pour trouver la minoration de taxe. devant la
C.N.R.F.

25
III - ETAT RECAPITULATIF DES REDRESSEMENTS
III - 1 En matière de l'I.S.
Libellées 1991 1992 1993 1994
1 - Redressements abandonnés
par la C.N.R.F.
- Achats à immobiliser 77.940,24 236.564,40 - -
- Produits accessoires - - 255.840,00 122.806,7
2 - Points maintenus par la
C.N.R.F.
- Pertes sur exercices antérieurs
642.319,23 - 129.434,92 -
3 - Points non contestés devant la
C.N.R.F.
- TVA sur redevances non
admises - - - 44.966,36
4 - Points acceptés lors de la
procédure
- Etudes recherches et
documentation technique 1.622,86 - - -
- Honoraires non déclarés - 829,58 4.471,45 -
- Excèdent d'intérêt non admis - 22.180,50 - -
5 - Majorations légales (art 44 de
l'I.S.) - - 20.085,00 6.744,00
Total des redressements 643.941 23.010 153.990 51.710
Résultats déclarés 1.006.309 546.124 - 153.963 - 121.800

Nouvelles bases arrondies 1.650.250 569.130 20 - 70.090

III - 2 En matière de la T.V.A.

Libellés 1991 1992 1993 1994


- TVA / encaissements non
déclarés. - - - 204.820,00
- TVA / locations minorées - - 40.848,40 23.333,27
- Déductions irrégulières 10.051,40 9.769,72 5.378,09 3.998,62

Total des taxes à rappeler 10.051,40 9.769,72 46.226,50 232.151,90

IV - RESULTAT DE LA VERIFICATION

1 - En matière de l'I.S

26
Aucune minoration n'a été relevée au niveau du chiffre d'affaires.

1 - 1 Les bases imposables :

Exercices Avant vérification Après vérification % de mino / CAD


1991 1.006.300,00 1.650.250,00 2,08 %
1992 546.120,00 569.130,00 0,10 %
1993 - 153.963,00 20,00 1,12 %
1994 - 121.800,00 - 70.090,00 0,44 %

1 - 2 Pourcentage du résultat fiscal par rapport au C.A.D.


Exercices Avant vérification Après vérification Minoration
1991 3,26 % 5,34 % 2,08 %
1992 2,42 % 2,52 % 0,10 %
1993 - 1,12 % - 1,12 %
1994 - 1,03 % - 0,59 % 0,44 %
2 - En matière de la T.V.A.
Taxe à la charge du Minoration
redevable
Av. Vérif. (1) Ap. Vérif. Montant % / (1) % / C.A.D
1991 1.201.649,34 1.211.700,74 10.051,40 0,84 % 0,03 %
1992 1.726.552,48 1.736.322,20 9.769,72 0,57 % 0,04 %
1993 663.859,14 710.085,64 46.226,50 6,96 % 0,34 %
1994 1.105.922,28 1.338.074,18 232.151,90 20,99 % 1,96 %

FICHE N° 2

L'intérêt de la présente fiche réside dans le fait qu'elle présente une


méthode de reconstitution du chiffre d'affaires, alors que dans les autres
fiches, les vérificateurs ne touchent pas souvent au C.A.. Vu le manque
de certaines informations, au niveau du dossier, seuls les principaux
redressements seront présentés.

27
I - LES REDRESSEMENTS EN MATIERE DE L'I.G.R

I - 1 - La reconstitution du chiffre d'affaires

Avant de reconstituer le C.A, le vérificateur a rejeté la comptabilité


de l'intéressé en se basant sur les arguments suivants :
- Apports importants en compte courant de l'exploitant non justifiés ;
- Des factures de vente annulées irrégulièrement.

I - 1 - 1 - La position du vérificateur

La comparaison, entre la production déclarée et la force motrice


consommée, a permis au vérificateur de dégager des coefficients dont le
plus significatif étant celui des exercices 1993 et 1994. Il a procédé
comme suit :

Désignation 1990 1991 1992 1993 1994


Vente en kg 6.261,50 9.571,50 6.553,50 10.670,70 4.703,93
Stock final en kg 1.612,35 1.633,80 5.332,30 4.314,20 6.888,12
Stock initial en kg 2.065,90 1.612,35 1.633,80 5.332,30 4.314,20
Production en kg 5.807,95 9.592,95 10.252,00 9.656,60 7.277,85
Force motrice en
kw/h consommée 111.271 123.560 133.628 122.466 92.505
Rapport production /
force motrice 0,052 0,077 0,076 0,078 0,078

Selon les derniers coefficients, 1 KW / h de force motrice permet


de produire 0,078 kg de produit vendable. L'application de ce coefficient
dégagé à la force motrice consommée au cours des exercices vérifiés,
exception faite pour 1993 / 94, a permis de déterminer la production
réelle de ces exercices.

La reconstitution se présente comme suit :

Désignation 1990 1991 1992


Force motrice au kw/h 111.271 123.560 133.628
Coefficient retenu 0,078 0,078 0,078
Production constatée en kg 8.679,13 9.637,68 10.422,98
Stock initial en kg 2.065,90 1.612,38 1.633,80
Stock final en kg 1.612,35 1.633,80 5.332,30
Quantité vendue 9.132,68 9.616,23 6.724,48
Prix de vente unitaire HT 75,73 95,37 90,44
C.A reconstitué 691.617,85 917.011,95 608.161,97
C.A déclaré HT 486.819,87 913.236,13 592.715,96

28
Différence HT 204.797,97 3.863,72 15.446,01

I - 1 - 2 - La position du contribuable

Le contribuable estime qu'il n'existe aucun rapport entre la


consommation d'énergie et le taux de production. Pour s'en rendre
compte il suggère de faire la constatation sur place à la carrière au
moment du concassage : il suffit d'une pierre de gros calibre pour que le
concasseur tourne à vide sans rien broyer tout en consommant de
l'énergie.

I - 2 - Les autres chefs de redressement

LE VERIFICATEUR LE CONTRIBUABLE
Primes d'assurances non liées à l'exploitation
Il a rejeté les primes d'assurance affairant à Il a donné son accord.
des véhicules non immobilisés à l'actif.
Donc elles ne peuvent constituer des
charges déductibles.
Exercice 1990 : 12.948,09
Exercice 1991 : 3.539,83
Exercice 1992 : 6.099,77
Exercice 1993 : 9.120,17
Exercice 1994 : 3.518,30
Achats à immobiliser
Les achats de pièces de rechange Considère la réintégration
identifiables et destinées à un matériel comme étant non fondée.
immobilisé à l'actif ne constituant pas des
frais d'entretien mais des achats à
immobiliser, soit :
Exercice 1990 : 24.347,40
Exercice 1991 : 32.905,23
Exercice 1993 : 25.790,00
Exercice 1994 : 25.563,00
LE VERIFICATEUR LE CONTRIBUABLE
Achats non justifiés
Il a rejeté la déductibilité des achats pour Il a présenté la facture dont
lesquels aucune pièce justificative n'a été le montant est 17.921,83.
présentée, soit : C'est pourquoi le
Exercice 1992 : 17.921,83 vérificateur a abandonné
Exercice 1993 : 298,17 cette réintégration.
Pertes sur exercices antérieurs prescrits

29
Les pertes relatives à des exercices Accord.
touchés par la prescription fiscale anticipée
ne sont plus admises en déduction, soit :
Exercice 1990 : 10.555,94

II - LES REDRESSEMENTS EN MATIERE DE LA T.V.A

II - 1 - Les redressements opérés sur le chiffre d'affaires

II - 1 - 1 - Contrôle des encaissements

Le vérificateur a effectué un rapprochement entre les


encaissements réalisés tels qu'ils découlent des comptes de trésorerie
(banques, caisse et opérations diverses) et les chiffres d'affaires
déclarés, ce qui a fait apparaître des insuffisances d'encaissement
présentées comme suit :

Libellés 1991 1992 1993 1994


Encaiss. banque 419.017,55 281.258,95 482.546,70 363.095,92
Encaiss. caisse 602.024,01 409.475,68 224.967,28 119.544,42
Opérations diverses - 24.000,00 - -
Encaiss. réalisés TC 1.021.041,50 714.734,63 707.513,98 482.640,34
Encaiss. déclarés TC 1.015.017,80 668.951,55 706.817,34 434.943,62
Différence / encaiss. 6.023,70 45.783,08 696,64 47.696,72
T.V.A à 19 % 961,80 7.309,90 111,30 7.615,50

N.B. : Le redevable estime que les 24.000 (opérations diverses) pris en


compte dans le contrôle des encaissements, ont été débités par la
banque sans produire aucune justification.

II - 1 - 2 - Insuffisance du chiffre d'affaires déclaré

Les insuffisances dégagées en matière de l'I.G.R donnent lieu aux


rappels de T.V.A. suivants :
Exercice 1991 : 734,10
Exercice 1992 : 2.934,80
II - 2 - Les autres chefs de redressement
LE VERIFICATEUR LE REDEVABLE
Déductions rejetées
Le contrôle des pièces justificatives Le redevable a présenté
présentées à l'appui des déductions certaines factures faisant
opérées au titre de la période vérifiée a défaut lors du contrôle soit :
permis de relever que certaines factures Exercice 1991 : 17.419,24

30
n'ont pas été présentées, soit à rejeter : Exercice 1992 : 4.227,15
Exercice 1991 : 19.326,80 Exercice 1993 : 2.377,30
Exercice 1992 : 4.806,92 C'est ainsi que le
Exercice 1993 : 2.377,30 vérificateur a abandonné la
Exercice 1994 : 3.129,42 réintégration de ces
montants.

III - ETAT RECAPITULATIF DES REDRESSEMENTS


1990 1991 1992 1993 1994

En matière de l'I.G.R.
Minoration C.A 204.797,97 3.863,72 15.446,01 - -
Assurances rejetées 12.948,09 3.539,83 6.099,77 9.120,17 3.518,30
Achats à immobiliser 24.347,40 32.905,23 - 25.790,00 25.563,00
Achats non justifiés - - - - -
Pertes prescrites 10.555,94 - - - -
Pertes non justifiées 37.897,41 - - 298,17 -
Total redressements 290.546,81 40.308,78 21.545,78 35.208,34 29.081,30
déficit de :
Bases déclarées 349.656,13 40.540,10 17.447,93 31.586,19 8.246,46
Nouvelles bases - 59.109,32 80.848,88 38.993,71 66.794,53 37.327,76
Report déficitaire (-) - 59.109,32 - - -
Bases Imposables - 21.739,56 38.993,71 66.794,53 37.327,76
Arrondies à - 21.730,00 38.990,00 66.790,00 37.320,00

En matière de la T.V.A.

Insuffisance de C.A déclaré 734,10 2.934,80 - -


Encaissements non déclarés 961,80 7.309,90 111,30 7.615,50
Déductions rejetées 1.907,56 579,75 - 3.129,40
Total des taxes à rappeler 3.603,46 10.824,45 111,30 10.744,90

N.B. : L'intéressé a donné son accord après la deuxième notification sur


les bases et les taxes à rappeler citées plus haut.

IV - RESULTATS DE LA VERIFICATION
IV - 1 - En matière de l'I.G.R.

IV - 1 - 1 - Chiffre d'affaires et bases imposables


Chiffre d'affaires Bases imposables

31
Av. vérif. Ap. vérif. % de min / Av. vérif. Ap. vérif. % de min /
C.A.D C.A.D
1990 579.315 784.112 35,35 % - - -
1991 1.086.750 1.090.613 0,35 % 40.540 80.840 (1) 3,71 %
1992 705.332 720.778 2,19 % 17.440 38.990 3,05 %
1993 940.178 940.178 - 31.580 66.790 3,75 %
1994 492.474 492.474 - 8.240 37.320 5,90 %
(1) Résultat avant imputation des déficits antérieurs (59.109,32).

IV - 1 - 2 - Pourcentage du bénéfice fiscal par rapport au C.A.D.


Exercice Avant vérification Après vérification Minoration
1991 3,73 % 7,44 % 3,71 %
1992 2,47 % 5,53 % 3,06 %
1993 3,36 % 7,10 % 3,74 %
1994 1,67 % 7,58 % 5,91 %

IV - 1 - En matière de la T.V.A

Taxe à la charge du Minoration


redevable
Année Av. vérif (1) Ap. vérif Montant % / (1) % / C.A.D
(IGR)
1991 24.468,00 28.071,40 3.603,40 14,72 % 0,33 %
1992 19.128,00 29.952,50 10.824,50 56,59 % 1,53 %
1993 29.881,00 29.992,30 111,30 0,37 % 0,01 %
1994 25.440,00 36.184,90 10.744,90 42,23 % 2,18 %

32
FICHE N° 3

Dans ce cas il s'agit d'une société qui exerce deux activités :


L'exploitation de carrières et vente de matériaux de construction. Seuls
les chefs de redressements ainsi que les remarques du contribuable
seront examinés dans cette fiche.

I - REJET DE LA COMPTABILITE

Le vérificateur s'est basé sur les motifs suivants pour rejeter la


comptabilité de l'intéressé :

- Comptabilisation en immobilisation de montants non justifiés ;


- Achats comptabilisés deux fois ;
- Achats non comptabilisés ;
- Comptabilisation de charges ne concernant pas l'entreprise ;
- Charges comptabilisées non justifiées ;
- Charges comptabilisées en trop ;
- Ventes et notes de débit non justifiées ;
- Retraits d'éléments d'actif non justifiés ;
- Travaux et ventes non justifiés.

II - REDRESSEMENTS EN MATIERE DE L'I.S.

CHEF DE REDRESSEMENT OBSERVATION DU CONTRIBUABLE


1 - Les achats
- Achats de ciment et de sable : Achats effectués au comptant
Pièces justificatives d'achat non auprès d'un détaillant pour les
conformes (manque cachet du besoins d'exploitation, ses
fournisseur et nom du client) et défaut coordonnées figurent sur les
de factures. pièces d'achat.
Exercice 1991 : 2.412,00
Exercice 1992 : 34.930,00
Exercice 1993 : 8.650,00
- Achat de fer et d'acier : Achats effectués par bons de
Montants comptabilisés non justifiés commande.
(91), TVA non admise (93) et facture
ne comportant ni le nom du client ni le
cachet du fournisseur (94) .
Exercice 1991 : 683,00
Exercice 1993 : 383,19

33
Exercice 1994 : 1.800,00

CHEF DE REDRESSEMENT OBSERVATION DU CONTRIBUABLE

- Achat d'électricité : Le poste de transformation


Factures non libellées au nom de la concerne bien la carrière par
société. contre l'autorisation est au nom
Exercice 1992 : 18.934,40 du propriétaire du terrain sur
Exercice 1993 : 11.753,05 lequel le transformateur existe;
Exercice 1994 : 17.421,76 mais la consommation est à la
Exercice 1995 : 5.136,86 charge de la société.
- Achats de bois : Il s'agit de bois de coffrage utilisé
Non précision de la nature des pour des ouvrages spéciaux et
ouvrages spéciaux pour lesquels est ne peut être utilisé sur d'autres
utilisé le bois de coffrage, et vu qu'il ouvrages. Il ne peut être
s'agit de madriers en bois rouge. immobilisé.
Exercice 1991 : 38.134,60
- Achats de matières consommables : Il s'agit de plusieurs petits achats
Factures irrégulières (non libellées au chez des drogueries de la place.
nom de la société, défaut du nom du
client, non présentée).
Exercice 1991 : 3.660,55
Exercice 1992 : 2.835,60
- Achat d'essence et de gasoil : La facture est au nom d'une
Ex 91 et 93 : factures non libellées au tierce personne mais le gasoil
non de la société ; livré est utilisé par le concasseur
Ex 91 : 4.095,26 et engins de la société qui font
Ex 93 : 29.376,47 partie de l'exploitation de la
Ex 92 : Factures comptabilisées deux carrière.
fois 127.867,75 (ledit montant fera
l'objet d'une déduction en 93
puisqu'elles ont fait l'objet d'une
régularisation spontanée au cours de
ce même exercice).
- Achat de gaz et d'oxygène : Il s'agit de recharge de bouteilles
Factures non libellées au nom de la de gaz prêtées par la société X et
société. appartenant à la Sté des Gaz
Exercice 1991 : 4.095,26 industriels et consignées au nom
Exercice 1992 : 8.754,20 de X qui figure sur la facture.
Exercice 1993 : 491,75
- Achats de travaux : Admise.
Une charge, concernant l'exercice 93

34
comptabilisée en 94, a été réintégrée
en 94 et déduite en 93 ;
Montant : 21.960,00
CHEF DE REDRESSEMENT OBSERVATION DU CONTRIBUABLE

- Achat de prestations de services : Aucune remarque d'où accord


Défaut de pièces justificatives et tacite.
factures libellées au nom d'une tierce
personne,
Exercice 1994 : 78.925,00
Exercice 1995 : 75.857,09

- Achat de fournitures pour atelier : - E 94 : achats effectués auprès


Ex 94 : Défaut de pièces des détaillants.
justificatives, soit 51.000,00 - E 95 : Factures libellées au nom
Ex 95 : Factures non libellées au nom d'un employé de la société pour
de la société, soit 9.443,00 le compte de la société.

2 - Frais de Personnel

Montants comptabilisés au compte Il s'agit de frais médicaux et de


"autres charges sociales " n'ont pas soins remboursés aux ouvriers.
été justifiées.
Ex 92 : 33.995,95

3 - Impôts et Taxes

- Taxe de coordination : Il s'agit de redevances


Quittances non libellées au nom de la d'extraction de matériaux dans la
Sté carrière autorisée au nom de la
Exercice 1991 : 21.365,00 société X, et exploitée par notre
Exercice 1992 : 1.452,04 Sté. Donc c'est une charge
Exercice 1993 : 27.892,00 supportée par la société.
Exercice 1994 : 5.187,00
Exercice 1995 : 31.929,00

4 - Travaux, Fournitures et Services Extérieurs

- Loyer : Il s'agit de location de terrains


Loyer dont le contrat est libellé au d'exploitation.
nom d'une tierce personne et pièces

35
justificatives non présentées, soit :
Exercice 1991 : 6.000,00
Exercice 1992 : 100.500,00
Exercice 1993 : 35.000,00
CHEF DE REDRESSEMENT OBSERVATION DU CONTRIBUABLE
- Entretien et réparation des D'une part, il s'agit de main
constructions : d’œuvre pour réparation des
Acquisitions à immobiliser, facture carreaux à l'intérieur de l'usine.
non libellée au nom de la société, D'autre part, il y a des achats
manque du nom du client sur facture pour le remplacement de vitres,
et défaut du cachet du fournisseur. glaces brisées par l'effet des
Exercice 1991 : 68.933,30 explosions de la carrière.
Exercice 1992 : 700,00
- Entretien et réparation du matériel La société exploite des carrières
d'exploitation : très abrasives qui entraînent
Achats à immobiliser (achats de inévitablement une
mâchoires fixes et mobiles pour consommation excessive de
concasseur, moteurs électriques, pièces d'usure, cônes,
tapis et câbles électriques, moules, mâchoires, bandes
marteaux, taillants, Flasques, bagues transporteuses, pièces de forage,
et bandes transporteuses), défaut du taillants ... la fréquence d'usure
nom du client sur facture, manque du peut être vérifiée auprès des
cachet du fournisseur, différence autres carrières ou laboratoires
comptabilisée en trop et manque de spécialisés.
justificatifs.
Exercice 1991 : 1.163.736,26
Exercice 1992 : 1.885.122,74
Exercice 1993 : 574.163,31
- Entretien et réparation du chantier : Les factures sont comptabilisées
Achats à immobiliser (chalumeau régulièrement.
coupeur, pompe de graisse, coussinet
sphériques, mâchoires et un cric
hydraulique), défaut de mention du
nom du client, factures non
conformes, factures comptabilisées
T.T.C.
Exercice 1991 : 613,75
Exercice 1992 : 3.472,26
Exercice 1993 : 107.420,00
- Entretien et réparation du mobilier et Aucune observation.
matériel du bureau :
Achats à immobiliser (deux rayonnages à
cinq tablettes et anneaux d'étanchéité) et

36
manque du nom du client sur facture.
Exercice 1993 : 2.760,00
Exercice 1994 : 1.230.579,50
Exercice 1995 : 1.787.927,00
CHEF DE REDRESSEMENT OBSERVATION DU CONTRIBUABLE
- Entretien et réparation du matériel - Achats à immobiliser Il s'agit de
roulant : l'achat de moteurs d'occasion
Achats à immobiliser, véhicules dont les pièces récupérées ont
personnels n'appartenant pas à la servi pour l'entretien courant des
société, défaut du nom du client sur véhicules. Tous les moteurs
facture, factures non conformes aux d'occasion ont été achetés dans
prescriptions légales, factures l'unique but de prélever les
libellées aux noms de tierces pièces de rechange introuvables
personnes, défaut de justificatifs et sur le marché ;
charges à rattacher à d'autres - Achats libellés aux noms des
exercices. employés de la société ;
Exercice 1991 : 362.961,37 - Achats auprès des détaillants.
Exercice 1992 : 213.563,02
Exercice 1993 : 92.904,45
Exercice 1994 : 77.984,47
Exercice 1995 : 57.357,80

- Petit outillage : La dépense concerne l'achat de


Achats à immobiliser (moules pour moules pour la fabrication des
bordure), factures non libellées au bordures spéciales réalisées en
nom de la société et absence de trois mois. Ces moules ne
justificatifs. peuvent plus servir et sont
Exercice 1991 : 772,00 considérées amortis sur
Exercice 1992 : 37.200,00 l'opération. Ce qui justifie la
Exercice 1993 : 2.197,00 comptabilisation du montant
Exercice 1994 : 3.000,00 correspondant en charges.
- Droit de passage : Le droit de passage est payé à
Pièces justificatives libellées au nom des riverains de la carrière pour
d'une tierce personne. préjudice causé par les engins.
Exercice 1993 : 16.000,00
- Honoraires : Déclarations déposées et
Déclaration Mle 8306 non souscrite et justifications présentées.
montants comptabilisés non justifiés.
Exercice 1991 : 28.178,03
Exercice 1992 : 54.276,25

- Primes d'assurance : Aucune observation.

37
Assurance auto libellée au nom d'une
tierce personne et montants non
justifiés, soit :
Exercice 1993 : 49.198,69
Exercice 1995 : 3.266,49

CHEF DE REDRESSEMENT OBSERVATION DU CONTRIBUABLE

5 - Transport et déplacements

- Voyages et déplacements : - Il s'agit d'indemnités forfaitaires


Défaut de pièces justificatives et pour des déplacements hors
charges non liées à l'exploitation. chantiers octroyés aux ouvriers,
Exercice 1991 : 165.200,70 pour leur nourriture et
Exercice 1992 : 304.434,54 hébergement.
Exercice 1993 : 225.355,29 - De même les autres
Exercice 1994 : 52.719,38 déplacements sont fait pour les
Exercice 1995 : 253.935,60 besoins d'exploitation.
- Frets de transports / achats et Certaines factures ont été
ventes : rectifiées.
factures non libellées au nom de la
société, défaut de pièces
justificatives, factures non
numérotées et charges ne concernant
pas l'exercice (à déduire de l'exercice
concerné).
Exercice 1991 : 71.619,52
Exercice 1993 : 56.334,87
- Carburant et lubrifiants : Il s'agit des achats effectués
Défaut de mention du nom du client auprès des stations service
sur factures. connues et ils constituent des
Exercice 1992 : 6.148,00 charges déductibles.

6 - Frais divers de gestion

- Missions et réceptions : Il s'agit de :


Défaut de pièces justificatives, - Frais de séjour de techniciens
factures non libellées au nom de la français pour formation du
Sté et charges non liées à personnel ;
l'exploitation. - réceptions organisées lors de
Exercice 1991 : 45.449,40 l'inauguration de la station de
Exercice 1992 : 3.337,50 concassage.

38
- Fournitures de bureau : Il s'agit de petits achats au
Achats à immobiliser (machines à comptant.
calculer électroniques) et défaut de
mention du nom du client sur les
pièces justificatives, soit :
Exercice 1991 : 1.989,82
Exercice 1992 : 1.662,00

CHEF DE REDRESSEMENT OBSERVATION DU CONTRIBUABLE


- Frais de téléphone : Les sites où se trouvent les
Manque de pièces justificatives et carrières ne sont pas couverts
pièces libellées au nom de tierces par le réseau filière des PTT.
personnes. Pour assurer la communication
Exercice 1991 : 25.121,81 entre les carrières d'une part et
Exercice 1992 : 33.389,81 les clients et fournisseurs d'autre
Exercice 1993 : 34.453,63 part, la société a été menée à
Exercice 1994 : 37.012,25 utiliser les lignes disponibles
Exercice 1995 : 75.726,26 attribuées au nom du directeur
ou empruntée à une autre
société.

7 - Frais financiers

- Frais d'escompte : Il s'agit des intérêts des emprunts


Montants non justifiés, soit : accordés pour achat de matériels
Exercice 1992 : 2.041,92 et contrats présentés.

8 - Dotations aux comptes d'amortissement

Exercice 1991 : 195390,16


Exercice 1992 : 195.013,98
Exercice 1993 : 210.700,27
Exercice 1994 : 215.148,40
Exercice 1995 : 215.148,40

Les motifs sont détaillés comme suit :

- Amortissement des frais Les frais de constitution figurent


d'établissement : amortissement sur le bilan avant les années
portant sur des montants injustifiés. vérifiées dont l'amortissement en
question ne peut être contesté.
- Amortissements concernant les Accord express.

39
constructions : Amortissement abusif.
- Amortissement matériel et outillage : - Matériel acquit par le directeur
Les pièces justificatives n'étant pas pour le compte de la société ;
libellées au nom de la société, - Tous les achats sont justifiés.
l'amortissement y affairant demeure
non déductible ; amortissement
pratiqué sur des acquisitions non
justifiées et amortissements pratiqués
sur des montants T.T.C.

CHEF DE REDRESSEMENT OBSERVATION DU CONTRIBUABLE


- Amortissement matériel de transport La TVA sur facture conduite
Amortissements sur une voiture de intérieur n'est pas admise en
tourisme dont la valeur dépasse déduction, ce qui justifie
200.000 dh et amortissements l'amortissement du montant
pratiqués sur des montants T.T.C. T.T.C.

- Amortissement de mobilier, matériel Amortissement normal.


de bureau, agencements,
aménagements et installations :
Amortissement sur des acquisitions
dont la facture ne comporte pas le
nom du client.

9 - Chiffre d'affaires

- Reconstitution du C.A. :
Le chiffre d'affaires a été reconstitué à
partir des encaissements réalisés de
la manière suivante :
Encaissements réalisés (+) clients Le C.A est déclaré intégralement
débiteurs de l'exercice (-) clients dans le bilan déposé et ne peut
débiteurs de l'exercice précédent (+) être reconstitué.
clients avances et acomptes sur
commande de l'exercice précédent (-)
clients avances et acomptes sur
commande de l'exercice en cours. Ce
qui a donné les redressements
suivants :
Exercice 1992 : 1.675.842,40

40
Exercice 1994 : 3.061.864,39
- Ventes non déclarées : Il s'agit d'avoirs établis sur des
factures de vente non comptabilisées ventes de matériaux suite à un
et l'exploitation des recoupements a pointage et mise à jour des
permis de dégager des différences comptes avec les clients; ce qui
non comptabilisées. peut être vérifié en rapprochant
Exercice 1994 : 872.449,32 les comptes clients et les
encaissements correspondants.
- Annulation des ventes non justifiées Aucune remarque.
par des factures originales :
Exercice 1993 : 73.470,00

CHEF DE REDRESSEMENT OBSERVATION DU CONTRIBUABLE

10 - Pertes
- Pertes sur exercices antérieurs : Il s'agit de :
Exercice 1991 : La quittance de
paiement de la taxe sur extraction de - charges concernant
matériaux ainsi que les majorations l'exploitation payées sur
de retard y affairant est libellée au exercices antérieurs qui ne
nom d'une tierce personne. Soit peuvent être comptabilisées que
15.937,50 sur le compte pertes et profits.
Exercice 1992 : Montants non justifiés Ces charges sont déductibles et
et pièces non libellées au nom de la ne peuvent être contestées ;
société. Soit : 29.850,75
Exercices 93, 94 et 95 : Les montants - La taxe d'extraction a été
comptabilisés dans ce compte provisionnée au cours de
concernant des charges se rapportant l'exercice 1991. La différence a
aux exercices antérieurs et qui n'ont été régularisée suivant règlement
pas fait l'objet de provisions au cours demandé par la commune au
de l'exercice concerné sont à cours de l'exercice 1992.
réintégrer. Il en est de même pour les
créances sur clients abandonnées en
partie ou en totalité sans qu'elles
aient transité par le compte "client
douteux" et provisionnées par la suite.
Exercice 1993 : 28.461,07
Exercice 1994 : 10.577,02
Exercice 1995 : 23.067,81

- Réintégrations fiscales non opérées


:

41
Il s'agit des montants n'ayant pas fait
l'objet d'une réintégration spontanée : Montants déjà déclarés.
pénalités et amendes fiscales, dons
non déductibles, cotisation minimale
et PSN / IS 95. soit :
Exercice 1995 : 323.775,38

- Autres pertes exceptionnelles : Pas de remarques.


Il s'agit d'un montant comptabilisé
sous la rubrique "différence sur
règlement" sans justifications.
Exercice 1992 : 2.863,11

CHEF DE REDRESSEMENT OBSERVATION DU CONTRIBUABLE

11 - Charges réintégrées à concurrence de 25 % pour paiement en


espèces d'un montant supérieur ou égal à 10.000,00

Il s'agit d'une infraction à l'article 8. 2° Accord tacite.


de la loi 24.86 instituant l'I.S.
Exercice 1991 : 9.344,00
Exercice 1992 : 6.781,25
Exercice 1993 : 19.988,75
Exercice 1994 : 43.086,46
Exercice 1995 : 11.294,75

12 - Résorption du déficit

En application des dispositions de Accord tacite.


l'article 44 de la loi relative à l'I.S., les
déficits sont réduits des montants
suivants :

Ex 91 :

42
1.172.723,98 x 15/115 = 152.964,00

Ex 92 :
5.042.740,47 x 15 % = 756.964,07

Ex 93 :
1.447.463,01 x 15 % = 216.939,45

Ex 94 :
835.749,44 x 15 / 115 = 109.010,80

II - REDRESSEMENTS EN MATIERE DE LA T.V.A.

CHEF DE REDRESSEMENT OBSERVATION DU REDEVABLE

1 - Déductions irrégulières

- Déductions rejetées pour les motifs Les déductions ne peuvent être


suivants : rejetées étant donné que la
comptabilité vérifiée est tenue
. Paiements non justifiés ; régulièrement. Le redevable
estime qu'il y a confusion dans la
. TVA sur acquisitions devants être distinction entre pièces d'usure et
immobilisées ; matériel à immobiliser. Dans la
profession, les cônes, mâchoires,
. Défaut de mention du nom du client bandes transporteuses, petits
sur les factures ; moteurs électriques ... sont bien
des pièces d'usure déductibles.
. Frets d'achat libellés au nom
d'autres personnes ;

. Usage non précisé ;

. TVA / dépenses hors exploitation ;

. TVA déduite deux fois.

Exercice 1992 : 525.558,20


Exercice 1993 : 328.965,39
Exercice 1994 : 229.592,08

43
Exercice 1995 : 95.990,56

- Déductions anticipées passibles de


pénalités : Aucune contestation.

Il s'agit de l'application des


dispositions de l'article 17. 3° de la loi
relative à la T.V.A.
Exercice 1992 : 444.029,85
Exercice 1995 : 277.142,67
CHEF DE REDRESSEMENT OBSERVATION DU
REDEVABLE

2 - Chiffre d'affaires

- C.A. reconstitué :
Le vérificateur a effectué un rapprochement entre
Le redevable n'est
les encaissements reconstitués d'après d'une part,
la trésorerie de la Sté et les compensations (entre pas d'accord sur le
clients et fournisseurs) comptabilisées dans le
rapprochement
journal des opérations diverses d'autre part, et le
C.A. déclaré. Ce qui a permis de dégager une effectué pour
différence d'encaissements non déclarée
déterminer le chiffre
déterminée comme suit, pour chaque exercice :
d'affaires d'une part.
* Encaissements de l'exercice
D'autre part il
(banque + caisse) : A
signale que le
* (-) impayés : -B vérificateur a omis
* Encaissements nets = A - B = C de déduire les
* Effets escomptés ex (n-1) échus ex (n) : + D avances en comptes
* Effets escomptés ex (n) échus ex (n+1) : (-) F courants d'associés.
* Encaissements réalisés TTC = C + D - F = G
* + compensations et autres comptes clients : +
H
* Total des encaissements TTC = G + H = I
* C.A.D TTC = (-) J

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* Différence non déclarée TTC = I - J = K
* Différence non déclarée HT = K x 100/119 = L
* TVA à rappeler = L x 19%,
soit les montants de T.V.A. suivants qui sont à
rappeler par année :

Année 1992 : 3.147.652,10


Année 1993 : 1.125.818,40
Année 1994 : 2.091.787,90
Année 1995 : 2.566.808,80

CHEF DE REDRESSEMENT OBSERVATION DU


REDEVABLE
- Ventes non déclarées : Toutes les ventes sont
Il s'agit de factures non comptabilisées déclarées.
Exercice 1994 : 137.121,30
- Annulation de ventes non justifiées par des La facture originale
factures originales ; réclamée est remise au
Exercice 1993 : 13.959,30 client, la copie qui existe
aux archives a été
constatée.
3 - Livraison à soit même de constructions non déclarée
Les factures dont il s'agit sont comptabilisées, Toutes ces factures ont
mais les TVA correspondantes n'ont pas été été comptabilisées
déclarées. La régularisation est faite régulièrement dans le
conformément aux dispositions des articles 4. poste immobilisation et la
7° et 10 de la loi n° 30 / 85. Il s'agit en TVA ne peut être
l'occurrence de : rappelée.
- Bâtiment administratif, magasin, vestiaires et
douches, atelier de réparation, logement
gardien ;
- Génie civil massif, quai de déchargement,
réparation terrain de stockage, chaudronnerie
et tôlerie ;
- Construction d'un mur de clôture et travaux
de génie civil de deux postes de
transformation électriques ;
- Exécution et équipement de deux châteaux
d'eau ;
Travaux de terrassement et de génie civil des
cabines de commande, massif en béton armé

45
et construction de 7 dépôts d'explosifs ;
- Travaux enrobés.
Exercice 1995 : 539.210,00
4 - T.V.A. rejetée à concurrence de 25 %
Il s'agit de factures dont le montant TTC est Aucune remarque.
supérieur à 10.000 dh et payées en espèces,
soit :
Exercice 1995 : 697,25

La majorité des remarques de l'intéressé ne sont pas bien fondées.


Seuls les montants rejetés pour défaut de justificatives, et pour lesquels
le contribuable a présenté les justifications nécessaires, ont été
abandonnés par le vérificateur.

FICHE N° 4
Cas d'une cessation d'activité

Il s'agit dans ce cas d'une personne physique ayant cessé son


activité. Les irrégularités comptables constatées par le vérificateur se
présentent comme suit :

- Absence de comptabilité permettant de déterminer le C.A. réalisé ;


- Absence des factures de vente ;
- absence d'inventaires de stock ;
- Minoration du C.A. réalisé ;
- Absence de déclaration du profit réalisé à l'occasion de la cession des
immobilisations en fin d'exploitation.

A cause de ces anomalies, le vérificateur a écarté la comptabilité de


l'intéressé. Un nouveau résultat a été déterminé par l'application au C.A.
reconstitué d'un coefficient de bénéfice net de 25 %.

I - RECONSTITUTION DU CHIFFRE D'AFFAIRES

Le C.A a été reconstitué d'après les recoupements obtenus auprès


du principal client du contribuable, pour l'exercice 1992 :

46
Recoupement : 234.541,61
Coefficient : x 25 %
Nouvelle base I.G.R. : 58.635,40

Le rappel de T.V.A (année 1992) a été calculé sur la base de C.A


reconstitué après défalcation du C.A déclaré, à savoir :

C.A. reconstitué : 234.541,61


C.A. déclaré (-) : 125.709,28
C.A. non déclaré : 108.832,33
Taxe correspondante : 20.678,14

II - PLUS VALUES SUR CESSION DES ELEMENTS D'ACTIF


IMMOBILISE

Le vérificateur a constaté que, conformément aux dispositions de


l'article 18 alinéa II de la loi n° 17-89 instituant l'I.G.R, les plus values
réalisées à l'occasion de la cession en fin d'exploitation des éléments
d'actif dont la durée d'utilisation dépasse 8 années n'ont pas été
déclarées ; d'où la régularisation suivante (exercice 1993) :

Immobilisations cédées Prix de cession


- Terrain de carrière 154.500,00
- Fond de commerce 100.000,00
- Matériel et outillage 212.000,00
- Matériel de transport 30.000,00
Total 496.500,00
La plus value nette est 496.500,00 x 1/3 = 165.500,00 dh.
Cette plus-value nette et le chiffre d'affaires réalisé en cette période
(82.000,00) auquel est appliqué le coefficient de 25 % constituent la
nouvelle base I.G.R. soit : 165.500 + 20.500 = 186.000,00 dh.

Résultat : L'intéressé a été taxé suite à la première notification, car


aucune réponse n'est parvenue à l'administration dans le délai
réglementaire.

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