Histoire Des Astres
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DES ASTRES
Typographie Kirmin-Didot. Mesnil (Eure).
LUMIÈRE
ZODIACALE
HISTOIRE
DES ASTRES
J. RAMBOSSON
LAURÉAT DE L'INSTITUT DE 1RA\UË
OuuageilluMré
desoixante-trois surbois,detroiscaVes
gravures célestes
et dedixplanches
en couleur
DEUXIÈME ÉDITION
REVUE ET AUGMENTÉE
PARIS
LIBRAIRIE DE FIRMIN-DIDOT ET on
t8i7
exprimé ainsi
vembre la République du
3 décembre;
française le Temps du
31 décembre; les Mondes scientifiques du 5 février 1874, etc.
Ces paroles qui sont un si précieux et si touchant souvenir
« d'un des plus savants hommes de ce siècle », suivant l'ex-
1
Comptes rendus de l Académie des sciences, 28 septembre t 874.
UN MOT AU LECTEUR.
DES ASTRES
CHAPITRE PREMIER.
sommet de paradis
est une sorte terrestre. Cette étrange idée
II
question'.
t
Pauthier, Hisl. de la Chine, lib. Didot.
ORIGINE ET PROGRES DE L'ASTRONOMIE. 7
III
des lois portées par les anciens rois contre les calculateurs
qui représentaient ou trop tôt ou trop tard les observations
dans leurs calculs indique une grande antiquité dans l'as-
tronomie chinoise. On doit également remarquer que lors-
que les astronomes chinois n'étaient coupables que d'une
négligence ou d'une faute de calcul, la peine infligée se
bornait à la privation des appointements, ou à la destitu-
tion, ou à une sévère réprimande. La peine de mort ou
d'exil était pour d'autres crimes commis dans le poste
de chef d'astronome'.
P. Gaubil,Histoiredel'Astronomie
chinoise.
10 LES ASTRES.
l Job,chap.xxxvm°.
2
Éloge historique de Jean Plana, lu dansla séance publique annuelle de l'Aca-
démie des sciences le 25 novembre 1872.
12 LESASTRES.
leil des planètes que nous appelons Mercure et Vénus prouve
quels furent leurs succès en ce genre leurs prêtres surtout
s'y rendirent célèbres; mais, sous le nom d'astrologie, ils
faisaient rapporter le mouvement des astres aux divers évé-
nements de la vie, et prétendaient ainsi prévoir l'avenir.
C'est dans les sanctuaires que les sciences exactes étaient
spécialement étudiées, perfectionnées, et que l'on en recher-
chait attentivement les applications d'une utilité générale.
Les astronomes étaient élevés à la prêtrise, et les vastes pla-
tes-formes des temples servaient d'observatoire. La suite des
observations leur fit connaître que le lever des mêmes astres
cessait, après l'intervalle de plusieurs siècles, de correspon-
dre aux mêmes saisons, et ils avaient remarqué ce déplace-
ment. Ils avaient divisé le ciel en constellations, dont les noms
et les figures avaient des rapports certains avec le climat
de l'Égypte. Ils construisirent un zodiaque que l'on fait re-
monter à des époques antérieures à l'an deux mille cinq
cents ans avant l'ère chrétienne. Le calendrier civil était
réglé, l'année était composée de 363 jours et divisée en
12 mois de 30 jours chacun, suivis de 5 jours complémentai-
res alors aussi existait la semaine ou période de 7 jours'.
L'astrologie, disons-nous, était en usage dans l'Egypte; on
en trouve des preuves dans les zodiaques qu'ils nous ont lais-
sés. La figure 4 est une réduction soignée du zodiaque cir-
culaire de Dendérah. Au premier aspect, on n'aperçoit qu'un
mélange de figures diverses entourées d inscriptions en ca-
ractères sacrés une légère attention fait remarquer d'abord
un cercle extérieur, occupé par une inscription tracée en
caractères de cet ordre et coupé à des distances égales par
des figures à tête de femme debout ou à tête d'épervier ac-
croupies, et qni de leurs bras également élevés, sou-
1 Egypte,par Chainpollioii-Figpar,
p. 95,lib. Didot.
ORIGINE ET PROGRÈS DE L' ASTRONOMIE. 13
VoirRecherches
sur l'Egypte,par Lelronne.
ORIGINE ET PROGRÈS DE L'ASTRONOMIE. 15
Hist.de l'Egypte,lib.Didot.
1 Chunpollion,
ORIGINE ET PROGRES DE L'ASTRONOMIE. 17
VII
1 Voir
chapitre 16e, Division du temps.
2
Lucain, la liv. X.
20 LES ASTRES.
VIII
IX
1 Je dois à
l'obligeance de M. Ainbroise Firmin-Didot, de l'Institut de France,
les quatre portraits des représentants de l'Astronomie moderne les originaux font
partie de la précieuse collection de gravures de sa célèbre bibliothèque.
OUIGUNE ET PROGRES DE L'ASTRONOMIE. 25
XI
XII
système du monde.
« Pendant deux ans que Newton employa pour préparer
et développer l'immortel ouvrage des Principes de la philo-
ger qu'il agit, et sans que sa pensée semblât avoir aucun lien
avec son corps. On rapporte que, plus d'une fois, com-
32 LES ASTRES.
M.Biot,Bzographie
deNewton. •
ORIGINE ET PROGRÈS DE L'ASTRONOMIE. 33
SYSTÈME SOLAIRE.
Le Soleil. Les huit ldanètes principales. Les petites planètes. Les satellites.
Formation du système solaire.
.3,r.Fcnttitfs.
ImpFraitUrtf
SYSTÈME SOLAIRE. 39
II
0
Vesta. G Victoria. 0 Massalia.
OIris. 0 Eunomia. 0
Thalie.
1 P.
Secchi, le Soleil, p. 334.
2
Comptes rendus de l'Académie des sciences, t. XXXVII, p. 793
40 LES ASTRES.
i,J,s Velléda.
Joanna. (.;1Siva.
m Lumen. '54
i^, Némcsis.
.51;
Antigone. (m>Polana.
i3o Electra. ,¡'1 Adria. .,6
III
IV
C'est par la lumière que nous connaissons les astres. Révélations par l'analyse
spectrale. Hypothèse de l'émission et celle des ondulations. Loisde la lumière.
Diverses mesures de sa vitesse. Spectre solaire. Action chimique de la lu-
mière. Longueur des ondes lumineuses. -Analogie du son et de la lumière.
Vibrations moléculaires et vibrations atomiques. Mode de propagation de la
lumière. Réfraction et réflexion. Interférences lumineuses. Comment de
la lumiere ajoutée à de la lumièreproduit des ténèbres. Entrée triomphante de
l'analyse spectrale dans les sciences. Son histoire. Métaux révélés par l'a-
nalyse des spectres qu'ils produisent en brûlant. Importantes lois chimiques et
spectrales. Curieuses expériences en physiologie. Horizons imprévues en
astronomie. Incendie dans les espaces célestes. Spectres des planètes, des
lunes et des étoiles. Matières découvertes [dans les astres. Nature des
nébuleuses.-Mouvements des étoiles révélés par leurs spectres. Découverte
de la nature des comètes. Matière qui se trouve dans la trainée des bolides.
L'unité de composition étendue à tous les astres de l'univers. Les espaces
célestes habités.
II
III
Danslesmainsd'unenfant,un globedesvon
Dès longtemps précéda le prisme de Newton,
Et longtemps, sans monter à sa source première,
Un enfant dans ses jeux disséqua la lumière.
Newton seul l'aperçut tant le progrès de l'art
Est le fruit de l'étude et souvent du hasard.
1 P. Secchi,
leSoleil,2mepartie.
56 LES ASTRES.
IV
1
Biot, Aslionomie ph!/si1ur.
58 LESASTRES.
Voiciquelques faits dus à la réfraction de la lumière bien
curieux, bien surprenants, et que nous devons citer ici;
nousles empruntons à M. Bertrand, l'éminent secrétaireper-
pétuel de l'Académie des sciences « Hipparque rapporte
que le mêmejour il observa deux fois le Soleildans l'équa-
teur, et par conséquent deux équinoxes. Ptolémée en con-
clut simplementque l'une de ces observationsest erronée;
maisla même singularité se présenta plusieurs foisà TScho,
qui, sûr de son habiletéet de la précision de se«instruments,
ne pouvait admettre une telle explication. Il en signala la
véritablecause dans la réfractiondes rayons lumineux qui,
nulle au zénith, prend à l'horizon sa plus grande valeur;
lors donc que le Soleilest le matin un peu au-dessus de l'é-
quateur, la réfraction peut, en relevant ses rayons faire
croire à l'observationde l'équinoxe. Quelques heures plus
tard, le Soleil se rapprochant du zénith, la réfraction est
moindre, et cettecaused'abaissement, compensantle chemin
que l'astre parcourt en quelques heures dans son orbite,
peut le faire obsener de nouveau dans l'équateur.
« Pline rapporte une autre contradiction non moins sen-
sible, qui, en montrant également l'importance du phéno-
mène de la réfraction, aurait dû conduire les anciens astro-
nomes à en faire le sujet de leur étude e On a, dit-il,
« observé une éclipsede Lune au momentoù le Soleilétait
« encorevisibleau-dessus de l'horizon. » La Lune disparut
par conséquentsans que la ligne droite qui réunit son centre
à celui du Soleil part rencontrer la Terre. Le fait est cons-
tant il a été observénotammentpar Mœstelinet par Tycho
il est, d'un autre côté, de nécessitéévidente que la Terre,
pour éclipser la Lune, en la couvrant de son ombre, soit
placée entre elle et le Soleildans une même ligne droite. Il
faut donc admettre que les trois corps sont réellement en
ligne droite au moment de l'éclipse, et expliquer par la ré-
LA LUMIERE. 61
An3'),
64 LES ASTRES.
VI
VII
VIII
del'Institut,
1Delaunay, Notice
sftrl'Analyse
speclrale.
2 Huggins, L'Analyse
spectrale, traduit de l'anglais par M. l'abbé Moigno.
70 LESASTRES.
IX
i Mémoire
àl'Académie
dessciences.
CLASSIFICATION
DES ÉTOILES.
XI
XII
1 M.Faye,Académie
dessciences,
25novembre
1872.
LA LUMIÈRE. 77
notre monde solaire et des aérolithes, uniformité qui com-
porte pourtant des variétés aussi singulières qu'inatten-
dues'. »
Ces résultats apportent donc une grande probabilité à ce
qui n'a été jusqu'à présent qu'une pure supposition, savoir
que les étoiles ont une destination analogue à celle de notre
Soleil et qu'elles sont comme lui entourées de planètes
qu'elles retiennent par leur attraction et qu'elles éclairent et
vivifient par leur chaleur et leur lumière; des êtres intelli-
gents peuvent donc peupler ces espaces infinis, comme nous
étudier l'harmonie de la création et s'élever à son auteur
suprême; c'est d'ailleurs l'opinion des astronomes et des
philosophes les plus distingués.
1 Académie des sciences.
LE SOLEIL.
delasurface
Fig.15. Apparence duSoleil
observée
àl'aidedepuissants
instruments.
II
III
1 R. P. Secchi, le
Soleil, p. 77.
86 LES ASTRES.
IV
1 Traduction
deLalande.
LE SOLEIL. 89
Comptesrendusdel'Académie
dessciences,
1873,2me
semestre.
LESOLEIL. 91
1P.Secehi,
le Soleil,
p. 3:3J.
2 Comptes rendus de l'Academie des sciences, 1875.
3 Id.
92 LES ASTRES.
pour pouvoir arrêter une partie des rayons solaires; elle n'a
1 Le Soleil, p. 219.
2 Ibid., p. 215.
7
98 LES ASTRES.
VIH
1 Comptesrendusdel'Académie
des sciences,18i4
LE SOLEIL. 99
IX
1 Académie des
sciences, 26 août 1872.
LE SOLEIL. 105
P. Sccchi entre autres sont de cet avis. « Lorsque le Soleil
à l'époque de sa formation, dit le P. Secchi, eut atteint un
volume sensiblement égal à celui qu'il possède aujourd'hui,
sa température aurait été au moinsde 500 millionsde degrés;
de plus, l'expérience nous apprend qu'à sa surface la tem-
pérature est, actuellement encore, de plusieurs millions de
degrés; il est très-probable que, dans l'intérieur, elle est en-
core plus élevée. Il faut conclure de ces faits que le Soleil
Fig.22. Surface
duSoleil
le9 août1872,
à0 h.dumatin,observée
parM.dieux, "r
1 LeSoleil,p. 289.
106 LES ASTRES.
XI
l M.Delaunay, Notice
del'Institut, surl'analyse
spectrale.
2 Comptes rendus de l'Académie des sciences, 1869, 1" semestre.
108 LESASTRES.
lide, mêlée aux gaz incandescents, leur donne l'éclat lumi-
neux et le rayonnement que nous leur connaissons, de
même que le carbone, la chaux, la magnésie donnent aux
flammes ternes de nos gaz leur puissance lumineuse.
Ainsi, par un abaissement relatif de température, le globe
gazeux s'entoure d'une enveloppe très-lumineuse c'est
la photosphère, c'est la partie visible du Soleil; pour le vul-
gaire, c'est l'astre proprement dit. Dans cette photosphère
on remarque des taches, des déchirures qui ont puissam-
ment attiré l'attention des astronomes.
Ces déchirures de l'enveloppe lumineuse, dont le diamètre
est souvent double ou triple de celui de notre Terre, per-
mettent de constater l'obscurité relative du noyau gazeux
central; leurs mouvements ont révélé les lois de la rotation
superficielle du Soleil, rotation dont la vitesse est variable
suivant les latitudes, et fournissent ainsi une des preuves
les plus frappantes de l'état gazeux de l'astre.
C'est encore l'étude des taches qui a conduit les astrono-
mes à admettre une atmosphère autour de l'enveloppe lumi-
neuse. Mais cette atmosphère, dont l'existence était révélée
par des phénomènes de réfraction observés sur la photos-
phère, et par des effets d'absorption constatés sur les bords
du disque solaire, n'était pas connue directement; sa nature,
sa hauteur, sa composition étaient l'objet des assertions les
plus contradictoires. Quant à ces singuliers appendices lu-
mineux ou probéturances qui avaient été observés pendant
les dernières éclipses totales, on ne savait absolument rien
à leur égard.
Les choses en étaient là quand la grande éclipse du
18 août 1868 vint offrir l'occasion d'appliquer, pour la
première fois, les nouvelles méthodes d'analyse à l'étude de
ces phénomènes.
L'analyse de la lumière des protubérances révéla tout
LE SOLEIL. 109
XII
XIII
1 Onvientdevoirquecechiffreestgénéralement
contesté.
LE SOLEIL. 115
XIV
liv.IV.
1 Lucrèce,
LE SOLEIL. 117
XV
1 LeSoleil,p. 133.
118 LN:SASTRES.
1 Espacecéleste,p. 181.
2
Comptes rendus de l'Académie des sciences, 8 avril 1872.
LE SOLEIL. 123
XVI
Fig. 27. Grandeur proportionnelle du Soleil \uu dcs di\ erses planètes.
XVII
être vivant qui respire, mais qui ne se meut pas. C'est ainsi
que la lumière, en faisant croître et prospérer les plantes,
prépare aux habitants de la Terre leur nourriture et crée
pour eux une source intarissable de puissance mécanique »
Quand l'hiver a plongé la nature entière dans une mort
apparente, il suffit de la douce température que la nouvelle
saison ramène pour la réveiller et ranimer toutes ses forces
engourdies. Chaque printemps vient comme le souffle iné-
puisable de la divinité répandre la vie sur notre globe; sous
son influence régénératrice tout s'anime, tout renaît l'au-
rore de meilleure heure sourit à notre horizon, la brune
est plus tardive à nous couvrir de ses ombres et à laisser
briller à nos yeux le scintillement des étoiles; les jours
s'agrandissent par des progrès sensibles; le Soleil lance
ses rayons plus directement sur nos têtes, et à mesure que
ses feux augmentent, nos champs dénudés se couvrent de
verdure et de fleurs, les oiseaux font retentir nos bois de
leurs joyeux concerts, la brise embaumée nous apporte
ses aromes bienfaisants, tout frémit, bourdonne, et chante.
Puis l'astre du jour, perdant de son élévation et diminuant
graduellement son cours journalier, jusqu'à la fin de l'au-
tomne, laisse peu à peu la Terre se dénuder en retombant
dans les glaces de l'hiver.
XVIII
Le Soleil, p. 119,
CHAPITRE V.
MERCURE.
1 LesMondesscientifiques,
1875.
MERCURE. 135
lI
III
que nous; ils le voient neuf fois plus grand que nous ne le
vières, -sont les corps les plus durs que l'on connaisse.
« Il faut qu'ils soient fous à force de vivacité. Je crois
IV
VÉNUS.
Différents nomsqui lui sont donnés. -Sa distance du Soleil. -Son mouvement de
translation.-Pourquoi paraît-elle changer de grandeur?-Lueur terne et mate
que présente quelquefois sa partie obscure. Visibilité de Vénus en plein jour.
Faits curieux Énée dans son voyage en Italie, et le général Bonaparte au
Luxembourg. Découverte des phases de Vénus. Curieuse anagramme. Ta-
ches remarquées dans Vénus. Montagnes gigantesque de cette planète. Expli-
cation de ses phases. Son passage sur le disque du Soleil. Son atmosphère.
Pourquoi parait-elle rester plus longtemps à l'est et à l'ouest du Soleil qu'elle ne
met de temps à accomplir sa période autour de lui?- Son mouvement de rota-
tion autour d'un axe. Ses jours et ses saisons. Description de cette planète
et de ceux qui l'habitent peut-être. Moyen d'obtenir la distance du Soleil à la
Terre par le passage de Vénus. Historique des diverses observations. Faits
curieux. Résultats obtenus. Rapport de M. Dumas, de l'Institut.
la à la surface de la couche de
pour plupart, nuages qui
sans à l'intérieur'.
l'enveloppe, presque pénétrer
II
à l'œil nu en jour.
plein
Le général se rendant au où le
Bonaparte, Luxembourg,
qu'à sa et au brillant
personne état-major qui l'accompa-
III
Les taches obscures que l'on voit dans Vénus sont très-
déliées elles occupent une grande partie de son diamètre
leurs extrémités n'ont rien de bien tranché.
IV
1Académiedes sciences,30août1875.
VÉMJS. 149
1 Pourla véritablenaturedecettemerveille
desmers,voir notreHistoiredes
Pierresprécieuses,p. 139et suivantes;libr.Firmin-Didot
et CI.
150 LES ASTRES.
des observateurs'.
Ce volume s'ouvre
par une importante notice sur la dis-
tance du Soleil à la Terre, due à M. Delaunay, de l'Institut.
précision désirable.
On sait que la distance du Soleil à la Terre varie con-
1 Recueil de
mémoires, rapports et documents relatifs à l'observation
du passage de Vénus sur le Soleil, 1874, typographie de Firmin-Didot et CI-.
152 LES ASTRES.
VI
thode, et
que, depuis longtemps sans doute, il aurait cessé
de vivre il était né en 1656) quand le moment de l'employer
serait venu. Il la recommandait pourtant avec bonheur, se
1Petit,Traété t. 11,p.138.
d'Astronomie,
VÉNUS. 157
VII
1Académie
dessciences,29juin1871.
VÉNUS. 159
un combat où elle a tenu la premièreplace, il y a cent ans.
Il ne faut pas oublier, en effet, que si le passage de Vénus
sur le Soleil ne revient que de siècleen siècle, il se répète
deux fois à cette période, à huit années de distance,comme
si, pour chaque générationqui doit en être témoin, il y
a\ ait un premier passage d'essai, destiné à éprouver toutes
les méthodesque la science de l'époque peut fournir, et un
secondpassagedéfinitif, offrantl'occasiond'appliquer celles
que l'on aura reconnues d'abord commeles plus correctes.
« Les expéditionsde 1874ont doncce double objet, conti-
nue M. Dumas, qu'elles sontdestinées à fournirles données
qu'on attend d'ellesetà préparer, par des épreuvespréalables,
lechoixdesméthodesque l'on devra préférer pourles expédi-
tions de 1882. En conséquence, on ne saurait trop varierles
procédés dans les opérations actuelles. L'observation as-
tronomique du passage s'effectuera dans quatre de nos
stations avec des lunettes astronomiques de huit pouces,
supérieures, sous tous les rapports, à celles qui ont
été adoptées pour les expéditionsdes autres pays. Dans
nos six stations, les observateurs auront, en outre, à leur
disposition des lunettes de six pouces, dont les résultats
seront comparables à ceux que les autres nations auront
obtenus. La commissionn'a pu organiser les observations
photographiquesque dans cinq de ses stations. Les expédi-
tions arrêtées par la commissionsont dirigées sur les points
suivants
al0 Missionsaustrales îles Campbell, île Saint-Paul,
Nouméa.
« 2°Hissionsboréales Pékin, Yokohama,Saïgon.
« Cesdiverses expéditionscomptent, outre deux natura-
listes, quinzeobservateurs,astronomesou physiciens, aidés
d'autant d'auxiliaires, et mettent en mouvementplus de
cinquante personnes. »
160 LES ASTRES.
VIII
IX
1 Académie
dessciences,15mars1875.
VE1NUS. 165
1 Académie
dessciences,22mars1875.
2
Ibid., 10 mai 1875.
VÉNUS. 167
XI
1 Académie
dessciences,21 mai 1875.
2 Voir les
Comptes rendus de l'Académie des sciences, du 8 et du 25 fé-
vrier 1875.
168 LESASTRES.
de cette expédition, Di.Bouquetde la Grye,ingénieur hydro-
graphe de la marine, avait pris les dispositionsnécessaires
pour effectuerdes études de physique du globe de météo-
rologie et d'histoire naturelle, que son long séjour dans une
stationsi peu isitéeetsi mal connuerendait très-opportunes.
Lesdocumentsqu'il rapporte serontutilisésavec le plus grand
profit pour la sciencepure et pour l'art nautique'
« M. le capitaine Mouchez,que n'avaient point arrêté les
difficultésredoutables du débarquement et de l'installation
à l'ile Saint-Paul et la chance d'y être retenu pendant près
d'une année, a été récompensé par quelques heures d'un
ciel pur coïncidantmiraculeusementaveclemoment du phé-
nomène, dans un ciel resté pendant plusieurs mois cons-
tammentcouvert ou pluvieux. Lesobservationsde ce savant
officier, les photographies précieuses qu'il a recueillies,
comptentparmi les documents les plus importants de toutes
les expéditionsscientifiquesque le passage de Vénus ait sus-
citées2.
« MM. André, astronome de l'observatoire de Paris et
Angot, attaché au Collègede France, ont obtenu à Nouméa
des résultats qui, sans avoir la valeur qu'auraient eue des
obsenallons effectuéesà l'ile Campbell, dont la position
était particulièrement désignée fourniront cependant un
utile complémentaux déterminationsaustrales si souvent
contrariéesou même empêchéespar l'état du ciel.
ccM.le lieutenantde vaisseauFleuriaisa pu faireparvenir
à Pékin son matériel sans avaries, malgré son poids et les
1M.lelieutenant
devaisseau
Fleuriais
étaitaccompagné lieutenant
deM.Bitrez,
devaisseau,
etM.Lapied, devaisseau
enseigne
170 LES ASTRES.
XII
l M.JanssenétaitaccompagnédeM.Tisserand,directeurde l'observatoire
de
ToulouseM.Picard,lieutenant
de vaisseauM.Delacroix,
enseign*de vaisseau
M.Arents,artistephotographe.
2 Journal
officiel, 8 juin 1875.
VÉNUS. 17t
leurs déduites par M. Le Verrier de la théorie des pertur-
bations planétaires.
M. Puiseux fait remarquer que la valeur définitivene
pourra être conclue que de l'ensembledes donnéesastrono-
miques et photographiquesrecueilliespar les diverses mis-
sions françaiseset étrangères; mais ce premier résultat, si
rapproché du nombre que les astronomess'accordaient gé-
néralement à regarder commele plus probable, est de na-
ture à donner confiance dans le succès de la campagne
scientifiqueà laquelle nos marinset nos astronomesont pris
une si large part'.
1Académie
dessciences,
12avril1875.
VII.
CHAPITRE
LA TERRE.
manipulations primordiales'.
lI
à de du refroidissement.
primer), comptées partir l'origine
tous les ce
phénomènes géologiques accomplis jusqu'à jour
111
1
Comples rendus de l'Académie des sciences, 1871, le' semestre.
12
178 LES ASTRES.
dance, que le commerce s'en est emparé. Enfin, sur les fa-
laises dont la mer Glaciale est bordée, ce ne sont plus des
peau.
Ainsi, en vieillissant, les régions polaires de notre globe
ont donc éprouvé un refroidissement prodigieux, et ce
n'est pas au Soleil qu'est attribué ce refroidissement, mais à
la dissipation d'une chaleur propre d'origine ou dont la
Terre aurait été jadis imprégnée.
Même avant la découverte des éléphants en Sibérie, l'idée
180 LES ASTRES.
IV
bombée; or, comme ces effets sont produits sur tous ses
1 Delaunay,
Annuairedu Bureaudes longitudes,1868,p. 462.
180 LESASTRES.
duit par une couche sphériquesur un point extérieur, il faut
fairela sommedes actionsde tous ses éléments, sans distinc-
tion entre ceux qui agissent directement et ceux qui agis-
sent à travers les premiers.
L'attraction prend des noms divers, suivant le genre
d'action qu'elle exerce.
Lorsqu'ellen'a pour objet que d'unir les différentes mo-
léculesqui constituentun corps, c'estl'attraction moléculaire.
Lorsqu'elle est le lien invisible qui tient enchaînésles
divers éléments qui constituent notre globe, ou cette force
qui précipite à sa surface les corps qui en ont été sé-
parés, c'est la pesanteur.
Enfin, quand elle préside à la conservation de, l'ordre qui
règle l'univers, en retenant les corps célestesdans les li-
mites de leur route accoutumée, elle prend le nom de gra-
t'itation célesteet donneles principaleslois de l'astronomie.
1
Comptes rendus de l'Académie des Sciences, 1867, 2e semestre
LA TERRE. 189
VII
YIH
IX
grès.
La dernière mesure de la méridienne de France, ajoute le
exécutée de 1792 à 1798, par Delambre de Mé-
rapport,
1
Comptes rendus de l'Académie des sciences, 16 mars 1874.
LA TERRE. 197
des sciences,14avril1873.
1 Comptesrendusde VAcademie
duSoleil.
delaTerreautour
Fig.3!|. Rotation
LA TERRE. 201
XI
XII
1 Notice
surlavieetlestravauxdeKépler.
208 LES ASTRES.
XIII
1 liengslenbergs
ev. Kirchen-zig1830,p. 411.
14
210 LES ASTRES.
XIV
1 LesMétéores
et leagrandsphénomènes
dela nature.,parJ. Rambosson.
librairie
Didot.
216 LESASTRES.
XV
1 X. Marmier,
del'Académie
française,Discoursde réception.
2 Astronomie
populaire.
LATERRE. 217
XVI
XVII
XV1II
1 Comptes
rendusde l'Académie
dessciences,1869.
Fig.37. Ilautcur
desprincipales au-dessus
montagnes duniveau
del'Océan.
XIX
Fig. 38. Nérée, Dieu marin. Panofka, Murs. Blacas, pi. 20.
XX
XXI
1 Science
populaire, par J. Rambosson, 1'· série, 2a volume.
LATERRE. 233
bouteille vide, soigneusementbouchée, et plongée à une
grande profondeur, devient pleine d'eau salée sans que le
bouchon soit enlevé.
Dansles expériencesque nous résumons, on a plongé six
bouteilles de pale ale de Bass, soigneusement bouchées,
ficeléeset recouvertes de capsules de Bett, brevetées. On a
plongé de même plusieurs bouteilles de limonade ou de
bière de gingembre, égalementbien bouchéeset ficeléesà la
façon des bouteilles de vin de Champagne avec une grosse
tête, afin que ces bouchonsne pussent être enfoncés.Dans
une des bouteilles vides, on avait mis debout dans l'inté-
rieur un cylindre de bois reposant sur le fond, et servant
d'appui au bouchon.
Toutes cesbouteillesont été soumisespendant une heure
à une pression d'une colonned'eau de près de 4,000 mètres
de hauteur. Voiciles résultats les bouteilles de pale ale de
Bass sont restées saines et bonnes; il en a été de même des
bouteilles de limonade et de gingembre. Le petit espace
qui avait été laissé entre le bouchonet la liqueur était rem-
pli à cette exception près rien n'était changé. Le bouchon
a été enfoncé dans la première bouteille vide, qui naturel-
lementest revenue pleine d'eau. Lebouchonà grosse tête de
la secondebouteillea été aussi enfoncé, et labouteilleest re-
venue pleine. Lebouchonde Champagnede la troisièmebou-
teille soutenu par le cylindre de boisa été enlbncéen partie,
mais non totalement, et elle est revenue pleine commeles
autres.
Ces faits, dus à la pression de la colonne liquide, ne
sont pas sans intérêt, et leur connaissancepeut être utile.
Le Pana Star contient une relation fort curieuse,
écrite par un plongeur célèbre, M. Green, sur le banc de
corail situé près d'Haïti, où il fait habituellementses explo-
rations on n'en lira pas sans intérêt le passage suivant
234 ILS ASTH ES.
XXH
1 LesDlondes 1868.
scientifiques,
236 LES ASTRES.
Les Mondesscientifiques,
1870.
238 LES ASTRES.
XXIII
Cosmos, année1871.
2 Comptes rendus de l'Académie, 1871.
40. Lçsprincipaux
Kig. Hemcs
duglobe, l'Atlas
d'après de,nI.Drioux
etOp.Leroylilir.d'Eug.
Bcliu.
LA TERRE. 24t
XXIV
1
Comptes rendus de IÀczdémie des sciences, 1871.
244 LESASTRES.
LA LUNE.
Nature de la Lune. Sa grandeur. Lumière qu'elle nous renvoie dans son plus
grand éclat. Chialeurréfléchie par la Lune historique de la découverte. Om-
bres, taches, cirques, montagnes, volcans éteints observés sur le disque de la Lune.
Mouvementsdivers de cet astre. Révolution sidérale. Surprenante accéléra-
tion du mouvement de la Lune. Curieux passage d'Ossian. La Lune pour-
rait-elle tomber sur la Terre Applications successives des principes de la
gravitation à l'explication du système solaire. Problème des trois corps. Ex-
hériences simples et faciles pour l'explication des phases de la Lune. Lumiere
cendrée. Symbolisme de la Lune; curieux passage de Sophocle.
rendusde l'Académie
1 Comptes des sciences,1870,1ersemestre.
LALUNE. 247
II
rendus,séancedu 27 janvier1869.
1 Comptes
LALUNE. 249
Cette apparencepeut s'expliquer autrement que par une
illusion optique elle semble indiquer, dit M. Montucci,
l'existence sur la face postérieure de la Lune, et tout près
du bord, d'une chaîne de volcansen activitéau moment de
l'éclipse dont la fuméeou les cendres auraient été poussées
au delà du bord par une force quelconque il resterait à
déterminerla nature de cette force.
III
La fig. &2 représente la Lune dans son plein et telle qu'on peut l'observer avec une forte
lunette, d'après I\urnberger; dessinée par de Guynemer.
légende ex plicalive Les chiffres indicateurs commencent par le haut à gauche, en remontant
à droite pour l'autre côté.
Hauteur. Hauteur.
melres. mètres.
IV
VI
1 Biot,Étudesur Newton,
LA LUiNE. 259
VII
VIII
1 Annuaire
duBureaudeslongitudes,
1868.
262 LESASTRES.
tera ainsi à une série de phases pareilles à celles que nous
offre la Lune.
Si l'on se place d'abord à l'opposite du flambeau, on ne
verra que la demi-sphère obscure; si l'on décrit, à partir de
cette position, un quart de circonférence autour du globe,
on verra la moitié de la partie lumineuse, qui prendra pour
l'oeil l'aspect d'un demi-cercle.
En se plaçant entre le globe et le flambeau, de manière
à ne pas intercepter les rayons de celui-ci, on verra en plein
toute la partie éclairée.
Un nouveau quart de révolution montrera un autre demi-
cercle, tourné en sens inverse du premier; enfin, de retour
à la première position, on sera de nouveau en face de la
partie obscure.
On aura eu ainsi sous les yeux les quatre phases princi-
pales de la Lune, et on aura pu observer la série variée et
continue des aspects intermédiaires.
Si, au lieu de tourner autour du globe, le spectateur reste
immobile et que l'on promène le globe autour de lui, les
phénomènes resteront tout à fait les mêmes; il est bien
entendu que, pour avoir toujours le globe sous les yeux,
le spectateur tixé au centre du cercle doit pivoter sur
lui-même.
On obtiendrait un effet plus prononcé si, au lieu de
demander de la lumière et de l'ombre à un flambeau, on
faisait cette expérience avec un globe dont l'une des moi-
tiés, représentant la partie éclairée, serait peinte en blanc,
et l'autre en noir.
Après avoir ainsi observé sur un globe les phénomènes
analogues aux phases de la Lune, rien ne sera plus facile
que de comprendre les explications qui vont suivre.
LA LUNE. 368
IX
Comptes rendusdel'Académiedessciences,2esemestre18il,
20G LESASTRES.
fie de Déméfrius.
CHAPITRE IX.
LES ÉCLIPSES.
II
III
IV
Lucrèce, liv.V.
278 LES ASTRES.
VI
tre; ils ne furent pas même rassurés par la présence des as-
tronomes qui étaient là avec leurs instruments tout prêts à
faire leurs observations
Il est facile à un observateur convenablement placé de suivre
la marche de l'ombre totale; dans les derniers instants le
croissant diminue avec une rapidité surprenante bientôt il
est réduit à un mince filet terminé par des pointes très-ai-
guës enfin il disparait. Aussitôt la scène change d'une ma-
nière subite et complète; au milieu d'un ciel couleur de
plomb se détache un disque parfaitement noir, entouré d'une
gloire magnifique de rayons argentés, parmi lesquels scin-
tillent des jets de flammes roses.
Ce spectacle, d'une heauté tout à la fois sublime et
effrayante est parfaitement décrit et avec une exactitude
scientifique toute spéciale par Baily, l'astronome anglais
« J'étais tout occupé, dit-il, à compter les oscillations de mon
chronomètre, afin de saisir l'instant précis de la disparition
totale, plongé dans un silence profond au milieu de la foule
qui se pressait dans les rues, sur la place et aux fenêtres des
maisons et dont l'attention était tout entière absorbée
par le spectable qu'elle contemplait. Tout à coup, le der-
nier rayon disparait, et je suis assourdi par une explosion
d'applaudissements et de bravos qui éclatent au milieu de
cette immense multitude. Toutes mes fibres s'électrisent
et un frémissement s'empare de moi; je regarde le Soleil,
et je me trouve en face du spectacle le plus ravissant que
l'imagination puisse créer. L'astre du jour était remplacé
par un disque noir comme la poix, environné d'une gloire
brillante, analogue à celle qu'on représente autour de la
tête des saints.
« A cette vue je demeurai saisi d'étonnement je perdis
Le Solell,p. 144.
LES ÉCLIPSES. 283
VII
VIII
IX
1 Plutarque,
ViedePériclès.
2 Cette éclipse eut lieu le 26 septembre, la 14e année de notre ère.
LESÉCLIPSES. 297
dans les ténèbres, et comme le passage est rapide de la
frayeur à la superstition, ils s'écrièrent, en gémissant, que
d'éternelsmalheurs leur étaient annoncés, et que les dieux
avaient horreur de leurs excès. Drusus, pensant qu'il fal-
lait profiter de ces dispositions. etc. »
Voiciun fait assez curieux, qui a quelque analogie avec
celui de Christophe Colombque nous venons de raconter,
et qui nous rappelle en même temps l'usage antique de
deux nations en présencede ces phénomènes.
Paul Émile était à la veillede livrer une grande bataille
aux Lacédémoniens. « Quand la nuit fut venue, dit Plu-
tarque, et que les soldats, après le souper, se disposaient
au sommeilet au repos, la Lune, qui était dans son plein
et déjà haut dans le ciel, se mit tout à coup à noircir
elle perdit peu à peu sa lumière, et après avoir changé
plusieurs fois de couleur, elle s'éclipsa complétement.
Les Romainsfrappaient avec grand bruit, commec'est leur
coutume, sur des vases d'airain pour rappeler sa lumière;
et ils élevaient vers le ciel une grande quantité de torches
et de flambeauxallumés.Les Lacédémoniensne firent rien
de semblable leur camp était en proie à l'horreur et à
l'épouvante; un bruit courait sourdement à travers la
multitude, que le phénomène annonçait la chute de
leur roi. Paul Émile n'était pas entièrement neuf sur
cette matière il avait entendu parler des anomalies de
l'écliptique qui précipite la Lune, après certaines révo-
lutions réglées, dans l'ombre de la Terre, et qui la font
disparaître à nos yeux, jusqu'à ce qu'ayant traversé l'es-
pace obscurci, elle resplendisse de nouveau à la lumière
du Soleil. Toutefois, comme il rapportait tout à la divi-
nité, qu'il aimait les sacrifices et qu'il se mêlait de divi-
1Tacite, liv.I".
Annales,
2*8 LESASTRES.
XI
DES MARÉES.
Leur nature. Premier des Grecs qui fit attention à la cause de ce phénomène.
Passage de Lucain et d'un hymne à Sjlvio Pellico. Influence de la Lune et du
Soleil sur les eaux. Théorie des marées. Les marées, par M. Delaunay.
Marées solaires et marées lunaires. Obstacles aux marées. Hauteur des ma-
rées dans la Lune. Barre de flot. Belle description par M. Babinet, de l'Ins-
titut. Utilité des marées. Charmante allégorie.
Il
III
On a reconnu
1- Que les eaux de l'Océan s'élèvent successivement dans
IV
M
0
en
desmarées.
50. Lephénomène
Fig.
DES MARÉES. 307
VI
1Delhunay,
Annuaire p. 467.
pour1868,
310 LES ASTRES.
VII
VIII
IX
LA PLANÈTE MARS.
Récentes observations sur la planete Mars. Ses analogies intimes avec la Terre.
Son aspect rougeâtre. Son atmosphère. Son sol. Ses différents noms.
Curieuses méprises auxquelles les distances de Mars à là Terre peuvent donner
lieu. Saisons de Mars. Ses pôles de neige et de glace. Ses forêts, ses
mers, ses iles. Dimensions, translation, rotation, phases de Mars.
lieu.
A la vue simple, on distingue Mars sous l'aspect d'une
étoile peu brillante.
L'éclat rougeâtre que présente cette planète fait croire
1 LesMondesscientifiques,5 janvier1875.
LA PLANÈTE MARS. 317
II
III
r.
delaplanète
Fig.52. Mappemonde Mars, Viaedler.
d'après
320 LES ASTRES.
• Vinot,
danssonexcellent
Bulletinastronomiques,
1873.
2 Comptesrendusde l'Académie
dessciences,
1erseptembre1873.
3 Comptesrendusde l'Académie
dessciences,
28juillet1873.
21
322 LES ASTRES.
IV
URANUS ET NEPTUNE.
JUPITER, SATURNE,
perturbations.
quateur.
Ces satellites tournent tous d'occident en orient autour
JUPITER, SATURNE, URANUS ET NEPTUNE. 327
t-i
pi
ns
H
deSaturne
1ig.Sa. Principales
phases l'observateur
pour terrestre.
ta
M
330 LES ASTRES.
• Séance
du16septembre
1872.
JUPITER, SATURNE, URANUS ET NEPTUNE. 331
III
IV
LesMondes 7j jmvier
scientifiques, 1875
336 LESASTRES.
p.111.
del'Astronomie,
'Rapportsurtesprogrès
JUPITER, SATURNE, URANUS ET NEPTUNE. 337
1
Rapport sur lesprogrès de l'Astronomie, p. 13 et 14.
CHAPITRE XIII.
LES ÉTOILES.
Etoiles fixes. Étoiles errantes. Nombre des Étoiles. Les étoiles vues au té-
lescope. Illusion à l'aspect de la voûte étoilée. Distance des étoiles à la
Terre. Calcul vertigineux. Étoiles les plus rapprochées de nous. Étoiles
de différentes grandeurs. Comment on les classe et comment on les calcule.
Nombre des étoiles de chaque grandeur. Voie lactée ou chemin de Saint-Jac-
ques. Sa nature et sa forme. De surprise en surprise. Rang que notre
Soleil occupe dans la création. Nombre incalculable de soleils. Idées que
l'on se faisait des étoiles fixes. Marche grandiose qui emporte par un mouve-
ment commun tout le système solaire dans l'immensité. Les lois de l'attraction
dans les régions les plus éloignées du ciel. Système planétaire des étoiles.
Étoiles doubles, triples. Satellites des étoiles. Variations périodiques de
certiines étoiles. Magnifique révélation de l'analyse spectrale. Eléments
dont sont composées les étoiles. Typesauxquels se rapportent les étoiles. Que
penser de l'immensité et de tous les astres qui l'habitent. Division des étoiles
en constellations. Les constellations dans l'antiquité. Partie historique et
légendaire. Constellations visibles sur l'horizon de Paris, avec les indications
pour les reconnaître facilement dans le ciel. Constellations septentrionales
placées au-dessus du zodiaque. Constellations du zodiaque. Constellations
placées au-dessous du zodiaque.
II
III
IV
VI
1
Métamorphoses, li\. I".
3a8 LES ASTRES.
VII
1 Petit, Traitéd'Astronomie,
t. 1er,ch. v.
LESÉTOILES. 3S
l'on n'apercevait point d'ici-bas parurent à mes regards, et
la grandeur des corps célestes se dévoilaà mes yeux. Elle
dépassetout ce que l'homme a jamaispu soupçonner.Detous
les corps, le plus petit qui estsitué aux derniers confinsdu
ciel, et le plus près de la terre brillait d'une lumièreem-
pruntée. Les globes étoilésl'emportaient de beaucoup sur
la terre en grandeur. La terre elle-mêmeme parut si pe-
tite, que notre empire, qui n'en touche qu'un point, me fit
honte Commeje la regardais attentivement Eh bien mon
fils, me dit-il, ton esprit sera-t-il donc toujours attaché à
la terre ? Ne vois-tu pas dans quelle demeure supérieure
et sainte tu es appelé ?
« Je contemplaistoutes ces merveilles,perdu dans mon
admiration. Lorsqueje pus me recueillir quelle est donc,
demandai-jeà mon père, quelle est cetteharmonie si puis-
sante et si douce au milieu de laquelle il me semble que
nous soyons plongés'?. »
VIII
1 LesMondesscientifiques,
1" semestre1875.
LES ÉTOILES. 353
IX
XII
1 Académie
des sciences,1873.
360 LES ASTRES.
1 Voirchap.vi, p. 174.
2 Le R. P. Secchi, le Soleil, p. 418.
LES ÉTOILES. 361
XIII
1 Madame
la marquise
de Blocqueville,
la Villades Jasmins,2t° soirée.
3G2 LES ASTRES.
XIV.
VISIBLESSUR LIHORIZON
CONSTELLATIONS DE PARIS,AVECDES
POURLESRECONNAITRE
INDICATIONS FACILEMENT
DANSLECIEL'.
1 Dante.
2 M. Vinot, savant dévoué, bien connu
par ses cours d'astronomie populaires
et gratuits, a présenté à l'Aeadémie, dans le courant de 1875, un instrument auquel
il donne le nom de Sidcroscope, et qui est destiné à permettre à toute personne
si étrangère qu'elle soit aux notions d'astronomie, de trouver facilement les cons-
tellations et les principales étoiles. Cet instrument a été apprécié avec de ustes
éloges par MM. Bertrand et Janssen, de l'fnslitut.
LESÉTOILES. 3;3
Lesdeux étoiles formant le petit côté du carré opposéà
la Queue se nommentles Gardes.Les Pattes de l'Ourse sont
figuréespar les étoilesplacées entre l'Ourse et le Lion.
2° La Petite Ourseou Petit Chariol, plus rapprochée du
pôle que la Grande Ourse, est aussi formée de sept étoiles
offrantla même configuration c'est-à-dire un carré long et
une queue ou flèchs; mais ces étoiles sont moins bril-
lantes, et la figurequ'elles dessinentest plus petite et dis-
posée dans le sens inverse de la Grande Ourse.
La dernière étoile de la Queue de la Petite Ourse est
l'étoile Polaire.
C'est une belle étoile secondaire, située à 1 degré 39
minutesdu pôle. Elle est d'autant plus remarquable, qu'elle
est la seule secondaire que l'on aperçoive dans cette ré-
gion du ciel; elle est placée sur la direction des Gardes de
la GrandeOurse, de sorte que, pour la reconnaîtredans le
ciel, il suffit d'imaginer une ligne droite passant par ces
deux Gardes; en allant de bas en haut, on rencontrera
l'étoile Polaire.
3° Cassiopéeest situéede l'autre côtédu pôle par rapport
à la Grande Ourse; elle ne se couche jamais, c'est-à-dire
qu'elle est toujours sur notre horizon.
On la distingue facilement par ses cinq étoilestertiaires
en forme de M, dont les deux jambages sont très-ouverts.
4° Cép/téeest formée de trois étoiles tertiaires disposées
en arc et de cinq étoilesquartaires; elle est plus rapprochée
du pôle que Cassiopée.
Le prolongement de la ligne des Gardes de la Grande
Ourse, qui a servi à déterminer la Polaire, passe au delà
sur la plus boréale de l'Arc de Céphée.
5° Le Dragon. Cette constellationoffre une grande file
d'étoiles doublement sinueuses.
La Queue du Dragon sépare les deux Ourses; le Corps
374 LESASTRES.
contourne la Petite Ourse, en se rapprochant de Céphée,
et en s'éloignant ensuite par une courbure en sens con-
traire, pour arriver à la Tête, forméede quatre étoiles ren-
dues très-visibles par le prolongement d'une ligne droite,
menée par les milieux de Céphéeet de Cassiopée.
6° Pégase présente un grand carré un peu long, formé
principalementde quatre étoilessecondaires.
Si des Gardes de la. Grande Ourse on mène une ligne
à l'étoile Polaire, et qu'on la prolonge d'une longueur
double, cette ligne droite traverse le Carré de Pégase, qui
se trouve d'un côté du pôle tout opposé au Carré de la
GrandeOurse.
7° Andromèdeest la plus septentrionale des quatre
étoilesdu Carréde Pégase.
La ligne droite qui la joint à l'étoile Polaire contient, en
son milieu, l'étoilela plus brillantede Cassiopée.Cettecons-
tellationoffre trois étoiles secondaireséquidistantesen ligne
un peu courbe.
S° Persée.L'étoile la plus brillante de Persée, qui est
secondaire, est située au milieu de deux tertiaires for-
mant un petit arc convexe vers la Grande Ourse. De l'ex-
trémité de c^t arc partent deux filesd'étoiles l'une di-
rigée à l'orient vers la Chèvreet continuantl'Arc de Persée;
l'autre dirigée vers le midi, ayant d'abord une courbure
opposée et allant ensuite en ligne droite vers les Pléiades.
Au-dessousde la plus brillante de Perséese trouve Algol
ou Têle de Dféduse.Cette étoile est changeante elle reste
pendant deux jours et demi comme une étoile secondaire,
puis son éclat décroît tout à coup; dans l'espace de trois
heures et demie, elle n'offre plus qu'une étoile cparlaire;
bientôtson éclat reparaît.
9° Le Cocherprésente un grand pentagoneirrégulier situé
à l'orient de Persée. Les trois plus brillantes étoiles for-
LESÉTOILES. 37
ment un triangle isocèle; le sommet, qui est aussi la Corne
supérieuredu Taureau, se trouve en bas, et la base con-
tient l'étoile de la Chèvre dans le prolongement de la
Ceinture de Persée.
Abhaiotou la Chèvreest une étoilede première grandeur.
Tout près d'elle, on voit trois petites étoiles nommées les
Chevreaux,placées en triangle isocèle.
10° Le Lynx, constellation peu remarquable, située
entré le Cocheret la Grande Ourse, au-dessous de celle-ci.
11" Le Petit Lion, composéde six étoiles, se trouve sur
le prolongement méridional de la ligne des Gardes de la
Grande Ourse.
12° Le Triangle boréalest formé de trois étoiles placées
en triangle isocèle, entre le Pied d'Andromèdeet le Bélier.
13° La Girafe. Cette constellation, peu apparente, se
trouve entre l'étoile Polaireet le Cocher.
14° Le Bouuier contient une étoile de la première gran-
deur, nomméeArcturus, situéesur le prolongementun peu
arqué de la Queue de la Grande Ourse.
Près et au nord-est d'Arcturus, est le pentagone irré-
gulier du Bouvier, dont les trois étoiles du nord forment
un triangle isocèle.
La Main supérieure du Bouvier est formée de quatre
étoilesde quatrième grandeur, situées très-près de l'extré-
mité de la Queue de l'Ourse.
Cette Main tient deux Lévriers placés au-dessous de la
Queue de l'Ourse l'un porte sur son cou une étoile ter-
tiaire appelée le Coeurde Charles.
15° La Chevelzcre de Bérénice,appelée aussi Gerbede blé,
se compose d'un groupe de petites étoiles très-rapprochées
les unes des autres, situées entre la Vierge et le Cœur de
Charles, au-dessous de la Grande Ourse, près de la Queue
du Lion.
3iG LES ASTRES.
grandeur.
Le milieu de la ligne droite menée de Véga à la Claire
de la Couronne boréale, traverse le quadrilatère d'Hercule.
Sa Tête, qui est formée d'une étoile tertiaire, se trouve à
côté de celle
d'Ophiuchus.
23° Le Dauphin. Cette constellation est formée de cinq
étoiles principales, dont une tertiaire, située au sud de
XV
Constellations du zodiaque.
Principales constellationsplacéesau-dessous
du zodiaque.
LES COMÈTES.
Description d'une comete, ses différentes parties. Nature de ces astres. Upi-
nions des anciens et des modernes. Terreur inspirée pir les comètes. Évé-
nements sinistres qu'on leur attribuait. Comètes récentes. Comètes pério-
diques. Changements que peuvent subir les comètes dans leur forme, dans
leurs mouvements, dans leur trajet. Leur volume et leur masse. Possibilité
de Il rencontre d'une comète avec la Terre. Résultat du choc. Densité des
diverses parties d'une comète. Passage observé de la Terre dans la queue
d'une comète. Historique des principales comètes périodiques comètes de
Halley, d'Encke, de Biéla ou de Gambard, de Faye, de Brorsen, de d'Arrest, de
Tuttle, de Winnerke.
queues.
La plupart de ces astres ne paraissent que comme des
384 LES ASTRES.
Il
III
IV
VI
VII
passée de jour;
et pendant qu'elle s'éloignait de nouveau,
VIII
IX
XI
1 Traitéd'Astronomie,
t. II,p. 197
LES COMÈTES. 403
XII
saire qu'il doit aller encore plus loin, et je tente d'en assi-
XIII
XIV
XV
rendusde l'Académie
1 Comptes 2esemestre
dessciences, 1871.
LES COMÈTES. 41
XVI
rendusdel'Acadeniedessciences,1872,2esemestre.
Comptes
LES COMÈTES. 413
tin. Elle a été revue deux fois depuis cette époque, en 1858
et en 1865; on l'attend de nouveau pour 1873.
M. le professeur lloller, de Lunde (Suède), a publié les
éphémérides de cette comète périodique pour son prochain
retour dans le voisinage du Soleil. Elle sera au périhélie
vers le 18 juillet, disait-il, et continuera de s'approcher de
plus en plus de la Terre jusqu'au 10 janvier 1874. Mais
elle ne sera pas dans une position favorable pour l'obser-
vation, et il est très-probable qu'elle ne pourra être saisie
en aucun point de son orbite par les plus grandes lunettes
counues
Cependantelle a été retrouvée à l'Observatoirede Marseille
par M. Stephan dans la nuit du 3 au 4 septembre 1873;
elle était excessivement faible, très-petite, mais avec un
petit noyau bien net qui rendait l'observation facile 2.
5° La comètede Brorsen, dont la période est de 5 ans a
été découverte à Kiel par M. Brorsen le 26 février 1846.
La durée assignée à sa révolution étant environ de cinq
ans et demi, on attendait son retour dans l'automne de
1851; mais malgré toutes les recherches auxquelles on
s'est livré, la comète n'a pas été aperçue. Elle a été ob-
servée de nouveau le 18 mars 1857 elle a dû revenir deux
fois à son périhélie depuis, en 1862 et en 1868; ce der-
nier retour a été seul constaté par les observateurs.
Elle a depuis été retrouvée à l'observatoire de Marseille,
par M. Stephan, dans la nuit du 31 août au 1er septembre
1873; elle avait l'apparence d'une nébulosité ovoïde, diffuse,
d'une excessive faiblesse, une trace de condensation vers
la partie centrale*.
6' La comèteded'Arrest,.dont la période est de 6 ans, 4,
XVII
III
4 Comptes
rendusdel'Académie
dessciences,1871.
422 LESASTRES.
III
IV
1 Voir sur ce
sujet notre Histoire des chap. XXII.
426 LESASTRES.
sières, surtout
les poussières métalliques suspendues dans
notre atmosphère, aient une origine terrestre, et nous par-
4
Comptes rendus de l'Académie des sciences, 8 juillet 1872.
LES ÉTOILES FILANTES, BOLIDES, MÉTÉORITES, ETC. 427
VI
Comptesrendusde l'Académie
dessciences,1875.
2 Étude récente sur les
Météorites, p. 3.
LESÉTOILES BOLIDES,
FILANTES, ETC. 429
MÉTÉORITES,
desévaluationsmodéréesen portèrent le nombreà plusieurs
centaines de mille.
On les aperçut le long de la côte orientalede l'Amérique,
depuis le golfe du Mexiquejusqu'à Halifax,à partir de neuf
heures du soir jusqu'au lever du Soleil, et même, en quel-
ques endroits, en plein jour à huit heures du matin.
Pendant leur course dans l'espace, les météorites lan-
centdes étincelleset laissentderrière elles une traînée bril-
lante. Il arrive souvent qu'elles disparaissent sans qu'on re-
marque d'autres phénomènes; mais quelquefoisaussi elles
sont accompagnées de détonations aussi fortes que celle
d'un coup de canon, se terminant par un sifflementet par
la chute de projectiles. Ces projectiles sont composésdes
mêmes principeschimiques et à peu près dans les mêmes
proportions.
Il résulte de plusieurs centaines d'analyses, dues aux
chimistesles plus éminents, dit 1\1.Daubrée, que les météo-
rites n'ont présenté aucun corps simple étranger à notre
globe. Les éléments que l'on y a reconnus avec certitude
jusqu'à présent sont au nombre de vingt-deux. Les voici
à peu près, suivantl'ordre décroissantde leur importance
le fer, le magnésium, le silicium, l'oxygène, le nickel, le
cobalt,le chrome, le manganèse,le titane, l'élain, le cuivre,
l'aluminium, le potassium, le sodium, le calcium, l'arsenic,
le phosphore,l'azote, le sou/'re, le chlore,le carboneet l'hy-
drogène. Il est très-remarquable que les trois corps qui
prédominent dans l'ensemble des météorites, le /'en,le si-
liciumet l'oxygène, sont aussi ceux qui prédominent dans
notre globe'
Il est égalementà remarquer que le fer et le nickel y sont
à l'état métallique, ce qui n'a lieu dans aucune des agré-
Étuderécentesurles météorites,
p.56.
430 LES ASTRES.
VII
VIII
IX
Compte.srendusdeVAcadémie
dessciences,
2-semestre1870. Voiréga-
lementle Cielgéologique
dumême
auteur,oùsesidéessontdéveloppées.
440 LESASTRES.
X[
XII
4VoirlesMondes du12déc.1872.
.scientifiques
2
Comptes rendus de V Acaiémie des sciences, 1872, 2e semestre.
444 LES ASTRES.
XIII
1 Cotnptes
rendusdel'Académie
dessciences,
t87t,2-semestre.
446 LESASTRES.
et que la partie traversée est fort irrégulièrement cons-
tituée que dans la nuit du 12, par un temps également
beau à Brest et à Toulon, on observait 107 étoiles à Brest,
tandis qu'à Toulon on n'en voyait pas une! Le 13, le
nombre des météores ne paraît pas s'accroître pour les
stations de l'ouest, tandis qu'à l'école normale de Barce-
lonnette on en observe 284. Le 14, à Barcelonnette, on
observe 544 étoiles. A Alexandrie, Gênes, Milan, etc., où
le ciel se découvre enfin, on observe un nombre consi-
dérable de météores. Il semble, dit M. Denza, que le cou-
rant météorique est passé dans la nuit du 14 au 15;
mais le radiant a peut-être été un peu déplacé. Ce
n'est pas le point radiant qui se déplace de jour en jour,
ajoute M. Le Verrier, mais il y a plusieurs points
radiants qui font successivement sentir leur influence'.
Dans la relation du R. P. Secchi il est également
dit qu'il résulte de l'observation des étoiles filantes du
10 août 1827 que ces étoiles dérivent d'au moins trois
points différents, placés l'un dans la direction de Cas-
siopée, un autre dans celle de Persée, et le troisième
du côté de la Girafe 2.
XIV
XV
XVI
rendus
1 Comptes dessciences,
del'Acidémie 28février p. 520.
1876,
452 LESASTRES.
scientifiques,t866,t. XII.
les Mondes
LES ÉTOILES FILANTES, BOLIDES, MÉTÉORITES, ETC. 453
XVII
DIVISION DU TEMPS.
11
1 Mir
Meignan, le Monde et l'homme primitif, selon la Bible, p. 12. Nous
signllons avec empressement cet important ouvrage, qui indique avec autant de
charme que de solidité l'accord de la Bible avec les sciences les plus exactes dans
ce qu'elles ont de capital et de bien établi.
458 LESASTRES.
La forme et la distribution du calendrier ne furent pas les
mêmes chez les différents peuples; et c'est ce qui a souvent
hérissé de difficultés la chronologie et l'histoire.
Chez les Égyptiens, l'année civile était de 365 jours; de
sorte qu'en négligeant tous les ans à peu près un quart de
jour, le commencement de leur année revenait avant que la
Terre eût achevé sa révolution autour du Soleil, et par la
suite elle se présentait même dans les différentes saisons.
Les Chaldéens tinrent compte de ce quart de jour, pour
que leur année recommençât à la même époque c'est pour-
quoi ils avaient successivement trois années de 365 jours, et
faisaient la quatrième de 366. Ainsi, après 4 fois 365 ou
1460 ans, les Egyptiens, qui perdaient un jour tous les quatre
ans sur l'année solaire, se trouvaient de 365 jours ou d'une
année en avance sur les Chaldéens, et comptaient 1461 an-
nées, tandis que ceux-ci n'en comptaient que 1460.
Vers l'an 776 avant Jésus-Christ, les Grecs commencèrent
à compter par olympiades. L'olympiade était une période de
quatre ans, ainsi nommée des jeux olympiques, avec la cé-
lébration desquels elle s'accordait.
Chez les Romains, sous Romulus, l'année se composait de
dix mois, dont mars était le premier, septembre le septième,
octobre le huitième, novembre le neuvième, décembre le
dixième du latin seplem, octo, novem, décem. Peu de temps
après, Numa ajouta les deux mois de janvier et de février.
Plutarque dit à ce sujet « Numa changea aussi l'ordre
des mois. Mars était le premier de l'année il en fit le troi-
sième, et il mit à sa place janvier, qui, sous Romulus, était
le onzième; février était le douzième et dernier, et il devint
désormais le second. Toutefois, c'est une opinion accréditée
que janvier et février ont été ajoutés par Numa, et qu'avant
lui l'année romaine n'était que de dix mois, comme il y en
a de trois chez quelques peuples barbares, et comme chez
DIVISION DU TEMPS. 459
III
t Plutirque,Viede Kuma.
460 LESASTRES.
1800 n'ont pas été bissextiles; 1900 ne le sera pas non plus,
mais 2000 le sera.
La réforme du calendrier grégorien fut, en général,
promptement adoptée, excepté par les Russes et par les
Grecs, qui conservent encore aujourd'hui l'usage du calen-
drier julien; de sorte que leur année est maintenant de 12
jours en retard sur la nôtre.
Quand on correspond avec ces peuples, on marque les
DIVISION DU TEMPS. 461
deux dates; ainsi 8/20 juillet signifie que notre 20e jour de
juillet est le 8° dans le calendrier julien.
Les Mexicainsétaient parvenus à des connaissances as-
tronomiques assez étendues, surtout pour une nation
encore barbare trois sièclesavant la conquête, et qui traîna
longtemps une vie d'esclaveset de pauvrespêcheurs. Ilsfai-
saient servir ses connaissancesprincipalement aux usages
de la vie civile et à l'exercice du culte religieux; ellesré-
glaient l'ordre de leurs deux calendriers, le civilou solaire
dont le nom signifiaitlittéralement comptedu Soleil, et le
lunaire, appelé comple de la Lune. L'année solaire se
composaitde trois cent soixante-cinqjours, divisésen dix-
huit mois de vingt jours, plus cinq jours complémentaires
ajoutés au dernier mois. Elle était représentée dans leurs
peintures par un cercle au centre duquel on voyait une
figureindiquant la Lune éclairée par le Soleil, et tout autour
lesemblèmesdesdix-huit mois (fig. fi8). En 1790, on a dé-
couvert dans les fondementsde l'ancien Téocalli une pièce
énorme de porphyre trappéen gris-noirâtre de 4 mètres
de diamètre, pesant 21,400 kilogrammes, chargée de ca-
ractères relatifs aux fêtes religieuses et aux jours dans
lesquels le Soleil passe par le zénith de Mexico. Ce mo-
nument a été décrit par M. de Humboldtsous le nom de ca-
lendrier mexicain (fig. 59). Il a servi à éclairer des points
douteux et à rappeler l'attention des indigènes instruits sur
les anciennesdonnées astronomiques'
IV
VI
VII
1 LesMondesscientifiques,
28mai1873.
468 LESASTRES.
les équinoxes arrivent tous les ans 20'25" avant que la Terre
soit en conjonction avec le Soleil et avec la même étoile qu'au
même équinoxe de l'année précédente. Cette différence est
cause que le Soleil paraît rétrograder dans les signes du zo-
diaque de 154",63 par an ce qui donne un degré en 72 ans,
et un signe entier ou 30 degrés en 2,156 ans; le Soleil
parcourt ainsi tout le cercle de l'écliptique en 26,000 ans
environ. Depuis que l'on a donné les noms aux constellations
du zodiaque, le Soleil a rétrogradé d'un signe entier; et
quoiqu'on dise toujours qu'il entre au mois de mars dans
le signe du Bélier, il faudrait dire qu'il entre dans le signe
des Poissons, et ainsi des autres signes. La précession ré-
sulte de l'attraction inégale que le Soleil et la Lune exercent
sur les diverses parties de la Terre, à cause de son aplatis-
sement aux pôles. Hipparque le premier a observé ce phé-
nomène, et Newton nous l'a expliqué.
Les anciens désignaient sous le nom de grande année
une période très-longue, après laquelle tous les phénomènes
planétaires devaient se reproduire dans le même ordre et
aux mêmes époques.
Les astrologues prétendaient que les événements de la
Terre étaient liés aux phénomènes célestes, de sorte qu'il
devenait très-important de définir avec exactitude la grande
année, dont tous les événements historiques devaient se re-
produire indéfiniment.
D'après cela l'histoire d'une grande année quelconque
aurait été le résumé de l'histoire universelle.
Voici, d'après Arago, les principales idées que les anciens
attachaient à la grande année, et la durée que les principaux
auteurs ont attribuée à cette période.
La grande année, appelée aussi année parfaite, année du
monde, était le temps qu'il fallait aux sept planètes des an-
ciens pour revenir à leurs mêmes positions relatives.
DIVISION DU TEMPS. 469
ASTROLOGIE.
Rien n'est plus curieux que les sciences et les arts à leur
origine.
On est surpris de voir les erreurs et les préjugés qu'ont
partagés les esprits les plus vigoureux, et les intelligences
d'élite qui ont commencéà défricher le terrain intellectuel
éloquent avertissementpour les savants et surtout pour les
pédants qui croient tout savoir. Astrologie vient d'astron,
astre, et de logos, discours, traité. C'est une science au
moyen de laquelle on se flattait de dire l'avenir d'après
l'aspect des astres.
L'astrologie est donc née de l'astronomie, qui, suivant
l'expression d'un célèbre astronome (Képler) est la mère
sage d'une fillefolle.
L'une et l'autre de ces deux sciencesont été appelées au
472 LES ASTRES.
1
Philosophie et religion, p. 79.
ASTROLOGIE. 473
II
Fig.60. Lesl'arques
oulesDestinées
et Prométhéc,
d'aprisunbas-relief
antique.
I11
1 Plutarque,Viede Romulus.
2 Id.
476 LES ASTRES.
Tacite,Annales,liv.VI.
ASTROLOGIE. 477
qui n'en savait pas plus que le vulgaire sur la marche des
comètes, tint apparemment le même langage que la multi-
tude. Cette fâcheuse interprétation lui coûta la vie. Il fut
mis à mort par ordre du roi, pour lui apprendre à ex-
pliquer plus politiquement le passage des comètes'.
Il est étonnant de voir avec quelle opiniâtreté on tint à
l'exagération des idées des astrologues, quoique leurs pré-
dictions se trouvassent souvent fausses. Les évêques et
autres ecclésiastiques du premier ordre, les philosophes et
les médecins les plus célèbres, tiraient l'horoscope; on
faisait dans les universités des cours sur cet objet comme
sur la géomancie et la cabale.
Marsilius Ficinius, dans son Traité sur la prolongation de
la vie, qui parut dans le siècle dernier, recommandait à
toutes les personnes prudentes de consulter tous les sept
ans un astrologue, afin d'avoir des renseignements sur les
dangers qu'elles pourraient courir pendant les sept années
suivantes, et surtout de respecter et d'employer convena-
blement les remèdes des trois rois l'or, la myrrhe et l'en-
cens. M. Pensa, en 1720, dédia au conseil de Leipzig un
livre intitulé D3 prorogandâ vitâ, aureus libellus, dans le-
quel il recommande à ces messieurs, comme une chose es-
sentielle, de bien apprendre à distinguer les constellations
qui leur étaient favorables et celles qui leur étaient con-
traires, et d'être sur leurs gardes tous les sept ans, époque
à laquelle régnait Saturne, planète très-maligne.
IV
VI
VII
HARMONIE DE L'ASTRONOMIE
II
III
IV
VI
qui existe chez tous les hommes n'a été trompé, lorsqu'il a
été possible de remonter de l'effet à la cause; c'est ce même
instinct impérieux, c'est cette même loi de l'âme qui lui fait
attribuer une cause infinie à l'univers.
En sorte que si la raison s'arrête en chemin, si elle ne
va pas jusque-là, elle manque à la logique; elle brise sans
motif la chaine du raisonnement, absolument comme si elle
refusait de reconnaître une cause à des collections de phé-
nomènes.
Cela est si vrai, que lorsqu'on vient dire à un homme quel
qu'il soit, mais qui a conservé à son âme l'indépendance et
à toutes ses facultés leur état naturel, spontané, et qu'au-
cune influence n'a dévoyées, lorsqu'on vient lui dire que
le monde s'est fait seul, qu'il n'y a pas de cause souveraine,
en un mot qu'il n'y a pas de Dieu, il sent aussitôt en lui
une révolte intérieure semblable à celle qu'il éprouve lors-
qu'on lui affirme qu'il y a des effets sans cause, que le
tout peut être plus petit que la partie, etc., et même une
révolte supérieure, car ce n'est pas seulement sa faculté de
connaître qui est froissée ici, mais toutes ses facultés mora-
les à cette révolte spontanée, instinctive que fait naître le
sentiment de la vérité offensée, se joint une espèce d'hor-
reur qui résulte du froissement des vérités morales et qui
ne se produit pas pour les choses purement intellectuelles.
Ainsi, nier la cause souveraine, nier Dieu, c'est donc man-
quer à la logique, aux lois de l'intelligence et aux lois du
sentiment, et je dirai même manquer à la science, car on
abdique toute méthode scientifique dès que l'on admet des
effets sans cause, et, nous le répétons, la loi de la causa-
lité va dans son enchaînement jusqu'à la cause suprême
c'est briser la chaîne qui s'impose au raisonnement et qui est
la conséquence des lois de l'âme, que de s'arrêter en deçà.
Ceux qui manquent ainsi à la logique et à la science, di-
496 LES ASTRES.
VII
VIII
4 JW/Iexions
etMaximes.
500 LES ASTRES.
CHROMOLITHOGRAPHIES.
GRAVURES.
ragea,
Année mexicaine. 460 Chute d'un bolide en mer. 435
Atlas, tiré de la collection Farnèse. 500 Fleuves (les principaux; du globe. 239
Bolideenfusion observé au-dessus Grande pyramide de Ghizé et le
de la ville d'Athènes. 419 Sphinx. 15
Calendrier mexicain. 464 Grandeur proportionnelle du Soleil,
Pages. Pages.
gnes au-dessus du niveau de Phénomènes de réfraction. 56
l'Océan. 223 Planète (la) de Jupiter observée
Ilélios(le Soleil). Médaille de Rho- pendant la nuit du 28 janvier
des, au Musée Britannique. 77 326
Horœ (les Saisons). (Tiré d'une mé- Portrait de Copernic gravé par
daille de Commode.). 140 J. Faltk.
Infusoires du fond de l'océan ame- Portrait de Descartes, gravé par
nés par les sondages exécutés 30
pour la pose du cable transat- Portrait de Newton, gravé par
lantique. 230 J.Smith. 33
Lumière zodiacale dans les régions Portrait de Tycho-Brahé, gravé
tropicales 119 par Gheyn. 27
Lune (la) dans son plein et telle Recomposition de la lumière. 54
qu'on peut l'observer avec une Régions (les sept) du monde su-
forte lunette 250 périeur, d'après les Indous. 4
Lune (la) vue à l'horizon, parais- Rhée (d'après une lampe romaine). 314
sant aplatie par la réfraction de (d'après une médaille d'A-
sa lumière. 59 drien). 244
M ippemonde de la planète Mars, Rotation de la Terre autour du
d'après Maedeler. 319 Soleil. 199
Monument éle^ é à Képler, à Wiel- Signes des jours du calendrier
diestadt, sa ville natale. 202 mexicain 477
Mouvements observés à la surface Soleil (le) de minuit dans les ré-
du Soleil pendant l'aurore bo- gions du nord. 213
réale du 4 février 1872, par 6
M. Tacchini. 93 Surface du Soleil le 9 août 1872,
Naissance et
horoscope d'un en- à six heures du matin, observée
fant, d'après un bas-relief grec. 481 par M. 105
Nérée, dieu marin. Panofka, Mus. Tache du Soleil, vue de face. 82
Blacas, pl. 26. 228 vue près des bords du So-
Parques (les) ou les Destinées et 83
Prométhée, d'après un bas-relief Tache (une même) vue sur divers
antique 474 points du Soleil. 87
Passage de Vénus sur le Soleil. 153 Terre (la) vue de la Lune. 181
Phases de la Lune. 255 Uranie (statue antique, aujour-
de Mercure 134 d'hui en Suède), 35
( principales) de Saturne Vénuset ses phases. 145
pour l'observateur terrestre. 329 Zodiaque circulaire de Dendérah. 13
Phénomènes produits par la sphé- Zodiaque et système solaire des
ricité de la Terre. 183 3
Phénomènes (les) des marées. 305
TABLE DES MATIÈRES.
Un mot au lecteur.
CHAPITRE PREMIER.
CHAPITRE
II.
SYSTÈME SOLAIRE.
Le Soleil. Les huit planètes principales. Les petites planètes. Les sa-
tellites. Formation du systè:l e solaire. 37
CHAPITRE III.
C'est par la lumière que nous connaissons les astres. Révélations par l'a-
nalyse spectrale. Hypothèse de l'émission et celle des ondulations. Lois
510 TABLE
de la lumière. Diverses mesures de sa vitesse. Spectre solaire.
Action chimique de la lumière. Longueur des ondes lumineuses. Ana-
logie du son et de la lumière. Vibrations moléculaires et vibrations ato-
n.iques. Mode de propagation de la lumière. Réfraction et réflexion.
Interférences lumineuses. Comment de la lumière ajoutée à de la lu-
mière produit des ténèbres. Entrée triomphante de l'analyse spectrale
dans les sciences. Son histoire. Métaux révélés par l'analyse des
spectres qu'ils produisent en brûlant. Importantes lois chimiques et
spectrales. Curieuses expériences en physiologie. Horizons impré-
vus en astronomie. Incendie dans les espaces célestes. Spectres des
planètes, des lunes et des étoiles. Matières découvertes dans les astres.
Nature des nébuleuses. Mouvements des étoiles révélés par leurs
spectres. Découverte de la nature des comètes. Matiere qui se trouve
dans la trainée des bolides. L'unité de composition étendue à tous les
astres de l'univers. Les espaces célestes habités. 47
CHAPITRE
IV.
LE SOLEIL.
CHAPITRE
V.
MERCURE.
CHAPITRE VI.
VÉNUS.
Différents noms qui lui sont donnés. Sa distance du Soleil. Son mouve-
ment de translation. Pourquoi parait-elle changer de grandeur? Lueur
terne et mate que présente quelquefois sa partie obscure. Visibilité de
Vénus en plein jour. Faits curieux Énée dans son voyage en Italie, et
le général Bonaparte au Luxembourg. -Découverte des phases de Vénus.
Curieuse anagramme. Taches remarquées dans Vénus. Montagnes
gigantesques de cette planète. Explication de ses phases. Son passage
sur le disque du Soleil. Son atmosphère. Pourquoi parait-elle rester
plus longtemps à l'est et à l'ouest du Soleil qu'elle ne met de temps à ac-
complir sa période autour de lui? Son mouvement de rotation autour
d'un axe. Ses jours et ses saisons. Description de cette planète et de
ceux qui l'habitent peut être, Moyen d'obtenir la distance du Soleil à la
Terre par le passage de Vénus. Historique des diverses observations.
Faits curieux. Résultats obtenus. Rapport de M. Dumas, de l'Institut. 141
VII.
CHAPITRE
LA TERRE.
CHAPITRE
VIII.
LA LUXE.
CHAPITRE IX.
LES ÉCLIPSES.
CHAPITRE
X.
DES MARÉES.
Leur nature. Premier des Grecs qui fit attention à la cause de ce phéno-
mène. Passage de Lucain et d'un hymne à Sylvio Pellico. Influence
de la Lune et du Soleil sur les eaux. Théorie des marées. Les marées,
par M. Delaunay. Marées solaires et marées lunaires. Obstacles aux
marées. Hauteur des marées dans la Lune. Barre de flot. Belle
description par M. Babinet, de l'Institut. Utilité des marées. Char-
mante allégorie. 301
CHAPITRE
XI.
LA PLANÈTE MARS.
CHAPITRE
XII.
CHAPITRE
IIII.
LES ÉTOILES.
Étoiles fixes. Étoiles errantes. Nombre des étoiles. Les étoiles vues
au télescope. Illusion à l'aspect de la voûte étoilée. Distance des
étoiles à la Terre. Calcul vertigineux. Étoiles les plus rapprochées
de nous. Étoiles de différentes grandeurs. Comment on les classe et
comment on les calcule. Nombre des étoiles de chaque grandeur. Voie
lactée ou chemin de Saint-Jacques. Sa nature et sa forme. De sur-
prise en surprise. Rang que notre Soleil occupe dans la création.
Nombre incalculable de soleils. Idées que l'on se faisait des étoiles
fixes. Marche grandiose qui emporte par un mouvement commun tout
le système solaire dans l'immensité. Les lois de l'attraction dans les ré-
gions les plus éloignées du ciel. Système planétaire des étoiles. Étoiles
doubles, triples. Satellites des étoiles. Variations périodiques de
cert ines étoiles. Magnifique révélation de l'analyse spectrale. Élé-
ments dont sont composées les étoiles. Types auxquels se rapportent les
étoiles. Que penser de l'immensité et de tous les astres qui l'habitent.
Division des étoiles en constellations. Les constellations dans l'anti-
quité. Partie historique et légendaire. Constellations visibles sur
l'horizon de Paris, avec les indications pour les reconnaître facilement
dans le ciel. Constellations septentrionales placées au-dessus du zodia-
que. Constellations du zodiaque. Constellations placées au-dessous
du zodiaque. 339
CHAPITRE
XIV.
LES COMÈTES.
33
514 TABLE.
CHAPITRE XV.
CH%PITRE
XVI.
DIVISION DU TEMPS.
CHAPITRE
XVII.
ASTROLOGIE.
CHAPITRE
XWII.
FINDELAIABI.EDESMATURES.
tion. 1 vol. gr. in-8° raisin, illustré de 120 gravures. Broché, 6 fr.;
cart. tr. dorée, 8 fr.; relié tr. dorée, 10 fr. Paris, librairie Didot.
Ce volume illustré, qui présente & chaque page l'utile et l'agréable, a sa place mar-
quée dans toutes les bibliothèques de famille. Ce magnifique volume, écrit M. Franck,
de 'Institut, charme à la fois les yeux et l'intelligence, et unit la science à la poésie.
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