Le Marché Hypothécaire
Le Marché Hypothécaire
Le Marché Hypothécaire
marché hypothécaire
Introduction
Le système financier marocain a été profondément réformé, depuis le début des
années 90, autour de nombreux axes notamment le décloisonnement des marchés de
capitaux par la transformation des relations entretenues entre les différents éléments
constitutifs du système financier, la libéralisation des opérations financières et la
réforme du cadre réglementaire des banques et du marché financier.
A partir de 2000, un nouveau plan comptable pour les établissements de crédit a été
adopté. Cette libéralisation de l’activité bancaire s’est réalisée dans un cadre
prudentiel renforcé (notamment en matière de classification des créances douteuses
à provisionner) que le système bancaire a globalement su intégrer, exception faite des
anciens organismes financiers spécialisés.
Le marché financier, comme tout marché, est un lieu d’échange entre acheteurs et
vendeurs. De plus, comme dans n'importe quel marché, les prix de vente et d'achat
sont déterminés par le niveau de l'offre et de la demande. Cet échange concerne des
produits ou instruments financiers.
Créé en France en 1966 et réformé en 1985, il permet aux banques qui prêtent de
l'argent aux particuliers pour financer leur logement de se procurer les liquidités en
émettant des billets à ordre garantis par des hypothèques sur ces logements (billets
hypothécaires). Ces billets peuvent être négociés auprès d'agences spécialisées pour
se refinancer (être échangés contre de l'argent immédiatement disponible) sans
attendre l'échéance des prêts.
Définition
Avant de définir le marché hypothécaire il est fort nécessaire de définir le crédit
hypothécaire, ce dernier est un type de crédit garanti par une hypothèque, il en
existe deux types :
Prêt hypothécaire au sens large : prêt financier quel que soit l’objet et garanti
par une hypothèque
Objectifs
L’objectif de ce marché est de favoriser la réalisation, par l’ensemble des institutions
et organismes pratiquant le crédit hypothécaire, de prêt consentis dans les conditions
acceptables de taux et de durée, en vue de l’acquisition d’un logement.
Ainsi, il vise à permettre aux établissements qui ont consenti les prêts en question
d’obtenir une liquidité immédiate, sans attendre l’échéance de leurs crédits, et lancer
un nouveau cycle de production de crédit
Le Fonctionnement De Marche
Les établissements de crédit émettent des billets à ordre représentatifs de créances
hypothécaires mobilisées. Ces billets sont acquis par les apporteurs de capitaux. Ces
créances mobilisées doivent répondre à des critères d’éligibilité qui portent
principalement sur : (l’objet du prêt, exclusivement le financement d’un logement de
particulier, la sûreté attachée à ce prêt, hypothèque ou privilège immobilier, la durée
et la quotité financée…), Les établissements prêteurs peuvent refinancer à tout
moment auprès de la caisse de refinancement hypothécaire (CRM).
Le Client La Banque
Crédits
1- Créance sous forme de titre a la possibilité de le revendre pour récupérer la
somme de crédit (action – obligation – effet de commerce …)
Organisme
dépositaire
Parts ou titres
Créances Créances de créances
Le cédant
Client FPCT Investisseurs
(Établissement de crédit)
Crédit Liquidité Liquidité
Quand l'arrangeur complète leur rôle, il donne les parts ou les titres de créance. Et
quand l'investisseur achète ces titres, le FPCT À récupérer la liquidité, et après a la
banque
Les investisseurs n'acceptent pas l'achat de ces titres immédiatement parce qu'ils ne
savent pas si le client est solvable ou non, de sorte que les remboursements que la
banque avait l'habitude de recevoir des clients passeront désormais directement aux
investisseurs.
Il est à signaler à ce niveau que l’acheteur d’une propriété est sujet à plusieurs frais
à savoir les frais d’évaluation de la propriété, les frais d’assurance hypothèque, les
taxes sur les droits de mutation immobilière généralement appelée la taxe de
Bienvenue, les frais d’enregistrements de l’hypothèque au bureau de la publicité des
droits, les frais de notariat, les frais d’ajustements des taxes scolaires et municipales
et frais de copropriété, les frais de renégociation à chaque terme et enfin les frais de
radiation de l’hypothèque une fois le prêt est remboursé.
Une fois le prêt hypothécaire accordé, l’initiateur a plusieurs possibilités s’offrant à lui
:
Ils agissent au niveau du marché secondaire connu souvent sous le nom de marché
de la titrisation.
Ces hypothèques sont groupées et vendues à des investisseurs sous forme de
fiducie1. Cette titrisation présente l’avantage que la source du capital est moins chère
que le financement régulier.
1 La fiducie est un transfert de propriété soumis à des conditions d'usage ou de durée. Cette notion
existe principalement dans le droit anglais sous le nom de « trust »,
Cette période des années 70 a été caractérisée par une forte inflation et par une
inversion de la courbe des taux ce qui a créé un appariement entre le financement à
court terme et les prêts à long terme. Aussi, il y avait l’existence du problème du « Tilt
» qui a caractérisé les hypothèques de cette époque. Ce problème revient au fait que
les paiements initiaux de l’emprunteur sont élevés qui peuvent causer l’incapacité de
ces derniers à payer.
Tous ces problèmes ont permis la création de divers titres hypothécaires dont nous
présentons les plus importants.
Les paiements initiaux sont plus faibles au début et augmentent par la suite, par
conséquence : amortissement négatif au début. Il répond au problème du « Tilt » dans
la mesure où les paiements initiaux sont faibles, il se caractérise aussi par un taux et
maturité fixés, l’amortissement complet à maturité, ainsi les années et le taux de
croissance sont spécifiés par le contrat.
Dans ce type de titre, la maturité est fixe, le prêt où le taux d’intérêt est réajusté
périodiquement à des périodes typiques qui sont : 6 mois/ 1 an/ 3 ans/ 5 ans. De plus
le taux d’intérêt est basé sur un taux de référence (typiquement le taux préférentiel)
auquel on ajoute (soustrait) une prime (escompte) et les initiateurs encouragent les
emprunteurs à contracter ce type de prêt en les offrant un taux d’intérêt inférieur à celui
sur le marché hypothécaire, on peut aussi fixer des taux plancher ou plafond (caps et
floors), temporaires ou permanents.
Les risques associés aux titres
hypothécaires :
L'investisseur en hypothèque court le risque que le propriétaire rembourse ses
emprunts en totalité ou en partie à n'importe quelle date. En effet, aucune pénalité
n'est imposée au propriétaire pour ce prépaiement. De ce fait, l'investisseur n'est pas
certain des cash-flows qu'il va recevoir.
Il est à signaler que le taux d'intérêt hypothécaire joue un rôle primordial dans les
prévisions des cash-flows. Donc, si un investisseur contracte une hypothèque à taux
variable et que ce taux s'est déprécié dans le futur alors ses revenus seront lésés et
inversement.
Ces crédits étaient destinés à des emprunteurs qui ne présentaient pas les
garanties suffisantes pour bénéficier des taux d’intérêt préférentiels (en anglais
« prime rate »), mais seulement à des taux moins préférentiels (« subprime »).
L’endettement des ménages américains a pu s’appuyer sur les taux d’intérêt
extrêmement bas pratiqués pendant des années par la Banque centrale des États-
Unis (la « FED ») à partir de 2001 après la crise boursière sur les valeurs « Internet ».
En outre, les crédits étaient rechargeables, c’est-à-dire que régulièrement, on prenait
en compte la hausse de la valeur du bien, et on autorisait l’emprunteur à se réendetter
du montant de la progression de la valeur de son patrimoine. Cela a soutenu la forte
croissance des États-Unis.
Les crédits « » ont été gagés par une hypothèque sur le logement acheté, l’idée
étant que les prix de l’immobilier aux États-Unis ne pouvaient que grimper. Dans ces
conditions, une défaillance de l’emprunteur devait être plus que compensée par la
vente du bien hypothéqué.
Autre caractéristique, ces crédits ont souvent été accordés avec des taux variables.
Plus précisément, les charges financières de remboursement étaient au démarrage
très allégées pour attirer l’emprunteur. Elles augmentaient au bout de 2 ou 3 ans et
le taux d’emprunt était indexé sur le taux directeur de la FED.
• « Les arbres ne sont pas montés jusqu’au ciel » et les prix de l’immobilier ont
fini par se retourner à la baisse dans l’ensemble des États-Unis.
Résultat : la valeur des habitations est devenue inférieure à la valeur des crédits
qu’elles étaient supposées garantir. L’afflux des défaillances des emprunteurs
et des reventes de leurs maisons hypothéquées a accéléré la baisse des prix
de l’immobilier. Les pertes se sont donc accumulées également du côté des
prêteurs. Des établissements de crédit spécialisés se sont, les premiers,
retrouvés en difficulté.
A l’été 2007 le taux de non remboursement sur les crédits « subprime » dépassait
15 % contre 5 % en moyenne à la même époque pour l’ensemble des crédits
hypothécaires aux Etats-Unis, chiffre lui-même record depuis 1986. Certes les défauts
de paiement ne conduisent pas tous à la faillite de l’emprunteur et à la vente du bien
hypothéqué. Mais on estimait, fin août 2007, que près d’un million d’emprunteurs
avaient perdu leur logement.
Reforme 2030
La loi sur la titrisation d’actifs a prévu l’application de la technique de titrisation sur les
créances hypothécaires et sur les autres actifs. Les autorités ont limité, dans une
première étape, ces opérations aux titrisations restreintes comportant cession des
crédits au logement garantis par hypothèque et effectuées par un établissement de
crédit visé par la loi bancaire du 6 juillet 1993, comme cela ressort d’ailleurs des
dispositions de la loi. Le marché hypothécaire, au Maroc représente plus de 15
milliards de dirhams à fin 1996, avec plus de 9 milliards de concours à l’habitat pour le
seul CIH, près de 5 milliards pour les banques primaires et 1 milliard pour les sociétés
de financement spécialisées dans le crédit immobilier.
Conclusion
La récente crise financière a montré comment les vulnérabilités issues des marchés
des prêts hypothécaires à l’habitation peuvent engendrer de l’instabilité dans la sphère
financière et provoquer de fortes contractions de l’activité économique.
Bien que le Maroc ait mené à bien la réforme de son secteur financier et réalisé des
investissements importants dans son infrastructure tel que la modernisation de la
bourse de Casablanca et l’établissement d’un dépositaire central permettant le
règlement électronique des transactions, le marché financier marocain est
relativement étroit pourrait s’avérer peu accueillant pour les produits nouveaux
et complexes que sont les titres hypothécaires dans le cadre de la titrisation.