Partie Théorique Chapitre 1 Revisée

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Partie théorique

Introduction :
Quelle que soit sa forme, le crédit joue un rôle crucial dans le cadre de l’économie. Chaque
acteur économique finit par avoir besoin de financement, généralement parce que ses
ressources sont insuffisantes pour répondre à ses besoins actuels.

Compte tenu du fait que les ménages ont besoin de biens de consommation,
d'investissements en capital ou d'équipements, l’État doit reconstituer ses réserves
budgétaires. Pour financer leurs investissements ou leurs dépenses de fonctionnement, les
entreprises doivent alimenter leurs caisses.

Ces personnes se tournent le plus souvent vers des établissements de crédit, tels que des
banques ou des sociétés de financement, afin de faire face à leurs besoins financiers. La
fonction principale de ces institutions est de collecter des fonds auprès d'entreprises
excessivement rentables (appelées " épargnants ") sous forme de dépôts et de distribuer ces
fonds sous forme de crédits aux entreprises sous-performances.

A cet égard, Les institutions bancaires opèrent actuellement dans un complexe environnement
financier, marqué par une variété de risques financiers. Malgré les efforts déployés, le secteur bancaire
demeure vulnérable face à toute éventualité pouvant influencer son activité, avec une attention
particulière portée au risque de crédit, qui constitue plus de 70% de l'ensemble des risques auxquels
les banques sont exposées. Ce risque découle principalement des opérations de prêt.

Dans cette perspective, les banques sont tenues d'améliorer leurs compétences en matière
de gestion du risque de crédit, en utilisant des méthodes sophistiquées et efficaces. Elles sont
ainsi contraintes de mettre en place des mesures pour sécuriser leurs engagements. En effet,
les risques associés aux prêts sont variés et la situation financière des emprunteurs peut
rapidement se détériorer. En adoptant ces approches, les banques augmentent leurs chances
d'assurer un remboursement intégral et en temps voulu des prêts octroyés.

Les institutions bancaires ont instauré des dispositifs préventifs, dans le but de se prémunir
contre les pertes et les risques liés au crédit. Lors de l'octroi d'un prêt, il est impératif que le
niveau de risque soit acceptable pour la banque. C'est pourquoi les établissements de crédit
mettent en œuvre une série de mesures lors de l'attribution et du suivi des prêts, afin de
minimiser les risques encourus.
Chapitre 1 : Généralité sur le crédit et le risque bancaire
Le prêt d’argent ou d'autres ressources à une autre partie à condition qu'elles soient
remboursées ou remplacées ultérieurement est appelé prêt à crédit. La partie prêteuse est
connue sous le nom de créancier. Il utilise une variété d’approches en ce qui concerne les
définitions.

Section 1 : le crédit bancaire

Au sens large, le crédit peut être défini comme le prêt d'argent ou d'autres ressources par
une personne ou une entité (le créancier) à une autre (le débiteur) qui n'y a pas immédiatement
accès en échange de la promesse de les rembourser ultérieurement. Date. Votre accès à
l'argent est augmenté en ouvrant une ligne de crédit. Il est défini comme « le crédit est une
opération qui consiste pour un prêteur ou créancier à mettre à disposition d’un emprunteur
ou débiteur, une certaine somme d’argent moyennant un engagement de remboursement à
une date déterminée à l’avance »1.

On peut distinguer trois formes de la ressource fournie :


-> Dans le cas d'un bien fourni, on parle de crédit fournisseur.
-> Si la ressource est un équipement nécessaire à l'activité d'une entreprise, on
parle de crédit-bail.
->La 3eme forme est le Crédit Bancaire, il se matérialise lorsqu'une somme
d'argent est accordée par un établissement bancaire.
Dans ce cas, le montant du capital du prêt (le principal) sert de base théorique pour calculer
les intérêts à l'aide d'un taux d’intérêt. Cet intérêt est la façon dont le prêteur est indemnisé
pour avoir renoncé à une partie de l'argent actuel en faveur d’un gain futur potentiel. Par
conséquent, à l'échéance, l'emprunteur est tenu de payer le montant initial + les intérêts.

D'un point de vue juridique2 , Le mot « crédit » peut être utilisé pour décrire un contrat
par lequel une personne prête de l'argent ou quelque chose d'autre à une autre personne en
échange d’un montant prédéterminé tant qu'elle le rend à l’échéance.

Selon l’étymologie, le mot "crédit" vient de l’expression latine " creditum"3, qui signifie
"croire", ou "credere", qui signifie "ce qui mérite la confiance ». Ainsi, puisqu'il dépend de la
confiance du créancier envers le débiteur, le crédit est lié à l’idée de confiance. Les conditions

1
https://www.lefrancaisdesaffaires.fr/wp-content/uploads/2016/05/credit.pdf
2
https://www.dictionnaire-juridique.com/definition/pret.php
3
https://www.toupie.org/Dictionnaire/Microcredit.htm
offertes en termes de principe, de taux d'intérêt et d'extension de paiement seront d'autant
meilleures que le prêteur estime que l’emprunteur peut rembourser la dette en temps
opportun.

De plus, DUTAILLIS précise que "accorder un crédit, c'est donner confiance ; c'est
donner librement la disposition effective et immédiate d'un bien immobilier ou d'une
capacité."4d'acquérir un bien en échange de la promesse que le même bien ou un bien de
valeur égale vous sera restituée dans un délai déterminé, le plus souvent avec paiement de la
prestation rendue et du risque inhérent à cette prestation, risque de perte partielle ou totale.

La perception qu'a le client du crédit d'une banque est qu'elle s'engage contractuellement à
payer un client jusqu'à un certain montant et dans certaines circonstances, qui correspond au
délai de paiement convenu.

1.1 Classification des crédits.

Différents critères peuvent être pris en compte pour classer les crédits, les principaux étant
la durée (critère le plus utilisé), le bénéficiaire et la destination :

• la durée : elle va dépendre du type d’opération pour laquelle le crédit est utilisé. On
relève :
- le crédit à très court terme (au jour le jour) qui est utilisé par les banques pour
ajuster quotidiennement leur trésorerie.
- le crédit à court terme, de 3 mois à deux ans, utilisé par les ménages et les
entreprises.
- le crédit à moyen terme, entre deux et sept ans.
- le crédit à long terme, plus de sept ans, concernant les ménages, les entreprises et
les collectivités locales (communes, département…).
• Les bénéficiaires : ce sont essentiellement les ménages, les entreprises et les
administrations publiques.
• La destination : il s’agit de l’utilisation qui va être faite des sommes mises à
disposition. Un ménage peut emprunter pour acheter un logement (crédit
immobilier) ou un téléviseur (crédit à la consommation). Une entreprise peut avoir
besoin de capitaux pour financer une opération d’exportation (crédit à

4
http://este.uca.ma/biblio/pmb/opac_css/doc_num.php?explnum_id=20
l’exportation) ou son activité (crédit de trésorerie, d’escompte…). Une commune
peut vouloir des capitaux pour construire une piscine (crédit d’équipement).

1.2. Le coût du crédit5.

Le créancier qui met à disposition un moyen de paiement va généralement exiger une


rémunération : l’intérêt. Son montant, exprimé par le taux d’intérêt, dépend de plusieurs
éléments :

• La loi de l’offre et de la demande sur le marché des capitaux.


• La durée du crédit.
• Le risque pour le prêteur et donc, la qualité du débiteur (risque d’insolvabilité).
• Le montant du prêt.
• La destination.
• La politique monétaire (fixation du volume de crédit que peuvent accorder les
banques…). Il faut noter qu’une rémunération n’est pas toujours demandée pour
l’octroi d’un crédit et que pour inciter à la consommation, il existe des crédits gratuits
mpte, soit indirectement par l’utilisation de prêts de signature.

1.3. Les rôles du crédit bancaires


Les quatre rôles suivants sont majoritairement remplis par le crédit :

A) Un outil d’échange6 :

C'est cette fonction que remplit la banque qui est la plus ancienne. La possibilité d’acheter
ou d'échanger des biens à l’avance au niveau national et étranger est fournie par le crédit, qui
est une attente de revenu qui permet aux entreprises de poursuivre en toute confiance leurs
processus de production et de commercialisation. D’ailleurs, « La santé et la solidité des
banques étant un souci majeur pour les pouvoirs publics, des mesures ont été prises pour
limiter les faillites bancaires et les réactions de panique qui peuvent en résulter »7

B) Une augmentation de la production8 :

La croissance et le développement de l'activité industrielle sont rendus possibles par


l'invention et le remplacement des équipements. Le crédit permet aux entreprises de s'engager

5
https://www.jstor.org/stable/42905617
6
https://www.imf.org/external/pubs/ft/fandd/fre/2012/03/pdf/basics.pdf
7
Ibid.p.2.
8
https://www.imf.org/external/pubs/ft/fandd/fre/2012/03/pdf/basics.pdf
dans une technologie de pointe pour augmenter à la fois la quantité et la qualité de leur
production. En raison de l'utilisation du crédit, les ménages paieront leur propre
consommation de cette production. Encourageant les dépenses de consommation et, par
conséquent, le secteur manufacturier.

C) Un amplificateur du développement :9

Il est crucial de mentionner ici l'impact multiplicateur du crédit. Selon la théorie bancaire, ces
effets, qui sont généralement engendrés par les prêts, ne se limitent pas seulement à l'agent
économique bénéficiaire, mais s'étendent également indirectement à d'autres agents.

D) Un instrument de création de la monnaie :10

Lorsqu'une banque accorde un crédit, elle crée de l’argent par de simples jeux linguistiques
au niveau de sa comptabilité (une monnaie biblique) en créditant le compte du représentant de
l’emprunteur en échange d'un prêt. Cet argent peut être créé « à partir de rien » et circule
comme s'il avait un dépôt physique à sa fondation. Cependant, une banque n'est jamais
autorisée à approuver des prêts supérieurs à ce qu'elle a déjà, c'est pourquoi la banque centrale
est chargée de réglementer et de superviser la création et la circulation de l’argent.

Section 2 : Notion et Typologie de Risque bancaire :

Les catégories de crédit peuvent différer d'une banque à l'autre en fonction des produits
proposés et de la politique commerciale adoptée. Néanmoins, il est possible d'identifier une
distinction traditionnelle :

a) Les crédits accordés aux particuliers :11*


i. Le crédit-bail :
Un contrat de location de biens immobiliers ou d'autres biens qui inclut l'option pour le
locataire de devenir finalement le propriétaire total ou partiel des biens est connu sous le nom

9
https://www.persee.fr/doc/reco_0035-2764_1962_num_13_1_407496
10
https://www.imf.org/external/pubs/ft/fandd/fre/2012/03/pdf/basics.pdf
11
https://www.lafinancepourtous.com/decryptages/marches-financiers/acteurs-de-la-finance/banque/la-banque-
comment-ca-marche/depots-credits-et-creation-monetaire/
Figure1 : mécanismes du crédits bail12

de caution de crédit. Le crédit-bail immobilier, comme son nom l'indique, se concentre sur
l’immobilier à usage professionnel, alors que le crédit-bail mobilier se concentre sur les
équipements, matériels, ou autres biens.

D'un point de vue juridique, « Le crédit-bail est un mode de financement des


investissements : c'est l'équivalent pour les entreprises de la location avec option d'achat.
Mieux connue sous le nom de " leasing ", il s'agit d'une opération financière par laquelle un
établissement de crédit dénommé le "crédit-bailleur" donne en location à un crédit-preneur
des biens d'équipement, tels, qu'un fonds de commerce, de l'outillage, une voiture, un parc
automobile ou des biens immobiliers. A un moment quelconque du contrat mais, le plus
souvent à l’échéance, le crédit-preneur peut décider de devenir propriétaire du ou des biens
ou des droits qui ont été l'objet du contrat. Le contrat peut aussi porter sur des droits (fonds
de commerce, actions ou parts sociales de SARL). Le contrat contient donc de la part du
bailleur, une promesse unilatérale de vente dont la réalisation reste subordonnée au paiement
du prix fixé à l'avance augmenté des intérêts et des frais »13.le crédit-bail est déclaré comme
un outil de financement des investissements qui permet aux entreprises d'équiper ou de
posséder des immeubles sans immobiliser leurs fonds propres.
ii. Le crédit à la consommation14 :

12
https://www.google.com/url?sa=i&url=https%3A%2F%2Faminenasrallah.com%2F2019%2F10%2F27%2Fcre
ditbail%2F&psig=AOvVaw2m42TcLjVdrDiNgHuqZLrR&ust=1691739443480000&source=images&cd=vfe&o
pi=89978449&ved=0CBEQjRxqFwoTCOj1n9nK0YADFQAAAAAdAAAAABAE
13
https://www.dictionnaire-juridique.com/definition/credit-bail.php
14
Ducourant, H. (2009). Du crédit à la consommation à la consommation de crédits. Autonomisation d'une
activité économique (Doctoral dissertation, Université Lille 1).
C'est le genre de crédit qui permet aux ménages de financer les biens d'équipement courants et
durables (Automobiles, meubles, électroménager,). Il s'agit de la forme de crédit la plus
répandue, qui se décline elle-même en différentes sous-formes :

• Le crédit affecté : La particularité de ce crédit est que le débiteur n'est soumis à ses
responsabilités qu'une fois livré le bien pour lequel le crédit est utilisé. Par conséquent,
si le bien n'est pas livré, l’avoir sera annulé. Cependant, l’argent prêté ne peut être
utilisé pour acheter un autre bien que celui spécifié dans le contrat. Cette forme de
crédit est fréquemment proposée sur le point de vente d'un bien ou d'un service.
Contrairement à un prêt personnel traditionnel, le financement est remis directement
entre les mains du vendeur sans passer par le compte du prêteur.
• Le crédit personnel : Le crédit personnel représente une alternative au crédit affecté.
Il donne au débiteur la possibilité d'emprunter une somme d'argent sans avoir à fournir
de justificatif quant à son utilisation.
• A l'inverse du crédit affecté, le crédit personnel permet au débiteur d'acquérir une
somme d'argent et de l'utiliser sans qu'il ne soit contraint de justifier sa destination
auprès de l'organisme prêteur. Il est souvent destiné à financer les frais de
consommation non justifiés comme les frais médicaux, de scolarité, de réparation, les
impôts, les voyages, ...
• Le crédit revolving: Appelé aussi crédit perpétuel ou crédit renouvelable .Il s'agit de
transférer une somme d' argent (la réserve) sur un compte bancaire ouvert au nom du
débiteur, lui permettant de l' utiliser chaque fois qu'il en a besoin pour financer ses
achats .La réserve est reconstituée chaque mois au fur et à mesure des remboursements
, dans la limite du maximum autorisé .L' emprunteur peut retirer des fonds par
virement bancaire, chèque bancaire ou, le plus souvent, en utilisant une carte d'achat
qui peut être émise de manière générique par certains grands détaillants ou
spécifiquement émise par la banque.
• Le crédit Lombard : Il permet l’acquisition d'une avance sur nantissement d'un dépôt
de titres (y compris actions, dettes, placements financiers et comptes fournisseurs).
L’établissement prêteur détermine le montant maximal du crédit pour chaque titre en
fonction de la solvabilité de l'emprunteur et du risque des titres vendus à perte. Ainsi,
grâce à ce crédit, l'emprunteur peut continuer à profiter des avantages que procurent
ces titres tant qu'ils sont encore investis.
iii. Le crédit immobilier :
Comme son nom l' indique , cette forme de crédit est destinée à financer des opérations
immobilières comme l' achat d' un bien immobilier (résidence principale ou secondaire ),
l'investissement local ou des projets de construction .Le processus d' octroi pour cette forme
de crédit est plus compliqué que d'autres types, et c'est parce que le montant accordé est si
important .L' explication par un compromis de vente est généralement exigée par la banque, et
lors de l'achat le bien immobilisé est ajouté à la garantie hypothécaire .

Ci-dessous se trouvent les principales propriétés du prêt immobilier :

Figure 3 : les propriétés du prêt immobilier15


b) Les crédits accordés aux entreprises :
i. Le crédit d'investissement16 :
Il s'agit d'un prêt destiné à financer le "haut de bilan " des entreprises, ou l’achat
d’immobilisations nécessaires à la réalisation d’un projet d’investissement, tels que terrains,
bâtiments, moteurs, machines, dépendances, etc.' investissement pourra également être de
nature financière, par exemple par une entrée en bourse, l'émission ou l'achat de nouveaux
titres, ou une OPA / OPE.

Lorsque le montant d'un prêt est important, le risque peut être partagé entre plusieurs
banques, circonstance connue sous le nom de prêt syndiqué. L’octroi de crédit
d'investissement fait également appel à l’expertise des banques d’investissement, qui sont

15
https://www.google.com/url?sa=i&url=https%3A%2F%2Fparticuliers.banque-france.fr%2Finfo-banque-
assurance%2Fcredit%2Fcredit-immobilier&psig=AOvVaw0n8tqMoV-
IptUCzEgRBx0H&ust=1691739897777000&source=images&cd=vfe&opi=89978449&ved=0CBEQjRxqFwoT
CKCMua_M0YADFQAAAAAdAAAAABAJ
16
http://www.univ-
bejaia.dz/xmlui/bitstream/handle/123456789/17053/Relation%20Banque%20entreprise%20dans%20le%20cadre
%20de%20financement%20des%20investissements.pdf?sequence=1&isAllowed=y
chargées de mettre en place des garde-fous pour couvrir les difficultés que l'entreprise
emprunteuse pourrait ultérieurement rencontrer pour rembourser sa dette.

En règle générale, afin de permettre une telle couverture, les biens achetés sont soumis à
une garantie en faveur de la banque. De plus, la banque peut décider de ne pas fournir la
totalité du montant demandé (entre 70% et 80%) si elle anticipe une baisse des revenus de
l'entreprise ou même si le projet d'investissement ne rapporte pas un rendement significatif.
Dans ce scénario , l' entreprise devra utiliser ses propres fonds pour effectuer les tâches
restantes .

ii. Le crédit-bail :17


Comme pour les prêts personnels, il s'agit d'un mode de financement par lequel une banque
ou une société de crédit-bail achète un bien avec l’intention de le louer à une société qui
s'engage à rembourser l'argent emprunté dans les délais. Elle est le plus souvent associée à
une valeur d’achat optionnelle en fin de période. Ainsi, à l'expiration, l’entreprise peut
restituer l'article loué, l'acheter à un prix réduit ou continuer à le louer.

Il s'agit d'une méthode de financement extrêmement bénéfique pour les entreprises.


Cependant, contrairement à un crédit pour investissement, un crédit-bail vous permet de
financer l’intégralité du montant de votre investissement sans avoir à rechercher des sources
de financement complémentaires (comme l'autofinancement). Etant donné que les redevances
sont des dépenses déductibles, cela permet de réaliser des économies d'impôts. En outre, cela
n'a aucun effet sur la capacité de résiliation de l'entreprise, lui permettant d’approcher les
banques pour d’autres prêts. Appelé aussi « crédit d’exploitation », il est accordé pour une
durée n'excédant pas les limites d’un exercice et est destiné à maintenir la trésorerie de
l’entreprise tout au long de son cycle d’exploitation en finançant ses dépenses courantes.

iii. Le crédit d’exploitation 18:


Nous pouvons en distinguer principalement :
o L’escompte : C'est une technique permettant à l'entreprise de se procurer
immédiatement la contre-valeur d'une créance à terme, détenue sur un de ses clients, et
matérialisée par un effet de commerce (Lettre de change ou billet à ordre), sous

17
Boubenna, L. (2009). Le crédit-bail mode de financement des investissements.
18
Ait Chekdhidh, D., & Hammeri, F. (2022). Les techniques de financement du commerce extérieur (le crédit
documentaire): Cas de l’agence Crédit Populaire d’Algérie 189 de DBK (Doctoral dissertation, Université
Mouloud Mammeri).
déduction des agios calculés en fonction du temps restant à courir jusqu'à l'échéance
de ces effets.
o L’affacturage : C'est une opération par laquelle une société spécialisée, appelée
Factor, achète auprès d’une entreprise une ou plusieurs créances professionnelles, tout
en se chargeant de leurs recouvrements. Ainsi, en confiant la gestion des créances
acceptées au Factor, l'entreprise peut se protéger complètement contre l'insolvabilité
de certains clients.
o Les facilités de caisse : quant à elles, sont une forme d'autorisation accordée par la
banque à l'entreprise pour lui permettre de maintenir le fonctionnement de son compte
courant même s'il est en situation de découvert. Cette option est disponible en
permanence, mais elle est limitée à quelques jours et entraîne le paiement d'un agio
qui dépend du montant, de la durée et du taux appliqué.
Section 3 : les Risques des crédits bancaires

L'idée de risque est intrinsèque à toutes les activités humaines ; les actions d'un individu
engendrent des répercussions dans le futur et, par nature, ne peuvent être prédites avec une
certitude absolue. Cette incertitude trouve un terrain fertile dans les opérations économiques,
notamment au sein des entreprises, et plus encore au sein des banques, où la plupart des
opérations n'aboutissent qu'à des échéances souvent lointaines.
Ainsi, depuis sa création, l'entreprise bancaire s'engage dans des opérations risquées qui
sont à la base de son existence et qui génèrent ses revenus : seule la prise de risque (définie
comme la probabilité qu'un événement ou un ensemble d'événements conduisant à une perte
19
se produise) est compensée. D'ailleurs, le taux d'intérêt, qui est le tarif appliqué par la
banque pour ses services, représente essentiellement le coût du temps et englobe la prime de
risque, c'est-à-dire le coût associé au transfert de ce risque. De plus, l'équilibre entre risque et
rentabilité est au cœur de chaque décision prise par un banquier. La quête de rentabilité,
aujourd'hui exacerbée par la concurrence de plus en plus intense entre les banques, agit
comme un facteur qui accentue les risques.20
1.le risque bancaire :

19
Mazouni, M. H. (2008). Pour une meilleure approche du management des risques : de la modélisation
ontologique du processus accidentel au système interactif d'aide à la décision (Doctoral dissertation, Institut
National Polytechnique de Lorraine-INPL).
20
Bouterfa, M. (2022). La relation Entreprise-Banque, et l’impact de la gestion des risques bancaires sur le
financement des entreprises (Doctoral dissertation, Université Mouloud Mammeri).
Le risque est une réalité incontournable dans le quotidien bancaire, car les banques évoluent
au sein d'un environnement constamment changeant. Pour relever les défis posés par la variété
des risques, les banques ont adopté un processus de gestion qui revêt une importance cruciale
pour assurer leur bon fonctionnement. Avant d'explorer en détail ce processus, il est essentiel
d'examiner la notion de risque, les facteurs qui contribuent à sa présence, ainsi que les divers
types de risques auxquels les banques sont confrontées.
2. Définition du risque

Etymologiquement, « le mot risque vient du latin resecare qui signifie la rupture dans un
équilibre par rapport à une situation attendue ».21 En outre, le risque peut être défini comme
suit : « Le risque correspond à l’occurrence d’un fait imprévisible, ou à tout le moins certain,
susceptible d’affecter les membres, le patrimoine, l’activité de l’entreprise et de modifier son
patrimoine et ses résultats ».22 D’une manière générale, le risque est « une situation
(ensemble d’événements simultanés ou consécutifs) dont l’occurrence est incertaine et dont la
réalisation affecte les objectifs de l’entreprise qui le subit ».23 Tous les risques sont définis
comme les pertes associées à des évolutions adverses. La conséquence directe importante est
que toute mesure du risque repose sur l’évaluation de telles dégradations et de leur impact sur
les résultats. Le risque, inhérent au secteur bancaire se distingue par sa multiplicité et par son
caractère multidimensionnel ne pouvant être mesuré par un seul indicateur.

3. Les facteurs de risques


Les facteurs de risque sont des variables dont on ne peut ni connaître ni prévoir l’existence
et/ou l’évolution. Ils constituent ce que l’on appelle « l’information disponible »24 et peuvent
modifier la valeur d’un portefeuille donné à un moment donné. Ces facteurs peuvent être :5 -
Qualitatifs (un événement politique ou économique) ou quantitatifs (le niveau d’un indice
boursier) ; - observables (le prix du baril de pétrole) ou inobservables (la volatilité des taux à
10 ans…)

L’environnement bancaire Au cours de la dernière décennie, des innovations rapides sur les
marchés financiers, et l’internationalisation des flux financiers ont quasiment bouleversé le
paysage bancaire. Le progrès technologique et la dérèglementation ont engendré de nouvelles

21
https://www.persee.fr/doc/ecofi_0987-3368_1993_num_27_4_2442
22
https://www.ineris.fr/fr/risques/est-risque/comment-definir-
risque#:~:text=Les%20th%C3%A9ories%20les%20plus%20commun%C3%A9ment,situation%20ou%20%C3%
A0%20une%20activit%C3%A9%20%C2%BB.
23
https://www.cairn.info/revue-rimhe-2012-2-page-109.htm
24
Soualah, S. A., & Touzene, L. (2022). Contrôle des risques de crédits (Cas BDL Tizi-Ouzou) (Doctoral
dissertation, Université Mouloud Mammeri).
opportunités pour les banques et les autres entités financières et en même temps en pression
concurrentielle plus forte. A la fin des années 80, les marges de l’activité bancaire
traditionnelle ont commencé à décliner et les exigences d’adéquation des fonds propres ont
commencé à croitre. Les banques ont réagi vivement et de manière imaginative à ces défis en
progressant dans de nouveaux domaines.

En effet, la croissance des marchés financiers internationaux et la diversité accrue de moyens


de financement ont permis aux banques de disposer de fonds plus importants en même temps,
les marchés se sont développés, et de nouvelles opportunités se sont apparues de concevoir de
nouveaux produits et d’offrir de nouveaux services. Si le rythme de cette évolution semble
plus rapide dans certains pays que dans d’autres, les banques, partout dans le monde
deviennent de manière générale plus impliquées dans le développement de nouveaux moyens
de financement, de nouveaux produits, de nouveaux services et de nouvelles techniques.la
pratique bancaire traditionnelle- basée sur les dépôts et sur l’octroi de prêts ne constitue
aujourd’hui qu’une partie de l’activité commerciale typique des banques, souvent la moins
profitable. Les principales sources du profit pour les banques aujourd’hui sont leurs nouvelles
activités basées sur l’information : les opérations sur les marchés financiers et la production
de revenu à travers les commissions.

Par la suite de l’innovation financière, les actifs bancaires sont devenus davantage orientés
vers les marchés et les transactions (swaps et cession des prêts) Aujourd'hui, on se préoccupe
davantage, de manière générale, de la possibilité que les innovations financières dans le
domaine bancaire aient pour effet de concentrer le risque et d'accroitre la volatilité au sein du
système bancaire (globalement parlant) - surtout pour les moyens de financement hors bilan.
C'est le cas plus 13 particulièrement en ce qui concerne le risque monétaire et le risque de
taux d'intérêt. La corrélation entre les différents types de risque, que ce soit au niveau d'une
banque en particulier ou au niveau du système bancaire, s'est accrue et est devenue plus
complexe. L'internationalisation et la déréglementation ont accru les possibilités de contagion,
L'évolution des systèmes bancaires et des marchés a aussi entrainé d'importants problèmes de
politique monétaire et fait apparaitre d'importants besoins en mesures prudentielles en matière
de politique macroéconomique.

Cette évolution a rendu plus nécessaire la fonction d'évaluation de gestion et de contrôle


du risque, et elle l'a rendue plus compliquée. Elle a fait de la qualité de la gouvernance
d'entreprise dans le milieu bancaire un important sujet de débat et elle a révolutionné
l'approche de la réglementation et de la supervision Au niveau d'une banque en particulier, le
nouvel environnement bancaire et la volatilité accrue du marché ont engendré la nécessité
d'une approche intégrée des techniques de gestion du bilan et de gestion des risques.

Au cours de leur activité, les banques sont exposées à une vaste série de risques, comme
l'illustre la figure ci-dessous :

Figure 4 : les risques auxquels les banques sont exposées25

En général, les risques bancaires se classent dans quatre catégories : risques financiers,
risques opérationnels, risques d'exploitation et risques accidentels.

Les risques financiers se subdivisent en deux types de risques.

o Les risques purs - risques de liquidité, de crédit et d'insolvabilité - peuvent engendrer


des pertes pour une banque, lorsqu'ils ne sont pas bien gérés.
o Les risques spéculatifs, basés sur un arbitrage financier, peuvent engendrer un profit
lorsque 1l'arbitrage est bon ou une perte lorsqu'il est mauvais.

Les principales sortes de risques spéculatifs sont les risques de taux d'intérêt, les risques
monétaires et les risques de prix de marché (ou de position). Les risques financiers sont aussi

25
https://www.google.com/url?sa=i&url=https%3A%2F%2Fwww.bkam.ma%2FStabilite-financiere%2FCadre-
analytique%2FCartographie-des-risques-
systemiques&psig=AOvVaw0WGcpC5QuXBE3bYlR8PFjs&ust=1691742687318000&source=images&cd=vfe
&opi=89978449&ved=0CBEQjRxqFwoTCPjH7uDW0YADFQAAAAAdAAAAABAJ
sujets à des phénomènes complexes d'interdépendance susceptibles d'accroître de manière
significative le profil de risque global d'une banque. Ainsi, par exemple, une banque qui se
consacre à des opérations en devises étrangères se trouve normalement exposée au risque de
change, mais si elle tient des positions ouvertes ou si ses prévisions comportent des décalages,
elle sera aussi exposée à un risque supplémentaire de liquidité et de taux d'intérêt. Les risques
opérationnels sont liés à l'organisation et au fonctionnement général des systèmes internes de
la banque, ils sont liés par exemple à l'informatique et aux 14 autres technologies, à
l'adéquation aux pratiques et aux procédures bancaires et aux dispositions prises contre la
mauvaise gestion et la fraude (dans le présent ouvrage, consacré essentiellement aux risques
financiers, l'accent n'est pas mis sur ces types de risque, bien qu'ils soient d'une importance
extrême et entrent dans le cadre des systèmes de gestion des risques de la banque). Les risques
d'exploitation sont liés à l'environnement commercial de la banque, notamment aux problèmes
d'ordre macroéconomique, aux facteurs juridiques et réglementaires et au système global
d'infrastructure du secteur financier et de paiement. Les risques accidentels comprennent
toutes sortes de risques exogènes qui, lorsqu'ils se matérialisent, sont susceptibles de
compromettre l'activité de la banque ou sa situation financière et l'adéquation de ses fonds
propres.En effet, La banque est confrontée à plusieurs risques qu’il faudrait gérer, il s’agit
principalement de risque de liquidité de taux et de change.
Figure 4 : les risques bancaires26

a) Risque de liquidité :27

Le risque de liquidité constitue une caractéristique inhérente à l'activité bancaire, résultant de


son rôle de transformation financière. Il implique l'évaluation minutieuse des déséquilibres
significatifs entre les rentrées et les sorties de fonds. Ainsi, le risque de liquidité représente la
menace potentielle pour une banque de se retrouver dans l'incapacité de remplir ses
engagements en raison d'une insuffisance d'actifs liquides. Cette probabilité dépend à la fois
de la situation propre de l'établissement de crédit et de divers facteurs externes.

Les éléments internes contribuant à ce risque peuvent inclure :

Retraits massifs de dépôts : Lorsqu'un grand nombre de déposants retirent leurs fonds en
même temps.

Perte de confiance du marché : Celle-ci peut découler d'une baisse de la rentabilité de


l'institution due à une mauvaise gestion, à une forte concurrence sur le marché et à une perte
de compétitivité.

Les facteurs externes non liés aux opérations de l'établissement de crédit sont principalement
liés à des crises de liquidité plus larges sur le marché financier.

b) Risque de taux d’intérêt :28

Le risque de taux se présente comme un défi plus complexe que celui de liquidité, en raison
de la nature notablement fluctuante des taux d'intérêt par rapport au coût de la liquidité. Il
peut être défini comme le risque potentiel pour une institution de crédit de voir sa rentabilité
impactée par les variations des taux d'intérêt. Ce risque se manifeste lorsque, par exemple,
une banque refinancerait un prêt à long terme à taux fixe à court terme, pour ensuite faire face
à une soudaine augmentation des taux d'intérêt. Dans ce contexte, l'impact d'une hausse des
taux sur les résultats financiers actuels serait d'autant plus prononcé si la durée des actifs à
taux fixe est étendue et que le pourcentage d'actifs à taux fixe est significatif dans le bilan de
l'établissement.

26
https://www.google.com/url?sa=i&url=https%3A%2F%2Fwww.ig.com%2Ffr%2Fstrategies-de-
trading%2Ftout-savoir-sur-le-risque-de-marche-
190516&psig=AOvVaw1bN0MJClr_RZ1E5GRRmT3F&ust=1691744335166000&source=images&cd=vfe&opi
=89978449&ved=0CBEQjRxqFwoTCNCpxfPc0YADFQAAAAAdAAAAABAE
27
https://www.lafinancepourtous.com/decryptages/marches-financiers/acteurs-de-la-finance/comite-de-
bale/bale-iii/la-gestion-du-risque-de-liquidite/
28
https://www.bis.org/bcbs/publ/d368_fr.pdf
Pour résumer, l'exposition à ce risque découle de la présence, au sein du bilan bancaire,
d'éléments rémunérés différemment selon qu'ils sont à taux fixe ou variable. Cela souligne
l'importance d'analyser les profils de risque de taux correspondant à deux positions distinctes :
l'une courte et l'autre longue. Cette distinction peut être schématisée sous la forme de profils
de risque de taux.

c) Risque de change :29

Le risque de change présente une complexité accrue par rapport aux risques précédemment
évoqués, du fait de l'implication de plusieurs monnaies dans les opérations de change,
contrairement aux autres risques qui sont liés à une devise unique. Ce risque émerge de la
détention d'actifs et de passifs libellés en devises sujettes à des fluctuations, entraînant des
gains ou des pertes pour les établissements, en particulier pour ceux opérant à l'échelle
internationale. Le risque de change peut se manifester de trois façons distinctes :

o Risque de change de transaction : Il survient lorsque la rentabilité des opérations


libellées en devises se modifie en raison des variations des taux de change, surtout en
l'absence de couverture par des contrats de garantie de taux de change à terme. Un
exemple illustrant ce risque est lorsque l'établissement de crédit est exposé en raison
de comptes de la maison mère comportant des titres de filiales ou de participations
libellés en devises étrangères.
o Risque de change de traduction : Il se traduit par la conversion des résultats générés
dans une devise étrangère en la devise d'expression de l'établissement de crédit,
comme le cas de la conversion des résultats en dollars en euros.
o Risque de change de consolidation : Ce risque se manifeste lors de la consolidation
des comptes d'un groupe comportant des filiales à l'étranger. Les résultats consolidés
peuvent être impactés si les filiales étrangères affichent des résultats positifs et que les
devises dans lesquelles elles opèrent se déprécient par rapport à la devise utilisée pour
la consolidation.

En ce qui concerne le risque de crédit, il émerge dès qu'un agent économique accorde un
crédit à une contrepartie, établissant ainsi une relation risquée entre le créancier et le débiteur.
Ce dernier peut éventuellement ne pas honorer sa dette à l'échéance, que ce soit par bonne ou
mauvaise foi, ce qui constitue le risque de crédit. C'est un risque inhérent à l'activité

29
https://www.lafinancepourtous.com/decryptages/marches-financiers/produits-financiers/actions-2/les-risques-
associes-aux-actions/le-risque-de-change/
d'intermédiation financière que les banques exercent dans le financement de l'économie. Il est
possible de distinguer deux phases principales dans la vie d'un crédit : sa mise en place et son
déroulement. La prise de risque est liée à la quête de rentabilité, et les banques cherchent à
développer des modèles d'évaluation du risque de crédit plus précis pour optimiser le
rendement de leurs prêts. Le risque de crédit est ainsi le premier risque auquel les banques
sont exposées, englobant la possibilité de pertes en cas de non-solvabilité d'un emprunteur
face à ses obligations. Ce risque est subdivisé en trois catégories distinctes.

d) Le risque de défaut 30

Le risque de crédit est souvent associé au risque de défaut, également connu sous le nom de
risque de crédit "pur", qui se définit selon l'agence Moody's comme tout manquement ou
retard dans le paiement du principal ou des intérêts. En parallèle, il existe le risque de
dégradation de la qualité du crédit, qui implique l'étude de diverses méthodes d'analyse du
risque de crédit. En effet, lorsque la perception de la qualité de l'emprunteur se détériore, sa
prime de risque augmente, ce qui peut entraîner une dépréciation de sa valeur sur le marché,
même si le défaut ne se produit pas. Ce phénomène met en évidence l'importance de surveiller
la santé financière des emprunteurs pour anticiper les fluctuations de risque et maintenir la
confiance sur les marchés.

e) Le risque lié au taux de recouvrement 31

Le taux de recouvrement est utilisé pour évaluer la proportion de l'exposition aux risques qui
peut être récupérée en engageant des démarches judiciaires suite à la défaillance de la
contrepartie. L'effort de recouvrement vise à récupérer le montant du principal et des intérêts,
après avoir soustrait les garanties préalablement obtenues.

Le monde bancaire est intrinsèquement tissé de risques, inhérents à la nature changeante des
activités humaines et économiques. Les actions entreprises par les individus, notamment au
sein des entreprises et plus particulièrement dans les banques, sont inextricablement liées à
l'incertitude du futur. Cette incertitude se traduit par divers types de risques, tels que le risque
de liquidité, le risque de taux d'intérêt, le risque de change et le risque de crédit.

Le risque de liquidité découle des décalages entre les entrées et sorties de fonds, et représente
la possibilité que la banque ne puisse pas honorer ses engagements en raison d'un manque
d'actifs liquides. Le risque de taux d'intérêt, plus complexe, concerne les variations des taux
30
https://www.cafedelabourse.com/lexique/definition/risque-de-defaut
31
https://rubypayeur.com/guide/recouvrement/taux-de-recouvrement
d'intérêt et leurs impacts sur la rentabilité des opérations bancaires. Le risque de change, quant
à lui, résulte des fluctuations des devises et affecte les actifs et passifs libellés en différentes
monnaies.

Le risque de crédit constitue une pierre angulaire du secteur bancaire, englobant le risque de
défaut et la dégradation potentielle de la qualité du crédit. Il est étroitement lié à la relation
entre créanciers et débiteurs, où le défaut ou le non-paiement des dettes peut influencer la
rentabilité et la stabilité des institutions financières.

Pour gérer ces risques complexes et variés, les banques mettent en place des processus de
gestion rigoureux et élaborent des modèles d'évaluation du risque. Les taux de recouvrement
sont également utilisés pour estimer les pertes potentielles en cas de défaillance d'une
contrepartie et planifier les démarches judiciaires.

En fin de compte, la dynamique entre risque et rentabilité est au cœur de chaque décision
prise par les banques. L'équilibre délicat entre la prise de risque et la réalisation de bénéfices
s'avère crucial pour le succès et la durabilité des institutions financières. Dans un
environnement en constante évolution, la gestion proactive des risques et la surveillance
attentive des facteurs qui les influencent restent essentielles pour assurer la solidité et la
confiance du secteur bancaire

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