Partie Théorique Chapitre 1 Revisée
Partie Théorique Chapitre 1 Revisée
Partie Théorique Chapitre 1 Revisée
Introduction :
Quelle que soit sa forme, le crédit joue un rôle crucial dans le cadre de l’économie. Chaque
acteur économique finit par avoir besoin de financement, généralement parce que ses
ressources sont insuffisantes pour répondre à ses besoins actuels.
Compte tenu du fait que les ménages ont besoin de biens de consommation,
d'investissements en capital ou d'équipements, l’État doit reconstituer ses réserves
budgétaires. Pour financer leurs investissements ou leurs dépenses de fonctionnement, les
entreprises doivent alimenter leurs caisses.
Ces personnes se tournent le plus souvent vers des établissements de crédit, tels que des
banques ou des sociétés de financement, afin de faire face à leurs besoins financiers. La
fonction principale de ces institutions est de collecter des fonds auprès d'entreprises
excessivement rentables (appelées " épargnants ") sous forme de dépôts et de distribuer ces
fonds sous forme de crédits aux entreprises sous-performances.
A cet égard, Les institutions bancaires opèrent actuellement dans un complexe environnement
financier, marqué par une variété de risques financiers. Malgré les efforts déployés, le secteur bancaire
demeure vulnérable face à toute éventualité pouvant influencer son activité, avec une attention
particulière portée au risque de crédit, qui constitue plus de 70% de l'ensemble des risques auxquels
les banques sont exposées. Ce risque découle principalement des opérations de prêt.
Dans cette perspective, les banques sont tenues d'améliorer leurs compétences en matière
de gestion du risque de crédit, en utilisant des méthodes sophistiquées et efficaces. Elles sont
ainsi contraintes de mettre en place des mesures pour sécuriser leurs engagements. En effet,
les risques associés aux prêts sont variés et la situation financière des emprunteurs peut
rapidement se détériorer. En adoptant ces approches, les banques augmentent leurs chances
d'assurer un remboursement intégral et en temps voulu des prêts octroyés.
Les institutions bancaires ont instauré des dispositifs préventifs, dans le but de se prémunir
contre les pertes et les risques liés au crédit. Lors de l'octroi d'un prêt, il est impératif que le
niveau de risque soit acceptable pour la banque. C'est pourquoi les établissements de crédit
mettent en œuvre une série de mesures lors de l'attribution et du suivi des prêts, afin de
minimiser les risques encourus.
Chapitre 1 : Généralité sur le crédit et le risque bancaire
Le prêt d’argent ou d'autres ressources à une autre partie à condition qu'elles soient
remboursées ou remplacées ultérieurement est appelé prêt à crédit. La partie prêteuse est
connue sous le nom de créancier. Il utilise une variété d’approches en ce qui concerne les
définitions.
Au sens large, le crédit peut être défini comme le prêt d'argent ou d'autres ressources par
une personne ou une entité (le créancier) à une autre (le débiteur) qui n'y a pas immédiatement
accès en échange de la promesse de les rembourser ultérieurement. Date. Votre accès à
l'argent est augmenté en ouvrant une ligne de crédit. Il est défini comme « le crédit est une
opération qui consiste pour un prêteur ou créancier à mettre à disposition d’un emprunteur
ou débiteur, une certaine somme d’argent moyennant un engagement de remboursement à
une date déterminée à l’avance »1.
D'un point de vue juridique2 , Le mot « crédit » peut être utilisé pour décrire un contrat
par lequel une personne prête de l'argent ou quelque chose d'autre à une autre personne en
échange d’un montant prédéterminé tant qu'elle le rend à l’échéance.
Selon l’étymologie, le mot "crédit" vient de l’expression latine " creditum"3, qui signifie
"croire", ou "credere", qui signifie "ce qui mérite la confiance ». Ainsi, puisqu'il dépend de la
confiance du créancier envers le débiteur, le crédit est lié à l’idée de confiance. Les conditions
1
https://www.lefrancaisdesaffaires.fr/wp-content/uploads/2016/05/credit.pdf
2
https://www.dictionnaire-juridique.com/definition/pret.php
3
https://www.toupie.org/Dictionnaire/Microcredit.htm
offertes en termes de principe, de taux d'intérêt et d'extension de paiement seront d'autant
meilleures que le prêteur estime que l’emprunteur peut rembourser la dette en temps
opportun.
De plus, DUTAILLIS précise que "accorder un crédit, c'est donner confiance ; c'est
donner librement la disposition effective et immédiate d'un bien immobilier ou d'une
capacité."4d'acquérir un bien en échange de la promesse que le même bien ou un bien de
valeur égale vous sera restituée dans un délai déterminé, le plus souvent avec paiement de la
prestation rendue et du risque inhérent à cette prestation, risque de perte partielle ou totale.
La perception qu'a le client du crédit d'une banque est qu'elle s'engage contractuellement à
payer un client jusqu'à un certain montant et dans certaines circonstances, qui correspond au
délai de paiement convenu.
Différents critères peuvent être pris en compte pour classer les crédits, les principaux étant
la durée (critère le plus utilisé), le bénéficiaire et la destination :
• la durée : elle va dépendre du type d’opération pour laquelle le crédit est utilisé. On
relève :
- le crédit à très court terme (au jour le jour) qui est utilisé par les banques pour
ajuster quotidiennement leur trésorerie.
- le crédit à court terme, de 3 mois à deux ans, utilisé par les ménages et les
entreprises.
- le crédit à moyen terme, entre deux et sept ans.
- le crédit à long terme, plus de sept ans, concernant les ménages, les entreprises et
les collectivités locales (communes, département…).
• Les bénéficiaires : ce sont essentiellement les ménages, les entreprises et les
administrations publiques.
• La destination : il s’agit de l’utilisation qui va être faite des sommes mises à
disposition. Un ménage peut emprunter pour acheter un logement (crédit
immobilier) ou un téléviseur (crédit à la consommation). Une entreprise peut avoir
besoin de capitaux pour financer une opération d’exportation (crédit à
4
http://este.uca.ma/biblio/pmb/opac_css/doc_num.php?explnum_id=20
l’exportation) ou son activité (crédit de trésorerie, d’escompte…). Une commune
peut vouloir des capitaux pour construire une piscine (crédit d’équipement).
A) Un outil d’échange6 :
C'est cette fonction que remplit la banque qui est la plus ancienne. La possibilité d’acheter
ou d'échanger des biens à l’avance au niveau national et étranger est fournie par le crédit, qui
est une attente de revenu qui permet aux entreprises de poursuivre en toute confiance leurs
processus de production et de commercialisation. D’ailleurs, « La santé et la solidité des
banques étant un souci majeur pour les pouvoirs publics, des mesures ont été prises pour
limiter les faillites bancaires et les réactions de panique qui peuvent en résulter »7
5
https://www.jstor.org/stable/42905617
6
https://www.imf.org/external/pubs/ft/fandd/fre/2012/03/pdf/basics.pdf
7
Ibid.p.2.
8
https://www.imf.org/external/pubs/ft/fandd/fre/2012/03/pdf/basics.pdf
dans une technologie de pointe pour augmenter à la fois la quantité et la qualité de leur
production. En raison de l'utilisation du crédit, les ménages paieront leur propre
consommation de cette production. Encourageant les dépenses de consommation et, par
conséquent, le secteur manufacturier.
C) Un amplificateur du développement :9
Il est crucial de mentionner ici l'impact multiplicateur du crédit. Selon la théorie bancaire, ces
effets, qui sont généralement engendrés par les prêts, ne se limitent pas seulement à l'agent
économique bénéficiaire, mais s'étendent également indirectement à d'autres agents.
Lorsqu'une banque accorde un crédit, elle crée de l’argent par de simples jeux linguistiques
au niveau de sa comptabilité (une monnaie biblique) en créditant le compte du représentant de
l’emprunteur en échange d'un prêt. Cet argent peut être créé « à partir de rien » et circule
comme s'il avait un dépôt physique à sa fondation. Cependant, une banque n'est jamais
autorisée à approuver des prêts supérieurs à ce qu'elle a déjà, c'est pourquoi la banque centrale
est chargée de réglementer et de superviser la création et la circulation de l’argent.
Les catégories de crédit peuvent différer d'une banque à l'autre en fonction des produits
proposés et de la politique commerciale adoptée. Néanmoins, il est possible d'identifier une
distinction traditionnelle :
9
https://www.persee.fr/doc/reco_0035-2764_1962_num_13_1_407496
10
https://www.imf.org/external/pubs/ft/fandd/fre/2012/03/pdf/basics.pdf
11
https://www.lafinancepourtous.com/decryptages/marches-financiers/acteurs-de-la-finance/banque/la-banque-
comment-ca-marche/depots-credits-et-creation-monetaire/
Figure1 : mécanismes du crédits bail12
de caution de crédit. Le crédit-bail immobilier, comme son nom l'indique, se concentre sur
l’immobilier à usage professionnel, alors que le crédit-bail mobilier se concentre sur les
équipements, matériels, ou autres biens.
12
https://www.google.com/url?sa=i&url=https%3A%2F%2Faminenasrallah.com%2F2019%2F10%2F27%2Fcre
ditbail%2F&psig=AOvVaw2m42TcLjVdrDiNgHuqZLrR&ust=1691739443480000&source=images&cd=vfe&o
pi=89978449&ved=0CBEQjRxqFwoTCOj1n9nK0YADFQAAAAAdAAAAABAE
13
https://www.dictionnaire-juridique.com/definition/credit-bail.php
14
Ducourant, H. (2009). Du crédit à la consommation à la consommation de crédits. Autonomisation d'une
activité économique (Doctoral dissertation, Université Lille 1).
C'est le genre de crédit qui permet aux ménages de financer les biens d'équipement courants et
durables (Automobiles, meubles, électroménager,). Il s'agit de la forme de crédit la plus
répandue, qui se décline elle-même en différentes sous-formes :
• Le crédit affecté : La particularité de ce crédit est que le débiteur n'est soumis à ses
responsabilités qu'une fois livré le bien pour lequel le crédit est utilisé. Par conséquent,
si le bien n'est pas livré, l’avoir sera annulé. Cependant, l’argent prêté ne peut être
utilisé pour acheter un autre bien que celui spécifié dans le contrat. Cette forme de
crédit est fréquemment proposée sur le point de vente d'un bien ou d'un service.
Contrairement à un prêt personnel traditionnel, le financement est remis directement
entre les mains du vendeur sans passer par le compte du prêteur.
• Le crédit personnel : Le crédit personnel représente une alternative au crédit affecté.
Il donne au débiteur la possibilité d'emprunter une somme d'argent sans avoir à fournir
de justificatif quant à son utilisation.
• A l'inverse du crédit affecté, le crédit personnel permet au débiteur d'acquérir une
somme d'argent et de l'utiliser sans qu'il ne soit contraint de justifier sa destination
auprès de l'organisme prêteur. Il est souvent destiné à financer les frais de
consommation non justifiés comme les frais médicaux, de scolarité, de réparation, les
impôts, les voyages, ...
• Le crédit revolving: Appelé aussi crédit perpétuel ou crédit renouvelable .Il s'agit de
transférer une somme d' argent (la réserve) sur un compte bancaire ouvert au nom du
débiteur, lui permettant de l' utiliser chaque fois qu'il en a besoin pour financer ses
achats .La réserve est reconstituée chaque mois au fur et à mesure des remboursements
, dans la limite du maximum autorisé .L' emprunteur peut retirer des fonds par
virement bancaire, chèque bancaire ou, le plus souvent, en utilisant une carte d'achat
qui peut être émise de manière générique par certains grands détaillants ou
spécifiquement émise par la banque.
• Le crédit Lombard : Il permet l’acquisition d'une avance sur nantissement d'un dépôt
de titres (y compris actions, dettes, placements financiers et comptes fournisseurs).
L’établissement prêteur détermine le montant maximal du crédit pour chaque titre en
fonction de la solvabilité de l'emprunteur et du risque des titres vendus à perte. Ainsi,
grâce à ce crédit, l'emprunteur peut continuer à profiter des avantages que procurent
ces titres tant qu'ils sont encore investis.
iii. Le crédit immobilier :
Comme son nom l' indique , cette forme de crédit est destinée à financer des opérations
immobilières comme l' achat d' un bien immobilier (résidence principale ou secondaire ),
l'investissement local ou des projets de construction .Le processus d' octroi pour cette forme
de crédit est plus compliqué que d'autres types, et c'est parce que le montant accordé est si
important .L' explication par un compromis de vente est généralement exigée par la banque, et
lors de l'achat le bien immobilisé est ajouté à la garantie hypothécaire .
Lorsque le montant d'un prêt est important, le risque peut être partagé entre plusieurs
banques, circonstance connue sous le nom de prêt syndiqué. L’octroi de crédit
d'investissement fait également appel à l’expertise des banques d’investissement, qui sont
15
https://www.google.com/url?sa=i&url=https%3A%2F%2Fparticuliers.banque-france.fr%2Finfo-banque-
assurance%2Fcredit%2Fcredit-immobilier&psig=AOvVaw0n8tqMoV-
IptUCzEgRBx0H&ust=1691739897777000&source=images&cd=vfe&opi=89978449&ved=0CBEQjRxqFwoT
CKCMua_M0YADFQAAAAAdAAAAABAJ
16
http://www.univ-
bejaia.dz/xmlui/bitstream/handle/123456789/17053/Relation%20Banque%20entreprise%20dans%20le%20cadre
%20de%20financement%20des%20investissements.pdf?sequence=1&isAllowed=y
chargées de mettre en place des garde-fous pour couvrir les difficultés que l'entreprise
emprunteuse pourrait ultérieurement rencontrer pour rembourser sa dette.
En règle générale, afin de permettre une telle couverture, les biens achetés sont soumis à
une garantie en faveur de la banque. De plus, la banque peut décider de ne pas fournir la
totalité du montant demandé (entre 70% et 80%) si elle anticipe une baisse des revenus de
l'entreprise ou même si le projet d'investissement ne rapporte pas un rendement significatif.
Dans ce scénario , l' entreprise devra utiliser ses propres fonds pour effectuer les tâches
restantes .
17
Boubenna, L. (2009). Le crédit-bail mode de financement des investissements.
18
Ait Chekdhidh, D., & Hammeri, F. (2022). Les techniques de financement du commerce extérieur (le crédit
documentaire): Cas de l’agence Crédit Populaire d’Algérie 189 de DBK (Doctoral dissertation, Université
Mouloud Mammeri).
déduction des agios calculés en fonction du temps restant à courir jusqu'à l'échéance
de ces effets.
o L’affacturage : C'est une opération par laquelle une société spécialisée, appelée
Factor, achète auprès d’une entreprise une ou plusieurs créances professionnelles, tout
en se chargeant de leurs recouvrements. Ainsi, en confiant la gestion des créances
acceptées au Factor, l'entreprise peut se protéger complètement contre l'insolvabilité
de certains clients.
o Les facilités de caisse : quant à elles, sont une forme d'autorisation accordée par la
banque à l'entreprise pour lui permettre de maintenir le fonctionnement de son compte
courant même s'il est en situation de découvert. Cette option est disponible en
permanence, mais elle est limitée à quelques jours et entraîne le paiement d'un agio
qui dépend du montant, de la durée et du taux appliqué.
Section 3 : les Risques des crédits bancaires
L'idée de risque est intrinsèque à toutes les activités humaines ; les actions d'un individu
engendrent des répercussions dans le futur et, par nature, ne peuvent être prédites avec une
certitude absolue. Cette incertitude trouve un terrain fertile dans les opérations économiques,
notamment au sein des entreprises, et plus encore au sein des banques, où la plupart des
opérations n'aboutissent qu'à des échéances souvent lointaines.
Ainsi, depuis sa création, l'entreprise bancaire s'engage dans des opérations risquées qui
sont à la base de son existence et qui génèrent ses revenus : seule la prise de risque (définie
comme la probabilité qu'un événement ou un ensemble d'événements conduisant à une perte
19
se produise) est compensée. D'ailleurs, le taux d'intérêt, qui est le tarif appliqué par la
banque pour ses services, représente essentiellement le coût du temps et englobe la prime de
risque, c'est-à-dire le coût associé au transfert de ce risque. De plus, l'équilibre entre risque et
rentabilité est au cœur de chaque décision prise par un banquier. La quête de rentabilité,
aujourd'hui exacerbée par la concurrence de plus en plus intense entre les banques, agit
comme un facteur qui accentue les risques.20
1.le risque bancaire :
19
Mazouni, M. H. (2008). Pour une meilleure approche du management des risques : de la modélisation
ontologique du processus accidentel au système interactif d'aide à la décision (Doctoral dissertation, Institut
National Polytechnique de Lorraine-INPL).
20
Bouterfa, M. (2022). La relation Entreprise-Banque, et l’impact de la gestion des risques bancaires sur le
financement des entreprises (Doctoral dissertation, Université Mouloud Mammeri).
Le risque est une réalité incontournable dans le quotidien bancaire, car les banques évoluent
au sein d'un environnement constamment changeant. Pour relever les défis posés par la variété
des risques, les banques ont adopté un processus de gestion qui revêt une importance cruciale
pour assurer leur bon fonctionnement. Avant d'explorer en détail ce processus, il est essentiel
d'examiner la notion de risque, les facteurs qui contribuent à sa présence, ainsi que les divers
types de risques auxquels les banques sont confrontées.
2. Définition du risque
Etymologiquement, « le mot risque vient du latin resecare qui signifie la rupture dans un
équilibre par rapport à une situation attendue ».21 En outre, le risque peut être défini comme
suit : « Le risque correspond à l’occurrence d’un fait imprévisible, ou à tout le moins certain,
susceptible d’affecter les membres, le patrimoine, l’activité de l’entreprise et de modifier son
patrimoine et ses résultats ».22 D’une manière générale, le risque est « une situation
(ensemble d’événements simultanés ou consécutifs) dont l’occurrence est incertaine et dont la
réalisation affecte les objectifs de l’entreprise qui le subit ».23 Tous les risques sont définis
comme les pertes associées à des évolutions adverses. La conséquence directe importante est
que toute mesure du risque repose sur l’évaluation de telles dégradations et de leur impact sur
les résultats. Le risque, inhérent au secteur bancaire se distingue par sa multiplicité et par son
caractère multidimensionnel ne pouvant être mesuré par un seul indicateur.
L’environnement bancaire Au cours de la dernière décennie, des innovations rapides sur les
marchés financiers, et l’internationalisation des flux financiers ont quasiment bouleversé le
paysage bancaire. Le progrès technologique et la dérèglementation ont engendré de nouvelles
21
https://www.persee.fr/doc/ecofi_0987-3368_1993_num_27_4_2442
22
https://www.ineris.fr/fr/risques/est-risque/comment-definir-
risque#:~:text=Les%20th%C3%A9ories%20les%20plus%20commun%C3%A9ment,situation%20ou%20%C3%
A0%20une%20activit%C3%A9%20%C2%BB.
23
https://www.cairn.info/revue-rimhe-2012-2-page-109.htm
24
Soualah, S. A., & Touzene, L. (2022). Contrôle des risques de crédits (Cas BDL Tizi-Ouzou) (Doctoral
dissertation, Université Mouloud Mammeri).
opportunités pour les banques et les autres entités financières et en même temps en pression
concurrentielle plus forte. A la fin des années 80, les marges de l’activité bancaire
traditionnelle ont commencé à décliner et les exigences d’adéquation des fonds propres ont
commencé à croitre. Les banques ont réagi vivement et de manière imaginative à ces défis en
progressant dans de nouveaux domaines.
Par la suite de l’innovation financière, les actifs bancaires sont devenus davantage orientés
vers les marchés et les transactions (swaps et cession des prêts) Aujourd'hui, on se préoccupe
davantage, de manière générale, de la possibilité que les innovations financières dans le
domaine bancaire aient pour effet de concentrer le risque et d'accroitre la volatilité au sein du
système bancaire (globalement parlant) - surtout pour les moyens de financement hors bilan.
C'est le cas plus 13 particulièrement en ce qui concerne le risque monétaire et le risque de
taux d'intérêt. La corrélation entre les différents types de risque, que ce soit au niveau d'une
banque en particulier ou au niveau du système bancaire, s'est accrue et est devenue plus
complexe. L'internationalisation et la déréglementation ont accru les possibilités de contagion,
L'évolution des systèmes bancaires et des marchés a aussi entrainé d'importants problèmes de
politique monétaire et fait apparaitre d'importants besoins en mesures prudentielles en matière
de politique macroéconomique.
Au cours de leur activité, les banques sont exposées à une vaste série de risques, comme
l'illustre la figure ci-dessous :
En général, les risques bancaires se classent dans quatre catégories : risques financiers,
risques opérationnels, risques d'exploitation et risques accidentels.
Les principales sortes de risques spéculatifs sont les risques de taux d'intérêt, les risques
monétaires et les risques de prix de marché (ou de position). Les risques financiers sont aussi
25
https://www.google.com/url?sa=i&url=https%3A%2F%2Fwww.bkam.ma%2FStabilite-financiere%2FCadre-
analytique%2FCartographie-des-risques-
systemiques&psig=AOvVaw0WGcpC5QuXBE3bYlR8PFjs&ust=1691742687318000&source=images&cd=vfe
&opi=89978449&ved=0CBEQjRxqFwoTCPjH7uDW0YADFQAAAAAdAAAAABAJ
sujets à des phénomènes complexes d'interdépendance susceptibles d'accroître de manière
significative le profil de risque global d'une banque. Ainsi, par exemple, une banque qui se
consacre à des opérations en devises étrangères se trouve normalement exposée au risque de
change, mais si elle tient des positions ouvertes ou si ses prévisions comportent des décalages,
elle sera aussi exposée à un risque supplémentaire de liquidité et de taux d'intérêt. Les risques
opérationnels sont liés à l'organisation et au fonctionnement général des systèmes internes de
la banque, ils sont liés par exemple à l'informatique et aux 14 autres technologies, à
l'adéquation aux pratiques et aux procédures bancaires et aux dispositions prises contre la
mauvaise gestion et la fraude (dans le présent ouvrage, consacré essentiellement aux risques
financiers, l'accent n'est pas mis sur ces types de risque, bien qu'ils soient d'une importance
extrême et entrent dans le cadre des systèmes de gestion des risques de la banque). Les risques
d'exploitation sont liés à l'environnement commercial de la banque, notamment aux problèmes
d'ordre macroéconomique, aux facteurs juridiques et réglementaires et au système global
d'infrastructure du secteur financier et de paiement. Les risques accidentels comprennent
toutes sortes de risques exogènes qui, lorsqu'ils se matérialisent, sont susceptibles de
compromettre l'activité de la banque ou sa situation financière et l'adéquation de ses fonds
propres.En effet, La banque est confrontée à plusieurs risques qu’il faudrait gérer, il s’agit
principalement de risque de liquidité de taux et de change.
Figure 4 : les risques bancaires26
Retraits massifs de dépôts : Lorsqu'un grand nombre de déposants retirent leurs fonds en
même temps.
Les facteurs externes non liés aux opérations de l'établissement de crédit sont principalement
liés à des crises de liquidité plus larges sur le marché financier.
Le risque de taux se présente comme un défi plus complexe que celui de liquidité, en raison
de la nature notablement fluctuante des taux d'intérêt par rapport au coût de la liquidité. Il
peut être défini comme le risque potentiel pour une institution de crédit de voir sa rentabilité
impactée par les variations des taux d'intérêt. Ce risque se manifeste lorsque, par exemple,
une banque refinancerait un prêt à long terme à taux fixe à court terme, pour ensuite faire face
à une soudaine augmentation des taux d'intérêt. Dans ce contexte, l'impact d'une hausse des
taux sur les résultats financiers actuels serait d'autant plus prononcé si la durée des actifs à
taux fixe est étendue et que le pourcentage d'actifs à taux fixe est significatif dans le bilan de
l'établissement.
26
https://www.google.com/url?sa=i&url=https%3A%2F%2Fwww.ig.com%2Ffr%2Fstrategies-de-
trading%2Ftout-savoir-sur-le-risque-de-marche-
190516&psig=AOvVaw1bN0MJClr_RZ1E5GRRmT3F&ust=1691744335166000&source=images&cd=vfe&opi
=89978449&ved=0CBEQjRxqFwoTCNCpxfPc0YADFQAAAAAdAAAAABAE
27
https://www.lafinancepourtous.com/decryptages/marches-financiers/acteurs-de-la-finance/comite-de-
bale/bale-iii/la-gestion-du-risque-de-liquidite/
28
https://www.bis.org/bcbs/publ/d368_fr.pdf
Pour résumer, l'exposition à ce risque découle de la présence, au sein du bilan bancaire,
d'éléments rémunérés différemment selon qu'ils sont à taux fixe ou variable. Cela souligne
l'importance d'analyser les profils de risque de taux correspondant à deux positions distinctes :
l'une courte et l'autre longue. Cette distinction peut être schématisée sous la forme de profils
de risque de taux.
Le risque de change présente une complexité accrue par rapport aux risques précédemment
évoqués, du fait de l'implication de plusieurs monnaies dans les opérations de change,
contrairement aux autres risques qui sont liés à une devise unique. Ce risque émerge de la
détention d'actifs et de passifs libellés en devises sujettes à des fluctuations, entraînant des
gains ou des pertes pour les établissements, en particulier pour ceux opérant à l'échelle
internationale. Le risque de change peut se manifester de trois façons distinctes :
En ce qui concerne le risque de crédit, il émerge dès qu'un agent économique accorde un
crédit à une contrepartie, établissant ainsi une relation risquée entre le créancier et le débiteur.
Ce dernier peut éventuellement ne pas honorer sa dette à l'échéance, que ce soit par bonne ou
mauvaise foi, ce qui constitue le risque de crédit. C'est un risque inhérent à l'activité
29
https://www.lafinancepourtous.com/decryptages/marches-financiers/produits-financiers/actions-2/les-risques-
associes-aux-actions/le-risque-de-change/
d'intermédiation financière que les banques exercent dans le financement de l'économie. Il est
possible de distinguer deux phases principales dans la vie d'un crédit : sa mise en place et son
déroulement. La prise de risque est liée à la quête de rentabilité, et les banques cherchent à
développer des modèles d'évaluation du risque de crédit plus précis pour optimiser le
rendement de leurs prêts. Le risque de crédit est ainsi le premier risque auquel les banques
sont exposées, englobant la possibilité de pertes en cas de non-solvabilité d'un emprunteur
face à ses obligations. Ce risque est subdivisé en trois catégories distinctes.
d) Le risque de défaut 30
Le risque de crédit est souvent associé au risque de défaut, également connu sous le nom de
risque de crédit "pur", qui se définit selon l'agence Moody's comme tout manquement ou
retard dans le paiement du principal ou des intérêts. En parallèle, il existe le risque de
dégradation de la qualité du crédit, qui implique l'étude de diverses méthodes d'analyse du
risque de crédit. En effet, lorsque la perception de la qualité de l'emprunteur se détériore, sa
prime de risque augmente, ce qui peut entraîner une dépréciation de sa valeur sur le marché,
même si le défaut ne se produit pas. Ce phénomène met en évidence l'importance de surveiller
la santé financière des emprunteurs pour anticiper les fluctuations de risque et maintenir la
confiance sur les marchés.
Le taux de recouvrement est utilisé pour évaluer la proportion de l'exposition aux risques qui
peut être récupérée en engageant des démarches judiciaires suite à la défaillance de la
contrepartie. L'effort de recouvrement vise à récupérer le montant du principal et des intérêts,
après avoir soustrait les garanties préalablement obtenues.
Le monde bancaire est intrinsèquement tissé de risques, inhérents à la nature changeante des
activités humaines et économiques. Les actions entreprises par les individus, notamment au
sein des entreprises et plus particulièrement dans les banques, sont inextricablement liées à
l'incertitude du futur. Cette incertitude se traduit par divers types de risques, tels que le risque
de liquidité, le risque de taux d'intérêt, le risque de change et le risque de crédit.
Le risque de liquidité découle des décalages entre les entrées et sorties de fonds, et représente
la possibilité que la banque ne puisse pas honorer ses engagements en raison d'un manque
d'actifs liquides. Le risque de taux d'intérêt, plus complexe, concerne les variations des taux
30
https://www.cafedelabourse.com/lexique/definition/risque-de-defaut
31
https://rubypayeur.com/guide/recouvrement/taux-de-recouvrement
d'intérêt et leurs impacts sur la rentabilité des opérations bancaires. Le risque de change, quant
à lui, résulte des fluctuations des devises et affecte les actifs et passifs libellés en différentes
monnaies.
Le risque de crédit constitue une pierre angulaire du secteur bancaire, englobant le risque de
défaut et la dégradation potentielle de la qualité du crédit. Il est étroitement lié à la relation
entre créanciers et débiteurs, où le défaut ou le non-paiement des dettes peut influencer la
rentabilité et la stabilité des institutions financières.
Pour gérer ces risques complexes et variés, les banques mettent en place des processus de
gestion rigoureux et élaborent des modèles d'évaluation du risque. Les taux de recouvrement
sont également utilisés pour estimer les pertes potentielles en cas de défaillance d'une
contrepartie et planifier les démarches judiciaires.
En fin de compte, la dynamique entre risque et rentabilité est au cœur de chaque décision
prise par les banques. L'équilibre délicat entre la prise de risque et la réalisation de bénéfices
s'avère crucial pour le succès et la durabilité des institutions financières. Dans un
environnement en constante évolution, la gestion proactive des risques et la surveillance
attentive des facteurs qui les influencent restent essentielles pour assurer la solidité et la
confiance du secteur bancaire