Corrigé Applis Les Institutions Financières Et Leur Rôle
Corrigé Applis Les Institutions Financières Et Leur Rôle
Corrigé Applis Les Institutions Financières Et Leur Rôle
3. Pourquoi la confiance accordée par les déposants dans les banques est-elle
essentielle ?
Le mécanisme décrit ci-dessus fonctionne lorsque les déposants ont confiance dans les
banques, c’est-à-dire dans la restitution à tout moment de leurs dépôts. Mais si cette confiance
disparaît, les déposants vont vouloir récupérer leur argent. Or, comme les banques ont prêté à
long terme une partie des ressources à court terme, elles ne seront pas en mesure de
rembourser tous les déposants. Cette situation peut alors les conduire à faire faillite.
La confiance accordée par les déposants dans les banques est donc essentielle.
Document 1. Définition, p. 24
Document 2. Le fonctionnement de l’intermédiation financière, p. 24
Document 3. La composition actuelle des institutions financières françaises, p. 24
2. Pourquoi fait-on appel à des institutions financières pour financer des opérations à
long terme (achat d’une maison, investissement lourd) ?
On recourt aux institutions financières pour le financement des opérations à long terme, car il
est peu probable qu’un particulier accepte de prêter une somme importante sur une durée très
longue (25 ou 30 ans).
De plus, l’intermédiation financière permet de diminuer le risque d’insolvabilité couru par le
prêteur de capitaux. L’intermédiaire est mieux à même d’apprécier ces risques (c’est son
métier) et, dans la mesure où il a de nombreux débiteurs, il peut compenser plus facilement
l’insolvabilité de l’un d’eux.
3. Montrez la difficulté pour une banque de concilier les exigences des déposants et des
emprunteurs.
Comme nous l’avons vu (question 1), l’horizon préféré d’un prêteur demeure le court terme.
Face à lui, l’emprunteur a besoin de fonds sur un horizon beaucoup plus long. La difficulté
qui se pose alors à la banque est de concilier les exigences des déposants qui souhaitent
utiliser à tout moment leurs dépôts et celles des emprunteurs qui veulent financer leurs
investissements qui se situent dans une perspective de long terme.
La banque est capable de réaliser la transformation des échéances car elle réunit les dépôts
pour accorder des prêts. Or, tous les déposants ne retirent pas leur argent en même temps et
d’autres dépôts viennent compenser les retraits. La conciliation entre les exigences des
déposants et des emprunteurs est possible tant que les premiers ont confiance dans la capacité
de la banque à leur restituer leurs dépôts. Lorsque cette confiance disparaît, les déposants
veulent tous retirer leur argent en même temps, mais la banque ayant prêté à long terme une
partie de ses ressources, elle ne sera pas en mesure de tous les rembourser.
La banque doit donc faire face au risque d’illiquidité, c’est-à-dire assurer l’équilibre entre les
dépôts et les crédits. Pour cela, il lui faut concilier les exigences des déposants et des
emprunteurs (faire face à tout moment aux demandes de retrait et assurer le financement des
emprunts).
6. Par quel moyen la création monétaire par les banques est-elle limitée ?
Les banques se doivent d’être d’une grande solidité financière compte tenu des effets d’une
faillite éventuelle de l’une d’entre elles sur la stabilité de tout le système financier et, au-delà,
de l’économie tout entière.
Cette solidité financière est essentiellement mesurée par le montant de leurs fonds propres,
qui détermine leur capacité à faire face aux risques éventuels liés à leurs activités (non-
remboursement de crédits distribués).
Pour aller plus loin : les banques devant être en permanence solvables (c’est-à-dire capables
de faire face à leurs engagements), leur capacité de création monétaire est limitée par la
réglementation prudentielle. La Banque des règlements internationaux (BRI), dont le siège est
à Bâle, a établi un ratio de solvabilité que toutes les banques doivent respecter. Ce dernier
correspond au rapport entre le total de leurs fonds propres et leurs engagements, qui doit être
au moins égal à 8 %.
1. Qu’appelle-t-on l’intermédiation ?
L’intermédiation est la fonction de toutes les institutions financières qui établissent un lien
entre les capacités de financement de certains agents et les besoins de financement d’autres
agents.
Pour mesurer cette intermédiation financière, on utilise le taux d’intermédiation financière au
sens strict, qui correspond à la part des crédits octroyés par les institutions financières dans le
total des financements externes destinés aux agents non financiers (entreprises, ménages,
administrations publiques).
3. Pourquoi et comment les banques interviennent-elles de plus en plus sur les marchés
de capitaux ?
Pour compenser l’érosion des ressources que leur fournissent les agents non financiers, les
banques ont développé leur activité sur les marchés de capitaux en assurant une intermédiation
de marché. Elles servent d’intermédiaires entre les agents économiques et les marchés
financiers, et entre les agents économiques entre eux. La diminution des ressources
traditionnelles des banques (dépôts à vue ou sur livret) les a conduites à se procurer de plus en
plus de ressources sur les marchés, ce qui les amène à développer des activités de services
comme la gestion des actifs financiers.
6. Quels risques sont réduits, pour le prêteur de capitaux, du fait de l’intervention d’un
intermédiaire financier ?
Un intermédiaire financier limite le risque d’insolvabilité couru par le prêteur de capitaux. La
multiplicité de ses débiteurs fait que les défaillances des uns sont compensées par les
remboursements des autres. La répartition des actifs entraîne donc une compensation des
risques.
De plus, du fait qu’il sélectionne les emprunteurs et grâce à ses procédures de contrôle,
l’intermédiaire financier limite les problèmes d’information relatifs à la qualité des projets à
financer.
7. Pourquoi une banque connaît-elle un risque réduit par rapport à un autre agent
économique dans les opérations de prêt ?
Une banque connaît un risque réduit par rapport à un autre agent économique dans les
opérations de prêt pour plusieurs raisons :
– elle assume mieux les risques d’insolvabilité dans la mesure où elle a de nombreux
débiteurs et peut compenser relativement facilement l’insolvabilité de l’un d’entre eux ;
– du fait de sa connaissance des emprunteurs, elle réduit le risque d’en sélectionner de
potentiellement défaillants ;
– elle connaît mieux la qualité des projets d’investissement à financer ;
– elle met en œuvre une procédure de contrôle et de suivi des emprunteurs jusqu’au
remboursement complet des prêts.
2. Vous relèverez les raisons pour lesquelles les banques ont été amenées à intervenir de
façon plus active sur le marché financier.
Les banques ont été amenées à intervenir plus activement sur les marchés financiers pour
plusieurs raisons :
– la concurrence croissante des marchés financiers et la présence de nouveaux intermédiaires
financiers a porté atteinte à leur activité traditionnelle (collecte de dépôts et octroi de crédits) ;
– la concurrence des marchés a amoindri les marges réalisées sur des crédits distribués, qui
ont diminué ;
– une finance réellement directe, sans aucun intermédiaire, ne peut exister, d’où la nécessité
de l’intervention des banques sur le marché financier ;
– la marge d’intermédiation des banques a connu une diminution relative du fait du recentrage
des banques sur leurs activités traditionnelles de banque de détail.
C’est pourquoi les banques ont été amenées à développer de nouvelles activités en étendant la
palette de services proposés aux clients, comme les investissements en titres ou le conseil
financier.
Les activités de marché l’emportent désormais sur les opérations traditionnelles, comme la
collecte de fonds ou l’octroi de crédits. Les commissions liées aux interventions sur les
marchés financiers sont ainsi devenues majoritaires dans la structure des bilans des banques
françaises.
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3. Vous présenterez les relations de complémentarité qui existent entre banques et
marché financier.
Pour faire face à la diminution de leurs marges réalisées sur les crédits distribués due à la
concurrence des marchés financiers, les institutions financières se sont réorientées vers les
activités de marché. L’évolution de la structure des bilans des établissements de crédit montre
en effet une diminution régulière du financement bancaire traditionnel entre 1980-1985, en
1997, 2014 et 2016, au profit des opérations sur les marchés financiers (titres).
Après que la montée en puissance des marchés a porté atteinte à leurs activités traditionnelles,
les institutions financières ont développé des activités nouvelles, comme les investissements
en titres ou le conseil financier. L’essor des marchés financiers n’a pas entraîné le déclin de
l’intermédiation mais son adaptation. L’intermédiation aurait suivi le processus suivant :
« désintermédiation de bilan ou traditionnelle » puis « ré-intermédiation de marché ».
L’expansion des marchés financiers n’exclut pas les intermédiaires financiers. Les interventions
des institutions financières se sont multipliées, avec la gestion de portefeuilles de valeurs ou la
transformation de crédits en titres financiers (titrisation). Les institutions financières sont donc
de plus en plus présentes sur les marchés financiers. On observe une mobiliérisation des
bilans bancaires. La part des titres détenus à l’actif des banques progresse, au détriment des
prêts à la clientèle. Au passif, la part des titres émis augmente quand celle des dépôts diminue.
Les institutions financières s’orientent vers une intermédiation de marché, c’est-à-dire une
mixité qui associe l’intermédiation et le marché.
Loin de l’opposition entre les systèmes « orientés banques » et ceux « orientés marché », les
systèmes financiers sont fondamentalement mixtes : le développement des marchés est
indissociable de celui de l’intermédiation bancaire et financière. La coexistence des marchés
et des institutions financières se justifie par leur complémentarité.