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Thème
Mr Hamlat M.
Promotion : 2013
Remerciements
Louange tout d’abord à Dieu, notre créateur qui nous a
donné la force pour terminer ce modeste travail.
Nous remercions aussi les membres de jury qui nous ont fait
l’honneur d’accepter le jugement de notre travail.
Aida, Wassila
.DEDICACES
INTRODUCTION 01
I.5.1. Solubilité 05
I.7. Le papier 07
I.7.1. Généralités 07
- La lumière 09
- Les micro-organismes 09
- Les insectes 10
- La pollution 10
Partie II : La Cellulase
II.1. Généralités 11
II.2. Nomenclature 11
II.2. Méthodes 23
II.2.1.1. Mesure du pH 23
II.4.4. Purification 24
CONCLUSION 47
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES 48
ANNEXES
RÉSUMÉ
Liste des figures
Figure 6 : Les différents cas de figure observés sur le papier filtre Wattman N°1 après 7 jours
d’incubation à 28°C.(page 33)
Figure 7 : Les différents cas de figure observés sur milieu solide avec Le réactif iodo-ioduré
(solution de lugol) et le réactif rouge Congo (page 35)
Figure 10: Les caractères macroscopiques de la souche fongiques (OG3b2) d’Oued Ghir
(page 38)
Figure 15: les activités CMC ase des souches (page 45)
Tableau 3 : Observation des tubes pour la dégradation du papier (teste du papier) (page 33)
Tableau 4 : Résultats des activités CMC ases des souches (page 44)
Introduction
INTRODUCTION
La diminution des ressources combustibles fossiles et des produits chimiques de base
ont suscité un vif intérêt pour les ressources carbonées naturelles renouvelables. A ce titre, la
cellulose, constituant majeur de la paroi des cellules végétales et polymère organique le plus
abondant sur terre, a été au centre des recherches de nature très diverse pour la production
d'énergie ou de matières premières nouvelles. Elle est considérée comme une source
inépuisable dans un contexte mondial où la demande en produits écologiques et
biocompatibles est particulièrement croissante.
Par ailleurs, notre société se trouve actuellement confrontée aux problèmes d'économie
d'énergie, de pollution et de prolifération des déchets de tous genres (déchets agricoles, rejets
de l'industrie alimentaire, résidus forestiers et de l'industrie du bois, ainsi que les déchets
urbains). Tous ces déchets constituent des sources potentielles de cellulose.
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Introduction
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Chapitre I : Synthèse bibliographique
Partie I : La cellulose
I.1. Définition
Selon Marouf et Tremblin (2009) la cellulose est la molécule organique la plus abondamment
synthétisée lors de la photosynthèse et la plus renouvelable sur la planète. C’est un polymère
naturel qui joue un rôle essentiel dans la structure des plantes et elle représente le constituant
majeur des fibres végétales (coton, lin, chanvre, jute, ramie, etc.) et des végétaux utilisés dans
l’industrie du papier. Dans le bois, principale matière papetière, la cellulose représente 40 à
49% de la matière sèche chez les résineux ou conifères (pin, sapin, épicéa) et 30 à 40% chez
les feuillus (peuplier, hêtre, charme). En effet, un arbre produit environ 10g de cellulose par
jour
Selon Marouf et Tremblin (2009) La cellulose est synthétisée dans le cytoplasme des cellules
végétales, au niveau de la membrane cellulosique où elle est associée à des polymères de
lignine. Elle se dépose à l’extérieur de la membrane plasmique pour former les parois
cellulaires. Cet ensemble forme une structure compacte, quasiment imperméable et participe
au soutien et à la rigidité des tissus.
La lamelle mitoyenne qui constitue la paroi primaire et renferme près de 70% de lignine ;
La paroi secondaire qui est constituée par 3 lamelles (S1 à S3). C'est la paroi la plus
importante, elle résulte de l'incrustation de la cellulose par la lignine et par les
hémicelluloses.
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Chapitre I : Synthèse bibliographique
Sa masse moléculaire est très élevée, de l’ordre de 500 KDa et elle peut atteindre 5000 KDa.
Deux unités de glucopyranose constituent une unité cellubiose (dimère fondamental).
L’élucidation de sa structure polymère date de 1926 avec les travaux de Staudinger (Berlioz,
2007 ; Marouf et Tremblin, 2009).
Selon Pourquie et Vondecasteele (1984), à l’état naturel, les molécules de cellulose sont
associées en une structure complexe à la fois fibrillaire et cristalline dont l’organisation exacte
reste encore l’objet de plusieurs controverses.
Les cristaux de cellulose native fortement des microfibrilles de 2 à 50 nm de large ; les zones
amorphes correspondent principalement aux chaînes en surface des cristaux. Les
microfibrilles sont de tailles et de sections variables selon les sources de la cellulose (Wertz,
2009).
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Chapitre I : Synthèse bibliographique
Au niveau des industries agroalimentaires, la seule propriété qui soit vraiment importante
concerne la solubilité de la cellulose en présence d'eau. Cette solubilité se répercute sur son
comportement en milieu hétérogène.
I.5.1. Solubilité
La cellulose est insoluble dans l'eau mais la présence des fonctions hydroxylées lui donne un
caractère hydrophile ce qui lui permet de fixer un grand nombre de molécules d'eau et
entraîne le gonflement de la cellulose : c'est un hydrocolloïde (Voet et Voet, 2005).
La cellulose peut être solubilisée dans les acides, les bases ou les complexes inorganiques
(liqueur de Schweitzer). La solubilisation de la cellulose est possible par conversion de cette
dernière sous la forme de dérivés esters ou éthers. Il y a de ce fait perte de la structure
cristalline et solubilisation sous formes de solutions visqueuses dont la viscosité va dépendre
du degré de polymérisation. La substitution des hydroxyles n'est pas nécessairement élevée,
on définira un degré de substitution qui pourra varier de 1 à 3 (substitution des hydroxyles en
C2, C3, C6) (Marouf et Tremblin , 2009).
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Chapitre I : Synthèse bibliographique
Les principaux produits dérivés de la cellulose sont utilisés dans les industries
agroalimentaires sont les suivants : cellulose microcristalline (36kDa) obtenue par traitement
acide, elle est partiellement dépolymérisée et peu soluble. Les autres produits sont des éthers
de la cellulose comme : la carboxyméthylcellulose (CMC), l'hydroxypropylcellulose (HPC),
la méthylcellulose (MC), les éthers mixtes d'hydroxypropyl-méthylcellulose (HC-MC) et
méthyl-éthylcellulose (MC-EC).
Dans le cas des éthers renfermant une chaîne latérale hydroxylée comme dans le cas de l'HPC,
il est possible d'avoir des substitutions au niveau de cette chaîne latérale. Il faut distinguer
dans ce cas le degré de substitution (DS) qui ne concerne que les hydroxyles du glucose et un
module de substitution (MS) qui concerne à la fois les hydroxyles du cycle et ceux des
chaînes latérales. Ainsi, une hydroxypropylcellulose pourra avoir un DS de 2 et un MS de 3
ce qui voudra dire qu'il y a 2 hydroxyles du cycle qui sont éthérifiés par un radical
hydroxypropyle et l'une des fonctions hydroxylée d'une chaîne latérale est elle-même
substituée. Si les substitutions sont réparties de façon homogène, on obtiendra des solutions
filantes, si la répartition est hétérogène on obtiendra des solutions granuleuses (Marouf et
Tremblin, 2009).
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Chapitre I : Synthèse bibliographique
La dégradation de la cellulose par les cellulases a été très étudiée en raison de l’importance
de ces enzymes dans les industries pharmaceutiques, agro-alimentaires et textiles (Gusakov et
al., 2000 ; Karmaker et Ray, 2011; Kovacs et al., 2008; Li et al., 2007; Singhania et al., 2010).
I.7. Le papier
I.7.1. Généralités
Le papier (du latin papyrus) est une matière fabriquée à partir de fibres cellulosiques
végétales. Il se présente sous forme de feuilles minces et est considéré comme un matériau de
base dans les domaines de l’écriture, du dessin, de l’impression, de l’emballage et de la
peinture. Il est également utilisé dans la fabrication de composants divers, comme les filtres
(Blet, 2011).
- la désintégration de la matière première dans l’eau afin d’obtenir des fibres individuelles
en suspension;
- la formation de feuilles feutrées lorsque cette suspension est disséminée sur une surface
poreuse et adaptée, à travers laquelle l’eau peut s’égoutter (Blet, 2011).
La pâte à papier est composée de la cellulose du bois, obtenue après élimination des parties
dures du bois (la lignine). Le traitement chimique classique fait appel à des agents très
corrosifs (soude, chlore, dioxyde de chlore etc.) et consomme beaucoup d’énergie (broyage,
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Chapitre I : Synthèse bibliographique
cuisson sous pression). De plus, la production de pâte à papier pollue de grandes quantités
d’eau et génère de mauvaises odeurs. Une amélioration du procédé de fabrication est très
difficilement rentable car le papier est une matière première produite à très bon marché
(Anonyme, 2007).
Elles sont obtenues en râpant le bois à l’aide d’immenses meules appelées « défibreurs », qui
arrachent les fibres. La pâte mécanique est essentiellement destinée à la fabrication de
produits nécessitant moins de résistance, tels que le papier journal, certains papiers de presse
magazine et certains cartons (Houtmeyers, 2006).
Elles sont obtenues en faisant cuire le bois à haute température dans des « lessiveurs » en
présence de produits chimiques, pour dissoudre la lignine et libérer les fibres.
Les pâtes chimiques sont utilisées pour la fabrication de produits qui offrent une grande
résistance. A la différence des pâtes précédemment présentées, la pâte chimique est utilisée
pour fabriquer du papier de qualité supérieure, avec une durée de vie plus longue. Ce papier
qui ne contient plus de lignine est appelé « papier sans bois » (Houtmeyers, 2006).
Elles proviennent de bois (ou paille) ayant subi un traitement chimique modéré, complété par
un traitement mécanique. Cette pâte à très haut rendement a des propriétés intermédiaires
entre les pâtes mécaniques et chimiques.
Le bois est composé de 50 à 80% de cellulose et de 20 à 30% de lignine. La cellulose est faite
de fibres, de longueurs variables, reliées entre elles par la lignine. Plus les fibres sont longues
(c’est le cas des résineux, les sapins, en général), plus le papier sera résistant (Houtmeyers,
2006).
Selon Zermane (2008) le papier présente naturellement dans sa composition des éléments qui,
en vieillissant, se dégradent et participent à la fragilisation des œuvres. Le papier est
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Chapitre I : Synthèse bibliographique
- La température et l'humidité
Les températures élevées accélèrent la dégradation des matériaux instables présents au sein
des œuvres mais également parmi les techniques graphiques. Associées à une forte humidité,
elles favorisent également le développement des micro-organismes responsables de la
moisissure des matières organiques. A l'opposé, les températures basses rendent le papier
friable. Les écarts trop brusques de température peuvent provoquer des dégradations
physiques comme des fendillements ou des décollements. De même de trop grandes
fluctuations du taux d'hygrométrie provoquent des variations dimensionnelles menant
également à des fendillements et des décollements, ou bien encore à des déformations.
- La lumière
La lumière qu'elle soit naturelle (soleil) ou artificielle (lampe), dégage essentiellement deux
types de rayonnements aussi dangereux l'un et l'autre pour les œuvres d'art :
Les rayons infrarouges : présents en grande quantité dans la lumière naturelle, ils
produisent une élévation de la température et ont un effet desséchant sur les matériaux
organiques, tel que le papier, le vieillissement sera alors plus rapide.
Les rayons ultraviolets : présents en grande quantité dans la lumière produite par des
lampes halogènes ou à fluorescence, et dans une moindre mesure dans la lumière du
soleil, ils provoquent, par exemple, le jaunissement des œuvres exposées.
- Les micro-organismes
Les micro-organismes susceptibles de s'attaquer aux œuvres sont des champignons (comme
les moisissures) et des bactéries. La plupart des moisissures se développent entre 4 et 30°C et
seulement lorsque l'humidité relative dépasse les 60%. Les dégradations observées sont
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Chapitre I : Synthèse bibliographique
- Les insectes
Certaines conditions sont propices au développement des insectes. Ils s’attaquent alors aux
objets ou documents contenant de la cellulose pour se nourrir. Ainsi, une température et une
humidité élevées, une mauvaise ventilation, un nettoyage insuffisant et irrégulier, la présence
de nourriture, la mauvaise étanchéité des portes et des fenêtres, le mauvais état du bâtiment et
l’intégration dans l’environnement d’objets déjà contaminés sont les principales causes de
développement des insectes. Les dégradations provoquées par les insectes sont progressives et
peuvent aller de simples trous épars dans les objets à leur destruction totale. Les insectes
utilisent les matériaux organiques pour se nourrir et pour faire leurs nids. Ils créent des
dommages physiques pour déposer leurs œufs (galeries), et chimiques par l’intermédiaire de
leurs larves. Ces dernières secrètent des substances qui dégradent la matière organique afin de
la rendre comestible.
- La pollution
Elle se présente sous la forme de gaz et de particules solides, toutes deux dangereuses pour les
œuvres. La pollution atmosphérique est une des premières causes externes d’altération
chimique. Parmi les gaz polluants les plus corrosifs présents dans l’air d’une ville, il faut citer
les composés soufrés (les dioxydes et les trioxydes de souffre), les composés azotés comme
l’oxyde d’azote ou encore l’ozone. Ces composants réagissent avec l’humidité de l’air et
forment des composés accélérant la dégradation des œuvres, comme par exemple l’acidité.
Les particules minérales, métalliques ou organiques présentes dans l’air peuvent contribuer à
catalyser certains processus de dégradation. Elles peuvent également favoriser la croissance
de micro-organismes toujours présents dans l’atmosphère (pollen, spores…).
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Chapitre I : Synthèse bibliographique
Partie II : La Cellulase
II.1. Généralités
Le terme général de « cellulase » est employé pour caractériser les enzymes impliquées dans
la dégradation de la cellulose (Jouany, 1994). Les cellulases sont un groupe d’enzymes
cellulolytiques qui hydrolysent les liaisons β –(14)- glycosidiques présentes dans la
cellulose (Voet et Voet 2005).
Ces enzymes sont produites typiquement par les bactéries, levures et protozoaires, qui jouent
un rôle majeur dans la digestion des animaux, et la transformation de la matière organique
végétale en humus dans le sol. Elles ont aussi des applications biotechnologiques et
industrielles.
Selon Jean Pelmont (1995), les cellulases constituent des systèmes enzymatiques capables
d’hydrolyser les macromolécules de cellulose en molécules de sucres suffisamment petites
pour passer à travers les membranes cellulaires.
Des micro-organismes cellulolytiques sont doués d’un système enzymatique encore plus
élaboré ; il s’agit d’un complexe multienzymatique extracellulaire situé à la surface des
cellules et cellulosome. De tels complexes ont jusqu’à présent été décrits uniquement chez des
microorganismes anaérobies, essentiellement des bactéries de l’ordre Clostridium (Desvaux,
2001).
II.2. Nomenclature
Nom codifié de la Cellulase (EC : 3.2.1.4)
Nom systématique: 1,4 - (1,3 ; 1,4) - β-D – Glucan4 –glucanohydrolase
Nom recommandé: cellulase
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Chapitre I : Synthèse bibliographique
par un peptide glycosylé flexible riche en Ser / Pro et Thr appelé ≪linker ≫ (Cavako-Paulo,
1998 ; Receveur et al., 2002 ; Hasper et al., 2002).
La présence du domaine de fixation est essentielle pour la dégradation de la cellulose
cristalline de coton, car elle augmente la concentration de l’enzyme autour du substrat et de ce
fait améliore la catalyse enzymatique (Din et al., 1991 ; Boraston et al., 1998). Le site actif
situé dans le domaine catalytique, a la forme d’un tunnel où la réaction hydrolytique a lieu
(Henrissat et Bairoch, 1996).
Le domaine de fixation des cellulases fongiques comporte 36 acides aminés et se fixe de
façon réversible à la cellulose (Linker et Teeri., 1996), grâce à la tyrosine qui joue un rôle
important dans la fixation du substrat par une interaction hydrophobe (Reinikainen, 1994).
Les cellulases sont largement répandues dans la nature. Elles sont recensées chez des
organismes très divers : bactéries, champignons, plantes etc. De ce fait, les cellulases peuvent
avoir plusieurs origines : animale, végétale et microbienne (Bensmira, 2006). Ces origines
sont :
Les cellulases jouent un rôle important dans la maturation des fruits ou elles participent à la
libération des arômes. Ces enzymes végétales sont généralement obtenues par extraction à
partir des fruits tels que les grains de raisin, les amandes douces, des céréales tels que l’orge et
le riz de la variété Oryza sativa. Les préparations cellulasiques d’origine végétale sont
dépourvues d’exo- β-glucanases.
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Chapitre I : Synthèse bibliographique
culture après fermentation, ces enzymes peuvent être présentes sur la surface des cellules. Les
cellulases bactériennes et fongiques sont les plus étudiées notamment en raison de leurs
utilisations potentielles en biotechnologie.
II.5.5. pH optimum
La plupart des préparations cellulolytiques étudiées ont un pH optimum variant de 3 à 7 (Lynd
et al., 2002). Celles d’origine fongique ont une gamme plus limitée (pH de 4 à 5)
contrairement aux cellulases bactériennes dont le pH optimum est proche de la neutralité
(Buchholz et al., 1983).
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Chapitre I : Synthèse bibliographique
Sous le nom de cellulase, sont regroupées plusieurs enzymes dont seule l’action synergique
peut aboutir à l’hydrolyse complète de la cellulose cristalline. Elles peuvent être produites
séparément ou sous forme de complexe (Jean Pelmont, 1995).
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Chapitre I : Synthèse bibliographique
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Chapitre I : Synthèse bibliographique
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Chapitre I : Synthèse bibliographique
Les champignons constituent un ensemble très diversifié que l’on estime, bien que les chiffres
soient approximatifs, à un million d’espèces. Cependant, seulement 14% de ces organismes
ont été découverts (Hawksworth et Rossman, 1997 ; Hawksworth, 2001 ; Neubert et al.,
2006). Ils présentent des caractères communs aux plantes et aux animaux qui ne permettent
pas de les classer dans l’un ou l’autre règne, ils forment donc un règne à part (Bouchet et al.,
1999).
Les champignons sont des eucaryotes et leurs noyaux sont minuscules. Ils sont dépourvus de
chlorophylle et de pigments assimilateurs (Genevès, 1990 ; Genevès, 1992).
Ils sont Thallophytes, c’est à dire ne possédant pas de racines, ni de tiges, ni de feuilles. Ils se
caractérisent par la formation de filaments (hyphes) libres ou entrelacés dont l'ensemble est
désigné sous le nom de mycélium. Celui-ci peut être coenocytique (non cloisonné, c'est-à-dire
hyphe résultant de divisions nucléaires répétées, sans divisions cellulaires concomitantes), soit
cloisonné (Bouchet et al., 1999 et Boiron , 2005).
Les champignons présentent des parois cellulaires mais à la différence de celles des plantes,
elles sont composées de chitine et non de cellulose, la principale forme de stockage des
glucides est le polysaccharide glycogène (Indge, 2004). Ils se reproduisent essentiellement
par des spores uni- ou pluricellulaires. On distingue, selon leurs origines, les spores sexuées et
les spores asexuées. La forme sexuée, ou téléomorphe, a pour fonction de maintenir l’espèce
et apparait souvent en fin de saison alors que la forme asexuée, dite aussi forme imparfaite ou
anamorphe, assure la propagation. La nutrition s’effectue à travers des haustoria, c’est-à-dire
des tubes suçoirs (Bouchet et al., 1999).
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Chapitre I : Synthèse bibliographique
Les spores représentent le mode de reproduction asexué le plus commun chez les
champignons : elles sont produites soit dans des sporanges, soit à partir de cellules d’hyphes
appelées cellules conidiogénes (Raven et al., 2000).
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Chapitre I : Synthèse bibliographique
molécules organiques carbonées au champignon qui en retour fournira les éléments minéraux
à l’algue.
- Les mycorhizes : sont constituées d’une association entre un champignon et la racine
d’une plante. Les mycorhizes constituent la forme de symbiose la plus répandue à l’échelle
planétaire. On estime que 90% des végétaux contractent spontanément cette association. Les
champignons vont développer un réseau de filaments mycéliens à partir de la racine et vont
être impliqués dans la nutrition minérale des plantes. C’est d’ailleurs une association
symbiotique qui aurait permis aux plantes de coloniser le milieu terrestre.
Les champignons ont fait l'objet de classifications multiples et complexes. Elles sont en
constante évolution. (Barnett et Barry, 1972 ; Botton et al, 1990 ; Bouchet et al, 1999).
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Chapitre I : Synthèse bibliographique
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Chapitre I : Synthèse bibliographique
Remarque : Actuellement les espèces issues de la classe des Oomycètes et des Myxomycètes
ne présentent pas les caractères énumérés précédemment et donc ne peuvent plus être
considérés comme des champignons au sens strict (champignons vrais).
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Chapitre II : Matériels et méthodes
Matériels et Méthodes
II.1. Matériels
Le milieu de base utilisé pour l’isolement des champignons cellulolytiques est CMC-agar,
décrit par Mandels et Weber (1969) et dont la composition par litre d’eau distillée est la
suivante : NaNO3, 2g ; KH2PO4, 1g ; MgSO4 (7H2O), 1g ; KCl, 0.5g ; CuSO4 (5H2O),
0.001g ; MnCl2, 0.001g ; ZnSO4 (7H2O), 0.005g ; CMC, 2.5g ; Agar, 16g. Le milieu est ajusté
à pH 5 et stérilisé à 120°C pendant 20 min.
- Milieu Czapeck-Dox
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Chapitre II : Matériels et méthodes
II.2. Méthodes
Après séchage à l’air libre pendant une semaine et un léger broyage, les sols sont passés au
tamis à mailles carrées de 2mm de diamètre pour éliminer la fraction grossière. La fraction
fine du sol obtenue a subi deux types d’analyse physico-chimique, à savoir :
II.2.1.1. Mesure du pH
Le pH des sols est déterminé par l’emploi d’un pH-mètre à électrode de verre préalablement
étalonné. La réaction du sol est déterminée sur une suspension aqueuse dans laquelle le
rapport sol/eau égale à 1/2,5. Deux mesure de pH sont effectuées : pHeau (acidité actuelle) et le
pHKCL(acidité potentielle).
Les taux de CaCO3 total des sols sont déterminés par la méthode volumétrique, en
décomposant les carbonates de calcium par l’HCl et en mesurant le volume de CO2 dégagé à
l’aide du calcimètre de Bernard.
Afin de déceler la présence de champignons capables de dégrader la cellulose dans les sols,
nous avons procédé à un test préliminaire de dégradation du papier. Pour cela, les
échantillons de sols ont été répartis séparément dans des boites de pétri en verre stérile.
Ensuite des disques de papier filtre type Whatman N°1 de diamètre de 7 cm ont été déposés
sur la surface des sols préalablement humidifiés. Les boites ainsi préparées sont incubées à
une température ambiante du laboratoire pour une durée de 15jours.
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Chapitre II : Matériels et méthodes
Un ml de la solution mère est versé dans un tube contenant 9ml d’eau distillée stérile, c’est la
dilution 10-2. Après agitation, 1ml de la solution 10-2 est prélevé stérilement, puis transféré
dans un deuxième tube contenant comme le premier, 9ml d’eau distillée stérile. La dilution se
fait ainsi jusqu'à 10-7.
II.4.2. Ensemencement
A l’aide d’une pipette stérile, 0.1ml de chaque suspension-dilution est étalé sur le milieu
CMC-agar avec trois répétitions. Les échantillons de culture ensemencés correspondent
respectivement aux dilutions 10-2, 10-4 et 10-6. Les boites de Pétri sont incubées à 28°C et leur
lecture est effectuée toutes les 24 h pendant 7 jours. Ces opérations sont schématisées sur la
figure3.
Le dénombrement consiste à compter les colonies présentes sur les boites en Unité Formant
Colonie (UFC). Le comptage se fait macroscopiquement. En tenant compte des
caractéristiques des colonies sur son milieu approprié, seules les boites ayant 30 à 300 UFC
sont retenues. Le nombre d’Unité Formant Colonie (UFC) est déterminé selon la formule :
II.4.4. Purification
Après incubation, une mycoflore variée s’est développée. La pureté des souches est vérifiée
par repiquage successif sur différents milieux.
Le repiquage consiste à prélever avec une aiguille stérile un fragment mycélien à la marge du
thalle, et de le transférer sur les milieux PDA, CMC-agar, GEM et Czapeck-Dox. L’inoculum
est mis au centre de la boite. Après cette opération, les boites de Pétri sont entourées du papier
parafilm et sont mises à incuber à une température de 28°C. Après 72 heures, on observe
l’apparition de colonies bien différenciées.
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Chapitre II : Matériels et méthodes
Les colonies pures obtenues sont repiquées par des stries d’épuisement parallèles dans
des tubes à vis contenant le milieu PDA ou CMC-agar incliné de manière à avoir des colonies
abondantes. Après 7 jours d’incubation à 28°C, les tubes de collection sont conservées à 4°C
en évitant le plus possible tout risque de contamination (Botton et al., 1990).
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Chapitre II : Matériels et méthodes
10g de sol
+ 90 ml eau distillée stérile
1 ml 1ml 1 ml 1 ml 1 ml 1 ml
9 ml d’eau
distillée stérile
Ensemencement
Sur boites de Pétri
Incubation à 28°C
Dénombrement et isolement
Purification
Conservation à 4°C
Les cultures des différentes colonies ont été réalisées dans des tubes à essai contenant chacun
10ml de milieu CMC liquide additionné de 1 % de cellulose. Les tubes sont inoculés par 1 ml
d’une préculture de chaque souche et incubés à 28°C sur agitateur pour une durée de 72h.
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Chapitre II : Matériels et méthodes
L’activité enzymatique (ou CMC-ase) est exprimée par l’unité internationale, définit comme
étant une micromole de glucose libéré par minute et par millilitre (μmol min-1 ml-1), à 50°C et
à pH 5.
Remarque : Nous avons introduit dans cette étude une colonies de référence, Trichoderma
reseii, connue pour son haut potentiel de dégradation de la cellulose.
Dans les conditions standards, l'activité cellulasique a été mesurée dans 500μl de tampon
citrate de sodium (50 mM, pH 4,8) contenant 0,2 % (m/v) de cellulose et 250μl de solution
enzymatique. Le milieu réactionnel a été incubé à 50°C pendant 30 min. Ensuite, 1500 μl de
solution de DNS y ont été ajoutés. Le mélange a été homogénéisé et chauffé au bain-marie
bouillant (100°C) pendant 5 min, puis refroidi dans de l’eau glacée. La densité optique a été
mesurée au spectrophotomètre à 540 nm contre un témoin contenant les réactifs à l'exception
de la solution enzymatique.
La quantité de sucres réducteurs libérés a été déterminée à l'aide d'une courbe d'étalonnage
réalisée à partir d'une solution de glucose à 2 mg/ml (figure 4). La quantité de sucres
réducteurs est exprimée en mg équivalent de glucose.
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Chapitre III : Résultats et Discussions
Résultats et Discussions
III.1. Résultats des analyses des sols
Les résultats relatifs à l’analyse du pH et du CaCO3 (%) des sols étudiés figurent dans le
tableau 1.
En tenant compte de l’échelle de classification établie par Gaucher (inSoltner, 1988), le sol
d’Oued Ghir est légèrement alcalin (pHeau=7.8), avec une teneur élevée en calcaire total (27,1%) ; alors
que le pH du sol de la décharge de Boulimat est neutre (pHeau=7.2), avec une teneur en calcaire total
très faible.
Les résultats relatifs au test préliminaire (tableau 2) montrent qu’il y a eu dégradation du papier
dans les sols étudiés. Cette dégradation est beaucoup plus importante et rapide dans le sol de la
décharge publique. La dégradation du papier s’explique probablement par la richesse des sols en
matière organique, responsable de la stimulation des microorganismes cellulolytiques.
30
Chapitre III : Résultats et Discussions
L'isolement des champignons sur milieu de culture gélosé, à partir d'un sol est une étape indispensable
car elle permet, d’une part, d’effectuer un dénombrement des champignons par comptage des colonies
isolées ainsi obtenues et, d’autre part, de vérifier la pureté des isolats d'un échantillon de sol pour
réaliser des identifications.
La figure 5 indique la densité des populations analysées dans les deux sols étudiés. Le dénombrement
des champignons montre que le sol de la décharge de Boulimat a une densité nettement supérieure (6,7
105 UFC/g sol) à celle de l’Oued Ghir (1,4. 105UFC/g sol). Il y a lieu de signaler que c’est les souches
levuriformes qui prédominentsurtout dans le sol de la décharge de Boulimat.
31
Chapitre III : Résultats et Discussions
0
Boulimat Oued Ghir
Figure 5 : Densité des champignons dans les sols
Par ailleurs, le travail effectué a permis d’isoler 30 souches dont 11 souches de moisissures (de couleur
verte, blanches à beige et d’aspect poudreuses ou filamenteux) et 19 souches levuriformes (sèches ou
visqueuses).
Les colonies sèches ou visqueuses de levures ont été éliminées volontairement par des repiquages
consécutifs nécessaires à la purification des souches fongiques. La suite de notre étude ne s’est
intéressée qu’aux formes filamenteuses.
La quantification des cellulases fongiques sont des objectifs difficiles à atteindre (Stephen etal.,2003).
De ce fait, deux milieux différents ont été mis au point pour permettre une sélection primaire des
souches cellulolytiques: un milieu minéral liquide contenant une bandelette de papier filtre et un milieu
solide contenant de la carboxy méthyl cellulose, comme unique source de carbone. Ces deux tests nous
ont permis de sélectionner les souches fongiques ayant un potentiel de dégradation de la cellulose.
L’analyse des résultats du tableau 3 montre que seules 4 colonies parmi les 11 colonies isolées, sont
capables de dégrader le papier. Les colonies OG4a2V et OG4a2 O ont révélé un potentiel cellulolytique
important vis à vis du milieu liquide, par leur capacité à couper complètement le papier filtre. Par
contre, les colonies OG3b2 et BM4a2 ont montré une croissance faible avec un mycélium peu développé
(figure 6).
32
Chapitre III : Résultats et Discussions
Figure 6: Les différents cas de figure observés sur le papier filtre Wattman N°1
après 7 jours d’incubation à 28°C.
33
Chapitre III : Résultats et Discussions
Toutes nos observations ont été comparées à un tube témoin qui au bout du 30ème jour d’incubation n’a
pas changé d’état grâce à sa structure (cristaux très serrés). En effet, cette structure ne peut être
endommagée que par l’action de l’exoglucanase (un sous-groupe de cellulase) (Nam Sun Wang, 2003).
Les mycètes qui la produisent ont la capacité de dissoudre les fibres de cellulose du papier (ou du
coton) et faire ainsi désagréger le matériau (CarlileetWatkinson, 1997), leur potentiel cellulolytique est
déterminé par les différentes modifications apparentes sur le papier (Heeetal.,1993).
La croissance mycélienne des souches fongiques sur la partie immergée du papier, est due
probablement à l’absorption des spores par le papier filtre. Leur condensation vers son extrémité
terminale entraîne une croissance par fixation au support cellulosique. Ce phénomène d’adhésion se
traduit par :
34
Chapitre III : Résultats et Discussions
Par ailleurs, la figure7 montre que les quatre colonies OG4a2V, OG4a2, OG3b2 et BM4a2ont
pareillement révélé une capacité à assimiler la cellulose sur milieu solide à base de CMC.
A A A A
B B B B
Les colonies OG4a2V et OG3b2 semblent présenter une activité cellulolytique très importante, avec une
croissance rapide et un envahissement presque complet de la boite après trois jours d’incubation. Il y a
lieu de noter que l’importance et la rapidité de la croissance de la colonie OG3b2ont empêché
l’apparition des halos clairs autour des colonies ; alors que les colonies OG4a2 O, BM4a2 et OG4a2V
ont présenté des halos clairs et visibles autour des colonies, révélés aussi bien par le rouge Congo
qu’avec la solution de lugol.
L’analyse de ces résultats laisse indiquer que les quatre colonies ont une capacité à assimiler la
cellulose, comme seule source de carbone et d’énergie. Ces colonies possèdent donc des cellulases
capables de scinder le polymère (la cellulose) en oligomères de petite taille assimilables par les
champignons.
35
Chapitre III : Résultats et Discussions
1- La coloie (BM4a2), isolée du sol de Boulimat, présente des colonies d’aspect poudreux, un
mycélium aérien de couleur vert olive et un mycélium du substrat vert. Une surface plane, ne
présentant aucun pigment sur le revers de la boite. Elle est caractérisée par une croissance très rapide
sur les milieux utilisés, en envahissant la boite au bout du 4éme jour d’incubation.
A B C D
A B C D
36
Chapitre III : Résultats et Discussions
2- La colonie (OG4a2V), isolée du sol d’Oued Ghir, présente un mycélium aérien de couleur
vert olive et un mycélium du substrat vert. Des colonies d’aspect poudreux, une surface plane, ne
présentant aucun pigment sur le revers de la boite. Sa croissance est très rapide sur les milieux
utilisés, en envahissant la boite au bout du 4éme jour d’incubation.
A B C D
A B C D
37
Chapitre III : Résultats et Discussions
3- La colonie (OG4a2O), isolée du sol d’Oued Ghir, présente des colonies plates d’aspect
duveteux à poudreux, un mycélium aérien de couleur crème au centre et blanche en périphérie,
avec apparition d’exsudats jaunes en vieillissant. Un mycélium du substrat extensif hyalin, jaune à
brun-orange et plus ou moins immergé dans la gélose. Le revers est craquelé, de couleur jaune à
brun-orange. Une surface bombée avec des rides partant du centre jusqu’à la marge. Une bonne
croissance sur tous les milieux utilisés au bout de deux à trois jours d’incubation.
A C D
A C D
38
Chapitre III : Résultats et Discussions
4- La colonie (OG3b2), isolée du sol d’Oued Ghir, présente des colonies cotonneuses, un
mycélium aérien de couleur blanc beige à brun et un mycélium du substrat incolore. Une surface
cotonneuse et des hyphes présentant un port élevé. Elle ne présente aucun pigment. Une
croissance rapide sur les milieux utilisés, en envahissant la boite au bout du 2éme jour
d’incubation.
A B D
A B D
39
Chapitre III : Résultats et Discussions
sp2.
Conidie
Phialide
Conidiophore
Mycélium cloisonné
40
Chapitre III : Résultats et Discussions
Conidie
Vésicule Métule
Phialide
Conidiophore
41
Chapitre III : Résultats et Discussions
Paroi de sporocyste
Columelle
Sporocystophore
42
Chapitre III : Résultats et Discussions
Aspergillus terreus fait partie du groupe phylogénétique des Ascomycètes, à filaments hyalins et
cloisonnés. Il se distingue des autres espèces d’Aspergillus par la couleur brun-cannelle de ses
colonies, par ses têtes aspergillaires en colonnes compactes et de diamètre uniforme et par
l’existence de conidies solitaires à base tronquée qui sont produites directement sur le mycélium.
Il pousse très rapidement sur tous les milieux usuels. Le mycélium est ras, cloisonné et incolore.
Après sporulation les colonies deviennent duveteuses à poudreuses, et sont de teinte beige à brun-
noisette caractéristique. Le verso des colonies est craquelé, incolore ou jaune à brun-orange. Il
produit un exsudat abondant de couleur ambrée (Cahagnier, 1998 ; Guillaume, 2006).
Le genre Rhizopusfait partie des zygomycètes ayant un mycélium non cloisonné et produisant des
spores non mobiles produites dans un sporange, porté par des sporangiophores insérés sur le
mycélium par groupe de 3 ou 4. Au microscope, les rhizoides sont bruns ramifiés, localisé au
niveau de l’insertion des sporangiophore sur le mycélium. Les columelles sont sphériques,
affaissées en parapluies et les spores de forme irrégulière, allongées brumes striées. Le genre
Rhizopus pousse très rapidement sur tous les milieux usuels. Il est caractérisé par des colonies
laineuses de couleur gris plomb épaisse (Cahagnier, 1998 ; Guillaume, 2006).
43
Chapitre III : Résultats et Discussions
Pour évaluer l’activité cellulasique de nos colonies, nous avons introduit dans notre étude une colonie
de référence, Trichodermareseii, connue parmi les colonies fongiques les plus performantes et les plus
actives sur les substrats cellulosiques.
Les champignons de notre collection ainsi que Trichodermareeseisont cultivés sur milieu liquide
contenant la CMC comme seule source de carbone.
Tr 0,296 *± 0.05
L’analyse des résultats obtenus (figure 15) montre que, parmi les 04 colonies de champignons
sélectionnées, la colonie OG4a2V, se distinguent par son activité cellulolytique élevée, avec une
activités CMC-ase de 0,277± 0.04 µmol de glucose/min/ml. Aussi, les colonies BM4a2
(Trichodermasp.) et OG4a2O (Aspergillus terreus), possèdent également des activités
cellulolytiques (CMC-ase) remarquables, évaluées respectivement à 0.163± 0.07 et 0.139±
0.05µmol de glucose/min/ml. Par contre la souche OG3b2 (Rhizopussp.), avec une CMC-ase de
0.03± 0.001µmol de glucose/min/ml, possède une activité cellulolytique la plus faible, comparée à
celle des autres moisissures.
44
Chapitre III : Résultats et Discussions
Ces résultats permettent de conclure que la souche OG4a2V, possède une performance de
production de sucres réducteurs à partir de la CMC supérieure à celle des autres souches, à
l’exception de la souche de référence.
Par ailleurs, la mise en évidence de l’activité CMC-ase dans les surnageants des cultures,
particulièrement des colonies OG4a2V, BM4a2et OG4a2O, laisse penser que les cellulases seraient
extracellulaires, c'est-à-dire libérées par les champignons dans le milieu extérieur. Alors que le
surnageant de la culture de la souche OG3b2 a révélé une faible activité cellulasique, due
probablement à sa localisation endoplasmique ou périplasmique, ce qui rend sa détection difficile.
0,3
Activité CMCase (µmol de
0,25
glucose/min/ml )
0,2
0,15
0,1
0,05
0
Tr OG4a2V BM4a2 OG4a2O OG3b2*
Figure 15: les activités CMC ase des colonies
Les résultats obtenus suite à la sélection des colonies cellulolytiques, nous montrent que ces
colonies fongiques sont largement distribuées dans le domaine Eucaryades mycètes aérobies qui
sont représentés parmi les subdivisions les plus cellulolytiques (Lyndetal., 2002). Ainsi, les
champignons de la classe des Ascomycètes, Basidiomycètes et Deuteromycètes, contiennent un
grand nombre d'espèces cellulolytiques (Carlile et Watkinson., 1997), qui ont subi un nombre
d'études considérable en ce qui concerne leurs enzymes cellulolytiques. Les plus étudiés étant:
Aspergillus et Trichoderma (Kitamotoet al.,1996 ; Lokingtonet al.,1997 ; Riouet al., 1998;
Fujitaet al.,2002 ) ; elles peuvent produire plusieurs types de cellulases (Scriban, 1999).
Les Trichodermaet les Aspergillussont connus de longue date pour leurs activités
cellulolytiques,ellessont considérées parmi les souches fongiques les plus cellulolytiques
(Peterssonet al.,1981 ; Kubicek., 1998),par leur capacité à produire au moins 3 types de cellulases
45
Chapitre III : Résultats et Discussions
D’autres études ont montré que ces microorganismes cellulolytiques possèdent au moins une
endocellulase, parfois plusieurs tel que Trichodermakoningiiqui possède quatre endocellulases à
caractéristiques très différentes (Scriban, 1999), ce qui explique leur utilisation dans plusieurs
industries : pharmaceutiques, agroalimentaires et chimiques (Demain, 2000).
46
Conclusion
CONCLUSION
L’étude des sols a montré, selon le site considéré, un nombre variable de micro-organismes
cellulolytiques : 6,7 105 UFC/g de sol pour le site de la décharge de Boulimat et 1,4. 105
UFC/g de sol pour le site de l’Oued Ghir, avec une prédominance des formes levuriennes
dans les deux sols.
Sur 11 souches de champignons filamenteux isolées des sols étudiés, 04 seulement sont
capables de se développer sur la carboxyméthylcellulose et sur le papier filtre.
L’activité enzymatique (CMC-ase) de la souche OG4a2V a été évaluée à 0.277± 0.04 µmol de
glucose/min/ml. Elle est supérieure à celle des autres souches BM4a (0.163± 0.07 µmol de
glucose/min/ml) et OG4a2O (0.139± 0.05 µmol de glucose/min/ml). L’activité la plus faible a
été observée chez la souche OG3b2 (0.03± 0.001 µmol de glucose/min/ml).
47
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Annexes
Composition des milieux
Gélose à l’extrait de Malt
Extrait de malt : 20g
Acide citrique : 5g
Agar : 20g
Eau distillée : 1000 ml
Le milieu est stérilisé à 120°C pendant 30 min.
Milieu PDA
L'infusion de pomme de terre se prépare en faisant bouillir dans l'eau 200 g de pommes de
terre tranchées (lavées et pelées) pendant 30 minutes puis en laissant décanter le bouillon
obtenu. Le bouillon est ensuite filtré à travers une gaze. On dilue ensuite en ajoutant de l'eau
distillée pour un volume final d'un litre. Puis on ajoute 20 g de saccharose et 15g d'agar en
poudre avant une stérilisation par autoclave à 120°C pendant 20 minutes.
Milieu Czapek
NaNO3 2g
K2HPO4 1g
MgSO4,7H2O 0,5g
KCl 0,5g
FeSO, 7H2O 0,01g
Saccharose 30g
Agar 15g
Eau distillée 1000 ml
Conidiospore : partie de mycélium ; plus ou moins longue portant des spores asexuées.
Hyphe : (féminin ou masculin) filament tubulaire cloisonné ou non cloisonné ( septé ou non
septé)
Matrice : (ou le tissu) dans laquelle des structures plus spécialisées sont incorporées.
Métule : chez les Aspergillus ayant une double rangée de phialides ; nom donnée à celles de
la première rangée.
Molécules organiques : Une molécule organique est une molécule plus ou moins grosse faite
à base d'atomes de carbone.
Polymère : une macromolécule de grande taille formée par l'assemblage d'un grand nombre
de molécules identiques
Résineux : Arbre forestier (gymnosperme) riche en matières résineuses, contenues dans les
canaux résinifères. (Les principaux résineux sont le pin et le sapin, l'épicéa, le mélèze, l'if, le
cyprès, le cèdre, le genévrier et le thuya.)
Rhizoïdes : Filament ramifiés dont l’aspect et la fonction évoquent des racines pénétrant dans
le substrat (Mucorales).
Saprophyte : Un organisme est dit saprophyte s'il est capable de se nourrir de matière
organique en décomposition
Glossaire
Stolon : chez les Mucorales filament aérien long issu du substrat et capable de se refixer à
distance grâce aux Rhizoïdes.
Thalle : organisme fongique uni ou multicellulaire formant une structure plus ou moins
organisée
La cellulose est le polymère organique le plus abondant sur terre et est considérée comme
une source inépuisable. Sa biodégradation est assurée par des micro-organismes cellulolytique
capable de produire des systèmes enzymatique (appelés cellulase) dont le rôle principale est
d’hydrolyser les macromolécules de cellulose
La première partie de notre travail nous a permis d’isoler et d’identifier quatre espèces
appartenant à trois genres différents capables de dégradé la cellulose Ces espèces seraient
rattachées aux genres suivants : Trichoderma, Aspergillus et Rhizopus.
Dans la deuxième partie on a confirmé nos résultats de sélection de souche cellulolytique par
un test d’évaluation de l’activité cellulasique
Abstract
Cellulose is the most abundant organic polymer on earth and is considered an inexhaustible
source. Biodegradation is provided by cellulolytic microorganism capable of producing
enzymatic systems (called cellulase) whose role is to hydrolyze the cellulose macromolecules
The objective of our work is the isolation and characterization of cellulolytic fungi from two
soils.
The first part of our work has enabled us to isolate and identify four species belonging to three
different genera capable of degraded cellulose. These species are related to the following
genus: Trichoderma, Aspergillus and Rhizopus.
In the second one confirmed our results of strain selection cellulolytic by an evaluation of the
test cellulase activity.