Relation Entre La Maintenance Et La Production
Relation Entre La Maintenance Et La Production
Relation Entre La Maintenance Et La Production
Origines
1.1
Le mot
1.2
La chose
Dfinitions normatives
Niveaux de maintenance
Bibliographie
7.3
Les urgences des uns ne sont pas les urgences des autres
8.2
Implication de la Production
8.3
Maintenance
Selon la dfinition de l'AFNOR, la maintenance vise maintenir ou rtablir un bien dans
un tat spcifi afin que celui-ci soit en mesure d'assurer un service dtermin. La
maintenance regroupe ainsi les actions de dpannage et de rparation, de rglage, de
rvision, de contrle et de vrification des quipements matriels (machines, vhicules,
objets manufacturs, etc.) ou mme immatriels (logiciels). Un service de maintenance
peut galement tre amen participer des tudes d'amlioration du processus
industriel, et doit, comme d'autres services de l'entreprise, prendre en considration de
nombreuses contraintes comme la qualit, la scurit, l'environnement, le cot, etc.
Origines
LE MOT
Dans son acception actuelle, le terme de maintenance est un anglicisme partiel. Il est
donn comme remprunte intgr par Jean Tournier dans Les Mots anglais du franais
(Belin, 1998, p. 282), dans la section Armement, arme :
maintenance (...) (mintt-nanss), n. f. a) 1953. Maintien numrique des effectifs et du
matriel d'une troupe au combat ; b) 1962, plus gnralement, ensemble des oprations
d'entretien du matriel. Du moyen franais maintenance protection . Remprunte
intgr. Admis au J. O. au sens b) dans diffrents domaines .
LA CHOSE
Les activits de maintenance, au sens de dpannage d'un quipement, ont toujours
exist. Mais ces activits taient au dpart peu ou non formalises : elles n'taient pas
ncessairement assures par du personnel spcialis, ni encadres par des mthodes
spcifiques. De plus, elles consistaient essentiellement rparer un quipement une fois
que celui-ci tait dfaillant, mais n'intgraient que peu la notion de prventif , c'est-dire des interventions visant prvenir une panne.
La notion formalise de maintenance ( l'origine, on parlait d' entretien ) est ne
dans l'industrie de production de biens vers la fin des annes 1970. Puis, dans les annes
1990, elle commena gagner le secteur de production de services. Aujourd'hui elle est
susceptible de concerner tous les secteurs d'activit : services gnraux, immobilier,
transport, logiciel, etc.
Les termes de maintenance et d' entretien recouvriraient aujourd'hui deux notions
diffrentes mais complmentaires. La maintenance concernerait tout ce qui fait appel aux
nergies (lectricit, pneumatique, mcanique, hydraulique, automatique, lectronique,
informatique, etc.) tandis que l'entretien concernerait tout ce qui n'est pas technologique
(nettoyage, peinture, plomberie, serrurerie, menuiserie, vitrerie, etc.).
Dfinitions normatives
Une premire dfinition normative de la maintenance fut donne par l'AFNOR en 1994
(norme NFX 60-010), savoir l'ensemble des actions permettant de maintenir ou de
rtablir un bien dans un tat spcifi ou en mesure dassurer un service dtermin .
Depuis 2001, elle a t remplace par une nouvelle dfinition, dsormais europenne (NF
EN 13306 X 60-319) : Ensemble de toutes les actions techniques, administratives et de
Par ailleurs, il existe des mthodes (par exemple, la mthode Maxer) et des logiciels de
gestion de maintenance assiste par ordinateur (GMAO), spcialement conus pour
assister les services de maintenance dans leurs activits.
Niveaux de maintenance
La norme NF X 60-010 dfinit, titre indicatif, cinq niveaux de maintenance
(comprendre interventions )
niveau 1 :
travaux : rglages simples - pas de dmontage ni ouverture du bien
lieu : sur place
personnel : exploitant du bien
exemple : remise zro d'un automate aprs arrt d'urgence, changement de
consommable
niveau 2 :
travaux : dpannage par change standard - oprations mineures de maintenance
prventive
lieu : sur place
personnel : technicien habilit
exemple : changement d'un relais - contrle de fusibles - renclenchement de disjoncteur
niveau 3 :
travaux : identification et diagnostic de pannes - rparation par change standard rparations mcaniques mineures - maintenance prventive (par ex. rglage ou
ralignement des appareils de mesure)
lieu : sur place ou dans atelier de maintenance
personnel : technicien spcialis
exemple : identification de l'lment dfaillant, recherche de la cause, limination de la
cause, remplacement
niveau 4 :
travaux : travaux importants de maintenance corrective ou prventive sauf rnovation et
reconstruction - rglage des appareils de mesure - contrle des talons
lieu : atelier spcialis avec outillage gnral, bancs de mesure, documentation
personnel : quipe avec encadrement technique spcialis
exemple : intervention sur matriel dont la remise en service est soumise qualification
niveau 5 :
travaux : rnovation - reconstruction - rparations importantes
lieu : constructeur ou reconstructeur
personnel : moyens proches de la fabrication
exemple : mise en conformit selon rglementation d'quipements lourds
Il convient d'associer, dans la dtermination des niveaux, la documentation et le matriel
ncessaires.
Bibliographie
Kelly A., Harris M. J., Management of Industrial Maintenance, London, Butterworths
Management Library, 1978
Souris J.-P., La maintenance source de profits, Paris, Les ditions dOrganisation, 1990
J. Favier, S. Gau, D. Gavet, I. Rak, C. Teixedo, Dictionnaire de technologie
industrielle, Paris, Foucher, 1996, 384 p. (ISBN 2-2160-3536-X)
Planification : agrger les ordres pour obtenir des gains dchelle, stabiliser les
plannings sur des horizons plus longs,
Les urgences des uns ne sont pas les urgences des autres
Remplacer la mac
Remettre la carte
remplacer la tubule
clairage au dessue
Mise en place
Revoir les rglages
Cest ainsi quune intervention urgente et importante demande par un service
production sera juge comme tant dune priorit faible par le responsable maintenance,
au vu des autres demandes. Il en rsulte - avec le jeu des urgences qui se chassent les
unes les autres que cette intervention tant attendue par la production demeure un
certain temps dans le lot des tches secondaires par la maintenance et continuellement
repousse plus tard. La production continue souffrir du problme et constate que
lassistance sollicite ne vient pas.
Notons quen la matire, les efforts de communication et dexplications faits par la
maintenance ne sont pas toujours rcompenss ; le service de production victime
restant le plus souvent but sur ses propres problmes et peu solidaire des autres
services.
Cest ainsi que tout en sacquittant au mieux de ses tches prioritaires, le service
maintenance reste la cible des critiques de la production.
Le CIMP donne galement corps aux relations client - fournisseur, qui existent trop
souvent dans les discours mais se retrouvent peu dans les pratiques. Le fait dcrire le
mode de fonctionnement entre les services comme on le ferait pour une prestation
externalise, permet dexprimer explicitement les attentes des uns et des autres et met
ensuite les deux partenaires face leurs devoirs et obligations.
Notons que la rdaction du CIMP est une bonne opportunit pour explorer les
tches de la maintenance et se poser objectivement la question de
lopportunit de les conserver et les raliser en interne ou dexternaliser et les
faire faire par un prestataire.
Le CIMP doit tre rdig en commun, idalement en groupes de travail associant les
responsables et agents de matrise des deux services, et anim par une tierce partie
neutre.
Implication de la Production
En rgle gnral, la production reste responsable de la planification des interventions et
coordonne les interventions des autres fonctions techniques du site afin dviter des
interventions intempestives ou incohrentes par rapport la planification tablie.
La production doit participer aux oprations de maintien du bien. Il sagit, du point de vue
prventif de :
Dtecter les anomalies et dysfonctionnements en se mettant en posture dcoute
pendant la conduite des machines,
Inspecter les quipements en marche et larrt sur la base des check-lists
Contrler les paramtres tels que temprature, pression, etc.
Raliser de manire autonome rglages, nettoyages cibls, lubrification, etc.
Remplacer certains organes si les conditions le permettent : habilitations, niveau de
complexit de lopration, etc.
Contrler le bon fonctionnement des organes de scurit, indpendamment des audits
spcifiques raliss par la maintenance.
Conclusion
Si la mise en place du CIMP peut sembler fastidieuse et contraignante, force est de
remarquer que les entreprises qui ont franchi ce pas ont effectivement vus les qualits de
service et rsultats samliorer, les relations entre Production et Maintenance se
dtendre, pour dans de nombreux cas se transformer en vritable partenariat.
La dcouverte des contraintes et comptences de lautre partie transforment
graduellement les relations, souvent conflictuelles, en coopration de plus en plus sereine
et empreinte de confiance.