Treaitment Déchets
Treaitment Déchets
Treaitment Déchets
Rsum
RSUM
Le document de rfrence sur les meilleures techniques disponibles (BREF - Best Available
Techniques Reference document) intitul Industries de traitement des dchets rend compte de
lchange dinformations men en application de larticle 16, paragraphe 2, de la directive
96/61/CE du Conseil (directive IPPC). Le prsent rsum, quil convient de lire la lumire de
la prface du BREF qui en explique les objectifs, l'utilisation et les termes juridiques, dcrit les
principales constatations faites, les principales conclusions relatives aux MTD (meilleures
techniques disponibles) ainsi que les niveaux dmission ou de consommation associs.
Il se suffit lui-mme mais, en tant que rsum, il ne rend pas compte de toutes les complexits
du texte complet du BREF. Il n'a donc pas vocation se substituer au BREF intgral en tant
qu'outil pour la prise de dcisions sur les meilleures techniques disponibles
Champ d'application du BREF
Ce document et les autres BREF de la srie sont destins couvrir les activits dcrites au point
5 de lannexe I de la directive IPPC, savoir la gestion des dchets. Un autre BREF est
consacr lincinration des dchets ainsi qu certains traitements thermiques tels que la
pyrolyse et la gazification (point 5.2 de lannexe I de la directive). Bien que le point 5.4 de
lannexe I concerne les dcharges de dchets, ce BREF naborde pas les MTD en ce qui
concerne les dcharges.
Les codes (R/D) correspondant aux oprations de valorisation (R) et d'limination (D)
numres dans les annexes II A et II B de la directive 75/442/CEE, qui renvoient la directive
IPPC ont t modifis en vertu de la dcision 96/350/CE de la Commission. Cette dernire
modification correspondant la classification la plus rcente des oprations R/D, le tableau cidessous rcapitule, en accord avec le forum dchange dinformation (IEF) et le groupe de
travail technique (TWG) et conformment aux objectifs de la directive IPPC, les codes des
types doprations sur les dchets prises en considration dans le BREF.
Activit de traitement des dchets
Utilisation principale comme combustible ou autre source d'nergie
Rcupration ou rgnration des solvants
Recyclage ou rcupration dautres matires inorganiques ( lexception des mtaux et
composs mtalliques qui font lobjet dautres traitements de valorisation (notamment
R4)
Rgnration des acides ou des bases
Rcupration des produits servant capter les polluants
Rcupration des produits provenant des catalyseurs
Rgnration ou autres remplois des huiles
change de dchets en vue de les soumettre des oprations de valorisation
(numrotes R1 R11)
Stockage des dchets pralable une opration de valorisation (numrote R1 R12)
( l'exclusion du stockage temporaire, avant collecte, sur le site de production).
Traitement biologique non spcifi ailleurs dans lannexe II de la dcision 96/350/CE,
aboutissant des composs ou des mlanges qui sont limins par certaines des
oprations d'limination (numrotes D1 D12).
Traitement physico-chimique non spcifi ailleurs dans lannexe II de la dcision
96/350/CE, aboutissant des composs ou des mlanges qui sont limins par
certaines des oprations dlimination (numrotes D 1 D 12) (par exemple,
vaporation, schage, calcination, etc.).
Mlange ou regroupement pralable des oprations dlimination (numrotes D1
D12)
Reconditionnement pralable des oprations dlimination (numrotes D1 D13)
Stockage pralable lune quelconque des oprations dlimination (numrote D1
D14) ( l'exclusion du stockage temporaire, avant collecte, sur le site de production).
Industries de traitement des dchets
code R/D
96/350/CE
R1
R2
R5
R6
R7
R8
R9
R12
R13
D8
D9
D13
D14
D15
XIII
Rsum
Oprations de traitement des dchets vises dans le BREF
Une valuation exhaustive, sur lensemble du cycle de vie, applique certains dchets permet
dexaminer tous les maillons de la chane des dchets, ainsi que les incidences des produits
finals ou dchets sur lenvironnement. La directive IPPC ne porte pas sur ces analyses, elle est
davantage centre sur les installations. Par exemple, le principe de la rduction maximale de la
quantit et/ou de la toxicit des dchets produits la source dans les installations industrielles
est inhrent la directive IPPC et est pris en compte dans le BREF de chaque secteur industriel
(voir liste au verso de la page de titre du prsent document). Un autre exemple montre que la
gestion des dchets comporte galement des dcisions stratgiques quant au type de dchets
traits par chaque option/procd/traitement disponible ou quant la nature du traitement
appliqu ces dchets. Ces dcisions sont fonction des options de traitement des dchets
disponibles aux niveaux local, rgional, national ou international, ce qui dpend galement du
lieu de production des dchets.
La porte limite de ce document ne doit pas tre considre comme une tentative
dinterprtation de la directive IPPC ou de tout texte lgislatif relatif aux dchets.
Informations gnrales sur le secteur du traitement des dchets
Le secteur des dchets est extrmement rglement dans lUnion europenne. De ce fait, la
terminologie couramment utilise dans ce secteur donne lieu de nombreuses dfinitions
juridiques. Les installations de traitement des dchets contiennent des quipements permettant
les oprations de valorisation ou dlimination des dchets. Les installations de traitement des
dchets fournissent des services la socit en lui permettant de grer ses dchets, et parfois, les
traitements que cela implique gnrent des produits. Comme le montre le tableau ci-aprs,
lUnion europenne compte plus de 14000 installations de traitement des dchets. Il apparat
clairement que les installations de traitement physico-chimique reprsentent la majorit des
installations de traitement des dchets.
Traitement des dchets
Traitements physico-chimiques
Transport des dchets
Traitements biologiques
Prparation et utilisation des huiles usages comme
combustible
prparation des dchets destins servir de combustible
Traitement des dchets inorganiques ( lexclusion des
mtaux)
Traitement des solvants rsiduaires
Rgnration des huiles usages
Traitement du charbon actif
Valorisation des produits pour la rduction de la
pollution
Traitement catalytique des dchets
Traitement acido-basique des dchets
TOTAL
Nombre dinstallations
rpertories
9907
2905
615
274
266
126
106
35
20
20
20
13
14307
Remarque: des diffrences sont possibles entre les chiffres indiqus dans ce tableau et le nombre rel
des installations, et ce pour deux raisons essentiellement : dune part, ces chiffres sous-estiment le
nombre dinstallations en Europe car certains pays de lUE nont pas communiqu le nombre de leurs
installations. Dautre part, ces chiffres concernent en gnral toutes les capacits et il se peut que le
nombre des installations relevant de la directive IPPC soit moins lev.
XIV
Rsum
XV
Rsum
techniques de rduction des missions dans leau et c) les techniques de traitement des rsidus
solides gnrs par le procd de traitement des dchets ainsi que les techniques de prvention
et de lutte contre la contamination des sols. Dans de nombreux cas, il est difficile de classer les
techniques dans une catgorie prcise. Le nombre de techniques indiqu dans le tableau est sans
rapport avec le nombre de sous-parties contenues dans une partie. Dans de nombreux cas,
plusieurs techniques sont abordes dans une mme partie.
44
16
19
0
rsidus
solides
31
4
6
369
106
160
7
0
114
55
57
57
52
553
218
TOTAL
94
52
27
75
27
940
Le tableau ci-dessus montre clairement que plus de la moiti des techniques se rapportent
l'amlioration de la performance environnementale des traitements des dchets, la prvention
ou la gestion. Les autres techniques sont essentiellement consacres la rduction des
missions dans lair qui reprsente prs dun quart des techniques, le reste se rpartissant plus
ou moins quitablement entre le traitement des eaux rsiduaires et le traitement des rsidus
solides. Sur les quatre types de traitements spcifiques recenss, le traitement chimique est celui
qui comporte le plus de techniques.
Meilleures techniques disponibles dans le secteur du traitement des dchets
Le BREF prsente les meilleures techniques disponibles (MTD) recenses dans le secteur du
traitement des dchets. Ces techniques sont axes sur la rsolution des principaux problmes
denvironnement et, en rgle gnrale, sur la prvention des missions rsultant dune
exploitation normale. Dans certains cas, des conclusions relatives aux MTD sont galement
formules en ce qui concerne les missions dues des incidents ou des accidents (majeurs).
Le tableau ci-aprs rcapitule les MTD recenses. La lecture pralable du chapitre consacr aux
MTD dans son intgralit est indispensable pour bien interprter ce tableau et pour pouvoir
lutiliser comme outil daide la dcision. En effet, chaque conclusion relative aux MTD
contient de nombreux dtails qui ont essentiellement trait aux conditions dans lesquelles cette
conclusion est applicable. Aussi est-il essentiel de consulter la totalit du chapitre sur les MTD.
Un certain nombre de faits ressortent de ce chapitre :
Il existe deux niveaux de conclusions relatives aux MTD dans le secteur du traitement des
dchets. Le premier niveau est celui des conclusions gnriques relatives aux MTD, cest-dire qui sappliquent en rgle gnrale lensemble du secteur. Le second niveau est celui
des conclusions plus spcifiques, cest--dire valables pour les divers types de procds et
activits spcifiques recenss. Ainsi, les MTD pour un type donn dinstallation de
XVI
Rsum
5.
Meilleure connaissance des
dchets entrants
Production de dchets
Systmes de gestion
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
19.
Gestion des installations et
quipements techniques,
ainsi que des matires
premires
Stockage et manipulation
20.
21.
22.
23.
24.
25.
26.
27.
28.
29.
30.
31.
Autres techniques courantes
non mentionnes
prcdemment
32.
33.
34.
XVII
Rsum
Catgorie
Traitements de rduction
des missions dans lair
XVIII
Rsum
Catgorie
Traitements physicochimiques des eaux
rsiduaires
XIX
Rsum
Catgorie
laboration de combustibles
solides partir de dchets
non dangereux
laboration de combustibles
solides partir de dchets
dangereux
Prparation des dchets
liquides dangereux destins
servir de combustible
Techniques nouvelles
Le BREF voque galement les techniques recenses par le groupe de travail technique, qui ne
bnficient pas encore dune diffusion commerciale et qui sont toujours en phase de recherche
et dveloppement. Cependant, compte tenu des retombes que ces techniques pourraient avoir
pour le secteur du traitement des dchets, elles ont t cites afin dattirer lattention sur
lopportunit dune rvision du prsent document.
Conclusions
Ds le dbut le dbut de l'change d'information, il est apparu clairement que plusieurs points de
vue coexistaient en ce qui concerne le type dinstallations de traitement des dchets mriterant
de figurer dans le BREF. Par ailleurs, il a t constat que certaines installations ne seraient que
partiellement concernes par la directive IPPC. De ce fait, les experts ont pass beaucoup de
temps essayer danalyser et de rsoudre ces questions, et ont par consquent eu moins de
temps consacrer la dtermination des MTD pour le secteur. Cest probablement la raison
pour laquelle lchange dinformations na pas dbouch sur autant de conclusions que lon
aurait pu le souhaiter. En outre, diffrents points de vue ont t exprims quant la structure du
document lors des deux runions plnires (runion de dmarrage et runion finale).
Certains estiment que BREF aurait d couvrir toutes les oprations de traitement des dchets
actuellement disponibles dans le secteur des dchets. Ils dfendent ce point de vue pour trois
raisons : tout dabord, les caractristiques techniques de ces traitements supplmentaires sont
trs similaires sinon identiques celles des traitements couverts par le document; ensuite, ils
estiment que la comptitivit de certains traitements des dchets ne relevant pas de la directive
IPPC pourrait savrer profitable, car les installations qui les mettent en uvre ne seraient pas
ncessairement tenues de respecter des normes environnementales aussi strictes que celles
requises par les MTD; et troisimement, daucuns pourraient avancer que, parce que ces
traitements ne sont pas pris en compte, il nest pas possible de dterminer les MTD et qu'en
consquence les installations concernes ne peuvent pas tre exploites conformment aux
MTD.
Un niveau lev de consensus a t obtenu en ce qui concerne le chapitre relatif aux MTD.
Toutefois, certains sont davis dlargir la porte du BREF pour tenir compte dautres
traitements des dchets qui ne sont pas pris en compte actuellement.
En vue de la rvision de ce BREF, il convient que tous les membres du groupe de travail
technique et les parties intresses continuent rassembler des donnes sur les niveaux de
consommation et dmission ainsi que sur la performance des techniques prendre en
considration pour la dtermination des MTD.
Dans le cadre de ses programmes de RDT, la Communaut europenne mne et subventionne
une srie de projets concernant les technologies propres, les nouvelles techniques de recyclage
et de traitement des effluents et les stratgies de gestion en la matire. Ces projets reprsentent
potentiellement une contribution prcieuse pour les futurs rexamens du BREF. Les lecteurs
XX
Rsum
sont donc invits informer le BEPRIP de tout rsultat de recherche prsentant de lintrt pour
ce document (voir galement la prface du BREF).
XXI
Prface
PREFACE
1
2
Obligations lgales correspondantes de la Directive PRIP
et dfinition des MTD
Pour aider le lecteur comprendre le contexte lgal dans lequel le prsent document a t
rdig, certaines des dispositions les plus importantes de la Directive PRIP, y compris la
dfinition du terme meilleures techniques disponibles , sont dcrites dans cette prface. Cette
description est invitablement incomplte et nest donne qu titre dinformation. Elle na
aucune valeur lgale et ne modifie, ni naffecte de quelque manire que ce soit les dispositions
effectives de la Directive.
La Directive a pour objectif la prvention et la rduction intgres de la pollution rsultant des
activits listes en Annexe I, en vue daboutir un haut niveau de protection de lenvironnement
dans son ensemble. La base lgale de la Directive a trait la protection de lenvironnement. Sa
mise en uvre devrait galement tenir compte dautres objectifs communautaires, tels que la
comptitivit de lindustrie de lUnion, contribuant ainsi au dveloppement durable.
Elle prvoit plus spcifiquement un systme dautorisation pour certaines catgories
dinstallations, exigeant tant des oprateurs que des rgulateurs, quils adoptent une vision
globale intgre du potentiel de consommation et de pollution de linstallation. Lobjectif global
dune telle approche intgre doit tre lamlioration de la gestion et du contrle des procds
industriels, afin dassurer un haut niveau de protection de lenvironnement dans son ensemble.
Au cur de cette approche, figure le principe gnral mentionn larticle 3, selon lequel les
oprateurs devraient adopter toutes les mesures prventives appropries contre la pollution, en
particulier par lapplication des meilleures techniques disponibles leur permettant damliorer
leur performance environnementale.
Le terme meilleures techniques disponibles est dfini larticle 2(11) de la Directive comme
tant le stade de dveloppement le plus efficace et avanc des activits et de leurs modes
dexploitation, dmontrant laptitude pratique de techniques particulires constituer, en
principe, la base des valeurs limites dmission visant viter et, lorsque cela savre
impossible, rduire de manire gnrale les missions et limpact sur lenvironnement dans
son ensemble. Larticle 2(11) poursuit pour clarifier plus encore cette dfinition comme suit :
- les techniques incluent tant la technologie utilise que la manire dont linstallation est
conue, construite, entretenue, exploite et dclasse.
- les techniques disponibles sont celles mises au point sur une chelle permettant de les
appliquer dans le contexte du secteur industriel concern, dans des conditions conomiquement
et techniquement viables, en prenant en considration les cots et les avantages, que ces
XII
Prface
techniques soient utilises ou produites ou non sur le territoire de ltat membre intress, pour
autant que lexploitant concern puisse y avoir accs dans des conditions raisonnables.
- les meilleures techniques sont les plus efficaces pour atteindre un niveau gnral lev de
protection de lenvironnement dans son ensemble.
En outre, lAnnexe IV de la Directive contient une liste de considrations prendre en compte
en gnral ou dans des cas particuliers lors de la dtermination des meilleures techniques
disponibles, compte tenu des cots et des avantages pouvant rsulter dune action et des
principes de prcaution et de prvention . Ces considrations incluent les informations publies
par la Commission en vertu de larticle 16(2).
Les autorits comptentes charges de la dlivrance des autorisations ont lobligation de tenir
compte des principes gnraux stipuls larticle 3 lors de la dtermination des conditions
dobtention de lautorisation. Ces conditions doivent inclure des valeurs dmission limites,
compltes ou remplaces, le cas chant, par des paramtres quivalents ou des mesures
techniques. Conformment larticle 9(4) de la Directive, ces valeurs dmission limites, les
paramtres quivalents et les mesures techniques, sans prjudice de la conformit avec les
normes de qualit de lenvironnement, doivent tres fonds sur les meilleures techniques
disponibles, sans prescrire lutilisation dune technique ou dune technologie spcifique, et en
prenant en considration les caractristiques techniques de linstallation concerne, son
implantation gographique et les conditions environnementales locales. Dans tous les cas, les
conditions dautorisation doivent contenir des dispositions relatives la minimisation de la
pollution longue distance ou transfrontalire, et garantir un niveau lev de protection de
lenvironnement dans son ensemble.
Aux termes de larticle 11 de la Directive, les tats membres ont lobligation de sassurer que
les autorits comptentes suivent ou sont informes de lvolution des meilleures techniques
disponibles.
XIII
Prface
Sources dinformation
Les informations contenues dans ce document sont destines tre utilises au titre dune
contribution la dtermination des MTD dans des cas spcifiques. Lors de la dtermination des
MTD et des autorisations dexploitation bases sur celles-ci, il convient, tout moment, de tenir
compte de lobjectif global dobtention dun haut niveau de protection de lenvironnement dans
son ensemble.
Le reste de la prsente prface dcrit le type dinformations fournies dans chaque section du
document.
Les chapitres 1 et 2 fournissent des informations gnrales sur le secteur industriel concern et
sur les procds industriels utiliss dans ce dernier. Le chapitre 3 fournit des donnes et des
informations en ce qui concerne les niveaux actuels dmission et de consommation, qui
refltent la situation dans les installations existantes au moment de la rdaction du document.
Le chapitre 4 dcrit plus en dtail la rduction des missions et les autres techniques qui sont
considres comme tant les plus importantes pour dterminer les MTD et les autorisations
dexploitation bases sur les MTD. Ces informations incluent les niveaux de consommation et
dmission considrs comme tant ralisables grce lutilisation de la technique, quelques
ides des cots et des questions dimpacts rciproques associes la technique et elles prcisent
aussi dans quelle mesure la technique est applicable la gamme dinstallations exigeant des
autorisations en vertu de la PRIP, par exemple les installations existantes ou nouvelles, de petite
ou de grande capacit. Les techniques qui sont dune manire gnrale considres comme tant
obsoltes nen font pas partie.
Le chapitre 5 prsente les techniques et les niveaux de consommation et dmission qui, au sens
gnral, sont considrs comme tant compatibles avec les MTD. Il a donc pour objectif de
fournir des indications gnrales sur les niveaux de consommation et dmission, qui peuvent
tre considrs comme un point de rfrence apte contribuer la dtermination des conditions
autorises bases sur les MTD ou ltablissement de rgles gnrales obligatoires selon
larticle 9(8). Toutefois, il convient de souligner, que le prsent document ne propose pas de
valeurs dmission limites. La dtermination des autorisations dexploitation appropries
impliquera la prise en compte des facteurs locaux spcifiques au site, telles que les
caractristiques techniques de linstallation concerne, sa situation gographique et les
conditions environnementales locales. Dans le cas dinstallations existantes, les faisabilits
conomique et technique de leur mise niveau doivent galement tre prises en compte. En
outre, le seul objectif de garantir un niveau lev de protection de lenvironnement dans son
ensemble impliquera souvent de prendre des dcisions de compromis entre les diffrents types
dimpacts environnementaux, ces dernires tant souvent influences par des considrations
locales.
En dpit dune tentative daborder quelques-unes de ces questions, il nest pas possible de les
prendre entirement en considration dans le prsent document. Par consquent, les techniques
et les niveaux prsents au chapitre 5 ne seront pas ncessairement adapts toutes les
installations. Par ailleurs, lobligation de garantir un niveau lev de protection
environnementale, y compris la minimisation de la pollution longue distance ou
transfrontalire, implique que les conditions dautorisation ne peuvent pas tre fixes sur la base
de considrations purement locales. Cest pourquoi il est de la plus haute importance que les
XIV
Prface
informations contenues dans ce document soient pleinement prises en compte par les autorits
qui accordent les autorisations.
Etant donn que les meilleures techniques disponibles voluent avec le temps, le prsent
document sera rvis et mis jour selon les besoins. Toutes les observations et suggestions
devront tre soumises au Bureau europen de prvention et de rduction intgres de la
pollution (BEPRIP) auprs de lInstitut de prospective technologique ladresse suivante :
Edificio Expo, Inca Garcilaso s/n, E-41092 Sville, Espagne
Tlphone : +34 95 4488 284
Fax : +34 95 4488 426
e-mail : eippcbrc.es
Internet : http://eippcb.jrc.es
XV
Champ dapplication
XIII
XXXiii
1
1
1
3
4
6
7
7
7
14
15
16
17
18
18
19
23
26
28
32
32
38
39
39
44
47
47
48
49
50
52
53
55
58
60
60
64
68
69
69
70
71
72
75
75
76
77
78
79
80
80
83
83
84
86
90
90
94
95
96
96
97
103
106
107
108
109
109
110
111
111
112
114
114
119
121
121
122
124
126
129
130
130
133
135
137
138
138
138
140
143
143
144
144
158
159
159
161
xvii
Champ dapplication
3.2.3
3.2.4
3.3
3.3.1
3.3.2
3.3.3
3.3.3.1
3.3.3.2
3.3.3.3
3.3.4
3.4
4.1.3.2
4.1.3.3
4.1.3.4
4.1.3.5
4.1.3.6
334
334
335
337
339
342
342
345
346
347
347
348
350
351
352
352
353
354
355
360
361
365
365
367
368
372
373
374
374
376
378
379
382
382
384
385
388
389
390
391
392
392
392
393
395
396
398
399
400
401
401
402
402
403
404
404
xix
Champ dapplication
4.3.1.15 Filtration sur membrane
405
4.3.1.16 Sdimentation
407
4.3.1.17 Criblage
408
4.3.1.18 Extraction par solvant
409
4.3.1.19 Techniques dans le cas du traitement des eaux rsiduaires
contenant des mtaux prcieux
410
4.3.1.20 Techniques pour le traitement des dchets marins aqueux
411
4.3.1.21 Techniques de rduction appliques aux usines de traitement physico-chimique 413
4.3.2
Techniques pour les traitements physico-chimiques des
solides et des boues dpuration
415
4.3.2.1 Prtraitement avant immobilisation
415
4.3.2.2 Activits de laboratoire
416
4.3.2.3 Immobilisation
417
4.3.2.4 Solidification au ciment
421
4.3.2.5 Utilisation dautres ractifs dans le processus dimmobilisation
423
4.3.2.6 Stabilisation au phosphate
426
4.3.2.7 Traitements thermiques des dchets solides
427
4.3.2.8 Rcupration des sels par solution/vaporation
429
4.3.2.9 Extraction lacide
430
4.3.2.10 Excavation et vacuation des sols contamins
432
4.3.2.11 Dsorption thermique du sol
432
4.3.2.12 Extraction de vapeur
435
4.3.2.13 Lavage des sols
436
4.3.2.14 Extraction par solvant
438
4.3.2.15 Evaporation
439
4.3.2.16 puration et recyclage des dchets FGT
441
4.3.3
Traitements physico-chimiques de dchets spcifiques
443
4.3.3.1 Traitement des huiles contamines avec des PCB
443
4.3.3.2 Conversion thermochimique des dchets damiante
443
4.3.3.3 Traitement des dchets contenant du mercure
445
4.4
Techniques envisager pour les traitements appliqus
principalement en vue de rcuprer les matires partir des dchets
447
4.4.1
Huiles usages
447
4.4.1.1 Techniques gnriques en vue daugmenter le rendement du re-raffinage
447
4.4.1.2 Slection des huiles usages re-raffiner
448
4.4.1.3 Distillation/finition argile
449
4.4.1.4 Distillation et traitement chimique ou extraction au solvant
450
4.4.1.5 Procd dextraction par solvant et distillation
450
4.4.1.6 vaporateur couche mince et diffrents procds de finissage
451
4.4.1.7 Procd de dsasphaltage thermique
452
4.4.1.8 Recyclage dans une raffinerie dhuile de lubrification
452
4.4.1.9 Hydrotraitement
453
4.4.1.10 Procd dhydrognation par contact direct
454
4.4.1.11 Extraction au solvant
455
4.4.1.12 Traitement la soude caustique et aux terres de dcoloration
455
4.4.1.13 Traitement en raffinerie
456
4.4.1.14 Gestion des eaux dans les installations de re-raffinage des huiles usages
458
4.4.1.15 Gestion des dchets dans les installations de traitement des huiles usages
463
4.4.2
Solvants usags
463
4.4.2.1 Slection des solvants usags recycler
463
4.4.2.2 Amlioration du traitement rgnratif des solvants usags
464
4.4.2.3 Traitement des eaux rsiduaires dans une installation de solvants usags
465
4.4.2.4 vaporation des rsidus de distillation
466
4.4.2.5 Automatisation complte de lincinration des rsidus
467
4.4.3
Catalyseurs usags
467
4.4.3.1 Techniques gnriques utilises dans le traitement des catalyseurs usags
468
4.1.3.2 Amlioration du contrle de procd
468
4.4.3.3 Techniques de rduction utilises dans le secteur de la
valorisation des catalyseurs usags
469
4.4.4
Charbon actif
470
4.4.4.1 Choix du four utilis pour rgnrer le charbon actif usag
470
4.4.4.2 puration des fumes
471
4.4.4.3 Stations dpuration
473
xx
4.4.4.4
4.4.5
4.4.5.1
4.4.5.2
4.5
474
475
475
475
476
476
477
478
478
479
480
481
482
483
484
484
485
486
487
487
488
489
489
490
491
492
492
494
494
497
498
498
499
500
501
504
506
507
514
516
517
518
520
521
524
525
527
528
529
530
531
532
533
534
536
537
540
xxi
Champ dapplication
4.7.3
4.7.4
4.7.5
4.7.6
4.7.6.1
4.7.6.2
4.7.6.3
4.7.6.4
4.7.7
4.7.8
4.8
4.8.1
4.8.3
4.8.4
5
5.1
5.2
6
7
8
8.1
8.1.1
8.1.2
8.1.3
8.1.4
8.1.4.1
8.1.4.2
8.1.4.3
8.1.4.4
8.1.4.5
8.1.4.6
8.1.4.7
8.1.4.8
8.1.4.9
8.1.5
8.2
8.3
8.3.1
8.3.2
8.3.3
8.3.4
8.3.5
8.3.6
8.3.7
8.3.8
8.3.9
8.3.10
8.3.11
8.3.12
8.3.13
8.3.14
8.3.15
8.3.16
8.4
xxii
541
542
543
545
546
547
548
550
553
556
557
5574.8.2
559
560
561
563
565
577
585
592
597
605
606
606
607
608
608
608
608
610
610
612
613
614
614
614
615
616
625
627
627
628
629
629
629
630
634
638
638
639
639
640
640
640
640
643
10
29
29
31
36
38
57
63
71
74
82
89
89
92
94
104
105
112
113
117
120
123
125
131
140
165
194
195
225
244
248
344
376
398
407
415
459
460
460
xxiii
Champ dapplication
Figure 4.9
Tamis tambour tournant
Figure 4.10 Gestion des effluents dans une installation de traitement des
dchets qui peuvent tre class comme indiqu dans le Tableau 4.75 ci-dessous
537
Figure 4.11 Exemple de schma reprsentant une installation avec osmose inverse en trois tapes
Figure 4.12 Exemple dorganigramme reprsentant le traitement des eaux rsiduaires lozone/UV
Figure 4.13 Exemple dorganigramme reprsentant un traitement biologique et aux ultraviolets
Figure 8.1
Consommation dhuiles de base et gnration dhuiles usages dans lUnion europenne
484
550
552
553
535
4
5
6
11
12
13
15
17
17
18
20
21
22
25
30
32
50
52
55
61
62
68
86
88
97
102
103
106
130
133
135
136
140
144
Tableau 3.8
Tableau 3.9
Tableau 3.10
Tableau 3.11
Tableau 3.12
Tableau 3.13
Tableau 3.14
Tableau 3.15
Tableau 3.16
Tableau 3.17
Tableau 3.18
Tableau 3.19
Tableau 3.20
Tableau 3.21
Tableau 3.22
Tableau 3.23
Tableau 3.24
Tableau 3.25
Tableau 3.26
Tableau 3.27
Tableau 3.28
Tableau 3.29
Tableau 3.30
Tableau 3.31
Tableau 3.32
Tableau 3.33
Tableau 3.34
Tableau 3.35
Tableau 3.36
Tableau 3.37
Tableau 3.38
Tableau 3.39
Tableau 3.40
Tableau 3.41
Tableau 3.42
Tableau 3.43
Tableau 3.44
Tableau 3.45
Tableau 3.46
Tableau 3.47
xxv
Champ dapplication
Tableau 3.48
Tableau 3.49
Tableau 3.50
Tableau 3.51
Tableau 3.52
Tableau 3.53
Tableau 3.54
Tableau 3.55
Tableau 3.56
Tableau 3.57
Tableau 3.58
Tableau 3.59
Tableau 3.60
Tableau 3.61
Tableau 3.62
Tableau 3.63
Tableau 3.64
Tableau 3.65
Tableau 3.66
Tableau 3.67
Tableau 3.68
Tableau 3.69
Tableau 3.70
Tableau 3.71
Tableau 3.72
Tableau 3.73
Tableau 3.74
Tableau 3.75
Tableau 3.76
Tableau 3.77
Tableau 3.78
Tableau 3.79
Tableau 3.80
Tableau 3.81
Tableau 3.82
Tableau 3.83
Tableau 3.84
Tableau 3.85
Tableau 3.86
Tableau 3.87
Tableau 3.88
Tableau 3.89
Tableau 3.90
Tableau 3.91
Tableau 3.92
Tableau 3.93
Tableau 3.94
Tableau 3.95
Tableau 3.96
Tableau 3.97
xxvi
190
191
192
192
193
193
193
196
197
198
201
201
202
203
203
204
204
205
205
206
207
209
210
210
211
211
211
212
213
214
215
218
219
221
222
223
225
226
226
226
227
227
228
231
232
233
237
239
239
240
Tableau 3.98
Tableau 3.99
Tableau 3.100
Tableau 3.101
Tableau 3.102
Tableau 3.103
Tableau 3.104
Tableau 3.105
Tableau 3.106
Tableau 3.107
Tableau 3.108
Tableau 3.109
Tableau 3.110
Tableau 3.111
Tableau 3.112
Tableau 3.113
Tableau 3.114
Tableau 3.115
Tableau 3.116
Tableau 3.117
Tableau 3.118
Tableau 3.119
Tableau 3.120
Tableau 3.121
Tableau 3.122
Tableau 3.123
Tableau 3.124
Tableau 3.125
Tableau 3.126
Tableau 3.127
Tableau 3.128
Tableau 3.129
Tableau 3.130
Tableau 3.131
Tableau 3.132
Tableau 3.133
Tableau 3.134
Tableau 3.135
Tableau 3.136
Matrice des missions dans leau pour tous les procds courants
dans les installations de recyclage des huiles et des solvants
Emissions dans leau provenant de diffrentes installations
de re-raffinage en fonctionnement dans lUnion europenne
Types de dchets gnrs dans les procds de re-raffinage
des huiles usages
Emissions dans le sol de tous les procds courants dans les
installations de recyclage des huiles et des solvants
Evaluation des performances environnementales de plusieurs
activits de Remploi et re-raffinage
Principales sources dmission et matrices des missions
manant des installations de recyclage des huiles et des solvants
Emission dans lair et dans leau provenant dune installation de
rgnration de solvant de lUnion europenne
Emissions potentielles prsentes dans diffrents rgnrateurs de catalyseur
Voies de rejet possibles des substances prconises
et dautres substances ventuellement nuisibles
Plage des missions prsentes dans les diffrents rgnrateurs de charbon
Plage des missions prsentes dans les diffrents
rgnrateurs de rsines changeuses dions
Emissions manant des traitements des acides et des bases usags
Emissions dans leau manant du traitement des dchets
photographiques liquides et dautres eaux rsiduaires
Effet de lhydrofinissage sur les polluants de la charge aprs dsasphaltage
Productions des diffrentes techniques de rgnration des huiles usages
Spcification des produits en vue du traitement des
composs organochlors par rapport la norme DIN
Rgnration commerciale dun catalyseur au CoMo
Quelques exemples des types de dchets utiliss pour la
prparation des combustibles solides et liquides
Pouvoirs calorifiques types des diffrents types de dchets
Prsentation de certains types de matires utilises
dans certains procds de co-incinration
Principales caractristiques des dchets municipaux solides
et de certaines de leurs fractions, destines servir de combustibles
utilisation des dchets plastiques provenant de diffrents
secteurs industriels comme combustible
Composition type des mazouts et huiles de lubrification
Caractristiques des pneus utiliss comme combustibles
Teneur en mtal des retailles de bois
Consommations du traitement thermique des huiles usages
Consommations gnres par le craquage thermique des huiles usages
Sorties gnres par la gazification des huiles usages
Consommations pour la prparation des dchets dangereux
destins servir de combustibles
Exemples de consommation pour la prparation de
combustibles partir de dchets solides municipaux
Exemples de consommation pour la prparation de
combustibles partir des dchets non dangereux
Exemples dmissions manant de la production de RDF
partir de dchets solides municipaux
Vue densemble de certaines installations de production
de combustibles solides partir de dchets dans lUnion europenne
Exemples dmissions dans lair manant de la prparation
de combustibles partir de dchets non dangereux
Exemples dmissions dans leau manant de la prparation
de combustibles partir de dchets non dangereux
Emissions dans lair manant de la prparation de
combustibles partir de dchets dangereux
Plages de valeurs tablies dans les permis de certaines installations
Dchets gnrs dans la prparation des dchets dangereux
destins servir de combustibles
Emissions gnres par la prparation des huiles usages
241
241
242
242
243
246
246
247
249
250
251
251
252
253
254
254
255
257
257
258
259
260
261
262
262
262
262
263
264
264
264
265
266
267
267
268
269
270
xxvii
Champ dapplication
Tableau 3.137
Tableau 3.138
Tableau 3.139
Tableau 3.140
Tableau 3.141
Tableau 3.142
Tableau 3.143
Tableau 3.144
Tableau 3.145
Tableau 3.146
Tableau 3.147
Tableau 3.148
Tableau 3.149
Tableau 3.150
Tableau 3.151
Tableau 3.152
Tableau 3.153
Tableau 3.154
Tableau 3.155
Tableau 3.156
Tableau 3.157
Tableau 3.158
Tableau 3.159
Tableau 3.160
Tableau 3.161
Tableau 4.1
Tableau 4.2
Tableau 4.3
Tableau 4.4
Tableau 4.5
Tableau 4.6
Tableau 4.7
Tableau 4.8
Tableau 4.9
Tableau 4.10
Tableau 4.11
Tableau 4.12
Tableau 4.13
Tableau 4.14
Tableau 4.15
Tableau 4.16
xxviii
271
272
273
273
274
274
276
277
277
278
278
280
280
281
282
282
282
283
284
285
287
288
290
292
293
295
298
300
301
302
308
314
330
333
336
337
339
359
364
364
365
383
Tableau 4.17
Tableau 4.18
Tableau 4.19
Tableau 4.20
Tableau 4.21
Tableau 4.22
Tableau 4.23
Tableau 4.24
Tableau 4.25
Tableau 4.26
Tableau 4.27
Tableau 4.28
Tableau 4.29
Tableau 4.30
Tableau 4.31
Tableau 4.32
Tableau 4.33
Tableau 4.34
Tableau 4.35
Tableau 4.36
Tableau 4.37
Tableau 4.38
Tableau 4.39
Tableau 4.40
Tableau 4.41
Tableau 4.42
Tableau 4.43
Tableau 4.44
Tableau 4.45
Tableau 4.46
Tableau 4.47
Tableau 4.48
Tableau 4.49
Tableau 4.50
Tableau 4.51
Tableau 4.52
Tableau 4.53
Tableau 4.54
385
385
388
392
406
412
414
415
4223
425
429
431
434
437
438
438
440
451
454
462
462
466
469
472
474
474
491
494
496
499
502
504
504
505
506
508
509
xxix
Champ dapplication
rtention du biofiltre pour ces composs
Plages de concentration pour certains paramtres de lair dchappement
des traitements biomcaniques montrant lefficacit
de la rtention du biofiltre pour ces composs
Gaz brut et gaz trait par un biofiltre dans une
installation de traitement des bombes arosol
Consommations et cots des biofiltres
Rsum des cots pour les contrles dmissions pour les
sources tendues appliques lexcavation et lenlvement
Besoins en nergie pour lincinration de diffrentes
concentrations hydrocarbures dans le gaz
Dpenses dinfrastructures pour contrler les missions de COV
partir des systmes dextraction SVE (Soil Venting Extraction)
Cot du contrle des rejets lair partir dune installation de
recyclage dhuile typique en utilisant lincinration
limination des COV en utilisant la combustion combine
limination des COV en utilisant la combustion catalytique
Besoins dnergie pour la combustion catalytique de diffrentes
concentrations dhydrocarbures dans le gaz
Dpenses dinfrastructure pour le contrle des missions de COV
partir de systmes dextraction SVE (Soil Venting Extraction)
limination des COV en utilisant une oxydation catalytique
avec rgnration
Besoins en nergie avec une oxydation catalytique
rgnration pour diffrentes concentrations dhydrocarbures dans le gaz
missions dair partir des installations de destruction thermique
des gaz dchappement issus de plusieurs installations de
traitement des huiles rsiduelles
Traitement thermique des flux contamins
Applicabilit des traitements des gaz rsiduaires
Installation de traitement dair dchappement dune installation
de traitement des solvants usags
Rduction combine des particules et des COV dans une
installation de traitement des dchets dangereux
Comparaison des filtres manches et des sparateurs
humides pour la rduction des missions de poussire
Comparaison des techniques de rduction dmissions de COV
Techniques de gestion des effluents
Concentration des effluents dune usine physico-chimique
avant et aprs le traitement des eaux rsiduaires tertiaires
Traitements finaux des rsiduaires
Paramtres de leau surveills dans des installations de
traitement des dchets
Nouvelles techniques de destruction des POP
Technologies de traitement des huiles usages
en cours de dveloppement
Nouvelles techniques susceptibles dtre appliques la
rgnration du charbon activ
Codes des pays et monnaie
Type dinstallations de traitement des dchets et exemples
dinstallations pour chaque catgorie doprations
Directives CE en vigueur ayant une incidence sur les huiles usages
Lgislation de lUnion europenne applicable aux installations
de traitement des dchets
Valeurs limites dmission appliques aux traitements
biomcaniques en Allemagne
Valeurs limites des missions atmosphriques pour une
installation de rgnration des huiles usages
Valeurs limites dmission des rejets dans leau provenant
dune installation de traitement des huiles usages
Dispositions lgales concernant les dchets au Royaume-Uni
et correspondances entre nations dorigine
Valeurs limites des missions dans lair pour
Tableau 4.55
Tableau 4.56
Tableau 4.57
Tableau 4.58
Tableau 4.59
Tableau 4.60
Tableau 4.61
Tableau 4.62
Tableau 4.63
Tableau 4.64
Tableau 4.65
Tableau 4.66
Tableau 4.67
Tableau 4.68
Tableau 4.69
Tableau 4.70
Tableau 4.71
Tableau 4.72
Tableau 4.73
Tableau 4.74
Tableau 4.75
Tableau 4.76
Tableau 4.77
Tableau 4.78
Tableau 6.1
Tableau 6.2
Tableau 6.3
Tableau 7.1
Tableau 8.1
Tableau 8.2
Tableau 8.3
Tableau 8.4
Tableau 8.5
Tableau 8.6
Tableau 8.7
Tableau 8.8
xxx
510
511
511
516
518
519
519
520
522
523
523
525
525
528
528
533
534
534
534
535
538
544
545
556
590
591
591
604
607
608
608
609
611
612
Tableau 8.9
Tableau 8.10
Tableau 8.11
Tableau 8.12
Tableau 8.13
Tableau 8.14
Tableau 8.15
Tableau 8.16
Tableau 8.17
Tableau 8.18
Tableau 8.19
Tableau 8.20
Tableau 8.21
Tableau 8.22
Tableau 8.23
Tableau 8.24
Tableau 8.25
Tableau 8.26
Tableau 8.27
Tableau 8.28
Tableau 8.29
Tableau 8.30
Tableau 8.31
Tableau 8.32
Tableau 8.33
Tableau 8.34
Tableau 8.35
614
615
626
626
626
626
627
627
627
628
629
629
630
630
631
632
633
637
638
638
639
639
639
640
644
646
647
647
xxxi
Champ dapplication
CHAMP D'APPLICATION
Ce document et les autres BREF de la srie sont destins couvrir les activits dcrites dans la
section 5 de lannexe I de la directive PRIP, savoir la gestion des dchets. Un autre BREF est
consacr lincinration des dchets ainsi qu certains traitements thermiques tels que la
pyrolyse et la gazification (point 5.2 de lannexe I de la directive). Bien que le point 5.4 de
lannexe I concerne les dcharges de dchets, le prsent BREF naborde pas les MTD en ce qui
concerne les dcharges. Ainsi, le champ dapplication de ce document vise les points ci-aprs de
lannexe I de la directive :
Installations pour l'limination ou la valorisation des dchets dangereux de la liste vise
l'article 1er paragraphe 4 de la directive 91/689/CEE, telles que dfinies aux annexes II A
et II B (oprations R1, R5, R6, R8, et R9) de la directive 75/442/CEE, avec une capacit de
plus de 10 tonnes par jour.
Installations pour l'limination des huiles usages telle que dfinie par la directive
75/439/CEE du Conseil, du 16 juin 1975, avec une capacit de plus de 10 tonnes par jour.
Installations pour l'limination des dchets non dangereux, telle que dfinie l'annexe II A
de la directive 75/442/CEE sous les rubriques D8, D9, avec une capacit de plus de 50
tonnes par jour.
Les codes (R/D) correspondant aux oprations de valorisation (R) et d'limination (D)
numres dans les annexes II A et II B de la directive 75/442/CEE, qui renvoient la directive
PRIP ont t modifis en vertu de la dcision 96/350/CE de la Commission. Cette dernire
modification correspondant la classification la plus rcente des oprations R/D, le tableau cidessous rcapitule, en accord avec le forum dchange dinformation (IEF) et le groupe de
travail technique (TWG) et conformment aux objectifs de la directive PRIP, les codes des
types doprations sur les dchets prises en considration dans le BREF.
Activit de traitement des dchets
Utilisation principale comme combustible ou autre source d'nergie
Rcupration ou rgnration des solvants
Recyclage ou rcupration dautres matires inorganiques ( lexception des mtaux et
composs mtalliques qui font lobjet dautres traitements de valorisation (notamment
R4)
Rgnration des acides ou des bases
Rcupration des produits servant capter les polluants
Rcupration des produits provenant des catalyseurs
Rgnration ou autres remplois des huiles
change de dchets en vue de les soumettre des oprations de valorisation (numrotes
R1 R11)
Stockage des dchets pralable une opration de valorisation (numrote R1 R12) (
l'exclusion du stockage temporaire, avant collecte, sur le site de production).
Traitement biologique non spcifi ailleurs dans lannexe II de la dcision 96/350/CE,
aboutissant des composs ou des mlanges qui sont limins par certaines des
oprations d'limination (numrotes D1 D12).
Traitement physico-chimique non spcifi ailleurs dans lannexe II de la dcision
96/350/CE, aboutissant des composs ou des mlanges qui sont limins par
certaines des oprations dlimination (numrotes D 1 D 12) (par exemple,
vaporation, schage, calcination, etc.).
Mlange ou regroupement pralable des oprations dlimination (numrotes D1
D12)
Reconditionnement pralable des oprations dlimination (numrotes D1 D13)
Stockage pralable lune quelconque des oprations dlimination (numrote D1
D14) ( l'exclusion du stockage temporaire, avant collecte, sur le site de production).
Code R/D
96/350/CE
R1
R2
R5
R6
R7
R8
R9
R12
R13
D8
D9
D13
D14
D15
xxxiii
Champ dapplication
Le reste de ce chapitre tente de clarifier les activits qui dun bout lautre de la chane de
traitement des dchets sont incluses dans ce document.
Secteur de la gestion des dchets et documents relatifs au traitement des dchets
La chane des activits impliques dans la gestion des dchets est longue et va bien au-del du
champ dapplication de la directive PRIP. Les figures ci-aprs prsentent les activits de ce
secteur qui sont traites dans la srie de BREF.
Waste
Waste strategy
WT BREF
Activities A
Activities B
Activities C
Activities D
Other BREFs
Incineration
Co-combustion
Product X
Landfill
LCA
Dchets
Stratgie de gestion des dchets
BREF sur la gestion des dchets
Activits A
Activits B
Activits C
Activits D
Autres BREF
Incinration
Co-combustion
Produit X
Dcharge
Evaluation du cycle de vie
Une valuation exhaustive, sur lensemble du cycle de vie, applique certains dchets permet
dexaminer tous les maillons de la chane des dchets, ainsi que les incidences des produits
finaux ou des dchets sur lenvironnement. La directive PRIP ne porte pas sur ces analyses, elle
est davantage centre sur les installations. Par exemple, le principe de la rduction maximale de
la quantit et/ou de la toxicit des dchets produits la source dans les installations industrielles
est inhrent la directive PRIP et est pris en compte dans le BREF de chaque secteur industriel
(voir liste au verso de la page de titre du prsent document). Un autre exemple montre que la
gestion des dchets comporte galement des dcisions stratgiques quant au type de dchets
traits par chaque option/procd/traitement disponible ou quant la nature du traitement
appliqu ces dchets. Ces dcisions sont fonction des options de traitement des dchets
disponibles aux niveaux local, rgional, national ou international, ce qui dpend galement du
lieu de production des dchets.
xxxiv
Champ dapplication
Comme reprsent sur la figure ci-dessus, la combustion relle des dchets nest pas incluse
dans le champ dapplication du prsent document. Elle est traite dans chaque BREF individuel,
o sont analyss les diffrents procds de combustion en fonction du secteur industriel auquel
ils sappliquent (par exemple, incinration des dchets, grandes installations de combustion,
cimenteries). En incluant le traitement des dchets destins servir de combustibles, le prsent
document concerne les traitements susceptibles dtre appliqus afin de rendre les diffrents
types de dchets appropris la qualit de combustible requise par les diffrents procds de
combustion.
Certaines matires sont classes selon la lgislation par exemple comme combustibles de
rcupration (REF, recovered fuel), combustibles drivs des dchets (RDF, refuse derived
fuels) ou combustibles solides de rcupration (solid recovered fuels, SRF). Il nest pas prvu
ici de dbattre sur la dfinition dun quelconque terme li aux dchets. Par exemple, en ce qui
concerne les derniers, certaines informations sont disponibles dans les propositions du Comit
europen de normalisation (CEN). Par ailleurs, conformment la lgislation, certaines de ces
matires peuvent tre classs comme dangereuses.
Le prsent document comporte les traitements permettant de rutiliser ou de valoriser les
dchets. Toutefois, il ne comprend pas les options de rutilisation ou de valorisation qui
transfrent directement les dchets dun secteur industriel un autre sans aucun traitement (par
exemple la rutilisation des sables de fonderie ou de certains catalyseurs compatibles comme
matires premires dans les cimenteries, la rutilisation des mtaux usags dans le traitement
des mtaux non ferreux). Voir ce sujet la figure suivante.
Comme indiqu ci-dessus, ce document ne comporte aucune technique relative aux dcharges.
Les seules questions abordes sont celles concernant le traitement des dchets afin de les rendre
davantage appropris leur mise en dcharge.
xxxv
Champ dapplication
La figure ci-aprs essaie de clarifier et de rsumer les questions traites dans les paragraphes cidessus.
WT BREF
WT BREF
WT BREF
WASTE
WASTE
WASTE
COMBUSTION
RE-USE/RECOVERY
LANDFILLING
QA
QA
QA
Installations
principalement destines
aux traitements
aboutissant
llimination des dchets
xxxvi
Type de dchets ou
exemples de type de
dchets
Informations supplmentaires
Champ dapplication
des dchets peuvent signifier quen fonction
des conditions du moment, les matires
produites par linstallation pourront tre
recycles, limines ou mme dans certaines
conditions conomiques vendues comme
matires premires /produit pour dautres
procds.
Tous types
Tous types
Tous types
Tous types
Tous types
Tous types
Tous types
Sol excav
Matires contenant des
CFC
Matires contamins par
les POP (par ex. PCB et
dioxines)
Certains incinrateurs
dhydrochlorofluorocarbures (HCFC)
Communication de la Commission au Conseil,
au Parlement europen et au Comit
conomique et social europen (COM(2001)
593) La communication fait rfrence la
prvention et la rduction intgres de la
pollution (PRIP) et aux MTD (pages 4, 15,
17) mais spcifiquement au document de
rfrence sur les meilleurs techniques
disponibles pour le traitement des dchets
(dnomm R&D sur les dchets). Il stipule :
Dans le cadre du document de rfrence sur
les MTD relatif la rcupration des dchets
et aux activits d'limination, qui doit tre
labor entre 2002 et 2004, on veillera en
particulier dterminer les MTD pour le
traitement des dchets contamins par les
PCB et les dioxines . Lincinration de ces
matires ne fait pas partie des sujets traits.
Boue huile/eau
Plastiques contenant des
polluants
Boue provenant des
procds de traitement des
eaux rsiduaires (WWTP)
Catalyseurs puiss
Le secteur du traitement des catalyseurs
comprend les traitements capables de
transformer un catalyseur puis en catalyseur
rutilisable ou rgnrable. Toutefois, sont
exclues du prsent document les options
dutilisation qui consistent effectuer un
transfert direct dun secteur industriel un
autre sans quaucun traitement ne soit
ncessaire (par exemple, la rutilisation des
catalyseurs comme matires premires dans
les cimenteries, la rutilisation des mtaux
usags dans le traitement des mtaux non
ferreux). Ces questions sont abordes dans les
BREF de chaque secteur industriel. Ce
document prend en compte et analyse limpact
des diffrents types de dchets grer et
transformer en une forme approprie leur
utilisation dans certains procds. La
rgnration des catalyseurs peut tre ralise
sur site ou hors site. Ce document traite des
installations hors site. Les catalyseurs puiss
peuvent parfois tre rgnrs dans des
installations
intgres
aux
procds
industriels. La rgnration des catalyseurs
ralise dans des installations intgres titre
dactivit associe nest pas aborde dans le
prsent document. De ce fait, ce document
met laccent sur les installations de
xxxvii
Champ dapplication
rgnration indpendantes.
Tous types
Traitements courants
Assemblage et mlange
Reconditionnement
Stockage des dchets et
des matires premires
Rception des dchets,
chantillonnage, contrle
et analyse
Transfert des dchets et
installations de
manutention
Stations de transfert des
dchets (dangereux ou
non dangereux)
Traitements biologiques
Traitements
Sol contamin excav
arobie/anarobie
Traitement
Dchets non tris la
arobie/anarobie
source (par ex. dchets
municipaux en mlange)
Traitement biologique
Liquides aqueux
biodgradables, par ex.
dchets alimentaires,
mthanol et autres
solvants miscibles dans
leau
Traitements mcaniques
et biologiques
Traitements physico-chimiques
Neutralisation des acides Acides chlorhydrique,
sulfurique, nitrique,
fluorhydrique,
phosphorique et sels
dacides, tels que le
chlorure daluminium, etc.
Traitement/neutralisation Hydroxyde de sodium et
des alcalins
hydroxyde de potassium,
chaux, solution
dammoniaque, sels
dammonium et composs
amins
Traitement de lacide
chromique
Traitement du cyanure
Dshydratation
Traitements ex-situ
Filtration
xxxviii
Rhabilitation ex-situ
Pr-traitement avant limination, gnrant une
matire inadapte une utilisation comme
produit compostable
Dchets liquides en vrac stocks en bassin
dans les stations dpuration des eaux
rsiduaires
Traitement arobie et/ou anarobie selon la
configuration de la station dpuration
Pr-traitement avant limination
Champ dapplication
dshydratation. Sutilise
aussi pour les matires
aqueuses contamines
avec de lhuile
Installations de rception
portuaires
Sparation huile/eau
Traitement physicochimique
Traitement physicochimique
Traitement physicochimique
Traitements physicochimiques
Eau contamine
Matires aqueuses
Sparateurs plaques inclines ou sparateurs
contamines par de lhuile par plaques de coalescence utilisant la
diffrence de gravit spcifique
Amiante
Bois contamin
Cramiques rfractaires
contamines
Dchets liquides, boueux
et dchets solides (par ex.
sels et solutions contenant
des cyanures, des
pesticides, des biocides et
des agents de conservation
du bois contamin)
Mtaux par ex. Zn, Ni, Cr, Prcipitation au moyen dacides et dalcalins
Pb, Cu
pour ajuster le pH afin datteindre les
solubilits minimales
Sparation du mercure
Dchets contamins par
dans les dchets
du mercure
Sparation, traitement
Mlanges huile/eau et
physico-chimique
mulsions
Sdimentation
Effluant contenant des
Les particules se dposent avant dtre
(clarification)
acides neutraliss/alcalins, limines des effluents.
des mtaux prcipits et
Lagglomration des particules et lefficacit
dautres particules solides de la sdimentation peuvent tre facilites par
lajout dun floculant.
Le procd de flottation induite avec des
bulles dair (ou DAF, Dissolved Air
Flottation, Flottation air dissous) permettant
de produire un solide flocul flottant est
utilis dans certaines installations
(principalement pour les boues organiques)
Solidification et
Cendres volantes et
Les cendres lourdes sont essentiellement
stabilisation
cendres lourdes avant
traites dans dautres BREF en tant que partie
mise en dcharge.
des procds qui y sont dcrits.
Dans certains cas, sutilise Mlange des dchets avec des absorbants ou
pour les hydrocarbures
des liants, par exemple la bentonite, les
liquides et semi-solides.
cendres, les poussires de fours de cimenterie,
Dchets solides industriels pour rduire limpact sur lenvironnement
minraux et boues
Traitements UV et ozone Eau contamine
Traitements appliqus principalement la valorisation des dchets
Reconcentration
Acide et bases
Installations de rgnration thermique du
HCl et de reconcentration du H2SO4 puis.
Le reste des procds de rgnration de
lacide sulfurique est trait dans le BREF sur
Prcipitation
xxxix
Champ dapplication
les produits chimiques inorganiques en grands
volumes (LVIC)
Valorisation des matires
Valorisation des mtaux
Rgnration
Rgnration
Rgnration et
traitement
Dchets provenant de la
rduction de la pollution
Dchets issus de
lindustrie
photographique, liquides
et solides
Solvants organiques
Rsine changeuse dions
puise
Charbon actif puis
Rgnration
Huiles
Traitements appliqus principalement la production de combustibles
Prparation des dchets
Matires dangereuses et
Tous types de traitements (par ex.
destins servir de
non dangereuses
regroupement, assemblage, mlange,
combustibles
sparation) pour la prparation des dchets
utiliser dans tous les types de procds de
combustion (incinration, grandes
installations de combustion, cimenteries,
usines chimiques, installations sidrurgiques,
etc.)
Prparation des
Dchets non dangereux
Par exemple provenant des dchets
combustibles solides issus
municipaux solides, des dchets commerciaux
des dchets
Prparation des
Dchets dangereux
combustibles solides issus
des dchets
Prparation de
Huiles usages
Tous les types de traitements appliqus aux
combustibles liquides
Huiles (y compris les
huiles usages ou aux solvants usags sont
partir de dchets liquides, huiles vgtales)
traits dans ce document (par ex. nettoyage
par exemple traitement ou Huiles contamines avec
des huiles usages et traitement ultrieur,
assemblage des huiles
de leau
rgnration).
Solvants organiques
Filtration grossire, chauffage et/ou
centrifugation et assemblage pour produire la
matire brler
Dchets et installations de traitement des dchets couverts dans le prsent document
xl
Chapitre 2
INFORMATIONS GENERALES
5, Concawe, 1996 , 7, Monier et Labouze, 2001 , 13, Marshall et al., 1999 , 14, Ministry for the
Environment, 2000 , 36, Viscobule, 2002 , 39, Militon et al., 2000 , 40, Militon et Becaud, 1998 ,
41, UK, 1991 , 42, UK, 1995 , 53, LaGrega et al., 1994 , 55, UK EA, 2001 , 56, Babtie Group
Ltd, 2002 , 86, TWG, 2003 , 100, UNEP, 2000 , 121, Schmidt et Institute for environmental and
waste management, 2002 , 122, Eucopro, 2003 , 124, Iswa, 2003 , 125, Ruiz, 2002 , 126, Pretz et
al., 2003 , 128, Ribi, 2003 , 150, TWG, 2004 , 152, TWG, 2004
1.1
Les produits secondaires sont inhrents tous les procds industriels et en rgle gnrale, ne
peuvent pas tre vits. En outre, lutilisation de produits par la socit donne lieu des rsidus.
Dans de nombreux cas, ces types de matires (produits secondaires et rsidus) ne peuvent pas
tre rutiliss par dautres moyens et deviennent parfois non commercialisables. Ces matires
sont gnralement donnes des tiers en vue dun traitement ultrieur.
La raison du traitement de dchets nest pas toujours la mme et dpend souvent du type de
dchet et de la nature de sa destination ultrieure. Certains traitements des dchets et certaines
installations des dchets sont polyvalents. Dans le prsent document, les raisons principales du
traitement des dchets sont les suivantes :
rduire la nature dangereuse des dchets
sparer les dchets en composants individuels, dont certains ou la totalit peuvent
ensuite tre utiliss/faire lobjet dun traitement supplmentaire
rduire la quantit des dchets ultimes liminer
transformer les dchets en matire utile.
Les procds de traitement de dchets peuvent impliquer le dplacement et le transfert de
substances entre milieux. Par exemple, certains procds de traitement produisent des effluents
liquides envoys dans les gouts et des dchets solides mis en dcharge, tandis que dautres
donnent lieu des missions atmosphriques principalement pour cause dincinration. En
variante, les dchets peuvent tre transforms pour tre adapts une autre filire de traitement,
comme dans la combustion des mazouts de rcupration. Il existe galement un certain nombre
dactivits annexes importantes associes au traitement, telles que lacceptation et le stockage
des dchets, dans lattente dun traitement sur site ou dune vacuation hors du site.
1.2
Cette section prsente une vue densemble du secteur du traitement des dchets dans lUnion
europenne. Elle comprend une brve explication des traitements mis en uvre.
Le secteur des dchets est extrmement rglement dans lUnion europenne. De ce fait, la
terminologie couramment utilise dans ce secteur donne lieu de nombreuses dfinitions
juridiques (par exemple, dchets, dchets dangereux). Certaines dfinitions sont aussi
disponibles dans la directive-cadre europenne concernant les dchets ainsi que dans ses
amendements.
Au final, les dchets sont soit valoriss, soit limins. Les installations de traitement des dchets
ralisent, de ce fait, des oprations ayant pour objectif la valorisation ou llimination des
dchets. Elles ne sont gnralement pas considres comme produisant un produit linstar
dautres secteurs industriels. En revanche, on considre quelles fournissent des services la
socit pour permettre celle-ci de grer ses dchets. En rgle gnrale, un centre de traitement
des dchets comporte le terrain contigu, des structures et dautres surfaces utilises pour le
stockage, la valorisation, le recyclage, le traitement ou llimination des dchets.
Chapitre 1
Comme cest le cas pour les types de dchets, les activits de traitement des dchets font lobjet
dun classement lgal figurant dans lannexe II de la directive-cadre sur les dchets. Une copie
de ce classement se trouve la section 8.1.1 de lannexe du prsent document, accompagne
dexemples dapplications.
Le concept dune installation consacre la gestion des dchets nest pas nouveau. Bien avant
lmergence de la lgislation sur les dchets (dangereux ou non dangereux), les entreprises qui
produisaient des dchets avaient dj reconnu la ncessit de leur faire subir des traitements
spciaux et de les liminer. De nombreux producteurs de dchets ont construit et mis en uvre
leurs propres installations consacres aux dchets, en gnral des installations situes sur le site
de production.
Dautres entreprises qui produisaient des dchets et qui ne disposaient pas dun site adapt ou
qui ne gnraient pas un volume de dchets suffisamment grand pour justifier linvestissement
dans une installation sur site, transportaient leurs dchets hors site dans des installations
spcialises pour le traitement et llimination des dchets. De telles installations sont
gnralement qualifies dinstallations commerciales, hors site. Lindustrie de la gestion des
dchets sur un mode commercial fut ainsi lorigine du dveloppement de ces installations hors
site la fin des annes 1960. Son rle tait de collecter et de transporter les dchets vers des
installations spcialises hors site, charges de raliser le traitement et llimination des dchets
en question.
Tout comme il existe de nombreux types de dchets, il existe de multiples manires de les
traiter. Par exemple, il existe au moins cinquante technologies appliques commercialement au
traitement des dchets dangereux. Une installation de traitement des dchets peut fonctionner en
utilisant une seule technologie ou en associant plusieurs technologies, notamment lorsquil
sagit dune installation commerciale desservant plusieurs producteurs de dchets.
Il existe quelques diffrences entre une installation typiquement commerciale hors site et une
installation sur site qui est gnralement spcialise dans le traitement dun type de dchet
particulier. Ces diffrences proviennent en partie du fait quune installation hors site accepte des
dchets externes la communaut locale tandis quune installation sur site traite uniquement les
dchets engendrs par ce que lon peut qualifier comme une activit conomique importante et
sinscrivant dans la dure au sein de la communaut. Dun point de vue technique, linstallation
hors site traite gnralement un ventail plus tendu de type de dchets et est, en rgle gnrale,
plus grande et plus complexe.
Par exemple, les installations de traitement de dchets hors site peuvent tre classes comme
suit :
Installations ayant pour objet principal la valorisation des matires en produits
commercialisables (en rgle gnrale, des solvants, des huiles, des acides ou des
mtaux). Certaines utilisent la valeur nergtique des dchets.
Installations ayant pour objet la modification des caractristiques physiques ou
chimiques des dchets, ou la dgradation ou la destruction de leurs constituants, en
faisant appel un quelconque procd parmi les nombreux procds physiques,
chimiques, thermiques ou biologiques.
Installations ayant pour objet le dpt permanent des dchets sur ou dans le sol. De
telles installations ne sont pas traites dans ce document.
Les paragraphes ci-aprs de cette section prsentent des complments dinformations
spcifiques sur les types dinstallations de traitement des dchets, classes selon le principal
type de traitement ralis. Tous les types de traitement des dchets abords dans le prsent
document ne figurent cependant pas dans cette section, probablement pour la raison quil sagit
alors de traitements considrs comme trs mineurs.
Chapitre 2
Chapitre 1
Les activits de regroupement et de pr-traitement peuvent tre situes sur le mme site que le
traitement final, sur le site de production des dchets ou sur un site particulier prvu cet effet.
Nanmoins, indpendamment de lemplacement, les procds mis en uvre sont les mmes.
Le Tableau 1.1 ci-dessous prsente le nombre dinstallations de transfert des dchets et leur
capacit dans les diffrents pays europens.
Pays
Belgique
Danemark
Allemagne
Grce
Espagne
France
Irlande
Italie
Luxembourg
Pays-Bas
Autriche
Portugal
Finlande
Royaume-Uni
Islande
Norvge
TOTAL
Installations
dangereuses
Installations
dangereuses
non
3 000
12
0
1
2
16
5
5
439
0
0
689
143
01
2 073
3 975 m3
58
Y
0
0
0
2 216
Aucune installation non dangereuse, autre que celles o les dchets sont dchargs afin de permettre leur prparation
pour un traitement ultrieur.
Remarque : Les chiffres de ce tableau peuvent tre diffrents du nombre rel dinstallations ou de leur capacit ; et ce
pour deux raisons : dune part parce que le march est si dynamique que les chiffres changent rapidement et/ou parce
quaucune donne na t fournie par le groupe de travail technique (TWG) sur certains sujets. Les cases dpourvues
de chiffres signifient quaucune information na t fournie.
Chapitre 2
Pays
Belgique
Danemark
Allemagne
Grce
Espagne
France
Irlande
Italie
Luxembourg
Pays-Bas
Autriche
Portugal
Finlande
Sude
Royaume-Uni
Islande
Norvge
TOTAL
Installations
dangereuses
Y
0
200
Y
Y
Y
Y
3
Y
Y
161
9
41
Y
173
0
Y
442
Installations
dangereuses
non
0
0
140
0
0
0
180
103
88
98
706 1
514
305
0
0
429
0
1 705
En Finlande, il existe 561 installations de traitement des eaux rsiduaires dans lesquelles les
boues des fosses sceptiques sont galement traites. Il existe 41 installations (27 arobies et 14
anarobies) pour traiter les dchets non dangereux. Outre les installations de traitement des
dchets non dangereux indiques dans le Tableau 1.2, on dnombre galement 129 installations
de compostage, avec une capacit totale de 542 kt/an.
Dans certains pays (par exemple au Royaume-Uni et en Italie), le traitement biologique est
principalement ralis par les compagnies des eaux, qui utilisent la capacit existante sur leurs
stations dpuration des eaux rsiduaires. On estime quil existe potentiellement environ 30
installations possibles. Les volumes de dchets traits sont petits, ils reprsentent gnralement
moins de 1% des entres des stations dpuration des eaux rsiduaires, mais dans certains cas,
cela reprsente une charge DCO importante (dans un cas 50 % de lapport en DCO total pour la
station dpuration des eaux rsiduaires). Toutefois, ce type de traitement pose question parce
quil existe un risque de dilution des contaminants et de contaminer les boues du rseau
dassainissement issus de ce type de traitement.
Chapitre 1
Belgique
Danemark
Allemagne
Grce
Espagne
France
Irlande
Italie
Luxembourg
Pays-Bas
Autriche
Portugal
Finlande
Royaume-Uni
Islande
Norvge
TOTAL
Installations
dangereuses
8
4
249
0
49
19
4
147
1
30
33
2
36
32
0
4
618
Installations
dangereuses
Y
Y
9 000
0
Y
Y
Y
0
0
Y
Y
01
289
0
Y
9 289
0
901
301
Installations
dangereuses
non
0
0
515
22 000 m3
144
1 883
Chapitre 2
Le traitement physico-chimique (Ph-c) des eaux rsiduaires scinde les dchets en un autre type
de dchets (gnralement solides) et en un effluent aqueux qui nest habituellement pas
considr comme un dchet car il relve dune autre lgislation.
Les usines de traitement physico-chimique sont indispensables pour les petites et les moyennes
entreprises, incluant les entreprises commerciales. Les dchets devant tre traits dans des
usines de traitement physico-chimique vont, dans le futur, continuer tre gnrs (au cours de
la production) ; lacceptation obligatoire des dchets par les installations de traitement physicochimique (Ph-c) gnralement accessibles constitue un avantage pour le commerce et
lindustrie, en facilitant llimination correcte des dchets et en allgeant le fardeau conomique
de lindustrie et le commerce.
Les principales configurations identifies sont les suivantes :
Installations de traitement physico-chimique (Ph-c) internes la socit. Elles sont
spcialises dans le traitement des dchets produits par une entreprise.
Installations de traitement physico-chimique (Ph-c) gnralement accessibles
(installations de service). Elles sont appropries pour le traitement des dchets produits
dans certaines rgions.
Chapitre 1
lubrification (certaines huiles de base des groupes III et IV plus rarement, voire jamais,
contiennent des huiles rgnres). Ce procd est qualifi de re-raffinage des huiles
usages .
La valorisation des huiles provenant des dchets est une partie de lindustrie des dchets. Il
existe des sites autoriss qui sont spcialiss dans la valorisation des huiles provenant de
diffrents flux de dchets. En outre, un certain nombre dusines de traitement chimique et de
stations de transfert comportent des units de sparation des huiles qui ralisent une premire
sparation huile-eau avant denvoyer la couche dhuile une usine spcialise pour la soumettre
un traitement ultrieur. Certains facteurs dfinissant ce secteur sont les suivants :
les entreprises au service de secteurs industriels particuliers tendent offrir ce secteur
un service gnral de traitement des dchets et celui-ci peut comprendre les huiles
usages ;
les socits qui procdent lenlvement des huiles de lubrification usages dans les
garages sont galement susceptibles de collecter les filtres huile, les liquides de
direction assiste, de frein et de transmission, les antigels et les batteries ;
les socits qui grent les huiles de transformateur sont susceptibles de collecter des
huiles contenant des PCB en petite quantit ;
certaines installations de traitement chimique et biologique entreprennent des oprations
de valorisation des huiles petite chelle dans le cadre de leurs procds de prtraitement. Il sagit gnralement de systmes de sparation par simple gravit.
Il existe un grand nombre dinstallations de traitement et de recyclage consacres aux huiles
dans lUnion europenne. Certaines socits effectuent une simple purification, en retirant les
sdiments et leau de lhuile usage. Deux types de traitement sappliquent aux huiles usages.
Lun renvoie son utilisation comme combustible et lautre correspond au re-raffinage de
lhuile de sorte quune partie (gnralement de 50 60 %) peut tre rutilise en tant quhuile
de base pour lubrifiants. Les entreprises charges du recyclage des huiles prsentent un large
ventail de connaissances inhrentes aux oprations quelles mettent en uvre.
Il existe un grand ventail de procds et de titulaires dautorisations dexploitation qui offrent
actuellement diverses manires de traiter les huiles usages. Les quatre procds principaux
utiliss dans le traitement des huiles usages sont : lassemblage, le traitement par sparation
chimique, la distillation et le craquage.
Dans tous les procds de traitement des huiles usages, les valeurs conomiques et calorifiques
des huiles usages sont rcupres des degrs divers. Les deux principales techniques utilises
sont le re-raffinage et la combustion directe (principalement dans des cimenteries), qui
reprsentent chacune environ 30 % de la quantit totale valorise. Les deux autres procds qui,
conjointement, reprsentent le tiers restant sont le recyclage et la rcupration, cette dernire
tant surtout applique aux huiles hydrauliques.
Le niveau de connaissance des huiles est nettement diffrent dun site lautre. Cette situation
sexplique en partie parce que les huiles usages constituent une matire extrmement complexe
et changeante avec un nombre potentiel de composants individuels qui est immense et dont tous
ne sont pas actuellement catgoriss.
La qualit des donnes actuellement disponibles eu gard la gestion des huiles usages en
Europe est extrmement mdiocre, en particulier en ce qui concerne la rgnration. La figure
1.1 prsente un aperu des pourcentages des types de traitement appliqus aux huiles usages
dans chaque pays de lUnion europenne. Selon les donnes issues de ce secteur en 1993, les
huiles usages collectes ont t limines par combustion directe (32%) par rgnration (reraffinage) en huiles de base (32%), par recyclage en combustible industriel (25%) et par
rgnration en huiles industrielles spcifiques (11%) . Toutefois, ces pourcentages ont
considrablement chang depuis cette poque, comme le montre la figure ci-aprs.
Chapitre 2
TOTAL EU
47
Luxembourg
Italie
Grce
Espagne
24
39
28
61
18
55
28
63
31
Allemagne
16
55
51
Portugal
52
Pays Bas
Autriche
Danemark
Belgique
Sude
Royaume
Industries de traitement des dchets
53
45
Finlande
France
26
25
20
48
57
25
18
72
28
74
26
75
25
78
21
80
20
85
1
9
14
Chapitre 1
Uni
86
14
Irlande
Re-raffinage
Environ 220 kt dhuiles de base re-raffines ont t produites en 2000 selon 7, Monier et
Labouze, 2001 , ce qui reprsente moins de 5 % de la demande globale en huiles de base en
Europe.
Ces dernires annes, le niveau de rgnration a diminu de manire notable dans certains
pays de lUnion europenne qui avaient t les pionniers de son utilisation, tels que la
France, lAllemagne, lItalie et dautres pays comme le Royaume-Uni. Cette baisse est
tempre par lexistence dun certain nombre de nouveaux projets mergeants dans
plusieurs pays : France, Allemagne, Italie, Espagne.
La capacit dalimentation installe connue pour la rgnration en huile de base dans toute
lEurope est tout juste suprieure 500 kt/an, avec des installations dont la capacit va de
35 160 kt/an. Actuellement, il existe environ 400 installations de rgnration dans le
monde entier, avec une capacit globale de 1 800 kt/an. Bien que la plupart de ces
installations soient situes en Asie du Sud-Est (Inde, Chine et Pakistan), leur capacit
individuelle est essentiellement faible, aux alentours de 2 kt/an chacune, en moyenne. La
plupart de ces installations utilisent un traitement lacide/ argile et il en existe peu qui
produisent des huiles de base rgnres de bonne qualit ou qui tiennent compte des
questions concernant lenvironnement.
Pays
Belgique
Danemark
Allemagne
Grce
Espagne
France
Irlande
Italie
Luxembourg
Malte
Pays-Bas
Autriche
Pologne
Portugal
Finlande
Sude
Royaume-Uni
Yougoslavie
10
Nombre
connues
2
1
8
1
2
2
0
71
0
2
0
0
1
0
5
0
32
1
Chapitre 2
TOTAL
35
1612,4
Tableau 1.4 : Installations de rgnration des huiles usages dans les pays europens
5, Concawe, 1996 , 7, Monier et Labouze, 2001 , 13, Marshall et al., 1999 , 36, Viscolube,
2002 , 86, TWG, 2003 , 128, Ribi, 2003 , 150, TWG, 2004
%
42
29
16
7
6
100
11
Chapitre 1
Tableau 1.5 : Volumes dhuiles usages brles dans lUnion europenne par an
[5, Concawe, 1996]
Il existe galement un volume significatif deau contamine par lhuile qui est collect en
vue de sa valorisation. Ces dchets ont une valeur ngative nette mais sont traits de
manire maximaliser la valorisation des hydrocarbures en vue de leur utilisation comme
combustibles. Le Tableau 1.6 prsente certaines installations ralisant cette activit.
12
Chapitre 2
Pays
Belgique
Danemark
Allemagne
Grce
Espagne
France
Irlande
Italie
Luxembourg
Malte
Pays-Bas
Autriche
Portugal
Finlande
Sude
RoyaumeUni
1
4
12
0
4
60
10
Y
1
Y
310
100
1
725
Y
2
0
0
4
Y
3
2
160
0
1
Y
0
Y
4
3
Y
252
19
0
0
0
1
1
0
4.7
0
155
54,5
0,2
1 190
159,2
0,2
Tableau 1.6 : Installations utilisant les huiles usages comme combustibles directement ou
aprs retraitement
[7, Monier et Labouze, 2001], [13, Marshall et al., 1999], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86,
TWG, 2003], [128, Ribi, 2003], [150, TWG, 2004]
13
Chapitre 1
14
Chapitre 2
Pays
Belgique
Danemark
Allemagne
Grce
Espagne
France
Irlande
Italie
Luxembourg
Pays-Bas
Autriche
Portugal
Finlande
Royaume-Uni
Islande
Norvge
TOTAL
Nombre
connues
5
0
21
3
14
27
2
2
0
8
2
1
4
8
0
11
108
64
90,7
10 000 m3
11
> 12
185,7
Remarque : Les chiffres de ce tableau peuvent tre diffrents du nombre rel dinstallations ou de leur capacit ;
et ce pour deux raisons : dune part parce que le march est si dynamique que les chiffres changent rapidement
et/ou parce quaucune donne na t fournie par le groupe de travail technique (TWG) sur certains sujets. Les
cases dpourvues de chiffres signifient quaucune information na t fournie.
Tableau 1.7 : Installations de traitement des solvants usags dans les pays europens
[40, Militon et Becaud, 1998], [60, Azkona et Tsotsos, 2000], [61, Weibenbach, 2001], [86, TWG,
2003], [129, Cruz-Gomez, 2002]
15
Chapitre 1
Pays
Belgique
Danemark
Allemagne
Grce
Espagne
France
Irlande
Luxembourg
Malte
Pays-Bas
Autriche
Portugal
Finlande 1
Islande
Norvge
TOTAL
Traitement
catalyseurs usags
Nombre
dinstallations
connues
0
0
1
5
0
3
4
0
Nombre
dinstallations
connues
1
1
2
0
15
0
0
0
Capacit
connue
(kt /an)
0
3
0
0
20
0
0
0
2
3
0
0
0
2
20
14
0
0
0
4,9
17
0
0
0
0
1
129
1
0
0
9
0
0
198
3
0
0
Tableau 1.8 : Installations de traitement des catalyseurs usags, des dchets issus de la rduction de
la pollution et dautres dchets inorganiques dans les pays europens
[40, Militon et Becaud, 1998], [60, Azkona et Tsotsos, 2000], [61, Weibenbach, 2001], [150, TWG,
2004]
Chapitre 2
rgnration est effectue sur site dans une unit prvue cet effet ou confie un oprateur
commercial aprs transport hors du site. En raison de la nature du march, la tendance actuelle
est que davantage dinstallations de rgnration, qui lorigine taient conues uniquement
pour des matires internes , proposent maintenant un service commercial de rgnration.
Il existe au moins 19 sites en Europe qui rgnrent des charbons actifs produits hors site,
comme indiqu dans le Tableau 1.7.
Pays
Belgique
Allemagne
France
Italie
Pays-Bas
Autriche
Finlande
Sude
Royaume-Uni
TOTAL
> 50
Remarque : Les chiffres de ce tableau peuvent tre diffrents du nombre rel dinstallations ou de leur capacit ; et ce
pour deux raisons : dune part parce que le march est si dynamique que les chiffres changent rapidement et/ou parce
quaucune donne na t fournie par le groupe de travail technique (TWG) sur certains sujets. Les cases dpourvues
de chiffres signifient quaucune information na t fournie.
Tableau 1.9 : Installations de rgnration des charbons actifs dans les pays europens
[150, TWG, 2004]
Les fours de ractivation les plus courants sont les fours rotatifs chauffage direct et les fours
soles tages. Des fours rotatifs chauffage indirect, lit fluidis, cylindre vertical et
infrarouge sont quelquefois utiliss. Le Tableau 1.10 prsente les types de fours de ractivation
du charbon actif en grains (GAC) utiliss travers le monde depuis 1990.
Types de fours de ractivation du
charbon actif en granuls (GAC)
Four soles tages
Four lit fluidis
Four rotatif chauffage indirect
Four rotatif chauffage direct
Four cylindre vertical
Four infrarouge ((horizontal et
vertical)
Nombre dunits
> 100
< 20
> 50
< 30
< 30
<9
Tableau 1.10 : Types de fours de ractivation du charbon actif en granuls (GAC) utiliss travers
le monde
[42, UK, 1995]
Les chiffres quantitatifs relatifs aux installations de rgnration des rsines changeuses dions
ne sont pas disponibles.
17
Chapitre 1
[62, EIPPCB, 2003], comme tout procd qui produit du SO2 comme source dalimentation
par dcomposition/calcination.
un procd bas sur la reconcentration de lacide sulfurique faible/consomm/usag, avec
ou sans sparation des impurets potentielles (par ex. des sels). Ce point est inclus dans le
prsent document.
des procds industriels utilisant de lacide sulfurique et dans lesquels le recyclage de
lacide sulfurique consomm fait partie intgrante du procd. Le recyclage sera donc
couvert dans le BREF traitant du procd industriel en question (par exemple BREF sur les
produits chimiques inorganiques en grands volumes, LVIC-solides et autres pour la
production du dioxyde de titane).
Pays
Belgique
Danemark
Allemagne
Grce
Espagne
France
Irlande
Luxembourg
Pays-Bas
Autriche
Portugal
Finlande 1
Islande
Norvge
TOTAL
42
2
44
Les chiffres indiqus correspondent aux installations de rgnration couvertes dans le prsent document
et dans le BREF LVIC-AAF
Remarque : Les chiffres de ce tableau peuvent tre diffrents du nombre rel dinstallations ou de leur
capacit ; et ce pour deux raisons : dune part parce que le march est si dynamique que les chiffres
changent rapidement et/ou parce quaucune donne na t fournie par le groupe de travail technique
(TWG) sur certains sujets. Les cases dpourvues de chiffres signifient quaucune information na t
fournie.
18
Chapitre 2
dchets
destins
servir
de
19
Chapitre 1
Pays
Belgique
Danemark
Allemagne
Grce
Espagne
France
Irlande
Italie
Luxembourg
Pays-Bas
Autriche
Portugal
Finlande
Sude
Royaume-Uni
Islande
Norvge
TOTAL
204
542
non
1 400
2 080
165
106
800
852
4 445
Tableau 1.12 : Installations pour la prparation des dchets destins servir de combustibles
[39, Militon et al., 2000], [40, Militon et Becaud, 1998], [60, Azkona et Tsotsos, 2000],
[61,Weibenbach, 2001], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]
Producteurs
Production
kt/an
tep/an
Consommation
kt/an
kt/an
-Export/Import+
tep/an
kt/an
CK
%
Belgique
Danemark
Allemagne
7
1
19
n.a.
(100)
n.a.
n.a.
85
0
n.a.
3
< 100
0
500
(650)
0
n.a.
0
< 200
n.a.
Grce
Espagne
France
Irlande
< 100
0
500
(650)
0
n.a.
0
< 200
n.a.
n.a.
20
< 50 000
0
250 000
(325 000)
0
n.a.
0
< 100 000
< 50 000
0
250 000
(325 000)
0
< 100 000
Chapitre 2
Italie
Luxembourg
Pays-Bas
Autriche
Portugal
Finlande
Sude
Royaume-Uni
Islande
Norvge
TOTAL
25
23
250 (350)
26
8
10
4
(250)
0
0
100 000
3
0
170
1
60 (100)
0
29
155
(125 000)
0
0
15
160
0
58 000
(250)
0
0
6 000
50 000
0
170
(125 000)
0
0
-145
100
0
58 000
30 000
(50 000)
0
60(100)
0
30 000
(50 000).
0
60 000
50 000
n.a.
2
+500
n.a.
20
7
n.a.
n.a
1 380
tep/an : tonne dquivalent ptrole par an (On prend pour hypothse que la valeur calorifique du combustible solide de
rcupration est de 21 MJ/kg bien quelle soit plus faible en Finlande et aux Pays-Bas et que la valeur calorifique du
ptrole est de 42 MJ/kg)
CK = % de consommation dans les cimenteries
Les chiffres du tableau sont donns titre indicatif uniquement car ils ne correspondent pas une mme dfinition
harmonise utilise travers lUnion europenne
1 Il nexiste pas de statistiques globales pour la Sude et la Norvge car ce combustible est utilis dans des centrales
calognes/lectriques classiques et dans des incinrateurs de dchets sans exigence de spcifications particulires. Les
donnes pour la Sude (2001) sont les suivantes : usines dincinration des dchets pour chauffage urbain 856 000 t/an
et centrales lectriques pour chauffage urbain 455 000 t/an.
2 Il nexiste aucun chiffre prcis, mais des chiffres approximatifs indiquent 500 kt de dchets imports en 1999, dont
90 % taient constitus de bois, de papier, de matires
3 Un membre du groupe de travail technique (TWG) pense que ce chiffre est trop lev mais nen a pas fourni dautre.
Tableau 1.13 : Prsentation succincte du march des combustibles solides de rcupration en 2000
en Europe
[21, Langenkamp et Nieman, 2001], [126, Pretz et al., 2003], [150, TWG, 2004]
Production
kt/an
tep/an
Consommation
kt/an
kt/an
-Export/Import+
tep/an
kt/an
2000
%
Belgique
Danemark
Allemagne
Grce
Espagne
France
Irlande
Italie
Luxembourg
Pays-Bas
Autriche
Portugal
Finlande
Sude
Royaume-Uni
Suisse
Islande
Norvge
TOTAL
100
0
3 000
500
1 000
1 000
500
1 000
50
1 000
500
500
350
500
600
0
0
150
10 750
100
0
4 000
500
1 000
0
500
1 000
50
600
500
500
350
1 000
600
0
0
150
50 000
n.a.
n.a.
2 000 000
250 000
500 000
0
250 000
500 000
25 000
240 000
250 000
250 000
120 000
4 500 000
300 000
0
+1000
n.a.
n.a.
-1 000
n.a.
n.a.
n.a.
-400
n.a.
n.a.
n.a.
+500
n.a.
+500 000
n.a.
n.a.
-500 000
n.a.
n.a.
n.a.
-160 000
n.a.
n.a.
n.a.
+200 000
n.a.
75 000
n.a.
n.a.
50 000
1 500 000
250 000
500 000
500 000
250 000
500 000
25 000
400 000
250 000
250 000
120 000
250 000
300 000
0
75 000
5 220 000
400
100
Remarques : tep/an = tonne dquivalent ptrole par an (On prend pour hypothse que la valeur calorifique du
combustible solide de rcupration est de 21 MJ/kg bien quelle soit plus faible en Finlande et aux Pays-Bas et
que la valeur calorifique du ptrole est de 42 MJ/kg)
2000 = Diffrence par rapport lan 2000
On prend pour hypothse quaucun combustible solide de rcupration (SRF) nest export lextrieur de
lUnion europenne.
Les chiffres du tableau sont donns titre indicatif uniquement car ils ne correspondent pas la mme
21
Chapitre 1
dfinition harmonise que celle utilise par la Commission europenne
Remarque : Les chiffres de ce tableau peuvent tre diffrents du nombre rel dinstallations ou de leur
capacit ; et ce pour deux raisons : dune part parce que le march est si dynamique que les chiffres changent
rapidement et/ou parce quaucune donne na t fournie par le groupe de travail technique (TWG) sur certains
sujets. Les cases dpourvues de chiffres signifient quaucune information na t fournie.
Production en 2001
kt/an
107
650
108
48
117
806
26
465
143
1 271
22
Chapitre 2
23
Chapitre 1
en dcharge, ou pour amliorer les procds qui auparavant ne traitaient pas efficacement les
dchets. Cela ncessitera le dveloppement d'usines spcialises et, probablement,
d'quipements pour le traitement des dchets spcifiques.
Alors que les restrictions relatives la mise en dcharge, qui seront introduites par la directive
sur les dcharges, rendront ncessaires une augmentation du traitement de dchets
pralablement ou au lieu de la mise en dcharge, cette situation pourra conduire un
dveloppement permanent de sites utilisant des techniques de stabilisation et de fixation.
Toutefois, ces techniques sont encore trs lmentaires et sujettes un certain nombre de
problmes srieux.
Il est galement vraisemblable que le traitement des huiles usages gagne en importance et soit
modifi, en particulier parce que la mise en uvre de la directive sur les dcharges interdit la
mise en dcharge des flux d'huile/eau de 2002 2007.
Le respect de la rglementation pourrait tre considr comme une fonction spare ragissant
des forces externes, toutefois dans la ralit il s'agit essentiellement de la force motrice de
l'installation dans sa totalit. Le march des installations de traitement des dchets est fortement
influenc par des programmes de rglementation dynamiques qui continuent subir des
modifications importantes. Le fonctionnement d'une installation sarticule, par consquent,
autour dune gestion des dchets qui satisfasse aux rglementations environnementales,
lorsquelle ne les dpasse pas. Ce nest pas l chose aise compte tenu de la volumineuse
rglementation laquelle l'industrie est assujettie.
Huiles usages
La prise de conscience cologique dans les annes 1980 a eu un certain nombre de
consquences sur le secteur du traitement des huiles usages, en particulier :
la fermeture de nombreuses usines de re-raffinage traitement lacide/ argile,
principalement aux Etats-Unis, la fois pour des raisons conomiques et environnementales ;
l'utilisation d'quipements et de dispositifs amliors pour rduire la pollution potentielle issue
de la combustion des huiles usages ;
la mise au point de technologies de re-raffinage plus performantes pour des raisons la fois
environnementales et de qualit de la production.
Usines de traitement physico-chimique (Ph-c)
Il y a dans le procd de production des changements continus qui modifient le type de dchets
ainsi que les substances auxiliaires utilises. A cet gard, mme les usines Ph-c sont soumises
en permanence des processus d'adaptation, la fois en termes de procdures utilises et de
contrles. En outre, les modifications du cadre rglementaire mnent galement des
reconfigurations des usines ; en gnral, ces modifications de la rglementation visent rduire
de manire significative les missions des usines Ph-c. La reconfiguration peut avoir une
incidence sur toutes les zones fonctionnelles d'une usine Ph-c, notamment sur la technologie de
l'usine, les matriaux des procds, les quipements de laboratoire, et mme sur les
connaissances gnrales et spcialises du personnel.
Prparation des dchets solides municipaux (MSW) destins servir de combustibles
L'histoire de l'utilisation des dchets solides municipaux comme combustibles remonte la crise
du ptrole d'il y a 30 ans. A lpoque, le combustible driv des dchets (RDF, Refuse Derived
Fuel) a t promu comme combustible de substitution faible cot, bien que ce combustible
n'ait jamais t accept compltement par le march. Toutefois, au cours des 10 dernires
annes, il y a eu un intrt croissant au sein des industries du ciment, de la chaux, de l'acier et de
la production d'nergie pour les combustibles drivs des dchets, principalement pour des
raisons conomiques. Les objectifs en matire de politique nergtique et la politique de gestion
des dchets existant en Europe donnent une impulsion l'utilisation de combustibles drivs des
dchets, en fait de dchets non dangereux. Ces combustibles, avec une teneur moyenne de 50
24
Chapitre 2
%
39
36
7
6
2
10
25
Chapitre 1
par consquent, possde peu de centrales charbon. Dans le rapport du Comit europen de
normalisation (CEN) sur les combustibles solides de rcupration (SRF) [21, Langenkamp et
Nieman, 2001], un potentiel d'utilisation des combustibles solides de rcupration (SRF) est
indiqu comme tant compris entre 33 et 50 Mt/an. La conclusion est que la production des
combustibles solides de rcupration (SRF) est en expansion et peut devenir un maillon
essentiel de la chane de gestion des dchets.
gnrales
lies
aux
La composition des dchets est trs variable et lventail des composants qui peuvent sy
trouver est trs large. En raison d'une telle variance dans les composs et compositions, il existe
trs peu d'missions communes en provenance doprations de gestion des dchets puisque
chaque site a une combinaison d'oprations unitaires lgrement diffrente et accepte une
gamme diffrente de dchets en fonction de circonstances locales.
Cette section a pour objet de prsenter brivement une vue densemble des principales questions
environnementales du secteur. Ces questions sont dveloppes ave plus de prcisions dans le
chapitre 3.
Emissions dans lair
La plupart des installations de dchets rejettent dans lair du dioxyde de carbone, de lammoniac
et des matires particulaires. Certaines substances organiques peuvent tre couramment
identifies sur presque tous les sites et il est intressant de noter que la plupart des sites crent
un certain type d'mission de particules par le simple fait de manipuler les produits. Les
problmes tels que les odeurs et les composs organiques volatils sont galement significatifs.
D'autres contaminants susceptibles d'tre trouvs sur certains sites sont le chlorure d'hydrogne,
l'ammoniac, les amines, le sulfure d'hydrogne. D'autres composants susceptibles d'tre prsents
sont les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et les dioxines principalement parce
qu'imports avec les dchets traiter. Ils posent un problme la fois en termes de sant et
d'environnement. Ils sont forms au cours de la combustion incomplte des matires organiques
(par exemple incinration, co-incinration, combustion de certains combustibles) et par le biais
dune reformation au cours du refroidissement des gaz d'vacuation. Les HAP sont relativement
difficiles dissocier. Le Tableau 1.17 prsente les principaux rejets dans lair provenant des
oprations de traitement des dchets.
Principales missions atmosphriques
Acides (HCl)
Ammoniac
Oxydes de carbone
Pollution microbiologique
Oxydes d'azote (N2O, NO, NO2)
Oxydes de soufre
Particules (incluant les mtaux)
26
Chapitre 2
Stockage et manutention de substances organiques
Remarque : Se reporter au chapitre 3 pour les missions spcifiques des diffrentes oprations de traitement des
dchets.
Tableau 1.18 : Principales missions dans leau de polluants par sources principales de traitements
des dchets
Dchets sortants
En rgle gnrale, la production en sortie des installations de traitement des dchets est des
dchets traits. Toutefois, ces sorties (production) peut se scinder en deux types diffrents. Un
type fait rfrence aux dchets traits (qui, en rgle gnrale, reprsentent la majeure partie de la
production (sorties)) qui dans certains cas peut tre rutiliss ailleurs. L'autre type est reprsent
par les dchets gnrs par le procd de traitement proprement dit. L'apparence de ces derniers
ne dpend pas seulement du type de dchets traits mais aussi du type de traitement donn aux
dchets. En fait, ce second type de dchets dpend beaucoup plus du traitement que du type
effectif de dchets traits.
Contamination des sols et des eaux souterraines
Dans le pass, une gestion des dchets dnue de prcaution a t l'origine d'une
contamination des sols, comme cela sest produit aussi dans la presque totalit des secteurs
industriels. Comme cest le cas dans de nombreuses autres industries, de nos jours, l'industrie du
traitement des dchets n'est pas une activit qui donne lieu une contamination des sols. Selon
le procd et le type de dchets utiliss, des actions de prvention ont t mises en place telles
que la surveillance de la rtention, de l'impermabilisation, des eaux souterraines, afin d'viter et
de lutter contre la contamination des sols et des eaux souterraines.
27
Chapitre 2
Le prsent chapitre dcrit les traitements et les procds du secteur du traitement des dchets qui
sont inclus dans le champ dapplication de ce document. Il sadresse aux personnes dsireuses
de comprendre les procds et les activits rencontrs dans ce secteur industriel ainsi quaux
personnes intresses dans les relations entre les procds industriels et les sujets dcrits dans
les chapitres ultrieurs de ce document, cest--dire les consommations, les missions et les
meilleures techniques disponibles.
Cest pourquoi, lobjectif de ce chapitre nest pas de reproduire des informations techniques
publies dj disponibles dans la littrature gnrale. Par consquent, certaines techniques
couramment utilises dans le secteur du traitement des dchets ny seront pas dcrites parce
quil sagit de simples oprations unitaires largement expliques ailleurs. Des tableaux
rcapitulatifs prsentent dans la mesure du possible lobjectif, le principe et les utilisateurs de
ces techniques.
Structure du chapitre
Les procds et les activits du secteur du traitement des dchets sont diviss en six sections
dans le prsent document. Une telle structure/classement ne saurait tre entendue comme une
tentative dinterprtation de la directive sur la prvention et la rduction intgres de la pollution
(PRIP) ou de tout texte lgislatif communautaire relatif aux dchets. Ces sections sont les
suivantes :
Techniques courantes. Cette section dcrit les tapes du secteur des dchets qui sont
gnralement appliques et qui ne relvent pas dun type de traitement particulier (par
exemple, rception, assemblage, tri, stockage, systme nergtique, gestion). Les oprations
unitaires associes ces traitements sont galement abordes. La Figure 2.2 est un
diagramme schmatique dune installation de traitement des dchets type. Les cases marron
correspondent aux parties traites dans la premire section.
Traitements biologiques et certains traitements mcanico-biologiques (par exemple,
digestions arobies/anarobies). Les oprations unitaires associes ces traitements y sont
galement abordes.
Traitements physico-chimiques. Traitements tels que la prcipitation, la dcantation et la
centrifugation, la valorisation des solvants et tous les traitements thermiques qui ne sont pas
inclus dans le BREF sur lincinration des dchets. Les oprations unitaires associes ces
traitements y sont galement abordes.
Traitements appliqus aux dchets afin de permettre le recyclage/la rgnration des
matires (par exemple, catalyseurs, solvants, huiles usages, etc.). Les oprations unitaires
associes ces traitements y sont galement abordes.
Traitements appliqus pour transformer un type de dchets en une matire pouvant servir de
combustible dans diffrents secteurs industriels. Les oprations unitaires associes ces
traitements y sont galement abordes.
Techniques de fin de chane utilises dans les installations de traitement des dchets pour la
rduction des missions.
La Figure 2.1 et la Figure 2.2 illustrent la classification mentionne ci-dessus. Cette
classification est galement reprise dans les chapitres ci-aprs par souci de cohrence et pour
permettre au lecteur de retrouver plus facilement les informations souhaites (rfrences
croises).
28
Chapitre 2
Traitement
Elimination
Techniques courantes (incluant les traitements mcaniques)
nation
R-emploi
Traitement
Dchets
Elimination
Energie
Traitement
Elimination ou rutilisation
Techniques de rduction
Rception
des
dchets
Stockage
Traitement
Stockage
Distribution
Techniques de rduction
Figure 2.2 : Oprations types appliques aux traitements des dchets et manire dont elles sont
rparties dans ce chapitre et dans le chapitre suivant
Industries de traitement des dchets
29
Chapitre 2
Les nombreuses techniques numres dans ce chapitre sont dcrites brivement, et les
informations sont structures comme indiqu dans le Tableau 2.1. Cette structure de
prsentation est utilise pour chaque technique afin de permettre au lecteur dapprhender
facilement les informations dans tout le document.
Nature des informations
Objectif
Principe de fonctionnement
Flux entrants et sortants
Description du procd
Utilisateurs
Tableau 2.1 : Informations contenues dans la description de chaque technique incluse dans le
chapitre 2
[150, TWG, 2004]
30
Chapitre 2
Le Tableau 2.2 tablit une correspondance entre les oprations ralises dans des installations de
traitement des dchets et les composants dune installation totalement intgre. Il est important
de noter que tous les composants oprent sous la protection dun certain nombre de mesures
spciales. Ces mesures de prcautions spciales concernent la scurit, les inspections, la
maintenance, la formation, la prvention des incidents, le plan durgence, la scurit, la
surveillance et les audits.
Composants de
linstallation
Laboratoire danalyses
Zone dattente des camions
Poste de contrle lentre
Pont de pesage
Dchargement des fts et
stockage
Parc rservoirs
Prparation des dchets et
des dchets en vrac
Traitement biologique
Sous-systmes doprations
Analyse des
Rception Stockage et Traitement
dchets
des dchets prparation des dchets
pralablement
des dchets
lenvoi
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Gestion
des sorties
solides
X
X
X
X
31
Chapitre 2
Composants de
linstallation
Sous-systmes doprations
Analyse des
Rception Stockage et Traitement
dchets
des dchets prparation des dchets
pralablement
des dchets
lenvoi
X
Traitement physicochimique
Usine de stabilisation
Rgnration
Prparation des dchets
destins servir de
combustible
Incinrateur*
Alvoles de dcharge*
*Non abord dans ce document
Gestion
des sorties
solides
X
X
X
X
X
X
X
X
X
2.1
[40, Militon et Becaud, 1998], [50, Scori, 2002], [51, Inertec et al., 2002], [53, LaGrega et al.,
1994], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [100, UNEP, 2000], [116, Irish EPA, 2003],
[119, Watco, 2002], [121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002],
[122, Eucopro, 2003], [126, Pretz et al., 2003], [150, TWG, 2004], [156, VROM, 2004] [157, UBA,
2004].
Chapitre 2
De nombreux sites de traitement des dchets (par exemple, les installations de traitement des
dchets dangereux) requirent des informations et/ou des chantillons avant le transport des
dchets sur leur site, pour leur permettre de sassurer que les dchets sinscrivent dans le cadre
de lautorisation (licence) dlivre pour lexploitation du site et quils nauront pas dincidence
ngative sur le procd de traitement. La pr-acceptation comprend le prlvement dun
chantillon, la rdaction dune fiche didentification, la ralisation dune analyse puis une
valuation destine dterminer si les dchets peuvent tre accepts dans linstallation. En cas
dacceptation pralable, les dchets sont transports jusque dans linstallation, o une deuxime
analyse va contribuer, l encore, la dcision dacceptation ou de refus des dchets. La
procdure dacceptation contient donc deux tapes : premirement, la phase de pr-acceptation
et deuximement, la phase dacceptation.
Pr-acceptation
Les procdures de pr-acceptation des dchets comportent trois tapes principales :
a.
b.
c.
Dans certains cas, une partie de cette procdure (par exemple, lanalyse) peut devoir tre
adapte, par exemple, lorsque les conditions dchantillonnage sont dangereuses au moment du
prlvement ou lorsque la quantit de dchets est trs petite.
La caractrisation complte avant lexpdition a pour objectif de satisfaire aux conditions
requises ci-aprs afin de :
dterminer si les dchets peuvent tre accepts et rceptionns sur le site par rapport :
lautorisation dtenue par linstallation
la capacit de linstallation traiter ou liminer les dchets
identifier les dangers inhrents aux dchets de manire pouvoir prendre des mesures de
prcaution appropries pendant leur manipulation et leur stockage sur le site afin dviter
tout incident
dterminer les caractristiques physiques et les constituants chimiques des dchets pour
permettre la slection de procds de traitement et dlimination efficace
slectionner les paramtres de vrification tester lors de larrive des dchets sur le site.
Ces paramtres peuvent permettre de vrifier que chaque envoi de dchets est du mme type
que les dchets ayant fait lobjet dune caractrisation complte
Industries de traitement des dchets
33
Chapitre 2
slectionner des paramtres de traitabilit tester, qui sont susceptibles de varier au point
davoir une incidence sur la faon dont le traitement des dchets pourrait tre programm
dvelopper une estimation du cot du traitement ou de llimination des dchets
Acceptation
A la rception, un code unique est attribu aux conteneurs de dchets, ou au lot, pour assurer la
traabilit des dchets tout moment. Les conteneurs individuels ou les emplacements de
stockage spcifiques sont identifis en consquence. Certaines compagnies de valorisation des
huiles usages tendent vrifier le stock dalimentation entrant en interrogeant le chauffeur du
camion et en soumettant des chantillons prlevs dans le haut et dans le bas de la cargaison du
camion une inspection visuelle et olfactive. Le risque en phase dacceptation peut tre class
comme suit :
les dchets classs risque lev sont gnralement toujours analyss la livraison
les dchets classs faible risque sont parfois tests quant la conformit avec les donnes
issues de la phase dacceptation pralable. La procdure dacceptation est gnralement
conduite par les rcepteurs dont le rle est indpendant des oprateurs ou des acqureurs des
dchets. Lensemble de la procdure classant les risques de non-conformit aux donnes
issues de la phase dacceptation pralable et la description des rles et des responsabilits
des diverses personnes impliques dans lacceptation des dchets fait gnralement partie
du plan danalyse des dchets.
Lors de lacceptation des dchets, le responsable de linstallation signe une dclaration et en
envoie une copie au producteur des dchets (expditeur). A ce stade, linstallation peut partager
la responsabilit, dans certains cas, avec le producteur et le transporteur. Dans dautres cas, le
producteur des dchets conserve la responsabilit du traitement des dchets jusqu la
ralisation du dernier traitement. Ainsi, il est indispensable que lanalyse des dchets avant
expdition ait t dj termine et que lexpdition soit planifie. Sans planification antrieure
de larrivage, ou en labsence de documentation correcte relative au chargement, le contrle
lentre de linstallation va refuser lentre du camion.
Echantillonnage et analyse
Une partie des dchets sont analyss au niveau du site. Le niveau danalyse est fonction de la
quantit de traitement raliser et de la taille du conteneur. Par exemple, les matires traiter
dans une installation adjacente sont testes afin de vrifier leur compatibilit, de mme que les
fts de matire destins au regroupement et un transfert ultrieur. Les systmes danalyse
varient dun site lautre en fonction du type de dchets et du traitement ultrieur envisag. Par
exemple, une analyse peut impliquer une vrification initiale du niveau de pH, de lodeur et du
point dclair lors du dchargement des matires, opration suivie par une analyse plus dtaille
par comparaison avec le contenu nonc sur le bordereau dexpdition pour les matires qui
seront dcantes sur le site.
La manire dont lchantillonnage et toutes les analyses sont raliss peut varier en fonction de
la finalit des vrifications, par exemple, acceptation pralable, acceptation, rception, analyse
du procd, traabilit, analyse de rpartition, rception au site de lutilisateur final ou analyse
externe. Les travaux du CEN TC 292 fournissent des informations sur lchantillonnage et la
prparation des chantillons. Des informations supplmentaires sont galement disponibles dans
la section 3.7.
Laboratoire
Aprs la collecte de lchantillon, le laboratoire analyse gnralement une partie de lchantillon
afin de dterminer les paramtres de vrification et conserve le reste de lchantillon pour une
analyse ultrieure des paramtres de traitabilit. Aprs la vrification de son chargement, le
camion est dirig vers une aire de dcharge o il est dcharg puis repes avant de quitter
linstallation. Les principales tches du laboratoire sont les suivantes :
34
Chapitre 2
acceptation et identification
tablissement dun programme de traitement
contrle du procd
inspection finale
Le plan danalyse des dchets est un lment capital pour une installation. Le plan spcifie les
paramtres pour lesquels chaque dchet doit tre analys, les procds dchantillonnage et
danalyse utiliser et la frquence danalyse. Avant quune installation ne traite, ne stocke ou
nlimine un dchet, elle doit tablir un profil du dchet, y compris une analyse chimique et
physique dtaille dun chantillon reprsentatif du dchet. Les installations commerciales
exigent cette caractrisation complte avant lexpdition des dchets par le producteur. Un
chantillonnage reprsentatif du chargement de dchets est effectu larrive sur linstallation
afin de vrifier que la composition des dchets expdis correspond aux informations donnes
sur les bordereaux de caractrisation complte des dchets.
Les laboratoires de linstallation ont une importance capitale, par exemple, dans les traitements
physico-chimiques des eaux rsiduaires. Des simulations du procd aux fin dtablir la fois
les programmes de traitement et un travail analytique sont entreprises pour dterminer la
squence des procds aussi bien du point de vue des contrles du procd que des missions
(eaux rsiduaires, rejets dans lair) ; le programme de traitement contient des instructions
exactes concernant la manire dont sont traits les dchets, les produits chimiques utiliser
selon le type et la quantit/dose et ltablissement des contrles et des documents. La
Figure 2.4 reprsente schmatiquement un exemple de la manire dont ces relations sont
imbriques entre elles.
35
Chapitre 2
Rglementation individuelle
avec producteurs de
dchets/autorit
Contrles
Non
au plan de la
rglementation
au
plan
du
traitement
Oui
Matires premires
Qualit ok ?
Etablissement du programme de
traitement
Oui
Excution du traitement
Non
Non
es
dch
ets
Contrle du procd ok ?
Combinaisons des
procdures
Oui
Stockage
Non
Inspection finale ok ?
Oui
Redevances
pour
externes/tablissements etc.
usines
Figure 2.4 : Schma de principe simplifi dune procdure de vrification/inspection dans une usine
de traitement physico-chimique des eaux rsiduaires
Rception
En rgle gnrale, les dchets sont inspects physiquement leur arrive sur le site afin de
vrifier lintgrit des conteneurs et de vrifier visuellement le type de dchets. La plupart des
sites procdent une inspection de routine quotidienne de lintgrit des conteneurs sur le site.
Les expditions de dchets arrivent gnralement par camion au poste de contrle de
linstallation. Les expditions planifies et correctement documentes sont conduites vers la
station rceptrice o tous les conditionnements sont vrifis, le camion charg est pes et des
chantillons reprsentatifs sont prlevs afin de tester les paramtres de vrification. Les dchets
peuvent arriver sous forme de liquides en vrac dans un camion-citerne, de liquides en
conteneurs ou de boues en fts, de cargaisons en vrac de sol contamin dans des camionsbennes ou par un certain nombre dautres moyens. Le prlvement dun chantillon
reprsentatif peut tre une tche difficile si lon considre quun dchet peut tre sous forme de
36
Chapitre 2
37
Chapitre 2
Ret
our
au
pro
duc
teur
des
dc
hets
Rception des
dchets
Non
Echantillonnage
Analyse
Acceptation ?
Dchargement
Dpotage des
fts
Broyage
des fts
Nettoyage
des fts
Ft nettoy commercialis
Dcantation
des liquides
Rservoirs
de
stockage
Filtration
des boues
Assemblage
Stockage
spar
boues
Vers
procd
traitement
des
Stockage
des
contamins
le
de
fts
Figure 2.5 : Exemple de rception et dacceptation des dchets sur un site traitant des liquides en
vrac et des boues.
Chapitre 2
les audits.
Accidents
Le risque daccident est inhrent lorsque lon soccupe des dchets et en particulier des dchets
dangereux. Les dchets sont par nature htrognes et sont souvent intrinsquement agressifs
vis--vis de lusine et des quipements. Tout chec de la gestion des dchets, depuis le procd
de caractrisation et de vrification des dchets jusquaux ractions de contrle oprationnel et
de mlange des dchets, va augmenter de manire significative le risque de ractions
indsirables ou produites par des fuites.
39
Chapitre 2
Chapitre 2
particulirement importante. Dans certains pays, des systmes ont t dvelopps afin de sparer
la collecte et le transport des dchets (par exemple, le systme de conteneur AS en Allemagne).
Acceptation des paquets
Les installations de traitement physico-chimique acceptent les dchets arrivant par porteconteneurs, citernes, camion, pipelines ou navires et stockent gnralement les dchets avant
leur traitement dans de petits conteneurs ou rservoirs.
Lavage et nettoyage des vhicules et des rceptacles/conteneurs
Aprs livraison et vidage, les vhicules/constructions et les rceptacles/conteneurs peuvent tre
nettoys sur le site (par exemple, dans le cadre dun accord avec la socit de transport) ou hors
du site sauf si les rceptacles/conteneurs sont limins, le rsidu adhrent nest pas nocif, ou les
constructions, rceptacles ou conteneurs sont utiliss de nouveau pour transporter des dchets
semblables.
En raison des nombreux types diffrents de fts/conteneurs/constructions, le nettoyage en
dehors des exceptions est ralis la main en utilisant des dispositifs de pulvrisation, des
dispositifs de rinage pression leve ou des techniques de brossage et de balayage. Le
nettoyage peut tre ralis lintrieur ou lextrieur, afin de garantir la rutilisation des
fts/conteneurs/constructions. Le nettoyage interne est important pour viter de colporter les
substances. Il peut sagir dune opration cruciale, par exemple, lorsque la limite des matires
organiques adsorbables par le chlore dans leau rsiduaire dune installation Ph-c (valeur AOX)
est de 1 mg/l et que cette concentration peut tre affecte par un reliquat lors du remplissage
(par exemple, par des rsidus avec des ingrdients AOX correspondants). Gnralement, un
traitement spar des eaux rsiduaires est ralis afin de sassurer que le systme dvacuation
des eaux nest pas contamin par de telles eaux.
Une installation de nettoyage des conteneurs peut tre une installation automatique qui nettoie
lextrieur et lintrieur. Le procd de nettoyage est contrl par informatique au moyen de
dtecteurs sans contact. La capacit maximale de linstallation est de 10 conteneurs par heure.
Les dplacements des dispositifs de manutention sont raliss hydrauliquement. Les dispositifs
de nettoyage sont aliments en eau par deux pompes pression leve dune capacit de
132 kW chacune. Leau de lavage circule en boucle ferme sur le systme de traitement des
eaux existant.
Rcupration des conteneurs
La majorit des conteneurs entrants (en verre, mtal ou plastique) sont dchiquets ou broys
avant recyclage ou limination. Certains fts et conteneurs intermdiaires pour produits en vrac
(IBC) sont tris en vue de leur rutilisation dans le cadre des oprations de transfert et dautres
sont lavs (ou ventils) avant rutilisation ou vente.
Le dpotage des fts peut tre une simple opration dassemblage, et une opration de criblage
sensible pour vrifier les contenus des fts avant leur mise en dcharge comme cela est le cas
dans certains pays. Cette dernire pratique est actuellement interdite par la Directive sur la mise
en dcharge des dchets.
Modes de stockage et installation
Les parcs rservoirs peuvent faire partie intgrante dune opration de transfert et
dassemblage, ou peuvent fonctionner en tant quactivits autonomes. Le stockage en vrac
risque de devenir plus courant car la plupart des dchets ncessitent un traitement
conformment la directive sur les dcharges. Cette situation est susceptible dentraner des
difficults de correspondance entre la production des dchets et la capacit limite des usines de
traitement, et par consquent il sera ncessaire de disposer dun plus grand nombre dunits de
stockage intermdiaire. Lattention est attire sur le BREF concernant le stockage, la directive
Seveso II et les rglementations nationales.
41
Chapitre 2
Les liquides peuvent tre stocks dans des rservoirs et/ou des conteneurs (par exemple, des
conteneurs en verre, des fts, des gros conteneurs), des compartiments de stockage, des locaux
de stockage et un stockage en plein air (par exemple, eaux rsiduaires). Les solides peuvent tre
stocks sous forme de tas, dans des petits sacs et dans des sacs en vrac, dans des silos et des
bunkers et compacts. Les dchets solides peuvent tre stocks dans des zones confines,
comme par exemple, des locaux ferms (par exemple, avec un systme de filtration appropri et
un traitement des gaz dchappement pour rduire les odeurs et les missions dans lair) et
manutentionns alors avec une grue, une grue mobile ou une courroie transporteuse ou dans des
silos (par exemple, des silos cylindriques ou paralllpipdiques avec une vis ou un transporteur
bande pour extraire les dchets solides).
Lors du dchargement, les dchets sont achemins sur le lieu de stockage, qui peut tre sous la
forme de rservoirs ou de bassins de retenue pour les liquides en vrac, de trmies pour les
solides et les boues dpuration ou de plates-formes et dentrepts pour les conteneurs.
Certains sites peuvent stocker des dchets bruts ou des dchets assembls en attente de transfert
pour une utilisation dans un autre procd.
Les zones de stockage sont souvent les aspects les plus visibles de linstallation. Les problmes
principaux que les exploitants doivent traiter eu gard au stockage des dchets sur linstallation
sont les suivants :
emplacement des zones de stockage
infrastructure des zones de stockage
tat des rservoirs, des fts, des cuves et des autres conteneurs
contrle des stocks
stockage compartiment
mesures de confinement pour protger lenvironnement et la sant des travailleurs.
Les conteneurs utiliss pour stocker des fts dchiquets ou les conteneurs intermdiaires pour
produits en vrac (IBC) sont galement traits dans ce document.
La prvention et la protection contre les incendies sont un lment important prendre en
considration en matire de scurit, eu gard au stockage et la manutention.
Les produits chimiques douteux en petits conditionnements (laboratory smalls) comprennent
essentiellement des substances dans des conteneurs dune capacit infrieure cinq litres.
Ils contiennent gnralement des lments chimiques purs et des composs provenant des
laboratoires ou proviennent de llimination des produits de laboratoires. La majorit des
exploitants offrent un service de collecte et de compactage pour les petits dchets de
laboratoires.
Les produits chimiques douteux en petits conditionnements (laboratory smalls) sont
habituellement tris et regroups dans des fts (par exemple, de 205 litres ou dautres tailles en
fonction du traitement ultrieur) dans des locaux clos, prvus cet effet, avec une ventilation
positive et un clairage antidflagrant, ou dans des zones sous abri ouvertes sur les cts.
Les rservoirs sutilisent aussi pour stocker les dchets. Il peut sagir dune opration de
regroupement moyenne chelle visant regrouper des chargements partiels de citernes afin
dobtenir un chargement complet pour un transfert destination du procd suivant ; ou dune
opration de stockage des dchets grande chelle dans un parc rservoirs. La premire
opration tend avoir des contrles limits, semblables ceux du stockage des combustibles sur
site. Les rservoirs sont gnralement en plein air, sur un socle en dur et entours dun mur de
protection. Le type de stockage appliqu dpend du besoin dhomognisation de lunit de
stockage.
42
Chapitre 2
43
Chapitre 2
Afin de limiter la varit des dispositifs techniques et dassurer la manutention, les units de
conditionnement/ conteneurs sont srs et efficaces. Les units/conteneurs sont combins avec
les systmes. Le procd de dpotage requiert :
un personnel expriment
des connaissances concernant les matires/les dchets
des quipements/dispositifs de scurit
des mesures/installations pour le contrle des missions
des rservoirs intermdiaires appropris et facilement manipulables
une rglementation rgissant la destination des units/conteneurs vids.
De mme, les parties suprieures des vhicules de transport doivent tre vides ; cette opration
seffectue habituellement au moyen de pompes ou par un coulement libre selon un gradient.
Lexprience montre quil reste toujours des rsidus lintrieur des units/conteneurs ou dans
les parties suprieures des vhicules. Indpendamment du type dutilisation ultrieure, ces
enceintes doivent tre compltement vides et nettoyes. Comme le montre lexprience, le
dpotage est souvent entrav par la sdimentation des composants solides, les composants
adhrents et durcisseurs contenus dans les dchets. De ce fait, il savre parfois ncessaire, par
exemple, au cours du vidage de la partie suprieure des camions citernes et des camions
systme daspiration dliminer les composants durcis avec des outils ou la main. Il est
avantageux pour la fluidit du procd que les matires solides puissent tre transportes dans
un conteneur infrieur (plaques basculantes, glissires, etc.).
Aprs vidage, les units/conteneurs, parties suprieures doivent tre nettoys indpendamment
de leur utilisation ultrieure. Il peut tre drog cette rgle si :
les units/conteneurs sont limins comme dchets et si les rsidus dadhsifs des dchets
transports sont sans importance
si lutilisation ultrieure est identique la prcdente.
Les rsidus provenant du vidage ainsi que les rsidus de lavage, sont traits de la mme manire
que les dchets, sauf si cela savre impossible en raison de leur consistance. Par exemple, les
boues dpuration provenant de llimination de sparateurs de ptrole ou dhuile peuvent tre
traites et valorises en partie par de simples procdures de lavage tandis que la phase aqueuse
doit tre soumise un traitement physico-chimique. Le lavage seffectue habituellement leau.
Leffet peut tre amplifi par pression (jusqu 100 bars), temprature (jusqu 80 C et vapeur)
et/ou par ajout de solvant et/ou d'agents tensioactifs.
Chapitre 2
45
Chapitre 2
Chapitre 2
traitement des dchets (traitement biologique, laboration des combustibles, sols contamins,
huiles usages, etc.), et quelquefois sont tout fait spcifiques de chaque activit de traitement
des dchets. Certaines de ces questions sont galement traites dans les sections propres
chaque activit de traitement des dchets.
2.1.6 Dclassement
Objectif
Lobjectif dun dclassement est de prendre les mesures pour que linstallation soit ramene,
lors de la rtrocession de lautorisation dexploitation, un tat appropri pour la reconversion
choisie. Limportance dune fermeture correcte est telle que llaboration dun plan de
fermeture savre ncessaire, car il va permettre davoir et de documenter un projet de fermeture
finale dun site avant le dmarrage de lopration. Il sinscrit galement dans lvaluation du
cycle de vie dun site planifi.
Principe de fonctionnement
Pour le dclassement, loprateur doit gnralement dmontrer que, suite au dclassement, ltat
du site ne provoquera pas, ou ne sera pas susceptible de provoquer une pollution de
lenvironnement.
Un plan de fermeture doit apporter un ensemble clair et ordonn dactions et de mthodes
suivre lors de la cessation de toutes les oprations au niveau de linstallation. Les tapes doivent
tre conues pour garantir que linstallation ferme (a) prsente un risque minime pour la sant
et lenvironnement et (b) ncessite une maintenance minimale aprs fermeture.
Flux entrants et sortants
Sans objet
Description du procd
Lampleur du dclassement/ramnagement va dpendre des types de matires acceptes, de la
conception de linstallation et de la reconversion envisage.
La cessation de lacceptation des dchets sur le site dmarre gnralement un rexamen du
permis de traiter les dchets. Ce nouvel examen permet une rtrocession ou un amendement de
la licence afin de reflter le changement dactivit du site.
Un plan de fermeture ncessite de garantir que des fonds sont disponibles pour fermer le site
mme si le propritaire de linstallation entame une procdure de banqueroute. Cette garantie
peut tre sous forme de cautionnement, dune garantie financire apporte par le groupe ou dun
autre instrument financier. Le montant de la garantie financire est dtermin en fonction de
lestimation des cots prpare dans le cadre du plan de fermeture. Par exemple, lestimation
des cots peut tre gale au cot maximum de fermeture de toutes les units de gestion des
dchets ayant fonctionn dans linstallation.
La fermeture dune installation de stockage ou de traitement ncessite lvacuation de tous les
dchets restants vers une autre installation. Tous les quipements et toutes les structures qui ont
t en contact avec les dchets doivent galement tre dcontamins. Il peut sensuivre un
dmantlement des plates-formes de bton utilises pour entreposer les conteneurs de dchets,
ainsi que lenlvement du sol contamin o des fuites se sont produites.
Utilisateurs
Applicable lensemble du secteur du traitement des dchets.
2.1.7 Traitement
des
produits
conditionnements (smalls)
Industries de traitement des dchets
chimiques
douteux
en
petits
47
Chapitre 2
Objectif
Lobjectif est didentifier les diffrents types de dchets afin de les traiter correctement.
Principe de fonctionnement
Les substances traiter sont tries manuellement et reconditionnes, broyes si ncessaire,
conditionnes et transfres vers des usines dlimination internes et/ou externes.
Description du procd
Le systme se divise en trois parties spares spatialement :
Tri des produits chimiques. Ce tri est effectu par une cabine de tri et un dispositif
daspiration afin de sparer les produits chimiques des laboratoires en fonction des
diffrentes filires de traitement (par exemple, recyclage, limination par incinration et
limination par enfouissement en dcharge)
Traitement de conditionnement pour vider les conteneurs de fluide ayant un volume de 0,1
200 l. Les petits volumes sont assembls aux fins de crer des lots volumineux (solvants
ou acides). Ils sont ensuite soit limins par une incinration temprature leve ralise
en aval, soit valoriss dans lusine de traitement physico-chimique interne. Une installation
aval broie les conteneurs vids.
Traitement des produits de protection de lusine, des substances ractives et fortement
odorantes dans un local spcial.
Utilisateurs
Traitement des dchets dangereux provenant dtablissements privs, duniversits, de
laboratoires et dentreprises commerciales.
Chapitre 2
leve de polythylne contrle sous vide double couche dispose sur le fond et un systme
automatique de lavage l'eau et l'azote dans la conduite ferme.
Broyeur bombe arosol
L'installation de traitement comprend un broyeur pour rduire en pices les bombes arosols,
deux units de condensation et un rservoir de collecte. Le rservoir de collecte comporte un
dispositif de remplissage pour les gaz condenss et chauffs (temprature extrieure). Ce
rservoir comporte aussi un dispositif d'alimentation d'azote pour le refroidissement du
condensateur et pour l'installation d'inertage. D'autres parties de l'installation comprennent un
rservoir de collecte pour les solvants des dchets liquides et un conteneur pour ferrailles. Le
broyeur broie les bombes arosols de manire discontinue. Le broyeur fonctionne dans un
environnement sous azote (inerte) et est rsistant aux gaz. Les gaz et d'autres agents actifs qui
peuvent toujours tre contenus dans les bombes arosols sont librs l'intrieur du broyeur.
Les gaz librs (principalement des gaz propulseurs) sont chasss dans l'unit de condensation
et condenss. Le condensat est stock dans un rservoir de collecte des gaz. A l'tape suivante,
les gaz sont introduits dans des rcipients de gaz comprim et transports vers une installation
d'incinration pour dchets dangereux. Les gaz non condenss sont transports jusqu' une
installation d'puration et de rgnration de l'air d'chappement, o ils sont brls. Les rsidus
solides du broyage (copeaux mtalliques) sont spars des substances liquides. Les composants
liquides et solides sont dchargs sparment sur des blocs diffrents. Les composants solides,
par exemple, la fraction mtallique, sont achemins en vue de leur valorisation ou de leur
limination. Les composs liquides, par exemple, les peintures, les laques pour cheveux, sont
stocks temporairement dans un rservoir, puis dcants dans des conteneurs de 800 litres. Les
conteneurs de 800 litres sont transports jusqu' une usine de combustion pour dchets
dangereux o les dchets liquides sont utiliss pour une combustion dappoint (recyclage
thermique).
Utilisateurs
Installations de traitement des conteneurs et des bombes arosols. Prparation des dchets
destins servir de combustibles. Applicables diffrents types de dchets comme les fts en
plastique ou les fts mtalliques, les filtres huile, les dchets municipaux solides, les dchets
solides en vrac, le bois usag, les arosols et le verre.
Objectif
Eliminer la contamination qui
interdit la valorisation des
matires provenant des dchets
Reconditionnement (par exemple, En raison de la nature dsagrge
mise en balles)
de certains types de dchets, il est
parfois
ncessaire
de
les
compacter pour faciliter leur
utilisation dans le procd
ultrieur.
Une machinerie de compactage
est utilise pour compacter les
dchets sous une certaine forme
physique
Criblage
Sdimentation
Sparation
des
composants
solides contenus dans les dchets
Industries de traitement des dchets
Utilisateurs
Condensateurs et transformateurs
contenant des PCB
Utilis pour les dchets solides
municipaux destins servir de
combustible et pour les balles de
plastique, de papier et de mtal
La taille et la forme de la balle
sont gnralement optimises
pour son transport et sa
rutilisation
Prparation
de
combustible
liquide partir de dchets
49
Chapitre 2
Technique
Tamisage
Tri et dferraillage
Lavage
Objectif
fluides et pr-traitement des
dchets en vue de leur traitement
ultrieur
Sparation des grosses particules.
Tamis vibration, tamis statiques
et tamis rotatifs sont utiliss
.
Un objectif du lavage peut tre de
permettre la rutilisation des fts
dans l'installation ou leur vente
d'autres installations en vue de
leur rutilisation
Les oprations de lavage des fts
ne comprennent souvent aucun
traitement rel en dehors d'un
lavage et d'une sdimentation
Un certain nombre dentreprises
de recyclage lavent les filtres
huile et fournissent une fraction
de mtal semi-nettoye en vue du
recyclage.
Utilisateurs
Chapitre 2
51
Chapitre 2
2.2
[31, Greenpeace, 2001], [32, DETR et DTI, 2001], [33, ETSU, 1998], [51, Inertec et al., 2002] [53,
LaGrega et al., 1994], [54, Vrancken et al., 2001], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002],
[59, Hogg et al., 2002], [80, Petts et Eduljee, 1994], [81, VDI et Dechema, 2002], [86, TWG, 2003],
[114, Hogg, 2001], [117, DG Env, 2001], [132, UBA, 2003], [138, Lanfranchi, 2003], [150, TWG,
2004].
Le traitement biologique utilise des micro-organismes vivants pour dcomposer des dchets
organiques en eau, CO2, et simples substances inorganiques ou en substances organiques plus
simples telles que des aldhydes et des acides. Il existe plusieurs traitements biologiques utiliss
pour le traitement des dchets ; toutefois ils ne sont pas tous inclus dans le champ dapplication
du prsent document. Le Tableau 2.4, conjointement aux informations incluses dans la section
Champ dapplication, tente de faire le point sur les traitements qui sont inclus dans le prsent
document.
Traitement biologique
Boue active
Lagunes ares
Compostage
Digestion arobie
Digestion anarobie
Description succincte
Dcomposition
des
dchets
organiques contenus dans leau en
exposant les dchets une
croissance biologique. Leau est
recycle et are pour faciliter
laction biologique et une boue est
gnre. Deux systmes sont
couramment
employs :
les
systmes de croissance en
suspension et les systmes de
croissance fixes.
Grandes lagunes contenant une
concentration leve de microorganismes. La lagune est are
pour favoriser la croissance des
bactries et la dcomposition des
dchets.
Monticules
artificiels
de
dchets construits pour favoriser
la dcomposition biologique des
solides organiques, en produisant
une substance humique prcieuse
pour lamendement des sols.
Rduction de la teneur organique
des dchets. Applique aux
dchets
solides,
aux
eaux
rsiduaires non continues, la
bioremdiation et aux boues
dpuration et aux sols contamins
par de lhuile.
Dcomposition
des
matires
organiques dans des cuves
fermes en labsence dair. Elle
utilise deux formes de bactries :
les bactries acidifiantes et les
bactries mthanognes. Elle est
applique aux dchets solidesliquides, aux eaux rsiduaires
fortement
contamines
(par
exemple, compos chlor), la
bioremdiation et la production
du biogaz destin servir de
combustible.
Non inclus
document
dans
le
prsent
Chapitre 2
53
Chapitre 2
Les principales variables du procd sont les mthodes de mise en contact des dchets avec la
biomasse (microbes), la teneur en humidit des dchets (par exemple, dchet liquide, boue ou
dchet solide) et le procd et le degr daration. La digestion anarobie implique
gnralement les tapes suivantes :
Pr-traitement mcanique
Afin damliorer le procd de digestion, les matriaux tels que les plastiques, les mtaux et les
composants surdimensionns sont limins des dchets traiter. La sparation peut tre ralise
dans des conditions humides ou sches. Suite cela, un autre procd de rduction de taille
permet de crer une matire plus homogne, afin de faciliter la fermentation et le traitement. La
fragmentation des dchets peut tre ralise par des dcolleteuses, des concasseurs et broyeurs,
des broyeurs centrifuges, des pulpeurs ou des dchiqueteurs.
Digestion
Il existe un certain nombre de techniques diffrentes utilises pour raliser la digestion. On les
distingue habituellement par rapport aux tempratures de fonctionnement qui leur sont associes
(les usines thermophiles fonctionnent environ 55 C (de 50 65 C) et les usines msophiles
environ 35 C (20 45 C)) et par rapport au pourcentage de matire sche contenue dans le
stock dalimentation (par exemple, systmes par voie sche avec 30 40 % de matire sche,
systmes par voie humide avec 10 25 % de matire sche). En rgle gnrale, plus la
temprature est leve, plus le procd est rapide, mais le procd thermophile peut tre plus
difficile matriser et va ncessiter une plus grande quantit de biogaz pour le chauffage afin de
conserver la temprature requise. Certaines technologies couramment disponibles sont
numres dans le Tableau 2.5.
Technique
Voie humide une seule tape
Description
Les
dchets
solides
sont
transforms en boue avec leau
du procd afin de fournir un
stock dalimentation dilu pour
alimenter la cuve de mlange du
digesteur.
Les
dchets
solides
sont
transforms en boue et mis
fermenter par des bactries
hydrolytiques et de fermentation
afin de librer des acides gras
volatils qui sont ensuite convertis
en biogaz dans un digesteur
anarobie
deau
rsiduaire
industrielle taux lev.
La cuve de digestion est
alimente en continu avec une
matire contenant de 20 40 %
de matire sche au moyen dun
chargement par lots. Dans les
variantes coulement mixte et
coulement piston, le bilan
thermique est favorable la
digestion thermophile.
Aprs injection dun lot avec le
digestat dun autre racteur, on
laisse la digestion seffectuer
naturellement. Le lixiviat est
remis en circulation afin de
maintenir la teneur en humidit
et de redistribuer les bactries
mthanognes travers la cuve.
54
Entres
Le procd peut tre utilis tout
seul pour les dchets solides
municipaux mais le procd par
voie humide se prte la codigestion avec des stocks
dalimentation dilus tels que le
lisier des animaux et les dchets
industriels organiques.
Le systme se prte la digestion
des dchets solides municipaux
et aux dchets organiques
humides provenant de lindustrie
alimentaire
Chapitre 2
Squenage de lots
Bioracteur en tas
Tableau 2.5 : Technologie de digestion anarobie
[53, LaGrega et al., 1994], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [59, Hogg et al., 2002]
Utilisateurs
Les digesteurs anarobies sont couramment employs pour les dchets municipaux (en
particulier les biodchets spars la source) mais ont t tests pour llimination des dchets
dangereux galement. Dans certains digesteurs anarobies, dans les stations dpuration des
eaux uses, une faible capacit est utilise pour une plage de dchets industriels organiques non
dangereux. La digestion anarobie des dchets solides municipaux est disponible titre
commercial depuis environ 10 ans et est utilise en Allemagne, au Pays-Bas et au Danemark. Il
existe des dveloppements en Espagne, au Portugal et en Belgique et elle est utilise dans une
mesure restreinte dans dautres pays tels que la Sude, le Royaume-Uni et la France.
55
Chapitre 2
Chapitre 2
municipaux solides avant leur mise en dcharge. La Figure 2.6 reprsente un schma de procd
de traitement biomcanique (MBT).
Sparation magntique et
sparation par courant de
Foucault des mtaux ferreux
et non ferreux
Fraction
surdimensionne
Fraction
surdimensionne
Dchets
municipaux
solides
Traitement
mcanique/
Traitement biologique
Rejets en dcharges
Figure 2.6 : Reprsentation schmatique des entres et des sorties dun traitement biomcanique
Remarque : Les flches marron reprsentent les matires rsiduelles.
Les flches vertes reprsentent les sorties traites
Le traitement mcanique peut tre ralis avant ou aprs traitement biologique
Il existe deux types de systmes : les systmes encapsuls et les systmes abrits.
Les systmes encapsuls (conteneur, tunnel) fonctionnent habituellement uniquement souspression avec une circulation dair. Le contrle est exerc par le biais des paramtres de
temprature et de la teneur en oxygne dans lair en circulation. La chaleur doit tre vacue du
systme en refroidissant lair en circulation. Le condensat qui est cr peut tre utilis pour
humidifier les andains ou doit tre limin en tant que eau rsiduaire.
Les systmes abrits (procd andain) fonctionnent la fois sous pression et aspiration, dans
certaines usines les deux procds de ventilation sont utiliss en alternance. Les systmes
circulation dair ne sont possibles que dans une moindre mesure dans les systmes abrits. En
fonctionnement avec aspiration, la rutilisation rpte de lair dchappement de landain est
au moins faisable. La chaleur gnre ne peut tre vacue que par le biais de lvaporation de
leau et de lair dchappement. Outre le contrle de laration spcifique, le renouvellement
priodique des matires biologiquement dgrades revt une importance capitale pour la
progression du traitement biologique. Son objectif est de :
mlanger les matires et rendre de nouvelles surfaces accessibles aux micro-organismes
activer la dgradation biologique
minimiser les temps de dgradation biologique
humidifier landain de manire uniforme et compenser les pertes par vaporation
compenser la perte en volume due la dgradation biologique
vacuer la chaleur de landain.
Ainsi, le procd biologique est optimis et les capacits de traitement biologique existantes
sont utilises avec un bon rapport cot-efficacit. Dans les usines de traitement biomcanique
avec des traitements biologiques quasiment dynamiques selon le procd de dplacement des
Industries de traitement des dchets
57
Chapitre 2
Chapitre 2
59
Chapitre 2
2.3
[30, Eklund et al., 1997], [51, Inertec et al., 2002], [53, LaGrega et al., 1994], [55, UK EA, 2001], [56,
Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [89, Allemagne, 2003], [100, UNEP, 2000], [101,
Greenpeace, 1998], [121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002],
[123, Perseo, 2003], [124, Iswa, 2003], [136, Straetmans, 2003], [146, Galambos et McCann, 2003],
[150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004], [156, VROM, 2004], [157, UBA, 2004].
Cette section dtaille les traitements physico-chimiques (Ph-c) des dchets. Les traitements tels
que la prcipitation, la dcantation et la centrifugation, ainsi que les traitements thermiques non
inclus dans le bref sur lincinration des dchets sont compris ici. En raison du fait que bon
nombre de ces traitements sont des oprations unitaires communes, la description de certaines
oprations ne sera mentionne que brivement dans cette section. Pour les techniques
considres moins communes et qui ncessitent des explications supplmentaires, un
paragraphe indpendant lintrieur de la prsente section a t cr. Les techniques de
rduction des missions sont couvertes dans la section 2.6. Les activits communes ralises
dans ces usines (par exemple, stockage, manutention) sont couvertes dans la section 2.1.
La structure de cette section concerne les conditions physiques du type de dchet. Les
traitements raliss sur les liquides et les solides diffrent considrablement et il a t suggr
que le fait de les traiter sparment permette de bien structurer une section aussi longue. A la fin
de cette section, certains traitements physico-chimiques spciaux raliss sur des dchets
spciaux (par exemple, destruction des POP) ont galement t inclus.
Certaines des techniques employes pour le traitement des dchets peuvent faire appel, par
exemple, une solution acide provenant du premier purateur-laveur dun systme de contrle
de la pollution de lair par voie humide dans le cadre dun traitement des dchets avec contrle
de la pollution de lair. Certaines techniques impliquent un renvoi des rsidus traits en chambre
de combustion pour oprer un frittage avec les cendres lourdes : ces techniques ne sont pas
incluses dans ce document parce que ce sont des mesures intgres aux technologies de
combustion. Ces questions peuvent tre consultes dans dautres BREFS.
Chapitre 2
Tableau 2.6 : Types de dchets accepts dans les usines de traitement physico-chimique au
Royaume-Uni
[56, Babtie Group Ltd, 2002]
Description du procd
Les usines Ph-c sont configures au cas par cas en fonction des conditions requises et/ou de
lapplication. Chaque usine Ph-c a un concept individuel spcifique technologique et
oprationnel ; il sarticule autour des dchets traiter. Pour cette raison, il nexiste aucune usine
de traitement physico-chimique standard . Bien que toutes les usines aient des laboratoires
dinspection et de procd, et tendent avoir une fonction de neutralisation, la gamme des
procds de pr-traitement, des mthodes de gestion des boues et la combinaison des flux de
dchets en entre contribuent en faire des entits fonctionnelles uniques. Les modes de
fonctionnement des usines Ph-c sont les suivants :
fonctionnement continu : particulirement adapt pour les gros dbits, pour les dchets
dont la composition est relativement constante et pour un fonctionnement automatis
fonctionnement discontinu : particulirement bien adapt aux caractristiques/ractions trs
variables des dchets traiter.
Le Tableau 2.7 prsente quelques diffrences entre diverses usines Ph-c.
61
Chapitre 2
Emulsions
Emulsions et
mlanges
huile/eau
Traitements :
Emulsions et
dchets
dtoxiquer
Dchets
liquides et
aqueux
contenant
quelques
solvants
organiques
Dchets
liquides et
aqueux
contenant des
solvants
organiques et
des agents
tensioactifs
Tamisage
Sdimentation
Ultrafiltration
Evaporation
Chauffage
Stripping
Sparation lacide
Sparation
organique
Oxydation/rductio
n
Filtration
sur
membrane
Floculation/prcipit
ation
Sdimentation
Drainage
Prcipitation
sulfurique
Filtration
Echangeur dions
Neutralisation
Remarque : Gris fonc : procd requis ; gris clair : procd en option
Tableau 2.7 : Analyse de certains types reprsentatifs dusines de traitement physico-chimique
Extrait de [121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002]
Chapitre 2
Eaux
rsiduaires
huileuses
Sparation
des huiles
Sparation
chimique
Pr-traitement
(sparation des
mulsions,
prcipitation et
neutralisation)
Chimique
Floculation/
flottation
Si
possible
valorisation/
r-emploi
Traitement
biologique
Effluent
Boues
dshydrates
Incinration
Huile
Remploi en
combustible
Huile
Boues
dpuration
Traitement des
boues
dpuration
63
Chapitre 2
64
Chapitre 2
Opration unitaire
Oprations de sparation
Cassage lacide des
mulsions
Centrifugation
Evaporation et distillation
Objectif
Le terme cassage lacide signifie
le traitement des mulsions. Lobjectif
en est la sparation de lmulsion en
eau use, huile/graisse et mtaux non
dissous sous forme dhydroxyde
boueux.
Dshydratation des boues contenant
des sels mtalliques par des techniques
de prcipitation.
Extraction
Filtration/dshydratation
Filtration/tamisage
Principe de fonctionnement
mlange
liquide/solide (boue) - sont spares
65
Chapitre 2
Opration unitaire
Objectif
les vannes.
Sparation des
substances/solides
contenus dans des mlanges de
liquides. Lultrafiltration peut tre
utilise pour le cassage des mulsions
Flottation
66
Principe de fonctionnement
en deux mlanges, lun ayant une
taille moyenne des particules
infrieure celle de lentre et lautre
ayant une taille moyenne des
particules suprieure celle de
lentre
Dans les procdures membrane, les
liquides traiter sont injects une
pression contrle et dans des
conditions de courant au travers
dune membrane semi-permable. Le
pouvoir de sparation de la
membrane repose essentiellement sur
leffet de filtration et par consquent
les sorties ne sont jamais altres au
plan biologique ni chimique.
Introduction de minuscules bulles
dair dans une solution contenant des
particules en suspension. Les
particules se fixent aux bulles dair et
flottent
Les rsines changeuses dions ont la
capacit dchanger leurs groupes
dions fixs (cations ou anions) avec
des ions contenus dans leau.
Chapitre 2
Opration unitaire
Objectif
Dans certaines installations, elle
constitue la majeure partie des activits
quotidiennes. Dans dautres, il sagit
dun traitement de lots occasionnel qui
nest opr que si ncessaire afin
doffrir un service complet des clients
importants mais o lentreprise ne
cherche pas activement traiter des
flux huile/eau. Certains sites ajoutent
un acide lhuile pour faciliter le
procd de prparation (cassage des
mulsions).
Sparation (Fractionnement)
organique des mulsions
Osmose inverse
Criblage
Sdimentation
Sorption (absorption
adsorption)
et
Stripping ( lair ou la
vapeur deau)
Principe de fonctionnement
Chapitre 2
Opration unitaire
Procds chimiques*
Electrolyse
Neutralisation
Oxydation/rduction
Prcipitation/floculation
Objectif
concentration
de
certains
hydrocarbures (AOX). Le stripping
permet, par exemple, de sparer les
matires volatiles, notamment le
sulfure dhydrogne (H2S), lammoniac
(NH3), les hydrocarbures faible
bullition et les hydrocarbures chlors
(AOX) contenus dans les solutions
aqueuses.
Principe de fonctionnement
avec une augmentation simultane
des surfaces de limite de phase. Le
stripping est par consquent un
procd de prparation dans lequel
les matires spares sont entranes
dans lair dchappement (stripping
lair) ou dans le distillat (stripping
la vapeur deau).
Boue dpuration
Chapitre 2
En principe, toutes les options de traitement peuvent tre appliques aux solides et aux boues
rsiduaires. Toutefois, les caractristiques des matires traites et lefficacit dune technologie
de traitement peuvent varier fortement en fonction des proprits spcifiques des dchets
ENTRANTS dorigine et du type de systme de nettoyage appliqu. Les options de traitement
ont t regroupes en sous-groupes en fonction des types suivants :
extraction et sparation
traitement thermique
sparation mcanique
conditionnement
immobilisation (ce traitement couvre la solidification et la stabilisation)
dshydratation
schage
dsorption thermique
extraction la vapeur partir du sol excav
extraction au solvant partir de dchets solides (sol excav)
excavation et enlvement du sol excav
lavage du sol
69
Chapitre 2
silice et lencapsulation des constituants dans une couche de matire vitreuse constituent
les mcanismes de rtention.
La fusion est semblable la vitrification mais ce procd ne comprend pas laddition de
substances vitrifiantes et le produit obtenu comporte plusieurs phases. Elle gnre souvent
plusieurs phases de mtaux fondus. Il est possible de sparer les phases mtalliques
spcifiques de la sortie en fusion et de recycler ces mtaux, gnralement aprs raffinage.
Les tempratures sont semblables celles utilises pour la vitrification.
Le frittage implique de chauffer les dchets un niveau o il se produit une liaison entre
les particules et o les phases chimiques contenues dans les dchets se reconfigurent. Le
produit en sortie est par consquent plus dense, moins poreux, et dot dune rsistance
mcanique plus leve que les dchets dorigine. Les tempratures types sont de lordre de
900 C. Les tempratures utilises pour le frittage des cendres lourdes provenant des
incinrateurs de dchets solides municipaux peuvent atteindre 1 200 C.
Flux entrants et sortants
Les dchets issus du traitement dpuration des fumes (FGT) sont le plus souvent traits
thermiquement en combinaison avec des cendres lourdes.
Description du procd
Quel que soit le procd, le traitement thermique des dchets FGT se traduit, dans la plupart des
cas, par un produit plus homogne, plus dense avec de meilleures proprits de lixiviation. La
vitrification prsente aussi lavantage de lencapsulation physique des contaminants dans une
matrice vitreuse.
Le traitement thermique des dchets FGT ncessite une importante puration des fumes, crant
ainsi un nouveau rsidu solide traiter. Par ailleurs, les fortes concentrations en sels des dchets
FGT sont susceptibles dentraner des problmes de corrosion dans les systmes dpuration des
fumes.
Utilisateurs
Le frittage nest pas une option de traitement ddie aux dchets FGT ; toutefois certaines
combinaisons de procds de traitement impliquent parfois un frittage.
70
Chapitre 2
des composants tels que le chlorure, larsenic, le plomb, le cadmium, le cuivre, des matires
minrales ainsi que des mtaux et dchets mtalliques.
Description du procd
Rception
Traitements principaux
Inspection rception
Broyage
Stockage
Quantification
Broyage fin
Criblage
Tamisage
Pr-broyage
dautres
Homognisation
Figure 2.8 : Exemples de quelques sparations mcanique utilises pour le traitement des cendres
lourdes
Utilisateurs
Cendres lourdes et dchets issus du traitement dpuration des fumes (FGT).
2.3.3.4 Conditionnement
Objectif
Le conditionnement a pour objectif de traiter les dchets solides et les dchets pteux en vue de
leur valorisation /limination dans des usines dincinration ou en vue de leur mise en dcharge.
Principe de fonctionnement
Les substances ne peuvent tre incinres ou mises en dcharge que si elles sont conditionnes
avec des agrgats. En fonction du centre dlimination finale (par ex. usine dincinration ou
dcharge) ; on ajoute de la diatomite, de la sciure ou dautres agrgats appropris aux dchets.
Description du procd
Les dchets contenant certaines matires prsentant un intrt peuvent tre achemins vers
lunit aval pour la valorisation des substances recyclables. Si ncessaire, les dchets peuvent
passer par une tape de broyage, par exemple, afin de broyer les emballages mtalliques tels que
les pots de peintures, puis tre dirigs par le biais dun systme de transporteur bande vers une
installation de valorisation des matires recyclables.
Les dchets qui sont achemins dans des conteneurs grande capacit sont prtraits dans une
seconde unit de broyage. Pour les dchets pulvrulents, un troisime dchiqueteur double
corps totalement capot est disponible. Dans le mlangeur chute libre, les dchets prtraits
peuvent tre mlangs avec des agrgats pour produire des lots de 10 m3 maximum. Le
mlangeur chute libre comprend principalement un conteneur cylindrique-conique ouvert dun
volume de 20 m3. Ce conteneur est rempli par le dernier transporteur bande du systme de
chargement. La rotation du conteneur produit un mlange homogne et les forces abrasives dans
Industries de traitement des dchets
71
Chapitre 2
2.3.3.5 Immobilisation
Objectif
Limmobilisation a pour objectif de minimiser le taux de migration des contaminants dans
lenvironnement et/ou de rduire le niveau de toxicit des contaminants, afin daltrer ou
damliorer les caractristiques des dchets de manire permettre leur limination. Ce
traitement vise la fois une rduction de la toxicit et de la mobilit des dchets ainsi quune
amlioration des proprits technologiques des matires stabilises.
Principe de fonctionnement
Limmobilisation repose sur les proprits du ractif afin de produire en sortie un dchet
immobilis, mme sil nest pas sous une forme solide. Avec ces procds, la ou les substances
sont soit adsorbes sur une matrice solide soit piges lintrieur de cette dernire. Certains
dentre eux sont rversibles (cest--dire les substances immobilises peuvent tre libres) la
fois en raison dun contrle du procd mdiocre et du mlange conscutif avec dautres types
de dchets. Deux types de procds ont t mis au point, que lon dsigne couramment
stabilisation et solidification.
Stabilisation
Il sagit du procd grce auquel les contaminants (par ex. les mtaux lourds) sont totalement ou
partiellement lis par laddition de milieux dappoint, de liants ou dautres agents modificateurs.
La stabilisation sobtient en mlangeant les dchets avec un ractif (en fonction du type de
dchet et de la raction prvue, il peut sagir par exemple, de particules dargile ; de substances
organiques humiques, telles que la tourbe, le charbon actif ; dagents oxydants ; de rducteurs ;
de ractifs de prcipitation) afin de minimiser le taux de migration des contaminants contenus
dans les dchets, ce qui permet de rduire la toxicit des dchets et damliorer les proprits
lies la gestion des dchets en dcharge. A cette fin, un procd doit inclure une interaction
physico-chimique entre les ractifs et les dchets, plutt quune simple dilution.
Ces procds de stabilisation utilisent la fois la prcipitation des mtaux dans de nouveaux
minraux ainsi que la liaison des mtaux des minraux par sorption. Ils comportent une
certaine forme de solubilisation des mtaux lourds dans le matriau et une prcipitation ou une
sorption conscutive dans ou sur de nouveaux minraux.
Les mcanismes physiques utiliss dans la stabilisation sont : la macro-encapsulation, la microencapsulation, labsorption, ladsorption, la prcipitation et la dtoxification. Il existe une plage
tendue de sorbants et de liants disponibles de telles fins. Parmi les plus couramment utiliss,
il faut citer : le ciment, les pouzzolanes (matire alumino-siliceuse qui ragit avec la chaux et
leau), la chaux, les silicates solubles, les argiles ou les chaux modifies au plan organique, les
polymres organiques thermodurcissables, les matires thermoplastiques et la vitrification (insitu ou en interne).
Dans de nombreux cas, les deux types de ractifs (ractifs chimiques tels que mentionns trois
paragraphes auparavant) et les sorbants et les liants (tels que mentionns dans le paragraphe cidessus) sont utiliss simultanment.
Solidification
72
Chapitre 2
La solidification utilise des additifs pour modifier les proprits physiques des dchets (telles
que mesures par ses proprits technologiques comme la rsistance, la compressibilit, et/ou la
permabilit). Le terme solidification (et encapsulation ou fixation) fait rfrence au
mlange de dchets avec un ractif (cendres volantes ; ciment, chaux ; scories de haut fourneau ;
poussires de four ciment ; liants organiques tels que le bitume/lasphalte ou la paraffine ; et
polythylne) afin de produire une forme de dchets solides (avec une matrice faible porosit
et faible permabilit) pour llimination en dcharge. Les substances sont soit adsorbes sur
le ractif ou piges lintrieur de la forme de dchets. La sortie doit possder une rsistance
leve aux procds de dgradation chimique et biologique qui pourraient conduire la
libration des contaminants.
Laddition de ciment, par exemple, contribue gnralement une diminution de la conductivit
hydraulique et de la porosit, et par ailleurs une augmentation de la tortuosit, de la durabilit,
de la rsistance et du volume. Toutefois, elle fait habituellement augmenter le pH et la capacit
alcaline du mlange, ce qui amliore de ce fait le comportement la lixiviation du produit (par
ex. des mtaux amphotres, de certains composs organiques). Dans certains cas, en fonction du
liant, la solidification peut se traduire par des modifications chimiques de la matrice.
En rsum, quatre mcanismes permettent dobtenir la fixation et linsolubilisation des
polluants : la prcipitation, la complexation, lencapsulation et ladsorption.
Flux entrants et sortants
Cette technologie est applique de nombreux dchets inorganiques (gnralement des
dchets dangereux) industriels tels que :
les dchets pteux et boues fluides contenant des composants inorganiques (mtaux lourds,
etc.) et de petites quantits de composants organiques insolubles (composants aromatiques
polycycliques, dchets de combustion, etc.). Par exemple, dchets liquides et solides
complexes contamins avec des mtaux lourds (Cu, Pb, Cd, Hg, Cr, etc.)
les dchets solides et secs contenant des composants inorganiques (dans ce cas, il faut
ajouter de l'eau d'hydratation). Par exemple, sol contamin et les gteaux de filtration ;
dchets mnagers trs faible teneur en hydrocarbures insolubles ; cendres lourdes et
scories ; dchets du traitement dpuration des fumes (FGT)
la solidification s'utilise quelquefois pour mlanger divers liquides visqueux, comme les
colles et les ptes, avec de la sciure pour produire une structure grenue solide adapte la
mise en dcharge. Une telle pratique n'est pas autorise, sur les sites de dcharge, dans
certains pays, comme la France, l'Allemagne et le Benelux. Dans certains cas, ces
composants sont mlangs du ciment et de la chaux ou d'autres liants appropris.
Les dchets qui, en vertu de la directive sur les dcharges, ne sont pas admis tre traits par
immobilisation dans des installations situes sur les sites de dcharge, sont les dchets liquides,
les dchets contenant des composants toxiques, les composs volatils, les composants ayant une
odeur ftide ou les dchets explosifs. Les questions-cls relatives l'immobilisation
comprennent notamment : le caractre appropri des dchets, le contrle du procd, les
missions gnres et les spcifications de sortie. En vertu de la directive sur les dcharges
(2003/33/CEE) et de ses annexes, les spcifications de sortie doivent tre alignes sur les
critres d'acceptation des dcharges rceptrices, qui sont mis au point par le Comit d'adaptation
technique europen et qui couvrent la lixiviation, la stabilit physique et la raction avec
d'autres dchets. Leur transcription dans les lgislations nationales est exigible la fin de 2005.
Le produit de la solidification peut tre mis en dcharge ou entrepos dans une zone o on le
laisse se solidifier avant sa mise en dcharge. En rgle gnrale, le dchet final stabilis/solidifi
est mis en dcharge directement mais il est parfois coul en blocs (par ex. dune taille de 1 m3)
avant mise en dcharge.
Description du procd
Industries de traitement des dchets
73
Chapitre 2
Le procd comprend gnralement le stockage des ractifs, une cuve de raction et dans
certains cas l'addition d'eau. La Figure 2.9 est une reprsentation d'un procd type
d'immobilisation.
REDUCTION ET
SURVEILLANC
E
REDUCTION ET
SURVEILLANC
E
SILOS DE
REACTIF
SALLE
DE
CONTROLE DE
L'INSTALLATIO
N
TRANSFERT
VERS
LA
DECHARGE
CUVE DE
REACTION
CHARGEMENT
AUTOMATISE
DES DECHETS
Plusieurs des procds de stabilisation comportent une tape de lavage initial, dans laquelle une
grande partie des sels solubles et dans une certaine mesure des mtaux sont extraits avant la
liaison chimique du reste des mtaux. Ces procds sont finaliss par une dshydratation du
produit stabilis, qui est ensuite prt tre mis en dcharge.
Deux procds de solidification sont couramment utiliss : a) la solidification au ciment (la
technique de solidification prpondrante), qui consiste mlanger les dchets du ciment, et b)
la fixation par des liants hydrauliques spciaux, qui correspond des procds chimiques, visant
dvelopper des liaisons entre le liant et les dchets. Une autre technique, galement utilise
grande chelle, comprend par exemple le durcissement des cendres volantes avec des solutions
mres aqueuses neutres ou acides pour produire une sortie granulaire avant mise en dcharge.
Utilisateurs
Les traitements d'immobilisation ( la fois stabilisation et solidification) sont appliqus pour :
la remdiation des sites de dchets dangereux
les traitements des dchets issus d'autres procds de traitement (par ex. des cendres issues
des traitements thermiques, des rsidus issus des techniques de rduction en fin de chane)
le traitement des terrains contamins avec de grandes quantits de sol contenant des
contaminants.
Dans plusieurs pays de l'Union europenne, la question de la stabilisation/solidification ne se
pose pas en raison de leur lgislation nationale. Dans ce cas, pour un grand nombre de dchets,
de tels traitements ne sont pas ncessaires afin de respecter les paramtres noncs dans les
annexes de la directive europenne sur les dcharges ou la lgislation nationale.
74
Chapitre 2
Les dchets radioactifs sont encapsuls en utilisant des cendres volantes/du ciment et des
cendres lourdes (scories) depuis plus de 30 ans. Toutefois, les matires radioactives sont
explicitement exclues de la directive PRIP.
2.3.3.6 Dshydratation
Objectif
La dshydratation des boues a pour effet daugmenter la teneur en solides secs des boues et de
produire un dchet solide . Il est difficile de dfinir de manire tranche quel moment la
boue liquide devient un dchet solide. Toutefois, toute boue ayant plus de 10 % de solides secs
devient difficile et onreuse pomper.
Principe de fonctionnement
La dshydratation des taux gnralement suprieurs 10 % va ncessiter au pralable une
certaine forme de conditionnement chimique pour faciliter la sparation de l'eau lie et entrane
en provenance de la boue. Il existe un large ventail de floculants polymriques poids
molculaire lev qui s'avrent particulirement efficaces pour amliorer les performances de la
dshydratation.
Flux entrants et sortants
La dshydratation produit un gteau de boue, qui peut contenir de 20 50 % de solides secs
et un flux de dchets aqueux. Une rduction du cot global de llimination est prvisible dans
les cas o le flux de dchets aqueux ne ncessite aucun traitement supplmentaire ou un
traitement supplmentaire minime pour liminer les contaminants.
Description du procd
Il existe un certain nombre de procds de dshydratation des boues. Le choix entre les
diffrentes techniques seffectue en fonction de la nature et de la frquence des solides produits
ainsi que du gteau de boue requis, par exemple :
les filtres-presses (ou filtres plaques), dont le fonctionnement est discontinu (par lots) et
qui peuvent engager dimportants moyens manuels. Un filtre-presse peut produire jusqu'
40 % de solides secs sous forme de gteau.
les filtres bandes presseuses, dont le fonctionnement est continu, o la toile de filtration
chemine continuellement travers des rouleaux qui drainent en force la boue. Un filtre
bande presseuse peut produire jusqu' 35 % de solides secs sous forme de gteau.
les centrifugeuses, dont le fonctionnement est galement continu, qui sont capables de
produire un gteau contenant jusqu' 40 % de solides secs pour certaines boues. En raison
des forces de cisaillement prsentes, elles peuvent fractionner les matires particulaires
solides.
les filtres tambour.
Utilisateurs
La majorit des sites utilisent des filtres-presses sur les boues issues de la station dpuration et
envoient la fraction aqueuse dans des units de clarification ou des units de flottation air
dissous (DAF) avant rejet dans les gouts. Les solides en excs sont renvoys dans les cuves de
traitement.
75
Chapitre 2
concentration des composants des dchets (par ex. des composs mtalliques) ;
augmentation considrable du pouvoir calorifique
limination des problmes de manipulation des substances pteuses, dans la mesure o le
schage des dchets les transforme en une matire granule
utilisation de la chaleur des dchets dans d'autres procds, par ex. distillation
humidification adquate du biofiltre avec le panache dissip.
Principe de fonctionnement
Les substances en entre qui doivent tre sches sont achemines par le convoyeur principal
chane et introduites dans le ft de type tube tournant sous forme de lots distincts. Le temps de
rsidence des substances injectes dans le scheur et, par consquent, la siccit du produit
granul peuvent tre ajusts par un rglage hydraulique de l'angle du tube. L'nergie requise par
le procd de schage provient de la chaleur des dchets de l'incinrateur. L'air ncessaire pour
le refroidissement des fumes est refroidi 150 C dans des changeurs de chaleur air-air.
Jusqu' 30 000 m3/h d'air de schage (maximum 100 C) circulent dans le tube rotatif contrecourant de l'entre humide. La chaleur permet l'vaporation de l'eau. Le panache est extrait par
aspiration au moyen d'un filtre poussires et transfr directement vers le biofiltre. De cette
manire, une pression lgrement ngative est cre dans le scheur, ce qui constitue un moyen
efficace pour viter les missions de poussire dans l'environnement. Le produit sch granul
est vacu automatiquement par la rotation du ft et introduit dans de gros sacs ou autres
conteneurs.
Flux entrants et flux sortants
Les boues sont sches et transformes en matire granule.
Description du procd
Le schage comprend les lments suivants :
une alimentation en air chaud contrle par temprature et pression diffrentielle
un tube tournant avec rglage hydraulique
un convoyeur principal chane pour le chargement
un filtre poussire avec 300 m de surface filtrante
la dissipation du panache vers le biofiltre au moyen d'un ventilateur de tirage forc
des techniques de mesure (par ex. poussire, temprature, pression, flux volumique et
humidit)
le systme de contrle du procd.
Chapitre 2
Le procd se divise en deux parties : manutention des matires et broyage dune part ;
distillation thermique dautre part.
manutention des matires et broyage :
systmes lvateurs bascule pour conteneur
broyeur en atmosphre inerte
convoyeur principal
extincteur CO2 et installation dinertage des dchets
vacuation des solides avec chargement des conteneurs et convoyeur chane
distillation thermique :
racteur et rgulateur de vide
filtre fumes et ventilateur de circulation
surchauffeur de fumes
condensateur, refroidisseurs de produit, conteneurs de produit et sparation de phase
station de pompage sous vide
distribution de la vapeur, des gaz inertes et de leau de refroidissement
mesures de scurit exhaustives
systme de contrle comprenant deux postes et un ordinateur pour la collecte des
donnes.
Les conteneurs sont transports depuis la zone de stockage sur palettier jusqu' l'installation et
vids individuellement dans la trmie d'alimentation du broyeur. Aprs broyage, les matires
entrantes sont stockes sous une atmosphre de CO2 sur un convoyeur principal inerte. Ce
processus est ralis jusqu' ce que la quantit ncessaire au traitement soit atteinte dans le
racteur de mlange (maximum 3 m3) et que le racteur ait t prpar pour accepter la charge
suivante. Les vapeurs de solvant libres par les dchets au niveau du broyeur sont
spcifiquement prleves afin d'viter la production de mlanges explosifs dans la salle de
traitement. L'air prlev est dirig vers le biofiltre de mme que l'air d'chappement provenant
des pompes sous vide.
Si le racteur de mlange a t remis en atmosphre inerte, aprs vacuation de la charge
prcdente, il peut tre de nouveau aliment par le convoyeur principal. Une fois le chargement
termin, le racteur de mlange et le systme de tuyauterie sont mis sous pression par les
pompes vide jusqu' 400 mbar. Puis, le ventilateur de circulation est mis sous tension. L'azote
provenant de linertage et les fumes gnres peuvent ensuite passer dans le surchauffeur o ils
sont chauffs jusqu' 450 C. Aprs quoi, ils s'coulent dans le racteur o ils chauffent et
schent les matires traiter. La priode de chauffage peut, si ncessaire, saccompagner dun
apport de vapeur frache provenant d'une chaudire. Un systme de contrle du vide maintient la
pression maximale dans l'installation approximativement 100 mbar soit une pression
infrieure celle de l'air ambiant.
A la fin du procd de schage, c'est--dire lorsquune temprature maximale de 180 200 C
est atteinte l'intrieur du racteur, dans le filtre fumes ou dans le ventilateur de circulation,
l'installation est vacue une pression < 100 mbar. Ceci permet lvaporation des rsidus de
solvant encore prsents et le refroidissement des matires sches. Pour avoir de faibles
missions de matires sches lors de leur vacuation, on ajoute directement ces dernires
l'eau de refroidissement. L, elle s'vapore immdiatement sous vide et refroidit de ce fait le
produit sch jusqu' la temprature de sortie qui va de 50 60 C. Le condensat est rcupr
par l'installation de distillation interne directement aprs la sparation des phases ou aprs
traitement. Les fractions de solvant qui ne peuvent pas tre recycles, peuvent tre utilises
thermiquement ou incinres dans l'installation d'incinration interne, temprature leve.
77
Chapitre 2
2.3.3.10
Extraction la vapeur
Objectif
Lextraction la vapeur sapplique au traitement des dchets solides, par exemple du sol
contamin excav, contenant des hydrocarbures volatils.
Principe de fonctionnement
En termes gnraux, lextraction la vapeur limine les constituants organiques volatils
contenus dans les dchets contamins en crant sous la surface du sol une circulation dair
suffisante pour liminer les contaminants de la zone vadose (zone non sature) par
volatilisation. Au fur et mesure de leur limination, les vapeurs de contaminants peuvent tre
purges directement dans lair ou contrles dun certain nombre de manires.
Flux entrants et sortants
Lextraction la vapeur a t largement utilise pour traiter le sol excav contamin avec de
lessence ou des solvants chlors (par ex. les TCE). Elle sutilise parfois aussi pour minimiser la
migration des vapeurs dans les constructions ou les zones rsidentielles lors dune quelconque
autre remdiation in-situ non couverte dans le prsent document.
78
Chapitre 2
Les coulements accidentels ou les fuites de combustibles concernent gnralement des liquides
contenant des douzaines de constituants diffrents. Pour une limination efficace grce ce
traitement, les contaminants doivent gnralement avoir des pressions de vapeur suprieures
1,0 mm Hg -7 C. Llimination complte des contaminants nest pas toujours possible avec
cette seule technique.
Description du procd
Le succs du traitement pour une application donne dpend de nombreux facteurs, les deux
critres cls tant : la nature de la contamination et la nature des dchets (par ex. du sol). La
tendance des contaminants organiques se sparer dans leau ou tre adsorbs sur des
particules du sol a galement une incidence sur lefficacit du traitement : par consquent, la
solubilit des composs dans leau, la constante de la loi de Henry et le coefficient de sorption
pour les dchets solides revtent un grand intrt. La temprature a une incidence sur chacune
de ces variables et par consquent, sur le taux de diffusion de la vapeur et sur le transport.
Laugmentation de la temprature est une option couramment prise en considration pour
amplifier les performances du traitement. Les dchets solides peuvent tre chauffs de lune des
trois manires suivantes : 1) introduction dair ou de vapeur chaude, 2) injection dune nergie
lectromagntique dans les dchets, ou 3) libration de chaleur par lintermdiaire dune
raction chimique. Lutilisation dair chaud ou de vapeur semble tre lapproche la plus
courante.
Les systmes types comprennent, lextraction, la surveillance, linjection dair, des pompes
vide, des dispositifs de traitement la vapeur, des sparateurs vapeur/liquide et des dispositifs
de traitement en phase liquide.
Utilisateurs
Lextraction la vapeur est utilise avec succs depuis plusieurs annes en tant que traitement
combin deux phases la fois pour les eaux souterraines et pour le sol contamin, et son
utilisation est en plein essor. Bien que ce traitement puisse tre appliqu un large ventail de
types de sols, son efficacit dpend nanmoins de la capacit de lair circuler travers le sol.
2.3.3.11
Extraction au solvant
Objectif
Lextraction au solvant savre beaucoup plus efficace pour traiter des composs organiques que
des composs inorganiques et des mtaux. Elle sutilise parfois conjointement dautres
procds pour rduire les cots de la remdiation.
Principe de fonctionnement
Lextraction au solvant diffre du lavage des sols en ce quelle utilise des solvants organiques
(par exemple propane, butane, dioxyde de carbone, amines aliphatiques (par ex. trithylamine))
plutt que des solutions aqueuses afin dextraire les contaminants du sol. A linstar du lavage
des sols, il sagit dun procd de sparation qui ne dtruit pas les contaminants. Il fonctionne
dans la mesure o les contaminants ont une solubilit plus grande dans le solvant que dans le
sol.
Flux entrants et sortants
Les sdiments, les boues dpuration et les sols contamins par des composs organiques
volatils (COV), les dchets du ptrole, les PCB et les solvants halogns peuvent tre traits
efficacement au moyen dune extraction au solvant. Llimination des composs inorganiques
tels que les acides, les bases, les sels et les mtaux lourds est limite, mais ces types de
composs nentravent gnralement pas le procd de remdiation. Les mtaux peuvent subir
une modification chimique et avoir une forme moins toxique ou moins lixiviable : toutefois, leur
prsence dans les flux de dchets risque nanmoins de restreindre les options dlimination et de
recyclage possibles.
79
Chapitre 2
Bien que ces procds de sparation soient plus efficaces pour traiter des sols contamins par
des hydrocarbures du ptrole, ils sont gnralement employs pour traiter des sols contenant des
mtaux ou des composs organiques lourds.
Les contaminants concentrs peuvent tre analyss et dirigs en consquence vers un traitement
supplmentaire, un recyclage ou un remploi avant limination. Si lextraction au solvant
amliore parfois la condition des solides, il est nanmoins souvent ncessaire de les soumettre
une dshydratation, un traitement dlimination des composs organiques rsiduels, une
sparation supplmentaire, une stabilisation ou autre traitement. Leau provenant du procd de
dshydratation, les solides ainsi que leau provenant de lextracteur doivent tre analyss pour
faciliter le choix du traitement et de llimination les plus appropris.
Description du procd
Le procd de remdiation commence par une excavation du sol contamin suivie dun criblage
afin dliminer les objets les plus gros. Dans certains cas, on ajoute un solvant ou de leau aux
dchets afin de faciliter leur pompage vers lunit dextraction. Dans lextracteur, le solvant est
ajout et mlang aux dchets afin de favoriser la dissolution des contaminants dans le solvant.
Un test en laboratoire peut dterminer quel solvant spare de manire adquate les contaminants
du sol. En rgle gnrale, le solvant a une pression de vapeur plus leve que les contaminants
(c'est--dire un point dbullition bas), de sorte que, moyennant un changement appropri de
pression ou de temprature, il peut tre spar des contaminants, comprim et recycl vers
lextracteur.
Utilisateurs
Traitement du sol contamin.
2.3.3.12
Objectif
Les activits dexcavation peuvent tre ralises de manire isole mais elles sont galement
ralises, en tant que parties des procds de traitement sur site comme lincinration, la
dsorption thermique, le biotraitement ex-situ et certains traitements chimiques.
Principe de fonctionnement
Si llimination du sol contamin est le remde choisi, le sol contamin est gnralement
transport hors du site en vue de son limination dans une dcharge.
Flux entrants et sortants
Sols contamins et sol dcontamin
Description du procd
Utilisation dengins de gnie civil classiques.
Utilisateurs
Lexcavation et llimination des sols contamins par des hydrocarbures constituent une
pratique courante.
2.3.3.13
Objectif
Le lavage des sols permet de sparer les fractions dcontamines et les polluants.
Principe de fonctionnement
Le lavage des sols est un procd ex-situ dans lequel le sol contamin est excav et alimente un
procd de lavage base deau. Il fonctionne sur le principe selon lequel les contaminants sont
associs des fractions de particules du sol dune certaine taille et que ces contaminants
80
Chapitre 2
peuvent tre dissous ou mis en suspension dans une solution aqueuse ou limins en sparant les
particules dargile et de limon du reste du sol. Des additifs tels que des agents tensioactifs ou
des agents chlatants sont parfois utiliss pour amliorer lefficacit de la sparation (le
traitement faisant appel des additifs est parfois dnomm extraction chimique). La solution
aqueuse contenant les contaminants est traite par des procds dpuration des eaux rsiduaires
classiques.
Le procd est un procd base deau et limine les contaminants contenus dans les sols selon
lune des deux manires suivantes :
a.
dissolution ou mise en suspension des contaminants dans la solution de lavage (qui est
ensuite traite par des procds dpuration des eaux rsiduaires classiques)
b.
concentration des contaminants en un volume de sol plus petit par le biais de la
sparation granulomtrique, de la sparation par gravit et dun lavage par attrition
(similaire aux techniques mises en uvre dans lindustrie minire).
Le concept de la rduction de la contamination des sols par sparation granulomtrique repose
sur la dcouverte selon laquelle la plupart des contaminants organiques et inorganiques tendent
se lier, chimiquement ou physiquement, largile, au limon et aux particules organiques du
sol. Le limon et largile sont fixs au sable et aux particules de graviers par des procds
physiques, essentiellement par compactage et par adhsivit. Les procds de lavage qui
sparent les fines (c'est--dire largile et le limon) des particules de sol plus grossires (c'est-dire du sable et des graviers) sparent efficacement les contaminants et concentrent en un
volume de sol rduit quil est plus facile de traiter ou dliminer par la suite.
Flux entrants et sortants
Le lavage des sols est efficace pour un large ventail de contaminants organiques et
inorganiques, incluant les rsidus du ptrole et des combustibles. Lefficacit dlimination est
de 90 99 % pour les composs organiques volatils (COV) et de 40 90 % pour les composs
semi-volatils. Ladjonction dacides ou dagents chlatants savre parfois ncessaire pour
faciliter llimination des composs ayant une faible solubilit dans leau tels que les mtaux,
les pesticides ou les PCB. Certains projets chelle pilote centrs sur le traitement de la
pollution par des radionuclides ont t rapports. Le procd de lavage est galement
applicable au sable et aux graviers contamins provenant des dchets de construction et de
dmolition.
Alors que ces procds de sparation sont plus efficaces pour traiter des sols contamins par des
hydrocarbures du ptrole, ils sont gnralement employs pour traiter des sols contamins par
des mtaux ou des composs organiques lourds.
Le lavage des sols peut tre efficace pour la remdiation des sols avec une petite quantit
dargile et de limon, mais la prsence de particules dargile et de limon en grande quantit limite
son efficacit.
Description du procd
Lexcavation et llimination des dbris et des gros objets prcdent le procd de lavage des
sols. On ajoute parfois de leau au sol afin de former une boue pouvant tre pompe. Aprs voir
t prpar en vue du lavage, le sol est mlang avec leau de lavage et des agents dextraction
sont parfois ajouts.
Aprs avoir t spar de leau de lavage, le sol est rinc avec de leau propre et peut tre
renvoy sur le site. Les particules de sol mises en suspension sont limines par gravit de leau
de lavage sous forme de boue dpuration. Quelques fois la floculation facilite llimination des
boues. Cette boue est plus fortement contamine que le sol dorigine et subit un autre traitement
ou une limination en toute scurit. Leau de lavage consomme partir de laquelle on procde
llimination de la boue est traite et recycle. Les solides rsiduels du procd de recyclage
ncessitent parfois un autre traitement.
La Figure 2.10 prsente un schma de principe gnral dune station de lavage des sols.
Industries de traitement des dchets
81
Chapitre 2
PRE-TRAITEMENT
DU SOL POLLUE
TAMISAGE
DEBRIS
SURDIMENSIONES
SEPARATEUR
MAGNETIQUE
METAUX
PRODUITS
CHIMIQUES
EAU
TRAITEMENT
DE LEAU
LAVAGE
DESAGREGATION
DU SOL
TAMISAGE 1
TAMISAGE 2
TRAITEMENT
DES
GROS
GRAVIERS
(DENSITE)
NETTOYE
NETTOYE
CONTAMINE
SEPARATEURS
HYDROCYCLONES
TRAITEMENTS DU
SABLE,
SEPARATEURS A
SPIRALE,
FLOTTATION,
SEPARATEUR
DENSIMETRIQUE
NETTOYE
CONTAMINE
TRAITEMENT
DES FINES
AGENTS EPAISSISSANTS
FILTRES
TRAITEMENT CHIMIQUE
DECONTAMINE
CONTAMINE
Figure 2.10 : Schma de principe gnral dune station de lavage des sols
[123, Perseo, 2003]
En rgle gnrale, le lavage du sol spare le sol en un volume rduit de limon et dargile
fortement contamins et en un volume plus important de sol grossier nettoy.
Les mthodes de sparation physique sont des procds mcaniques visant sparer les
mlanges de solides pour obtenir une forme concentre de certains constituants. La sparation
physique comprend le criblage, le lavage par attrition, ou encore lutilisation de sparateurs
hydrogravimtriques tels que les hydrocyclones, les bacs piston, les sparateurs spirale. En
outre, dans la majorit des cas, les procds utilisent des agents chimiques base deau, qui
assurent la fois la dispersion et lextraction. Dans certains cas, des produits chimiques
(dispersants, collecteurs, agents moussants, etc.) sont introduits pour amliorer la qualit de la
sparation.
Utilisateurs
La technique de lavage du sol est trs bien tablie aux Pays-Bas, en Allemagne et en Belgique,
en raison de la structure sablonneuse des sols de ces rgions. En 2003, on comptait huit usines
82
Chapitre 2
2.3.3.14
Traitement de lamiante
Les dchets contamins par lamiante sont, en fait, mis en dcharge dans lUnion europenne ;
toutefois, on voit apparatre de nouvelles techniques visant les traiter avant leur mise en
dcharge.
2.3.3.15
Objectif
Ce traitement amliore la qualit des cendres lourdes/scories et par consquent, augmente les
possibilits de les voir utiliss comme matriaux de construction.
De bonnes installations de traitement des cendres lourdes peuvent produire une matire de
bonne qualit, principalement des dchets mtalliques et des fractions minrales. La quantit de
rsidus rsultant de ce traitement est de lordre de 1 5 %. Les rsidus sont renvoys
lincinration. En outre, la quantit de mtaux lourds, par exemple darsenic (sel) mise dans
lenvironnement est rduite. En consquence, le traitement des cendres lourdes rduit ainsi la
masse de dchets mettre en dcharge.
Principe de fonctionnement
Il existe deux types dusines de traitement des cendres lourdes : celles mettant en jeu un procd
par voie humide et celles mettant en jeu un procd par voie sche.
Flux entrant et sortant
Cendres lourdes provenant de lincinration et des autres procds de combustion.
Description du procd
Les points suivants dcrivent quelques mesures dordre gnral que lon peut appliquer pour
amliorer la qualit des scories appeles tre rutilises aprs leur rgnration (cest--dire
aprs incinration et aprs schage). La liste nimplique aucun ordre particulier :
sparer les cendres lourdes des autres produits de la combustion, telles que les poussires
des filtres et des chaudires, en vue de rduire les risques de lixiviation des dchets (par ex.
pour rduire la lixiviation des mtaux lourds)
viter de mlanger les cendres lourdes provenant de sources diffrentes
retirer en partie les matires organiques dont lincinration na pas t complte. Ensuite,
incinrer les matires organiques ainsi retires. Il est dusage de procder ainsi quand les
dchets SORTANTS sont utiliss comme matriau de construction.
dshydrater les cendres lourdes (elles sont couramment mises scher en les stockant
durant 2 4 semaines) ; ce procd requiert un socle en dur (par ex. une dalle en bton) et
un systme de collecte des effluents.
utiliser un procd de lavage prliminaire afin de rduire la fraction des cendres lourdes qui
se dissout facilement dans leau
sparer la fraction des dchets mtalliques des cendres lourdes
classer et exclure des cendres lourdes, la fraction de fines (la fraction de fines est la fraction
la plus problmatique lgard de lenvironnement car elle sinfiltre facilement). Le fait
dexclure des cendres lourdes la fraction de fines revient augmenter la quantit de produits
mis en dcharge car il nexiste pas de vritables alternatives pour cette fraction.
83
Chapitre 2
permettre la maturation des cendres lourdes afin den amliorer la consistance et de rduire
les effets indsirables de la lixiviation. On peut amliorer la qualit des cendres lourdes
grce un systme de ventilation et en installant un systme de circulation deau.
analyser lluat et les solides pour valuer les possibilits de valorisation des matires.
Le procd de maturation implique la prsence dune dalle en dur et dun systme de collecte
des effluents. Le temps de maturation est gnralement de 3 mois. Des changements particuliers
au niveau de la temprature indiquent que le procd de maturation est achev. Le tamisage, la
sparation et la prparation par voie sche des cendres lourdes sont des tapes importantes si
lon parvenir un bon rsultat.
On peut envisager deux types danalyses des cendres lourdes. La premire mthode consiste
analyser les composs mobiles disponibles (analyse de lluat, cest--dire du lixiviat) de la
fraction de cendres lourdes. La seconde mthode consiste analyser lensemble des composs
des cendres lourdes (analyse des solides). Il est dusage davoir recours paralllement aux deux
mthodes pour dterminer les effets des cendres lourdes sur lenvironnement. Cependant,
lanalyse de lluat est plus importante car elle donne une ide des possibilits de valorisation
des matires.
Utilisateurs
Certaines autorits considrent ces techniques comme une tape importante vers la rduction de
lutilisation des dcharges. La quantit de cendres lourdes provenant des procds dincinration
ira en augmentant, car on aura probablement de plus en plus recours lincinration des dchets
en Europe. Non seulement la rduction du volume de dchets liminer constitue un avantage
pour lenvironnement, mais elle amne galement prendre en compte la rutilisation de la
fraction des dchets mtalliques.
Le procd par voie humide prsente des avantages en ce qui concerne la lixiviation des sels de
chlore et du cuivre final, bien que son emploi ne soit pas obligatoire pour obtenir une qualit de
cendres lourdes qui permet de les remployer comme matriaux de construction (comme cest le
cas aux Pays-Bas et en Allemagne)
Objectif et principe de
fonctionnement
Voir Tableau 2.8
Voir Tableau 2.8
Dcantation
Schage
Schage
thermique
lvaporation
Voir Tableau 2.8
Voir Tableau 2.8
Voir Tableau 2.8
Extraction
Filtration
Flottation
84
comme
Utilisateurs
Sapplique aux dchets liquides. La
centrifugation sutilise habituellement
conjointement la rcupration de la
phase organique.
Sapplique aux dchets liquides (par
ex. sparation de deux liquides non
miscibles ; rcupration des couches
liquides aprs sparation des solides
en suspension ou des flocs
biologiques/chimiques).
Sapplique aux sols contamins, et
aux boues dpuration.
Chapitre 2
Technique
Objectif et principe de
fonctionnement
Utilisateurs
gravit nest pas approprie, ds lors
que :
la diffrence de densit entre
les particules en suspension et leau
est trop faible.
il existe une contrainte
despace au niveau du site.
les dchets contiennent de
lhuile ou des graisses quil faut
liminer avant le traitement.
la rcupration des boues
dpuration simpose.
Lavage
Sdimentation
(Dcantation)
Dpoussirage
Voir Tableau 2.8
Stripping
Traitements supercritiques
acclrer
loxydation des COV chlors. Il
sagit dune opration de prtraitement trs courante dans de
nombreuses units, pour laquelle il
existe une grande diversit de
technologies .
Sapplique aux dchets liquides. En
rgle gnrale, les eaux uses libres
lors dune phase de dcantation
contiennent environ 1 % dlments
solides secs.
Le stripping lair constitue lun des
procds les plus couramment utiliss
pour la sparation des eaux
rsiduaires contamines par des COV
tels que les solvants. Il permet
dliminer
les
hydrocarbures
halogns ou non halogns, dune
solution aqueuse dilue. Les solutions
prsentant une teneur leve en
ammoniaque peuvent galement subir
ce traitement afin davoir une
concentration dammoniaque rduite.
Le stripping la vapeur sert
liminer les composants volatils et
parfois semi-volatils des eaux
rsiduaires.
Traitement des POP
85
Chapitre 2
Technique
Objectif et principe de
fonctionnement
polluants contenus dans les eaux
contamines ou les sdiments. Les
fluides supercritiques (par ex.
dioxyde
de
carbone,
eau,
ammoniaque, cyclohexane) sont
des matires temprature et
pression
leves
dont
les
proprits se situent entre celles
dun gaz et celles dun liquide.
Dans lextraction, les substances
organiques contenues dans les
sols, les sdiments, ou leau, sont
dissoutes dans le fluide dans des
conditions de temprature et de
pression leves puis libres
des tempratures et pressions plus
basses. Dans loxydation leau
supercritique, lair et leau
contamine sont amens au-del
du point critique de leau, cest
alors qua lieu loxydation rapide
et
totale
des
composs
organiques.
Ces lments sont lavs dans une
solution caustique et les liqueurs
traites et les liqueurs de lavage
sont traites dans la station
principale.
Utilisateurs
* Les traitements thermiques couverts sont ceux qui ne sont pas inclus dans le BREF sur lincinration des dchets
(WI)
Tableau 2.9 : Oprations unitaires courantes utilises dans les traitements physico-chimiques
[53, LaGrega et al., 1994], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [150, TWG, 2004]
86
Principe
fonctionnement
des
de
Flux
entrants
sortants
et
Dchets
ENTRANTS :
huiles contenant des PCB
Dchets
SORTANTS :
composs
organiques
(huile susceptible dtre
rutilise) et sel
Description
procd
du
La dispersion seffectue
une
temprature
suprieure celle du point
de fusion du sodium, c'est-dire 98 C. La surface
mtallique tant liquide,
elle peut tre renouvele
en permanence. De cette
manire, il est possible
datteindre une vitesse de
raction raisonnable, ce
qui diminue les cots du
Chapitre 2
Technique
Principe
fonctionnement
de
Flux
entrants
sortants
et
Description
procd
du
procd
de
dcontamination.
Le
procd doit viter la
formation de polymre
(que lon a constate dans
une
ou
deux
des
technologies identifies),
ou doit tenir compte de la
formation de ce solide et
introduire une tape de
sparation afin de produire
lhuile pure rutilisable.
Lhydrogne
ragit
avec les composs
organiques chlors ou
avec les contaminants
organiques non chlors,
tels que les HAP des
tempratures leves.
Dchets
ENTRANTS :
fluides de transformateur ;
solides en vrac contenant
des PCB, incluant les
condensateurs lectriques ;
et mlanges teneur
leve en pesticides de
type DDT.
Dchets
SORTANTS :
principalement
du
mthane et du chlorure
dhydrogne pour les
PCB, et du mthane avec
des quantits mineures
dhydrocarbures
lgers
pour les HAP.
Procd
solvats
lectrons
Les
lectrons
libres
contenus dans une solution
dlectrons
solvats
convertissent
les
contaminants
en
substances
relativement
inoffensives et en sels.
Dchets
ENTRANTS :
composs
organiques
halogns, incluant des
PCB, des dioxines, des
pesticides,
des
chlorofluorocarbures
(CFC) et des produits de
guerre chimique.
Dchets SORTANTS : les
sols dcontamins sont
rputs aptes tre remis
en place sur le site. Ils
peuvent bnficier dun
enrichissement en azote
provenant des quantits
traces
dammoniaque
rsiduelle.
des
tempratures gales ou
suprieures 850 C.
Cette technique permet
de
convertir
approximativement
40 %
du
mthane
produit en hydrogne,
par le biais de la
conversion de leau, le
reliquat tant converti
en hydrogne dans le
vaporeformeur.
De
cette
manire,
le
procd
peut
fonctionner sans apport
extrieur dhydrogne.
Pour les dchets
concentration leve, le
procd produit un
excs de mthane. Il
aspire de lair de
combustion extrieur au
site ou lair ambiant du
site aprs filtration sur
charbon actif, pour le
procd de combustion.
Cette technique utilise
des alcalins ou des
mtaux alcalino-terreux
dissous dans un solvant
tel que lammoniaque,
ou certaines amines ou
thers pour produire
une
solution
qui
contient des lectrons
libres et des cations
mtalliques.
Lefficacit
de
destruction varie de 86
100%. Le chlore et
dautres halognes sont
retirs
slectivement
des
halognures
organiques par les
lectrons
libres
et
87
Chapitre 2
Technique
Oxydation
supercritique
Principe
fonctionnement
leau
de
Technique temprature
et
pression
leves
utilisant les proprits de
leau supercritique pour la
destruction des POP.
Flux
entrants
sortants
et
Dchets
ENTRANTS :
dchets contenant des
composs organiques et
dchets toxiques.
Description
du
procd
capturs par les cations
mtalliques,
pour
former des sels (par ex.
CaCl2). Une molcule
PCB peut, par exemple,
tre
convertie
en
biphnyle dans le cadre
dune raction rapide
temprature ambiante.
Conditions supercritiques
Dchets
SORTANTS :
dioxyde de carbone ;
hydrogne en eau ; atomes
de chlore drivs des
composs
organiques
chlors en ions chlorure ;
composs
nitreux
en
nitrate ; soufre en sulfates;
et
phosphore
en
phosphate.
Remarque : Il existe dautres traitements pour les dchets contamins par les POP mais ils nentrent pas dans le
champ dapplication du prsent document. Au nombre de ceux identifis figurent la co-incinration dans des fours
ciment, lincinration des dchets dangereux, les traitements plasma
Tableau 2.10 : Quelques traitements spcifiques des dchets contenant des PCB et/ou des POP
[100, UNEP, 2000], [154, UNEP, 2004]
Chapitre 2
Compressor/cooling
Exhaust air treatment
Heat exchanger for cooling
Separate after treatment
Reflux
CFC intermediate storage tank
CFC storage tank
Plate condensor
Evaporation sump
oil tank
oil to recovery (after treatment)
CFC to cracker
Compresseur/ Refroidissement
Traitement des missions dans lair
Echangeur de chaleur pour refroidissement
Sparation aprs traitement
Reflux
Cuve de stockage intermdiaire des CFC
Cuve de stockage des CFC
Condensateur plateaux
Puisard dvaporation
Cuve dhuile
Huile pour valorisation (aprs traitement)
CFC destins au craquage
Figure 2.11 : Traitement des CFC pour gnrer de lacide chlorhydrique et de lacide
fluorhydrique
[150, TWG, 2004]
Prtraitement
Distillation
sous vide
Condensation
Rsidu
Traitement
des gaz
Distillat
Autre
traitement
Mercure
Recyclage
Utiliss
comme
matires
secondaires ou mis en dcharge
89
Chapitre 2
Utilisateurs
Utilisation en Sude, aux Pays-Bas et en Belgique
Il existe deux options principales de traitement des huiles usages. La premire consiste traiter
les huiles usages dans le but de produire une matire qui servira principalement de combustible
ou qui servira dautres usages (par ex. absorbants, huiles de dmoulage, huile de flottation).
Dans cette catgorie figurent, par exemple, les traitements tels que le nettoyage des huiles
usages, le craquage thermique et la gazification, qui sont prsents dans le Section 2.5.2.4. La
seconde option, dnomme re-raffinage , dans le prsent document, consiste traiter les
huiles usages pour les reconvertir en une matire susceptible de servir dhuile de base dans la
fabrication des lubrifiants. Cette section prsente en dtail les diffrents traitements appliqus
aux huiles usages en vue de les nettoyer et de les re-raffiner. Ainsi quil est spcifi pour
lensemble du prsent document, ce classement a t adopt pour ce BREF et ne saurait
constituer une quelconque tentative pour dfinir lun quelconque des codes R (valorisation)
de la lgislation communautaire sur les dchets.
Il y a de nos jours, en Europe, de nombreux procds de traitement (existant ou en cours de
cration). La Figure 2.13 prsente les plus significatifs dentre eux et donne par ailleurs un
aperu de la faon dont ces traitements ont t intgrs au prsent document
90
Chapitre 2
WO
Type
Process
Products
(1)
Clean WO
Engine WO+clean WO (2)
RE-USE
Laundering
Hydraulic or cutting oil
-electricity companies
-shipping industry
-major engineering companies
Mould release oil or base oil for the
production of chain saw oil
Reclamation
RE-REFINING
Pretreatment
Cleaning
Fractioning
Industries de traitement des dchets
Huile usage
Type
Procd
Produits
(1)
Huiles usages nettoyes
Huiles usages pour moteur + huiles usages
nettoyes (2)
RE-EMPLOI
Blanchissage
Huile hydraulique ou huile de coupe
- Compagnie dlectricit
- Industrie du transport
- Grandes socits dingnierie
Huile de dmoulage ou huile de base pour la
production des huiles pour trononneuse chane
Rcupration
RE-RAFFINAGE
Pr-traitement
Nettoyage
Fractionnement
91
Chapitre 2
Finishing
Lubricant base oil (quality depends on the
treatment)
Waste oil re-refining
All types of WO include. Synthetic oils
THERMAL CRACKING
Spring oil conversion process
Great Northern processing Inc. Process
Finissage
Huile de base pour lubrifiant (sa qualit dpend du
traitement)
Re-raffinage des huiles usages
Tous types dhuiles usages y compris huiles de
synthse
CRAQUAGE THERMIQUE
Procd de conversion Spring Oil Conversion
Procd de Great Northern processing Inc.
Mazouts de type distillat
- Gasoil (aussi appel mazout domestique, carburant
diesel, huile fourneau, mazout lger...)
- Mazout lourd dmtallis
- Gasoil marin (MGO)
- Huile de base lgre re-raffine
Dchets mlangs
GAZEIFICATION
Gaz de synthse
- Hydrogne
- Mthanol
Tous types dhuiles usages, en particulier les huiles
fortement pollues
TRAITEMENT INTENSE
Procds chimiques (sans tape de finissage)
- acide/ argile
- Extraction au solvant
- Extraction au propane
-
Procds thermiques
- Procd Texaco
Trailblazer
- Procd Emprotec
Vaxon
-
Mazout lourd dmtallis (ou distillat lourd)
- Carburant diesel marin (MDO)
- Combustible pour centrales calognes
-
TRAITEMENT LEGER puis combustion
Combustible de remplacement (RFC) (3)
- Usines de cailloutis et graviers (construction des
routes)
(4)
- Fours ciment
- Gros moteurs marins
- Centrales charbon pulvris (5)
Huile usage comme combustible (Section 2.5.2)
Figure 2.13 : Traitements des huiles usages prsents selon le plan utilis dans ce document
[7, Monier et Labouze, 2001], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]
Remarques :
(1)
Pour pouvoir rutiliser lhuile usage comme lubrifiant, il faut lui faire subir un nettoyage ou un
re-raffinage afin den faire un produit apte tre utilis comme huile de base dans la fabrication
92
Chapitre 2
des lubrifiants. Ces procds impliquent llimination des impurets, des dfauts et des produits
rsiduels provenant de son ancienne utilisation. Dune manire gnrale, ce type de procd
permet dliminer toutes les impurets et tous les additifs, pour ne laisser que lhuile de base.
Par la suite, les producteurs de lubrifiants ajoutent certaines substances pour atteindre les
spcifications dun produit vierge.
La Figure 2.14 prsente les principaux procds utiliss dans les usines de valorisation des
huiles. Elle regroupe toutes les oprations unitaires. Toutefois, toutes ces oprations ne sont pas
mises en uvre dans chaque usine. En pratique, la plupart des usines nutilisent que quelquesuns des procds prsents et en rgle gnrale, il y deux, ou plus de deux, flux parallles issus
de chaque procd.
93
Chapitre 2
Cold setting tank
Hot setting tank
Distillation
Vibrating sleve (open)
Centrifuge
Filter (closed)
Bauxite towers
Vacuum dehydration
Product/ Blend tank
Oil product
Scrap metal to outside processors
Empty 205 L drum
Bulk waste, lube and fuel
Sludge solids
Coarse solids
Coarse strainer
Reception/ sample test tank
Oil in drums
Drum storage
Empty drums
Waste plastic
Plastic drums shredding
Interception contents
Bulk tank oily water
Site and plant drainage sumps
Mechanically handled sludges and solids
Pumped solids and sludges
Water waste
Sludge tank
Recovered oil returned to process
Water collection tank
Thermal oxidation
Cold settlement
Hot settlement
Demulsifier Additives
Biological treatment
Clarify
Balance tank
Plate separator
Sewer
Filter press
Waste holding pit
Landfill
Figure 2.14 : Schma de principe gnrique dune usine de traitement des huiles usages
Remarque : Le diagramme indique les lments de traitement courants. Certains dentre eux se prsentent
comme des alternatives et ne sont pas forcment prvus dans une mme installation. Les lignes de couleur
marron correspondent aux dchets ou aux boues et les lignes bleues aux eaux rsiduaires.
Les traitements de re-raffinage peuvent diffrer en fonction de la technologie utilise pour une
ou plusieurs des oprations suivantes : pr-traitement, lavage, fractionnement et finissage. Les
sections suivantes dcrivent brivement chacun de ces procds.
Chapitre 2
95
Chapitre 2
Utilisateurs
De nombreuses technologies de re-raffinage des huiles usages (voir Tableau 2.12)
Principe de fonctionnement
Utilisation du KOH ou NaOH.
Terre dcolorante
Polissage largile
Hydrotraitement
96
Chapitre 2
Nettoyage au solvant
Tableau 2.11 : Techniques de finissage employes dans le traitement des huiles usages
[7, Monier et Labouze, 2001], [86, TWG, 2003], [139, UBA, 2003]
Description du procd
Lhydrotraitement est dcrit dans le BREF sur les raffineries de ptrole et de gaz.
Utilisateurs
De nombreuses technologies de re-raffinage des huiles usages (voir Tableau 2.12).
97
Chapitre 2
Technologie
Description du procd
Pr-traitement
Blanchissage
Rcupration
Traitement largile
Traitement
lacide/argile +
distillation
Floculation
acides
tensioactifs
Distillation /
traitement chimique
ou extraction au
solvant
98
Nettoyage
Fractionnement
Finissage
Adsorption
Chauffage
Filtration
Dshydratation sous vide
Centrifugation
filtration
et/ou
Unit de prdistillation
Stripping sous vide et
atmosphrique
Traitement largile
Par contact avec une grande
quantit dargile absorbante
Traitement lacide ou
largile
Suppression des
contaminants des huiles
usages par un traitement
lacide (habituellement
lacide sulfurique) ou
largile
Distillation
Lhuile nettoye est ensuite
distille afin de donner deux
ou trois coupes + du gasoil en
tte de colonne
Neutralisation et
filtration
Les coupes dhuile
de
lubrification,
ainsi que le gasoil,
sont
neutraliss
avec
de
lhydroxyde
de
calcium puis filtrs
Traitement
chimique
Ralis en une
opration groupe,
suivie
dune
Chapitre 2
Technologie
Description du procd
Pr-traitement
Nettoyage
Fractionnement
Distillation
et
extraction au solvant
(Procd Vaxon)
Extraction au solvant
et
distillation
(Procd
SenerInterline)
Dsasphaltage
au
propane
et
hydrofinissage
Distillation
et
traitement
aux
alcalins
(VaxonC.F.T. Cator)
distillation/strippin
g pour corriger la
volatilit et le
point dclair. En
variante,
une
extraction
au
solvant
permet
dliminer
les
HAP.
Extraction
au
solvant
Pr-traitement chimique
Prdistillation
Extraction au propane
Dans une colonne de Dsasphaltage au propane
distillation
Distillation
Tout au long de ce procd, le pr-traitement fait partie du mme procd, puisque la
premire phase produit une dshydratation rsultant de la distillation complte, pour tous
les types dhuile usage
Extraction au propane
Le propane liquide extrait
les huiles de base et rejette
leau,
lasphalte,
les
additifs
et
autres
contaminants insolubles.
99
Finissage
Distillation atmosphrique et
distillation sous vide
Tout dabord, lhuile extraite
est distille dans une colonne
de distillation atmosphrique
pour sparer les hydrocarbures
lgers et un peu de propane.
Lhuile
qui
reste
est
fractionne dans une colonne
de distillation sous vide afin
de rcuprer les huiles de
base.
Distillation sous vide et
atmosphrique
Hydrofinissage
avec un catalyseur
NiMo
Traitement
aux
alcalins
Chapitre 2
Technologie
Evaporateurs
couche mince et
diffrents procds *
de finissage
Procd
de
dsasphaltage
thermique (TDA)
Procd
dhydrognation par
contact direct (DCH)
100
Description du procd
Pr-traitement
Nettoyage
Fractionnement
Finissage
Prdistillation
et
traitement chimique (1)
Elimination de leau, des
fractions lgres et des
traces de combustible
contenues dans lhuile
usage. Stripping sous
vide et atmosphrique +
traitement chimique (en
option) afin de rduire au
maximum la corrosion et
la
dgradation
des
quipement en aval.
Prdistillation
Stripping sous vide et
atmosphrique
+ traitement chimique.
Le dernier traitement
permet de rduire la
corrosion
et
la
dgradation
des
quipements en aval et
de faciliter ltape de
dsasphaltage qui suit.
Pr-traitement
Non ncessaire
TFE (2)
Ralise des tempratures
trs leves et sous vide.
Distillation (4)
La
fraction dhuile de
lubrification est spare en
diffrentes coupes dhuile
dans une colonne sous vide.
Dcantation + TDA
Dsasphaltage par dcantation. La suppression des rsidus
sopre par une distillation clair dans le bas de la colonne,
qui permet le fractionnement des diffrentes coupes de
lubrification.
a)Argile
b) Hydrotraitement
Racteur
de
garde
dhydrognation (1)
Le mlange vapeur dhuile
et hydrogne est achemin
jusquau
racteur
Hydrotraitement
(2)
Fractionnement (2)
La
fraction dhuile de
lubrification est spare en
diffrentes coupes dhuile
dans une colonne sous vide.
Chapitre 2
Technologie
Description du procd
Pr-traitement
Traitement la soude
caustique et aux
terres de dcoloration
(ENTRA)
Prdistillation
Dshydratation.
Charge contenant avec
un apport de soude
caustique (3 % sont des
huiles sches utilises) et
un apport de terre de
dcoloration
(2 %
dhuiles sches utilises)
Intgration
la
production dhuiles
de
base
dune
raffinerie
a) Prdistillation dans
une
colonne
de
distillation
b) Stripping sous vide et
atmosphrique
Elimination de leau et
des sdiments contenus
dans lhuile usage par
Nettoyage
Fractionnement
Finissage
Fractionnement
La
fraction dhuile de
lubrification est spare en
diffrentes coupes dhuile
dans un racteur tubulaire
linaire.
Neutralisation
Hydrofinissage
101
Chapitre 2
Technologie
Description du procd
Pr-traitement
une
tape
prdistillation
Nettoyage
Fractionnement
Finissage
de
* 1, 2, 3, 4 reprsentent les tapes successives des oprations du procd en question. Quand cette numrotation napparat pas, les oprations suivent la marche la plus courante, cest--dire prtraitement, nettoyage, fractionnement et finissage.
102
Chapitre 2
Objectifs
Lorsque le solvant usag est transmis un gestionnaire des dchets, il existe deux options
principales pour son traitement :
la rcupration du pouvoir calorifique des solvants en les utilisant directement comme
combustibles ou en les assemblant avec dautres combustibles. Lutilisation des solvants
usags en tant que combustibles est dcrite la section 5.2.1.
le traitement des solvants usags pour les reconvertir en une matire rutilisable en tant que
solvant. Ce traitement est dnomm rgnration dans le prsent document. Cette
section prsente en dtail diffrents traitements qui sont actuellement appliqus aux
solvants usags pour les nettoyer et les rgnrer afin de produire des solvants rutilisables
dans un processus industriel identique ou non celui de la premire utilisation.
Principe de fonctionnement
Le nettoyage est ralis par diffrents types de distillation qui sont les principaux types de
procds de sparation utiliss.
Flux entrants et sortants
La rgnration des solvants est une pratique courante dans bon nombre dindustries avec un
large ventail de solvants actuellement rgnrs, dont les principaux sont prsents dans le
Tableau 2.13.
Famille des hydrocarbures
Alcools
Aliphatiques
Aromatiques
Chlors
Esters
Ctones
Mlange de solvants
Produits chimiques
Ethyle, isopropyle
Hexane, heptane
Benzne, naphtha aromatique, tolune, xylne, essence de
trbenthine
Trichlorthylne, perchlorothylne, chlorure de mthylne
Actate dthyle, actate de butyle
Mthylthylctone, mthyle iso-butylctone
Tolune/xylne, ctones, alcools, phnols, tolune/heptane
Description du procd
La Figure 2.15 et la Figure 2.16 prsente des schmas de principe dinstallations de rgnration
de solvants usags
103
Chapitre 2
Chapitre 2
Prefractionation
Fractionation
Oil stripping
Product 1
Waste water
Return
Feed
Product 2
oil
Feed
Pr-fractionnement
Fractionnement
Stripping lhuile
Produit 1
Eaux rsiduaires
Retour
Charge
Produit 2
Huile
Charge dalimentation
Le Tableau 2.14 prsente les techniques utilises gnralement mises en uvre pour la
rgnration des solvants usags
Technique
Absorption
Adsorption
Centrifugation
Condensation
Dcantation
Distillation
Evaporation
Objectifs et principes de
fonctionnement
Passage des solvants de ltat
gazeux ltat liquide
Rcupration des solvants dans
lair charg en solvants
Elimination des solides en
suspension ou sparation en
deux phases distinctes liquides
(ou insolubles), une phase tant
par exemple le solvant rcupr
Epuration des vapeurs de solvant
contenus dans des flux gazeux
Sparation de phases due des
densits diffrentes. Sparation
du solvant liquide et de leau
Sparation
des
mlanges
liquides. Evaporateurs couche
mince.
Rectification.
Fractionnement.
Utilisateurs
105
Chapitre 2
Filtration
Extraction liquide-liquide
Sparation des membranes
Neutralisation
Relargage
Sdimentation
Stockage
Stripping
Utilisateurs
Cette activit est ralise dans lindustrie chimique, pharmaceutique et dans lindustrie des
peintures. Il existe actuellement cinq usines aux Pays-Bas. Un exemple est prsent ci-dessous.
La capacit dvaporation dpend de la chaleur dvaporation spcifique des solvants distills
et peut atteindre 1,3 t/h. Lutilisation dun sparateur reflux permet damliorer la sparation ;
toutefois, dans ce cas, le dbit est rduit, Les distillats multi-phases sont refroidis avant dtre
spars en phases lourdes et en phases lgres, qui sont ensuite collectes dans des conteneurs
diffrents. La distillation peut tre ralise la fois pression ambiante et sous vide. En outre,
linstallation peut mettre en uvre dautres procds tels quun schage par solvant azotrope
ou une estrification azotropique. En outre, il est possible de traiter les acides organiques dans
une ampoule en cramique spcifique.
Les mlanges en entre de matires et solvants sont introduits par pompage dans les conteneurs
de distillation, qui sont chauffs indirectement par de la vapeur nouvelle, une pression
maximale de 6 bars approximativement 158 C. Pour les solvants fortement chargs, il existe
des ampoules de distillation en acier, quipes d'agitateurs permettant dhomogniser leur
contenu. Les mlanges de solvants usags ne contenant que de petites quantits de rsidus, ou
des substances trs corrosives comme des acides organiques, peuvent tre distills avec des
ampoules mailles. Les panaches gnrs passent travers une colonne garnie et sont
condenss au niveau des tuyauteries du refroidisseur de tte.
Comme mentionn dans le Champ dapplication, cette section couvre la rgnration des
catalyseurs usags et la valorisation des composants issus des techniques de rduction. Il existe
dautres modes, tels que la valorisation des mtaux des catalyseurs (certains traitements de
valorisation des mtaux prcieux sont dj couverts dans le BREF sur les mtaux non ferreux),
la rgnration des catalyseurs (incluse dans ce document) et le traitement des catalyseurs
puiss en tant que matires premires pour dautres procds, non inclus dans ce document
(par exemple, le traitement des catalyseurs base dalumine de lindustrie du ciment qui est
couvert dans le BREF sur le ciment et la chaux). Ce document ne comprend que les installations
de rgnration ex-situ. La rgnration in-situ fait gnralement partie du procd de
production dans lequel le catalyseur est utilis : par consquent, elle est exclue du champ
dapplication du prsent document.
106
Chapitre 2
Cette section comporte aussi des informations sur la valorisation des composants des dchets
gnrs par les techniques de rduction (voir galement section 1.2.8).
Objectif
En rgle gnrale, les catalyseurs de dchets et les dchets issus des techniques de rduction
sont limins. Toutefois, la plupart des catalyseurs utiliss dans les techniques de rduction
(par ex. rduction des NOX) sont rgnrs.
Principe de fonctionnement
La rgnration des catalyseurs base de mtaux prcieux, de platine et de mtaux nobles, qui
vise liminer les dpts de coke permet de restaurer les performances initiales en termes
dactivit, de slectivit et de stabilit du catalyseur dorigine. Les dpts de coke sont limins
par une combustion contrle.
Flux entrants et sortants
En rgle gnrale, les catalyseurs de lindustrie du raffinage tels que ceux utiliss dans
lhydrotraitement, lhydrocraquage, le reformage et lisomrisation sont rgnrs. Les
catalyseurs base de mtaux nobles sont galement rgnrs. Les mtaux dont la rcupration
prsente un intrt conomique sont le Rh, Cd, Pt, Ir, le nickel de Raney. Il en va de mme de
certains catalyseurs du ptrole base de Ni-Co, Co-Mo, Co.
Description du procd
La rgnration thermique ex-situ est ralise dans des quipements conus cet effet ainsi que
dans des quipements standard, par exemple des fours de calcination sur lit mobile ou des fours
de calcination rotatifs.
La rgnration des catalyseurs base de mtaux prcieux, de platine et de mtaux nobles, qui
vise liminer les dpts de coke, permet de restaurer les performances initiales en termes
dactivit, de slectivit et de stabilit du catalyseur dorigine. Les dpts de coke sont limins
par une combustion contrle.
A titre dexemple, aprs combustion du coke, un catalyseur contenant du platine peut tre
rgnr par un traitement au chlore temprature leve. Le traitement au chlore provoque la
redispersion du platine en le convertissant en chlorure de platine volatil, qui est ensuite
transport par le biais de la phase gazeuse et dpos sur les parois poreuses, o il est trait dans
du H2 et rduit. Il sensuit une dispersion accrue du platine et une ractivation du catalyseur.
Les oprations unitaires communes dans ce secteur sont les scheurs, les fours, les quipements
de lixiviation et lextraction au solvant. Certains procds de fin de chane permettant de
contrler les missions atmosphriques sont des techniques dlimination des poussires (par
ex. dpoussireurs lectrostatiques, cyclones, filtres en tissu, filtres en cramique, purateurs
laveurs et torchres), les systmes de lavage des gaz (purateurs-laveurs, systme de capture des
dioxines, systme de rduction des COV) et traitements des eaux rsiduaires.
Utilisateurs
Il existe en France un procd trs prcis (Eurocat), appliqu au recyclage dune famille de
catalyseurs spcifiques (hydrotraitement), provenant principalement des raffineries. Il existe une
seule usine mettant en uvre un procd avec four de calcination sur lit mobile dans lUnion
europenne, qui est situe au Luxembourg, depuis 1979.
Objectif
Traiter le charbon actif puis pour produire une matire dont les proprits et les qualits sont
trs semblables celles du charbon actif dorigine
Industries de traitement des dchets
107
Chapitre 2
Principe de fonctionnement
Les traitements thermiques sont les principaux procds utiliss pour la rgnration. Le
procd comprend des oprations de schage, dsorption thermique et traitement thermique.
Flux entrants et sortants
Le charbon actif est disponible dans le commerce sous trois formes : extrud, en grains et en
poudre. Etant donn quil est extrmement difficile de rgnrer le charbon en poudre, cette
activit nest pas ralise. Cette section naborde donc que la rgnration des deux premires
formes de charbon.
Description du procd
La rgnration thermique est la mthode la plus courante. Elle se compose en rgle gnrale
des oprations suivantes :
Rception, manutention et dshydratation
A rception sur le site, le charbon actif puis est sous la forme dun solide drain dans des
rservoirs. On y ajoute de leau sur le site de rgnration afin dobtenir une boue de charbon,
que lon introduit un bassin o elle est dshydrate avant dtre injecte dans un four pour y tre
rgnre.
Rgnration thermique
Une fois spar de leau, le charbon humide est inject dans le four en vue de sa rgnration.
Au cours de la rgnration thermique, un schage, une dsorption thermique (c'est--dire
llimination des produits chimiques organiques) et un traitement thermique temprature
leve (650 1 000 C) sous atmosphre lgrement oxydante contrle sont raliss.
En rgle gnrale, les types dquipements utiliss sont des fours soles tages, des fours
rotatifs chauffage direct ou des fours rotatifs chauffage indirect. Il est galement possible
dutiliser des fours lit fluidis et des fours infrarouge.
Traitement dpuration des fumes
Utilisateurs
La rgnration thermique du charbon actif, en particulier dans les installations rgnrant des
charbons de qualit industrielle ou des charbons pour eau potable/alimentaires constitue
lutilisation la plus courante de ces techniques. Ceci sexplique par le potentiel quont les
charbons provenant de sources varies tre contamins par un large ventail de composants
organiques. Les autres procds, tels que la rgnration la vapeur deau, tendent tre
appliqus dans des domaines spcifiques et sont gnralement raliss sur site.
Lutilisation des fours soles tages est trs rpandue travers le monde. Avec les fours
soles tages, les fours rotatifs ( chauffage direct et indirect) figurent parmi les types de fours
les plus couramment employs. Les fours lit fluidis sutilisent essentiellement en Europe
dans des applications pour eau potable et aussi, en Amrique du Nord, pour les eaux rsiduelles
et la dcoloration.
Il existe dautres traitements de rgnration comme les traitements la vapeur, les traitements
chimiques et les traitements biologiques. Toutefois, ils sutilisent uniquement pour une
rgnration in-situ, sur le site et non dans des installations externes. La rgnration la vapeur
est une technique non destructrice qui est essentiellement rserve aux charbons actifs ayant
adsorbs des composs trs volatils. Les vapeurs de COV / deau obtenues sont condenses. La
rgnration chimique est une technique non destructrice qui fait appel un ventail de
dsorbants gazeux ou liquides. Il existe de nombreux rgnrants disponibles, dont bon nombre
sont trs spcifiques dune application donne.
Chapitre 2
Objectif
Rgnrer les rsines changeuses dions en vue de leur remploi.
Principe de fonctionnement
La rgnration thermique seffectue leau chaude ou la vapeur deau.
Flux entrants et sortants
Le flux entrant correspond la rsine puise tandis que le flux sortant du procd est la rsine
rgnre. Les forces dattraction prsentes dans ladsorption sur rsine sont gnralement plus
faibles que celles mises en jeu dans ladsorption sur charbon actif en grains. Pour cette raison, la
rgnration des rsines peut seffectuer par des procds simples, non destructeurs, tels que le
lavage au solvant ; le solut peut tre rcupr. La rgnration thermique des adsorbants en
rsine nest gnralement pas possible en raison de leur sensibilit la temprature, bien que ces
dernires annes aient vu lapparition de nouveaux produits disponibles pouvant tre rgnrs
leau chaude.
Description du procd
Rgnration la vapeur
La rgnration la vapeur nest possible que si les limites des tempratures des rsines sont
comprises lintrieur de celles de la pression de vapeur deau disponible. Par exemple, les
adsorbants polymres base de styrne sont gnralement stables 200 C tandis que les
rsines base de produits acryliques ne sont stables que jusqu 150 C. Le solvant adsorb et
les autres constituants organiques peuvent provoquer un gonflement et un affaiblissement de la
matrice en rsine. Cest pourquoi, il est important que leur limination par un procd la
vapeur ne se traduise pas par une dgradation et une dtrioration de la matrice.
Rgnration leau chaude
Utilisateurs
Cette technique, dutilisation peu courante, peut tre, par ailleurs, applique au dessalement de
leau saumtre pour lutilisation dune eau de procd plus propre. Elle ne saurait convenir aux
applications base deau dionise.
Comme dcrit dans la section 1.2.10, seuls les acides sulfurique et chlorhydrique usags sont
rgnrs.
2.4.6.1 Rgnration de lacide sulfurique usag
Comme mentionn dans la section 1.2.10, il existe deux procds alternatifs permettant de
rgnrer lacide sulfurique usag. Le premier est la dcomposition thermique des acides
sulfuriques usags en SO2, ralise dans un four des tempratures denviron 1 000 C. Le SO2
produit est ensuite utilis comme stock dalimentation dans la production de H2SO4. Ces deux
procds (dcomposition thermique et conversion du SO2 en H2SO4) sont traits dans le BREF
LVIC-AAF sur les produits chimiques inorganiques en grands volumes (ammoniaque, acides et
engrais) [62, EIPPCB, 2003]. Il existe quelques procds industriels utilisant de lacide
sulfurique (par ex. production de dioxyde de titane). Dans de tels cas, le recyclage de lacide
sulfurique usag fait partie intgrante du procd. Il sera donc couvert dans le BREF traitant du
procd industriel en question. Le second procd repose, quant lui, sur la reconcentration de
lacide sulfurique faible/puis/usag, avec ou sans sparation des impurets potentielles (par
ex. des sels). Il est galement inclus dans le prsent document.
Objectif
Industries de traitement des dchets
109
Chapitre 2
Rutiliser lacide sulfurique puis dans son emploi initial ou dans un nouvel emploi.
Principe de fonctionnement
Reconcentration de lacide sulfurique puis par vaporation
Flux entrants et sortants
Lacide sulfurique puis/faible est concentr en une solution acide plus forte.
Description du procd
Des concentrations proches de 70 % de H2SO4 ont t obtenues. Le procd comprend une
vaporation deau sans trop de H2SO4 dans la phase vapeur. La plage des tempratures varie
dun procd lautre. Il existe de nombreux procds, mais les plus courants sont fonds sur
des vaporateurs circulation force, qui confrent une grande stabilit lopration ; en raison
de la forte circulation, tout solide contenu dans lacide reste en suspension et peut tre spar de
lacide concentr, si ncessaire.
Comme le cot du procd dpend de lnergie (vapeur moyenne pression) un vaporateur
effets multiples peut rduire considrablement les cots de fonctionnement ; un fonctionnement
sous vide permet davoir des tempratures de fonctionnement plus basses et lutilisation de
matriaux plus standard pour la construction des quipements.
Un autre procd de concentration des acides faibles utilise des gaz chauds (provenant de
lacide sulfurique ou de tout autre procd) : en mettant en contact les gaz chauds et lacide
faible, leau est vapore jusqu saturation deau ; le procd se droule pression
atmosphrique, mais en raison du volume deffluents gazeux relativement lev, il est
ncessaire de prvoir des dvsiculeurs (sparateurs de goutelettes) ou dautres dispositifs
similaires afin dviter un vapoentranement de lacide.
Les procds de combustion immerge consistent produire des fumes des tempratures trs
leves (suprieures 1 500 C), directement sur le niveau dacide puis ; les fumes
traversent lacide puis en permettant leau de svaporer, et en tant soumises un
refroidissement adiabatique jusqu une temprature de 150 250 C. Avant dtre rejets dans
lair, les gaz doivent tre refroidis et lavs. En rgle gnrale, des missions de SO2, qui ne sont
pas particulirement leves sont prvoir, mais aucun niveau de NOX ne devrait tre
important.
Dautres procds de concentration de lacide sulfurique, tels que le procd Chemico sont
utiliss depuis 70 ans. Le principe est pratiquement le mme si ce nest que la combustion na
pas lieu au sein de la cuve et que la temprature est considrablement plus basse (dans la plage
de 600 C).
Utilisateurs
Industrie des mtaux
Chapitre 2
Ag+ + Fe2+.
111
Chapitre 2
Electrolyse
Dchet
photographique
liquide
Ag (5-100 mg/l)
Prcipitation
au sulfure et
filtration sur
membrane
Filtre
charbon
actif
Argent
Remploi
Boue contenant
de largent
Floculatio
n/flottatio
n
Rcupration
largent
Traitement
biologique
Evaporatio
n
de
Effluent
Utilisateurs
Industries photographiques.
Cette section couvre les traitements et les procds qui sont appliqus aux dchets
principalement pour obtenir une matire destine servir de combustible ou pour modifier leurs
proprits physico-chimiques afin de permettre une meilleure rcupration de leur pouvoir
calorifique. Certains traitements peuvent gnrer des produits en sortie susceptibles dtre
utilises des fins autres que celles de servir de combustibles. Ces procds sont trs similaires
et dpendent uniquement des proprits physiques des dchets de dpart et des proprits
physiques que doivent avoir les dchets SORTANTS pour pouvoir tre brls dans une chambre
de combustion. Lexamen de la situation actuelle de la combustion des dchets nest pas abord
112
Chapitre 2
dans le prsent document car il est couvert dans les BREF de chaque secteur (par exemple
incinration des dchets, ciment et chaux, grandes installations de combustion, sidrurgie, etc.)
Les dchets ayant un certain pouvoir calorifique sont actuellement utiliss comme combustibles
dans certains procds de combustion, par exemple pour lincinration des dchets, dans les
fours ciment ou chaux, dans les grandes installations de combustion, les centrales
thermiques, les usines de traitement chimique, les chaudires industrielles, les usines de
cramique, la production de briques, la production du fer et de lacier, la production des mtaux
non ferreux. Certains des secteurs utilisant les dchets comme combustibles sont directement
lis la production de ces dchets. De ce fait certains dchets, produits dans des procds
stables (ayant donc une certaine constance) ne ncessitent parfois aucune autre prparation en
vue de leur utilisation ultrieure dans ce secteur et ainsi vont souvent tre livrs directement
linstallation dans laquelle ils seront utiliss (par ex. huiles usages, solvants usags). Dans ce
cas, aucun traitement nest ralis sur les dchets, et par consquent les activits
correspondantes sont exclues du champ dapplication du prsent document (cf. flches marron
sur la Figure 2.18 ci-dessous). Le type de flux de dchets qui est appropri dun point de vue
technique une utilisation dans des usines de co-incinration est un sujet couvert dans les BREF
de chaque secteur. Le prsent document traite et analyse les questions environnementales lies
la gestion et la transformation des diffrents types de dchets en matires appropries pour
servir de combustibles dans les diffrents procds reprsents par des flches bleues sur la
Figure 2.18.
SECTEUR
INDUSTRIE
LA
DECHE
TS
Raw materials
INDUSTRIAL SECTOR A
INDUSTRIAL SECTOR B
SECTOR C
WASTE
PRODUCTS
USE
WASTE
OTHER WASTE
WASTE INCINERATION
CEMENT or LIME KILNS
WASTE TREATMENT SECTOR
LCP
OTHER SECTORS
Matires premires
SECTEUR INDUSTRIEL A
SECTEUR INDUSTRIEL B
SECTEUR C
DECHETS
PRODUITS
UTILISATION
DECHETS
AUTRES DECHETS
INCINERATION DES DECHETS
FOURS A CIMENT OU A CHAUX
SECTEUR DU TRAITEMENT DES DECHETS
LCP
AUTRES SECTEURS
Figure 2.18 : Possibilits actuelles dutilisation des dchets comme combustibles dans diffrents
secteurs
Remarque : Cette figure ne comporte pas toutes les possibilits susceptibles de se prsenter. Certaines options
ne sont pas reprsentes dans la figure pour ne pas nuire sa lisibilit.
113
Chapitre 2
A titre dexemple, lutilisation des huiles usages comme combustibles de substitution sans
aucun traitement pralable est une option retenue dans toute lEurope, dont la popularit est
variable en fonction de la situation conomique et des rglementations locales. La plupart des
rglementations nationales autorisent la combustion des huiles usages dans les cimenteries. Les
huiles usages sont acceptes comme combustibles, sous conditions spciales, dans les
cimenteries en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne et au Royaume-Uni mais semblent
tre proscrites aux Pays-Bas, par exemple. Dans dautres pays, elles ne sont tout simplement pas
utilises.
Les techniques courantes mises en oeuvre dans la production de ces matires en vue de leur
utilisation comme combustibles sont dcrites dans la section 2.1.
Chapitre 2
dmolition. Lalimentation du procd peut donc comporter des dchets industriels directs ou
des dchets mixtes (en rgle gnrale, au fur et mesure quaugmente le niveau de mlange, le
besoin de prparation des dchets augmente). La composition et la quantit de contamination
des dchets SORTANTS vont diffrer en fonction de la source.
Les dchets solides municipaux, les dchets commerciaux et les dchets de construction et
de dmolition sont les sources les plus courantes. Les matires les plus courantes contenues
dans les dchets sont le papier, les matires plastiques, le bois et les textiles. Un autre type de
dchets gnralement utiliss est la fraction papier (papier + matires plastiques + caoutchouc)
provenant des filtres huile. Son pouvoir calorifique est lev.
Il est possible de distinguer deux types principaux de combustibles : les matires dchiquetes
ou semblables des fluff et les combustibles densifis, tels que les granuls, les cubes et les
briquettes. Les combustibles solides de rcupration densifis peuvent avoir des pouvoirs
calorifiques infrieurs (LHV) c'est--dire allant jusqu 30 MJ/kg selon leur composition. Les
pouvoirs calorifiques minimum rapports varient de 3 40 MJ/kg. Selon dautres donnes, les
entres, qui ont habituellement un pouvoir calorifique de dpart de 8,4 MJ/kg environ peuvent
avoir un pouvoir calorifique proche de 17 MJ/kg simplement grce la sparation des fractions
non combustibles (par ex. matires inorganiques et eau).
Les matires plastiques usages peuvent remplacer dautres combustibles solides tels que le
charbon, la tourbe, le bois, le coke de ptrole, etc. Il y a actuellement un certain nombre de
dveloppements portant sur le remplacement des combustibles qui sont en cours de ralisation
mais aussi des usines tmoins oprationnelles qui utilisent des matires plastiques usages
solides.
Le traitement visant produire des combustibles solides partir des dchets divise les dchets
solides municipaux en deux fractions. Le pouvoir calorifique et la composition de ces fractions
sont diffrents et diffrent galement des dchets solides municipaux traits. La fraction qui
reste aprs lextraction du combustible solide peut reprsenter un pourcentage lev des dchets
solides municipaux traits.
Description du procd
Voir section 2.2.2. En fonction de la source et de lutilisation, les dchets sont dchiquets,
spars, assembls et boulets (pelletisation). Un schma de procd type est le suivant : entre
(dchets), transport mcanique (par ex. convoyeur bande), sparation (par ex. par trommels,
sparateurs air, prlvement la main, sparateurs magntiques, scheurs), rduction de la
taille (par ex. par broyage, dchiquetage), augmentation de la taille (par ex. mise en balles,
pelletisation), et finalement sortie (combustibles). Plusieurs exemples appliqus dans ce procd
sont connus : rduction/limination/modification des contaminants physiques et/ou chimiques.
La Figure 2.19 ne montre quune caractristique principale, savoir le prlvement
automatique. La spectroscopie dans le proche infrarouge ou la sparation des mtaux exerce
aussi une influence sur de telles proprits, par exemple sur la teneur en mtaux lourds. La
Figure 2.19 prsente une vue densemble de certaines units de traitement courantes, qui
peuvent tre mises en uvre pour la production de combustibles solides partir de dchets. Le
nombre et la nature des tapes de traitement appliques sont fonction de la composition des
dchets et de la qualit souhaite en sortie.
115
Chapitre 2
Dchets
ayant
diffrentes
caractristiques
provenant
de
plusieurs
producteurs
Inspection
rception
Caractristiques
modifier
Procd utilis
Schage
Teneur en eau
Teneur en chlore
Teneur
lourds
en
mtaux
Prlvement
automatique
Criblage
Sparation magntique
Teneur en mtaux
Rduction de taille
Dimensions
etc.
Caractristiques
dpendent
de
lutilisation prvue ou
du traitement ultrieur
Chapitre 2
Water content
Chlorine content
Heavy metal content
Metal content
Dimensions
etc.
Process used
drying
Automatic picking
screening
Magnetic separation
Size reduction
Teneur en eau
Teneur en chlore
Teneur en mtaux lourds
Teneur en mtaux
Dimensions
etc.
Procd utilis
Schage
Prlvement automatique
Criblage
Sparation magntique
Rduction de taille
Figure 2.19 : Schma dun procd de production de combustibles solides partir des dchets
[126, Pretz et al., 2003]
La slection de la source peut tre la premire action prendre en considration pour les monoflux. Une prslection peut tre incorpore aux systmes de collecte pour les dchets
commerciaux mixtes. La zone de rception des dchets est la premire installation importante eu
gard au systme de gestion de lassurance qualit : il sagit de lemplacement o se droule
linspection rception. Toutes les matires prjudiciables, susceptibles dentraner des
problmes oprationnels ou de qualit, doivent tre limines par un tri ralis ce stade
prcoce.
La production de combustibles solides issus des dchets se divise en plusieurs tapes numres
ci-dessous. Toutefois, cette liste prsente une vue densemble des techniques possibles, chaque
technique ne faisant pas ncessairement partie du procd :
zone/fosse de rception
tri prliminaire/slection des contaminants
quipements dalimentation : en rgle gnrale, des chargeurs sur roues ou des grues
alimentent le procd
rduction de la taille : comminution obtenue par broyeurs marteaux, dchiqueteurs
cisailles, dchiqueteurs un seul rotor, cisailles rotatives, dchiqueteurs arbre came,
et broyeurs cascade
sparation des mtaux : pour extraire, par exemple, les mtaux ferreux contenus dans
les dchets solides, il existe un certain nombre de techniques que lon applique en
fonction des diffrentes proprits des matriaux. Les caractristiques les plus
importantes dans le traitement des dchets sont la densit, la forme, la sensibilit
magntique et la conductivit lectrique. Les types de systmes les plus couramment
utiliss dans ce secteur sont les sparateurs magntiques (sparateurs magntiques de
type overband , sparateurs magntiques tambour, poulies magntiques) ou les
sparateurs courant de Foucault (pour extraire les mtaux non ferreux).
sparation granulomtrique : la sparation granulomtrique peut tre ralise par des
cribles tambour (trommel), des cribles oscillants linaires et circulaires, des cribles
oscillants (flip-flop), des cribles plats, des cribles godets et des grilles mobiles. Une
tape de traitement trs importante, lintrieur de la sparation granulomtrique est
ltape de criblage, avant et aprs broyage. Les cribles sont appliqus pour permettre
une division en masse et en volume par taille de particules. Il est notable que dans les
mlanges petites tailles de particules, la teneur des substances dangereuses saccumule
par rapport la quantit trouve dans le flux global cribl. Une sparation
granulomtrique au moyen de tamis est applique dans le traitement des dchets
lorsque :
les matires provenant dun procd en aval doivent subir un certain type de
conversion pour tre appropries aux tapes de traitement ultrieur, c'est--dire
sparation en fractions granulomtriques dfinies
la sparation granulomtrique des particules grossires ou fines est requise
Industries de traitement des dchets
117
Chapitre 2
Procd de co-combustion
Four ciment
Balles
Dchiquetage (fluff),
stockage couvert
Granuls
mous/fluff
Granuls durs
Stockage couvert
Dchiquetage
(fluff),
stockage couvert
Stockage couvert
Pelletisation,
stockage,
pulvrisation
Stockage couvert
Stockage couvert
Stockage couvert,
pulvrisation
Stockage couvert,
broyage simple
Centrale charbon
pulvris
Centrale charbon
pulvris et
gazification
Dchiquetage
(fluff),
stockage couvert
Stockage couvert
Stockage couvert
Pastilles
Poudres
Aprs avoir t spares, les matires combustibles sont dchiquetes et envoyes au client ou
bouletes (pelletisation) avant leur envoi en combustion (ceci se produit gnralement lorsque
les matires sont brles hors site, car un combustible densifi rduit les cots de transport).
Utilisateurs
Les matires combustibles sont gnralement incinres dans des installations prvues cet
effet ou co-incinres dans des installations mettant en oeuvre un procd de combustion. La
principale application des combustibles rside dans la production de ciment/chaux et dans la
gnration et dlectricit. En fonction de lapplication finale, il existe diffrentes conditions
requises pour les combustibles issus des dchets.
118
Chapitre 2
119
Chapitre 2
Dchargement/stockage
Sciure - absorbants
Dchargement/stocka
ge
Dchets pteux et
solides en vrac
Formulation
Imprgnation la
pelle
ou
par
mlangeur
Tri pralable
Extraction
des
solides >200 mm
Sparation
magntique
Rsidus
mtalliques
Rsidus
Dpotage
et
nettoyage des fts
et des conteneurs
Dchargement/stocka
ge
Dchets conditionns
Dchiquetage des
rsidus du criblage
Criblage rotor
Combustibles
solides
10 mm
Stockage
Valorisation nergtique
Combustibles
solides
30 mm
Stockage
Valorisation nergtique
Figure 2.20 : Exemple de production de combustibles solides partir de dchets dangereux liquides
ou semi-liquides
[122, Eucopro, 2003]
Chapitre 2
Utilisateurs
Usines de co-incinration (par ex. cimenterie).
121
Chapitre 2
boues (la prparation de ces types de dchets est considre comme une technique
mergente).
Les principaux procds utiliss dans la prparation des dchets destins servir de
combustibles sont les suivants :
connaissance, contrles, suivi et traabilit des dchets (technique courante telle que
dcrite dans la section 2.1)
transport des dchets (technique courante telle que dcrite dans la section 2.1)
rception des dchets (technique courante telle que dcrite dans la section 2.1)
dchargement des dchets (technique courante telle que dcrite dans la section 2.1)
units de stockage utilises avant le traitement
reconditionnement
homognisation et assemblage
broyage
tamisage
fluidification
sparation de phases pour les dchets liquides : dcantation, centrifugation, extraction
schage
lavage.
122
Chapitre 2
La Figure 2.21 prsente, titre dexemple un schma de principe du procd de prparation des
combustibles liquides issus des dchets.
Dchargement
des camions
Filtration
Stockage
Sparation
des phases
Homognisation
des liquides
Filtration
Chargement
Rception
des fts
Pompage des
dchets liquides
Dpotage
des dchets
pteux
Valorisation
nergtique
Lavage
conditionnem
ent mtallique
Broyage
conditionnement
des
matires
plastiques
Truck unloading
Filtration
Storage
Phases separation
Liquid homogenisation
Filtration
Pasty wastes extraction
Loading
Drums reception
Liquid wastes pumping
Pasty wastes emptying
Liquid fuel process
Energy recovery
Metallic packaging washing
Raw material recovery
Plastic packaging crushing
Energy recovery
Rcupration des
matires
premires
Valorisation
nergtique
Figure 2.21 : Exemple de schma de principe du procd dlaboration des combustibles liquides
organiques
[122, Eucopro, 2003], [150, TWG, 2004]
Remarque : Le procd dlaboration des combustibles liquides utilise des dchets pteux pour produire
dautres combustibles liquides.
123
Chapitre 2
Prparation
Cette tape comporte des oprations telles que la dcantation, le broyage, la filtration et
lassemblage. Lemploi dun agitateur hlice ou dun systme de recirculation permet de
conserver lhomognit des dchets. Parfois, un systme de broyage est utilis conjointement
une technique de recirculation afin de rduire la granulomtrie de toutes les particules solides
susceptibles dtre prsentes dans les dchets liquides.
Distribution
Avant le chargement, la prparation liquide est filtre avec un filtre de 3 mm. Le chargement
des camions seffectue avec tous les systmes de scurit ncessaires.
Utilisateurs
Usines de co-incinration (par ex. cimenterie).
Magnetic separator
Screen
High speed mixing system
Mixer
Pump
Rejected particules
Step 1
124
Sparateur magntique
Crible
Systme mlangeur vitesse leve
Mlangeur
Pompe
Particules rejetes
Etape 1
Industrie de traitement des dchets
Chapitre 2
Preparation
Step 2
Dissolution and screening
Step 3
Grinding and emulsifying
Step 4
Storage
Prparation
Etape 2
Dissolution et criblage
Etape 3
Broyage et mulsification
Etape 4
Stockage
125
Chapitre 2
solides rsistants et volumineux en suspension. Ils pulvrisent les solides entre le rotor et le
stator et les assemblent dans la phase liquide. Ensuite, le mlange liquide est admis lintrieur
dun crible rotatif, qui extrait les morceaux de matires plastiques fragmentes par le
dchiquetage de ltape prcdente. Un rservoir tampon recueille les matires en cours de
prparation la fin de cette tape.
Broyage et mulsification
Cette troisime tape consiste broyer finement toutes les particules solides qui sont restes en
suspension dans la phase liquide. Elle consiste galement laborer une fine mulsion entre la
phase aqueuse et la phase hydrocarbure constituant le combustible liquide. La stabilit et la
qualit de la combustion du combustible issu des dchets sont directement fonction la fois de
son homognit et de la taille de la fragmentation des solides en suspension.
Ces critres ncessitent des technologies de broyage/dmulsification vitesse leve protges
par des sparateurs magntiques et des filtres mcaniques. Les quipements doivent tre
suffisamment souples pour accepter des fluctuations de la viscosit, de la densit et de la nature
des solides en suspension.
Le combustible liquide est contrl cette tape, lors du remplissage du rservoir tampon.
Certains paramtres tels que le pH et la viscosit peuvent faire lobjet dun contrle continu tout
au long du procd. Dautres paramtres tels que le pouvoir calorifique, la composition et le
point dclair sont contrls partir dchantillons prlevs pendant la production. Si la qualit
ne correspond pas aux spcifications, le combustible doit tre de nouveau trait avant dtre
transfr vers lunit de stockage.
Une conception plus simple est possible pour les units de petite capacit : les tapes 2 et 3 sont
alors ralises simultanment. Dans ce cas, la cuve de mlange et le rservoir tampon sont un
seul et mme lment et la ligne de broyage dbouche dans la cuve de mlange.
Stockage et rpartition
Lorsque le niveau du rservoir tampon est suffisamment lev, les matires sont transfres par
pompage vers leur stockage final. Au cours de ce transfert, un dernier ajustement de la qualit
du combustible peut tre effectu par des broyeurs et des filtres oprant sur la ligne de transfert.
En rgle gnrale, lunit formant la capacit de stockage se compose de rservoirs
cylindriques-coniques verticaux dots dquipements dassemblage. Deux technologies
dassemblage sont appropries pour homogniser le combustible liquide :
un mlangeur marin long install sur le toit du rservoir
un systme de pompage qui assemble le dessus et le fond du rservoir par une
circulation en boucle.
La distribution au client seffectue par une station de chargement des camions, qui est ellemme alimente par lunit de stockage mentionne ci-dessus.
Utilisateurs
Usines de co-incinration (par ex. cimenterie).
Chapitre 2
Dchargement/stockage
des mulsions huileuses
Dchargement/stockage
des dchets pteux en vrac
Premix
fosse
Dchargement
des
dchets pteux en fts
Dpotage et
nettoyage des
fts
Dchargement
des
dchets pulvrulents
en gros sac
en
Formulation
Dlayeur
Ecrasement
des fts et
valorisation
Filtration
sur
crible grille
courbe (4 mm)
Extraction
sable
Stockage
agitateur
du
avec
Dchargement/stockage des
liquides tensioactif
Filtration
3 mm
Dchargement/stockage des
autres
dchets
liquides
organiques
Valorisation
nergtique en cotraitement
127
Chapitre 2
Chapitre 2
La distribution aux usines de co-traitement est effectue par une station de chargement de
camion. Un criblage final ( travers un filtre de 3 mm) est ralis lors du chargement.
Utilisateurs
Usines de co-incinration (par ex. cimenterie).
2.5.2.4 Traitements des huiles usages dans lesquels les dchets SORTANTS sont
essentiellement utiliss comme combustibles
Il existe deux options principales de traitement des huiles usages (voir Figure 2.13 de la
Section 2.4.1). La premire, dnomme re-raffinage dans le prsent document (voir
Section 2.4.1) consiste traiter les huiles usages pour les convertir en une matire susceptible
dtre utilise comme huile de base dans la fabrication des lubrifiants. La seconde consiste
traiter les huiles usages dans le but de produire une matire qui servira principalement de
combustible ou qui servira dautres usages (par ex. absorbant, huile de dmoulage, huile de
flottation). Ces traitements sont prsents ci-aprs. Ainsi quil est spcifi pour lensemble du
prsent document, ce classement a t adopt pour ce BREF et ne saurait constituer une
quelconque tentative pour dfinir lun quelconque des codes R (valorisation) de la
lgislation communautaire sur les dchets.
Il est possible dutiliser le pouvoir calorifique des huiles usages. Les huiles usages ont une
valeur conomique lorsquelles sont utilises comme combustible de substitution,
principalement la place du charbon, du diesel, et du mazout domestique. Il existe un certain
nombre dapplications de combustion diffrentes pour les huiles usages, qui se distinguent en
partie par leur temprature de combustion et en partie par la technologie de contrle mise en
uvre pour en rduire les effets sur lenvironnement. Avant de les utiliser comme combustible,
il est parfois ncessaire de leur appliquer plusieurs traitements de nettoyage et de
transformation. Ces derniers sont prsents dans le Tableau 2.16.
Type de traitement
Aucun traitement.
Utilisation directe dans
un procd de
combustion (non
couvert dans ce
document)
Changements
introduits par suite
du traitement
Aucun changement
Utilisation du
combustible
Utilisation directe
comme combustible
dans les fours, les
fourneaux, etc.
Retraitement modr
Elimination de leau et
des sdiments
Mlange du
combustible issu des
dchets au mazout (en
remplacement du
mazout)
Retraitement intense
(procds chimiques ou
thermiques)
Mazout lourd
dmtallis (ou distillat
lourd)
Craquage thermique
Matire dmtallise et
craque
Mlange du
combustible issu des
dchets au mazout (en
remplacement du
mazout)
Gasoil de type distillat
Secteur industriel
dutilisation
Incinrateurs de dchets,
Cimenterie,
Gnrateurs de chauffage
(garages, serres, ateliers,
etc.)1,
A bord des navires
(utilisant gnralement
des huiles marines),
Industries de la pierre de
taille.
Cimenterie,
Usines de cailloutis et
graviers,
Gros moteurs marins,
Centrales lectriques
combustible pulvris
Diesel marin,
Combustible pour
centrales thermiques
Gasoil (galement
dnomm mazout
domestique, combustible
diesel, mazout lger, etc.),
Mazout lourd dmtallis,
129
Chapitre 2
Type de traitement
Changements
introduits par suite
du traitement
Utilisation du
combustible
Secteur industriel
dutilisation
Gasoil marin,
Huile de base lgre reraffine non utilise
comme combustible
Hydrognation
Gazification
Rduction de la teneur
en souffre et en HAP
Conversion en gaz de
synthse (H2 + CO)
Gaz combustible
Production chimique de
mthanol
Grandes installations de
combustion (par ex.
turbines gaz)
Tableau 2.16 : Traitements appliqus aux huiles usages avant leur utilisation comme combustible
[5,Concawe, 1996], [7, Monier et Labouze, 2001], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]
2.5.2.4.2
Objectif
Nettoyer les huiles usages afin damliorer leur proprits physiques, de manire permettre
leur utilisation comme combustible par un ventail plus large dutilisateurs finaux.
Principe de fonctionnement
Les traitements impliquent la sdimentation des solides et de leau, une dminralisation
chimique, une centrifugation et une filtration sur membrane.
Flux entrants et sortants
Huiles usages en gnral. Un simple procd de nettoyage est appliqu aux huiles usages
destines au schage de lasphalte ou lassemblage des combustibles avant toute utilisation
ultrieure.
Description du procd
130
Chapitre 2
Stockage des
huiles
rgnres
Vapeur
Stockag
e
des
huiles
usages
Chaudi
re
Cuves de
chauffag
e
Rservoir
de
recyclage
de lhuile
chaude
Filtration
des
huiles
chaudes
Eliminatio
n
des
huiles
contenues
dans les
effluents
Egout
Boue
Condensat
aqueux
Sparation
dchets
Steam
Waste oil storage
Boiler
Heating vessels
Warm oil recycling tank
Warm oil filtration
Removal oil from effluent
Recovered oil storage
Sewer
Aqueous condensate
Separation waste
Sludge
Vapeur
Stockage des huiles usages
Chaudire
Cuves de chauffage
Rservoir de recyclage de lhuile chaude
Filtration des huiles chaudes
Elimination des huiles contenues dans les effluents
Stockage des huiles rgnres
Egout
Condensat aqueux
Sparation dchets
Boue
Dcantation
Leau et les sdiments sont mis dcanter dans un rservoir aprs avoir mlang lhuile usage
avec un dsmulsifiant. La dcantation est facilite par le chauffage du rservoir jusqu
70/80 C. Si ncessaire, lhuile claire est dcante et passe travers une srie de filtres. Les
eaux rsiduaires et les sdiments sont traits. Un simple traitement de nettoyage pour liminer
leau et les sdiments (bien que gnralement les mtaux lourds, les halognes et le souffre ne
soient pas concerns) est appliqu avant lutilisation ultrieure de lhuile usage comme
combustible de substitution.
Dminralisation chimique
Ce procd permet dliminer les contaminants mtalliques et les additifs. Le procd chimique
repose sur la prcipitation des sels tels que les phosphates, les oxalates et les sulfates. Le
combustible issu des dchets est appropri la combustion en tant que huile noire et produit
moins de polluants atmosphriques en raison de son traitement pralable. Leau est
gnralement retire par dsmulsification et chauffage. Le prcipit est limin par dcantation
et filtration. Malheureusement, les produits chimiques et les usines ncessairement mis en jeu
sont trs onreux par rapport la valeur ajoute que reprsente le combustible produit. En outre,
ce procd engendre des dchets dangereux.
Industries de traitement des dchets
131
Chapitre 2
Chaux sche
Mlange au mazout
Centrales lectriques
132
Pays dutilisation
Commentaires
Les huiles usages retraites sont
brles afin de scher les pierres
dures pour la fabrication des
matriaux destins au revtement
des routes. Les pierres sont sches
puis redimensionnes et mlanges
ensuite du bitume et des
charges.
Les huiles usages retraites sont
brles pour scher la chaux.
Certains contaminants acides
peuvent tre capturs par les
matires solides.
Les huiles traites peuvent tre
mlanges au mazout. Dans ce cas,
la quantit maximale dhuile usage
traite pouvant tre assemble avec
dautres flux lourds est limite par
des spcifications de teneur en
cendres (environ 0,1% max. en
rgle gnrale), et de teneur en
souffre et doit parfois tre en
conformit avec la plage de
viscosit spcifie.
Les huiles usages sont utilises
dans des centrales lectriques
charbon pulvris, principalement
comme combustible de dmarrage
des fours, mais parfois aussi en
complment du combustible
principal si lapport de chaleur est
restreint (voir le BREF sur les
grandes installations de combustion
[64, EIPPCB, 2003].
Aprs une tape de pr-traitement
spar dans laquelle leau et les
sdiments sont limins, lhuile
usage nettoye (voir section
2.4.1.1) est brle dans de petits
gnrateurs de chauffage dans les
garages, les ateliers et les serres.
Des rchauffeurs autonomes
Courant en Belgique et en
Royaume-Uni. Toutefois cette
utilisation est interdite en Italie par
certaines instances
environnementales
Chapitre 2
Secteur dutilisation des huiles
usages traites
Commentaires
spciaux sont fabriqus cette fin.
En rgle gnrale, dans ce type de
brleur, les gaz dchappement ne
sont pas purs et des substances
nocives et polluantes sont
susceptibles dtre rejetes dans
lair. Cette filire est habituellement
utilise petite chelle (environ
< 10MWth). Cette utilisation permet
de disposer dune source de
chauffage conomique et lhuile
usage est limine son point de
gnration.
Il sagit en rgle gnrale dhuiles
marines usages. Les huiles
marines provenant des bateaux et
de sources terrestres sont mlanges
afin de disposer de meilleurs
paramtres de traitement et de
sparation. Lhuile est utilise
comme combustible fini ou comme
fluxant (produit de coupe) ce qui
signifie que diffrents flux sont
assembls afin de satisfaire aux
spcifications des plages de
viscosit. Le mazout combin est
commercialis comme mazout de
soute. Lhuile usage est dcante
pour en liminer leau ; si
ncessaire, il est possible
damplifier la dmixtion
(sparation) en ajoutant des agents
casseurs dmulsion et/ou en
levant la temprature. Lhuile est
ensuite filtre et centrifuge.
Lhuile obtenue est entrepose dans
un rservoir de stockage et est
chantillonne.
Certaines huiles usages nettoyes
sont couramment utilises dans les
moteurs marins pour la production
dlectricit.
Pays dutilisation
dangereux est soumise
autorisation).
Tableau 2.17 : Utilisation des huiles usages comme combustible aprs retraitement modr
[55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003]
2.5.2.4.3
Retraitement intense
Objectif
La combustion aprs un traitement intense vise sparer la fraction dhuile usage combustible
des fractions rsiduelles moins dsirables contenant des mtaux, des cendres non combustibles,
des poussires et des salets. Le retraitement intense transforme les huiles usages en
combustibles pouvant tre brls dans des conditions similaires celles de la combustion des
mazouts.
Principe de fonctionnement
Utilisation de colonne clair et de colonnes de distillation (sous vide) pour produire une huile
usage plus propre adapte une utilisation comme combustible. Il existe plusieurs procds
commerciaux (voir les descriptions ci-dessous)
Industries de traitement des dchets
133
Chapitre 2
Chapitre 2
Dsasphaltage
Fractionnement
Finissage
Rendement
Dimensions
courantes des
installations
Avantages
Inconvnients
Commentaires
Prdistillation.
Leau, les fractions lgres et les traces de combustibles contenues dans lhuile
usage sont limines par stripping lair ou sous vide lger ; une ou deux
colonnes peuvent tre utilises pour cette opration
Procd de dsasphaltage au propane, fractionnement et hydrotraitement.
Lasphalte est spar des fractions valorisables de lhuile usage par extraction
au propane liquide. Il existe deux versions :
1) une seule tape : en aval de lunit PDA, lhuile clarifie est spare
du propane puis soumise lhydrotraitement. Enfin, le fractionnement
dans une colonne sous vide produit les coupes dhuile de lubrification
souhaites.
2) deux tapes : lhuile clarifie provenant de la premire unit PDA est
distille et fractionne dans une colonne sous vide. La fraction de bas
de colonne, qui contient toujours des impurets, est envoye la
deuxime unit PDA ; la fraction asphaltique obtenue est renvoye
dans la premire unit PDA pour y tre recycle. Les fractions dhuile
issues des coupes latrales de la colonne sous vide et la coupe lourde
clarifie dans la deuxime tape PDA, sont hydrognes sparment
dans le cadre de lhydrotraitement. Le procd deux tapes, par
rapport au procd une seule tape permet de prolonger la dure de
vie du catalyseur dhydrotraitement, mais il implique des
investissements et des cots oprationnels plus levs.
Distillation sous vide
Traitement largile ou hydrotraitement :
Aprs les tapes de distillation successives, la teneur en chlore des distillats est
rduite par un traitement avec du sodium mtallique
74 % en base sche pour le procd de lIFP (97 % dshydratation de-fueling,
80 % dsasphaltage), 95 % dhydrofinissage (pression moyenne), 80 % en base
sche pour le procd de Snamprogetti, 5 % de combustible, 9 % de gasoil et
6 % de rsidu
Utilisateurs
Une usine mettant en jeu le procd trailblazer ayant une capacit de 150 kt/an dhuiles
usages fonctionne en Louisiane, aux Etats-Unis. Certains de ces procds sont semblables
ceux utiliss dans les raffineries. En rgle gnrale, les combustibles usags qui en sont issus
sont utiliss comme diesel marin ou comme combustible dans les installations de chauffage.
2.5.2.4.4
Craquage thermique
135
Chapitre 2
Sorties
Gaz dchappement
Naphtha
Mazout lourd dmtallis ou mazout marin
Rsidus solides
Gaz dchappement
Naphtha
Gasoil (galement appel carburants diesels, mazouts
domestiques, mazouts lgers)
Huile de lubrification lgre
Rsidus lourds
Gaz dchappement
Naphtha
Gasoil
Huile de lubrification lgre re-raffine 1
Rsidus lourds
5
8
77
10
10
15
65
Petite fraction
10
5
10
30
45
10
Cette configuration est parfois comprise dans les procds de re-raffinage en raison du pourcentage lev dhuile
de lubrification re-raffine. Certaines matires craques sont utilises comme huile de flottation, huile de dmoulage
ou comme absorbant de naphtalne dans lpuration des gaz des fours coke.
Tableau 2.19 : Exemple de production (sorties) dans des conditions de fonctionnement appropries
[7, Monier et Labouze, 2001], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]
Si lon souhaite disposer dune configuration de production de gasoil, on fait appel au mode de
craquage le plus intense et par consquent lentre de chaleur est maximalise et le rendement
correspond la capacit nominale. Si lon prfre obtenir du mazout lourd dmtallis comme
sortie principale de linstallation, on peut modifier les conditions de fonctionnement du procd
cette fin. Grce cette variabilit, le craquage thermique est une vritable aubaine car il
permet de sadapter aux fluctuations de la valeur des produits sur le march.
Description du procd
Le procd fonctionne des tempratures trs leves (et permet donc lvaporation de toute
leau prsente). Aprs limination de leau, la plupart des mtaux lourds contenus sont limins
sous forme de boue ou par le biais dun traitement lacide avant ltape de craquage. Le
craquage thermique de lhuile usage prtraite seffectue 420 C basse pression (sans
catalyseur). Les tapes ultrieures de distillation et de stabilisation donnent un produit
commercialisable (gasoil). En fonction de lintensit du craquage, la matire obtenue est un
mazout, un combustible appropri pour tre utilis en mlange avec du diesel (produit de charge
du diesel) ou des matires utilises comme huile de lubrification lgre et des matires destines
dautres emplois. Il existe de nos jours plusieurs procds, notamment :
136
Chapitre 2
Procds SOC
SOC1 : dshydratation suivie dun craquage thermique, ralis dans des serpentins de
chauffage avec des maturateurs ou des chaudires chauffes. Ce procd est adapt aux
petites usines, de 6 15 kt/an et noffre que des possibilits dalimentation limites.
SOC2 : dshydratation suivie dun craquage thermique, ralis dans un four rotatif
combustion indirecte. Ce procd est adapt pour de grosses capacits et peut galement
produire des huiles plus rfractaires que le craquage thermique (comme des huiles de
synthse) et des rsidus plus carbons (mazouts de soute, etc.).
Procds GNP
Ce craquage thermique des huiles usages, utilisant des systmes et quipements de type
calibre de raffinerie est un dveloppement relativement rcent. Le procd comprend une
tape de criblage et de dshydratation, puis une tape de craquage thermique, une tape de
sparation ou de distillation, en fonction du mlange dsir en sortie ; et finalement une tape de
purification et de stabilisation. Cette technologie se caractrise par une grande souplesse tant au
plan du fonctionnement que des sorties produites mais aussi par une grande facult dadaptation
aux fluctuations des valeurs des matires sur le march. Il peut galement tre rgl pour
conserver une qualit uniforme en sortie, y compris avec une grande variabilit de la charge
dalimentation. En fait, les conditions oprationnelles du procd (temprature, pression, temps
de rsidence, etc.) sont modifiables afin de produire une sortie principale (quil sagisse de
mazout lourd, de gasoil ou dhuile de base) maximalise tout en minimisant les flux de sortie
secondaires (brls dans le procd pour leur pouvoir calorifique ou commercialiss).
Le gasoil issu du craquage thermique est instable, en labsence de tout autre traitement
supplmentaire. Il peut se dcolorer rapidement et prcipiter des gommes et des goudrons. Une
opration de stabilisation et de purification ralise en complment du craquage thermique
permet de produire un gasoil dpourvu dodeur, conforme aux rglementations et aux critres de
couleur du consommateur, de minimiser la formation de gommes et de goudrons au cours de
son stockage et qui est peu acide. A cette fin, il existe plusieurs procds disponibles :
le procd Robysth
plusieurs procds de stabilisation chimique (absorption sur argile, extraction au solvant)
lhydrotraitement. Sauf dans le cas des installations autonomes de craquage thermique des
huiles usages, ce traitement risque de ne pas tre ralisable en raison de ses cots
dinvestissements trs levs et parce quil requiert de lhydrogne gazeux.
Le rendement type du craquage thermique est de 71 %, tel que calcul partir des rendements
partiels des procds savoir 95 % pour la dshydratation, 90 % pour le craquage thermique,
83 % pour la distillation et 99,5 % pour la purification/stabilisation.
Utilisateurs
Le craquage thermique est un procd courant de raffinage des huiles minrales, bien connu et
qui a fait ses preuves. Il existe au moins deux usines en Europe ; lune en Belgique avec une
production de 40 kt/an et lautre en Espagne avec une production de 20 kt/an. Cette dernire
mlange toutes les fractions lgres et lourdes obtenues pour alimenter un moteur thermique
produisant de llectricit. Plus de sept usines fonctionnent aux Etats-Unis avec une capacit
totale suprieure 160 kt/an. La taille des usines pour cette technologie va de 7 40 kt/an.
2.5.2.4.5
Hydrotraitement
Lhydrotraitement est le nom consacr lhydrognation catalytique dans lindustrie des huiles
minrales. Pour les huiles usages, lobjectif principal est essentiellement dliminer les PAH. Il
est galement de rduire la teneur en soufre des huiles (il sagit dune caractristique
potentiellement utile si le diesel et le produit daddition du diesel sont la sortie prvue).
Industries de traitement des dchets
137
Chapitre 2
2.6
Chapitre 2
139
Chapitre 3
Le prsent chapitre fournit des donnes et des informations sur les niveaux actuels de
consommation et dmission dans les installations existantes au moment de la rdaction.
Comme de nombreux types et tailles dinstallation de traitement des dchets sont concerns, la
plage des donnes est trs grande. Lobjectif de ce chapitre est de rassembler, autant que
possible les niveaux de consommation et dmission des diffrentes installations de traitement
des dchets dans leur globalit et autant que possible pour chaque procd/activit spcifique.
Les donnes mentionnes devraient, dans la plupart des cas, permettre dtablir des estimations
de la concentration et des charges des missions manant des sites de traitement des dchets.
Ces estimations leur tour devraient aider les autorits comptentes charges de dlivrer une
autorisation vrifier les informations fournies par le demandeur dans son formulaire de
demande dautorisation.
La structure du prsent chapitre est semblable celle du Chapitre 2, et les sections sont divises
comme suit :
Section 3.1 : vue densemble des missions et des consommations provenant des
procds/activits courantes du traitement des dchets
Section 3.2 3.5 : missions et consommations provenant des diffrents procds/activits
traits dans le prsent document. L encore, une telle structure/classement ne saurait tre
entendue comme une tentative dinterprtation de la directive sur la prvention et la
rduction intgres de la pollutions (PRIP) ou de tout texte lgislatif communautaire relatif
aux dchets
Section 3.6 : missions et consommations gnres par les techniques utilises pour rduire
les missions
Section 3.7 : systmes de surveillance appliqus gnralement dans les installations de
traitement des dchets
Les sections 3.1 3.6 reprennent lordre du Chapitre 2 de manire faciliter toute rfrence
entre ces chapitres. En outre, chacune de ces sections a t structure de la mme manire, en
suivant les tapes logiques du flux des matires, cest--dire des dchets ENTRANTS (entre),
des consommations (entre), des missions (sortie) et enfin des dchets SORTANTS (sortie). Le
Tableau 3.1 explique de manire dtaille cette prsentation.
Section
3.X.1
Titre de la section
Dchets ENTRANTS
3.X.2
Consommations
3.X.3
Emissions
3.X.4
Dchets SORTANTS
Informations incluses
Description du type des dchets susceptibles dtre traits et de leurs
proprits physico-chimiques. Cette section est importante parce que
le type de dchet en entre est pertinent pour la dtermination des
missions ventuelles, des dchets rsiduels et pour la composition
des dchets en sortie.
Consommation dnergie (cest--dire combustible, chauffage,
lectricit) et de produits chimiques (cest--dire eau, air, additifs,
catalyseurs)
Cette partie comprend les missions dans lair et dans leau de tous
les composants par suite dune opration dun procd ou lie aux
dchets en entre. Les rsidus (galement des dchets dans de
nombreux cas) lis au type de procd y sont galement traits.
Lorsque la production dun certain procd doit tre utilise comme
entre dun autre procd, il est galement important de connatre
les proprits physico-chimiques de cette sortie. Dans certains cas,
ce dtail nest pas important : il est alors omis.
140
Chapitre3
DECHETS
EN
ENTREE
EMISSIONS DANS
L'AIR
TRAITEMENT
DECHETS
PRODUITS CHIMIQUES
DECHETS
EN
SORTIE
DES
DECHETS
OU
PRODUIT
Rsidus gnrs
par le procd
EMISSIONS DANS
L'EAU
Le Tableau 3.2 prsente une vue densemble des principaux rejets dans lenvironnement gnrs
par les activits de traitement des dchets.
141
Chapitre 3
Activits communes
Acceptation
A,W,L A
A
A
A
(chantillonnage/vhicule en attente)
Transfert
A
A
A
A
A
A
W,L
W,L
W
(tuyauterie/pompes/vannes)
Stockage des solides (par exemple
A,W,L
chaux)
Stockage en ft, stockage des
liquides en vrac et cuves de
A
A
A
A
A
W
W
traitement
Transfert et stockage des dchets
A,W,L
A
A
A
A,W,L W
Chargement et mlange des cuves de
A,W,L
A
A
A
A,W,L W
traitement
Extraction des rsidus solides
A,W,L
A
A
A
A,W,L W
contenus dans les cuves
Traitements biologiques
A
A
A
A
W
W
Traitements physico-chimiques
Prcipitation/sdimentation et
W
A
W
W
W
dshydratation
(1)
(2)
(2)
(2)
Neutralisation des acides
A
A
A
A
A
A W
W
Neutralisation des alcalins
A
A
W
W
Neutralisation de lacide chromique
W
Traitement des cyanures
A
A
Stabilisation
A,W,L
A
A
A
W
Traitement des huiles usages
A
A
A
Remarque :
(1) Prsence dun problme spcifique lorsque le traitement de lacide sulfurique a servi purer des
missions damines
(2) Traitement classique des dchets acides contamins avec des solvants
LEGENDE : rejet dans lair (A)
rejet dans leau (W)
rejet dans le sol (L)
DCO
Solides en suspension
Mtaux
Odeurs
COV
H2S
NH3, Amines
Matires particulaires
CHN
Substances rejetes
Source
W
W
W
W
W
W
W
W
W
W
Tableau 3.2 : Vue densemble des rejets types dans lenvironnement gnrs par les activits de
traitement des dchets
[55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]
Afin de complter les informations fournies directement par le groupe de travail technique
(TWG) sur les missions et les consommations des installations WT, un questionnaire a t
prpar et envoy aux membres du groupe de travail technique (TWG) (voir Annexe II). Ces
derniers lont ensuite transmis des installations de traitement des dchets dans toute lEurope.
En consquence, plus de 70 questionnaires remplis ont t retourns au Bureau europen de
prvention et de rduction intgres de la pollution (BEPRIP). Une compilation des donnes
provenant de cette enqute a t incorpore dans le prsent chapitre et a t dnomme [66,
TWG, 2003]. Lanalyse consolide de lenqute ne cite pas ni noms, ni entreprises, ni chiffres
spcifiques pas plus quelle ne cite les commentaires particuliers dun quelconque fournisseur.
142
Chapitre3
Ainsi, les donnes ont-elles t utilises de manire conserver lanonymat de ces derniers et
viter toute identification dune quelconque source particulire.
Cette section comporte des donnes relatives aux missions et aux consommations des
pr-traitements/activits et des post-traitements/activits couramment utiliss dans le secteur du
traitement de dchets. Elle comprend les missions et les consommations qui sont en rapport
avec les procds de traitement des dchets dcrits dans la Section 2.1. Les sites concerns sont
donc ceux qui effectuent le transfert, le regroupement et le stockage des dchets.
Tableau 3.3 : Fts de dchet courants traits dans des centres de transfert de dchets dangereux au
Royaume-Uni
[56, Babtie Group Ltd, 2002]
Certains exemples de dchets ENTRANTS pour certaines techniques courantes sont prsents
ci-dessous :
Zones de stockage sur palettier contrles par ordinateur pour dchets dangereux
Plus de 600 types de dchets diffrents (dchets dangereux fluides, pteux et solides) sont
traits.
Traitement des petites quantits
Il comprend le traitement, le tri et le conditionnement des dchets dangereux provenant
dinstallations prives, duniversits, de laboratoires, dentreprises commerciales et dautres
clients. En outre, ce systme offre la possibilit de conditionner des matires inorganiques pour
un enfouissement en dcharge.
Industries de traitement des dchets
143
Chapitre 3
Dchiquetage
Ce traitement sutilise pour les dchets dangereux et non dangereux. Les dchets traits sont des
dchets solides et des dchets de type pteux, des dchets ne pouvant tre pomps comme les
boues dimprimerie et des boues de laquage, lhuile et autres boues dusinage.
Application
Achet habituellement sous
forme de poudre pour le
traitement lacide
Solution de chlorure
ferrique
Hypochlorite de sodium
Dsmulsifiants
Tableau 3.4 : Exemples de matires premires couramment utilises dans les traitements des
dchets
[55, UK EA, 2001], [150, TWG, 2004]
144
Chapitre3
Conformment la structure retenue pour la Section 2.1, certains traitements courants sont
examins dans des parties distinctes. A la fin, les autres traitements courants qui nont pas t
dcrits auparavant sont prsents sous forme de tableau.
Systmes nergtiques
Lutilisation de combustibles est une source dmissions dans lair pendant la combustion, et
vraisemblablement aussi, dmissions dans le sol par suite dcoulements accidentels et de
fuites. Les missions dans lair comprennent, de manire prdominante, du CO2 (dioxyde de
carbone) et de leau qui proviennent du procd de combustion, mais elles peuvent aussi
comprendre des NOx, SOx, PM10, HAP, COV et CO (monoxyde de carbone). Ces missions sont
en rapport avec les spcifications des combustibles ainsi que lge et lutilisation des
quipements (par exemple vhicules, moteurs biogaz). Les autres polluants susceptibles dtre
prsents sont les halognes (par exemple HCl et HF lorsque les dchets sont utiliss comme
combustibles dans linstallation) et les mtaux.
Le tableau ci-aprs prsente une srie de donnes permettant dtablir une estimation des
missions. Les donnes recueillies proviennent de trois types de sources :
sources linaires, incluant des routes et des chemins de fer (g/km)
sources tendues, incluant les missions manant des terres agricoles et autres ainsi que les
missions de faible intensit provenant de sources telles que les systmes de chauffage des
btiments
sources ponctuelles, incluant les missions des installations industrielles.
Le type de combustible alimentant la combustion du systme nergtique (par ex. fourneaux,
chaudires, chambres de post-combustion) va dterminer la nature des polluants prsents.
Distillat
Type de combustible
Combustible rsiduel
3 142
3 112
0,2
3,46
2,85
7,54
0,09
0,06
3,6
19,56 x S2
0,15
Infime
0,12
0,5
47,4
20,42 x S2
0,151
1,1
Diesel
3 036 3 142
2,564
2,83
33,9 - 48,8
0,041 - 1,3
0,17 - 0,336
7,08 - 10,898
15,8 - 26,548
0,8 - 10,106
4,07
1,7
1
0,038
0,038
0,038
0,038
0,038
0,415
0,038
0,038
0,038
0,038
145
Chapitre 3
@
Tableau 3.5 : Prsentation schmatique des donnes pour les petites chaudires utilisant un distillat
(gaz), un combustible rsiduel (mazouts 5,6) ou moteurs diesel
[56, Babtie Group Ltd, 2002], [59, Hogg et al., 2002], [65, EEA, 2003], [150, TWG, 2004]
Stockage et manutention
Les principales missions atmosphriques provenant du stockage et du transfert des dchets sont
les missions de COV. Selon le type de dchet, la poussire peut galement tre importante. Ces
missions constituent les principaux problmes poss par la manutention des dchets sur les
sites de transfert et de traitement. Les principales missions proviennent des activits de
transfert et de regroupement car, dans la majorit des cas, tous les rsidus rests dans les
conteneurs qui sont susceptibles de contenir des solvants vont tre purgs lair. Il peut y avoir
aussi des rejets de COV partir des rservoirs dus des effets thermiques ainsi que des rejets
manant des tuyauteries et des systmes de pompage mais eux sont fonction du systme mis en
place dans linstallation.
La plupart des missions fugitives dans lair proviennent du transport, du stockage et du
regroupement des dchets organiques, en particulier des dchets contenant des solvants. Des
missions similaires sont galement rputes provenir du transfert des dchets base
dammoniac ou dacides forts.
Les principales missions des procds de dcantation et de regroupement sont des missions
atmosphriques et sont mettre en rapport avec ce qui suit, bien que certaines des pratiques
mentionnes ci-dessous puissent tre considres comme de mauvaises pratiques. Toute
pratique mentionne ici nexiste pas ncessairement dans la majorit des sites :
les couvercles des conteneurs de rception : leur ouverture pendant les heures ouvrables
peut le cas chant tre lorigine dune mission continue de composants volatils, y
compris si louverture est petite. Ce type dmission est particulirement li au
dplacement de vapeur sature qui schappe du conteneur chaque nouvelle addition de
liquide.
missions manant directement des liquides transfrs lors de leur transfert
conteneurs vides (fts ou bouteilles) contenant une quantit mesurable de dchets, qui, par
le biais dun rinage, sont vacus vers le procd de traitement sur site ou vers des
puisards en vue dune limination ultrieure. Dans certains cas, ces conteneurs sont placs
dans une benne en vue de leur limination en dcharge ou, lorsque leur contenu est volatil,
il svapore lair avec ou sans dchiquetage. En fait, une telle pratique nest pas conforme
la directive sur les dcharges. Lorsque les sites traitent une grande quantit de solvants, il
est possible dutiliser des systmes de broyage des fts pour presser et recueillir les
reliquats de solvants usags contenus dans les fts.
le problme potentiel des fuites se situe au cours du transfert, pendant le dplacement du
produit dans lespace vide situ au-dessus de la couche liquide et lors de la purge des
rsidus depuis le conteneur dorigine. Si les matires sont dans des rservoirs de stockage,
il existe un problme dchappement en rponse la temprature et la pression
atmosphrique. Le problme savre particulirement crucial dans le cas des transferts de
solvant, mais il doit aussi tre pris en compte pour les acides forts et les dchets contenant
de lammoniac. Une telle pratique nest pas considre comme une bonne pratique
lgard de lenvironnement.
les transferts de matires entre les citernes et les rservoirs de stockage, qui sont contrls
en consquence sur un certain nombre de sites, en particulier lorsquils concernent des
solvants usags bas point dbullition. Les tuyaux de transfert sont le maillon le plus
faible et par consquent la principale source dcoulement accidentel pendant le transfert
entre un vhicule et un moyen de stockage.
bien que le volume perdu au cours des oprations de routine d un mauvais embotement
des tuyaux ou une dtrioration de ceux-ci puisse tre relativement petit, des coulements
146
Chapitre3
accidentels persistants peuvent avoir un effet cumulatif sur la surface de la zone, qui long
terme, risque dendommager la surface et de conduire une mission fugitive.
les coulements accidentels peuvent galement tre source dodeur.
le transfert manuel des matires contenues dans de petits conteneurs dans des fts de
205 litres et dans des conteneurs intermdiaires pour produits en vrac (IBC). En rgle
gnrale, ce transfert ne comporte aucun contrle des missions et une pratique courante
consiste purger lair libre les conteneurs vides (contenant de lordre de 1 %, voire
jusqu 0,5 litre du contenu dorigine) avant mise en dcharge. En fait, une telle pratique
nest pas conforme la directive sur les dcharges.
en ce qui concerne la surveillance et les autres activits sur site, il convient de noter que :
la plupart des sites ont peu, voire aucune donne de surveillance, pour calculer les
missions atmosphriques et une sorte de mthode destimation grossire est
ncessaire pour tablir une corrlation entre les missions atmosphriques
potentielles et le nombre de citernes ou de conteneurs vids ou remplis sur le site ;
les donnes de surveillance relatives aux dversements dans les gouts ou dans les
eaux de surface tendent galement tre rduites, mais les dversements rels sont
minimiss par les pratiques oprationnelles sur les sites, telles que la construction
de merlons ;
dans les centres de transfert, il existe galement tout un ventail dautres pratiques
susceptibles de crer des missions. Il sagit notamment de lvaporation des
solvants dans lair partir du nettoyage des citernes, des essuie-tout industriels et
des boues de solvant.
La plage des missions est trs grande et dpend du type dactivit (par exemple les diffrences
sont particulirement marques entre les usines de traitement physico-chimique et les usines de
rgnration des huiles). Chaque transfert de dchet ainsi que le traitement du conteneur
dorigine sont susceptibles de gnrer des missions de liquide et de vapeur. Certaines
missions gnres par cette activit sont :
les missions des culots des rservoirs de stockage
les missions atmosphriques gnres par un regroupement dans des rservoirs, le
chargement et le dchargement dans des citernes en raison du dplacement dair
(Remarque : certaines stations de transfert comportent des systmes trs pointus pour
quilibrer les missions des citernes et contrler les rejets des rservoirs).
les missions par vaporation en cours de dcantation (par exemple de COV) ou pendant
un regroupement, mais aussi lvaporation provenant des dchets rests dans les
conteneurs.
les coulements accidentels types au cours de la dcantation et de la manutention. Ils sont
gnralement circonscrits et retenus dans la zone du merlon ou dverss dans
lintercepteur.
les missions atmosphriques gnres par les chiffons de nettoyage imprgns de solvant.
Dans certaines installations, ces derniers sont collects dans des sacs poubelles ferms
hermtiquement puis on les laisse svaporer jusqu siccit avant leur mise en dcharge. Il
sagit dune pratique rpute prjudiciable pour lenvironnement.
les COV provenant du dgazage des fts vides lors du lavage (les liquides de lavage sont
collects dans des rservoirs souterrains avant mise en dcharge) et, provenant de
lvaporation des solvants de lavage pour blanchets.
les missions provoques par le regroupement des produits chimiques douteux en petits
conditionnements (smalls). Les missions ne se produisent quen cas dcoulements
accidentels et sont consignes dans le journal du site. Les dbats dordre gnral au niveau
des sites permettent de penser que dans cette catgorie le nombre de conteneurs enfreignant
les normes ou mal tiquets est maintenant minime et quen fait les coulements
accidentels et les missions dues la mauvaise qualit des conteneurs sont rares.
rupture accidentelle des conteneurs de dchets
les missions provenant des rservoirs de stockage en plein air, sur des zones en dur et
entoures de merlons, et pour lesquelles bien que les raccordements soient raliss dans la
Industries de traitement des dchets
147
Chapitre 3
zone protge par un merlon, il nexiste aucun systme permettant de traiter les fuites
provenant des systmes de collecte/livraison : en consquence, toute la zone entoure dun
merlon peut tre trs contamine. Leau de pluie dans cette zone sera galement
contamine. Sur certains sites, il nexiste aucune disposition pour contrler le dplacement
de lair dans les rservoirs pendant les oprations de chargement et de dchargement ;
dautres ont de trs bons systmes de contrle la fois pour les rservoirs et les citernes.
Les missions atmosphriques sont moins bien contrles. Les rservoirs tendent tre
quips de systmes vanne pour rguler leur pression et pour permettre une admission
dair ou un chappement des vapeurs contenues dans lespace vide. Les missions
atmosphriques se produisent pendant le remplissage des rservoirs ou suite des
changements de conditions atmosphriques. De petites missions vont galement se
produire pendant lchantillonnage et les inspections. Il existe un risque pour que
surviennent des missions plus importantes pendant le nettoyage des rservoirs.
les liquides non vapors ainsi que les solides, qui peuvent aboutir en dcharge ou tre
vacus dans les gouts. Il sagit dune pratique rpute prjudiciable pour
lenvironnement.
les missions atmosphriques fugitives provenant des oprations de transfert entre
procds, en particulier avec les systmes sans pompage. Fuite des conteneurs et des
soupapes de surpression/ soupapes anti-vide.
les missions solides/liquides et gazeuses, selon les dchets, dues une rupture ventuelle
du conteneur lors dune opration de manutention (dtrioration accidentelle). Comme
laccident est consign dans le journal du site, il est possible de faire une estimation des
missions lorsque les matires sont connues.
dans le cas du stockage des huiles usages, les rejets dans lair proviennent des vents des
condensateurs sur les rservoirs de stockage dhuile chaude. Sur le rservoir de stockage,
les mesures des hydrocarbures au niveau des vents sont prises laide dun tube de
Draeger : les valeurs types peuvent tre comprises entre 10 et 20 mg/Nm3 avec des pics
100 mg/Nm3.
Les recherches concernant la pollution microbiologique des centres de tri des dchets ont
rvl des concentrations de champignons et de moisissures dans lair suprieures
106 cfu/m3 (units de formation de colonies) sur le lieu de travail.
En complment des informations ci-dessus, le Tableau 3.6 ci-aprs prsente les missions
potentielles manant des centres de transfert, des procds de regroupement et du stockage.
Activit
Dplacement dair
Pertes de transfert
Matire ventile
Culot des rservoirs
Toutes pertes
Dplacement dair
Pertes de transfert
Lavage
Stockage
Elimination
Broyage
Lavage
148
Type de rejet
COV
COV
Liquides
Liquides
COV
Dchet
COV
Liquides
Liquides
COV
COV
Liquides
Liquides
Liquides
COV
Liquides/solides
COV
Liquides/solides
Liquides/solides
Liquides/solides
Destination
des rejets
Air
Air
Sol
Eau
Air
Air
Eau
Sol
Air
Air
Sol
Eau
Eau
Air
Dcharge
Air
Eau
Sol
Eau
Chapitre3
Activit
Type de rejet
Liquides/solides
COV
Liquides/solides
Liquides/solides
COV
COV
Destination
des rejets
Dcharge
Air
Sol
Eau
Air
Air
La gamme tendue des missions possibles dans lair et dans les gouts/ eaux contrles doit tre estime la
lumire de lventail des activits et des dchets traits sur un site particulier.
Tableau 3.6 : Emissions potentielles provenant des centres de transfert, des procds de
regroupement et du stockage
149
Chapitre 3
150
Chapitre3
Tableau 3.7 : Activits/quipements des oprations communes de traitement des dchets
susceptibles de gnrer des missions
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [113, COWI A/S, 2002], [116,
Irish EPA, 2003], [121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002]
Dchiquetage
Paramtre
Poussire
SO2
NOx
COT
CO
HCI
PCDD/PCDF
Odeur
Cl
Concentration
0,1
< 0,06
8
5
4
13,8
0,001
85
< 0,1
Unit
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
ngTEQ/Nm3
GE/m3
mg/Nm3
Tableau 3.8 : Emissions gazeuses d'un traitement par dchiquetage des dchets dangereux solides
[157, UBA, 2004]
Danger
Vapeurs toxiques
Incendie
Manutention/traitement
courants
Gaz toxiques
Evnement
dangereux
Pulvrisation chimique
Eclatement
Ecoulement accidentel
de produit chimique
Inflammation
des
matires inflammables
Mlange de dchets
incompatibles
Ecoulement accidentel
de dchets
Cause/vnement
dclencheur
Conteneur sous pression
Transfert partir d'une cuve
d'chantillonnage
et
prlvement
d'chantillons
(chantillonneur de cuve)
Dchet non conforme
Vapeur inflammable au point
d'chantillonnage
Informations
inadquates/
incorrectes sur les dchets
Manquement de l'oprateur
aux rgles de scurit
Absence
de
procdures
dexploitation sres
Infrastructures inadaptes
Supervision inadapte
Dversement accidentel
Contenu sous pression
Ecoulements accidentels au
cours d'un dpotage/ dune
dcantation
Corrosion/fuite des fts
Extraction
manuelle
du
contenu
151
Chapitre 3
Raction
Gaz toxiques
Incendie/explosion
Dchargement
citernes
Incendie/explosion
Parc rservoirs
stockage de dchets
de Incendie/explosion
Raction
Gaz toxiques
Traitement
chimique
152
Chapitre3
Dshydratation
des Gaz toxiques
effluents provenant d'un
traitement
physicochimique
Traitement biologique
Excs/insuffisance de ractifs
ajouts
Dfaillance au niveau du
contrle du pH
Mlange
d'effluents Raction inacheve
incompatibles
Contamination rsiduelle dans
les effluents
Incendie
Tableau 3.9 : Exemple daccidents les plus frquents susceptibles de se produire dans des
installations de traitement des dchets
[80, Petts et Eduljee, 1994], [126, Pretz et al., 2003], [150, TWG, 2004]
153
Chapitre 3
Emissions dacides
Les missions atmosphriques les plus graves proviennent vraisemblablement des activits de
transfert et de stockage des solvants, mais peuvent galement provenir de produits chimiques
tels que les acides forts et l'ammoniac.
Emissions d'ammoniac
L'ammoniac est dtect dans certains sites de traitement des dchets. Il existe un problme
gnral en ce qui concerne les missions d'ammoniac. Toutefois, il est habituellement facile de
les identifier lors des visites des sites et par les oprateurs car un seuil bas de concentration
permet une dtection olfactive, mme s'il savre plus difficile de les quantifier. Les
emplacements o des missions d'ammoniac ont t dtectes sont :
au niveau du transfert et du stockage des solvants
au niveau du pressage et du stockage des boues des effluents dans plusieurs usines de
traitement chimique. Il s'agit d'une zone qui est rarement comprise dans les systmes
d'chappement des sites : de ce fait, les missions ne passent pas travers les purateurslaveurs de l'usine. En outre, les systmes d'puration sont habituellement des purateurslaveurs la soude caustique.
dans les solutions ammoniacales fortes avec passage direct dans l'air aprs un stripping
l'air sur un site, bien que selon les dires de la surveillance du site (une surveillance annuelle
effectue uniquement) les niveaux atmosphriques de base sont minimes
stations dpuration des effluents
traitement l'acide des huiles usages
dans les dchets issus de l'industrie photographique, qui sont un exemple de flux de dchets
ayant une concentration leve en sels d'ammonium et bien que les rejets atmosphriques
ne soient pas identifis, ils constituent nanmoins un problme potentiel pendant les
procds de transfert, qui donnent lieu des missions atmosphriques et une
contamination potentielle des eaux rejetes.
Emissions fugitives et diffuses
Dans de nombreuses installations, les missions fugitives et diffuses peuvent tre plus
importantes que les missions manant de sources ponctuelles ou linaires.
Exemples de sources courantes :
cuves ouvertes (par ex. station dpuration des effluents)
activits d'chantillonnage
aires de stockage (par ex. alvoles, piles, bassins, etc.)
chargement et dchargement des conteneurs
transfert/regroupement des matires d'une cuve une autre
systmes convoyeurs
tuyauteries et conduites (par exemple, pompes, vannes, brides, bacs de rcupration, drains,
trappes dinspection, etc.)
enceinte de confinement et systme d'extraction insuffisants
contournement possible des quipements de rduction (vers l'air ou l'eau)
coulements accidentels
pertes accidentelles de confinement dues une dfaillance de l'usine et des quipements
citernes et cuves, trappes de visite et autres points d'accs
dplacement des vapeurs dans les rservoirs de rception
nettoyage ou remplacement des filtres
dcoupe des fts
stockage des eaux rsiduaires
stockage des fts
nettoyage des rservoirs
lavage/nettoyage des rservoirs.
154
Chapitre3
Procd ou activit
Traitement physico-chimique. Effluent final
provenant de la neutralisation acide/alcaline et de la
prcipitation des mtaux
155
Chapitre 3
Rgnration des huiles. Traitement des effluents
pour liminer l'huile des condensats et du drainage
du sol
Nettoyage
Collecte des eaux de pluie
Drainage du sol
Cours d'eau
En principe, il y aura toujours de petites quantits de chacune des matires dcantes sur le site
qui seront dverses dans les gouts en raison de la prsence de gouttes et d'claboussures
mmes si aucun coulement accidentel n'est enregistr. Les matires les plus courantes devant
tre regroupes dans les stations de transfert sont les acides dilus (provenant souvent du
traitement des mtaux), les solutions caustiques, les huiles, les solvants non halogns et les
dchets organiques aqueux. La prsence dans ces rejets de carbones organiques, de composs
azots (azote total), de chlorure, de certains mtaux et dans le cas d'un regroupement de solvants
non halogns, de xylne, ne fait pratiquement aucun doute. Les rejets dans les gouts peuvent
atteindre des niveaux de DCO de plusieurs milliers de milligrammes par litre. La nature du rejet
dpend des dchets traits dans l'installation, qui impliquent invariablement un large ventail de
substances, et donne lieu en consquence un effluent complexe.
Les missions dans l'eau proviennent galement du lavage des conteneurs et des rservoirs s'il a
lieu dans l'usine de traitement des dchets. Les dversements liquides peuvent provenir du
lavage et du traitement des conteneurs avant leur recyclage ou du lavage des camions-citernes.
Une approche permettant d'estimer ces missions consiste prendre pour hypothse que les
matires rsiduelles contenues dans chaque type de conteneur aprs dpotage reprsentent 0,5 %
du volume, et que la totalit de ces matires est vacue par lavage dans les gouts. En rgle
gnrale, les rsidus volatils des conteneurs de dchets base de solvant sont vapors
directement dans l'air au lieu dtre vacus par lavage dans les gouts.
Des fuites et des coulements accidentels peuvent se produire dans les stations de transfert de
dchets. La plupart des sites sont situes sur des socles en dur et les coulements de liquide et de
solide peuvent ventuellement tre vacus vers les principaux intercepteurs, puis dans les
gouts ou vers une usine de traitement adjacente.
Rejets gnriques dans le sol et dchets gnrs par le procd partir de techniques
courantes
La plupart des sites ont un dversement continu, mais faible, de dchets sur le sol du site d
des gouttes, des claboussures, des rsidus de broyage, au raccordement des tuyaux, des fuites
d'huile, etc. qui peuvent tre chasss vers les points de collecte des eaux de surface par les eaux
de pluie et suite au nettoyage du site. Les fonds de rservoir constituent un autre dchet type en
cas de stockage des dchets.
Exemple de rcapitulatif des missions manant d'une station de transfert des dchets
Opration
Reconditionnement et tiquetage 0
des produits chimiques de
laboratoire
Bris / Fuites pendant le COV comme TRI
chargement et le stockage
20,3
360
48
Chapitre3
Totaux
Trichlorothylne
COV comme TRI
COV
Xylne
Ethanal
COV
Xylne
CO
CO2
NM-COV
NO2
PM10
SO2
0
60
60
1 320
360
76
1 330
570
79
15 710
35,4
244
14,15
4
CO
CO2
Dichloromthane
Ethanal
NO2
PM10
SO2
TRI
Trichlorthylne
COV
Xylne
79
15 710
360
124
244
14,15
4
80,3
60
2 706
930
Phosphore total
Chlorure
COT
Mtaux
Xylne
COT
COT
COT
5 980
NH3-N
14
Cu
0,5
Ni
0,5
Zn
0,5
Huile
150
Xylne,
tolune,
TRI,
trichlorothylne, rejets traces de
Cl, P
COT
5 980
NH3-N
14
(Hypothse selon laquelle il est
impossible d'atteindre les limites
pour l'azote)
Cu
0,5
Ni
0,5
Zn
0,5
Huile
150
Xylne,
tolune,
TRI,
trichlorthylne, CI, P
solvants non halogns comprenant en moyenne 70 % de solvants, 30 % de solides et de l'eau. Les solvants
comprennent 10 % de tolune ; 30 % de xylne ; 10 % d'actone, 20 % d'autres produits, principalement
MEK, thanol, thanal, mthanol et hydrocarbures aliphatiques en C10-C12
les autres principaux flux de dchets sont constitus par de l'acide chlorhydrique dilu et du zinc, de l'acide
sulfurique et de l'acide phosphorique provenant du traitement des mtaux, d'huiles solubles, de soude
caustique dilue, de solutions d'ammoniaque dilu provenant des traitements photographiques, de rsidus
aqueux de peinture, de rsidus aqueux d'adhsif et d'thylne glycol. Tous font l'objet d'un regroupement
avant leur transfert ou leur stockage.
Les dchets SORTANTS produits s'lvent 120 tonnes de combustibles issus des dchets et 60 tonnes de matires
halognes par an. L'installation traite 120 tonnes de dchets partir de conteneurs IBC remplis sur site et 260 tonnes
de dchets supplmentaires qui arrivent sur le site dans des conteneurs IBC.
Tableau 3.11 : Exemple d'estimation totale des missions manant d'un centre de transfert des
dchets
[56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003]
157
Chapitre 3
Traitements de dchets
spcifiques
Air
Eau
Dchets
Un bilan massique
suggre que les
missions dans l'eau
Dans certains cas, des
pourraient atteindre
Les liquides provenant
gaz propulseurs sont
250 t/an, mais les
du procd de broyage
rejets dans l'air par le
donnes sur le tonnage
sont
recueillis
et
Destructeur-broyeur
biais du ventilateur
des dchets liquides
pulvriss
sur
la
d'arosols
d'aspiration.
actuellement produits
dcharge adjacente.
sont insuffisantes pour
effectuer un calcul
prcis.
Les ingrdients actifs et les solvants porteurs peuvent comprendre des matires
telles que des diluants pour peinture, des alcools et parfois quelques pesticides
Les rfrigrants CFC
sont valoriss pour tre
Les huiles usages
remploys et gnrent
contiennent parfois
un petit flux d'huile qui
quelques CFC qui
est envoy vers un
s'vaporent dans l'air. Un
Traitements
de
Estimation possible des traitement
petit rejet
valorisation des CFC
dversements
supplmentaire.
supplmentaire se
Une trs petite quantit
produit pendant
de lagent dessicatif
l'chantillonnage de
utilis (contamin avec
routine.
de l'huile) est mise en
dcharge chaque anne.
Stockage des cargaisons COV,
acides
ou
et transfert des matires ammoniac
Les particules posent de
gros problmes, malgr
la prsence de
ventilateurs d'extraction,
car la poussire se
dpose sur les
Broyage du verre
quipements, dans
l'usine et sur le produit
fini.
Les quipements de
rduction ne sont pas
adapts.
En rgle gnrale, un programme de surveillance couvre gnralement les
rejets de PCB dans l'air, dans les eaux de surface et dans le sol au voisinage de
Nettoyage des PCB
l'installation.
Le trichlorthylne (TCE) est distill sur le site en vue de son remploi et les
boues rsiduelles sont envoyes en incinration.
La dcontamination des transformateurs PCB ne s'applique jamais tous les
composants, et en consquence il reste un rsidu qui doit tre incinr. Dans le
meilleur des cas, il est constitu uniquement des parties poreuses (bois et
Nettoyage
des papier), moins d'appliquer la technique au solvant pendant de longues dures
transformateurs
de traitement, et on obtient finalement un produit qui peut tre envoy en
contenant des PCB
dcharge, si les niveaux de PCB rsiduels sont acceptables au plan de la
rglementation.
Il existe un potentiel d'missions fugitives des PCB par le biais de la formation
darosols.
Tableau 3.12 : Emissions provenant des procds de traitement de dchets spcifiques
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [100, UNEP, 2000], [150, TWG,
2004]
Chapitre3
3.2 Emissions
biologiques
et
consommations
manant
des
traitements
[33, ETSU, 1998], [51, Inertec et al., 2002], [54, Vrancken et al., 2001], [55, UK EA, 2001], [56,
Babtie Group Ltd, 2002], [59, Hogg et al., 2002], [66, TWG, 2003], [76, EEA, 2003], [81, VDI et
Dechema, 2002], [86, TWG, 2003], [113, COWI A/S, 2002], [138, Lanfranchi, 2003], [150, TWG,
2004]
La prsente section examine les missions et les consommations des traitements biologiques
mentionns dans la Section 2.2. Chaque partie de la Section 3.2 est structure selon le plan de la
Section 2.2 et les traitements sont donc prsents dans l'ordre suivant : missions et
consommations de la digestion anarobie, traitements biomcaniques et enfin traitements
biologiques appliqus au sol contamin. Les missions associes un traitement annexe, par
exemple une opration de la station de transfert, sont traites dans la Section 3.1.
159
Chapitre 3
l'ampleur avec laquelle le procd doit tre surveill pour viter les effets destructeurs d'une
surcharge.
Le type de dchet accept dans ce type de traitement est, principalement, les dchets
biodgradables spars la source, tant donn que les matires et les nutriments doivent tre
rcuprs avec une contamination minime, le compostage des dchets rsiduels ou des fractions
spares de ceux-ci ne cesse de se rarfier. C'est pourquoi, les types de dchets gnralement
utiliss sont les fractions organiques humides provenant des dchets domestiques (cuisines)
ainsi que des htels et des restaurants. Les dchets des jardins et des parcs ainsi que le papier et
le carton ne sont habituellement pas traits. Parmi les fractions de dchets exclues, il faut citer
les mtaux, les matires plastiques, le verre, les dchets des animaux, qui sont indsirables dans
les usines sans une procdure d'hyginisation en raison de la dgradation de la lignine qui
ncessite un compostage post-digestion.
Il existe deux solutions principales pour la sparation des dchets. Le choix retenu a un impact
important sur la qualit du stock d'alimentation de la digestion anarobie :
Sparation la source (non couverte dans le champ d'application de ce document) La
sparation la source est vivement encourage dans un certain nombre d'Etats membres.
Elle comprend la sparation de la fraction organique putrescible (biodchets). Il est
gnralement admis qu'une sparation la source fournit le meilleur stock d'alimentation
au plan de la qualit tant pour la digestion anarobie que pour le compostage, en offrant
la fois une teneur organique maximale et une contamination minimale par les mtaux
lourds, le verre et les matires plastiques. Aprs digestion des dchets spars la source
dans le cadre d'un procd fiable, le rsultat final est la formation d'un digestat de qualit et
d'un volume lev de biogaz.
Sparation centralise La sparation centralise est la seule filire permettant d'obtenir
une fraction digestible partir des dchets rsiduels. Les techniques mises en oeuvre
comprennent le traitement mcanique, le traitement optique et le tri manuel. La fraction
digestible obtenue tend tre plus contamine que les biodchets spars la source, avec
des consquences invitables pour l'utilisation ultime du digestat (il existe certaines
preuves selon lesquelles lorsque lon utilise le pulpage comme phase de tri pralablement
au procd, la sparation des liquides peut conduire l'limination de certains lments
dangereux). Il existe galement le risque que les composants les plus gros nayant pas t
spars provoquent une dtrioration physique des installations de traitement situes en
aval (par abrasion, obstruction ou enchevtrement).
Traitements biomcaniques
Les types de dchets susceptibles dtre accepts par ce traitement sont les dchets municipaux
non tris la source, les boues (par exemple, les boues d'puration provenant des stations
dpuration des eaux rsiduaires municipales) et les dchets commerciaux solides.
Techniquement parlant, il n'existe aucune restriction quant au fait de traiter aussi une fraction
organique humide (par exemple, des dchets domestiques), des dchets des jardins et des parcs,
des dchets organiques provenant des htels et des restaurants ou des papiers et cartons.
Toutefois, il n'est pas d'usage de traiter ainsi ces derniers types de dchets.
La teneur en humidit des dchets en entre est extrmement variable, mais il est prvisible que
les dchets verts et les ordures mnagres aient une teneur en humidit d'au moins 40
50 %.
Traitements biologiques appliqus au sol contamin
Caractristique
Teneur organique
Teneur en solides
Teneur en eau
Taille des particules de solides
160
Plage souhaite
0,025 25 % en poids/poids
10 40 % en poids/poids
60 90 % en poids/poids
< 0,635 cm de diamtre
Industrie de traitement des dchets
Chapitre3
Temprature d'alimentation
pH d'alimentation
15 35 C
4,5 8,8
Le Tableau 3.14 prsente l'efficacit de la biodgradation des boues pour certains groupes de
contaminants.
Contaminant
Contaminants organiques :
Halogns semi-volatils
Non halogns semi-volatils
Pesticides
Halogns volatils
Non halogns volatils
Cyanures organiques
PCB
Dioxines/furannes
Corrosifs organiques
Contaminants inorganiques :
Cyanures inorganiques
Amiantes
Corrosifs inorganiques
Mtaux non volatils
Matires radioactives
Mtaux volatils
Contaminants ractifs :
Agents d'oxydation
Agents rducteurs
Applicabilit
2
2
2
1
1
1
1
0
0
1
0
0
0
0
0
0
0
LEGENDE :
0 = Aucune efficacit prvue selon l'opinion des experts, cette technologie ne fonctionnera pas.
1 = Efficacit potentielle selon l'opinion des experts, cette technologie va fonctionner.
2 = Efficacit dmontre un test de traitabilit une certaine chelle a t ralis avec succs.
Tableau 3.14 : Applicabilit de la biodgradation des boues pour le traitement des contaminants
contenus dans le sol, les sdiments et les boues
[30, Eklund et al., 1997]
161
Chapitre 3
agents antimousse (solution de polyalkylne glycol dans de l'eau) : 50 grammes par tonne
de dchets.
Energie
La seule source d'nergie utilise pendant le fonctionnement normal de l'installation est
l'lectricit, qui peut tre gnre sur la site, et la chaleur qui peut tre ncessaire pour
dventuels procds de schage et pour le chauffage des btiments. La consommation
d'lectricit par tonne de dchets est de 55 kWhe. Cette lectricit peut tre gnre au niveau de
l'installation proprement dite par la combustion de biogaz dans un moteur biogaz (rendement :
35 %). La consommation de biogaz pour la production d'lectricit est de 29,1 Nm3 de biogaz
contenant 55 % en volume de CH4 (c'est--dire 37 kg). La production d'lectricit et la
consommation d'nergie sont prsentes dans le Tableau 3.15.
Type d'nergie
Source
Electricit en entre
50 55
Propre production
(moteur biogaz)
Jusqu' un tiers du biogaz produit est ncessaire pour chauffer le digesteur, car le procd exige
des conditions chaudes.
Les estimations concernant l'utilisation de l'lectricit par l'usine varient normment. Dans des
usines rurales de traitement anarobie, approximativement 20 % de l'lectricit produite dans le
procd est ncessaire pour le fonctionnement de l'usine tandis que les usines urbaines utilisent
les 2/3 de l'lectricit produite.
Traitements biomcaniques
Technique de traitement biomcanique
Tunnel :
Retournement des tas
Pr-dgradation
Post-dgradation
Tas
Electricit (kWh/t)
27 652
Diesel (kJ/kg)
5
Industrie de traitement des dchets
Chapitre3
Andains
Plage 1
1
0
4 72 2
15
5 132 3
Dans cette plage sont inclus diffrents types d'installation avec des traitements de gaz plus ou moins
sophistiqus ou sans traitement de gaz.
La valeur la plus leve de la plage correspond gnralement un procd dot d'un systme d'puration des
gaz d'chappement labor.
Les consommations de diesel plus leves sont associes des consommations plus faibles d'lectricit.
Eau
Les usines de traitement biomcanique ajoutent parfois de l'eau aux andains, car la digestion
arobie saccompagne dune perte d'humidit, qui pourrait sinon conduire un manque d'eau et
un arrt du procd de digestion arobie. En rgle gnrale, cet ajout d'eau a lieu gnralement
pendant les mois d'hiver et d't.
Dans certains cas, il n'y a aucune consommation d'eau nette dans le procd. Le schage produit
de l'eau (350 litres, sous forme de vapeur, par tonne de dchets). Pendant la digestion arobie,
les tempratures atteignent de 50 60 C. Ainsi, l'eau que perd le stock d'alimentation se
transforme en vapeur d'eau (environ 90 %) qui est gnralement rejete dans l'air. Toutefois,
dans certains cas, une partie de cette eau est condense. Le traitement de cette eau de
condensation est trs complexe. L'eau rsiduaire purifie (permat) s'utilise comme eau du
procd dans le circuit de refroidissement. Elle svapore dans la tour de refroidissement. L'eau
du robinet est utilise uniquement dans la tour de refroidissement comme eau de complment
(10 litres par tonne de dchets). Toutefois, selon d'autres sources, la consommation d'eau
s'chelonne de 260 470 litres par tonne de dchets traite.
Produits annexes
Au vu des donnes rapportes, aucun produit annexe n'est utilis dans le procd, l'exception
des feuilles de plastique servant mettre en balles les combustibles solides issus des dchets.
Traitement biologique des sols contamins
Trs souvent, les micro-organismes utilisent les polluants organiques comme source de carbone
et d'nergie. Par ailleurs, la concentration des nutriments tels que l'azote et le phosphore doit
tre ajuste pour soutenir la croissance microbienne. Habituellement, un sel d'ammonium tel
que le NH4Cl est utilis pour permettre un apport en azote et en phosphore sous forme de sel de
phosphate. Toutefois, la croissance des micro-organismes ncessite de nombreux lments tels
que des vitamines et certains mtaux (Fe, Mg, Cu, etc.). Ces lments peuvent tre
naturellement prsents dans le sol mais il est parfois ncessaire dapporter des complments.
Les rapports carbone/azote/phosphore (C/N/P) servent parfois dterminer la quantit totale des
nutriments ncessaires. En fait, un contrle rgulier de la concentration des nutriments dans le
sol doit tre ralis. Le sol pollu est quelquefois mlang du compost pour optimiser le
traitement biologique. L'adjonction de compost est trs souvent de l'ordre de 10 30 % et ne
dpasse jamais 40 %. L'eau est parfois aussi utilise afin d'augmenter la teneur en humidit du
sol.
L'oxygne et les nutriments (N et P) sont ajouts au sol contamin pour biostimuler la
biodgradation. L'augmentation de la flore des micro-organismes avec des organismes
spcifiques (par exemple des bactries, des champignons), accrot la biodgradabilit des
contaminants.
163
Chapitre 3
3.
du type de traitement.
Par exemple, les dchets drivs de sources biologiques (tels que les effluents de clarification ou
ceux de l'industrie alimentaire) sont moins susceptibles dmettre de fortes quantits de
polluants. Ainsi, par exemple, les missions (charges de COT, mthane, N2O, ammoniac, etc.)
manant du traitement biologique de biodchets collects sparment (non couvert dans ce
document) sont comparables aux missions manant d'un traitement biologique de dchets
solides municipaux et de la boue sauf pour certains ingrdients COV volatils issus des dchets
solides municipaux (par exemple hydrocarbures chlors fluors).
Les mtaux lourds contenus dans les matires d'origine seront bien mlangs au reste des
matires par dissolution, extraction ou simplement par rduction en fragments plus petits au
cours de l'opration.
Lune des caractristiques communes aux traitements biologiques est que les mtaux lourds et
les autres composants non biodgradables sont soumis une dilution par mlange, une
dissolution dans la phase aqueuse, une intgration dans le corps des micro-organismes, une
concentration par perte d'humidit et de poids et ainsi de suite. En rgle gnrale, les composs
mtalliques lourds ne sont ni spars slectivement des dchets, ni concentrs slectivement
pour en faire une matire de sortie cible.
Les constituants chimiques volatils vont trs semblablement donner des missions
atmosphriques fugitives, conjointement l'ammoniac. Les dchets municipaux tendent
produire des mtaux dans les effluents ou dans les boues.
Digestion anarobie
La Figure 3.2 reprsente les missions pertinentes manant des procds de digestion anarobie.
164
Chapitre3
Rejets en dcharge partir du procd de
criblage
Dchets SORTANTS
Digestion anarobie
Composant
Gaz de combustion
Mthane
CO2
CO
NOx
NH3
N2O
SOx
H2S
COT (COV)
Matire particulaire
Concentration des
missions
Fugitive
31 35,2
Unit
% en vol
% en vol
Emissions
spcifiques
(g/tonne de
dchets)
0 411
181 000 520 000
72,3
10 72,3
Emissions
spcifiques (g/MJ
de mthane)
11 000 Nm3/t
0,1
85
0,25
Fugitif
284 289
mg/Nm3
0
2,5 30
0,033
0,0023
0,2
0,15
165
Chapitre 3
(par ex. bioarosol)
Odeur
Chloroforme
Benzne
Tolune
Ethylbenzne
m + p + o xylne
HC halogn et PCB
Dioxines/furannes
(TEQ)
Chlore total
HCl
HF
Cd
Cr
Hg
Pb
Zn
626
2
50 70
220 250
610 630
290 360
GE/Nm3
g/Nm3
g/Nm3
g/Nm3
g/Nm3
g/Nm3
0,00073
(0,4 4) 10-8
1,5
g/Nm3
0,011
0,0021
9,4 10-7
1,1 10-7
6,9 10-7
8,5 10-7
1,3 10-7
Fugitive signifie qu'il existe des missions fugitives de ces composants mais qu'aucune donne n'a t fournie pour les
quantifier.
Chapitre3
par voie sche et par voie humide du Tableau 3.19 concernent l'eau des dchets avant
limination des solides en suspension. Dans la phase post-traitement, la liqueur issue du digestat
peut tre soumise un procd de dnitrification, ou filtre et/ou achemine un dcanteur, les
solides tant potentiellement ajouts au digestat et l'eau en excs tant envoye aux gouts.
Composants
Units
Dbit
d'eau
rsiduaire
DCO
DBO
Ammoniac
Nitrate
Azote total
Phosphore total
Cl
Sulfate
As
Cd
Cr
Cu
Hg
Ni
Pb
Zn
m3/t
mg O2/l
mg O2/l
Quantit (g)1
0,47
20 000 40 000
5 000 10 000
6 000 24 000
2 500 5 000
20 530
1 160
1 10
mg N/l
2 000 4 000
800 1 200
15
Pour 261 litres d'eaux rsiduaires/tonne de dchets (avec rduction possible 211 litres par remploi partiel de
l'eau utilise pour la production d'une solution polymre). La plage dpend du type de traitement appliqu aux
eaux rsiduaires.
Tableau 3.19 : Caractristiques type des eaux rsiduaires provenant de la digestion anarobie
[59, Hogg et al., 2002], [33, ETSU, 1998], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [66, TWG, 2003]
167
Chapitre 3
plus difficiles contrler. Le risque de saturation des matires et de production dune mission
liquide est beaucoup plus grand, de mme que le risque daboutir un procd anarobie avec
des missions conscutives de mthane.
Diverses socits ralisent une co-digestion des flux de dchets organiques dangereux avec des
dchets municipaux ou des dchets verts et une faible concentration de substances organiques
halognes avec des dchets organiques aqueux. Dans les deux cas, il est raisonnable de prvoir
que la biomasse sadapte une nouvelle source daliments, mais il est galement raisonnable de
prvoir quune lvation de la temprature du compostage ou quune agitation dans les
rservoirs des systmes boue activs, vont crer un rejet dans lair de nouvelles espces.
Par opposition aux installations de compostage traitant des dchets verts et des biodchets
collects sparment, les matires traites dans les installations de traitements biomcaniques
peuvent prsenter une large plage dmissions (dchets municipaux). Les gaz dchappement
des traitements biomcaniques peuvent contenir des hydrocarbures chlors fluors, de
lammoniac, du mercure, du mthane, du N2O et dautres composs.
Le gaz dchappement des traitements biomcaniques est produit en partie au cours du
traitement mcanique mais il est principalement li au procd biologique qui libre de la
chaleur. En fonction du procd, les tempratures peuvent atteindre de 30 90 C. Ainsi, une
grande partie de lhumidit contenue dans les dchets est vacue. En outre, les reliquats de
solvants et dhydrates de carbone des huiles minrales peuvent tre limins. Dans ces
conditions limites, le gaz dchappement du traitement biomcanique contient au moins les
groupes de matires suivants :
- eau sous forme dair dchappement du procd satur en vapeur deau qui ne peut
tre sous une forme autre que sature moins dajouter de lair extrieur non satur
- produits de dgradation de la dcomposition organique qui sont galement connus
dans la fermentation alcoolique, tels que lactone, les actaldhydes, lthanol, le
mthanol, le butanol et dautres composs chane courte
- solvants en particulier le benzne, le toluol, le xylne
- les terpnes odorants, principalement le limonne et lalpha-pinne et le bta-pinne
- traces dhydrates de carbone dhuiles minrales.
Emissions atmosphriques
Il existe une quantit limite dinformations disponibles sur les missions manant des
oprations arobies. Les missions atmosphriques de polluants et des substances odorantes des
usines de traitements biomcaniques sont les suivantes :
168
Chapitre3
- dgradation arobie
- fermentation
- traitement de lair dchappement/des gaz dchappement.
Les rejets de la dgradation microbiologique reprsentent de 30 50 MJ de chaleur par kg de
substance organique contenue dans les dchets. Cette chaleur conduit un auto-chauffement
souhait des matires. Le surplus de chaleur, au-del de la quantit ncessaire pour le maintien
de la temprature du procd, est dissip par vaporation de leau. Leau a donc une fonction
importante, celle de caloporteur.
Capacit Partie
de Renouvellement
du MBT linstallation de
lair,
temprature1,
kt/an
conditions
du
procd
30
Traitement
Ventilation force,
mcanique et renouvellement
fosse basse
dair approx. 2 X, 5
10 C pendant la
prise de mesure
200
Traitement
Ventilation force,
mcanique et renouvellement
fosse bas
dair approx. 1,5 X,
10 13 C pendant
la prise mesure
30
Air
Mlange
dair
dchappement dchappement
total
du provenant des halls
traitement
et
des
tas,
biomcanique renouvellement de
( 2 semaines lair approx. 3 X,
de dgradation 25 30 C pendant
biologique)
la prise mesure
50
Air
Mlange
dair
dchappement dchappement des
total
du halls et des tas,
traitement
renouvellement de
biomcanique lair approx. 1 X,
( 16 semaines 20 30 C pendant
de dgradation la mesure
biologique)
70
Air
Mlange de lair
dchappement dchappement des
de
la halls et des tas,
dgradation
renouvellement de
biologique
lair une seule fois
(fermentation approximativement,
8 semaines 25 30 C pendant
de dgradation la mesure
biologique)
1
COT (FID)
Concentration de lodeur
Odeur
Moyenne
GE/m3
106
GE/h
40 mg/m3
20 25 g/t
15 25 mg/m3
25 55 g/t
150-630
390
38
60 130 mg/m3
500 720 g/t
sans mthane
10 30 mg/m3
approx. 700 g/t
mthane
700 880 g/t
200
700 mg/m3
jusqu
12 000 g/t
mthane
1 200
biofiltre
Dans certains systmes (systmes aspiration dair), les tempratures peuvent atteindre 40 C.
169
Chapitre 3
Certaines donnes concernant les missions dans lair provenant des oprations arobies sont
prsentes dans le Tableau 3.21 ci-dessous.
Paramtres/polluants
Dbit
Ammoniac3
Dioxyde de carbone
N2O
NOx
Mthane
Matires particulaires2
PM10s
Odeur
COT (VOC)5
AOX
CFX
Dioxines/furannes
Microbes
Mercure
1
2
3
4
5
6.
Rduction du facteur dmission de 50 % si le systme utilise une ventilation force ou un autre procd pour
fournir partout des conditions arobies ; augmentation du facteur dmission en cas de rception de dchets
teneur leve en azote.
Systmes de filtre sur lair de sortie pour rduire les missions gnrales de particules mais non de PM 10.
Si les conditions du procd sortent de la plage allant de pH 4 8 et avec un rapport C:N:P diffrent de
100:5:1, il est alors possible que des quantits plus importantes dautres gaz soient mises ; avec un stock
dalimentation trs forte teneur en azote, lmission de quantits plus importantes dammoniac peut tre
particulirement frquente.
Soit 545 1 090 grammes par tonne avant toute rduction de lammoniac (par ex. biofiltre)
Le mthane peut reprsenter 1/6 de la quantit de COT.
Dans certains cas, plusieurs modes de calcul ou diffrents types de donnes dmission sont prsents.
Emissions dammoniac
Lazote contenu dans les dchets peut tre converti facilement en ammoniac, ce qui risque
dautant plus de se produire si les rapports C:N sont dsquilibrs (trop dazote) ou si la masse
devient anoxique. Pour les dchets verts, ce risque est plus probable pendant les mois dt car
les dchets comportent des niveaux levs de tontes dherbe et pas assez de matire base de
bois comme agent dtoffement. Les systmes de biodgradation ou de digestion arobie
totalement ferms o une forte injection dair forc fournit un excs doxygne produisent
moins dammoniac que les andains classiques. La charge ammoniacale du gaz brut des usines
de traitement biomcanique est comprise entre 10 et 560 mg/Nm3 en fonction de la variante du
procd, de la quantit dair dchappement spcifique, etc. Avec une fermentation en amont,
on arrive une valeur de 1 000 mg/Nm3 dans la dgradation pr-biologique. Outre son effet de
pollution de lair, une concentration leve en ammoniac dans le gaz brut dtriore les biofiltres
souvent utiliss dans les usines de traitement biomcanique. Cest pourquoi, il est impratif que
la charge dammoniac du gaz brut avant son entre dans le biofiltre soit aussi faible que
possible. Des laveurs-purateurs dacide pH contrl, en amont, peuvent conserver de manire
fiable les concentrations en NH3 sous 10 mg/Nm3.
170
Chapitre3
Les sites effectuent une gamme doprations de criblage, tamisage, broyage et retournement.
Les missions de matires particulaires se produisent mais il nexiste aucune donne permettant
de les quantifier. On sait que la plupart des oprations de digestion arobie gnrent divers
champignons, en particulier laspergillus. Les filtres sur lair dchappement minimisent les
missions de particules. Il existe aussi une possibilit dmissions de PM10.
Bioarosols
Ce sont des micro-organismes et dautres particules biologiques minuscules qui sont en
suspension dans lair. On les respire et ils sont gnralement invisibles. Les bioarosols peuvent
tre produits par le procd arobie. Des enqutes ont attir lattention sur un champignon
dnomm aspergillus fumigatus. On le trouve dans le monde entier, en particulier dans le sol et
dans la litire des forts. Il est associ, en particulier, au procd de digestion arobie et il est
capable de dgrader la cellulose (un hydrate de carbone que lon trouve dans le matriel vgtal)
et il est capable de survivre des tempratures leves (jusqu 65 C). Au cours de son cycle
de vie, laspergillus fumigatus produit de minuscules spores.
Emissions olfactives
Elles peuvent provenir des conditions anarobies. Les odeurs manent de la surface des piles
ouvertes, des andains, des piles de maturation, des piles de stockage et des piles dalimentation.
Les gaz dchappement provenant des systmes daration contrls contiennent aussi des
composs odorants. En rgle gnrale, les composs odorants les plus problmatiques dans les
installations de digestion arobie comprennent lammoniac, le sulfure dhydrogne, les
mercaptans, les alkyles sulfures tels que le dimthyle sulfure, le dimthyle disulfure et les
terpnes. Ces composs sont prsents dans de nombreux stocks dalimentation ou sont forms
au cours du procd par les actions arobies ou anarobies.
Certains pesticides
Ils peuvent tre rduits par photolyse, mtabolisme des plantes ou action microbienne. Dautres
persistent.
Mthane
COV
Tous les produits volatils du stock dalimentation tendent tre rejets dans lair en raison
dune augmentation de la temprature. Le gaz brut provenant des installations de traitement
biomcanique contient un certain nombre de composs organiques simples dans des
concentrations relativement leves mais fluctuantes. La concentration du COT (carbone
organique total) qui enregistre la totalit des teneurs organiques est un paramtre appropri pour
la surveillance. Le gaz brut du traitement biomcanique contient des concentrations de TOC
comprises entre 10 et 2 000 mg/Nm3, mais on a galement mesur des concentrations allant
jusqu 7 500 mg/Nm3. Les tas lair libre ont des concentrations de COT suprieures
1 000 mg/m3 en raison des conditions anarobies invitables au cur du tas. Des concentrations
en carbone suprieures 10 000 mg/Nm3 ont t releves la surface des tas lair libre non
ars, notamment avec des conditions anarobies lintrieur du tas. Lmission principale de
COT se produit au cours de la premire phase de dgradation biologique chaud, c'est--dire
dans la premire ou dans les deux premires semaines de dgradation biologique. Le
Tableau 3.22 ci-aprs prsente la liste des composs organiques identifis dans les traitements
biomcaniques.
Alcanes
1,1-dimthylcyclopentane
Industries de traitement des dchets
4-mthylnonane
n-dodcane
171
Chapitre 3
1,3-dimthylcyclohexane
1,4-dimthylcyclohexane
10 alcane ramifi
11 alcane ramifi
2 ectane ramifi
2 undcane ramifi
2,3-dimthylpentane
2,4-diphnyl-4-mthyl-2-pentne
2-mthyldcane
2-mthylheptane
2-mthylhexane
2-mthylnonane
2-mthylundcane
3-mthyldcane
3-mthylheptane
3-mthylhexane
3-mthylnonane
4-mthylheptane
HAP
1,2,3,4-ttrahydromthyl-naphthaline
1,2,3,4-ttrahydronaphthaline (ttraline)
thylnaphthaline (vinylnaphthaline)
dcahydromthyl-naphthaline
Acides et esters
thylester de lacide 2-butne
thylester de lacide 2-mthylbutyrique
thylester de lacide 3-mthylbutyrique
thylester dacide alcane
ethylester dacide alcane (acide > C7)
1-mthylthylester de lacide actique
benzoacide
benzoacide benzylester
acide butyrique
thylester de lacide butyrique
Terpne
-pinne
pinne
Aldhydes/ctones
1,2-diphnylthanone
2,3-butandione
5 2-alcanone
2-butanone
2-heptanone
2-hexanone
2-mthylpropanal
2-pentanone
2-undcanone
Alcools
1-butanol
1-pentanol
2-butanol
2-thyl-1-hexanol
2-mthyl-1-butanol
Benznes/alkylbenznes
benzne
5 C3-benzne
C4-benzne
172
alcane ramifi, 5
5-mthylundcane
6-alkylcyclohexane
butylcyclohexane
2 C3-cyclohexane
C4-cyclohexane
cyclohexane
dcane
dimthylcyclohexane
dodcane
thylcyclohexane
thylcyclopentane
hexadcane
mthylcyclopentane
mthylbutane
mthylcyclohexane
mthyloctane
n-dcane
n-heptane
n-hexane
n-nonane
n-pentadcane
n-pentane
n-ttradcane
n-tridcane
n-undcane
nonadcane
propylcylohexane
tridcane
trimthylbenzol
trimthylcyclohexane
undcane
3 heptane ramifi
7 nonane ramifi
2 octane ramifi
dodcane ramifi
naphthaline
dimthylnaphthaline
1-mthylnaphthaline
mthylttraline
actaphthne
mthyldcaline
2-mthylnaphthaline
mthylester
de
butyrique
2 carbonacide ester
6 carbonacide
acide actique
lacide Hexanal
2 alcanacide
alkylester de lacide actique
butylester de lacide actique
thylester de lacide actique
mthylester
de
lacide
actique
hexanacide thylester
thylester dacide gras
isopropylester
de
lacide
myristinique
pentanacide mthylester
propanacide thylester
propanacide mthylester
acide htradcane
acide hexadcane
-pinne
D-limonne
-myrcne
3-carne
3-butne-2-one
3-hydroxy-2-butanone
3-pentanone
actaldhyde
actone
actophnone
dcanal
diphnylthandione
hexanal
mthyl-2-butanone
mthylisobutylctone
nonanal
octanol
pentanal
2-heptanone ramifi
dodcanal
2-mthyl-1-propanol
2-mthylbutanol
3-mthyl-1-butanol
butanol
isopropanol
alcanol ramifi
pentanol ramifi
thanol
2 C6-benzne
3-dimthylthylbenzne
thylbenzne
mthylpropylbenzne
propylbenzne
styrol
Industrie de traitement des dchets
Chapitre3
1-mthylpropylbenzne
15 C4-benzne
7 C5-benzne
Composs halogniques
1,1,1-trichlorothane
dichlorobenzne
Composs soufrs
2-butanthiol
disulfure de dimthyle
Siloxanes
cyclohexasiloxane
cyclopentasiloxane
octamthylcyclottra-disiloxane
Phthalates
dithylphtalate
Ethers
Ttrahydrofuranne
thylmthylbenzne
o/m/p-xylne
mthylisopropylbenzole
tolune
3-trimthylbenzone
dichloromthane
fluorthylne
ttrachlorthylne
trichlorthylne
sulfure de dimthyle
mthanethiol
dioxyde de sulfure
disulfure de carbone
cyclottrasiloxane
hexamthyldisiloxane
cyclosiloxane
siloxane
dimthylphtalate
Tableau 3.22 : Composs organiques analyss dans le cadre de quatre valuations de lair
dchappement (trois tests arobies avec dgradation intensive et post-dgradation biologique, une
installation anarobies)
[132, UBA, 2003]
Chlorofluorocarbures (CFC)
Les rares donnes disponibles montrent que les usines de traitement biomcanique peuvent
rejeter des charges de CFC suprieures 10 grammes par tonne de matires en entre selon le
type de dchet trait (Tableau 3.23). Les principales substances sont les CFC R11
(trichlorofluoromthane) et CFC R12 (dichlorofluoromthane) frquemment utilises dans le
pass.
Paramtre
(g/tonne)
Installation A
(air
dchappement
manant dun
tunnel)
Installation B
(air
dchappement
provenant du
trommel de
dgradation
biologique)
Hiver
Installation B
(air
dchappement
provenant des
halls)
Hiver
Installation B
(air
dchappement
manant du
trommel de
dgradation
biologique)
Et
Et
Installation C
(air
dchappement
provenant du
module de
dgradation
biologique)
(estimation)
Sonde
printemps
R11
R12
R21
R113
R114
n.d.
n.d.
n.d.
n.d.
n.d.
8,5
11,3
n.d.
n.d.
n.d.
4,1
0,2
< 0,05
0,2
0,4
0,4
n.d.
n.d.
0,4
2,2 2,3
1,3 1,4
n.d.
1,9
1,2 1,4
Tableau 3.23 : Emissions de CFC dans les traitements biomcaniques (gaz brut)
[132, UBA, 2003]
Eaux rsiduaires
Il est peu probable que les sites produisent un surplus de liquide parce que le procd de
digestion arobie met de gros volumes deau dans lair et ncessite gnralement un apport de
liquide complmentaire. Lorsquils le font, il sagit alors de flux intermittents occasionnels. On
sait que certains sites ont t confronts des problmes deaux rsiduaires ; nanmoins, il est
probable que les quantits dmissions de liquides sont petites car la digestion arobie est un
procd exothermique.
Paramtre de leau
Dbit de leau rsiduaire
Concentration de leau
rsiduaire (mg/l)
173
Chapitre 3
COT
DCO
DBO5
HC
BTEX
AOX
Chlorure
N total
P total
CN
Sulfure
Cd
Cr
Cr (VI)
Cu
Hg
Mg
Ni
Pb
Zn
40
120 - 200
20 25
10 20
0,1
0,5
0,457
0,152
70
13
0,2
0,1 - 1
7,28 10-5
0
0
0,5
0,1
0
0
0
7,94 10-4
5,96 10-4
2,38 10-4
Il faut sattendre trouver du cuivre et du zinc dans le lixiviat de la digestion arobie car ce sont des micronutriments
des vgtaux. La prsence de mtaux toxiques dans les effluents est possible bien que la plupart des mtaux
demeurent dans le produit de la digestion arobie.
Taux dmission
Emissions
totales
Biodgradation/
volatilisation
n.a.
n.a.
Remarques
Les concentrations
Chapitre3
Boue
ptrole
de
n.a.
Boue
ptrole
de
n.a.
Biopile
Essence
Ptrole
Ptrole
910 kg HC
10 20 kg/an ;
1,5 kg dragage
30 kg rservoir
de stockage ;
4 kg bassin
n.a.
n.a.
n.a.
n.a.
99 %/1 %
n.a.
n.a.
n.a.
> 99 %/> 1 %
Emissions atmosphriques
mesures pour les
oprations de mise en
pile/manutention, le
mlange, et traitement
thermique. Le mlange
des composants
reprsente 96 % de la
perte de contaminants,
73 % de la perte des COV
ont t pigs dans des
units de carbone
Recirculation des
effluents gazeux vers les
biopiles pour rduire
davantage les missions
Tableau 3.25 : Rcapitulatif des donnes sur les missions pour des systmes de bioremdiation
ex-situ
[30, Eklund et al., 1997]
Dans les bassins ouverts ainsi que dans les procds de digestion arobie et de traitement des
sols, les principaux facteurs environnementaux qui ont une influence sur les missions
atmosphriques, outre la biodgradabilit et la volatilit des dchets, sont la temprature du
procd et la vitesse du vent. Les missions tendent augmenter lorsque les turbulences en
surface augmentent par suite de la prsence du vent ou dune agitation mcanique. La
temprature a une incidence sur les missions en raison de son influence sur la croissance
microbienne. A des tempratures extrieures la plage dactivit microbienne optimale, la
volatilisation va croissant. Les missions manant des racteurs indpendants sont galement
dtermines par les paramtres de conception du racteur tels que la quantit dair ou doxygne
utilise pour arer la boue. Des flux de gaz plus importants vont entraner un plus grand nombre
de substances volatiles hors de la solution et accrotre les missions atmosphriques.
175
Chapitre 3
Digestion anarobie
Le Tableau 3.26 prsente une vue densemble des dchets SORTANTS prvisibles ( partir de
lentre de dchets municipaux solides spars la source).
Fractions appropries pour une
rcupration de lnergie
Biogaz1
117,5
(75 364 Nm3)
37,3
257,2
14
Rsidu lger
Combustibles issus des dchets
Fraction semblable du bois
1
Faible
15,4
Elev
16,8
12,4
17
4,9
21,5
25,8
10,0
Ce rendement plus faible sexplique principalement par la teneur plus leve en matire non dgradable (sable).
Les rendements sont susceptibles de varier dune saison lautre (rendements plus levs en automne/hiver).
Tableau 3.26 : Dchets SORTANTS prvus (selon la composition standard des dchets) de
linstallation
[54, Vrancken et al., 2001], [59, Hogg et al., 2002]
Biogaz
Dans le biogaz, il y a aussi dautres constituants en concentrations plus petites, notamment du
monoxyde de carbone, de lhydrogne, de lazote et de loxygne. Une plus grande proportion
de substances inorganiques et de substances polluantes dans le procd va conduire de plus
petites quantits de biogaz plus sale . Les constituants du biogaz (autres que le dioxyde de
carbone et le mthane) peuvent tre trs importants eu gard son utilisation finale. Le
Tableau 3.27 prsente la composition type dun biogaz gnr par digestion anarobie.
Composants
CO2
Mthane
Eau (biogaz)
O2
N2
H2
H2S
Ammoniac
Mercaptan
Acides gras faible
poids molculaire
Substances poids
molculaire plus lev
Concentration en
biogaz (% en volume)
25 50
50 75
6 6,5
0,9 1,1
3,9 4,1
Production spcifique
(g/tonne de dchets)
181 000 520 000
0 411
Emissions spcifiques
(g/MJ de mthane)
85
0,1
Elments traces
Le biogaz peut tre utilis en partie pour la production dlectricit et/ou de chaleur (par ex.
lectricit, chauffage des btiments, vhicules aliments au biogaz) lorsquon le fait brler dans
un moteur biogaz. Lorsque le biogaz sert gnrer de lnergie, il est possible de produire de
20 presque 300 kWh dnergie nette par tonne de dchets. Le Tableau 3.28 prsente les
chiffres de plusieurs producteurs.
Etude/procd
AN-Anaerob
DBA
Kompo
176
Chapitre3
NOVEM
Plaunener-Verfahren
Waterman BBT
DHV study
White et al
Prethane-Biopaq
IEA Bioenergy
BTA
Dranco
Vrancken
WAASA
IWM
Schwarting-UHDE
D.U.T.
21
85
88
98
100
102
110
110
113
115
131
140
145
150
154
273
80
75
100
105
120
100
254
154
110
140
150
130
157
170
200
292
%
45
31
13
9
2
Digestat
La quantit de digestat gnr schelonne de 100 500 kilogrammes par tonne de dchets
ENTRANTS. Cette plage est due une extension de la biodgradation, la teneur en humidit
des dchets ENTRANTS, lampleur du recyclage de l'eau du procd, la manire dont le
digestat est utilis et au degr dutilisation de la vapeur pour chauffer la biomasse. La
composition varie comme prsent dans le Tableau 3.30.
Stock
dalimentation
Biodchets/RDF
MSW tris la
source
MSW tris la
source
MSW tris la
source
Fractions organiques
MSW
Fruits/lgumes
du
march
MSW non tris
Units
Mg
Ca
% de TS
% de DM
1,2
1,90
0,68
0,66
0,74
0,63
0
-
ppm
20,0
11,9
14,7
11,6
49,7
ppm
11
10
ppm
1 1,3
6 12
8 12
17 26
60 110
ppm
21,9
9,5
10,5
4,7
ppm
11
10
177
Chapitre 3
MSW non tris
ppm
19
13
15
3,67
Autres produits/dchets
Produit valoris
Tableau 3.31 : Vue densemble de la technologie anarobie pour le traitement des dchets
biodgradables municipaux
[59, Hogg et al., 2002], [54, Vrancken et al., 2001]
Traitements biomcaniques
Les traitements arobies rduisent le tonnage des matires en entre grce la conversion dune
partie de la biomasse en dioxyde de carbone et en eau par des actions microbiennes.
Fractions appropries la
valorisation nergtique
Combustibles solides issus des
dchets
Fractions non appropries la
valorisation nergtique
Ferreux
Non ferreux
Matires riches en substances
organiques (pour traitement
biologique)
16,6
19,9
Destination et proprits
32 40 :
24 ferreux 1
8 ferreux 2
Inertes
48,6
< 40 verre
8 10
Valorisation
550
COT 18 % en poids/poids
- Pertes du procd 200
Pouvoir calorifique suprieur :
- Dchets traits pour mise en 6 MJ/kg
dcharge 350
Densit > 1,5 t/m3 (humide)
Conductivit hydraulique kf< 108
m/s
Compost gris
178
Chapitre3
Il faut sattendre trouver du cuivre et du zinc dans le compost car ce sont des micronutriments
des vgtaux. Dautres mtaux lourds seront associs uniquement la digestion arobie globale
ou par suit de ladjonction de flux de dchets dangereux. En rgle gnrale, les mtaux
demeurent dans la fraction solide. Les mtaux se bioaccumulent dans la fraction compost. Le
Tableau 3.33 prsente certains produits valoriss par ce traitement.
Produit valoris
Valorisation des nutriments
Gaz : carbone
Lixiviat :
Cl
COT
N
Unit
Dchets solides
municipaux non traits
134 233
71,7 124,7
Dchets solides
municipaux avec
traitement
biomcanique
12 50
6,4 26,8
8 16
46
4-5
0,3 3,3
0,6 2,4
4-6
Remarque : Les valeurs minimales reprsentent le degr de stabilisation atteint par les traitements biomcaniques les
plus modernes.
Tableau 3.34 : Plage de carbone organique, dazote et de chlore transfrs par gaz et lixiviat
[81, VDI et Dechema, 2002]
Concentration finale
Elimination (a)
179
Chapitre 3
Compos
Phnol
Pentachlorophnol
Naphtalne
Phnanthrne
et
anthracne
Fluoranthne
Carbazole
Solides
(mg/kg)
14,6
687
3 670
30 700
Boue
(mg/kg)
1,4
64
343
2 870
Solides
(mg/kg)
0,7
12,3
23
200
Boue
(mg/kg)
< 0,1
0,8
1,6
13,7
Solides
(%)
95,2
98,2
99,3
99,3
Boue
(%)
92,8
92,8
99,5
99,5
5 470
1 490
511
139
67
4,9
4,6
0,3
98,8
99,7
99,1
99,8
Tableau 3.35 : Performances dun procd de biodgradation des boues traitant des dchets de
protection du bois
[30, Eklund et al., 1997]
Cette section concerne les missions et les consommations des traitements physico-chimiques
(Ph-c) prsents dans la Section 2.3. Les procds de traitements chimiques recouvrent un large
ventail doprations unitaires et un large ventail de dchets. Cette section sapplique
galement aux usines de traitement chimique mettant en uvre des procds de neutralisation.
Les parties ci-aprs mettent laccent sur les informations dont disposent les oprateurs de sites
partir de leurs systmes denregistrement et sur les zones dans lesquelles les missions sont
susceptibles de se produire. La plupart des sites sont totalement ferms : tous les liquides qui
entrent sur le site ou qui sont gnrs sur le site (y compris leau de pluie) sont renvoys au
procd. Ce secteur est trs diversifi, mais cest galement lun des secteurs les mieux
surveills, comme on a pu le constater lors des visites de sites.
La structure de chacune des parties suivantes de cette section est identique celle de la section
2.3. Les missions associes un traitement annexe, par exemple opration dune station de
transfert sont couvertes dans la Section 3.1.
180
Chapitre3
les dchets cyanurs ces dchets sont gnralement constitus de sels de cyanure solides ou
liquides par exemple, le cyanure de sodium provenant des traitements de surface des mtaux.
Ils sont parfois prsents aussi dans les dchets dimprimerie, habituellement sous forme de
cyanure dargent. Les solutions de galvanisation base de cyanure comprennent par exemple
les cyanures de cuivre, de zinc et de cadmium
les dchets des produits de dveloppement (dchets de lindustrie photographique)
comprenant gnralement une solution avec un pourcentage lev de sel dammoniac, et de
manire prdominante de thiosulfate
les eaux rsiduaires provenant de la mise en forme ; les dchets huileux ; les procds
chimiques organiques ; et les procds de dgraissage la vapeur et leau.
Sans rentrer dans les dtails et/ou sans aborder des cas particuliers et spciaux, les principales
sources de dchets pouvant tre traits dans une usine de traitement physico-chimique sont
prsentes dans le Tableau 3.36.
Chapitre du
CEL (EWL)
06
07
11
12
13
19
Titre
0601
Dchets de solutions acides
0602
Dchets de solutions alcalines
0603
Dchets de sels et leurs solutions
0604
Dchets contenant des mtaux
0605
Boues provenant du traitement in situ des
effluents
Dchets des procds de la chimie 0701
Dchets provenant de la fabrication,
organique
formulation, distribution et utilisation (FFDU) de
produits organiques de base
0702
Dchets provenant de la FFDU de
matires plastiques, caoutchouc et fibres
synthtiques
0706
Dchets provenant de la FFDU des corps
gras, savons, dtergents, dsinfectants et
cosmtiques
Dchets inorganiques contenant
1101
Dchets liquides et boues provenant du
des mtaux, provenant du
traitement et du revtement des mtaux (par
traitement et du revtement des
exemple procds de galvanisation, de revtement
mtaux et de lhydromtallurgie
de zinc, de dcapage, gravure, phosphatation et de
des mtaux non ferreux
dgraissage alcalin)
Dchets provenant de la mise en
1201
Dchets partir de la mise en forme
forme et du traitement mcanique (forge, soudure, presse, tirage, tournage, dcoupe,
de surface des mtaux des matires fraisage)
plastiques
1202
Dchets du traitement mcanique des
surfaces (grenaillage, meulage, afftage, polissage)
1203
Dchets provenant du dgraissage leau
et la vapeur
Huiles usages
1304
Hydrocarbures de fond de cale
1305
Contenu de sparateurs eau/hydrocarbures
Dchets provenant des installations 1908
Dchets provenant dinstallations de
de traitement des dchets des
traitement deaux uses non spcifis ailleurs
stations dpuration des eux uses
hors site et de lindustrie de leau
Tableau 3.36 : Types de dchets pouvant tre traits dans une installation de traitement physicochimique
[121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002]
Le flux massique principal des usines de traitement physico-chimique est leau use, ce qui
correspond environ 85 95 % de la masse des dchets accepts en traitement.
Dchets marins aqueux
181
Chapitre 3
La plupart de leau use provenant de dchets marins aqueux est contamine avec de lhuile, des
substances organiques et des matires solides (par exemple, des sdiments). La quantit de
mtaux lourds, de sels et dautres substances inorganiques contenus dans leau et les fractions
dhuiles sont relativement faibles. Le Tableau 3.37 prsente les critres dacceptation et de
traitement pour la floculation/flottation et un traitement biologique.
Composants
PCB
Dioxines
Pesticides
Composs
organostanniques
Diphnylthers broms
Inhibition respiration
N total (Kjeldahl)
CN
Phnol
VOX
EOX
Cd
Hg
Total des mtaux lourds
Valeur limite
dacceptation (mg/l)
Limite de dtection
Limite de dtection
Limite de dtection
Limite de dtection
Valeur limite du
traitement (mg/l)
Limite de dtection
Limite de dtection
Limite de dtection
Limite de dtection
Limite de dtection
10 %
A dbattre
A dbattre
A dbattre
100
10
0,1
0,01
25
Limite de dtection
10 %
500
5
1 500
20
5
0,1
0,01
25
X
X
X
X
*La valeur dacceptation limite est conforme la politique sur les mlanges.
Tableau 3.37 : Floculation/flottation et traitement biologique des dchets marins aqueux : critres
dacceptation et de traitement
[156 ; VROM, 2004]
Chapitre3
Mtaux lourds
Composs inertes
Matires particulaires fines
Densit
Matires hygroscopiques
Test de lixiviation avant
traitement
Composs
Valeurs
11 12,5 13
Jusqu 70 %
(conductivit 15 000 27 000
37 000 S/cm)
Jusqu plusieurs %
Cl, sulfates
< 100 m
Faible (0,4 0,6)
Sels, teneur excessive en chaux
Elments solubles
Cr
Cd
Pb
Zn
As
10 80 %
1,5 8 ppm
1 500 ppm
1 1 400 ppm
1 10 000 ppm
1 50 000 ppm
Dans les plages indiques, les nombres du milieu correspondent des valeurs moyennes.
Tableau 3.38 : Caractrisation des rsidus provenant dincinrateurs de dchets solides municipaux
[51, Inertec et al., 2002]
Les composants gnraux des scories/cendres lourdes provenant de lincinration des ordures
mnagres sont les silicates, la terre alcaline, le chlorure, les sulfates, les mtaux non ferreux
(par ex. As, Cd, Cu, Pb), les mtaux ferreux et les mtaux lourds. Les principaux composants
sont la fraction minrale, la fraction non incinre et les dchets mtalliques.
Catgories
Fraction minrale
Fraction non incinre
Dchets mtalliques
Pourcentage en poids
85 90
1 -5
7 -10
Moyen
49,2
12
15,3
1,05
1,03
0,14
8,5
0,91
2,69
4,3
5,91
15,3
3,01
648
215
2 151
2 383
1 655
Max.
64,84
13,71
21,77
1,36
1,33
0,22
10,79
1,49
3,4
5,81
10,96
28,3
7
1 035
316
6 240
4 001
3 245
Chapitre 3
Tableau 3.40 : Composition chimique des cendres lourdes daprs les donnes dune usine
dincinration des ordures mnagres
[150, TWG, 2004]
Les Tableaux 3.41 et 3.42 ci-aprs prsentent certaines valeurs gnrales des constituants
caractrisant les cendres lourdes rsultant de lincinration, avec des donnes provenant de deux
usines de traitement diffrentes.
Valeurs
Minimum
Moyenne
Maximum
Pb
0,6
1,6
5,2 6
Cr
0,1
0,5
2 9,6
Cu
0,2
2,2
7
Cd
0,0001
0,021
0,02 0,08
As
0,003
0,012
0,022
Zn
0,5
4,8
10 21
Hg
0,07
0,7
2
Ni
0,5
Tableau 3.41 : Valeurs gnrales des cendres lourdes rsultant de lincinration des ordures
mnagres
[89, Allemagne, 2003]
Mtaux
Cd
Cr
Hg
Pb
Cendres lourdes
(scories) (ppm)
Cendres
lourdes1
(scories) (ppm)
0,3 70,5
23 3 170
0,02 7,75
98 13 700
0,01 0,1
0,001 0,01
0,001 0,01
1 10
Cendres volantes et
rsidus des procds
par voie sche et
semi-sche
1 10
1 10
< 0,001
10 000 100 000
Les valeurs correspondent des plages de concentration dans les lixiviats de dpart.
Certaines informations complmentaires sur les incinrateurs sont disponibles dans le BREF sur
lincinration des dchets.
Tableau 3.42 : Mtaux prsents dans les cendres lourdes et les cendres volantes manant des
incinrateurs de dchets solides municipaux
[113, COWI A/S, 2002], [150, TWG, 2004]
Pendant la combustion du charbon, deux types de cendres sont gnrs. Les cendres volantes
classiques se composent principalement dlments non combustibles et de matires
particulaires non brles, et contiennent en moyenne, 50 % de silice, de 25 30 % dalumine,
8 % doxydes de fer (contenant du Ca, K, Mg, Na, Ti et des lments traces de As, Cd, Cr, Cu,
Ni, Pb, Se, Zn). Le second type de cendres volantes est compos de cendres silico-calcaires qui
sont gnres par les techniques de rduction des missions de particules et par les techniques
de rduction des oxydes de soufre. Ces cendres sont riches en sulfate de calcium. Des
informations complmentaires sont disponibles dans le BREF sur les grandes installations de
combustion.
Les cendres provenant des mazouts lourds contiennent gnralement du soufre, du vanadium et
du nickel. Elles se caractrisent galement par des pourcentages levs de carbone non brl, en
rgle gnrale 60 % mais pouvant atteindre 80 %. Des informations complmentaires sont
disponibles dans le BREF sur les grandes installations de combustion.
Amiante
Le Tableau 3.43 ci-aprs prsente les plages releves dans la composition des diffrents types
damiante.
Valeurs en %
Al2O3
CaO
Fe2O3
FeO
184
Amiante friable
0,16 1,57
2,86 3,89
5,43 8,17
0,00
Amiante-ciment
1,08 2,60
7,53 36,20
0,55 11,85
0,00
Industrie de traitement des dchets
Chapitre3
K 2O
MgO
MnO
Na2O
P 2O 5
SiO2
TiO2
Perte au feu 1
1
0,02 0,26
69,00 78,49
0,04 0,18
0,41 0,73
0,16 0,22
12,04 16,10
0,02 0,06
48,47 51,53
0,39 0,43
1,22 56,13
0,01 0,2
0,01 0,14
0,02 0,20
20,87 60,01
0,09 0,23
17,96 44,35
185
Chapitre 3
incluant les eaux rsiduaires contenant de lacrylonitrile, les eaux rsiduaires contenant du
cyanure, les eaux siduaires contenant des pesticides, les PCB, les produits aliphatiques
halogns et les produits aromatiques, les hydrocarbures aromatiques, la MEK et les composs
azots organiques.
Technique lectrons solvats
Le Tableau 3.44 ci-dessous prsente les dchets ENTRANTS et les dchets SORTANTS du
traitement des dchets chlors par la technique lectrons solvats.
Matires traites
PCB concentrs
Produits
Biphnyle, Ca(OH)2, CaCl2
Options dlimination
Mise en dcharge sous forme de
sels
Remise en place du sol
186
Chapitre3
Paramtre
Dbit moyen
Consommation
annuelle (t/an)*
Consommation
spcifique
(kg/tonne de
dchets traits) *
45 000
Consommation
230 1
moyenne des acides
Chaux
590 1
Agents
de 290
floculation
Autres
produits
chimiques2
Sulfite de sodium
Consommation
deau
Consommation
dnergie
Eaux uses
Peroxyde
dhydrogne
Hypochlorite
de
sodium
Solution de chlorure
de fer
Oxyde de fer
Hydroxyde
de
sodium
Charbon actif
Permanganate
de
potassium
Additifs
de
fractionnement
Industries de traitement des dchets
5,1
13,1
6,4
Consommation
annuelle en filire
minrale (t/an)
Consommation
annuelle en filire
organique (t/an)
Consommation
annuelle du
traitement des eaux
uses (t/an)
Consommation
annuelle dune
installation de
traitement des
laques (t/an)
Laque : 15 000
Solvant : 15 000
Consommation
annuelle du
traitement
chimique des
produits de
laboratoire (t/an)
1 000
20 000
66 000
30 000
HCl : 69
Sulfurique : 48
1 023
HCl : 8
Phosphorique : 8
HCl : 39,4
0,5
50
16
10
9 900
2
1 788
275 kW
369 MWh
48 348
12 687
0,4 3,0
10,2
759
11 573
6,2
2 700
Mazout : 1 139 m3
Electricit :
189 MWh
250
0,1
4,9
118
65,8
110
6
0,4
25
187
Chapitre 3
Acide
amidosulfonique
*
1
2
n.a.
Remarques : Donnes tablies partir des donnes des oprateurs dusine Ph-c avec une capacit totale de 850 kt/an, pour 2001. Lge moyen des usines est de 17 ans (allant de 39 ans).
Approximativement 84 % (de 73 91 %) de toutes les usines de traitement physico-chimiques pour le traitement des dchets accepts observs ici relvent des groupes du catalogue CEL (EWL)
11, 12, 13, 16 et 19.
Ces valeurs ne comprennent pas les acides ou alcalins accepts et utiliss.
Dtoxification des produits chimiques, cassage organique des mulsions, sorption, prcipitation sulfurique.
188
Chapitre3
La quantit totale utilise est dapproximativement 0,4 m3 de produits chimiques prpars par
m3 deau use. Le Tableau 3.46 prsente les produits chimiques consomms et certains de leurs
niveaux de consommation pour la dtoxification, la neutralisation et la dshydratation en vue de
llimination des mtaux.
Produit chimique
Chaux ou hydroxyde de sodium pour la
neutralisation/prcipitation
Acide sulfurique ou acide chlorhydrique pour
lacidification
Hypochlorite (oxydation cyanure)
Sulfate de fer (II) ou bisulfite de sodium (rduction du
Cr6+ en Cr3+)
Sulfate daluminium ou chlorure (floculation)
Chlorure de fer (III) (floculation)
Sulfure de sodium (prcipitation)
Matires pour lamlioration de la prcipitation, de la
floculation, de la coagulation et de la destruction du
complexe
Consommation
(NaOH 50 %) 120 l/m3 eaux rsiduaires
(HCl 30 %) 10 l/m3 eaux rsiduaires
Prcipitation/floculation
Les matires inorganiques ci-aprs sont utilises de manire prdominante pour la
prcipitation/floculation :
soude caustique
carbonate de sodium (carbonate de soude)
chaux
chlorure de fer (III)
chlorure de fer (II)
sulfate daluminium
sulfures.
Les matires de floculation synthtiques permettent aussi damliorer la formation des flocs et
les caractristiques de sdimentation. Elles sont constitues principalement de polymres non
ioniques, de polymres anioniques, de polymres cationiques et de co-polymres de composs
ioniques et non ioniques.
La Figure 3.47 prsente les produits chimiques utiliss pour la prcipitation des mtaux lourds
dissous. Les informations prsentes font rfrence des produits chimiques purs. En pratique,
on observe que les quantits rellement requises peuvent tre de 10 20 % plus importantes. Le
Tableau 3.48 prsente les valeurs de prcipitation pour les diffrents mtaux.
Alcalins
utiliss (g)
CaO
Ca(OH)2
NaOH
Na2CO3
MgO
Mg(OH)2
Fe (II)
100
134
144
190
73
105
Fe (III)
150
201
216
285
110
158
Mtal prcipiter
Cu
Ni
88
96
116
126
126
136
168
181
63
69
92
100
Cr
162
213
231
307
117
169
Zn
86
114
122
162
62
90
Tableau 3.47 : Consommation thorique des alcalins pour 100 g de mtal prcipit
[121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002]
Industries de traitement des dchets
189
Chapitre 3
10
11
10
11
12
Plages de pH auxquelles la solubilit de la prcipitation des hydroxydes mtalliques avec une solution de
soude caustique est infrieure aux valeurs indiques dans la premire colonne
Elargissement de ces plages grce lutilisation de lait de chaux
Elargissement de ces plages grce lutilisation de soude
Les boues issues de la prcipitation doivent tre limines si leur recyclage nest pas possible.
Une dshydratation est gnralement ncessaire. Il est impratif de choisir des matires de
prcipitation/floculation qui conviennent la procdure de dshydratation utilise. Les boues
formes partir de matires contenant de laluminium affichent gnralement des
caractristiques de dshydratation mdiocres.
La prcipitation/floculation est une raction et/ou une combinaison de ractions qui dpend
essentiellement de la valeur du pH. Dans cette mesure, le paramtre de rfrence le plus
significatif est la valeur du pH. Etant donn que les eaux rsiduaires produites par la
prcipitation/floculation sont dverses dans les systmes dgout, certains critres doivent tre
respects. Afin de maintenir les valeurs prescrites, des tapes de traitement supplmentaires et
des procdures de traitement des eaux rsiduaires font suite aux oprations de floculation et de
prcipitation.
190
Chapitre3
Oxydation/rduction
Raction
Oxydant ou
pH
doxydation
rducteur
rduction (redox)
Oxydation
des Hypochlorite
de Pour CN : ~ 10
cyanure et nitrite
sodium (NaOCl) ou Pour NO2 : ~ 3
chlore gazeux (Cl2)
Oxydation des
cyanures et nitrite
~4
Rduction du
chromate
Dioxyde de soufre
(SO2)
~2
Rduction du
chromate
Dithionite de sodium
(Na2S2O4)
Indpendamment
du pH
Rduction du
chromate
Sulfate ou chlorure de
fer (II) (FeSO4/FeCl2)
~3
~2
Observations
Sorption (adsorption/dsorption)
Le Tableau 3.50 contient des informations sur les diverses adsorptivits. Il convient de noter le
domaine dutilisation trs tendu du charbon actif qui de ce fait, est particulirement bien adapt
ladsorption des matires. Toutefois, il faut ensuite avoir la certitude que les matires
adsorber (c'est--dire sparer) atteignent galement la surface interne du charbon actif. Le rle
du racteur et de la technologie de linstallation ont donc pour mission essentielle de faire en
sorte quil existe un contact intensif entre les matires et ladsorbant sparer. Dans le
traitement des mlanges de matires, leffet et/ou lefficacit des adsorbants est dtermin, en
rgle gnrale, par exprience.
191
Chapitre 3
Type
Caractristiques
Surface spcifique
Volumes des
Volumes des
(m/g)
micropores (ml/g) macropores (ml/g)
Charbon en grains 500 800
0,3 0,6
0,3 0,4
pour la purification
de leau
Charbon en poudre 700 1 400
0,45 1,2
0,5 1,9
pour
la
dcoloration
Gel de silice 600 850
0,35 0,45
< 0,1
pores fins
Gel de silice 250 350
0,3 0,45
0,05 0,1
grands pores
Alumine active
300 350
0,4
Approx. 0,1
Rsine adsorbante 400 500
Poids apparent
300 500
250 500
700 800
400 800
700 - 800
650 - 700
Echangeurs dions
Echangeurs dions
Acide faible, changeur de
cations,
forme ionique : H+, PF+
Acide fort, changeur de
cations,
forme ionique : H+
Base faible, changeurs
danions,
forme ionique : OH-, ClBase forte, changeurs
danions,
forme ionique : OH-, Cl-
pH
1 14
Stabilit
C
75 120
Substance de rgnration
g/l rsine
HCl : 70 140 ou H2SO4
1 14
~ 120
HCl : ~ 80
1 14
70 100
NaOH : ~ 60
1 12
35 70
NaOH : ~ 80
192
Chapitre3
primaires. Le Tableau 3.52 prsente quelques donnes sur la consommation des produits
chimiques.
Produits chimiques
Alcalins
Acides
Consommation
(kg/m3 deau use)
23
01
Agents de floculation/coagulation
Oxygne
17
5
Charbon actif
0,04
Commentaires
En fonction de lutilisation des
acides usags
En fonction de lutilisation dair
ou doxygne
Tableau 3.52 : Donnes sur la consommation des produits chimiques du traitement des dchets
marins aqueux et des dchets similaires
[156, VROM, 2004]
Eau
Utilisation
Pompes et units dattrition
En fonction de la pollution traite. Certains
produits chimiques (tels que les agents de
floculation) sont utiliss habituellement
dans toutes les stations.
Principalement due la perte deau avec le
gteau de filtration rsiduelle
Valeur
15 25 kWh par tonne de sol trait
3 5 kg par tonne de boue sche
t/an
MJ/an
MWh/an
kWh/t
MWh/an
MJ/an
Hydroxyde de sodium
Produits antimousse
Polylectrolyte
68 000
0
900
13 235
0
0
Tableau 3.54 : Consommations dune installation traitant les sols contamins par lavage
[66, TWG, 2003]
193
Chapitre 3
Reagents
Waste
Reactor
Scrubber
To the air
Filter
Sludge
Landfill
Effluent
Sewer of water course
Ractifs
Dchets
Racteur
Epurateur-laveur
Vers lair
Filtre
Boue
Dcharge
Effluent
Egout ou cours deau
Figure 3.3 : Principaux flux dmissions manant des traitements physico-chimiques des eaux
rsiduaires
[80, Petts et Eduljee, 1994]
Physico-chemical treatment
Activity
Source of emission
Potential emissions
Chemical reaction
Emissions of gases
Spillages
Uncontrolled reactions
Increase in ambient air concentrations
194
Traitement physico-chimique
Activit
Source dmissions
Emissions potentielles
Raction chimique
Emissions de gaz
Ecoulements accidentels
Ractions non contrles
Augmentation des concentrations dans lair
ambiant
Industrie de traitement des dchets
Chapitre3
Impact on soil
Impact sur le sol
Nuisance (odour, etc.)
Nuisance (odeur, etc.)
Solid-liquid separation
Sparation solide-liquide
Filtrate
Filtrat
Increase of chemical concentrations in receiving Augmentation des concentrations de produits
waters
chimiques dans les eaux rceptrices
Sludge
Boue
Possibility of spillages and fugitive emissions Possibilit
dcoulements
accidentels
et
during landfill
dmissions fugitives pendant la mise en dcharge
Figure 3.4 : Flux potentiels dmissions manant des traitements physico-chimiques
Remarque : certaines de ces missions napparaissent que dans des traitements physico-chimiques
incorrectement mis en uvre
Emissions atmosphriques
Certains composs organiques peuvent circuler dans linstallation sans tre limins et finir
dans la boue ou dans leffluent final, tandis que dautres peuvent svaporer au cours des
ractions exothermiques de neutralisation ou pendant le pressage des boues. Certains dchets
organiques contiennent des espces caches . Par exemple, les huiles de lubrification
contiennent du naphtalne, des BTEX, des phnols, du cuivre et de lazote et peuvent conduire
des missions atmosphriques dammoniac et de xylne pendant la sparation de lhuile davec
leau ou une augmentation des niveaux dans leffluent final du site. Lmission ventuelle de
dchets aqueux contenant des solvants est due la chaleur du procd. Les dchets forte
teneur en azote sont une source dmission potentielle dammoniac dans lair.
Certaines matires traversent la station (car elles ne sont pas captures par les procds physicochimiques), notamment le COT/DCO, le dichloromthane, le phnol, les BTEX et le naphtalne
associs aux eaux rsiduaires provenant du pr-traitement des huiles et le COT, le
dichloromthane, le phnol, le BTEX et le naphtalne associs aux dchets provenant du prtraitement des huiles.
Les missions atmosphriques manant de stations dpuration individuelles dpendent du
systme de rduction des missions utilis. Trs peu dinstallations ont mis en place des
programmes de surveillance capables de quantifier leurs missions atmosphriques. Ces
dernires sont gnralement les COV, les gaz acides et lammoniac. Bien quelles soient
difficiles quantifier tant donn le manque de programme de surveillance, il est nanmoins
possible de constater que le cas chant lutilisation de cuves de traitement fermes et de
systmes de collecte/de traitement de lair permet de les rduire. Les questions telles que la
prsence de faibles concentrations de solvants organiques dans les dchets ne sont pas toujours
apprhendes par les oprateurs du traitement des dchets, mais elles peuvent nanmoins avoir
de limportance eu gard lenvironnement car elles sont susceptibles de conduire des
missions atmosphriques significatives au cours du procd.
Les missions dans lair peuvent tre associes des changements rapides de pH, des
lvations rapides de la temprature et une agitation vigoureuse. Les traitements conduisent
parfois aussi des produits de raction gazeux. La plupart des installations vont librer des
COV qui sexpliquent la fois par le chauffage, lagitation et le pressage ou le schage des
boues. Il existe galement toujours la possibilit pour que soient galement rejets des produits
de raction intermdiaires. Les missions de mtaux dans lair peuvent tre values partir des
rsultats danalyse. Lvaporation est parfois aussi incontrle, comme lvaporation des
solvants rsultant du mlange de solides et de liquides ou de lagitation des boues dans des
rservoirs ouverts.
Des missions de composs organiques sont susceptibles dapparatre lors du traitement de flux
de dchets mixtes (par exemple pour la neutralisation des acides, les solvants passent dans la
phase vapeur dont la pollution ne peut tre rduite avec un purateur-laveur par voie humide
servant rduire les missions acides) ou sont prsentes parce que leur rcupration nest viable
Industries de traitement des dchets
195
Chapitre 3
Remarques : Donnes tablies partir des donnes des oprateurs dusine Ph-c avec une capacit totale de 850 kt/an,
pour 2001. Lge moyen des usines est denviron 17 ans (allant de 4 39 ans). Environ 84 % (de 73 91 %) de
lensemble des usines Ph-c pour le traitement des dchets accepts, mentionns ici, relvent des groupes CEL (EWL)
11, 12, 13, 16 et 19.
En rgle gnrale, les missions de lair dchappement sont mesures de manire intermittente. Les mesures sont
essentiellement ralises pour surveiller les procds, l o une contamination de lair dchappement est prvisible
dans lopration projete, notamment pour lvaporation ou pour loxydation du cyanure.
1
Valeurs en mg de carbone
Les missions de COV provenant des traitements de dchets marins aqueux schelonnent de
0,4 0,6 kg/m3 deau rsiduaire en labsence de tout traitement des gaz dchappement. Le
traitement biologique gnre des manations dodeur. Lune des usines des exemples fait tat
dun niveau dmission moyen de 540 millions ouE/h.
Emissions dans leau (pour des informations complmentaires, voir Section 3.3.4)
En rgle gnrale, les rsidus aqueux (le cas chant) sont envoys dans les gouts. Les dchets
provenant de lindustrie chimique, les dchets forte teneur en azote (parfois les lixiviats des
dcharges) et la valorisation/ le re-raffinage des huiles peuvent introduire des espces
supplmentaires et doivent donc tre pris en compte plus attentivement. Les dchets forte
teneur en azote augmentent le risque de rejet doxyde nitreux. Les mtaux, lammoniac et les
produits chimiques organiques sont gnralement prsents dans les flux deaux.
Dans tous les cas, les autorisations de dversement des effluents dorigine industrielle ou
commerciale imposent une protection des stations dpuration des eaux rsiduaires contre les
dversements de lusine, cette protection tant centre sur la DCO, le pH, la teneur en huile,
lazote ammoniacal, la teneur en mtaux, les sulfates et les sulfures ainsi que sur le
dichloromthane (le compos halogn de nettoyage le plus courant et un contaminant potentiel
des eaux de lavage et des intercepteurs). Le volume de dversement total doit, en principe, tre
connu.
Bien que les techniques de prcipitation des mtaux soient raisonnablement efficaces, un
procd physico-chimique type (en application dune autorisation de dversement des effluents
dorigine industrielle ou commerciale) peut dverser de 1 3 tonnes de mtaux dans les gouts
annuellement (la valeur relle dpend de la taille de lusine ainsi que de la quantit et du type de
dchets. Par exemple si lon considre les valeurs dmission figurant dans le Tableau 3.69, et
abstraction faite du Fe comme mtal, un volume deau rsiduaire de 500 000 m3 est ncessaire
pour atteindre certains des niveaux suprieurs de la plage). Ceci est associ aux matires
particulaires manant du procd, qui sont transportes dans les effluents et qui proviennent
196
Chapitre3
Remarques : Donnes tablies partir des donnes des oprateurs dusine Ph-c avec une capacit totale de 850 kt/an,
pour 2001. Lge moyen des usines est denviron 17 ans (allant de 4 39 ans). Environ 84 % (de 73 91 %) de
lensemble des usines Ph-c pour le traitement des dchets accepts, mentionns ici, relvent des groupes CEL (EWL)
11, 12, 13, 16 et 19.
En rgle gnrale, lhuile est recycles et les substances restantes sont recycles ou limines en fonction de leurs
caractristiques et des conditions du march.
1
Concentrats provenant de lvaporation/stripping et de la filtration sur membrane ainsi que lultra-filtration et
des changeurs dions.
2
Le poids concerne la boue humide, draine, matire sche totale (TS :~35-45 %)
197
Chapitre 3
Valeur
7-9
54,7
54,7
30 000
< 0,1
< 0,12
10
< 0,1
0,2
2,7
887
349
0,2
210
211
14
1 970
Unit
% en poids
% en poids
mg/kg
ng-TE/kg
mg/kg
mg/kg
mg/kg
mg/kg
mg/kg
mg/kg
mg/kg
mg/kg
mg/kg
mg/kg
mg/kg
mg/kg
Tableau 3.57 : Boues gnres dans le traitement physico-chimique des eaux rsiduaires
[151, UBA, 2004]
La quantit de boue contenant du mtal (gteau de filtration) produite dpend des contaminants
spcifiques contenus dans les eaux rsiduaires, de leur concentration ainsi que des ractifs et
autres produits chimiques utiliss. La quantit de boue varie de 2,5 10 % des eaux rsiduaires
en entre. En remplaant la chaux par de lhydroxyde de sodium, la quantit de gteau de
filtration est rduite. Toutefois, la chaux est ncessaire pour la spcification des fluorures.
Le gteau de filtration avec des concentrations leves de mtaux, par exemple du nickel et du
cuivre, peut tre utilis comme matire premire dans lindustrie mtallurgique. Dans dautres
cas, le gteau de filtration est limin en tant que dchet solide.
Rsidus solides des dchets marins aqueux
Les rsidus solides gnrs sont :
rsidus solides des dcanteurs/centrifugeurs et filtres (50 kg/t deaux rsiduaires)
huile spare et fractions chimiques (possibilit de remploi comme combustibles).
Emissions manant des activits physico-chimiques particulires
La plupart des usines de traitement sont rputes gnrer les missions numres dans le
Tableau 3.58 ci-dessous. Le niveau des missions dpend du volume trait et des systmes de
rduction des missions mis en place.
198
Chapitre3
Activit physicochimique
Addition de carbonate
de sodium solide ou
addition dacide
sulfurique pour former
du sulfate de nickel ou
de chrome
Air
Eau
Rsidus/sol
Aprs prcipitation, on
laisse le produit refroidir et
se cristalliser avant de le
mettre en sac et de
lenvoyer en recyclage.
Oxydation des
cyanures
Traitement des lampes/ Hg et SOx
tubes fluorescents
Prcipitation des
mtaux
Systmes de
rcupration de
largent
Dversement dune
solution pauvre en
hydroxyde de sodium
Zn, Cu, Cd
Emissions dammoniac
non quantifies et peut-tre
de SOx, manant des
produits chimiques de
lindustrie photographique
dus la teneur leve en
azote et en soufre des
solutions.
En outre, il peut y avoir, il
y a des missions de COV
supplmentaires dues aux
procds de regroupement
et de transfert.
Traitement des dchets Ammoniac, COV et
Solides en suspension,
dimprimerie et de
probablement SOx.
azote (principalement
lindustrie
nitrate) et DCO
photographique
Utilisation dagent
Hg
caustique brut
Oprations unitaires
Stripping lair
Ammoniac et COV
incluant des solvants
organiques (par exemple
DCM)
Flottation air dissous
(DAF)
Prsence possible de
niveaux dazote levs
dans les dchets
Evaporation
Se droule en principe
dans des systmes
totalement ferms mais les
diverses vannes de purge
peuvent entraner des
missions fugitives.
Filtration/pressage
Ammoniac et, si la teneur
Il sagit dun domaine organique des flux de
donnant communment dchets est leve, COV
lieu des missions
dans les installations
chimiques
Echangeur dions
Lluat dun changeur
dions doit faire lobjet
Industries de traitement des dchets
199
Chapitre 3
Activit physicochimique
Air
Eau
Rsidus/sol
dun traitement
supplmentaire dans
linstallation en fonction
de sa composition/
concentration.
Rservoirs de mlange
Neutralisation
Production ventuelle
dune gamme dmissions,
rsultant en partie des
ractions chimiques, et en
partie des effets
thermiques qui rduisent la
solubilit des gaz dans
leau.
Lammoniac est le gaz
mentionn le plus
couramment comme
constituant un problme
ce stade du procd.
La neutralisation peut tre
une raction exothermique
violente avec une
modification rapide du pH.
Les acides acidiques tels
que le CO2, HCl, Cl2, NOx
et SOx, ainsi que
lammoniac manent de la
cuve du racteur,
conjointement toutes les
matires volatiles
contaminantes, telles que
les solvants de nettoyage
contenus dans les eaux de
lavage. Les gaz peuvent
transporter des liqueurs
et des matires
particulaires.
Fractionnement
organique des
mulsions
Oxydation/rduction
Dcantation
(Sdimentation)
Stripping
200
Chapitre3
Activit physicochimique
Air
Eau
Rsidus/sol
Air
Eau
Rsidus/sol
Fuite provenant
dquipements mal
entretenus ou
endommags
Fuite provenant
dquipements
mal entretenus ou
endommags
Tableau 3.59 : Emissions des procds de traitement physico-chimique appliqus aux solides et aux
boues
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2000]
201
Chapitre 3
Les missions fugitives des oprations de manutention des matires pour les procds ex-situ
sont souvent ngliges ou ignores, mais elles peuvent reprsenter une fraction significative des
missions totales manant du traitement des sols.
Emissions des activits dexcavation et denlvement des sols
Les missions de COV provenant des oprations de manutention lors de lexcavation et de
lenlvement du sol proviennent de lchange de gaz contenus dans les pores du sol chargs de
contaminants avec latmosphre lorsque le sol est remani, et dune certaine diffusion des
contaminants travers le sol. Il existe plusieurs points dmissions potentiels lis une
excavation, qui sont tous considrs comme des sources dmissions fugitives. Pour
lexcavation, les principaux points dmission prsentant un intrt sont les missions :
des dchets exposs dans la fosse dexcavation
du dversement des bennes piocheuses, et les missions
des dchets/ du sol sous forme de tas de stockage court terme.
En outre, les engins de terrassement impliquent des sources supplmentaires dmission de
COV, des matires particulaires, doxydes dazote, etc. On sait que la manutention du sol est
susceptible de librer de grandes quantits de COV : de ce fait, les COV sont, en rgle gnrale,
les missions les plus proccupantes. Les missions de matires particulaires et de composs
semi-volatils et mtaux associs peuvent tre proccupantes sur certains sites donns.
Etant donn la frquence des oprations dexcavation des sols contamins, il est surprenant que
peu de donnes sur leurs missions atmosphriques ou sur leurs taux dmission aient t
publies.
Toutefois, on dispose des taux dmission relevs sur deux sites, pour les oprations combines
dexcavation et de dversement par benne et les chiffres annoncs atteignent 4 g/min pour des
composs spcifiques. Dans ce cas, la plupart des COV prsents dans le sol ont t dcaps
pendant lexcavation, si lon se rfre la comparaison entre les missions totales mesures et la
masse de ces mmes contaminants dans le sol (calcule partir des donnes de concentration
dans le sol). Ceci sest avr vrai pour les deux sites, malgr des diffrences de types de sol et
de concentrations de sol.
Activit
Volume des
boues
Surface expose
(m)
25-27
26-48
1,7
26
45-125
125-261
3,3
91
Taux dmission
hydrocarbures
C8+
(g/s)
1,33
7,76
1,24
1,11
Flux dmission
C8+
(g/m/s)
0,01-0,03
0,03-0,06
0,38
0,01
Lampleur des missions de COV dpend dun certain nombre de facteurs, y compris du type de
composs prsents dans les dchets, de la concentration et de la rpartition des composs ainsi
que de la porosit et de la teneur en humidit du sol. Les paramtres oprationnels cls sont la
dure et la vivacit de la manutention, et la taille des quipements utiliss. Plus le dplacement
et la manutention sont longs ou nergiques, plus il est vraisemblable que les composs
organiques vont se volatiliser. Plus les volumes de matires traites par chaque opration sont
importants, plus le pourcentage de COV extraits du sol est faible, car le rapport surface/volume
est minimis.
Le sol contenant du benzne ou dautres carcinognes volatils est de nature prsenter un risque
important pour les travailleurs intervenant sur le site et la population environnante, sil doit tre
excav.
202
Chapitre3
Lampleur des missions manant des oprations de manutention du sol varie avec les
conditions oprationnelles. Le taux dexcavation et de dversement par benne, la hauteur de la
chute, la quantit de surface expose et la dure dexposition du sol, la forme des piles de
stockage et la siccit des couches superficielles de sol vont tous avoir une influence sur les
niveaux dmission des COV. Des technologies de contrle supplmentaire sont disponibles
afin de minimiser les missions, mais elles savrent relativement inefficaces et leur mise en
uvre est onreuse par rapport aux contrles des sources ponctuelles.
Emissions manant de la dsorption thermique
Les missions dans lair manant des systmes de dsorption thermique sont influences par les
caractristiques des dchets, le procd de dsorption appliqu, et les quipements de contrle
des missions utiliss. Les missions dans lair associes la dsorption thermique proviennent
de plusieurs sources. Les sources ponctuelles dmission dans lair varient grandement dun
procd lautre. La chemine dun dispositif de post-combustion rejette des produits de
combustion, la manire dun systme de chauffage combustion, si les gaz de combustion ne
sont pas achemins dans le dsorbeur. En rgle gnrale, un systme de chauffage combustion
fonctionne au propane, au gaz naturel ou au mazout. Si les contrles des missions de COV sont
assurs par un filtre manches, un purateur-laveur ou un absorbeur charbon actif des
vapeurs, les dgagements gazeux vont contenir de petites concentrations de contaminants
dorigine, ainsi que les produits de toutes les ractions chimiques susceptibles de se produire. Le
volume des dgagements gazeux manant dune unit de dsorption thermique dpend du type
de processeur mis en oeuvre. Le Tableau 3.61 ci-aprs prsente certaines valeurs concernant les
missions de la dsorption thermique.
Chauffage direct
Chauffage indirect
Flux de gaz
(Nm3/h)
17 000 - 85 000
1 700 - 8 500
Polluants ventuellement
prsents
COV
COV
Divers types de systmes de dsorption thermique peuvent produire jusqu neuf flux de
procds rsiduels : sol trait, rejet de matires surdimensionnes, contaminants condenss, eau,
poussire de contrle des particules, fumes propres, boues des sparateurs de phase, charbon
puis des phases aqueuses, et charbon puis des phases vapeur. Les fumes manant des
units chauffes indirectement, c'est--dire des vis thermiques, peuvent tre traites avec des
systmes chimiques/physiques plus petits, tels que des filtres manches ou un condenseur, puis
par un dispositif de post-combustion
Polluant
Emissions fugitives
Origine
Excavation du sol contamin
Classificateur, convoyeur dalimentation, et trmie
dalimentation
Composants du systme de dsorption thermique et
des contrles
Gaz dchappement manant du systme de
chauffage, du sol trait, de la poussire du contrle
des matires particulaires, de lhuile non traite du
sparateur huile/eau, du charbon puis dun
absorbeur charbon pour phase liquide ou vapeur,
de leau traite et des boues de lpurateur-laveur
Combustion et pyrolyse
203
Chapitre 3
[30, Eklund et al., 1997]
Paramtre
PM
Benzne
Tolune
m,p-xylnes
o-xylnes
Total des xylnes
Ethylbenzne
THC
COV
Diesel
Naphtalne
Acnaphtylne
Acnaphthne
Fluoranthne
Phnanthrne
Anthracne
Fluoranthne
Pyrne
Concentration
initiale1
(ppm)
Concentration
finale1
(ppm)
Efficacit
dlimination
(%)
Caractristiques
types des effluents
gazeux 2
concentration par
chemine
0,11-39,5
0,27-2
< 0,8-3
3,1-15,6
13,1
0,11
39-393
84,5-99,9
n/a
< 75
99,7-99,9
99,2
> 90
85-97,5
4,3-8,6 ppm
0,6-0,8 ppm
0,42-3,5 ppm
1 875
> 99,9
5 136-6 757 g/Nm3
634-901 g/Nm3
317-638 g/Nm3
405-763 g/Nm3
385-645 g/Nm3
< 1,4-427 g/Nm3
24-135 g/Nm3
32-111 g/Nm3
Tableau 3.63 : Caractristiques des entres et des sorties des scheurs dagrgat dasphalte
[30, Eklund et al., 1997]
Contaminant
PCB
2,3,7,8-TCDD
Units
Temps de
rsidence
(minutes)
ppm
19
ppb
40
ppb
19
ppb
10,5
ppb
24
ppb
5,6
ppb
20
Efficacit globale estime de 95 %
Temprature
(C)
550
560
560
560
460
550
555
Concentration Concentration
Taux
Taux
initiale
finale
dmission dmissions
s non
estimes
contrles
(g/h)
(g/h)
37,5
2
1,14
5,68e-02
260
0,018
0,00832
4,16e-04
236
0,018
0,00755
3,78e-04
266
0,018
0,00851
4,26e-04
233
0,5
0,00744
3,72e-04
48
0,084
0,00153
7,67e-05
56
0,23
0,00178
8,92e-05
Tableau 3.64 : Emissions estimes de composs slectionns pour le nettoyage du sol contamin par
PCB avec un procd de dsorption thermique
[30, Eklund et al., 1997]
Chapitre3
17
17
Paramtre
Units
Plage ou valeur
m3/min
kg/jour
ppmv
0,2-8
0,9-113
20-350
Moyenne
approximative
2
27
100
m3/min
n systme
0,1-161
23
9
6
1
kg/jour
m3/min
ppmv
1
2-195
0,7-318
150-3 000
45
62
400
90-99
95
Le taux dmission des COV des systmes dextraction la vapeur fonctionnant en continu
tend, au fil du temps, suivre une courbe de dcroissance exponentielle.
Polluant
Trichlorothylne (TCE)
trans-1,2-dichlorothylne (DCE)
1,1,1-trichlorothane (TCA)
Ttrachlorothylne (PCE)
TOTAUX
1
2
Pic dmissions 1
Chemine sans contrle
(g/h)
1 712
99,4
13,6
3,18
1 830
Pic dmissions 2
Chemine avec contrle
(g/h)
17,1
0,99
0,14
0,03
18,3
Tableau 3.66 : Estimation des missions dun systme dextraction sous vide in-situ
[30, Eklund et al., 1997]
205
Chapitre 3
vaporisation du solvant : en consquence, cette tape ainsi que dautres tapes de ce procd
sont susceptibles de conduire des missions fugitives. Les flux de dchets sont galement des
sources potentielles dmission de COV, si des COV sont dj prsents dans le flux de dchets.
Pour les procds dextraction au solvant, les missions du solvant proprement dit peuvent
galement constituer une source de proccupation.
Les aires de stockage doivent faire lobjet dun contrle spcifique pour viter une dispersion de
la pollution, en particulier des poussires. Pour les effluents liquides, les installations sont
toujours quipes dune station dpuration des eaux-boues, dans laquelle les eaux sont
envoyes avant dtre rejetes.
Le lavage des sols gnre quatre flux de dchets : des solides contamins spars des eaux de
lavage, des eaux rsiduaires, des boues dpuration des eaux rsiduaires et des solides rsiduels,
ainsi que des missions dans lair.
Paramtre de leau
Solides en suspension
DBO5
DCO
Nitrite N (NO2-N)
P, total
Cr, total
Cu
Hg
Ni
Pb
Zn
Rsidus gnrs par le procd1
Boues dpuration
Autres fractions rsiduelles
1
Concentration (mg/l)
60
25
350
10
2
0,3
0,5
0,005
0,3
0,3
2
Boues minrales
Particules de HAP et oxydes
mtalliques
Ces rsidus sont dclars comme tant destins une mise en dcharge.
Tableau 3.67 : Emissions manant dune installation traitant le sol contamin par lavage
[66, TWG, 2003]
Remarque : La capacit de linstallation est de 68 kt/an
206
Chapitre3
considrables. Sa gnration dpend du stockage des dchets FGT intermdiaire mais aussi du
type, de la conception et du fonctionnement de la dcharge dans laquelle ils se forment.
Emissions manant des procds de stabilisation
Plusieurs des procds de stabilisation ont une tape de lavage initial, dans laquelle la majeure
partie des sels solubles, et dans une certaine mesure, des mtaux sont extraits avant la liaison
chimique du reste des mtaux. Ces procds sont finaliss en dshydratant le produit stabilis,
qui est ensuite prt pour tre mis en dcharge. Ensuite, les dchets solides du lavage gnrent
des eaux rsiduaires qui ncessitent un quelconque traitement en raison de la prsence de
certains composants. Toutefois, en fonction des autorits locales, les eaux rsiduaires ainsi
gnres peuvent tre dverses dans lenvironnement ou traites dans lindustrie chimique pour
rcuprer certains sels (par ex. sels de sodium).
Emissions manant des traitements de lamiante
La nature fibreuse de lamiante et la taille de ses fibres sont les principaux paramtres qui font
que lamiante est dangereux. Au cours du traitement, certaines missions peuvent tre gnres.
DRE (%)
99,9999985 - 99,9999997
99,9999842 - 99,9999985
Si le gaz produit ou lair ambiant utilis comme air de combustion pour la chaudire ou pour des
units similaires contient du chlorure dhydrogne ou dautres espces chlores, leur
combustion peut conduire la formation de dioxines. Afin de satisfaire aux critres techniques
fondamentaux relatifs la destruction des POP, la fois le gaz produit et lair de combustion
doivent tre traits pour liminer de tels donneurs de chlore et viter ainsi la formation de
dioxines.
207
Chapitre 3
Il faut particulirement veiller viter davoir des taux levs de gnration de gaz, susceptibles
dentraner une surpressurisation des systmes. Le procd a une capacit de surpression
limite : cest pourquoi toute surpression peut se traduire par un rejet de dchets.
Pendant les oprations types, 30 50 % du gaz produit sont brls comme combustibles dans la
chaudire ou dautres units annexes.
Les rsidus gnrs par le procd comprennent le gaz produit issu du racteur, leau de
lpurateur-laveur et la boue provenant du traitement du gaz produit, ainsi que de petites
quantits de grains de poussire provenant du racteur. Le gaz produit est rcupr par voie
catalytique afin de rcuprer lhydrogne ou brler comme combustible dans un ou plusieurs
des systmes annexes : dans la chaudire, le reformeur catalytique et/ou dans le vaporiseur
biologique squentiel.
Hydrognation des PCB et de POP
Toutes les missions et tous les rsidus sont capturs en vue de les analyser et de les retraiter, si
ncessaire. Des taux de destruction allant de 99,9 99,99999 % ont t rapports sur des sites
fonctionnant une chelle commerciale en Australie.
Oxydation leau supercritique
Les rsidus du procd sont habituellement confins et comprennent de leau, du gaz (moins de
10 ppm de CO et de trs petites quantits doxydes dazote, de gaz acides tels que le chlorure
dhydrogne ou des oxydes de soufre et de matires particulaires) et des solides si les dchets
contiennent des sels inorganiques ou des organiques avec des halognes, du soufre ou du
phosphore. Les rsidus gnrs pendant le procd tels que les cendres et la saumure doivent
tre limins.
< 0,6
38 061
89
317
9
10
Chapitre3
CN
CN libre
F
N organique
N total
NH3-N
Nitrate-N
Nitrite-N
P total
Sulfate
Sulfure
Sulfure libre
Al
As
Cd
Co
Cr total
Cr (VI)
Cu
Fe
Hg
Mn
Ni
Pb
Se
Sn
Zn
< 0,1-0,6
< 0,01-0,1
0,5-8,6
109-440
8,4-590
22-1 330
0,9-472
0,90-10,2
< 0,1-14,75
65-3 630
1 012
< 0,1-0,77
< 0,1-5
< 0,01-0,1
0,0004-0,1
0,1
0,05-0,3
< 0,01-0,1
< 0,1-0,4
0,2-20
0,0001-0,02
< 0,1-2,7
0,05-1,4
< 0,02-0,7
< 0,1-0,5
< 0,1-0,4
< 0,1-3,9
<1
38
<1
63
< 0,1
3,8
<1
2,5
253
< 0,02
3,8
<1
12
Remarques : Les plages ont t tablies partir de plusieurs jeux de donnes dmissions fournis. Un jeu de donnes
repose sur les donnes fournies par des oprateurs dusine Ph-c avec une capacit totale de 850 kt/an, pour 2001.
Lge moyen des usines est de 17 ans (allant de 39 ans). Approximativement 84 % (de 73 91 %) de toutes les
usines de traitement physico-chimiques pour le traitement des dchets accepts observs ici relvent des groupes du
catalogue CEL (EWL) 11, 12, 13, 16 et 19. Un autre jeu de donnes correspond au 20/80 pourcentile des valeurs
moyennes annuelles pour certaines usines Ph-c, et un autre jeu correspond aux valeurs minimum/maximum mesures
provenant du traitement dune installation de dsmulsification (donnes de 1994 1999).
1
Certaines donnes concernent la fraction DCO dissoute dans du THE et dautres correspondent la valeur
DCO totale.
Le Tableau 3.70 ci-dessous prsente les sorties dune installation de traitement de laquage.
Matire
Matires sches
Quantit (t/an)
10 000
Eau du traitement
organique
2 000
13 000
Composition (mg/kg)
PCB
< 0,05
BTEX
104,8
As
<1
Cd
6,7
Cr total
77
Cu
905
Hg
0,25
Ni
43
Pb
339
Tl
< 0,5
Cyanure total
6 200
Cd
< 0,5
Hg
< 0,5
Zn
1,7
209
Chapitre 3
Tableau 3.70 : Dchets SORTANTS du traitement physico-chimique de leau contamine :
principalement coagulum de laquage et solvants
[135, UBA, 2003]
Le Tableau 3.71 prsente les niveaux dmissions atteints aprs une tape de polissage de
leffluent, par exemple par filtration sur sable ou par filtres change dions
Compos
Cyanure libre
COV halogn
Huile minrale
Ag
Cd
Cr (total)
Cr (VI)
Cu
Ni
Pb
Sn
Zn
1
Normes pour charges de mtaux dverss (Cr, Cu, Ni, Pb et Zn)< 200 g/jour et > 200 g/jour
Tableau 3.71 : Niveau dmissions aprs tape de polissage de leffluent, par exemple par filtration
sur sable ou par filtres change dions
[156, VROM, 2004]
Chapitre3
contre des effets nocifs. En outre, il doit y avoir une surface minrale qui est impermable
(d> 0,5 m et kf< 10-8 m/s)
utilisation dans les zones de gestion des eaux importantes et dans les zones vulnrables sur
le plan hydrogologique, avec des exceptions aprs inspection des cas individuels.
Filires de recyclage des cendres
lourdes/scories traites
Couche anti-gel
Remblai
Sous-structure en ballast
Amlioration du sol
Construction dassise/ de barrage
Consolidation du terrain
Mur de protection contre le bruit
Amnagement paysag
Construction de route et dimpasse
Divers
%
27
22
11
9
5
5
3
1
1
16
Tableau 3.72 : Filires de recyclage de la fraction minrale des cendres lourdes traites en
Allemagne
[150, TWG, 2004]
Le Tableau 3.73 et le Tableau 3.74 ci-dessous caractrisent les paramtres principaux des
cendres lourdes aprs un traitement physico-chimique.
Mtaux
As
Cd
Cr
Cu
Hg
Ni
Pb
Tl
Zn
Minimum
0
0,0008
0,067
0,150
0
0,023
0,19
0
0,470
Moyenne
0,074-0,15
0,0037-0,001
0,172-0,6
0,6-6,826
0,01-0,07
0,165-0,6
1-1,222
maximum
0,187
0,0167
0,726
29,781
0,37
0,661
4,063
1,5-2,970
14,356
Tableau 3.73 : Mtaux prsents dans les cendres lourdes traites aprs analyses des solides
[89, Allemagne, 2003], [150, TWG, 2004]
Produits chimiques
Cl
Sulfates
CN total
Indice phnolique
As
Cd
Cr
Cu
Hg
Ni
Pb
Tl
Zn
Minimum
29
43
0
0
1,3
0
0
0
0
0
0
2
0
Moyenne
Maximum
5,3
0,8
15,2
60,7
< 0,2
2,9
11,4
16,1
5
200
300
1
40
59,0
19,4
300
Units en g/l
Zro dans ce tableau signifie infrieur aux limites de dtection de lanalyse
Tableau 3.74 : Analyse dun luat pour dterminer la qualit des cendres lourdes aprs traitement
[89, Allemagne, 2003], [150, TWG, 2004]
Industries de traitement des dchets
211
Chapitre 3
Dchets ENTRANTS
Dchets SORTANTS
Sable
Gravier
Fines
Capacit (t/an)
68 000
50 500
36 000
13 000
1 500
Tableau 3.75 : Dchets SORTANTS dune installation de traitement du sol contamin par lavage
[66, TWG, 2003]
Units
ppm
ppm
ppm
ppm
% en Volume
% en Volume
Cible
< 50
< 100
< 100
<1
< 0,1
0
Valeur relle
34
60
10
0,03
0,004
0
Information provenant dune usine de distillation des CFC de la Figure 2.11 reprsente dans la Section 2.3.5. Cette
usine de traitement convertit les CFC en acide chlorhydrique et en acide fluorhydrique
212
Chapitre3
Cette section concerne les missions et les consommations des traitements mentionns dans la
Section 2.4. Les parties ci-aprs (Section 3.4.X) dtaillent les informations dont disposent les
oprateurs du traitement des dchets partir de leurs systmes denregistrement et mettent
laccent sur les zones dans lesquelles les missions sont susceptibles de se produire. La structure
de chacune des parties ci-aprs de cette section est identique celle suivie dans la Section 2.4.
Les missions associes des traitements annexes, par exemple les oprations des centres de
transfert, sont traites dans la Section 3.1.
Composs utiliss
Dithiophosphates de zinc, phnolates de mtaux,
acides gras et amines
Polymres de silicone, copolymres organiques
Dithiophosphates de zinc, phnols empchement
213
Chapitre 3
Anti-usure
Dtergent
Dispersant
Modificateur de friction
Dsactivateur de mtaux
Agent amliorant le point dcoulement
Agent de gonflement de joints
Modificateur de viscosit
Les additifs doivent demeurer dans lhuile pendant toute sa dure de vie utile. En dautres
termes, mme sil est prvisible quune substance particulire donne soit limine des
tempratures de fonctionnement normal du moteur, il doit y avoir un autre additif incorpor qui
la lie dans la formulation de lhuile.
Cette exigence qui permet de garder les additifs en circulation, et de garder des produits de
dcomposition en circulation afin daugmenter la longvit de lhuile, cre lun des points de
discussion en ce qui concerne les missions provenant des huiles usages. Bien quun certain
nombre de composants soient solides temprature ambiante et puissent ventuellement se
sdimenter hors de lhuile et dans la couche de boue, les dispersants contenus dans lhuile vont
avoir tendance faire en sorte quils soient conservs lintrieur de la couche dhuile. Les plus
gros solides sont limins des moteurs grce aux filtres huile.
En cours dutilisation, la composition de lhuile va changer de manire notable, en raison de la
dcomposition des additifs, de la formation de produits de combustion supplmentaires et de
combustibles non brls, de laddition de mtaux provenant de lusure du moteur et de la
dcomposition de lhuile de base proprement dite.
Les grands sites de traitement admettent lexistence dun ventail de constituants diffrents dans
lhuile usage et, en consquence, criblent les dchets entrants afin de dterminer leur point
dinflammation, leur teneur en mtaux et en chlore, tandis que les sites plus petits se limitent
gnralement accepter simplement les huiles usages. Le manque de donnes danalyse pour
les dchets entrants est trs net, bien que les activits de criblage de quelques sites montrent que
lindustrie prvoit des niveaux levs de mtaux et une contamination par des solvants
inflammables, tant donn un point dinflammation mesurable.
Les huiles usages collectes par des utilisateurs de gros volume peuvent faire lobjet dun
contrle plus troit et avoir, de ce fait, une composition plus constante.
Type de dchets contenant des huiles usages
Filtres huile
214
Commentaires
Il nexiste aucune analyse spcifique, toutefois les
filtres huile sont rputs contenir des huiles
moteur usages ainsi que des rsidus de solides de
taille plus importante qui se sont forms dans le
moteur et qui ont t retenues dans le filtre. En
outre, il y a les matires plastiques et les mtaux du
filtre. Les mtaux tendent tre envoys en
recyclage.
Industrie de traitement des dchets
Chapitre3
Fts en acier de 205 litres
Fts de 25 litres
Huile moteur usage en vrac
Il nexiste aucune analyse globale disponible sur les huiles usages entrant dans les installations
de traitement des huiles. Par consquent, les deux tableaux ci-aprs (Tableau 3.79 et
Tableau 3.80) prsentent les donnes rassembles sur les composants chimiques qui sont
gnralement prsents dans les diffrents types dhuiles usages. Dans la ralit, toutes les
huiles usages ne seront probablement pas couvertes par les limites infrieures ou suprieures
des plages mentionnes dans ces deux tableaux.
Composants des huiles usages
Al
Alkyl-benznes
Composs aromatiques
Composs aliphatiques
65,4 % en poids/poids
Anti-gel
As
Teneur en cendre
Ba
< 0,5 67
0,4 0,64 1
50 690
BTEX
300 700
Ca
Cd
Cl
900 3 000
0,4 22
184 1 500 2
Origine/commentaires
Usure des paliers ou moteur
Huiles de base du ptrole
Dans le cas des huiles moteur
usages,
les
composs
aromatiques
proviennent
de
lhuile de base du lubrifiant.
Les
N-alcanes
reprsentent
environ 0,4 % de lhuile usage,
mais la rpartition penche en
faveur les molcules plus longues
qui sont moins susceptibles de
svaporer :
Ttraline 0,0012 %
Dodcane 0,014 %
Tridcane 0,014 %
Octadcane 0,07 %
Nonadcane 0,2 %
Dtergents
(additifs),
prformulation dadditifs
Une analyse composite montre un
niveau lev dhydrocarbure
chane courte (benzne (0,096
0,1 %), xylnes (0,3 0,34 %),
tolune (0,22 0,25 %)) avec des
points dbullition infrieurs
150 C.
Dtergents (additifs)
Origine du chlore prsent dans les
huiles usages :
Contamination
(soit
accidentelle ou dlibre)
avec des solvants chlors et
des huiles de transformateur,
qui tous deux sont maintenant
contrls plus troitement
Additifs pour huile de
lubrification
Additifs dispersant les
215
Chapitre 3
Hydrocarbures chlors
37
6 300
18 2 800
18 2 600
3 1 300
Cr
Cu
Refoulement moteur
2 89
< 11 250
8 - 10 % en poids/poids
Fe
Halognures
Hydrocarbures lourds
100 500
Jusqu 500
Hg
Hydrocarbures lgers
0,05 - < 11
5 10 % en poids/poids
Jusqu 95 % en poids/poids
Polymrisation et combustion
incomplte du combustible
216
Une
certaine
quantit
de
combustible non brl (essence
ou diesel) se dissout dans lhuile
et provient galement de la
dcomposition de lhuile.
Les principaux composants sont
des hydrocarbures aliphatiques et
naphtniques et/ou des polymres
olfiniques (par exemple des
polybutnes et des poly-alphaolfines dans certaines huiles de
base de lubrification). De petites
quantits
dhydrocarbure
aromatique et polyaromatique
sont galement prsentes. La
teneur en mtal lourd est
infrieure 500 ppm. Des
phnols peuvent tre prsents
(quelques ppm).
Ils proviennent des additifs
dhuile de lubrification, de lusure
du moteur et de sources
trangres. Ils sont prsents dans
les huiles usages comme additifs
contenus
dans
lhuile
de
lubrification, produits de lusure
des moteurs et avec les huiles
Industrie de traitement des dchets
Chapitre3
Mg
Ni
Naphtalnes
Composs azots
Composs
lubrifiants
P
HAP
PCB
Pb
S
Sdiments
Si
Sn
Tl
V
apparents
217
Chapitre 3
5 - 100,1 2,8 % en poids/poids 3 Combustion
6 4 080
Additifs antioxydants / anti-usure
Eau
Zn
Remarque : Il est impossible davoir une correspondance parfaite en additionnant les chiffres car ils proviennent de
jeux de donnes diffrents.
1
Les deux paramtres limites sont des valeurs moyennes.
2
Jusqu 8 452 ppm dans les huiles usages collectes d la contamination avec des solvants chlors et du sel
de mer provenant des rejets des bateaux
3
Jusqu 30 %
Lorsquune plage comporte trois nombres, celui du milieu correspond une valeur moyenne .
Tableau 3.79 : Liste de composants prsents dans les huiles usages, titre indicatif
[4, Langenkamp, 1997], [5, Concawe, 1996], [37, Woodward-Clyde, 2000], [56, Babtie Group Ltd,
2002], [42, UK, 1995], [150, TWG, 2004]
Cadmium
Chrome
Cuivre
Plomb
Naphtalne
Nickel
PCB
Xylnes
Zinc
218
Concentration
50 % de concentration dans lhuile de
lubrification ou 0,000155 %
100 % de concentration dans lhuile de
lubrification ou 0,0028 %
100 % de concentration dans lhuile de
lubrification ou 0,025 %
0
0,0042 %
0,0028 %
0,22 %
50 % de concentration dans lhuile de
lubrification ou 0,029 %
Raison
Le cadmium est actuellement en cours
dexclusion de la fabrication
Courant : gnralement utilis au mme niveau
que dans une huile moteur
Courant : gnralement utilis au mme niveau
que dans une huile moteur
Aucune raison particulire dintervenir
Aucune donne : le naphtalne est prsent dans
toutes les huiles, mais on peut supposer que la
formulation doit en avoir la plus petite quantit
possible (daprs la teneur en mazout n6) parce
qu temprature ambiante, il est solide et ne
semble pas apporter une quelconque utilit
chimique la formulation.
Aucune donne pour les huiles de lubrification
Prsent dans les huiles de refroidissement des
transformateurs
Composant dusinage courant, mais le zinc
semble tre un additif majeur dans les huiles de
lubrifications
Chapitre3
Tableau 3.80 : Estimations des concentrations mtalliques des les huiles usages industrielles
[56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003]
Les huiles isolantes sont des huiles spciales qui subissent un traitement de blanchissage, de
telle sorte quelles produisent trs peu de dchets. Le seul problme, avec ces huiles, est le
risque de contamination par les PCB. En rgle gnrale, les installations de traitement des
dchets effectuent des analyses afin de rechercher les PCB.
Eau mlange aux hydrocarbures provenant des intercepteurs
La plupart des dchets recueillis dans les intercepteurs proviennent des parcs de stationnement
et des stations service pour vhicules. Cest pourquoi, il est raisonnable de supposer que leur
contenu est similaire celui des huiles moteur usages, avec en outre, des limons, et
probablement aussi des particules dusure des pneus, des produits de combustion des carburants
et des goudrons de fabrication des routes. Les coulements accidentels de combustibles sont
galement recueillis au niveau des intercepteurs, mais toutes les matires qui sont capables de
svaporer dans lair temprature ambiante auront eu le temps de le faire avant que les dchets
de lintercepteur ne soient collects.
Une proportion des huiles contenues dans les intercepteurs provient des sites de fabrication ainsi
que de la collecte des huiles industrielles usages. Leur concentration en produits de combustion
est beaucoup plus faible, mais leur concentration mtallique est susceptible dtre plus leve,
en fonction de lapplication industrielle.
Solvants usags
Les solvants usags peuvent tre gnrs dans les secteurs industriels suivants :
peintures, revtements et dcapants pour peinture
encres
industrie chimique et pharmaceutique
production de film
production de fibres synthtiques
solutions de caoutchouc, plastique et rsine
solvants de dgraissage
solvants de nettoyage sec
produits agricoles
bombes arosols et rcipients arosol.
Les dchets considrs comme des solvants correspondent essentiellement aux codes du
catalogue europen des dchets (CEL, EWL) 07, 08, 09 et 14. Le code final correspond une
catgorie consacre en particulier aux solvants organiques. Il existe quatre classes principales de
mlanges de solvants qui le rendent inutilisable tel quel, ce qui milite en faveur de sa
rcupration :
mlange lair. Il se produit habituellement lorsque le solvant a t utilis pour
dissoudre une rsine ou un polymre qui est tal, par suite de lvaporation du solvant.
La rcupration partir de lair peut poser des problmes parce que le solvant peut
ragir lorsquil passe sur le lit de charbon de ladsorbeur ou parce quil peut tre
difficile rcuprer dans la vapeur utilise pour le dsorber
mlange avec de leau. Que le mlange se produise dans le procd base de solvant ou
quil se produise un quelconque moment de la recapture du solvant, il est trs courant
de dcouvrir que le solvant peut tre contamin avec de leau. Llimination de leau est
une opration simple dans de nombreux cas, mais parfois elle est si difficile que le
retour une puret propre lemploi peut savrer onreuse. Il faut toujours garder
lesprit que leau limine au cours de la rcupration du solvant devra probablement
tre dverse sous forme deffluent et que sa qualit est par consquent importante.
219
Chapitre 3
mlange avec un solut. Un produit souhait est souvent limin par la filtration dun
mlange ractionnel. La fonction du solvant, dans ce cas, consiste dissoudre
slectivement les impurets (matires premires nayant pas ragi et produits des
ractions secondaires indsirables) dans une phase liquide faible viscosit, avec un
trs faible pouvoir solvant pour le produit. Le choix du solvant est souvent rduit dans
de tels cas, mais des amliorations importantes au plan de la stabilit chimique des
solvants peuvent parfois tre obtenues en dplaant la hausse ou la baisse une srie
homologue sans sacrifier la slectivit du systme de solvant. Une source de
contamination moins complexe, par un solut, se situe au niveau du nettoyage des
installations, o le pouvoir solvant pour tout contaminant revt une importance capitale
mais o la miscibilit leau, pour permettre la ralisation du nettoyage et du schage
en une opration unique, est galement une proprit importante.
mlanges dautres solvants. Un procd multi-tape tel que celui utilis
habituellement par les industries de la chimie fine et pharmaceutiques peut impliquer
laddition dun ractif dissous dans des solvants et des solvants qui sont indispensables
aux rendements voire lexistence mme de la raction souhaite.
Huiles vgtales usages
Huiles de cuisson des restaurants et des htels.
Catalyseurs usags
Les catalyseurs puiss pouvant tre rgnrs ex-situ sont les suivants :
Catalyseurs mtalliques
Par exemple, les catalyseurs de reformage platine-alumine qui peuvent tre rgnrs par
llimination des dpts carbons de la surface du catalyseur en utilisant une procdure de
combustion soigneusement contrle, suivie par la redispersion du platine et la rechloruration
du support du catalyseur.
Catalyseurs base de mtaux nobles
Ils peuvent tre rgnrs en liminant les dpts de coke pour restaurer avec succs les
performances initiales en termes dactivit, de slectivit et de stabilit du catalyseur neuf
dorigine. Les dpts de coke sont limins par une combustion contrle.
Catalyseurs base de mtaux
Diffrents procds permettent de rgnrer les catalyseurs dhydrotraitement, notamment un
traitement doxydation rgnrative pour liminer le coke (rgnration ex-situ) ou une
redispersion des mtaux dans le cas dun empoisonnement par frittage des mtaux.
Zolites
Ils peuvent tre rgnrs relativement facilement en utilisant des procds tels que le chauffage
pour liminer les matires adsorbes, lchange dions avec du sodium pour liminer les cations
ou des variations de pression pour liminer les gaz adsorbs. Toutefois, ils ne sont pas rgnrs
ex-situ parce que leur structure est, dans la plupart des cas, endommage, et que, les pores
risquent dtre contamins avec des mtaux lourds ou dautres poisons de catalyseurs, en
fonction de lapplication.
Charbon actif usag
La plupart des installations industrielles tendent envoyer le charbon usag hors de leur site en
vue de sa rgnration par un grand fabricant de charbon centralis. Les quantits de charbon
puis manant de sources industrielles (textiles, produits des raffineries, fabriques de tapis,
industrie des matires plastiques, rsines phnoliques, herbicides explosifs, dtergents, solvants,
teintures) tout en tant raisonnablement importantes, natteignent pas celles obtenues avec la
purification de leau potable. Il ressort des discussions avec divers rgnrateurs de charbon que
le traitement de leau fournit la plus grande source de charbon puis. Les systmes
dadsorption charbon actif sutilisent dans un large ventail dapplications, et peuvent contenir
220
Chapitre3
potentiellement un cocktail de polluants adsorbs. Les contaminants que lon trouve dans les
charbons actifs puiss sont gnralement les suivants :
chlore
DCO/DBO
pesticides
substances organiques en vrac confrant une couleur, un got et/ou une odeur (c'est-dire acides humiques)
substances organiques gnrales telles que le phnol
mtaux tels que le fer, laluminium, le cadmium et le mercure
lments inorganiques tels que le calcium et le phosphore
teintures ( lorigine de la couleur)
dtergents
phnols
explosifs (uniquement dans les matires issues de la fabrication des explosifs).
Les produits base de charbon actif sont fondamentalement disponibles sous trois formes :
charbon actif extrud, charbon actif en grain et charbon actif en poudre. Cette dernire forme
nest pas rgnre.
Rsines ioniques usages
Une grande proportion des rsines commercialises dans le monde entier est utilise dans le
traitement de leau (c'est--dire pour adoucir leau). Le reste est divis entre les traitements
chimiques, la mtallurgie dextraction et lindustrie alimentaire et pharmaceutique.
Les rsines changeuses dions oprationnelles peuvent concentrer des ions toxiques tels que
des ions chromates et cyanures ou des mtaux lourds. En raison de la prdominance des
applications destines au traitement de leau, elles peuvent galement contenir des pesticides, du
chlore, du phnol et des lments inorganiques tels que le calcium, le sodium, le manganse et
le phosphore.
En rgle gnrale, les rsines changeuses dions traditionnelles sont sous forme de billes, et se
comportent comme des roulements billes en plastique lorsquon les manipule. Elles
contiennent des sites activit ionique sur la totalit de leur structure, ont une activit rpartie
de manire uniforme et peuvent habituellement rsister une rupture provenant dun choc de
manutention ou dun choc osmotique (c'est--dire dun changement rapide de lenvironnement
de la solution). La plupart des billes commercialises ont une taille allant de 40 m 1,2 mm.
Traitement des dchets issus de lindustrie photographique
Paramtre
Hydrocarbures
EOX
Inhibition de la respiration
Mtaux (Zn, Ni, Pb, Cr, Mo)
Ag
Cd
Cu
Hg
Concentration (mg/l)
6 000
10
5%
50
50/100
1,0
25
1,0
Tableau 3.81 : Critres dacceptation pour les dchets liquides dsargents de lindustrie
photographique et pour les eaux rsiduaires similaires (filire de traitement identique)
[156, VROM, 2004]
221
Chapitre 3
Consommations (valeurs en
kg/tonne dhuiles usages sauf
spcifications autres)
36
40
60
Catalyseur
0,5
Propane
8,25
Energie
Consommation de combustibles
fossiles
Energie primaire
Consommation deau
Procd de rgnration
Ressources en nergie fossile
Traitement la soude caustique et Soude caustique
aux terres de dcoloration
Terre de dcoloration
(ENTRA)
Hydrognation par contact direct Hydrogne
(DCH)
Catalyseur
Tableau 3.82 : Consommations des diffrentes techniques de re-raffinage des huiles usages
[6, Springs Oil Recovery Inc., 2000], [7, Monier et Labouze, 2001], [11, Jacobs et Dijkmans, 2001],
[13, Marshall et al., 1999], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]
Le Tableau 3.83 prsente les consommations pour le re-raffinage dune partie de lhuile usage
en huiles de base qui peuvent ensuite tre rutilises comme huiles de lubrification,
conjointement la rgnration du reste dhuiles usages en mazout.
222
Chapitre3
Aspects conomiques
Frais dinvestissement pour
linstallation de traitement
Maintenance
Priode de fonctionnement
Main duvre
Ressources utilises
Produits chimiques
Eau
Electricit
Mazout
Consommations
Units
4,85 (36)
0,094 (0,7)
20
10
291,5
8 000
1 150
1 200
tonnes
m3
MWh
m3
Base : 26 000 tonnes dhuiles usages collectes annuellement converties en huiles de base (8 000 tonnes), mazout
(12 000 tonnes) et asphalte (4 000 tonnes)
La Figure 3.5 est un schma de principe reprsentant une comparaison entre les entres et les
sorties des diffrents procds de re-raffinage.
a)
Used oil
Industries de traitement des dchets
Huile usage
223
Chapitre 3
Re-refined oil
Pre-flash
TDA
HF
0,21 % H2 Make up
7 % Water
2 % Light gasoil
6 % Gasoil
12 % Asphalt
0,38 % Sour liquid
0,20 % Sour vapour
b)
Used oil
Re-refined oil
Pre-flash
TDA
PDA
HF
0,21 % H2 Make up
7 % Water
2 % Light gasoil
6 % Gasoil
25 % bottom
5 % residue
0,38 % Sour liquid
0,20 % Sour vapour
Huile usage
Huile re- raffine
Prdistillation
TDA
PDA
HF
0,21 % Appoint H2
7 % Eau
2 % Mazout domestique
6 % Gasoil
25 % Fond
5 % Rsidu
0,38 Liquide acide
0,20 % Vapeur acide
c)
Feedstock used oil
Re-refined base oil
Pre-treatment
Pre-flash
Flash distillation unit TFE
Clay treatment
Filtration unit
3 % clay
Sediments
6 % Water
2 % Light ends
6 % Heavy fuel oil (gasoil)
12 % Bottom product (asphaltic)
3 % Used clay plus 1 % Absorbed HC
d)
Feedstock used oil
Re-refined base oil
Pre-treatment
Pre-flash
Flash distillation unit TFE
Solvent extraction
Sediments
6 % Water
2 % Light ends
6 % Heavy fuel oil (gasoil)
12 % Bottom product (asphaltic)
7 % Extract
e)
224
Chapitre3
Stock dalimentation
Huile de base re-raffine
Sparateur flash
Strippeur de rsidu
Racteur 1
Racteur 2
Fractionnement
Appoint H2
4 % Fractions lgres
8 % Diesel
5 % Asphalte
6 % Eau
Feedstock
Re-refined base oil
Flash separator
Residue stripper
Reactor 1
Reactor 2
Fractionation
H2 make up
4 % Light ends
8 % Diesel
5 % Asphalt
6 % Water
Le Tableau 3.84 prsente les consommations dun systme TDA et dun systme TDA combin
un systme PDA.
Consommation et
utilits
Consommation
lectrique
Vapeur MP
Eau de
refroidissement
(appoint) (1)
Combustible
(chaleur absorbe)
Hydrogne
Catalyseurs
Appoint de propane
Consommations et
utilits
Consommation
lectrique
Vapeur MP
Eau de
refroidissement
(appoint) (1)
Combustible
(chaleur absorbe)
Hydrogne
Catalyseurs
Appoint de propane
PF
Total
Unit
1,5
12
20
33,5
kWh
285
1,1
322
5
70
0,3
677
6,4
kg
tonne
670
711
1 380
MJ
2,1
0,2+0,05(2)
2,1
0,20+0,05(2)
kg
tonne
kg
Total
Unit
/
/
PF
1,5
12
20
13
46,5
kWh
285
1,1
322
5
70
0,3
135
4
812
10,4
kg
tonne
670
711
920
2 300
MJ
0,8
0,2+0,05(2)
0,8
kg
tonne
kg
2,1
0,2+0,05(2)
(1)
225
Chapitre 3
Capacit
Consommation de
combustible
Consommation
lectrique
Consommation de
chaleur
Eau
Refroidissement
Electricit/
capacit de
linstallation
Chaleur/capacit
de linstallation
t/an
GJ/an
2 001
4 600
19 146
6 824
33 486
15 000
40 671
17 171
54 751
19 960
16 705
46 208
405 883
MWh/an
345
225
1 200
1 380
2 024
655
9 215
MWh/an
157
15 208
M3/an
MJ/an
kWh/t
617
9 929
1 557
407 000
172,4
9 848
44 000
92
117,9
32,8
199,4
kWh/t
78,5
80 000
48,9
175,8
90 500
2 213 000
885,7
Units
kt
GJ/an
GJ/an
MWh/an
m3/an
12
19 651
27,5
31 628
2 984
40 776
1 571
19 000
Valeurs en kg
620 982
27 099
9 569
584 314
37 191
172 143
374 980
Chapitre3
Peroxyde dhydrogne (35 %) : 4 l/t film
Tableau 3.88 : Quantits de produits adjuvants utiliss pour le dsargentage des films
photographiques
[156, VROM, 2004]
la
Commentaires
Chapitre 3
Na2S (40 %)
15
Tableau 3.90 : Consommation de produits chimiques dans le traitement des dchets liquides
dsargents photographiques
[156, VROM, 2004]
Xylnes
COV
228
Air
Eau
Dchet et sol
Chapitre3
Espces
Air
(rservoir et tuyauterie
associe) pour chaque
procd considr. Le
comportement des huiles
qui subissent un
chauffage et une
agitation gnre des
missions de COV.
Naphtalne
Biphnyle
Phnol
Composs soufrs et
azots
Eau
Quelques donnes
disponibles
Donnes limites,
parfois inadaptes
Pertinent mais aucune
donne
Dchet et sol
Quelques donnes
disponibles
Donnes limites
Pertinent mais aucune
donne
229
Chapitre 3
Espces
Air
brouillard dhuile. Il
peut y avoir une hotte et
un vent de mise lair
libre, mais il sagit dun
mcanisme potentiel de
rejet des HAP dans lair
et lhuile contenue dans
les filtres huile a une
concentration
trs
importante en matires
particulaires
et
par
consquent en HAP.
Ceci peut tre sans
grande importance car ce
sont les particules les
plus petites qui sont
susceptibles de former
un rejet dans lair.
Le comportement des
huiles soumises un
chauffage et une
agitation peut gnrer
des missions de HAP.
Eau
Dchet et sol
Chlorure
Huile
Mtaux
Mtaux
230
Additifs
azots
et
phosphors
Additifs
azots
et
phosphors
Indisponible sauf calcul
ralis partir de la
teneur en huile mais ceci
sera trop faible (ou
DCO)
Additifs dans lhuile et Additifs dans lhuile et
sel utilis sur les routes
sel utilis sur les routes
Lhuile proprement dite Boues des huiles usages
est un polluant visuel
lorsquelle flotte sur
leau, et leau de boisson
a rapidement un got
dhuile.
Les mtaux des procds
de
rgnration
se
trouvent principalement
dans les coupes de
rsidu.
Les
mtaux
volatils sont limins par
le racteur de garde
dhydrotraitement, le cas
chant.
Prsence
possible galement dans
Industrie de traitement des dchets
Chapitre3
Espces
Air
Arsenic
Non prvu
Cadmium
Non prvu
Chrome
Non prvu
Cuivre
Plomb
Non prvu
Non prvu
Manganse
Nickel
Non prvu
Non prvu
Zinc
Non prvu
Eau
Quelques
donnes
disponibles
Quelques
donnes
disponibles,
mais
contestes
Quelques
donnes
disponibles
Donnes limites
Quelques
donnes
disponibles,
mais
contestes
Oui,
mais
donne
Certaines
disponibles
Dchet et sol
les boues dhuile usage.
Quelques
donnes
disponibles
Quelques
donnes
disponibles,
mais
contestes
Quelques
donnes
disponibles
Donnes limites
Quelques
donnes
disponibles,
mais
contestes. Dans les
options de re-raffinage,
le plomb finira inclus
dans les rsidus lourds et
se
retrouve
donc
prisonnier
dun
produit de type bitume
aucune Oui,
mais
donne
donnes Quelques
disponibles
aucune
donnes
Tableau 3.91 : Emissions courantes des installations de traitement des huiles usages
[5, Concawe, 1996], [6, Silver Springs Oil Recovery Inc., 2000], [14, Ministry for the Environment,
2000], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003]
Le Tableau 3.92 ci-aprs prsente la manire dont les composants des huiles usages
rpartissent les missions entre air, gouts et produits. Comme on peut le voir, la plupart des
contaminants restent dans lhuile rgnre, sauf les COV qui constituent la principale
exception : il existe en effet une possibilit pour quils soient rejets dans lair, la quantit
rejete dpendant du type dhuile et du chauffage ventuel de lhuile pendant le traitement.
Substances
entre
Benzne
Tolune
Xylnes
Naphtalne
Biphnyle
Benz(a)anthracne
Benzo(a)pyrne
Heptane
Octane
Nonane
Dcane
Undcane
Arsenic
Cadmium
Chrome
Cuivre
Plomb
Nickel
Zinc
en
Traitement chaud
Air
0,6
0,3
0,1
0,2
0,1
Produits
0,3
0,7
0,8
1
1
1
1
0,8
0,9
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Traitement froid
Eau
0,1
0
0,1
Air
0,2
0,1
Produits
0,7
0,9
0,9
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
Eau
0,1
0
0,1
Remarque : Les chiffres correspondent la rpartition des substances dans les flux sortants. Par exemple, pour chaque
kilo de benzne entrant dans le traitement chaud, 0,6 kg sont rejets dans lair, 0,3 kg vont dans lhuile et 0,1 kg dans
les eaux rsiduaires. 1 signifie que lentre en totalit va dans la sortie concerne.
231
Chapitre 3
Tableau 3.92 : Tableau de rpartition des espces en entre, dans les flux dair, dhuile et deau
pour les traitements chaud et froid
[56, Babtie Group Ltd., 2002]
Activit/installation
Dchiquetage des filtres
Sparation magntique
Dpotage/dchiquetage
des fts
Dchargement
des
citernes
Filtration grossire
Stockage en vrac
Dans lair
Brouillard dhuile
Brouillard dhuile
Brouillard dhuile
Brouillard dhuile
Dgazage des rservoirs.
Les vents des rservoirs
sont rarement relis
entre eux. Les vents des
rservoirs
rejettent
lair contenu dans le
rservoir lorsquil est
dplac
pendant
le
remplissage
du
rservoir. Il est peu
probable que ce rejet
transporte une pollution
importante sauf si le
contenu des rservoirs a
t chauff ou est agit
Dcantation des huiles Dgazage des rservoirs
froid
Dcantation des huiles Dgazage des rservoirs
chaud
Tamis vibrant
Filtres ferms
Tours bauxite
Dshydratation sous vide
Brouillard et vapeur
Gteau de filtration
Boues dcantes
Dchets solides mixtes
Chapitre3
capables dmettre dans
lair ce stade sauf sils
sont chauffs pendant le
traitement
Dans de nombreux sites il se produit un coulement accidentel des huiles sur la dalle du site pendant le dchargement
ou pendant le stockage ou le transfert des matires sur le site. La dalle du site est gnralement conue pour retenir les
coulements de liquides et les renvoyer linstallation, mais il se produit immanquablement une vaporation dans
lair.
Tableau 3.93 : Principales sources dmission dans les installations de recyclage des huiles
[56, Babtie Group Ltd, 2002], [150, TWG, 2004]
Le tableau ci-aprs identifie les missions dans lair, dans leau ainsi que les dchets solides
gnrs pour chaque type de traitement dhuile usage. Dans certains cas, les missions sont
quantifies.
Procds
Sparation de lhuile
du flux deau
Blanchissage.
Recyclage en boucle
ferme des huiles
industrielles
Rcupration
lubrifiants
industriels
Distillation
des
sous
233
Chapitre 3
Procds
vide
Distillation/traiteme
nt largile
Evaporateur
largile
Traitement lacide/
argile
234
Chapitre3
Procds
Distillation
sous
vide + traitement
chimique
ou
traitement largile
Distillation
sous
vide
et
hydrotraitement
TFE
hydrofinissage
TFE + extraction au
solvant
TFE + extraction au
solvant
+
hydrofinissage
TDA (dsasphaltage
thermique)
+
traitement largile
TDA
+
hydrofinissage
(
pression leve)
PDA (dsasphaltage
au
propane)
+
hydrofinissage
(
moyenne pression)
Distillation sous
1116 kg quiv.
vide + traitement
CO2
chimique
2,8 kg quiv. SO2
COV : 0,04 kg
quiv. C2H4
3,6 g de matires
particulaires
Distillation et
traitement aux
alcalins (VaxonCator)
Extraction au
solvant et
distillation (SenerInterline)
Hydrognation par
contact direct
Industries de traitement des dchets
0,0011 kg quiv. de
phosphates dans leau
Dchets liminer : 24
Dchets valoriser : 33
Aucun. Recyclage en
produits
Faible
Aucune
Eaux rsiduaires : 60
Bitumes : 50
Catalyseur puis : 0,75
235
Chapitre 3
Procds
(DCH)
Evaporateur
couche mince (TFE)
Traitement la
soude caustique et
aux terres de
dcoloration
(ENTRA)
Centre de transfert
des huiles usages
Traitement des
huiles de
transformateur
Traitement des
dchets des
intercepteurs
dhuile.
Huiles de coupe
solubles, dchets
des cabines de
peinture leau,
dchets des ravines
et des lixiviats
Re-raffinage de
lhuile de
lubrification1
Huiles des solvants
usags et eaux
contenant des
hydrocarbures
Traitement des
mlanges huile-eau
et lixiviats
Intgration dans une
raffinerie dhuile
minrale
236
Eaux rsiduaires : 60
L rsidu de lvaporateur
couche mince (TFE) est extrait
alors quil est toujours mobile et
assembl avec dautres mazouts
secondaires qui sont galement
produits sur site. La plupart des
constituants organomtalliques des
additifs finissent dans le rsidu, de
sorte que leur destination ultime
est un mazout secondaire libr
dans lair sous la forme de produits
de combustion. Il existe une
dilution leve du rsidu dans le
mazout secondaire form et le
mlange satisfait aux
spcifications du mazout.
Dautres rsidus, qui comprennent
les boues des rservoirs de
stockage et des stations
dpuration des effluents, sont
limins du site et centrifugs pour
permettre la rcupration de
lhuile. Le rsidu solide de ce
procd est ensuite mis en
dcharge.
Terre de blanchiment, soude
caustique et rsidu : 150
Sous couvert de
raliser un
traitement
Eaux rsiduaires : 84
Effluents : 1 042
Chapitre3
Emissions (valeurs en kg/tonne dhuile usage sauf spcification diffrente)
Air
Eau
Sol et rsidus
adquat des
faible. Toutefois, certains
huiles usages
problmes de dtrioration de
pour liminer
linstallation par corrosion et de
leau et les
perte de lactivit du catalyseur de
fractions lgres
craquage doivent tre rsolus avant
et pour rduire la
de pouvoir envisager cette solution
teneur en
comme une option viable.
chlorure
organique, les
missions sont
celles gnres
habituellement
dans une
raffinerie (voir
BREF sur les
raffineries)
Intgration dans une Possibilit de
La plupart des additifs des huiles
partie lubrifiant
rejet dans lair de
de lubrification sont au niveau le
dune raffinerie
matires
plus bas dans cette coupe. Les
particulaires, de
mtaux contenus dans le rsidu
soufre,
aprs le procd dextraction au
dhalognures,
solvant sont toujours lixiviables.
de mtaux lourds
Leur limination dans lasphalte
et de leurs
serait susceptible dentraner des
oxydes
problmes, particulirement en
hiver, lorsque le march est
susceptible de ralentir. Cette coupe
nest pas adapte un assemblage
avec des mazouts lourds, non
seulement pour avoir chou aux
tests de filtration mais galement
pour des raisons
environnementales. Les extraits
aromatiques qui sont contamins
avec du chlore sont rputs tre
limins en dehors de la raffinerie.
Rgnration
Equivalent CO2
DCO (g DCO/kg
Dchets (g/kg dhuile) : 411
(quiv. kg
dhuile) : 35,02
CO2/kg dhuile)
3,19
Potentiel
dacidification
(quiv. g H+kg
dhuile) 0,06
Emissions de
COV (g/kg
dhuile) : 9,05
Emissions de CO
(g de CO/kg
dhuile) 9,74
Traitement
chimique +
distillation + HF
Procds
Les calculs ont t raliss sur un traitement /utilisation annuelle de 26 000 tonnes dhuile usage
dshydrate et avec une production de 8 000 tonnes dhuile de base, 12 000 tonnes de mazout et 4 000 tonnes
dasphalte
237
Chapitre 3
[6, Silver Springs Oil Recovery Inc., 2000], [7, Monier et Labouze, 2001], [11, Jacobs et Dijkmans,
2001], [12, Birr-Pedersen, 2001], [13, Marshall et al., 1999], [14, Ministry for the Environment,
2000], [42, UK, 1995], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [139, UBA, 2003], [150,
TWG, 2004], [152, TWG, 2004]
238
Huiles isolantes
*
*
Mazouts
*
*
Huile et eaux
(intercepteurs)
Huile industrielle
usage
Fts dhuile de
205 litres
Filtres huile
Activit
Aucun chiffre admis dune manire gnrale comme tant fiable na t trouv pour la
concentration des contaminants dans lair mis par les procds de re-raffinage des huiles
usages. Toutefois, le Tableau 3.95 prsente quelques rpartitions matricielles.
*
*
Chapitre3
Tours bauxite
Dshydratation sous vide
Assemblage des produits
Stockage/dcantation des
boues
pompes
Incinration des effluents
Dcantation des effluents froids
Dcantation des effluents chauds
Traitement biologique des effluents
Clarification des effluents
Rservoir de compensation des
effluents
Sparateur plaques
Stockage des boues/solides traits
mcaniquement et manutention
Chaudire huile usage
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
Remarque : Les blocs gris indiquent les missions probables et les astrisques indiquent les emplacements dont on
pense quils constituent les plus grandes sources dmissions
Tableau 3.95 : Matrice des missions dans lair de tous les procds courants dans les installations
de rgnration des huiles et des solvants
[56, Babtie Group, 2002]
Capacit
Fumes
gnres
Oxygne
CO2
PM
SOx
NOx
COT
CO
HCl
HF
Total des
mtaux
Hg
Cd+Tl
HAP
PCB
Chlorobenz
nes
PCDD/PCD
F
CFC
Odeur
t/an
Million
Nm3/an
%
t/an
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
6 824
15 000
14,89
4
kg/an
kg/an
kg/an
4
14
63,7
kg/an
kg/an
501,6
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
kg/an
kg/an
mg/Nm3
mg/Nm3
kg/an
kg/an
0,0008
17 171
90
3
24 000
11,17
529,7
225,8
1 960
92 910
39 610
193
2,8
7,4
1,5
1 300
263
0
0
0
0,0008
8E-07
0
0
8E-07
0,08
0
0,00017
5
0
0
0
4 000
0
0
0
0
0
7,4
46 208
175,4
4,23
60 000
90 500
210,5
10
28,4
4,2
802,5
3
18,9
0,8
0,08
0,423
884
168 891
3 978
0,026
0,0008
0,0008
ngTEQ/N g/an
0
0,008
0,00175 8
m3
mg/Nm3 kg/an
0
0
0
EU
0
O.U/Nm3
Bruit
dB(A)
75
55
Remarque : Pour les installations ne comportant quune colonne, les chiffres correspondent la colonne concentration
Tableau 3.96 : Emissions dans lair manant de plusieurs installations de re-raffinage des huiles
usages fonctionnant dans lUnion europenne
[66, TWG, 2003]
239
Chapitre 3
Les dversements font lobjet de prlvements rguliers, qui fournissent des donnes de
surveillance permettant de calculer les missions de radicaux sur le programme danalyse. Les
sites grant de gros volumes deau et qui ont un dversement constant vers le rseau dgout
font lobjet de prlvements quotidiens ; ceux o le volume deau est petit tendent faire lobjet
de test par lots avant chaque dversement. Le Tableau 3.97 et le Tableau 3.98 prsentent les
concentrations pour les paramtres de leau et une matrice des missions dans leau, gnres
par le re-raffinage des huiles usages.
Paramtres de leau
Temprature
pH
Couleur
DCO1 (COT)
Huile/graisse
Hydrocarbures
Agents tensioactifs anioniques
Agents tensioactifs non anioniques
Total des agents tensioactifs
Benzne
Tolune
Phnols
Naphtalne
Solvants chlorures (divers)
1,2 dichlorothane
Hexachlorobutadine
Hexachlorobenzne
1,2,4 trichlorobenzne
Divers PCB
Benz(a)anthracne et
benzo(a)pyrne
Ammoniac
Solides en suspension
Chlorure
Azote total
Phosphore total
Total des mtaux :
Aluminium
Arsenic
Baryum
Cadmium
Chrome
Cuivre
Fer
Plomb
Zinc
1
2
Eau du procd 2
(mg/l)
120
17 000
1,5
180
Concentration
des effluents
(mg/l)
25 C
7,8
claire
20 20 000
< 10
5 15
0,2 0,5
1,0 2,0
1,2 2,5
364
1 306
0,2 0,4
283
309 666
< 1,0
< 0,001
< 0,001
< 0,001
< 0,001
Tous deux
infrieurs 0,02
4,0 6,0
< 400
0,05 0,2
< 10
< 0,5
3,4
80
< 0,01 0,34
10
< 0,6
271
250
240
Huiles
isolantes
Mazouts
Eaux
mlanges
de lhuile
(intercepteur
s)
Activit
Huile moteur
usage, en
vrac
Huiles
industrielles
usages
Tableau 3.97 : Paramtres des eaux rsiduaires provenant de diffrents procds de re-raffinage
des huiles usages
[42, UK, 1995], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [66, TWG, 2003]
Chapitre3
Dcantation des effluents froid
Dcantation des effluents chaud
Traitement biologique des effluents
Clarification des effluents
Filtre-presse des boues des effluents
Rservoirs de compensation des
effluents
Sparateur plaques
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
Tableau 3.98 : Matrice des missions dans leau pour tous les procds courants dans les
installations de recyclage des huiles et des solvants
[56, Babtie Group Ltd, 2002]
Capacit
t/an
6824
15000
17171
19960
46208
90500
Eaux rsiduaires
m3/an
1 800
6 180
298 287
375 000
gnres
Eaux rsiduaires
m3/t
0,12
0,3096
6,4553
4,1436
gnres
/capacit de
linstallation
Solides en
mg/l kg/an
931
6 860
22,99
0
0
suspension
COT
mg/l kg/an
1490
4,99
BDO5
mg/l kg/an
4 000 7 200
13 300 38
DCO
mg/l kg/an
8 000 14 400 300
27 703 25 650 85,99
39 550 113
Hydrocarbures
mg/l kg/an 0,18
430
1,44
0,4
Phnols
mg/l kg/an 0,4
0
0,8
42,58
14
0,04
105
0,3
AOX
mg/l kg/an
0
0
BTX
mg/l kg/an 0,4
0
0
Azote total (sous mg/l kg/an
10 000 0,033
0,008
forme de N)
Nitrite N (NO2- mg/l kg/an
180
0,6
0,32
N)
CN, sans
mg/l kg/an
0
0
0,008
Sulfure (sans)
mg/l
1
0,4
Total F
mg/l
0,4
Total P
mg/l kg/an
2 980
9,99
140
0,4
Total des mtaux mg/l
0,56
Al
mg/l kg/an
0,08
476
1,6
140
0,4
Fe
mg/l kg/an
0,08
952
3,2
35
0,1
As
mg/l kg/an
0,08
116
0,4
0,0024
Cr, total
mg/l kg/an
0,08
952
3,2
0,08
Cr (VI)
mg/l kg/an
0,08
44
0,16
0,008
Cu
mg/l kg/an
0,08
92
0,32
0,024
Hg
mg/l kg/an
0,08
1,12
0,004
0,00032
Ni
mg/l kg/an
0,08
476
1,6
0,16
Pb
mg/l kg/an
0,08
0,291
68
0,24
0,04
Zn
mg/l kg/an
0,08
1,276
236
0,8
0,24
Remarque : Lorsquil existe une seule colonne pour une capacit donne, elle fait rfrence des valeurs de concentration
Mtaux
Prsence de
Humidit
X
Autres
241
Chapitre 3
quelques
mtaux
toxiques
Boues des
fonds de
rservoirs
Matires
particulaires
solides
provenant des
filtres
Dchets des
intercepteurs
Filtres huile
nettoys
Faible
HAP et PCB
Phosphates,
HAP, solides
sans rapport
avec les
lubrifiants
Stockage en vrac
Dcantation de lhuile froid
Dcantation de lhuile chaud
Distillation
Tamis vibrant
Centrifugation
Filtres ferms
Filtres-presses des boues des
effluents
Stockage et manutention des
boues/solides traits
mcaniquement
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
Huiles isolantes
Mazouts
Activit
Tableau 3.100 : Types de dchets gnrs dans les procds de re-raffinage des huiles usages
[42, UK, 1995], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [66, TWG, 2003]
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
*
Tableau 3.101 : Emissions dans le sol de tous les procds courants dans les installations de
recyclage des huiles et des solvants
[56, Babtie Group Ltd, 2002]
Procd
242
Composs S
Remploi
de lnergie
Chapitre3
Blanchissage.
Recyclage en boucle
ferme (Remploi)
Re-raffinage
chimique sans
distillation
Re-raffinage avec
distillation
Assemblage avec
rsidu sous vide
dune raffinerie
Remarque :
243
Chapitre 3
Les rejets dans lair peuvent provenir dun certain nombre de sources, y compris de vapeurs
non-condensables manant des oprations de distillation/fractionnement, et des pertes par
respiration manant des rservoirs de stockage et des vents dextractions locales (LEV) situs
en des points de manutention ou de dsenftage des matires. Il est prvisible que les
concentrations dmissions devraient tre leves sauf en ce qui concerne celles provenant de
sources telles que les vents LEV. Les concentrations et les types de composs mis peuvent
varier significativement. Les dbits des colonnes de fractionnement en continu fonctionnant
sous vide dans des conditions rgulires sont gnralement trs faibles (1 10 m3/heure).
Toutefois, lorsquelles sont collectes ensemble, les flux dmissions peuvent atteindre
500 m3/heure. Lorsque des systmes LEV sont relis des quipements de rduction de la
pollution, les dbits peuvent augmenter de manire significative de mme que la dilution des
gaz rejets. Pour minimiser la taille des quipements de rduction de la pollution, on a tout
intrt sparer le procd et les vents LEV.
Figure 3.6 : Exemple de schma de rgnration des solvants usags avec points dmission
[129, Cruz-Gomez, 2002]
Activit/installation
dans lair
244
Emissions
dans leau
Emissions accidentelles
en
dcharge
Industrie de traitement des dchets
Chapitre3
Activit/installation
dans lair
Emissions
dans leau
Emissions accidentelles
en
dcharge
Dchargement des
conteneurs de filtres
Boue
dcante
Drainage, coulement
accidentel et dversements
(clatements) sur le sol
Ecoulement accidentel dans
le sol
Ecoulement accidentel dans
le sol
Ecoulement accidentel dans
le sol
Ecoulement accidentel dans
le sol
Ecoulement accidentel dans
le sol
Ecoulement accidentel dans
le sol
Ecoulement accidentel dans
le sol
Ecoulement accidentel dans
le sol
Ecoulement accidentel dans
le sol
Ecoulement accidentel dans
le sol
Ecoulement accidentel dans
le sol
Ecoulement accidentel dans
le sol
Ecoulement accidentel dans
le sol
Boue
dcante
Boue
dcante
Brouillard
dhuile
Brouillard
dhuile
Brouillard
dhuile
Dgazage des
rservoirs
Brouillard
dhuile
Dgazage des
rservoirs
Dgazage des
rservoirs
Dgazage des
rservoirs
Distillation
Dgazage et
missions
fugitives
Brouillard et
vapeur
Tamis vibrant
Centrifugation
Filtres ferms
Tours bauxite
Dshydratation sous vide
Vapeur (par le
biais des
purateurs)
Dgazage des
rservoirs
Eau
dcante
(par le biais
dun
traitement)
Eau
dcante
(par le biais
dun
traitement)
Eau
dcante
(par le biais
dun
traitement)
Elments
usags et
boue
Bauxite
puise
Ecoulemen
t accidentel
dans le sol
Chapitre 3
Activit/installation
dans lair
Stockage/dcantation des
boues pompes
Incinration
Emissions accidentelles
en
dcharge
Dgazage des
rservoirs
Emissions des
chemines
(NOx, CO,
VOC, HCl,
SO2, etc.)
Dgazage des
rservoirs
Dgazage des
rservoirs
Air daration
Gteau de
filtration
Rservoir de
compensation des
effluents
Sparateur plaques
Stockage et manutention
des boues /solides traits
mcaniquement
Chaudire huile usage
Emissions
dans leau
Emissions des
chemines
Tableau 3.103 : Principales sources dmission et matrices des missions manant des installations
de recyclage des huiles et des solvants
[56, Babtie Group Ltd, 2002], [150, TWG, 2004]
Paramtre
Valeur
de Units
de Valeur
concentration
concentration
charge
Emissions dans lair
Fumes gnres
14 400 000
Oxygne
6
%
CO2
1 268 018
CO
49
mg/Nm3
700
SO2
86,9
mg/Nm3
850
3
NOx
44,1
mg/Nm
635
COT
540
mg/Nm3
237
Emissions dans leau
Eaux rsiduaires
2 969
Solides
en 16
mg/l
47,5
suspension
DCO
534
mg/l
1 585
Phnols
0,08
mg/l
AOX
0,25
mg/l
0,742
Total N (sous 16
mg/l
47,5
forme de N)
Total P
0,43
mg/l
1,27
Sulfure (sans)
0,08
mg/l
de Units de charge
Nm3/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
m3/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
Tableau 3.104 : Emission dans lair et dans leau provenant dune installation de rgnration de
solvant de lUnion europenne
246
Chapitre3
[66, TWG, 2003]
En provenance de
Emissions fugitives
247
Chapitre 3
248
Chapitre3
Remarques: Les numros sur le schma sont des numros de rfrence de la premire colonne du
Tableau 3.106.
Remarque 1 : Illustration dun four sols multiples, mais il est galement possible deffectuer une ractivation
thermique dans un four rotatif.
Remarque 2 : Le charbon sortant du four peut galement tre refroidi par dautres moyens.
Remarque 3 : Il est possible dutiliser dautres techniques de dshydratation.
Les rejets dans lenvironnement couramment associs la rgnration du charbon actif sont
prsents dans le Tableau 3.106.
1
2
3
4
5
Poussire
/ solides
Fumes du traitement
dpuration des fumes
Emissions fugitives des
fuites de joint
Chemine daration
durgence (le cas
chant)
Dversement deffluents
aqueux
Boue de la station
dpuration des effluents
CO
NOx SOx Halo Composs
+ CO2
gnes organiques
ou produits
doxydation
partielle
A
A
A
A
A
Mtaux,
mtallodes ou
composs
Remarque : Les rejets dans chaque milieu seront dtermins un degr significatif par lapplication pour laquelle le
charbon a t utilis, et par consquent il est possible davoir des rejets de certaines substances dans leau et dans le
sol
Lgende : A : Air, W : eau et L : rsidus (sol)
Tableau 3.106 : Voies de rejet possibles des substances prescrites et dautres substances
ventuellement nuisibles
[29, UK Environment Agency, 1996]
Concentration
(mg/Nm3)
1-34
< 3-160
126-354
< 2-60
< 1-22
<1
5-15
< 0,01-0,18 ng/Nm3
< 0,05
< 0,05
0,1-0,5
Concentration (mg/l)
50-300
400
0,001
0,001
0,28-0,4 ng/l
30
0,0005
0,0001
30
Composition
249
Chapitre 3
Parois rfractaires
Dchets industriels gnraux
Boue manant des bassins de sdimentation
Fines principalement carboneuses
Conditions de rfrence des fumes : gaz sec 6 % dO2
Tableau 3.107 : Plage des missions prsentes dans les diffrents rgnrateurs de charbon
[42, UK, 1995]
Concentration (mg/Nm3)
<5
Origine
Remplissage dun rservoir en
vrac
Concentration (g/l)
5-10m3/h
< 0,5-31
0,861
< 0,3-2,01
Chapitre3
2
Tableau 3.108 : Plage des missions prsentes dans les diffrents rgnrateurs de rsines
changeuses dions
[41, UK, 1991], [42, UK, 1995]
3.4.3.6 Emissions manant des traitements des acides et des bases usags
Activit
Traitement des dchets
acides
Traitement de lacide
sulfurique
Air
Halognes : HCl et HF NOx
Eau
Halognes : HCl et HF
Sol et dchets
Oxydes de soufre
Tableau 3.109 : Emissions manant des traitements des acides et des bases usags
[55, UK EA, 2001]
251
Chapitre 3
Tableau 3.110 : Emissions dans leau manant du traitement des dchets photographiques liquides
et dautres eaux rsiduaires
[156, VROM, 2004]
3.4.4
Dans certains cas, les matires obtenues par ces traitements sont des produits commercialisables
ne prsentant que quelques diffrences mineures par rapport aux produits vierges.
Huiles usages re-raffines
La qualit de lhuile de base obtenue dpend du niveau de traitement appliqu, par exemple un
traitement important impliquant un hydrotraitement est ncessaire si lon souhaite liminer de
manire significative les HAP.
Les huiles usages varient en fonction de lorigine et du type dhuiles collectes. Ces variations
se refltent dans les produits huiles de base provenant des installations de traitement
lacide/argile, en termes de densit de viscosit, dindice de viscosit, de niveau de soufre, etc.
La variation de ces paramtres est moindre dans les produits des huiles de base provenant des
units de distillation sous vide/hydrotraitement, exception faite de la teneur en soufre. Les huiles
de base re-raffines par diffrents procds et diffrentes installations de production varient
fortement au plan de leurs caractristiques.
Certaines technologies de re-raffinage permettent la production dhuiles de base de premire
qualit, c'est--dire dhuiles de base appartenant au moins au groupe I selon le classement des
huiles de base API ; et en cas dhydrotraitement intensif ou de finissage au solvant, des huiles
de base du Groupe II (par ex. des fins de topping ). Les huiles de base produites par
lindustrie de re-raffinage europenne aujourdhui appartiennent au Groupe I. Les huiles de base
du Groupe I sont des huiles minrales raffines au solvant. Elles contiennent la plus grande
quantit de molcules satures et de soufre et possdent les indices de viscosit les plus bas.
Elles dfinissent la couche infrieure des performances du lubrifiant. Les huiles du Groupe I
sont les moins onreuses produire. Elles reprsentent actuellement environ 75 % de
lensemble des huiles de base incluant le gros des huiles de base traditionnelles .
Presque toutes les installations de re-raffinage des huiles usages effectuent des tests afin de
dterminer la teneur en chlore et la teneur en eau et habituellement la teneur en PCB. Lhuile
finale rcupre est analyse car elle doit tre conforme aux spcifications de lutilisateur final,
mais toutes les installations de traitement des huiles usages nassemblent pas un produit final
destin la vente ; toutes neffectuent pas non plus de telles analyses. Le Tableau 3.111
prsente un exemple danalyse du produit fabriqu dans une installation de rgnration des
huiles usages, o plusieurs degrs dhydrotraitement sont raliss afin dobtenir trois types
diffrents dhuiles de base (huile broche, huile de lubrification fluide et trs visqueuse).
Type de charge
Huile de
Faible
lubrificatio intensit*1
n broche
Densit 15/4
0,8678
0,8606
Viscosit @40 C (cSt)
26,91
23,8
Viscosit @100 C (cSt)
4,76
4,5
Indice de viscosit
93
103
Couleur
6,5
L 0,5
Asphaltnes (% en
0,0105
poids/poids)
Charbon Conradson (% en
0,63
< 0,1
poids/poids)
Azote (ppm)
280
49
Soufre (ppm)
0,412
0,1025
Procd ndM (% en poids/poids)
Carbone aromatique
12,11
10,72
Carbone paraffinique
71,20
72,06
Carbone naphtnique
16,70
17,22
Analyse par chromatographie en phase gazeuse (en ppm)
252
Forte
intensit*2
Huile de
Faible
lubrificatio intensit *3
n fluide
Forte
performan
ce*4
Faible
intensit *5
Forte
intensit *6
0,8604
38,18
6,37
117
L 0,5
-
Huile de
lubrificatio
n trs
visqueuse
0,8868
117,2
12,24
94
>8
< 0,01
0,8526
21,19
4,2
100
L 0,5
-
0,8767
56,52
7,78
102
7,5
0,0092
0,8699
49,85
7,32
107
L1
-
0,8786
97,86
11
97
L2
-
0,8676
70,08
9,1
105
L 0,5
-
< 0,1
0,12
< 0,1
< 0,1
0,33
< 0,1
< 0,1
<1
0,0005
312
0,526
57
0,163
<1
0,0008
307
0,7285
137
0,2735
<1
0,0021
8,72
72,76
18,52
11,63
72,66
15,70
10,25
73,42
16,32
8,48
75,09
16,43
11,94
72,68
15,38
10,22
73,75
16,03
8,18
75,57
16,25
Chapitre3
Anthracne
<1
<1
< 0,5
<1
<1
< 0,5
<1
<1
< 0,5
Benzo(a)anthracne
37
<1
< 0,5
4
<1
< 0,5
3
<1
< 0,5
Benzo(k)fluoranthne
5
<1
< 0,5
2
<1
< 0,5
<1
<1
< 0,5
Benzo(b)fluoranthne
25
<1
< 0,5
11
<1
< 0,5
4
<1
< 0,5
Benzo(ghi)prilne
16
<1
< 0,5
40
4,7
< 0,5
12
2,30
< 0,5
Benzo(a)pyrne
16
<1
< 0,5
11
<1
< 0,5
4
<1
< 0,5
Chrisne
3
<1
< 0,5
2
<1
< 0,5
<1
< 0,5
Dibenzo-ah-anthracne
<1
<1
< 0,5
2
<1
< 0,5
<1
<1
< 0,5
Fluoranthne1
24
<1
< 0,5
2
<1
< 0,5
<1
<1
< 0,5
Indeno(123-cd)pyrne
10
<1
< 0,5
27
<1
< 0,5
6
<1
< 0,5
Phnanthrne
2
8,7
< 0,5
<1
1
< 0,5
<1
1,30
< 0,5
Pyrne
34
5,8
< 0,5
<1
<1
< 0,5
2
<1
< 0,5
PNA IP 346 (% en
2,8
1
0,2
1,3
0,6
1
0,6
0,2
poids/poids)
* Faible intensit de lhydrotraitement de la fraction lgre : temprature du premier catalyseur : 300 C, temprature du deuxime catalyseur : 280 C.
Pression partielle H2 : 105 bar.
# Forte intensit de lhydrotraitement de la fraction lgre : temprature du premier catalyseur : 340 C, temprature du deuxime catalyseur : 340 C. Pression
partielle H2 : 105 bar
Total LHSV (h-1) : 1 :0,507 ; 2 :0,5 ; 3 :0,507 ; 4 :0,292 ; 5 :0,481 ; 6 :0,295
Tableau 3.111 : Effet de lhydrofinissage sur les polluants de la charge aprs dsasphaltage
[36, Viscolube, 2002]
Lhuile de base produite dpend davantage de la technologie utilise pour traiter les huiles
usages que des diffrences prsentes au niveau des huiles collectes. Le Tableau 3.112
prsente quelques exemples de ce fait.
Procd (dsasphaltage +
dmtallisation + finissage)
Produits principaux
(valeurs exprimes en kg/tonne dhuiles usages sauf
spcification diffrente)
Acide sulfurique + traitement
Huiles de base re-raffines de basse qualit : 621
largile
La teneur en HAP des huiles de base produites peut tre
comparativement leve (4 17 fois plus leve que les huiles de
base vierges).
Gasoil : 70
Traitement la soude caustique et aux Huiles de base re-raffines de qualit leve (Groupe II) : 520
terres de dcoloration (ENTRA)
Fractions lgres : 170
Diesel : 170
Distillation sous vide
Dans les quipements de distillation sous vide modernes conus
pour le traitement des huiles usages, le distillat produit une
teneur en mtaux infrieure 1 ppm (selon les autorits charges
de dlivrer des licences).
Distillation sous vide + traitement
Les huiles de base produites par traitement largile ou par
chimique ou traitement largile
traitement chimique ont une teneur en mtal de < 1 ppm. Ce
procd ne parvient pas rduire la teneur en HAP de lhuile
autant qu'un hydrotraitement.
Evaporateurs couche mince (TFE) + Huiles de base re-raffines de qualit moyenne : 530 650
traitement largile
Gasoil : 150
TFE + hydrofinissage
Huiles de base re-raffines de qualit leve : 630
Gasoil : 100
TFE + extraction au solvant
Huiles de base re-raffines de qualit leve : 600
Gasoil : 120 150
TFE + extraction au solvant +
Huiles de base re-raffines de qualit leve
hydrofinissage
lubrifiant du groupe II : 370
lubrifiant du groupe I : 300
Gasoil : 85
TDA (dsasphaltage thermique) +
Huiles de base re-raffines de qualit moyenne : 500 600
traitement largile
Gasoil : 60 80
TDA + hydrofinissage ( pression
Huiles de base re-raffines de qualit leve : 670
leve)
Gasoil : 70
PDA (dsasphaltage au propane) +
Huiles de base re-raffines de qualit leve : 660 700
hydrofinissage ( pression moyenne) Gasoil : 43 55
Ce procd permet dobtenir des produits plus commercialisables
que la rgnration par traitement chimique.
Industries de traitement des dchets
253
Chapitre 3
Distillation et traitement aux alcalins
(Vaxon Cator)
Distillation sous vide + traitement
chimique ou traitement largile
Hydrognation par contact direct
(DCH)
Tableau 3.112 : Productions des diffrentes techniques de rgnration des huiles usages
[6, Silver Oil Recovery Inc., 2000], [7, Monier et Labouze, 2001], [11, Jacobs et Dijkmans, 2001],
[13, Marshall et al., 1999], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [139, UBA, 2003], [150,
TWG, 2004]
Solvants rgnrs
Le produit vraisemblablement le plus souhaitable de la rgnration des solvants est un produit
pouvant tre utilis la place dun solvant neuf achet l o il tait utilis initialement. Cela ne
signifie pas pour autant que le solvant rgnr a les mmes spcifications que le matriau
vierge. Les spcifications du nouveau solvant sont gnralement dfinies par un comit
constitu par les reprsentants la fois des utilisateurs et des producteurs, qui connaissent les
impurets potentielles renfermes dans un produit fabriqu selon une filire de traitement
tablie. Les spcifications doivent satisfaire toutes les utilisations potentielles, mais pour un
utilisateur donn, certaines spcifications peuvent tre sans importance.
Proprit du produit
Couleur
Eau
PERC
Total du 1,1,1trichlorothane et
trichlorothylne
Densit relative
Alcalinit
Evaporation
Rsidu
Chlore libre
Unit
HAZEN
ppm
% en pourcentage
% en pourcentage
DIN 53978
< 15
< 50
99,9
0,025 0,003
PERC
<5
< 25
> 99,98
< 0,02
g/ml
ppm NaOH
1,620 1,625
30
1,624
25
ppm
50
0
25
0
Tableau 3.113 ; Spcification des produits en vue du traitement des composs organochlors par
rapport la norme DIN
[147, UBA, 2003]
Catalyseurs rgnrs
Le Tableau 3.114 prsente les niveaux de carbone et de soufre, la zone surfacique et la longueur
moyenne du catalyseur teint et du produit de la rgnration de la bande uniquement et de la
rgnration fine. Le catalyseur teint a t analys afin de dterminer sa zone surfacique aprs
rgnration en laboratoire.
Qualit du produit
Carbone, % en
poids/poids
Soufre, % en
254
Rgnration de la
bande uniquement
Rgnration fine
0,7
0,9
7,5
0,9
0,8
Chapitre3
poids/poids
Zone surfacique,
m/g
Longueur moyenne,
mm
185
190
197
2,56
2,72
2,68
Les valeurs ci-dessus correspondent la rgnration de plus de 580 tonnes de catalyseur dhydrotraitement au CoMo
teint, provenant dune installation dhydrotraitement de distillat dun client en 1997. Lunit comporte deux racteurs
avec deux lits catalytiques par racteur. Les analyses de pr-traitement ont montr que le catalyseur pouvait tre
rgnr dans les quatre lits, mais comme prvu, le catalyseur de qualit la plus leve se trouvait vers lextrmit
arrire de lunit
Cette section concerne les missions et les consommations des traitements mentionns dans la
Section 2.5, cest--dire des procds consacrs aux traitements des dchets afin de produire une
matire destine servir de combustible. Les parties ci-aprs (Section 3.5.X) dtaillent les
informations dont disposent les oprateurs du traitement des dchets partir de leurs systmes
denregistrement et mettent laccent sur les zones dans lesquelles les missions sont susceptibles
de se produire.
Les missions associes des traitements annexes, par exemple les oprations des centres de
transfert, sont traites dans la Section 3.1.
3.5.1 Dchets entrants pour la prparation des combustibles issus des dchets
Le Tableau 3.115 prsente quelques exemples des types de dchets utiliss pour la production
des combustibles solides ou liquides.
Type de combustibles prpars
Type de dchets
partir des dchets
Combustibles solides
Dchets pteux (provenant
principalement des dchets
dangereux)
Exemples
Solvants viscosit leve, boues
des huiles, rsidus de distillation,
boues provenant du traitement
des boues industrielles (industrie
mcanique, industrie chimique,
industrie pharmaceutique, etc.),
boues des peintures et des vernis,
boues des encres, polyols, colles,
rsines, graisses et gras, autres
255
Chapitre 3
Dchets pulvrulents (provenant
principalement des dchets
dangereux)
Dchets solides (provenant
principalement des dchets
dangereux
256
dchets pteux
Noir de charbon, toner en poudre,
peintures, catalyseurs teints,
agents tensioactifs, autres poudres
Polymres pollus, sciures
imprgnes, boues dpuration
des eaux rsiduaires, rsines,
peintures, colles, charbon actif
puis, sols pollus, boues
dhydrocarbures, absorbants
pollus, rsidus organiques
provenant des industries
chimiques et pharmaceutiques,
emballages plastiques usags,
dchets de bois, autres dchets
solides
Liquides prsentant un risque de
polymrisation
Chapitre3
huiles et des produits base
dhuile, dchets de la distillation
et de la rgnration des huiles,
dfauts de production, dchets
pteux, tels que les graisses, les
encres et les adhsifs, dchets
pulvrulents tels que la peinture
en poudre, les dchets des
poudres de lavage, les bases
utilises telles que le sodium, les
huiles usages.
Remarque : Les nombres entre parenthses correspondent aux chapitres des codes du catalogue europen des dchets
(CEL).
Tableau 3.115 : Quelques exemples des types de dchets utiliss pour la prparation des
combustibles solides et liquides
[21, Langenkamp et Nieman, 2001], [50, Scori, 2002], [122, Eucopro, 2003], [126, Pretz et al., 2003],
[150, TWG, 2004]
Le Tableau 3.116 prsente les pouvoirs calorifiques types de certains types de dchets.
Type de dchets
Dchets dangereux
Dchets industriels non
dangereux
Dchets municipaux
Matires plastiques
Bois
pneus
En rgle gnrale, les installations de prparation des combustibles ainsi que les installations de
combustion susceptibles dutiliser des dchets comme combustibles (partiels) acceptent plus
dun type de dchets. Le Tableau 3.117 prsente certains types de dchets utiliss pour la coincinration.
257
Chapitre 3
Type de
dchets
Produits
dorigine
animale
Rsidus de
charbon
Produits
chimiques
Dchets
municipaux
Usines de combustion
(incluant chauffage
urbain et moteurs
marins)
Fours ciment
Nourriture
contenant de la
viande et des os
Acides organiques
Solvants liquides
Gaz de phosphore (four)
Solvants teints
Boues de
peinture
Hydrocarbures
Rsidus de
distillation
RDF
Papier usag
Matriau demballage
Matires plastiques
Textiles
Bois
Matires
huileuses
Caoutchouc
Goudron
Huiles usages
Pneus dchiquets
Boues
Boues dpuration
RDF
Papier usag
Matires
plastiques
Textiles
bois
Huiles usages
Huiles de coupe
Pneus usags
Caoutchouc
Rsidus du
broyage des
vhicules
Tapis
Boues
dpuration
Boues de papier
Fer et
acier
(hautsfourneau
x)
Cramiques
(fours
briquettes)
RDF
RDF
RDF
RDF
Matires
plastiques
Textiles
bois
Textiles
bois
Textiles
bois
Textiles
bois
Huiles
usages
Huiles
usages
Huiles
usages
Fours
chaux
Production
dasphalte
Pulpe et
papier
Papier usag
Pneus
usags
Vgtaux
Tableau 3.117 : Prsentation de certains types de matires utilises dans certains procds de coincinration
[4, Langenkamp, 1997], [57, EIPPCB, 2001], [64, EIPPCB, 2003], [81, VDI et Dechema, 2002], [150,
TWG, 2004], [152, TWG, 2004]
Les sections ci-aprs prcdes de titres en caractre gras donnent des informations plus
dtailles sur chaque type de dchets utiliss comme combustibles. Les compositions types du
type de dchets sont parfois disponibles.
Produits chimiques
Les dchets de peinture et de solvants ont un pouvoir calorifique suprieur 21 MJ/kg de
matires humides. Les teneurs en chlore, cadmium et zinc peuvent tre leves.
Dchets solides municipaux
258
Chapitre3
Le Tableau 3.118 prsente certaines caractristiques des dchets solides municipaux et certaines
de leurs fractions pouvant tre utilises comme combustibles.
Dchets solides municipaux
Dchets solides municipaux
gnriques
8 11
Papiers
11 14
5,7
16,5
25,3
41,5
Matires plastiques
23,7 28,4
Composites
13,3 16,2
1
2
Cl : 0,5 1,0 %
La teneur de certains mtaux peut
tre leve
Cl : 0,5 1,0 %
La teneur de certains mtaux peut
tre leve
0,5 % de Cl, 33 ppm de Pb et
0,3 ppm de Cd
12,3
Polystyrne (blanc)
PVC
Autres composants
17,1
Volatils1 97 %, cendres 2 %,
carbone fixe 0,3 %
Volatils 100 % et cendres
< 0,05 %
Volatils 97 %, cendres 3 %
Volatils 92 %, cendres < 0,05 %
carbone fixe 8 %
Cd : 0,7 72 ppm
Cl : 1 4,5 %
Cr : 48 ppm
Hg : 1,3 ppm
Pb : 98 739 ppm
Tl : 0,3 ppm
Zn : 550 ppm
Cd : 0,2 37 ppm
Cl : 0,5 4,0 %
Pb : 48 500 ppm
Cd : 2,2 ppm
Cl : 1,2 %
Pb : 96 ppm
Tableau 3.118 : Principales caractristiques des dchets municipaux solides et de certaines de leurs
fractions, destines servir de combustibles
[4, Langenkamp, 1997], [8, Krajenbrink et al., 1999], [16, WAV Working Commitee, 2002], [81,
VDI et Dechema, 2002], [150, TWG, 2004]
259
Chapitre 3
identifier les matires et les missions produites. Une vue densemble du programme APME
TEC est esquisse ci-dessous.
Technologie
de
combustion
Type
de
grille
Utilisation
de
lnergie
Chauffage
urbain
et
Chaleur/
lectricit
Lit fluidis Chaleur/
(FB)
lectricit
Charbon
Electricit
pulvris
Four rotatif
Ciment
Four
Nonindustriel
ferreux
Lit fluidis Pte
circulant
papier,
papier
Btiment et
constructio
n
MPW, SR
MPW
Films
MPW
MPW
Mousse
ESR
Bordure de SR
trottoir
Remarque : MPW Dchets plastiques municipaux (il faut parfois les dchiqueter avant utilisation) ; SR : rsidu du
dchiquetage ; ESR : rsidu du dchiquetage des appareils lectromnagers.
Tableau 3.119 : Utilisation des dchets plastiques provenant de diffrents secteurs industriels
comme combustible
[58, CEFIC, 2002] [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]
Matires huileuses
Huiles usages
La Section 3.4.1 prsente des informations complmentaires sur la composition des huiles
usages. Les huiles usages peuvent avoir une teneur en chlore significative, mais variable,
incluant des composs organochlors. Le devenir de ces composs chlors varie, non seulement
en fonction de la filire de traitement, mais aussi en fonction de la forme sous laquelle le chlore
est prsent. Cest pourquoi, il est difficile de faire un quelconque commentaire gnral sur les
effets du chlore en dehors du fait que, dans les filires de combustion, il existe un risque de
formation de dioxine et que, dans les options de recyclage, il existe des risques de problmes de
corrosion, dmissions de gaz acides et de contamination des flux sortants.
Les huiles de lubrification usages ainsi que les huiles rcupres dans les intercepteurs sont
commercialises afin de servir de combustibles. Comme ces huiles sont susceptibles de crer
des dpts de charbon lorsquelles sont brles, elles tendent tre utilises dans des
applications o ce fait ne pose pas de problme. Les principaux utilisateurs sont lindustrie de
construction de routes et les centrales lectriques alimentes au charbon qui les utilisent pour la
stabilisation de la flamme et des accroissements de puissance.
Dchets base de mazout
Les dchets base de mazout proviennent dune varit de situations telles que la purge des
citernes des vhicules, la purge des cuves de chaudire mazout lors de la reconversion au gaz
naturel dune installation, ou lorsquon enlve les rservoirs dans le cadre dune remise en tat
du site. Ces huiles ne sont gnralement pas contamines bien quelles puissent stre
dtriores au fil du temps et quelles transportent parfois les salets des fonds de rservoir
dposes pendant les nombreuses annes de remplissage. Dans la plupart des installations, il en
est accept trs peu comparativement, et il est par consquent raisonnable de considrer que leur
analyse est comparable aux mazouts tels que commercialiss .
La gazification est conue spcialement pour recycler des fuels lourds ainsi quune large plage
de dchets base dhydrocarbures.
260
Chapitre3
Il existe un large ventail de spcifications pour les mazouts, mais, en rgle gnrale, ils sont
utiliss plutt quenvoys en traitement et de ce fait les quantits sont rduites. En rgle
gnrale, leur point dbullition est infrieur celui des huiles de lubrification ; ils contiennent
un plus grand nombre dhydrocarbures chane infrieure et prsentent un risque plus lev
dmissions de COV pendant le traitement. Toutefois, leur teneur en mtaux est gnralement
faible (bien quon ait trouv du vanadium et du nickel dans les mazouts). Les HAP sont
gnralement stables et non volatils. Les mazouts inutiliss ont une plage de points dbullition
infrieure celle des huiles de lubrification. Le Tableau 3.120 ci-dessous prsente titre de
comparaison la composition des mazouts et des lubrifiants.
Krosne
Longueur de la
chane carbone
normale
Distillat moyen, en
C6 C16
Plage de points
dbullition (C)
Composs importants
150 300
Mazout (N2)
Distillat moyen en C8
C21
200 325
Mazout (N6)
Huiles rsiduelles en
C12 C14
350 700
Huiles de
lubrification
Fractions lourdes de
distillat en C18 C34
326 - 600
Caoutchouc
Le Tableau 3.121 prsente quelques unes de caractristiques des pneus utiliss comme
combustibles.
Paramtres
Pouvoir calorifique
Chlorure
As
Cd
Co
Cr
Cu
Hg
Mn
Ni
Pb
Sb
Sn
Tl
V
Zn
Valeurs
36 - 38
0,15 0,25
<2
< 5 - 10
< 5 - 27
< 5 - 97
10 - 30
0,17 -< 1
6 - 11
< 5 - 40
< 5 - 410
55 410
14 - 21
0,25 75
< 5 60
14,5 16,1
Units
MJ/kg
%
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
g/kg
261
Chapitre 3
Tableau 3.121 : Caractristiques des pneus utiliss comme combustibles
[4, Langenkamp, 1997]
Boues
Les boues contiennent gnralement de leau. Une augmentation de la teneur en eau dune boue
ayant une siccit donne diminue son pouvoir calorifique. Par exemple, une boue ayant une
siccit (teneur en matires sches) de 33 % a un pouvoir calorifique infrieur 5 MJ/kg de
matires humides. La teneur en chlore est gnralement faible mais la teneur en mercure peut
tre significative dans certaines boues.
Bois
La sciure, les copeaux de bois et le PVC ont un pouvoir calorifique compris entre 14 et
21 MJ/kg de matires humides. Les dchets de construction ont un pouvoir calorifique compris
entre 14 et 17 MJ/kg de matires humides. Le Tableau 3.122 prsente certains paramtres
physico-chimiques des retailles de bois.
Mtaux
Pouvoir calorifique infrieur (MJ/kg)
Cl
Cd
Cr
Hg
Pb
Tl
Zn
Concentration (ppm)
17,3
0,1 %
0,7 3,4
50
0,2
53 1 000
< 0,1
1 500
Application
Adjonction au mazout domestique lger et aux fractions lgres des
distillats afin de stabiliser les produits
Mazout (700 MJ et
< 0,5 % S)
Combustibles
secondaires
Consommations
Consommation de
combustible fossile
Energie primaire
Consommation deau
1
2
Pour produire
principalement du
mazout1
849
63
kg
343
431
MJ
kg
Tableau 3.124 : Consommations gnres par le craquage thermique des huiles usages
[7, Monier et Labouze, 2001], [152, TWG, 2004]
262
Chapitre3
Sortie
Mthanol
Economie ralise sur lentre principale des
combustibles utiliss en rgle gnrale pour
la gazification
Consommations
Combustible fossile
Energie primaire
Consommation deau
Units
109
7 110
1 350
kg
Combustibles solides
issus des dchets
5 25
Combustibles
liquides issus des
dchets
5 20
0,15 3
0,05 2
Entre 20 et 40 %
dabsorbants par tonne
de combustibles
produits partir des
dchets sont utiliss, en
fonction des
spcifications requises.
Les types dabsorbants
sont la sciure frache, la
sciure provenant de la
rcupration du bois, le
polyurthane, les sousproduits du papier, les
textiles, etc.
5 - 20
5 - 20
1 2,5
1 2,5
Remarques : Les donnes relatives lnergie ne comprennent pas la consommation dnergie imputable la
ventilation et au traitement de lair. La consommation dlectricit varie fortement selon le type de dchet, le
conditionnement et le niveau dautomatisation. Par exemple, dans le cas de fts conditionns pour tre dchiquets, la
consommation dlectricit peut atteindre 25 kWh/t tandis que dans le cas de dchets en vrac dans une ligne de
traitement non automatise, elle peut tre comprise entre 5 et 10 kWh/t.
En outre, lorsque la consommation dlectricit est leve, la consommation de combustibles est gnralement faible.
La consommation de combustibles est principalement destine aux vhicules utilitaires et dcrot avec le niveau
dautomatisation. La consommation dnergie totale reprsente moins de 5 % de la teneur nergtique totale des
combustibles issus des dchets.
1
La consommation deau est en rapport avec une bonne gestion de linstallation. Elle varie largement en fonction
du type de dchets, du conditionnement et de lutilisation ventuelle de leau de puits rcupre. Sil est
ncessaire de nettoyer ou de rincer les fts ou les conteneurs en vue de leur utilisation ultrieure, une
consommation supplmentaire de 2 20 l/t est ncessaire.
263
Chapitre 3
Tableau 3.126 : Consommations pour la prparation des dchets dangereux destins servir de
combustibles
[122, Eucopro, 2003]
Type de
production de
combustibles
solides issus des
dchets
Granuls
mous/durs
Granuls
mous/fluff
Granuls
mous/fluff
Capacits (kt/an)
Consommation
dnergie
(MWh/an)
40
2 400
Consommation
dnergie
spcifique (kWh/t
de matires en
entre)
109
55
2 300
38 - 56
65
1 268 1 902
40 - 59
80
781
40
100
5 800
92
100
315 - 405
32 41
100
1 080 1 620
36 54
110
1 870
17
110
4 000
33 40
600
2 760
840
23 650
30
60
Sparation : 8 -15
65
86
100
Consommation de
combustibles
(Gj/an)
38 475
0
Consommation
dlectricit
(MWh/an)
3 575
5 831
1 050
Consommation
dlectricit
spcifique (kWh/t)
55
68
10,5
Consommation
deau spcifique
(m3/t)
0,078
0,0019
264
Chapitre3
Matires
organiques
Dchets non
combustibles
ayant une base
inorganique
20
Verre : 4
Blanc : 3
Marron : 0,5
Vert : 0,5
mtaux
5
Mtaux
ferreux : 4
Mtaux non
ferreux : 1
Eau vapore
et CO2
Autres
20 - 25
Batteries : 0,05
Minraux : 4
Grain fin et
poussire
liminer : 4
Valeurs en kg/100 kg de dchets en entre
1
Pouvoir calorifique : 15 18 MJ/kg
Tableau 3.129 : Exemples dmissions manant de la production de RDF partir de dchets solides
municipaux
[52, Ecodeco, 2002], [81, VDI et Dechema, 2002]
265
Chapitre 3
Le Tableau 3.130 prsente une vue densemble des installations ayant fourni des donnes pour
cette section.
Type
dinstallation
Traitement des
dchets solides
municipaux sans
tapes de
dcomposition
biologique
Installations de
traitement des
dchets
commerciaux
Installations de
traitement des
dchets
commerciaux
Traitement des
dchets solides
municipaux sans
tape de
dcomposition
biologique
Traitement
biomcanique
des dchets
Fraction
pouvoir
calorifique lev
provenant dune
installation de
traitement des
dchets solides
municipaux et
des dchets
commerciaux
Installations de
traitement des
dchets
commerciaux
Traitement
biomcanique
des dchets
Traitement des
dchets solides
municipaux sans
tape de
dcomposition
biologique
Type de
Capacit
Qt de
production
produits
de
(kt/an) combustibl
combustible
es solides
s solides
issus des
issus des
dchets
dchets
(t/an)
% de
produits/
dchets
Qt de
gaz
dchap
pement
(m3/h)
Poussi
re
(kg/an)
Odeur
(UO/m3)
Distance sonore
par rapport
lemplacement de
limmission (m)
Niveau de
pression
acoustique
diurne/nocturne
conforme
approbation
technique (dB(A))
fluff
23
17 400
76,7
Granuls
mous/durs
40
15 300
69,5
18 000
< 40/< 40
Granuls
mous/fluff
65
31 700
99,1
48 000
10
< 70/< 70
n.a.
80
16 300
84,0
fluff
100
30 700
48,7
45 000
Granuls
mous/fluff
100
9 000
90,0
48 000
1 000
< 50/< 35
Granuls
mous/fluff
100
27 000
90,0
48 000
1 000
< 50/< 35
Fraction
calorifique
leve en
balles
fluff
110
19500
17,7
120 000
394
406
200
50/39
840
90 000
11,5
90 000
220
650
38/37,5
Capacit
Units
kt/an
Fumes
Oxygne
CO2
PM
Million Nm3
%
t/an
mg/Nm3 kg/an
266
Installation A
65
Conc.
Charge
11 765
0
Installation B
86
Conc.
Charge
394,2
19
8428
1
394,2
Installation C
98
Conc.
Charge
1,4
Chapitre3
SOx
NOx
N 2O
TOC
CH4
CO
HCl
HF
Total des
mtaux
Hg
Cd + Tl
Chlorobenznes
PCDD/PCDF
CFC
Odeur
NH3
mg/Nm3 kg/an
mg/Nm3
mg/Nm3 kg/an
Mg/Nm3 kg/an
kg/an
mg/Nm3 kg/an
mg/Nm3 kg/an
mg/Nm3 kg/an
mg/Nm3 kg/an
mg/Nm3 kg/an
mg/Nm3 kg/an
mg/Nm3 kg/an
ngTEQ/Nm3 g/an
mg/Nm3 kg/an
EU O.U./Nm3
MGE/an
mg/Nm3
80
40
80
1820
4699,5
18,6
47
2 340
26 715
4699,5
78
26
1,7
7332
18527
0
670,14
8,4
3311,28
0,4
197,1
3,7
0,4
0
0,002
0,044
110
1,46
0,197
0,0047
0,00079
17,345
43 362
0,0026
0
12,5
16
0,08
Capacit
Eaux
rsiduaires
gnres
DBO5
DCO
Azote total
(sous forme
de N)
Nitrite
Nitrates
Ammoniac
Nitrates
Sulfates
Units
kt/an
m3/an
Installation A
65
Conc.
Charge
16 965
mg/l kg/an
mg/l kg/an
mg/l kg/an
mg/l kg/an
mg/l kg/an
mg/l kg/an
mg/l kg/an
mg/l kg/an
34 450
Installation B
86
Conc.
Charge
30 100
Installation C
160
Conc.
Charge
8 000
21
40
230
1,8
10 400
650
325
En fonction du type dinstallation il existe une grande diffrence dans le rapport entre la
quantit de dchets traits et les combustibles solides produits. Cette diffrence sexplique par le
fait que certaines installations traitent des dchets commerciaux tandis que dautres traitent des
dchets solides municipaux. En outre, les producteurs ont diffrentes manires de produire leurs
combustibles solides partir des dchets. Par exemple, si des matires fines sont ajoutes aux
produits des combustibles solides et que ceci nest pas limin en dcharge, la quantit de
produits augmente mais la qualit diminue considrablement. Dautres installations construisent
leur capacit par des modifications de leurs oprations ou produisent des combustibles solides
issus des dchets dans le cadre dune production associe en association avec des installations
de traitement des dchets solides municipaux.
Les valeurs dclares proviennent des approbations techniques. Les diffrences que lon peut
observer eu gard au large ventail de valeurs peuvent sexpliquer par lemplacement des
installations de traitement et leurs diffrentes matires entrantes et diffrents temps de
fonctionnement, par exemple dans certains cas, des oprations un, deux ou trois roulements.
Industries de traitement des dchets
267
Chapitre 3
COV et odeur
Provenance
Dchargement et
manutention des
absorbants et/ou des
dchets pulvrulents
Traitement
Chargement
Performance atteinte
(mg/Nm3)1
Echantillonnage
Opration de
dchargement (camions,
fts et conteneurs)
Traitement
Performance pouvant
tre atteinte NMCOV
(mg/Nm3)
Combustibles solides
issus des dchets
m
Combustibles liquides
issus des dchets
n/a
l/m
m
1 - 10
l (principalement pour
fluidification)
n/a
1-5
l/m
m
m/h
m/h
m (tamisage)
10 - 50
1
10 110
Remarques :
1
au moyen de filtres manches
2
par oxydeur thermique rgnratif pour combustibles solides et par oxydeur thermique rgnratif ou par
traitement au charbon actif pour les combustibles liquides
l : missions faibles m : missions moyennes h : missions leves n/a : non applicable
Tableau 3.133 : Emissions dans lair manant de la prparation de combustibles partir de dchets
dangereux
[122, Eucopro, 2003]
COV et odeurs
268
Chapitre3
La plupart des dchets accepts contiennent des composs organiques. Dans certaines
circonstances, en fonction de la pression de vapeur et de la temprature, ils sont plus ou moins
volatils. Ces composs organiques volatils (COV) sont tre potentiellement nocifs pour
lenvironnement ainsi que pour la sant des travailleurs ; ils peuvent galement dgager de
mauvaises odeurs. Cest pourquoi ces missions requirent une attention particulire et un suivi.
Le niveau des missions de COV dpend de la nature du dchet, de son point clair, de la
pression de vapeur des composants et de leur concentration. Les missions de COV sont
galement influences par le type de procd appliqu et par les conditions climatiques
prdominantes.
Bruit
Toutes les lignes et tous les quipements du procd doivent tre conus et construits
conformment aux rglementations communautaires en matire de bruit pour les oprateurs
lintrieur de linstallation et pour le voisinage. Les vhicules de transport entrants et sortants
sont la principale source de bruit autour des installations et au sein de ces dernires.
Dautres sources de bruit comprennent les machines de manutention telles que les pelles
mcaniques, les chargeurs, les pelles hydrauliques, les cribleurs, les dchiqueteurs, les broyeurs,
les pompes, les agitateurs, les moteurs utiliss pour les circuits de ventilation et les units de
traitement des COV.
Emissions dans leau
Les sources deaux rsiduaires sont de leau de nettoyage provenant du nettoyage des fts, du
nettoyage des camions, du nettoyage des installations, des vhicules citernes et des bennes, et
leau du procd (provenant de la dcantation des dchets au cours du transport, du schage,
etc.). En labsence de paramtres de mesure des eaux rsiduaires provenant de ces installations,
le Tableau 3.134 prsente une compilation des plages extraites partir des permis appliqus aux
installations. Sauf accidents majeurs, ces installations nont aucun impact sur les eaux
souterraines. Un rseau pizomtrique avec analyse une deux fois par an est gnralement
utilis pour la prise de mesure.
Paramtres physico-chimiques
pH
Temprature maximale
TSS
DCO
Hydrocarbures
DBO5
N-Kjeldahl
N global
Total des phosphates
CN (libre)
Cd
Cr(VI)
Cr total
Cu
Fe
Hg
Ni
Pb
Sn
Zn
Total des mtaux*
*Sb + Co + V + Tl + Pb + Cu + Cr + Ni + Zn + Mn + Sn + Cd + Hg + Se +Te
Tableau 3.134 : Plages de valeurs tablies dans les permis de certaines installations
[122, Eucopro, 2003]
269
Chapitre 3
Rsidus du laboratoire et
chantillons rejets
Composition
Quantit (kg/tonne de
combustibles produits partir
de dchets)
1,5 - 20
0-3
0,015
Remarque : La quantit de sous-produit est fortement lie au type demballage. Par exemple, dans le cas des dchets
en petits conditionnements, la fraction de dchets de fer peut atteindre 150 kg/t de combustibles issus des dchets.
Tableau 3.135 : Dchets gnrs dans la prparation des dchets dangereux destins servir de
combustibles
[122, Eucopro, 2003], [150, TWG, 2004]
Le contrle de la qualit du sol peut tre assur par le suivi/la surveillance des missions dans
lair, des effluents et de la qualit des eaux souterraines.
Prparation de combustibles solides par carbonisation du bois contamin
Le bois contamin peut contenir des POP, du mercure, de larsenic et dautres contaminants
types.
Emissions provenant du traitement des huiles usages destines servir de combustibles
Le Tableau 3.136 prsente les missions de la prparation des huiles usages lors de la
production dun combustible liquide.
Filire dmission
Stockage des huiles
usages
Chaudire
Milieu
Air
Cuves de chauffage
Air
270
Air
Par lintermdiaire de
Dplacement de vapeur au cours du chargement
Respiration par le biais des vents
Gaz de combustion par les chemines. La plupart des installations de
re-raffinage des huiles gnrent de la vapeur provenant des
chaudires en interne.
En rgle gnrale, les cuves de chauffage sont des rservoirs isols en
acier moyen. La chaleur est transmise lhuile par un systme
dchange de chaleur qui repose, en rgle gnrale, sur des serpentins
vapeur internes ou aveugles . Ce montage peut savrer difficile
Industrie de traitement des dchets
Chapitre3
Rservoir de
rception de lhuile
chaude
Filtration de lhuile
chaud
Air
Elimination de lhuile
contenue dans les
effluents
Air
Elimination de lhuile
contenue dans les
effluents
Sparation deau
Stockage de lhuile
rcupre
Eau
Air
Air
Air
Sol
Tableau 3.136 : Emissions gnres par la prparation des huiles usages destines servir de
combustibles
[55, UK EA, 2001]
Dchets ENTRANTS
Produits
(sauf lment autre
que huile/solvant
comme les batteries)
Huile usage en vrac : Mazout pour
14 340
lindustrie de
lasphalte : 12 800
Fluide hydraulique :
15
Dchets huileux
mixtes : 100
Filtres huiles
usages : 1 355
Peintures et solvants
100
Dversement en
gout
Dchets
destins un
traitement
hors site
Dchets
destins la
dcharge
271
Chapitre 3
Huiles usages
mixtes : 15 000
Mazout : 13 000
Eaux rsiduaires :
700
Filtre huiles
usages :90
Eau contamine
provenant des
intercepteurs de
lusine : 14 000
Huiles usages
provenant des garages
et des usines : 2 000
Mazout en surplus :
100
Huiles de lubrification
moteur, usages (en
rservoir) : 80 000
Huiles de lubrification
usages dans des fts :
100
D
Mazout en surplus :
300
Filtres huile
compacte :
30
Boues : 500
Boues
pompables :
300
Huiles de
lubrification
usages traites
pour tre utilises
comme
combustibles :
72 000
Kerogaz (mazout
et lubrifiant
mlangs) : 1 000
Boues
provenant des
tamis : 6
Boues
provenant des
fonds de
rservoir : 6
Units de
coupe de fts
de 25 litres : 10
Dbris,
chiffons, etc. :
5
Eaux rsiduaires
avec des traces
dhydrocarbures :
2 500
Remarques : Les valeurs contenues dans les cellules correspondent la quantit annuelle exprime en tonne de la
matire mentionne.
Tableau 3.137 : Entres et sorties des installations de traitement des huiles usages produisant une
matire destine servir de combustible
[56, Babtie Group Ltd, 2002]
Dchets ENTRANTS
Quantit annuelle
Teneur en huile (%
(tonnes)
dhuile)
62 000
97
25 000
4
16 000
25
7 000
98
4 000
97
200
99
Teneur en eau (%
deau)
3
96
75
2
3
75 150
99,5
0,5
DCO (mg/l)
6 000
12 000
Huiles (mg/l)
200
% dhuiles (solides
secs)
11
5
Teneur en eau (%
deau)
25
50
4 000
4 000
2
2
40
98
40 000
Chapitre3
Autres liminations de
solides
3 000
95
Tableau 3.138 : Exemple dmissions provenant dune usine de recyclage des huiles qui chauffe
lhuile pendant le procd
[56, Babtie Group Ltd, 2002]
Sorties
Principalement pour
produire du mazout1
849
63
kg
1
2
Principalement pour
produire du gasoil
706
51
38
kg
kg
kg
50
29
61
36
29
quiv. kg
quiv. Kg
kg quiv. C2H4
g
kg quiv.
kg
kg
kg
kg
kg
kg
kg
2 845
9,8
0,08
0,4
0,0012
18
24
Tableau 3.139 : Emissions gnres par le craquage thermique des huiles usages
[7, Monier et Labouze, 2001], [152, TWG, 2004]
Pour la co-gazification avec du charbon, les mtaux contenus dans lhuile usage peuvent tre
fixs dans des cendres lourdes, inertes, non dangereuses. Les composs soufrs sont convertis
en sulfure dhydrogne et limins par lavage-puration classique et convertis en soufre
lmentaire. Il ny a ni mtaux, ni missions fugitives ni missions de dioxine manant du
procd de gazification.
Sorties
Mthanol
Economie ralise sur lentre
principale des combustibles
utiliss en rgle gnrale pour
la gazification
Emissions
CO2
SO2
COV
Phosphates
Dchets liminer
Dchets rcuprer
Quantit
(par tonne dhuiles usages en
entre)
1 080
Units
1 431
0,21
0,05
0,0079
1
36
kg quiv.
kg quiv.
kg quiv. C2H4
kg quiv. phosphates dans leau
kg
kg
kg
273
Chapitre 3
Tableau 3.140 : Sorties gnres par la gazification des huiles usages
[7, Monier et Labouze, 2001]
Plomb
Mtaux
Composs soufrs
Commentaires
Tableau 3.141 : Questions environnementales lies au traitement des huiles usages destines
servir de combustibles
[6, Silver Springs Oil Recovery Inc., 2000], [11, Jacobs et Dijkmans, 2001], [56, Babtie Group Ltd,
2002]
Chapitre3
alimente au mazout ou dans une cimenterie sont diffrentes parce que la nature du procd et
les techniques de rduction appliques, par exemple combustibles liquides opposs
combustibles solides, les techniques de rduction en fin de chane, lalcalinit des fours
ciment, le temprature de la combustion (de 800 C pour les fours lit fluidis jusqu 2 000 C
pour les fours ciment) et le type dinstallation de combustion (centrales lectriques, chauffage
urbain ou CHP) peuvent tre trs diffrents dans chaque cas. En consquence, ces questions
sont traites dans chaque Bref du secteur industriel, conjointement la prsentation du procd
de combustion appliqu, et de ce fait, ces questions ne peuvent tre traites ici.
Une partie du pouvoir calorifique des dchets destins servir de combustibles et les autres
proprits importantes du combustible qui dterminent si un combustible spcifique peut tre
appliqu dans une installation de combustion proviennent de la composition chimique et des
proprits physiques. Lencrassement, la scorification et la corrosion de la chaudire, lors dune
utilisation en combustion dans des centrales lectriques/thermiques, sont des aspects
vraisemblablement ngatifs qui sont galement en rapport avec sa composition chimique, en
particulier avec la prsence de certains composants dans le mlange total de combustibles, tels
que des mtaux alcalins, du chlore et du soufre. Ces composants peuvent de ce fait avoir une
grande influence sur la disponibilit de la centrale lectrique/thermique au plan de la
combustion comme ils peuvent entraner des interruptions de la centrale ; ils peuvent aussi
avoir une incidence sur les caractristiques des cendres, par exemple sur le comportement au
frittage et en fusion. La composition des cendres peut tre un facteur important du point de vue
des aspects conomiques de linstallation de combustion. Les lments polluants, tels que les
mtaux lourds, peuvent avoir une incidence ngative sur les options dutilisation des cendres, ce
qui se traduit par des cots levs pour llimination des cendres. La forme physique dans
laquelle le combustible est produit revt galement une importance parce que les systmes
dalimentation doivent tre capables deffectuer des oprations de manutention du combustible
sans problme et les particules doivent tre suffisamment petites pour permettre une combustion
complte dans la technologie de combustion concerne. Les granuls, les fluff, les briquettes et
les balles sont les formes physiques les plus couramment appliques aux combustibles solides
issus des dchets.
En outre, pour le procd de combustion, les substances volatiles sont un paramtre important
au plan de la stabilit de la flamme et de la combustion complte du combustible. En rgle
gnrale, les combustibles solides issus des dchets comprennent du bois, du papier et des
matires plastiques qui ont une teneur leve en substance volatile, par exemple compars au
charbon.
Plage
75,3 78,0
1,6 50
10 40
0,7 20
6,9 9,2
17,6 21,8
1,6 2,2
1,9 2,2
1,4 1,7
1,9 2,7
17,9 20,8
1,0 1,6
< 0,01 1,77
0,001 0,02
Units
%
%
MJ/kg
% en poids/poids
% en poids/poids
% en poids/poids
% en poids/poids
275
Chapitre 3
0,02 0,6
47,1 50,7
6,6 7,0
0,5 0,8
30,4 34,4
< 0,4 - 160
0,2 0,3
0,16 - 6
7
0,4 7,4
2,5 226
6,8 1 340
< 0,02 1
22 590
< 2,5 40
2,4 300
1 - 39
0,8 1,7
2 27,6
0,6 1,58
< 0,1 0,8
2,3 10,2
225 500
31 - 42
Soufre
Carbone
Hydrogne
Azote
Oxygne
As
Be
Cd*
Cd + Hg
Co
Cr
Cu
Hg
Mn
Ni
Pb
Sb
Se
Sn
Te
Tl
V
Zn
EOX
% en poids/poids
% en poids/poids
% en poids/poids
% en poids/poids
% en poids/poids
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
* Environ 70 % du Cd pouvant tre prsent dans les dchets solides municipaux est transfr dans les produits
combustibles.
Tableau 3.142 : Plages extraites des analyses des combustibles solides prpars partir de dchets
solides municipaux en Europe
[4, Langenkamp, 1997], [8, Krajenbrink et al., 1999], [21, Langenkamp et Nieman, 2001], [81, VDI
et Dechema, 2002]
Paramtre
Units
Moyenne
80me percentile
Pouvoir calorifique
net
Teneur en humidit
Teneur en cendre
Chlore total
Fluor total
Soufre total
Antimoine
Arsenic
Bryllium
Cadmium
Chrome
Cobalt
Cuivre
Plomb
Manganse
Mercure
Nickel
Slnium
Tellure
Thallium
tain
Vanadium
PCB
MJ/kg
20,6
25,1
Nombre
dchantillons
179
%
% DM
%
mg/kg DM
%
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
Somme DIN
51 527
13,4
13,8
0,7
100,0
0,1
10,8
1,0
0,2
2,2
48,0
2,9
97,5
89,0
61,0
0,2
13,1
0,4
0,4
0,4
4,0
3,6
0,2
18,8
20,6
1,1
400,0
0,4
42,4
2,0
0,3
4,9
82,9
4,7
560,0
160,0
94,0
0,3
26,3
1,7
1,0
0,5
12,2
5,3
0,5
346
151
171
55
110
284
257
230
266
259
245
286
265
229
249
243
235
222
241
192
241
21
Chapitre3
Les dchets solides municipaux utiliss ce moment-l nincluaient pas la fraction calorifique leve des ordures
mnagres. Ils contenaient la fraction calorifique leve provenant des dchets de construction et de dmolition et des
dchets commerciaux, ce qui explique la valeur nonce pour le pouvoir calorifique net.
Tableau 3.143 : Combustibles solides produits partir de la fraction calorifique leve des dchets
de dmolition
[21, Langenkamp et Nieman, 2001]
Paramtre
Units
Humidit
Pouvoir calorifique brut
Pouvoir calorifique net
Pouvoir calorifique net
Teneur nergtique
Teneur en cendre
Matires volatiles
Chlore
Aluminium
Aluminium mtallique
Soufre
Azote
Sodium
Sodium soluble
Potassium
Potassium soluble
Mercure
Cadmium
Chrome
Cuivre
Nickel
Zinc
Manganse
Arsenic
Plomb
%
MJ/kg DM
MJ/kg DM
MJ/kg
MWh/tonne
%
%
%
%
%
%
%
%
%
%
%
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
Matires premires
spares la source
provenant des
appartements, des
bureaux, etc.1
33,6
23,1
22,3
14,0
3,9
10,2
74,8
0,4
0,6
0,2
1,5
0,4
0,3
0,3
0,2
0,3
1,2
140
80
20
340
210
8,8
52,4
Matires premires
spares la source
provenant des
industries et des
socits
16,6
21,2
20,1
16,8
4,7
6,7
78,3
0,3
0,2
0,03
0,1
1,4
0,1
0,1
0,1
0,1
0,1
Units
Moyenne
80me percentile
Pouvoir calorifique
net
Teneur en humidit
Teneur en cendres
Chlore total
Fluor total
Soufre total
Cadmium
Mercure
Thallium
Arsenic
Cobalt
MJ/kg
22,9
25,3
Nombre
dchantillons
1 402
%
% DM
%
mg/kg DM
%
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
11,5
9,6
0,4
100
0,1
0,8
0,2
0,5
1,5
2,0
17,2
11,6
0,7
400
0,1
3,2
0,4
1,5
1,7
3,8
1 849
1 308
1 475
200
307
443
402
410
394
383
277
Chapitre 3
Nickel
Slnium
Tellure
Antimoine
Bryllium
Plomb
Chrome
Cuivre
Manganse
Vanadium
Etain
PCB
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
Somme DIN 1527
6,2
1,0
1,0
9,4
0,2
25,0
20,0
48,0
28,0
3,3
7,0
0,2
16,0
2,5
5,0
33,9
0,3
64,4
43,9
118
47,0
10,0
12,4
0,5
384
318
322
547
343
406
417
504
369
347
114
134
Tableau 3.145 : Combustibles rcuprs produits partir de mono-flux des dchets commerciaux et
industriels (donnes provenant dune socit allemande)
[21, Langenkamp et Nieman, 2001]
Tableau 3.146 : Vue densemble des diffrentes formes physiques des combustibles issus des dchets
(dchets SORTANTS)
[126, Pretz et al. 2003], [152, TWG, 2004]
3.5.4.2 Spcifications des combustibles issus des dchets utiliser dans les
cimenteries
Les deux tableaux ci-dessous (Tableau 3.147 et Tableau 3.148) contiennent des exemples de
spcifications utilises par les cimenteries dans certains pays. Ces tableaux ne prsentent pas
une image complte de ce qui se passe actuellement en Europe, aussi il y a lieu de considrer
que les informations prsentes ne sont pas exhaustives.
278
Chapitre3
Le Tableau 3.147 prsente lchantillonnage et les mesures ncessaires pour lacceptation des
combustibles de remplacement dans les cimenteries dans certains pays.
Substances ou
critres mesurer
Pouvoir calorifique
Sparation
eau/solvant
Teneur en eau
Total S
Total Cl
Total F, Br, I
F
Total Br, I
Total N
Al
As
Be
Cd
Cd + Tl
Cd + Hg
Co
Cr
Cu
Hg4
Hg, Tl
Mn
Mo
Ni
Pb
Sb
Sn
V
Zn
Sb, As, Cr, Co, Cu,
Pb, Mn, Ni, Sn, V
Teneur en solides et
en cendres
Teneur en PCB
Autres espces
Units
MJ/kg
RoyaumeUni
23 - 29
Non
dtectable
Flandres1 (Rgion
belge)
> 15
Italie
< 0,3
<2
< 0,5
< 0,4
< 0,5
< 0,6
< 0,9
0,1- 2,8
0,03 0,76
<9
10 1 000
< 50 - 60
%
%
%
%
%
%
%
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
%
Nouvelle
Zlande3
> 15
< 0,1
< 0,01
< 1,0
< 50
< 10
<1
< 10
< 10 - 20
< 40
<7
< 100
< 200
< 600
< 20
< 100
< 300 6
< 10 - 80
< 10 - 165
< 10
<2
< 250
< 400
< 20
< 50
< 500
< 50
< 100
< 50
< 200
< 40
< 200 5
< 200
< 500
10 1 080
108 3 670
< 1 800
Dpend du
type de
combustibles
issus des
dchets
< 20
< 10
Dpend du
type de
combustibles
issus des
dchets
279
Chapitre 3
Tableau 3.147 : Exemples de spcifications dun dchet pouvant tre accept comme combustible
dans les fours ciment de certains pays
[4, Langenkamp, 1997], [37, Wooward-Clyde, 2000], [52, Ecodeco, 2002], [150, TWG, 2004], [152,
TWG, 2004]
Le Tableau 3.148 prsente certains exemples de spcifications appliques aux diffrents types
de dchets en vue de leur acceptation dans des cimenteries franaises.
Substances ou
Units
critres mesurer
PCB/PCT
Pentachlorophnol
Hg
Hg + Cd + Tl
Sb + As + Pb + Cr
+ Co + Ni + V +
Sn + Te + Se
Mtaux lourds
pH
Pouvoir calorifique
Total des
hydrocarbures
CaO + SiO2 +
Fe2O3 + Al2O3
Eau
Alcalins (Na2O +
K2O)
Cl total
S total
P total (P2O5)
F
Br
I
F + Br + I
Rsidu solide
900 C
Viscosit 20 C
ppm
ppm
ppm
ppm
Catalyseurs
Boues
industrielles
< 50
Aucun
< 10
< 100
< 10 000
< 50
Aucun
< 10
< 100
< 2 500
Eau pollue
avec une DCO
leve
(> 10 000 ppm)
< 50
Aucun
< 10
< 100
< 2 500
3 - 12
8 400
3 - 12
8 400
<5
Nourriture
pour
animaux
Graisses
animales
Huiles
usages
< 50
Aucun
%
kJ/kg
%
< 0,5
> 80*
%
%
< 10
<5
40 - 70
< 1,5
%
%
%
%
%
%
%
%
< 0,6
<5
<2
<2
< 0,5
< 0,5
< 0,3
<2
<5
< 0,6
<2
<1
< 30
<1
<5
<1
<5
250
250
cp
18 800
38 500
<1
3 - 12
38 500
< 15
<5
< 0,6
< 0,4
< 0,1
< 0,1
< 0,6
<2
Remarques :
* sur une base sche
Les types de dchets non accepts en vue de leur traitement dans les cimenteries en France sont les produits radioactifs, les
explosifs, les peroxydes, les perchlorates et les oxydants forts, les cyanures minraux, les dchets hospitaliers, les dchets pollus
par des microbes pathognes et les liquides hautement inflammables.
Certains des dchets numrs ci-dessus correspondent aux dchets qui sont envoys directement par le producteur de dchets
la cimenterie, et ensuite ces derniers ne sont pas traits avant dtre utiliss dans les cimenteries. Certains dchets numrs cidessus ne correspondent pas strictement une utilisation des dchets comme combustibles.
Certaines substances ci-dessus mentionnes ont une incidence sur le procd du four ciment ou sur le produit (par exemple
alcalins, phosphore, viscosit). Pour toute information complmentaire, consulter le Bref sur le ciment et la chaux.
Tableau 3.148 : Exemples de spcifications de diffrents types de dchets en vue de leur acceptation
comme combustibles dans les cimenteries franaises
[46, Szabo, 2002], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]
Substance
A
mg/MJ
Ag
As
Ba
Be
Cd
0,2
0,6
8
0,2
0,08
280
mg/kg
( 25 MJ/kg)
5
15
200
5
2
B
mg/kg
C
mg/kg
20
600
3
0,8
30
1 000
3
1
Chapitre3
Co
Cr
Cu
Hg
Ni
Pb
Sb
Se
Sn
Tl
V
Zn
Composs
organiques
toxiques
0,8
20
30
100
4
100
100
200
4
100
100
200
0,02
0,5
0,5
0,5
4
100
100
200
8
200
50
75
0,2
5
1
5
0,2
5
1
5
0,4
10
50
30
0,12
3
1
2
4
100
200
300
16
400
400
400
Aucune valeur standard. Toutefois, certaines restrictions sont mentionnes si les PCB, les dioxines
ou des composs toxiques similaires sont souponns dtre prsents ou si des composs
organiques sont prsents.
La colonne A concerne les dchets utiliss comme combustibles introduits dans le brleur principal la sortie du clinker du
four rotatif ou lentre du four rotatif. Les valeurs standard de la colonne A (mg/MJ) sont bases sur le pouvoir calorifique
infrieur des dchets. A des fins de clart, les valeurs standard en (mg/kg de dchets) reposent sur le pouvoir calorifique
infrieur de 25 MJ/kg. La valeur de 25 MJ/kg correspond au pouvoir calorifique du charbon dur. Si le pouvoir calorifique du
dchet est infrieur ou suprieur 25 MJ/kg, la teneur autorise en mtaux lourds change proportionnellement.
La colonne B concerne les dchets utiliss comme matires premires en variante dans la production de clinker. Ces dchets
remplacent une partie des matires premires normalement utilises ou permettent de corriger la composition des matires
premires, c'est--dire la teneur en calcium, en fer, en silice ou en aluminium.
La colonne C concerne les dchets utiliss ltape de broyage dans la production de ciment Portland. Le ciment Portland est
constitu par 90 95 % de clinker de ciment broy et 5 10 % de gypse ainsi que dautres matires ajoutes ltape du
broyage.
Tableau 3.149 : Valeurs standard relatives la teneur en polluants des dchets utiliss dans les
fours ciment en Suisse
[150, TWG, 2004]
Units
g/cm3
C PMCC
GJ/tonne
Centistokes
% en poids/poids
% en poids/poids
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
Min.
Max.
0,88
65
40
30
0,95
0
0
0
0
0
0
0
3
1
1 100
10
200
50
50
55
281
Chapitre 3
Cadmium
Chrome
Nickel
ppm
ppm
ppm
0
0
0
10
30
50
Tableau 3.150 : Spcifications types du mazout valoris alimentant des centrales lectriques au
Royaume-Uni
[56, Babtie Group Ltd, 2002], [67, DETR, 2001]
Chlore
Mtaux
HAP
Soufre
Commentaires
Si le combustible craqu est hydrotrait, les composs chlors sont
limins. Les PCB lourds (dont le point dbullition est suprieur celui
de lhuile usage) sont dtruits au cours de ce procd. Les PCB lgers ne
sont que partiellement dtruits pendant ce procd. Des composs de
chlorure organique peuvent toujours tre prsents dans le distillat.
Le gouvernement nerlandais a dfini une spcification maximale pour le
chlore, de 50 ppm.
Lefficacit de la colonne sous vide permet la production de distillats
ayant des teneurs en mtaux infrieures 1 ppm. Tous les mtaux
prsents dans lhuile usage finissent dans les fonds de la section de
craquage.
Les HAP lourds sont craqus, et sont brls avec du naphta lger.
Les HAP lgers sont ajouts au groupe de combustibles lgers.
Lessence aura une teneur en soufre qui dpend du niveau de soufre
contenu dans la charge dhuile usage et du procd de stabilisation
appliqu.
Tableau 3.151 : Composants des dchets SORTANTS du craquage thermique des huiles usages
Silver Oil Recovery Inc., 2000], [150, TWG, 2004]
kg
706
51
38
kg
Bon nombre dentre eux sont des combustibles gnrs pendant le procd.
Tableau 3.152 : Sorties gnres par craquage thermique des huiles usages
[7, Monier et Labouze, 2001], [152, TWG, 2004]
282
Chapitre3
Units
Mthanol
Economie ralise sur lentre
principale des combustibles
utiliss en rgle gnrale pour la
gazification
kg
Paramtre
Pouvoir calorifique
Humidit
Industries de traitement des dchets
283
Chapitre 3
Teneur en cendres
Teneur en chlore
Cadmium
Mercure
Thallium
Arsenic
Cobalt
Nickel
Slnium
Tellure
Antimoine5)
Plomb
Chrome
Cuivre
Manganse
Vanadium
Etain
Bryllium
1)
2)
3)
4)
5)
4
0,6
1
5
6
25 1)
9
1,2
2
13
12
80 2)
50 1)
3
3
50
70 1)
40 1)
120 1)
50 1)
160 2)
5
5
120
190 2)
125 2)
350 2)
250 2)
200 1)
120 1)
-3)
100 1)
10
30
0,5
-3)
250 2)
-3)
500 2)
25
70
2
Paramtre
Unit
I
284
Classes de qualit
II
III
Industrie de traitement des dchets
Chapitre3
Chlore
Soufre
Azote
Potassium et de sodium
Aluminium (mtallique)
Mercure
Cadmium
% en poids
% en poids
% en poids
% en poids
% en poids
mg/kg
mg/kg
< 0,15
< 0,2
< 1,0
< 0,2
- 1)
< 0,1
< 1,0
< 0,5
< 0,3
< 1,5
< 0,4
- 2)
< 0,2
< 4,0
< 1,5
< 0,5
< 2,5
< 0,5
- 3)
< 0,5
< 5,0
1)
Laluminium mtallique nest pas autoris, mais il est accept dans les limites de la prcision annonce
Laluminium mtallique est minimis par un tri la source et par le procd de production de combustible.
3)
La teneur en aluminium mtallique est approuve sparment.
2)
G SET autrichienne
Dans le cadre dun projet conjoint de la Communaut de la qualit autrichienne pour les
sources dnergie secondaires (sterreichische Gtegemeinschaft fr Sekundrenergietrger),
un concept dassurance qualit a t mis au point pour les combustibles solides de rcupration
(SRF).
Objectif
Afin de satisfaire aux exigences de lutilisation thermique des dchets/rsidus dans la coincinration industrielle, la qualit des dchets/rsidus doit tre dfinie avec prcision. Pendant
la production des combustibles issus des dchets, il convient daccorder une attention
particulire lassurance qualit de ces fractions prdfinies. Pour la faisabilit technique
lchelle industrielle, lexprience pratique a montr que non seulement les contenus chimiques
et la composition, dfinis par lorigine des dchets, mais aussi les paramtres physiques tels que
la taille des particules et lagglomration, dfinis par le pr-traitement mcanique, afin de
satisfaire ces exigences de lG-SET, sont dcisifs.
Afin datteindre ces exigences, lassociation G-SET a dfini comme base dun label qualit les
objectifs ci-aprs :
laboration de rglementation pour lchantillonnage et la prparation des chantillons
valuation des implications des rglementations labores sur lutilisation des combustibles
solides de rcupration dans la co-incinration industrielle, la production dlectricit et la
production thermique
prparation dun concept dassurance qualit
Organisation
La principale condition pralable pour lentre en vigueur des rglementations obtenues est
davoir le soutien massif des socits concernes par la production et lutilisation thermique des
combustibles solides de rcupration.
Activits
Les activits suivantes sont ralises :
liste des critres dutilisation des SRF dans les diffrentes usines dincinration/centrales de
production dnergie et centrales thermiques, industrielles
prparation des rglementations concernant lchantillonnage des SRF
ralisation de tests inter-laboratoires pour dterminer les carts par rapport aux normes dans
le contenu moyen rsultant de lchantillonnage, de la prparation et de lanalyse des
chantillons
prparation dun concept dassurance qualit
dfinition des exigences de base pour lobtention dun label qualit
En prenant en compte cinq branches industrielles et les technologies appliques pour
lutilisation thermique (par exemple, brleurs de poussire de charbon, fours rotatifs, lits
Industries de traitement des dchets
285
Chapitre 3
fluidiss), cinq groupes de travail (industrie du ciment, industrie de la pte papier/du papier et
du carton, centrales lectriques, industrie de lacier et industrie du bois) ont t constitus. Dans
chaque groupe, des producteurs et des utilisateurs de SRF ont particip pour garantir une
approche holistique. Pour les diffrentes technologies dutilisation, des critres essentiels ont t
rassembls et dfinis pour lutilisation thermique des dchets et des rsidus. On distingue,
principalement, trois types diffrents dattributs de qualit :
critres dexclusion
attributs de qualits physico-chimiques
autres attributs de qualit
Ces attributs de qualit contiennent un recueil des critres et des attributs de qualit dfinis par
les groupes de travail. Chaque gestionnaire dinstallation en prenant en compte les exigences de
son installation, peut choisir des attributs pour la qualit des SRF requis dans ces listes. Pour
lapprovisionnement, les critres peuvent tre inclus dans la spcification du SRF.
Prparation des lments de base de la spcification
La prparation dune fiche de spcification facilite la communication entre le producteur de
SRF et lutilisateur. Pour lapprovisionnement des SRF, des critres supplmentaires comme
noncs ci-aprs peuvent tre tablis :
critres de transport et de stockage (par exemple masse volumique en vrac)
type de transport (par exemple, par route, par rail).
Les informations supplmentaires peuvent faciliter considrablement la manutention des SRF.
Test inter-laboratoires
Deux schmas de test des SRF (lun moins htrogne et lautre plus htrogne) ont t
labors. Un test a t ralis pour valuer les paramtres de guidage dfinis avec lvaluation
statistique des donnes existantes. Les paramtres chimiques provenant de la liste des critres
ont galement fait lobjet dune tude. La premire tape a consist calculer la masse
dchantillon et le nombre dchantillons, partir dun cadre, fourni par le groupe de travail
CEN TC 292 WG1 Caractrisation des dchets - Techniques dchantillonnage des dchets
(projet du 02/2001). Le volume des chantillons et le nombre dchantillons ont t calculs en
utilisant un cart total cibl, la granulomtrie, la masse volumique en vrac et le caractre
htrogne des dchets exprim par lcart standard atteint dans les examens prcdents. Les
rsultats de lessai inter-laboratoires ont permis de dfinir des recommandations pour
lchantillonnage et la prparation des chantillons.
Prparation dun concept dassurance qualit
Pour garantir les critres de qualit requis, un concept de qualit est actuellement en cours
dlaboration, qui prend en compte les demandes spciales dapplication et dutilisation des
SRF.
Assurance qualit des socits
Il existe des systmes dassurance qualit internes dans certaines socits. Le Tableau 3.156 en
prsente un exemple.
Etape du procd
Origine (producteur de
dchets, centre de tri,
traitement biomcanique)
Installation de traitement
(livraison)
286
Mesures
Collecte des dchets, suppression des
impurets, arrangements contractuels sur
les qualits de dchets autorises, analyse
de dclaration, documentation des
quantits limines
Echantillonnage et analyse rguliers,
chantillons de rserve, documentation
sur les entres et les quantits traites
Mesures supplmentaires
Cours de formation pour les
producteurs de dchets,
contrles priodiques des
socits productrices de
dchets par lliminateur
Echantillonnage et analyse
rguliers des matires
sortantes par un expert
Chapitre3
Installation de traitement
(sortie)
Fours ciment et fours
chaux, centrales lectriques
officiel externe
Cette section concerne les missions manant des procds/activits, couramment dnommes
techniques de fin de chane ou techniques de rduction, utilises dans le secteur des dchets
pour le traitement des effluents gazeux, des eaux rsiduaires et des dchets solides produits par
les procds avant limination de ces flux. Ces procds ont pour objectif principal de rduire la
concentration des polluants dans les flux en sortie. Les charges et les concentrations de
polluants dans ces flux sont rduites par des procds de rduction en fin de chane, mais
certains polluants peuvent rester dans les flux et dautres peuvent tre gnrs. Ces techniques
proprement parler ne sont pas dcrites dans cette section, car il sagit de techniques prendre en
considration dans la dtermination des MTD, et, en consquence, elles sont analyses dans le
chapitre 4. Certaines des descriptions prsentes dans ce document sont succinctes car elles sont
par ailleurs disponibles dans dautres documents BREF (par exemple BREF sur les effluents
gazeux et les eaux rsiduaires).
Emissions et consommations des traitements des eaux rsiduaires
En rgle gnrale, es effluents provenant des installations de traitement des dchets contiennent
des produits chimiques organiques (par exemple mesurs sous forme de COT ou de DCO), de
lazote, du phosphore et du chlorure tant donn que la plupart des dchets contiennent
lorigine certaines matires organiques, mme si leur prsence est uniquement associe des
coulements accidentels de combustibles/huiles provenant des vhicules sur le site ou du
dgivrage. De grandes quantits de DCO, dazote, de phosphore et de chlore sont susceptibles
daffecter les performances des stations dpuration des eaux rsiduaires.
Les principales missions provenant des systmes dpuration des eaux rsiduaires sont le
dioxyde de carbone, le mthane et loxyde nitreux, pour les missions dans lair et le COT,
lazote, le phosphore et le chlorure pour les missions dans leau ou dans les gouts. Les
dversements aqueux sont gnralement surveills, mais les missions dans lair le sont
rarement. En rgle gnrale, il existe un certain nombre dinformations sur les dchets en entre
qui devraient permettre aux gros volumes de dchets riches en azote entrants dtre identifis, et
de calculer une mission minimum dazote dans lair sur la base du bilan massique en utilisant
les donnes de dversement. Sil existe des informations relatives au COT/DCO au niveau des
dchets ENTRANTS, il est alors possible deffectuer un calcul approximatif des missions de
dioxyde de carbone.
En outre, il pourrait y avoir un quelconque nombre dmissions supplmentaires en fonction des
dchets ENTRANTS, comme indiqu dans le Tableau 3.157, ou en fonction de ltape utilise
dans la station dpuration des eaux rsiduaires.
Partie station
dpuration des eaux
rsiduaires
Rception
Emissions
Il est important dans les systmes de traitement biologique des dchets liquides
que le flux de substrat soit relativement constant, de ce fait les fosses de rception
ou les rservoirs de compensation constituent une caractristique importante du
procd. Ils sont gnralement remplis par des camions citernes ou par un tuyau
287
Chapitre 3
Procds primaires
Procds secondaires
Systmes arobies
Systmes anarobies
* La plage actuelle des gaz produits est beaucoup plus importante et est susceptible dinclure de lammoniac et du
monoxyde de carbone dans tous les procds, mais leur prsence est marginale compare aux principaux produits de
dgradation.
Tableau 3.157 : Emissions provenant des diffrentes tapes dune station dpuration des eaux
rsiduaires
[56, Babtie Group Ltd, 2002]
Le Tableau 3.158 prsente certaines valeurs qualitatives des missions manant des traitements
dpuration des eaux rsiduaires et prsente quelques recommandations concernant leur mode
de calcul.
Emission dans lair
Ammoniac
288
Faible.
Lorsque des dchets forte
teneur en ammoniac sont
accepts, il peut tre
possible deffectuer un
Industrie de traitement des dchets
Chapitre3
Dioxyde de
carbone (kg)
Mthane
Oxyde nitreux
Autres espces :
mtaux et
organiques
COT
DCO
DBO
10 20 mg/l (moyenne
mensuelle pondrale du
flux) pour chaque charge
entrante
Lazote et le phosphore
dans leffluent
proviennent du
traitement de lacide
nitrique, des composs
dammoniac, des
amines, etc., et de
lacide phosphorique.
N total
P total
Chlorure
Fluorure
Mtaux lourds
Chapitre 3
ils sont rejets sont
acceptables.
Tableau 3.158 : Emissions manant du traitement dpuration des eaux rsiduaires
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003]
Emissions de COV
Les missions manant du traitement arobie peuvent provenir du bassin daration lorsque
laration est vigoureuse et peuvent se traduire par un entranement dans lair de composs
volatils. On suppose souvent que si les dchets peuvent tre traits de cette manire, les
missions ne sont pas dangereuses puisque le procd est biologique. Ceci nest pas
ncessairement vrai et il existe par exemple, un cas dans le pass o un carcinogne connu a t
libr (par stripping lair dans un bassin daration) sans avoir pour autant une incidence sur
les performances de linstallation. Il nest pas facile de dterminer que tous les composs
intermdiaires potentiels susceptibles dtre prsents sous forme de composs organiques
complexes sont dcomposs dans le procd ou de dterminer leur volatilit dans des
circonstances diffrentes. Il est prvoir que les charges dalimentation contenant un
contaminant organique volatil connu puissent librer des missions dans lair ce point du
procd. Un scnario similaire pourrait se produire pour les charges avec un excs dazote.
Emissions dammoniac dans lair
Lammoniac est souvent gnr par des systmes de stripping lair dans les stations
dpuration des eaux rsiduaires traitant des dchets teneur leve en azote tels que les
lixiviats des dcharges.
Boues
Aprs le bassin daration, leffluent final est invariablement spar dans un autre bassin de
clarification ou de sdimentation. L encore, certains constituants organiques peuvent
saccumuler biologiquement dans la boue.
3.7
Surveillance
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [122, Eucopro, 2003], [150,
TWG, 2004]
Cette section prsente une vue densemble des pratiques de surveillance et de cration de
rapports mises en uvre dans le secteur du traitement des dchets. Cette section a pour objectif
de prsenter les pratiques qui sont dj utilises en Europe afin de fournir aux autorits charges
de dlivrer des autorisations dexploitation une meilleure ligne directrice sur le choix des
mthodologies de surveillance approprie, la frquence de la surveillance, les critres
dvaluation de la conformit et une surveillance environnementale approprie. Toutefois, cette
section ne choisit aucun type spcifique de mthodologie de mesure, de frquence ou de
procdure dvaluation pas plus quelle ntudie des critres spcifiques dvaluation de la
conformit. Certaines informations repres sur ces questions peuvent tre consultes dans le
document de rfrence sur la surveillance (voir au verso de la page de garde). Les composs ou
les paramtres surveills ainsi que la frquence de surveillance sont trs variables dans le
secteur du traitement des dchets. Ils dpendent du type de dchets traits ainsi que du type de
procd/activit ralis. La surveillance doit tre adapte au type dmissions (par exemple rejet
discontinu ou rejet continu) et au type de traitement (par exemple sil existe ou non une
probabilit dmissions de NOx). Le Tableau 3.159 et le Tableau 3.160 indiquent certaines
pratiques de surveillance appliques dans certains pays de lUnion europenne.
Compos ou paramtre surveiller
Variables du procd
Efficacit du procd de traitement dans sa
globalit. Prcipitation des mtaux partir de la
solution en vue de leur limination dans le gteau
de filtration. Degr de transfert entre les dchets
entrants et les missions (dans lair, dchets solides
290
Chapitre3
dans le sol et effluents liquides dans les gouts) par
exemple, de pesticides ou solvants.
Surveillance de la raction (neutralisation
acides/alcalins) pour garantir que la raction est
matrise et en voie daboutir au rsultat anticip.
Traitement au cyanure. pH maintenir > 10
Traitement des solutions phnoliques. Surveillance
de la raction
Recyclage des huiles usages. Temprature des
cuves de chauffage et des sorties du condensateur
< 90 C
Stabilisation
Utilisation deau frache dans toute linstallation et
au niveau de certains points dutilisation
Consommation nergtique dans toute linstallation
et au niveau de certains points dutilisation
Emissions dans lair
Emissions de sources ponctuelles, par exemple
laveur-purateur des racteurs, cuves de mlange,
cuves de stockage, broyeurs de fts, vents des
systmes dextraction, biofiltres, par exemple
carbone total et COV diffrencis par espce
Recyclage des huiles usages : cuves de chauffage,
rservoirs de rception de lhuile chaude et
installation de filtration
Rservoirs de traitement des huiles et sorties des
condensateurs
Emissions de la combustion
Dichloromthane
Oxygne dissous
Dbit
291
Chapitre 3
Mtaux
Azote
Odeur
HAP
pH
Phnols
Phosphore
Continue
Solides en suspension
Temprature
COT
Turbidit
Emissions de dchets
Quantit
Tableau 3.159 : Pratiques de surveillance appliques aux installations de traitement des dchets
dans lUnion europenne
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [122, Eucopro, 2003], [150,
TWG, 2004]
Secteur du traitement des
dchets
Installations chimiques
Pratiques de surveillance
Chapitre3
huiles
Solvants usags
Tableau 3.160 : Pratiques de surveillance pour certains procds de traitement des dchets utiliss
dans lUnion europenne
[56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003]
293
Chapitre 3
Chapitre3
Lune des mesures les plus importantes est la surveillance de lenvironnement par la collecte
dchantillons du milieu environnemental et des tests pour dterminer la prsence de substances
dangereuses qui peuvent avoir t libres par linstallation. Lobjectif est de dtecter des
problmes potentiels avant quils naient une incidence sur la sant humaine et sur
lenvironnement. Une dtection prcoce devrait laisser suffisamment de temps pour permettre
davertir de manire adquate les individus susceptibles dtre affects et permettre une mise en
uvre efficace de mesures correctrices. Les points de surveillance importants sont les puits des
eaux souterraines pour les installations de stockage, les installations de mise en dcharge et les
stations de surveillance de lair des emplacements critiques autour de linstallation. La
surveillance peut aussi inclure les eaux de surface, les employs (analyse de sang) ainsi que la
flore et la faune.
Surveillance des missions dans lair
Surveillance des poussires (pour tous les types de production de combustibles de
remplacement)
missions canalises : un contrle annuel ralis par un laboratoire certifi
systmes de traitement de lair : suivi de lefficacit du cyclone et des filtres manches par
des mesures dopacit ou par chute de pression
295
Chapitre 3
missions diffuses de poussire pouvant tre values par des mesures avec une jauge
dOwens situe sur le site.
Surveillance des COV
odeur : les tests normaliss de dtection dodeur (par exemple EN 13725, European
Reference Odour mass, EROM (masse dodeur de rfrence europenne)) peuvent tre
utiliss pour identifier linfluence du procd sur le voisinage et sur lenvironnement des
employs. Il est galement possible de recueillir des chantillons dans des sacs afin de
qualifier et de quantifier les polluants dans un laboratoire
missions diffuses : les missions diffuses sont mesures lintrieur et lextrieur des
ateliers par prlvement dchantillons. Des analyses quantitatives et qualitatives peuvent
tre ralises.
mesures canalises : les COV sont mesures en continu par un systme FID ou selon des
campagnes de mesure ponctuelles. Ces conditions sont dfinies dans lautorisation
dexploitation.
Surveillance du bruit
En raison du niveau relativement faible de bruit, aucune surveillance spcifique nest
habituellement requise. Mais des mesures peuvent tre prises pour la sant et la scurit des
employs et en particulier pour lvaluation de lincidence sur lenvironnement, notamment lors
de la mise en service de nouveaux quipements.
296
Chapitre 4
Le prsent chapitre prsente les techniques appropries disponibles pour atteindre un niveau
lev de protection de lenvironnement dans les industries relevant du champ dapplication
du prsent document. Il met en avant les systmes de gestion, les techniques intgres aux
procds ainsi que les mesures en fin de chane (EOP), ces trois lments pouvant
ventuellement tre amens se chevaucher dans la recherche de rsultats optimaux.
Les procdures de prvention, de contrle, de minimisation et de recyclage sont galement prises
en considration, au mme titre que la rutilisation des matires et de lnergie.
Les techniques peuvent tre prsentes seules ou en combinaison en vue datteindre les
objectifs de la PRIP. LAnnexe IV de la Directive rpertorie un certain nombre de
considrations gnrales prendre en considration lors de la dtermination des MTD ; ces
dernires seront abordes par les techniques reprises dans le prsent chapitre. Chacune des
techniques est dcrite en sarticulant, dans la mesure possible, autour dune structure
standard en vue de faciliter les comparaisons techniques et de permettre une valuation
objective en fonction de la dfinition des MTD propose par la Directive.
La liste des techniques prsentes dans le prsent chapitre nest pas exhaustive ; en effet,
dautres techniques tout aussi valables dans le cadre des MTD peuvent exister ou tre mises au
point.
En gnral, chaque technique est dcrite selon la structure standard prsente dans le
Tableau 4.1 :
Dsignation du type
dinformations
Description
Avantages
obtenus
lenvironnement
Effets multimilieux
Donnes oprationnelles
Applicabilit
Aspects conomiques
297
Chapitre 4
298
Chapitre 4
Cette section aborde les techniques qui aident les oprateurs caractriser les dchets en entre
traiter. La rigueur avec laquelle cette caractrisation se fait est essentielle pour les oprations
de traitement ultrieures des dchets. Des erreurs dans le tri des chantillons de dchets avant
leur acceptation, une mauvaise confirmation de leur composition larrive dans une
installation ont souvent t lorigine de problmes, notamment un stockage inappropri, le
mlange de substances incompatibles, laccumulation de dchets, un traitement non prvu et
donc des profils dmission non prvus.
analyse des donnes issues des tudes de march. Cette technique porte plus
particulirement sur les produits aprs la production. Partant du principe que tous les
produits finissent tt ou tard en dchets, en intgrant certains faits qui ont un impact et en
exploitant les tudes de march, il est possible, par exemple, de calculer la quantit de
produits qui finissent en dchets solides municipaux. On peut appliquer une mthode
similaire ltude des intrants des mnages privs.
analyse des lments en sortie des installations de traitement des dchets. Selon le
principe de la conservation de lquilibre, les entres dlments doivent correspondre
la sortie dlments. Si lon fait porter laccent sur les produits du traitement de dchets,
des mesures de routine doivent permettre de dterminer les substances qui entrent dans la
composition des dchets entrants.
par ailleurs, il faut noter que certains dchets sont, bien entendu, composs dun mix de
dchets mlangs la source dont ils proviennent. En gnral, le producteur de dchets
connatra la composition de ce flux de dchets. Si ce dernier adopte un bon systme de
gestion des dchets, il informera le collecteur de dchets de leur composition. Il sagit
dun lment important ; en effet, ce nest pas au collecteur de dchets que doit revenir la
responsabilit premire de classer et didentifier les dchets, mais principalement leur
producteur. Ce systme est rapprocher de celui qui mentionn en Section 4.1.2.9.
La mthode danalyse directe peut tre complte par des mthodes danalyse indirectes en vue
de dterminer la composition des dchets. Le Tableau 4.2 ci-dessous prsente certaines
techniques qui mritent plus particulirement dtre envisages :
299
Chapitre 4
Technique
Identification des
lments
constitutifs
primaires
Identification
de
source de dchets
la
Connaissance de la
teneur organique des
dchets
Vrification du bon
transfert
des
connaissances entre les
dtenteurs de dchets
Information
Une fois les principaux constitutifs du flux de dchets connus, il
est possible de les ventiler en diffrentes catgories avec un
potentiel dmissions lev , moyen ou faible . On
pourrait, par exemple, fonder lvaluation sur la volatilit des
lments constitutifs tels quils sont indiqus par le producteur de
dchets.
Connatre la source du dchet (par ex. industrie de la peinture,
industrie pharmaceutique, automobile, etc.) est un bon guide sur
le type de composants susceptibles dtre prsents. Ceci permet
dadopter une mthode plus simple pour classer les dchets. La
liste EWL fait appel ce systme. Toutefois, les donnes
disponibles sont en gnral insuffisantes pour permettre de
dvelopper lheure actuelle cette mthode. Il serait ncessaire
dengager des recherches plus approfondies pour tablir les
sources les plus communes de flux de dchets, leur composition
et la cohrence de cette dernire
Certaines mthodes colorimtriques, par exemple, peuvent donner
une indication de la teneur en matires organiques des dchets
entrants. Toutefois, elles peuvent ne pas tre adaptes des
solvants organiques (la chromatographie gazeuse est alors
conseille)
Comme avec les autres flux de dchets, une mesure de contrle
cruciale est de veiller au bon transfert des connaissances entre les
dtenteurs de dchets. Ceci permet de sassurer que tous les
lments constitutifs des dchets regroups pour former un
mlange sont connus et consigns
Chapitre 4
Pression de vapeur
Teneur en eau
PH
Teneur en cendres
Composition des cendres
Chlore
Fluor
Brome
Iode
Mtaux lourds
volatils (Cd, Hg, Tl)
autres
PCB
Pentachlorophnol (PCP)
Soufre
Alcalis
Test de corrosion
Test de compatibilit
Radioactivit
Pracceptation
Acceptation
Rpartition
Oui
Processus de
prparation de
combustible 1
En option
En option
En option
Oui
En option
En option
En option
En option
En option
Oui
En option
En option
En option
En
option
En
option
En option
Oui
En option
Oui
Oui
En option
Oui
Oui
Oui
En option
Oui
En option
En option
En option
Oui
Oui
En option
En option
Oui
Oui
En option
Oui
Oui
En option
En option
Oui
En option
En option
En option
Oui
Oui
Oui
En option
Oui
En option
En option
Oui
En option
En option
En option
En option
En option
Oui
Oui
En option
En option
En option
En option
-
En option
En option
En option
En option
En option
En option
En option
Oui
Oui
En option
Oui
Oui
Oui
En option
Oui
En option
En option
En option
Oui
Oui
Oui
Remarques :
1
En option
En italiques
Tableau 4.3 : Liste des paramtres danalyse pris en compte, en gnral, dans la
production de combustible partir de dchets dangereux
[122, Eucopro, 2003]
En gnral, un bon critre dacceptation intgrera les paramtres suivants pour les huiles
usages :
Paramtre
Acceptation Rpartitio
n
Teneur en eau
Oui
Teneur en matire solide
Oui
totale
Point dclair
Oui
Courbe de distillation
Oui
PCB
Oui
Cl total
Oui
Industries de traitement des dchets
301
Chapitre 4
S
Pb, Cr, V, Cu, Ni
Esters synthtiques et huiles
grasses
Couleur
Viscosit
Indice de viscosit
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Tableau 4.4 : Liste des paramtres danalyse pris en compte, en rgle gnrale, pour le
traitement des huiles usages
[42, UK, 1995], [55, UK EA, 2001], [119, Watco, 2002]
Avantages obtenus pour lenvironnement
Amliore la connaissance des questions environnementales potentielles lies aux dchets
traiter et rduit le risque daccidents ou de mauvaises oprations.
Effets multimilieux
Non identifis.
Donnes oprationnelles
Les sites engagent des tests de criblage pour confirmer que les dchets respectent les paramtres
de linstallation mais, en gnral, ces derniers ne peuvent pas identifier la totalit des
contaminants potentiels du flux de dchets. La caractrisation par le producteur de dchets et
les oprateurs de traitement de dchets sintgre donc dans une exigence gnrale pour tous les
sites et indique les mthodes de filtrage les plus efficaces. Ainsi, un jeu complet danalyses des
huiles usages prend environ 2 heures.
Applicabilit
Cette technique est totalement applicable toutes les installations de traitement des dchets
qui reoivent des dchets. Linconvnient de lanalyse du produit des dchets est, quen rgle
gnrale, on ne dtermine pas compltement les lments constitutifs ; ainsi, il nest pas
possible de calculer la teneur en papier, en plastique ou en matires organiques partir de la
composition des produits de combustion. Cette mthode est limite lanalyse de la
composition lmentaire et des paramtres tels que la teneur en nergie, en eau et la teneur en
matires organiques et non-organiques.
Aspects conomiques
Une estimation montre que linvestissement en quipement analytique pour une installation
de traitement des huiles usages est de lordre de 75 000 (50 000 Livres Sterling) par site.
Agent moteur pour la mise en uvre
Lamlioration de loprabilit rduit les risques conomiques et des procds. Lanalyse de la
teneur en eau et en matire solide des huiles usages est motive par des objectifs de qualit et
conomiques. Les exigences de qualit des utilisateurs des huiles traites encouragent cette
approche, mais ce nest pas toujours une exigence uniforme.
Installations type
Lanalyse des produits issus du traitement des dchets a dj t applique dans de nombreux
pays. Dans certains cas, on a une premire analyse initiale (par ex. teneur en soufre, chlore
total, eau et point dclair pour les traitements des huiles usages). Si lhuile passe ces tests,
elle est mise en quarantaine avant de procder une analyse plus approfondie avec, par
exemple, la viscosimtrie et une analyse par infrarouges pour contrler certains composs,
notamment les esters synthtiques et les huiles grasses. On trouvera dans le travail ralis par
CEN/TC 343, WG 2 Spcifications et classes des informations supplmentaires pour les
combustibles solides de rcupration (SRF). La Section 4.5.1 du prsent document donne des
informations plus spcifiques sur les combustibles issus de dchets.
Rfrences bibliographiques
302
Chapitre 4
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [81, VDI et Dechema, 2002], [86, TWG, 2003],
[119, Watco, 2002], [131, UBA, 2003], [122, Eucopro, 2003], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]
4.1.1.2 Procdure de pr-acceptation visant valuer si les dchets sont adapts tre
stocks et/ou traits dans linstallation
Description
Des systmes et des procdures peuvent tre mis en place pour sassurer que les dchets sont
soumis une valuation technique approprie visant garantir ladquation de la voie de
traitement envisage. Voici quelques exemples de techniques de pr -acceptation et
procdures appliques lvaluation des dchets :
a. procder des contrles adapts avant de prendre la dcision daccepter des dchets
b. mettre en uvre une tape de criblage initial, impliquant la fourniture dinformations et
dchantillons reprsentatifs des dchets. Les producteurs de dchets et les oprateurs
sur le site de rception veilleront tous deux ce que des informations fiables et
compltes soient fournies en vue de dterminer ladquation des dchets au procd de
traitement (ou valorisation) concern. Ceci sapplique galement si les dchets doivent
uniquement tre stocks ou groups dans linstallation, afin de pouvoir fournir des
informations au dtenteur suivant des dchets et identifier la filire finale dlimination.
c. fournir des dtails sur la nature du ou des procds produisant des dchets, y compris
la variabilit du procd. Les circonstances de la production de dchets pouvant
varier, il est ncessaire davoir un jugement professionnel sain pour veiller ce que
les bonnes questions soient poses. Les oprateurs doivent sassurer quune valuation
technique est mise en uvre par un personnel dment qualifi et expriment comprenant
les capacits du site. Ce personnel doit tre indpendant du personnel commercial charg
dobtenir les affaires.
d. fournir la composition chimique des dchets, prciser les besoins en manutention et
indiquer les dangers quils prsentent
e. fournir et analyser un ou plusieurs chantillons reprsentatifs des dchets issus du procd de
production lorigine desdits dchets manant du dtenteur actuel
f. engager une caractrisation approfondie du dchet pour chaque enqute sur de nouveaux
dchets
g. exiger une vrification des informations crites fournies par le dtenteur de dchets. Ceci
peut impliquer une visite chez le producteur de dchets, car des facteurs
supplmentaires peuvent ressortir lorsque lon traite directement avec le personnel
impliqu dans la production de dchets.
h. bien vrifier les informations reues en phase de pr-acceptation, y compris les dtails
de contact du producteur de dchets et une description complte de la composition et
de la dangerosit des dchets. Ceci peut galement tre mis en uvre en traitant
directement avec le producteur de dchets.
i. tenir toutes les archives dans linstallation sur la pr-acceptation en vue de pouvoir tablir
des rfrences croises et des vrifications lors de la phase dacceptation des dchets. Le
dlai de conservation des archives est diffrent selon que les dchets sont dj concrtement
livrs sur le site ou si leur livraison est prvue.
j. appliquer des critres dodeur pour rejeter les mercaptans, les amines de faible poids
molculaire, les acrylates ou dautres matires fortement odorantes dont lacceptation est
soumise des exigences de manipulation spciales
k. fournir et contrler les dtails du code de dchets selon la Liste europenne des dchets.
l. se renseigner auprs de loprateur de linstallation de traitement des dchets et
dterminer si linstallation concerne est autorise traiter les dchets dclars et si
loprateur de traitement des dchets est prt accepter les dchets . (consulter les
commentaires dans la section des donnes oprationnelles).
m. mettre en uvre une procdure dvaluation des risques
n. prparer une dclaration dacceptation par loprateur de traitement des dchets ;
cette dernire dcrira lensemble des conditions et des mesures que le client des
dchets (par ex. le producteur de dchets) doit prendre en compte. Par ailleurs, toutes
Industries de traitement des dchets
303
Chapitre 4
Chapitre 4
305
Chapitre 4
les dchets non-organiques occasionnels, par ex. les dchets contenant de larsenic. Ici
encore, dans la plupart des cas, il sera plus facile de calculer les missions partir des
donnes de dchets occasionnels entrants plutt que dlargir le programme de
surveillance.
Aspects conomiques
Frais dadministration supplmentaires (par ex. emballage, tiquetage).
Agent moteur pour la mise en uvre
En rgle gnrale, ces procdures sont incluses dans la lgislation nationale de diffrents
pays, dans les notes mthodologiques ou dans les autorisations dexploitation des
installations. Frquemment, les composants et les paramtres analyser sont galement
dfinis.
Il est particulirement difficile de prlever des chantillons de dchets htrognes, des
oprateurs expriments sont alors ncessaires. Il est possible de trouver certaines directives
dans les travaux du CEN TC 292 ou dans les documents du LAGA allemand sur les
chantillons de dchets.
Installations type
Nombre de ces techniques sont frquemment utilises dans le secteur du traitement des dchets.
Ainsi, les sites physico-chimiques exploits par des oprateurs commerciaux au Royaume-Uni
exigent de tous les clients quils fournissent une bonne description des dchets ainsi quun
chantillon pour analyse avant de les accepter sur le site. Les sites doivent connatre la
composition des dchets afin de pouvoir crer sur le site un produit final adapt aux normes
de rejet dans les gouts et produire un gteau adapt la mise en dcharge.
Rfrences bibliographiques
[16, WAV Working Commitee, 2002], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86,
TWG, 2003], [131, UBA, 2003], [150, TWG, 2004], [153, TWG, 2005]
Chapitre 4
307
Chapitre 4
En gnral, avec ces installations laccent porte plus sur les procdures dacceptation finale que
lors de la phase de pr-acceptation.
Acceptation des laboratory smalls
Les procdures dacceptation des laboratory smalls sur un site sont identiques, dans les
grandes lignes, celles des dchets en fts. Ils diffrent des dchets entrants normaux en
ce quils sont sous forme concentre pure. Lorsque loprateur sest charg de lidentification
et du conditionnement au nom du client, le contrle sur site peut tre limit louverture des
fts en vue de contrler que les conteneurs ne sont pas endommags. Le chargement est alors
accompagn de la documentation confirmant le contrle et le conditionnement. Lorsque le ft a
t emball par le client, loprateur doit procder un contrle et une vrification complets.
Le contrle du conditionnement et de la sgrgation doit inclure le vidage du ft ds que
possible (par exemple, dans les jours qui suivent) et le reconditionnement des dchets au
terme de tous les contrles ncessaires. Si on constate louverture dun ft quil contient
des substances incompatibles ou qui nont pas t correctement conditionnes, le ft doit sans
attendre tre tri et reconditionn avec application de procdures prvues par le site en cas de
non-conformit.
Sites de traitement physico-chimique
Ces sites contrlent les dchets larrive par des inspections visuelles et par un
chantillonnage. Le systme dchantillonnage varie tant sur le plan de lampleur de
lanalyse que de la frquence de lchantillonnage. Il peut sagir dun criblage simple au
niveau du point dclair et du pH, dun prlvement dchantillon pour une dtermination
rapide en laboratoire de ces lments et de la teneur en mtaux ou dun criblage organique
grossier. La source du dchet dtermine en partie la frquence de lchantillonnage : la plupart
des sites font porter leur chantillonnage et leur analyse sur des flux fluctuation isols et
rduisent la frquence dchantillonnage pour les flux de procd qui sont accepts
rgulirement.
Pourcentage
dinstallations o cette
pratique intervient (%)
Site clos ou sur une base entirement impermable
77
Retour des eaux de pluies ( lexception des administrations,
77
btiments, toits) et lavage des camions citernes sur
linstallation
chantillonnage des flux de dchets plus importants ou
62
dune proportion fixe de ces derniers
Pesage dun certain tonnage en entre
54
Systmes de lavage-puration partiel
38
Systmes de lavage-puration complet
15
chantillonnage de tous les dchets
8
Remarque : Les donnes correspondent 13 sites de traitement physico-chimiques diffrents qui ont t
analyss.
Tableau 4.5 : Procdures de contrle identifies dans des usines de traitement physicochimique
[56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003]
Les usines de traitement physico-chimiques traitent une certaine proportion des flux de dchets
entrants, mme si elles testent toujours les nouveaux flux de dchets et doivent avoir des
informations raisonnables sur les dchets entrants afin dexploiter avec efficacit leur procd.
Les sites ont besoin dchantillons des dchets afin deffectuer un criblage prliminaire avant
lacceptation de tous dchets sur le site ; par ailleurs, ils mettent en uvre des routines de
contrle larrive concrte des dchets.
Catalyseur de dchets
308
Chapitre 4
Un contrle recherche des impurets imprvues et des contaminations des matires ; ceci peut
savrer efficace pour le maintien dun produit plus propre et la rduction des missions.
Charbon actif usag
Le charbon actif reu pour rgnration doit tre identifi et analys en continu de sorte que les
substances dsorber au cours du traitement soient connues et que lon puisse sassurer que
linstallation peut les traiter en respectant les contraintes de lautorisation. Le postulant doit
noncer clairement les types de contaminants du charbon actif qui doit tre rgnr.
Aspects conomiques
Les cots de la caractrisation des dchets et de lanalyse pour protger les ouvrages sont en
gnral levs. Ils peuvent atteindre 3 000 (2 000 GBP) par analyse pour un banc dessai
imitant leffet dun dchet sur les ouvrages des stations dpuration.
Agent moteur pour la mise en uvre
Ces analyses sont en gnral rglementes par la lgislation et les permis nationaux. La
lgislation en matire de dchets dangereux, par exemple, sassure que le stockage, la
manutention, la classification, lemballage et ltiquetage des dchets sont mis en uvre
correctement.
Installations type
Appliques dans tout le secteur de traitement des dchets. Premier exemple dutilisation
dune procdure dvaluation des risques pour slectionner et, si besoin, effectuer lanalyse
des dchets : les dchets classs comme tant risques levs sont toujours analyss la
livraison ; 2me exemple : les dchets classs comme tant faible risque sont tests loccasion
et soumis un contrle de conformit avec les donnes de la phase de pr-acceptation.
Rfrences bibliographiques
[29, UK Environment Agency, 1996], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002],
[86, TWG, 2003], [116, Irish EPA, 2003], [125, Ruiz, 2002], [131, UBA, 2003], [150, TWG,
2004], [152, TWG, 2004], [153, TWG, 2005]
4.1.1.4 chantillonnage
Description
Lchantillonnage sappuie en gnral sur une approche de risque prenant en compte la
dangerosit des dchets ainsi que les connaissances du dtenteur de dchets. Une bonne
procdure dchantillonnage envisage les questions suivantes :
ltat physique des dchets (homognit/htrognit)
le nombre des chantillons et la taille des chantillons des dchets non-livrs en conteneurs
le nombre des chantillons et la taille des chantillons des dchets livrs en conteneurs
les procdures dchantillonnage pour tous les dchets entrants, y compris les dchets en
vrac (liquides et solides) et les dchets en fts et en conteneurs ainsi que les
laboratory smalls . Le nombre des chantillons prlevs augmente avec le nombre de
conteneurs. Dans des situations extrmes, les petits conteneurs doivent galement tre
contrls en fonction des documents daccompagnement. La procdure doit inclure un
systme qui permet denregistrer le nombre dchantillons et le degr de consolidation
e. avoir un systme qui permet de sassurer que les chantillons de dchets sont analyss
f. les dtails de lchantillonnage des dchets en fts dans le stockage dsign, par ex.
dlai aprs rception
g. la vrification et le respect des essais pour confirmer lidentit et la description des dchets
h. la conservation sur le site darchives du rgime dchantillonnage pour chaque
chargement avec la justification du choix de chaque option
a.
b.
c.
d.
309
Chapitre 4
o.
Certains points spcifiques concernant lchantillonnage des dchets en fts (en fonction du
type de conditionnement) sont abords ci-dessous :
p.
q.
r.
s.
le contenu ne peut tre identifi avec certitude que si chaque conteneur est
chantillonn. Par consquent, lacceptation implique dchantillonner chaque
conteneur ; toutefois, lanalyse des chantillons composites est en gnral acceptable
avec un tel rgime dchantillonnage. Ainsi on obtient un chantillon reprsentatif en
prlevant un chantillon au cur partir de la base du conteneur
sassurer que les couvercles, les bondes et les vannes sont remis en place
immdiatement aprs lchantillonnage
des contrles visuels pour chaque conteneur et la procdure dchantillonnage doivent
tre dfinis sous la supervision de loprateur
lutilisation douvertures, dun contrle visuel et dun chantillonnage adapts tous
les fts au-del dune certaine capacit, par exemple 200 litres
310
Chapitre 4
t.
Par exemple, dans le cas de la digestion des boues dpuration, lchantillonnage permet de
sassurer que les lots ne sont pas sont pas toxiques et quils ninhibent pas la digestion. Par
ailleurs, pour tous les types dchantillonnage de dchets, la procdure dchantillonnage doit,
en rgle gnrale, sassurer que lchantillonnage et une analyse adquate sont mis en uvre en
vue de caractriser les dchets. Le nombre dchantillons prlevs dpend de lvaluation
des risques de problmes potentiels. Les rgimes dchantillonnage la phase de pracceptation nincluent pas ncessairement lchantillonnage de chaque ft, par exemple, la
rgle de la racine carre de (n+1) peut tre applique sous rserve que le criblage
dacceptation comporte lchantillonnage de chaque conteneur. Lchantillonnage physique
peut parfois ne pas tre ncessaire ; cest notamment le cas des bouteilles de gaz ou des piles
usages. Dans dautres cas, tels que les dchets mis en fts, un nombre plus important
dchantillons sera ncessaire car la caractrisation implique lchantillonnage de tous les
conteneurs. Lchantillonnage des dchets de production doit tenir compte de la variabilit du
procd et il peut tre ncessaire de prlever plusieurs chantillons pour caractriser les
dchets de manire suffisante. Le producteur de dchets peut assurer que lchantillon est
reprsentatif des dchets, fiable et quil est prlev par une personne ayant lapprciation
technique du procd dchantillonnage en incluant les informations suivantes :
emplacement du point dchantillonnage, par ex. le rservoir deffluent
capacit de la cuve chantillonne (pour les chantillons provenant de fts, le nombre
total de fts est un paramtre supplmentaire)
mthode dchantillonnage, par ex. robinet dchantillonnages (flux moyen), chantillon du
haut
nombre dchantillons et degr de consolidation
conditions de fonctionnement au moment de lchantillonnage, par ex. fonctionnement
normal, arrt, entretien et/ou nettoyage.
Par ailleurs, le producteur de dchets peut assurer que lchantillon est reprsentatif en :
tiquetant clairement les chantillons et tout danger identifi
incluant des systmes pour permettre le suivi des chantillons et la vrifiabilit
lintrieur de linstallation.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Lchantillonnage est essentiel pour tablir une bonne connaissance des dchets traiter et,
par consquent, pour viter les problmes en cours de traitement. Certaines techniques
prviennent galement les missions fugitives (par ex. provoquant des odeurs) en cours
dchantillonnage.
Donnes oprationnelles
Un quipement de laboratoire spcifique est ncessaire pour pratiquer lchantillonnage.
Applicabilit
Certains types dchantillonnage sont applicables tous les types de dchets.
Agent moteur pour la mise en uvre
Une srie de documents portant principalement sur les Normes dchantillonnage
europennes est en cours de dveloppement et disponible, par ex. chantillonnage des
dchets liquides ou granulaires, y compris des matriaux pteux prpar par le Comit
Technique CEN/TC 292 - Caractrisation des dchets. Le CEN/TC 343 a galement prpar
une spcification technique sur lchantillonnage des combustibles solides de rcupration.
311
Chapitre 4
Dautres normes consolides sur le plan international sont, par exemple, ISO 10381
(chantillonnage des sols) et ISO 5667 (chantillonnage des eaux uses, des boues et des
sdiments). Ces normes comportent des spcifications techniques pour la manipulation et la
conservation des chantillons.
Installations type
Toutes les installations de dchets procdent un chantillonnage.
Rfrences bibliographiques
[16, UK Environment Agency, 1996], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002],
[86, TWG, 2003], [116, Irish EPA, 2003], [122, Ruiz, 2002], [131, UBA, 2003], [150, TWG,
2004], [152, TWG, 2004], [153, TWG, 2004]
Chapitre 4
i.
j.
k.
l.
m.
n.
o.
pesage de toutes les charges entrantes, sauf en prsence de systmes volumtriques fiables alternatifs
rattachs des donnes gravimtriques spcifiques
refus de tout chargement sur le site en labsence dune capacit de stockage suffisante
contrle et approbation de tous les documents et solution de tout cart avant que les dchets ne soient
accepts.
313
Chapitre 4
La plupart des dversements et des fuites en cours dchantillonnage se font une petite
chelle, par ex. rejets partir de la vanne arrire dun camion-citerne si lchantillon est prlev
partir de ce point.
Donnes oprationnelles
Il est ncessaire de disposer dun laboratoire danalyse chimique des chantillons.
Remarque concernant la technique a (voir description ci-dessus) :, certains chantillons ne
sont pas prlevs pour des contrles et analyses immdiats.
Ainsi, certains chantillons sont conservs au cas o les autorits auraient besoin dautres
contrles.
Applicabilit
Sapplique pleinement tous les sites ; toutefois, dans certaines situations (par ex. les
installations de traitement des dchets non dangereux) il peut savrer impossible davoir un
laboratoire sur site pour des raisons pratiques ou conomiques.
Aspects conomiques
Dans les installations de rception des stations dpuration des eaux rsiduaires, le
dchargement et le stockage des camions-citernes peuvent coter aux alentours de 1,5 millions
(1 million GBP). Les frais dexploitation sont relativement bas et impliquent principalement
des frais administratifs.
Techniques
Dpenses
Frais de fonctionnement
dinfrastructure (GBP)
(GBP)
1,2
Laboratoire analytique
40 000
20 000
Dispositifs de surveillance continue
10 000
1 000
2
Spcifications techniques
Capacit
Types
dhuile
Fonctionnement du procd
Dbit
des
effluents
gazeux
ge
de
linstallation
ge des dispositifs de lutte contre la
pollution
10 000
huiles
discontinu
0
10
2 ans
de
lubrification
50
t/an
usages
Nm3/h
ans
Remarques :
1.
Suppose quaucun btiment neuf nest ncessaire et que lquipement de laboratoire est
relativement simple. Le personnel compte un technicien temps plein.
2.
Les frais des dispositifs de surveillance continue varient beaucoup en fonction du nombre
de substances surveilles, des techniques analytiques utilises et du fournisseur slectionn.
Chapitre 4
composants des solvants et des huiles usages mais leur emploi implique une interprtation par
du personnel comptent et les cots en sont levs.
En fonction des dchets livrs, laire/la fosse de rception peut tre quipe dinstallations
techniques de lutte incendie car certains dchets tendent sauto-inflammer, notamment les
dchets ayant une forte teneur en matires organiques. La dgradation biologique peut tre
lorigine de tempratures leves et, dans certains cas, dclencher des incendies. Par ailleurs,
les dchets limins peuvent contenir des particules incandescentes, notamment du charbon
dont la combustion nest pas acheve.
Normalement, laire de rception est couverte et les portes sont frquemment fermes en
raison des missions dodeur, de poussire et de bruit. Laire ou la fosse de rception dispose
d'une installation de ventilation dair qui collecte lair dchappement. Pour viter la fuite
dair partir de lintrieur, certaines installations sont quipes dun systme de ventilation dair
qui cre une pression ngative dans laire ou la fosse de rception.
Rfrences bibliographiques
[29, UK Environment Agency, 1996], [55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [119, Watco, 2002], [121,
Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002], [126, Pretz et al., 2003], [131,
UBA, 2003], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004], [153, TWG, 2005]
DESCRIPTION
Aprs avoir tabli la composition et les caractristiques (par ex. teneur en lments dangereux)
des dchets et avoir confirm que les dchets entreposs dans laire de rception/livraison
correspondent la description (procdure dacceptation), il convient de dterminer une mthode
ou une option de traitement des dchets. Le choix du traitement des dchets appropri
sappuie sur trois principes de base : 1) caractriser de manire adquate les dchets, 2)
sassurer que les dchets sont adapts lactivit de traitement envisage et 3) assurer le contrle
oprationnel du procd de traitement, notamment la surveillance des intrants et des ractions et
disposer dobjectifs de point final clairs. On trouvera ci-aprs certaines techniques applicables
qui aident atteindre ces objectifs :
Description
a. dcrire et envisager les activits de linstallation et les techniques proposes en vue de
prvenir et de rduire lintervention des dchets, lmission de substances et le dgagement
de chaleur (y compris pendant les priodes de dmarrage et darrt, darrts momentans, en
cas de fuites ou dysfonctionnements)
b. identifier les types de dchets soumis chacun des procds, notamment tous les lments
contaminants
c. identifier la chimie du procd et le destin de tous les lments de dchets et de tous
les produits de raction
d. identifier les options de rduction et de valorisation adaptes, notamment pour les
composants qui peuvent tre prjudiciables lenvironnement et qui ne sont pas dtruits
dans le traitement mais sont dplacs dun milieu un autre. Ceci peut impliquer le
suivi des substances capables de pollution et qui peuvent tre libres en ltat la suite
du procd de traitement.
e. identifier une mthode de traitement adapte chaque demande de renseignements sur des
nouveaux dchets
Industries de traitement des dchets
315
Chapitre 4
sassurer que la charge de dpart du procd ninclut pas de substances telles que des
solvants qui pourraient tre rcuprs une phase ultrieure ; par exemple en schant puis en
distillant pour sparer les composants
g. avoir une mthodologie claire permettant dvaluer le traitement des dchets en tenant
compte des proprits physico-chimiques de chaque dchet et des spcifications des
dchets traits
h. signaler tout conseil relatif un traitement de dchet prfrable (par ex. li la
hirarchie du traitement des dchets) en fonction du type de dchets traiter (par ex.
EWL).
f.
Chapitre 4
Dans le cas de la digestion anarobie, le principal secteur proccupant est celui de la garantie des
performances long terme dune installation qui est essentielle pour sa faisabilit conomique.
On peut rduire le risque avec des dveloppements technologiques mais les frais associs
peuvent affecter le rendement conomique court terme. Un autre exemple est la garantie dun
approvisionnement en bases usages dans les usines physico-chimiques suffisant pour
neutraliser les matires acides si elles sont utilises dans des procds de neutralisation .
La fosse de rception ou lquipement qui doit alimenter le procd doit permettre une
alimentation continue pour rduire les surcharges des machines.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [126, Pretz et al., 2003]
quantit totale de dchets prsents sur site tout moment, dans les units appropries,
par exemple, quivalents de fts de 205 litres
dcomposition des quantits de dchets entreposs en attente de traitement sur le
site, classs par filire de traitement
dcomposition des quantits de dchets prsents sur le site pour entreposage uniquement,
cest--dire en attente dun autre transfert
dcomposition des quantits de dchets par type de danger
reprage de lemplacement des dchets sur le site par rapport un plan du site
comparaison de la quantit sur le site en fonction des quantits totales autorises
comparaison du dlai de prsence sur le site des dchets, en fonction de la limite autorise.
On peut faire appel certaines techniques pour augmenter la traabilit dun dchet
dans des installations de traitement des dchets :
a. enregistrer et rfrencer les informations sur les caractristiques des dchets et la source du
flux de dchets, de sorte quelles soient disponibles tout moment. Les dchets doivent
recevoir un numro de rfrence ; loprateur doit pouvoir obtenir ce dernier tout moment
en vue didentifier o se situe un dchet spcifique dans linstallation, de dterminer quand
remonte sa prsence et la filire de traitement envisage ou en cours. Cest un lment
important de la gestion de linstallation.
b. rviser rgulirement et actualiser les informations sur le flux de dchets, cest--dire mettre
jour les informations avec tous les changements
c. mettre en place un systme de suivi interne et une procdure de contrle des stocks pour
tous les dchets, avec rfrence un numro de rfrence unique tabli en phase de pracceptation (voir Section 4.1.1.2)
d.
appliquer un systme de suivi pour conserver toutes les informations gnres
durant les phases de pr-acceptation, acceptation, entreposage, traitement et/ou limination du
site. Les archives peuvent tre tablies et actualises de manire continue pour reflter les
livraisons, le traitement sur site et les ventilations. La documentation fournie par le chauffeur, les
rsultats crits des analyses dacceptation et les dtails des points de dchargement ou des
emplacements de transfert hors-site doivent tre ajouts la documentation du systme de
suivi. Toutes les archives lies la pr-acceptation doivent tre conserves dans
linstallation afin de pouvoir sy rfrer et les vrifier lors de la phase dacceptation
des dchets. Les archives doivent tre conserves pendant une priode de deux six mois
aprs le traitement des dchets ou lenlvement de ces derniers
317
Chapitre 4
e. donner chaque flux de dchets un numro de rfrence unique et suivre les dchets
durant leurs phases dacceptation, dentreposage, de traitement ou denlvement du site.
Si les dchets sont des dchets qui interviennent de manire rgulire, dans ce cas, le
document doit tre unique pour ce lot de dchets.
f. avoir des systmes documentaires ou une base de donnes informatiques/srie de
base de donnes, qui sont rgulirement sauvegards . Le systme de suivi fonctionne
comme un systme de gestion des dchets/de contrle des stocks et comporte : la date
darrive sur le site, les renseignements sur le producteur des dchets, sur tous les
dtenteurs prcdents, un identificateur unique, les rsultats des analyses de pracceptation et dacceptation, le type et la taille du conditionnement, la voie
dlimination/traitement envisage, une archive prcise de la nature et de la quantit des
dchets conservs sur le site, notamment tous les dangers, positionnement physique des
dchets par rapport au plan du site et le positionnement actuel des dchets dans la filire
dlimination envisage, etc.
g. tenir compte de la mthode de traitement ou de la voie dlimination laquelle est soumis le
type spcifique de dchets
h.
tenir des archives pour sassurer quune connaissance suffisante est disponib le sur
les dchets qui doivent tre introduits dans un rservoir/cuve particulier. Par exemple, une
fois que des dchets sont entrs dans un stockage en vrac ou dans un procd de traitement, le
suivi des dchets individuels nest plus possible. Toutefois, le suivi des rsidus/composs qui
saccumuleront lintrieur dune cuve pendant les oprations de lavage peut tre mis en uvre
afin dviter toute incompatibilit avec les dchets entrants
i. pour les dchets liquides en vrac, tenir des archives de contrle des stocks du
cheminement dans le procd alors que le contrle des dchets en fts doit faire appel
un tiquetage individuel de chaque ft pour consigner lemplacement et la dure de
lentreposage
j.
avoir un systme dtiquetage et de conditionnement de bonne qualit pour les conteneurs entrants.
Effets multimilieux
Non identifis.
Donnes oprationnelles
En gnral, des bases de donnes informatiques seront ncessaires. La mise en uvre dun
systme efficace fait galement appel un travail administratif supplmentaire. Les systmes de
traabilit doivent sinterroger sur ce qui doit tre suivi avec prcision et quel moment.
Applicabilit
Largement appliques dans le secteur du traitement des dchets. Dans le cas dunits de
traitement des dchets de taille rduite, ladaptation de certains systmes de traabilit (par
ex. passage du papier linformatique) peut tre difficile.
Lapplication de certaines des techniques mentionnes ci-dessus peut ne pas tre possible
lorsque les installations fonctionnent sur une base continue ou semi-continue. Cest le cas,
notamment lorsque des dchets liquides provenant de diffrents lots sont regroups dans un
rservoir de stockage, lorsque les dchets solides sont mis dans la fosse et mlangs avec
dautres dchets ou lorsque des proprits physico-chimiques des dchets changent. Les
systmes de traabilit sont plus difficiles appliquer de faibles volumes ou quantits.
318
Chapitre 4
319
Chapitre 4
Donnes oprationnelles
Pour tre commercialement viables, les installations de traitement des dchets doivent, on le
sait, traiter des flux de dchets variables, mais il nest pas toujours dsirable ni efficace de
trop compliquer la conception et le fonctionnement dun procd de traitement des dchets
en tentant de prendre en charge chaque composant des divers flux de dchets. La
surveillance des dchets et lapplication dun tri adapt peuvent donc aider renforcer
lefficacit et lconomie de lopration.
Certains traitements de dchets doivent traiter un large ventail de dchets variables. Pour
cela, linstallation et lquipement doivent tre souples et utilisables pour un certain nombre de
dchets. Ceci contraste avec les techniques de traitements utilises pour le traitement en
interne dans les locaux du producteur de dchets o le nombre de flux de dchets est limit
et bien caractris. Ces caractristiques des traitements en interne peuvent mener au
dveloppement de techniques de traitement de flux isols personnaliss.
Applicabilit
Mme lorsque le site pse tous les dchets entrants et tous les flux de dchets et les produits
sortants, il nest pas toujours facile de dresser un bilan massique sensible sur le systme. Les
bilans massiques et lanalyse des flux de matriaux pour chaque fraction ou ingrdient isol
sont difficiles et parfois les rsultats sont douteux. Cela sexplique principalement par les
variations inhrentes aux dchets entrants.
Les exemples de produits recyclables dans les usines de traitement physico-chimiques sont
principalement lhuile, la graisse, les solvants organiques, les mtaux et les sels mtalliques.
Agent moteur pour la mise en uvre
Entrepris, en rgle gnrale, de manire indirecte en vue de rduire les frais dexploitation des
installations ou le cot dlimination des dchets.
Installations type
De nombreux sites ne disposent toujours pas de pont bascule ou ne lutilisent pas
pour chaque chargement.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [121, Schmidt et Institute for
environmental and waste management, 2002], [150, TWG, 2004], [153, TWG, 2005]
4.1.2.5
Techniques de gestion
Description
Exemples de techniques :
a.
b.
c.
d.
Chapitre 4
situation des places de parking et des installations dentreposage, lclairage, des balances,
un atelier, etc.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Amlioration gnrale de la prise de conscience en matire denvironnement de linstallation.
Applicabilit
La formation permanente est commune dans le secteur du traitement des dchets.
Rfrences bibliographiques
[50, Scori, 2002], [55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [121, Schmidt et Institute for
environmental and waste management, 2002], [150, TWG, 2004]
321
Chapitre 4
Chapitre 4
n.
o.
p.
q.
servira de preuve documente en cas de litige, par exemple, lorsque la livraison des
dchets ne correspond pas avec les informations contenues dans la documentation
de pr-acceptation. Dans ce cas, le journal dtaillera toutes les mesures adoptes
consignera les incidents spciaux et notamment les dtails de perturbations
oprationnelles, y compris des dtails sur les causes ventuelles et les mesures
correctives adoptes
consignera les dlais de fonctionnement et darrt de linstallation
consignera les rsultats des investigations et des mesures dauto-contrle
consignera la nature et la porte de toutes les mesures dentretien
consignera les rsultats des contrles de fonctionnement.
tenir jour le journal oprationnel. Toutes les dclarations complmentaires ncessaires
pour les autorits appropries doivent galement tre documentes dans le journal
oprationnel. Pour certains systmes, le journal oprationnel peut impliquer la collecte de
feuilles isoles remplies par le personnel des diffrents secteurs. Le journal oprationnel
peut galement tre gr en utilisant le traitement lectronique des donnes. Que le journal
soit trait de manire lectronique ou au format papier, il doit toujours tre conserv sous
bonne garde et tre protg contre des accs illgaux
conserver le journal oprationnel pendant une priode de cinq ans
signaler en diligence tous les incidents qui entranent un cart significatif par rapport
au fonctionnement normal aux autorits appropries, en particulier les incidents qui
immobilisent linstallation.
prparer une revue annuelle des activits mises en uvre et des dchets traits. Ltude
annuelle peut galement contenir un bilan trimestriel des dchets et des flux de rsidus, y
compris des matriaux auxiliaires utiliss pour chaque site. Ltude annuelle doit tre
soumise lautorit approprie dans un dlai de trois mois aprs la clture de chaque
exercice.
323
Chapitre 4
DESCRIPTION
Les meilleures performances en matire d'environnement sont habituellement obtenues en
installant la meilleure technologie et en l'utilisant le plus efficacement possible. La dfinition
donne dans la Directive PRIP des techniques comme la technologie utilise et la
manire dont linstallation est conue, construite, entretenue, exploite et dclasse reconnat
cet tat de faits.
Pour les installations PRIP, un Systme de management environnemental (SME) est un outil qui
permet aux exploitants daborder les problmes de conception, de construction, dentretien et de
dclassement avec une approche systmatique et argumente. Un systme de management
environnemental couvre la structure organisationnelle, les responsabilits, les pratiques, les
procdures, les procds et les ressources concourant l'laboration, au dploiement,
lentretien, l'examen priodique et au suivi de la politique applique en matire de protection
de l'environnement. Les Systmes de management environnemental sont dautant plus efficaces
et efficients quils font partie intgrante de la gestion et de lexploitation globale dune
installation.
Dans lUnion europenne, de nombreux organismes ont dcid volontairement de mettre
en uvre des systmes de gestion environnementaux fonds sur EN ISO 14001:1996 ou sur
le systme communautaire de management environnemental et daudit (EMAS). EMAS
comporte des exigences du systme de gestion EN ISO 14001, mais fait porter un accent plus
important sur le respect lgal, les performances environnementales et limplication du
personnel ; il fait galement appel une vrification externe du systme de gestion et la
validation des dclarations environnementales publiques (dans EN ISO 14001 une autodclaration est une alternative la vrification externe). De nombreux organismes ont dcid
de mettre en place des Systmes de management environnemental non-normaliss.
Si les deux systmes normaliss (EN ISO 14001:1996 et EMAS) et les systmes non normaliss
( personnaliss ) considrent lorganisation comme une entit, le prsent document adopte
une approche plus troite et ne couvre pas toutes les activits de lorganisation par exemple,
en ce qui concerne leurs produits et services, car lentit rgule au titre de la Directive IPPC
est linstallation (telle que dfinie lArticle 2).
Un systme de management environnemental (SME) pour une installation IPPC peut
comporter les lments suivants :
Ces caractristiques sont expliques plus en dtail ci-dessous. Pour des renseignements dtaills
sur les composants (a) (g), qui sont tous inclus dans EMAS, le lecteur est renvoy la
documentation de rfrence indique ci-dessous.
a. dfinition dune politique denvironnement
La direction suprieure est responsable de la dfinition dune politique denvironnement
pour une installation et elle doit sassurer que :
elle est approprie la nature, lchelle et limpact sur lenvironnement des activits
elle comporte un engagement de prvention et de contrle de la pollution
elle comporte un engagement de respect de lensemble de la lgislation et des
rglementations en matire denvironnement applicables, pertinentes et des autres
exigences auxquelles lorganisation souscrit
324
Chapitre 4
elle fournit le cadre pour dfinir et revoir les objectifs et les cibles en matire
denvironnement
elle est documente et communique tous les employs
elle est disponible au public et toutes les parties concernes
b. planification, cest--dire :
procdures en vue didentifier les aspects environnementaux de linstallation, afin
de dterminer les activits qui ont ou peuvent avoir un impact significatif sur
lenvironnement et assurer la mise jour de ces informations
procdures visant identifier et avoir accs aux exigences lgales et autres
exigences auxquelles souscrit lorganisme et qui sont applicables aux aspects
environnementaux de ses activits
dfinition et examen des objectifs et des cibles environnementaux documents,
prenant en considration les exigences lgales et autres et les avis des parties
intresses
dfinition et mise jour rgulire dun programme de gestion de lenvironnement avec la
dsignation de la responsabilit pour atteindre les objectifs et les cibles chaque fonction
et niveau concerns ainsi que les moyens et le calendrier qui permettent datteindre ces
objectifs
c.
325
Chapitre 4
Chapitre 4
g.
327
Chapitre 4
j.
dtudes de R&D. Il est possible, en alternative aux activits internes, de prendre des
arrangements pour se tenir au courant et, le cas chant, demander des travaux
dautres oprateurs ou instituts de recherches actifs dans les domaines pertinents
talonnage concurrentiel, cest--dire :
mise en uvre de comparaisons systmatiques et rgulires avec des jalons
sectoriels, nationaux ou rgionaux, notamment pour le rendement nergtique et les
activits de conservation de lnergie, le choix des matriaux entrants, les missions
dans lair et les rejets dans leau (en utilisant, par exemple, le Registre europen
des missions de polluants, EPER), la consommation deau et la gnration de
dchets.
328
Chapitre 4
Dans certains tats membres, des droits de supervision rduits sont facturs si
linstallation a une certification.
329
Chapitre 4
Un certain nombre dtudes ([77, Klemisch et Holger, 2002], [78, Clausen et al., 2002])
montrent quil y a une relation inverse entre la taille de la socit et le cot de la mise en uvre
dun Systme de management environnemental. Une relation inverse similaire existe pour la
priode damortissement du capital investi. Les deux lments impliquent une relation
cot/bnfice moins favorable pour la mise en uvre dun systme de management
environnemental dans des PME compares des socits de taille plus importante.
Selon une tude suisse, le cot moyen de construction et dexploitation ISO 14001 peut varier :
pour une socit ayant entre 1 et 49 employs : (64 000 CHF) 44 000 pour la construction
du Systme de management environnemental et (16 000 CHF) 11 000 par an pour
lexploitation de ce dernier
pour un site industriel de plus de 250 employs : (367 000 CHF) 252 000 pour la
construction du Systme de management environnemental et (155 000 CHF) 106 000 par
an pour son exploitation.
Ces chiffres moyens ne reprsentent pas ncessairement le cot rel pour un site industriel
donn car il dpend galement dun certain nombre dlments significatifs (lments
polluants, consommation dnergie, etc.) ainsi que de la complexit des problmes tudier.
Une tude allemande rcente [69, Schaltegger et Wagner, 2002] montre les cots suivants
(voir Tableau 4.7) pour les EMAS de diffrentes branches. Il est noter que ces chiffres sont
nettement infrieurs ceux de ltude suisse cite ci-dessus. Cest donc une confirmation de la
difficult dterminer les cots dun Systme de management environnemental.
Cots pour la construction () :
plage : 18 750 75 000
moyenne : 50 000
Chapitre 4
Installations type
Les caractristiques dcrites sous (a) (e) ci-dessus sont les lments de EN ISO 14001:1996
et du Systme communautaire de management environnemental et daudit (EMAS), alors que
les caractristiques (f) et (g) sont spcifiques au EMAS. Ces deux systmes normaliss sont
appliqus dans sept installations de traitement de dchets. Les exemples donns proviennent
dinstallations pour le traitement dhuiles usages, de solvants rsiduaires, de prparation de
combustible issu des dchets partir de dchets dangereux et de dchets non-dangereux.
Rfrences bibliographiques
[66, TWG, 2003], [72, EC, 2001], [73, ISO, 1996], [150, TWG, 2004]
331
Chapitre 4
4.1.2.10
Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. Dispositions gnrales : tout moment, loprateur dune installation de traitement de
dchets doit disposer dun personnel suffisant disponible, responsable et suffisamment
qualifi. Tout le personnel doit suivre une formation spcifique assortie dune
formation permanente.
b. Personnel de supervision : le personnel de supervision et tous les responsables de sections
dune installation de traitement de dchets doivent tre fiables et qualifis techniquement
et ils doivent disposer dune exprience pratique approprie. Les qualifications techniques
peuvent avoir t obtenues dans un cours suivi avec succs dans un tablissement
technique agr ou sous contrat, dans une universit de sciences appliques ou dans une
cole dingnierie. Lexpertise technique sera galement reconnue sur la base dune
formation comparable ou du nombre dannes dexprience pratique.
c. Autre personnel : le reste du personnel doit tre fiable et qualifi sur le plan technique.
Ses comptences techniques peuvent sappuyer, par exemple, sur des qualifications
formelles dans des secteurs tels que les services et llimination des dchets municipaux, sur
de nombreuses annes dexprience pratique ou sur une formation comparable.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Amliore les performances de linstallation en matire denvironnement. Il est essentiel
davoir un personnel qualifi et form dans les oprations de traitement des dchets, tant pour
les producteurs de dchets (tri, collecte, etc.) que pour loprateur de traitement de dchets. La
sret, la sant, la scurit et la protection de lenvironnement dpendent dune bonne gestion
de linstallation et refltent les qualifications des employs.
Effets multimilieux
Inconnus.
Donnes oprationnelles
Il sagit dun outil de gestion.
Applicabilit
Entirement applicable la totalit du secteur du traitement des dchets.
conomie
En rgle gnrale, le personnel qualifi est plus coteux. La mise en place de programmes de
formation (en interne ou sous-traits en externe) imposera des frais supplmentaires
loprateur.
Installations type
Les exemples sont nombreux dans le secteur. Il peut arriver que des dchets livrs provoquent
des problmes, il est donc avantageux que le personnel en charge soit averti des dchets
problmatiques. Toutefois, le personnel doit tre inform de toutes les matires qui peuvent
poser des problmes en cours de traitement. En fonction des machines utilises, il peut sagir de
pices particulirement volumineuses ou de certains composants tels que des mtaux. Si ce
personnel reste vigilant, il est possible de garantir un traitement quasi continu avec de faibles
fluctuations de qualit.
Rfrences bibliographiques[126, Pretz et al., 2003], [131, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]
332
Chapitre 4
4.1.3 Gestion des services publics ainsi que des matires premires
4.1.3.1 Dcomposition de la consommation et de la gnration dnergie par source
Description
Afin damliorer le systme dnergie dun point de vue environnemental, ce dernier doit tre
bien compris et faire lobjet de rapport complets. On trouvera ci-dessous certaines techniques
qui peuvent tre utilises :
a
Consommation dnergie
Primaire
% du total
(MWh)
par
* spcifier la source
333
Chapitre 4
Chapitre 4
En rgle gnrale, les combustibles issus des dchets sont meilleur march que les combustibles
classiques. Un contrle ventuel pour les petits brleurs dhuile usage serait, par exemple, de
spcifier un maximum dmission en contaminants pour les brleurs. Ceci exigerait que ceux qui
brlent leurs huiles usages testent leurs missions dans lair pour sassurer quils ne
dpassent pas les niveaux prconiss. Cela risque de savrer moins efficace et plus coteux que
linstallation de contrles des intrants. Dans le cas de faibles quantits dhuiles usages utilises
en qualit de combustible, tester leurs missions dans lair est plus difficile et plus coteux que
le test dune entre dhuile et si les missions dpassent certains seuils, les dommages
risquent dintervenir avant de pouvoir arrter le brleur. Pour des brleurs de taille plus
rduite, le cot des contrles en sortie peut vraisemblablement annuler lavantage financier de la
combustion des huiles usages compare dautres combustibles. Les contrles en sortie pour
llimination des cendres doivent rechercher comment et ventuellement o les cendres peuvent
tre limines en toute scurit.
Agent moteur pour la mise en uvre
Lincinration des dchets est couverte par la Directive 2000/76/EC.
Installations type
Les installations de rgnration des huiles usages utilisent comme combustible, par exemple,
les fractions lgres issues de la distillation des huiles usages. Lpuration-lavage des fumes
de combustion avec de la soude caustique peut tre ncessaire pour rduire les missions de gaz
acide provenant dune installation de traitement des huiles usages. Le stripping de leau de
procd permet dliminer le H2S, les fumes tant achemines dans les appareils de production
de chaleur industrielle pour la destruction thermique puis dans lair via le systme de lavagepuration des effluents gazeux.
Avec les brleurs plus volumineux de tout combustible, un quipement de contrle de pollution
doit dj tre en place et nombre dentre eux doivent galement surveiller leurs missions, car
on estime que les effets potentiels en cas de dysfonctionnement sont importants.
Rfrences bibliographiques
[14, Ministry for the Environment, 2000], [42, UK, 1995], [116, Irish EPA, 2003], [150, TWG, 2004]
335
Chapitre 4
rglage du temps de fonctionnement de lquipement forte consommation en nergie aux priodes hors
pointe
Tableau 4.9 : conomies de CO2 ralises grce lintgration de techniques ayant une
bonne efficacit nergtique
[55, UK EA, 2001]
336
Chapitre 4
Lutilisation dun plan defficacit nergtique et le passage des combustibles plus propres
peuvent rduire la consommation dnergie et les missions dans lenvironnement dues
lemploi de cette nergie. Une augmentation de lefficacit nergtique des chaudires et des
radiateurs rduit les missions de COV, grce une combustion plus complte et une
rduction des pertes de combustibles.
Donnes oprationnelles
En rgle gnrale, lemplacement de lamlioration lintrieur de linstallation de traitement
de dchets existante dpend de linstallation existante.
Applicabilit
Entirement applicable. Toutefois, dans des installations o plusieurs activits de traitement
de dchets sont mises en uvre, la consommation dnergie peut tre difficile attribuer
chacune des activits car le systme dnergie utilise, en rgle gnrale, une approche intgre.
Ces techniques sont appliques de manire plus approfondie aux gros consommateurs
dnergie. Pour les industries forte consommation dnergie, lapplication de techniques
defficacit nergtique au service des btiments ne peut avoir quun impact mineur et ne doit
pas distraire les efforts des principales questions dnergie. Toutefois, elles peuvent trouver
une place dans le programme damlioration, notamment lorsquelles comptent pour plus de 5 %
de la consommation totale en nergie.
Aspects conomiques
En gnral, les systmes faible consommation spcifique ont des cots dinvestissement plus
levs. Toutefois, leurs frais de fonctionnement sont en gnral infrieurs (ou les recettes
suprieures). Les installations existantes auront souvent des frais suprieurs ceux des
nouvelles installations. Le Tableau 4.10 montre certains exemples.
Option
nergtique
efficacit
Centrale de cognration
7MW
Moteur rendement lev
NPV
Milliers d
2 058
NPV/CO2 conomiss
/tonne
15
0,7
52,5
5
Air comprim
n.a.
n.a.
A titre indicatif seulement, fond sur lanalyse cots-avantages.
Tableau 4.10 : conomie dgage par lintgration de diffrentes techniques damlioration
de lefficacit nergtique
[55, UK EA, 2001]
Lamlioration de lefficacit nergtique doit tre value en tenant compte des frais engags
pour y arriver. Le traitement des dchets consomme une certaine sorte dnergie (lectricit,
vapeur, etc.) et la possibilit de diminuer la consommation dans une installation existante peut
parfois tre assez limite. Les efforts ncessaires peuvent alors ne pas tre justifis sur le plan
conomique ou de lenvironnement.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [66, TWG, 2003], [116, Irish EPA, 2003], [132,
UBA, 2003], [150, TWG, 2004], [153, TWG, 2005]
337
Chapitre 4
Description
Cette section traite du choix et de la substitution des matires premires utilises.
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. identifier les matires premires et auxiliaires, les autres substances et leau dont on envisage
lutilisation. Ceci implique de dresser une liste de tous les matriaux utiliss (y compris des
informations gnriques sur les matriaux ; il est noter que le groupement des matires
dun type similaire convient en gnral au lieu dnumrer toutes les alternatives
commerciales utilises) qui sont susceptibles davoir un impact important pour
lenvironnement, notamment :
la composition chimique des matires, le cas chant
les quantits utilises
le destin du produit ( savoir les pourcentages approximatifs qui vont dans chaque
milieu et dans le produit)
limpact sur lenvironnement lorsquil est connu (par exemple dgradabilit,
potentiel de bioaccumulation, toxicit pour certaines espces)
toutes les matires premires alternatives raisonnablement praticables qui peuvent
avoir un impact moindre pour lenvironnement (cest--dire lapplication du principe
de substitution).
b. justifier (par exemple, en fonction des missions, de la qualit des produits et des raisons
conomiques) la poursuite de lutilisation de toute substance pour laquelle il y a une
alternative moins dangereuse
c. maintenir un inventaire dtaill des matires premires utilises sur le site
d. mettre en uvre des procdures de revue rgulire des nouveaux dveloppements en
matires premires et lutilisation rgulire de toute matire adapte qui est moins
dangereuse
e. avoir en place des procdures dassurance qualit pour le contrle de la teneur en matires
premires
f. remployer la chaux use venant des systmes de rduction des gaz acides des incinrateurs
par injection de chaux
g. remployer les acides rsiduels puissants dans les traitements o lacide est ncessaire.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Ces mesures peuvent :
Effets multimilieux
Possibles, par exemple dans le remploi de la chaux use, il convient de faire attention au niveau
des mtaux et de la contamination organique ventuellement prsents.
Donnes oprationnelles
En raison de la nature des procds de traitement des dchets, la consommation de matires
premires est influence par la variation des dchets entrants. Par ailleurs, dans certains cas,
la substitution de matire par des dchets nest pas possible. Ainsi, la chaux brute prsente une
alcalinit nettement suprieure la chaux usage, il est donc ncessaire davoir des volumes
plus importants de chaux usage. Ceci donne donc des limites la taille de la cuve du racteur.
Il faut donc appliquer une extrapolation similaire pour les rservoirs de mlange destins
produire la solution de chaux.
Applicabilit
338
Chapitre 4
Les producteurs industriels de NaOH estiment que la teneur en mercure du NaOH sans
mercure doit tre infrieure 50 g/kg
339
Chapitre 4
b.
c.
d.
e.
f.
g.
h.
i.
j.
la protection des systmes pour viter que des dversements liquides et solides ne soient rejets
directement dans les cours deau ou dans lgout
k.
l.
340
Chapitre 4
m. fournir, en particulier, un confinement secondaire et/ou une dtection des fuites pour
ces canalisations, fosses et cuves de stockage souterraines tablir un programme
dinspection et dentretien pour toutes les structures souterraines, par exemple, des tests
de pression, des tests de fuite, des contrles dpaisseur des matriaux lapplication des
techniques suivantes aux structures en surface :
dcrire en dtail la conception (les informations pertinentes peuvent inclure,
selon le cas : les capacits, les paisseurs, les distances, les matriaux, la permabilit,
la puissance/le renfort, la rsistance aux attaques chimiques, les procdures dinspection
et dentretien, les procdures dassurance qualit des constructions) et les conditions des
surfaces de tous les secteurs oprationnels
avoir en place un programme dinspection et de maintenance des surfaces
impermables et des bordures de rtention
justifier pourquoi les secteurs oprationnels nont pas t quips de :
surface impermable
bordures de rtention de dversement
joints de construction tanches
raccord un systme dvacuation scell
n. lapplication des techniques aux merlons mentionns en Section 4.1.4.4.
Avantages obtenus pour lenvironnement
La rduction de la consommation en eau peut tre un objectif environnemental (ou conomique)
valide en soi. Par ailleurs, du point de vue de la rduction des missions polluantes, toute eau
qui traverse un procd industriel est dgrade par lajout dlments polluants et, par
consquent, la rduction de leau utilise prsente des avantages distincts, notamment :
les avantages associs au procd tels quune rduction des besoins en nergie pour le
chauffage et le pompage de leau
la rduction de la consommation deau diminue la dissolution de polluants dans leau
entranant, son tour, une rduction de la gnration de boues dans linstallation de
traitement des effluents
la mise en uvre dun calcul de bilan massique de leau peut, en gnral, rvler en quels
points il y a une marge pour introduire des rductions de consommation.
Applicabilit
En rgle gnrale, ceci fait partie dun Systme de management environnemental intgr
(Section 4.1.2.8) dans linstallation. Certaines de ces techniques ne sont appliques qu des
installations de traitement des dchets complexes en vue didentifier les opportunits pour
optimiser le remploi et pour minimiser lutilisation de leau.
Certaines restrictions dapplicabilit peuvent concerner les techniques mentionnes ci-dessus
lorsque les rejets deau sont continus ou se font avec discontinuit et dans le cas o la station
dpuration des eaux rsiduaires est installe sur site ou hors site.
Aspects conomiques
Cette technique peut tre favorise par certains encouragements conomiques :
rduire la taille ncessaire dune (nouvelle) station dpuration des eaux rsiduaires
rduire les cots lorsque leau est rutilise en interne, achete un tiers ou limine chez
un tiers.
341
Chapitre 4
Installations type
Frquente utilisation dorganigrammes et de bilans massiques de leau. Certains sites disposent
de sparateurs souterrains, de rservoirs de stockage, de rservoirs de mlange et de
canalisations et il peut tre difficile de voir comment dterminer lintgrit de lensemble de ces
lments. Des missions vers le terrain sous-jacent manant de toutes ces installations seraient
en gnral traites comme des rejets notifier. Certaines installations ont indiqu quil est
possible de rduire jusqu 90 % de la consommation deau.
Rfrences bibliographiques
[54, Vrancken et al., 2001], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003],
[150, TWG, 2004]
Chapitre 4
j.
k.
l.
m.
n.
o.
quiper les cuves et les rservoirs de systmes de rduction adapts ainsi que dalarmes
de niveau haut visuelles et sonores. Ces systmes doivent tre suffisamment robustes et
entretenus rgulirement pour viter laccumulation de mousses et de boues affectant la
fiabilit des jauges.
sassurer que les cuves de stockage contenant des dchets inflammables ou fortement
inflammables satisfont les exigences spciales
de prfrence acheminer les canalisations hors sol, toutefois si les canalisations sont
enterres, elles doivent tre contenues par des canaux dinspection adapts
remplacer les cuves enterres ou partiellement enterres sans confinement secondaire, par
exemple, double paroi avec dtection de fuite, par des structures hors sol
quiper les silos de systmes de rduction, de dispositifs de surveillance de niveau et
dalarmes de niveau haut
veiller incorporer des systmes dextraction pour les trmies de stockage afin de rduire
les particules ou humidifier par pulvrisation.
p.
localiser les cuves de stockage en vrac sur une surface tanche qui est rsistante au
produit qui y est stock. Les cuves doivent avoir des joints de construction scells
lintrieur dune zone dlimite par des murs de protection avec une certaine capacit. On
trouvera ci-aprs certains exemple de volumes de capacit appliqus : au moins 110 %
(autres 100 %) du rcipient le plus important ou 25 % (autres 50 %) du volume total du
rservoir lintrieur du merlon.
q.
vrifier que les structures de support des cuves, les conduites, les flexibles et les raccords sont rsistants
aux substances qui sont stockes (et aux mlanges des substances)
r.
ne pas utiliser de cuve au-del de la dure de vie thorique spcifie, sauf si les cuves sont
inspectes des intervalles rguliers et si des archives crites sont conserves pour prouver
quelles restent adaptes lobjectif et que leur intensit reste intacte
s. connecter, lorsque le traitement de lhuile est un procd de prtraitement lintrieur dune
unit de traitement chimique, lespace vide au-dessus des cuves de sdimentation dhuile
lchappement global du site et aux purateurs-laveurs. Sur certains sites des systmes
de ventilation dchappement locaux permettent dquilibrer le dplacement dair
lors du chargement/dchargement des camions-citernes.
t. stocker les dchets liquides organiques (par ex. avec un point dclair infrieur
21 C) dans une atmosphre azote pour quils restent inertes. Chaque rservoir de
stockage est mis dans une zone de rtention tanche et est quip dun indicateur de
niveau. Les effluents gazeux provenant des vents sont collects et traits.
u. couvrir les installations de stockage de solides lair libre qui peuvent gnrer des particules
avec des toiles en polymre
v. prvoir un nombre appropri de rservoirs pour les diffrents types de flux entrants et
sortants
w. quiper certains ou lensemble des rservoirs de sorties diffrentes hauteurs du rservoir
pour pouvoir vacuer certaines couches
x. traiter sparment les flux de dchets contenant des COV et en utilisant des installations
rserves ces flux de dchets
y. prvoir des mesures pour viter laccumulation de boues au-dessus dun certain niveau et
lapparition de mousses qui peuvent affecter ces mesures dans les rservoirs de liquides,
par ex. en contrlant rgulirement les rservoirs, en aspirant les boues dpuration
pour les soumettre un traitement appropri ultrieur et en utilisant des agents
antimousse
z. quiper de limnimtres et dalarmes les rservoirs et les cuves de systmes de rduction
lorsquil y a un risque dmissions volatiles. Ces systmes doivent tre suffisamment
robustes (par ex. capables de fonctionner en prsence de boues dpuration et de mousses)
et rgulirement entretenus.
On trouvera ci-aprs certaines techniques gnriques de rduction des odeurs lies au stockage :
aa.
bb.
343
Chapitre 4
cc.
dd.
ee.
manipuler les produits odorants dans des cuves de rduction adquates entirement
fermes
stocker les fts et les conteneurs de matires odorantes dans des btiments ferms
stocker les dchets acides et alcalins qui peuvent tre utiliss dans le traitement des
odeurs dans une srie de silos, puis les utiliser pour crer un bilan optimal dacides et de
bases dans des super-citernes (ou units plus petites).
Figure 4.1 : Systme de pressurisation de rservoirs dans un dispositif de stockage utilis dans
une installation de rgnration des huiles usages [36, Viscolube, 2002]
Une installation de lUnion europenne a pressuris tous les rservoirs de stockage des
matires en entre et de matires intermdiaires du procd. Les seuls rservoirs qui ne sont pas
344
Chapitre 4
pressuriss sont destins au gasoil (diffrents types) et leau. Une autre installation de lUnion
europenne a pressuris tous les rservoirs de stockage des matires en sortie et de matires
intermdiaires du procd. Les piges de COV et dodeurs des rservoirs de stockage sont
communs dans de nombreuses raffineries pour huiles usages. Ce type dinstallation est
galement commun pour la prparation de combustible issu des dchets organiques liquides.
Rfrences bibliographiques
[30, Eklund et al., 1997], [36, Viscolube, 2002], [50, Scori, 2002], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie
Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [116, Irish EPA, 2003], [121, Schmidt et Institute for
environmental and waste management, 2002], [122, Eucopro, 2003], [126, Pretz et al., 2003],
[128, Ribi, 2003], [150, TWG, 2004], [153, TWG, 2005]
345
Chapitre 4
p. lorsque les laboratory smalls sont dcants dans des conteneurs plus importants, le
faire dans un btiment ferm avec un systme de ventilation et de traitement dair
dchappement et un systme de mur de protection sans vacuation
q. stockage des fts et des conteneurs, y compris des dchets dangereux dans des bassins qui
sont impermables et ont une double construction
r. stockage des conteneurs entirement ferms, tels que des conteneurs intermdiaires pour
produits en vrac et des conteneurs plus volumineux, qui peuvent tre stocks lextrieur
des halls, sur un sol dont la surface est protge.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le stockage sous abri des dchets mis en fts prsente lavantage de rduire la quantit
potentiellement contamine qui peut tre produite en cas de dversement et de prolonger la
dure de vie utile du conteneur. Certaines des techniques prsentes vitent galement des
missions qui pourraient se produire si des substances incompatibles susceptibles de ragir les
unes avec les autres. viter la contamination des sols est un autre avantage.
Effets multimilieux
Remarque concernant la technique a (voir description ci-dessus) : une ventilation laide de
mise latmosphre des parois ou des toits ou par la construction relle, par exemple, hangar
agricole ouvert, est considr comme une dilution des missions dans lair.
Donnes oprationnelles
La manutention est en gnral plus complique dans les zones couvertes que dans les zones
non couvertes. Il peut physiquement tre impossible de stocker certains conteneurs de grandes
dimensions sous abri. Les installations doivent galement prendre en compte les exigences
daccs pour la lutte incendie.
Applicabilit
Remarque concernant la technique a : il nest pas ncessaire de stocker sous abri tous les
dchets mis en conteneur. En gnral, cette technique ne concerne pas les dchets et les
conteneurs qui ne sont pas sensibles la lumire, la chaleur lgre, aux tempratures
ambiantes extrmes ou la pntration deau. Dans ces circonstances, pour assurer une
protection efficace de lenvironnement, il suffira dentourer les aires dentreposage dun mur de
protection et de confiner/traiter les eaux de ruissellement.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004], [152, TWG,
2004], [153, TWG, 2005]
Chapitre 4
c. mise en place et respect dune inspection programme de routine des rservoirs et des
cuves de mlange et de raction, avec test priodique de lpaisseur. Si des
endommagements ou dtriorations sont dtects, le contenu doit tre transfr dans un
autre dispositif de stockage appropri. Ces inspections doivent tre mises en uvre de
prfrence par un personnel expert indpendant ; des archives crites devront consigner les
inspections ainsi que toutes les actions correctives entreprises.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Rduit les problmes de stockage et vite les missions fugitives.
Installations type
Il existe de nombreux exemples dans le secteur.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [150, TWG, 2004]
347
Chapitre 4
Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. ne pas autoriser la mise latmosphre directe ou les dchargements dans lair en reliant tous
les vents des systmes de rduction de la pollution adquats
b. maintenir les dchets ou les matires premires labri dans un conditionnement tanche.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Rduit les missions fugitives (par ex. COV, particules) et les dversements.
Donnes oprationnelles
Pendant des mises latmosphre accidentelles, lvacuation dans lair peut tre autorise pour
viter des endommagements plus graves.
Applicabilit
Appliqu en gnral au stockage de dchets qui peuvent provoquer des missions
fugitives (par ex. COV, particules).
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]
4.1.4.6
Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. prvoir des systmes et des procdures pour sassurer que les dchets sont
transports de manire sre dans le stockage appropri
b. poursuivre le systme de suivi des dchets qui a t engag la phase de pr-acceptation, li
lacceptation, durant toute la dure de sjour des dchets sur le site (voir Section 4.1.2.3)
c. avoir en place un systme de gestion pour le chargement et le dchargement des
dchets dans linstallation, qui tient galement compte de tous les ri sques que ces
activits peuvent encourir (par exemple, lors du transfert des dchets liquides en vrac
du camion-citerne aux cuves de stockage). Ceci peut impliquer :
mettre en place de systmes qui empchent le dmarrage du camion-citerne , cest-dire un vhicule qui sen va alors quil est encore accoupl
vrifier que ces processus ne sont mis en uvre que par du personnel form et disposant
dun temps suffisant pour ne pas les pousser travailler plus rapidement que cela nest
acceptable
mettre en place des mesures pour sassurer que les accouplements ont un raccord
correct; ce qui empchera le desserrage de laccouplement ou le dtachement de ce
dernier. Certains problmes lis laccouplement sont :
fournir et maintient des flexibles qui aident garantir lintgrit et ladquation des
accouplements
assurer que toutes les prcautions sont prises pour que laccouplement rsiste
la pression de fermeture de vanne maximale de la pompe de transfert, dfaut de
quoi il y a des risques daccidents graves
protger le flexible de transfert peut ne pas tre ncessaire lorsquun systme
dalimentation par gravit est mis en place. Il sera toutefois important de maintenir
un accouplement sain chaque extrmit du flexible de transfert
contrler les fuites potentielles dues aux dispositifs daccouplement par des
systmes assez simples tels que des bacs dgouttage ou par des aires dsignes
lintrieur du systme protg par des merlons. Les chutes deau de pluie sur le reste
du secteur protg par des merlons tombent dans une fosse et, si elles ne sont pas
contamines, elles peuvent tre pompes vers les points de dversement et le
sparateur de site. Les aires protges par des merlons sont inspectes, entretenues
et nettoyes. Il peut y avoir une pollution des vacuations deau mais elle est
minimise par la conception et la gestion
348
Chapitre 4
d.
e.
g.
h.
i.
j.
k.
l.
m.
349
Chapitre 4
Des systmes de rduction communs peuvent tre raccords aux systmes de mise
latmosphre des rservoirs, afin de rduire les pertes de solvants dans lair dues au
dplacement lors du remplissage des rservoirs et des camions-citernes. Les sites manipulant des
dchets poussireux peuvent tre dots de hottes, filtres et systmes dextraction spcifiques.
La plupart des sites sont dots dune base en bton complte, avec des dversoirs vers les
systmes de drainage internes au site qui mnent des rservoirs de stockage ou des
intercepteurs qui collectent les eaux de pluie et tous dversements. Les intercepteurs avec un
dversoir dans les gouts ont en gnral besoin de systmes de surveillance automatiques tels
quun contrle du pH qui peuvent arrter le dversoir
Agent moteur pour la mise en uvre
Le transport sr des produits dangereux est rgi par une lgislation spcifique.
Installations type
Les postes de transfert de solvants plus importants rduisent les pertes par dplacement lors
du chargement et dchargement des camions-citernes et des fts en faisant appel des systmes
dquilibrage ou des systmes de valorisation des COV. De nombreuses installations de
traitement chimique et sites de stockage de solvants sont dots dun quipement de rduction de
la pollution pour minimiser les missions acides et de COV.
Les sites qui stockent des dchets organiques avec une certaine teneur en solvant tendent
utiliser un systme de filtre au charbon pour contrler les rejets dans lair et prendre des mesures
de surveillance du gaz dchappement. Nombre des stations de transport des dchets
stockant et pompant des quantits plus importantes de COV ont un quipement de
rduction ou un quipement dquilibrage pour minimiser les pertes dans lair dues au
dplacement ou aux effets thermiques.
Rfrences bibliographiques
[50, Scori, 2002], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [116, Irish
EPA, 2003], [122, Eucopro, 2003], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]
Chapitre 4
Rfrences bibliographiques
[29, UK Environment Agency, 1996], [55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [122, Eucopro, 2003],
[150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]
ne dplacer les fts et les autres conteneurs mobiles dun emplacement un autre (ou chargs pour
enlvement du site) que sous les instructions du responsable appropri ; sassurer galement
ensuite que le systme de suivi de dchets est modifi pour consigner ces changements.
351
Chapitre 4
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004], [153, TWG, 2005]
Installations type
Applique la prparation de combustible partir de dchets dangereux.
Rfrences bibliographiques
[91, Syke, 2003], [122, Eucopro, 2003], [150, TWG, 2004]
4.1.4.10
Chapitre 4
Description
Certains des lments prendre en compte sont noncs ci-dessous :
a. pour les dchets liquides en vrac, le contrle des stocks implique de tenir des archives de
litinraire sur la totalit du procd. Pour les dchets en fts, le contrle doit utiliser
ltiquetage individuel de chaque ft pour consigner lemplacement et la dure du
stockage
b. la fourniture dune capacit de stockage durgence. Ceci est utilise dans un cas o il est
ncessaire de transfrer des dchets dun vhicule, en raison dun dfaut ou dune
dfaillance potentielle du confinement du vhicule. Ces vnements sont rares et la
capacit disponible lintrieur de linstallation peut tre un facteur limitant
c. tous les conteneurs doivent tre clairement tiquets et porter la date darrive, le ou les
codes de danger pertinents et un numro de rfrence unique ou un code permettant
lidentification par le contrle des stocks et par rfrence croise avec les archives de pracceptation et dacceptation. La totalit de ltiquetage doit tre suffisamment rsiliente
pour rester attache et lisible durant toute la dure du stockage dans linstallation.
d. la mise en surft en mesure durgence. Toutes les informations appropries doivent tre
transfres sur ltiquette du nouveau conteneur. On doit viter le transfert de quantits
importantes de dchets dans des surfts en retransfrant dans les fts ds que lincident
ayant entran la mise en surfts a t trait
e. la surveillance automatique des niveaux de rservoirs de traitement et de stockage avec des
indicateurs de niveau de rservoir
f. le contrle par ex., avec des systmes dquilibrage de dbit existants ou de simples filtres
au charbon activ, de certaines missions manant des rservoirs lorsquils sont agits ou
traits lorsquils sont mlangs, ainsi quen gnral manant des rservoirs de traitement
chimique ou des rservoirs de mlange de boues.
g. limiter laire de stockage de rception un maximum dune semaine seulement (voir
Section 4.1.1.5)
h.
adoption de mesures (par ex. planification de lacceptation, identification de la limite de
capacit maximale pour le dchet concern et sassurer que la capacit de stockage nest pas
dpasse) afin dviter des problmes qui peuvent tre gnrs par laccumulation/le
stockage des dchets. Ceci est important car les caractristiques des dchets peuvent changer
pendant le stockage /laccumulation, par ex. ils peuvent se compacter et durcir ou la suite du
mlange, des ractions peuvent intervenir produisant des produits de raction et de leau
rsiduaire. Dans certains cas, lhomognisation des dchets ne sera possible quavec laide du
chauffage ou lajout dagents accessoires, etc. et galement en ayant connaissance du
comportement de raction des dchets. Certains efforts de prvention simples peuvent
gnralement aider attnuer ces inconvnients.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Prvient les missions durant les activits de stockage.
Donnes oprationnelles
Il est ncessaire davoir un systme de gestion car les techniques ci -dessus sont rattaches
au systme de management de la qualit (QMS).
Installations type
Il existe de nombreux exemples dans le secteur.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]
4.1.4.11
Aire de stockage sur palettiers commande informatique pour
dchets dangereux
Description
Industries de traitement des dchets
353
Chapitre 4
Le centre logistique dans un parc de stockage de diffrentes installations de traitement est une
aire de stockage sur palettiers commande informatique pour dchets dangereux. Ici, toutes les
substances sont identifies, peses, photographies et chantillonnes avant dtre stockes.
Le laboratoire interne revt une importance spciale ; les chantillons des substances des
dchets individuels sont analyss avant limination ou valorisation afin didentifier les
proprits exactes des substances et de dterminer le procd de traitement appropri. Le
laboratoire produit galement des concepts pour le nettoyage en coopration avec les autres
dpartements.
Afin dviter des incendies dans laire de palettiers, les cuves sont inertes avec de lazote. Un
poste daccumulation dazote install produit de lazote avec une teneur rsiduelle en oxygne
de 2 % qui est ensuite vacue dans les cuves. Ce processus est contrl de manire continue et
enregistr. Afin de rduire les missions gazeuses, le gaz inerte manant des cuves est circul
par des ventilateurs et filtr par du charbon actif.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Il spare les diffrents types de dchets dangereux et veille ce quils aient un procd de
traitement appropri.
Donnes oprationnelles
Avant le stockage des conteneurs dans laire de palletage, des contrles administratifs et
techniques interviennent (par ex. chantillonnage et documentation photographique). Le
stockage de conteneurs est ensuite mis en uvre avec un systme de contrle de stocks
programm. Le transport des conteneurs lintrieur de la zone de palletage est assur par
lquipement daccs aux tagres commande informatise. La programmation permet de
sassurer que tous les procds de transport des conteneurs sont planifis lavance et, par
consquent, prdfinis et que toutes les informations associes (par ex. documents et rsultats
dchantillonnage) ainsi que les procds de transport utiliss pour les conteneurs sont
enregistrs, ce qui permet davoir un contrle approfondi. Afin de permettre la rception et le
stockage des dchets dans diffrents conteneurs, chaque conteneur est mis sur une palette
normalise. Cette palette est conue comme un plateau de collecte qui collecte les dversements,
par ex. issus de lchantillonnage.
Applicabilit
Cette technique est applicable aux installations de traitement des dchets recevant des dchets
dangereux.
Installations type
Une installation dlimination de dchets type en Allemagne.
RFRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[157, UBA, 2004]
Exemple
dtiquette
Fortement
inflammable
Eau rsiduaire
354
Chapitre 4
b.
c.
d.
ltiquette doit tablir une diffrence entre les eaux rsiduaires et les eaux de
procd, les liquides combustibles et les vapeurs combustibles et le sens de
lcoulement (cest--dire lcoulement en entre ou en sortie)
des archives crites doivent tre conserves pour tous les rservoirs, dtaillant
lidentificateur unique ; la capacit, sa construction, y compris les matriaux ; les
calendriers dentretien et les rsultats des inspections ; les raccords et les types de
dchets qui peuvent tre stocks/traits dans la cuve, y compris la limite de point
dclair
lutilisation dun systme de codage des canalisations adaptes, par exemple, codage
couleur standard europen CEN
Couleur
Vert
Brun
e.
f.
Codage
6010
8001
Rouge
3001
Bleu
5012
Contenu
Eau
Liquide/vapeur
combustible
Eau de lutte contre les
incendies
Air comprim
le reprage de toutes les vannes avec un identificateur unique qui doit figurer sur
les schmas dinstrumentation et de procd
un dimensionnement correct et le maintien de tous les raccords dans un tat non
endommag.
355
Chapitre 4
356
Chapitre 4
No.
Nom du groupe de
ractivit
minraux,
1 Acides,
non-oxydants
minraux,
2 Acides,
oxydants
3 Acides, organiques
1
2
GH
4 Alcools, glycols
HF HP
5 Aldhydes
HP HF HP
6 Amides
H
GT
7 Amines, aliphatiques, H H H
aromatiques
GT
8 Composs azo, comp. HG H HG
diazo , hydrazines
GT
HG H
9 Carbamates
GT
H H H
10 Caustiques
11 Cyanures
13 Esters
GT
GF
H
GF
F
H
GT
GF
H
GF
F
HF
14 Ethers
HF
12 Dithiocarbamates
4
5
6
H
H
GT
GF
H
GF
GT
8
HG 9
H
GT
GF
GF
HF
GF
GT
HF
GT
GF GF GF GF GF
HF HF H F HF H
HG 10
G
non GT GT GT
15 Flourides,
organiques
HF
16 Hydrocarbures,
aromatiques
17 Organiques halogns H HF
GT GT
HG HF HG HP
18 Isocyanates
GT
H HF
19 Ctones
autres
20 Mercaptans,
sulfures organiques
21 Metaux, bases, terre
alkaline, lmentaires
11
HG
HG
12
13
14
15
16
H HG
GT
HP HG
HG
H
H
GF
H P HG U
G
H
H
HG
GF GF GF GF
H H H H
17
18
19
H H
GF GF GF
H GT H
HE GF GF
H H
20
GF 21
H
357
Chapitre 4
H
autres
22 Metaux,
lmentaires et alliages
sous forme de poudres,
vapeurs ou ponges
autres
23 Mtaux,
lmentaires et alliages
en tles, tiges, chutes,
moulages, etc.
GF GF GF
HF HF
EF
GT
GF GF
HF HF
HF
G
U GF
H
HE GF
H
HF
GF
HF
22
23
358
24
HF H GF GF
E GF H E H
HF
GT
H
HF
GT
HF
H
HF
HE
HF HG
H
GT
HF
H
GT
HF GT
H
GT HP HP U
HP
HP
HF
GT HE
HE
PH PH
H HF HF HF HF
HF GT
H H GF GT
GF GT
H
GT
H GF GF HF H GF
F
U HG U
U
HE
H E HE
GT GT
GF
H
GF u
H
HE H
HP
GF GF E
H H HP
H
GF HE
E
E HF HE PG
GT GF
H
H
HG
25
GF 26
H
GF
E
27
H HP
GF GT
GF
E
H
28
29
30
H
31
U
H
U
32
E
E
H
H
33
GT HP U HP 34
HP
H HP U
HP HP
HP
HP HP HP
P
Combustible
et HG
H
HF
H
101
matires
GT HE
G HE HE E GF
Explosifs
HE
HE
H
HE
E
HE
HE
H HE HE 102
inflammables,
div.
F
F PH PH PH PH
E
E
PH
PH
P PH U
PH PH
PH
PH
HE 103
Composs
polymrisables
HE H H H F HF HF HF
HF
Agents
oxydants , H
H HF HF HF HF HF HF
H F H F HE HF HF HG HF HF HF HF HF HE HF 104
puissants
GT GT
GT GF
GT GF GF
GT E E
E GT
G HE HP
GT HF
Agents
rducteurs, GT
H
HG G
H HF
HE
H HE
HE GF GT GT G
H GF
puissantset
GT
H
H GF GT
H
GF E
Eau
mlanges GF
H
G GT
HG H H GF GF
GF GF
H
contenant
de
leau
H
H
H
GF
Substances ragissant
Extrmement ractives ! Ne pas mlanger avec des
leau
2
3
4
5
6
7
8 produits
9 1 0 chimiques
11 12 ou des
13dchets
1 4 15 ! 16
17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 101 102 103 104
No. 1
Remarque lgende : Code de ractivit (lettre en majuscule): consquences de mlange
U: Peut tre dangereux mais inconnu
GT: Gnration de gaz toxiques
H: Gnration de chaleur
F: Incendie
G: Gnration de gaz inoffensif et non inflammable
S: Solubilisation de substances toxiques
GF: Gnration de gaz inflammable
E: Explosion
P: Polymrisation violente
IZ
l
HF HF
E GT
HG
GF GF
H H
IZ
l
GF
HF
H
toxiques
Composs
nitrs, GT
F
organiques
H
Hydrocarbures,
aliphatiques,
non
Hydrocarbures,
saturs
aliphatiques,
Proxydes saturs et HG
hydroproxides,
Phnols
et crsols
H
organiques
Organophosphates,
H
phosphoyhioates,
Sulfures, inorganiques GT
GT
phosphodithioates
GF
Epoxides
HP
composs
Nitrures
mtalliques,
Drivs nitrs
Nom du groupe de
ractivit
Mtaux
et
No.
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
101
102
103
104
105
106
107
Chapitre 4
Tableau 4.12 : Exemple de tableau de compatibilit pour le stockage de dchets dangereux [53, LaGrega et al., 1994]
359
HP
105
GF 106
GT
107
105 106 107
Chapitre 4
la compatibilit des dchets avec les matriaux utiliss pour construire le conteneur, rservoir ou la
membrane en contact avec le dchet (par ex. certains solvants ne doivent pas tre stocks dans des
conteneurs en plastique)
la compatibilit des dchets avec dautres dchets stocks ensemble, (par ex. des conteneurs de
dchets de cyanure ne doivent pas se trouver proximit de dchets acides).
Une fois que les dchets ont t contrls larrive, ils sont rpartis en diffrents groupes en fonction
du contenu chimique et de la taille des conteneurs. Certaines techniques comportent les oprations
suivantes :
a. prise en compte de toutes les incompatibilits chimiques pour guider les critres de sgrgation (par
ex. viter de placer des acides avec des cyanures). La Directive Seveso et la loi sur les Produits
chimiques donnent des indications relatives cette sgrgation. Le BREF sur le stockage donne
galement un certain nombre dindications.
b. ne pas mlanger des huiles usages avec des solvants rsiduaires. Certains des produits automobiles
le plus frquemment utiliss tels que des solvants de dgraissage, des nettoyants de frein en arosol
et des nettoyeurs de carburateur en arosol peuvent comporter des composs halognes avec du
chlorure, du bromure et de liode. Sils sont mlangs avec des huiles usages, le mlange dans sa
globalit peut devenir plus difficile traiter
c. diffrentiation du stockage en fonction de la dangerosit du dchet (par ex. limite de point dclair
55 C)
d. prvoir des parois de protection incendie entre les secteurs de stockage ou une distance de scurit
suffisante pour viter la propagation du feu.
Avantages obtenus pour lenvironnement
360
Chapitre 4
Un stockage spar est ncessaire pour prvenir les incidents dus la raction entre des substances
incompatibles et pour viter lescalade en cas dincident. Un autre avantage secondaire ventuel peut tre
li au fait que le mlange des dchets peut rendre plus difficile la gestion globale des dchets.
Effets multimilieux
En rgle gnrale, il faut plus despace pour un stockage spar.
Applicabilit
Le stockage des oxydants et des conteneurs de liquides inflammables se fait sparment afin quils ne
puissent pas entrer en contact les uns avec les autres la suite dune fuite.
Agent moteur pour la mise en uvre
Prvenir les incidents dus lintervention de ractions incompatibles. Certaines lgislation et
directives sont disponibles sur cette question dans certains tats membres (par ex. Royaume
Uni).
Rfrences bibliographiques
[15, Pennsylvania Department of Environmental Protection, 2001], [53, LaGrega et al., 1994], [55,
UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004], [151, EIPPCB,
2003]
361
Chapitre 4
Des huiles usages non spares peuvent par exemple avoir une valeur infrieure celle du mazout. Les
huiles usages contamines peuvent provoquer de la pollution lorsquelles sont utilises dans des procds
de combustion. Les lubrifiants usags spars peuvent avoir une valeur de valorisation suprieure en tant
que combustible.
Le procd dalimentation dans la prparation des combustibles solides issus des dchets solides
municipaux est trs important car il a une grande influence sur les qualits des dchets SORTANTS. Il
faut pouvoir garantir une homognisation effective et empcher le traitement des chargements fortement
contamins car cela pourrait abaisser la qualit des produits.
Effets multimilieux
Dans certains cas, le mlange des dchets peut prsenter un risque plus important (en raison de
lincompatibilit chimique potentielle de certains composants) et peut supprimer les possibilits de
recyclage.
Applicabilit
Certaines techniques mentionnes dans la section description sont appliques aux dchets ENTRANTS,
dautres aux dchets SORTANTS et dautres sont utilises durant la gestion de linstallation (par ex.
manipulation et stockage des dchets). Les principaux obstacles aux programmes de sgrgation des
dchets viennent des matriaux destins aux rebuts de linstallation et qui nappartiennent pas cette
catgorie. Les exemples noter sont les chantillons de laboratoire qui doivent tre limins comme des
dchets dangereux. Les solvants et les pigments sont dautres exemples pour lesquels il faut prvoir des
rceptacles spciaux.
Certaines installations ont des fosses spares pour diffrents types de dchets, par exemple les
dchets mnagers, les dchets commerciaux similaires aux dchets mnagers et les dchets commerciaux
de production spcifique.
On considre parfois que la technique a (voir description ci-dessus) ne peut pas tre applique pour
des raisons de scurit.
Lapplication des principes de base du mlange et de lassemblage tel que dcrit dans la Section 2.1.5
(prvention des risques, traitement infrieur la norme et prvention dune dispersion diffuse) est
diffrente pour chaque filire de traitement. Les dchets peuvent tre traits dans certaines filires et
terminer comme combustible, comme matriaux de construction, engrais, aliments pour animaux, en
tant que charge de dpart pour de nouveaux produits, etc. tant donn la grande varit des divers
procds, cette laboration donne des rsultats trs diffrents pour chaque filire. Le choix du traitement
adopt affectera, de toute vidence, les possibilits pour le mlange des dchets. Pour chaque fili re
de traitement des dchets, le type et les concentrations des substances dangereuses pour
lenvironnement diffrent et les critres oprationnels pour lvaluation de lactivit du mlange diffrent
donc eux aussi.
Avant de mlanger les dchets, on suppose priori que certains types de dchets ne sont pas du tout
adapts au recyclage ou au remploi. Ceci peut concerner des dchets issus de divers procds de
nettoyage, par exemple des rsidus FGT, des cendres volantes, des sels burtonisants, des gteaux de
filtration contenant des mtaux antifriction issus de la dtoxification-neutralisation-asschement, des
poussires de gaz de haut fourneau, etc. Le mlange de ces dchets et des rsidus des procds de
nettoyage qui contiennent de fortes concentrations cumulatives de substances dangereuses pour
lenvironnement, nest autoris dans aucune filire de traitement de valorisation. Ce sont des dchets qui
doivent tre limins et dont les risques pour lenvironnement doivent tre neutraliss avant llimination
par le biais de limmobilisation ou de techniques de sparation de particules. La Section 4.1.2.1 couvre les
problmes concernant le choix du traitement des dchets.
Aspects conomiques
362
Chapitre 4
Il est possible de sparer efficacement certains flux de dchets solides en apportant des changements
mineurs lquipement. En gnral, llimination dun dchet mlang sera plus coteuse que le
traitement dun flux compos dun seul type de dchets.
Agent moteur pour la mise en uvre
La Directive sur les dchets dangereux (91/689/EEC) et la Directive sur les dchets (75/442/EEC) donne
le cadre lgislatif de la Communaut europenne pour le mlange et lassemblage des dchets. Certains
pays dfinissent des rgles nationales (par ex. dans certains pays il est absolument interdit de mlanger
des scories/des cendres lourdes provenant de diffrentes sources).
Les rgles de mlange et dassemblage sur un niveau oprationnel restent dans les limites des permis et
des autres obligations (lgales et volontaires) et sont crites et appliques sous la responsabilit de
loprateur de traitement des dchets. Elles tiennent compte des risques et des approches de scurit afin
de :
viter les accidents, qui peuvent provoquer des risques pour la sant humaine et avoir des
effets contraires sur lenvironnement
prvenir les incidents techniques et mcaniques qui peuvent endommager les installations
Ainsi, les rgles dassemblage et de mlange au niveau oprationnel sont en gnral lies aux lments
suivants :
les rglementations dans les permis (dchets non-autoriss, obligations de sparer les dchets)
les rglementations concernant la scurit
les procdures internes et oprationnelles (par exemple contrle qualit, certification ISO 14000)
les procdures de pr-acceptation et dacceptation
la prescription des essais de compatibilit (durant les procdures de pr-acceptation et dacceptation).
Installations type
Certains exemples de tests de compatibilit appliqus en rgle gnrale dans le secteur des dchets sont
indiqus ci-aprs :
des tests de compatibilit pour le stockage (voir Section 4.1.4.14)
la simulation des effets associs la neutralisation dans une exprience de laboratoire la slection et le
dosage des agents de prcipitation et floculation corrects doivent toujours tre dtermins par
exprimentation
des essais de laboratoire exprimentaux sont ncessaires pour dterminer les produits chimiques qui
sont les mieux adapts loxydation/rduction et quoi ressemble la raction
des essais de laboratoire doivent identifier la quantit de charbon actif ncessaire pour
nettoyer les eaux rsiduaires. Les rsultats les plus importants sont la valeur de charge, par ex. g
de COT/g de charbon actif et le dlai de contact ncessaire
comme le point de dosage est particulirement important lors de lutilisation dagents de sparation
organiques, des laboratoires doivent effectuer des contrles durant le procd
les paramtres suivants (voir Tableau 4.13) doivent tre examins avec des systmes
dvaporation/distillation.
Remarques
Type dvaporateur
Dj prsent ou intervenant vaporateurs sans incrustation et
en raison de prcipitation
avec quipement mcanique pour
llimination des solides
Substances
volatiles Pendant
la
dissolution vaporateurs avec priode de
maintien courte et/ou faibles
formant des incrustations thermique
Ingrdients
Solides non dissous
363
Chapitre 4
et
Faible teneur en
POP
0,015 TEQ mg/kg
50 mg/kg
50 mg/kg
Tableau 4.14 : Concentrations maximales autorises pour le mlange de dchets pour valorisation
[156, VROM, 2004]
Mtaux lourds - Cd, Hg, Tl)
364
Chapitre 4
Lorsque les trois principes de base du mlange et de lassemblage et leur laboration sont pris en compte,
les autorits comptentes peuvent autoriser les concentrations maximales suivantes dans les dchets dans
les mlanges pour la co-cuisson ou la co-incinration, telles que prsentes dans le Tableau 4.15. Des
missions de mtaux lourds, de mercure, de cadmium et de thallium dans lair se produiront lorsque des
dchets contenant ces composants sont utiliss dans des fours ciment et dans des centrales
lectriques. Il est par consquent interdit de dvier nimporte quoi au -dessus des niveaux de
concentration maximaux. Les autorits comptentes peuvent scarter de ces concentrations maximales en
prescrivant dans le permis un niveau infrieur pour le mlange et lassemblage, si les critres
dacceptation de linstallation de rception limposent. A cet gard, il est bon de noter quil faut tablir
une distinction entre les concentrations autorises pour le mlange et les concentrations pour dterminer
les limites dmission admissibles dans lair.
Mtaux Concentration maximale (mg/kg matire
sche)
Mercure
Cadmium
Thallium
10
100
100
Tableau 4.15 : Concentrations maximales autorises pour le mlange en vue de co-cuisson ou de coincinration
[156, VROM, 2004]
Les dchets contenant des contaminants, autres que ceux mentionns ci-dessus, peuvent tre mlangs
afin de satisfaire les critres dacceptation pour linstallation de traitement. Naturellement, ceci ne
sapplique pas aux substances rsiduelles mentionnes prcdemment ni aux rsidus du traitement qui
contiennent de fortes concentrations de contaminants.
Rfrences bibliographiques
[53, LaGrega et al., 1994], [86, TWG, 2003], [89, Germany, 2003], [121, Schmidt et Institute for
environmental and waste management, 2002], [126, Pretz et al., 2003], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004],
[156, VROM, 2004]
365
Chapitre 4
c. utiliser un systme scell, par ex. des toboggans pour confiner les rsidus
d. utiliser un drainage scell
e. viter le broyage des fts qui contiennent (ou qui ont contenu) des dchets inflammables et
fortement inflammables ou des substances volatiles, sauf si les rsidus ont tout dabord t retirs
et le ft nettoy.
On peut galement utiliser les techniques suivantes dans une installation de dchiquetage :
f.
prvoir un hangar pour le conditionnement des dchets dangereux avant le traitement ; la totalit du
hangar de traitement est maintenue en permanence sous pression ngative par une installation de
traitement dair dchappement. Par consquent, aucune mission nest dgage
g. stocker les acides, les bases, les produits chimiques photographiques, les produits chimiques
mnagers, les pesticides et les produits chimiques de laboratoire
h. stocker les liquides inflammables tels que les solvants rsiduaires ayant un point dclair <21 C
i. dcomposer les bombes arosol en diffrents composants : propulseurs, ingrdients liquides,
mtaux et plastiques
j. nettoyer par aspiration toutes les missions ; un contrle automatique de laspiration de lair
dchappement partir de diffrents procds peut tre appliqu, cette aspiration peut tre
rduite en labsence de fonctionnement pour diminuer la consommation dnergie.
k. traiter lair dchappement avec un filtre anti-poussire et/ou une post-combustion avec
rgnration en vue dobtenir une combustion sans rsidu. On peut galement utiliser un filtre de
pr-couche en amont (charbon actif et mlange de chaux) pour collecter les composants adhsifs.
Une installation de dchiquetage traitant des dchets dangereux peut galement faire appel aux
techniques suivantes :
l.
m.
n.
o.
r.
s.
t.
u.
canal protg contre les sauts de pression de 12 m de haut pour viter les dommages
installation rsistant des pressions jusqu 10 bars.
fonctionnement de la dchiqueteuse en discontinu pour minimiser lexposition
utilisation de systmes dalarme incendie et dinstallations daspersoirs ; par ailleurs, les botes
sont quipes dune installation daspersoirs pour rduire la poussire
p. connexion en ligne au service de sauvetage ; en cas dincendie, le service de lutte incendie est
immdiatement notifi utilisation de commutateurs, modules et machines antidflagrants dans
lensemble du hangar
utilisation de cabines surpressurises avec des filtres charbon actif dans toutes les machines afin
dassurer la scurit des employs
rserve deau incendie de 50 m3 dans un bassin enterr
alimentation permanente en azote de lespace de travail lintrieur de la dchiqueteuse, par
consquent avec lexclusion doxygne, aucune raction ne doit intervenir (dispositif de purge
dazote).
Enfin, les techniques suivantes peuvent servir protger le sol dune installation de dchiquetage :
v.
utiliser une base lamine commande pneumatique pour identifier les fuites, la base du hangar est en
forme de bol afin que les liquides ne puissent scouler vers lextrieur
v.
conserver une rserve deau incendie de 450 m3 ; ceci est possible grce la forme en bol avec un
bassin daspiration de pompe pour pomper leau incendie.
366
Chapitre 4
latmosphre ont t laves et entirement purges de leur contenu prcdent. Certaines techniques, par
exemple technique t (voir description ci-dessus), sont mises en uvre pour prvenir linflammation.
Donnes oprationnelles
Lutilisation de gaz inertes, par exemple azote ou dioxyde de carbone permet de gnrer des atmosphres
inertes et dviter linflammation.
Le nettoyage par aspiration dair de 30 000 m3 dair de hangar par heure sur un filtre anti-poussire est
appliqu dans une dchiqueteuse de bombes arosol. Deux systmes de traitement et de collecte dair
dchappement spars sont utiliss. On peut alternativement recourir une aspiration de source
contrlable dans les dchiqueteuses de botes et de bombes arosol avec un maximum de 12 000 m3/h.
Pour dtruire compltement les substances nocives, le dispositif de combustion dchappement fonctionne
plus de 800 C.
Applicabilit
Les traitements de certains dchets contenant par exemple des COV peuvent crer des atmosphres
inflammables ventuellement source de problme car il peut y avoir un risque de dcharge statique
avec certains types et mlanges de dchets et de ractifs. Dans certains cas, des fts contenant des
substances volatiles (voir technique e dans la section description ci-dessus) peuvent tre broys si le
broyeur incorpore un systme qui vite des problmes dexplosion ou dinflammabilit. Dans ce cas,
lorsque les dchets manipuls ne gnrent pas dmissions dans lair (par ex. odeurs, poussires, COV),
on nappliquera pas en rgle gnrale de systmes extractifs.
Aspects conomiques
Une installation de dchiquetage de poubelles type en Allemagne. Linstallation a une capacit de 5 000
Mg/a. La quantit de dchets dangereux traite est de 1 000 t/an. Linvestissement ncessaire pour
linstallation de traitement est de 325 000 .
Une installation de dchiquetage de bombes arosol type en Allemagne. La capacit de linstallation
de traitement est de 500 t/an. Linvestissement ncessaire pour linstallation de traitement est de
500 000 .
Installations type
Une installation type se compose dune enceinte avec extraction deffluents gazeux monte sur une plateforme surleve et contient une tte de broyage commande distance commande hydraulique. Les
rsidus chasss des fts durant le broyage sont transmis via un toboggan ferm dans un ft plac en
dessous de la plate-forme surleve. Un purateur-laveur dhuiles et deux filtres charbon actif en
srie extraient les vapeurs avant de les refouler dans lair. Des verrouillages rciproques empchent le
fonctionnement du broyeur lorsque la porte du broyeur est ouverte ou lorsque le systme de rduction
ne fonctionne pas.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [131, UBA, 2003], [150, TWG, 2004], [153, TWG, 2004]
4.1.6.2 Techniques visant rduire les missions issues des procds de lavage
Description
Certaine techniques comportent les oprations suivantes :
a. identifier les composants qui peuvent tre prsents dans les lments laver (par ex. solvants)
367
Chapitre 4
b. transfrer les dchets lavs dans le stockage appropri puis les traiter de la mme manire que les
dchets dont ils ont t obtenus
c. utiliser leau rsiduaire traite venant de linstallation de traitement des dchets, leau rsiduaire
rsultante peut tre recycle dans la Station dpuration des eaux rsiduaires ou renvoye dans
linstallation dans le cas de centrales de traitement physico-chimique. Dans ce dernier cas, leau
rsiduaire est traite exactement de la mme manire que les dchets qui ont t transports et
livrs dans les conteneurs/rceptacles/constructions nettoys.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Permet lidentification et le traitement des rsidus de lavage.
Applicabilit
Le lavage des fts et des conteneurs intermdiaires pour produits en vrac nest en gnral mis en uvre
que lorsquil y a une opration de traitement adjacente pour accepter les eaux de lavage ou lorsquil y a
dautres possibilits disponibles pour traiter correctement leau de lavage.
Les procdures de lavage et de nettoyage sont en gnral mises en uvre en utilisant les eaux
rsiduaires traites. Les eaux de lavage et les eaux rsiduaires de nettoyage sont renvoyes au procd ou
la Station dpuration des eaux rsiduaires pour retraitement. Dans certains cas, la Station dpuration
des eaux rsiduaires est installe lextrieur de linstallation de traitement des dchets.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [121, Schmidt et Institute for environmental and waste management,
2002], [150, TWG, 2004]
produire un plan de gestion des accidents structur dans un dlai qui comporte :
lidentification des dangers pour lenvironnement poss par linstallation. Parmi les secteurs
particuliers prendre en compte on notera : les types de dchets, le dbordement des rservoirs,
la dfaillance dune installation et/ou de lquipement (par exemple, surpression des
rservoirs et des canalisations, vacuations bloques), la dfaillance du confinement (par ex.
merlon et/ou dbordement des puisards pour le drainage), la dfaillance du confinement des
eaux de lutte incendie, des erreurs de connexion dans les vacuations ou dautres systmes ,
empcher des substances incompatibles dentrer en contact, des ractions indsires ou des
ractions de fugue, lmission dun effluent avant quun contrle adquat de sa composition nait
t effectu, le vandalisme/les incendies volontaires, les conditions mtorologiques extrmes,
par ex. inondations, vents trs violents.
lvaluation de tous les risques (danger x probabilit) daccidents ainsi que leurs consquences
ventuelles. Une fois les dangers identifis, on peut envisager le processus dvaluation des
risques en rpondant six questions de base :
Quelle est la probabilit estime de leur intervention ? (source, frquence)
Quel produit risque dtre mis et dans quelle quantit ? (valuation des risques de
lvnement)
Destination ? (prdictions dmissions quels sont les voies et les rcepteurs ?)
Quelles sont les consquences ? (valuation des consquences effets sur les rcepteurs)
368
Chapitre 4
Quels sont les risques globaux ? (dtermination du risque global et de son importance pour
lenvironnement)
Que peut-on faire pour prvenir ou rduire le risque ? (gestion du risque - mesures pour
prvenir les accidents et/ou rduire les consquences environnementales)
Lampleur et le type dvaluation dpendent des caractristiques de linstallation et de son
emplacement. Les principaux facteurs prendre en compte sont les suivants :
lchelle et la nature du risque daccident prsent par les installations et les activits
les risques pour les zones peuples et lenvironnement (rcepteurs)
la nature de linstallation et la complexit ou autre des activits et la difficult relative pour
dcider et justifier ladquation des techniques de contrle du risque.
b. disposer dun systme document qui peut tre utilis pour identifier, valuer et rduire les
risques pour lenvironnement et les risques daccidents ainsi que leurs consquences
c. sassurer que le systme dacceptation des dchets avec chantillonnage de pr -acceptation et
analyse, puis vrification larrive sur linstallation joue un rle crucial dans la prvention des
accidents (voir Section 4.1.1)
d. tenir un inventaire des substances prsentes ou ventuellement prsentes qui peuvent avoir des
consquences pour lenvironnement si elles schappent. On ne doit pas oublier que de nombreuses
substances apparemment inoffensives peuvent tre prjudiciables pour lenviron nement si elles
schappent (par exemple, un camion-citerne de lait dvers dans un cours deau peut dtruire
son cosystme). (Linventaire est galement li la traabilit, voir Section 4.1.2.3)
e. mettre en place des procdures pour contrler les matires premires et les dchets et sassurer de la
compatibilit avec dautres substances qui peuvent ventuellement entrer en contact (voir
compatibilit Section 4.1.4.13)
f. sparer les substances et les dchets incompatibles en fonction de leur potentiel de danger. Les
types de dchets incompatibles doivent tre spars par baies ou stocks dans des btiments
ddis. Lexigence minimale implique un primtre dlimit par des bordures et une collecte de
drainage spare. Des mesures doivent galement tre en place pour viter que les conteneurs ne
tombent dans dautres aires dentreposage
g. prvoir une organisation de stockage adquate pour les matires premires, les produits et les dchets
h. utiliser un systme automatique bas sur le contrle par microprocesseur, le contrle des vannes
passantes ou les relevs de niveau de rservoir Exemples : sondes aux ultrasons, avertissements de
niveau haut et interverrouillages procd.
i. sassurer que le contrle est maintenu dans les situations durgence, en envisageant lutilisation
dalarmes de conception de procd, de dclenchement et autres aspects de rgulation, par ex. des
systmes automatiques bass sur un contrle par microprocesseur et un contrle de vanne passante
ou des relevs de niveaux de rservoir tels que des jauges aux ultrasons, des avertissements de
niveau haut, des interverrouillages procd et des paramtres de procd
j. documenter les mesures de contrle en place, avec lvaluation de ces mesures et dcision sur leur
adquation
k. mettre en place des techniques de contrle appropries pour limiter les consquences dun
accident, telles quun quipement de dversement dhuile, lisolation des drains, avertir les
autorits concernes et prvoir des procdures dvacuation.
l. appliquer des techniques de prvention appropries telles que les barrires adaptes pour viter
dendommager lquipement la suite du mouvement des vhicules (voir Section 4.1.4.6)
m. prvoir un confinement appropri, par ex. merlons et bacs de rcupration, confinement des
btiments (voir Section 4.1.4.4)
n. techniques et procdures pour viter le dbordement des rservoirs de stockage (liquide ou poudre),
par ex. mesures de niveau, alarmes de niveau haut indpendantes, coupure de niveau haut et mesure
par lots fractionns (voir Section 4.1.4.1)
369
Chapitre 4
o.
p.
q.
r.
s.
t.
les systmes dj utiliss pour la prvention des missions fugitives sont en gnral galement
applicables aux systmes de drainage (voir galement Section 4.1.3.6) :
des procdures doivent sassurer que la composition du contenu dune fosse de merlon ou dune
fosse connecte un systme de drainage est contrl avant traitement ou limination
les puisards pour le drainage doivent tre quips dune alarme de niveau haut ou dun capteur
avec une pompe qui envoie dans le stockage adapt (non dans le rejet)
un systme doit sassurer que les niveaux dans les puisards sont tout moment maintenus au
minimum
les alarmes de niveau haut, etc. ne doivent pas tre utilises comme premire mthode de
contrle de niveau.
u. vrifier que les eaux de procd, les eaux de drainage du site, leau de lutte incendie durgence, les
eaux contamines chimiquement et les dversements de produits chimiques sont, le cas chant
contenus et, si besoin, achemins vers un systme deffluent dot dun dispositif permettant de contenir
les urgences et les coulements deaux fluviales et traits avant envoi vers les eaux contrles ou les
gouts. Prvoir un stockage suffisant pour sassurer quil peut y tre fait face. Prvoir galement des
procdures durgence en cas de dversement pour minimiser les risques dune mission accidentelle
de matires premires, de produits et dchets et viter quils ne pntrent dans leau. Tout systme de
collecte deau incendie durgence doit galement tenir compte des coulements deau incendie
supplmentaires ou des mousses de lutte incendie. Des tangs de stockage de secours peuvent tre
ncessaires pour viter que les eaux incendie contamines natteignent les eaux contrles (voir
galement Section 4.1.3.6) :
v.
appliquer les mmes normes lors de lentretien et des tests que pour les installations principales ou les installations
de secours
w. envisager et, par consquent, si besoin, planifier la possibilit du confinement ou de la rduction des
missions supplmentaires issues des mises latmosphre et des soupapes de sret/risques de
rupture. Lorsque cela nest pas conseill pour des raisons de scurit, lattention doit porter sur la
rduction de la probabilit de lmission.
x. appliquer des procdures et des mesures adaptes, par exemple stockage de certains types de
dchets dangereux pouvant ncessiter des alarmes automatiques et ventuellement des aspersoirs.
Linstallation doit prvoir une alimentation en eau adquate pour teindre les incendies ainsi que la
capacit de collecter et de stocker les ruissellements deau incendie. Le stockage ou le traitement
de tout dchet ractif leau ncessite un autre type de systme de protection incendie.
y. mettre en place des procdures darrt sres
z. tablir des voies de communication avec les autorits concernes et les services durgence avant et
en cas daccident. Les procdures post-accident doivent inclure une valuation des dommages qui
peuvent tre causs et des mesures doivent tre dveloppes pour y remdier
aa. avoir en place des mesures de scurit suffisantes, y compris du personnel, pour prvenir la
pntration de vandales et dintrus indsirables qui peuvent tre exposs au contact avec les dchets
ou endommager lquipement ou faire du dversement illicite. La plupart des installations utilisent
une combinaison de gardes de scurit, denceintes totales (en gnral avec des barrires), de points
370
Chapitre 4
371
Chapitre 4
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [116, Irish EPA, 2003], [122, Eucopro,
2003], [126, Pretz et al., 2003], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]
372
Chapitre 4
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [150, TWG, 2004]
373
Chapitre 4
Les techniques mentionnes ici sont applicables au fonctionnement de linstallation durant toute sa dure
de vie, aux phases de conception et de construction des activits et la clture du site.
Agent moteur pour la mise en uvre
La technique e (voir section description ci-dessus) est obligatoire pour la rglementation actuelle sur
les dchets de lUnion europenne.
Installations type
Le dclassement dinstallations compltes ou de parties de ces dernires est frquent dans le secteur.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [116, Irish EPA, 2003], [150, TWG, 2004]
374
Chapitre 4
375
Chapitre 4
Par ailleurs, des bioracteurs entirement clos ou encapsuls aident mieux matriser le traitement
biologique et viter les missions fugitives (par ex. COV, odeurs, poussire).
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le choix du traitement biologique appropri aux dchets traiter aide viter des problmes
oprationnels et tirer le meilleur parti des dchets (par ex. utilisation en qualit de combustible).
Donnes oprationnelles
La distribution uniforme des lments nutritifs et de lhumidit des dchets traiter (homognit) ainsi
que la disponibilit du traitement retenu sont des lments importants du systme biologique slectionn
prendre en compte.
Agent moteur pour la mise en uvre
La hirarchie des dchets peut donner certaines orientations sur le type de traitements utiliser. Toutefois,
appliquer la hirarchie des dchets sans ltayer par une bonne analyse, peut se traduire par des rsultats
errons. Dans le cas du traitement des boues dpuration en raison de la faible teneur en nergie des
boues dpuration traites biologiquement compares aux boues dpuration sches thermiquement, pour
diffrents dchets une bonne option peut tre de slectionner la digestion anarobie et le schage
thermique et/ou lincinration.
Rfrences bibliographiques
[53, LaGrega, et al., 1994], [150, TGW, 2004]
376
Chapitre 4
en nettoyant les pare-soleil, les convoyeurs bandes et autres quipements au moins une fois par
semaine.
e. utiliser une combinaison de portes acti on rapide et automatise avec des installations dites
rideau dair qui, en pratique, peuvent galement servir de verrouillage, les temps douverture
des portes tant ramens au minimum. Linsertion de portes jalousies sur galet commande par
capteurs ou de volets rabattables peut y contribuer ainsi que le dimensionnement suffisamment
gnreux de laire de manuvre lavant du hall. La discipline du personnel du hall et du parc de
vhicules est tout aussi importante pour obtenir une rduction du dlai douverture des portes. Il faut
galement veiller ce quun entretien suffisant des portes soit assur et insister pour un bon
fonctionnement. Linstallation dun rideau dair cre un rideau dair environnant louverture de
portes qui empche la pntration dair partir du hall. Dans le cas de fosses enterres que les
vhicules approchent en marche arrire et dans lesquelles ils basculent leur chargement,
linstallation dun rideau enveloppant le vhicule derrire la porte peut minimiser, autant que faire
se peut, les changes dair durant le dchargement.
f. fermer les fosses dalimentation construites avec un sas pour vhicules ; dans les entrepts
ouverts et durant le dchargement des vhicules de dchets, le gaz rsiduaire de la fosse est retir
par aspiration et envoy dans une installation de traitement des gaz rsiduaires.
Par ailleurs, durant le stockage et les manipulations, les mesures suivantes permettent de rduire le
dgagement de poussire :
g. dposer les poussires par le biais de systmes de dsembuage, mme si cela nest pas obligatoire
h. recourir laspiration vers des sources dextraction ponctuelles et lair du hangar, avec dpoussirage
ultrieur
i. couvrir le convoyeur bande
j. prvenir ou rduire les hauteurs de chute importantes aux transmissions inter-bandes
k. utiliser des agrgats de dilacration action lente
l. nettoyer rgulirement les aires dagrgats, les sols des hangars et les voies de circulation
m. utiliser une installation de nettoyage des pneus pour viter la dispersion des dchets par les vhicules
dans les zones extrieures linstallation.
Par ailleurs, on doit tout faire pour viter la dcomposition anarobie dans le stockage des dchets
provenant dune station de transport/dun site dagrment municipal comportant dimportantes
quantits dherbe tondue pendant les priodes humides chaudes. En rgle gnrale, lherbe a une forte
teneur en humidit, semmle et empche la pntration doxygne. Si les dchets sont ensuite empils
dans une station de transfert pendant un jour ou plus, puis regroups dans un conteneur et stocks en
tas par temps humide, des conditions anarobies se formeront. Une autre possibilit de pntration
dhumidit se fait par le biais dandains non protgs aprs un temps humide prolong provoquant
linterruption de la dcomposition arobie, ces derniers doivent donc tre protgs ou couverts de
manire adquate.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Il est important dans les systmes de biotraitement de dchets liquides que lcoulement du substrat
soit relativement constant pour maintenir un bon fonctionnement ; sinon il y a un risque dmissions non
prvues. Certaines techniques portent essentiellement sur la prvention des missions dans lair. Ainsi, les
augmentations de temprature dans les tas de dchets contenant des matires organiques dues une
augmentation de lactivit biologiques peuvent intervenir assez rapidement et peuvent se traduire par des
missions dans lair (C total, odeurs).
Comme les tempratures sont suprieures lintrieur du hall, en hiver, un profil dcoulement dair se
dveloppe aux portes du hall, lair chaud quittant le hall dans la partie suprieure de louverture et lair
froid pntrant par le bas.
377
Chapitre 4
Les dchets rsiduels peuvent contenir des quantits importantes de particules sous forme de petits grains.
On peut donc sattendre des missions considrables de poussire dans le bunker la suite des processus
de dversement et de chargement avec des outils mobiles qui devraient tre dposs ou retirs aussi prs
que possible de la source.
Donnes oprationnelles
Les aires dentreposage sont en gnral remplies partir de camions citernes ou partir dun tuyau
raccord la source.
Applicabilit
En raison de lventail large des procdures de traitement biologique couvertes ici, ainsi que des
types de dchets (par ex. contenant des composants volatils, les odeurs), certaines techniques peuvent ne
pas tre applicables certains traitements biologiques (par ex. boues actives, tangs ars, traitements
biomcaniques, biormdiation in-situ, terrains et boues contamins par de lhuile, production de biogaz
utiliser en tant que combustible,...). On trouvera ci-aprs certaines exceptions dapplicabilit identifies
dans les techniques ci-dessous qui ont t rpertories dans la section description ci-dessus :
378
Chapitre 4
rduire la prsence de produits toxiques et non dsirs (y compris mtaux lourds, pathognes
et matires inertes)
ne pas oublier que tout lment non-biodgradable introduit dans un digesteur anarobie qui
nest pas affect par le procd occupe de lespace inutile. Pour optimiser lavantage de cette
technique (tant sur le plan environnemental quconomique) et minimiser le cot, il est
important de rduire la prsente de ces composants dans la charge de dpart de digestion
anarobie.
d. ne pas mlanger diffrents types de dchets tant quon ignore si cela est appropri. Voir Section
4.1.5
e. tirer de manire continue les leons de linfluence des caractristiques des dchets sur les
rglages oprationnels sous forme dagrgats, de dbit massiques, de volumes, de variables de
dgradation biologique (par ex. temprature, CO 2 ) ainsi que dmissions mesures (gazeuses)
(par ex. utiliser les donnes dmission acquises en continu (gaz brut et/ou gaz propre), COV,
mthane pour lajustement des rglages, cest--dire le contrle automatique des processus
biologiques).
Avantages obtenus pour lenvironnement
vite que les composs toxiques ne pntrent dans les systmes biologiques, cest--dire toxiques en
termes de rduction de lactivit biologique. Un bon quilibre de teneur en lments nutritifs permet
dviter les missions, par exemple de composs azots.
Si les lments non actifs sur le plan biologique de la charge de dpart sont spars de la charge de
dpart, ce type de flux peut facilement tre rutilis ou recycl (par ex. verre, mtaux).
Effets multimilieux
Lajout de boues dpuration la fraction organique des dchets solides municipaux peut avoir des effets
nfastes sur le traitement biologique lui-mme, la qualit du gaz dchappement qui est gnr durant
le traitement biologique ou la qualit des dchets SORTANTS.
Donnes oprationnelles
La technique c (voir section description ci-dessus) fait appel un schage biologique intgral des
dchets municipaux car, en gnral, la prsence de plastiques et dautres matriaux non-biodgradables
peut reprsenter un avantage pour laration, vitant la formation de zones anarobies, et rduisant ainsi
les missions.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [59, Hogg et al., 2002], [150, TWG, 2004], [153, TWG,
2005]
379
Chapitre 4
c. faire fonctionner le systme dans des conditions de digestion thermophile afin daugmenter la
destruction pathogne, le taux de production de biogaz (et donc amliorer la rcupration
dnergie) et le temps de rtention
d. mesurer les niveaux de COT, DCO, N, P et Cl dans les flux dentre et de sortie, afin dquilibrer les
alimentations et dassurer une bonne production de mthane.
e. contrler les paramtres pertinents dans leau de digestion, les rsidus de digestion et les eaux
rsiduaires intervalles rguliers afin dassurer un bon fonctionnement de linstallation
f. construire des fosses dalimentation fermes avec un sas pour les vhicules. Dans les entrepts
ouverts et pendant le dchargement des vhicules de transport de dchets , le gaz rsiduaire de la
fosse doit tre retir par aspiration et envoy dans une installation de traitement de gaz rsiduaire.
g. disposer dun espace adquat particulirement pour laire de stockage en fonction des estimations
dutilisation mensuelles
h. concevoir, construire et exploiter linstallation afin de prvenir la contamination du sol par les eaux
rsiduaires
i. ne rutiliser les vapeurs deau condenses provenant de la ventilation des andains (processus de
maturation) et de leau accumule que dans le cas de traitement de digestion arobie ouvert afin
dhumidifier les dchets solides et lorsquil est possible dviter les nuisances olfactives.
Mme si les systmes anarobies peuvent tre exploits en diffrentes phases en vue de rduire le DCO
global dans les effluents, ils sont en gnral exploits pour obtenir une production de mthane efficace et
les effluents liquides tendent tre plus concentrs que les effluents issus des systmes arobies et exigent
une phase de traitement final arobie. Ceci peut se faire par le biais dune vacuation vers des gouts ou
par le biais dune seconde phase dans le procd sur site.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Augmente lefficacit de la digestion anarobie et permet davoir une meilleure utilisation de ses
produits. La rduction de la quantit de matires toxiques potentielles est galement un lment important
pour la qualit du produit final. Les systmes anarobies sont efficaces pour dcomposer les
hydrocarbures alicycliques (par exemple, phnols) et gnrer du mthane qui peut tre utilis en tant que
combustible. Toutefois, les composs drivs de la dcomposition anarobie dhydrocarbures alicycliques
(par ex. xnobiotiques) ne peuvent pas tous tre minraliss dans des conditions anarobies. Les tapes
de traitement anarobie doivent par consquent tre suivies par une phase de dgradation arobie
ultrieure afin damener la matire organique une minralisation totale.
Le traitement anarobie peut permettre dobtenir des missions dodeur de 500 1 000 GE/m3 en utilisant
une combinaison approprie de biofiltres et de laveurs si la teneur en NH3 est suprieure 30 mg/Nm3.
Effets multimilieux
Lutilisation de boues dans la digestion anarobie doit se dcider au cas par cas ; en effet, en raison de la
concentration en mtaux lourds dans les boues, loprateur peut avoir des difficults satisfaire les
valeurs limites fixes des produits de compostage de qualit en vigueur dans certains pays de lUnion
europenne.
Donnes oprationnelles
Le degr lev de souplesse associ la digestion anarobie est revendiqu comme lun des avantages
les plus importants de la mthode car il peut traiter plusieurs types de dchets, des dchets humides aux
dchets secs et de dchets organiques propres aux dchets gris. Ladquation de cette mthode aux
matires trs humides, par exemple, est un facteur important dans les scnarii o les dchets alimentaires
spars par source ne peuvent pas tre mlangs avec des quantits suffisantes dagents gonflants tels
que du rsidu de jardin ( savoir, des dchets provenant de nombreux secteurs mtropolitains).
Les systmes biologiques anarobies sont sensibles aux composs chlors et sulfurs, aux fluctuations de
pH et de temprature et peuvent exiger une phase de pr-acidification.
380
Chapitre 4
Le recyclage de leau rsiduaire (technique b dans la section description ci-dessus) peut se traduire par
une augmentation de la concentration des produits toxiques/inhibants qui peut avoir des effets ngatifs sur
le traitement biologique.
Les conditions de digestion thermophile (technique c dans la section description ci-dessus) peuvent
ne pas tre utiles ni possibles pour toutes les applications (par ex. les adaptations des communauts de
micro-organismes la dgradation des composs aromatiques chlors, la dchloration de xnobiotiques ne
peuvent ne pas tre obtenus dans des conditions thermophiles, aucune population microbienne
thermophile ne peut tre adapte aux produits traiter).
Dans certaines circonstances, il est ncessaire de contrler des intervalles rguliers les paramtres
pertinents dans leau de digestion, les rsidus de digestion et les eaux rsiduaires afin dassurer le bon
fonctionnement de linstallation (technique d dans la section description ci-dessus). Les paramtres
mentionns ne suffisent pas alors matriser le procd. En fonction de lobjectif du traitement
(enfouissement, engrais), les paramtres de contrle du produit en sortie doivent tre fixs en fonction
de leur future utilisation.
Applicabilit
Le principal secteur de proccupation dans la digestion anarobie est la garantie de performances long
terme dune installation, ce qui est bien entendu essentiel pour sa faisabilit conomique. On peut rduire le
risque par le biais de dveloppements technologiques mais les frais associs peuvent affecter lconomie
court terme. La construction de nouvelles installations permettra dapprofondir les connaissances
dexploitation et daugmenter la confiance (voir Section 4.1.2.2). La technique e dans la section
description ci-dessus est approprie pour rduire les missions dodeurs.
Aspects conomiques
Les frais dinvestissement spcifiques sont en gnral nettement suprieurs ceux de la digestion arobie.
Pour le dveloppement futur, il serait bon davoir une forte intgration entre la gestion des dchets et la
gestion de leau. Ceci rduirait les frais supplmentaires lis lvacuation des eaux en excs issues de la
digestion anarobie dans une station dpuration. Toutefois, en ralit, cela nintervient que rarement en
Europe o, la plupart du temps, les services des eaux sont impliqus dans le procd.
Agent moteur pour la mise en uvre
Une meilleure gestion du procd et des exigences de la Directive sur les dcharges. Les techniques e
h de la section description ci-dessus concernent les exigences des rglementations allemandes TA
Luft et la technique e est ncessaire pour la rduction des odeurs.
Installations type
Cette mthode de traitement est relativement rare lheure actuelle (elle nentre dans les stratgies
de gestion de dchets que dans quatre pays, lAllemagne, lAutriche, la Belgique et le Danema rk,
mme si lon peut trouver certaines applications dans des dchets mixtes ou rsiduels en France, en
Espagne et en Italie ; on sait galement quune installation petite chelle est galement oprationnelle au
Royaume-Uni). Des dveloppements rcents dans les programmes de sparation des sources en Italie
et en Espagne ouvrent un avenir optimiste pour la disponibilit future dune charge de dpart de qualit.
Il est galement bon de mentionner que la digestion anarobie affiche une croissance des plus rapides en
Europe et en Espagne, grce aux financements publics des installations par le biais de programmes de
lUnion europenne. Ce financement rduit les frais de gestion globaux car lamortissement est lun des
premiers facteurs de cots.
Rfrences bibliographiques
[33, ETSU, 1998], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [59, Hogg et al., 2002], [114, UBA,
2001], [150, TWG, 2004], [153, TWG, 2005]
Industries de traitement des dchets
381
Chapitre 4
4.2.6 Techniques pour la rduction des missions lorsque le biogaz est utilis en tant
que combustible
Description
Le biogaz provenant du fermenteur est dshumidifi et les particules solides sont limines avant quil ne
soit utilis comme combustible par un utilisateur externe ou pour une utilisation interne. Le biogaz peut
tre utilis dans les moteurs gaz, par ex. des centrales thermiques en montage-bloc avec chauffage
distance, des chaudires gaz, des vhicules ou dans dautres utilisations telles que les combustibles pour
les techniques de rduction par oxydation thermique des rejets de COV. On peut suivre deux types de
techniques dmission. Le premier type concerne le nettoyage du biogaz avant de lutiliser afin de
rduire les missions aprs sa combustion et pour lautre, il sagit de rduire les missions aprs la
combustion du biogaz. Les deux types de techniques sont abords ici. Exemples de mesures spcifiques :
a. rduction des missions de sulfure dhydrogne en lavant le biogaz avec des sels de fer, en
ajoutant ces sels de fer dans le digesteur ou par oxydation biologique avec ajout contrl doxygne
b. utilisation de la rduction catalytique slective (SCR) (Section 4.6.21) pour rduire le NOx
c. utilisation dune unit doxydation thermique pour rduire loxyde de carbone et les hydrocarbures
d. utilisation de la filtration sur charbon actif
e. prvision de stockage de biogaz et dune torche de secours pour ces centrales.
Il est noter que lors du brlage la torche de tout biogaz qui ne peut pas tre utilis sur site ou valoris
la qualit de gaz naturel, la temprature de sortie de leffluent gazeux doit tre dau moins 900 C et la
dure de sjour de 0,3 s. La concentration cible maximale de composs sulfurs dans le biogaz est de 50
ppm, soit une efficience dlimination dau moins 98 %.
Exemples de procdures de rduction qui peuvent intervenir dans une phase de traitement spare : les
procds de lavage biologique (oxydation biologique du sulfure en soufre ou acide sulfurique), lavage du
382
Chapitre 4
gaz avec de leau ou des solvants organiques, filtres secs composs, par ex., de minerai de fer et
adsorption, par ex. sur charbon actif.
Certaines directives pour les grandes installations de combustion importantes utilisant du biogaz ont
t rpertories dans le BREF sur les grandes installations de combustion (LCP).
Avantages obtenus pour lenvironnement
Paramtre
AOX
Oxyde de carbone
Poussire
NOx
H2S
HC1
HF
Hydrocarbures
SO2
Biogaz
<150
Gaz dchappement
100 6501
<10 50
100 500 2
<5
<10 30
<2 5
<50 150
<50 500
Donnes en mg/Nm3 5 % O2
1
lorsque lon utilise des moteurs tincelles avec une faible
capacit thermique (par ex.<3 MWth) il peut savrer difficile
dobtenir une valeur de 650. On peut alors envisager 1 000 comme la
meilleure valeur acceptable.
2
Lorsque lon utilise des moteurs injection pilote avec une faible
capacit dallumage (par ex. <3 MW) les valeurs obtenues sont de
lordre de 1 000. La partie basse de la plage ne peut tre obtenue
quavec rduction.
Tableau 4.16 : Valeurs dmission obtenues avec lutilisation de bons moteurs et des techniques de
rduction
[54, Vrancken et al., 2001], [117, DG Env, 2001], [132, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]
Effets multimilieux
Lajout de substances telles que des sels de fer ou de loxygne dans le racteur anarobie peut
tre contre-productif pour le processus de fermentation.
Donnes oprationnelles
Les convertisseurs catalytiques oxydation (technique a dans la section Description ci-dessus)
servent en gnral doutil court terme en raison des problmes de corrosion quils peuvent gnrer.
Applicabilit
Selon certaines informations, le nettoyage du biogaz (en dehors de lasschement et de llimination des
solides) avant la gnration dnergie/chaleur dans le moteur gaz et le nettoyage des effluents gazeux
ne sont pas gnralement ncessaires pour atteindre nombre des valeurs reportes dans le Tableau 4.16. Il
suffit, en gnral, de procder certains rglages du moteur pour obtenir ces valeurs dmission. La seule
attente qui ressort est la co-fermentation du lisier de porc. En rgle gnrale, il faut dsulfuriser le biogaz
gnr en raison de sa forte teneur en soufre, notamment afin de prvenir la corrosion de lunit qui
utilise le biogaz.
Aspects conomiques
383
Chapitre 4
Mesures secondaires pour rduire les missions des effluents gazeux lorsque du biogaz est utilis en
tant que combustible. Nest pas considr comme conomiquement viable, ni justifi sur le plan
environnemental pour de petites installations de gnration dnergie/chaleur. Pour tenir compte dun
tel problme, en Allemagne, par exemple, des installations de moins de 3 MWth ont des valeurs de limites
dmission suprieures.
Agent moteur pour la mise en uvre
Trois Etats membres au moins ont des lgislations rglementant les missions en cas dutilisation de
biogaz en qualit de combustible.
Rfrences bibliographiques
[54, Vrancken et al., 2001], [117, DG Env, 2001], [132, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]
Source
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
384
Chapitre 4
Tableau 4.17 : Chiffres de production dnergie nette pouvant tre obtenue dans des processus
de digestion anarobie avec un fonctionnement optimal
[59, Hogg et al., 2002]
Valeur basse Valeur
haute
(kWh/t dchet) (kWh/t dchet)
Rendement en biogaz
70 Nm3/t dchet 140 Nm3/t dchet
Pourcentage de mthane
55 %
60 %
Valeur calorifique du biogaz
385
840
lectricit gnre (efficience 30 %)
116
252
lectricit pour export (70% de llectricit gnre
81
176
)
Chaleur rcupre pour loption avec cognration
189
412
de chaleur et dlectricit (70 %)
Chaleur exporte pour loption avec cognration
151
329
de chaleur et dlectricit (80 % de la chaleur
rcupre)
Paramtre
Tableau 4.18 : Electricit et chaleur gnres avec la digestion anarobie [59, Hogg et al., 2002]
Installations type
Il existe de nombreux exemples dinstallations de digestion anarobie dans le monde.
Rfrences bibliographiques
[59, Eklund et al., 2002]
385
Chapitre 4
h.
j.
k.
l.
m.
n.
o.
p.
q.
r.
Chapitre 4
Effets multimilieux
Il est possible dviter les missions de COV manant de traitements biomcaniques en raison des COV
dj prsents dans les dchets ENTRANTS et des COV gnrs par le procd biologique. Par consquent,
des exigences telles que linstallation de bioracteurs dans des enceintes entirement fermes, la collecte
de lair dchappement et un traitement efficace de lair dchappement (valeurs limites pour les
missions) rduisent de telles missions. Les systmes arobies (traitements biomcaniques) sont adapts
au traitement des dchets contenant des COV. Par ailleurs, les systmes anarobies peuvent donner des
dchets correctement prtraits mais qui continuent avoir un fort potentiel dmissions (ammoniac et
autres composs gnrs durant le traitement anarobie) et une forte ractivit biologique (dans des
conditions arobies ultrieures). Par consquent, il est en gnral ncessaire de combiner un traitement
anarobie (prtraitement) et un traitement arobie.
Pour la technique c de la section description ci-dessus relative lintroduction dune quantit
suffisante de matire ligneuse, les traitements biomcaniques comportent en gnral suffisamment de
matires structurelles dans la charge de dpart (dchets solides municipaux). Avec lintroduction de
matire ligneuse il peut savrer difficile de satisfaire les critres de dcharge (par ex. COT).
Pour la technique e de la section description ci-dessus, lorsque lair de recirculation a une forte teneur
en humidit, le traitement de lair dchappement peut provoquer des problmes. Il est alors ncessaire
de condenser la vapeur deau, leau de condensat doit alors tre traite et le refroidissement est
ncessaire pour condenser leau.
Pour la technique o de la section description ci-dessus, le traitement arobie doit tenir compte du fait
que laccumulation de substances recycles peut se traduire par des effets indsirables (salinisation -->
effets inhibiteurs, recyclage des N-composs --> missions suprieures dans lair de composs N (par ex.
ammoniac, oxyde nitreux).
Donnes oprationnelles
Les systmes biologiques arobies sont en gnral plus robustes que les systmes anarobies et moins
sensibles aux composs chlors et sulfurs, aux fluctuations de pH et de temprature et nexigent pas de
phase de pr-acidification.
Une bonne pratique oprationnelle est de dterminer si le site reste arobie ou non. Le maintien de
conditions arobies pour viter des problmes dodeur et acclrer les taux de digestion arobie est la
solution qui est la plus favorable aux intrts de loprateur. Les conditions anarobies peuvent entraner
des problmes occasionnels, cest--dire un vnement non rgulier, quil convient toutefois de consigner
dans le journal du site.
Lorsque lhumidit relative de lair dchappement est importante (plus de 90 %), lmission de
particules est rduite.
Applicabilit
Le traitement biomcanique est largement utilis pour le traitement des dchets solides municipaux, des
boues et autres types de dchets. Les systmes arobies peuvent ne pas tre adapts au traitement des
dchets contenant des COV, qui peuvent tre mis dans lair. Les systmes arobies sont moins efficaces
pour dcomposer les hydrocarbures alicycliques (par exemple, phnols) que les systmes anarobie.
Agent moteur pour la mise en uvre
Les critres dacceptation de la Directive sur les dcharges pour les dchets biodgradables. Ces critres
visent diminuer la teneur biodgradable des dchets, entranant par consquent une rduction
significative des missions de gaz et des produits de lixiviation manant des dcharges.
Industries de traitement des dchets
387
Chapitre 4
Installations type
Largement utiliss dans toute lEurope. Les systmes arobies sont utiliss pour rduire la teneur
putrescible et en humidit de lensemble des dchets avant la mise en dcharge ou pour la production
de combustibles obtenus partir de dchets enferms. Cest une pratique commune avant la mise en
dcharge en Europe.
Rfrences bibliographiques
[31, Greenpeace, 2001], [54, Vrancken et al., 2001], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [59,
Hogg et al., 2002], [114, Hogg, 2001], [116, Irish EPA, 2003], [132, UBA, 2003], [150, TWG, 2004], [153,
TWG, 2005]
Concentration
(ppm)
Phnanthrne
13 000
Fluorne
7 000
Fluroanthrne
8 000
Pyrne
6 000
Benzo(a)pyrne
9 000
Benzo(b)fluoranthrne 13 000
Benzo(a)anthrarne
11 000
initiale Concentration
(ppm)
<100
<100
<500
<500
<100
<500
<100
finale
388
Chapitre 4
Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. application dun fonctionnement en surpression
cette technique prsente les avantages suivants :
diminution du risque dhumification et de compactage du sol daration
rectification des dbits dair et de lmission de chaleur naturelle
faibles exigences pour la construction du sol daration.
toutefois, cette technique prsente galement des inconvnients :
mlange de lair du tas et de lair du hall
admission dair satur avec de la vapeur deau dans le hall
accessibilit limite du hall
forte corrosion des lments constructifs et des machines avec augmentation de labrasion et
des frais dentretien
impossibilit de dterminer les paramtres procd de lair dchappement
seul contrle possible de la dgradation biologique : mesures indirectes et exprience.
impossibilit de sparer le traitement et lpuration de lair du tas et de lair du hall
b. utilisation du fonctionnement daspiration (sous-pression).
laspiration lencontre de la surpression prsente les avantages suivants :
pollution mineure de lair du hall avec lair du tas
faible corrosion des lments constructifs et des machines
hall accessible pendant laration du tas
possibilit de dterminer les paramtres du procd dans lair dchappement du tas
possibilit de collecte et de traitement spars de lair du tas.
les inconvnients du fonctionnement par aspiration sont les suivants :
faibles exigences pour la construction du sol daration
danger dhumidifier la couche dair despacement et de diffusion
c. utilisation dun sol daration avec des plaques fendues et une cave en sous-sol pour assurer une
aration rgulire de lensemble du retournement
d. adaptation de laration lactivit de biodgradation des matires par segmentation de laire
de dgradation biologique en champs daration contrlables sparment . galement en rgulant
la quantit dair par champ daration en fonction de la temprature et de la teneur en oxygne,
avec des ventilateurs contrls en frquence ou en alternant le fonctionnement cyclique.
e. garantie dun dbit rgulier travers la matire biodgrade dans les sols avec des systmes de tunnels,
en utilisant des tuyaux perfors intgrs et des pressions relativement leves
f. utilisation dchangeurs thermiques pour rduire la temprature du gaz dchappement et lhumidit
afin dassurer lvacuation de chaleur dans les systmes dair circulant.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Objectifs de laration :
Effets multimilieux
Les objectifs mentionns ci-dessus doivent tre examins en tenant compte de lobjectif concurrent,
savoir minimiser la quantit dair et les pertes par vaporation.
Industries de traitement des dchets
389
Chapitre 4
Donnes oprationnelles
Dans les systmes biologiques statiques, il ny a pas de renouvellement. En rgle gnrale, on estime que
plus les intervalles entre les renouvellements sont courts (avec arrosage simultan), plus il y a un risque
que le tas sche. Arroser le tas sans le tourner, nhumidifie frquemment que les couches proches de la
surface.
Applicabilit
Dans les systmes en vase clos tels que les tunnels, botes ou conteneurs, laration des produits dgrads
biologiquement se fait sous pression et par la circulation dair. Dans des systmes abrits dans des halls,
les systmes de pression et daspiration sont tous deux utiliss.
Aspects conomiques
Les frais dinvestissement de construction dun sol daration avec des plaques fendues et une cave en
sous-sol sont de 40 50 % suprieurs ceux des autres systmes disponibles (par ex. tubes daration ou
canaux dans le fond du hall).
Rfrences bibliographiques
[132, UBA, 2003]
390
Chapitre 4
Applicabilit
Traitements biomcaniques (MBT)
Rfrences bibliographiques
[132, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]
391
Chapitre 4
NuNumro de la section o la
technique est aborde
Prvention gnrique
Section 4.6.1
Adsorption
Section 4.6.7
Biofiltres
Section 4.6.10
Lavage chimique
Section 4.6.12
Procds faiblement oxydants
Section 4.6.13
Incinration
Section 4.6.14
Combustion catalytique
Section 4.6.16
Racteur doxydation thermique
Section 4.6.18
rgnration
Traitement utilisant un plasma non
Section 4.6.20
thermique
Technique
Tableau 4.20 : Techniques de rduction de la pollution de lair utilises dans les installations de
traitement biologique
4.3
Les techniques prsentes dans cette section sont considres comme ayant de bonnes performances
dexploitation pour lenvironnement (par ex. utilisation dun bon systme dnergie) ou comme pouvant
aider atteindre de bonnes performances en matire denvironnement (par ex. systmes de management
environnementaux). Ces techniques ont un rapport avec les traitements physico-chimiques dcrits en
Section 2.3.
4.3.1 Techniques utilises dans les usines de traitement physico-chimique des eaux
rsiduaires
4.3.1.1 Planification du fonctionnement dune usine physico-chimique
Description
Les principes suivants doivent tre suivis :
a. toutes les installations de mesure et de contrle doivent tre dun accs et dun entretien faciles
b. un systme de contrle et dessais doit tre tabli
c. linspection la rception doit tre adapte aux informations issues de lanalyse de dclaration de la
preuve de llimination des dchets et au procd prvu pour chaque traitement particuli er
d. des mesures de construction doivent prvenir, autant que possible, la production deau
rsiduaire (par ex. un toit sur laire de rception)
e. les conteneurs de raction doivent galement servir de conteneurs de stockage afin de prvenir les
mlanges non dsirs
f. la capacit de stockage adquate doit tre prvue car, en gnral, les dlais de demande et de livraison
ne concident pas
g. le concept de lusine doit prvoir lventuelle extension ou modification
h. la collecte et le transport des dchets, ainsi que la livraison (quantit, dlai) doivent tre ajusts au
fonctionnement
i. les producteurs et les distributeurs doivent tre consults pour tous les dtails et les informations
techniques (par ex. sur les conteneurs, les conduites, les pompes, les vannes et les filtres)
392
Chapitre 4
j.
Dans le cas (1), linstallation peut tre dveloppe laide dexpriences qui sont adaptes aux exigences
des dchets. Les tapes ncessaires du procd peuvent tre testes individuellement ou en
combinaison ; le rsultat est une solution de traitement optimale. Dans le cas (2), il faut planifier des
procds de traitement diffrents ; ils permettent davoir un traitement optimal lorsquils sont
appliqus en combinaison. Par ailleurs, si dans le cas (1) des usines exploites en continu semblent
appropries, dans le cas (2), un fonctionnement discontinu serait recommand en raison de
lajustement de la technologie et du mode de fonctionnement diffrents comportements ractifs des
dchets.
Applicabilit
Applicable aux nouvelles installations.
Rfrences bibliographiques
[157, UBA, 2004]
393
Chapitre 4
d. fermer toutes les cuves de traitement/raction et veiller ce quelles soient mises latmosphre via
un systme de rduction et de lavage appropri
e. le cas chant, veiller ce que les cuves de racteurs (ou les cuves de mlange o le traitement
est mis en uvre) soient charges de dchets et ractifs prmlangs. Par exemple, il peut tre
ncessaire de faire un prchargement de chaux pour certaines cuves de racteur ou de commencer
les charger avec des alcalins ractifs pour contrler la raction en utilisant, par exemple, un appoint
de solution dhydroxyde de calcium avant de charger la cuve du racteur.
f. viter de dcanter les sacs ou les fts directement dans la cuve. Cette pratique peut entraner :
une concentration de points chauds la surface de la liqueur de raction
une perte de contrle de la raction
lmission dmanations dgages par la raction instantane linterface
la mise latmosphre par une trappe ouverte dmanations qui, par consquent, contournent la
rduction approprie
g. surveiller la raction pour sassurer quelle est contrle et quelle vol ue vers le rsultat
prvu. A cet effet, les cuves utilises pour le traitement doivent tre quipes de dispositifs de
surveillance de temprature et de niveau lev de pH. Ces dispositifs de surveillance doivent tre
automatiques et continus et tre relis un cran clair dans la salle de contrle ou dans le
laboratoire et tre assortis dune alarme sonore. Une valuation de risque peut exiger de relier les
dispositifs de surveillance de procd des dispositifs de coupure. La surveillance de la raction est
ncessaire car les caractristiques de la raction lintrieur du racteur peuvent tre diffrentes de
celles constates dans les essais en laboratoire. La surveillance doit fournir une indication claire de
tout cart par rapport aux essais de laboratoire et doit galement permettre de prendre des mesures
pour interrompre ou modifier la raction. On peut, par consquent, prvoir le refroidissement
et/ou la trempe des cuves du racteur
h. Veiller ce quil y ait un mlange adquat lintrieur dune cuve de traitement car cela peut tre
dterminant pour le succs du racteur. En gnral, lagitation du contenu dune cuve se fait
laide dune hlice rotative. Il existe un ratio gomtrique entre la dimension de lhlice et le
dgagement par rapport la cuve (dtermin par le type et la dimension de la cuve). Ceci dpend
galement de la vitesse dagitation et des caractristiques des dchets. Pour viter des dgagements
fugitifs, il est ncessaire davoir un joint l o lhlice pntre dans la cuve. Prvoir une mthode de
mlange.
i. afin de suivre et de contrler le procd de changement, prvoir une procdure crite pour la
proposition, lexamen et lapprobation de toutes modifications ou dveloppement technique, y
compris tous changements de procdure ou de qualit
j. sassurer que tous COV mis en raison dune forte augmentation de temprature dans les cuves de
raction sont renvoys vers le systme de traitement aprs condensation dans les laveurs
k. surveiller la raction sur lensemble de cette dernire. Il peut tre ncessaire dextraire lair
dchappement du racteur.
l. prvoir un systme, comme cest le cas dans la plupart des sites, pour changer lair au-dessus des
cuves de raction et pour le faire passer travers un systme de traitement en vue de retirer les gaz
tels que lammoniac, lacide chlorhydrique, le dioxyde de soufre. En gnral, les liqueurs aqueuses
provenant des laveurs sont envoyes dans linstallation de traitement et les systmes au charbon
actif sont rgnrs (par ex. par stripping la vapeur) ; en cas dimpossibilit, le charbon actif est
incinr.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le contrle du procd de raction/traitement est crucial pour la protection de lenvironnement et
pour prvenir dventuels accidents. On peut atteindre un rendement de 96 % pour llimination des
mtaux.
Applicabilit
Les usines de traitement physico-chimiques entreprennent le criblage des dchets entrants pour leur
permettre de stocker des dchets dans les bons rservoirs et pour quilibrer les ractions.
394
Chapitre 4
4.3.1.3 Neutralisation
Description
Le but et le principe de fonctionnement de la neutralisation sont exposs en Section 2.3.2. Un certain
nombre de problmes doivent tre abords :
a. viter le mlange de dchets acides/basiques avec dautres flux neutraliser lorsque le mlange
contient simultanment des mtaux et des agents complexants. Ceci prvient la formation de mtaux
complexes quil est ensuite difficile (dun point de vue conomique) de sparer. Les ions complexants
rechercher comportent, par exemple, lthylne-diamine ttraactate, le nitrilotriactate et les
cyanures.
b. prvoir un quipement de neutralisation robuste et facile utiliser peut aider lquipement
affronter lutilisation intensive dans les usines de traitement physico -chimiques traitant des
dchets acides/basiques ayant besoin dtre neutraliss
c. veiller ce que des mthodes de mesure classiques, cest--dire avec laide dlectrodes en verre ou
de capteurs similaires, soient utilises dans le fonctionnement des usines de traitement physicochimiques pour la neutralisation des dchets si les lectrodes sont constamment nettoyes et
correctement talonnes. La dtermination de la valeur du pH est galement possible en mesurant les
chantillons prpars ou en utilisant du papier de tournesol.
d. stocker sparment les eaux rsiduaires neutralises afin dviter daffecter ngativement la
qualit des eaux rsiduaires traites la suite de ractions secondaires intervenant si elles sont
stockes ensemble. Linspection finale des eaux rsiduaires traites doit se faire aprs un dlai de
stockage suffisant.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Amliore les performances des procds de neutralisation et vite les problmes en aval, (par exemple,
vite le mlange des dchets ou dautres flux qui empchent tout traitement ultrieur des eaux
rsiduaires).
Donnes oprationnelles
Si lacide sulfurique (H2SO4) et le lait de chaux (Ca(OH)2) sont combins, on peut avoir du gypse (CaSO42H2O) comme produit de raction. Le gypse peut entraner des dpts et des incrustations et provoquer
des perturbations oprationnelles importantes ncessitant un entretien important et des mesures de
rparation. Toutefois, une utilisation adquate du processus de neutralisation (en utilisant du H2SO4
dilu et une pr-neutralisation avec de la chaux) et un mlange vigoureux peuvent minimiser ces
problmes. Lutilisation de NaOH au lieu de la chaux pour la neutralisation peut entraner dautres
problmes. Daprs certaines expriences, de fortes concentrations de sulfates dans les eaux
rsiduaires dues la neutralisation au NaOH peuvent attaquer les gouts en bton, avec missions
dodeur.
Industries de traitement des dchets
395
Chapitre 4
Applicabilit
La neutralisation peut tre applique avec tous les dchets liquides mlangeables.
Installations type
Dans un systme aqueux dilu, la mise en uvre des procds de neutralisation doit tre possible sans
produire de gaz, dlibrment ou par inadvertance. Dans ce type de procds systme impliquant des
substances potentiellement dangereuses, par exemple, la neutralisation des acides peut normalement se
faire sans crer de substances qui exigent une rduction continue, par exemple, SOx, etc.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002], [150, TWG,
2004]
396
Chapitre 4
Effets multimilieux
Le chrome (III), le zinc et le cadmium sont amphotres et la solubilit augmente lorsque le pH est audessus de leur point de solubilit minimal. La production de boues dpuration contenant des mtaux peut
tre envisage comme un effet multimilieux. La quantit de gteau de filtration peut tre rduite en
remplaant la chaux par de lhydroxyde de sodium ; toutefois, les fluorures ne sont pas prcipits.
Lutilisation de la technique au sulfure e (voir section description ci-dessus) donne en gnral des eaux
rsiduaires avec une forte concentration en sulfures. Alternativement, il est possible de recourir une
oxydation humide ou une sparation la source.
Donnes oprationnelles
De manire similaire la neutralisation acides/bases, le procd implique lajout dacides ou de bases (qui
peut tre un dchet) dans une cuve de raction agite. En gnral la chaux sert dhydroxyde.
Pour la technique b de la section description ci-dessus, le Tableau 3.48 (Chapitre 3) reprsente les
valeurs de la plage de pH pour la prcipitation des divers mtaux sous forme dhydroxydes. La valeur
du pH pour la solubilit minimale dpend du mtal puis, dans le cas dun mlange de mtaux, il faut
trouver une valeur optimale. Une telle valeur de pH optimale peut tre que certains mtaux ne se
prcipitent pas du tout. Cest pourquoi, on utilise dans certains cas plusieurs phases de pH pour
optimiser la suppression des mtaux.
Acids
Alkalis
Reaction vessel
Slude storage
Elevated filter press
Filtrate return
Lime silo
Storage tank wih stirrer
Filtrate to effluent storage for treatment and disposal
Acides
Bases
Cuve de raction
Stockage des boues dpuration
Presse-filtre lev
Retour du filtrat
Silo de chaux
Rservoir de stockage avec agitateur
Filtrat vers stockage deffluents pour traitement et limination
397
Chapitre 4
pour une valeur de pH constante, la concentration de mtaux dans les eaux rsiduaires peut continuer
diminuer
avec un mlange rpt des eaux rsiduaires et des boues dpuration sdimentaires, on peut
obtenir des effets de co-prcipitation ; une condition pralable la co-prcipitation est une agitation
et un transport dlicat des boues.
Etant donn quen gnral les matires utilises attaquent les mtaux, linstallation (conteneurs,
canalisations, technologie de mesure) doit tre quipe de manire approprie et/ou protge
(lutilisation des matriaux synthtiques, peintures, etc.).
Applicabilit
Les procds de traitement des dchets aqueux traitent une varit de dchets aqueux compatibles en
prcipitant les mtaux solubles et les anions acides hors de la solution tout en augmentant la dimension
des particules des solides en suspension, aidant, par consquent, la phase de sparation ultrieure entre
les solides et les liquides par clarification et filtration. Les dchets typiques comportent notamment les
dchets des intercepteurs, les dchets des cabines de peinture par pulvrisation et les effluents de procd.
Agent moteur pour la mise en uvre
Aux Pays-Bas, cette technique de concentration des mtaux dans les boues dpuration est applicable aux
eaux rsiduaires contenant des mtaux (en dehors des acides de dcapage et sauf pour les eaux
rsiduaires contenant des mtaux prcieux) lorsque les eaux rsiduaires contiennent un mtal (As, Co,
Cr, Cu, Fe, Mo, Ni, Pb, Sn, V et Zn) en concentration suprieure 200 mg/l dont 25 mg/l sont prsents
dans la fraction eau et/ou la quantit de Cd est suprieure 0,2 mg/l.
Installations type
Dans une installation type, de lacide de galvanisation/dcapage est ajout une cuve de raction,
ramenant le pH 5. Ceci permet de librer les ions ferreux de lacide, pour agir en qualit dagent
rducteur, rduisant les mtaux partant dtats doxydation levs et les amenant des tats doxydation
faible ; ils peuvent ensuite tre retirs (sous forme dhydroxydes) de la solution en faisant passer le pH
9 par lajout de chaux.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [121, Schmidt et Institute for environmental and waste management,
2002], [150, TWG, 2004], [153, TWG, 2005]
Chapitre 4
solutions caustiques et les agents de floculation utiliser. Les essais de laboratoire sur les chantillons
peuvent aider dterminer si les eaux rsiduaires obtenues sont dune qualit adquate.
e. la mise en uvre du procd avec une grande prcision et le contrle du procd et du
fractionnement organique.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le fractionnement acide des mulsions est dune trs grande importance pour llimination des dchets et
pour la protection de leau, car les dchets tels que les acides et les bases usag(e)s peuvent tre utiliss
pour le traitement des mulsions. Au cours du fractionnement organique, il est possible davoir un
fractionnement incomplet en cas de sous-dosage et la formation de nouvelles mulsions en cas de
surdosage.
Il est important de prendre en compte les techniques mentionnes dans la section description ci-dessus
dans la dtermination de la mthode la plus approprie pour la rupture de chaque type dmulsion en vue
dviter des problmes oprationnels et environnementaux.
Effets multimilieux
Un traitement plus approfondi des eaux rsiduaires peut ventuellement tre ncessaire la suite du
traitement des mulsions, par exemple en utilisant un change dions ou une adsorption sur charbon
actif. Si tel est le cas, cela doit tre spcifi dans une instruction dexploitation figurant dans le
programme de traitement.
Lutilisation dacides et de bases usags (voir technique a dans la section description ci-dessus)
produit en rgle gnrale des eaux rsiduaires ayant de fortes concentrations de sels et dhuile rsiduaire.
Le boues dpuration huileuses sont en gnral plus difficiles mettre en dcharge et lhuile ne peut pas
tre valorise.
Donnes oprationnelles
Le traitement actuel de lmulsion, galement appel fractionnement de lmulsion, consiste en deux
phases de traitement :
Rfrences bibliographiques
[121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002], [150, TWG, 2004]
4.3.1.6 Oxydation/rduction
Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. la rduction des missions dair gnres durant loxydation/rduction
b. la mise en place de mesures de scurit et de dtecteurs de gaz (par ex. adapts la dtection
dHCN, H2 S, NOx).
Avantages obtenus pour lenvironnement
Rduit les missions qui peuvent intervenir la suite de ractions doxydorduction.
Installations type
399
Chapitre 4
La collecte de lair dchappement est assure par laspiration par un ventilateur et un filtre dair
dchappement. Ici, aucune mesure nest ncessaire car le dbit dair dchappement transport est
surdimensionn. Le filtre, qui peut impliquer des purateurs-laveurs pour acides ou bases est
rgulirement contrl et, si besoin, rgnr.
Rfrences bibliographiques
[121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002]
400
Chapitre 4
4.3.1.8 Techniques pour le traitement de dchets contenant des composs du chrome (VI)
Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. le mlange de dchets contenant du chrome (VI) avec dautres dchets, doit tre vit
b. la conversion du Cr(VI) en Cr(III) moins dangereux peut tre obtenue en ajoutant un agent
rducteur, par exemple, du mtabisulfite de sodium, de lacide de dcapage, du dithionite de sodium.
Le mtal trivalent peut ensuite tre prcipit de la manire classique (voir Section 4.3.1.4).
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le chrome (VI) est ltat doxydation le plus lev du mtal, lacide chromique, ou oxyde de chrome
(CrO3) est un exemple, il est acide, toxique, soluble dans leau et utilis en qualit dagent oxydant. Ces
traitements permettent dobtenir des concentrations infrieures 0,1 mg/l de chrome (VI).
Effets multimilieux
Ncessit davoir un agent rducteur.
Agent moteur pour la mise en uvre
Le traitement par neutralisation directe des composs du chrome (VI) est inefficace, il faut donc faire
appel une tape initiale impliquant la rduction en chrome (III), ltat trivalent.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002], [150, TWG,
2004], [156, VROM, 2004]
4.3.1.9 Techniques lors du traitement deaux rsiduaires contamines par des drivs nitrs
Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
Industries de traitement des dchets
401
Chapitre 4
402
Chapitre 4
maintient le pH entre 10 et 11. La charge de dpart est ensuite transfre dans une seconde colonne
o elle circule contre-courant de lair dans une colonne garnissage
b. rcupration de lammoniac dans des laveurs et rinjection de ce dernier dans le procd
avant la phase de sdimentation
c. limination de lammoniac retir dans la phase gazeuse en lavant les dchets lacide sulfurique pour
produire du sulfate dammonium.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Ces techniques prviennent une mission de gaz dammoniac importante durant le procd de
neutralisation initial lorsque le pH change rapidement car les rservoirs sont agits et la temprature
augmente.
Donnes oprationnelles
Les solutions forte teneur en ammoniaque peuvent galement tre soumises un prtraitement (par ex.
stripping lair) pour rduire la concentration dammoniac avant datteindre linstallation de traitement.
Applicabilit
Ces systmes sont appliqus aux eaux rsiduaires ayant une forte teneur en ammoniac. Dautres dchets
contenant de lammoniac/ammonium, par ex. lixiviat de dcharge, pour lesquels le systme de stripping
dcrit nest pas adquat en raison du transfert dautres substances vers la phase gazeuse.
Aspects conomiques
Les solutions contenant de lammoniaque peuvent galement tre utilises en tant quagent de
dnitrification. Cette destination peut tre moins coteuse que la collecte/le traitement en tant que
dchets dangereux.
Agent moteur pour la mise en uvre
Lammoniac contribue aux pluies acides et la pollution des lisiers.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]
4.3.1.12 Filtration
Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. largir tout chantillonnage dair lammoniac dans les chemines dchappement ou dans les
zones de filtre-presse pour couvrir les COV
b. relier lespace dair au-dessus de certaines presses au systme de rduction principal de linstallation
c. amliorer le comportement de drainage des boues dpuration en ajoutant des agents de
floculation, par exemple de la chaux ou des agents de floculation synthtiques. Ce
conditionnement de la boue se fait dans des conteneurs dots dagitateurs rglables. Pour mlanger
la boue avec les agents de floculation, on peut obtenir un mlange intensif en peu de temps en
acclrant lagitateur ; en gnral, lagitateur se dplace lentement durant la formation de flocons afin
de ne pas gner la floculation.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Amliore le procd de filtration et rduit les concentrations dmissions fugitives de mtaux, par
ex. nickel et cuivre ; peut tre utilis en tant que matire premire dan s lindustrie
mtallurgique.
.
Industries de traitement des dchets
403
Chapitre 4
Effets multimilieux
Lun des inconvnients est le besoin de nettoyer les tissus du filtre ; le recours des nettoyeurs haute
pression avec de leau ou le lavage des tissus dans des solutions spciales partiellement acides sest avr
bnfique cet gard.
Comme les presses doivent tre entretenues et que le gteau/les boues dpuration doivent tre retirs, le
systme est rgulirement ouvert, il est donc difficile dviter les missions dans lair.
Donnes oprationnelles
Pour fonctionner, le procd a besoin dnergie.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [121, Schmidt et Institute for environmental and waste
management, 2002], [150, TWG, 2004]
4.3.1.13 Flottation
Description
Le systme de flottation air dissous (DAF) gnre une solution sursature deau rsiduaire et dair
comprim en amenant la pression du flux deau rsiduaire celle de lair comprim puis en mlangeant
dans une cuve de retenue. Ce mlange sursatur dair et deau rsiduaire scoule dans un important
rservoir de flottation o la pression est libre, gnrant, par l mme, de nombreuses petites bulles dair.
Par le biais dune combinaison dadsorption et de pigeage, les particules flocules remontent la surface
du racteur. Les solides en suspension flottent en haut du liquide et forment une mousse qui est ensuite
crme. Certaines substances collodales solubles sont limines des eaux rsiduaires en ajoutant des
produits chimiques de coagulation et floculation pour former des prcipits avec les soluts.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le DAF est largement utilis en raison de son efficacit pour liminer toute une plage de solides.
Effets multimilieux
Possibilit dmissions dans lair et production dune importante quantit de boues dpuration chimiques
(contenant du FeCl3, Al(OH)3, des polylectrolytes et des particules piges) qui doivent tre traites
avant llimination.
Donnes oprationnelles
En gnral, des produits chimiques tels que des polymres, des polylectrolytes, des sels daluminium (par
ex. sulfates) ou des sels de fer (par ex. chlorure ferrique) sont utiliss pour amliorer ladhsion des
bulles. Pour fonctionner le procd a besoin dnergie.
Agent moteur pour la mise en uvre
Aucun besoin de cuve de sdimentation.
Installations type
Le DAF est largement utilis.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]
4.3.1.14
404
Chapitre 4
Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. utilisation dchangeurs dions uniquement pour les concentrations salines en de de 1500 mg/l.
Sinon le traitement nest pas viable sur le plan conomique
b. utilisation de prtraitements en vue de rduire la concentration en sels, par ex. prcipitation
c. suppression de matires solides dans des solutions par le biais de filtres sable ou par adsorption sur
du charbon actif avant dutiliser les procds avec change dions
d. recours des mesures de conductivit pour surveiller et faire fonctionner linstallation dchangeurs
dions (combinaison cation-anion). Trs sensible et ne risque pas dtre perturb par des interfrences.
Autres paramtres dessai ventuels : huiles, matires mulsifies (perte de combustion), matires solides
ladmission de lchangeur dions, valeur du pH, hydrocarbures aromatiques, hydrocarbures chlors et
acides organiques.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Amlioration des procds avec change dions.
Donnes oprationnelles
Les changeurs dions ne peuvent fonctionner que dans des solutions propres , cest--dire des
solutions qui contiennent principalement des ions mais pas des lments constitutifs solides.
Rfrences bibliographiques
[121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002]
4.3.1.15
Description
Lexigence de rsistance au nettoyage, de dure de vie ainsi que de faible cot de fabrication des
membranes, sapplique toutes les procdures utilisant des membranes. Le choix dune membrane
adquate revt donc une importance capitale pour le traitement des dchets. Certaines techniques de
slection et dutilisation dune membrane adapte comportent :
a. examen en laboratoire avant de choisir la membrane adapte au dchet traiter
b. soumission du permat et du concentrat rsultants de lultrafiltration un traitement ultrieur.
Dans le cas du permat, il peut sagir de dtoxification, de neutralisation, de prcipitation ou
dvaporation. Dans le cas du concentrat, il peut tre ncessaire de lliminer.
c. surveillance des paramtres suivants dans les systmes micro et/ou ultrafiltration :
valeur du pH
dbit
conductivit lectrique
pression, temprature
teneur en huile
rendement et/ou qualit du permat (par ex. valeur de trouble, hydrocarbures)
cyanure, nitrite, chromate
teneur en solides
Avantages obtenus pour lenvironnement
Cette technique offre certains avantages :
il nest pas ncessaire dajouter des produits chimiques (pas de conversion matrielle)
Industries de traitement des dchets
405
Chapitre 4
aucune contamination supplmentaire des eaux rsiduaires par des produits chimiques (pas de
salinisation).
Effets multimilieux
Le procd a des besoins en nergie.
Donnes oprationnelles
La filtration sur membrane peut tre automatise. Par ailleurs, ces units de filtration ont besoin de peu
despace.
Applicabilit
Les procdures avec membrane sont adaptes au traitement des dchets si ces derniers sont prtraits ou
pour des dchets dont il est prouv quils sont adapts la filtration sur membrane. Les matriaux qui
entranent des changements dfavorables dans les membranes, tels que ladhsion ou le gonflement de la
membrane, doivent tre spars. En tenant compte de ces contraintes, la filtration sur membrane est :
Type of substance
Solides avec une dimension de
grain > 0,5 mm
Solvants
406
Chapitre 4
Separation method
Conventional filtration
Micro filtration
Ultrafiltration
Nanofiltration
Reverser osmosis
Waste water constituents
Meta ions
Colourants
Small particles
Salts
Oils, greases
Size
Mthode de sparation
Filtration classique
Micro filtration
Ultrafiltration
Nanofiltration
Osmose inverse
Elments constitutifs des eaux rsiduaires
Ions mtal
Colorants
Petites particules
Sels
Huiles, graisses
Dimension
4.3.1.16 Sdimentation
Description
Industries de traitement des dchets
407
Chapitre 4
La sdimentation se fait dans des clarificateurs qui doivent tre conus de manire spcifique avec une
arrive, une sortie, une zone de sdimentation et un voile de boue dpuration (ou zone de boue). Il est
recommand dajouter des agents de floculation aux boues dpuration et aux eaux rsiduaire traiter
en vue dacclrer le processus de sdimentation et de faciliter la sparation ultrieure des lments
solides.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Augmente lefficacit de la sdimentation. La sdimentation des solides simplifie en gnral les
procdures de traitement des dchets qui suivent. A cet gard, dans la bonne partie du procd, la
sdimentation reprsente un avantage dans le traitement des dchets des usines de traitement physicochimique. Toutefois, des procds de sdimentation involontaires, par ex. dans des conteneurs de
raction, sont un inconvnient car ces procds peuvent tre affects et souvent llimination des
sdiments accumuls entrane des frais considrables.
Effets multimilieux
Cration, en rgle gnrale dun rsidu. Lajout de floculants implique quils apparatront dans les eaux
rsiduaires traites ou quils seront prsents dans le solide spar.
Donnes oprationnelles
Lefficacit du procd de sdimentation est affecte par les caractristiques des eaux rsiduaires et des
solides en suspension, par les variations du dbit et du fonctionnement gnral. Dans la pratique, les agents
de sdimentation suivants se sont avrs bnfiques :
Applicabilit
Les lments solides peuvent tre des particules individuelles en suspension qui se sdimentent ellesmmes ; il peut galement y avoir toute une plage de dimensions et de caractristiques de surface qui
ncessitent ensuite la formation de suspensions de floculation pour coaguler et sdimenter la masse, cest-dire par le biais dun conditionnement chimique. Dans certains cas, il nest pas ncessaire dutiliser
des agents de floculation car les solides se sdimentent eux-mmes ou parce quils ne sont pas efficaces.
Aspects conomiques
Cette technique permet de raliser des conomies dans les frais de rejet et de transport car les sdiments
seuls sont grer et non la totalit de la suspension aqueuse.
Installations type
Usines de papeterie (sdimentation des fibres de cellulose qui sont trop courtes) et dautres installations
avec une forte teneur en solides en suspension dans les eaux rsiduaires.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [121, Schmidt et Institute for environmental and waste management,
2002], [150, TWG, 2004]
4.3.1.17 Criblage
Description
Voir Section 2.3.2. Certaines techniques des oprations de criblage impliquent :
408
Chapitre 4
409
Chapitre 4
De nombreux systmes renvoient le solvant dextraction pour tre rutilis en boucle ferme.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [121, Schmidt et Institute for
environmental and waste management, 2002], [150, TWG, 2004]
4.3.1.19 Techniques dans le cas du traitement des eaux rsiduaires contenant des mtaux
prcieux
Description
Les dchets liquides issus de lindustrie photographique contiennent plusieurs composs toxiques qui
ne se dgradent pas facilement. Le recours des traitements physico-chimiques et biologiques, y
compris lvaporation, permet de rduire la diffusion de ces produits dans lenvironnement. Exemples
de techniques :
a. pour les eaux rsiduaires issues de la photographie noir et blanc, la rcupration des mtaux
lorsque la concentration dargent est suprieure 50 mg/l et lpuration sont suivis par
lvaporation et lincinration du concentrat dans un four grilles ou un four ciment
b. pour les eaux rsiduaires issues de la photographie couleur, la rcupration des mtaux lorsque la
concentration dargent est suprieure 100 mg/l et lpuration sont suivis par lvaporation et
lincinration du concentrat dans un four grilles ou un four ciment.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Rduction de la consommation de produits chimiques et de la production de boues dpuration en
comparaison avec la dtoxification, la neutralisation et lasschement pour llimination des mtaux
laide de produits chimiques.
Effets multimilieux
Augmentation de la consommation en nergie en comparaison avec la dtoxification, la neutralisation et
lasschement pour llimination des mtaux laide de produits chimiques, par ex. :
Donnes oprationnelles
La prcipitation de sulfures et lultrafiltration gnrent une boue sulfure avec des eaux
rsiduaires issues du dveloppement photographique environ 5 10 kg/m3. Des procds
pyromtallurgiques qui gnrent des rsidus sous forme de scories rcuprent largent et les autres mtaux
partir des boues. Le traitement physico-chimique et biologique des dchets liquides dsargents gnre
des boues dpuration environ 0,1 0,2 t/t deau rsiduaire.
Largent est rcupr pour tre rutilis et les concentrations dargent et dautres mtaux dans les eaux
rsiduaires sont rduites. Largent est rcupr environ 95 %. La teneur en argent du permat de
filtration sur membrane est infrieure 1 mg/l dans le cas deau des dchets du dveloppement photo noir
et blanc et infrieure 10 mg/l dans le cas deau des dchets de dveloppement de photo couleur.
Applicabilit
Les techniques pour la rcupration des mtaux sont applicables non seulement aux eaux des dchets du
dveloppement photographique mais galement aux autres eaux rsiduaires contenant les mtaux
(prcieux) par ex. issues de lindustrie galvanique. Llectrolyse donne un meilleur rendement et rduit les
410
Chapitre 4
cots en nergie car les mtaux sont plus prcieux et les concentrations sont plus leves. La capacit de
lune des installations type pour la rcupration de mtaux va de 10 20 kt/an.
Les techniques de traitement physico-chimique et biologique pour les eaux des dchets liquides du
dveloppement photographique dsargentes sont applicables aux eaux rsiduaires similaires. Le Tableau
3.81 reprsente les critres dacceptation pour les dchets liquides du dveloppement photographique
dsargents et les eaux rsiduaires similaires (avec la mme filire de traitement). Lune des installations
type pour le traitement physico-chimique et biologique a une capacit denviron 100 200 kt/an.
411
Chapitre 4
Donnes oprationnelles
Le tableau 4.22 donne des informations sur lefficacit de llimination avec des traitements par
floculation/flottation et biologiques arobies pour une installation de traitement des eaux rsiduaires.
Composant
Efficacit de
llimination par
floculation/flottation
(%)
Efficacit de
llimination par
traitement
biologique arobie
(%)
-
Particules
en
>99
suspension
Huile
>991
DCO
20
Phnols
N Total (Kjeldahl)
P
BTEX
75
HAP
96
CN
EOX + VOX
30
EOX
85
Mtaux lourds
80
Cd
80
Hg
>90
1
limination de la couche dhuile
2 total des traitements par floculation/flottation et biologiques
99
85
99
50
50
99
95
75
97
85
-
Efficacit totale du
traitement des eaux
rsiduaires (%)2
>99
>99
88
99
50
50
99.7
99
75
98
98
80
80
>80
Tableau 4.22 : Efficacit dlimination des traitements par floculation/flottation et des traitements
biologiques des eaux rsiduaires
Des missions de COV sont rejetes dans lair partir des rservoirs pendant le stockage et le transfert,
partir des installations de traitement et des fuites de joints. Il est possible de rduire les missions en
mettant les installations labri, en procdant des inspections et de lentretien pour viter les fuites.
Le traitement des gaz dchappement par filtrage, lavage ou incinration peut rduire ces missions.
Un biofiltre ou un filtre charbon actif peuvent permettre dviter les missions de COV et les odeurs. Une
alternative pour la rduction de ces missions est laration avec de loxygne au lieu de lair. Ceci rduit
le dbit darrive dair et les gaz dchappement. Les inconvnients sont une plus grande consommation
doxygne et une consommation plus importante dnergie de pompage pour compenser la rduction du
mlange due la rduction de lair souffl.
Dans le cas du traitement des gaz dchappement, les missions varient denviron 0,01 kg/m3 deaux
rsiduaires dans le cas de lincinration, avec une efficacit de 99,9 % 0,05 kg/m3 deaux rsiduaires
dans le cas dun sparateur humide.
Applicabilit
Les installations type ont des capacits qui vont de 200 500 m3/an.
Agent moteur pour la mise en uvre
412
Chapitre 4
Normes sur les effluents tablies partir de la Surface Waters Pollution Act (Loi sur la pollution des eaux
de surface) aux Pays-Bas.
Installations type
Deux installations type aux Pays-Bas.
Rfrences bibliographiques
[150, TWG, 2004], [156, VROM, 2004]
413
Chapitre 4
Storage area
Traitement area
Covered outside basins
Storage tanks
Aqueous/oily
Aqueous/acidic
Truck tank washing
Decantation sieves centrifuge
Sludge storage tank
Reaction vessels
Neutralisation oxidation etc.
Storage of treated waste
Biological wastewater treatment
Aire de stockage
Aire de traitement
Bassins extrieurs couverts
Rservoirs de stockage
Aqueux/huileux
Aqueux/acide
Lavage des camions citerne
Dcantation cribles centrifuge
Rservoir de stockage des boues
dpuration
Cuves de raction
Neutralisation oxydation etc.
Stockage des dchets traits
Traitement
des
eaux
rsiduaires
biologiques
414
Chapitre 4
Abatement system
Acide scrubber
Pr-scrubber (water)
Carbon filter (if necessary)
Capacity
Alkaline scrubber
Heated humidification tank
Covered biofilters
Systme de rduction
Laveur pour acide
Pr laveur purateur (eau)
Filtre au charbon (si besoin)
Capacit
laveur purateur en milieu alcalin
Rservoir dhumidification chauff
Biofiltres couverts
Figure 4.5 :
Systme de contrle de lair et de rduction de la pollution dune usine physicochimique
[150, TWG, 2004]
Paramtre
COD
aprs
traitement
Charge de dpart (effluent Effluent
biologique (racteur discontinu
primaire) (mg/l)
squentiel)
(mg/l) Maximum
Minimum Maximum
Minimum
2500
12000
600
1500
25
16000
<1
150
10
300
<1
<1
10
1000
<1
<1
10
500
<2
<2
~
~
<0,5
NH4-N a)
Nitrite
Nitrate
Phnols
Teneur
en
huile
a) Effluent aprs traitement biologique : Frquemment autour de 20 mg/l
Tableau 4.24 : Concentration des effluents pour une usine autrichienne avant et aprs le
traitement des eaux rsiduaires tertiaires (traitement biologique discontinu squentiel sur site)
[150, TWG, 2004]
4.3.2 Techniques pour les traitements physico-chimiques des solides et des boues
dpuration
4.3.2.1 Prtraitement avant immobilisation
Description
Le prtraitement avant immobilisation se compose principalement du lavage/lixiviation des sels avec de
leau et du prtraitement physico-chimique des mtaux (particulirement insolubilisation des mtaux
amphotres). Le traitement ultrieur, la solidification, nest pas couvert dans la prsente Section.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Ce traitement produit un gteau de filtration dune toxicit et dune solubilit rduites et des eaux sales. Il
aide rduire la lixiavibilit des dchets SORTANTS et la contamination par lixiviation des composs
solubles.
Donnes oprationnelles
Le processus est plus sophistiqu que celui dune simple solidification.
Applicabilit
Les dchets contenant des chromates, des mtaux amphotres tels que du plomb et du zinc et des dchets
avec une certaine teneur en sels solubles ont, en rgle gnrale, besoin dun prtraitement avant dtre
Industries de traitement des dchets
415
Chapitre 4
soumis au procd dimmobilisation. Ce prtraitement permet de traiter les cendres volantes et les sels
issus de la dchloration des effluents gazeux lors de lincinration des dchets mnagers. Il peut galement
tre appliqu aux cendres volantes issues du traitement la chaux des effluents gazeux et du traitement
avec du bicarbonate de soude. Dans ce dernier cas (bicarbonate de soude), il dissocie les composants
solubles et non-solubles et rduit la quantit de rejet dans les dcharges en recyclant les sels solubles dans
une usine de carbonate de sodium.
Aspects conomiques
Les frais dinvestissement sont suprieurs ceux dun procd de solidification seul.
Installations type
Cette technique est dj applique dans une usine grande chelle en France qui traite 1 000 tonnes par an
de cendres volantes produites en France.
Rfrences bibliographiques
[136, Straetmans, 2003], [150, TWG, 2004]
416
Chapitre 4
Il est essentiel de disposer dun laboratoire sur site pour garantir que les contrles en entre de
procd ncessaires sont en place et que le dchet SORTANT gnr est cohrent.
Effets multimilieux
Des annes peuvent tre ncessaires pour que des systmes base de ciment ou de chaux se stabilisent et
des dcennies/des sicles, voire plus longtemps pour atteindre lquilibre avec lenvironnement local.
Cest pourquoi, sur le plan technique il peut tre irraliste de parler de stabilit totale.
Applicabilit
Remarque concernant la technique f dans la section description ci-dessus : les traitements physicochimiques sont appliqus des matires monolithiques et granulaires (par ex. traitement des cendres
lourdes).
Remarque concernant la technique g aborde dans la section description ci-dessus, on se demande
parfois, si la mise en uvre dun test de lessivabilit sur chaque chargement avant le traitement dans le
cas de flux de dchets bien caractriss est justifie sur le plan environnemental et conomique ou sil y a
une dimension de chargement minimale.
Agent moteur pour la mise en uvre
La Directive sur les dcharges 1999/31/CE et la Dcision du Conseil 2003/33/EC (CEN) traitent les
paramtres prendre en compte pour dterminer si un dchet peut tre mis en dcharge:
La Directive sur les dcharges (1999/3 1/EC) spcifie les principes de caractrisation des dchets
avant leur mise en dcharge, savoir : a) lapplication dune procdure de caractrisation en
trois tapes (caractrisation de base, essais de conformit, vrification sur site) et b) lAnnexe II de
la Directive sur les dcharges stipule que les paramtres de composition, de lessivabilit, de
comportement long terme et les proprits gnrales dun dchet mettre en dcharge doivent tre
connus avec autant de prcision que possible.
Les procdures CEN spcifient dans quelles conditions les tests doivent tre effectus et quels
types dessais doivent tre utiliss.
2003/33/EC tablit les critres et les procds pour lacceptation des dchets dans les dcharges. Ce
texte nonce galement les critres dacceptation des dchets, les mthodes dchantillonnage et
dessai.
Pour lapplication de la technique h ( partir de la section description ci-dessus) en France, les HAP et
les PCB ne sont pas systmatiquement analyss avant la stabilisation. Lanalyse nest mise en uvre
que lorsquon trouve des HAP et des PCB en grandes quantits (ce que lon peut dduire de lorigine des
dchets).
Rfrences bibliographiques
[51, Inertec et al., 2002], [55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]
4.3.2.3
Immobilisation
Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. dfinition dune plage acceptable de caractristiques dun dchet qui peut tre trait de manire
efficace par le procd. Cette plage sera dtermine par laptitude du procd immobiliser le
produit chimique/ion en question, pour sassurer que le produit final satisfait une spcification dfinie.
417
Chapitre 4
b. utilisation de cuves de raction conues de manire adquate pour lensemble des procds
dimmobilisation
c. mise en uvre de ces procds dans des cuves de raction contrles. Le degr de contrle de
procd ncessaire pour garantir les bons ratios de dchets et de ractifs/liants pntrant dans le
procd et quun mlange suffisant (et dure de sjour) soit atteint, il est essentiel que ces cuves
atteignent ces objectifs. Il est galement ncessaire de disposer de dispositifs de chargement,
dchargement et de mlange automatiss qui peuvent tre surveills et contrls.
d. utilisation dune surveillance de procd adquate lintrieur de systmes confins et avec rduction
de la pollution.
e. mise en uvre de procdures de pr-acceptation pour valuer les dchets
f. mise en uvre de mesures pour limiter les produits ractifs poussireux
g. limitation des dchets ceux ayant de faibles concentrations de COV ou de composants odorants
(voir sections Applicabilit et Multimilieux ci-dessous)
h. emploi de mthodes de chargement contrls et en espace confin
i. mlange de ractifs et de dchets en utilisant les hlices ou des systmes de mlange faisant partie
intgrante de la cuve de mlange.
j. utilisation dalimentateurs vis, de moyens pneumatiques ou par gravit pour manipuler les
systmes de transfert en vrac des dchets secs et des ractifs.
k. suppression du besoin de dcanter les dchets liquides venant de fts et de conteneurs en utilisant
des rservoirs dappoint spars pour prmlanger les liquides et les boues dpuration
pompables
l. charge de dpart achemine dans la cuve de mlange par des tuyauteries
m. utilisation de systmes dextraction conus pour tenir compte de lvacuation de volumes
importants dair prsent en raison des dimensions des aires de mlange et de la ncessit de permettre
laccs des vhicules pour le chargement et le dchargement. Il sera galement ncessaire de
dmontrer que la conception des systmes dextraction est mme de contrler lensemble des
missions prvisibles, en dehors des situations durgence.
n. mise en place dun systme de rduction de pollution central pour grer le dbit dair ainsi que les
chargements de pointe associs au chargement et au dchargement
o. dtail des mthodes de traitement et dlimination de toutes les liqueurs dpurateurs laveurs uses et
des absorbants (par exemple, charbon actif et missions piges)
p. programme dinspection et dentretien rgulier en place, avec notamment :
remplacement des cuves enterres ou partiellement enterres sans enceinte secondaire par des
structures hors sol
remplacement des structures sans enceintes secondaire
q. mise en uvre de traitements physico-chimiques tels que des ractions de neutralisation dans la
phase liquide afin damliorer le contrle du mlange et du procd
r. garantie que les ractions de neutralisation de la phase solide ont t mises en uvre
jusquau terme de la raction
s. liants hydrauliques complts par des ractifs chimiques spcifiques, notamment pour :
la fixation du mercure sous forme de HgS et Hg3(SO4)O2
la fixation de mtaux sous forme de boues dhydroxyde mtallique (par ex. Zn, Pb, Cu, Cr, Cd)
sous forme de composs insolubles et par solidification
la rduction du chrome hexavalent en conditions basiques (par ex. par FeSO 4), suivie par la
prcipitation et la solidification
la fixation de composs organiques issus de boues dpuration de lindustrie chimique et
contenant des sulfates et des sels organiques, suivie par la prcipitation des sulfates pour
assurer la durabilit de la structure, par exemple en ajoutant de largile en vue dadsorber les
produits organiques
une forte teneur en arsenic (par ex. issue de lindustrie chimique ou mtallurgique ou du
traitement dun minerai) par oxydation dAs (III), suivi par la stabilisation et la solidification
418
Chapitre 4
possibilit daugmenter la qualit du produit final en utilisant des additifs (par exemple , ractifs
hydrophobes, etc.)
u. ne pas sen remettre aux seuls procds de stabilisation pour llimination des dchets rfractaires qui
sont difficiles traiter et coteux incinrer. Ils comportent des cyanures solides, des agents oxydants,
des agents chlatants, des dchets forte teneur en COT, des dchets contenant des solvants
avec un point dclair bas et les bouteilles de gaz.
v. limitation de la quantit de ractifs (y compris les liants chimiques et physiques et les ractifs de
solidification) qui peuvent tre ajouts pour prvenir la dilution
w. mise en uvre sur demande dimmobilisation spcialise en utilisant des liants spcialiss
dvelopps dans des essais de laboratoire pour des flux de dchets spcifiques.
t.
419
Chapitre 4
de nombreux polluants chimiques, cendres, etc.). Les dchets contenant des chromates, des mtaux
amphotres tels que le Pb et le Zn et les dchets ayant une certaine teneur en sels solubles doivent, en
gnral, tre soumis un prtraitement avant le procd dimmobilisation. Certains dchets sont inadapts
limmobilisation, notamment :
les dchets inflammables et fortement inflammables (par ex. solvants avec un point dclair bas)
les dchets contenant des substances volatiles. Parfois, des concentrations trs faibles de COV peuvent
tre acceptes.
les agents oxydants. Parfois des concentrations trs faibles dagents oxydants peuvent tre acceptes
les dchets odorants. Parfois, des matriaux avec une trs faible odeur peuvent tre accepts
les dchets contenant des dchets organiques fortement solubles et une forte teneur en DCO
les dchets contenant du molybdne
les dchets contenant des sels inorganiques solubles
les cyanures solides. Parfois, de trs faibles concentrations de cyanures peuvent tre acceptes
agents chlatants. Parfois, des concentrations trs faibles en agents chlatants peuvent tre acceptes.
Certains des dchets mentionns ci-dessus peuvent tre traits avec des ractifs spcifiques. Ainsi, le
ciment (comme on le voit dans le Tableau 4.26) et les ractifs base de chaux sont compatibles avec les
agents oxydants.
Aspects conomiques
Les procds froids sont considrs comme des techniques attractives sur le plan conomique. Elles font
appel, en gnral, un quipement simple et impliquent un investissement rduit (btonnires, silos,
pompes, etc.) et des cots oprationnels rduits.
Les ractifs/liants sont utiliss lorsque cela est possible pour rduire les frais de traitement (cendres
volantes issues des centrales lectriques, mchefer issu des laminoirs, rsidus des fours ciment). Les
oprateurs ne sont pas toujours en mesure, (en raison des rglementations, de la disponibilit proximit
ou de lintrt pour un dchet spcifique, etc.) dutiliser les dchets en tant que ractifs, mme si cette
option est, bien entendu, viable sur le plan conomique.
420
Chapitre 4
421
Chapitre 4
Effets multimilieux
La plupart des tudes se sont axes sur le rejet ventuel court terme de contaminants issus des dchets
SORTANTS. Le comportement long terme de dchets SORTANTS est beaucoup moins bien compris.
Avec le temps, la lixiviation de la chaux devrait modifier les proprits chimiques des dchets
SORTANTS, de mme que la lixiviation peut augmenter au fur et mesure que le pH diminue. On doit
toutefois sattendre ce que le dlai ncessaire pour un rejet complet des dchets SORTANTS stabiliss
se situe dans la plage de plusieurs centaines, voire des milliers dannes. Le niveau lev du pH des
systmes base de ciment peut se traduire par une lixiviation significative des mtaux amphotres (Pb et
Zn).
Les inconvnients de cette mthode sont que la lixiviation des sels solubles nest pas entrave , ce qui peut
se traduire par une dsintgration physique du produit solidifi permettant donc une lixiviation
ultrieure. Dans ce cas, la pntration dair peut donner une certaine carbonation, rectifiant partiellement
laugmentation de porosit et la perte de rsistance.
Lajout de ciment et dadditifs augmente la quantit de dchets manipuler ; en gnral 30 50 % du
poids sec des dchets ENTRANTS est ajout sous forme de ciment et dadditifs et 30 100 % du poids
sec total est ajout sous forme deau. Par consquent, laugmentation des dchets SORTANTS est en
gnral de 20 30 kg/tonne de dchets entrants, ce qui donne environ 40 60 kg/tonne de dchets, y
compris un ajout deau correspondant 50 % du poids sec total.
Si les mtaux lourds ne sont pas valoriss partir des rsidus, ce qui est potentiellement possible mais
est gourmand en nergie et coteux, les contaminants seront tt ou tard rejets. Il faut souligner qu
de tels horizons dans le temps, la majeure partie des mtaux concerns sera rejete un moment o
toutes les activits de collecte des produits de lixiviation issus des dcharges auront sans doute t
interrompues depuis de nombreuses annes. Par ailleurs, lemplacement du dpt peut avoir t oubli car
le secteur concern aura sans doute, depuis longtemps, t reconverti un autre usage.
Le ciment peut contenir certains composants toxiques tels que des cendres de carburant pulvrises, de la
poussire de four ciment, du laitier de haut fourneau et du bitume.
Donnes oprationnelles
La consommation en nergie et en eau varie et nest pas quantifie. Le fonctionnement et le contrle
de lquipement utilis par cette technique sont considrs comme relativement simples et comparables
aux pratiques standard de lindustrie du bton.
Applicabilit
La solidification est, en rgle gnrale, mise en uvre dans des installations ddies situes proximit de
la destination finale de la matire finale ; par consquent, il nest pas ncessaire davoir des incinrateurs
individuels pour installer un quipement de solidification. La technique peut tre utilise sur tous les types
de dchets issus du traitement dpuration des fumes (FGT). La solidification avec du ciment a galement
t utilise avec de nombreux autres types de dchets dangereux, notamment pour llimination des
dchets faiblement radioactifs. Le Tableau 4.26 de la Section suivante 4.3.2.5 prsente des informations
plus dtailles sur lapplicabilit de la technique au ciment.
Aspects conomiques
Dans la plupart des cas, les dchets ENTRANTS peuvent tre livrs aux usines existantes. Les cots de
traitements pour la solidification au ciment seule sont estims environ 25 par tonne de dchets
ENTRANTS.
Agent moteur pour la mise en uvre
La technique est relativement simple utiliser et les connaissances techniques ncessaires sont
largement disponibles. Les caractristiques de lixiviation des produits solidifis peuvent tre
422
Chapitre 4
considrablement amliores compar aux dchets ENTRANTS non traits. La stabilisation des dchets
issus du traitement dpuration des fumes par solidification au ciment a longtemps t et est encore
considre comme acceptable par les autorits dans de nombreux pays dans le monde entier. La principale
raison pour la mise en uvre de cette technologie au Pays-Bas est labsence de capacit de mise en
dcharge des dchets dangereux.
Installations type
La technique est sans doute la mthode la plus largement utilise pour le traitement des dchets FGT et
est largement utilise en Europe et au Japon. On trouvera ci-dessous certains exemples de solidification
au ciment :
Pays
Caractristiques
Une installation pour la solidification au ciment du mchefer et des cendres
Autriche
issues de lincinration des dchets solides municipaux est oprationnelle
Vienne
Des socits de mines de sels acceptent plusieurs types de dchets (par ex.
Allemagne
les dchets FGT, le mchefer, les matriaux de dmolition issus de la
construction) et effectuent une solidification au ciment sur ces derniers en
utilisant les rsidus en tant que matire dapport. Les dchets solidifis
SORTANTS sont principalement utiliss comme matriaux de remblai ou de
renfort. La solidification au ciment est mise en uvre pour certaines mines
dans une installation centrale utilisant diffrentes recettes en fonction de la
destination finale et des demandes. Le produit est transport de
linstallation de solidification centrale dans la mine destinataire.
Dans lun site de dcharge en Sude (Hogdalan) les dchets FGT solidifis
Sude
au ciment sont couls en blocs et placs dans une dcharge en surface aprs
durcissement
Une variation de la solidification au ciment est utilise en Suisse
Suisse
(initialement finance par le gouvernement suisse et Sulzer) les dchets
ENTRANTS y sont lavs avec de leau un ratio liquide solide de 2/1 et
asschs avant le mlange avec le ciment. Ceci a lavantage de retirer la
plupart des sels solubles des dchets ENTRANTS, amliorant, par
consquent, la longvit du produit solidifi. Aprs solidification, les dchets
SORTANTS sont dposs dans des dcharges en surface avant durcissement.
Dans certaines installations, le mlange est coul dans des moules pour
produire des blocs qui sont ensuite transports dans des dcharges en surface.
Tableau 4.25 : Exemples de solidification au ciment
[124, Iswa, 2003], [150, TWG, 2004]
Rfrences bibliographiques
[113, COWI A/S, 2002], [124, Iswa, 2003], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]
4.3.2.5
Description
Exemples de techniques
a. enrobage au bitume
b. carbonatation avec utilisation de CO2
c. immobilisation avec des minraux argileux.
423
Chapitre 4
Matires
organiques
non
polaires
telles
que :
Huile et graisse
hydrocarbures
aromatiques
hydrocarbures
halogns
PCB
Matires
organiques
polaires
telles
que :
alcools
phnols
acides
organiques
glycols
base
de Ractif
thermoplastiq
ue
Peut gner la prise.
Des
matires
Durabilit rduite sur organiques
une longue priode.
peuvent
se
Des volatils peuvent vaporiser en cas
schapper
lors
du de chauffe.
mlange.
Efficacit
Efficacit
dmontre dmontre dans
dans
certaines certaines
conditions
conditions
Le phnol retarde
de
manire
significative la prise
et
diminue
la
durabilit court et
long terme
Le phnol rduit de
manire significative la
prise et diminue la
durabilit court et
long terme. Les alcools
peuvent retarder la prise.
Ractif polymre
organique
Peut gner la
prise.
Efficacit
dmontre
dans
certaines
conditions
Des
matires Aucun
effet
organiques
significatif sur la
peuvent
se prise
vaporiser
en
cas de chauffe.
424
Chapitre 4
Acides
acide
chlorhydrique
acide
fluorhydrique
Aucun
effet
significatif sur la
priseLe
ciment
neutralise les acides.
Le ciment portland
de type II et IV
donne de meilleures
caractristiques de
durabilit que celui
de Type I. Efficacit
dmontre
tels Compatible
Oxydants
que :
hypochlorate de
sodium
permanganate de
potassium
acide nitrique
dichromate de
potassium
Sels tels que :
sulfates
halures
nitrates
cyanures
Compatible
Peut provoquer
une
dcomposition
de la matrice.
Risque
dincendie
Peut
provoquer
une dcomposition
de la matrice.
Risque dincendie
Les
halures
sont
facilement lessivs et
retardent la prise. Les
sulfates peuvent retarder
ou acclrer les ractions
Compatible
Efficacit
dmontre
sur certaines espces
(cuivre,
cadmium,
chrome)
Compatible
Efficacit
dmontre sur
certaines
espces (cuivre,
arsenic,
chrome)
Augmentation du
dlai
de
prise.
Rduction
de
durabilit.
Les
sulfates
peuvent
retarder la prise et
provoquer
un
effritement sauf en
cas de recours un
ciment spcial. Les
sulfates acclrent
dautres ractions
Mtaux lourds tels Compatible
Peut
que :
augmenter le dlai
arsenic
de prise. Efficacit
cadmium
dmontre
dans
chrome
certaines conditions
plomb
mercure
Compatible
Efficacit
dmontre
larsenic
avec
425
Chapitre 4
Rfrences bibliographiques
[53, LaGrega et al., 1994], [124, Iswa, 2003], [150, TWG, 2004],
4.3.2.6
Stabilisation au phosphate
Description
Utilisation de la stabilisation chimique faisant appel des phosphates comme agent de stabilisation. Le
procd de traitement est relativement simple et consiste en un dispositif de mlange (tel quun
malaxeur) dans lequel les dchets ENTRANTS sont introduits un dbit contrl. Une forme brevete
de phosphates solubles est ensuite ajoute au mlangeur. Une fois que les phosphates sont bien mlangs
avec les dchets ENTRANTS, un convoyeur lextrmit du mlangeur retire le produit trait. Dans
certains cas, en fonction des caractristiques des dchets ENTRANTS, dautres additifs tels que de la
chaux sont utiliss. Les ractions cintiques sont rapides et la matire est considre comme entirement
traite sans autre schage. Lajout de phosphates est parfois utilis avec la carbonatation afin de lier
certains mtaux dans les dchets (par ex. Pb).
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le procd retient les sels dans les dchets SORTANTS. En comparaison avec dautres procds
similaires les quantits deau ajoutes sont relativement faibles avec le phosphate. Ce procd ne produit
pas deaux rsiduaires.
Effets multimilieux
Il nexiste lheure actuelle pas de suggestions dutilisation du produit trait. Une lixiviation substantielle
est possible aprs la mise en dcharge comme cest le cas avec certains mtaux lourds en raison dune
augmentation de la solubilit (par ex. Cd). Le rejet de sel et de mtaux lourds en dcharge devrait tre
suprieur au rejet qui intervient avec dautres traitements. La stabilisation aux phosphates peut renforcer la
mobilit des produits phosphors des dchets dposs. Dans un cas, on a montr que la disponibilit
totale en phosphates a augment, passant de 2 mg/kg (avant traitement) 4 900 mg/kg (aprs
traitement).
Donnes oprationnelles
Les quantits spcifiques deau et de phosphate, ainsi que dautres additifs, doivent varier en fonction
des proprits des dchets ENTRANTS, toutefois, aucune quantification nest disponible.
Applicabilit
Dans tous les cas sauf un, le procd est mis en uvre en tant quunit intgre lincinrateur, mais il
peut tre galement organis en installation centralise traitant les rsidus issus de plusieurs
incinrateurs. Le procd a initialement t dvelopp pour traiter les rsidus dincinrateurs de dchets
solides municipaux ; toutefois, plusieurs autres types de dchets (par ex. sols contamins, scories, boues
dpuration, etc.) ont t essays et tests.
Aspects conomiques
Le cot du traitement est denviron 15 par tonne de dchet FGT. Par ailleurs, une redevance est
facture pour lutilisation dun procd brevet ; cette dernire est de 5 10 par tonne. Les frais
dinvestissement sont de lordre denviron 150 000 500 000 par installation en fonction de
lquipement existant.
Agent moteur pour la mise en uvre
La principale raison de la mise en uvre de cette technique est sa simplicit de fonctionnement. A lheure
actuelle, elle est largement utilise commercialement aux Etats-Unis, au Japon et Taiwan. Dans ces pays,
le produit trait est en gnral considr comme adapt pour la mise en dcharge.
426
Chapitre 4
Installations type
Le procd est lheure actuelle utilis aux Etats-Unis, au Japon et Taiwan dans environ 90
installations dincinrateurs de dchets solides municipaux qui traitent plus de 2 millions de tonnes de
cendres lourdes et de dchets FGT par an.
Rfrences bibliographiques
[124, Iswa, 2003], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]
427
Chapitre 4
En gnral, il faut de 700 1 200 kWh par tonne de matire traite pour atteindre et maintenir des
tempratures leves, mme si on a signal des chiffres atteignant 8 000 kWh/tonne. La consommation
dnergie et le fonctionnement varient en fonction du type de four et de la conception de linstallation.
Applicabilit
En gnral, les dchets ENTRANTS doivent respecter certaines exigences, par exemple : teneur en
eau infrieure 5 %, teneur en composants non brls infrieure 3 %, teneur en mtaux infrieure
20 % de poids et dimension des cendres infrieure 100 mm.
Le traitement thermique est utilis pour les cendres lourdes ainsi que pour les combinaisons de cendres
lourdes et de dchets FGT. Les dchets FGT se caractrisant en gnral par une forte teneur en sels et en
mtaux lourds, le traitement spar des dchets FGT peut ncessiter une puration approfondie des
fumes, rduisant par l mme les avantages globaux du traitement spar de ces matires.
Aspects conomiques
La technique est en rgle gnrale assez coteuse compare dautres options de traitement. Les
cots de traitement signals sont de lordre de 100 500 /tonne de dchets en entre. Les frais
dinvestissement peuvent tre denviron 20 millions dEuros pour une installation permettant de traiter 1
1,5 t/h.
Agent moteur pour la mise en uvre
Les bonnes proprits de rtention du produit final sont la principale raison de la mise en uvre de cette
technique, plus particulirement dans le cas de la vitrification ainsi quune rduction significative du
volume. Dans les rgions forte densit de population, comme cest le cas au Japon, les capacits des
dcharges sont une ressource rare et la mise en dcharge peut donc tre relativement coteuse. Des
produits organiques tels que les dioxines et les furannes sont quasiment totalement dtruits.
Installations type
Il existe 30 40 installations de fusion et de vitrification au Japon, des installations sont galement
oprationnelles en Europe et aux Etats-Unis.
Pays
Etats
Unis
Japon
Caractristiques
Un procd de vitrification comporte des tapes initiales telles que lextraction deau,
lasschement et le schage 500 C avant lajout dadditifs formant du verre et la
fusion. Le lavage et le schage initiaux sont mis en uvre pour retirer les chlorures et
le carbone organique rsiduel
Installations pour le traitement thermique des cendres lourdes et des dchets FGT:
En fonctionnement
Envisag
Capacit (tonne/jour)
Fusion lectrique:
Arc lectrique
4
2
655
Arc au plasma
4
2
183
Rsistance lectrique
2
3
148
Brleur:
Surface rflchissante
12
209
Surface rotative
5
84
Fonte en hauts fourneaux :
Lit de coke
3
170
Combustion du charbon
1
15
rsiduel
Total
31
7
1 464
428
Chapitre 4
Lorsque le fluide du laveur-purateur est trait sparment et soumis vaporation, on peut obtenir des
produits valorisants tels que les sels ou lacide chlorhydrique. Le remploi potentiel de tels produits
dpend fortement de leur qualit. Dans la rcupration des sels, le liquide du laveur est trait avec de
lhydroxyde de sodium et du carbonate de calcium pour produire du gypse solide qui, aprs
sparation, laisse un liquide contenant principalement du chlorure de calcium et du sodium. Les
produits valoriss sont soumis un contrle qualit, voire mme traits pour amliorer la qualit avant
dtre changs.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le principal objectif de lopration est dviter le rejet deaux rsiduaires salines dans le systme
dgout. Pour ce faire, le liquide de lpurateur-laveur issu du systme dpuration des fumes humides est
trait par vaporation.
Si le chlorure de sodium solide doit tre spar individuellement de la solution ci-dessus, on procde
par vaporation de la solution pour obtenir une teneur en sel de plus de 30 %, ensuite, ce niveau, le sel
pur est cristallis. Les produits du sel rcuprs ci-dessus sont en gnral rutiliss dans des secteurs
ayant une forte demande de dverglaage en hiver.
Le remploi de sels et gypse rcuprs peut sauver des ressources naturelles.
Effets multimilieux
Les principaux inconvnients de lvaporation des eaux rsiduaires externes pour la rcupration
des sels sont lis non seulement des problmes oprationnels et matriels mais galement la trs
forte consommation en nergie ncessaire pour lvaporation.
Donnes oprationnelles
Lvaporation des eaux rsiduaires contenant du sel dpend de la concentration du sel qui est trs variable.
En dehors de problmes de corrosion, il faut tenir compte de linvestissement relativement lev et des
frais dexploitation.
Pour la production de gypse, il ny a que quelques problmes oprationnels. Toutefois, la qualit de
gypse est dtermine non seulement par sa puret vis--vis dautres composants indsirables mais
galement par sa couleur. Normalement, on peut sattendre une production de produits recyclables
denviron 2 5 kg/t de dchets.
Avec la production de chlorure de calcium, il est important de souligner le trs fort potentiel de corrosion
ainsi que le risque dun glissement de phase involontaire dun tat solide un tat liquide et vice-versa.
Industries de traitement des dchets
429
Chapitre 4
Applicabilit
Peut tre utilis dans les incinrateurs de dchets municipaux dots de systmes dpuration des fumes.
Avec les incinrateurs de dchets solides municipaux avec lavage humide des effluents gazeux issus de
lincinration, les exigences locales et lgislatives nautorisent aucun rejet des eaux rsiduaires. Les eaux
rsiduaires nettoyes issues des sparateurs humides contiendront encore des sels qui sont normalement
indsirables dans le rseau de canalisations dgout car ils peuvent provoquer de la corrosion ou
augmenter la teneur en sel des plans deau frache. Cest pour cette raison que les eaux rsiduaires sont
normalement traites thermiquement et, lorsquelles sont utilises pour le refroidissement, par
injection et vaporation dans les effluents gazeux bruts de lincinrateur. Ici, on nobtient aucun produit
valorisable.
Lvaporation des eaux rsiduaires salines traites peut se faire dans des installations centralises et
dcentralises. Dans le dernier cas, lincinrateur de dchets solides municipaux peut fournir lui-mme
lnergie ncessaire pour lvaporation.
Pour la production de gypse, il faut au pralable procder des modifications oprationnelles, cest-dire mettre en place des dispositifs dasschement adapts, notamment des cyclones, des pompes, etc.
Aspects conomiques
Le cot de lvaporation et du stockage des produits valoriss est plusieurs fois suprieur au cot de la
production des mmes sels partir de ressources naturelles. Cette technique est donc utilise pour des
raisons environnementales plutt que pour des raisons conomiques.
Comme la production de gypse de qualit suprieure issu des procds de production dnergie dans les
centrales lectriques est dj importante, le gypse produit selon la technique dcrite ci-dessus, issu des
incinrateurs de dchets solides municipaux, nest utilis que pour des applications o le gypse demand
est de qualit infrieure. Si le remploi nest pas possible, le gypse doit alors tre limin, ce qui implique
des frais dlimination en consquence.
Agent moteur pour la mise en uvre
La lgislation impose de minimiser le rejet des liquides dpurateur-laveur issu des systmes
deffluents gazeux humides. Mme si les eaux rsiduaires sont traites de manire approfondie pour
llimination des mtaux lourds et dautres impurets nocives par ex., la quantit totale de sels nest
quasiment pas affecte. Pour obtenir une rduction substantielle des missions de sels issues des
incinrateurs de dchets solides municipaux dans lenvironnant local, le seul moyen est de procder
lvaporation du liquide vacu par le laveur-purateur. La sparation du gypse solide permet de rduire la
quantit de dchets FGT liminer.
Installations type
Des procds par vaporation ont t mis en uvre avec succs dans plusieurs pays, notamment en
Allemagne, o plusieurs installations dincinration exploitent cette technologie.
Rfrences bibliographiques
[124, Iswa, 2003], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]
430
Chapitre 4
Procd
Caractristiques
Ce procd combine une extraction lacide des mtaux lourds solubles
Procd
dextraction et des sels en utilisant lextraction de lpurateur-laveur (acide). Avant
dutiliser le liquide de lpurateur-laveur, le mercure doit tre retir par
lacide
filtration (lorsque du charbon actif est introduit dans lpurateur laveur) et/ou par un changeur dions spcifique. Les cendres de chaudire
et les cendres volantes sont traites de cette manire. Le ratio L/S de la
phase dextraction est denviron 4 ; le pH est contrl 3,5, par lajout de
chaux hydrate. Pendant le dlai de sjour denviron 45 minutes, le
sulfate (venant du laveur-purateur SO2) est prcipit en gypse. Le rsidu
solide est dshydrat puis lav contre courant sur un filtre bande avant
dtre mis en dcharge, normalement sous la forme dun mlange avec des
cendres lourdes. Le filtrat doit tre trait afin de retirer les mtaux lourds
par neutralisation, prcipitation et change dions. Le gteau de filtration
dshydrat et rinc contient environ 25 % de zinc et il est donc recycl dans
les procds mtallurgiques
Combinaison Ce procd combine lextraction lacide avec le traitement thermique. Les
dextraction cendres volantes et les cendres de chaudire sont dabord laves dans la
lacide avec solution du sparateur humide, dans sa premire phase, puis dshydrates.
traitement
Ensuite, les rsidus solides sont traits dans un four rotatif pendant une heure
thermique
environ 600 C, dtruisant la majorit des composs organiques et
volatilisant le Hg. Les fumes sont traites dans un filtre au charbon actif.
Les eaux rsiduaires sont traites pour retirer les mtaux lourds. La
solution de lpurateur-laveur venant du second purateur-laveur est utilise
pour laver les cendres lourdes et neutraliser les flux deffluents acides
Procd
Ce procd combine la solution dpurateur-laveur de cendres volantes et
dextraction NaOH avec de leau dans un ratio L/S de 5. Aprs le mlange, le pH est ajust
lacide et au environ 6 - 8 avec de lHCl pour extraire les mtaux lourds et du NaHS est
sulfure
ajout pour lier les mtaux lourds sous forme de sulfures. On ajoute ensuite
un agent de coagulation avant de dshydrater les boues dpuration. Le
gteau de filtration est mis en dcharge, puis les eaux rsiduaires sont
traites dans une unit de traitement ultrieur pour retirer les mtaux lourds
Tableau 4.28 : Technologies dextraction lacide
[124, Iswa, 2003], [150, TWG, 2004]
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le procd peut liminer une partie significative des mtaux lourds des dchets ENTRANTS (Cd : >85 % ;
Zn: >85 % ; Pb et Cu : >33 % ; Hg: >95 %) ; la lessivabilit de la matire est rduite par un facteur de
102 103. Le zinc, le cadmium et le mercure sont recycls.
Effets multimilieux
La teneur en dioxine des cendres lourdes augmente lorsque les cendres traites sont limines,
combines avec des cendres lourdes; toutefois, le potentiel lixiviant du mlange est suprieur en
raison dune densit suprieure.
Donnes oprationnelles
La plupart des installations qui fonctionnent 24 heures sur 24 peuvent adapter leur priode de
fonctionnement hebdomadaire (4 7 jours) en fonction des dchets FGT intervenant.
Applicabilit
431
Chapitre 4
Le systme ne peut tre utilis que sur des incinrateurs ayant un systme FGT humide avec un permis
autorisant une vacuation des eaux rsiduaires traites.
Aspects conomiques
Les frais de procd pour le traitement des dchets FGT slvent environ 150 250 /t (y compris les
charges de recyclage du gteau de filtration de zinc).
Agent moteur pour la mise en uvre
Cette technique permet de traiter les dchets solides en accord avec la lgislation suisse des frais
comptitifs (compars lexportation pour une limination souterraine en Allemagne).
Installations type
La premire installation a t mise en service en 1996. Aujourd'hui six installations fonctionnent en Suisse
et une en Rpublique tchque.
Rfrences bibliographiques
[124, Iswa, 2003], [152, TWG, 2004]
4.3.2.10
Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. identifier et utiliser des procds permettant de rduire les missions fugitives par une bonne
gestion du site
b. abriter le terrain rhabiliter sous un dme et appliquer un traitement lair
c. contrler la cadence dexcavation, la quantit de sol contamin expos et la dure o les piles restent
non couvertes. Le moment choisi pour lexcavation peut galement tre important. Il est
possible de rduire les missions en programmant les excavations des heures ou des saisons o les
vitesses du vent et les tempratures sont faibles. Pour rduire encore plus les missions, le travail
peut galement tre programm en vitant les saisons o le terrain est sec.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Rduit les missions fugitives gnres par lexcavation et lenlvement des sols contamins. Il est
galement possible de contrler les missions de COV en maintenant les conditions dexploitation
lintrieur de paramtres prdtermins.
Effets multimilieux
Certains rejets de contaminants volatils sont invitables durant lexcavation. Un vent stagnant peut
entraner des concentrations dair ambiant inacceptables sur le site dintervention.
Applicabilit
Abriter les sols objet de la rhabilitation lintrieur dun dme nest pas une mesure utilise de manire
commune.
Reference literature [30, Hogg et al., 1997]
4.3.2.11
Description
432
Chapitre 4
433
Chapitre 4
Scheur rotatif
Usine dasphalte
Vis thermique
Four bande
transporteuse
Mobilit
Fixe et mobile
Fixe
Mobile
Mobile
450 23 000
9 45
58
0 9 000
23 90
58
450 450
3 14
35
450 4500
59
35
Direct
Rotation
denveloppe et
lvateurs
150 -300 a
300 650 b
Direct
Rotation
denveloppe et
lvateurs
300 600
Indirect
Tarire
Direct
Agitateurs de sol
300 800
37
250 450a
400 500b
Flux parallle ou
contre-courant
37
250 450
150 250 c
300 250 d
500 850 e
30 70
150
Flux parallle ou
contre-courant
Non applicable
Contre-courant
Oxydante
750 1 000
Oxydante
750 1 000 7
Inerte
En gnral, nest
pas utilis
Oxydante
750 1 000
7400 10500
Non signal
10500
0.5 1.0
Non signal
Non signal
60 50 000
ND 5 500
64 99
5 000
<10.0
>99.9
155
<1.0
>99
Non signal
<0.01
Non signal
3 10
500 650
434
Chapitre 4
Effets multimilieux
Pour la destruction des contaminants, le procd de dsorption a besoin dune post-combustion
ultrieure et de traitement des gaz rsiduaires. En effet, la dsorption se contente de les arracher la
phase solide ou liquide et de les transfrer en phase gazeuse. Il est donc ncessaire davoir des
dispositifs pour contrler les missions dans lair. Lefficacit du procd de dsorption thermique
varie en fonction des proprits chimiques et physiques des contaminants spcifiques. Les mtaux (par
ex. le plomb) tendent rester dans le sol aprs traitement, de sorte quil peut savrer ncessaire de
raliser un traitement complmentaire du sol (par ex. stabilisation). Les dsorbeurs thermiques peuvent
fonctionner au voisinage de 500 C ou au-del, de sorte quune certaine pyrolyse et oxydation peut
intervenir, en plus de la vaporisation de leau et des composants organiques.
Applicabilit
Applicable aux sols contamins avec produits volatils la temprature de fonctionnement. Des produits
organiques poids molculaire lev peuvent encrasser ou engorger les filtres air ou les systmes de
condenseur. Les types de produits ptroliers pouvant tre traits par des technologies spcifiques
peuvent donc tre limits. Les scheurs rotatifs peuvent en gnral traiter des sols ayant une teneur en
lments organiques infrieure 2 %. Les units vis thermiques peuvent traiter des sols qui contiennent
jusqu 50 % dlments organiques.
Aspects conomiques
En gnral meilleur march que lincinration.
Agent moteur pour la mise en uvre
Les exigences rglementaires et les permis ne sont pas les mmes pour la dsorption thermique et
lincinration. Plus encore, la dsorption thermique est mieux accepte par le public que dautres mthodes
de traitement thermique.
Rfrences bibliographiques
[30, Eklund et al., 1997], [51, Inertec et al., 2002], [150, TWG, 2004]
4.3.2.12
Extraction de vapeur
Description
Voir section 2.3.3.10. Les vapeurs limines des dchets solides sont traites pour rduire les
missions dans lair. La combustion directe est thoriquement possible si la teneur en hydrocarbures du
gaz dchappement est suffisamment leve mais la concentration chute en gnral de manire
significative durant llimination. Du gaz naturel ou un autre combustible seront donc ncessaires pour
maintenir la combustion. Par ailleurs, pour des raisons de scurit, de lair de dilution est en gnral
ajout pour maintenir la concentration de COV en dessous de la limite dexplositiv infrieure. Pour des
niveaux infrieurs dhydrocarbures, loxydation catalytique ou ladsorption de carbone peut tre efficace.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Les missions dair sont libres partir dune source ponctuelle et, par consquent, peuvent facilement
tre contrles. Le succs de la mthode varie en fonction de la volatilit (pression de vapeur) des
contaminants prsents.
Effets multimilieux
Une contamination rsiduelle significative peut rester dans les dchets solides aprs traitement.
Donnes oprationnelles
Industries de traitement des dchets
435
Chapitre 4
4.3.2.13
Description
Voir section 2.3.3.13. Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. recycler autant que possible leau dextraction
b. utiliser des filtres charbon pour traiter les missions dair collectes partir du site de dchets ou
de lunit de lavage du sol
c. vrifier que les boues dpuration et les lments solides issus du traitement des eaux rsiduaires sont
soumis un traitement et une limination appropris.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Installation
Contaminants
1
2
Huile et graisse
Pentachlorophnol
Autres
lments
organiques
Huile et graisse
lments
organiques
volatils
lments
organiques
semi-volatils
La plupart des produits
combustibles
Composs aromatiques
Ptrole brut
3
4
7
8
Teneur
totale
en
composs organiques
HAP
Huile
Hydrocarbures
Hydrocarbures chlors
Concentration
dans le sol non
trait (ppm)
Plage de
rendements
dlimination
(%)
50 83
90 95
85 95
Concentrations
rsiduelles (ppm)
90 99
98 >99
<5 2400
<50
250 600
<115
<1
98 >99
<250
98 >99
<2200
>81
97
>45
2300
96
86 90
>99
96.3
>75
159 201
91.4 97.5
20
82.05
<0.01
436
Chapitre 4
9
10
11
Composs aromatiques
99.8
<0.02
HAP
95.4
15.48
Mazout
Mazout
Mazout
7666
7567
9933
65
73
72
2650
2033
2833
Tableau 4.30 : Rsum des donnes de performance pour le lavage des sols
437
Chapitre 4
Polluants
TPH (C10-C40)
HAP
BTEX
PCB
Mtaux
As
Cd
Cr
Cu
Hg
Ni
Pb
Zn
Rendement gnral 1
90 98
90 97
90 97
90 97
60 80
60 80
80 90
75 85
85 95
85 90
90 95
85 95
Tableau 4.31 : Rendements des diffrents composants pour le lavage des sols
[123, Perseo, 2003]
Rfrences bibliographiques
[30, Eklund et al., 1997], [123, Perseo, 2003]
4.3.1.14
Extraction au solvant
Description
Voir section 2.3.3.11.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Concentration
initiale (mg/kg)
Anthracne
28,3
Benzne:
30,2
Benzo(a)pyrne
1,9
Bis-(2-thylhexyl)phthalate
4,1
Chrysne
6,3
Ethylbenzne
30,4
Naphthalne
42,2
Phnanthrne
28,6
Pyrne
7,7
Tolune
16,6
Total xylnes
13,2
Compos
Concentration
finale (mg/kg)
0,12
0,18
0,33
1,04
0,69
0,23
0,66
1,01
1,08
0,18
0,98
Extraction
(%)
99
99
83
75
89
99
98
96
86
99
93
Tableau 4.32 : Rsultats de la remdiation des boues dpuration du sparateur API par extraction
au solvant
438
Chapitre 4
4.3.2.15
vaporation
Description
Lvaporation est en gnral une partie importante dune usine de traitement physico -chimique.
Linstallation de traitement par vaporation concentre les dchets dangereux. Le concentrat est en rgle
gnrale brl. Les eaux uses (condensat) sont stockes temporairement et, aprs analyse et contrle,
elles sont transportes vers une station dpuration. Lair dchappement est nettoy avec un filtre
charbon.
Avant lvaporation, certain prtraitements sont mis en uvre dans lusine de traitement physicochimique : la floculation, la prcipitation, lultrafiltration et le fractionnement organique. Aprs
lvaporation, le condensat est soumis floculation sil est contamin avec de lhuile. Lair dchappement
est trait par un laveur alcalin et un filtre charbon.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Rduit la quantit deau rsiduaire produite. Les niveaux pouvant tre atteints dans lair dchappement et
dans leau rsiduaire sont indiqus dans le Tableau 4.32 ci-dessous.
Produit
Valeur
Unit
Paramtres de lair dchappement
mg/Nm3
COT
63
Paramtres de leau rsiduaire produite
Temprature
30
C
Valeur pH
9,3
US/cm
Conductivit
900
mg/l
Substances
0,1
sdimentaires (105
C)
mg/l
DBO
3 000
mg/l1
DCO
5 000
mg/l
Hydrocarbures
2
mg/l
Phnol
mg/l
AOX
0,1
Mg/l
Nitrite
0,01
Mg/l
Cyanure
0,02
mg/l
La
2
mg/l
Fe
0,1
mg/l
As
0,01
mg/l
Cr total
0,1
Industries de traitement des dchets
Charge
Unit
96
kg/an
kg/an
60 000
100 000
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
40
2
0,2
0,4
40
2
0,2
2
439
Chapitre 4
Cr(VI)
0,01
Cu
0,1
Hg
0,001
Ni
0,1
Pb
0,1
Zn
0,1
Dchets traits : 20 000 tonnes par an
mg/l
mg/l
mg/l
mg/l
mg/l
mg/l
0,2
2
0,02
2
2
2
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
Tableau 4.33 : Niveaux du procd dvaporation mis en uvre sur des eaux rsiduaires pouvant tre atteints
[147, UBA, 2003]
440
Chapitre 4
Rfrence bibliographique
[147, UBA, 2003]
4.3.2.16
Description
Les dchets FGT base de sodium sont principalement composs de chlorure de sodium ( la suite de la
neutralisation par HCl), de sulfate de sodium ( la suite de la neutralisation par SO 2), de carbonate de
sodium (rsultat de lexcs de bicarbonate de sodium), de cendres volantes et dadsorbant (charbon actif
ou coke de lignite).
Dans les systmes de filtration simples des effluents gazeux, les cendres volantes sont mlanges avec
les sels de neutralisation et la partie soluble reprsente environ 50 % des dchets ENTRANTS ; dans les
systmes de filtration double des effluents gazeux, le premier filtre capture la plupart des cendres
volantes et les dchets FGT base de sodium collects au niveau du second filtre contiennent environ
90 % de sels solubles.
Le procd comporte les tapes suivantes :
a. mlange des dchets FGT avec des liants hydrauliques : prpare la solidification de la partie non
soluble
b. dissolution dans leau et ajout dadditifs: la partie soluble est dissoute et la plupart des mtaux
lourds sont prcipits
c. filtrage de cette suspension: les produits rsultants sont un gteau de filtration auto-solidifiant avec
une fraction soluble trs faible (aprs lavage) et une saumure brute contenant des sels solubles
d. puration de la saumure (avec diffrentes tapes y compris des rsines changes dions) de manire
ce quelle puisse tre rutilise dans la fabrication de carbonate de sodium (soude).
Ce procd na pas dautres extrants que le gteau de filtration solidifi ( mettre en dcharge) et la
saumure purifie qui remplace une partie de la matire brute frache uti lise par lusine de soude : il
ny a pas deffluent liquide du tout.
Avantages obtenus pour lenvironnement
La technologie dcrite ici ralise la sparation entre les parties solubles et insolubles des dchets FGT,
en solidifiant la partie insoluble et en purifiant avant de rutiliser la partie soluble (compose de sels non
organiques) dans certaines industries. Par consquent :
la partie solide mise en dcharge des dchets FGT a une trs faible fraction soluble et sa
solidification est donc meilleure ; la consommation en liants hydrauliques est donc rduite
ainsi que la quantit de dchets ultimes
la partie soluble des dchets FGT est rutilise dans lindustrie chimique, remplaant lutilisation de
matires fraches (le sel est lune des matires premires principales pour les installations de
soude). Cette partie soluble est recycle un taux suprieur 95 %.
Les traitements ne gnrent pas deffluents liquides (tous les liquides sont rutiliss en tant queau de
procd pour former la saumure) et aucune mission dair significative nest signale (procd de
temprature ambiante).
Effets multimilieux
Non identifis.
Industries de traitement des dchets
441
Chapitre 4
Donnes oprationnelles
Le procd nexige pas dapport dnergie important : il fonctionne la temprature ambiante.
Applicabilit
Il est appliqu aux dchets FGT issus des procds de nettoyage des effluents gazeux au bicarbonate
de sodium sec utiliss dans lincinration des ordures mnagres. Ce procd est mis en uvre dans
des installations ddies et centralises situes proximit des installations au bicarbonate de sodium
utilisant la saumure purifie produite et qui reoivent les dchets FGT issus de diffrentes installations
dincinration de dchets solides municipaux.
Aspects conomiques
Ce procd doit tre compar la solidification et la mise en dcharge des dchets FGT. A cet gard, (1)
la solidification est largement facilite par la sparation de la partie soluble et (2) la quantit de rsidus
ultimes est rduite ; ce procd est signal comme comptitif dans certains pays. Les frais dexploitation
sont rduits les frais dinvestissement de linstallation de traitement sont le facteur clef. Ce procd doit
donc tre mis en uvre dans des units centralises desservant de nombreuses installations
dincinration.
Agent moteur pour la mise en uvre
Ce procd est favoris par les volutions suivantes qui ont t observes :
une rglementation stricte sur la mise en dcharge : lorsquune solidification sre est ncessaire
la rsistance aux nouveaux projets de site de mise en dcharge car la tendance est de mettre le moins
possible en dcharge
la tendance favoriser le recyclage.
Installations type
Deux installations fonctionnent industriellement en utilisant ce procd ou de lgres variations de ce
dernier : la premire en Italie (Toscane), dune capacit de 10 kt de dchets FGT par an et lautre en
France (Lorraine), dune capacit de 50 kt FGT de dchets par an. Toutes deux fournissent de la saumure
purifie en tant que matire premire une usine de soude.
Rfrences bibliographiques
[150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]
442
Chapitre 4
Aspects conomiques
La plage de concentration mentionne dans la section Applicabilit ci-dessus est la plage typique o
cette technique savre conomiquement viable. Techniquement, ce nest pas un problme lorsquelle est
applique des concentrations suprieures, mais on a constat quil y a dautres types de traitements
PCB plus viables sur le plan conomique.
Agent moteur pour la mise en uvre
Certains systmes mobiles peuvent tre appliqus aux transformateurs en exploitation sans quil ne soit
ncessaire de les dplacer.
Installations type
Un exemple est oprationnel en Italie.
Rfrences bibliographiques
[52, Ecodeco, 2002], [150, TWG, 2004]
443
Chapitre 4
Le procd permet galement de dtruire les lments organiques, y compris les PCB avec une efficacit
de destruction de 99,9999 %. Les mtaux toxiques sont stabiliss dans les produits fritts par le biais de
liaisons molculaires et le dveloppeur de la technologie estime que, selon les essais prliminaires, le
procd sera galement efficace pour les radionuclides.
Applicabilit
Le procd est galement efficace sur dautres types de dchets y compris les gravats de dmolition et
les dchets dominance organique. La technologie est applicable aux dchets solides et liquides qui sont
raisonnablement homognes ou qui peuvent le devenir sans dpenses excessives. Le procd peut traiter
des dchets contamins avec une varit de contaminants, notamment des contaminants organiques tels
que des COV, des produits organiques semi-volatils, des PCB et des dioxines, des contaminants
inorganiques tels que lamiante et le cyanure, des mtaux contenant de larsenic, du plomb, du chrome,
du baryum, du zinc, du slnium, du cadmium; des radionuclides qui peuvent tre vitrifis tels que des
lments transuraniens, du caesium, du thorium et de luranium et des mlanges de ces contaminants.
Les dchets sur lesquels on manque de renseignements ou pour lesquels la technologie nest pas viable
conomiquement ou compatible techniquement, comportent du mercure, des radionuclides gazeux tels
que 14C, des explosifs et certains agents chimiques (mme si lon estime ici que la technologie peut tre
applicable, cette revendication nest pas taye par des donnes concrtes).
Aspects conomiques
444
Chapitre 4
La technologie offre une efficacit de traitement quivalente celle de la vitrification sans quil ne soit
ncessaire de faire fondre les dchets. Ainsi, pour certains dchets elle est moins coteuse et plus souple
que la vitrification. Les dpenses dinfrastructure pour 37 tonnes par jour unitaire sont denviron 3
millions de dollars US. En appliquant les hypothses prsentes la fin de la prsente section, un
systme 37 tonnes/jour peut traiter des matires contenant de lamiante pour environ 175 225 dollars
US par tonne.
Les trois contributeurs les plus importants au cot global sont le combustible, lquipement et la
main-duvre. Le combustible compte pour 36 % du cot total, lquipement pour 30 % et la mainduvre pour environ 22 %. Dautres lments tels que les ractifs, lentretien, leau, llectricit,
lquipement de protection individuel et les filtres comptent pour les 12 % restant du cot global.
Les estimations de cot prsentes dans la prsente section sappuient sur les hypothses suivantes :
445
Chapitre 4
traitement par dcoupage des extrmits/air puls des lampes dcharge de gaz ; par chauffage
et refroidissement, les extrmits se cassent. Ensuite, la poudre fluorescente contenant du
mercure est enleve par air puls (air- push). Une unit de slection peut tre ajoute cette
technique de prtraitement. Elle dtecte les poudres afin de les souffler de manire slective .
Il est possible de les rutiliser.
b. mise en uvre de la squence de traitements suivante :
sparation et concentration du mercure, par vaporation et condensation
puration des fumes avec des filtres poussire et des filtres charbon actif
renvoi dans le procd de la poussire et du charbon contamin issus du traitement du gaz
c. traitement du distillat (eau et fractions organiques ) par :
incinration dans un incinrateur de dchets
passage des gaz issus de la distillation travers un dispositif de post -combustion ( environ
850 C) et un condenseur. Les fumes sont nettoyes par un traitement des effluents gazeux (par
ex. purateur-laveur, filtre anti-poussire et filtre charbon actif). La poussire spare et le
charbon contamin sont renvoys la cuve de distillation. Cette alternative augmente le taux de
rcupration.
puration de la fraction eau (aprs sparation) et renvoi du dpt la cuve de distillation. Cette
alternative augmente le taux de rcupration.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le mercure est recycl en qualit de matire premire secondaire. La destination des rsidus venant de la
cuve sous vide dpend des dchets traits. Ils peuvent tre utiliss en tant que matire premire secondaire
(par ex. pour les batteries) ou mis en dcharge (par ex. dans le cas de boues dpuration contenant du
mercure).
Dans une installation de remdiation thermique du sol, avec un dbit de 2 t/h de sol contenant du
mercure et avec des concentrations de gaz brut au mercure de jusqu 20 mg/Nm3, on a signal un taux
maximal dlimination de 99,9 %. On a galement signal que la teneur en mercure du sol (1 300
mg/kg) descend jusqu moins de 5 mg/kg la suite du traitement thermique. Un autre traitement a
donn un pourcentage rsultant de mercure mis lair de 0,0015 %. Les missions vont de 0,04 0,2
mg/Nm3.
Dans la distillation sous vide des boues dpuration contenant du mercure (1 4 % de mercure), le
mercure est rcupr 99,6 %. Environ 0,1 % du mercure reste dans le rsidu et environ 0,15 % vient avec
le distillat, qui doit tre incinr. Ce dernier pourcentage termine dans les fumes. Un filtre charbon
actif permet de sparer 99,9 % de ce mercure. La concentration maximale de mercure dans les rsidus est
de 50 mg/kg de matire sche.
Effets multimilieux
consommation dnergie pour le procd de distillation et le prtraitement ventuel
consommation de charbon actif et deau dans le traitement du gaz
missions dans l'air.
Donnes oprationnelles
La consommation dlectricit pour le chauffage de la cuve sous vide et pour la pompe vide slve 3,5
GJ/t de dchets. La consommation deau de refroidissement est denviron 13 t/t de dchets contenant du
mercure. Pour le traitement des boues dpuration contenant 2 % de mercure, il faut 24 kg de charbon
actif par tonne de boue.
La nature dangereuse des vapeurs contenant du mercure impose des mesures de scurit. Elles incluent
des systmes dchappement, des mesures tests, des sas, des procdures de scurit pour le remplissage, le
446
Chapitre 4
vidage et la dconnexion des rservoirs sous vide et des installations de dcontamination. Pour rduire les
risques dexplosion, dautres mesures de scurit sont adoptes, notamment un fonctionnement tanche
lair du systme, un contrle de pression automatique et des secteurs exempts dtincelle et de fume .
Applicabilit
La distillation sous vide est applicable aux boues dpuration contenant du mercure issues des industries
de production de gaz et dhuile, des batteries, des catalyseurs, des filtres charbon actif, des
thermomtres, des dchets issus du secteur dentaire, des tubes fluorescents, des grenailles dacier et de
terre. Diffrents flux de dchets sont traits sparment dans la distillation sous vide. Les capacits des
installations type vont de 300 600 t/an de dchets contenant du mercure.
Agent moteur pour la mise en uvre
la mise en dcharge est interdite pour plusieurs dchets contenant du mercure. La quantit de
dchets est infrieure la mise en dcharge directe ou lincinration des dchets contenant du
mercure, cette technique ne contient pas de mercure et la diffusion dans lenvironnement est
empche
lordre de prfrence pour la gestion des dchets est conforme la Directive-Cadre sur les
dchets et au Sixime Programme daction environnementale de lUnion europenne.
Installations type
Une installation de remdiation thermique des sols en Sude, deux installations type au Pays-Bas pour
le traitement par distillation sous vide. Exemples dinstallations avec prtraitement : une aux Pays-Bas
(dchiquetage de lampes dcharge de gaz) et une en Belgique ( dcoupage des extrmits/air puls ).
Rfrences bibliographiques
81, VDI et Dechema, 2002], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004], [156, VROM, 2004]
4.4
Cette section regroupe les techniques considres comme ayant de bonnes performances
dexploitation pour lenvironnement (par ex. utilisation dun bon systme dnergie) ou qui peuvent
favoriser de bonnes performances environnementales (par ex. systmes de management
environnementaux). Elles sont lies aux traitements en vue de rcuprer principalement les matires
issues des dchets.
447
Chapitre 4
a. envoi du rsidu issu de la colonne de distillation sous vide dans une unit slectopropane, o 80 %
de la fraction bright stock peut tre rcupre, tout en rduisant la teneur en rsidus
b. envoi du rsidu de fond de la colonne de distillation sous vide dans une unit de craquage thermique
en vue dobtenir du gasoil
c. slection du vide appropri dans les units de distillation sous vide (par ex. un groupe trois tages
avec des jecteurs de vapeur 17 mm de Hg). Le vide peut tre gnr par des pompes vide sec ou
par des injecteurs de vapeur multi-tages rendement lev.
d. utilisation dune unit dpuration-lavage pour rduire les missions de COV et pour rcuprer la
matire premire
e. utilisation de tamis pour liminer les matires telles que les fibres polymre
f. mise en place dun rservoir intermdiaire entre le traitement dshydratant et les distillations afin de
sparer les matires qui peuvent provoquer un encrassement de la section suivante de linstallation
(par ex. le four et la colonne de distillation), utilisation dun dlai de sjour suffisant pour que la
raction additive avec les huiles usages puisse se drouler. Le prcipitat issu de cette raction est
extrait du fond du rservoir et pomp vers le stockage o la teneur en huile dshydrate peut tre
spare en vue de permettre son remploi.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Augmente le rendement des traitements de re-raffinage des huiles usages . La technique b dcrite
dans la section description ci-dessus, lutilisation de pompes vide sec ne gnre pas deau contamine.
Effets multimilieux
Augmentation de lutilisation dnergie ou dautres services publics. Lutilisation dinjecteurs de vapeur
en qualit de systme vide gnre de leau contamine.
Donnes oprationnelles
Lutilisation de pompes sches peut tre affecte par des impurets (corps solides).
Agent moteur pour la mise en uvre
Un prcepte contraignant sur le plan lgal existe dj en Union europenne pour favoriser le re-raffinage
des huiles usages en huiles de base.
Installations type
Les missions dans lair sont partiellement contrles sur certains sites et non contrles sur dautres.
Rfrences bibliographiques
[5, Concawe, 1996], [7, Monier et Labouze, 2001], [14, Ministry for the Environment, 2000], [36, Viscolube,
2002], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]
les huiles de moteur (noires) qui ont des caractristiques homognes et sont recherches par les
installations de re-raffinage
les huiles industrielles noires sont potentiellement adaptes au re -raffinage mais en raison de
leur teneur en additifs et autres substances, elles ne sont pas, en rgle gnrale, prfres par les
installations de re-raffinage
les huiles industrielles lgres, qui sont relativement propres. Elles peuvent tre re-raffines sur site
ou r-utilises dautres fins. Elles ont un march trs spcifique et indpendant des filires
dalimentation classiques du recyclage.
448
Chapitre 4
449
Chapitre 4
Rfrences bibliographiques
[56, Babtie Group Ltd, 2002]
450
Chapitre 4
Applicabilit
On a une possibilit de re-raffiner dans les secteurs ayant une faible production dhuiles usages, car
linstallation est bien adapte des capacits relativement rduites (25 30 kt/an).
Aspects conomiques
Frais dexploitation et dinvestissement rduits. Les fournisseurs de technologie revendiquent une rduction
des investissements et des frais dexploitation en comparaison dautres technologies de re-raffinage.
Lconomie du procd est bien quilibre pour les installations de capacit relativement rduite (25 - 30
kt/an).
Installations type
Une installation en Espagne, oprationnelle depuis 2000 montre que les missions dans lair peuvent tre
rduites en dirigeant les flux de mise latmosphre et la phase gazeuse des units de distillation vers un
oxydant thermique o les lments polluants sont oxyds 850 C avec une dure de maintien de deux
secondes.
Rfrences bibliographiques
[5, Concawe, 1996], [11, Jacobs et Dijkmans, 2001], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]
Extraction au solvant
Extraction
par
hydrofinition
solvant
451
Chapitre 4
Les installations TFE sans autres traitements produisent une huile de couleur fonce qui est adapte une
matire de charge diesel mais non en qualit dhuile de base pour un assemblage dans des lubrifiants.
Lexprience signale ce jour suggre le risque de problme dodeur.
Applicabilit
Les installations vont de 25 160 kt/an.
Aspects conomiques
Linvestissement ncessaire pour une installation de distillation sous vide et dhydrotraitement
dune capacit de 108 kt/an est de 43 millions de dollars US (1994). Certaines autres donnes plus
rcentes ont montr que le cot de linstallation dargile TFE avec une capacit de 100 kt/an est de
221/t dhuile ; le cot dune installation hydro TFE avec une capacit de 50 kt/an est de 333/t
dhuile et celui dune installation au solvant TFE avec une capacit de 50 kt/an est de 308/t
dhuile.
Installations type
Une installation Newcastle (Australie) et deux en Allemagne (respectivement de 85 et 160 kt/an)
utilisent cette technologie. Au moins six diffrents procds commerciaux sont disponibles.
Rfrences bibliographiques
[5, Concawe, 1996], [13, Marshall et al., 1999], [150, TWG, 2004]
4.4.1.7
Description
Pour plus dinformations sur le dsasphaltage thermique (TDA) voir Section 2.4.1.5.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le rendement en huile de lubrification annonc par le dtenteur de licence sur la base dhuiles usages
dshydrates est de 74 % avec traitement largile (97 % asschement reprise de carburant, 80 %
dsasphaltage, 95 % finition) et 77 % avec hydrotraitement (97 % asschement reprise de carburant,
80 % dsasphaltage, 96 % finition) sur une base sche.
Applicabilit
Ce procd est appliqu dans des installations importantes de 100 180 kt/an et dans les
installations de 40 100 kt/an pour lhydrotraitement.
Aspects conomiques
Le cot dune installation de dsasphaltage thermique largile avec une capacit de 100 kt/an est 280/t
dhuile et pour une installation dhydrotraitement et dsasphaltage thermique de 304/t dhuile.
Installations type
Une installation en Italie et deux lextrieur de lUnion europenne.
Rfrences bibliographiques
[13, Marshall et al., 1999], [36, Viscolube, 2002], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]
452
Chapitre 4
Description
Voir Section 2.4.1.5.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le rendement en huile de lubrification attendu avec ce procd est de lordre de 65 -70 % sur une base
sche. Cette technologie amliore la qualit de lhuile re-raffine compare aux installations de
rgnration existantes utilisant le pr-flashage, le dsasphaltage et la finition largile. Par ailleurs, la
qualit de lhuile est revendique comme tant mme suprieure certains gards celle de lhuile
minrale classique produite sur le mme passage de production.
Aspects conomiques
En ce qui concerne lemplacement de linstallation, la pr-existence dune certaine infrastructure et
dautres quipements rduira, bien entendu, les dpenses dinfrastructure. Il est difficile de quantifier les
conomies en raison des frais dentretien et de mise niveau qui seront ncessaires dans chaque cas.
Dpenses dinfrastructure (GBP) 45 millions USD. Hypothses : traitement de 108 kt/an, stockage de 15
jours et fonds de roulement de 15 jours.
Installations type
Cette filire a rcemment t commercialise en Allemagne.
Rfrences bibliographiques
[5, Concawe, 1996], [13, Marshall et al., 1999], [150, TWG, 2004]
4.4.1.9 Hydrotraitement
Description
Voir Section 2.4.1 .4. lpuration-lavage (voir Section 4.6.10) ou lincinration (voir Section 4.6.14) des
fumes acides issues des hydrotraitements sont des techniques envisager.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Lhydrotraitement est un procd de finition trs efficace pour les raisons suivantes :
il rduit ou limine les mtaux restants ainsi que les mtallodes des huiles usages
il rduit le rsidu de carbone Conradson (mesure de la tendance dun hydrocarbure former du
coke)
il rduit les acides organiques et les produits contenant du chlore, du soufre et de lazote
il rtablit la couleur, les proprits UV et thermiques
il rduit les HAP en cas de fonctionnement sous haute pression et des tempratures leves
il permet un indice de viscosit gal, voire suprieur celui de la charge de dpart.
Effets multimilieux
Lhydrogne doit tre gnr ou achet. Il semble que lhydrotraitement naltre pas la teneur en huile
synthtique dj prsente dans les huiles usages.
Donnes oprationnelles
Lhydrotraitement augmente en gnral les risques de scurit (dus au besoin de manipuler lhydrogne
sous pression et une temprature leve). Pression : 100 barg de pression partielle ; Temprature : 340
C ; Catalyseur : NiMo.
Industries de traitement des dchets
453
Chapitre 4
Aspects conomiques
Les dpenses dinfrastructure sont trs leves pour une installation dhydrotraitement. Le Tableau 4.35
donne certains exemples.
Installation
Cot
Re-raffinage moderne avec hydrotraitement sans collecte
4 47 /tonne 1
Cot de collecte moyen en Europe
110/tonne
Re-raffinage moderne avec hydrotraitement lorsque le cot de
106 63/tonne
collecte est inclus
Installation autonome dhydrofinition intense
10 millions .
Installation autonome dhydrofinition intense si lunit Claus est
20 millions .
installe, production H2, un stripper deau acide et des units
amines sont galement ncessaires
Hydrotraitement pour une installation de 108 kt/an
65 millions $US(1994)2
Valeur la porte de linstallation (1994) en supposant un taux de rendement interne de 15 % aprs
impt et un fonds de roulement
de 15 jours. Un nouveau rapport prpar par Europia (2003) donne des
valeurs de 300 333 /tonne 2 extraction par solvant et hydrotraitement, stockage: 15 jours et fonds
de roulement: 15 jours.
Tableau 4.35 Economie des usines dhydrotraitement
[5, Concawe, 1996], [36, Jacobs et Dijkmans, 2002], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]
Agent moteur pour la mise en oeuvre
Augmenter la qualit des produits.
Installations type
Lhydrotraitement est le seul procd de re-raffinage reconnu par lAmerican Petroleum Institute (API). Deux
installations dhydrofinition sont oprationnelles en Italie (une pour lhydrofinition intense et une
autre pour lhydrofinition modre).
Rfrences bibliographiques
[5, Concawe, 1996], [7, Monier et Labouze, 2001], [13, Ministry for the Environment, 1999], 36,
UBA, 2003], [150, TWG, 2004], [86, TWG, 2005]
4.4.1.10
Description
Voir la description de lhydrognation par contact direct (DCH) en Section 2.4.1.5.
Avantages obtenus pour lenvironnement
La technique prsente certains avantages, notamment :
le procd est trs efficace pour sparer les contaminants des huiles usages
les produits halogns et oxygns sont dtruits
gnration de produits plus propres (par ex. combustibles avec teneur en soufre plus rduite (<0,03 %
m/m))
la totalit des huiles usages est traite dans un environnement rducteur qui permet la
formation de produits drivs carbons et polymriques
le traitement est ensuite trait par un procd catalytique pour convertir les composs sulfurs toxiques
prsents en sulfates non-toxiques
le gaz riche en hydrogne est recycl
les gaz acides gnrs dans le racteur de conversion sont neutraliss avec une solution caustique.
454
Chapitre 4
Effets multimilieux
Lhydrogne doit tre gnr ou achet. Les matires solides exigeant llimination incluront du
catalyseur us, du chlorure de sodium et du sulfate de sodium. Le procd produit un effluent aqueux
faible teneur en DCO, exempt de sulfure et dorganochlorure et un rsidu lourd stable qui est cens tre
adapt au mlange avec lasphalte.
Aspects conomiques
Produits de qualit suprieure sduisants sur le plan conomique et rendement suprieur par tonne
dintrants.
Agent moteur pour la mise en oeuvre
Amlioration de la qualit de lhuile de base produite par :
une meilleure qualit et de meilleures caractristiques que celles des huiles vierges
une huile de base de groupe II avec une faible teneur en soufre et en phosphore, une faible teneur
aromatique
une augmentation de lindice de viscosit et de la stabilit loxydation.
Installations type
Le procd dhydrognation par contact direct a t utilis industriellement depuis que la premire
installation a t termine en Allemagne en novembre 2003.
Rfrences bibliographiques
[5, Concawe, 1996], [139, Marshall et al., 2003], [150, TWG, 2004]
4.3.1.11
Extraction au solvant
Description
Voir Section 2.4.1.4.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Ne donne pas dargile pollue en produit issu des dchets.
Effets multimilieux
98 % seulement du solvant est rgnr aprs lextraction de lhuile de base.
Applicabilit
Entirement applicable dans le secteur.
Aspects conomiques
Meilleur march que loption dhydrofinition.
Installations type
Au moins une installation oprationnelle en Allemagne
Rfrences bibliographiques
[86, UBA, 2003]
4.4.1.12
Description
Industries de traitement des dchets
455
Chapitre 4
Installations type
Une installation fonctionne en Allemagne depuis 2000.
Rfrences bibliographiques
[5, Concawe, 1996], [150, TWG, 2004]
456
Chapitre 4
Des essais ont montr que la plupart des mtaux provenant des huiles usages passent dans les rsidus
dasphalte. La qualit du gasoil sous vide nest pas modifie en dehors dune lgre teneur leve en chlore
et peut tre considre comme adapte lutilisation dans une opration de craquage catalytique. Toutefois,
des essais ont galement indiqu quun pr-traitement supplmentaire des huiles usages pr-vaporises sera
ncessaire pour rduire les chlorures polyorganiques qui ne sont pas limins par la pr-vaporisation. Sinon,
ces chlorures se distilleraient avec les extrmits lgres de la colonne sous vide, entranant une corrosion
des distillats de tte de cette colonne et de tout hydrotraitement en aval.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Paralllement son utilisation pour fournir une charge de dpart secondaire aux units de combustible,
cette technique rduit les besoins en ptrole brut du complexe. Elle abaisse en gnral la consommation de
services publics de linstallation de lubrifiant car la rgnration des huiles usages est moins gourmande
en services publics que la production dhuile de base vierge, principalement en raison de la trs faible
teneur en cire (par consquent, le dparaffinage ncessaire est moins important). La rduction des
missions doxydes de soufre est mineure.
Effets multimilieux
La prsence (potentielle) de chlorures organiques peut produire un acide faible durant lhydrotraitement,
se traduisant par des problmes de corrosion importants et des incidents potentiels. La squence de
procd de raffinage normal nlimine pas tous les mtaux des huiles usages, les mtaux restants peuvent
donc empoisonner le catalyseur du cracker catalytique.
Par ailleurs, les raffineries peuvent mlanger les huiles usages, sans autres traitements, avec des huiles
lourdes et les utiliser en tant que charge de dpart secondaire pour lunit de combustible. La combustion de
ce combustible peut augmenter les missions de SOx et de mtaux. Dans certains pays, ces brleurs
combustibles lourds ne sont pas quips de systme dpuration des fumes, car les permis de ces industries
sadaptent aux principes des bulles (voir BREF Raffinerie).
Donnes oprationnelles
Cette technique peut tre intgre dans les raffineries. Lalternative du mlange dhuiles usages avec
un ptrole brut nest pas applique en raison des importants problmes techniques que les huiles usages
peuvent provoquer dans les installations, notamment lencrassement et une corrosion accuse.
Le recyclage des huiles usages lintrieur dune raffinerie dhuile minrale nest en gnral pas
appliqu au vu des problmes techniques importants que peuvent provoquer les huiles usages aux
installations. Notamment la prsence de mtaux dans les huiles usages, qui peuvent empoisonner le lit
catalytique dun cracker catalytique et la prsence de chlorures organiques dans les huiles usages, qui
peuvent tre lorigine de problmes de corrosion car ils sont convertis en acide chlorhydrique faible lors
des phases dhydrotraitement.
Applicabilit
Cette technique cre une distorsion dans la caractristique produit de la raffinerie dhuile minrale. Ainsi,
pour satisfaire les besoins de ses clients en lubrifiants lourds, la raffinerie dhuiles minrales doit
galement produire cette fraction ncessaire (en augmentant la consommation de brut de lunit de
combustibles).
La faisabilit technique de la technique nest pas garantie car elle peut tre lorigine de problmes
oprationnels et techniques graves.
Aspects conomiques
La valeur approximative des huiles usages sans collecte est de 27 /t (valeur aux portes de
linstallation (1994) en supposant un taux de rendement interne de 15 % aprs impts et un
Industries de traitement des dchets
457
Chapitre 4
fonds de roulement de 15 jours) et de 83 y compris les frais de collecte (avec un cot de collecte
moyen de 110 $ US/t en Europe). En ce qui concerne lemplacement de linstallation, la pr-existence
dune certaine infrastructure et dautres quipements rduira, bien entendu, les dpenses dinfrastructure.
Il est difficile de quantifier les conomies en raison des frais dentretien et de modernisation qui peuvent
tre ncessaires pour utiliser cette ressource.
Le cot dinvestissement est de 11 millions de dollars US (1994) avec les hypothses suivantes : 120
kt/an, stockage : 15 jours et fonds de roulement : 15 jours.
Les avantages conomiques sont lis aux synergies du procd ainsi qu la rduction de la consommation
en ptrole brut et en nergie. Selon [7, Monier et Labouze, 2001], pour les raffineries, lintgration dune
unit de craquage thermique serait prfrable sur le plan conomique lintgration dune unit de reraffinage.
Agent moteur pour la mise en oeuvre
Au vu des ventuels problmes dexploitation graves, cette mthode nest pas attirante pour les
oprateurs de raffineries.
Installations type
Le procd na pas encore dapplications industrielles. La mthode a t soumise une tude pilote en
France et une tude au Canada.
Rfrences bibliographiques
[5, Concawe, 1996], [6, Silver Springs Oil Recovery Inc., 2000], [7, Monier et Labouze, 2001], [11, [5, Concawe,
1996], [11, Jacobs et Dijkmans, 2001], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]
4.4.1.14
Gestion des eaux dans les installations de re-raffinage des huiles usages
Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. veiller ce que toute eau usage (par ex. eau distille partir dhuiles usages, eaux de
procd y compris les purges de laveur en milieu basique) soit traite avant le rejet
b. utiliser une unit de traitement des eaux rsiduaires (par ex. dsmulsifiant et floculant,
floculation et traitement biologique, ultrafiltration et microfiltration). On peut trouver des
informations plus dtailles en Section 4.7
c. remployer les eaux rsiduaires nettoyes en tant queau de refroidissement en utilisant une
station dpuration des eaux rsiduaires adquate et en gnrant des produits base deau qui
peuvent tre rutiliss lextrieur de linstallation
d. envoyer les eaux rsiduaires vers le rchauffeur en mme temps que les huiles afin dincinrer les
lments constitutifs nocifs.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Les Figures 4.6, 4.7, 4.8 et les Tableaux 4.36 et 4.37 donnent trois exemples de valeurs obtenues avec les
traitements.
458
Chapitre 4
Figure 4.6 : Niveaux pouvant tre atteints avec un traitement des eaux rsiduaires dans un procd
de re-raffinage.
[36, Viscolube, 2002]
Remarque : Les chiffres dans des cases sont tous donnes en ppm. Les chiffres du haut
correspondent au DCO et les chiffres du bas correspondent la teneur en phnol
459
Chapitre 4
Figure 4.7 : Traitement des eaux rsiduaires utilises dans un procd de rgnration (TFE/
traitement sur argile)
[139, UBA, 2003]
Remarque : les valeurs de la figure correspondent aux teneurs en COT en ppm
Figure 4.8 : Traitement des eaux usages utilises dans une installation de traitement des huiles
usages [150, TWG, 2004]
Vacuum distillation
Vacuum distillation
Contact distillation
Drainage 1
Drainage 2
Drainage 3
Tank
Tank
Oil separator
Thermal treatment
Contaminated surface water
Stripp installation hot steam
Precipitation flocculation
Flotation
Sludge from flotation
Distillation multi-stage
Distillation multi-stage
Aerobic treatment
Emulsion after splitting
460
Chapitre 4
461
Chapitre 4
Les paramtres du Tableau 4.35 ci-dessous peuvent tre obtenus avec une installation de station
dpuration similaire celle ci-dessus
Paramtre
COD
COT
Nitrite- N
Total azote
Total phosphore
AOX
Hydrocarbures
Benzne et drivs
Indice phnol
Pb
Cd
Cr
Fe
Cu
Ni
Zn
1 800 3 500
50 300
<0,05 0,06
<0,02
0,02 1,0
1 10
<0,02 0,2
<0,02 0,5
0 ,1 -1 ,0
1 300 2200
1 20
80 280
1 15
0,1 0,4
<1,0 10
0,01 0,03
1 50
<0,05
<0,02
<0,02
1 20
0,02 0,1
0,02 0,3
1,0 <0,1
Biologie interne
tuyau de descente
(mg/l)
200 500
60 150
0 ,1 1,0
10 60
2,0 5,0
0,10 0,25
0 ,1 - 2 ,0
0,01
0,2
0,05
0,02
0,02
1 10
0,02 0,1
0,02 0,1
0,1
Tableau 4.36 : Composition des diffrents intrants et extrants issus de diffrents flux de la station
dpuration des eaux rsiduaires dans une raffinerie dhuiles usages [150, TWG, 2004]
Paramtres de leau Valeur (ppm)
rsiduaire
Hydrocarbures
0,01 5
COD
20 400*
Phnols
0,15 0,45
* On peut obtenir des valeurs de 400 sans
dilution des eaux rsiduaires traites avec
dautres flux deau
Tableau 4.37 : Niveaux pouvant tre atteints dans les effluents aprs une Station dpuration des
eaux rsiduaires biologiques dans des units de traitement des huiles usages
[42, UK, 1995], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004], [153, TWG, 2005]
Effets multimilieux
En rgle gnrale, les stations dpuration des eaux rsiduaires gnrent de lammoniac et des missions de
COV dans lair.
Donnes oprationnelles
Le traitement biologique est une option envisager ; toutefois, elle ne savre pas fiable. La surveillance
quotidienne des rejets dgouts comporte la surveillance des niveaux dammoniac mais pas la teneur totale
en azote. Il ny a pas de surveillance des niveaux phosphors.
Installations type
462
Chapitre 4
La section biologique dune installation de rcupration dhuile aux Royaume-Uni se compose de quatre
units daration qui utilisent des rservoirs pour traiter la couche aqueuse issue du traitement de lhuile
ainsi que les produits de lixiviation des dcharges. Certains procds de raffinage ne gnrent pas deaux
rsiduaires pour traitement externe. Ces systmes utilisent compltement les eaux contenues dans les
huiles usages (par ex. utilisation de leau traite en tant que fluide de rfrigration ou dans la
production dun engrais).
Rfrences bibliographiques
[36, Viscolube, 2002], [42, UK, 1995], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [139, UBA, 2003],
[150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]
4.4.1.15
usages
Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. brler les huiles rgnres non lubrifiantes dans un quipement de chauffage dot dun laveur de
gaz pour augmenter lnergie destine linstallation
b. traiter et liminer tous les filtres uss
c. appliquer un traitement thermique pour tous les rsidus
d. utiliser les rsidus issus des distillations sous vide et des vaporateurs en tant que produits asphalts.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Rduit la quantit de rsidus gnrs par le traitement.
Agent moteur pour la mise en oeuvre
Rduit la gnration de dchets.
Installations type
Utilis en gnral dans les installations de rgnration des huiles usages.
Rfrences bibliographiques
[56, Babtie Group Ltd, 2002], [150, TWG, 2004]
4.4.2
Solvants usags
463
Chapitre 4
vite les problmes environnementaux dans linstallation. A laide de la distillation, les solvants usags
sont spars en un solvant rutilisable et des rsidus de distillation non-rutilisables.
Applicabilit
Solvants non-chlors, CFC et halons.
Rfrences bibliographiques
[150, TWG, 2004], [156, VROM, 2004], [157, UBA, 2004]
4.4.2.2
Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
application dune distillation azotrope
application dune distillation sous vide
utilisation dvaporateurs couche mince
chauffage du flux de charge avec le distillat laide dun changeur thermique et mesures
disolation
e. application dun remploi en cascade du solvant (cest--dire que le solvant est utilis une fois
pour un nettoyage de qualit suprieure, puis de nouveau pour un autre nettoyage ou pour des
oprations qui nont pas besoin de solvant pur)
f. utilisation de systmes dquilibrage de vapeur et orientation du gaz rsiduaire dans des techniques
de rduction (par ex. filtration sur charbon actif, systmes clos et utilisation de conduites dquilibrage
de vapeur durant le chargement). Lefficacit de llimination dun filtre charbon actif est dau moins
90 %.
g. utilisation de la distillation pour la sparation des solvants organiques partir des solides
h. utilisation de la rectification pour liminer les substances contaminantes et pour obtenir une
certaine qualit partir des dchets SORTANTS
i. asschement laide dune cuve de dcantation si les solvants contiennent de leau.
a.
b.
c.
d.
464
Chapitre 4
Applicabilit
La technique de distillation est applicable tous les solvants rgnratifs et aux rfrigrants. Les
capacits des installations type vont denviron 2 60 kt/an. La distillation azotrope est en gnral
utilise pour amliorer la valorisation des solvants. Un mlange azotrope ou azotropique est un
mlange de liquides qui se comportent comme une seule substance lorsquils sont ports bullition
(cest--dire que la vapeur et le liquide ont la mme composition). La distillation azotropique consiste en
lajout dune substance (en gnral de la vapeur) pour former un mlange azotropique avec le solvant
recycler. Le mlange azotropique aura un point dbullition infrieur au mlange de dpart, ce qui
facilite la rcupration du solvant.
La distillation sous vide est conue pour grer des solvants ayant des points dbullition suprieurs (audessus de 200 C).
Agent moteur pour la mise en oeuvre
Certains solvants organiques sont des produits particulirement dangereux pour la sant de lhomme.
Certaines restrictions (par ex. installations fermes) sont mentionnes dans la Directive 1999/13/EC.
Lordre de prfrence pour la gestion des dchets est conforme la Directive -Cadre relative aux
dchets et au sixime programme d'action communautaire pour l'environnement de la Communaut
europenne.
Installations type
Rgnration de la N-mthyl-2-pyrrolidone (NMP) utilise dans lindustrie lectronique.
Rfrences bibliographiques
[53, LaGrega et al., 1994], [130, Iswa, 2003], [150, TWG, 2004],
4.4.2.3
Description
Voir Section 4.7. On trouve parmi les techniques utilises dans les installations de traitement des solvants
usags : les installations de stripping des eaux rsiduaires, les bio-racteurs, les rservoirs deau rsiduaire
de base, les rservoirs de stockage intermdiaire des eaux uses et les installations dultrafiltration.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Les caractristiques de leffluent aprs traitement sont prsentes dans le Tableau 4.38.
Composs
Valeur
Units
moyenne
Couleur
Odeur
pH
8,7
Conductivit lectrique
989
S/cm
P total
0,46
mg/l
N total
32,9
mg/l
Demande chimique en oxygne (DCO)
18
mg/l
DBO7
<3
mg/l
Sb
<0,01
mg/l
Pb
0,010
mg/l
Cd
0,002
mg/l
Cr total
0,002
mg/l
465
Chapitre 4
Co
Ni
Zn
Hydrocarbures halogns lgrement
volatils
AOX
Remarque : Donnes de 2002
0,006
0,002
0,02
4
320
mg/l
mg/l
mg/l
/1
/1
Tableau 4.38 : Caractristiques des effluents dune station dpuration des eaux rsiduaires dans une
installation de rgnration des solvants usags [130, UBA, 2003]
Effets multimilieux
Voir Section 4.7.
Donnes oprationnelles
Voir Section 4.7.
Applicabilit
Voir Section 4.7.
Aspects conomiques
Voir Section 4.7.
Agent moteur pour la mise en oeuvre
Voir Section 4.7.
Installations type
Les installations de traitement des solvants usags disposent, en rgle gnrale, dinstallations de traitement
des eaux rsiduaires.
Rfrences bibliographiques
[130, UBA, 2003]
466
Chapitre 4
De lnergie (chaleur et lectricit) est ncessaire pour faire fonctionner ces systmes. Des systmes
peuvent traiter jusqu 4 000 tonnes de rsidus de distillation par an. Partant de l, il est possible dobtenir
entre 1 500 et 2 000 tonnes de solvant par an. Lnergie spcifique de malaxage va jusqu 0,1 kWh/kg.
La sparation entre les zones de chauffage et de refroidissement facilite un contrle efficace de la
temprature du produit.
Applicabilit
Na pas besoin de beaucoup de surface et est facilement applicable aux installations existantes.
Applicable aux rsidus de distillation des solvants de peinture, polymres, lastomres, produits
pharmaceutiques et produits alimentaires. Les COV proviennent dune large gamme de types de dchets.
Les exemples vidents sont les huiles et les solvants usags. Par exemple, une boue de culot de distillation
peut avoir une forte concentration de solvants qui, si elle se prsentait sous forme liquide, pourraient
ventuellement tre valorise.
Aspects conomiques
Investissements slevant 1,2 millions deuros. Les frais dexploitation varient entre 100 et 150 par
tonne de rsidu traite.
Agent moteur pour la mise en oeuvre
Amliorer la valorisation des solvants et la rduction des dchets
Installations type
Dans le monde entier, six installations au moins utilisent ce systme, dont quatre en Europe. Des
techniques de schage sont utilises au Royaume-Uni pour la distillation des boues de culot de distillation.
Rfrences bibliographiques
[50, Scori, 2002], [55, UK EA, 2001], [66, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]
467
Chapitre 4
Chapitre 4
Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. ajuster les niveaux de temprature et la dure de sjour du catalyseur dans lunit afin datteindre
les niveaux voulus de carbone et de soufre
b. prvoir le refroidissement avant une installation de filtre manches
c. utiliser des fours scells, ce qui peut permettre une trs grande efficacit de capture des manations
d. utiliser des gaines et des ventilateurs pour acheminer les gaz collects jusquaux procds de
rduction de la pollution ou de traitement. Des ventilateurs vitesse variable sont utiliss pour
obtenir des taux dextraction adapts aux conditions variables, telles que le volume du gaz, avec
un minimum de consommation dnergie
e. avoir un bon contrle de temprature pendant le procd de rgnration
f. concevoir une dure de sjour trs courte dans le prtraiteur (de lordre de quelques minutes), afin
de minimiser lattrition normalement associe aux procds lit fluidis
g. appliquer la technologie de dimensionnement (cest--dire un tri en fonction de la longueur) aprs
la rgnration. La technologie du tri en fonction de la longueur retire les particules des
catalyseurs courtes (en gnral avec une longueur de une deux fois le diamtre ) qui ne peuvent
pas tre limines avec le criblage classique. Dans un exemple, le tri en fonction de la longueur
a t mis sur pied pour accepter uniquement une fraction granulomtrique relativement petite,
pour augmenter la longueur moyenne de 0,1 0,2 mm sans rejeter trop de matire.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Amliore le contrle du procd et lefficacit des techniques de rduction. Lefficacit de la collecte
dpend de lefficacit des hottes, de lintgrit des gaines et de lutilisation dun bon systme de contrle
de dbit/pression.
Donnes oprationnelles
Le refroidissement avant linstallation dun filtre manches est une technique importante car elle
assure une protection du filtre contre les tempratures et permet davoir un choix plus large de tissus. Il est
parfois possible de rcuprer la chaleur ce stade. La temprature des gaz aprs cet changeur de
chaleur peut se situer entre 200 et 450 C. Le second changeur de chaleur ramne la temprature du
gaz 130 C avant le filtre manches. Les changeurs de chaleur sont normalement suivis par un
cyclone qui retire les particules les plus importantes et agit en tant que pare-tincelles.
Agent moteur pour la mise en oeuvre
Exigences vis vis du produit.
Rfrence bibliographique
[125, Ruiz, 2002]
de Emplacement dapplication
Filtre en tissu
Dpoussireurs
voie humide
Tableau 4.39 : Techniques de rduction appliques aux installations de valorisation des catalyseurs
usags
Industries de traitement des dchets
469
Chapitre 4
4.4.4
Charbon actif
4.4.4.1
Description
Les options sont des fours soles tages , des fours rotatifs chauffage direct et des fours
chauffage indirect (o il ny a pas de contact entre le contenu du four et les effluents gazeux gnrs
partir du brleur).
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le four soles multiples prsente des avantages significatifs par rapport aux autres types de fours au point
de vue de lefficacit de la valorisation car la temprature de chaque four peut tre contrle de
manire indpendante. La direction des gaz dchappement peut tre en flux parallle ou contre courant du sens dcoulement du charbon. Dans certaines conceptions, le dispositif de postcombustion peut tre incorpor dans le four au niveau de sole zro . Le four soles multiples a de
meilleurs caractristiques de contrle de temprature et de transfert de masse que le four rotatif et a un
temps de sjour du charbon, en rgle gnrale de une deux heures. Les pertes en charbon peuvent
atteindre 10 % du poids.
Les fours rotatifs chauffage direct peuvent fonctionner avec du charbon qui scoule en flux parallle
ou contre-courant du flux de lair de combustion. Dans le mode de fonctionnement contre-courant, les
gaz dchappement quittant le four sont une temprature suprieure celle du mode flux parallle, ce
qui permet ventuellement de concevoir un dispositif de post-combustion avec des critres moins stricts
tout en dtruisant les contaminants gazeux.
Les fours chauffage indirect prsentent lavantage dliminer le besoin de mlanger les effluents gazeux
du brleur avec les gaz de procd. Comme le volume du gaz devant tre chauff est moins important,
cela se traduit par une conomie dnergie et une rduction de la taille de lquipement de rduction. Les
effluents gazeux du brleur qui ont chauff indirectement le four sont ensuite envoys vers la base de la
chemine o ils peuvent tre combins avec les fumes du four pour rduire la visibilit du panache mis.
Cette mthode permet des pressions partielles de vapeur suprieures dans le four, ce qui devrait rduire la
formation doxydes dazote. Par ailleurs, la formation dhalognures devrait tre favorise plutt que celle
des halognes lmentaires, les halognures tant plus facilement limins dans les systmes de lavage en
aval.
Donnes oprationnelles
Comme il ny a pas de surfaces mtalliques exposes, les fours rotatifs peuvent normalement fonctionner
des tempratures suprieures celles des fours soles tages. Les pertes de charbon sur les fours
rotatifs peuvent tre de lordre de 5 15 % de poids. Il convient daccorder une attention particulire aux
joints entre le four rotatif et les plaques dextrmit pour viter toute fuite de gaz et de particules.
Normalement, le contrle des missions fugitives partir de ce secteur se fait en faisant fonctionner
le four une pression lgrement ngative.
Normalement, les fours indirects sont normalement construits avec un tube mtallique et peuvent ne pas
tre adapts des applications industrielles en raison de problmes de corrosion qui peuvent apparatre
pendant le traitement de certains charbons industriels.
Applicabilit
Les fours chauffage indirect sont en gnral utiliss dans le traitement de charbons industriels car des
critres de temprature plus onreux sappliquent au dispositif de post-combustion.
470
Chapitre 4
Installations type
Le concept de four chauffage indirect est de plus en plus rpandu. Les fours infrarouge sont dune
application relativement nouvelle et on les rencontre principalement aux Etats-Unis. Leur chauffage se
fait par des lments infrarouges et un chauffage indirect du charbon. Ils vitent ainsi la production dun
gaz combustible, production qui peut rduire les volumes dair ncessitant un traitement dans la chane de
rduction. Ils sont, par consquent, limits des capacits maximales situes aux alentours de 1 000 t/an.
Le seul exemple de four rotatif chauffage indirect connu en Europe se trouve au Royaume-Uni et il
semblerait ne plus tre oprationnel.
Une installation de rgnration de charbon actif est situe sur un site deau potable utilisant un four
soles multiples : linstallation se compose de silos qui contiennent le charbon us et le charbon actif
ractiv, un systme spar deau de transfert ractive et use pour transporter le charbon partir des
silos et vers et partir du four. Lunit dispose galement dun systme de transfert direct vers les
ouvrages deau pour traiter le charbon partir de ce site particulier. Le charbon us et le charbon ractiv
sont transports partir dautres sites en utilisant des camions citernes en vrac.
Rfrences bibliographiques
[29, UK Environment Agency, 1996], [41, UK, 1991], [42, UK, 1995], [150, TWG, 2004]
471
Chapitre 4
Dans le contexte des procds concerns, le Tableau 4.40 reprsente les niveaux pouvant tre atteints
pour les substances clefs.
Niveaux
ralisables
(mg/Nm320
)
Total particules
Acide chlorhydrique
30
Dioxyde de soufre (SO2)
50
Oxydes dazote (NO2)
350
Monoxyde de carbone (mesur aprs la dernire injection
50
dair)
COV (C) ( lexclusion des particules)
20
Dioxines et furannes (International Toxicity Equivalent 1 ng/m3
ITEQ)
Remarques : Les concentrations ci-dessus concernent une surveillance non
continue.
Substance
Tableau 4.40 : Rfrence des rejets lair des missions dair [29, UK Environment Agency, 1996]
Effets multimilieux
La technique "f" de la section Description, exige le rchauffage de leffluent gazeux.
Donnes oprationnelles
Le rgnrateur inclut une chambre de post-combustion qui est quipe et exploite de manire ce que
les effluents gazeux issus de la rgnration du charbon soient augments, aprs la dernire injection dair,
dune manire contrle et homogne en tenant compte des conditions les plus dfavorables et amenes
une temprature dau moins 850 C telle que mesure au niveau de la paroi interne de la chambre de
combustion. Cette dernire doit tre maintenue pendant au moins deux secondes en la prsence des
derniers 6 vol-% de gaz sec doxygne tel que mesur la sortie du dispositif de post-combustion. Pour
du charbon qui a t utilis dans les applications industrielles avec prsence ventuelle de substances
halognes ou rsistantes thermiquement (par ex. contenant plus dun certain pourcentage rduit), la
temprature est, en rgle gnrale, augmente au moins 1100 C. La dure de sjour, la temprature
minimale et la teneur en oxygne des gaz dchappement doivent tre vrifies. Toutefois, il peut tre
possible, dans certains cas non spcifis par le TWG, dobtenir un effet quivalent avec des conditions
moins strictes (on peut trouver certaines informations gnriques sur cette question dans le BREF sur
lIncinration des dchets.
Applicabilit
Les effluents gazeux venant de four soles tages ou de fours rotatifs, suivent en gnral une filire de
traitement similaire. Dans le cas de fours rotatifs allumage parallle, les mmes conditions peuvent
ventuellement tre obtenues sans dispositif de post-combustion.
Lpuration des fumes dpend de lapplication du charbon et de la nature du combustible utilis
comme combustible dans le four et dans le dispositif de post-combustion. Lquipement dcrit ci-dessus
peut en gnral tre utilis pour les charbons qui ont servi pour le traitement de leau potable et pour des
applications de qualit alimentaire. Pour le charbon utilis dans des applications industrielles, des
mesures de rduction plus importantes sont ncessaires.
Les installations de traitement des gaz rsiduaires peuvent varier en fonction de lapplication dans laquelle
le charbon a t utilis. Des exigences plus strictes peuvent tre ncessaires pour du charbon qui a t
utilis pour des applications industrielles. Dans ce cas, il peut tre ncessaire de recourir un autre lavage
chimique pour atteindre les niveaux de rejet dsirs. Il peut galement tre ncessaire, dans la phase de
472
Chapitre 4
post-rgnration, de maintenir des tempratures dau moins 1100 C pendant un dlai de sjour de
deux secondes en prsence dau moins 6 vol-% doxygne et de gaz sec, pour assurer loxydation
complte de certains composs rfractaires.
Agent moteur pour la mise en uvre
Dans certaines circonstances locales et en raison de problmes visuels (par ex. suppression du panache
visible), certaines autorits peuvent parfois exiger le recours aux techniques "c" et "f" dans la section
description ci-dessus.
Rfrences bibliographiques
[29, UK Environment Agency, 1996], [41, UK, 1991], [42, UK, 1995], [150, TWG, 2004], [152, TWG,
2004], [153, TWG, 2005]
4.4.4.3
Stations dpuration
Description
Avec ces procds, un systme pour le traitement des effluents liquides gnrs dans les installations
dpuration des fumes est ncessaire. Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. prcipitation lhydroxide en deux phases diffrentes valeurs de pH
b. prcipitation au sulfure pour liminer les mtaux
c. utilisation de la floculation, de la sdimentation, de la filtration ou de la centrifugation pour sparer
les matires en suspension. Une phase de pr-traitement prliminaire chimique ou physique peut
galement tre ncessaire pour conditionner les solides en suspension et amliorer la sparation
d. ajustement du pH afin de favoriser la prcipitation des produits chimiques et dobtenir un
effluent acceptable
e. utilisation de zolithes naturelles, de rsines avec change dions, de charbon actif et de techniques
dosmose inverse pour liminer les impurets nocives (par ex. pesticides). La concentration par
vaporation est galement une option possible.
f. application dun traitement biologique pour retirer la DBO, les phnols, les cyanures et lammoniac.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le Tableau 4.41 prsente les niveaux ralisables pour les substances clefs dans le contexte des procds
concerns.
Substance
Ralisable 1
DCO
Solides en suspension
Cadmium
Mercure
Autres mtaux lourds
Dioxines et furannes, HAP
et
autres
composants
organiques
Simazine
Atrazine
50 2
53
1 10
<0.5
14
14
U nits
mg/l
g/1
g/
Mg/l
g/1
g/1
Remarques :
1
Les niveaux indiqus reprsentent une concentration moyenne mensuelle pondre en dbit
2
Par sdimentation ou dcantation. On peut obtenir des rejets infrieurs par filtration, si besoin, en
fonction de leau de rception et du niveau de contamination en autres polluants
3
Par prcipitation et filtration qui doit pouvoir atteindre une rduction de 70 %. Le traitement
ultrieur dans linstallation de traitement biologique des ouvrages de traitement des gouts
lamnera en dessous de la limite de dtection
473
Chapitre 4
4
Pour les charbons des eaux rsiduaires, les quantits traces de pesticides peuvent tre laves partir
de charbon actif en granuls (CAG) dans les eaux rsiduaires avant lvacuation vers les gouts. De
nombreuses installations de rgnration au CAG installent, titre de prcaution, de petits filtres au
CAG sur la sortie dgout
Applicabilit
Appliqu aux effluents issus du traitement deffluents gazeux par lavage ou trempe.
Installations type
Il existe de nombreux exemples dans le secteur.
Rfrences bibliographiques
[29, UK Environment Agency, 1996], [150, TWG, 2004]
474
Chapitre 4
475
Chapitre 4
4.5
Cette section contient des techniques considres comme offrant de bonnes perform ances
dexploitation (par ex. lemploi dun bon systme dnergie) ou qui peuvent aider obtenir de
bonnes performances environnementales (par ex. systmes de management environnementaux). Les
techniques prsentes dans cette section concernent la prparation des dchets utiliser en qualit de
combustible.
476
Chapitre 4
Le traitement utilis a une influence sur les caractristiques physico-chimiques des combustibles issus de
dchets prpars. Ainsi, la dilacration peut tre mise en uvre jusqu lobtention de la bonne
granulomtrie des combustibles issus de dchets solides. Un autre exemple est celui du nettoyage qui peut
sparer les ordures mnagres et les impurets trangres par traitement mcanique et dilacration. Il est
donc possible davoir un rendement de combustible de 100 x % de qualit combustible en raison dune
augmentation de la teneur en eau et en cendres.
Industries de traitement des dchets
477
Chapitre 4
4.5.3.1 Slection des techniques utilises pour la prparation du combustible issu de dchets
solides
Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes:
a. classification des dchets solides (par ex. les dchets mnagers) et broyage des dchets de la fraction
encombrante avant lopration de tri
b. utilisation dun sparateur magntique
c. mise en uvre des oprations de mlange et de criblage dans des espaces ferms
d. utilisation de dispositifs avec mlange dazote pour rendre latmosphre inerte lorsquil y a risque
dexplosion.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Les oprations de classification et de broyage sont essentielles pour obtenir des rsultats de tri satisfaisants
et pour faciliter le traitement thermique ultrieur. Dautres motifs sont que ces techniques peuvent
galement empcher les missions fugitives indirectes de poussires et de COV.
478
Chapitre 4
Donnes oprationnelles
La rduction de la dimension implique beaucoup dnergie avec des cots levs mais peut savrer
invitable en cas de matriaux encombrants.
Applicabilit
Dchets dangereux et dchets non dangereux. La technique a de la section description ci-dessus
nest pas adapte la production de combustibles issus de dchets partir de dchets dangereux. Cette
technique peut savrer avantageuse mais il existe dautres stratgies qui fonctionnent galement. La
technique d est applique aux dchets dangereux avec risques dexplosion.
Certains dchets spciaux issus de llaboration de dchets non dangereux peuvent se passer de certaines
techniques spciales mentionnes ci-dessus. Cest le cas dinstallations qui produisent des
combustibles issus de dchets partir de flux spars par la source, par ex. les dchets issus du traitement
des vieux papiers. Toutefois, cette exception dpend de lexprience que loprateur de traitement des
dchets a avec le dchet spcifique. Loprateur de traitement de dchets doit donc bien connatre le ou les
clients, la composition des dchets traits et la manire dont le client les collecte. Cest la seule manire
dviter des lments qui sinon causeraient des problmes dans linstallation de traitement des dchets ou
dans la qualit des combustibles issus de dchets.
Agent moteur pour la mise en uvre
La technique d de la section description ci-dessus est, en rgle gnrale, rglemente par la lgislation
qui vise prvenir les accidents.
Installations type
La scurit du dispositif de mlange peut tre assure en ajoutant de lazote pour inerter les dchets. La
rduction rsultante de la teneur en oxygne (conditions de travail entre 6 8 % doxygne) permet de
rendre latmosphre inerte en ajoutant de lazote. Une telle technique permet, par exemple, de mlanger
des dchets ayant un point dclair infrieur 0 C.
Rfrences bibliographiques
Eucopro, 2003], [126, Pretz et al., 2003], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]
479
Chapitre 4
4.5.3.3
Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. installation dun sparateur magntique sur ruban dans le sens de la longueur sur les courroies du
convoyeur juste au-dessus de la trajectoire de la matire
b. tri secondaire de la matire avec un sparateur tambour magntique ou avec une poulie magntique
car de petites particules ferreuses peuvent rester sous une couche non-magntique
c. augmentation de la vitesse du convoyeur bande pour atteindre un niveau bas de la matire
d. utilisation dune conception dalimentation par le haut pour le sparateur tambour magntique.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Les sparateurs magntiques peuvent tre utiliss pour extraire le fer et lacier en qualit de ressources,
par ex. pour extraire les canettes en fer blanc des emballages lgers. Ceci peut galement tre utilis
pour assurer un service essentiel : retirer tous les mtaux ferreux des dchets, vitant par l mme les
perturbations de fonctionnement en aval et amliorant la qualit des produits. Les sparateurs
magntiques peuvent, par exemple, tre utiliss dans les procds de recyclage des cbles pour retirer
les mtaux, pour protger les couteaux des fraises rotatives contre lmoussement ou le croquage par
cisaillement et pour le nettoyage ultrieur de produits base de cuivre.
On prfre une installation aligne (sens de la longueur) avec la bande car elle permet de mieux sparer
les matires parses hors de la trajectoire. Si laimant est align transversalement la matire, (cest-dire, suspendu en travers de la bande du convoyeur), la puissance de laimant doit tre plusieurs fois
suprieure celle dun alignement dans le sens de la longueur car certains objets non magntiques
peuvent se trouver au-dessus des lments ferreux, que laimant a alors traverser.
En triant les ordures mnagres (dchets solides municipaux) ayant un certain contenu de plastiques
dune surface importante, le sparateur magntique sur rubans extraira invitablement ces matires
plastique avec les lments ferreux. Pour rduire ce rejet, il est recommand daugmenter la vitesse
du ruban. En gnral, le sparateur magntique sur ruban donne de trs bons rsultats, jusqu 98 m/m %
de rendement en fer.
480
Chapitre 4
Lavantage avec lalimentation par le haut des sparateurs tambour magntique est que les pic es
ferreuses sont places en contact direct avec le champ magntique le plus fort et, en consquence, les
lments grain fin et lgrement magntisables peuvent bien tre spars.
Donnes oprationnelles
Le mode de fonctionnement dalimentation dun sparateur tambour magntique se fait avec une
alimentation par le haut ou par le bas. Dans une disposition avec alimentation par le haut, la matire est
charge sur le tambour juste avant la crte, en utilisant un couloir vibrant. Dans ce cas, seuls les lments
magntisables sont maintenus sur lenveloppe du tambour jusqu ce quils atteignent la limite du champ
magntique ; ce point, la matire tombe hors du tambour et est collecte derrire une plaque de sparation
non-magntisable.
Dans une disposition avec alimentation par le dessous, lenveloppe du tambour attire les mtaux ferreux
travers le trou dair et les laisse tomber dune manire similaire un sparateur magntique sur ruban
mais pas avant de quitter le champ magntique. Pour une alimentation homogne, lutilisation de couloirs
vibrants est indispensable.
Applicabilit
Utiliss en cas de prsence de mtaux ferreux dans les dchets. En gnral, les sparateurs magntiques ne
peuvent pas extraire lacier inoxydable. En effet, lacier inoxydable nest pas ou trs peu magntisable.
Normalement, pour le traitement des dchets, le fonctionnement avec alimentation par le bas ne
concerne pas les applications spciales, par ex. le traitement des dchets de dchiqueteuse. Le ple
dapproche de ce tambour provoque un champ magntique fort et puissant qui extrait de manire sre les
dchets mtalliques compacts et dchiquets. Le transport des matires ferreuses vers la ligne de chute
se fait par des ples supplmentaires d'une faible puissance. Comme labrasion est importante pendant
le tri des dchets mtalliques, lenveloppe du tambour est fabrique avec une plaque de 8 mm
dpaisseur ralise en acier dur au manganse.
Agent moteur pour la mise en uvre
Lapplication de la sparation magntique dpend du type de dchets traits et des besoins en
combustibles issus de dchets. Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
emploi de la sparation de mtaux ferreux (ou non-ferreux) pour rduire labrasion si une
dilacration fine avec coupe est ncessaire en fonction des exigences du produit
sparation ferreuse ou non-ferreuse ou/et une sparation de la fraction fine par criblage utile si la
teneur en cendres est limite
enrichissement avec un classificateur pneumatique ncessaire si la technologie de combustion ne
permet que des particules avec une vitesse de sdimentation rduite dans le combustible issu de
dchets solides.
Rfrences bibliographiques
[126, Hogg et al., 2003], [150, TWG, 2004]
481
Chapitre 4
b. utilisation dun champ magntique haute frquence afin damliorer la sparation des mtaux nonferreux grain fin
c. positionnement du systme de ple magntique de manire excentrique
d. utilisation de couloirs vibrants pour obtenir une couche grains fins afin davoir de bons rsultats de
tri
e. sparation des particules ferreuses grain fin avec un tambour magntique dans une disposition
avec alimentation par le haut avant denvoyer le courant de Foucault.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Les sparateurs courant de Foucault peuvent trier les particules non-ferreuses dont le grain est
situ entre 3 et 150 mm. Ainsi, un pr-tri peut tre avantageux pour augmenter la sparation des mtaux
non-ferreux des dchets.
Le systme ple magntique est positionn de manire excentrique ou centrique. Les systmes ple
central peuvent avoir des problmes avec les petites particules de fer qui peuvent se faufiler entre la bande
du convoyeur et lenveloppe du tambour. Ces particules sont attires sur la totalit du primtre du
tambour, chauffent et peuvent endommager le tambour en plastique. Par ailleurs, la position du systme
ple magntique dans des systme excentriques est variable, de sorte que le champ le plus puissant peut
tre dirig vers la zone de rejet.
Donnes oprationnelles
Il est difficile de sparer les composants en longueur des composants plats tels que le papier
daluminium et les fils de cuivre en raison de la faiblesse du courant de Foucault de ces matriaux.
Rfrences bibliographiques
[126, Hogg et al., 2003], [150, TWG, 2004]
482
Chapitre 4
Installations type
Appliqus dans le traitement des plastiques.
Rfrences bibliographiques
[126, Hogg et al., 2003]
483
Chapitre 4
rduction du contenu non dsir de matire grain extrmement fin dans le produit final
refroidissement des rotors, y compris les cisailles et le logement
rduction de la demande en nergie
transport de matriau assist.
Applicabilit
Appliqu dans les activits de rduction de dimensions.
Rfrences bibliographiques
[126, Pretz et al., 2003]
484
Chapitre 4
Le tamis tambour tournant donne les meilleurs rsultats une vitesse de rotation de 70 % de la vitesse
critique en mode cataracte. Linconvnient du mode cascade est que le tamis cre des grumeaux et que
les lments fins ne sont pas bien librs.
Pour augmenter lefficacit, des releveurs sont fixs lintrieur du tamis pour extraire les matires et les
faire remonter de sorte que la matire retombe sur une zone libre. Les matires avec une forte teneur en
particules grossires (environ 100 250 mm) causent frquemment des problmes de blocage du tamis
avec une diminution de lefficacit et une forte teneur en particules fines dans le refus du crible.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Amliore le ratio de sparation. -Avantages : il nest pas ncessaire de prvoir des vibrations, possibilit
dhomognisation et de nettoyer les surfaces o se fixent les particules de faible granulomtrie qui
contiennent frquemment une forte teneur en substances avec des mtaux lourds.
Des manchons, qui peuvent tre soudes, ont montr leur efficacit pour protger les tamis contre le
blocage.
Rfrences bibliographiques
[126, Hogg et al., 2003], [150, TWG, 2004]
4.5.3.9 Amlioration des filtres poussire dans les cyclones des classificateurs-trieurs
pneumatiques
Description
R-utilisation de lair qui a t utilis pour les classificateurs-trieurs neumatiques et le soufflage. Environ
30 % de lair du dbit circulaire est rejet sur le ct pression du ventilateur et nettoy par un filtre
poussires.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Cette opration offre les avantages suivants :
il est possible de rduire la taille du filtre de sparation de la poussire car le volume dair
nettoyer fait moins du 1/3 du volume du fonctionnement classique
aucun air charg de poussire nest rejet dans les chappatoires du convoyeur dalime ntation
ou dans le rejet lourd
lair circulant ne concentre par de particules de poussire ou dhumidit
des vannes papillons permettent de rgler avec prcision la vitesse de lair au niveau de la zone de
sparation.
Donnes oprationnelles
La quantit dair consomm par les classificateurs pneumatique dpend de la gomtrie de la gaine de
classification.
Applicabilit
Tous les classificateurs pneumatiques disponibles ne peuvent pas tre appliqus aux applications des
procds de recyclage. Dans la plupart des cas, ils doivent tre conus de manire spcifique pour traiter les
particules importantes.
La vitesse de lair pour les papiers secs, les plastiques parois minces et les pellicules de plastique,
par exemple est denviron. 11 12 m/s. La rcupration minimale des matriaux lgers fortement
485
Chapitre 4
caloriques est denviron 70 %. Le dbit des classificateurs pneumatiques est limit par la charge
spcifique, avec une capacit maximale de 0,35 kg de matires solides/(m3air h).
Rfrences bibliographiques
[126, Hogg et al., 2003], [150, TWG, 2004]
486
Chapitre 4
Rduction de la teneur en mtaux lourds et en chlore du combustible issu de dchets solides. Certaines
normes sont actuellement prpares par CEN TC 343 WG 2. Le chlore est lun des paramtres utilis
pour dfinir les classes de combustible rcupres. La teneur en chlore qui fait lobjet des discussions
actuelles se situe autour de 3 %, ce qui signifie que les plastiques contenant du chlore organique, cest-dire essentiellement du PVC, sont accepts dans une proportion limite.
Installations type
Il existe plusieurs exemples en Allemagne dutilisation du NIR pour la production de combustibles issus
de dchets solides.
Rfrences bibliographiques
[126, Hogg et al., 2003], [150, TWG, 2004]
487
Chapitre 4
4.5.3.13 Cryobroyage
Description
Le cryobroyage est un traitement de rduction de dimension et de criblage demballages vides et pleins
refroidis en profondeur sous atmosphre inerte. Lobjectif est de sparer lemballage usag de la peinture,
de lencre et des substances similaires en fractions, par ex. utiliser en qualit de combustible et
plastiques secondaires mais en rduisant les missions de COV et de composs volatils grce aux faibles
tempratures utilises.
La premire opration consiste sparer la fraction liquide de la fraction solide. La fraction solide est
ensuite traite par broyage, criblage et sparation des mtaux des tempratures de - 100 C - 196 C
(en rgle gnrale avec de lazote typique). A ces tempratures, les matriaux deviennent friables et il
est facile de les sparer en utilisant des outils classiques.
Avec le traitement cryognique des emballages usags de peinture et matriaux similaires, les tapes
suivantes sont incluses:
a. dilacration dans un dchiqueteur et ajout dazote pour inertage de latmosphre. La fraction liquide
(par ex. boue de peinture) est spare par criblage.
b. traitement cryognique (refroidissement en profondeur) avec de lazote liquide (-196 C). Ce
traitement permet de durcir la matire et, en raison des diffrents coefficients de dilatation des
composants, le lien se relche.
c. sparation de lemballage (par ex. mtal et plastique) et du contenu (par ex. boue de peinture)
laide dun broyeur marteaux et dun tamis vibrant
d. collecte de la fraction mtal par sparation ferromagntique en vue dun remploi
e. ajout de sciure la boue en qualit dadsorbent pour la solidifier. La fraction plastique et la boue sont
envoyes pour recyclage titre de combustible.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Latmosphre inerte utilise durant le procd de broyage permet de rduire les risques dexplosion.
La fraction boue est prpare pour tre utilise en qualit de combustible. La rcupration dnergie est
suprieure celle obtenue avec lincinration directe de ce type de dchets, car les mtaux sont
limins avant lincinration. La sparation des autres matriaux, par ex. des mtaux et des plastiques,
permet leur utilisation.
488
Chapitre 4
Effets multimilieux
Il faut de llectricit pour le procd cryognique et pour la production dazote. Il est possible de
gnrer des missions dans lair, par ex. COV et hydrocarbures volatils. Pour rduire les missions de
COV dans lair, les fumes sont collectes et nettoyes laide dun filtre charbon actif. Les
hydrocarbures volatils sont nettoys des gaz dchappement laide dun filtre charbon actif. On estime
que les missions rsiduelles sont de lordre de 0,06 kg/t de dchets demballage usags.
Donnes oprationnelles
Me produit final de lopration consiste en dchets organiques sous forme de poudre, de mtaux, de mtaux
non-ferreux et de plastiques. Avec le procd cryognique, la consommation dlectricit est denviron
31 kWh/t de dchets demballage. La consommation dazote est denviron 0,67 t/t de dchets
demballage usags. On utilise de la sciure comme adsorbent pour les boues. La quantit consomme
se situe aux environs de 170 kg/t de dchets demballage usags. La sciure utilise est un dchet,
ceci implique donc une conomie de matires primaires.
Applicabilit
Exemples : prparation de combustible issu de dchets solides partir demballages usags de peinture et
de substances similaires. Cet quipement est frquemment employ pour traiter les emballages en
mtal et en plastique, remplis de peinture, dencre, de boues dhuile, de vernis, de colle, de rsine, etc. et
de dchets base de caoutchouc (par ex. pneus). Les emballages dautres dchets dangereux, par ex. les
pesticides, les produits chimiques halogns et de laboratoire ne peuvent pas tre traits avec ce procd
en raison du risque de diffusion des substances toxiques.
Installations type
On a un exemple dinstallation dune capacit de 17 500 tonnes par an aux Pays-Bas
Rfrences bibliographiques
[122, Eucopro, 2003], [150, TWG, 2004], [156, VROM, 2004]
489
Chapitre 4
d. limination de lhuile des effluents liquides avant le rejet vers les gouts ou dautres eaux, en gnral
par des sparateurs dhuile/eau, des sparateurs plaque basculante et/ou des techniques de filtration
puis en utilisant lhuile en qualit de combustible
e. contrle quavec un intercepteur dhuile multi-chambre, chaque chambre de lintercepteur dhuile est
suffisamment importante pour assurer une rtention de six minutes aux dbits prvisibles maximaux
f. utilisation dun agitateur vertical sans aucun support lintrieur du rservoir.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Nettoie et rduit les missions du traitement des dchets liquides. Il est essentiel pour la commercialisation
des combustibles liquides issus de dchets d'liminer toute teneur importante en solides que lhuile chaude
retient.
Effets multimilieux
Les missions de COV peuvent tre significatives lorsque lhuile est prleve dun rservoir procd
dans des canaux ouvertes ainsi que lorsque lhuile chaude passe sur un sparateur plateau basculant.
Donnes oprationnelles
Ladsorption au carbone peut tre affecte par la prsence de vapeur deau. Laction dlimination des
solides est agressive et les filtres doivent tre robustes pour rsister aux solides et lhuile chaude. Les
sparateurs dhuile ne peuvent pas sparer les substances miscibles leau.
Avec les sparateurs plateau basculant (technique d note dans la section description ci-dessus) le
temps de rtention ncessaire est nettement moindre. Le dimensionnement des sparateurs huile/eau
est tabli en fonction de leur conception, des dbits prvisibles maximum et des valeurs dmission
ncessaires.
Applicabilit
Applicable au retraitement de lhuile: Lobjectif primaire est de produire une huile combustible partir
dhuiles usages. Deux technologies de mlange sont appropries pour homogniser le combustible
liquide :
Les oprations de schage et de chauffage doivent tenir compte des missions et des risques
dinflammabilit.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [122, TWG, 2003], [152, Pretz et al., 2004]
490
Chapitre 4
Le craquage thermique implique des investissements importants : les dpenses dinfrastructures et les
frais dexploitation fixes reprsentent environ 80 % du cot global (hors achat des huiles usages). Une
installation de craquage thermique cote de lordre de un tiers la moiti du montant dune installation de
rgnration de taille similaire (mme si cette comparaison nest pas forcment pertinente car les extrants
produits sont diffrents). Les experts reconnaissent que le craquage thermique avec des dpenses
dinfrastructure infrieures permet davoir des installations rentables avec une dimension dinstallation
de 30 kt/an. Aucune subvention nest ncessaire.
Paramtre
Capacit
Dpenses
dinfrastructures
Cot spcifique
Cot du
investi(1)
Revenu
capital
Redevance de mise
en dcharge des
huiles usages
(1)
Capacit A
Capacit B
Capacit C
40
11
50
13
80
20
135
123
112
50
46
44
144
144
144
-10
-21
-32
Units
kt/an
Millions d
/tonne
usages
dhuiles
/tonne
usages
dhuiles
sur la base dun taux de retour sur investissement ajust pour risques de 15 % (cots compris).
Tableau 4.43 : Cots et redevance de mise en dcharge des huiles usages pour trois
capacits diffrentes dinstallations lmentaires de craquage thermique
[7, Monier et Labouze, 2001], [150, TWG, 2004]
Le cot de linvestissement pour lutilisation des huiles usages en qualit de combustible dans des
retraitements importants est de 12 millions de dollars US (1995) pour un traitement de 54 kt/an
(hypothses : stockage : 15 jours et fonds de roulement : 15 jours. Le cot dinvestissement pour
Texaco Trailblazer qui produit des huiles diesel marines est de 11 millions de dollars US (1994) pour
un traitement de 54 kt/an (mme hypothses que ci-dessus). Dautres informations montrent que la valeur
approximative des huiles usages lorsquelles sont utilises dans des retraitements importants (la valeur
aux portes de linstallation (1994) en supposant un taux de rendement interne de 15 % aprs impts et avec
un fonds de roulement de 15 jours) sans collecte est de 47 dollars US/t et -63 y compris les frais de collecte
(le cot de collecte moyen tant valu 110 dollars US/t en Europe).
Rfrences bibliographiques
[5, Concawe, 1996], [6, Silver Springs Oil Recovery Inc., 2000], [7, Monier et Labouze, 2001]
4.5.4.3 Filtration par membrane en tant que retraitement modr des huiles usages
Description
Avoir un prtraitement pour protger le systme de membrane.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Meilleure qualit des huiles usages et protection des membranes.
Applicabilit
En gnral utilis lors du traitement des huiles usages par filtration sur membrane.
Industries de traitement des dchets
491
Chapitre 4
Aspects conomiques
Cots supplmentaires significatifs. En gnral, la valeur de linstallation ncessaire, y compris pour ltape de
protection de la membrane, est coteuse compare la valeur ajoute du produit.
Installations type
Reflte lexprience oprationnelle.
Rfrences bibliographiques [150, UBA, 2004]
Rfrence croise
Applicabilit
492
Chapitre 4
dans ce document
Mesures de prvention de la poussire
Appliquer la fermeture et la souspression pour toutes les aires de
rception,
de
production
et
dentreposage
Appliquer une surpression dans les
lieux dintervention (salle de
contrle, cabine des vhicules, etc.)
pour quaucune poussire natteigne
les employs
Vrifier que les oprations de
prparation et de mlange sont mises
en uvre dans des espaces ferms
avec un air dchappement canalis
Manipuler les dchets pulvrulents
dans des espaces ferms
Utiliser
des
rservoirs/mlangeurs/filtres/cribles/
sparateurs magntiques/quipement
dhomognisation ferms
Utiliser
des
systmes
de
pulvrisation/atomiseur
pour
humidifier lair ambiant et confin
afin de prvenir les missions de
poussire.
Sassurer quavant le transport, les
charges de sciure frache, de dchets
pulvrulents ou de combustibles
issus de dchets solides sont
couvertes de manire efficace
Appliquer un filet de rtention de la
poussire
4.6.1
4.6.1
4.6.1
4.6.1
4.6.1
4.6.1
4.1.4.1
4.6.5
4.6.11
Cyclones
4.6.3
Filtres manches
Prcipitateur lectrostatique
Traitement des eaux usages
Traitement au charbon actif
Traitement thermique
4.6.5
4.6.4
4.7
4.7
Chapitre 4
4.6
Cette section contient des techniques utilises dans le secteur du traitement des dchets pour rduire,
diminuer ou contrler les missions dans lair. Il convient de faire porter laccent sur la prvention de la
production et du dplacement des lments polluants.
Les missions venant de sources isoles concernent les missions qui viennent de la collecte de gaz
partir dun cuve ou dune zone et qui sont transmises par rduction ou directement dans une chemine ou
une mise latmosphre.
Cette section ne couvre que les techniques les plus pertinentes pour le secteur du traitement des
dchets. En gnral, la plupart des techniques ont dj t dcrites et analyses dans dautres BREF (une
rfrence spciale est faite au BREF Traitement et gestion des eaux et gaz rsiduels et au BREF
Incinration des dchets ). Pour cette raison, la prsente section na pas pour ambition de donner une
analyse complte de chacune des diffrentes techniques. Au contraire, cette section fera porter plus
particulirement laccent sur des problmes relevant du secteur du traitement des dchets, notamment les
discussions sur ce que lon considre comme de bonnes valeurs dmissions ralisables. Les techniques de
prvention ont t couvertes dans la section prcdente car elles sont fortement dpendantes du type de
procd/activit mis en uvre.
494
Chapitre 4
peut rduire de manire importante les taux dmissions mesurs (par ex. >95 %) en ajoutant du sol
compact ; toutefois, il peut encore se produire des migrations latrales de COV.
Si cela se justifie, un il est possible de procder un enfermement complet du site dexcav ation afin
de minimiser les missions fugitives. Lenceinte permet de collecter toutes les missions qui peuvent
ensuite tre mises latmosphre dans un type de dispositif de contrle adapt aux source ponctuelles.
Lenceinte peut tre soutenue par lair ou auto soutenue. Si elle est correctement conue et exploite,
lenceinte peut ramener les missions fugitives des niveaux ngligeables.
Pour les aires dintervention rduites, lutilisation de barrires contre le vent peut rduire les missions
fugitives (par ex. COV) en rduisant la vitesse effective du vent la surface du sol. Une matire de
barrire contre le vent commerciale, poreuse, en gnral utilise pour le contrle de la poussire sest
avre plus efficace quune matire de barrire solide.
Les installations qui refoulent des odeurs et de la poussire peuvent tre abrites pour viter les missions
et rduire la quantit dair contamin qui doit ensuite tre nettoy. Un systme de collecte dair
dchappement qui fonctionne bien assure un minimum de germes, champignons, spores, odeurs et
particules de poussire. Ceci peut avoir des effets positifs sur la sant physique des employs et rduit
labsentisme d aux maladies.
Effets multimilieux
Un effet indirect positif de lenceinte est la rduction du bruit pour les employs sur site.
La barrire de couverture synthtique peut rester en place indfiniment mme si la dgradation
physique et la photodgradation des polymres tendent limiter quelques semaines la dure de vie
efficace des barrires minces.
Les couvertures de sol seront moins efficaces sur des priodes prolonges et leur utilisation tend
augmenter le volume total et la masse de matire qui doit tre traite.
Donnes oprationnelles
Lapproche de contrle des COV utilise le plus frquemment, par exemple durant les excavations, est
lutilisation de couvertures pour fournir une barrire physique au transport de vapeur. La barrire la plus
simple est lutilisation de sols relativement propres pour recouvrir les sols contamins. La couche de sol
augmente la distance de transport ncessaire pour la diffusion de vapeur et, par consquent, rduit
nettement, du moins temporairement, le taux dmission. Lefficacit de la couverture dpend de la
permabilit aux vapeurs prsentes et du pourcentage de la pile de sol couverte de manire adquate.
Les mesures de laboratoire dune membrane de PVC de 0,5 mm ont montr des performances
relativement mauvaises pour limiter la diffusion de vapeur.
Des dmes auto-porteurs sont plus pratiques si des camions ou dautres quipements lourds doivent
rgulirement pntrer et quitter la structure.
Dans les installations de traitement biologique, le processus en amont joue un rle crucial pour le besoin
dlimination de poussire. Dans le gaz dchappement humide issu dun procd biologique, les
missions potentielles de poussire sont limines dune manire efficace. Toutes les phases mcaniques
du traitement des matires sches entranent invitablement des missions de poussire. Il est alors
ncessaire dencapsuler les agrgats concerns. Dans ces phases mcaniques, lair dchappement doit
tre soumis une limination efficace de la poussire. Diffrentes techniques permettent dobtenir des
valeurs infrieures 10 mg/Nm3. Les techniques de prvention de la formation de bioarosols et de
poussires dans les installations de traitement biologique comportent les lments suivants :
a. sassurer que la teneur en humidit optimale est maintenue durant le processus arobie
Industries de traitement des dchets
495
Chapitre 4
0,50
4,40
0,13
40/m
0,04
Commentaires
Couvertures, tapis et membrane
Suppose une profondeur de 15 cm ;
ninclut pas le transport du sol
Le cot des copeaux varie en fonction
des sites
Suppose une paisseur de 1,14 mm
Suppose 6 cm dpaisseur, mousse
0,7$US/m3
Suppose
3,8
cm
dpaisseur,
3
3,3 $ US/m
Par mtre linaire
Tableau 4.45 : Rsum des cots de contrle dmissions pour des sources tendues appliques aux
excavations et lenlvement [30, Eklund et al., 1997]
Installations type
496
Chapitre 4
La majorit des installations chimiques ont un systme dextraction dair et de lavage pour les
principaux rservoirs de traitement pour toutes les oprations de prtraitement qui peuvent produire
un rejet gazeux toxique lair. La plupart des installations de traitement des dchets on un systme de
rduction en place pour contrler les missions dans lair mais le type de niveau de contrle est trs
variable.
Rfrences bibliographiques
[30, Greenpeace, 1997], [54, Vrancken et al., 2001], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [59,
Hogg et al., 2002], [122, Hogg, 2001], [126, Irish EPA, 2003], [132, UBA, 2003], [150, TWG, 2004], [152,
TWG, 2004]
497
Chapitre 4
4.6.3 Cyclones
Description
Dans tous les types de cyclones, les forces centrifuges sont utilises pour sparer les particules solides ou
les gouttelettes liquides issues deffluents gazeux. Les filtres cyclones sont utiliss pou retirer des
particules plus lourdes qui tombent lorsque lon force les effluents gazeux dans un mouvement rotatif
avant quils ne quittent de nouveau le sparateur. Il existe deux formes, par ex. un cyclone ou un multicyclone. Le dernier spare les poussires les plus fines.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Les cyclones sont efficaces pour rduire les particules de dimensions >10 . , Ils ne sont pas efficaces
contre les particules de dimensions <10 pour qui des mesures supplmentaires seront ncessaires, par
ex. des filtres tissus. Avantages de lutilisation dun cyclone :
Effets multimilieux
Les cyclones crent une chute de pression dans le flux de gaz qui implique une consommation dnergie
suprieure pour surmonter cette chute et, par consquent, entrane une plus grande quantit dmissions
globales. Usure importante avec de la poussire abrasive.
Donnes oprationnelles
Les cyclones sont relativement fiables. Les conditions oprationnelles incluent :
Applicabilit
Cette technique ne peut tre utilise quen combinaison avec un filtre manches Elle nest pas efficace
pour sparer de petites particules.
Aspects conomiques
Les cyclones sont relativement bon march.
Installations type
Les cyclones sont utiliss dans la prparation des combustibles issus de dchets dangereux o ils son t
utiliss dans la cuve de mlange dans le cadre du procd de stabilisation. Ils sont galement utiliss
pour le traitement des gaz dchappement des usines de traitement physico-chimiques.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [122, Eucopro, 2003], [126, Pretz et al., 2003]
498
Chapitre 4
Effets multimilieux
Les filtres cyclones et les filtres tissus crent une chute de pression du dbit gazeux impliquant une
consommation dnergie suprieure pour surmonter cette chute de pression et par consquent des
Industries de traitement des dchets
499
Chapitre 4
missions globales plus importantes. La poussire qui mane de lquipement de contrle de pollution de
lair (par ex. partir dun dpoussireur manches) est lune des sources majeures de dchets dangereux
dans un certain nombre dindustrie. Comme avec des systmes dgouts, des collecteurs de poussire
communs sont utiliss dans diffrents secteurs de production, ce qui donne un mlange de diffrents
types de poussires et, par consquent, empche le recyclage. Dans certains cas, des modifications
peuvent tre apportes aux collecteurs de poussire, de sorte que chaque source diffrente de dchets
aille vers un compartiment diffrent, empchant ainsi le mlange de diffrents types de dchets et
augmentant le potentiel de recyclage.
Donnes oprationnelles
Le nettoyage in situ peut tre obtenu par limpulsion dair, de lair contre courant ou par un soutirage
mcanique. La fiabilit dpend pour beaucoup du matriau du filtre. Les filtres tissus peuvent crer un
risque dexplosion. Les filtres tissus sont quips dune surveillance de chute de pression, avec des
alarmes et, frquemment dune mesure des concentrations en entre et en sortie. La pression est
frquemment utilise comme substitut instantan pour lanalyse de concentration. De temps autre
toutefois, un contrle de laboratoire est mis en uvre sur la concentration en sortie afin de quantifier les
missions. Un opacimtre ou un dtecteur de particules par impact peut tre utilis pour surveiller les
performances. Un programme doit tre prvu pour le nettoyage rgulier des filtres physiques.
Applicabilit
Appliqu aux missions fugitives et aux missions de source ponctuelles dans lair. Les filtres tissus sont en
gnral utiliss comme dispositifs de nettoyage des gaz secondaires et tertiaires en combinaison avec un
cyclone ou un laveur-purateu sec situ en amont. En gnral, les filtres tissus ne sont pas adapts
une utilisation dans des flux chargs dhumidit ou dans les flux dont les caractristiques sont acides,
riches en goudron ou collants. Ceci sexplique par les effets contraires du colmatage du tissu et par des
problmes dadhrence.
Installations type
Les filtres manches sont utiliss dans la prparation des combustibles issus de dchets. Ils sont
galement utiliss dans la cuve de mlange du procd de stabilisation dans la production de bombes
arosol (par ex. pour llimination de la poussire) et pour le traitement des gaz dchappements des
usines de traitement physico-chimiques.
Rfrences bibliographiques
[53, LaGrega et al., 1994], [55, UK EA, 2001], [122, Eucopro, 2003], [126, Pretz et al., 2003], [150,
TWG, 2004]
4.6.6
Sparateurs lamelles
Description
Dans les sparateurs lamelles, le flux dair scoule travers plusieurs plaques parallles qui ont des
bosses en crochets qui forcent le flux dair changer de direction. Sous leffet de linertie des particules,
ces dernires sont spares dans un pige poussire et spares du flux dair.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Rduit les missions de particules.
Applicabilit
Les sparateurs lamelles ne sont appliqus que pour la sparation des particules de poussire grossires.
Rfrences bibliographiques
[126, Hogg et al., 2003]
500
Chapitre 4
4.6.7 Adsorption
Description
Dans les procds dadsorption, les polluants sont retirs du flux de gaz rsiduaire et adsorbs de
manire spcifique sur ladsorbant. Lpuration de lair dchappement par adsorption consiste
essentiellement en deux phases de traitement :
a. la rduction du polluant par adsorption et laccumulation dans un adsorbant
b. la rgnration de ladsorbant.
Les lments polluants issus du gaz rsiduaire saccumulent dans ladsorbeur. Lorsque la capacit de
charge de ladsorbant est atteinte, les polluants adsorbs sont dsorbs afin de permettre le remploi de
ladsorbant. La dsorption est en gnral mise en uvre avec un flux dair chaud dont le volume est
considrablement infrieur au flux de gaz rsiduaire. Le gaz nocif dsorb concentr est limin dans une
tape de traitement ultrieur.
Ladsorption sappuie sur le principe des centres actifs dans une matrice poreuse. On distingue
principalement les diffrents adsorbants par leur aptitude adsorber leau. On peut donc les rpartir entre
les adsorbants hydrophiles et hydrophobes.
Rcemment, des installations de traitement de gaz avec une faible teneur en solvants ont t dveloppes.
Ces dernires sappuient sur de nouveaux matriaux adsorbants prsentant une forte stabilit chimique et
mcanique et capables dadsorber des faibles tempratures et de dsorber une temprature donne.
Les solvants concentrs peuvent tre brls sans ajouts de combustible et in situ.
Mme si le charbon actif est le matriau dadsorption le plus largement utilis, dautres alternatives
comportent du gel de silice, de lalumine et des zolithes. Dans le traitement des gaz rsiduaires,
ladsorption est mise en uvre en utilisant un filtre charbon actif. Le charbon actif a un volume
important de trs petits pores qui crent une large zone en surface. En rgle gnrale les charbons activs
ont des valeurs de surface de 600 1200 m2/g. Le gaz dchappement peut tre purifi par un apport de
charbon actif ou par injection de charbon actif dans le flux dair suivi par une sparation en aval par un
filtre textile.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Certains avantages de cette technique sont :
Caractristiques
Plage de dbits en entre (Nm3/heure)
Concentration de COV en entre (g/Nm3)
Concentration de COV en sortie (mg/Nm3)
Besoin de dpoussirage prliminaire
Risques
Rsidus
Consommation (combustible issu de dchets produit
par tonne)
Electricit (kWh)
Industries de traitement des dchets
Concentration
<50 000
<0,5
40 110
Oui
Saturation rapide
25 75
501
Chapitre 4
Combustible/gaz (kWh)
Autres combustibles ou biogaz
Ractif (kg)
Cots
Cots dinvestissement (/t capacit)
Frais dexploitation (/t combustible issu de
dchets produit)
Electricit
Combustible/gaz
Autres
Frais dentretien (/t combustible issu de
dchets produit)
1088 30
1,65 1 3 0
0,5
conception simple
stabilit avec le temps
acceptation de concentrations en point lev
A certaines concentrations de COV (leves), ladsorption est exothermique et doit tre
contrle afin dviter des incendies/explosions.
La dure de vie du charbon utilis dans la rduction pour le stockage dans des installations de traitement
des huiles usages est longue. Ceci sexplique parce que cette application nimplique que des pertes par
respiration et non des pertes par dplacement.
Si lon utilise un filtre charbon actif, la poussire doit tout dabord tre pure de lair dchappement
car la poussire peut provoquer un engorgement et entraner une augmentation du gradient de pression. La
capacit de charge des adsorbants est influence par un certain nombre de facteurs :les proprits physicochimiques des substances qui sont adsorbes (particulirement le point dbullition)
la concentration de la substance
ladsorption en concurrence dautres substances
la co-adsorption de leau
la temprature dadsorption
la structure des pores et la dimension des surfaces internes de ladsorbant.
Applicabilit
502
Chapitre 4
Ladsorption au carbone est utilise pour la rduction des COV, des odeurs et des missions fugitives.
Ladsorption au carbone est en gnral utilise en tant que technique de rduction pour les point
dextraction locaux, par ex. au point de regroupement et aux points dchantillonnage. Il convient de
veiller viter que la vapeur dair ne devienne humide en raison de la nature polaire des adsorbants
communs qui adsorberont de prfrence la vapeur deau. Cest pourquoi ladsorption au carbone nest
pas adapte pour la rduction des missions dair venant dune cuve de chauffage de retraitement
dhuile.
Il existe plusieurs applications diffrentes pour le charbon actif, par exemple le charbon actif est appliqu
pour lpuration et llimination des contaminants organiques trace des flux de liquides et de vapeur.
Les systmes dadsorption au carbone sont frquemment utiliss dans lextraction des vapeurs du sol,
mais ils peuvent tre coteux mettre en uvre et, en gnral, ne sont pas acceptables pour les flux de
gaz forte humidit. Ils sont galement communs dans le traitement des missions dair partir du
lavage du sol, de lextraction par solvant du sol, du rinage du sol, du traitement des bombes arosol, des
installations de traitement biologique et des usines de traitement physico-chimiques (par ex. pour
ladsorption de composants volatils).
Ladsorption au carbone nest pas adapte pour les concentrations leves ou les petites molcules ou
en prsence de poussire. Par ailleurs, ladsorption au carbone ne peut pas tre adapte certaines
molcules, par ex. actone.
Aspects conomiques
Il convient de noter un certain nombre de points :
Cot
dimmobilisati
on
(USD)
170 20 000a
400
24 000a
800
33 000a
1 770
12 000b
160
800
700
8000c
1600
6 000
6400
23 000c
503
Chapitre 4
160
50 000
Tableau 4.48 : Cots dimmobilisation pour contrler les missions de COV venant des systmes
dextraction et dvent de la terre [30, Eklund et al., 1997]
Spcifications techniques
Capacit Types dhuiles
10 000 t/an Huiles de lubrification
Fonctionnement du procd
uses
Dbit du gaz rsiduaire
Discontinu
Age de linstallation
0 50 Nm3/h
Age de lquipement de contrle de anciennet 10 ans
pollution
Anciennet 2 ans
Frais
Techniques de contrle possibles
Cot
dimmobilisatio dexploitation
(GBP)
n
Fts de charbon actif *
Faible
1 100
*Prend comme hypothse trois fts de 60 kg sur site devant tre remplacs trois fois par
an.
Tableau 4.49 : Cot du contrle des rejets lair partir dune installation de recyclage dhuile
typique [42, UK, 1995]
Installations type
Prparation de combustibles issus des dchets partir de dchets dangereux On ne dispose
pas, lheure actuelle, dexprience oprationnelle partir dinstalla tions de traitement
biologique (biomcanique)
Rfrences bibliographiques
[30, Eklund et al., 1997], [42, UK, 1995], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [122,
Eucopro, 2003], [126, Pretz et al., 2003], [132, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]
4.6.8 Condensation
Description
Il est possible dliminer les COV par condensation avec de lazote liquide ou dautres agents de
refroidissement (par ex. eau de refroidissement). Le condenseur est une cuve incorporant un changeur
de chaleur o un gaz est refroidi pour le changer en phase liquide (cest--dire condensation).
Rcupration des COV par condensation cryognique de lazote dans un solvant (-130 C). On peut
trouver plus dinformations sur cette question dans les BREF sur la Chimie organique grand volume de
production (COGV) et sur les Systmes communs de traitement et de gestion des eaux et des gaz rsiduels
dans lindustrie chimique (CWW).
Avantages obtenus pour lenvironnement
Possibilit de rcuprer les COV condenss. Les missions de COV ralisa bles peuvent tre
aussi faibles que 10 50 g/h. On peut obtenir des rendements de 99,3 %. Les missions de chloroforme
peuvent tre aussi rduites que 20 mg/Nm3. Lazote est rutilisable pour dautres moyens de linstallation.
504
Chapitre 4
Caractristiques
Plage de dbit en entre (m3/heure)
Concentration de COV en entre (g/Nm3)
Rendement (%)
Besoin de dpoussirage prliminaire
Rsidus
Consommation (combustible issu de dchets
produit par tonne)
Electricit (kWh)
Combustible/gaz (kWh)
Autres combustibles ou biogaz
Ractif (kg)
Cots
Cots dinvestissement (/t capacit)
Frais dexploitation (/t combustible issu de
dchets produit)
Frais dentretien (/t combustible issu de
dchets produit)
Valeur
<100
2 500
>95
non
non
25
Azote
20 60
26
<0.5
Tableau 4.50 : Donnes sur la condensation de lazote liquide [122, Eucopro, 2003] 461
Effets multimilieux
Consommation dazote et dlectricit. Il peut y avoir un rejet direct dazote contamin avec dautres
produits.
Donnes oprationnelles
Sensibilit la prsence deau. La prsence de vapeur deau dans lair peut bloquer le systme et leau se
condense en glace qui peut ensuite givrer ou glacer les systmes dcoulement. Une priode de
dgivrage est alors ncessaire. Consommation en azote de 18 kg/t solvant rcupr. Elimination des
risques de scurit. Simplicit des contrles de temprature et de pression.
Applicabilit
Utilis dans des cas o seuls des volumes relativement rduits ou des dbits faibles doivent tre traits et
lorsque lazote liquide est disponible et que la concentration de COV est assez leve. Cette technologie
est disponible pour des volumes et des compositions stables. Les applications comportent en gnral le
traitement dmissions partir de rservoirs de chauffage de retraitement dhuile qui incorporent
galement une rcupration des composants dhuile. La condensation peut tre utilise en tant que
prtraitement pour loxydation thermique, rduisant lexigence de combustible et la dimension globale
de loxydant ncessaire. Applicable aux dbits situs entre 50 et 100 Nm3/h et des charges de 1 10
kg/h. Facilement applicable aux installations existantes et est trs souple pour sadapter des
modifications de dbit et de concentration.
Dans les usines de traitement physico-chimiques, les composants volatils sont refroidis et condenss pour
tre traits.
Aspects conomiques
Frais dexploitation en gnral levs. Frais dexploitation de 2/t de solvant traite par condensateur
azote liquide.
Capacit
Spcifications techniques
10000 t/an
505
Chapitre 4
Types dhuile
Fonctionnement du procd
Dbit du gaz rsiduaire
Age de linstallation
Age de lquipement de contrle de
la pollution
Techniques
de
contrle
possibles
Refroidisseur au glycol
Frais
dexploitation
(GBP)
8000
Tableau 4.51 : Cot du contrle des rejets lair partir dune installation de recyclage dhuile
typique
[42, UK, 1995]
Agent moteur pour la mise en uvre
Rglementations en matire de scurit.
Installations type
Prparation de combustibles issus des dchets partir de dchets dangereux et de rcupration des
solvants Dans une installation type de rgnration des huiles usages, les units de dshydratation et
de reprise des carburants utilisent des changeurs de chaleur condensants, refroidis lair pour la
rcupration de la vapeur. La rcupration de la vapeur de vide-distillation utilise de lhuile et des
condenseurs refroidis leau. Les flux de vapeur et les flux non-condensables sont ensuite achemins vers
le rchauffeur de procd pour la destruction des substances organiques et de toutes substances odorantes
ventuellement prsentes. Il y a au moins huit installations dans lUnion-europenne.
Rfrences bibliographiques
[42, UK, 1995], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [66, TWG, 2003], [122, Eucopro,
2003], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]
462
506
Chapitre 4
rductions dmissions pour le COV total de 99 100 % en utilisant la mousse stabilise ont t
mesures sur site sur des priodes de 24 heures.
Les deux principaux avantages des mousses sont quelles peuvent tre trs efficaces et quelles peuvent
tre appliques directement au godet arrire et au sol contamin expos.
Effets multimilieux
Plusieurs inconvnients doivent tre envisags avec les mousses. Lapplication de couches paisses de
mousse ncessaires pour le contrle des missions est plus efficace sur des surfaces horizontales que sur
des surfaces verticales telles que les cts dun puits dexcavation. Une couverture incomplte des
surfaces mettrices diminuera de manire nette lefficacit des contrles. Etant donn que les concentrats
de mousse sont composs en gnral de plus de 90 % deau, lajout de cette eau au sol, augmente le poids
du sol, ce qui rend sa manipulation difficile et moins sensible au traitement thermique. La mousse est
difficile appliquer les jours venteux et, dans toutes les conditions, une application ou une rapplication
frquente de la mousse peut tre ncessaire.
Applicabilit
Des mousses de lutte incendie modifies sont souvent utilises pour contrler les missions de COV
durant lassainissement des sites de dchets dangereux contenant des composs toxiques volatils.
Rfrences
[30, Eklund et al., 1997]
bibliographiques
4.6.10 Biofiltres
Description
' Biofiltre est le terme gnrique qui couvre tous les procds doxydation biologique qui
interviennent dans un systme garnissage. Ceci comporte les lits bactriens classiques, les biolaveurs
(population microbienne prise en charge dans la liqueur de laveur) ou les lits biologiques (systme garni
en utilisant de la terre, de la tourbe et de lcorce).
Le biofiltre consiste en un appareil rempli de matire dcomposable telle que du compost, de lcorce ou
un mlange de tourbe et de bruyre, etc. Les micro-organismes (champignons, bactries, virus et algues)
rsident sur la matire. Lair dchappement scoule travers la matire alors que les micro-organismes
dcomposent les substances nocives. Le dbit dair et deau se fait normalement coutre courant. Un
biofiltre nest pas un filtre au sens mcanique (cest--dire quil nentrane pas une sparation des
particules), mais cest un racteur o une certaine plage de substances nocives est mtabolise en
substances inoffensives. Le tableau 4.52 rpertorie les qualits dsires dun biofiltre.
Caractristiques
Description
Fluide du filtre
Actif biologiquement mais raisonnablement stable
Teneur en matire organique >60 %
Poreux et friable avec 75 90 % de volume vide
Rsistant au compactage et limbibition deau
Teneur en fines relativement faible pour rduire les pertes de charge en
gaz
507
Chapitre 4
pH
Temprature
Prtraitement
gaz
du
Taux
de
chargement de gaz
Dure de sjour du
gaz
Profondeur
du
support
Capacit
dlimination
Distribution
du
gaz
508
Chapitre 4
Tableau 4.53 : Efficacit du biofiltre dans le traitement des gaz rsiduaires issus du traitement
biomcanique
[81, VDI et Dechema, 2002]
Lefficacit de llimination dun biofiltre est dtermine par le temps de sjour du gaz dans le lit du
fluide. Les temps de sjour efficaces vont, en rgle gnrale, de 30 60 secondes pour la plupart des
applications de digestion arobie. Les tudes ont indiqu des rendements dlimination levs pour des
composs spcifiques tels que H2S (>99 %), du mercaptan de mthyle, du disulfure de dimthyle, du
sulfure de dimthyle (>90 %) et diffrents terpnes (>98 %).
Les avantages sur le plan de lenvironnement comportent des exigences faible nergie et llimination
du risque de transfert transmilieu potentiel des polluants. Les mesures dans lapplication pratique des
biofiltres des usines de traitement physico-chimique ont montr des rsultats denviron 95 98 % de
dgradation pour des solvants organiques avec des concentrations dans lair dchappement purifier de
400 1 600 mg/Nm3.
Dans les installations de traitement biologique, les gaz malodorants seront aliments travers un laveur
(par ex. sparateur humide dacide), qui rduit la teneur en ammoniac et la ramne un niveau
acceptable pour le biofiltre. Le biofiltre limine les odeurs et tout ammoniac rsiduel. Le procd de
filtrage ne cre pas de composs dangereux pour lenvironnement et, aprs utilisation, le filtre peut tre
trait par compostage et aucun dchet supplmentaire ne sera gnr. Les niveaux dammoniac et dodeur
aprs traitement sont respectivement <1 mg/m3 et 1000 6000 ou E/m3 (90 % de rduction).
Les Tableaux 4.54 et 4.55 reprsentent respectivement lefficacit des biofiltres appliqus aux traitements
biomcaniques.
Paramtres
509
Chapitre 4
min - max
Actaldhyde 2100 2500
n-Butylactate
150 425
Ethylbenzne
250 310
2-Ethyltolune
180 220
3,4480 640
Ethyltolune
Limonane
1700 4300
Tolune
490 550
m/p-Xylne
850 1400
o-Xylne
260 290
Actone
2450 2900
2-Butanone
960 2800
Ethanol
5200 5300
ot-Pinne
P-Pinne
370 700
330 800
min - max
78 89
97 99
12 42
33 41
23 45
min - max
46 740
30 120
60 190
25 105
70 260
29 40
16 39
9 42
23 41
99 100
99 100
100
810 2200
130 280
280 620
60 150
1200 2800
80 770
88 750
30 71
7 63
99 100
94 99
94 99
8 44
12 44
280 790
120 300
53 83
53 81
94 98
1300 3700
460 1000
720 2000
160 650
4700 8200
370 11000
14000
18000
560 930
230 490
30 63
7 36
19 45
20 45
93 97
95 100
100
5 39
38 49
Tableau 4.54 : Plages de concentration pour certains paramtres de lair dchappement des
traitements biomcaniquesmontrant lefficacit de la rtention du biofiltre pour ces composs
[132, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]
Les procds dpuration du gaz dchappement biologiques peuvent rduire la teneur en air
dchappement/gaz dchappement des installations de traitement des dchets municipaux uniquement
dans une mesure limite (en gnral teneur en composs organiques volatils non mthaniques de plus de
300 g/t de dchets). Le Tableau 4.55 reprsente certains rsultats de mesure partir de biofiltres bien
entretenus avec des humidificateurs dair en amont.
Composs
de
dchappement
Actaldhyde
n-Butylactate
Camphre
Dichloromthane
Dimthyldisulfure
2-Hexanone
Naphthalne
Phnol
1,4-Dichlorobenzne
Ethylbenzne
2-Ethyl tolune
3/4-Ethyl tolune
Limonne
Styrne
Tolune
m/p-Xylne
o-Xylne
lair
510
Chapitre 4
Actone
2-Butanone
Ethanol
Ethylactate
ot-Pinne
P-Pinne
Benzne
Trichlorthne
99 100
94 99
94 99
74 93
59 83
53 81
0 17
-108 -3
93 97
95 100
94 97
99 100
100
82
100
5 39
38 49
-
67 90
97 99
8 44
12 44
0 20
20 46
Le Tableau 4.56 rcapitule les rsultats de mesure actuels du biofiltre dune installation de traitement de
bombes arosol. Il est noter que dautres parties de lair dchappement du procd de traitement sont
traites par une installation dincinration haute temprature interne.
Concentration
Concentration moyenne
Composant
moyenne du gaz brut
du gaz nettoy
206
49
Total carbone (FID)
CHC/CFC
9,.69
8,17
Benzne
1.07
0,35
Composs
35,4
8,07
aromatiques
Ester, alcools
80,8
0,57
Rsultats de 2003 et donnes exprimes en mg/m3
Tableau 4.56 : Gaz brut et gaz trait par un biofiltre dans une installation de traitement des bombes
arosol
[157, UBA, 2004]
Effets multimilieux
En gnral, augmentation des missions de N2O et de NO. Toutefois, on a dmontr que lutilisation dun
laveur pour acide en vue dliminer lammoniac (NH3) avant la biofiltration peut rduire les missions
potentielles de N2O et NO. Le mthane nest ni biodgrad ni produit par le biofiltre. Des terpnes sont
produits par le biofiltre lui-mme et proviennent de la dgradation de tous matriaux bois dans le milieu
biofiltrant. Certaines rfrences se demandent si les biofiltres diminuent rellement les COV car elles
avancent que les COV sont en fait produits par le biofiltre lui-mme.
Les degrs de dcomposition des biofiltres tudis dans les installations de traitement biomcanique pour
composs isols ne sont pas aussi levs que pour plusieurs applications spciales dans lindustrie (80 %
ou >90 %). Pour les COT non-mthaniques (NMTOC) ils obtiennent en moyenne un taux defficacit de
seulement 40 70 %. Pour le mthane, lefficacit est proche de 0 %. Lefficacit de la dcomposition
pour les composs isols du gaz dchappement dinstallations de traitement biomcanique donne de
bonnes valeurs pour les composs organiques volatils non mthaniques (par ex. actone, actaldhyde,
limonne et thanol), des valeurs modres pour les BTEX et pas de rduction pour les CFC.
Les efficacits de dgradation en partie faibles pour NH3, galement avec une inhibition potentielle de la
dcomposition du carbone, peuvent tre amliores par lutilisation de laveurs pour acides (par ex.
lacide sulfurique pour labsorption dammoniac) au lieu de laveurs neutres. Les missions de NH3 seront
Industries de traitement des dchets
511
Chapitre 4
minimises non seulement parce quelles sont odorantes, mais galement parce que, dans le biofiltre, les
relations C/N de lair dchappement issu des traitements biomcaniques peuvent entraner la formation de
NO et de N2O.
Donnes oprationnelles
Les biofiltres ont en gnral une paisseur de un mtre de matire poreuse. La matire utilise dans le
biofiltre est souvent un mlange de compost vert, en gnral mont sur une certaine structure. Ces
systmes sont trs faciles construire et entretenir. Pour obtenir de bonnes performances du biofiltre, il
faut contrler la porosit leve (80 90 %), lhumidit (60 70 %), le pH, la temprature et le dlai de
contact entre les lments nutritifs. Lhumidit du biofiltre peut tre maintenue avec un systme deau
spcial ou en humidifiant le gaz purifier avant quil ne traverse le biofiltre.
Llimination des composs organiques volatils non mthaniques dans les biofiltres dpend fortement
de la temprature (par ex. des conditions atmosphriques), qui peuvent rduire lefficacit du biofiltre.
Dans certains cas, les matriaux utiliss pour le milieu du biofiltre peuvent ne pas pouvoir satisfaire
pleinement les demandes pour la totalit des lments nutritifs essentiels des microorganismes du
biofiltre au-del dun certain dlai. Dans ce cas, lapport dlments nutritifs supplmentaires peut
augmenter de manire significative lefficacit du biofiltre.
La chute de pression est infrieure 50 mm de H 2O. La charge en surface par surface unitaire des
biofiltres ne doit pas dpasser environ 80 Nm3/m2 x h.
Certains problmes envisager :
larrive dair doit avoir une humidit relative suprieure 90 % (ceci peut exiger
lutilisation dun humidificateur)
les particules doivent tre limines
les gaz chauds peuvent avoir tre refroidis plus prs de la temprature dactivit optimale des
micro-organismes arobie, en gnral 25 35 C et il fut prendre en compte une augmentation
potentielle de temprature sur le lit de jusqu 20 C
les principaux paramtres dexploitation, tels que la temprature des effluents gazeux et la contrepression doivent tre vrifis quotidiennement
la teneur en humidit des filtres doit tre surveille rgulirement.
une alarme de basse temprature doit tre installe pour avertir du gel qui peut endommager le filtre
et affecter la croissance des microbes
le milieu de garniture doit tre soutenu pour permettre un dbit dair rapide, rgulier sans aucune
chute de pression
le milieu doit tre retir lorsquil commence se dsintgrer affectant par l mme le dbit dair
(lcorce de bois est, par exemple, moins rsistante que la bruyre)
le choix du fluide et du systme de support affecte les exigences dalimentation pour maintenir le
dbit dair, la puissance ncessaire pour surmonter la rsistance du lit reprsentant le cot
oprationnel le plus important
il convient de faire attention leffet de la perte de biomasse due lintroduction de composs
toxiques et il faut prvoir une procdure de secours pour un tel vnement.
Mme dans le cas doptimisations (les combinaisons avec les bio-laveurs au lieu de laveurs leau) il
nest pas possible dobtenir en permanence une mission faible et fiable. Pour les missions odorantes,
on peut obtenir une forte rduction (lodeur inne du filtre tant la seule rester) si un conditionnement
appropri de lair dchappement est mis en uvre.
512
Chapitre 4
Dans le cas de lpuration des fumes partir de la digestion arobie du digestat gnr dans les
traitements anarobie, la concentration dammoniac est relativement leve (>30 mg/Nm3) ; il est alors
ncessaire de pr-traiter chimiquement les effluents gazeux avant quils ne soient guids vers le biofiltre.
Applicabilit
Les biofiltres sont appliqus pour des volumes importants de flux de gaz dchappement qui transportent de
faibles charges organiques dans les gaz dchappement particuliers mais qui ont des odeurs puissantes.
Les concentrations des composants traits doivent tre relativement stables pour obtenir de bonnes
performances. Des lits biologiques ont t installs sur des sites de traitement des dchets afin de rduire
les missions odorantes. Applicable tous les types de station dpuration des eaux rsiduaires.
Des biofiltres sont utiliss pour le traitement des gaz dchappement dans des installations de traitement
de bombes arosol, de schage par distillation thermique des boues dpuration, dans des installations de
traitement biomcanique (MBT) et dans des usines de traitement physico-chimiques. Dans le cas des
usines de traitement physico-chimiques, les biofiltres sont utiliss pour ladsorption de composants volatils
sur une matire de compost et pour la dcomposition biologique des composants adsorbs par les microorganismes dans la matire de compost. Si le biofiltre risque de se desscher, lair dchappement qui doit
tre nettoy doit tre humidifi.
Les biofiltres sont adapts uniquement des flux de gaz dchappement faiblement pollus ; par
consquent, ils sont rservs lpuration des flux dair dchappement du hall. Le nettoyage des effluents
gazeux par des biofiltres ou le nettoyage biologique gnr dans les installations de digestion anarobie
sest avr une option prcieux.
Aspects conomiques
La biofiltration et le biolavage ont des frais dexploitation infrieurs de nombreuses autres technologies
de contrle de la pollution de lair pour le traitement de faibles concentrations de polluants organiques
biodgradables. Dans ces deux technologies, ce sont les biolaveurs qui ont les frais dentretien les plus
importants. On considre que des dbits de gaz de traitement suprieurs 1 500 Nm3/h sont rentables. Les
frais dinvestissement sont de 550 000 pour un biofiltre appliqu au traitement des odeurs des stations
dpuration des eaux rsiduaires dun dbit de 1 800 Nm3/h.
Caractristiques
Plage de dbits en entre (Nm3/h)
Concentration de COV en entre (g/Nm3)
Rendement (%)
Besoin de dpoussirage prliminaire
Risques
Rsidus
Consommation (par tonne produite de combustibles
issus de dchets)
Electricit (kWh)
Combustible/gaz (kWh)
Combustible alternatif ou biogaz
Ractif (kg)
Cots
Dpenses dinvestissement (capacit h/t)
Frais dexploitation (/t produite de
combustible issus de dchets )
Frais dentretien (/t produite de combustibles
Industries de traitement des dchets
Valeur
<100 000
<1
<90 %
non
Destruction des
microorganismes
Oui
15
Ecorces
10 20
<1
<0,25
513
Chapitre 4
issus de dchets )
Tableau 4.57 : Consommations et cots des biofiltres
[122, Eucopro, 2003]
Agent moteur pour la mise en uvre
Rduction des missions de COV. Les gouvernements allemand et autrichien ont dfini des valeurs limites
pour les installations de traitement biomcanique pour les missions dodeur de 500 GE/Nm3 et pour les
COV (Autriche : 100 g/t de dchets traits, Allemagne : 55 g/t, de dchets traits. Par ailleurs, ces
systmes ne peuvent atteindre les valeurs de limite dmission de COT demandes par certaines normes
allemandes (par ex. moins de 55g de COT par tonne dintrant de traitement biomcanique et une
concentration de COT infrieure 20 mg/Nm3).
Installations type
Largement utilise dans le secteur. Applique lpuration des fumes issues dinstallations de
traitement biologique et du traitement physico-chimique des eaux rsiduaires et de limmobilisation. Elle
est galement souvent utilise dans dautres secteurs industriels tels que les industries chimiques, du fer
et de lacier et agroalimentaires et dans des stations dpuration. De nombreux exemples dutilisation de
biofiltres existent dans lUnion europenne.
Rfrences bibliographiques
[52, Ecodeco, 2002], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [59, Hogg et al., 2002], [66, TWG,
2003], [81, VDI et Dechema, 2002], [121, Schmidt et Institute for environmental et waste management,
2002], [122, Eucopro, 2003], [126, Pretz et al., 2003], [132, UBA, 2003], [135, UBA, 2003], [150, TWG, 2004],
[157, UBA, 2004]
4.6.11 Lavage
Description
On utilise en gnral le terme de laveur pour dsigner les techniques dabsorption. Certaines techniques
comportent les oprations suivantes :
a. mettre en place un systme dpurateur-laveur pour les principaux rejets gazeux inorganiques (comme
par ex. Cl2, ClCN, HCl, H2S, NH3, NOx), les composs organiques (comme par ex. COV) et les odeurs
venant doprations traitant certains types de dchets (contenant ces composs volatils), qui ont un
rejet isol pour les missions procd. En cas dmissions fortement variables, linstallation dun
second purateur-laveur pour certains systmes de prtraitement peut tre une solution si le rejet est
incompatible ou trop concentr pour les purateurs vapeurs principaux.
b. utiliser et entretenir correctement lquipement de rduction, notamment la manutention et
llimination du fluide usag de lpurateur-laveur.
Souvent, les pulvrisations deau sont utilises pour contrler les missions de particules. Lajout de
produits chimiques de contrle des poussires tels que des polymres ou des lments acryliques
leau, permet daugmenter lefficacit de la pulvrisation.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Rduit les missions dans lair des COV, des acides, de lammoniac, des particules, etc. Augmente le
rendement de ladsorption des polluants grce au contact particules-gaz (particulirement pertinent pour
llimination des gaz acides par des particules alkalines injectes au niveau de lpurateur-laveur, le cas
chant).
514
Chapitre 4
Effets multimilieux
Cette technique gnre des effluents liquides et des boues dpuration qui doivent ensuite tre traites.
Les purateurs-laveurs humides gnrent des panaches de vapeur. Les rejets des mises latmosphre du
sparateur humide doivent tre suffisamment chauds pour viter la formation de panache visible
proximit de la mise latmosphre. Ceci vite la condensation ou ladsorption de substances nocives
pour lenvironnement en condensant la vapeur deau. Les gaz dchappement venant dun sparateur
humide peuvent tre chauffs en utilisant une chaleur rsiduelle en vue daugmenter la temprature des
gaz dchappement et dviter la condensation immdiate la sortie de lvent. Cette procdure aide
galement assurer la pousse thermique du panache.
Donnes oprationnelles
En gnral, un niveau de surveillance de lair sera mis en uvre, soit au niveau du rejet de lpurateur laveur soit aux limites du site. En gnral, la surveillance des gaz en sortie des systmes de filtre/systmes
dpurateur-laveur est spasmodique. On suppose que les systmes de rduction sont adapts et rduisent
lmission un rejet de fond acceptable. Les points de dversement peuvent tre surveills sur une
base trimestrielle ou mensuelle pour les gaz acides qui doivent tre collects .
Il faut disposer dune alimentation en eau et dinstallations dlimination des effluents. Les dispositions de
surveillance couvrent les lments suivants :
Un programme doit galement prvoir un remplacement rgulier de labsorbant dans les units
dabsorption.
Applicabilit
Adapt des dbits levs, de faibles concentrations (par ex. 1 200 mg/Nm3 COV), des flux de gaz
basse temprature et des polluants ractifs sur le plan chimique (ou solubles dans le cas des
contaminants de COV).
Ces techniques sappliquent en gnral aux missions de source ponctuelle lies aux produits qui sont
issus de la collecte de gaz partir dune cuve ou dune aire et qui sont transmises par rduction ou
directement dans une chemine ou une mise latmosphre. Cette technique peut tre utilise pour les
traitements des fumes gnres durant le chargement des rservoirs de stockage.
Les laveurs en milieu acide sont utiliss pour capturer les missions dammoniac libr durant le
traitement acide lors du re-raffinage des huiles usages. Les purateurs-laveurs dhuiles minrales sont
galement utiliss pour piger les COV et les odeurs dans les installations de traitement des huiles
usages.
Lhypochlorite ou le peroxyde dhydrogne peuvent tre utiliss pour le lavage au cyanure et le contrle
des odeurs. Un systme deux tages peut tre utilis, par exemple des laveurs basiques ou oxydants en
srie. Une alimentation en eau et des installations dlimination des effluents doivent tre disponibles
pour faire fonctionner ces systmes. Un programme doit galement prvoir le remplacement rgulier
des absorbants dans les units dabsorption.
On peut utiliser du permanganate de potassium alcalin ou de lhypochlorite en qualit doxydants pour le
traitement des composs cyanurs.
515
Chapitre 4
Aspects conomiques
Le Tableau 4.58 ci-dessous rcapitule les frais dpuration-lavage pour les contrles dmissions de
sources tendues appliqus lexcavation et llimination.
Technique de contrle des
Cot du
Commentaires
missions
matriau
(USD/m2)
Pulvrisation deau
0,001 (varie) Avec comme hypothse un cot de
leau municipale de 1 $US /1 000
litres. Leau ncessite une
constante rapplication. Location
du
camion
deau :
500
$US/semaine.
0,65 2,58 Le cot varie en fonction de
Additifs : Surfactant Sel
0,02
hygroBitume/adhsifs
lutilisation de produits chimiques
Tableau 4.58 : Rsum des cots pour les contrles dmissions pour les sources tendues
appliques lexcavation et lenlvement
Rfrences bibliographiques [30, Hogg et al., 1997]
Installations type
Une utilisation frquente est le traitement de lair extrait dune cuve de racteur avec une liqueur
dpurateur-laveur, en gnral, une solution caustique. Le procd est largement appliqu dans les
usines de traitement physico-chimiques (par ex. lavage humide). Utilis en qualit de prtraitement,
par ex. avant les biofiltres, pour le traitement des gaz dchappement des installations de traitement
biologique.
Les procds de prtraitement susceptibles de librer des gaz toxiques tendent avoir leurs propres
systmes de lavage, la mise latmosphre du laveur allant dans le systme dchappement principal du
site et les liqueurs aqueuses tant traits dans linstallation.
Lensemble des systmes doxydation vus au Royaume-Uni ont leur propres systmes de lavage locaux
et les rsidus issus de loxydation et des solutions du laveur sont traits dans linstallation principale.
Lorsque linstallation a un systme dchappement global pour lensemble du site, lchappement pour les
laveurs oxydation traverse, en rgle gnrale, le systme de lavage dchappement principal de
linstallation avant dtre rejet lair.
Lpuration-lavage caustique est employe pour retirer le sulfure dhydrogne dans les installations
traitant des huiles usages.
Rfrences bibliographiques
[30, Eklund et al., 1997], [42, UK, 1995], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG,
2003], [126, Pretz et al., 2003], [150, TWG, 2004]
516
Chapitre 4
517
Chapitre 4
Installations type
Utilis dans les installations de traitement biologique ; toutefois, aucune exprience oprationnelle nest
disponible.
Rfrence bibliographique
[132, UBA, 2003]
4.6.14 Incinration
Description
Dans la dcontamination de lair dchappement thermique, lair dchappement est trait dans une
chambre de combustion des tempratures pouvant atteindre 850C et pour un temps de sjour
minimum dau moins 2 secondes. Dans ce laps de temps, les substances nocives seront totalement
oxydes et le gaz nettoy peut tre relch dans lair.
Dans les installations de traitement biologique, lincinration peut tre diffrencie en post-combustion,
avec ou sans rcupration de chaleur. Tout comme avec la post-combustion thermique, les hydrates de
carbone sont oxyds dans une chambre de combustion en dioxyde de carbone et en eau.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Utilis pour le contrle des COV et fera appel, en rgle gnrale, lajout de combustible supplmentaire
pour tayer le processus de combustion. Lorsque la chaleur rsiduelle gnre est ncessaire ailleurs sur le
site, loprateur peut compenser le cot du combustible supplmentaire. Cette technique permet dobtenir
des valeurs de COV infrieures 50 g par tonne de dchets.
Dans les installations de traitement biologique, en utilisant des changeurs de chaleur spciaux, on peut
obtenir une rcupration de chaleur de qualit suprieure de jusqu 98 %. Ces valeurs leves de
rcupration sappuient sur lutilisation dchangeurs de chaleur, cramiques spciaux qui combinent de
manire idale une masse leve et une surface importante.
Donnes oprationnelles
Implique en gnral, lajout de combustible supplmentaire pour appuyer le processus de combustion. Le
dbit est de 1 500 Nm3/h et la temprature de fonctionnement de 1 050 1 200 C. La spcification de
850 C avec un temps de sjour de 2 secondes peut tre justifie dans le cas de lincinration de dchets
lorsquune installation de traitement des effluents gazeux complte russit effectuer llimination totale
des contaminants rsiduels. Les conditions de combustion sont plus extrmes (par ex. 1 100 C avec 2
secondes de temps de sjour) pour dtruire compltement certains composants odorants et COV ainsi que
pour dtruire les dioxines et les prcurseurs de dioxines.
Le Tableau 4.59 prsente les besoins en nergie pour lincinration de diffrentes concentration s
dhydrocarbures dans le gaz.
Paramtre
Concentrations dhydrocarbures dans le gaz 0,5
(g/Nm3)
Incinration
9
1,5
6.2
3.2
518
Chapitre 4
Applicabilit
Il ny a pas de limites dapplication.
Aspects conomiques
Les deux tableaux suivants (Tableau 4.48 et Tableau 4.49) reprsentent des donnes de cot pour
ladsorption.
Traitement
Incinration
Moteur
interne
combustion
Plage de dbit
en
entre
(m3/heure)
110
160
Cot
dimmobilisation
(USD)
13 0001
25 0001
915
44 0001
96
62 000
160
50 000
Tableau 4.60 : Dpenses dinfrastructures pour contrler les missions de COV partir des systmes
dextraction SVE (Soil Venting Extraction)
[30, Eklund et al., 1997]
Dpenses dinfrastructure
30 000
(GBP)
Dpenses
3 000 (GBP)
dinfrastructure
Tableau 4.61 : Cot du contrle des rejets lair partir dune installation de recyclage dhuile
typique utilisant lincinration
[42, UK, 1995]
Pour les installations de traitement biologique, la rentabilit de fonctionnement est dtermine par le dbit
volumique traiter et par les concentrations de polluants. Les conditions idales sont un
fonctionnement autotherme o la quantit dnergie libre par la combustion des polluants correspond
exactement la demande en nergie pour maintenir la temprature de combustion. Lnergie de chauffage
ncessaire peut, dans ce cas, tre totalement obtenue partir de la combustion des hydrates de carbone.
Cette demande en nergie dpend directement du degr de rcupration de chaleur. Les concentrations
de polluants sont faibles, une alimentation en chaleur est donc ncessaire, ce qui se traduit par des frais
dexploitation levs.
519
Chapitre 4
Caractristiques
Plage de dbit en entre (Nm3/h)
Concentration de COV en entre (g/Nm3)
Concentration de COV en sortie (mg/Nm3)
Besoin de dpoussirage prliminaire
Rsidus
Consommation (par tonne de combustible issu de
dchets produite)
Electricit (kWh)
Combustible/gaz (kWh)
Cots
Cots dinvestissement (/capacit t)
Frais dexploitation (/t combustible issu de
dchets produite)
Frais dentretien (/t combustible issu de
dchets produite)
Valeur
<50 000
~3
<limite dexplosibilit
des composs
10 50
non
non
*
*
*
*
*
520
Chapitre 4
Effets multimilieux
nest pas disponible pendant lentretien du brleur
une instrumentation spcifique et des vannes doivent tre installes pour viter un effet de
domino entre chaque procd
des fluctuations de qualit ou de quantit des COV peuvent tre lorigine de perturbations du
systme de combustion.
Applicabilit
Ncessit dune dilution antrieure avec lair lorsquil y a un risque de concentration explosive.
Aspects conomiques
Les cots dadaptation peuvent tre levs. Loprateur peut compenser le cot du combustible
supplmentaire lorsque la chaleur rsiduelle qui y est gnre est ncessaire ailleurs sur le site.
Agent moteur pour la mise en uvre
Directive sur lIncinration des dchets (2000/76/EC).
Installations type
Utilis pour la prparation des combustibles issus de dchets et pour le lavage des huiles usages.
Rfrences bibliographiques
[30, Eklund et al., 1997], [42, UK, 1995], [66, TWG, 2003], [86, TWG, 2003], [122, Eucopro, 2003], [126, Pretz
et al., 2003], [150, TWG, 2004]
Caractristiques
Plage de dbit en entre (Nm3/h)
Concentration de COV en entre (g/Nm3)
Concentration de COV en sortie (mg/Nm3)
Besoin de dpoussirage prliminaire
Valeur
20 000 50 000
13
10 50
Oui
521
Chapitre 4
Risques
Rsidus
Consommation (combustible issu de dchets produit par
tonne)
Electricit (kWh)
Combustible/gaz (kWh)
Ractif (kg)
Cots
Cots dinvestissement (/t capacit)
Frais dexploitation (/t combustible issu de
dchets produite)
Electricit Combustible/gaz
Frais dentretien (/t combustible issu de
dchets produite)
Empoisonnement de
catalyseur
non
25 75
70 140
Catalyseur
20 30
1 3
1 2
<1
Paramtre
Concentration dhydrocarbures dans le gaz (g/Nm3) 0,5
2
Combustion catalytique
1,5
1,2
3
0
6
0
Energie de chauffage en kWh ncessaire pour le traitement de 100 Nm3/h de gaz contamin avec des
522
Chapitre 4
COV. Les dbits traits vont de 500 Nm3/h 11 000 Nm3/h
Moteur
interne
combustion
Oxydation catalytique
Plage de dbits
en entre
(m3/heure)
96
Cot
dimmobilisation
(USD)
62 000
160
50 000
160
320
25 000a
31 000 69 000a
800
44 000 86 000a
1 600
77 000b
8 000
140 000
Comporte des brleurs, soufflantes, des pare-flamme, des jauges, des filtres, des
orifices, des commandes et le montage sur plate-forme
b
Systme de dilution disponible pour 22 000 $ US supplmentaires.
Tableau 4.65 : Dpenses dinfrastructure pour le contrle des missions de COV partir de systmes
dextraction SVE (Soil Venting Extraction)
[30, Eklund et al., 1997]
Agent moteur pour la mise en uvre
Directive sur lincinration des dchets (2000/76/EC).
Rfrences bibliographiques
Industries de traitement des dchets
523
Chapitre 4
[30, Eklund et al., 1997], [42, UK, 1995], [66, TWG, 2003], [86, TWG, 2003], [122, Eucopro, 2003],
[126, Pretz et al., 2003], [132, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]
Caractristique
Plage de dbits en entre (N3/h)
Concentration de COV en entre (g/Nm3)
Concentration de COV en sortie (mg/Nm3)
Rendement (%)
Besoin de dpoussirage prliminaire
Risques
Rsidus
Consommation (par tonne de combustible issu de
dchets produite)
Electricit (kWh)
Combustible/gaz (kWh)
Combustible alternatif ou biogaz
Ractif (kg)
Cots
Cots dinvestissement (/t capacit)
Frais dexploitation (/t combustible issu de
dchets produite) Electricit Combustible/gaz
Frais dentretien (/t combustible issu de
dchets produite)
Valeur
20 000 80 000
2 4 avec pointes de
jusqu 10
15 50
>99 %
Oui
Non
10 50
50 200*
Oui
10 25
13 26
<1
524
Chapitre 4
1,5
Tableau 4.67 : Besoins en nergie avec une oxydation catalytique rgnration pour diffrentes
concentrations dhydrocarbures dans le gaz
[122, Eucopro, 2003]
Applicabilit
Conu pour des concentrations de COV faibles moyennes en raison de son faible cot en nergie.
Aspects conomiques
Frais dexploitation rduits et investissement lev.
Agent moteur pour la mise en uvre
Directive sur lincinration des dchets (2000/76/EC).
Rfrences bibliographiques
[30, Eklund et al., 1997], [42, UK, 1995], [66, TWG, 2003], [86, TWG, 2003], [122, Eucopro, 2003], [126, Pretz
et al., 2003], [150, TWG, 2004]
525
Chapitre 4
Cette nergie de chauffage est stocke dans des changeurs de chaleur coulement continu. Ces
changeurs de chaleur se composent dun matriau dapport cramique ou dchangeurs de chaleur
ailettes. Les performances du procd de rcupration sont exprimes par le degr de rcupration
thermique obtenu qui est dfini comme suit :
Performances = 1-
Lair dchappement entrant est chauff dans le lit de lchangeur de chaleur chaud . En fonction de la
capacit de stockage de chaleur, lair est chauff une temprature quelques degrs en dessous de la
tempratur de la chambre de combustion. Loxydation intervient dans la chambre de combustion. Dans le
cas de faibles concentrations en polluants dans lair procd, lnergie manquante doit tre amene par
des sources dnergie primaires. Aprs le passage travers la chambre de combustion, le gaz
dchappement, qui est dsormais la temprature de raction, libre sa chaleur dans un lit dchangeur
de chaleur froid .
En raison de la forte demande en nergie pour chauffer le gaz dchappement et de lchange de chaleur
optimal, la partie la plus importante de la chaleur stocke dans le lit de lchangeur de chaleur chaud
est dgage dans le gaz dchappement aprs environ 120 secondes. A linverse, le gaz dchappement
chaud chauffe le lit de lchangeur de chaleur froid .
Avantages obtenus pour lenvironnement
Les taux de rcupration de chaleur obtenus varient entre 90 et 98 % en fonction de la teneur en polluant
du gaz dchappement. Dans ce cas, il nest pas ncessaire davoir une alimentation supplmentaire en
nergie. Pour les valeurs requises pour le gaz lav, les systmes actuellement disponibles sur le march
diffrent au niveau de la mthode technique utilise pour assurer les valeurs les plus basses de gaz de
laveurs. Ceci est ncessaire car au point dinversement du flux, les rsidus de gaz bruts peuvent polluer le
gaz lav. Avec des systmes optimiss cet gard il est possible dobtenir des concentrations de gaz lav
infrieures 10 mg/Nm3.
Donnes oprationnelles
Afin de maintenir un fonctionnement permanent, le sens du flux doit tre contrl de manire ce que
le lit de lchangeur de chaleur, lorsquil est chauff un moment donn, puisse tre utilis pour chauffer
le gaz rsiduaire. Ceci donne une alternance entre chauffage et refroidissement des lits respectifs des
changeurs de chaleur.
La quantit de produits chimiques lis par enthalpie aux polluants qui doivent tre oxyds est galement
capitale. Le fonctionnement est autothermique si la somme de la chaleur stocke dans les lits de
lchangeur de chaleur et lenthalpie de raction libre est suffisante pour maintenir la temprature
ncessaire dans la chambre de combustion.
Si lenthalpie lie aux polluants nest pas suffisante pour atteindre la temprature doxydation, elle doit
tre obtenue et assure par lutilisation dune alimentation en nergie externe. Pour ce faire, certains
fournisseurs individuels installent des brleurs contrls dans la chambre de combustion, dautres
enrichissent le gaz dchappement avec des combustibles supplmentaires de sorte que le systme puisse
tre maintenu dans des conditions autothermes. Dans ce cas, linstallation peut fonctionner sans flamme.
Dans les installations optimises en nergie, on peut atteindre une consommation dnergie de 8 kWh de
puissance calorique par 1 000 Nm3 de gaz rsiduaire.
Pour la priode de dmarrage jusqu lobtention de la temprature oprationnelle et pendant le
fonctionnement avec de faibles concentrations de substances organiques (<2 g C/Nm 3), il est ncessaire
526
Chapitre 4
davoir une alimentation dnergie externe car il ny a pas suffisamment dnergie stocke dans les lits de
lchangeur de chaleur. Dans la phase de dmarrage des systmes sans flamme, le chauffage lectrique
est en gnral utilis, sinon lnergie de chaleur peut tre amene par des brleurs au gaz naturel ou
au gaz propane.
Pour le fonctionnement avec des combustibles issus de dchets tels que le gaz denfouissement ou le
biogaz, il convient de tenir compte du fait que ces gaz peuvent tre contamins par des polluants. Ces gaz
ne doivent pas tre utiliss pour dmarrer une opration qui na pas encore atteint les tempratures
ncessaires dans la chambre de combustion. Ceci ne peut se faire quavec des combustibles classiques
tels que le gaz naturel ou le gaz propane. Par ailleurs, on doit sassurer dans la chane de scurit quen
cas dinterruption de service et de la diminution de temprature qui sensuit dans la chambre de
combustion, lalimentation en combustible issu de dchets est rgule et, par consquent, toujours
disponible.
Applicabilit
Dans le contexte des projets de recherche et pour le fonctionnement de linstallation, les combinaisons de
laveurs en milieu acide et doxydants thermiques rgnration se sont avres prcieuses. Cette
combinaison de procds a des avantages en termes de capacit dpuration ainsi quen termes de cots
oprationnels.
Installations type
En pratique, il y a plusieurs conceptions diffrentes doxydants thermiques rgnration qui diffrent
principalement dans la conception des lits dchangeur de chaleur individuels et dans la slection du
matriau de lchangeur de chaleur. Pour les faibles concentrations, ces procds sont largement utiliss
dans la post-combustion avec rcupration de chaleur.
Les oxydants thermiques rgnration sont utiliss en Allemagne depuis plusieurs annes pour lpuration
des gaz dchappement des usines de traitement biomcanique. En Autriche, une installation de traitement
biomcanique a galement t rcemment installe et a lanc lutilisation de ce type de systmes.
Rfrences bibliographiques
[132, UBA, 2003], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]
527
Chapitre 4
HCN
P
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
<0,1
0,019
<1
9,5
50
CO2/(CO+CO2)
CO2
CO
HAP
mg/Nm3
ng/Nm3
ng/Nm3
ng/Nm3
ng/Nm3
<0,1
<0,01
<0,01
PCDD + PCDF
TCDD + TCDF
<1
PCB + PCN + PCT
Valeurs qui renvoien 10 % O2 dans le panache
Tableau 4.68 : Emissions dair partir des installations de destruction thermique des gaz
dchappement issus de plusieurs installations de traitement des huiles rsiduelles
[42, UK, 1995], [66, TWG, 2003], [86, TWG, 2003]
Paramtre de
lair
Dbit
Temprature
Poussire
H2S
Mercaptans
Sox
HCl
COV
Units
Flux ENTRANTS
SORTIE
Nm3/h
27001
18
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
58,6
101 600
2 153
30 000
308
27
1,1
<1
1,7
1,3
0,9
Nox
HAP
1
Air de combustion inclus
146
28,4
<0,1
0,7
3
0,8
3
181
<0,1
Tableau 4.69 : Traitement thermique des flux contamins [66, TWG, 2003]
528
Chapitre 4
importantes de radicaux diffrents sont donc produites qui peuvent, en raison de leur forte capacit
oxydante, attaquer des molcules organiques et dcomposer les produits.
Effets multimilieux
En raison de la raction radicale qui se droule lintrieur du racteur, lozone est relch raison de
plusieurs grammes par heure. Le concept de linstallation doit par consquent assurer llimination de cet
ozone. Un catalyseur ou du charbon actif est adapt ce mtal spcial. Lors du choix du catalyseur, on
doit sassurer que les procds catalytiques non finis ne dgagent pas dmissions odorantes secondaires.
Il faut prendre en compte le danger de la combustion spontane du charbon actif dans les ractions avec
lozone. Par ailleurs, on doit galement tenir compte du fait que la production de N2O est plus importante.
Installations type
Toutefois, on ne dispose pas dexprience oprationnelle de leur emploi dans des installations de
traitement biologique.
Rfrences bibliographiques [132, UBA, 2003]
Activit
Traitement acide des
dchets
Installation
de
combustion
Installations
de
529
Chapitre 4
combustion
Aspects conomiques
Les procd RCS et RNCS ont des frais dexploitation plus importants que les autres techniques
telles quun bon contrle de procd et des brleurs faible mission de Nox
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]
n.
o.
p.
dcrire les principales activits qui gnrent des odeurs et/ou des sources dodeur, il doit couvrir
toutes les tudes environnementales pertinentes qui ont t entreprises ainsi que les choix techniques
disponibles pour le contrle des missions dodeurs
initier ou approfondir le dveloppement dun inventaire des matriaux odorants utiliss ou gnrs
couvrant galement tous les points de rejet intentionnels et fugitifs (non intentionnels)
dtailler toute surveillance de routine engage pour valuer lexposition aux odeurs des rcepteurs
prvoir un systme pour rapporter les rsultats de la surveillance et pour consigner toute
rclamation reue
identifier les actions qui doivent tre engages en cas dvnements anormaux ou de
conditions susceptibles dentraner des odeurs ou des problmes potentiels dodeur
couvrir les besoins dentretien des confinements et la gestion des oprations lorsque les
odeurs peuvent tre contenues, par exemple lintrieur des btiments
faire porter laccent sur le criblage de pr-acceptation (voir Section 4.1.1.2) et sur le rejet de
dchets spcifiques. Ainsi, et particulirement pour les matires odorantes, ces dernires
doivent tre manipules dans des aires de manipulation scelles spcifiques qui incorporent un
quipement dextraction en vue de rduction.
tenir compte des liqueurs des purateurs-laveurs afin de sassurer quelles sont galement
surveilles de prs pour assurer des performances optimales, cest--dire avec un pH correct, un
remplacement et un rapprovisionnement temps
couvrir les exigences dextraction sous vide pour les installations lorigine dodeurs
couvrir les exigences denceintes lintrieur des zones construites o les missions de COV sont
fortes et peuvent provoquer de fortes odeurs.
530
Chapitre 4
531
Chapitre 4
Paralllement la prvention, souvent des installations arobies doivent traiter des problmes dodeurs
par le biais de traitement de lair dchappement et par-dessus tout lorsquil y a des capacits leves et/ou
lorsque cela implique des distances courtes partir des endroits peupls.
Installations type
Un nombre important dinstallations en Europe emploie actuellement des technologies qui aident faire
fonctionner des activits de digestion arobie mme dans les zones les plus peuples, sous rserve que la
conception et la gestion de linstallation envisagent les problmes dodeur avec suffisamment
dattention.
Rfrences bibliographiques
[59, Hogg et al., 2002], [116, Irish EPA, 2003], [150, TWG, 2004]
combustion interne
Bioremdiation Ex-situ
Lavage des sols
Extraction par solvant
Bio-vacuation des gaz (Bioventing)
Adsorption au carbone
Adsorption au carbone
Incinration
Charbon actif
Oxydation catalytique
Moteurs combustion interne
Biofiltres
Usines de traitement physico-chimique Laveurs par voie humide
Evaporation
des eaux rsiduaires.
Distillation avec stripping
Prparation des combustibles issus de Extraction
Condenseurs
dchets
Adsorption au carbone
Biofiltres
Oxydation thermique
Incinration
Epuration-lavage
532
Chapitre 4
Stabilisation
Absorption
Adsorption
Filtres en tissu
Oxydation thermique
Cyclones
Condensation
Oxydation thermique
Oxydation biologique
Adsorption
Absorption
Oxydation thermique
Matriaux en entre
Capacit oprationnelle
533
Chapitre 4
534
Chapitre 4
Performances COV
++
-/+
Consommation
++
++/ Cots
+
++
++
Souplesse
+
Risques (par ex.
+
+
incendie, explosion)
Effets multimilieux
Remarque : (-) mauvais, (+) acceptable et (++) bien adapt
+
++
++
+
+
+
+
+
rgnratio
n
++
+
+
++
+
535
Chapitre 4
4.7
Cette section ne couvre que la gestion des eaux rsiduaires aprs quelles aient dj t contamines. Les
techniques de prvention pour viter la contamination de leau ou les techniques pour rduire la
consommation deau ne sont pas couvertes ici ; en revanche, elles sont incluses en Section 4.1.3.6.
Cette section couvre uniquement les techniques les plus pertinentes pour le secteur du traitement des
dchets. En rgle gnrale, la plupart des techniques ont dj t dcrites et analyses dans de
nombreux autres BREF (il convient de mentionner plus particulirement le BREF sur les eaux rsiduaires
et les gaz rsiduels [63, EIPPCB, 2002]). Cest pourquoi, la prsente section na pas pour ambition de
donner une analyse complte des diffrentes techniques, au contraire, elle fait porter laccent uniquement
sur les questions qui touchent plus particulirement le secteur industriel couvert par le prsent document et
donne des donnes dmission pour ce qui est considr comme de bonnes valeurs ralisables dans le
secteur.
Lobjectif principal du traitement des eaux rsiduaires est la rduction de la DBO de leffluent liquide
(et en consquence, une rduction associe de la DCO). Le traitement implique, en rgle gnrale, une
phase dagitation, qui non seulement homognise les boues mais favorise galement les actions
suivantes :
Les traitements des eaux rsiduaires combinent les traitements physiques, chimiques et biologiques. En
rgle gnrale, ceci inclut une phase arobie, o les effluents sont ars dans un rservoir daration (0,5 3
jours de temps de rtention) pour convertir les matires organiques solubles en micro-organismes (boues)
et en un effluent final plus propre. La dgradation biologique nintervient que sur des matires organiques
qui sont dissoutes dans leau et non les matires organiques en suspension ou en phase libre. En rgle
gnrale, le traitement et lpuration des eaux rsiduaires issues dinstallations de traitement des dchets
sont un lment important de ces installations, principalement en raison des charges de pollution
potentiellement leves quelles peuvent reprsenter dans les eaux rsiduaires. Il convient dtablir une
distinction entre les procds de sparation et de conversion.
Les procds de sparation sont, par exemple :
le traitement mcanique
lvaporation
ladsorption
la filtration
la nano-, ultrafiltration
losmose inverse
la centrifugation.
Chapitre 4
4.7.1 Gestion des eaux rsiduaires lintrieur du secteur de traitement des dchets
Description
La Figure 4.10 montre un systme de gestion des effluents pour une installation de traitement des dchets.
Figure 4.10 : Gestion des effluents dans une installation de traitement des dchets qui peuvent tre
class comme indiqu dans le Tableau 4.75 ci-dessous [55, UK EA, 2001]
537
Chapitre 4
Classification Objectif
Criblage
Traitement
primaire
Traitement
secondaire
Traitement
tertiaire
Traitement
final
Techniques
Section dans
le
prsent
document
Destin viter lintroduction de Mesures de pr-acceptation et 4.1.1
substances
dangereuses
et dacceptation
4.7.2
persistantes dans le systme qui ne
seront pas affectes par le
traitement
Elimination ou rduction des
4.7.3
substances cibles partir des
dchets
Dtoxification pour convertir les Oxydation du cyanure ou des 4.7.4
substances dissoutes en solides
nitrites
Rduction du chrome (VI)
Prcipitation des mtaux
Neutralisation du pH
Rduction de la DCO
Sdimentation
Elimination des matires organiques Traitement biologique
4.7.5
biodgradables et des composs Sdimentation
azots
Epaississement
et
asschement
Polissage de leffluent
Filtration
4.7.6
Rcupration des substances partir Membranes
de leffluent
Oxydation l'air humide
Adsorption
538
Chapitre 4
c. la mise en uvre de mesures pour augmenter la fiabilit avec laquelle le contrle requis ou les
performances de rduction peuvent tre mis en uvre (par exemple, optimisation de prcipitation
des mtaux)
d. lidentification des principaux lments constitutifs chimiques des effluents traits (y compris
lappoint du DCO) et la mise en uvre dune valuation informe du destin de ces produits
chimiques dans lenvironnement
e. la mise en uvre de contrles quotidiens (lorsquil y a un rejet quotidien) du systme de gestion des
effluents et tenue dun journal avec tous les contrles avec un systme permettant de surveiller les
rejets deffluents et la qualit des boues
f. la mise en place de procdures pour sassurer que les spcifications deffluents sont adquates pour le
systme de traitement des effluents sur site ou les critres de rejet.
g. viter que les effluents ne contournent les systmes de linstallation de traitement
h. la mise en place et lexploitation dun systme denceinte dans lequel les eaux de pluie qui
tombent sur les aires de traitement sont collectes avec les eaux de lavage des camionsciternes, les dversements occasionnels, les lavages de fts , etc., et renvoyes linstallation de
traitement ou collectes dans un intercepteur combin
i. la collecte des eaux de pluie dans un bassin spcial pour traitement ultrieur au cas o lon dtecte
quelles sont contamines
j. une base en bton complte, avec des chutes vers des systmes de drainage internes au site qui
conduisent aux rservoirs de stockage ou vers des sparateurs qui peuvent collecter les eaux de pluie
et tous dversements. Les intercepteurs qui ont un dbordement vers des gouts ont en gnral
besoin dun systme de surveillance automatique tel que des contrles de pH qui peuvent fermer le
systme de dbordement
k. le remploi des eaux rsiduaires traites et des eaux de pluie dans le procd (par ex. eau de
refroidissement)
l.
le rejet des eaux rsiduaires partir de leur stockage quaprs avoir termin toutes les mesures de traitement et
avoir ralis une inspection finale
m. lutilisation des produits de lixiviation des dcharges en tant quentre deau pour la digestion
arobie
n. la gestion des eaux de procd et les eaux de ruissellement laide dun systme de circulation ferm.
n. le remploi partiel des eaux rsiduaires pour la production de solution polymriques
o. les mthodes de dplacement du traitement des eaux de procd chimique contenant des
COV (un autre exemple spcifique est celui des eaux souterraines contamines), la suite
dune teneur en DCO infrieure.
539
Chapitre 4
La technique d (voir section description ci-dessus) doit prendre en compte le fait quil nest pas
raliste deffectuer une valuation de limpact sur lenvironnement pour toutes les variations des rejets de
linstallation de traitement des dchets.
La frquence de la technique e (voir section description ci-dessus) est parfois guide par une
approche de risque.
La technique k (voir section description ci-dessus) peut appliquer certaines restrictions en raison de
laugmentation des concentrations de certains composants solubles qui peuvent interfrer avec le procd
de traitement des dchets.
La technique l (voir section description ci-dessus) peut impliquer un rservoir de stockage
supplmentaire. Ceci peut potentiellement tre coteux avec un besoin despace, particulirement pour les
flux importants et continus.
Agent moteur pour la mise en uvre
Les rejets deau sont rglements par la rglementation internationale ou locale/rgionale/nationale.
Installations type
Une large proportion des sites au Royaume-Uni utilise un systme ferm dans lequel les eaux de pluie qui
tombent sur les aires de traitement sont collectes et renvoyes dans linstallation de traitement. On a
certains exemples de remploi de leau dans les procds dimmobilisation et dans les installations de
traitement des huiles usages aprs traitement biologique. Dautres exemples de remploi de leau sont dans
des activits de lavage et de nettoyage.
Rfrences bibliographiques
[50, Scori, 2002], [51, Inertec et al., 2002], [52, Ecodeco, 2002], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd,
2002], [66, TWG, 2003], [86, TWG, 2003], [121, Schmidt et Institute for environmental et waste
management, 2002], [122, Eucopro, 2003], [126, Pretz et al., 2003], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004], [153,
TWG, 2005]
540
Chapitre 4
e. isoler des systmes de drainage venant daires dentreposage de dchets inflammables pour viter que
le feu ne se propage le long du systme de drainage par des solvants ou autres hydrocarbures
inflammables.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Evite les problmes dans le traitement et la dilution ultrieurs.
Donnes oprationnelles
Les dchets et les eaux rsiduaires contiennent frquemment un mlange de produits avec DCO intense
et modre qui peuvent ou non affecter la teneur en DBO.
Applicabilit
La technique d est en gnral mise en uvre en deux systmes spars. Le premier est consacr
aux eaux de pluie gnralement non traites et lautre la collecte de tous les effluents aqueux restants
qui sont en gnral traits ensemble. Dans certains cas, les eaux de pluie provenant daires de
chargement/dchargement ou de stockagespeuvent tre plus contamines.
Installations type
Les procdures mises en uvre dans les usines de traitement physico-chimiques sont spares
hydrauliquement en eaux rsiduaires contamines et eaux de pluie non contamines. Les installations
physico-chimiques ont deux systmes dasschement techniques spars.
Remarque concernant le point e) de la section description : plusieurs incidents ont t signals au
Royaume-Uni avec propagatin d un incendie dune aire dun site une autre par le biais du systme de
drainage.
Rfrences bibliographiques
[121, Schmidt et Institute for environmental et waste management, 2002], [134, TWG, 2003] [150, TWG,
2004]
541
Chapitre 4
eaux rsiduaires sans affecter les normes de rejet des effluents. Les hydrocarbures sont recouverts dans
des filtres charbon. Le stripping lair est idalement adapt pour les flux faible concentration (<200
ppm). Le procd de stripping la vapeur peut ramener la teneur en COV de leau de trs faibles
concentrations (cest--dire niveaux ppb).
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]
542
Chapitre 4
Si les eaux rsiduaires contiennent des substances actives en surface qui peuvent entraner la formation de
mousse dans les conteneurs de raction, il est ncessaire de prendre des mesures pour les neutraliser.
Applicabilit
La prcipitation chimique est employe principalement pour retirer les ions mtaux des eaux rsiduaires et
liminer chimiquement les phosphates. En dehors de la sparation des produits de prcipitation, la
floculation limine galement les solides en suspension et les composs molculaires suprieurs.
Pour la prcipitation et la floculation, les points suivants peuvent avoir une certaine importance et
doivent tre pris en compte :
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [134, TWG, 2003]
543
Chapitre 4
Tableau 4.76 : Concentration des effluents dune usine physico-chimique avant et aprs le traitement
des eaux rsiduaires tertiaires [150, TWG, 2004]
Effets multimilieux
Minralisation des substances organiques et production de biomasse. Les procds dadsorption et la
bioaccumulation permettent daccumuler les composs inorganiques et organiques non-dgradables dans
la biomasse.
Donnes oprationnelles
Certains lments organiques et inorganiques des eaux rsiduaires peuvent avoir un effet toxique sur
la population de bactries. En raison de la demande en lments nutritifs des procds biologiques, de
faibles concentrations en phosphore peuvent devenir un facteur limitant pour la vie des bactries (ce
problme peut ventuellement tre rsolu par lajout systmatique dlments nutritifs). Pour toutes les
techniques de traitement biologique actuellement utilises, un certain nombre de caractristiques spciales
et de conditions limites doivent tre prises en compte :
des lments nutritifs (azote, phosphore) et lments trace (mtaux, etc.) sont ncessaires pour la
dgradation biologique
les plages optimales de pH (en gnral pH 6,5 8,5) doivent tre maintenues lintrieur du racteur
pour que le procd continue fonctionner, la teneur en oxygne doit tre suprieure 1 mg/l
lactivit des micro-organismes augmente avec la temprature, jusqu une temprature optimale de
30 35 C. En dessous de 10 C, la vitesse de la raction diminue en gnral de manire significative
la rtention de la biomasse est particulirement importante pour le bon fonctionnement du systme.
Les installations biologiques doivent tre conues avec un temps de sjour suffisant pour obtenir une
dcomposition adquate des composs les plus complexes prsents dans les eaux rsiduaires.
Lge de la boue dpuration est galement important. La dgradation peut galement tre favorise
par des tempratures de fonctionnement optimales. Certaines installations arobies sont actuellement
prvues pour fonctionner autour denviron 30 C.
544
Chapitre 4
Applicabilit
Le traitement biologique est une technique trs efficace pour llimination de :
Installations type
Largement utilis dans le secteur.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [134, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]
Description
La filtration sur sable, avec des supports mlangs (par exemple,
mlanges sable/anthracite) ou des types de support de filtration plus
spcialiss tels que du charbon actif granulaire (GAC)
Forte rduction
Oxydation
humide
l'air Loxydation lair humide est une mthode de traitement physicochimique destructrice qui est utilise pour traiter les effluents aqueux
ayant des niveaux levs de DCO qui ne sont pas adapts un rejet direct
dans une station dpuration des eaux rsiduaires, mais sont trop coteux
incinrer.
Forte rduction avec
hydrazine
Echange d'ions
Elimination des nitrates, des mtaux et des concentrations de mtaux
Tableau 4.77 : Traitements finaux des rsiduaires
Avantages obtenus pour lenvironnement
Lavantage de ces traitements est le polissage final de leffluent et la rcupration des substances
partir de leffluent avant son remploi ou son envoi vers les gouts, les eaux de surface, etc.
Il peut y avoir une certaine possibilit dapplication de ces techniques de filtration (y compris des
filtres au sable) pour retirer les particules dans les effluents, offrant par consquent un moyen pour
rduire le niveau de solides en suspension dans leffluent.
La macro-filtration retire les solides en suspension, certains produits chimiques, le got et les odeurs.
Effets multimilieux
Industries de traitement des dchets
545
Chapitre 4
Pour la macro-filtration sur charbon actif en granuls, une rgnration est ncessaire, elle est en
gnral mise en uvre par incinration.
Donnes oprationnelles
Les procds de filtration ont besoin de pression. Dans certains cas, des pressions trs leves sont
ncessaires (par ex. dans le cas de losmose inverse).
Les tentatives dutilisation de loxydation lair humide pour certains traitements des dchets ont
souffert de problmes lis la charge de dpart en dchets htrognes et variables et, en consquence,
il ny a pas dapplications courantes dans les traitements des dchets. Toutefois, ils sont appliqus dans
dautres secteurs, car ils sont adapts des procds ddis ayant un flux de dchets spcifique sur site.
Applicabilit
Ladsorption est simple et fiable et le fonctionnement discontinu est possible.
Agent moteur pour la mise en uvre
Trois facteurs potentiels poussent lutilisation de ces traitements :
Des systmes de filtration sont actuellement utiliss par certaines socits de gestion des eaux pour les
rejets partir de stations dpuration des eaux rsiduaires, principalement afin de contrler les lments
pathognes dans les dchets.
Lhydrazine est une substance dangereuse et des rapports stipulent que son utilisation est interdite au
moins dans un Etat membre.
Installations type
On a un exemple dinstallation o 90 % des missions de Hg viennent de la contamination du sol qui fuit
ensuite dans les canalisations. Chez Akzo Nobel Bohus (Sude), dans une installation base mercure,
alcalins chlore-, le systme dlimination du mercure des eaux rsiduaires consiste en une unit de mlange
o lhydrazine est ajoute aux eaux rsiduaires, avec deux rservoirs de sdimentation, des filtres au
sable, des filtres charbon actif et des filtres change dions. Le dbit deau traite est de 7 m3/h avec
une teneur en mercure de 3 000 5 000 (g/1 en 1997, avec une concentration de mercure rsultante
dans les eaux rsiduaires de 5 8 (g/1, correspondant une mission de 0,005 g Hg/tonne de
capacit de chlore. Les missions totales de mercure dans leau partir du site sont denviron 0,045 g
Hg/tonne de capacit de chlore, ce qui signifie quenviron 10 % des missions de mercure sont des
missions venant du procd, les 90 % restant tant des missions indirectes de mercure dpos qui
terminent dans les eaux de ruissellement.
Rfrences bibliographiques
[41, UK, 1991], [42, UK, 1995], [55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [121, Schmidt et Institute for
environmental et waste management, 2002], [131, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]
4.7.6.1 Evaporation
Description
546
Chapitre 4
Lobjectif du traitement est de concentrer la teneur en eaux rsiduaires en plusieurs volumes grables.
Il est possible doptimiser lutilisation de lnergie en subdivisant lvaporation en plusieurs tapes plus
petites et en utilisant le vide (afin de rduire la temprature dbullition).
En fonction de la temprature, lvaporation se fait en gnral sans conversion chimique des substances.
Durant la concentration, il est possible de crer des phases qui favorisent encore plus la sparation (par ex.
cristallisation).
Avantages obtenus pour lenvironnement
Rduit la quantit deaux rsiduaires traiter.
Effets multimilieux
Augmentation de la consommation en nergie. Si les matriaux ne sont pas adapts la rcupration, les
rsidus de lvaporation peuvent tre mis en dcharge aprs un post-traitement appropri (par exemple,
schage, asschement, conditionnement) en fonction de leur contenu. Etant donn que dans lidal
lvaporation entrane uniquement un condensat de vapeur lgrement pollue, le condensat devra en
gnral tre soumis un post-traitement et une puration en fonction de son contenu.
Donnes oprationnelles
Limites du traitement :
le contenu des eaux rsiduaires doit tre pris en compte pour la slection du matriau en entre partir
de linstallation dvaporation
si les eaux rsiduaires contiennent des substances actives en surface qui peuvent entraner la
formation de mousse durant le procd dvaporation, des mesures doivent tre prises pour rduire
la mousse. Il peut tre ncessaire de recourir des agents anti-mousse en plus de linstallation de
sparateurs.
Il faut disposer dinstallations pour llimination mcanique des crotes ou pour le rejet de substances
solides qui saccumulent durant lvaporation.
Applicabilit
Le traitement est adapt des eaux rsiduaires fortement pollues dont il faut liminer la teneur en
lments inorganiques et organiques qui ne sont pas volatils. Lvaporation est adapte, par exemple,
pour renforcer la concentration des eaux rsiduaires dj paissies par osmose inverse ou par
ultrafiltration.
Installations type
Usines de traitement physico-chimique des eaux rsiduaires.
Rfrences bibliographiques
[134, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]
4.7.6.2 Adsorption
Description
Ladsorption sur du charbon actif est principalement applique la sparation des substances organiques
des eaux rsiduaires. Deux approches sont actuellement utilises :
ajouter, principalement du charbon actif, aux eaux rsiduaires qui doivent tre traites ;
547
Chapitre 4
faire couler les eaux rsiduaires sur plusieurs colonnes dadsorption organises en srie et qui sont
remplies de charbon actif en granul.
microfiltration (MF)
ultrafiltration (UF)
nanofiltration (NF)
osmose inverse (RO)
(>0,6 (m,
(0,1 0,01 (,
(0,01 0,001 (,
(<0,001 (,
548
Chapitre 4
a. la valeur du pH dans les eaux rsiduaires traiter peut tre augmenter afin dacclrer les
ractions et/ou damliorer les valeurs de charge
b. un filtre fin peut tre connect lavant de ladsorbant au charbon actif pour retenir les solides nocifs
c. lamortissement du charbon actif, en utilisant des granuls fins au lieu de poudres et leur envoi en
dessous du niveau de leau dans le racteur/bassin peuvent aider surmonter les problmes dus
la formation de poussire lors de lagitation.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Les techniques membranaires permettent de traiter les eaux rsiduaires contenant des polluants
organiques et inorganiques sans ajouter des quantits considrables de produits chimiques.
Effets multimilieux
Par le biais de loptimisation du procd, le permat dune installation membrane doit en gnral tre
purifi de manire suffisante pour tre recycl dans le procd industriel ou pour respecter les normes de
qualit minimales pour le rejet dans les plans deau. Le concentrat est en gnral soumis un autre
traitement, tel que :
remploi
limination
vaporation
immobilisation.
Applicabilit
Les techniques membranaires telles quutilises pour la sparation des substances et laccumulation des
substances sont devenues une technologie clef dans le traitement des eaux rsiduaires car tant donne la
nature purement technique de la sparation, aucun produit chimique nest ncessaire (sauf pour le
nettoyage de la membrane). En consquence, les composants de sparation ne sont pollus ni sur le plan
chimique, ni sur le plan thermique. Ces facteurs expliquent que ce traitement est efficace mme pour des
installations plus petites et dans des traitements deau dcentraliss par rapport au lieu dorigine.
Lapplicabilit des techniques membranaires est influence tant par la construction que par la conception
des systmes de modules/membrane et par un certain nombre de facteurs limitant supplmentaires.
Certains de ces facteurs sont :
Toutefois, ces facteurs ne sont pas lexclusivit des techniques membranaires. Ils exigent nanmoins
une pr-valuation dtaille de leau qui doit tre traite en fonction des lments suivants :
Installations type
549
Chapitre 4
Waste water
Fine Filter
Water detergent
Fine Filter
Osmosis module
Osmosis module
Osmosis module
Osmosis module
Osmosis module
Osmosis module
Concentrate
Permeate
Eaux rsiduaires
Filtre fin
Dtergeant deau
Filtre fin
Module dosmose
Module dosmose
Module dosmose
Module dosmose
Module dosmose
Module dosmose
Concentrat
Permat
Figure 4.11 : Exemple de schma reprsentant une installation avec osmose inverse en trois tapes [150, TWG,
2004]
Rfrences bibliographiques
[134, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]
4.7.6.4 Traitement lozone/aux UV
Description
Les eaux rsiduaires fortement pollues peuvent tre traites avec de lozone seul ou avec de lozone et
des ultraviolets en combinaison avec des procds de traitement biologique.
La raction avec lozone est une raction chimique par voie humide. Lorsque le pH est en dessous de 9,
lozone ragit ioniquement par dcomposition, abandonnant un atome doxygne actif ou ragit en tant
que radical par adsorption de la totalit de la molcule avec des liaisons doubles de carbone organique,
la rupture intervenant des valeurs de pH suprieures 9. Il est galement possible de crer des
radicaux oxygne ou des radicaux hydroxyles partir de lozone par une exposition aux rayons
ultraviolets. Ces radicaux sont encore plus ractifs que lozone.
550
Chapitre 4
Dautres composs azots peuvent tre dgrads par le biais dune combinaison du traitement
lozone avec des procdures biologiques. Dans ce cas, les eaux rsiduaires sont transportes par une pompe
dinflux dans un conteneur de dnitrification. De lacide phosphorique est ajout linflux. Avant que le
fluide ne pntre dans le conteneur de dnitrification, le retour de la nitrification est ajout.
Dans les racteurs ozone, lozone peut ragir avec des substances oxydables contenues dans les eaux
rsiduaires. En aval des racteurs UV, lozone qui reste dans leau est dtruit ou converti en radicaux
qui ragissent ensuite avec les substances organiques.
Loxygne restant est utilis par les bactries arobies pour la nitrification.
Aprs le traitement lozone et aux ultraviolets, une partie de leau de cyclage est rejete du procd dans
le flux sortant sous forme deau rsiduaire pure.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Loxydation chimique par voie humide avec de lozone seul ou avec de lozone en combinaison avec
des rayons ultraviolets rduit la concentration de :
Lobjectif de loxydation chimique par voie humide est la dgradation directe des polluants basse
pression et temprature. Lozone ragit avec toutes les substances organiques qui contiennent des doubles
liaisons carbone-carbone.
Certains composs aliphatiques chane courte et des composs carbone-halogne ne ragissent pas
facilement avec lozone. Les liaisons de ces molcules peuvent facilement tre rompues si de lozone et
des rayons ultraviolets sont appliqus en combinaison.
En fonction des conditions aux limites (type de contenu des eaux rsiduaires, pntration d'ozone,
temps de raction) la raction peut produire du dioxyde de carbone au point doxydation complet et des
substances dgradables biologiquement (augmentation de la DBO5) ou des substances qui ne sont pas
facilement biodgradables.
Effets multimilieux
Si le traitement ozone/UV est combin avec une phase biologique, le traitement biologique produit des
boues dpuration qui doivent ensuite tre soumises un autre traitement.
Applicabilit
Certains problmes envisager sont :
le traitement ozone/UV naltre pas les produits aliphatiques chane plus longue sans double
liaison.
avec des eaux rsiduaires colores ou turbides, le traitement nest possible que si le traitement
aux UV nest pas ncessaire pour dgrader le contenu
les substances inorganiques contenues dans les eaux rsiduaires ne sont pas modifies et de
fortes concentrations de sel peuvent entraner une perturbation de procd.
Installations type
Industries de traitement des dchets
551
Chapitre 4
Figure 4.12 : Exemple dorganigramme reprsentant le traitement des eaux rsiduaires lozone/UV
[150, TWG, 2004]
Oxygen supply
Oxygen recirculation
Ozone producer
Dryer
Waste air catalyst
Regereration waste air
Injector
Reactor
Waste water
Pumps
Filtration
Pump
Reactors
Recirculator
Treated waste water
Alimentation en oxygne
Recirculation de loxygne
Producteur dozone
Scheur
Catalyseur dair rsiduaire
Rgnration de l'air rsiduaire
Injecteur
Racteur
Eau rsiduaire
Pompes
Filtration
Pompe
Racteurs
Recirculateur
Eau rsiduaire traite
552
Chapitre 4
Input
Denitrification
Nitrification
Sludge container
Sludge treatment
Ozone reactor
Nitrification Recirculation
Static mixer
Injector
Treated water reservoir
Treated waste water
Ozone productor
Oxygen
Air
Entre
Dnitrification
Nitrification
Conteneur de boues dpuration
Traitement des boues dpuration
Racteur lozone
Recirculation de la nitrification
Mlangeur statique
Injecteur
Rservoir deau traite
Eau rsiduaire traite
Producteur dozone
Oxygne
Air
Figure 4.13 : Exemple dorganigramme reprsentant un traitement biologique et aux ultraviolets [150,
TWG, 2004]
Rfrences bibliographiques
[134, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]
4.7.7 Signalisation des composants dans les effluents gnrs dans les
installations de traitement des dchets
Description
Lobjectif de cette section est de donner certaines directives sur le type de paramtres de leau (polluants)
analyser dans les effluents la sortie dune installation de traitement des dchets. Le Tableau 4.78 cidessous donne des informations sur les paramtres de leau analyss, sur les niveaux ralisables, la
Industries de traitement des dchets
553
Chapitre 4
frquence de la mesure et indique si un paramtre est surveill de manire continue et prcise le type
dinstallations de traitement des dchets qui a besoin dun paramtre particulier.
554
Chapitre 4
Paramtres
leau
de Niveaux
dmission
atteints (mg/l)
pH
Solides secs
Solides en suspension
Conductivit (S/cm)
Azote total
Ammoniac
Nitrite
Nitrate
17 000 27 000
0,1 79
900 21 000
110 3 500
Continu
Continu
Mensuel
10 2 500
0,01 10
0,9 10
Phosphore total
<0,1 2,6
Total chlorure
1 500 18 240
Exempt de chlorure
Exempt de cyanure
Fluorure
Total cyanure
Sulfates
Sulfites
Sulfures
Toxicit aquatique
Indicateurs
microbiens (par ex.
pathognes)
Luminescence
bactrienne
DBO
BTEX
DCO
Dtergents
Hydrocarbures
PAH
AOX
Phnols
COV
Solvants
COT
TPH
Mtaux
Moyenne dans le
temps (en continu,
tous les jours, tous
les mois, tous les
ans)
Continu
Mensuel
<0,1 0,4
0,01 0,1
0,5 10
<0,1
65 1 070
< 1 50
<0,1
20 3 000
<0,1 0,7
120 5 000
0,6 5,3
<0,1 3,8
Totalit
Traitements physico-chimiques
Totalit
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
et biologiques
Traitements physico-chimiques
et biologiques
Totalit
Traitements physico-chimiques
et biologiques
Traitant
des
dchets
phosphors,
par
ex.
traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
et biologiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Totalit
Totalit
0,1 0,5
0,1 1,9
0,01 0,1
Exemple dinstallations de
traitement des dchets dans
laquelle le paramtre a t
signal
Totalit
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Mensuel
Traitement physico-chimique
555
Chapitre 4
Ag
Al
As
<0,1
0,1 2
0,01 0,1
Ba
Cd
Co
Cr(VI)
Cr
Cu
Fe
Hg
Mn
Ni
Pb
Se
Sn
Zn
<5
<0,1
0 ,1 1 ,0
0,01 0,1
0 ,1 0,5
<0,1 0,5
0,1 5,2
0,001 0,01
0 ,1 0 ,9
0 ,1 1 ,0
0 ,1 0 ,5
<0,1
0 ,1 2 ,0
0 ,1 2 ,0
Traitements physico-chimiques
Dchets contenant de
larsenic Traitements
physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Tableau 4.78 : Paramtres de leau surveills dans des installations de traitement des dchets
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [116, Irish EPA, 2003], [134,
UBA, 2003], [59, Hogg et al., 2002], [150, TWG, 2004]
Avantages obtenus pour lenvironnement
Identifie et aide surveiller les polluants qui sont rejets en rgle gnrale.
Installations type
En gnral, lautorisation de rejet reflte le type dactivits mises en uvre sur le site, cest--dire que
ceux qui grent des volumes importants de solvant doivent tester la teneur en solvant ; pour dautres
installations, seul le pH et la DCO seront tester.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [59, Hogg et al., 2002], [86, TWG, 2003], [116,
Irish EPA, 2003], [134, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]
556
Chapitre 4
Dans un exemple de station dpuration des eaux rsiduaires utilise dans des installations de
traitement des huiles usages les dchets aqueux peuvent traverser une unit physico-chimique o du
chlorure de fer est ajout en qualit de floculant et o les boues dpuration sont vacues dans un filtrepresse. La phase aqueuse peut ensuite tre dose avec des polylectrolytes et de la chaux pour augmenter
le pH et pour produire une autre couche de boue dpuration qui est ensuite envoye vers le presseboue. Les liqueurs issues de la presse plus les liqueurs surnageantes sont envoyes dans un traitement
biologique, mais dsormais les liqueurs seront essentiellement exemptes de rsidus huileux et de mtaux
et le niveau de DCO global aura galement t rduit.
4.8
Le mot rsidu est utilis dans cette section pour dsigner les dchets solides gnrs par lactivi t
de traitement des dchets et nest pas directement li au type de dchets traits dans linstallation. Cest
le mme type de convention utilis dans le Chapitre 3 et sur lensemble du document (voir galement
Glossaire). Le Chapitre 3 a appel les dchets sortants de linstallation des dchets SORTANTS. Les
dchets SORTANTS ont une relation directe avec les dchets entrants. Dans le Chapitre 3, ces dchets ont
t appels les dchets gnrs par le procd, comme on le voit dans le schma de la Figure 3.1. Cette
section couvre les types de techniques suivantes :
techniques pour la rduction des dchets gnrs la suite du traitement (analyses dans chaque
section du prsent chapitre)
gestion des dchets gnrs la suite du traitement et
techniques portant principalement sur la rduction de la contamination du sol.
557
Chapitre 4
558
Chapitre 4
Remarque concernant la technique h (dans la section description ci-dessus), le recyclage des fts doit
tenir compte de la contamination des fts avec leur contenu. Les fts qui ne sont pas adapts un
recyclage direct sont en gnral envoys pour un traitement appropri, notamment lincinration. Par
exemple, les fts de polythylne sont totalement incinrs, les fts en acier sont nettoys et en gnral
tris des scories et recycls ensuite. La mise en dcharge des fts contamins est en gnral exclue.
Aspects conomiques
En termes dinvestissement en capital et de frais dexploitation, le traitement des boues est un lment
significatif et la gestion et llimination des dchets solides restent lun des problmes fondamentaux
auxquels sont confronts les oprateurs.
Agent moteur pour la mise en uvre
La prvention et la minimisation de la gnration des dchets ainsi que la rduction de leur dangerosit est
un principal gnral des IPPC et de la hirarchie des dchets.
Les types de dchets produits sur chaque site font, dans de nombreux pays, partie des procds
dautorisation. Le permis peut galement dcrire comment stocker lesdits dchets et souvent, comment les
utiliser.
La rutilisation des fts est limite aux cas o les fts continuent tre adapts lobjectif,
conformment aux rgles ADR, et peuvent facilement tre nettoys. Tous les autres fts doivent tre
prtraits avant que les dchets ne puissent tre rutiliss.
Installations type
En Allemagne, lutilisation de fts a t rduite autant que faire se peut.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]
559
Chapitre 4
g. sassurer que les zones de manipulation des substances mettant en danger leau ainsi que les zones
protges par de merlons sont particulirement protges contre les infiltrations, par exemple, par
de la peinture, des revtements, la qualit du bton, les systmes dtanchit appliqus
lintrieur. Ici, les systmes dtanchit doivent pouvoir tre inspects tout moment
h. quiper les conteneurs utiliss pour le stockage/laccumulation des matires mettant en danger leau
de double parois ou les entreposer dans des rservoirs entours de merlons. Ici, leur capacit
volumique doit tre mesure de sorte que le volume total du conteneur le plus important puisse tre
collect ou 10 % du volume de tous les conteneurs ; le volume le plus important tant dcisif
i. quiper les conteneurs usags pour le stockage/laccumulation de matires mettant en danger leau
avec des contrles contre les dbordements, relis un relais de signalisation avec la salle de
commande ainsi quavec des signaux optiques et acoustiques. Les pompes utilises pour remplir les
conteneurs ainsi que les dispositifs dobturation associs (par ex. vannes tiroir) doivent y tre
connects au contrle de dbordement.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Peut prvenir la contamination court et long terme du site. La minimisation des cuves et des conduites
enterres facilite les tches dentretien ainsi que les inspections.
Effets multimilieux
On a identifi dans certains cas des problmes tels que des fissures, des sorties bloques sur les
drains, les canaux de drainage des graviers entre les dalles de bton.
Applicabilit
La plupart des sites ont une base impermable et fonctionnent sur un drainage de site interne (par ex.
base de bton complte).
Agent moteur pour la mise en uvre
LIPPC exige que dans la mise en uvre des activits industrielles, il ny ait pas de risques de pollution
partir du site. Certaines directives de lUnion europennes et des lgislations nationales sappliquent
galement pour prvenir la contamination des sols.
Installations type
Certains exemples ont t signals o la quasi-totalit des sites ont une base impermable et un drainage
de site interne, dont ltat tait suspect. La quasi-totalit des stations de transfert de dchets dangereux
a une base sre qui est pose avec des chutes qui drainent les eaux de pluie et les dversements
liquides/solides vers un ou plusieurs rservoirs ou sparateurs de liquide.
Les installations physico-chimiques sont en gnral quipes de systmes dtanchit pour viter les
dversements qui peuvent atteindre les eaux souterraines ou contaminer le sous-sol. Le choix des
matriaux de construction est dune importance fondamentale pour toutes les mesures de protection
dmissions techniques ; ils doivent offrir une rsistance leve, par exemple contre les acides, les
bases, les solvants organiques (en fonction de lapplication).
Rfrences bibliographiques
Viscolube, 2002], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [121, TWG, et Institute
for environmental et waste management, 2002], [135, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]
560
Chapitre 4
561
Chapitre 4
562
Chapitre 5
563
Chapitre 5
technique dpend grandement de la situation spcifique eu gard, par exemple, aux taxes ou
impts, aux frais et caractristiques techniques de linstallation considre. Il nest pas possible
dans ce document dvaluer ces facteurs qui sont spcifiques chaque site. En labsence de
donnes relatives aux cots, les conclusions sur la viabilit conomique des techniques sont
tires des observations effectues sur les installations existantes.
Les MTD de ce chapitre sont destines servir de rfrence pour lvaluation des performances
actuelles dune installation existante ou pour lvaluation des propositions de nouvelles
installations.
En ce sens, elles aideront dfinir des conditions appropries bases sur les MTD pour
linstallation ou tablir des rgles contraignantes gnrales en application de lArticle 9,
paragraphe 8.
Il est prvu que les nouvelles installations peuvent tre conues pour fonctionner des niveaux
de performance quivalents voire plus levs que les niveaux gnraux des MTD prsentes
dans ce document. On considre galement que des installations existantes pourraient voluer
pour atteindre les niveaux gnraux des MTD voire les dpasser selon lapplicabilit technique
et conomique des techniques dans chacun des cas considrs.
Bien que les documents de rfrence pour les MTD ne fixent pas de normes juridiquement
contraignantes, ils ont vocation fournir des informations pour clairer lindustrie, les Etats
membres ou le public quant aux niveaux dmission et de consommation pouvant tre atteints
moyennant lutilisation de certaines techniques spcifiques. Les valeurs limites adquates pour
chaque cas particulier devront tre dtermines compte tenu des objectifs de la directive PRIP et
des considrations locales.
Quelques points cls pour aider les utilisateurs/lecteurs de ce document
Pendant la prparation de ce document, des questions, nombreuses et importantes, ont t
souleves et examines par le groupe de travail technique ; la connaissance de ces questions est
susceptible daider les utilisateurs/lecteurs de ce document.
En raison de la nature complexe du secteur, il est fortement recommand de lire le
Chapitre 5 en conjonction avec le Chapitre 4. Pour aider les utilisateurs/lecteurs sur ce
sujet, des renvois au Chapitre 4 ont t inclus dans le Chapitre 5.
De nombreux facteurs peuvent influencer les dcisions quant lopportunit, pour une
installation de traitement de dchets, dappliquer ou non une certaine technique de
traitement ou une certaine technique de rduction de la pollution. Des facteurs comme
le type de traitement et le type de dchets traits peuvent tre pris en compte lorsque ce
document est utilis au niveau local.
En complment des MTD auxquelles il est fait rfrence dans ce chapitre, les MTD
pour une installation de traitement des dchets comportent galement des lments en
provenance dautres documents IIPC et des rglementations internationales. Dans ce
contexte, il convient dapporter une attention particulire aux documents de rfrence
sur les meilleures techniques disponibles (BREF) concernant les missions en
provenance des stockages, les systmes de refroidissement industriels, les systmes de
traitement/ gestion des eaux rsiduaires et des rejets gazeux dans le secteur de la chimie,
lincinration de dchets, sans oublier le document de rfrence sur les principes
gnraux de surveillance.
Une installation de traitement des dchets couverte dans ce document nest quun
maillon de lensemble de la chane de gestion des dchets. La situation se prsentant en
amont ou en aval dune installation de traitement des dchets revt une importance
considrable pour linstallation, et a donc une influence sur ses performances
environnementales.
La gestion des dchets dans son ensemble met en jeu de nombreux types doprations
de traitement, (chane doprations) qui au final dboucheront sur la valorisation ou sur
llimination, actions qui peuvent tre extrieures au champ dapplication de ce BREF.
Par exemple si on se rfre la hirarchie des dchets, les oprations de valorisation
prennent le pas sur llimination. Nanmoins, dans certaines situations, on a pu voir que
564
Chapitre 5
565
Chapitre 5
Chapitre 5
sassurer que tous les dtails relatifs aux activits menes sur le site sont fournis. La
documentation ci-aprs permet de disposer dun bon niveau de dtails (voir
Section 4.1.2.7 et rapprocher de la MTD 1.g)
a. description des mthodes de traitement des dchets et des procdures en place dans
linstallation
b. diagrammes des principaux lments de linstallation ds lors quils ont une
relation avec lenvironnement, et schmas de principe des procds
c. dtails des actions chimiques avec leurs cintiques de raction et leurs bilans
nergtiques
d. dtails sur la philosophie du systme de contrle et sur la manire dont il intgre
les informations de surveillance de lenvironnement
e. dtails sur la manire dont la protection est assure dans des conditions de
fonctionnement anormales comme les interruptions momentanes, les dmarrages
et les arrts
f. manuel dinstruction
g. agenda oprationnel ( rapprocher de la MTD numro 3)
h. bilan annuel des activits du site et des dchets traits. Le bilan annuel devrait
galement comporter une page trimestrielle faisant apparatre le bilan des flux de
dchets et des rsidus incluant les matires auxiliaires utiliss sur chaque site (
rapprocher de la MTD numro 1.g).
3.
disposer dune bonne procdure de gestion interne qui couvre galement la procdure de
maintenance et un programme de formation adquat incluant des actions prventives
que les employs sont tenus de prendre dans les domaines de la sant, de la scurit et
des risques lgard de lenvironnement (voir Sections 4.1.1.4, 4.1.1.5, 4.1.2.5,
4.1.2.10, 4.1.4.8 et 4.1.4.3)
4.
5.
Dchets ENTRANTS
Pour amliorer la connaissance des dchets ENTRANTS, les MTD consistent :
6.
avoir une connaissance concrte des dchets ENTRANTS. Une telle connaissance
ncessite la prise en compte des dchets sortants, du traitement raliser, du type de
dchets et de leur origine, de la procdure en vigueur (Voir MTD numro 7 et 8), du
risque (au regard des dchets SORTANTS et du traitement) (voir Section 4.1.1.1). Les
Sections 4.2.3, 4.3.2.2 et 4.4.1.2 fournissent quelques conseils relatifs ces questions.
7.
mettre en uvre une procdure de pr-acceptation comportant au moins les lments ciaprs (voir Section 4.1.1.2) :
a. des tests sur les dchets entrants choisis en fonction du traitement prvu.
b. acqurir la certitude que toutes les informations ncessaires sont reues concernant
la nature du procd ou des procds produisant les dchets, y compris la
Industries de traitement des dchets
567
Chapitre 5
c.
d.
e.
f.
8.
mettre en uvre une procdure dacceptation comportant au moins les lments ci-aprs
(voir Section 4.1.1.3) :
a. un systme clair et bien dfini permettant loprateur daccepter les dchets dans
la station daccueil uniquement si une mthode de traitement bien dfinie et une
filire dlimination/de valorisation pour la sortie des traitements ont t
dtermines (voir pr-acceptation dans la rubrique MTD numro 7). Pour ce qui est
de la planification de lacceptation, il faut avoir la garantie que les surfaces de
stockage (voir Section 4.1.4.1), et les capacits de traitement ncessaires existent et
que les conditions de rpartition, par exemple les critres dacceptation des
produits de sortie par les autres installations sont respects.
b. existences de mesure permettant de pleinement dcrire et de prendre en charge des
dchets acceptables arrivant sur le site ; il peut sagir dun systme de rservation
anticipe pour sassurer par ex. que des capacits suffisantes sont disponibles.
c. des critres clairs et dnus de toute ambigut permettant de refuser les dchets et
de remonter toutes les informations de non-conformit.
d. un systme pour dterminer la quantit maximale de dchets pouvant tre stocke
sur linstallation ( rapprocher avec les MTD numro 10.b, 10.c, 27 et 24.f)
e. une inspection visuelle des dchets ENTRANTS pour vrifier leur conformit avec
la description reue lors de la procdure de pr-acceptation. Pour certains dchets
liquides ou dangereux, cette MTD nest pas applicable (voir Section 4.1.1.3).
9.
mettre en uvre des procdures dchantillonnage diffrentes pour toutes les cargaisons
de dchets diffrentes entrants sur le site livres en vrac et/ou en conteneur. Ces
procdures dchantillonnage peuvent comporter les lments ci-aprs (voir
Section 4.1.1.4) :
a. des procdures dchantillonnages fondes sur une approche prenant en compte le
risque. Certains lments prendre en considration sont notamment le type de
dchets (par ex. dchets dangereux ou non dangereux) ainsi que la connaissance
que lon a du client (par ex. le producteur de dchets)
b. un contrle portant sur les paramtres physico-chimiques pertinents. Les
paramtres pertinents sont en relation avec la connaissance que lon doit avoir des
dchets dans tous les cas (voir MTD numro 6)
c. enregistrement de toutes les matires constituant les dchets.
d. avoir des procdures dchantillonnage diffrentes pour le vrac (liquides et
solides), pour les conteneurs petits et grands et pour les dchets chimiques douteux
en petits conditionnements (laboratory smalls). Le nombre dchantillons prlevs
568
Chapitre 5
e.
f.
g.
h.
i.
j.
devrait augmenter avec le nombre de conteneurs. Dans des situations extrmes, les
petits conteneurs doivent tous faire lobjet dun contrle contradictoire par rapport
au bordereau de suivi qui les accompagne. La procdure devrait comporter un
systme permettant denregistrer le nombre dchantillons ainsi que le degr de
consolidation
dtails des chantillonnages de dchets dans les fts lintrieur de stockage
dsign, par ex. dlais les sparant de la rception.
des chantillons avant lacceptation
la tenue au niveau de linstallation dun registre dans lequel sont consigns
consigne le rgime dchantillonnage pour chaque chargement ainsi que la
justification de chacune des options retenues.
un systme pour dterminer et enregistrer :
un emplacement souhaitable pour les points dchantillonnage
la capacit de la cuve sur laquelle porte lchantillonnage (pour les
chantillons prlevs dans des fts, un paramtre supplmentaire pourrait
tre le nombre total de fts)
le nombre dchantillons et leur degr de consolidation
les conditions oprationnelles au moment de l'chantillonnage.
un systme garantissant que les chantillons de dchets sont analyss (voir
Section 4.1.1.5)
dans lhypothse de tempratures ambiantes basses, un stockage temporaire peut
savrer ncessaire afin de permettre lchantillonnage aprs dgel. Ceci peut
altrer lapplicabilit de certains des lments ci-dessus dans cette MTD (voir
Section 4.1.1.5).
10.
disposer dune installation de rception rpondant au moins aux critres ci-aprs (voir
Section 4.1.1.5) :
a. disposer dun laboratoire pour analyser tous les chantillons au rythme requis par
les MTD. En rgle gnrale, il faut pour cela avoir un systme dassurance qualit
robuste, des mthodes de contrle qualit et conserver les enregistrements
souhaitables pour le stockage des rsultats des analyses. En consquence, souvent
le laboratoire doit tre sur le site, en particulier pour les dchets dangereux.
b. disposer dune zone consacre au stockage des dchets en quarantaine, ainsi que de
procdures par crit pour grer les dchets non accepts. Si linspection ou les
analyses indiquent que les dchets ne sont pas conformes aux critres dacceptation
(y compris, par exemple des fts endommags, corrods ou non tiquets), ces
dchets pourront y tre entreposs temporairement en toute scurit. Une telle
possibilit de stockage et ces procdures devraient tre conues et utilises pour
favoriser une gestion rapide (en gnrale, de lordre de quelque jours ou moins)
afin de trouver une solution pour ces dchets.
c. disposer dune procdure claire traitant des dchets pour lesquels linspection et/ou
les analyses prouvent quils ne sont pas conformes aux critres dacceptation de
linstallation ou quils ne sont pas conformes la description des dchets reue lors
de la procdure de pr-acceptation. Cette procdure devrait comporter toutes les
mesures prvues dans la licence dexploitation ou dans la lgislation nationale/
internationale pour informer les autorits comptentes, entreposer la cargaison en
scurit pendant toute priode de transition ou pour refuser les dchets et les
retourner leur producteur ou les envoyer vers toute autre destination autorise ou
agre.
d. dplacer les dchets vers la zone de stockage quune fois quils ont t accepts (
rapprocher de la MTD numro 8)
e. faire apparatre les zones dinspection, de dchargement et dchantillonnage sur le
plan du site
f. disposer dun systme de drainage tanche ( rapprocher de la MTD numro 63)
g. disposer dun systme donnant lassurance que le personnel de linstallation
impliqu dans les oprations dchantillonnage, le contrle et les procdures
danalyses a le niveau de qualification souhaitable et a reu une formation adquate
Industries de traitement des dchets
569
Chapitre 5
procder lanalyse des dchets SORTANTS en faisant porter celle-ci sur les
paramtres significatifs, prsentant une importance pour linstallation qui accueillera les
dchets (par exemple, dcharge, incinrateur) (voir Section 4.1.1.1)
Systmes de gestion
Les MTD consistent :
12.
disposer dun systme garantissant la traabilit du traitement des dchets. Diffrentes
procdures peuvent savrer ncessaires pour prendre en compte les proprits physicochimiques des dchets (par exemple, liquides, solides), le type de procd de traitement
des dchets (par exemple, continu, en lots) ainsi que les changements des proprits
physico-chimiques des dchets qui peuvent survenir lors du droulement du traitement.
Un bon systme de traabilit comporte les lments suivants (voir Section 4.1.2.3) :
a. la description des traitements par des schmas de principe et des bilans de masse
(voir Section 4.1.2.4. Faire galement le rapprochement avec la MTD numro 2.a)
b. la traabilit des donnes au fil de plusieurs tapes oprationnelles, (par exemple,
pr-acceptation/acceptation/stockage/traitement/rpartition). Des enregistrements
peuvent tre effectus et tenus jour sur une base de continuit pour reflter les
livraisons, les traitements sur site et les rpartitions. Les enregistrements sont, en
gnral, conservs pendant une priode dau moins 6 mois aprs que le dchets
aient t rpartis.
c. lenregistrement et le rfrencement des informations portant sur les
caractristiques des dchets et lorigine du flux de dchets, de manire avoir ces
informations disponibles chaque instant. Un numro de rfrence doit tre
attribu aux dchets et doit rester disponible tout instant, au cours du procd,
afin de permettre loprateur de localiser un type de dchets spcifique dans
linstallation, de connatre son temps de prsence cet endroit et la filire de
traitement en cours ou celle venir.
d. la possession dune base de donnes/srie de bases de donnes informatiques qui
font lobjet dune maintenance rgulire. Le systme de traage fonctionne comme
un systme de contrle des stocks / dinventaire des dchets et comporte une date
darrive sur site, les coordonnes du producteur de dchets, les coordonnes de
tous les dtenteurs prcdents, un identifiant unique, les rsultats des analyses des
phases de pr-acceptation et dacceptation, la taille et le type de conditionnement,
la filire de traitement/ dlimination prvue, un enregistrement prcis de la nature
et de la quantit de dchets dtenus sur le site faisant apparatre les lments de
dangerosit attachs la localisation du dchet par rapport un plan du site, faisant
apparatre aussi un instant donn le positionnement des dchets dans la filire
dlimination prvue.
e. les dplacements des fts ou autres conteneurs mobiles, entre diffrentes
localisations (ou leur chargement en vue de leur enlvement) effectus uniquement
sur instruction du responsable comptent, avec vrification que le systme de
traage du dchet a t modifi pour prendre en compte ces changements (voir
Section 4.1.4.8).
13.
570
Chapitre 5
rgles ncessitent que soient pris en considration le type de dchets (par exemple,
dangereux ou non dangereux), le traitement leur appliquer aussi bien que les tapes
ultrieures qui seront ralises sur les dchets SORTANTS (voir Section 4.1.5).
14.
15.
avoir une approche pour amliorer lefficacit du traitement des dchets. En gnral,
ceci inclut la recherche dindicateurs appropris pour rendre compte de lefficacit du
traitement des dchets et un programme de surveillance (voir Section 4.1.2.4. Faire
galement le rapprochement avec la MTD numro 1).
16.
17.
avoir et utiliser correctement un registre des incidents (voir Section 4.1.7. Faire
galement le rapprochement avec la MTD numro 1 et avec le systme de gestion de la
qualit).
18.
avoir un plan de gestion des bruits et des vibrations en place en tant que partie du
systme de management environnemental (EMS) (voir Section 4.1.8. Faire galement le
rapprochement avec la MTD numro 1). Pour certaines installations de traitement des
dchets, le bruit et les vibrations peuvent ne pas tre un problme environnemental.
19.
571
Chapitre 5
procder un talonnage interne des performances (per ex. sur une base annuelle) de la
consommation de matires premires (Faire le rapprochement avec la MTD numro
1.k). Quelques limites dapplicabilit ont t identifies et celles-ci sont mentionnes
dans la Section 4.1.3.5.
23.
explorer les options dutilisation des dchets comme matires premires pour le
traitement dautres dchets (voir Section 4.1.3.5). Si des dchets sont utiliss pour
traiter dautres dchets, alors il y a lieu de mettre en place un systme pour sassurer que
lapprovisionnement en dchets est disponible. Si cela ne peut pas tre garanti, un
second traitement ou dautres matires premires doivent tre mises en place pour viter
tout gaspillage inutile de temps de traitement (voir Section 4.1.2.2).
Stockage et manutention
Les MTD consistent :
24.
mettre en uvre les techniques ci-aprs relatives au stockage (voir Section 4.1.4.1) :
a. positionner les aires de stockage :
loin des cours deau et autres primtres sensibles, et
de manire permettre dliminer ou de minimiser la double manipulation des
dchets dans le primtre de linstallation.
b. sassurer que linfrastructure de drainage de laire de stockage peut contenir tout
coulement contamin possible et que les produits de drainage en provenance de
dchets incompatibles ne peuvent venir au contact les uns des autres.
c. utiliser une zone /un stockage ddi pour lequel sont prises toutes les mesures
ncessaires en relation avec le risque propre aux dchets afin de trier et de
reconditionner les dchets chimiques douteux en petits conditionnements
(laboratory smalls) ou des dchets similaires. Ces dchets sont tris en fonction de
leur niveau de dangerosit avec toute la considration qui simpose pour les
problmes dincompatibilit potentiels et ils sont ensuite reconditionns. Aprs
quoi, ils sont ensuite dplacs vers la zone de stockage approprie.
d. manipuler les matires odorantes dans des cuves entirement fermes ou pourvues
dun systme de rduction des missions adapt et les stocker ensuite dans des
btiments ferms relis au systme de rduction.
e. sassurer que toutes les connexions entre les cuves peuvent tre fermes par des
vannes. Les tuyauteries de trop-plein doivent tre diriges vers un systme de
drainage confin (c'est--dire vers la zone entoure dun merlon prvue cet effet
ou une autre cuve).
f. avoir des mesures disponibles pour viter la formation de boues au-dessus dun
certain niveau et lapparition de mousses qui pourrait contrarier ces mesures dans
les rservoirs de liquides, par ex. en contrlant rgulirement les rservoirs, en
aspirant les boues pour un traitement appropri ultrieur et en utilisant des agents
antimousse.
g. quiper les rservoirs et les cuves avec des systmes de rduction des missions
appropris lorsque des missions volatiles sont susceptibles dtre engendres,
conjointement des jauges et des systmes dalarmes. Ces systmes doivent tre
suffisamment robustes (capables de fonctionner en prsence de boues et de
mousses le cas chant) et doivent faire lobjet dun entretien rgulier.
h. stocker les dchets liquides organiques bas point dclair sous atmosphre
dazote pour les maintenir inertes. Chaque rservoir de stockage est dpos dans
une aire de rtention tanche. Les effluents gazeux sont collects et traits.
572
Chapitre 5
25.
26.
27.
prendre des mesures pour viter les problmes pouvant tre engendrs par le stockage/
laccumulation des dchets. Ceci peut rentrer en conflit avec la MTD numro 23 lorsque
les dchets sont utiliss en tant que ractifs (voir Section 4.1.4.10)
28.
29.
573
Chapitre 5
30. sassurer que, pendant le stockage, la sgrgation dicte par les incompatibilits chimiques
est effective (voir Sections 4.1.4.13 et 4.1.4.14. Faire galement le rapprochement avec la
MTD numro 14).
31.
Chapitre 5
37.
se doter dun systme dextraction sur mesure qui peut prendre en compte les rservoirs
dentreposage, les zones de pr-traitement, les rservoirs de stockage, les rservoirs de
mlange /raction et les zones de filtre-presse, ou disposer dun systme spar pour
traiter les gaz de ventilation manant de rservoirs spcifiques (par exemple, filtres
charbon actif des rservoirs contenant des dchets contamins par des solvants) (voir
Section 4.6.1).
38.
39.
tre quip dun systme dpuration-lavage pour les rejets de gaz inorganiques plus
importants produits par les oprations qui librent les missions lies au procd sous
forme de rejet ponctuel. Installer un purateur-laveur secondaire sur certains systmes
de pr-traitement si le rejet est incompatible avec lpurateur principal, ou trop
concentr pour celui-ci (voir Section 4.6.11).
40.
41.
Niveaux
dmissions
associs
lutilisation des MTD (mg/Nm3)
7 201
5 20
1 Pour les faibles charges en COV, la limite suprieure de la plage peut tre largie
50
575
Chapitre 5
44.
45.
46.
sparer les systmes de collecte des eaux potentiellement plus contamines de ceux des
eaux qui les sont moins (voir Section 4.7.2)
47.
48.
recueillir les eaux de pluie dans un bassin spcial pour y effectuer des contrles, un
traitement en cas de contamination, en vue de son utilisation ultrieure (voir
Section 4.7.1)
49.
maximaliser le remploi des eaux rsiduaires traites et utiliser les eaux de pluie dans
linstallation (voir Section 4.7.1)
effectuer quotidiennement des contrles du systme de gestion des effluents et tenir un
journal de tous les contrles effectus, en ayant un systme permettant de contrler la
qualit des effluents et des boues rejets (voir Section 4.7.1)
50.
51.
identifier en premier lieu les eaux rsiduaires susceptibles de contenir des composs
dangereux (par ex. les halognes adsorbables, lis organiquement (AOX) ; les
cyanures ; les sulfures ; les composs aromatiques ; le benzne ou les hydrocarbures
(dissous, en mulsion, ou non dissous) ; et les mtaux, tels que le mercure, le cadmium,
le plomb, le cuivre, le nickel, le chrome, larsenic et le zinc) (voir Section 4.7.2). En
second lieu, sparer les flux deaux rsiduaires initialement identifis sur le site et
troisimement, traiter spcifiquement les eaux rsiduaires sur site et hors site.
52.
en dernier lieu, aprs avoir applique la MTD numro 42, choisir et mettre en uvre la
technique de traitement appropri pour chaque type deaux rsiduaires (voir
Section 4.7.1).
53.
mettre en uvre des mesures pour accrotre la fiabilit avec laquelle le contrle requis et
une technique performante de dpollution peuvent tre menes bien (par exemple,
optimisation de la prcipitation des mtaux) (voir Section 4.7.1).
54.
55.
conserver les eaux rsiduaires dans leur rservoir de stockage jusqu ce que toutes les
mesures relatives au traitement ainsi que linspection finale y faisant suite, aient t
ralises (voir Section 4.7.1).
56.
576
Chapitre 5
Paramtres relatifs leau
DCO
DBO
Mtaux lourds (Cr, Cu, Ni, Pb, Zn)
Mtaux lourds trs toxiques :
As
Hg
Cd
Cr(VI)
en appliquant une combinaison approprie des techniques mentionnes dans les Sections 4.4.2.3
et 4.7. Les techniques mentionnes ci-dessus dans la Section concernant la Section "Gestion des
eaux rsiduaires (MTD numros 42 55) contribuent galement atteindre ces valeurs.
Gestion des rsidus gnrs par les procds de traitement
Les MTD consistent :
57.
disposer dun plan de gestion des rsidus (voir Section 4.8.1) en tant que partie du
systme de gestion de lenvironnement comportant :
a. des techniques de base de gestion interne (Faire le rapprochement avec la MTD
numro 3) ;
b. des techniques dtalonnage internes (voir Section 4.1.2.8. Faire galement le
rapprochement avec les MTD numro 1.k et 22).
58.
59. remployer les fts sils sont en bon tat. Dans tous les autres cas, il convient de les
envoyer vers le traitement adquat (voir Section 4.8.1).
60.
conserver un inventaire des dchets prsents sur le site en exploitant les enregistrements
des quantits de dchets reus sur le site et les enregistrements des quantits de dchets
traits (voir Section 4.8.3. Faire galement le rapprochement avec la MTD numro 27).
61.
rutiliser les dchets laisss par une activit/traitement vraisemblablement en tant que
stock dalimentation pour un autre traitement (voir Section 4.1.2.6. Faire galement le
rapprochement avec la MTD numro 23).
prvoir puis assurer lentretien des surfaces des zones oprationnelles, y compris
lapplication de mesures pour viter ou rsorber rapidement des fuites et des
coulements accidentels, et sassurer ensuite que lentretien des systmes de drainage et
des autres infrastructures souterraines est men bien (voir Section 4.8.2).
63.
utiliser une dalle impermable et un drainage du site interne (voir Section 4.1.4.6, 4.7.1
et 4.8.2).
64.
577
Chapitre 5
Traitements biologiques
Les MTD consistent :
65.
utiliser les techniques ci-aprs pour le stockage et le traitement dans des systmes
biologiques (voir Section 4.2.2) :
a. pour les dchets mettant des odeurs intensit moindre, utiliser des portes
automatiques dplacement rapide (les sens douverture des portes tant maintenus
une valeur minimale) conjointement un dispositif de collecte de lair
dchappement appropri, qui donne lieu une dpression dans le hall ;
b. pour les dchets dgageant des odeurs fortes, utiliser des trmies dalimentation
fermes construites avec un sas pour vhicules ;
c. installer une enceinte englobant la zone de la trmie et lquiper dun dispositif de
collecte de lair dchappement.
66.
67.
utiliser les techniques ci-aprs dans le cadre dune digestion anarobie (voir
Sections 4.2.4 et 4.2.5) :
a. rechercher une intgration prononce entre le procd et la gestion de leau ;
b. recycler la quantit deau maximale dans le racteur. Voir dans la Section 4.2.4
quelques problmes oprationnels qui peuvent apparatre lors de la mise en
pratique de cette technique.
c. faire fonctionner le systme en condition de digestion thermophile. Pour certain
types de dchets, les conditions thermophiles ne peuvent pas tre atteintes (voir
Section 4.2.4).
d. mesurer les niveaux de COT, DCO, N, P et Cl dans les flux entrants et sortants.
Lorsquun meilleur contrle du procd ou une meilleure qualit du flux
SORTANT savrent ncessaires, il y a lieu de faire porter les mesures et les
contrles sur davantage de paramtres.
e. maximaliser la production de biogaz. Cette technique impose de tenir compte des
effets sur le digestat et de la qualit du biogaz.
68.
limiter les missions de gaz dchappement dans latmosphre lorsque le biogaz est
utilis en tant que combustible en restreignant les missions de poussires, de NOx, de
SOx, de CO, de H2S et de COV en faisant appel une combinaison approprie des
techniques ci-aprs (voir Section 4.2.6) :
a. puration du biogaz avec des sels de fer ;
b. utilisation des techniques de rduction des NOx comme la rduction catalytique
slective (SCR) ;
c. utilisation dune unit doxydation ;
d. utilisation de la filtration sur charbon actif.
69. amliorer les traitements biomcaniques (voir Sections 4.2.2, 4.2.3, 4.2.8, 4.2.10, 4.6.23) :
a. en utilisant des racteurs entirement ferms
b. en vitant toutes conditions anarobies au cours de traitements arobies grce un
contrle du processus de digestion et de lalimentation en air (au moyen dun
circuit dair stabilis) et en adaptant laration lactivit de biodgradation du
moment
c. en utilisant leau efficacement
d. en isolant thermiquement le plafond du hall de dgradation biologique pour les
procds arobies.
e. en rduisant la production de gaz dchappement des niveaux compris entre
2 500 et 8 000 Nm3 par tonne. Des niveaux infrieurs 2 500 Nm3 par tonne nont
jamais t constats.
578
Chapitre 5
ramener les missions manant des traitements biomcaniques aux niveaux suivants
(voir Section 4.2.12)
Paramtre
Odeur (ouE/m3)
NH3 (mg/Nm3)
Pour les COV et les matires particulaires (PM), voir la MTD gnrique numro 41 Le groupe de travail
technique a reconnu quil faudrait ajouter aussi les N2O (voir Section 4.6.10) et le Hg dans ce tableau.
Toutefois, il ny avait pas assez de donnes disponibles pour valider de quelconques valeurs sur ces
deux points.
en faisant appel une combinaison approprie des techniques suivantes (voir Section 4.6) :
a. maintien de bonnes rgles de gestion interne ( rapprocher avec la MTD numro 3)
b. oxydant thermique rgnrateur
c. dpoussirage.
71.
ramener les missions dans leau aux niveaux mentionns dans la MTD numro 56.
Rduire, en outre, les rejets dans leau en azote total, ammoniac, nitrates et nitrites, (voir
Section 4.7.7 et les conclusions du chapitre 7)
Traitements physico-chimiques
Pour le traitement physico-chimique des eaux rsiduaires, les MTD consistent :
72.
appliquer les techniques ci-aprs dans les racteurs physico-chimiques (voir
Section 4.3.1.2) :
a. dfinir clairement les objectifs et la chimie de la raction attendue pour chaque
procd de traitement
b. valuer chaque nouveau jeu de ractions ainsi que les mlanges de dchets
proposs et les ractifs dans un test lchelle du laboratoire avant de procder au
traitement des dchets
c. concevoir spcifiquement la cuve de raction et y mener les oprations appropries
afin quelle soit prte pour lusage auquel elle est destine.
d. enclore toutes les cuves de traitement/de raction et vrifier quelles sont mises
lair libre par le biais dun systme dpuration et de rduction des missions
e. surveiller la raction pour sassurer quelle se droule normalement et volue vers
le rsultat anticip
f. viter le mlange de dchets ou dautres flux contenant la fois des mtaux et des
agents complexants (voir Section 4.3.1.3).
73.
en complment des paramtres gnriques identifis pour les eaux rsiduaires dans la
MTD numro 56, dautres paramtres doivent tre identifis pour le traitement physicochimique des eaux rsiduaires. Quelques rfrences sont fournies sur cette question
dans les remarques du chapitre 7.
74.
579
Chapitre 5
75.
appliquer les techniques ci-aprs pour favoriser la prcipitation des mtaux dans les
procds de traitement (voir Section 4.3.1.4) :
a. ajuster le pH au point de solubilit minimum o les mtaux prcipitent
b. viter lintroduction dagents complexants, de chromates et de cyanures
c. viter que des matires organiques susceptibles dinterfrer avec la prcipitation ne
pntrent dans le procd
d. laisser les dchets traits obtenus se clarifier par dcantation si possible et/ou par
ladjonction dautres quipements de dshydratation
e. utiliser la prcipitation des sulfures en prsence dagents complexants. Cette
technique est susceptible daccrotre la concentration des sulfures dans les eaux
rsiduaires traites.
76.
appliquer les techniques ci-aprs la rupture des mulsions (voir Section 4.3.1.5) :
a. effectuer des tests afin de dtecter la prsence de cyanures dans les mulsions
devant tre traites. En prsence de cyanures, lmulsion doit en tout premier lieu
subir un traitement spcial
b. prparer des simulations de tests de laboratoire.
77.
78.
appliquer les techniques ci-aprs aux eaux rsiduaires contenant des cyanures (voir
Section 4.3.1.7) :
a. dtruire les cyanures par oxydation
b. ajouter de la soude caustique en excs pour viter une baisse du pH
c. viter de mlanger des dchets cyanurs avec des composants acides
d. surveiller la progression de la raction en utilisant des potentiels lectriques.
79.
appliquer les techniques ci-aprs aux eaux rsiduaires contenant des composs du
chrome (VI) (voir Section 4.3.1.8) :
a. viter de mlanger des dchets contenant du chrome (VI) avec dautres dchets
b. rduire le chrome (VI) en chrome (III)
c. faire prcipiter le mtal trivalent.
80.
appliquer les techniques ci-aprs au dchet aux eaux rsiduaires contenant des nitrites
(voir Section 4.3.1.9) :
a. viter de mlanger des dchets contenant des nitrites avec dautres dchets
b. surveiller et viter les missions de vapeurs nitreuses pendant le traitement des
nitrites par oxydation/acidification.
81.
appliquer les techniques ci-aprs aux eaux rsiduaires contenant de lammoniac (voir
Section 4.3.1.11) :
a. utiliser un systme de stripping lair deux colonnes avec purateur-laveur pour
acides en prsence de solutions ammoniaques (jusqu 20 en poids/poids)
b. rcuprer lammoniac dans les purateurs-laveurs et le renvoyer au procd avant
ltape de dcantation
c. liminer lammoniac supprim de la phase gazeuse par puration-lavage des
dchets avec de lacide sulfurique pour produire du sulfate dammonium
d. tendre les prlvements dchantillons dair destins rechercher la prsence
dammoniac dans les chemines dchappement ou dans les zones de filtres-presses
afin denglober les COV dans la filtration et la dshydratation (voir
Section 4.3.1.12).
580
Chapitre 5
82.
83.
ajouter des agents de floculation aux boues et aux eaux rsiduaires traiter afin
dacclrer le procd de sdimentation et de faciliter la sparation ultrieure des solides
(voir Section 4.3.1.16 pour quelques restrictions identifies quant lapplicabilit). Pour
viter lemploi des agents de floculation, il est prfrable de faire appel lvaporation
ds lors quelle est conomiquement viable (voir Section 4.7.6.1)
84.
87.
limiter lacceptation des dchets devant tre traits par des traitement de solidification/
dimmobilisation ceux ne contenant pas des niveaux levs de COV, de composants
odorants, de cyanures solides, dagents oxydants, dagents chlatants, de dchets ayant
un COT lev, de bouteille de gaz (voir Section 4.3.2.3)
88.
89.
disposer dun systme de rduction des effluents gazeux pour traiter le flux dair ainsi
que les pics de charges associs au chargement/dchargement (voir Section 4.3.2.3)
90.
93.
disposer dquipements de collecte et de contrle tels que des dispositifs de postcombustion, des oxydants thermiques, des filtres en tissus, du charbon actif ou des
condensateurs pour le traitement des gaz issus des traitements thermiques (voir
Section 4.3.2.11)
94.
noter lefficacit obtenue durant le procd pour les diffrents composant ayant fait
lobjet dune rduction ainsi que pour ceux nayant pas t affects par le procd (voir
Section 4.3.2.3)
Industries de traitement des dchets
581
Chapitre 5
vrifier au moins les solvants chlors et les PCB (voir Sections 4.1.1.1 et 4.4.1.2)
97.
98.
99.
diriger les flux de gaz dvacuation vers un oxydant thermique avec traitement des
effluents gazeux en prsence despces chlores. Avec des niveaux levs despces
chlores, une condensation suivie dune puration la soude caustique et le passage sur
un lit de charbon actif constituent le meilleur schma de traitement (voir Section 4.6)
100.
101.
102.
utiliser les rsidus de la distillation sous vide ou des vaporateurs couche mince en
tant que produits entrant dans la composition de lasphalte (voir Section 4.4.1.15)
103.
utiliser un procd de re-raffinage des huiles usages dont le rendement peut tre
suprieur 65 % (en pourcent de matire de sche) (voir Sections de 4.4.1.1 4.4.1.12)
104.
atteindre les valeurs ci-aprs dans les eaux rsiduaires rejetes en provenance de lunit
de re-raffinage (voir Section 4.4.1.14) :
Paramtres relatifs aux eaux rsiduaires
Hydrocarbures
Phnols
Concentration (ppm)
<0,01 5
0,15 0,45
Pour les autres paramtres concernant leau, se rfrer la MTD numro 56 dans la Section MTD
gnriques
faire vaporer les rsidus des colonnes de distillation et rcuprer les solvants (voir
Section 4.4.2.4)
Chapitre 5
108.
utiliser un systme de rduction des missions doxyde de souffre (voir Section 4.4.3.3).
exiger du client une attestation crite indiquant quel usage a t fait du charbon (voir
Section 4.1.2.3. Faire un rapprochement avec la MTD numro 12.c)
111.
utiliser un four chauffage indirect pour les charbons industriels : il est possible de
rtorquer que ceci pourrait aussi tre appliqu aux charbons actifs pour leau potable.
Toutefois, les limites de capacit et la corrosion peuvent induire lide que seuls des
fours soles tages ou des fours rotatifs chauffage direct doivent tre utiliss (voir
Section 4.4.4.1)
112.
113.
114.
appliquer une suite de traitements dpuration des fumes avec passage dans un
quench (unit de refroidissement des gaz par pulvrisation deau) et/ou dans un tube
venturi et dans un laveur leau puis dans un ventilateur de tirage forc (voir
Section 4.4.4.2)
utiliser des solutions dpuration base de carbonate de sodium ou soude caustique
pour neutraliser les gaz acides dans les centrales charbon industrielles (voir
Section 4.4.4.2)
115.
116.
disposer dune station dpuration des eaux rsiduaires comportant une combinaison
adquate de floculation, sdimentation, filtration, ajustement de pH, pour le traitement
des charbons pour eau potable. Pour les effluents des charbons industriels, la mise en
uvre de traitements complmentaires (par exemple, prcipitation dhydroxyde
mtallique et de sulfure sont aussi considrs comme des MTD (voir Section 4.4.4.3)
119.
fabriquer diffrents types de combustibles partir des dchets en fonction des diffrents
types dutilisations (par ex. pour cimenterie, diverses centrales lectriques), du type de
four (par ex. four grille ou four air forc) et du type de dchets utilis pour la
fabrication des dchets (par ex. dchets dangereux, dchets solides municipaux) (voir
Section 4.5.2)
583
Chapitre 5
120.
121.
Pour llaboration des combustibles partir des dchets solides non dangereux, les MTD
consistent :
122.
inspecter visuellement les dchets entrants pour en liminer les parties volumineuses
mtalliques ou non. Lobjectif est ainsi de protger linstallation contre les dgradations
dorigine mcanique (voir Section 4.1.1.3. Faire le rapprochement avec la MTD 8.e)
123.
utiliser des sparateurs magntiques pour sparer mtaux ferreux et non ferreux.
Lobjectif est ainsi de protger les pelletiseurs et de satisfaire aux exigences des
utilisateurs finaux (voir Sections 4.5.3.3 et 4.5.3.4)
124.
faire usage de la technique du proche infra-rouge pour liminer les matires plastiques.
Lobjectif est ainsi de rduire la quantit de chlore organique et de certains mtaux qui
sont des constituants des matires plastiques. (voir Section 4.5.3.10)
125.
Pour certaines installations prparant des combustibles partir des dchets solides provenant de
flux de dchets spars la source, lutilisation de certaines ou de toutes les techniques cidessus mentionnes peut ne pas savrer ncessaire pour rester en conformit avec les MTD
(voir Section 4.5.3.1)
Pour llaboration des combustibles partir de dchets solides dangereux, les MTD consistent
:
126. prendre en considration les missions et les risques dinflammabilit lorsquune
opration de schage ou de chauffage savre ncessaire (voir Sections 4.1.2.7 et
4.5.4.1)
127.
128.
utiliser des filtres manches pour la rduction des matires particulaires (voir
Section 4.6.26)
Pour llaboration des combustibles partir de dchets liquides, les MTD consistent :
129. utiliser des changeurs de chaleur extrieurs la cuve si le chauffage du combustible
liquide savre ncessaire (Section 4.5.4.1)
130.
584
Chapitre 6
TECHNIQUES EMERGENTES
Dans le prsent document, les techniques mergentes sentendent comme des techniques
nouvelles, qui, ce jour, nont donn lieu aucune exploitation commerciale dans aucun secteur
industriel. Ce chapitre prsente les techniques nouvelles susceptibles dapparatre sur le march
dans un avenir proche et qui pourraient trouver une application dans le domaine du traitement
des dchets.
[5, Concawe, 1996], [36, Viscolube, 2002], [30, Eklund et al., 1997], [41, UK, 1991], [81, VDI et
Dechema, 2002], [90, Rogut, 2003], [101, Greenpeace, 1998], [122, Europro, 2003], [132, UBA,
2003], [141, Magistrelli et al., 2002], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004], {154, UNEP, 2004]
Analyse en ligne
Description
La technique de lanalyse en ligne constitue lun des derniers dveloppements en matire
danalyse et dassurance qualit. Elle peut tre utilise pour toutes les applications concernant la
prparation des combustibles solides issus des dchets.
Lanalyse en ligne est utilise pour les matires broyes et/ou non broyes avec limination
automatique des matires qui ne satisfont pas aux critres de qualit par exemple pour les
combustibles solides issus des dchets, en particulier lorsque les valeurs limites du chlore et/ou
du brome sont dpasses.
Le mode de fonctionnement repose sur une nouvelle technique danalyse par fluorescence de
rayons X, caractrise par une vitesse danalyse leve permettant de dtecter et didentifier
lheure de grandes quantits de matires broyes ou non (en fonction des performances
techniques et de la dtermination des paramtres).
La configuration de lensemble de mesure et/ou de lanalyseur se situe directement au-dessus
dun convoyeur. Un flux de matire aussi uniforme que possible est envoy sous lensemble de
mesure et/ou lanalyseur pour tre analys et/ou faire lobjet de mesures.
Le dpassement dune valeur limite donne lieu lmission dun signal lectronique (numrique
ou analogique) qui, ensuite, par le biais dun systme de commande logiciel et/ou lectronique
provoque la mise lcart du matriau indsirable (par action mcanique, hydraulique,
pneumatique, lectrostatique ou magntique). Lensemble de mesure et/ou lanalyseur peut tre
quip dun ou de plusieurs tubes rayons X ou dun ou plusieurs dtecteurs.
Il est galement possible dutiliser un ensemble portable titre dquipement dappoint pour le
contrle et le suivi de la qualit des matires en entre. Cet ensemble repose galement sur la
mthode par fluorescence de rayons X et sutilise plus particulirement pour la dtection du
chlore, du chrome et des mtaux lourds.
Avantages obtenus en termes denvironnement
Cet outil permet danalyser et de dtecter (en fonction des quipements et des logiciels), les
lments suivants : Cl, Br, Cd, Hg, Pb, As, Se, Ni, Sb, Cu, Ba, Cr, Sn, Mo, Zn, Sr, Fe, Co, Ti,
V, Rb, Ir, Pt, Au, Pd, Nb, W, Bi, Mn, Ta, Zr, Hf, Re.
Effets multimilieux
Donnes oprationnelles
Cet outil a t dvelopp pour fournir la meilleure qualit danalyse dans un environnement des
plus hostiles (la boue, la pluie, la poussire ne posent aucun problme !) : llectronique la plus
rapide fournissant une qualit danalyse comme au laboratoire, nanmoins sur le terrain, mesure
pour mesure, quelle que soit la matire, sans ide de norme ni de rtalonnage.
Industries de traitement des dchets
585
Chapitre 6
Applicabilit
Cet outil semble tre actuellement loutil danalyse portable le plus rapide et le plus prcis pour
la presque totalit des mtaux, matires plastiques, bois anciens, verre, terre, dchets, boues,
mtaux non ferreux destins au recyclage.
Rfrences bibliographiques
[150, TWG, 2004]
Chapitre 6
Le procd a t mis en pratique lchelle pilote sur une installation de traitement discontinu
denviron 200 kg de poids sec. Les paramtres tels que la consommation deau, le mlange de
leau et de matires, le taux doxydation du Fe(II), le temps de raction, le pH et les adjuvants
de contrle du pH ont t optimiss. Il a t dmontr que ce procd est peu sensible eu gard
aux proprits des dchets ENTRANTS, bien que certaines variations des paramtres du
procd se produisent. Les donnes types sont pour une tonne de dchets ENTRANTS : 10
50 kg de Fe, 20 50 minutes daration, 30 60 minutes de temps de raction, H2SO4 ou FeSO4
comme adjuvant de contrle du pH, pH optimal de 10 11 et consommation deau de 3 4 m3.
Dans la configuration actuelle, la dshydratation des matires traites a t ralise au moyen
dun filtre plaques et dun filtre-presse cadres.
Applicabilit
Lunit de stabilisation peut tre mise en uvre en tant que partie intgrante de lincinrateur
mais peut galement exister sous la forme dune installation de traitement centralise grant des
rsidus provenant de plusieurs incinrateurs. La technique a t dmontre sur des dchets du
traitement dpuration des fumes (FGT) semi-secs ainsi que sur des cendres volantes seules et
sur des cendres volantes combines de la boue issues des purateurs-laveurs par voie humide
(produit Bamberg) ; avec, dans chaque cas, de bons rsultats.
Aspects conomiques
Le cot du traitement est estim environ 65 EUR/tonne avec une capacit de 20 000 tonne/an,
cots dinvestissement inclus.
Agents moteurs pour la mise en uvre
Les trs bonnes proprits de lixiviation des dchets SORTANTS constituent la principale
raison de la mise en uvre de cette technologie ainsi que le fait quelles devraient sinscrire,
selon les prvisions, dans une perspective long terme.
Exemples dinstallation
Le procd a t dmontr uniquement lchelle pilote, toutefois il a galement t conu
grande chelle. Aucune installation grande chelle na pour linstant t mise en uvre.
Rfrences bibliographiques
[124, Iswa, 2003]
587
Chapitre 6
dans le cas dune stabilisation au ciment, parce que la plupart des sels sont limins. Les dchets
SORTANTS ont gnralement de bien meilleures proprits de lixiviation que ceux traits au
ciment. Ce procd rduit la quantit de matires denviron 15 % par poids sec.
Effets multimilieux
Aucune stratgie de rutilisation na encore t dmontre. Le procd produit des eaux
rsiduaires provenant de ltape de dshydratation. Toute les autres eaux du procd autre sont
recycles dans le procd. Les eaux rsiduaires doivent tre traites parce quelles contiennent
des mtaux lourds dissous, dans une station dpuration classique, par exemple en utilisant un
rglage du pH et une addition de TMT.
Donnes oprationnelles
Ce procd a t dmontr lchelle pilote sur une installation de traitement discontinu
denviron 200 kg de poids sec. Les paramtres tels que la consommation deau, le mlange
deau et de matire solide, lajout de CO2 et de H3PO4, le temps de raction, le pH et la mthode
dajustement du pH ont t optimiss. Il a t dmontr que ce procd est peu sensible eu gard
aux proprits des dchets ENTRANTS, bien que certaines variations des paramtres du
procd se produisent. En fonction de la composition des dchets ENTRANTS, on a utilis du
CO2 ou du H3PO4 ou les deux. Il a galement t dmontr que les fumes peuvent tre utilises
comme source de CO2.
Les donnes types du procd pour 1 tonne de dchets ENTRANTS sont : 5 20 kg de CO2, 0
40 kg de H3PO4 et 3 m3 de H2O.
Applicabilit de cette technique
Lunit de stabilisation peut tre mise en uvre en tant que partie intgrante de lincinrateur
mais peut galement exister sous la forme dune installation de traitement centralise grant des
rsidus provenant de plusieurs incinrateurs. La technique a t dmontre sur des dchets du
traitement dpuration des fumes (FGT) semi-secs ainsi que sur des cendres volantes seules et
sur des cendres volantes combines des boues issues des purateurs-laveurs par voie humide
(produit Bamberg) ; avec, dans chaque cas, de bons rsultats.
Aspects conomiques
Le cot du traitement de stabilisation est estim environ 80 EUR/tonne avec une capacit de
20 000 tonnes/an, cots dinvestissement inclus.
Agents moteurs pour la mise en uvre
Les trs bonnes proprits de lixiviation des dchets SORTANTS constituent la principale
raison de la mise en uvre de cette technologie ainsi que le fait quelles devraient sinscrire,
selon les prvisions, dans une perspective long terme.
Exemples
Ce procd a t dmontr uniquement lchelle pilote ; toutefois il a galement t conu
grande chelle. Aucune installation grande chelle na pour linstant t mise en uvre.
Rfrences bibliographiques
[124, Iswa, 2003], [125, TWG, 2004]
Chapitre 6
mtaux, la phytoextraction reprsente lune des meilleures solutions dun point de vue
conomico-environnemental. Par le biais de ces techniques, les mtaux sont absorbs et
transports depuis le sol vers le tissu vgtal exploitable.
Traitement des dchets contamins par les POP
Ce type de dchets est actuellement trait, pour lessentiel, par incinration. Toutefois, dautres
types de techniques sont en train de voir le jour comme prsent dans le Tableau 6.1 ci-aprs.
Techniques
Dchloration catalyse par une base
Hydrognation catalytique
Oxydation lectrochimique
Commentaires
Les composs organochlors sont mis en raction
avec du polythylneglycol, pour former un ther
de glycol et/ou un compos hydroxyl qui
ncessite un traitement ultrieur et un sel. Des
dioxines ont t identifies dans les rsidus du
procd. Le rendement de la destruction nest pas
lev.
Les composs organochlors sont mis ragir avec
de lhydrogne en prsence de catalyseurs base
de mtaux nobles, pour produire du chlorure
dhydrogne et des hydrocarbures lgers.
A basse temprature et pression atmosphrique,
des oxydants dorigine lectrochimique ragissent
avec des composs organochlors pour former du
dioxyde de carbone, de leau et des ions
inorganiques, avec des efficacits de destruction
leves. Toutes les missions et tous les rsidus
peuvent tre capturs pour analyse et retraitement
si ncessaire.
Une pile lectrochimique sutilise pour gnrer des
espces oxydantes lanode dans une solution
anodique, en rgle gnrale, de lacide nitrique.
Ces oxydants et lacide attaquent ensuite tous les
composs organiques et transforment la plupart
dentre eux en dioxyde de carbone, eau et ions
inorganiques basse temprature (< 80 C) et
pression atmosphrique. Les composs dtruits par
ce procd comprennent des hydrocarbures
aromatiques et aliphatiques, des phnols, des
composs organophosphors et organosoufrs
ainsi que des composs chlors aliphatiques et
aromatiques.
Aucune donne pouvant rendre compte des
concentrations en dioxines et autres POP dans les
rsidus gazeux, liquides ou solides, susceptibles de
stre forms dans ce procd, ntait disponible
des fins dexamen.
A ce jour, il ny a pas dapplication industrielle
connue.
Cette technique met en jeu des cellules
lectrochimiques pour la gnration du crium
actif oxydant lanode, un racteur phase liquide
pour la premire destruction organique, un racteur
phase gazeuse pour dtruire toute mission issue
du racteur liquide et un purateur dacides gras
pour supprimer les gaz acides avant mise lair
libre. Le procd fonctionne faible temprature
(90 C 95 C) et la pression atmosphrique.
Ce procd utilise largent pour oxyder des flux de
dchets organiques. Les ractions ont lieu dans une
pile lectrochimique similaire au type de pile
utilise dans lindustrie chloro-alcaline. Le
589
Chapitre 6
procd fonctionne faible temprature (environ
90 C) et pression atmosphrique.
Des composs organochlors et dautres matires
sont oxyds dans une cuve de mtal en fusion et
donnent de lhydrogne, du monoxyde de carbone,
des scories de cramique, des sous-produits
mtalliques. La conception dinstallations pour
quatre clients commerciaux est actuellement en
cours au Etats-Unis.
Des composs organochlors et dautres matires
sont oxyds dans une cuve de sels en fusion, et
produisent du dioxyde de carbone, de lazote
molculaire, de loxygne molculaire et des sels
neutres. Le rendement de destruction peut tre
lev. Le procd est adapt la destruction des
pesticides mais non au traitement des sols
contamins.
Fait appel la lumire pour activer un catalyseur
qui oxyde/rduit les composs. Un large ventail
de composs peut tre dtruit. Utile pour les
dchets liquides et gazeux.
Mtal en fusion
Sel en fusion
Photocatalyse
Procd Probex
Procd ROBYSTM
Traitements supercritiques
590
Commentaires
Filtration CO2 supercritique
Extraction au solvant des distillats sous vide dhuiles usages
produits par TFE avec un solvant slectif et trs efficace (par ex.
NMP). Technologie totalement dpourvue de dchets avec une forte
efficacit et grande souplesse ; production dhuiles de base de qualit
leve.
Principaux avantages :
rduction quantitative des aromatiques polycycliques (PNA)
un niveau jamais atteint par aucune autre technologie de
re-raffinage (niveau ppb)
rtention complte des composants dhuiles de base
synthtique valeur leve qui sont de plus en plus prsents
dans les huiles usages et qui se traduisent par des niveaux
de qualit trs leve des huiles de base produites.
Une unit devrait tre oprationnelle en Allemagne compter de
Mars 2005.
Il a t dvelopp un nouveau procd consistant appliquer un
nouvel absorbant aux distillats sous vide. Il semble que le catalyseur
absorbant soit une boue active.
Aucune application industrielle actuellement connue
Craquage catalytique et stabilisation pour la production de diesel.
Cette technologie sapplique au dsasphaltage mais aussi au
fractionnement. Aucun changement au niveau de la prdistillation et
de lhydrotraitement par rapport une unit standard de
dsasphaltage au propane (PDA).
Dsasphaltage supercritique : la fraction asphaltique est
spare par extraction avec les hydrocarbures lgers (C2/C3)
dans des conditions supercritiques. Lhuile clarifie est
Industrie de traitement des dchets
Chapitre 6
spare du milieu dextraction et fractionne dans une
colonne standard sous vide.
Fractionnement supercritique : lhuile clarifie provenant
de lunit de dsasphaltage supercritique, qui est encore
mlange au milieu dextraction, est spare directement en
deux ou plus de deux coupes en faisant varier les conditions
physiques du mlange.
Ces deux technologies rduisent les investissements et les cots de
fonctionnement par rapport aux technologies de dsasphaltage au
propane standard (1 et 2 tapes).
Deux projets dinstallations pilotes indpendantes ont t
dvelopps.
Tableau 6.2 : Technologies de traitement des huiles usages en cours de dveloppement
[5, Concawe, 1996], [36, Viscolube, 2002], [150, TWG, 2004]
591
Glossaire
CONCLUSIONS
Ds la premire runion, il a t difficile de dgager une position commune au sein du groupe
de travail technique (TWG), quant aux activits de traitement de dchets devant tre
apprhendes par le prsent document. Ces diffrences de point de vue relatives ce qui devait
ou ne devait pas tre couvert par ce document ont rendu la dmarche plus difficile et ont sans
doute contribu limiter encore le chapitre sur les meilleures techniques disponibles (voir
Recommandations pour les travaux futurs ci-aprs).
Daucuns sont davis que ce document devrait couvrir lensemble des installations de traitement
de dchets existant ce jour ; leur avis est fond sur trois arguments : premirement, les
caractristiques techniques des traitements supplmentaires sont trs similaires, voire identiques
certains des traitements faisant lobjet de ce document ; deuximement, elles soutiennent que
cette approche peut tre bnfique pour la comptitivit de certains traitements de dchets non
couverts par la directive PRIP parce que les installations concernes pourraient tre autorises
fonctionner avec des critres environnementaux moins rigoureux que ceux exigs par les MTD ;
troisimement, on pourrait interprter que puisque ces traitements ne sont pas couverts, il nest
pas possible de dfinir une MTD et quils ne peuvent tre effectus dans des conditions de
MTD. Il ny a pas lieu de considrer lobjectif de ce document comme une tentative pour
interprter la directive PRIP ou une quelconque lgislation concernant les dchets.
Lannexe I de la directive PRIP rpertorie les installations qui sont couvertes par la directive.
Ces installations sont dfinies partir des codes R (valorisation) et D (limination) des dchets
mentionns dans la directive-cadre sur les dchets. Nanmoins, il est trs difficile de faire la
distinction entre les codes R et D car ils sont troitement relis. Par exemple, il y a des
traitements qui ne sont pas couverts quand un traitement de valorisation (R) est appliqu un
certain dchet (par exemple, la digestion arobie pour la production de compost) mais couverts
lorsquun traitement dlimination (D) est appliqu (par exemple, la digestion arobie dans les
dcharges). Cette situation crera des difficults dans la mise en uvre de la directive pour
certaines installations de traitement de dchets et peut tre lorigine de conflits de march
parce que certaines installations seront soumises lobligation davoir un permis PRIP et
dautres ne le seront pas.
Certains lecteurs ont essay dinterprter la structure de ce document comme un outil permettant
de faire la distinction entre certains codes R et D. Un exemple illustrant ceci peut tre
linterprtation des codes R1, R9 ou D10 pour le traitement des huiles usages. Il existe deux
options principales (voir Section 2.4.1) pour le traitement des huiles usages. Lune est la
rgnration (re-raffinage) de lhuile usage (traite en Section 2.4.1) dans la rubrique
Valorisation des matires et lautre rside dans le traitement de lhuile usage pour produire
une matire qui sera utilise essentiellement en tant que combustible. Dans certains cas, cette
dernire option produit des matires pouvant tre utilises comme absorbant du naphtalne dans
le nettoyage des fours coke, comme huile de dmoulage ou comme huile de flottation.
Ces traitements sont couverts par la Section 2.5.2.4 lorsque leur produit est utilis en tant que
combustible. Il est expressment rappel quen aucun cas le prsent document ne prtend
interprter une quelconque lgislation.
Lannexe I de la directive PRIP fait galement la distinction entre les installations traitant des
dchets dangereux et celles traitant des dchets non dangereux. Cet tat de choses cre une
difficult supplmentaire quant au champ dapplication exact du document ainsi que
relativement sa structure. En effet, pour un mme type dinstallation, il prend en compte celles
qui traitent des dchets dangereux mais pas celles qui traitent des dchets non dangereux.
Certaines informations considres comme hors du champ de ce document ont t incluses alors
que dautres informations fournies nont pas t incluses du tout (par exemple : le compostage).
Dans le souci dviter toute confusion, on a considr adquat de conserver les informations sur
les questions figurant dans le deuxime projet tout en simposant de ne pas faire figurer de telles
informations dans les chapitres 1 3. Un exemple est fourni par le traitement des cendres
592
Conclusion
lourdes (scories) que lon utilise comme matriau de construction dans la Section 2.3.3.15. Il
avait galement t convenu que certaines informations fournies devaient tre revues par
quelques membres du groupe de travail technique (TWG) aprs la deuxime runion de celui-ci.
Nanmoins, le groupe de travail technique (TWG) na pas t en mesure de respecter la date
limite fixe lors de la runion ; ainsi, les informations ne sont pas disponibles dans ce document.
Les informations taient relatives au acide de dcapage pour le traitement des eaux uses,
les boues de purification thermique contenant des huiles, le traitement thermique des sols
contamins, le traitement des poussires de dcapage et le traitement de lasphalte contenant des
goudrons.
Quelques informations ont t fournies en mme temps que les commentaires sur le deuxime
projet de ce document (voir la section chronologique du travail ci-dessous). En consquence, il
ny a pas eu assez de temps pour une revue collgiale et exhaustive. Cela signifie que certaines
techniques du chapitre 4 (par exemple les sections 4.1.4.11, 4.3.1.1, 4.3.1.19, 4.3.1.20, 4.3.1.21,
4.3.2.16, 4.3.3.3, 4.4.1.12, 4.4.2.1, 4.4.2.5, 4.5.2, 4.5.4.3) nont pas pu tre rvises ni values
en groupe pour dcider si elles constituaient des lments de MTD pour le secteur
concern. Nanmoins, quelques-unes de ces nouvelles informations sont maintenant incluses.
Certaines nont probablement pas t fournies plut tt au cours du processus en raison dun
dfaut de clart dans la porte souhaite pour ce travail. Les informations figurant dans cette
catgorie sont une partie des informations fournies par les Pays-Bas, lAllemagne et Cefic.
Le secteur industriel relevant de la directive PRIP est fortement rglement et la terminologie
utilise nest pas la mme travers lUnion europenne. Bien plus, il existe diffrentes
interprtations pour des termes identiques dans les diffrents pays, notamment lorsquil sagit de
la qualification de valorisation et limination . Le glossaire associ ce document joue
un rle important pour faire face cette difficult. Il informe le lecteur/utilisateur sur le sens
donn dans le document chacun des mots identifis par le groupe de travail technique (TWG)
comme donnant lieu controverse. Le glossaire ne saurait tre considr comme linterprtation
dune quelconque lgislation et il peut entrer en conflit avec quelques dfinitions lgales
nationales. Pour prvenir certaines difficults dj rencontres, ce document sefforce dutiliser
des termes neutres dans le souci dviter des polmiques relatives aux dchets, telles que
dchets ou pas dchets, valorisation ou limination , dangereux ou non dangereux.
Les techniques analyses dans ce document sont les plus pertinentes pour le secteur considr ;
nanmoins, comme cest le cas avec tous les BREF, elles se limitent aux informations fournies.
Chronologie des travaux
Les travaux sur le document ont commenc par la premire runion plnire du groupe de
travail technique (TWG) en Fvrier 2002. Un premier projet a t arrt en Fvrier 2003 puis un
deuxime en Janvier 2004. Une runion plnire finale sest tenue en deux sessions, en
Septembre et en Octobre 2004, aprs quoi le document a t parachev. Ainsi, toutes les parties
du document final ont fait lobjet dune rvision collgiale par le groupe de travail technique
(TWG).
Sources de linformation
Plus de 150 lments dinformation ont t utiliss pour la prparation de ce document.
Plusieurs rapports manant de lindustrie ou des autorits dEtats membres ont t utiliss
comme sources principales dinformation et ont contribu llaboration du projet, certains
dentre eux ayant t spcialement prpars pour le prsent document. Seulement trois Etats
membres se sont montrs actifs pour la fourniture de documents. Les autres nont fourni que
quelques informations comme accompagnement de leurs commentaires sur les deux projets. Les
rapports proposs portaient principalement sur des traitements de dchets spcifiques. Certains
ne sintressaient qu un certain type de dchet, couvrant ainsi partiellement le domaine du
traitement des dchets. En complment de cette information, 35 visites de sites dans huit pays
de lUnion europenne (Autriche, Belgique, Finlande, France, Allemagne, Italie, Pays-Bas et
Espagne), 10 runions avec des rdacteurs de permis et des fournisseurs de technologie ainsi
que la participation six runions ont t menes bien. Les demandes davis formelles sur le
Industries de traitement des dchets
593
Glossaire
Conclusion
2.
La rhabilitation sur site ne figure pas dans ce document parce quelle est considre
comme hors du champ de la PRIP. Une clarification pour savoir si cette activit devait tre
couverte ou non par ce document a t propose.
3.
Le document ne donne pas dindication quant ce quil faut entendre par dilution. Une
meilleure analyse de ce quil y a lieu de comprendre par dilution est demande, dans la mesure
o ceci peut avoir un gros impact sur dautres politiques en matire de dchets. Il conviendrait
cependant de sassurer quil est effectivement possible de donner de telles indications dans le
cadre de la directive PRIP, parce que, comme il est dit dans le chapitre Champ dapplication, la
directive PRIP cible avant tout les installations et non pas tous les lments de la chane de
traitement. Il nest pas exclure quen analysant la dilution , dautres considrations hors du
champ de la directive PRIP seront prises en compte.
4.
Il existe une lacune en matire de niveaux de consommation et dmission actuels et en
ce qui concerne les performances des techniques prendre en compte pour la dtermination des
MTD. Ceci est vrai tout au long du document. Il est ainsi propos de collecter des donnes sur
ces questions pour en tirer un meilleur document de base et pour largir le chapitre des MTD.
5.
Ce document ne comprend pas les niveaux dmissions associs lutilisation des MTD
en ce qui concerne les traitements physico-chimiques des eaux rsiduaires. Ces flux de dchets
reprsentent des volumes parmi les plus importants en Europe ; il y a toutefois un dfaut
dapprciation des valeurs chiffres pour ces traitements. Le nombre de paramtres gnriques
pour les eaux rsiduaires (par exemple DCO, DBO et mtaux lourds) identifis pour le secteur
est considr comme insuffisant pour ce traitement particulier.
6.
Quelques dfauts dinformation ont t identifis sur certaines questions couvertes par
le document et certains dentre eux ont limit les conclusions sur les MTD. Il sagit :
des traitements de rhabilitation hors site
des traitements de mlange et dassemblage. Cette question est considre comme trs
importante mais na pas t approfondie. Les conclusions du chapitre relatif aux MTD sur
cette question sont peu toffes
des niveaux dmission lorsque le biogaz est utilis comme combustible (quelques
informations sont actuellement disponibles dans le BREF LCP sur les grandes installations
de combustion pour des installations de plus de 50 MWth)
des niveaux dmission des eaux rsiduaires provenant des traitements biologiques
des niveaux dmission de dioxine, doxyde nitreux et de mercure dans lair, provenant des
traitements mcanico-biologiques. Lun des Etats membres a considr comme important
dinclure le paramtre dioxines dans le tableau des MTD 70 du chapitre 5.
la destruction des POP. La convention de Ble fournit des directives techniques pour une
gestion respectueuse de lenvironnement des dchets qui sont constitues de, qui contiennent
ou qui sont contamines par des PCB, des PCT et des PBB.
le traitement des dchets contenant du mercure
le traitement de lamiante
la valorisation des composants engendrs par les techniques de rduction
Thmes suggrs pour les projets de R & D lavenir
Le brassage dinformations a galement mis en exergue quelques domaines o un petit
complment de connaissances pourrait tre obtenu grce des projets de recherche et de
dveloppement. Ils ont trait aux sujets ci-aprs :
tudes pour constituer le savoir relatif la dfinition de dilution
clarification de la distinction entre Valorisation et Elimination des dchets et dfinition si
possible du stade o la valorisation est termine et o le dchet devient un produit
commercialisable.
595
Glossaire
596
Glossaire
GLOSSAIRE
Le glossaire de ce document comprend les symboles et acronymes utiliss et pour lesquels le
groupe de travail technique (TWG) a constat que des lecteurs diffrents avaient des
interprtations diffrentes. Ainsi, il est vivement conseill de se rfrer ce glossaire pour tel ou
tel mot utilis dans ce document. La raison de linclusion de ces termes est dapporter un
clairage adquat sur les termes utiliss dans ce document. Compte tenu du caractre singulier
de ce secteur industriel (essentiellement li des interprtations juridiques), le groupe de travail
technique (TWG) est arriv la conclusion quil serait judicieux dinclure ces termes. Toutefois
les dfinitions ci-dessous ne sauraient tre considres comme une interprtation dune
quelconque lgislation et nont, par consquent, de valeur quen tant que guide pour la lecture
de ce document.
Le secteur industriel relevant de la PRIP est trs rglement et la terminologie utilise nest pas
la mme travers lUnion europenne. En outre, pour un mme mot, il existe des interprtations
diffrentes dans les diffrents pays, en particulier pour ceux ayant un rapport avec les
qualifications de valorisation et dlimination . Le groupe de travail technique (TWG) a
tent de se fixer trois rgles pour slectionner les types de mots devant tre utiliss dans ce
document. Ces rgles sont les suivantes :
1.
Convention externe. Certains mots employs dans ce document sont utiliss avec la
mme signification que, par exemple, celle de la lgislation de lUnion europenne.
Dans ce cas, la terminologie peut tre importe pour tre dans le fil de la lgislation
existante. Cette option ne peut pas toujours tre retenue en raison dinterprtations
diffrentes et dun manque de prcision dans la signification de certains mots.
Convention des BREF. Cette rgle a pour caractristique dessayer dviter lusage de
mots difficiles ayant des significations diffrentes pour des lecteurs diffrents. Ces mots
sont dcrits dans le glossaire et utiliss dans ce document. Cette catgorie comprend les
termes dchets en ENTREE , dchets en SORTIE , sorties , etc.
Respect de la terminologie utilise dans les informations fournies. En raison des
difficults dinterprtation des informations fournies par le groupe de travail technique
(TWG), il est quelquefois impossible de traduire correctement certains mots en des
termes utiliss dans la lgislation. Dans certains cas, des pays diffrents interprtent un
mme mot diffremment ; cest pourquoi il est difficile pour le Bureau europen de
prvention et de rduction intgres de la pollution (BEPRIP) de modifier ces termes.
Les termes produit , matires , chimique , valorisation , limination , etc
constituent des exemples dans ce domaine. Dans ce cas, le Bureau europen de
prvention et de rduction intgres de la pollution (BEPRIP) conserve la terminologie
utilise dans les informations fournies.
2.
3.
Symboles
Plus ou moins, approximativement
Euro, EUR (monnaie europenne)
A
% en poids/poids
% en volume
AD
ADR
AOX
API
APME TEC
Appareils
lectromnagers
DA
597
Glossaire
Assemblage
B
BOD
BREF
Bright stock
BTEX
C
CEN
Cendres lourdes
DBO
CFC
CHP
COD
Combustible
secondaire
DCO
Combustibles issus
des dchets
Combustibles
liquides issus des
dchets
Combustibles
CSD
solides drivs des
dchets
Conradson
Coupes
Cx
D
D
DAF
DCH
DCM
Dchets contamins
par les PCB et les
dioxines
Dchets
laboratoire
Dchets
ENTRANTS
de
Dchets FGT
598
Glossaire
dinformations.
Fait rfrence aux sorties de dchets (qui sont soit des dchets, soit
un produit) dune installation de traitement de dchets. Toutefois,
dans ce document il existe une distinction par rapport aux dchets
lis au procd. Pour toute explication complmentaire, consulter
lintroduction du chapitre 3.
Sutilise pour les procds biologiques se produisant naturellement
sur la biomasse dans latmosphre, arobie. Dans certains pays le
terme dcomposition est utilis
Installation do proviennent les dchets. Parfois, linstallation
dtentrice des dchets peut tre linstallation productrice sil
nexiste aucun intermdiaire entre le producteur de dchets et
linstallation de traitement de dchets. Parfois, il peut sagir de
linstallation (du centre) de transfert des dchets.
Le Deutsches Institut fr Normung (DIN) est lInstitut Allemand de
Normalisation
Livraison des dchets SORTANTS lactivit suivante ou au client
suivant
Matires sches. Matire subsistant aprs schage de la quantit
deau contenue
Efficacit de destruction et dlimination. Elle prend en compte
uniquement les missions industrielles sans tenir compte des autres
missions et rsidus
Matires solides (teneur). Masse de matire restant aprs
dessiccation selon la mthode normalise
Dchets
SORTANTS
Dgradation
biologique
Dtenteur
dchets
de
DIN
Distribution
DM
DRE
DS
E
EC
EDTA
Elimination
CE
Emissions diffuses
Emissions fugitives
EMS
EOP
eq.
EU
EU+
EUR
EWL
F
FGT
FID
Fractions lgres
G
GAC
quiv.
(UE)
(UE+)
Commission europenne
Acide thylne diamine ttra-actique
Dfinie par la directive-cadre sur les dchets de la Communaut
europenne
Emissions produites par contact direct des substances volatiles ou
lgrement poussireuses avec lenvironnement dans des
circonstances de fonctionnement normal (voir BREF surveillance)
Emission provoque par une fuite/une perte dtanchit dun
quipement. Emission dans lenvironnement par suite de la perte
graduelle dtanchit dun quipement conu pour renfermer un
fluide (gazeux ou liquide) : en rgle gnrale elle est a pour origine
une diffrence de pression et la fuite qui en rsulte. Exemples
dmissions fugitives : fuite dune bride, dune pompe, dun
quipement tanche ou tanchifi (voir BREF Systmes de
surveillance)
Systmes de gestion de lenvironnement
Technique damenuisement (End-of-pipe = en fin de chane, en fin
de procd) Sutilise gnralement comme synonyme de
technique de rduction
Equivalent (par exemple quivalent de ptrole brut)
Union europenne
Pays de lUnion europenne + de lEFTA (Association Europenne
de Libre-change) + pays candidats
Euro, EUR (monnaie europenne)
Liste europenne des dchets (ou Catalogue europen des dchets)
issue de la directive-cadre sur les dchets europens
Traitements dpuration des fumes. Techniques de rduction (par
exemple rduction de SOx, rduction de NOx) gnralement
utilises pour lpuration des fumes gnres par les procds de
combustion
Dtecteur ionisation de flamme
Terme utilis en distillation, en distillation fractionne pour
dsigner les composants volatils lgers qui montent jusquen haut
de la colonne
Charbon actif en grains
599
Glossaire
GB21
GE
GNP
H
H&S
HC
HCFC
HF
HMIP
HRT
Huile usage
Huile vierge
Huiles usages
I
IBC
IEF
IFP
IRR
L
L/S
LDAR
LHSV (h-1)
LHV
LPG
M
M
MBT
MEK
Mlange
Merlon
MIBK
MS
MSW
N
n.a.
n/a
ndM
NF
NIR
NMVOC
NPV
NTA
O
Oprateur
dchets
ouE
600
TIR
GPL
Rapport liquide/solide
Programme de dtection et de rparation de fuite, appliqu pour
rduire les missions fugitives. Pour plus dinformations, consulter
la section 4.6.2
Vitesse spatiale horaire du liquide
Faible pouvoir calorifique
Gaz de ptrole liqufi
Million (106)
Traitement biomcanique
Mthylthylctone
Dsigne dans ce document lassemblage des dchets solides
Merlon de parc rservoirs (ou digue) conu pour contenir de
grands dversements, tels que ceux provoqus par la rupture dune
enveloppe ou un trop-plein important. Le merlon est constitu dun
mur autour de la partie externe du rservoir (ou des rservoirs) afin
de contenir tout produit dans lventualit peu probable dun
dversement. Le merlon est gnralement construit en terre trs
compacte ou en bton arm. Le volume du merlon est
normalement dimensionn pour pouvoir recevoir le contenu du plus
grand rservoir. Pour plus dinformations, consulter le BREF sur le
stockage.
Mthylisobutylctone
Etat membre (lun des 25 Etats membres de lUnion europenne)
Dchets solides municipaux
Non disponible
Non applicable
Mthode analytique
Nanofiltration
Technique de spectroscopie proche infrarouge
Composs organiques volatils non mthaniques
Valeur nette de rcupration
Acide nitrilotriactique
de
uoE
Glossaire
dodeur de rfrence europenne (EROM) savoir une masse
odorante qui une fois vapore dans 1 m3 de gaz non odorant
(neutre) dans des conditions normalises possde la mme nuisance
olfactive que 1 uo issu dun gaz de rfrence (CEN TC264)
Les ractions les plus fondamentales en chimie sont les procds
doxydo-rduction (ou procds rdox). Lexpression procd
doxydo-rduction recouvre tous les procds dans lesquels les
atomes subissent une modification de leur nombre doxydation (tat
doxydation)
Oxydo-rduction
P
PAG
PAH
PBB
PCB
PCB/PCT
PCDD/PCDF
PDA
PF
HAP
Ph-c
PM
PMx
POP
ppm
ppmv
Producteur
dchets
R
R
R&D
R/D
Raffinerie
RDF
Recycler
REF
Rgnration
Rhabilitation
Re-raffinage
(rgnration)
Rsidu FGT
RO
RTD
de
Polyalkylne glycol
Hydrocarbures aromatiques polycycliques
Biphnyle polybrom
Biphnyle polychlor
Biphnyles et terphnyles polychlors
Dibenzodioxines polychlores et dibenzofurannes polychlors
Dsasphaltage au propane (pour huiles usages)
Prdistillation (pre-flash) (en rgle gnrale, sutilise pour les huiles
usages)
Traitement physico-chimique. Sutilise gnralement dans ce
document pour le traitement des eaux rsiduaires ou des dchets
solides
Matires particulaires
Matires particulaires de moins de x microns
Polluant organique persistant
Parties par million (mg/kg troitement quivalent mg/l pour
exprimer une concentration aqueuse)
Parties par million en volume (litre par litre)
Installation dans laquelle sont produits les dchets : les dchets sont
ensuite livrs un centre de gestion des dchets ou un oprateur
de traitement des dchets.
Valorisation (Codes attribus par la lgislation de la Communaut
europenne aux traitements de valorisation)
Recherche et dveloppement
Valorisation et limination
Raffinerie dhuile minrale (voir BREF sur les raffineries)
Combustibles drivs des dchets. Les RDF (un type de
combustibles solides drivs des dchets) doivent tre en
conformit avec certaines normes
Sutilise dans ce document avec deux significations : lune tant le
recyclage dune certaine partie des dchets vers un autre secteur
industriel et lautre signifiant le recyclage lintrieur dune
installation de traitement des dchets. Ce deuxime sens est plus
couramment utilis dans ce document
Combustibles de rcupration
Dsigne dans ce document le traitement des dchets liquides et
solides en vue de la valorisation de la majorit des matires des
dchets. Toutefois, il existe une exception, savoir lemploi du
terme re-raffinage pour la rgnration des huiles usages qui
sont reconverties en huiles de base
Terme gnrique utilis dans ce document en rfrence au
traitement des sols contamins
Dsigne dans ce document les traitements des huiles usages qui
sont reconverties en huiles de base
Rsidus gnrs lorsquun traitement dpuration des fumes est
appliqu aux installations de traitement des dchets. Il est noter
que cette expression sutilise avec une signification diffrente de
lexpression dchet FGT telle que mentionne ci-dessus
Osmose inverse
Recherche, technologie et dveloppement, programmes de
recherche de la Communaut europenne.
S
Industries de traitement des dchets
601
Glossaire
Rsidus solides des procds de combustion. Lexpression
cendres lourdes est lexpression la plus couramment utilise
dans ce document
Rduction catalytique slective. Technologie de contrle
catalytique applique la rduction des missions de NOx.
Unit de dsasphaltage au propane
Rduction non catalytique slective. Technologie de contrle non
catalytique applique la rduction des missions de NOx
Traitement qui utilise des additifs pour modifier les proprits
physiques des dchets (voir section 2.3.3.5)
Comprend les dchets SORTANTS (sortie principale) et les autres
types de rsidus solides, les missions, les eaux rsiduaires, etc.
produits dans le cadre dun traitement des dchets
Valeurs physico-chimiques attribues dans la lgislation certains
composs (par ex., aux huiles de lubrification)
Combustible solide de rcupration. Les SRF (un type de
combustibles solides issus des dchets) doivent tre conformes un
certain nombre de normes
Terme utilis dans ce document pour inclure les activits de
groupage et de stockage
Scorie
SCR
Slectopropane
SNCR
Solidification
Sortie
Spcification
SRF
Station de transfert
T
t/an
TCE
TCT
TDA
TEQ
TFE
TOC
COT
TPH
Traitement
des
dchets, installation
de
Transfert
des
dchets, centre de
TRI
TS
TWG
U
UK
US DOE
USAEPA
V
Valorisation
VOC
vs.
W
WI
WO
WT
602
RU
COV
Tonnes par an
Trichlorothylne
Traitement de craquage thermique
Dsasphaltage thermique (Technique utilise pour le traitement des
huiles usages)
Equivalent de toxicit. Unit utilise pour les dibenzodioxines
polychlores (PCDD) et les dibenzofurannes polychlors (PCDF)
Evaporation en couche mince (Technique utilise pour le traitement
des huiles usages)
Carbone organique total
Hydrocarbures ptroliers totaux
Toute installation qui effectue les traitements de dchets couverts
par le champ dapplication de ce document
Installation principalement consacre la collecte des diffrents
types de dchets afin de massifier les flux et de les acheminer en
vue de leur traitement
Inventaire des rejets toxiques selon la rglementation amricaine
(http ://www.epa.gov/tri/)
Matire sche totale
Groupe de travail technique pour le traitement des dchets
(compos dexperts des Etats membres, des industries du traitement
des dchets, des organisations non gouvernementales pour la
protection de lenvironnement et coordonn par le Bureau europen
prvention et de rduction intgres de la pollution (BEPRIP)
Royaume-Uni
Dpartement de lnergie des Etats-Unis
Agence de protection de lenvironnement des Etats-Unis
Sutilise selon la dfinition de la directive-cadre sur les dchets de
la communaut europenne. Dsigne aussi dans ce document un
traitement destin la valorisation des matires ou dune partie des
matires provenant des dchets.
Composs organiques volatils. Gnralement mesurs en tant que
masse de carbone
versus (relation)
Incinration des dchets (gnralement traite dans le BREF sur
lincinration des dchets)
Huiles usages
Traitement(s) des dchets
Industrie de traitement des dchets
Glossaire
WWT
WWTP
603
Glossaire
Union europenne 25
pays de lUE
Autres pays
Nom du pays
Belgique
Rpublique Tchque
Danemark
Allemagne
Estonie
Grce
Espagne
France
Irlande
Italie
Chypre
Lettonie
Lituanie
Luxembourg
Hongrie
Malte
Pays-Bas
Autriche
Pologne
Portugal
Slovnie
Slovaquie
Finlande
Sude
Royaume-Uni
Bulgarie
Roumanie
Turquie
Australie
Canada
Islande
Japon
Nouvelle Zlande
Norvge
Suisse
Etats-Unis
Abrviation
BE
CZ
DK
DE
EE
EL
ES
FR
IE
IT
CY
LV
LT
LU
HU
MT
NL
AT
PL
PT
SI
SK
FI
SE
UK
BG
RO
TR
AU
CA
IS
JP
NZ
NO
CH
US
604
Annexes
8 ANNEXES
Cinq annexes ont t prpares titre de complment des informations fournies dans le prsent
document, chacune delles tant consacre un sujet spcifique, savoir :
Annexe I. Lgislation environnementale et valeurs dmission limites appliques au secteur du
traitement des dchets
Annexe II. Questionnaire utilis pour collecter des informations environnementales relatives
aux installations de traitement des dchets europennes
Annexe III : Types de dchets et production des dchets dans lUnion europenne
Annexe IV. Systmes dassurance qualit pour les combustibles secondaires de rcupration.
605
Annexes
Oprations dlimination
D1
D2
D3
D4
D5
D6
D7
D8
D9
D 10
Incinration terre
D 11
D 12
Incinration en mer
Stockage permanent (par exemple, placement de
conteneurs dans une mine, etc.)
Regroupement pralablement lune des
oprations numrotes D 1 D 12
Reconditionnement pralablement lune des
oprations numrotes D 1 D 13
STOCKAGE PREALABLEMENT A LUNE
DES OPERATIONS NUMEROTEES D 1 A D
D 13
D 14
D 15
606
Exemples dinstallations
Annexes
R1
14 (A LEXCLUSION DU STOCKAGE
TEMPORAIRE, AVANT COLLECTE, SUR
LE SITE DE PRODUCTION).
Utilisation principale comme combustible ou autre Grandes installations de combustion, cimenterie et
fours chaux, fours cramiques ou similaires
moyen de produire de lnergie
(par exemple co-gnration)
Opration visant la rgnration des solvants
indpendamment du type de procd utilis.
Oprations visant, par exemple, la rgnration
des conteneurs en plastique, des gaz rfrigrants,
des combustibles. Certaines activits de nettoyage
sont galement incluses.
Oprations en vue de la valorisation des dchets
contamins par les PCB
Oprations visant au recyclage des dchets
mtalliques ou la rcupration des mtaux et des
composs mtalliques. Les dchets tels que les
scories, les poudres mtalliques, les conteneurs
mtalliques, les batteries en plomb, les fils de
cuivre, le mercure provenant des batteries, les
produits fluorescents, les limailles, les sels
mtalliques, des procds mtallurgiques. Les
vhicules, les rfrigrateurs en fin de vie, et les
toners peuvent aussi tre inclus. Les activits de
nettoyage avant le recyclage des conteneurs
mtalliques sont galement comprises.
Oprations visant au recyclage des matires
inorganiques qui ne sont pas des mtaux ou la
rcupration des matires inorganiques provenant
des dchets (par exemple, matires minrales
provenant des dchets de construction et de
dmolition, floculants provenant des acides
(chlorure ferrique)).
Oprations visant la rgnration des acides ou
des bases indpendamment du procd utilis.
R2
R3
R4
R5
R6
R7
R8
R9
R 10
R 11
R 12
R 13
Tableau 8.1 : Type dinstallations de traitement des dchets et exemples dinstallations pour chaque
catgorie doprations
Annexe II A et B de la Directive du Conseil 91/156/CE
Nom
sur les huiles usages
sur les dchets et la dfinition des dchets
Amendement la directive 75/439 donnant la priorit la rgnration
sur la prvention de la pollution atmosphrique en provenance des installations
nouvelles d'incinration des dchets municipaux
607
Annexes
89/429/CEE
91/156/CEE
91/689/CEE
91/689/CEE
91/692/CEE
92/12/CEE
92/81/CEE
92/82/CEE
92/108/CEE
94/62/CE
94/67/CE
96/61/CE
2000/76/CE
Tableau 8.2 : Directives CE en vigueur ayant une incidence sur les huiles usages
[36, Viscolube, 2002], [150, TWG, 2004]
2000/2037CE
1999/31/CE
2000/76/CE
2000/53L/CE
67/548/CEE
1999/45/CE
Nom
Rglementations du secteur des dchets
Directive relative aux emballages et aux dchets demballage (PWD, Packaging waste
Directive)
Directive relative aux vhicules hors d'usage (ELV, End of Life Vehicle Directive)
Equipements lectriques et lectroniques (DEEE, Proposition dune directive relative
aux dchets dquipements lectriques et lectroniques)
Rglementations sur les questions horizontales
Substances qui appauvrissent la couche d'ozone (ODP, Ozone Depleting Substances)
Directive sur la mise en dcharge des dchets (LWD, Landfill of Waste Directive)
Directive sur lincinration des dchets (WID, Waste Incineration Directive)
Dcision de la Commission de mai 2000 relative la cration dune liste des dchets
(EWL, Commission decision of May 2000)
Directive sur les substances dangereuses (DSD, Dangerous Substance Directive)
Directive sur les prparations dangereuses (DP, Dangerous Preparation Directive)
Directive relative aux missions dues lutilisation de solvants (SED)
Directive relative la mise en dcharge
Directive Seveso
Directive-cadre sur leau
Scurit industrielle, VawS (s.a.), autres...
Tableau 8.3 : Lgislation de lUnion europenne applicable aux installations de traitement des
dchets
8.1.4.2 Allemagne
608
Annexes
La lgislation applique en Allemagne en matire de traitement des dchets peut tre rsume
par les dispositions ci-aprs :
Instruction technique sur la gestion des dchets (Technische Anleitung zur Lagerung,
chemisch/physikalischen, biologischen Behanlung, Verbrennung und Ablagerung von
besonders berwachungsbedrftigen Abfllen TA Abfall)
Ordonnance sur le stockage cologique des dchets municipaux et sur les installations de
traitement biologique des dchets du 20 fvrier 2001
Ordonnance concernant le dversement des eaux rsiduaires dans les milieux aquatiques /
Rglement sur les eaux rsiduaires (Abwasserverordnung AbwV) du 15 octobre 2002
TA Luft
30. BImSchV.
Les conditions requises pour le traitement des eaux uses sont dfinies dans lAnnexe 23
Installations de traitement biologique des dchets et dans lAnnexe 27 Traitement des
dchets par des procds physico-chimiques (Usines de traitement Ph-c) et traitement des huiles
usages de lOrdonnance sur le dversement des eaux rsiduaires dans les milieux aquatiques
(Rglement sur les eaux rsiduaires - AbwV) du 15 octobre 2002 .
Dversements ou assemblages des eaux rsiduaires
En Allemagne, les usines de traitement Ph-c sont soumises un contrle relevant la fois de la
lgislation sur les dchets et de la lgislation sur leau.
Les eaux rsiduaires peuvent tre dverses dans les milieux aquatiques (masses deau)
uniquement dans la mesure o leau provenant des procds et du traitement de lair dans les
installations de traitement biologique, arobie, mcanique ne peut pas tre utilise en totalit
dans les procds internes.
En application de lordonnance, les eaux uses gnres sont souvent utilises dans un procd
dpuration des gaz rsiduaires, par exemple, pour lhumidification du biofiltre ou pour le
fonctionnement du laveur biologique. Dans certains cas, elle est applique des procds de
refroidissement vaporation ouverte. Compte tenu des faibles volumes deaux rsiduaires, les
techniques de filtration sont les principales oprations appliques.
Valeurs limites dmission (ELV) for les traitements biomcaniques
Valeurs moyennes quotidiennes (mesure en continu) :
Poussires totales
substances organiques, exprimes en carbone total
Valeurs moyennes sur une demi-heure (mesure en
continu) :
Poussires totales
Substances organiques, exprimes en carbone total
Valeurs moyennes mensuelles, dtermines en tant que
rapport de masse :
Oxyde nitreux
Substances organiques, exprimes en carbone total
Mesures simples
Odeurs
Dioxines/furannes (valeur totale)
Units
mg/
mg/m3
30
40
mg/m3
mg/m3
100
55
g/t
g/t
500
0,1
GE/m3
ng/m3
1 Carbone organique total (COT) en gramme ou N2O par tonne de dchets traits
Commentaire 5 %doxygne. La rfrence loxygne sest avre ne pas tre pratique parce que la teneur en
oxygne dans les gaz dchappement des traitements biomcaniques est semblable la teneur en oxygne de
latmosphre. Une prcision insuffisante de la mesure de loxygne entrane de grandes incertitudes dans le calcul des
rfrences. Une combinaison approprie des limites de charges et des limites de concentrations est la meilleure
alternative pour la prvention des effets de dilution.
Tableau 8.4 : Valeurs limites dmission appliques aux traitements biomcaniques en Allemagne
[150, TWG, 2004]
609
Annexes
8.1.4.3 Grce
Bien quun Plan national sur les dchets dangereux soit toujours en cours de dveloppement
en Grce, les mcanismes permettant de grer les dchets industriels et dangereux sont dj en
place. Les principales dispositions rglementaires concernant la gestion des dchets industriels
sont les suivantes :
Loi 1650/86 sur la protection de lenvironnement
Loi 3010/02 sur la protection de lenvironnement
CMD 69728/96 sur la gestion des dchets solides
CMD 114218/97 sur les spcifications techniques appliques la gestion des dchets
CMD 113944/97 Plan national sur la gestion des dchets solides et dangereux.
Les rglementations spcifiques de la gestion des dchets industriels dangereux sont les
suivantes :
CMD 72751/85 et CMD 19396/97 sur la gestion des dchets dangereux
CMD 98012/97 sur la gestion des huiles usages
CMD 73537/95 sur les batteries au plomb et CMD 19817/00 sur les batteries
CMD 8243/91 sur les dchets d'amiante et CMD 7589/00 sur les PCB/PCT
CMD 2487/99 sur la prvention de la pollution provenant de lincinration des dchets
dangereux.
8.1.4.4 Italie
Le cadre lgal concernant la gestion des dchets industriels et dangereux est bien dvelopp en
Italie.
La loi-cadre nationale sur les dchets publie en 1997 (Dcret lgislatif 22/97) a transpos
la directive-cadre europenne sur les dchets 75/442/CEE, la directive sur les dchets
dangereux 91/689/CE et la directive sur les emballages et les dchets demballages
94/62/CE (73) dans la lgislation nationale.
La loi 22/97 introduit une politique de gestions des dchets intgre, telle que dfinie par la
hirarchie europenne, avec la source, la minimisation des dchets et la prvention suivie
dune valorisation dans ses trois aspects savoir remploi, recyclage, et rcupration de
lnergie, et au final, une limination des dchets en toute scurit. Cette loi constitue une
rforme dans le domaine de la gestion des dchets en Italie. Elle favorise les technologies
propres, lEcolabel, le systme de certification EMAS, les rseaux intgrs dinstallations de
valorisation et dlimination, et les accords volontaires entre les administrions et des acteurs
conomiques pour crer de relles opportunits de recyclage des dchets.
Les dchets sont classs conformment au catalogue europen des dchets (dcision
2000/532/CE). Le systme dinformation relatif aux dchets est fond sur le Registre National
des Dchets, qui a t tabli dans un premier temps par voie lgale en 1994 puis rorganis en
1998.
Rcemment, la directive 99/31/CE a t transpose dans la lgislation italienne par le dcret
lgislatif du 13 Janvier 2003 statuant sur les outils techniques et oprationnels en vue dune
meilleure gestion des dcharges et les mesures/procdures visant minimiser limpact sur
lenvironnement et les effets sur la sant humaine. En outre, la directive 2000/53/CE concernant
les vhicules hors dusage est en voie dtre transpose dans la lgislation italienne.
Le tableau 8.5 prsente les valeurs limites dmission appliques une installation de
rgnration des huiles usages.
Paramtres relatifs lair
Temprature des fumes
Matires particulaires
Mtaux lourds
610
Units
C
mg/Nm3
mg/Nm3
Annexes
COT
HCl
HF HBr
HCN (acide cyanhydrique)
P
HAP
PCDD + PCDF
TCDD + TCDF
PCB + PCN + PCT
10
10
3
0,5
5
0,05
0,01
0,05
0,1
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
g/Nm3
g/Nm3
mg/Nm3
Tableau 8.5 : Valeurs limites des missions atmosphriques pour une installation de rgnration
des huiles usages.
[36, Viscolube, 2002]
611
Annexes
Paramtres relatifs leau
Tempratures
Acidit
DCO
Phnols
NH4+
P (total)
Agents tensioactifs anioniques
Agents
tensioactifs
non
anioniques
Total des agents tensioactifs
Al
Fe
Couleurs
Solides en suspension
Units
C
pH
mg/l
mg/l
mg/l
mg/l
mg/l
mg/l
2
1
2
Non dtectable
80
mg/l
mg/l
mg/l
mg/l
Tableau 8.6 : Valeurs limites dmission des rejets dans leau provenant dune installation de
traitement des huiles usages
[36, Viscolube, 2002]
8.1.4.5 Espagne
Un cadre lgal concernant la gestion des dchets industriels et dangereux a t mis au point en
Espagne. Les principales dispositions rglementaires concernant les dchets dangereux sont les
suivantes :
Dcret 833/1988 du 20 Juillet qui explicite la Loi 20/1986, sur les dchets dangereux.
(Modifie par le Dcret royal 952/1997)
Plan national pour les dchets dangereux (2002 - 2008) (en cours dlaboration).
Des rglementations spcifiques existent concernant la gestion des huiles usages, les PCB, les
PCT et les batteries.
612
Annexes
8.1.4.6 Royaume-Uni
Angleterre et Pays de Galles
Rglementations sur le contrle et
la prvention de la pollution
(PPC) (Angleterre et Pays de
Galles) 2000
Rglementations concernant la
gestion des dchets : Waste
Management
Licensing
Regulations SI 1994 1056
Loi sur les ressources en eau :
The Water Resources Act 1991
Ecosse
Irlande du Nord
Rglementations sur le contrle et
la prvention de la pollution
(PPC) (Ecosse) 2000; SI 200/323
Rglementations concernant la
gestion des dchets : Waste
Management
Licensing
Regulations SI :1994 1056
Loi sur la protection du
patrimoine naturel : COPA 1974
(S30A-30E equiv to Part III
WRA91)
Natural
Heritage
(Scotland) Act 1991(Part II equiv
to Part I WRA91)
Normes de la qualit de lair : SI Normes de la qualit de lair : SI
1989 No 317 : Clean Air, The Air 1989/317 : Clean Air, The Air
Quality Standards Regulations Quality Standards Regulations
1989
1989
613
Annexes
spciaux :
Special
Regulations 1996
Waste
Tableau 8.7 : Dispositions lgales concernant les dchets au Royaume-Uni et correspondances entre
nations dorigine
[55, UK EA, 2001]
8.1.4.7 Belgique
La combustion des huiles usages dans les usines de mlange dasphalte est illgale depuis
Janvier 1999 dans la rgion flamande de la Belgique [11, Jacobs et Dijkmans, 2001].
8.1.4.8 Pays-Bas
Les risques inhrents lutilisation de matires dans lagriculture et la diffusion de substances
toxiques, notamment de mtaux lourds, dans lenvironnement et dans les cultures sont
lorigine de la mise en place de dispositions lgales aux Pays-Bas. Des normes ont t fixes
pour lpandage des digestats anarobie dans les terres de culture et insres dans le dcret sur
la qualit et lutilisation dautres engrais organiques : Cd <1,25 mg/kg, Cr <75 mg/kg, Cu <75
mg/kg, Hg <0,75 mg/kg, Ni < 30 mg/kg, Pb <100 mg/kg, Zn <300 mg/kg, As <15 mg/kg
(concentrations en mg/kg de matires sches).
8.1.4.9 Autriche
Valeurs limites dmission pour les traitements biomcaniques
Paramtres
Valeur limite dmission
1. Substances organiques, sous forme de
carbone organique total
valeurs moyennes sur une demi-heure
40
valeurs moyennes sur une journe
20
rapport1 de masse
100
2. Dioxyde dazote (sous forme de NO2)2
valeurs moyennes sur une demi-heure
150
valeurs moyennes sur une journe
100
3. ammoniac
20
4. dioxines/furannes3 (2-, 3-, 7-, 80,1
TCDD-quivalent (I-TEF))
5. Poussires totales
10
6. Odeur
500
7. Autres paramtres4
Units
mg/m3
mg/m3
g/t de dchets
mg/m3
mg/m3
mg/m3
ng/m3
mg/m3
GE/m3
Tableau 8.8 : Valeurs limites des missions dans lair pour les traitements biomcaniques en
Autriche
[150, TWG, 2004]
Remarque : Valeurs limites dmission conformment au MBA-Richtlinie (Recommandations pour le
traitement des biomcanique des dchets, 2002, Rpublique autrichienne, Ministre fdral de lagriculture et
de la sylviculture et de la gestion de lenvironnement et de leau, Band 2/2002, Mars 2002)
614
Annexes
Tableau 8.9 : Spcification des huiles usages ne pas qualifier de dchets dangereux selon
lAgence de protection de lenvironnement des Etats-Unis (US EPA)
615
Annexes
SORTIES
Annexes
6
Remarques supplmentaires
617
Annexes
CETTE FICHE CONTIENT DES DONNEES SUR LES ENTREES TRAITEES DANS
LINSTALLATION
DECHETS
TRAITES
Quantit
de
dchets
traits
dans l'anne de
rfrence
tonnes/an
Types de dchets 01 02 03
traits
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
ENTREES
RELATIVES
AUX UTILITES
Type
de
combustible
utilis
Consommation
de combustible
Consommation
dlectricit
Consommation
de chaleur
Eau
Refroidissement
AUTRES
ENTREES (par
ex.
produits
chimiques)
618
04
Nombre de
codes
dangereux
traits
05 06 07 08 09 10 11 12 13
Pourcentage
annuel par
type
de
dchets
traits
%
Annexes
CETTE
FICHE
CONTIENT
UNE
PRESENTATION
SUCCINCTE
LETABLISSEMENT ET DES ACTIVITES/PROCEDES IMPLIQUES
DE
TYPE DUSINE
production de combustibles partir de dchets non dangereux
production de combustibles partir de dchets dangereux
traitement biomcanique des dchets non dangereux
digestion anarobie
traitement des catalyseurs usags
traitement des rsidus dpuration des fumes et des cendres
traitement des huiles usages
traitement des solvants usags
traitement physico-chimique des mlanges huile eau et des mulsions
traitement des sols contamins
Remarques
A5
A6
A7
A8
A9
A10
A11
A12
A13
Remarques
PM
PM
PM
PM
PM
NOx
NOx
619
Annexes
et les dioxines
A14 Filtre charbon actif (steady)
A15 Incinrateur COV
A16 Biofiltre
A17
COV
Avez-vous prvu de mettre en uvre une autre technique de rduction des missions dans
lair court terme (dans les 2 ans) ?
Si oui, prcisez laquelle.
EMPLACEMENT RESERVE A LINSERTION DU SCHEMA DE PRINCIPE DE
LINSTALLATION
620
Annexes
station
Efficacit globale
W1
W2
W3
W4
W5
W6
W7
W8
W9
W10
Avez-vous prvu de mettre en uvre un autre type de traitement de leau court terme
(dans les 2 ans) ?
Si oui, veuillez prciser lequel.
EMPLACEMENT POUR LINSERTION DUNE IMAGE DU SCHEMA DE PRINCIPE
DE L'INSTALLATION
621
Annexes
Paramtre
Fumes gnres
Pourcentage doxygne utilis pour
les donnes ci-dessous
Intervalle dintgration
CO2
Poussires
SO2
NOx
N2O
COT
CO
HCl
HF
Total des mtaux
Hg
Cd + TI
HAP
PCB
Chlorobenznes
PCDD/PCDF
CFC
Odeur
Bruit
622
Types
de
mesures
(C, D, IM, E) Concentration Units
Charge Units
Nm/an
mg/Nm
mg/Nm
mg/Nm
mg/Nm
mg/Nm
mg/Nm
mg/Nm
mg/Nm
mg/Nm
mg/Nm
mg/Nm
mg/Nm
mg/Nm
mg/Nm
(ngTEQ/Nm)
mg/Nm
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
g/an
kg/an
Annexes
623
Annexes
Veuillez inclure dans cette fiche les techniques dj mises en uvre dans votre installation
ou qui le seront brve chance et dont vous pensez quelles constituent de bonnes
pratiques cologiques (GEP). Pour chacune des techniques, veuillez indiquer les
informations suivantes
Information
Description
Avantages cologiques obtenus
Effets multimilieux
Donnes oprationnelles
Applicabilit
Aspects conomiques
Elments susceptibles de stimuler la mise en uvre
Installations titre dexemple
Bibliographie de rfrence
624
Annexes
Cette annexe rcapitule les types de dchets produits dans lUnion europenne et leur
classement dans lUnion europenne. Elle fait aussi le point sur la production des dchets dans
des pays de lUnion europenne pris individuellement ainsi que dans dautres pays europens.
Comme nonc au Chapitre 1, les installations de traitement des dchets sont conues pour
grer les dchets. Ces dchets constituent les matires en entre (dnomm matires premires
dans dautres secteurs industriels) de ces installations. Si lon considre le secteur du traitement
des dchets dans sa globalit, on peut sapercevoir que les proprits physicochimiques de ces
entres peuvent varier dans un spectre trs large. Les dchets peuvent aller du liquide au solide
(par ex. du point de vue de leurs proprits physiques), prsenter des caractres allant de
lorganique linorganique (par ex. du point de vue de leurs proprits chimiques).
La directive-cadre europenne sur les dchets dresse la liste des dchets en fonction des activits
qui les produisent, et les classe en vingt groupes diffrents comme suit.
Code
du
CED
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
Groupes de dchets tels que rpertoris dans le catalogue europen des dchets (CED)
Dchets provenant de l'exploration et de l'exploitation des mines et des carrires ainsi que de la
prparation et du traitement ultrieur des minraux
Dchets provenant de la production primaire de l'agriculture, de l'horticulture, de la chasse, de
la pche et de l'aquaculture ainsi que de la prparation et de la transformation des aliments
Dchets provenant de la transformation du bois et de la production de papier, de carton, de pte
papier, de panneaux et de meubles
Dchets provenant des industries du cuir, de la fourrure et du textile
Dchets provenant du raffinage du ptrole, de la purification du gaz naturel et du traitement
pyrolytique du charbon
Dchets des procds de la chimie minrale
Dchets des procds de la chimie organique
Dchets provenant de la fabrication, de la formulation, de la distribution et de l'utilisation
(FFDU) de produits de revtement (peintures, vernis et maux vitrifis), mastics et encres
d'impression
Dchets provenant de l'industrie photographique
Dchets inorganiques provenant de procds thermiques
Dchets inorganiques contenant des mtaux, provenant du traitement et du revtement des
mtaux, et de l'hydromtallurgie des mtaux non ferreux
Dchets provenant de la mise en forme et du traitement mcanique de surface des mtaux et
matires plastiques
Huiles uses (sauf huiles alimentaires et catgories 05 et 12)
Dchets provenant de substances organiques employes comme solvants (sauf catgories 07 et
08)
Emballages et dchets d'emballages, absorbants, chiffons d'essuyage, matriaux filtrants et
vtements de protection (non spcifis ailleurs)
Dchets non dcrits ailleurs dans la liste
Dchets de construction et de dmolition (y compris la construction routire)
Dchets provenant des soins mdicaux ou vtrinaires et/ou de la recherche associe (sauf
dchets de cuisine et de restauration ne provenant pas directement des soins mdicaux)
Dchets provenant des installations de traitement des dchets, des stations dpuration des eaux
uses hors site et de lindustrie de leau
Dchets municipaux et dchets assimils provenant des commerces, des industries et des
administrations, y compris les fractions collectes sparment
625
Annexes
Tableau 8.10 : Classement europen des dchets
Dcision du Conseil 2000/532/CE
Afin de donner un instantan de la situation des dchets en Europe, les tableaux ci-aprs
(Tableau 8.11 8.13) montrent la somme des dchets produits dans chaque Etat membre (MS)
et dans certains autres pays europens, pour chacune des catgories de dchets mentionnes cidessus. Il convient de noter quun mme type de dchets ayant les mmes caractristiques
physico-chimiques peut apparatre sous des codes diffrents.
Tableau 8.11 : Quantit de dchets produits par type de dchets et par pays europen
Remarque : Donnes en kilotonnes par an.
H : dangereux, N : non-dangereux
Tableau 8.12 : Pourcentage par type de dchets produits et par pays europen
Remarque : Donnes en pourcentage par an. Le sous-total brut correspond au pourcentage de
dchets dangereux et non dangereux produits par pays
[10, ANPA et ONR, 2001], [19, Brodersen et al., 2002], [21, Langenkamp et Nieman, 2001], [86,
TWG, 2003], [127, Oteiza, 2002], [150, TWG, 2004]
Dchets
municipaux
Belgique
3,5
Danemark
2,4
France
1,7
Allemagne
19,5
Grce
3,1
Irlande
1,1
Italie
17,3
Luxembourg
0,17
Pays-Bas
6,9
Portugal
2,4
Espagne
12,5
UK
35,0
US
209,0
Japon
48,0
Units en millions de tonnes
a
eaux rsiduaires incluses
Dchets
industriels
27,0
2,4
50,0
61,0
4,3
1,6
40,0
1,3
6,7
0,7
5,1
70,0
760,0
312,0
Dchets
agricoles
53,0
400,0
0,09
22
30,0
86,0
0,2
45,0
250,0
150,0
63,0
Dchets
dexploitation minire
7,1
10,0
9,5
3,9
1,9
57,0
0,1
3,9
18,0
25,0
14,0
26,0
Dchets de
dmolition
0,7
1,5
12,0
0,2
34,0
4,0
7,7
32,0
32,0
58,0
Boues
dpuration
0,7
1,3
0,6
1,7
0,6
3,5
0,02
0,3
10
1,0
10
2
Dchets
dangereux
0,9
0,1
3,0
6,0
0,4
0,02
3,8
0,004
1,5
0,16
1,7
4,5
275,0a
6,6
Annexes
OCDE (1991) et Ministre de lenvironnement (1992) dans [80, Petts et Eduljee, 1994]
Les paragraphes ci-aprs portent sur des informations plus spcifiques, classes par types de
dchets. Tous les types de dchets ne sont pas pris en compte, car dans certains cas le secteur
concern est considr comme mineur ou aucune information na t fournie.
Papier
Textiles
Matires
plastiques
340
Autriche
670
63
Belgique
Rpublique
tchque
Chypre
Danemark
505
122
Estonie
Finlande
536
France
6 250
750
2 750
Allemagne
Grce
640
144
272
Hongrie
Irlande
Italie
3 300
1 050
Luxembourg
36
4
15
Pays-Bas
1 785
230
395
Pologne
Portugal
1 074
154
503
Slovnie
Espagne
3 025
689
1 511
Sude
1 408
64
224
Royaume-Uni
7 400
400
2 000
Norvge
Donnes en ktonnes et pour la priode de 1993 1997
Verre
Mtaux
Autres
Total
166
Dchets
biodgradables
750
29 %
284
236
2 509
5 014
3 200
94
42
923
36 %
894
116
3 250
53
1 000
662
7 250
32 %
29 %
735
3 750
144
160
1568
49 %
272
900
13
445
450
5
230
6 450
83
2 630
43 %
44 %
38 %
2 850
33
1 220
254
109
1 627
36 %
811
984
256
1 800
589
64
1 400
6 303
960
3 800
44 %
25 %
19 %
1 195
224
3 200
370
2 580
560
2 102
25 000
40 017
3 200
4 300
1 503
15 000
189
6 935
11 800
4 532
1 020
14 296
3 200
20 000
2 722
Tableau 8.14 : Composition des dchets solides municipaux dans lUnion europenne et production
totale dans certains autres pays europens
[59, Hogg et al., 2002], [92, EEA, 2002], [150, TWG, 2004]
Le tableau 8.15 prsente les mtaux susceptibles dtre prsents dans les dchets solides
municipaux.
Mtal
Cd
Cr
Quantit (kt/an)
10
627
Annexes
Le tableau 8.17 prsente les efforts visant rduire les quantits de dchets, sous forme de
statistiques issues du land allemand Rhnanie du Nord - Westphalie.
Quantits de dchets (m/an)
Land Rhnanie du Nord - Westphalie (Allemagne) En 1990 Prvisions pour 2005
Prvisions
de Prvisions
1994 1
1996 2
Arnsberg
278 300 204 000
102 600
Detmold
78 300
66 000
35 300
Dusseldorf
337 800 251 200
140 700
Cologne
264 400 206 000
98 700
Munich
83 400
69 500
59 600
Total
1 042 200 796 700
436 900
Evaluation
100 %
76 %
42 %
NRW : Rhnanie du Nord - Westphalie
1
2
de
Strategic Concept for Special Waste Disposal in NRW, 4me Edition, 1994, WAZ Press, Duisbourg
Strategic Concept for Special Waste Disposal in NRW, 5me Edition, 1996, WAZ Press, Duisbourg
Tableau 8.17 : Dchets traits dans des usines de traitement physico-chimiques en Rhnanie du
Nord - Westphalie /Allemagne en 1990 et prvisions pour 2005
[121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002], [150, TWG, 2004]
Les variations dans les quantits de dchets dont le traitement est prvu dans des usines Ph-c
montrent quelles sont les mesures les plus couronnes de succs pour la rduction de la quantit
de dchets. Ces mesures sont constitues de mesures intgres la production en gnral et
damliorations apportes aux procds de production, en particulier aux substances auxiliaires
et autres additifs.
Malgr ces mesures pour viter les dchets et rduire leur quantit, les dchets qui surviennent
en cours de production doivent toujours tre pris en compte. Nanmoins, les rductions de la
quantit de dchets peuvent dboucher sur un accroissement associ une procdure de
traitement plus onreuse.
Les usines de traitement physico-chimique sadaptent constamment ces changements au plan
technique, oprationnel et au plan de lorganisation.
628
Annexes
Tableau 8.18 : Quantit de boue dpuration produite dans certains pays europens
[92, EEA, 2002], [150, TWG, 2004]
Compos
N
P
Cd
Cr
Cu
Hg
Ni
Pb
Zn
Exemples
Hydrogne, ammoniac, acide sulfurique, etc.
Synthse organique, hydrognation, dshydrognation,
dshydratation catalyses lacide, oxychloration
Reformage, dsulfurisation, hydrocraquage, craquage,
hydrofinissage des huiles de lubrification
ractions
de
isomrisation,
629
Annexes
Techniques de contrle de Rduction catalytique slective (SCR) des missions de NOx., puration des
la pollution
gaz dchappement (combustion)
Tableau 8.20 : Secteurs industriels utilisant des catalyseurs
[125, Ruiz, 2002]
Le type de compos utilis comme catalyseur dpend du procd, mais les mtaux, les oxydes
mtalliques et les acides sont parmi les plus frquents, comme reprsent sur le tableau 8.21.
Mtaux
Oxydes mtalliques
Sulfures mtalliques
Acides
Bases
Catalyseurs
multifonctionnels
Echangeurs dions
Complexes
organomtalliques
Autres
Importance
Ils figurent parmi les composants
de catalyseurs industriels les plus
importants
et
les
plus
frquemment utiliss
Exemples
Ag, Au, et les mtaux du groupe platine
Mtaux de transition : Fe, Co, Ni, Mo, Ru, Rh,
Pd, W, Re, Os, Ir et Pt.
Mtaux qui ne sont pas des mtaux de
transition : Cu, Zn, As, Se, Ag, Cd, Sn, Sb, Te,
Au, Hg, Pb et Bi.
Ce sont des supports catalytiques Al2O3, SiO2- Al2O3, V2O5, ZnO, NiO, MoO3,
et catalyseurs courants.
CoO, WO3.
MoS2, WS2
Isolants montrant une transition Na2O, MgO, Al2O3 , SiO2 , et P2O5
de basique amphotre et un
caractre acide
Applications industrielles limites Ba(OH)2, Ca(OH)2, Na
Bi2O3.MoO3
Tableau 8.21 : Vue densemble des types de catalyseurs utiliss des fins industrielles
[125, Ruiz, 2002]
En thorie, un catalyseur demeure inchang aprs son utilisation. Toutefois, il peut perdre son
activit en raison dune dsactivation (comme par exemple un empoisonnement (par ex. par du
P, S, As, Se, Te, Bi, C), un foulage ou un frittage) et dune redispersion des centres actifs des
catalyseurs. En consquence, les catalyseurs usags sont essentiellement composs des mmes
matires quun catalyseur neuf mais contamins avec des composants supplmentaires.
Annexes
solides (les cendres lgres qui constituent le composant principal (le plus important en
quantit) et mme les cendres de chaudires dans certains Etats membres) sont gnralement
traits en combinaison (notamment dans les systmes par voie sche et semi-sche).
Lexpression dchets du traitement dpuration des fumes sutilise dans le sens dun
traitement incluant tous les types de rsidus solides produits dans les systmes de rcupration
de chaleur (chaudire/conomiseur) ou en sortie. Ceci inclut les cendres lgres, les cendres de
chaudire, la chaux excdentaire et les produits de raction (sec/semi-sec) les boues issues des
solutions de lavage et le gypse (humide). Aucun accent particulier nest mis sur la gestion des
boues et du gypse sparment, car les quantits sont relativement petites par rapport aux cendres
lgres. Le tableau 8.22 et le tableau 8.23 prsentent les dchets gnrs par les centrales
lectriques charbon ainsi que la production totale dans certains pays europens.
Pays
Cendres
volantes
Scories
cendres
lourdes
et Gypse
Autriche
Belgique
Danemark
Finlande
France
Allemagne
Grce
Irlande
Italie
Luxembourg
Pays-Bas
Portugal
Espagne
Sude
UK
Norvge
334,5
24,9
74,5
1 158
152
374
100
n,a,
872
182
272
531
30
5 100
1 400
1 840-1 940
10
Total
436,2
1 135
1 784
1 274
2 100
25 310
10 080
450
1 063
1 525
302
531
600
6 500
Donnes en kt/an pour la priode de 1993 1999 en fonction du pays. Les donnes correspondent aux cendres
lourdes et cendres volantes)ainsi quaux rsidus de lpuration des fumes (gypse).
1 Correspond aux donnes issues des installations de production d'nergie
631
Annexes
Donnes en ktonnes
Pays
Autriche
Belgique
Danemark
Allemagne
France
Hongrie
Italie
Pays-Bas
Norvge
Portugal
Espagne
Sude
RoyaumeUni
Suisse
Total
Rsidus
Dchets
Rsidus
Dchets
Rsidus
Dchets
Rsidus
Dchets
Rsidus
Dchets
Rsidus
Dchets
Rsidus
Dchets
Rsidus
Dchets
Rsidus
Dchets
Rsidus
Dchets
Rsidus
Dchets
Rsidus
Dchets
Rsidus
Dchets
Rsidus
Dchets
Rsidus
Dchets
Total
8,1
450,0
7,1
191,3
62,6
2329,0
675,0
14081,0
211,5
2644,7
11,1
352,2
50,2
1109,4
84,4
2379,0
3,8
144,2
27,4
321,8
58,8
817,9
86,8
1929,0
30,9
1074,1
65,7
2462,6
1074,6
22873,6
Tableau 8.23 : Quantits de dchets issus du traitement dpuration des fumes (FGT) dans
quelques pays europens
[124, Iswa, 2003], [152, TWG, 2004]
Le tableau 8.24 prsente une vue densemble des principaux composants solides du traitement
dpuration des fumes.
Composant solide Systmes par voie sche/semische
Cendres volantes/ Toujours
cendres
de
chaudire
Ractif en excs + Toujours : mlange possible avec
produits
de des cendres volantes ; contient
raction
des sels Cl et/ou du gypse
Sorbant
de En option : habituellement inclus
dioxines
Boue
Gypse
Sels Cl
632
Annexes
dans certains cas
Tableau 8.24 : Principaux composants des dchets issus du traitement dpuration des fumes
(FGT)
[124, Iswa, 2003], [150, TWG, 2004]
633
Annexes
Annexes
Commission de lindustrie australienne [13, Marshall et al., 1999] a estim que sur le total des
huiles usages totales disponibles dans le monde, 44 % seulement taient collectes.
Huiles moteur
Huiles dengrenage et de transmission
Huiles de traitement
Autres huiles
Huiles du travail des mtaux
Huiles hautement raffines
Graisses
Consommation des huiles de base
4995 kt en 1999
42 %
23 %
14 %
Huiles noires (moteur)
8%
7%
Huiles industrielles lgres
3%
3%
Huiles industrielles noires
Huiles usages
65 %
25 %
10 %
Figure 8.1 : Consommation dhuiles de base et gnration dhuiles usages dans lUnion
europenne
[7, Monier et Labouze, 2001]
Des informations supplmentaires sur les quantits collectes dans chaque Etat membre et sur
les questions ayant trait au march des huiles usages sont disponibles dans [7, Monier et
Labouze, 2001]. Des informations supplmentaires sur la typologie des lubrifiants et les
diffrents types dhuile usage sont apportes ci-aprs.
Lubrifiants et huiles usages
Le tableau 8.25 prsente dans le dtail :
la typologie des lubrifiants et leur consommation selon cette typologie
le rapport moyen prendre en considration par catgorie de lubrifiant pour valuer les huiles
usages gnres pendant leur utilisation
le type dhuile usage, savoir huiles noires (provenant des moteurs ou de lindustrie) ou
huiles lgres, gnres dans chaque cas.
635
Annexes
Consommation de lubrifiants
Catgorie Application
Huiles
moteur
Huiles
moteur
destines
aux
voitures
particulires
Huiles
de
premier
remplissage pour
voitures
particulires
Huiles
moteur
destines
aux
vhicules
commerciaux
Huiles
de
premier
remplissage pour
vhicules
industriels
Huiles
diesel
polyvalentes
Huiles moteur 2temps
Autres
huiles
moteur
Huiles pour Huiles
de
engrenages transmission
&
automatique
transmissio Huiles
pour
ns
engrenages
automobiles
Huiles
pour
engrenages
industriels
Liquides
pour
transmissions
hydrauliques
Huiles
pour
amortisseurs
Graisses
Graisses
automobiles
Graisses
industrielles
Utilisation
Rduire le
frottement
entre les
pices en
mouvement
dun moteur
Huiles usages
Consomma Consommati Rapport Huiles
tion
on en %
(huile
usage
europenne
consomm s 1999
1999 (kt)
e /huile (kt)
usage
gnre)
2 098
42 %
59 %
1 238
Type
dhuile
s
usage
s
Huiles
noires
Empcher
1 149
lusure des
engrenages
et
des
paliers.
Empcher
aussi
loxydation
et
la
corrosion
23 %
24 %
276
Huiles
noires
Rduire le 150
frottement
entre
les
pices
en
mouvement
dun moteur
e
Refroidir et 350
lubrifier les
pices
usiner
en
mtal ainsi
que
les
outils
employs
dans
le
3%
27 %
40
Huiles
noires
7%
0%
Perte
Annexes
Produits
antirouilles
Huiles
Huiles
pour
hautement turbines
raffines
Huiles isolantes
Autres
Huiles
pour
huiles
compresseurs
Lubrifiants pour
machines
en
gnral
Autres
huiles
destines des
emplois autres
que
la
lubrification
Huiles de Huiles
de
traitement
procds
Huiles blanches
techniques
Huiles blanches
mdicales
TOTAL
travail des
mtaux
150
3%
48 %
72
Huiles
lgres
Empcher
400
lusure des
engrenages
et
des
paliers.
Empcher
aussi
loxydation
et
la
corrosion
699
8%
61 %
244
Huiles
noires
14 %
77 %
538
Huiles
noires
100 %
50 % en 2 408
moyenne
4 996
Tableau 8.25 : Huiles usages pouvant tre collectes dans lUnion europenne
[7, Monier et Labouze, 2001]
637
Annexes
Utilisation finale
Ventes
(tonnes)
24 948
15 000
7 288
37 728
2 214
311 718
pour 96 352
53 815
/ 150 167
11 815
35 548
27 070
15 219
11 792
10 939
65 020
129 908
86 151
790 327
95
50
10
20
50
(49,4)
43 052
120 134
1 177
7 110
25 717
7 610
1 179
2 188
36 693
0
43 075
390 646
Tableau 8.26 : Estimations des huiles usages pouvant tre collectes au Royaume-Uni (tonnes)
[7, Monier et Labouze, 2001]
Annexes
Btiment + Construction
Agricole (films)
Les conditions requises pour chaque type demploi diffrent fortement et le choix du plastique
est effectu par lutilisateur, gnralement un producteur en aval, sur un rapport
cot/performance. Le tableau 8.29 montre quelques exemples de mtaux prsents dans les
matires plastiques.
Mtal
Pb
Utilisation
Stabilisateur de
PVC
Pigment dans
les matires
plastiques
Cd
Stabilisateurs
(par exemple
PVC)
Pigment
Cr (Cr (III) et Couleurs et
Cr (VI))
pigments
Commentaire
Environ 0,7 2 % de Pb servant de stabilisateur dans de nombreux
types de PVC rigides destins une utilisation extrieure
Le chromate de plomb pour les colorations en jaune et rouge contient
64 % de plomb
Denviron 0,2 % 0,5 % maximum de cadmium utilis comme
stabilisateur dans les PVC rigides pour des applications extrieures
(profils de fentre, bardages).
(t/an)
75 000
40 000
639
Annexes
Le volume des dchets cyanurs produits a considrablement diminu ces dernires annes,
principalement en raison du remplacement des nettoyeurs base de cyanure par des agents
tensio-actifs et de lemploi de solutions dlectrodposition base de pyrophosphate de cuivre
la place du cyanure de cuivre.
Quantit (kt)
8,4
490,0
8,4
0,9*
185,5
159,0
Table 8.31 : Quantit de dchets dangereux gnrs par les secteurs de la construction et de la
dmolition dans certains pays europens
[92, EEA, 2002], [95, RAC/CP, 2003]
Annexes
etc.), les PCB vont rester dans un environnement sr, au moins pendant toute la dure de vie en
fonctionnement de lquipement dans lequel ils sont renferms.
Applications partiellement closes
Dans celles-ci, une huile contenant des PCB est utilise comme fluide, lequel est appel se
dplacer en cours dutilisation, par exemple en tant que fluide de transfert de chaleur ou en tant
que fluide hydraulique, dans les pompes ou dans les commutateurs. Ce dplacement implique la
prsence darticulations et de joints dans les quipements, et donne la possibilit que ces
lments des quipements puissent librer de petites quantits de fluide en fonctionnement
normal.
641
Annexes
Applications ouvertes
Dans les applications ouvertes, les PCB sont gnralement incorpors dans une formulation,
habituellement en petites quantits ou en trs petites quantits. De tels produits peuvent tre des
lubrifiants, des adhsifs, des peintures, des encres, etc. Les PCB peuvent tre trs disperss en
fonction de chaque application, et il est virtuellement impossible de les dtruire. La solution ce
problme peut tre trouve un peu plus en aval, c'est--dire consiste interdire lincorporation
des PCB dans de tels produits ; une telle mesure est dj en vigueur dans certains pays, mme si
de nombreux produits manufacturs avant sa mise en application sont toujours utiliss.
Ce classement est utile car il indique dans quelle mesure il existe un risque de rejet de PCB,
intentionnellement ou non, et dtre ainsi confront un problme de contamination par les
PCB.
642
Annexes
Il y a plusieurs initiatives pour caractriser et mettre en place des systmes dassurance qualit
pour des combustibles solides issus des dchets (par ex. : combustibles solides de rcupration
(SRF)). Elles peuvent se diviser en initiatives se situant soit un large niveau europen, soit
un niveau national. Certaines dentre elles ont t dcrites dans la section 3.5.4.4 du prsent
document.
Systmes dassurance qualit
Une partie de la description de la meilleure technique disponible concerne les aspects
logistiques du traitement des combustibles solides de rcupration (SRF). En choisissant et en
utilisant des dchets spcifiques, les producteurs de combustibles solides de rcupration (SRF)
mettent eux-mmes en place un type dassurance qualit. Des systmes dassurance qualit
existent dj et de nouvelles rglementations sont en cours dlaboration. Dans le pass les
combustibles solides de rcupration (SRF) taient essentiellement produits partir de dchets
constituant des lots homognes (mono-lots), qui taient plus faciles traiter en raison de leurs
qualits constantes. Actuellement, des fractions trs calorifiques des dchets solides municipaux
ainsi que dautres dchets mixtes sont galement utiliss dans la production des combustibles
solides de rcupration (SRF), et de ce fait il devient plus urgent de disposer dun systme
dassurance qualit. Lobjectif dun systme dassurance qualit pour les combustibles solides
de rcupration (SRF) est dobtenir et de garantir un niveau de qualit constant pour amliorer
lacceptation des combustibles solides de rcupration (SRF) par les utilisateurs finaux et par les
autorits dlivrant des autorisations dutilisation. Les exigences concernent principalement la
qualit du produit. Les paragraphes ci-aprs prsentent les rsultats dune valuation portant sur
les systmes dassurance qualit existants et sur les dveloppements en cours.
RAL
Au dbut de 1999, en Allemagne, la Bundesgtegemeinschaft fr Sekundrbrennstoffe e.V.
(BGS e.V.) a lanc le label de qualit GZ 724. Ce label est dcern des producteurs de
combustibles solides de rcupration (SRF) qui satisfont certaines exigences de qualit et de
constance dans la qualit. Les normes appliques lorigine se rfraient lindustrie du ciment
et aux centrales lectriques, pour lesquelles les combustibles solides de rcupration (SRF)
doivent maintenant satisfaire aux critres noncs dans les annexes 1 et 2 du GZ 724.
Lannexe 1 contient la liste de tous les dchets de base, autoriss, susceptibles dtre utiliss
pour les combustibles solides de rcupration (SRF). Lannexe 2 fournit des valeurs respecter.
Ces valeurs sont prsentes dans le tableau 8.32. Les contrles seffectuent en deux phases dans
le cadre des procdures dapprobation ainsi que dans le cadre des procdures de supervision.
Phase 1 :
Trois chantillons prlevs par un superviseur indpendant et sept chantillons pris dans un
groupe dchantillons issus du dispositif dauto-surveillance interne sont analyss
conformment certaines normes. Pour la teneur en mtaux lourds :
la valeur mdiane des dix chantillons ne doit pas dpasser les valeurs mdianes autorises,
indiques dans le tableau 8.32
Huit chantillons sur dix ne doivent pas dpasser les valeurs du 80me percentile du
tableau 8.32 (Application de la rgle des 4 sur 5 ).
Phase 2 :
Si dans la phase 1, la valeur mdiane ou le rsultat de la rgle des 4 sur 5 ne sont pas
conformes, dix chantillons supplmentaires sont prlevs, dans le groupe dchantillons issus
de lauto-surveillance et examins par rapport au(x) paramtre(s) non-conformes. Lanalyse est
effectue selon les mmes procdures que pour le niveau 1 :
les valeurs mdianes des 20 chantillons ne doivent pas dpasser les valeurs mdianes
autorises du tableau 8.32 et
Industries de traitement des dchets
643
Annexes
16 des 20 chantillons ne doivent pas dpasser les valeurs du 80me percentile , indiques
dans le tableau 8.32 (Application de la rgle des 4 sur 5 ).
Dautres paramtres doivent tre consigns, notamment : le pouvoir calorifique, lhumidit, la
teneur en cendres et la teneur en chlore.
Ces valeurs ne doivent pas tre considres comme des seuils stricts. Les conditions sont
respectes si quatre des cinq valeurs aberrantes restent infrieures au 80 me percentile. Les
analyses de dchets comportent souvent des valeurs aberrantes et cette rgle est spcifique la
nature des dchets. La valeur de rfrence utilise est la mdiane en raison des concentrations
lvidence faibles dans les analyses de dchets et de lenvironnement. Les teneurs en mtaux
lourds sont tablies conformment aux mthodes dessai DIN ou DIN EN ISO. Le procd de
digestion est effectu avec de leau rgale dans un systme micro-onde ferm.
Cadmium
Mercure
Thallium
Arsenic
Cobalt
Nickel
Slnium
Tellure
Antimoine
Plomb
Chrome
Cuivre
Manganse
Vanadium
Etain
Bryllium
En outre, le BGS e.V. exige une procdure dapprobation (premire inspection) et une
procdure de surveillance, qui incorpore une auto-surveillance interne et une supervision
indpendante. Une r-inspection est galement prvue. En outre, lannexe 2 du GZ 724 dfinit
les procdures dchantillonnage prenant en compte toutes les analyses et tous les rglements.
Procdure dagrment (premire inspection)
Pour obtenir le label de qualit, le postulant doit satisfaire une procdure dapprobation. Cette
premire inspection est conduite par un organisme de contrle indpendant qui value les
techniques employes ainsi que le personnel et les installations. Les combustibles solides de
rcupration (SRF) doivent satisfaire aux exigences rglementaires de lannexe 2. En outre, le
postulant doit confirmer sa bonne pratique, son niveau dexpertise, sa fiabilit et produire une
autorisation officielle dexploitation de linstallation. En outre, il doit dmontrer quil est
capable de mettre en uvre un systme dauto-surveillance interne en continu. Des parties de
cette auto-surveillance peuvent tre sous-traites un organisme dinspection neutre dans le
cadre dun arrangement avec le BGS e.V., mais cet organisme ne sera pas habilit alors pour
mener par ailleurs la supervision indpendante.
644
Annexes
Auto-surveillance interne
Lauto-surveillance concerne le contrle du procd de production et est conduite par
lentreprise elle-mme ou sous-traite lextrieur comme expliqu ci-dessus. Les matires en
entre doivent tre dcrites en utilisant un bilan de masse conformment au code du catalogue
des dchets europens (CEL, EWL), par exemple, en rpertoriant aussi les masses, les origines,
les paramtres physico-chimiques et les sorties sous forme de combustibles solides de
rcupration (SRF) produits. Les combustibles solides de rcupration (SRF) produits doivent
tre approuvs comme tant en conformit avec les exigences de lannexe 2.
Supervision indpendante
La supervision indpendante est conduite par un organisme dinspection spcialis qui est
dsign par le BGS e.V. Celui-ci contrle la qualit des combustibles solides de rcupration
(SRF) produits et vrifie si la documentation relative lauto-surveillance interne est complte
et raisonnable. Il sassure galement que la situation du personnel est celle approuve par la
procdure dagrment. La frquence des contrles dpend de la production annuelle de
combustibles solides de rcupration (SRF)
R-inspection
Une r-inspection est effectu dans un dlai de quatre semaines si des dfauts dans lassurance
qualit ont t dtects loccasion du contrle indpendant. Si ce deuxime contrle est
ngatif, lentreprise est rpute avoir chou au contrle indpendant dans son ensemble. Les
actions qui savreront alors ncessaires sont couches dans les instructions pour lattribution et
lutilisation du label de qualit du BGS e.V.
Le BGS e.V. peut infliger des pnalits en fonction de lirrgularit constate. Il peut sagir dun
avertissement ou mme du retrait de lautorisation dutiliser le label.
SFS 5875
Le systme d'limination des dchets finlandais repose sur une collecte spare des dchets
destins au recyclage et la production des combustibles solides de rcupration (SRF).
Diffrents dchets solides sont utiliss dans les chaudires finlandaises aux normes techniques
trs leves, ce qui garantit ainsi une production nergtique trs efficace associe de faibles
niveaux dmission. Lutilisation des combustibles solides de rcupration (SRF) dans les
chaudires poly-combustibles finnoises est considre comme trs approprie . Les
rglementations concernent les fractions trs calorifiques de solides secs collects sparment,
ou des fractions trs calorifiques, sches drives des ordures mnagres. La rglementation
dfinit des oprations et exige un contrle de la production des combustibles solides de
rcupration (SRF). Elle fait rfrence toute la chane de gestion des dchets depuis la
rcupration des dchets papier jusqu llimination. Pour chaque partie de la chane
dlimination, la norme exige quune personne soit dsigne afin dassumer la responsabilit de
la surveillance du respect des exigences techniques et en matire de qualit.
Comme cest le cas pour la norme BGS e.V., les annexes de la norme finlandaise dfinissent des
exigences pratiques en ce qui concerne les valeurs de seuil pour les mtaux lourds, ainsi que
pour le cadre gnral des analyses, de lchantillonnage, etc. Les valeurs de seuils doivent tre
fixes et respectes tout comme la rglementation concernant les contrats.
Opration de supervision
La conformit aux normes doit tre garantie contractuellement et par des spcifications de
livraison stipules entre les groupes respectifs lintrieur de la chane dlimination. Les
rglementations concernant lauto-surveillance interne, la supervision indpendante ou les
procdures dapprobation ne sont pas redfinies dans cette norme. Cest pourquoi, il y a lieu de
suivre les rglementations de lorganisme de normalisation.
Exigences et classes de qualit
En comparaison avec la norme de la BGS e.V., la norme finlandaise comprend trois classes de
qualit. Pour catgoriser les combustibles solides de rcupration (SRF) en Finlande, sept
Industries de traitement des dchets
645
Annexes
lments sont analyss. Des valeurs limites pour les mtaux lourds sont fixes sagissant du
cadmium et du mercure. En outre, le classement lune ou lautre catgorie ncessite une analyse
des teneurs en chlore, en soufre, en azote, en potassium et en sodium. Le tableau 8.33 prsente
les critres rgissant le classement en classes de qualit. Laluminium mtallique nest pas
admis en classe de qualit I (1) mais est accept au regard de la prcision des limites (deuxime
dcimale).
La teneur en aluminium mtallique des combustibles solides de rcupration (SRF) de classe de
qualit II (2) est dj rduite par le tri et les tapes de traitement ultrieures. Pour les
combustibles solides de rcupration (SRF) de la classe de qualit III (3) il est ncessaire de
satisfaire sparment la teneur en aluminium mtallique. Les seuils indiqus font rfrence
un volume de combustibles solides de rcupration (SRF) 1 000 m ou au volume qui est
produit ou livr en un mois.
Paramtre
Chlore
Soufre
Azote
Potassium et de sodium
Aluminium (mtallique)
Mercure
Cadmium
Unit
% en poids
% en poids
% en poids
% en poids
% en poids
mg/kg
mg/kg
I
<0,15
<0,2
<1,0
<0,2
- 1)
<0,1
<1,0
Classes de qualit
II
III
<0,5
<1,5
<0,3
<0,5
<1,5
<2,5
<0,4
<0,5
- 2)
- 3)
<0,2
<0,5
<4,0
<5,0
1)
Laluminium mtallique nest pas autoris, mais il est accept dans les limites de la prcision annonce
Laluminium mtallique est minimis par un tri la source et par le procd de production de combustible.
3)
La teneur en aluminium mtallique est approuve sparment.
2)
En principe, la qualit du SFR est spcifie au moyen du tableau 8.33 ci-dessus. Une deuxime
possibilit de prsentation des caractristiques des combustibles solides de rcupration (SRF)
consiste tablir cette dernire sur la teneur et le nombre de paramtres considrs. Le nombre
de paramtres pourrait rendre ncessaire lextension aux classes de qualit dfinies, de
nouveaux seuils et de nouvelles caractristiques. En ce qui concerne lanalyse des paramtres
physico-chimiques, les normes ISO respectives sappliquent.
CEN/BT/TF 118
Le groupe de travail 118 du Comit europen de normalisation (CEN Task Force 118)
Combustibles solides issus des dchets a t constitu en avril 2000. Il a t mis sur pied
pour prparer un rapport technique sur la production et lutilisation de combustibles solides de
rcupration (SRF) dans lUnion europenne, ainsi que pour mettre au point un programme de
travail pouvant servir de point de dpart pour une future norme europenne. Le modle de
classement europen sera fond sur les caractristiques des combustibles solides de rcupration
(SRF), les matires sources et lorigine.
Daprs la conclusion du rapport, il est effectivement ncessaire de mettre au point une norme
europenne. Le Comit europen de normalisation (CEN) a t mandat pour laborer, titre de
premire tape, un jeu de spcifications techniques concernant lutilisation des SFR afin de
rcuprer de lnergie dans les usines dincinration ou de co-incinration. Dans un deuxime
temps, le Comit europen de normalisation (CEN) a t mandat pour transformer ce jeu de
spcifications en normes europennes.
G SET
Dans le cadre dun projet conjoint de la Communaut de la qualit autrichienne pour les
sources dnergie secondaires (sterreichische Gtegemeinschaft fr Sekundrenergietrger,
G SET), un concept dassurance qualit a t mis au point. Les travaux ont commenc en mai
646
Annexes
2001 et se sont termins en mai 2003. Les rsultats devraient servir de base pour un label
identique celui produit par la BGS e.V.
Autres
Des systmes dassurance qualit internes existent dj, par exemple le systme dassurance
qualit maison utilis par Trienekens AG laquelle a succd RWE Umwelt AG. Le
tableau 8.34 prsente une vue densemble de ce systme.
Etapes du procd
Origine (producteur de
dchets, centre de tri,
traitement
biomcanique)
Usine de
(entre)
traitement
Usine de
(sortie)
traitement
Cimenteries et fours
chaux,
centrales
lectriques
Mesures
Collecte des dchets, en vitant les
impurets ; accords contractuels sur les
qualits de dchets autorises, analyse en
vue de la dclaration, descriptifs des dchets
limins
Mesures supplmentaires
Sances de formation pour les
producteurs de dchets, contrles
priodiques
de
la
socit
productrice de dchets par
lentreprise
charge
de
lenlvement
Echantillonnage et analyse (rguliers), Echantillonnage
rgulier
et
chantillons tmoins, descriptifs des analyses des matires en sortie par
quantits en entre et des quantits traites
un expert officiel externe
Echantillonnage et analyse rguliers,
chantillons tmoins, descriptifs des
quantits en sortie
Echantillonnage et analyse rguliers,
chantillons tmoins, descriptifs des
quantits en entre
Paramtres
NCV
H 2O
Chlore
Cendre
Hg
Cd
Somme de As, Co, Cr, Cu, Mn, Ni, Pb, Sb, V
Part biognique
La norme BGS e.V. exige une indication concernant la teneur en chlore tandis que la norme
finlandaise fixe un seuil pour chaque classe de qualit.
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Annexes
Dans la pratique, lapplication de la norme finlandaise semble tre moins tendue que celle du
label qualit allemand GZ 724. Pour la norme finlandaise, lapproche est trs diffrente
compare celle du label allemand. Le systme allemand est fond sur une base de donnes trs
tendue et prend en compte la totalit de la chane de traitement. La norme finlandaise se limite
rglementer des fractions fortement caloriques provenant de dchets collects sparment
(collecte slective) et dfinit des procdures et des exigences pour contrler la qualit des
combustibles solides de rcupration (SRF).
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Glossaire
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