Treaitment Déchets

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COMMISSION EUROPENNE

DIRECTION GNRALE CCR


CENTRE COMMUN DE RECHERCHE
Institut de prospective technologique

Prvention et rduction intgres de la pollution

document de rfrence sur les meilleures techniques


disponibles en ce qui concerne
les industries de traitement des dchets
(aot 2006)

Edificio Expo, c/ Inca Garcilaso s/n, E-41092 Seville Spain


Telephone: direct line (+34-95) 4488-284, switchboard 4488-318. Fax: 4488-426.
Internet: http://eippcb.jrc.es; Email: [email protected]

Rsum

RSUM
Le document de rfrence sur les meilleures techniques disponibles (BREF - Best Available
Techniques Reference document) intitul Industries de traitement des dchets rend compte de
lchange dinformations men en application de larticle 16, paragraphe 2, de la directive
96/61/CE du Conseil (directive IPPC). Le prsent rsum, quil convient de lire la lumire de
la prface du BREF qui en explique les objectifs, l'utilisation et les termes juridiques, dcrit les
principales constatations faites, les principales conclusions relatives aux MTD (meilleures
techniques disponibles) ainsi que les niveaux dmission ou de consommation associs.
Il se suffit lui-mme mais, en tant que rsum, il ne rend pas compte de toutes les complexits
du texte complet du BREF. Il n'a donc pas vocation se substituer au BREF intgral en tant
qu'outil pour la prise de dcisions sur les meilleures techniques disponibles
Champ d'application du BREF
Ce document et les autres BREF de la srie sont destins couvrir les activits dcrites au point
5 de lannexe I de la directive IPPC, savoir la gestion des dchets. Un autre BREF est
consacr lincinration des dchets ainsi qu certains traitements thermiques tels que la
pyrolyse et la gazification (point 5.2 de lannexe I de la directive). Bien que le point 5.4 de
lannexe I concerne les dcharges de dchets, ce BREF naborde pas les MTD en ce qui
concerne les dcharges.
Les codes (R/D) correspondant aux oprations de valorisation (R) et d'limination (D)
numres dans les annexes II A et II B de la directive 75/442/CEE, qui renvoient la directive
IPPC ont t modifis en vertu de la dcision 96/350/CE de la Commission. Cette dernire
modification correspondant la classification la plus rcente des oprations R/D, le tableau cidessous rcapitule, en accord avec le forum dchange dinformation (IEF) et le groupe de
travail technique (TWG) et conformment aux objectifs de la directive IPPC, les codes des
types doprations sur les dchets prises en considration dans le BREF.
Activit de traitement des dchets
Utilisation principale comme combustible ou autre source d'nergie
Rcupration ou rgnration des solvants
Recyclage ou rcupration dautres matires inorganiques ( lexception des mtaux et
composs mtalliques qui font lobjet dautres traitements de valorisation (notamment
R4)
Rgnration des acides ou des bases
Rcupration des produits servant capter les polluants
Rcupration des produits provenant des catalyseurs
Rgnration ou autres remplois des huiles
change de dchets en vue de les soumettre des oprations de valorisation
(numrotes R1 R11)
Stockage des dchets pralable une opration de valorisation (numrote R1 R12)
( l'exclusion du stockage temporaire, avant collecte, sur le site de production).
Traitement biologique non spcifi ailleurs dans lannexe II de la dcision 96/350/CE,
aboutissant des composs ou des mlanges qui sont limins par certaines des
oprations d'limination (numrotes D1 D12).
Traitement physico-chimique non spcifi ailleurs dans lannexe II de la dcision
96/350/CE, aboutissant des composs ou des mlanges qui sont limins par
certaines des oprations dlimination (numrotes D 1 D 12) (par exemple,
vaporation, schage, calcination, etc.).
Mlange ou regroupement pralable des oprations dlimination (numrotes D1
D12)
Reconditionnement pralable des oprations dlimination (numrotes D1 D13)
Stockage pralable lune quelconque des oprations dlimination (numrote D1
D14) ( l'exclusion du stockage temporaire, avant collecte, sur le site de production).
Industries de traitement des dchets

code R/D
96/350/CE
R1
R2
R5

R6
R7
R8
R9
R12
R13

D8

D9

D13
D14
D15

XIII

Rsum
Oprations de traitement des dchets vises dans le BREF

Une valuation exhaustive, sur lensemble du cycle de vie, applique certains dchets permet
dexaminer tous les maillons de la chane des dchets, ainsi que les incidences des produits
finals ou dchets sur lenvironnement. La directive IPPC ne porte pas sur ces analyses, elle est
davantage centre sur les installations. Par exemple, le principe de la rduction maximale de la
quantit et/ou de la toxicit des dchets produits la source dans les installations industrielles
est inhrent la directive IPPC et est pris en compte dans le BREF de chaque secteur industriel
(voir liste au verso de la page de titre du prsent document). Un autre exemple montre que la
gestion des dchets comporte galement des dcisions stratgiques quant au type de dchets
traits par chaque option/procd/traitement disponible ou quant la nature du traitement
appliqu ces dchets. Ces dcisions sont fonction des options de traitement des dchets
disponibles aux niveaux local, rgional, national ou international, ce qui dpend galement du
lieu de production des dchets.

La porte limite de ce document ne doit pas tre considre comme une tentative
dinterprtation de la directive IPPC ou de tout texte lgislatif relatif aux dchets.
Informations gnrales sur le secteur du traitement des dchets
Le secteur des dchets est extrmement rglement dans lUnion europenne. De ce fait, la
terminologie couramment utilise dans ce secteur donne lieu de nombreuses dfinitions
juridiques. Les installations de traitement des dchets contiennent des quipements permettant
les oprations de valorisation ou dlimination des dchets. Les installations de traitement des
dchets fournissent des services la socit en lui permettant de grer ses dchets, et parfois, les
traitements que cela implique gnrent des produits. Comme le montre le tableau ci-aprs,
lUnion europenne compte plus de 14000 installations de traitement des dchets. Il apparat
clairement que les installations de traitement physico-chimique reprsentent la majorit des
installations de traitement des dchets.
Traitement des dchets
Traitements physico-chimiques
Transport des dchets
Traitements biologiques
Prparation et utilisation des huiles usages comme
combustible
prparation des dchets destins servir de combustible
Traitement des dchets inorganiques ( lexclusion des
mtaux)
Traitement des solvants rsiduaires
Rgnration des huiles usages
Traitement du charbon actif
Valorisation des produits pour la rduction de la
pollution
Traitement catalytique des dchets
Traitement acido-basique des dchets
TOTAL

Nombre dinstallations
rpertories
9907
2905
615
274
266
126
106
35
20
20
20
13
14307

Remarque: des diffrences sont possibles entre les chiffres indiqus dans ce tableau et le nombre rel
des installations, et ce pour deux raisons essentiellement : dune part, ces chiffres sous-estiment le
nombre dinstallations en Europe car certains pays de lUE nont pas communiqu le nombre de leurs
installations. Dautre part, ces chiffres concernent en gnral toutes les capacits et il se peut que le
nombre des installations relevant de la directive IPPC soit moins lev.

Installations de traitement des dchets dclares dans lUnion europenne

XIV

Industrie de traitement des dchets

Rsum

Techniques appliques, niveaux dmission et de consommation dans le secteur du


traitement des dchets
Le prsent BREF fournit une description actualise du secteur de traitement des dchets
considr sur les plans technique et environnemental. Il contient une brve description
technique des activits et procds relevant de ce secteur, complte par les niveaux rels
d'mission et de consommation relevs dans les installations. Plus concrtement, les
informations contenues dans ce BREF concernent :
les techniques couramment appliques telles que la gestion gnrale des installations, la
rception, lacceptation, la traabilit, lassurance de qualit, le stockage et la manipulation,
les systmes nergtiques
les traitements biologiques tels que la fermentation arobie ou anarobie et le traitement
biologique hors site du sol
les traitements physico-chimiques appliqus aux eaux rsiduaires, aux dchets solides et
boues dpuration.
la valorisation de matires issues de dchets, comme la rgnration d'acides et de bases, de
catalyseurs, de charbon actif, de solvants et de rsines, ainsi que la rgnration dhuiles
usages
la prparation de dchets solides ou liquides combustibles partir de dchets dangereux ou
non.
les traitements visant rduire les missions dans lair, ainsi que les rejets d'eaux
rsiduaires et de rsidus produits par les installations de traitement des dchets.
Le BREF met galement en vidence les principaux problmes denvironnement auxquels le
secteur du traitement des dchets doit faire face. Ceux-ci ont trait aux missions dans lair et
dans leau, ainsi qu la contamination des dchets et des sols. Toutefois, tant donn la
diversit des traitements des dchets et des types de dchets, tous les types d'missions ne
concernent pas tous les traitements des dchets. Par exemple, les missions provenant du
traitement physico-chimique des eaux rsiduaires concernent essentiellement les eaux
rsiduaires, et la rgnration de charbon actif concerne essentiellement les missions dans l'air.
Ces spcificits sont indiques dans le prsent document et peuvent aider le lecteur reconnatre
les principaux problmes denvironnement associs chaque type dinstallation.
Techniques prendre en considration pour la dtermination des MTD
940 techniques sont effectivement prises en considration pour la dtermination des MTD. Il se
peut que dautres techniques ne soient pas entres en ligne de compte simplement parce qu'il na
pas t possible dobtenir les informations correspondantes. Les techniques prises en compte
ont t analyses suivant le mme schma. Cette analyse est consigne pour chaque technique,
accompagne dune brve description et dindications relatives aux avantages cologiques
obtenus, aux effets multi-milieux, aux donnes oprationnelles, lapplicabilit et aux aspects
conomiques. Dans certains cas, les lments susceptibles de stimuler la mise en uvre ont t
tudis et des exemples d'installations de traitement des dchets utilisant de telles techniques
sont donns. Lanalyse des techniques sachve par les rfrences bibliographiques qui tayent
les donnes fournies dans le chapitre 4. Les techniques ont t organises en huit parties. La
premire concerne les techniques gnriques et les trois dernires se rapportent aux techniques
de fin de chane qui sont appliques dans le secteur. Les quatre parties intermdiaires
concernent divers traitements spcifiques des dchets.
tant donn le grand nombre et la diversit des techniques prises en considration pour la
dtermination des MTD, il est particulirement difficile de rsumer la situation. Le tableau ciaprs a t conu de manire fournir un instantan des techniques prises en compte dans le
BREF pour dterminer les MTD. Il indique, pour chaque type de traitement des dchets recens
dans le BREF, le nombre de types de techniques diffrents. Quatre catgories distinctes ont t
dfinies. La premire catgorie englobe les techniques qui visent lamlioration de la
performance environnementale du traitement des dchets proprement dit, ou les techniques de
prvention de la contamination ou de gestion de linstallation de traitement des dchets. Les
trois autres catgories regroupent a) les techniques de rduction des missions dans lair, b) les
Industries de traitement des dchets

XV

Rsum

techniques de rduction des missions dans leau et c) les techniques de traitement des rsidus
solides gnrs par le procd de traitement des dchets ainsi que les techniques de prvention
et de lutte contre la contamination des sols. Dans de nombreux cas, il est difficile de classer les
techniques dans une catgorie prcise. Le nombre de techniques indiqu dans le tableau est sans
rapport avec le nombre de sous-parties contenues dans une partie. Dans de nombreux cas,
plusieurs techniques sont abordes dans une mme partie.

Type de traitement des


dchets
Techniques courantes
Traitements biologiques
Traitements physicochimiques
Valorisation de matires
laboration de combustibles
issus de dchets
Traitements de rduction des
missions dans lair
Traitement des eaux
rsiduaires
Gestion des rsidus
TOTAL

Nombre de techniques appliques


traitement des
dchets,
missions
eaux
prvention et
dans lair
rsiduaire
gestion
s
296
26
16
41
58
3
133
17
4
44
39

44
16

19
0

rsidus
solides
31
4
6

369
106
160

7
0

114
55

57

57
52

553

218

TOTAL

94

52
27
75

27
940

Techniques prendre en considration pour la dtermination des MTD

Le tableau ci-dessus montre clairement que plus de la moiti des techniques se rapportent
l'amlioration de la performance environnementale des traitements des dchets, la prvention
ou la gestion. Les autres techniques sont essentiellement consacres la rduction des
missions dans lair qui reprsente prs dun quart des techniques, le reste se rpartissant plus
ou moins quitablement entre le traitement des eaux rsiduaires et le traitement des rsidus
solides. Sur les quatre types de traitements spcifiques recenss, le traitement chimique est celui
qui comporte le plus de techniques.
Meilleures techniques disponibles dans le secteur du traitement des dchets
Le BREF prsente les meilleures techniques disponibles (MTD) recenses dans le secteur du
traitement des dchets. Ces techniques sont axes sur la rsolution des principaux problmes
denvironnement et, en rgle gnrale, sur la prvention des missions rsultant dune
exploitation normale. Dans certains cas, des conclusions relatives aux MTD sont galement
formules en ce qui concerne les missions dues des incidents ou des accidents (majeurs).
Le tableau ci-aprs rcapitule les MTD recenses. La lecture pralable du chapitre consacr aux
MTD dans son intgralit est indispensable pour bien interprter ce tableau et pour pouvoir
lutiliser comme outil daide la dcision. En effet, chaque conclusion relative aux MTD
contient de nombreux dtails qui ont essentiellement trait aux conditions dans lesquelles cette
conclusion est applicable. Aussi est-il essentiel de consulter la totalit du chapitre sur les MTD.
Un certain nombre de faits ressortent de ce chapitre :
Il existe deux niveaux de conclusions relatives aux MTD dans le secteur du traitement des
dchets. Le premier niveau est celui des conclusions gnriques relatives aux MTD, cest-dire qui sappliquent en rgle gnrale lensemble du secteur. Le second niveau est celui
des conclusions plus spcifiques, cest--dire valables pour les divers types de procds et
activits spcifiques recenss. Ainsi, les MTD pour un type donn dinstallation de
XVI

Industrie de traitement des dchets

Rsum

traitement des dchets correspondent un mlange des lments gnriques qui


sappliquent en gnral et des lments spcifiques de lactivit qui sont applicables dans le
cas prcis. Dans certains cas, dautres BREF peuvent fournir des indications et font alors
partie de la liste des documents prendre en considration pour lanalyse dune installation
particulire. Par exemple, la MTD pour la rgnration des huiles usages se compose des
lments de MTD numrots 1 64 plus les lments numrots 95 104. De surcrot,
d'autres BREF en rapport avec le sujet peuvent fournir des orientations complmentaires.
Un autre exemple est celui des MTD pour la prparation de combustibles liquides partir de
dchets dangereux, qui se composent des lments de MTD 1 64, 117 121 et 129 130.
certaines des MTD sont bases sur les techniques ou technologies concrtes.
On a recens certaines MTD qui se rapportent aux dchets dangereux. Ces techniques ont
t mises en vidence en suivant une stratgie similaire celle utilise pour la liste
europenne de dchets de la directive-cadre sur les dchets.
Pour la dtermination des MTD dans ce secteur, certains niveaux dmissions associs
rsultant de lutilisation de MTD ont t mis en vidence. Ils se rapportent aux missions de
composs organiques volatils et de particules dans lair et des paramtres de leau tels que
la demande chimique en oxygne, la demande biologique en oxygne et les mtaux lourds.
En outre, des missions dodeurs et dammoniac dans lair ont t constates pour les
traitements mcanico-biologiques, ainsi que des missions dhydrocarbures et de phnols
dans leau pour le traitement des huiles usages.
Catgorie
MTD gnrique
Gestion de l'environnement

lment de MTD recens concernant


1.
2.
3.
4.

5.
Meilleure connaissance des
dchets entrants

Production de dchets
Systmes de gestion

6.
7.
8.
9.

10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.

19.
Gestion des installations et
quipements techniques,
ainsi que des matires
premires
Stockage et manipulation

20.
21.
22.

23.
24.
25.
26.
27.
28.
29.
30.

31.
Autres techniques courantes
non mentionnes
prcdemment

32.
33.

34.

les systmes de management environnemental


la description dtaille des activits menes sur le site
lexistence dune procdure de bonne gestion
lexistence dun lien privilgi avec le producteur de dchets/client
la disponibilit dun personnel qualifi
la connaissance effective des dchets entrants
la mise en place dune procdure de pracceptation
la mise en place dune procdure dacceptation
la mise en place de diverses procdures dchantillonnage
lexistence dune installation de rception
lanalyse de la production de dchets
la traabilit en matire de traitement des dchets
les rgles de mlange/assemblage
les procdures de sgrgation et de compatibilit
la rentabilit du traitement des dchets
le plan de gestion des accidents
le journal des incidents
les plans de gestion du bruit et des incidents
le dclassement
la consommation et la production dnergie
le rendement nergtique
ltalonnage interne des performances
lutilisation de dchets comme matire premire
les techniques de stockage gnriques
la construction de murs de protection
le marquage des canalisations
le stockage/laccumulation de dchets
les techniques gnriques de manipulation
les techniques de groupage/d'assemblage de dchets conditionns
le guide de sgrgation pour le stockage
les techniques de manipulation des dchets conteneuriss
lutilisation dextracteurs dair durant les oprations de broyage, de
dchiquetage et de criblage.
lencapsulation des produits du broyage et du dchiquetage de dchets
spciaux
les procds de lavage

Industries de traitement des dchets

XVII

Rsum
Catgorie
Traitements de rduction
des missions dans lair

lment de MTD recens concernant


35. lutilisation de rservoirs, de cuves et de fosses ciel ouvert
36. le confinement des systmes avec extraction vers des installations
appropries de rduction des missions
37. les systmes dextraction sur mesure pour certains types de stockage
et de traitements
38. lexploitation et lentretien du matriel de rduction des missions
39. les dispositifs de lavage des principaux rejets gazeux inorganiques
40. les programmes de dtection des fuites et de rparation
41. la rduction des missions de composs organiques volatils et de
particules dans lair
Gestion des eaux rsiduaires 42. l'utilisation des eaux et leur contamination
43. la spcification des effluents se prtant un traitement sur le site ou
critres de dversement
44. le fait dviter que les effluents contournent les dispositifs de
l'installation de traitement.
45. la collecte des eaux rsiduaire
46. la sparation des eaux rsiduaires
47. le fait de disposer dune dalle en bton dans toutes les zones de
traitement
48. la collecte des eaux de pluie
49. la rutilisation des eaux rsiduaires et des eaux de pluie traites
50. le contrle journalier du systme de gestion des effluents et la tenue
dun journal
51. la mise en vidence des principaux constituants dangereux des
effluents traits
52. les techniques de traitement des eaux rsiduaires appropries pour
chaque type d'eau rsiduaire
53. lamlioration de la fiabilit des techniques de lutte antipollution pour
les eaux rsiduaires
54. les principaux constituants des eaux rsiduaires traites
55. le dversement des eaux rsiduaires
56. les niveaux dmissions, relativement la demande chimique et la
demande biologique en oxygne et aux mtaux lourds, associs
lutilisation des MTD
Gestion des rsidus gnrs
57. la planification de la gestion des rsidus
par le procd de traitement 58. lutilisation demballages rutilisables
59. la rutilisation des fts
60. le fait de disposer dun inventaire des dchets sur le site
61. la rutilisation des dchets
Contamination des sols
62. la prparation et lentretien de la surface des zones oprationnelles
63. la base impermable et le drainage
64. la rduction maximale de lquipement de site et de lquipement
souterrain
MTD pour types spcifiques de traitements des eaux
Traitements biologiques
65. le stockage et le traitement dans des systmes biologiques
66. les types de dchets et les procds de sparation
67. les techniques de fermentation anarobie
68. la rduction des missions atmosphriques de poussires, d'oxydes
d'azote, d'oxydes de soufre, de monoxyde de carbone, de sulfure
d'hydrogne et de composs organiques volatils lors de l'utilisation de
biogaz comme combustible
69. les techniques des traitements mcanico-biologiques
70. la rduction des missions dodeurs, dammoniac, doxydes dazote et
de mercure rsultant des traitements mcanico-biologiques
71. la rduction des missions dazote total, dammoniac, de nitrates et de
nitrites dans leau

XVIII

Industrie de traitement des dchets

Rsum
Catgorie
Traitements physicochimiques des eaux
rsiduaires

Traitement physicochimique des dchets


solides

Traitement physicochimique des sols


contamins
Rgnration des huiles
usages

Rgnration des solvants


usags
Rgnration de catalyseurs
usags
Rgnration de charbon
actif usag

Prparation des dchets


destins servir de
combustible

lment de MTD recens concernant


les techniques utilises dans les racteurs physico-chimiques
les paramtres supplmentaires dfinir pour les eaux rsiduaires
le procd de neutralisation
la prcipitation des mtaux
la rupture des mulsions
loxydation/rduction
les eaux rsiduaires contenant des cyanures
les eaux rsiduaires contenant des composs du chrome (VI)
les eaux rsiduaires contenant des nitrites
les eaux rsiduaires contenant de lammoniac
la dpollution de lair durant les procds de filtration et
d'asschement
83. la floculation et l'vaporation
84. le nettoyage des systmes de criblage
85. linsolubilisation des mtaux amphotres
86. la lessivabilit des composs inorganiques
87. la restriction des dchets accepts en vue dun traitement par
solidification ou immobilisation
88. les systmes confins
89. les systmes de rduction de la pollution lors du chargement et du
dchargement
90. les dchets solides destins la dcharge
91. la supervision des excavations
92. la vrification de ladquation du procd appliquer
93. l'quipement de collecte et de contrle
94. lefficacit constate durant les procds
95. le contrle des matriaux entrants
96. la vrification des solvants chlors et des diphnyles polychlors
97. la condensation pour la phase gazeuse des units de distillation clair
98. la rduction des missions lors du chargement et du dchargement des
vhicules
99. les diffrentes techniques de rduction des missions en prsence
despces chlores
100. loxydation thermique
101. les systmes vide
102. lutilisation des rsidus de la distillation sous vide ou des
vaporateurs couche mince
103. les procds haute performance de rgnration des huiles usages
104. les valeurs dmission dhydrocarbures et de phnols des eaux
rsiduaires
105. le contrle des matriaux entrants
106. l'vaporation des rsidus
107. lutilisation de filtres manches
108. lutilisation de systmes de rduction des missions d'oxyde de
soufre
109. les procdures de contrle de la qualit
110. lorigine du charbon actif usag
111. l'utilisation dun four pour le traitement du charbon actif industriel
112. l'utilisation dun dispositif de post-combustion pour la rgnration
du charbon actif industriel
113. lutilisation dun dispositif de post-combustion pour la rgnration
deau potable et de charbon actif de qualit alimentaire
114. lutilisation dun systme de traitement des fumes
115. les systmes de lavage
116. les stations d'puration
117. le transfert des connaissances concernant la composition combustible
prpare partir de dchets
118. les systmes d'assurance de la qualit
119. la fabrication de diffrents types de combustibles issus de dchets
120. le traitement des eaux rsiduaires
121. les aspects lis la scurit
72.
73.
74.
75.
76.
77.
78.
79.
80.
81.
82.

Industries de traitement des dchets

XIX

Rsum
Catgorie
laboration de combustibles
solides partir de dchets
non dangereux

laboration de combustibles
solides partir de dchets
dangereux
Prparation des dchets
liquides dangereux destins
servir de combustible

lment de MTD recens concernant


122. linspection visuelle des dchets entrants
123. lutilisation de sparateurs magntiques de mtaux ferreux et non
ferreux
124. lutilisation de techniques proche infrarouge
125. la prparation, la bonne taille, des dchets destins servir de
combustible
126. les oprations de schage ou de chauffage
127. les oprations de mlange et dassemblage
128. la rduction des missions de particules
129. lutilisation d'units dchange thermique extrieures la cuve
130. lhomognit du combustible liquide

MTD pour le secteur du traitement des dchets

Techniques nouvelles
Le BREF voque galement les techniques recenses par le groupe de travail technique, qui ne
bnficient pas encore dune diffusion commerciale et qui sont toujours en phase de recherche
et dveloppement. Cependant, compte tenu des retombes que ces techniques pourraient avoir
pour le secteur du traitement des dchets, elles ont t cites afin dattirer lattention sur
lopportunit dune rvision du prsent document.
Conclusions
Ds le dbut le dbut de l'change d'information, il est apparu clairement que plusieurs points de
vue coexistaient en ce qui concerne le type dinstallations de traitement des dchets mriterant
de figurer dans le BREF. Par ailleurs, il a t constat que certaines installations ne seraient que
partiellement concernes par la directive IPPC. De ce fait, les experts ont pass beaucoup de
temps essayer danalyser et de rsoudre ces questions, et ont par consquent eu moins de
temps consacrer la dtermination des MTD pour le secteur. Cest probablement la raison
pour laquelle lchange dinformations na pas dbouch sur autant de conclusions que lon
aurait pu le souhaiter. En outre, diffrents points de vue ont t exprims quant la structure du
document lors des deux runions plnires (runion de dmarrage et runion finale).
Certains estiment que BREF aurait d couvrir toutes les oprations de traitement des dchets
actuellement disponibles dans le secteur des dchets. Ils dfendent ce point de vue pour trois
raisons : tout dabord, les caractristiques techniques de ces traitements supplmentaires sont
trs similaires sinon identiques celles des traitements couverts par le document; ensuite, ils
estiment que la comptitivit de certains traitements des dchets ne relevant pas de la directive
IPPC pourrait savrer profitable, car les installations qui les mettent en uvre ne seraient pas
ncessairement tenues de respecter des normes environnementales aussi strictes que celles
requises par les MTD; et troisimement, daucuns pourraient avancer que, parce que ces
traitements ne sont pas pris en compte, il nest pas possible de dterminer les MTD et qu'en
consquence les installations concernes ne peuvent pas tre exploites conformment aux
MTD.
Un niveau lev de consensus a t obtenu en ce qui concerne le chapitre relatif aux MTD.
Toutefois, certains sont davis dlargir la porte du BREF pour tenir compte dautres
traitements des dchets qui ne sont pas pris en compte actuellement.
En vue de la rvision de ce BREF, il convient que tous les membres du groupe de travail
technique et les parties intresses continuent rassembler des donnes sur les niveaux de
consommation et dmission ainsi que sur la performance des techniques prendre en
considration pour la dtermination des MTD.
Dans le cadre de ses programmes de RDT, la Communaut europenne mne et subventionne
une srie de projets concernant les technologies propres, les nouvelles techniques de recyclage
et de traitement des effluents et les stratgies de gestion en la matire. Ces projets reprsentent
potentiellement une contribution prcieuse pour les futurs rexamens du BREF. Les lecteurs
XX

Industrie de traitement des dchets

Rsum

sont donc invits informer le BEPRIP de tout rsultat de recherche prsentant de lintrt pour
ce document (voir galement la prface du BREF).

Industries de traitement des dchets

XXI

Prface

PREFACE
1

Statut du prsent document

Sauf indication contraire dans le prsent document, la Directive renvoie la Directive du


Conseil 96/61/CE sur la prvention et la rduction intgres de la pollution. La Directive
sappliquant sans prjudice des dispositions communautaires sur la sant et la scurit sur le lieu
de travail, il en est de mme du prsent document.
Le prsent document fait partie dune srie, qui prsentent les rsultats dun change
dinformations entre les tats membres de lUnion europenne et les industries concernes par
les meilleures techniques disponibles (MTD), des prescriptions de contrle y affrentes et de
leur volution. Il est publi par la Commission europenne en vertu de larticle 16(2) de la
Directive et par consquent, conformment lAnnexe IV de la Directive, il convient den tenir
compte lors de la dtermination des meilleures techniques disponibles .

2
Obligations lgales correspondantes de la Directive PRIP
et dfinition des MTD
Pour aider le lecteur comprendre le contexte lgal dans lequel le prsent document a t
rdig, certaines des dispositions les plus importantes de la Directive PRIP, y compris la
dfinition du terme meilleures techniques disponibles , sont dcrites dans cette prface. Cette
description est invitablement incomplte et nest donne qu titre dinformation. Elle na
aucune valeur lgale et ne modifie, ni naffecte de quelque manire que ce soit les dispositions
effectives de la Directive.
La Directive a pour objectif la prvention et la rduction intgres de la pollution rsultant des
activits listes en Annexe I, en vue daboutir un haut niveau de protection de lenvironnement
dans son ensemble. La base lgale de la Directive a trait la protection de lenvironnement. Sa
mise en uvre devrait galement tenir compte dautres objectifs communautaires, tels que la
comptitivit de lindustrie de lUnion, contribuant ainsi au dveloppement durable.
Elle prvoit plus spcifiquement un systme dautorisation pour certaines catgories
dinstallations, exigeant tant des oprateurs que des rgulateurs, quils adoptent une vision
globale intgre du potentiel de consommation et de pollution de linstallation. Lobjectif global
dune telle approche intgre doit tre lamlioration de la gestion et du contrle des procds
industriels, afin dassurer un haut niveau de protection de lenvironnement dans son ensemble.
Au cur de cette approche, figure le principe gnral mentionn larticle 3, selon lequel les
oprateurs devraient adopter toutes les mesures prventives appropries contre la pollution, en
particulier par lapplication des meilleures techniques disponibles leur permettant damliorer
leur performance environnementale.
Le terme meilleures techniques disponibles est dfini larticle 2(11) de la Directive comme
tant le stade de dveloppement le plus efficace et avanc des activits et de leurs modes
dexploitation, dmontrant laptitude pratique de techniques particulires constituer, en
principe, la base des valeurs limites dmission visant viter et, lorsque cela savre
impossible, rduire de manire gnrale les missions et limpact sur lenvironnement dans
son ensemble. Larticle 2(11) poursuit pour clarifier plus encore cette dfinition comme suit :
- les techniques incluent tant la technologie utilise que la manire dont linstallation est
conue, construite, entretenue, exploite et dclasse.
- les techniques disponibles sont celles mises au point sur une chelle permettant de les
appliquer dans le contexte du secteur industriel concern, dans des conditions conomiquement
et techniquement viables, en prenant en considration les cots et les avantages, que ces

XII

Industrie de traitement des dchets

Prface

techniques soient utilises ou produites ou non sur le territoire de ltat membre intress, pour
autant que lexploitant concern puisse y avoir accs dans des conditions raisonnables.
- les meilleures techniques sont les plus efficaces pour atteindre un niveau gnral lev de
protection de lenvironnement dans son ensemble.
En outre, lAnnexe IV de la Directive contient une liste de considrations prendre en compte
en gnral ou dans des cas particuliers lors de la dtermination des meilleures techniques
disponibles, compte tenu des cots et des avantages pouvant rsulter dune action et des
principes de prcaution et de prvention . Ces considrations incluent les informations publies
par la Commission en vertu de larticle 16(2).
Les autorits comptentes charges de la dlivrance des autorisations ont lobligation de tenir
compte des principes gnraux stipuls larticle 3 lors de la dtermination des conditions
dobtention de lautorisation. Ces conditions doivent inclure des valeurs dmission limites,
compltes ou remplaces, le cas chant, par des paramtres quivalents ou des mesures
techniques. Conformment larticle 9(4) de la Directive, ces valeurs dmission limites, les
paramtres quivalents et les mesures techniques, sans prjudice de la conformit avec les
normes de qualit de lenvironnement, doivent tres fonds sur les meilleures techniques
disponibles, sans prescrire lutilisation dune technique ou dune technologie spcifique, et en
prenant en considration les caractristiques techniques de linstallation concerne, son
implantation gographique et les conditions environnementales locales. Dans tous les cas, les
conditions dautorisation doivent contenir des dispositions relatives la minimisation de la
pollution longue distance ou transfrontalire, et garantir un niveau lev de protection de
lenvironnement dans son ensemble.
Aux termes de larticle 11 de la Directive, les tats membres ont lobligation de sassurer que
les autorits comptentes suivent ou sont informes de lvolution des meilleures techniques
disponibles.

Objectif du prsent document

Larticle 16(2) de la Directive exige que la Commission organise un change dinformations


entre les tats membres et les industries intresses au sujet des meilleures techniques
disponibles, des prescriptions de contrle y affrentes et de leur volution et quelle publie les
rsultats de cet change.
Le but de cet change dinformation est indiqu dans la clause 25 de la Directive, qui dclare
que le dveloppement et lchange dinformation au niveau communautaire en ce qui
concerne les meilleures techniques disponibles permettront de rduire les dsquilibres au plan
technologique dans la Communaut, favoriseront la diffusion au plan mondial des valeurs
limites et des techniques utilises dans la Communaut et aideront les tats membres dans la
mise en uvre efficace de la prsente Directive .
La Commission (Direction gnrale de lenvironnement) a mis sur pied un forum dchange
dinformations pour le soutien des travaux aux termes de larticle 16(2) et un certain nombre de
groupes de travail technique ont t crs sous lgide de ce forum. Tant le forum dchange
dinformations que les groupes de travail technique incluent des reprsentants des tats
membres et de lindustrie, comme lexige larticle 16(2).
Cette srie de documents a pour objet dtre le reflet authentique de lchange dinformations
intervenu selon larticle 16(2) et de communiquer des informations de rfrence aux autorits
qui dlivrent les autorisations, afin quelles en tiennent compte lors de la dtermination des
conditions dautorisation. Par la mise disposition dinformations pertinentes sur les meilleures
techniques disponibles, ces documents devraient faire office doutils de rfrence pour faire
voluer la performance environnementale.

Industries de traitement des dchets

XIII

Prface

Sources dinformation

Le prsent document constitue un rsum des informations rassembles en provenance de


diffrentes sources, y compris en particulier la connaissance des groupes crs pour assister la
Commission dans ses travaux, et il a t vrifi par les services de la Commission. Nous
remercions avec reconnaissance tous ceux qui y ont contribu.

Comment comprendre et utiliser ce document

Les informations contenues dans ce document sont destines tre utilises au titre dune
contribution la dtermination des MTD dans des cas spcifiques. Lors de la dtermination des
MTD et des autorisations dexploitation bases sur celles-ci, il convient, tout moment, de tenir
compte de lobjectif global dobtention dun haut niveau de protection de lenvironnement dans
son ensemble.
Le reste de la prsente prface dcrit le type dinformations fournies dans chaque section du
document.
Les chapitres 1 et 2 fournissent des informations gnrales sur le secteur industriel concern et
sur les procds industriels utiliss dans ce dernier. Le chapitre 3 fournit des donnes et des
informations en ce qui concerne les niveaux actuels dmission et de consommation, qui
refltent la situation dans les installations existantes au moment de la rdaction du document.
Le chapitre 4 dcrit plus en dtail la rduction des missions et les autres techniques qui sont
considres comme tant les plus importantes pour dterminer les MTD et les autorisations
dexploitation bases sur les MTD. Ces informations incluent les niveaux de consommation et
dmission considrs comme tant ralisables grce lutilisation de la technique, quelques
ides des cots et des questions dimpacts rciproques associes la technique et elles prcisent
aussi dans quelle mesure la technique est applicable la gamme dinstallations exigeant des
autorisations en vertu de la PRIP, par exemple les installations existantes ou nouvelles, de petite
ou de grande capacit. Les techniques qui sont dune manire gnrale considres comme tant
obsoltes nen font pas partie.
Le chapitre 5 prsente les techniques et les niveaux de consommation et dmission qui, au sens
gnral, sont considrs comme tant compatibles avec les MTD. Il a donc pour objectif de
fournir des indications gnrales sur les niveaux de consommation et dmission, qui peuvent
tre considrs comme un point de rfrence apte contribuer la dtermination des conditions
autorises bases sur les MTD ou ltablissement de rgles gnrales obligatoires selon
larticle 9(8). Toutefois, il convient de souligner, que le prsent document ne propose pas de
valeurs dmission limites. La dtermination des autorisations dexploitation appropries
impliquera la prise en compte des facteurs locaux spcifiques au site, telles que les
caractristiques techniques de linstallation concerne, sa situation gographique et les
conditions environnementales locales. Dans le cas dinstallations existantes, les faisabilits
conomique et technique de leur mise niveau doivent galement tre prises en compte. En
outre, le seul objectif de garantir un niveau lev de protection de lenvironnement dans son
ensemble impliquera souvent de prendre des dcisions de compromis entre les diffrents types
dimpacts environnementaux, ces dernires tant souvent influences par des considrations
locales.
En dpit dune tentative daborder quelques-unes de ces questions, il nest pas possible de les
prendre entirement en considration dans le prsent document. Par consquent, les techniques
et les niveaux prsents au chapitre 5 ne seront pas ncessairement adapts toutes les
installations. Par ailleurs, lobligation de garantir un niveau lev de protection
environnementale, y compris la minimisation de la pollution longue distance ou
transfrontalire, implique que les conditions dautorisation ne peuvent pas tre fixes sur la base
de considrations purement locales. Cest pourquoi il est de la plus haute importance que les
XIV

Industrie de traitement des dchets

Prface

informations contenues dans ce document soient pleinement prises en compte par les autorits
qui accordent les autorisations.
Etant donn que les meilleures techniques disponibles voluent avec le temps, le prsent
document sera rvis et mis jour selon les besoins. Toutes les observations et suggestions
devront tre soumises au Bureau europen de prvention et de rduction intgres de la
pollution (BEPRIP) auprs de lInstitut de prospective technologique ladresse suivante :
Edificio Expo, Inca Garcilaso s/n, E-41092 Sville, Espagne
Tlphone : +34 95 4488 284
Fax : +34 95 4488 426
e-mail : eippcbrc.es
Internet : http://eippcb.jrc.es

Industries de traitement des dchets

XV

Champ dapplication

DOCUMENT DE REFERENCE DES MEILLEURES TECHNIQUES


DISPONIBLES POUR LINDUSTRIE DU TRAITEMENT DES
DECHETS
DOCUMENT DE REFERENCE DES MEILLEURES TECHNIQUES
DISPONIBLES POUR LINDUSTRIE DU TRAITEMENT DES
DECHETS
RSUM
PRFACE ....................................
CHAMP DAPPLICATION .......
1
INFORMATIONS GNRALES
1.1
Objectif du traitement des dchets
1.2
Installations de traitement des dchets
1.2.1
Installations de transfert des dchets
1.2.2
Installations avec traitement biologique des dchets
1.2.3
Installations de traitement physique des eaux rsiduaires
1.2.4
Installations de traitement des cendres de combustion et des
rsidus issus de lpuration des fumes
1.2.5
Installations de traitement des dchets contamins par les PCB
1.2.6
Installations de traitement des huiles usages
1.2.7
Installations de traitement des solvants usags
1.2.8
Installations de traitement des catalyseurs usags, des dchets
des techniques de rduction de la pollution et dautres dchets inorganiques
1.2.9
Installations de traitement des rsines et du charbon actif
1.2.10 Installations de traitement des acides et des bases usags
1.2.11 Installations de traitement du bois contamin
1.2.12 Installations de traitement des cramiques rfractaires contamines
1.2.13 Installations dlaboration des dchets destins servir de combustibles
1.3
Aspects conomiques et institutionnels du secteur du traitement de dchets
1.4
Considrations environnementales gnrales lies aux installations
de traitement des dchets
2
PROCEDES ET TECHNIQUES APPLIQUES
2.1
Techniques courantes appliques dans le secteur
2.1.1
Rception, acceptation, traabilit et assurance qualit
2.1.2
Techniques de gestion
2.1.3
Systmes nergtiques
2.1.4
Stockage et manutention
2.1.5
Assemblage et mlange
2.1.6
Dclassement
2.1.7
Traitement des produits chimiques douteux en petits conditionnements (smalls)
2.1.8
Rduction de la taille
2.1.9
Autres techniques courantes
2.1.10 Exemples d'installation de traitement des dchets o
ne sont appliques que les techniques courantes
2.2
Traitements biologiques des dchets
2.2.1
Digestion anarobie
2.2.2
Traitements biomcaniques
2.2.3
Traitements biologiques appliqus au sol contamin
2.3
Traitements physico-chimiques des dchets
2.3.1
Traitements physico-chimiques des eaux rsiduaires
2.3.2
Oprations unitaires utilises dans les traitements physico-chimiques
des eaux rsiduaires
2.3.3
Traitements physico-chimiques des dchets solides et des boues rsiduaires
2.3.3.1 Extraction et sparation
2.3.3.2 Traitements thermiques
2.3.3.3 Sparation mcanique
2.3.3.4 Conditionnement
2.3.3.5 Immobilisation
2.3.3.6 Dshydratation
2.3.3.7 Schage temprature leve
xvi

XIII
XXXiii
1
1
1
3
4
6
7
7
7
14
15
16
17
18
18
19
23
26
28
32
32
38
39
39
44
47
47
48
49
50
52
53
55
58
60
60
64
68
69
69
70
71
72
75
75

Industrie de traitement des dchets

2.3.3.8 Installation de schage distillation thermique


2.3.3.9 Dsorption thermique
2.3.3.10 Extraction la vapeur
2.3.3.11 Extraction au solvant
2.3.3.12 Excavation et limination du sol contamin
2.3.3.13 Lavage des sols
2.3.3.14 Traitement de lamiante
2.3.3.15 Traitement des cendres lourdes
2.3.4
Oprations unitaires utilises dans le Traitement
physico-chimique des dchets solides et des boues
2.3.5
Traitements physico-chimiques des autres dchets
2.4
Traitements appliqus principalement la valorisation des
matires contenues dans les dchets
2.4.1
Re-raffinage des huiles usages
2.4.1.1 Pr-traitement des huiles usages
2.4.1.2 Nettoyage des huiles usages
2.4.1.3 Fractionnement des huiles usages
2.4.1.4 Finissage des huiles usages
2.4.1.5 Technologies employes dans le re-raffinage des huiles usages
2.4.2
Rgnration des solvants usags
2.4.3
Rgnration des catalyseurs usags et valorisation des
composants issus des techniques de rduction
2.4.4
Rgnration du charbon actif
2.4.5
Rgnration des rsines
2.4.6
Rgnration des acides et des bases usags
2.4.6.1 Rgnration de lacide sulfurique usag
2.4.6.2 Rgnration de lacide chlorhydrique puis
2.4.7
Traitement des dchets photographiques solides
2.4.8
Traitement des dchets photographiques liquides
2.5
Traitements visant principalement la production de matires destines servir
de combustibles ou lamlioration de leur valorisation nergtique
2.5.1
Elaboration des combustibles solides issus principalement des dchets solides
2.5.1.1 Elaboration des combustibles solides par traitement mcanique
(et biologique) partir des dchets non dangereux
2.5.1.2 Elaboration de combustibles solides issus principalement de
dchets dangereux liquides et semi-liquides
2.5.1.3 Elaboration de combustibles solides par carbonisation du bois contamin
2.5.2
Elaboration des combustibles liquides issus des dchets
2.5.2.1 Elaboration de combustibles liquides issus de dchets
liquides organiques essentiellement par assemblage de dchets dangereux
2.5.2.2 Elaboration de combustibles liquides issus de dchets par
fluidification des dchets dangereux
2.5.2.3 Elaboration dmulsions partir de dchets liquides/semi-liquides dangereux
2.5.2.4 Traitements des huiles usages dans lesquels les dchets
SORTANTS sont essentiellement utiliss comme combustibles
2.5.2.4.1 Combustion directe des huiles usages
2.5.2.4.2 Retraitement modr des huiles usages
2.5.2.4.3 Retraitement intense
2.5.2.4.4 Craquage thermique
2.5.2.4.5 Hydrotraitement
2.5.2.5 Production de biodiesel partir dhuiles usages vgtales
2.5.3
Elaboration de combustibles gazeux partir de dchets
2.6
Techniques de rduction des missions
3
NIVEAUX ACTUELS DE CONSOMMATION ET DEMISSION
3.1
Emissions et consommations provenant des procds/activits
courants de traitement des dchets
3.1.1
Dchets ENTRANTS dans les traitements courants
3.1.2
Consommations des traitements courants
3.1.3
Emissions provenant des traitements courants
3.1.4
Dchets SORTANTS provenant des traitements de dchets courants
3.2
Emissions et consommations manant des traitements biologiques
3.2.1
Dchets ENTRANTS dans les traitements biologiques
3.2.2
Consommations des traitements biologiques
Industries de traitement des dchets

76
77
78
79
80
80
83
83
84
86
90
90
94
95
96
96
97
103
106
107
108
109
109
110
111
111
112
114
114
119
121
121
122
124
126
129
130
130
133
135
137
138
138
138
140
143
143
144
144
158
159
159
161
xvii

Champ dapplication
3.2.3
3.2.4
3.3
3.3.1
3.3.2
3.3.3
3.3.3.1
3.3.3.2
3.3.3.3
3.3.4
3.4

Emissions manant des traitements biologiques


163
Dchets SORTANTS provenant des traitements biologiques
175
Emissions et consommations provenant des traitements physico-chimiques
180
Dchets ENTRANTS dans les traitements physico-chimiques
180
Consommation des traitements physico-chimiques
186
Emissions manant des traitements physico-chimiques
193
Emissions manant des traitements physico-chimiques des eaux rsiduaires
193
Emissions du traitement physico-chimique des dchets solides et des boues
201
Emissions manant du traitement des dchets spcifiques
207
Dchets SORTANTS des traitements physico-chimiques
208
Emissions et consommations des traitements de dchets appliques
principalement la valorisation des matires issues des dchets
213
3.4.1
Dchets ENTRANTS traits afin dobtenir une matire recycle
213
3.4.2
Consommations des traitements des dchets visant obtenir
une matire recycle
222
3.4.3
Emissions manant des traitements de dchets visant
obtenir une matire recycle
228
3.4.3.1 Emissions provenant du re-raffinage des huiles usages
228
3.4.3.2 Emissions manant de la rgnration des solvants usags
243
3.4.3.3 Emissions manant de la rgnration des catalyseurs usags
247
3.4.3.4 Emissions manant du nettoyage et de la rgnration du charbon
247
3.4.3.5 Emissions manant de la rgnration des rsines changeuses dions
250
3.4.3.6 Emissions manant des traitements des acides et des bases usags
251
3.4.3.7 Emissions manant du traitement des dchets photographiques
251
3.4.4
Dchets SORTANTS manant des traitements de recyclage/rgnration
252
3.5
Emissions et consommations des traitements des dchets
visant produire une matire destine servir de combustible
255
3.5.1
Dchets entrants pour la prparation des combustibles issus des dchets
255
3.5.2
Consommations de la prparation des combustibles partir des dchets
262
3.5.3
Emissions provenant de la prparation des combustibles partir des dchets
265
3.5.4
Combustibles issus des dchets (dchets SORTANTS)
274
3.5.4.1 Combustibles solides prpars partir des dchets solides municipaux
275
3.5.4.2 Spcifications des combustibles issus des dchets utiliser
dans les cimenteries
278
3.5.4.3 Huiles usages utilises comme combustibles
281
3.5.4.4 Systmes dassurance qualit
283
3.6
Emissions et consommations manant des traitements
de rduction en fin de chane
287
3.7
Surveillance
290
4
TECHNIQUES PRENDRE EN CONSIDRATION POUR DTERMINER LES
MEILLEURES TECHNIQUES DISPONIBLES (MTD)
297
4.1
Techniques pour amliorer les connaissances sur les dchets ENTRANTS
299
4.1.1
Techniques en vue damliorer les connaissances sur les dchets entrants
299
4.1.1.1 Caractrisation de la composition des dchets
299
4.1.1.2 Procdure de pr-acceptation visant valuer si les
dchets sont adapts tre stocks et/ou traits dans linstallation
303
4.1.1.3 Procdures dacceptation larrive des dchets dans
linstallation de traitement des dchets
306
4.1.1.4 chantillonnage
309
4.1.1.5 Installations de rception
312
4.1.2
Systmes de gestion
315
4.1.2.1 Techniques pour dterminer le type de traitement appliqu chaque dchet
315
4.1.2.2 Approvisionnement garanti en dchets
316
4.1.2.3 Techniques en vue damliorer la traabilit des dchets
317
4.1.2.4 Amlioration de lefficacit du traitement des dchets
319
4.1.2.5 Techniques de gestion
320
4.1.2.6 Identification des conomies dchelle et des synergies
321
4.1.2.7 Fourniture de renseignements dtaills sur les activits mettre en uvre
322
4.1.2.8 Outils de gestion environnementale
323
4.1.2.9 Favoriser une bonne collaboration entre le producteur et le dtenteur de dchets331
4.1.2.10 Emploi de personnel qualifi sur le site
332
4.1.3
Gestion des services publics ainsi que des matires premires
333
4.1.3.1 Dcomposition de la consommation et de la gnration dnergie par source 333
xviii

Industrie de traitement des dchets

4.1.3.2
4.1.3.3
4.1.3.4
4.1.3.5
4.1.3.6

Utilisation de combustibles plus propres


Utilisation des dchets en qualit de combustible
Mesures en vue damliorer lefficacit nergtique
Choix de la matire premire
Techniques visant rduire la consommation deau et viter la
contamination de cette dernire
4.1.4
Stockage et manutention
4.1.4.1 Techniques gnriques appliques la manipulation des dchets
4.1.4.2 Techniques pour le stockage de fts et autres dchets mis en conteneurs
4.1.4.3 Techniques en vue damliorer lentretien du stockage
4.1.4.4 Merlons de stockage des liquides
4.1.4.5 Restriction pour lutilisation de rservoirs, cuves ou fosses ciel ouvert
4.1.4.6 Techniques gnriques appliques au stockage des dchets
4.1.4.7 Manipulation des dchets solides
4.1.4.8 Activits de manipulation lies aux transferts dans ou partir de fts et de conteneurs
4.1.4.9 Dchargement automatique des fts
4.1.4.10 Techniques en vue de lamlioration du contrle des stocks en stockage
4.1.4.11 Aire de stockage sur palettiers commande informatique pour dchets dangereux
4.1.4.12 tiquetage des canalisations de procd et des rservoirs
4.1.4.13 Mise en uvre dun test de compatibilit avant le transport
4.1.4.14 Sgrgation pour le stockage
4.1.5
Sgrgation et test de compatibilit
4.1.6
Techniques en vue de lamlioration de lenvironnement et autres
techniques frquentes
4.1.6.1 Techniques visant rduire les missions dues aux oprations de
broyage et de dchiquetage
4.1.6.2 Techniques visant rduire les missions issues des procds de lavage
4.1.7
Techniques visant prvenir les accidents et leurs consquences
4.1.8
Techniques visant rduire le bruit et les vibrations
4.1.9
Techniques pour le dclassement
4.2
Techniques prendre en compte dans les traitements biologiques
4.2.1
Slection du traitement biologique appropri
4.2.2
Techniques de stockage et de manipulation spcifiques pour les
traitements biologiques
4.2.3
Slection de la charge de dpart pour les systmes biologiques
4.2.4
Techniques gnriques pour la digestion anarobie
4.2.5
Augmentation du temps de rtention dans les procds de digestion anarobie
4.2.6
Techniques pour la rduction des missions lorsque le biogaz est
utilis en tant que combustible
4.2.7
Augmentation du rendement nergtique des alternateurs
lectriques et des systmes de digestion anarobie
4.2.8
Techniques en vue damliorer les traitements biomcaniques
4.2.9
Digestion arobie des boues dpuration
4.2.10 Contrle de laration pour la dgradation biologique
4.2.11 Gestion des gaz dchappement dans les traitements biomcaniques
4.2.12 Techniques de rduction pour les traitements biologiques
4.3
Techniques pour les traitements physico-chimiques
4.3.1
Techniques utilises dans les usines de traitement physico-chimique
des eaux rsiduaires
4.3.1.1 Planification du fonctionnement dune usine physico-chimique
4.3.1.2 Techniques pour les racteurs physico-chimiques
4.3.1.3 Neutralisation
4.3.1.4 Prcipitation des mtaux
4.3.1.5 Rupture des mulsions
4.3.1.6 Oxydation/rduction
4.3.1.7 Techniques pour le traitement des dchets contenant des cyanures
4.3.1.8 Techniques pour le traitement de dchets contenant des composs du chrome (VI)
4.3.1.9 Techniques lors du traitement deaux rsiduaires contamines par des drivs nitrs
4.3.1.10 Traitements par oxydation des solutions phnoliques
4.3.1.11 Techniques pour les dchets contenant de lammoniac
4.3.1.12 Filtration
4.3.1.13 Flottation
4.3.1.14 Procds avec change dions
Industries de traitement des dchets

334
334
335
337
339
342
342
345
346
347
347
348
350
351
352
352
353
354
355
360
361
365
365
367
368
372
373
374
374
376
378
379
382
382
384
385
388
389
390
391
392
392
392
393
395
396
398
399
400
401
401
402
402
403
404
404
xix

Champ dapplication
4.3.1.15 Filtration sur membrane
405
4.3.1.16 Sdimentation
407
4.3.1.17 Criblage
408
4.3.1.18 Extraction par solvant
409
4.3.1.19 Techniques dans le cas du traitement des eaux rsiduaires
contenant des mtaux prcieux
410
4.3.1.20 Techniques pour le traitement des dchets marins aqueux
411
4.3.1.21 Techniques de rduction appliques aux usines de traitement physico-chimique 413
4.3.2
Techniques pour les traitements physico-chimiques des
solides et des boues dpuration
415
4.3.2.1 Prtraitement avant immobilisation
415
4.3.2.2 Activits de laboratoire
416
4.3.2.3 Immobilisation
417
4.3.2.4 Solidification au ciment
421
4.3.2.5 Utilisation dautres ractifs dans le processus dimmobilisation
423
4.3.2.6 Stabilisation au phosphate
426
4.3.2.7 Traitements thermiques des dchets solides
427
4.3.2.8 Rcupration des sels par solution/vaporation
429
4.3.2.9 Extraction lacide
430
4.3.2.10 Excavation et vacuation des sols contamins
432
4.3.2.11 Dsorption thermique du sol
432
4.3.2.12 Extraction de vapeur
435
4.3.2.13 Lavage des sols
436
4.3.2.14 Extraction par solvant
438
4.3.2.15 Evaporation
439
4.3.2.16 puration et recyclage des dchets FGT
441
4.3.3
Traitements physico-chimiques de dchets spcifiques
443
4.3.3.1 Traitement des huiles contamines avec des PCB
443
4.3.3.2 Conversion thermochimique des dchets damiante
443
4.3.3.3 Traitement des dchets contenant du mercure
445
4.4
Techniques envisager pour les traitements appliqus
principalement en vue de rcuprer les matires partir des dchets
447
4.4.1
Huiles usages
447
4.4.1.1 Techniques gnriques en vue daugmenter le rendement du re-raffinage
447
4.4.1.2 Slection des huiles usages re-raffiner
448
4.4.1.3 Distillation/finition argile
449
4.4.1.4 Distillation et traitement chimique ou extraction au solvant
450
4.4.1.5 Procd dextraction par solvant et distillation
450
4.4.1.6 vaporateur couche mince et diffrents procds de finissage
451
4.4.1.7 Procd de dsasphaltage thermique
452
4.4.1.8 Recyclage dans une raffinerie dhuile de lubrification
452
4.4.1.9 Hydrotraitement
453
4.4.1.10 Procd dhydrognation par contact direct
454
4.4.1.11 Extraction au solvant
455
4.4.1.12 Traitement la soude caustique et aux terres de dcoloration
455
4.4.1.13 Traitement en raffinerie
456
4.4.1.14 Gestion des eaux dans les installations de re-raffinage des huiles usages
458
4.4.1.15 Gestion des dchets dans les installations de traitement des huiles usages
463
4.4.2
Solvants usags
463
4.4.2.1 Slection des solvants usags recycler
463
4.4.2.2 Amlioration du traitement rgnratif des solvants usags
464
4.4.2.3 Traitement des eaux rsiduaires dans une installation de solvants usags
465
4.4.2.4 vaporation des rsidus de distillation
466
4.4.2.5 Automatisation complte de lincinration des rsidus
467
4.4.3
Catalyseurs usags
467
4.4.3.1 Techniques gnriques utilises dans le traitement des catalyseurs usags
468
4.1.3.2 Amlioration du contrle de procd
468
4.4.3.3 Techniques de rduction utilises dans le secteur de la
valorisation des catalyseurs usags
469
4.4.4
Charbon actif
470
4.4.4.1 Choix du four utilis pour rgnrer le charbon actif usag
470
4.4.4.2 puration des fumes
471
4.4.4.3 Stations dpuration
473
xx

Industrie de traitement des dchets

4.4.4.4
4.4.5
4.4.5.1
4.4.5.2
4.5

Techniques de contrle de pollution applicables la rgnration du charbon actif


Rgnration des rsines
Techniques pour la rgnration des rsines
Techniques de contrle de pollution applicables la rgnration du charbon actif
Techniques envisager pour la prparation de dchets utiliser en qualit
de combustible
4.5.1
Amlioration des connaissances sur les combustibles issus de dchets
4.5.2
Prparation de diffrents types de combustibles issus de dchets
4.5.3
Techniques pour llaboration de combustible issu de dchets solides
4.5.3.1 Slection des techniques utilises pour la prparation du combustible
issu de dchets solides
4.5.3.2 Schage du combustible issu de dchets solides
4.5.3.3 Sparation magntique des mtaux ferreux
4.5.3.4 Sparation des mtaux non-ferreux
4.5.3.5 Sparateurs pour tous mtaux
4.5.3.6 Tri positif et tri ngatif
4.5.3.7 Utilisation de lassistance pneumatique pour la rduction de la dimension
4.5.3.8 Tamis tambour tournant
4.5.3.9 Amlioration des filtres poussire dans les cyclones des
classificateurs-trieurs pneumatiques
4.5.3.10 Spectroscopie proche des infrarouges
4.5.3.11 Arrachage automatique
4.5.3.12 Pelletisation et agglomration
4.5.3.13 Cryobroyage
4.5.4
Techniques pour llaboration de combustible issu de dchets
4.5.4.1 Techniques pour llaboration de combustible issu de dchets
4.5.4.2 Craquage thermique des huiles usages
4.5.4.3 Filtration par membrane en tant que retraitement modr des huiles usages
4.5.5
Prparation de combustible gazeux partir de dchets
4.5.6
Techniques de prvention et de rduction appliques la
prparation de combustibles issus de dchets dangereux
4.6
Traitements des effluents gazeux
4.6.1
Techniques de prvention gnriques
4.6.2
Programme de dtection des fuites et de rparation
4.6.3
Cyclones
4.6.4
Dpoussireurs lectrostatiques (ESP)
4.6.5
Filtres en tissus
4.6.6
Sparateurs lamelles
4.6.7
Adsorption
4.6.8
Condensation
4.6.9
Mousses temporaires et long terme
4.6.10 Biofiltres
4.6.11 Lavage
4.6.12 Lavage chimique
4.6.13 Procds avec faible oxydation
4.6.14 Incinration
4.6.15 Combustion combine
4.6.16 Combustion catalytique
4.6.17 Oxydant catalytique rgnration
4.6.18 Oxydation thermique rgnration
4.6.19 Traitements par oxydation
4.6.20 Traitement par plasma non-thermique
4.6.21 Techniques de rduction de NOx
4.6.22 Techniques de rduction des odeurs
4.6.23 Gestion des odeurs dans les installations de traitement biologique
4.6.24 Quelques exemples de traitements des gaz rsiduaires appliqus
diffrents traitements des dchets
4.6.25 Quelques exemples de traitements combins de lair dchappement
4.6.26 Quelques exemples de comparaisons de techniques de rduction
appliques la prparation des combustibles issus de dchets dangereux
4.7
Techniques de rduction des odeurs
4.7.1
Gestion des eaux rsiduaires lintrieur du secteur de traitement des dchets
4.7.2
Paramtres prendre en compte lors du mlange des eaux rsiduaires
Industries de traitement des dchets

474
475
475
475
476
476
477
478
478
479
480
481
482
483
484
484
485
486
487
487
488
489
489
490
491
492
492
494
494
497
498
498
499
500
501
504
506
507
514
516
517
518
520
521
524
525
527
528
529
530
531
532
533
534
536
537
540
xxi

Champ dapplication
4.7.3
4.7.4
4.7.5
4.7.6
4.7.6.1
4.7.6.2
4.7.6.3
4.7.6.4
4.7.7
4.7.8
4.8
4.8.1
4.8.3
4.8.4
5
5.1
5.2
6
7

8
8.1
8.1.1
8.1.2
8.1.3
8.1.4
8.1.4.1
8.1.4.2
8.1.4.3
8.1.4.4
8.1.4.5
8.1.4.6
8.1.4.7
8.1.4.8
8.1.4.9
8.1.5
8.2
8.3
8.3.1
8.3.2
8.3.3
8.3.4
8.3.5
8.3.6
8.3.7
8.3.8
8.3.9
8.3.10
8.3.11
8.3.12
8.3.13
8.3.14
8.3.15
8.3.16
8.4

xxii

Traitements des eaux rsiduaires primaires


Traitements des eaux rsiduaires secondaires
Traitements des eaux rsiduaires secondaires
Traitements finaux des rsiduaires
Evaporation
Adsorption
Filtration sur membrane
Traitement lozone/aux UV
Signalisation des composants dans les effluents gnrs dans
les installations de traitement des dchets
Exemples de certaines stations dpuration dans le secteur
Gestion des rsidus
Plan de gestion des rsidus
Techniques en vue de prvenir la contamination du sol
Techniques en vue de rduire les accumulations de rsidus
lintrieur de linstallation
Favoriser les changes de rsidus externes
MEILLEURES TECHNIQUES DISPONIBLES
MTD gnriques
MTD pour des types spcifiques de traitements des dchets
TECHNIQUES EMERGENTES
CONCLUSIONS
REFERENCES
GLOSSAIRE
ANNEXES
Annexe I. Lgislation environnementale et valeurs dmission
limites appliques au secteur du traitement des dchets
Directive sur les dchets
Lgislation de lUnion europenne applicables aux huiles usages
Lgislation de lUnion europenne en matire de dchets
Lgislation dans certains pays de lUnion europenne
France
Allemagne
Grce
Italie
Espagne
Royaume-Uni
Belgique
Pays-Bas
Autriche
Lgislation des dchets dans certains autres pays
Annexe II. Questionnaire destin recueillir des informations
environnementales sur les installations de traitement des dchets europennes
Annexe III : Types de dchets et production des dchets
dans lUnion europenne
Dchets municipaux solides (MSW)
Eaux pollues
Boues dpuration
Acides et bases usags
Adsorbants des dchets
Catalyseurs usags
Dchets provenant des procds de combustion
Huiles usages
Solvants usags
Matires plastiques usages
Bois contamin
Dchets cyanurs
Autres dchets inorganiques
Dchets cramiques rfractaires
Dchets dangereux provenant du secteur de la construction et de la dmolition
Dchets contamins par les PCB
Annexe IV. Systmes dassurance qualit pour les combustibles
solides de rcupration (SRF)

541
542
543
545
546
547
548
550
553
556
557
5574.8.2
559
560
561
563
565
577
585
592
597
605
606
606
607
608
608
608
608
610
610
612
613
614
614
614
615
616
625
627
627
628
629
629
629
630
634
638
638
639
639
640
640
640
640
643

Industrie de traitement des dchets

LISTES DES FIGURES


Figure 1.1
Gestion des huiles usages dans lUnion europenne en 1999
Figure 2.1
Structure des chapitres
Figure 2.2
Oprations types appliques aux traitements des dchets et
manire dont elles sont rparties dans ce chapitre et dans le chapitre suivant
Figure 2.3
Exemple dinstallation de traitements de dchet intgre
Figure 2.4
Schma de principe simplifi dune procdure de vrification/inspection
dans une usine de traitement physico-chimique des eaux rsiduaires
Figure 2.5
Exemple de rception et dacceptation des dchets sur un site traitant
des liquides en vrac et des boues
Figure 2.6
Reprsentation schmatique des entres et des sorties dun
traitement biomcanique
Figure 2.7
Traitement des dchets marins aqueux
Figure 2.8
Exemples de quelques sparations mcanique utilises
pour le traitement des cendres lourdes
Figure 2.9
Reprsentation d'un procd d'immobilisation
Figure 2.10
Schma de principe gnral dune station de lavage des sols
Figure 2.11
Traitement des CFC pour gnrer de lacide chlorhydrique et de
lacide fluorhydrique
Figure 2.12
Distillation sous vide des dchets contenant du mercure
Figure 2.13
Traitements des huiles usages prsents selon le plan
utilis dans ce document
Figure 2.14
Schma de principe gnrique dune usine de traitement des huiles usages
Figure 2.15
Exemple dinstallation de rgnration des solvants usags
Figure 2.16
Schma de principe dune rgnration de solvant chlor
Figure 2.17
Traitement des dchets photographiques liquides
Figure 2.18
Possibilits actuelles dutilisation des dchets comme
combustibles dans diffrents secteurs
Figure 2.19
Schma dun procd de production de combustibles solides
partir des dchets
Figure 2.20
Exemple de production de combustibles solides partir de
dchets dangereux liquides ou semi-liquides
Figure 2.21
Exemple de schma de principe du procd dlaboration
des combustibles liquides organiques
Figure 2.22
Schma de principe de llaboration de combustibles liquides
par fluidification
Figure 2.23
Schma de principe de la prparation des mulsions
127
Figure 2.24
Exemple de retraitement modr des huiles usages
Figure 3.1
Entres et sorties dune opration de traitement des dchets
Figure 3.2
Reprsentation schmatique des entres et des sorties
d'un procd de digestion anarobie
Figure 3.3
Principaux flux dmission provenant des traitements
physico-chimiques des eaux uses
Figure 3.4
Flux dmissions potentielles provenant des traitements physico-chimiques
Figure 3.5
Entres et sorties du traitement de re-raffinage
Figure 3.6
Exemple de schma de rgnration des solvants usags
avec points dmission
Figure 3.7
Schma de principe dune installation de rgnration du charbon gnrique
Figure 4.1
Systme de pressurisation de rservoirs dans un dispositif de stockage
utilis dans une installation de rgnration des huiles usages
Figure 4.2
Slection dun systme de traitement biologique appropri
en fonction de la concentration et de la forme des dchets
Figure 4.3
Reprsentation dun procd de prcipitation/neutralisation
Figure 4.4
Classification de la technologie membranaire en fonction
de la tche de sparation
Figure 4.5
Systme de contrle de lair et de rduction de la pollution
dune usine physico-chimique
Figure 4.6
Niveaux pouvant tre atteints avec un traitement des
eaux rsiduaires dans un procd de re-raffinage.
Figure 4.7
Traitement des eaux rsiduaires utilises dans un
procd de rgnration (TFE/ traitement sur argile)
Figure 4.8
Traitement des eaux usages utilises dans une
installation de traitement des huiles usages
Industries de traitement des dchets

10
29
29
31
36
38
57
63
71
74
82
89
89
92
94
104
105
112
113
117
120
123
125
131
140
165
194
195
225
244
248
344
376
398
407
415
459
460
460
xxiii

Champ dapplication
Figure 4.9
Tamis tambour tournant
Figure 4.10 Gestion des effluents dans une installation de traitement des
dchets qui peuvent tre class comme indiqu dans le Tableau 4.75 ci-dessous
537
Figure 4.11 Exemple de schma reprsentant une installation avec osmose inverse en trois tapes
Figure 4.12 Exemple dorganigramme reprsentant le traitement des eaux rsiduaires lozone/UV
Figure 4.13 Exemple dorganigramme reprsentant un traitement biologique et aux ultraviolets
Figure 8.1
Consommation dhuiles de base et gnration dhuiles usages dans lUnion europenne

484

550
552
553
535

LISTE DES TABLEAUX


Tableau 1.1 Installations de transfert des dchets
Tableau 1.2 Installations de traitement biologique des dchets
Tableau 1.3 Installations de traitement physico-chimique des dchets
Tableau 1.4 Installations de rgnration des huiles usages dans les pays europens
Tableau 1.5 Volumes dhuiles usages brles dans lUnion europenne par an1
Tableau 1.6 Installations utilisant les huiles usages comme combustibles directement ou aprs retraitement
Tableau 1.7 Installations de traitement des solvants usags dans les pays europens
Tableau 1.8 Installations de traitement des catalyseurs usags, des dchets issus de la
rduction de la pollution et dautres dchets inorganiques dans les pays europens
16
Tableau 1.9 Installations de rgnration des charbons actifs dans les pays europens
Tableau 1.10 Types de fours de ractivation du charbon actif en granuls (GAC) utiliss travers le monde
Tableau 1.11 Installations de rgnration des acides ou des bases usags
Tableau 1.12 Installations pour la prparation des dchets destins servir de combustibles
Tableau 1.13 Prsentation succincte du march des combustibles solides de rcupration en 2000 en Europe
Tableau 1.14 Prvisions/potentiel du march europen des combustibles solides de rcupration en 2005
Tableau 1.15 Production et nombre de sites de prparation de combustible provenant
essentiellement de dchets dangereux dans lUnion europenne-15
22
Tableau 1.16 Consommation de combustibles par l'industrie europenne du ciment
Tableau 1.17 Principales missions atmosphriques de polluants par sources principales de
traitements des dchets
27
Tableau 1.18 Principales missions dans leau de polluants par sources principales de
traitements des dchets
27
Tableau 2.1 Informations contenues dans la description de chaque technique incluse dans le chapitre 2
Tableau 2.2 Exemple de sous-systmes et de composants des diffrentes oprations0
Tableau 2.3 Techniques courantes appliques au traitement des dchets
Tableau 2.4 Traitements biologiques des dchets
Tableau 2.5 Technologie de digestion anarobie
Tableau 2.6 Types de dchets accepts dans les usines de traitement physico-chimique au Royaume-Uni
Tableau 2.7 Analyse de certains types reprsentatifs dusines de traitement physico-chimique
Tableau 2.8 Exemples de quelques sparations mcanique utilises pour le traitement des cendres lourdes
Tableau 2.9 Oprations unitaires courantes utilises dans les traitements physico-chimiques
Tableau 2.10 Quelques traitements spcifiques des dchets contenant des PCB et/ou des POP
Tableau 2.11 Techniques de finissage employes dans le traitement des huiles usage
Tableau 2.12 Technologies de retraitement des huiles usages
Tableau 2.13 Solvants usags couramment rgnrs
Tableau 2.14 Oprations unitaires visant la rgnration des solvants usag
Tableau 2.15 Etapes de traitement supplmentaires ncessaires en fonction de la forme
physique pour obtenir des combustibles issus des dchets
conformes aux spcifications des consommateurs
118
Tableau 2.16 Traitements appliqus aux huiles usages avant leur utilisation comme combustible
Tableau 2.17 Utilisation des huiles usages comme combustible aprs retraitement modr
Tableau 2.18 Informations sur les procds de dsasphaltage au propane (PDA)
Tableau 2.19 Exemple de production (sorties) dans des conditions de fonctionnement appropries
Tableau 3.1 Structure de chaque section du Chapitre 3
Tableau 3.2 Vue densemble des rejets types dans lenvironnement gnrs par les
activits de traitement des dchets
142
Tableau 3.3 Fts de dchet courants traits dans des centres de transfert de dchets
dangereux au Royaume-Uni
143
Tableau 3.4 Exemples de matires premires couramment utilises dans les traitements des dchets
Tableau 3.5 Prsentation schmatique des donnes pour les petites chaudires
utilisant un distillat (gaz), un combustible rsiduel (mazouts 5,6) ou moteurs diesel
146
Tableau 3.6 Emissions potentielles provenant des centres de transfert, des procds de
regroupement et du stockage
149
Tableau 3.7 Activits/quipements des oprations communes de traitement des
xxiv

4
5
6
11
12
13
15

17
17
18
20
21
22

25

30
32
50
52
55
61
62
68
86
88
97
102
103
106

130
133
135
136
140

144

Industrie de traitement des dchets

Tableau 3.8
Tableau 3.9
Tableau 3.10
Tableau 3.11
Tableau 3.12
Tableau 3.13
Tableau 3.14
Tableau 3.15
Tableau 3.16
Tableau 3.17
Tableau 3.18
Tableau 3.19
Tableau 3.20
Tableau 3.21
Tableau 3.22

Tableau 3.23
Tableau 3.24
Tableau 3.25
Tableau 3.26
Tableau 3.27
Tableau 3.28
Tableau 3.29
Tableau 3.30
Tableau 3.31
Tableau 3.32
Tableau 3.33
Tableau 3.34
Tableau 3.35
Tableau 3.36
Tableau 3.37
Tableau 3.38
Tableau 3.39
Tableau 3.40
Tableau 3.41
Tableau 3.42
Tableau 3.43
Tableau 3.44
Tableau 3.45
Tableau 3.46

Tableau 3.47

dchets susceptibles de gnrer des missions


151
Emissions gazeuses d'un traitement par dchiquetage
des dchets dangereux solides
151
Exemple daccidents les plus frquents susceptibles de se produire
153
dans des installations de traitement des dchets
Source ponctuelle d'missions dans l'eau
156
Exemple d'estimation totale des missions manant d'un
centre de transfert des dchets
157
Emissions provenant des procds de traitement de dchets spcifiques
158
Caractristiques souhaitables de la charge d'alimentation
161
pour les procds de biodgradation des boues dans la dcontamination des sols
Applicabilit de la biodgradation des boues pour
161
le traitement des contaminants contenus dans le sol, les sdiments et les boues
Consommation et production d'lectricit
162
Taux d'aration
162
Consommations nergtiques spcifiques des procds de digestion arobie
163
Exemples d'missions gazeuses manant des installations anarobie
166
Caractristiques type des eaux rsiduaires provenant de la digestion anarobie 167
Exemples de paramtres de lair manant de certains
traitements biomcaniques
169
Emissions manant des oprations de traitement biomcanique
170
Composs organiques analyss dans le cadre de quatre
valuations de lair dchappement (trois tests arobie avec
dgradation intensive et post-dgradation biologique,
une installation anarobique)
173
Emissions de CFC des traitements biomcaniques (gaz brut) 4
173
Lixiviat de la digestion arobie
174
Rcapitulatif des donnes sur les missions pour
des systmes de bioremdiation ex-situ
175
Dchets SORTANTS prvus (selon la composition
standard des dchets) de linstallation
176
Composition du biogaz gnr par digestion anarobie
176
Chiffres de production dnergie nette de plusieurs sources diffrentes
177
Composition des dchets solides prpars
177
Caractristiques chimiques dun digestat anarobie
178
Vue densemble de la technologie anarobie pour
le traitement des dchets biodgradables municipaux
178
Dchets SORTANTS dun traitement biomcanique
178
Vue densemble des sorties du traitement biomcanique
des dchets municipaux biodgradables
179
Plage de carbone organique, dazote et de chlore transfrs par gaz et lixiviat 179
Performances dun procd de biodgradation des boues
traitant des dchets de protection du bois
180
Types de dchets pouvant tre traits dans une
installation de traitement physico-chimique
181
Floculation/flottation et traitement biologique des dchets
marins aqueux critres dacceptation et de traitement
182
Caractrisation des rsidus provenant dincinrateurs
de dchets solides municipaux
183
Principaux composants des scories/cendres lourdes
183
Composition chimique des cendres lourdes daprs
les donnes dune usine dincinration des ordures mnagres
184
Valeurs gnrales des cendres lourdes rsultant de lincinration
des ordures mnagres
184
Mtaux prsents dans les cendres lourdes et les cendres
volantes manant des incinrateurs de dchets solides municipaux
184
Composition de lamiante
185
Produits et options dlimination avec la technique lectrons solvats
186
Consommations du traitement physico-chimique des eaux rsiduaires
188
Produits chimiques consomms et quelques niveaux de
consommation pour la dtoxification, la neutralisation et la dshydratation
en vue de llimination des mtaux contenus dans les eaux uses
189
Consommation thorique des alcalins pour 100 g de mtal prcipit
189

Industries de traitement des dchets

xxv

Champ dapplication
Tableau 3.48
Tableau 3.49
Tableau 3.50
Tableau 3.51
Tableau 3.52

Plage des valeurs de prcipitation pour divers mtaux


Consommation de produits chimiques dans les ractions doxydorduction
Donnes physiques des adsorbants
Vue densemble des types dchangeurs et de leurs proprits
Donnes sur la consommation des produits chimiques du traitement
des dchets marins aqueux et des dchets similaires
Consommations des procds de lavage des sols
Consommations dune installation traitant les sols contamins par lavage
Emissions atmosphriques manant du traitement physico-chimique des eaux rsiduaires
Dchets du procd des usines de traitement physico-chimique 176
Boues gnres dans le traitement physico-chimique des eaux rsiduaires
Emissions des procds de traitement physico-chimique appliques aux eaux rsiduaires
Emissions des procds de traitement physico-chimique appliqus aux solides et aux boues
Rsultats des mesures des missions
Emissions de la dsorption thermique par chauffage direct et indirect
Emissions gnriques manant de la dsorption thermique
Caractristiques des entres et des sorties des scheurs dagrgat dasphalte
Emissions estimes de composs slectionns pour le nettoyage du
sol contamin par PCB avec un procd de dsorption thermique
Emissions manant des systmes dextraction la vapeur
Estimation des missions dun systme dextraction sous vide in-situ
Emissions manant dune installation traitant le sol contamin par lavage
Efficacit de destruction des procds dhydrognation
Dchets SORTANTS du traitement physico-chimique des eaux contamines
Dchets SORTANTS du traitement physico-chimique de leau contamine
principalement coagulum de laquage et solvants
Niveau dmissions aprs tape de polissage de leffluent, par exemple
par filtration sur sable ou par filtres change dions
Filires de recyclage de la fraction minrale des cendres lourdes traites en Allemagne
Mtaux prsents dans les cendres lourdes traites aprs analyses des solides
Analyse dun luat pour dterminer la qualit des cendres lourdes aprs traitement
Dchets SORTANTS dune installation de traitement du sol contamin par lavage
Spcification des produits CFC craqus
Type dadditifs utiliss dans les lubrifiants
Type de dchets contenant des huiles usages
Liste de composants prsents dans les huiles usages, titre indicatif
Estimations des concentrations mtalliques des les huiles usages industrielles
Critres dacceptation pour les dchets liquides dsargents de lindustrie
photographique et pour les eaux rsiduaires similaires (filire de traitement identique)
Consommations des diffrentes techniques de re-raffinage des huiles usages
Consommations des activits de re-raffinage des huiles usages
Valeurs de consommations du systme TDA et du systme TDA combin
un systme PDA
Consommations exprimes partir de diverses installations de
re-raffinage des huiles usages dans lUnion europenne
Consommations de deux traitements de rgnration des solvants usags
Bilan massique de la rgnration commerciale dun catalyseur CoMo
Quantits de produits adjuvants utiliss pour le dsargentage des films photographiques
Consommation de produits chimiques pour la prcipitation/ultrafiltration des sulfures
Consommation de produits chimiques dans le traitement des
dchets liquides dsargents photographiques
Emissions courantes des installations de traitement des huiles usages
Tableau de rpartition des espces en entre, dans les flux dair, dhuile et
deau pour les traitements chaud et froid
Principales sources dmission dans les installations de recyclage des huiles
Questions environnementales souleves par diffrentes techniques
de re-raffinage des huiles usages
Matrice des missions dans lair de tous les procds courants
dans les installations de rgnration des huiles et des solvants
Emissions dans lair manant de plusieurs installations de re-raffinage
des huiles usages fonctionnant dans lUnion europenne
Paramtres des eaux rsiduaires provenant de diffrents procds
de re-raffinage des huiles usages

Tableau 3.53
Tableau 3.54
Tableau 3.55
Tableau 3.56
Tableau 3.57
Tableau 3.58
Tableau 3.59
Tableau 3.60
Tableau 3.61
Tableau 3.62
Tableau 3.63
Tableau 3.64
Tableau 3.65
Tableau 3.66
Tableau 3.67
Tableau 3.68
Tableau 3.69
Tableau 3.70
Tableau 3.71
Tableau 3.72
Tableau 3.73
Tableau 3.74
Tableau 3.75
Tableau 3.76
Tableau 3.77
Tableau 3.78
Tableau 3.79
Tableau 3.80
Tableau 3.81
Tableau 3.82
Tableau 3.83
Tableau 3.84
Tableau 3.85
Tableau 3.86
Tableau 3.87
Tableau 3.88
Tableau 3.89
Tableau 3.90
Tableau 3.91
Tableau 3.92
Tableau 3.93
Tableau 3.94
Tableau 3.95
Tableau 3.96
Tableau 3.97

xxvi

190
191
192
192
193
193
193
196
197
198
201
201
202
203
203
204
204
205
205
206
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210
210
211
211
211
212
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214
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225
226
226
226
227
227
228
231
232
233
237
239
239
240

Industrie de traitement des dchets

Tableau 3.98
Tableau 3.99
Tableau 3.100
Tableau 3.101
Tableau 3.102
Tableau 3.103
Tableau 3.104
Tableau 3.105
Tableau 3.106
Tableau 3.107
Tableau 3.108
Tableau 3.109
Tableau 3.110
Tableau 3.111
Tableau 3.112
Tableau 3.113
Tableau 3.114
Tableau 3.115
Tableau 3.116
Tableau 3.117
Tableau 3.118
Tableau 3.119
Tableau 3.120
Tableau 3.121
Tableau 3.122
Tableau 3.123
Tableau 3.124
Tableau 3.125
Tableau 3.126
Tableau 3.127
Tableau 3.128
Tableau 3.129
Tableau 3.130
Tableau 3.131
Tableau 3.132
Tableau 3.133
Tableau 3.134
Tableau 3.135
Tableau 3.136

Matrice des missions dans leau pour tous les procds courants
dans les installations de recyclage des huiles et des solvants
Emissions dans leau provenant de diffrentes installations
de re-raffinage en fonctionnement dans lUnion europenne
Types de dchets gnrs dans les procds de re-raffinage
des huiles usages
Emissions dans le sol de tous les procds courants dans les
installations de recyclage des huiles et des solvants
Evaluation des performances environnementales de plusieurs
activits de Remploi et re-raffinage
Principales sources dmission et matrices des missions
manant des installations de recyclage des huiles et des solvants
Emission dans lair et dans leau provenant dune installation de
rgnration de solvant de lUnion europenne
Emissions potentielles prsentes dans diffrents rgnrateurs de catalyseur
Voies de rejet possibles des substances prconises
et dautres substances ventuellement nuisibles
Plage des missions prsentes dans les diffrents rgnrateurs de charbon
Plage des missions prsentes dans les diffrents
rgnrateurs de rsines changeuses dions
Emissions manant des traitements des acides et des bases usags
Emissions dans leau manant du traitement des dchets
photographiques liquides et dautres eaux rsiduaires
Effet de lhydrofinissage sur les polluants de la charge aprs dsasphaltage
Productions des diffrentes techniques de rgnration des huiles usages
Spcification des produits en vue du traitement des
composs organochlors par rapport la norme DIN
Rgnration commerciale dun catalyseur au CoMo
Quelques exemples des types de dchets utiliss pour la
prparation des combustibles solides et liquides
Pouvoirs calorifiques types des diffrents types de dchets
Prsentation de certains types de matires utilises
dans certains procds de co-incinration
Principales caractristiques des dchets municipaux solides
et de certaines de leurs fractions, destines servir de combustibles
utilisation des dchets plastiques provenant de diffrents
secteurs industriels comme combustible
Composition type des mazouts et huiles de lubrification
Caractristiques des pneus utiliss comme combustibles
Teneur en mtal des retailles de bois
Consommations du traitement thermique des huiles usages
Consommations gnres par le craquage thermique des huiles usages
Sorties gnres par la gazification des huiles usages
Consommations pour la prparation des dchets dangereux
destins servir de combustibles
Exemples de consommation pour la prparation de
combustibles partir de dchets solides municipaux
Exemples de consommation pour la prparation de
combustibles partir des dchets non dangereux
Exemples dmissions manant de la production de RDF
partir de dchets solides municipaux
Vue densemble de certaines installations de production
de combustibles solides partir de dchets dans lUnion europenne
Exemples dmissions dans lair manant de la prparation
de combustibles partir de dchets non dangereux
Exemples dmissions dans leau manant de la prparation
de combustibles partir de dchets non dangereux
Emissions dans lair manant de la prparation de
combustibles partir de dchets dangereux
Plages de valeurs tablies dans les permis de certaines installations
Dchets gnrs dans la prparation des dchets dangereux
destins servir de combustibles
Emissions gnres par la prparation des huiles usages

Industries de traitement des dchets

241
241
242
242
243
246
246
247
249
250
251
251
252
253
254
254
255
257
257
258
259
260
261
262
262
262
262
263
264
264
264
265
266
267
267
268
269
270

xxvii

Champ dapplication
Tableau 3.137
Tableau 3.138
Tableau 3.139
Tableau 3.140
Tableau 3.141
Tableau 3.142
Tableau 3.143
Tableau 3.144
Tableau 3.145
Tableau 3.146
Tableau 3.147
Tableau 3.148
Tableau 3.149
Tableau 3.150
Tableau 3.151
Tableau 3.152
Tableau 3.153
Tableau 3.154
Tableau 3.155
Tableau 3.156
Tableau 3.157
Tableau 3.158
Tableau 3.159
Tableau 3.160
Tableau 3.161
Tableau 4.1
Tableau 4.2
Tableau 4.3
Tableau 4.4
Tableau 4.5
Tableau 4.6
Tableau 4.7
Tableau 4.8
Tableau 4.9
Tableau 4.10
Tableau 4.11
Tableau 4.12
Tableau 4.13
Tableau 4.14
Tableau 4.15
Tableau 4.16

destines servir de combustibles


Entres et sorties des installations de traitement des
huiles usages produisant une matire destine servir de combustible
Exemple dmissions provenant dune usine de recyclage
des huiles qui chauffe lhuile pendant le procd
Emissions gnres par le craquage thermique des huiles usages
Sorties gnres par la gazification des huiles usages
Questions environnementales lies au traitement des huiles usages
destines servir de combustibles
Plages extraites des analyses des combustibles solides
prpars partir de dchets solides municipaux en Europe
Combustibles solides produits partir de la fraction calorifique leve
des dchets de dmolition
Combustibles rcuprs produits partir de fractions spares
la source de dchets solides municipaux et dautres dchets combustibles (Finlande)
Combustibles rcuprs produits partir de mono-flux des
dchets commerciaux et industriels (donnes provenant dune socit allemande)
Vue densemble des diffrentes formes physiques des
combustibles issus des dchets (dchets SORTANTS)
Exemples de spcifications dun dchet pouvant tre accept comme
combustible dans les fours ciment de certains pays
Exemples de spcifications de diffrents types de dchets
en vue de leur acceptation comme combustibles dans les cimenteries franaises
Valeurs standard relatives la teneur en polluants des dchets
utiliss dans les fours ciment en Suisse
Spcifications types du mazout valoris alimentant des
centrales lectriques au Royaume-Uni
Composants des dchets SORTANTS du craquage thermique des huiles usages
Sorties gnres par craquage thermique des huiles usages
Sorties gnres par la gazification des huiles usages
Teneurs en mtaux lourds respecter conformment BGS/12/
Classes de qualit selon SFS 5875/13/
Systme dassurance qualit de RWE Umwelt AG (Allemagne)
Emissions provenant des diffrentes tapes dune station dpuration des eaux rsiduaires
Emissions manant du traitement dpuration des eaux rsiduaires
Pratiques de surveillance appliques aux installations de traitement
des dchets dans lUnion europenne
Pratiques de surveillance pour certains procds de traitement
des dchets utiliss dans lUnion europenne
Exemples de paramtres et de principes danalyse utiliss pour lchantillonnage
Dcomposition des informations pour chacune des techniques incluses au Chapitre 4
Techniques de caractrisation de la composition des dchets
Liste des paramtres danalyse pris en compte, en gnral, dans
la production de combustible partir de dchets dangereux
Liste des paramtres danalyse pris en compte, en rgle gnrale,
pour le traitement des huiles usages
Procdures de contrle identifies dans des usines de traitement physico-chimique
Aspects conomiques de lquipement de laboratoire et de surveillance
pour une installation de traitement des huiles usages
Cots de lapplication dEMAS
Rapport de la consommation dnergie
conomies de CO2 ralises grce lintgration de
techniques ayant une bonne efficacit nergtique
conomie dgage par lintgration de diffrentes
techniques damlioration de lefficacit nergtique
Exemples de substitution de matire premire
Exemple de tableau de compatibilit pour le stockage de dchets dangereux
Ingrdients affectant lvaporation
Exemple de tableau de compatibilit pour le stockage de dchets dangereux
Concentrations maximales autorises pour le mlange en vue de
co-cuisson ou de co-incinration
Valeurs dmission obtenues avec lutilisation de
bons moteurs et des techniques de rduction

xxviii

271
272
273
273
274
274
276
277
277
278
278
280
280
281
282
282
282
283
284
285
287
288
290
292
293
295
298
300
301
302
308
314
330
333
336
337
339
359
364
364
365
383

Industrie de traitement des dchets

Tableau 4.17
Tableau 4.18
Tableau 4.19
Tableau 4.20
Tableau 4.21
Tableau 4.22
Tableau 4.23
Tableau 4.24

Tableau 4.25
Tableau 4.26
Tableau 4.27
Tableau 4.28
Tableau 4.29
Tableau 4.30
Tableau 4.31
Tableau 4.32
Tableau 4.33
Tableau 4.34
Tableau 4.35
Tableau 4.36

Tableau 4.37

Tableau 4.38
Tableau 4.39
Tableau 4.40
Tableau 4.41
Tableau 4.42
Tableau 4.43

Tableau 4.44
Tableau 4.45
Tableau 4.46
Tableau 4.47
Tableau 4.48
Tableau 4.49
Tableau 4.50
Tableau 4.51
Tableau 4.52
Tableau 4.53
Tableau 4.54

Chiffres de production dnergie nette pouvant tre obtenue dans


des processus de digestion anarobie avec un fonctionnement optimal
lectricit et chaleur gnres avec la digestion anarobie
Rduction signale des aromatiques polycycliques
Techniques de rduction dair utilises dans les installations
de traitement biologique
Techniques prendre en compte dans la technologie de membrane
Efficacit dlimination des traitements par floculation/flottation
et des traitements biologiques des eaux rsiduaires
puration des fumes dans les usines de traitement
physico-chimiques importantes en Autriche
Concentration des effluents pour une usine autrichienne avant et aprs
le traitement des eaux rsiduaires tertiaires (traitement
biologique discontinu squentiel sur site)
Exemples de solidification au ciment
Applicabilit des ractifs pour la stabilisation des dchets
Installations de traitement thermique
Technologies dextraction lacide
Comparaison des caractristiques de dsorption thermique
et des systmes dpuration des fumes
Rsum des donnes de performance pour le lavage des sols
Rendements des diffrents composants pour le lavage des sols
Rsultats de la remdiation des boues dpuration du sparateur
API par extraction au solvant
Niveaux pouvant tre atteints avec le procd dvaporation
mis en uvre sur des eaux rsiduaires
Avantages obtenus pour lenvironnement de la technologie TFE
conomie des usines dhydrotraitement
Composition des diffrents intrants et extrants issus de diffrents
flux de la station dpuration des eaux rsiduaires dans
une raffinerie dhuiles usages
Niveaux pouvant tre atteints dans les effluents aprs une
Station dpuration des eaux rsiduaires biologiques
dans des units de traitement des huiles usages
Caractristiques des effluents dune station dpuration des
eaux rsiduaires dans une installation de rgnration des solvants usags
Techniques de rduction appliques aux installations de
valorisation des catalyseurs usags
Rfrence des rejets lair des missions dair
Valeurs ralisables dmissions deau
Applicabilit des techniques de la rgnration du charbon
actif pour le traitement des gaz dchappement
Cots et redevance de mise en dcharge des huiles usages
pour trois capacits diffrentes dinstallations lmentaires
de craquage thermique
Techniques de prvention et de rduction appliques la
production de combustibles issus des dchets dangereux
Rsum des cots pour les contrles dmissions pour les
sources tendues appliques lexcavation et lvacuation
Filtration de poussire par un filtre tissu
Donnes techno-conomiques pour labsorption
Cots dimmobilisation pour contrler les missions
de COV venant des systmes dextraction et dvent de la terre
Cot du contrle des rejets lair partir dune installation de
recyclage dhuile typique
Donnes sur la condensation de lazote liquide
Cot du contrle des rejets lair partir dune installation
de recyclage dhuile typique
Qualits des milieux des biofiltres
Efficacit du biofiltre dans le traitement des gaz
rsiduaires issus du traitement biomcanique
Plages de concentration pour certains paramtres de lair dchappement
des traitements biomcaniques montrant lefficacit de la

Industries de traitement des dchets

385
385
388
392
406
412
414

415
4223
425
429
431
434
437
438
438
440
451
454

462

462
466
469
472
474
474

491
494
496
499
502
504
504
505
506
508
509

xxix

Champ dapplication
rtention du biofiltre pour ces composs
Plages de concentration pour certains paramtres de lair dchappement
des traitements biomcaniques montrant lefficacit
de la rtention du biofiltre pour ces composs
Gaz brut et gaz trait par un biofiltre dans une
installation de traitement des bombes arosol
Consommations et cots des biofiltres
Rsum des cots pour les contrles dmissions pour les
sources tendues appliques lexcavation et lenlvement
Besoins en nergie pour lincinration de diffrentes
concentrations hydrocarbures dans le gaz
Dpenses dinfrastructures pour contrler les missions de COV
partir des systmes dextraction SVE (Soil Venting Extraction)
Cot du contrle des rejets lair partir dune installation de
recyclage dhuile typique en utilisant lincinration
limination des COV en utilisant la combustion combine
limination des COV en utilisant la combustion catalytique
Besoins dnergie pour la combustion catalytique de diffrentes
concentrations dhydrocarbures dans le gaz
Dpenses dinfrastructure pour le contrle des missions de COV
partir de systmes dextraction SVE (Soil Venting Extraction)
limination des COV en utilisant une oxydation catalytique
avec rgnration
Besoins en nergie avec une oxydation catalytique
rgnration pour diffrentes concentrations dhydrocarbures dans le gaz
missions dair partir des installations de destruction thermique
des gaz dchappement issus de plusieurs installations de
traitement des huiles rsiduelles
Traitement thermique des flux contamins
Applicabilit des traitements des gaz rsiduaires
Installation de traitement dair dchappement dune installation
de traitement des solvants usags
Rduction combine des particules et des COV dans une
installation de traitement des dchets dangereux
Comparaison des filtres manches et des sparateurs
humides pour la rduction des missions de poussire
Comparaison des techniques de rduction dmissions de COV
Techniques de gestion des effluents
Concentration des effluents dune usine physico-chimique
avant et aprs le traitement des eaux rsiduaires tertiaires
Traitements finaux des rsiduaires
Paramtres de leau surveills dans des installations de
traitement des dchets
Nouvelles techniques de destruction des POP
Technologies de traitement des huiles usages
en cours de dveloppement
Nouvelles techniques susceptibles dtre appliques la
rgnration du charbon activ
Codes des pays et monnaie
Type dinstallations de traitement des dchets et exemples
dinstallations pour chaque catgorie doprations
Directives CE en vigueur ayant une incidence sur les huiles usages
Lgislation de lUnion europenne applicable aux installations
de traitement des dchets
Valeurs limites dmission appliques aux traitements
biomcaniques en Allemagne
Valeurs limites des missions atmosphriques pour une
installation de rgnration des huiles usages
Valeurs limites dmission des rejets dans leau provenant
dune installation de traitement des huiles usages
Dispositions lgales concernant les dchets au Royaume-Uni
et correspondances entre nations dorigine
Valeurs limites des missions dans lair pour

Tableau 4.55

Tableau 4.56
Tableau 4.57
Tableau 4.58
Tableau 4.59
Tableau 4.60
Tableau 4.61
Tableau 4.62
Tableau 4.63
Tableau 4.64
Tableau 4.65
Tableau 4.66
Tableau 4.67
Tableau 4.68

Tableau 4.69
Tableau 4.70
Tableau 4.71
Tableau 4.72
Tableau 4.73
Tableau 4.74
Tableau 4.75
Tableau 4.76
Tableau 4.77
Tableau 4.78
Tableau 6.1
Tableau 6.2
Tableau 6.3
Tableau 7.1
Tableau 8.1
Tableau 8.2
Tableau 8.3
Tableau 8.4
Tableau 8.5
Tableau 8.6
Tableau 8.7
Tableau 8.8
xxx

510

511
511

516
518
519
519
520
522
523
523
525
525

528
528
533
534
534
534
535
538
544
545
556
590
591
591
604
607
608
608
609
611
612

Industrie de traitement des dchets

Tableau 8.9

Tableau 8.10
Tableau 8.11
Tableau 8.12
Tableau 8.13
Tableau 8.14
Tableau 8.15
Tableau 8.16
Tableau 8.17

Tableau 8.18
Tableau 8.19
Tableau 8.20
Tableau 8.21
Tableau 8.22
Tableau 8.23
Tableau 8.24
Tableau 8.25
Tableau 8.26
Tableau 8.27
Tableau 8.28
Tableau 8.29
Tableau 8.30
Tableau 8.31
Tableau 8.32
Tableau 8.33
Tableau 8.34
Tableau 8.35

les traitements biomcaniques en Autriche


Spcification des huiles usages ne pas qualifier de
dchets dangereux selon lAgence de protection de lenvironnement
des Etats-Unis (US EPA)
Classement europen des dchets
Quantit de dchets produits par type de dchets et par pays europen
Pourcentage par type de dchets produits et par pays europen
Estimation des dchets produits dans certains pays
Composition des dchets solides municipaux dans
lUnion europenne et production totale dans certains autres pays europens
Mtaux contenus dans les dchets solides municipaux
Quantit deau pollue gnre en France
Dchets traits dans des usines de traitement physico-chimiques
en Rhnanie du Nord - Westphalie /Allemagne en 1990
et prvisions pour 2005
Quantit de boue dpuration produite dans certains pays europens
Composition et plages de concentration des boues dpuration
Secteurs industriels utilisant des catalyseurs
Vue densemble des types de catalyseurs utiliss des fins industrielles
Dchets provenant des centrales lectriques charbon
Quantits de dchets issus du traitement dpuration des
fumes (FGT) dans quelques pays europens
Principaux composants des dchets issus du
traitement dpuration des fumes (FGT)
Huiles usages pouvant tre collectes dans lUnion europenne
Estimations des huiles usages pouvant tre collectes
au Royaume-Uni (tonnes)
Production de solvants et traitement des solvants usags
Matires plastiques usages
Mtaux contenus dans les matires plastiques
Quantit de bois contamins produits
Quantit de dchets dangereux gnrs par les
secteurs de la construction et de la dmolition dans certains pays europens
Teneurs en mtaux lourds respecter conformment BGS
Classes de qualit selon SFS 5875/13/
Systme dassurance qualit de RWE Umwelt AG
Systme de classification

Industries de traitement des dchets

614

615
626
626
626
626
627
627
627

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629
630
630
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637
638
638
639
639
639
640
644
646
647
647

xxxi

Champ dapplication

CHAMP D'APPLICATION
Ce document et les autres BREF de la srie sont destins couvrir les activits dcrites dans la
section 5 de lannexe I de la directive PRIP, savoir la gestion des dchets. Un autre BREF est
consacr lincinration des dchets ainsi qu certains traitements thermiques tels que la
pyrolyse et la gazification (point 5.2 de lannexe I de la directive). Bien que le point 5.4 de
lannexe I concerne les dcharges de dchets, le prsent BREF naborde pas les MTD en ce qui
concerne les dcharges. Ainsi, le champ dapplication de ce document vise les points ci-aprs de
lannexe I de la directive :
Installations pour l'limination ou la valorisation des dchets dangereux de la liste vise
l'article 1er paragraphe 4 de la directive 91/689/CEE, telles que dfinies aux annexes II A
et II B (oprations R1, R5, R6, R8, et R9) de la directive 75/442/CEE, avec une capacit de
plus de 10 tonnes par jour.
Installations pour l'limination des huiles usages telle que dfinie par la directive
75/439/CEE du Conseil, du 16 juin 1975, avec une capacit de plus de 10 tonnes par jour.
Installations pour l'limination des dchets non dangereux, telle que dfinie l'annexe II A
de la directive 75/442/CEE sous les rubriques D8, D9, avec une capacit de plus de 50
tonnes par jour.
Les codes (R/D) correspondant aux oprations de valorisation (R) et d'limination (D)
numres dans les annexes II A et II B de la directive 75/442/CEE, qui renvoient la directive
PRIP ont t modifis en vertu de la dcision 96/350/CE de la Commission. Cette dernire
modification correspondant la classification la plus rcente des oprations R/D, le tableau cidessous rcapitule, en accord avec le forum dchange dinformation (IEF) et le groupe de
travail technique (TWG) et conformment aux objectifs de la directive PRIP, les codes des
types doprations sur les dchets prises en considration dans le BREF.
Activit de traitement des dchets
Utilisation principale comme combustible ou autre source d'nergie
Rcupration ou rgnration des solvants
Recyclage ou rcupration dautres matires inorganiques ( lexception des mtaux et
composs mtalliques qui font lobjet dautres traitements de valorisation (notamment
R4)
Rgnration des acides ou des bases
Rcupration des produits servant capter les polluants
Rcupration des produits provenant des catalyseurs
Rgnration ou autres remplois des huiles
change de dchets en vue de les soumettre des oprations de valorisation (numrotes
R1 R11)
Stockage des dchets pralable une opration de valorisation (numrote R1 R12) (
l'exclusion du stockage temporaire, avant collecte, sur le site de production).
Traitement biologique non spcifi ailleurs dans lannexe II de la dcision 96/350/CE,
aboutissant des composs ou des mlanges qui sont limins par certaines des
oprations d'limination (numrotes D1 D12).
Traitement physico-chimique non spcifi ailleurs dans lannexe II de la dcision
96/350/CE, aboutissant des composs ou des mlanges qui sont limins par
certaines des oprations dlimination (numrotes D 1 D 12) (par exemple,
vaporation, schage, calcination, etc.).
Mlange ou regroupement pralable des oprations dlimination (numrotes D1
D12)
Reconditionnement pralable des oprations dlimination (numrotes D1 D13)
Stockage pralable lune quelconque des oprations dlimination (numrote D1
D14) ( l'exclusion du stockage temporaire, avant collecte, sur le site de production).

Code R/D
96/350/CE
R1
R2
R5

R6
R7
R8
R9
R12
R13

D8

D9

D13
D14
D15

Oprations de traitement des dchets vises dans le BREF

Industries de traitement des dchets

xxxiii

Champ dapplication

Le reste de ce chapitre tente de clarifier les activits qui dun bout lautre de la chane de
traitement des dchets sont incluses dans ce document.
Secteur de la gestion des dchets et documents relatifs au traitement des dchets
La chane des activits impliques dans la gestion des dchets est longue et va bien au-del du
champ dapplication de la directive PRIP. Les figures ci-aprs prsentent les activits de ce
secteur qui sont traites dans la srie de BREF.

Waste
Waste strategy
WT BREF
Activities A
Activities B
Activities C
Activities D
Other BREFs
Incineration
Co-combustion
Product X
Landfill
LCA

Dchets
Stratgie de gestion des dchets
BREF sur la gestion des dchets
Activits A
Activits B
Activits C
Activits D
Autres BREF
Incinration
Co-combustion
Produit X
Dcharge
Evaluation du cycle de vie

Gestion des dchets et BREF sur le traitement des dchets


Remarque : les domaines barrs dune croix ne sont pas traits dans le prsent document

Une valuation exhaustive, sur lensemble du cycle de vie, applique certains dchets permet
dexaminer tous les maillons de la chane des dchets, ainsi que les incidences des produits
finaux ou des dchets sur lenvironnement. La directive PRIP ne porte pas sur ces analyses, elle
est davantage centre sur les installations. Par exemple, le principe de la rduction maximale de
la quantit et/ou de la toxicit des dchets produits la source dans les installations industrielles
est inhrent la directive PRIP et est pris en compte dans le BREF de chaque secteur industriel
(voir liste au verso de la page de titre du prsent document). Un autre exemple montre que la
gestion des dchets comporte galement des dcisions stratgiques quant au type de dchets
traits par chaque option/procd/traitement disponible ou quant la nature du traitement
appliqu ces dchets. Ces dcisions sont fonction des options de traitement des dchets
disponibles aux niveaux local, rgional, national ou international, ce qui dpend galement du
lieu de production des dchets.

xxxiv

Industrie de traitement des dchets

Champ dapplication

Comme reprsent sur la figure ci-dessus, la combustion relle des dchets nest pas incluse
dans le champ dapplication du prsent document. Elle est traite dans chaque BREF individuel,
o sont analyss les diffrents procds de combustion en fonction du secteur industriel auquel
ils sappliquent (par exemple, incinration des dchets, grandes installations de combustion,
cimenteries). En incluant le traitement des dchets destins servir de combustibles, le prsent
document concerne les traitements susceptibles dtre appliqus afin de rendre les diffrents
types de dchets appropris la qualit de combustible requise par les diffrents procds de
combustion.
Certaines matires sont classes selon la lgislation par exemple comme combustibles de
rcupration (REF, recovered fuel), combustibles drivs des dchets (RDF, refuse derived
fuels) ou combustibles solides de rcupration (solid recovered fuels, SRF). Il nest pas prvu
ici de dbattre sur la dfinition dun quelconque terme li aux dchets. Par exemple, en ce qui
concerne les derniers, certaines informations sont disponibles dans les propositions du Comit
europen de normalisation (CEN). Par ailleurs, conformment la lgislation, certaines de ces
matires peuvent tre classs comme dangereuses.
Le prsent document comporte les traitements permettant de rutiliser ou de valoriser les
dchets. Toutefois, il ne comprend pas les options de rutilisation ou de valorisation qui
transfrent directement les dchets dun secteur industriel un autre sans aucun traitement (par
exemple la rutilisation des sables de fonderie ou de certains catalyseurs compatibles comme
matires premires dans les cimenteries, la rutilisation des mtaux usags dans le traitement
des mtaux non ferreux). Voir ce sujet la figure suivante.
Comme indiqu ci-dessus, ce document ne comporte aucune technique relative aux dcharges.
Les seules questions abordes sont celles concernant le traitement des dchets afin de les rendre
davantage appropris leur mise en dcharge.

Industries de traitement des dchets

xxxv

Champ dapplication

La figure ci-aprs essaie de clarifier et de rsumer les questions traites dans les paragraphes cidessus.

WT BREF
WT BREF
WT BREF
WASTE
WASTE
WASTE
COMBUSTION
RE-USE/RECOVERY
LANDFILLING
QA
QA
QA

BREF SUR LE TRAITEMENT DES DECHETS


BREF SUR LE TRAITEMENT DES DECHETS
BREF SUR LE TRAITEMENT DES DECHETS
DECHETS
DECHETS
DECHETS
COMBUSTION
RE-UTILISATION/VALORISATION
DECHARGE

Exemples de traitements des dchets exclus de ce document


Remarque : QA : assurance qualit

Activits de traitement des dchets traites dans le prsent document


Considrant la totalit des questions/arguments noncs ci-dessus, lannexe I de la directive
PRIP, les autres BREF publis ou en cours de production et lavis lgal de la Commission
europenne, le tableau ci-aprs rcapitule les activits de traitement des dchets qui sont
abordes dans le prsent document :
Traitement

Installations
principalement destines
aux traitements
aboutissant
llimination des dchets

xxxvi

Type de dchets ou
exemples de type de
dchets

Informations supplmentaires

Le groupe de travail technique a reconnu que


dans de nombreux cas, il existe des
installations dans lesquelles il est trs difficile
de diffrencier les matires produites destins
une autre utilisation de celles destines
tre limins : par exemple, des variations
lies aux fluctuations du march, la
disponibilit des dchets ou la composition
Industrie de traitement des dchets

Champ dapplication
des dchets peuvent signifier quen fonction
des conditions du moment, les matires
produites par linstallation pourront tre
recycles, limines ou mme dans certaines
conditions conomiques vendues comme
matires premires /produit pour dautres
procds.
Tous types
Tous types
Tous types

Tous types
Tous types
Tous types

Tous types

Sol excav
Matires contenant des
CFC
Matires contamins par
les POP (par ex. PCB et
dioxines)

Certains incinrateurs
dhydrochlorofluorocarbures (HCFC)
Communication de la Commission au Conseil,
au Parlement europen et au Comit
conomique et social europen (COM(2001)
593) La communication fait rfrence la
prvention et la rduction intgres de la
pollution (PRIP) et aux MTD (pages 4, 15,
17) mais spcifiquement au document de
rfrence sur les meilleurs techniques
disponibles pour le traitement des dchets
(dnomm R&D sur les dchets). Il stipule :
Dans le cadre du document de rfrence sur
les MTD relatif la rcupration des dchets
et aux activits d'limination, qui doit tre
labor entre 2002 et 2004, on veillera en
particulier dterminer les MTD pour le
traitement des dchets contamins par les
PCB et les dioxines . Lincinration de ces
matires ne fait pas partie des sujets traits.

Boue huile/eau
Plastiques contenant des
polluants
Boue provenant des
procds de traitement des
eaux rsiduaires (WWTP)
Catalyseurs puiss
Le secteur du traitement des catalyseurs
comprend les traitements capables de
transformer un catalyseur puis en catalyseur
rutilisable ou rgnrable. Toutefois, sont
exclues du prsent document les options
dutilisation qui consistent effectuer un
transfert direct dun secteur industriel un
autre sans quaucun traitement ne soit
ncessaire (par exemple, la rutilisation des
catalyseurs comme matires premires dans
les cimenteries, la rutilisation des mtaux
usags dans le traitement des mtaux non
ferreux). Ces questions sont abordes dans les
BREF de chaque secteur industriel. Ce
document prend en compte et analyse limpact
des diffrents types de dchets grer et
transformer en une forme approprie leur
utilisation dans certains procds. La
rgnration des catalyseurs peut tre ralise
sur site ou hors site. Ce document traite des
installations hors site. Les catalyseurs puiss
peuvent parfois tre rgnrs dans des
installations
intgres
aux
procds
industriels. La rgnration des catalyseurs
ralise dans des installations intgres titre
dactivit associe nest pas aborde dans le
prsent document. De ce fait, ce document
met laccent sur les installations de

Industries de traitement des dchets

xxxvii

Champ dapplication
rgnration indpendantes.
Tous types

Dchets contamins par le


mercure

Traitements courants
Assemblage et mlange
Reconditionnement
Stockage des dchets et
des matires premires
Rception des dchets,
chantillonnage, contrle
et analyse
Transfert des dchets et
installations de
manutention
Stations de transfert des
dchets (dangereux ou
non dangereux)
Traitements biologiques
Traitements
Sol contamin excav
arobie/anarobie
Traitement
Dchets non tris la
arobie/anarobie
source (par ex. dchets
municipaux en mlange)
Traitement biologique
Liquides aqueux
biodgradables, par ex.
dchets alimentaires,
mthanol et autres
solvants miscibles dans
leau
Traitements mcaniques
et biologiques
Traitements physico-chimiques
Neutralisation des acides Acides chlorhydrique,
sulfurique, nitrique,
fluorhydrique,
phosphorique et sels
dacides, tels que le
chlorure daluminium, etc.
Traitement/neutralisation Hydroxyde de sodium et
des alcalins
hydroxyde de potassium,
chaux, solution
dammoniaque, sels
dammonium et composs
amins
Traitement de lacide
chromique

Traitement du cyanure

Dshydratation

Traitements ex-situ
Filtration
xxxviii

BREF sur les systmes de stockage


Stockage intermdiaire des dchets
Activits associes aux installations de
traitement des dchets

Rhabilitation ex-situ
Pr-traitement avant limination, gnrant une
matire inadapte une utilisation comme
produit compostable
Dchets liquides en vrac stocks en bassin
dans les stations dpuration des eaux
rsiduaires
Traitement arobie et/ou anarobie selon la
configuration de la station dpuration
Pr-traitement avant limination

Mlange des acides avec des dchets alcalins


ou des matires premires, telles que la chaux.
Les acides nitrique et fluorhydrique sont
habituellement traits sparment.

Substances caustiques, alcalins et chaux


neutralises avec des acides. La technique dite
du stripping permet de traiter des solutions
aqueuses dammoniaque au moyen dun flux
dair les traversant contre-courant.
Les sels dammonium et les amines doivent
conserver un pH < 9 pour viter un
dgagement gazeux.
Loxyde de chrome (CrO3) Conversion du chrome hexavalent (Cr6+) en
est un agent acide,
chrome Cr3+ moins dangereux par laddition
toxique, hydrosoluble et
dun agent rducteur tel que le mtabisulfite
oxydant
de sodium suivie dune prcipitation
Sels de cyanure, par
Conversion du cyanure en cyanate moins
exemple, cyanure de
dangereux avec maintien du pH > 10 au
sodium provenant des
moyen dun agent oxydant
traitements de surface des
mtaux
Boue cre par
Production dun gteau de filtration solide par
sdimentation
une filtration travers des filtres
centrifuges/des filtres en tissu, des toiles
filtrantes ou des filtres-presses
Sol contamin excav
Effluents issus de la
Microfiltration et ultrafiltration pour liminer

Champ dapplication
dshydratation. Sutilise
aussi pour les matires
aqueuses contamines
avec de lhuile
Installations de rception
portuaires
Sparation huile/eau

Traitement physicochimique
Traitement physicochimique
Traitement physicochimique
Traitements physicochimiques

les particules. Il est possible dutiliser la


nanofiltration et losmose inverse pour
liminer les molcules dissoutes, bien quil ne
sagisse pas de traitements physico-chimiques
couramment employs.

Eau contamine
Matires aqueuses
Sparateurs plaques inclines ou sparateurs
contamines par de lhuile par plaques de coalescence utilisant la
diffrence de gravit spcifique
Amiante
Bois contamin
Cramiques rfractaires
contamines
Dchets liquides, boueux
et dchets solides (par ex.
sels et solutions contenant
des cyanures, des
pesticides, des biocides et
des agents de conservation
du bois contamin)

Les traitements physico-chimiques sont


utiliss en pratique dans un sens trs large et
comprennent toutes les mesures pour traiter
les dchets liquides, boueux et solides.
Sparation de phases (limination des
particules, dsmulsification, sparation des
liquides insolubles, prcipitation,
sdimentation), traitements mcaniques,
vaporation, dshydratation, schage,
stabilisation et solidification des dchets,
neutralisation, dtoxification, calcination,
assemblage, mlange.

Mtaux par ex. Zn, Ni, Cr, Prcipitation au moyen dacides et dalcalins
Pb, Cu
pour ajuster le pH afin datteindre les
solubilits minimales
Sparation du mercure
Dchets contamins par
dans les dchets
du mercure
Sparation, traitement
Mlanges huile/eau et
physico-chimique
mulsions
Sdimentation
Effluant contenant des
Les particules se dposent avant dtre
(clarification)
acides neutraliss/alcalins, limines des effluents.
des mtaux prcipits et
Lagglomration des particules et lefficacit
dautres particules solides de la sdimentation peuvent tre facilites par
lajout dun floculant.
Le procd de flottation induite avec des
bulles dair (ou DAF, Dissolved Air
Flottation, Flottation air dissous) permettant
de produire un solide flocul flottant est
utilis dans certaines installations
(principalement pour les boues organiques)
Solidification et
Cendres volantes et
Les cendres lourdes sont essentiellement
stabilisation
cendres lourdes avant
traites dans dautres BREF en tant que partie
mise en dcharge.
des procds qui y sont dcrits.
Dans certains cas, sutilise Mlange des dchets avec des absorbants ou
pour les hydrocarbures
des liants, par exemple la bentonite, les
liquides et semi-solides.
cendres, les poussires de fours de cimenterie,
Dchets solides industriels pour rduire limpact sur lenvironnement
minraux et boues
Traitements UV et ozone Eau contamine
Traitements appliqus principalement la valorisation des dchets
Reconcentration
Acide et bases
Installations de rgnration thermique du
HCl et de reconcentration du H2SO4 puis.
Le reste des procds de rgnration de
lacide sulfurique est trait dans le BREF sur
Prcipitation

Industries de traitement des dchets

xxxix

Champ dapplication
les produits chimiques inorganiques en grands
volumes (LVIC)
Valorisation des matires
Valorisation des mtaux

Rgnration
Rgnration
Rgnration et
traitement

Dchets provenant de la
rduction de la pollution
Dchets issus de
lindustrie
photographique, liquides
et solides
Solvants organiques
Rsine changeuse dions
puise
Charbon actif puis

Comprend la rgnration du charbon actif.


La rgnration du charbon actif puis dans
la production de chlore-alcali base de
mercure est traite dans le BREF
correspondant

Rgnration
Huiles
Traitements appliqus principalement la production de combustibles
Prparation des dchets
Matires dangereuses et
Tous types de traitements (par ex.
destins servir de
non dangereuses
regroupement, assemblage, mlange,
combustibles
sparation) pour la prparation des dchets
utiliser dans tous les types de procds de
combustion (incinration, grandes
installations de combustion, cimenteries,
usines chimiques, installations sidrurgiques,
etc.)
Prparation des
Dchets non dangereux
Par exemple provenant des dchets
combustibles solides issus
municipaux solides, des dchets commerciaux
des dchets
Prparation des
Dchets dangereux
combustibles solides issus
des dchets
Prparation de
Huiles usages
Tous les types de traitements appliqus aux
combustibles liquides
Huiles (y compris les
huiles usages ou aux solvants usags sont
partir de dchets liquides, huiles vgtales)
traits dans ce document (par ex. nettoyage
par exemple traitement ou Huiles contamines avec
des huiles usages et traitement ultrieur,
assemblage des huiles
de leau
rgnration).
Solvants organiques
Filtration grossire, chauffage et/ou
centrifugation et assemblage pour produire la
matire brler
Dchets et installations de traitement des dchets couverts dans le prsent document

xl

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

INFORMATIONS GENERALES

5, Concawe, 1996 , 7, Monier et Labouze, 2001 , 13, Marshall et al., 1999 , 14, Ministry for the
Environment, 2000 , 36, Viscobule, 2002 , 39, Militon et al., 2000 , 40, Militon et Becaud, 1998 ,
41, UK, 1991 , 42, UK, 1995 , 53, LaGrega et al., 1994 , 55, UK EA, 2001 , 56, Babtie Group
Ltd, 2002 , 86, TWG, 2003 , 100, UNEP, 2000 , 121, Schmidt et Institute for environmental and
waste management, 2002 , 122, Eucopro, 2003 , 124, Iswa, 2003 , 125, Ruiz, 2002 , 126, Pretz et
al., 2003 , 128, Ribi, 2003 , 150, TWG, 2004 , 152, TWG, 2004

1.1

Objectif du traitement des dchets

Les produits secondaires sont inhrents tous les procds industriels et en rgle gnrale, ne
peuvent pas tre vits. En outre, lutilisation de produits par la socit donne lieu des rsidus.
Dans de nombreux cas, ces types de matires (produits secondaires et rsidus) ne peuvent pas
tre rutiliss par dautres moyens et deviennent parfois non commercialisables. Ces matires
sont gnralement donnes des tiers en vue dun traitement ultrieur.
La raison du traitement de dchets nest pas toujours la mme et dpend souvent du type de
dchet et de la nature de sa destination ultrieure. Certains traitements des dchets et certaines
installations des dchets sont polyvalents. Dans le prsent document, les raisons principales du
traitement des dchets sont les suivantes :
rduire la nature dangereuse des dchets
sparer les dchets en composants individuels, dont certains ou la totalit peuvent
ensuite tre utiliss/faire lobjet dun traitement supplmentaire
rduire la quantit des dchets ultimes liminer
transformer les dchets en matire utile.
Les procds de traitement de dchets peuvent impliquer le dplacement et le transfert de
substances entre milieux. Par exemple, certains procds de traitement produisent des effluents
liquides envoys dans les gouts et des dchets solides mis en dcharge, tandis que dautres
donnent lieu des missions atmosphriques principalement pour cause dincinration. En
variante, les dchets peuvent tre transforms pour tre adapts une autre filire de traitement,
comme dans la combustion des mazouts de rcupration. Il existe galement un certain nombre
dactivits annexes importantes associes au traitement, telles que lacceptation et le stockage
des dchets, dans lattente dun traitement sur site ou dune vacuation hors du site.

1.2

Installations de traitement des dchets

Cette section prsente une vue densemble du secteur du traitement des dchets dans lUnion
europenne. Elle comprend une brve explication des traitements mis en uvre.
Le secteur des dchets est extrmement rglement dans lUnion europenne. De ce fait, la
terminologie couramment utilise dans ce secteur donne lieu de nombreuses dfinitions
juridiques (par exemple, dchets, dchets dangereux). Certaines dfinitions sont aussi
disponibles dans la directive-cadre europenne concernant les dchets ainsi que dans ses
amendements.
Au final, les dchets sont soit valoriss, soit limins. Les installations de traitement des dchets
ralisent, de ce fait, des oprations ayant pour objectif la valorisation ou llimination des
dchets. Elles ne sont gnralement pas considres comme produisant un produit linstar
dautres secteurs industriels. En revanche, on considre quelles fournissent des services la
socit pour permettre celle-ci de grer ses dchets. En rgle gnrale, un centre de traitement
des dchets comporte le terrain contigu, des structures et dautres surfaces utilises pour le
stockage, la valorisation, le recyclage, le traitement ou llimination des dchets.

Industries de traitement des dchets

Chapitre 1

Comme cest le cas pour les types de dchets, les activits de traitement des dchets font lobjet
dun classement lgal figurant dans lannexe II de la directive-cadre sur les dchets. Une copie
de ce classement se trouve la section 8.1.1 de lannexe du prsent document, accompagne
dexemples dapplications.
Le concept dune installation consacre la gestion des dchets nest pas nouveau. Bien avant
lmergence de la lgislation sur les dchets (dangereux ou non dangereux), les entreprises qui
produisaient des dchets avaient dj reconnu la ncessit de leur faire subir des traitements
spciaux et de les liminer. De nombreux producteurs de dchets ont construit et mis en uvre
leurs propres installations consacres aux dchets, en gnral des installations situes sur le site
de production.
Dautres entreprises qui produisaient des dchets et qui ne disposaient pas dun site adapt ou
qui ne gnraient pas un volume de dchets suffisamment grand pour justifier linvestissement
dans une installation sur site, transportaient leurs dchets hors site dans des installations
spcialises pour le traitement et llimination des dchets. De telles installations sont
gnralement qualifies dinstallations commerciales, hors site. Lindustrie de la gestion des
dchets sur un mode commercial fut ainsi lorigine du dveloppement de ces installations hors
site la fin des annes 1960. Son rle tait de collecter et de transporter les dchets vers des
installations spcialises hors site, charges de raliser le traitement et llimination des dchets
en question.
Tout comme il existe de nombreux types de dchets, il existe de multiples manires de les
traiter. Par exemple, il existe au moins cinquante technologies appliques commercialement au
traitement des dchets dangereux. Une installation de traitement des dchets peut fonctionner en
utilisant une seule technologie ou en associant plusieurs technologies, notamment lorsquil
sagit dune installation commerciale desservant plusieurs producteurs de dchets.
Il existe quelques diffrences entre une installation typiquement commerciale hors site et une
installation sur site qui est gnralement spcialise dans le traitement dun type de dchet
particulier. Ces diffrences proviennent en partie du fait quune installation hors site accepte des
dchets externes la communaut locale tandis quune installation sur site traite uniquement les
dchets engendrs par ce que lon peut qualifier comme une activit conomique importante et
sinscrivant dans la dure au sein de la communaut. Dun point de vue technique, linstallation
hors site traite gnralement un ventail plus tendu de type de dchets et est, en rgle gnrale,
plus grande et plus complexe.
Par exemple, les installations de traitement de dchets hors site peuvent tre classes comme
suit :
Installations ayant pour objet principal la valorisation des matires en produits
commercialisables (en rgle gnrale, des solvants, des huiles, des acides ou des
mtaux). Certaines utilisent la valeur nergtique des dchets.
Installations ayant pour objet la modification des caractristiques physiques ou
chimiques des dchets, ou la dgradation ou la destruction de leurs constituants, en
faisant appel un quelconque procd parmi les nombreux procds physiques,
chimiques, thermiques ou biologiques.
Installations ayant pour objet le dpt permanent des dchets sur ou dans le sol. De
telles installations ne sont pas traites dans ce document.
Les paragraphes ci-aprs de cette section prsentent des complments dinformations
spcifiques sur les types dinstallations de traitement des dchets, classes selon le principal
type de traitement ralis. Tous les types de traitement des dchets abords dans le prsent
document ne figurent cependant pas dans cette section, probablement pour la raison quil sagit
alors de traitements considrs comme trs mineurs.

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

1.2.1 Installations de transfert des dchets


Les oprations ralises dans ces installations comprennent : la rception, le regroupement, le
tri, lattente de transfert, avant une soumission une opration dlimination/valorisation. Dans
certains cas, des oprations dassemblage et de mlange peuvent y tre ralises. Les stations de
transfert des dchets peuvent impliquer des oprations individuelles ou peuvent faire partie
intgrante dun procd de traitement. Tous les sites entreprennent gnralement un certain type
de regroupement afin dagglomrer les solides, o les liquides sont dcants dun conteneur
un autre. Le transfert des liquides peut seffectuer partir dun camion citerne jusqu un
rservoir de stockage ou partir de fractions dun litre jusqu un ft de plus de 200 litres. Les
oprations gnralement ralises sont linspection, lchantillonnage, le tri physique et le
conditionnement, la dcantation, lassemblage, le dpotage des fts, le stockage, la rcupration
des fts/conteneurs IBC, (Intermediate Bulk Container, Conteneurs intermdiaires pour produits
en vrac) et dans certains cas llimination des lingettes de nettoyage, la solidification et le
broyage des filtres huile. Les stations de transfert des dchets tendent tre classes en deux
catgories en fonction de lobjectif de linstallation :
Station de transfert centre sur le flux sortant. Il sagit de sites qui alimentent
dautres procds : par ex. rgnration des solvants, incinration, traitement chimique.
Ces sites ciblent des flux de dchets spcifiques qui peuvent tre vrifis, analyss et
regroups afin de fournir un stock dalimentation stable pour un procd associ. Ils
peuvent galement accepter et traiter un ventail dautres matires afin de fournir un
service complet leurs clients. Ils tendent grer une proportion beaucoup plus leve
de certains flux de dchets pour lesquels sont donc mis en place des systmes
dacceptation, de stockage et de contrle.
Station de transfert centre sur les dchets entrants. Il sagit de sites indpendants
des stations de transfert qui acceptent gnralement un ventail complet de matires
provenant de lenvironnement gographique immdiat. En rgle gnrale, ils effectuent
aussi le regroupement et lassemblage des matires afin de produire un ventail de flux
de dchets appropris une limination par le biais de diffrents procds de traitement,
de valorisation et dlimination, mais ils ne ciblent habituellement pas un groupe de
dchets spcifique. Il peut exister un glissement vers certains flux de dchets
particuliers, mais cette situation est vraisemblablement due des modles locaux de
production des dchets et des opportunits commerciales plutt qu la ncessit de
fournir un stock dalimentation un procd aval particulier.
La majorit des oprations lies la prparation de dchets peut tre classe en deux groupes :
Regroupement/reconditionnement. Dans ce cas, lobjectif est de regrouper des
dchets en petites ou moyennes quantits, lorsquils sont de mme nature et
compatibles. Les dchets obtenus doivent nanmoins encore tre traits. Le
regroupement a pour objectif dobtenir des volumes plus grands et plus homognes en
vue du traitement des dchets, damliorer la scurit (par exemple faciliter la
manutention) et de rationaliser les cots logistiques. La combinaison des procds mis
en uvre dans la prparation des dchets et dans les oprations de pr-traitement
dpend des spcifications du traitement final.
Pr-traitement Dans ce cas, lobjectif est dadapter les dchets au type de valorisation
et/ou dlimination du traitement final disponible. Le pr-traitement recouvre plusieurs
aspects. Il peut tre dfini comme un ensemble doprations conduisant une
homognisation de la composition chimique et/ou des caractristiques physiques des
dchets. Le pr-traitement produit des dchets, qui peuvent tre trs diffrents des
dchets initiaux, mme si ce nest pas le cas dun point de vue rglementaire. Ces
dchets pr-traits doivent encore tre traits dans une unit de valorisation et/ou
dlimination. A la fin du procd de pr-traitement, les dchets pr-traits doivent
satisfaire aux spcifications chimiques et physiques fixes par les utilisateurs finaux.
Industries de traitement des dchets

Chapitre 1

Les activits de regroupement et de pr-traitement peuvent tre situes sur le mme site que le
traitement final, sur le site de production des dchets ou sur un site particulier prvu cet effet.
Nanmoins, indpendamment de lemplacement, les procds mis en uvre sont les mmes.
Le Tableau 1.1 ci-dessous prsente le nombre dinstallations de transfert des dchets et leur
capacit dans les diffrents pays europens.
Pays

Belgique
Danemark
Allemagne
Grce
Espagne
France
Irlande
Italie
Luxembourg
Pays-Bas
Autriche
Portugal
Finlande
Royaume-Uni
Islande
Norvge
TOTAL

Nombre dinstallations connues


Installations
dangereuses
10
0
125
6
68

Installations
dangereuses

Capacit connue (kt /an)


non Installations
dangereuses

Installations
dangereuses

non

3 000
12
0
1
2
16
5
5
439
0
0
689

143
01
2 073

3 975 m3
58

Y
0

0
0
2 216

Aucune installation non dangereuse, autre que celles o les dchets sont dchargs afin de permettre leur prparation
pour un traitement ultrieur.
Remarque : Les chiffres de ce tableau peuvent tre diffrents du nombre rel dinstallations ou de leur capacit ; et ce
pour deux raisons : dune part parce que le march est si dynamique que les chiffres changent rapidement et/ou parce
quaucune donne na t fournie par le groupe de travail technique (TWG) sur certains sujets. Les cases dpourvues
de chiffres signifient quaucune information na t fournie.

Tableau 1.1 : Installations de transfert des dchets


39, Militon et al., 2000 , 60, Azkona et Tsotsos, 2000 , 61, Weibenbach, 2001 , 86, TWG, 2003 ,
150, TWG, 2004

1.2.2 Installations avec traitement biologique des dchets


Se reporter au chapitre Champ dapplication du prsent document pour connatre les traitements
biologiques des dchets abords dans ce document. Toutefois, il est noter que les donnes
contenues dans le Tableau 1.2 font rfrence tous les traitements biologiques, y compris ceux
exclus du champ dapplication. La raison en est que les statistiques disponibles font
gnralement rfrence des donnes nationales et quil est difficile den extraire les
informations concernant uniquement les installations traites dans le champ dapplication de ce
document.

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2
Pays

Belgique
Danemark
Allemagne
Grce
Espagne
France
Irlande
Italie
Luxembourg
Pays-Bas
Autriche
Portugal
Finlande
Sude
Royaume-Uni
Islande
Norvge
TOTAL

Nombre dinstallations connues


Installations
dangereuses
5
1
57
0
3
0
1
74
0
7
8
1
20
0
0
0
177

Installations
dangereuses
Y
0
200
Y
Y
Y
Y
3
Y
Y
161
9
41
Y
173
0
Y
442

Capacit connue (kt /an)


non Installations
dangereuses

Installations
dangereuses

non

0
0
140
0
0
0

180

103
88
98

706 1
514
305

0
0
429

0
1 705

Y : donnes existantes mais non disponibles


1
Ces donnes correspondent uniquement aux traitements biomcaniques
Les donnes prsentes dans ce tableau correspondent tous les types de traitement biologiques et non pas
uniquement ceux en rapport avec les traitements noncs dans le champ dapplication du prsent document. Cest
pourquoi le nombre dinstallations traites par ce document est infrieur aux chiffes figurant dans ce tableau.
Remarque : Les chiffres de ce tableau peuvent tre diffrents du nombre rel dinstallations ou de leur capacit ; et
ce pour deux raisons : dune part parce que le march est si dynamique que les chiffres changent rapidement et/ou
parce quaucune donne na t fournie par le groupe de travail technique (TWG) sur certains sujets. Les cases
dpourvues de chiffres signifient quaucune information na t fournie.

Tableau 1.2 : Installations de traitement biologique des dchets


39, Militon et al., 2000 , 60, Azkona et Tsotsos, 2000 , 61, Weibenbach, 2001 , 86, TWG, 2003 ,
150, TWG, 2004

En Finlande, il existe 561 installations de traitement des eaux rsiduaires dans lesquelles les
boues des fosses sceptiques sont galement traites. Il existe 41 installations (27 arobies et 14
anarobies) pour traiter les dchets non dangereux. Outre les installations de traitement des
dchets non dangereux indiques dans le Tableau 1.2, on dnombre galement 129 installations
de compostage, avec une capacit totale de 542 kt/an.
Dans certains pays (par exemple au Royaume-Uni et en Italie), le traitement biologique est
principalement ralis par les compagnies des eaux, qui utilisent la capacit existante sur leurs
stations dpuration des eaux rsiduaires. On estime quil existe potentiellement environ 30
installations possibles. Les volumes de dchets traits sont petits, ils reprsentent gnralement
moins de 1% des entres des stations dpuration des eaux rsiduaires, mais dans certains cas,
cela reprsente une charge DCO importante (dans un cas 50 % de lapport en DCO total pour la
station dpuration des eaux rsiduaires). Toutefois, ce type de traitement pose question parce
quil existe un risque de dilution des contaminants et de contaminer les boues du rseau
dassainissement issus de ce type de traitement.

Industries de traitement des dchets

Chapitre 1

1.2.3 Installations de traitement physique des eaux rsiduaires


Ce secteur est reprsent par un large ventail de procds qui sont classs comme tant des
traitements chimiques . Ces procds vont des systmes dassemblage sans aucune
interaction chimique relle aux installations complexes avec une gamme doptions de
traitement, dont certaines sont conues la demande pour des flux de dchets spcifiques.
Le procd est conu pour traiter les eaux rsiduaires (contamines, par exemple, avec des
acides/alcalins, des mtaux, des sels, des boues dpuration), mais accepte habituellement une
gamme de matires organiques telles que, par exemple, les eaux de lavage et de rinage des
installations de traitement, les rsidus provenant de la sparation huile/eau, les dchets du
nettoyage, les dchets des sparateurs, etc. Ceux-ci peuvent contenir presque toutes les matires
industrielles. Il est vraisemblable que le procd de traitement aura un certain effet sur les
matires organiques : par exemple, en raison de loxydation chimique de la DCO, certaines
matires organiques peuvent tre adsorbes ou entranes dans les boues dpuration ou encore,
dans le cas dun traitement mulsion, une partie de la quantit de matires organiques peut tre
spare de la phase aqueuse.
Ces systmes de traitement liminent et/ou dtoxifient les constituants dangereux dissous ou en
suspension dans leau. La slection et lordre des procds unitaires sont dtermins par les
caractristiques des dchets entrants et la qualit requise pour les effluents. A titre dexemple,
une installation de traitement physico-chimique des eaux rsiduaires comporte gnralement les
procds unitaires suivants : dcyanuration, rduction du chrome, prcipitation des mtaux en
deux tapes, rglage du pH (par exemple, neutralisation), filtration des solides, traitement
biologique,
adsorption
sur
charbon,
dshydratation
des
boues
dpuration,
coagulation/floculation et dautres encore.
Pays

Nombre dinstallations connues

Belgique
Danemark
Allemagne
Grce
Espagne
France
Irlande
Italie
Luxembourg
Pays-Bas
Autriche
Portugal
Finlande
Royaume-Uni
Islande
Norvge
TOTAL

Installations
dangereuses
8
4
249
0
49
19
4
147
1
30
33
2
36
32
0
4
618

Installations
dangereuses
Y
Y
9 000
0
Y
Y
Y
0
0
Y
Y
01
289
0
Y
9 289

Capacit connue (kt /an)


non Installations
dangereuses

0
901
301

Installations
dangereuses

non

0
0
515
22 000 m3
144

1 883

Y : donnes existantes mais non disponibles


1
Aucune installation non dangereuse pour cette opration uniquement
Remarque : Les chiffres de ce tableau peuvent tre diffrents du nombre rel dinstallations ou de leur capacit ; et
ce pour deux raisons : dune part parce que le march est si dynamique que les chiffres changent rapidement et/ou
parce quaucune donne na t fournie par le groupe de travail technique (TWG) sur certains sujets. Les cases
dpourvues de chiffres signifient quaucune information na t fournie.

Tableau 1.3 : Installations de traitement physico-chimique des dchets


[60, Azkona et Tsotsos, 2000], [61, Weibenbach, 2001], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]
6

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

Le traitement physico-chimique (Ph-c) des eaux rsiduaires scinde les dchets en un autre type
de dchets (gnralement solides) et en un effluent aqueux qui nest habituellement pas
considr comme un dchet car il relve dune autre lgislation.
Les usines de traitement physico-chimique sont indispensables pour les petites et les moyennes
entreprises, incluant les entreprises commerciales. Les dchets devant tre traits dans des
usines de traitement physico-chimique vont, dans le futur, continuer tre gnrs (au cours de
la production) ; lacceptation obligatoire des dchets par les installations de traitement physicochimique (Ph-c) gnralement accessibles constitue un avantage pour le commerce et
lindustrie, en facilitant llimination correcte des dchets et en allgeant le fardeau conomique
de lindustrie et le commerce.
Les principales configurations identifies sont les suivantes :
Installations de traitement physico-chimique (Ph-c) internes la socit. Elles sont
spcialises dans le traitement des dchets produits par une entreprise.
Installations de traitement physico-chimique (Ph-c) gnralement accessibles
(installations de service). Elles sont appropries pour le traitement des dchets produits
dans certaines rgions.

1.2.4 Installations de traitement des cendres de combustion et des rsidus


issus de lpuration des fumes
Les procds de combustion gnrent parfois des dchets solides. Ces dchets solides sont
gnralement qualifis de cendres . Deux types de cendres sont en rgle gnrale prsents ;
les cendres lourdes , qui se trouvent habituellement dans la partie infrieure de la chambre de
combustion et les cendres volantes qui sont plus petites et qui sont entranes avec les
fumes de combustion. Ces dernires sont gnralement rcupres par des quipements
dpuration des fumes. De tels quipements dpuration des fumes sutilisent non seulement
pour les cendres volantes mais galement pour lextraction des autres gaz brls polluants.
Ainsi, diffrents types de dchets peuvent tre gnrs. Cette section concerne les installations
qui traitent ces types de dchets particuliers gnrs au cours des procds de combustion ainsi
que dautres procds dpuration des fumes.
Les cendres de combustion et les rsidus issus de lpuration des fumes sont lun des
principaux flux de dchets traits par des procds de stabilisation et de solidification, soit
lintrieur de lunit de combustion (par exemple, dans certains incinrateurs), soit dans des
installations de traitement des dchets. Il existe dautres procds, savoir la vitrification, la
purification et le recyclage de certains composants (par exemple, des sels). Un autre procd de
traitement des cendres de combustion implique la fusion des cendres par plasma des
tempratures trs leves afin de les vitrifier. Il existe en France une installation dont la capacit
totale de traitement est de 3,5 kt/an.

1.2.5 Installations de traitement des dchets contamins par les PCB


Lincinration, sous couvert quelle puisse tre propose, est la technologie la plus couramment
disponible et utilise pour llimination par destruction des PCB. La destruction complte des
PCB par incinration suppose des conditions bien dfinies (par exemple, une temprature leve
et une dure de traitement plus importante). Toutefois, en raison de son cot et de son absence
dans bon nombre de pays, des technologies de remplacement sont parfois utilises.

1.2.6 Installations de traitement des huiles usages


Les huiles de lubrification usages peuvent tre valorises de manire avoir une qualit
essentiellement gale certains groupes dhuiles de base utilises pour produire des huiles de
Industries de traitement des dchets

Chapitre 1

lubrification (certaines huiles de base des groupes III et IV plus rarement, voire jamais,
contiennent des huiles rgnres). Ce procd est qualifi de re-raffinage des huiles
usages .
La valorisation des huiles provenant des dchets est une partie de lindustrie des dchets. Il
existe des sites autoriss qui sont spcialiss dans la valorisation des huiles provenant de
diffrents flux de dchets. En outre, un certain nombre dusines de traitement chimique et de
stations de transfert comportent des units de sparation des huiles qui ralisent une premire
sparation huile-eau avant denvoyer la couche dhuile une usine spcialise pour la soumettre
un traitement ultrieur. Certains facteurs dfinissant ce secteur sont les suivants :
les entreprises au service de secteurs industriels particuliers tendent offrir ce secteur
un service gnral de traitement des dchets et celui-ci peut comprendre les huiles
usages ;
les socits qui procdent lenlvement des huiles de lubrification usages dans les
garages sont galement susceptibles de collecter les filtres huile, les liquides de
direction assiste, de frein et de transmission, les antigels et les batteries ;
les socits qui grent les huiles de transformateur sont susceptibles de collecter des
huiles contenant des PCB en petite quantit ;
certaines installations de traitement chimique et biologique entreprennent des oprations
de valorisation des huiles petite chelle dans le cadre de leurs procds de prtraitement. Il sagit gnralement de systmes de sparation par simple gravit.
Il existe un grand nombre dinstallations de traitement et de recyclage consacres aux huiles
dans lUnion europenne. Certaines socits effectuent une simple purification, en retirant les
sdiments et leau de lhuile usage. Deux types de traitement sappliquent aux huiles usages.
Lun renvoie son utilisation comme combustible et lautre correspond au re-raffinage de
lhuile de sorte quune partie (gnralement de 50 60 %) peut tre rutilise en tant quhuile
de base pour lubrifiants. Les entreprises charges du recyclage des huiles prsentent un large
ventail de connaissances inhrentes aux oprations quelles mettent en uvre.
Il existe un grand ventail de procds et de titulaires dautorisations dexploitation qui offrent
actuellement diverses manires de traiter les huiles usages. Les quatre procds principaux
utiliss dans le traitement des huiles usages sont : lassemblage, le traitement par sparation
chimique, la distillation et le craquage.
Dans tous les procds de traitement des huiles usages, les valeurs conomiques et calorifiques
des huiles usages sont rcupres des degrs divers. Les deux principales techniques utilises
sont le re-raffinage et la combustion directe (principalement dans des cimenteries), qui
reprsentent chacune environ 30 % de la quantit totale valorise. Les deux autres procds qui,
conjointement, reprsentent le tiers restant sont le recyclage et la rcupration, cette dernire
tant surtout applique aux huiles hydrauliques.
Le niveau de connaissance des huiles est nettement diffrent dun site lautre. Cette situation
sexplique en partie parce que les huiles usages constituent une matire extrmement complexe
et changeante avec un nombre potentiel de composants individuels qui est immense et dont tous
ne sont pas actuellement catgoriss.
La qualit des donnes actuellement disponibles eu gard la gestion des huiles usages en
Europe est extrmement mdiocre, en particulier en ce qui concerne la rgnration. La figure
1.1 prsente un aperu des pourcentages des types de traitement appliqus aux huiles usages
dans chaque pays de lUnion europenne. Selon les donnes issues de ce secteur en 1993, les
huiles usages collectes ont t limines par combustion directe (32%) par rgnration (reraffinage) en huiles de base (32%), par recyclage en combustible industriel (25%) et par
rgnration en huiles industrielles spcifiques (11%) . Toutefois, ces pourcentages ont
considrablement chang depuis cette poque, comme le montre la figure ci-aprs.

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

TOTAL EU

47

Luxembourg
Italie

Grce
Espagne

24

39

28

61

18

55
28

63

31

Allemagne

16
55
51

Portugal

52

Pays Bas
Autriche
Danemark

Belgique
Sude
Royaume
Industries de traitement des dchets

53

45

Finlande

France

26

25

20
48

57

25

18

72

28

74

26

75

25

78

21

80

20

85

1
9

14

Chapitre 1
Uni
86

14

Irlande

Incinration avec rcupration dnergie


Re-recyclage
Elimination
Non pris en compte
Figure 1.1 : Gestion des huiles usages dans lUnion europenne en 1999
7, Monier et Labouze, 2001 , 86, TWG, 2003 , 150, TWG, 2004

Re-raffinage
Environ 220 kt dhuiles de base re-raffines ont t produites en 2000 selon 7, Monier et
Labouze, 2001 , ce qui reprsente moins de 5 % de la demande globale en huiles de base en
Europe.
Ces dernires annes, le niveau de rgnration a diminu de manire notable dans certains
pays de lUnion europenne qui avaient t les pionniers de son utilisation, tels que la
France, lAllemagne, lItalie et dautres pays comme le Royaume-Uni. Cette baisse est
tempre par lexistence dun certain nombre de nouveaux projets mergeants dans
plusieurs pays : France, Allemagne, Italie, Espagne.
La capacit dalimentation installe connue pour la rgnration en huile de base dans toute
lEurope est tout juste suprieure 500 kt/an, avec des installations dont la capacit va de
35 160 kt/an. Actuellement, il existe environ 400 installations de rgnration dans le
monde entier, avec une capacit globale de 1 800 kt/an. Bien que la plupart de ces
installations soient situes en Asie du Sud-Est (Inde, Chine et Pakistan), leur capacit
individuelle est essentiellement faible, aux alentours de 2 kt/an chacune, en moyenne. La
plupart de ces installations utilisent un traitement lacide/ argile et il en existe peu qui
produisent des huiles de base rgnres de bonne qualit ou qui tiennent compte des
questions concernant lenvironnement.
Pays
Belgique
Danemark
Allemagne
Grce
Espagne
France
Irlande
Italie
Luxembourg
Malte
Pays-Bas
Autriche
Pologne
Portugal
Finlande
Sude
Royaume-Uni
Yougoslavie
10

Nombre
connues
2
1
8
1
2
2
0
71
0
2
0
0
1
0
5
0
32
1

dinstallations Capacit connue (kt /an)


45
40
770
40
69
200
0
273 1
0
2,4
0
0
80
0
88
0
52

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2
TOTAL

35

1612,4

1 Deux installations ne fonctionnent pas actuellement. Leur capacit est de 25 kt/an


2 Un membre du groupe de travail technique (TWG) a contest lexactitude de ces chiffres.
Remarque : Les chiffres de ce tableau peuvent tre diffrents du nombre rel dinstallations ou de leur
capacit ; et ce pour deux raisons : dune part parce que le march est si dynamique que les chiffres changent
rapidement et/ou parce quaucune donne na t fournie par le groupe de travail technique (TWG) sur
certains sujets. Les cases dpourvues de chiffres signifient quaucune information na t fournie.

Tableau 1.4 : Installations de rgnration des huiles usages dans les pays europens
5, Concawe, 1996 , 7, Monier et Labouze, 2001 , 13, Marshall et al., 1999 , 36, Viscolube,
2002 , 86, TWG, 2003 , 128, Ribi, 2003 , 150, TWG, 2004

Les installations de rgnration peuvent ajuster la quantit dhuiles de base rgnres et


de combustibles produits en fonction de la situation internationale et locale (prix du ptrole
brut, demande du march, subventions, etc.)
Prparation des huiles usages destines servir principalement de combustibles
Environ 50 % des huiles usages (cest--dire les huiles usages provenant du nettoyage des
bateaux et des citernes, les huiles usages provenant des sparateurs huile/eau ; les huiles
usages provenant des mulsions, etc.) ne sont pas des huiles de lubrification usages ou ne
peuvent pas tre rgnres en huiles de base. Ces huiles usages peuvent tre converties en
dautres produits dhuiles (par exemple, en combustibles).
Environ 50 % des huiles usages ont t utilises comme combustibles dans lUnion
europenne en 1999. Environ 400 kt dhuiles usages sont brles dans les cimenteries au
niveau europen, soit environ 17% des huiles usages totales et 30% des huiles usages
brles, ce taux variant considrablement dun pays lautre. Cest la principale filire
dexploitation en France, en Grce et en Sude, mais seulement lune des filires de
remplacement en Autriche, en Belgique, en Italie et au Royaume-Uni. Dautres secteurs de
lUnion europenne utilisent les huiles usages comme combustibles, notamment :
les hauts-fourneaux, titre de substitut du coke (par exemple, en Belgique)
les fours brique (par ex. en Espagne)
les fours cramique (par ex. en Espagne)
les grandes installations de combustion (par ex. en Espagne)
les fours chaux (par ex. en Espagne, en Belgique)
les units de craquage pour produire de nouveaux combustibles (par exemple, en
Belgique conformment aux rglementations et normes en vigueur)
les installations de rception portuaires qui convertissent les huiles usages en
combustibles pour navires (par ex. Malte)
les incinrateurs de dchets (par ex. 2 kt en 2002 dans les incinrateurs de dchets
dangereux en Belgique)
les gnrateurs de chauffage (par exemple, dans les stations-service, les serres, etc.)
les usines dasphalte
Ces deux dernires applications ne sont plus utilises en Flandres (Belgique) en raison de
lentre en vigueur en janvier 1999 de rglementations beaucoup plus drastiques concernant
lenvironnement. Le Tableau 1.5 prsente les quantits dhuile brles dans certains pays de
lUnion europenne.
Options de combustion
Fours ciment
En mlange avec du mazout
Autres
Incinrateurs de dchets
Gnrateurs de chauffage
Total des huiles brles
Industries de traitement des dchets

Quantit dhuile usage (kt)


307
213
120
52
40
732

%
42
29
16
7
6
100
11

Chapitre 1
Tableau 1.5 : Volumes dhuiles usages brles dans lUnion europenne par an
[5, Concawe, 1996]

Il existe galement un volume significatif deau contamine par lhuile qui est collect en
vue de sa valorisation. Ces dchets ont une valeur ngative nette mais sont traits de
manire maximaliser la valorisation des hydrocarbures en vue de leur utilisation comme
combustibles. Le Tableau 1.6 prsente certaines installations ralisant cette activit.

12

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

Pays

Nombre dinstallations connues


Utilisation Utilisation des Huile non
directe des huiles usages dangereuse
huiles
aprs
usages en retraitement
combustion en combustible

Belgique
Danemark
Allemagne
Grce
Espagne
France
Irlande
Italie
Luxembourg
Malte
Pays-Bas
Autriche
Portugal
Finlande
Sude
RoyaumeUni

1
4
12
0
4
60

10
Y
1
Y

Capacit connue (kt/an)


Utilisation Utilisation
Huile non
directe des des huiles dangereuse
huiles
usages
usages en aprs
combustion retraitemen
t
en
combustible

310

100

1
725

Y
2
0
0
4
Y
3
2
160

0
1
Y
0
Y
4
3
Y

252

19

0
0
0
1
1

0
4.7
0

155

54,5

0,2

1 190

159,2

0,2

Y : Installation existante mais aucune donne disponible


Remarque : Les colonnes intitules Huile non dangereuse correspondent la production de biodiesel) partir
dhuiles vgtales usages.
Remarque : Les chiffres de ce tableau peuvent tre diffrents du nombre rel dinstallations ou de leur capacit ; et
ce pour deux raisons : dune part parce que le march est si dynamique que les chiffres changent rapidement et/ou
parce quaucune donne na t fournie par le groupe de travail technique (TWG) sur certains sujets. Les cases
dpourvues de chiffres signifient quaucune information na t fournie.

Tableau 1.6 : Installations utilisant les huiles usages comme combustibles directement ou
aprs retraitement
[7, Monier et Labouze, 2001], [13, Marshall et al., 1999], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86,
TWG, 2003], [128, Ribi, 2003], [150, TWG, 2004]

En vertu de la lgislation de lUnion europenne, la mise en dcharge des huiles usages,


ainsi que leur rejet dans le rseau des eaux pluviales ou des gouts est illgal. Dans certains
cas, lhuile usage est applique comme agent suppresseur de poussires sur les routes en
construction dans certaines zones rurales. Environ 25 % des huiles usages dans lUnion
europenne nont pas t comptabilises comme limines en 1999.

Industries de traitement des dchets

13

Chapitre 1

1.2.7 Installations de traitement des solvants usags


Les procds chimiques et biologiques font appel une utilisation intensive de solvants.
Pendant ces procds, des solvants usags sont produits et ils sont recycls en interne. Ces
traitements font partie intgrante des procds chimiques/biologiques et ils sont abords dans
les diffrents documents BREF. Toutefois, pour des raisons conomiques ou techniques, il
arrive parfois que des solvants usags soient envoys un tiers (par exemple, un gestionnaire
des dchets) en vue de leur traitement. Selon le cas, le produit issu du traitement est ou non
retourn au producteur de dchets.
Les solvants usags sont galement produits dans le domaine du traitement des surfaces base
de solvants (tel que le nettoyage ou le dgraissage dans de nombreux secteurs industriels
diffrents et dans les installations de nettoyage sec). Dans la plupart des cas, les solvants
contamins ou le fond des colonnes de distillation (teneur en solvant de 1 10 % dans le cas des
installations/dispositifs de nettoyage ferms avec des dispositifs de distillation internes) sont
envoys aux installations de distillation de solvant et rgnrs. La qualit des produits de
distillation est aussi bonne que celle des nouveaux solvants.
Conformment la directive-cadre sur les dchets, la premire option pour les solvants usags,
comme pour le reste des dchets, est le recyclage. Ce fait a contribu gnrer un march du
recyclage des solvants actif. A linstar des huiles usages, les solvants usags impropres toute
rgnration en raison de certaines compositions ou par suite dune puret trs faible peuvent
nanmoins tre valoriss en tant que combustibles liquides secondaires (SLF), par exemple,
dans lindustrie du ciment et dans les incinrateurs de dchets dangereux. Une diffrence
fondamentale par rapport aux huiles usages rside dans le fait que la qualit des solvants
usags fluctue beaucoup plus que celle des huiles usages.
Les installations de rgnration des solvants sparent les contaminants des solvants usags et
restaurent ainsi le solvant avec sa qualit dorigine ou parfois une qualit infrieure (par
exemple, dans le cas des diluants pour laque). La distillation (discontinue, continue ou vapeur)
est utilise par la plupart des oprateurs commerciaux du traitement des solvants, et valorise
environ 75 % des solvants usags. Les rsidus, savoir les fonds de distillation , peuvent tre
des liquides ou des boues, en fonction dun certain nombre de conditions et doivent tre traits
en tant que dchets dangereux. Dautres technologies de sparation utilises par les oprateurs
spcialistes du traitement des solvants comprennent : la filtration, lvaporation simple, la
centrifugation et le stripping.

14

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2
Pays
Belgique
Danemark
Allemagne
Grce
Espagne
France
Irlande
Italie
Luxembourg
Pays-Bas
Autriche
Portugal
Finlande
Royaume-Uni
Islande
Norvge
TOTAL

Nombre
connues
5
0
21
3
14
27
2
2
0
8
2
1
4
8
0
11
108

dinstallations Capacit connue (kt /an)


>8

64
90,7

10 000 m3
11
> 12

185,7

Remarque : Les chiffres de ce tableau peuvent tre diffrents du nombre rel dinstallations ou de leur capacit ;
et ce pour deux raisons : dune part parce que le march est si dynamique que les chiffres changent rapidement
et/ou parce quaucune donne na t fournie par le groupe de travail technique (TWG) sur certains sujets. Les
cases dpourvues de chiffres signifient quaucune information na t fournie.

Tableau 1.7 : Installations de traitement des solvants usags dans les pays europens
[40, Militon et Becaud, 1998], [60, Azkona et Tsotsos, 2000], [61, Weibenbach, 2001], [86, TWG,
2003], [129, Cruz-Gomez, 2002]

1.2.8 Installations de traitement des catalyseurs usags, des dchets issus


des techniques de rduction de la pollution et dautres dchets inorganiques
Le traitement des catalyseurs usags varie en fonction du type de catalyseur (substance
catalytique active et structure support ou porteur) ainsi que des sous-produits inclus dans le
procd catalytique. Ces traitements comprennent : la rgnration des catalyseurs remployer
de nouveau comme catalyseurs, le recyclage des composants issus des catalyseurs et leur mise
en dcharge. A titre dexemple dinstallation, il faut citer une installation autrichienne de
valorisation du Ni partir de catalyseurs de lindustrie alimentaire (alliage Fe/Ni).
La technologie hydromtallurgique permet dextraire et de concentrer les mtaux issus des
dchets liquides. Les dchets non liquides doivent tout dabord tre dissous.
A Malte, il existe deux sites souterrains de stockage de lamiante et un site dattente de
traitement ciel ouvert. Lamiante provient de la rparation des navires dans les chantiers
navals mais aussi des tuyauteries damiante inutilises.

Industries de traitement des dchets

15

Chapitre 1

Pays

Belgique
Danemark
Allemagne
Grce
Espagne
France
Irlande
Luxembourg
Malte
Pays-Bas
Autriche
Portugal
Finlande 1
Islande
Norvge
TOTAL

Traitement
catalyseurs usags

Valorisation des dchets


provenant de la rduction
de la pollution

Nombre
dinstallations
connues
0
0
1
5
0
3
4
0

Nombre
dinstallations
connues
1
1
2
0
15
0
0
0

Capacit
connue
(kt /an)

0
3
0
0
20

0
0
0

2
3
0
0
0
2
20

des Traitement des autres


dchets
inorganiques
usags (sauf mtaux et
composs mtalliques)
Capacit Nombre
Capacit
connue
dinstallations connue
(kt /an)
connues
(kt /an)
0
13
0
3
63
0
0
0
0
6
195
4,9
0
0
0
0
0
0
0

14
0
0
0
4,9

17
0
0
0
0
1
129

1
0
0
9
0
0
198

3
0
0

Le traitement d1 million de lampes contenant du mercure nest pas inclus


Remarque : Les chiffres de ce tableau peuvent tre diffrents du nombre rel dinstallations ou de leur capacit ; et ce
pour deux raisons : dune part parce que le march est si dynamique que les chiffres changent rapidement et/ou parce
quaucune donne na t fournie par le groupe de travail technique (TWG) sur certains sujets. Les cases dpourvues
de chiffres signifient quaucune information na t fournie.

Tableau 1.8 : Installations de traitement des catalyseurs usags, des dchets issus de la rduction de
la pollution et dautres dchets inorganiques dans les pays europens
[40, Militon et Becaud, 1998], [60, Azkona et Tsotsos, 2000], [61, Weibenbach, 2001], [150, TWG,
2004]

1.2.9 Installations de traitement des rsines et du charbon actif


La plupart du charbon actif et des rsines usages sont des rsidus des procds dpuration de
leau. Il est trs difficile destimer le volume de rgnration effectu en Europe, principalement
parce que bon nombre doprateurs rgnrent leur adsorbant sur site (souvent de manire
sporadique) au lieu de les envoyer de grandes installations de ractivation centralises.
Le charbon actif est utilis dans trois applications principales : le traitement de leau de
consommation ; dans lindustrie des produits alimentaires et des boissons, par exemple pour la
dcoloration du sucre lors du raffinage ; et dans des applications industrielles gnrales, par
exemple pour llimination des COV provenant des flux des vents du procd. Ces
applications ont une incidence sur le type de contamination du charbon et sur le procd de
rgnration qui est ensuite requis. Par exemple, le charbon ayant t utilis dans des
applications industrielles ( charbons industriels ), comme dans le traitement des effluents,
ncessite un systme de rduction de la pollution plus svre que celui utilis pour le traitement
de leau potable ou que celui provenant de lindustrie alimentaire.
A un certain point dans la dure de vie du procd, le charbon est satur par le matriau quil
adsorbe. Il doit ensuite tre rgnr ou, si cela est impossible, limin. Le choix de la filire est
naturellement dtermin par des aspects conomiques et dchelle. Dans le traitement de leau
de boisson, le charbon est utilis en grandes quantits et se trouve dans de grands lits charbon
btonns, ouverts. Leur dure de vie avant puisement (saturation) est de quelques annes.
Lorsquils sont rgnrs, il va de soi que les quantits traiter sont trs importantes. Cette
application reprsente lapplication la plus courante au Royaume-Uni en termes de volume et la
16

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

rgnration est effectue sur site dans une unit prvue cet effet ou confie un oprateur
commercial aprs transport hors du site. En raison de la nature du march, la tendance actuelle
est que davantage dinstallations de rgnration, qui lorigine taient conues uniquement
pour des matires internes , proposent maintenant un service commercial de rgnration.
Il existe au moins 19 sites en Europe qui rgnrent des charbons actifs produits hors site,
comme indiqu dans le Tableau 1.7.
Pays
Belgique
Allemagne
France
Italie
Pays-Bas
Autriche
Finlande
Sude
Royaume-Uni
TOTAL

Nombre dinstallations connues


2
3
1
5
1
1
1
1
4
19

Capacit connue (kt /an)

> 50

Remarque : Les chiffres de ce tableau peuvent tre diffrents du nombre rel dinstallations ou de leur capacit ; et ce
pour deux raisons : dune part parce que le march est si dynamique que les chiffres changent rapidement et/ou parce
quaucune donne na t fournie par le groupe de travail technique (TWG) sur certains sujets. Les cases dpourvues
de chiffres signifient quaucune information na t fournie.

Tableau 1.9 : Installations de rgnration des charbons actifs dans les pays europens
[150, TWG, 2004]

Les fours de ractivation les plus courants sont les fours rotatifs chauffage direct et les fours
soles tages. Des fours rotatifs chauffage indirect, lit fluidis, cylindre vertical et
infrarouge sont quelquefois utiliss. Le Tableau 1.10 prsente les types de fours de ractivation
du charbon actif en grains (GAC) utiliss travers le monde depuis 1990.
Types de fours de ractivation du
charbon actif en granuls (GAC)
Four soles tages
Four lit fluidis
Four rotatif chauffage indirect
Four rotatif chauffage direct
Four cylindre vertical
Four infrarouge ((horizontal et
vertical)

Nombre dunits
> 100
< 20
> 50
< 30
< 30
<9

Tableau 1.10 : Types de fours de ractivation du charbon actif en granuls (GAC) utiliss travers
le monde
[42, UK, 1995]

Les chiffres quantitatifs relatifs aux installations de rgnration des rsines changeuses dions
ne sont pas disponibles.

1.2.10 Installations de traitement des acides et des bases usags


Il existe plusieurs installations dans lUnion europenne qui rgnrent le HCl. Aucune
installation rgnrant le HBr na t identifie. Lacide sulfurique usag peut tre rgnr de
la manire suivante :
dcomposition thermique de lacide sulfurique usag/consomm/valoris, le produit obtenu
tant ensuite utilis comme source primaire ou supplmentaire de SO2 alimentant un
procd de contact par acide sulfurique. Ce domaine est abord dans le BREF LVIC-AAF
sur les produits chimiques inorganiques en grands volumes (ammoniaque, acides et engrais)
Industries de traitement des dchets

17

Chapitre 1

[62, EIPPCB, 2003], comme tout procd qui produit du SO2 comme source dalimentation
par dcomposition/calcination.
un procd bas sur la reconcentration de lacide sulfurique faible/consomm/usag, avec
ou sans sparation des impurets potentielles (par ex. des sels). Ce point est inclus dans le
prsent document.
des procds industriels utilisant de lacide sulfurique et dans lesquels le recyclage de
lacide sulfurique consomm fait partie intgrante du procd. Le recyclage sera donc
couvert dans le BREF traitant du procd industriel en question (par exemple BREF sur les
produits chimiques inorganiques en grands volumes, LVIC-solides et autres pour la
production du dioxyde de titane).
Pays
Belgique
Danemark
Allemagne
Grce
Espagne
France
Irlande
Luxembourg
Pays-Bas
Autriche
Portugal
Finlande 1
Islande
Norvge
TOTAL

Nombre dinstallations connues


1
1
2
0
1
3
1
0
0
4
0
0
0
0
13

Capacit connue (kt /an)

42
2

44

Les chiffres indiqus correspondent aux installations de rgnration couvertes dans le prsent document
et dans le BREF LVIC-AAF
Remarque : Les chiffres de ce tableau peuvent tre diffrents du nombre rel dinstallations ou de leur
capacit ; et ce pour deux raisons : dune part parce que le march est si dynamique que les chiffres
changent rapidement et/ou parce quaucune donne na t fournie par le groupe de travail technique
(TWG) sur certains sujets. Les cases dpourvues de chiffres signifient quaucune information na t
fournie.

Tableau 1.11 : Installations de rgnration des acides ou des bases usags


[40, Militon et Becaud, 1998], [60, Azkona et Tsotsos, 2000], [61, Weibenbach, 2001], [86, TWG,
2003]

La rgnration de lacide implique habituellement la sparation de lacide nayant pas ragi


dun dchet acide tel que les eaux mres de dcapage puises gnres par lindustrie
sidrurgique. Un procd utilis dans lindustrie sidrurgique implique le refroidissement de
lacide sulfurique pour prcipiter les composs ferreux. Selon une autre mthode, lacide peut
tre rgnr en tant inject dans un four de grillage pulvrisation.

1.2.11 Installations de traitement du bois contamin


Dans certains cas, le bois contamin est incinr directement. Dans dautres cas, le bois
contamin est trait thermiquement par carbonisation/pyrolyse. Tous ces traitements sont
couverts par le BREF sur lincinration des dchets (WI). Toutefois, dans certains cas, les
traitements utiliss sont centrs sur lextraction des mtaux lourds contenus dans le rsidu solide
gnr par la carbonisation du bois contamin : ces procds sont traits dans le prsent
document. Une installation est en fonctionnement en France.

1.2.12 Installations de traitement des cramiques rfractaires contamines


Deux installations fonctionnent en France avec une capacit de traitement totale de 50 kt par an.

18

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

1.2.13 Installations dlaboration des


combustibles

dchets

destins

servir

de

Actuellement, il existe plusieurs facteurs militant en faveur du concept de lutilisation des


dchets comme combustibles dans les procds de combustion :
La directive-cadre sur les dchets et ses amendements dfinit une hirarchie pour la
gestion des dchets. Elle donne la prfrence au recyclage et la valorisation (incluant
lutilisation des dchets comme source dnergie).
Les rglementations relatives au secteur des dchets, telles que la directive sur les
dchets demballage , la directive sur les vhicules en fin de vie , la directive sur
les dchets issus des appareils lectriques et lectroniques , la directive sur
lincinration des dchets , le catalogue des dchets , la directive sur les
substances dangereuses et la directive sur les prparations dangereuses , peuvent
galement avoir une influence sur le choix effectu.
La directive sur les dcharges interdit la mise en dcharge des dchets teneur leve
en matire biodgradable. C'est pourquoi, il est ncessaire d'tablir des filires
alternatives pour traiter les fractions de dchets respectives. La co-incinration est une
option parmi d'autres (par exemple incinration, traitement biomcanique).
Conformment aux dispositions du protocole de Kyoto, les missions de gaz effet de
serre ont t rduites dans le monde entier. La co-incinration des fractions de dchets
comme remplacement des combustibles classiques peut tre une option permettant de
rduire les missions de gaz effet de serre.
Comme la libration du march de l'nergie intensifie la pression conomique sur les
producteurs/consommateurs d'nergie, la co-combustion des dchets ouvre un nouveau
dbouch, qui rend la mise en uvre des installations de combustion plus attractive au
plan conomique.
Pour rduire le cot des combustibles utiliss dans les procds de combustion.
Lexpression combustibles issus des dchets sutilise dans le prsent document pour tous les
types de dchets qui sont labors afin de servir de combustibles dans un quelconque procd de
combustion. Les combustibles issus des dchets peuvent tre gazeux, liquides ou solides. Par
exemple, des combustibles liquides peuvent tre prpars partir des huiles usages, des
solvants et des culots des colonnes de distillation. La manire dont le combustible liquide sera
utilis dans le procd de combustion a une incidence sur la prparation de ce combustible. Par
exemple, certains combustibles liquides peuvent tre prpars en assemblant diffrents dchets
ayant des indices calorifiques levs et en les envoyant sparment dans la chambre de
combustion ou ils peuvent galement tre mlangs/assembls avec des combustibles classiques
(par exemple huile usage et mazouts). Certains dchets liquides, par exemple les huiles,
doivent normalement subir un pr-traitement pour liminer les culots, les sdiments et l'eau.
Ceci peut tre ralis par le biais d'une sparation et d'une dshydratation.
Certains procds de combustion susceptibles dutiliser des dchets comme combustibles
(partiels) sont ceux des installations de combustion pour la production de chaleur et/ou
d'lectricit, les moteurs marins, les cimenteries, les hauts-fourneaux sidrurgiques, les fours
cramiques, les fours chaux et les units de production d'asphalte. Le type de four ou de
chaudire utilise, les conditions de combustion (par exemple, la temprature) que le procd
doit mettre en uvre, l'impact sur les missions ou les produits et le type de combustible dj
utiliss ont une forte incidence sur le ou les types de dchets acceptables et sur la prparation du
combustible issu des dchets.
La finalit de ces installations est de garantir les aspects suivants :
loptimisation de la valorisation de certains dchets en vitant de les mettre en dcharge
la qualit de la destruction thermique
Industries de traitement des dchets

19

Chapitre 1

la fourniture dun combustible ayant les proprits physico-chimiques requises


l'utilisateur final.
Les principes de base de la production des combustibles issus des dchets sont les suivantes :
la qualit chimique et physique du combustible doit tre en conformit avec la totalit
des normes ou rglementations garantissant la protection de l'environnement, la protection du
procd du four/fourneau, et la qualit de la matire produite, lorsque le procd de combustion
dans lequel le combustible est utilis gnre un produit (par exemple du ciment)
la teneur nergtique et la teneur en minraux doivent rester stables pour permettre une
alimentation optimale du four/fourneau
la forme physique doit permettre une manutention, un stockage et une alimentation, qui
soient srs et corrects.
Nombre dinstallations connues
Installations
Installations
dangereuses
dangereuses
12
Y
4
13
16
34
0
0
33
5
54
Y
2
Y
27
0
Y
1
Y
8
10
0
Y
7
37
Y
Y
Y
Y
1
Y
2
Y
140
126

Pays

Belgique
Danemark
Allemagne
Grce
Espagne
France
Irlande
Italie
Luxembourg
Pays-Bas
Autriche
Portugal
Finlande
Sude
Royaume-Uni
Islande
Norvge
TOTAL

Capacit connue (kt/an)


non Installations
Installations
dangereuses
dangereuses

204
542

non

1 400
2 080

165
106

800

852

4 445

Y : Installation existante mais aucune donne disponible


Remarque : Les chiffres de ce tableau peuvent tre diffrents du nombre rel dinstallations ou de leur capacit ; et ce
pour deux raisons : dune part parce que le march est si dynamique que les chiffres changent rapidement et/ou parce
quaucune donne na t fournie par le groupe de travail technique (TWG) sur certains sujets. Les cases dpourvues
de chiffres signifient quaucune information na t fournie.

Tableau 1.12 : Installations pour la prparation des dchets destins servir de combustibles
[39, Militon et al., 2000], [40, Militon et Becaud, 1998], [60, Azkona et Tsotsos, 2000],
[61,Weibenbach, 2001], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]

Prparation des dchets solides municipaux destins servir de combustibles


La meilleure estimation actuelle de la quantit de combustibles solides de rcupration produits
et consomms en Europe est d'environ 1,4 Mt/an, comme indiqu ci-dessous.
Pays

Producteurs

Production
kt/an
tep/an

Consommation
kt/an
kt/an

-Export/Import+
tep/an
kt/an

CK
%

Belgique
Danemark
Allemagne

7
1
19

n.a.

(100)

n.a.

n.a.

85

0
n.a.
3

< 100
0
500
(650)
0
n.a.
0
< 200

n.a.

Grce
Espagne
France
Irlande

< 100
0
500
(650)
0
n.a.
0
< 200

n.a.

n.a.

20

< 50 000
0
250 000
(325 000)
0
n.a.
0
< 100 000

< 50 000
0
250 000
(325 000)

0
< 100 000

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2
Italie
Luxembourg
Pays-Bas
Autriche
Portugal
Finlande
Sude
Royaume-Uni
Islande
Norvge
TOTAL

25
23
250 (350)
26
8
10
4

(250)
0
0
100 000
3

0
170
1

60 (100)
0
29
155

(125 000)
0
0
15
160
0
58 000

(250)
0
0
6 000
50 000
0
170

(125 000)
0
0
-145
100
0
58 000

30 000
(50 000)
0

60(100)
0

30 000
(50 000).
0

60 000
50 000
n.a.
2
+500
n.a.

20
7
n.a.

n.a

1 380

tep/an : tonne dquivalent ptrole par an (On prend pour hypothse que la valeur calorifique du combustible solide de
rcupration est de 21 MJ/kg bien quelle soit plus faible en Finlande et aux Pays-Bas et que la valeur calorifique du
ptrole est de 42 MJ/kg)
CK = % de consommation dans les cimenteries
Les chiffres du tableau sont donns titre indicatif uniquement car ils ne correspondent pas une mme dfinition
harmonise utilise travers lUnion europenne
1 Il nexiste pas de statistiques globales pour la Sude et la Norvge car ce combustible est utilis dans des centrales
calognes/lectriques classiques et dans des incinrateurs de dchets sans exigence de spcifications particulires. Les
donnes pour la Sude (2001) sont les suivantes : usines dincinration des dchets pour chauffage urbain 856 000 t/an
et centrales lectriques pour chauffage urbain 455 000 t/an.
2 Il nexiste aucun chiffre prcis, mais des chiffres approximatifs indiquent 500 kt de dchets imports en 1999, dont
90 % taient constitus de bois, de papier, de matires
3 Un membre du groupe de travail technique (TWG) pense que ce chiffre est trop lev mais nen a pas fourni dautre.

Tableau 1.13 : Prsentation succincte du march des combustibles solides de rcupration en 2000
en Europe
[21, Langenkamp et Nieman, 2001], [126, Pretz et al., 2003], [150, TWG, 2004]

La meilleure estimation de lindustrie en ce qui concerne la production des combustibles solides


de rcupration en2005 est denviron 11 Mt/an. (Tableau 1.14)
Pays

Production
kt/an
tep/an

Consommation
kt/an
kt/an

-Export/Import+
tep/an
kt/an

2000
%

Belgique
Danemark
Allemagne
Grce
Espagne
France
Irlande
Italie
Luxembourg
Pays-Bas
Autriche
Portugal
Finlande
Sude
Royaume-Uni
Suisse
Islande
Norvge
TOTAL

100
0
3 000
500
1 000
1 000
500
1 000
50
1 000
500
500
350
500
600
0
0
150
10 750

100
0
4 000
500
1 000
0
500
1 000
50
600
500
500
350
1 000
600
0
0
150

50 000

n.a.

n.a.

2 000 000
250 000
500 000
0
250 000
500 000
25 000
240 000
250 000
250 000
120 000
4 500 000
300 000
0

+1000
n.a.
n.a.
-1 000
n.a.
n.a.
n.a.
-400
n.a.
n.a.
n.a.
+500
n.a.

+500 000
n.a.
n.a.
-500 000
n.a.
n.a.
n.a.
-160 000
n.a.
n.a.
n.a.
+200 000
n.a.

75 000

n.a.

n.a.

50 000
1 500 000
250 000
500 000
500 000
250 000
500 000
25 000
400 000
250 000
250 000
120 000
250 000
300 000
0
75 000
5 220 000

400
100

Remarques : tep/an = tonne dquivalent ptrole par an (On prend pour hypothse que la valeur calorifique du
combustible solide de rcupration est de 21 MJ/kg bien quelle soit plus faible en Finlande et aux Pays-Bas et
que la valeur calorifique du ptrole est de 42 MJ/kg)
2000 = Diffrence par rapport lan 2000
On prend pour hypothse quaucun combustible solide de rcupration (SRF) nest export lextrieur de
lUnion europenne.
Les chiffres du tableau sont donns titre indicatif uniquement car ils ne correspondent pas la mme

Industries de traitement des dchets

21

Chapitre 1
dfinition harmonise que celle utilise par la Commission europenne
Remarque : Les chiffres de ce tableau peuvent tre diffrents du nombre rel dinstallations ou de leur
capacit ; et ce pour deux raisons : dune part parce que le march est si dynamique que les chiffres changent
rapidement et/ou parce quaucune donne na t fournie par le groupe de travail technique (TWG) sur certains
sujets. Les cases dpourvues de chiffres signifient quaucune information na t fournie.

Tableau 1.14 : Prvisions/potentiel du march europen des combustibles solides de rcupration


en 2005
[126, Pretz et al., 2003]

La consommation de charbon et de lignite pour la production d'lectricit dans lUnion


europenne tait de 145 Mtep/an en 1999 (Commission europenne 1999, Rapport annuel sur
lnergie). Ce chiffre permet de calculer que la production totale de combustibles solides de
rcupration selon les prvisions du Tableau 1.14 pour 2005 (c'est--dire plus de 5 Mtep/an)
correspond un taux de substitution de 3,5 %.
Prparation de combustibles partir de dchets dangereux
L'utilisation des dchets dangereux comme combustibles a dmarr dans le milieu des annes
soixante-dix lorsque la crise du ptrole a entran une augmentation spectaculaire du cot du
ptrole mais aussi avec lentre en vigueur, dans divers pays, de nouvelles rglementations
concernant l'limination des dchets. Comme il y avait une grande quantit disponible de
dchets riches en nergie (principalement des solvants), le co-traitement des dchets dans des
cimenteries tait la rponse vidente cette situation la fois en termes environnementaux et
conomiques. Plus tard, afin d'accrotre les conomies d'nergie, des procds de pr-traitement
de plus en plus sophistiqus ont t mis au point, tout d'abord pour produire des combustibles
liquides et plus rcemment, c'est--dire dans les annes 80, pour produire des combustibles
solides.
Les estimatifs ont t fournis par certaines socits de lUnion europenne et sont prsents
dans le Tableau 1.15. Ces donnes reposent sur la situation du march dans lUnion europenne
des 15.
Prparation de combustibles Nombre dinstallations
partir de dchets dangereux

Production en 2001
kt/an

Combustibles liquides provenant


de liquides organiques
Combustibles liquides provenant
dune fluidification
Combustibles liquides provenant
dmulsions
Combustibles liquides drivs des
dchets
Combustibles solides drivs des
dchets
Total

107

650

108

48

117

806

26

465

143

1 271

Remarque : les donnes correspondent des estimations tablies en dcembre 2002


Combustibles liquides drivs des dchets ( lexclusion des huiles) Les donnes concernent les usines de
regroupement et de pr-traitement en France, Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Italie, Suisse, Espagne, Portugal,
Irlande, Royaume-Uni, Sude, Norvge, Rpublique de Tchcoslovaquie et Slovaquie.
La taille et la capacit dune usine de pr-traitement de combustibles liquides drivs de dchets varient fortement, de
5000 100000 tonnes/an. Pour les units de regroupement, la taille type va de 1 000 20 000 tonnes/an.
Combustibles solides drivs des dchets. Les donnes concernent la production des usines de pr-traitement en
2001, en France, Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Italie, Suisse, Espagne, Portugal, Pologne, Norvge et Slovaquie.
La capacit moyenne dune usine de pr-traitement de combustibles solides drivs de dchets est de
18 000 tonnes/an, avec des capacits allant de 2 000 70 000 tonnes/an.

Tableau 1.15 : Production et nombre de sites de prparation de combustible provenant


essentiellement de dchets dangereux dans lUnion europenne-15
[122, Eucopro, 2003], [150, TWG, 2004]

22

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

1.3 Aspects conomiques et institutionnels du secteur du traitement


de dchets
Le traitement des dchets est typiquement un processus mettant en jeu des volumes importants
et de faibles retours sur investissements. Un prix de base fixe ou trs bas, soit pour les dchets
entrants, soit pour les produits recycls, a mis l'accent commercial sur la maximalisation des
rendements et sur la rduction des frais gnraux.
Le cot et le prix du traitement des dchets sont gnralement arrts sur la base des
investissements et des cots de fonctionnement. Nanmoins, dans certains cas, les prix peuvent
tre fixs par les oprateurs dans le bas de fourchette du march. Dans d'autres cas, les prix sont
fixs par accord entre le producteur de dchets et le gestionnaire des dchets, bien que ceux-ci
puissent tre diffrents pour un type de dchets donns en fonction de qui la produit. Bien qu'il
y ait des exceptions, et plus particulirement pour des installations plus anciennes, les niveaux
d'investissement ont t faibles, en raison des faibles retours sur investissement et de la
concurrence avec les bas prix pratiqus par les dcharges. On sattend ce que des niveaux
d'investissement levs soient ncessaires pour satisfaire aux normes dfinies par le rgime de
rglementation actuel.
L'industrie a gnralement maximalis l'utilisation constructive de certains types de dchets
pour traiter d'autres dchets, et ceci devrait continuer, en particulier dans le cadre de l'utilisation
des dchets comme matires premires.
Il existe une concurrence entre les compagnies rgionales, nationales et internationales. Un
exemple est fourni par la collecte des huiles usages, o les ramasseurs nationaux oprent sur de
gros volumes pour raliser une conomie d'chelle alors que les oprateurs locaux/rgionaux,
sont comptitifs en ayant pour avantage des frais gnraux plus faibles.
En rgle gnrale, les installations de gestion des dchets dangereux, ayant pour obligation de
soumissionner aux appels doffre, acceptent tous types de dchets dangereux pour une
limination correcte sans tenir compte de la concurrence. Toutefois, certaines installations
spcialises qui peuvent tre en comptition pour certains types de dchets, ne sont tenues de
soumissionner que pour tous les types de dchets dangereux qu'elles peuvent traiter. Dans cette
optique, diffrentes configurations ont t dveloppes pour les installations de gestion des
dchets dangereux dsigns et les installations concurrentes.
Certaines usines de traitement des dchets, en raison de leur rgionalisation et/ou dimpratifs
de proximit, contribuent une rduction sensible du transport des dchets. Toutefois, d'autres
usines de traitement des dchets oprent une chelle suprargionale, nationale ou mme
internationale en raison de la spcialisation de certaines oprations de traitement.
Impact de la nouvelle lgislation relative aux dchets sur le secteur du traitement des
dchets
La production des dchets doit tre vite conformment la directive du Conseil 75/442/CEE
du 15 juillet 1975 sur les dchets ; lorsque des dchets sont produits, ils doivent tre valoriss
ou si cela s'avre techniquement et conomiquement impossible, ils doivent tre limins dans
le souci d'viter ou de rduire un quelconque impact sur l'environnement. Il est utile de
mentionner que la directive PRIP devrait avoir un impact direct sur l'industrie du traitement des
dchets ainsi que sur les producteurs de dchets.
Des conditions rglementaires sont en train dtre mises en place, dont certaines au niveau de
lUnion europenne (par exemple pour lincinration, la mise en dcharge, les dchets
lectriques et lectroniques, les vhicules en fin de vie), afin de briser le cercle des volumes
importants, des faibles retours sur investissement et des investissements faibles. Ceci devrait
dboucher sur des investissements plus importants dans le secteur et une volution vers le
dveloppement de techniques pour traiter ceux des dchets qui jusqualors allaient directement
Industries de traitement des dchets

23

Chapitre 1

en dcharge, ou pour amliorer les procds qui auparavant ne traitaient pas efficacement les
dchets. Cela ncessitera le dveloppement d'usines spcialises et, probablement,
d'quipements pour le traitement des dchets spcifiques.
Alors que les restrictions relatives la mise en dcharge, qui seront introduites par la directive
sur les dcharges, rendront ncessaires une augmentation du traitement de dchets
pralablement ou au lieu de la mise en dcharge, cette situation pourra conduire un
dveloppement permanent de sites utilisant des techniques de stabilisation et de fixation.
Toutefois, ces techniques sont encore trs lmentaires et sujettes un certain nombre de
problmes srieux.
Il est galement vraisemblable que le traitement des huiles usages gagne en importance et soit
modifi, en particulier parce que la mise en uvre de la directive sur les dcharges interdit la
mise en dcharge des flux d'huile/eau de 2002 2007.
Le respect de la rglementation pourrait tre considr comme une fonction spare ragissant
des forces externes, toutefois dans la ralit il s'agit essentiellement de la force motrice de
l'installation dans sa totalit. Le march des installations de traitement des dchets est fortement
influenc par des programmes de rglementation dynamiques qui continuent subir des
modifications importantes. Le fonctionnement d'une installation sarticule, par consquent,
autour dune gestion des dchets qui satisfasse aux rglementations environnementales,
lorsquelle ne les dpasse pas. Ce nest pas l chose aise compte tenu de la volumineuse
rglementation laquelle l'industrie est assujettie.
Huiles usages
La prise de conscience cologique dans les annes 1980 a eu un certain nombre de
consquences sur le secteur du traitement des huiles usages, en particulier :
la fermeture de nombreuses usines de re-raffinage traitement lacide/ argile,
principalement aux Etats-Unis, la fois pour des raisons conomiques et environnementales ;
l'utilisation d'quipements et de dispositifs amliors pour rduire la pollution potentielle issue
de la combustion des huiles usages ;
la mise au point de technologies de re-raffinage plus performantes pour des raisons la fois
environnementales et de qualit de la production.
Usines de traitement physico-chimique (Ph-c)
Il y a dans le procd de production des changements continus qui modifient le type de dchets
ainsi que les substances auxiliaires utilises. A cet gard, mme les usines Ph-c sont soumises
en permanence des processus d'adaptation, la fois en termes de procdures utilises et de
contrles. En outre, les modifications du cadre rglementaire mnent galement des
reconfigurations des usines ; en gnral, ces modifications de la rglementation visent rduire
de manire significative les missions des usines Ph-c. La reconfiguration peut avoir une
incidence sur toutes les zones fonctionnelles d'une usine Ph-c, notamment sur la technologie de
l'usine, les matriaux des procds, les quipements de laboratoire, et mme sur les
connaissances gnrales et spcialises du personnel.
Prparation des dchets solides municipaux (MSW) destins servir de combustibles
L'histoire de l'utilisation des dchets solides municipaux comme combustibles remonte la crise
du ptrole d'il y a 30 ans. A lpoque, le combustible driv des dchets (RDF, Refuse Derived
Fuel) a t promu comme combustible de substitution faible cot, bien que ce combustible
n'ait jamais t accept compltement par le march. Toutefois, au cours des 10 dernires
annes, il y a eu un intrt croissant au sein des industries du ciment, de la chaux, de l'acier et de
la production d'nergie pour les combustibles drivs des dchets, principalement pour des
raisons conomiques. Les objectifs en matire de politique nergtique et la politique de gestion
des dchets existant en Europe donnent une impulsion l'utilisation de combustibles drivs des
dchets, en fait de dchets non dangereux. Ces combustibles, avec une teneur moyenne de 50
24

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

60 % de substances biogniques, peuvent contribuer considrablement la rduction des


missions de CO2 et doubler la part des nergies renouvelables. En outre, en raison de la
libralisation du march et de la ncessit de rduire les cots, l'industrie sintresse de plus en
plus des combustibles de substitution homognes, moins onreux, et rpondant une qualit
bien spcifie. Actuellement, les principaux utilisateurs finaux sont les industries du ciment et
de la chaux. Toutefois, le march potentiel futur est le secteur de la production d'nergie.
La politique de gestion des dchets visant rduire la mise en dcharge des dchets
biodgradables a eu une influence directe sur le dveloppement des installations de production
de combustibles partir des dchets. Par ailleurs, le systme de taxation (lourd) appliqu la
mise en dcharge est un agent moteur primordial dans certains Etats membres. Contrairement
ce qui stait pass avec les changements imposs il y a 30 ans par la crise du ptrole, les
producteurs de combustibles drivs des dchets ont pris l'initiative de mettre en place un
systme de qualit qui devrait garantir les proprits des combustibles solides produits partir
des dchets solides municipaux et par consquent, en faire un produit plus fiable. Des systmes
de qualit existent de nos jours dans plusieurs Etats membres. Le Comit europen de
normalisation (CEN) a t mandat par la Commission afin de mettre au point des normes pour
les dnomms combustibles solides de rcupration (SRF, Solid recovered fuel) drivs de
dchets non dangereux. Leur laboration est actuellement en cours.
Les principaux dbouchs des combustibles solides de rcupration (SRF) sont actuellement les
industries du ciment et de la chaux. Leur utilisation dans des centrales lectriques au charbon est
un secteur mergeant. Des aciries utilisent les combustibles solides de rcupration (SRF) en
tant que substituts du carbone. Dans les pays nordiques, les combustibles solides de
rcupration (SRF) sont principalement utiliss pour la production de chaleur dans lindustrie et
dans le chauffage urbain.
Le Tableau 1.16 prsente la ventilation de la consommation des combustibles utiliss dans la
production du ciment.
Combustible
Coke de ptrole
Charbon
Mazout
Lignite
Gaz
Dchets

%
39
36
7
6
2
10

Tableau 1.16 : Consommation de combustibles par l'industrie europenne du ciment


[126, Pretz et al., 2003]

La consommation nergtique spcifique pour le ciment est de 3 4 MJ/kg de clinker. Si l'on


suppose 0,75 kg de clinker/kg de ciment, un taux de substitution du combustible de 30 50 % et
un faible pouvoir calorifique (LHV) des combustibles solides de rcupration (SRF) de
19 MJ/kg, cela signifie qu'il existe une utilisation potentielle de 6 11 Mt de SRF/an. Si l'on
suppose une consommation d'nergie de 4 MJ/kg de chaux, au mme taux de substitution que
pour les fours ciment, cela signifie quil y a un potentiel de 1 2 Mt de SRF/an qui pourrait
tre utilis pour une production annuelle de 20 Mt de chaux.
L'utilisation estime des combustibles solides de rcupration (SRF) dans les centrales
charbon et lignite de lUnion europenne est estime 14 29 Mt de SRF/an (en supposant un
taux de substitution dun minimum de 5 10 % sur les bases thermiques). Le march potentiel
total des combustibles solides de rcupration (SRF) peut se situer entre 21 et42 Mt/an, ce qui
reprsente une part importante de combustibles solides de rcupration (SRF) qui pourrait tre
produite partir des dchets solides municipaux et d'autres dchets combustibles. Il existe de
grandes diffrences entre pays. L'Allemagne a encore un grand nombre de centrales lectriques
lignite et charbon. La France a une politique axe sur l'utilisation de centrales nuclaires et
Industries de traitement des dchets

25

Chapitre 1

par consquent, possde peu de centrales charbon. Dans le rapport du Comit europen de
normalisation (CEN) sur les combustibles solides de rcupration (SRF) [21, Langenkamp et
Nieman, 2001], un potentiel d'utilisation des combustibles solides de rcupration (SRF) est
indiqu comme tant compris entre 33 et 50 Mt/an. La conclusion est que la production des
combustibles solides de rcupration (SRF) est en expansion et peut devenir un maillon
essentiel de la chane de gestion des dchets.

1.4 Considrations environnementales


installations de traitement des dchets

gnrales

lies

aux

La composition des dchets est trs variable et lventail des composants qui peuvent sy
trouver est trs large. En raison d'une telle variance dans les composs et compositions, il existe
trs peu d'missions communes en provenance doprations de gestion des dchets puisque
chaque site a une combinaison d'oprations unitaires lgrement diffrente et accepte une
gamme diffrente de dchets en fonction de circonstances locales.
Cette section a pour objet de prsenter brivement une vue densemble des principales questions
environnementales du secteur. Ces questions sont dveloppes ave plus de prcisions dans le
chapitre 3.
Emissions dans lair
La plupart des installations de dchets rejettent dans lair du dioxyde de carbone, de lammoniac
et des matires particulaires. Certaines substances organiques peuvent tre couramment
identifies sur presque tous les sites et il est intressant de noter que la plupart des sites crent
un certain type d'mission de particules par le simple fait de manipuler les produits. Les
problmes tels que les odeurs et les composs organiques volatils sont galement significatifs.
D'autres contaminants susceptibles d'tre trouvs sur certains sites sont le chlorure d'hydrogne,
l'ammoniac, les amines, le sulfure d'hydrogne. D'autres composants susceptibles d'tre prsents
sont les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et les dioxines principalement parce
qu'imports avec les dchets traiter. Ils posent un problme la fois en termes de sant et
d'environnement. Ils sont forms au cours de la combustion incomplte des matires organiques
(par exemple incinration, co-incinration, combustion de certains combustibles) et par le biais
dune reformation au cours du refroidissement des gaz d'vacuation. Les HAP sont relativement
difficiles dissocier. Le Tableau 1.17 prsente les principaux rejets dans lair provenant des
oprations de traitement des dchets.
Principales missions atmosphriques
Acides (HCl)
Ammoniac
Oxydes de carbone

Pollution microbiologique
Oxydes d'azote (N2O, NO, NO2)

Oxydes de soufre
Particules (incluant les mtaux)

Composs organiques volatils (COV)

26

Opration de traitement des dchets


Incinration
Traitements physico-chimiques
Traitements biologiques
Traitements physico-chimiques
Systmes nergtiques
Traitements thermiques
Traitements biologiques
Traitements biologiques
Biofiltres
Systmes nergtiques
Traitements thermiques
Traitements biologiques
Systmes nergtiques
Traitements thermiques
Systmes nergtiques
Stockage et manutention des solides
Traitements thermiques
Traitements biologiques
Traitements des huiles usages
Traitements des solvants usags
Systmes de sparation des hydrocarbures/eau
Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2
Stockage et manutention de substances organiques
Remarque : Se reporter au chapitre 3 pour les missions spcifiques des diffrentes oprations de traitement des
dchets.

Tableau 1.17 : Principales missions atmosphriques de polluants par sources principales de


traitements des dchets

Emissions dans l'eau


La plupart des installations de traitement des dchets dclarent une mission d'azote total, de
carbone organique total, de phosphore total et de chlore dans l'eau. Le Tableau 1.18 prsente
une vue densemble des principales missions dans l'eau provenant des oprations de traitement
des dchets.
Principales missions dans l'eau
Composs chlors (par exemple AOX)
Mtaux (par exemples As, Cd, Cu, Hg, Ni, Sn, Zn)

Oprations de traitement des dchets


Traitements des solvants usags
Traitements biologiques
Oprations courantes de stockage et de manutention
des dchets
Traitements physico-chimiques d'extraction des
mtaux, des dchets de finition, fines chimiques et
fabrication organique.
Traitements des huiles usages
Produits chimiques organiques
Traitements des huiles usages
(par exemples DBO, DCO, COT, hydrocarbures, Traitements des solvants usags
phnols, BTEX)
Systmes nergtiques
Azote total
Traitements physico-chimiques
Traitements biologiques
Phosphore total
Traitements physico-chimiques
Traitements biologiques
Remarque : Se reporter au chapitre 3 pour les missions spcifiques des diffrentes oprations de traitement des
dchets.

Tableau 1.18 : Principales missions dans leau de polluants par sources principales de traitements
des dchets

Dchets sortants
En rgle gnrale, la production en sortie des installations de traitement des dchets est des
dchets traits. Toutefois, ces sorties (production) peut se scinder en deux types diffrents. Un
type fait rfrence aux dchets traits (qui, en rgle gnrale, reprsentent la majeure partie de la
production (sorties)) qui dans certains cas peut tre rutiliss ailleurs. L'autre type est reprsent
par les dchets gnrs par le procd de traitement proprement dit. L'apparence de ces derniers
ne dpend pas seulement du type de dchets traits mais aussi du type de traitement donn aux
dchets. En fait, ce second type de dchets dpend beaucoup plus du traitement que du type
effectif de dchets traits.
Contamination des sols et des eaux souterraines
Dans le pass, une gestion des dchets dnue de prcaution a t l'origine d'une
contamination des sols, comme cela sest produit aussi dans la presque totalit des secteurs
industriels. Comme cest le cas dans de nombreuses autres industries, de nos jours, l'industrie du
traitement des dchets n'est pas une activit qui donne lieu une contamination des sols. Selon
le procd et le type de dchets utiliss, des actions de prvention ont t mises en place telles
que la surveillance de la rtention, de l'impermabilisation, des eaux souterraines, afin d'viter et
de lutter contre la contamination des sols et des eaux souterraines.

Industries de traitement des dchets

27

Chapitre 2

PROCEDES ET TECHNIQUES APPLIQUES

Le prsent chapitre dcrit les traitements et les procds du secteur du traitement des dchets qui
sont inclus dans le champ dapplication de ce document. Il sadresse aux personnes dsireuses
de comprendre les procds et les activits rencontrs dans ce secteur industriel ainsi quaux
personnes intresses dans les relations entre les procds industriels et les sujets dcrits dans
les chapitres ultrieurs de ce document, cest--dire les consommations, les missions et les
meilleures techniques disponibles.
Cest pourquoi, lobjectif de ce chapitre nest pas de reproduire des informations techniques
publies dj disponibles dans la littrature gnrale. Par consquent, certaines techniques
couramment utilises dans le secteur du traitement des dchets ny seront pas dcrites parce
quil sagit de simples oprations unitaires largement expliques ailleurs. Des tableaux
rcapitulatifs prsentent dans la mesure du possible lobjectif, le principe et les utilisateurs de
ces techniques.
Structure du chapitre
Les procds et les activits du secteur du traitement des dchets sont diviss en six sections
dans le prsent document. Une telle structure/classement ne saurait tre entendue comme une
tentative dinterprtation de la directive sur la prvention et la rduction intgres de la pollution
(PRIP) ou de tout texte lgislatif communautaire relatif aux dchets. Ces sections sont les
suivantes :
Techniques courantes. Cette section dcrit les tapes du secteur des dchets qui sont
gnralement appliques et qui ne relvent pas dun type de traitement particulier (par
exemple, rception, assemblage, tri, stockage, systme nergtique, gestion). Les oprations
unitaires associes ces traitements sont galement abordes. La Figure 2.2 est un
diagramme schmatique dune installation de traitement des dchets type. Les cases marron
correspondent aux parties traites dans la premire section.
Traitements biologiques et certains traitements mcanico-biologiques (par exemple,
digestions arobies/anarobies). Les oprations unitaires associes ces traitements y sont
galement abordes.
Traitements physico-chimiques. Traitements tels que la prcipitation, la dcantation et la
centrifugation, la valorisation des solvants et tous les traitements thermiques qui ne sont pas
inclus dans le BREF sur lincinration des dchets. Les oprations unitaires associes ces
traitements y sont galement abordes.
Traitements appliqus aux dchets afin de permettre le recyclage/la rgnration des
matires (par exemple, catalyseurs, solvants, huiles usages, etc.). Les oprations unitaires
associes ces traitements y sont galement abordes.
Traitements appliqus pour transformer un type de dchets en une matire pouvant servir de
combustible dans diffrents secteurs industriels. Les oprations unitaires associes ces
traitements y sont galement abordes.
Techniques de fin de chane utilises dans les installations de traitement des dchets pour la
rduction des missions.
La Figure 2.1 et la Figure 2.2 illustrent la classification mentionne ci-dessus. Cette
classification est galement reprise dans les chapitres ci-aprs par souci de cohrence et pour
permettre au lecteur de retrouver plus facilement les informations souhaites (rfrences
croises).

28

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

Techniques courantes (incluant les traitements mcaniques)


Traitements biologiques ou physico-chimiques
Dchets

Traitement

Elimination
Techniques courantes (incluant les traitements mcaniques)

nation
R-emploi

Recyclage/Rgnration des dchets


Recyclage/Rgnration
des dchets

Traitement

Dchets

Elimination

Prparation des dchets destins servir de combustible


Dchets

Energie

Traitement
Elimination ou rutilisation

Techniques de rduction

Figure 2.1 : Structure des chapitres


Remarque : Cette figure donne un aperu de la manire dont les informations sont structures dans le prsent
document. Il peut y avoir des exceptions pour lune ou lautre de ces catgories et il savre parfois difficile de
classer un traitement dans lune ou lautre des catgories.
A lintrieur du bloc Prparation des dchets destins servir de combustible , le procd de combustion
est exclu du champ dapplication du prsent document. Pour plus dinformations, se reporter la section
champ dapplication.
Une telle structure ne saurait tre interprte comme une quelconque tentative de fournir une orientation
quant la qualification dun traitement des dchets en traitement de valorisation ou dlimination au regard
de la lgislation communautaire sur les dchets.

[150, TWG, 2004]

Rception
des
dchets

Stockage

Traitement

Stockage

Distribution

Techniques de rduction
Figure 2.2 : Oprations types appliques aux traitements des dchets et manire dont elles sont
rparties dans ce chapitre et dans le chapitre suivant
Industries de traitement des dchets

29

Chapitre 2

Les nombreuses techniques numres dans ce chapitre sont dcrites brivement, et les
informations sont structures comme indiqu dans le Tableau 2.1. Cette structure de
prsentation est utilise pour chaque technique afin de permettre au lecteur dapprhender
facilement les informations dans tout le document.
Nature des informations

Type dinformations apportes

Objectif

Brve explication de la finalit du type de traitement des dchets


dcrit
Type de procd mis en oeuvre, accompagn dune brve explication
Type de dchets pouvant tre traits et dtails concernant tous les
produits de lopration
Brve description du procd, accompagne le cas chant de chiffres
et de diagrammes
Rfrence au nombre dusines utilisant cette technique en Europe et
dans le monde entier. Sont prsents, en outre, des dtails sur le
secteur du traitement des dchets qui fait appel ce type de technique

Principe de fonctionnement
Flux entrants et sortants
Description du procd
Utilisateurs

Tableau 2.1 : Informations contenues dans la description de chaque technique incluse dans le
chapitre 2
[150, TWG, 2004]

Installations de traitements des dchets


Lorsque les dchets sont entreposs, un planning de traitement est dvelopp qui identifie les
dchets traiter, leur emplacement de stockage, toutes les prparations ncessaires, le procd
de traitement et le taux dalimentation des dchets. Au dmarrage du traitement des dchets, les
dchets sont en gnral achemins par des systmes de manutention des matriaux en vrac, tels
que des conduites de transport ou des convoyeurs, jusquaux quipements utiliss pour raliser
les tapes de traitement prescrites. Les oprations de traitement peuvent tre ralises en continu
ou par lots.
Diffrents types dapproche sont communs pour les installations de traitement des dchets. Il est
possible de les classer en trois groupes :
Installations de traitements des dchets situes sur le site de production des dchets. Elles
grent gnralement un nombre plutt petit de types de dchets et ne fournissent quun
nombre restreint de traitements
Installations de traitements des dchets spcifiques spcialises, qui peuvent fournir une ou
plusieurs oprations mais qui gnralement ne traitent quun petit nombre de types de
dchets ou dont la quantit de production en sortie est relativement faible
Installations de traitements des dchets intgres. Certaines installations de traitement des
dchets ne sont pas des installations autonomes contenant uniquement un seul type de
traitement. Certaines sont conues pour fournir un large ventail de services et pour traiter
un large ventail de types de dchets. Comme mentionn dans la section 1.1, les
installations de traitement de dchets sont conues pour produire les services de traitements
de dchets requis. Par exemple, elles sont parfois conues pour offrir un certain type de
traitement afin de traiter une grande quantit et une grande varit de types de dchets (par
exemple, dchets aqueux, dchets solides municipaux). La Figure 2.3 est un exemple dune
telle installation complexe.

30

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

Aqueous waste treatment


Maintenance/Stabilisation
Tank farm
Container unloading and storage
Emergency team and equipment
Liquid organics recovery
Tanker unloading
Laboratory
Office
Gate house

Traitement des dchets aqueux


Maintenance/Stabilisation
Dcharge
Dchargement des conteneurs et stockage
Equipe et quipements de secours
Valorisation des liquides organiques
Dchargement des vhicules citernes
Laboratoire
Bureau
Poste de contrle

Figure 2.3 : Exemple dinstallation de traitements de dchet intgre


[53, LaGrega et al., 1994]

Le Tableau 2.2 tablit une correspondance entre les oprations ralises dans des installations de
traitement des dchets et les composants dune installation totalement intgre. Il est important
de noter que tous les composants oprent sous la protection dun certain nombre de mesures
spciales. Ces mesures de prcautions spciales concernent la scurit, les inspections, la
maintenance, la formation, la prvention des incidents, le plan durgence, la scurit, la
surveillance et les audits.
Composants de
linstallation
Laboratoire danalyses
Zone dattente des camions
Poste de contrle lentre
Pont de pesage
Dchargement des fts et
stockage
Parc rservoirs
Prparation des dchets et
des dchets en vrac
Traitement biologique

Sous-systmes doprations
Analyse des
Rception Stockage et Traitement
dchets
des dchets prparation des dchets
pralablement
des dchets
lenvoi
X
X
X
X
X
X
X

Industries de traitement des dchets

X
X

Gestion
des sorties
solides

X
X
X

X
31

Chapitre 2
Composants de
linstallation

Sous-systmes doprations
Analyse des
Rception Stockage et Traitement
dchets
des dchets prparation des dchets
pralablement
des dchets
lenvoi
X

Traitement physicochimique
Usine de stabilisation
Rgnration
Prparation des dchets
destins servir de
combustible
Incinrateur*
Alvoles de dcharge*
*Non abord dans ce document

Gestion
des sorties
solides
X

X
X
X

X
X
X

X
X

Tableau 2.2 : Exemple de sous-systmes et de composants des diffrentes oprations


[53, LaGrega et al., 1994], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]

Quels sont les procds appliqus chaque type de dchets ?


Afin de slectionner le type de traitement appliquer aux diffrents types de dchets, des arbres
de dcision ont t mis au point.

2.1

Techniques courantes appliques dans le secteur

[40, Militon et Becaud, 1998], [50, Scori, 2002], [51, Inertec et al., 2002], [53, LaGrega et al.,
1994], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [100, UNEP, 2000], [116, Irish EPA, 2003],
[119, Watco, 2002], [121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002],
[122, Eucopro, 2003], [126, Pretz et al., 2003], [150, TWG, 2004], [156, VROM, 2004] [157, UBA,
2004].

Cette section prsente les pr-traitements/activits ou les post-traitements/activits (voir


lintroduction du chapitre 2 et la Figure 2.2) couramment utiliss dans le secteur du traitement
des dchets et inclus dans le champ dapplication de ce document. Elle comprend aussi certaines
activits de traitement qui sont couramment utilises dans lensemble du secteur. Par exemple,
elle comprend les techniques utilises pour le reconditionnement, le broyage, le tamisage, le
schage, lassemblage, le tri, lhomognisation, la mise la ferraille, la fluidification, le lavage,
la mise en balles, le regroupement et le stockage, le transport, la rception et le contrle de
traabilit ainsi que les techniques de gestion mises en oeuvre dans les installations de
traitement de dchets. Seules les techniques importantes dun point de vue environnemental sont
dcrites de manire dtaille. Dautres techniques considres comme des techniques
gnriques ou des techniques trs spcialises nont pas t dcrites mais sont rcapitules dans
les deux derniers paragraphes de cette section (2.1). Les techniques appliques la rduction
des missions (par exemple, filtres air, biofiltres, traitement des eaux rsiduaires) sont
mentionnes brivement dans la Section 2.6 et sont analyses dans le dtail dans les trois
dernires sections du Chapitre 4.

2.1.1 Rception, acceptation, traabilit et assurance qualit


La plupart des usines de traitement des dchets procdent dans lordre suivant : a) acceptation,
b) stockage, c) traitement, d) stockage des rsidus et missions (rejets). Chacune des tapes
prcdentes ncessite de connatre et de vrifier les dchets ainsi quune acceptation spcifique
et une gestion du traitement. La connaissance des dchets avant leur acceptation et leur
traitement, est un facteur cl de la gestion dune installation de traitement des dchets.
Lobjectif de cette section est de prsenter les diffrents types de contrles et danalyses
susceptibles dtre raliss pendant le procd de traitement des dchets, depuis lacceptation
pralable et larrive des dchets sur le site jusqu la rpartition finale des dchets.
Procdures de pr-acceptation et dacceptation
32

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

De nombreux sites de traitement des dchets (par exemple, les installations de traitement des
dchets dangereux) requirent des informations et/ou des chantillons avant le transport des
dchets sur leur site, pour leur permettre de sassurer que les dchets sinscrivent dans le cadre
de lautorisation (licence) dlivre pour lexploitation du site et quils nauront pas dincidence
ngative sur le procd de traitement. La pr-acceptation comprend le prlvement dun
chantillon, la rdaction dune fiche didentification, la ralisation dune analyse puis une
valuation destine dterminer si les dchets peuvent tre accepts dans linstallation. En cas
dacceptation pralable, les dchets sont transports jusque dans linstallation, o une deuxime
analyse va contribuer, l encore, la dcision dacceptation ou de refus des dchets. La
procdure dacceptation contient donc deux tapes : premirement, la phase de pr-acceptation
et deuximement, la phase dacceptation.
Pr-acceptation
Les procdures de pr-acceptation des dchets comportent trois tapes principales :
a.

b.
c.

La fourniture dinformations par le producteur de dchets. Par exemple, un formulaire


spcifique didentification des dchets (caractristiques principales, considrations en
termes de sant et de scurit, manire dont ils sont produits, etc.)
Analyses prliminaires et compltes destines caractriser les dchets
Sur la base de toutes ces informations, loprateur prend la dcision finale daccepter les
dchets dans linstallation ou de les refuser (en ayant lesprit les spcifications
figurant dans son autorisation dexploitation et les conditions requises pour le procd).
Il existe toujours des rglementations respecter avant daccepter des dchets comme
tant conformes la description. Certaines dentre elles sont dveloppes au niveau
national et dautres au niveau de linstallation. Par exemple, il peut sagir de certains
pourcentages de diffrenciation ou de paramtres limits par lautorisation
dexploitation. Dans certains cas, une valuation du risque peut tre ralise.
Loprateur charg du traitement des dchets peut valuer le risque de contrevenir
certaines rgles de cette manire (par exemple, les rglementations nationales). Un
exemple de classement du risque dans la phase de pr-acceptation peut tre le suivant :
Les dchets sont classs comme tant risque lev si les dchets ou les
clients sont nouveaux.
Les dchets sont classs comme tant faible risque :
sil sagit de dchets connus provenant dun client connu et
si les proprits et la composition des dchets sont prvisibles et
si le risque de contamination ou de dilution des dchets avec dautres
dchets ou matires est faible.

Dans certains cas, une partie de cette procdure (par exemple, lanalyse) peut devoir tre
adapte, par exemple, lorsque les conditions dchantillonnage sont dangereuses au moment du
prlvement ou lorsque la quantit de dchets est trs petite.
La caractrisation complte avant lexpdition a pour objectif de satisfaire aux conditions
requises ci-aprs afin de :
dterminer si les dchets peuvent tre accepts et rceptionns sur le site par rapport :
lautorisation dtenue par linstallation
la capacit de linstallation traiter ou liminer les dchets
identifier les dangers inhrents aux dchets de manire pouvoir prendre des mesures de
prcaution appropries pendant leur manipulation et leur stockage sur le site afin dviter
tout incident
dterminer les caractristiques physiques et les constituants chimiques des dchets pour
permettre la slection de procds de traitement et dlimination efficace
slectionner les paramtres de vrification tester lors de larrive des dchets sur le site.
Ces paramtres peuvent permettre de vrifier que chaque envoi de dchets est du mme type
que les dchets ayant fait lobjet dune caractrisation complte
Industries de traitement des dchets

33

Chapitre 2

slectionner des paramtres de traitabilit tester, qui sont susceptibles de varier au point
davoir une incidence sur la faon dont le traitement des dchets pourrait tre programm
dvelopper une estimation du cot du traitement ou de llimination des dchets
Acceptation
A la rception, un code unique est attribu aux conteneurs de dchets, ou au lot, pour assurer la
traabilit des dchets tout moment. Les conteneurs individuels ou les emplacements de
stockage spcifiques sont identifis en consquence. Certaines compagnies de valorisation des
huiles usages tendent vrifier le stock dalimentation entrant en interrogeant le chauffeur du
camion et en soumettant des chantillons prlevs dans le haut et dans le bas de la cargaison du
camion une inspection visuelle et olfactive. Le risque en phase dacceptation peut tre class
comme suit :
les dchets classs risque lev sont gnralement toujours analyss la livraison
les dchets classs faible risque sont parfois tests quant la conformit avec les donnes
issues de la phase dacceptation pralable. La procdure dacceptation est gnralement
conduite par les rcepteurs dont le rle est indpendant des oprateurs ou des acqureurs des
dchets. Lensemble de la procdure classant les risques de non-conformit aux donnes
issues de la phase dacceptation pralable et la description des rles et des responsabilits
des diverses personnes impliques dans lacceptation des dchets fait gnralement partie
du plan danalyse des dchets.
Lors de lacceptation des dchets, le responsable de linstallation signe une dclaration et en
envoie une copie au producteur des dchets (expditeur). A ce stade, linstallation peut partager
la responsabilit, dans certains cas, avec le producteur et le transporteur. Dans dautres cas, le
producteur des dchets conserve la responsabilit du traitement des dchets jusqu la
ralisation du dernier traitement. Ainsi, il est indispensable que lanalyse des dchets avant
expdition ait t dj termine et que lexpdition soit planifie. Sans planification antrieure
de larrivage, ou en labsence de documentation correcte relative au chargement, le contrle
lentre de linstallation va refuser lentre du camion.
Echantillonnage et analyse
Une partie des dchets sont analyss au niveau du site. Le niveau danalyse est fonction de la
quantit de traitement raliser et de la taille du conteneur. Par exemple, les matires traiter
dans une installation adjacente sont testes afin de vrifier leur compatibilit, de mme que les
fts de matire destins au regroupement et un transfert ultrieur. Les systmes danalyse
varient dun site lautre en fonction du type de dchets et du traitement ultrieur envisag. Par
exemple, une analyse peut impliquer une vrification initiale du niveau de pH, de lodeur et du
point dclair lors du dchargement des matires, opration suivie par une analyse plus dtaille
par comparaison avec le contenu nonc sur le bordereau dexpdition pour les matires qui
seront dcantes sur le site.
La manire dont lchantillonnage et toutes les analyses sont raliss peut varier en fonction de
la finalit des vrifications, par exemple, acceptation pralable, acceptation, rception, analyse
du procd, traabilit, analyse de rpartition, rception au site de lutilisateur final ou analyse
externe. Les travaux du CEN TC 292 fournissent des informations sur lchantillonnage et la
prparation des chantillons. Des informations supplmentaires sont galement disponibles dans
la section 3.7.
Laboratoire
Aprs la collecte de lchantillon, le laboratoire analyse gnralement une partie de lchantillon
afin de dterminer les paramtres de vrification et conserve le reste de lchantillon pour une
analyse ultrieure des paramtres de traitabilit. Aprs la vrification de son chargement, le
camion est dirig vers une aire de dcharge o il est dcharg puis repes avant de quitter
linstallation. Les principales tches du laboratoire sont les suivantes :

34

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

acceptation et identification
tablissement dun programme de traitement
contrle du procd
inspection finale
Le plan danalyse des dchets est un lment capital pour une installation. Le plan spcifie les
paramtres pour lesquels chaque dchet doit tre analys, les procds dchantillonnage et
danalyse utiliser et la frquence danalyse. Avant quune installation ne traite, ne stocke ou
nlimine un dchet, elle doit tablir un profil du dchet, y compris une analyse chimique et
physique dtaille dun chantillon reprsentatif du dchet. Les installations commerciales
exigent cette caractrisation complte avant lexpdition des dchets par le producteur. Un
chantillonnage reprsentatif du chargement de dchets est effectu larrive sur linstallation
afin de vrifier que la composition des dchets expdis correspond aux informations donnes
sur les bordereaux de caractrisation complte des dchets.
Les laboratoires de linstallation ont une importance capitale, par exemple, dans les traitements
physico-chimiques des eaux rsiduaires. Des simulations du procd aux fin dtablir la fois
les programmes de traitement et un travail analytique sont entreprises pour dterminer la
squence des procds aussi bien du point de vue des contrles du procd que des missions
(eaux rsiduaires, rejets dans lair) ; le programme de traitement contient des instructions
exactes concernant la manire dont sont traits les dchets, les produits chimiques utiliser
selon le type et la quantit/dose et ltablissement des contrles et des documents. La
Figure 2.4 reprsente schmatiquement un exemple de la manire dont ces relations sont
imbriques entre elles.

Industries de traitement des dchets

35

Chapitre 2

Acceptation des dchets

Rglementation individuelle
avec producteurs de
dchets/autorit

Contrles

Non

au plan de la
rglementation
au
plan
du
traitement

Oui
Matires premires

Qualit ok ?

Etablissement du programme de
traitement

Oui

Excution du traitement

Non

Non
es
dch
ets

Contrle du procd ok ?
Combinaisons des
procdures

Oui

Stockage
Non

Inspection finale ok ?

Oui
Redevances
pour
externes/tablissements etc.

usines

Figure 2.4 : Schma de principe simplifi dune procdure de vrification/inspection dans une usine
de traitement physico-chimique des eaux rsiduaires

Rception
En rgle gnrale, les dchets sont inspects physiquement leur arrive sur le site afin de
vrifier lintgrit des conteneurs et de vrifier visuellement le type de dchets. La plupart des
sites procdent une inspection de routine quotidienne de lintgrit des conteneurs sur le site.
Les expditions de dchets arrivent gnralement par camion au poste de contrle de
linstallation. Les expditions planifies et correctement documentes sont conduites vers la
station rceptrice o tous les conditionnements sont vrifis, le camion charg est pes et des
chantillons reprsentatifs sont prlevs afin de tester les paramtres de vrification. Les dchets
peuvent arriver sous forme de liquides en vrac dans un camion-citerne, de liquides en
conteneurs ou de boues en fts, de cargaisons en vrac de sol contamin dans des camionsbennes ou par un certain nombre dautres moyens. Le prlvement dun chantillon
reprsentatif peut tre une tche difficile si lon considre quun dchet peut tre sous forme de
36

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

phases et dtats multiples ou comporter des poches de contamination leve. La station


rceptrice doit utiliser des procdures pralablement tablies pour chaque situation afin de
garantir le prlvement dun chantillon reprsentatif.
Le simple dchargement dun camion peut constituer un dfi difficile relever en cas de
stratification des dchets, de fuite dun conteneur ou si une raction de solidification sest
produite. Pour faire face de telles situations anormales, les installations prvoient
gnralement des procdures et sont prtes rsoudre de tels problmes avec des quipements
spciaux. Enfin, il est parfois ncessaire de nettoyer le camion pour liminer toute trace
rsiduelle.

Industries de traitement des dchets

37

Chapitre 2

Ret
our
au
pro
duc
teur
des
dc
hets

Rception des
dchets

Non

Echantillonnage

Analyse

Acceptation ?

Transfert des liquides

Dchargement

Stockage des fts

Dpotage des
fts

Broyage
des fts

Nettoyage
des fts
Ft nettoy commercialis

Dcantation
des liquides

Rservoirs
de
stockage

Filtration
des boues

Assemblage

Stockage
spar
boues

Vers
procd
traitement

des

Stockage
des
contamins

le
de

fts

Figure 2.5 : Exemple de rception et dacceptation des dchets sur un site traitant des liquides en
vrac et des boues.

Systmes dassurance qualit


Une partie de la gestion des dchets dans linstallation est lorganisation logistique, par
exemple, celle du traitement des combustibles issus de dchets solides. En slectionnant et en
utilisant des matires usages spcifiques, les producteurs de combustibles issus des dchets
solides dfinissent un type dassurance qualit eux-mmes. Il existe dj un certain nombre de
systmes dassurance qualit et dautres rglementations sont en phase de mise au point.
Dans le pass, les combustibles issus de dchets solides taient principalement produits partir
de procds lis aux dchets comme les mono-lots qui taient plus faciles grer en raison de
leurs qualits constantes. De nos jours, des fractions hautement calorifiques de dchets
municipaux solides et dautres dchets mixtes sont en vue comme source de production des
combustibles issus de dchets solides. Lobjectif dun systme dassurance qualit est
datteindre et de garantir des qualits constantes afin daccrotre lacceptation par lutilisateur
final et par les autorits dlivrant des autorisations. Les conditions requises concernent
principalement la qualit du produit.

2.1.2 Techniques de gestion


Cette section traite de la gestion oprationnelle et de la gestion des missions dans linstallation.
Certaines mesures de prcaution spciales doivent tre appliques en ce qui concerne :
la scurit
linspection et la maintenance
la prvention des incidents
la planification des mesures durgence
la formation du personnel
la scurit
le suivi, la surveillance
38

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

les audits.
Accidents
Le risque daccident est inhrent lorsque lon soccupe des dchets et en particulier des dchets
dangereux. Les dchets sont par nature htrognes et sont souvent intrinsquement agressifs
vis--vis de lusine et des quipements. Tout chec de la gestion des dchets, depuis le procd
de caractrisation et de vrification des dchets jusquaux ractions de contrle oprationnel et
de mlange des dchets, va augmenter de manire significative le risque de ractions
indsirables ou produites par des fuites.

2.1.3 Systmes nergtiques


Les questions de la gestion de lnergie sont examines dans cette section. Les installations
destines la gnration de vapeur et/ou dlectricit ne sont pas traites ici parce quelles sont
traites dans dautres documents BREF (par exemple, dans le BREF sur les grandes installations
de combustion, ou dans celui sur lincinration des dchets).
Le fonctionnement dune installation ncessite de la chaleur et de lnergie lectrique. Certains
quipements courants sur le site utilisent des combustibles fossiles, notamment les chariots
lvateurs fourche, les petites chaudires, les dchiqueteuses et les broyeurs. Ils utilisent un
mlange de carburants diesel standard pour vhicules et une gamme de gas-oils. Certains dentre
eux peuvent tre aliments lectriquement ou mme pneumatiquement. Certains sites ont des
chaudires de production de vapeur sur site.
Les principales utilisations de lnergie sur une installation de traitement de dchets sont les
suivantes :
chauffage, clairage et alimentation lectrique des btiments de linstallation
alimentation lectrique pour les procds de traitement et les quipements de linstallation,
tels que les pompes, les compresseurs air, les centrifugeuses, etc.
carburant pour la propulsion des vhicules.
Une bonne conception et une bonne gestion des systmes dnergie sont des aspects importants
permettant de minimiser limpact dune installation de traitement des dchets sur
lenvironnement.

2.1.4 Stockage et manutention


Les objectifs du stockage sont les suivants :
stocker les dchets en toute scurit avant leur introduction en tant que charge
dalimentation dans le traitement
fournir un temps daccumulation adquat. Par exemple, pendant les priodes o les
systmes de procd de traitement et dlimination sont hors service, ou lorsquil existe un
intervalle entre le traitement et la rpartition des dchets ou des fins de contrles et
dinspections ou pour accumuler suffisamment de dchets afin dutiliser la pleine capacit
du traitement, etc.
sparer le traitement et la rpartition des dchets
permettre lutilisation efficace des procdures de classement raliser pendant les priodes
de stockage/accumulation
faciliter les procds de traitement en continu. Les procds de traitement en continu ne sont
pas capables de ragir des changements soudains et importants de la composition et des
ractions des dchets tout en garantissant un rsultat de traitement spcifique. Pour cette
raison, lhomognisation des proprits diverses et du niveau de traitabilit des dchets
doit tre obtenue et garantie par un stockage/une accumulation intermdiaire des dchets
traiter. De ce fait, il est indispensable de mettre en place un stockage/des rservoirs avant le
Industries de traitement des dchets

39

Chapitre 2

traitement proprement dit dans les installations de traitement physico-chimique


fonctionnement continu
faciliter le mlange, lassemblage et le reconditionnement des dchets comme ncessaire
permettre une introduction tage des diffrents dchets avec des ractifs dans les procds
de traitement type conscutif
collecter une quantit raisonnable de dchets avant leur envoi pour certains traitements (par
exemple, stations de transfert).
Des petits conditionnements au stockage grande chelle (regroupement)
Les dchets peuvent tre tris en diffrentes catgories en fonction de lexpdition en vrac de
matires compatibles des sites dlimination ou de traitement spcifiques. Par exemple, les
petits conteneurs peuvent tre conditionns dans des fts de 205 litres avec de la vermiculite
comme calage de conteneur pour faciliter la manutention et le transport. Des conteneurs plus
grands peuvent simplement tre tris en diffrentes catgories de dchets et stocks sur des
palettes en attendant dtre expdis.
Certains dchets sont dcants et groups dans des conteneurs plus grands, par exemple, :
conteneurs de laboratoire ou petits conteneurs commerciaux dans des fts de 205 litres ou
dans des conteneurs intermdiaires pour produits en vrac (IBC)
les dchets en fts peuvent tre transfrs dans des conteneurs intermdiaires pour produits
en vrac (IBC)
la fraction liquide des dchets en fts est dcante dans des conteneurs intermdiaires pour
produits en vrac (IBC)
la fraction aqueuse des dchets deux phases est dcante
une partie du chargement dune citerne peut tre stocke dans lattendre dautres matires
afin de constituer un chargement complet.
La dcantation des dchets rduit le tonnage des matriaux de conditionnement associs leur
transfert ; et produit un ensemble cohrent dunits plus importantes qui peuvent tre stockes
plus facilement sur le site et qui sont conditionnes et tiquetes en vue de leur transit ultrieur.
Ceci savre important pour le site rcepteur suivant qui peut avoir besoin dun flux contrl et
vrifi de matires en vue de leur traitement.
Lun des rles des installations de traitement des solvants usags consiste regrouper et
reconditionner de petits volumes (fts, etc.) qui seront prpars comme combustibles ou pour
rgnrer un solvant susceptible dtre rutilis. Lobjectif dune installation de regroupement
des solvants/ de prparation des combustibles liquides est de prparer des dchets sur mesure,
stables et homognes, qui correspondent parfaitement aux conditions exiges pour leurs
utilisations finales (recyclage, incinration ou co-incinration).
Transport des matires
Ltape suivante de destination des dchets peut tre la rcupration, le traitement ou
llimination, et peut se drouler sur un site adjacent lintrieur du mme complexe, ou
ncessiter le transfert dans dautres vhicules en vue de leur transport.
Le choix du transport pour les matires dpend de leur forme physique. En dautres termes, le
transport des gaz, des liquides et des solides implique des techniques de transport diffrentes.
Les solides sont transports par : courroies transporteuses, chariots lvateurs fourche,
camions, transporteurs pneumatiques, godets chargeurs, grues, transporteurs bande, etc. Les
liquides et les semi-liquides sont transports par : pompes, tuyaux, courroies transporteuses, vis
sans fin, lvateurs, etc., et les gaz sont transports par : compresseurs et tuyaux.
En raison des efforts constants pour viter la production de dchets et pour la collecte spare
des dchets produits, la gestion de petites quantits jusqu approximativement 1 m3 est
40

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

particulirement importante. Dans certains pays, des systmes ont t dvelopps afin de sparer
la collecte et le transport des dchets (par exemple, le systme de conteneur AS en Allemagne).
Acceptation des paquets
Les installations de traitement physico-chimique acceptent les dchets arrivant par porteconteneurs, citernes, camion, pipelines ou navires et stockent gnralement les dchets avant
leur traitement dans de petits conteneurs ou rservoirs.
Lavage et nettoyage des vhicules et des rceptacles/conteneurs
Aprs livraison et vidage, les vhicules/constructions et les rceptacles/conteneurs peuvent tre
nettoys sur le site (par exemple, dans le cadre dun accord avec la socit de transport) ou hors
du site sauf si les rceptacles/conteneurs sont limins, le rsidu adhrent nest pas nocif, ou les
constructions, rceptacles ou conteneurs sont utiliss de nouveau pour transporter des dchets
semblables.
En raison des nombreux types diffrents de fts/conteneurs/constructions, le nettoyage en
dehors des exceptions est ralis la main en utilisant des dispositifs de pulvrisation, des
dispositifs de rinage pression leve ou des techniques de brossage et de balayage. Le
nettoyage peut tre ralis lintrieur ou lextrieur, afin de garantir la rutilisation des
fts/conteneurs/constructions. Le nettoyage interne est important pour viter de colporter les
substances. Il peut sagir dune opration cruciale, par exemple, lorsque la limite des matires
organiques adsorbables par le chlore dans leau rsiduaire dune installation Ph-c (valeur AOX)
est de 1 mg/l et que cette concentration peut tre affecte par un reliquat lors du remplissage
(par exemple, par des rsidus avec des ingrdients AOX correspondants). Gnralement, un
traitement spar des eaux rsiduaires est ralis afin de sassurer que le systme dvacuation
des eaux nest pas contamin par de telles eaux.
Une installation de nettoyage des conteneurs peut tre une installation automatique qui nettoie
lextrieur et lintrieur. Le procd de nettoyage est contrl par informatique au moyen de
dtecteurs sans contact. La capacit maximale de linstallation est de 10 conteneurs par heure.
Les dplacements des dispositifs de manutention sont raliss hydrauliquement. Les dispositifs
de nettoyage sont aliments en eau par deux pompes pression leve dune capacit de
132 kW chacune. Leau de lavage circule en boucle ferme sur le systme de traitement des
eaux existant.
Rcupration des conteneurs
La majorit des conteneurs entrants (en verre, mtal ou plastique) sont dchiquets ou broys
avant recyclage ou limination. Certains fts et conteneurs intermdiaires pour produits en vrac
(IBC) sont tris en vue de leur rutilisation dans le cadre des oprations de transfert et dautres
sont lavs (ou ventils) avant rutilisation ou vente.
Le dpotage des fts peut tre une simple opration dassemblage, et une opration de criblage
sensible pour vrifier les contenus des fts avant leur mise en dcharge comme cela est le cas
dans certains pays. Cette dernire pratique est actuellement interdite par la Directive sur la mise
en dcharge des dchets.
Modes de stockage et installation
Les parcs rservoirs peuvent faire partie intgrante dune opration de transfert et
dassemblage, ou peuvent fonctionner en tant quactivits autonomes. Le stockage en vrac
risque de devenir plus courant car la plupart des dchets ncessitent un traitement
conformment la directive sur les dcharges. Cette situation est susceptible dentraner des
difficults de correspondance entre la production des dchets et la capacit limite des usines de
traitement, et par consquent il sera ncessaire de disposer dun plus grand nombre dunits de
stockage intermdiaire. Lattention est attire sur le BREF concernant le stockage, la directive
Seveso II et les rglementations nationales.

Industries de traitement des dchets

41

Chapitre 2

Les liquides peuvent tre stocks dans des rservoirs et/ou des conteneurs (par exemple, des
conteneurs en verre, des fts, des gros conteneurs), des compartiments de stockage, des locaux
de stockage et un stockage en plein air (par exemple, eaux rsiduaires). Les solides peuvent tre
stocks sous forme de tas, dans des petits sacs et dans des sacs en vrac, dans des silos et des
bunkers et compacts. Les dchets solides peuvent tre stocks dans des zones confines,
comme par exemple, des locaux ferms (par exemple, avec un systme de filtration appropri et
un traitement des gaz dchappement pour rduire les odeurs et les missions dans lair) et
manutentionns alors avec une grue, une grue mobile ou une courroie transporteuse ou dans des
silos (par exemple, des silos cylindriques ou paralllpipdiques avec une vis ou un transporteur
bande pour extraire les dchets solides).
Lors du dchargement, les dchets sont achemins sur le lieu de stockage, qui peut tre sous la
forme de rservoirs ou de bassins de retenue pour les liquides en vrac, de trmies pour les
solides et les boues dpuration ou de plates-formes et dentrepts pour les conteneurs.
Certains sites peuvent stocker des dchets bruts ou des dchets assembls en attente de transfert
pour une utilisation dans un autre procd.
Les zones de stockage sont souvent les aspects les plus visibles de linstallation. Les problmes
principaux que les exploitants doivent traiter eu gard au stockage des dchets sur linstallation
sont les suivants :
emplacement des zones de stockage
infrastructure des zones de stockage
tat des rservoirs, des fts, des cuves et des autres conteneurs
contrle des stocks
stockage compartiment
mesures de confinement pour protger lenvironnement et la sant des travailleurs.
Les conteneurs utiliss pour stocker des fts dchiquets ou les conteneurs intermdiaires pour
produits en vrac (IBC) sont galement traits dans ce document.
La prvention et la protection contre les incendies sont un lment important prendre en
considration en matire de scurit, eu gard au stockage et la manutention.
Les produits chimiques douteux en petits conditionnements (laboratory smalls) comprennent
essentiellement des substances dans des conteneurs dune capacit infrieure cinq litres.
Ils contiennent gnralement des lments chimiques purs et des composs provenant des
laboratoires ou proviennent de llimination des produits de laboratoires. La majorit des
exploitants offrent un service de collecte et de compactage pour les petits dchets de
laboratoires.
Les produits chimiques douteux en petits conditionnements (laboratory smalls) sont
habituellement tris et regroups dans des fts (par exemple, de 205 litres ou dautres tailles en
fonction du traitement ultrieur) dans des locaux clos, prvus cet effet, avec une ventilation
positive et un clairage antidflagrant, ou dans des zones sous abri ouvertes sur les cts.
Les rservoirs sutilisent aussi pour stocker les dchets. Il peut sagir dune opration de
regroupement moyenne chelle visant regrouper des chargements partiels de citernes afin
dobtenir un chargement complet pour un transfert destination du procd suivant ; ou dune
opration de stockage des dchets grande chelle dans un parc rservoirs. La premire
opration tend avoir des contrles limits, semblables ceux du stockage des combustibles sur
site. Les rservoirs sont gnralement en plein air, sur un socle en dur et entours dun mur de
protection. Le type de stockage appliqu dpend du besoin dhomognisation de lunit de
stockage.

42

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

Souvent, le stockage en conteneur implique galement des procds de classement, les


conteneurs utiliss tant aussi quips dun systme dcrmage pour liminer les matires
flottantes et dun systme daspiration pour liminer les sdiments. Si les procdures de
classement sont inoprantes, les dchets peuvent, dans ce cas, tre soumis une agitation
continue pour conserver un tat dhomognit.
Les fonctions de stockage, de traitement et daprs-traitement ne sont pas spares mais se
droulent plutt dans le mme conteneur. Un procd de traitement par lots est utilis.
Capacit de stockage
Les capacits de stockage doivent tre conues pour garantir en rgle gnrale un service
continu. Dautres questions prendre en considration sont le retraitement du produit en sortie
lorsque sa qualit ne satisfait pas aux spcifications requises et la frquence de distribution.
Dpotage des conteneurs
Les dchets fluides sont accepts et une sdimentation est ralise. Les dchets fluides sont
livrs en conteneurs, en vhicules citernes ou en vhicules citernes daspiration/refoulement.
Lorsquils sont livrs en conteneur, ils sont saisis sur la courroie transporteuse par un dispositif
de manutention, transports vers le bassin de rception pralablement slectionn o ils sont
vids en mode semi-automatique. Les solides bruts prsents sont retirs et collects dans des
conteneurs. La phase fluide scoule en suivant la pente jusque dans le bassin de sdimentation.
Les bassins de sdimentation (8 au total) sont slectionns par un systme de commande.
En cas de livraison en vhicules citernes ou en vhicules citernes daspiration/refoulement, ils
sont achemins dans la zone de dpotage o les rservoirs sont connects au filtre de tamisage
par le biais dun tube. Les dchets fluides scoulent depuis les rservoirs travers le tube
jusquau filtre de criblage, o les impurets grossires (par exemple, les gants et les chiffons)
sont retires. Les lments mtalliques sont retirs au moyen dun sparateur magntique.
Ensuite, ils sont transfrs par le biais dun systme tuyauterie dans un bassin prslectionn
par un systme de commande.
Zone de stockage sur palettier contrle par ordinateur pour les dchets dangereux
La zone de stockage sur palettier sert de zone de stockage et de contrle scurise pour les
dchets livrs en conteneurs ferms. Les dchets non emballs ne peuvent pas tre mis en
stockage. La zone de stockage comporte 1 680 positions de stockage, 2 cuves de stockage et
offre 250 possibilits de transferts destination et en provenance des bacs.
Pour ces transferts, la zone de stockage sur palettier dispose de convoyeurs chane et
dlvateurs godets. Pour la prvention des incendies, la zone de rception est quipe
dextincteurs fixes qui sont coupls des systmes dalarme sonore. En outre, des extincteurs
portables sont installs. A partir de la zone de stockage sur palettier, les dchets sont transfrs
vers les diffrentes installations o ils sont limins, valoriss ou pr-traits avant limination
ou rcupration.
Manutention des matires provenant dune usine de traitement physico-chimique
La manutention des matires impose un conditionnement correct et une scurit dans le
chargement. Les petites quantits sont conditionnes dans des units de conditionnement faciles
manipuler, par exemple, dans des bouteilles ou dans des botes. Les grandes quantits en
conteneurs, par exemple, de 100 12 000 litres de volume. Avant traitement, les
units/conteneurs doivent tre vids. A cette fin, des dispositifs appropris sont ncessaires, par
exemple :
des outils douverture
des dispositifs de retenue et de serrage
des dispositifs de levage et de rotation.

Industries de traitement des dchets

43

Chapitre 2

Afin de limiter la varit des dispositifs techniques et dassurer la manutention, les units de
conditionnement/ conteneurs sont srs et efficaces. Les units/conteneurs sont combins avec
les systmes. Le procd de dpotage requiert :
un personnel expriment
des connaissances concernant les matires/les dchets
des quipements/dispositifs de scurit
des mesures/installations pour le contrle des missions
des rservoirs intermdiaires appropris et facilement manipulables
une rglementation rgissant la destination des units/conteneurs vids.
De mme, les parties suprieures des vhicules de transport doivent tre vides ; cette opration
seffectue habituellement au moyen de pompes ou par un coulement libre selon un gradient.
Lexprience montre quil reste toujours des rsidus lintrieur des units/conteneurs ou dans
les parties suprieures des vhicules. Indpendamment du type dutilisation ultrieure, ces
enceintes doivent tre compltement vides et nettoyes. Comme le montre lexprience, le
dpotage est souvent entrav par la sdimentation des composants solides, les composants
adhrents et durcisseurs contenus dans les dchets. De ce fait, il savre parfois ncessaire, par
exemple, au cours du vidage de la partie suprieure des camions citernes et des camions
systme daspiration dliminer les composants durcis avec des outils ou la main. Il est
avantageux pour la fluidit du procd que les matires solides puissent tre transportes dans
un conteneur infrieur (plaques basculantes, glissires, etc.).
Aprs vidage, les units/conteneurs, parties suprieures doivent tre nettoys indpendamment
de leur utilisation ultrieure. Il peut tre drog cette rgle si :
les units/conteneurs sont limins comme dchets et si les rsidus dadhsifs des dchets
transports sont sans importance
si lutilisation ultrieure est identique la prcdente.
Les rsidus provenant du vidage ainsi que les rsidus de lavage, sont traits de la mme manire
que les dchets, sauf si cela savre impossible en raison de leur consistance. Par exemple, les
boues dpuration provenant de llimination de sparateurs de ptrole ou dhuile peuvent tre
traites et valorises en partie par de simples procdures de lavage tandis que la phase aqueuse
doit tre soumise un traitement physico-chimique. Le lavage seffectue habituellement leau.
Leffet peut tre amplifi par pression (jusqu 100 bars), temprature (jusqu 80 C et vapeur)
et/ou par ajout de solvant et/ou d'agents tensioactifs.

2.1.5 Assemblage et mlange


Les dchets, une fois produits, doivent en principe tre conservs de manire spare par rapport
aux autres dchets. Ceci sexplique par le fait que la rutilisation/ la valorisation de flux
homognes sont gnralement plus faciles que celles des flux composites. Dans certaines
conditions toutefois, des flux de dchets diffrents peuvent tre traits tout aussi bien, ou parfois
mme mieux, sils sont composites. Dans la prsente section, sont explores les diffrentes
rgles susceptibles dtre appliques sur le bien-fond ou non dun mlange/assemblage et sur
les conditions dans lesquelles ils doivent tre entrepris.
Objectifs
En raison de la nature htrogne des dchets, lassemblage et le mlange sont ncessaires dans
la plupart des oprations de traitement des dchets afin de garantir un stock dalimentation
homogne et stable des dchets qui seront finalement traits. Le terme assemblage sutilise
davantage pour dsigner une opration de mlange des liquides que pour des solides, sauf
mlange dun solide dans un liquide. Le terme mlange sutilise davantage pour les matires
solides et les semi-solides (par exemple, matires pteuses).
44

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

Certains types de dchets ncessitent un mlange ou assemblage pralablement au traitement.


Par exemple, la concentration des constituants des dchets peut varier considrablement en
raison des diffrences au niveau des rsistances de dchets entrants. Ceci savre
particulirement vrai pour la plupart des installations de traitement commerciales. Le mlange
peut contrler de telles variations jusqu un niveau qui ne va pas nuire aux performances des
procds de traitement de lunit suivante. Toutefois, cette question ne devrait pas tre
confondue avec une dilution et cest la raison pour laquelle ces traitements sont de nombreuses
fois interdits (par exemple, directives sur les dchets dangereux et sur les mises en dcharge) sur
une vaste plage de concentrations. Lassemblage et le mlange sont des procds raliss parce
quil sagit dune ncessit technique requise par linstallation de traitement des dchets pour
garantir un stock dalimentation homogne et stable et non des techniques destines faciliter
lacceptation des dchets.
Conformment aux prescriptions de la Directive sur les Dchets Dangereux 91/689/CEE, les
oprations de mlange et dassemblage sont interdites sauf si elles sont explicitement tablies
dans lautorisation dlivre un ramasseur ou un oprateur. Une drogation cette obligation
dautorisation peut tre accorde par les autorits comptentes si les tablissements ou les
entreprises ralisent une valorisation des dchets et si les autorits comptentes ont tabli des
rglementations gnrales pour chaque type de mlange et dassemblage en dfinissant les types
et les quantits de dchets et les conditions dans lesquelles les oprations de mlange et
dassemblage peuvent tre appliques et si larticle 4 de la directive-cadre sur les dchets est
pris en compte lors de la dfinition de ces rgles gnrales pour les tablissements et les
entreprises concerns. Dans ce cas dexception, lenregistrement des tablissements et des
entreprises est obligatoire afin de garantir que ces tablissements et ces entreprises sont en
conformit avec les rgles gnrales nonces. Les principes de base suivants sappliquent pour
lobtention dune telle autorisation :
le mlange des dchets ne doit pas conduire un risque pour la sant humaine et des effets
nocifs sur lenvironnement
le mlange ne doit pas conduire pour lun quelconque des dchets entrant dans sa
composition un niveau de qualit infrieur celui souhaitable, lissue du recyclage ou du
traitement.
le mlange des dchets ne doit pas conduire une dtrioration de lenvironnement par la
dispersion diffuse de substances dangereuses au plan de lenvironnement.
Llaboration ci-aprs des principes de base pour le mlange des dchets sapplique la fois aux
dchets dangereux et non dangereux. Les dchets dangereux doivent tre conservs sparment
les uns des autres. Le mlange ne peut tre autoris que sil ne comporte aucun risque pour
lhomme et lenvironnement, et sil nentrane aucun problme de scurit par suite du mlange
pour tous les types doprations (par exemple, risques de scurit pour les travailleurs, les
riverains, etc.). Larticle 2, paragraphe 3 de la directive sur les dchets dangereux stipule quune
telle opration est soumise une autorisation. Des conditions peuvent tre adjointes une
autorisation, ce qui permet aux dchets dangereux noncs dans lautorisation dtre mlangs
avec dautres dchets (dangereux), prparations et produits mentionns dans lautorisation.
Lorsque la fonction premire du mlange des dchets est dobtenir une dilution dune espce
spcifique afin dtre en conformit avec des rglementations moins contraignantes, cette
opration est interdite. A lintrieur des limites de lautorisation de mlange et dassemblage, le
gestionnaire de traitement des dchets est responsable de la rdaction et de lapplication des
recommandations oprationnelles sur le mlange et lassemblage. Tout dabord, les principes de
base permettant lobtention dune autorisation, sont labors. Ensuite, les principes et les
lments prendre en compte sont donns pour la rdaction des recommandations
oprationnelles relatives au mlange et lassemblage en restant dans les limites de
lautorisation.
Principe de fonctionnement
Mlanger deux ou plus de deux types de dchets afin de gnrer une seule sortie.
Industries de traitement des dchets

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Chapitre 2

Flux entrants et sortants


Applicable aux dchets solides et liquides. Les sorties peuvent galement tre sous forme de
phase solide ou liquide.
Description du procd
Les principes de base auxquels il est fait rfrence ci-dessus dans la section Objectif (prvention
des risques, traitement infrieur la norme et prvention dune dispersion diffuse) ont, comme
objectif principal, de protger la sant humaine et lenvironnement contre des influences
nocives et de favoriser la rcupration des dchets dans le cadre de ces conditions limites. Au
nom dun niveau de protection lev et dune supervision efficace, ces principes de base
gnraux doivent tre traduits, dans des procdures dautorisation, en critres oprationnels sur
la foi desquels il est possible de dterminer clairement si le mlange/lassemblage des dchets
peut tre autoris. Llaboration ci-aprs des principes de base est prescriptive :
le mlange des substances qui ragissent fortement entre elles (formation de chaleur, feu,
gaz) ou de substances explosives (explosion) est viter. Il faut viter que le mlange
entrane des risques pour la sant de lhomme et pour lenvironnement, la fois pendant
lopration de mlange proprement dite et pendant le procd de traitement conscutif. A des
fins dobtention dautorisation, cela signifie que la politique dacceptation et de traitement
des dtenteurs dautorisation est labore dune manire telle quil est vrifi, avant que les
dchets ne soient mlangs, si cette combinaison peut avoir lieu en toute scurit. Ceci peut
tre ralis au moyen de tests de compatibilit avant le mlange/lassemblage quel quen soit
lobjectif et quel que soit le type de dchet.
Le mlange de dchet ne doit pas conduire un niveau de traitement des dchets infrieur
aux meilleurs niveaux possibles de gestion des dchets ou ne doit pas conduire
lapplication dune gestion des dchets nocive au plan de lenvironnement. Cela signifie, par
exemple, que si une opration de valorisation est le standard minimum de traitement dun
flux de dchets, le mlange de tels dchets avec dautres dchets afin damener le mlange
vers une quelconque filire dlimination ne doit pas tre accept. Par exemple, le mlange
de dchets liquides ou de dchets cliniques avec dautres dchets en vue de leur mise en
dcharge nest pas autoris. Le mlange des dchets avec des dchets ayant une teneur en
POP suprieure la faible teneur en POP (telle que dfinie par les traits de Ble et de
Stockholm) avec une autre matire la seule fin dobtenir un mlange ayant une teneur en
POP infrieure la faible teneur en POP dfinie nest pas autoris parce que cela nest pas
sain au plan de lenvironnement.
le mlange de dchets ne doit pas conduire une dispersion diffuse intempestive de
substances dangereuses pour lenvironnement. Les effets dune dispersion diffuse sont
dtermins par le type et les concentrations des substances dangereuses pour
lenvironnement en combinaison avec la filire de traitement choisie, les missions en
dcoulant et la qualit et la finalit des substances rsiduelles libres. En combinaison, il
doit tre valu quelles sont les consquences ngatives du traitement des substances
dangereuses concernes pour lenvironnement eu gard aux missions dans le sol, leau, lair
ou dans les substances rsiduelles et comment ces consquences ngatives peuvent tre
values par rapport aux effets sur lenvironnement dune autre filire de traitement. Cette
valuation doit galement prendre en considration le caractre cyclique dune rutilisation
future.
Les dchets solides, quant eux, peuvent tre mlangs avec une grue, un mlangeur clos ou un
mlangeur clos avec un bol tournant et un axe couteaux. Les oprations dassemblage mettent
gnralement en jeu de gros volumes, comme par exemple le dchargement des citernes dans
des rservoirs.
Utilisateurs
Lassemblage et le mlange ne sappliquent gnralement que lorsque les valeurs de qualit et
danalyse des dchets en entre sont infrieures ou gales aux valeurs dacceptation dans lusine
de traitement planifie en sortie. Ces oprations se droulent dans toutes les activits de
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Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

traitement des dchets (traitement biologique, laboration des combustibles, sols contamins,
huiles usages, etc.), et quelquefois sont tout fait spcifiques de chaque activit de traitement
des dchets. Certaines de ces questions sont galement traites dans les sections propres
chaque activit de traitement des dchets.

2.1.6 Dclassement
Objectif
Lobjectif dun dclassement est de prendre les mesures pour que linstallation soit ramene,
lors de la rtrocession de lautorisation dexploitation, un tat appropri pour la reconversion
choisie. Limportance dune fermeture correcte est telle que llaboration dun plan de
fermeture savre ncessaire, car il va permettre davoir et de documenter un projet de fermeture
finale dun site avant le dmarrage de lopration. Il sinscrit galement dans lvaluation du
cycle de vie dun site planifi.
Principe de fonctionnement
Pour le dclassement, loprateur doit gnralement dmontrer que, suite au dclassement, ltat
du site ne provoquera pas, ou ne sera pas susceptible de provoquer une pollution de
lenvironnement.
Un plan de fermeture doit apporter un ensemble clair et ordonn dactions et de mthodes
suivre lors de la cessation de toutes les oprations au niveau de linstallation. Les tapes doivent
tre conues pour garantir que linstallation ferme (a) prsente un risque minime pour la sant
et lenvironnement et (b) ncessite une maintenance minimale aprs fermeture.
Flux entrants et sortants
Sans objet
Description du procd
Lampleur du dclassement/ramnagement va dpendre des types de matires acceptes, de la
conception de linstallation et de la reconversion envisage.
La cessation de lacceptation des dchets sur le site dmarre gnralement un rexamen du
permis de traiter les dchets. Ce nouvel examen permet une rtrocession ou un amendement de
la licence afin de reflter le changement dactivit du site.
Un plan de fermeture ncessite de garantir que des fonds sont disponibles pour fermer le site
mme si le propritaire de linstallation entame une procdure de banqueroute. Cette garantie
peut tre sous forme de cautionnement, dune garantie financire apporte par le groupe ou dun
autre instrument financier. Le montant de la garantie financire est dtermin en fonction de
lestimation des cots prpare dans le cadre du plan de fermeture. Par exemple, lestimation
des cots peut tre gale au cot maximum de fermeture de toutes les units de gestion des
dchets ayant fonctionn dans linstallation.
La fermeture dune installation de stockage ou de traitement ncessite lvacuation de tous les
dchets restants vers une autre installation. Tous les quipements et toutes les structures qui ont
t en contact avec les dchets doivent galement tre dcontamins. Il peut sensuivre un
dmantlement des plates-formes de bton utilises pour entreposer les conteneurs de dchets,
ainsi que lenlvement du sol contamin o des fuites se sont produites.
Utilisateurs
Applicable lensemble du secteur du traitement des dchets.

2.1.7 Traitement
des
produits
conditionnements (smalls)
Industries de traitement des dchets

chimiques

douteux

en

petits

47

Chapitre 2

Objectif
Lobjectif est didentifier les diffrents types de dchets afin de les traiter correctement.
Principe de fonctionnement
Les substances traiter sont tries manuellement et reconditionnes, broyes si ncessaire,
conditionnes et transfres vers des usines dlimination internes et/ou externes.
Description du procd
Le systme se divise en trois parties spares spatialement :
Tri des produits chimiques. Ce tri est effectu par une cabine de tri et un dispositif
daspiration afin de sparer les produits chimiques des laboratoires en fonction des
diffrentes filires de traitement (par exemple, recyclage, limination par incinration et
limination par enfouissement en dcharge)
Traitement de conditionnement pour vider les conteneurs de fluide ayant un volume de 0,1
200 l. Les petits volumes sont assembls aux fins de crer des lots volumineux (solvants
ou acides). Ils sont ensuite soit limins par une incinration temprature leve ralise
en aval, soit valoriss dans lusine de traitement physico-chimique interne. Une installation
aval broie les conteneurs vids.
Traitement des produits de protection de lusine, des substances ractives et fortement
odorantes dans un local spcial.
Utilisateurs
Traitement des dchets dangereux provenant dtablissements privs, duniversits, de
laboratoires et dentreprises commerciales.

2.1.8 Rduction de la taille


Objectif
Adapter la granulomtrie des dchets solides en vue des traitements ultrieurs ou extraire les
dchets difficiles pomper ou dcanter. Rduire la taille des particules.
Principe de fonctionnement
Les techniques mises en uvre dans les installations sont le dchiquetage, le tamisage, le
fractionnement, le conditionnement et la confection. Des broyeurs mobiles dplacement lent,
des broyeurs marteaux et des dchiqueteurs spciaux sont utiliss.
Flux entrants et sortants
Les conteneurs et les bombes arosols sont introduits dans le systme. Les gaz sont traits dans
une installation d'puration et les composants liquides et solides sont limins ou envoys en
vue de leur valorisation.
Description du procd
Certains exemples sont dcrits ci-dessous :
Broyeur pour conteneurs
L'installation de traitement comprend un broyeur pour la rduction en parcelles minuscules des
conteneurs vides, moiti vides et pleins dont la taille va de 1 l 1000 litres. Le systme
d'alimentation fonctionne avec une chargeuse lectronique monte sur roues. Le broyeur
proprement dit est plac sur une conduite protge contre les surpressions de 12 m de hauteur
avec une zone de trop plein dans la partie suprieure. Les conteneurs sont transports par la
chargeuse lectrique monte sur roue travers la porte ouverte jusqu'au broyeur. Puis la porte se
ferme et le procd de broyage dmarre automatiquement. A l'tape suivante, les matires
broyes tombent dans un rservoir, qui, lorsqu'il est totalement rempli, est transport pour les
tapes suivantes du traitement. Les gaz d'chappement librs sont traits dans une installation
de rgnration post-combustion. D'autres dispositifs de protection sont une feuille densit
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Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

leve de polythylne contrle sous vide double couche dispose sur le fond et un systme
automatique de lavage l'eau et l'azote dans la conduite ferme.
Broyeur bombe arosol
L'installation de traitement comprend un broyeur pour rduire en pices les bombes arosols,
deux units de condensation et un rservoir de collecte. Le rservoir de collecte comporte un
dispositif de remplissage pour les gaz condenss et chauffs (temprature extrieure). Ce
rservoir comporte aussi un dispositif d'alimentation d'azote pour le refroidissement du
condensateur et pour l'installation d'inertage. D'autres parties de l'installation comprennent un
rservoir de collecte pour les solvants des dchets liquides et un conteneur pour ferrailles. Le
broyeur broie les bombes arosols de manire discontinue. Le broyeur fonctionne dans un
environnement sous azote (inerte) et est rsistant aux gaz. Les gaz et d'autres agents actifs qui
peuvent toujours tre contenus dans les bombes arosols sont librs l'intrieur du broyeur.
Les gaz librs (principalement des gaz propulseurs) sont chasss dans l'unit de condensation
et condenss. Le condensat est stock dans un rservoir de collecte des gaz. A l'tape suivante,
les gaz sont introduits dans des rcipients de gaz comprim et transports vers une installation
d'incinration pour dchets dangereux. Les gaz non condenss sont transports jusqu' une
installation d'puration et de rgnration de l'air d'chappement, o ils sont brls. Les rsidus
solides du broyage (copeaux mtalliques) sont spars des substances liquides. Les composants
liquides et solides sont dchargs sparment sur des blocs diffrents. Les composants solides,
par exemple, la fraction mtallique, sont achemins en vue de leur valorisation ou de leur
limination. Les composs liquides, par exemple, les peintures, les laques pour cheveux, sont
stocks temporairement dans un rservoir, puis dcants dans des conteneurs de 800 litres. Les
conteneurs de 800 litres sont transports jusqu' une usine de combustion pour dchets
dangereux o les dchets liquides sont utiliss pour une combustion dappoint (recyclage
thermique).
Utilisateurs
Installations de traitement des conteneurs et des bombes arosols. Prparation des dchets
destins servir de combustibles. Applicables diffrents types de dchets comme les fts en
plastique ou les fts mtalliques, les filtres huile, les dchets municipaux solides, les dchets
solides en vrac, le bois usag, les arosols et le verre.

2.1.9 Autres techniques courantes


Cette section comprend des techniques gnriques utilises dans le secteur du traitement des
dchets. Il s'agit principalement de traitements mcaniques. Ces derniers sont habituellement
utiliss comme pr-traitements mais certains servent galement de post-traitement (par exemple,
tamis). Ils sont prsents dans le Tableau 2.3 qui prsente galement l'objectif des traitements et
les domaines d'utilisation.
Technique
Nettoyage

Objectif
Eliminer la contamination qui
interdit la valorisation des
matires provenant des dchets
Reconditionnement (par exemple, En raison de la nature dsagrge
mise en balles)
de certains types de dchets, il est
parfois
ncessaire
de
les
compacter pour faciliter leur
utilisation dans le procd
ultrieur.
Une machinerie de compactage
est utilise pour compacter les
dchets sous une certaine forme
physique
Criblage
Sdimentation
Sparation
des
composants
solides contenus dans les dchets
Industries de traitement des dchets

Utilisateurs
Condensateurs et transformateurs
contenant des PCB
Utilis pour les dchets solides
municipaux destins servir de
combustible et pour les balles de
plastique, de papier et de mtal
La taille et la forme de la balle
sont gnralement optimises
pour son transport et sa
rutilisation

Prparation
de
combustible
liquide partir de dchets
49

Chapitre 2
Technique

Tamisage

Tri et dferraillage
Lavage

Objectif
fluides et pr-traitement des
dchets en vue de leur traitement
ultrieur
Sparation des grosses particules.
Tamis vibration, tamis statiques
et tamis rotatifs sont utiliss
.
Un objectif du lavage peut tre de
permettre la rutilisation des fts
dans l'installation ou leur vente
d'autres installations en vue de
leur rutilisation
Les oprations de lavage des fts
ne comprennent souvent aucun
traitement rel en dehors d'un
lavage et d'une sdimentation
Un certain nombre dentreprises
de recyclage lavent les filtres
huile et fournissent une fraction
de mtal semi-nettoye en vue du
recyclage.

Utilisateurs

Prparation des dchets destins


servir de combustible

La plupart des installations de


traitement incorporent une station
de lavage des camions citernes
pour liminer les rsidus des
citernes et soutes des vhicules
S'applique
galement
aux
rservoirs de stockage et aux fts.
Usine de traitement Ph-c.

Tableau 2.3 : Techniques courantes appliques au traitement des dchets

2.1.10 Exemples d'installation de traitement des dchets o ne sont


appliques que les techniques courantes
Certaines activits de traitement des dchets sont trs spcifiques et tout particulirement lies
au type de dchet trait. Certains exemples sont numrs ci-dessous.
Nettoyage des transformateurs contenant des PCB
Les technologies pour le nettoyage des transformateurs peuvent se diviser en trois catgories
principales :
Vidange des huiles contenant des PCB issues des transformateurs, suivi d'une
dcontamination de l'huile et d'une rinjection du produit nettoy dans le transformateur
en vue de sa rutilisation
Extraction des huiles contenant des PCB par un lavage au solvant du transformateur,
suivi de son dmantlement et d'une dcontamination supplmentaire des composants
pour permettre le recyclage des composants mtalliques
Aprs un pr-traitement appropri, les huiles contenant des PCB peuvent tre traites
l'hydrogne des tempratures leves. Dans ce cas, les transformateurs ne sont pas
valoriss en tant que tels.
Voici un exemple du deuxime cas cit : Des carcasses de transformateurs usags sont nettoyes
au moyen d'un lavage au trichlorthylne (TCE). Dans ce cas, la carcasse est remplie du solvant
et on la laisse reposer pendant une priode prolonge avant de remplacer le solvant avec du TCE
frais. Cette opration est rpte (gnralement trois fois) jusqu' ce que la carcasse passe avec
succs le test du coton tige requis. Pendant l'opration de nettoyage, la carcasse du
transformateur est ouverte l'atmosphre ou vaguement recouverte d'une plaque d'acier. En
consquence, cette activit se traduit par des pertes de TCE, par vaporation, dans l'air.
Gnralement, cette activit est ralise sur des sites spcialiss, qui nettoient les
transformateurs contamins par les PCB et regroupent les huiles contamines par les PCB. Tous
leurs dchets, l'huile, fts, eaux de nettoyage et des solvants de nettoyage sont destins une
incinration hors site.
Les carcasses et les enroulements de transformateurs nettoys sont envoys en vue de leur
50

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

rcupration aprs un nettoyage minutieux au TCE.


Nettoyage des condensateurs contenant des PCB
Les condensateurs sont semblables aux transformateurs en ce qu'ils comportent un cur actif,
renferm dans un botier mtallique. Toutefois le cur actif n'est pas constitu d'enroulements
de cuivre mais en revanche est constitu de spirales entrelaces de fines feuilles d'aluminium
spares par des minces couches de papier et/ou de plastique. Les techniques utilises pour le
nettoyage de ces condensateurs sont les suivantes :
Le botier du condensateur est dmont et dcontamin par un lavage au solvant ; il
s'agit d'un procd de dcontamination directe tant donn que le botier n'est pas
poreux. Le cur est incinr.
Il existe la possibilit de poursuivre le traitement par une tape supplmentaire et de
traiter le cur aprs lavoir extrait du botier. Cette tape de dcontamination implique
habituellement un broyage du cur et un traitement avec un solvant. Il est ainsi possible
de rduire le niveau des PCB rsiduels.
La technologie qui permet la plus grande quantit de recyclage est semblable celle
dcrite ci-dessus mais elle traite galement le mlange de rsidu
d'aluminium/plastique/papier pour sparer ces composants, par un lavage au solvant. Le
mtal aluminium peut ensuite tre rutilis ; le seul composant devant tre limin est le
mlange de parcelles de papier/plastique.
Broyage des arosols
Lunit de destruction des arosols accepte des rejets de fabrication ou des matriaux provenant
des centres de collecte. La composition des gisements est habituellement connue. Ils peuvent
comprendre des gaz propulseurs (par exemple, GPL, butane, propane, ther dimthylique ou
HCFC) et des ingrdients actifs. Une partie des arosols sont vides tandis que d'autres peuvent
toujours contenir certains gaz propulseurs, bien que ce nombre ne soit pas quantifi. D'autres
rejets peuvent avoir chou aux tests de pression et vont probablement perdre leur gaz sur le
parcours les conduisant l'unit de destruction. Tout propulseur restant dans les bombes
arosols constitue un risque d'accident en cours de traitement.
Broyage du verre
Le verre des pare-brises est lamin avec du butyrate de polyvinyle et est limin dans un
procd de broyage prliminaire et envoy en dcharge. L'opration de broyage du verre permet
de traiter le verre des dchets municipaux et de l'industrie. Les sites n'acceptent gnralement
pas le verre couche provenant des quipements lectroniques.
Traitement des lampes et tubes fluorescents
Dmercurisation des tubes d'clairage. Actuellement, cette activit est marginale dans certains
pays, mais les exploitations existantes enregistrent maintenant une demande croissante pour
leurs services. A lheure actuelle, la plupart dentre elles utilisent un procd de broyage.
Toutefois, il existe un procd dvelopp rcemment qui ne fait pas appel au broyage et permet
de rcuprer 99% du mercure.
Traitement des dchets contenant des CFC
Dans l'Union europenne, il est obligatoire de collecter les CFC en vue de leur limination. Il
est d'usage que les huiles de lubrification collectes loccasion de la vidange des rfrigrants
soient galement traites afin d'liminer les CFC rsiduels avant d'tre rgnres. Les CFC
peuvent ensuite tre incinrs. Peu d'usines d'incinration dans l'Union europenne sont
quipes d'units de rcupration de lacide fluorhydrique.

Industries de traitement des dchets

51

Chapitre 2

2.2

Traitements biologiques des dchets

[31, Greenpeace, 2001], [32, DETR et DTI, 2001], [33, ETSU, 1998], [51, Inertec et al., 2002] [53,
LaGrega et al., 1994], [54, Vrancken et al., 2001], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002],
[59, Hogg et al., 2002], [80, Petts et Eduljee, 1994], [81, VDI et Dechema, 2002], [86, TWG, 2003],
[114, Hogg, 2001], [117, DG Env, 2001], [132, UBA, 2003], [138, Lanfranchi, 2003], [150, TWG,
2004].

Le traitement biologique utilise des micro-organismes vivants pour dcomposer des dchets
organiques en eau, CO2, et simples substances inorganiques ou en substances organiques plus
simples telles que des aldhydes et des acides. Il existe plusieurs traitements biologiques utiliss
pour le traitement des dchets ; toutefois ils ne sont pas tous inclus dans le champ dapplication
du prsent document. Le Tableau 2.4, conjointement aux informations incluses dans la section
Champ dapplication, tente de faire le point sur les traitements qui sont inclus dans le prsent
document.
Traitement biologique
Boue active

Lagunes ares

Compostage

Digestion arobie

Digestion anarobie

Description succincte
Dcomposition
des
dchets
organiques contenus dans leau en
exposant les dchets une
croissance biologique. Leau est
recycle et are pour faciliter
laction biologique et une boue est
gnre. Deux systmes sont
couramment
employs :
les
systmes de croissance en
suspension et les systmes de
croissance fixes.
Grandes lagunes contenant une
concentration leve de microorganismes. La lagune est are
pour favoriser la croissance des
bactries et la dcomposition des
dchets.
Monticules
artificiels
de
dchets construits pour favoriser
la dcomposition biologique des
solides organiques, en produisant
une substance humique prcieuse
pour lamendement des sols.
Rduction de la teneur organique
des dchets. Applique aux
dchets
solides,
aux
eaux
rsiduaires non continues, la
bioremdiation et aux boues
dpuration et aux sols contamins
par de lhuile.
Dcomposition
des
matires
organiques dans des cuves
fermes en labsence dair. Elle
utilise deux formes de bactries :
les bactries acidifiantes et les
bactries mthanognes. Elle est
applique aux dchets solidesliquides, aux eaux rsiduaires
fortement
contamines
(par
exemple, compos chlor), la
bioremdiation et la production
du biogaz destin servir de
combustible.

Inclus dans le document ?


Inclus en tant que traitement des
eaux rsiduaires (voir section 2.6)

Inclus en tant que traitement des


eaux rsiduaires (voir section 2.6)

Non inclus
document

dans

le

prsent

Traitement biomcanique (voir


section 2.2.2 et section 2.2.3)
seule la bioremdiation ex-situ est
couverte dans ce document

Voir section 2.1.1 et section 2.2.3


seule la bioremdiation ex-situ est
couverte dans ce document

Tableau 2.4 : Traitements biologiques des dchets


52

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

2.2.1 Digestion anarobie


Objectif
La digestion anarobie est utilise dans lindustrie pour traiter les dchets DCO trs lev et
comme procd de traitement des boues dpuration aprs traitement arobie des eaux
rsiduaires. La production du biogaz partir de la digestion anarobie contrle est lun des
principaux avantages du procd.
Principe de fonctionnement
La digestion anarobie implique la dcomposition bactrienne des matires organiques en
labsence (relative) doxygne. Lune des limites principales de la digestion anarobie est son
incapacit dgrader la lignine (un composant majeur du bois). Ceci est en opposition avec le
procd de biodgradation arobie.
Flux entrants et sortants
Les procds anarobies peuvent tre utiliss pour traiter directement des dchets liquides, la
boue biologique gnre par un stade arobie prcdent, les solides organiques et les boues
dpuration. Linclusion dautres stocks dalimentation, tels quune boue dpuration, altre le
digestat obtenu. Toutefois, il est important de noter que le mlange de dchets mnagers avec
des stocks dalimentation peut amliorer la fois les aspects environnementaux et conomiques
du procd et a dj t adopt dans un certain nombre dusines (en particulier, la co-digestion
avec des boues et du lisier dans des usines de traitement des produits agricoles petite chelle).
Dans le procd, le carbone issu des substances organiques entrantes est principalement converti
en mthane et en dioxyde de carbone, puis libr sous forme de biogaz, qui peut tre brl pour
gnrer de lnergie ou tre utilis comme combustible pour la rduction des missions de COV
par exemple,. La proportion de mthane par rapport au dioxyde de carbone varie en fonction du
flux de dchets et de la temprature du systme. Le systme doit avoir une charge
dalimentation quilibre pour maximaliser la production de mthane. Les installations ciblent
habituellement des dchets riches en carbone, qui vont utiliser lazote disponible (et
probablement le supplment requis par la bio-augmentation).
Le procd de digestion anarobie conduit une production de mthane, avec une production de
mthane thorique de 348 Nm3/tonne de DCO. En rgle gnrale, la digestion anarobie produit
de 100 200 Nm3 de DCO par tonne de dchets municipaux biologiques traits. La formation
de biogaz est trs sensible au stock dalimentation, une usine produisant des volumes allant de
80 120 Nm3 par tonne en fonction de lentre des dchets. Le biogaz peut tre utilis pour
produire de llectricit (pour la consommation interne et/ou pour lexportation) il peut tre
brl dans des chaudires afin de produire de leau chaude et de la vapeur des fins
industrielles, et il peut aussi tre utilis comme combustible de remplacement dans les vhicules
lgers et lourds. Le biogaz a une composition type de 55 70 % de mthane, 30 45 % de
carbone et 200 4 000 ppm de sulfure dhydrogne.
Le rsidu semi-solide, appel digestat, est ensuite trait normalement par le biais de la digestion
arobie. Certains pays autorisent lapplication directe du digestat sur les terres cultivables dans
certaines circonstances (par exemple, Sude, Danemark). Le risque de lapplication du digestat
sur les sols, principalement d la prsence de mtaux lourds est gnralement rglement par
une lgislation nationale dans les diffrents pays de lUnion europenne. Outre le produit
principal issu du procd, cest--dire un digestat solide, de petites quantits de liquides en
surplus sont galement disponibles, lesquels peuvent tre dshydrats afin de fournir un engrais
liquide ou tre envoys une station dpuration des eaux rsiduaires (le plus souvent aprs une
certaine sparation des solides).
Description du procd

Industries de traitement des dchets

53

Chapitre 2

Les principales variables du procd sont les mthodes de mise en contact des dchets avec la
biomasse (microbes), la teneur en humidit des dchets (par exemple, dchet liquide, boue ou
dchet solide) et le procd et le degr daration. La digestion anarobie implique
gnralement les tapes suivantes :
Pr-traitement mcanique
Afin damliorer le procd de digestion, les matriaux tels que les plastiques, les mtaux et les
composants surdimensionns sont limins des dchets traiter. La sparation peut tre ralise
dans des conditions humides ou sches. Suite cela, un autre procd de rduction de taille
permet de crer une matire plus homogne, afin de faciliter la fermentation et le traitement. La
fragmentation des dchets peut tre ralise par des dcolleteuses, des concasseurs et broyeurs,
des broyeurs centrifuges, des pulpeurs ou des dchiqueteurs.
Digestion
Il existe un certain nombre de techniques diffrentes utilises pour raliser la digestion. On les
distingue habituellement par rapport aux tempratures de fonctionnement qui leur sont associes
(les usines thermophiles fonctionnent environ 55 C (de 50 65 C) et les usines msophiles
environ 35 C (20 45 C)) et par rapport au pourcentage de matire sche contenue dans le
stock dalimentation (par exemple, systmes par voie sche avec 30 40 % de matire sche,
systmes par voie humide avec 10 25 % de matire sche). En rgle gnrale, plus la
temprature est leve, plus le procd est rapide, mais le procd thermophile peut tre plus
difficile matriser et va ncessiter une plus grande quantit de biogaz pour le chauffage afin de
conserver la temprature requise. Certaines technologies couramment disponibles sont
numres dans le Tableau 2.5.
Technique
Voie humide une seule tape

Description
Les
dchets
solides
sont
transforms en boue avec leau
du procd afin de fournir un
stock dalimentation dilu pour
alimenter la cuve de mlange du
digesteur.

Voie humide plusieurs tapes

Les
dchets
solides
sont
transforms en boue et mis
fermenter par des bactries
hydrolytiques et de fermentation
afin de librer des acides gras
volatils qui sont ensuite convertis
en biogaz dans un digesteur
anarobie
deau
rsiduaire
industrielle taux lev.
La cuve de digestion est
alimente en continu avec une
matire contenant de 20 40 %
de matire sche au moyen dun
chargement par lots. Dans les
variantes coulement mixte et
coulement piston, le bilan
thermique est favorable la
digestion thermophile.
Aprs injection dun lot avec le
digestat dun autre racteur, on
laisse la digestion seffectuer
naturellement. Le lixiviat est
remis en circulation afin de
maintenir la teneur en humidit
et de redistribuer les bactries
mthanognes travers la cuve.

Voie sche en continu

Voie sche par lots

54

Entres
Le procd peut tre utilis tout
seul pour les dchets solides
municipaux mais le procd par
voie humide se prte la codigestion avec des stocks
dalimentation dilus tels que le
lisier des animaux et les dchets
industriels organiques.
Le systme se prte la digestion
des dchets solides municipaux
et aux dchets organiques
humides provenant de lindustrie
alimentaire

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2
Squenage de lots

Il sagit essentiellement dune


variante du procd par lots par
voie sche, dans laquelle le
lixiviat est chang entre des lots
tablis et des lots nouveaux pour
faciliter
le
dmarrage,
linoculation et llimination des
matires volatiles partir du
racteur actif. Lorsque la
digestion est tablie, le digesteur
est dsolidaris du lot tabli et
coupl un autre lot dans une
autre cuve.

Bioracteur en tas
Tableau 2.5 : Technologie de digestion anarobie
[53, LaGrega et al., 1994], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [59, Hogg et al., 2002]

Utilisateurs
Les digesteurs anarobies sont couramment employs pour les dchets municipaux (en
particulier les biodchets spars la source) mais ont t tests pour llimination des dchets
dangereux galement. Dans certains digesteurs anarobies, dans les stations dpuration des
eaux uses, une faible capacit est utilise pour une plage de dchets industriels organiques non
dangereux. La digestion anarobie des dchets solides municipaux est disponible titre
commercial depuis environ 10 ans et est utilise en Allemagne, au Pays-Bas et au Danemark. Il
existe des dveloppements en Espagne, au Portugal et en Belgique et elle est utilise dans une
mesure restreinte dans dautres pays tels que la Sude, le Royaume-Uni et la France.

2.2.2 Traitements biomcaniques


Objectif
Les traitements biomcaniques sont habituellement conus pour valoriser des matires avec une
ou plusieurs finalits et pour stabiliser la fraction organique des dchets rsiduels. Les avantages
pratiques des usines de traitement biomcanique sont, par-dessus tout, la rduction :
des volumes de dchets
de la teneur en matires organiques des dchets, qui sont expdis en vue de leur
limination finale (mise en dcharge ou incinration).
Un autre objectif du traitement biomcanique est le fractionnement des matires en vue dun
traitement ultrieur (par exemple, la prparation de combustibles solides). La digestion
biologique est prvue pour rduire le poids et pour rendre inertes toutes les matires organiques
biologiquement actives (dnommes gnralement rsidus stabiliss ). Les valeurs types
pour la perte combine deau et de matires biodgradables peuvent se situer dans la plage
allant de 20 35 %, principalement en fonction du temps de traitement. Dautres rductions du
volume des dchets mis en dcharge peuvent tre obtenues en raison de la sparation mcanique
de la sortie et peuvent mme tre finalement suprieures 60 %.
Principe de fonctionnement
Les usines de traitement biomcanique rduisent de manire significative lhumidit en
procdant une extraction, une rduction et une stabilisation des substances organiques
contenues dans les dchets. Ces traitements impliquent une sparation mcanique des dchets,
un traitement biologique (digestion arobie et/ou anarobie) de la fraction organique et une
autre sparation mcanique, le cas chant.
Le traitement biomcanique doit donner lieu une rduction de la teneur en substances
organiques biodgradables, en volume, en teneur en eau, en potentiel de formation de gaz et en
Industries de traitement des dchets

55

Chapitre 2

activit respiratoire des dchets, et a galement contribu une amlioration significative du


comportement de lixiviation et de sdimentation.
Flux entrants et sortants
En principe, de nombreux types de dchets peuvent tre accepts dans une usine de traitement
biomcanique (MBT). Les dchets fractionns et digrs ltape biologique comprennent le
papier et le carton, les substances organiques des dchets verts/des ordures mnagres ainsi que
les substances organiques contenues dans les lingettes, les emballages, les textiles, certains
types de boues dpuration, etc. En rgle gnrale, seuls les dchets mixtes, non tris sont
accepts dans lusine. Toutefois, en vertu de certaines rglementations de la Commission
europenne et des modifications apportes aux procds de traitement certains types de dchets
sont exclus ou restreints. A titre dexemple, on peut citer les dchets dangereux, les dchets pour
lesquels un traitement spcial est obligatoire au regard de la lgislation de la Commission
europenne (par exemple, Rglementation (CE) N 1774/2002 du Parlement europen et du
Conseil du 03 octobre 2002 tablissant des rgles de sant concernant les sous-produits animaux
non destins la consommation humaine), les dchets pour lesquels un traitement biologique
nest pas appropri et les dchets entranant une inhibition de lactivit biologique.
La production (sortie) des usines de traitement biomcanique (MBT) est forcment rduite en
poids et stabilise (les missions des produits ainsi traits compares avec les matires non
traites pourraient tre rduites denviron 90 98 % dans des conditions de mise en dcharge).
De tels chiffres sont trs variables et dpendent fortement de la manire dont la rduction des
missions est calcule (par exemple, gnration de gaz et activit respiratoire) et gnralement
peuvent avoir des variations importantes au plan de la qualit. Dans certains pays, les dchets en
SORTIE peuvent tre utiliss comme couverture de dcharge si la contamination est
suffisamment faible (compost de faible qualit, compost gris ou dchets biodgradables
stabiliss) ou ils peuvent tre mis en dcharge. La qualit des dchets produits en SORTIE nest
gnralement pas acceptable pour une utilisation grande chelle en raison des contaminants
quils contiennent et qui concernent la fois la teneur en substances inertes (verre, matires
plastiques, etc.) et aussi la teneur en mtaux lourds provenant dautres dchets entrant dans le
flux (batteries, etc.). Dautres sorties sont des fractions pouvant tre destines la combustion et
des matires recyclables (par exemple, mtaux, matires plastiques).
Description du procd
Les usines de traitement biomcanique (MBT) sont trs flexibles et peuvent tre construites sur
une base modulaire. La phase de traitement mcanique implique la sgrgation et le
conditionnement des dchets. Les procds susceptibles dtre impliqus sont les suivants :
ouverture des sacs de dchets (si ncessaires) (par exemple, dchiqueteuse)
extraction des composants indsirables susceptibles dobstruer le traitement suivant (par
exemple, par sparateurs mtalliques)
optimisation de la taille des particules en vue du traitement suivant (par exemple, par des
tamis ou des dchiqueteurs)
sparation des matires biodgradables contenues dans les refus du criblage primaire, de
manire permettre leur envoi au procd de traitement biologique (par exemple, par des
tamis)
sparation des matires ayant un pouvoir calorifique lev, telles que les textiles, le papier
et les plastiques, dans les passs du criblage primaire de manire permettre leur envoi
pour une utilisation dans la production de combustibles. Sparation des matires qui sont
appropries pour une valorisation matire (par exemple, par une sparation lair)
homognisation des matires destines un traitement biologique.
En dehors de ces lments, lusine peut comprendre des quipements destins la valorisation
des mtaux et lextraction des fractions minrales. Les permutations concernant la conception
dune usine de traitement biomcanique (MBT) sont nombreuses et varies. Certaines usines
sont conues pour sparer et traiter biologiquement les dchets rsiduels provenant des dchets
56

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

municipaux solides avant leur mise en dcharge. La Figure 2.6 reprsente un schma de procd
de traitement biomcanique (MBT).

Sparation magntique et
sparation par courant de
Foucault des mtaux ferreux
et non ferreux

Fraction
surdimensionne

Fraction hautement calorifique (avec


ou sans sparation densimtrique) pour
combustibles drivs des dchets
(RDF),
incinration,
pyrolyse,
gazification, etc., quelque fois mise
en dcharge

Fraction
surdimensionne
Dchets
municipaux
solides

Traitement
mcanique/
Traitement biologique

Fraction biodgradable pour


stabilisation au moyen dun
procd de traitement (puis
par ex. mise en dcharge)

Rejets en dcharges

Figure 2.6 : Reprsentation schmatique des entres et des sorties dun traitement biomcanique
Remarque : Les flches marron reprsentent les matires rsiduelles.
Les flches vertes reprsentent les sorties traites
Le traitement mcanique peut tre ralis avant ou aprs traitement biologique

[17, Eunomia Research & Consulting, 2002], [150, TWG, 2004]

Il existe deux types de systmes : les systmes encapsuls et les systmes abrits.
Les systmes encapsuls (conteneur, tunnel) fonctionnent habituellement uniquement souspression avec une circulation dair. Le contrle est exerc par le biais des paramtres de
temprature et de la teneur en oxygne dans lair en circulation. La chaleur doit tre vacue du
systme en refroidissant lair en circulation. Le condensat qui est cr peut tre utilis pour
humidifier les andains ou doit tre limin en tant que eau rsiduaire.
Les systmes abrits (procd andain) fonctionnent la fois sous pression et aspiration, dans
certaines usines les deux procds de ventilation sont utiliss en alternance. Les systmes
circulation dair ne sont possibles que dans une moindre mesure dans les systmes abrits. En
fonctionnement avec aspiration, la rutilisation rpte de lair dchappement de landain est
au moins faisable. La chaleur gnre ne peut tre vacue que par le biais de lvaporation de
leau et de lair dchappement. Outre le contrle de laration spcifique, le renouvellement
priodique des matires biologiquement dgrades revt une importance capitale pour la
progression du traitement biologique. Son objectif est de :
mlanger les matires et rendre de nouvelles surfaces accessibles aux micro-organismes
activer la dgradation biologique
minimiser les temps de dgradation biologique
humidifier landain de manire uniforme et compenser les pertes par vaporation
compenser la perte en volume due la dgradation biologique
vacuer la chaleur de landain.
Ainsi, le procd biologique est optimis et les capacits de traitement biologique existantes
sont utilises avec un bon rapport cot-efficacit. Dans les usines de traitement biomcanique
avec des traitements biologiques quasiment dynamiques selon le procd de dplacement des
Industries de traitement des dchets

57

Chapitre 2

andains ou le procd en tunnel, le renouvellement se produit gnralement des intervalles


dune semaine. Certains procds biologiques ncessitent deux cycles de renouvellement par
semaine au cours des trois premires semaines. Aprs cette priode, les matires sont retournes
tous les cinq ou sept jours.
Utilisateurs
Le traitement biomcanique est un outil permettant de pr-traiter des dchets avant leur mise en
dcharge ou de prparer des dchets solides (gnralement des dchets municipaux solides)
destins servir de combustibles. Malgr une baisse de popularit, le compostage des dchets
mixtes est toujours ralis en Grce, en Espagne et au Portugal, tandis quen Italie, en
Allemagne et en Autriche il est progressivement ou totalement converti en traitement
biomcanique des dchets rsiduels. Ces types de traitements voient galement le jour au PaysBas et en Belgique. On note actuellement un intrt croissant pour cette technologie au
Royaume-Uni o certaines usines sont en cours de construction et o le gouvernement parraine
des essais de ces nouvelles technologies.
Ces usines tendent avoir des capacits importantes parce quelles traitent de gros volumes de
dchets mixtes. Une capacit moyenne de 50 100 kt/an est tout fait normale mais la capacit
peut atteindre 700 kt/an, comme Milan en Italie et ntre que de 7 kt/an. Il existe au moins
quatre exemples en Europe dont lobjectif est datteindre une valorisation complte des dchets
solides municipaux sous la forme de matires de recyclage et de rcupration dnergie.

2.2.3 Traitements biologiques appliqus au sol contamin


Objectif
Rduire la contamination du sol.
Principe de fonctionnement
Dgradation arobie et anarobie des polluants dans le sol excav.
Flux entrants et sortants
Des types de contamination traiter sont des polluants biodgradables, des combustibles
(essence, krosne, gasoil, mazout domestique, mazout lourd), huile minrale, huiles usages et
huiles organiques lourdes. Les principaux produits de ce type de traitement sont les sols excavs
dcontamins.
Description du procd
Le manque doxygne est le facteur le plus limitant de la biodgradation des polluants du sol et
bon nombre de procds diffrents ont t mis au point pour optimiser loxygnation du sol. Les
divers traitements biologiques diffrent de par les techniques daration utilises. Deux types de
procd existent : in-situ et ex-situ.
Biodgradation in-situ
La biodgradation in-situ est le terme utilis pour les procds de traitement biologique qui sont
effectus lendroit o se trouve le sol contamin. De tels procds ne sont pas couverts dans le
prsent document.
Biodgradation ex-situ
La biodgradation ex-situ est le terme gnral utilis pour dsigner les procds de traitement
dans lesquels le sol contamin ou les boues sont excavs et assainis par le biais de procds
biologiques. La technologie de la bioremdiation ex-situ implique le plus souvent une
bioremdiation de la phase boueuse dans laquelle la boue aqueuse est cre en combinant le sol
contamin ou la boue dpuration avec de leau puis en laissant les contaminants tre
biodgrads dans un racteur autonome ou dans un bassin maonn. La biodgradation ex-situ
englobe galement la bioremdiation en phase solide, telle que le land farming , le
compostage et les biopiles. Dans ces procds, le sol contamin est excav et on ajoute de
58

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

loxygne, des nutriments, de leau ou des micro-organismes pour amplifier la biodgradation


naturelle des contaminants.
Bioremdiation en phase boueuse
Il y a deux objectifs principaux sous-jacents lutilisation de la bioremdiation en phase
boueuse : (1) dtruire les contaminants organiques contenus dans le sol ou dans la boue et, ce
qui est galement important, (2) rduire le volume de matire contamine. La biodgradation
des boues sest avre efficace pour le traitement des sols fortement contamins qui ont des
concentrations en combustibles ou en autres contaminants organiques allant de 2 500
250 000 mg/kg. Le procd concernant la boue a galement prsent un certain potentiel pour
traiter un large ventail de contaminants, incluant des pesticides, le crosote, le
pentachlorophnol, les PCB et dautres substances organiques halognes.
La prparation des dchets est ncessaire avant dappliquer une biodgradation en phase boue.
La prparation peut inclure lexcavation et la manutention des dchets, ainsi que le criblage
pour liminer les dbris et les objets plus importants. La rduction de la taille des particules,
lajout deau ainsi que le rglage du pH et de la temprature peuvent galement savrer
ncessaires pour satisfaire aux spcifications dalimentation du procd.
Lorsque la biodgradation des contaminants est termine, la boue traite est envoye dans un
systme de sparation/dshydratation. Un clarificateur permettant deffectuer une sparation par
gravit permet dliminer leau du sol.
Bioremdiation en phase solide.
La bioremdiation en phase solide implique lexcavation et la prparation du sol contamin afin
damplifier la bioremdiation des contaminants dans le sol. Les techniques gnralement
employes pour la prparation du sol biodpolluer sont le tamisage /criblage,
lhomognisation, lapport en nutriments et lajout de compost. La bioremdiation est ralise
dans des biopiles (retournement du sol ou injection dair).
La digestion arobie implique le stockage des dchets biodgradables avec un agent diluant
pour augmenter la porosit du sol. La bioremdiation est semblable au compostage en ce que le
sol contamin est entrepos sous forme de gros monticules. Toutefois, pour ces procds, lair
est habituellement fourni en crant un vide travers la pile.
Utilisateurs
Sols contamins

Industries de traitement des dchets

59

Chapitre 2

2.3

Traitements physico-chimiques des dchets

[30, Eklund et al., 1997], [51, Inertec et al., 2002], [53, LaGrega et al., 1994], [55, UK EA, 2001], [56,
Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [89, Allemagne, 2003], [100, UNEP, 2000], [101,
Greenpeace, 1998], [121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002],
[123, Perseo, 2003], [124, Iswa, 2003], [136, Straetmans, 2003], [146, Galambos et McCann, 2003],
[150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004], [156, VROM, 2004], [157, UBA, 2004].

Cette section dtaille les traitements physico-chimiques (Ph-c) des dchets. Les traitements tels
que la prcipitation, la dcantation et la centrifugation, ainsi que les traitements thermiques non
inclus dans le bref sur lincinration des dchets sont compris ici. En raison du fait que bon
nombre de ces traitements sont des oprations unitaires communes, la description de certaines
oprations ne sera mentionne que brivement dans cette section. Pour les techniques
considres moins communes et qui ncessitent des explications supplmentaires, un
paragraphe indpendant lintrieur de la prsente section a t cr. Les techniques de
rduction des missions sont couvertes dans la section 2.6. Les activits communes ralises
dans ces usines (par exemple, stockage, manutention) sont couvertes dans la section 2.1.
La structure de cette section concerne les conditions physiques du type de dchet. Les
traitements raliss sur les liquides et les solides diffrent considrablement et il a t suggr
que le fait de les traiter sparment permette de bien structurer une section aussi longue. A la fin
de cette section, certains traitements physico-chimiques spciaux raliss sur des dchets
spciaux (par exemple, destruction des POP) ont galement t inclus.
Certaines des techniques employes pour le traitement des dchets peuvent faire appel, par
exemple, une solution acide provenant du premier purateur-laveur dun systme de contrle
de la pollution de lair par voie humide dans le cadre dun traitement des dchets avec contrle
de la pollution de lair. Certaines techniques impliquent un renvoi des rsidus traits en chambre
de combustion pour oprer un frittage avec les cendres lourdes : ces techniques ne sont pas
incluses dans ce document parce que ce sont des mesures intgres aux technologies de
combustion. Ces questions peuvent tre consultes dans dautres BREFS.

2.3.1 Traitements physico-chimiques des eaux rsiduaires


Objectif
Les usines de traitement Ph-c sont prvues de manire permettre la sparation dune quantit
maximale de matires recyclables afin de nutiliser quune quantit minimale dadjuvants.
Lobjectif des usines de traitement physico-chimique est de :
permettre lmission dobjectifs de protection de lenvironnement, en particulier, en ce qui
concerne la gestion de la qualit de leau. Dans les usines de traitement physico-chimique,
les matires qui peuvent tre dangereuses pour leau sont traites, retenues et/ou converties
sous une forme non dangereuse
permettre llimination correcte de grandes quantits de dchets liquides aqueux, en
gnral, et de dchets ncessitant des contrles spciaux
sparer lhuile ou la fraction organique destine servir de combustible
Les procdures desservent lapplication spcifique de ractions physico-chimiques en vue de la
conversion des matires (par exemple, neutralisation, oxydation, rduction) et de la sparation
des matires (par exemple, filtration, sdimentation, distillation, change dions).
Principe de fonctionnement
Pendant le traitement physico-chimique des eaux rsiduaires contamines, leau est spare et
traite pour tre rejete dans le systme de collecte et dvacuation des eaux ou dans les milieux
aquatiques (masses deau). Cette eau traite est soumise diverses lgislations sur leau ds lors
quelle est rejete.
60

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

Flux entrants et sortants


Les dchets traits dans les usines Ph-c sont des liquides aqueux. Les usines Ph-c traitent
gnralement des liquides uss ou des boues dpuration ayant une teneur en eau relativement
leve (> 80 % en poids/poids). Indpendamment de leur origine et de leurs caractristiques
matrielles en dcoulant, les dchets couramment traits par ces usines sont les suivants :
mulsions/lubrifiants de refroidissement
acides (par exemple, acides de dcapage provenant des traitements de surface. Quelques
informations sont disponibles dans le BREF STM)
solutions alcalines
concentrs/solutions salines contenant des mtaux
eaux de lavage
eaux rsiduaires contenant un sparateur dessence/dhuile
mlanges de solvants
boues
dchets liquides aqueux ayant des concentrations leves en matires biodgradables
dchets marins aqueux.
Le Tableau 2.6 prsente, titre indicatif, les types de dchets accepts dans les sites de
traitement physico-chimique au Royaume-Uni.
Flux de dchets
Substances inorganiques aqueuses neutres
Acides
Huiles
Alcalins
Substances organiques aqueuses neutres
Conteneurs contamins
Cyanures
Boues organiques
Produits chimiques ractifs leau

Pourcentage des sites acceptant chaque type de


dchets (%)
69
62
62
54
54
23
23
8
8

Tableau 2.6 : Types de dchets accepts dans les usines de traitement physico-chimique au
Royaume-Uni
[56, Babtie Group Ltd, 2002]

Description du procd
Les usines Ph-c sont configures au cas par cas en fonction des conditions requises et/ou de
lapplication. Chaque usine Ph-c a un concept individuel spcifique technologique et
oprationnel ; il sarticule autour des dchets traiter. Pour cette raison, il nexiste aucune usine
de traitement physico-chimique standard . Bien que toutes les usines aient des laboratoires
dinspection et de procd, et tendent avoir une fonction de neutralisation, la gamme des
procds de pr-traitement, des mthodes de gestion des boues et la combinaison des flux de
dchets en entre contribuent en faire des entits fonctionnelles uniques. Les modes de
fonctionnement des usines Ph-c sont les suivants :
fonctionnement continu : particulirement adapt pour les gros dbits, pour les dchets
dont la composition est relativement constante et pour un fonctionnement automatis
fonctionnement discontinu : particulirement bien adapt aux caractristiques/ractions trs
variables des dchets traiter.
Le Tableau 2.7 prsente quelques diffrences entre diverses usines Ph-c.

Industries de traitement des dchets

61

Chapitre 2

Emulsions

Emulsions et
mlanges
huile/eau

Traitements :
Emulsions et
dchets
dtoxiquer

Dchets
liquides et
aqueux
contenant
quelques
solvants
organiques

Dchets
liquides et
aqueux
contenant des
solvants
organiques et
des agents
tensioactifs

Tamisage
Sdimentation
Ultrafiltration
Evaporation
Chauffage
Stripping
Sparation lacide
Sparation
organique
Oxydation/rductio
n
Filtration
sur
membrane
Floculation/prcipit
ation
Sdimentation
Drainage
Prcipitation
sulfurique
Filtration
Echangeur dions
Neutralisation
Remarque : Gris fonc : procd requis ; gris clair : procd en option
Tableau 2.7 : Analyse de certains types reprsentatifs dusines de traitement physico-chimique
Extrait de [121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002]

Les oprations unitaires gnralement utilises sont le tamisage, le stockage/laccumulation, la


neutralisation,
la
sdimentation, la
prcipitation/floculation, lchange
dions,
loxydation/rduction, la sorption (adsorption/absorption), lvaporation/distillation, la filtration
sur membrane, le stripping, lextraction, la filtration/le drainage, la sparation lacide des
mulsions et la sparation organique des mulsions.
Frquemment plusieurs oprations unitaires doivent tre utilises pour traiter correctement un
dchet spcifique. La combinaison des procdures des oprations unitaires (type de procdure,
squence dapplication, contrles) est dfinie par le laboratoire de lusine Ph-c, partir de la
composition des dchets et de leur comportement ractionnel.
Les quipements ciaprs sont gnralement disponibles pour les racteurs afin de contrler les
ractions :
cuves de stockage pour un stockage spar, en fonction du type de traitement
cuves de racteurs quipes dagitateurs rglables et dindicateurs de temprature
conteneur de sdimentation
quipements de mesure
cuves de rception et de stockage pour les produits chimiques
cuves de stockage et rservoirs pour les dchets traiter
quipements de dosage
matriels rsistant aux acides et aux alcalins
62

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

contrle de la valeur pH pour les produits chimiques


conteneurs pour laisser reposer et mlanger des agents auxiliaires
contrles de mesure et contrles automatiques
ventilation et filtrage des cuves de racteurs avec installation dpuration de lair rejet.
Utilisateurs
De 25 30 % de tous les dchets dangereux, en Allemagne, sont limins dans des usines Ph-c.
Les oprations ralises par le biais dune usine Ph-c sont, par exemple, les suivantes :
traitement des mulsions
traitement des mulsions et des dchets ayant un contenu dtoxiquer
traitement des liquides, des dchets aqueux contenant certains solvants organiques
traitement des mulsions et des mlanges huile/eau
traitement des liquides, des dchets aqueux contenant des solvants organiques et des agents
tensioactifs
dtoxification (oxydation/rduction) des dchets contenant des nitrites, du Cr(VI), du
cyanure (en pr-traitement).
Les dchets traits proviennent habituellement de divers procds de production industrielle et
commerciaux, et des activits de maintenance, de rparation et de nettoyage. Certains secteurs
industriels spcifiques desservis sont les industries de limprimerie et de la photographie. Ce
sont de bons exemples de sites, qui fournissent un service un secteur industriel particulier, en
acceptant un large ventail de dchets et en transfrant ceux qui ne peuvent tre traits ou
recycls en interne.
La Figure 2.7 reprsente le traitement des dchets marins aqueux.
Eaux rsiduaires
contenant
des
produits
chimiques

Eaux
rsiduaires
huileuses

Sparation
des huiles

Sparation
chimique

Pr-traitement
(sparation des
mulsions,
prcipitation et
neutralisation)

Chimique

Floculation/
flottation

Si
possible
valorisation/
r-emploi

Traitement
biologique

Effluent

Boues
dshydrates

Incinration

Huile

Remploi en
combustible

Huile

Boues
dpuration

Traitement des
boues
dpuration

Figure 2.7 : Traitement des dchets marins aqueux


[156, VROM, 2004]

Industries de traitement des dchets

63

Chapitre 2

2.3.2 Oprations unitaires utilises dans les traitements physico-chimiques


des eaux rsiduaires
Les dchets peuvent tre traits en utilisant lune quelconque dun grand nombre doprations
unitaires ayant fait leurs preuves au plan commercial. Les procds de traitement se divisent en
quatre catgories :
sparation de phases (par ex. sdimentation, stripping la vapeur)
sparation des composants (par ex. change dions, lectrodialyse)
transformation chimique (par ex. oxydation chimique, incinration)
transformation biologique (par ex. traitement arobie de pellicule fixe).
Le Tableau 2.8 prsente une vue densemble des oprations unitaires utilises dans les
traitements physico-chimiques. Des informations supplmentaires sur cette question sont
disponibles dans le BREF sur le traitement des eaux rsiduaires et des effluents gazeux (CWW).

64

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

Opration unitaire
Oprations de sparation
Cassage lacide des

mulsions

Centrifugation

Evaporation et distillation

Objectif
Le terme cassage lacide signifie
le traitement des mulsions. Lobjectif
en est la sparation de lmulsion en
eau use, huile/graisse et mtaux non
dissous sous forme dhydroxyde
boueux.
Dshydratation des boues contenant
des sels mtalliques par des techniques
de prcipitation.

Lvaporation et la distillation sont des


procds similaires ayant des objectifs
diffrents. Pendant lvaporation, les
matires utiles du mlange sont
vapores en raison des effets
thermiques et captures sous forme de
vapeur
deau
et
gnralement
condenses. La distillation est un
procd de sparation utilis pour la
sparation des mlanges, qui obtient de
meilleurs taux de sparation que
lvaporation.

Extraction

Filtration/dshydratation

Il sagit de lopration la plus courante


applique, par exemple, au traitement
de leau de boisson, au traitement des
eaux rsiduaires industrielles.

Filtration/tamisage

Le tamisage des dchets traiter est


essentiel pour la protection et la
scurit des units fonctionnelles, telles
que les pompes, les vannes de vidange,

Industries de traitement des dchets

Principe de fonctionnement

Sparer les solides et les liquides sous


laction dune force centrifuge
applique au mlange dans une cuve.
Les solides se dposent au fond de la
cuve (type sdimentation) ou
adhrent aux parois internes de la
cuve (type filtration) travers
laquelle le liquide scoule.
Lobjectif
de
lvaporation/distillation
est
de
sparer lhuile sous une forme
correcte utilisable. Dans les usines
Ph-c, lvaporation est utilise
comme tape de sparation afin de
sparer des matires vaporisables des
eaux uses. En fonction des
constituants
des
eaux
uses,
lvaporation peut aussi servir de
conditionnement pour une tape de
prparation ultrieure, telle quune
filtration
sur
membrane.
La
technologie des vaporateurs revt
une importance capitale lorsque des
solvants organiques doivent tre
spars des dchets traiter.
Lextraction
sutilise
pour
la
sparation spcifique des composants
contenus dans un mlange de
substances. Le mlange de substances
est mlang soigneusement avec un
solvant slectif. Pendant le mlange,
le composant du mlange de
substances migre dans lagent
dextraction. Avec la sparation
conscutive de lagent dextraction du
mlange
de
substances,
les
composants
du
mlange
sont
galement spars.
Implique le passage dun mlange de
liquides et de solides (ou de gaz et de
solides) travers un support tel quun
filtre afin de piger les solides. Il
existe diffrents types de filtres,
notamment les filtres gravier, les
filtres sable et les filtres mcaniques
(par exemple, les filtres-presses
tamis pour eaux uses, les filtrespresses mot, les filtres-presses
membrane.
Le tamisage est une procdure de
tri/sparation grce laquelle les
matires
filtres

mlange
liquide/solide (boue) - sont spares
65

Chapitre 2
Opration unitaire

Objectif
les vannes.

Filtration (sur membranes)

Sparation des
substances/solides
contenus dans des mlanges de
liquides. Lultrafiltration peut tre
utilise pour le cassage des mulsions

Flottation

Utilise par lindustrie du raffinage, du


conditionnement des viandes, des
peintures, de la fabrication du papier et
par lindustrie culinaire.

Procd change dions

Lchange dions est un procd de


nettoyage des dchets liquides pour en
liminer les particules dissoutes
charges lectriquement (ions) au
moyen dun changeur dions. Sutilise
galement pour ladoucissement de
leau, comme les ions Ca et Mg sont
limins du flux liquide. Les
substances appropries pour les
changeurs dions sont notamment les
dchets liquides issus de lindustrie de
la
galvanoplastie,
les
bains
dlectrolytes
de
chrome/de
chromatation, les solutions mres de
dcapage lacide phosphorique,
lacide chlorhydrique et les bains
danodisation lacide sulfurique. Les
groupes de matires inappropries pour
les changeurs dions sont : les
composs organiques car ils risquent
dobstruer de manire irrversible les
rsines de lchangeur ou car leur
limination peut tre incomplte ; les
agents doxydation forts, car ils
risquent dendommager les rsines
changeuses dions ; les complexes
mtalliques
cyanurs,
car
les
changeurs anioniques de type base
forte endommagent les rsines ; les
hydrocarbures
aromatiques
et
halogns, car ils font parfois gonfler
les rsines changeuses et provoquent
ainsi des interruptions des changeurs.
Dcantation par gravit sans chaleur
pour produire une couche riche en
huile, qui est crme et envoye
des socits de recyclage des huiles
pour un traitement supplmentaire, et
une phase aqueuse plus boue qui est
traite dans linstallation principale.

Procds de sparation des


huiles

66

Principe de fonctionnement
en deux mlanges, lun ayant une
taille moyenne des particules
infrieure celle de lentre et lautre
ayant une taille moyenne des
particules suprieure celle de
lentre
Dans les procdures membrane, les
liquides traiter sont injects une
pression contrle et dans des
conditions de courant au travers
dune membrane semi-permable. Le
pouvoir de sparation de la
membrane repose essentiellement sur
leffet de filtration et par consquent
les sorties ne sont jamais altres au
plan biologique ni chimique.
Introduction de minuscules bulles
dair dans une solution contenant des
particules en suspension. Les
particules se fixent aux bulles dair et
flottent
Les rsines changeuses dions ont la
capacit dchanger leurs groupes
dions fixs (cations ou anions) avec
des ions contenus dans leau.

Sparation par gravit des huiles


solubles et des mlanges huile/eau.

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2
Opration unitaire

Objectif
Dans certaines installations, elle
constitue la majeure partie des activits
quotidiennes. Dans dautres, il sagit
dun traitement de lots occasionnel qui
nest opr que si ncessaire afin
doffrir un service complet des clients
importants mais o lentreprise ne
cherche pas activement traiter des
flux huile/eau. Certains sites ajoutent
un acide lhuile pour faciliter le
procd de prparation (cassage des
mulsions).

Sparation (Fractionnement)
organique des mulsions

Sutilise dans la production de leau de


boisson partir des eaux souterraines
saumtres et de leau de mer. Sutilise
galement pour la rcupration des
produits chimiques de galvanoplastie
contenus dans les eaux de rinage du
placage et du sulfate contenu dans les
eaux uses de lindustrie de fabrication
du papier. Sutilise dans le traitement
des lixiviats.
Eaux rsiduaires contenant des solides,
etc.

Osmose inverse

Criblage

Sdimentation

Sorption (absorption
adsorption)

et

Stripping ( lair ou la
vapeur deau)

La sdimentation sutilise dans les


usines Ph-c spcifiquement pour
lpaississement des boues et la
sparation des particules lourdes et des
matires en suspension contenues dans
les eaux rsiduaires et les boues
concentres.
Si les eaux rsiduaires prsentent des
valeurs
leves
de
manire
inadmissible et/ou en augmentation de
COT, AOX ou PCB, les matires
organiques ont gnralement t
spares par absorption.

Le stripping permet une mise en uvre


meilleure ou plus efficace des
procdures suivantes. Utilis en tape
finale, il sert alors rduire la

Industries de traitement des dchets

Principe de fonctionnement

Utilisation de polylectrolytes et/ou


des produits similaires pour la
dstabilisation de lagent mulsifiant :
ils permettent une bonne sparation
de lmulsion, comparable celle
ralise avec un acide.
Utilisation dune force mcanique,
par exemple, une pression leve (17
100 atm) pour conduire le solvant
(habituellement de leau) travers
une membrane. Cela gnre deux
fractions, une qui concentre les
composants dissous et lautre dans
laquelle le solvant est purifi.

Elimine les grosses particules des


eaux uses. Il existe trois types de
cribles, les trommels (tambour
cylindrique rotatif), les cribles
vibrants et les cribles fixes.
La phase la plus paisse dune
suspension se spare sous leffet de la
force de gravit. Dans cette mesure,
la nature de la force dtermine le type
de sdimentation : sdimentation par
gravit ou sdimentation centrifuge.
La sorption est la capture et la
rtention dune substance (gaz,
vapeur deau, liquide) par une autre
matire, aprs mise en contact des
deux matires.
Labsorption dsigne la pntration
dun gaz dans une phase solide ou
liquide (absorbants) par diffusion.
Labsorption dsigne quant elle
laccumulation des gaz ou des soluts
la surface dun solide ou dun
liquide (absorbants) par le biais de
forces molculaires. Dans la mesure
o labsorption est un procd
physique,
les
caractristiques
chimiques de la matire absorbe sont
inaltres.
Le stripping est lextraction de
matires facilement vaporisables
partir de mlanges liquides. Il
seffectue lair ou la vapeur deau,
67

Chapitre 2
Opration unitaire

Procds chimiques*
Electrolyse

Neutralisation

Oxydation/rduction

Prcipitation/floculation

Oxydation lair par voie


humide

Objectif
concentration
de
certains
hydrocarbures (AOX). Le stripping
permet, par exemple, de sparer les
matires volatiles, notamment le
sulfure dhydrogne (H2S), lammoniac
(NH3), les hydrocarbures faible
bullition et les hydrocarbures chlors
(AOX) contenus dans les solutions
aqueuses.

Principe de fonctionnement
avec une augmentation simultane
des surfaces de limite de phase. Le
stripping est par consquent un
procd de prparation dans lequel
les matires spares sont entranes
dans lair dchappement (stripping
lair) ou dans le distillat (stripping
la vapeur deau).

Rcupration des mtaux contenus


dans des solutions (par ex. argent
prsent dans les dchets issus de
lindustrie photographique).
Neutralisation des eaux rsiduaires ou
rcupration de certains composants
quelles
contiennent
par
une
prcipitation un ou des pH
spcifiques. En fonction de la
configuration des quipements, la
neutralisation et la sdimentation
peuvent tre ralises dans le mme
conteneur.
Les ractions doxydation/rduction
(redox) en relation avec le traitement
Ph-c des dchets impliquent la
dtoxification des nitrites et des
cyanures (oxydation) et du chrome (VI)
(rduction). Les autres traitements
possibles sont la destruction des
sulfures ou des peroxydes. Les dchets
deviennent moins toxiques, plus
simples et moins volatils par suite du
transfert dlectrons (perte ou gain)
entre des produits chimiques qui
ragissent entre eux.
Sparation de matires dissoutes ou en
suspension (par ex. de mtaux) par
addition de produits chimiques.

Utilisation de lnergie lectrique


pour rduire les mtaux contenus
dans la solution.

Boue dpuration

La neutralisation est lajustement des


valeurs pH niveau neutre, par
exemple, pH 7. La neutralisation
sobtient en ajoutant des acides ou
des alcalins aux matires neutraliser
et/ou par mlange dacides et
dalcalins.
Loxydation et la rduction sont des
procds qui sont gnralement
coupls. Loxydation correspond
une perte dlectrons et la rduction
correspond est un gain dlectrons.

La prcipitation est la conversion


dun corps dissous en une substance
non dissoute, en gnral par
laddition de produits chimiques. La
floculation est lagglomration de
particules plus ou moins fines (ainsi
que de substances dissoutes) sous
forme de flocs plus gros. Leur
sparation
seffectue
par
sdimentation ou filtration.
Solides solubiliss et oxyds sous
pression leve.

* Certains de ces traitements induisent des sparations (par ex. la prcipitation)


Tableau 2.8 : Oprations unitaires utilises dans les traitements physico-chimiques

2.3.3 Traitements physico-chimiques des dchets solides et des boues


rsiduaires
Lobjectif principal des traitements physico-chimiques des solides et des boues rsiduaires est
de minimiser la libration long terme des mtaux lourds et des composs biodgradables par
lixiviation. Les options de traitement disponibles agissent dans le sens dune prolongation de la
priode de temps de lixiviation en librant, par exemple, des mtaux lourds des concentrations
plus faibles et plus acceptables au plan de lenvironnement sur une dure prolonge.
68

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

En principe, toutes les options de traitement peuvent tre appliques aux solides et aux boues
rsiduaires. Toutefois, les caractristiques des matires traites et lefficacit dune technologie
de traitement peuvent varier fortement en fonction des proprits spcifiques des dchets
ENTRANTS dorigine et du type de systme de nettoyage appliqu. Les options de traitement
ont t regroupes en sous-groupes en fonction des types suivants :
extraction et sparation
traitement thermique
sparation mcanique
conditionnement
immobilisation (ce traitement couvre la solidification et la stabilisation)
dshydratation
schage
dsorption thermique
extraction la vapeur partir du sol excav
extraction au solvant partir de dchets solides (sol excav)
excavation et enlvement du sol excav
lavage du sol

2.3.3.1 Extraction et sparation


Objectif
Extraire les mtaux lourds et les sels contenus dans les dchets solides en utilisant un acide
Principe de fonctionnement
Solubiliser les composs et les liminer avec leau.
Flux entrants et sortants
Les options de traitement utilisant les procds dextraction et de sparation couvrent, en
principe, tous les types de procds ralisant lextraction de composants spcifiques contenus
dans les dchets.
Utilisateurs
Plusieurs techniques ont t proposes la fois en Europe et au Japon pour les rsidus du
contrle de la pollution de lair.

2.3.3.2 Traitements thermiques


Objectif
Le traitement thermique des dchets issus de lpuration des fumes (FGT) manant des
procds de combustion est trs rpandu dans un petit nombre de pays, principalement pour en
rduire le volume et amliorer leurs proprits de lixiviation.
Principe de fonctionnement
Les traitements temprature leve utilisent de la chaleur pour raliser la fusion des dchets et
amorcer des procds de vitrification et de cramisation. Les traitements thermiques peuvent
tre classs en trois catgories : vitrification, fusion et frittage. Les diffrences entre ces
procds concernent principalement les caractristiques et les proprits de la matire finale.
La vitrification est un procd dans lequel les dchets sont mlangs avec des matriaux
prcurseurs du verre, ce mlange tant ensuite soumis des tempratures leves pour
conduire une sortie vitreuse, amorphe, une seule phase. Les tempratures de
vitrification sont gnralement de lordre de 1 300 1 500 C. La liaison chimique des
espces inorganiques contenues dans les dchets avec des substances vitrifiantes comme la
Industries de traitement des dchets

69

Chapitre 2

silice et lencapsulation des constituants dans une couche de matire vitreuse constituent
les mcanismes de rtention.
La fusion est semblable la vitrification mais ce procd ne comprend pas laddition de
substances vitrifiantes et le produit obtenu comporte plusieurs phases. Elle gnre souvent
plusieurs phases de mtaux fondus. Il est possible de sparer les phases mtalliques
spcifiques de la sortie en fusion et de recycler ces mtaux, gnralement aprs raffinage.
Les tempratures sont semblables celles utilises pour la vitrification.
Le frittage implique de chauffer les dchets un niveau o il se produit une liaison entre
les particules et o les phases chimiques contenues dans les dchets se reconfigurent. Le
produit en sortie est par consquent plus dense, moins poreux, et dot dune rsistance
mcanique plus leve que les dchets dorigine. Les tempratures types sont de lordre de
900 C. Les tempratures utilises pour le frittage des cendres lourdes provenant des
incinrateurs de dchets solides municipaux peuvent atteindre 1 200 C.
Flux entrants et sortants
Les dchets issus du traitement dpuration des fumes (FGT) sont le plus souvent traits
thermiquement en combinaison avec des cendres lourdes.
Description du procd
Quel que soit le procd, le traitement thermique des dchets FGT se traduit, dans la plupart des
cas, par un produit plus homogne, plus dense avec de meilleures proprits de lixiviation. La
vitrification prsente aussi lavantage de lencapsulation physique des contaminants dans une
matrice vitreuse.
Le traitement thermique des dchets FGT ncessite une importante puration des fumes, crant
ainsi un nouveau rsidu solide traiter. Par ailleurs, les fortes concentrations en sels des dchets
FGT sont susceptibles dentraner des problmes de corrosion dans les systmes dpuration des
fumes.
Utilisateurs
Le frittage nest pas une option de traitement ddie aux dchets FGT ; toutefois certaines
combinaisons de procds de traitement impliquent parfois un frittage.

2.3.3.3 Sparation mcanique


Objectif
Lobjectif du traitement est de gnrer une matire qui est inerte, sans aucune incidence sur les
milieux aquatiques (masses deau) et qui possde un potentiel de valorisation exempt de danger,
par exemple, en tant que substitut du sol ou dans la construction des routes. Un tel traitement
rduit la masse des dchets liminer. En outre, il est possible de remployer les fractions
propres spares ainsi que les fractions de mtaux ferreux et non ferreux collectes. Par ailleurs,
la rduction de la quantit de mtaux lourds, par exemple darsenic (sel), rejets dans
lenvironnement, constitue galement un avantage majeur.
Principe de fonctionnement
Dans le cas du traitement des cendres lourdes, les cendres lourdes sont spares en au moins
trois fractions : les composs minraux, les imbrls et les dchets mtalliques. La rduction des
mtaux lourds et des composs solides est ncessaire et est importante pour le remploi des
matires aprs traitement. Les composants solubles dans leau sont les ingrdients les plus
pertinents des cendres lourdes.
Flux entrants et sortants
Les cendres lourdes gnres par le procd de combustion sont lun des principaux produits de
lincinration des dchets. Une tonne de dchets mnagers en entre gnre approximativement
250 350 kg de cendres lourdes. Les composants des cendres lourdes sont, en rgle gnrale,

70

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

des composants tels que le chlorure, larsenic, le plomb, le cadmium, le cuivre, des matires
minrales ainsi que des mtaux et dchets mtalliques.
Description du procd
Rception

Traitements principaux

Inspection rception

Broyage

Stockage
Quantification

Broyage fin
Criblage
Tamisage

Pr-broyage

Elimination des mtaux


(ferreux et non ferreux)
Elimination
matires

dautres

Homognisation

Figure 2.8 : Exemples de quelques sparations mcanique utilises pour le traitement des cendres
lourdes

Utilisateurs
Cendres lourdes et dchets issus du traitement dpuration des fumes (FGT).

2.3.3.4 Conditionnement
Objectif
Le conditionnement a pour objectif de traiter les dchets solides et les dchets pteux en vue de
leur valorisation /limination dans des usines dincinration ou en vue de leur mise en dcharge.
Principe de fonctionnement
Les substances ne peuvent tre incinres ou mises en dcharge que si elles sont conditionnes
avec des agrgats. En fonction du centre dlimination finale (par ex. usine dincinration ou
dcharge) ; on ajoute de la diatomite, de la sciure ou dautres agrgats appropris aux dchets.
Description du procd
Les dchets contenant certaines matires prsentant un intrt peuvent tre achemins vers
lunit aval pour la valorisation des substances recyclables. Si ncessaire, les dchets peuvent
passer par une tape de broyage, par exemple, afin de broyer les emballages mtalliques tels que
les pots de peintures, puis tre dirigs par le biais dun systme de transporteur bande vers une
installation de valorisation des matires recyclables.
Les dchets qui sont achemins dans des conteneurs grande capacit sont prtraits dans une
seconde unit de broyage. Pour les dchets pulvrulents, un troisime dchiqueteur double
corps totalement capot est disponible. Dans le mlangeur chute libre, les dchets prtraits
peuvent tre mlangs avec des agrgats pour produire des lots de 10 m3 maximum. Le
mlangeur chute libre comprend principalement un conteneur cylindrique-conique ouvert dun
volume de 20 m3. Ce conteneur est rempli par le dernier transporteur bande du systme de
chargement. La rotation du conteneur produit un mlange homogne et les forces abrasives dans
Industries de traitement des dchets

71

Chapitre 2

le tambour mlangeur provoquent un nettoyage quasi-sec des composants mtalliques et des


matires plastiques contenus dans les dchets. Le mlangeur chute libre est vid dans
linstallation de chargement qui achemine les dchets conditionns jusqu la zone de
chargement des camions ou jusquau traitement suivant destination de linstallation de
valorisation des substances recyclables.
Utilisateurs
Prparation des dchets destins servir de combustibles.

2.3.3.5 Immobilisation
Objectif
Limmobilisation a pour objectif de minimiser le taux de migration des contaminants dans
lenvironnement et/ou de rduire le niveau de toxicit des contaminants, afin daltrer ou
damliorer les caractristiques des dchets de manire permettre leur limination. Ce
traitement vise la fois une rduction de la toxicit et de la mobilit des dchets ainsi quune
amlioration des proprits technologiques des matires stabilises.
Principe de fonctionnement
Limmobilisation repose sur les proprits du ractif afin de produire en sortie un dchet
immobilis, mme sil nest pas sous une forme solide. Avec ces procds, la ou les substances
sont soit adsorbes sur une matrice solide soit piges lintrieur de cette dernire. Certains
dentre eux sont rversibles (cest--dire les substances immobilises peuvent tre libres) la
fois en raison dun contrle du procd mdiocre et du mlange conscutif avec dautres types
de dchets. Deux types de procds ont t mis au point, que lon dsigne couramment
stabilisation et solidification.
Stabilisation
Il sagit du procd grce auquel les contaminants (par ex. les mtaux lourds) sont totalement ou
partiellement lis par laddition de milieux dappoint, de liants ou dautres agents modificateurs.
La stabilisation sobtient en mlangeant les dchets avec un ractif (en fonction du type de
dchet et de la raction prvue, il peut sagir par exemple, de particules dargile ; de substances
organiques humiques, telles que la tourbe, le charbon actif ; dagents oxydants ; de rducteurs ;
de ractifs de prcipitation) afin de minimiser le taux de migration des contaminants contenus
dans les dchets, ce qui permet de rduire la toxicit des dchets et damliorer les proprits
lies la gestion des dchets en dcharge. A cette fin, un procd doit inclure une interaction
physico-chimique entre les ractifs et les dchets, plutt quune simple dilution.
Ces procds de stabilisation utilisent la fois la prcipitation des mtaux dans de nouveaux
minraux ainsi que la liaison des mtaux des minraux par sorption. Ils comportent une
certaine forme de solubilisation des mtaux lourds dans le matriau et une prcipitation ou une
sorption conscutive dans ou sur de nouveaux minraux.
Les mcanismes physiques utiliss dans la stabilisation sont : la macro-encapsulation, la microencapsulation, labsorption, ladsorption, la prcipitation et la dtoxification. Il existe une plage
tendue de sorbants et de liants disponibles de telles fins. Parmi les plus couramment utiliss,
il faut citer : le ciment, les pouzzolanes (matire alumino-siliceuse qui ragit avec la chaux et
leau), la chaux, les silicates solubles, les argiles ou les chaux modifies au plan organique, les
polymres organiques thermodurcissables, les matires thermoplastiques et la vitrification (insitu ou en interne).
Dans de nombreux cas, les deux types de ractifs (ractifs chimiques tels que mentionns trois
paragraphes auparavant) et les sorbants et les liants (tels que mentionns dans le paragraphe cidessus) sont utiliss simultanment.
Solidification
72

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

La solidification utilise des additifs pour modifier les proprits physiques des dchets (telles
que mesures par ses proprits technologiques comme la rsistance, la compressibilit, et/ou la
permabilit). Le terme solidification (et encapsulation ou fixation) fait rfrence au
mlange de dchets avec un ractif (cendres volantes ; ciment, chaux ; scories de haut fourneau ;
poussires de four ciment ; liants organiques tels que le bitume/lasphalte ou la paraffine ; et
polythylne) afin de produire une forme de dchets solides (avec une matrice faible porosit
et faible permabilit) pour llimination en dcharge. Les substances sont soit adsorbes sur
le ractif ou piges lintrieur de la forme de dchets. La sortie doit possder une rsistance
leve aux procds de dgradation chimique et biologique qui pourraient conduire la
libration des contaminants.
Laddition de ciment, par exemple, contribue gnralement une diminution de la conductivit
hydraulique et de la porosit, et par ailleurs une augmentation de la tortuosit, de la durabilit,
de la rsistance et du volume. Toutefois, elle fait habituellement augmenter le pH et la capacit
alcaline du mlange, ce qui amliore de ce fait le comportement la lixiviation du produit (par
ex. des mtaux amphotres, de certains composs organiques). Dans certains cas, en fonction du
liant, la solidification peut se traduire par des modifications chimiques de la matrice.
En rsum, quatre mcanismes permettent dobtenir la fixation et linsolubilisation des
polluants : la prcipitation, la complexation, lencapsulation et ladsorption.
Flux entrants et sortants
Cette technologie est applique de nombreux dchets inorganiques (gnralement des
dchets dangereux) industriels tels que :
les dchets pteux et boues fluides contenant des composants inorganiques (mtaux lourds,
etc.) et de petites quantits de composants organiques insolubles (composants aromatiques
polycycliques, dchets de combustion, etc.). Par exemple, dchets liquides et solides
complexes contamins avec des mtaux lourds (Cu, Pb, Cd, Hg, Cr, etc.)
les dchets solides et secs contenant des composants inorganiques (dans ce cas, il faut
ajouter de l'eau d'hydratation). Par exemple, sol contamin et les gteaux de filtration ;
dchets mnagers trs faible teneur en hydrocarbures insolubles ; cendres lourdes et
scories ; dchets du traitement dpuration des fumes (FGT)
la solidification s'utilise quelquefois pour mlanger divers liquides visqueux, comme les
colles et les ptes, avec de la sciure pour produire une structure grenue solide adapte la
mise en dcharge. Une telle pratique n'est pas autorise, sur les sites de dcharge, dans
certains pays, comme la France, l'Allemagne et le Benelux. Dans certains cas, ces
composants sont mlangs du ciment et de la chaux ou d'autres liants appropris.
Les dchets qui, en vertu de la directive sur les dcharges, ne sont pas admis tre traits par
immobilisation dans des installations situes sur les sites de dcharge, sont les dchets liquides,
les dchets contenant des composants toxiques, les composs volatils, les composants ayant une
odeur ftide ou les dchets explosifs. Les questions-cls relatives l'immobilisation
comprennent notamment : le caractre appropri des dchets, le contrle du procd, les
missions gnres et les spcifications de sortie. En vertu de la directive sur les dcharges
(2003/33/CEE) et de ses annexes, les spcifications de sortie doivent tre alignes sur les
critres d'acceptation des dcharges rceptrices, qui sont mis au point par le Comit d'adaptation
technique europen et qui couvrent la lixiviation, la stabilit physique et la raction avec
d'autres dchets. Leur transcription dans les lgislations nationales est exigible la fin de 2005.
Le produit de la solidification peut tre mis en dcharge ou entrepos dans une zone o on le
laisse se solidifier avant sa mise en dcharge. En rgle gnrale, le dchet final stabilis/solidifi
est mis en dcharge directement mais il est parfois coul en blocs (par ex. dune taille de 1 m3)
avant mise en dcharge.
Description du procd
Industries de traitement des dchets

73

Chapitre 2

Le procd comprend gnralement le stockage des ractifs, une cuve de raction et dans
certains cas l'addition d'eau. La Figure 2.9 est une reprsentation d'un procd type
d'immobilisation.
REDUCTION ET
SURVEILLANC
E

REDUCTION ET
SURVEILLANC
E

LOCAL MELANGE POUR


IMMOBILISATION

SILOS DE
REACTIF

SALLE
DE
CONTROLE DE
L'INSTALLATIO

N
TRANSFERT
VERS
LA
DECHARGE

CUVE DE
REACTION
CHARGEMENT
AUTOMATISE
DES DECHETS

Figure 2.9 : Reprsentation d'un procd d'immobilisation


[55, UK EA, 2001]

Plusieurs des procds de stabilisation comportent une tape de lavage initial, dans laquelle une
grande partie des sels solubles et dans une certaine mesure des mtaux sont extraits avant la
liaison chimique du reste des mtaux. Ces procds sont finaliss par une dshydratation du
produit stabilis, qui est ensuite prt tre mis en dcharge.
Deux procds de solidification sont couramment utiliss : a) la solidification au ciment (la
technique de solidification prpondrante), qui consiste mlanger les dchets du ciment, et b)
la fixation par des liants hydrauliques spciaux, qui correspond des procds chimiques, visant
dvelopper des liaisons entre le liant et les dchets. Une autre technique, galement utilise
grande chelle, comprend par exemple le durcissement des cendres volantes avec des solutions
mres aqueuses neutres ou acides pour produire une sortie granulaire avant mise en dcharge.
Utilisateurs
Les traitements d'immobilisation ( la fois stabilisation et solidification) sont appliqus pour :
la remdiation des sites de dchets dangereux
les traitements des dchets issus d'autres procds de traitement (par ex. des cendres issues
des traitements thermiques, des rsidus issus des techniques de rduction en fin de chane)
le traitement des terrains contamins avec de grandes quantits de sol contenant des
contaminants.
Dans plusieurs pays de l'Union europenne, la question de la stabilisation/solidification ne se
pose pas en raison de leur lgislation nationale. Dans ce cas, pour un grand nombre de dchets,
de tels traitements ne sont pas ncessaires afin de respecter les paramtres noncs dans les
annexes de la directive europenne sur les dcharges ou la lgislation nationale.

74

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

Les dchets radioactifs sont encapsuls en utilisant des cendres volantes/du ciment et des
cendres lourdes (scories) depuis plus de 30 ans. Toutefois, les matires radioactives sont
explicitement exclues de la directive PRIP.

2.3.3.6 Dshydratation
Objectif
La dshydratation des boues a pour effet daugmenter la teneur en solides secs des boues et de
produire un dchet solide . Il est difficile de dfinir de manire tranche quel moment la
boue liquide devient un dchet solide. Toutefois, toute boue ayant plus de 10 % de solides secs
devient difficile et onreuse pomper.
Principe de fonctionnement
La dshydratation des taux gnralement suprieurs 10 % va ncessiter au pralable une
certaine forme de conditionnement chimique pour faciliter la sparation de l'eau lie et entrane
en provenance de la boue. Il existe un large ventail de floculants polymriques poids
molculaire lev qui s'avrent particulirement efficaces pour amliorer les performances de la
dshydratation.
Flux entrants et sortants
La dshydratation produit un gteau de boue, qui peut contenir de 20 50 % de solides secs
et un flux de dchets aqueux. Une rduction du cot global de llimination est prvisible dans
les cas o le flux de dchets aqueux ne ncessite aucun traitement supplmentaire ou un
traitement supplmentaire minime pour liminer les contaminants.
Description du procd
Il existe un certain nombre de procds de dshydratation des boues. Le choix entre les
diffrentes techniques seffectue en fonction de la nature et de la frquence des solides produits
ainsi que du gteau de boue requis, par exemple :
les filtres-presses (ou filtres plaques), dont le fonctionnement est discontinu (par lots) et
qui peuvent engager dimportants moyens manuels. Un filtre-presse peut produire jusqu'
40 % de solides secs sous forme de gteau.
les filtres bandes presseuses, dont le fonctionnement est continu, o la toile de filtration
chemine continuellement travers des rouleaux qui drainent en force la boue. Un filtre
bande presseuse peut produire jusqu' 35 % de solides secs sous forme de gteau.
les centrifugeuses, dont le fonctionnement est galement continu, qui sont capables de
produire un gteau contenant jusqu' 40 % de solides secs pour certaines boues. En raison
des forces de cisaillement prsentes, elles peuvent fractionner les matires particulaires
solides.
les filtres tambour.
Utilisateurs
La majorit des sites utilisent des filtres-presses sur les boues issues de la station dpuration et
envoient la fraction aqueuse dans des units de clarification ou des units de flottation air
dissous (DAF) avant rejet dans les gouts. Les solides en excs sont renvoys dans les cuves de
traitement.

2.3.3.7 Schage temprature leve


Objectif
Les objectifs de ce procd sont les suivants :
limination de la teneur en eau contenue dans les dchets, afin que le recyclage soit
conomiquement viable
Industries de traitement des dchets

75

Chapitre 2

concentration des composants des dchets (par ex. des composs mtalliques) ;
augmentation considrable du pouvoir calorifique
limination des problmes de manipulation des substances pteuses, dans la mesure o le
schage des dchets les transforme en une matire granule
utilisation de la chaleur des dchets dans d'autres procds, par ex. distillation
humidification adquate du biofiltre avec le panache dissip.
Principe de fonctionnement
Les substances en entre qui doivent tre sches sont achemines par le convoyeur principal
chane et introduites dans le ft de type tube tournant sous forme de lots distincts. Le temps de
rsidence des substances injectes dans le scheur et, par consquent, la siccit du produit
granul peuvent tre ajusts par un rglage hydraulique de l'angle du tube. L'nergie requise par
le procd de schage provient de la chaleur des dchets de l'incinrateur. L'air ncessaire pour
le refroidissement des fumes est refroidi 150 C dans des changeurs de chaleur air-air.
Jusqu' 30 000 m3/h d'air de schage (maximum 100 C) circulent dans le tube rotatif contrecourant de l'entre humide. La chaleur permet l'vaporation de l'eau. Le panache est extrait par
aspiration au moyen d'un filtre poussires et transfr directement vers le biofiltre. De cette
manire, une pression lgrement ngative est cre dans le scheur, ce qui constitue un moyen
efficace pour viter les missions de poussire dans l'environnement. Le produit sch granul
est vacu automatiquement par la rotation du ft et introduit dans de gros sacs ou autres
conteneurs.
Flux entrants et flux sortants
Les boues sont sches et transformes en matire granule.
Description du procd
Le schage comprend les lments suivants :
une alimentation en air chaud contrle par temprature et pression diffrentielle
un tube tournant avec rglage hydraulique
un convoyeur principal chane pour le chargement
un filtre poussire avec 300 m de surface filtrante
la dissipation du panache vers le biofiltre au moyen d'un ventilateur de tirage forc
des techniques de mesure (par ex. poussire, temprature, pression, flux volumique et
humidit)
le systme de contrle du procd.

2.3.3.8 Installation de schage distillation thermique


Objectif
Traiter des matires qui ne peuvent tre acceptes dans les usines d'incinration des dchets
dangereux ou dans les dcharges pour dchets dangereux sans un conditionnement pralable
complexe.
Principe de fonctionnement
Les matires en entre sont tout d'abord broyes dans lusine en atmosphre inerte et ensiles.
Les gaz propulseurs librs sont transfrs vers l'usine d'incinration haute temprature ou vers
le biofiltre. Ensuite, le traitement consiste distiller les fluides pour les sparer des matires en
entre.
Flux entrants et sortants
Traitement des dchets dangereux tels que des solides/ptes qui contiennent des quantits
considrables de fluides libres ou lis. Les produits solides et fluides qui sortent de cette
installation peuvent tous tre recycls, utiliss thermiquement, incinrs ou mis en dcharge.
Description du procd
76

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

Le procd se divise en deux parties : manutention des matires et broyage dune part ;
distillation thermique dautre part.
manutention des matires et broyage :
systmes lvateurs bascule pour conteneur
broyeur en atmosphre inerte
convoyeur principal
extincteur CO2 et installation dinertage des dchets
vacuation des solides avec chargement des conteneurs et convoyeur chane
distillation thermique :
racteur et rgulateur de vide
filtre fumes et ventilateur de circulation
surchauffeur de fumes
condensateur, refroidisseurs de produit, conteneurs de produit et sparation de phase
station de pompage sous vide
distribution de la vapeur, des gaz inertes et de leau de refroidissement
mesures de scurit exhaustives
systme de contrle comprenant deux postes et un ordinateur pour la collecte des
donnes.
Les conteneurs sont transports depuis la zone de stockage sur palettier jusqu' l'installation et
vids individuellement dans la trmie d'alimentation du broyeur. Aprs broyage, les matires
entrantes sont stockes sous une atmosphre de CO2 sur un convoyeur principal inerte. Ce
processus est ralis jusqu' ce que la quantit ncessaire au traitement soit atteinte dans le
racteur de mlange (maximum 3 m3) et que le racteur ait t prpar pour accepter la charge
suivante. Les vapeurs de solvant libres par les dchets au niveau du broyeur sont
spcifiquement prleves afin d'viter la production de mlanges explosifs dans la salle de
traitement. L'air prlev est dirig vers le biofiltre de mme que l'air d'chappement provenant
des pompes sous vide.
Si le racteur de mlange a t remis en atmosphre inerte, aprs vacuation de la charge
prcdente, il peut tre de nouveau aliment par le convoyeur principal. Une fois le chargement
termin, le racteur de mlange et le systme de tuyauterie sont mis sous pression par les
pompes vide jusqu' 400 mbar. Puis, le ventilateur de circulation est mis sous tension. L'azote
provenant de linertage et les fumes gnres peuvent ensuite passer dans le surchauffeur o ils
sont chauffs jusqu' 450 C. Aprs quoi, ils s'coulent dans le racteur o ils chauffent et
schent les matires traiter. La priode de chauffage peut, si ncessaire, saccompagner dun
apport de vapeur frache provenant d'une chaudire. Un systme de contrle du vide maintient la
pression maximale dans l'installation approximativement 100 mbar soit une pression
infrieure celle de l'air ambiant.
A la fin du procd de schage, c'est--dire lorsquune temprature maximale de 180 200 C
est atteinte l'intrieur du racteur, dans le filtre fumes ou dans le ventilateur de circulation,
l'installation est vacue une pression < 100 mbar. Ceci permet lvaporation des rsidus de
solvant encore prsents et le refroidissement des matires sches. Pour avoir de faibles
missions de matires sches lors de leur vacuation, on ajoute directement ces dernires
l'eau de refroidissement. L, elle s'vapore immdiatement sous vide et refroidit de ce fait le
produit sch jusqu' la temprature de sortie qui va de 50 60 C. Le condensat est rcupr
par l'installation de distillation interne directement aprs la sparation des phases ou aprs
traitement. Les fractions de solvant qui ne peuvent pas tre recycles, peuvent tre utilises
thermiquement ou incinres dans l'installation d'incinration interne, temprature leve.

2.3.3.9 Dsorption thermique


Objectif
Industries de traitement des dchets

77

Chapitre 2

Sparer les composs relativement volatils des dchets solides.


Principe de fonctionnement
Dans le procd de dsorption thermique, les contaminants volatils et semi-volatils sont
limins des sols, des sdiments, des boues et des gteaux de filtration. Les tempratures
nominales types sont comprises entre 175 et 370 C, mais il est possible d'employer des
tempratures de 90 650 C. La dsorption thermique favorise la sparation physique des
composants plutt que la combustion.
Flux entrants et sortants
Les solides contamins par des composs organiques non biodgradables, le sol contamin par
des hydrocarbures du ptrole, le sol contamin par des dchets dangereux, et l'asphalte
contenant du goudron ou des dchets similaires sont des types de dchets traits par cette
technique. Les contaminants sont transfrs vers un autre traitement.
Les dsorbeurs thermiques traitent efficacement les sols, les boues et les gteaux de filtration et
liminent les composs organiques volatils et semi-volatils. Certaines substances point
d'bullition plus lev telles que les PCV et les dioxines peuvent aussi tre limines, (le cas
chant). Les composs inorganiques ne s'liminent pas facilement avec ce type de procd,
bien que certains mtaux relativement volatils tels que le mercure puissent tre volatiliss. Les
tempratures atteintes dans les dsorbeurs thermiques n'oxydent gnralement pas les mtaux.
Description du procd
Aprs excavation du sol contamin, les dchets sont cribls pour liminer les objets dont le
diamtre est suprieur 4 8 cm. La vaporisation des composs organiques seffectue par
change de chaleur direct ou indirect et produit des fumes qui sont gnralement traites avant
d'tre vacues l'air libre. En rgle gnrale, lun de ces quatre modles de dsorbeur est
utilis : scheur rotatif, scheur d'agrgats des usines d'asphalte, vis thermique et four bande
transporteuse. Les systmes de traitement comprennent la fois des units de dsorption
mobiles et fixes, qui sont conues spcialement pour dcontaminer les sols, et des scheurs
d'agrgats des usines d'asphalte qui peuvent tre adapts au traitement des sols. Les systmes
mobiles sont utiliss le plus souvent, car ils permettent de rduire les cots lis au transport du
sol et de remettre en place le sol trait. Toutefois, des systmes fixes sont galement disponibles
et il leur est possible de fournir des services rgionaux. Les gaz dsorbs peuvent tre incinrs.
Utilisateurs
Sols contamins et asphalte contenant des goudrons et des dchets similaires.

2.3.3.10

Extraction la vapeur

Objectif
Lextraction la vapeur sapplique au traitement des dchets solides, par exemple du sol
contamin excav, contenant des hydrocarbures volatils.
Principe de fonctionnement
En termes gnraux, lextraction la vapeur limine les constituants organiques volatils
contenus dans les dchets contamins en crant sous la surface du sol une circulation dair
suffisante pour liminer les contaminants de la zone vadose (zone non sature) par
volatilisation. Au fur et mesure de leur limination, les vapeurs de contaminants peuvent tre
purges directement dans lair ou contrles dun certain nombre de manires.
Flux entrants et sortants
Lextraction la vapeur a t largement utilise pour traiter le sol excav contamin avec de
lessence ou des solvants chlors (par ex. les TCE). Elle sutilise parfois aussi pour minimiser la
migration des vapeurs dans les constructions ou les zones rsidentielles lors dune quelconque
autre remdiation in-situ non couverte dans le prsent document.
78

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

Les coulements accidentels ou les fuites de combustibles concernent gnralement des liquides
contenant des douzaines de constituants diffrents. Pour une limination efficace grce ce
traitement, les contaminants doivent gnralement avoir des pressions de vapeur suprieures
1,0 mm Hg -7 C. Llimination complte des contaminants nest pas toujours possible avec
cette seule technique.
Description du procd
Le succs du traitement pour une application donne dpend de nombreux facteurs, les deux
critres cls tant : la nature de la contamination et la nature des dchets (par ex. du sol). La
tendance des contaminants organiques se sparer dans leau ou tre adsorbs sur des
particules du sol a galement une incidence sur lefficacit du traitement : par consquent, la
solubilit des composs dans leau, la constante de la loi de Henry et le coefficient de sorption
pour les dchets solides revtent un grand intrt. La temprature a une incidence sur chacune
de ces variables et par consquent, sur le taux de diffusion de la vapeur et sur le transport.
Laugmentation de la temprature est une option couramment prise en considration pour
amplifier les performances du traitement. Les dchets solides peuvent tre chauffs de lune des
trois manires suivantes : 1) introduction dair ou de vapeur chaude, 2) injection dune nergie
lectromagntique dans les dchets, ou 3) libration de chaleur par lintermdiaire dune
raction chimique. Lutilisation dair chaud ou de vapeur semble tre lapproche la plus
courante.
Les systmes types comprennent, lextraction, la surveillance, linjection dair, des pompes
vide, des dispositifs de traitement la vapeur, des sparateurs vapeur/liquide et des dispositifs
de traitement en phase liquide.
Utilisateurs
Lextraction la vapeur est utilise avec succs depuis plusieurs annes en tant que traitement
combin deux phases la fois pour les eaux souterraines et pour le sol contamin, et son
utilisation est en plein essor. Bien que ce traitement puisse tre appliqu un large ventail de
types de sols, son efficacit dpend nanmoins de la capacit de lair circuler travers le sol.

2.3.3.11

Extraction au solvant

Objectif
Lextraction au solvant savre beaucoup plus efficace pour traiter des composs organiques que
des composs inorganiques et des mtaux. Elle sutilise parfois conjointement dautres
procds pour rduire les cots de la remdiation.
Principe de fonctionnement
Lextraction au solvant diffre du lavage des sols en ce quelle utilise des solvants organiques
(par exemple propane, butane, dioxyde de carbone, amines aliphatiques (par ex. trithylamine))
plutt que des solutions aqueuses afin dextraire les contaminants du sol. A linstar du lavage
des sols, il sagit dun procd de sparation qui ne dtruit pas les contaminants. Il fonctionne
dans la mesure o les contaminants ont une solubilit plus grande dans le solvant que dans le
sol.
Flux entrants et sortants
Les sdiments, les boues dpuration et les sols contamins par des composs organiques
volatils (COV), les dchets du ptrole, les PCB et les solvants halogns peuvent tre traits
efficacement au moyen dune extraction au solvant. Llimination des composs inorganiques
tels que les acides, les bases, les sels et les mtaux lourds est limite, mais ces types de
composs nentravent gnralement pas le procd de remdiation. Les mtaux peuvent subir
une modification chimique et avoir une forme moins toxique ou moins lixiviable : toutefois, leur
prsence dans les flux de dchets risque nanmoins de restreindre les options dlimination et de
recyclage possibles.

Industries de traitement des dchets

79

Chapitre 2

Bien que ces procds de sparation soient plus efficaces pour traiter des sols contamins par
des hydrocarbures du ptrole, ils sont gnralement employs pour traiter des sols contenant des
mtaux ou des composs organiques lourds.
Les contaminants concentrs peuvent tre analyss et dirigs en consquence vers un traitement
supplmentaire, un recyclage ou un remploi avant limination. Si lextraction au solvant
amliore parfois la condition des solides, il est nanmoins souvent ncessaire de les soumettre
une dshydratation, un traitement dlimination des composs organiques rsiduels, une
sparation supplmentaire, une stabilisation ou autre traitement. Leau provenant du procd de
dshydratation, les solides ainsi que leau provenant de lextracteur doivent tre analyss pour
faciliter le choix du traitement et de llimination les plus appropris.
Description du procd
Le procd de remdiation commence par une excavation du sol contamin suivie dun criblage
afin dliminer les objets les plus gros. Dans certains cas, on ajoute un solvant ou de leau aux
dchets afin de faciliter leur pompage vers lunit dextraction. Dans lextracteur, le solvant est
ajout et mlang aux dchets afin de favoriser la dissolution des contaminants dans le solvant.
Un test en laboratoire peut dterminer quel solvant spare de manire adquate les contaminants
du sol. En rgle gnrale, le solvant a une pression de vapeur plus leve que les contaminants
(c'est--dire un point dbullition bas), de sorte que, moyennant un changement appropri de
pression ou de temprature, il peut tre spar des contaminants, comprim et recycl vers
lextracteur.
Utilisateurs
Traitement du sol contamin.

2.3.3.12

Excavation et limination du sol contamin

Objectif
Les activits dexcavation peuvent tre ralises de manire isole mais elles sont galement
ralises, en tant que parties des procds de traitement sur site comme lincinration, la
dsorption thermique, le biotraitement ex-situ et certains traitements chimiques.
Principe de fonctionnement
Si llimination du sol contamin est le remde choisi, le sol contamin est gnralement
transport hors du site en vue de son limination dans une dcharge.
Flux entrants et sortants
Sols contamins et sol dcontamin
Description du procd
Utilisation dengins de gnie civil classiques.
Utilisateurs
Lexcavation et llimination des sols contamins par des hydrocarbures constituent une
pratique courante.

2.3.3.13

Lavage des sols

Objectif
Le lavage des sols permet de sparer les fractions dcontamines et les polluants.
Principe de fonctionnement
Le lavage des sols est un procd ex-situ dans lequel le sol contamin est excav et alimente un
procd de lavage base deau. Il fonctionne sur le principe selon lequel les contaminants sont
associs des fractions de particules du sol dune certaine taille et que ces contaminants
80

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

peuvent tre dissous ou mis en suspension dans une solution aqueuse ou limins en sparant les
particules dargile et de limon du reste du sol. Des additifs tels que des agents tensioactifs ou
des agents chlatants sont parfois utiliss pour amliorer lefficacit de la sparation (le
traitement faisant appel des additifs est parfois dnomm extraction chimique). La solution
aqueuse contenant les contaminants est traite par des procds dpuration des eaux rsiduaires
classiques.
Le procd est un procd base deau et limine les contaminants contenus dans les sols selon
lune des deux manires suivantes :
a.

dissolution ou mise en suspension des contaminants dans la solution de lavage (qui est
ensuite traite par des procds dpuration des eaux rsiduaires classiques)
b.
concentration des contaminants en un volume de sol plus petit par le biais de la
sparation granulomtrique, de la sparation par gravit et dun lavage par attrition
(similaire aux techniques mises en uvre dans lindustrie minire).
Le concept de la rduction de la contamination des sols par sparation granulomtrique repose
sur la dcouverte selon laquelle la plupart des contaminants organiques et inorganiques tendent
se lier, chimiquement ou physiquement, largile, au limon et aux particules organiques du
sol. Le limon et largile sont fixs au sable et aux particules de graviers par des procds
physiques, essentiellement par compactage et par adhsivit. Les procds de lavage qui
sparent les fines (c'est--dire largile et le limon) des particules de sol plus grossires (c'est-dire du sable et des graviers) sparent efficacement les contaminants et concentrent en un
volume de sol rduit quil est plus facile de traiter ou dliminer par la suite.
Flux entrants et sortants
Le lavage des sols est efficace pour un large ventail de contaminants organiques et
inorganiques, incluant les rsidus du ptrole et des combustibles. Lefficacit dlimination est
de 90 99 % pour les composs organiques volatils (COV) et de 40 90 % pour les composs
semi-volatils. Ladjonction dacides ou dagents chlatants savre parfois ncessaire pour
faciliter llimination des composs ayant une faible solubilit dans leau tels que les mtaux,
les pesticides ou les PCB. Certains projets chelle pilote centrs sur le traitement de la
pollution par des radionuclides ont t rapports. Le procd de lavage est galement
applicable au sable et aux graviers contamins provenant des dchets de construction et de
dmolition.
Alors que ces procds de sparation sont plus efficaces pour traiter des sols contamins par des
hydrocarbures du ptrole, ils sont gnralement employs pour traiter des sols contamins par
des mtaux ou des composs organiques lourds.
Le lavage des sols peut tre efficace pour la remdiation des sols avec une petite quantit
dargile et de limon, mais la prsence de particules dargile et de limon en grande quantit limite
son efficacit.
Description du procd
Lexcavation et llimination des dbris et des gros objets prcdent le procd de lavage des
sols. On ajoute parfois de leau au sol afin de former une boue pouvant tre pompe. Aprs voir
t prpar en vue du lavage, le sol est mlang avec leau de lavage et des agents dextraction
sont parfois ajouts.
Aprs avoir t spar de leau de lavage, le sol est rinc avec de leau propre et peut tre
renvoy sur le site. Les particules de sol mises en suspension sont limines par gravit de leau
de lavage sous forme de boue dpuration. Quelques fois la floculation facilite llimination des
boues. Cette boue est plus fortement contamine que le sol dorigine et subit un autre traitement
ou une limination en toute scurit. Leau de lavage consomme partir de laquelle on procde
llimination de la boue est traite et recycle. Les solides rsiduels du procd de recyclage
ncessitent parfois un autre traitement.
La Figure 2.10 prsente un schma de principe gnral dune station de lavage des sols.
Industries de traitement des dchets

81

Chapitre 2

PRE-TRAITEMENT
DU SOL POLLUE
TAMISAGE

DEBRIS
SURDIMENSIONES

SEPARATEUR
MAGNETIQUE

METAUX

PRODUITS
CHIMIQUES

EAU

TRAITEMENT
DE LEAU

LAVAGE
DESAGREGATION
DU SOL

TAMISAGE 1

TAMISAGE 2

LAVAGE DES GROS


GRAVIERS

TRAITEMENT
DES
GROS
GRAVIERS
(DENSITE)

NETTOYE

NETTOYE

CONTAMINE
SEPARATEURS
HYDROCYCLONES

TRAITEMENTS DU
SABLE,
SEPARATEURS A
SPIRALE,
FLOTTATION,
SEPARATEUR
DENSIMETRIQUE

NETTOYE

CONTAMINE

TRAITEMENT
DES FINES

AGENTS EPAISSISSANTS
FILTRES
TRAITEMENT CHIMIQUE

DECONTAMINE

CONTAMINE

Figure 2.10 : Schma de principe gnral dune station de lavage des sols
[123, Perseo, 2003]

En rgle gnrale, le lavage du sol spare le sol en un volume rduit de limon et dargile
fortement contamins et en un volume plus important de sol grossier nettoy.
Les mthodes de sparation physique sont des procds mcaniques visant sparer les
mlanges de solides pour obtenir une forme concentre de certains constituants. La sparation
physique comprend le criblage, le lavage par attrition, ou encore lutilisation de sparateurs
hydrogravimtriques tels que les hydrocyclones, les bacs piston, les sparateurs spirale. En
outre, dans la majorit des cas, les procds utilisent des agents chimiques base deau, qui
assurent la fois la dispersion et lextraction. Dans certains cas, des produits chimiques
(dispersants, collecteurs, agents moussants, etc.) sont introduits pour amliorer la qualit de la
sparation.
Utilisateurs
La technique de lavage du sol est trs bien tablie aux Pays-Bas, en Allemagne et en Belgique,
en raison de la structure sablonneuse des sols de ces rgions. En 2003, on comptait huit usines
82

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

oprationnelles aux Pays-Bas, six en Allemagne et six en Belgique. Cette technologie


commence gagner du terrain en Suisse et dans le Nord de lItalie. La plupart de ces usines ont
une capacit de 30 - 60 tonnes par heure. En outre, de nombreux projets de remdiation sur site
ont t excuts avec des stations mobiles dont les capacits sont habituellement plus rduites
(de 10 30 tonnes par heure).

2.3.3.14

Traitement de lamiante

Les dchets contamins par lamiante sont, en fait, mis en dcharge dans lUnion europenne ;
toutefois, on voit apparatre de nouvelles techniques visant les traiter avant leur mise en
dcharge.

2.3.3.15

Traitement des cendres lourdes

Objectif
Ce traitement amliore la qualit des cendres lourdes/scories et par consquent, augmente les
possibilits de les voir utiliss comme matriaux de construction.
De bonnes installations de traitement des cendres lourdes peuvent produire une matire de
bonne qualit, principalement des dchets mtalliques et des fractions minrales. La quantit de
rsidus rsultant de ce traitement est de lordre de 1 5 %. Les rsidus sont renvoys
lincinration. En outre, la quantit de mtaux lourds, par exemple darsenic (sel) mise dans
lenvironnement est rduite. En consquence, le traitement des cendres lourdes rduit ainsi la
masse de dchets mettre en dcharge.
Principe de fonctionnement
Il existe deux types dusines de traitement des cendres lourdes : celles mettant en jeu un procd
par voie humide et celles mettant en jeu un procd par voie sche.
Flux entrant et sortant
Cendres lourdes provenant de lincinration et des autres procds de combustion.
Description du procd
Les points suivants dcrivent quelques mesures dordre gnral que lon peut appliquer pour
amliorer la qualit des scories appeles tre rutilises aprs leur rgnration (cest--dire
aprs incinration et aprs schage). La liste nimplique aucun ordre particulier :
sparer les cendres lourdes des autres produits de la combustion, telles que les poussires
des filtres et des chaudires, en vue de rduire les risques de lixiviation des dchets (par ex.
pour rduire la lixiviation des mtaux lourds)
viter de mlanger les cendres lourdes provenant de sources diffrentes
retirer en partie les matires organiques dont lincinration na pas t complte. Ensuite,
incinrer les matires organiques ainsi retires. Il est dusage de procder ainsi quand les
dchets SORTANTS sont utiliss comme matriau de construction.
dshydrater les cendres lourdes (elles sont couramment mises scher en les stockant
durant 2 4 semaines) ; ce procd requiert un socle en dur (par ex. une dalle en bton) et
un systme de collecte des effluents.
utiliser un procd de lavage prliminaire afin de rduire la fraction des cendres lourdes qui
se dissout facilement dans leau
sparer la fraction des dchets mtalliques des cendres lourdes
classer et exclure des cendres lourdes, la fraction de fines (la fraction de fines est la fraction
la plus problmatique lgard de lenvironnement car elle sinfiltre facilement). Le fait
dexclure des cendres lourdes la fraction de fines revient augmenter la quantit de produits
mis en dcharge car il nexiste pas de vritables alternatives pour cette fraction.

Industries de traitement des dchets

83

Chapitre 2

permettre la maturation des cendres lourdes afin den amliorer la consistance et de rduire
les effets indsirables de la lixiviation. On peut amliorer la qualit des cendres lourdes
grce un systme de ventilation et en installant un systme de circulation deau.
analyser lluat et les solides pour valuer les possibilits de valorisation des matires.
Le procd de maturation implique la prsence dune dalle en dur et dun systme de collecte
des effluents. Le temps de maturation est gnralement de 3 mois. Des changements particuliers
au niveau de la temprature indiquent que le procd de maturation est achev. Le tamisage, la
sparation et la prparation par voie sche des cendres lourdes sont des tapes importantes si
lon parvenir un bon rsultat.
On peut envisager deux types danalyses des cendres lourdes. La premire mthode consiste
analyser les composs mobiles disponibles (analyse de lluat, cest--dire du lixiviat) de la
fraction de cendres lourdes. La seconde mthode consiste analyser lensemble des composs
des cendres lourdes (analyse des solides). Il est dusage davoir recours paralllement aux deux
mthodes pour dterminer les effets des cendres lourdes sur lenvironnement. Cependant,
lanalyse de lluat est plus importante car elle donne une ide des possibilits de valorisation
des matires.
Utilisateurs
Certaines autorits considrent ces techniques comme une tape importante vers la rduction de
lutilisation des dcharges. La quantit de cendres lourdes provenant des procds dincinration
ira en augmentant, car on aura probablement de plus en plus recours lincinration des dchets
en Europe. Non seulement la rduction du volume de dchets liminer constitue un avantage
pour lenvironnement, mais elle amne galement prendre en compte la rutilisation de la
fraction des dchets mtalliques.
Le procd par voie humide prsente des avantages en ce qui concerne la lixiviation des sels de
chlore et du cuivre final, bien que son emploi ne soit pas obligatoire pour obtenir une qualit de
cendres lourdes qui permet de les remployer comme matriaux de construction (comme cest le
cas aux Pays-Bas et en Allemagne)

2.3.4 Oprations unitaires utilises dans le traitement physico-chimique des


dchets solides et des boues
Cette section comporte les techniques de traitement physico-chimique utilises dans le secteur
du traitement des dchets. Il sagit principalement doprations unitaires. Elles sont prsentes
dans le Tableau 2.9 avec leur objectif, principe de fonctionnement et principaux utilisateurs.
Technique
Adsorption
Centrifugation

Objectif et principe de
fonctionnement
Voir Tableau 2.8
Voir Tableau 2.8

Dcantation

Le principe de lopration repose


sur la diffrence de densit des
diffrents composants sparer

Schage

Schage
thermique
lvaporation
Voir Tableau 2.8
Voir Tableau 2.8
Voir Tableau 2.8

Extraction
Filtration
Flottation

84

comme

Utilisateurs
Sapplique aux dchets liquides. La
centrifugation sutilise habituellement
conjointement la rcupration de la
phase organique.
Sapplique aux dchets liquides (par
ex. sparation de deux liquides non
miscibles ; rcupration des couches
liquides aprs sparation des solides
en suspension ou des flocs
biologiques/chimiques).
Sapplique aux sols contamins, et
aux boues dpuration.

La flottation sutilise sur les dchets


liquides lorsque la dcantation par
Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2
Technique

Objectif et principe de
fonctionnement

Utilisateurs
gravit nest pas approprie, ds lors
que :
la diffrence de densit entre
les particules en suspension et leau
est trop faible.
il existe une contrainte
despace au niveau du site.
les dchets contiennent de
lhuile ou des graisses quil faut
liminer avant le traitement.
la rcupration des boues
dpuration simpose.

Rcupration des mtaux


Procds de sparation des
huiles
Oxydation

Voir Tableau 2.8


Voir Tableau 2.8

Lavage
Sdimentation
(Dcantation)

Dpoussirage
Voir Tableau 2.8

Stripping

Voir Tableau 2.8

Traitements supercritiques

Extraction et/ou oxydation des

Industries de traitement des dchets

Sparation par gravit des huiles


solubles et des mlanges huile/eau.
Loxydation chimique des dchets est
une technologie bien tablie, capable
de dtruire une grande varit de
molcules organiques, notamment les
carbones organiques chlors, les
COV, les mercaptans, les phnols, et
des substances inorganiques tel que le
cyanure. Les agents oxydants les plus
couramment utiliss dans les
traitements des dchets dangereux
sont
lozone,
le
peroxyde
dhydrogne, et le chlore. Les
rayonnements
ultraviolets
(UV)
ajouts conjointement lozone et/ou
au peroxyde dhydrogne servent
habituellement

acclrer
loxydation des COV chlors. Il
sagit dune opration de prtraitement trs courante dans de
nombreuses units, pour laquelle il
existe une grande diversit de
technologies .
Sapplique aux dchets liquides. En
rgle gnrale, les eaux uses libres
lors dune phase de dcantation
contiennent environ 1 % dlments
solides secs.
Le stripping lair constitue lun des
procds les plus couramment utiliss
pour la sparation des eaux
rsiduaires contamines par des COV
tels que les solvants. Il permet
dliminer
les
hydrocarbures
halogns ou non halogns, dune
solution aqueuse dilue. Les solutions
prsentant une teneur leve en
ammoniaque peuvent galement subir
ce traitement afin davoir une
concentration dammoniaque rduite.
Le stripping la vapeur sert
liminer les composants volatils et
parfois semi-volatils des eaux
rsiduaires.
Traitement des POP
85

Chapitre 2
Technique

Pr-traitement avec des


produits
chimiques
ractifs dans leau

Objectif et principe de
fonctionnement
polluants contenus dans les eaux
contamines ou les sdiments. Les
fluides supercritiques (par ex.
dioxyde
de
carbone,
eau,
ammoniaque, cyclohexane) sont
des matires temprature et
pression
leves
dont
les
proprits se situent entre celles
dun gaz et celles dun liquide.
Dans lextraction, les substances
organiques contenues dans les
sols, les sdiments, ou leau, sont
dissoutes dans le fluide dans des
conditions de temprature et de
pression leves puis libres
des tempratures et pressions plus
basses. Dans loxydation leau
supercritique, lair et leau
contamine sont amens au-del
du point critique de leau, cest
alors qua lieu loxydation rapide
et
totale
des
composs
organiques.
Ces lments sont lavs dans une
solution caustique et les liqueurs
traites et les liqueurs de lavage
sont traites dans la station
principale.

Utilisateurs

Pr-traitement des matires telles que


le chlorure de thionyle, le chlorure
dactyle et le ttrachlorure leau
pour librer les gaz acides.

* Les traitements thermiques couverts sont ceux qui ne sont pas inclus dans le BREF sur lincinration des dchets
(WI)

Tableau 2.9 : Oprations unitaires courantes utilises dans les traitements physico-chimiques
[53, LaGrega et al., 1994], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [150, TWG, 2004]

2.3.5 Traitements physico-chimiques des autres dchets


Traitement physico-chimique des dchets contenant des POP
Il a t identifi trois procds de destruction et de transformation irrversible des POP contenus
dans les dchets [154, UNEP, 2004]. Lune delles est lincinration sur terre (couvert non pas
par le prsent document mais par le BREF dincinration de dchets qui couvre galement les
techniques plasma), lautre est le recours aux dchets comme combustible (ex. co-incinration
dans des fours en ciment, non couvert par le prsent document) et enfin, le traitement physicochimique des dchets. Cette partie porte sur les traitements physico-chimiques lis des types
trs spcifiques de dchets (ex. les dchets qui contiennent de PCB, des dioxines, des furannes)
dont le Tableau 2.10 ci-dessous donne une rcapitulation.
Technique
Dchloration avec
alcalins mtalliques

86

Principe
fonctionnement
des

de

Raction des mtaux


alcalins avec des atomes
de chlore contenus dans
les composs chlors

Flux
entrants
sortants

et

Dchets
ENTRANTS :
huiles contenant des PCB
Dchets
SORTANTS :
composs
organiques
(huile susceptible dtre
rutilise) et sel

Description
procd

du

La dispersion seffectue
une
temprature
suprieure celle du point
de fusion du sodium, c'est-dire 98 C. La surface
mtallique tant liquide,
elle peut tre renouvele
en permanence. De cette
manire, il est possible
datteindre une vitesse de
raction raisonnable, ce
qui diminue les cots du

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2
Technique

Principe
fonctionnement

de

Flux
entrants
sortants

et

Description
procd

du

procd
de
dcontamination.
Le
procd doit viter la
formation de polymre
(que lon a constate dans
une
ou
deux
des
technologies identifies),
ou doit tenir compte de la
formation de ce solide et
introduire une tape de
sparation afin de produire
lhuile pure rutilisable.

Hydrognation des POP

Lhydrogne
ragit
avec les composs
organiques chlors ou
avec les contaminants
organiques non chlors,
tels que les HAP des
tempratures leves.

Dchets
ENTRANTS :
fluides de transformateur ;
solides en vrac contenant
des PCB, incluant les
condensateurs lectriques ;
et mlanges teneur
leve en pesticides de
type DDT.
Dchets
SORTANTS :
principalement
du
mthane et du chlorure
dhydrogne pour les
PCB, et du mthane avec
des quantits mineures
dhydrocarbures
lgers
pour les HAP.

Procd
solvats

lectrons

Les
lectrons
libres
contenus dans une solution
dlectrons
solvats
convertissent
les
contaminants
en
substances
relativement
inoffensives et en sels.

Dchets
ENTRANTS :
composs
organiques
halogns, incluant des
PCB, des dioxines, des
pesticides,
des
chlorofluorocarbures
(CFC) et des produits de
guerre chimique.
Dchets SORTANTS : les
sols dcontamins sont
rputs aptes tre remis
en place sur le site. Ils
peuvent bnficier dun
enrichissement en azote
provenant des quantits
traces
dammoniaque
rsiduelle.

Industries de traitement des dchets

Procd type utilis


dans les raffineries
dhuiles minrales et
ralis

des
tempratures gales ou
suprieures 850 C.
Cette technique permet
de
convertir
approximativement
40 %
du
mthane
produit en hydrogne,
par le biais de la
conversion de leau, le
reliquat tant converti
en hydrogne dans le
vaporeformeur.
De
cette
manire,
le
procd
peut
fonctionner sans apport
extrieur dhydrogne.
Pour les dchets
concentration leve, le
procd produit un
excs de mthane. Il
aspire de lair de
combustion extrieur au
site ou lair ambiant du
site aprs filtration sur
charbon actif, pour le
procd de combustion.
Cette technique utilise
des alcalins ou des
mtaux alcalino-terreux
dissous dans un solvant
tel que lammoniaque,
ou certaines amines ou
thers pour produire
une
solution
qui
contient des lectrons
libres et des cations
mtalliques.
Lefficacit
de
destruction varie de 86
100%. Le chlore et
dautres halognes sont
retirs
slectivement
des
halognures
organiques par les
lectrons
libres
et
87

Chapitre 2
Technique

Oxydation
supercritique

Principe
fonctionnement

leau

de

Technique temprature
et
pression
leves
utilisant les proprits de
leau supercritique pour la
destruction des POP.

Flux
entrants
sortants

et

Dchets
ENTRANTS :
dchets contenant des
composs organiques et
dchets toxiques.

Description
du
procd
capturs par les cations
mtalliques,
pour
former des sels (par ex.
CaCl2). Une molcule
PCB peut, par exemple,
tre
convertie
en
biphnyle dans le cadre
dune raction rapide
temprature ambiante.
Conditions supercritiques

Dchets
SORTANTS :
dioxyde de carbone ;
hydrogne en eau ; atomes
de chlore drivs des
composs
organiques
chlors en ions chlorure ;
composs
nitreux
en
nitrate ; soufre en sulfates;
et
phosphore
en
phosphate.
Remarque : Il existe dautres traitements pour les dchets contamins par les POP mais ils nentrent pas dans le
champ dapplication du prsent document. Au nombre de ceux identifis figurent la co-incinration dans des fours
ciment, lincinration des dchets dangereux, les traitements plasma
Tableau 2.10 : Quelques traitements spcifiques des dchets contenant des PCB et/ou des POP
[100, UNEP, 2000], [154, UNEP, 2004]

Traitements physico-chimiques des CFC


Ces procds ont pour objectif de traiter les dchets pour transformer les CFC en acide
chlorhydrique et en acide fluorhydrique. La Figure 2.11 prsente un exemple dusine de
traitement physico-chimique des CFC.

CFC oil mixture


Particle filter
Buffer
Feed tank
88

Mlange huile CFC


Filtre particules
Cuve tampon
Cuve dalimentation

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2
Compressor/cooling
Exhaust air treatment
Heat exchanger for cooling
Separate after treatment
Reflux
CFC intermediate storage tank
CFC storage tank
Plate condensor
Evaporation sump
oil tank
oil to recovery (after treatment)
CFC to cracker

Compresseur/ Refroidissement
Traitement des missions dans lair
Echangeur de chaleur pour refroidissement
Sparation aprs traitement

Reflux
Cuve de stockage intermdiaire des CFC
Cuve de stockage des CFC
Condensateur plateaux
Puisard dvaporation

Cuve dhuile
Huile pour valorisation (aprs traitement)
CFC destins au craquage

Figure 2.11 : Traitement des CFC pour gnrer de lacide chlorhydrique et de lacide
fluorhydrique
[150, TWG, 2004]

Traitement physico-chimique des dchets contenant du mercure


Objectif
Traiter les dchets pour sparer le mercure
Principe de fonctionnement
Dans le procd de distillation sous vide, les dchets contenant du mercure subissent une
vaporation sous vide des tempratures approximatives de 300 650 C. Les composants
liquides (par ex. mercure, eau et huile) des dchets sont distills et condenss. La sparation
entre le mercure et le distillat sopre pendant la condensation. Le mercure mtal est collect et
peut tre raffin.
Le mercure est recycl comme matire premire secondaire.
Flux entrants et sortants
Boues contenant du mercure qui proviennent de lindustrie du gaz et du ptrole, batteries,
catalyseurs, filtres charbon actif, thermomtres, dchets provenant du secteur dentaire, tubes
fluorescents, grenailles de dcapage et sol.
La destination des rsidus contenus dans la cuve sous vide dpend des dchets traits. Ceux-ci
peuvent servir de matires premires secondaires (par ex. dans le cas des batteries) ou tre
envoys la dcharge (par ex. dans le cas des boues contenant du mercure)
Description du procd
La Figure 2.12 reprsente ce procd.
Traitement
des gaz
Dchets
contenant
du
mercure

Prtraitement

Distillation
sous vide

Condensation

Rsidu

Traitement
des gaz

Distillat

Autre
traitement

Mercure

Recyclage

Utiliss
comme
matires
secondaires ou mis en dcharge

Figure 2.12 : Distillation sous vide des dchets contenant du mercure


[156, VROM, 2004]

Industries de traitement des dchets

89

Chapitre 2

Utilisateurs
Utilisation en Sude, aux Pays-Bas et en Belgique

2.4 Traitements appliqus principalement la valorisation des


matires contenues dans les dchets
Cette section comprend les traitements et procds qui visent principalement valoriser les
matires ou des parties de matires contenues dans les dchets. Habituellement, ces procds
dpendent largement du type de dchets trait et des matires que lon recherche ou que lon a
besoin de produire. Les matires ainsi obtenues sont des matires qui peuvent tre rutilises
pour le mme but (par ex. les huiles de lubrification) ou des matires rcupres des fins
autres qunergtiques (par ex. rcupration des mtaux provenant des catalyseurs). La section
2.5 est consacre aux matires traites qui sont destines servir de combustible.
Le terme rgnration est employ dans le prsent document pour dcrire ces traitements,
except pour la rgnration des huiles usages, auquel cas on parle de re-raffinage . Cette
prcision ne vise pas donner une quelconque dfinition. Il sagit dune simple convention
destine faciliter la lecture du document.

2.4.1 Re-raffinage des huiles usages


[5, Concawe, 1996], [7, Monier et Labouze, 2001], [11, Jacobs et Dijkmans, 2001], [13, Marshall et
al., 1999], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [96, Straetmans, 2003], [150, TWG,
2004], [152, TWG, 2004]

Il existe deux options principales de traitement des huiles usages. La premire consiste traiter
les huiles usages dans le but de produire une matire qui servira principalement de combustible
ou qui servira dautres usages (par ex. absorbants, huiles de dmoulage, huile de flottation).
Dans cette catgorie figurent, par exemple, les traitements tels que le nettoyage des huiles
usages, le craquage thermique et la gazification, qui sont prsents dans le Section 2.5.2.4. La
seconde option, dnomme re-raffinage , dans le prsent document, consiste traiter les
huiles usages pour les reconvertir en une matire susceptible de servir dhuile de base dans la
fabrication des lubrifiants. Cette section prsente en dtail les diffrents traitements appliqus
aux huiles usages en vue de les nettoyer et de les re-raffiner. Ainsi quil est spcifi pour
lensemble du prsent document, ce classement a t adopt pour ce BREF et ne saurait
constituer une quelconque tentative pour dfinir lun quelconque des codes R (valorisation)
de la lgislation communautaire sur les dchets.
Il y a de nos jours, en Europe, de nombreux procds de traitement (existant ou en cours de
cration). La Figure 2.13 prsente les plus significatifs dentre eux et donne par ailleurs un
aperu de la faon dont ces traitements ont t intgrs au prsent document

90

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

WO
Type
Process
Products
(1)
Clean WO
Engine WO+clean WO (2)
RE-USE
Laundering
Hydraulic or cutting oil
-electricity companies
-shipping industry
-major engineering companies
Mould release oil or base oil for the
production of chain saw oil
Reclamation
RE-REFINING
Pretreatment
Cleaning
Fractioning
Industries de traitement des dchets

Huile usage
Type
Procd
Produits
(1)
Huiles usages nettoyes
Huiles usages pour moteur + huiles usages
nettoyes (2)
RE-EMPLOI
Blanchissage
Huile hydraulique ou huile de coupe
- Compagnie dlectricit
- Industrie du transport
- Grandes socits dingnierie
Huile de dmoulage ou huile de base pour la
production des huiles pour trononneuse chane
Rcupration
RE-RAFFINAGE
Pr-traitement
Nettoyage
Fractionnement
91

Chapitre 2
Finishing
Lubricant base oil (quality depends on the
treatment)
Waste oil re-refining
All types of WO include. Synthetic oils
THERMAL CRACKING
Spring oil conversion process
Great Northern processing Inc. Process

Distillate gasoil products


-gasoil (also called heating oil, diesel oil,
furnace oil...)
-de-metallised heavy fuel oil
-marine gasoil (MGO)
-re-refined light base oil
Mixed wastes
GASIFICATION
Synthetic gas
-hydrogen
-methanol
All types of WO, especially heavy polluted
ones
SEVERE PROCESSING
Chemical processes (with no finishing steps)
-acid/clay
-solvent extraction
-propane extraction
-
Thermal processes
-Texaco process
Trailblazer
-Emprotec process
Vaxon
-
De-metallised heavy fuel oil (or heavy
distillate)
-marine diesel oil (MDO)
-fuel for heating plants
-
MILD PROCESSING then burning
Replacement fuel oil (RFC) (3)
-road stone plants
-cement kilns (4)
-large marine engines
-pulverised coal power stations (5)
Waste oil as fuel (in Section 2.5.2)

Finissage
Huile de base pour lubrifiant (sa qualit dpend du
traitement)
Re-raffinage des huiles usages
Tous types dhuiles usages y compris huiles de
synthse
CRAQUAGE THERMIQUE
Procd de conversion Spring Oil Conversion
Procd de Great Northern processing Inc.
Mazouts de type distillat
- Gasoil (aussi appel mazout domestique, carburant
diesel, huile fourneau, mazout lger...)
- Mazout lourd dmtallis
- Gasoil marin (MGO)
- Huile de base lgre re-raffine
Dchets mlangs
GAZEIFICATION
Gaz de synthse
- Hydrogne
- Mthanol
Tous types dhuiles usages, en particulier les huiles
fortement pollues
TRAITEMENT INTENSE
Procds chimiques (sans tape de finissage)
- acide/ argile
- Extraction au solvant
- Extraction au propane
-
Procds thermiques
- Procd Texaco
Trailblazer
- Procd Emprotec
Vaxon
-
Mazout lourd dmtallis (ou distillat lourd)
- Carburant diesel marin (MDO)
- Combustible pour centrales calognes
-
TRAITEMENT LEGER puis combustion
Combustible de remplacement (RFC) (3)
- Usines de cailloutis et graviers (construction des
routes)
(4)
- Fours ciment
- Gros moteurs marins
- Centrales charbon pulvris (5)
Huile usage comme combustible (Section 2.5.2)

Figure 2.13 : Traitements des huiles usages prsents selon le plan utilis dans ce document
[7, Monier et Labouze, 2001], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]
Remarques :

(1)

en particulier les huiles hydrauliques et les huiles de coupe


Huiles moteur sans chlore + huiles hydrauliques sans chlore + huiles hydrauliques minrales
+ huiles minrales diathermiques (selon la classification API)
(3)
Huile traite contenant encore des mtaux lourds, des halognes et du soufre provenant de
lhuile usage dorigine
(4)
Substituts pour dautres combustibles liquides secondaires (SLF) ou des combustibles lourds,
ou du charbon ou du coke de ptrole
(5)
Comme combustible de dmarrage des fours
(2)

Pour pouvoir rutiliser lhuile usage comme lubrifiant, il faut lui faire subir un nettoyage ou un
re-raffinage afin den faire un produit apte tre utilis comme huile de base dans la fabrication
92

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

des lubrifiants. Ces procds impliquent llimination des impurets, des dfauts et des produits
rsiduels provenant de son ancienne utilisation. Dune manire gnrale, ce type de procd
permet dliminer toutes les impurets et tous les additifs, pour ne laisser que lhuile de base.
Par la suite, les producteurs de lubrifiants ajoutent certaines substances pour atteindre les
spcifications dun produit vierge.
La Figure 2.14 prsente les principaux procds utiliss dans les usines de valorisation des
huiles. Elle regroupe toutes les oprations unitaires. Toutefois, toutes ces oprations ne sont pas
mises en uvre dans chaque usine. En pratique, la plupart des usines nutilisent que quelquesuns des procds prsents et en rgle gnrale, il y deux, ou plus de deux, flux parallles issus
de chaque procd.

Oil filters in bins


Bin storage
Crush / Shred and Drain
Magnetic separation
Sludge
Demulsifier Additives
Solids
Bulk storage oil

Industries de traitement des dchets

Filtres huile en conteneurs


Stockage en conteneurs
Broyage/ dchiquetage et asschement
Sparation magntique
Boues
Agents dsmulsifiants
Solides
Stockage de lhuile en vrac

93

Chapitre 2
Cold setting tank
Hot setting tank
Distillation
Vibrating sleve (open)
Centrifuge
Filter (closed)
Bauxite towers
Vacuum dehydration
Product/ Blend tank
Oil product
Scrap metal to outside processors
Empty 205 L drum
Bulk waste, lube and fuel
Sludge solids
Coarse solids
Coarse strainer
Reception/ sample test tank
Oil in drums
Drum storage
Empty drums
Waste plastic
Plastic drums shredding
Interception contents
Bulk tank oily water
Site and plant drainage sumps
Mechanically handled sludges and solids
Pumped solids and sludges
Water waste
Sludge tank
Recovered oil returned to process
Water collection tank
Thermal oxidation
Cold settlement
Hot settlement
Demulsifier Additives
Biological treatment
Clarify
Balance tank
Plate separator
Sewer
Filter press
Waste holding pit
Landfill

Bassin de dcantation froid


Bassin de dcantation chaud
Distillation
Tamis vibrant (ouvert)
Centrifugeuse
Filtre (ferm)
Tours bauxite
Dshydratation sous vide
Cuve de produits/dassemblage
Huile (production en sortie)
Dchets mtalliques traiter hors du site
Fts vides de 205 L
Dchets en vrac, huile de lubrification et combustible
Boue compacte
Solides grossiers
Crpine grossire
Bassin de rception / dchantillonnage
Huile en fts
Stockage des fts
Fts vides
Matires plastiques
Dchiquetage des fts de plastiques
Contenu des intercepteurs
Eau grasse des bassins en vrac
Puisards de drainage du site et de linstallation
Boues et solides manipuls mcaniquement
Pompage des boues et des solides
Eaux rsiduaires
Bassin boue
Huile rcupre renvoye au procd de traitement
Bassin de collecte deau
Oxydation thermique
Dcantation froid
Dcantation chaud
Additifs dsmulsifiants
Traitement biologique
Clarification
Rservoir de compensation
Sparateur plateaux
Egout
Filtre-presse
Fosse de stockage des dchets
Dcharge

Figure 2.14 : Schma de principe gnrique dune usine de traitement des huiles usages
Remarque : Le diagramme indique les lments de traitement courants. Certains dentre eux se prsentent
comme des alternatives et ne sont pas forcment prvus dans une mme installation. Les lignes de couleur
marron correspondent aux dchets ou aux boues et les lignes bleues aux eaux rsiduaires.

Daprs [56, Babtie Group Ltd, 2002]

Les traitements de re-raffinage peuvent diffrer en fonction de la technologie utilise pour une
ou plusieurs des oprations suivantes : pr-traitement, lavage, fractionnement et finissage. Les
sections suivantes dcrivent brivement chacun de ces procds.

2.4.1.1 Pr-traitement des huiles usages


Objectif
Dshydratation (limination de leau), limination des produits ptroliers (fractions lgres et
traces de naphta, etc.) et limination des sdiments. Ce procd de pr-traitement nest pas
compar aux autres systmes de traitement parce quil ne gnre pas de produit final et ne
rpond pas lobjectif final du traitement.
Principe de fonctionnement
Leau et les sdiments sont limins de lhuile usage par un simple traitement
94

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

physique/mcanique. Dans certains cas, on a recours la dcantation pour liminer leau et la


boue des huiles usages et, dans les systmes dpuration des effluents, pour liminer lhuile et
les solides des effluents. Dune manire gnrale, la dcantation seffectue sous laction de la
pesanteur dans des cuves de dcantation, des clarificateurs ou encore dans des sparateurs
plaques, mais il est galement possible de faire appel la centrifugation ou la distillation.
Flux entrants et sortants
Le flux entrant caractristique est compos dhuiles usages collectes. Le produit sortant, quant
lui, est une huile usage nettoye. Aprs ce traitement, lhuile nettoye est destine lune des
options dcrites ci-dessous (Sections 2.4.1.2 2.4.1.4).
Description du procd
Les principales techniques utilises sont la dcantation, la sdimentation, la filtration et la
centrifugation.
Dcantation
On remplit une cuve et on laisse son contenu se dcanter. La couche suprieure dhuile est
cume et la couche deau est soutire de la mme manire. Selon le degr de salet de la
charge de dchets entrants, on peut laisser la boue saccumuler au fond de la cuve au fil des
cycles de dcantation successifs avant de la retirer. Le procd de dcantation saccompagne
souvent dun chauffage afin de rduire la viscosit. Dans de nombreux cas, il reste une couche
intermdiaire constitue dune mulsion dhuile et deau, dont on peut faciliter la sparation par
un apport thermique et chimique. Dautres procds supplmentaires de dcantation appliqus
la couche deau permettent damliorer davantage la sparation de la phase huile/eau.
Sdimentation
Filtration / tamisage
Les particules sont limines au moyen de crpines, de filtres ou de tamis.
Centrifugation
Distillation
Leau peut tre limine par cette technique.
Utilisateurs
De nombreuses technologies de re-raffinage des huiles usages (voir Tableau 2.12) font appel
ces procds.

2.4.1.2 Nettoyage des huiles usages


Objectif
La nettoyage comprend le dsasphaltage et llimination des rsidus asphaltiques : mtaux
lourds, polymres, additifs, et autres composs de dgradation.
Principe de fonctionnement
La distillation et lajout dacides sont les moyens les plus utiliss pour parvenir aux rsultats cidessus.
Flux entrants et sortants
Description du procd
Nettoyage lacide : les additifs, les polymres, les produits doxydation et de dgradation sont
limins au contact de lacide sulfurique ou sont prcipits sous forme de sulfates (par ex.
mtaux). Le nettoyage largile est galement envisageable. Par ce dernier procd, lhuile
tamise est mlange de largile par absorption afin dliminer tous les composs polaires et
indsirables encore prsents.
Industries de traitement des dchets

95

Chapitre 2

Utilisateurs
De nombreuses technologies de re-raffinage des huiles usages (voir Tableau 2.12)

2.4.1.3 Fractionnement des huiles usages


Objectif
Le fractionnement implique de sparer les huiles de base partir de leurs diffrentes
tempratures dbullition pour obtenir deux ou trois coupes (fractions de distillation).
Principe de fonctionnement
Le procd physique de sparation se base sur diffrents points dbullition des composants.
Flux entrants et sortants
Ils sont dhabitude composs dhuiles usages prtraites.
Description du procd
Les units de distillation sous vide peuvent prsenter une complexit allant dune colonne de
sparation simple une colonne de distillation fractions, comme celles des raffineries de
ptrole.
Utilisateurs
De nombreuses technologies de re-raffinage des huiles usages (voir Tableau 2.12).

2.4.1.4 Finissage des huiles usages


Objectif
Le nettoyage final des diffrentes coupes (ou fractions de distillation) vise donner aux produits
des spcifications particulires (par ex. amliorer la couleur, lodeur, la stabilit thermique et
doxydation, la viscosit, etc.). Le finissage peut galement inclure la suppression des HAP dans
les cas dhydrofinissage intense ( temprature et pression leves) ou dextraction au solvant (
faibles temprature et pression).
Principe de fonctionnement et flux entrants et sortants
Technique
Traitement aux alcalins

Principe de fonctionnement
Utilisation du KOH ou NaOH.

Terre dcolorante

Traitement tertiaire supprimant la


couleur noire de lhuile (cause par
la dcomposition du carbone due aux
additifs), pour obtenir une huile
visuellement comparable aux huiles
de base vierge

Polissage largile

Procd similaire au procd


acide/argile mais sans utilisation
dacide. La bentonite est largile la
plus frquemment utilise. Largile
est ensuite spare de lhuile au
moyen dun filtre-presse.
Le chlore et le soufre sont extraits de
la fraction dhuile usage une
temprature leve sous atmosphre
dhydrogne et en contact avec un
catalyseur, en tant convertis en HCl
et en H S. Ce procd permet
galement dextraire le phosphore, le
plomb et le zinc. Les HAP peuvent

Hydrotraitement

96

Flux entrants et sortants


Amplification des proprits des
couleurs
Les nouveaux objectifs, dfinis par la
mise en uvre des prochaines
spcifications relatives aux huiles
moteur des voitures particulires, ne
peuvent tre atteints. En particulier, la
couleur des huiles produites est plus
fonce que celle exige
Dune manire gnrale, le polissage
largile ne donne pas les huiles de
base de grande qualit que lon
obtient par extraction au solvant ou
par hydrotraitement
La qualit des distillats est trs leve
et les fractions sont immdiatement
commercialisables.
Le
procd
ncessite lemploi dhydrogne. Il se
forme du sulfure dhydrogne, que
lon peut ultrieurement rduire en
soufre.
Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

Nettoyage au solvant

tre supprims par un hydrofinissage


intense ( temprature leve et avec
de lhydrogne sous pression leve)
Les HAP sont limins des huiles de
base par extraction au solvant (plage de
ppb). Lextraction au solvant amliore
par ailleurs la couleur et lindice de
viscosit.

Lintrant dextraction doit tre une


huile de base de bonne qualit,
dbarrasse de tous les mtaux lourds
etc. et dj fractionne en autant de
coupes que souhait. Les produits en
sortie sont une huile de base de haute
qualit, le solvant utilis qui est
rgnr, et un petit flux dhuile de
base (environ 3 % du flux total
dhuile
de
base)
avec
une
concentration leve de HAP, destin
servir de combustible

Tableau 2.11 : Techniques de finissage employes dans le traitement des huiles usages
[7, Monier et Labouze, 2001], [86, TWG, 2003], [139, UBA, 2003]

Description du procd
Lhydrotraitement est dcrit dans le BREF sur les raffineries de ptrole et de gaz.
Utilisateurs
De nombreuses technologies de re-raffinage des huiles usages (voir Tableau 2.12).

2.4.1.5 Technologies employes dans le re-raffinage des huiles usages

Industries de traitement des dchets

97

Chapitre 2
Technologie

Flux entrants et sortants

Description du procd
Pr-traitement

Blanchissage

Rcupration

Traitement largile

Huiles de transformateur, lubrifiants


industriels (par ex. huiles hydrauliques
et huiles de coupe).
Produit : lubrifiant industriel propre
retourn aux utilisateurs
Huiles industrielles (en particulier les
huiles hydrauliques).
Produit : lubrifiant industriel propre
retourn aux utilisateurs
Le produit prsente des caractristiques
mdiocres en termes de viscosit et de
volatilit. Il ne peut tre employ que
dans la formulation dun type limit de
lubrifiants industriels

Traitement
lacide/argile +
distillation

Floculation
acides
tensioactifs
Distillation /
traitement chimique
ou extraction au
solvant

98

Nettoyage

Fractionnement

Finissage

Adsorption
Chauffage
Filtration
Dshydratation sous vide

Centrifugation
filtration

et/ou

Unit de prdistillation
Stripping sous vide et
atmosphrique

Traitement largile
Par contact avec une grande
quantit dargile absorbante

Stripping clair sous vide


ou atmosphrique

Traitement lacide ou
largile
Suppression des
contaminants des huiles
usages par un traitement
lacide (habituellement
lacide sulfurique) ou
largile

Distillation
Lhuile nettoye est ensuite
distille afin de donner deux
ou trois coupes + du gasoil en
tte de colonne

Neutralisation et
filtration
Les coupes dhuile
de
lubrification,
ainsi que le gasoil,
sont
neutraliss
avec
de
lhydroxyde
de
calcium puis filtrs

Distillation sous vide


1re tape : suppression
de leau, du naphta et des
fractions lgres.
2me tape : suppression

Distillation sous vide


3me et 4me tapes : sparation entre les diffrentes coupes
dhuiles de lubrification et le rsidu (o sont concentrs tous
les mtaux, les additifs et les produits de dgradation)

Traitement
chimique
Ralis en une
opration groupe,
suivie
dune

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2
Technologie

Flux entrants et sortants

Description du procd
Pr-traitement

Nettoyage

Fractionnement

du gasoil, de lhuile fine


ou du mazout
domestique lger

Distillation
et
extraction au solvant
(Procd Vaxon)
Extraction au solvant
et
distillation
(Procd
SenerInterline)

Dsasphaltage
au
propane
et
hydrofinissage
Distillation
et
traitement
aux
alcalins
(VaxonC.F.T. Cator)

distillation/strippin
g pour corriger la
volatilit et le
point dclair. En
variante,
une
extraction
au
solvant
permet
dliminer
les
HAP.
Extraction
au
solvant

Distillation sous vide

Les huiles de base rcupres sont de


bonne qualit.

Pr-traitement chimique

Cette technologie produit des huiles de


base de bonne qualit et un rsidu
asphaltique (appropri comme bitume)
Huiles moteur et huiles industrielles
usages, tous types de lubrifiants
synthtiques except les lubrifiants
PAG solubles dans leau, les huiles au
silicone et certains types dther. Les
huiles de base et les rsidus

Prdistillation
Extraction au propane
Dans une colonne de Dsasphaltage au propane
distillation
Distillation
Tout au long de ce procd, le pr-traitement fait partie du mme procd, puisque la
premire phase produit une dshydratation rsultant de la distillation complte, pour tous
les types dhuile usage

Industries de traitement des dchets

Extraction au propane
Le propane liquide extrait
les huiles de base et rejette
leau,
lasphalte,
les
additifs
et
autres
contaminants insolubles.

99

Finissage

Distillation atmosphrique et
distillation sous vide
Tout dabord, lhuile extraite
est distille dans une colonne
de distillation atmosphrique
pour sparer les hydrocarbures
lgers et un peu de propane.
Lhuile
qui
reste
est
fractionne dans une colonne
de distillation sous vide afin
de rcuprer les huiles de
base.
Distillation sous vide et
atmosphrique

Hydrofinissage
avec un catalyseur
NiMo
Traitement
aux
alcalins

Chapitre 2
Technologie

Evaporateurs

couche mince et
diffrents procds *
de finissage

Flux entrants et sortants


asphaltiques sont les principaux
produits. Les impurets et les
sdiments restent dans le dchet solide
final qui est de nature asphaltique.
Les mtaux lourds, les polymres, les
additifs et autres produits de
dgradation sont limins sous forme
de rsidu asphaltique.

Procd
de
dsasphaltage
thermique (TDA)

Procd
dhydrognation par
contact direct (DCH)

Lhuile usage et lhydrogne gazeux


chaud sont soumis au procd sous
forme de mlange. Il en rsulte des
huiles de base de bonne qualit
(Groupe II)

100

Description du procd
Pr-traitement

Nettoyage

Fractionnement

Finissage

Prdistillation
et
traitement chimique (1)
Elimination de leau, des
fractions lgres et des
traces de combustible
contenues dans lhuile
usage. Stripping sous
vide et atmosphrique +
traitement chimique (en
option) afin de rduire au
maximum la corrosion et
la
dgradation
des
quipement en aval.
Prdistillation
Stripping sous vide et
atmosphrique
+ traitement chimique.
Le dernier traitement
permet de rduire la
corrosion
et
la
dgradation
des
quipements en aval et
de faciliter ltape de
dsasphaltage qui suit.
Pr-traitement
Non ncessaire

TFE (2)
Ralise des tempratures
trs leves et sous vide.

Distillation (4)
La
fraction dhuile de
lubrification est spare en
diffrentes coupes dhuile
dans une colonne sous vide.

Lun des procds


suivants (3)
a) Hydrotraitement
b) Traitements
largile
c) Extraction au
solvant
d) Extraction au
solvant +
hydrotraitement

Dcantation + TDA
Dsasphaltage par dcantation. La suppression des rsidus
sopre par une distillation clair dans le bas de la colonne,
qui permet le fractionnement des diffrentes coupes de
lubrification.

a)Argile
b) Hydrotraitement

Racteur
de
garde
dhydrognation (1)
Le mlange vapeur dhuile
et hydrogne est achemin
jusquau
racteur

Hydrotraitement
(2)

Fractionnement (2)
La
fraction dhuile de
lubrification est spare en
diffrentes coupes dhuile
dans une colonne sous vide.

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2
Technologie

Flux entrants et sortants

Description du procd
Pr-traitement

Traitement la soude
caustique et aux
terres de dcoloration
(ENTRA)

Prdistillation
Dshydratation.
Charge contenant avec
un apport de soude
caustique (3 % sont des
huiles sches utilises) et
un apport de terre de
dcoloration
(2 %
dhuiles sches utilises)

Intgration

la
production dhuiles
de
base
dune
raffinerie

Lhuile produite est une huile de base


re-raffines de bonne qualit

Intgration dans une


raffinerie aprs prtraitement

Lhuile usage est retraite dans une


raffinerie en vue de son assemblage
avec des produits combustibles. Les

Industries de traitement des dchets

a) Prdistillation dans
une
colonne
de
distillation
b) Stripping sous vide et
atmosphrique
Elimination de leau et
des sdiments contenus
dans lhuile usage par

Nettoyage

Fractionnement

Finissage

catalytique lit fixe. Le


racteur de garde supprime
tous
les
contaminants
mtalliques ltat de
trace, cette opration tant
suivie par un craquage de
tous les composs base de
soufre, dazote et halogns
dans
le
racteur
de
conversion.
Racteur tubulaire linaire
Dcomposition
des
composs
organomtalliques, base
de soufre, dazote et
dhalognes Un contrle
avanc de la temprature et
du temps de rtention dans
un
racteur
tubulaire
linaire
minimise
la
dcomposition de celles des
molcules organiques qui
restent viables comme
composants dhuiles de
lubrification.
TFE

Fractionnement
La
fraction dhuile de
lubrification est spare en
diffrentes coupes dhuile
dans un racteur tubulaire
linaire.

Neutralisation

Unit dextraction aromatique

Hydrofinissage

Lhuile usage prdistille est assemble directement au rsidu atmosphrique


rgulier dune raffinerie.

101

Chapitre 2
Technologie

Flux entrants et sortants

Description du procd
Pr-traitement

contaminants prsents dans les huiles


interdisent normalement leur utilisation
comme
charge
des
craqueurs
catalytiques ou dans la production de
lubrifiant.

une
tape
prdistillation

Nettoyage

Fractionnement

Finissage

de

* 1, 2, 3, 4 reprsentent les tapes successives des oprations du procd en question. Quand cette numrotation napparat pas, les oprations suivent la marche la plus courante, cest--dire prtraitement, nettoyage, fractionnement et finissage.

Tableau 2.12 : Technologies de retraitement des huiles usages


[5, Concawe, 1996], [7, Monier et Labouze, 2001], [86, TWG, 2003], [139, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]

102

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

2.4.2 Rgnration des solvants usags


[53, LaGrega et al., 1994], [83, Indaver, 2002], [129, Cruz-Gomez, 2002], [130, UBA, 2003], [150,
TWG, 2004], [152, TWG, 2004], [156, VROM, 2004], [157, UBA, 2004]

Objectifs
Lorsque le solvant usag est transmis un gestionnaire des dchets, il existe deux options
principales pour son traitement :
la rcupration du pouvoir calorifique des solvants en les utilisant directement comme
combustibles ou en les assemblant avec dautres combustibles. Lutilisation des solvants
usags en tant que combustibles est dcrite la section 5.2.1.
le traitement des solvants usags pour les reconvertir en une matire rutilisable en tant que
solvant. Ce traitement est dnomm rgnration dans le prsent document. Cette
section prsente en dtail diffrents traitements qui sont actuellement appliqus aux
solvants usags pour les nettoyer et les rgnrer afin de produire des solvants rutilisables
dans un processus industriel identique ou non celui de la premire utilisation.
Principe de fonctionnement
Le nettoyage est ralis par diffrents types de distillation qui sont les principaux types de
procds de sparation utiliss.
Flux entrants et sortants
La rgnration des solvants est une pratique courante dans bon nombre dindustries avec un
large ventail de solvants actuellement rgnrs, dont les principaux sont prsents dans le
Tableau 2.13.
Famille des hydrocarbures
Alcools
Aliphatiques
Aromatiques
Chlors
Esters
Ctones
Mlange de solvants

Produits chimiques
Ethyle, isopropyle
Hexane, heptane
Benzne, naphtha aromatique, tolune, xylne, essence de
trbenthine
Trichlorthylne, perchlorothylne, chlorure de mthylne
Actate dthyle, actate de butyle
Mthylthylctone, mthyle iso-butylctone
Tolune/xylne, ctones, alcools, phnols, tolune/heptane

Tableau 2.13 : Solvants usags couramment rgnrer


[53, LaGrega et al., 1994], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]

Description du procd
La Figure 2.15 et la Figure 2.16 prsente des schmas de principe dinstallations de rgnration
de solvants usags

Industries de traitement des dchets

103

Chapitre 2

Solvent receipt quality check storage


To vent header
Bulk storage
Solvent pretreatment: flash distillation,
decantation, filtration, etc.
Feed preheat
Cooling water and/or glycol condenser
Vacuum pump
Vent abatement
Support fuel for oxidizer gas/oil/solvent
waste
Stack
Aqueous and/or residue waste. To effluent
plant or removal off-site
Fractionation column still of evaporator
Waste storage
Product storage
Export product
Waste disposal or treatment
Steam/hot oil
Reboiler
Condensate/hot oil return
Support fuel
For sale treatment or disposal
Bottoms products / residues
pH adjustment sedimentation activated
sludge, clarification etc. as appropriate

Aqueous process streams/site drainage


Effluent treatment
Discharge to sewer or controlled water
Sludge for disposal/landfill

Rception des solvants, vrification de la qualit,


stockage
Vers collecteur dvents
Stockage en vrac
Pr-traitement des solvants : distillation clair,
dcantation, filtration, etc.
Prchauffage de la charge
Condensateur, eau de refroidissement et/ou glycol
Pompe sous vide
Rduction des effluents
Combustible dappoint pour gaz doxydant, huile, solvant
usag
Chemine
Dchets aqueux et/ou dchets rsiduels vers les stations
dpuration des effluents ou enlvement hors-site
Colonne de fractionnement ou vaporateur
Stockage des dchets
Stockage des produits
Exportation produit
Elimination des dchets ou traitement
Vapeur/huile chaude
Rebouilleur
Retour condensat /huile chaude
Combustible dappoint
Pour commercialisation, traitement ou limination
Queues de distillation/rsidus
Ajustement du pH,
sdimentation,
boue active,
clarification, etc. comme appropri
Flux aqueux du procd/drainage du site
Epuration des effluents
Dversement dans les gouts ou eaux contrles
Boue pour limination/mise en dcharge

Figure 2.15 : Exemple dinstallation de rgnration des solvants usags


[129, Cruz-Gomez, 2002]
104

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

Prefractionation
Fractionation
Oil stripping
Product 1
Waste water
Return
Feed
Product 2
oil
Feed

Pr-fractionnement
Fractionnement
Stripping lhuile
Produit 1
Eaux rsiduaires
Retour
Charge
Produit 2
Huile
Charge dalimentation

Figure 2.16 : Schma de principe dune rgnration de solvant chlor


[150, TWG, 2004]

Le Tableau 2.14 prsente les techniques utilises gnralement mises en uvre pour la
rgnration des solvants usags
Technique
Absorption
Adsorption
Centrifugation

Condensation
Dcantation

Distillation

Evaporation

Objectifs et principes de
fonctionnement
Passage des solvants de ltat
gazeux ltat liquide
Rcupration des solvants dans
lair charg en solvants
Elimination des solides en
suspension ou sparation en
deux phases distinctes liquides
(ou insolubles), une phase tant
par exemple le solvant rcupr
Epuration des vapeurs de solvant
contenus dans des flux gazeux
Sparation de phases due des
densits diffrentes. Sparation
du solvant liquide et de leau
Sparation
des
mlanges
liquides. Evaporateurs couche
mince.
Rectification.
Fractionnement.

Utilisateurs

La distillation des solvants


contamins en vue de leur
utilisation
partielle
comme
combustible dans des chaudires
est une technique utilise (pour
rduire la teneur en mtaux dans
les solvants). (Il existe des
installations en Belgique, en
Italie, et en Espagne).

Elimination sous forme de


vapeur du solvant contenu dans
une solution ou dans une boue

Industries de traitement des dchets

105

Chapitre 2
Filtration

Extraction liquide-liquide
Sparation des membranes

Neutralisation
Relargage
Sdimentation
Stockage
Stripping

Sparation des particules solides


contenues dans un solvant
liquide
Applique au solvant liquide
Rcupration
des
solvants
contenus dans des flux liquides
ou gazeux
Applique aux solvants liquides
Appliqu aux solvants liquides
Applique aux solvants liquides
ayant une forte teneur en solide
Voir Section 2.1.4
Passage du solvant dun flux
liquide un flux gazeux

Tableau 2.14 : Oprations unitaires visant la rgnration des solvants usags


[129, Cruz-Gomez, 2002], [130, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]

Utilisateurs
Cette activit est ralise dans lindustrie chimique, pharmaceutique et dans lindustrie des
peintures. Il existe actuellement cinq usines aux Pays-Bas. Un exemple est prsent ci-dessous.
La capacit dvaporation dpend de la chaleur dvaporation spcifique des solvants distills
et peut atteindre 1,3 t/h. Lutilisation dun sparateur reflux permet damliorer la sparation ;
toutefois, dans ce cas, le dbit est rduit, Les distillats multi-phases sont refroidis avant dtre
spars en phases lourdes et en phases lgres, qui sont ensuite collectes dans des conteneurs
diffrents. La distillation peut tre ralise la fois pression ambiante et sous vide. En outre,
linstallation peut mettre en uvre dautres procds tels quun schage par solvant azotrope
ou une estrification azotropique. En outre, il est possible de traiter les acides organiques dans
une ampoule en cramique spcifique.
Les mlanges en entre de matires et solvants sont introduits par pompage dans les conteneurs
de distillation, qui sont chauffs indirectement par de la vapeur nouvelle, une pression
maximale de 6 bars approximativement 158 C. Pour les solvants fortement chargs, il existe
des ampoules de distillation en acier, quipes d'agitateurs permettant dhomogniser leur
contenu. Les mlanges de solvants usags ne contenant que de petites quantits de rsidus, ou
des substances trs corrosives comme des acides organiques, peuvent tre distills avec des
ampoules mailles. Les panaches gnrs passent travers une colonne garnie et sont
condenss au niveau des tuyauteries du refroidisseur de tte.

2.4.3 Rgnration des catalyseurs usags et valorisation des composants


issus des techniques de rduction
[86, TWG, 2003], [125, Ruiz, 2002], [150, TWG, 2004]

Comme mentionn dans le Champ dapplication, cette section couvre la rgnration des
catalyseurs usags et la valorisation des composants issus des techniques de rduction. Il existe
dautres modes, tels que la valorisation des mtaux des catalyseurs (certains traitements de
valorisation des mtaux prcieux sont dj couverts dans le BREF sur les mtaux non ferreux),
la rgnration des catalyseurs (incluse dans ce document) et le traitement des catalyseurs
puiss en tant que matires premires pour dautres procds, non inclus dans ce document
(par exemple, le traitement des catalyseurs base dalumine de lindustrie du ciment qui est
couvert dans le BREF sur le ciment et la chaux). Ce document ne comprend que les installations
de rgnration ex-situ. La rgnration in-situ fait gnralement partie du procd de
production dans lequel le catalyseur est utilis : par consquent, elle est exclue du champ
dapplication du prsent document.

106

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

Cette section comporte aussi des informations sur la valorisation des composants des dchets
gnrs par les techniques de rduction (voir galement section 1.2.8).
Objectif
En rgle gnrale, les catalyseurs de dchets et les dchets issus des techniques de rduction
sont limins. Toutefois, la plupart des catalyseurs utiliss dans les techniques de rduction
(par ex. rduction des NOX) sont rgnrs.
Principe de fonctionnement
La rgnration des catalyseurs base de mtaux prcieux, de platine et de mtaux nobles, qui
vise liminer les dpts de coke permet de restaurer les performances initiales en termes
dactivit, de slectivit et de stabilit du catalyseur dorigine. Les dpts de coke sont limins
par une combustion contrle.
Flux entrants et sortants
En rgle gnrale, les catalyseurs de lindustrie du raffinage tels que ceux utiliss dans
lhydrotraitement, lhydrocraquage, le reformage et lisomrisation sont rgnrs. Les
catalyseurs base de mtaux nobles sont galement rgnrs. Les mtaux dont la rcupration
prsente un intrt conomique sont le Rh, Cd, Pt, Ir, le nickel de Raney. Il en va de mme de
certains catalyseurs du ptrole base de Ni-Co, Co-Mo, Co.
Description du procd
La rgnration thermique ex-situ est ralise dans des quipements conus cet effet ainsi que
dans des quipements standard, par exemple des fours de calcination sur lit mobile ou des fours
de calcination rotatifs.
La rgnration des catalyseurs base de mtaux prcieux, de platine et de mtaux nobles, qui
vise liminer les dpts de coke, permet de restaurer les performances initiales en termes
dactivit, de slectivit et de stabilit du catalyseur dorigine. Les dpts de coke sont limins
par une combustion contrle.
A titre dexemple, aprs combustion du coke, un catalyseur contenant du platine peut tre
rgnr par un traitement au chlore temprature leve. Le traitement au chlore provoque la
redispersion du platine en le convertissant en chlorure de platine volatil, qui est ensuite
transport par le biais de la phase gazeuse et dpos sur les parois poreuses, o il est trait dans
du H2 et rduit. Il sensuit une dispersion accrue du platine et une ractivation du catalyseur.
Les oprations unitaires communes dans ce secteur sont les scheurs, les fours, les quipements
de lixiviation et lextraction au solvant. Certains procds de fin de chane permettant de
contrler les missions atmosphriques sont des techniques dlimination des poussires (par
ex. dpoussireurs lectrostatiques, cyclones, filtres en tissu, filtres en cramique, purateurs
laveurs et torchres), les systmes de lavage des gaz (purateurs-laveurs, systme de capture des
dioxines, systme de rduction des COV) et traitements des eaux rsiduaires.
Utilisateurs
Il existe en France un procd trs prcis (Eurocat), appliqu au recyclage dune famille de
catalyseurs spcifiques (hydrotraitement), provenant principalement des raffineries. Il existe une
seule usine mettant en uvre un procd avec four de calcination sur lit mobile dans lUnion
europenne, qui est situe au Luxembourg, depuis 1979.

2.4.4 Rgnration du charbon actif


[29, UK Environment Agency, 1996], [41, UK, 1991], [42, UK, 1995], [150, TWG, 2004]

Objectif
Traiter le charbon actif puis pour produire une matire dont les proprits et les qualits sont
trs semblables celles du charbon actif dorigine
Industries de traitement des dchets

107

Chapitre 2

Principe de fonctionnement
Les traitements thermiques sont les principaux procds utiliss pour la rgnration. Le
procd comprend des oprations de schage, dsorption thermique et traitement thermique.
Flux entrants et sortants
Le charbon actif est disponible dans le commerce sous trois formes : extrud, en grains et en
poudre. Etant donn quil est extrmement difficile de rgnrer le charbon en poudre, cette
activit nest pas ralise. Cette section naborde donc que la rgnration des deux premires
formes de charbon.
Description du procd
La rgnration thermique est la mthode la plus courante. Elle se compose en rgle gnrale
des oprations suivantes :
Rception, manutention et dshydratation
A rception sur le site, le charbon actif puis est sous la forme dun solide drain dans des
rservoirs. On y ajoute de leau sur le site de rgnration afin dobtenir une boue de charbon,
que lon introduit un bassin o elle est dshydrate avant dtre injecte dans un four pour y tre
rgnre.
Rgnration thermique
Une fois spar de leau, le charbon humide est inject dans le four en vue de sa rgnration.
Au cours de la rgnration thermique, un schage, une dsorption thermique (c'est--dire
llimination des produits chimiques organiques) et un traitement thermique temprature
leve (650 1 000 C) sous atmosphre lgrement oxydante contrle sont raliss.
En rgle gnrale, les types dquipements utiliss sont des fours soles tages, des fours
rotatifs chauffage direct ou des fours rotatifs chauffage indirect. Il est galement possible
dutiliser des fours lit fluidis et des fours infrarouge.
Traitement dpuration des fumes
Utilisateurs
La rgnration thermique du charbon actif, en particulier dans les installations rgnrant des
charbons de qualit industrielle ou des charbons pour eau potable/alimentaires constitue
lutilisation la plus courante de ces techniques. Ceci sexplique par le potentiel quont les
charbons provenant de sources varies tre contamins par un large ventail de composants
organiques. Les autres procds, tels que la rgnration la vapeur deau, tendent tre
appliqus dans des domaines spcifiques et sont gnralement raliss sur site.
Lutilisation des fours soles tages est trs rpandue travers le monde. Avec les fours
soles tages, les fours rotatifs ( chauffage direct et indirect) figurent parmi les types de fours
les plus couramment employs. Les fours lit fluidis sutilisent essentiellement en Europe
dans des applications pour eau potable et aussi, en Amrique du Nord, pour les eaux rsiduelles
et la dcoloration.
Il existe dautres traitements de rgnration comme les traitements la vapeur, les traitements
chimiques et les traitements biologiques. Toutefois, ils sutilisent uniquement pour une
rgnration in-situ, sur le site et non dans des installations externes. La rgnration la vapeur
est une technique non destructrice qui est essentiellement rserve aux charbons actifs ayant
adsorbs des composs trs volatils. Les vapeurs de COV / deau obtenues sont condenses. La
rgnration chimique est une technique non destructrice qui fait appel un ventail de
dsorbants gazeux ou liquides. Il existe de nombreux rgnrants disponibles, dont bon nombre
sont trs spcifiques dune application donne.

2.4.5 Rgnration des rsines


[41, UK, 1991], [42, UK, 1995], [150, TWG, 2004]
108

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

Objectif
Rgnrer les rsines changeuses dions en vue de leur remploi.
Principe de fonctionnement
La rgnration thermique seffectue leau chaude ou la vapeur deau.
Flux entrants et sortants
Le flux entrant correspond la rsine puise tandis que le flux sortant du procd est la rsine
rgnre. Les forces dattraction prsentes dans ladsorption sur rsine sont gnralement plus
faibles que celles mises en jeu dans ladsorption sur charbon actif en grains. Pour cette raison, la
rgnration des rsines peut seffectuer par des procds simples, non destructeurs, tels que le
lavage au solvant ; le solut peut tre rcupr. La rgnration thermique des adsorbants en
rsine nest gnralement pas possible en raison de leur sensibilit la temprature, bien que ces
dernires annes aient vu lapparition de nouveaux produits disponibles pouvant tre rgnrs
leau chaude.
Description du procd
Rgnration la vapeur
La rgnration la vapeur nest possible que si les limites des tempratures des rsines sont
comprises lintrieur de celles de la pression de vapeur deau disponible. Par exemple, les
adsorbants polymres base de styrne sont gnralement stables 200 C tandis que les
rsines base de produits acryliques ne sont stables que jusqu 150 C. Le solvant adsorb et
les autres constituants organiques peuvent provoquer un gonflement et un affaiblissement de la
matrice en rsine. Cest pourquoi, il est important que leur limination par un procd la
vapeur ne se traduise pas par une dgradation et une dtrioration de la matrice.
Rgnration leau chaude
Utilisateurs
Cette technique, dutilisation peu courante, peut tre, par ailleurs, applique au dessalement de
leau saumtre pour lutilisation dune eau de procd plus propre. Elle ne saurait convenir aux
applications base deau dionise.

2.4.6 Rgnration des acides et des bases usags


[40, Militon et Becaud, 1998], [86, TWG, 2003], [144, TWG, 2002], [150, TWG, 2004]

Comme dcrit dans la section 1.2.10, seuls les acides sulfurique et chlorhydrique usags sont
rgnrs.
2.4.6.1 Rgnration de lacide sulfurique usag
Comme mentionn dans la section 1.2.10, il existe deux procds alternatifs permettant de
rgnrer lacide sulfurique usag. Le premier est la dcomposition thermique des acides
sulfuriques usags en SO2, ralise dans un four des tempratures denviron 1 000 C. Le SO2
produit est ensuite utilis comme stock dalimentation dans la production de H2SO4. Ces deux
procds (dcomposition thermique et conversion du SO2 en H2SO4) sont traits dans le BREF
LVIC-AAF sur les produits chimiques inorganiques en grands volumes (ammoniaque, acides et
engrais) [62, EIPPCB, 2003]. Il existe quelques procds industriels utilisant de lacide
sulfurique (par ex. production de dioxyde de titane). Dans de tels cas, le recyclage de lacide
sulfurique usag fait partie intgrante du procd. Il sera donc couvert dans le BREF traitant du
procd industriel en question. Le second procd repose, quant lui, sur la reconcentration de
lacide sulfurique faible/puis/usag, avec ou sans sparation des impurets potentielles (par
ex. des sels). Il est galement inclus dans le prsent document.
Objectif
Industries de traitement des dchets

109

Chapitre 2

Rutiliser lacide sulfurique puis dans son emploi initial ou dans un nouvel emploi.
Principe de fonctionnement
Reconcentration de lacide sulfurique puis par vaporation
Flux entrants et sortants
Lacide sulfurique puis/faible est concentr en une solution acide plus forte.
Description du procd
Des concentrations proches de 70 % de H2SO4 ont t obtenues. Le procd comprend une
vaporation deau sans trop de H2SO4 dans la phase vapeur. La plage des tempratures varie
dun procd lautre. Il existe de nombreux procds, mais les plus courants sont fonds sur
des vaporateurs circulation force, qui confrent une grande stabilit lopration ; en raison
de la forte circulation, tout solide contenu dans lacide reste en suspension et peut tre spar de
lacide concentr, si ncessaire.
Comme le cot du procd dpend de lnergie (vapeur moyenne pression) un vaporateur
effets multiples peut rduire considrablement les cots de fonctionnement ; un fonctionnement
sous vide permet davoir des tempratures de fonctionnement plus basses et lutilisation de
matriaux plus standard pour la construction des quipements.
Un autre procd de concentration des acides faibles utilise des gaz chauds (provenant de
lacide sulfurique ou de tout autre procd) : en mettant en contact les gaz chauds et lacide
faible, leau est vapore jusqu saturation deau ; le procd se droule pression
atmosphrique, mais en raison du volume deffluents gazeux relativement lev, il est
ncessaire de prvoir des dvsiculeurs (sparateurs de goutelettes) ou dautres dispositifs
similaires afin dviter un vapoentranement de lacide.
Les procds de combustion immerge consistent produire des fumes des tempratures trs
leves (suprieures 1 500 C), directement sur le niveau dacide puis ; les fumes
traversent lacide puis en permettant leau de svaporer, et en tant soumises un
refroidissement adiabatique jusqu une temprature de 150 250 C. Avant dtre rejets dans
lair, les gaz doivent tre refroidis et lavs. En rgle gnrale, des missions de SO2, qui ne sont
pas particulirement leves sont prvoir, mais aucun niveau de NOX ne devrait tre
important.
Dautres procds de concentration de lacide sulfurique, tels que le procd Chemico sont
utiliss depuis 70 ans. Le principe est pratiquement le mme si ce nest que la combustion na
pas lieu au sein de la cuve et que la temprature est considrablement plus basse (dans la plage
de 600 C).
Utilisateurs
Industrie des mtaux

2.4.6.2 Rgnration de lacide chlorhydrique puis


Le plus souvent, le HCl est un sous-produit des procds de chloration. Le HCl est
gnralement produit en phase gazeuse et remploy directement dans un procd chimique. Il
peut aussi tre dissous dans de leau et utilis comme matire premire dans la fabrication
dautres produits chimiques, notamment comme produit de traitement de leau (par ex FeCl 3)
par lectrolyse ou comme agent de neutralisation. Le HCl peut tre utilis dans des applications
telles que le dcapage des mtaux ou la rgnration des systmes changeurs dions.
Ensuite, lacide chlorhydrique usag est neutralis plutt que rgnr. Se reporter aux sections
2.3.1 et 2.3.2. Il existe dautres traitements de rgnration, par exemple son remploi comme
acide de dcapage. Toutefois, dans ce cas, il ny a lieu de raliser aucun traitement, aussi ces
flux ne sont-ils pas abords dans ce document.
110

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

2.4.7 Traitement des dchets photographiques solides


Objectif
Sparer les dchets en deux flux, lun contenant des composants prcieux (par ex. lAg) et
lautre destin servir de combustible.
Principe de fonctionnement
La rcupration de largent contenu dans les fixateurs sopre par lectrolyse (voir
Section 2.4.8. sur le traitement des dchets photographiques liquides). La raction chimique
permettant de dissoudre largent du film est :
Ag + Fe3+

Ag+ + Fe2+.

Flux entrants et sortants


Argent et nergie
Description du procd
Les dchets sous forme de films sont dcoups en petits morceaux par un dchiqueteur. Les
dbris sont lavs dans un liquide de dsargentation et rincs leau. Les agents de
dsargentation possibles sont lagent de blanchiment-fixage dsargent (contenant du fer) ou le
chlorure de fer. Lemploi dun agent de blanchiment-fixage dsargent permet de rduire la
consommation de matires premires. Lorsquon utilise du chlorure de fer, le chlorure de fer est
spar puis dissous de nouveau au moyen dun fixateur. Les lambeaux de plastique sont schs,
puis incinrs avec valorisation nergtique ou utiliss en tant que combustibles secondaires
dans un four ciment.
Utilisateurs
Industries photographiques.

2.4.8 Traitement des dchets photographiques liquides


Objectif
Sparer le flux de dchets en composant prcieux (par ex. Ag).
Principe de fonctionnement
Les liquides dsargents et les dchets du dveloppement photographique faible teneur en
argent, tels que les dveloppeurs, sont traits par prcipitation au sulfure et filtration sur
membrane. Lajout dune solution de sulfure de sodium, les ions argent et les autres mtaux sont
prcipits. Lorsque la solution passe ensuite travers des membranes, les particules solides sont
limines par filtration. Le permat issu de la filtration sur membrane subit un traitement
supplmentaire. Largent contenu dans la boue est rcupr par un traitement pyromtallurgique
et un affinement. Ces traitements sont dcrits dans le BREF sur les industries des mtaux non
ferreux. Les dchets photographiques liquides faible teneur en argent sont traits par
limination chimique. Lajout de borohydrure de sodium entrane la prcipitation de largent
mtallique. Largent est rcupr dans les sdiments. Le liquide dsargent subit un traitement
supplmentaire.
Flux entrants et sortants
Argent.
Description du procd
Le traitement des dchets liquides dsargents issus du dveloppement photographique teneur
leve en argent comprend les tapes suivantes.

Industries de traitement des dchets

111

Chapitre 2

La rcupration de largent dans les dchets du dveloppement photographique teneur


leve en argent (> 100 mg/l) sopre par lectrolyse. Aprs traitement, largent est
remploy.
Pour une concentration dargent comprise entre 5 et 100 mg/l, la rcupration de
largent seffectue par lectrofloculation ou prcipitation au sulfure et filtration sur
membrane. La boue gnre est envoye en incinration.
Leau des dchets du dveloppement couleur est, avant tout traitement ultrieur,
vapore dans un vaporateur sous vide en raison de la prsence de composs
organiques toxiques et difficilement dgradables.
Le traitement sur filtre charbon actif, au cours duquel les agents complexes contenant
de grosses substances organiques et des mtaux sont absorbs par le charbon. Lorsquil
est satur, le charbon est rgnr et remploy.
Purification par floculation et flottation
Traitement biologique
Evaporation dans un vaporateur vide. Le condensat peut tre utilis comme eau de
traitement ou vacu
La boue provenant de la floculation/flottation et du traitement biologique ainsi que le
rsidu de lvaporateur sont incinrs ou mis en dcharge.
Ag>100 mg/l

Electrolyse

Dchet
photographique
liquide
Ag (5-100 mg/l)

Prcipitation
au sulfure et
filtration sur
membrane

Evaporation (dans le cas


deau
use
du
dveloppement couleur)

Filtre

charbon
actif

Argent

Remploi

Boue contenant
de largent

Floculatio
n/flottatio
n

Rcupration
largent

Traitement
biologique

Evaporatio
n

de

Effluent

Figure 2.17 : Traitement des dchets photographiques liquides


[156, VROM, 2004]

Utilisateurs
Industries photographiques.

2.5 Traitements visant principalement la production de matires


destines servir de combustibles ou lamlioration de leur
valorisation nergtique
[5, Concawe, 1996], [7, Monier et Labouze, 2001], [8, Krajenbrink, ; et al., 1999], [11, Jacobs et
Dijkmans, 2001], [13, Marshall et al., 1999], [21, Langenkamp et Nieman, 2001], [40, Militon et
Becaud, 1998], [50, Scori, 2002], [52, Ecodeco, 2002], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd,
2002], [57, EIPPCB, 2001], [58, CEFIC, 2002], [59, Hogg et al., 2002], [64, EIPPCB, 2003], [81, VDI
et Dechema, 2002], [86, TWG, 2003], [114, Hogg, 2001], [122, Eucopro, 2003], [126, Pretz et al.,
2003], [150, TWG, 2004].

Cette section couvre les traitements et les procds qui sont appliqus aux dchets
principalement pour obtenir une matire destine servir de combustible ou pour modifier leurs
proprits physico-chimiques afin de permettre une meilleure rcupration de leur pouvoir
calorifique. Certains traitements peuvent gnrer des produits en sortie susceptibles dtre
utilises des fins autres que celles de servir de combustibles. Ces procds sont trs similaires
et dpendent uniquement des proprits physiques des dchets de dpart et des proprits
physiques que doivent avoir les dchets SORTANTS pour pouvoir tre brls dans une chambre
de combustion. Lexamen de la situation actuelle de la combustion des dchets nest pas abord
112

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

dans le prsent document car il est couvert dans les BREF de chaque secteur (par exemple
incinration des dchets, ciment et chaux, grandes installations de combustion, sidrurgie, etc.)
Les dchets ayant un certain pouvoir calorifique sont actuellement utiliss comme combustibles
dans certains procds de combustion, par exemple pour lincinration des dchets, dans les
fours ciment ou chaux, dans les grandes installations de combustion, les centrales
thermiques, les usines de traitement chimique, les chaudires industrielles, les usines de
cramique, la production de briques, la production du fer et de lacier, la production des mtaux
non ferreux. Certains des secteurs utilisant les dchets comme combustibles sont directement
lis la production de ces dchets. De ce fait certains dchets, produits dans des procds
stables (ayant donc une certaine constance) ne ncessitent parfois aucune autre prparation en
vue de leur utilisation ultrieure dans ce secteur et ainsi vont souvent tre livrs directement
linstallation dans laquelle ils seront utiliss (par ex. huiles usages, solvants usags). Dans ce
cas, aucun traitement nest ralis sur les dchets, et par consquent les activits
correspondantes sont exclues du champ dapplication du prsent document (cf. flches marron
sur la Figure 2.18 ci-dessous). Le type de flux de dchets qui est appropri dun point de vue
technique une utilisation dans des usines de co-incinration est un sujet couvert dans les BREF
de chaque secteur. Le prsent document traite et analyse les questions environnementales lies
la gestion et la transformation des diffrents types de dchets en matires appropries pour
servir de combustibles dans les diffrents procds reprsents par des flches bleues sur la
Figure 2.18.

SECTEUR
INDUSTRIE
LA

DECHE
TS

Raw materials
INDUSTRIAL SECTOR A
INDUSTRIAL SECTOR B
SECTOR C
WASTE
PRODUCTS
USE
WASTE
OTHER WASTE
WASTE INCINERATION
CEMENT or LIME KILNS
WASTE TREATMENT SECTOR
LCP
OTHER SECTORS

Matires premires
SECTEUR INDUSTRIEL A
SECTEUR INDUSTRIEL B
SECTEUR C
DECHETS
PRODUITS
UTILISATION
DECHETS
AUTRES DECHETS
INCINERATION DES DECHETS
FOURS A CIMENT OU A CHAUX
SECTEUR DU TRAITEMENT DES DECHETS
LCP
AUTRES SECTEURS

Figure 2.18 : Possibilits actuelles dutilisation des dchets comme combustibles dans diffrents
secteurs
Remarque : Cette figure ne comporte pas toutes les possibilits susceptibles de se prsenter. Certaines options
ne sont pas reprsentes dans la figure pour ne pas nuire sa lisibilit.

Industries de traitement des dchets

113

Chapitre 2

A titre dexemple, lutilisation des huiles usages comme combustibles de substitution sans
aucun traitement pralable est une option retenue dans toute lEurope, dont la popularit est
variable en fonction de la situation conomique et des rglementations locales. La plupart des
rglementations nationales autorisent la combustion des huiles usages dans les cimenteries. Les
huiles usages sont acceptes comme combustibles, sous conditions spciales, dans les
cimenteries en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne et au Royaume-Uni mais semblent
tre proscrites aux Pays-Bas, par exemple. Dans dautres pays, elles ne sont tout simplement pas
utilises.
Les techniques courantes mises en oeuvre dans la production de ces matires en vue de leur
utilisation comme combustibles sont dcrites dans la section 2.1.

2.5.1 Elaboration des combustibles solides issus principalement des dchets


solides
2.5.1.1 Elaboration des combustibles solides par traitement mcanique (et
biologique) partir des dchets non dangereux
Objectif
Lobjectif principal est de prparer une matire combustible partir des dchets solides
municipaux (MSW). Dautres finalits sont mentionnes dans la section 2.2.2. La prparation
des combustibles consiste principalement valoriser les matires slectionnes pour obtenir le
combustible spcifi. Cette section couvre galement la prparation des combustibles solides
par assemblage/mlange. Dune manire gnrale, on distingue deux types de traitements
biomcaniques :
les installations de tri , visant diviser les dchets en fractions biodgradables
(susceptibles dtre sches et utilises comme combustibles) et en fractions
hautement calorifiques , et
les procds de stabilisation par voie sche , dont lobjectif nest pas tant de sparer
les dchets en fractions mais plutt dutiliser la chaleur issue dun procd de
compostage pour scher les dchets et augmenter leur pouvoir calorifique, ce qui
permet de les rendre appropris pour une utilisation en tant que combustibles et
damliorer la sparation des fractions.
Principe de fonctionnement
Llaboration de ce type de combustible consiste trier les dchets, essentiellement pour
conserver une matire combustible, liminer principalement les produits putrescibles humides
et les produits inertes lourds (pierres, verre, ferrailles, etc.) des dchets. Dautres oprations
utilises sont notamment le tamisage, le tri (sparateurs), le broyage, le criblage et larrachage.
Les technologies de prparation des combustibles solides varient considrablement selon la
source et le type de dchets, et selon les exigences dutilisation de linstallation de combustion
ou du client.
Il est trs important de garder prsent lesprit que les dchets constituent un mlange de
matires htrogne, notamment dans le cas des dchets solides municipaux. Cest pourquoi,
lors de llaboration du combustible, le producteur prpare un combustible plus homogne grce
une technologie de prparation et un traitement spcifique des dchets.
Flux entrants et sortants
Voir section 2.2.2. Il sagit dune activit courante pour le traitement des dchets non
dangereux. Le combustible solide peut provenir de nombreuses sources diffrentes, telles que de
la pr-utilisation de rsidus industriels, de la post-utilisation de dchets industriels, de fractions
slectionnes de dchets commerciaux et domestiques, et des activits de construction et de
114

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

dmolition. Lalimentation du procd peut donc comporter des dchets industriels directs ou
des dchets mixtes (en rgle gnrale, au fur et mesure quaugmente le niveau de mlange, le
besoin de prparation des dchets augmente). La composition et la quantit de contamination
des dchets SORTANTS vont diffrer en fonction de la source.
Les dchets solides municipaux, les dchets commerciaux et les dchets de construction et
de dmolition sont les sources les plus courantes. Les matires les plus courantes contenues
dans les dchets sont le papier, les matires plastiques, le bois et les textiles. Un autre type de
dchets gnralement utiliss est la fraction papier (papier + matires plastiques + caoutchouc)
provenant des filtres huile. Son pouvoir calorifique est lev.
Il est possible de distinguer deux types principaux de combustibles : les matires dchiquetes
ou semblables des fluff et les combustibles densifis, tels que les granuls, les cubes et les
briquettes. Les combustibles solides de rcupration densifis peuvent avoir des pouvoirs
calorifiques infrieurs (LHV) c'est--dire allant jusqu 30 MJ/kg selon leur composition. Les
pouvoirs calorifiques minimum rapports varient de 3 40 MJ/kg. Selon dautres donnes, les
entres, qui ont habituellement un pouvoir calorifique de dpart de 8,4 MJ/kg environ peuvent
avoir un pouvoir calorifique proche de 17 MJ/kg simplement grce la sparation des fractions
non combustibles (par ex. matires inorganiques et eau).
Les matires plastiques usages peuvent remplacer dautres combustibles solides tels que le
charbon, la tourbe, le bois, le coke de ptrole, etc. Il y a actuellement un certain nombre de
dveloppements portant sur le remplacement des combustibles qui sont en cours de ralisation
mais aussi des usines tmoins oprationnelles qui utilisent des matires plastiques usages
solides.
Le traitement visant produire des combustibles solides partir des dchets divise les dchets
solides municipaux en deux fractions. Le pouvoir calorifique et la composition de ces fractions
sont diffrents et diffrent galement des dchets solides municipaux traits. La fraction qui
reste aprs lextraction du combustible solide peut reprsenter un pourcentage lev des dchets
solides municipaux traits.
Description du procd
Voir section 2.2.2. En fonction de la source et de lutilisation, les dchets sont dchiquets,
spars, assembls et boulets (pelletisation). Un schma de procd type est le suivant : entre
(dchets), transport mcanique (par ex. convoyeur bande), sparation (par ex. par trommels,
sparateurs air, prlvement la main, sparateurs magntiques, scheurs), rduction de la
taille (par ex. par broyage, dchiquetage), augmentation de la taille (par ex. mise en balles,
pelletisation), et finalement sortie (combustibles). Plusieurs exemples appliqus dans ce procd
sont connus : rduction/limination/modification des contaminants physiques et/ou chimiques.
La Figure 2.19 ne montre quune caractristique principale, savoir le prlvement
automatique. La spectroscopie dans le proche infrarouge ou la sparation des mtaux exerce
aussi une influence sur de telles proprits, par exemple sur la teneur en mtaux lourds. La
Figure 2.19 prsente une vue densemble de certaines units de traitement courantes, qui
peuvent tre mises en uvre pour la production de combustibles solides partir de dchets. Le
nombre et la nature des tapes de traitement appliques sont fonction de la composition des
dchets et de la qualit souhaite en sortie.

Industries de traitement des dchets

115

Chapitre 2

Dchets
ayant
diffrentes
caractristiques
provenant
de
plusieurs
producteurs

Inspection
rception

Caractristiques
modifier

Procd utilis

Schage
Teneur en eau

Teneur en chlore

Teneur
lourds

en

mtaux

Prlvement
automatique

Criblage

Sparation magntique

Teneur en mtaux

Rduction de taille
Dimensions

etc.

Caractristiques
dpendent
de
lutilisation prvue ou
du traitement ultrieur

Quality assurance management system


Waste processing
Receiver
Delivered wastes
Producer
Waste with different characteristics from several
producers
Receiving inspection
Waste fuel
Characteristics depend on intended use or further
treatment
Characteristic to change
116

Systme de gestion de lassurance qualit


Traitement des dchets
Rceptionnaire
Dchets livrs
Producteur
Dchets
ayant
diffrentes
caractristiques
provenant de plusieurs producteurs
Inspection rception
Combustibles issus des dchets
Caractristiques dpendent de lutilisation prvue
ou du traitement ultrieur
Caractristiques modifier
Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2
Water content
Chlorine content
Heavy metal content
Metal content
Dimensions
etc.
Process used
drying
Automatic picking
screening
Magnetic separation
Size reduction

Teneur en eau
Teneur en chlore
Teneur en mtaux lourds
Teneur en mtaux
Dimensions
etc.
Procd utilis
Schage
Prlvement automatique
Criblage
Sparation magntique
Rduction de taille

Figure 2.19 : Schma dun procd de production de combustibles solides partir des dchets
[126, Pretz et al., 2003]

La slection de la source peut tre la premire action prendre en considration pour les monoflux. Une prslection peut tre incorpore aux systmes de collecte pour les dchets
commerciaux mixtes. La zone de rception des dchets est la premire installation importante eu
gard au systme de gestion de lassurance qualit : il sagit de lemplacement o se droule
linspection rception. Toutes les matires prjudiciables, susceptibles dentraner des
problmes oprationnels ou de qualit, doivent tre limines par un tri ralis ce stade
prcoce.
La production de combustibles solides issus des dchets se divise en plusieurs tapes numres
ci-dessous. Toutefois, cette liste prsente une vue densemble des techniques possibles, chaque
technique ne faisant pas ncessairement partie du procd :
zone/fosse de rception
tri prliminaire/slection des contaminants
quipements dalimentation : en rgle gnrale, des chargeurs sur roues ou des grues
alimentent le procd
rduction de la taille : comminution obtenue par broyeurs marteaux, dchiqueteurs
cisailles, dchiqueteurs un seul rotor, cisailles rotatives, dchiqueteurs arbre came,
et broyeurs cascade
sparation des mtaux : pour extraire, par exemple, les mtaux ferreux contenus dans
les dchets solides, il existe un certain nombre de techniques que lon applique en
fonction des diffrentes proprits des matriaux. Les caractristiques les plus
importantes dans le traitement des dchets sont la densit, la forme, la sensibilit
magntique et la conductivit lectrique. Les types de systmes les plus couramment
utiliss dans ce secteur sont les sparateurs magntiques (sparateurs magntiques de
type overband , sparateurs magntiques tambour, poulies magntiques) ou les
sparateurs courant de Foucault (pour extraire les mtaux non ferreux).
sparation granulomtrique : la sparation granulomtrique peut tre ralise par des
cribles tambour (trommel), des cribles oscillants linaires et circulaires, des cribles
oscillants (flip-flop), des cribles plats, des cribles godets et des grilles mobiles. Une
tape de traitement trs importante, lintrieur de la sparation granulomtrique est
ltape de criblage, avant et aprs broyage. Les cribles sont appliqus pour permettre
une division en masse et en volume par taille de particules. Il est notable que dans les
mlanges petites tailles de particules, la teneur des substances dangereuses saccumule
par rapport la quantit trouve dans le flux global cribl. Une sparation
granulomtrique au moyen de tamis est applique dans le traitement des dchets
lorsque :
les matires provenant dun procd en aval doivent subir un certain type de
conversion pour tre appropries aux tapes de traitement ultrieur, c'est--dire
sparation en fractions granulomtriques dfinies
la sparation granulomtrique des particules grossires ou fines est requise
Industries de traitement des dchets

117

Chapitre 2

les matires broyes contiennent un grand nombre de particules ayant la


granulomtrie finale et seules les particules surdimensionnes doivent de
nouveau tre rduites en taille.
certaines matires doivent tre concentres. Dans ce cas, le traitement est
qualifi classement par triage. Il comprend galement la sparation des
fractions de petites tailles dont la teneur en substances contenant des mtaux
lourds est souvent leve.
sparation lair (par des sparateurs air ou sparateurs aroliques ( aeroherd )
spectroscopie dans le proche infrarouge
prlvement automatique
compactage/ pelletisation : au moyen de presses plat, de presses matricer, ou
dagglomrateurs disque
stockage/zone de stockage/trmie
dgradation biologique/schage thermique : si la teneur en eau doit tre rduite pour
augmenter le pouvoir calorifique, une tape de schage est ncessaire. Elle peut tre
mise en uvre sous forme dtape de schage thermique ou biologique. Il est parfois
ncessaire de scher les dchets pour obtenir des taux de tri/classement des dchets plus
levs
collecte et nettoyage des gaz dchappement
traitement des eaux rsiduaires
chargement et transport.
Aprs ltape de traitement final, on obtient un combustible solide issu des dchets. Dans
certains cas, des tapes de traitement supplmentaires savrent ncessaires pour concevoir les
combustibles solides issus des dchets en fonction des souhaits des consommateurs. Par
exemple, il peut tre ncessaire de procder un compactage ou une rduction de taille
supplmentaire. Le Tableau 2.15 prsente la corrlation entre diffrents procds de prparation
des combustibles et lapplication finale des fins diffrentes.
Prparation du
combustible
sous forme de

Procd de co-combustion

Four ciment

Lit fluidis circulant

Balles

Dchiquetage (fluff),
stockage couvert

Granuls
mous/fluff
Granuls durs

Stockage couvert

Dchiquetage
(fluff),
stockage couvert
Stockage couvert

Pelletisation,
stockage,
pulvrisation
Stockage couvert

Stockage couvert

Stockage couvert,
pulvrisation

Stockage couvert,
broyage simple

Centrale charbon
pulvris

Centrale charbon
pulvris et
gazification
Dchiquetage
(fluff),
stockage couvert
Stockage couvert
Stockage couvert

Pastilles
Poudres

Tableau 2.15 : Etapes de traitement supplmentaires ncessaires en fonction de la forme physique


pour obtenir des combustibles issus des dchets conformes aux spcifications des consommateurs
[126, Pretz et al., 2003], [150, TGW, 2004]

Aprs avoir t spares, les matires combustibles sont dchiquetes et envoyes au client ou
bouletes (pelletisation) avant leur envoi en combustion (ceci se produit gnralement lorsque
les matires sont brles hors site, car un combustible densifi rduit les cots de transport).
Utilisateurs
Les matires combustibles sont gnralement incinres dans des installations prvues cet
effet ou co-incinres dans des installations mettant en oeuvre un procd de combustion. La
principale application des combustibles rside dans la production de ciment/chaux et dans la
gnration et dlectricit. En fonction de lapplication finale, il existe diffrentes conditions
requises pour les combustibles issus des dchets.
118

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

Ce type dinstallation se trouve aux Pays-Bas, en Italie, en Allemagne, en Autriche, et en


Belgique et constitue un modle de base pour certaines installations intgres planifies au
Royaume-Uni. Lassemblage de gros volume de dchets solides est une pratique courante dans
un certain nombre dEtats de lUnion europenne (par exemple, Belgique, France, Allemagne,
Danemark, etc.)
Le traitement des combustibles solides issus des dchets nest pas un procd normalis.
Ltendue du traitement ralis dpend dans une certaine mesure du type de dchets reus
(entre) et de lapplication laquelle le combustible solide est vraiment destin.
Dans le traitement biomcanique, le procd utilis pour la production de combustibles solides
issus des dchets comprend un type dinstallation mcanique en aval, car les dchets hautement
calorifiques sont spars avant que le reste des matires nentre dans ltape de dgradation
biologique visant faire baisser sa teneur en substances organiques. Dans certains cas, ltape
de dgradation biologique fait partie de la production des combustibles solides issus des
dchets, en ayant pour objectif principal la rduction de la teneur en eau. Dans dautres cas,
ltape de dgradation biologique est galement prvue lors de la production des combustibles
solides issus des dchets, mais lobjectif principal peut tre de rduire la teneur en substances
organiques, afin de conserver les critres dlimination respectifs propres chacune des
matires qui ne font pas partie des combustibles solides issus des dchets et qui doivent tre
limines. En fonction du procd retenu, diffrentes rglementations concernant les missions
peuvent tre appliques.
Dans certains cas, la totalit des dchets est sche par des procds physiques et biologiques
pendant plusieurs jours (par ex. en Allemagne, 7 jours) dans un bio-racteur ferm sous des taux
de ventilation levs. Dans le cadre de ce procd, la teneur en substances organiques nest que
lgrement rduite, et le comportement de sparation est amlior de manire significative. Il
sensuit une sparation en une fraction lourde et en une fraction lgre. La fraction lgre est
utilise comme combustible RDF aprs une sparation supplmentaire des mtaux. La fraction
lourde (denviron 15 %) est spare en mtaux, verre, batteries, et composants minraux en vue
de leur remploi.

2.5.1.2 Elaboration de combustibles solides issus principalement de dchets


dangereux liquides et semi-liquides
Objectif
Elaborer des combustibles solides personnaliss, homognes et fluides, susceptibles dtre
utiliss dans les procds de combustion et faciliter ainsi leur commercialisation/emploi.
Principe de fonctionnement
La prparation mcanique des combustibles solides incluant, par exemple, limprgnation des
dchets sur un support (par ex. sciure, papier ou carton broy, adsorbants).
Flux entrants et sortants
Les types de dchets utiliss sont des dchets pteux, pulvrulents et solides, principalement des
dchets dangereux. Dans certains cas spcifiques il est possible dutiliser certains dchets
liquides.
Description du procd
La Figure 2.20 reprsente, titre dexemple, un schma de principe de la production de
combustibles solides. La conception de lagencement et linstallation choisie, sont fonction du
type de dchets, de la disponibilit des dchets ainsi que de la spcification finale du
combustible issu des dchets.

Industries de traitement des dchets

119

Chapitre 2

Dchargement/stockage
Sciure - absorbants

Dchargement/stocka
ge
Dchets pteux et
solides en vrac

Formulation

Imprgnation la
pelle
ou
par
mlangeur

Tri pralable
Extraction
des
solides >200 mm

Sparation
magntique

Rsidus
mtalliques

Rsidus

Dpotage
et
nettoyage des fts
et des conteneurs

Broyage des fts


Valorisation
des
matires premires

Dchargement/stocka
ge
Dchets conditionns

Dchiquetage des
rsidus du criblage

Criblage rotor

Combustibles
solides
10 mm
Stockage
Valorisation nergtique

Combustibles
solides
30 mm
Stockage
Valorisation nergtique

Figure 2.20 : Exemple de production de combustibles solides partir de dchets dangereux liquides
ou semi-liquides
[122, Eucopro, 2003]

Principaux procds et tapes de production :


alimentation des dchets provenant du stockage destination des units de production.
La pr-homognisation des dchets entrants est ralise en fonction de leurs
caractristiques physico-chimiques. Cette tape est capitale si lon veut garantir la
conformit du combustible solide aux spcifications dfinies par lutilisateur final.
dchiquetage et/ou criblage des particules grossires. Les dchets qui contiennent de
grosses particules doivent tre dchiquets ou tris par criblage avant leur introduction
dans lunit de mlange.
alimentation de lunit de mlange
oprations de mlange. Les matires peuvent tre injectes soit directement, soit par une
trmie afin de stabiliser, rguler et contrler la quantit de dchets injects dans lunit
de mlange. Un convoyeur bande permet, suite lopration de mlange, de
transporter les matires jusquau tamis
extraction des ferrailles par sparateurs magntiques ou par systme courant de
Foucault pour les mtaux non ferreux
oprations de tamisage par tamis rotatifs ou vibrants. Les dimensions ainsi que la
conception des mailles des tamis sont fonction des spcifications de granulomtrie et
des spcifications propres aux combustibles (diffrentes fractions sont possibles sur
certaines installations selon les opportunits de remploi des grosses particules). Les
fractions hors spcification peuvent tre retraites en production, traites dans un
dchiqueteur prvu cet effet, et/ou traites en incinration ou dans des units de cotraitement prvues cet effet.
stockage des combustibles issus des dchets avant leur chargement
distribution des combustibles issus des dchets. Le chargement des camions (ou
ventuellement des trains ou des bateaux) est ralis par des grues, des convoyeurs
bande ou des bulldozers.
broyage cryognique et sparation des emballages usags des peintures, des encres et
substances similaires
120

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

Utilisateurs
Usines de co-incinration (par ex. cimenterie).

2.5.1.3 Elaboration de combustibles solides par carbonisation du bois contamin


Objectif
La carbonisation du bois contamin permet dobtenir un charbon vgtal destin servir de
combustible.
Principe de fonctionnement
Carbonisation du bois une temprature relativement faible (300 400 C)
Flux entrants et sortants
Le bois contamin est converti en charbon, qui peut ensuite tre utilis comme combustible. Les
mtaux sont rcuprs et valoriss dans des installations mtallurgiques.
Description du procd
Le procd comporte trois types doprations :
a.
Dcoupe du bois afin dobtenir une matire de granulomtrie et de composition
homognes.
b.
Carbonisation des copeaux de bois pour obtenir un charbon vgtal concentrant la
totalit des mtaux. La carbonisation seffectue des tempratures comprises entre 300
et 400 C sous atmosphre faiblement oxydante. De cette manire, les composs
organiques sont gazifis et les mtaux lourds sont concentrs dans le rsidu
charbonneux. Ce rsidu est ensuite extrait du four et le gaz est trait 850 C pendant 2
secondes.
c.
Extraction des mtaux lourds. Il sagit dune tape capitale permettant dobtenir du
charbon pur (ayant un pouvoir calorifique de 27 000 kJ/kg). Un broyage fin est ralis
afin de sparer les cristaux mtalliques de la structure du charbon. Les mtaux (3 % en
poids/poids) sont spars par centrifugation et le charbon est aspir partir du centre
travers un filtre manches. Les mtaux sont valoriss dans des procds mtallurgiques.
Utilisateurs
Une installation en France.

2.5.2 Elaboration des combustibles liquides issus des dchets


Cette section dcrit les traitements raliss pour laborer des combustibles liquides partir de
matires liquides ou semi-liquides. Les combustibles liquides produits ont des proprits qui
leur permettent de devenir fluides et de se dplacer lors de lapplication dune diffrence de
pression ou de gravit. Certaines des matires produites peuvent tre trs visqueuses et sont
parfois trs difficiles et trs onreuses pomper : elles conservent nanmoins leurs proprits de
fluidit. Les dchets SORTANTS de ces traitements sont dnomms dans la prsente section
combustibles liquides , que le combustible soit liquide ou semi-liquide. Les procds qui
dmarrent avec des dchets liquides ou semi-liquides pour aboutir un combustible solide sont
inclus dans la Section 2.5.1.2.
En rgle gnrale, les matires prpares par ces types de traitement sont des dchets dangereux.
Plusieurs combustibles liquides peuvent tre labors en fonction des diffrents dchets et des
besoins du march :
prparation de liquides organiques par assemblage
fluidification
mulsions
Industries de traitement des dchets

121

Chapitre 2

boues (la prparation de ces types de dchets est considre comme une technique
mergente).
Les principaux procds utiliss dans la prparation des dchets destins servir de
combustibles sont les suivants :
connaissance, contrles, suivi et traabilit des dchets (technique courante telle que
dcrite dans la section 2.1)
transport des dchets (technique courante telle que dcrite dans la section 2.1)
rception des dchets (technique courante telle que dcrite dans la section 2.1)
dchargement des dchets (technique courante telle que dcrite dans la section 2.1)
units de stockage utilises avant le traitement
reconditionnement
homognisation et assemblage
broyage
tamisage
fluidification
sparation de phases pour les dchets liquides : dcantation, centrifugation, extraction
schage
lavage.

2.5.2.1 Elaboration de combustibles liquides issus de dchets liquides organiques


essentiellement par assemblage de dchets dangereux
Objectif
Cette opration vise assembler et homogniser les dchets compatibles provenant de
plusieurs producteurs et/ou sources. Son objectif est de :
fournir un service de proximit aux producteurs avec uniquement de petites quantits de
dchets liquides organiques
rationaliser lorganisation logistique (transports, etc.)
dvelopper une solution adapte pour les dchets emballs avec plusieurs phases
(liquide/pteux ou solide)
sparer les diffrentes phases (eau, liquide organique, boue ou solide) des dchets
composites afin den optimiser la valorisation
prparer les dchets pour quils soient homognes et stables conformment aux
spcifications.
Principe de fonctionnement
Ces oprations peuvent impliquer le regroupement des petites quantits et/ou des activits de
pr-traitement telles quune sparation de phase ou une dcantation. Lassemblage et
lhomognisation constituent les oprations principales.
Flux entrants et sortants
Dchets liquides et semi-liquides ayant une teneur organique leve. Les dchets utiliss
comprennent des solvants, des huiles, des boues huileuses, des mulsions, des rsidus de
distillation, des boues de fonds de rservoirs, des mulsions huileuses provenant des industries
mcaniques et mtallurgiques, des dchets et des boues contenant de lhuile provenant du
raffinage du ptrole ainsi que de la collecte et du stockage des matires huileuses, des dchets
provenant de la distillation des huiles et de la rgnration des rats de production ; des dchets
pteux tels que les graisses, des dchets des encres et des adhsifs, des dchets pulvrulents tels
que les poudres de peinture, les poudres de lavage, etc.
Description du procd

122

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

La Figure 2.21 prsente, titre dexemple un schma de principe du procd de prparation des
combustibles liquides issus des dchets.
Dchargement
des camions

Filtration

Stockage

Sparation
des phases

Homognisation
des liquides

Filtration

Chargement

Rception
des fts

Pompage des
dchets liquides

Dpotage
des dchets
pteux

Valorisation
nergtique

Lavage
conditionnem
ent mtallique

Broyage
conditionnement
des
matires
plastiques

Truck unloading
Filtration
Storage
Phases separation
Liquid homogenisation
Filtration
Pasty wastes extraction
Loading
Drums reception
Liquid wastes pumping
Pasty wastes emptying
Liquid fuel process
Energy recovery
Metallic packaging washing
Raw material recovery
Plastic packaging crushing
Energy recovery

Rcupration des
matires
premires

Valorisation
nergtique

Dchargement des camions


Filtration
Stockage
Sparation des phases
Homognisation des liquides
Filtration
Extraction des dchets pteux
Chargement
Rception des fts
Pompage des dchets liquides
Dpotage des dchets pteux
Traitement des combustibles liquides
Valorisation nergtique
Lavage conditionnement mtallique
Rcupration des matires premires
Broyage conditionnement des matires plastiques
Valorisation nergtique

Figure 2.21 : Exemple de schma de principe du procd dlaboration des combustibles liquides
organiques
[122, Eucopro, 2003], [150, TWG, 2004]
Remarque : Le procd dlaboration des combustibles liquides utilise des dchets pteux pour produire
dautres combustibles liquides.

Principaux procds et tapes de production :


Dchargement et regroupement
Dchets liquides en vrac. Aprs filtration et/ou dcantation, les liquides organiques sont
envoys avec une pompe centrifuge ou une pompe membrane dans des rservoirs cylindroconiques mtalliques quips dun dispositif dassemblage afin dviter une dcantation ou
une sparation de phases (constitu par un mlangeur pendulaire ou un systme de pompage
qui ralise lassemblage du dessus et du fond du rservoir par une circulation continue)
Dchets conditionns (en fts, etc.). Avant regroupement, les emballages sont vids par des
techniques adaptes leurs caractristiques physico-chimiques. En rgle gnrale, il existe
deux phases : une phase liquide et une phase pteuse (et parfois solide) dans le fond du ft.
Industries de traitement des dchets

123

Chapitre 2

Prparation
Cette tape comporte des oprations telles que la dcantation, le broyage, la filtration et
lassemblage. Lemploi dun agitateur hlice ou dun systme de recirculation permet de
conserver lhomognit des dchets. Parfois, un systme de broyage est utilis conjointement
une technique de recirculation afin de rduire la granulomtrie de toutes les particules solides
susceptibles dtre prsentes dans les dchets liquides.
Distribution
Avant le chargement, la prparation liquide est filtre avec un filtre de 3 mm. Le chargement
des camions seffectue avec tous les systmes de scurit ncessaires.
Utilisateurs
Usines de co-incinration (par ex. cimenterie).

2.5.2.2 Elaboration de combustibles liquides issus de dchets par fluidification des


dchets dangereux
Objectif
Cette opration a pour objectif dassembler et dhomogniser des dchets compatibles
provenant de plusieurs producteurs et/ou sources.
Principe de fonctionnement
Par fluidification, il faut entendre les procds dans lesquels les dchets liquides, pteux et
solides sont homogniss et dchiquets ensemble afin de produire un combustible liquide qui
peut effectivement tre utilis comme combustible.
Flux entrants et sortants
En rgle gnrale, dchets dangereux tels que les rsidus dhuile, les solvants usags, les rsidus
de synthse chimique organique, les huiles et les graisses, etc.
Description du procd

Magnetic separator
Screen
High speed mixing system
Mixer
Pump
Rejected particules
Step 1
124

Sparateur magntique
Crible
Systme mlangeur vitesse leve
Mlangeur
Pompe
Particules rejetes
Etape 1
Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2
Preparation
Step 2
Dissolution and screening
Step 3
Grinding and emulsifying
Step 4
Storage

Prparation
Etape 2
Dissolution et criblage
Etape 3
Broyage et mulsification
Etape 4
Stockage

Figure 2.22 : Schma de principe de llaboration de combustibles liquides par fluidification


[122, Eucopro, 2003]

Principaux procds et tapes de production :


Homognisation pralable
Lhomognisation pralable des dchets entrants repose sur leurs caractristiques physicochimiques. Lhomognisation pralable consiste produire un premix dont les caractristiques
physiques sont acceptables pour le procd de fluidification. Cette tape permet dviter que
diffrents types de problmes comme lobstruction des trmies/tuyauteries/machines ne
surviennent au cours du procd.
Alimentation du procd de fluidification avec les dchets contenus dans les installations de
stockage en aval
Les dchets solides sont manipuls par une pelle mcanique, un bras hydraulique, un pont
roulant ou un chargeur hydraulique. Ils sont transfrs destination du procd de fluidification
par un convoyeur vis ou un convoyeur reddler (transporteur chane). Les boues sont
manipules avec des pelles hydrauliques, des ponts roulants et/ou des pompes hydrauliques
piston capables de traiter des matires viscosit leve. Les dchets liquides sont manipuls
avec des pompes. Les technologies de pompage doivent permettre daccepter des fluctuations de
qualit ainsi que la prsence de particules en suspension.
Procd de fluidification
Il comprend quatre tapes principales.
Calibration de la partie pteuse
Cette tape consiste dchiqueter les particules grossires, extraire toute pice mtallique
trangre assemble accidentellement dans les dchets chimiques puis transfrer cette matire
pteuse dans la cuve de mlange. Les dchiqueteurs sont des dchiqueteurs mouvement lent,
utiliss pour les dchets inflammables et bas point dclair (par exemple, des cisailles rotatives
un seul rotor ou deux rotors) et des dchiqueteurs prvus pour les dchets spcifiques (par
exemple, des dchiqueteurs cryogniques). Les technologies dextraction des parties solides
indsirables comprennent, pour les mtaux, des sparateurs de mtaux ferreux et non ferreux et
des tamis vibrants et/ou des grilles statiques pour les particules plus grosses. Le transfert des
matires est ralis par des vis et des pompes (par exemple, des pompes bton).
Une conception simplifie est galement possible afin de rduire les investissements : elle
consiste en une unit de plus faible capacit, qui est prvue spcifiquement pour les dchets
moins problmatiques (c'est--dire dpourvus de pices grossires). Dans ce cas, les matires
peuvent tre transfres destination de ltape de mlange par dchiquetage. Linstallation
dun filtre rotatif permet, le cas chant, dliminer de grandes quantits de matires inutiles.
Dissolution et criblage
Cette deuxime tape permet de dissoudre et dmulsifier les parties pteuses dans une phase
avec solvant, pour obtenir une matire homogne.
La dissolution des composs organiques solides dans une phase liquide compose de solvants
et/ou deau use est ralise avec des mlangeurs spciaux, des cribles rotatifs et des rservoirs
tampons. Les mlangeurs peuvent rpondre aux contraintes des matriaux collants contenant des
Industries de traitement des dchets

125

Chapitre 2

solides rsistants et volumineux en suspension. Ils pulvrisent les solides entre le rotor et le
stator et les assemblent dans la phase liquide. Ensuite, le mlange liquide est admis lintrieur
dun crible rotatif, qui extrait les morceaux de matires plastiques fragmentes par le
dchiquetage de ltape prcdente. Un rservoir tampon recueille les matires en cours de
prparation la fin de cette tape.
Broyage et mulsification
Cette troisime tape consiste broyer finement toutes les particules solides qui sont restes en
suspension dans la phase liquide. Elle consiste galement laborer une fine mulsion entre la
phase aqueuse et la phase hydrocarbure constituant le combustible liquide. La stabilit et la
qualit de la combustion du combustible issu des dchets sont directement fonction la fois de
son homognit et de la taille de la fragmentation des solides en suspension.
Ces critres ncessitent des technologies de broyage/dmulsification vitesse leve protges
par des sparateurs magntiques et des filtres mcaniques. Les quipements doivent tre
suffisamment souples pour accepter des fluctuations de la viscosit, de la densit et de la nature
des solides en suspension.
Le combustible liquide est contrl cette tape, lors du remplissage du rservoir tampon.
Certains paramtres tels que le pH et la viscosit peuvent faire lobjet dun contrle continu tout
au long du procd. Dautres paramtres tels que le pouvoir calorifique, la composition et le
point dclair sont contrls partir dchantillons prlevs pendant la production. Si la qualit
ne correspond pas aux spcifications, le combustible doit tre de nouveau trait avant dtre
transfr vers lunit de stockage.
Une conception plus simple est possible pour les units de petite capacit : les tapes 2 et 3 sont
alors ralises simultanment. Dans ce cas, la cuve de mlange et le rservoir tampon sont un
seul et mme lment et la ligne de broyage dbouche dans la cuve de mlange.
Stockage et rpartition
Lorsque le niveau du rservoir tampon est suffisamment lev, les matires sont transfres par
pompage vers leur stockage final. Au cours de ce transfert, un dernier ajustement de la qualit
du combustible peut tre effectu par des broyeurs et des filtres oprant sur la ligne de transfert.
En rgle gnrale, lunit formant la capacit de stockage se compose de rservoirs
cylindriques-coniques verticaux dots dquipements dassemblage. Deux technologies
dassemblage sont appropries pour homogniser le combustible liquide :
un mlangeur marin long install sur le toit du rservoir
un systme de pompage qui assemble le dessus et le fond du rservoir par une
circulation en boucle.
La distribution au client seffectue par une station de chargement des camions, qui est ellemme alimente par lunit de stockage mentionne ci-dessus.
Utilisateurs
Usines de co-incinration (par ex. cimenterie).

2.5.2.3 Elaboration dmulsions partir de dchets liquides/semi-liquides


dangereux
Objectif
Produire un combustible homogne et stable issu de dchets liquides et semi-liquides.
Principe de fonctionnement
Ce procd repose sur le contrle de lassemblage par lajout de produits chimiques ou dagents
tensioactifs slectionns.
126

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

Flux entrants et sortants


En rgle gnrale, les mulsions sont produites partir des dchets dangereux tels que les huiles
et les mulsions des industries mcaniques et mtallurgiques, les dchets et les boues contenant
de lhuile issus du raffinage du ptrole, des rats de production, etc.
Description du procd
Les installations ont une conception et une configuration similaires celles utilises dans le
cadre de la prparation des minraux broys non traits, pteux pour la production de clinker
dans les cimenteries.
Dchargement/stocka
ge des huiles usages

Dchargement/stockage
des mulsions huileuses

Dchargement/stockage
des dchets pteux en vrac

Premix
fosse

Dchargement
des
dchets pteux en fts

Dpotage et
nettoyage des
fts

Dchargement
des
dchets pulvrulents
en gros sac

en

Formulation

Dlayeur

Ecrasement
des fts et
valorisation

Filtration
sur
crible grille
courbe (4 mm)

Extraction
sable

Dpotage des dchets


pulvrulents

Stockage
agitateur

du

avec

Dchargement/stockage des
liquides tensioactif

Filtration
3 mm
Dchargement/stockage des
autres
dchets
liquides
organiques

Unloading/storage used oils


Unloading/storage oils emulsions
Unloading/storage pasty wastes in bulk
Pre-mixing in pit
Formulation
Delayer
Filtration with a curved sieve (4 mm)
Unloading pasty wastes in drums
Drums emptying and cleaning
Drums pressing and recovery
Sand extraction
Unloading pulverulent wastes in big bag
Pulverulent waste emptying
Storage with agitator
Unloading/storage surfactant liquids
Filtration 3 mm
Energy recovery in co-processing
Unloading/storage others organic liquids wastes

Valorisation
nergtique en cotraitement

Dchargement/stockage des huiles usages


Dchargement/stockage des mulsions huileuses
Dchargement/stockage des dchets pteux en vrac
Premix en fosse
Formulation
Dlayeur
Filtration sur crible grille courbe (4 mm)
Dchargement des dchets pteux en fts
Dpotage et nettoyage des fts
Ecrasement des fts et valorisation
Extraction du sable
Dchargement des dchets pulvrulents en gros
sac
Dpotage des dchets pulvrulents
Stockage avec agitateur
Dchargement/stockage des liquides tensioactifs
Filtration 3 mm
Valorisation nergtique en co-traitement
Dchargement/stockage des autres dchets liquides
organiques

Figure 2.23 : Schma de principe de la prparation des mulsions


[122, Eucopro, 2003], [150, TWG, 2004]
Industries de traitement des dchets

127

Chapitre 2

Principaux procds et tapes de production :


Alimentation des units de production avec les dchets provenant du stockage
Avant leur introduction dans le procd de production, les dchets sont dconditionns avec des
quipements adapts leurs caractristiques physiques. Les dchets pteux extraits des fts sont
entreposs dans des fosses spciales. Ils sont tout dabord transvass par une pelle mcanique
dans une fosse dhomognisation. Puis, ils sont transfrs dans une trmie afin dtre injects
dans le procd de production par lintermdiaire dun convoyeur vis ou dune pompe bton.
Les dchets pulvrulents tels que les peintures et les poudres de lavage sont rceptionns dans
de gros sacs. Ils sont directement injects dans le procd de production au moyen
dquipements adapts afin de capturer les mulsions de poussire. Les dchets liquides sont
manipuls au moyen dune pompe. Les technologies de pompage (pompe centrifuge, pompe
volumtrique avec rotor extrieur, etc.) doivent pouvoir accepter des fluctuations de viscosit et
la prsence de particules en suspension.
Formulation
En fonction des caractristiques physico-chimiques des dchets stocks, le laboratoire dfinit les
spcifications, y compris la nature et les quantits de dchets qui peuvent tre injects dans les
procds de production. Des tests de compatibilit sont galement mis au point. Ces tests sont
raliss pour toutes les oprations afin de vrifier la conformit aux spcifications du
combustible issu des dchets.
Procd de production
Le procd de production qui est un procd discontinu (par lots) est ralis au moyen de
mlangeurs spciaux (appels dlayeurs ), ferms afin dviter les missions de COV. Les
diffrents composants sont introduits dans le mlangeur en fonction des spcifications du
laboratoire. Un agitateur permet davoir une mulsion stable. Au cours de cette tape, plusieurs
paramtres sont surveills, notamment la viscosit, le pH, la temprature et les spcifications du
moteur. Lun des objectifs de cette surveillance est de dtecter une quelconque raction de
polymrisation susceptible dentraner des problmes de production.
Criblage
Aprs obtention de lmulsion, elle est de nouveau mise en circulation au moyen dune pompe
centrifuge destination du mlangeur et travers un crible grille courbe permettant de retenir
les particules dune taille suprieure 4 mm.
Extraction du sable
Lorsque le mlangeur est vid et avant leur envoi lunit de stockage, les matires sont
achemines par pompage dans une fosse en bton dote dune zone de sdimentation. Lobjectif
est de sparer par densit toutes les particules minrales solides (par ex. le sable) susceptibles
dtre prsentes dans les matires.
Stockage et distribution
Les matires sont transfres par pompe centrifuge vers lunit formant la capacit de stockage.
Cette dernire se compose gnralement de rservoirs en bton ou de rservoirs cylindriques
verticaux en acier dots dquipements dassemblage. Trois technologies dassemblage sont
appropries afin de maintenir lhomognit :
un agitateur immerg
un agitateur lent avec racleur pour viter la sdimentation
un systme de pompage qui assemble le dessus et le fond du rservoir avec une
circulation en boucle dbit lev (autour de 250 m3/h).
La qualit du combustible est contrle afin de garantir que ses caractristiques sont conformes
aux spcifications du client. Dans certains cas spcifiques laddition de dchets pouvoir
calorifique lev est possible si leur pouvoir calorifique est jug trop faible.
128

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

La distribution aux usines de co-traitement est effectue par une station de chargement de
camion. Un criblage final ( travers un filtre de 3 mm) est ralis lors du chargement.
Utilisateurs
Usines de co-incinration (par ex. cimenterie).

2.5.2.4 Traitements des huiles usages dans lesquels les dchets SORTANTS sont
essentiellement utiliss comme combustibles
Il existe deux options principales de traitement des huiles usages (voir Figure 2.13 de la
Section 2.4.1). La premire, dnomme re-raffinage dans le prsent document (voir
Section 2.4.1) consiste traiter les huiles usages pour les convertir en une matire susceptible
dtre utilise comme huile de base dans la fabrication des lubrifiants. La seconde consiste
traiter les huiles usages dans le but de produire une matire qui servira principalement de
combustible ou qui servira dautres usages (par ex. absorbant, huile de dmoulage, huile de
flottation). Ces traitements sont prsents ci-aprs. Ainsi quil est spcifi pour lensemble du
prsent document, ce classement a t adopt pour ce BREF et ne saurait constituer une
quelconque tentative pour dfinir lun quelconque des codes R (valorisation) de la
lgislation communautaire sur les dchets.
Il est possible dutiliser le pouvoir calorifique des huiles usages. Les huiles usages ont une
valeur conomique lorsquelles sont utilises comme combustible de substitution,
principalement la place du charbon, du diesel, et du mazout domestique. Il existe un certain
nombre dapplications de combustion diffrentes pour les huiles usages, qui se distinguent en
partie par leur temprature de combustion et en partie par la technologie de contrle mise en
uvre pour en rduire les effets sur lenvironnement. Avant de les utiliser comme combustible,
il est parfois ncessaire de leur appliquer plusieurs traitements de nettoyage et de
transformation. Ces derniers sont prsents dans le Tableau 2.16.
Type de traitement

Aucun traitement.
Utilisation directe dans
un procd de
combustion (non
couvert dans ce
document)

Changements
introduits par suite
du traitement
Aucun changement

Utilisation du
combustible
Utilisation directe
comme combustible
dans les fours, les
fourneaux, etc.

Retraitement modr

Elimination de leau et
des sdiments

Mlange du
combustible issu des
dchets au mazout (en
remplacement du
mazout)

Retraitement intense
(procds chimiques ou
thermiques)

Mazout lourd
dmtallis (ou distillat
lourd)

Craquage thermique

Matire dmtallise et
craque

Mlange du
combustible issu des
dchets au mazout (en
remplacement du
mazout)
Gasoil de type distillat

Industries de traitement des dchets

Secteur industriel
dutilisation
Incinrateurs de dchets,
Cimenterie,
Gnrateurs de chauffage
(garages, serres, ateliers,
etc.)1,
A bord des navires
(utilisant gnralement
des huiles marines),
Industries de la pierre de
taille.
Cimenterie,
Usines de cailloutis et
graviers,
Gros moteurs marins,
Centrales lectriques
combustible pulvris
Diesel marin,
Combustible pour
centrales thermiques

Gasoil (galement
dnomm mazout
domestique, combustible
diesel, mazout lger, etc.),
Mazout lourd dmtallis,
129

Chapitre 2
Type de traitement

Changements
introduits par suite
du traitement

Utilisation du
combustible

Secteur industriel
dutilisation
Gasoil marin,
Huile de base lgre reraffine non utilise
comme combustible

Hydrognation
Gazification

Rduction de la teneur
en souffre et en HAP
Conversion en gaz de
synthse (H2 + CO)

Gaz combustible

Production chimique de
mthanol
Grandes installations de
combustion (par ex.
turbines gaz)

Interdit dans certains Etats membres


Informations complmentaires dans la section 2.5.3

Tableau 2.16 : Traitements appliqus aux huiles usages avant leur utilisation comme combustible
[5,Concawe, 1996], [7, Monier et Labouze, 2001], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]

2.5.2.4.1 Combustion directe des huiles usages


La combustion des huiles usages sans aucun traitement est une option dlimination/de
traitement utilise dans toute lEurope, dont la popularit est variable en fonction de la situation
conomique et des rglementations locales. Il existe quatre secteurs identifis dans lesquels les
huiles usages sont brles directement : dans les cimenteries (voir le BREF sur le ciment et la
chaux); dans les incinrateurs de dchets (voir le BREF sur lincinration des dchets); dans les
hauts-fourneaux comme agent rducteur/combustible (voir le BREF sur la sidrurgie), et dans
les grandes installations de combustion (voir le BREF sur les grandes installations de
combustion). Comme ces traitements sont dj couverts dans dautres BREF, ils ne sont pas
inclus dans le champ dapplication du prsent document.

2.5.2.4.2

Retraitement modr des huiles usages

Objectif
Nettoyer les huiles usages afin damliorer leur proprits physiques, de manire permettre
leur utilisation comme combustible par un ventail plus large dutilisateurs finaux.
Principe de fonctionnement
Les traitements impliquent la sdimentation des solides et de leau, une dminralisation
chimique, une centrifugation et une filtration sur membrane.
Flux entrants et sortants
Huiles usages en gnral. Un simple procd de nettoyage est appliqu aux huiles usages
destines au schage de lasphalte ou lassemblage des combustibles avant toute utilisation
ultrieure.
Description du procd

130

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

Stockage des
huiles
rgnres

Vapeur

Stockag
e
des
huiles
usages

Chaudi
re

Cuves de
chauffag
e

Rservoir
de
recyclage
de lhuile
chaude

Filtration
des
huiles
chaudes

Eliminatio
n
des
huiles
contenues
dans les
effluents

Egout

Boue
Condensat
aqueux
Sparation
dchets

Steam
Waste oil storage
Boiler
Heating vessels
Warm oil recycling tank
Warm oil filtration
Removal oil from effluent
Recovered oil storage
Sewer
Aqueous condensate
Separation waste
Sludge

Vapeur
Stockage des huiles usages
Chaudire
Cuves de chauffage
Rservoir de recyclage de lhuile chaude
Filtration des huiles chaudes
Elimination des huiles contenues dans les effluents
Stockage des huiles rgnres
Egout
Condensat aqueux
Sparation dchets
Boue

Figure 2.24 : Exemple de retraitement modr des huiles usages


[55, UK EA, 2001]

Dcantation
Leau et les sdiments sont mis dcanter dans un rservoir aprs avoir mlang lhuile usage
avec un dsmulsifiant. La dcantation est facilite par le chauffage du rservoir jusqu
70/80 C. Si ncessaire, lhuile claire est dcante et passe travers une srie de filtres. Les
eaux rsiduaires et les sdiments sont traits. Un simple traitement de nettoyage pour liminer
leau et les sdiments (bien que gnralement les mtaux lourds, les halognes et le souffre ne
soient pas concerns) est appliqu avant lutilisation ultrieure de lhuile usage comme
combustible de substitution.
Dminralisation chimique
Ce procd permet dliminer les contaminants mtalliques et les additifs. Le procd chimique
repose sur la prcipitation des sels tels que les phosphates, les oxalates et les sulfates. Le
combustible issu des dchets est appropri la combustion en tant que huile noire et produit
moins de polluants atmosphriques en raison de son traitement pralable. Leau est
gnralement retire par dsmulsification et chauffage. Le prcipit est limin par dcantation
et filtration. Malheureusement, les produits chimiques et les usines ncessairement mis en jeu
sont trs onreux par rapport la valeur ajoute que reprsente le combustible produit. En outre,
ce procd engendre des dchets dangereux.
Industries de traitement des dchets

131

Chapitre 2

Filtration sur membrane


Elle produit une huile recycle de qualit leve, une huile concentre et des eaux rsiduaires.
Utilisateurs
Lhuile usage est un substitut pour le gasoil lger depuis plusieurs annes, avec pour effet de
rduire les cots oprationnels et de constituer une filire utile dlimination des huiles usages.
Les dtails relatifs lampleur de cette filire en Europe sont flous mais il est vraisemblable que
le mazout combin peut tre vendu comme mazout lourd (combustible de soute), et pour tre
utilis dans les usines dasphalte et les centrales lectriques. La matire, issue de la filtration sur
membrane est approprie comme combustible de dmarrage des centrales lectriques ou comme
produit de charge du carburant diesel. Les huiles usages concentres, aprs filtration sur
membrane peuvent servir la vaporisation du charbon o les contaminants sont lis avec des
composs base de silice aprs combustion. Le Tableau 2.17 prsente quelques unes des
utilisations des huiles usages aprs un retraitement modr.
Secteur dutilisation des huiles
usages traites
Usines de cailloutis et graviers
ou usines de mlange dasphalte

Chaux sche

Mlange au mazout

Centrales lectriques

Combustion de lhuile usage


dans des gnrateurs de
chauffage

132

Pays dutilisation

Commentaires
Les huiles usages retraites sont
brles afin de scher les pierres
dures pour la fabrication des
matriaux destins au revtement
des routes. Les pierres sont sches
puis redimensionnes et mlanges
ensuite du bitume et des
charges.
Les huiles usages retraites sont
brles pour scher la chaux.
Certains contaminants acides
peuvent tre capturs par les
matires solides.
Les huiles traites peuvent tre
mlanges au mazout. Dans ce cas,
la quantit maximale dhuile usage
traite pouvant tre assemble avec
dautres flux lourds est limite par
des spcifications de teneur en
cendres (environ 0,1% max. en
rgle gnrale), et de teneur en
souffre et doit parfois tre en
conformit avec la plage de
viscosit spcifie.
Les huiles usages sont utilises
dans des centrales lectriques
charbon pulvris, principalement
comme combustible de dmarrage
des fours, mais parfois aussi en
complment du combustible
principal si lapport de chaleur est
restreint (voir le BREF sur les
grandes installations de combustion
[64, EIPPCB, 2003].
Aprs une tape de pr-traitement
spar dans laquelle leau et les
sdiments sont limins, lhuile
usage nettoye (voir section
2.4.1.1) est brle dans de petits
gnrateurs de chauffage dans les
garages, les ateliers et les serres.
Des rchauffeurs autonomes

Courant en Belgique et en
Royaume-Uni. Toutefois cette
utilisation est interdite en Italie par
certaines instances
environnementales

Ce type de combustion reprsente,


semble-t-il, une consommation
annuelle de 40 kt dhuile usage au
Royaume-Uni. En Belgique et au
Danemark, son utilisation dans les
garages et dans les serres est dans la
plupart des cas illgale : (son
limination en tant que dchet

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2
Secteur dutilisation des huiles
usages traites

A bord des navires

Commentaires
spciaux sont fabriqus cette fin.
En rgle gnrale, dans ce type de
brleur, les gaz dchappement ne
sont pas purs et des substances
nocives et polluantes sont
susceptibles dtre rejetes dans
lair. Cette filire est habituellement
utilise petite chelle (environ
< 10MWth). Cette utilisation permet
de disposer dune source de
chauffage conomique et lhuile
usage est limine son point de
gnration.
Il sagit en rgle gnrale dhuiles
marines usages. Les huiles
marines provenant des bateaux et
de sources terrestres sont mlanges
afin de disposer de meilleurs
paramtres de traitement et de
sparation. Lhuile est utilise
comme combustible fini ou comme
fluxant (produit de coupe) ce qui
signifie que diffrents flux sont
assembls afin de satisfaire aux
spcifications des plages de
viscosit. Le mazout combin est
commercialis comme mazout de
soute. Lhuile usage est dcante
pour en liminer leau ; si
ncessaire, il est possible
damplifier la dmixtion
(sparation) en ajoutant des agents
casseurs dmulsion et/ou en
levant la temprature. Lhuile est
ensuite filtre et centrifuge.
Lhuile obtenue est entrepose dans
un rservoir de stockage et est
chantillonne.
Certaines huiles usages nettoyes
sont couramment utilises dans les
moteurs marins pour la production
dlectricit.

Pays dutilisation
dangereux est soumise
autorisation).

Quelques exemples en Espagne

Tableau 2.17 : Utilisation des huiles usages comme combustible aprs retraitement modr
[55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003]

2.5.2.4.3

Retraitement intense

Objectif
La combustion aprs un traitement intense vise sparer la fraction dhuile usage combustible
des fractions rsiduelles moins dsirables contenant des mtaux, des cendres non combustibles,
des poussires et des salets. Le retraitement intense transforme les huiles usages en
combustibles pouvant tre brls dans des conditions similaires celles de la combustion des
mazouts.
Principe de fonctionnement
Utilisation de colonne clair et de colonnes de distillation (sous vide) pour produire une huile
usage plus propre adapte une utilisation comme combustible. Il existe plusieurs procds
commerciaux (voir les descriptions ci-dessous)
Industries de traitement des dchets

133

Chapitre 2

Flux entrants et sortants


Lhuile usage dmtallise produite (galement appele distillat lourd ou mazout lourd) est
brle en tant que diesel marin ou combustible pour centrales thermiques.
Dchets SORTANTS issus du procd Trailblazer (voir description du procd ci-dessous)
Hydrocarbures lgers comprenant lessence, le krosne, etc.
Distillats sous vide. Ce sont les hydrocarbures dpourvus de cendres de la gamme des
diesels ; ils satisfont aux spcifications des mazouts pour plusieurs applications, y compris
pour une utilisation en tant que diesel marin.
Produit de charge de lasphalte. Cette matire est constitue par les culots rsiduels des
tours sous vide. Les produits de charge de lasphalte contiennent des mtaux, des additifs et
des composs de la dgradation. Daprs un ventail de tests, la lixiviation du mtal
encapsul dans lasphalte fini est faible.
Dchets SORTANTS issus du procd de dsasphaltage au propane (voir description cidessous)
Lhuile de base produite est approprie uniquement comme produit de charge du diesel car les
huiles lubrifiantes de base non finies produites ne sont pas commercialisables. Les culots
servent la production de bitumes. Ce procd donne des matires plus commercialisables que
la rgnration par traitement chimique ou par hydrognation. Cest la raison pour laquelle il est
parfois, dans certaines conditions oprationnelles, considr comme un procd de re-raffinage
en raison du pourcentage lev dhuiles de base produites. Des informations complmentaires
sont disponibles dans le Tableau 2.12.
Description du procd
Il existe certains traitements chimiques (traitement lacide/ largile, extraction au solvant,
extraction au propane, etc.) sans tape de finissage comme pour les traitements thermiques
(procd Trailblazer , procd Vaxon , etc.). Une brve description des procds
actuellement disponibles sur le march est prsente ci-aprs :
Procd Vaxon
Il comprend un traitement par une srie dvaporateurs cyclones sous vide, suivi dun traitement
chimique des distillats obtenus. Il existe plusieurs tapes :
La premire tape limine leau, le naphtha et les fractions lgres
La deuxime tape limine le gasoil, lhuile fine ou le mazout domestique des huiles
usages en vrac
Les troisime et quatrime tapes sparent diffrentes coupes de distillat davec le rsidu
(dans lequel sont concentrs tous les mtaux, les additifs, les sdiments, les hydrocarbures
lourds et les composs de dgradation).
Les distillats obtenus sont ensuite disponibles comme combustibles industriels de bonne qualit.
Ce procd a t modifi pour crer des huiles de base re-raffines (voir Tableau 2.12).
Procd Trailblazer
Dans ce procd, lhuile usage est dshydrate dans une tour de distillation clair, maintenue
sous forte chaleur (heat-soaked) puis traite par distillation sous vide pour produire trois flux en
sortie. Lhuile sous forme de distillat dpourvu de cendre est obtenue avec un rendement de
80 % sur une base sche.
Procd de dsasphaltage au propane (PDA)
Il existe deux types de procds, dnomms procd une seule tape et procd deux
tapes . Des informations complmentaires sont disponibles dans le Tableau 2 .12. Lhuile est
mlange avec du propane liquide, sous pression leve et temprature ambiante, dans lunit
134

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

de dsasphaltage pour permettre la sparation de la fraction asphaltique rsiduelle. Les


composants de lhuile usage (cest--dire la fraction asphaltique contenant du carbone, des
additifs mtalliques, des rsines, des additifs, des polymres, des composs de dgradation et
lasphalte) ne sont pas solubles dans le propane : ils prcipitent et peuvent tre limins par
dcantation. Le procd comporte les tapes prsentes dans le Tableau 2.18.
Dshydratation et
de-fueling

Dsasphaltage

Fractionnement
Finissage

Rendement

Dimensions
courantes des
installations
Avantages
Inconvnients
Commentaires

Prdistillation.
Leau, les fractions lgres et les traces de combustibles contenues dans lhuile
usage sont limines par stripping lair ou sous vide lger ; une ou deux
colonnes peuvent tre utilises pour cette opration
Procd de dsasphaltage au propane, fractionnement et hydrotraitement.
Lasphalte est spar des fractions valorisables de lhuile usage par extraction
au propane liquide. Il existe deux versions :
1) une seule tape : en aval de lunit PDA, lhuile clarifie est spare
du propane puis soumise lhydrotraitement. Enfin, le fractionnement
dans une colonne sous vide produit les coupes dhuile de lubrification
souhaites.
2) deux tapes : lhuile clarifie provenant de la premire unit PDA est
distille et fractionne dans une colonne sous vide. La fraction de bas
de colonne, qui contient toujours des impurets, est envoye la
deuxime unit PDA ; la fraction asphaltique obtenue est renvoye
dans la premire unit PDA pour y tre recycle. Les fractions dhuile
issues des coupes latrales de la colonne sous vide et la coupe lourde
clarifie dans la deuxime tape PDA, sont hydrognes sparment
dans le cadre de lhydrotraitement. Le procd deux tapes, par
rapport au procd une seule tape permet de prolonger la dure de
vie du catalyseur dhydrotraitement, mais il implique des
investissements et des cots oprationnels plus levs.
Distillation sous vide
Traitement largile ou hydrotraitement :
Aprs les tapes de distillation successives, la teneur en chlore des distillats est
rduite par un traitement avec du sodium mtallique
74 % en base sche pour le procd de lIFP (97 % dshydratation de-fueling,
80 % dsasphaltage), 95 % dhydrofinissage (pression moyenne), 80 % en base
sche pour le procd de Snamprogetti, 5 % de combustible, 9 % de gasoil et
6 % de rsidu

Rendement lev et combustibles issus des dchets de bonne qualit (si


hydrotraits)
Plus ou moins onreux en fonction du nombre dtapes de PDA. Importante
quantit de rsidus liminer
Procd une seule tape : lIFP a le premier appliqu cette technologie en 1968
Pieve Fissiraga en Italie (Usine Viscolube). Une usine en Italie produit
57 kt/an.
Procd deux tapes : Snamprogetti a install cette technologie en 1982 sur
lusine de Ceccano (Viscolube) en Italie.

Tableau 2.18 : Informations sur les procds de dsasphaltage au propane (PDA)


[7, Monier et Labouze, 2001, 86, TWG, 2003]

Utilisateurs
Une usine mettant en jeu le procd trailblazer ayant une capacit de 150 kt/an dhuiles
usages fonctionne en Louisiane, aux Etats-Unis. Certains de ces procds sont semblables
ceux utiliss dans les raffineries. En rgle gnrale, les combustibles usags qui en sont issus
sont utiliss comme diesel marin ou comme combustible dans les installations de chauffage.

2.5.2.4.4

Craquage thermique

Industries de traitement des dchets

135

Chapitre 2

Objectif et principes de fonctionnement


Le craquage thermique utilise la chaleur pour casser les molcules dhydrocarbure longue
chane (par exemple, celles contenues dans les huiles usages) en molcules plus courtes, et
permet ainsi de gnrer des combustibles liquides plus lgers. De cette manire, les molcules
plus grosses des hydrocarbures plus visqueux et moins prcieux sont converties en combustibles
liquides moins visqueux et plus prcieux.
Flux entrants et sortants
Le craquage thermique accepte divers types dhydrocarbures : huiles usages, combustibles
marins usags, huiles de friture mais parfois aussi avec certaines conceptions technologiques,
les matires plastiques usages (par exemple les huiles usages limines dans leur conteneur
dorigine). La stratgie du craquage thermique consiste craquer les grosses molcules
visqueuses et les transformer en molcules plus petites plus prcieuses, allant des mazouts
lourds dmtalliss aux huiles de lubrification industrielles lgres re-raffines, incluant des
produits de type gasoil ainsi que dautres matires destines dautres usages. En consquence,
le craquage thermique peut tre configur pour produire lensemble des sorties numres ciaprs (Tableau 2.19).
Configuration de
linstallation
1

Sorties

Gaz dchappement
Naphtha
Mazout lourd dmtallis ou mazout marin
Rsidus solides
Gaz dchappement
Naphtha
Gasoil (galement appel carburants diesels, mazouts
domestiques, mazouts lgers)
Huile de lubrification lgre
Rsidus lourds
Gaz dchappement
Naphtha
Gasoil
Huile de lubrification lgre re-raffine 1
Rsidus lourds

5
8
77
10
10
15
65
Petite fraction
10
5
10
30
45
10

Cette configuration est parfois comprise dans les procds de re-raffinage en raison du pourcentage lev dhuile
de lubrification re-raffine. Certaines matires craques sont utilises comme huile de flottation, huile de dmoulage
ou comme absorbant de naphtalne dans lpuration des gaz des fours coke.

Tableau 2.19 : Exemple de production (sorties) dans des conditions de fonctionnement appropries
[7, Monier et Labouze, 2001], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]

Si lon souhaite disposer dune configuration de production de gasoil, on fait appel au mode de
craquage le plus intense et par consquent lentre de chaleur est maximalise et le rendement
correspond la capacit nominale. Si lon prfre obtenir du mazout lourd dmtallis comme
sortie principale de linstallation, on peut modifier les conditions de fonctionnement du procd
cette fin. Grce cette variabilit, le craquage thermique est une vritable aubaine car il
permet de sadapter aux fluctuations de la valeur des produits sur le march.
Description du procd
Le procd fonctionne des tempratures trs leves (et permet donc lvaporation de toute
leau prsente). Aprs limination de leau, la plupart des mtaux lourds contenus sont limins
sous forme de boue ou par le biais dun traitement lacide avant ltape de craquage. Le
craquage thermique de lhuile usage prtraite seffectue 420 C basse pression (sans
catalyseur). Les tapes ultrieures de distillation et de stabilisation donnent un produit
commercialisable (gasoil). En fonction de lintensit du craquage, la matire obtenue est un
mazout, un combustible appropri pour tre utilis en mlange avec du diesel (produit de charge
du diesel) ou des matires utilises comme huile de lubrification lgre et des matires destines
dautres emplois. Il existe de nos jours plusieurs procds, notamment :
136

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

Procds SOC
SOC1 : dshydratation suivie dun craquage thermique, ralis dans des serpentins de
chauffage avec des maturateurs ou des chaudires chauffes. Ce procd est adapt aux
petites usines, de 6 15 kt/an et noffre que des possibilits dalimentation limites.
SOC2 : dshydratation suivie dun craquage thermique, ralis dans un four rotatif
combustion indirecte. Ce procd est adapt pour de grosses capacits et peut galement
produire des huiles plus rfractaires que le craquage thermique (comme des huiles de
synthse) et des rsidus plus carbons (mazouts de soute, etc.).
Procds GNP
Ce craquage thermique des huiles usages, utilisant des systmes et quipements de type
calibre de raffinerie est un dveloppement relativement rcent. Le procd comprend une
tape de criblage et de dshydratation, puis une tape de craquage thermique, une tape de
sparation ou de distillation, en fonction du mlange dsir en sortie ; et finalement une tape de
purification et de stabilisation. Cette technologie se caractrise par une grande souplesse tant au
plan du fonctionnement que des sorties produites mais aussi par une grande facult dadaptation
aux fluctuations des valeurs des matires sur le march. Il peut galement tre rgl pour
conserver une qualit uniforme en sortie, y compris avec une grande variabilit de la charge
dalimentation. En fait, les conditions oprationnelles du procd (temprature, pression, temps
de rsidence, etc.) sont modifiables afin de produire une sortie principale (quil sagisse de
mazout lourd, de gasoil ou dhuile de base) maximalise tout en minimisant les flux de sortie
secondaires (brls dans le procd pour leur pouvoir calorifique ou commercialiss).
Le gasoil issu du craquage thermique est instable, en labsence de tout autre traitement
supplmentaire. Il peut se dcolorer rapidement et prcipiter des gommes et des goudrons. Une
opration de stabilisation et de purification ralise en complment du craquage thermique
permet de produire un gasoil dpourvu dodeur, conforme aux rglementations et aux critres de
couleur du consommateur, de minimiser la formation de gommes et de goudrons au cours de
son stockage et qui est peu acide. A cette fin, il existe plusieurs procds disponibles :
le procd Robysth
plusieurs procds de stabilisation chimique (absorption sur argile, extraction au solvant)
lhydrotraitement. Sauf dans le cas des installations autonomes de craquage thermique des
huiles usages, ce traitement risque de ne pas tre ralisable en raison de ses cots
dinvestissements trs levs et parce quil requiert de lhydrogne gazeux.
Le rendement type du craquage thermique est de 71 %, tel que calcul partir des rendements
partiels des procds savoir 95 % pour la dshydratation, 90 % pour le craquage thermique,
83 % pour la distillation et 99,5 % pour la purification/stabilisation.
Utilisateurs
Le craquage thermique est un procd courant de raffinage des huiles minrales, bien connu et
qui a fait ses preuves. Il existe au moins deux usines en Europe ; lune en Belgique avec une
production de 40 kt/an et lautre en Espagne avec une production de 20 kt/an. Cette dernire
mlange toutes les fractions lgres et lourdes obtenues pour alimenter un moteur thermique
produisant de llectricit. Plus de sept usines fonctionnent aux Etats-Unis avec une capacit
totale suprieure 160 kt/an. La taille des usines pour cette technologie va de 7 40 kt/an.

2.5.2.4.5

Hydrotraitement

Lhydrotraitement est le nom consacr lhydrognation catalytique dans lindustrie des huiles
minrales. Pour les huiles usages, lobjectif principal est essentiellement dliminer les PAH. Il
est galement de rduire la teneur en soufre des huiles (il sagit dune caractristique
potentiellement utile si le diesel et le produit daddition du diesel sont la sortie prvue).
Industries de traitement des dchets

137

Chapitre 2

2.5.2.5 Production de biodiesel partir dhuiles usages vgtales


Objectif
Lobjectif est de produire un biodiesel partir dhuiles vgtales usages.
Principe de fonctionnement
Implique le nettoyage des huiles usages.
Flux entrants et sortants
Les types dhuiles usages traits sont collects dans des centres de transfert de dchet
proviennent du secteur de la restauration. Les sorties sont essentiellement du biodiesel, utilis
pour le transport et la glycrine.
Description du procd
Tout dabord, les huiles usages sont filtres et leau en est limine. Lhuile usage est ensuite
spare par distillation pour donner les sorties.
Utilisateurs
Il existe au moins deux usines dans lUnion europenne (en Espagne et en Autriche) et il est
prvu den construire une au Portugal.

2.5.3 Elaboration de combustibles gazeux partir de dchets


Objectif
Prparer un combustible gazeux partir de dchets liquides ou solides.
Principe de fonctionnement
Il existe deux manires de produire des combustibles partir des dchets :
la gazification des dchets des tempratures leves par oxydation partielle puis la
conversion des matires contenant du carbone en gaz de synthse (principalement H2 et
CO)
la production de biogaz (principalement de mthane) par digestion anarobie des dchets
(voir la Section 2.2.1 sur les traitements biologiques)
Flux entrants et sortants
Lhuile usage peut tre injecte dans des installations de gazification seule ou en combinaison
avec dautres stocks dalimentation en vue de la conversion des matires contenant du carbone
en gaz de synthse (H2 et CO). Ce procd peut aussi utiliser des dchets mixtes qui au plan
conomique ne peuvent tre spars ; par exemple, lhuile et les matires plastiques dans le cas
o lhuile usage est retourne dans son conteneur dorigine.
Description du procd
Voir le BREF sur les raffineries et celui sur lincinration des dchets.
Utilisateurs
La technologie de gazification est utilise depuis longtemps travers le monde dans plus de
100 usines et fournit une option largement rpandue pour le remploi des huiles usages ainsi
que dautres types de dchets. En rgle gnrale, cette option est retenue lorsquun combustible
gazeux a une utilisation sur site. A Greve (prs de Florence en Italie), un gazifieur fonctionne
avec les granuls des RDF de Florence. Dans ce cas, lutilisation du combustible gazeux a deux
objectifs. Le premier est de produire de llectricit dans une centrale gaz pour le rseau
national. Le deuxime est de fournir du gaz une cimenterie situe proximit du gazifieur.
Le gaz de synthse peut galement tre utilis pour la production de mthanol.

2.6

Techniques de rduction des missions

[126, Pretz et al., 2003], [150, TWG, 2004]


138

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 2

Il existe de nombreuses techniques sans finalit de production utilises dans le secteur du


traitement des dchets. En particulier, les techniques utilises pour contrler et rduire les
missions dans lair, dans leau et dans le sol sont galement pertinentes pour le prsent
document. Les descriptions de bon nombre de ces techniques peuvent tre consultes dans le
BREF sur les systmes de traitement/gestion des eaux rsiduaires et des effluents gazeux du
secteur chimique et dans le chapitre 4 de ce document (Sections 4.6 4.8) ainsi que dautres
BREF (comme par exemple le BREF sur lincinration des dchets). Ces techniques ne sont pas
dcrites dans cette section parce quil sagit gnralement de techniques pouvant tre prises en
considration dans la dtermination des MTD et quelles seront par consquent dcrites et
analyses
dans
le
Chapitre 4.

Industries de traitement des dchets

139

Chapitre 3

NIVEAUX ACTUELS DE CONSOMMATION ET DEMISSION

Le prsent chapitre fournit des donnes et des informations sur les niveaux actuels de
consommation et dmission dans les installations existantes au moment de la rdaction.
Comme de nombreux types et tailles dinstallation de traitement des dchets sont concerns, la
plage des donnes est trs grande. Lobjectif de ce chapitre est de rassembler, autant que
possible les niveaux de consommation et dmission des diffrentes installations de traitement
des dchets dans leur globalit et autant que possible pour chaque procd/activit spcifique.
Les donnes mentionnes devraient, dans la plupart des cas, permettre dtablir des estimations
de la concentration et des charges des missions manant des sites de traitement des dchets.
Ces estimations leur tour devraient aider les autorits comptentes charges de dlivrer une
autorisation vrifier les informations fournies par le demandeur dans son formulaire de
demande dautorisation.
La structure du prsent chapitre est semblable celle du Chapitre 2, et les sections sont divises
comme suit :
Section 3.1 : vue densemble des missions et des consommations provenant des
procds/activits courantes du traitement des dchets
Section 3.2 3.5 : missions et consommations provenant des diffrents procds/activits
traits dans le prsent document. L encore, une telle structure/classement ne saurait tre
entendue comme une tentative dinterprtation de la directive sur la prvention et la
rduction intgres de la pollutions (PRIP) ou de tout texte lgislatif communautaire relatif
aux dchets
Section 3.6 : missions et consommations gnres par les techniques utilises pour rduire
les missions
Section 3.7 : systmes de surveillance appliqus gnralement dans les installations de
traitement des dchets
Les sections 3.1 3.6 reprennent lordre du Chapitre 2 de manire faciliter toute rfrence
entre ces chapitres. En outre, chacune de ces sections a t structure de la mme manire, en
suivant les tapes logiques du flux des matires, cest--dire des dchets ENTRANTS (entre),
des consommations (entre), des missions (sortie) et enfin des dchets SORTANTS (sortie). Le
Tableau 3.1 explique de manire dtaille cette prsentation.
Section
3.X.1

Titre de la section
Dchets ENTRANTS

3.X.2

Consommations

3.X.3

Emissions

3.X.4

Dchets SORTANTS

Informations incluses
Description du type des dchets susceptibles dtre traits et de leurs
proprits physico-chimiques. Cette section est importante parce que
le type de dchet en entre est pertinent pour la dtermination des
missions ventuelles, des dchets rsiduels et pour la composition
des dchets en sortie.
Consommation dnergie (cest--dire combustible, chauffage,
lectricit) et de produits chimiques (cest--dire eau, air, additifs,
catalyseurs)
Cette partie comprend les missions dans lair et dans leau de tous
les composants par suite dune opration dun procd ou lie aux
dchets en entre. Les rsidus (galement des dchets dans de
nombreux cas) lis au type de procd y sont galement traits.
Lorsque la production dun certain procd doit tre utilise comme
entre dun autre procd, il est galement important de connatre
les proprits physico-chimiques de cette sortie. Dans certains cas,
ce dtail nest pas important : il est alors omis.

X tant de 1 6 : 1 Techniques courantes, 2. Traitements biologiques, 3. Traitements physico-chimiques, 4


Traitements de rgnration, 5 Elaboration des combustibles issus des dchets et 6 Techniques de rduction des
missions

Tableau 3.1 : Structure de chaque section du Chapitre 3

140

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

La Figure 3.1 reprsente un diagramme du bilan massique/nergtique dune opration/dun


procd/ dune activit type. Des dchets en entre (appels dans ce document dchets
ENTRANTS) sont traits dans une installation, qui produit une sortie recycle/traite (appele
dans ce document dchets SORTANTS). Pour modifier les proprits physico-chimiques des
dchets ENTRANTS, il est ncessaire de fournir au systme, de lnergie et des produits
chimiques (par ex. eau, air, acides, etc.) comme requis pour le traitement donn. Une
application/opration de traitement des dchets gnre ensuite des missions dans lair et dans
leau, ainsi que des dchets inutilisables et vraisemblablement des dchets SORTANTS
utilisables. Les dchets inutilisables (par exemple chaux, fonds des rservoirs de stockage,
boues dpuration) sont gnrs par le procd/oprations et sont diffrents des dchets cibles
SORTANTS. La raison de cette diffrenciation entre les dchets est que les dchets
SORTANTS peuvent tre utiliss diffrentes fins, mais que les dchets/rsidus gnrs par le
procd ne sont gnralement pas remploys.
ENERGIE

DECHETS
EN
ENTREE

EMISSIONS DANS
L'AIR

TRAITEMENT
DECHETS

PRODUITS CHIMIQUES

DECHETS
EN
SORTIE

DES

DECHETS
OU
PRODUIT

Rsidus gnrs
par le procd

EMISSIONS DANS
L'EAU

Figure 3.1 : Entres et sorties dune opration de traitement des dchets


Remarque : Les sections 3.X.1 : Analyse des dchets traiter, flche marron ; sections 3.X.2 : Analyse des
consommations, flches oranges ; sections 3.X.3 : Analyse des missions, flches bleues ; sections 3.X.4 :
Analyse des dchets traits, flche verte

Le Tableau 3.2 prsente une vue densemble des principaux rejets dans lenvironnement gnrs
par les activits de traitement des dchets.

Industries de traitement des dchets

141

Chapitre 3

Activits communes
Acceptation
A,W,L A
A
A
A
(chantillonnage/vhicule en attente)
Transfert
A
A
A
A
A
A
W,L
W,L
W
(tuyauterie/pompes/vannes)
Stockage des solides (par exemple
A,W,L
chaux)
Stockage en ft, stockage des
liquides en vrac et cuves de
A
A
A
A
A
W
W
traitement
Transfert et stockage des dchets
A,W,L
A
A
A
A,W,L W
Chargement et mlange des cuves de
A,W,L
A
A
A
A,W,L W
traitement
Extraction des rsidus solides
A,W,L
A
A
A
A,W,L W
contenus dans les cuves
Traitements biologiques
A
A
A
A
W
W
Traitements physico-chimiques
Prcipitation/sdimentation et
W
A
W
W
W
dshydratation
(1)
(2)
(2)
(2)
Neutralisation des acides
A
A
A
A
A
A W
W
Neutralisation des alcalins
A
A
W
W
Neutralisation de lacide chromique
W
Traitement des cyanures
A
A
Stabilisation
A,W,L
A
A
A
W
Traitement des huiles usages
A
A
A
Remarque :
(1) Prsence dun problme spcifique lorsque le traitement de lacide sulfurique a servi purer des
missions damines
(2) Traitement classique des dchets acides contamins avec des solvants
LEGENDE : rejet dans lair (A)
rejet dans leau (W)
rejet dans le sol (L)

DCO

Solides en suspension

Mtaux

Autres substances organiques

Odeurs

COV

H2S

NH3, Amines

NOx, SOx, HCl

Matires particulaires

CHN

Substances rejetes

Source

W
W
W
W
W
W
W
W

W
W

Tableau 3.2 : Vue densemble des rejets types dans lenvironnement gnrs par les activits de
traitement des dchets
[55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]

Afin de complter les informations fournies directement par le groupe de travail technique
(TWG) sur les missions et les consommations des installations WT, un questionnaire a t
prpar et envoy aux membres du groupe de travail technique (TWG) (voir Annexe II). Ces
derniers lont ensuite transmis des installations de traitement des dchets dans toute lEurope.
En consquence, plus de 70 questionnaires remplis ont t retourns au Bureau europen de
prvention et de rduction intgres de la pollution (BEPRIP). Une compilation des donnes
provenant de cette enqute a t incorpore dans le prsent chapitre et a t dnomme [66,
TWG, 2003]. Lanalyse consolide de lenqute ne cite pas ni noms, ni entreprises, ni chiffres
spcifiques pas plus quelle ne cite les commentaires particuliers dun quelconque fournisseur.
142

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

Ainsi, les donnes ont-elles t utilises de manire conserver lanonymat de ces derniers et
viter toute identification dune quelconque source particulire.

3.1 Emissions et consommations provenant des procds/activits


courants de traitement des dchets
[29, UK Environment Agency, 1996], [42, UK, 1995], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd,
2002], [86, TWG, 2003], [116, Irish EPA, 2003], [150, TWG, 2004], [156, VROM, 2004], [157, UBA,
2004]

Cette section comporte des donnes relatives aux missions et aux consommations des
pr-traitements/activits et des post-traitements/activits couramment utiliss dans le secteur du
traitement de dchets. Elle comprend les missions et les consommations qui sont en rapport
avec les procds de traitement des dchets dcrits dans la Section 2.1. Les sites concerns sont
donc ceux qui effectuent le transfert, le regroupement et le stockage des dchets.

3.1.1 Dchets ENTRANTS dans les traitements courants


Les types de dchets susceptibles dtre impliqus dans ces procds sont trs nombreux en
particulier pour les dchets dangereux. Le Tableau 3.3 prsente le pourcentage de sites par type
de dchets pour les centres de transfert des dchets dangereux au Royaume-Uni. Les centres de
transfert des dchets non dangereux grent les dchets municipaux solides, etc.
Flux de dchets
Solvant non chlor
Ferrailles
Ferrailles (fts)
Solvant chlor
Liquide/boue inorganique en gnral
Substances organiques en gnral
Dchets pour incinration
Dchets contamins mettre en dcharge
Fts/Conteneurs IBC
Dchets non dangereux mettre en dcharge
Huiles
Batteries
Amiante
Tubes fluorescents
Filtres huile
Mlanges huile/eau
Acides et alcalins

% de sites traitant chaque flux de dchets


67
53
47
40
40
40
40
40
33
33
33
27
13
7
7

Tableau 3.3 : Fts de dchet courants traits dans des centres de transfert de dchets dangereux au
Royaume-Uni
[56, Babtie Group Ltd, 2002]

Certains exemples de dchets ENTRANTS pour certaines techniques courantes sont prsents
ci-dessous :
Zones de stockage sur palettier contrles par ordinateur pour dchets dangereux
Plus de 600 types de dchets diffrents (dchets dangereux fluides, pteux et solides) sont
traits.
Traitement des petites quantits
Il comprend le traitement, le tri et le conditionnement des dchets dangereux provenant
dinstallations prives, duniversits, de laboratoires, dentreprises commerciales et dautres
clients. En outre, ce systme offre la possibilit de conditionner des matires inorganiques pour
un enfouissement en dcharge.
Industries de traitement des dchets

143

Chapitre 3

Dchiquetage
Ce traitement sutilise pour les dchets dangereux et non dangereux. Les dchets traits sont des
dchets solides et des dchets de type pteux, des dchets ne pouvant tre pomps comme les
boues dimprimerie et des boues de laquage, lhuile et autres boues dusinage.

3.1.2 Consommations des traitements courants


Bien quun certain nombre de sites fonctionne entirement llectricit, certains possdent des
stations mobiles ou fixes qui utilisent du diesel ou du mazout, ou possdent leurs propres
centrales lectriques gaz (naturel ou biogaz) ou gasoil. Les quipements courants utilisant
des combustibles fossiles sont notamment les chariots lvateurs fourche, les petites
chaudires, les dchiqueteurs et les broyeurs. Ils fonctionnent avec un mlange de diesel
standard pour vhicule et toute une gamme de mazouts. Certaines installations de traitement des
dchets au Royaume-Uni ont quantifi leur utilisation de combustible comme tant de
~200 tonnes par an. La proportion de matires premires utilises (cest--dire de ractifs
achets) est relativement faible car les dchets servent, en premier lieu, traiter dautres
dchets. Toutefois, comme on peut le voir sur le Tableau 3.4, de nouvelles matires premires
sont utilises.
Matires brutes
Hydroxyde de calcium
(chaux)

Application
Achet habituellement sous
forme de poudre pour le
traitement lacide

Solution dhydroxyde de Ractif de diminution, utilis


sodium (soude
gnralement dans les systmes
caustique)
dpuration par voie humide
pour contrler les gaz acides ou
comme liqueur de nettoyage
dans la rgnration des huiles

Solution de chlorure
ferrique

Hypochlorite de sodium

Dsmulsifiants

Additif destin faciliter la


prcipitation des mtaux et agent
de conditionnement pour la
formation des boues (facilite la
formation de flocs)
Ractif de traitement et de
rduction utilis pour la
dcyanuration des dchets et le
contrle des odeurs
Utilis pour craquer les
mulsions huile eau dans les
procds de rcupration des
huiles

Principales caractristiques au plan de


lenvironnement
substance dangereuse
poudre difficile manipuler
production de gros volumes de
boue
le traitement de lacide
sulfurique se traduit, par
exemple, par une grande
production nette de boue de
sulfate de calcium.
substance dangereuse
il est possible de trouver de trs
faible niveau de mercure dans
certaines qualits de soude
caustique et ceux-ci peuvent tre
transfrs dans les effluents de
linstallation (voir
Section 4.1.3.5).
fortement color en cas
dcoulement accidentel ou
dincident
agent doxydation fort
doit tre stock distance des
substances potentiellement
incompatibles
risque de forte demande en
oxygne, en cas de rejet
accidentel dans leau

Tableau 3.4 : Exemples de matires premires couramment utilises dans les traitements des
dchets
[55, UK EA, 2001], [150, TWG, 2004]

3.1.3 Emissions provenant des traitements courants

144

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

Conformment la structure retenue pour la Section 2.1, certains traitements courants sont
examins dans des parties distinctes. A la fin, les autres traitements courants qui nont pas t
dcrits auparavant sont prsents sous forme de tableau.
Systmes nergtiques
Lutilisation de combustibles est une source dmissions dans lair pendant la combustion, et
vraisemblablement aussi, dmissions dans le sol par suite dcoulements accidentels et de
fuites. Les missions dans lair comprennent, de manire prdominante, du CO2 (dioxyde de
carbone) et de leau qui proviennent du procd de combustion, mais elles peuvent aussi
comprendre des NOx, SOx, PM10, HAP, COV et CO (monoxyde de carbone). Ces missions sont
en rapport avec les spcifications des combustibles ainsi que lge et lutilisation des
quipements (par exemple vhicules, moteurs biogaz). Les autres polluants susceptibles dtre
prsents sont les halognes (par exemple HCl et HF lorsque les dchets sont utiliss comme
combustibles dans linstallation) et les mtaux.
Le tableau ci-aprs prsente une srie de donnes permettant dtablir une estimation des
missions. Les donnes recueillies proviennent de trois types de sources :
sources linaires, incluant des routes et des chemins de fer (g/km)
sources tendues, incluant les missions manant des terres agricoles et autres ainsi que les
missions de faible intensit provenant de sources telles que les systmes de chauffage des
btiments
sources ponctuelles, incluant les missions des installations industrielles.
Le type de combustible alimentant la combustion du systme nergtique (par ex. fourneaux,
chaudires, chambres de post-combustion) va dterminer la nature des polluants prsents.

Emissions dans lair


CO21
PM
PM101
NOx1
N2O
CH4
NM-COV1
CO1
SO21
SOx
HAP@(g)
Ni(g)
Cu(g)
Zn(g)
HCl
HF
Emissions dans leau
DBO
DCO
Solides en suspension
COT
Phnol
Total des mtaux
Cl
F

Distillat

Type de combustible
Combustible rsiduel

3 142

3 112

0,2
3,46

2,85
7,54

0,09
0,06
3,6
19,56 x S2
0,15
Infime

0,12
0,5
47,4
20,42 x S2
0,151
1,1

Diesel
3 036 3 142
2,564
2,83
33,9 - 48,8
0,041 - 1,3
0,17 - 0,336
7,08 - 10,898
15,8 - 26,548
0,8 - 10,106
4,07
1,7
1
0,038
0,038
0,038
0,038
0,038
0,415
0,038
0,038
0,038
0,038

Units : kg (sauf autre spcification) par tonne de combustible


1
Donnes extraites de la base de donnes des facteurs dmission du Royaume-Uni ; gasoil (autres sources) et
mazout (autres sources), du Australian National Pollution Inventory (conversion des missions en kg par m 3
de combustible) et de lagence europenne pour lenvironnement
2
S est le % de soufre contenu dans le combustible

Industries de traitement des dchets

145

Chapitre 3
@

comme benzo (a) pyrne

Tableau 3.5 : Prsentation schmatique des donnes pour les petites chaudires utilisant un distillat
(gaz), un combustible rsiduel (mazouts 5,6) ou moteurs diesel
[56, Babtie Group Ltd, 2002], [59, Hogg et al., 2002], [65, EEA, 2003], [150, TWG, 2004]

Stockage et manutention
Les principales missions atmosphriques provenant du stockage et du transfert des dchets sont
les missions de COV. Selon le type de dchet, la poussire peut galement tre importante. Ces
missions constituent les principaux problmes poss par la manutention des dchets sur les
sites de transfert et de traitement. Les principales missions proviennent des activits de
transfert et de regroupement car, dans la majorit des cas, tous les rsidus rests dans les
conteneurs qui sont susceptibles de contenir des solvants vont tre purgs lair. Il peut y avoir
aussi des rejets de COV partir des rservoirs dus des effets thermiques ainsi que des rejets
manant des tuyauteries et des systmes de pompage mais eux sont fonction du systme mis en
place dans linstallation.
La plupart des missions fugitives dans lair proviennent du transport, du stockage et du
regroupement des dchets organiques, en particulier des dchets contenant des solvants. Des
missions similaires sont galement rputes provenir du transfert des dchets base
dammoniac ou dacides forts.
Les principales missions des procds de dcantation et de regroupement sont des missions
atmosphriques et sont mettre en rapport avec ce qui suit, bien que certaines des pratiques
mentionnes ci-dessous puissent tre considres comme de mauvaises pratiques. Toute
pratique mentionne ici nexiste pas ncessairement dans la majorit des sites :
les couvercles des conteneurs de rception : leur ouverture pendant les heures ouvrables
peut le cas chant tre lorigine dune mission continue de composants volatils, y
compris si louverture est petite. Ce type dmission est particulirement li au
dplacement de vapeur sature qui schappe du conteneur chaque nouvelle addition de
liquide.
missions manant directement des liquides transfrs lors de leur transfert
conteneurs vides (fts ou bouteilles) contenant une quantit mesurable de dchets, qui, par
le biais dun rinage, sont vacus vers le procd de traitement sur site ou vers des
puisards en vue dune limination ultrieure. Dans certains cas, ces conteneurs sont placs
dans une benne en vue de leur limination en dcharge ou, lorsque leur contenu est volatil,
il svapore lair avec ou sans dchiquetage. En fait, une telle pratique nest pas conforme
la directive sur les dcharges. Lorsque les sites traitent une grande quantit de solvants, il
est possible dutiliser des systmes de broyage des fts pour presser et recueillir les
reliquats de solvants usags contenus dans les fts.
le problme potentiel des fuites se situe au cours du transfert, pendant le dplacement du
produit dans lespace vide situ au-dessus de la couche liquide et lors de la purge des
rsidus depuis le conteneur dorigine. Si les matires sont dans des rservoirs de stockage,
il existe un problme dchappement en rponse la temprature et la pression
atmosphrique. Le problme savre particulirement crucial dans le cas des transferts de
solvant, mais il doit aussi tre pris en compte pour les acides forts et les dchets contenant
de lammoniac. Une telle pratique nest pas considre comme une bonne pratique
lgard de lenvironnement.
les transferts de matires entre les citernes et les rservoirs de stockage, qui sont contrls
en consquence sur un certain nombre de sites, en particulier lorsquils concernent des
solvants usags bas point dbullition. Les tuyaux de transfert sont le maillon le plus
faible et par consquent la principale source dcoulement accidentel pendant le transfert
entre un vhicule et un moyen de stockage.
bien que le volume perdu au cours des oprations de routine d un mauvais embotement
des tuyaux ou une dtrioration de ceux-ci puisse tre relativement petit, des coulements

146

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

accidentels persistants peuvent avoir un effet cumulatif sur la surface de la zone, qui long
terme, risque dendommager la surface et de conduire une mission fugitive.
les coulements accidentels peuvent galement tre source dodeur.
le transfert manuel des matires contenues dans de petits conteneurs dans des fts de
205 litres et dans des conteneurs intermdiaires pour produits en vrac (IBC). En rgle
gnrale, ce transfert ne comporte aucun contrle des missions et une pratique courante
consiste purger lair libre les conteneurs vides (contenant de lordre de 1 %, voire
jusqu 0,5 litre du contenu dorigine) avant mise en dcharge. En fait, une telle pratique
nest pas conforme la directive sur les dcharges.
en ce qui concerne la surveillance et les autres activits sur site, il convient de noter que :
la plupart des sites ont peu, voire aucune donne de surveillance, pour calculer les
missions atmosphriques et une sorte de mthode destimation grossire est
ncessaire pour tablir une corrlation entre les missions atmosphriques
potentielles et le nombre de citernes ou de conteneurs vids ou remplis sur le site ;
les donnes de surveillance relatives aux dversements dans les gouts ou dans les
eaux de surface tendent galement tre rduites, mais les dversements rels sont
minimiss par les pratiques oprationnelles sur les sites, telles que la construction
de merlons ;
dans les centres de transfert, il existe galement tout un ventail dautres pratiques
susceptibles de crer des missions. Il sagit notamment de lvaporation des
solvants dans lair partir du nettoyage des citernes, des essuie-tout industriels et
des boues de solvant.
La plage des missions est trs grande et dpend du type dactivit (par exemple les diffrences
sont particulirement marques entre les usines de traitement physico-chimique et les usines de
rgnration des huiles). Chaque transfert de dchet ainsi que le traitement du conteneur
dorigine sont susceptibles de gnrer des missions de liquide et de vapeur. Certaines
missions gnres par cette activit sont :
les missions des culots des rservoirs de stockage
les missions atmosphriques gnres par un regroupement dans des rservoirs, le
chargement et le dchargement dans des citernes en raison du dplacement dair
(Remarque : certaines stations de transfert comportent des systmes trs pointus pour
quilibrer les missions des citernes et contrler les rejets des rservoirs).
les missions par vaporation en cours de dcantation (par exemple de COV) ou pendant
un regroupement, mais aussi lvaporation provenant des dchets rests dans les
conteneurs.
les coulements accidentels types au cours de la dcantation et de la manutention. Ils sont
gnralement circonscrits et retenus dans la zone du merlon ou dverss dans
lintercepteur.
les missions atmosphriques gnres par les chiffons de nettoyage imprgns de solvant.
Dans certaines installations, ces derniers sont collects dans des sacs poubelles ferms
hermtiquement puis on les laisse svaporer jusqu siccit avant leur mise en dcharge. Il
sagit dune pratique rpute prjudiciable pour lenvironnement.
les COV provenant du dgazage des fts vides lors du lavage (les liquides de lavage sont
collects dans des rservoirs souterrains avant mise en dcharge) et, provenant de
lvaporation des solvants de lavage pour blanchets.
les missions provoques par le regroupement des produits chimiques douteux en petits
conditionnements (smalls). Les missions ne se produisent quen cas dcoulements
accidentels et sont consignes dans le journal du site. Les dbats dordre gnral au niveau
des sites permettent de penser que dans cette catgorie le nombre de conteneurs enfreignant
les normes ou mal tiquets est maintenant minime et quen fait les coulements
accidentels et les missions dues la mauvaise qualit des conteneurs sont rares.
rupture accidentelle des conteneurs de dchets
les missions provenant des rservoirs de stockage en plein air, sur des zones en dur et
entoures de merlons, et pour lesquelles bien que les raccordements soient raliss dans la
Industries de traitement des dchets

147

Chapitre 3

zone protge par un merlon, il nexiste aucun systme permettant de traiter les fuites
provenant des systmes de collecte/livraison : en consquence, toute la zone entoure dun
merlon peut tre trs contamine. Leau de pluie dans cette zone sera galement
contamine. Sur certains sites, il nexiste aucune disposition pour contrler le dplacement
de lair dans les rservoirs pendant les oprations de chargement et de dchargement ;
dautres ont de trs bons systmes de contrle la fois pour les rservoirs et les citernes.
Les missions atmosphriques sont moins bien contrles. Les rservoirs tendent tre
quips de systmes vanne pour rguler leur pression et pour permettre une admission
dair ou un chappement des vapeurs contenues dans lespace vide. Les missions
atmosphriques se produisent pendant le remplissage des rservoirs ou suite des
changements de conditions atmosphriques. De petites missions vont galement se
produire pendant lchantillonnage et les inspections. Il existe un risque pour que
surviennent des missions plus importantes pendant le nettoyage des rservoirs.
les liquides non vapors ainsi que les solides, qui peuvent aboutir en dcharge ou tre
vacus dans les gouts. Il sagit dune pratique rpute prjudiciable pour
lenvironnement.
les missions atmosphriques fugitives provenant des oprations de transfert entre
procds, en particulier avec les systmes sans pompage. Fuite des conteneurs et des
soupapes de surpression/ soupapes anti-vide.
les missions solides/liquides et gazeuses, selon les dchets, dues une rupture ventuelle
du conteneur lors dune opration de manutention (dtrioration accidentelle). Comme
laccident est consign dans le journal du site, il est possible de faire une estimation des
missions lorsque les matires sont connues.
dans le cas du stockage des huiles usages, les rejets dans lair proviennent des vents des
condensateurs sur les rservoirs de stockage dhuile chaude. Sur le rservoir de stockage,
les mesures des hydrocarbures au niveau des vents sont prises laide dun tube de
Draeger : les valeurs types peuvent tre comprises entre 10 et 20 mg/Nm3 avec des pics
100 mg/Nm3.
Les recherches concernant la pollution microbiologique des centres de tri des dchets ont
rvl des concentrations de champignons et de moisissures dans lair suprieures
106 cfu/m3 (units de formation de colonies) sur le lieu de travail.
En complment des informations ci-dessus, le Tableau 3.6 ci-aprs prsente les missions
potentielles manant des centres de transfert, des procds de regroupement et du stockage.
Activit

Descriptions des rejets1

Remplissage des rservoirs de stockage


en vrac ou des conteneurs IBC par les
camions citernes

Dplacement dair
Pertes de transfert

Stockage dans des rservoirs en vrac

Matire ventile
Culot des rservoirs
Toutes pertes

Rejets des tuyauteries et des systmes


de pompage

Dpotage des fts sous vide et par


gravit, ainsi que des conteneurs IBC,
et dautres conteneurs dans des
rservoirs en vrac
Stockage et manutention des conteneurs
IBC vides
Stockage et manutention des fts vides
et dautres conteneurs similaires

Dplacement dair
Pertes de transfert

Lavage
Stockage
Elimination
Broyage

Lavage
148

Type de rejet
COV
COV
Liquides
Liquides
COV
Dchet
COV
Liquides
Liquides
COV
COV
Liquides
Liquides
Liquides
COV
Liquides/solides
COV
Liquides/solides
Liquides/solides
Liquides/solides

Destination
des rejets
Air
Air
Sol
Eau
Air
Air
Eau
Sol
Air
Air
Sol
Eau
Eau
Air
Dcharge
Air
Eau
Sol
Eau

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
Activit

Maintenance des quipements

Evaporation planifie des liquides


volatils
1

Descriptions des rejets1


Elimination
Stockage
Nettoyage/lavage des
rservoirs
Evaporation

Type de rejet
Liquides/solides
COV
Liquides/solides
Liquides/solides
COV
COV

Destination
des rejets
Dcharge
Air
Sol
Eau
Air
Air

La gamme tendue des missions possibles dans lair et dans les gouts/ eaux contrles doit tre estime la
lumire de lventail des activits et des dchets traits sur un site particulier.

Tableau 3.6 : Emissions potentielles provenant des centres de transfert, des procds de
regroupement et du stockage

Emissions provenant dautres oprations communes de traitements de dchet


Le Tableau 3.7 prsente de manire succincte les activits/quipements les plus frquents des
oprations communes de traitement des dchets et les missions susceptibles dtre gnres.
Composs
susceptibles
dentraner
des
missions, identifis dans les procds de
traitement des dchets
Colonnes de stripping lair
Risque de rejet dammoniac dans lair pouvant tre
calcul par un bilan massique
Nettoyage des dchets ou des dchets organiques Ils peuvent contenir toute une gamme de composs
aqueux provenant de lindustrie chimique
volatils, de composs chlors et de composs
phnoliques. Les rsidus solides et boueux gnrs
par le nettoyage sont limins en tant que dchets.
Si ncessaire, les dchets sont conditionns en
fonction des critres dacceptation de linstallation
dlimination des dchets.
Broyage des filtres huile
Les dchets contenus dans les filtres huile sont
des matires particulaires contenant des produits de
combustion, incluant un grand nombre de HAP/
fragments mtalliques, etc. agglutins par
lhuile.
Les solides provenant de ces oprations tendent
aller dans le systme de sparation huile eau des
installations de traitement et tre vacus avec les
boues des fonds de rservoir.
Les HAP sont rejets dans lair avec le brouillard
dhuile produit pendant le broyage ou peuvent tre
retenus dans lhuile ou demeurer sur les
composants solides du filtre. Les missions de HAP
dans lair sont potentiellement carcinognes.
Dcoupe
Au cours des oprations de dcoupe des fts, le
dernier contenu du ft ainsi que tous les rsidus
susceptibles dtre encore prsents peuvent
provoquer des missions.
Lavage des conteneurs et des vhicules
Emissions fugitives dans lair et dans leau. En
rgle gnrale, un effluent contamin est galement
gnr.
Broyage et dchiquetage
Indpendamment de la technique employe, il
nexiste, en rgle gnrale, aucune disposition
relative au contrle de lenvironnement et les
missions dpendent de la composition des dchets
contenus lintrieur du ft.
Dans le procd de dchiquetage, la temprature
des lments dchiquets peut atteindre des
centaines de degr. Le dchiquetage entrane des
missions atmosphriques, en fonction de
Procd/activit

Industries de traitement des dchets

149

Chapitre 3

Nettoyage des fts et des camions citernes

150

lefficacit de lpurateur ou de tout autre type


dquipement dpuration de lair. Les fluides
encore prsents dans les dchets (par ex. solvants,
mercure) peuvent tre librs lintrieur de
linstallation et peuvent svaporer ou schapper
dans le sol ou tre recueillis comme boue. La
poussire de linstallation va se propager dans les
alentours. Les autres sorties gnres par une
station de dchiquetage sont une fraction mtallique
magntique, des fractions mtalliques non
magntiques, la boue du procd de lavage et une
fraction de fluff qui est un mlange de matires
plastiques, de matriaux disolation, de papier, de
sol, etc.
La fraction de fluff peut tre envoye en
incinration mais elle est parfois mise en dcharge
(ce qui nest pas considr comme une bonne
pratique). Une quantit trs importante de mtaux
lourds suit la fraction de fluff. Au milieu des annes
90, les stations de dchiquetage danoises
dchiquetaient environ 300 000 tonnes de dchets.
Les fluff provenant de cette opration contenaient,
daprs les estimations, environ 0,15 tonne de
mercure, de 200 1 000 tonnes de plomb et de 0,5
2,5 tonnes de cadmium. Les missions de mercure
dans lair provenant de ces oprations taient
estimes < 0,05 tonne.
Les oprations de nettoyage spcialises dans le
nettoyage des fts ayant contenu des solvants et des
huiles usages peuvent rejeter dans lair de forts
pourcentages de dchets tant donn que les dchets
sous forme de solvants sont chasss dans lair
occasionnellement et dans certains emplacements
pendant le procd de nettoyage. Ceci semble tre
un problme similaire celui de lvaporation des
solvants dans lair pendant la dcantation dans
certains centres de transfert.
La prsence de tout autre contenu ou rsidu ancien
dans les fts est susceptible de provoquer des
missions au cours des oprations de
nettoyage/lavage.
Sur certains sites, les fts non lavs peuvent aller
directement en dcharge avec les rsidus associs.
Un site qui traite les fts contamins par de lhuile
et des matires organiques a estim un rejet de
solvant dans lair de 40 t/an. Une partie de ces
missions est due la pratique courante du centre
de transfert consistant purger les fts vides
lair.
Un site de recyclage des fts provenant du secteur
inorganique a un niveau de mtaux lev dans les
dversements dans les gouts, mais a t capable de
calculer les dversements partir danalyses
rgulires.
La plupart des usines de traitement incorporent une
installation de lavage pour permettre llimination
des rsidus dans les citernes des vhicules. Dans
certains cas, les vapeurs peuvent tre emprisonnes
lintrieur des boues et des actions appropries
doivent tre entreprises pour viter tout rejet non
contrl.

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
Tableau 3.7 : Activits/quipements des oprations communes de traitement des dchets
susceptibles de gnrer des missions
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [113, COWI A/S, 2002], [116,
Irish EPA, 2003], [121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002]

Dchiquetage
Paramtre
Poussire
SO2
NOx
COT
CO
HCI
PCDD/PCDF
Odeur
Cl

Concentration
0,1
< 0,06
8
5
4
13,8
0,001
85
< 0,1

Unit
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
ngTEQ/Nm3
GE/m3
mg/Nm3

Le dbit de l'air vacu est respectivement de 8 028 000 et


5 628 000 m3/an pour le dchiqueteur canettes et le broyeur bacs.

Tableau 3.8 : Emissions gazeuses d'un traitement par dchiquetage des dchets dangereux solides
[157, UBA, 2004]

Emissions conscutives des accidents


Les risques environnementaux les plus importants associs aux oprations de traitement des
dchets procdent du stockage des dchets dangereux. Ils impliquent parfois des missions
manant d'une raction des dchets entre eux, par suite de fuites et d'coulements accidentels ou
d'un ventuel dfaut de matrise dans les procds de traitement.
Procdure
Echantillonnage/analyse

Danger
Vapeurs toxiques

Incendie
Manutention/traitement
courants

Gaz toxiques

Evnement
dangereux
Pulvrisation chimique
Eclatement
Ecoulement accidentel
de produit chimique

Inflammation
des
matires inflammables
Mlange de dchets
incompatibles
Ecoulement accidentel
de dchets

Manutention/stockage des Contact


chimique Eclatement
fts
direct
Gaz toxiques
Ecoulements
Poussires
accidentels

Industries de traitement des dchets

Cause/vnement
dclencheur
Conteneur sous pression
Transfert partir d'une cuve
d'chantillonnage
et
prlvement
d'chantillons
(chantillonneur de cuve)
Dchet non conforme
Vapeur inflammable au point
d'chantillonnage
Informations
inadquates/
incorrectes sur les dchets
Manquement de l'oprateur
aux rgles de scurit
Absence
de
procdures
dexploitation sres
Infrastructures inadaptes
Supervision inadapte
Dversement accidentel
Contenu sous pression
Ecoulements accidentels au
cours d'un dpotage/ dune
dcantation
Corrosion/fuite des fts
Extraction
manuelle
du
contenu

151

Chapitre 3
Raction
Gaz toxiques

Incendie/explosion

Dchargement
citernes

des Gaz toxiques

Incendie/explosion

Parc rservoirs
stockage de dchets

de Incendie/explosion

Raction

Gaz toxiques

Traitement
chimique

152

physico- Gaz toxiques

Mlange de dchets Ecoulements


accidentels
incompatibles
/corrosion des fts
Regroupement des fts
Dchets non conformes leur
tiquetage
Analyse
inadquate
des
dchets
Inflammation
des Prsence
inattendue
de
matires inflammables matires inflammables
Etincelle l'ouverture du
couvercle/ dans lespace vide
inflammable
Utilisation d'outils de dcoupe
pour ouvrir le ft
Produits
de
dgradation
toxiques
manant
d'un
incendie
Rejet sous forme de Mlange
de
dchets
liquide/dmanation de incompatibles/ragissant entre
gaz
eux
Conteneur sous pression/
clatement
Dchargement
dans
la
mauvaise cuve de stockage
Les dchets ont t reus
chaud
en
raison
de
difficults de viscosit
solidification/paississement
Fracture complte du rservoir
Choc au vhicule
Ecoulement accidentel au
niveau
du
couplage/
dcouplage, dfaillance du
couplage
Inflammation
d'un Atmosphre inflammable dans
mlange
une citerne vide
inflammable/explosif
Inflammation
de Purge
des
vapeurs
liquide inflammable ou inflammables
de vapeurs
Rejet de vapeurs manant des
coulements accidentels
Fracture de canalisation
Vapeurs inflammables dans
l'espace vide du rservoir
Mlange de dchets Raction des dchets dans les
incompatibles
canalisations des cuves de
stockage, ou panne du
convoyeur
Mlange de dchets Informations
inadquates
incompatibles
ou relatives aux dchets
ragissant entre eux ou Dchets non conformes aux
coulements
spcifications du procd
accidentels de ractif
Formation de niveaux Dgazage
incorrect
des
importants
de rservoirs, etc.
gaz/fumes toxiques
Mauvaise manutention des
matires
Rejet non contrl au Dfaillance des systmes de
cours de la raction
protection
Mlange
de
dchets
incompatibles
Ajout du mauvais ractif
Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

Dshydratation
des Gaz toxiques
effluents provenant d'un
traitement
physicochimique
Traitement biologique

Excs/insuffisance de ractifs
ajouts
Dfaillance au niveau du
contrle du pH
Mlange
d'effluents Raction inacheve
incompatibles
Contamination rsiduelle dans
les effluents
Incendie

Les procds de dgradation


biologique entranent parfois
un auto-chauffement et un
auto-allumage. Le systme de
traitement biologique nest pas
le seul affect. Un autoallumage peut galement se
produire dans la soute. Dans
certains cas, des incendies se
dclarent dans laire de
stockage des produits.
La prsence de particules
encore incandescentes est un
autre facteur d'incendie dans
les installations de traitement
des combustibles solides issus
des dchets.

Tableau 3.9 : Exemple daccidents les plus frquents susceptibles de se produire dans des
installations de traitement des dchets
[80, Petts et Eduljee, 1994], [126, Pretz et al., 2003], [150, TWG, 2004]

Emissions atmosphriques gnriques manant des traitements de dchets courants


COV
Il n'existe actuellement aucune vritable donne disponible sur les missions de COV. La vaste
majorit des sites qui effectuent une surveillance de l'air, le font de manire sporadique et sont
dans l'impossibilit de prlever un chantillon au moment du rejet maximal. Les missions
atmosphriques sont particulirement difficiles surveiller dans les sites o les oprations se
droulent gnralement l'air libre et o les gaz ne font pas toujours lobjet de contrles. Les
missions de COV sur un site peuvent tre dues :
une activit dlibre sur certains sites, ralise afin de rduire l'inflammabilit des dchets
destins la dcharge. Les quantits peuvent tre trs petites par unit de dchets, mais
l'opration se droule sur un grand nombre de sites et l'effet cumul peut tre trs
important. Cette pratique qui nest pas courante dans le secteur, est considre comme une
mauvaise pratique. Elle est maintenant obsolte.
l'agitation ou le chauffage de matires mixtes que l'on a laiss dcanter en contact avec
l'atmosphre. Les rservoirs de traitement des huiles en sont un exemple vident, mais les
rservoirs de traitement chimique ou les rservoirs de mlange des boues constituent
galement des sources potentielles.
les missions des HAP semi-volatils manant des oprations de broyage et de tamisage, en
particulier de la manutention des filtres huile dans les centres de transfert
le transfert des liquides dans des conteneurs de regroupement, avec un dplacement
conscutif de lespace vide au-dessus de la couche liquide.
un dgazage des rsidus contenus dans les conteneurs de stockage d'origine ; et galement
des mises lair libre des rservoirs de stockage en rponse des modifications de la
temprature atmosphrique.
Il existe des usines dans le secteur du traitement des dchets qui n'assurent aucun contrle sur
les rejets de composs volatils dans l'air. En ralit, peu de procds ont t conus pour rejeter
les polluants dans l'air.
Industries de traitement des dchets

153

Chapitre 3

Emissions dacides
Les missions atmosphriques les plus graves proviennent vraisemblablement des activits de
transfert et de stockage des solvants, mais peuvent galement provenir de produits chimiques
tels que les acides forts et l'ammoniac.
Emissions d'ammoniac
L'ammoniac est dtect dans certains sites de traitement des dchets. Il existe un problme
gnral en ce qui concerne les missions d'ammoniac. Toutefois, il est habituellement facile de
les identifier lors des visites des sites et par les oprateurs car un seuil bas de concentration
permet une dtection olfactive, mme s'il savre plus difficile de les quantifier. Les
emplacements o des missions d'ammoniac ont t dtectes sont :
au niveau du transfert et du stockage des solvants
au niveau du pressage et du stockage des boues des effluents dans plusieurs usines de
traitement chimique. Il s'agit d'une zone qui est rarement comprise dans les systmes
d'chappement des sites : de ce fait, les missions ne passent pas travers les purateurslaveurs de l'usine. En outre, les systmes d'puration sont habituellement des purateurslaveurs la soude caustique.
dans les solutions ammoniacales fortes avec passage direct dans l'air aprs un stripping
l'air sur un site, bien que selon les dires de la surveillance du site (une surveillance annuelle
effectue uniquement) les niveaux atmosphriques de base sont minimes
stations dpuration des effluents
traitement l'acide des huiles usages
dans les dchets issus de l'industrie photographique, qui sont un exemple de flux de dchets
ayant une concentration leve en sels d'ammonium et bien que les rejets atmosphriques
ne soient pas identifis, ils constituent nanmoins un problme potentiel pendant les
procds de transfert, qui donnent lieu des missions atmosphriques et une
contamination potentielle des eaux rejetes.
Emissions fugitives et diffuses
Dans de nombreuses installations, les missions fugitives et diffuses peuvent tre plus
importantes que les missions manant de sources ponctuelles ou linaires.
Exemples de sources courantes :
cuves ouvertes (par ex. station dpuration des effluents)
activits d'chantillonnage
aires de stockage (par ex. alvoles, piles, bassins, etc.)
chargement et dchargement des conteneurs
transfert/regroupement des matires d'une cuve une autre
systmes convoyeurs
tuyauteries et conduites (par exemple, pompes, vannes, brides, bacs de rcupration, drains,
trappes dinspection, etc.)
enceinte de confinement et systme d'extraction insuffisants
contournement possible des quipements de rduction (vers l'air ou l'eau)
coulements accidentels
pertes accidentelles de confinement dues une dfaillance de l'usine et des quipements
citernes et cuves, trappes de visite et autres points d'accs
dplacement des vapeurs dans les rservoirs de rception
nettoyage ou remplacement des filtres
dcoupe des fts
stockage des eaux rsiduaires
stockage des fts
nettoyage des rservoirs
lavage/nettoyage des rservoirs.
154

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

Emissions de matires particulaires


Les sites qui traitent des matires pulvrulentes et des dchets donnant lieu des poussires (par
exemple des cendres volantes) rejettent souvent des matires particulaires dans l'air.
Bruit et vibration
Le bruit fait rfrence aux bruits et/ou vibrations qui sont gnralement dtectables hors
des limites du site.
Emissions olfactives
Les missions dans lair ont tendance ntre values que subjectivement en se servant de
l'odorat. Les missions olfactives sont associes des sources ponctuelles ainsi qu des sources
fugitives. Outre l'ammoniac mentionn prcdemment, le traitement de toute substance qui
contient ou est susceptible de contenir des COV (ou d'autres substances odorantes, par exemple,
des mercaptans ou d'autres composs contenant du soufre) conduit potentiellement une
manation d'odeur remarquable l'intrieur de l'installation et au-del de ses limites. Les odeurs
sont susceptibles de provenir des lments ci-aprs :
stockage
transfert ou regroupement des dchets contenant des COV ou d'autres substances odorantes
dfaut dinspection et de maintenance adquates de l'usine et des quipements, qui peut
conduire des missions fugitives, par exemple des fuites au niveau des pompes.
Emissions gnriques dans l'eau provenant des traitements de dchets courants
Il est possible de faire une distinction entre les installations mettant en jeu des oprations en
phase sche ou solide, par exemple un transfert ou une stabilisation, qui ne produisent pas
d'effluents liquides distincts et celles qui conduisent un traitement en phase liquide, par
exemple une neutralisation des acides et une sparation huile - eau.
Les procds par voie sche produisent uniquement des effluents partir des activits telles
que la collecte des eaux de pluie et des incidents tels que les coulements accidentels et les
fuites. En rgle gnrale, la concentration de ces effluents en termes de mtaux et de niveaux de
DCO sera relativement faible. Les procds par voie humide , outre les effluents gnraux
provenant du drainage des terrains, etc., produisent un effluent partir des procds mettant en
jeu une raction, une prcipitation, une sdimentation et une dshydratation.
Les eaux rsiduaires susceptibles d'tre gnres dans les installations sont dues :
des dversements exceptionnels (non prvus) dans les gouts (par ex. secours en situation
durgence, incendie) ;
des coulements accidentels provenant du stockage ;
des dversements dans le collecteur deaux pluviales ;
des eaux rsiduaires d'un procd (chaque cas est couvert dans les Sections 3.2 3.5).
De nombreuses stations de transfert sont associes des usines de traitement adjacentes et
toutes les eaux de ruissellement y sont achemines pour y tre traites. D'autres collectent les
eaux de ruissellement et les mettent en rservoir pour les liminer en dcharge. L encore, il
n'existe aucun dversement dans des cours d'eau rcepteurs ou dans les gouts. Le reste des
installations effectue leurs dversements dans les eaux de surface (option peu courante) ou dans
les gouts. Dans la grande majorit des pays de l'Union europenne, tout dversement direct
dans les gouts ou dans les eaux contrles est interdit. Un stockage de scurit est donc
ncessaire pour contrler ou traiter l'eau avant son dversement. Certaines missions type sont
prsentes dans le Tableau 3.10.
Destination des missions
Egout

Industries de traitement des dchets

Procd ou activit
Traitement physico-chimique. Effluent final
provenant de la neutralisation acide/alcaline et de la
prcipitation des mtaux
155

Chapitre 3
Rgnration des huiles. Traitement des effluents
pour liminer l'huile des condensats et du drainage
du sol
Nettoyage
Collecte des eaux de pluie
Drainage du sol

Cours d'eau

Tableau 3.10 : Source ponctuelle d'missions dans l'eau


[55, UK EA, 2001]

En principe, il y aura toujours de petites quantits de chacune des matires dcantes sur le site
qui seront dverses dans les gouts en raison de la prsence de gouttes et d'claboussures
mmes si aucun coulement accidentel n'est enregistr. Les matires les plus courantes devant
tre regroupes dans les stations de transfert sont les acides dilus (provenant souvent du
traitement des mtaux), les solutions caustiques, les huiles, les solvants non halogns et les
dchets organiques aqueux. La prsence dans ces rejets de carbones organiques, de composs
azots (azote total), de chlorure, de certains mtaux et dans le cas d'un regroupement de solvants
non halogns, de xylne, ne fait pratiquement aucun doute. Les rejets dans les gouts peuvent
atteindre des niveaux de DCO de plusieurs milliers de milligrammes par litre. La nature du rejet
dpend des dchets traits dans l'installation, qui impliquent invariablement un large ventail de
substances, et donne lieu en consquence un effluent complexe.
Les missions dans l'eau proviennent galement du lavage des conteneurs et des rservoirs s'il a
lieu dans l'usine de traitement des dchets. Les dversements liquides peuvent provenir du
lavage et du traitement des conteneurs avant leur recyclage ou du lavage des camions-citernes.
Une approche permettant d'estimer ces missions consiste prendre pour hypothse que les
matires rsiduelles contenues dans chaque type de conteneur aprs dpotage reprsentent 0,5 %
du volume, et que la totalit de ces matires est vacue par lavage dans les gouts. En rgle
gnrale, les rsidus volatils des conteneurs de dchets base de solvant sont vapors
directement dans l'air au lieu dtre vacus par lavage dans les gouts.
Des fuites et des coulements accidentels peuvent se produire dans les stations de transfert de
dchets. La plupart des sites sont situes sur des socles en dur et les coulements de liquide et de
solide peuvent ventuellement tre vacus vers les principaux intercepteurs, puis dans les
gouts ou vers une usine de traitement adjacente.
Rejets gnriques dans le sol et dchets gnrs par le procd partir de techniques
courantes
La plupart des sites ont un dversement continu, mais faible, de dchets sur le sol du site d
des gouttes, des claboussures, des rsidus de broyage, au raccordement des tuyaux, des fuites
d'huile, etc. qui peuvent tre chasss vers les points de collecte des eaux de surface par les eaux
de pluie et suite au nettoyage du site. Les fonds de rservoir constituent un autre dchet type en
cas de stockage des dchets.
Exemple de rcapitulatif des missions manant d'une station de transfert des dchets
Opration

Reconditionnement et tiquetage 0
des produits chimiques de
laboratoire
Bris / Fuites pendant le COV comme TRI
chargement et le stockage

Dcantation dans des conteneurs Dichloromthane


IBC
Ethanal
156

Emissions dans les gouts


(kg/an)

Emissions dans l'air (kg/an)


0

20,3

360
48

Petites quantits d'huile, qui


seront prises en compte dans les
donnes
de
surveillance
hebdomadaire mais non ici pour
viter quelles ne soient comptes
deux fois
Tous types de solvants
Azote total
Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

Transvasement des conteneurs


IBC dans des rservoirs de
stockage de solvant
Utilisation de combustibles pour
les chariots lvateurs fourche
(utilisation de 5 tonnes de diesel
par an)

Dversements dans les gouts

Totaux

Trichlorothylne
COV comme TRI
COV
Xylne
Ethanal
COV
Xylne
CO
CO2
NM-COV
NO2
PM10
SO2
0

60
60
1 320
360
76
1 330
570
79
15 710
35,4
244
14,15
4

CO
CO2
Dichloromthane
Ethanal
NO2
PM10
SO2
TRI
Trichlorthylne
COV
Xylne

79
15 710
360
124
244
14,15
4
80,3
60
2 706
930

Phosphore total
Chlorure
COT
Mtaux
Xylne
COT
COT

COT
5 980
NH3-N
14
Cu
0,5
Ni
0,5
Zn
0,5
Huile
150
Xylne,
tolune,
TRI,
trichlorothylne, rejets traces de
Cl, P
COT
5 980
NH3-N
14
(Hypothse selon laquelle il est
impossible d'atteindre les limites
pour l'azote)
Cu
0,5
Ni
0,5
Zn
0,5
Huile
150
Xylne,
tolune,
TRI,
trichlorthylne, CI, P

Vue d'ensemble de l'installation


Les donnes ci-dessus correspondent une station de transfert de dchets dangereux quipe d'un socle impermable.
Elles contiennent des zones de regroupement avec des puisards aveugles et un toit. Les rservoirs de stockage des
solvants se trouvent dans une zone part entoure d'un merlon avec des filtres charbon actif sur les vents. Les
dgazages vers l'extrieur d'origine thermique et les pertes par dplacement de lespace vide dues au chargement des
rservoirs de stockage sont purs avant d'tre rejets dans l'air. Les aires de chargement, dchargement et de
stockage des fts du site sont l'air libre et draines vers l'intercepteur et par consquent vers les gouts. Il existe une
surveillance continue du pH et du dbit, et une surveillance hebdomadaire de la DCO, des mtaux, de l'huile, de
l'azote ammoniacal et des solides en suspension pour le dversement dans les gouts. Les matriaux de
conditionnement et les anciens conteneurs contamins sont envoys en dcharge.
Le site traite un trs large ventail de matires, mais principalement les flux suivants :

solvants halogns comprenant en moyenne 80 % de solvant ; 20 % de solides. La fraction de solvant se


compose de 10 % de trichlorthylne ; 10 % de 1,1,1 trichlorothane ; et 60 % de dichloromthane

solvants non halogns comprenant en moyenne 70 % de solvants, 30 % de solides et de l'eau. Les solvants
comprennent 10 % de tolune ; 30 % de xylne ; 10 % d'actone, 20 % d'autres produits, principalement
MEK, thanol, thanal, mthanol et hydrocarbures aliphatiques en C10-C12

les autres principaux flux de dchets sont constitus par de l'acide chlorhydrique dilu et du zinc, de l'acide
sulfurique et de l'acide phosphorique provenant du traitement des mtaux, d'huiles solubles, de soude
caustique dilue, de solutions d'ammoniaque dilu provenant des traitements photographiques, de rsidus
aqueux de peinture, de rsidus aqueux d'adhsif et d'thylne glycol. Tous font l'objet d'un regroupement
avant leur transfert ou leur stockage.
Les dchets SORTANTS produits s'lvent 120 tonnes de combustibles issus des dchets et 60 tonnes de matires
halognes par an. L'installation traite 120 tonnes de dchets partir de conteneurs IBC remplis sur site et 260 tonnes
de dchets supplmentaires qui arrivent sur le site dans des conteneurs IBC.

Tableau 3.11 : Exemple d'estimation totale des missions manant d'un centre de transfert des
dchets
[56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003]

Emissions manant des traitements de dchets spcifiques


Industries de traitement des dchets

157

Chapitre 3
Traitements de dchets
spcifiques

Air

Eau

Dchets

Un bilan massique
suggre que les
missions dans l'eau
Dans certains cas, des
pourraient atteindre
Les liquides provenant
gaz propulseurs sont
250 t/an, mais les
du procd de broyage
rejets dans l'air par le
donnes sur le tonnage
sont
recueillis
et
Destructeur-broyeur
biais du ventilateur
des dchets liquides
pulvriss
sur
la
d'arosols
d'aspiration.
actuellement produits
dcharge adjacente.
sont insuffisantes pour
effectuer un calcul
prcis.
Les ingrdients actifs et les solvants porteurs peuvent comprendre des matires
telles que des diluants pour peinture, des alcools et parfois quelques pesticides
Les rfrigrants CFC
sont valoriss pour tre
Les huiles usages
remploys et gnrent
contiennent parfois
un petit flux d'huile qui
quelques CFC qui
est envoy vers un
s'vaporent dans l'air. Un
Traitements
de
Estimation possible des traitement
petit rejet
valorisation des CFC
dversements
supplmentaire.
supplmentaire se
Une trs petite quantit
produit pendant
de lagent dessicatif
l'chantillonnage de
utilis (contamin avec
routine.
de l'huile) est mise en
dcharge chaque anne.
Stockage des cargaisons COV,
acides
ou
et transfert des matires ammoniac
Les particules posent de
gros problmes, malgr
la prsence de
ventilateurs d'extraction,
car la poussire se
dpose sur les
Broyage du verre
quipements, dans
l'usine et sur le produit
fini.
Les quipements de
rduction ne sont pas
adapts.
En rgle gnrale, un programme de surveillance couvre gnralement les
rejets de PCB dans l'air, dans les eaux de surface et dans le sol au voisinage de
Nettoyage des PCB
l'installation.
Le trichlorthylne (TCE) est distill sur le site en vue de son remploi et les
boues rsiduelles sont envoyes en incinration.
La dcontamination des transformateurs PCB ne s'applique jamais tous les
composants, et en consquence il reste un rsidu qui doit tre incinr. Dans le
meilleur des cas, il est constitu uniquement des parties poreuses (bois et
Nettoyage
des papier), moins d'appliquer la technique au solvant pendant de longues dures
transformateurs
de traitement, et on obtient finalement un produit qui peut tre envoy en
contenant des PCB
dcharge, si les niveaux de PCB rsiduels sont acceptables au plan de la
rglementation.
Il existe un potentiel d'missions fugitives des PCB par le biais de la formation
darosols.
Tableau 3.12 : Emissions provenant des procds de traitement de dchets spcifiques
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [100, UNEP, 2000], [150, TWG,
2004]

3.1.4 Dchets SORTANTS provenant des traitements de dchets courants


158

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

En fonction du type d'opration de la technique de traitement, les proprits physiques et/ou


chimiques des dchets sont susceptibles de changer lors de lapplication des techniques
courantes. Toutefois, certaines techniques courantes (par exemple le stockage, l'acceptation, la
rception) ne modifient pas les proprits chimiques ou physiques des dchets ENTRANTS.
D'autre part, d'autres techniques comme par exemple l'assemblage, le mlange, le broyage, le
dchiquetage, modifient les proprits des dchets ENTRANTS.

3.2 Emissions
biologiques

et

consommations

manant

des

traitements

[33, ETSU, 1998], [51, Inertec et al., 2002], [54, Vrancken et al., 2001], [55, UK EA, 2001], [56,
Babtie Group Ltd, 2002], [59, Hogg et al., 2002], [66, TWG, 2003], [76, EEA, 2003], [81, VDI et
Dechema, 2002], [86, TWG, 2003], [113, COWI A/S, 2002], [138, Lanfranchi, 2003], [150, TWG,
2004]

La prsente section examine les missions et les consommations des traitements biologiques
mentionns dans la Section 2.2. Chaque partie de la Section 3.2 est structure selon le plan de la
Section 2.2 et les traitements sont donc prsents dans l'ordre suivant : missions et
consommations de la digestion anarobie, traitements biomcaniques et enfin traitements
biologiques appliqus au sol contamin. Les missions associes un traitement annexe, par
exemple une opration de la station de transfert, sont traites dans la Section 3.1.

3.2.1 Dchets ENTRANTS dans les traitements biologiques


En rgle gnrale, un traitement biologique russi ne survient que lorsque les dchets ne sont
pas toxiques (bien que des micro-organismes puissent s'acclimater dans une certaine mesure et
certains dchets), l'intrieur d'une plage de pH relativement troite comprise entre pH 4 et
pH 8, et un rapport carbone/azote/phosphore (C:N:P) d'environ 100:5:1. Un traitement
biologique peut, ds lors qu'il est bien prpar, tre adapt un large ventail de composs
organiques que l'on trouve dans les dchets ou dans le sol contamin.
Digestion anarobie
La digestion anarobie peut s'utiliser pour traiter directement des dchets liquides ou solides
(par exemple, des dchets solides municipaux) ou pour traiter des boues biologiques gnres
par une phase arobie antrieure. Il existe un certain nombre de stocks d'alimentation possibles
pouvant tre utiliss dans une digestion anarobie, notamment : des dchets alimentaires spars
la source, des boues dpuration (par exemple, les boues d'puration provenant d'un traitement
des eaux rsiduaires municipales), des sous-produits agro-industriels, le lisier, les boues fluides,
certaines fractions de dchets solides municipaux et des dchets du sol.
La digestion anarobie (AD) est mieux adapte aux dchets ayant une teneur leve en humidit
que la digestion arobie. Le procd de la digestion anarobie peut avoir lieu lorsque la teneur
en humidit est comprise entre 60 et 99 %. La teneur en humidit effective est galement
importante. Si elle est faible, on assiste une augmentation la fois de l'inhibition de
l'ammonium et de la toxicit des sels. C'est pourquoi, les dchets mnagers et autres dchets
putrescibles, qui eux seuls peuvent tre trop humides et pas assez structurs, pour une
digestion arobie, constituent un stock d'alimentation excellent pour la digestion anarobie. Des
liquides sont souvent ajouts aux procds anarobies (eau ou effluent recycl) pour maintenir
une teneur en humidit leve.
Les caractristiques du stock d'alimentation ont des effets trs importants sur le procd
anarobie. Un stock d'alimentation de qualit leve contribue amliorer la qualit du digestat.
Les concentrations leves en mtaux lourds du stock d'alimentation peuvent tre toxiques pour
les bactries mthanognes, selon l'ordre croissant de gravit suivant : fer < cadmium < zinc<
chrome < plomb < cuivre < nickel. La teneur en solides volatils va avoir une incidence sur

Industries de traitement des dchets

159

Chapitre 3

l'ampleur avec laquelle le procd doit tre surveill pour viter les effets destructeurs d'une
surcharge.
Le type de dchet accept dans ce type de traitement est, principalement, les dchets
biodgradables spars la source, tant donn que les matires et les nutriments doivent tre
rcuprs avec une contamination minime, le compostage des dchets rsiduels ou des fractions
spares de ceux-ci ne cesse de se rarfier. C'est pourquoi, les types de dchets gnralement
utiliss sont les fractions organiques humides provenant des dchets domestiques (cuisines)
ainsi que des htels et des restaurants. Les dchets des jardins et des parcs ainsi que le papier et
le carton ne sont habituellement pas traits. Parmi les fractions de dchets exclues, il faut citer
les mtaux, les matires plastiques, le verre, les dchets des animaux, qui sont indsirables dans
les usines sans une procdure d'hyginisation en raison de la dgradation de la lignine qui
ncessite un compostage post-digestion.
Il existe deux solutions principales pour la sparation des dchets. Le choix retenu a un impact
important sur la qualit du stock d'alimentation de la digestion anarobie :
Sparation la source (non couverte dans le champ d'application de ce document) La
sparation la source est vivement encourage dans un certain nombre d'Etats membres.
Elle comprend la sparation de la fraction organique putrescible (biodchets). Il est
gnralement admis qu'une sparation la source fournit le meilleur stock d'alimentation
au plan de la qualit tant pour la digestion anarobie que pour le compostage, en offrant
la fois une teneur organique maximale et une contamination minimale par les mtaux
lourds, le verre et les matires plastiques. Aprs digestion des dchets spars la source
dans le cadre d'un procd fiable, le rsultat final est la formation d'un digestat de qualit et
d'un volume lev de biogaz.
Sparation centralise La sparation centralise est la seule filire permettant d'obtenir
une fraction digestible partir des dchets rsiduels. Les techniques mises en oeuvre
comprennent le traitement mcanique, le traitement optique et le tri manuel. La fraction
digestible obtenue tend tre plus contamine que les biodchets spars la source, avec
des consquences invitables pour l'utilisation ultime du digestat (il existe certaines
preuves selon lesquelles lorsque lon utilise le pulpage comme phase de tri pralablement
au procd, la sparation des liquides peut conduire l'limination de certains lments
dangereux). Il existe galement le risque que les composants les plus gros nayant pas t
spars provoquent une dtrioration physique des installations de traitement situes en
aval (par abrasion, obstruction ou enchevtrement).
Traitements biomcaniques
Les types de dchets susceptibles dtre accepts par ce traitement sont les dchets municipaux
non tris la source, les boues (par exemple, les boues d'puration provenant des stations
dpuration des eaux rsiduaires municipales) et les dchets commerciaux solides.
Techniquement parlant, il n'existe aucune restriction quant au fait de traiter aussi une fraction
organique humide (par exemple, des dchets domestiques), des dchets des jardins et des parcs,
des dchets organiques provenant des htels et des restaurants ou des papiers et cartons.
Toutefois, il n'est pas d'usage de traiter ainsi ces derniers types de dchets.
La teneur en humidit des dchets en entre est extrmement variable, mais il est prvisible que
les dchets verts et les ordures mnagres aient une teneur en humidit d'au moins 40
50 %.
Traitements biologiques appliqus au sol contamin
Caractristique
Teneur organique
Teneur en solides
Teneur en eau
Taille des particules de solides
160

Plage souhaite
0,025 25 % en poids/poids
10 40 % en poids/poids
60 90 % en poids/poids
< 0,635 cm de diamtre
Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
Temprature d'alimentation
pH d'alimentation

15 35 C
4,5 8,8

Tableau 3.13 : Caractristiques souhaitables de la charge d'alimentation pour les procds de


biodgradation des boues dans la dcontamination des sols
[30, Eklund et al., 1997]

Le Tableau 3.14 prsente l'efficacit de la biodgradation des boues pour certains groupes de
contaminants.
Contaminant
Contaminants organiques :
Halogns semi-volatils
Non halogns semi-volatils
Pesticides
Halogns volatils
Non halogns volatils
Cyanures organiques
PCB
Dioxines/furannes
Corrosifs organiques
Contaminants inorganiques :
Cyanures inorganiques
Amiantes
Corrosifs inorganiques
Mtaux non volatils
Matires radioactives
Mtaux volatils
Contaminants ractifs :
Agents d'oxydation
Agents rducteurs

Applicabilit
2
2
2
1
1
1
1
0
0
1
0
0
0
0
0
0
0

LEGENDE :
0 = Aucune efficacit prvue selon l'opinion des experts, cette technologie ne fonctionnera pas.
1 = Efficacit potentielle selon l'opinion des experts, cette technologie va fonctionner.
2 = Efficacit dmontre un test de traitabilit une certaine chelle a t ralis avec succs.

Tableau 3.14 : Applicabilit de la biodgradation des boues pour le traitement des contaminants
contenus dans le sol, les sdiments et les boues
[30, Eklund et al., 1997]

3.2.2 Consommations des traitements biologiques


Digestion anarobie
Les traitements biomcaniques (MBT) comprenant une sparation et une digestion anarobie
consomment gnralement de l'eau, des produits adjuvants et de l'nergie.
Eau
La consommation totale d'eau pour le traitement de 1 tonne de dchets est de 78 litres. Ce
traitement utilise de l'eau du robinet ou de l'eau des nappes phratiques. L'eau est consomme
dans les tapes suivantes du procd :
production de vapeur : 22 litres par tonne de dchets
production de solution polymre : 56 litres par tonne de dchets.
Adjuvants
Les produits ci-aprs (livrs par camion) sont utiliss comme adjuvants :
floculants polymres anioniques (poudre polyacrylamide) : 60 grammes par tonne de
dchets
solution de chlorure de fer (40 % en poids/poids) : 3 kilogrammes par tonne de dchets
Industries de traitement des dchets

161

Chapitre 3

agents antimousse (solution de polyalkylne glycol dans de l'eau) : 50 grammes par tonne
de dchets.
Energie
La seule source d'nergie utilise pendant le fonctionnement normal de l'installation est
l'lectricit, qui peut tre gnre sur la site, et la chaleur qui peut tre ncessaire pour
dventuels procds de schage et pour le chauffage des btiments. La consommation
d'lectricit par tonne de dchets est de 55 kWhe. Cette lectricit peut tre gnre au niveau de
l'installation proprement dite par la combustion de biogaz dans un moteur biogaz (rendement :
35 %). La consommation de biogaz pour la production d'lectricit est de 29,1 Nm3 de biogaz
contenant 55 % en volume de CH4 (c'est--dire 37 kg). La production d'lectricit et la
consommation d'nergie sont prsentes dans le Tableau 3.15.

Type d'nergie

kWh par tonne de dchets


solides municipaux

Source

Electricit en entre

50 55

Propre production
(moteur biogaz)

Tableau 3.15 : Consommation et production d'lectricit


[54, Vrancken et al., 2001], [59, Hogg et al., 2002], [66, TWG, 2003]

Jusqu' un tiers du biogaz produit est ncessaire pour chauffer le digesteur, car le procd exige
des conditions chaudes.
Les estimations concernant l'utilisation de l'lectricit par l'usine varient normment. Dans des
usines rurales de traitement anarobie, approximativement 20 % de l'lectricit produite dans le
procd est ncessaire pour le fonctionnement de l'usine tandis que les usines urbaines utilisent
les 2/3 de l'lectricit produite.
Traitements biomcaniques
Technique de traitement biomcanique
Tunnel :
Retournement des tas
Pr-dgradation
Post-dgradation
Tas

Taux d'aration (Nm3 air/(m3 de dchets.h)


40 60
5 10
15
10

Tableau 3.16 : Taux d'aration


[132, UBA, 2003]

Dans les systmes biologiques quasi-dynamiques, la majeure partie de la quantit de dchets


organiques est dgrade dans les quatre premires semaines de dgradation biologique. Au
cours de cette priode, les taux d'aration les plus levs sont ncessaires et la consommation
peut atteindre jusqu' 60 ou 70 % du total de l'alimentation en air des tas. En cas d'interruption
du procd pendant la dgradation pr-biologique, la dgradation biologique est diffre aux
phases de dgradation biologique ultrieures/champs d'aration ultrieurs. Il en va de mme
pour les procds statiques sans renouvellement. Dans le cas d'une fermentation en amont, la
dgradation intensive des composants organiques facilement dgradables se produit dans le
fermenteur ferm. Ainsi, les quantits de gaz d'chappement librs en phase post-dgradation
sont considrablement rduites compares celles des procds de dgradation totalement
arobie.
Energie
Procd arobie
Digestion arobie ferme
162

Electricit (kWh/t)
27 652

Diesel (kJ/kg)
5
Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
Andains
Plage 1
1

0
4 72 2

15
5 132 3

Dans cette plage sont inclus diffrents types d'installation avec des traitements de gaz plus ou moins
sophistiqus ou sans traitement de gaz.
La valeur la plus leve de la plage correspond gnralement un procd dot d'un systme d'puration des
gaz d'chappement labor.
Les consommations de diesel plus leves sont associes des consommations plus faibles d'lectricit.

Tableau 3.17 : Consommations nergtiques spcifiques des procds de digestion arobie


[59, Hogg et al., 2002], [66, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]

Eau
Les usines de traitement biomcanique ajoutent parfois de l'eau aux andains, car la digestion
arobie saccompagne dune perte d'humidit, qui pourrait sinon conduire un manque d'eau et
un arrt du procd de digestion arobie. En rgle gnrale, cet ajout d'eau a lieu gnralement
pendant les mois d'hiver et d't.
Dans certains cas, il n'y a aucune consommation d'eau nette dans le procd. Le schage produit
de l'eau (350 litres, sous forme de vapeur, par tonne de dchets). Pendant la digestion arobie,
les tempratures atteignent de 50 60 C. Ainsi, l'eau que perd le stock d'alimentation se
transforme en vapeur d'eau (environ 90 %) qui est gnralement rejete dans l'air. Toutefois,
dans certains cas, une partie de cette eau est condense. Le traitement de cette eau de
condensation est trs complexe. L'eau rsiduaire purifie (permat) s'utilise comme eau du
procd dans le circuit de refroidissement. Elle svapore dans la tour de refroidissement. L'eau
du robinet est utilise uniquement dans la tour de refroidissement comme eau de complment
(10 litres par tonne de dchets). Toutefois, selon d'autres sources, la consommation d'eau
s'chelonne de 260 470 litres par tonne de dchets traite.
Produits annexes
Au vu des donnes rapportes, aucun produit annexe n'est utilis dans le procd, l'exception
des feuilles de plastique servant mettre en balles les combustibles solides issus des dchets.
Traitement biologique des sols contamins
Trs souvent, les micro-organismes utilisent les polluants organiques comme source de carbone
et d'nergie. Par ailleurs, la concentration des nutriments tels que l'azote et le phosphore doit
tre ajuste pour soutenir la croissance microbienne. Habituellement, un sel d'ammonium tel
que le NH4Cl est utilis pour permettre un apport en azote et en phosphore sous forme de sel de
phosphate. Toutefois, la croissance des micro-organismes ncessite de nombreux lments tels
que des vitamines et certains mtaux (Fe, Mg, Cu, etc.). Ces lments peuvent tre
naturellement prsents dans le sol mais il est parfois ncessaire dapporter des complments.
Les rapports carbone/azote/phosphore (C/N/P) servent parfois dterminer la quantit totale des
nutriments ncessaires. En fait, un contrle rgulier de la concentration des nutriments dans le
sol doit tre ralis. Le sol pollu est quelquefois mlang du compost pour optimiser le
traitement biologique. L'adjonction de compost est trs souvent de l'ordre de 10 30 % et ne
dpasse jamais 40 %. L'eau est parfois aussi utilise afin d'augmenter la teneur en humidit du
sol.
L'oxygne et les nutriments (N et P) sont ajouts au sol contamin pour biostimuler la
biodgradation. L'augmentation de la flore des micro-organismes avec des organismes
spcifiques (par exemple des bactries, des champignons), accrot la biodgradabilit des
contaminants.

3.2.3 Emissions manant des traitements biologiques


Les missions spcifiques provenant des traitements biologiques dpendent :
1.
2.

des composs volatils dj prsents dans le stock d'alimentation,


de la quantit et du type de dchets traiter et

Industries de traitement des dchets

163

Chapitre 3

3.

du type de traitement.

Par exemple, les dchets drivs de sources biologiques (tels que les effluents de clarification ou
ceux de l'industrie alimentaire) sont moins susceptibles dmettre de fortes quantits de
polluants. Ainsi, par exemple, les missions (charges de COT, mthane, N2O, ammoniac, etc.)
manant du traitement biologique de biodchets collects sparment (non couvert dans ce
document) sont comparables aux missions manant d'un traitement biologique de dchets
solides municipaux et de la boue sauf pour certains ingrdients COV volatils issus des dchets
solides municipaux (par exemple hydrocarbures chlors fluors).
Les mtaux lourds contenus dans les matires d'origine seront bien mlangs au reste des
matires par dissolution, extraction ou simplement par rduction en fragments plus petits au
cours de l'opration.
Lune des caractristiques communes aux traitements biologiques est que les mtaux lourds et
les autres composants non biodgradables sont soumis une dilution par mlange, une
dissolution dans la phase aqueuse, une intgration dans le corps des micro-organismes, une
concentration par perte d'humidit et de poids et ainsi de suite. En rgle gnrale, les composs
mtalliques lourds ne sont ni spars slectivement des dchets, ni concentrs slectivement
pour en faire une matire de sortie cible.
Les constituants chimiques volatils vont trs semblablement donner des missions
atmosphriques fugitives, conjointement l'ammoniac. Les dchets municipaux tendent
produire des mtaux dans les effluents ou dans les boues.
Digestion anarobie
La Figure 3.2 reprsente les missions pertinentes manant des procds de digestion anarobie.

Dchets solides municipaux


Matires organiques spares la source

164

Eaux rsiduaires destination des


gouts/stations de traitement
Emissions de gaz dans l'air manant de la
digestion, de la combustion du biogaz et du
compostage post-digestion
Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
Rejets en dcharge partir du procd de
criblage

Dchets SORTANTS

Digestion anarobie

Effluent avec potentiel d'utilisation dans des


procdures soumises autorisation

Rejets en dcharge partir du criblage (certains


rejets peuvent tre utiliss dans le milieu du
biofiltre en compostage post-digestion)
Figure 3.2 : Reprsentation schmatique des entres et des sorties d'un procd de digestion
anarobie
Remarque :

Les flches marron reprsentent les matires solides


Les flches bleues reprsentent les missions
Les flches vertes reprsentent des dchets SORTANTS ayant une certaine utilisation

[59, Hogg et al., 2002], [150, TWG, 2004]

Emissions dans lair


Ce procd est entirement ferm et les missions atmosphriques sont peu probables sauf
pendant le transfert destination et en provenance du digesteur. Les systmes anarobies
gnrent moins d'missions que les systmes arobies par kilogramme de dchets, tant donn
que la principale mission de gaz (mthane) est un produit dsir. Toutefois, les missions lies
la livraison des dchets et au traitement mcanique sont susceptibles d'entraner des
manations d'odeurs et de poussires et la digestion arobie du digestat peut conduire un
important problme olfactif si elle n'est pas traite correctement. Les missions gnres par la
combustion du biogaz sont gnralement suprieures aux missions gnres pendant le procd
de production du biogaz.
Un simple bilan massique suggre que, si les matires en entre ont une teneur en humidit de
70 %, et si la teneur en solides volatils du reste est de 80 %, alors les dchets en entre doivent
contenir 240 kg de solides volatils. La biomasse stabilise non crible peut reprsenter 40 % du
poids initial, dont 40 % reprsentent l'humidit, le reste ayant une teneur en solides volatils de
40 %. Ceci implique une perte de 144 kg de solides volatils, si les matires en entre ont une
teneur en humidit de 70 %.
Comme dj mentionn, tant donn que le procd de digestion est totalement ferm, les
missions atmosphriques sont peu probables, sauf pendant le transfert destination et en
provenance du digesteur. Toutefois, des missions fugitives de biogaz sont possibles partir des
soupapes de scurit et des sparateurs d'eau non hermtiques. Il peut en rsulter divers risques,
dont le risque d'incendie ou d'explosion, ou encore la toxicit des gaz polluants tels que le H 2S
et les mercaptans (qui gnrent des odeurs). La prsence d'azote gazeux est aussi possible.
La probabilit dmissions de matires particulaires est moindre que dans le cas d'une digestion
arobie parce que le procd est totalement ferm, mais il existe probablement des units de
prparation des dchets pouvant avoir des missions de matires particulaires plus importantes.

Composant
Gaz de combustion
Mthane
CO2
CO
NOx
NH3
N2O
SOx
H2S
COT (COV)
Matire particulaire

Concentration des
missions

Fugitive
31 35,2

Unit

% en vol
% en vol

Emissions
spcifiques
(g/tonne de
dchets)
0 411
181 000 520 000
72,3
10 72,3

Emissions
spcifiques (g/MJ
de mthane)
11 000 Nm3/t
0,1
85
0,25

Fugitif

284 289

Industries de traitement des dchets

mg/Nm3

0
2,5 30
0,033
0,0023

0,2
0,15

165

Chapitre 3
(par ex. bioarosol)
Odeur
Chloroforme
Benzne
Tolune
Ethylbenzne
m + p + o xylne
HC halogn et PCB
Dioxines/furannes
(TEQ)
Chlore total
HCl
HF
Cd
Cr
Hg
Pb
Zn

626
2
50 70
220 250
610 630
290 360

GE/Nm3
g/Nm3
g/Nm3
g/Nm3
g/Nm3
g/Nm3
0,00073
(0,4 4) 10-8

1,5

g/Nm3
0,011
0,0021
9,4 10-7
1,1 10-7
6,9 10-7
8,5 10-7
1,3 10-7

Fugitive signifie qu'il existe des missions fugitives de ces composants mais qu'aucune donne n'a t fournie pour les
quantifier.

Tableau 3.18 : Exemples d'missions gazeuses manant des installations anarobies


[33, ETSU, 1998], [54, Vrancken et al., 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [59, Hogg et al., 2002],
[150, TWG, 2004]

Emissions dans l'eau


Bien que les systmes anarobies puissent fonctionner par tapes afin de rduire la DCO globale
des effluents, ils ont gnralement pour objectif de produire efficacement du mthane, et par
consquent les effluents liquides tendent tre beaucoup plus concentrs que les effluents
provenant des systmes arobies.
Les espces rejetes seront similaires celles des systmes arobies, mais le volume de liquide
est beaucoup plus lev, et il sera ncessaire de procder des mesures pour calculer ces
missions (par ex. COT). La fraction aqueuse peut tre dverse dans les gouts, ou passer par
un systme de traitement arobie des eaux rsiduaires avant dtre rejete. Le COT, l'azote total,
le phosphore total et les niveaux de chlore devront tre surveills lentre et la sortie de la
station pour optimiser les performances de cette dernire et ce sont probablement l les
indicateurs les plus pertinents dune telle optimisation.
Il est peu probable que les units de traitement des dchets biologiques provenant des industries
alimentaires ou de l'agriculture produisent des missions liquides contenant des mtaux. En
outre, la teneur en mtaux d'un rejet peut tre infrieure celle d'un systme arobie quivalent,
parce que les composs mtalliques sont prcipits et sont vacus avec la fraction solide.
Toutefois, il arrive quune petite quantit soit prsente dans les effluents liquides sous forme de
solides en suspension.
La quantit de dchets, ou l'eau excdentaire gnre, dpend d'un certain nombre de facteurs (
savoir de lampleur de la biodgradation, de la teneur en humidit des dchets en entre et de la
mesure dans laquelle l'eau du procd est recycle, de la manire dont le digestat est utilis :
dans certains cas, il est directement appliqu sur le sol sous forme de boue, et du degr
d'utilisation de la vapeur pour chauffer la biomasse). La plupart des procds cherchent
extraire l'eau excdentaire du digestat avant la digestion arobie de la biomasse restante. Dans
certains pays, toutefois, on observe peu de tentatives, voire aucune, cette fin et le digestat est
utilis comme produit d'amendement des sols. Les tudes de certains sites font tat de 100
500 kg par tonne de dchets (poids humide). Les eaux excdentaires sont susceptibles d'tre
davantage pollues lorsqu'elles proviennent de systmes par voie sche car l'eau recycle est
plus importante dans les systmes par voie humide. Le Tableau 3.19 prsente les chiffres
correspondants aux systmes par voie sche et par voie humide. Les chiffres sur les systmes
166

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

par voie sche et par voie humide du Tableau 3.19 concernent l'eau des dchets avant
limination des solides en suspension. Dans la phase post-traitement, la liqueur issue du digestat
peut tre soumise un procd de dnitrification, ou filtre et/ou achemine un dcanteur, les
solides tant potentiellement ajouts au digestat et l'eau en excs tant envoye aux gouts.
Composants

Units

Dbit
d'eau
rsiduaire
DCO
DBO
Ammoniac
Nitrate
Azote total
Phosphore total
Cl
Sulfate
As
Cd
Cr
Cu
Hg
Ni
Pb
Zn

m3/t

mg O2/l
mg O2/l

Systmes par voie


sche

Systmes par voie


humide

Quantit (g)1
0,47

20 000 40 000
5 000 10 000

6 000 24 000
2 500 5 000

20 530
1 160
1 10

mg N/l

2 000 4 000

800 1 200

15

Pour 261 litres d'eaux rsiduaires/tonne de dchets (avec rduction possible 211 litres par remploi partiel de
l'eau utilise pour la production d'une solution polymre). La plage dpend du type de traitement appliqu aux
eaux rsiduaires.

Tableau 3.19 : Caractristiques type des eaux rsiduaires provenant de la digestion anarobie
[59, Hogg et al., 2002], [33, ETSU, 1998], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [66, TWG, 2003]

Matires digres et dchets


En ce qui concerne la digestion anarobie, la boue ou digestat est habituellement dshydrate.
Les mtaux lourds contenus peuvent s'infiltrer dans le sol (lixiviation) ou tre chasss dans les
cours d'eau si le digestat est utilis comme compost, couverture de sol ou mis en dcharge. Dans
le cas o la quantit de mtaux lourds est trop leve pour permettre une application sur le sol,
le compost/la boue peut tre utilis pour une couverture quotidienne des dcharges. Dans ce cas,
la directive relative aux eaux souterraines peut tre applique.
Comme les boues anarobies obtenues sont gnres dans un environnement rducteur, elles
peuvent concentrer certains composs tels que des sulfures mtalliques et certaines substances
organiques (par exemple des substances organiques non solubles, ne pouvant tre traites,). Les
boues issues du traitement des dchets solides municipaux ou les boues dpuration industrielles
ont une teneur en mtaux qui rsulte du dpt des mtaux contenus dans les dchets en entre
dont elles sont issues.
Le gteau de boues, gnr dans la station dpuration des eaux rsiduaires peut ensuite faire
lobjet dune purification chimique supplmentaire. Si aucune purification nest ralise, le
gteau de boues doit tre limin en dcharge ou par co-incinration. Le rsidu du lavage du
sable nest probablement pas adapt un traitement thermique, en raison de son faible pouvoir
calorifique : il est donc limin en dcharge.
Traitements biomcaniques
La perte de poids au cours du procd arobie reprsente denviron 10 20 % de matire sche
des dchets en entre, ce qui quivaut une perte de 30 40 % par rapport au poids total.
Toutefois, ces donnes ne font pas la diffrence entre la perte dhumidit et la production de
dioxyde de carbone. Les systmes arobies exploits lair libre sont davantage susceptibles de
crer un large ventail dmissions car la temprature et la teneur en humidit du procd sont
Industries de traitement des dchets

167

Chapitre 3

plus difficiles contrler. Le risque de saturation des matires et de production dune mission
liquide est beaucoup plus grand, de mme que le risque daboutir un procd anarobie avec
des missions conscutives de mthane.
Diverses socits ralisent une co-digestion des flux de dchets organiques dangereux avec des
dchets municipaux ou des dchets verts et une faible concentration de substances organiques
halognes avec des dchets organiques aqueux. Dans les deux cas, il est raisonnable de prvoir
que la biomasse sadapte une nouvelle source daliments, mais il est galement raisonnable de
prvoir quune lvation de la temprature du compostage ou quune agitation dans les
rservoirs des systmes boue activs, vont crer un rejet dans lair de nouvelles espces.

Par opposition aux installations de compostage traitant des dchets verts et des biodchets
collects sparment, les matires traites dans les installations de traitements biomcaniques
peuvent prsenter une large plage dmissions (dchets municipaux). Les gaz dchappement
des traitements biomcaniques peuvent contenir des hydrocarbures chlors fluors, de
lammoniac, du mercure, du mthane, du N2O et dautres composs.
Le gaz dchappement des traitements biomcaniques est produit en partie au cours du
traitement mcanique mais il est principalement li au procd biologique qui libre de la
chaleur. En fonction du procd, les tempratures peuvent atteindre de 30 90 C. Ainsi, une
grande partie de lhumidit contenue dans les dchets est vacue. En outre, les reliquats de
solvants et dhydrates de carbone des huiles minrales peuvent tre limins. Dans ces
conditions limites, le gaz dchappement du traitement biomcanique contient au moins les
groupes de matires suivants :

- eau sous forme dair dchappement du procd satur en vapeur deau qui ne peut
tre sous une forme autre que sature moins dajouter de lair extrieur non satur
- produits de dgradation de la dcomposition organique qui sont galement connus
dans la fermentation alcoolique, tels que lactone, les actaldhydes, lthanol, le
mthanol, le butanol et dautres composs chane courte
- solvants en particulier le benzne, le toluol, le xylne
- les terpnes odorants, principalement le limonne et lalpha-pinne et le bta-pinne
- traces dhydrates de carbone dhuiles minrales.
Emissions atmosphriques
Il existe une quantit limite dinformations disponibles sur les missions manant des
oprations arobies. Les missions atmosphriques de polluants et des substances odorantes des
usines de traitements biomcaniques sont les suivantes :

- missions spcifiques aux dchets (type, composition, ge)


- missions spcifiques aux traitements (dgradation arobie, fermentation)
- missions spcifiques aux procds (type daration)
- missions dpendant de la gestion oprationnelle
- missions influences par les conditions mtorologiques (temps) dans le cas de
racteurs ouverts.

168

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

Outre le rejet de substances odorantes la livraison et pendant le traitement mcanique, les


missions de lusine sont principalement dtermines par les sources ci-aprs :

- dgradation arobie
- fermentation
- traitement de lair dchappement/des gaz dchappement.
Les rejets de la dgradation microbiologique reprsentent de 30 50 MJ de chaleur par kg de
substance organique contenue dans les dchets. Cette chaleur conduit un auto-chauffement
souhait des matires. Le surplus de chaleur, au-del de la quantit ncessaire pour le maintien
de la temprature du procd, est dissip par vaporation de leau. Leau a donc une fonction
importante, celle de caloporteur.
Capacit Partie
de Renouvellement
du MBT linstallation de
lair,
temprature1,
kt/an
conditions
du
procd
30
Traitement
Ventilation force,
mcanique et renouvellement
fosse basse
dair approx. 2 X, 5
10 C pendant la
prise de mesure
200
Traitement
Ventilation force,
mcanique et renouvellement
fosse bas
dair approx. 1,5 X,
10 13 C pendant
la prise mesure
30
Air
Mlange
dair
dchappement dchappement
total
du provenant des halls
traitement
et
des
tas,
biomcanique renouvellement de
( 2 semaines lair approx. 3 X,
de dgradation 25 30 C pendant
biologique)
la prise mesure
50
Air
Mlange
dair
dchappement dchappement des
total
du halls et des tas,
traitement
renouvellement de
biomcanique lair approx. 1 X,
( 16 semaines 20 30 C pendant
de dgradation la mesure
biologique)
70
Air
Mlange de lair
dchappement dchappement des
de
la halls et des tas,
dgradation
renouvellement de
biologique
lair une seule fois
(fermentation approximativement,
8 semaines 25 30 C pendant
de dgradation la mesure
biologique)
1

COT (FID)

Concentration de lodeur

Odeur

mg/m3 et g/t Spectre


respectivement GE/m3

Moyenne
GE/m3

106
GE/h

40 mg/m3
20 25 g/t

15 25 mg/m3
25 55 g/t

150-630

390

38

60 130 mg/m3
500 720 g/t
sans mthane
10 30 mg/m3
approx. 700 g/t
mthane
700 880 g/t
200

700 mg/m3
jusqu
12 000 g/t
mthane

8 000-20 000 15 000

1 200
biofiltre

Dans certains systmes (systmes aspiration dair), les tempratures peuvent atteindre 40 C.

Tableau 3.20 : Exemples de paramtres de lair manant de certains traitements biomcaniques


[132, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]
Industries de traitement des dchets

169

Chapitre 3

Certaines donnes concernant les missions dans lair provenant des oprations arobies sont
prsentes dans le Tableau 3.21 ci-dessous.
Paramtres/polluants
Dbit
Ammoniac3

Dioxyde de carbone

N2O
NOx
Mthane
Matires particulaires2
PM10s
Odeur
COT (VOC)5
AOX
CFX
Dioxines/furannes
Microbes
Mercure
1

2
3

4
5
6.

Emission dans lair (valeurs en g/tonne de dchets digrs)6


Air dchappement : 2 500 30 000 Nm3/t
5 3 700
Autres donnes :
0,12 fois le tonnage dentre1
20 40 mg/Nm3 4
98 563 kg/tonne de dchets solides municipaux
482 566 kg/tonne de dchets solides municipaux si le quipements,
le systme nergtique et les btiments sont inclus
Autres donnes :
10 20 % tonnage de dchets en entre x 100
20 % des solides secs en entre
11 110
100
411 2 000
163 186
par ex. bioarosols
50 500 GE/m3
0,7 600
0,1 ng/m3

Rduction du facteur dmission de 50 % si le systme utilise une ventilation force ou un autre procd pour
fournir partout des conditions arobies ; augmentation du facteur dmission en cas de rception de dchets
teneur leve en azote.
Systmes de filtre sur lair de sortie pour rduire les missions gnrales de particules mais non de PM 10.
Si les conditions du procd sortent de la plage allant de pH 4 8 et avec un rapport C:N:P diffrent de
100:5:1, il est alors possible que des quantits plus importantes dautres gaz soient mises ; avec un stock
dalimentation trs forte teneur en azote, lmission de quantits plus importantes dammoniac peut tre
particulirement frquente.
Soit 545 1 090 grammes par tonne avant toute rduction de lammoniac (par ex. biofiltre)
Le mthane peut reprsenter 1/6 de la quantit de COT.
Dans certains cas, plusieurs modes de calcul ou diffrents types de donnes dmission sont prsents.

Tableau 3.21 : Emissions manant des oprations de traitement biomcanique


[54, Vrancken et al., 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [59, Hogg et al., 2002], [66, TWG, 2003],
[75, UNECE,], [81, VDI et Dechema, 2002], [132, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]

Emissions dammoniac
Lazote contenu dans les dchets peut tre converti facilement en ammoniac, ce qui risque
dautant plus de se produire si les rapports C:N sont dsquilibrs (trop dazote) ou si la masse
devient anoxique. Pour les dchets verts, ce risque est plus probable pendant les mois dt car
les dchets comportent des niveaux levs de tontes dherbe et pas assez de matire base de
bois comme agent dtoffement. Les systmes de biodgradation ou de digestion arobie
totalement ferms o une forte injection dair forc fournit un excs doxygne produisent
moins dammoniac que les andains classiques. La charge ammoniacale du gaz brut des usines
de traitement biomcanique est comprise entre 10 et 560 mg/Nm3 en fonction de la variante du
procd, de la quantit dair dchappement spcifique, etc. Avec une fermentation en amont,
on arrive une valeur de 1 000 mg/Nm3 dans la dgradation pr-biologique. Outre son effet de
pollution de lair, une concentration leve en ammoniac dans le gaz brut dtriore les biofiltres
souvent utiliss dans les usines de traitement biomcanique. Cest pourquoi, il est impratif que
la charge dammoniac du gaz brut avant son entre dans le biofiltre soit aussi faible que
possible. Des laveurs-purateurs dacide pH contrl, en amont, peuvent conserver de manire
fiable les concentrations en NH3 sous 10 mg/Nm3.

170

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

Les sites effectuent une gamme doprations de criblage, tamisage, broyage et retournement.
Les missions de matires particulaires se produisent mais il nexiste aucune donne permettant
de les quantifier. On sait que la plupart des oprations de digestion arobie gnrent divers
champignons, en particulier laspergillus. Les filtres sur lair dchappement minimisent les
missions de particules. Il existe aussi une possibilit dmissions de PM10.
Bioarosols
Ce sont des micro-organismes et dautres particules biologiques minuscules qui sont en
suspension dans lair. On les respire et ils sont gnralement invisibles. Les bioarosols peuvent
tre produits par le procd arobie. Des enqutes ont attir lattention sur un champignon
dnomm aspergillus fumigatus. On le trouve dans le monde entier, en particulier dans le sol et
dans la litire des forts. Il est associ, en particulier, au procd de digestion arobie et il est
capable de dgrader la cellulose (un hydrate de carbone que lon trouve dans le matriel vgtal)
et il est capable de survivre des tempratures leves (jusqu 65 C). Au cours de son cycle
de vie, laspergillus fumigatus produit de minuscules spores.
Emissions olfactives
Elles peuvent provenir des conditions anarobies. Les odeurs manent de la surface des piles
ouvertes, des andains, des piles de maturation, des piles de stockage et des piles dalimentation.
Les gaz dchappement provenant des systmes daration contrls contiennent aussi des
composs odorants. En rgle gnrale, les composs odorants les plus problmatiques dans les
installations de digestion arobie comprennent lammoniac, le sulfure dhydrogne, les
mercaptans, les alkyles sulfures tels que le dimthyle sulfure, le dimthyle disulfure et les
terpnes. Ces composs sont prsents dans de nombreux stocks dalimentation ou sont forms
au cours du procd par les actions arobies ou anarobies.
Certains pesticides
Ils peuvent tre rduits par photolyse, mtabolisme des plantes ou action microbienne. Dautres
persistent.
Mthane

Le mthane est galement un problme, bien que linstallation fonctionne


habituellement dune manire telle quelle minimise sa production. Les missions de
mthane vont de 10 2 000 mg/Nm3.

COV
Tous les produits volatils du stock dalimentation tendent tre rejets dans lair en raison
dune augmentation de la temprature. Le gaz brut provenant des installations de traitement
biomcanique contient un certain nombre de composs organiques simples dans des
concentrations relativement leves mais fluctuantes. La concentration du COT (carbone
organique total) qui enregistre la totalit des teneurs organiques est un paramtre appropri pour
la surveillance. Le gaz brut du traitement biomcanique contient des concentrations de TOC
comprises entre 10 et 2 000 mg/Nm3, mais on a galement mesur des concentrations allant
jusqu 7 500 mg/Nm3. Les tas lair libre ont des concentrations de COT suprieures
1 000 mg/m3 en raison des conditions anarobies invitables au cur du tas. Des concentrations
en carbone suprieures 10 000 mg/Nm3 ont t releves la surface des tas lair libre non
ars, notamment avec des conditions anarobies lintrieur du tas. Lmission principale de
COT se produit au cours de la premire phase de dgradation biologique chaud, c'est--dire
dans la premire ou dans les deux premires semaines de dgradation biologique. Le
Tableau 3.22 ci-aprs prsente la liste des composs organiques identifis dans les traitements
biomcaniques.
Alcanes
1,1-dimthylcyclopentane
Industries de traitement des dchets

4-mthylnonane

n-dodcane
171

Chapitre 3
1,3-dimthylcyclohexane
1,4-dimthylcyclohexane
10 alcane ramifi
11 alcane ramifi
2 ectane ramifi
2 undcane ramifi
2,3-dimthylpentane
2,4-diphnyl-4-mthyl-2-pentne
2-mthyldcane
2-mthylheptane
2-mthylhexane
2-mthylnonane
2-mthylundcane
3-mthyldcane
3-mthylheptane
3-mthylhexane
3-mthylnonane
4-mthylheptane
HAP
1,2,3,4-ttrahydromthyl-naphthaline
1,2,3,4-ttrahydronaphthaline (ttraline)
thylnaphthaline (vinylnaphthaline)
dcahydromthyl-naphthaline
Acides et esters
thylester de lacide 2-butne
thylester de lacide 2-mthylbutyrique
thylester de lacide 3-mthylbutyrique
thylester dacide alcane
ethylester dacide alcane (acide > C7)
1-mthylthylester de lacide actique
benzoacide
benzoacide benzylester
acide butyrique
thylester de lacide butyrique
Terpne
-pinne
pinne
Aldhydes/ctones
1,2-diphnylthanone
2,3-butandione
5 2-alcanone
2-butanone
2-heptanone
2-hexanone
2-mthylpropanal
2-pentanone
2-undcanone
Alcools
1-butanol
1-pentanol
2-butanol
2-thyl-1-hexanol
2-mthyl-1-butanol
Benznes/alkylbenznes
benzne
5 C3-benzne
C4-benzne
172

alcane ramifi, 5
5-mthylundcane
6-alkylcyclohexane
butylcyclohexane
2 C3-cyclohexane
C4-cyclohexane
cyclohexane
dcane
dimthylcyclohexane
dodcane
thylcyclohexane
thylcyclopentane
hexadcane
mthylcyclopentane
mthylbutane
mthylcyclohexane
mthyloctane
n-dcane

n-heptane
n-hexane
n-nonane
n-pentadcane
n-pentane
n-ttradcane
n-tridcane
n-undcane
nonadcane
propylcylohexane
tridcane
trimthylbenzol
trimthylcyclohexane
undcane
3 heptane ramifi
7 nonane ramifi
2 octane ramifi
dodcane ramifi

naphthaline
dimthylnaphthaline
1-mthylnaphthaline
mthylttraline

actaphthne
mthyldcaline
2-mthylnaphthaline

mthylester
de
butyrique
2 carbonacide ester
6 carbonacide
acide actique

lacide Hexanal

2 alcanacide
alkylester de lacide actique
butylester de lacide actique
thylester de lacide actique
mthylester
de
lacide
actique

hexanacide thylester
thylester dacide gras
isopropylester
de
lacide
myristinique
pentanacide mthylester
propanacide thylester
propanacide mthylester
acide htradcane
acide hexadcane

-pinne
D-limonne

-myrcne
3-carne

3-butne-2-one
3-hydroxy-2-butanone
3-pentanone
actaldhyde
actone
actophnone
dcanal
diphnylthandione

hexanal
mthyl-2-butanone
mthylisobutylctone
nonanal
octanol
pentanal
2-heptanone ramifi
dodcanal

2-mthyl-1-propanol
2-mthylbutanol
3-mthyl-1-butanol
butanol

isopropanol
alcanol ramifi
pentanol ramifi
thanol

2 C6-benzne
3-dimthylthylbenzne
thylbenzne

mthylpropylbenzne
propylbenzne
styrol
Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
1-mthylpropylbenzne
15 C4-benzne
7 C5-benzne
Composs halogniques
1,1,1-trichlorothane
dichlorobenzne
Composs soufrs
2-butanthiol
disulfure de dimthyle
Siloxanes
cyclohexasiloxane
cyclopentasiloxane
octamthylcyclottra-disiloxane
Phthalates
dithylphtalate
Ethers
Ttrahydrofuranne

thylmthylbenzne
o/m/p-xylne
mthylisopropylbenzole

tolune
3-trimthylbenzone

dichloromthane
fluorthylne

ttrachlorthylne
trichlorthylne

sulfure de dimthyle
mthanethiol

dioxyde de sulfure
disulfure de carbone

cyclottrasiloxane
hexamthyldisiloxane

cyclosiloxane
siloxane

dimthylphtalate

Tableau 3.22 : Composs organiques analyss dans le cadre de quatre valuations de lair
dchappement (trois tests arobies avec dgradation intensive et post-dgradation biologique, une
installation anarobies)
[132, UBA, 2003]

Chlorofluorocarbures (CFC)
Les rares donnes disponibles montrent que les usines de traitement biomcanique peuvent
rejeter des charges de CFC suprieures 10 grammes par tonne de matires en entre selon le
type de dchet trait (Tableau 3.23). Les principales substances sont les CFC R11
(trichlorofluoromthane) et CFC R12 (dichlorofluoromthane) frquemment utilises dans le
pass.
Paramtre
(g/tonne)

Installation A
(air
dchappement
manant dun
tunnel)

Installation B
(air
dchappement
provenant du
trommel de
dgradation
biologique)
Hiver

Installation B
(air
dchappement
provenant des
halls)

Hiver

Installation B
(air
dchappement
manant du
trommel de
dgradation
biologique)
Et

Et

Installation C
(air
dchappement
provenant du
module de
dgradation
biologique)
(estimation)

Sonde
printemps
R11
R12
R21
R113
R114

n.d.
n.d.
n.d.
n.d.
n.d.

8,5
11,3
n.d.
n.d.
n.d.

4,1
0,2
< 0,05
0,2

0,4
0,4
n.d.
n.d.
0,4

2,2 2,3
1,3 1,4
n.d.
1,9
1,2 1,4

n.d. = non dtectable

Tableau 3.23 : Emissions de CFC dans les traitements biomcaniques (gaz brut)
[132, UBA, 2003]

Eaux rsiduaires
Il est peu probable que les sites produisent un surplus de liquide parce que le procd de
digestion arobie met de gros volumes deau dans lair et ncessite gnralement un apport de
liquide complmentaire. Lorsquils le font, il sagit alors de flux intermittents occasionnels. On
sait que certains sites ont t confronts des problmes deaux rsiduaires ; nanmoins, il est
probable que les quantits dmissions de liquides sont petites car la digestion arobie est un
procd exothermique.
Paramtre de leau
Dbit de leau rsiduaire

Emissions spcifiques (kg/tonne


de dchets municipaux solides)
260 - 470

Industries de traitement des dchets

Concentration de leau
rsiduaire (mg/l)

173

Chapitre 3
COT
DCO
DBO5
HC
BTEX
AOX
Chlorure
N total
P total
CN
Sulfure
Cd
Cr
Cr (VI)
Cu
Hg
Mg
Ni
Pb
Zn

40
120 - 200
20 25
10 20
0,1
0,5

0,457

0,152
70
13
0,2
0,1 - 1

7,28 10-5
0
0

0,5
0,1

0
0
0
7,94 10-4
5,96 10-4
2,38 10-4

Il faut sattendre trouver du cuivre et du zinc dans le lixiviat de la digestion arobie car ce sont des micronutriments
des vgtaux. La prsence de mtaux toxiques dans les effluents est possible bien que la plupart des mtaux
demeurent dans le produit de la digestion arobie.

Tableau 3.24 : Lixiviat de la digestion arobie


[54, Vrancken et al., 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [59, Hogg et al., 2002], [66, TWG, 2003],
[75, UNECE,], [81, VDI et Dechema, 2002], [132, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]

Emissions dans le sol


Les sites de digestion arobie doivent vrifier la prsence ventuelle dmissions de liquides
dans le sol, mme si les andains sont disposs sur des dalles en bton, car ces dernires ne sont
pas toujours dun seul tenant et une partie de lopration peut tre ralise sur une surface
permable. Si la base est impermable, les liquides dverss scoulent dans les eaux de surface
ou dans les gouts ou dans les puisards. Si les sites de digestion arobie sont situs sur une
dcharge, les dversements de liquides iront dans la station dpuration de la dcharge.
Il existe aussi un problme en cas de pluies torrentielles, lorsque la chaleur du procd de
digestion arobie ne permet pas d'vaporer lexcs deau tombant sur les andains. Dans ce cas,
le surplus deau va entraner les acides gras, les acides humiques ainsi que les solides du
procd de digestion arobie et les transfrer ensuite dans le sol, les eaux de surface ou les
gouts.
En rgle gnrale, les boues dpuration et/ou le digestat destins tre limins en dcharge
comportent des composs organiques, des composs azots et phosphors, du chlorure et du
chrome.
Traitements biologiques appliqus au sol contamin
Emissions atmosphriques dues une biodgradation ex situ
Il existe peu dinformations sur les pertes volatiles provenant des procds de bioremdiation
ex-situ. Le Tableau 3.25 prsente de manire succincte les donnes disponibles la fois pour les
systmes en phase boueuse et biopile. Bien que ces donnes soient limites, la volatilisation
semble tre une petite composante de llimination globale des hydrocarbures dans ces
procds.
Contaminants

Taux dmission

Bioremdiation en phase boueuse


Crosote
0,07 6,3 g HC/h
174

Emissions
totales

Biodgradation/
volatilisation

n.a.

n.a.

Remarques

Les concentrations

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

Boue
ptrole

de

n.a.

Boue
ptrole

de

n.a.

Biopile
Essence

Ptrole

Ptrole

910 kg HC
10 20 kg/an ;
1,5 kg dragage
30 kg rservoir
de stockage ;
4 kg bassin

n.a.

n.a.

n.a.

n.a.

99 %/1 %

0,01 kg/h de HC une


fois sur la dure ;
0,03 kg/h de HC
aprs traitement
(carbone)
16 ppb de BTEX au
dmarrage ;
5 ppb de BTEX (jour
8) ;
< 1 ppb de BTEX
(jour 35)

n.a.

n.a.

n.a.

> 99 %/> 1 %

deffluents gazeux ont


enregistr un pic au jour 1
et ont diminu jusqu
tre proche de la ligne de
base au jour 5.
425 000 kg de sol traits.
Emissions ramenes la
valeur de base au jour 6.
Estimations pour un
systme grande chelle :
500 2 000 kg
dmissions de COV

Emissions atmosphriques
mesures pour les
oprations de mise en
pile/manutention, le
mlange, et traitement
thermique. Le mlange
des composants
reprsente 96 % de la
perte de contaminants,
73 % de la perte des COV
ont t pigs dans des
units de carbone
Recirculation des
effluents gazeux vers les
biopiles pour rduire
davantage les missions

HC : Total des hydrocarbures

Tableau 3.25 : Rcapitulatif des donnes sur les missions pour des systmes de bioremdiation
ex-situ
[30, Eklund et al., 1997]

Dans les bassins ouverts ainsi que dans les procds de digestion arobie et de traitement des
sols, les principaux facteurs environnementaux qui ont une influence sur les missions
atmosphriques, outre la biodgradabilit et la volatilit des dchets, sont la temprature du
procd et la vitesse du vent. Les missions tendent augmenter lorsque les turbulences en
surface augmentent par suite de la prsence du vent ou dune agitation mcanique. La
temprature a une incidence sur les missions en raison de son influence sur la croissance
microbienne. A des tempratures extrieures la plage dactivit microbienne optimale, la
volatilisation va croissant. Les missions manant des racteurs indpendants sont galement
dtermines par les paramtres de conception du racteur tels que la quantit dair ou doxygne
utilise pour arer la boue. Des flux de gaz plus importants vont entraner un plus grand nombre
de substances volatiles hors de la solution et accrotre les missions atmosphriques.

3.2.4 Dchets SORTANTS provenant des traitements biologiques


Cette section, dont la structure correspond celle de la Section 2.2, dcrit les dchets (ou les
produits) gnrs par les traitements biologiques des dchets (dchets SORTANTS, selon la
dfinition du Tableau 3.1).
Industries de traitement des dchets

175

Chapitre 3

Digestion anarobie
Le Tableau 3.26 prsente une vue densemble des dchets SORTANTS prvisibles ( partir de
lentre de dchets municipaux solides spars la source).
Fractions appropries pour une
rcupration de lnergie

Quantits spcifiques (kg par


tonne de dchets municipaux
solides)

Biogaz1

117,5
(75 364 Nm3)
37,3
257,2
14

Rsidu lger
Combustibles issus des dchets
Fraction semblable du bois
1

Pouvoir de chauffage (MJ/kg)

Faible
15,4

Elev
16,8

12,4
17
4,9

21,5
25,8
10,0

Ce rendement plus faible sexplique principalement par la teneur plus leve en matire non dgradable (sable).
Les rendements sont susceptibles de varier dune saison lautre (rendements plus levs en automne/hiver).

Tableau 3.26 : Dchets SORTANTS prvus (selon la composition standard des dchets) de
linstallation
[54, Vrancken et al., 2001], [59, Hogg et al., 2002]

Biogaz
Dans le biogaz, il y a aussi dautres constituants en concentrations plus petites, notamment du
monoxyde de carbone, de lhydrogne, de lazote et de loxygne. Une plus grande proportion
de substances inorganiques et de substances polluantes dans le procd va conduire de plus
petites quantits de biogaz plus sale . Les constituants du biogaz (autres que le dioxyde de
carbone et le mthane) peuvent tre trs importants eu gard son utilisation finale. Le
Tableau 3.27 prsente la composition type dun biogaz gnr par digestion anarobie.
Composants
CO2
Mthane
Eau (biogaz)
O2
N2
H2
H2S
Ammoniac
Mercaptan
Acides gras faible
poids molculaire
Substances poids
molculaire plus lev

Concentration en
biogaz (% en volume)
25 50
50 75
6 6,5
0,9 1,1
3,9 4,1

Production spcifique
(g/tonne de dchets)
181 000 520 000
0 411

Emissions spcifiques
(g/MJ de mthane)
85
0,1

< 0,1 0,8


< 0,1 - 1
Spores

Elments traces

Tableau 3.27 : Composition du biogaz gnr par digestion anarobie


[33, ETSU, 1998], [54, Vrancken et al., 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [59, Hogg et al., 2002],
[132, UBA, 2003]

Le biogaz peut tre utilis en partie pour la production dlectricit et/ou de chaleur (par ex.
lectricit, chauffage des btiments, vhicules aliments au biogaz) lorsquon le fait brler dans
un moteur biogaz. Lorsque le biogaz sert gnrer de lnergie, il est possible de produire de
20 presque 300 kWh dnergie nette par tonne de dchets. Le Tableau 3.28 prsente les
chiffres de plusieurs producteurs.
Etude/procd
AN-Anaerob
DBA
Kompo
176

Production dnergie nette (kWh/tonne de dchets)


Minimum*
Moyenne*
Maximum*
38
49
60
45
53
60
85
88
90
Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
NOVEM
Plaunener-Verfahren
Waterman BBT
DHV study
White et al
Prethane-Biopaq
IEA Bioenergy
BTA
Dranco
Vrancken
WAASA
IWM
Schwarting-UHDE
D.U.T.

21
85

88
98
100
102
110
110
113
115
131
140
145
150
154
273

80
75
100
105
120
100
254

154
110

140
150
130
157
170
200
292

* En prsence dun seul chiffre, la rfrence concerne na pas fourni de plage.

Tableau 3.28 : Chiffres de production dnergie nette de plusieurs sources diffrentes


[59, Hogg et al., 2002], [54, Vrancken et al., 2001], [150, TWG, 2004]

Combustible solide issu des dchets destin servir de combustible


La plupart des informations sur cette question se trouvent la Section 3.5.4.1. Le combustible
solide prpar est un mlange pralablement tri de papier et de matires plastiques. Le lavage
du produit de digestion donne deux flux supplmentaires savoir un rsidu et une fraction
semblable au bois, avec un pouvoir calorifique rsiduel qui permet un traitement thermique. Les
trois flux ajouts ensemble donnent 308,5 kg de mlange de combustible solide pour une
valorisation thermique. Le mlange de combustible solide a un pouvoir calorifique infrieur de
16,5 MJ/kg et une teneur en matires solides totale de 66 %.
Type de dchets
Dchets organiques
Autres
Papier/carton
Matires plastiques
Textile

%
45
31
13
9
2

Tableau 3.29 : Composition des dchets solides prpars


[54, Vrancken et al., 2001], [150, TWG, 2004]

Digestat
La quantit de digestat gnr schelonne de 100 500 kilogrammes par tonne de dchets
ENTRANTS. Cette plage est due une extension de la biodgradation, la teneur en humidit
des dchets ENTRANTS, lampleur du recyclage de l'eau du procd, la manire dont le
digestat est utilis et au degr dutilisation de la vapeur pour chauffer la biomasse. La
composition varie comme prsent dans le Tableau 3.30.
Stock
dalimentation
Biodchets/RDF
MSW tris la
source
MSW tris la
source
MSW tris la
source
Fractions organiques
MSW
Fruits/lgumes
du
march
MSW non tris

Units

Mg

Ca

% de TS
% de DM

1,2
1,90

0,68
0,66

0,74
0,63

0
-

ppm

20,0

11,9

14,7

11,6

49,7

ppm

11

10

ppm

1 1,3

6 12

8 12

17 26

60 110

ppm

21,9

9,5

10,5

4,7

ppm

11

10

Industries de traitement des dchets

177

Chapitre 3
MSW non tris

ppm

19

13

15

3,67

Tableau 3.30 : Caractristiques chimiques dun digestat anarobie


[59, Hogg et al., 2002], [150, TWG, 2004]

Autres produits/dchets
Produit valoris

Production spcifique (en tonne par tonne de


dchets traits)
Valorisation des nutriments
4,0 4,5 kg N/tonne
0,5 1 kg P/tonne
2,5 3 kg K/tonne
Valorisation nergtique
0,4 0,9 MJ dlectricit par tonne de dchets. En
outre, les centrales CHP peuvent gnrer une
quantit de chaleur similaire.
Total des lments rsiduels solides dpendant des 0,3 0,6
dchets
Produits de qualit pour recyclage (valorisation)
Fibres (0,07 0,3) (pour compostage)
Autres lments rsiduels possibles pour remploi Fluides (0,6)
sans restriction
Inertes (0,05)
Sable (0,08)
Elments rsiduels pour mise en dcharge ou autre Tamisage surplus (0,02 0,1)
traitement des dchets
Mtaux (ferreux inclus)
0,043
Mtaux ferreux
0,032
La sparation et le lavage des matires digres donnent des fractions de matires inertes, de sable et une fraction
fibreuse. Les matires inertes et la fraction de sable peuvent tre utilises comme matriaux de construction. Une
autre sortie correspond la fraction fibreuse.

Tableau 3.31 : Vue densemble de la technologie anarobie pour le traitement des dchets
biodgradables municipaux
[59, Hogg et al., 2002], [54, Vrancken et al., 2001]

Traitements biomcaniques
Les traitements arobies rduisent le tonnage des matires en entre grce la conversion dune
partie de la biomasse en dioxyde de carbone et en eau par des actions microbiennes.
Fractions appropries la
valorisation nergtique
Combustibles solides issus des
dchets
Fractions non appropries la
valorisation nergtique
Ferreux

Quantit spcifique (kg par


tonne de dchets municipaux
solides)
300 460

Non ferreux
Matires riches en substances
organiques (pour traitement
biologique)

16,6

19,9

Destination et proprits
32 40 :
24 ferreux 1
8 ferreux 2

Inertes

Pouvoir calorifique (MJ/kg)


Faible
Elev

48,6

Commerce ferraille (2 fractions)


Pr-sparation
Post-sparation
Remploi

< 40 verre
8 10
Valorisation
550
COT 18 % en poids/poids
- Pertes du procd 200
Pouvoir calorifique suprieur :
- Dchets traits pour mise en 6 MJ/kg
dcharge 350
Densit > 1,5 t/m3 (humide)
Conductivit hydraulique kf< 108
m/s

Tableau 3.32 : Dchets SORTANTS dun traitement biomcanique


[54, Vrancken et al., 2001], [59, Hogg et al., 2002], [81, VDI et Dechema, 2002]

Compost gris
178

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

Il faut sattendre trouver du cuivre et du zinc dans le compost car ce sont des micronutriments
des vgtaux. Dautres mtaux lourds seront associs uniquement la digestion arobie globale
ou par suit de ladjonction de flux de dchets dangereux. En rgle gnrale, les mtaux
demeurent dans la fraction solide. Les mtaux se bioaccumulent dans la fraction compost. Le
Tableau 3.33 prsente certains produits valoriss par ce traitement.
Produit valoris
Valorisation des nutriments

Valeur (tonnes/tonne de dchets traits)


2,5 10 kg N/tonne de biodchets valoriss
0,5 1 kg P/tonne de biodchets valoriss
1 2 kg K/tonne de biodchets valoriss
Valorisation nergtique
Vraisemblablement (par exemple par des procds de
sparation/ stabilisation par voie sche pour fabriquer des
combustibles RDF). En fonction de la configuration, les RDF
peuvent reprsenter (gnralement) de 0,2 0,5 tonne, avec un
pouvoir calorifique denviron 15 20 MJ/kg (parfois plus
lev). En outre, dans certaines configurations, les procds de
digestion permettent une valorisation nergtique partir de la
dgradation de la fraction biodgradable (elle peut tre
> 100 KWh en fonction de la composition).
Total des lments rsiduels solides en 0,7 0,9
fonction des dchets (tonnes/ tonnes de
dchets)
Produits de qualit pour recyclage Mtaux (0,05)
(valorisation)
Autres lments rsiduels possibles pour RDF (0,3 0,4)
remploi sans restriction
Fraction organique stabilise (0,07 0,2)
activit respiratoire (AT4) : < 5 7 mg O2/g TS
formation de gaz : GB21< 20 mg/g TS
Elments rsiduels pour mise en Rejets lourds et lgers (0,2 0,4)
dcharge ou autre traitement de dchets
Tableau 3.33 : Vue densemble des sorties du traitement biomcanique des dchets municipaux
biodgradables
[59, Hogg et al., 2002], [150, TWG, 2004]

Les caractristiques du produit de la digestion arobie sont les suivantes : un kilogramme de


dchets traits libre potentiellement une charge totale de 1 3 g de DCO, de 0,5 1,5 g de
COT et de 0,1 0,2 g de NH4-N dans les lixiviats. Il va de soi que les chiffres rels dpendent
de lintensit respective et de la dure du traitement. Le Tableau 3.34 prsente les missions
potentielles du compost gris sous forme de gaz et lixiviat.
Potentiel dmission

Gaz : carbone

Lixiviat :
Cl

COT
N

Unit

Dchets solides
municipaux non traits

litre/kg de matire sche


g Corg/kg de matire sche

134 233
71,7 124,7

Dchets solides
municipaux avec
traitement
biomcanique
12 50
6,4 26,8

8 16
46
4-5

0,3 3,3
0,6 2,4
4-6

g/kg de matire sche


g/kg de matire sche
g/kg de matire sche

Remarque : Les valeurs minimales reprsentent le degr de stabilisation atteint par les traitements biomcaniques les
plus modernes.

Tableau 3.34 : Plage de carbone organique, dazote et de chlore transfrs par gaz et lixiviat
[81, VDI et Dechema, 2002]

Traitements biologiques appliqus au sol contamin


Concentration initiale
Industries de traitement des dchets

Concentration finale

Elimination (a)
179

Chapitre 3
Compos
Phnol
Pentachlorophnol
Naphtalne
Phnanthrne
et
anthracne
Fluoranthne
Carbazole

Solides
(mg/kg)
14,6
687
3 670
30 700

Boue
(mg/kg)
1,4
64
343
2 870

Solides
(mg/kg)
0,7
12,3
23
200

Boue
(mg/kg)
< 0,1
0,8
1,6
13,7

Solides
(%)
95,2
98,2
99,3
99,3

Boue
(%)
92,8
92,8
99,5
99,5

5 470
1 490

511
139

67
4,9

4,6
0,3

98,8
99,7

99,1
99,8

Remarque : Traitement ralis en utilisant un racteur de 190 m3


(a) Comprend leffet combin de la volatilisation et de la biodgradation

Tableau 3.35 : Performances dun procd de biodgradation des boues traitant des dchets de
protection du bois
[30, Eklund et al., 1997]

3.3 Emissions et consommations provenant des traitements physicochimiques


[30, Eklund et al., 1997], [51, Inertec et al., 2002], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002],
[86, TWG, 2003], [89, Allemagne, 2003], [94, USA DoE, 2002], [99, Fons-Esteve et al., 2002], [100,
UNEP, 2000], [101, Greenpeace, 1998], [121, Schmidt et Institute for environmental and waste
management, 2002], [123, Perseo, 2003], [134, UBA, 2003], [147, UBA, 2003], [150, TWG, 2004],
[152, TWG, 2004], [154, UNEP, 2004], [156, VROM, 2004], [157, UBA, 2004]

Cette section concerne les missions et les consommations des traitements physico-chimiques
(Ph-c) prsents dans la Section 2.3. Les procds de traitements chimiques recouvrent un large
ventail doprations unitaires et un large ventail de dchets. Cette section sapplique
galement aux usines de traitement chimique mettant en uvre des procds de neutralisation.
Les parties ci-aprs mettent laccent sur les informations dont disposent les oprateurs de sites
partir de leurs systmes denregistrement et sur les zones dans lesquelles les missions sont
susceptibles de se produire. La plupart des sites sont totalement ferms : tous les liquides qui
entrent sur le site ou qui sont gnrs sur le site (y compris leau de pluie) sont renvoys au
procd. Ce secteur est trs diversifi, mais cest galement lun des secteurs les mieux
surveills, comme on a pu le constater lors des visites de sites.
La structure de chacune des parties suivantes de cette section est identique celle de la section
2.3. Les missions associes un traitement annexe, par exemple opration dune station de
transfert sont couvertes dans la Section 3.1.

3.3.1 Dchets ENTRANTS dans les traitements physico-chimiques


Eaux rsiduaires
Les eaux rsiduaires traites par les traitements physico-chimiques sont :
les flux de dchets principaux il sagit des acides inorganiques et des alcalins et de leurs
eaux de rinage conjointement aux dchets du nettoyage, du lavage et des intercepteurs
provenant de toute une srie de procds.
les dchets de lindustrie chimique ils peuvent comprendre des flux alcools/glycols aqueux
et des eaux de lavage du procd.
les dchets de nettoyage (vraisemblablement) avec de faibles niveaux de composs chlors
tels que le dichloromthane ou des composs phnoliques. Les eaux de nettoyage provenant
de lindustrie alimentaire peuvent galement contenir ces substances.
les dchets aqueux contenant des solvants.
les dchets forte teneur en azote (potentiel pour des missions dammoniac).
les dchets contenant du phosphore.
les dchets inorganiques occasionnels : par exemple dchets contenant de larsenic.

180

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

les dchets cyanurs ces dchets sont gnralement constitus de sels de cyanure solides ou
liquides par exemple, le cyanure de sodium provenant des traitements de surface des mtaux.
Ils sont parfois prsents aussi dans les dchets dimprimerie, habituellement sous forme de
cyanure dargent. Les solutions de galvanisation base de cyanure comprennent par exemple
les cyanures de cuivre, de zinc et de cadmium
les dchets des produits de dveloppement (dchets de lindustrie photographique)
comprenant gnralement une solution avec un pourcentage lev de sel dammoniac, et de
manire prdominante de thiosulfate
les eaux rsiduaires provenant de la mise en forme ; les dchets huileux ; les procds
chimiques organiques ; et les procds de dgraissage la vapeur et leau.
Sans rentrer dans les dtails et/ou sans aborder des cas particuliers et spciaux, les principales
sources de dchets pouvant tre traits dans une usine de traitement physico-chimique sont
prsentes dans le Tableau 3.36.
Chapitre du
CEL (EWL)
06

07

11

12

13
19

Titre

Catalogue CEL (EWL)

Dchets des procds de la chimie


minrale

0601
Dchets de solutions acides
0602
Dchets de solutions alcalines
0603
Dchets de sels et leurs solutions
0604
Dchets contenant des mtaux
0605
Boues provenant du traitement in situ des
effluents
Dchets des procds de la chimie 0701
Dchets provenant de la fabrication,
organique
formulation, distribution et utilisation (FFDU) de
produits organiques de base
0702
Dchets provenant de la FFDU de
matires plastiques, caoutchouc et fibres
synthtiques
0706
Dchets provenant de la FFDU des corps
gras, savons, dtergents, dsinfectants et
cosmtiques
Dchets inorganiques contenant
1101
Dchets liquides et boues provenant du
des mtaux, provenant du
traitement et du revtement des mtaux (par
traitement et du revtement des
exemple procds de galvanisation, de revtement
mtaux et de lhydromtallurgie
de zinc, de dcapage, gravure, phosphatation et de
des mtaux non ferreux
dgraissage alcalin)
Dchets provenant de la mise en
1201
Dchets partir de la mise en forme
forme et du traitement mcanique (forge, soudure, presse, tirage, tournage, dcoupe,
de surface des mtaux des matires fraisage)
plastiques
1202
Dchets du traitement mcanique des
surfaces (grenaillage, meulage, afftage, polissage)
1203
Dchets provenant du dgraissage leau
et la vapeur
Huiles usages
1304
Hydrocarbures de fond de cale
1305
Contenu de sparateurs eau/hydrocarbures
Dchets provenant des installations 1908
Dchets provenant dinstallations de
de traitement des dchets des
traitement deaux uses non spcifis ailleurs
stations dpuration des eux uses
hors site et de lindustrie de leau

Tableau 3.36 : Types de dchets pouvant tre traits dans une installation de traitement physicochimique
[121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002]

Le flux massique principal des usines de traitement physico-chimique est leau use, ce qui
correspond environ 85 95 % de la masse des dchets accepts en traitement.
Dchets marins aqueux

Industries de traitement des dchets

181

Chapitre 3

La plupart de leau use provenant de dchets marins aqueux est contamine avec de lhuile, des
substances organiques et des matires solides (par exemple, des sdiments). La quantit de
mtaux lourds, de sels et dautres substances inorganiques contenus dans leau et les fractions
dhuiles sont relativement faibles. Le Tableau 3.37 prsente les critres dacceptation et de
traitement pour la floculation/flottation et un traitement biologique.
Composants
PCB
Dioxines
Pesticides
Composs
organostanniques
Diphnylthers broms
Inhibition respiration
N total (Kjeldahl)
CN
Phnol
VOX
EOX
Cd
Hg
Total des mtaux lourds

Valeur limite
dacceptation (mg/l)
Limite de dtection
Limite de dtection
Limite de dtection
Limite de dtection

Valeur limite du
traitement (mg/l)
Limite de dtection
Limite de dtection
Limite de dtection
Limite de dtection

Liste politique sur les


mlange *
X
X
X
X

Limite de dtection
10 %
A dbattre
A dbattre
A dbattre
100
10
0,1
0,01
25

Limite de dtection
10 %
500
5
1 500
20
5
0,1
0,01
25

X
X
X
X

*La valeur dacceptation limite est conforme la politique sur les mlanges.

Tableau 3.37 : Floculation/flottation et traitement biologique des dchets marins aqueux : critres
dacceptation et de traitement
[156 ; VROM, 2004]

Dchets solides et boues


Parmi les dchets solides et les boues traits par les traitements physico-chimiques, il faut citer :
lamiante
les scories ou les cendres lourdes des procds de combustion
les dchets FGT (par ex. cendres dincinration des dchets solides municipaux, dchets
hospitaliers, dchets industriels des incinrateurs)
les boues stabiliser. Les boues provenant de lindustrie chimique peuvent contenir des
sulfates et des sels organiques.
les dchets stables
les boues provenant du traitement des eaux rsiduaires (municipales ou industrielles)
les rsidus de lindustrie mtallurgique (poussires, boues, scories). Leur teneur en Cr (VI)
peut tre leve.
les catalyseurs usags
les rsidus de peinture
les rsidus minraux dun traitement chimique
les dchets contenant des composs acides et solubles
les rsidus teneur leve en arsenic provenant de lindustrie chimique, mtallurgique ou
des minerais
le sol contamin. Il ressort de la runion consacre lvaluation des indicateurs de la
contamination des sols [99, Fons-Esteve et al., 2002], quil y a trois indicateurs principaux
permettant dtablir si un sol est ou non contamin : lacidification, leutrophisation
(lindicateur type est la teneur en azote) et la teneur en mtaux lourds (par ex. en mercure).
Le sol contamin peut contenir des roches, des briques et des barres pour bton arm, qui
moins dtre enlevs, risquent dendommager les quipements utiliss pour la manutention
des matires.
Le texte ci-aprs donne quelques informations sur certains de ces types de dchets.
182

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

Cendres lourdes et dchets FGT des procds de combustion


Les dchets issus des procds de combustion sont notamment les cendres lourdes, les dchets
FGT et les gteaux de filtration. Le Tableau 3.38 prsente les caractristiques physicochimiques de tels dchets provenant dincinrateurs de dchets solides municipaux.
Proprits
pH
Teneur en sels solubles

Mtaux lourds
Composs inertes
Matires particulaires fines
Densit
Matires hygroscopiques
Test de lixiviation avant
traitement

Composs

Valeurs
11 12,5 13
Jusqu 70 %
(conductivit 15 000 27 000
37 000 S/cm)
Jusqu plusieurs %

Cl, sulfates

Pb, Zn, Cd, Cr


Silice, alumine, chaux

< 100 m
Faible (0,4 0,6)
Sels, teneur excessive en chaux
Elments solubles
Cr
Cd
Pb
Zn
As

10 80 %
1,5 8 ppm
1 500 ppm
1 1 400 ppm
1 10 000 ppm
1 50 000 ppm

Dans les plages indiques, les nombres du milieu correspondent des valeurs moyennes.

Tableau 3.38 : Caractrisation des rsidus provenant dincinrateurs de dchets solides municipaux
[51, Inertec et al., 2002]

Les composants gnraux des scories/cendres lourdes provenant de lincinration des ordures
mnagres sont les silicates, la terre alcaline, le chlorure, les sulfates, les mtaux non ferreux
(par ex. As, Cd, Cu, Pb), les mtaux ferreux et les mtaux lourds. Les principaux composants
sont la fraction minrale, la fraction non incinre et les dchets mtalliques.
Catgories
Fraction minrale
Fraction non incinre
Dchets mtalliques

Pourcentage en poids
85 90
1 -5
7 -10

Tableau 3.39 : Principaux composants des scories/cendres lourdes


[89, Allemagne, 2003]
Valeurs en
% en poids
Paramtre
SiO2
Fe2O3
CaO
K2O
TiO2
MnO
Al2O3
P2O5
MgO
Na2O
Carbonates
Sulfates
Cl
Cr (ppm)
Ni (ppm)
Cu (ppm)
Zn (ppm)
Pb (ppm)

Scories/cendres lourdes (fraches)


Min.
42,91
9,74
10,45
0,83
0,65
0,06
6,58
0,55
1,79
1,86
2,56
2,5
1,3
174
55
935
1 200
497

Moyen
49,2
12
15,3
1,05
1,03
0,14
8,5
0,91
2,69
4,3
5,91
15,3
3,01
648
215
2 151
2 383
1 655

Industries de traitement des dchets

Max.
64,84
13,71
21,77
1,36
1,33
0,22
10,79
1,49
3,4
5,81
10,96
28,3
7
1 035
316
6 240
4 001
3 245

Scories/cendres lourdes aprs stockage


(temps de vieillissement : 3 mois)
Min.
Moyen
Max.
39,66
49,2
60,39
8,41
12,7
17,81
10,42
15,1
23,27
0,84
0,91
1,42
0,65
0,88
1,12
0,1
0,17
0,26
7,43
8,83
10,45
0,5
1,04
2,61
1,84
2,59
3,51
2,05
4,15
7,49
5,59
5,83
7,62
5,8
12,5
22,5
1,5
2,71
4,6
295
655
1,617
90
165
260,2
1 245
2 510
5 823
1 795
3 132
5 255
1 108
2 245
3 900
183

Chapitre 3
Tableau 3.40 : Composition chimique des cendres lourdes daprs les donnes dune usine
dincinration des ordures mnagres
[150, TWG, 2004]

Les Tableaux 3.41 et 3.42 ci-aprs prsentent certaines valeurs gnrales des constituants
caractrisant les cendres lourdes rsultant de lincinration, avec des donnes provenant de deux
usines de traitement diffrentes.
Valeurs
Minimum
Moyenne
Maximum

Pb
0,6
1,6
5,2 6

Cr
0,1
0,5
2 9,6

Cu
0,2
2,2
7

Cd
0,0001
0,021
0,02 0,08

As
0,003
0,012
0,022

Zn
0,5
4,8
10 21

Hg
0,07
0,7
2

Ni

0,5

Valeurs en g/kg des cendres lourdes

Tableau 3.41 : Valeurs gnrales des cendres lourdes rsultant de lincinration des ordures
mnagres
[89, Allemagne, 2003]
Mtaux

Cd
Cr
Hg
Pb

Cendres lourdes
(scories) (ppm)

Cendres
lourdes1
(scories) (ppm)

0,3 70,5
23 3 170
0,02 7,75
98 13 700

0,01 0,1
0,001 0,01
0,001 0,01
1 10

Cendres volantes et
rsidus des procds
par voie sche et
semi-sche
1 10
1 10
< 0,001
10 000 100 000

Mlange de cendres volantes


et de boues provenant dun
procd dpuration par voie
humide (ppm)1
< 0,001
0,01 0,1
< 0,001
0,001 0,01

Les valeurs correspondent des plages de concentration dans les lixiviats de dpart.
Certaines informations complmentaires sur les incinrateurs sont disponibles dans le BREF sur
lincinration des dchets.

Tableau 3.42 : Mtaux prsents dans les cendres lourdes et les cendres volantes manant des
incinrateurs de dchets solides municipaux
[113, COWI A/S, 2002], [150, TWG, 2004]

Pendant la combustion du charbon, deux types de cendres sont gnrs. Les cendres volantes
classiques se composent principalement dlments non combustibles et de matires
particulaires non brles, et contiennent en moyenne, 50 % de silice, de 25 30 % dalumine,
8 % doxydes de fer (contenant du Ca, K, Mg, Na, Ti et des lments traces de As, Cd, Cr, Cu,
Ni, Pb, Se, Zn). Le second type de cendres volantes est compos de cendres silico-calcaires qui
sont gnres par les techniques de rduction des missions de particules et par les techniques
de rduction des oxydes de soufre. Ces cendres sont riches en sulfate de calcium. Des
informations complmentaires sont disponibles dans le BREF sur les grandes installations de
combustion.
Les cendres provenant des mazouts lourds contiennent gnralement du soufre, du vanadium et
du nickel. Elles se caractrisent galement par des pourcentages levs de carbone non brl, en
rgle gnrale 60 % mais pouvant atteindre 80 %. Des informations complmentaires sont
disponibles dans le BREF sur les grandes installations de combustion.
Amiante
Le Tableau 3.43 ci-aprs prsente les plages releves dans la composition des diffrents types
damiante.
Valeurs en %
Al2O3
CaO
Fe2O3
FeO

184

Amiante friable
0,16 1,57
2,86 3,89
5,43 8,17
0,00

Amiante-ciment
1,08 2,60
7,53 36,20
0,55 11,85
0,00
Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
K 2O
MgO
MnO
Na2O
P 2O 5
SiO2
TiO2
Perte au feu 1
1

0,02 0,26
69,00 78,49
0,04 0,18
0,41 0,73
0,16 0,22
12,04 16,10
0,02 0,06
48,47 51,53

0,39 0,43
1,22 56,13
0,01 0,2
0,01 0,14
0,02 0,20
20,87 60,01
0,09 0,23
17,96 44,35

Indicateur de la teneur organique de lchantillon

Tableau 3.43 : Composition de lamiante


[94, USA DoE, 2002]

Schage temprature leve


Linstallation de schage ralise le pr-traitement des dchets aqueux semblables des ptes tels
que les boues dhydroxydes mtalliques ou les boues de peinture et de laque coagules.
Schage par distillation thermique
Les dchets dangereux semblables des solides/ptes, qui contiennent des quantits
considrables de fluides libres ou lis, sont traits avec pour objectif de rcuprer les solvants,
de gnrer des produits solides dfinis ou dtre schs dans linstallation.
Il est galement possible en outre de traiter les tubes des rpartiteurs de charges dnergie
thermique vaporation ou des bombes arosol. Les rpartiteurs de charges dnergie thermique
vaporation sutilisent pour mesurer la consommation dnergie thermique. Ils se composent
essentiellement dun tube en verre et de benzoate de mthyle comme milieu dvaporation. Le
rsidu de schage (culot) des tubes peut tre fondu dans les aciries correspondantes ou utilises
dans la construction des routes. Le condensat du procd de schage peut tre recycl : en
dautres termes, il est remploy pour la production des tubes des rpartiteurs de charges
dnergie thermique vaporation.
Dchets ENTRANTS dans le traitement des dchets spcifiques
Hydrognation des POP
Selon le Dpartement de lEnergie des Etats-Unis (US DOE), ce systme peut traiter la plupart
des types de dchets y compris les lixiviats de dcharge, les fonds de bassins, les sols, les boues,
les liquides et les gaz. Toutefois, le Dpartement de lEnergie des Etats-Unis (US DOE) a
appel lattention sur la ncessit de surveiller les sous-produits des ractions ainsi que les
produits de rduction intermdiaires dans les effluents gazeux manant tant du procd de
rduction que de la chaudire. Le Dpartement de lEnergie des Etats-Unis (US DOE) a
galement indiqu la ncessit de dterminer le sort rserv au mercure et autres substances
inorganiques volatiles.
Ce procd est non slectif : en dautres termes, les molcules organiques telles que les PCB, les
HAP, les chlorophnols, les dioxines, les chlorobenznes, les pesticides, les herbicides et les
insecticides sont convertis quantitativement en mthane.
Oxydation leau supercritique
Selon Environment Australia, cette technologie est limite au traitement des dchets liquides ou
dont la taille des particules est infrieure 200 m ; par ailleurs, elle est principalement
applicable aux dchets ayant une teneur organique infrieure 20 %.
Loxydation leau supercritique a t applique un large ventail de matires, par exemple :
flux de dchets aqueux, boues, sols contamins, produits chimiques organiques industriels,
matires plastiques, matires synthtiques, peintures et produits similaires, produits organiques
industriels, produits chimiques agricoles, explosifs, produits du ptrole et du charbon et produits
en caoutchouc et plastique. Elle est applicable au traitement dun ventail de contaminants
Industries de traitement des dchets

185

Chapitre 3

incluant les eaux rsiduaires contenant de lacrylonitrile, les eaux rsiduaires contenant du
cyanure, les eaux siduaires contenant des pesticides, les PCB, les produits aliphatiques
halogns et les produits aromatiques, les hydrocarbures aromatiques, la MEK et les composs
azots organiques.
Technique lectrons solvats
Le Tableau 3.44 ci-dessous prsente les dchets ENTRANTS et les dchets SORTANTS du
traitement des dchets chlors par la technique lectrons solvats.
Matires traites
PCB concentrs

Produits
Biphnyle, Ca(OH)2, CaCl2

PCB dans les sols

Biphnyle, Ca(OH)2, CaCl2, sol


propre
Biphnyle, Ca(OH)2, CaCl2

PCB sur les surfaces


Mlanges PCB/huile
HCB concentr
HCB dans les sols

Options dlimination
Mise en dcharge sous forme de
sels
Remise en place du sol

Collecte des sels et mise en


dcharge
Biphnyle, Ca(OH)2, CaCl2, huile Remploi de lhuile. Mise en
dcharge des sels
Benzne, NaCl, NaOH
Sparation du benzne et mise en
dcharge des sels
Benzne, NaCl, NaOH, sol propre Sparation du benzne et remise
en place du sol avec le sel

Tableau 3.44 : Produits et options dlimination avec la technique lectrons solvats


[100, UNEP, 2000]

3.3.2 Consommation des traitements physico-chimiques


Eaux rsiduaires
Certains traitements physico-chimiques imposent de faire appel des bases. Dans certains cas,
ces bases sont ensuite renvoyes dans des applications de traitement de dchets des fins de
neutralisation. Lagent de neutralisation utilis peut tre un flux de dchets solides ou liquides
ou un alcalin du commerce, car la plupart des installations doivent acheter et introduire des
alcalins supplmentaires. Les acides aqueux contenant des mtaux, les dchets alcalins et
neutres sont des adjonctions courantes et les installations Ph-c sont gnralement conues pour
produire une boue contenant du mtal lgrement alcalin. Le Tableau 3.45 prsente les
consommations de certains traitements physico-chimiques de leau contamine.

186

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

Paramtre

Dbit moyen

Consommation
annuelle (t/an)*

Consommation
spcifique
(kg/tonne de
dchets traits) *

45 000

Consommation
230 1
moyenne des acides
Chaux
590 1
Agents
de 290
floculation
Autres
produits
chimiques2
Sulfite de sodium
Consommation
deau
Consommation
dnergie
Eaux uses
Peroxyde
dhydrogne
Hypochlorite
de
sodium
Solution de chlorure
de fer
Oxyde de fer
Hydroxyde
de
sodium
Charbon actif
Permanganate
de
potassium
Additifs
de
fractionnement
Industries de traitement des dchets

5,1
13,1
6,4

Consommation
annuelle en filire
minrale (t/an)

Consommation
annuelle en filire
organique (t/an)

Consommation
annuelle du
traitement des eaux
uses (t/an)

Consommation
annuelle dune
installation de
traitement des
laques (t/an)
Laque : 15 000
Solvant : 15 000

Consommation
annuelle du
traitement
chimique des
produits de
laboratoire (t/an)
1 000

20 000

66 000

30 000

HCl : 69
Sulfurique : 48
1 023

HCl : 8
Phosphorique : 8

HCl : 39,4

0,5

50
16

10

9 900

2
1 788

275 kW

369 MWh

48 348

12 687

0,4 3,0
10,2
759

11 573
6,2

2 700
Mazout : 1 139 m3
Electricit :
189 MWh
250
0,1

4,9
118
65,8
110

6
0,4
25

187

Chapitre 3

Acide
amidosulfonique
*
1
2

n.a.

Remarques : Donnes tablies partir des donnes des oprateurs dusine Ph-c avec une capacit totale de 850 kt/an, pour 2001. Lge moyen des usines est de 17 ans (allant de 39 ans).
Approximativement 84 % (de 73 91 %) de toutes les usines de traitement physico-chimiques pour le traitement des dchets accepts observs ici relvent des groupes du catalogue CEL (EWL)
11, 12, 13, 16 et 19.
Ces valeurs ne comprennent pas les acides ou alcalins accepts et utiliss.
Dtoxification des produits chimiques, cassage organique des mulsions, sorption, prcipitation sulfurique.

Tableau 3.45 : Consommations du traitement physico-chimique des eaux rsiduaires


[121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002], [135, UBA, 2003]

188

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

La quantit totale utilise est dapproximativement 0,4 m3 de produits chimiques prpars par
m3 deau use. Le Tableau 3.46 prsente les produits chimiques consomms et certains de leurs
niveaux de consommation pour la dtoxification, la neutralisation et la dshydratation en vue de
llimination des mtaux.
Produit chimique
Chaux ou hydroxyde de sodium pour la
neutralisation/prcipitation
Acide sulfurique ou acide chlorhydrique pour
lacidification
Hypochlorite (oxydation cyanure)
Sulfate de fer (II) ou bisulfite de sodium (rduction du
Cr6+ en Cr3+)
Sulfate daluminium ou chlorure (floculation)
Chlorure de fer (III) (floculation)
Sulfure de sodium (prcipitation)
Matires pour lamlioration de la prcipitation, de la
floculation, de la coagulation et de la destruction du
complexe

Consommation
(NaOH 50 %) 120 l/m3 eaux rsiduaires
(HCl 30 %) 10 l/m3 eaux rsiduaires

0,3 kg/m3 eaux uses

Tableau 3.46 : Produits chimiques consomms et quelques niveaux de consommation pour la


dtoxification, la neutralisation et la dshydratation en vue de llimination des mtaux contenus
dans les eaux uses
[156, VROM, 2004]

Prcipitation/floculation
Les matires inorganiques ci-aprs sont utilises de manire prdominante pour la
prcipitation/floculation :
soude caustique
carbonate de sodium (carbonate de soude)
chaux
chlorure de fer (III)
chlorure de fer (II)
sulfate daluminium
sulfures.
Les matires de floculation synthtiques permettent aussi damliorer la formation des flocs et
les caractristiques de sdimentation. Elles sont constitues principalement de polymres non
ioniques, de polymres anioniques, de polymres cationiques et de co-polymres de composs
ioniques et non ioniques.
La Figure 3.47 prsente les produits chimiques utiliss pour la prcipitation des mtaux lourds
dissous. Les informations prsentes font rfrence des produits chimiques purs. En pratique,
on observe que les quantits rellement requises peuvent tre de 10 20 % plus importantes. Le
Tableau 3.48 prsente les valeurs de prcipitation pour les diffrents mtaux.
Alcalins
utiliss (g)
CaO
Ca(OH)2
NaOH
Na2CO3
MgO
Mg(OH)2

Fe (II)
100
134
144
190
73
105

Fe (III)
150
201
216
285
110
158

Mtal prcipiter
Cu
Ni
88
96
116
126
126
136
168
181
63
69
92
100

Cr
162
213
231
307
117
169

Zn
86
114
122
162
62
90

Tableau 3.47 : Consommation thorique des alcalins pour 100 g de mtal prcipit
[121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002]
Industries de traitement des dchets

189

Chapitre 3

Valeurs limites plage de pH


Pb2+ < 0,5 mg/l
Cd2+ < 0,2 mg/l
Ni2+ < 0,5 mg/l
Zn2+ < 2,0 mg/l
Fe2+ < 3,0 mg/l
Cu2+ < 0,5 mg/l
Cr3+ < 0,5 mg/l
Al3+ < 3,0 mg/l
Sn2+ < 2,0 mg/l
Fe3+ < 3,0 mg/l
pH

10

11

10

11

12

Plages de pH auxquelles la solubilit de la prcipitation des hydroxydes mtalliques avec une solution de
soude caustique est infrieure aux valeurs indiques dans la premire colonne
Elargissement de ces plages grce lutilisation de lait de chaux
Elargissement de ces plages grce lutilisation de soude

Tableau 3.48 : Plage des valeurs de prcipitation pour divers mtaux


[121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002]

Les boues issues de la prcipitation doivent tre limines si leur recyclage nest pas possible.
Une dshydratation est gnralement ncessaire. Il est impratif de choisir des matires de
prcipitation/floculation qui conviennent la procdure de dshydratation utilise. Les boues
formes partir de matires contenant de laluminium affichent gnralement des
caractristiques de dshydratation mdiocres.
La prcipitation/floculation est une raction et/ou une combinaison de ractions qui dpend
essentiellement de la valeur du pH. Dans cette mesure, le paramtre de rfrence le plus
significatif est la valeur du pH. Etant donn que les eaux rsiduaires produites par la
prcipitation/floculation sont dverses dans les systmes dgout, certains critres doivent tre
respects. Afin de maintenir les valeurs prescrites, des tapes de traitement supplmentaires et
des procdures de traitement des eaux rsiduaires font suite aux oprations de floculation et de
prcipitation.
190

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

Oxydation/rduction
Raction
Oxydant ou
pH
doxydation
rducteur
rduction (redox)
Oxydation
des Hypochlorite
de Pour CN : ~ 10
cyanure et nitrite
sodium (NaOCl) ou Pour NO2 : ~ 3
chlore gazeux (Cl2)

Oxydation des
cyanures et nitrite

Peroxyde dhydrogne Pour CN : ~ 10,


(H2O2)
catalyseur : sels de
Fe (II)
Pour NO2 : ~ 4

Oxydation du nitrite Acide


aminosulfonique
(NH2SO3H)
Rduction du
Hydrognosulfite de
chromate
sodium (NaHSO3)

~4

Rduction du
chromate

Dioxyde de soufre
(SO2)

~2

Rduction du
chromate

Dithionite de sodium
(Na2S2O4)

Indpendamment
du pH

Rduction du
chromate

Sulfate ou chlorure de
fer (II) (FeSO4/FeCl2)

~3

~2

Observations

raction relativement rapide


accumulation de sels relativement
leve dans les eaux rsiduaires
obtenues
formation de matires
organiques, sous forme dAOX
(Remarque : AOX = 1 mg/l est la
valeur limite pour les eaux
rsiduaires dverses dans le
rseau dgouts)
raction relativement lente
accumulation de sels ngligeable
dans les eaux rsiduaires
aucune nouvelle formation de
matires comme les AOX
formation de boue, due au
catalyseur (sels Fe II)
formation de mousse (en
particulier en prsence de
matires organiques)
raction ralentie
formation de sulfates
formation dazote lmentaire
raction rapide
Lgre accumulation de sels dans
les eaux rsiduaires
formation de boue
raction rapide
lgre accumulation de sel dans
les eaux rsiduaires
lgre formation de boue
raction rapide
entrane laccumulation de sel
dans les eaux rsiduaires
formation de boue
raction lente
entrane laccumulation de sels
dans les eaux rsiduaires
formation de boue

Tableau 3.49 : Consommation de produits chimiques dans les ractions doxydorduction


[121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002]

Sorption (adsorption/dsorption)
Le Tableau 3.50 contient des informations sur les diverses adsorptivits. Il convient de noter le
domaine dutilisation trs tendu du charbon actif qui de ce fait, est particulirement bien adapt
ladsorption des matires. Toutefois, il faut ensuite avoir la certitude que les matires
adsorber (c'est--dire sparer) atteignent galement la surface interne du charbon actif. Le rle
du racteur et de la technologie de linstallation ont donc pour mission essentielle de faire en
sorte quil existe un contact intensif entre les matires et ladsorbant sparer. Dans le
traitement des mlanges de matires, leffet et/ou lefficacit des adsorbants est dtermin, en
rgle gnrale, par exprience.

Industries de traitement des dchets

191

Chapitre 3
Type

Caractristiques
Surface spcifique
Volumes des
Volumes des
(m/g)
micropores (ml/g) macropores (ml/g)
Charbon en grains 500 800
0,3 0,6
0,3 0,4
pour la purification
de leau
Charbon en poudre 700 1 400
0,45 1,2
0,5 1,9
pour
la
dcoloration
Gel de silice 600 850
0,35 0,45
< 0,1
pores fins
Gel de silice 250 350
0,3 0,45
0,05 0,1
grands pores
Alumine active
300 350
0,4
Approx. 0,1
Rsine adsorbante 400 500

Poids apparent
300 500
250 500
700 800
400 800
700 - 800
650 - 700

Tableau 3.50 : Donnes physiques des adsorbants


[121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002]

Echangeurs dions
Echangeurs dions
Acide faible, changeur de
cations,
forme ionique : H+, PF+
Acide fort, changeur de
cations,
forme ionique : H+
Base faible, changeurs
danions,
forme ionique : OH-, ClBase forte, changeurs
danions,
forme ionique : OH-, Cl-

pH
1 14

Stabilit
C
75 120

Substance de rgnration
g/l rsine
HCl : 70 140 ou H2SO4

1 14

~ 120

HCl : ~ 80

1 14

70 100

NaOH : ~ 60

1 12

35 70

NaOH : ~ 80

Tableau 3.51 : Vue densemble des types dchangeurs et de leurs proprits


[121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002]

Dchets marins aqueux


Un apport de chaleur est ncessaire pour le chauffage des rservoirs et des canalisations afin de
les maintenir hors gel, pour la prparation des produits chimiques, pour amliorer les procds
de sparation et pour dautres procds. La quantit dnergie consomme dpend des
conditions climatiques. Llectricit est ncessaire pour les pompes, les compresseurs et
dautres installations. Il existe dautres diffrences en matire de consommation nergtique,
imputables par exemple une diffrence de capacit de stockage ou lapplication dune
vaporation.
La consommation dnergie globale pour la production de chaleur schelonne de 140
490 MJ/m3 deau use. La consommation globale dlectricit schelonne de 65 170 MJ/m3
deau use. Les donnes relatives lnergie comprennent dautres activits telles que le
nettoyage des cuves, ce qui signifie quelles surestiment la consommation dnergie ncessaire
au traitement physico-chimique et biologique.
Plusieurs tapes du traitement font appel des produits chimiques, notamment des alcalins,
des acides, des agents de floculation et de coagulation, du charbon actif et de loxygne.
Lutilisation des acides et des alcalins usags rduit la consommation de produits chimiques

192

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

primaires. Le Tableau 3.52 prsente quelques donnes sur la consommation des produits
chimiques.
Produits chimiques
Alcalins
Acides

Consommation
(kg/m3 deau use)
23
01

Agents de floculation/coagulation
Oxygne

17
5

Charbon actif

0,04

Commentaires
En fonction de lutilisation des
acides usags
En fonction de lutilisation dair
ou doxygne

Tableau 3.52 : Donnes sur la consommation des produits chimiques du traitement des dchets
marins aqueux et des dchets similaires
[156, VROM, 2004]

La centrifugation et la prparation des produits chimiques ncessitent de leau. Lutilisation


deffluents provenant du traitement biologique rduit la consommation deau.
Dchets solides et boues
Le Tableau 3.53 et le Tableau 3.54 prsentent les valeurs de consommation dusines mettant en
uvre des procds de lavage des sols.
Consommation
Electrique
Chimique

Eau

Utilisation
Pompes et units dattrition
En fonction de la pollution traite. Certains
produits chimiques (tels que les agents de
floculation) sont utiliss habituellement
dans toutes les stations.
Principalement due la perte deau avec le
gteau de filtration rsiduelle

Valeur
15 25 kWh par tonne de sol trait
3 5 kg par tonne de boue sche

0,1 0,3 tonne par tonne de sol trait

Tableau 3.53 : Consommations des procds de lavage des sols


[123, Perseo, 2003]
Capacit
Consommation de combustible
Consommation dlectricit
Capacit lectricit/station
Consommation de chaleur
Refroidissement
Produits chimiques

t/an
MJ/an
MWh/an
kWh/t
MWh/an
MJ/an
Hydroxyde de sodium
Produits antimousse
Polylectrolyte

68 000
0
900
13 235
0
0

Tableau 3.54 : Consommations dune installation traitant les sols contamins par lavage
[66, TWG, 2003]

3.3.3 Emissions manant des traitements physico-chimiques


3.3.3.1 Emissions manant des traitements physico-chimiques des eaux rsiduaires
Le traitement physico-chimique des eaux rsiduaires gnre un flux deau dcontamine qui
correspond au dnomm flux de dchets SORTANTS du traitement. La Section 3.3.4 prsente
une analyse de ce flux. Les Figures 3.3 et 3.4 ci-aprs reprsentent des schmas de principe du
traitement physico-chimique des eaux uses aboutissant des missions.

Industries de traitement des dchets

193

Chapitre 3

Reagents
Waste
Reactor
Scrubber
To the air
Filter
Sludge
Landfill
Effluent
Sewer of water course

Ractifs
Dchets
Racteur
Epurateur-laveur
Vers lair
Filtre
Boue
Dcharge
Effluent
Egout ou cours deau

Figure 3.3 : Principaux flux dmissions manant des traitements physico-chimiques des eaux
rsiduaires
[80, Petts et Eduljee, 1994]

Physico-chemical treatment
Activity
Source of emission
Potential emissions
Chemical reaction
Emissions of gases
Spillages
Uncontrolled reactions
Increase in ambient air concentrations

194

Traitement physico-chimique
Activit
Source dmissions
Emissions potentielles
Raction chimique
Emissions de gaz
Ecoulements accidentels
Ractions non contrles
Augmentation des concentrations dans lair
ambiant
Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
Impact on soil
Impact sur le sol
Nuisance (odour, etc.)
Nuisance (odeur, etc.)
Solid-liquid separation
Sparation solide-liquide
Filtrate
Filtrat
Increase of chemical concentrations in receiving Augmentation des concentrations de produits
waters
chimiques dans les eaux rceptrices
Sludge
Boue
Possibility of spillages and fugitive emissions Possibilit
dcoulements
accidentels
et
during landfill
dmissions fugitives pendant la mise en dcharge
Figure 3.4 : Flux potentiels dmissions manant des traitements physico-chimiques
Remarque : certaines de ces missions napparaissent que dans des traitements physico-chimiques
incorrectement mis en uvre

[80, Petts et Eduljee, 1994], [150, TWG, 2004]

Emissions atmosphriques
Certains composs organiques peuvent circuler dans linstallation sans tre limins et finir
dans la boue ou dans leffluent final, tandis que dautres peuvent svaporer au cours des
ractions exothermiques de neutralisation ou pendant le pressage des boues. Certains dchets
organiques contiennent des espces caches . Par exemple, les huiles de lubrification
contiennent du naphtalne, des BTEX, des phnols, du cuivre et de lazote et peuvent conduire
des missions atmosphriques dammoniac et de xylne pendant la sparation de lhuile davec
leau ou une augmentation des niveaux dans leffluent final du site. Lmission ventuelle de
dchets aqueux contenant des solvants est due la chaleur du procd. Les dchets forte
teneur en azote sont une source dmission potentielle dammoniac dans lair.
Certaines matires traversent la station (car elles ne sont pas captures par les procds physicochimiques), notamment le COT/DCO, le dichloromthane, le phnol, les BTEX et le naphtalne
associs aux eaux rsiduaires provenant du pr-traitement des huiles et le COT, le
dichloromthane, le phnol, le BTEX et le naphtalne associs aux dchets provenant du prtraitement des huiles.
Les missions atmosphriques manant de stations dpuration individuelles dpendent du
systme de rduction des missions utilis. Trs peu dinstallations ont mis en place des
programmes de surveillance capables de quantifier leurs missions atmosphriques. Ces
dernires sont gnralement les COV, les gaz acides et lammoniac. Bien quelles soient
difficiles quantifier tant donn le manque de programme de surveillance, il est nanmoins
possible de constater que le cas chant lutilisation de cuves de traitement fermes et de
systmes de collecte/de traitement de lair permet de les rduire. Les questions telles que la
prsence de faibles concentrations de solvants organiques dans les dchets ne sont pas toujours
apprhendes par les oprateurs du traitement des dchets, mais elles peuvent nanmoins avoir
de limportance eu gard lenvironnement car elles sont susceptibles de conduire des
missions atmosphriques significatives au cours du procd.
Les missions dans lair peuvent tre associes des changements rapides de pH, des
lvations rapides de la temprature et une agitation vigoureuse. Les traitements conduisent
parfois aussi des produits de raction gazeux. La plupart des installations vont librer des
COV qui sexpliquent la fois par le chauffage, lagitation et le pressage ou le schage des
boues. Il existe galement toujours la possibilit pour que soient galement rejets des produits
de raction intermdiaires. Les missions de mtaux dans lair peuvent tre values partir des
rsultats danalyse. Lvaporation est parfois aussi incontrle, comme lvaporation des
solvants rsultant du mlange de solides et de liquides ou de lagitation des boues dans des
rservoirs ouverts.
Des missions de composs organiques sont susceptibles dapparatre lors du traitement de flux
de dchets mixtes (par exemple pour la neutralisation des acides, les solvants passent dans la
phase vapeur dont la pollution ne peut tre rduite avec un purateur-laveur par voie humide
servant rduire les missions acides) ou sont prsentes parce que leur rcupration nest viable
Industries de traitement des dchets

195

Chapitre 3

ni techniquement ni conomiquement (c'est--dire dans la mesure o les contaminants associs


aux dchets qui sont difficiles traiter, sont traits par dautres procds).
Paramtres des missions dans
lair
Dbit de lair dchappement
COT1
Poussires
BTX
Benzne
HCN
H2S
Cl2
SO2
HCl
Hg

Valeurs moyennes des


missions annuelles mesures
(mg/Nm3)
325 Nm3/t
2,84-36
0,21
4,9
< 0,05-0,12
0,31
< 0,03
1,17
0,3
0,01

Dbit massique (g/h)

500 (534 kg/an)


40,3 kg/an
2,5
0,043-15
15
15
0,5
0,2
0,0034

Remarques : Donnes tablies partir des donnes des oprateurs dusine Ph-c avec une capacit totale de 850 kt/an,
pour 2001. Lge moyen des usines est denviron 17 ans (allant de 4 39 ans). Environ 84 % (de 73 91 %) de
lensemble des usines Ph-c pour le traitement des dchets accepts, mentionns ici, relvent des groupes CEL (EWL)
11, 12, 13, 16 et 19.
En rgle gnrale, les missions de lair dchappement sont mesures de manire intermittente. Les mesures sont
essentiellement ralises pour surveiller les procds, l o une contamination de lair dchappement est prvisible
dans lopration projete, notamment pour lvaporation ou pour loxydation du cyanure.
1
Valeurs en mg de carbone

Tableau 3.55 : Emissions atmosphriques manant du traitement physico-chimique des eaux


rsiduaires
[121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002], [135, UBA, 2003], [157,
UBA, 2004]

Les missions de COV provenant des traitements de dchets marins aqueux schelonnent de
0,4 0,6 kg/m3 deau rsiduaire en labsence de tout traitement des gaz dchappement. Le
traitement biologique gnre des manations dodeur. Lune des usines des exemples fait tat
dun niveau dmission moyen de 540 millions ouE/h.
Emissions dans leau (pour des informations complmentaires, voir Section 3.3.4)
En rgle gnrale, les rsidus aqueux (le cas chant) sont envoys dans les gouts. Les dchets
provenant de lindustrie chimique, les dchets forte teneur en azote (parfois les lixiviats des
dcharges) et la valorisation/ le re-raffinage des huiles peuvent introduire des espces
supplmentaires et doivent donc tre pris en compte plus attentivement. Les dchets forte
teneur en azote augmentent le risque de rejet doxyde nitreux. Les mtaux, lammoniac et les
produits chimiques organiques sont gnralement prsents dans les flux deaux.
Dans tous les cas, les autorisations de dversement des effluents dorigine industrielle ou
commerciale imposent une protection des stations dpuration des eaux rsiduaires contre les
dversements de lusine, cette protection tant centre sur la DCO, le pH, la teneur en huile,
lazote ammoniacal, la teneur en mtaux, les sulfates et les sulfures ainsi que sur le
dichloromthane (le compos halogn de nettoyage le plus courant et un contaminant potentiel
des eaux de lavage et des intercepteurs). Le volume de dversement total doit, en principe, tre
connu.
Bien que les techniques de prcipitation des mtaux soient raisonnablement efficaces, un
procd physico-chimique type (en application dune autorisation de dversement des effluents
dorigine industrielle ou commerciale) peut dverser de 1 3 tonnes de mtaux dans les gouts
annuellement (la valeur relle dpend de la taille de lusine ainsi que de la quantit et du type de
dchets. Par exemple si lon considre les valeurs dmission figurant dans le Tableau 3.69, et
abstraction faite du Fe comme mtal, un volume deau rsiduaire de 500 000 m3 est ncessaire
pour atteindre certains des niveaux suprieurs de la plage). Ceci est associ aux matires
particulaires manant du procd, qui sont transportes dans les effluents et qui proviennent
196

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

dun manque defficacit au niveau de ltape de prcipitation ou lors de la dcantation des


mtaux prcipits.
La plupart des sites ne disposent pas de donnes pour le chlore, lazote total et le phosphore
total contenus dans les effluents rejets dans les gouts. Des calculs approximatifs montrent que
pour les sites o des donnes sont disponibles, les missions sont faibles, sauf si le site est
spcialis dans le traitement de lacide phosphorique ou traite des flux teneur leve en azote.
La plupart des sites ont pour obligation danalyser lazote ammoniacal et peuvent, par
consquent fournir une valeur dmission minimum.
Le procd mettant en jeu un mlange deaux rsiduaires et de matires organiques (par
exemple mlange dhuile minrale, dhuile synthtique, de krosne, de dchets dintercepteurs,
dhydrocarbures aliphatiques, dhydrocarbures aromatiques, dalcool, de solvants chlors,
desters, dthers, daldhydes, des ctones, de matires grasses, des cires, des graisses) gnre
environ 836 kg deaux rsiduaires par tonne de dchets ENTRANTS et 5,5 kg de boue
dpuration par tonne de dchets ENTRANTS.
Des missions dans leau de sels, par exemple sulfates et chlorures, se produisent. Ces sels sont
ajouts comme ractifs et ne sont pas limins dans les procds de prcipitation, neutralisation
et filtration. En consquence, les effluents ont des concentrations leves de ces composs.
Dchets solides et missions dans le sol
Les boues dpuration gnres par les usines de traitement physico-chimique peuvent tre
presses et diriges vers un nouveau traitement, presses et mlanges dautres boues
dpuration (gnralement organiques) sur le site ou mlanges des rsidus provenant de
lpuration des fumes pour donner un produit solide (avec raction exothermique). Presque
tous les sites produisent des gteaux/ boues qui sont ensuite couramment incinrs ou coincinrs, ou dans quelques cas directement mis en dcharge.
Les niveaux de mtal contenus dans les dchets sont bien caractriss mais la contamination
organique ne lest pas. N et P ne sont gnralement pas quantifis dans les dchets et sont
prsents dans la solution aqueuse.
Dchets gnrs par le procd
Huile
Concentrats 1
Boues dhydroxydes2
Boues provenant des procds de purification et de
vidange

Quantit spcifique (kg/tonne du total des dchets


traits dans lusine de traitement Ph-c)
30-90
14-40
60-90
10-50

Remarques : Donnes tablies partir des donnes des oprateurs dusine Ph-c avec une capacit totale de 850 kt/an,
pour 2001. Lge moyen des usines est denviron 17 ans (allant de 4 39 ans). Environ 84 % (de 73 91 %) de
lensemble des usines Ph-c pour le traitement des dchets accepts, mentionns ici, relvent des groupes CEL (EWL)
11, 12, 13, 16 et 19.
En rgle gnrale, lhuile est recycles et les substances restantes sont recycles ou limines en fonction de leurs
caractristiques et des conditions du march.
1
Concentrats provenant de lvaporation/stripping et de la filtration sur membrane ainsi que lultra-filtration et
des changeurs dions.
2
Le poids concerne la boue humide, draine, matire sche totale (TS :~35-45 %)

Tableau 3.56 : Dchets du procd des usines de traitement physico-chimique


[121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002]

Les dchets des traitements Ph-c proviennent principalement de la prcipitation/floculation, des


concentrats manant de la filtration sur membrane, de lvaporation ou de lchange dions ; les
dchets sont galement produits dans les oprations de nettoyage et de drainage, les
constructions et les conteneurs. La mesure dans laquelle il est possible dutiliser les dchets est
propre chaque cas individuel. Par exemple, lhuile spare est gnralement recyclable, les
concentrats de la filtration sur membrane, de lvaporation ou de lchange dions sont
Industries de traitement des dchets

197

Chapitre 3

recyclables dans certains cas, les boues rsultant de la prcipitation/floculation sont


gnralement limines, les dchets des oprations de nettoyage et de drainage sont
gnralement limins et llimination consiste habituellement en une immobilisation ou une
incinration.
Le Tableau 3.57 ci-dessous prsente la composition des boues gnres dans le traitement
physico-chimique des eaux rsiduaires.
Compos
pH
COT
Perte au feu
Hydrocarbures
PCDD/F
PCB ( 6)
EOX
CN total
As
Cd
Cr total
Cu
Hg
Ni
Pb
Tl
Zn

Valeur
7-9
54,7
54,7
30 000
< 0,1
< 0,12
10
< 0,1
0,2
2,7
887
349
0,2
210
211
14
1 970

Unit
% en poids
% en poids
mg/kg
ng-TE/kg
mg/kg
mg/kg
mg/kg
mg/kg
mg/kg
mg/kg
mg/kg
mg/kg
mg/kg
mg/kg
mg/kg
mg/kg

Tableau 3.57 : Boues gnres dans le traitement physico-chimique des eaux rsiduaires
[151, UBA, 2004]

La quantit de boue contenant du mtal (gteau de filtration) produite dpend des contaminants
spcifiques contenus dans les eaux rsiduaires, de leur concentration ainsi que des ractifs et
autres produits chimiques utiliss. La quantit de boue varie de 2,5 10 % des eaux rsiduaires
en entre. En remplaant la chaux par de lhydroxyde de sodium, la quantit de gteau de
filtration est rduite. Toutefois, la chaux est ncessaire pour la spcification des fluorures.
Le gteau de filtration avec des concentrations leves de mtaux, par exemple du nickel et du
cuivre, peut tre utilis comme matire premire dans lindustrie mtallurgique. Dans dautres
cas, le gteau de filtration est limin en tant que dchet solide.
Rsidus solides des dchets marins aqueux
Les rsidus solides gnrs sont :
rsidus solides des dcanteurs/centrifugeurs et filtres (50 kg/t deaux rsiduaires)
huile spare et fractions chimiques (possibilit de remploi comme combustibles).
Emissions manant des activits physico-chimiques particulires
La plupart des usines de traitement sont rputes gnrer les missions numres dans le
Tableau 3.58 ci-dessous. Le niveau des missions dpend du volume trait et des systmes de
rduction des missions mis en place.

198

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

Activit physicochimique
Addition de carbonate
de sodium solide ou
addition dacide
sulfurique pour former
du sulfate de nickel ou
de chrome

Air

Eau

Rsidus/sol

Emissions de CO2, plus


dautres gaz acides (par ex.
SOx) en fonction des
solutions de dpart

La fraction liquide est


renvoye dans la partie
traitement et assemblage
de linstallation. Il sagit
dune fraction marginale
des principaux dchets
ENTRANTS.
HOCl

Aprs prcipitation, on
laisse le produit refroidir et
se cristalliser avant de le
mettre en sac et de
lenvoyer en recyclage.

Oxydation des
cyanures
Traitement des lampes/ Hg et SOx
tubes fluorescents
Prcipitation des
mtaux
Systmes de
rcupration de
largent

Dversement dune
solution pauvre en
hydroxyde de sodium
Zn, Cu, Cd

Emissions dammoniac
non quantifies et peut-tre
de SOx, manant des
produits chimiques de
lindustrie photographique
dus la teneur leve en
azote et en soufre des
solutions.
En outre, il peut y avoir, il
y a des missions de COV
supplmentaires dues aux
procds de regroupement
et de transfert.
Traitement des dchets Ammoniac, COV et
Solides en suspension,
dimprimerie et de
probablement SOx.
azote (principalement
lindustrie
nitrate) et DCO
photographique
Utilisation dagent
Hg
caustique brut
Oprations unitaires
Stripping lair
Ammoniac et COV
incluant des solvants
organiques (par exemple
DCM)
Flottation air dissous
(DAF)

Prsence possible de
niveaux dazote levs
dans les dchets

En rgle gnrale, les


dchets ont une teneur
leve en azote.

En rgle gnrale les


boues prleves dans le
fond des bassins de
dcantation ont une siccit
(teneur en matires
solides) pouvant atteindre
4 %.

Evaporation

Se droule en principe
dans des systmes
totalement ferms mais les
diverses vannes de purge
peuvent entraner des
missions fugitives.
Filtration/pressage
Ammoniac et, si la teneur
Il sagit dun domaine organique des flux de
donnant communment dchets est leve, COV
lieu des missions
dans les installations
chimiques
Echangeur dions
Lluat dun changeur
dions doit faire lobjet
Industries de traitement des dchets

199

Chapitre 3
Activit physicochimique

Air

Eau

Rsidus/sol

dun traitement
supplmentaire dans
linstallation en fonction
de sa composition/
concentration.
Rservoirs de mlange

Neutralisation

Production ventuelle
dune gamme dmissions,
rsultant en partie des
ractions chimiques, et en
partie des effets
thermiques qui rduisent la
solubilit des gaz dans
leau.
Lammoniac est le gaz
mentionn le plus
couramment comme
constituant un problme
ce stade du procd.
La neutralisation peut tre
une raction exothermique
violente avec une
modification rapide du pH.
Les acides acidiques tels
que le CO2, HCl, Cl2, NOx
et SOx, ainsi que
lammoniac manent de la
cuve du racteur,
conjointement toutes les
matires volatiles
contaminantes, telles que
les solvants de nettoyage
contenus dans les eaux de
lavage. Les gaz peuvent
transporter des liqueurs
et des matires
particulaires.

Les composants types


Les composants types sont
sont le chlorure, le
le chlorure, le phosphore,
phosphore, lazote et les lazote et les mtaux.
mtaux.

Fractionnement
organique des
mulsions

En rgle gnrale, les


quantits de boue (gteaux
de filtration) produites sont
plus petites avec le
fractionnement organique
quavec le fractionnement
lacide.

Oxydation/rduction

La salination des eaux


rsiduaires dpend du
procd.

Dcantation
(Sdimentation)

Emissions dans lair


possibles mais peu
probables

Gestion des boues (par


ex. pressage ou
stockage des boues)
Extraction au solvant

COV sous forme


dmissions fugitives.
Gaz manant de la solution
Solvants sous forme
Solvants
dmissions fugitives.
Important potentiel
dmissions avec les rejets
lis au transfert ou une
situation durgence.
Les missions sont

Stripping
200

Les boues prleves dans


le fond des bassins de
dcantation ont une siccit
de lordre de 0,5 1,0 %.

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
Activit physicochimique

Air

Eau

Rsidus/sol

emprisonnes dans les


zones prvues cet effet
de lusine Ph-c.
Tableau 3.58 : Emissions des procds de traitement physico-chimique appliques aux eaux
rsiduaires
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [121, Schmidt et Institute for environmental and
waste management, 2002]

3.3.3.2 Emissions du traitement physico-chimique des dchets solides et des boues


La plupart des usines de traitement sont rputes gnrer les missions numres dans le
Tableau 3.59 ci-dessous. Le niveau des missions dpend du volume trait et des systmes de
rduction des missions mis en place.
Activit physicochimique
Filtration/pressage

Air

Ammoniac et, si la teneur organique


des flux de dchets est leve, COV
Btiments pour mlange Emissions par les chemines dappel
immobilisation
en toiture.
Les missions se produisent au cours
du transfert depuis la fosse de
mlange vers llimination hors site ;
et par les portes daccs, suite des
coulements accidentels/fuites,
pendant le chargement des cuves de
raction.
Assemblage des boues
Matires particulaires et COV, en
particulier en cas de raction
exothermique
Gestion des boues (par
COV sous forme dmissions
ex. pressage ou stockage fugitives.
des boues)
Gaz manant des solutions
Solidification
Possibilit dmission de matires
particulaires partir de cette
opration
Chargement automatique COV, poussires, odeur au cours du
des dchets
transfert des dchets et ractifs
Cuve de raction
Emission manant de la raction de
substances incompatibles.
Ractions incontrlables dues une
erreur de dosage des ractifs ou la
formation de points chauds par suite
dun mlange insuffisant.
Silo de ractifs
Poussires manant du trop-plein des
silos de ractifs.
En outre, missions de poussires
fugitives au niveau des
raccordements des silos et poussires
provenant des stocks de rserve des
ractifs entreposs lair libre

Eau

Rsidus/sol

Fuite provenant
dquipements mal
entretenus ou
endommags

Fuite provenant
dquipements
mal entretenus ou
endommags

Tableau 3.59 : Emissions des procds de traitement physico-chimique appliqus aux solides et aux
boues
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2000]

Industries de traitement des dchets

201

Chapitre 3

Les missions fugitives des oprations de manutention des matires pour les procds ex-situ
sont souvent ngliges ou ignores, mais elles peuvent reprsenter une fraction significative des
missions totales manant du traitement des sols.
Emissions des activits dexcavation et denlvement des sols
Les missions de COV provenant des oprations de manutention lors de lexcavation et de
lenlvement du sol proviennent de lchange de gaz contenus dans les pores du sol chargs de
contaminants avec latmosphre lorsque le sol est remani, et dune certaine diffusion des
contaminants travers le sol. Il existe plusieurs points dmissions potentiels lis une
excavation, qui sont tous considrs comme des sources dmissions fugitives. Pour
lexcavation, les principaux points dmission prsentant un intrt sont les missions :
des dchets exposs dans la fosse dexcavation
du dversement des bennes piocheuses, et les missions
des dchets/ du sol sous forme de tas de stockage court terme.
En outre, les engins de terrassement impliquent des sources supplmentaires dmission de
COV, des matires particulaires, doxydes dazote, etc. On sait que la manutention du sol est
susceptible de librer de grandes quantits de COV : de ce fait, les COV sont, en rgle gnrale,
les missions les plus proccupantes. Les missions de matires particulaires et de composs
semi-volatils et mtaux associs peuvent tre proccupantes sur certains sites donns.
Etant donn la frquence des oprations dexcavation des sols contamins, il est surprenant que
peu de donnes sur leurs missions atmosphriques ou sur leurs taux dmission aient t
publies.
Toutefois, on dispose des taux dmission relevs sur deux sites, pour les oprations combines
dexcavation et de dversement par benne et les chiffres annoncs atteignent 4 g/min pour des
composs spcifiques. Dans ce cas, la plupart des COV prsents dans le sol ont t dcaps
pendant lexcavation, si lon se rfre la comparaison entre les missions totales mesures et la
masse de ces mmes contaminants dans le sol (calcule partir des donnes de concentration
dans le sol). Ceci sest avr vrai pour les deux sites, malgr des diffrences de types de sol et
de concentrations de sol.
Activit

Volume des
boues

Surface expose
(m)

Perturbation des boues


Excavation des boues
Dshydratation des boues
Post-perturbation

25-27
26-48
1,7
26

45-125
125-261
3,3
91

Taux dmission
hydrocarbures
C8+
(g/s)
1,33
7,76
1,24
1,11

Flux dmission
C8+
(g/m/s)
0,01-0,03
0,03-0,06
0,38
0,01

Tableau 3.60 : Rsultats des mesures des missions


Extrait de [30, Eklund et al., 1997]

Lampleur des missions de COV dpend dun certain nombre de facteurs, y compris du type de
composs prsents dans les dchets, de la concentration et de la rpartition des composs ainsi
que de la porosit et de la teneur en humidit du sol. Les paramtres oprationnels cls sont la
dure et la vivacit de la manutention, et la taille des quipements utiliss. Plus le dplacement
et la manutention sont longs ou nergiques, plus il est vraisemblable que les composs
organiques vont se volatiliser. Plus les volumes de matires traites par chaque opration sont
importants, plus le pourcentage de COV extraits du sol est faible, car le rapport surface/volume
est minimis.
Le sol contenant du benzne ou dautres carcinognes volatils est de nature prsenter un risque
important pour les travailleurs intervenant sur le site et la population environnante, sil doit tre
excav.
202

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

Lampleur des missions manant des oprations de manutention du sol varie avec les
conditions oprationnelles. Le taux dexcavation et de dversement par benne, la hauteur de la
chute, la quantit de surface expose et la dure dexposition du sol, la forme des piles de
stockage et la siccit des couches superficielles de sol vont tous avoir une influence sur les
niveaux dmission des COV. Des technologies de contrle supplmentaire sont disponibles
afin de minimiser les missions, mais elles savrent relativement inefficaces et leur mise en
uvre est onreuse par rapport aux contrles des sources ponctuelles.
Emissions manant de la dsorption thermique
Les missions dans lair manant des systmes de dsorption thermique sont influences par les
caractristiques des dchets, le procd de dsorption appliqu, et les quipements de contrle
des missions utiliss. Les missions dans lair associes la dsorption thermique proviennent
de plusieurs sources. Les sources ponctuelles dmission dans lair varient grandement dun
procd lautre. La chemine dun dispositif de post-combustion rejette des produits de
combustion, la manire dun systme de chauffage combustion, si les gaz de combustion ne
sont pas achemins dans le dsorbeur. En rgle gnrale, un systme de chauffage combustion
fonctionne au propane, au gaz naturel ou au mazout. Si les contrles des missions de COV sont
assurs par un filtre manches, un purateur-laveur ou un absorbeur charbon actif des
vapeurs, les dgagements gazeux vont contenir de petites concentrations de contaminants
dorigine, ainsi que les produits de toutes les ractions chimiques susceptibles de se produire. Le
volume des dgagements gazeux manant dune unit de dsorption thermique dpend du type
de processeur mis en oeuvre. Le Tableau 3.61 ci-aprs prsente certaines valeurs concernant les
missions de la dsorption thermique.

Chauffage direct
Chauffage indirect

Flux de gaz
(Nm3/h)
17 000 - 85 000
1 700 - 8 500

Polluants ventuellement
prsents
COV
COV

Tableau 3.61 : Emissions de la dsorption thermique par chauffage direct et indirect


[30, Eklund et al., 1997]

Divers types de systmes de dsorption thermique peuvent produire jusqu neuf flux de
procds rsiduels : sol trait, rejet de matires surdimensionnes, contaminants condenss, eau,
poussire de contrle des particules, fumes propres, boues des sparateurs de phase, charbon
puis des phases aqueuses, et charbon puis des phases vapeur. Les fumes manant des
units chauffes indirectement, c'est--dire des vis thermiques, peuvent tre traites avec des
systmes chimiques/physiques plus petits, tels que des filtres manches ou un condenseur, puis
par un dispositif de post-combustion
Polluant
Emissions fugitives

Matires particulaires, oxydes dazote (NOx),


monoxyde de carbone (CO) et gaz acides
Dioxines, furannes et phnol

Origine
Excavation du sol contamin
Classificateur, convoyeur dalimentation, et trmie
dalimentation
Composants du systme de dsorption thermique et
des contrles
Gaz dchappement manant du systme de
chauffage, du sol trait, de la poussire du contrle
des matires particulaires, de lhuile non traite du
sparateur huile/eau, du charbon puis dun
absorbeur charbon pour phase liquide ou vapeur,
de leau traite et des boues de lpurateur-laveur
Combustion et pyrolyse

3.62 : Emissions gnriques manant de la dsorption thermique


Industries de traitement des dchets

203

Chapitre 3
[30, Eklund et al., 1997]
Paramtre

PM
Benzne
Tolune
m,p-xylnes
o-xylnes
Total des xylnes
Ethylbenzne
THC
COV
Diesel
Naphtalne
Acnaphtylne
Acnaphthne
Fluoranthne
Phnanthrne
Anthracne
Fluoranthne
Pyrne

Concentration
initiale1
(ppm)

Concentration
finale1
(ppm)

Efficacit
dlimination
(%)

Caractristiques
types des effluents
gazeux 2
concentration par
chemine

0,11-39,5
0,27-2
< 0,8-3
3,1-15,6
13,1
0,11
39-393

700-1 000 mg/Nm3


< 0,01-0,06
< 0,01-0,1
0,2-1,2
< 0,01
0,1
< 0,01
5,7-9,5
0,045-2,27 kg/h
<1

84,5-99,9
n/a
< 75
99,7-99,9
99,2
> 90
85-97,5

4,3-8,6 ppm
0,6-0,8 ppm
0,42-3,5 ppm

1 875

129-2 800 ppm

> 99,9
5 136-6 757 g/Nm3
634-901 g/Nm3
317-638 g/Nm3
405-763 g/Nm3
385-645 g/Nm3
< 1,4-427 g/Nm3
24-135 g/Nm3
32-111 g/Nm3

Bas sur deux ou trois installations en fonction du paramtre.


Bas sur deux installations. Les quipements de contrle des missions comprennent un laveur-purateur par
voie humide et un dvsiculeur de type cyclonique. Les valeurs ppm font rfrence des conditions sches.
Les missions de COV provenant des scheurs dagrgats dasphalte varient selon plusieurs ordres de grandeurs en
fonction de lutilisation ou non de dispositifs de post-combustion comme dispositifs de contrle. En rgle gnrale,
ces systmes de traitement nemploient pas des contrles de COV sauf sils ont t modifis pour la remdiation des
sols.
Une socit a valu les missions types du traitement des sols dans un scheur dagrgats dasphalte modifi. Ce
dernier comprend une cuve rotative alimentation directe fonctionnant une temprature de 290 540 C. Un
collecteur tube cyclonique primaire et un filtre manche jets pulss assurent le contrle des missions de matires
particulaires. Un oxydateur thermique (c'est--dire un dispositif de post-combustion) dtruit les composs organiques
contenus dans le flux des dgagements gazeux (efficacit de 99 99,99 %). Bas sur un dbit de 32 54 t/h.
2

Tableau 3.63 : Caractristiques des entres et des sorties des scheurs dagrgat dasphalte
[30, Eklund et al., 1997]
Contaminant

PCB
2,3,7,8-TCDD

Units

Temps de
rsidence
(minutes)

ppm
19
ppb
40
ppb
19
ppb
10,5
ppb
24
ppb
5,6
ppb
20
Efficacit globale estime de 95 %

Temprature
(C)

550
560
560
560
460
550
555

Concentration Concentration
Taux
Taux
initiale
finale
dmission dmissions
s non
estimes
contrles
(g/h)
(g/h)
37,5
2
1,14
5,68e-02
260
0,018
0,00832
4,16e-04
236
0,018
0,00755
3,78e-04
266
0,018
0,00851
4,26e-04
233
0,5
0,00744
3,72e-04
48
0,084
0,00153
7,67e-05
56
0,23
0,00178
8,92e-05

Tableau 3.64 : Emissions estimes de composs slectionns pour le nettoyage du sol contamin par
PCB avec un procd de dsorption thermique
[30, Eklund et al., 1997]

Emissions manant de lextraction la vapeur des dchets solides


Les missions dans lair associes aux systmes dextraction la vapeur proviennent
principalement de la chemine. Il peut y avoir des rejets supplmentaires dorganiques volatiles
rsultant du traitement de toute eau contamine qui est extraite. Les missions fugitives sont
204

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

considres comme quantit ngligeable en raison de la pression ngative utilise dans la


majeure partie du systme.
Les missions comprennent les organiques volatils non traits manant du procd dextraction.
Une limination et lmission conscutive de composs organiques semi-volatils se produit
aussi, mme son efficacit est moindre que pour les COV. Il y a parfois aussi des quantits
dmissions atmosphriques plus petites associes au systme de contrle. En raison de la
diversit des technologies utilises pour le traitement la vapeur, les missions des chemines
comprennent parfois aussi certains produits rsultant dune combustion incomplte, des NOx,
des matires particulaires, du CO et des gaz acides. Les composs organiques volatils mis
partir de sources ponctuelles constituent toutefois un sujet trs proccupant. Le Tableau 3.65
prsente les donnes relatives aux missions atmosphriques de plusieurs systmes dextraction
la vapeur.
Nombre de
systmes tudis
13

17

17

Paramtre

Units

Plage ou valeur

Dbit par puits


Elimination
Concentration des
gaz dchappement
Dbit total
Traitement :
Aucun
Carbone
Incinration
catalytique
Combustion
Dbit dlimination
Dbit total
Concentration en
polluants
Efficacit du
contrle

m3/min
kg/jour
ppmv

0,2-8
0,9-113
20-350

Moyenne
approximative
2
27
100

m3/min
n systme

0,1-161

23

9
6
1

kg/jour
m3/min
ppmv

1
2-195
0,7-318
150-3 000

45
62
400

90-99

95

Tableau 3.65 : Emissions manant des systmes dextraction la vapeur


[30, Eklund et al., 1997]

Le taux dmission des COV des systmes dextraction la vapeur fonctionnant en continu
tend, au fil du temps, suivre une courbe de dcroissance exponentielle.
Polluant

Trichlorothylne (TCE)
trans-1,2-dichlorothylne (DCE)
1,1,1-trichlorothane (TCA)
Ttrachlorothylne (PCE)
TOTAUX
1
2

Pic dmissions 1
Chemine sans contrle
(g/h)
1 712
99,4
13,6
3,18
1 830

Pic dmissions 2
Chemine avec contrle
(g/h)
17,1
0,99
0,14
0,03
18,3

Emissions sans contrle bases sur le taux dlimination de chaque contaminant


Bas sur une efficacit du contrle global estim 99 % pour deux absorbeurs charbon monts en srie

Tableau 3.66 : Estimation des missions dun systme dextraction sous vide in-situ
[30, Eklund et al., 1997]

Emissions manant du lavage des sols


Dans le procd de lavage des sols, la plus grande source potentielle dmission de
contaminants volatils se trouve dans les procds dexcavation, de manutention des matires, de
prparation des charges et dextraction. Les flux de dchets peuvent aussi tre des sources
potentielles dmission de COV. Le procd de rcupration des solvants implique la
Industries de traitement des dchets

205

Chapitre 3

vaporisation du solvant : en consquence, cette tape ainsi que dautres tapes de ce procd
sont susceptibles de conduire des missions fugitives. Les flux de dchets sont galement des
sources potentielles dmission de COV, si des COV sont dj prsents dans le flux de dchets.
Pour les procds dextraction au solvant, les missions du solvant proprement dit peuvent
galement constituer une source de proccupation.
Les aires de stockage doivent faire lobjet dun contrle spcifique pour viter une dispersion de
la pollution, en particulier des poussires. Pour les effluents liquides, les installations sont
toujours quipes dune station dpuration des eaux-boues, dans laquelle les eaux sont
envoyes avant dtre rejetes.
Le lavage des sols gnre quatre flux de dchets : des solides contamins spars des eaux de
lavage, des eaux rsiduaires, des boues dpuration des eaux rsiduaires et des solides rsiduels,
ainsi que des missions dans lair.
Paramtre de leau
Solides en suspension
DBO5
DCO
Nitrite N (NO2-N)
P, total
Cr, total
Cu
Hg
Ni
Pb
Zn
Rsidus gnrs par le procd1
Boues dpuration
Autres fractions rsiduelles
1

Concentration (mg/l)
60
25
350
10
2
0,3
0,5
0,005
0,3
0,3
2
Boues minrales
Particules de HAP et oxydes
mtalliques

Ces rsidus sont dclars comme tant destins une mise en dcharge.

Tableau 3.67 : Emissions manant dune installation traitant le sol contamin par lavage
[66, TWG, 2003]
Remarque : La capacit de linstallation est de 68 kt/an

Emissions manant de lextraction au solvant


Un procd dextraction au solvant produit jusqu cinq flux de dchets : des contaminants
concentrs, des solides, des eaux rsiduaires, des rejets surdimensionns, des missions
atmosphriques traites.
Les units dextraction au solvant ont une conception en boucle ferme dans laquelle le solvant
est recycl et remploy. En rgle gnrale, ces units sont conues pour produire des missions
atmosphriques ngligeables, toutefois certains solvants ont t dtects dans les systmes de
mise lair libre des effluents gazeux. En outre, des niveaux significatifs dmissions ( la fois
en phase vapeur et sous forme de matires particulaires) peuvent se former pendant les activits
de prparation des dchets telles que lexcavation et la manutention des matires.
Emissions manant des traitements des dchets FGT
La principale proccupation environnementale lie la manutention, lutilisation et
llimination des dchets de combustion est le risque potentiel dmissions de mtaux lourds, de
polluants organiques et de sels. Les principales voies de ces missions sont la lixiviation et les
envols de poussires. Comme il est relativement ais de contrler les missions de poussires, la
lixiviation constitue une question plus proccupante eu gard lenvironnement. Il convient
galement de noter que la gnration dhydrogne gazeux partir des dchets FGT par contact
avec de leau a fait lobjet de nombreuses tudes et peut tre lorigine de problmes

206

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

considrables. Sa gnration dpend du stockage des dchets FGT intermdiaire mais aussi du
type, de la conception et du fonctionnement de la dcharge dans laquelle ils se forment.
Emissions manant des procds de stabilisation
Plusieurs des procds de stabilisation ont une tape de lavage initial, dans laquelle la majeure
partie des sels solubles, et dans une certaine mesure, des mtaux sont extraits avant la liaison
chimique du reste des mtaux. Ces procds sont finaliss en dshydratant le produit stabilis,
qui est ensuite prt pour tre mis en dcharge. Ensuite, les dchets solides du lavage gnrent
des eaux rsiduaires qui ncessitent un quelconque traitement en raison de la prsence de
certains composants. Toutefois, en fonction des autorits locales, les eaux rsiduaires ainsi
gnres peuvent tre dverses dans lenvironnement ou traites dans lindustrie chimique pour
rcuprer certains sels (par ex. sels de sodium).
Emissions manant des traitements de lamiante
La nature fibreuse de lamiante et la taille de ses fibres sont les principaux paramtres qui font
que lamiante est dangereux. Au cours du traitement, certaines missions peuvent tre gnres.

3.3.3.3 Emissions manant du traitement des dchets spcifiques


Hydrognation des POP
Sur une installation canadienne, on a trouv du gaz produit ne contenant aucun PCB dtectable,
tandis que les concentrations de chlorobenznes et de dioxines totales sont semblables celles
des blancs. Cela suggre que le gaz produit ne contient pas de niveau quantifiable de ces
substances. Lorsque le gaz produit a t brl dans le reformeur vapeur, des dioxines ont t
mises par la chemine du reformeur une concentration de 15 pg TEQ/Nm3. Cette formation
de dioxines a t attribue lutilisation dair contamin par les PCB provenant du site
alimentant le reformeur en air de combustion.
Toutes les sorties provenant de la destruction de dchets contamins par les PCB utilisant ce
procd peuvent tre confines et testes. Il nexiste aucune mission non contrle manant du
procd, susceptible de se traduire par des rejets dair de solides ou de liquides contamins par
les PCB, dans lenvironnement immdiat. Les rejets de PCB dans lenvironnement ne peuvent
se produire que pendant la manutention des dchets avant leur traitement, o il existe un risque
dcoulement accidentel.
Comme la raction se droule dans une atmosphre rductrice en labsence doxygne, la
possibilit de formation de dioxines et de furannes est rpute tre limine. Si la teneur en
hydrogne (base sche) est maintenue des pourcentages suprieurs 50 %, on vite la
formation de HAP.
Type de dchets
Huiles PCB
Chlorobenznes
Dioxines prsentes dans les huiles
PCB

Efficacit de destruction (%)


99,999808 - 99,9999996
99,9999836 - 99,9999972
99,999 - 99,9999

DRE (%)
99,9999985 - 99,9999997
99,9999842 - 99,9999985

Tableau 3.68 : Efficacit de destruction des procds dhydrognation


[100, UNEP, 2000]

Si le gaz produit ou lair ambiant utilis comme air de combustion pour la chaudire ou pour des
units similaires contient du chlorure dhydrogne ou dautres espces chlores, leur
combustion peut conduire la formation de dioxines. Afin de satisfaire aux critres techniques
fondamentaux relatifs la destruction des POP, la fois le gaz produit et lair de combustion
doivent tre traits pour liminer de tels donneurs de chlore et viter ainsi la formation de
dioxines.

Industries de traitement des dchets

207

Chapitre 3

Il faut particulirement veiller viter davoir des taux levs de gnration de gaz, susceptibles
dentraner une surpressurisation des systmes. Le procd a une capacit de surpression
limite : cest pourquoi toute surpression peut se traduire par un rejet de dchets.
Pendant les oprations types, 30 50 % du gaz produit sont brls comme combustibles dans la
chaudire ou dautres units annexes.
Les rsidus gnrs par le procd comprennent le gaz produit issu du racteur, leau de
lpurateur-laveur et la boue provenant du traitement du gaz produit, ainsi que de petites
quantits de grains de poussire provenant du racteur. Le gaz produit est rcupr par voie
catalytique afin de rcuprer lhydrogne ou brler comme combustible dans un ou plusieurs
des systmes annexes : dans la chaudire, le reformeur catalytique et/ou dans le vaporiseur
biologique squentiel.
Hydrognation des PCB et de POP
Toutes les missions et tous les rsidus sont capturs en vue de les analyser et de les retraiter, si
ncessaire. Des taux de destruction allant de 99,9 99,99999 % ont t rapports sur des sites
fonctionnant une chelle commerciale en Australie.
Oxydation leau supercritique
Les rsidus du procd sont habituellement confins et comprennent de leau, du gaz (moins de
10 ppm de CO et de trs petites quantits doxydes dazote, de gaz acides tels que le chlorure
dhydrogne ou des oxydes de soufre et de matires particulaires) et des solides si les dchets
contiennent des sels inorganiques ou des organiques avec des halognes, du soufre ou du
phosphore. Les rsidus gnrs pendant le procd tels que les cendres et la saumure doivent
tre limins.

3.3.4 Dchets SORTANTS des traitements physico-chimiques


La plupart des dchets SORTANTS de ces procds sont mis en dcharge.
Eaux rsiduaires
Le dbit massique principal provenant des usines Ph-c est constitu par les eaux rsiduaires, soit
environ 85 95 % de la masse des dchets accepts en traitement. La qualit des eaux
rsiduaires des usines Ph-c fait lobjet dune surveillance rgulire par des autorits de
supervision et dans le cadre dune auto-surveillance interne. En raison de cette activit de
surveillance, de nombreuses donnes sont disponibles sur la composition des eaux rsiduaires
provenant des usines Ph-c.
Paramtres des missions deau
pH
Conductivit lectrique
Transparence (profondeur de vue)
Solides en suspension
COT
DBO
DCO1
Hydrocarbures
Dtergents (anioniques)
Huile minrale
Indice phnolique
AOX
EOX
BTX
Cl
Cl libre
208

Plages des valeurs moyennes


annuelles (ppm)
6,9-10,4
1 150-13 500 S/cm
10-47 cm
< 0,5-32
< 0,1-2,1 ml/l
2 200-3 800
5-2 490
200-17 870
< 0,1-19,8
0,6-14,8
5-10
0,8-25
< 0,01-0,7
< 0,1-0,5
< 0,1-1,2
3 975-35 420
< 0,1-0,3

Plages de la charge annuelle


(kg/an)

< 0,6
38 061

89

317
9
10

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
CN
CN libre
F
N organique
N total
NH3-N
Nitrate-N
Nitrite-N
P total
Sulfate
Sulfure
Sulfure libre
Al
As
Cd
Co
Cr total
Cr (VI)
Cu
Fe
Hg
Mn
Ni
Pb
Se
Sn
Zn

< 0,1-0,6
< 0,01-0,1
0,5-8,6
109-440
8,4-590
22-1 330
0,9-472
0,90-10,2
< 0,1-14,75
65-3 630
1 012
< 0,1-0,77
< 0,1-5
< 0,01-0,1
0,0004-0,1
0,1
0,05-0,3
< 0,01-0,1
< 0,1-0,4
0,2-20
0,0001-0,02
< 0,1-2,7
0,05-1,4
< 0,02-0,7
< 0,1-0,5
< 0,1-0,4
< 0,1-3,9

<1

38

<1
63
< 0,1

3,8
<1
2,5
253
< 0,02
3,8
<1

12

Remarques : Les plages ont t tablies partir de plusieurs jeux de donnes dmissions fournis. Un jeu de donnes
repose sur les donnes fournies par des oprateurs dusine Ph-c avec une capacit totale de 850 kt/an, pour 2001.
Lge moyen des usines est de 17 ans (allant de 39 ans). Approximativement 84 % (de 73 91 %) de toutes les
usines de traitement physico-chimiques pour le traitement des dchets accepts observs ici relvent des groupes du
catalogue CEL (EWL) 11, 12, 13, 16 et 19. Un autre jeu de donnes correspond au 20/80 pourcentile des valeurs
moyennes annuelles pour certaines usines Ph-c, et un autre jeu correspond aux valeurs minimum/maximum mesures
provenant du traitement dune installation de dsmulsification (donnes de 1994 1999).
1
Certaines donnes concernent la fraction DCO dissoute dans du THE et dautres correspondent la valeur
DCO totale.

Tableau 3.69 : Dchets SORTANTS du traitement physico-chimique des eaux contamines


[121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002], [134, UBA, 2003], [150,
TWG, 2004], [156, VROM, 2004], [157, UBA, 2004]

Le Tableau 3.70 ci-dessous prsente les sorties dune installation de traitement de laquage.
Matire
Matires sches

Quantit (t/an)
10 000

Eau du traitement
organique

2 000

Rgnration des solvants

13 000

Industries de traitement des dchets

Composition (mg/kg)
PCB
< 0,05
BTEX
104,8
As
<1
Cd
6,7
Cr total
77
Cu
905
Hg
0,25
Ni
43
Pb
339
Tl
< 0,5
Cyanure total
6 200
Cd
< 0,5
Hg
< 0,5
Zn
1,7

209

Chapitre 3
Tableau 3.70 : Dchets SORTANTS du traitement physico-chimique de leau contamine :
principalement coagulum de laquage et solvants
[135, UBA, 2003]

Le Tableau 3.71 prsente les niveaux dmissions atteints aprs une tape de polissage de
leffluent, par exemple par filtration sur sable ou par filtres change dions
Compos
Cyanure libre
COV halogn
Huile minrale
Ag
Cd
Cr (total)
Cr (VI)
Cu
Ni
Pb
Sn
Zn
1

Concentration (mg/l deaux rsiduaires)


(chantillons toutes les 24 heures)
1,0/0,2
0,1
200 (chantillon alatoire)
1,0/0,1
0,2
1,0/0,51
0,1
2,0/0,5
2,0/0,5
2,0/0,5
3,0/2,0
2,0/0,5

Normes pour charges de mtaux dverss (Cr, Cu, Ni, Pb et Zn)< 200 g/jour et > 200 g/jour

Tableau 3.71 : Niveau dmissions aprs tape de polissage de leffluent, par exemple par filtration
sur sable ou par filtres change dions
[156, VROM, 2004]

Dchets solides et boues


Les matires finales aprs stabilisation/solidification ont une composition en mtaux et en
teneur organique similaire celle des dchets dorigine. Toutefois les matires finales
prsentent une rduction de la toxicit et de la solubilit des mtaux et des composs organiques
par rapport aux dchets dorigine.
Lannexe de la directive sur les dcharges (33/2003/CE) nonce les critres et les procdures
dacceptation des dchets en dcharge. Les critres contiennent certaines valeurs limites pour
les dchets dangereux acceptables dans les diffrents types de dcharges. Ces critres reposent
sur des valeurs limites de lixiviation et incluent des restrictions pour certains mtaux, certains
anions et certains paramtres de composs organiques.
La permabilit des dchets stabiliss leau dpend de nombreux paramtres (par exemple de
la nature des dchets, de la nature et de la quantit de ractif ajout, des objectifs cibls) de sorte
que les valeurs de permabilit peuvent varier de 10-9 10-12 m/s.
Cendres lourdes/scories immobilises
En rgle gnrale, il existe plusieurs possibilits de remploi des cendres lourdes, aprs
traitement. Lorsque la valeur des scories nest pas conforme des paramtres dfinis, le
remploi des scories avec des mesures de scurit technique dfinies est possible. Certains
exemples doption de remploi sont dcrits ci-dessous et sont prsents dans le Tableau 3.72 :
utilisation dans la construction des routes et des rues. Les cendres lourdes sont utilises
comme bases solides, par exemple dans la construction demplacements de parking, de
zones aroportuaires et portuaires. Toutefois, il existe un besoin de disposer dune couche
impermable qui coiffe la couche de cendre lourde pour viter la lixiviation, et qui peut tre
une couche dasphalte voire mme de bton.
utilisation dans les ouvrages en sols, par exemple pour les remblais de routes ou
ldification de murs anti-bruit. Il est important que la zone o lon utilise les cendres
lourdes soit un terrain favorable sur le plan hydrogologique. Cela signifie quil doit y
avoir une couche de 2 mtres dargile ou de glaise qui protge les nappes phratiques
210

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

contre des effets nocifs. En outre, il doit y avoir une surface minrale qui est impermable
(d> 0,5 m et kf< 10-8 m/s)
utilisation dans les zones de gestion des eaux importantes et dans les zones vulnrables sur
le plan hydrogologique, avec des exceptions aprs inspection des cas individuels.
Filires de recyclage des cendres
lourdes/scories traites
Couche anti-gel
Remblai
Sous-structure en ballast
Amlioration du sol
Construction dassise/ de barrage
Consolidation du terrain
Mur de protection contre le bruit
Amnagement paysag
Construction de route et dimpasse
Divers

%
27
22
11
9
5
5
3
1
1
16

Tableau 3.72 : Filires de recyclage de la fraction minrale des cendres lourdes traites en
Allemagne
[150, TWG, 2004]

Le Tableau 3.73 et le Tableau 3.74 ci-dessous caractrisent les paramtres principaux des
cendres lourdes aprs un traitement physico-chimique.
Mtaux
As
Cd
Cr
Cu
Hg
Ni
Pb
Tl
Zn

Minimum
0
0,0008
0,067
0,150
0
0,023
0,19
0
0,470

Moyenne
0,074-0,15
0,0037-0,001
0,172-0,6
0,6-6,826
0,01-0,07
0,165-0,6
1-1,222

maximum
0,187
0,0167
0,726
29,781
0,37
0,661
4,063

1,5-2,970

14,356

Units : en g/kg sauf Hg exprim en mg/kg


Zro dans ce tableau signifie infrieur aux limites de dtection de lanalyse

Tableau 3.73 : Mtaux prsents dans les cendres lourdes traites aprs analyses des solides
[89, Allemagne, 2003], [150, TWG, 2004]
Produits chimiques
Cl
Sulfates
CN total
Indice phnolique
As
Cd
Cr
Cu
Hg
Ni
Pb
Tl
Zn

Minimum
29
43
0
0
1,3
0
0
0
0
0
0
2
0

Moyenne

Maximum

5,3
0,8
15,2
60,7
< 0,2
2,9
11,4

16,1
5
200
300
1
40
59,0

19,4

300

Units en g/l
Zro dans ce tableau signifie infrieur aux limites de dtection de lanalyse

Tableau 3.74 : Analyse dun luat pour dterminer la qualit des cendres lourdes aprs traitement
[89, Allemagne, 2003], [150, TWG, 2004]
Industries de traitement des dchets

211

Chapitre 3

Dchets SORTANTS dune unit de lavage des sols classique


En rgle gnrale, les units de lavage des sols produisent des matires recycles appropries
pour lindustrie de la construction (producteur de bton, usine dasphalte) ou comme matriaux
de remblai aprs un contrle de qualit interne et un contrle externe des proprits spcifiques
des matriaux (pour vrifier leur conformit aux rglementations locales).
Diffrentes fractions peuvent tre distingues :
la fraction grossire : graviers pouvant tre calibrs de plusieurs manires. Dans
lensemble, ils comprennent des graviers fins mesurant de 2 20 mm et des gros
graviers mesurant 2 80 mm
la fraction sablonneuse : elle se compose de sable dont la taille est gnralement
comprise entre 60 m et 2 mm
la fraction organique rsiduelle (> 60 m) : ces fractions sont incinres ou envoyes
dans une dcharge approprie
la fraction rsiduelle fine (gteau de filtration < 60 m) : cette fraction est gnralement
envoye dans une dcharge spciale avec ou sans traitement supplmentaire (par ex.
inertage, stabilisation) ou elle peut tre dirige vers un traitement supplmentaire si
ncessaire (par ex. dsorption thermique, incinration classique).

Dchets ENTRANTS
Dchets SORTANTS
Sable
Gravier
Fines

Capacit (t/an)
68 000
50 500
36 000
13 000
1 500

Tableau 3.75 : Dchets SORTANTS dune installation de traitement du sol contamin par lavage
[66, TWG, 2003]

Dchets SORTANTS provenant dune excavation


On a dcouvert que lexcavation semble rduire la teneur en humidit du sol et la densit
apparente du sol. Les donnes montrent que la fraction teneur en eau diminue de 35 % 56 % et
que la densit apparente du sol diminue de 13 %.
Dchets SORTANTS du schage par distillation thermique
Le rsidu sec du traitement des bombes arosols est spar en acier et en dchets daluminium
avant vitrification. Ces fractions mtalliques satisfont tous les critres dacceptation des
oprations des aciries. Les condensats du procd de schage sont constitus par des mlanges
de solvants complexes qui peuvent uniquement tre utiliss thermiquement ou doivent tre
incinrs. Si des bombes arosols dfectueuses, inutilises, sont traites, il est possible de
discuter lavance avec le producteur si le recyclage des solvants quelles contiennent est
galement possible.
Dchets SORTANTS dune installation de traitement des CFC
Le Tableau 3.76 ci-aprs prsente la spcification des produits obtenus par craquage des
solvants CFC.
Paramtres
Teneur en eau
Teneur en huile
Teneur en amine
Acide
Halognes
PCB et PCT

Units
ppm
ppm
ppm
ppm
% en Volume
% en Volume

Cible
< 50
< 100
< 100
<1
< 0,1
0

Valeur relle
34
60
10
0,03
0,004
0

Information provenant dune usine de distillation des CFC de la Figure 2.11 reprsente dans la Section 2.3.5. Cette
usine de traitement convertit les CFC en acide chlorhydrique et en acide fluorhydrique
212

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

Tableau 3.76 : Spcification des produits CFC craqus


[147, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]

3.4 Emissions et consommations des traitements de dchets


appliques principalement la valorisation des matires issues des
dchets
[6, Silver Springs Oil Recovery Inc., 2000], [13, Marshall et al., 1999], [14, Ministry for the
Environment, 2000], [29,UK Environment Agency, 1996], [41, UK, 1991], [42, UK; 1995], [56,
Babtie Group Ltd, 2002], [66, TWG, 2003], [86, TWG, 2003], [96, Straetmans, 2003], [125, Ruiz,
2002], [129, Cruz-Gomez, 2002], [147, UBA, 2003], [150, TWG, 2004], [156, VROM, 2004], [157,
UBA, 2004]

Cette section concerne les missions et les consommations des traitements mentionns dans la
Section 2.4. Les parties ci-aprs (Section 3.4.X) dtaillent les informations dont disposent les
oprateurs du traitement des dchets partir de leurs systmes denregistrement et mettent
laccent sur les zones dans lesquelles les missions sont susceptibles de se produire. La structure
de chacune des parties ci-aprs de cette section est identique celle suivie dans la Section 2.4.
Les missions associes des traitements annexes, par exemple les oprations des centres de
transfert, sont traites dans la Section 3.1.

3.4.1 Dchets ENTRANTS traits afin dobtenir une matire recycle


Lorsque lobjectif est dobtenir des matires utilisables et non pas simplement des matires
liminer, le traitement accord chaque type de dchet va tre trs spcifique, en rgle gnrale,
et va cibler la conversion des dchets en un produit final utilisable requis.
Huiles usages
Les huiles ont de nombreuses utilisations, par exemple, comme combustibles, lubrifiants,
milieux de transfert de chaleur, fluides de coupe et fluides hydrauliques. Chacune delles
possde ses propres spcifications, qui sont habituellement fonction des hydrocarbures prsents
dans une plage dbullition spcifique partir de la distillation du ptrole brut. Les huiles qui
doivent tre stables des tempratures leves ne comportent pas de grande quantit
dhydrocarbures faible point dbullition, tandis que les huiles utilises comme combustibles
sont beaucoup plus susceptibles de comprendre ces mlanges dhydrocarbures bas point
dbullition.
Avant leur commercialisation, la plupart des huiles de base produites dans les raffineries dhuile
minrale sont assembles avec divers additifs afin de leur confrer les proprits requises. Les
prformulations dadditifs types comprennent entre 5 et 25 % dhuile de base. Toutefois,
probablement au moins la moiti de la prformulation dadditifs est une huile de base utilise
comme solvant. Les huiles de lubrification contiennent un grand nombre dadditifs, mais les
formules relles sont dans la plupart des cas des secrets commerciaux. Les donnes sur les
composants et les additifs des nouvelles huiles sont prsentes dans la fiche de donnes de
scurit qui accompagne les produits frais la livraison, toutefois, les dtails prcis relatifs aux
formulations sont la proprit des socits. Les huiles hydrauliques contiennent trs peu
dadditifs.
Plusieurs classes gnrales dadditifs ont t identifies et sont prsentes dans le Tableau 3.77
ci-dessous. Les informations ne sont pas spcifiques mais suggrent quun certain nombre
dadditifs mtalliques, certains composs organiques chlors, des hydrocarbures aromatiques,
des composs phnoliques et diffrents types de polymres sont utiliss.
Additif
Anti-corrosion
Anti-mousse
Anti-oxydant
Industries de traitement des dchets

Composs utiliss
Dithiophosphates de zinc, phnolates de mtaux,
acides gras et amines
Polymres de silicone, copolymres organiques
Dithiophosphates de zinc, phnols empchement
213

Chapitre 3
Anti-usure

Dtergent

Dispersant
Modificateur de friction
Dsactivateur de mtaux
Agent amliorant le point dcoulement
Agent de gonflement de joints
Modificateur de viscosit

strique, amines aromatiques, phnols sulfuriss


Dithiophosphates de zinc, phosphates dacides,
compos de soufre et de chlore organique, graisse
sulfure, sulfures et disulfures
Composs organo-mtalliques du sodium,
phnolates de calcium et de magnsium,
phosphonates et sulfonates
Alkylsuccinimides, esters alkylsucciniques
Acides gras organiques, huile de saindoux,
phosphore
Complexes organiques contenant de lazote et du
soufre amin, des sulfures et des phosphites
Naphtalne alkyl et polymres phnoliques,
polymthacrylates
Phosphates organiques, hydrocarbures aromatiques
Polymres dolfines, mthacrylates, di-nes ou
styrnes alkyles

Tableau 3.77 : Type dadditifs utiliss dans les lubrifiants


[67, DETR, 2001]

Les additifs doivent demeurer dans lhuile pendant toute sa dure de vie utile. En dautres
termes, mme sil est prvisible quune substance particulire donne soit limine des
tempratures de fonctionnement normal du moteur, il doit y avoir un autre additif incorpor qui
la lie dans la formulation de lhuile.
Cette exigence qui permet de garder les additifs en circulation, et de garder des produits de
dcomposition en circulation afin daugmenter la longvit de lhuile, cre lun des points de
discussion en ce qui concerne les missions provenant des huiles usages. Bien quun certain
nombre de composants soient solides temprature ambiante et puissent ventuellement se
sdimenter hors de lhuile et dans la couche de boue, les dispersants contenus dans lhuile vont
avoir tendance faire en sorte quils soient conservs lintrieur de la couche dhuile. Les plus
gros solides sont limins des moteurs grce aux filtres huile.
En cours dutilisation, la composition de lhuile va changer de manire notable, en raison de la
dcomposition des additifs, de la formation de produits de combustion supplmentaires et de
combustibles non brls, de laddition de mtaux provenant de lusure du moteur et de la
dcomposition de lhuile de base proprement dite.
Les grands sites de traitement admettent lexistence dun ventail de constituants diffrents dans
lhuile usage et, en consquence, criblent les dchets entrants afin de dterminer leur point
dinflammation, leur teneur en mtaux et en chlore, tandis que les sites plus petits se limitent
gnralement accepter simplement les huiles usages. Le manque de donnes danalyse pour
les dchets entrants est trs net, bien que les activits de criblage de quelques sites montrent que
lindustrie prvoit des niveaux levs de mtaux et une contamination par des solvants
inflammables, tant donn un point dinflammation mesurable.
Les huiles usages collectes par des utilisateurs de gros volume peuvent faire lobjet dun
contrle plus troit et avoir, de ce fait, une composition plus constante.
Type de dchets contenant des huiles usages
Filtres huile

214

Commentaires
Il nexiste aucune analyse spcifique, toutefois les
filtres huile sont rputs contenir des huiles
moteur usages ainsi que des rsidus de solides de
taille plus importante qui se sont forms dans le
moteur et qui ont t retenues dans le filtre. En
outre, il y a les matires plastiques et les mtaux du
filtre. Les mtaux tendent tre envoys en
recyclage.
Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
Fts en acier de 205 litres
Fts de 25 litres
Huile moteur usage en vrac

Huile usage et acier


Huile usage et matires plastiques
Lhuile moteur usage est le principal flux de
dchets trait dans des sites de gestion de dchets
autoriss. La plupart des missions sont dues cette
matire.

Tableau 3.78 : Type de dchets contenant des huiles usages


[56, Babtie Group Ltd, 2002]

Il nexiste aucune analyse globale disponible sur les huiles usages entrant dans les installations
de traitement des huiles. Par consquent, les deux tableaux ci-aprs (Tableau 3.79 et
Tableau 3.80) prsentent les donnes rassembles sur les composants chimiques qui sont
gnralement prsents dans les diffrents types dhuiles usages. Dans la ralit, toutes les
huiles usages ne seront probablement pas couvertes par les limites infrieures ou suprieures
des plages mentionnes dans ces deux tableaux.
Composants des huiles usages
Al
Alkyl-benznes
Composs aromatiques

Plage de concentration (ppm)


4 1 112
900
14 30 % en poids/poids

Composs aliphatiques

65,4 % en poids/poids

Anti-gel
As
Teneur en cendre
Ba

< 0,5 67
0,4 0,64 1
50 690

BTEX

300 700

Ca
Cd
Cl

900 3 000
0,4 22
184 1 500 2

Industries de traitement des dchets

Origine/commentaires
Usure des paliers ou moteur
Huiles de base du ptrole
Dans le cas des huiles moteur
usages,
les
composs
aromatiques
proviennent
de
lhuile de base du lubrifiant.
Les
N-alcanes
reprsentent
environ 0,4 % de lhuile usage,
mais la rpartition penche en
faveur les molcules plus longues
qui sont moins susceptibles de
svaporer :
Ttraline 0,0012 %
Dodcane 0,014 %
Tridcane 0,014 %
Octadcane 0,07 %
Nonadcane 0,2 %

Dtergents
(additifs),
prformulation dadditifs
Une analyse composite montre un
niveau lev dhydrocarbure
chane courte (benzne (0,096
0,1 %), xylnes (0,3 0,34 %),
tolune (0,22 0,25 %)) avec des
points dbullition infrieurs
150 C.
Dtergents (additifs)
Origine du chlore prsent dans les
huiles usages :
Contamination
(soit
accidentelle ou dlibre)
avec des solvants chlors et
des huiles de transformateur,
qui tous deux sont maintenant
contrls plus troitement
Additifs pour huile de
lubrification
Additifs dispersant les
215

Chapitre 3

Hydrocarbures chlors

37
6 300
18 2 800
18 2 600
3 1 300

Cr
Cu
Refoulement moteur

2 89
< 11 250
8 - 10 % en poids/poids

Fe
Halognures
Hydrocarbures lourds

100 500
Jusqu 500

Hg
Hydrocarbures lgers

0,05 - < 11
5 10 % en poids/poids

Huile de base de lubrification

Jusqu 95 % en poids/poids

Polymrisation et combustion
incomplte du combustible

Mtaux tels que Al, As, Ba, B, Jusqu 10 000 en combinaison


Ca, Cd, Co, Cr, Cu, Fe, Hg, K,
Mg, Mn, Na, Ni, P, Pb, Sb, Si, Sr,
Ti, V, Zn

216

dpts de plomb prsents


dans lessence au plomb
Utilisation du chlore
comme additif dcoulement
froid
Dichlorodifluoromthane
Trichlorotrifluorothane
Trichlorothanes
Trichlorothylne
Perchlorothylne
Les huiles usages peuvent avoir
une teneur importante, mais
variable en chlore, incluant des
composs organochlors tels que
des
PCB,
le
dichlorodifluoromthane,
le
trichlorotrifluorothane, le 1,1,1trichlorothane,
le
trichlorothylne,
le
ttrachlorothylne. Ils peuvent
tre
forms
chimiquement
pendant lutilisation dune huile
contamine.
Usure du moteur
Usure des paliers
Gaz absorb, essence et carburant
diesel. La composition des huiles
usages comprend galement
divers
produits
de
dcomposition thermique .
Usure du moteur

Une
certaine
quantit
de
combustible non brl (essence
ou diesel) se dissout dans lhuile
et provient galement de la
dcomposition de lhuile.
Les principaux composants sont
des hydrocarbures aliphatiques et
naphtniques et/ou des polymres
olfiniques (par exemple des
polybutnes et des poly-alphaolfines dans certaines huiles de
base de lubrification). De petites
quantits
dhydrocarbure
aromatique et polyaromatique
sont galement prsentes. La
teneur en mtal lourd est
infrieure 500 ppm. Des
phnols peuvent tre prsents
(quelques ppm).
Ils proviennent des additifs
dhuile de lubrification, de lusure
du moteur et de sources
trangres. Ils sont prsents dans
les huiles usages comme additifs
contenus
dans
lhuile
de
lubrification, produits de lusure
des moteurs et avec les huiles
Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

Mg
Ni
Naphtalnes
Composs azots
Composs
lubrifiants

P
HAP

PCB

Pb

S
Sdiments

Si
Sn
Tl
V

apparents

dusinage. Les additifs (en


particulier,
les
mtaux)
demeurent gnralement dans
lhuile aprs utilisation.
100 500
Dtergents (additifs)
10
Usure des moteurs
9,7 470 2 300 4
Provenant des huiles de base
Provenant de laddition de
composs azots
non
Les huiles usages sont souvent
contamines par toutes sortes de
matires,
habituellement
en
raison
dune
mauvaise
collecte/sgrgation. Les matires
susceptibles dtre prsentes sont
les liquides pour frein et les
antigels, les huiles vgtales, les
paquets
de
cigarettes,
les
solvants, etc.
6 1 000
Additifs antioxydants/anti-usure
30,3 204 - < 1 000 4
Les
substances
aromatiques
La somme de 26 HAP individuels comprennent une trs grande
reprsentait 0,17 % de lhuile ou plage de HAP dans des
1,2 % de la fraction aromatique
concentrations pouvant atteindre
700 ppm pour une espce
individuelle. Ils sont prsents
dans les huiles de base et
proviennent dune combustion
incomplte. A titre dexemple, on
peut citer les benz(a)anthracne
(0,87 30 ppm), benzo(a)pyrne
(0,36 62 ppm), pyrne (1,67
33 ppm), naphtalne (47 ppm),
biphnyle (6,4 ppm) et galement
des composs polyaromatiques
chlors.
< 0,5 11 - < 50
En application de la directive sur
les huiles usages, la teneur
maximale de PCB autorise dans
les huiles usages traiter en vue
de leur limination est de 50 ppm.
La prsence de PCB est due la
contamination avec des huiles de
transformateur.
8 1 200
Essence au plomb / usure de
Jusqu
14 000
en
cas paliers
dutilisation dessence au plomb
0,1 2,8 % en poids/poids
Provenant de lhuile de base et
des produits de combustion
0,5 2 % en poids/poids
Suie et calamine de la chambre de
combustion, mtaux libres et
salissure. La formation de
sdiments est aggrave par le
mlange dhuiles usages de
plusieurs fabricants ayant des
prformulations
dadditifs
diffrentes, et de plusieurs
sources de collecte.
50 100
Additifs/eau
Quantits traces
Usure des paliers
0,1
300
Provenant des huiles de base

Industries de traitement des dchets

217

Chapitre 3
5 - 100,1 2,8 % en poids/poids 3 Combustion
6 4 080
Additifs antioxydants / anti-usure

Eau
Zn

Remarque : Il est impossible davoir une correspondance parfaite en additionnant les chiffres car ils proviennent de
jeux de donnes diffrents.
1
Les deux paramtres limites sont des valeurs moyennes.
2
Jusqu 8 452 ppm dans les huiles usages collectes d la contamination avec des solvants chlors et du sel
de mer provenant des rejets des bateaux
3

Jusqu 30 %

Lorsquune plage comporte trois nombres, celui du milieu correspond une valeur moyenne .

Tableau 3.79 : Liste de composants prsents dans les huiles usages, titre indicatif
[4, Langenkamp, 1997], [5, Concawe, 1996], [37, Woodward-Clyde, 2000], [56, Babtie Group Ltd,
2002], [42, UK, 1995], [150, TWG, 2004]

Huiles industrielles usages


Diverses huiles sont utilises dans lindustrie, notamment des huiles solubles et certaines huiles
halognes, mme si ces dernires sont de moins en moins courantes. Lhuile est utilise
comme huile hydraulique, huile de lubrification, milieu de transfert de chaleur, milieu lectrique
et fluide de coupe.
Les huiles solubles / les huiles dusinage sont des huiles trs courantes, mais il nexiste jusqu
prsent aucune information quant leur composition. Bon nombre de ces huiles industrielles
subissent un recyclage intensif en interne pour prolonger leur dure de vie et la majorit de tous
les contaminants mtalliques associs aux oprations de meulage sont limins par des systmes
en interne et rcuprs. En absence dautres donnes, les hypothses suivantes ont t faites :
Ces huiles sont utilises dans des systmes lair libre. Leur formulation ne comprend pas
dhydrocarbure point dbullition bas/volatil en raison du risque dincendie et des risques
pour la sant pendant leur utilisation mais aussi parce quil est ncessaire de conserver les
caractristiques du produit pendant son utilisation. Elles sont agites pendant leur
utilisation et absorbent lexcs de chaleur manant des surfaces dusinage : de ce fait elles
chauffent une temprature suprieure la temprature ambiante en fonctionnement. Cest
pourquoi, les missions de COV pendant le traitement des dchets sont gnralement trs
petites.
La teneur en mtal va varier considrablement dune source lautre. Les principaux
mtaux travaills sont le cuivre, le zinc, le nickel et le chrome.

Cadmium
Chrome
Cuivre
Plomb
Naphtalne

Nickel
PCB
Xylnes
Zinc

218

Concentration
50 % de concentration dans lhuile de
lubrification ou 0,000155 %
100 % de concentration dans lhuile de
lubrification ou 0,0028 %
100 % de concentration dans lhuile de
lubrification ou 0,025 %
0
0,0042 %

0,0028 %

0,22 %
50 % de concentration dans lhuile de
lubrification ou 0,029 %

Raison
Le cadmium est actuellement en cours
dexclusion de la fabrication
Courant : gnralement utilis au mme niveau
que dans une huile moteur
Courant : gnralement utilis au mme niveau
que dans une huile moteur
Aucune raison particulire dintervenir
Aucune donne : le naphtalne est prsent dans
toutes les huiles, mais on peut supposer que la
formulation doit en avoir la plus petite quantit
possible (daprs la teneur en mazout n6) parce
qu temprature ambiante, il est solide et ne
semble pas apporter une quelconque utilit
chimique la formulation.
Aucune donne pour les huiles de lubrification
Prsent dans les huiles de refroidissement des
transformateurs
Composant dusinage courant, mais le zinc
semble tre un additif majeur dans les huiles de
lubrifications

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
Tableau 3.80 : Estimations des concentrations mtalliques des les huiles usages industrielles
[56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003]

Les huiles isolantes sont des huiles spciales qui subissent un traitement de blanchissage, de
telle sorte quelles produisent trs peu de dchets. Le seul problme, avec ces huiles, est le
risque de contamination par les PCB. En rgle gnrale, les installations de traitement des
dchets effectuent des analyses afin de rechercher les PCB.
Eau mlange aux hydrocarbures provenant des intercepteurs
La plupart des dchets recueillis dans les intercepteurs proviennent des parcs de stationnement
et des stations service pour vhicules. Cest pourquoi, il est raisonnable de supposer que leur
contenu est similaire celui des huiles moteur usages, avec en outre, des limons, et
probablement aussi des particules dusure des pneus, des produits de combustion des carburants
et des goudrons de fabrication des routes. Les coulements accidentels de combustibles sont
galement recueillis au niveau des intercepteurs, mais toutes les matires qui sont capables de
svaporer dans lair temprature ambiante auront eu le temps de le faire avant que les dchets
de lintercepteur ne soient collects.
Une proportion des huiles contenues dans les intercepteurs provient des sites de fabrication ainsi
que de la collecte des huiles industrielles usages. Leur concentration en produits de combustion
est beaucoup plus faible, mais leur concentration mtallique est susceptible dtre plus leve,
en fonction de lapplication industrielle.
Solvants usags
Les solvants usags peuvent tre gnrs dans les secteurs industriels suivants :
peintures, revtements et dcapants pour peinture
encres
industrie chimique et pharmaceutique
production de film
production de fibres synthtiques
solutions de caoutchouc, plastique et rsine
solvants de dgraissage
solvants de nettoyage sec
produits agricoles
bombes arosols et rcipients arosol.
Les dchets considrs comme des solvants correspondent essentiellement aux codes du
catalogue europen des dchets (CEL, EWL) 07, 08, 09 et 14. Le code final correspond une
catgorie consacre en particulier aux solvants organiques. Il existe quatre classes principales de
mlanges de solvants qui le rendent inutilisable tel quel, ce qui milite en faveur de sa
rcupration :
mlange lair. Il se produit habituellement lorsque le solvant a t utilis pour
dissoudre une rsine ou un polymre qui est tal, par suite de lvaporation du solvant.
La rcupration partir de lair peut poser des problmes parce que le solvant peut
ragir lorsquil passe sur le lit de charbon de ladsorbeur ou parce quil peut tre
difficile rcuprer dans la vapeur utilise pour le dsorber
mlange avec de leau. Que le mlange se produise dans le procd base de solvant ou
quil se produise un quelconque moment de la recapture du solvant, il est trs courant
de dcouvrir que le solvant peut tre contamin avec de leau. Llimination de leau est
une opration simple dans de nombreux cas, mais parfois elle est si difficile que le
retour une puret propre lemploi peut savrer onreuse. Il faut toujours garder
lesprit que leau limine au cours de la rcupration du solvant devra probablement
tre dverse sous forme deffluent et que sa qualit est par consquent importante.

Industries de traitement des dchets

219

Chapitre 3

mlange avec un solut. Un produit souhait est souvent limin par la filtration dun
mlange ractionnel. La fonction du solvant, dans ce cas, consiste dissoudre
slectivement les impurets (matires premires nayant pas ragi et produits des
ractions secondaires indsirables) dans une phase liquide faible viscosit, avec un
trs faible pouvoir solvant pour le produit. Le choix du solvant est souvent rduit dans
de tels cas, mais des amliorations importantes au plan de la stabilit chimique des
solvants peuvent parfois tre obtenues en dplaant la hausse ou la baisse une srie
homologue sans sacrifier la slectivit du systme de solvant. Une source de
contamination moins complexe, par un solut, se situe au niveau du nettoyage des
installations, o le pouvoir solvant pour tout contaminant revt une importance capitale
mais o la miscibilit leau, pour permettre la ralisation du nettoyage et du schage
en une opration unique, est galement une proprit importante.
mlanges dautres solvants. Un procd multi-tape tel que celui utilis
habituellement par les industries de la chimie fine et pharmaceutiques peut impliquer
laddition dun ractif dissous dans des solvants et des solvants qui sont indispensables
aux rendements voire lexistence mme de la raction souhaite.
Huiles vgtales usages
Huiles de cuisson des restaurants et des htels.
Catalyseurs usags
Les catalyseurs puiss pouvant tre rgnrs ex-situ sont les suivants :
Catalyseurs mtalliques
Par exemple, les catalyseurs de reformage platine-alumine qui peuvent tre rgnrs par
llimination des dpts carbons de la surface du catalyseur en utilisant une procdure de
combustion soigneusement contrle, suivie par la redispersion du platine et la rechloruration
du support du catalyseur.
Catalyseurs base de mtaux nobles
Ils peuvent tre rgnrs en liminant les dpts de coke pour restaurer avec succs les
performances initiales en termes dactivit, de slectivit et de stabilit du catalyseur neuf
dorigine. Les dpts de coke sont limins par une combustion contrle.
Catalyseurs base de mtaux
Diffrents procds permettent de rgnrer les catalyseurs dhydrotraitement, notamment un
traitement doxydation rgnrative pour liminer le coke (rgnration ex-situ) ou une
redispersion des mtaux dans le cas dun empoisonnement par frittage des mtaux.
Zolites
Ils peuvent tre rgnrs relativement facilement en utilisant des procds tels que le chauffage
pour liminer les matires adsorbes, lchange dions avec du sodium pour liminer les cations
ou des variations de pression pour liminer les gaz adsorbs. Toutefois, ils ne sont pas rgnrs
ex-situ parce que leur structure est, dans la plupart des cas, endommage, et que, les pores
risquent dtre contamins avec des mtaux lourds ou dautres poisons de catalyseurs, en
fonction de lapplication.
Charbon actif usag
La plupart des installations industrielles tendent envoyer le charbon usag hors de leur site en
vue de sa rgnration par un grand fabricant de charbon centralis. Les quantits de charbon
puis manant de sources industrielles (textiles, produits des raffineries, fabriques de tapis,
industrie des matires plastiques, rsines phnoliques, herbicides explosifs, dtergents, solvants,
teintures) tout en tant raisonnablement importantes, natteignent pas celles obtenues avec la
purification de leau potable. Il ressort des discussions avec divers rgnrateurs de charbon que
le traitement de leau fournit la plus grande source de charbon puis. Les systmes
dadsorption charbon actif sutilisent dans un large ventail dapplications, et peuvent contenir

220

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

potentiellement un cocktail de polluants adsorbs. Les contaminants que lon trouve dans les
charbons actifs puiss sont gnralement les suivants :
chlore
DCO/DBO
pesticides
substances organiques en vrac confrant une couleur, un got et/ou une odeur (c'est-dire acides humiques)
substances organiques gnrales telles que le phnol
mtaux tels que le fer, laluminium, le cadmium et le mercure
lments inorganiques tels que le calcium et le phosphore
teintures ( lorigine de la couleur)
dtergents
phnols
explosifs (uniquement dans les matires issues de la fabrication des explosifs).
Les produits base de charbon actif sont fondamentalement disponibles sous trois formes :
charbon actif extrud, charbon actif en grain et charbon actif en poudre. Cette dernire forme
nest pas rgnre.
Rsines ioniques usages
Une grande proportion des rsines commercialises dans le monde entier est utilise dans le
traitement de leau (c'est--dire pour adoucir leau). Le reste est divis entre les traitements
chimiques, la mtallurgie dextraction et lindustrie alimentaire et pharmaceutique.
Les rsines changeuses dions oprationnelles peuvent concentrer des ions toxiques tels que
des ions chromates et cyanures ou des mtaux lourds. En raison de la prdominance des
applications destines au traitement de leau, elles peuvent galement contenir des pesticides, du
chlore, du phnol et des lments inorganiques tels que le calcium, le sodium, le manganse et
le phosphore.
En rgle gnrale, les rsines changeuses dions traditionnelles sont sous forme de billes, et se
comportent comme des roulements billes en plastique lorsquon les manipule. Elles
contiennent des sites activit ionique sur la totalit de leur structure, ont une activit rpartie
de manire uniforme et peuvent habituellement rsister une rupture provenant dun choc de
manutention ou dun choc osmotique (c'est--dire dun changement rapide de lenvironnement
de la solution). La plupart des billes commercialises ont une taille allant de 40 m 1,2 mm.
Traitement des dchets issus de lindustrie photographique
Paramtre
Hydrocarbures

EOX
Inhibition de la respiration
Mtaux (Zn, Ni, Pb, Cr, Mo)
Ag
Cd
Cu
Hg

Concentration (mg/l)
6 000

10
5%
50
50/100

Emission ltape dvaporation


(dchets du dveloppement des
photos couleurs)

Dchets du dveloppement des


photos noir et blanc/couleurs

1,0
25
1,0

Tableau 3.81 : Critres dacceptation pour les dchets liquides dsargents de lindustrie
photographique et pour les eaux rsiduaires similaires (filire de traitement identique)
[156, VROM, 2004]

Industries de traitement des dchets

221

Chapitre 3

3.4.2 Consommations des traitements des dchets visant obtenir une


matire recycle
Consommations du re-raffinage des huiles usages
En dehors du transport, les principaux frais gnraux incompressibles concernent la gnration
de vapeur deau pour chauffer les huiles usages.
Procd

Procd avec traitement


lacide/argile
Pr-traitement de lhuile usage
Procd avec distillation/
traitement largile
Dsasphaltage au propane (PDA)

Procd avec vaporation en


couche mince (TFE) + argile
TFE + hydrofinissage
TFE + extraction au solvant
TFE + traitement chimique +
extraction au solvant
TFE + extraction au solvant +
hydrofinissage
Dsasphaltage thermique (TDA)
+ traitement largile
TDA + hydrofinissage ( pression
leve)
Dsasphaltage au propane (PDA)
+ hydrofinissage ( moyenne
pression)
Avec traitement thermique
largile
Avec hydrofinissage
Distillation sous vide + traitement
chimique

Composs utiliss dans le cadre


du procd
Acide sulfurique comme agent de
prcipitation des mtaux lourds.
Argile comme agent de
filtration/neutralisation
Dsmulsifiants pour faciliter le
processus de sdimentation
Argile
La consommation dnergie est
suprieure celle dune
rgnration par traitement
chimique ou par hydrognation.
Argile
Hydrogne et catalyseurs
Solvant
Energie
Soude caustique
Solvant
Catalyseur hydrogne
Mohawk Chemical
Hydrogne gazeux
Argile

Consommations (valeurs en
kg/tonne dhuiles usages sauf
spcifications autres)
36

40

60

3,2 MJ/kg dhuile usage


10
0,3
0,25
12
2
100

Catalyseur

0,5

Propane

8,25

Ressources en nergie fossile

Energie
Consommation de combustibles
fossiles
Energie primaire
Consommation deau
Procd de rgnration
Ressources en nergie fossile
Traitement la soude caustique et Soude caustique
aux terres de dcoloration
Terre de dcoloration
(ENTRA)
Hydrognation par contact direct Hydrogne
(DCH)
Catalyseur

4,26 MJ/kg dhuile usage


9,93 MJ/kg dhuile usage
47 kg quiv. ptrole brut
2 681 MJ
3 300
42,46 MJ/kg dhuile
30
20
70 Nm3/t
0,5

Tableau 3.82 : Consommations des diffrentes techniques de re-raffinage des huiles usages
[6, Springs Oil Recovery Inc., 2000], [7, Monier et Labouze, 2001], [11, Jacobs et Dijkmans, 2001],
[13, Marshall et al., 1999], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]

Le Tableau 3.83 prsente les consommations pour le re-raffinage dune partie de lhuile usage
en huiles de base qui peuvent ensuite tre rutilises comme huiles de lubrification,
conjointement la rgnration du reste dhuiles usages en mazout.
222

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

Aspects conomiques
Frais dinvestissement pour
linstallation de traitement
Maintenance
Priode de fonctionnement
Main duvre
Ressources utilises
Produits chimiques
Eau
Electricit
Mazout

Consommations

Units

4,85 (36)

Millions dEUR (DKK)

0,094 (0,7)
20
10

Millions dEUR (DKK) par anne


Annes
Nombre de personnes

291,5
8 000
1 150
1 200

tonnes
m3
MWh
m3

Base : 26 000 tonnes dhuiles usages collectes annuellement converties en huiles de base (8 000 tonnes), mazout
(12 000 tonnes) et asphalte (4 000 tonnes)

Tableau 3.83 : Consommations des activits de re-raffinage des huiles usages


[12, Birr-Pedersen, 2001]

La Figure 3.5 est un schma de principe reprsentant une comparaison entre les entres et les
sorties des diffrents procds de re-raffinage.

a)
Used oil
Industries de traitement des dchets

Huile usage
223

Chapitre 3
Re-refined oil
Pre-flash
TDA
HF
0,21 % H2 Make up
7 % Water
2 % Light gasoil
6 % Gasoil
12 % Asphalt
0,38 % Sour liquid
0,20 % Sour vapour

Huile re- raffine


Prdistillation
TDA
HF
0,21 % Appoint H2
7 % Eau
2 % Mazout domestique
6 % Gasoil
12 % Asphalte
0,38 Liquide acide
0,20 % Vapeur acide

b)
Used oil
Re-refined oil
Pre-flash
TDA
PDA
HF
0,21 % H2 Make up
7 % Water
2 % Light gasoil
6 % Gasoil
25 % bottom
5 % residue
0,38 % Sour liquid
0,20 % Sour vapour

Huile usage
Huile re- raffine
Prdistillation
TDA
PDA
HF
0,21 % Appoint H2
7 % Eau
2 % Mazout domestique
6 % Gasoil
25 % Fond
5 % Rsidu
0,38 Liquide acide
0,20 % Vapeur acide

c)
Feedstock used oil
Re-refined base oil
Pre-treatment
Pre-flash
Flash distillation unit TFE
Clay treatment
Filtration unit
3 % clay
Sediments
6 % Water
2 % Light ends
6 % Heavy fuel oil (gasoil)
12 % Bottom product (asphaltic)
3 % Used clay plus 1 % Absorbed HC

Stock dalimentation en huile usage


Huile de base re-raffine
Pr-traitement
Prdistillation
Unit de distillation clair TFE
Traitement largile
Unit de filtration
3 % Argile
Sdiments
6 % Eau
2 % Fractions lgres
6 % Mazout lourd (gasoil)
12 % Produits des fonds (asphaltiques)
3 % Argile utilise plus 1 % HC absorb

d)
Feedstock used oil
Re-refined base oil
Pre-treatment
Pre-flash
Flash distillation unit TFE
Solvent extraction
Sediments
6 % Water
2 % Light ends
6 % Heavy fuel oil (gasoil)
12 % Bottom product (asphaltic)
7 % Extract

Stock dalimentation en huile usage


Huiles de base re-raffine
Pr-traitement
Prdistillation
Unit de distillation clair TFE
Extraction au solvant
Sdiments
6 % Eau
2 % Fractions lgres
6 % Mazout lourd (gasoil)
12 % Produits des fonds (asphaltiques)
7 % Extrait

e)
224

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
Stock dalimentation
Huile de base re-raffine
Sparateur flash
Strippeur de rsidu
Racteur 1
Racteur 2
Fractionnement
Appoint H2
4 % Fractions lgres
8 % Diesel
5 % Asphalte
6 % Eau

Feedstock
Re-refined base oil
Flash separator
Residue stripper
Reactor 1
Reactor 2
Fractionation
H2 make up
4 % Light ends
8 % Diesel
5 % Asphalt
6 % Water

Figure 3.5 : Entres et sorties du traitement de re-raffinage


Remarque : a) TDA/HF, b) TDA/PDA/HF, c) traitement TFE/argile, d) TFE/solvant, e) DCH
HF=Hydrofinissage. % reprsente la quantit correspondant ce flux pour 100 % dhuiles usages entrant
dans le systme

[36, Viscolube, 2002], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]

Le Tableau 3.84 prsente les consommations dun systme TDA et dun systme TDA combin
un systme PDA.

Consommation et
utilits
Consommation
lectrique
Vapeur MP
Eau de
refroidissement
(appoint) (1)
Combustible
(chaleur absorbe)
Hydrogne
Catalyseurs
Appoint de propane
Consommations et
utilits
Consommation
lectrique
Vapeur MP
Eau de
refroidissement
(appoint) (1)
Combustible
(chaleur absorbe)
Hydrogne
Catalyseurs
Appoint de propane

PF

Systme TDA/HF traditionnel


TDA
HF

Total

Unit

1,5

12

20

33,5

kWh

285
1,1

322
5

70
0,3

677
6,4

kg
tonne

670

711

1 380

MJ

2,1
0,2+0,05(2)

2,1
0,20+0,05(2)

kg
tonne
kg

Total

Unit

/
/

PF

Systme de rcupration lev


TDA
HF
PDA

1,5

12

20

13

46,5

kWh

285
1,1

322
5

70
0,3

135
4

812
10,4

kg
tonne

670

711

920

2 300

MJ

0,8

0,2+0,05(2)
0,8

kg
tonne
kg

2,1
0,2+0,05(2)

(1)

Bas sur une perte par vaporation de 10 %


(2)
Catalyseur de dmtallisation + catalyseur de raffinage
Remarque : Consommation base sur une capacit de 100 kt/an dhuiles usages, avec 10 % de teneur en eau. Tous les
paramtres sont exprims en unit/tonne dhuile usage.
HF : Hydrofinissage, PDA : dsasphaltage au propane, TDA : dsasphaltage thermique, PH : Prdistillation, MP :
pression moyenne

Tableau 3.84 : Valeurs de consommations du systme TDA et du systme TDA combin un


systme PDA
[66, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]

Industries de traitement des dchets

225

Chapitre 3
Capacit
Consommation de
combustible
Consommation
lectrique
Consommation de
chaleur
Eau
Refroidissement
Electricit/
capacit de
linstallation
Chaleur/capacit
de linstallation

t/an
GJ/an

2 001

4 600
19 146

6 824
33 486

15 000
40 671

17 171
54 751

19 960
16 705

46 208
405 883

MWh/an

345

225

1 200

1 380

2 024

655

9 215

MWh/an

157

15 208

M3/an
MJ/an
kWh/t

617

9 929

1 557

407 000

172,4

9 848
44 000
92

117,9

32,8

199,4

kWh/t

78,5

80 000
48,9

175,8

90 500

2 213 000

885,7

Tableau 3.85 : Consommations exprimes partir de diverses installations de re-raffinage des


huiles usages dans lUnion europenne
[66, TWG, 2003]

Consommations de la rgnration des solvants usags


Le Tableau 3.86 prsente des donnes de consommation concernant deux installations en
fonctionnement dans lUnion europenne. Les autres donnes faisaient tat de consommations
nergtiques infrieures 1 GJ/tonne.
Paramtre de consommation
Capacit
Combustible gaz
Consommation de combustible
Electricit
Eau

Units
kt
GJ/an
GJ/an
MWh/an
m3/an

12
19 651

27,5
31 628
2 984
40 776

1 571
19 000

Tableau 3.86 : Consommations de deux traitements de rgnration des solvants usags


[66, TWG, 2003], [130, UBA, 2003]

Consommations de la rgnration des catalyseurs usags


Le Tableau 3.87 prsente un bilan matire globale pour un exemple de rgnration. Presque
375 t de catalyseurs ont t valorises en vue de leur remploi.
Bilan matire globale
Matires telles que reues
Support inerte
Poussires et fines non rgnres
Matires totales non rgnres envoyes au rgnrateur
Matires courtes issues du tri en fonction de la longueur et des
poussires et fines rgnres
Perte au feu
Catalyseur rgnr net

Valeurs en kg
620 982
27 099
9 569
584 314
37 191
172 143
374 980

Tableau 3.87 : Bilan massique de la rgnration commerciale dun catalyseur CoMo


[125, Ruiz, 2002]

Consommations dans le cadre du traitement des dchets solides photographiques


La consommation lectrique pour le dchiquetage, le lavage/rinage et llectrolyse est
comprise entre 100 et 300 kWh/t de dchets de film. En fonction du procd de rcupration de
largent, des produits adjuvants sont utiliss. Ils sont prsents dans le Tableau 3.88.
Dsargentage par blanchiment-fixage
Hydroxyde de sodium (20 %) : 6 l/t de film
Acide sulfurique : 6 l/t film
Bisulfite de sodium : 12 l/t film
226

Dsargentage au chlorure de fer


Chlorure de fer (40 %) : 11 l/t film
Acide chlorhydrique (36 %) : 8 l/t film
Sulfite de sodium : 12 l/t film
Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
Peroxyde dhydrogne (35 %) : 4 l/t film
Tableau 3.88 : Quantits de produits adjuvants utiliss pour le dsargentage des films
photographiques
[156, VROM, 2004]

Consommations du traitement des dchets liquides photographiques


Consommation dnergie
Llectricit requise pour llectrolyse va de 12 46 kWh/t de dchets liquides photographiques.
La consommation dlectricit dpend de la teneur en fer. Pour le blanchiment-fixage, la
consommation est plus leve en raison dune teneur en fer plus leve. Lultrafiltration
ncessite approximativement 27 kWhe et 13 MJ/t de dchets liquides pour le chauffage de leau
de rinage. La consommation lectrique pour llimination chimique de largent est estime
3,5 kWh/t de dchets liquides photographiques.
La consommation dnergie pour lvaporation est approximativement de 220 MJ/t deaux
rsiduaires. En prsence dun pr-traitement par vaporation, dans le cas deaux rsiduaires du
dveloppement des photos couleurs, la consommation dnergie est approximativement de
350 MJ/t deaux rsiduaires. Llectricit ncessaire pour llectrofloculation, dans le cadre
dun dsargentage supplmentaire, est approximativement de 80 kWh/t deaux rsiduaires. Un
traitement physico-chimique et biologique supplmentaire ncessite approximativement
5 kWhe/t deaux rsiduaires.
Consommation de produits chimiques
Le Tableau 3.89 prsente la consommation des produits chimiques pour
prcipitation/ultrafiltration des sulfures contenus dans les dchets liquides photographiques.
Produit chimique

Sulfure de sodium (40 %)


Acide citrique
Hydroxyde de sodium
Dtergents
eau

la

Consommation (kg/t de dchets


Fonction
de dveloppement
photographique)
0,1
Prcipitation de largent (et des
autres mtaux)
0,7
Nettoyage des membranes
0,01
Nettoyage des membranes
0,01
Nettoyage des membranes
75
Nettoyage des membranes

Tableau 3.89 : Consommation de produits chimiques pour la prcipitation/ultrafiltration des


sulfures
[56, VROM, 2004]

Pour llimination chimique de largent, la consommation de produits chimiques est estime


1,5 litres de borohydrure de sodium et 2,5 litres de produits sulfuriques par tonne de dchets
liquides photographiques.
Dans le traitement physico-chimique des dchets liquides dsargents photographiques,
plusieurs produits chimiques sont utiliss. Leurs consommations sont reprsentes dans le
Tableau 3.90. En prsence dun pr-traitement par vaporation, pratiquement aucun produit
chimique nest consomm dans les tapes de traitement ultrieur. La plupart des contaminants
ont dj t limins dans ltape dvaporation.
Produit chimique
Hydroxyde de sodium (33 %)
FeCl3
Poudre de charbon
Floculant

Consommation (kg/t deaux


rsiduaires)
0,007
0,003
0,5
5

Industries de traitement des dchets

Commentaires

Dans le cas dun dsargentage


227

Chapitre 3
Na2S (40 %)

Dans le cas dun dsargentage

15

Tableau 3.90 : Consommation de produits chimiques dans le traitement des dchets liquides
dsargents photographiques
[156, VROM, 2004]

3.4.3 Emissions manant des traitements de dchets visant obtenir une


matire recycle
3.4.3.1 Emissions provenant du re-raffinage des huiles usages
Afin dvaluer les missions manant du re-raffinage des huiles usages, il est ncessaire de
tenir compte de plusieurs questions :
les huiles de lubrification usages contiennent des substances organiques chane plus
courte que les nouvelles huiles de lubrification et en consquence les COV devront
vraisemblablement tre pris en considration
le soufre et le chlore sont des composs problme connus, prsents dans les huiles
usages
les composs aromatiques sont en rgle gnrale plus polaires que les molcules
aliphatiques et ils sont en consquence plus susceptibles dtre prsents dans la phase
aqueuse.
La plage des oprations du secteur du traitement des huiles est troite. En consquence ce
secteur est le plus mme de rpondre un procd gnrique de calcul des missions, si les
constituants de lhuile peuvent tre identifis. Les diffrents polluants et les milieux dans
lesquels ils peuvent tre trouvs sont dtaills ci-aprs. Certains tableaux ont t tablis pour
attirer lattention sur les polluants (Tableau 3.91 et Tableau 3.92) tandis que dautres se
concentrent sur les activits susceptibles dentraner une pollution (Tableau 3.93).
Espces
Composs organiques
Benzne

Ethyl benzne (COV)


Tolune

Xylnes

COV

228

Air

Eau

Dchet et sol

Oui Quelques donnes, Oui Quelques donnes,


mais difficile de les
mais difficile de les
rpartir entre air/eau/sol rpartir entre air/eau/sol.
Compos polaire
Aucune donne
Oui (sous la forme de
disponible
BTEX)
Oui Quelques donnes
mais difficile de les
rpartir entre air/eau/sol
Oui Quelques donnes Oui Quelques donnes
mais difficile de les
mais difficile de les
rpartir entre air/eau/sol rpartir entre air/eau/sol
Oui Quelques donnes Les BTEX en particulier
incompltes, mais il est sont des molcules
difficile de les rpartir
polaires, mais galement
entre air/eau/sol. Les
volatiles et qui sont
alcanes chane
prsentes dans la phase
infrieure sont
aqueuse et/ou qui
susceptibles de passer
svaporent dans lair.
dans lair.
Comme lhuile usage
contient habituellement
des fractions lgres
telles que lessence, il
existe une possibilit
dmissions de COV
partir du stockage

Oui Quelques donnes


mais difficile de les
rpartir entre air/eau/sol
Oui (sous la forme de
BTEX)
Oui Quelques donnes
mais difficile de les
rpartir entre air/eau/sol
Oui Quelques donnes
mais difficile de les
rpartir entre air/eau/sol

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
Espces

Air
(rservoir et tuyauterie
associe) pour chaque
procd considr. Le
comportement des huiles
qui subissent un
chauffage et une
agitation gnre des
missions de COV.

Naphtalne
Biphnyle
Phnol

Composs soufrs et
azots

PCB et solvants chlors :


identifis actuellement
dans certaines analyses

HAP. Ils constituaient,


autrefois, un problme
dans les huiles de base
re-raffines. Toutefois,
des
tests
rcents
indiquent
quil
est
possible de les liminer
pendant le procd de
rgnration
des
installations modernes,
et dviter ainsi leur
accumulation. Les HAP
sont dtruits par une
hydrognation intense
qui limine galement
lazote, le soufre, les
mtaux et les chlorures.

Aucune mission dans


lair nest prvue en
raison de sa trop forte
solubilit dans lhuile et
dans leau.
Laugmentation
progressive des additifs
base de soufre et
dazote dans les huiles
de lubrification
pourraient rendre
ncessaire leur
surveillance par les sites.

Eau

Quelques donnes
disponibles
Donnes limites,
parfois inadaptes
Pertinent mais aucune
donne

Dchet et sol

Quelques donnes
disponibles
Donnes limites
Pertinent mais aucune
donne

Prsent dans les boues


dhuiles usages

Les solvants et les


Boues dhuiles usages
composs plus lgers
sont limins lors de la
dshydratation. En rgle
gnrale, les coupes de
naphta et de distillat
lger sont limines par
distillation, en aval de
linstallation de
traitement principal. Si
les flux dhydrocarbures
sont envoys dans un
hydrotraiteur, il est
possible dliminer les
chlorures.
Le rejet dans lair des Pertinent mais aucune Les HAP lourds dans les
HAP,
pendant
les donne
installations
de
procds de traitement
rgnration vont dans le
des huiles, est peu
flux de rsidu et/ou les
probable. Les HAP ne
assemblages dasphalte.
sont pas des composs
Les HAP plus lgers
volatils, et ils ne sont
demeurent dans les
considrs comme des
coupes
dhuile
de
agents
carcinognes
lubrification. Prsence
prsents dans lair que
possible de HAP dans
parce quils sont rejets
les boues dhuile usage.
en tant que produit de
Pertinent mais aucune
combustion
des
donne.
combustibles fossiles. Il
existe un risque potentiel
dmission de HAP
pendant le traitement des
filtres huile. La plupart
des filtres sont broys
un moment ou un autre,
ce qui produit un lger

Industries de traitement des dchets

229

Chapitre 3
Espces

Air
brouillard dhuile. Il
peut y avoir une hotte et
un vent de mise lair
libre, mais il sagit dun
mcanisme potentiel de
rejet des HAP dans lair
et lhuile contenue dans
les filtres huile a une
concentration
trs
importante en matires
particulaires
et
par
consquent en HAP.
Ceci peut tre sans
grande importance car ce
sont les particules les
plus petites qui sont
susceptibles de former
un rejet dans lair.
Le comportement des
huiles soumises un
chauffage et une
agitation peut gnrer
des missions de HAP.

Eau

Dchet et sol

Autres polluants de lair


CO2
manant
de
nombreux procds de
combustion
Odeur
Les missions dodeur
constituent un problme
important identifi dans
les installations de reraffinage.
Paramtres relatifs leau et aux dchets, en rgle gnrale
Azote total
Additifs
azots
et
phosphors
Phosphore total
Additifs
azots
et
phosphors
COT
Calcul partir de la
DCO comme gal 1/3
de la DCO

Chlorure
Huile

Mtaux
Mtaux

230

Additifs
azots
et
phosphors
Additifs
azots
et
phosphors
Indisponible sauf calcul
ralis partir de la
teneur en huile mais ceci
sera trop faible (ou
DCO)
Additifs dans lhuile et Additifs dans lhuile et
sel utilis sur les routes
sel utilis sur les routes
Lhuile proprement dite Boues des huiles usages
est un polluant visuel
lorsquelle flotte sur
leau, et leau de boisson
a rapidement un got
dhuile.
Les mtaux des procds
de
rgnration
se
trouvent principalement
dans les coupes de
rsidu.
Les
mtaux
volatils sont limins par
le racteur de garde
dhydrotraitement, le cas
chant.
Prsence
possible galement dans
Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
Espces

Air

Arsenic

Non prvu

Cadmium

Non prvu

Chrome

Non prvu

Cuivre
Plomb

Non prvu
Non prvu

Manganse
Nickel

Non prvu
Non prvu

Zinc

Non prvu

Eau
Quelques
donnes
disponibles
Quelques
donnes
disponibles,
mais
contestes
Quelques
donnes
disponibles
Donnes limites
Quelques
donnes
disponibles,
mais
contestes

Oui,
mais
donne
Certaines
disponibles

Dchet et sol
les boues dhuile usage.
Quelques
donnes
disponibles
Quelques
donnes
disponibles,
mais
contestes
Quelques
donnes
disponibles
Donnes limites
Quelques
donnes
disponibles,
mais
contestes. Dans les
options de re-raffinage,
le plomb finira inclus
dans les rsidus lourds et
se
retrouve
donc
prisonnier
dun
produit de type bitume

aucune Oui,
mais
donne
donnes Quelques
disponibles

aucune
donnes

Tableau 3.91 : Emissions courantes des installations de traitement des huiles usages
[5, Concawe, 1996], [6, Silver Springs Oil Recovery Inc., 2000], [14, Ministry for the Environment,
2000], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003]

Le Tableau 3.92 ci-aprs prsente la manire dont les composants des huiles usages
rpartissent les missions entre air, gouts et produits. Comme on peut le voir, la plupart des
contaminants restent dans lhuile rgnre, sauf les COV qui constituent la principale
exception : il existe en effet une possibilit pour quils soient rejets dans lair, la quantit
rejete dpendant du type dhuile et du chauffage ventuel de lhuile pendant le traitement.
Substances
entre
Benzne
Tolune
Xylnes
Naphtalne
Biphnyle
Benz(a)anthracne
Benzo(a)pyrne
Heptane
Octane
Nonane
Dcane
Undcane
Arsenic
Cadmium
Chrome
Cuivre
Plomb
Nickel
Zinc

en

Traitement chaud
Air
0,6
0,3
0,1

0,2
0,1

Produits
0,3
0,7
0,8
1
1
1
1
0,8
0,9
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1

Traitement froid
Eau
0,1
0
0,1

Air
0,2
0,1

Produits
0,7
0,9
0,9
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1

Eau
0,1
0
0,1

Remarque : Les chiffres correspondent la rpartition des substances dans les flux sortants. Par exemple, pour chaque
kilo de benzne entrant dans le traitement chaud, 0,6 kg sont rejets dans lair, 0,3 kg vont dans lhuile et 0,1 kg dans
les eaux rsiduaires. 1 signifie que lentre en totalit va dans la sortie concerne.

Industries de traitement des dchets

231

Chapitre 3
Tableau 3.92 : Tableau de rpartition des espces en entre, dans les flux dair, dhuile et deau
pour les traitements chaud et froid
[56, Babtie Group Ltd., 2002]

Activit/installation
Dchiquetage des filtres
Sparation magntique
Dpotage/dchiquetage
des fts
Dchargement
des
citernes
Filtration grossire
Stockage en vrac

Dans lair
Brouillard dhuile
Brouillard dhuile
Brouillard dhuile

Emissions des sources ponctuelles


Dans leau
En dcharge

Dgazage des rservoirs

Brouillard dhuile
Dgazage des rservoirs.
Les vents des rservoirs
sont rarement relis
entre eux. Les vents des
rservoirs
rejettent
lair contenu dans le
rservoir lorsquil est
dplac
pendant
le
remplissage
du
rservoir. Il est peu
probable que ce rejet
transporte une pollution
importante sauf si le
contenu des rservoirs a
t chauff ou est agit
Dcantation des huiles Dgazage des rservoirs
froid
Dcantation des huiles Dgazage des rservoirs
chaud
Tamis vibrant
Filtres ferms
Tours bauxite
Dshydratation sous vide

Brouillard et vapeur

Eau clarifie (dcante) Boue dcante


par le biais dun
traitement

Eau clarifie (dcante) Boue dcante


par le biais dun
traitement
Eau clarifie (dcante) Boue dcante
par le biais dun
traitement
Boues
Elments usags et boue
Bauxite puise

Vapeur (par le biais des


purateurs - laveurs)
Assemblage des produits Dgazage des rservoirs
Stockage/dcantation des Dgazage des rservoirs
boues pompes
Sdimentation
des Dgazage des rservoirs
effluents froid
Sdimentation
des Dgazage des rservoirs
effluents chaud
Traitement des effluents Air daration
biologiques
Filtre-presse
Sparateur plaques
effluent
Stockage et chargement
des boues/solides traits
mcaniquement
Chaudire huile usage Emissions
des
chemines
Dchet
ancien
des Etant
donn
quils
intercepteurs
proviennent des surfaces
paves o ils ont dj t
exposs lair, ils auront
probablement dj mis
tout ce quils sont
232

Gteau de filtration
Boues dcantes
Dchets solides mixtes

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
capables dmettre dans
lair ce stade sauf sils
sont chauffs pendant le
traitement
Dans de nombreux sites il se produit un coulement accidentel des huiles sur la dalle du site pendant le dchargement
ou pendant le stockage ou le transfert des matires sur le site. La dalle du site est gnralement conue pour retenir les
coulements de liquides et les renvoyer linstallation, mais il se produit immanquablement une vaporation dans
lair.

Tableau 3.93 : Principales sources dmission dans les installations de recyclage des huiles
[56, Babtie Group Ltd, 2002], [150, TWG, 2004]

Le tableau ci-aprs identifie les missions dans lair, dans leau ainsi que les dchets solides
gnrs pour chaque type de traitement dhuile usage. Dans certains cas, les missions sont
quantifies.
Procds
Sparation de lhuile
du flux deau

Blanchissage.
Recyclage en boucle
ferme des huiles
industrielles

Rcupration
lubrifiants
industriels
Distillation

des

sous

Emissions (valeurs en kg/tonne dhuile usage sauf spcification diffrente)


Air
Eau
Sol et rsidus
Peut
produire Peut
produire
une Peut produire une gamme dautres
une
gamme gamme
dautres missions telles que mtaux,
dautres
missions telles que naphtalne, tolune, xylnes et
missions telles mtaux,
naphtalne, HAP.
que
mtaux, tolune, xylnes et HAP
naphtalne, azote
supplmentaire,
tolune, xylnes
et HAP
Les
missions Eaux rsiduaires
Le
blanchissage
peut
tre
manant
du
considr comme un systme en
procd
de
boucle ferme (parce quil gnre
rgnration des
trs peu, voire aucune huile
huiles
sont
usage). Le gteau boueux de
comprises entre
filtration contamin contient de 20
20 et 40 mg/m3
30 % dhuile. Ce flux de dchet
de COV pendant
est retrait avec de la chaux vive et
le
chauffage.
rendu apte une co-combustion
262 kg de COV
dans une cimenterie.
ont t rejets par
Lacceptabilit dune technique,
rapport

qui utilisait une argile connue sous


100 mg/Nm3 et
le nom de terre de Fuller pour
10 t/an (limites)
liminer les contaminants, est en
cours de disparition car les
conditions
dlimination
en
dcharge sont de plus en plus
drastiques. Cette technique est
toujours utilise en Nouvelle
Zlande, mais llimination de
largile contamine risque de
devenir problmatique.
Les rejets dans le sol sont : gteau
de filtration comprenant des
solides et des fines mtalliques
(< 100 t/an par rapport une limite
admise de 600 t/an) et dans
certains cas de boues de solvant
chlor. 80 85 % des fts sont
recycls tandis que dautres sont
mis la ferraille
Eaux
rsiduaires
provenant des procds
de dshydratation
La
distillation
Tous les mtaux contenus dans

Industries de traitement des dchets

233

Chapitre 3
Procds
vide

Distillation/traiteme
nt largile

Evaporateur

couche mince (TFE)


+
traitement

largile
Traitement lacide/
argile

234

Emissions (valeurs en kg/tonne dhuile usage sauf spcification diffrente)


Air
Eau
Sol et rsidus
sous vide des
lhuile usage vont dans le rsidu
huiles
usages
sous vide. Ce rsidu peut tre
produit
des
assembl avec un rsidu sous vide
composs
brut
dans
une
proportion
soufrs,
des
permettant son utilisation en tant
mercaptans
que composant du bitume
(odorants) et des
HAP
(dont
certains peuvent
tre
carcinognes)
Production de grandes quantits
dargile ayant absorb de lhuile
qui doivent tre limines. Largile
active temprature leve
permet un plus faible rapport
argile/huile, ce qui augmente le
rendement global et rduit la
quantit dargile huileux
limine
Eau : 90
Argile : 50 60
Bitume (mtaux et additifs) : 130
Boue et fractions lgres : 35
Ce procd produit des rsidus (
liminer)
Ce procd produit de grandes
quantits de boues et de solides
devant tre limines. Ces boues
(goudrons acides) sont trs acides
et contiennent des concentrations
leves de HAP, dacide sulfurique
et de composs soufrs, ainsi que
la plupart des mtaux provenant
des huiles usages. Ces goudrons
sont inaptes une mise en
dcharge en raison de leurs
proprits physiques et chimiques.
Il est parfois possible de remdier
cette dernire contrainte par :
distribution de la boue acide
avec largile huileuse, sous une
forme granulaire, des usines
de ciment ou des soustraitants
incinration, mais les gaz
doivent tre traits avec de la
soude caustique et les eaux
rsiduaires obtenues doivent
faire lobjet dun traitement.
Ce traitement de neutralisation
gnre en quantit autant de
dchets inactifs que la quantit
de goudrons acides traits
traitement pour produire de
lacide sulfurique ou du SO2.
Largile utilise (4 % en poids
du stock dalimentation + huile
absorbe) doit galement tre
incinre par un procd
identique celui dcrit ciIndustrie de traitement des dchets

Chapitre3
Procds
Distillation
sous
vide + traitement
chimique
ou
traitement largile

Distillation
sous
vide
et
hydrotraitement

TFE
hydrofinissage

TFE + extraction au
solvant

Emissions (valeurs en kg/tonne dhuile usage sauf spcification diffrente)


Air
Eau
Sol et rsidus
dessus.
Largile utilise et les produits
chimiques utiliss doivent tre
limins en toute scurit. La
filire habituelle consiste les
faire brler dans des cimenteries
ou dans un incinrateur de dchets
chimiques.
Emissions
Llimination des catalyseurs
communes tous
dhydrotraitement puiss doit tre
les
procds
ralise par une socit spcialise
traitant
des
en la matire, habitue grer ce
produits huileux
type de problme.
Le rsidu produit par ltape de
distillation sous vide est semblable
de lasphalte et peut tre
commercialis. Les combustibles
extraits dans ltape de defuelling peuvent aussi tre
utiliss sur site ou commercialiss.
Le catalyseur utilis est un
catalyseur au nickel-molybdne et
est soit recycl par une fonderie de
nickel soit mis en dcharge.
Eau : 90
Boue et fractions lgres : 30
Soufre : 35
Bitume : 130
Eau : 90
Boue et fractions lgres : 30
Extrait : 60
Bitume : 130
Eau : 65
Boue et fractions lgres : 20
Soufre : 4
Bitume : 160
Eaux rsiduaires : 770
Fractions lgres / solvants : 35
Argile : 130
Bitume (mtaux et additifs) : 120
Eaux rsiduaires : 770
Fractions lgres / solvants : 35
Catalyseur puis : 0,5
Bitumes : 120
Eaux rsiduaires : 770
Fractions lgres /solvants : 30
Bitumes : 130

TFE + extraction au
solvant
+
hydrofinissage
TDA (dsasphaltage
thermique)
+
traitement largile
TDA
+
hydrofinissage
(
pression leve)
PDA (dsasphaltage
au
propane)
+
hydrofinissage
(
moyenne pression)
Distillation sous
1116 kg quiv.
vide + traitement
CO2
chimique
2,8 kg quiv. SO2
COV : 0,04 kg
quiv. C2H4
3,6 g de matires
particulaires
Distillation et
traitement aux
alcalins (VaxonCator)
Extraction au
solvant et
distillation (SenerInterline)
Hydrognation par
contact direct
Industries de traitement des dchets

0,0011 kg quiv. de
phosphates dans leau

Dchets liminer : 24
Dchets valoriser : 33

Aucun. Recyclage en
produits

Faible

Les rejets dans leau


proviennent du
sparateur deau/ rsidu

Aucune

Eaux rsiduaires : 60

Bitumes : 50
Catalyseur puis : 0,75
235

Chapitre 3
Procds

Emissions (valeurs en kg/tonne dhuile usage sauf spcification diffrente)


Air
Eau
Sol et rsidus

(DCH)
Evaporateur
couche mince (TFE)

Traitement la
soude caustique et
aux terres de
dcoloration
(ENTRA)
Centre de transfert
des huiles usages
Traitement des
huiles de
transformateur
Traitement des
dchets des
intercepteurs
dhuile.
Huiles de coupe
solubles, dchets
des cabines de
peinture leau,
dchets des ravines
et des lixiviats
Re-raffinage de
lhuile de
lubrification1
Huiles des solvants
usags et eaux
contenant des
hydrocarbures
Traitement des
mlanges huile-eau
et lixiviats
Intgration dans une
raffinerie dhuile
minrale
236

Leau du procd, leau


dcante provenant des
rservoirs de stockage et
leau de ruissellement
contamine sont traites
dans la station
dpuration des
effluents. Cela pose un
problme pour le site en
ce que leau a une DCO
trs leve qui peut
varier de 40 000
100 000 mg/l par
rapport une limite de
rejet admise de
80 000 mg/l. Les
matires prsentes sont
des glycols, des
polyglycols, des esters
et des glycrols

Eaux rsiduaires : 60

Eaux rsiduaires : 102

L rsidu de lvaporateur
couche mince (TFE) est extrait
alors quil est toujours mobile et
assembl avec dautres mazouts
secondaires qui sont galement
produits sur site. La plupart des
constituants organomtalliques des
additifs finissent dans le rsidu, de
sorte que leur destination ultime
est un mazout secondaire libr
dans lair sous la forme de produits
de combustion. Il existe une
dilution leve du rsidu dans le
mazout secondaire form et le
mlange satisfait aux
spcifications du mazout.
Dautres rsidus, qui comprennent
les boues des rservoirs de
stockage et des stations
dpuration des effluents, sont
limins du site et centrifugs pour
permettre la rcupration de
lhuile. Le rsidu solide de ce
procd est ensuite mis en
dcharge.
Terre de blanchiment, soude
caustique et rsidu : 150

Boue et solides : 2,13


Acier dchiquet : 85
Catalyseur de bauxite puis
Fts et palettes non retourns

Eaux rsiduaires : 1 613 Boue pompable : 47


Salets extraites des rservoirs et
des citernes et cribles : 43

CO2 : 123 SO2 :


1,04
NOx : 0,35

Sous couvert de
raliser un
traitement

Eaux rsiduaires : 84

Dchets des produits


chimiques/huile-boue : 0,088

Eaux rsiduaires : 444

Solides et boue : 171

Effluents : 1 042

Gteau de filtration et boue : 55

Les mtaux sont encapsuls dans


lasphalte, de ce fait, la lixiviation
des mtaux sera extrmement
Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
Emissions (valeurs en kg/tonne dhuile usage sauf spcification diffrente)
Air
Eau
Sol et rsidus
adquat des
faible. Toutefois, certains
huiles usages
problmes de dtrioration de
pour liminer
linstallation par corrosion et de
leau et les
perte de lactivit du catalyseur de
fractions lgres
craquage doivent tre rsolus avant
et pour rduire la
de pouvoir envisager cette solution
teneur en
comme une option viable.
chlorure
organique, les
missions sont
celles gnres
habituellement
dans une
raffinerie (voir
BREF sur les
raffineries)
Intgration dans une Possibilit de
La plupart des additifs des huiles
partie lubrifiant
rejet dans lair de
de lubrification sont au niveau le
dune raffinerie
matires
plus bas dans cette coupe. Les
particulaires, de
mtaux contenus dans le rsidu
soufre,
aprs le procd dextraction au
dhalognures,
solvant sont toujours lixiviables.
de mtaux lourds
Leur limination dans lasphalte
et de leurs
serait susceptible dentraner des
oxydes
problmes, particulirement en
hiver, lorsque le march est
susceptible de ralentir. Cette coupe
nest pas adapte un assemblage
avec des mazouts lourds, non
seulement pour avoir chou aux
tests de filtration mais galement
pour des raisons
environnementales. Les extraits
aromatiques qui sont contamins
avec du chlore sont rputs tre
limins en dehors de la raffinerie.
Rgnration
Equivalent CO2
DCO (g DCO/kg
Dchets (g/kg dhuile) : 411
(quiv. kg
dhuile) : 35,02
CO2/kg dhuile)
3,19
Potentiel
dacidification
(quiv. g H+kg
dhuile) 0,06
Emissions de
COV (g/kg
dhuile) : 9,05
Emissions de CO
(g de CO/kg
dhuile) 9,74
Traitement
chimique +
distillation + HF
Procds

Les calculs ont t raliss sur un traitement /utilisation annuelle de 26 000 tonnes dhuile usage
dshydrate et avec une production de 8 000 tonnes dhuile de base, 12 000 tonnes de mazout et 4 000 tonnes
dasphalte

Tableau 3.94 : Questions environnementales souleves par diffrentes techniques de re-raffinage


des huiles usages

Industries de traitement des dchets

237

Chapitre 3
[6, Silver Springs Oil Recovery Inc., 2000], [7, Monier et Labouze, 2001], [11, Jacobs et Dijkmans,
2001], [12, Birr-Pedersen, 2001], [13, Marshall et al., 1999], [14, Ministry for the Environment,
2000], [42, UK, 1995], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [139, UBA, 2003], [150,
TWG, 2004], [152, TWG, 2004]

Emissions dans lair


Les missions dans lair sont partiellement contrles sur certains sites mais non contrles sur
dautres. Lexistence dmissions de COV est connue. Bien que le systme de lubrification soit
un systme semi ferm, il nest pas tanche au gaz, cest pourquoi il est prvisible que des gaz
volatils auront t vapors par bullition et auront quitt le systme des tempratures de
fonctionnement normales.
Des systmes de rduction de la pollution permettant de rduire les missions dhuiles dans lair
sont en place dans certaines installations. Sur dautres sites, lexcs de concentration dhuile
dans les btiments est simplement mis lair libre par des ventilateurs dextraction, et tous les
rservoirs ont des vents de mise lair libre.
La plupart des installations acceptent la prsence dun problme dodeur manant de lhuile. Le
contrle des odeurs dans de telles installations ncessite un niveau lev dattention et de
contrle de gestion. Les odeurs sont gnralement gnres pendant le stockage, en dautres
termes, les problmes dodeur surviennent lorsquon laisse ouvertes les trappes au-dessus de
tous les bassins de dcantation et rservoirs de stockage des huiles, ou encore dans les tamis
vibrants ouverts.

238

Huiles isolantes

*
*

Mazouts

*
*

Huile et eaux
(intercepteurs)

Huile industrielle
usage

Fts dhuile de
205 litres

Huile moteur usage en


vrac

Dchargement des conteneurs de


filtre
Stockage des conteneurs de filtre
Broyage des filtres
Dchiquetage des filtres
Sparation magntique
Dchargement des fts de 205 litres
Stockage des fts de 205 litres
Dpotage des fts de 205 litres
Dchargement des fts de 25 litres
Stockage des fts de 25 litres
Dpotage/dchiquetage des fts de
25 litres
Dchargement des citernes
Filtration grossire
Stockage en vrac
Dcantation des huiles froides
Dcantation des huiles chaudes
Distillation
Tamis vibrant
Centrifugation

Filtres huile

Activit

Fts dhuile de 25 litres

Aucun chiffre admis dune manire gnrale comme tant fiable na t trouv pour la
concentration des contaminants dans lair mis par les procds de re-raffinage des huiles
usages. Toutefois, le Tableau 3.95 prsente quelques rpartitions matricielles.

*
*

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
Tours bauxite
Dshydratation sous vide
Assemblage des produits
Stockage/dcantation des
boues
pompes
Incinration des effluents
Dcantation des effluents froids
Dcantation des effluents chauds
Traitement biologique des effluents
Clarification des effluents
Rservoir de compensation des
effluents
Sparateur plaques
Stockage des boues/solides traits
mcaniquement et manutention
Chaudire huile usage

*
*

*
*

*
*

*
*

*
*

Remarque : Les blocs gris indiquent les missions probables et les astrisques indiquent les emplacements dont on
pense quils constituent les plus grandes sources dmissions

Tableau 3.95 : Matrice des missions dans lair de tous les procds courants dans les installations
de rgnration des huiles et des solvants
[56, Babtie Group, 2002]
Capacit
Fumes
gnres
Oxygne
CO2
PM
SOx
NOx
COT
CO
HCl
HF
Total des
mtaux
Hg
Cd+Tl
HAP
PCB
Chlorobenz
nes
PCDD/PCD
F
CFC
Odeur

t/an
Million
Nm3/an
%
t/an
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3

6 824

15 000
14,89
4

kg/an
kg/an
kg/an

4
14
63,7

kg/an
kg/an

501,6

mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3

kg/an
kg/an

mg/Nm3
mg/Nm3

kg/an
kg/an

0,0008

17 171

90

3
24 000
11,17
529,7
225,8

1 960
92 910
39 610

193
2,8

7,4
1,5

1 300
263

0
0
0

0,0008
8E-07

0
0

8E-07
0,08

0
0,00017
5
0
0

0
4 000
0
0
0
0
0

7,4

46 208
175,4

4,23
60 000

90 500
210,5
10
28,4
4,2
802,5
3
18,9
0,8
0,08
0,423

884
168 891
3 978

0,026
0,0008
0,0008

ngTEQ/N g/an
0
0,008
0,00175 8
m3
mg/Nm3 kg/an
0
0
0
EU
0
O.U/Nm3
Bruit
dB(A)
75
55
Remarque : Pour les installations ne comportant quune colonne, les chiffres correspondent la colonne concentration

Tableau 3.96 : Emissions dans lair manant de plusieurs installations de re-raffinage des huiles
usages fonctionnant dans lUnion europenne
[66, TWG, 2003]

Emissions dans leau


Les missions dans leau sont gnralement bien documentes, en raison des rglementations et
de la mise en vigueur de limites concernant les dversements dans les gouts deaux rsiduaires
ou llimination par des filires alternatives. Les quantits deffluents dverss sont
habituellement bien connues.

Industries de traitement des dchets

239

Chapitre 3

Les dversements font lobjet de prlvements rguliers, qui fournissent des donnes de
surveillance permettant de calculer les missions de radicaux sur le programme danalyse. Les
sites grant de gros volumes deau et qui ont un dversement constant vers le rseau dgout
font lobjet de prlvements quotidiens ; ceux o le volume deau est petit tendent faire lobjet
de test par lots avant chaque dversement. Le Tableau 3.97 et le Tableau 3.98 prsentent les
concentrations pour les paramtres de leau et une matrice des missions dans leau, gnres
par le re-raffinage des huiles usages.
Paramtres de leau

Temprature
pH
Couleur
DCO1 (COT)
Huile/graisse
Hydrocarbures
Agents tensioactifs anioniques
Agents tensioactifs non anioniques
Total des agents tensioactifs
Benzne
Tolune
Phnols
Naphtalne
Solvants chlorures (divers)
1,2 dichlorothane
Hexachlorobutadine
Hexachlorobenzne
1,2,4 trichlorobenzne
Divers PCB
Benz(a)anthracne et
benzo(a)pyrne
Ammoniac
Solides en suspension
Chlorure
Azote total
Phosphore total
Total des mtaux :
Aluminium
Arsenic
Baryum
Cadmium
Chrome
Cuivre
Fer
Plomb
Zinc
1
2

Eaux contenant des


hydrocarbures 2
(mg/l)

Eau du procd 2
(mg/l)

120

17 000

1,5

180

Concentration
des effluents
(mg/l)
25 C
7,8
claire
20 20 000
< 10
5 15
0,2 0,5
1,0 2,0
1,2 2,5
364
1 306
0,2 0,4
283
309 666
< 1,0
< 0,001
< 0,001
< 0,001
< 0,001
Tous deux
infrieurs 0,02
4,0 6,0
< 400

0,05 0,2
< 10
< 0,5
3,4
80
< 0,01 0,34
10
< 0,6
271
250

En partie des mulsifiants et des dtergents


Paramtres des eaux rsiduaires envoys en traitement biologique aprs un traitement de type stripping

240

Huiles
isolantes

Mazouts

Eaux
mlanges
de lhuile
(intercepteur
s)

Activit

Huile moteur
usage, en
vrac
Huiles
industrielles
usages

Tableau 3.97 : Paramtres des eaux rsiduaires provenant de diffrents procds de re-raffinage
des huiles usages
[42, UK, 1995], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [66, TWG, 2003]

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
Dcantation des effluents froid
Dcantation des effluents chaud
Traitement biologique des effluents
Clarification des effluents
Filtre-presse des boues des effluents
Rservoirs de compensation des
effluents
Sparateur plaques

*
*
*
*
*
*

*
*
*
*
*
*

*
*
*
*
*
*

*
*
*
*
*
*

*
*
*
*
*
*

Tableau 3.98 : Matrice des missions dans leau pour tous les procds courants dans les
installations de recyclage des huiles et des solvants
[56, Babtie Group Ltd, 2002]
Capacit
t/an
6824
15000
17171
19960
46208
90500
Eaux rsiduaires
m3/an
1 800
6 180
298 287
375 000
gnres
Eaux rsiduaires
m3/t
0,12
0,3096
6,4553
4,1436
gnres
/capacit de
linstallation
Solides en
mg/l kg/an
931
6 860
22,99
0
0
suspension
COT
mg/l kg/an
1490
4,99
BDO5
mg/l kg/an
4 000 7 200
13 300 38
DCO
mg/l kg/an
8 000 14 400 300
27 703 25 650 85,99
39 550 113
Hydrocarbures
mg/l kg/an 0,18
430
1,44
0,4
Phnols
mg/l kg/an 0,4
0
0,8
42,58
14
0,04
105
0,3
AOX
mg/l kg/an
0
0
BTX
mg/l kg/an 0,4
0
0
Azote total (sous mg/l kg/an
10 000 0,033
0,008
forme de N)
Nitrite N (NO2- mg/l kg/an
180
0,6
0,32
N)
CN, sans
mg/l kg/an
0
0
0,008
Sulfure (sans)
mg/l
1
0,4
Total F
mg/l
0,4
Total P
mg/l kg/an
2 980
9,99
140
0,4
Total des mtaux mg/l
0,56
Al
mg/l kg/an
0,08
476
1,6
140
0,4
Fe
mg/l kg/an
0,08
952
3,2
35
0,1
As
mg/l kg/an
0,08
116
0,4
0,0024
Cr, total
mg/l kg/an
0,08
952
3,2
0,08
Cr (VI)
mg/l kg/an
0,08
44
0,16
0,008
Cu
mg/l kg/an
0,08
92
0,32
0,024
Hg
mg/l kg/an
0,08
1,12
0,004
0,00032
Ni
mg/l kg/an
0,08
476
1,6
0,16
Pb
mg/l kg/an
0,08
0,291
68
0,24
0,04
Zn
mg/l kg/an
0,08
1,276
236
0,8
0,24
Remarque : Lorsquil existe une seule colonne pour une capacit donne, elle fait rfrence des valeurs de concentration

Tableau 3.99 : Emissions dans leau provenant de diffrentes installations de re-raffinage en


fonctionnement dans lUnion europenne
[66, TWG, 2003]

Dchets solides et rejets dans le sol


Les boues sont gnralement testes afin de dterminer leur teneur en mtaux, en huile et en
humidit. Ces tests sont moins frquents que les tests des dchets aqueux destins aux systmes
dgouts. Le Tableau 3.100 et le Tableau 3.101 prsentent les concentrations des paramtres
deau et la matrice des missions dans leau gnres par le re-raffinage des huiles usages.
Type de
dchets
Boues

Mtaux
Prsence de

Industries de traitement des dchets

Humidit
X

Paramtres des dchets


HC et COT Composs S
X
X

Autres

241

Chapitre 3
quelques
mtaux
toxiques
Boues des
fonds de
rservoirs
Matires
particulaires
solides
provenant des
filtres
Dchets des
intercepteurs

Filtres huile
nettoys

Faible

HAP et PCB

Phosphates,
HAP, solides
sans rapport
avec les
lubrifiants

Stockage en vrac
Dcantation de lhuile froid
Dcantation de lhuile chaud
Distillation
Tamis vibrant
Centrifugation
Filtres ferms
Filtres-presses des boues des
effluents
Stockage et manutention des
boues/solides traits
mcaniquement

*
*
*
*
*
*
*
*
*

*
*
*
*
*
*
*
*
*

*
*
*
*
*
*
*
*
*

Huiles isolantes

Mazouts

Eaux mlanges lhuile


(intercepteurs)

Huiles industrielles usages

Huiles moteur usages en


vrac

Activit

Fts dhuile de 205 litres

Fts dhuile de 25 litres

Tableau 3.100 : Types de dchets gnrs dans les procds de re-raffinage des huiles usages
[42, UK, 1995], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [66, TWG, 2003]

*
*
*
*
*
*
*
*
*

*
*
*
*
*
*
*
*
*

Tableau 3.101 : Emissions dans le sol de tous les procds courants dans les installations de
recyclage des huiles et des solvants
[56, Babtie Group Ltd, 2002]

Le Tableau 3.102 prsente les critres de performances environnementales des diffrents


systmes de traitement extraits dune enqute de lindustrie. Lenqute comporte un examen
approfondi de tous les chiffres prsents dans le tableau. Chaque chiffre reprsente la valeur
absolue attribue un systme de traitement donn, concernant un critre spcifique, et estimant
les performances du systme par rapport dautres systmes pour ledit critre.

Procd

242

Composs S

Critres au plan de lenvironnement


Mtaux
Produits manant
Remploi des
dune combustion
matires
incomplte + COV

Remploi
de lnergie

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
Blanchissage.
Recyclage en boucle
ferme (Remploi)
Re-raffinage
chimique sans
distillation
Re-raffinage avec
distillation
Assemblage avec
rsidu sous vide
dune raffinerie
Remarque :

Composs S : destination ultime des composs S provenant des huiles usages


Mtaux : destination ultime des mtaux provenant des huiles usages
Produits rsultant dune combustion incomplte + COV : mission de COV ou de produits dune
combustion incomplte (CO, HAP, suie, dioxines, furannes, etc.) provenant des huiles usages
Valeurs : 1 meilleures performances, 5 plus mauvaises performances sur une chelle relative

Tableau 3.102 : Evaluation des performances environnementales de plusieurs activits de Remploi


et re-raffinage
[11, Jacobs et Dijkmans, 2001]

3.4.3.2 Emissions manant de la rgnration des solvants usags


Le principal problme du secteur de la rcupration des solvants rside dans les missions
organiques volatiles rsultant de la rcupration des solvants usags. Les missions gazeuses
acides et de matires particulaires peuvent aussi provenir des oprations de valorisation des
solvants.
Les missions gazeuses acides comprennent essentiellement du chlorure gazeux, du fluorure
dhydrogne (acide fluorhydrique) et des oxydes de soufre. Etant donn que lopration
prsentant la principale source de gaz acides et de matires particulaires manant de lindustrie
de valorisation des solvants est celle de lincinration, cette question sera traite dans le BREF
sur lincinration. Les missions des chemines des incinrateurs sont constitues de
contaminants solides qui sont oxyds et rejets sous forme de matires particulaires, dimbrls
organiques et de gaz de chemines.
Dans les oprations de rcupration des solvants, les flux de fonds de colonne comprennent des
organiques telles que des dchets huileux et des boues ou un rsidu aqueux. Si leau est traite
sur site, des boues ou dautres dchets peuvent tre crs. Dautres missions peuvent provenir
des conteneurs mis au rebut ou des chantillons, des rsidus de lavage des cuves ou dune
volatilisation dans lair. Certains rsidus et certaines boues sont extraits chaud des distillateurs
et mis en fts o on les laisse refroidir et se solidifier. On peut ensuite les en retirer pour les
soumettre un traitement supplmentaire ou les mettre en dcharge. Dans les systmes
industriels, il peut y avoir des traces dimpurets, qui proviennent des inhibiteurs, des
dnaturants ou du rinage des installations ; ces impurets peuvent entraner des problmes, en
particulier lorsque lon utilise des techniques de distillation azotropiques.
Les points dmissions comprennent les vents des rservoirs de stockage, les vents des
condensateurs, les chemines des incinrateurs et les pertes fugitives. Les missions de COV
manant des fuites des quipements, des sources de solvants lair libre (par ex. soutirage de
boue et stockage de matires provenant des oprations de distillation et de traitement initial),
chargement des solvants et coulements accidentels de solvants sont catalogues comme des
missions fugitives.
Les activits de manutention, de distillation ou de purification peuvent entraner des
coulements accidentels de solvants. Les coulements accidentels de matires sur le sol peuvent
se propager sur toute une zone, se vaporiser puis se traduire par des missions dans lair, dans
leau ou dans le sol. Les missions provenant de situations accidentelles graves telles que des
coulements accidentels doivent aussi faire lobjet dune estimation.
Industries de traitement des dchets

243

Chapitre 3

Les rejets dans lair peuvent provenir dun certain nombre de sources, y compris de vapeurs
non-condensables manant des oprations de distillation/fractionnement, et des pertes par
respiration manant des rservoirs de stockage et des vents dextractions locales (LEV) situs
en des points de manutention ou de dsenftage des matires. Il est prvisible que les
concentrations dmissions devraient tre leves sauf en ce qui concerne celles provenant de
sources telles que les vents LEV. Les concentrations et les types de composs mis peuvent
varier significativement. Les dbits des colonnes de fractionnement en continu fonctionnant
sous vide dans des conditions rgulires sont gnralement trs faibles (1 10 m3/heure).
Toutefois, lorsquelles sont collectes ensemble, les flux dmissions peuvent atteindre
500 m3/heure. Lorsque des systmes LEV sont relis des quipements de rduction de la
pollution, les dbits peuvent augmenter de manire significative de mme que la dilution des
gaz rejets. Pour minimiser la taille des quipements de rduction de la pollution, on a tout
intrt sparer le procd et les vents LEV.

Storage tank vent


Condenser vent
Storage tank vent
Fugitive emissions
Fugitive emissions
Fugitive emissions
Fugitive emissions
Fugitive emissions
Waste solvents
Storage and handling
Initial treatment
Distillation
Purification
Storage and handling
Reclaimed solvent
Waste disposal
Incinerator stack

Event du rservoir de stockage


Event du condensateur
Event du rservoir de stockage
Emissions fugitives
Emissions fugitives
Emissions fugitives
Emissions fugitives
Emissions fugitives
Solvants usags
Stockage et manutention
Traitement initial
Distillation
Purification
Stockage et manutention
Solvant rcupr
Elimination des dchets
Chemine dincinrateur

Figure 3.6 : Exemple de schma de rgnration des solvants usags avec points dmission
[129, Cruz-Gomez, 2002]
Activit/installation
dans lair

244

Emissions
dans leau

Emissions accidentelles
en
dcharge
Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
Activit/installation
dans lair

Emissions
dans leau

Emissions accidentelles
en
dcharge

Dchargement des
conteneurs de filtres

Boue
dcante

Drainage, coulement
accidentel et dversements
(clatements) sur le sol
Ecoulement accidentel dans
le sol
Ecoulement accidentel dans
le sol
Ecoulement accidentel dans
le sol
Ecoulement accidentel dans
le sol
Ecoulement accidentel dans
le sol
Ecoulement accidentel dans
le sol
Ecoulement accidentel dans
le sol
Ecoulement accidentel dans
le sol
Ecoulement accidentel dans
le sol
Ecoulement accidentel dans
le sol
Ecoulement accidentel dans
le sol
Ecoulement accidentel dans
le sol
Ecoulement accidentel dans
le sol

Boue
dcante

Ecoulement accidentel dans


le sol

Boue
dcante

Ecoulement accidentel dans


le sol

Stockage des conteneurs


de filtre
Broyage des filtres
Dchiquetage des filtres
Sparation magntique
Dchargement des fts de
205 litres
Stockage des fts de
205 litres
Dpotage des fts de
205 litres
Dchargement des fts de
25 litres
Stockage des fts de
25 litres
Dpotage/dchiquetage
des fts de 25 litres
Dchargement des
citernes
Filtration grossire
Stockage en vrac

Brouillard
dhuile
Brouillard
dhuile

Brouillard
dhuile
Dgazage des
rservoirs
Brouillard
dhuile
Dgazage des
rservoirs

Dcantation des huiles


froid

Dgazage des
rservoirs

Dcantation des huiles


chaud

Dgazage des
rservoirs

Distillation

Dgazage et
missions
fugitives
Brouillard et
vapeur

Tamis vibrant
Centrifugation
Filtres ferms

Tours bauxite
Dshydratation sous vide

Assemblage des produits

Vapeur (par le
biais des
purateurs)
Dgazage des
rservoirs

Industries de traitement des dchets

Eau
dcante
(par le biais
dun
traitement)
Eau
dcante
(par le biais
dun
traitement)
Eau
dcante
(par le biais
dun
traitement)

Ecoulement accidentel dans


le sol
Boue

Ecoulement accidentel dans


le sol

Elments
usags et
boue
Bauxite
puise
Ecoulemen
t accidentel
dans le sol

Ecoulement accidentel dans


le sol
Ecoulement accidentel dans
le sol

Ecoulement accidentel dans


le sol
245

Chapitre 3
Activit/installation
dans lair
Stockage/dcantation des
boues pompes
Incinration

Dcantation des effluents


froid
Dcantation des effluents
chaud
Traitement des effluents
biologiques
Clarification des effluents
Filtre-presse

Emissions accidentelles
en
dcharge

Dgazage des
rservoirs
Emissions des
chemines
(NOx, CO,
VOC, HCl,
SO2, etc.)
Dgazage des
rservoirs
Dgazage des
rservoirs
Air daration

Ecoulement accidentel dans


le sol

Ecoulement accidentel dans


le sol
Ecoulement accidentel dans
le sol

Gteau de
filtration

Rservoir de
compensation des
effluents
Sparateur plaques
Stockage et manutention
des boues /solides traits
mcaniquement
Chaudire huile usage

Emissions
dans leau

Ecoulement accidentel dans


le sol
Effluents

Ecoulement accidentel dans


le sol
Dchets
solides
mixtes

Emissions des
chemines

Tableau 3.103 : Principales sources dmission et matrices des missions manant des installations
de recyclage des huiles et des solvants
[56, Babtie Group Ltd, 2002], [150, TWG, 2004]

Paramtre

Valeur
de Units
de Valeur
concentration
concentration
charge
Emissions dans lair
Fumes gnres
14 400 000
Oxygne
6
%
CO2
1 268 018
CO
49
mg/Nm3
700
SO2
86,9
mg/Nm3
850
3
NOx
44,1
mg/Nm
635
COT
540
mg/Nm3
237
Emissions dans leau
Eaux rsiduaires
2 969
Solides
en 16
mg/l
47,5
suspension
DCO
534
mg/l
1 585
Phnols
0,08
mg/l
AOX
0,25
mg/l
0,742
Total N (sous 16
mg/l
47,5
forme de N)
Total P
0,43
mg/l
1,27
Sulfure (sans)
0,08
mg/l

de Units de charge
Nm3/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
m3/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an

Remarque : Capacit de linstallation : 27,5 kt/an

Tableau 3.104 : Emission dans lair et dans leau provenant dune installation de rgnration de
solvant de lUnion europenne
246

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
[66, TWG, 2003]

Pendant le stockage et la manutention ainsi que pendant le procd de distillation, des


hydrocarbures sont rejets dans lair. Lmission dhydrocarbures (CxHy) par le procd de
distillation est estime 0,5 kg/t de solvants usags.
Certains solvants contamins contiennent de leau. Aprs dshydratation, la fraction aqueuse
contient des traces de solvant. Cette fraction aqueuse peut aller dune quantit ngligeable
jusqu un maximum de 5 10 % en poids. Elle est purifie dans une station dpuration des
eaux rsiduaires puis dverse.
La quantit de fond de distillation dpend de la composition du solvant usag. En moyenne,
cette quantit est estime 25 % de la quantit traite.

3.4.3.3 Emissions manant de la rgnration des catalyseurs usags


Le fait de connatre la source du catalyseur usag permet souvent de disposer de donnes sur les
missions potentielles dues la prsence dacides, dhuiles, de contaminants organiques
(susceptibles de produire des PCDD pendant les procds de fusion), etc. Ceci a une influence
directe sur les missions potentielles dans lair, dans leau et dans le sol.
Ltat physique du catalyseur usag peut galement avoir une influence sur les missions (par
ex. les missions de matires particulaires dpendent de la taille des particules du catalyseur
usag, de la teneur en huile, etc.). Le Tableau 3.107 prsente certaines missions potentielles
manant de diffrentes installations de rgnration des catalyseurs.
Polluants de lair
Matires particulaires
SO2
NOx
COV
Dioxines
Mtaux
Polluants de leau
Solides en suspension
Huile
COT
Mtaux
Dchets solides
Huile
Mtaux
Poussire

En provenance de
Emissions fugitives

par ex. en provenance des systmes de


rduction de pollution

Conditions de rfrence des fumes : gaz sec, 6 % dO2

Tableau 3.105 : Emissions potentielles prsentes dans diffrents rgnrateurs de catalyseur


[125, Ruiz, 2002]

3.4.3.4 Emissions manant du nettoyage et de la rgnration du charbon


Les principales questions environnementales lies la rgnration thermique du charbon actif
concernent en tout premier lieu les effluents gazeux tels que le dioxyde de carbone. Les gaz
acides et les pesticides peuvent constituer un problme en labsence de mesures de contrle
telles que des dispositifs de post-combustion et/ou des purateurs-laveurs.
La Figure 3.7 est un schma dun procd de rgnration du charbon actif gnrique, incluant
les voies de rejet prsentes dans le Tableau 3.106.

Industries de traitement des dchets

247

Chapitre 3

Spent carbon receipt and storage


Dewatering screw (Note 3)
Shaft seal or klin seal fugitive emissions
Water
Cooling air
Oil or gas fired
Multiple hearth furnace (Note 1)
Steam
Quenching (Note 2)
To rearivared carbon storage
Emergency vent/stack
Oil or gas fired
Afterburner
Water treatment including solids settlement
filtration pH adjustment
Flue gas re-heat
Air pre-heat
Steam
Venturi scrubber
Liquor re-circulation
Make-up water
Aqueous effluent discharge to sewer o water course
Sludges/solids removal for recycle or disposal
Aqueous/caustic scrubber
To stack
Recycle water for carbon slurrying and transfer
separation
Liquor re-circulation
Scrubber liquor blow-down to effluent treatment
plant

Rception et stockage du charbon puis


Vis de dshydratation (Remarque 3)
Emissions fugitives des joints dtanchit de
larbre ou du four
Eau
Air de refroidissement
Aliment lhuile ou au gaz
Four soles multiples (Remarque 1)
Vapeur
Refroidissement des gaz par pulvrisation deau
(Remarque 2)
Vers stockage charbon actif rgnr
Chemine/ Event durgence
Aliment lhuile ou au gaz
Dispositif de post-combustion
Traitement de leau incluant sdimentation des
solides, filtration, ajustement du pH
Rchauffage des gaz dvacuation (fumes)
Pr-chauffage de lair
Vapeur
Tube venturi
Re-circulation liqueur
Eau de complment
Dversement des effluents aqueux dans les gouts
ou dans les cours deau
Elimination des boues/ des solides pour recyclage
ou limination
Laveur-purateur aqueux/caustique
Vers chemine
Recyclage eau pour suspension charbon et
sparation par transfert
Recirculation liqueur
Liqueur purateur vers station dpuration des
effluents

Figure 3.7 : Schma de principe dune installation de rgnration du charbon gnrique


[29, UK Environment Agency, 1996]

248

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
Remarques: Les numros sur le schma sont des numros de rfrence de la premire colonne du
Tableau 3.106.
Remarque 1 : Illustration dun four sols multiples, mais il est galement possible deffectuer une ractivation
thermique dans un four rotatif.
Remarque 2 : Le charbon sortant du four peut galement tre refroidi par dautres moyens.
Remarque 3 : Il est possible dutiliser dautres techniques de dshydratation.

Les rejets dans lenvironnement couramment associs la rgnration du charbon actif sont
prsents dans le Tableau 3.106.

1
2
3

4
5

Sources de rejet dans :

Poussire
/ solides

Fumes du traitement
dpuration des fumes
Emissions fugitives des
fuites de joint
Chemine daration
durgence (le cas
chant)
Dversement deffluents
aqueux
Boue de la station
dpuration des effluents

CO
NOx SOx Halo Composs
+ CO2
gnes organiques
ou produits
doxydation
partielle
A
A
A
A
A

Mtaux,
mtallodes ou
composs

Remarque : Les rejets dans chaque milieu seront dtermins un degr significatif par lapplication pour laquelle le
charbon a t utilis, et par consquent il est possible davoir des rejets de certaines substances dans leau et dans le
sol
Lgende : A : Air, W : eau et L : rsidus (sol)

Tableau 3.106 : Voies de rejet possibles des substances prescrites et dautres substances
ventuellement nuisibles
[29, UK Environment Agency, 1996]

Le Tableau 3.107 prsente les missions rsultant de diffrentes installations de rgnration.


Polluants de lair
Matires particulaires
CO
NOx (comme NO2)
SO2
HCl
HF
COV (COT)
Dioxines et furannes PCDD et PCDF (TEQ)
Cd
Hg
Autres mtaux lourds
Polluants de leau
Solides en suspension
DCO
Simazine
Atrazine
TEQ (TCDD et TCDF)
Al
Cd
Hg
Mn
Dchets solides
Industries de traitement des dchets

Concentration
(mg/Nm3)
1-34
< 3-160
126-354
< 2-60
< 1-22
<1
5-15
< 0,01-0,18 ng/Nm3
< 0,05
< 0,05
0,1-0,5
Concentration (mg/l)
50-300
400
0,001
0,001
0,28-0,4 ng/l
30
0,0005
0,0001
30
Composition
249

Chapitre 3
Parois rfractaires
Dchets industriels gnraux
Boue manant des bassins de sdimentation
Fines principalement carboneuses
Conditions de rfrence des fumes : gaz sec 6 % dO2
Tableau 3.107 : Plage des missions prsentes dans les diffrents rgnrateurs de charbon
[42, UK, 1995]

Effluents liquides manant des installations de rgnration


Leau est utilise pour le transport du charbon actif sous forme de boue destination et en
provenance du rgnrateur. Il sensuit une production deffluents aqueux noirs qui doivent tre
clarifis et recycls. Leau spare de la boue contient des solides en suspension et
probablement des substances prconises (par exemple des pesticides) et elle est envoye la
station dpuration des effluents.
Le charbon activ chaud propre est refroidi par voie sche ou teint dans de leau froide. Pour
le systme de refroidissement par voie humide, leau devient alcaline et doit tre de ce fait dose
avec un acide. Cette eau doit tre purge du systme pour viter laccumulation des sels
minraux, avec un apport deau frache/recycle, comme ncessaire.
Leau est galement utilise de manire intermittente en grande quantit pour laver en retour les
trmies de stockage du charbon actif, la fois pour liminer les fines et pour niveler la surface
suprieure du charbon actif. Il est ncessaire de prvoir un stockage deau suffisant pour que
cette eau puisse tre clarifie et recycle.
Techniques permettant de contrler les rejets dans le sol
Dans la rgnration du charbon actif, la plupart des livraisons de charbon sont ralises en
citerne en vrac. Dans certaines circonstances, il est possible dutiliser des fts. Dans ce cas, les
fts doivent tre reconditionns et rutiliss pour minimiser llimination. Les autres dchets du
procd sont les boues ou les gteaux de filtration provenant des filtres-presses ou des rservoirs
de sdimentation dans une station dpuration des effluents. En cas dlimination dans le sol, le
procd dlimination doit permettre de garantir que si le gteau ou la boue ont t asschs, il
ne peut y avoir des poussires souffles par le vent de matires particulaires fines de charbon.
Les autres dchets comprennent les briques rfractaires et les revtements en cas de rparations
priodiques des fours et des fourneaux.

3.4.3.5 Emissions manant de la rgnration des rsines changeuses dions


Les rejets dun procd de cette nature sont peu nombreux et limits essentiellement des rejets
dans leau. Le Tableau 3.107 prsente certaines missions provenant de diffrentes installations
de rgnration.
Polluants de lair
HCl
Polluants de leau
Dbit des effluents2
Cd
Hg
Sn organique
Dchets solides
Rsines usages
Fines
Filtres de contre-courant

Concentration (mg/Nm3)
<5

Origine
Remplissage dun rservoir en
vrac

Concentration (g/l)
5-10m3/h
< 0,5-31
0,861
< 0,3-2,01

Lorsque la rsine est combine


du charbon actif, en tant que filtre
de protection ou filtre de contrecourant.

Conditions de rfrence pour les fumes : gaz sec, 6 % dO2


1
Valeurs correspondant des valeurs pics
250

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
2

La rgnration la vapeur peut produire de grandes quantits deffluents aqueux contamins

Tableau 3.108 : Plage des missions prsentes dans les diffrents rgnrateurs de rsines
changeuses dions
[41, UK, 1991], [42, UK, 1995]

3.4.3.6 Emissions manant des traitements des acides et des bases usags
Activit
Traitement des dchets
acides
Traitement de lacide
sulfurique

Air
Halognes : HCl et HF NOx

Eau
Halognes : HCl et HF

Sol et dchets

Oxydes de soufre

Tableau 3.109 : Emissions manant des traitements des acides et des bases usags
[55, UK EA, 2001]

3.4.3.7 Emissions manant du traitement des dchets photographiques


Traitement des dchets photographiques solides
Lors du dchiquetage il se produit des missions de poussires. Elles sont traites avec un filtre
poussires. Lmission de poussires dans lair slve 2 5 mg/Nm3. La quantit est
estime 29 g/t de dchets de film.
Traitement de dchets photographiques liquides
Emissions dans lair
Le traitement des dchets de lindustrie photographique, en particulier des fixateurs, peut
gnrer des missions dans lair dammoniac, dacide actique et de COV.
Les missions des traitements physico-chimiques sont rduites en traitant lair dchappement
dans un purateur-laveur oxydant par voie humide. Les concentrations dans les gaz
dchappement de CxHy sont approximativement de 600 mg/Nm3 et de NH3< 2 mg/Nm3. Les
missions manant du traitement biologique sont rduites par une surveillance et une rgulation
automatique en continu de lapport dair ou doxygne. Les missions de CxHy totales sont
estimes comporter 20 g/t deaux rsiduaires maximum.
Lors de lvaporation, certains composs vont svaporer avec leau. La plupart dentre eux
vont se condenser. Les composs non condenss font lobjet dun traitement biologique qui
fonctionne comme un purateur-laveur. Les missions provenant de ltape dvaporation sont
ngligeables.
Emissions dans leau
Dans le Tableau 3.110, les missions dans leau manant des traitements physico-chimiques et
biologiques sont prsentes. Les dchets liquides dsargents de lindustrie photographique sont
juste lune des eaux rsiduaires traites. Cest pourquoi, les missions prsentes donnent une
indication approximative des missions possibles manant du traitement de ce flux de dchets.
Composant
Solides en suspension
Chlorure
Soufre
DCO
DBO
Total N (Kjeldahl)
Phosphore

Industries de traitement des dchets

Emission (g/t deaux rsiduaires)


9
29
0,3
172
4
351
2

251

Chapitre 3
Tableau 3.110 : Emissions dans leau manant du traitement des dchets photographiques liquides
et dautres eaux rsiduaires
[156, VROM, 2004]

3.4.4

Dchets SORTANTS manant des traitements de recyclage/rgnration

Dans certains cas, les matires obtenues par ces traitements sont des produits commercialisables
ne prsentant que quelques diffrences mineures par rapport aux produits vierges.
Huiles usages re-raffines
La qualit de lhuile de base obtenue dpend du niveau de traitement appliqu, par exemple un
traitement important impliquant un hydrotraitement est ncessaire si lon souhaite liminer de
manire significative les HAP.
Les huiles usages varient en fonction de lorigine et du type dhuiles collectes. Ces variations
se refltent dans les produits huiles de base provenant des installations de traitement
lacide/argile, en termes de densit de viscosit, dindice de viscosit, de niveau de soufre, etc.
La variation de ces paramtres est moindre dans les produits des huiles de base provenant des
units de distillation sous vide/hydrotraitement, exception faite de la teneur en soufre. Les huiles
de base re-raffines par diffrents procds et diffrentes installations de production varient
fortement au plan de leurs caractristiques.
Certaines technologies de re-raffinage permettent la production dhuiles de base de premire
qualit, c'est--dire dhuiles de base appartenant au moins au groupe I selon le classement des
huiles de base API ; et en cas dhydrotraitement intensif ou de finissage au solvant, des huiles
de base du Groupe II (par ex. des fins de topping ). Les huiles de base produites par
lindustrie de re-raffinage europenne aujourdhui appartiennent au Groupe I. Les huiles de base
du Groupe I sont des huiles minrales raffines au solvant. Elles contiennent la plus grande
quantit de molcules satures et de soufre et possdent les indices de viscosit les plus bas.
Elles dfinissent la couche infrieure des performances du lubrifiant. Les huiles du Groupe I
sont les moins onreuses produire. Elles reprsentent actuellement environ 75 % de
lensemble des huiles de base incluant le gros des huiles de base traditionnelles .
Presque toutes les installations de re-raffinage des huiles usages effectuent des tests afin de
dterminer la teneur en chlore et la teneur en eau et habituellement la teneur en PCB. Lhuile
finale rcupre est analyse car elle doit tre conforme aux spcifications de lutilisateur final,
mais toutes les installations de traitement des huiles usages nassemblent pas un produit final
destin la vente ; toutes neffectuent pas non plus de telles analyses. Le Tableau 3.111
prsente un exemple danalyse du produit fabriqu dans une installation de rgnration des
huiles usages, o plusieurs degrs dhydrotraitement sont raliss afin dobtenir trois types
diffrents dhuiles de base (huile broche, huile de lubrification fluide et trs visqueuse).
Type de charge

Huile de
Faible
lubrificatio intensit*1
n broche

Densit 15/4
0,8678
0,8606
Viscosit @40 C (cSt)
26,91
23,8
Viscosit @100 C (cSt)
4,76
4,5
Indice de viscosit
93
103
Couleur
6,5
L 0,5
Asphaltnes (% en
0,0105
poids/poids)
Charbon Conradson (% en
0,63
< 0,1
poids/poids)
Azote (ppm)
280
49
Soufre (ppm)
0,412
0,1025
Procd ndM (% en poids/poids)
Carbone aromatique
12,11
10,72
Carbone paraffinique
71,20
72,06
Carbone naphtnique
16,70
17,22
Analyse par chromatographie en phase gazeuse (en ppm)

252

Forte
intensit*2

Huile de
Faible
lubrificatio intensit *3
n fluide

Forte
performan
ce*4

Faible
intensit *5

Forte
intensit *6

0,8604
38,18
6,37
117
L 0,5
-

Huile de
lubrificatio
n trs
visqueuse
0,8868
117,2
12,24
94
>8
< 0,01

0,8526
21,19
4,2
100
L 0,5
-

0,8767
56,52
7,78
102
7,5
0,0092

0,8699
49,85
7,32
107
L1
-

0,8786
97,86
11
97
L2
-

0,8676
70,08
9,1
105
L 0,5
-

< 0,1

0,12

< 0,1

< 0,1

0,33

< 0,1

< 0,1

<1
0,0005

312
0,526

57
0,163

<1
0,0008

307
0,7285

137
0,2735

<1
0,0021

8,72
72,76
18,52

11,63
72,66
15,70

10,25
73,42
16,32

8,48
75,09
16,43

11,94
72,68
15,38

10,22
73,75
16,03

8,18
75,57
16,25

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
Anthracne
<1
<1
< 0,5
<1
<1
< 0,5
<1
<1
< 0,5
Benzo(a)anthracne
37
<1
< 0,5
4
<1
< 0,5
3
<1
< 0,5
Benzo(k)fluoranthne
5
<1
< 0,5
2
<1
< 0,5
<1
<1
< 0,5
Benzo(b)fluoranthne
25
<1
< 0,5
11
<1
< 0,5
4
<1
< 0,5
Benzo(ghi)prilne
16
<1
< 0,5
40
4,7
< 0,5
12
2,30
< 0,5
Benzo(a)pyrne
16
<1
< 0,5
11
<1
< 0,5
4
<1
< 0,5
Chrisne
3
<1
< 0,5
2
<1
< 0,5
<1
< 0,5
Dibenzo-ah-anthracne
<1
<1
< 0,5
2
<1
< 0,5
<1
<1
< 0,5
Fluoranthne1
24
<1
< 0,5
2
<1
< 0,5
<1
<1
< 0,5
Indeno(123-cd)pyrne
10
<1
< 0,5
27
<1
< 0,5
6
<1
< 0,5
Phnanthrne
2
8,7
< 0,5
<1
1
< 0,5
<1
1,30
< 0,5
Pyrne
34
5,8
< 0,5
<1
<1
< 0,5
2
<1
< 0,5
PNA IP 346 (% en
2,8
1
0,2
1,3
0,6
1
0,6
0,2
poids/poids)
* Faible intensit de lhydrotraitement de la fraction lgre : temprature du premier catalyseur : 300 C, temprature du deuxime catalyseur : 280 C.
Pression partielle H2 : 105 bar.
# Forte intensit de lhydrotraitement de la fraction lgre : temprature du premier catalyseur : 340 C, temprature du deuxime catalyseur : 340 C. Pression
partielle H2 : 105 bar
Total LHSV (h-1) : 1 :0,507 ; 2 :0,5 ; 3 :0,507 ; 4 :0,292 ; 5 :0,481 ; 6 :0,295

Tableau 3.111 : Effet de lhydrofinissage sur les polluants de la charge aprs dsasphaltage
[36, Viscolube, 2002]

Lhuile de base produite dpend davantage de la technologie utilise pour traiter les huiles
usages que des diffrences prsentes au niveau des huiles collectes. Le Tableau 3.112
prsente quelques exemples de ce fait.
Procd (dsasphaltage +
dmtallisation + finissage)

Produits principaux
(valeurs exprimes en kg/tonne dhuiles usages sauf
spcification diffrente)
Acide sulfurique + traitement
Huiles de base re-raffines de basse qualit : 621
largile
La teneur en HAP des huiles de base produites peut tre
comparativement leve (4 17 fois plus leve que les huiles de
base vierges).
Gasoil : 70
Traitement la soude caustique et aux Huiles de base re-raffines de qualit leve (Groupe II) : 520
terres de dcoloration (ENTRA)
Fractions lgres : 170
Diesel : 170
Distillation sous vide
Dans les quipements de distillation sous vide modernes conus
pour le traitement des huiles usages, le distillat produit une
teneur en mtaux infrieure 1 ppm (selon les autorits charges
de dlivrer des licences).
Distillation sous vide + traitement
Les huiles de base produites par traitement largile ou par
chimique ou traitement largile
traitement chimique ont une teneur en mtal de < 1 ppm. Ce
procd ne parvient pas rduire la teneur en HAP de lhuile
autant qu'un hydrotraitement.
Evaporateurs couche mince (TFE) + Huiles de base re-raffines de qualit moyenne : 530 650
traitement largile
Gasoil : 150
TFE + hydrofinissage
Huiles de base re-raffines de qualit leve : 630
Gasoil : 100
TFE + extraction au solvant
Huiles de base re-raffines de qualit leve : 600
Gasoil : 120 150
TFE + extraction au solvant +
Huiles de base re-raffines de qualit leve
hydrofinissage
lubrifiant du groupe II : 370
lubrifiant du groupe I : 300
Gasoil : 85
TDA (dsasphaltage thermique) +
Huiles de base re-raffines de qualit moyenne : 500 600
traitement largile
Gasoil : 60 80
TDA + hydrofinissage ( pression
Huiles de base re-raffines de qualit leve : 670
leve)
Gasoil : 70
PDA (dsasphaltage au propane) +
Huiles de base re-raffines de qualit leve : 660 700
hydrofinissage ( pression moyenne) Gasoil : 43 55
Ce procd permet dobtenir des produits plus commercialisables
que la rgnration par traitement chimique.
Industries de traitement des dchets

253

Chapitre 3
Distillation et traitement aux alcalins
(Vaxon Cator)
Distillation sous vide + traitement
chimique ou traitement largile
Hydrognation par contact direct
(DCH)

Egal lhydrotraitement ou lextraction au solvant


Huiles de base (groupe II) : 770 820
Fractions lgres : 20 40
Mazout lourd ou diesel : 70 80

Traitement thermique largile


Hydrofinissage
Distillation sous vide + traitement
chimique

Huiles de base : 540 kg


Mazout : 6105 MJ
Fluxant pour bitume : 48 kg
Autres combustibles : 3720 MJ
Economie de combustibles

Tableau 3.112 : Productions des diffrentes techniques de rgnration des huiles usages
[6, Silver Oil Recovery Inc., 2000], [7, Monier et Labouze, 2001], [11, Jacobs et Dijkmans, 2001],
[13, Marshall et al., 1999], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [139, UBA, 2003], [150,
TWG, 2004]

Solvants rgnrs
Le produit vraisemblablement le plus souhaitable de la rgnration des solvants est un produit
pouvant tre utilis la place dun solvant neuf achet l o il tait utilis initialement. Cela ne
signifie pas pour autant que le solvant rgnr a les mmes spcifications que le matriau
vierge. Les spcifications du nouveau solvant sont gnralement dfinies par un comit
constitu par les reprsentants la fois des utilisateurs et des producteurs, qui connaissent les
impurets potentielles renfermes dans un produit fabriqu selon une filire de traitement
tablie. Les spcifications doivent satisfaire toutes les utilisations potentielles, mais pour un
utilisateur donn, certaines spcifications peuvent tre sans importance.
Proprit du produit
Couleur
Eau
PERC
Total du 1,1,1trichlorothane et
trichlorothylne
Densit relative
Alcalinit
Evaporation
Rsidu
Chlore libre

Unit
HAZEN
ppm
% en pourcentage
% en pourcentage

DIN 53978
< 15
< 50
99,9
0,025 0,003

PERC
<5
< 25
> 99,98
< 0,02

g/ml
ppm NaOH

1,620 1,625
30

1,624
25

ppm

50
0

25
0

Informations relatives une installation de distillation dhydrocarbures chlors

Tableau 3.113 ; Spcification des produits en vue du traitement des composs organochlors par
rapport la norme DIN
[147, UBA, 2003]

Catalyseurs rgnrs
Le Tableau 3.114 prsente les niveaux de carbone et de soufre, la zone surfacique et la longueur
moyenne du catalyseur teint et du produit de la rgnration de la bande uniquement et de la
rgnration fine. Le catalyseur teint a t analys afin de dterminer sa zone surfacique aprs
rgnration en laboratoire.
Qualit du produit

Carbone, % en
poids/poids
Soufre, % en
254

Catalyseur teint provenant


du lit suprieur du second
racteur
22

Rgnration de la
bande uniquement

Rgnration fine

0,7

0,9

7,5

0,9

0,8

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
poids/poids
Zone surfacique,
m/g
Longueur moyenne,
mm

185

190

197

2,56

2,72

2,68

Les valeurs ci-dessus correspondent la rgnration de plus de 580 tonnes de catalyseur dhydrotraitement au CoMo
teint, provenant dune installation dhydrotraitement de distillat dun client en 1997. Lunit comporte deux racteurs
avec deux lits catalytiques par racteur. Les analyses de pr-traitement ont montr que le catalyseur pouvait tre
rgnr dans les quatre lits, mais comme prvu, le catalyseur de qualit la plus leve se trouvait vers lextrmit
arrire de lunit

Tableau 3.114 : Rgnration commerciale dun catalyseur au CoMo


[125, Ruiz, 2002]

Dans lensemble, le catalyseur teint tait lourdement charg en hydrocarbures (15 % en


poids/poids) et en coke (30 % de perte au feu totale). La socit a commenc la rgnration du
catalyseur de qualit suprieure situ dans le lit infrieur du second racteur et a procd en
revenant vers le catalyseur situ en face avant de lunit. Lopration a dmarr avant
linstallation de rgnration fine ; de ce fait, le catalyseur tait initialement dcap avec des gaz
inertes dans lunit de stripping bande.
Les proprits des deux produits rgnrs tirent avantage dune comparaison avec le catalyseur
teint. Les zones surfaciques des chantillons rgnrs sont lgrement suprieures celles de
la rgnration en laboratoire.

3.5 Emissions et consommations des traitements des dchets visant


produire une matire destine servir de combustible
[4, Langenkamp, 1997], [6, Silver Springs Oil Recovery Inc., 2000], [7, Monier et Labouze, 2001],
[[8, Krajenbrink et al., 1999], Jacobs, 2001 #11], [12, Birr-Pedersen, 2001], [14, Ministry for the
Environment, 2000], [16, WAV Working Committee, 2002], [37, Woodward-Clyde, 2000], [52,
Ecodeco, 2002], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [57, EIPPCB, 2001], [58, CEFIC,
2002], [64, EIPPCB, 2003], [81, VDI et Dechema, 2002], [86, TWG, 2003], [119, Watco, 2002], [122,
Eucopro, 2003], [126, Pretz et al., 2003], [128, Ribi, 2003], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]

Cette section concerne les missions et les consommations des traitements mentionns dans la
Section 2.5, cest--dire des procds consacrs aux traitements des dchets afin de produire une
matire destine servir de combustible. Les parties ci-aprs (Section 3.5.X) dtaillent les
informations dont disposent les oprateurs du traitement des dchets partir de leurs systmes
denregistrement et mettent laccent sur les zones dans lesquelles les missions sont susceptibles
de se produire.
Les missions associes des traitements annexes, par exemple les oprations des centres de
transfert, sont traites dans la Section 3.1.

3.5.1 Dchets entrants pour la prparation des combustibles issus des dchets
Le Tableau 3.115 prsente quelques exemples des types de dchets utiliss pour la production
des combustibles solides ou liquides.
Type de combustibles prpars
Type de dchets
partir des dchets
Combustibles solides
Dchets pteux (provenant
principalement des dchets
dangereux)

Industries de traitement des dchets

Exemples
Solvants viscosit leve, boues
des huiles, rsidus de distillation,
boues provenant du traitement
des boues industrielles (industrie
mcanique, industrie chimique,
industrie pharmaceutique, etc.),
boues des peintures et des vernis,
boues des encres, polyols, colles,
rsines, graisses et gras, autres
255

Chapitre 3
Dchets pulvrulents (provenant
principalement des dchets
dangereux)
Dchets solides (provenant
principalement des dchets
dangereux

Dchets liquides qui ne sont pas


adapts la prparation de
combustibles liquides (provenant
principalement des dchets
dangereux)
Dchets solides non dangereux

Combustibles liquides prpars


par assemblage

Combustibles liquides prpars


par fluidification

Combustibles liquides prpars


par mulsions

256

dchets pteux
Noir de charbon, toner en poudre,
peintures, catalyseurs teints,
agents tensioactifs, autres poudres
Polymres pollus, sciures
imprgnes, boues dpuration
des eaux rsiduaires, rsines,
peintures, colles, charbon actif
puis, sols pollus, boues
dhydrocarbures, absorbants
pollus, rsidus organiques
provenant des industries
chimiques et pharmaceutiques,
emballages plastiques usags,
dchets de bois, autres dchets
solides
Liquides prsentant un risque de
polymrisation

Dchets mnagers et dchets


solides commerciaux, dchets
demballage, bois, papiers,
cartons, botes en carton (02, 03,
15, 17, 19, 20), textiles, fibres
(04, 15, 19, 20), matires
plastiques (02, 07, 08, 12, 15, 16,
17, 19, 20), autres matires (08,
09, 15, 16, 19), fractions
calorifiques leves provenant
des dchets mixtes (17, 19, 20),
dchets de construction et de
dmolition, fractions spares la
source des dchets solides
municipaux, mono-flux de
dchets commerciaux et
industriels
Combustibles liquides organiques Solvants, xylnes, tolunes,
white-spirit, actone, solvants de
nettoyage et de dgraissage,
rsidus du ptrole, rsidus de
distillation, produits liquides
organiques, hors spcification
Combustibles liquides organiques Solvants usags, dchets
organiques pteux (boues
dencre), boues de peinture,
dchets dadhsifs, etc.), rsidus
des huiles, dchets pulvrulents
tels que peintures en poudre,
gteaux de filtration, rsidus de la
synthse chimique organique,
huiles et graisses, rsines
changeuses dions teintes,
rsidus de distillation, dchets des
industries cosmtiques.
Combustibles liquides organiques Emulsions dhuiles provenant des
industries mcaniques et de la
mtallurgie, dchets et boues
contenant de lhuile provenant du
raffinage du ptrole, provenant de
la collecte et du stockage des
Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
huiles et des produits base
dhuile, dchets de la distillation
et de la rgnration des huiles,
dfauts de production, dchets
pteux, tels que les graisses, les
encres et les adhsifs, dchets
pulvrulents tels que la peinture
en poudre, les dchets des
poudres de lavage, les bases
utilises telles que le sodium, les
huiles usages.
Remarque : Les nombres entre parenthses correspondent aux chapitres des codes du catalogue europen des dchets
(CEL).

Tableau 3.115 : Quelques exemples des types de dchets utiliss pour la prparation des
combustibles solides et liquides
[21, Langenkamp et Nieman, 2001], [50, Scori, 2002], [122, Eucopro, 2003], [126, Pretz et al., 2003],
[150, TWG, 2004]

Le Tableau 3.116 prsente les pouvoirs calorifiques types de certains types de dchets.
Type de dchets
Dchets dangereux
Dchets industriels non
dangereux
Dchets municipaux
Matires plastiques
Bois
pneus

Pouvoir calorifique (MJ/kg)


21,0 41,9
12,6 16,8
7,5 10,5
21,0 41,9
16,8
25,1 31,4

Tableau 3.116 : Pouvoirs calorifiques types des diffrents types de dchets


[4, Langenkamp, 1997], [150, TWG, 2004]

En rgle gnrale, les installations de prparation des combustibles ainsi que les installations de
combustion susceptibles dutiliser des dchets comme combustibles (partiels) acceptent plus
dun type de dchets. Le Tableau 3.117 prsente certains types de dchets utiliss pour la coincinration.

Industries de traitement des dchets

257

Chapitre 3
Type de
dchets

Produits
dorigine
animale

Rsidus de
charbon
Produits
chimiques

Dchets
municipaux

Usines de combustion
(incluant chauffage
urbain et moteurs
marins)

Fours ciment

Nourriture pour animaux


Nourriture comportant de
la viande et des os
Suif
Lisier
Litire de volaille
Graisse
Rsidus1 du charbon

Nourriture
contenant de la
viande et des os

Acides organiques
Solvants liquides
Gaz de phosphore (four)

Solvants teints
Boues de
peinture
Hydrocarbures
Rsidus de
distillation

RDF
Papier usag
Matriau demballage
Matires plastiques
Textiles
Bois

Matires
huileuses
Caoutchouc

Goudron
Huiles usages
Pneus dchiquets

Boues

Boues dpuration

RDF
Papier usag
Matires
plastiques
Textiles
bois
Huiles usages
Huiles de coupe
Pneus usags
Caoutchouc
Rsidus du
broyage des
vhicules
Tapis
Boues
dpuration
Boues de papier

Fer et
acier
(hautsfourneau
x)

Cramiques
(fours
briquettes)

RDF

RDF

RDF

RDF

Matires
plastiques
Textiles
bois

Textiles
bois

Textiles
bois

Textiles
bois

Huiles
usages

Huiles
usages

Huiles
usages

Fours
chaux

Production
dasphalte

Pulpe et
papier

Papier usag

Pneus
usags

Vgtaux

Plantes nergtiques telles


que le saule
Rsidus agricoles tels que
la paille, les plantes
cralires, le fourrage
provenant des cultures des
terres
Bois
Rsidus de bois
Bois usags
Bois de dmolition
Rsidus de fort
Copeaux de bois
Biomasse
Granuls/briquettes
1
Certains essais portant sur lutilisation des dchets dans des fours cubilots de fonderies ont t raliss.
Remarque : Ce tableau nest pas exhaustif. Dautres combinaisons ny figurant pas peuvent actuellement tre utilises.

Tableau 3.117 : Prsentation de certains types de matires utilises dans certains procds de coincinration
[4, Langenkamp, 1997], [57, EIPPCB, 2001], [64, EIPPCB, 2003], [81, VDI et Dechema, 2002], [150,
TWG, 2004], [152, TWG, 2004]

Les sections ci-aprs prcdes de titres en caractre gras donnent des informations plus
dtailles sur chaque type de dchets utiliss comme combustibles. Les compositions types du
type de dchets sont parfois disponibles.
Produits chimiques
Les dchets de peinture et de solvants ont un pouvoir calorifique suprieur 21 MJ/kg de
matires humides. Les teneurs en chlore, cadmium et zinc peuvent tre leves.
Dchets solides municipaux

258

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

Le Tableau 3.118 prsente certaines caractristiques des dchets solides municipaux et certaines
de leurs fractions pouvant tre utilises comme combustibles.
Dchets solides municipaux
Dchets solides municipaux
gnriques

Pouvoir calorifique (MJ/kg de


matires humides)
58

Dchets solides municipaux


rsiduels

8 11

Papiers

11 14

Cellulose (20 % en poids/poids de


teneur en cendres et 5 %
dhumidit)
Cellulose (20 % en poids/poids de
teneur en cendres et 40 %
dhumidit)
Polythylne (20 % en
poids/poids de teneur en cendres
et 40 % dhumidit)
Polythylne (0 % en poids/poids
de teneur en cendres et 40 %
dhumidit)
Polythylne (0 % en poids/poids
de teneur en cendres et 5 %
dhumidit)
Polythylne densit leve
(imprim)
Polypropylne

5,7

16,5

25,3

41,5

Matires plastiques

23,7 28,4

Composites

13,3 16,2

1
2

Cl : 0,5 1,0 %
La teneur de certains mtaux peut
tre leve
Cl : 0,5 1,0 %
La teneur de certains mtaux peut
tre leve
0,5 % de Cl, 33 ppm de Pb et
0,3 ppm de Cd

12,3

Polystyrne (blanc)
PVC

Textiles, cuir et chaussures

Autres composants

17,1

Volatils1 97 %, cendres 2 %,
carbone fixe 0,3 %
Volatils 100 % et cendres
< 0,05 %
Volatils 97 %, cendres 3 %
Volatils 92 %, cendres < 0,05 %
carbone fixe 8 %
Cd : 0,7 72 ppm
Cl : 1 4,5 %
Cr : 48 ppm
Hg : 1,3 ppm
Pb : 98 739 ppm
Tl : 0,3 ppm
Zn : 550 ppm
Cd : 0,2 37 ppm
Cl : 0,5 4,0 %
Pb : 48 500 ppm
Cd : 2,2 ppm
Cl : 1,2 %
Pb : 96 ppm

Les matires plastiques se volatilisent aprs fusion par dpolymrisation


Le polymre pur est dpourvu de cendres, mais il y a des cendres provenant des impressions et des pigments

Tableau 3.118 : Principales caractristiques des dchets municipaux solides et de certaines de leurs
fractions, destines servir de combustibles
[4, Langenkamp, 1997], [8, Krajenbrink et al., 1999], [16, WAV Working Commitee, 2002], [81,
VDI et Dechema, 2002], [150, TWG, 2004]

Matires plastiques usages


La valorisation nergtique des flux de matires plastiques spcifiques a fait lobjet de
dmonstration moyennant des tests grande chelle pendant suffisamment longtemps pour
apporter la preuve de conditions oprationnelles reproductibles et stables, pour permettre de
disposer dune documentation relative aux effets des matires plastiques sur lopration, et pour
Industries de traitement des dchets

259

Chapitre 3

identifier les matires et les missions produites. Une vue densemble du programme APME
TEC est esquisse ci-dessous.
Technologie
de
combustion
Type
de
grille

Utilisation
de
lnergie
Chauffage
urbain
et
Chaleur/
lectricit
Lit fluidis Chaleur/
(FB)
lectricit
Charbon
Electricit
pulvris
Four rotatif
Ciment
Four
Nonindustriel
ferreux
Lit fluidis Pte

circulant
papier,
papier

Emballage Commerce Automobile Electrique


Agricultur
et
e
lectronique
MPW
SR

Btiment et
constructio
n

MPW, SR
MPW

Films

MPW

MPW

Mousse
ESR
Bordure de SR
trottoir

Remarque : MPW Dchets plastiques municipaux (il faut parfois les dchiqueter avant utilisation) ; SR : rsidu du
dchiquetage ; ESR : rsidu du dchiquetage des appareils lectromnagers.

Tableau 3.119 : Utilisation des dchets plastiques provenant de diffrents secteurs industriels
comme combustible
[58, CEFIC, 2002] [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]

Matires huileuses
Huiles usages
La Section 3.4.1 prsente des informations complmentaires sur la composition des huiles
usages. Les huiles usages peuvent avoir une teneur en chlore significative, mais variable,
incluant des composs organochlors. Le devenir de ces composs chlors varie, non seulement
en fonction de la filire de traitement, mais aussi en fonction de la forme sous laquelle le chlore
est prsent. Cest pourquoi, il est difficile de faire un quelconque commentaire gnral sur les
effets du chlore en dehors du fait que, dans les filires de combustion, il existe un risque de
formation de dioxine et que, dans les options de recyclage, il existe des risques de problmes de
corrosion, dmissions de gaz acides et de contamination des flux sortants.
Les huiles de lubrification usages ainsi que les huiles rcupres dans les intercepteurs sont
commercialises afin de servir de combustibles. Comme ces huiles sont susceptibles de crer
des dpts de charbon lorsquelles sont brles, elles tendent tre utilises dans des
applications o ce fait ne pose pas de problme. Les principaux utilisateurs sont lindustrie de
construction de routes et les centrales lectriques alimentes au charbon qui les utilisent pour la
stabilisation de la flamme et des accroissements de puissance.
Dchets base de mazout
Les dchets base de mazout proviennent dune varit de situations telles que la purge des
citernes des vhicules, la purge des cuves de chaudire mazout lors de la reconversion au gaz
naturel dune installation, ou lorsquon enlve les rservoirs dans le cadre dune remise en tat
du site. Ces huiles ne sont gnralement pas contamines bien quelles puissent stre
dtriores au fil du temps et quelles transportent parfois les salets des fonds de rservoir
dposes pendant les nombreuses annes de remplissage. Dans la plupart des installations, il en
est accept trs peu comparativement, et il est par consquent raisonnable de considrer que leur
analyse est comparable aux mazouts tels que commercialiss .
La gazification est conue spcialement pour recycler des fuels lourds ainsi quune large plage
de dchets base dhydrocarbures.

260

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

Il existe un large ventail de spcifications pour les mazouts, mais, en rgle gnrale, ils sont
utiliss plutt quenvoys en traitement et de ce fait les quantits sont rduites. En rgle
gnrale, leur point dbullition est infrieur celui des huiles de lubrification ; ils contiennent
un plus grand nombre dhydrocarbures chane infrieure et prsentent un risque plus lev
dmissions de COV pendant le traitement. Toutefois, leur teneur en mtaux est gnralement
faible (bien quon ait trouv du vanadium et du nickel dans les mazouts). Les HAP sont
gnralement stables et non volatils. Les mazouts inutiliss ont une plage de points dbullition
infrieure celle des huiles de lubrification. Le Tableau 3.120 ci-dessous prsente titre de
comparaison la composition des mazouts et des lubrifiants.

Krosne

Longueur de la
chane carbone
normale
Distillat moyen, en
C6 C16

Plage de points
dbullition (C)

Composs importants

150 300

N-alcanes, cycloalcanes, faibles


concentrations de composs
monoaromatiques, faibles
concentrations de BTEX et de HAP
Faible concentration de BTEX,
tolune 0,06 %, thyl-benzne
0,034 %, xylnes 0,23 %,
concentrations leves en N-alcanes,
(C8 0,1 %, C20 0,35 %, faibles
concentrations dalcanes ramifis,
cycloalcanes monoaromatiques,
naphtalnes (0,22 %) et HAP, nickel
0,00005 %
Trs faible concentration en BTEX,
faible concentration en naphtalne et
HAP, concentration leve en Nalcanes (C9 0,0034 % - C20 0,1 %) et
cycloalcanes, nickel 0,0089 %
Faibles concentrations en BTEX,
concentrations leves en alcanes
ramifis et cycloalcanes

Mazout (N2)

Distillat moyen en C8
C21

200 325

Mazout (N6)

Huiles rsiduelles en
C12 C14

350 700

Huiles de
lubrification

Fractions lourdes de
distillat en C18 C34

326 - 600

Tableau 3.120 : Composition type des mazouts et huiles de lubrification


[56, Babtie Group Ltd, 2002]

Caoutchouc
Le Tableau 3.121 prsente quelques unes de caractristiques des pneus utiliss comme
combustibles.
Paramtres
Pouvoir calorifique
Chlorure
As
Cd
Co
Cr
Cu
Hg
Mn
Ni
Pb
Sb
Sn
Tl
V
Zn

Industries de traitement des dchets

Valeurs
36 - 38
0,15 0,25
<2
< 5 - 10
< 5 - 27
< 5 - 97
10 - 30
0,17 -< 1
6 - 11
< 5 - 40
< 5 - 410
55 410
14 - 21
0,25 75
< 5 60
14,5 16,1

Units
MJ/kg
%
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
g/kg

261

Chapitre 3
Tableau 3.121 : Caractristiques des pneus utiliss comme combustibles
[4, Langenkamp, 1997]

Boues
Les boues contiennent gnralement de leau. Une augmentation de la teneur en eau dune boue
ayant une siccit donne diminue son pouvoir calorifique. Par exemple, une boue ayant une
siccit (teneur en matires sches) de 33 % a un pouvoir calorifique infrieur 5 MJ/kg de
matires humides. La teneur en chlore est gnralement faible mais la teneur en mercure peut
tre significative dans certaines boues.
Bois
La sciure, les copeaux de bois et le PVC ont un pouvoir calorifique compris entre 14 et
21 MJ/kg de matires humides. Les dchets de construction ont un pouvoir calorifique compris
entre 14 et 17 MJ/kg de matires humides. Le Tableau 3.122 prsente certains paramtres
physico-chimiques des retailles de bois.
Mtaux
Pouvoir calorifique infrieur (MJ/kg)
Cl
Cd
Cr
Hg
Pb
Tl
Zn

Concentration (ppm)
17,3
0,1 %
0,7 3,4
50
0,2
53 1 000
< 0,1
1 500

Tableau 3.122 : Teneur en mtal des retailles de bois


[4, Langenkamp, 1997], [81, VDI et Dechema, 2002]

3.5.2 Consommations de la prparation des combustibles partir des


dchets
Consommations de la prparation dune huile usage destine servir de combustible
Matires consommes
Antioxydants chimiques

Application
Adjonction au mazout domestique lger et aux fractions lgres des
distillats afin de stabiliser les produits

Tableau 3.123 : Consommations du traitement thermique des huiles usages


[119, Watco, 2002]
Dchets SORTANTS

Mazout (700 MJ et
< 0,5 % S)
Combustibles
secondaires
Consommations
Consommation de
combustible fossile
Energie primaire
Consommation deau
1
2

Pour produire
principalement du
mazout1
849

Units (par tonne


dhuiles usages en
entre)
kg

63

kg

equiv. ptrole brut

343
431

MJ
kg

Craquage thermique : traitement thermique + chimique (avec H2SO4)


Bon nombre dentre eux sont des combustibles gnrs pendant le procd.

Tableau 3.124 : Consommations gnres par le craquage thermique des huiles usages
[7, Monier et Labouze, 2001], [152, TWG, 2004]

262

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

Sortie
Mthanol
Economie ralise sur lentre principale des
combustibles utiliss en rgle gnrale pour
la gazification
Consommations
Combustible fossile
Energie primaire
Consommation deau

Quantit (par tonne dhuiles


usages en entre)
1 080

Units

109
7 110
1 350

equiv. ptrole brut


MJ
kg

kg

Tableau 3.125 : Sorties gnres par la gazification des huiles usages


[7, Monier et Labouze, 2001]

Consommations de la prparation des dchets dangereux destins servir de combustibles


Consommations

Electricit (kWh/tonne de combustibles produits


partir de dchets)
Combustibles (litre/tonne de combustibles produits
partir de dchets)
Adsorbants

Eau (litres/tonne de combustibles issus des dchets


pour les installations de nettoyage, les camions et
ventuellement les fts ; la maintenance, les
installations de vaporisation en vue de la rduction des
poussires) 1
Azote m3/tonne de combustibles produits partir des
dchets (mlangeurs, dinertage, dchiqueteurs ou
stockage des liquides)
Autres matires premires pour le traitement des
effluents

Combustibles solides
issus des dchets
5 25

Combustibles
liquides issus des
dchets
5 20

0,15 3

0,05 2

Entre 20 et 40 %
dabsorbants par tonne
de combustibles
produits partir des
dchets sont utiliss, en
fonction des
spcifications requises.
Les types dabsorbants
sont la sciure frache, la
sciure provenant de la
rcupration du bois, le
polyurthane, les sousproduits du papier, les
textiles, etc.
5 - 20

5 - 20

1 2,5

1 2,5

Remarques : Les donnes relatives lnergie ne comprennent pas la consommation dnergie imputable la
ventilation et au traitement de lair. La consommation dlectricit varie fortement selon le type de dchet, le
conditionnement et le niveau dautomatisation. Par exemple, dans le cas de fts conditionns pour tre dchiquets, la
consommation dlectricit peut atteindre 25 kWh/t tandis que dans le cas de dchets en vrac dans une ligne de
traitement non automatise, elle peut tre comprise entre 5 et 10 kWh/t.
En outre, lorsque la consommation dlectricit est leve, la consommation de combustibles est gnralement faible.
La consommation de combustibles est principalement destine aux vhicules utilitaires et dcrot avec le niveau
dautomatisation. La consommation dnergie totale reprsente moins de 5 % de la teneur nergtique totale des
combustibles issus des dchets.
1
La consommation deau est en rapport avec une bonne gestion de linstallation. Elle varie largement en fonction
du type de dchets, du conditionnement et de lutilisation ventuelle de leau de puits rcupre. Sil est
ncessaire de nettoyer ou de rincer les fts ou les conteneurs en vue de leur utilisation ultrieure, une
consommation supplmentaire de 2 20 l/t est ncessaire.

Industries de traitement des dchets

263

Chapitre 3
Tableau 3.126 : Consommations pour la prparation des dchets dangereux destins servir de
combustibles
[122, Eucopro, 2003]

Consommations pour la prparation des combustibles partir de dchets solides


municipaux
Le Tableau 3.127 ci-dessous prsente une vue densemble des installations ayant fourni des
donnes pour cette section.
Type dinstallation

Type de
production de
combustibles
solides issus des
dchets
Granuls
mous/durs
Granuls
mous/fluff
Granuls
mous/fluff

Installations de traitement des


dchets commerciaux
Traitement
des
dchets
biomcaniques
Installations de traitement des
dchets commerciaux
Traitement des dchets solides
municipaux sans tape de
dcomposition biologique
Traitement biomcanique des
Fluff
dchets
Fraction calorifique leve
Granuls
provenant dune installation
mous/fluff
de traitement des dchets
solides municipaux et du
traitement
des
dchets
commerciaux
Installations de traitement des
Granuls
dchets commerciaux
mous/fluff
Traitement biomcanique des Fraction calorifique
dchets
leve en balles
Traitement biomcanique des
Granuls
dchets
mous/fluff
Traitement biomcanique des
fluff
dchets
Traitement des dchets solides
fluff
municipaux sans tape de
dcomposition biologique
Traitement des dchets solides
municipaux rsiduels

Capacits (kt/an)

Consommation
dnergie
(MWh/an)

40

2 400

Consommation
dnergie
spcifique (kWh/t
de matires en
entre)
109

55

2 300

38 - 56

65

1 268 1 902

40 - 59

80

781

40

100

5 800

92

100

315 - 405

32 41

100

1 080 1 620

36 54

110

1 870

17

110

4 000

33 40

600

2 760

840

23 650

30

60
Sparation : 8 -15

Tableau 3.127 : Exemples de consommation pour la prparation de combustibles partir de


dchets solides municipaux
[52, Ecodeco, 2002], [66, TWG, 2003], [126, Pretz et al., 2003], [150, TWG, 2004], [156, VROM,
2004], [157, UBA, 2004]
Capacit (kt/an)

65
86
100

Consommation de
combustibles
(Gj/an)
38 475
0

Consommation
dlectricit
(MWh/an)
3 575
5 831
1 050

Consommation
dlectricit
spcifique (kWh/t)
55
68
10,5

Consommation
deau spcifique
(m3/t)
0,078
0,0019

Tableau 3.128 : Exemples de consommation pour la prparation de combustibles partir des


dchets non dangereux
[66, TWG, 2003]

264

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

La grande diffrence de consommation dnergie par rapport la quantit de matires en entre


est mettre en relation avec le type dinstallation de traitement et le type de combustibles
solides issus des dchets que lon utilise ; par exemple, lorsque des installations de schage sont
installes ou si le combustible solide gnr est fabriqu sous des formes et avec des
granulomtries diffrentes.
Aucune utilisation de combustibles nest ncessaire, si ce nest pour les procds de schage
thermique, dans le cadre de llaboration des combustibles solides issus des dchets. Le
combustible sert uniquement alimenter les vhicules sur la zone de traitement, tels que les
chariots lvateurs fourche ou les chargeurs sur roues. Un producteur utilisant le schage
thermique a rapport une consommation de gaz denviron 21 250 GJ par an. Cette
consommation spcifique correspond 1390 MJ/t de matires en entres.
En rgle gnrale, aucun autre ingrdient, en dehors des dchets, nest dploy pour donner le
produit final. Afin de garantir un fonctionnement dpourvu de panne, les quipements de
gestion du procd et des matires doivent tre lubrifis. Plusieurs dtergents sont appliqus. En
outre, des matires auxiliaires sont appliques pour faciliter le procd de nettoyage des gaz
dchappement, telles que lhydroxyde de sodium (consommation : 18 kg/kt) et le phosphate
(consommation : 3 kg/kt).
La sparation, la digestion et la dgradation biologique ncessitent de lnergie. La
consommation dlectricit par la sparation et la digestion est approximativement de 60 kWh/t
de matires entrantes, pour lesquelles la sparation slve environ 8 15 kWh. Lincinration
de biogaz dans un moteur gaz, avec un rendement de 35 %, produit approximativement
120 kWhe/t de dchets. Il sensuit une production nette dapproximativement 60 kWhe/t de
dchets. La production du digestat ncessite approximativement 100 MJe/t de matires
entrantes. Le schage biologique ncessite galement approximativement 100 MJe/t de matires
entrantes.

3.5.3 Emissions provenant de la prparation des combustibles partir des


dchets
Emissions manant de la prparation des combustibles solides partir de dchets solides
municipaux
Le bilan matire de la production dun RDF est prsent dans le tableau ci-aprs.
Produit
combustible
(par ex. RDF)
55 - 50
531

Matires
organiques

Dchets non
combustibles
ayant une base
inorganique
20
Verre : 4
Blanc : 3
Marron : 0,5
Vert : 0,5

mtaux

5
Mtaux
ferreux : 4
Mtaux non
ferreux : 1

Eau vapore
et CO2

Autres

20 - 25
Batteries : 0,05

Minraux : 4
Grain fin et
poussire
liminer : 4
Valeurs en kg/100 kg de dchets en entre
1
Pouvoir calorifique : 15 18 MJ/kg

Tableau 3.129 : Exemples dmissions manant de la production de RDF partir de dchets solides
municipaux
[52, Ecodeco, 2002], [81, VDI et Dechema, 2002]

Industries de traitement des dchets

265

Chapitre 3

Le Tableau 3.130 prsente une vue densemble des installations ayant fourni des donnes pour
cette section.
Type
dinstallation

Traitement des
dchets solides
municipaux sans
tapes de
dcomposition
biologique
Installations de
traitement des
dchets
commerciaux
Installations de
traitement des
dchets
commerciaux
Traitement des
dchets solides
municipaux sans
tape de
dcomposition
biologique
Traitement
biomcanique
des dchets
Fraction
pouvoir
calorifique lev
provenant dune
installation de
traitement des
dchets solides
municipaux et
des dchets
commerciaux
Installations de
traitement des
dchets
commerciaux
Traitement
biomcanique
des dchets
Traitement des
dchets solides
municipaux sans
tape de
dcomposition
biologique

Type de
Capacit
Qt de
production

produits
de
(kt/an) combustibl
combustible
es solides
s solides
issus des
issus des
dchets
dchets
(t/an)

% de
produits/
dchets

Qt de
gaz
dchap
pement
(m3/h)

Poussi
re
(kg/an)

Odeur
(UO/m3)

Distance sonore
par rapport
lemplacement de
limmission (m)
Niveau de
pression
acoustique
diurne/nocturne
conforme
approbation
technique (dB(A))

fluff

23

17 400

76,7

Granuls
mous/durs

40

15 300

69,5

18 000

< 40/< 40

Granuls
mous/fluff

65

31 700

99,1

48 000

10
< 70/< 70

n.a.

80

16 300

84,0

fluff

100

30 700

48,7

45 000

Granuls
mous/fluff

100

9 000

90,0

48 000

1 000
< 50/< 35

Granuls
mous/fluff

100

27 000

90,0

48 000

1 000
< 50/< 35

Fraction
calorifique
leve en
balles
fluff

110

19500

17,7

120 000

394

406

200
50/39

840

90 000

11,5

90 000

220

650
38/37,5

Tableau 3.130 : Vue densemble de certaines installations de production de combustibles solides


partir de dchets dans lUnion europenne
[126, Pretz et al., 2003]

Capacit

Units
kt/an

Fumes
Oxygne
CO2
PM

Million Nm3
%
t/an
mg/Nm3 kg/an

266

Installation A
65
Conc.
Charge

11 765
0

Installation B
86
Conc.
Charge
394,2
19
8428
1
394,2

Installation C
98
Conc.
Charge
1,4

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
SOx
NOx
N 2O
TOC
CH4
CO
HCl
HF
Total des
mtaux
Hg
Cd + Tl
Chlorobenznes
PCDD/PCDF
CFC
Odeur
NH3

mg/Nm3 kg/an
mg/Nm3
mg/Nm3 kg/an
Mg/Nm3 kg/an
kg/an
mg/Nm3 kg/an
mg/Nm3 kg/an
mg/Nm3 kg/an
mg/Nm3 kg/an
mg/Nm3 kg/an
mg/Nm3 kg/an
mg/Nm3 kg/an
ngTEQ/Nm3 g/an
mg/Nm3 kg/an
EU O.U./Nm3
MGE/an
mg/Nm3

80
40
80

1820
4699,5

18,6
47

2 340
26 715
4699,5
78
26

1,7

7332
18527
0
670,14

8,4

3311,28

0,4

197,1

3,7
0,4
0
0,002
0,044
110

1,46
0,197
0,0047
0,00079
17,345
43 362

0,0026
0

12,5

16

0,08

Tableau 3.131 : Exemples dmissions dans lair manant de la prparation de combustibles


partir de dchets non dangereux
[66, TWG, 2003]

Capacit
Eaux
rsiduaires
gnres
DBO5
DCO
Azote total
(sous forme
de N)
Nitrite
Nitrates
Ammoniac
Nitrates
Sulfates

Units
kt/an
m3/an

Installation A
65
Conc.
Charge
16 965

mg/l kg/an
mg/l kg/an
mg/l kg/an
mg/l kg/an
mg/l kg/an
mg/l kg/an
mg/l kg/an
mg/l kg/an

34 450

Installation B
86
Conc.
Charge
30 100

Installation C
160
Conc.
Charge
8 000

21
40
230

1,8
10 400
650
325

Tableau 3.132 : Exemples dmissions dans leau manant de la prparation de combustibles


partir de dchets non dangereux
[66, TWG, 2003]

En fonction du type dinstallation il existe une grande diffrence dans le rapport entre la
quantit de dchets traits et les combustibles solides produits. Cette diffrence sexplique par le
fait que certaines installations traitent des dchets commerciaux tandis que dautres traitent des
dchets solides municipaux. En outre, les producteurs ont diffrentes manires de produire leurs
combustibles solides partir des dchets. Par exemple, si des matires fines sont ajoutes aux
produits des combustibles solides et que ceci nest pas limin en dcharge, la quantit de
produits augmente mais la qualit diminue considrablement. Dautres installations construisent
leur capacit par des modifications de leurs oprations ou produisent des combustibles solides
issus des dchets dans le cadre dune production associe en association avec des installations
de traitement des dchets solides municipaux.
Les valeurs dclares proviennent des approbations techniques. Les diffrences que lon peut
observer eu gard au large ventail de valeurs peuvent sexpliquer par lemplacement des
installations de traitement et leurs diffrentes matires entrantes et diffrents temps de
fonctionnement, par exemple dans certains cas, des oprations un, deux ou trois roulements.
Industries de traitement des dchets

267

Chapitre 3

En rfrence au Tableau 3.130, la diffrence entre la quantit en entre et la quantit de produits


en sortie doit tre ajuste en tenant compte de la quantit de produits recyclables potentiels tels
que les mtaux ferreux et non ferreux contenus dans les dchets. La teneur en produits
recyclables potentiels dpend de chaque composition de dchets, qui peut varier fortement. En
outre, les rsidus peuvent saccumuler pendant le traitement dpuration des gaz.
En fonction du procd de traitement, il peut y avoir galement des sous-produits gnrs. En
fonction de la qualit des sous-produits, ils peuvent tre recycls directement ou traits aprs par
un autre traitement. Les sous-produits courants sont en rgle gnrale des mtaux ferreux et non
ferreux et une fraction inerte. La qualit des mtaux ferreux et non ferreux produits dpend de la
teneur des dchets et du procd de traitement appliqu. Les produits de meilleure qualit sont
applicables au recyclage matire.
La fraction inerte est quelques fois utilise comme matriau de construction, par exemple
comme matriau de construction des routes ou pour les dcharges. Dans de rares cas, une
matire de recyclage peut tre produite qui est utilise directement comme matire premire, par
exemple certains types de matires plastiques et de verre. En outre, par lapplication dun
sparateur air, une fraction lourde peut saccumuler qui est applique pour une utilisation
nergtique.
La composition des dchets qui ne sont pas utiliss comme combustibles est diffrente de celle
des dchets ENTRANTS et des dchets SORTANTS. Elle dpend des dchets ENTRANTS
mais aussi du type de traitement appliqu. Les bilans matires prsentant de telles diffrences
ainsi que des indications sur la destination finale des diffrents composants des dchets
ENTRANTS nont pas t fournis.
Emissions manant de la prparation des dchets dangereux destins servir de
combustibles
Emissions dans lair
Emissions
Poussire, absorbants
provenant
principalement des
sciure, dchets
pulvrulents (peintures,
rsines, poudres de
lavage, catalyseurs, etc.)

COV et odeur

Provenance
Dchargement et
manutention des
absorbants et/ou des
dchets pulvrulents
Traitement
Chargement
Performance atteinte
(mg/Nm3)1
Echantillonnage
Opration de
dchargement (camions,
fts et conteneurs)
Traitement
Performance pouvant
tre atteinte NMCOV
(mg/Nm3)

Combustibles solides
issus des dchets
m

Combustibles liquides
issus des dchets
n/a

l/m
m
1 - 10

l (principalement pour
fluidification)
n/a
1-5

l/m
m

m/h
m/h

m (tamisage)
10 - 50

1
10 110

Remarques :
1
au moyen de filtres manches
2
par oxydeur thermique rgnratif pour combustibles solides et par oxydeur thermique rgnratif ou par
traitement au charbon actif pour les combustibles liquides
l : missions faibles m : missions moyennes h : missions leves n/a : non applicable

Tableau 3.133 : Emissions dans lair manant de la prparation de combustibles partir de dchets
dangereux
[122, Eucopro, 2003]

COV et odeurs
268

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

La plupart des dchets accepts contiennent des composs organiques. Dans certaines
circonstances, en fonction de la pression de vapeur et de la temprature, ils sont plus ou moins
volatils. Ces composs organiques volatils (COV) sont tre potentiellement nocifs pour
lenvironnement ainsi que pour la sant des travailleurs ; ils peuvent galement dgager de
mauvaises odeurs. Cest pourquoi ces missions requirent une attention particulire et un suivi.
Le niveau des missions de COV dpend de la nature du dchet, de son point clair, de la
pression de vapeur des composants et de leur concentration. Les missions de COV sont
galement influences par le type de procd appliqu et par les conditions climatiques
prdominantes.
Bruit
Toutes les lignes et tous les quipements du procd doivent tre conus et construits
conformment aux rglementations communautaires en matire de bruit pour les oprateurs
lintrieur de linstallation et pour le voisinage. Les vhicules de transport entrants et sortants
sont la principale source de bruit autour des installations et au sein de ces dernires.
Dautres sources de bruit comprennent les machines de manutention telles que les pelles
mcaniques, les chargeurs, les pelles hydrauliques, les cribleurs, les dchiqueteurs, les broyeurs,
les pompes, les agitateurs, les moteurs utiliss pour les circuits de ventilation et les units de
traitement des COV.
Emissions dans leau
Les sources deaux rsiduaires sont de leau de nettoyage provenant du nettoyage des fts, du
nettoyage des camions, du nettoyage des installations, des vhicules citernes et des bennes, et
leau du procd (provenant de la dcantation des dchets au cours du transport, du schage,
etc.). En labsence de paramtres de mesure des eaux rsiduaires provenant de ces installations,
le Tableau 3.134 prsente une compilation des plages extraites partir des permis appliqus aux
installations. Sauf accidents majeurs, ces installations nont aucun impact sur les eaux
souterraines. Un rseau pizomtrique avec analyse une deux fois par an est gnralement
utilis pour la prise de mesure.
Paramtres physico-chimiques
pH
Temprature maximale
TSS
DCO
Hydrocarbures
DBO5
N-Kjeldahl
N global
Total des phosphates
CN (libre)
Cd
Cr(VI)
Cr total
Cu
Fe
Hg
Ni
Pb
Sn
Zn
Total des mtaux*

Valeurs limites du permis (mg/l)


5,5 9,5
30 45
30 60
50 300
2 10
30 40
n.a. 40
10 50
1 10
0,1
0,05 0,2
0,01 0,1
0,02 0,5
0,03 0,5
10 15
0,05 0,15
0,05 0,5
0,05 0,5
0,01 2
0,3 - 2
10 15

*Sb + Co + V + Tl + Pb + Cu + Cr + Ni + Zn + Mn + Sn + Cd + Hg + Se +Te

Tableau 3.134 : Plages de valeurs tablies dans les permis de certaines installations
[122, Eucopro, 2003]

Industries de traitement des dchets

269

Chapitre 3

Sous-produits et dchets gnrs


Dchets du traitement des
effluents et autres dchets pour
limination
Rsidus provenant de lemballage
des dchets achemins
Conteneurs IBC consigns ,
conteneurs ou fts
Conteneurs mtalliques et fts
Conteneurs en plastique et fts
Palettes
Gros sacs
Feuilles de plastique
Extraction des dchets
mtalliques pendant ltape de
production
Tamis rotatif, vibrant et
statique/rejet de crible

Rsidus du traitement des


effluents

Rsidus du laboratoire et
chantillons rejets

Composition

Quantit (kg/tonne de
combustibles produits partir
de dchets)

1,5 - 20

Ces rsidus sont composs de


parties mtalliques qui peuvent
tre volumineuses
Ces rsidus sont composs de
blocs de diffrents dchets solides
(tels que des rsines, des
peintures, des colles, des
goudrons, des bitumes, des sols
pollus, etc.), des morceaux de
bois, du sable, des matires
plastiques pollues, des
revtements, des morceaux de
feuilles textiles.
Par exemple, charbon actif
provenant du traitement
dpuration des eaux rsiduaires
et des effluents gazeux

0-3

0,015

Remarque : La quantit de sous-produit est fortement lie au type demballage. Par exemple, dans le cas des dchets
en petits conditionnements, la fraction de dchets de fer peut atteindre 150 kg/t de combustibles issus des dchets.

Tableau 3.135 : Dchets gnrs dans la prparation des dchets dangereux destins servir de
combustibles
[122, Eucopro, 2003], [150, TWG, 2004]

Le contrle de la qualit du sol peut tre assur par le suivi/la surveillance des missions dans
lair, des effluents et de la qualit des eaux souterraines.
Prparation de combustibles solides par carbonisation du bois contamin
Le bois contamin peut contenir des POP, du mercure, de larsenic et dautres contaminants
types.
Emissions provenant du traitement des huiles usages destines servir de combustibles
Le Tableau 3.136 prsente les missions de la prparation des huiles usages lors de la
production dun combustible liquide.
Filire dmission
Stockage des huiles
usages
Chaudire

Milieu
Air

Cuves de chauffage

Air

270

Air

Par lintermdiaire de
Dplacement de vapeur au cours du chargement
Respiration par le biais des vents
Gaz de combustion par les chemines. La plupart des installations de
re-raffinage des huiles gnrent de la vapeur provenant des
chaudires en interne.
En rgle gnrale, les cuves de chauffage sont des rservoirs isols en
acier moyen. La chaleur est transmise lhuile par un systme
dchange de chaleur qui repose, en rgle gnrale, sur des serpentins
vapeur internes ou aveugles . Ce montage peut savrer difficile
Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

Rservoir de
rception de lhuile
chaude
Filtration de lhuile
chaud

Air

Elimination de lhuile
contenue dans les
effluents

Air

Elimination de lhuile
contenue dans les
effluents
Sparation deau
Stockage de lhuile
rcupre

Eau

Air

nettoyer et entretenir. Il peut donc sensuivre une utilisation


inefficace de lnergie lie llvation de vapeur.
Il se produit une mission de COV lorsquon chauffe lhuile pour
chasser la vapeur deau. La vapeur dplace qui comprend de la
vapeur deau et des COV constitue les missions. Labsorption sur
carbone pourrait tre utilise mais peut tre affecte par la vapeur
deau. On peut envisager de recueillir la fraction organique par
condensation et dutiliser cette fraction comme charge de chaudire
ou de lincinrer.
COV provenant du transfert de lhuile chaude dans les rservoirs de
rception.
COV mis lorsque lhuile chaude est filtre pour en liminer les
solides. Lhuile chaude provenant des cuves de chauffage passe
gnralement travers des filtres ouverts pour en liminer les solides.
Ils sont situs dans des cours lair libre ou dans des btiments. Les
filtres employs sont gnralement des filtres vibrants mailles
mtalliques, qui sont plus couramment utiliss pour les agrgats de
minraux. En vue de la commercialisation des mazouts rcuprs, il
est crucial dliminer labondante quantit de solides renferms par
lhuile chaude. Llimination des solides est une opration agressive
et les filtres doivent tre robustes pour rsister tant aux solides qu
lhuile chaude. Cette tape est source dmissions de COV et
dodeurs.
Lhuile est extraite de leffluent liquide avant dtre dverse dans les
gouts ou dautres eaux, habituellement par des intercepteurs
dhuile/eau, des sparateurs plaques inclines et/ou par des
techniques de filtration. Les COV sont une source dmission
importante lorsquils proviennent dun rservoir de traitement par le
biais des canalisations ouvertes et aussi quand ceci est chaud et
traverse un sparateur plaques inclines.
Effluents destination des gouts. Les COV sont librs par leau
chaude dans les gouts

Air
Air

COV librs pendant llimination de leau


Dplacement des COV

Sol

Elimination des boues contenues dans les cuves de stockage et de


chauffage et dans les units de filtration

Tableau 3.136 : Emissions gnres par la prparation des huiles usages destines servir de
combustibles
[55, UK EA, 2001]

Le Tableau 3.137 prsente quelques bilans massiques de quatre installations de traitement


diffrentes (A-D)
Site

Dchets ENTRANTS
Produits
(sauf lment autre
que huile/solvant
comme les batteries)
Huile usage en vrac : Mazout pour
14 340
lindustrie de
lasphalte : 12 800
Fluide hydraulique :
15
Dchets huileux
mixtes : 100
Filtres huiles
usages : 1 355
Peintures et solvants
100

Industries de traitement des dchets

Dversement en
gout

Dchets
destins un
traitement
hors site

Dchets
destins la
dcharge

271

Chapitre 3
Huiles usages
mixtes : 15 000

Mazout : 13 000

Eaux rsiduaires :
700

Filtre huiles
usages :90
Eau contamine
provenant des
intercepteurs de
lusine : 14 000
Huiles usages
provenant des garages
et des usines : 2 000
Mazout en surplus :
100
Huiles de lubrification
moteur, usages (en
rservoir) : 80 000
Huiles de lubrification
usages dans des fts :
100

D
Mazout en surplus :
300

Filtres huile
compacte :
30

Boues : 500

Mazout destin DCO lev, eaux


un traitement
rsiduaires : 13 600
supplmentaire ou
tre assembl :
2 000

Boues
pompables :
300

Huiles de
lubrification
usages traites
pour tre utilises
comme
combustibles :
72 000
Kerogaz (mazout
et lubrifiant
mlangs) : 1 000

Boues
provenant des
tamis : 6
Boues
provenant des
fonds de
rservoir : 6
Units de
coupe de fts
de 25 litres : 10
Dbris,
chiffons, etc. :
5

Eaux rsiduaires
avec des traces
dhydrocarbures :
2 500

Remarques : Les valeurs contenues dans les cellules correspondent la quantit annuelle exprime en tonne de la
matire mentionne.

Tableau 3.137 : Entres et sorties des installations de traitement des huiles usages produisant une
matire destine servir de combustible
[56, Babtie Group Ltd, 2002]

Type dhuiles usages


Huiles moteur usages
Dchets des intercepteurs
Huiles solubles
Mazouts
Huiles provenant des
centres de transfert ou du
traitement des filtres
huile
Autres flux de dchets
renfermant des huiles

Dchets ENTRANTS
Quantit annuelle
Teneur en huile (%
(tonnes)
dhuile)
62 000
97
25 000
4
16 000
25
7 000
98
4 000
97

200

99

Teneur en eau (%
deau)
3
96
75
2
3

Dchets SORTANTS et rsidus


Produit
Huiles usages nettoyes
destines servir de
combustibles
Elimination en gout
Dversement en gouts
Eliminations en dcharge
Dcharge : cribles
Dcharge : boues du
procd
Dcharge : autres dchets
Autres liminations de
liquides
272

75 150

99,5

0,5

DCO (mg/l)

6 000
12 000

Huiles (mg/l)
200
% dhuiles (solides
secs)
11
5

Teneur en eau (%
deau)
25
50

4 000
4 000

2
2

40
98

40 000

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
Autres liminations de
solides

3 000

95

Tableau 3.138 : Exemple dmissions provenant dune usine de recyclage des huiles qui chauffe
lhuile pendant le procd
[56, Babtie Group Ltd, 2002]
Sorties

Principalement pour
produire du mazout1

Mazout (32 de 700 MJ et


< 0,5 % S)
Combustibles
secondaires3
Gasoil
Naphta
Bitume
Emissions
CO2
SO2
COV
Matires particulaires
Phosphates dans leau
Dchets liminer
Dchets valoriser
Eaux rsiduaires
Solvants
Rsidus lourds
Naphta
Gaz dchappement

849

Units (par tonne


dhuiles usages en
entre)
kg

63

kg

1
2

Principalement pour
produire du gasoil

706
51
38

kg
kg
kg

50
29
61
36
29

quiv. kg
quiv. Kg
kg quiv. C2H4
g
kg quiv.
kg
kg
kg
kg
kg
kg
kg

2 845
9,8
0,08
0,4
0,0012
18
24

Craquage thermique : traitement thermique + chimique (avec H2SO4)


Craquage thermique ajust pour produire principalement du gasoil. Finissage avec des tapes de purification et
de stabilisation
Bon nombre sont des combustibles gnrs pendant le procd.

Tableau 3.139 : Emissions gnres par le craquage thermique des huiles usages
[7, Monier et Labouze, 2001], [152, TWG, 2004]

Pour la co-gazification avec du charbon, les mtaux contenus dans lhuile usage peuvent tre
fixs dans des cendres lourdes, inertes, non dangereuses. Les composs soufrs sont convertis
en sulfure dhydrogne et limins par lavage-puration classique et convertis en soufre
lmentaire. Il ny a ni mtaux, ni missions fugitives ni missions de dioxine manant du
procd de gazification.
Sorties

Mthanol
Economie ralise sur lentre
principale des combustibles
utiliss en rgle gnrale pour
la gazification
Emissions
CO2
SO2
COV
Phosphates
Dchets liminer
Dchets rcuprer

Quantit
(par tonne dhuiles usages en
entre)
1 080

Units

1 431
0,21
0,05
0,0079
1
36

kg quiv.
kg quiv.
kg quiv. C2H4
kg quiv. phosphates dans leau
kg
kg

Industries de traitement des dchets

kg

273

Chapitre 3
Tableau 3.140 : Sorties gnres par la gazification des huiles usages
[7, Monier et Labouze, 2001]

Emissions dans lair


Certaines missions rsultant couramment du traitement des huiles usages visant produire un
produit destin servir de combustible sont prsentes dans le tableau ci-aprs (Tableau 3.141)
Question environnementale
dans le traitement des huiles
usages
Hydrocarbures chlors
Dioxines

Plomb

Mtaux

Mtaux non volatils


HAP

Composs soufrs

Commentaires

Ils augmentent le niveau de chlore dans les huiles usages.


Ils ont t cits par les autorits charges de lenvironnement et
de la sant dans une rgnration rcente dhuile usage et dans
un incendie dhuiles de base.
Avec loption de retraitement, le plomb va finir dans les rsidus
lourds, ce qui se traduit par le fait quil est pig dans un
produit base de bitume. En raison des modifications des
spcifications de lessence, la contamination par le plomb est en
rduction.
Dans le procd de craquage thermique, au moins 98 % des
mtaux sont limins en tant que solides pulvrulents non
lixiviables, collects dans des conteneurs ferms
hermtiquement et utiliss comme additifs pour lasphalte.
Les autres mtaux susceptibles dtre prsents peuvent tre
contenus dans le rsidu de bitume comme pour le plomb.
Autrefois, lors du traitement des huiles de base, les HAP
constituaient un problme en termes de sant et
denvironnement. Les HAP se forment pendant la combustion
incomplte des matires organiques. Ils sont relativement
difficiles rduire. Toutefois des tests rcents indiquent quil
est possible de les liminer dans le procd de rgnration des
installations modernes et dviter ainsi leur accumulation.
Odeur et missions de SOx, en cas dutilisation comme
combustibles lintrieur de linstallation de traitement

Tableau 3.141 : Questions environnementales lies au traitement des huiles usages destines
servir de combustibles
[6, Silver Springs Oil Recovery Inc., 2000], [11, Jacobs et Dijkmans, 2001], [56, Babtie Group Ltd,
2002]

Emissions dans leau


La prparation des huiles usages peut donner naissance des substances organiques miscibles
ou dissoutes, par exemple des dsmulsifiants et des dtergents, lintrieur de leffluent.

3.5.4 Combustibles issus des dchets (dchets SORTANTS)


Cette section a pour objectif de prsenter une vue densemble du type de spcifications que les
combustibles issus de dchets doivent avoir pour pouvoir tre utiliss dans les diffrents
procds de combustion. Lexpression combustible issu des dchets est utilise dans ce
document pour dsigner le combustible prpar partir des dchets. Comme nonc dans le
Champ dapplication, les descriptions des procds de combustion proprement dits ne sont pas
abordes dans le prsent document. La combustion est traite dans les autres Brefs du secteur
industriel relevant de la PRIP.
La co-incinration des dchets a une influence sur le rendement de linstallation, et/ou sur les
missions dans lair et dans leau, et a galement une incidence sur la qualit des rsidus de
combustion et des sous-produits. Limpact de lutilisation des dchets comme combustibles la
place des combustibles traditionnels est dtermin par les diffrentes proprits des dchets par
rapport au combustible principal. Par exemple, les missions provoques par la combustion des
huiles usages dans une centrale lectrique alimente au charbon, dans une centrale lectrique
274

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

alimente au mazout ou dans une cimenterie sont diffrentes parce que la nature du procd et
les techniques de rduction appliques, par exemple combustibles liquides opposs
combustibles solides, les techniques de rduction en fin de chane, lalcalinit des fours
ciment, le temprature de la combustion (de 800 C pour les fours lit fluidis jusqu 2 000 C
pour les fours ciment) et le type dinstallation de combustion (centrales lectriques, chauffage
urbain ou CHP) peuvent tre trs diffrents dans chaque cas. En consquence, ces questions
sont traites dans chaque Bref du secteur industriel, conjointement la prsentation du procd
de combustion appliqu, et de ce fait, ces questions ne peuvent tre traites ici.
Une partie du pouvoir calorifique des dchets destins servir de combustibles et les autres
proprits importantes du combustible qui dterminent si un combustible spcifique peut tre
appliqu dans une installation de combustion proviennent de la composition chimique et des
proprits physiques. Lencrassement, la scorification et la corrosion de la chaudire, lors dune
utilisation en combustion dans des centrales lectriques/thermiques, sont des aspects
vraisemblablement ngatifs qui sont galement en rapport avec sa composition chimique, en
particulier avec la prsence de certains composants dans le mlange total de combustibles, tels
que des mtaux alcalins, du chlore et du soufre. Ces composants peuvent de ce fait avoir une
grande influence sur la disponibilit de la centrale lectrique/thermique au plan de la
combustion comme ils peuvent entraner des interruptions de la centrale ; ils peuvent aussi
avoir une incidence sur les caractristiques des cendres, par exemple sur le comportement au
frittage et en fusion. La composition des cendres peut tre un facteur important du point de vue
des aspects conomiques de linstallation de combustion. Les lments polluants, tels que les
mtaux lourds, peuvent avoir une incidence ngative sur les options dutilisation des cendres, ce
qui se traduit par des cots levs pour llimination des cendres. La forme physique dans
laquelle le combustible est produit revt galement une importance parce que les systmes
dalimentation doivent tre capables deffectuer des oprations de manutention du combustible
sans problme et les particules doivent tre suffisamment petites pour permettre une combustion
complte dans la technologie de combustion concerne. Les granuls, les fluff, les briquettes et
les balles sont les formes physiques les plus couramment appliques aux combustibles solides
issus des dchets.
En outre, pour le procd de combustion, les substances volatiles sont un paramtre important
au plan de la stabilit de la flamme et de la combustion complte du combustible. En rgle
gnrale, les combustibles solides issus des dchets comprennent du bois, du papier et des
matires plastiques qui ont une teneur leve en substance volatile, par exemple compars au
charbon.

3.5.4.1 Combustibles solides prpars partir des dchets solides municipaux


Le Tableau 3.142 ci-dessous prsente la plage des compositions des combustibles solides en
Europe
Proprits
Matires sches
Humidit
Pouvoir calorifique
Cendres
Composition des cendres
Aluminium
Calcium
Fer
Potassium
Magnsium
Sodium
Silice
Titane
Chlore
Fluor
Industries de traitement des dchets

Plage
75,3 78,0
1,6 50
10 40
0,7 20
6,9 9,2
17,6 21,8
1,6 2,2
1,9 2,2
1,4 1,7
1,9 2,7
17,9 20,8
1,0 1,6
< 0,01 1,77
0,001 0,02

Units
%
%
MJ/kg
% en poids/poids
% en poids/poids

% en poids/poids
% en poids/poids
275

Chapitre 3
0,02 0,6
47,1 50,7
6,6 7,0
0,5 0,8
30,4 34,4
< 0,4 - 160
0,2 0,3
0,16 - 6
7
0,4 7,4
2,5 226
6,8 1 340
< 0,02 1
22 590
< 2,5 40
2,4 300
1 - 39
0,8 1,7
2 27,6
0,6 1,58
< 0,1 0,8
2,3 10,2
225 500
31 - 42

Soufre
Carbone
Hydrogne
Azote
Oxygne
As
Be
Cd*
Cd + Hg
Co
Cr
Cu
Hg
Mn
Ni
Pb
Sb
Se
Sn
Te
Tl
V
Zn
EOX

% en poids/poids
% en poids/poids
% en poids/poids
% en poids/poids
% en poids/poids
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm

* Environ 70 % du Cd pouvant tre prsent dans les dchets solides municipaux est transfr dans les produits
combustibles.

Tableau 3.142 : Plages extraites des analyses des combustibles solides prpars partir de dchets
solides municipaux en Europe
[4, Langenkamp, 1997], [8, Krajenbrink et al., 1999], [21, Langenkamp et Nieman, 2001], [81, VDI
et Dechema, 2002]
Paramtre

Units

Moyenne

80me percentile

Pouvoir calorifique
net
Teneur en humidit
Teneur en cendre
Chlore total
Fluor total
Soufre total
Antimoine
Arsenic
Bryllium
Cadmium
Chrome
Cobalt
Cuivre
Plomb
Manganse
Mercure
Nickel
Slnium
Tellure
Thallium
tain
Vanadium
PCB

MJ/kg

20,6

25,1

Nombre
dchantillons
179

%
% DM
%
mg/kg DM
%
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
Somme DIN
51 527

13,4
13,8
0,7
100,0
0,1
10,8
1,0
0,2
2,2
48,0
2,9
97,5
89,0
61,0
0,2
13,1
0,4
0,4
0,4
4,0
3,6
0,2

18,8
20,6
1,1
400,0
0,4
42,4
2,0
0,3
4,9
82,9
4,7
560,0
160,0
94,0
0,3
26,3
1,7
1,0
0,5
12,2
5,3
0,5

346
151
171
55
110
284
257
230
266
259
245
286
265
229
249
243
235
222
241
192
241
21

Remarques: DM = matires sches


Tous les pourcentages sont exprims en masse.
276

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
Les dchets solides municipaux utiliss ce moment-l nincluaient pas la fraction calorifique leve des ordures
mnagres. Ils contenaient la fraction calorifique leve provenant des dchets de construction et de dmolition et des
dchets commerciaux, ce qui explique la valeur nonce pour le pouvoir calorifique net.

Tableau 3.143 : Combustibles solides produits partir de la fraction calorifique leve des dchets
de dmolition
[21, Langenkamp et Nieman, 2001]
Paramtre

Units

Humidit
Pouvoir calorifique brut
Pouvoir calorifique net
Pouvoir calorifique net
Teneur nergtique
Teneur en cendre
Matires volatiles
Chlore
Aluminium
Aluminium mtallique
Soufre
Azote
Sodium
Sodium soluble
Potassium
Potassium soluble
Mercure
Cadmium
Chrome
Cuivre
Nickel
Zinc
Manganse
Arsenic
Plomb

%
MJ/kg DM
MJ/kg DM
MJ/kg
MWh/tonne
%
%
%
%
%
%
%
%
%
%
%
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM

Matires premires
spares la source
provenant des
appartements, des
bureaux, etc.1
33,6
23,1
22,3
14,0
3,9
10,2
74,8
0,4
0,6
0,2
1,5
0,4
0,3
0,3
0,2
0,3
1,2
140
80
20
340
210
8,8
52,4

Matires premires
spares la source
provenant des
industries et des
socits
16,6
21,2
20,1
16,8
4,7
6,7
78,3
0,3
0,2
0,03
0,1
1,4
0,1
0,1
0,1
0,1
0,1

Remarques : DM= matires sches


Tous les pourcentages sont exprims en masse.
1
Moyenne drive partir de 742 chantillons
2
Moyenne drive partir de 490 chantillons

Tableau 3.144 : Combustibles rcuprs produits partir de fractions spares la source de


dchets solides municipaux et dautres dchets combustibles (Finlande)
[21, Langenkamp et Nieman, 2001]
Paramtre

Units

Moyenne

80me percentile

Pouvoir calorifique
net
Teneur en humidit
Teneur en cendres
Chlore total
Fluor total
Soufre total
Cadmium
Mercure
Thallium
Arsenic
Cobalt

MJ/kg

22,9

25,3

Nombre
dchantillons
1 402

%
% DM
%
mg/kg DM
%
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM

11,5
9,6
0,4
100
0,1
0,8
0,2
0,5
1,5
2,0

17,2
11,6
0,7
400
0,1
3,2
0,4
1,5
1,7
3,8

1 849
1 308
1 475
200
307
443
402
410
394
383

Industries de traitement des dchets

277

Chapitre 3
Nickel
Slnium
Tellure
Antimoine
Bryllium
Plomb
Chrome
Cuivre
Manganse
Vanadium
Etain
PCB

mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
mg/kg DM
Somme DIN 1527

6,2
1,0
1,0
9,4
0,2
25,0
20,0
48,0
28,0
3,3
7,0
0,2

16,0
2,5
5,0
33,9
0,3
64,4
43,9
118
47,0
10,0
12,4
0,5

384
318
322
547
343
406
417
504
369
347
114
134

Remarques : DM = matires sches


Tous les pourcentages sont exprims en masse.

Tableau 3.145 : Combustibles rcuprs produits partir de mono-flux des dchets commerciaux et
industriels (donnes provenant dune socit allemande)
[21, Langenkamp et Nieman, 2001]

Combustibles solides issus des dchets destins remplacer le charbon


La principale diffrence entre le charbon et les combustibles solides issus des dchets est la
teneur en soufre, en chlore et en mtaux lourds. Dans de nombreux cas, par exemple, si les
combustibles solides issus des dchets avec des matires plastiques sont pris en considration et
compars au charbon, le chlore des combustibles rcuprs est plus lev (en rgle gnrale de
0,5 1,0 %) et la teneur en soufre est infrieure. Par ailleurs, en rgle gnrale, la teneur en
mtaux lourds se situe dans une plage similaire (plage ppm) ou peut mme augmenter. Les
combustibles solides sont commercialiss sous diffrentes formes physiques. Le Tableau 3.146
prsente une vue densemble des diffrentes formes physiques des combustibles issus des
dchets.
Combustibles issus des
dchets
Fluff
Granuls mous
Granuls durs
Copeaux
Poudre

Caractrisation physique et chimique

Granulomtrie, densit globale, teneur en humidit, pouvoir calorifique


net, teneur en cendres, composition chimique

Tableau 3.146 : Vue densemble des diffrentes formes physiques des combustibles issus des dchets
(dchets SORTANTS)
[126, Pretz et al. 2003], [152, TWG, 2004]

Les exigences des utilisateurs dfinissent souvent la qualit du produit et la caractrisation du


combustible issu des dchets. Les centrales lectriques, les cimenteries et les usines chaux, les
centrales de gazification, les chaudires multicombustibles, etc., ont des normes diffrentes en
ce qui concerne lutilisation des combustibles solides, en fonction de leur technologie, du
traitement des effluents gazeux et de la spcification du produit.
Boues dpuration sches
De grands volumes de boues dpuration sches ayant des pouvoirs calorifiques compris entre
3 et < 10 MJ/kg sont utiliss dans les centrales lectriques.

3.5.4.2 Spcifications des combustibles issus des dchets utiliser dans les
cimenteries
Les deux tableaux ci-dessous (Tableau 3.147 et Tableau 3.148) contiennent des exemples de
spcifications utilises par les cimenteries dans certains pays. Ces tableaux ne prsentent pas
une image complte de ce qui se passe actuellement en Europe, aussi il y a lieu de considrer
que les informations prsentes ne sont pas exhaustives.
278

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

Le Tableau 3.147 prsente lchantillonnage et les mesures ncessaires pour lacceptation des
combustibles de remplacement dans les cimenteries dans certains pays.
Substances ou
critres mesurer
Pouvoir calorifique
Sparation
eau/solvant
Teneur en eau
Total S
Total Cl
Total F, Br, I
F
Total Br, I
Total N
Al
As
Be
Cd
Cd + Tl
Cd + Hg
Co
Cr
Cu
Hg4
Hg, Tl
Mn
Mo
Ni
Pb
Sb
Sn
V
Zn
Sb, As, Cr, Co, Cu,
Pb, Mn, Ni, Sn, V
Teneur en solides et
en cendres

Teneur en PCB
Autres espces

Units
MJ/kg

RoyaumeUni
23 - 29
Non
dtectable

Flandres1 (Rgion
belge)
> 15

Italie

< 0,3
<2
< 0,5

< 0,4
< 0,5

< 0,6
< 0,9

0,1- 2,8
0,03 0,76

<9

10 1 000
< 50 - 60

%
%
%
%
%
%
%
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm
%

Nouvelle
Zlande3

> 15

< 0,1
< 0,01
< 1,0
< 50

< 10
<1
< 10

< 10 - 20

< 40
<7
< 100
< 200
< 600
< 20

< 100
< 300 6

< 10 - 80
< 10 - 165
< 10

<2
< 250

< 400
< 20

< 50
< 500
< 50
< 100
< 50

< 200

< 40
< 200 5

< 200
< 500

10 1 080

108 3 670

< 1 800
Dpend du
type de
combustibles
issus des
dchets

< 20

< 10
Dpend du
type de
combustibles
issus des
dchets

Il a t rapport quaucune cimenterie ne fonctionne actuellement en Flandres.


Un producteur de combustibles SRF a rapport une production de combustibles issus des dchets ayant les
caractristiques suivantes : pouvoir calorifique suprieur 18,8 MJ/kg, teneur en eau infrieure 20 %, teneur
totale en chlore infrieure 1 % et teneur en cendres infrieure 6 %.
3
Pour huiles usages utilises dans une cimenterie
4
Des valeurs infrieures ont t rapportes (2 5 ppm si linstallation est quipe de filtres manches avec du
charbon actif et moins de 1 ppm lorsque de tels quipements ne sont pas mis en uvre) mais il na t donn
aucune rfrence un pays ou une installation
5
Fait rfrence uniquement au Pb volatil
6
Fait rfrence uniquement aux composs Cu solubles
Des donnes supplmentaires sont disponibles dans la lgislation allemande (Tableau I de Stellungnahme der LAGA
zu RAL GZ 724) et dans les travaux raliss par le CEN/TC 343 WG 2
2

Industries de traitement des dchets

279

Chapitre 3
Tableau 3.147 : Exemples de spcifications dun dchet pouvant tre accept comme combustible
dans les fours ciment de certains pays
[4, Langenkamp, 1997], [37, Wooward-Clyde, 2000], [52, Ecodeco, 2002], [150, TWG, 2004], [152,
TWG, 2004]

Le Tableau 3.148 prsente certains exemples de spcifications appliques aux diffrents types
de dchets en vue de leur acceptation dans des cimenteries franaises.
Substances ou
Units
critres mesurer

PCB/PCT
Pentachlorophnol
Hg
Hg + Cd + Tl
Sb + As + Pb + Cr
+ Co + Ni + V +
Sn + Te + Se
Mtaux lourds
pH
Pouvoir calorifique
Total des
hydrocarbures
CaO + SiO2 +
Fe2O3 + Al2O3
Eau
Alcalins (Na2O +
K2O)
Cl total
S total
P total (P2O5)
F
Br
I
F + Br + I
Rsidu solide
900 C
Viscosit 20 C

ppm
ppm
ppm
ppm

Catalyseurs

Boues
industrielles

< 50
Aucun
< 10
< 100
< 10 000

< 50
Aucun
< 10
< 100
< 2 500

Eau pollue
avec une DCO
leve
(> 10 000 ppm)
< 50
Aucun
< 10
< 100
< 2 500

3 - 12
8 400

3 - 12
8 400

<5

Nourriture
pour
animaux

Graisses
animales

Huiles
usages

< 50
Aucun

%
kJ/kg
%

< 0,5

> 80*

%
%

< 10
<5

40 - 70
< 1,5

%
%
%
%
%
%
%
%

< 0,6
<5
<2
<2
< 0,5
< 0,5

< 0,3
<2
<5

< 0,6
<2

<1
< 30

<1
<5

<1
<5

250

250

cp

18 800

38 500

<1
3 - 12
38 500

< 15
<5
< 0,6
< 0,4

< 0,1
< 0,1

< 0,6
<2

Remarques :
* sur une base sche
Les types de dchets non accepts en vue de leur traitement dans les cimenteries en France sont les produits radioactifs, les
explosifs, les peroxydes, les perchlorates et les oxydants forts, les cyanures minraux, les dchets hospitaliers, les dchets pollus
par des microbes pathognes et les liquides hautement inflammables.
Certains des dchets numrs ci-dessus correspondent aux dchets qui sont envoys directement par le producteur de dchets
la cimenterie, et ensuite ces derniers ne sont pas traits avant dtre utiliss dans les cimenteries. Certains dchets numrs cidessus ne correspondent pas strictement une utilisation des dchets comme combustibles.
Certaines substances ci-dessus mentionnes ont une incidence sur le procd du four ciment ou sur le produit (par exemple
alcalins, phosphore, viscosit). Pour toute information complmentaire, consulter le Bref sur le ciment et la chaux.

Tableau 3.148 : Exemples de spcifications de diffrents types de dchets en vue de leur acceptation
comme combustibles dans les cimenteries franaises
[46, Szabo, 2002], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]
Substance

A
mg/MJ

Ag
As
Ba
Be
Cd

0,2
0,6
8
0,2
0,08
280

mg/kg
( 25 MJ/kg)
5
15
200
5
2

B
mg/kg

C
mg/kg

20
600
3
0,8

30
1 000
3
1

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
Co
Cr
Cu
Hg
Ni
Pb
Sb
Se
Sn
Tl
V
Zn
Composs
organiques
toxiques

0,8
20
30
100
4
100
100
200
4
100
100
200
0,02
0,5
0,5
0,5
4
100
100
200
8
200
50
75
0,2
5
1
5
0,2
5
1
5
0,4
10
50
30
0,12
3
1
2
4
100
200
300
16
400
400
400
Aucune valeur standard. Toutefois, certaines restrictions sont mentionnes si les PCB, les dioxines
ou des composs toxiques similaires sont souponns dtre prsents ou si des composs
organiques sont prsents.

La colonne A concerne les dchets utiliss comme combustibles introduits dans le brleur principal la sortie du clinker du
four rotatif ou lentre du four rotatif. Les valeurs standard de la colonne A (mg/MJ) sont bases sur le pouvoir calorifique
infrieur des dchets. A des fins de clart, les valeurs standard en (mg/kg de dchets) reposent sur le pouvoir calorifique
infrieur de 25 MJ/kg. La valeur de 25 MJ/kg correspond au pouvoir calorifique du charbon dur. Si le pouvoir calorifique du
dchet est infrieur ou suprieur 25 MJ/kg, la teneur autorise en mtaux lourds change proportionnellement.
La colonne B concerne les dchets utiliss comme matires premires en variante dans la production de clinker. Ces dchets
remplacent une partie des matires premires normalement utilises ou permettent de corriger la composition des matires
premires, c'est--dire la teneur en calcium, en fer, en silice ou en aluminium.
La colonne C concerne les dchets utiliss ltape de broyage dans la production de ciment Portland. Le ciment Portland est
constitu par 90 95 % de clinker de ciment broy et 5 10 % de gypse ainsi que dautres matires ajoutes ltape du
broyage.

Tableau 3.149 : Valeurs standard relatives la teneur en polluants des dchets utiliss dans les
fours ciment en Suisse
[150, TWG, 2004]

3.5.4.3 Huiles usages utilises comme combustibles


Les huiles usages ont certaines proprits prcieuses pour leur utilisation comme huile de
coupure des mazouts, par exemple elles ont une teneur en soufre et une viscosit infrieure par
comparaison dautres fuels lourds. Lassemblage avec du mazout la raffinerie peut constituer
une option viable pour les huiles lorsquil peut tre dmontr que les niveaux de contaminants
sont lintrieur de limites acceptables pour la spcification du mazout.
Les huiles usages sutilisent comme combustibles dans un certain nombre de centrales
lectriques au Royaume-Uni. Le Tableau 3.150 ci-dessous prsente une spcification type. Il est
rapport que les fournisseurs dhuiles usages ont constamment des difficults pour tre en
conformit avec la spcification du chlore en raison de la contamination des huiles usages au
Royaume-Uni. Ce fait est d aux autres dchets tels que les huiles de transformateur et les
graisses chlores.
PROPRIETES
Physiques
Densit 15 C
Point clair
Pouvoir calorifique net
Viscosit 40 C
Chimiques
Teneur en eau
Soufre
Chlore
PCB
Plomb
Vanadium
Cuivre

Units
g/cm3
C PMCC
GJ/tonne
Centistokes
% en poids/poids
% en poids/poids
ppm
ppm
ppm
ppm
ppm

Industries de traitement des dchets

Min.

Max.

0,88
65
40
30

0,95

0
0
0
0
0
0
0

3
1
1 100
10
200
50
50

55

281

Chapitre 3
Cadmium
Chrome
Nickel

ppm
ppm
ppm

0
0
0

10
30
50

Tableau 3.150 : Spcifications types du mazout valoris alimentant des centrales lectriques au
Royaume-Uni
[56, Babtie Group Ltd, 2002], [67, DETR, 2001]

Dchets SORTANTS du recyclage moyen des huiles usages


Les huiles usages nettoyes sortant de ces procds sont gnralement assembles avec
dautres mazouts. Les huiles usages traites contiennent encore des mtaux lourds, des
halognes et du soufre.
Dchets SORTANTS du craquage thermique des huiles usages
Le Tableau 3.151 prsente un aperu des composants prsents dans les produits manant du
craquage thermique des huiles usages.
Questions environnementales
Hydrocarbures chlors

Chlore
Mtaux

HAP
Soufre

Commentaires
Si le combustible craqu est hydrotrait, les composs chlors sont
limins. Les PCB lourds (dont le point dbullition est suprieur celui
de lhuile usage) sont dtruits au cours de ce procd. Les PCB lgers ne
sont que partiellement dtruits pendant ce procd. Des composs de
chlorure organique peuvent toujours tre prsents dans le distillat.
Le gouvernement nerlandais a dfini une spcification maximale pour le
chlore, de 50 ppm.
Lefficacit de la colonne sous vide permet la production de distillats
ayant des teneurs en mtaux infrieures 1 ppm. Tous les mtaux
prsents dans lhuile usage finissent dans les fonds de la section de
craquage.
Les HAP lourds sont craqus, et sont brls avec du naphta lger.
Les HAP lgers sont ajouts au groupe de combustibles lgers.
Lessence aura une teneur en soufre qui dpend du niveau de soufre
contenu dans la charge dhuile usage et du procd de stabilisation
appliqu.

Tableau 3.151 : Composants des dchets SORTANTS du craquage thermique des huiles usages
Silver Oil Recovery Inc., 2000], [150, TWG, 2004]

Il est vraisemblable quafin de satisfaire aux exigences de lUnion europenne en ce qui


concerne la teneur en soufre des combustibles liquides (automobile et/ou mazout domestique)
que les produits craqus obtenus vont devoir subir un traitement en vue de rduire leur teneur en
soufre ou tre assembls avec des produits plus faible teneur en soufre (ce qui fait usage
indirectement de la capacit de dsulfurisation dun tiers).
Sorties

Mazout (32 de 700 MJ et


< 0,5 % de S)
Combustibles
secondaires3
Gasoil
Naphta
Bitume
1
2

Units (par tonne


dhuiles usages en
entre)
kg
kg

Destin principalement Destin principalement


la production de
la combustion de
combustible1
gasoil2
849
63

kg

706
51
38

kg

Craquage thermique : traitement thermique + traitement chimique (avec H2SO4)


Craquage thermique ajust pour produire principalement du gasoil. Finissage avec une tape de purification et
de stabilisation

Bon nombre dentre eux sont des combustibles gnrs pendant le procd.

Tableau 3.152 : Sorties gnres par craquage thermique des huiles usages
[7, Monier et Labouze, 2001], [152, TWG, 2004]
282

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

Dchets SORTANTS provenant de la gazification des huiles usages


Pour la co-gazification avec du charbon, les mtaux contenus dans lhuile usage peuvent tre
fixs dans des cendres lourdes non dangereuses, inertes. Les composs soufrs sont convertis en
sulfure dhydrogne et limins par un lavage traditionnel et convertis en soufre lmentaire. Il
ny a ni mtaux, ni missions fugitives ni missions de dioxine provenant de ce procd.
Sorties

Units

Mthanol
Economie ralise sur lentre
principale des combustibles
utiliss en rgle gnrale pour la
gazification

kg

Quantit (par tonne dhuiles


usages en entre)
1 080

Tableau 3.153 : Sorties gnres par la gazification des huiles usages


[7, Monier et Labouze, 2001]

3.5.4.4 Systmes dassurance qualit


Les informations prsentes dans cette section proviennent dune tude sur les systmes
dassurance qualit existants et sur les dveloppements rcents.
CEN/BT/TF 118 europen
Le groupe de travail 118 du comit europen de normalisation (CEN Task Force 118)
Combustibles solides issus des dchets a t constitu en Avril 2000. Il a t mis sur pied
pour prparer un rapport technique sur la production et lutilisation de combustibles solides
issus des dchets dans lUnion europenne, ainsi que pour mettre au point un programme de
travail pouvant servir de point de dpart pour une future norme europenne. Le modle de
classement europen est fond sur les caractristiques des combustibles solides de rcupration,
les matires sources et lorigine. Daprs la conclusion du rapport, il est effectivement
ncessaire de mettre au point une norme europenne. Le comit europen de normalisation
(CEN) a t mandat pour laborer, titre de premire tape, un jeu de spcifications techniques
concernant les combustibles solides issus des dchets, et produits exclusivement partir de
dchets non dangereux, afin de rcuprer lnergie dans les usines dincinration ou de coincinration. Dans un deuxime temps, le comit europen de normalisation (CEN) a t
mandat pour transformer ce jeu de spcifications techniques en normes europennes.
RAL allemand
Au dbut de 1999, une association allemande a lanc le label de qualit pour les combustibles
solides labors partir des dchets non dangereux. Ce label est dcern des producteurs de
combustibles solides issus des dchets qui satisfont certaines exigences de qualit et de
constance dans la qualit. Les normes appliques lorigine concernent lindustrie du ciment et
les centrales lectriques. En consquence, les combustibles solides issus des dchets doivent
maintenant satisfaire aux critres noncs dans les annexes 1 et 2 du systme dassurance
qualit. Lannexe 1 contient la liste de tous les dchets de base, autoriss, susceptibles dtre
utiliss pour les combustibles solides. Lannexe 2 fournit les valeurs respecter. Ces valeurs
sont prsentes dans le Tableau 3.154. Les inspections seffectuent en deux phases dans le cadre
des procdures dapprobation ainsi que dans le cadre des procdures de supervision. Ces
systmes comprennent lchantillonnage des matires, les modes de calcul des valeurs
moyennes, les procdures dapprobation (premire inspection), lauto-surveillance, une
supervision indpendante et une rinspection.

Paramtre

Teneur des mtaux lourds 4)


Moyenne (mg/kg matires
80me percentile (mg/kg
sches)
matires sches)

Pouvoir calorifique
Humidit
Industries de traitement des dchets

283

Chapitre 3
Teneur en cendres
Teneur en chlore
Cadmium
Mercure
Thallium
Arsenic
Cobalt
Nickel
Slnium
Tellure
Antimoine5)
Plomb
Chrome
Cuivre
Manganse
Vanadium
Etain
Bryllium
1)
2)
3)
4)

5)

4
0,6
1
5
6
25 1)

9
1,2
2
13
12
80 2)

50 1)

3
3
50
70 1)
40 1)
120 1)
50 1)

160 2)
5
5
120

190 2)
125 2)
350 2)
250 2)

200 1)
120 1)
-3)
100 1)

10
30
0,5

-3)
250 2)
-3)
500 2)
25
70
2

Pour combustibles solides de rcupration issus des dchets de production spcifiques


Pour les combustibles solides de rcupration issus des fractions calorifiques leves des dchets municipaux
Sous rserve, dans lattente dune base de donnes fiable provenant du traitement des combustibles
Les teneurs en mtaux lourds mentionnes sont valables jusqu un pouvoir calorifique NCV DM de 16 MJ/kg
pour les fractions calorifiques leves provenant des dchets municipaux et jusqu un pouvoir calorifique
NCVDM 20 MJ/kg pour les dchets de production spcifiques. Pour des pouvoirs calorifiques plus faibles, les
valeurs mentionnes doivent tre rduites en consquence, un accroissement de ces valeurs nest pas autoris.
Valeurs adaptes en cas de digestion avec de leau rgale (acide chlorhydronitrique) dans un systme microondes ferm

Tableau 3.154 : Teneurs en mtaux lourds respecter conformment BGS/12/


[126, Pretz et al., 2003], [150, TWG, 2004]

SFS 5875 finlandaise


Le systme dlimination des dchets finlandais repose sur une collecte spare des dchets
destins au recyclage et la production des combustibles solides issus des dchets. Diffrents
dchets solides sont utiliss dans les chaudires finlandaises aux normes techniques trs leves,
ce qui garantit ainsi une production nergtique trs efficace associe de faibles niveaux
dmission. Lutilisation des combustibles solides issus des dchets dans les chaudires polycombustibles finnoises est considre comme trs approprie . Les rglementations
concernent les fractions trs calorifiques de solides secs collects sparment ou des fractions
trs calorifiques, sches drives des ordures mnagres. La rglementation dfinit des
oprations et exige un contrle de la production des combustibles solides issus des dchets. Elle
fait aussi rfrence toute la chane de gestion des dchets depuis la rcupration des dchets
papier jusqu llimination. Pour chaque partie de la chane dlimination, la norme exige
quune personne soit dsigne afin dassumer la responsabilit de la surveillance du respect des
exigences techniques et de qualit.
Comme cest le cas pour la norme allemande, les annexes de la norme finlandaise dfinissent
des exigences pratiques en ce qui concerne les valeurs de seuil pour les mtaux lourds, ainsi que
pour le cadre gnral des analyses, de lchantillonnage, etc. Les valeurs de seuil doivent tre
fixes et respectes tout comme la rglementation concernant les contrats. Y sont inclus les
oprations de supervision ainsi que les exigences de qualit et classes de qualit.
En comparaison avec la norme allemande, la norme finlandaise divise les dchets en trois
classes de qualit. Pour catgoriser les combustibles solides issus des dchets en Finlande, sept
lments sont analyss. Le Tableau 3.155 prsente les critres rgissant le classement en classes
de qualit.

Paramtre

Unit
I

284

Classes de qualit
II
III
Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
Chlore
Soufre
Azote
Potassium et de sodium
Aluminium (mtallique)
Mercure
Cadmium

% en poids
% en poids
% en poids
% en poids
% en poids
mg/kg
mg/kg

< 0,15
< 0,2
< 1,0
< 0,2
- 1)
< 0,1
< 1,0

< 0,5
< 0,3
< 1,5
< 0,4
- 2)
< 0,2
< 4,0

< 1,5
< 0,5
< 2,5
< 0,5
- 3)
< 0,5
< 5,0

1)

Laluminium mtallique nest pas autoris, mais il est accept dans les limites de la prcision annonce
Laluminium mtallique est minimis par un tri la source et par le procd de production de combustible.
3)
La teneur en aluminium mtallique est approuve sparment.
2)

Tableau 3.155 : Classes de qualit selon SFS 5875/13/


[126, Pretz et al., 2003]

G SET autrichienne
Dans le cadre dun projet conjoint de la Communaut de la qualit autrichienne pour les
sources dnergie secondaires (sterreichische Gtegemeinschaft fr Sekundrenergietrger),
un concept dassurance qualit a t mis au point pour les combustibles solides de rcupration
(SRF).
Objectif
Afin de satisfaire aux exigences de lutilisation thermique des dchets/rsidus dans la coincinration industrielle, la qualit des dchets/rsidus doit tre dfinie avec prcision. Pendant
la production des combustibles issus des dchets, il convient daccorder une attention
particulire lassurance qualit de ces fractions prdfinies. Pour la faisabilit technique
lchelle industrielle, lexprience pratique a montr que non seulement les contenus chimiques
et la composition, dfinis par lorigine des dchets, mais aussi les paramtres physiques tels que
la taille des particules et lagglomration, dfinis par le pr-traitement mcanique, afin de
satisfaire ces exigences de lG-SET, sont dcisifs.
Afin datteindre ces exigences, lassociation G-SET a dfini comme base dun label qualit les
objectifs ci-aprs :
laboration de rglementation pour lchantillonnage et la prparation des chantillons
valuation des implications des rglementations labores sur lutilisation des combustibles
solides de rcupration dans la co-incinration industrielle, la production dlectricit et la
production thermique
prparation dun concept dassurance qualit
Organisation
La principale condition pralable pour lentre en vigueur des rglementations obtenues est
davoir le soutien massif des socits concernes par la production et lutilisation thermique des
combustibles solides de rcupration.
Activits
Les activits suivantes sont ralises :
liste des critres dutilisation des SRF dans les diffrentes usines dincinration/centrales de
production dnergie et centrales thermiques, industrielles
prparation des rglementations concernant lchantillonnage des SRF
ralisation de tests inter-laboratoires pour dterminer les carts par rapport aux normes dans
le contenu moyen rsultant de lchantillonnage, de la prparation et de lanalyse des
chantillons
prparation dun concept dassurance qualit
dfinition des exigences de base pour lobtention dun label qualit
En prenant en compte cinq branches industrielles et les technologies appliques pour
lutilisation thermique (par exemple, brleurs de poussire de charbon, fours rotatifs, lits
Industries de traitement des dchets

285

Chapitre 3

fluidiss), cinq groupes de travail (industrie du ciment, industrie de la pte papier/du papier et
du carton, centrales lectriques, industrie de lacier et industrie du bois) ont t constitus. Dans
chaque groupe, des producteurs et des utilisateurs de SRF ont particip pour garantir une
approche holistique. Pour les diffrentes technologies dutilisation, des critres essentiels ont t
rassembls et dfinis pour lutilisation thermique des dchets et des rsidus. On distingue,
principalement, trois types diffrents dattributs de qualit :
critres dexclusion
attributs de qualits physico-chimiques
autres attributs de qualit
Ces attributs de qualit contiennent un recueil des critres et des attributs de qualit dfinis par
les groupes de travail. Chaque gestionnaire dinstallation en prenant en compte les exigences de
son installation, peut choisir des attributs pour la qualit des SRF requis dans ces listes. Pour
lapprovisionnement, les critres peuvent tre inclus dans la spcification du SRF.
Prparation des lments de base de la spcification
La prparation dune fiche de spcification facilite la communication entre le producteur de
SRF et lutilisateur. Pour lapprovisionnement des SRF, des critres supplmentaires comme
noncs ci-aprs peuvent tre tablis :
critres de transport et de stockage (par exemple masse volumique en vrac)
type de transport (par exemple, par route, par rail).
Les informations supplmentaires peuvent faciliter considrablement la manutention des SRF.
Test inter-laboratoires
Deux schmas de test des SRF (lun moins htrogne et lautre plus htrogne) ont t
labors. Un test a t ralis pour valuer les paramtres de guidage dfinis avec lvaluation
statistique des donnes existantes. Les paramtres chimiques provenant de la liste des critres
ont galement fait lobjet dune tude. La premire tape a consist calculer la masse
dchantillon et le nombre dchantillons, partir dun cadre, fourni par le groupe de travail
CEN TC 292 WG1 Caractrisation des dchets - Techniques dchantillonnage des dchets
(projet du 02/2001). Le volume des chantillons et le nombre dchantillons ont t calculs en
utilisant un cart total cibl, la granulomtrie, la masse volumique en vrac et le caractre
htrogne des dchets exprim par lcart standard atteint dans les examens prcdents. Les
rsultats de lessai inter-laboratoires ont permis de dfinir des recommandations pour
lchantillonnage et la prparation des chantillons.
Prparation dun concept dassurance qualit
Pour garantir les critres de qualit requis, un concept de qualit est actuellement en cours
dlaboration, qui prend en compte les demandes spciales dapplication et dutilisation des
SRF.
Assurance qualit des socits
Il existe des systmes dassurance qualit internes dans certaines socits. Le Tableau 3.156 en
prsente un exemple.
Etape du procd
Origine (producteur de
dchets, centre de tri,
traitement biomcanique)

Installation de traitement
(livraison)

286

Mesures
Collecte des dchets, suppression des
impurets, arrangements contractuels sur
les qualits de dchets autorises, analyse
de dclaration, documentation des
quantits limines
Echantillonnage et analyse rguliers,
chantillons de rserve, documentation
sur les entres et les quantits traites

Mesures supplmentaires
Cours de formation pour les
producteurs de dchets,
contrles priodiques des
socits productrices de
dchets par lliminateur
Echantillonnage et analyse
rguliers des matires
sortantes par un expert

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
Installation de traitement
(sortie)
Fours ciment et fours
chaux, centrales lectriques

Echantillonnage et analyse rguliers,


chantillons de rserve, documentation
sur les quantits livres
Echantillonnage et analyse rguliers,
chantillons de rserve, documentation
sur les quantits en entre

officiel externe

Tableau 3.156 : Systme dassurance qualit de RWE Umwelt AG (Allemagne)


[126, Pretz et al., 2003]

3.6 Emissions et consommations manant des traitements de


rduction en fin de chane
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [116, Irish EPA, 2003]

Cette section concerne les missions manant des procds/activits, couramment dnommes
techniques de fin de chane ou techniques de rduction, utilises dans le secteur des dchets
pour le traitement des effluents gazeux, des eaux rsiduaires et des dchets solides produits par
les procds avant limination de ces flux. Ces procds ont pour objectif principal de rduire la
concentration des polluants dans les flux en sortie. Les charges et les concentrations de
polluants dans ces flux sont rduites par des procds de rduction en fin de chane, mais
certains polluants peuvent rester dans les flux et dautres peuvent tre gnrs. Ces techniques
proprement parler ne sont pas dcrites dans cette section, car il sagit de techniques prendre en
considration dans la dtermination des MTD, et, en consquence, elles sont analyses dans le
chapitre 4. Certaines des descriptions prsentes dans ce document sont succinctes car elles sont
par ailleurs disponibles dans dautres documents BREF (par exemple BREF sur les effluents
gazeux et les eaux rsiduaires).
Emissions et consommations des traitements des eaux rsiduaires
En rgle gnrale, es effluents provenant des installations de traitement des dchets contiennent
des produits chimiques organiques (par exemple mesurs sous forme de COT ou de DCO), de
lazote, du phosphore et du chlorure tant donn que la plupart des dchets contiennent
lorigine certaines matires organiques, mme si leur prsence est uniquement associe des
coulements accidentels de combustibles/huiles provenant des vhicules sur le site ou du
dgivrage. De grandes quantits de DCO, dazote, de phosphore et de chlore sont susceptibles
daffecter les performances des stations dpuration des eaux rsiduaires.
Les principales missions provenant des systmes dpuration des eaux rsiduaires sont le
dioxyde de carbone, le mthane et loxyde nitreux, pour les missions dans lair et le COT,
lazote, le phosphore et le chlorure pour les missions dans leau ou dans les gouts. Les
dversements aqueux sont gnralement surveills, mais les missions dans lair le sont
rarement. En rgle gnrale, il existe un certain nombre dinformations sur les dchets en entre
qui devraient permettre aux gros volumes de dchets riches en azote entrants dtre identifis, et
de calculer une mission minimum dazote dans lair sur la base du bilan massique en utilisant
les donnes de dversement. Sil existe des informations relatives au COT/DCO au niveau des
dchets ENTRANTS, il est alors possible deffectuer un calcul approximatif des missions de
dioxyde de carbone.
En outre, il pourrait y avoir un quelconque nombre dmissions supplmentaires en fonction des
dchets ENTRANTS, comme indiqu dans le Tableau 3.157, ou en fonction de ltape utilise
dans la station dpuration des eaux rsiduaires.
Partie station
dpuration des eaux
rsiduaires
Rception

Emissions

Il est important dans les systmes de traitement biologique des dchets liquides
que le flux de substrat soit relativement constant, de ce fait les fosses de rception
ou les rservoirs de compensation constituent une caractristique importante du
procd. Ils sont gnralement remplis par des camions citernes ou par un tuyau

Industries de traitement des dchets

287

Chapitre 3

Procds primaires

Procds secondaires

Systmes arobies

Systmes anarobies

les reliant la source. Il existe un risque dcoulement accidentel et dmissions


dans lair (potentiellement stripping lair) lors du transfert ou du mlange des
dchets par des units daration lintrieur de ce rservoir. Les constituants
chimiques volatils sont les plus susceptibles de se traduire par des missions
fugitives dans lair, le cas chant.
Les tapes initiales du traitement assurent gnralement llimination des solides
grossiers ou fins. Elles peuvent inclure un criblage grossier et/ou fin, une
premire sdimentation ou une flottation lair dissous. Les principales sources
potentielles dmissions se situent au niveau des activits de transfert en
provenance et destination de ces procds. Certains composants peuvent de
prfrence se concentrer dans les solides qui sont collects et stocks aprs le
traitement primaire. Il est possible dutiliser des floculants ou dautres additifs
pour la clarification et ils peuvent ajouter des espces supplmentaires au flux.
Ces procds comprennent de manire prdominante une tape arobie dans
laquelle les effluents sont ars avec de loxygne ou de lair (temps de rtention
hydraulique (HRT) : 0,5 3 jours) pour convertir les substances organiques
solubles en micro-organismes (boue) et effluent final. Les missions peuvent
provenir dune activit intense dans le rservoir daration et peuvent se traduire
par un entranement dans lair des volatils. En rgle gnrale, on suppose que si
les dchets peuvent tre traits de cette manire, les missions ne sont pas
dangereuses puisque le procd est biologique. Bien que cela soit gnralement
le cas, cela ne lest pas ncessairement : il existe un exemple (dans le pass), o
un carcinogne connu a t rejet par stripping lair dans un rservoir
daration, sans pour autant avoir une incidence sur les performances de
linstallation.
Il nest pas facile de dterminer que tous les composs intermdiaires potentiels
susceptibles dtre prsents sous forme de composs organiques complexes, sont
dcomposs pendant le procd ou de dterminer leur volatilit dans ces
circonstances.
Aprs avoir sjourn dans le bassin daration, leffluent final est invariablement
spar dans un autre bassin de clarification ou de sdimentation. L encore,
certains constituants organiques et des mtaux peuvent saccumuler
biologiquement dans la boue.
Emissions gazeuses dans Emissions aqueuses
Boue/compost destins
lair*
destination des gouts
une rutilisation ou
ou des eaux contrles une limination
ultrieure en dcharge
Dioxyde de carbone, odeurs COT/N/P/Cl
COT/N/P
(principalement dus aux
composs organiques),
microbes
Mthane,
dioxyde
de COT/N/P/Cl
COT/N/P
carbone, microbes

* La plage actuelle des gaz produits est beaucoup plus importante et est susceptible dinclure de lammoniac et du
monoxyde de carbone dans tous les procds, mais leur prsence est marginale compare aux principaux produits de
dgradation.

Tableau 3.157 : Emissions provenant des diffrentes tapes dune station dpuration des eaux
rsiduaires
[56, Babtie Group Ltd, 2002]

Le Tableau 3.158 prsente certaines valeurs qualitatives des missions manant des traitements
dpuration des eaux rsiduaires et prsente quelques recommandations concernant leur mode
de calcul.
Emission dans lair
Ammoniac

288

Emissions dans les eaux de


surface/gouts

Emissions dans le sol et


dchets solides

Faible.
Lorsque des dchets forte
teneur en ammoniac sont
accepts, il peut tre
possible deffectuer un
Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

Dioxyde de
carbone (kg)
Mthane
Oxyde nitreux
Autres espces :
mtaux et
organiques

bilan massique sur certains


sites. Lammoniac peut
galement tre gnr dans
llimination des solides
collodaux en cas de
filtration sous vide.
Il est possible destimer
lmission partir de
COTsortie - COTentre
Faible
Faible

COT
DCO
DBO

Il peut tre possible


destimer lentre partir
dune analyse des dchets
puis deffectuer des calculs
partir des donnes
analytiques provenant de la
sortie du site, ou de ltude
des possibilits de rejets
dans lair, dans leau et de
boue

10 20 mg/l (moyenne
mensuelle pondrale du
flux) pour chaque charge
entrante
Lazote et le phosphore
dans leffluent
proviennent du
traitement de lacide
nitrique, des composs
dammoniac, des
amines, etc., et de
lacide phosphorique.

N total
P total

Chlorure
Fluorure

Mtaux lourds

Industries de traitement des dchets

Le fluorure nest pas un


constituant courant de
leffluent, sauf si le site
accepte effectivement des
dchets en contenant.
Lorsque les sources de
mercure ou de cadmium
ne peuvent tre
limines ou rduites par
un contrle la source,
une rduction est exige
pour contrler les rejets
dans leau. Dans un
traitement biologique, 75
95 % de ces mtaux
sont transfrs dans les
boues. Il est peu
probable que leurs
niveaux entranent des
problmes pour
llimination des boues,
mais il y a lieu de
prendre les prcautions
ncessaires pour
sassurer que les niveaux
dans leau dans laquelle
289

Chapitre 3
ils sont rejets sont
acceptables.
Tableau 3.158 : Emissions manant du traitement dpuration des eaux rsiduaires
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003]

Emissions de COV
Les missions manant du traitement arobie peuvent provenir du bassin daration lorsque
laration est vigoureuse et peuvent se traduire par un entranement dans lair de composs
volatils. On suppose souvent que si les dchets peuvent tre traits de cette manire, les
missions ne sont pas dangereuses puisque le procd est biologique. Ceci nest pas
ncessairement vrai et il existe par exemple, un cas dans le pass o un carcinogne connu a t
libr (par stripping lair dans un bassin daration) sans avoir pour autant une incidence sur
les performances de linstallation. Il nest pas facile de dterminer que tous les composs
intermdiaires potentiels susceptibles dtre prsents sous forme de composs organiques
complexes sont dcomposs dans le procd ou de dterminer leur volatilit dans des
circonstances diffrentes. Il est prvoir que les charges dalimentation contenant un
contaminant organique volatil connu puissent librer des missions dans lair ce point du
procd. Un scnario similaire pourrait se produire pour les charges avec un excs dazote.
Emissions dammoniac dans lair
Lammoniac est souvent gnr par des systmes de stripping lair dans les stations
dpuration des eaux rsiduaires traitant des dchets teneur leve en azote tels que les
lixiviats des dcharges.
Boues
Aprs le bassin daration, leffluent final est invariablement spar dans un autre bassin de
clarification ou de sdimentation. L encore, certains constituants organiques peuvent
saccumuler biologiquement dans la boue.

3.7

Surveillance

[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [122, Eucopro, 2003], [150,
TWG, 2004]

Cette section prsente une vue densemble des pratiques de surveillance et de cration de
rapports mises en uvre dans le secteur du traitement des dchets. Cette section a pour objectif
de prsenter les pratiques qui sont dj utilises en Europe afin de fournir aux autorits charges
de dlivrer des autorisations dexploitation une meilleure ligne directrice sur le choix des
mthodologies de surveillance approprie, la frquence de la surveillance, les critres
dvaluation de la conformit et une surveillance environnementale approprie. Toutefois, cette
section ne choisit aucun type spcifique de mthodologie de mesure, de frquence ou de
procdure dvaluation pas plus quelle ntudie des critres spcifiques dvaluation de la
conformit. Certaines informations repres sur ces questions peuvent tre consultes dans le
document de rfrence sur la surveillance (voir au verso de la page de garde). Les composs ou
les paramtres surveills ainsi que la frquence de surveillance sont trs variables dans le
secteur du traitement des dchets. Ils dpendent du type de dchets traits ainsi que du type de
procd/activit ralis. La surveillance doit tre adapte au type dmissions (par exemple rejet
discontinu ou rejet continu) et au type de traitement (par exemple sil existe ou non une
probabilit dmissions de NOx). Le Tableau 3.159 et le Tableau 3.160 indiquent certaines
pratiques de surveillance appliques dans certains pays de lUnion europenne.
Compos ou paramtre surveiller
Variables du procd
Efficacit du procd de traitement dans sa
globalit. Prcipitation des mtaux partir de la
solution en vue de leur limination dans le gteau
de filtration. Degr de transfert entre les dchets
entrants et les missions (dans lair, dchets solides
290

Objectif et/ou frquence type de surveillance


Continue

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
dans le sol et effluents liquides dans les gouts) par
exemple, de pesticides ou solvants.
Surveillance de la raction (neutralisation
acides/alcalins) pour garantir que la raction est
matrise et en voie daboutir au rsultat anticip.
Traitement au cyanure. pH maintenir > 10
Traitement des solutions phnoliques. Surveillance
de la raction
Recyclage des huiles usages. Temprature des
cuves de chauffage et des sorties du condensateur
< 90 C
Stabilisation
Utilisation deau frache dans toute linstallation et
au niveau de certains points dutilisation
Consommation nergtique dans toute linstallation
et au niveau de certains points dutilisation
Emissions dans lair
Emissions de sources ponctuelles, par exemple
laveur-purateur des racteurs, cuves de mlange,
cuves de stockage, broyeurs de fts, vents des
systmes dextraction, biofiltres, par exemple
carbone total et COV diffrencis par espce
Recyclage des huiles usages : cuves de chauffage,
rservoirs de rception de lhuile chaude et
installation de filtration
Rservoirs de traitement des huiles et sorties des
condensateurs
Emissions de la combustion

Emissions fugitives : surveillance des cltures pour


dtecter des rejets provenant, par exemple, des
zones de stockage des fts, du carbone total et des
COV diffrencis par espce
Odeur
Bruit

Dichloromthane

Surveillance continue et automatique du pH et de la


temprature
Surveillance continue du pH ; surveillance continue
du chlore libre et de la teneur en CN
Surveillance continue de la temprature du procd,
du pH et du potentiel doxydation rduction
Surveillance continue et enregistrement

Pour garantir que le produit (issu de chaque lot)


satisfait la spcification dclare
Normalement continue avec enregistrement
Normalement continue avec enregistrement

Quotidienne hebdomadaire : dans une plage


reprsentative de conditions de fonctionnement

Hebdomadaire : dans une plage reprsentative de


conditions de fonctionnement
Temprature continue
Test des piles trimestriel ou moins frquent afin de
dterminer la prsence de CO, NOx et
vraisemblablement de SOx, de matires
particulaires en fonction du procd
Hebdomadaire : selon une plage reprsentative des
conditions de fonctionnement

Quotidienne ainsi que olfactomtrie dilution


dynamique des intervalles appropris
En rgle gnrale : uniquement la demande des
autorits de contrle ou sil existe un risque
potentiel de nuisance pour la communaut.
Normalement sous forme dune tude unique par
des consultants externes.
La plupart des sites qui reoivent des solvants de
nettoyage doivent obligatoirement surveiller ce
compos.

Emissions dans leau


AOX
BTEX
DCO/ DBO

Oxygne dissous
Dbit

Industries de traitement des dchets

Echantillon pondr selon le dbit ou chantillons


composites, analyse hebdomadaire, rapports sous
forme de moyennes mensuelles pondres selon le
dbit.
Continue
Continue avec dbit quotidien intgr. Le
prlvement dchantillons composites est
couramment effectu avec des chantillonneurs
proportionnels de fluide. Ils peuvent tre complts
par des prlvements ponctuels raliss dans des
rservoirs prts tre dverss.

291

Chapitre 3
Mtaux

Quotidienne, deux fois par semaine, hebdomadaire


ou mensuelle en fonction du procd. Dans certains
pays, cette frquence de surveillance est fonction du
dbit des effluents (par ex. < 10 m3/jour,
< 100 m3/jour, > 100 m3/jour)
Quotidienne, deux fois par semaine, hebdomadaire
ou mensuelle en fonction du procd. Dans certains
pays, cette frquence de surveillance est fonction du
dbit des effluents (par ex. < 10 m3/jour,
< 100 m3/jour, > 100 m3/jour)

Azote

Odeur
HAP
pH
Phnols
Phosphore

Continue

Solides en suspension
Temprature
COT

Turbidit

Quotidienne, deux fois par semaine, hebdomadaire


ou mensuelle en fonction du procd. Dans certains
pays, cette frquence de surveillance est fonction du
dbit des effluents (par exemple < 10 m3/jour,
< 100 m3/jour, > 100 m3/jour)
Continue
Continue
Continue. Ce paramtre est gnralement plus facile
contrler que la DCO ou la DBO en prsence de
chlore dans leau rejete
Continue

Emissions de dchets
Quantit

Ces donnes sont transmises aux autorits au moins


une fois par an

Tableau 3.159 : Pratiques de surveillance appliques aux installations de traitement des dchets
dans lUnion europenne
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [122, Eucopro, 2003], [150,
TWG, 2004]
Secteur du traitement des
dchets
Installations chimiques

Pratiques de surveillance

Les sites quips de systmes de rduction de la pollution trs


dvelopps neffectuent vraisemblablement pas une surveillance
rgulire des gaz dchappement. Un programme de surveillance type
consiste en une analyse trimestrielle des chemines, toutefois, il est
peu probable que cette analyse concide avec un quelconque des pics
du taux de rejet despces particulires.
Centres de transfert, procd de Des formules simples sont disponibles pour valuer les rejets de COV
regroupement et de stockage
lors du remplissage des rservoirs de stockage, de la dcantation des
liquides dans les conteneurs en vrac, de la mise lair libre des
liquides des conteneurs et du lavage des rservoirs, des fts ou des
citernes. Les donnes essentielles dpendent de lactivit concerne,
mais sont gnralement constitues dinformations telles que le
nombre de citernes/fts/conteneurs, leur taille et la composition du
flux de dchets.
Comme les dchets proviennent gnralement dun certain nombre de
sources diffrentes et sont habituellement mlangs, il sera
probablement difficile pour les oprateurs de dterminer avec
prcision les donnes concernant la composition du flux de dchets et
des enregistrements dtaills ne sont pas raliss systmatiquement.
Sans ces donnes, les calculs des missions doivent reposer sur le
principal constituant des dchets ou sur la source des dchets.
Il existe quatre types de techniques permettant de raliser des
estimations des missions : chantillonnage ou mesure directe ; bilan
massique ; analyse des combustibles ou autres calculs techniques ; ou
par des facteurs dmissions (voir le BREF sur la surveillance)
Installation de traitement des Une bauche de modle informatique a t mise au point au Royaume
292

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3
huiles

Traitement des huiles usages

Solvants usags

Uni pour calculer les missions partir des informations de base


concernant le tonnage en entre ainsi que la quantit et la teneur en
huile des rejets dans les gouts et dans les dcharges. Ce modle
ncessite un ajustement pour donner des rponses qui soient
compatibles avec les spcifications pour les mazouts rsiduels utiliss
dans les centrales lectriques et la teneur connue des rsidus rejets
dans les gouts et des boues mises en dcharge.
Le modle informatique ne fournit pas destimation pour le total de
lazote, du phosphore, du chlore ou de la DCO rejets dans les gouts
et ces derniers doivent tre calculs partir des donnes de
surveillance lorsquil en existe.
Les rejets dans lair sont beaucoup plus complexes calculer en ayant
uniquement connaissance des entres, car les rejets sont moins dfinis
et le comportement des huiles soumises diffrents procds nest pas
clairement tabli.
Schmas dchantillonnage quotidiens rigoureux au niveau des vents
des rservoirs et des biofiltres (si applicable) pour COT. En outre,
analyse des composs chimiques tous les quinze jours au niveau dune
srie de points de surveillance du procd et des cltures.

Tableau 3.160 : Pratiques de surveillance pour certains procds de traitement des dchets utiliss
dans lUnion europenne
[56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003]

Pratiques de surveillance dans les usines de traitement physico-chimique des eaux


rsiduaires
Les questions relatives la surveillance avec un traitement physico-chimique des eaux
rsiduaires concernent :
les dchets contenant du phosphore : tous les sites ne doivent pas surveiller rgulirement le
phosphore total, aussi il peut tre plus facile de faire une estimation de ces missions partir
de lentre dacide phosphorique
les dchets inorganiques occasionnels : par exemple dchets contenant de larsenic. L
encore, il est plus facile de calculer lmission annuelle partir des donnes sur les dchets
ENTRANTS occasionnels que dlargir le programme de surveillance.
Les missions dans lair sont les rejets manant des usines de traitement physico-chimique les
moins bien surveilles.
Les principaux rejets dans lair pourraient tre bass sur une surveillance, mais il sera ncessaire
destimer les missions fugitives et galement la possibilit de prsence de contaminants
organiques.
Presque tous les sites Ph-c ont un jeu complexe de conditions concernant les rejets deau qui
rglent lchantillonnage et la frquence de surveillance et qui tablissent la fois la
concentration maximale admise pour diffrentes espces dans leffluent et une quantit
maximale quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle de diffrentes espces. Ceci ncessite une
surveillance proportionnelle du dbit, ou la surveillance de chaque lot avant le rejet dun volume
prdfini. Lun ou lautre des systmes fournit les donnes permettant de calculer les missions
annuelles pour un certain nombre despces principales. Le problme concernant lestimation
des missions dans leau est limit aux espces dont on sait quelles existent, mais pour
lesquelles il ny a aucune donne de surveillance, et aux espces inattendues qui surviennent
dans certains flux de dchets particuliers. Dautres espces inorganiques telles que larsenic,
pourraient probablement tre estimes partie des donnes dentres du site tant donn que les
traitements des dchets contamins avec ces composants correspondent gnralement des
activits occasionnelles.
Surveillance et pratiques dchantillonnage appliques la prparation des combustibles
labors partir de dchets dangereux
Industries de traitement des dchets

293

Chapitre 3

Des informations complmentaires sur lchantillonnage sont disponibles la Section 2.1.1.


Chaque type de dchets ncessite un protocole dchantillonnage spcifique fond sur les
proprits physico-chimiques des dchets [150, TWG, 2004].
Echantillonnage des livraisons de dchets individuels
Liquides (provenant des camions citernes, par exemple solvants, huiles usages)
Les chantillons sont prlevs avec un tube dchantillonnage de 2,5 m dans chaque
compartiment du camion ou du conteneur (environ 1 2 litres par chantillon). Le tube
dchantillonnage doit tre rinc avec le liquide avant tout prlvement. Le tube est insr
lentement jusquau fond du rservoir, avec le clapet dextrmit dirig vers le bas. Aprs
fermeture du clapet, le tube est remont et le liquide est transfr dans un rcipient en
aluminium.
Les chantillons sont combins et, aprs homognisation (agitation), un volume denviron
0,5 litre est transfr dans une bouteille en plastique et envoy au laboratoire pour analyse. Le
tube doit tre nettoy aprs chaque prlvement du jeu dchantillons pour viter une
contamination de lchantillon suivant.
La bouteille en plastique doit tre soigneusement tiquete avec lidentification de lchantillon,
la date, etc.
Solides regroups (par exemple provenant de conteneurs ouverts)
6 8 chantillons denviron 0,5 1 kg chacun sont prlevs avec la pelle dchantillonnage en
diffrentes parties et diffrents niveaux du conteneur. Les chantillons sont combins,
homogniss manuellement et fractionns en quarts. Lchantillon fini denviron 1 kg
(bouteille en plastique ou sac), est tiquet de manire adquate et transfr au laboratoire.
La pelle dchantillonnage doit tre nettoye avec un chiffon aprs chaque prlvement du jeu
dchantillons. Les chiffons sont jets dans une poubelle spare.
Fts (200 litres)
En fonction de la nature des dchets (dchets liquides, pteux ou solides), les chantillons sont
prlevs dans chaque ft (environ 0,125 litre chacun) avec un tube dchantillonnage court, une
pelle en aluminium ou une cuillre. Un chantillon denviron 1 litre pour huit fts est combin
et homognis. Un chantillon fini denviron 1 litre est assembl et homognis partir de
plusieurs lots individuels de huit fts et transfr au laboratoire. Le reste de la quantit
dchantillon prleve est retourn dans un ft prvu cet effet.
Les fts contenant des matires liquides et pteuses qui se trouvent dans un mme lot
dexpdition doivent tre chantillonns sparment. Lchantillon prpar doit tre tiquet
soigneusement.
Botes (petits volumes)
Un chantillonnage reprsentatif et alatoire de chaque charge doit tre ralis. Les procdures
dchantillonnage correspondent aux procdures appliques pour lchantillonnage des fts. Les
chantillons assembls et homogniss denviron 1 litre pour chaque tat physique (liquide,
pteux, solide) sont envoys au laboratoire. Plusieurs chantillons ponctuels doivent tre
conservs titre de rfrence.
En raison de problmes inhrents lchantillonnage des dchets htrognes provenant dun
grand nombre de conteneurs petits volumes, il est recommand dajouter une station
dchantillonnage (automatique) secondaire avant le pr-mlangeur de linstallation
dassemblage.
A la rception au laboratoire, tous les chantillons sont enregistrs dans un registre de rception
spcifique.
294

Industrie de traitement des dchets

Chapitre3

Stockage des chantillons


Les chantillons doivent tre conservs dans des flacons soigneusement tiquets et ferms
hermtiquement, dans un local de stockage distinct, proche du laboratoire. Le local de stockage
doit tre quip dune ventilation adquate, dun systme de contrle de la temprature et de
lhumidit et dun systme de filtre (carbone actif) pour lair dchappement vers lextrieur.
Dure du stockage des chantillons (sauf spcification contraire mentionne dans lautorisation
dexploitation) :
environ 3 ans pour les chantillons de rfrence provenant des tests de qualification des
dchets
environ 3 mois pour les chantillons des livraisons quotidiennes
environ 3 mois pour les chantillons de produits finis ou de produits distribus.
Paramtres
Densit
Viscosit
Point dclair
LHV
Teneur en eau
pH
Teneurs en cendres
Chlore
Fluor
Brome
Iode
Mtaux lourds
PCB
PCP
Soufre
Alcalins
Test de compatibilit

Exemples des principes danalyse


Poids
Viscosimtre
Coupelle ouverte ou ferme
Calorimtres
Karl Fisher
pH mtres
Calcination 900 975 C
Calcination/titrimtrie, chromatographie ionique
Calcination/potentiomtrie, chromatographie ionique
Calcination/titrimtrie, chromatographie ionique
Calcination/titrimtrie, chromatographie ionique
ICP, fluorescence X
GC/ECD
GC/ECD
ICP, fluorescence X, chromatographie ionique, colorimtrie
ICP, fluorescence X, absorption atomique
Fonction des dchets reus

Tableau 3.161 : Exemples de paramtres et de principes danalyse utiliss pour lchantillonnage


[122, Eucopro, 2003], [150, TWG, 2004]

Lune des mesures les plus importantes est la surveillance de lenvironnement par la collecte
dchantillons du milieu environnemental et des tests pour dterminer la prsence de substances
dangereuses qui peuvent avoir t libres par linstallation. Lobjectif est de dtecter des
problmes potentiels avant quils naient une incidence sur la sant humaine et sur
lenvironnement. Une dtection prcoce devrait laisser suffisamment de temps pour permettre
davertir de manire adquate les individus susceptibles dtre affects et permettre une mise en
uvre efficace de mesures correctrices. Les points de surveillance importants sont les puits des
eaux souterraines pour les installations de stockage, les installations de mise en dcharge et les
stations de surveillance de lair des emplacements critiques autour de linstallation. La
surveillance peut aussi inclure les eaux de surface, les employs (analyse de sang) ainsi que la
flore et la faune.
Surveillance des missions dans lair
Surveillance des poussires (pour tous les types de production de combustibles de
remplacement)
missions canalises : un contrle annuel ralis par un laboratoire certifi
systmes de traitement de lair : suivi de lefficacit du cyclone et des filtres manches par
des mesures dopacit ou par chute de pression

Industries de traitement des dchets

295

Chapitre 3

missions diffuses de poussire pouvant tre values par des mesures avec une jauge
dOwens situe sur le site.
Surveillance des COV
odeur : les tests normaliss de dtection dodeur (par exemple EN 13725, European
Reference Odour mass, EROM (masse dodeur de rfrence europenne)) peuvent tre
utiliss pour identifier linfluence du procd sur le voisinage et sur lenvironnement des
employs. Il est galement possible de recueillir des chantillons dans des sacs afin de
qualifier et de quantifier les polluants dans un laboratoire
missions diffuses : les missions diffuses sont mesures lintrieur et lextrieur des
ateliers par prlvement dchantillons. Des analyses quantitatives et qualitatives peuvent
tre ralises.
mesures canalises : les COV sont mesures en continu par un systme FID ou selon des
campagnes de mesure ponctuelles. Ces conditions sont dfinies dans lautorisation
dexploitation.
Surveillance du bruit
En raison du niveau relativement faible de bruit, aucune surveillance spcifique nest
habituellement requise. Mais des mesures peuvent tre prises pour la sant et la scurit des
employs et en particulier pour lvaluation de lincidence sur lenvironnement, notamment lors
de la mise en service de nouveaux quipements.

296

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 4

TECHNIQUES PRENDRE EN CONSIDRATION POUR


DTERMINER
LES
MEILLEURES
TECHNIQUES
DISPONIBLES (MTD)

Le prsent chapitre prsente les techniques appropries disponibles pour atteindre un niveau
lev de protection de lenvironnement dans les industries relevant du champ dapplication
du prsent document. Il met en avant les systmes de gestion, les techniques intgres aux
procds ainsi que les mesures en fin de chane (EOP), ces trois lments pouvant
ventuellement tre amens se chevaucher dans la recherche de rsultats optimaux.
Les procdures de prvention, de contrle, de minimisation et de recyclage sont galement prises
en considration, au mme titre que la rutilisation des matires et de lnergie.
Les techniques peuvent tre prsentes seules ou en combinaison en vue datteindre les
objectifs de la PRIP. LAnnexe IV de la Directive rpertorie un certain nombre de
considrations gnrales prendre en considration lors de la dtermination des MTD ; ces
dernires seront abordes par les techniques reprises dans le prsent chapitre. Chacune des
techniques est dcrite en sarticulant, dans la mesure possible, autour dune structure
standard en vue de faciliter les comparaisons techniques et de permettre une valuation
objective en fonction de la dfinition des MTD propose par la Directive.
La liste des techniques prsentes dans le prsent chapitre nest pas exhaustive ; en effet,
dautres techniques tout aussi valables dans le cadre des MTD peuvent exister ou tre mises au
point.
En gnral, chaque technique est dcrite selon la structure standard prsente dans le
Tableau 4.1 :

Dsignation du type
dinformations
Description
Avantages
obtenus
lenvironnement

Effets multimilieux

Donnes oprationnelles

Applicabilit

Aspects conomiques

Type dinformations prsentes

Description technique de la technique


pour Principal impact sur lenvironnement que la technique
envisage de traiter (procd ou rduction), notamment
valeurs dmission (normalement une plage) obtenues
ainsi que performances defficacit. Avantages de la
technique pour lenvironnement en comparaison avec
dautres.
Tous les effets dfavorables et les inconvnients que leur
mise en uvre suscite pour les autres milieux. Problmes
denvironnement de la technique en comparaison avec
dautres, mesures pour les prvenir et les rsoudre.
Les donnes de performance sur les missions/dchets et
la consommation (matires premires, eau et nergie).
Toute autre information utile sur la faon dutiliser,
dentretenir et de contrler la technique, notamment les
aspects de scurit et les contraintes dexploitation de
cette dernire.
Applicabilit technico-conomique. Prise en compte de lge
de linstallation (neuve ou existante), de ses dimensions
(importantes ou rduites) ainsi que des facteurs impliqus
dans ladaptation (par ex. espace disponible). On y trouve
galement des informations sur lactivit de traitement de
dchets applique au cas par cas
Informations sur les cots (investissement et exploitation) et
les conomies (par ex. rduction de consommation de
matires premires, des charges lies aux dchets) lis la

Industries de traitement des dchets

297

Chapitre 4

capacit de la technique (par ex. /tonne). Les valeurs


exprimes dans des devises autres que lEuro ont t
converties selon les taux de change moyens annuels de
lEuro en 2002. Les donnes de dpart sont alors galement
prsentes avec lanne et la devise (entre parenthses).
Agent moteur pour la mise en Conditions ou exigences locales qui ont pouss la mise en
uvre de la technique. Renseignements sur les motifs, autres
uvre
que les motifs environnementaux, militant en faveur de leur
mise en uvre (par ex. amlioration de la qualit du produit,
augmentation du rendement).
Prsentation dinstallations utilisant la technique en Europe et
Installations type
dans le reste du monde. Lorsque la technique na pas encore
t applique dans le secteur ou dans lUnion europenne,
brve explication des motifs
Rfrences bibliographiques permettant de trouver des
Rfrences bibliographiques
informations plus dtailles concernant la technique.
Tableau 4.1 : Dcomposition des informations pour chacune des techniques incluses au
Chapitre 4
Lorsque cela est possible, le prsent chapitre donne des informations provenant dactivits
relles qui sont ou peuvent tre mises en uvre par ce secteur et prsente les frais associs. Si
les informations le permettent, la technique est re-situe dans le contexte de sa plus grande
efficacit.
Organisation du chapitre
Comme pour les prcdents chapitres 2 et 3, chaque section aborde une activit spcifique
de traitement des dchets et reprend le procd et les techniques de rduction qui mritent
dtre pris en considration pour dterminer les MTD. Lorsquil est possible dappliquer
diffrents procds techniques une activit, ils sont abords dans chaque section. Les sections
4.1 4.5 sont structures de la mme manire, la premire section envisageant les cots de
prvention de la pollution applicables lactivit/au procd spcifique, la seconde examinant
les techniques dites End of pipe (cest dire damenuisement, en fin de chane) qui peuvent
sappliquer en vue de rduire les missions gnres par le procd/lactivit. Ces techniques
en fin de chane sont regroupes en fonction du milieu/du polluant afin de prciser la squence
de techniques applicables ; en effet il peut arriver quelles soient assez nombreuses. Il ne faut
pas interprter cette structure comme une tentative dorienter le classement dun traitement
dans la catgorie (R) (valorisation) ou (D) limination selon la lgislation en matire de dchets
de la CE.
Au terme de ce chapitre, trois sections contiennent les techniques de fin de chane applicables
aux effluents gazeux, aux eaux rsiduaires et aux dchets gnrs par le procd. Ces sections
dcrivent les techniques fin de chane communes qui peuvent tre applicables plusieurs
types de procds/activits. Leurs descriptions se retrouvent donc dans leurs propres sections,
cest--dire les Sections 4.6, 4.7 et 4.8 et non dans des sections consacres aux
procds/activits spars.
Il peut arriver que des techniques/procdures soient regroupes et analyses sous la mme
rubrique du prsent chapitre. Cela sexplique par la recherche dun juste quilibre entre les
informations ncessaires pour dterminer les MTD et la volont de conserver ce document une
dimension conviviale. Ainsi, ce document contient de nombreuses informations sur les
procdures dacceptation appliques aux installations de traitement des dchets. Il a t dcid
de regrouper toutes les procdures sous la mme rubrique de techniques puis de discuter tous les
sujets/lments connexes sous cet en-tte. Sans cette approche, le document serait beaucoup trop
volumineux et comporterait de nombreuses rptitions.

298

Chapitre 4

4.1 Techniques prendre en considration pour dterminer les


meilleures techniques disponibles
Cette section prsente les techniques qui offrent de bonnes performances dexploitation en
matire denvironnement (par ex. utilisation dun bon systme dnergie) ou qui peuvent aider
obtenir de bonnes performances environnementales (par ex. systmes de management
environnementaux). La plupart sont appliques au niveau des installations et ne sont pas
spcifiques aux procds particuliers dcrits sparment dans les Sections 4.2 4.5.
4.1.1

Techniques en vue damliorer les connaissances sur les dchets entrants

Cette section aborde les techniques qui aident les oprateurs caractriser les dchets en entre
traiter. La rigueur avec laquelle cette caractrisation se fait est essentielle pour les oprations
de traitement ultrieures des dchets. Des erreurs dans le tri des chantillons de dchets avant
leur acceptation, une mauvaise confirmation de leur composition larrive dans une
installation ont souvent t lorigine de problmes, notamment un stockage inappropri, le
mlange de substances incompatibles, laccumulation de dchets, un traitement non prvu et
donc des profils dmission non prvus.

4.1.1.1 Caractrisation de la composition des dchets


Description
Lindustrie des dchets tant marque par une grande diversit et par des diffrences tranches
dans les dchets gnrs par chaque secteur conomique, cette varit se retrouve dans la
plupart des flux de dchets grs dans un site de traitement. Les dchets se composent de
mlanges complexes, parfois avec des lments inconnus. Il est donc important de mieux
connatre les lments constitutifs primaires ainsi que la source du dchet. Paralllement la
dtermination directe de la composition des dchets, notamment par leur analyse, il est
possible dadopter dautres approches indirectes :

analyse des donnes issues des tudes de march. Cette technique porte plus
particulirement sur les produits aprs la production. Partant du principe que tous les
produits finissent tt ou tard en dchets, en intgrant certains faits qui ont un impact et en
exploitant les tudes de march, il est possible, par exemple, de calculer la quantit de
produits qui finissent en dchets solides municipaux. On peut appliquer une mthode
similaire ltude des intrants des mnages privs.
analyse des lments en sortie des installations de traitement des dchets. Selon le
principe de la conservation de lquilibre, les entres dlments doivent correspondre
la sortie dlments. Si lon fait porter laccent sur les produits du traitement de dchets,
des mesures de routine doivent permettre de dterminer les substances qui entrent dans la
composition des dchets entrants.
par ailleurs, il faut noter que certains dchets sont, bien entendu, composs dun mix de
dchets mlangs la source dont ils proviennent. En gnral, le producteur de dchets
connatra la composition de ce flux de dchets. Si ce dernier adopte un bon systme de
gestion des dchets, il informera le collecteur de dchets de leur composition. Il sagit
dun lment important ; en effet, ce nest pas au collecteur de dchets que doit revenir la
responsabilit premire de classer et didentifier les dchets, mais principalement leur
producteur. Ce systme est rapprocher de celui qui mentionn en Section 4.1.2.9.

La mthode danalyse directe peut tre complte par des mthodes danalyse indirectes en vue
de dterminer la composition des dchets. Le Tableau 4.2 ci-dessous prsente certaines
techniques qui mritent plus particulirement dtre envisages :

Industries de traitement des dchets

299

Chapitre 4

Technique
Identification des
lments
constitutifs
primaires
Identification
de
source de dchets

la

Connaissance de la
teneur organique des
dchets
Vrification du bon
transfert
des
connaissances entre les
dtenteurs de dchets

Information
Une fois les principaux constitutifs du flux de dchets connus, il
est possible de les ventiler en diffrentes catgories avec un
potentiel dmissions lev , moyen ou faible . On
pourrait, par exemple, fonder lvaluation sur la volatilit des
lments constitutifs tels quils sont indiqus par le producteur de
dchets.
Connatre la source du dchet (par ex. industrie de la peinture,
industrie pharmaceutique, automobile, etc.) est un bon guide sur
le type de composants susceptibles dtre prsents. Ceci permet
dadopter une mthode plus simple pour classer les dchets. La
liste EWL fait appel ce systme. Toutefois, les donnes
disponibles sont en gnral insuffisantes pour permettre de
dvelopper lheure actuelle cette mthode. Il serait ncessaire
dengager des recherches plus approfondies pour tablir les
sources les plus communes de flux de dchets, leur composition
et la cohrence de cette dernire
Certaines mthodes colorimtriques, par exemple, peuvent donner
une indication de la teneur en matires organiques des dchets
entrants. Toutefois, elles peuvent ne pas tre adaptes des
solvants organiques (la chromatographie gazeuse est alors
conseille)
Comme avec les autres flux de dchets, une mesure de contrle
cruciale est de veiller au bon transfert des connaissances entre les
dtenteurs de dchets. Ceci permet de sassurer que tous les
lments constitutifs des dchets regroups pour former un
mlange sont connus et consigns

Tableau 4.2 : Techniques de caractrisation de la composition des dchets


[56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]
Le type danalyse ncessaire pour caractriser avec prcision les dchets varie en fonction de
leur nature, du procd utiliser et de ce que lon connat dj du dchet. Les rsultats de toutes
les analyses doivent tre conservs lintrieur du systme de suivi. Ces dtails peuvent
comporter des informations sur :
les contrles mis en uvre sur les lments constitutifs dclars par le
producteur/dtenteur de dchets pour assurer le respect des autorisations et pour
sassurer quils sont adapts aux spcifications de linstallation de traitement et
loption dlimination finale. Ce contrle portera galement sur la prsence de certains
lments constitutifs qui peuvent avoir un effet prjudiciable pour le procd de
traitement.
toutes les caractristiques dangereuses (par ex. inflammabilit, explosivit, pouvoir
infectant)
aspect physique (par ex. consistance)
valuation de la compatibilit (par ex. ractions avec leau et dautres substances)
couleur
acidit ou alcalinit
prsence, puissance et description de lvaluation de lodeur
prsence doxydants
carbone organique total
demande chimique en oxygne (DCO)
ammoniac
point dclair et proprits de combustion dans des conditions normales
prsence de sulfure(s)
prsence de cyanure(s)
composs contenant des halognes
soufre
mtaux (par ex. mtaux lourds)
COV
300

Chapitre 4

POP (par ex. PCB).


Le Tableau 4.3 rpertorie les paramtres qui peuvent tre analyss pour la production de
combustibles partir de dchets dangereux.
Paramtres
Densit
Viscosit
Point dclair
V.C.M.

Pression de vapeur
Teneur en eau
PH
Teneur en cendres
Composition des cendres
Chlore
Fluor
Brome
Iode
Mtaux lourds
volatils (Cd, Hg, Tl)
autres

PCB
Pentachlorophnol (PCP)
Soufre
Alcalis
Test de corrosion
Test de compatibilit
Radioactivit

Pracceptation

Acceptation

Rpartition

Oui

Processus de
prparation de
combustible 1
En option
En option
En option
Oui
En option
En option
En option
En option
En option
Oui
En option
En option
En option
En
option
En
option
En option

Oui
En option
Oui
Oui
En option
Oui
Oui
Oui
En option
Oui
En option
En option
En option
Oui
Oui

En option
En option
Oui
Oui
En option
Oui
Oui
En option
En option
Oui
En option
En option
En option
Oui
Oui

Oui
En option
Oui
En option
En option
Oui
En option

En option
En option
En option
En option
Oui
Oui

En option
En option
En option
En option
-

En option
En option
En option
En option
En option

En option
En option
Oui
Oui
En option
Oui
Oui
Oui
En option
Oui
En option
En option
En option
Oui
Oui
Oui

Remarques :
1

En option
En italiques

Dpend du type de production


Dpend du type de dchets, des procds (prparation de combustible de remplacement liquide
ou solide) et des exigences /spcifications pour les utilisateurs finaux.
Contrles minimum exigs dans la procdure standard

Tableau 4.3 : Liste des paramtres danalyse pris en compte, en gnral, dans la
production de combustible partir de dchets dangereux
[122, Eucopro, 2003]
En gnral, un bon critre dacceptation intgrera les paramtres suivants pour les huiles
usages :
Paramtre

Acceptation Rpartitio
n
Teneur en eau
Oui
Teneur en matire solide
Oui
totale
Point dclair
Oui
Courbe de distillation
Oui
PCB
Oui
Cl total
Oui
Industries de traitement des dchets

301

Chapitre 4

S
Pb, Cr, V, Cu, Ni
Esters synthtiques et huiles
grasses
Couleur
Viscosit
Indice de viscosit

Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui

Tableau 4.4 : Liste des paramtres danalyse pris en compte, en rgle gnrale, pour le
traitement des huiles usages
[42, UK, 1995], [55, UK EA, 2001], [119, Watco, 2002]
Avantages obtenus pour lenvironnement
Amliore la connaissance des questions environnementales potentielles lies aux dchets
traiter et rduit le risque daccidents ou de mauvaises oprations.
Effets multimilieux
Non identifis.
Donnes oprationnelles
Les sites engagent des tests de criblage pour confirmer que les dchets respectent les paramtres
de linstallation mais, en gnral, ces derniers ne peuvent pas identifier la totalit des
contaminants potentiels du flux de dchets. La caractrisation par le producteur de dchets et
les oprateurs de traitement de dchets sintgre donc dans une exigence gnrale pour tous les
sites et indique les mthodes de filtrage les plus efficaces. Ainsi, un jeu complet danalyses des
huiles usages prend environ 2 heures.
Applicabilit
Cette technique est totalement applicable toutes les installations de traitement des dchets
qui reoivent des dchets. Linconvnient de lanalyse du produit des dchets est, quen rgle
gnrale, on ne dtermine pas compltement les lments constitutifs ; ainsi, il nest pas
possible de calculer la teneur en papier, en plastique ou en matires organiques partir de la
composition des produits de combustion. Cette mthode est limite lanalyse de la
composition lmentaire et des paramtres tels que la teneur en nergie, en eau et la teneur en
matires organiques et non-organiques.
Aspects conomiques
Une estimation montre que linvestissement en quipement analytique pour une installation
de traitement des huiles usages est de lordre de 75 000 (50 000 Livres Sterling) par site.
Agent moteur pour la mise en uvre
Lamlioration de loprabilit rduit les risques conomiques et des procds. Lanalyse de la
teneur en eau et en matire solide des huiles usages est motive par des objectifs de qualit et
conomiques. Les exigences de qualit des utilisateurs des huiles traites encouragent cette
approche, mais ce nest pas toujours une exigence uniforme.
Installations type
Lanalyse des produits issus du traitement des dchets a dj t applique dans de nombreux
pays. Dans certains cas, on a une premire analyse initiale (par ex. teneur en soufre, chlore
total, eau et point dclair pour les traitements des huiles usages). Si lhuile passe ces tests,
elle est mise en quarantaine avant de procder une analyse plus approfondie avec, par
exemple, la viscosimtrie et une analyse par infrarouges pour contrler certains composs,
notamment les esters synthtiques et les huiles grasses. On trouvera dans le travail ralis par
CEN/TC 343, WG 2 Spcifications et classes des informations supplmentaires pour les
combustibles solides de rcupration (SRF). La Section 4.5.1 du prsent document donne des
informations plus spcifiques sur les combustibles issus de dchets.
Rfrences bibliographiques
302

Chapitre 4

[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [81, VDI et Dechema, 2002], [86, TWG, 2003],
[119, Watco, 2002], [131, UBA, 2003], [122, Eucopro, 2003], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]

4.1.1.2 Procdure de pr-acceptation visant valuer si les dchets sont adapts tre
stocks et/ou traits dans linstallation
Description
Des systmes et des procdures peuvent tre mis en place pour sassurer que les dchets sont
soumis une valuation technique approprie visant garantir ladquation de la voie de
traitement envisage. Voici quelques exemples de techniques de pr -acceptation et
procdures appliques lvaluation des dchets :
a. procder des contrles adapts avant de prendre la dcision daccepter des dchets
b. mettre en uvre une tape de criblage initial, impliquant la fourniture dinformations et
dchantillons reprsentatifs des dchets. Les producteurs de dchets et les oprateurs
sur le site de rception veilleront tous deux ce que des informations fiables et
compltes soient fournies en vue de dterminer ladquation des dchets au procd de
traitement (ou valorisation) concern. Ceci sapplique galement si les dchets doivent
uniquement tre stocks ou groups dans linstallation, afin de pouvoir fournir des
informations au dtenteur suivant des dchets et identifier la filire finale dlimination.
c. fournir des dtails sur la nature du ou des procds produisant des dchets, y compris
la variabilit du procd. Les circonstances de la production de dchets pouvant
varier, il est ncessaire davoir un jugement professionnel sain pour veiller ce que
les bonnes questions soient poses. Les oprateurs doivent sassurer quune valuation
technique est mise en uvre par un personnel dment qualifi et expriment comprenant
les capacits du site. Ce personnel doit tre indpendant du personnel commercial charg
dobtenir les affaires.
d. fournir la composition chimique des dchets, prciser les besoins en manutention et
indiquer les dangers quils prsentent
e. fournir et analyser un ou plusieurs chantillons reprsentatifs des dchets issus du procd de
production lorigine desdits dchets manant du dtenteur actuel
f. engager une caractrisation approfondie du dchet pour chaque enqute sur de nouveaux
dchets
g. exiger une vrification des informations crites fournies par le dtenteur de dchets. Ceci
peut impliquer une visite chez le producteur de dchets, car des facteurs
supplmentaires peuvent ressortir lorsque lon traite directement avec le personnel
impliqu dans la production de dchets.
h. bien vrifier les informations reues en phase de pr-acceptation, y compris les dtails
de contact du producteur de dchets et une description complte de la composition et
de la dangerosit des dchets. Ceci peut galement tre mis en uvre en traitant
directement avec le producteur de dchets.
i. tenir toutes les archives dans linstallation sur la pr-acceptation en vue de pouvoir tablir
des rfrences croises et des vrifications lors de la phase dacceptation des dchets. Le
dlai de conservation des archives est diffrent selon que les dchets sont dj concrtement
livrs sur le site ou si leur livraison est prvue.
j. appliquer des critres dodeur pour rejeter les mercaptans, les amines de faible poids
molculaire, les acrylates ou dautres matires fortement odorantes dont lacceptation est
soumise des exigences de manipulation spciales
k. fournir et contrler les dtails du code de dchets selon la Liste europenne des dchets.
l. se renseigner auprs de loprateur de linstallation de traitement des dchets et
dterminer si linstallation concerne est autorise traiter les dchets dclars et si
loprateur de traitement des dchets est prt accepter les dchets . (consulter les
commentaires dans la section des donnes oprationnelles).
m. mettre en uvre une procdure dvaluation des risques
n. prparer une dclaration dacceptation par loprateur de traitement des dchets ;
cette dernire dcrira lensemble des conditions et des mesures que le client des
dchets (par ex. le producteur de dchets) doit prendre en compte. Par ailleurs, toutes
Industries de traitement des dchets

303

Chapitre 4

les rgles internes de linstallation de rception concernant le traitement du flux de dchets


doivent, au mme moment, tre consignes par crit.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Ces techniques peuvent aider les oprateurs identifier, voire refuser des dchets inadapts,
susceptibles dentraner des ractions nfastes ou des missions non contrles durant lactivit
de traitement des dchets. Elles permettront donc de sassurer que seuls des dchets adapts
lactivit spcifique de traitement des dchets sont accepts sur le site pour ce traitement de
dchets.
Lexprience relle montre que ces techniques ne permettent pas toujours de fournir des
informations suffisantes. Il nest pas rare quune tierce partie vienne sintroduire entre le
producteur de dchets et loprateur, quand ce nest pas trois ou quatre parties diffrentes. Il
peut sagir dun entrepreneur de transport, de ngociants ou doprateurs de transport de dchets.
Lorsque la chane est longue, il y a un risque de dperdition des informations ou de manque de
prcision dans la reproduction. Toutefois, ces techniques peuvent permettre aux oprateurs de
dterminer ladquation des dchets lactivit avant de prendre les dispositions en vue
daccepter les dchets. Autres avantages :
la fourniture dinformations permet de rduire le nombre de maillons dune chane, aide
viter la perte dinformations ou les informations errones
aide les oprateurs bloquer les dchets non adapts en vue dviter des problmes
potentiels
confirme les dtails de la composition, ce qui permet didentifier certains paramtres
vrifier lors du test des dchets qui arrivent sur un site
aide identifier certaines substances prsentes dans les dchets qui peuvent affecter le
procd de traitement ou ragir avec dautres produits
aide dfinir avec prcision tous les dangers lis aux dchets
identifie les substances prsentes dans les dchets qui peuvent ne pas tre affectes par
le procd de traitement et, par consquent, tre transfres sans aucune modification
dans les rsidus ou effluents
aide dterminer le cot de loption dlimination identifie
garantit le respect des rglementations (en fonction du pays).
Effets multimilieux
Ils sont lis lanalyse du traitement physico-chimique mis en uvre.
Remarque concernant la technique k (voir description ci-dessus) : souvent, les codes de dchets
ne donnent pas beaucoup dinformations sur la composition des dchets classs. Les dchets
ayant le mme code de dchet peuvent avoir des compositions et des qualits foncirement
diffrentes.
Donnes oprationnelles
Comportent des travaux administratifs et de laboratoire.
Remarque concernant la technique c (voir description ci-dessus) : dans certains cas, il nest
pas possible de connatre la composition des dchets (cest--dire collecte de dchets dangereux
issus des mnages). Les oprateurs qui collectent et acceptent ces dchets doivent avoir
lexprience ncessaire pour leur permettre de les grer en toute scurit.
Remarque concernant la technique k (voir description ci-dessus) : le producteur des dchets est
tenu de dcider du code de dchets appropri de la EWL. Cette tche nincombe pas
loprateur de traitement des dchets.
Dans certains cas, la vrification mentionne dans la technique l de la description ci-dessus peut
intervenir avant le premier contact avec loprateur de traitement des dchets pour la procdure
de pr-acceptation et/ou avant la signature de laccord.
Applicabilit
304

Chapitre 4

Lexigence de caractriser les dchets, notamment lchantillonnage et lanalyse, sapplique tout


autant au transport des dchets quaux installations de traitement. Pour des raisons dordre
commercial, les tiers manifestent souvent des rticences divulguer lidentit du producteur de
dchets. Il nen reste pas moins que cest loprateur de vrifier les informations sur les
dchets fournis par le producteur de dchets (et non simplement le dtenteur actuel), car cest lui
qui est naturellement dans la meilleure position pour vrifier les dchets. Certains exemples
dapplications sont prsents ci-dessous :
Pr-acceptation pour le traitement des huiles usages
Cette exigence gnrale nest pas une tape critique pour une installation de traitement des huiles
usages, mais elle est ncessaire, par exemple, si les dchets doivent tre traits dans une
raffinerie dhuile minrale. En rgle gnrale, les dchets proviennent de nombreuses sources
de faible volume telles que des garages, mais leur composition est essentiellement fixe. Les
procdures de pr-acceptation concernant la collecte dinformations doivent tre appliques
aux huiles usages provenant dune seule industrie ou de sources o dautres produits chimiques
ou contaminants potentiels peuvent tre manipuls, par exemple, des usines de fabrication de
produits chimiques. Il y a contamination des huiles usages par des substances telles que des
solvants et mme si loprateur peut faire face des niveaux relativement bas de
contamination, dans la mesure o ils naffectent pas la vente de lhuile rgnre, la
contamination doit toutefois rester identifie. Les solvants point dclair bas seront lorigine
de difficults de manipulation car les installations ne sont pas prtes traiter des produits
inflammables. Il y a frquemment contamination au ptrole, ce qui rduit de manire
significative le point dclair du produit et augmente dautant le risque daccidents. La
prudence est recommande pour le choix et linterprtation de la dtermination du point
dclair le plus appropri. Des solvants sont galement dgags dans le processus de chauffage,
avec en corollaire une augmentation des missions de COV. En cas de contamination avec des
PCB, ces derniers peuvent tre transfrs au produit, avec ventuelle formation de dioxine en
cas dutilisation dans une combustion ultrieure, aux cambouis des rsidus de rservoir ou
leffluent.
Pr-acceptation des Laboratory smalls (produits chimiques douteux, en vrac, faisant double
emploi)
Si des laboratory smalls sont stocks dans des fts, une liste de colisage est tablie et
stocke lintrieur du ft en dessous du couvercle. De la mme manire, pour les autres types
demballages contenant des laboratory smalls , on tablit une liste de colisage qui est stocke
de manire approprie lintrieur de chaque emballage ou fixe sur lemballage. Chaque ft
emball (ou autre conteneur) est ensuite tiquet pour le transport en fonction du danger (par
ex. rglementations de lADR). Le niveau de supervision ou de gestion de ce type de situation
dpend dun certain nombre de facteurs. En tout tat de cause, il convient de produire une liste
complte du contenu. Les oprateurs qui acceptent des dchets emballs par leurs clients
devront, en rgle gnrale, remettre au client des directives concernant lemballage. Les
producteurs de dchets doivent disposer de procdures crites concernant la sgrgation,
lemballage et ltiquetage des laboratory smalls .
tude exploratoire pour les usines de traitement physico-chimiques
Les sites doivent engager une tude exploratoire en vue didentifier les matires qui ne
seront pas couvertes par leur programme de surveillance des effluents mais sont acceptes
sur le site. Les principaux secteurs prendre en compte sont les suivants :
dchets aqueux contenant des solvants qui peuvent ensuite tre mis sous leffet de la
chaleur du procd
dchets forte teneur en azote pouvant potentiellement dgager des missions dammoniac
dans lair
dchets contenant du phosphore : les sites ne sont pas tous tenus une surveillance
rgulire de la teneur totale en phosphore , il peut alors tre plus facile destimer
cette mission en partant de ladmission dacide phosphorique

Industries de traitement des dchets

305

Chapitre 4

les dchets non-organiques occasionnels, par ex. les dchets contenant de larsenic. Ici
encore, dans la plupart des cas, il sera plus facile de calculer les missions partir des
donnes de dchets occasionnels entrants plutt que dlargir le programme de
surveillance.

Aspects conomiques
Frais dadministration supplmentaires (par ex. emballage, tiquetage).
Agent moteur pour la mise en uvre
En rgle gnrale, ces procdures sont incluses dans la lgislation nationale de diffrents
pays, dans les notes mthodologiques ou dans les autorisations dexploitation des
installations. Frquemment, les composants et les paramtres analyser sont galement
dfinis.
Il est particulirement difficile de prlever des chantillons de dchets htrognes, des
oprateurs expriments sont alors ncessaires. Il est possible de trouver certaines directives
dans les travaux du CEN TC 292 ou dans les documents du LAGA allemand sur les
chantillons de dchets.

Installations type
Nombre de ces techniques sont frquemment utilises dans le secteur du traitement des dchets.
Ainsi, les sites physico-chimiques exploits par des oprateurs commerciaux au Royaume-Uni
exigent de tous les clients quils fournissent une bonne description des dchets ainsi quun
chantillon pour analyse avant de les accepter sur le site. Les sites doivent connatre la
composition des dchets afin de pouvoir crer sur le site un produit final adapt aux normes
de rejet dans les gouts et produire un gteau adapt la mise en dcharge.
Rfrences bibliographiques
[16, WAV Working Commitee, 2002], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86,
TWG, 2003], [131, UBA, 2003], [150, TWG, 2004], [153, TWG, 2005]

4.1.1.3 Procdures dacceptation larrive des dchets dans linstallation de


traitement des dchets
Description
Ncessit de procder une vrification sur site et un test de conformit afin de confirmer : 1)
lidentit des dchets, 2) la description des dchets et 3) la cohrence avec les informations
de pr-acceptation et la mthode de traitement propose. Certaines techniques et procdures
dacceptation (aprs la pr-acceptation) appliques pour valuer les dchets sont rpertories
dans les listes ci-dessous, elles comportent notamment :
a. le refus de dchets en labsence de mthode de traitement clairement dfinie et en
labsence dune dtermination de filire dlimination/valorisation ainsi que le contrle dune
capacit suffisante disponible dans linstallation avant lacceptation des dchets. En dehors des
produits chimiques purs et des laboratory smalls , aucun dchet ne doit tre accept
sans chantillonnage, contrle et essais. On ne peut accepter de sen remettre uniquement
aux informations crites fournies et il convient de procder une vrification physique et une
confirmation analytique.
b. la mise en uvre de procdures dchantillonnage (voir Section 4.1.1.4)
c. pour le traitement ou le transport des dchets, la majeure partie du travail de
caractrisation doit se faire la phase de pr-acceptation. Ainsi, les procdures
dacceptation excutes larrive des dchets sur le site peuvent servir confirmer les
caractristiques des dchets.
d. la mise en place de mesures pour documenter pleinement et traiter les dchets acceptables
arrivant sur le site, notamment un systme de pr-rservation pour sassurer, par exemple,
quune capacit suffisante est disponible
e. lapplication des exigences stipulant que les dchets doivent tre accompagns
dinformations dcrivant la composition physique et chimique, les caractristiques de
danger, la prsence de substances incompatibles et toutes les prcautions de
306

Chapitre 4

manipulation. Les dchets dangereux doivent galement tre accompagns de feuilles


dexpdition et ces informations doivent prciser le producteur de dchets de dpart
f. des critres clairs et sans ambigut pour le rejet des dchets et la signalisation de
toutes les non-conformits
g. lutilisation dun laboratoire ayant des mthodes dessai dment accrdites pour raliser les
analyses
h. le contrle des dtails du code des dchets conformment la Liste europenne des dchets
(EWL)
i. lutilisation dune procdure dvaluation des risques pour slectionner et, si besoin,
effectuer lanalyse des dchets. La section dInstallations type propose un exemple.
La procdure dacceptation peut galement aborder dautres problmes tels que :
lattente des vhicules, linspection du chargement, lchantillonnage et les zones
de dchargement
le contrle de la circulation
les procdures de contrle des documents arrivant avec le chargement
les procdures pour le dchargement en vue de permettre linspection et
lchantillonnage
lemplacement des points dchantillonnage dsigns
linspection visuelle/organoleptique des chargements (pour certains chargements de
dchets dangereux et liquides, ceci peut ne pas tre applicable)
les procdures dtiquetage des fts et des conditionnements
linfrastructure, telle que les merlons et les aires dchantillonnage
lvaluation de la cohrence avec des informations de pr-acceptation et la mthode de
traitement envisage
des systmes de conservation des chantillons, savoir dterminer la priode
approprie de conservation
la tenue des archives relatives aux renseignements sur le producteur de dchets, aux
rsultats des analyses et aux mthodes de traitement
des procdures pour la revue priodique des informations de pr-acceptation
les conditions de diffusion.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Cette seconde phase dacceptation comporte des procdures appliquer larrive des dchets
sur le site et sert confirmer les caractristiques des dchets pr-accepts sans la pression des
dlais et sans le danger potentiel que prsente le contrle des dchets partir de rien larrive
sur le site. Ces techniques vitent daccepter des dchets inadapts risquant dtre lorigine
de ractions prjudiciables ou dmissions non contrles ; elles permettent donc de
sassurer que les dchets accepts sont adapts lactivit de traitement des dchets. Un autre
avantage est la rduction des dlais dattente des vhicules qui livrent les dchets et la
prvention de problmes dus, par ex. des accidents, des fuites. Cette procdure vite
galement que les dchets ne soient rejets et ne soient renvoys sur les routes publiques.
Effets multimilieux
Idem procdures de pr-acceptation.
Donnes oprationnelles
Idem procdures de pr-acceptation. Dans certains cas, il peut tre difficile deffectuer un
chantillonnage correct (par ex. fts avec vtements ou gants usags ou contamins).
Applicabilit
On trouvera ci-dessous une description de certains exemples dapplicabilit industrielle :
Installations de traitement dhuiles usages
Industries de traitement des dchets

307

Chapitre 4

En gnral, avec ces installations laccent porte plus sur les procdures dacceptation finale que
lors de la phase de pr-acceptation.
Acceptation des laboratory smalls
Les procdures dacceptation des laboratory smalls sur un site sont identiques, dans les
grandes lignes, celles des dchets en fts. Ils diffrent des dchets entrants normaux en
ce quils sont sous forme concentre pure. Lorsque loprateur sest charg de lidentification
et du conditionnement au nom du client, le contrle sur site peut tre limit louverture des
fts en vue de contrler que les conteneurs ne sont pas endommags. Le chargement est alors
accompagn de la documentation confirmant le contrle et le conditionnement. Lorsque le ft a
t emball par le client, loprateur doit procder un contrle et une vrification complets.
Le contrle du conditionnement et de la sgrgation doit inclure le vidage du ft ds que
possible (par exemple, dans les jours qui suivent) et le reconditionnement des dchets au
terme de tous les contrles ncessaires. Si on constate louverture dun ft quil contient
des substances incompatibles ou qui nont pas t correctement conditionnes, le ft doit sans
attendre tre tri et reconditionn avec application de procdures prvues par le site en cas de
non-conformit.
Sites de traitement physico-chimique
Ces sites contrlent les dchets larrive par des inspections visuelles et par un
chantillonnage. Le systme dchantillonnage varie tant sur le plan de lampleur de
lanalyse que de la frquence de lchantillonnage. Il peut sagir dun criblage simple au
niveau du point dclair et du pH, dun prlvement dchantillon pour une dtermination
rapide en laboratoire de ces lments et de la teneur en mtaux ou dun criblage organique
grossier. La source du dchet dtermine en partie la frquence de lchantillonnage : la plupart
des sites font porter leur chantillonnage et leur analyse sur des flux fluctuation isols et
rduisent la frquence dchantillonnage pour les flux de procd qui sont accepts
rgulirement.
Pourcentage
dinstallations o cette
pratique intervient (%)
Site clos ou sur une base entirement impermable
77
Retour des eaux de pluies ( lexception des administrations,
77
btiments, toits) et lavage des camions citernes sur
linstallation
chantillonnage des flux de dchets plus importants ou
62
dune proportion fixe de ces derniers
Pesage dun certain tonnage en entre
54
Systmes de lavage-puration partiel
38
Systmes de lavage-puration complet
15
chantillonnage de tous les dchets
8
Remarque : Les donnes correspondent 13 sites de traitement physico-chimiques diffrents qui ont t
analyss.

Tableau 4.5 : Procdures de contrle identifies dans des usines de traitement physicochimique
[56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003]
Les usines de traitement physico-chimiques traitent une certaine proportion des flux de dchets
entrants, mme si elles testent toujours les nouveaux flux de dchets et doivent avoir des
informations raisonnables sur les dchets entrants afin dexploiter avec efficacit leur procd.
Les sites ont besoin dchantillons des dchets afin deffectuer un criblage prliminaire avant
lacceptation de tous dchets sur le site ; par ailleurs, ils mettent en uvre des routines de
contrle larrive concrte des dchets.
Catalyseur de dchets
308

Chapitre 4

Un contrle recherche des impurets imprvues et des contaminations des matires ; ceci peut
savrer efficace pour le maintien dun produit plus propre et la rduction des missions.
Charbon actif usag
Le charbon actif reu pour rgnration doit tre identifi et analys en continu de sorte que les
substances dsorber au cours du traitement soient connues et que lon puisse sassurer que
linstallation peut les traiter en respectant les contraintes de lautorisation. Le postulant doit
noncer clairement les types de contaminants du charbon actif qui doit tre rgnr.
Aspects conomiques
Les cots de la caractrisation des dchets et de lanalyse pour protger les ouvrages sont en
gnral levs. Ils peuvent atteindre 3 000 (2 000 GBP) par analyse pour un banc dessai
imitant leffet dun dchet sur les ouvrages des stations dpuration.
Agent moteur pour la mise en uvre
Ces analyses sont en gnral rglementes par la lgislation et les permis nationaux. La
lgislation en matire de dchets dangereux, par exemple, sassure que le stockage, la
manutention, la classification, lemballage et ltiquetage des dchets sont mis en uvre
correctement.
Installations type
Appliques dans tout le secteur de traitement des dchets. Premier exemple dutilisation
dune procdure dvaluation des risques pour slectionner et, si besoin, effectuer lanalyse
des dchets : les dchets classs comme tant risques levs sont toujours analyss la
livraison ; 2me exemple : les dchets classs comme tant faible risque sont tests loccasion
et soumis un contrle de conformit avec les donnes de la phase de pr-acceptation.
Rfrences bibliographiques
[29, UK Environment Agency, 1996], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002],
[86, TWG, 2003], [116, Irish EPA, 2003], [125, Ruiz, 2002], [131, UBA, 2003], [150, TWG,
2004], [152, TWG, 2004], [153, TWG, 2005]

4.1.1.4 chantillonnage
Description
Lchantillonnage sappuie en gnral sur une approche de risque prenant en compte la
dangerosit des dchets ainsi que les connaissances du dtenteur de dchets. Une bonne
procdure dchantillonnage envisage les questions suivantes :
ltat physique des dchets (homognit/htrognit)
le nombre des chantillons et la taille des chantillons des dchets non-livrs en conteneurs
le nombre des chantillons et la taille des chantillons des dchets livrs en conteneurs
les procdures dchantillonnage pour tous les dchets entrants, y compris les dchets en
vrac (liquides et solides) et les dchets en fts et en conteneurs ainsi que les
laboratory smalls . Le nombre des chantillons prlevs augmente avec le nombre de
conteneurs. Dans des situations extrmes, les petits conteneurs doivent galement tre
contrls en fonction des documents daccompagnement. La procdure doit inclure un
systme qui permet denregistrer le nombre dchantillons et le degr de consolidation
e. avoir un systme qui permet de sassurer que les chantillons de dchets sont analyss
f. les dtails de lchantillonnage des dchets en fts dans le stockage dsign, par ex.
dlai aprs rception
g. la vrification et le respect des essais pour confirmer lidentit et la description des dchets
h. la conservation sur le site darchives du rgime dchantillonnage pour chaque
chargement avec la justification du choix de chaque option
a.
b.
c.
d.

Industries de traitement des dchets

309

Chapitre 4

lchantillonnage des dchets mis en camion-citerne avant lacceptation. Ainsi, il


ny a pas de stockage en attente dchantillonnage
j. la conservation des chantillons sur site pendant un certain dlai (par ex. 0,5 2 mois)
une fois que les dchets ont t traits ou retirs du site, y compris tous les rsidus issus
de leur traitement
k. les chantillons prlevs en externe ou les rapports danalyse, cest--dire que le conducteur
du vhicule qui transporte les dchets peut arriver sur le site avec un chantillon ou avec
une analyse qui a t faite auparavant. En gnral, il sagit dune exception et nest envisag
que si :
lchantillonnage peut tre rendu difficile en raison de considrations de contrle
denvironnement et de scurit et sant, par exemple des substances ractives leau
les informations crites suivantes ont t fournies : la composition chimique et physique, les
caractristiques des dangers, la prsence de substances incompatibles et toutes les
prcautions de manipulation et les informations spcifiant le producteur de dchets et le
procd de dpart
les dchets ont t achemins directement du site de production dans
linstallation de traitement des dchets
le personnel procdant lchantillonnage peut apporter la preuve de qualifications
et/ou de formation adquates.
i.

Pour lchantillonnage de dchets liquides en vrac, il convient de noter que :


l. les livraisons dans des camions-citernes en vrac doivent tre accompagnes dun
certificat de lavage ou dune dclaration de chargement prcdent afin de pouvoir
contrler la contamination par cette voie
m. les chantillons sont en gnral prlevs partir de lun des trois points suivants sur le
camion-citerne :
panneau daccs suprieur
vanne arrire
viseur
n.

o.

la principale exigence est dobtenir un chantillon reprsentatif du chargement,


cest--dire que lchantillon doit prendre en considration toute la variation et tout
le cloisonnement dun chargement en vrac, de sorte que les scnarii de la pire
ventualit puissent tre pris en compte. Un chantillon de la surface du liquide prlev
partir de la trappe daccs suprieure peut ne pas tre reprsentatif mais tre utile
pour tablir sil y a une couche, par exemple, de solvant ou de toute autre substance
non-miscible, ventuellement non adapte au traitement. Les chantillons de la partie
suprieure doivent tre obtenus partir de la section du chargement, cest--dire quun
chantillon doit tre prlev au cur du chargement.
pour viter davoir prlever des chantillons partir de la vanne arrire des camionsciternes qui peuvent ventuellement entraner de petits dversements, on peut
construire des passerelles.

Certains points spcifiques concernant lchantillonnage des dchets en fts (en fonction du
type de conditionnement) sont abords ci-dessous :
p.

q.
r.
s.

le contenu ne peut tre identifi avec certitude que si chaque conteneur est
chantillonn. Par consquent, lacceptation implique dchantillonner chaque
conteneur ; toutefois, lanalyse des chantillons composites est en gnral acceptable
avec un tel rgime dchantillonnage. Ainsi on obtient un chantillon reprsentatif en
prlevant un chantillon au cur partir de la base du conteneur
sassurer que les couvercles, les bondes et les vannes sont remis en place
immdiatement aprs lchantillonnage
des contrles visuels pour chaque conteneur et la procdure dchantillonnage doivent
tre dfinis sous la supervision de loprateur
lutilisation douvertures, dun contrle visuel et dun chantillonnage adapts tous
les fts au-del dune certaine capacit, par exemple 200 litres
310

Chapitre 4

t.

lchantillonnage de dchets conditionns dans des espaces clos maintenus sous


dpression ou lintrieur de chambre ddies avec des hottes aspirantes si les dchets
contiennent des matriaux fugitifs.

Par exemple, dans le cas de la digestion des boues dpuration, lchantillonnage permet de
sassurer que les lots ne sont pas sont pas toxiques et quils ninhibent pas la digestion. Par
ailleurs, pour tous les types dchantillonnage de dchets, la procdure dchantillonnage doit,
en rgle gnrale, sassurer que lchantillonnage et une analyse adquate sont mis en uvre en
vue de caractriser les dchets. Le nombre dchantillons prlevs dpend de lvaluation
des risques de problmes potentiels. Les rgimes dchantillonnage la phase de pracceptation nincluent pas ncessairement lchantillonnage de chaque ft, par exemple, la
rgle de la racine carre de (n+1) peut tre applique sous rserve que le criblage
dacceptation comporte lchantillonnage de chaque conteneur. Lchantillonnage physique
peut parfois ne pas tre ncessaire ; cest notamment le cas des bouteilles de gaz ou des piles
usages. Dans dautres cas, tels que les dchets mis en fts, un nombre plus important
dchantillons sera ncessaire car la caractrisation implique lchantillonnage de tous les
conteneurs. Lchantillonnage des dchets de production doit tenir compte de la variabilit du
procd et il peut tre ncessaire de prlever plusieurs chantillons pour caractriser les
dchets de manire suffisante. Le producteur de dchets peut assurer que lchantillon est
reprsentatif des dchets, fiable et quil est prlev par une personne ayant lapprciation
technique du procd dchantillonnage en incluant les informations suivantes :
emplacement du point dchantillonnage, par ex. le rservoir deffluent
capacit de la cuve chantillonne (pour les chantillons provenant de fts, le nombre
total de fts est un paramtre supplmentaire)
mthode dchantillonnage, par ex. robinet dchantillonnages (flux moyen), chantillon du
haut
nombre dchantillons et degr de consolidation
conditions de fonctionnement au moment de lchantillonnage, par ex. fonctionnement
normal, arrt, entretien et/ou nettoyage.
Par ailleurs, le producteur de dchets peut assurer que lchantillon est reprsentatif en :
tiquetant clairement les chantillons et tout danger identifi
incluant des systmes pour permettre le suivi des chantillons et la vrifiabilit
lintrieur de linstallation.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Lchantillonnage est essentiel pour tablir une bonne connaissance des dchets traiter et,
par consquent, pour viter les problmes en cours de traitement. Certaines techniques
prviennent galement les missions fugitives (par ex. provoquant des odeurs) en cours
dchantillonnage.
Donnes oprationnelles
Un quipement de laboratoire spcifique est ncessaire pour pratiquer lchantillonnage.
Applicabilit
Certains types dchantillonnage sont applicables tous les types de dchets.
Agent moteur pour la mise en uvre
Une srie de documents portant principalement sur les Normes dchantillonnage
europennes est en cours de dveloppement et disponible, par ex. chantillonnage des
dchets liquides ou granulaires, y compris des matriaux pteux prpar par le Comit
Technique CEN/TC 292 - Caractrisation des dchets. Le CEN/TC 343 a galement prpar
une spcification technique sur lchantillonnage des combustibles solides de rcupration.

Industries de traitement des dchets

311

Chapitre 4

Dautres normes consolides sur le plan international sont, par exemple, ISO 10381
(chantillonnage des sols) et ISO 5667 (chantillonnage des eaux uses, des boues et des
sdiments). Ces normes comportent des spcifications techniques pour la manipulation et la
conservation des chantillons.
Installations type
Toutes les installations de dchets procdent un chantillonnage.
Rfrences bibliographiques
[16, UK Environment Agency, 1996], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002],
[86, TWG, 2003], [116, Irish EPA, 2003], [122, Ruiz, 2002], [131, UBA, 2003], [150, TWG,
2004], [152, TWG, 2004], [153, TWG, 2004]

4.1.1.5 Installations de rception


En rgle gnrale, une aire de rception est prvue pour les dchets entrants. Avant dtre
affects, les dchets y sont soumis aux contrles visuels prconiss dans la feuille dexpdition
de dchets spciale et un chantillonnage plus approfondi y est entrepris. Les sites tendent
chantillonner des flux de dchets spcifiques. Certaines bonnes pratiques en matire
denvironnement appliques aux installations de rception sont nonces ci-dessous :
a.
avoir un laboratoire accrdit sur site pour analyser les chantillons de dchets pour la
pr-acceptation et lacceptation. Pour ce faire, le laboratoire procdant aux analyses doit tre
dot dun systme dassurance qualit rigoureux, appliquer des mthodes de contrle de qualit
et tenir des archives adquates pour les analyses
b. doter les laboratoires dun quipement de contrle et des dispositifs ncessaires pour
lassurance qualit. En gnral, lautorgulation nest pas officiellement reconnue.
c. disposer dune aire de stockage rserve aux dchets en quarantaine ; ainsi si
linspection ou lanalyse indique que les dchets ne satisfont pas les critres
dacceptation (y compris fts endommags, corrods ou mal tiquets) les dchets
pourront y tre stocks temporairement en toute scurit. Un tel stockage sera limit
cinq jours ouvrables maximum. Lorsque la temprature ambiante est froide, cette
dure de stockage peut dpasser cinq jours ouvrables pour permettre lchantillonnage
aprs le dgel. Aprs acceptation, les dchets peuvent tre dplacs vers une autre aire
de stockage (pour les dchets en vrac, il sagira en gnral dune aire de stockage en
vrac). Des procdures crites doivent tre en place pour traiter des dchets mis en
quarantaine ainsi que pour dtailler et surveiller le volume de stockage maximal. Le
reconditionnement des dchets avant leur retour au dtenteur de dchets, ainsi que les
procdures de conditionnement doivent faire lobjet de procdures crites.
d. signaler sur un plan du site les aires dinspection, de dchargement et dchantillonnage et
avoir un systme de drainage correctement scell. Avoir un systme de collecte spar
pour les dversements qui est spar des gouts deaux de pluie et disposer dun secteur
souterrain scell protg contre les dchets devant tre traits (li aux techniques
nonces en Section 4.8.2)
e. dcharger les dchets dans des conteneurs dans une aire de rception spcialise en
attendant lchantillonnage dacceptation. Ce stockage doit se prolonger au maximum une
semaine. Pendant cette priode, il ne doit pas y avoir de groupage ou de mlange de fts ou
de dcantage du contenu dans un stockage en vrac. Les dchets doivent tre ventils
lintrieur de laire de rception en fonction de la compatibilit ; la sgrgation tant mise
en uvre immdiatement aprs le dchargement.
f. valuer immdiatement les dchets dposs dans laire de rception
g. trier sans attendre les dchets en vue dliminer les dangers potentiels dus
lincompatibilit qui peuvent impliquer que les dchets ne satisfont pas les critres
dacceptation.
h. avoir un ou plusieurs points dchantillonnage dsigns ou une aire de rception. Ces
derniers doivent se situer proximit du laboratoire/de linstallation de contrle et doivent
tre visibles.
312

Chapitre 4

i.

j.

k.

l.

m.

n.
o.

assurer que le dchargement, le point dchantillonnage/les aires de rception et de


quarantaine ont une surface tanche avec drainage autonome pour viter que tout
dversement ne pntre les systmes de stockage ou ne schappe hors du site
veiller ce que les substances incompatibles nentrent pas en contact avec les
dversements provenant de lchantillonnage, par exemple, dans une fosse desservant le
point dchantillonnage. Des absorbants doivent tre disponibles pour intervenir en cas
de dversements.
veiller ce que le personnel de linstallation impliqu dans les procdures
dchantillonnage, de contrle et danalyse soit dment qualifi, form et astreint une
formation permanente rgulire
ds lors que lanalyse a confirm que les dchets sont acceptables, crer un lot pour le
traitement ou un chargement pour lvacuation hors site. Une fois quun lot a t assembl
pour traitement, loprateur peut crer un chantillon composite pour analyse avant
traitement. La porte relle de lanalyse dpend du traitement envisag mais doit toujours
tre spcifie.
sassurer qu chaque tape de la rception des dchets dans linstallation de traitement de
dchets (procdures de pr-acceptation, procdures dacceptation, installations de
rception) le personnel qui prlve et manipule les chantillons a le niveau de connaissance
et dexpertise ncessaire
avoir une aire de stockage dsigne sur le site adapte aux dchets reus
avoir une procdure claire prvoyant les mesures prendre lorsque linspection et/ou
lanalyse montre que les dchets ne satisfont pas les critres dacceptation de linstallation
ou ne sont pas adapts la description des dchets reus durant la procdure de pracceptation. Cette procdure doit inclure toutes les mesures ncessaires (par ex. par les
permis ou la lgislation nationale/internationale) pour informer les autorits comptentes,
stocker en scurit la livraison pendant une priode de transition ou rejeter les dchets et
les renvoyer au producteur de dchets ou vers toute autre destination autorise.

Exemples de techniques spcifiques appliques larrive du chargement :


p
q
r

pesage de toutes les charges entrantes, sauf en prsence de systmes volumtriques fiables alternatifs
rattachs des donnes gravimtriques spcifiques
refus de tout chargement sur le site en labsence dune capacit de stockage suffisante
contrle et approbation de tous les documents et solution de tout cart avant que les dchets ne soient
accepts.

inspection visuelle du chargement - si possible les contrles dinspection doivent tre


effectus avant le dchargement. Toutefois, dans tous les cas linspection doit tre mise en
uvre ds larrive du chargement dans linstallation.
vrification de chaque conteneur afin de confirmer les quantits indiques dans le
document daccompagnement. Tous les conteneurs doivent tre clairement tiquets et
doivent tre quips de couvercles, de bouchons et de vannes bien adapts et bien en place.
Les conteneurs qui ne rpondent pas aux spcifications doivent tre refuss. Aprs
linspection, les dchets doivent tre dchargs dans une aire de
rception/chantillonnage ddie.
application dun systme de suivi des dchets du point dacceptation jusqu la premire
phase de traitement qui modifie le caractre physique ou chimique des dchets, par
exemple par un systme didentification (tiquette, code, etc.) pour tout conteneur ou ft
stock dans linstallation. Ces renseignements peuvent comporter les donnes ncessaires
concernant la sant et la scurit, les autres traitements, le cod e des dchets, le
producteur initial, la date darrive sur site, etc.
lorsque les conteneurs sont regroups, transfert du conteneur original dans le conteneur de
vrac, indication de la date la plus prcoce darrive des dchets regroups.

Avantages obtenus pour lenvironnement


Identifie la source, la composition et le danger des dchets. Empche lacceptation de dchets
en labsence de renseignements crits.
Industries de traitement des dchets

313

Chapitre 4

La plupart des dversements et des fuites en cours dchantillonnage se font une petite
chelle, par ex. rejets partir de la vanne arrire dun camion-citerne si lchantillon est prlev
partir de ce point.
Donnes oprationnelles
Il est ncessaire de disposer dun laboratoire danalyse chimique des chantillons.
Remarque concernant la technique a (voir description ci-dessus) :, certains chantillons ne
sont pas prlevs pour des contrles et analyses immdiats.
Ainsi, certains chantillons sont conservs au cas o les autorits auraient besoin dautres
contrles.
Applicabilit
Sapplique pleinement tous les sites ; toutefois, dans certaines situations (par ex. les
installations de traitement des dchets non dangereux) il peut savrer impossible davoir un
laboratoire sur site pour des raisons pratiques ou conomiques.
Aspects conomiques
Dans les installations de rception des stations dpuration des eaux rsiduaires, le
dchargement et le stockage des camions-citernes peuvent coter aux alentours de 1,5 millions
(1 million GBP). Les frais dexploitation sont relativement bas et impliquent principalement
des frais administratifs.
Techniques

Dpenses
Frais de fonctionnement
dinfrastructure (GBP)
(GBP)
1,2
Laboratoire analytique
40 000
20 000
Dispositifs de surveillance continue
10 000
1 000
2

Spcifications techniques
Capacit
Types
dhuile
Fonctionnement du procd
Dbit
des
effluents
gazeux
ge
de
linstallation
ge des dispositifs de lutte contre la
pollution

10 000
huiles
discontinu
0
10
2 ans

de

lubrification

50

t/an
usages
Nm3/h
ans

Remarques :
1.
Suppose quaucun btiment neuf nest ncessaire et que lquipement de laboratoire est
relativement simple. Le personnel compte un technicien temps plein.
2.
Les frais des dispositifs de surveillance continue varient beaucoup en fonction du nombre
de substances surveilles, des techniques analytiques utilises et du fournisseur slectionn.

Tableau 4.6 : Aspects conomiques de lquipement de laboratoire et de surveillance pour


une installation de traitement des huiles usages
[42, UK, 1995], [150, TWG, 2004]
Agent moteur pour la mise en uvre
Dans toutes les installations de traitement des dchets, il est ncessaire davoir des installations
de rception pour les dchets traiter. Dans certains pays, il nest pas obligatoire davoir une
aire de stockage de quarantaine et, lgalement, il nest pas ncessaire de faire appel un
laboratoire accrdit en externe.
Installations type
Toutes les units de traitement des dchets disposent de certaines installations de rception.
De nombreux sites ont un systme de pr-rservation pour les dchets et laire de rception
aura une liste prcisant le contenu de chacun des chargements attendus dans une journe
donne. Certains sites ont une aire de rception groupe et couverte, dautres ont des aires de
rception groupes et couvertes diffrentes en fonction des groupes de dchets. On peut faire
appel la chromatographie gazeuse et la spectroscopie de masse pour identifier les
314

Chapitre 4

composants des solvants et des huiles usages mais leur emploi implique une interprtation par
du personnel comptent et les cots en sont levs.
En fonction des dchets livrs, laire/la fosse de rception peut tre quipe dinstallations
techniques de lutte incendie car certains dchets tendent sauto-inflammer, notamment les
dchets ayant une forte teneur en matires organiques. La dgradation biologique peut tre
lorigine de tempratures leves et, dans certains cas, dclencher des incendies. Par ailleurs,
les dchets limins peuvent contenir des particules incandescentes, notamment du charbon
dont la combustion nest pas acheve.
Normalement, laire de rception est couverte et les portes sont frquemment fermes en
raison des missions dodeur, de poussire et de bruit. Laire ou la fosse de rception dispose
d'une installation de ventilation dair qui collecte lair dchappement. Pour viter la fuite
dair partir de lintrieur, certaines installations sont quipes dun systme de ventilation dair
qui cre une pression ngative dans laire ou la fosse de rception.
Rfrences bibliographiques
[29, UK Environment Agency, 1996], [55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [119, Watco, 2002], [121,
Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002], [126, Pretz et al., 2003], [131,
UBA, 2003], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004], [153, TWG, 2005]

4.1.2 Systmes de gestion


La prsente section donne une prsentation gnrale des techniques de gestion appliques
en gnral aux installations de traitement des dchets.

4.1.2.1 Techniques pour dterminer le type de traitement appliqu chaque dchet

DESCRIPTION
Aprs avoir tabli la composition et les caractristiques (par ex. teneur en lments dangereux)
des dchets et avoir confirm que les dchets entreposs dans laire de rception/livraison
correspondent la description (procdure dacceptation), il convient de dterminer une mthode
ou une option de traitement des dchets. Le choix du traitement des dchets appropri
sappuie sur trois principes de base : 1) caractriser de manire adquate les dchets, 2)
sassurer que les dchets sont adapts lactivit de traitement envisage et 3) assurer le contrle
oprationnel du procd de traitement, notamment la surveillance des intrants et des ractions et
disposer dobjectifs de point final clairs. On trouvera ci-aprs certaines techniques applicables
qui aident atteindre ces objectifs :
Description
a. dcrire et envisager les activits de linstallation et les techniques proposes en vue de
prvenir et de rduire lintervention des dchets, lmission de substances et le dgagement
de chaleur (y compris pendant les priodes de dmarrage et darrt, darrts momentans, en
cas de fuites ou dysfonctionnements)
b. identifier les types de dchets soumis chacun des procds, notamment tous les lments
contaminants
c. identifier la chimie du procd et le destin de tous les lments de dchets et de tous
les produits de raction
d. identifier les options de rduction et de valorisation adaptes, notamment pour les
composants qui peuvent tre prjudiciables lenvironnement et qui ne sont pas dtruits
dans le traitement mais sont dplacs dun milieu un autre. Ceci peut impliquer le
suivi des substances capables de pollution et qui peuvent tre libres en ltat la suite
du procd de traitement.
e. identifier une mthode de traitement adapte chaque demande de renseignements sur des
nouveaux dchets
Industries de traitement des dchets

315

Chapitre 4

sassurer que la charge de dpart du procd ninclut pas de substances telles que des
solvants qui pourraient tre rcuprs une phase ultrieure ; par exemple en schant puis en
distillant pour sparer les composants
g. avoir une mthodologie claire permettant dvaluer le traitement des dchets en tenant
compte des proprits physico-chimiques de chaque dchet et des spcifications des
dchets traits
h. signaler tout conseil relatif un traitement de dchet prfrable (par ex. li la
hirarchie du traitement des dchets) en fonction du type de dchets traiter (par ex.
EWL).
f.

Avantages obtenus pour lenvironnement


Le choix dun traitement adapt chaque type de dchets est essentiel pour assurer la rduction
des missions dans lenvironnement et un traitement correct des dchets.
Donnes oprationnelles
Frquemment, plusieurs procdures doivent tre utilises pour aboutir un traitement correct
des dchets. La procdure suivie ou plutt leur combinaison (types de procdures, squence de
leur application, contrles appliqus, etc.) sera, en rgle gnrale, prcise par une procdure de
coordination de linstallation/socit. Avec ce type de procdure, les rsultats de laboratoire
concernant la composition des dchets et leur comportement ont un certain impact sur le type
de traitement des dchets qui sera retenu.
Agent moteur pour la mise en uvre
Le choix dun traitement ne dpend pas uniquement du type de dchets mais dautres questions
telles que les contraintes locales (par ex. stratgie en matire de dchets), des considrations
logistiques et le type de traitement disponible dans la rgion sont galement des lments
importants prendre en compte.
Parfois et chaque fois que possible, les dchets devront tre traits par le biais de voies
chimiques, physiques ou biologiques sils contiennent des quantits inacceptables de
substances ou de produits dangereux pour lenvironnement qui peuvent tre spars, convertis
ou immobiliss et, par consquent, rendus moins nocifs.
Installations type
Technique applique dans toutes les installations de traitement des dchets.
Rfrences bibliographiques
[53, LaGrega et al., 1994], [55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [121, Schmidt et Institute for
environmental and waste management, 2002], [131, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]

4.1.2.2 Approvisionnement garanti en dchets


Description
On peut envisager les dchets comme la matire premire utilise par les installations de
traitement des dchets. Il peut arriver que les dchets servent de ractif pour en traiter dautres.
Il est toujours important de garantir la disponibilit des dchets/produits au bon moment afin de
permettre un bon fonctionnement continu de linstallation.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Si les dchets doivent tre utiliss comme ractifs dans un procd de traitement, leur
insuffisance peut retarder le procd de traitement pour le type de dchet traiter. Ce retard
peut provoquer des problmes environnementaux associs.
Applicabilit
Par exemple, la garantie de la performance long terme de systmes anarobie est essentielle
pour leur faisabilit conomique (voir Section 4.2.4)
Installations type
316

Chapitre 4

Dans le cas de la digestion anarobie, le principal secteur proccupant est celui de la garantie des
performances long terme dune installation qui est essentielle pour sa faisabilit conomique.
On peut rduire le risque avec des dveloppements technologiques mais les frais associs
peuvent affecter le rendement conomique court terme. Un autre exemple est la garantie dun
approvisionnement en bases usages dans les usines physico-chimiques suffisant pour
neutraliser les matires acides si elles sont utilises dans des procds de neutralisation .
La fosse de rception ou lquipement qui doit alimenter le procd doit permettre une
alimentation continue pour rduire les surcharges des machines.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [126, Pretz et al., 2003]

4.1.2.3 Techniques en vue damliorer la traabilit des dchets


Description
Tous les systmes de suivi ou de traabilit adopter doivent permettre de signaler
lensemble des lments suivants :

quantit totale de dchets prsents sur site tout moment, dans les units appropries,
par exemple, quivalents de fts de 205 litres
dcomposition des quantits de dchets entreposs en attente de traitement sur le
site, classs par filire de traitement
dcomposition des quantits de dchets prsents sur le site pour entreposage uniquement,
cest--dire en attente dun autre transfert
dcomposition des quantits de dchets par type de danger
reprage de lemplacement des dchets sur le site par rapport un plan du site
comparaison de la quantit sur le site en fonction des quantits totales autorises
comparaison du dlai de prsence sur le site des dchets, en fonction de la limite autorise.

On peut faire appel certaines techniques pour augmenter la traabilit dun dchet
dans des installations de traitement des dchets :
a. enregistrer et rfrencer les informations sur les caractristiques des dchets et la source du
flux de dchets, de sorte quelles soient disponibles tout moment. Les dchets doivent
recevoir un numro de rfrence ; loprateur doit pouvoir obtenir ce dernier tout moment
en vue didentifier o se situe un dchet spcifique dans linstallation, de dterminer quand
remonte sa prsence et la filire de traitement envisage ou en cours. Cest un lment
important de la gestion de linstallation.
b. rviser rgulirement et actualiser les informations sur le flux de dchets, cest--dire mettre
jour les informations avec tous les changements
c. mettre en place un systme de suivi interne et une procdure de contrle des stocks pour
tous les dchets, avec rfrence un numro de rfrence unique tabli en phase de pracceptation (voir Section 4.1.1.2)
d.
appliquer un systme de suivi pour conserver toutes les informations gnres
durant les phases de pr-acceptation, acceptation, entreposage, traitement et/ou limination du
site. Les archives peuvent tre tablies et actualises de manire continue pour reflter les
livraisons, le traitement sur site et les ventilations. La documentation fournie par le chauffeur, les
rsultats crits des analyses dacceptation et les dtails des points de dchargement ou des
emplacements de transfert hors-site doivent tre ajouts la documentation du systme de
suivi. Toutes les archives lies la pr-acceptation doivent tre conserves dans
linstallation afin de pouvoir sy rfrer et les vrifier lors de la phase dacceptation
des dchets. Les archives doivent tre conserves pendant une priode de deux six mois
aprs le traitement des dchets ou lenlvement de ces derniers

Industries de traitement des dchets

317

Chapitre 4

e. donner chaque flux de dchets un numro de rfrence unique et suivre les dchets
durant leurs phases dacceptation, dentreposage, de traitement ou denlvement du site.
Si les dchets sont des dchets qui interviennent de manire rgulire, dans ce cas, le
document doit tre unique pour ce lot de dchets.
f. avoir des systmes documentaires ou une base de donnes informatiques/srie de
base de donnes, qui sont rgulirement sauvegards . Le systme de suivi fonctionne
comme un systme de gestion des dchets/de contrle des stocks et comporte : la date
darrive sur le site, les renseignements sur le producteur des dchets, sur tous les
dtenteurs prcdents, un identificateur unique, les rsultats des analyses de pracceptation et dacceptation, le type et la taille du conditionnement, la voie
dlimination/traitement envisage, une archive prcise de la nature et de la quantit des
dchets conservs sur le site, notamment tous les dangers, positionnement physique des
dchets par rapport au plan du site et le positionnement actuel des dchets dans la filire
dlimination envisage, etc.
g. tenir compte de la mthode de traitement ou de la voie dlimination laquelle est soumis le
type spcifique de dchets
h.
tenir des archives pour sassurer quune connaissance suffisante est disponib le sur
les dchets qui doivent tre introduits dans un rservoir/cuve particulier. Par exemple, une
fois que des dchets sont entrs dans un stockage en vrac ou dans un procd de traitement, le
suivi des dchets individuels nest plus possible. Toutefois, le suivi des rsidus/composs qui
saccumuleront lintrieur dune cuve pendant les oprations de lavage peut tre mis en uvre
afin dviter toute incompatibilit avec les dchets entrants
i. pour les dchets liquides en vrac, tenir des archives de contrle des stocks du
cheminement dans le procd alors que le contrle des dchets en fts doit faire appel
un tiquetage individuel de chaque ft pour consigner lemplacement et la dure de
lentreposage
j.

avoir un systme dtiquetage et de conditionnement de bonne qualit pour les conteneurs entrants.

Avantages obtenus pour lenvironnement


Le systme apporte une preuve documentaire du traitement donn certains dchets, indiquant
avec prcision quel moment les dchets sont arrivs sur le site, leur provenance, les produits
avec lesquels ils ont t mlangs et entreposs, quel moment ils ont t expdis et pour
quelle destination. Ces techniques permettent loprateur de traitement des dchets de :

tirer parti de toutes les synergies entre les dchets


prvenir les ractions indsires ou inattendues
veiller ce que les missions soient prvenues ou rduites
grer le dbit des dchets.

Effets multimilieux
Non identifis.
Donnes oprationnelles
En gnral, des bases de donnes informatiques seront ncessaires. La mise en uvre dun
systme efficace fait galement appel un travail administratif supplmentaire. Les systmes de
traabilit doivent sinterroger sur ce qui doit tre suivi avec prcision et quel moment.
Applicabilit
Largement appliques dans le secteur du traitement des dchets. Dans le cas dunits de
traitement des dchets de taille rduite, ladaptation de certains systmes de traabilit (par
ex. passage du papier linformatique) peut tre difficile.
Lapplication de certaines des techniques mentionnes ci-dessus peut ne pas tre possible
lorsque les installations fonctionnent sur une base continue ou semi-continue. Cest le cas,
notamment lorsque des dchets liquides provenant de diffrents lots sont regroups dans un
rservoir de stockage, lorsque les dchets solides sont mis dans la fosse et mlangs avec
dautres dchets ou lorsque des proprits physico-chimiques des dchets changent. Les
systmes de traabilit sont plus difficiles appliquer de faibles volumes ou quantits.
318

Chapitre 4

Agent moteur pour la mise en uvre


Aider loprateur grer linstallation.
Les autorits en matire de dchets demandent au producteur de dchets quil prcise que les
dchets sont traits en accord avec toutes les rgles techniques et avec la lgislation
applicables. Ce systme aide galement suivre comment et o les traitements ont t mis en
uvre.
Installations type
Utilisation frquente dans les installations de traitement des dchets. Dune importance
fondamentale pour les installations de transfert de dchets.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004], [152, TWG,
2004], [153, TWG, 2005]

4.1.2.4 Amlioration de lefficacit du traitement des dchets


Description
Cette section aborde lefficacit du traitement des dchets sous langle de lamlioration de
lutilit des extrants, de la consommation en matires premires et de lanalyse du flux de
matires. Les techniques lies au rendement nergtique sont incluses en Section 4.1.3.4.
Certaines techniques permettent damliorer lefficacit du traitement des dchets,
notamment :
a. fournir une valuation de lefficacit du procd de traitement en ce qui concerne les
polluants, cest--dire en terme dlimination ou de sparation des substances dans le
procd, par exemple :
la prcipitation des mtaux partir des solutions liminer dans le gteau de filtration
le degr de transfert entre les dchets entrants et les missions (dans lair, les dchets
solides dans la terre et les effluents liquides dans les gouts, par exemple pesticides ou
solvants)
lutilisation de vapeur thermique pour prchauffer les huiles usages
b. analyser les paramtres defficacit de la manire suivante :
reprage du procd identification des filires lintrieur du procd pour la
ou les substances spcifiques
bilan massique
c. analyser la variabilit de leffet que la composition des dchets peut avoir sur les
performances des units de traitement des dchets
d.
surveiller lefficacit. La surveillance de lefficacit oprationnelle peut tre mise en
uvre par linstrumentation, lobservation directe par les observateurs et lanalyse chimique.
Tout programme de surveillance impliquera, en rgle gnrale, une tenue approfondie
darchives en utilisant une combinaison dordinateurs, denregistreurs sur bande de papier et
de journaux papier renseigns manuellement
e. mettre en place des procdures pour le tri des dchets de manire ne pas gner le
recyclage des matriaux tris.
Certaines de ces techniques font partie dISO 9000 et ISO 14001.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Une installation doit surveiller les oprations de manire attentive afin de sassurer que les
performances donnent les rsultats attendus. Loptimisation des installations de traitement
des dchets aide, en rgle gnrale, rduire les missions et les consommations.

Industries de traitement des dchets

319

Chapitre 4

Donnes oprationnelles
Pour tre commercialement viables, les installations de traitement des dchets doivent, on le
sait, traiter des flux de dchets variables, mais il nest pas toujours dsirable ni efficace de
trop compliquer la conception et le fonctionnement dun procd de traitement des dchets
en tentant de prendre en charge chaque composant des divers flux de dchets. La
surveillance des dchets et lapplication dun tri adapt peuvent donc aider renforcer
lefficacit et lconomie de lopration.
Certains traitements de dchets doivent traiter un large ventail de dchets variables. Pour
cela, linstallation et lquipement doivent tre souples et utilisables pour un certain nombre de
dchets. Ceci contraste avec les techniques de traitements utilises pour le traitement en
interne dans les locaux du producteur de dchets o le nombre de flux de dchets est limit
et bien caractris. Ces caractristiques des traitements en interne peuvent mener au
dveloppement de techniques de traitement de flux isols personnaliss.
Applicabilit
Mme lorsque le site pse tous les dchets entrants et tous les flux de dchets et les produits
sortants, il nest pas toujours facile de dresser un bilan massique sensible sur le systme. Les
bilans massiques et lanalyse des flux de matriaux pour chaque fraction ou ingrdient isol
sont difficiles et parfois les rsultats sont douteux. Cela sexplique principalement par les
variations inhrentes aux dchets entrants.
Les exemples de produits recyclables dans les usines de traitement physico-chimiques sont
principalement lhuile, la graisse, les solvants organiques, les mtaux et les sels mtalliques.
Agent moteur pour la mise en uvre
Entrepris, en rgle gnrale, de manire indirecte en vue de rduire les frais dexploitation des
installations ou le cot dlimination des dchets.
Installations type
De nombreux sites ne disposent toujours pas de pont bascule ou ne lutilisent pas
pour chaque chargement.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [121, Schmidt et Institute for
environmental and waste management, 2002], [150, TWG, 2004], [153, TWG, 2005]

4.1.2.5

Techniques de gestion

Description
Exemples de techniques :
a.
b.
c.
d.

contrle oprationnel du procd de traitement


fourniture et entretien dune infrastructure adapte (mesures de bonne gestion)
gestion des effluents (dveloppe en Section 4.7.1)
contrle des installations bas sur des analyses faites en laboratoires qui
dterminent galement les programmes de traitement, les contrles et la documentation
ncessaires
e. exploitation de linstallation exclusivement par du personnel spcialis et expert (par ex.
niveau gestion : diplme universitaire, spcialisation et/ou diplme pertinent ; niveau
oprationnel : ouvrier spcialis, assistant de laboratoire). Les qualifications du personnel
peuvent tre assures par un mlange de temps dtudes et de mesures de formation
permanente ; les connaissances exiges du personnel technique qualifi tant dtermines
et contrles dans le contexte de la certification de linstallation. Rattachement aux
techniques dcrites en Section 4.1.2.10.
f. disposer de toutes les structures priphriques ncessaires pour un bon fonctionnement de
lentreprise. Ceci comporte notamment, les limites du terrain, les panneaux indiquant la
320

Chapitre 4

situation des places de parking et des installations dentreposage, lclairage, des balances,
un atelier, etc.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Amlioration gnrale de la prise de conscience en matire denvironnement de linstallation.
Applicabilit
La formation permanente est commune dans le secteur du traitement des dchets.
Rfrences bibliographiques
[50, Scori, 2002], [55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [121, Schmidt et Institute for
environmental and waste management, 2002], [150, TWG, 2004]

4.1.2.6 Identification des conomies dchelle et des synergies


Description
En prsence dun certain nombre installations spares (particulirement avec diffrents
oprateurs), on peut identifier des problmes touchant lensemble des installations et des
opportunits dinteraction entre les installations, ce qui permet damliorer les performances
globales de chacune dentre elles, notamment par le partage ou la combinaison dinformations
ou dactivits et lamlioration de la coopration. Exemples :
a. amlioration des procdures de communication entre les diffrents dtenteurs de
permis ; notamment ceux qui sont ncessaires pour sassurer que le risque dincidents en
matire denvironnement est minimis
b. exploitation des avantages issus des conomies dchelle pour justifier linstallation
dune centrale de cognration partage (voir sections nergie dans le cadre de la
Section 4.1.3)
c. combinaison de dchets combustibles pour justifier une installation de valorisation
nergtique des dchets combine (voir sections nergie dans la Section 4.1.3)
d. utilisation des dchets issus dune activit comme charge de dpart pour une autre
e. utilisation de leffluent trait issu dune activit, sil nest pas dune qualit adquate, en
tant qualimentation en eau brute pour une autre activit
f. combinaison deffluents pour justifier une installation de traitement des effluents combine
ou modernise
g. viter les accidents dune activit susceptibles davoir un effet de ricochet prjudiciable
sur une activit voisine
h. viter que la contamination des sols due une activit nen affecte une autre ou que
dventuels problmes quun oprateur peut avoir naffectent le terrain sur lequel un autre
est situ.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Peut augmenter le rendement nergtique, rduire la gnration de dchets, rduire la
consommation deau et rduire les missions deau du complexe global.
Effets multimilieux
Certaines de ces communications peuvent tre difficiles si elles touchent des problmes
juridiques concernant la concurrence.
Applicabilit
Applicable en cas didentification de synergies et lorsque plusieurs activits sont mises en
uvre.
Aspects conomiques
En rgle gnrale, diminue le cot global des traitements de dchets.
Agent moteur pour la mise en uvre
Industries de traitement des dchets

321

Chapitre 4

En rgle gnrale, augmente la viabilit conomique des traitements de dchets.


Installations type
Il existe de nombreux exemples dans le secteur.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003]

4.1.2.7 Fourniture de renseignements dtaills sur les activits mettre en uvre


Description
Il est important de disposer de descriptions adquates des procds, des activits et de
lquipement de contrle et de rduction de la pollution utilis pour permettre au rgulateur de
mieux comprendre le procd employ. Certains lments appropris peuvent aider dgager
une bonne image de linstallation, notamment :
a. une description des mthodes et procds de traitement des dchets en place dans
linstallation
b. des schmas de tuyauterie et dinstrumentation des installations (par ex. R-/I-Fliesbilder)
c.
les schmas des principaux lments des installations peuvent avoir un rapport avec
lenvironnement ainsi que les schmas de circulation des fluides. Par exemple, les schmas
thoriques des lments de stockage, des rservoirs ainsi que des installations de traitement
et de rduction ; isolment ces informations ne sont pas suffisantes, mais, en rgle gnrale,
elles permettront de procder une bonne valuation en matire denvironnement
d. des dtails sur les ractions chimiques et leur bilan nergtique/sur la cintique de raction
e. un inventaire de lquipement, dtaillant le type dinstallation et les paramtres thoriques,
par exemple les points dclair
f. des dtails sur les types de dchets soumettre au procd
g. une philosophie du systme de contrle et la manire dont ce dernier incorpore les
informations de surveillance de lenvironnement
h. des dtails sur les dispositifs en matire de mise latmosphre et de secours durgence
i. des procdures dexploitation et de maintenance
j. des dtails sur la faon dont la protection est assure pendant les conditions de
fonctionnement anormal telles que des arrts, des dmarrages et des interruptions
momentans.
Par ailleurs, en ce qui concerne les informations, il est important pour les oprateurs :
k. davoir accs toutes les rglementations ncessaires concernant la scurit et lordre
oprationnels et un programme des rgles dintervention avant le fonctionnement initial
du plan
l. de disposer dune notice dinstructions. Cette dernire contient toutes les mesures
ncessaires pour liminer correctement et de manire sre les dchets intervenant en cours
de fonctionnement normal, lors des oprations dentretien et durant les perturbations
oprationnelles. Tous les procds doivent tre harmoniss avec les programmes dalarme
et durgence. La notice dinstruction donne galement des dtails sur les devoirs et les
responsabilits du personnel dexploitation, les instructions dintervention, les
dispositions en matire dentretien et dinspection, ainsi que les exigences en matire de
rapports, documentation et stockage. Cette notice doit tre mise jour en fonction des
besoins et doit tre disponible avant la mise en service initiale de linstallation
m. tenir un journal oprationnel afin dy consigner en dtail les conditions dexploitation et de
disposer dune preuve du bon fonctionnement de linstallation. Le journal oprationnel
contiendra toutes les informations pertinentes lies au fonctionnement au jour le jour de
linstallation de gestion des dchets et, notamment :
consignera tous les dchets traits dans linstallation et toute autre matire qui est
recycle ou limine dune autre manire, lextrieur de linstallation.
servira de registre des dchets accepts
servira de registre de tout produit recycl ou limin dune autre manire lextrieur
de linstallation
322

Chapitre 4

n.

o.
p.
q.

servira de preuve documente en cas de litige, par exemple, lorsque la livraison des
dchets ne correspond pas avec les informations contenues dans la documentation
de pr-acceptation. Dans ce cas, le journal dtaillera toutes les mesures adoptes
consignera les incidents spciaux et notamment les dtails de perturbations
oprationnelles, y compris des dtails sur les causes ventuelles et les mesures
correctives adoptes
consignera les dlais de fonctionnement et darrt de linstallation
consignera les rsultats des investigations et des mesures dauto-contrle
consignera la nature et la porte de toutes les mesures dentretien
consignera les rsultats des contrles de fonctionnement.
tenir jour le journal oprationnel. Toutes les dclarations complmentaires ncessaires
pour les autorits appropries doivent galement tre documentes dans le journal
oprationnel. Pour certains systmes, le journal oprationnel peut impliquer la collecte de
feuilles isoles remplies par le personnel des diffrents secteurs. Le journal oprationnel
peut galement tre gr en utilisant le traitement lectronique des donnes. Que le journal
soit trait de manire lectronique ou au format papier, il doit toujours tre conserv sous
bonne garde et tre protg contre des accs illgaux
conserver le journal oprationnel pendant une priode de cinq ans
signaler en diligence tous les incidents qui entranent un cart significatif par rapport
au fonctionnement normal aux autorits appropries, en particulier les incidents qui
immobilisent linstallation.
prparer une revue annuelle des activits mises en uvre et des dchets traits. Ltude
annuelle peut galement contenir un bilan trimestriel des dchets et des flux de rsidus, y
compris des matriaux auxiliaires utiliss pour chaque site. Ltude annuelle doit tre
soumise lautorit approprie dans un dlai de trois mois aprs la clture de chaque
exercice.

Avantages obtenus pour lenvironnement


Aide valuer les propositions des oprateurs et notamment les opportunits pour dautres
amliorations.
Effets multimilieux
Pas deffet connu.
Donnes oprationnelles
Opration de gestion.
Applicabilit
Totalement applicable dans toutes les installations de traitement des dchets. Toutefois, la
technique d (voir description ci-dessus) est quelquefois considre comme difficile
appliquer dans certaines installations en raison des mlanges complexes que reprsentent
certains dchets ainsi quen raison de la variabilit de la composition des dchets.
Agent moteur pour la mise en uvre
Fait en rgle gnrale partie de lautorisation dexploitation.
Installations type
Technique commune.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [131, UBA, 2003], [150, TWG, 2004], [153, TWG, 2005]

4.1.2.8 Outils de management environnemental

Industries de traitement des dchets

323

Chapitre 4

DESCRIPTION
Les meilleures performances en matire d'environnement sont habituellement obtenues en
installant la meilleure technologie et en l'utilisant le plus efficacement possible. La dfinition
donne dans la Directive PRIP des techniques comme la technologie utilise et la
manire dont linstallation est conue, construite, entretenue, exploite et dclasse reconnat
cet tat de faits.
Pour les installations PRIP, un Systme de management environnemental (SME) est un outil qui
permet aux exploitants daborder les problmes de conception, de construction, dentretien et de
dclassement avec une approche systmatique et argumente. Un systme de management
environnemental couvre la structure organisationnelle, les responsabilits, les pratiques, les
procdures, les procds et les ressources concourant l'laboration, au dploiement,
lentretien, l'examen priodique et au suivi de la politique applique en matire de protection
de l'environnement. Les Systmes de management environnemental sont dautant plus efficaces
et efficients quils font partie intgrante de la gestion et de lexploitation globale dune
installation.
Dans lUnion europenne, de nombreux organismes ont dcid volontairement de mettre
en uvre des systmes de gestion environnementaux fonds sur EN ISO 14001:1996 ou sur
le systme communautaire de management environnemental et daudit (EMAS). EMAS
comporte des exigences du systme de gestion EN ISO 14001, mais fait porter un accent plus
important sur le respect lgal, les performances environnementales et limplication du
personnel ; il fait galement appel une vrification externe du systme de gestion et la
validation des dclarations environnementales publiques (dans EN ISO 14001 une autodclaration est une alternative la vrification externe). De nombreux organismes ont dcid
de mettre en place des Systmes de management environnemental non-normaliss.
Si les deux systmes normaliss (EN ISO 14001:1996 et EMAS) et les systmes non normaliss
( personnaliss ) considrent lorganisation comme une entit, le prsent document adopte
une approche plus troite et ne couvre pas toutes les activits de lorganisation par exemple,
en ce qui concerne leurs produits et services, car lentit rgule au titre de la Directive IPPC
est linstallation (telle que dfinie lArticle 2).
Un systme de management environnemental (SME) pour une installation IPPC peut
comporter les lments suivants :

dfinition dune politique environnementale


planification et tablissement dobjectifs et de cibles
mise en uvre et exploitation de procdures
contrle et action corrective
revue de gestion
prparation dune dclaration environnementale rgulire
validation par un organisme de certification ou un contrleur SME externe
considrations en matire de conception pour le dclassement de linstallation en fin de vie
dveloppement de technologies plus propres
talonnage.

Ces caractristiques sont expliques plus en dtail ci-dessous. Pour des renseignements dtaills
sur les composants (a) (g), qui sont tous inclus dans EMAS, le lecteur est renvoy la
documentation de rfrence indique ci-dessous.
a. dfinition dune politique denvironnement
La direction suprieure est responsable de la dfinition dune politique denvironnement
pour une installation et elle doit sassurer que :
elle est approprie la nature, lchelle et limpact sur lenvironnement des activits
elle comporte un engagement de prvention et de contrle de la pollution
elle comporte un engagement de respect de lensemble de la lgislation et des
rglementations en matire denvironnement applicables, pertinentes et des autres
exigences auxquelles lorganisation souscrit
324

Chapitre 4

elle fournit le cadre pour dfinir et revoir les objectifs et les cibles en matire
denvironnement
elle est documente et communique tous les employs
elle est disponible au public et toutes les parties concernes
b. planification, cest--dire :
procdures en vue didentifier les aspects environnementaux de linstallation, afin
de dterminer les activits qui ont ou peuvent avoir un impact significatif sur
lenvironnement et assurer la mise jour de ces informations
procdures visant identifier et avoir accs aux exigences lgales et autres
exigences auxquelles souscrit lorganisme et qui sont applicables aux aspects
environnementaux de ses activits
dfinition et examen des objectifs et des cibles environnementaux documents,
prenant en considration les exigences lgales et autres et les avis des parties
intresses
dfinition et mise jour rgulire dun programme de gestion de lenvironnement avec la
dsignation de la responsabilit pour atteindre les objectifs et les cibles chaque fonction
et niveau concerns ainsi que les moyens et le calendrier qui permettent datteindre ces
objectifs
c.

Mise en uvre et exploitation des procdures


Il est important de mettre en place des systmes qui permettent de sassurer que les
procdures sont connues, comprises et respectes. Par consquent, une gestion
environnementale efficace comporte :
structure et responsabilit
dfinition, documentation et communication des rles, responsabilits et autorits,
avec notamment la dsignation dun reprsentant en matire de gestion spcifique
mise disposition des ressources essentielles la mise en uvre et au contrle du
systme de management environnemental, notamment les comptences, la
technologie, les ressources spcialises et les ressources financires
formation, prise de conscience et comptences
identification des besoins en matire de formation en vue de sassurer que tout le
personnel dont le travail peut avoir un impact significatif sur lenvironnement a reu
la formation approprie
communication
tablissement et maintien des procdures pour la communication interne entre les
diffrents niveaux et fonctions de linstallation, ainsi que des procdures qui
renforcent le dialogue avec les parties externes intresses et des procdures pour
recevoir, documenter et, si besoin, rpondre la communication pertinente des
parties externes intresses
engagement des employs
implication des employs dans le processus visant atteindre un niveau lev de
performances environnementales en appliquant des formes appropries de
participation telles quun systme de bote ides ou des travaux de groupe
bass sur des projets ou des commissions environnementales
documentation
tablissement et actualisation dinformations, au format papier ou lectronique, en
vue de dcrire les lments essentiels du systme de management ainsi que ses
interactions et orienter vers la documentation concerne.
efficacit du contrle de procd
contrle adquat des procds dans les modes dexploitation, cest--dire la
prparation, le dmarrage, lexploitation de routine, larrt et les conditions
anormales.
identification des indicateurs de performance clef ainsi que des mthodes
permettant de mesurer et de contrler ces paramtres (par ex. le dbit, la
pression, la temprature, la composition et la quantit).

Industries de traitement des dchets

325

Chapitre 4

documentation et analyse des conditions dexploitation anormales en vue


didentifier les causes racine et de les traiter afin de sassurer que les
vnements ne se reproduisent pas (ceci peut tre facilit par une culture qui
vite le blme et o lidentification des causes est plus importante que
blmer les individus)
programme dentretien
tablissement dun programme structur pour lentretien en sappuyant sur des
descriptions techniques de lquipement, des normes etc. ainsi que sur les
dfaillances de lquipement et les consquences.
prise en charge du programme dentretien par des systmes de tenue darchives
appropris et par des systmes de diagnostic.
affectation claire des responsabilits pour la planification et lexcution de lentretien.
prparation et raction aux situations durgence
tablissement et maintien de procdures en vue didentifier les accidents et situations
durgence potentiels et les ractions ces derniers et en vue de prvenir et dattnuer
limpact sur lenvironnement qui peut leur tre associ

d. Actions de contrle et de correction, savoir :


surveillance et mesure
tablissement et maintien de procdures documentes pour surveiller et mesurer,
avec rgularit, les caractristiques essentielles des oprations et des activits qui
peuvent avoir un impact significatif sur lenvironnement, y compris
lenregistrement dinformations pour le suivi des performances, les contrles
oprationnels pertinents et la conformit avec des objectifs et des ci bles
environnementaux des installations (voir galement Document de rfrence sur la
Surveillance des missions) [68, EIPPCB, 2003]
tablissement et maintien dune procdure documente pour valuer
priodiquement le respect de la lgislation et des rglementations en matire
denvironnement pertinentes.
actions correctives et de prvention
tablissement et maintien de procdures en vue de dfinir les responsabilits et
lautorit pour la gestion et les recherches sur les non-conformits avec les
conditions des permis, dautres exigences lgales ainsi que des objectifs et des
cibles ; adoption de mesures en vue dattnuer tout impact provoqu et dinitier et
complter les actions correctives et de prvention qui sont appropries lampleur
du problme et proportionnelles limpact environnemental rencontr
archives
tablissement et maintien de procdures pour identifier, maintenir et liminer
des archives sur lenvironnement lisibles, identifiables et pouvant tre suivies, y
compris des archives sur la formation et les rsultats des audits et des revues
audits
tablissement et maintien (a) de programmes et de procdures pour les audits
priodiques du systme de management environnemental qui comportent des
discussions avec le personnel, linspection des conditions dexploitation et de
lquipement et la revue des archives et de la documentation et qui se traduit par
un rapport crit qui doivent tre excuts impartialement et objectivement par les
employs (audits internes) ou par des parties externes (audits externes), couvrant
la porte, la frquence et les mthodologies daudit ainsi que les responsabilits et
les exigences de mise en uvre des audits et de rapport des rsultats afin de
dterminer si oui ou non le systme de management environnemental est conforme
aux arrangements planifis et a t correctement mis en uvre et maintenu
ralisation de laudit ou dun cycle daudit, selon le cas, des intervalles de trois
ans maximum, en fonction de la nature, de lampleur et de la complexit des
activits, de la signification des impacts environnementaux associs, de
limportance et de lurgence des problmes dtects par les audits prcdents et de
lhistorique des problmes environnementaux les activits plus complexes avec un
impact environnemental plus significatif font lobjet dun audit plus frquent
mise en place des mcanismes appropris pour sassurer que les rsultats des audits
sont suivis.
valuation priodique du respect des aspects lgaux
326

Chapitre 4

revue de conformit de la lgislation en matire denvironnement applicable et


des conditions des permis environnementaux dtenus par linstallation
documentation de lvaluation
e. revue de la direction, cest--dire :
revue, par la direction suprieure, des intervalles que cette dernire dtermine,
du systme de management environnemental, afin de sassurer quil continue tre
adapt, adquat et efficace
vrification que les informations ncessaires sont collectes pour permettre la
direction de mettre en uvre cette valuation
documentation de lvaluation.
f.

prparation rgulire dune dclaration de principe en matire de protection de


lenvironnement
prparation dune dclaration de principe en matire denvironnement qui porte
une attention particulire aux rsultats obtenus par linstallation en fonction de
ses objectifs et de ses cibles en matire denvironnement. Sa rgularit va de une
fois par an une frquence plus rduite en fonction de la signification des missions,
de la gnration de dchets, etc. Elle tient compte des besoins dinformations des
parties intresses pertinentes et est publiquement disponible (par le biais de
publications lectroniques, bibliothques, etc.)
lors de la prparation dune dclaration, loprateur peut utiliser des indicateurs de
performance environnementaux existants, en sassurant que les indicateurs choisis :
donnent une valuation prcise des performances de linstallation
sont comprhensibles et ne sont pas ambigus
permettent une comparaison dune anne lautre pour valuer le dveloppement
des performances environnementales de linstallation
permettent la comparaison avec les jalons par secteur, nationaux ou rgionaux, si
besoin
permettent la comparaison avec les exigences rglementaires appropries

g.

validation par un organisme de certification ou un vrificateur de Systme de management


environnemental externe.

faire examiner et valider le systme de management, la procdure daudit et la


dclaration en matire denvironnement par un organisme de certification accrdit par
un vrificateur de Systme de management environnemental externe peut, si cela est
mis en uvre correctement, amliorer la crdibilit du systme.
h. considrations en matire de conception pour le dclassement des installations en fin de vie
la prise en compte titre prventif de limpact sur lenvironnement dun dclassement
ventuel de lunit la phase de conception dune nouvelle installation, facilite le
dclassement, permet un dclassement plus propre et meilleur march
le dclassement pose des risques environnementaux pour la contamination du sol (et
des eaux souterraines) et gnre dimportantes quantits de dchets solides. Les
techniques de prvention sont spcifiques au procd mais les considrations gnrales
peuvent inclure :
viter des structures enterres
incorporer des caractristiques qui facilitent le dmantlement
choisir des finis de surface qui sont facilement dcontamins
utiliser une configuration dquipement qui rduit les produits chimiques pigs et
facilite le lavage et lvacuation.
concevoir des units autonomes, flexibles, qui permettent une fermeture progressive
si possible, utiliser des produits biodgradables et recyclables
i. dveloppement de technologies plus propres :
la protection de lenvironnement doit tre une caractristique inhrente toute activit
de conception de procd mise en uvre par loprateur ; en effet, lintgration des
techniques le plus en amont possible ds la phase de conception augmente leur
efficacit et les rend plus conomiques. La prise en compte du dveloppement de
technologies plus propres peut, par exemple, se faire par le biais dactivits ou
Industries de traitement des dchets

327

Chapitre 4

j.

dtudes de R&D. Il est possible, en alternative aux activits internes, de prendre des
arrangements pour se tenir au courant et, le cas chant, demander des travaux
dautres oprateurs ou instituts de recherches actifs dans les domaines pertinents
talonnage concurrentiel, cest--dire :
mise en uvre de comparaisons systmatiques et rgulires avec des jalons
sectoriels, nationaux ou rgionaux, notamment pour le rendement nergtique et les
activits de conservation de lnergie, le choix des matriaux entrants, les missions
dans lair et les rejets dans leau (en utilisant, par exemple, le Registre europen
des missions de polluants, EPER), la consommation deau et la gnration de
dchets.

Systmes de management environnemental normaliss et non-normaliss


Un Systme de management environnemental (EMS) peut prendre la forme dun systme
normalis ou non-normalis ( personnalis ). La mise en uvre et le respect dun systme
normalis reconnu internationalement tel que EN ISO 14001:1996 peut donner une
crdibilit plus importante au Systme de management environnemental, particulirement
lorsquil est soumis une vrification externe en bonne et due forme. Les EMAS apportent
une crdibilit supplmentaire en raison de linteraction avec le public par le biais de la
Dclaration de principe en matire de protection de lenvironnement et du mcanisme pour
assurer le respect de la lgislation environnementale applicable. Toutefois, les systmes nonnormaliss peuvent en principe tre tout aussi efficaces, sous rserve quils soient correctement
conus et mis en uvre.

328

Chapitre 4

Avantages obtenus pour lenvironnement


La mise en uvre et le respect dun Systme de management environnemental fait porter
lattention de loprateur sur les performances environnementales de linstallation. Notamment,
le maintien et le respect de procdures dexploitation claires pour les situations normales et
anormales et les lignes de responsabilits associes doivent sassurer que les conditions des
autorisations de linstallation et les autres cibles et objectifs en matire denvironnement sont
satisfaits tout moment.
Les systmes de management environnementaux assurent, en rgle gnrale, une amlioration
continue des performances environnementales de linstallation. Plus le point de dpart est bas,
plus lon peut sattendre des amliorations significatives court terme. Si linstallation a
dj de bonnes performances globales en matire denvironnement, le systme aide
loprateur maintenir les performances un niveau lev.
Effets multimilieux
Les techniques de management environnementales sont conues pour aborder limpact
environnemental global, qui est en accord avec lapproche intgre de la Directive IPPC.
Donnes oprationnelles
Pas dinformations spcifiques.
Applicabilit
Les composants dcrits ci-dessus peuvent, en rgle gnrale, tre appliqus toutes les
installations IPPC. La porte (par ex. le niveau de dtail) et la nature du Systme de
management environnemental (par ex. normalis ou non-normalis) seront en gnral lies
la nature, lampleur et la complexit de linstallation et la plage dimpacts
environnementaux quelle peut avoir.
Aspects conomiques
Il est difficile de dterminer avec prcision les cots et les aspects conomiques de
lintroduction et du maintien dun bon Systme de management environnemental. Un certain
nombre dtudes sont prsentes ci-dessous. Toutefois, ce ne sont que des exemples et les
rsultats ne sont pas totalement cohrents. Ils peuvent ne pas tre reprsentatifs de tous les
secteurs dans lUnion europenne et doivent, par consquent, tre traits avec prudence.
Une tude sudoise ralise en 1999 a port sur les 360 socits enregistres EMAS et
certifies ISO en Sude. Avec un taux de rponse de 50 %, elle a conclu, notamment, que :

les dpenses ralises pour introduire et exploiter un Systme de management


environnemental sont leves mais ne sont pas draisonnables, sauf dans le cas de trs
petites socits. Les dpenses devraient diminuer lavenir.
un degr suprieur de coordination et dintgration du Systme de management
environnemental avec dautres systmes de gestion est envisag comme une manire
possible de diminuer les cots.
la moiti des objectifs et des cibles environnementaux savre payants en moins dun an
par le biais dconomies de cots et/ou daugmentation des recettes.
des conomies plus importantes ont t ralises par le biais dune rduction de
dpenses en matire dnergie, de traitement des dchets et de matires premires
la plupart des socits estiment que leur position sur le march a t renforce par le biais du
Systme de management environnemental ; un tiers des socits signale une augmentation
des revenus grce au Systme de management environnemental.

Dans certains tats membres, des droits de supervision rduits sont facturs si
linstallation a une certification.

Industries de traitement des dchets

329

Chapitre 4

Un certain nombre dtudes ([77, Klemisch et Holger, 2002], [78, Clausen et al., 2002])
montrent quil y a une relation inverse entre la taille de la socit et le cot de la mise en uvre
dun Systme de management environnemental. Une relation inverse similaire existe pour la
priode damortissement du capital investi. Les deux lments impliquent une relation
cot/bnfice moins favorable pour la mise en uvre dun systme de management
environnemental dans des PME compares des socits de taille plus importante.
Selon une tude suisse, le cot moyen de construction et dexploitation ISO 14001 peut varier :

pour une socit ayant entre 1 et 49 employs : (64 000 CHF) 44 000 pour la construction
du Systme de management environnemental et (16 000 CHF) 11 000 par an pour
lexploitation de ce dernier
pour un site industriel de plus de 250 employs : (367 000 CHF) 252 000 pour la
construction du Systme de management environnemental et (155 000 CHF) 106 000 par
an pour son exploitation.

Ces chiffres moyens ne reprsentent pas ncessairement le cot rel pour un site industriel
donn car il dpend galement dun certain nombre dlments significatifs (lments
polluants, consommation dnergie, etc.) ainsi que de la complexit des problmes tudier.
Une tude allemande rcente [69, Schaltegger et Wagner, 2002] montre les cots suivants
(voir Tableau 4.7) pour les EMAS de diffrentes branches. Il est noter que ces chiffres sont
nettement infrieurs ceux de ltude suisse cite ci-dessus. Cest donc une confirmation de la
difficult dterminer les cots dun Systme de management environnemental.
Cots pour la construction () :
plage : 18 750 75 000
moyenne : 50 000

Cots pour la validation ():


plage : 5 000 12 500
moyenne : 6000

Tableau 4.7 : Cots de lapplication dEMAS


Une tude mene par le German Institute of Entrepreneurs [70, UNI/ASU, 1997] donne des
informations sur les conomies moyennes annuelles dgages pour EMAS ainsi que le dlai
moyen de recouvrement de linvestissement. Par exemple, pour des frais de mise en uvre de
80 000 , ils ont constat des conomies moyennes de 50 000 par an, correspondant une
priode de recouvrement de linvestissement denviron un an et demi.
Il est possible destimer les frais externes lis la vrification du systme partir des
directives issues du International Accreditation Forum [71, IAF, 2003].
Agent moteur pour la mise en uvre
Les systmes de management environnemental peuvent offrir un certain nombre davantages,
par exemple :

meilleure vision des aspects environnementaux de la socit


amlioration de la base de prise de dcision
renforcement de la motivation du personnel
opportunits accrues pour rduire les frais dexploitation et amliorer la qualit des produits
amlioration des performances environnementales
amlioration de limage de la socit
rduction des frais de responsabilit, dassurance et de non-respect
augmentation de lattrait pour les employs, les clients et les investisseurs
augmentation de la confiance des rgulateurs, ce qui peut entraner une rduction de la
surveillance rglementaire
amlioration des relations avec les groupes de dfense de lenvironnement.
330

Chapitre 4

Installations type
Les caractristiques dcrites sous (a) (e) ci-dessus sont les lments de EN ISO 14001:1996
et du Systme communautaire de management environnemental et daudit (EMAS), alors que
les caractristiques (f) et (g) sont spcifiques au EMAS. Ces deux systmes normaliss sont
appliqus dans sept installations de traitement de dchets. Les exemples donns proviennent
dinstallations pour le traitement dhuiles usages, de solvants rsiduaires, de prparation de
combustible issu des dchets partir de dchets dangereux et de dchets non-dangereux.
Rfrences bibliographiques
[66, TWG, 2003], [72, EC, 2001], [73, ISO, 1996], [150, TWG, 2004]

4.1.2.9 Favoriser une bonne collaboration entre le producteur et le dtenteur de


dchets
Description
On peut dire, en gnral, que plus les options sont adoptes en amont de la chane plus elles
seront riches en avantages et que mieux vaut prvenir que gurir . Les mesures prises par le
producteur et le dtenteur de dchets peuvent donc avoir un impact important sur les dchets.
Cette technique sattache donc consquent tenter dinfluencer le producteur et le dtenteur de
dchets et, en cas de problmes, chercher modifier les mauvaises habitudes de gestion des
dchets du producteur et du dtenteur.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Les installations de traitement des dchets sappuient fortement sur les maillons de la
logistique, les actions et les socits en amont, particulirement si cela peut aider viter de
faire appel des solutions trs coteuses pour le traitement des dchets.
Applicabilit
Il peut parfois tre trs difficile de persuader les producteurs et les dtenteurs de dchets de
modifier leurs habitudes. De plus, le producteur de dchets est contrl par les autorits.
Aspects conomiques
En rgle gnrale, diminue le cot du traitement des dchets.
Agent moteur pour la mise en uvre
Tenter de rduire le cot du traitement. Cette technique est lie lArticle 3(c) obligations des
producteurs de dchets dans les secteurs soumis lIPPC et, pour les producteurs non soumis
lIPPC, lArticle 2 de la Directive sur les dchets dangereux (91/689/EEC).
Installations type
Usines de traitement physico-chimique des eaux rsiduaires. Les eaux rsiduaires issues du
traitement des dchets dans une usine physico-chimique contiennent des niveaux
inadmissibles de matires organiques, dites AOX (Halogne adsorbable li organiquement).
Des procdures coteuses sur le plan technique et, en partie, forte consommation dnergie
telles que ladsorption ou loxydation doivent tre utilises pour sparer ces matires organiques
des eaux rsiduaires ou pour les convertir en eaux rsiduaires.
A cet gard, une solution indpendante des procds consiste sparer la collecte des matires
organiques dites AOX - directement au point o elles arrivent, de sorte quelles ne soient pas
ensuite mlanges avec les dchets traiter et ne puissent pas contaminer les eaux rsiduaires
produites au cours du traitement des dchets. Il nest donc plus ncessaire dappliquer les
procdures susmentionnes pour rduire la proportion de matires organiques dcrites sous le
nom dAOX.
Les AOX ne peuvent pas tre spares par adsorption avec du charbon actif. Une collecte
spare des matires intervenant dans les AOX est certainement plus efficace. En pratique, ces
types de substances sont maintenus strictement spars.
Industries de traitement des dchets

331

Chapitre 4

Lopration de distillation doit fonctionner de manire logistique afin daccomplir la collecte


spare des produits prparer en fonction des critres de distillation. Cette coopration est
mise en uvre en pratique et a fait la preuve de son efficacit.
Rfrences bibliographiques[121, Schmidt et Institute for environmental and waste management,
2002], [150, TWG, 2004]

4.1.2.10

Emploi de personnel qualifi sur le site

Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. Dispositions gnrales : tout moment, loprateur dune installation de traitement de
dchets doit disposer dun personnel suffisant disponible, responsable et suffisamment
qualifi. Tout le personnel doit suivre une formation spcifique assortie dune
formation permanente.
b. Personnel de supervision : le personnel de supervision et tous les responsables de sections
dune installation de traitement de dchets doivent tre fiables et qualifis techniquement
et ils doivent disposer dune exprience pratique approprie. Les qualifications techniques
peuvent avoir t obtenues dans un cours suivi avec succs dans un tablissement
technique agr ou sous contrat, dans une universit de sciences appliques ou dans une
cole dingnierie. Lexpertise technique sera galement reconnue sur la base dune
formation comparable ou du nombre dannes dexprience pratique.
c. Autre personnel : le reste du personnel doit tre fiable et qualifi sur le plan technique.
Ses comptences techniques peuvent sappuyer, par exemple, sur des qualifications
formelles dans des secteurs tels que les services et llimination des dchets municipaux, sur
de nombreuses annes dexprience pratique ou sur une formation comparable.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Amliore les performances de linstallation en matire denvironnement. Il est essentiel
davoir un personnel qualifi et form dans les oprations de traitement des dchets, tant pour
les producteurs de dchets (tri, collecte, etc.) que pour loprateur de traitement de dchets. La
sret, la sant, la scurit et la protection de lenvironnement dpendent dune bonne gestion
de linstallation et refltent les qualifications des employs.
Effets multimilieux
Inconnus.
Donnes oprationnelles
Il sagit dun outil de gestion.
Applicabilit
Entirement applicable la totalit du secteur du traitement des dchets.
conomie
En rgle gnrale, le personnel qualifi est plus coteux. La mise en place de programmes de
formation (en interne ou sous-traits en externe) imposera des frais supplmentaires
loprateur.
Installations type
Les exemples sont nombreux dans le secteur. Il peut arriver que des dchets livrs provoquent
des problmes, il est donc avantageux que le personnel en charge soit averti des dchets
problmatiques. Toutefois, le personnel doit tre inform de toutes les matires qui peuvent
poser des problmes en cours de traitement. En fonction des machines utilises, il peut sagir de
pices particulirement volumineuses ou de certains composants tels que des mtaux. Si ce
personnel reste vigilant, il est possible de garantir un traitement quasi continu avec de faibles
fluctuations de qualit.
Rfrences bibliographiques[126, Pretz et al., 2003], [131, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]
332

Chapitre 4

4.1.3 Gestion des services publics ainsi que des matires premires
4.1.3.1 Dcomposition de la consommation et de la gnration dnergie par source
Description
Afin damliorer le systme dnergie dun point de vue environnemental, ce dernier doit tre
bien compris et faire lobjet de rapport complets. On trouvera ci-dessous certaines techniques
qui peuvent tre utilises :
a

rapporter les informations sur la consommation dnergie en termes dnergie fournie.


Ainsi, llectricit peut tre convertie en une consommation dnergie primaire en
appliquant des facteurs nationaux/rgionaux (par ex. au Royaume-Uni on utilise en gnral
un facteur de conversion de 2,6 pour lalimentation en lectricit publique). Le Tableau
4.8 prsente un format type de la prsentation de ces informations :
Source dnergie
Livre
(MWh)
Electricit*
Gaz
Combustibles liquides
Dchets
Autres ( spcifier
loprateur)

Consommation dnergie
Primaire
% du total
(MWh)

par

* spcifier la source

Tableau 4.8 : Rapport de la consommation dnergie [55, UK EA, 2001]


b. rapporter lnergie exporte partir de linstallation
c. fournir des informations sur les flux dnergie (par exemple diagrammes ou bilans
nergtiques) montrant comment lnergie est utilise dans lensemble du procd . Ces
informations peuvent permettre aux oprateurs de dfinir ou de calculer la consommation
en nergie spcifique de linstallation.
Avantages obtenus pour lenvironnement
valuation de la rduction des missions partir dun systme dnergie qui ne peut tre mis
en uvre quen tenant compte des missions actuelles gnres. La ventilation entre gnration
et consommation peut aider optimiser le lien entre ces derniers et donc optimiser lutilisation
des ressources en nergie.
Effets multimilieux
Lavantage de cette technique est parfois limit pour lenvironnement. En effet, il peut y avoir
une diminution de consommation dans une installation existante mais relativement limite ; par
ailleurs, il faut mettre dans la balance les efforts pour diminuer la consommation et une
ventuelle augmentation des missions issues du traitement.
Applicabilit
Entirement applicable dans lensemble du secteur du traitement des dchets. Toutefois, il
peut arriver (par ex. dveloppement historique de linstallation /du site, gestion de linstallation),
quil soit difficile de rattacher les consommations chaque traitement/procd isol mis en
uvre dans lensemble du procd de traitement des dchets. Ces rapports sont en gnral
raliss une fois par an ou tous les semestres. La frquence peut tre augmente si les types de
dchets traits sont plus varis.
Aspects conomiques
Les exigences sont le cot de base et un faible cot.
Industries de traitement des dchets

333

Chapitre 4

Agent moteur pour la mise en uvre


Rduire les dpenses en nergie.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [116, Irish EPA, 2003], [150, TWG, 2004], [153, TWG, 2005]

4.1.3.2 Utilisation de combustibles plus propres


Description
Les combustibles plus propres ont un impact direct sur les missions issues de la combustion
de ces combustibles. Les combustibles ayant une teneur plus faible en carbone, soufre ou
particules par unit dnergie gnreront moins dmissions. Cest le cas de lutilisation de
vhicules aliments au LPG ou llectricit. Lutilisation de combustibles plus propres peut
crer des conflits lorsque lnergie est rcupre partir de dchets (voir lutilisation de
dchets en qualit de combustible aborde dans la Section 4.1.3.3), car ils peuvent galement
gnrer, dans certains cas, des misssions plus importantes. Ces questions doivent tre
analyses au cas par cas.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Rduction principalement des missions de carbone, de soufre, doxydes dazote et de
particules.
Aspects conomiques
En rgle gnrale, les combustibles plus propres sont plus coteux.
Rfrences bibliographiques
[86, TWG, 2003], [116, Irish EPA, 2003], [150, TWG, 2004]

4.1.3.3 Utilisation des dchets en qualit de combustible


Description
Les dchets peuvent tre utiliss en qualit de combustible dans certaines installations de
traitement des dchets. La plupart de ces installations sont couvertes par le WID, par le BREF
sur lIncinration des dchets (BREF WI) et ne sont pas abordes ici. Toutefois, lutilisation des
gaz combustibles issus des installations de traitement des dchets (par ex. gaz denfouissement
et biogaz) et certains types de dchets dangereux (par ex. certaines fractions dhuiles usages)
ne sont pas couverts dans ces documents. Lors de lutilisation de ce type de combustible,
certaines techniques peuvent tre prises en compte :
a. la certification des brleurs, cest--dire attester quils assurent la combustion au niveau
requis
b. les rgles concernant les conditions acceptables pour la combustion peuvent inclure :
lentretien correct et lexploitation des brleurs pour assurer une combustion maximale
des contrles de la taille du brleur et du volume de lhuile brle
c. lutilisation de dispositifs de lutte contre la pollution attachs aux brleurs, la surveillance
des missions et llimination des cendres (voir Section 4.6).
Avantages obtenus pour lenvironnement
Utilise une ressource en gnral disponible sur site. Comme les normes exiges par la WID
(Division du confinement des dchets) sont plus strictes, lincinration de dchets gnre, en
rgle gnrale, des missions plus rduites.
Effets multimilieux
Dans certaines installations o le contrle est rduit, lincinration des dchets peut augmenter
les missions de certaines substances.
Aspects conomiques
334

Chapitre 4

En rgle gnrale, les combustibles issus des dchets sont meilleur march que les combustibles
classiques. Un contrle ventuel pour les petits brleurs dhuile usage serait, par exemple, de
spcifier un maximum dmission en contaminants pour les brleurs. Ceci exigerait que ceux qui
brlent leurs huiles usages testent leurs missions dans lair pour sassurer quils ne
dpassent pas les niveaux prconiss. Cela risque de savrer moins efficace et plus coteux que
linstallation de contrles des intrants. Dans le cas de faibles quantits dhuiles usages utilises
en qualit de combustible, tester leurs missions dans lair est plus difficile et plus coteux que
le test dune entre dhuile et si les missions dpassent certains seuils, les dommages
risquent dintervenir avant de pouvoir arrter le brleur. Pour des brleurs de taille plus
rduite, le cot des contrles en sortie peut vraisemblablement annuler lavantage financier de la
combustion des huiles usages compare dautres combustibles. Les contrles en sortie pour
llimination des cendres doivent rechercher comment et ventuellement o les cendres peuvent
tre limines en toute scurit.
Agent moteur pour la mise en uvre
Lincinration des dchets est couverte par la Directive 2000/76/EC.
Installations type
Les installations de rgnration des huiles usages utilisent comme combustible, par exemple,
les fractions lgres issues de la distillation des huiles usages. Lpuration-lavage des fumes
de combustion avec de la soude caustique peut tre ncessaire pour rduire les missions de gaz
acide provenant dune installation de traitement des huiles usages. Le stripping de leau de
procd permet dliminer le H2S, les fumes tant achemines dans les appareils de production
de chaleur industrielle pour la destruction thermique puis dans lair via le systme de lavagepuration des effluents gazeux.
Avec les brleurs plus volumineux de tout combustible, un quipement de contrle de pollution
doit dj tre en place et nombre dentre eux doivent galement surveiller leurs missions, car
on estime que les effets potentiels en cas de dysfonctionnement sont importants.
Rfrences bibliographiques
[14, Ministry for the Environment, 2000], [42, UK, 1995], [116, Irish EPA, 2003], [150, TWG, 2004]

4.1.3.4 Mesures en vue damliorer lefficacit nergtique


Description
Certaines techniques applicables pour augmenter lefficacit nergtique des installations de
traitement des dchets sont numres ci-dessous :
a. prparation dun plan defficacit nergtique qui value les cots et les avantages des
diffrentes options en matire dnergie
b. intgration des techniques de gestion de lnergie dans lensemble du systme de
management environnemental, y compris la surveillance des flux dnergie et le ciblage
des secteurs dans lesquels des rductions doivent tre ralises
c. recours la cognration (CHP)
d. application de mesures dexploitation, dentretien et de gestion pour les installations de
consommation dnergie les plus pertinentes, telles que :
climatisation, systmes de rfrigration et de refroidissement du procd (fuites,
joints, contrle de temprature, entretien vaporateur/condenseur)
fonctionnement des moteurs et des entranements (par ex. moteurs haut rendement)
systmes de gaz comprim (fuites, procdures dutilisation)
systmes de distribution de vapeur (fuites, piges, isolation)
chauffage des locaux et systmes deau chaude
lubrification pour viter les pertes dues aux frictions importantes (par ex. lubrification
par brouillard d'huile)
entretien des chaudires, par exemple, optimisation de lair en excs
Industries de traitement des dchets

335

Chapitre 4

autre entretien concernant les activits de linstallation


revue rgulire des exigences pour les quipements
rduction des dversements et des fuites en utilisant des gouttires. La plupart des
dversements seront lavs et vacus dans les intercepteurs principaux du site.
e. utilisation de techniques qui rduisent la consommation dnergie et, par consquent,
diminuent les missions directes (chaleur et missions partir de gnration sur site) et
indirectes (missions partir dune centrale lectrique distante). Par exemple, techniques
couvrant :
lisolation des btiments
lutilisation dun clairage du site faible consommation spcifique
lentretien des vhicules
une implantation efficace de linstallation pour rduire les distances de pompage
une optimisation des phases des moteurs lectroniques
la valorisation de la chaleur
le contrle de la dsactivation de lquipement, si cela ne prsente pas de danger,
lorsquil nest pas utilis
la rduction au minimum des dplacements de vhicules sur le site et la coupure des
moteurs lorsquils ne sont pas utiliss.
f. application de techniques de base, conomes, physiques pour viter les inefficacits
grossires ; notamment lisolation, les mthodes de confinement (par exemple, joints
et portes fermeture automatique) et viter les rejets inutiles deau ou dair chauffs (par
exemple, en installant des systmes de contrle simples)
g. application des techniques defficacit nergtique aux services du btiment
h.

rglage du temps de fonctionnement de lquipement forte consommation en nergie aux priodes hors
pointe

dfinition et calcul de la consommation spcifique en nergie de lactivit (ou des


activits), dfinition des indicateurs de performance clefs sur une base annuelle (par ex.
MWh/tonne de dchets traits). Par exemple, en fonction de la consommation dnergie
primaire pour les produits ou intrants en matire premire qui concident le plus
troitement possible avec lobjectif principal ou la capacit de production de
linstallation
j
rduction au minimum des missions issues des moteurs diesel
k. utilisation du gaz denfouissement pour produire de llectricit et de la chaleur
l. ralisation dune tude dnergie en vue didentifier des opportunits dautres conomies
dnergie
m. utilisation de la chaleur des fours et des moteurs pour le traitement de va porisation,
le schage et les activits de prchauffage
n. slection des dchets appropris traiter dans linstallation. En rgle gnrale, les
installations qui ne sont pas conues pour traiter un certain type de dchets consomment
plus dnergie lorsquelles traitent ce type de dchets.
i.

Avantages obtenus pour lenvironnement


Un plan defficacit nergtique peut tre rsum sous un format similaire lexemple cidessous, en Tableau 4.8, avec les informations lappui donnes par toute procdure
dvaluation mise en uvre. Le plan doit sassurer que loprateur a pris en compte toutes les
techniques pertinentes.
conomies en
CO2 (tonnes)
Annuel Dure de
vie
Centrale de cognration 13 500
135 000
7 MW
Moteur fort rendement
2
14
Air comprim
5
n.a.
Efficacit nergtique
option

Tableau 4.9 : conomies de CO2 ralises grce lintgration de techniques ayant une
bonne efficacit nergtique
[55, UK EA, 2001]
336

Chapitre 4

Lutilisation dun plan defficacit nergtique et le passage des combustibles plus propres
peuvent rduire la consommation dnergie et les missions dans lenvironnement dues
lemploi de cette nergie. Une augmentation de lefficacit nergtique des chaudires et des
radiateurs rduit les missions de COV, grce une combustion plus complte et une
rduction des pertes de combustibles.
Donnes oprationnelles
En rgle gnrale, lemplacement de lamlioration lintrieur de linstallation de traitement
de dchets existante dpend de linstallation existante.
Applicabilit
Entirement applicable. Toutefois, dans des installations o plusieurs activits de traitement
de dchets sont mises en uvre, la consommation dnergie peut tre difficile attribuer
chacune des activits car le systme dnergie utilise, en rgle gnrale, une approche intgre.
Ces techniques sont appliques de manire plus approfondie aux gros consommateurs
dnergie. Pour les industries forte consommation dnergie, lapplication de techniques
defficacit nergtique au service des btiments ne peut avoir quun impact mineur et ne doit
pas distraire les efforts des principales questions dnergie. Toutefois, elles peuvent trouver
une place dans le programme damlioration, notamment lorsquelles comptent pour plus de 5 %
de la consommation totale en nergie.
Aspects conomiques
En gnral, les systmes faible consommation spcifique ont des cots dinvestissement plus
levs. Toutefois, leurs frais de fonctionnement sont en gnral infrieurs (ou les recettes
suprieures). Les installations existantes auront souvent des frais suprieurs ceux des
nouvelles installations. Le Tableau 4.10 montre certains exemples.
Option
nergtique

efficacit

Centrale de cognration
7MW
Moteur rendement lev

NPV
Milliers d

2 058

NPV/CO2 conomiss
/tonne
15

0,7
52,5
5
Air comprim
n.a.
n.a.
A titre indicatif seulement, fond sur lanalyse cots-avantages.
Tableau 4.10 : conomie dgage par lintgration de diffrentes techniques damlioration
de lefficacit nergtique
[55, UK EA, 2001]
Lamlioration de lefficacit nergtique doit tre value en tenant compte des frais engags
pour y arriver. Le traitement des dchets consomme une certaine sorte dnergie (lectricit,
vapeur, etc.) et la possibilit de diminuer la consommation dans une installation existante peut
parfois tre assez limite. Les efforts ncessaires peuvent alors ne pas tre justifis sur le plan
conomique ou de lenvironnement.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [66, TWG, 2003], [116, Irish EPA, 2003], [132,
UBA, 2003], [150, TWG, 2004], [153, TWG, 2005]

4.1.3.5 Choix de la matire premire

Industries de traitement des dchets

337

Chapitre 4

Description
Cette section traite du choix et de la substitution des matires premires utilises.
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. identifier les matires premires et auxiliaires, les autres substances et leau dont on envisage
lutilisation. Ceci implique de dresser une liste de tous les matriaux utiliss (y compris des
informations gnriques sur les matriaux ; il est noter que le groupement des matires
dun type similaire convient en gnral au lieu dnumrer toutes les alternatives
commerciales utilises) qui sont susceptibles davoir un impact important pour
lenvironnement, notamment :
la composition chimique des matires, le cas chant
les quantits utilises
le destin du produit ( savoir les pourcentages approximatifs qui vont dans chaque
milieu et dans le produit)
limpact sur lenvironnement lorsquil est connu (par exemple dgradabilit,
potentiel de bioaccumulation, toxicit pour certaines espces)
toutes les matires premires alternatives raisonnablement praticables qui peuvent
avoir un impact moindre pour lenvironnement (cest--dire lapplication du principe
de substitution).
b. justifier (par exemple, en fonction des missions, de la qualit des produits et des raisons
conomiques) la poursuite de lutilisation de toute substance pour laquelle il y a une
alternative moins dangereuse
c. maintenir un inventaire dtaill des matires premires utilises sur le site
d. mettre en uvre des procdures de revue rgulire des nouveaux dveloppements en
matires premires et lutilisation rgulire de toute matire adapte qui est moins
dangereuse
e. avoir en place des procdures dassurance qualit pour le contrle de la teneur en matires
premires
f. remployer la chaux use venant des systmes de rduction des gaz acides des incinrateurs
par injection de chaux
g. remployer les acides rsiduels puissants dans les traitements o lacide est ncessaire.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Ces mesures peuvent :

rduire lutilisation de produits chimiques et autres matires.


remplacer des matires moins nocives par des matires qui peuvent facilement tre
rduites et qui, une fois rduites, peuvent donner des substances qui, en elles-mmes,
sont plus faciles traiter
aider mieux comprendre le destin des sous-produits et des contaminants et leur
impact sur lenvironnement
tre considres comme une option prfre pour certains dchets acides, mais
dpend du volume et de la contamination des dchets.

Effets multimilieux
Possibles, par exemple dans le remploi de la chaux use, il convient de faire attention au niveau
des mtaux et de la contamination organique ventuellement prsents.
Donnes oprationnelles
En raison de la nature des procds de traitement des dchets, la consommation de matires
premires est influence par la variation des dchets entrants. Par ailleurs, dans certains cas,
la substitution de matire par des dchets nest pas possible. Ainsi, la chaux brute prsente une
alcalinit nettement suprieure la chaux usage, il est donc ncessaire davoir des volumes
plus importants de chaux usage. Ceci donne donc des limites la taille de la cuve du racteur.
Il faut donc appliquer une extrapolation similaire pour les rservoirs de mlange destins
produire la solution de chaux.
Applicabilit
338

Chapitre 4

La porte pour minimiser limpact potentiel sur lenvironnement de lemploi de matires


premires est parfois limite en termes de quantit utilise (minimisation des dchets) ou de
leur nature (par exemple, prsence de contaminants, utilisation dalternatives moins nocives).
Agent moteur pour la mise en uvre
Raisons conomiques et environnementales. Il existe un march pour les acides mlangs ou
reconcentrs (>70 % m/m). On peut utiliser des acides 50 % m/m, mme si cela implique un
plus grand apport en nergie. La progression de ce march devrait tre de lordre de 20 30 %
de la plage des acides.
LAnnexe IV de la Directive IPPC indique que lors de la dtermination des MTD, en rgle
gnrale et dans certains cas spcifiques , il faut envisager lutilisation de technologies faible
production de dchets et de substances moins dangereuses, le recyclage, si possible, des
substances gnres et des dchets.
Installations type
On trouvera ci-dessous les substitutions de matires premires dont lapplication est envisage
au Royaume-Uni :
Matire
Substitut possible
premire
Hydroxyde
de Nutiliser que du NaOh sans mercure 1
sodium
Nutiliser que des produits entirement
Dsmulsifiants
biodgradables avec des produits de dgradation
connus
1

Les producteurs industriels de NaOH estiment que la teneur en mercure du NaOH sans
mercure doit tre infrieure 50 g/kg

Tableau 4.11 : Exemples de substitution de matire premire


[55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003]
La conception des usines physico-chimiques permet de sparer une quantit maximale de
produits recyclables avec une utilisation minimale de matires auxiliaires. La consommation des
matires auxiliaires est ramene au minimum sil est possible dutiliser les dchets liminer
(cest--dire traiter les dchets avec des dchets) au lieu de recourir des matires fabriques.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [121, Schmidt et Institute for environmental and waste
management, 2002], [150, TWG, 2004]

4.1.3.6 Techniques visant rduire la consommation deau et viter la


contamination de cette dernire
Description
Lutilisation de leau doit tre rduite dans le cadre des critres des MTD en vue de prvenir
ou de rduire les missions et doit en accord lutilisation prudente de leau en tant que
ressource naturelle. Le BREF Systmes communs de traitement et de gestion des eaux et des
gaz rsiduels analyse certaines informations gnrales sur ces questions. On trouvera cidessous des exemples de techniques prendre en compte pour le secteur du traitement des
dchets :
a. la mise en uvre daudits rguliers de leau, en vue de rduire la consommation
deau et de prvenir la contamination de cette dernire. Un bon audit de leau fait appel
aux lments suivants :
Industries de traitement des dchets

339

Chapitre 4

b.
c.

d.
e.

f.

g.

h.
i.

la production dorganigrammes et de bilans massiques de leau pour toutes les activits


utilisant cette dernire
ltablissement dobjectifs defficience de leau en comparaison avec les directives du
secteur ou, lorsque cela nest pas possible, avec les jalons nationaux
lutilisation de techniques danalyse pinch de leau ou dautres techniques
doptimisation de leau
lutilisation des informations ci-dessus pour identifier et valuer les opportunits dune
rduction de lutilisation de leau afin de pouvoir prparer un plan daction pour la
mise en uvre des amliorations, en fonction dun calendrier donn.
lutilisation de techniques efficaces en eau, la source
le recyclage de leau dans le procd. Les options possibles sont alors :
recycler leau lintrieur du procd dont elle provient, si besoin en la traitant au
pralable. En cas dimpossibilit, elle peut tre recycle dans une autre partie du
procd qui exige une eau de moindre qualit.
identifier la porte pour remplacer leau issue de sources recycles en identifiant les
exigences de qualit deau associes chaque emploi. Les flux deau moins
contamine, par exemple les eaux de refroidissement, doivent tre maintenus spars
sil y a possibilit de les rutiliser, mme aprs une certaine forme de traitement.
le rejet spar des eaux de surface et des eaux de toit non contamines qui ne peuvent tre
utilises
en fin de compte, la mise en uvre dune certaine forme de traitement des eaux
rsiduaires. Toutefois, dans de nombreuses applications, le meilleur traitement classique
des effluents produit une eau de bonne qualit qui peut tre utilisable directement dans le
procd ou lorsquelle est mlange avec de leau frache. Si la qualit des effluents
traits peut varier, ils peuvent tre recycls de manire slective lorsque la qualit est
adquate et revenir au rejet lorsque la qualit tombe en dessous de ce que le systme peut
tolrer. Loprateur de traitement des dchets peut identifier quel endroit les eaux
traites venant de la station dpuration des effluents peuvent tre utilises et justifier l
o elles ne le peuvent pas. Le cot de la technologie membranaire continue diminuer
au point quelle peut dsormais tre applique des flux de procds individuels ou
aux effluents finaux venant dune station de traitement des effluents
le remplacement de la station de traitement des effluents, entranant une nette rduction du
volume des effluents. Toutefois, un flux deffluents concentrs persistera mais, lorsquil
est suffisamment rduit et plus particulirement lorsque de la chaleur rsiduelle est
disponible pour un traitement ultrieur par vaporation, on peut obtenir un systme
effluent zro
la rduction au minimum de leau utilise dans le nettoyage et le lavage (sous rserve de
limpact sur les missions de poussire) en :
aspirant, grattant ou pongeant, de prfrence au nettoyage au jet
valuant la porte de la rutilisation de leau de lavage
utilisant des contrles de dclencheur sur tous les jets, les lances et lquipement de
lavage
le rejet des eaux de pluie dans des sparateurs
la mise sous abris de certaines parties du site pour viter la contamination des eaux de
pluie (par ex. pour la station traitement des dchets principale)

j.

la protection des systmes pour viter que des dversements liquides et solides ne soient rejets
directement dans les cours deau ou dans lgout

k.

lidentification et, si possible, la quantification des missions fugitives importantes deau


provenant de toutes les sources pertinentes, y compris en estimant la proportion totale
dmissions fugitives pour chaque substance
lapplication des techniques suivantes aux structures souterraines :
tablir et enregistrer lacheminement de tous les gouts de linstallation et des
canalisations souterraines
identifier toutes les fosses et les cuves de stockage souterraines
appliquer des systmes dingnierie pour sassurer que les fuites (par ex. partir des
conduites) sont minimises et que lorsquelles interviennent, elles sont facilement
dtectes, particulirement lorsquelles impliquent des substances dangereuses

l.

340

Chapitre 4

m. fournir, en particulier, un confinement secondaire et/ou une dtection des fuites pour
ces canalisations, fosses et cuves de stockage souterraines tablir un programme
dinspection et dentretien pour toutes les structures souterraines, par exemple, des tests
de pression, des tests de fuite, des contrles dpaisseur des matriaux lapplication des
techniques suivantes aux structures en surface :
dcrire en dtail la conception (les informations pertinentes peuvent inclure,
selon le cas : les capacits, les paisseurs, les distances, les matriaux, la permabilit,
la puissance/le renfort, la rsistance aux attaques chimiques, les procdures dinspection
et dentretien, les procdures dassurance qualit des constructions) et les conditions des
surfaces de tous les secteurs oprationnels
avoir en place un programme dinspection et de maintenance des surfaces
impermables et des bordures de rtention
justifier pourquoi les secteurs oprationnels nont pas t quips de :
surface impermable
bordures de rtention de dversement
joints de construction tanches
raccord un systme dvacuation scell
n. lapplication des techniques aux merlons mentionns en Section 4.1.4.4.
Avantages obtenus pour lenvironnement
La rduction de la consommation en eau peut tre un objectif environnemental (ou conomique)
valide en soi. Par ailleurs, du point de vue de la rduction des missions polluantes, toute eau
qui traverse un procd industriel est dgrade par lajout dlments polluants et, par
consquent, la rduction de leau utilise prsente des avantages distincts, notamment :

les avantages associs au procd tels quune rduction des besoins en nergie pour le
chauffage et le pompage de leau
la rduction de la consommation deau diminue la dissolution de polluants dans leau
entranant, son tour, une rduction de la gnration de boues dans linstallation de
traitement des effluents
la mise en uvre dun calcul de bilan massique de leau peut, en gnral, rvler en quels
points il y a une marge pour introduire des rductions de consommation.

Applicabilit
En rgle gnrale, ceci fait partie dun Systme de management environnemental intgr
(Section 4.1.2.8) dans linstallation. Certaines de ces techniques ne sont appliques qu des
installations de traitement des dchets complexes en vue didentifier les opportunits pour
optimiser le remploi et pour minimiser lutilisation de leau.
Certaines restrictions dapplicabilit peuvent concerner les techniques mentionnes ci-dessus
lorsque les rejets deau sont continus ou se font avec discontinuit et dans le cas o la station
dpuration des eaux rsiduaires est installe sur site ou hors site.
Aspects conomiques
Cette technique peut tre favorise par certains encouragements conomiques :

rduire la taille ncessaire dune (nouvelle) station dpuration des eaux rsiduaires
rduire les cots lorsque leau est rutilise en interne, achete un tiers ou limine chez
un tiers.

Agent moteur pour la mise en uvre


Encouragements conomiques pour rduire la gnration deau rsiduaire et la consommation
deau. Dans certains pays de lUnion europenne, des systmes dencouragement sont en place
en vue de favoriser une rduction de la consommation deau.

Industries de traitement des dchets

341

Chapitre 4

Installations type
Frquente utilisation dorganigrammes et de bilans massiques de leau. Certains sites disposent
de sparateurs souterrains, de rservoirs de stockage, de rservoirs de mlange et de
canalisations et il peut tre difficile de voir comment dterminer lintgrit de lensemble de ces
lments. Des missions vers le terrain sous-jacent manant de toutes ces installations seraient
en gnral traites comme des rejets notifier. Certaines installations ont indiqu quil est
possible de rduire jusqu 90 % de la consommation deau.
Rfrences bibliographiques
[54, Vrancken et al., 2001], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003],
[150, TWG, 2004]

4.1.4 Stockage et manutention


Cette section couvre les techniques prendre en compte dans la dtermination des MTD pour les
activits de stockage et de manutention dans une installation de traitement des dchets.
Toutefois, il convient de souligner quun BREF horizontal intitul missions dues au
stockage est disponible et donne des informations dtailles ce sujet.

4.1.4.1 Techniques gnriques appliques au stockage des dchets


Description
Certaines techniques comportent les oprations gnrales suivantes :
a. spcifier les procdures de stockage lorsque les vhicules transportant des dchets
doivent tre parqus la nuit ou les jours fris alors que le site risque de rester sans
surveillance
b. implanter les aires de stockage lcart des cours deau et des primtres sensibles de
manire liminer ou rduire la double manutention des dchets lintrieur de
linstallation
c. marquer et signaler clairement dans les aires de stockage la quantit et les
caractristiques dangereuses des dchets qui y sont stocks
d. noncer par crit, de manire claire et sans ambigut, les besoins totaux en capacit de
stockage du site ainsi que la mthode utilise pour calculer les volumes qui y sont
conservs en fonction de ce maximum. La capacit maximale indique des aires de
stockage ne doit pas tre dpasse.
e. vrifier que linfrastructure de drainage de laire de stockage peut contenir tous les
coulements contamins et que les drainages de dchets incompatibles ne peuvent pas
entrer en contact les uns avec les autres
f. maintenir tout moment un accs dgag pour les vhicules (par exemple, chariot
lvateur) et les pitons sur lensemble de laire de stockage de sorte que le transport des
conteneurs ne dpende pas de lenlvement dautres qui peuvent bloquer laccs, sauf dans
le cas de fts qui sont sur une mme range.
g. utiliser une zone ddie/entrept pour trier et reconditionner les laboratory smalls . Une
fois que les dchets ont t tris en fonction de leur classification de danger, en tenant
dment compte de tout problme dincompatibilit potentielle et quils ont t
reconditionns, ces fts nont plus tre stocks lintrieur du secteur rserv aux
laboratory smalls , ils peuvent et doivent tre vacus vers laire de stockage
approprie.
h. envisager de manire attentive la conception optimale des rservoirs et des cuves en
tenant compte, dans chacun des cas, du type de dchets, de la dure de stockage, de la
conception du rservoir global et du systme de mlange afin dviter laccumulation de
boues et de faciliter le lavage. Les cuves de stockage et de traitement doivent tre laves
rgulirement.
i. sassurer que toutes les connexions entre les cuves peuvent tre fermes par le biais
de vannes adaptes. Les tuyaux de trop plein doivent tre dirigs vers un systme de
drainage confin qui peut tre la zone dlimite par des murs de protection adquats ou
vers une autre cuve, sous rserve que des mesures de contrle adquates soient en place.
342

Chapitre 4

j.

k.
l.
m.
n.
o.

quiper les cuves et les rservoirs de systmes de rduction adapts ainsi que dalarmes
de niveau haut visuelles et sonores. Ces systmes doivent tre suffisamment robustes et
entretenus rgulirement pour viter laccumulation de mousses et de boues affectant la
fiabilit des jauges.
sassurer que les cuves de stockage contenant des dchets inflammables ou fortement
inflammables satisfont les exigences spciales
de prfrence acheminer les canalisations hors sol, toutefois si les canalisations sont
enterres, elles doivent tre contenues par des canaux dinspection adapts
remplacer les cuves enterres ou partiellement enterres sans confinement secondaire, par
exemple, double paroi avec dtection de fuite, par des structures hors sol
quiper les silos de systmes de rduction, de dispositifs de surveillance de niveau et
dalarmes de niveau haut
veiller incorporer des systmes dextraction pour les trmies de stockage afin de rduire
les particules ou humidifier par pulvrisation.

p.

localiser les cuves de stockage en vrac sur une surface tanche qui est rsistante au
produit qui y est stock. Les cuves doivent avoir des joints de construction scells
lintrieur dune zone dlimite par des murs de protection avec une certaine capacit. On
trouvera ci-aprs certains exemple de volumes de capacit appliqus : au moins 110 %
(autres 100 %) du rcipient le plus important ou 25 % (autres 50 %) du volume total du
rservoir lintrieur du merlon.

q.

vrifier que les structures de support des cuves, les conduites, les flexibles et les raccords sont rsistants
aux substances qui sont stockes (et aux mlanges des substances)

r.

ne pas utiliser de cuve au-del de la dure de vie thorique spcifie, sauf si les cuves sont
inspectes des intervalles rguliers et si des archives crites sont conserves pour prouver
quelles restent adaptes lobjectif et que leur intensit reste intacte
s. connecter, lorsque le traitement de lhuile est un procd de prtraitement lintrieur dune
unit de traitement chimique, lespace vide au-dessus des cuves de sdimentation dhuile
lchappement global du site et aux purateurs-laveurs. Sur certains sites des systmes
de ventilation dchappement locaux permettent dquilibrer le dplacement dair
lors du chargement/dchargement des camions-citernes.
t. stocker les dchets liquides organiques (par ex. avec un point dclair infrieur
21 C) dans une atmosphre azote pour quils restent inertes. Chaque rservoir de
stockage est mis dans une zone de rtention tanche et est quip dun indicateur de
niveau. Les effluents gazeux provenant des vents sont collects et traits.
u. couvrir les installations de stockage de solides lair libre qui peuvent gnrer des particules
avec des toiles en polymre
v. prvoir un nombre appropri de rservoirs pour les diffrents types de flux entrants et
sortants
w. quiper certains ou lensemble des rservoirs de sorties diffrentes hauteurs du rservoir
pour pouvoir vacuer certaines couches
x. traiter sparment les flux de dchets contenant des COV et en utilisant des installations
rserves ces flux de dchets
y. prvoir des mesures pour viter laccumulation de boues au-dessus dun certain niveau et
lapparition de mousses qui peuvent affecter ces mesures dans les rservoirs de liquides,
par ex. en contrlant rgulirement les rservoirs, en aspirant les boues dpuration
pour les soumettre un traitement appropri ultrieur et en utilisant des agents
antimousse
z. quiper de limnimtres et dalarmes les rservoirs et les cuves de systmes de rduction
lorsquil y a un risque dmissions volatiles. Ces systmes doivent tre suffisamment
robustes (par ex. capables de fonctionner en prsence de boues dpuration et de mousses)
et rgulirement entretenus.
On trouvera ci-aprs certaines techniques gnriques de rduction des odeurs lies au stockage :
aa.
bb.

optimiser le dlai de contrle et la temprature dans les procds de sdimentation


contrler le dcantage des couches de sdimentation par une valuation visuelle des
chantillons provenant des diffrents niveaux

Industries de traitement des dchets

343

Chapitre 4

cc.
dd.
ee.

manipuler les produits odorants dans des cuves de rduction adquates entirement
fermes
stocker les fts et les conteneurs de matires odorantes dans des btiments ferms
stocker les dchets acides et alcalins qui peuvent tre utiliss dans le traitement des
odeurs dans une srie de silos, puis les utiliser pour crer un bilan optimal dacides et de
bases dans des super-citernes (ou units plus petites).

Avantages obtenus pour lenvironnement


Le stockage appropri et sr des dchets aide rduire les missions fugitives (par ex.
COV, odeurs, poussires) et les risques de fuites. Un stockage spar est ncessaire pour
viter des incidents la suite de la raction entre des substances incompatibles et en tant que
moyen pour viter lescalade en cas dincident.
Une certaine justification de la technique p (voir description ci-dessus) pour un volume de
110 % est celle qui tient compte de laccumulation des chutes de pluie avec le merlon.
Installations type
Les sites qui stockent des dchets organiques avec une certaine teneur en solvant tendent avoir
un systme de filtre au charbon pour contrler les rejets dans lair et surveiller le gaz en sortie.
Certains COV peuvent tre renvoys en solution par le biais de laveurs aqueux ou de laveurs
dhuile minrale alors que dautres COV peuvent tre pigs dans des filtres charbon actif.
Les rservoirs toit sont frquents pour le stockage de matires contenant des produits ayant une
forte pression vapeur. Un quipement spcial est ncessaire lors du stockage de produits
fortement inflammables. Des prcautions spciales sont en gnral adoptes afin dviter des
fuites et des dversements sur le sol qui pourraient polluer le sol et les eaux souterraines ou
permettre au produit de pntrer les eaux de surface. Certains sites ont des systmes
dquilibrage (avec du gaz dazote) pour rduire le dplacement dair lorsquils remplissent
les rservoirs. On procde la pressurisation des rservoirs et lquilibrage de tous les
rservoirs de stockage utiliss dans un procd de rgnration. La quantit de dplacement
mettre latmosphre durant le transfert du contenu est minimise dans certains cas par le
raccordement de conduites de mise latmosphre. Voir un exemple dans la Figure 4.1 cidessous.

Figure 4.1 : Systme de pressurisation de rservoirs dans un dispositif de stockage utilis dans
une installation de rgnration des huiles usages [36, Viscolube, 2002]
Une installation de lUnion europenne a pressuris tous les rservoirs de stockage des
matires en entre et de matires intermdiaires du procd. Les seuls rservoirs qui ne sont pas
344

Chapitre 4

pressuriss sont destins au gasoil (diffrents types) et leau. Une autre installation de lUnion
europenne a pressuris tous les rservoirs de stockage des matires en sortie et de matires
intermdiaires du procd. Les piges de COV et dodeurs des rservoirs de stockage sont
communs dans de nombreuses raffineries pour huiles usages. Ce type dinstallation est
galement commun pour la prparation de combustible issu des dchets organiques liquides.
Rfrences bibliographiques
[30, Eklund et al., 1997], [36, Viscolube, 2002], [50, Scori, 2002], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie
Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [116, Irish EPA, 2003], [121, Schmidt et Institute for
environmental and waste management, 2002], [122, Eucopro, 2003], [126, Pretz et al., 2003],
[128, Ribi, 2003], [150, TWG, 2004], [153, TWG, 2005]

4.1.4.2 Techniques pour le stockage de fts et autres dchets mis en conteneurs


Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. stockage des dchets conteneuriss sous couvercle. Ceci peut galement tre appliqu
tout conteneur qui est stock en attendant lchantillonnage et le vidage des conteneurs.
Une ventilation adquate doit tre prvue dans les zones couvertes. Lair est trait avant
dtre libr en fonction du type de contamination le cas chant (voir Section 4.6).
b. stockage des conteneurs avec des couvercles bien ferms, des bouchons et/ou des vannes
fixes et en place
c. maintien de la disponibilit et de laccs aux aires dentreposage abrites et protges de
la chaleur et de la lumire directe du soleil pour les conteneurs contenant des substances
dont on sait quelles sont sensibles la chaleur et la lumire
d. strict respect des rglementations lies aux aires dentreposage pour des conteneurs
contenant des dchets inflammables ou fortement inflammables, car ces aires sont
fortement rglementes
e. traitement des conteneurs en sen tenant strictement aux instructions prconises. Ces
instructions doivent inclure le lot qui doit tre trait et le type de conteneurs ncessaires pour
contenir tous les rsidus
f. application dune ventilation positive ou maintien de laire de stockage en dessous de la
pression atmosphrique
g. utilisation de zones couvertes paroi ouvrante
h. utilisation dun clairage anti-dflagrant
i. empiler deux fts au maximum lun au-dessus de lautre en vrifiant toujours quun
espace daccs permettant une inspection est rserv de tous les cts. C'est--dire
quatre fts de 205 litres sur une palette, un maximum de deux fts de 205 litres empils
par range
j. stockage des conteneurs de sorte que les fuites et les dversements ne puissent schapper
au-dessus des murs de protection ou du bord de laire de drainage scelle
k. avoir une petite unit de groupage conue pour permettre de dcanter les laboratory
smalls dans un lait de chaux dans des fts de 205 litres avant llimination dans lunit de
traitement. On raccordera une hotte place au-dessus du ft un systme dchappement et
un filtre a charbon actif. Le systme nest pas tanche lair car loprateur doit pouvoir
vider les bouteilles dans le conteneur, mais il peut prvoir un systme simple permettant
destimer les rejets lair durant le dcantage des solvants un cot minimum.
l. production et respect des procdures crites pour le tri et le conditionnement des
laboratory smalls
m. viter de stocker des substances incompatibles dans le mme ft/conteneur (par ex.
laboratory smalls )
n. utilisation dentrepts/aires de stockage ddis pour trier et reconditionner les laboratory
smalls
o. aprs le tri des dchets en fonction de la classification de danger, en tenant dment compte
des problmes dincompatibilit potentielle et de reconditionnement, vrification que ces
fts ne sont pas stocks lintrieur de la zone rserve aux laboratory smalls mais
sont retirs dans laire de stockage approprie

Industries de traitement des dchets

345

Chapitre 4

p. lorsque les laboratory smalls sont dcants dans des conteneurs plus importants, le
faire dans un btiment ferm avec un systme de ventilation et de traitement dair
dchappement et un systme de mur de protection sans vacuation
q. stockage des fts et des conteneurs, y compris des dchets dangereux dans des bassins qui
sont impermables et ont une double construction
r. stockage des conteneurs entirement ferms, tels que des conteneurs intermdiaires pour
produits en vrac et des conteneurs plus volumineux, qui peuvent tre stocks lextrieur
des halls, sur un sol dont la surface est protge.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le stockage sous abri des dchets mis en fts prsente lavantage de rduire la quantit
potentiellement contamine qui peut tre produite en cas de dversement et de prolonger la
dure de vie utile du conteneur. Certaines des techniques prsentes vitent galement des
missions qui pourraient se produire si des substances incompatibles susceptibles de ragir les
unes avec les autres. viter la contamination des sols est un autre avantage.
Effets multimilieux
Remarque concernant la technique a (voir description ci-dessus) : une ventilation laide de
mise latmosphre des parois ou des toits ou par la construction relle, par exemple, hangar
agricole ouvert, est considr comme une dilution des missions dans lair.
Donnes oprationnelles
La manutention est en gnral plus complique dans les zones couvertes que dans les zones
non couvertes. Il peut physiquement tre impossible de stocker certains conteneurs de grandes
dimensions sous abri. Les installations doivent galement prendre en compte les exigences
daccs pour la lutte incendie.
Applicabilit
Remarque concernant la technique a : il nest pas ncessaire de stocker sous abri tous les
dchets mis en conteneur. En gnral, cette technique ne concerne pas les dchets et les
conteneurs qui ne sont pas sensibles la lumire, la chaleur lgre, aux tempratures
ambiantes extrmes ou la pntration deau. Dans ces circonstances, pour assurer une
protection efficace de lenvironnement, il suffira dentourer les aires dentreposage dun mur de
protection et de confiner/traiter les eaux de ruissellement.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004], [152, TWG,
2004], [153, TWG, 2005]

4.1.4.3 Techniques en vue damliorer lentretien du stockage


Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. mise en place de procdures pour linspection et lentretien rguliers des aires
dentreposage, y compris des fts, cuves, chausses et merlons. Les inspections doivent
accorder une attention particulire tous signes dendommagement, de dtrioration et de
fuite. Les actions menes doivent tre consignes dans des archives. Remdier aux dfauts
dans les meilleurs dlais. Si la capacit de confinement ou la capacit du merlon, de la
fosse ou de la chausse est compromise, les dchets doivent alors tre retirs en attendant
que les rparations soient effectues.
b. mise en uvre dinspections quotidiennes de ltat des conteneurs et des palettes et tenue
darchives crites relatives ces inspections. Si lon constate quun conteneur est
endommag, quil fuit ou quil est dtrior, prendre les mesures pour mettre le ft dans
un surft ou pour transposer le contenu dans un autre conteneur. Les palettes
endommages au point de compromettre la stabilit des conteneurs doivent tre remplaces.
Lutilisation de pellicules rtractables en plastique doit se limiter assurer une
stabilit secondaire pour le stockage de fts/conteneurs en plus de lutilisation dune
palette dans un tat appropri.
346

Chapitre 4

c. mise en place et respect dune inspection programme de routine des rservoirs et des
cuves de mlange et de raction, avec test priodique de lpaisseur. Si des
endommagements ou dtriorations sont dtects, le contenu doit tre transfr dans un
autre dispositif de stockage appropri. Ces inspections doivent tre mises en uvre de
prfrence par un personnel expert indpendant ; des archives crites devront consigner les
inspections ainsi que toutes les actions correctives entreprises.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Rduit les problmes de stockage et vite les missions fugitives.
Installations type
Il existe de nombreux exemples dans le secteur.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [150, TWG, 2004]

4.1.4.4 Merlons de stockage des liquides


Description
Tous les rservoirs contenant des liquides dont les dversements peuvent tre prjudiciables
lenvironnement doivent tre protgs par des merlons. Ces murs de protection :
a. doivent tre impermables et rsistants aux matriaux stocks
b ne doivent pas avoir de sortie (cest--dire pas de robinets ni dvacuation), mais ils doivent
drainer vers un point de collecte pour traitement
c les tuyauteries doivent tre achemines dans des aires protges par des merlons sans
pntration dans les surfaces confines
d doivent tre conus pour piger les fuites manant de rservoirs ou de raccords
e avoir une capacit suffisante. Voir point p en Section 4.1.4.1.
f doivent tre soumis des inspections visuelles rgulires ; par ailleurs, la contamination de
tout contenu pomp ou limin manuellement dune autre manire doit tre contrle.
Lorsquils ne sont pas inspects frquemment, les merlons doivent tre dots dune
sonde de niveau haut et dune alarme approprie. Prvoir une inspection de routine
programme des merlons (il sagit normalement dune inspection visuelle, mais elle peut
aller jusquau test de leau lorsquil y a des doutes sur lintgrit structurelle).
g avoir des points de remplissage lintrieur du merlon.
Il est noter que les aires de travail pour le dcantage des liquides et les aires dentreposage
doivent avoir des merlons spars.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Rduit la contamination du sol et de leau due des dversement ou des incidents importants
impliquant une perte du confinement.
Applicabilit
Stockage des liquides.
Agent moteur pour la mise en uvre
Ces questions sont en rgle gnrale rglementes dans les diffrents pays de lUnion
europenne.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]

4.1.4.5 Restriction pour lutilisation de rservoirs, cuves ou fosses ciel ouvert

Industries de traitement des dchets

347

Chapitre 4

Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. ne pas autoriser la mise latmosphre directe ou les dchargements dans lair en reliant tous
les vents des systmes de rduction de la pollution adquats
b. maintenir les dchets ou les matires premires labri dans un conditionnement tanche.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Rduit les missions fugitives (par ex. COV, particules) et les dversements.
Donnes oprationnelles
Pendant des mises latmosphre accidentelles, lvacuation dans lair peut tre autorise pour
viter des endommagements plus graves.
Applicabilit
Appliqu en gnral au stockage de dchets qui peuvent provoquer des missions
fugitives (par ex. COV, particules).
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]

4.1.4.6

Techniques gnriques appliques la manipulation des dchets

Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. prvoir des systmes et des procdures pour sassurer que les dchets sont
transports de manire sre dans le stockage appropri
b. poursuivre le systme de suivi des dchets qui a t engag la phase de pr-acceptation, li
lacceptation, durant toute la dure de sjour des dchets sur le site (voir Section 4.1.2.3)
c. avoir en place un systme de gestion pour le chargement et le dchargement des
dchets dans linstallation, qui tient galement compte de tous les ri sques que ces
activits peuvent encourir (par exemple, lors du transfert des dchets liquides en vrac
du camion-citerne aux cuves de stockage). Ceci peut impliquer :
mettre en place de systmes qui empchent le dmarrage du camion-citerne , cest-dire un vhicule qui sen va alors quil est encore accoupl
vrifier que ces processus ne sont mis en uvre que par du personnel form et disposant
dun temps suffisant pour ne pas les pousser travailler plus rapidement que cela nest
acceptable
mettre en place des mesures pour sassurer que les accouplements ont un raccord
correct; ce qui empchera le desserrage de laccouplement ou le dtachement de ce
dernier. Certains problmes lis laccouplement sont :
fournir et maintient des flexibles qui aident garantir lintgrit et ladquation des
accouplements
assurer que toutes les prcautions sont prises pour que laccouplement rsiste
la pression de fermeture de vanne maximale de la pompe de transfert, dfaut de
quoi il y a des risques daccidents graves
protger le flexible de transfert peut ne pas tre ncessaire lorsquun systme
dalimentation par gravit est mis en place. Il sera toutefois important de maintenir
un accouplement sain chaque extrmit du flexible de transfert
contrler les fuites potentielles dues aux dispositifs daccouplement par des
systmes assez simples tels que des bacs dgouttage ou par des aires dsignes
lintrieur du systme protg par des merlons. Les chutes deau de pluie sur le reste
du secteur protg par des merlons tombent dans une fosse et, si elles ne sont pas
contamines, elles peuvent tre pompes vers les points de dversement et le
sparateur de site. Les aires protges par des merlons sont inspectes, entretenues
et nettoyes. Il peut y avoir une pollution des vacuations deau mais elle est
minimise par la conception et la gestion
348

Chapitre 4

de bonnes pratiques de gestion exigeant une attention et un nettoyage constants


assurer une maintenance de routine afin dviter que la situation ne dgnre la suite
dune dfaillance des installations ou de lquipement. Ceci peut inclure la dfaillance
dun joint de pompe ou le blocage dun pot de filtre frquemment utiliss aux points de
transfert.
avoir un stockage durgence pour les vhicules qui fuient afin de minimi ser un
incident aigu associ la dfaillance du joint du camion citerne
compenser le systme de vapeur lors du chargement des camions-citernes
mettre en place des mesures pour sassurer que les dchets sont dchargs vers le bon
point de transfert et quils sont ensuite transports vers le bon point de stockage. Afin de
prvenir un dchargement non-autoris, une vanne de sectionnement verrouillable doit
tre installe sur le raccord de chargement. Cette dernire doit tre maintenue
verrouille en labsence de surveillance des points de dchargement.
enregistrer sur le journal du site tous les petits dversements intervenus durant le
dcantage. Les dversements doivent tre confins lintrieur des zones protges par
des merlons puis collects en utilisant des adsorbants. Dans le cas contraire, le
dversement quittera le site par le biais des systmes de collecte des eaux de pluie ou peut
gnrer des missions fugitives (par ex. COV).
avoir un chimiste, une personne qualifie sur le site du producteur/dtenteur de dchets
pour vrifier les laboratory smalls , pour classer les substances en consquence et
conditionner les conteneurs dans des conteneurs spcifiques. Dans certains cas, on vite que
les emballages individuels ne soient endommags mcaniquement dans les fts en utilisant
de la vermiculite. Certains oprateurs ne traitent les laboratory smalls que si les clients
font appel leur service demballage.conditionner les conteneurs de produits chimiques
dans des fts spars en fonction de la classification de danger. Les produits chimiques
qui sont incompatibles (par ex. oxydants et liquides inflammables) ne doivent pas tre
stocks dans le mme ft.
avoir en place un systme pour sassurer que le point de dversement ou laire de
stockage corrects est utilis. Certaines options incluent de systmes de ticket, la
supervision du personnel du site, des clefs ou des flexibles/points avec un codage couleur
ou des raccords dune dimension spcifique.
utiliser une surface impermable avec assainissement autonome, pour viter que les
dversements ne pntrent dans le systme de stockage ou ne schappent du site
dans les points de quarantaine et de dchargement.
sassurer que les flexibles, les vannes et les raccords endommags ne sont pas
utiliss. Les flexibles, les vannes et les raccords doivent tre conus et entretenus
pour sassurer quils sont adapts lobjectif envisag et quils sont stables
chimiquement dans lemploi envisag.
utiliser des pompes de type rotatif quipes dun systme de contrle de pression et dune
vanne de scurit.
collecter les gaz dchappement venant des cuves et des rservoirs lors de la
manipulation de dchets liquides qui peuvent gnrer des missions fugitives
slectionner des matriaux demballage adquats en fonction du matriau/dchet quils
doivent contenir (par ex. matires dangereuses).
prvoir des systmes et des procdures pour sassurer que les dchets qui doivent tre
transfrs sont conditionns et transports conformment la lgislation concernant le
transport sr des produits dangereux.

d.

e.

g.

h.
i.

j.
k.
l.
m.

AVANTAGES OBTENUS POUR LENVIRONNEMENT


Un stockage appropri et sr des dchets aide rduire les missions fugitives, les risques
de fuites et favorise la prvention des accidents. Un stockage spar est ncessaire pour viter
des incidents dus la raction de substances incompatibles et afin de prvenir les escalades
en cas dincident. Si des palettes endommages sont transfres, il est possible que dautres
palettes soient stockes en haut de ces dernires, ce qui se traduira par dautres
endommagements et un ventuel effondrement de la pile.
Applicabilit

Industries de traitement des dchets

349

Chapitre 4

Des systmes de rduction communs peuvent tre raccords aux systmes de mise
latmosphre des rservoirs, afin de rduire les pertes de solvants dans lair dues au
dplacement lors du remplissage des rservoirs et des camions-citernes. Les sites manipulant des
dchets poussireux peuvent tre dots de hottes, filtres et systmes dextraction spcifiques.
La plupart des sites sont dots dune base en bton complte, avec des dversoirs vers les
systmes de drainage internes au site qui mnent des rservoirs de stockage ou des
intercepteurs qui collectent les eaux de pluie et tous dversements. Les intercepteurs avec un
dversoir dans les gouts ont en gnral besoin de systmes de surveillance automatiques tels
quun contrle du pH qui peuvent arrter le dversoir
Agent moteur pour la mise en uvre
Le transport sr des produits dangereux est rgi par une lgislation spcifique.
Installations type
Les postes de transfert de solvants plus importants rduisent les pertes par dplacement lors
du chargement et dchargement des camions-citernes et des fts en faisant appel des systmes
dquilibrage ou des systmes de valorisation des COV. De nombreuses installations de
traitement chimique et sites de stockage de solvants sont dots dun quipement de rduction de
la pollution pour minimiser les missions acides et de COV.
Les sites qui stockent des dchets organiques avec une certaine teneur en solvant tendent
utiliser un systme de filtre au charbon pour contrler les rejets dans lair et prendre des mesures
de surveillance du gaz dchappement. Nombre des stations de transport des dchets
stockant et pompant des quantits plus importantes de COV ont un quipement de
rduction ou un quipement dquilibrage pour minimiser les pertes dans lair dues au
dplacement ou aux effets thermiques.
Rfrences bibliographiques
[50, Scori, 2002], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [116, Irish
EPA, 2003], [122, Eucopro, 2003], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]

4.1.4.7 Manipulation des dchets solides


Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. sassurer que le regroupement de diffrents lots se fait toujours avec un test de compatibilit
b. ne pas ajouter de dchets liquides des dchets solides, sauf dans des cuves de raction
construites et conues cet effet et uniquement aprs les tests de compatibilit appropris
c. utiliser une ventilation dchappement local pour contrler lodeur et les poussires
d. dcharger les dchets solides et la boue dans un btiment ferm et dpressuris
e. quilibrer lair entre les rservoirs et les diffrentes aires
f. pomper les boues au lieu de les dplacer ciel ouvert.
Avantages obtenus pour lenvironnement
vite les accidents et les missions fugitives.
Effets multimilieux
Lors du pompage des boues ou des liquides dun conteneur un autre, il peut y avoir
gnration de certaines missions dans le secteur o le produit est p omp la suite du
dplacement de lair.
Applicabilit
Les techniques notes sous c) et d) de la section description ci-dessus sont en rgle gnrale
applicables aux dchets qui peuvent gnrer des missions fugitives.
Installations type
Prparation du combustible issu des dchets.
350

Chapitre 4

Rfrences bibliographiques
[29, UK Environment Agency, 1996], [55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [122, Eucopro, 2003],
[150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]

4.1.4.8 Activits de manipulation lies aux transferts dans ou partir de fts et de


conteneurs
Description
Cette section inclut le transfert de fts, de rservoirs, de camions-citernes ou de petits
conteneurs dans ou partir de fts. Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. sassurer que le regroupement/mlange nintervient que sous les instructions et sous la
supervision directe dun responsable/chimiste adquat et, si besoin, avec ventilation
dchappement locale
b. ne regrouper les substances odorantes que dans des conditions contrles (par ex. pas
ciel ouvert) pour viter les missions dodeur
c. dans la mesure possible, laisser en place les couvercles des conteneurs et les laisser scells
d. transfrer les dchets de conteneurs dans des cuves de stockage en utilisant un siphon
renvers
e. pendant le regroupement dans des camions-citernes, utiliser des conduites dquilibrage
de vapeur connectes un quipement de rduction appropri
f. vrifier que le transfert dun camion-citerne dans un ft ou vice-versa fait appel au
minimum deux personnes pour contrler tout moment les conduites et les vannes
g. manipuler les fts en utilisant des moyens mcaniques, par exemple un chariot lvateur
avec raccord de manutention de ft rotatif
h. vrifier que les transferts/refoulements ninterviennent quaprs avoir ralis des tests
de compatibilit (voir Section 4.1.4.13) et ensuite uniquement avec la sanction du
responsable appropri. Lapprobation doit spcifier quel lot/chargement de produit doit tre
transfr, la cuve de stockage de rception, lquipement ncessaire, y compris le contrle
des dversements et lquipement de valorisation ainsi que toute disposition spciale
concernant ce lot/chargement.
i. vrifier que les camions-citernes ne sont pas utiliss comme rservoirs de raction, car ceci
nest pas leur destination primaire
j. ne mlanger par regroupement dans des camions-citernes quaprs avoir procd une
vrification et un test de compatibilit adapts
k. dcanter les conteneurs de dchets individuels plus importants dans des conteneurs
intermdiaires pour produits en vrac ou dans des fts de 205 litres et, en rgle gnrale,
entourer ces aires par des merlons afin de protger le drainage du site
l. prendre les prcautions adaptes contre les dangers lis llectricit statique lors de la
manipulation de liquides inflammables
m. solidariser les fts par une pellicule thermo-rtrcissable
n. former les caristes la manutention de produits en palettes afin de rduire les
endommagements que les chariots lvateurs portent lintgrit des fts
o. utiliser des palettes saines et non endommages
p. remplacer toutes les palettes endommages larrive et ne pas les transfrer en stockage
q. prvoir des espaces adquats lintrieur des aires dentreposage des fts
r.

ne dplacer les fts et les autres conteneurs mobiles dun emplacement un autre (ou chargs pour
enlvement du site) que sous les instructions du responsable appropri ; sassurer galement
ensuite que le systme de suivi de dchets est modifi pour consigner ces changements.

Avantages obtenus pour lenvironnement


vite les missions fugitives, par ex. en minimisant les claboussures, les problmes de
fume, dodeur, de sant et de scurit et vite les rejets ou les ractions inattendus .
Applicabilit
La technique r (voir description ci-dessus) sapplique en rgle gnrale des emplacements
lintrieur de linstallation.
Industries de traitement des dchets

351

Chapitre 4

Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004], [153, TWG, 2005]

4.1.4.9 Dchargement automatique des fts


Description
La station de dchargement comporte (de lamont vers laval) :
a. une station dalimentation en fts entrane par motorisation pneumatique. Les fts,
transports laide dun chariot lvateur, sont placs sur un jeu de convoyeurs avec des
galets motoriss, assurant que les conteneurs sont ensuite dirigs vers la station
damarrage.
b. une station damarrage pour les fts quips dun dispositif de serrage hydraulique. Un
dispositif de serrage hydraulique quip de trois attaches de fixation distribues sur la
circonfrence des fts, permet ces derniers dtre dirigs, dplacs par un mouvement
de translation, vers diffrents terminaux de la station.
c. une station pour le dcoupage, le raclage, le lavage et ljection du fond du ft.
Llimination des dchets en pte est assure par deux barres en H parallles, dont lune des
brides tranchantes frotte contre lintrieur du corps du ft, entranant une friction. La forme
de la partie suprieure des barres est adapte la pntration dans la matire paisse. Le
lavage des fts, en ligne avec le principe du dbit basse/haute pression, permettant une
consommation rduite deau, est assur par des buses places lintrieur de gaines
mtalliques.
d. une station pour llimination, le raclage, le nettoyage sous haute pression de
lenveloppe du ft. Aprs limination et nettoyage, les fts sont presss par deux vrins
dans la direction de leur dimension la plus importante. Des corps appropris sont
prvus de manire retenir les claboussures et les feuillards des fts. Les fts
presss sont ensuite dirigs vers un conteneur de collecte par un convoyeur rouleau.
e. une station pour le pressage et dlimination des fts nettoys
f. une cabine de commande
g. la prvention des missions de COV. Les produits organiques volatils mis par les
stations de dcoupe, dlimination et de lavage sont collects par des hottes
raccordes un dispositif de ventilation et sont traits dans lunit dincinration.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Rduit la dure de sjour des dchets conditionns sur le site et optimise le processus de
nettoyage des conteneurs. Lobjectif dun tel systme est de dcharger les dchets des fts sans
intervention humaine, ce qui vite les accidents.
Applicabilit
La station est conue pour accepter des fts standard dune capacit de 120 et 200 litres pouvant
tre entirement ouverts et ferms. Elle a une capacit dlimination de 250 fts/jour.
Agent moteur pour la mise en uvre
La station automatise pour le dchargement des dchets conditionns satisfera le double
objectif suivant :

amliorer les conditions de travail des oprateurs


rduire le dlai de sjour sur le site des dchets conditionns et optimiser le processus de
nettoyage des conteneurs.

Installations type
Applique la prparation de combustible partir de dchets dangereux.
Rfrences bibliographiques
[91, Syke, 2003], [122, Eucopro, 2003], [150, TWG, 2004]

4.1.4.10

Techniques en vue e lamlioration du contrle des stocks en stockage


352

Chapitre 4

Description
Certains des lments prendre en compte sont noncs ci-dessous :
a. pour les dchets liquides en vrac, le contrle des stocks implique de tenir des archives de
litinraire sur la totalit du procd. Pour les dchets en fts, le contrle doit utiliser
ltiquetage individuel de chaque ft pour consigner lemplacement et la dure du
stockage
b. la fourniture dune capacit de stockage durgence. Ceci est utilise dans un cas o il est
ncessaire de transfrer des dchets dun vhicule, en raison dun dfaut ou dune
dfaillance potentielle du confinement du vhicule. Ces vnements sont rares et la
capacit disponible lintrieur de linstallation peut tre un facteur limitant
c. tous les conteneurs doivent tre clairement tiquets et porter la date darrive, le ou les
codes de danger pertinents et un numro de rfrence unique ou un code permettant
lidentification par le contrle des stocks et par rfrence croise avec les archives de pracceptation et dacceptation. La totalit de ltiquetage doit tre suffisamment rsiliente
pour rester attache et lisible durant toute la dure du stockage dans linstallation.
d. la mise en surft en mesure durgence. Toutes les informations appropries doivent tre
transfres sur ltiquette du nouveau conteneur. On doit viter le transfert de quantits
importantes de dchets dans des surfts en retransfrant dans les fts ds que lincident
ayant entran la mise en surfts a t trait
e. la surveillance automatique des niveaux de rservoirs de traitement et de stockage avec des
indicateurs de niveau de rservoir
f. le contrle par ex., avec des systmes dquilibrage de dbit existants ou de simples filtres
au charbon activ, de certaines missions manant des rservoirs lorsquils sont agits ou
traits lorsquils sont mlangs, ainsi quen gnral manant des rservoirs de traitement
chimique ou des rservoirs de mlange de boues.
g. limiter laire de stockage de rception un maximum dune semaine seulement (voir
Section 4.1.1.5)
h.
adoption de mesures (par ex. planification de lacceptation, identification de la limite de
capacit maximale pour le dchet concern et sassurer que la capacit de stockage nest pas
dpasse) afin dviter des problmes qui peuvent tre gnrs par laccumulation/le
stockage des dchets. Ceci est important car les caractristiques des dchets peuvent changer
pendant le stockage /laccumulation, par ex. ils peuvent se compacter et durcir ou la suite du
mlange, des ractions peuvent intervenir produisant des produits de raction et de leau
rsiduaire. Dans certains cas, lhomognisation des dchets ne sera possible quavec laide du
chauffage ou lajout dagents accessoires, etc. et galement en ayant connaissance du
comportement de raction des dchets. Certains efforts de prvention simples peuvent
gnralement aider attnuer ces inconvnients.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Prvient les missions durant les activits de stockage.
Donnes oprationnelles
Il est ncessaire davoir un systme de gestion car les techniques ci -dessus sont rattaches
au systme de management de la qualit (QMS).
Installations type
Il existe de nombreux exemples dans le secteur.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]

4.1.4.11
Aire de stockage sur palettiers commande informatique pour
dchets dangereux
Description
Industries de traitement des dchets

353

Chapitre 4

Le centre logistique dans un parc de stockage de diffrentes installations de traitement est une
aire de stockage sur palettiers commande informatique pour dchets dangereux. Ici, toutes les
substances sont identifies, peses, photographies et chantillonnes avant dtre stockes.
Le laboratoire interne revt une importance spciale ; les chantillons des substances des
dchets individuels sont analyss avant limination ou valorisation afin didentifier les
proprits exactes des substances et de dterminer le procd de traitement appropri. Le
laboratoire produit galement des concepts pour le nettoyage en coopration avec les autres
dpartements.
Afin dviter des incendies dans laire de palettiers, les cuves sont inertes avec de lazote. Un
poste daccumulation dazote install produit de lazote avec une teneur rsiduelle en oxygne
de 2 % qui est ensuite vacue dans les cuves. Ce processus est contrl de manire continue et
enregistr. Afin de rduire les missions gazeuses, le gaz inerte manant des cuves est circul
par des ventilateurs et filtr par du charbon actif.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Il spare les diffrents types de dchets dangereux et veille ce quils aient un procd de
traitement appropri.
Donnes oprationnelles
Avant le stockage des conteneurs dans laire de palletage, des contrles administratifs et
techniques interviennent (par ex. chantillonnage et documentation photographique). Le
stockage de conteneurs est ensuite mis en uvre avec un systme de contrle de stocks
programm. Le transport des conteneurs lintrieur de la zone de palletage est assur par
lquipement daccs aux tagres commande informatise. La programmation permet de
sassurer que tous les procds de transport des conteneurs sont planifis lavance et, par
consquent, prdfinis et que toutes les informations associes (par ex. documents et rsultats
dchantillonnage) ainsi que les procds de transport utiliss pour les conteneurs sont
enregistrs, ce qui permet davoir un contrle approfondi. Afin de permettre la rception et le
stockage des dchets dans diffrents conteneurs, chaque conteneur est mis sur une palette
normalise. Cette palette est conue comme un plateau de collecte qui collecte les dversements,
par ex. issus de lchantillonnage.
Applicabilit
Cette technique est applicable aux installations de traitement des dchets recevant des dchets
dangereux.
Installations type
Une installation dlimination de dchets type en Allemagne.

RFRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[157, UBA, 2004]

4.1.4.12 tiquetage des canalisations de procd et des rservoirs


Description
On trouvera ci-aprs certains lments prendre en compte lis au besoin dtiquetage :
a
toutes les cuves doivent tre clairement tiquetes en ce qui concerne leur contenu et leur
capacit et elles doivent avoir un identificateur unique. Les rservoirs doivent tre
tiquets de manire approprie en fonction de leur utilisation et de leur contenu, par
exemple :
Contenu
Solvant
Effluent

Exemple
dtiquette
Fortement
inflammable
Eau rsiduaire
354

Chapitre 4

b.

c.

d.

ltiquette doit tablir une diffrence entre les eaux rsiduaires et les eaux de
procd, les liquides combustibles et les vapeurs combustibles et le sens de
lcoulement (cest--dire lcoulement en entre ou en sortie)
des archives crites doivent tre conserves pour tous les rservoirs, dtaillant
lidentificateur unique ; la capacit, sa construction, y compris les matriaux ; les
calendriers dentretien et les rsultats des inspections ; les raccords et les types de
dchets qui peuvent tre stocks/traits dans la cuve, y compris la limite de point
dclair
lutilisation dun systme de codage des canalisations adaptes, par exemple, codage
couleur standard europen CEN
Couleur
Vert
Brun

e.
f.

Codage
6010
8001

Rouge

3001

Bleu

5012

Contenu
Eau
Liquide/vapeur
combustible
Eau de lutte contre les
incendies
Air comprim

le reprage de toutes les vannes avec un identificateur unique qui doit figurer sur
les schmas dinstrumentation et de procd
un dimensionnement correct et le maintien de tous les raccords dans un tat non
endommag.

Avantages obtenus pour lenvironnement


Les systmes permettent loprateur de maintenir plus facilement une bonne connaissance de
lensemble du procd, daider rduire les accidents et de contrler les missions.
Applicabilit
Le reprage de toutes les vannes avec un identificateur qui figure ensuite sur le schma de
procd et dinstrumentation nest pas une pratique commune, mme dans lindustrie
chimique.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003]

4.1.4.13 Mise en uvre dun test de compatibilit avant le transport


Description
Un bon test de compatibilit doit couvrir les lments suivants :
a. un chantillon venant du rservoir/cuve/conteneur de rception est mlang dans un ratio
proportionnel avec un chantillon venant du flux du dchet que lon envisage dajouter
au rservoir/cuve/conteneur
b. deux chantillons doivent couvrir le scnario du cas le pire dlments constitutifs
similaires
c. identification de tout gaz mis et de la cause dune odeur possible
d. en cas dobservation de toute raction adverse, trouver une vacuation ou une voie
dlimination alternative
e. prise en compte des implications dextrapolation partir des essais de compatibilit
en laboratoire pour le transfert en vrac
f. dtermination des paramtres de test de compatibilit particuliers en fonction des dchets
qui sont regroups. Il convient de conserver au minimum des archives sur les essais, y
compris toute raction donnant lieu des paramtres de scurit (augmentation de la
temprature, manation de gaz ou augmentation de la pression), sur les paramtres
Industries de traitement des dchets

355

Chapitre 4

dexploitation (modification de la viscosit et sparation ou prcipitation des solides) et sur


tous les autres paramtres tels quune volution des odeurs.
Le Tableau 4.12 prsente un exemple de compatibilit et indique quune planification
prudente doit tre faite pour le stockage de produits chimiques. Par exemple, les
acides, minraux, non-oxydants (numro 1) peuvent gnrer de la chaleur et des ractions
de polymrisation violentes lorsquils sont mlangs avec des aldhydes (numro 5).

356

Chapitre 4

No.

Nom du groupe de
ractivit
minraux,
1 Acides,
non-oxydants
minraux,
2 Acides,
oxydants
3 Acides, organiques

1
2
GH

4 Alcools, glycols

HF HP

5 Aldhydes

HP HF HP

6 Amides

H
GT
7 Amines, aliphatiques, H H H
aromatiques
GT
8 Composs azo, comp. HG H HG
diazo , hydrazines
GT
HG H
9 Carbamates
GT
H H H
10 Caustiques
11 Cyanures

13 Esters

GT
GF
H
GF
F
H

GT
GF
H
GF
F
HF

14 Ethers

HF

12 Dithiocarbamates

4
5
6
H
H

GT
GF
H
GF
GT

8
HG 9
H

GT
GF
GF
HF

GF
GT

HF
GT
GF GF GF GF GF
HF HF H F HF H

Industries de traitement des dchets

HG 10
G

non GT GT GT
15 Flourides,
organiques
HF
16 Hydrocarbures,
aromatiques
17 Organiques halogns H HF
GT GT
HG HF HG HP
18 Isocyanates
GT
H HF
19 Ctones
autres
20 Mercaptans,
sulfures organiques
21 Metaux, bases, terre
alkaline, lmentaires

11

HG

HG

12

13
14
15
16

H HG
GT
HP HG
HG

H
H
GF
H P HG U
G
H
H

HG
GF GF GF GF
H H H H

17
18
19
H H

GF GF GF
H GT H

HE GF GF
H H

20
GF 21
H

357

Chapitre 4

H
autres
22 Metaux,
lmentaires et alliages
sous forme de poudres,
vapeurs ou ponges
autres
23 Mtaux,
lmentaires et alliages
en tles, tiges, chutes,
moulages, etc.

GF GF GF
HF HF

EF
GT

GF GF
HF HF

HF
G

U GF
H

HE GF
H

HF

GF
HF

22

23

358

24

HF H GF GF
E GF H E H
HF
GT
H
HF
GT
HF
H
HF
HE
HF HG
H
GT
HF
H
GT
HF GT
H
GT HP HP U
HP
HP
HF
GT HE
HE
PH PH
H HF HF HF HF
HF GT
H H GF GT
GF GT
H
GT
H GF GF HF H GF
F

U HG U
U
HE

H E HE
GT GT

GF
H

GF u
H

HE H
HP

GF GF E
H H HP
H
GF HE
E
E HF HE PG
GT GF
H
H

HG

25
GF 26
H
GF
E

27

H HP
GF GT
GF
E
H

28
29

30
H
31
U
H
U
32
E
E
H
H
33
GT HP U HP 34
HP
H HP U
HP HP
HP
HP HP HP
P
Combustible
et HG
H
HF
H
101
matires
GT HE
G HE HE E GF
Explosifs
HE
HE
H
HE
E
HE
HE
H HE HE 102
inflammables,
div.
F
F PH PH PH PH
E
E
PH
PH
P PH U
PH PH
PH
PH
HE 103
Composs
polymrisables
HE H H H F HF HF HF
HF
Agents
oxydants , H
H HF HF HF HF HF HF
H F H F HE HF HF HG HF HF HF HF HF HE HF 104
puissants
GT GT
GT GF
GT GF GF
GT E E
E GT
G HE HP
GT HF
Agents
rducteurs, GT
H
HG G
H HF
HE
H HE
HE GF GT GT G
H GF
puissantset
GT
H
H GF GT
H
GF E
Eau
mlanges GF
H
G GT
HG H H GF GF
GF GF
H
contenant
de
leau
H
H
H
GF
Substances ragissant
Extrmement ractives ! Ne pas mlanger avec des
leau
2
3
4
5
6
7
8 produits
9 1 0 chimiques
11 12 ou des
13dchets
1 4 15 ! 16
17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 101 102 103 104
No. 1
Remarque lgende : Code de ractivit (lettre en majuscule): consquences de mlange
U: Peut tre dangereux mais inconnu
GT: Gnration de gaz toxiques
H: Gnration de chaleur
F: Incendie
G: Gnration de gaz inoffensif et non inflammable
S: Solubilisation de substances toxiques
GF: Gnration de gaz inflammable
E: Explosion
P: Polymrisation violente
IZ
l

HF HF
E GT
HG

GF GF
H H

IZ
l

GF
HF
H
toxiques
Composs
nitrs, GT
F
organiques
H
Hydrocarbures,
aliphatiques,
non
Hydrocarbures,
saturs
aliphatiques,
Proxydes saturs et HG
hydroproxides,
Phnols
et crsols
H
organiques
Organophosphates,
H
phosphoyhioates,
Sulfures, inorganiques GT
GT
phosphodithioates
GF
Epoxides
HP

composs
Nitrures
mtalliques,
Drivs nitrs

Nom du groupe de
ractivit
Mtaux
et

No.
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
34
101
102
103
104
105
106
107

Chapitre 4

Tableau 4.12 : Exemple de tableau de compatibilit pour le stockage de dchets dangereux [53, LaGrega et al., 1994]

Industries de traitement des dchets

359

HP

105
GF 106
GT
107
105 106 107

Chapitre 4

Avantages obtenus pour lenvironnement


Prvenir toute raction contraire et inattendue et tout dgagement avant le transfert dans les rservoirs de
stockage.
Applicabilit
Des essais sont ncessaires avant le transfert. Ils doivent couvrir :
les dversements des camions-citernes dans les stockages en vrac
les transferts dun rservoir un autre
les transferts dun conteneur un rservoir en vrac
le regroupement dans des fts/IBC
le regroupement de dchets solides dans des fts ou dans des skips.
Rfrences bibliographiques
[53, LaGrega et al., 1994], [55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003]

4.1.4.14 Sgrgation pour le stockage


Description
La compatibilit est lun des problmes essentiels pour assurer un stockage sr. Ceci implique
deux considrations indpendantes :

la compatibilit des dchets avec les matriaux utiliss pour construire le conteneur, rservoir ou la
membrane en contact avec le dchet (par ex. certains solvants ne doivent pas tre stocks dans des
conteneurs en plastique)
la compatibilit des dchets avec dautres dchets stocks ensemble, (par ex. des conteneurs de
dchets de cyanure ne doivent pas se trouver proximit de dchets acides).

Une fois que les dchets ont t contrls larrive, ils sont rpartis en diffrents groupes en fonction
du contenu chimique et de la taille des conteneurs. Certaines techniques comportent les oprations
suivantes :
a. prise en compte de toutes les incompatibilits chimiques pour guider les critres de sgrgation (par
ex. viter de placer des acides avec des cyanures). La Directive Seveso et la loi sur les Produits
chimiques donnent des indications relatives cette sgrgation. Le BREF sur le stockage donne
galement un certain nombre dindications.
b. ne pas mlanger des huiles usages avec des solvants rsiduaires. Certains des produits automobiles
le plus frquemment utiliss tels que des solvants de dgraissage, des nettoyants de frein en arosol
et des nettoyeurs de carburateur en arosol peuvent comporter des composs halognes avec du
chlorure, du bromure et de liode. Sils sont mlangs avec des huiles usages, le mlange dans sa
globalit peut devenir plus difficile traiter
c. diffrentiation du stockage en fonction de la dangerosit du dchet (par ex. limite de point dclair
55 C)
d. prvoir des parois de protection incendie entre les secteurs de stockage ou une distance de scurit
suffisante pour viter la propagation du feu.
Avantages obtenus pour lenvironnement

360

Chapitre 4

Un stockage spar est ncessaire pour prvenir les incidents dus la raction entre des substances
incompatibles et pour viter lescalade en cas dincident. Un autre avantage secondaire ventuel peut tre
li au fait que le mlange des dchets peut rendre plus difficile la gestion globale des dchets.
Effets multimilieux
En rgle gnrale, il faut plus despace pour un stockage spar.
Applicabilit
Le stockage des oxydants et des conteneurs de liquides inflammables se fait sparment afin quils ne
puissent pas entrer en contact les uns avec les autres la suite dune fuite.
Agent moteur pour la mise en uvre
Prvenir les incidents dus lintervention de ractions incompatibles. Certaines lgislation et
directives sont disponibles sur cette question dans certains tats membres (par ex. Royaume
Uni).
Rfrences bibliographiques
[15, Pennsylvania Department of Environmental Protection, 2001], [53, LaGrega et al., 1994], [55,
UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004], [151, EIPPCB,
2003]

4.1.5 Sgrgation et test de compatibilit


Description
Un principe de base pour rduire les sources est dviter de mlanger les dchets. En effet le mlange
dune faible quantit de dchets dangereux avec une quantit plus importante de dchets non dangereux
cre une quantit importante de matire qui doit tre traite comme dchet dangereux. On peut trouver des
informations plus dtailles en Section 2.1.5. Certaines techniques et principes prendre en compte sont les
suivants :
a. ne pas rendre un dchet liquide sil est sec
b. avoir un bon tiquetage de toutes les conduites et conteneurs. Ceci augmentera nettement le respect
par le personnel de toutes modifications dans les pratiques destines renforcer la sgrgation des
dchets
c. ne permettre le mlange des dchets pollus de diffrentes puissances de pollution que si le dchet
mlang est trait conformment au dchet le plus pollu
d. maintenir leau de refroidissement lcart des flux de dchets (par ex. des eaux rsiduaires)
e. envisager et, le cas chant, appliquer la sgrgation lors du stockage des matires (voir Section
4.1.4.14)
f. avoir des rgles limitant les types de dchets qui peuvent tre mlangs. Ces rgles ont notamment
pour objectif de rduire les risques pour lenvironnement, pour des raisons de scurit ou pour
prvenir la dilution.
Avantages obtenus pour lenvironnement
La sgrgation des dchets facilite grandement tout traitement ncessaire. On peut prvenir nombre de
problmes avec une sparation approprie la source (sur le site de production des dchets). Lessentiel
est de sparer les dchets incompatibles en les plaant dans des secteurs spars construits avec les
matriaux adquats. Dans certains cas, sils sont stocks ensemble, des incidents tels que des fuites
peuvent provenir dun mlange de dchets incompatibles. Diffrentes ractions chimiques peuvent ensuite
se produire, certaines avec un risque de pression excessive et/ou de chaleur, provoquant, par
consquent, des risques dincendie ou dexplosion. Dautres peuvent causer des manations ou des
gaz toxiques.

Industries de traitement des dchets

361

Chapitre 4

Des huiles usages non spares peuvent par exemple avoir une valeur infrieure celle du mazout. Les
huiles usages contamines peuvent provoquer de la pollution lorsquelles sont utilises dans des procds
de combustion. Les lubrifiants usags spars peuvent avoir une valeur de valorisation suprieure en tant
que combustible.
Le procd dalimentation dans la prparation des combustibles solides issus des dchets solides
municipaux est trs important car il a une grande influence sur les qualits des dchets SORTANTS. Il
faut pouvoir garantir une homognisation effective et empcher le traitement des chargements fortement
contamins car cela pourrait abaisser la qualit des produits.
Effets multimilieux
Dans certains cas, le mlange des dchets peut prsenter un risque plus important (en raison de
lincompatibilit chimique potentielle de certains composants) et peut supprimer les possibilits de
recyclage.
Applicabilit
Certaines techniques mentionnes dans la section description sont appliques aux dchets ENTRANTS,
dautres aux dchets SORTANTS et dautres sont utilises durant la gestion de linstallation (par ex.
manipulation et stockage des dchets). Les principaux obstacles aux programmes de sgrgation des
dchets viennent des matriaux destins aux rebuts de linstallation et qui nappartiennent pas cette
catgorie. Les exemples noter sont les chantillons de laboratoire qui doivent tre limins comme des
dchets dangereux. Les solvants et les pigments sont dautres exemples pour lesquels il faut prvoir des
rceptacles spciaux.
Certaines installations ont des fosses spares pour diffrents types de dchets, par exemple les
dchets mnagers, les dchets commerciaux similaires aux dchets mnagers et les dchets commerciaux
de production spcifique.
On considre parfois que la technique a (voir description ci-dessus) ne peut pas tre applique pour
des raisons de scurit.
Lapplication des principes de base du mlange et de lassemblage tel que dcrit dans la Section 2.1.5
(prvention des risques, traitement infrieur la norme et prvention dune dispersion diffuse) est
diffrente pour chaque filire de traitement. Les dchets peuvent tre traits dans certaines filires et
terminer comme combustible, comme matriaux de construction, engrais, aliments pour animaux, en
tant que charge de dpart pour de nouveaux produits, etc. tant donn la grande varit des divers
procds, cette laboration donne des rsultats trs diffrents pour chaque filire. Le choix du traitement
adopt affectera, de toute vidence, les possibilits pour le mlange des dchets. Pour chaque fili re
de traitement des dchets, le type et les concentrations des substances dangereuses pour
lenvironnement diffrent et les critres oprationnels pour lvaluation de lactivit du mlange diffrent
donc eux aussi.
Avant de mlanger les dchets, on suppose priori que certains types de dchets ne sont pas du tout
adapts au recyclage ou au remploi. Ceci peut concerner des dchets issus de divers procds de
nettoyage, par exemple des rsidus FGT, des cendres volantes, des sels burtonisants, des gteaux de
filtration contenant des mtaux antifriction issus de la dtoxification-neutralisation-asschement, des
poussires de gaz de haut fourneau, etc. Le mlange de ces dchets et des rsidus des procds de
nettoyage qui contiennent de fortes concentrations cumulatives de substances dangereuses pour
lenvironnement, nest autoris dans aucune filire de traitement de valorisation. Ce sont des dchets qui
doivent tre limins et dont les risques pour lenvironnement doivent tre neutraliss avant llimination
par le biais de limmobilisation ou de techniques de sparation de particules. La Section 4.1.2.1 couvre les
problmes concernant le choix du traitement des dchets.
Aspects conomiques
362

Chapitre 4

Il est possible de sparer efficacement certains flux de dchets solides en apportant des changements
mineurs lquipement. En gnral, llimination dun dchet mlang sera plus coteuse que le
traitement dun flux compos dun seul type de dchets.
Agent moteur pour la mise en uvre
La Directive sur les dchets dangereux (91/689/EEC) et la Directive sur les dchets (75/442/EEC) donne
le cadre lgislatif de la Communaut europenne pour le mlange et lassemblage des dchets. Certains
pays dfinissent des rgles nationales (par ex. dans certains pays il est absolument interdit de mlanger
des scories/des cendres lourdes provenant de diffrentes sources).
Les rgles de mlange et dassemblage sur un niveau oprationnel restent dans les limites des permis et
des autres obligations (lgales et volontaires) et sont crites et appliques sous la responsabilit de
loprateur de traitement des dchets. Elles tiennent compte des risques et des approches de scurit afin
de :

viter les accidents, qui peuvent provoquer des risques pour la sant humaine et avoir des
effets contraires sur lenvironnement
prvenir les incidents techniques et mcaniques qui peuvent endommager les installations

Ainsi, les rgles dassemblage et de mlange au niveau oprationnel sont en gnral lies aux lments
suivants :
les rglementations dans les permis (dchets non-autoriss, obligations de sparer les dchets)
les rglementations concernant la scurit
les procdures internes et oprationnelles (par exemple contrle qualit, certification ISO 14000)
les procdures de pr-acceptation et dacceptation
la prescription des essais de compatibilit (durant les procdures de pr-acceptation et dacceptation).
Installations type
Certains exemples de tests de compatibilit appliqus en rgle gnrale dans le secteur des dchets sont
indiqus ci-aprs :
des tests de compatibilit pour le stockage (voir Section 4.1.4.14)
la simulation des effets associs la neutralisation dans une exprience de laboratoire la slection et le
dosage des agents de prcipitation et floculation corrects doivent toujours tre dtermins par
exprimentation
des essais de laboratoire exprimentaux sont ncessaires pour dterminer les produits chimiques qui
sont les mieux adapts loxydation/rduction et quoi ressemble la raction
des essais de laboratoire doivent identifier la quantit de charbon actif ncessaire pour
nettoyer les eaux rsiduaires. Les rsultats les plus importants sont la valeur de charge, par ex. g
de COT/g de charbon actif et le dlai de contact ncessaire
comme le point de dosage est particulirement important lors de lutilisation dagents de sparation
organiques, des laboratoires doivent effectuer des contrles durant le procd
les paramtres suivants (voir Tableau 4.13) doivent tre examins avec des systmes
dvaporation/distillation.
Remarques
Type dvaporateur
Dj prsent ou intervenant vaporateurs sans incrustation et
en raison de prcipitation
avec quipement mcanique pour
llimination des solides
Substances
volatiles Pendant
la
dissolution vaporateurs avec priode de
maintien courte et/ou faibles
formant des incrustations thermique
Ingrdients
Solides non dissous

Industries de traitement des dchets

363

Chapitre 4

diffrences de temprature entre les


phases de chauffage et dbullition
Vapeur deau ingrdients Avec forte concentration vaporateurs avec traitement de
volatils
dans la solution initiale
vapeur spcial
Matriaux actifs au niveau Formation de mousse
vaporateurs avec conception de
de la surface de sparation
sparation spciale et /ou ajout
dagent anti-moussants
ou des gommes

Tableau 4.13 : Ingrdients affectant lvaporation


[121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002]
Le laboratoire est quip dquipement (par ex. turbo-agitateurs utiliss brivement pour le mlange,
agitateurs lents pour la formation de floculats) qui simule peu prs les conditions de linstallation.
La sgrgation des huiles usages afin de produire une matire ayant une valeur suprieure au mazout est
une pratique commune.
Certains exemples des rgles de mlange et dassemblage appliques certains types de procds et de
dchets sont indiqus ci-dessous.
Procd thermiques
Dans la plupart des cas, il est inutile de traiter certains dchets (on trouvera certains exemples dans la
section Applicabilit ci-dessus) par des procds thermiques. Toutefois, si la teneur en matire organique
du dchet de dpart est suprieure 10 %, un traitement thermique peut savrer ncessaire. La
mesure de la perte due la combustion aprs le traitement thermique peut tre un critre de
lvaluation de lefficacit de lincinration. Si la perte due la combustion est infrieure 5 % du
poids sec du rsidu nouvellement cr, le traitement est efficace. Un niveau de carbone organique infrieur
3 % dans le rsidu est un autre critre permettant de mesurer lefficacit de lincinration.
Traitement des dchets contamins par des POP
Le mlange et lassemblage de dchets pour valorisation peut tre autoris si la concentration des POP ne
dpasse pas la teneur en POP basse telle que dfinie dans les Traits de Ble et de Stockholm. Ceci se
retrouve dans les directives techniques pour la gestion saine pour lenvironnement des dchets
consistant en, contenant ou contamins par des POP et des PCB qui ont rcemment t adoptes lors
de la 7me Confrence des Parties la Convention de Ble. Le Tableau 4.14 prsente les faibles teneurs
en POP. Toutefois, des mlanges de dchets par dautres voies de traitement telles que le nettoyage du
sol, la prparation daliments pour animaux, la prparation dengrais, etc. peuvent tre interdits mme si la
teneur faible en POP nest pas dpasse.
Produit
Dioxines
furannes
PCB
Autres POP

et

Faible teneur en
POP
0,015 TEQ mg/kg
50 mg/kg
50 mg/kg

Tableau 4.14 : Concentrations maximales autorises pour le mlange de dchets pour valorisation
[156, VROM, 2004]
Mtaux lourds - Cd, Hg, Tl)

364

Chapitre 4

Lorsque les trois principes de base du mlange et de lassemblage et leur laboration sont pris en compte,
les autorits comptentes peuvent autoriser les concentrations maximales suivantes dans les dchets dans
les mlanges pour la co-cuisson ou la co-incinration, telles que prsentes dans le Tableau 4.15. Des
missions de mtaux lourds, de mercure, de cadmium et de thallium dans lair se produiront lorsque des
dchets contenant ces composants sont utiliss dans des fours ciment et dans des centrales
lectriques. Il est par consquent interdit de dvier nimporte quoi au -dessus des niveaux de
concentration maximaux. Les autorits comptentes peuvent scarter de ces concentrations maximales en
prescrivant dans le permis un niveau infrieur pour le mlange et lassemblage, si les critres
dacceptation de linstallation de rception limposent. A cet gard, il est bon de noter quil faut tablir
une distinction entre les concentrations autorises pour le mlange et les concentrations pour dterminer
les limites dmission admissibles dans lair.
Mtaux Concentration maximale (mg/kg matire
sche)
Mercure
Cadmium
Thallium

10
100
100

Tableau 4.15 : Concentrations maximales autorises pour le mlange en vue de co-cuisson ou de coincinration
[156, VROM, 2004]
Les dchets contenant des contaminants, autres que ceux mentionns ci-dessus, peuvent tre mlangs
afin de satisfaire les critres dacceptation pour linstallation de traitement. Naturellement, ceci ne
sapplique pas aux substances rsiduelles mentionnes prcdemment ni aux rsidus du traitement qui
contiennent de fortes concentrations de contaminants.
Rfrences bibliographiques
[53, LaGrega et al., 1994], [86, TWG, 2003], [89, Germany, 2003], [121, Schmidt et Institute for
environmental and waste management, 2002], [126, Pretz et al., 2003], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004],
[156, VROM, 2004]

4.1.6 Techniques en vue de lamlioration de lenvironnement et autres techniques


frquentes
4.1.6.1 Techniques visant rduire les missions dues aux oprations de broyage et de
dchiquetage
Description
Plusieurs techniques peuvent tre utilises pour rduire les missions dues aux oprations de broyage et de
dchiquetage des fts :
a. entirement enfermer linstallation de broyage et de dchiquetage des fts et la doter dun
systme de mise latmosphre extractif li un quipement de rduction, par ex. un purateurlaveur dhuiles et un filtre charbon actif. Le systme de rduction peut tre solidaris avec le
fonctionnement de linstallation de sorte que linstallation ne puisse pas fonctionner sans que ce
systme de rduction ne soit oprationnel.
b. couvrir les skips destins au stockage des fts broys et dchiquets
Industries de traitement des dchets

365

Chapitre 4

c. utiliser un systme scell, par ex. des toboggans pour confiner les rsidus
d. utiliser un drainage scell
e. viter le broyage des fts qui contiennent (ou qui ont contenu) des dchets inflammables et
fortement inflammables ou des substances volatiles, sauf si les rsidus ont tout dabord t retirs
et le ft nettoy.
On peut galement utiliser les techniques suivantes dans une installation de dchiquetage :
f.

prvoir un hangar pour le conditionnement des dchets dangereux avant le traitement ; la totalit du
hangar de traitement est maintenue en permanence sous pression ngative par une installation de
traitement dair dchappement. Par consquent, aucune mission nest dgage
g. stocker les acides, les bases, les produits chimiques photographiques, les produits chimiques
mnagers, les pesticides et les produits chimiques de laboratoire
h. stocker les liquides inflammables tels que les solvants rsiduaires ayant un point dclair <21 C
i. dcomposer les bombes arosol en diffrents composants : propulseurs, ingrdients liquides,
mtaux et plastiques
j. nettoyer par aspiration toutes les missions ; un contrle automatique de laspiration de lair
dchappement partir de diffrents procds peut tre appliqu, cette aspiration peut tre
rduite en labsence de fonctionnement pour diminuer la consommation dnergie.
k. traiter lair dchappement avec un filtre anti-poussire et/ou une post-combustion avec
rgnration en vue dobtenir une combustion sans rsidu. On peut galement utiliser un filtre de
pr-couche en amont (charbon actif et mlange de chaux) pour collecter les composants adhsifs.
Une installation de dchiquetage traitant des dchets dangereux peut galement faire appel aux
techniques suivantes :
l.
m.
n.
o.
r.
s.
t.
u.

canal protg contre les sauts de pression de 12 m de haut pour viter les dommages
installation rsistant des pressions jusqu 10 bars.
fonctionnement de la dchiqueteuse en discontinu pour minimiser lexposition
utilisation de systmes dalarme incendie et dinstallations daspersoirs ; par ailleurs, les botes
sont quipes dune installation daspersoirs pour rduire la poussire
p. connexion en ligne au service de sauvetage ; en cas dincendie, le service de lutte incendie est
immdiatement notifi utilisation de commutateurs, modules et machines antidflagrants dans
lensemble du hangar
utilisation de cabines surpressurises avec des filtres charbon actif dans toutes les machines afin
dassurer la scurit des employs
rserve deau incendie de 50 m3 dans un bassin enterr
alimentation permanente en azote de lespace de travail lintrieur de la dchiqueteuse, par
consquent avec lexclusion doxygne, aucune raction ne doit intervenir (dispositif de purge
dazote).

Enfin, les techniques suivantes peuvent servir protger le sol dune installation de dchiquetage :
v.

utiliser une base lamine commande pneumatique pour identifier les fuites, la base du hangar est en
forme de bol afin que les liquides ne puissent scouler vers lextrieur

v.

conserver une rserve deau incendie de 450 m3 ; ceci est possible grce la forme en bol avec un
bassin daspiration de pompe pour pomper leau incendie.

Avantages obtenus pour lenvironnement


Rduction des missions de COV dans lair et rduction de la contamination des flux deau et du sol. Les
units de broyage/dchiquetage peuvent tre mises latmosphre directement. Une technique pour rduire
les missions de COV consiste viter de mettre directement latmosphre sauf si les missions/mises

366

Chapitre 4

latmosphre ont t laves et entirement purges de leur contenu prcdent. Certaines techniques, par
exemple technique t (voir description ci-dessus), sont mises en uvre pour prvenir linflammation.
Donnes oprationnelles
Lutilisation de gaz inertes, par exemple azote ou dioxyde de carbone permet de gnrer des atmosphres
inertes et dviter linflammation.
Le nettoyage par aspiration dair de 30 000 m3 dair de hangar par heure sur un filtre anti-poussire est
appliqu dans une dchiqueteuse de bombes arosol. Deux systmes de traitement et de collecte dair
dchappement spars sont utiliss. On peut alternativement recourir une aspiration de source
contrlable dans les dchiqueteuses de botes et de bombes arosol avec un maximum de 12 000 m3/h.
Pour dtruire compltement les substances nocives, le dispositif de combustion dchappement fonctionne
plus de 800 C.
Applicabilit
Les traitements de certains dchets contenant par exemple des COV peuvent crer des atmosphres
inflammables ventuellement source de problme car il peut y avoir un risque de dcharge statique
avec certains types et mlanges de dchets et de ractifs. Dans certains cas, des fts contenant des
substances volatiles (voir technique e dans la section description ci-dessus) peuvent tre broys si le
broyeur incorpore un systme qui vite des problmes dexplosion ou dinflammabilit. Dans ce cas,
lorsque les dchets manipuls ne gnrent pas dmissions dans lair (par ex. odeurs, poussires, COV),
on nappliquera pas en rgle gnrale de systmes extractifs.
Aspects conomiques
Une installation de dchiquetage de poubelles type en Allemagne. Linstallation a une capacit de 5 000
Mg/a. La quantit de dchets dangereux traite est de 1 000 t/an. Linvestissement ncessaire pour
linstallation de traitement est de 325 000 .
Une installation de dchiquetage de bombes arosol type en Allemagne. La capacit de linstallation
de traitement est de 500 t/an. Linvestissement ncessaire pour linstallation de traitement est de
500 000 .
Installations type
Une installation type se compose dune enceinte avec extraction deffluents gazeux monte sur une plateforme surleve et contient une tte de broyage commande distance commande hydraulique. Les
rsidus chasss des fts durant le broyage sont transmis via un toboggan ferm dans un ft plac en
dessous de la plate-forme surleve. Un purateur-laveur dhuiles et deux filtres charbon actif en
srie extraient les vapeurs avant de les refouler dans lair. Des verrouillages rciproques empchent le
fonctionnement du broyeur lorsque la porte du broyeur est ouverte ou lorsque le systme de rduction
ne fonctionne pas.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [131, UBA, 2003], [150, TWG, 2004], [153, TWG, 2004]

4.1.6.2 Techniques visant rduire les missions issues des procds de lavage
Description
Certaine techniques comportent les oprations suivantes :
a. identifier les composants qui peuvent tre prsents dans les lments laver (par ex. solvants)

Industries de traitement des dchets

367

Chapitre 4

b. transfrer les dchets lavs dans le stockage appropri puis les traiter de la mme manire que les
dchets dont ils ont t obtenus
c. utiliser leau rsiduaire traite venant de linstallation de traitement des dchets, leau rsiduaire
rsultante peut tre recycle dans la Station dpuration des eaux rsiduaires ou renvoye dans
linstallation dans le cas de centrales de traitement physico-chimique. Dans ce dernier cas, leau
rsiduaire est traite exactement de la mme manire que les dchets qui ont t transports et
livrs dans les conteneurs/rceptacles/constructions nettoys.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Permet lidentification et le traitement des rsidus de lavage.
Applicabilit
Le lavage des fts et des conteneurs intermdiaires pour produits en vrac nest en gnral mis en uvre
que lorsquil y a une opration de traitement adjacente pour accepter les eaux de lavage ou lorsquil y a
dautres possibilits disponibles pour traiter correctement leau de lavage.
Les procdures de lavage et de nettoyage sont en gnral mises en uvre en utilisant les eaux
rsiduaires traites. Les eaux de lavage et les eaux rsiduaires de nettoyage sont renvoyes au procd ou
la Station dpuration des eaux rsiduaires pour retraitement. Dans certains cas, la Station dpuration
des eaux rsiduaires est installe lextrieur de linstallation de traitement des dchets.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [121, Schmidt et Institute for environmental and waste management,
2002], [150, TWG, 2004]

4.1.7 Techniques visant prvenir les accidents et leurs consquences


Description
Lun des principes gnraux de lIPPC est de prendre les mesures ncessaires pour prvenir les
accidents qui peuvent avoir des consquences sur lenvironnement et pour en limiter les consquences.
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a.

produire un plan de gestion des accidents structur dans un dlai qui comporte :
lidentification des dangers pour lenvironnement poss par linstallation. Parmi les secteurs
particuliers prendre en compte on notera : les types de dchets, le dbordement des rservoirs,
la dfaillance dune installation et/ou de lquipement (par exemple, surpression des
rservoirs et des canalisations, vacuations bloques), la dfaillance du confinement (par ex.
merlon et/ou dbordement des puisards pour le drainage), la dfaillance du confinement des
eaux de lutte incendie, des erreurs de connexion dans les vacuations ou dautres systmes ,
empcher des substances incompatibles dentrer en contact, des ractions indsires ou des
ractions de fugue, lmission dun effluent avant quun contrle adquat de sa composition nait
t effectu, le vandalisme/les incendies volontaires, les conditions mtorologiques extrmes,
par ex. inondations, vents trs violents.
lvaluation de tous les risques (danger x probabilit) daccidents ainsi que leurs consquences
ventuelles. Une fois les dangers identifis, on peut envisager le processus dvaluation des
risques en rpondant six questions de base :
Quelle est la probabilit estime de leur intervention ? (source, frquence)
Quel produit risque dtre mis et dans quelle quantit ? (valuation des risques de
lvnement)
Destination ? (prdictions dmissions quels sont les voies et les rcepteurs ?)
Quelles sont les consquences ? (valuation des consquences effets sur les rcepteurs)

368

Chapitre 4

Quels sont les risques globaux ? (dtermination du risque global et de son importance pour
lenvironnement)
Que peut-on faire pour prvenir ou rduire le risque ? (gestion du risque - mesures pour
prvenir les accidents et/ou rduire les consquences environnementales)
Lampleur et le type dvaluation dpendent des caractristiques de linstallation et de son
emplacement. Les principaux facteurs prendre en compte sont les suivants :
lchelle et la nature du risque daccident prsent par les installations et les activits
les risques pour les zones peuples et lenvironnement (rcepteurs)
la nature de linstallation et la complexit ou autre des activits et la difficult relative pour
dcider et justifier ladquation des techniques de contrle du risque.
b. disposer dun systme document qui peut tre utilis pour identifier, valuer et rduire les
risques pour lenvironnement et les risques daccidents ainsi que leurs consquences
c. sassurer que le systme dacceptation des dchets avec chantillonnage de pr -acceptation et
analyse, puis vrification larrive sur linstallation joue un rle crucial dans la prvention des
accidents (voir Section 4.1.1)
d. tenir un inventaire des substances prsentes ou ventuellement prsentes qui peuvent avoir des
consquences pour lenvironnement si elles schappent. On ne doit pas oublier que de nombreuses
substances apparemment inoffensives peuvent tre prjudiciables pour lenviron nement si elles
schappent (par exemple, un camion-citerne de lait dvers dans un cours deau peut dtruire
son cosystme). (Linventaire est galement li la traabilit, voir Section 4.1.2.3)
e. mettre en place des procdures pour contrler les matires premires et les dchets et sassurer de la
compatibilit avec dautres substances qui peuvent ventuellement entrer en contact (voir
compatibilit Section 4.1.4.13)
f. sparer les substances et les dchets incompatibles en fonction de leur potentiel de danger. Les
types de dchets incompatibles doivent tre spars par baies ou stocks dans des btiments
ddis. Lexigence minimale implique un primtre dlimit par des bordures et une collecte de
drainage spare. Des mesures doivent galement tre en place pour viter que les conteneurs ne
tombent dans dautres aires dentreposage
g. prvoir une organisation de stockage adquate pour les matires premires, les produits et les dchets
h. utiliser un systme automatique bas sur le contrle par microprocesseur, le contrle des vannes
passantes ou les relevs de niveau de rservoir Exemples : sondes aux ultrasons, avertissements de
niveau haut et interverrouillages procd.
i. sassurer que le contrle est maintenu dans les situations durgence, en envisageant lutilisation
dalarmes de conception de procd, de dclenchement et autres aspects de rgulation, par ex. des
systmes automatiques bass sur un contrle par microprocesseur et un contrle de vanne passante
ou des relevs de niveaux de rservoir tels que des jauges aux ultrasons, des avertissements de
niveau haut, des interverrouillages procd et des paramtres de procd
j. documenter les mesures de contrle en place, avec lvaluation de ces mesures et dcision sur leur
adquation
k. mettre en place des techniques de contrle appropries pour limiter les consquences dun
accident, telles quun quipement de dversement dhuile, lisolation des drains, avertir les
autorits concernes et prvoir des procdures dvacuation.
l. appliquer des techniques de prvention appropries telles que les barrires adaptes pour viter
dendommager lquipement la suite du mouvement des vhicules (voir Section 4.1.4.6)
m. prvoir un confinement appropri, par ex. merlons et bacs de rcupration, confinement des
btiments (voir Section 4.1.4.4)
n. techniques et procdures pour viter le dbordement des rservoirs de stockage (liquide ou poudre),
par ex. mesures de niveau, alarmes de niveau haut indpendantes, coupure de niveau haut et mesure
par lots fractionns (voir Section 4.1.4.1)

Industries de traitement des dchets

369

Chapitre 4

o.

p.
q.
r.

s.

tenir un journal dinstallation jour et y consigner tous les incidents, quasi-incidents et


modifications apportes aux procdures, les vnements anormaux et les conclusions des inspections
dentretien. Les fuites, dversements et accidents peuvent tre consigns dans le journal du site.
Lincident et la raction permettent ensuite destimer les dversements notifiables pour le rapport
annuel.
valuer des procdures en vue didentifier, de ragir et de tirer les leons de tels incidents
identifier les rles et les responsabilits du personnel impliqu dans la gestion des accidents.
Paralllement, des directives claires doivent indiquer comment grer les scnarii daccidents, par
exemple confinement ou dispersion, teindre les incendies ou les laisser brler.
procdures pour viter que des incidents ninterviennent la suite dune mauvaise communication entre le
personnel dexploitation lors des changement dquipe et la suite doprations dentretien ou autres travaux
dingnierie
identifier et rpondre aux besoins en matire de formation du personnel si besoin.

t.

les systmes dj utiliss pour la prvention des missions fugitives sont en gnral galement
applicables aux systmes de drainage (voir galement Section 4.1.3.6) :
des procdures doivent sassurer que la composition du contenu dune fosse de merlon ou dune
fosse connecte un systme de drainage est contrl avant traitement ou limination
les puisards pour le drainage doivent tre quips dune alarme de niveau haut ou dun capteur
avec une pompe qui envoie dans le stockage adapt (non dans le rejet)
un systme doit sassurer que les niveaux dans les puisards sont tout moment maintenus au
minimum
les alarmes de niveau haut, etc. ne doivent pas tre utilises comme premire mthode de
contrle de niveau.
u. vrifier que les eaux de procd, les eaux de drainage du site, leau de lutte incendie durgence, les
eaux contamines chimiquement et les dversements de produits chimiques sont, le cas chant
contenus et, si besoin, achemins vers un systme deffluent dot dun dispositif permettant de contenir
les urgences et les coulements deaux fluviales et traits avant envoi vers les eaux contrles ou les
gouts. Prvoir un stockage suffisant pour sassurer quil peut y tre fait face. Prvoir galement des
procdures durgence en cas de dversement pour minimiser les risques dune mission accidentelle
de matires premires, de produits et dchets et viter quils ne pntrent dans leau. Tout systme de
collecte deau incendie durgence doit galement tenir compte des coulements deau incendie
supplmentaires ou des mousses de lutte incendie. Des tangs de stockage de secours peuvent tre
ncessaires pour viter que les eaux incendie contamines natteignent les eaux contrles (voir
galement Section 4.1.3.6) :
v.

appliquer les mmes normes lors de lentretien et des tests que pour les installations principales ou les installations
de secours

w. envisager et, par consquent, si besoin, planifier la possibilit du confinement ou de la rduction des
missions supplmentaires issues des mises latmosphre et des soupapes de sret/risques de
rupture. Lorsque cela nest pas conseill pour des raisons de scurit, lattention doit porter sur la
rduction de la probabilit de lmission.
x. appliquer des procdures et des mesures adaptes, par exemple stockage de certains types de
dchets dangereux pouvant ncessiter des alarmes automatiques et ventuellement des aspersoirs.
Linstallation doit prvoir une alimentation en eau adquate pour teindre les incendies ainsi que la
capacit de collecter et de stocker les ruissellements deau incendie. Le stockage ou le traitement
de tout dchet ractif leau ncessite un autre type de systme de protection incendie.
y. mettre en place des procdures darrt sres
z. tablir des voies de communication avec les autorits concernes et les services durgence avant et
en cas daccident. Les procdures post-accident doivent inclure une valuation des dommages qui
peuvent tre causs et des mesures doivent tre dveloppes pour y remdier
aa. avoir en place des mesures de scurit suffisantes, y compris du personnel, pour prvenir la
pntration de vandales et dintrus indsirables qui peuvent tre exposs au contact avec les dchets
ou endommager lquipement ou faire du dversement illicite. La plupart des installations utilisent
une combinaison de gardes de scurit, denceintes totales (en gnral avec des barrires), de points

370

Chapitre 4

dentre contrls, dclairage, de panneaux davertissement adquats et une surveillance 24/24h.


En gnral, les gardes grent galement la gurite o ils empchent laccs des camions non
programms et surveillent larrive de visiteurs
bb. avoir en place et suivre un systme dinspection contenant une liste dlments inspecter, un
calendrier et les problmes typiques que lon peut rencontrer. Linspection doit examiner
lquipement procd, les aires dentreposage, lquipement de secours, lquipement de
surveillance et les dispositifs de scurit. Linspection doit essentiellement porter sur les
dysfonctionnements des quipements, les dtriorations structurelles, les erreurs des oprateurs et les
dchargements qui peuvent entraner le dgagement dlments constitutifs de dchets dangereux.
cc. dsigner un employ sur le site en qualit de coordinateur durgence qui prend la direction de la
responsabilit pour la mise en uvre du plan. Il est important que linstallation offre une formation
ses employs pour quils sacquittent de leur charge de manire efficace et sre afin que le personnel
soit mme de ragir une urgence.
dd. avoir en place un systme de protection contre les explosions et les incendies contenant de
lquipement de prvention et de dtection et de lquipement dextinction.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Les risques pour lenvironnement les plus significatifs associs aux oprations de traitement des dchets
proviennent du stockage de dchets dangereux, des missions rsultant de dchets qui ragissent les uns
avec les autres la suite de fuites ou de dversements ou de procds de traitement qui ne sont plus
contrls.
La combinaison dquipement inappropri et de mauvaises procdures dinspection et de maintenance
peut galement augmenter les risques daccident par le biais, par exemple, de situations de dbordement
de rservoirs lorsque les indicateurs de niveau ne fonctionnent pas ou nont pas t correctement
talonns.
Les fuites, les dversements et les accidents peuvent intervenir sur tous les sites. Selon une station de
transfert il y a un risque de rupture accidentelle dun ft tous les trimestres. La technique o (voir
section description ci-dessus) aide les oprateurs comprendre les problmes oprationnels afin quils
mettent en place des mesures en vue de prvenir ou rduire leu probabilit dintervention.
Effets multimilieux
Non connu.
Donnes oprationnelles
La technique o (Voir section Description ci-dessus) est, en rgle gnrale, un systme bas sur
ordinateur.
Applicabilit
Certaines des techniques sont spcifiques au secteur du traitement des dchets, mais dautres sont trs
gnrales. Dautres sont rserves au traitement des dchets dangereux.
Agent moteur pour la mise en uvre
Principalement pour des motifs de sant et scurit (rduction des accidents). La technique bb de la
section description ci-dessus est une exigence de base de la Directive EC 75/442 Article 9.
Installations type
Ces techniques sont des procdures standard appliques dans tous les types dinstallations de traitement de
dchets. Toutefois, les installations de traitement des dchets utilisent en gnral un systme commande
manuelle.

Industries de traitement des dchets

371

Chapitre 4

Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [116, Irish EPA, 2003], [122, Eucopro,
2003], [126, Pretz et al., 2003], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]

4.1.8 Techniques visant rduire le bruit et les vibrations


Description
En gnral, un plan de gestion du bruit fait partie du systme de management environnemental (Systme
de management environnemental en Section 4.1.2.8). Un tel plan normalement :
a. dcrit les principales sources de bruit et de vibration (y compris les sources non frquentes) ainsi
que les emplacements sensibles au bruit les plus proches. Cette description couvre les informations
suivantes pour chaque source principale de bruit et de vibration lintrieur de linstallation :
la source et son emplacement sur un plan lchelle du site.
sil sagit dun bruit ou de vibrations continus /intermittents, fixes ou mobiles.
les heures de fonctionnement
une description des bruits ou des vibrations, par ex. claquement, sirnement, souffle, cri,
ronflement, claquements, cliquetis, coups sourds ou lments tonaux
sa contribution au total des missions de bruit du site, par ex. lev, moyen ou faible sauf si des
donnes dappui sont disponibles
b. donne galement les informations ci-dessus pour lintervention de sources de bruit et de vibration
peu frquentes (par exemple les oprations saisonnires/peu frquentes, activits de
nettoyage/entretien, transport/collecte/livraisons sur site ou activits en dehors des heures ouvrables,
alternateur ou pompes de secours et test des alarmes)
c. dtaille les tudes de bruits appropries, les mesures, les investigations (ce qui peut impliquer
des valuations dtailles des niveaux de puissance sonore pour des lments individuels de
linstallation) ; une modlisation peut tre ncessaire pour les installations nouvelles ou existantes en
tenant compte du potentiel de problmes sonores.
Sen tenir au plan de bruit et de vibration encourage les oprateurs :
d. entretenir de manire adquate toutes les pices de linstallation ou de lquipement dont la
dtrioration peut entraner une augmentation du bruit (par ex. entretien des paliers, des installations
de manipulation de lair et des tissus de la construction ainsi que des mesures dattnuation de
bruit spcifiques associes linstallation, lquipement ou aux machines)
e. enclore les activits/secteurs bruyants lintrieur des btiments.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Rduction des niveaux sonores gnrs par linstallation.
Applicabilit
Il convient dadopter une approche guide par le bon sens pour dterminer les sources inclure. Celles
qui doivent tre prises en compte sont celles qui ont un impact sur les nuisances environnementales ; par
exemple, une petite unit peut provoquer un problme de bruit occupationnel dans un espace clos sans
pour autant devenir un problme environnemental. A linverse, une unit importante ou un certain
nombre dunits plus petites abrites lintrieur dun btiment, ne provoqueront une nuisance que si
les portes sont ouvertes. On doit galement rappeler que certains bruits, qui ne se remarquent pas
particulirement dans la journe peuvent devenir beaucoup plus gnants la nuit.
Agent moteur pour la mise en uvre
Une rduction du bruit et des vibrations.

372

Chapitre 4

Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [150, TWG, 2004]

4.1.9 Techniques pour le dclassement


Description
Afin de rduire les problmes de dclassement et tous les impacts environnementaux associs,
certaines techniques proposent :
a. daborder le dclassement la phase de conception, tablissant par l mme des plans adapts afin
de rduire les risques au cours du dclassement ultrieur
b. pour des installations existantes, lorsque des problmes potentiels sont identifis, mettre en
place un programme damliorations de conception. Ces amliorations doivent sassurer que :
les rservoirs et les conduites souterraines sont vits. Si pour des raisons c onomiques il
nest pas possible de les remplacer, les oprateurs doivent alors les protger par un
confinement secondaire ou par un programme de surveillance adquat.
des dispositions sont prises pour nettoyer et drainer les rservoirs et les canalisations
avant de les dmonter
les tangs et les lieux denfouissement ont t conus en tenant compte de leur nettoyage ventuel
lisolation prvue peut facilement se dmonter sans gnrer de poussire ni de dangers
tous les produits utiliss sont recyclables (en tenant compte des objectifs dexploitation et autres
objectifs environnementaux).
c. maintenir un plan de fermeture du site afin de dmontrer que, en ltat actuel, linstallation peut tre
dclasse pour viter tout risque de pollution et remettre le sit e dans un tat satisfaisant. Le
plan doit tre actualis au fur et mesure que des changements importants interviennent.
Toutefois, mme dans une phase prcoce, le plan de fermeture doit comporter des informations
dtailles sur :
la dpose ou le rinage des canalisations et des rservoirs, le cas chant et le vidage complet
de tout contenu potentiellement dangereux
les plans couvrant toutes les canalisations et les rservoirs souterrains
la mthode et les ressources ncessaires pour dgager les tangs
la mthode de fermeture de toute dcharge sur site
llimination de lamiante ou de toutes autres matires potentiellement dangereuses, sauf sil a t
convenu que lon peut raisonnablement laisser ces responsabilits aux futurs propritaires
les mthodes pour dmonter les btiments et autres structures, pour la protection des eaux de
surface et des eaux souterraines sur les sites de construction et de dmolition
les tests du terrain ncessaires en vue dvaluer le degr de pollution provoqu par les activits du
site et les informations sur ce qui est ncessaire pour tout assainissement en vue de ramener le
site un tat satisfaisant tel que dfini dans le rapport initial sur le site
d. dcrire les mesures proposes, lors de la cessation dfinitive dactivit , afin dviter tout risque
de pollution et de ramener le site dexploitation un tat satisfaisant (y compris, le cas chant,
mesures relatives la construction et la conception de linstallation)
e. dcrire les plans pour lenlvement des rsidus dposs, des dchets et de toute contamination
rsultant des activits de traitement des dchets
f. sassurer que linstallation et lquipement retirs de lexploitation sont dcontamins et retirs du
site.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Prvient les problmes environnementaux en cours de dclassement.
Applicabilit
Industries de traitement des dchets

373

Chapitre 4

Les techniques mentionnes ici sont applicables au fonctionnement de linstallation durant toute sa dure
de vie, aux phases de conception et de construction des activits et la clture du site.
Agent moteur pour la mise en uvre
La technique e (voir section description ci-dessus) est obligatoire pour la rglementation actuelle sur
les dchets de lUnion europenne.
Installations type
Le dclassement dinstallations compltes ou de parties de ces dernires est frquent dans le secteur.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [116, Irish EPA, 2003], [150, TWG, 2004]

4.2 Techniques prendre en compte dans les traitements biologiques


Cette section prsente les techniques prises en compte pour avoir de bonnes performances
dexploitation environnementales (par ex. utilisation dun bon systme nergtique) ou qui peuvent aider
atteindre de bonnes performances environnementales (par ex. systmes de management
environnementaux). Ces techniques sont appliques avec des traitements biologiques utiliss en rgle
gnrale dans le cadre dun traitement global des dchets. Les traitements biologiques des eaux rsiduaires
sont couverts en Section 4.7.

4.2.1 Slection du traitement biologique appropri


Description
Laptitude fournir un bon contact entre les lments constitutifs organiques des dchets et la population
microbienne est un facteur technique essentiel pour la slection du systme appropri. Cette aptitude
dpend principalement de ltat des dchets et de leur concentration. La Figure 4.2. prsente un schma
approximatif du systme proposant la plus grande capacit en fonction de ces deux variables.

374

Chapitre 4

Organic carbon concentration


Non biological treatment
Liquid-phase, anaerobic
Liquid-phase, aerobic, suspended (e.g.
activated sludge)
Lliquid-pase, aerobic, attached (eg. Rotating
biologial contactor )
Non-biological treatment
Solid-phase e.g. composting)
Slurry(phase
Sludge/solid waste
Organic carbon concentration

Industries de traitement des dchets

Concentration en charbon organique


Traitement non-biologique
Phase liquide, anarobie
Phase liquide, arobie, suspendue (par ex
boues dpuration actives)
Phase liquide, arobie, attache (par ex.
contacteur biologique rotatif)
Traitement non-biologique
Phase solide (par ex. compostage)
phase boueuse
Dchets boueux/solides
Concentration en charbon organique

375

Chapitre 4

Slection dun systme de traitement biologique appropri en fonction de la


concentration et de la forme des dchets
[53, LaGrega et al., 1994]
Figure 4.2 :

Par ailleurs, des bioracteurs entirement clos ou encapsuls aident mieux matriser le traitement
biologique et viter les missions fugitives (par ex. COV, odeurs, poussire).
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le choix du traitement biologique appropri aux dchets traiter aide viter des problmes
oprationnels et tirer le meilleur parti des dchets (par ex. utilisation en qualit de combustible).
Donnes oprationnelles
La distribution uniforme des lments nutritifs et de lhumidit des dchets traiter (homognit) ainsi
que la disponibilit du traitement retenu sont des lments importants du systme biologique slectionn
prendre en compte.
Agent moteur pour la mise en uvre
La hirarchie des dchets peut donner certaines orientations sur le type de traitements utiliser. Toutefois,
appliquer la hirarchie des dchets sans ltayer par une bonne analyse, peut se traduire par des rsultats
errons. Dans le cas du traitement des boues dpuration en raison de la faible teneur en nergie des
boues dpuration traites biologiquement compares aux boues dpuration sches thermiquement, pour
diffrents dchets une bonne option peut tre de slectionner la digestion anarobie et le schage
thermique et/ou lincinration.
Rfrences bibliographiques
[53, LaGrega, et al., 1994], [150, TGW, 2004]

4.2.2 Techniques de stockage et de manipulation spcifiques pour les traitements


biologiques
Description
Certaines techniques lies aux techniques de stockage et de manipulations des traite ments des
dchets biologiques sont rpertories ci-dessous :
a. prvoir des fosses de rception ou des rservoirs dgalisation
b. abriter et quiper les installations de traitement des dchets (y compris laire et la fosse
dacceptation), les installations de traitement et de stockage mcanique et toutes les phases du
traitement biologique) dun dispositif de collecte de lair dchappement (contenant de la poussire,
des COT, de lammoniac, des odeurs, des germes) et, le cas chant, dune installation dlimination.
Des renouvellements dair de trois quatre fois par heure sont communs
c. purifier lair dchappement ou le rutiliser, par exemple, en qualit dair dalimentation pour la
dgradation biologique
d. maintenir la pollution de lair dchappement des niveaux bas :
en vitant les voies de circulation traversant laire de livraison
en utilisant des surfaces et un quipement de travail faciles nettoyer
en rduisant le dlai du stockage des dchets dans laire de livraison
en nettoyant rgulirement le sol du hall avec une machine de balayage et daspiration
approprie ou un aspirateur industriel

376

Chapitre 4

en nettoyant les pare-soleil, les convoyeurs bandes et autres quipements au moins une fois par
semaine.
e. utiliser une combinaison de portes acti on rapide et automatise avec des installations dites
rideau dair qui, en pratique, peuvent galement servir de verrouillage, les temps douverture
des portes tant ramens au minimum. Linsertion de portes jalousies sur galet commande par
capteurs ou de volets rabattables peut y contribuer ainsi que le dimensionnement suffisamment
gnreux de laire de manuvre lavant du hall. La discipline du personnel du hall et du parc de
vhicules est tout aussi importante pour obtenir une rduction du dlai douverture des portes. Il faut
galement veiller ce quun entretien suffisant des portes soit assur et insister pour un bon
fonctionnement. Linstallation dun rideau dair cre un rideau dair environnant louverture de
portes qui empche la pntration dair partir du hall. Dans le cas de fosses enterres que les
vhicules approchent en marche arrire et dans lesquelles ils basculent leur chargement,
linstallation dun rideau enveloppant le vhicule derrire la porte peut minimiser, autant que faire
se peut, les changes dair durant le dchargement.
f. fermer les fosses dalimentation construites avec un sas pour vhicules ; dans les entrepts
ouverts et durant le dchargement des vhicules de dchets, le gaz rsiduaire de la fosse est retir
par aspiration et envoy dans une installation de traitement des gaz rsiduaires.
Par ailleurs, durant le stockage et les manipulations, les mesures suivantes permettent de rduire le
dgagement de poussire :
g. dposer les poussires par le biais de systmes de dsembuage, mme si cela nest pas obligatoire
h. recourir laspiration vers des sources dextraction ponctuelles et lair du hangar, avec dpoussirage
ultrieur
i. couvrir le convoyeur bande
j. prvenir ou rduire les hauteurs de chute importantes aux transmissions inter-bandes
k. utiliser des agrgats de dilacration action lente
l. nettoyer rgulirement les aires dagrgats, les sols des hangars et les voies de circulation
m. utiliser une installation de nettoyage des pneus pour viter la dispersion des dchets par les vhicules
dans les zones extrieures linstallation.
Par ailleurs, on doit tout faire pour viter la dcomposition anarobie dans le stockage des dchets
provenant dune station de transport/dun site dagrment municipal comportant dimportantes
quantits dherbe tondue pendant les priodes humides chaudes. En rgle gnrale, lherbe a une forte
teneur en humidit, semmle et empche la pntration doxygne. Si les dchets sont ensuite empils
dans une station de transfert pendant un jour ou plus, puis regroups dans un conteneur et stocks en
tas par temps humide, des conditions anarobies se formeront. Une autre possibilit de pntration
dhumidit se fait par le biais dandains non protgs aprs un temps humide prolong provoquant
linterruption de la dcomposition arobie, ces derniers doivent donc tre protgs ou couverts de
manire adquate.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Il est important dans les systmes de biotraitement de dchets liquides que lcoulement du substrat
soit relativement constant pour maintenir un bon fonctionnement ; sinon il y a un risque dmissions non
prvues. Certaines techniques portent essentiellement sur la prvention des missions dans lair. Ainsi, les
augmentations de temprature dans les tas de dchets contenant des matires organiques dues une
augmentation de lactivit biologiques peuvent intervenir assez rapidement et peuvent se traduire par des
missions dans lair (C total, odeurs).
Comme les tempratures sont suprieures lintrieur du hall, en hiver, un profil dcoulement dair se
dveloppe aux portes du hall, lair chaud quittant le hall dans la partie suprieure de louverture et lair
froid pntrant par le bas.

Industries de traitement des dchets

377

Chapitre 4

Les dchets rsiduels peuvent contenir des quantits importantes de particules sous forme de petits grains.
On peut donc sattendre des missions considrables de poussire dans le bunker la suite des processus
de dversement et de chargement avec des outils mobiles qui devraient tre dposs ou retirs aussi prs
que possible de la source.
Donnes oprationnelles
Les aires dentreposage sont en gnral remplies partir de camions citernes ou partir dun tuyau
raccord la source.
Applicabilit
En raison de lventail large des procdures de traitement biologique couvertes ici, ainsi que des
types de dchets (par ex. contenant des composants volatils, les odeurs), certaines techniques peuvent ne
pas tre applicables certains traitements biologiques (par ex. boues actives, tangs ars, traitements
biomcaniques, biormdiation in-situ, terrains et boues contamins par de lhuile, production de biogaz
utiliser en tant que combustible,...). On trouvera ci-aprs certaines exceptions dapplicabilit identifies
dans les techniques ci-dessous qui ont t rpertories dans la section description ci-dessus :

la technique b pour les dernires tapes du traitement biologique ou aprs traitement


la technique e est en gnral applique aux dchets de manire quaucune odeur ne soit mise
la technique f est en gnral applique des dchets avec forte odeur.

Agent moteur pour la mise en uvre


Remarque concernant la technique b de la section description ci-dessus, selon la loi rgionale
italienne, trois ou quatre renouvellements dair sont ncessaires l o les oprateurs interviennent. Dans
les secteurs o les oprateurs ninterviennent pas, deux renouvellements par heure sont en gnral
appliqus. La technique f est assortie dune exigence spciale de TA Luft pour les installations de
fermentation et dune disposition gnrale de la rglementation allemande 30 BlmSchV. La technique
m est galement une disposition gnrale de la rglementation allemande 30 BlmSchV.
Rfrences bibliographiques
[56, Babtie Group Ltd, 2002], [132, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]

4.2.3 Slection de la charge de dpart pour les systmes biologiques


Description
Quelques lments prendre en compte :
a. limiter la pntration dans les processus biologiques de substances qui ne sont pas soumises
un traitement avantageux telles que les mtaux toxiques. Ainsi, certains traitements mcaniques
peuvent aider raliser ces limites
b. lajout deaux uses la fraction organique des ordures mnagres augmente le niveau des lments
nutritifs tout en augmentant la teneur en humidit. Les dchets industriels organiques, les dchets des
traitements alimentaires et les dchets agricoles sont dautres dchets qui peuvent galement
savrer avantageux.
c. si le processus lui-mme est un lment important, cest la qualit de la charge de dpart qui a sans
doute le plus fort impact, il est donc vital den optimiser la qualit. Ici, les types de dchets
admissibles et les processus de sparation jouent tous deux un rle important. Certaines techniques
comportent les oprations suivantes :
maintenir un bon quilibre de la teneur en lments nutritifs (par ex. teneur en azote en fonction
de la teneur en carbone).

378

Chapitre 4

rduire la prsence de produits toxiques et non dsirs (y compris mtaux lourds, pathognes
et matires inertes)
ne pas oublier que tout lment non-biodgradable introduit dans un digesteur anarobie qui
nest pas affect par le procd occupe de lespace inutile. Pour optimiser lavantage de cette
technique (tant sur le plan environnemental quconomique) et minimiser le cot, il est
important de rduire la prsente de ces composants dans la charge de dpart de digestion
anarobie.
d. ne pas mlanger diffrents types de dchets tant quon ignore si cela est appropri. Voir Section
4.1.5
e. tirer de manire continue les leons de linfluence des caractristiques des dchets sur les
rglages oprationnels sous forme dagrgats, de dbit massiques, de volumes, de variables de
dgradation biologique (par ex. temprature, CO 2 ) ainsi que dmissions mesures (gazeuses)
(par ex. utiliser les donnes dmission acquises en continu (gaz brut et/ou gaz propre), COV,
mthane pour lajustement des rglages, cest--dire le contrle automatique des processus
biologiques).
Avantages obtenus pour lenvironnement
vite que les composs toxiques ne pntrent dans les systmes biologiques, cest--dire toxiques en
termes de rduction de lactivit biologique. Un bon quilibre de teneur en lments nutritifs permet
dviter les missions, par exemple de composs azots.
Si les lments non actifs sur le plan biologique de la charge de dpart sont spars de la charge de
dpart, ce type de flux peut facilement tre rutilis ou recycl (par ex. verre, mtaux).
Effets multimilieux
Lajout de boues dpuration la fraction organique des dchets solides municipaux peut avoir des effets
nfastes sur le traitement biologique lui-mme, la qualit du gaz dchappement qui est gnr durant
le traitement biologique ou la qualit des dchets SORTANTS.
Donnes oprationnelles
La technique c (voir section description ci-dessus) fait appel un schage biologique intgral des
dchets municipaux car, en gnral, la prsence de plastiques et dautres matriaux non-biodgradables
peut reprsenter un avantage pour laration, vitant la formation de zones anarobies, et rduisant ainsi
les missions.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [59, Hogg et al., 2002], [150, TWG, 2004], [153, TWG,
2005]

4.2.4 Techniques gnriques pour la digestion anarobie


Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. avoir une forte intgration entre la gestion des dchets et la gestion de leau. Ceci peut aider des
dveloppements futurs et permettre dintroduire des amliorations et de collecter des donnes
b. recycler la quantit maximale deau rsiduaire vers le racteur afin de faciliter toute conversion
en biogaz de matires organiques dissoutes

Industries de traitement des dchets

379

Chapitre 4

c. faire fonctionner le systme dans des conditions de digestion thermophile afin daugmenter la
destruction pathogne, le taux de production de biogaz (et donc amliorer la rcupration
dnergie) et le temps de rtention
d. mesurer les niveaux de COT, DCO, N, P et Cl dans les flux dentre et de sortie, afin dquilibrer les
alimentations et dassurer une bonne production de mthane.
e. contrler les paramtres pertinents dans leau de digestion, les rsidus de digestion et les eaux
rsiduaires intervalles rguliers afin dassurer un bon fonctionnement de linstallation
f. construire des fosses dalimentation fermes avec un sas pour les vhicules. Dans les entrepts
ouverts et pendant le dchargement des vhicules de transport de dchets , le gaz rsiduaire de la
fosse doit tre retir par aspiration et envoy dans une installation de traitement de gaz rsiduaire.
g. disposer dun espace adquat particulirement pour laire de stockage en fonction des estimations
dutilisation mensuelles
h. concevoir, construire et exploiter linstallation afin de prvenir la contamination du sol par les eaux
rsiduaires
i. ne rutiliser les vapeurs deau condenses provenant de la ventilation des andains (processus de
maturation) et de leau accumule que dans le cas de traitement de digestion arobie ouvert afin
dhumidifier les dchets solides et lorsquil est possible dviter les nuisances olfactives.
Mme si les systmes anarobies peuvent tre exploits en diffrentes phases en vue de rduire le DCO
global dans les effluents, ils sont en gnral exploits pour obtenir une production de mthane efficace et
les effluents liquides tendent tre plus concentrs que les effluents issus des systmes arobies et exigent
une phase de traitement final arobie. Ceci peut se faire par le biais dune vacuation vers des gouts ou
par le biais dune seconde phase dans le procd sur site.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Augmente lefficacit de la digestion anarobie et permet davoir une meilleure utilisation de ses
produits. La rduction de la quantit de matires toxiques potentielles est galement un lment important
pour la qualit du produit final. Les systmes anarobies sont efficaces pour dcomposer les
hydrocarbures alicycliques (par exemple, phnols) et gnrer du mthane qui peut tre utilis en tant que
combustible. Toutefois, les composs drivs de la dcomposition anarobie dhydrocarbures alicycliques
(par ex. xnobiotiques) ne peuvent pas tous tre minraliss dans des conditions anarobies. Les tapes
de traitement anarobie doivent par consquent tre suivies par une phase de dgradation arobie
ultrieure afin damener la matire organique une minralisation totale.
Le traitement anarobie peut permettre dobtenir des missions dodeur de 500 1 000 GE/m3 en utilisant
une combinaison approprie de biofiltres et de laveurs si la teneur en NH3 est suprieure 30 mg/Nm3.
Effets multimilieux
Lutilisation de boues dans la digestion anarobie doit se dcider au cas par cas ; en effet, en raison de la
concentration en mtaux lourds dans les boues, loprateur peut avoir des difficults satisfaire les
valeurs limites fixes des produits de compostage de qualit en vigueur dans certains pays de lUnion
europenne.
Donnes oprationnelles
Le degr lev de souplesse associ la digestion anarobie est revendiqu comme lun des avantages
les plus importants de la mthode car il peut traiter plusieurs types de dchets, des dchets humides aux
dchets secs et de dchets organiques propres aux dchets gris. Ladquation de cette mthode aux
matires trs humides, par exemple, est un facteur important dans les scnarii o les dchets alimentaires
spars par source ne peuvent pas tre mlangs avec des quantits suffisantes dagents gonflants tels
que du rsidu de jardin ( savoir, des dchets provenant de nombreux secteurs mtropolitains).
Les systmes biologiques anarobies sont sensibles aux composs chlors et sulfurs, aux fluctuations de
pH et de temprature et peuvent exiger une phase de pr-acidification.

380

Chapitre 4

Le recyclage de leau rsiduaire (technique b dans la section description ci-dessus) peut se traduire par
une augmentation de la concentration des produits toxiques/inhibants qui peut avoir des effets ngatifs sur
le traitement biologique.
Les conditions de digestion thermophile (technique c dans la section description ci-dessus) peuvent
ne pas tre utiles ni possibles pour toutes les applications (par ex. les adaptations des communauts de
micro-organismes la dgradation des composs aromatiques chlors, la dchloration de xnobiotiques ne
peuvent ne pas tre obtenus dans des conditions thermophiles, aucune population microbienne
thermophile ne peut tre adapte aux produits traiter).
Dans certaines circonstances, il est ncessaire de contrler des intervalles rguliers les paramtres
pertinents dans leau de digestion, les rsidus de digestion et les eaux rsiduaires afin dassurer le bon
fonctionnement de linstallation (technique d dans la section description ci-dessus). Les paramtres
mentionns ne suffisent pas alors matriser le procd. En fonction de lobjectif du traitement
(enfouissement, engrais), les paramtres de contrle du produit en sortie doivent tre fixs en fonction
de leur future utilisation.
Applicabilit
Le principal secteur de proccupation dans la digestion anarobie est la garantie de performances long
terme dune installation, ce qui est bien entendu essentiel pour sa faisabilit conomique. On peut rduire le
risque par le biais de dveloppements technologiques mais les frais associs peuvent affecter lconomie
court terme. La construction de nouvelles installations permettra dapprofondir les connaissances
dexploitation et daugmenter la confiance (voir Section 4.1.2.2). La technique e dans la section
description ci-dessus est approprie pour rduire les missions dodeurs.
Aspects conomiques
Les frais dinvestissement spcifiques sont en gnral nettement suprieurs ceux de la digestion arobie.
Pour le dveloppement futur, il serait bon davoir une forte intgration entre la gestion des dchets et la
gestion de leau. Ceci rduirait les frais supplmentaires lis lvacuation des eaux en excs issues de la
digestion anarobie dans une station dpuration. Toutefois, en ralit, cela nintervient que rarement en
Europe o, la plupart du temps, les services des eaux sont impliqus dans le procd.
Agent moteur pour la mise en uvre
Une meilleure gestion du procd et des exigences de la Directive sur les dcharges. Les techniques e
h de la section description ci-dessus concernent les exigences des rglementations allemandes TA
Luft et la technique e est ncessaire pour la rduction des odeurs.
Installations type
Cette mthode de traitement est relativement rare lheure actuelle (elle nentre dans les stratgies
de gestion de dchets que dans quatre pays, lAllemagne, lAutriche, la Belgique et le Danema rk,
mme si lon peut trouver certaines applications dans des dchets mixtes ou rsiduels en France, en
Espagne et en Italie ; on sait galement quune installation petite chelle est galement oprationnelle au
Royaume-Uni). Des dveloppements rcents dans les programmes de sparation des sources en Italie
et en Espagne ouvrent un avenir optimiste pour la disponibilit future dune charge de dpart de qualit.
Il est galement bon de mentionner que la digestion anarobie affiche une croissance des plus rapides en
Europe et en Espagne, grce aux financements publics des installations par le biais de programmes de
lUnion europenne. Ce financement rduit les frais de gestion globaux car lamortissement est lun des
premiers facteurs de cots.
Rfrences bibliographiques
[33, ETSU, 1998], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [59, Hogg et al., 2002], [114, UBA,
2001], [150, TWG, 2004], [153, TWG, 2005]
Industries de traitement des dchets

381

Chapitre 4

4.2.5 Augmentation du temps de rtention dans les procds de digestion anarobie


Description
Permet au digestat de passer plus de temps dans des conditions de dgradation.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Laugmentation du temps de rtention amliore la biodgradation, les digestats sont donc de meilleure
qualit et la production de biogaz augmente. Une temprature suffisamment leve et un temps de
rtention suffisamment long permettent dassurer la maturation de la matire, exempte de bactries et de
graines pathognes et de rduire lmission dodeurs.
Effets multimilieux
Les avantages doivent tre mis en regard dun ventuel taux de chargement infrieur, ce qui rduit le dbit
et par consquent augmente le cot conomique par tonne traite.
Applicabilit
Laugmentation de la production de biogaz a en gnral un effet sur la qualit du digestat et du biogaz. Il
faut ensuite procder une optimisation de la quantit de biogaz, de la qualit du biogaz et de la qualit du
digestat.
Rfrences bibliographiques
[59, Hogg et al., 2002], [150, TWG, 2004]

4.2.6 Techniques pour la rduction des missions lorsque le biogaz est utilis en tant
que combustible
Description
Le biogaz provenant du fermenteur est dshumidifi et les particules solides sont limines avant quil ne
soit utilis comme combustible par un utilisateur externe ou pour une utilisation interne. Le biogaz peut
tre utilis dans les moteurs gaz, par ex. des centrales thermiques en montage-bloc avec chauffage
distance, des chaudires gaz, des vhicules ou dans dautres utilisations telles que les combustibles pour
les techniques de rduction par oxydation thermique des rejets de COV. On peut suivre deux types de
techniques dmission. Le premier type concerne le nettoyage du biogaz avant de lutiliser afin de
rduire les missions aprs sa combustion et pour lautre, il sagit de rduire les missions aprs la
combustion du biogaz. Les deux types de techniques sont abords ici. Exemples de mesures spcifiques :
a. rduction des missions de sulfure dhydrogne en lavant le biogaz avec des sels de fer, en
ajoutant ces sels de fer dans le digesteur ou par oxydation biologique avec ajout contrl doxygne
b. utilisation de la rduction catalytique slective (SCR) (Section 4.6.21) pour rduire le NOx
c. utilisation dune unit doxydation thermique pour rduire loxyde de carbone et les hydrocarbures
d. utilisation de la filtration sur charbon actif
e. prvision de stockage de biogaz et dune torche de secours pour ces centrales.
Il est noter que lors du brlage la torche de tout biogaz qui ne peut pas tre utilis sur site ou valoris
la qualit de gaz naturel, la temprature de sortie de leffluent gazeux doit tre dau moins 900 C et la
dure de sjour de 0,3 s. La concentration cible maximale de composs sulfurs dans le biogaz est de 50
ppm, soit une efficience dlimination dau moins 98 %.
Exemples de procdures de rduction qui peuvent intervenir dans une phase de traitement spare : les
procds de lavage biologique (oxydation biologique du sulfure en soufre ou acide sulfurique), lavage du

382

Chapitre 4

gaz avec de leau ou des solvants organiques, filtres secs composs, par ex., de minerai de fer et
adsorption, par ex. sur charbon actif.
Certaines directives pour les grandes installations de combustion importantes utilisant du biogaz ont
t rpertories dans le BREF sur les grandes installations de combustion (LCP).
Avantages obtenus pour lenvironnement

Paramtre
AOX
Oxyde de carbone
Poussire
NOx
H2S
HC1
HF
Hydrocarbures
SO2

Biogaz
<150

Gaz dchappement
100 6501
<10 50
100 500 2
<5

<10 30
<2 5
<50 150
<50 500

Donnes en mg/Nm3 5 % O2
1
lorsque lon utilise des moteurs tincelles avec une faible
capacit thermique (par ex.<3 MWth) il peut savrer difficile
dobtenir une valeur de 650. On peut alors envisager 1 000 comme la
meilleure valeur acceptable.
2
Lorsque lon utilise des moteurs injection pilote avec une faible
capacit dallumage (par ex. <3 MW) les valeurs obtenues sont de
lordre de 1 000. La partie basse de la plage ne peut tre obtenue
quavec rduction.

Tableau 4.16 : Valeurs dmission obtenues avec lutilisation de bons moteurs et des techniques de
rduction
[54, Vrancken et al., 2001], [117, DG Env, 2001], [132, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]
Effets multimilieux
Lajout de substances telles que des sels de fer ou de loxygne dans le racteur anarobie peut
tre contre-productif pour le processus de fermentation.
Donnes oprationnelles
Les convertisseurs catalytiques oxydation (technique a dans la section Description ci-dessus)
servent en gnral doutil court terme en raison des problmes de corrosion quils peuvent gnrer.
Applicabilit
Selon certaines informations, le nettoyage du biogaz (en dehors de lasschement et de llimination des
solides) avant la gnration dnergie/chaleur dans le moteur gaz et le nettoyage des effluents gazeux
ne sont pas gnralement ncessaires pour atteindre nombre des valeurs reportes dans le Tableau 4.16. Il
suffit, en gnral, de procder certains rglages du moteur pour obtenir ces valeurs dmission. La seule
attente qui ressort est la co-fermentation du lisier de porc. En rgle gnrale, il faut dsulfuriser le biogaz
gnr en raison de sa forte teneur en soufre, notamment afin de prvenir la corrosion de lunit qui
utilise le biogaz.
Aspects conomiques

Industries de traitement des dchets

383

Chapitre 4

Mesures secondaires pour rduire les missions des effluents gazeux lorsque du biogaz est utilis en
tant que combustible. Nest pas considr comme conomiquement viable, ni justifi sur le plan
environnemental pour de petites installations de gnration dnergie/chaleur. Pour tenir compte dun
tel problme, en Allemagne, par exemple, des installations de moins de 3 MWth ont des valeurs de limites
dmission suprieures.
Agent moteur pour la mise en uvre
Trois Etats membres au moins ont des lgislations rglementant les missions en cas dutilisation de
biogaz en qualit de combustible.
Rfrences bibliographiques
[54, Vrancken et al., 2001], [117, DG Env, 2001], [132, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]

4.2.7 Augmentation du rendement nergtique des alternateurs lectriques et des


systmes de digestion anarobie
Description
Problmes prendre en compte :
a. pour obtenir un bon rendement nergtique, on prfrera un biogaz dont la teneur en nergie est situe
entre 20 et 25 MJ/Nm3.
b. les rendements de conversion lectrique varient en fonction de linstallation de combustion.
Lexprience pratique avec des moteurs combustion chelle rduite dune capacit nominale
infrieure 200 kW indique un rendement de conversion lectrique situ aux alentours de 25 %, des
installations plus importantes (jusqu 17 000 kW) peuvent avoir un rendement de conversion
suprieur de lordre de 36 %. Sil est galement possible de chauffer de leau partir de
lchappement du moteur, le rendement de conversion global augmente et passe 65 - 85 %.
c. linstallation de moteurs biogaz avec des rendements suprieurs 30 % est essentielle pour obtenir
un bon rendement nergtique global.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Augmente le rendement nergtique des processus de digestion anarobie. Les deux tableaux ci-aprs
prsentent certaines donnes sur la production dnergie (Tableaux 4.16 et 4.17). Les plages qui y sont
indiques sont larges et refltent sans doute non seulement les diffrences de performances entre les
installations, mais galement entre les apports en charge de dpart.

Source
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11

Production dnergie nette


(kWh/tonne de dchet)
Minimum1 Moyenne Maximum1
100
102
110
80
110
140
75
113
150
100
115
130
105
131
157
120
145
170
100
150
200
154
254
273
292

1 Si un seul chiffre est indiqu, la rfrence en question na


pas fourni de plage

384

Chapitre 4

Tableau 4.17 : Chiffres de production dnergie nette pouvant tre obtenue dans des processus
de digestion anarobie avec un fonctionnement optimal
[59, Hogg et al., 2002]
Valeur basse Valeur
haute
(kWh/t dchet) (kWh/t dchet)
Rendement en biogaz
70 Nm3/t dchet 140 Nm3/t dchet
Pourcentage de mthane
55 %
60 %
Valeur calorifique du biogaz
385
840
lectricit gnre (efficience 30 %)
116
252
lectricit pour export (70% de llectricit gnre
81
176
)
Chaleur rcupre pour loption avec cognration
189
412
de chaleur et dlectricit (70 %)
Chaleur exporte pour loption avec cognration
151
329
de chaleur et dlectricit (80 % de la chaleur
rcupre)
Paramtre

Tableau 4.18 : Electricit et chaleur gnres avec la digestion anarobie [59, Hogg et al., 2002]
Installations type
Il existe de nombreux exemples dinstallations de digestion anarobie dans le monde.
Rfrences bibliographiques
[59, Eklund et al., 2002]

4.2.8 Techniques en vue damliorer les traitements biomcaniques


Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. rduire les missions de particules en installant des filtres sur lair rejet
b. rduire les missions de composs azots en optimisant le ratio C/N et en utilisant des laveurs
pour acides
c. viter les conditions anarobies dans les installation de traitement arobie (lorsque les dchets
manquent doxygne, notamment parce quils sont saturs) en :
introduisant dans le mlange des matriaux en bois (par ex. copeaux de bois) et en maintenant
la structure ouverte. Ceci aide galement rduire limpact de lazote en excs.
vitant les dchets qui ont une forte teneur en eau et des interstices limits entre les dchets
pour que leau puisse scouler par gravit travers les dchets
d. contrler lalimentation en air en utilisant un circuit dair stabilis. Il est possible de raliser un
bon ajustement de laration en contrlant la concentration de CO 2 par segments ou par des
mesures en ligne de certains paramtres (par ex. O2, temprature, humidit, mthane, COV, CO2)
de lair dalimentation/air dchappement. Ceci garantit une alimentation en air suffisante,
indpendamment de la composition des dchets. Lair de procd est collect partir des halls, du
systme dchappement, etc.
e. exploiter la circulation dair pour augmenter la concentration de composs carbons dans lair.
Ainsi, la post-combustion thermique devient une alternative envisageable pour un filtre
biologique. Dans ces conditions seulement, 2 500 8 000 Nm3 dair par tonne de dchets de tonnes
traiter ( mettre en rapport avec la Section 4.2.11)
f. dfinir avec prcision les spcifications de la charge de dpart
g. positionner avec prcaution les andains pour permettre laccs pour le formage et la rotation
Industries de traitement des dchets

385

Chapitre 4

h.
j.
k.
l.
m.
n.
o.
p.

q.

r.

bien quilibrer leau afin de rduire la production de produits de lixiviationi.


prvoir un terrain
ferme impermable suffisant pour permettre les mouvements des machines afin de retourner les
andains et prvoir un espace suffisant pour le drainage des produits de lixiviation collects
introduire une couche de drainage trs permable, par exemple des copeaux de bois, dans la
construction des andains afin de permettre le drainage des produits de lixiviation et la
circulation de lair dans les andains
prvoir des dispositions pour la collecte des produits de lixiviation avec des systmes de
recirculation afin de rinjecter les produits de lixiviation dans les andains, maintenir la teneur en
humidit maximale et faciliter le traitement des produits de lixiviation
traiter leau de condensation par tampons, bioracteurs et ultrafiltration. Leau rsiduelle purifie
(permat) peut ensuite tre utilise en tant queau de procd dans le circuit de
refroidissement, avec vaporation dans la tour de refroidissement.
utiliser comme combustible solide le gteau de filtration gnr sur les filtres poussire du systme
de traitement de lair
isoler thermiquement le plafond du hall de dgradation biologique dans les processus arobie afin
de minimiser la gnration de condensat
recycler les eaux de procd ou les rsidus boueux du procd de traitement arobie afin
dviter compltement les missions deau
installer, puis exploiter les systmes de convoyeur et de stockage ainsi que lquipement de traitement
interne des eaux de procd et des condensats de vapeur de manire ce quils ne soient pas
lorigine dmissions (fugitives) diffuses
prtraiter la charge de dpart du traitement biologique afin doptimiser le traitement biologique. Ceci
peut comporter des techniques mcaniques telles que : la sparation de substances qui sont
plutt inadaptes au traitement biologique, des substances interfrentes et des lments
polluants, ainsi que loptimisation de la dgradation biologique des dchets rsiduels en
augmentant tant la disponibilit que lhomognit.
contrler les missions dans lair des produits organiques, des particules, de lodeur, de
lammoniac, du mercure, de loxyde nitreux (N 2O) et des dioxines. A cet gard, certaines
techniques sont mentionnes en Section 4.6.

Avantages obtenus pour lenvironnement


Les installations de traitement biomcanique sont trs souples. Elles peuvent tre construites sur une
base modulaire. Certaines des techniques ci-dessus vitent des missions dodeur, dazote et de mthane.
Les procds biologiques optimiss combinent une rduction des missions dans leau et lair durant le
traitement dans linstallation de traitement. Ces procds prsentent un autre avantage pour
lenvironnement : les dchets pr-traits selon un procd biomcanique se caractrisent par une
rduction nette du volume, de la teneur en eau, de la formation potentielle de gaz et par une amlioration
significative du comportement de lixiviation et de tassement dans les dcharges. La sparation dun
flux de dchets fortement calorique qui peut tre incinr avec rcupration dnergie est un autre
avantage.
Les traitements mcaniques et physiques utiliss en qualit de pr-traitement en vue doptimiser les
conditions pour le traitement biologique ultrieur (par ex. mlange, homognisation, humidification)
sont adapts pour amliorer la sparation des matriaux prcieux (par ex. matriaux ferreux), en
inhibant les matriaux ou les produits qui ne sont pas adapts au traitement biologique. Quelquefois, la
sparation amliore plusieurs types de matriaux mentionns ci-dessus.
Toutefois, pour la technique c (voir section description ci-dessus), une quantit contrle de
conditions anarobies obtenue dans des conditions bien rgules peut prsenter un intrt dans le
traitement arobie en raison de la production de mthane qui peut tre utilis en tant quentre dnergie
pour le traitement de gaz dchappement thermique rgnration (et si, par ailleurs, la qualit des
dchets SORTANTS continue respecter les exigences, le traitement du gaz dchappement est optimis
et les dispositifs de scurit (prvention des explosions et scurit pour les employs) sont suffisants).
386

Chapitre 4

Effets multimilieux
Il est possible dviter les missions de COV manant de traitements biomcaniques en raison des COV
dj prsents dans les dchets ENTRANTS et des COV gnrs par le procd biologique. Par consquent,
des exigences telles que linstallation de bioracteurs dans des enceintes entirement fermes, la collecte
de lair dchappement et un traitement efficace de lair dchappement (valeurs limites pour les
missions) rduisent de telles missions. Les systmes arobies (traitements biomcaniques) sont adapts
au traitement des dchets contenant des COV. Par ailleurs, les systmes anarobies peuvent donner des
dchets correctement prtraits mais qui continuent avoir un fort potentiel dmissions (ammoniac et
autres composs gnrs durant le traitement anarobie) et une forte ractivit biologique (dans des
conditions arobies ultrieures). Par consquent, il est en gnral ncessaire de combiner un traitement
anarobie (prtraitement) et un traitement arobie.
Pour la technique c de la section description ci-dessus relative lintroduction dune quantit
suffisante de matire ligneuse, les traitements biomcaniques comportent en gnral suffisamment de
matires structurelles dans la charge de dpart (dchets solides municipaux). Avec lintroduction de
matire ligneuse il peut savrer difficile de satisfaire les critres de dcharge (par ex. COT).
Pour la technique e de la section description ci-dessus, lorsque lair de recirculation a une forte teneur
en humidit, le traitement de lair dchappement peut provoquer des problmes. Il est alors ncessaire
de condenser la vapeur deau, leau de condensat doit alors tre traite et le refroidissement est
ncessaire pour condenser leau.
Pour la technique o de la section description ci-dessus, le traitement arobie doit tenir compte du fait
que laccumulation de substances recycles peut se traduire par des effets indsirables (salinisation -->
effets inhibiteurs, recyclage des N-composs --> missions suprieures dans lair de composs N (par ex.
ammoniac, oxyde nitreux).
Donnes oprationnelles
Les systmes biologiques arobies sont en gnral plus robustes que les systmes anarobies et moins
sensibles aux composs chlors et sulfurs, aux fluctuations de pH et de temprature et nexigent pas de
phase de pr-acidification.
Une bonne pratique oprationnelle est de dterminer si le site reste arobie ou non. Le maintien de
conditions arobies pour viter des problmes dodeur et acclrer les taux de digestion arobie est la
solution qui est la plus favorable aux intrts de loprateur. Les conditions anarobies peuvent entraner
des problmes occasionnels, cest--dire un vnement non rgulier, quil convient toutefois de consigner
dans le journal du site.
Lorsque lhumidit relative de lair dchappement est importante (plus de 90 %), lmission de
particules est rduite.
Applicabilit
Le traitement biomcanique est largement utilis pour le traitement des dchets solides municipaux, des
boues et autres types de dchets. Les systmes arobies peuvent ne pas tre adapts au traitement des
dchets contenant des COV, qui peuvent tre mis dans lair. Les systmes arobies sont moins efficaces
pour dcomposer les hydrocarbures alicycliques (par exemple, phnols) que les systmes anarobie.
Agent moteur pour la mise en uvre
Les critres dacceptation de la Directive sur les dcharges pour les dchets biodgradables. Ces critres
visent diminuer la teneur biodgradable des dchets, entranant par consquent une rduction
significative des missions de gaz et des produits de lixiviation manant des dcharges.
Industries de traitement des dchets

387

Chapitre 4

Installations type
Largement utiliss dans toute lEurope. Les systmes arobies sont utiliss pour rduire la teneur
putrescible et en humidit de lensemble des dchets avant la mise en dcharge ou pour la production
de combustibles obtenus partir de dchets enferms. Cest une pratique commune avant la mise en
dcharge en Europe.
Rfrences bibliographiques
[31, Greenpeace, 2001], [54, Vrancken et al., 2001], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [59,
Hogg et al., 2002], [114, Hogg, 2001], [116, Irish EPA, 2003], [132, UBA, 2003], [150, TWG, 2004], [153,
TWG, 2005]

4.2.9 Digestion arobie des boues dpuration


Description
Traitement biologique des boues dpuration.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Un procd discontinu en deux phases utilis pour traiter les dchets crosots est un exemple de procd
type. Il implique la mise en suspension des dchets crosots avec des surfactants dans une cuve pendant
sept jours avec 20 % de solides avant de transfrer le surnageant dans un racteur de polissage o il
sjourne pendant 14 jours de traitement biologique supplmentaire. Ceci permet dobtenir les rductions
des hydrocarbures polycycliques aromatiques rpertories dans le Tableau 4.19 ci-dessous.
lments constitutifs

Concentration
(ppm)
Phnanthrne
13 000
Fluorne
7 000
Fluroanthrne
8 000
Pyrne
6 000
Benzo(a)pyrne
9 000
Benzo(b)fluoranthrne 13 000
Benzo(a)anthrarne
11 000

initiale Concentration
(ppm)
<100
<100
<500
<500
<100
<500
<100

finale

Tableau 4.19 : Rduction signale des aromatiques polycycliques


[53, LaGrega et al., 1994]
Effets multimilieux
Lagitation non seulement homognise les boues dpuration mais favorise galement la
volatilisation des contaminants.
Applicabilit
Les dchets peuvent tre des boues dpuration ou des solides. Ce procd est appliqu dans le
traitement des dchets de prservation du bois, des dchets crosots, des boues dpuration de raffinage
de ptrole et du sol contamin.
Rfrences bibliographiques
[53, Hogg et al., 1994]

4.2.10 Contrle de laration pour la dgradation biologique

388

Chapitre 4

Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. application dun fonctionnement en surpression
cette technique prsente les avantages suivants :
diminution du risque dhumification et de compactage du sol daration
rectification des dbits dair et de lmission de chaleur naturelle
faibles exigences pour la construction du sol daration.
toutefois, cette technique prsente galement des inconvnients :
mlange de lair du tas et de lair du hall
admission dair satur avec de la vapeur deau dans le hall
accessibilit limite du hall
forte corrosion des lments constructifs et des machines avec augmentation de labrasion et
des frais dentretien
impossibilit de dterminer les paramtres procd de lair dchappement
seul contrle possible de la dgradation biologique : mesures indirectes et exprience.
impossibilit de sparer le traitement et lpuration de lair du tas et de lair du hall
b. utilisation du fonctionnement daspiration (sous-pression).
laspiration lencontre de la surpression prsente les avantages suivants :
pollution mineure de lair du hall avec lair du tas
faible corrosion des lments constructifs et des machines
hall accessible pendant laration du tas
possibilit de dterminer les paramtres du procd dans lair dchappement du tas
possibilit de collecte et de traitement spars de lair du tas.
les inconvnients du fonctionnement par aspiration sont les suivants :
faibles exigences pour la construction du sol daration
danger dhumidifier la couche dair despacement et de diffusion
c. utilisation dun sol daration avec des plaques fendues et une cave en sous-sol pour assurer une
aration rgulire de lensemble du retournement
d. adaptation de laration lactivit de biodgradation des matires par segmentation de laire
de dgradation biologique en champs daration contrlables sparment . galement en rgulant
la quantit dair par champ daration en fonction de la temprature et de la teneur en oxygne,
avec des ventilateurs contrls en frquence ou en alternant le fonctionnement cyclique.
e. garantie dun dbit rgulier travers la matire biodgrade dans les sols avec des systmes de tunnels,
en utilisant des tuyaux perfors intgrs et des pressions relativement leves
f. utilisation dchangeurs thermiques pour rduire la temprature du gaz dchappement et lhumidit
afin dassurer lvacuation de chaleur dans les systmes dair circulant.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Objectifs de laration :

assurer une teneur en oxygne suffisante du tas


prvenir la formation de mthane dans les secteurs anarobies
refouler tout mthane gnr
vacuer la chaleur de raction libre
permettre un schage biognique (dans les installations de traitement biomcanique avec stabilisation
sec).

Effets multimilieux
Les objectifs mentionns ci-dessus doivent tre examins en tenant compte de lobjectif concurrent,
savoir minimiser la quantit dair et les pertes par vaporation.
Industries de traitement des dchets

389

Chapitre 4

Donnes oprationnelles
Dans les systmes biologiques statiques, il ny a pas de renouvellement. En rgle gnrale, on estime que
plus les intervalles entre les renouvellements sont courts (avec arrosage simultan), plus il y a un risque
que le tas sche. Arroser le tas sans le tourner, nhumidifie frquemment que les couches proches de la
surface.
Applicabilit
Dans les systmes en vase clos tels que les tunnels, botes ou conteneurs, laration des produits dgrads
biologiquement se fait sous pression et par la circulation dair. Dans des systmes abrits dans des halls,
les systmes de pression et daspiration sont tous deux utiliss.
Aspects conomiques
Les frais dinvestissement de construction dun sol daration avec des plaques fendues et une cave en
sous-sol sont de 40 50 % suprieurs ceux des autres systmes disponibles (par ex. tubes daration ou
canaux dans le fond du hall).
Rfrences bibliographiques
[132, UBA, 2003]

4.2.11 Gestion des gaz dchappement dans les traitements biomcaniques


Description
Un bon systme de gestion dair dchappement/gaz dchappement contient les lments suivants :
a. collecte spare des flux partiels dair dchappement
b. minimisation du gaz dchappement par le biais de lutilisation multiple /utilisation en cascade,
orientation circulaire
c. minimisation des gaz dchappement par le biais de la dgradation anarobie des substances
organiques (fermentation avec utilisation du biogaz au lieu de la digestion arobie)
d. traitement des flux partiels avec une combinaison dlments de traitements biologiques, chimiques et
thermiques
e. rduction des missions dair dchappement spcifiques entre 2 500 et 8 000 Nm3 par tonne de
dchets en installant un guidage circulaire entre les changeurs thermiques et en vacuant la chaleur
en excs en condition pralable un guidage circulaire efficace
f. remploi de lair dchappement dans la mesure du possible. Lair rsiduel doit tre trait avant
dtre rejet lair.
g. traitement des gaz dchappement de la zone de livraison, par exemple des fosses basses et des fosses
enterres, avec ou sans traitement mcanique des dchets livrs ou le recyclage du gaz en tant
qualimentation en air (air procd) pour la dgradation biologique
h installation dans des salles fermes ou avec des installations quivalentes des sites de dchargement,
des fosses dalimentation et des fosses de rception ou dautres quipements pour la livraison, le
transport et le stockage des substances en entre. Cette mesure vise minimiser les missions diffuses.
Dans le cas de sas, on aspire la zone du sas dair afin de maintenir la pression ambiante en de de la
pression atmosphrique
i. pour les machines, les appareils et les autres quipements utiliss pour le traitement mcanique ou
pour la sparation physique des dchets, par exemple par broyage, classement, tri, mlange,
homognisation, asschement, schage, granulation ou pressage, le systme de gestion doit veiller
ce que les missions diffuses potentielles soient minimises par le biais de lenfermement ou de
laspiration (aspiration point focal) des agrgats individuels
j. utilisation de conteneurs ferms pour liminer les produits dgageant de la poussire

390

Chapitre 4

k. utilisation de systmes abrits ou encapsuls pour le transfert et le traitement des rsidus de


fermentation. Lair dchappement provenant de ces systmes doit de prfrence tre collect
(aspiration du hall et de la source) afin de pouvoir le rutiliser lintrieur du procd ou afin de le
traiter.
l. la sparation du flux total qui doit tre trait en gaz dchappement fortement pollu et air
dchappement lgrement pollu. Par consquent, le choix dun systme adapt pour le traitement
de lair dchappement lgrement pollu mais enclin aux odeurs joue un rle clef dans les
installations de traitement biomcaniques avec dgradation biologique long terme. Toutefois, le
systme est complt par dautres lments tels quun laveur pour acide (absorption dammoniac), un
filtre anti-poussire et un dispositif doxydation pour le traitement des flux fortement pollus
provenant principalement de la phase de dgradation pr-biologique. Linstallation doxydation
(thermique, chimique et physique) et la quantit de gaz dchappement venant de la dgradation
pr-biologique traiter doivent tre adapts au concept de procd retenu et fix dans chacun des cas.
m la surveillance des missions de gaz dchappement en ligne et lutilisation de donnes pour
lajustement des procds biologiques
n lutilisation de systme dabsorption/dsorption et combustion en cas de faible concentration des
composs carbons.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Rduit lutilisation dair et les missions dair dchappement.
Donnes oprationnelles
La gestion des gaz dchappement affecte lingnierie de construction et de procds de
linstallation. Les facteurs suivants jouent un rle essentiel dans toute stratgie de gestion des gaz
dchappement :

rduction du volume du hall


segmentation des units oprationnelles
mesures proches de la source pour la minimisation active et passive des missions.

Applicabilit
Traitements biomcaniques (MBT)
Rfrences bibliographiques
[132, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]

4.2.12 Techniques de rduction pour les traitements biologiques


Le Tableau 4.20 rpertorie les techniques de rduction dair appliques dans les installations de traitement
biologique. Elles sont dcrites en dtail en Section 4.6.

Industries de traitement des dchets

391

Chapitre 4

NuNumro de la section o la
technique est aborde
Prvention gnrique
Section 4.6.1
Adsorption
Section 4.6.7
Biofiltres
Section 4.6.10
Lavage chimique
Section 4.6.12
Procds faiblement oxydants
Section 4.6.13
Incinration
Section 4.6.14
Combustion catalytique
Section 4.6.16
Racteur doxydation thermique
Section 4.6.18
rgnration
Traitement utilisant un plasma non
Section 4.6.20
thermique
Technique

Tableau 4.20 : Techniques de rduction de la pollution de lair utilises dans les installations de
traitement biologique

4.3

Techniques pour les traitements physico-chimiques

Les techniques prsentes dans cette section sont considres comme ayant de bonnes performances
dexploitation pour lenvironnement (par ex. utilisation dun bon systme dnergie) ou comme pouvant
aider atteindre de bonnes performances en matire denvironnement (par ex. systmes de management
environnementaux). Ces techniques ont un rapport avec les traitements physico-chimiques dcrits en
Section 2.3.

4.3.1 Techniques utilises dans les usines de traitement physico-chimique des eaux
rsiduaires
4.3.1.1 Planification du fonctionnement dune usine physico-chimique
Description
Les principes suivants doivent tre suivis :
a. toutes les installations de mesure et de contrle doivent tre dun accs et dun entretien faciles
b. un systme de contrle et dessais doit tre tabli
c. linspection la rception doit tre adapte aux informations issues de lanalyse de dclaration de la
preuve de llimination des dchets et au procd prvu pour chaque traitement particuli er
d. des mesures de construction doivent prvenir, autant que possible, la production deau
rsiduaire (par ex. un toit sur laire de rception)
e. les conteneurs de raction doivent galement servir de conteneurs de stockage afin de prvenir les
mlanges non dsirs
f. la capacit de stockage adquate doit tre prvue car, en gnral, les dlais de demande et de livraison
ne concident pas
g. le concept de lusine doit prvoir lventuelle extension ou modification
h. la collecte et le transport des dchets, ainsi que la livraison (quantit, dlai) doivent tre ajusts au
fonctionnement
i. les producteurs et les distributeurs doivent tre consults pour tous les dtails et les informations
techniques (par ex. sur les conteneurs, les conduites, les pompes, les vannes et les filtres)

392

Chapitre 4

j.

la planification et la construction (notamment les questions lgales) doivent tre abords en


amont avec les autorits responsables et avec les bureaux de planification technique.

Avantages obtenus pour lenvironnement


Les missions sont rduites car lusine physico-chimique utilise la procdure de traitement qui convient.
Donnes oprationnelles
La conception dune usine physico-chimique est dfinie dune manire claire qui suit le flux des
matires. Par exemple, il faut distinguer deux cas fondamentaux diffrents :
1.
2.

le dimensionnement des installations qui traitent des types de dchets similaires


le dimensionnement des installations qui traitent des types de dchets diffrents.

Dans le cas (1), linstallation peut tre dveloppe laide dexpriences qui sont adaptes aux exigences
des dchets. Les tapes ncessaires du procd peuvent tre testes individuellement ou en
combinaison ; le rsultat est une solution de traitement optimale. Dans le cas (2), il faut planifier des
procds de traitement diffrents ; ils permettent davoir un traitement optimal lorsquils sont
appliqus en combinaison. Par ailleurs, si dans le cas (1) des usines exploites en continu semblent
appropries, dans le cas (2), un fonctionnement discontinu serait recommand en raison de
lajustement de la technologie et du mode de fonctionnement diffrents comportements ractifs des
dchets.
Applicabilit
Applicable aux nouvelles installations.
Rfrences bibliographiques
[157, UBA, 2004]

4.3.1.2 Techniques pour les racteurs physico-chimiques


Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. dfinir clairement les objectifs et la chimie de la raction attendus pour chaque procd de
traitement. Un point final du procd doit tre clairement dfini afin de pouvoir surveiller et
contrler la raction. Les intrants adapts au procd doivent tre dfinis et la conception doit
tenir compte des variables que lon peut attendre dans le flux de dchets.
b. valuer chaque nouveau jeu de ractions et mlange de dchets et de ractifs envisags avant le
traitement dans un essai lchelle du laboratoire des dchets et ractifs utiliser. Ceci doit donner
toutes les ractions qui interviendront dans un traitement pleine chelle, le mlange des dchets
doit donc tre effectu selon une recette par charges prdtermine. Cette valuation doit tenir
compte des effets potentiels de changement dchelle par exemple, laugmentation de la chaleur
de la raction avec laugmentation de la masse de raction par rapport au volume du racteur,
laugmentation du temps de sjour lintrieur du racteur, la modification des proprits de raction,
etc.
c. concevoir et exploiter la cuve du racteur afin quelle soit adapte son objectif prvu . Ces
conceptions doivent tenir compte des dangers des procds chimiques, de lvaluation des
dangers des ractions chimiques, des considrations sur la prvention approprie et des mesures
de protection ainsi que des considrations sur la gestion des procds planifis, savoir, des
instructions dexploitation, la formation du personnel, lentretien de linstallation, les contrles, les
audits et les procdures durgence.
Industries de traitement des dchets

393

Chapitre 4

d. fermer toutes les cuves de traitement/raction et veiller ce quelles soient mises latmosphre via
un systme de rduction et de lavage appropri
e. le cas chant, veiller ce que les cuves de racteurs (ou les cuves de mlange o le traitement
est mis en uvre) soient charges de dchets et ractifs prmlangs. Par exemple, il peut tre
ncessaire de faire un prchargement de chaux pour certaines cuves de racteur ou de commencer
les charger avec des alcalins ractifs pour contrler la raction en utilisant, par exemple, un appoint
de solution dhydroxyde de calcium avant de charger la cuve du racteur.
f. viter de dcanter les sacs ou les fts directement dans la cuve. Cette pratique peut entraner :
une concentration de points chauds la surface de la liqueur de raction
une perte de contrle de la raction
lmission dmanations dgages par la raction instantane linterface
la mise latmosphre par une trappe ouverte dmanations qui, par consquent, contournent la
rduction approprie
g. surveiller la raction pour sassurer quelle est contrle et quelle vol ue vers le rsultat
prvu. A cet effet, les cuves utilises pour le traitement doivent tre quipes de dispositifs de
surveillance de temprature et de niveau lev de pH. Ces dispositifs de surveillance doivent tre
automatiques et continus et tre relis un cran clair dans la salle de contrle ou dans le
laboratoire et tre assortis dune alarme sonore. Une valuation de risque peut exiger de relier les
dispositifs de surveillance de procd des dispositifs de coupure. La surveillance de la raction est
ncessaire car les caractristiques de la raction lintrieur du racteur peuvent tre diffrentes de
celles constates dans les essais en laboratoire. La surveillance doit fournir une indication claire de
tout cart par rapport aux essais de laboratoire et doit galement permettre de prendre des mesures
pour interrompre ou modifier la raction. On peut, par consquent, prvoir le refroidissement
et/ou la trempe des cuves du racteur
h. Veiller ce quil y ait un mlange adquat lintrieur dune cuve de traitement car cela peut tre
dterminant pour le succs du racteur. En gnral, lagitation du contenu dune cuve se fait
laide dune hlice rotative. Il existe un ratio gomtrique entre la dimension de lhlice et le
dgagement par rapport la cuve (dtermin par le type et la dimension de la cuve). Ceci dpend
galement de la vitesse dagitation et des caractristiques des dchets. Pour viter des dgagements
fugitifs, il est ncessaire davoir un joint l o lhlice pntre dans la cuve. Prvoir une mthode de
mlange.
i. afin de suivre et de contrler le procd de changement, prvoir une procdure crite pour la
proposition, lexamen et lapprobation de toutes modifications ou dveloppement technique, y
compris tous changements de procdure ou de qualit
j. sassurer que tous COV mis en raison dune forte augmentation de temprature dans les cuves de
raction sont renvoys vers le systme de traitement aprs condensation dans les laveurs
k. surveiller la raction sur lensemble de cette dernire. Il peut tre ncessaire dextraire lair
dchappement du racteur.
l. prvoir un systme, comme cest le cas dans la plupart des sites, pour changer lair au-dessus des
cuves de raction et pour le faire passer travers un systme de traitement en vue de retirer les gaz
tels que lammoniac, lacide chlorhydrique, le dioxyde de soufre. En gnral, les liqueurs aqueuses
provenant des laveurs sont envoyes dans linstallation de traitement et les systmes au charbon
actif sont rgnrs (par ex. par stripping la vapeur) ; en cas dimpossibilit, le charbon actif est
incinr.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le contrle du procd de raction/traitement est crucial pour la protection de lenvironnement et
pour prvenir dventuels accidents. On peut atteindre un rendement de 96 % pour llimination des
mtaux.
Applicabilit
Les usines de traitement physico-chimiques entreprennent le criblage des dchets entrants pour leur
permettre de stocker des dchets dans les bons rservoirs et pour quilibrer les ractions.

394

Chapitre 4

Agent moteur pour la mise en uvre


Certaines normes nationales relatives aux effluents sont disponibles, par exemple, la Surface Waters
Pollution Act (Loi sur la pollution des eaux de surface) aux Pays-Bas.
Installations type
En gnral, les cuves de raction de neutralisation sont dotes de laveurs en milieu basique et la plupart
des gaz acides sont renvoys dans le procd avec certains des COV et la quasi-totalit des
liqueurs/particules. Les capacits des installations type varient de 200 40 000 m3/an.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [121, Schmidt et Institute for
environmental and waste management, 2002], [150, TWG, 2004], [156, VROM, 2004]

4.3.1.3 Neutralisation
Description
Le but et le principe de fonctionnement de la neutralisation sont exposs en Section 2.3.2. Un certain
nombre de problmes doivent tre abords :
a. viter le mlange de dchets acides/basiques avec dautres flux neutraliser lorsque le mlange
contient simultanment des mtaux et des agents complexants. Ceci prvient la formation de mtaux
complexes quil est ensuite difficile (dun point de vue conomique) de sparer. Les ions complexants
rechercher comportent, par exemple, lthylne-diamine ttraactate, le nitrilotriactate et les
cyanures.
b. prvoir un quipement de neutralisation robuste et facile utiliser peut aider lquipement
affronter lutilisation intensive dans les usines de traitement physico -chimiques traitant des
dchets acides/basiques ayant besoin dtre neutraliss
c. veiller ce que des mthodes de mesure classiques, cest--dire avec laide dlectrodes en verre ou
de capteurs similaires, soient utilises dans le fonctionnement des usines de traitement physicochimiques pour la neutralisation des dchets si les lectrodes sont constamment nettoyes et
correctement talonnes. La dtermination de la valeur du pH est galement possible en mesurant les
chantillons prpars ou en utilisant du papier de tournesol.
d. stocker sparment les eaux rsiduaires neutralises afin dviter daffecter ngativement la
qualit des eaux rsiduaires traites la suite de ractions secondaires intervenant si elles sont
stockes ensemble. Linspection finale des eaux rsiduaires traites doit se faire aprs un dlai de
stockage suffisant.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Amliore les performances des procds de neutralisation et vite les problmes en aval, (par exemple,
vite le mlange des dchets ou dautres flux qui empchent tout traitement ultrieur des eaux
rsiduaires).
Donnes oprationnelles
Si lacide sulfurique (H2SO4) et le lait de chaux (Ca(OH)2) sont combins, on peut avoir du gypse (CaSO42H2O) comme produit de raction. Le gypse peut entraner des dpts et des incrustations et provoquer
des perturbations oprationnelles importantes ncessitant un entretien important et des mesures de
rparation. Toutefois, une utilisation adquate du processus de neutralisation (en utilisant du H2SO4
dilu et une pr-neutralisation avec de la chaux) et un mlange vigoureux peuvent minimiser ces
problmes. Lutilisation de NaOH au lieu de la chaux pour la neutralisation peut entraner dautres
problmes. Daprs certaines expriences, de fortes concentrations de sulfates dans les eaux
rsiduaires dues la neutralisation au NaOH peuvent attaquer les gouts en bton, avec missions
dodeur.
Industries de traitement des dchets

395

Chapitre 4

Applicabilit
La neutralisation peut tre applique avec tous les dchets liquides mlangeables.
Installations type
Dans un systme aqueux dilu, la mise en uvre des procds de neutralisation doit tre possible sans
produire de gaz, dlibrment ou par inadvertance. Dans ce type de procds systme impliquant des
substances potentiellement dangereuses, par exemple, la neutralisation des acides peut normalement se
faire sans crer de substances qui exigent une rduction continue, par exemple, SOx, etc.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002], [150, TWG,
2004]

4.3.1.4 Prcipitation des mtaux


Description
Ces techniques ont pour objectif de prcipiter les mtaux contenus dans les dchets aqueux. Certaines
techniques comportent les oprations suivantes :
a. acidifier les dchets pour solubiliser la totalit des mtaux dans une premire tape
b. ajuster le pH au point de solubilit minimum auquel les mtaux se prcipiteront
c. permettre aux dchets traits rsultants de se clarifier par dcantation lorsque cela est possible
(ainsi, il est trs difficile de clarifier par dcantation de fortes concentrations de mtaux dans les
eaux) et/ou par lajout dun autre quipement dasschement (par ex. filtre-presse ou
quipement centrifuge)
d. viter lentre dagent complexants, de chromates et de cyanures (en raison du danger de
formation dHCN partir de matires de dchets acidifiants)
e. modifier les conditions de prcipitation, par exemple, si lon nobtient pas la concentration de mtal
cible des eaux rsiduaires traites avec la prcipitation dhydroxydes (par ex. en raison de la
prsence dagents complexants), il est possible de recourir la prcipitation au sulfure (par ex. avec du
sulfure de sodium ou des sulfures organiques). Lobjectif tant la formation de sulfures de mtaux
difficiles dissoudre dans leau. Lutilisation de sulfure dhydrogne implique des conditions
dexploitation et des missions qui doivent tout particulirement tre prises en compte. En pratique, la
prcipitation au sulfure est utilise dans le traitement des eaux rsiduaires contenant des agents
complexants.
f. viter que des matires organiques ne pntrent dans le procd, car elles perturbent en gnral
la raction de prcipitation
g. organiser le procd conformment aux tapes suivantes :
investigation exprimentale par le laboratoire, dtermination dun programme de traitement
tablissement de valeurs de contrle de procd, par ex. valeur de pH, temprature, concentration
de mtaux
dtermination des agents secondaires en fonction du type, de la quantit, de la concentration
dtermination du dosage pour les additifs, par ex. l/h
dtermination de la squence dajout des additifs
test fonctionnel de lquipement
excution de la prcipitation/floculation ; documentation du contrle de procd.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Des substances telles que du chrome, du zinc, du nickel, du plomb sont en gnral prsentes dissoutes en
solution ordinaire ou absorbes sur des particules ou une matire collodale. Cest une technologie
relativement simple et robuste et qui donne des performances de jusqu 95 %.

396

Chapitre 4

Effets multimilieux
Le chrome (III), le zinc et le cadmium sont amphotres et la solubilit augmente lorsque le pH est audessus de leur point de solubilit minimal. La production de boues dpuration contenant des mtaux peut
tre envisage comme un effet multimilieux. La quantit de gteau de filtration peut tre rduite en
remplaant la chaux par de lhydroxyde de sodium ; toutefois, les fluorures ne sont pas prcipits.
Lutilisation de la technique au sulfure e (voir section description ci-dessus) donne en gnral des eaux
rsiduaires avec une forte concentration en sulfures. Alternativement, il est possible de recourir une
oxydation humide ou une sparation la source.
Donnes oprationnelles
De manire similaire la neutralisation acides/bases, le procd implique lajout dacides ou de bases (qui
peut tre un dchet) dans une cuve de raction agite. En gnral la chaux sert dhydroxyde.
Pour la technique b de la section description ci-dessus, le Tableau 3.48 (Chapitre 3) reprsente les
valeurs de la plage de pH pour la prcipitation des divers mtaux sous forme dhydroxydes. La valeur
du pH pour la solubilit minimale dpend du mtal puis, dans le cas dun mlange de mtaux, il faut
trouver une valeur optimale. Une telle valeur de pH optimale peut tre que certains mtaux ne se
prcipitent pas du tout. Cest pourquoi, on utilise dans certains cas plusieurs phases de pH pour
optimiser la suppression des mtaux.

Acids
Alkalis
Reaction vessel
Slude storage
Elevated filter press
Filtrate return
Lime silo
Storage tank wih stirrer
Filtrate to effluent storage for treatment and disposal

Industries de traitement des dchets

Acides
Bases
Cuve de raction
Stockage des boues dpuration
Presse-filtre lev
Retour du filtrat
Silo de chaux
Rservoir de stockage avec agitateur
Filtrat vers stockage deffluents pour traitement et limination

397

Chapitre 4

Figure 4.3 : Reprsentation dun procd de prcipitation/neutralisation [55, UK EA, 2001]


Les rsultats du fonctionnement et lexprience montrent les avantages des oprations discontinues pour
le traitement de dchets dont les caractristiques sont trs variables, par exemple :

pour une valeur de pH constante, la concentration de mtaux dans les eaux rsiduaires peut continuer
diminuer
avec un mlange rpt des eaux rsiduaires et des boues dpuration sdimentaires, on peut
obtenir des effets de co-prcipitation ; une condition pralable la co-prcipitation est une agitation
et un transport dlicat des boues.

Etant donn quen gnral les matires utilises attaquent les mtaux, linstallation (conteneurs,
canalisations, technologie de mesure) doit tre quipe de manire approprie et/ou protge
(lutilisation des matriaux synthtiques, peintures, etc.).
Applicabilit
Les procds de traitement des dchets aqueux traitent une varit de dchets aqueux compatibles en
prcipitant les mtaux solubles et les anions acides hors de la solution tout en augmentant la dimension
des particules des solides en suspension, aidant, par consquent, la phase de sparation ultrieure entre
les solides et les liquides par clarification et filtration. Les dchets typiques comportent notamment les
dchets des intercepteurs, les dchets des cabines de peinture par pulvrisation et les effluents de procd.
Agent moteur pour la mise en uvre
Aux Pays-Bas, cette technique de concentration des mtaux dans les boues dpuration est applicable aux
eaux rsiduaires contenant des mtaux (en dehors des acides de dcapage et sauf pour les eaux
rsiduaires contenant des mtaux prcieux) lorsque les eaux rsiduaires contiennent un mtal (As, Co,
Cr, Cu, Fe, Mo, Ni, Pb, Sn, V et Zn) en concentration suprieure 200 mg/l dont 25 mg/l sont prsents
dans la fraction eau et/ou la quantit de Cd est suprieure 0,2 mg/l.
Installations type
Dans une installation type, de lacide de galvanisation/dcapage est ajout une cuve de raction,
ramenant le pH 5. Ceci permet de librer les ions ferreux de lacide, pour agir en qualit dagent
rducteur, rduisant les mtaux partant dtats doxydation levs et les amenant des tats doxydation
faible ; ils peuvent ensuite tre retirs (sous forme dhydroxydes) de la solution en faisant passer le pH
9 par lajout de chaux.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [121, Schmidt et Institute for environmental and waste management,
2002], [150, TWG, 2004], [153, TWG, 2005]

4.3.1.5 Rupture des mulsions


Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. lutilisation dacides et de bases usags en tant que matires pour la rupture des mulsions
b. lutilisation dagents dvaporation, dultrafiltration ou de rupture organique
c. le test de la prsence de cyanures dans les mulsions traiter. En prsence de cyanures, les
mulsions doivent tout dabord subir un premier prtraitement
d. la mise sur pied, dans un premier temps, dessais de laboratoire simuls. Loprateur configure en
gnral un programme de traitement contenant des dtails sur le type et la quantit dacides, les
398

Chapitre 4

solutions caustiques et les agents de floculation utiliser. Les essais de laboratoire sur les chantillons
peuvent aider dterminer si les eaux rsiduaires obtenues sont dune qualit adquate.
e. la mise en uvre du procd avec une grande prcision et le contrle du procd et du
fractionnement organique.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le fractionnement acide des mulsions est dune trs grande importance pour llimination des dchets et
pour la protection de leau, car les dchets tels que les acides et les bases usag(e)s peuvent tre utiliss
pour le traitement des mulsions. Au cours du fractionnement organique, il est possible davoir un
fractionnement incomplet en cas de sous-dosage et la formation de nouvelles mulsions en cas de
surdosage.
Il est important de prendre en compte les techniques mentionnes dans la section description ci-dessus
dans la dtermination de la mthode la plus approprie pour la rupture de chaque type dmulsion en vue
dviter des problmes oprationnels et environnementaux.
Effets multimilieux
Un traitement plus approfondi des eaux rsiduaires peut ventuellement tre ncessaire la suite du
traitement des mulsions, par exemple en utilisant un change dions ou une adsorption sur charbon
actif. Si tel est le cas, cela doit tre spcifi dans une instruction dexploitation figurant dans le
programme de traitement.
Lutilisation dacides et de bases usags (voir technique a dans la section description ci-dessus)
produit en rgle gnrale des eaux rsiduaires ayant de fortes concentrations de sels et dhuile rsiduaire.
Le boues dpuration huileuses sont en gnral plus difficiles mettre en dcharge et lhuile ne peut pas
tre valorise.
Donnes oprationnelles
Le traitement actuel de lmulsion, galement appel fractionnement de lmulsion, consiste en deux
phases de traitement :

dstabilisation (sparation) de lmulsion, par le mlange de lmulsion avec des acides


floculation et prcipitation des mtaux dissous prsents dans lmulsion spare.

Rfrences bibliographiques
[121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002], [150, TWG, 2004]

4.3.1.6 Oxydation/rduction
Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. la rduction des missions dair gnres durant loxydation/rduction
b. la mise en place de mesures de scurit et de dtecteurs de gaz (par ex. adapts la dtection
dHCN, H2 S, NOx).
Avantages obtenus pour lenvironnement
Rduit les missions qui peuvent intervenir la suite de ractions doxydorduction.
Installations type

Industries de traitement des dchets

399

Chapitre 4

La collecte de lair dchappement est assure par laspiration par un ventilateur et un filtre dair
dchappement. Ici, aucune mesure nest ncessaire car le dbit dair dchappement transport est
surdimensionn. Le filtre, qui peut impliquer des purateurs-laveurs pour acides ou bases est
rgulirement contrl et, si besoin, rgnr.
Rfrences bibliographiques
[121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002]

4.3.1.7 Techniques pour le traitement des dchets contenant des cyanures


Description
Les cyanures peuvent tre dtruits en utilisant diffrents types dagents oxydants tels que lhypochlorite,
du chlore, de lozone, des peroxydes et des peroxydes avec radiation UV. Loxydation
lectrochimique ou loxydation avec de lair (moyenne et haute pression) sont dautres techniques
envisageables. Des tempratures leves dtruisent galement les cyanures dans les dchets solides.
Toutefois, les techniques dincinration ne sont pas incluses dans le prsent document. Quelques points
prendre en compte :
a. les cyanures peuvent tre dtruits dans des flux de dchets aqueux par oxydation avec un agent
oxydant basique un pH dau minimum 10 et avec une concentration de chlore infrieure 1 g/l. La
raction est trs rapide
b. lajout de soude caustique en excs peut prvenir une trop grande chute du pH.
c. le mlange de dchets cyanurs avec des composs acides (par ex. neutralisation, dcomposition
dmulsion acide) doit tre vit
d. le traitement du cyanure se faisant par oxydation, on peut contrl er la destruction en mesurant
les potentiels doxydo-rduction (lectropotentiels). On peut, par consquent contrler lajout
dhypochlorite de sodium la fosse deffluents.
e. lutilisation dlectrolyse pour oxyder le cyanure.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Il nest pas facile de re-rduire en cyanure le cyanate obtenu et le rejet de cyanate dans un cours deau
nentranera pas la gnration de cyanure libre. Les risques pour la sant sont galement moindres. Le
prtraitement des eaux rsiduaires contenant des cyanures est essentiel pour viter la formation de
complexes mtal-cyanure. Ces techniques permettent dobtenir des concentrations de cyanure infrieures
0,1 mg/l.
Effets multimilieux
Utilisation doxydant (par ex. hypochlorite, permanganate de potassium) si besoin.
Lutilisation dhypochlorite ou de chlore augmente la teneur en sel des eaux rsiduaires et peut galement
augmenter la teneur en AOX. Le traitement avec des oxydants chlors peut galement gnrer du
chlorure de cyanogne. Lors de lutilisation doxydants chlors, il est important que le pH du systme
reste suprieur 10. Un pH trop faible peut entraner la formation de chlorure de cyanogne et dacide
cyanhydrique. En cas dexcs dhypochlorite, il peut y avoir rejet de gaz chlor et en cas de manque
dhypochlorite, il peut y avoir une prsence de cyanure rsiduel.
Comme on peut le constater dans les ractions suivantes, lutilisation dH2O2 ou dozone en tant
quoxydant ne cre pas de produits drivs :
NaCN + OCl > OCN + NaCl (mthode hypochlorite)

400

Chapitre 4

CN + H2O2 > OCN + H2O (mthode peroxyde)


Donnes oprationnelles
La teneur en cyanure, en chlore libre et le niveau du pH font lobjet dune surveillance permanente dans
les rejets deffluents aqueux dans les cours deau. Lutilisation doxygne pur en tant quoxydant nest pas
aussi efficace que celle des autres oxydants mentionns.
Applicabilit
Les mthodes de traitement chimique et thermique sont le plus largement utilises pour la destruction
de flux de dchets contenant des cyanures.
Agent moteur pour la mise en uvre
La destruction des cyanures.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [121, Schmidt et Institute for environmental and waste management,
2002], [150, TWG, 2004], [156, VROM, 2004]

4.3.1.8 Techniques pour le traitement de dchets contenant des composs du chrome (VI)
Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. le mlange de dchets contenant du chrome (VI) avec dautres dchets, doit tre vit
b. la conversion du Cr(VI) en Cr(III) moins dangereux peut tre obtenue en ajoutant un agent
rducteur, par exemple, du mtabisulfite de sodium, de lacide de dcapage, du dithionite de sodium.
Le mtal trivalent peut ensuite tre prcipit de la manire classique (voir Section 4.3.1.4).
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le chrome (VI) est ltat doxydation le plus lev du mtal, lacide chromique, ou oxyde de chrome
(CrO3) est un exemple, il est acide, toxique, soluble dans leau et utilis en qualit dagent oxydant. Ces
traitements permettent dobtenir des concentrations infrieures 0,1 mg/l de chrome (VI).
Effets multimilieux
Ncessit davoir un agent rducteur.
Agent moteur pour la mise en uvre
Le traitement par neutralisation directe des composs du chrome (VI) est inefficace, il faut donc faire
appel une tape initiale impliquant la rduction en chrome (III), ltat trivalent.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002], [150, TWG,
2004], [156, VROM, 2004]

4.3.1.9 Techniques lors du traitement deaux rsiduaires contamines par des drivs nitrs
Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
Industries de traitement des dchets

401

Chapitre 4

a. viter le mlange de drivs nitrs avec dautres dchets


b. vrifier et viter les vapeurs nitreuses durant loxydation et lacidification des drivs nitrs
c. vrifier et viter les vapeurs nitreuses durant la rduction des drivs nitrs.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Une bonne optimisation du processus de traitement des drivs nitrs permet dobtenir des
concentrations de nitrite infrieures 2,0 mg/l.
Effets multimilieux
Lutilisation dun agent oxydant est ncessaire dans les procds doxydation. Lure ou lacide
amidosulfurique sont employs comme agents rducteurs.
Installations type
En Autriche trois installations exploitent de tels systmes.
Rfrences bibliographiques
[121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002], [150, TWG, 2004]

4.3.1.10 Traitements par oxydation des solutions phnoliques


Description
Il est possible de traiter des rsidus aqueux contenant du phnol (3 5 % m/m) par oxydation catalytique,
en utilisant un agent oxydant et un catalyseur mtallique ou avec un fort ractif oxydant (par ex. KMnO4).
Avantages obtenus pour lenvironnement
Rduit la teneur en phnol dans les rsidus aqueux.
Effets multimilieux
Utilisation dun agent oxydant et dun catalyseur si besoin.
Donnes oprationnelles
La procdure de traitement doit tenir compte de la nature exothermique de la raction. Les charges de
dpart peuvent tre dilues avant le traitement. La temprature du procd, le pH et le potentiel de
loxydorducteur sont surveills en continu.
Installations type
Au Royaume-Uni, une installation type montre lutilisation de ce procd sur une base de charges de
trois tonnes dans une cuve double enveloppe en acier inoxydable.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [150, TWG, 2004]

4.3.1.11 Techniques pour les dchets contenant de lammoniac


Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. pour les dchets avec des solutions dammoniac de jusqu 20 % m/m, traitement en utilisant un
systme de stripping lair double colonne avec un laveur-purateur lacide. Un procd double
colonne a t dvelopp, la colonne initiale augmente la temprature de la charge de dpart et

402

Chapitre 4

maintient le pH entre 10 et 11. La charge de dpart est ensuite transfre dans une seconde colonne
o elle circule contre-courant de lair dans une colonne garnissage
b. rcupration de lammoniac dans des laveurs et rinjection de ce dernier dans le procd
avant la phase de sdimentation
c. limination de lammoniac retir dans la phase gazeuse en lavant les dchets lacide sulfurique pour
produire du sulfate dammonium.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Ces techniques prviennent une mission de gaz dammoniac importante durant le procd de
neutralisation initial lorsque le pH change rapidement car les rservoirs sont agits et la temprature
augmente.
Donnes oprationnelles
Les solutions forte teneur en ammoniaque peuvent galement tre soumises un prtraitement (par ex.
stripping lair) pour rduire la concentration dammoniac avant datteindre linstallation de traitement.
Applicabilit
Ces systmes sont appliqus aux eaux rsiduaires ayant une forte teneur en ammoniac. Dautres dchets
contenant de lammoniac/ammonium, par ex. lixiviat de dcharge, pour lesquels le systme de stripping
dcrit nest pas adquat en raison du transfert dautres substances vers la phase gazeuse.
Aspects conomiques
Les solutions contenant de lammoniaque peuvent galement tre utilises en tant quagent de
dnitrification. Cette destination peut tre moins coteuse que la collecte/le traitement en tant que
dchets dangereux.
Agent moteur pour la mise en uvre
Lammoniac contribue aux pluies acides et la pollution des lisiers.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]

4.3.1.12 Filtration
Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. largir tout chantillonnage dair lammoniac dans les chemines dchappement ou dans les
zones de filtre-presse pour couvrir les COV
b. relier lespace dair au-dessus de certaines presses au systme de rduction principal de linstallation
c. amliorer le comportement de drainage des boues dpuration en ajoutant des agents de
floculation, par exemple de la chaux ou des agents de floculation synthtiques. Ce
conditionnement de la boue se fait dans des conteneurs dots dagitateurs rglables. Pour mlanger
la boue avec les agents de floculation, on peut obtenir un mlange intensif en peu de temps en
acclrant lagitateur ; en gnral, lagitateur se dplace lentement durant la formation de flocons afin
de ne pas gner la floculation.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Amliore le procd de filtration et rduit les concentrations dmissions fugitives de mtaux, par
ex. nickel et cuivre ; peut tre utilis en tant que matire premire dan s lindustrie
mtallurgique.
.
Industries de traitement des dchets

403

Chapitre 4

Effets multimilieux
Lun des inconvnients est le besoin de nettoyer les tissus du filtre ; le recours des nettoyeurs haute
pression avec de leau ou le lavage des tissus dans des solutions spciales partiellement acides sest avr
bnfique cet gard.
Comme les presses doivent tre entretenues et que le gteau/les boues dpuration doivent tre retirs, le
systme est rgulirement ouvert, il est donc difficile dviter les missions dans lair.
Donnes oprationnelles
Pour fonctionner, le procd a besoin dnergie.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [121, Schmidt et Institute for environmental and waste
management, 2002], [150, TWG, 2004]

4.3.1.13 Flottation
Description
Le systme de flottation air dissous (DAF) gnre une solution sursature deau rsiduaire et dair
comprim en amenant la pression du flux deau rsiduaire celle de lair comprim puis en mlangeant
dans une cuve de retenue. Ce mlange sursatur dair et deau rsiduaire scoule dans un important
rservoir de flottation o la pression est libre, gnrant, par l mme, de nombreuses petites bulles dair.
Par le biais dune combinaison dadsorption et de pigeage, les particules flocules remontent la surface
du racteur. Les solides en suspension flottent en haut du liquide et forment une mousse qui est ensuite
crme. Certaines substances collodales solubles sont limines des eaux rsiduaires en ajoutant des
produits chimiques de coagulation et floculation pour former des prcipits avec les soluts.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le DAF est largement utilis en raison de son efficacit pour liminer toute une plage de solides.
Effets multimilieux
Possibilit dmissions dans lair et production dune importante quantit de boues dpuration chimiques
(contenant du FeCl3, Al(OH)3, des polylectrolytes et des particules piges) qui doivent tre traites
avant llimination.
Donnes oprationnelles
En gnral, des produits chimiques tels que des polymres, des polylectrolytes, des sels daluminium (par
ex. sulfates) ou des sels de fer (par ex. chlorure ferrique) sont utiliss pour amliorer ladhsion des
bulles. Pour fonctionner le procd a besoin dnergie.
Agent moteur pour la mise en uvre
Aucun besoin de cuve de sdimentation.
Installations type
Le DAF est largement utilis.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]

4.3.1.14

Procds avec change dions

404

Chapitre 4

Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. utilisation dchangeurs dions uniquement pour les concentrations salines en de de 1500 mg/l.
Sinon le traitement nest pas viable sur le plan conomique
b. utilisation de prtraitements en vue de rduire la concentration en sels, par ex. prcipitation
c. suppression de matires solides dans des solutions par le biais de filtres sable ou par adsorption sur
du charbon actif avant dutiliser les procds avec change dions
d. recours des mesures de conductivit pour surveiller et faire fonctionner linstallation dchangeurs
dions (combinaison cation-anion). Trs sensible et ne risque pas dtre perturb par des interfrences.
Autres paramtres dessai ventuels : huiles, matires mulsifies (perte de combustion), matires solides
ladmission de lchangeur dions, valeur du pH, hydrocarbures aromatiques, hydrocarbures chlors et
acides organiques.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Amlioration des procds avec change dions.
Donnes oprationnelles
Les changeurs dions ne peuvent fonctionner que dans des solutions propres , cest--dire des
solutions qui contiennent principalement des ions mais pas des lments constitutifs solides.
Rfrences bibliographiques
[121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002]

4.3.1.15

Filtration sur membrane

Description
Lexigence de rsistance au nettoyage, de dure de vie ainsi que de faible cot de fabrication des
membranes, sapplique toutes les procdures utilisant des membranes. Le choix dune membrane
adquate revt donc une importance capitale pour le traitement des dchets. Certaines techniques de
slection et dutilisation dune membrane adapte comportent :
a. examen en laboratoire avant de choisir la membrane adapte au dchet traiter
b. soumission du permat et du concentrat rsultants de lultrafiltration un traitement ultrieur.
Dans le cas du permat, il peut sagir de dtoxification, de neutralisation, de prcipitation ou
dvaporation. Dans le cas du concentrat, il peut tre ncessaire de lliminer.
c. surveillance des paramtres suivants dans les systmes micro et/ou ultrafiltration :
valeur du pH
dbit
conductivit lectrique
pression, temprature
teneur en huile
rendement et/ou qualit du permat (par ex. valeur de trouble, hydrocarbures)
cyanure, nitrite, chromate
teneur en solides
Avantages obtenus pour lenvironnement
Cette technique offre certains avantages :
il nest pas ncessaire dajouter des produits chimiques (pas de conversion matrielle)
Industries de traitement des dchets

405

Chapitre 4

aucune contamination supplmentaire des eaux rsiduaires par des produits chimiques (pas de
salinisation).

Effets multimilieux
Le procd a des besoins en nergie.
Donnes oprationnelles
La filtration sur membrane peut tre automatise. Par ailleurs, ces units de filtration ont besoin de peu
despace.
Applicabilit
Les procdures avec membrane sont adaptes au traitement des dchets si ces derniers sont prtraits ou
pour des dchets dont il est prouv quils sont adapts la filtration sur membrane. Les matriaux qui
entranent des changements dfavorables dans les membranes, tels que ladhsion ou le gonflement de la
membrane, doivent tre spars. En tenant compte de ces contraintes, la filtration sur membrane est :

adapte aux eaux rsiduaires faiblement et fortement charges


utilisable dans la sparation des mulsions, indpendamment du type, de la concentration ou de la
stabilit.

Type of substance
Solides avec une dimension de
grain > 0,5 mm
Solvants

Technique pour surmonter


le problme avec la
membrane
Blocage,
usure
de
la Adapte avec une phase de
membrane
pr-puration
Gonflement de la membrane, Empcher lintroduction
modifications
structurelles,
rduit la permabilit
Risque de destruction du Ajuster la valeur du pH
matriau de la membrane
Endommagement
de
la A laide de bactricides
membrane par pourriture
Effet sur la membrane

Solutions basiques et acides


avec valeurs de pH extrmes
Matires organiques (avec
membranes en actate de
cellulose)
Silicone ( partir de 0,1 %)
Blocage de la membrane

Empcher lintroduction dans


la membrane
Empcher lintroduction dans
Exempte dhuile ( partir de Blocage de la membrane 1
la membrane
1,0 %)
Lutilisation de RO et ventuellement de NF avec des niveaux dhuile suprieurs 1 % ne
fonctionnera pas correctement sur une priode oprationnelle prolonge sans des prtraitements trs
approfondis.
Tableau 4.21 : Techniques prendre en compte dans la technologie de membrane
[121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002], [150, TWG, 2004]
En principe, la technologie sur membrane peut tre utilise pour les objectifs reprsents dans la Figure 4.4.

406

Chapitre 4

Separation method
Conventional filtration
Micro filtration
Ultrafiltration
Nanofiltration
Reverser osmosis
Waste water constituents
Meta ions
Colourants
Small particles
Salts
Oils, greases
Size

Mthode de sparation
Filtration classique
Micro filtration
Ultrafiltration
Nanofiltration
Osmose inverse
Elments constitutifs des eaux rsiduaires
Ions mtal
Colorants
Petites particules
Sels
Huiles, graisses
Dimension

Figure 4.4 : Classification de la technologie membranaire en fonction de la tche de sparation


[121, Schmidt and institute or environmental and waste management, 2002]
Aspects conomiques
Ce procd tant en gnral automatis, les frais de personnel sont faibles.
Rfrences bibliographiques
[121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002], [150, TWG, 2004]

4.3.1.16 Sdimentation
Description
Industries de traitement des dchets

407

Chapitre 4

La sdimentation se fait dans des clarificateurs qui doivent tre conus de manire spcifique avec une
arrive, une sortie, une zone de sdimentation et un voile de boue dpuration (ou zone de boue). Il est
recommand dajouter des agents de floculation aux boues dpuration et aux eaux rsiduaire traiter
en vue dacclrer le processus de sdimentation et de faciliter la sparation ultrieure des lments
solides.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Augmente lefficacit de la sdimentation. La sdimentation des solides simplifie en gnral les
procdures de traitement des dchets qui suivent. A cet gard, dans la bonne partie du procd, la
sdimentation reprsente un avantage dans le traitement des dchets des usines de traitement physicochimique. Toutefois, des procds de sdimentation involontaires, par ex. dans des conteneurs de
raction, sont un inconvnient car ces procds peuvent tre affects et souvent llimination des
sdiments accumuls entrane des frais considrables.
Effets multimilieux
Cration, en rgle gnrale dun rsidu. Lajout de floculants implique quils apparatront dans les eaux
rsiduaires traites ou quils seront prsents dans le solide spar.
Donnes oprationnelles
Lefficacit du procd de sdimentation est affecte par les caractristiques des eaux rsiduaires et des
solides en suspension, par les variations du dbit et du fonctionnement gnral. Dans la pratique, les agents
de sdimentation suivants se sont avrs bnfiques :

lait de chaux Ca(OH)2


chlorure de fer (III) FeCl3
polylectrolytes.

Applicabilit
Les lments solides peuvent tre des particules individuelles en suspension qui se sdimentent ellesmmes ; il peut galement y avoir toute une plage de dimensions et de caractristiques de surface qui
ncessitent ensuite la formation de suspensions de floculation pour coaguler et sdimenter la masse, cest-dire par le biais dun conditionnement chimique. Dans certains cas, il nest pas ncessaire dutiliser
des agents de floculation car les solides se sdimentent eux-mmes ou parce quils ne sont pas efficaces.
Aspects conomiques
Cette technique permet de raliser des conomies dans les frais de rejet et de transport car les sdiments
seuls sont grer et non la totalit de la suspension aqueuse.
Installations type
Usines de papeterie (sdimentation des fibres de cellulose qui sont trop courtes) et dautres installations
avec une forte teneur en solides en suspension dans les eaux rsiduaires.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [121, Schmidt et Institute for environmental and waste management,
2002], [150, TWG, 2004]

4.3.1.17 Criblage
Description
Voir Section 2.3.2. Certaines techniques des oprations de criblage impliquent :

408

Chapitre 4

a. viter la surcharge de lquipement de criblage (optiquement en surveillant les commandes de


lquipement ou automatiquement en bloquant la pompe de matire de charge laide de
lindicateur de niveau du conteneur de stockage)
b. nettoyer correctement les ouvertures des filtres en fonction des besoins (optique, empirique).
Certaines mesures de nettoyage prconises comportent un nettoyage rapide et un passage au jet
haute pression ou vapeur.
c. sassurer quil y a une vacuation sans entrave de la sous-verse et surverse de filtre (par le biais de
lutilisation de mcanismes darrt optiques de la pompe de charge ou autres contrles).
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le criblage des dchets se fait titre de procdure de traitement initial. La sparation des particules qui
peuvent tre prjudiciables lquipement, au procd ou aux produits est avantageuse pour toutes l es
mesures ultrieures de traitement des dchets.
Donnes oprationnelles
Les cribles prsentent diffrents avantages : construction simple, robuste, besoins en maintenance
rduits, convivialit et bonne fiabilit. Les inconvnients sont en gnral dus aux dchets eux-mmes,
par exemple, il peut y avoir engorgement des ouvertures du filtre sous leffet de la viscosit des
dchets liquides, ce qui empche ensuite la sparation.
Rfrences bibliographiques
[121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002]

4.3.1.18 Extraction au solvant


Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. utiliser des procds bien exploits et rguls
b. renvoyer le solvant dextraction pour le remploi en boucle ferme.
c. utiliser des agents antimousse en cas dintervention de dfauts dans lextraction dus des
substances actives en surface (par ex. tenseurs) issues des procds de mlange
d. viter lemploi de solvants ayant des caractristiques chimiques comparables au composant
extraire afin de ne pas avoir les effets dune mauvaise sparation, par ex. dans le cas de mlanges
azotropes
e. amliorer les performances de sparation durant lextraction en augmentant la temprature
f. sparer les substances qui peuvent avoir des effets ngatifs dans les procdures de prtraitement.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Amliore les performances environnementales de lextraction au solvant. Le recours lextraction
sexplique notamment par : sa faible consommation en nergie pour la sparation des substances, des
eaux rsiduaires faible concentration jusqu une plage ppm ; la possibilit dextraire les substances non
solubles ainsi que le niveau lev de slectivit que lon peut obtenir en faisant appel des composants
ractifs et des agents dextraction adapts durant le procd dextraction.
Effets multimilieux
missions de COV dans lair.
Aspects conomiques
conomie de matire premire et de frais de transport si la distillation peut tre ralise sur site.
Installations type
Industries de traitement des dchets

409

Chapitre 4

De nombreux systmes renvoient le solvant dextraction pour tre rutilis en boucle ferme.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [121, Schmidt et Institute for
environmental and waste management, 2002], [150, TWG, 2004]

4.3.1.19 Techniques dans le cas du traitement des eaux rsiduaires contenant des mtaux
prcieux
Description
Les dchets liquides issus de lindustrie photographique contiennent plusieurs composs toxiques qui
ne se dgradent pas facilement. Le recours des traitements physico-chimiques et biologiques, y
compris lvaporation, permet de rduire la diffusion de ces produits dans lenvironnement. Exemples
de techniques :
a. pour les eaux rsiduaires issues de la photographie noir et blanc, la rcupration des mtaux
lorsque la concentration dargent est suprieure 50 mg/l et lpuration sont suivis par
lvaporation et lincinration du concentrat dans un four grilles ou un four ciment
b. pour les eaux rsiduaires issues de la photographie couleur, la rcupration des mtaux lorsque la
concentration dargent est suprieure 100 mg/l et lpuration sont suivis par lvaporation et
lincinration du concentrat dans un four grilles ou un four ciment.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Rduction de la consommation de produits chimiques et de la production de boues dpuration en
comparaison avec la dtoxification, la neutralisation et lasschement pour llimination des mtaux
laide de produits chimiques.
Effets multimilieux
Augmentation de la consommation en nergie en comparaison avec la dtoxification, la neutralisation et
lasschement pour llimination des mtaux laide de produits chimiques, par ex. :

lectricit pour llectrolyse


chaleur pour lvaporation.

Donnes oprationnelles
La prcipitation de sulfures et lultrafiltration gnrent une boue sulfure avec des eaux
rsiduaires issues du dveloppement photographique environ 5 10 kg/m3. Des procds
pyromtallurgiques qui gnrent des rsidus sous forme de scories rcuprent largent et les autres mtaux
partir des boues. Le traitement physico-chimique et biologique des dchets liquides dsargents gnre
des boues dpuration environ 0,1 0,2 t/t deau rsiduaire.
Largent est rcupr pour tre rutilis et les concentrations dargent et dautres mtaux dans les eaux
rsiduaires sont rduites. Largent est rcupr environ 95 %. La teneur en argent du permat de
filtration sur membrane est infrieure 1 mg/l dans le cas deau des dchets du dveloppement photo noir
et blanc et infrieure 10 mg/l dans le cas deau des dchets de dveloppement de photo couleur.
Applicabilit
Les techniques pour la rcupration des mtaux sont applicables non seulement aux eaux des dchets du
dveloppement photographique mais galement aux autres eaux rsiduaires contenant les mtaux
(prcieux) par ex. issues de lindustrie galvanique. Llectrolyse donne un meilleur rendement et rduit les

410

Chapitre 4

cots en nergie car les mtaux sont plus prcieux et les concentrations sont plus leves. La capacit de
lune des installations type pour la rcupration de mtaux va de 10 20 kt/an.
Les techniques de traitement physico-chimique et biologique pour les eaux des dchets liquides du
dveloppement photographique dsargentes sont applicables aux eaux rsiduaires similaires. Le Tableau
3.81 reprsente les critres dacceptation pour les dchets liquides du dveloppement photographique
dsargents et les eaux rsiduaires similaires (avec la mme filire de traitement). Lune des installations
type pour le traitement physico-chimique et biologique a une capacit denviron 100 200 kt/an.

Agent moteur pour la mise en uvre


Normes en matire deffluent tablies en sappuyant sur la Loi sur la Pollution des eaux de surface (Surface
waters Pollution Act) .
Installations type
Deux installations type aux Pays-Bas.
Rfrences bibliographiques
[150, TWG, 2004], [156, VROM, 2004]

4.3.1.20 Techniques pour le traitement des dchets marins aqueux


Description
On distingue dans le traitement des dchets marins aqueux le traitement des eaux rsiduaires contenant de
lhuile et celui des eaux rsiduaires contenant des produits chimiques. Certaines techniques comportent les
oprations suivantes :
a. appliquer des procds de prtraitement spcifiques dans le cas deaux rsiduaires contenant des
mtaux (voir Section 4.3.1.19 ci-dessus)
b. appliquer un prtraitement physico-chimique et un traitement biologique dans le cas deaux
rsiduaires contenant de lhuile
c. traiter les gaz dchappement en vue de rduire les COV et les missions dodeurs
d. dfinir les normes dacceptation et de traitement (concentrations maximales dans les dchets) pour
chaque filire de traitement
e. sparer les huiles /produits chimiques, leau et la boue
f. prparer la fraction dhuile ou chimique pour tre utilise en qualit de combustible, le cas chant
g. appliquer des normes (concentrations maximales) pour le mlange des dchets utiliser en qualit de
combustible
h. ne pas mlanger ou diluer les eaux rsiduaires afin de satisfaire les normes en matire deffluents
i. asscher les boues dpuration et, le cas chant, appliquer un traitement thermique en vue de
rutiliser les matires
j. traiter les eaux rsiduaires.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Compar au rejet des eaux rsiduaires non traites ou au simple traitement biologique, les
techniques dcrites rduisent les missions de contaminants dans les eaux de surface.
Effets multimilieux
production dune boue qui doit tre limine ou subir un autre traitement
consommation de produits chimiques
consommation dnergie
Industries de traitement des dchets

411

Chapitre 4

missions dans lair, par ex. COV et odeurs.

Donnes oprationnelles
Le tableau 4.22 donne des informations sur lefficacit de llimination avec des traitements par
floculation/flottation et biologiques arobies pour une installation de traitement des eaux rsiduaires.
Composant

Efficacit de
llimination par
floculation/flottation
(%)

Efficacit de
llimination par
traitement
biologique arobie
(%)
-

Particules
en
>99
suspension
Huile
>991
DCO
20
Phnols
N Total (Kjeldahl)
P
BTEX
75
HAP
96
CN
EOX + VOX
30
EOX
85
Mtaux lourds
80
Cd
80
Hg
>90
1
limination de la couche dhuile
2 total des traitements par floculation/flottation et biologiques

99
85
99
50
50
99
95
75
97
85
-

Efficacit totale du
traitement des eaux
rsiduaires (%)2
>99
>99
88
99
50
50
99.7
99
75
98
98
80
80
>80

Tableau 4.22 : Efficacit dlimination des traitements par floculation/flottation et des traitements
biologiques des eaux rsiduaires
Des missions de COV sont rejetes dans lair partir des rservoirs pendant le stockage et le transfert,
partir des installations de traitement et des fuites de joints. Il est possible de rduire les missions en
mettant les installations labri, en procdant des inspections et de lentretien pour viter les fuites.
Le traitement des gaz dchappement par filtrage, lavage ou incinration peut rduire ces missions.
Un biofiltre ou un filtre charbon actif peuvent permettre dviter les missions de COV et les odeurs. Une
alternative pour la rduction de ces missions est laration avec de loxygne au lieu de lair. Ceci rduit
le dbit darrive dair et les gaz dchappement. Les inconvnients sont une plus grande consommation
doxygne et une consommation plus importante dnergie de pompage pour compenser la rduction du
mlange due la rduction de lair souffl.
Dans le cas du traitement des gaz dchappement, les missions varient denviron 0,01 kg/m3 deaux
rsiduaires dans le cas de lincinration, avec une efficacit de 99,9 % 0,05 kg/m3 deaux rsiduaires
dans le cas dun sparateur humide.
Applicabilit
Les installations type ont des capacits qui vont de 200 500 m3/an.
Agent moteur pour la mise en uvre

412

Chapitre 4

Normes sur les effluents tablies partir de la Surface Waters Pollution Act (Loi sur la pollution des eaux
de surface) aux Pays-Bas.
Installations type
Deux installations type aux Pays-Bas.
Rfrences bibliographiques
[150, TWG, 2004], [156, VROM, 2004]

4.3.1.21 Techniques de rduction appliques aux usines de traitement physico-chimique


Le Tableau 4.23 reprsente les techniques de rduction appliques aux usines de traitement physicochimique
puration des fumes pour laire de
Rduction
de
traitement /racteurs a)
lair/puration des fumes
dans
les
aires
dentreposage
Solidification
Filtre manches
filtre manches
Usine
physico- Laveur-purateur pour acides
n.a.
chimique
Laveur-purateur
pour
NH3
en
multifonctionnelle fonctionnement, si ncessaire
Usine
physico- Laveur-purateur pour acides
Filtre au charbon pour certains
chimique
Laveur-purateur oxydant
rservoirs
contenant
des
multifonctionnelle
dchets huileux
Usine
physico- Lpuration des fumes est utilise durant n.a.
chimique
lincinration des dchets dangereux
multifonctionnelle
Usine
physico- Systme dpuration en 4 5 phases :
Ventilation de lensemble de
chimique
Laveur leau (liminant les arosols linstallation, puration des
multifonctionnelle contenant de lhuile et de la poussire)
fumes
Laveur-purateur pour acides
Laveur-purateur pour NH3
Biofiltre, systme ferm
Filtre au charbon en fonctionnement, si
besoin
Usine
physico- Laveur-purateur pour NH3
Biofiltre
chimique
Biofiltre
multifonctionnelle
Usine
physico- Laveur-purateur pour acides
Ventilation
chimique
Laveur-purateur pour NH3
multifonctionnelle
Usine
physico- Laveur-purateur en fonctionnement durant Ventilation
chimique
loxydation des cyanures ou nitrites
multifonctionnelle
Usine
physico- Laveur-purateur pour acides
Biofiltre avec puration des
chimique
Laveur-purateur oxydant
fumes
du
traitement
multifonctionnelle Biofiltre pour partie organique part
biologique des dchets solides
municipaux
Usine
physico- Laveur-purateur pour acides
Biofiltre
chimique
Laveur-purateur pour NH3
multifonctionnelle Biofiltre (systme ferm)
Chemine pour gaz dpuration des fumes
Installation

Industries de traitement des dchets

413

Chapitre 4

Lavage des sols / Laveur purateur 1 phase


n.a.
installation
par
attrition
a)
De nombreuses installations font appel des laveurs purateurs uniquement durant la phase de
traitement physico-chimique et dans la cuve de raction. Dautres installations utilisent le
systme de rduction dair en continu
n.a
aucune information disponible
Tableau 4.23 : puration des fumes dans les usines de traitement physico-chimiques importantes en
Autriche
[150, TWG, 2004]
La Figure 4.5 et le Tableau 4.24 prsentent des systmes de rduction dair dune installation autrichienne
et les paramtres des eaux rsiduaires obtenus aprs le traitement biologique des eaux rsiduaires.

Storage area
Traitement area
Covered outside basins
Storage tanks
Aqueous/oily
Aqueous/acidic
Truck tank washing
Decantation sieves centrifuge
Sludge storage tank
Reaction vessels
Neutralisation oxidation etc.
Storage of treated waste
Biological wastewater treatment

Aire de stockage
Aire de traitement
Bassins extrieurs couverts
Rservoirs de stockage
Aqueux/huileux
Aqueux/acide
Lavage des camions citerne
Dcantation cribles centrifuge
Rservoir de stockage des boues
dpuration
Cuves de raction
Neutralisation oxydation etc.
Stockage des dchets traits
Traitement
des
eaux
rsiduaires
biologiques
414

Chapitre 4

Abatement system
Acide scrubber
Pr-scrubber (water)
Carbon filter (if necessary)
Capacity
Alkaline scrubber
Heated humidification tank
Covered biofilters

Systme de rduction
Laveur pour acide
Pr laveur purateur (eau)
Filtre au charbon (si besoin)
Capacit
laveur purateur en milieu alcalin
Rservoir dhumidification chauff
Biofiltres couverts

Figure 4.5 :
Systme de contrle de lair et de rduction de la pollution dune usine physicochimique
[150, TWG, 2004]
Paramtre
COD

aprs
traitement
Charge de dpart (effluent Effluent
biologique (racteur discontinu
primaire) (mg/l)
squentiel)
(mg/l) Maximum
Minimum Maximum
Minimum
2500
12000
600
1500
25
16000
<1
150
10
300
<1
<1
10
1000
<1
<1
10
500
<2
<2
~
~
<0,5

NH4-N a)
Nitrite
Nitrate
Phnols
Teneur
en
huile
a) Effluent aprs traitement biologique : Frquemment autour de 20 mg/l

Tableau 4.24 : Concentration des effluents pour une usine autrichienne avant et aprs le
traitement des eaux rsiduaires tertiaires (traitement biologique discontinu squentiel sur site)
[150, TWG, 2004]

4.3.2 Techniques pour les traitements physico-chimiques des solides et des boues
dpuration
4.3.2.1 Prtraitement avant immobilisation
Description
Le prtraitement avant immobilisation se compose principalement du lavage/lixiviation des sels avec de
leau et du prtraitement physico-chimique des mtaux (particulirement insolubilisation des mtaux
amphotres). Le traitement ultrieur, la solidification, nest pas couvert dans la prsente Section.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Ce traitement produit un gteau de filtration dune toxicit et dune solubilit rduites et des eaux sales. Il
aide rduire la lixiavibilit des dchets SORTANTS et la contamination par lixiviation des composs
solubles.
Donnes oprationnelles
Le processus est plus sophistiqu que celui dune simple solidification.
Applicabilit
Les dchets contenant des chromates, des mtaux amphotres tels que du plomb et du zinc et des dchets
avec une certaine teneur en sels solubles ont, en rgle gnrale, besoin dun prtraitement avant dtre
Industries de traitement des dchets

415

Chapitre 4

soumis au procd dimmobilisation. Ce prtraitement permet de traiter les cendres volantes et les sels
issus de la dchloration des effluents gazeux lors de lincinration des dchets mnagers. Il peut galement
tre appliqu aux cendres volantes issues du traitement la chaux des effluents gazeux et du traitement
avec du bicarbonate de soude. Dans ce dernier cas (bicarbonate de soude), il dissocie les composants
solubles et non-solubles et rduit la quantit de rejet dans les dcharges en recyclant les sels solubles dans
une usine de carbonate de sodium.
Aspects conomiques
Les frais dinvestissement sont suprieurs ceux dun procd de solidification seul.
Installations type
Cette technique est dj applique dans une usine grande chelle en France qui traite 1 000 tonnes par an
de cendres volantes produites en France.
Rfrences bibliographiques
[136, Straetmans, 2003], [150, TWG, 2004]

4.3.2.2 Activits de laboratoire


Description
Certaines techniques relatives aux activits de laboratoire comportent :
a. disposer dun laboratoire sur site
b. appliquer le contrle qualit (pour inclure les essais de lessivabilit et de rsistance la
compression, cest--dire pour les procds de solidification), y compris le criblage de chaque
dchet propos pour sassurer que les dchets contenant des inhibiteurs de procd sont exclus.
En prsence dinhibiteurs, se reporter la technique c ci-dessous. Pour chaque flux de dchets,
des essais en laboratoire doivent tre raliss en vue doptimiser lefficacit du mlange et de la
quantit dabsorbants/liants ajouter et pour identifier une formule optimale utiliser lors du
traitement ultrieur pleine chelle si le flux de dchet en question est adapt. Tout essai de ce type
doit tenir compte de limpact des diffrents flux de dchets traits dans la mme cuve et doit, par
ailleurs, identifier un dlai de sjour minimum dans la cuve de raction. Il convient de tenir des
archives sur les flux de dchets qui ont dj t tests, ces archives devant faire apparatre sils ont t
accepts comme adapts au traitement par le procd ou sils ont t rejets (voir Section 4.1.1).
c. traiter tout inhibiteur identifi dans la formulation du liant avec des liants/additifs secondaires. Ici, il
est essentiel de confirmer que cest le cas en mettant en uvre des tudes de faisabilit pour chaque
flux de dchets.
d. spcifier le dlai de conservation des chantillons garder disponibles pour analyse. Ceci doit inclure
une rfrence au dlai adopt pour atteindre la stabilit totale (voir section Effets multimilieux cidessous) du produit final.
e. dmontrer comment les dchets de non-conformit des cuves seront traits
f. tester la lessivabilit des produits inorganiques en utilisant les procdures de lixiviation CEN
normalises et en appliquant le niveau dessai appropri : caractrisation de base, essai de respect
ou vrification sur site.
g. mettre en uvre des procdures dacceptation lorsque les dchets arrivent linstallation,
notamment des essais de lessivabilit pour chaque chargement avant le traitement afin de
confirmer les niveaux de substances indicateurs clefs identifis la phase de pr-acceptation
h. analyser le groupe suivant de composs susceptibles de provoquer des problmes lors de la mise en
dcharge : Cl, CN, F, sulfates, hydrocarbures, HAP, PCB, phnols, As, Cd, total Cr , Cr(VI), Hg, Ni,
Pb, Zn.
Avantages obtenus pour lenvironnement

416

Chapitre 4

Il est essentiel de disposer dun laboratoire sur site pour garantir que les contrles en entre de
procd ncessaires sont en place et que le dchet SORTANT gnr est cohrent.
Effets multimilieux
Des annes peuvent tre ncessaires pour que des systmes base de ciment ou de chaux se stabilisent et
des dcennies/des sicles, voire plus longtemps pour atteindre lquilibre avec lenvironnement local.
Cest pourquoi, sur le plan technique il peut tre irraliste de parler de stabilit totale.
Applicabilit
Remarque concernant la technique f dans la section description ci-dessus : les traitements physicochimiques sont appliqus des matires monolithiques et granulaires (par ex. traitement des cendres
lourdes).
Remarque concernant la technique g aborde dans la section description ci-dessus, on se demande
parfois, si la mise en uvre dun test de lessivabilit sur chaque chargement avant le traitement dans le
cas de flux de dchets bien caractriss est justifie sur le plan environnemental et conomique ou sil y a
une dimension de chargement minimale.
Agent moteur pour la mise en uvre
La Directive sur les dcharges 1999/31/CE et la Dcision du Conseil 2003/33/EC (CEN) traitent les
paramtres prendre en compte pour dterminer si un dchet peut tre mis en dcharge:

La Directive sur les dcharges (1999/3 1/EC) spcifie les principes de caractrisation des dchets
avant leur mise en dcharge, savoir : a) lapplication dune procdure de caractrisation en
trois tapes (caractrisation de base, essais de conformit, vrification sur site) et b) lAnnexe II de
la Directive sur les dcharges stipule que les paramtres de composition, de lessivabilit, de
comportement long terme et les proprits gnrales dun dchet mettre en dcharge doivent tre
connus avec autant de prcision que possible.
Les procdures CEN spcifient dans quelles conditions les tests doivent tre effectus et quels
types dessais doivent tre utiliss.
2003/33/EC tablit les critres et les procds pour lacceptation des dchets dans les dcharges. Ce
texte nonce galement les critres dacceptation des dchets, les mthodes dchantillonnage et
dessai.

Pour lapplication de la technique h ( partir de la section description ci-dessus) en France, les HAP et
les PCB ne sont pas systmatiquement analyss avant la stabilisation. Lanalyse nest mise en uvre
que lorsquon trouve des HAP et des PCB en grandes quantits (ce que lon peut dduire de lorigine des
dchets).
Rfrences bibliographiques
[51, Inertec et al., 2002], [55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]

4.3.2.3

Immobilisation

Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. dfinition dune plage acceptable de caractristiques dun dchet qui peut tre trait de manire
efficace par le procd. Cette plage sera dtermine par laptitude du procd immobiliser le
produit chimique/ion en question, pour sassurer que le produit final satisfait une spcification dfinie.

Industries de traitement des dchets

417

Chapitre 4

b. utilisation de cuves de raction conues de manire adquate pour lensemble des procds
dimmobilisation
c. mise en uvre de ces procds dans des cuves de raction contrles. Le degr de contrle de
procd ncessaire pour garantir les bons ratios de dchets et de ractifs/liants pntrant dans le
procd et quun mlange suffisant (et dure de sjour) soit atteint, il est essentiel que ces cuves
atteignent ces objectifs. Il est galement ncessaire de disposer de dispositifs de chargement,
dchargement et de mlange automatiss qui peuvent tre surveills et contrls.
d. utilisation dune surveillance de procd adquate lintrieur de systmes confins et avec rduction
de la pollution.
e. mise en uvre de procdures de pr-acceptation pour valuer les dchets
f. mise en uvre de mesures pour limiter les produits ractifs poussireux
g. limitation des dchets ceux ayant de faibles concentrations de COV ou de composants odorants
(voir sections Applicabilit et Multimilieux ci-dessous)
h. emploi de mthodes de chargement contrls et en espace confin
i. mlange de ractifs et de dchets en utilisant les hlices ou des systmes de mlange faisant partie
intgrante de la cuve de mlange.
j. utilisation dalimentateurs vis, de moyens pneumatiques ou par gravit pour manipuler les
systmes de transfert en vrac des dchets secs et des ractifs.
k. suppression du besoin de dcanter les dchets liquides venant de fts et de conteneurs en utilisant
des rservoirs dappoint spars pour prmlanger les liquides et les boues dpuration
pompables
l. charge de dpart achemine dans la cuve de mlange par des tuyauteries
m. utilisation de systmes dextraction conus pour tenir compte de lvacuation de volumes
importants dair prsent en raison des dimensions des aires de mlange et de la ncessit de permettre
laccs des vhicules pour le chargement et le dchargement. Il sera galement ncessaire de
dmontrer que la conception des systmes dextraction est mme de contrler lensemble des
missions prvisibles, en dehors des situations durgence.
n. mise en place dun systme de rduction de pollution central pour grer le dbit dair ainsi que les
chargements de pointe associs au chargement et au dchargement
o. dtail des mthodes de traitement et dlimination de toutes les liqueurs dpurateurs laveurs uses et
des absorbants (par exemple, charbon actif et missions piges)
p. programme dinspection et dentretien rgulier en place, avec notamment :
remplacement des cuves enterres ou partiellement enterres sans enceinte secondaire par des
structures hors sol
remplacement des structures sans enceintes secondaire
q. mise en uvre de traitements physico-chimiques tels que des ractions de neutralisation dans la
phase liquide afin damliorer le contrle du mlange et du procd
r. garantie que les ractions de neutralisation de la phase solide ont t mises en uvre
jusquau terme de la raction
s. liants hydrauliques complts par des ractifs chimiques spcifiques, notamment pour :
la fixation du mercure sous forme de HgS et Hg3(SO4)O2
la fixation de mtaux sous forme de boues dhydroxyde mtallique (par ex. Zn, Pb, Cu, Cr, Cd)
sous forme de composs insolubles et par solidification
la rduction du chrome hexavalent en conditions basiques (par ex. par FeSO 4), suivie par la
prcipitation et la solidification
la fixation de composs organiques issus de boues dpuration de lindustrie chimique et
contenant des sulfates et des sels organiques, suivie par la prcipitation des sulfates pour
assurer la durabilit de la structure, par exemple en ajoutant de largile en vue dadsorber les
produits organiques
une forte teneur en arsenic (par ex. issue de lindustrie chimique ou mtallurgique ou du
traitement dun minerai) par oxydation dAs (III), suivi par la stabilisation et la solidification

418

Chapitre 4

possibilit daugmenter la qualit du produit final en utilisant des additifs (par exemple , ractifs
hydrophobes, etc.)
u. ne pas sen remettre aux seuls procds de stabilisation pour llimination des dchets rfractaires qui
sont difficiles traiter et coteux incinrer. Ils comportent des cyanures solides, des agents oxydants,
des agents chlatants, des dchets forte teneur en COT, des dchets contenant des solvants
avec un point dclair bas et les bouteilles de gaz.
v. limitation de la quantit de ractifs (y compris les liants chimiques et physiques et les ractifs de
solidification) qui peuvent tre ajouts pour prvenir la dilution
w. mise en uvre sur demande dimmobilisation spcialise en utilisant des liants spcialiss
dvelopps dans des essais de laboratoire pour des flux de dchets spcifiques.
t.

Avantages obtenus pour lenvironnement


Amliore les performances environnementales des techniques dimmobilisation (par ex. rduction de la
permabilit, rduction de la surface spcifique, mise en tampon chimique). La stabilisation est un
procd froid qui, par consquent, ne consomme pas dnergie. Les dchets SORTANTS issus de ces
techniques prsentent, en rgle gnrale, de trs bonnes caractristiques de lixiviation/physicochimiques. Le procd tant un procd froid, les manations gazeuses ou la pollution de lair sont
mineures (par ex. gnres par lutilisation de combustibles). Avec du ciment comme immobilisateur,
on peut obtenir une permabilit de leau de 3,7 10-11 m/s dans le produit final.
Effets multimilieux
Les ratios de dchets SORTANTS/dchets ENTRANTS vont de 1,2 2,4 en poids et gnralement, se
situent entre 0,9 et 1,4 en volume (en raison de laugmentation typique de la densit des dchets
SORTANTS compare aux dchets ENTRANTS). Le procd permet donc dobtenir une augmentation
de poids et un changement mineur de volume.
Afin dviter les missions de COV (voir technique g dans la section description ci-dessus), les
dchets contenant des COV peuvent tre traits dans une cuve de mlange ferme (par ex. malaxeuse)
traitant les COV mis qui ne sont pas solidifis par exemple avec des purateurs laveurs. De tels
traitements secondaires peuvent viter une double manutention (par ex. dsorption thermique pour
traiter les COV suivie par stabilisation/solidification pour traiter les mtaux).
Limmobilisation ne peut pas rduire la teneur en contaminant des dchets, elle ne peut que changer la
composition chimique par certaines ractions chimiques. Les dchets organiques ne sont en gnral pas
immobiliss par la stabilisation/solidification ils sont en gnral adsorbs par des corps solides. Quel que
soit le point atteint par la stabilisation/solidification en tant que procd, on considre que le dchet
SORTANT nest pas stable pendant une longue priode de temps et que les composants des dchets
SORTANTS peuvent schapper (par ex. lixiviation).
Laugmentation probable du pH et de la capacit alcaline du mlange la suite de ce traitement peut
entraner une augmentation des proprits lixiviantes pour les mtaux amphotres (pour un pH au-dessus
de 12,5 pour le plomb et le cadmium), des lments sensibles au pH tels que larsenic et les cyanures
ainsi que certains composants organiques.
Donnes oprationnelles
Cette technique est facile utiliser et le procd est relativement simple. La consommation en nergie est
faible. Lorsque du ciment est utilis en tant que matriau de stabilisation, le rapport entre les dchets
traiter et le ciment utilis se situe entre 1/3 et 1/4, en fonction du type de dchets.
Applicabilit
Ces techniques ont le plus de chance dtre efficaces dans le traitement des dchets inorganiques qui ont
une solubilit dj assez faible. Elles permettent de traiter une large plage de dchets (liquides, solides,
Industries de traitement des dchets

419

Chapitre 4

de nombreux polluants chimiques, cendres, etc.). Les dchets contenant des chromates, des mtaux
amphotres tels que le Pb et le Zn et les dchets ayant une certaine teneur en sels solubles doivent, en
gnral, tre soumis un prtraitement avant le procd dimmobilisation. Certains dchets sont inadapts
limmobilisation, notamment :

les dchets inflammables et fortement inflammables (par ex. solvants avec un point dclair bas)
les dchets contenant des substances volatiles. Parfois, des concentrations trs faibles de COV peuvent
tre acceptes.
les agents oxydants. Parfois des concentrations trs faibles dagents oxydants peuvent tre acceptes
les dchets odorants. Parfois, des matriaux avec une trs faible odeur peuvent tre accepts
les dchets contenant des dchets organiques fortement solubles et une forte teneur en DCO
les dchets contenant du molybdne
les dchets contenant des sels inorganiques solubles
les cyanures solides. Parfois, de trs faibles concentrations de cyanures peuvent tre acceptes
agents chlatants. Parfois, des concentrations trs faibles en agents chlatants peuvent tre acceptes.

Certains des dchets mentionns ci-dessus peuvent tre traits avec des ractifs spcifiques. Ainsi, le
ciment (comme on le voit dans le Tableau 4.26) et les ractifs base de chaux sont compatibles avec les
agents oxydants.
Aspects conomiques
Les procds froids sont considrs comme des techniques attractives sur le plan conomique. Elles font
appel, en gnral, un quipement simple et impliquent un investissement rduit (btonnires, silos,
pompes, etc.) et des cots oprationnels rduits.
Les ractifs/liants sont utiliss lorsque cela est possible pour rduire les frais de traitement (cendres
volantes issues des centrales lectriques, mchefer issu des laminoirs, rsidus des fours ciment). Les
oprateurs ne sont pas toujours en mesure, (en raison des rglementations, de la disponibilit proximit
ou de lintrt pour un dchet spcifique, etc.) dutiliser les dchets en tant que ractifs, mme si cette
option est, bien entendu, viable sur le plan conomique.

420

Chapitre 4

Agent moteur pour la mise en uvre


Directive sur les dcharges 1999/31/CE. Une dilution ou absorption physique simple, qui nentrane pas
de modification physico-chimique associe nest pas un procd de traitement acceptable. Ainsi,
labsorption dun liquide dans la sciure, afin quil ne soit plus un dchet liquide, nest pas acceptable en
qualit de prtraitement pour la mise en dcharge.
Installations type
13 installations stabilisent environ 400 kilotonnes de dchets dangereux avant de les mettre en dcharge,
conformment la rglementation franaise et, depuis 2004 -2005, conformment la rglementation de
la Commission europenne. Des units mobiles sont galement disponibles pour traiter certains points de
dchets sur les sites industriels.
Au Portugal, une installation stabilise les cendres volantes issues de lincinration des dchets solides
municipaux avant leur mise en dcharge.
Rfrences bibliographiques
[51, Inertec et al., 2002], [52, Ecodeco, 2002], [53, LaGrega et al., 1994], [55, UK EA, 2001], [136,
management, 2003], [150, TWG, 2004]

4.3.2.4 Solidification au ciment


Description
En gnral, les dchets sont mlangs avec du ciment portland et des additifs pour contrler les proprits
du ciment et suffisamment deau pour assurer le droulement des ractions dhydratation pour lier le
ciment. Les procds de stabilisation et de solidification interviennent tous deux. Les dchets sont
incorpors dans la matrice de ciment. En gnral, les dchets ENTRANTS ragissent avec leau et le
ciment pour former, dans une certaine mesure, des hydroxydes de mtaux ou carbonates qui sont en
gnral moins solubles que les produits mtalliques originaux dans la matrice de dchets.
Les techniques de solidification au ciment sappuient sur lutilisation dun quipement qui est en gnral
facilement disponible. Le mlange et la manutention associs aux procds sont bien dvelopps et la
technique est robuste relativement aux variations des caractristiques des dchets ENTRANTS.
Le produit solidifi est mis en dcharge au niveau de la surface ou mis dans des dpts souterrains. Dans
certains pays, il peut tre utilis en tant que matriau de remblai des anciennes mines de sel.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le principal avantage de la solidification au ciment est le contact rduit entre leau et les dchets
ENTRANTS et, dans une certaine mesure, une formation moins importante dhydroxydes de mtaux ou de
carbonates solubles. Il est galement possible de traiter les mtaux amphotres. Le produit solidifi est
relativement facile manipuler et le risque de formation de poussire est trs rduit. Le rejet court
terme de mtaux lourds des produits est, en rgle gnrale, relativement faible. Dans certains cas, la
technique facilite lutilisation des dchets SORTANTS en tant que matriaux de remblai ou de
construction dans lindustrie des mines.
Des dveloppements rcents dans ces technologies ont t entrepris en intgrant des additifs pour lier
les contaminants difficiles avant lencapsulation. Larsenic, le plomb, les phnols (y compris PCP), PCB
et les dioxines sont considrs comme des contaminants difficiles . On a constat que le ciment peut
catalyser ou participer la dchloration rductive du trichlorothylne.

Industries de traitement des dchets

421

Chapitre 4

Effets multimilieux
La plupart des tudes se sont axes sur le rejet ventuel court terme de contaminants issus des dchets
SORTANTS. Le comportement long terme de dchets SORTANTS est beaucoup moins bien compris.
Avec le temps, la lixiviation de la chaux devrait modifier les proprits chimiques des dchets
SORTANTS, de mme que la lixiviation peut augmenter au fur et mesure que le pH diminue. On doit
toutefois sattendre ce que le dlai ncessaire pour un rejet complet des dchets SORTANTS stabiliss
se situe dans la plage de plusieurs centaines, voire des milliers dannes. Le niveau lev du pH des
systmes base de ciment peut se traduire par une lixiviation significative des mtaux amphotres (Pb et
Zn).
Les inconvnients de cette mthode sont que la lixiviation des sels solubles nest pas entrave , ce qui peut
se traduire par une dsintgration physique du produit solidifi permettant donc une lixiviation
ultrieure. Dans ce cas, la pntration dair peut donner une certaine carbonation, rectifiant partiellement
laugmentation de porosit et la perte de rsistance.
Lajout de ciment et dadditifs augmente la quantit de dchets manipuler ; en gnral 30 50 % du
poids sec des dchets ENTRANTS est ajout sous forme de ciment et dadditifs et 30 100 % du poids
sec total est ajout sous forme deau. Par consquent, laugmentation des dchets SORTANTS est en
gnral de 20 30 kg/tonne de dchets entrants, ce qui donne environ 40 60 kg/tonne de dchets, y
compris un ajout deau correspondant 50 % du poids sec total.
Si les mtaux lourds ne sont pas valoriss partir des rsidus, ce qui est potentiellement possible mais
est gourmand en nergie et coteux, les contaminants seront tt ou tard rejets. Il faut souligner qu
de tels horizons dans le temps, la majeure partie des mtaux concerns sera rejete un moment o
toutes les activits de collecte des produits de lixiviation issus des dcharges auront sans doute t
interrompues depuis de nombreuses annes. Par ailleurs, lemplacement du dpt peut avoir t oubli car
le secteur concern aura sans doute, depuis longtemps, t reconverti un autre usage.
Le ciment peut contenir certains composants toxiques tels que des cendres de carburant pulvrises, de la
poussire de four ciment, du laitier de haut fourneau et du bitume.
Donnes oprationnelles
La consommation en nergie et en eau varie et nest pas quantifie. Le fonctionnement et le contrle
de lquipement utilis par cette technique sont considrs comme relativement simples et comparables
aux pratiques standard de lindustrie du bton.
Applicabilit
La solidification est, en rgle gnrale, mise en uvre dans des installations ddies situes proximit de
la destination finale de la matire finale ; par consquent, il nest pas ncessaire davoir des incinrateurs
individuels pour installer un quipement de solidification. La technique peut tre utilise sur tous les types
de dchets issus du traitement dpuration des fumes (FGT). La solidification avec du ciment a galement
t utilise avec de nombreux autres types de dchets dangereux, notamment pour llimination des
dchets faiblement radioactifs. Le Tableau 4.26 de la Section suivante 4.3.2.5 prsente des informations
plus dtailles sur lapplicabilit de la technique au ciment.
Aspects conomiques
Dans la plupart des cas, les dchets ENTRANTS peuvent tre livrs aux usines existantes. Les cots de
traitements pour la solidification au ciment seule sont estims environ 25 par tonne de dchets
ENTRANTS.
Agent moteur pour la mise en uvre
La technique est relativement simple utiliser et les connaissances techniques ncessaires sont
largement disponibles. Les caractristiques de lixiviation des produits solidifis peuvent tre

422

Chapitre 4

considrablement amliores compar aux dchets ENTRANTS non traits. La stabilisation des dchets
issus du traitement dpuration des fumes par solidification au ciment a longtemps t et est encore
considre comme acceptable par les autorits dans de nombreux pays dans le monde entier. La principale
raison pour la mise en uvre de cette technologie au Pays-Bas est labsence de capacit de mise en
dcharge des dchets dangereux.
Installations type
La technique est sans doute la mthode la plus largement utilise pour le traitement des dchets FGT et
est largement utilise en Europe et au Japon. On trouvera ci-dessous certains exemples de solidification
au ciment :
Pays
Caractristiques
Une installation pour la solidification au ciment du mchefer et des cendres
Autriche
issues de lincinration des dchets solides municipaux est oprationnelle
Vienne
Des socits de mines de sels acceptent plusieurs types de dchets (par ex.
Allemagne
les dchets FGT, le mchefer, les matriaux de dmolition issus de la
construction) et effectuent une solidification au ciment sur ces derniers en
utilisant les rsidus en tant que matire dapport. Les dchets solidifis
SORTANTS sont principalement utiliss comme matriaux de remblai ou de
renfort. La solidification au ciment est mise en uvre pour certaines mines
dans une installation centrale utilisant diffrentes recettes en fonction de la
destination finale et des demandes. Le produit est transport de
linstallation de solidification centrale dans la mine destinataire.
Dans lun site de dcharge en Sude (Hogdalan) les dchets FGT solidifis
Sude
au ciment sont couls en blocs et placs dans une dcharge en surface aprs
durcissement
Une variation de la solidification au ciment est utilise en Suisse
Suisse
(initialement finance par le gouvernement suisse et Sulzer) les dchets
ENTRANTS y sont lavs avec de leau un ratio liquide solide de 2/1 et
asschs avant le mlange avec le ciment. Ceci a lavantage de retirer la
plupart des sels solubles des dchets ENTRANTS, amliorant, par
consquent, la longvit du produit solidifi. Aprs solidification, les dchets
SORTANTS sont dposs dans des dcharges en surface avant durcissement.
Dans certaines installations, le mlange est coul dans des moules pour
produire des blocs qui sont ensuite transports dans des dcharges en surface.
Tableau 4.25 : Exemples de solidification au ciment
[124, Iswa, 2003], [150, TWG, 2004]

Rfrences bibliographiques
[113, COWI A/S, 2002], [124, Iswa, 2003], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]

4.3.2.5

Utilisation dautres ractifs dans le processus dimmobilisation

Description
Exemples de techniques
a. enrobage au bitume
b. carbonatation avec utilisation de CO2
c. immobilisation avec des minraux argileux.

Industries de traitement des dchets

423

Chapitre 4

Avantages obtenus pour lenvironnement


Il est possible denrober les particules des cendres volantes dans du bitume, ce qui limite le contact
potentiel avec leau. Ceci amliore les proprits lixiviantes des cendres volantes et permet sans doute de
diminuer le rejet de mtaux lourds par rapport la solidification au ciment.
Il est possible de stabiliser les rsidus de lincinration des dchets par carbonatation (en utilisant du CO2),
plutt que par hydratation (avec ou sans ajout de ciment). La carbonatation a un impact considrable sur la
lixiviation du Pb et du Zn et donne un produit dont le pH est infrieur (autour de 9) sans perte de
capacit de neutralisation acide.
Effets multimilieux
Pour lenrobage au bitume, on ne dispose daucune information sur lventuelle lixiviation d es
dioxines partir de particules de cendres solidifies, mais il est noter que la mthode de
solidification, en tant que telle, ne rduit pas la teneur originale.
Applicabilit
Composants
Dchets

de Ractif base de Ractif


ciment
pouzzolane

Matires
organiques
non
polaires
telles
que :
Huile et graisse
hydrocarbures
aromatiques
hydrocarbures
halogns
PCB
Matires
organiques
polaires
telles
que :
alcools
phnols

acides
organiques
glycols

base

Peut gner la prise.


Diminution
de
durabilit sur une
longue priode.
Des volatils peuvent
schapper lors du
mlange. Efficacit
dmontre
dans
certaines conditions

de Ractif
thermoplastiq
ue
Peut gner la prise.
Des
matires
Durabilit rduite sur organiques
une longue priode.
peuvent
se
Des volatils peuvent vaporiser en cas
schapper
lors
du de chauffe.
mlange.
Efficacit
Efficacit
dmontre dmontre dans
dans
certaines certaines
conditions
conditions

Le phnol retarde
de
manire
significative la prise
et
diminue
la
durabilit court et
long terme

Le phnol rduit de
manire significative la
prise et diminue la
durabilit court et
long terme. Les alcools
peuvent retarder la prise.

Ractif polymre
organique
Peut gner la
prise.
Efficacit
dmontre
dans
certaines
conditions

Des
matires Aucun
effet
organiques
significatif sur la
peuvent
se prise
vaporiser
en
cas de chauffe.

424

Chapitre 4

Acides

acide
chlorhydrique

acide
fluorhydrique

Aucun
effet
significatif sur la
priseLe
ciment
neutralise les acides.
Le ciment portland
de type II et IV
donne de meilleures
caractristiques de
durabilit que celui
de Type I. Efficacit
dmontre
tels Compatible

Aucun effet significatif Peut


tre
sur la prise.Compatible, neutralis avant
neutralisera les acides. incorporation
Efficacit dmontre

Peut tre neutralis


avant incorporation
Lureformaldhyde est
efficace

Oxydants
que :
hypochlorate de
sodium
permanganate de
potassium
acide nitrique
dichromate de
potassium
Sels tels que :
sulfates
halures
nitrates
cyanures

Compatible

Peut provoquer
une
dcomposition
de la matrice.
Risque
dincendie

Peut
provoquer
une dcomposition
de la matrice.
Risque dincendie

Les
halures
sont
facilement lessivs et
retardent la prise. Les
sulfates peuvent retarder
ou acclrer les ractions

Les sulfates et Compatible


les
halures
peuvent
se
dshydrater
puis
se
rhydrater
entranant
un
fractionnement

Compatible
Efficacit
dmontre
sur certaines espces
(cuivre,
cadmium,
chrome)

Compatible
Efficacit
dmontre sur
certaines
espces (cuivre,
arsenic,
chrome)

Augmentation du
dlai
de
prise.
Rduction
de
durabilit.
Les
sulfates
peuvent
retarder la prise et
provoquer
un
effritement sauf en
cas de recours un
ciment spcial. Les
sulfates acclrent
dautres ractions
Mtaux lourds tels Compatible
Peut
que :
augmenter le dlai
arsenic
de prise. Efficacit
cadmium
dmontre
dans
chrome
certaines conditions
plomb
mercure

Compatible
Efficacit
dmontre
larsenic

avec

Tableau 4.26 : Applicabilit des ractifs pour la stabilisation des dchets


[53, LaGrega et al., 1994]
Lenrobage au bitume peut tre utilis sur des cendres volantes uniquement et non pour les rsidus issus
de systmes FGT secs et demi-secs, ces derniers peuvent donc avoir des problmes.
Installations type
Le traitement de solidification par bitume a t pratiqu aux Pays-Bas, la carbonisation des rsidus
issus de lincinration des dchets a t pratique aux Royaume-Uni et limmobilisation par minraux
argileux en Autriche.

Industries de traitement des dchets

425

Chapitre 4

Rfrences bibliographiques
[53, LaGrega et al., 1994], [124, Iswa, 2003], [150, TWG, 2004],

4.3.2.6

Stabilisation au phosphate

Description
Utilisation de la stabilisation chimique faisant appel des phosphates comme agent de stabilisation. Le
procd de traitement est relativement simple et consiste en un dispositif de mlange (tel quun
malaxeur) dans lequel les dchets ENTRANTS sont introduits un dbit contrl. Une forme brevete
de phosphates solubles est ensuite ajoute au mlangeur. Une fois que les phosphates sont bien mlangs
avec les dchets ENTRANTS, un convoyeur lextrmit du mlangeur retire le produit trait. Dans
certains cas, en fonction des caractristiques des dchets ENTRANTS, dautres additifs tels que de la
chaux sont utiliss. Les ractions cintiques sont rapides et la matire est considre comme entirement
traite sans autre schage. Lajout de phosphates est parfois utilis avec la carbonatation afin de lier
certains mtaux dans les dchets (par ex. Pb).
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le procd retient les sels dans les dchets SORTANTS. En comparaison avec dautres procds
similaires les quantits deau ajoutes sont relativement faibles avec le phosphate. Ce procd ne produit
pas deaux rsiduaires.
Effets multimilieux
Il nexiste lheure actuelle pas de suggestions dutilisation du produit trait. Une lixiviation substantielle
est possible aprs la mise en dcharge comme cest le cas avec certains mtaux lourds en raison dune
augmentation de la solubilit (par ex. Cd). Le rejet de sel et de mtaux lourds en dcharge devrait tre
suprieur au rejet qui intervient avec dautres traitements. La stabilisation aux phosphates peut renforcer la
mobilit des produits phosphors des dchets dposs. Dans un cas, on a montr que la disponibilit
totale en phosphates a augment, passant de 2 mg/kg (avant traitement) 4 900 mg/kg (aprs
traitement).
Donnes oprationnelles
Les quantits spcifiques deau et de phosphate, ainsi que dautres additifs, doivent varier en fonction
des proprits des dchets ENTRANTS, toutefois, aucune quantification nest disponible.
Applicabilit
Dans tous les cas sauf un, le procd est mis en uvre en tant quunit intgre lincinrateur, mais il
peut tre galement organis en installation centralise traitant les rsidus issus de plusieurs
incinrateurs. Le procd a initialement t dvelopp pour traiter les rsidus dincinrateurs de dchets
solides municipaux ; toutefois, plusieurs autres types de dchets (par ex. sols contamins, scories, boues
dpuration, etc.) ont t essays et tests.
Aspects conomiques
Le cot du traitement est denviron 15 par tonne de dchet FGT. Par ailleurs, une redevance est
facture pour lutilisation dun procd brevet ; cette dernire est de 5 10 par tonne. Les frais
dinvestissement sont de lordre denviron 150 000 500 000 par installation en fonction de
lquipement existant.
Agent moteur pour la mise en uvre
La principale raison de la mise en uvre de cette technique est sa simplicit de fonctionnement. A lheure
actuelle, elle est largement utilise commercialement aux Etats-Unis, au Japon et Taiwan. Dans ces pays,
le produit trait est en gnral considr comme adapt pour la mise en dcharge.

426

Chapitre 4

Installations type
Le procd est lheure actuelle utilis aux Etats-Unis, au Japon et Taiwan dans environ 90
installations dincinrateurs de dchets solides municipaux qui traitent plus de 2 millions de tonnes de
cendres lourdes et de dchets FGT par an.
Rfrences bibliographiques
[124, Iswa, 2003], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]

4.3.2.7 Traitements thermiques des dchets solides


Description
Ces techniques comportent la vitrification, la fusion et le frittage des dchets solides (voir Section 2.3.3.2).
Leur application aux dchets solides issus dincinrateurs de dchets est couverte dans le BREF sur
lIncinration des dchets.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Il est possible dutiliser plusieurs techniques pour chauffer les dchets solides: systme de fusion
lectrique, systme de brleurs combustible ou fusion dans des hauts-fourneaux. Ils diffrent
uniquement dans la manire dont lnergie est transfre la matire solide. En rgle gnrale, ces
techniques sinspirent des fours utiliss en mtallurgie.
En fonction du systme de fusion, on peut rcuprer des alliages mtalliques partir de la chambre de
raction. En fonction de la temprature dans la chambre de raction et de ltat doxydation ou de
rduction de la phase gazeuse, les mtaux lourds (particulirement Cd et Pb) peuvent se volatiliser et tre
vacus avec les fumes. Tous les procds, quelle que soit leur configuration, ont besoin de systmes
dpuration des fumes pour minimiser les missions.
Un avantage inhrent de ces procds est la destruction des polluants organiques qui en rsultent, cest-dire des dioxines. Les installations de traitement thermique ramnent en gnral le volume 30 - 50 %
environ du volume en entre. La fusion augmente la densit du produit et lamne gnralement 2,4
2,9 tonnes/m3.
Les produits fondus et vitrifis ont en gnral de bonnes proprits de rtention mais les tudes suisses
montrent que les produits tamiss atteignent le mme niveau de stabilit en ce qui concerne la rtention.
En gnral, la vitrification donne les produits les plus denses et les plus stables.
Effets multimilieux
Un inconvnient majeur de ces techniques est limportance de lapport en nergie.
Le rsultat de la vitrification et de la fusion est une mobilisation des lments volatils tels que Hg, Pb et
Zn durant le procd du traitement qui, dans certains procds est utilis en combinaison avec dautres
paramtres pour produire un produit recyclable faible teneur en mtaux lourds. Le rejet des mtaux lourds
vaporiss par procd de traitement thermique impose lajout dun systme de traitement des effluents
gazeux.
Les procds de traitement thermique consomment des quantits considrables dnergie. De plus, les
procds produisent des rsidus solides issus de lpuration des fumes. Par ailleurs, il est possible de
valoriser des mtaux issus du procd et, dans certains cas, le produit vitrifi lui-mme peut tre recycl.
Donnes oprationnelles

Industries de traitement des dchets

427

Chapitre 4

En gnral, il faut de 700 1 200 kWh par tonne de matire traite pour atteindre et maintenir des
tempratures leves, mme si on a signal des chiffres atteignant 8 000 kWh/tonne. La consommation
dnergie et le fonctionnement varient en fonction du type de four et de la conception de linstallation.
Applicabilit
En gnral, les dchets ENTRANTS doivent respecter certaines exigences, par exemple : teneur en
eau infrieure 5 %, teneur en composants non brls infrieure 3 %, teneur en mtaux infrieure
20 % de poids et dimension des cendres infrieure 100 mm.
Le traitement thermique est utilis pour les cendres lourdes ainsi que pour les combinaisons de cendres
lourdes et de dchets FGT. Les dchets FGT se caractrisant en gnral par une forte teneur en sels et en
mtaux lourds, le traitement spar des dchets FGT peut ncessiter une puration approfondie des
fumes, rduisant par l mme les avantages globaux du traitement spar de ces matires.
Aspects conomiques
La technique est en rgle gnrale assez coteuse compare dautres options de traitement. Les
cots de traitement signals sont de lordre de 100 500 /tonne de dchets en entre. Les frais
dinvestissement peuvent tre denviron 20 millions dEuros pour une installation permettant de traiter 1
1,5 t/h.
Agent moteur pour la mise en uvre
Les bonnes proprits de rtention du produit final sont la principale raison de la mise en uvre de cette
technique, plus particulirement dans le cas de la vitrification ainsi quune rduction significative du
volume. Dans les rgions forte densit de population, comme cest le cas au Japon, les capacits des
dcharges sont une ressource rare et la mise en dcharge peut donc tre relativement coteuse. Des
produits organiques tels que les dioxines et les furannes sont quasiment totalement dtruits.
Installations type
Il existe 30 40 installations de fusion et de vitrification au Japon, des installations sont galement
oprationnelles en Europe et aux Etats-Unis.
Pays
Etats
Unis

Japon

Caractristiques
Un procd de vitrification comporte des tapes initiales telles que lextraction deau,
lasschement et le schage 500 C avant lajout dadditifs formant du verre et la
fusion. Le lavage et le schage initiaux sont mis en uvre pour retirer les chlorures et
le carbone organique rsiduel
Installations pour le traitement thermique des cendres lourdes et des dchets FGT:
En fonctionnement
Envisag
Capacit (tonne/jour)
Fusion lectrique:
Arc lectrique
4
2
655
Arc au plasma
4
2
183
Rsistance lectrique
2
3
148
Brleur:
Surface rflchissante
12
209
Surface rotative
5
84
Fonte en hauts fourneaux :
Lit de coke
3
170
Combustion du charbon
1
15
rsiduel
Total
31
7
1 464

428

Chapitre 4

Tableau 4.27 : Installations de traitement thermique


[124, Iswa, 2003]
Rfrences bibliographiques
[124, Iswa, 2003], [150, TWG, 2004]

4.3.2.8 Rcupration des sels par solution/vaporation


Description
Lorsque les dchets solides sont produits, on peut envisager la valorisation potentielle. Ainsi, la
rcupration des sels (NaCl, CaCl2, HCl et gypse) peut tre une possibilit. Il est possible dobtenir ces
produits par vaporation ou recristallisation du sel issu des systmes dpuration des effluents gazeux
des eaux rsiduaires, que ce soit localement ou dans une installation dvaporation centralise.

Lorsque le fluide du laveur-purateur est trait sparment et soumis vaporation, on peut obtenir des
produits valorisants tels que les sels ou lacide chlorhydrique. Le remploi potentiel de tels produits
dpend fortement de leur qualit. Dans la rcupration des sels, le liquide du laveur est trait avec de
lhydroxyde de sodium et du carbonate de calcium pour produire du gypse solide qui, aprs
sparation, laisse un liquide contenant principalement du chlorure de calcium et du sodium. Les
produits valoriss sont soumis un contrle qualit, voire mme traits pour amliorer la qualit avant
dtre changs.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le principal objectif de lopration est dviter le rejet deaux rsiduaires salines dans le systme
dgout. Pour ce faire, le liquide de lpurateur-laveur issu du systme dpuration des fumes humides est
trait par vaporation.
Si le chlorure de sodium solide doit tre spar individuellement de la solution ci-dessus, on procde
par vaporation de la solution pour obtenir une teneur en sel de plus de 30 %, ensuite, ce niveau, le sel
pur est cristallis. Les produits du sel rcuprs ci-dessus sont en gnral rutiliss dans des secteurs
ayant une forte demande de dverglaage en hiver.
Le remploi de sels et gypse rcuprs peut sauver des ressources naturelles.
Effets multimilieux
Les principaux inconvnients de lvaporation des eaux rsiduaires externes pour la rcupration
des sels sont lis non seulement des problmes oprationnels et matriels mais galement la trs
forte consommation en nergie ncessaire pour lvaporation.
Donnes oprationnelles
Lvaporation des eaux rsiduaires contenant du sel dpend de la concentration du sel qui est trs variable.
En dehors de problmes de corrosion, il faut tenir compte de linvestissement relativement lev et des
frais dexploitation.
Pour la production de gypse, il ny a que quelques problmes oprationnels. Toutefois, la qualit de
gypse est dtermine non seulement par sa puret vis--vis dautres composants indsirables mais
galement par sa couleur. Normalement, on peut sattendre une production de produits recyclables
denviron 2 5 kg/t de dchets.
Avec la production de chlorure de calcium, il est important de souligner le trs fort potentiel de corrosion
ainsi que le risque dun glissement de phase involontaire dun tat solide un tat liquide et vice-versa.
Industries de traitement des dchets

429

Chapitre 4

Applicabilit
Peut tre utilis dans les incinrateurs de dchets municipaux dots de systmes dpuration des fumes.
Avec les incinrateurs de dchets solides municipaux avec lavage humide des effluents gazeux issus de
lincinration, les exigences locales et lgislatives nautorisent aucun rejet des eaux rsiduaires. Les eaux
rsiduaires nettoyes issues des sparateurs humides contiendront encore des sels qui sont normalement
indsirables dans le rseau de canalisations dgout car ils peuvent provoquer de la corrosion ou
augmenter la teneur en sel des plans deau frache. Cest pour cette raison que les eaux rsiduaires sont
normalement traites thermiquement et, lorsquelles sont utilises pour le refroidissement, par
injection et vaporation dans les effluents gazeux bruts de lincinrateur. Ici, on nobtient aucun produit
valorisable.
Lvaporation des eaux rsiduaires salines traites peut se faire dans des installations centralises et
dcentralises. Dans le dernier cas, lincinrateur de dchets solides municipaux peut fournir lui-mme
lnergie ncessaire pour lvaporation.
Pour la production de gypse, il faut au pralable procder des modifications oprationnelles, cest-dire mettre en place des dispositifs dasschement adapts, notamment des cyclones, des pompes, etc.
Aspects conomiques
Le cot de lvaporation et du stockage des produits valoriss est plusieurs fois suprieur au cot de la
production des mmes sels partir de ressources naturelles. Cette technique est donc utilise pour des
raisons environnementales plutt que pour des raisons conomiques.
Comme la production de gypse de qualit suprieure issu des procds de production dnergie dans les
centrales lectriques est dj importante, le gypse produit selon la technique dcrite ci-dessus, issu des
incinrateurs de dchets solides municipaux, nest utilis que pour des applications o le gypse demand
est de qualit infrieure. Si le remploi nest pas possible, le gypse doit alors tre limin, ce qui implique
des frais dlimination en consquence.
Agent moteur pour la mise en uvre
La lgislation impose de minimiser le rejet des liquides dpurateur-laveur issu des systmes
deffluents gazeux humides. Mme si les eaux rsiduaires sont traites de manire approfondie pour
llimination des mtaux lourds et dautres impurets nocives par ex., la quantit totale de sels nest
quasiment pas affecte. Pour obtenir une rduction substantielle des missions de sels issues des
incinrateurs de dchets solides municipaux dans lenvironnant local, le seul moyen est de procder
lvaporation du liquide vacu par le laveur-purateur. La sparation du gypse solide permet de rduire la
quantit de dchets FGT liminer.
Installations type
Des procds par vaporation ont t mis en uvre avec succs dans plusieurs pays, notamment en
Allemagne, o plusieurs installations dincinration exploitent cette technologie.
Rfrences bibliographiques
[124, Iswa, 2003], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]

4.3.2.9 Extraction lacide


Description
Un certain nombre de techniques font appel lextraction lacide ; le Tableau 4.28 en donne quelques
exemples :

430

Chapitre 4

Procd
Caractristiques
Ce procd combine une extraction lacide des mtaux lourds solubles
Procd
dextraction et des sels en utilisant lextraction de lpurateur-laveur (acide). Avant
dutiliser le liquide de lpurateur-laveur, le mercure doit tre retir par
lacide
filtration (lorsque du charbon actif est introduit dans lpurateur laveur) et/ou par un changeur dions spcifique. Les cendres de chaudire
et les cendres volantes sont traites de cette manire. Le ratio L/S de la
phase dextraction est denviron 4 ; le pH est contrl 3,5, par lajout de
chaux hydrate. Pendant le dlai de sjour denviron 45 minutes, le
sulfate (venant du laveur-purateur SO2) est prcipit en gypse. Le rsidu
solide est dshydrat puis lav contre courant sur un filtre bande avant
dtre mis en dcharge, normalement sous la forme dun mlange avec des
cendres lourdes. Le filtrat doit tre trait afin de retirer les mtaux lourds
par neutralisation, prcipitation et change dions. Le gteau de filtration
dshydrat et rinc contient environ 25 % de zinc et il est donc recycl dans
les procds mtallurgiques
Combinaison Ce procd combine lextraction lacide avec le traitement thermique. Les
dextraction cendres volantes et les cendres de chaudire sont dabord laves dans la
lacide avec solution du sparateur humide, dans sa premire phase, puis dshydrates.
traitement
Ensuite, les rsidus solides sont traits dans un four rotatif pendant une heure
thermique
environ 600 C, dtruisant la majorit des composs organiques et
volatilisant le Hg. Les fumes sont traites dans un filtre au charbon actif.
Les eaux rsiduaires sont traites pour retirer les mtaux lourds. La
solution de lpurateur-laveur venant du second purateur-laveur est utilise
pour laver les cendres lourdes et neutraliser les flux deffluents acides
Procd
Ce procd combine la solution dpurateur-laveur de cendres volantes et
dextraction NaOH avec de leau dans un ratio L/S de 5. Aprs le mlange, le pH est ajust
lacide et au environ 6 - 8 avec de lHCl pour extraire les mtaux lourds et du NaHS est
sulfure
ajout pour lier les mtaux lourds sous forme de sulfures. On ajoute ensuite
un agent de coagulation avant de dshydrater les boues dpuration. Le
gteau de filtration est mis en dcharge, puis les eaux rsiduaires sont
traites dans une unit de traitement ultrieur pour retirer les mtaux lourds
Tableau 4.28 : Technologies dextraction lacide
[124, Iswa, 2003], [150, TWG, 2004]
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le procd peut liminer une partie significative des mtaux lourds des dchets ENTRANTS (Cd : >85 % ;
Zn: >85 % ; Pb et Cu : >33 % ; Hg: >95 %) ; la lessivabilit de la matire est rduite par un facteur de
102 103. Le zinc, le cadmium et le mercure sont recycls.
Effets multimilieux
La teneur en dioxine des cendres lourdes augmente lorsque les cendres traites sont limines,
combines avec des cendres lourdes; toutefois, le potentiel lixiviant du mlange est suprieur en
raison dune densit suprieure.
Donnes oprationnelles
La plupart des installations qui fonctionnent 24 heures sur 24 peuvent adapter leur priode de
fonctionnement hebdomadaire (4 7 jours) en fonction des dchets FGT intervenant.
Applicabilit

Industries de traitement des dchets

431

Chapitre 4

Le systme ne peut tre utilis que sur des incinrateurs ayant un systme FGT humide avec un permis
autorisant une vacuation des eaux rsiduaires traites.
Aspects conomiques
Les frais de procd pour le traitement des dchets FGT slvent environ 150 250 /t (y compris les
charges de recyclage du gteau de filtration de zinc).
Agent moteur pour la mise en uvre
Cette technique permet de traiter les dchets solides en accord avec la lgislation suisse des frais
comptitifs (compars lexportation pour une limination souterraine en Allemagne).
Installations type
La premire installation a t mise en service en 1996. Aujourd'hui six installations fonctionnent en Suisse
et une en Rpublique tchque.
Rfrences bibliographiques
[124, Iswa, 2003], [152, TWG, 2004]

4.3.2.10

Excavation et vacuation des sols contamins

Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. identifier et utiliser des procds permettant de rduire les missions fugitives par une bonne
gestion du site
b. abriter le terrain rhabiliter sous un dme et appliquer un traitement lair
c. contrler la cadence dexcavation, la quantit de sol contamin expos et la dure o les piles restent
non couvertes. Le moment choisi pour lexcavation peut galement tre important. Il est
possible de rduire les missions en programmant les excavations des heures ou des saisons o les
vitesses du vent et les tempratures sont faibles. Pour rduire encore plus les missions, le travail
peut galement tre programm en vitant les saisons o le terrain est sec.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Rduit les missions fugitives gnres par lexcavation et lenlvement des sols contamins. Il est
galement possible de contrler les missions de COV en maintenant les conditions dexploitation
lintrieur de paramtres prdtermins.
Effets multimilieux
Certains rejets de contaminants volatils sont invitables durant lexcavation. Un vent stagnant peut
entraner des concentrations dair ambiant inacceptables sur le site dintervention.
Applicabilit
Abriter les sols objet de la rhabilitation lintrieur dun dme nest pas une mesure utilise de manire
commune.
Reference literature [30, Hogg et al., 1997]

4.3.2.11

Dsorption thermique du sol

Description

432

Chapitre 4

Voir section 2.3.3.9. Certaines techniques comportent les oprations suivantes :


a. utilisation dun essai au banc pour dterminer ladquation de la dsorption thermique, le temps de
sjour le mieux adapt et la temprature appliquer. Lefficacit de la dsorption thermique est lie
la temprature finale du sol, qui son tour dpend de la dure de sjour et du transfert thermique. Les
tempratures et les dlais de sjour efficaces dans des systmes dessai au banc se sont galement
avrs efficaces dans les systmes chelle pilote.
b. application de la temprature approprie. La plage de temprature de traitement typique pour les
combustibles base de ptrole venant des sites avec rservoirs de stockage souterrains qui fuient
est de 200 480 C. Pour le traitement des sols contenant des pesticides, des dioxines et des PCB,
les tempratures doivent dpasser 450 C.
c. rduction de la teneur en humidit du sol traiter lintrieur dune fourchette spcifie, cette
mesure sexplique par le cot du traitement des dchets ayant une forte teneur en eau. La plage
dhumidit acceptable typique pour les scheurs rotatifs et les fours asphalte est de 10 30 %,
alors que les systmes vis thermique peuvent recevoir des charges deau plus importantes de
30 80 %. Pour liminer les COV, dans lidal, les sols doivent contenir une humidit de 10 15 %
et la vapeur deau peut transporter une certaine quantit de COV.
d. mise en place dun quipement de collecte et de contrle tel que des post-brleurs, des oxydants
thermiques, des filtres en tissus, du charbon actif ou des condenseurs pour le traitement des gaz.
Avantages obtenus pour lenvironnement
La souplesse, car la dsorption thermique peut traiter une large gamme de contaminants organiques ;
de plus, les systmes peuvent tre mobiles. Les dsorbeurs thermiques fonctionnent des tempratures
plus basses, il est donc possible de raliser des conomies significatives en combustible compar
lincinration. Ils produisent galement moins de gaz de dgagement traiter. Le Tableau 4.29 prsente
les spcifications typiques pour les systmes de dsorption thermique.

Industries de traitement des dchets

433

Chapitre 4

Scheur rotatif

Usine dasphalte

Vis thermique

Four bande
transporteuse

Mobilit

Fixe et mobile

Fixe

Mobile

Mobile

Taille typique du site (tonnes)


Dbit du terrain (tonnes/heure)
Dimension maximale du sol en apport
(cm)
Mthode de transfert thermique
Mthode de mlange du sol

450 23 000
9 45
58

0 9 000
23 90
58

450 450
3 14
35

450 4500
59
35

Direct
Rotation
denveloppe et
lvateurs
150 -300 a
300 650 b

Direct
Rotation
denveloppe et
lvateurs
300 600

Indirect
Tarire

Direct
Agitateurs de sol

300 800

37
250 450a
400 500b
Flux parallle ou
contre-courant

37
250 450

150 250 c
300 250 d
500 850 e
30 70
150

Flux parallle ou
contre-courant

Non applicable

Contre-courant

Oxydante
750 1 000

Oxydante
750 1 000 7

Inerte
En gnral, nest
pas utilis

Oxydante
750 1 000

5 300 105 000


0,5 1,0

7400 10500
Non signal

10500
0.5 1.0

Non signal

Non signal

60 50 000
ND 5 500
64 99

5 000
<10.0
>99.9

155
<1.0
>99

Non signal
<0.01
Non signal

Temprature du sol vacu (C)

Dlai de sjour du sol (minutes)


Temprature du gaz dchappement du
dsorbeur thermique (C)
coulement gaz/solides
Atmosphre
Temprature du dispositif de postcombustion (C)

Charge thermique maximale (MJ/h g)


10 500 105 000
Dlai de chauffe partir de ltat
0,5 1,0
froid (heures)

Dlai de refroidissement partir de


1,0 2,0
1,0 2,0
ltat chaud
(heures)
Total hydrocarbures de ptrole
Concentration initiale (mg/kg)
800 35 000
500 25 000h
Concentration finale (mg/kg)
<10 300
<20h
Rendement dpuration (%)
95,0 99,9
Non signal
BTEX
Concentration initiale (mg/kg)
Non signal
Non signal
Concentration finale (mg/kg)
<1.0
Non signal
Rendement dpuration (%)
Non signal
Non signal
a
Matriaux de construction en acier au
ND: non dtectable
carbone
b
Alliages de construction
c
Systme de transfert thermique dhuile chaude
d
Systme de transfert thermique de sel fondu
e
Systme chauff lectriquement
f
Nest pas utilis sur tous les systmes
g
Service total du dsorbeur thermique plus dispositif de post-combustion
h
Informations transmises par le fournisseur

3 10
500 650

Tableau 4.29 : Comparaison des caractristiques de dsorption thermique et des systmes


dpuration des fumes
[30, Eklund et al., 1997]

434

Chapitre 4

Effets multimilieux
Pour la destruction des contaminants, le procd de dsorption a besoin dune post-combustion
ultrieure et de traitement des gaz rsiduaires. En effet, la dsorption se contente de les arracher la
phase solide ou liquide et de les transfrer en phase gazeuse. Il est donc ncessaire davoir des
dispositifs pour contrler les missions dans lair. Lefficacit du procd de dsorption thermique
varie en fonction des proprits chimiques et physiques des contaminants spcifiques. Les mtaux (par
ex. le plomb) tendent rester dans le sol aprs traitement, de sorte quil peut savrer ncessaire de
raliser un traitement complmentaire du sol (par ex. stabilisation). Les dsorbeurs thermiques peuvent
fonctionner au voisinage de 500 C ou au-del, de sorte quune certaine pyrolyse et oxydation peut
intervenir, en plus de la vaporisation de leau et des composants organiques.
Applicabilit
Applicable aux sols contamins avec produits volatils la temprature de fonctionnement. Des produits
organiques poids molculaire lev peuvent encrasser ou engorger les filtres air ou les systmes de
condenseur. Les types de produits ptroliers pouvant tre traits par des technologies spcifiques
peuvent donc tre limits. Les scheurs rotatifs peuvent en gnral traiter des sols ayant une teneur en
lments organiques infrieure 2 %. Les units vis thermiques peuvent traiter des sols qui contiennent
jusqu 50 % dlments organiques.
Aspects conomiques
En gnral meilleur march que lincinration.
Agent moteur pour la mise en uvre
Les exigences rglementaires et les permis ne sont pas les mmes pour la dsorption thermique et
lincinration. Plus encore, la dsorption thermique est mieux accepte par le public que dautres mthodes
de traitement thermique.
Rfrences bibliographiques
[30, Eklund et al., 1997], [51, Inertec et al., 2002], [150, TWG, 2004]

4.3.2.12

Extraction de vapeur

Description
Voir section 2.3.3.10. Les vapeurs limines des dchets solides sont traites pour rduire les
missions dans lair. La combustion directe est thoriquement possible si la teneur en hydrocarbures du
gaz dchappement est suffisamment leve mais la concentration chute en gnral de manire
significative durant llimination. Du gaz naturel ou un autre combustible seront donc ncessaires pour
maintenir la combustion. Par ailleurs, pour des raisons de scurit, de lair de dilution est en gnral
ajout pour maintenir la concentration de COV en dessous de la limite dexplositiv infrieure. Pour des
niveaux infrieurs dhydrocarbures, loxydation catalytique ou ladsorption de carbone peut tre efficace.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Les missions dair sont libres partir dune source ponctuelle et, par consquent, peuvent facilement
tre contrles. Le succs de la mthode varie en fonction de la volatilit (pression de vapeur) des
contaminants prsents.
Effets multimilieux
Une contamination rsiduelle significative peut rester dans les dchets solides aprs traitement.
Donnes oprationnelles
Industries de traitement des dchets

435

Chapitre 4

Lquipement est simple installer et utiliser.


Applicabilit
Le traitement est applicable au sol excav. Toutefois, il nest pas applicable aux sols saturs ni aux sols peu
permables lair, mais il est applicable au traitement du sol contamin avec des PCB.
Aspects conomiques
Dimportants volumes de sol excav peuvent tre traits dune manire rentable.
Rfrences bibliographiques
[30, Eklund et al., 1997], [100, UNEP, 2000], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]

4.3.2.13

Lavage des sols

Description
Voir section 2.3.3.13. Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. recycler autant que possible leau dextraction
b. utiliser des filtres charbon pour traiter les missions dair collectes partir du site de dchets ou
de lunit de lavage du sol
c. vrifier que les boues dpuration et les lments solides issus du traitement des eaux rsiduaires sont
soumis un traitement et une limination appropris.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Installation

Contaminants

1
2

Huile et graisse
Pentachlorophnol
Autres
lments
organiques
Huile et graisse
lments
organiques
volatils
lments
organiques
semi-volatils
La plupart des produits
combustibles
Composs aromatiques
Ptrole brut

3
4

7
8

Teneur
totale
en
composs organiques
HAP
Huile
Hydrocarbures
Hydrocarbures chlors

Concentration
dans le sol non
trait (ppm)

Plage de
rendements
dlimination
(%)
50 83
90 95
85 95

Concentrations
rsiduelles (ppm)

90 99
98 >99

<5 2400
<50

250 600
<115
<1

98 >99

<250

98 >99

<2200

>81
97

>45
2300

96
86 90
>99
96.3
>75

159 201
91.4 97.5
20
82.05
<0.01

436

Chapitre 4

9
10
11

Composs aromatiques

99.8

<0.02

HAP

95.4

15.48

Mazout
Mazout
Mazout

7666
7567
9933

65
73
72

2650
2033
2833

Tableau 4.30 : Rsum des donnes de performance pour le lavage des sols

[30, Eklund et al., 1997]


Le Tableau 4.30 ci-dessous prsente certains rendements gnraux indicatifs pour le traitement de lavage des sols.

Industries de traitement des dchets

437

Chapitre 4

Polluants
TPH (C10-C40)
HAP
BTEX
PCB
Mtaux

As
Cd
Cr
Cu
Hg
Ni
Pb
Zn

Rendement gnral 1
90 98
90 97
90 97
90 97
60 80
60 80
80 90
75 85
85 95
85 90
90 95
85 95

Rendement gnral= (1 - concentration dans sable


dcontamin et /conc dans sol pollu) * 100

Tableau 4.31 : Rendements des diffrents composants pour le lavage des sols
[123, Perseo, 2003]
Rfrences bibliographiques
[30, Eklund et al., 1997], [123, Perseo, 2003]

4.3.1.14

Extraction au solvant

Description
Voir section 2.3.3.11.
Avantages obtenus pour lenvironnement

Concentration
initiale (mg/kg)
Anthracne
28,3
Benzne:
30,2
Benzo(a)pyrne
1,9
Bis-(2-thylhexyl)phthalate
4,1
Chrysne
6,3
Ethylbenzne
30,4
Naphthalne
42,2
Phnanthrne
28,6
Pyrne
7,7
Tolune
16,6
Total xylnes
13,2
Compos

Concentration
finale (mg/kg)
0,12
0,18
0,33
1,04
0,69
0,23
0,66
1,01
1,08
0,18
0,98

Extraction
(%)
99
99
83
75
89
99
98
96
86
99
93

Tableau 4.32 : Rsultats de la remdiation des boues dpuration du sparateur API par extraction
au solvant

438

Chapitre 4

[30, Eklund et al., 1997]


Applicabilit
Applicable pour llimination des PCB du sol. Le solvant contamin doit ensuite tre trait pour dtruire
les PCB.
Rfrences bibliographiques
[30, Eklund et al., 1997], [100, UNEP, 2000]

4.3.2.15

vaporation

Description
Lvaporation est en gnral une partie importante dune usine de traitement physico -chimique.
Linstallation de traitement par vaporation concentre les dchets dangereux. Le concentrat est en rgle
gnrale brl. Les eaux uses (condensat) sont stockes temporairement et, aprs analyse et contrle,
elles sont transportes vers une station dpuration. Lair dchappement est nettoy avec un filtre
charbon.
Avant lvaporation, certain prtraitements sont mis en uvre dans lusine de traitement physicochimique : la floculation, la prcipitation, lultrafiltration et le fractionnement organique. Aprs
lvaporation, le condensat est soumis floculation sil est contamin avec de lhuile. Lair dchappement
est trait par un laveur alcalin et un filtre charbon.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Rduit la quantit deau rsiduaire produite. Les niveaux pouvant tre atteints dans lair dchappement et
dans leau rsiduaire sont indiqus dans le Tableau 4.32 ci-dessous.

Produit
Valeur
Unit
Paramtres de lair dchappement
mg/Nm3
COT
63
Paramtres de leau rsiduaire produite
Temprature
30
C
Valeur pH
9,3
US/cm
Conductivit
900
mg/l
Substances
0,1
sdimentaires (105
C)
mg/l
DBO
3 000
mg/l1
DCO
5 000
mg/l
Hydrocarbures
2
mg/l
Phnol
mg/l
AOX
0,1
Mg/l
Nitrite
0,01
Mg/l
Cyanure
0,02
mg/l
La
2
mg/l
Fe
0,1
mg/l
As
0,01
mg/l
Cr total
0,1
Industries de traitement des dchets

Charge

Unit

96

kg/an

kg/an

60 000
100 000

kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an

40
2
0,2
0,4
40
2
0,2
2

439

Chapitre 4

Cr(VI)
0,01
Cu
0,1
Hg
0,001
Ni
0,1
Pb
0,1
Zn
0,1
Dchets traits : 20 000 tonnes par an

mg/l
mg/l
mg/l
mg/l
mg/l
mg/l

0,2
2
0,02

2
2
2

kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an

Tableau 4.33 : Niveaux du procd dvaporation mis en uvre sur des eaux rsiduaires pouvant tre atteints
[147, UBA, 2003]

440

Chapitre 4

Rfrence bibliographique
[147, UBA, 2003]

4.3.2.16

Epuration et recyclage des dchets FGT

Description
Les dchets FGT base de sodium sont principalement composs de chlorure de sodium ( la suite de la
neutralisation par HCl), de sulfate de sodium ( la suite de la neutralisation par SO 2), de carbonate de
sodium (rsultat de lexcs de bicarbonate de sodium), de cendres volantes et dadsorbant (charbon actif
ou coke de lignite).
Dans les systmes de filtration simples des effluents gazeux, les cendres volantes sont mlanges avec
les sels de neutralisation et la partie soluble reprsente environ 50 % des dchets ENTRANTS ; dans les
systmes de filtration double des effluents gazeux, le premier filtre capture la plupart des cendres
volantes et les dchets FGT base de sodium collects au niveau du second filtre contiennent environ
90 % de sels solubles.
Le procd comporte les tapes suivantes :
a. mlange des dchets FGT avec des liants hydrauliques : prpare la solidification de la partie non
soluble
b. dissolution dans leau et ajout dadditifs: la partie soluble est dissoute et la plupart des mtaux
lourds sont prcipits
c. filtrage de cette suspension: les produits rsultants sont un gteau de filtration auto-solidifiant avec
une fraction soluble trs faible (aprs lavage) et une saumure brute contenant des sels solubles
d. puration de la saumure (avec diffrentes tapes y compris des rsines changes dions) de manire
ce quelle puisse tre rutilise dans la fabrication de carbonate de sodium (soude).
Ce procd na pas dautres extrants que le gteau de filtration solidifi ( mettre en dcharge) et la
saumure purifie qui remplace une partie de la matire brute frache uti lise par lusine de soude : il
ny a pas deffluent liquide du tout.
Avantages obtenus pour lenvironnement
La technologie dcrite ici ralise la sparation entre les parties solubles et insolubles des dchets FGT,
en solidifiant la partie insoluble et en purifiant avant de rutiliser la partie soluble (compose de sels non
organiques) dans certaines industries. Par consquent :

la partie solide mise en dcharge des dchets FGT a une trs faible fraction soluble et sa
solidification est donc meilleure ; la consommation en liants hydrauliques est donc rduite
ainsi que la quantit de dchets ultimes
la partie soluble des dchets FGT est rutilise dans lindustrie chimique, remplaant lutilisation de
matires fraches (le sel est lune des matires premires principales pour les installations de
soude). Cette partie soluble est recycle un taux suprieur 95 %.

Les traitements ne gnrent pas deffluents liquides (tous les liquides sont rutiliss en tant queau de
procd pour former la saumure) et aucune mission dair significative nest signale (procd de
temprature ambiante).
Effets multimilieux
Non identifis.
Industries de traitement des dchets

441

Chapitre 4

Donnes oprationnelles
Le procd nexige pas dapport dnergie important : il fonctionne la temprature ambiante.
Applicabilit
Il est appliqu aux dchets FGT issus des procds de nettoyage des effluents gazeux au bicarbonate
de sodium sec utiliss dans lincinration des ordures mnagres. Ce procd est mis en uvre dans
des installations ddies et centralises situes proximit des installations au bicarbonate de sodium
utilisant la saumure purifie produite et qui reoivent les dchets FGT issus de diffrentes installations
dincinration de dchets solides municipaux.
Aspects conomiques
Ce procd doit tre compar la solidification et la mise en dcharge des dchets FGT. A cet gard, (1)
la solidification est largement facilite par la sparation de la partie soluble et (2) la quantit de rsidus
ultimes est rduite ; ce procd est signal comme comptitif dans certains pays. Les frais dexploitation
sont rduits les frais dinvestissement de linstallation de traitement sont le facteur clef. Ce procd doit
donc tre mis en uvre dans des units centralises desservant de nombreuses installations
dincinration.
Agent moteur pour la mise en uvre
Ce procd est favoris par les volutions suivantes qui ont t observes :

une rglementation stricte sur la mise en dcharge : lorsquune solidification sre est ncessaire
la rsistance aux nouveaux projets de site de mise en dcharge car la tendance est de mettre le moins
possible en dcharge
la tendance favoriser le recyclage.

Installations type
Deux installations fonctionnent industriellement en utilisant ce procd ou de lgres variations de ce
dernier : la premire en Italie (Toscane), dune capacit de 10 kt de dchets FGT par an et lautre en
France (Lorraine), dune capacit de 50 kt FGT de dchets par an. Toutes deux fournissent de la saumure
purifie en tant que matire premire une usine de soude.
Rfrences bibliographiques
[150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]

442

Chapitre 4

4.3.3 Traitements physico-chimiques de dchets spcifiques


4.3.3.1 Traitement des huiles contamines avec des PCB
Description
Le procd est la dhalognation des huiles contamines avec des PCB issus de transformateurs lectriques.
Il permet galement dliminer les composs faible bullition et les produits doxydation qui sont
responsables des mauvaises proprits dilectriques de lhuile contamine. Au terme du procd, un
filtrage est mis en uvre afin dliminer les produits drivs de la raction.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le procd produit une huile dont les caractristiques dilectriques lui permettent dtre rutilises dans
le mme objectif, avec une teneur en PCB infrieure 1 ppm.
Applicabilit
Appliqu aux huiles de transformateurs dont la teneur en PCB se situe entre 25 et 2 000 ppm. Le procd
peut tre appliqu :

la dhalognation et la valorisation des huiles minrales des ex-transformateurs regroupes


contamines avec des PCB
le nettoyage et la valorisation des transformateurs en exploitation contenant des huiles minrales
contamines avec des PCB. Cette tape se fait laide de la recirculation dhuile minrale
dhalogne et permet lextraction des PCB rsiduels absorbs dans les diffrents composants du
transformateur (par ex. papier et bois).

Aspects conomiques
La plage de concentration mentionne dans la section Applicabilit ci-dessus est la plage typique o
cette technique savre conomiquement viable. Techniquement, ce nest pas un problme lorsquelle est
applique des concentrations suprieures, mais on a constat quil y a dautres types de traitements
PCB plus viables sur le plan conomique.
Agent moteur pour la mise en uvre
Certains systmes mobiles peuvent tre appliqus aux transformateurs en exploitation sans quil ne soit
ncessaire de les dplacer.
Installations type
Un exemple est oprationnel en Italie.
Rfrences bibliographiques
[52, Ecodeco, 2002], [150, TWG, 2004]

4.3.3.2 Conversion thermochimique des dchets damiante


Description
La technologie des conversions thermochimiques fait appel une combinaison de traitements chimiques
et thermiques pour obtenir une re-minralisation de lamiante et des autres matires silicates. Le procd
de re-minralisation rpond plusieurs objectifs, notamment :

la conversion des minraux amiante en minraux non-amiante sans fonte

Industries de traitement des dchets

443

Chapitre 4

la destruction des composs organiques, par le biais de pyrolyse et/ou doxydationlimmobilisation


des mtaux et des radionuclides.
Le procd implique le dchiquetage puis le mlange de matires contenant de lamiante avec des
fondants et le chauffage du mlange flux. La prsence de fondants des tempratures leves
(environ 1 200 C) se traduit par une re-minralisation rapide des fibres damiante, qui sont converties en
minraux non-amiante, tels que de la diopside, de la wollastonite, de lolivine et du verre.
Lquipement de traitement se compose de quatre systmes primaires qui sont la prparation de
lalimentation, le convertisseur foyer rotatif, lpuration des fumes et llimination du produit.
La pyrolyse des produits organiques intervient dans le foyer rotatif. Les produits de pyrolyse sont dirigs,
par le biais dun tirage induit, vers une unit doxydation thermique qui dtruit toute contamination
organique rsiduelle ventuellement prsente dans les fumes. A partir de loxydant thermique, les fumes
sont refroidies et laves de toutes particules et composants acides ventuellement prsents. La prsence
dagents dminralisants acclre la diffusion molculaire dans les dchets inorganiques pendant le
chauffage, ce qui dtruit les produits inorganiques tels que lamiante et provoque une oxydation
simultane et une liaison molculaire des mtaux et des radionuclides lintrieur du milieu de
dchets. Ceci se traduit par limmobilisation des mtaux et des radionuclides. Le procd permet
galement dobtenir une rduction significative du volume des dchets. La rduction de volume dpend
du type de matire traite et peut aller de 10 % pour les sols plus de 90 % pour les matires contenant de
lamiante ou des matires organiques primaires.
Avantages obtenus pour lenvironnement
La technologie offre une efficacit de traitement quivalente celle de la vitrification sans quil ne soit
ncessaire de faire fondre les dchets. Notamment, elle :

convertit les matires damiante en matires inertes


rduit de manire significative le volume des dchets. Il est possible de diminuer de manire sensible le
volume des produits traits par rapport aux dchets initiaux (jusqu 90 %), mais, en fin de compte,
une mise en dcharge peut savrer ncessaire en fonction des contaminants prsents.

Le procd permet galement de dtruire les lments organiques, y compris les PCB avec une efficacit
de destruction de 99,9999 %. Les mtaux toxiques sont stabiliss dans les produits fritts par le biais de
liaisons molculaires et le dveloppeur de la technologie estime que, selon les essais prliminaires, le
procd sera galement efficace pour les radionuclides.
Applicabilit
Le procd est galement efficace sur dautres types de dchets y compris les gravats de dmolition et
les dchets dominance organique. La technologie est applicable aux dchets solides et liquides qui sont
raisonnablement homognes ou qui peuvent le devenir sans dpenses excessives. Le procd peut traiter
des dchets contamins avec une varit de contaminants, notamment des contaminants organiques tels
que des COV, des produits organiques semi-volatils, des PCB et des dioxines, des contaminants
inorganiques tels que lamiante et le cyanure, des mtaux contenant de larsenic, du plomb, du chrome,
du baryum, du zinc, du slnium, du cadmium; des radionuclides qui peuvent tre vitrifis tels que des
lments transuraniens, du caesium, du thorium et de luranium et des mlanges de ces contaminants.
Les dchets sur lesquels on manque de renseignements ou pour lesquels la technologie nest pas viable
conomiquement ou compatible techniquement, comportent du mercure, des radionuclides gazeux tels
que 14C, des explosifs et certains agents chimiques (mme si lon estime ici que la technologie peut tre
applicable, cette revendication nest pas taye par des donnes concrtes).
Aspects conomiques
444

Chapitre 4

La technologie offre une efficacit de traitement quivalente celle de la vitrification sans quil ne soit
ncessaire de faire fondre les dchets. Ainsi, pour certains dchets elle est moins coteuse et plus souple
que la vitrification. Les dpenses dinfrastructure pour 37 tonnes par jour unitaire sont denviron 3
millions de dollars US. En appliquant les hypothses prsentes la fin de la prsente section, un
systme 37 tonnes/jour peut traiter des matires contenant de lamiante pour environ 175 225 dollars
US par tonne.
Les trois contributeurs les plus importants au cot global sont le combustible, lquipement et la
main-duvre. Le combustible compte pour 36 % du cot total, lquipement pour 30 % et la mainduvre pour environ 22 %. Dautres lments tels que les ractifs, lentretien, leau, llectricit,
lquipement de protection individuel et les filtres comptent pour les 12 % restant du cot global.
Les estimations de cot prsentes dans la prsente section sappuient sur les hypothses suivantes :

description du systme : systme 37 tonnes/jour, chauffage direct avec rcupration thermique,


avec purateur-laveur la chaux sche
dpenses dinfrastructure : bases sur une priode damortissement du capital de 7 ans un taux
damortissement rel de 3,0 % (2002)
conditions dexploitation : 24 h/24, efficacit dexploitation de 80 %, quipes de 9 personnes
les frais comportent le combustible (krosne), llectricit, les produits chimiques du procd,
lquipement de protection individuel, lentretien rgulier et les filtres HEPA
les frais gnraux et les bnfices sont galement inclus.
llimination des matires traites nest pas incluse
le transport vers linstallation de traitement nest pas inclus.

Agent moteur pour la mise en uvre


Les dchets damiante sont en gnral mis dans des dcharges. Toutefois, certaines quantits damiante
peuvent tre contamines par des radionuclides, des PCB, des mtaux. Ces matriaux doivent donc subir
un prtraitement avant limination par mise en dcharge.
Installations type
Une nouvelle installation est actuellement propose en Irlande.
Rfrences bibliographiques
[94, USA DoE, 2002], [150, TWG, 2004]

4.3.3.3 Traitement des dchets contenant du mercure


Description
Exemples de techniques
a. pr-traitement des dchets contenant du mercure comme suit :
dchiquetage/broyage des batteries et des piles boutons
triage/cassage/sparation des thermomtres et des contacteurs
centrifugation des boues dpuration contenant du mercure afin de retirer la plupart du
mercure mtallique. Les boues dpuration rsiduelles ont une faible teneur en mercure et elles
sont traites par le procd de distillation sous vide.
dchiquetage/criblage des lampes dcharge de gaz, en liminant le fer et le sparant en
fractions. La poudre fluorescente contenant du mercure est traite par distillation sous vide.

Industries de traitement des dchets

445

Chapitre 4

traitement par dcoupage des extrmits/air puls des lampes dcharge de gaz ; par chauffage
et refroidissement, les extrmits se cassent. Ensuite, la poudre fluorescente contenant du
mercure est enleve par air puls (air- push). Une unit de slection peut tre ajoute cette
technique de prtraitement. Elle dtecte les poudres afin de les souffler de manire slective .
Il est possible de les rutiliser.
b. mise en uvre de la squence de traitements suivante :
sparation et concentration du mercure, par vaporation et condensation
puration des fumes avec des filtres poussire et des filtres charbon actif
renvoi dans le procd de la poussire et du charbon contamin issus du traitement du gaz
c. traitement du distillat (eau et fractions organiques ) par :
incinration dans un incinrateur de dchets
passage des gaz issus de la distillation travers un dispositif de post -combustion ( environ
850 C) et un condenseur. Les fumes sont nettoyes par un traitement des effluents gazeux (par
ex. purateur-laveur, filtre anti-poussire et filtre charbon actif). La poussire spare et le
charbon contamin sont renvoys la cuve de distillation. Cette alternative augmente le taux de
rcupration.
puration de la fraction eau (aprs sparation) et renvoi du dpt la cuve de distillation. Cette
alternative augmente le taux de rcupration.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le mercure est recycl en qualit de matire premire secondaire. La destination des rsidus venant de la
cuve sous vide dpend des dchets traits. Ils peuvent tre utiliss en tant que matire premire secondaire
(par ex. pour les batteries) ou mis en dcharge (par ex. dans le cas de boues dpuration contenant du
mercure).
Dans une installation de remdiation thermique du sol, avec un dbit de 2 t/h de sol contenant du
mercure et avec des concentrations de gaz brut au mercure de jusqu 20 mg/Nm3, on a signal un taux
maximal dlimination de 99,9 %. On a galement signal que la teneur en mercure du sol (1 300
mg/kg) descend jusqu moins de 5 mg/kg la suite du traitement thermique. Un autre traitement a
donn un pourcentage rsultant de mercure mis lair de 0,0015 %. Les missions vont de 0,04 0,2
mg/Nm3.
Dans la distillation sous vide des boues dpuration contenant du mercure (1 4 % de mercure), le
mercure est rcupr 99,6 %. Environ 0,1 % du mercure reste dans le rsidu et environ 0,15 % vient avec
le distillat, qui doit tre incinr. Ce dernier pourcentage termine dans les fumes. Un filtre charbon
actif permet de sparer 99,9 % de ce mercure. La concentration maximale de mercure dans les rsidus est
de 50 mg/kg de matire sche.
Effets multimilieux
consommation dnergie pour le procd de distillation et le prtraitement ventuel
consommation de charbon actif et deau dans le traitement du gaz
missions dans l'air.
Donnes oprationnelles
La consommation dlectricit pour le chauffage de la cuve sous vide et pour la pompe vide slve 3,5
GJ/t de dchets. La consommation deau de refroidissement est denviron 13 t/t de dchets contenant du
mercure. Pour le traitement des boues dpuration contenant 2 % de mercure, il faut 24 kg de charbon
actif par tonne de boue.
La nature dangereuse des vapeurs contenant du mercure impose des mesures de scurit. Elles incluent
des systmes dchappement, des mesures tests, des sas, des procdures de scurit pour le remplissage, le

446

Chapitre 4

vidage et la dconnexion des rservoirs sous vide et des installations de dcontamination. Pour rduire les
risques dexplosion, dautres mesures de scurit sont adoptes, notamment un fonctionnement tanche
lair du systme, un contrle de pression automatique et des secteurs exempts dtincelle et de fume .
Applicabilit
La distillation sous vide est applicable aux boues dpuration contenant du mercure issues des industries
de production de gaz et dhuile, des batteries, des catalyseurs, des filtres charbon actif, des
thermomtres, des dchets issus du secteur dentaire, des tubes fluorescents, des grenailles dacier et de
terre. Diffrents flux de dchets sont traits sparment dans la distillation sous vide. Les capacits des
installations type vont de 300 600 t/an de dchets contenant du mercure.
Agent moteur pour la mise en uvre
la mise en dcharge est interdite pour plusieurs dchets contenant du mercure. La quantit de
dchets est infrieure la mise en dcharge directe ou lincinration des dchets contenant du
mercure, cette technique ne contient pas de mercure et la diffusion dans lenvironnement est
empche
lordre de prfrence pour la gestion des dchets est conforme la Directive-Cadre sur les
dchets et au Sixime Programme daction environnementale de lUnion europenne.
Installations type
Une installation de remdiation thermique des sols en Sude, deux installations type au Pays-Bas pour
le traitement par distillation sous vide. Exemples dinstallations avec prtraitement : une aux Pays-Bas
(dchiquetage de lampes dcharge de gaz) et une en Belgique ( dcoupage des extrmits/air puls ).
Rfrences bibliographiques
81, VDI et Dechema, 2002], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004], [156, VROM, 2004]

4.4

Techniques envisager pour les traitements appliqus principalement


en vue de rcuprer les matires partir des dchets

Cette section regroupe les techniques considres comme ayant de bonnes performances
dexploitation pour lenvironnement (par ex. utilisation dun bon systme dnergie) ou qui peuvent
favoriser de bonnes performances environnementales (par ex. systmes de management
environnementaux). Elles sont lies aux traitements en vue de rcuprer principalement les matires
issues des dchets.

4.4.1 Huiles usages


Cette section aborde les techniques prendre en compte dans la dtermination des BAT pour le
re-raffinage des huiles usages.

4.4.1.1 Techniques gnriques en vue daugmenter le rendement du re-raffinage


Description
Le rendement dune installation de re-raffinage varie entre 55 et 75 %, en fonction du procd et, dans
une moindre mesure, de la composition des huiles usages. Exemples de techniques en vue daugmenter
le rendement :

Industries de traitement des dchets

447

Chapitre 4

a. envoi du rsidu issu de la colonne de distillation sous vide dans une unit slectopropane, o 80 %
de la fraction bright stock peut tre rcupre, tout en rduisant la teneur en rsidus
b. envoi du rsidu de fond de la colonne de distillation sous vide dans une unit de craquage thermique
en vue dobtenir du gasoil
c. slection du vide appropri dans les units de distillation sous vide (par ex. un groupe trois tages
avec des jecteurs de vapeur 17 mm de Hg). Le vide peut tre gnr par des pompes vide sec ou
par des injecteurs de vapeur multi-tages rendement lev.
d. utilisation dune unit dpuration-lavage pour rduire les missions de COV et pour rcuprer la
matire premire
e. utilisation de tamis pour liminer les matires telles que les fibres polymre
f. mise en place dun rservoir intermdiaire entre le traitement dshydratant et les distillations afin de
sparer les matires qui peuvent provoquer un encrassement de la section suivante de linstallation
(par ex. le four et la colonne de distillation), utilisation dun dlai de sjour suffisant pour que la
raction additive avec les huiles usages puisse se drouler. Le prcipitat issu de cette raction est
extrait du fond du rservoir et pomp vers le stockage o la teneur en huile dshydrate peut tre
spare en vue de permettre son remploi.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Augmente le rendement des traitements de re-raffinage des huiles usages . La technique b dcrite
dans la section description ci-dessus, lutilisation de pompes vide sec ne gnre pas deau contamine.
Effets multimilieux
Augmentation de lutilisation dnergie ou dautres services publics. Lutilisation dinjecteurs de vapeur
en qualit de systme vide gnre de leau contamine.
Donnes oprationnelles
Lutilisation de pompes sches peut tre affecte par des impurets (corps solides).
Agent moteur pour la mise en uvre
Un prcepte contraignant sur le plan lgal existe dj en Union europenne pour favoriser le re-raffinage
des huiles usages en huiles de base.
Installations type
Les missions dans lair sont partiellement contrles sur certains sites et non contrles sur dautres.
Rfrences bibliographiques
[5, Concawe, 1996], [7, Monier et Labouze, 2001], [14, Ministry for the Environment, 2000], [36, Viscolube,
2002], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]

4.4.1.2 Slection des huiles usages re-raffiner


Description
Huiles usages adaptes au recyclage :

les huiles de moteur (noires) qui ont des caractristiques homognes et sont recherches par les
installations de re-raffinage
les huiles industrielles noires sont potentiellement adaptes au re -raffinage mais en raison de
leur teneur en additifs et autres substances, elles ne sont pas, en rgle gnrale, prfres par les
installations de re-raffinage
les huiles industrielles lgres, qui sont relativement propres. Elles peuvent tre re-raffines sur site
ou r-utilises dautres fins. Elles ont un march trs spcifique et indpendant des filires
dalimentation classiques du recyclage.

448

Chapitre 4

Avantages obtenus pour lenvironnement


Lamlioration de la qualit de la charge de dpart peut accrotre les performances environnementales
dune installation ainsi que la qualit du produit. Les lubrifiants usags tris peuvent avoir une valeur de
valorisation suprieure en qualit de combustible et en qualit de nouvelle matire destine au re-raffinage.
Si on empche les composs chlors (par ex. les solvants ou PCB) de pntrer dans le procd de reraffinage, on peut alors viter des problmes oprationnels et environnementaux.
Applicabilit
Un rapport signale que 60 65 % des huiles usages peuvent tre retenus pour le re-raffinage, mme si
dautres experts donnent un chiffre aux alentours de 50 % des huiles usages. Les huiles usages les
mieux adaptes au re-raffinage sont celles qui ne sont pas trop fortement pollues et qui ont un indice
de viscosit lev et sont exemptes desters et de biolubrifiants. Les huiles moteur (noires),
reprsentent plus de 70 % du flux dhuiles usages. Les huiles industrielles noires reprsentent environ
5 % de la totalit des huiles usages, alors que les huiles industrielles lgres reprsentent environ 25 %.
Selon les experts, les huiles usages peuvent tre re-recyclables :

huiles moteur sans chlore (code EWL : 130205)


huiles hydrauliques sans chlore (code EWL: 130110)
huiles diathermiques non-chlores (code EWL : 130306)
huiles moteur avec chlore (code EWL : 130204) mais uniquement sous certaines conditions (par ex.
limitation de la teneur en chlore ou en PCB)
huiles hydrauliques avec PCB (code EWL : 130101) mais uniquement sous certaines conditions (par
ex. limitation de la teneur en chlore ou en PCB)
huiles hydrauliques avec chlore (code EWL : 130109) mais uniquement sous certaines conditions
(par ex. limitation de la teneur en chlore ou en PCB).

Agent moteur pour la mise en uvre


Raisons conomiques pour produire un bon produit.
Rfrences bibliographiques
[7, Monier et Labouze, 2001], [55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004], [153, TWG, 2005]

4.4.1.3 Distillation/traitement largile


Description
Voir Section 2.4.1.5.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Ce procd a potentiellement un fort impact ngatif sur lenvironnement en raison des quantits
importantes dargile huileuse liminer. De largile active haute temprature permet davoir un ratio
infrieur argile/huile, augmentant par l mme le rendement global et rduisant la quantit dargile
huileuse liminer. Compar au procd acide/traitement largile, il y a moins dargile huileuse
liminer.
Effets multimilieux
Mauvaise qualit du produit et faible rendement.
Donnes oprationnelles
Avec ce procd, le rendement en huile de lubrification attendu est de lordre de 50 % sur une base sche.
Installations type
Aucune installation na t identifie.
Industries de traitement des dchets

449

Chapitre 4

Rfrences bibliographiques
[56, Babtie Group Ltd, 2002]

4.4.1.4 Distillation et traitement chimique ou extraction au solvant


Description
Ceci consiste en une srie dvaporateurs cyclone vide suivis par un traitement chimique des coupes
dhuile de lubrification obtenues.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le rendement en huile de lubrification attendu avec ce procd se situe aux alentours de 65-70 % sur une
base sche. Le choix du procd adquat peut entraner la suppression de la quasi-totalit des HAP,
par exemple en recourant lextraction au solvant. Certains procds de ce type ne gnrent pas de
rsidus car ils les transforment en produits (par ex. production dun engrais par rutilisation des eaux de
raction).
Applicabilit
Installations de raffinage de taille moyenne (environ 25 kt/an).
Aspects conomiques
Sduisantes financirement. Le cot dinvestissement dune installation de 108 kt/an est de 29 millions
dollars US (1994). Hypothses : distillation sous vide associe un traitement largile ou chimique,
stockage : 15 jours et fonds de roulement : 15 jours.
Installations type
Une installation faisant appel ce procd est oprationnelle en Espagne.
Rfrences bibliographiques
[5, Concawe, 1996], [86, TWG, 2003]

4.4.1.5 Procd dextraction par solvant et distillation


Description
Voir Section 2.4.1.5. Le procd Interline dextraction du propane, amlior par Sener, se compose de
trois phases sans aucune tape de finition ncessaire :
a. pr traitement chimique avec ractifs et catalyseurs
b. extraction du propane liquide des bases lubrifiantes, sparation de leau et de lasphalte
c. distillation atmosphrique et sous vide pour sparer les fractions lgres et les huiles de base pour
les lubrifiants.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le procd ne produit pas de dchets solides. Le traitement chimique de la fraction huile rsultante avec
un mlange de produits chimiques convertit le chlore li organiquement en NaCl. Aprs une autre
distillation, tous les produits finaux ont une teneur rduite en chlore (infrieure 10 ppm). Le racteur
chimique limine les contaminants et le chlore descend quasiment moins de 5 ppm.
Donnes oprationnelles
Le rendement de lhuile de lubrification dclar pour ce procd est de 79 % sur une base sche. Une autre
source montre que les rendements prvus par les fournisseurs de technologie sont de 72 - 74 % des huiles de
base et de 21 - 22 % pour les asphaltes sur une base sche.

450

Chapitre 4

Applicabilit
On a une possibilit de re-raffiner dans les secteurs ayant une faible production dhuiles usages, car
linstallation est bien adapte des capacits relativement rduites (25 30 kt/an).
Aspects conomiques
Frais dexploitation et dinvestissement rduits. Les fournisseurs de technologie revendiquent une rduction
des investissements et des frais dexploitation en comparaison dautres technologies de re-raffinage.
Lconomie du procd est bien quilibre pour les installations de capacit relativement rduite (25 - 30
kt/an).
Installations type
Une installation en Espagne, oprationnelle depuis 2000 montre que les missions dans lair peuvent tre
rduites en dirigeant les flux de mise latmosphre et la phase gazeuse des units de distillation vers un
oxydant thermique o les lments polluants sont oxyds 850 C avec une dure de maintien de deux
secondes.
Rfrences bibliographiques
[5, Concawe, 1996], [11, Jacobs et Dijkmans, 2001], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]

4.4.1.6 vaporateur couche mince et diffrents procds de finissage


Description
La distillation sous vide (vaporateur couche mince - TFE) est un lment commun de nombreuses
installations de rgnration. Une technique envisager est dappliquer des joints mcaniques sur les
arbres rotatifs sur les vaporateurs couche mince racls.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Technologie TFE avec
Traitement largile
Hydrotraitement

Extraction au solvant
Extraction
par
hydrofinition

solvant

Rendements (%) (par rapport lentre pour


chaque activit)
Rendement total : 54 73 %
Asschement : 88 92 % ; distillation TFE 80 81 % ;
distillation sous vide 76 %, traitement largile 95 %
Produit de qualit suprieure
Le rendement en huile de lubrification dclar par les
dtenteurs de licence est de lordre de 72 % sur une base sche.
Les deux installations existantes signales donnent jusqu 94
- 98 % Dautres sources donnent les rendements suivants :
88 % dshydradistillation; 84 % distillation TFE ; 86 %
dhydrofinition avec un rendement total de 64 %
Le rendement total est situ entre 50 et 67 %
88 92 % distillation dshydratation ; 80 91 % distillation
sous vide ; 83 91 % extraction de finition
et Rendement total 91 % distillation dshydratation
81 % distillation sous vide ; 97 % extraction finition

Tableau 4.34 : Avantages obtenus pour lenvironnement de la technologie TFE


[13, Marshall et al., 1999], [139, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]
Effets multimilieux

Industries de traitement des dchets

451

Chapitre 4

Les installations TFE sans autres traitements produisent une huile de couleur fonce qui est adapte une
matire de charge diesel mais non en qualit dhuile de base pour un assemblage dans des lubrifiants.
Lexprience signale ce jour suggre le risque de problme dodeur.
Applicabilit
Les installations vont de 25 160 kt/an.
Aspects conomiques
Linvestissement ncessaire pour une installation de distillation sous vide et dhydrotraitement
dune capacit de 108 kt/an est de 43 millions de dollars US (1994). Certaines autres donnes plus
rcentes ont montr que le cot de linstallation dargile TFE avec une capacit de 100 kt/an est de
221/t dhuile ; le cot dune installation hydro TFE avec une capacit de 50 kt/an est de 333/t
dhuile et celui dune installation au solvant TFE avec une capacit de 50 kt/an est de 308/t
dhuile.
Installations type
Une installation Newcastle (Australie) et deux en Allemagne (respectivement de 85 et 160 kt/an)
utilisent cette technologie. Au moins six diffrents procds commerciaux sont disponibles.
Rfrences bibliographiques
[5, Concawe, 1996], [13, Marshall et al., 1999], [150, TWG, 2004]

4.4.1.7

Procd de dsasphaltage thermique

Description
Pour plus dinformations sur le dsasphaltage thermique (TDA) voir Section 2.4.1.5.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le rendement en huile de lubrification annonc par le dtenteur de licence sur la base dhuiles usages
dshydrates est de 74 % avec traitement largile (97 % asschement reprise de carburant, 80 %
dsasphaltage, 95 % finition) et 77 % avec hydrotraitement (97 % asschement reprise de carburant,
80 % dsasphaltage, 96 % finition) sur une base sche.
Applicabilit
Ce procd est appliqu dans des installations importantes de 100 180 kt/an et dans les
installations de 40 100 kt/an pour lhydrotraitement.
Aspects conomiques
Le cot dune installation de dsasphaltage thermique largile avec une capacit de 100 kt/an est 280/t
dhuile et pour une installation dhydrotraitement et dsasphaltage thermique de 304/t dhuile.
Installations type
Une installation en Italie et deux lextrieur de lUnion europenne.
Rfrences bibliographiques
[13, Marshall et al., 1999], [36, Viscolube, 2002], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]

4.4.1.8 Recyclage dans une raffinerie dhuile de lubrification

452

Chapitre 4

Description
Voir Section 2.4.1.5.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le rendement en huile de lubrification attendu avec ce procd est de lordre de 65 -70 % sur une base
sche. Cette technologie amliore la qualit de lhuile re-raffine compare aux installations de
rgnration existantes utilisant le pr-flashage, le dsasphaltage et la finition largile. Par ailleurs, la
qualit de lhuile est revendique comme tant mme suprieure certains gards celle de lhuile
minrale classique produite sur le mme passage de production.
Aspects conomiques
En ce qui concerne lemplacement de linstallation, la pr-existence dune certaine infrastructure et
dautres quipements rduira, bien entendu, les dpenses dinfrastructure. Il est difficile de quantifier les
conomies en raison des frais dentretien et de mise niveau qui seront ncessaires dans chaque cas.
Dpenses dinfrastructure (GBP) 45 millions USD. Hypothses : traitement de 108 kt/an, stockage de 15
jours et fonds de roulement de 15 jours.
Installations type
Cette filire a rcemment t commercialise en Allemagne.
Rfrences bibliographiques
[5, Concawe, 1996], [13, Marshall et al., 1999], [150, TWG, 2004]

4.4.1.9 Hydrotraitement
Description
Voir Section 2.4.1 .4. lpuration-lavage (voir Section 4.6.10) ou lincinration (voir Section 4.6.14) des
fumes acides issues des hydrotraitements sont des techniques envisager.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Lhydrotraitement est un procd de finition trs efficace pour les raisons suivantes :

il rduit ou limine les mtaux restants ainsi que les mtallodes des huiles usages
il rduit le rsidu de carbone Conradson (mesure de la tendance dun hydrocarbure former du
coke)
il rduit les acides organiques et les produits contenant du chlore, du soufre et de lazote
il rtablit la couleur, les proprits UV et thermiques
il rduit les HAP en cas de fonctionnement sous haute pression et des tempratures leves
il permet un indice de viscosit gal, voire suprieur celui de la charge de dpart.

Effets multimilieux
Lhydrogne doit tre gnr ou achet. Il semble que lhydrotraitement naltre pas la teneur en huile
synthtique dj prsente dans les huiles usages.
Donnes oprationnelles
Lhydrotraitement augmente en gnral les risques de scurit (dus au besoin de manipuler lhydrogne
sous pression et une temprature leve). Pression : 100 barg de pression partielle ; Temprature : 340
C ; Catalyseur : NiMo.
Industries de traitement des dchets

453

Chapitre 4

Aspects conomiques
Les dpenses dinfrastructure sont trs leves pour une installation dhydrotraitement. Le Tableau 4.35
donne certains exemples.
Installation
Cot
Re-raffinage moderne avec hydrotraitement sans collecte
4 47 /tonne 1
Cot de collecte moyen en Europe
110/tonne
Re-raffinage moderne avec hydrotraitement lorsque le cot de
106 63/tonne
collecte est inclus
Installation autonome dhydrofinition intense
10 millions .
Installation autonome dhydrofinition intense si lunit Claus est
20 millions .
installe, production H2, un stripper deau acide et des units
amines sont galement ncessaires
Hydrotraitement pour une installation de 108 kt/an
65 millions $US(1994)2
Valeur la porte de linstallation (1994) en supposant un taux de rendement interne de 15 % aprs
impt et un fonds de roulement
de 15 jours. Un nouveau rapport prpar par Europia (2003) donne des
valeurs de 300 333 /tonne 2 extraction par solvant et hydrotraitement, stockage: 15 jours et fonds
de roulement: 15 jours.
Tableau 4.35 Economie des usines dhydrotraitement
[5, Concawe, 1996], [36, Jacobs et Dijkmans, 2002], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]
Agent moteur pour la mise en oeuvre
Augmenter la qualit des produits.
Installations type
Lhydrotraitement est le seul procd de re-raffinage reconnu par lAmerican Petroleum Institute (API). Deux
installations dhydrofinition sont oprationnelles en Italie (une pour lhydrofinition intense et une
autre pour lhydrofinition modre).
Rfrences bibliographiques
[5, Concawe, 1996], [7, Monier et Labouze, 2001], [13, Ministry for the Environment, 1999], 36,
UBA, 2003], [150, TWG, 2004], [86, TWG, 2005]

4.4.1.10

Procd dhydrognation par contact direct

Description
Voir la description de lhydrognation par contact direct (DCH) en Section 2.4.1.5.
Avantages obtenus pour lenvironnement
La technique prsente certains avantages, notamment :

le procd est trs efficace pour sparer les contaminants des huiles usages
les produits halogns et oxygns sont dtruits
gnration de produits plus propres (par ex. combustibles avec teneur en soufre plus rduite (<0,03 %
m/m))
la totalit des huiles usages est traite dans un environnement rducteur qui permet la
formation de produits drivs carbons et polymriques
le traitement est ensuite trait par un procd catalytique pour convertir les composs sulfurs toxiques
prsents en sulfates non-toxiques
le gaz riche en hydrogne est recycl
les gaz acides gnrs dans le racteur de conversion sont neutraliss avec une solution caustique.

454

Chapitre 4

Effets multimilieux
Lhydrogne doit tre gnr ou achet. Les matires solides exigeant llimination incluront du
catalyseur us, du chlorure de sodium et du sulfate de sodium. Le procd produit un effluent aqueux
faible teneur en DCO, exempt de sulfure et dorganochlorure et un rsidu lourd stable qui est cens tre
adapt au mlange avec lasphalte.
Aspects conomiques
Produits de qualit suprieure sduisants sur le plan conomique et rendement suprieur par tonne
dintrants.
Agent moteur pour la mise en oeuvre
Amlioration de la qualit de lhuile de base produite par :

une meilleure qualit et de meilleures caractristiques que celles des huiles vierges
une huile de base de groupe II avec une faible teneur en soufre et en phosphore, une faible teneur
aromatique
une augmentation de lindice de viscosit et de la stabilit loxydation.

Installations type
Le procd dhydrognation par contact direct a t utilis industriellement depuis que la premire
installation a t termine en Allemagne en novembre 2003.
Rfrences bibliographiques
[5, Concawe, 1996], [139, Marshall et al., 2003], [150, TWG, 2004]

4.3.1.11

Extraction au solvant

Description
Voir Section 2.4.1.4.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Ne donne pas dargile pollue en produit issu des dchets.
Effets multimilieux
98 % seulement du solvant est rgnr aprs lextraction de lhuile de base.
Applicabilit
Entirement applicable dans le secteur.
Aspects conomiques
Meilleur march que loption dhydrofinition.
Installations type
Au moins une installation oprationnelle en Allemagne
Rfrences bibliographiques
[86, UBA, 2003]

4.4.1.12

Traitement la soude caustique et aux terres de dcoloration

Description
Industries de traitement des dchets

455

Chapitre 4

Voir Section 2.4.1.5.


Avantages obtenus pour lenvironnement
On obtient un rendement lev en huile de lubrification. Lhuile de base produite est de qualit
suprieure (groupe II) avec des rendements suprieurs en huile de base ceux obtenus dans le cas
dautres technologies disponibles. La neutralisation se fait avec un traitement lacide et largile. 25 %
seulement de lacide et de largile sont utiliss compars la quantit dargile/acide classique.
Donnes oprationnelles
Utilisation de soude caustique.
Applicabilit
Applique aux huiles usages.
Aspects conomiques
Intressante sur le plan conomique en raison de la qualit suprieure des produits et dun meilleur
rendement par tonne dintrants.
Agent moteur pour la mise en oeuvre
Cette technique augmente la qualit de lhuile de base :

mmes qualits et caractristiques que les huiles vierges


huile de base de groupe I avec faible teneur en soufre et en phosphores et faible teneur en lments
aromatiques
augmentation de lindice de viscosit et de la stabilit loxydation.

Installations type
Une installation fonctionne en Allemagne depuis 2000.
Rfrences bibliographiques
[5, Concawe, 1996], [150, TWG, 2004]

4.4.1.13 Traitement en raffinerie


Description
Il y a deux options de mlange possibles en raffinerie :
Le mlange avec la charge de dpart (en gnral du ptrole brut)
Lhuile prtraite est mlange avec du ptrole brut et le mlange traverse le dessaleur avant dtre envoy
dans lunit de distillation de ptrole brut dune raffinerie existante. Avec cette option, les huiles usages
traversent lensemble des procds de raffinage et la partie principale des huiles usages termine dans le
culot de distillation de la colonne sous vide. Ce rsidu sous vide contient la plupart des mtaux et des
lments sulfurs issus des huiles usages. Leur utilisation finale dpend de la raffinerie.
Assemblage dans le rsidu sous vide
Les huiles usages prtraites sont utilises en tant que composant supplmentaire mlanger avec le produit
rsiduel de la colonne sous vide. Dans cette option, les huiles usages pntrent peine certaines des units
de raffinerie de linstallation. Le mlange contient tous les mtaux, chlorures et composants sulfurs issus
des huiles usages.

456

Chapitre 4

Des essais ont montr que la plupart des mtaux provenant des huiles usages passent dans les rsidus
dasphalte. La qualit du gasoil sous vide nest pas modifie en dehors dune lgre teneur leve en chlore
et peut tre considre comme adapte lutilisation dans une opration de craquage catalytique. Toutefois,
des essais ont galement indiqu quun pr-traitement supplmentaire des huiles usages pr-vaporises sera
ncessaire pour rduire les chlorures polyorganiques qui ne sont pas limins par la pr-vaporisation. Sinon,
ces chlorures se distilleraient avec les extrmits lgres de la colonne sous vide, entranant une corrosion
des distillats de tte de cette colonne et de tout hydrotraitement en aval.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Paralllement son utilisation pour fournir une charge de dpart secondaire aux units de combustible,
cette technique rduit les besoins en ptrole brut du complexe. Elle abaisse en gnral la consommation de
services publics de linstallation de lubrifiant car la rgnration des huiles usages est moins gourmande
en services publics que la production dhuile de base vierge, principalement en raison de la trs faible
teneur en cire (par consquent, le dparaffinage ncessaire est moins important). La rduction des
missions doxydes de soufre est mineure.
Effets multimilieux
La prsence (potentielle) de chlorures organiques peut produire un acide faible durant lhydrotraitement,
se traduisant par des problmes de corrosion importants et des incidents potentiels. La squence de
procd de raffinage normal nlimine pas tous les mtaux des huiles usages, les mtaux restants peuvent
donc empoisonner le catalyseur du cracker catalytique.
Par ailleurs, les raffineries peuvent mlanger les huiles usages, sans autres traitements, avec des huiles
lourdes et les utiliser en tant que charge de dpart secondaire pour lunit de combustible. La combustion de
ce combustible peut augmenter les missions de SOx et de mtaux. Dans certains pays, ces brleurs
combustibles lourds ne sont pas quips de systme dpuration des fumes, car les permis de ces industries
sadaptent aux principes des bulles (voir BREF Raffinerie).
Donnes oprationnelles
Cette technique peut tre intgre dans les raffineries. Lalternative du mlange dhuiles usages avec
un ptrole brut nest pas applique en raison des importants problmes techniques que les huiles usages
peuvent provoquer dans les installations, notamment lencrassement et une corrosion accuse.
Le recyclage des huiles usages lintrieur dune raffinerie dhuile minrale nest en gnral pas
appliqu au vu des problmes techniques importants que peuvent provoquer les huiles usages aux
installations. Notamment la prsence de mtaux dans les huiles usages, qui peuvent empoisonner le lit
catalytique dun cracker catalytique et la prsence de chlorures organiques dans les huiles usages, qui
peuvent tre lorigine de problmes de corrosion car ils sont convertis en acide chlorhydrique faible lors
des phases dhydrotraitement.
Applicabilit
Cette technique cre une distorsion dans la caractristique produit de la raffinerie dhuile minrale. Ainsi,
pour satisfaire les besoins de ses clients en lubrifiants lourds, la raffinerie dhuiles minrales doit
galement produire cette fraction ncessaire (en augmentant la consommation de brut de lunit de
combustibles).
La faisabilit technique de la technique nest pas garantie car elle peut tre lorigine de problmes
oprationnels et techniques graves.
Aspects conomiques
La valeur approximative des huiles usages sans collecte est de 27 /t (valeur aux portes de
linstallation (1994) en supposant un taux de rendement interne de 15 % aprs impts et un
Industries de traitement des dchets

457

Chapitre 4

fonds de roulement de 15 jours) et de 83 y compris les frais de collecte (avec un cot de collecte
moyen de 110 $ US/t en Europe). En ce qui concerne lemplacement de linstallation, la pr-existence
dune certaine infrastructure et dautres quipements rduira, bien entendu, les dpenses dinfrastructure.
Il est difficile de quantifier les conomies en raison des frais dentretien et de modernisation qui peuvent
tre ncessaires pour utiliser cette ressource.
Le cot dinvestissement est de 11 millions de dollars US (1994) avec les hypothses suivantes : 120
kt/an, stockage : 15 jours et fonds de roulement : 15 jours.
Les avantages conomiques sont lis aux synergies du procd ainsi qu la rduction de la consommation
en ptrole brut et en nergie. Selon [7, Monier et Labouze, 2001], pour les raffineries, lintgration dune
unit de craquage thermique serait prfrable sur le plan conomique lintgration dune unit de reraffinage.
Agent moteur pour la mise en oeuvre
Au vu des ventuels problmes dexploitation graves, cette mthode nest pas attirante pour les
oprateurs de raffineries.
Installations type
Le procd na pas encore dapplications industrielles. La mthode a t soumise une tude pilote en
France et une tude au Canada.
Rfrences bibliographiques
[5, Concawe, 1996], [6, Silver Springs Oil Recovery Inc., 2000], [7, Monier et Labouze, 2001], [11, [5, Concawe,
1996], [11, Jacobs et Dijkmans, 2001], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]

4.4.1.14

Gestion des eaux dans les installations de re-raffinage des huiles usages

Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. veiller ce que toute eau usage (par ex. eau distille partir dhuiles usages, eaux de
procd y compris les purges de laveur en milieu basique) soit traite avant le rejet
b. utiliser une unit de traitement des eaux rsiduaires (par ex. dsmulsifiant et floculant,
floculation et traitement biologique, ultrafiltration et microfiltration). On peut trouver des
informations plus dtailles en Section 4.7
c. remployer les eaux rsiduaires nettoyes en tant queau de refroidissement en utilisant une
station dpuration des eaux rsiduaires adquate et en gnrant des produits base deau qui
peuvent tre rutiliss lextrieur de linstallation
d. envoyer les eaux rsiduaires vers le rchauffeur en mme temps que les huiles afin dincinrer les
lments constitutifs nocifs.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Les Figures 4.6, 4.7, 4.8 et les Tableaux 4.36 et 4.37 donnent trois exemples de valeurs obtenues avec les
traitements.

458

Chapitre 4

Figure 4.6 : Niveaux pouvant tre atteints avec un traitement des eaux rsiduaires dans un procd
de re-raffinage.
[36, Viscolube, 2002]
Remarque : Les chiffres dans des cases sont tous donnes en ppm. Les chiffres du haut
correspondent au DCO et les chiffres du bas correspondent la teneur en phnol

Industries de traitement des dchets

459

Chapitre 4

Figure 4.7 : Traitement des eaux rsiduaires utilises dans un procd de rgnration (TFE/
traitement sur argile)
[139, UBA, 2003]
Remarque : les valeurs de la figure correspondent aux teneurs en COT en ppm

Figure 4.8 : Traitement des eaux usages utilises dans une installation de traitement des huiles
usages [150, TWG, 2004]
Vacuum distillation
Vacuum distillation
Contact distillation
Drainage 1
Drainage 2
Drainage 3
Tank
Tank
Oil separator
Thermal treatment
Contaminated surface water
Stripp installation hot steam
Precipitation flocculation
Flotation
Sludge from flotation
Distillation multi-stage
Distillation multi-stage
Aerobic treatment
Emulsion after splitting

Distillation sous vide


Distillation sous vide
Distillation par contact
Drainage 1
Drainage 2
Drainage 3
Rservoir
Rservoir
Sparateur dhuile
Traitement thermique
Eaux de surface contamines
Vapeur chaude de linstallation de
stripping
Floculation par prcipitation
Flottation
Boues dpuration issues de la flottation
Distillation en plusieurs stades
Distillation en plusieurs stades
Traitement arobie
Emulsion aprs fractionnement

460

Chapitre 4

Dry condensate (thermal treatment)


Split-oil 2 (thermal utilisation)

Industries de traitement des dchets

Traitement thermique du condensate sec


Huile
de
separation
2(utilisation
thermique)

461

Chapitre 4

Les paramtres du Tableau 4.35 ci-dessous peuvent tre obtenus avec une installation de station
dpuration similaire celle ci-dessus
Paramtre

Prcipitation/floculation Biologie drivation


drivation (mg/l)
(mg/l) (mg/l)

COD
COT
Nitrite- N
Total azote
Total phosphore
AOX
Hydrocarbures
Benzne et drivs
Indice phnol
Pb
Cd
Cr
Fe
Cu
Ni
Zn

1 800 3 500

50 300

<0,05 0,06
<0,02
0,02 1,0
1 10
<0,02 0,2
<0,02 0,5
0 ,1 -1 ,0

1 300 2200
1 20
80 280
1 15
0,1 0,4
<1,0 10
0,01 0,03
1 50
<0,05
<0,02
<0,02
1 20
0,02 0,1
0,02 0,3
1,0 <0,1

Biologie interne
tuyau de descente
(mg/l)
200 500
60 150
0 ,1 1,0
10 60
2,0 5,0
0,10 0,25
0 ,1 - 2 ,0
0,01
0,2
0,05
0,02
0,02
1 10
0,02 0,1
0,02 0,1
0,1

Tableau 4.36 : Composition des diffrents intrants et extrants issus de diffrents flux de la station
dpuration des eaux rsiduaires dans une raffinerie dhuiles usages [150, TWG, 2004]
Paramtres de leau Valeur (ppm)
rsiduaire
Hydrocarbures
0,01 5
COD
20 400*
Phnols
0,15 0,45
* On peut obtenir des valeurs de 400 sans
dilution des eaux rsiduaires traites avec
dautres flux deau
Tableau 4.37 : Niveaux pouvant tre atteints dans les effluents aprs une Station dpuration des
eaux rsiduaires biologiques dans des units de traitement des huiles usages
[42, UK, 1995], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004], [153, TWG, 2005]
Effets multimilieux
En rgle gnrale, les stations dpuration des eaux rsiduaires gnrent de lammoniac et des missions de
COV dans lair.
Donnes oprationnelles
Le traitement biologique est une option envisager ; toutefois, elle ne savre pas fiable. La surveillance
quotidienne des rejets dgouts comporte la surveillance des niveaux dammoniac mais pas la teneur totale
en azote. Il ny a pas de surveillance des niveaux phosphors.
Installations type

462

Chapitre 4

La section biologique dune installation de rcupration dhuile aux Royaume-Uni se compose de quatre
units daration qui utilisent des rservoirs pour traiter la couche aqueuse issue du traitement de lhuile
ainsi que les produits de lixiviation des dcharges. Certains procds de raffinage ne gnrent pas deaux
rsiduaires pour traitement externe. Ces systmes utilisent compltement les eaux contenues dans les
huiles usages (par ex. utilisation de leau traite en tant que fluide de rfrigration ou dans la
production dun engrais).
Rfrences bibliographiques
[36, Viscolube, 2002], [42, UK, 1995], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [139, UBA, 2003],
[150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]

4.4.1.15
usages

Gestion des dchets dans les installations de traitement des huiles

Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. brler les huiles rgnres non lubrifiantes dans un quipement de chauffage dot dun laveur de
gaz pour augmenter lnergie destine linstallation
b. traiter et liminer tous les filtres uss
c. appliquer un traitement thermique pour tous les rsidus
d. utiliser les rsidus issus des distillations sous vide et des vaporateurs en tant que produits asphalts.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Rduit la quantit de rsidus gnrs par le traitement.
Agent moteur pour la mise en oeuvre
Rduit la gnration de dchets.
Installations type
Utilis en gnral dans les installations de rgnration des huiles usages.
Rfrences bibliographiques
[56, Babtie Group Ltd, 2002], [150, TWG, 2004]

4.4.2

Solvants usags

4.4.2.1 Slection des solvants usags recycler


Description
Les solvants usags composs de monoflux sont en gnral rgnrs. Un solvant usag peut tre
considr comme pouvant tre rgnr si, par exemple :

il sagit dun monoflux (un lot provenant dun gnrateur de dchets)


il donne au moins 60 % de distillat
il a une certaine quantit minimale par chargement
les cots de distillation sont les mmes, voire infrieurs ceux de lincinration.

Avantages obtenus pour lenvironnement


Industries de traitement des dchets

463

Chapitre 4

vite les problmes environnementaux dans linstallation. A laide de la distillation, les solvants usags
sont spars en un solvant rutilisable et des rsidus de distillation non-rutilisables.
Applicabilit
Solvants non-chlors, CFC et halons.
Rfrences bibliographiques
[150, TWG, 2004], [156, VROM, 2004], [157, UBA, 2004]

4.4.2.2

Amlioration du traitement rgnratif des solvants usags

Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
application dune distillation azotrope
application dune distillation sous vide
utilisation dvaporateurs couche mince
chauffage du flux de charge avec le distillat laide dun changeur thermique et mesures
disolation
e. application dun remploi en cascade du solvant (cest--dire que le solvant est utilis une fois
pour un nettoyage de qualit suprieure, puis de nouveau pour un autre nettoyage ou pour des
oprations qui nont pas besoin de solvant pur)
f. utilisation de systmes dquilibrage de vapeur et orientation du gaz rsiduaire dans des techniques
de rduction (par ex. filtration sur charbon actif, systmes clos et utilisation de conduites dquilibrage
de vapeur durant le chargement). Lefficacit de llimination dun filtre charbon actif est dau moins
90 %.
g. utilisation de la distillation pour la sparation des solvants organiques partir des solides
h. utilisation de la rectification pour liminer les substances contaminantes et pour obtenir une
certaine qualit partir des dchets SORTANTS
i. asschement laide dune cuve de dcantation si les solvants contiennent de leau.
a.
b.
c.
d.

Avantages obtenus pour lenvironnement


Amliore la sparation des solvants usags et permet une utilisation plus efficace des solvants.
Possibilit de rduire la consommation dnergie de la distillation (par ex. techniques b et d
dans la section description ci-dessus).
On peut obtenir des valeurs dmission de 50 mg C/Nm3 dans le gaz rsiduaire aprs le traitement
mentionn en technique f de la section description ci-dessus.
Effets multimilieux
Le recours au remploi en cascade des solvants peut dvelopper lutilisation de solvants dans des
dispositifs ouverts, par exemple, pour nettoyer des machines ou des machines peindre. Dans ce cas, il faut
connatre une certaine composition du mlange de solvants et ces derniers ne doivent pas contenir de
produits organiques volatils considrs comme des matriaux risque pour la sant de lhomme.
La distillation des solvants usags produit des missions dhydrocarbures dans lair et dans les eaux
rsiduaires ; elles doivent tre traites.
Donnes oprationnelles
Lutilisation de systmes dquilibrage de vapeur pendant la charge des solvants permet, en gnral, de
rduire les missions de COV fugitives (par ex. Allemagne). Le gaz rsiduaire est en gnral trait par
adsorption sur du charbon actif.

464

Chapitre 4

Applicabilit
La technique de distillation est applicable tous les solvants rgnratifs et aux rfrigrants. Les
capacits des installations type vont denviron 2 60 kt/an. La distillation azotrope est en gnral
utilise pour amliorer la valorisation des solvants. Un mlange azotrope ou azotropique est un
mlange de liquides qui se comportent comme une seule substance lorsquils sont ports bullition
(cest--dire que la vapeur et le liquide ont la mme composition). La distillation azotropique consiste en
lajout dune substance (en gnral de la vapeur) pour former un mlange azotropique avec le solvant
recycler. Le mlange azotropique aura un point dbullition infrieur au mlange de dpart, ce qui
facilite la rcupration du solvant.
La distillation sous vide est conue pour grer des solvants ayant des points dbullition suprieurs (audessus de 200 C).
Agent moteur pour la mise en oeuvre
Certains solvants organiques sont des produits particulirement dangereux pour la sant de lhomme.
Certaines restrictions (par ex. installations fermes) sont mentionnes dans la Directive 1999/13/EC.
Lordre de prfrence pour la gestion des dchets est conforme la Directive -Cadre relative aux
dchets et au sixime programme d'action communautaire pour l'environnement de la Communaut
europenne.
Installations type
Rgnration de la N-mthyl-2-pyrrolidone (NMP) utilise dans lindustrie lectronique.
Rfrences bibliographiques
[53, LaGrega et al., 1994], [130, Iswa, 2003], [150, TWG, 2004],

4.4.2.3

Traitement des eaux rsiduaires dans une installation de solvants usags

Description
Voir Section 4.7. On trouve parmi les techniques utilises dans les installations de traitement des solvants
usags : les installations de stripping des eaux rsiduaires, les bio-racteurs, les rservoirs deau rsiduaire
de base, les rservoirs de stockage intermdiaire des eaux uses et les installations dultrafiltration.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Les caractristiques de leffluent aprs traitement sont prsentes dans le Tableau 4.38.
Composs
Valeur
Units
moyenne
Couleur
Odeur
pH
8,7
Conductivit lectrique
989
S/cm
P total
0,46
mg/l
N total
32,9
mg/l
Demande chimique en oxygne (DCO)
18
mg/l
DBO7
<3
mg/l
Sb
<0,01
mg/l
Pb
0,010
mg/l
Cd
0,002
mg/l
Cr total
0,002
mg/l

Industries de traitement des dchets

465

Chapitre 4

Co
Ni
Zn
Hydrocarbures halogns lgrement
volatils
AOX
Remarque : Donnes de 2002

0,006
0,002
0,02
4
320

mg/l
mg/l
mg/l
/1
/1

Tableau 4.38 : Caractristiques des effluents dune station dpuration des eaux rsiduaires dans une
installation de rgnration des solvants usags [130, UBA, 2003]
Effets multimilieux
Voir Section 4.7.
Donnes oprationnelles
Voir Section 4.7.
Applicabilit
Voir Section 4.7.
Aspects conomiques
Voir Section 4.7.
Agent moteur pour la mise en oeuvre
Voir Section 4.7.
Installations type
Les installations de traitement des solvants usags disposent, en rgle gnrale, dinstallations de traitement
des eaux rsiduaires.
Rfrences bibliographiques
[130, UBA, 2003]

4.4.2.4 vaporation des rsidus de distillation


Description
Des scheurs sous vide et dautres techniques de schage sont utiliss pour les culots de distillation.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Augmentation du pourcentage de solvant rcupr. Valorisation de 99 % des solvants du conteneur.
Ceci peut rduire la concentration totale en solvant dun facteur denviron dix. Les rsines et les pigments
peuvent galement tre valoriss. Paralllement, ils peuvent rduire les odeurs et les missions de COV
qui peuvent tre gnrs par les culots de distillation.
Effets multimilieux
Le rsidu solide qui est gnr doit tre trait. Des COV sont mis dans lair et ils sont traits avant dtre
mis.
Donnes oprationnelles

466

Chapitre 4

De lnergie (chaleur et lectricit) est ncessaire pour faire fonctionner ces systmes. Des systmes
peuvent traiter jusqu 4 000 tonnes de rsidus de distillation par an. Partant de l, il est possible dobtenir
entre 1 500 et 2 000 tonnes de solvant par an. Lnergie spcifique de malaxage va jusqu 0,1 kWh/kg.
La sparation entre les zones de chauffage et de refroidissement facilite un contrle efficace de la
temprature du produit.
Applicabilit
Na pas besoin de beaucoup de surface et est facilement applicable aux installations existantes.
Applicable aux rsidus de distillation des solvants de peinture, polymres, lastomres, produits
pharmaceutiques et produits alimentaires. Les COV proviennent dune large gamme de types de dchets.
Les exemples vidents sont les huiles et les solvants usags. Par exemple, une boue de culot de distillation
peut avoir une forte concentration de solvants qui, si elle se prsentait sous forme liquide, pourraient
ventuellement tre valorise.
Aspects conomiques
Investissements slevant 1,2 millions deuros. Les frais dexploitation varient entre 100 et 150 par
tonne de rsidu traite.
Agent moteur pour la mise en oeuvre
Amliorer la valorisation des solvants et la rduction des dchets
Installations type
Dans le monde entier, six installations au moins utilisent ce systme, dont quatre en Europe. Des
techniques de schage sont utilises au Royaume-Uni pour la distillation des boues de culot de distillation.
Rfrences bibliographiques
[50, Scori, 2002], [55, UK EA, 2001], [66, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]

4.4.2.5 Automatisation complte de lincinration des rsidus


Description
Le rejet des boues de distillation est optimis dans les installations de distillation de solvants. Pour des
raisons de protection et dexploitation de lenvironnement, le procd du rejet est dsormais
totalement automatis. La valeur de chauffage tant leve, le transfert des boues dpuration dans
linstallation dincinration interne est entirement automatis.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Traitement des rsidus partir du traitement des solvants usags.
Applicabilit
Cette technique de rejet quasi-sec nest pas ncessairement la solution adquate lorsque le procd est
optimis dans sa globalit.
Installations type
Une installation de distillation de solvants Mnster (Allemagne).
Rfrences bibliographiques
[150, UBA, 2004]

4.4.3 Catalyseurs usags

Industries de traitement des dchets

467

Chapitre 4

4.4.3.1 Techniques gnriques utilises dans le traitement des catalyseurs usags


Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. application de la rcupration thermique sous forme de production dnergie ou de rcupration. A
cet effet, il est possible dutiliser les brleurs, les changeurs de chaleur et les chaudires
rcuprateur de chaleur pour rcuprer la chaleur. La vapeur ou llectricit gnres peuvent tre
utilises in-situ ou hors site, par ex. pour prchauffer le gaz de transformation ou les gaz
combustibles
b. utilisation doxygne ou dair enrichi en oxygne ou doxygne dans les brleurs
c. prchauffage de lair de combustion utilis dans les brleurs
d. prchauffage de la matire charge dans le four
e. contrle automatique du point dextraction en utilisant des registres et des commandes de ventilateur
afin que les systmes soient dploys quand et l o ils sont ncessaires, par exemple, pendant le
chargement ou pendant le retrait dun convertisseur.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Rcupration de chaleur et dnergie, ce qui est loin dtre ngligeable dans cette industrie en raison
du cot lev que reprsente cette nergie.
Lutilisation dair enrichi en oxygne ou doxygne dans les brleurs rduit la consommation globale en
nergie en permettant la combustion complte de la matire carbone. Paralllement, les volumes de gaz
rsiduaire sont nettement rduits, permettant dutiliser des ventilateurs moins importants.
Lavantage du prchauffage de lair de combustion utilis dans les brleurs est bien document. En cas
dutilisation d'un prchauffage dair de 400 C, il y a une augmentation de la temprature de flamme de
200 C, alors que si le prchauffage est de 500 C, la temprature de la flamme augmente de 300 C.
Cette augmentation de temprature de flamme se traduit par un meilleur rendement et une rduction de la
consommation globale dnergie. Lalternative au prchauffage de lair de combustion est de prchauffer
la matire qui est charge dans le four. La thorie montre que lon peut dgager des conomies
dnergie de 8 % pour chaque 100 C de prchauffage et, en pratique, le prchauffage 400 C
entranerait une conomie dnergie de 25 % , alors quun prchauffage 500 C entrane une conomie
dnergie de 30 %.
Applicabilit
La technique utilise pour rcuprer la chaleur varie dun site lautre, en fonction du nombre de
facteurs tels que les utilisations potentielles pour la chaleur et lnergie dans ou proximit du site,
lchelle des oprations et le risque que les gaz ou leurs lments constitutifs nencrassent ou ne se
dposent sur les changeurs de chaleur.
De nombreuses techniques visant rcuprer lnergie sont relativement faciles mettre niveau, mais
loccasion, il peut y avoir problmes de dpt de composs mtalliques dans les changeurs de chaleur.
Une bonne conception sappuie sur une connaissance solide des composs rejets et de leur comportement
diffrentes tempratures. Les mcanismes de nettoyage des changeurs de chaleur sont galement
utiliss pour maintenir leur efficacit thermique.
Rfrence bibliographique
[125, Ruiz, 2002]

4.4.3.2 Amlioration du contrle de procd


468

Chapitre 4

Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. ajuster les niveaux de temprature et la dure de sjour du catalyseur dans lunit afin datteindre
les niveaux voulus de carbone et de soufre
b. prvoir le refroidissement avant une installation de filtre manches
c. utiliser des fours scells, ce qui peut permettre une trs grande efficacit de capture des manations
d. utiliser des gaines et des ventilateurs pour acheminer les gaz collects jusquaux procds de
rduction de la pollution ou de traitement. Des ventilateurs vitesse variable sont utiliss pour
obtenir des taux dextraction adapts aux conditions variables, telles que le volume du gaz, avec
un minimum de consommation dnergie
e. avoir un bon contrle de temprature pendant le procd de rgnration
f. concevoir une dure de sjour trs courte dans le prtraiteur (de lordre de quelques minutes), afin
de minimiser lattrition normalement associe aux procds lit fluidis
g. appliquer la technologie de dimensionnement (cest--dire un tri en fonction de la longueur) aprs
la rgnration. La technologie du tri en fonction de la longueur retire les particules des
catalyseurs courtes (en gnral avec une longueur de une deux fois le diamtre ) qui ne peuvent
pas tre limines avec le criblage classique. Dans un exemple, le tri en fonction de la longueur
a t mis sur pied pour accepter uniquement une fraction granulomtrique relativement petite,
pour augmenter la longueur moyenne de 0,1 0,2 mm sans rejeter trop de matire.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Amliore le contrle du procd et lefficacit des techniques de rduction. Lefficacit de la collecte
dpend de lefficacit des hottes, de lintgrit des gaines et de lutilisation dun bon systme de contrle
de dbit/pression.
Donnes oprationnelles
Le refroidissement avant linstallation dun filtre manches est une technique importante car elle
assure une protection du filtre contre les tempratures et permet davoir un choix plus large de tissus. Il est
parfois possible de rcuprer la chaleur ce stade. La temprature des gaz aprs cet changeur de
chaleur peut se situer entre 200 et 450 C. Le second changeur de chaleur ramne la temprature du
gaz 130 C avant le filtre manches. Les changeurs de chaleur sont normalement suivis par un
cyclone qui retire les particules les plus importantes et agit en tant que pare-tincelles.
Agent moteur pour la mise en oeuvre
Exigences vis vis du produit.
Rfrence bibliographique
[125, Ruiz, 2002]

4.4.3.3 Techniques de rduction utilises dans le secteur de la valorisation des catalyseurs


usags
Technique
rduction

de Emplacement dapplication

Filtre en tissu
Dpoussireurs
voie humide

Sortie des fours


par Sortie des fours

Section du document dans


laquelle la technique de rduction
est analyse
4.6.5
4.6.11

Tableau 4.39 : Techniques de rduction appliques aux installations de valorisation des catalyseurs
usags
Industries de traitement des dchets

469

Chapitre 4

[125, Ruiz, 2002]

4.4.4

Charbon actif

4.4.4.1

Choix du four utilis pour rgnrer le charbon actif usag

Description
Les options sont des fours soles tages , des fours rotatifs chauffage direct et des fours
chauffage indirect (o il ny a pas de contact entre le contenu du four et les effluents gazeux gnrs
partir du brleur).
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le four soles multiples prsente des avantages significatifs par rapport aux autres types de fours au point
de vue de lefficacit de la valorisation car la temprature de chaque four peut tre contrle de
manire indpendante. La direction des gaz dchappement peut tre en flux parallle ou contre courant du sens dcoulement du charbon. Dans certaines conceptions, le dispositif de postcombustion peut tre incorpor dans le four au niveau de sole zro . Le four soles multiples a de
meilleurs caractristiques de contrle de temprature et de transfert de masse que le four rotatif et a un
temps de sjour du charbon, en rgle gnrale de une deux heures. Les pertes en charbon peuvent
atteindre 10 % du poids.
Les fours rotatifs chauffage direct peuvent fonctionner avec du charbon qui scoule en flux parallle
ou contre-courant du flux de lair de combustion. Dans le mode de fonctionnement contre-courant, les
gaz dchappement quittant le four sont une temprature suprieure celle du mode flux parallle, ce
qui permet ventuellement de concevoir un dispositif de post-combustion avec des critres moins stricts
tout en dtruisant les contaminants gazeux.
Les fours chauffage indirect prsentent lavantage dliminer le besoin de mlanger les effluents gazeux
du brleur avec les gaz de procd. Comme le volume du gaz devant tre chauff est moins important,
cela se traduit par une conomie dnergie et une rduction de la taille de lquipement de rduction. Les
effluents gazeux du brleur qui ont chauff indirectement le four sont ensuite envoys vers la base de la
chemine o ils peuvent tre combins avec les fumes du four pour rduire la visibilit du panache mis.
Cette mthode permet des pressions partielles de vapeur suprieures dans le four, ce qui devrait rduire la
formation doxydes dazote. Par ailleurs, la formation dhalognures devrait tre favorise plutt que celle
des halognes lmentaires, les halognures tant plus facilement limins dans les systmes de lavage en
aval.
Donnes oprationnelles
Comme il ny a pas de surfaces mtalliques exposes, les fours rotatifs peuvent normalement fonctionner
des tempratures suprieures celles des fours soles tages. Les pertes de charbon sur les fours
rotatifs peuvent tre de lordre de 5 15 % de poids. Il convient daccorder une attention particulire aux
joints entre le four rotatif et les plaques dextrmit pour viter toute fuite de gaz et de particules.
Normalement, le contrle des missions fugitives partir de ce secteur se fait en faisant fonctionner
le four une pression lgrement ngative.
Normalement, les fours indirects sont normalement construits avec un tube mtallique et peuvent ne pas
tre adapts des applications industrielles en raison de problmes de corrosion qui peuvent apparatre
pendant le traitement de certains charbons industriels.
Applicabilit
Les fours chauffage indirect sont en gnral utiliss dans le traitement de charbons industriels car des
critres de temprature plus onreux sappliquent au dispositif de post-combustion.

470

Chapitre 4

Installations type
Le concept de four chauffage indirect est de plus en plus rpandu. Les fours infrarouge sont dune
application relativement nouvelle et on les rencontre principalement aux Etats-Unis. Leur chauffage se
fait par des lments infrarouges et un chauffage indirect du charbon. Ils vitent ainsi la production dun
gaz combustible, production qui peut rduire les volumes dair ncessitant un traitement dans la chane de
rduction. Ils sont, par consquent, limits des capacits maximales situes aux alentours de 1 000 t/an.
Le seul exemple de four rotatif chauffage indirect connu en Europe se trouve au Royaume-Uni et il
semblerait ne plus tre oprationnel.
Une installation de rgnration de charbon actif est situe sur un site deau potable utilisant un four
soles multiples : linstallation se compose de silos qui contiennent le charbon us et le charbon actif
ractiv, un systme spar deau de transfert ractive et use pour transporter le charbon partir des
silos et vers et partir du four. Lunit dispose galement dun systme de transfert direct vers les
ouvrages deau pour traiter le charbon partir de ce site particulier. Le charbon us et le charbon ractiv
sont transports partir dautres sites en utilisant des camions citernes en vrac.
Rfrences bibliographiques
[29, UK Environment Agency, 1996], [41, UK, 1991], [42, UK, 1995], [150, TWG, 2004]

4.4.4.2 Epuration des fumes


Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. utiliser un dispositif de post-combustion pour les gaz quittant le fourneau ou le four. Le dispositif de
post-combustion doit fonctionner chaque fois que du charbon est prsent dans le four
b. concevoir le rgnrateur et lquipement et les conduits associs pour quils fonctionnent une
pression rduite afin dviter que les gaz du rgnrateur ne schappent dans lair
c. rcuprer la chaleur. En gnral, ceci implique des changeurs de chaleur gaz/gaz pour permettre le
prchauffage de lair de combustion et le rchauffage des effluents gazeux. Une chaudire de
rcupration peut galement tre utilise pour la gnration de vapeur qui est galement utilise dans
la ractivation du charbon.
d. refroidir les effluents gazeux avec une section trempe ou un laveur Venturi
e. utiliser un laveur eau ou acide. Des techniques dabsorption par pulvrisation peuvent galement
tre utilises. Il sera ncessaire de prvoir un contrle du pH sur la liqueur du laveur.
f. acheminer des effluents gazeux vers la chemine par le biais dun ventilateur tirage induit avec
rchauffage partiel des effluents gazeux
g. utiliser des prcipitateurs lectrostatiques secs ou humides, des laveurs Venturi ou des filtres en
tissus. Les sparateurs par inertie, par ex. cyclones lorsquils sont utiliss seuls, ont peu de chance de
satisfaire les valeurs dmission faibles.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Rduit les missions deffluent gazeux gnres. Un scheur par pulvrisation suivi de filtres en tissus ou
cramique prsente lavantage supplmentaire de permettre dautres ractions de neutralisation
dintervenir entre les rsidus solides pigs et le flux de gaz dchappement. Ceci peut entraner une
rduction des exigences basiques pour un scheur par pulvrisation de 10 15 % par rapport un
sparateur humide.

Industries de traitement des dchets

471

Chapitre 4

Dans le contexte des procds concerns, le Tableau 4.40 reprsente les niveaux pouvant tre atteints
pour les substances clefs.
Niveaux
ralisables
(mg/Nm320
)
Total particules
Acide chlorhydrique
30
Dioxyde de soufre (SO2)
50
Oxydes dazote (NO2)
350
Monoxyde de carbone (mesur aprs la dernire injection
50
dair)
COV (C) ( lexclusion des particules)
20
Dioxines et furannes (International Toxicity Equivalent 1 ng/m3
ITEQ)
Remarques : Les concentrations ci-dessus concernent une surveillance non
continue.
Substance

Tableau 4.40 : Rfrence des rejets lair des missions dair [29, UK Environment Agency, 1996]

Effets multimilieux
La technique "f" de la section Description, exige le rchauffage de leffluent gazeux.
Donnes oprationnelles
Le rgnrateur inclut une chambre de post-combustion qui est quipe et exploite de manire ce que
les effluents gazeux issus de la rgnration du charbon soient augments, aprs la dernire injection dair,
dune manire contrle et homogne en tenant compte des conditions les plus dfavorables et amenes
une temprature dau moins 850 C telle que mesure au niveau de la paroi interne de la chambre de
combustion. Cette dernire doit tre maintenue pendant au moins deux secondes en la prsence des
derniers 6 vol-% de gaz sec doxygne tel que mesur la sortie du dispositif de post-combustion. Pour
du charbon qui a t utilis dans les applications industrielles avec prsence ventuelle de substances
halognes ou rsistantes thermiquement (par ex. contenant plus dun certain pourcentage rduit), la
temprature est, en rgle gnrale, augmente au moins 1100 C. La dure de sjour, la temprature
minimale et la teneur en oxygne des gaz dchappement doivent tre vrifies. Toutefois, il peut tre
possible, dans certains cas non spcifis par le TWG, dobtenir un effet quivalent avec des conditions
moins strictes (on peut trouver certaines informations gnriques sur cette question dans le BREF sur
lIncinration des dchets.
Applicabilit
Les effluents gazeux venant de four soles tages ou de fours rotatifs, suivent en gnral une filire de
traitement similaire. Dans le cas de fours rotatifs allumage parallle, les mmes conditions peuvent
ventuellement tre obtenues sans dispositif de post-combustion.
Lpuration des fumes dpend de lapplication du charbon et de la nature du combustible utilis
comme combustible dans le four et dans le dispositif de post-combustion. Lquipement dcrit ci-dessus
peut en gnral tre utilis pour les charbons qui ont servi pour le traitement de leau potable et pour des
applications de qualit alimentaire. Pour le charbon utilis dans des applications industrielles, des
mesures de rduction plus importantes sont ncessaires.
Les installations de traitement des gaz rsiduaires peuvent varier en fonction de lapplication dans laquelle
le charbon a t utilis. Des exigences plus strictes peuvent tre ncessaires pour du charbon qui a t
utilis pour des applications industrielles. Dans ce cas, il peut tre ncessaire de recourir un autre lavage
chimique pour atteindre les niveaux de rejet dsirs. Il peut galement tre ncessaire, dans la phase de
472

Chapitre 4

post-rgnration, de maintenir des tempratures dau moins 1100 C pendant un dlai de sjour de
deux secondes en prsence dau moins 6 vol-% doxygne et de gaz sec, pour assurer loxydation
complte de certains composs rfractaires.
Agent moteur pour la mise en uvre
Dans certaines circonstances locales et en raison de problmes visuels (par ex. suppression du panache
visible), certaines autorits peuvent parfois exiger le recours aux techniques "c" et "f" dans la section
description ci-dessus.
Rfrences bibliographiques
[29, UK Environment Agency, 1996], [41, UK, 1991], [42, UK, 1995], [150, TWG, 2004], [152, TWG,
2004], [153, TWG, 2005]

4.4.4.3

Stations dpuration

Description
Avec ces procds, un systme pour le traitement des effluents liquides gnrs dans les installations
dpuration des fumes est ncessaire. Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. prcipitation lhydroxide en deux phases diffrentes valeurs de pH
b. prcipitation au sulfure pour liminer les mtaux
c. utilisation de la floculation, de la sdimentation, de la filtration ou de la centrifugation pour sparer
les matires en suspension. Une phase de pr-traitement prliminaire chimique ou physique peut
galement tre ncessaire pour conditionner les solides en suspension et amliorer la sparation
d. ajustement du pH afin de favoriser la prcipitation des produits chimiques et dobtenir un
effluent acceptable
e. utilisation de zolithes naturelles, de rsines avec change dions, de charbon actif et de techniques
dosmose inverse pour liminer les impurets nocives (par ex. pesticides). La concentration par
vaporation est galement une option possible.
f. application dun traitement biologique pour retirer la DBO, les phnols, les cyanures et lammoniac.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le Tableau 4.41 prsente les niveaux ralisables pour les substances clefs dans le contexte des procds
concerns.
Substance

Ralisable 1

DCO
Solides en suspension
Cadmium
Mercure
Autres mtaux lourds
Dioxines et furannes, HAP
et
autres
composants
organiques
Simazine
Atrazine

50 2
53
1 10
<0.5

14
14

U nits
mg/l
g/1
g/
Mg/l

g/1
g/1

Remarques :
1
Les niveaux indiqus reprsentent une concentration moyenne mensuelle pondre en dbit
2
Par sdimentation ou dcantation. On peut obtenir des rejets infrieurs par filtration, si besoin, en
fonction de leau de rception et du niveau de contamination en autres polluants
3
Par prcipitation et filtration qui doit pouvoir atteindre une rduction de 70 %. Le traitement
ultrieur dans linstallation de traitement biologique des ouvrages de traitement des gouts
lamnera en dessous de la limite de dtection

Industries de traitement des dchets

473

Chapitre 4
4

Pour les charbons des eaux rsiduaires, les quantits traces de pesticides peuvent tre laves partir
de charbon actif en granuls (CAG) dans les eaux rsiduaires avant lvacuation vers les gouts. De
nombreuses installations de rgnration au CAG installent, titre de prcaution, de petits filtres au
CAG sur la sortie dgout

Ta ble a u 4 .4 1 : Va le urs r a lis a bl es d m iss io ns de a u


[29, U K E nvi ronme nt Age ncy , 1996], [150, TW G, 2004]

Applicabilit
Appliqu aux effluents issus du traitement deffluents gazeux par lavage ou trempe.
Installations type
Il existe de nombreux exemples dans le secteur.
Rfrences bibliographiques
[29, UK Environment Agency, 1996], [150, TWG, 2004]

4.4.4.4 Techniques de contrle de pollution applicables la rgnration du charbon actif


Techniques de contrle de
Applicabilit la rgnration du charbon actif
pollution en vue de rduire les
particules et les gaz acides
Mesures primaires pour le contrle Temprature du four
des particules
Taux de rotation du four rotatif
Type de combustible
Mesures secondaires pour le Collecteurs mcaniques
contrle des particules et gaz acides Sparateurs humidesSparateur sec
Dpoussireurs lectrostatiques (ESP)
Filtres tissus
Mesures primaires pour le contrle Rduire les tempratures du four et de combustion
Rduire lair en excs et, par consquent, la concentration
de NOx
doxygne atomique dans les zones de temprature
suprieures
Rduire la dure de sjour dans les zones de temprature
suprieures
Contrler le taux de rejet de chaleur du four et liminer
les pointes de temprature leves
Recirculation des effluents gazeux (FGR)
Etagement de lair Air staging
Etagement du combustible Fuel staging
Isolation des fours
Entre basse de lair secondaire (froid)
Ratio air/combustible rduit
Mesures secondaires pour le Rduction catalytique slective (SCR)
Rduction catalytique non-slective (SNCR)
contrle du NOx
Procd DESONOX
Procd SNOX
Procd EDTA-Chelate
SOxNOxROxBOX
Tableau 4.42 : Applicabilit des techniques de la rgnration du charbon actif pour le traitement
des effluents gazeux
[41, UK EA, 1991], [150, TWG, 2004]

474

Chapitre 4

4.4.5 Rgnration des rsines


4.4.5.1 Techniques pour la rgnration des rsines
Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. application dun systme dquilibrage du pH
b. application de la rgnration leau chaude.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Augmente le taux de rgnration des rsines. Lutilisation alternative de chaleur (cest--dire deau
chaude) pour rgnrer les rsines, permet potentiellement de rduire le volume des effluents et
diminue les besoins en nergie, notamment lorsque la rcupration de chaleur est employe sur le
fluide rgnr.
Applicabilit
La rgnration leau chaude nest possible que pour les rsines stables thermiquement.
Aspects conomiques
La principale technique employe pour contrler les rejets dans leau est un systme dquilibrage du pH.
Un tel systme peut coter de lordre de 30 000 40 000 GBP pour un cot total dinstallation de lordre
de 250 000 GBP, hors travaux de Gnie civil. La rgnration leau chaude diminue les frais
dexploitation.
Rfrences bibliographiques
[41, UK, 1991], [42, UK, 1995]

4.4.5.2 Techniques de contrle de pollution applicables au charbon actif et la rgnration


des rsines
Possibilit dappliquer le mme type de techniques que pour la rgnration du charbon actif. Par
consquent, se reporter la Section 4.4.4.4.

Industries de traitement des dchets

475

Chapitre 4

4.5

Techniques envisager pour la prparation de dchets utiliser en


qualit de combustible

Cette section contient des techniques considres comme offrant de bonnes perform ances
dexploitation (par ex. lemploi dun bon systme dnergie) ou qui peuvent aider obtenir de
bonnes performances environnementales (par ex. systmes de management environnementaux). Les
techniques prsentes dans cette section concernent la prparation des dchets utiliser en qualit de
combustible.

4.5.1 Amlioration des connaissances sur les combustibles issus de dchets


Description
Cette technique est rattache celle dcrite en Section 4.1.1.1 relative la caractrisation de la
composition des dchets et au Systme de gestion de la qualit (QMS). Le mlange et lassemblage (voir
Section 4.1.5) jouent galement un rle important cet gard. Lassurance qualit de la prparation
des dchets utiliser en qualit de combustible part du besoin de satisfaire les spcifications nonces par
linstallation rceptrice. Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. remettre un rapport au client couvrant les principales proprits physiques et chimiques du
combustible issu de dchets, notamment :
origine et numro EWL
valeur calorique nette
teneur en cendres
teneur en eau
teneur en matires volatiles
teneur en biomasse
composition chimique (notamment C, H, O, N, S, P, Cl, F, Al, K, Na, mtaux lourds).
b. limiter la quantit de paramtres pertinents pour tout dchet qui doit tre utilis en qualit de
combustible dans toute installation de co-incinration (par ex. chrome (VI), chrome total, plomb,
cadmium, mercure, thallium, PCB, soufre et teneur totale en halognes utiliser dans les fours
ciment).
Avantages obtenus pour lenvironnement
Transmet des connaissances lutilisateur du combustible sur les ventuelles missions et tout problme
oprationnel que peut ventuellement gnrer la matire en qualit de combustible. Lutilisateur de
combustibles issus de dchets doit fournir des spcifications suffisantes sur les combustibles issus de
dchets utiliser afin de rduire limpact possible sur les missions, la qualit des rsidus gnrs par
lutilisateur de combustibles issus de dchets, le comportement en matire de corrosion et la qualit des
produits.
Donnes oprationnelles
Si besoin, travaux de laboratoire (analyses).
Applicabilit
Lassemblage rel des solvants usags est notamment dfini par de bonnes connaissances des lments
constitutifs, en vue de satisfaire les valeurs calorifiques et les limites en matire de contaminants, par
exemple, en chlore et en mtaux lourds.

476

Chapitre 4

Agent moteur pour la mise en uvre


CEN/TC 343 Combustibles solides de rcupration et WG 2 Spcifications et classes .
Lutilisation de combustibles issus de dchets et le dplacement des polluants dans les rsidus ou
produits est un problme qui revt de plus en plus dimportance. Lutilisation de certains combustibles
issus de dchets doit donc tre limite en fonction du traitement ultrieur. De nouvelles discussions ou
rglementations fixant la teneur en chrome (VI) du ciment 2 ppm maximum pour des raisons de sant
et scurit peuvent limiter lutilisation de certains dchets contenant du chrome. Certaines directives (par
ex. North Rhine Westphalia en Allemagne) sont galement disponibles.
Rfrences bibliographiques
[14, Ministry for the Environment, 2000], [55, UK EA, 2001], [74, ENDS, 2002], [86, TWG, 2003],
[150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]

4.5.2 Prparation de diffrents types de combustibles issus de dchets


Description
Llaboration de diffrents types de combustibles issus de dchets doit envisager les caractristiques
techniques du procd de combustion qui va les utiliser (par ex. cimenterie, usine de chaux, centrale
lectrique (houille maigre, lignite), combustion de combustibles spcialiss issus de dchets). Ces
procds de combustion ont diffrentes caractristiques techniques.
Lampleur de lopration de traitement des dchets dpend de lapplication des combustibles issus de
dchets. Exemples :
a.
b.
c.
d.
e.

le type de dchet utilis pour prparer les combustibles issus de dchets


les techniques utilises pour le stockage des combustibles issus de dchets
le type dalimentation du four (matire en vrac, alimentation par soufflage)
le mlange de combustibles utilis dans le procd de combustion
le type de procd de combustion, combustion en couche avec diamtre <150 mm ou pyrolyse avec
diamtre <150 mm avec tolrance leve pour les mtaux et les particules lourdes
f. type dalimentation du combustible issu de dchets : alimentation par soufflage dun haut fourneau
avec d <20 mm (four ciment, centrale lectrique lignite) uniquement pour les parties ayant une
vitesse infrieure 2 ou 3 m/s
g. tolrance pour certains composants : par ex. la teneur en chlore <0,3 % dpend galement du
mlange de combustible (ciment) contre 5 %, par exemple, dans certains combustibles issus de
dchets.
Les types de combustibles issus de dchets solides qui peuvent tre prpars partir de dchets non
dangereux entrent en rgle gnrale dans lune des catgories suivantes :

issus de dchets solides municipaux (principalement dchets mnagers)


issus dun mlange de dchets mnagers en vrac commerciaux et dautres dchets
issus dun monoflux ou dune slection homogne de flux de dchets
issus de gteaux de filtration, de boues dpuration et autres dchets humides.

Le traitement utilis a une influence sur les caractristiques physico-chimiques des combustibles issus de
dchets prpars. Ainsi, la dilacration peut tre mise en uvre jusqu lobtention de la bonne
granulomtrie des combustibles issus de dchets solides. Un autre exemple est celui du nettoyage qui peut
sparer les ordures mnagres et les impurets trangres par traitement mcanique et dilacration. Il est
donc possible davoir un rendement de combustible de 100 x % de qualit combustible en raison dune
augmentation de la teneur en eau et en cendres.
Industries de traitement des dchets

477

Chapitre 4

Avantages obtenus pour lenvironnement


Fournir lutilisateur un combustible issu de dchets prsentant les proprits physico-chimiques
ncessaires.
Donnes oprationnelles
La technologie utilise pour prparer certains combustibles issus de dchets dpend des caractristiques de
la matire en entre et des exigences des utilisateurs et nest pas couverte par la prsente section. Ainsi,
ltendue du procd mcanique et biologique dpend de lorigine des dchets. Un type de dchet
dorigines diffrentes pourra avoir des compositions/qualits diffrentes. Ainsi, le papier/carton 03 03 08,
la production de papier 15 01 01, la matire demballage 19 12 01, le traitement mcanique 19 12 12, le
traitement mcanique (y compris mlanges) 20 01 01 et les dchets municipaux ont tous des compositions
diffrentes. Un autre exemple peut tre celui des couches, a) en qualit de rsidu de production b)
en tant que fraction hautement calorique, issue des dchets solides municipaux (environ 15 20 % du
poids des couches jetables).
Il convient de prendre en compte linfluence de la collecte des dchets (et dans le cas de dchets de
consommation, les habitudes rgionales ou nationales) sur les caractristiques des flux de dchets.
Agent moteur pour la mise en uvre
Certaines directives sont galement disponibles (par ex. North Rhine Westphalia en Allemagne).
Rfrences bibliographiques
[150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]

4.5.3 Techniques pour llaboration de combustible issu de dchets solides


Cette section contient les techniques appliques llaboration de combustibles issus de dchets solides
partir de dchets dangereux et non dangereux. Les sections consacres lapplicabilit de ces techniques
donnent dautres orientations quant leur application. Toutefois, les techniques rpertories dans les
Sections 4.5.3.1 4.5.3.5 concernent tout type de dchets. Les techniques abordes en Sections 4.5.3.6
4.5.3.12 sont principalement rserves aux dchets non dangereux. Une seule technique consacre
spcifiquement aux dchets dangereux a t incluse, elle se trouve en Section 4.5.3.13.

4.5.3.1 Slection des techniques utilises pour la prparation du combustible issu de dchets
solides
Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes:
a. classification des dchets solides (par ex. les dchets mnagers) et broyage des dchets de la fraction
encombrante avant lopration de tri
b. utilisation dun sparateur magntique
c. mise en uvre des oprations de mlange et de criblage dans des espaces ferms
d. utilisation de dispositifs avec mlange dazote pour rendre latmosphre inerte lorsquil y a risque
dexplosion.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Les oprations de classification et de broyage sont essentielles pour obtenir des rsultats de tri satisfaisants
et pour faciliter le traitement thermique ultrieur. Dautres motifs sont que ces techniques peuvent
galement empcher les missions fugitives indirectes de poussires et de COV.

478

Chapitre 4

Donnes oprationnelles
La rduction de la dimension implique beaucoup dnergie avec des cots levs mais peut savrer
invitable en cas de matriaux encombrants.
Applicabilit
Dchets dangereux et dchets non dangereux. La technique a de la section description ci-dessus
nest pas adapte la production de combustibles issus de dchets partir de dchets dangereux. Cette
technique peut savrer avantageuse mais il existe dautres stratgies qui fonctionnent galement. La
technique d est applique aux dchets dangereux avec risques dexplosion.
Certains dchets spciaux issus de llaboration de dchets non dangereux peuvent se passer de certaines
techniques spciales mentionnes ci-dessus. Cest le cas dinstallations qui produisent des
combustibles issus de dchets partir de flux spars par la source, par ex. les dchets issus du traitement
des vieux papiers. Toutefois, cette exception dpend de lexprience que loprateur de traitement des
dchets a avec le dchet spcifique. Loprateur de traitement de dchets doit donc bien connatre le ou les
clients, la composition des dchets traits et la manire dont le client les collecte. Cest la seule manire
dviter des lments qui sinon causeraient des problmes dans linstallation de traitement des dchets ou
dans la qualit des combustibles issus de dchets.
Agent moteur pour la mise en uvre
La technique d de la section description ci-dessus est, en rgle gnrale, rglemente par la lgislation
qui vise prvenir les accidents.
Installations type
La scurit du dispositif de mlange peut tre assure en ajoutant de lazote pour inerter les dchets. La
rduction rsultante de la teneur en oxygne (conditions de travail entre 6 8 % doxygne) permet de
rendre latmosphre inerte en ajoutant de lazote. Une telle technique permet, par exemple, de mlanger
des dchets ayant un point dclair infrieur 0 C.
Rfrences bibliographiques
Eucopro, 2003], [126, Pretz et al., 2003], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]

4.5.3.2 Schage du combustible issu de dchets solides


Description
En fonction de la teneur en eau et des caractristiques physiques des dchets, on peut appliquer une
premire tape dasschement. Elle peut consister dans lune des oprations suivantes : paississage par
gravit, paississage par centrifugeation, par flottation, par bande gravit et tambour rotatif. Certaines
techniques comportent les oprations suivantes:
a. utilisation du schage thermique pour la matire. Dans les scheurs par convection (directe or
adiabatique) il y un contact direct entre le fluide de chauffage et le produit scher. Lhumidit issue
du combustible est limine par le milieu chauffant. Dans les scheurs par convection, il ny a pas de
contact direct entre le fluide de chauffage et le produit. Le transfert thermique se fait travers des
surfaces de chauffage. Lhumidit est limine par le gaz vecteur qui correspond environ
10 % de la quantit utilise dans les procds par convection. Les scheurs par conduction pourront
donc tre prfrs dans le cas de dchets poussireux ou odorants
b. utilisation dun systme de schage/dgradation biologique. En fonction du procd utilis, la
dgradation est plus ou moins distincte ; parfois laccent porte sur le schage. En fonction du systme
appliqu, une eau de procd apparaissant au cours de la dgradation biologique devra tre nettoye
avant dtre rejete dans les cours deau. Pour maintenir lactivit biologique, de lair est envoy dans
le systme. Lair dchappement est collect et doit galement tre nettoy.
Industries de traitement des dchets

479

Chapitre 4

Avantages obtenus pour lenvironnement


Augmente la valeur de chauffage des dchets solides et, dans certains cas, donne des rsultats de tri
satisfaisants.
Effets multimilieux
Dans le cas du schage thermique, de la chaleur est ncessaire. Une tude montre que dans le cas du
schage de boues dpuration, la rcupration dnergie est suprieure la rcupration obtenue avec le
schage thermique. Ceci sexplique par le fait que lnergie ncessaire pour le schage biologique (assur
par la matire organique prsente dans les boues dpuration) est suprieure et que la valeur calorifique des
combustibles issus de dchets tend tre infrieure.
Applicabilit
Les scheurs radiants ne sont pas appliqus pour le schage des dchets solides. Ils sont applicables
lasschement et au schage des boues.
Le schage biologique convient mieux aux dchets non dangereux.
Rfrences bibliographiques
[64, EIPPCB, 2003], [86, TWG, 2003], [122, Eucopro, 2003], [126, Hogg et al., 2003], [150, TWG, 2004]

4.5.3.3

Sparation magntique des mtaux ferreux

Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. installation dun sparateur magntique sur ruban dans le sens de la longueur sur les courroies du
convoyeur juste au-dessus de la trajectoire de la matire
b. tri secondaire de la matire avec un sparateur tambour magntique ou avec une poulie magntique
car de petites particules ferreuses peuvent rester sous une couche non-magntique
c. augmentation de la vitesse du convoyeur bande pour atteindre un niveau bas de la matire
d. utilisation dune conception dalimentation par le haut pour le sparateur tambour magntique.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Les sparateurs magntiques peuvent tre utiliss pour extraire le fer et lacier en qualit de ressources,
par ex. pour extraire les canettes en fer blanc des emballages lgers. Ceci peut galement tre utilis
pour assurer un service essentiel : retirer tous les mtaux ferreux des dchets, vitant par l mme les
perturbations de fonctionnement en aval et amliorant la qualit des produits. Les sparateurs
magntiques peuvent, par exemple, tre utiliss dans les procds de recyclage des cbles pour retirer
les mtaux, pour protger les couteaux des fraises rotatives contre lmoussement ou le croquage par
cisaillement et pour le nettoyage ultrieur de produits base de cuivre.
On prfre une installation aligne (sens de la longueur) avec la bande car elle permet de mieux sparer
les matires parses hors de la trajectoire. Si laimant est align transversalement la matire, (cest-dire, suspendu en travers de la bande du convoyeur), la puissance de laimant doit tre plusieurs fois
suprieure celle dun alignement dans le sens de la longueur car certains objets non magntiques
peuvent se trouver au-dessus des lments ferreux, que laimant a alors traverser.
En triant les ordures mnagres (dchets solides municipaux) ayant un certain contenu de plastiques
dune surface importante, le sparateur magntique sur rubans extraira invitablement ces matires
plastique avec les lments ferreux. Pour rduire ce rejet, il est recommand daugmenter la vitesse
du ruban. En gnral, le sparateur magntique sur ruban donne de trs bons rsultats, jusqu 98 m/m %
de rendement en fer.

480

Chapitre 4

Lavantage avec lalimentation par le haut des sparateurs tambour magntique est que les pic es
ferreuses sont places en contact direct avec le champ magntique le plus fort et, en consquence, les
lments grain fin et lgrement magntisables peuvent bien tre spars.
Donnes oprationnelles
Le mode de fonctionnement dalimentation dun sparateur tambour magntique se fait avec une
alimentation par le haut ou par le bas. Dans une disposition avec alimentation par le haut, la matire est
charge sur le tambour juste avant la crte, en utilisant un couloir vibrant. Dans ce cas, seuls les lments
magntisables sont maintenus sur lenveloppe du tambour jusqu ce quils atteignent la limite du champ
magntique ; ce point, la matire tombe hors du tambour et est collecte derrire une plaque de sparation
non-magntisable.
Dans une disposition avec alimentation par le dessous, lenveloppe du tambour attire les mtaux ferreux
travers le trou dair et les laisse tomber dune manire similaire un sparateur magntique sur ruban
mais pas avant de quitter le champ magntique. Pour une alimentation homogne, lutilisation de couloirs
vibrants est indispensable.
Applicabilit
Utiliss en cas de prsence de mtaux ferreux dans les dchets. En gnral, les sparateurs magntiques ne
peuvent pas extraire lacier inoxydable. En effet, lacier inoxydable nest pas ou trs peu magntisable.
Normalement, pour le traitement des dchets, le fonctionnement avec alimentation par le bas ne
concerne pas les applications spciales, par ex. le traitement des dchets de dchiqueteuse. Le ple
dapproche de ce tambour provoque un champ magntique fort et puissant qui extrait de manire sre les
dchets mtalliques compacts et dchiquets. Le transport des matires ferreuses vers la ligne de chute
se fait par des ples supplmentaires d'une faible puissance. Comme labrasion est importante pendant
le tri des dchets mtalliques, lenveloppe du tambour est fabrique avec une plaque de 8 mm
dpaisseur ralise en acier dur au manganse.
Agent moteur pour la mise en uvre
Lapplication de la sparation magntique dpend du type de dchets traits et des besoins en
combustibles issus de dchets. Certaines techniques comportent les oprations suivantes :

emploi de la sparation de mtaux ferreux (ou non-ferreux) pour rduire labrasion si une
dilacration fine avec coupe est ncessaire en fonction des exigences du produit
sparation ferreuse ou non-ferreuse ou/et une sparation de la fraction fine par criblage utile si la
teneur en cendres est limite
enrichissement avec un classificateur pneumatique ncessaire si la technologie de combustion ne
permet que des particules avec une vitesse de sdimentation rduite dans le combustible issu de
dchets solides.

Rfrences bibliographiques
[126, Hogg et al., 2003], [150, TWG, 2004]

4.5.3.4 Sparation des mtaux non-ferreux


Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. conditionnement de la granulomtrie des lments non-ferreux des dchets pour quils soient entre 3
et 150 mm avant leur sparation par des sparateurs courant Foucault
Industries de traitement des dchets

481

Chapitre 4

b. utilisation dun champ magntique haute frquence afin damliorer la sparation des mtaux nonferreux grain fin
c. positionnement du systme de ple magntique de manire excentrique
d. utilisation de couloirs vibrants pour obtenir une couche grains fins afin davoir de bons rsultats de
tri
e. sparation des particules ferreuses grain fin avec un tambour magntique dans une disposition
avec alimentation par le haut avant denvoyer le courant de Foucault.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Les sparateurs courant de Foucault peuvent trier les particules non-ferreuses dont le grain est
situ entre 3 et 150 mm. Ainsi, un pr-tri peut tre avantageux pour augmenter la sparation des mtaux
non-ferreux des dchets.
Le systme ple magntique est positionn de manire excentrique ou centrique. Les systmes ple
central peuvent avoir des problmes avec les petites particules de fer qui peuvent se faufiler entre la bande
du convoyeur et lenveloppe du tambour. Ces particules sont attires sur la totalit du primtre du
tambour, chauffent et peuvent endommager le tambour en plastique. Par ailleurs, la position du systme
ple magntique dans des systme excentriques est variable, de sorte que le champ le plus puissant peut
tre dirig vers la zone de rejet.
Donnes oprationnelles
Il est difficile de sparer les composants en longueur des composants plats tels que le papier
daluminium et les fils de cuivre en raison de la faiblesse du courant de Foucault de ces matriaux.
Rfrences bibliographiques
[126, Hogg et al., 2003], [150, TWG, 2004]

4.5.3.5 Sparateurs pour tous mtaux


Description
Dans la prparation des combustibles issus de dchets solides, les sparateurs tous mtaux sont
principalement appliqus au traitement des plastiques. On peut obtenir des dbits levs si la matire
est diversifie avec la reconnaissance automatique. Normalement, les sparateurs tous mtaux
fonctionnent avec une bobine de dtection qui est place transversalement la direction du transport et
dcoupe en segments simples. Si une particule mtallique pntre le champ magntique alternatif
frquence leve de la bobine, il influence le champ. Ce changement est collect par un
microprocesseur commande lectronique qui peut identifier le segment de bobine proximit de la
particule mtallique. Cette particule est spare par un ou plusieurs jets dair situs proximit des
bobines de dtection. Les mtaux sont spars par une plaque de sparation.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Amliore la sparation du mtal des dchets.
Applicabilit
Les bobines de dtection peuvent dtecter des particules mtalliques denviron 1 mm et plus. La forme et la
masse ne sont pas importantes pour le processus de sparation.
Agent moteur pour la mise en uvre
Les sparateurs tous mtaux sont appliqus pour la sparation automatique des mtaux ferreux et nonferreux. Ces agrgats sont appliqus si la teneur en mtaux de la matire en apport est faible, lorsque
les autres oprations de sparation des mtaux ne fonctionnent pas de manire suffisamment efficace
en raison des demandes trs leves pour la qualit des produits ou lorsque les agrgats en aval doivent
tre protgs, par ex. fraises rotatives.

482

Chapitre 4

Installations type
Appliqus dans le traitement des plastiques.
Rfrences bibliographiques
[126, Hogg et al., 2003]

4.5.3.6 Tri positif et ngatif


Description
Il existe deux diffrentes stratgies de traitement, savoir le tri positif et le tri ngatif :
a. le tri positif implique que seuls les matriaux dsirs ayant des valeurs calorifiques leves et une
faible teneur en substances nocives sont extraits du flux de matire. Cette stratgie se traduit par
une quantit plus importante de matriaux de dcharge et frquemment par une qualit suprieure
du combustible issu de dchets solides.
b. les stratgies de tri ngatif ne sparent que les matriaux qui ne sont pas dsirs dans le produit (par
ex. sil est ncessaire de rduire la teneur en chlore de la vapeur rsiduelle parce quelle peut
provoquer des problmes lorsque le flux de dchets est incinr ou co-incinr, une possibilit peut
tre de rduire la teneur en plastique PVC du flux de dchets). Cette stratgie permet de rduire la
quantit de matire mise en dcharge car les autres matriaux susceptibles de contenir une
quantit suprieure de substances nocives terminent dans le produit.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Amliore la qualit des dchets spars ou vite les problmes du traitement ultrieur de certains flux
de dchets.
Effets multimilieux
Certains contaminants ne peuvent pas tre tris car ils sont retenus ou cachs dans le matriau et les
dispositifs de scannage ne peuvent par les reconnatre.
Applicabilit
Appliqus dans la production de combustible issu de dchets solides partir dordures mnagres. Le
choix entre le tri positif et le tri ngatif dpend de la qualit voulue. Sil est ncessaire davoir un flux de
matire de qualit suprieure, le tri ngatif est conseill et le revenu dgag par le produit est suprieur
celui du tri positif mais la quantit de produit obtenue sera infrieure.
Aspects conomiques
Il nest pas possible de faire une dclaration gnrale relative aux aspects conomiques du tri positif ou
ngatif.
Agent moteur pour la mise en uvre
Les quantits de matriaux mis en dcharge peuvent tre trs variables en fonction de lampleur du
traitement et de la qualit dsire du combustible issu de dchets solides.
Installations type
Certaines stratgies de dchets se contentent de sparer la matire inerte et la fraction mtallique ainsi
que de rduire la teneur en matire organique et en eau. Le reste termine dans le produit, ce qui par
consquent, rduit automatiquement la quantit de matire qui est mise en dcharge.
Rfrences bibliographiques
[126, Hogg et al., 2003], [150, TWG, 2004]
Industries de traitement des dchets

483

Chapitre 4

4.5.3.7 Utilisation de lassistance pneumatique pour la rduction de la dimension


Description
Recours lassistance pneumatique pour le traitement des matires rejetes de la dilacration (rduction de
taille).
Avantages obtenus pour lenvironnement
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :

rduction du contenu non dsir de matire grain extrmement fin dans le produit final
refroidissement des rotors, y compris les cisailles et le logement
rduction de la demande en nergie
transport de matriau assist.

Applicabilit
Appliqu dans les activits de rduction de dimensions.
Rfrences bibliographiques
[126, Pretz et al., 2003]

4.5.3.8 Tamis tambour tournant


Description
Les modes de fonctionnement varient en fonction de la vitesse du tambour : cascade ou cataracte. La
Figure 4.9 reprsente ces diffrents modes

Mode cascade Mode cataracte


Figure 49 : Tamis tambour tournant
[126, Hogg et al., 2003], [150, TWG, 2004]

484

Chapitre 4

Le tamis tambour tournant donne les meilleurs rsultats une vitesse de rotation de 70 % de la vitesse
critique en mode cataracte. Linconvnient du mode cascade est que le tamis cre des grumeaux et que
les lments fins ne sont pas bien librs.
Pour augmenter lefficacit, des releveurs sont fixs lintrieur du tamis pour extraire les matires et les
faire remonter de sorte que la matire retombe sur une zone libre. Les matires avec une forte teneur en
particules grossires (environ 100 250 mm) causent frquemment des problmes de blocage du tamis
avec une diminution de lefficacit et une forte teneur en particules fines dans le refus du crible.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Amliore le ratio de sparation. -Avantages : il nest pas ncessaire de prvoir des vibrations, possibilit
dhomognisation et de nettoyer les surfaces o se fixent les particules de faible granulomtrie qui
contiennent frquemment une forte teneur en substances avec des mtaux lourds.
Des manchons, qui peuvent tre soudes, ont montr leur efficacit pour protger les tamis contre le
blocage.
Rfrences bibliographiques
[126, Hogg et al., 2003], [150, TWG, 2004]

4.5.3.9 Amlioration des filtres poussire dans les cyclones des classificateurs-trieurs
pneumatiques
Description
R-utilisation de lair qui a t utilis pour les classificateurs-trieurs neumatiques et le soufflage. Environ
30 % de lair du dbit circulaire est rejet sur le ct pression du ventilateur et nettoy par un filtre
poussires.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Cette opration offre les avantages suivants :

il est possible de rduire la taille du filtre de sparation de la poussire car le volume dair
nettoyer fait moins du 1/3 du volume du fonctionnement classique
aucun air charg de poussire nest rejet dans les chappatoires du convoyeur dalime ntation
ou dans le rejet lourd
lair circulant ne concentre par de particules de poussire ou dhumidit
des vannes papillons permettent de rgler avec prcision la vitesse de lair au niveau de la zone de
sparation.
Donnes oprationnelles
La quantit dair consomm par les classificateurs pneumatique dpend de la gomtrie de la gaine de
classification.
Applicabilit
Tous les classificateurs pneumatiques disponibles ne peuvent pas tre appliqus aux applications des
procds de recyclage. Dans la plupart des cas, ils doivent tre conus de manire spcifique pour traiter les
particules importantes.
La vitesse de lair pour les papiers secs, les plastiques parois minces et les pellicules de plastique,
par exemple est denviron. 11 12 m/s. La rcupration minimale des matriaux lgers fortement

Industries de traitement des dchets

485

Chapitre 4

caloriques est denviron 70 %. Le dbit des classificateurs pneumatiques est limit par la charge
spcifique, avec une capacit maximale de 0,35 kg de matires solides/(m3air h).
Rfrences bibliographiques
[126, Hogg et al., 2003], [150, TWG, 2004]

4.5.3.10 Spectroscopie proche des infrarouges


Description
Les matires qui doivent tre spares sont frquemment alimentes sur un transporteur bande. En
gnral, le transporteur fonctionne des vitesses rapides de sorte que son fonctionnement ressemble
quasiment celui dun dispositif disolation. Des lampes halognes et le dtecteur sont installs audessus du transporteur bande. Le dtecteur se compose dun capteur de spectroscopie proche des
infrarouges (NIR) qui scanne toute la largeur du transporteur bande et transmet les spectres
caractristiques des diffrents matriaux un processeur de donnes. Les signaux sont compars une
base de donnes. Lanalyse examine le calcul de la position actuelle sur le transporteur bande et les
rsultats des mesures en une fraction de seconde seulement. Le tri est ensuite assur par une rglette de jets
dair lavant de lextrmit rejet. Le releveur jet dair est quip de plusieurs jets dair isols une
distance denviron 30 mm les uns des autres. Chaque jet dair est aliment par un rservoir sous pression
et est pilot par des vannes magntiques. Le processeur de donnes transmet un signal si la dtection
dune particule est positive et le jet dair la chasse. Ici, un ou plusieurs jets dair peuvent tre activs. La
particule est chasse par l-coup de pression ; elle est ensuite spare du flux de matire par une plaque de
sparation.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Lapplication est la sparation slective des packs de boisson, des papiers, du carton, des matires
plastiques mlanges telles que le polythylne (PE), le polypropylne (PP), le polystyrne (PS), le
trphthalate de polythylne (PET) et le chlorure de polyvinyle (PVC). La rcupration concrte
dlments potentiellement recyclables dpend de la qualit des dchets, mme si lon peut atteindre une
sparation de lordre de 80 90 %. Le produit peut atteindre une qualit de 90 97 %. Lapplication
rduit galement la teneur en mtaux lourds (par ex. Sb, Cd, Pb) et le Cl du flux de dchets car il est
possible de sparer les dchets spcifiques contenant ces composants.
Effets multimilieux
Lapplication de cette technique gnre un flux de dchets traiter ayant une teneur en chlore et en mtaux
plus importante.
Donnes oprationnelles
Il est impossible de sparer des matriaux brun sombre et noirs car la lumire du proche infraouge est
quasiment totalement absorbe ; aucune irradiation nest donc rflchie vers le capteur.
Applicabilit
Les dispositifs reconnaissance automatique peuvent trier des particules situes entre 30 et 300 mm. La
largeur de fonctionnement des transporteurs bande varie entre 500 et 1400 mm. Les emballages lgers
pr-classe avec des dimensions de particules entre 50 et 200 mm on un dbit de 1 6 t/h.
Cette technique permet de rduire la prsence de certains composants dans les combustibles issus de
dchets afin dobtenir la qualit ncessaire pour ces derniers.
Agent moteur pour la mise en uvre

486

Chapitre 4

Rduction de la teneur en mtaux lourds et en chlore du combustible issu de dchets solides. Certaines
normes sont actuellement prpares par CEN TC 343 WG 2. Le chlore est lun des paramtres utilis
pour dfinir les classes de combustible rcupres. La teneur en chlore qui fait lobjet des discussions
actuelles se situe autour de 3 %, ce qui signifie que les plastiques contenant du chlore organique, cest-dire essentiellement du PVC, sont accepts dans une proportion limite.
Installations type
Il existe plusieurs exemples en Allemagne dutilisation du NIR pour la production de combustibles issus
de dchets solides.
Rfrences bibliographiques
[126, Hogg et al., 2003], [150, TWG, 2004]

4.5.3.11 Arrachage automatique


Description
Le matriau passe sur un couloir vibrant qui alimente une bande transporteuse. Un dtecteur de mtaux se
situe en dessous de la bande transporteuse, qui envoie les donnes spcifiques de chaque particule un
ordinateur. Par ailleurs, une camra couleur situe au-dessus de la bande transporteuse traite les
informations sur les particules envoyes lordinateur. Les deux lignes dinformations sont analyses par
un logiciel spcial, avant que lordinateur ne transmette les impulsions, indiquant aux buses de chasser par
soufflage la particule ou de la laisser passer (tri positif ou ngatif). Les produits accepts et rejets sont
ensuite transports par des bandes isoles pour un traitement ultrieur ou pour tre stockes.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Augmente le rendement de classification des diffrents matriaux des dchets.
Applicabilit
Avec une bande dune largeur de 1 200 mm et en fonction de la matire introduite, il est possible de grer
des dbits de 2 8 t/h, avec une dimension de grain de 3 250 mm.
Installations type
Le tri automatique est de plus en plus reconnu dans le secteur de traitement des dchets, particulirement si
un produit avec certaines spcifications est ncessaire.
Rfrences
bibliographiques
[126, Hogg et al., 2003]

4.5.3.12 Pelletisation et agglomration


Description
Les agglomrateurs disque se composent dun logement mtallique avec lintrieur un ou plusieurs
disques. Lintrieur du racteur est rempli de manire discontinue. Les disques, qui ont des
superstructures pour mieux agiter la matire, commencent tourner en convertissant lnergie de friction
en chaleur frictionnelle. La matire est homognise par agitation, puis commence fondre avec
laugmentation de la chaleur frictionnelle. Au moment o le matriau commence se plastifier, la
consommation dnergie augmente et peut donner le signal de vider le racteur. La matire doit tre
refroidie aprs ce procd.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Industries de traitement des dchets

487

Chapitre 4

Augmente la densit des produits.


Effets multimilieux
Comme la fonte doit tre complte, la consommation dnergie de ce procd est nettement suprieure
celle ncessaire pour la pelletisation.
Donnes oprationnelles
En fonction de lquipement de rejet, la matire peut ou non tre pelletise.
Applicabilit
Comme ce systme sappuie sur la fonte de certains composants de dchets, il ne peut tre appliqu que
lorsque ces composants sont disponibles (par ex. plastiques).
Rfrences bibliographiques
[126, Pretz et al., 2003], [150, TWG, 2004]

4.5.3.13 Cryobroyage
Description
Le cryobroyage est un traitement de rduction de dimension et de criblage demballages vides et pleins
refroidis en profondeur sous atmosphre inerte. Lobjectif est de sparer lemballage usag de la peinture,
de lencre et des substances similaires en fractions, par ex. utiliser en qualit de combustible et
plastiques secondaires mais en rduisant les missions de COV et de composs volatils grce aux faibles
tempratures utilises.
La premire opration consiste sparer la fraction liquide de la fraction solide. La fraction solide est
ensuite traite par broyage, criblage et sparation des mtaux des tempratures de - 100 C - 196 C
(en rgle gnrale avec de lazote typique). A ces tempratures, les matriaux deviennent friables et il
est facile de les sparer en utilisant des outils classiques.
Avec le traitement cryognique des emballages usags de peinture et matriaux similaires, les tapes
suivantes sont incluses:
a. dilacration dans un dchiqueteur et ajout dazote pour inertage de latmosphre. La fraction liquide
(par ex. boue de peinture) est spare par criblage.
b. traitement cryognique (refroidissement en profondeur) avec de lazote liquide (-196 C). Ce
traitement permet de durcir la matire et, en raison des diffrents coefficients de dilatation des
composants, le lien se relche.
c. sparation de lemballage (par ex. mtal et plastique) et du contenu (par ex. boue de peinture)
laide dun broyeur marteaux et dun tamis vibrant
d. collecte de la fraction mtal par sparation ferromagntique en vue dun remploi
e. ajout de sciure la boue en qualit dadsorbent pour la solidifier. La fraction plastique et la boue sont
envoyes pour recyclage titre de combustible.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Latmosphre inerte utilise durant le procd de broyage permet de rduire les risques dexplosion.
La fraction boue est prpare pour tre utilise en qualit de combustible. La rcupration dnergie est
suprieure celle obtenue avec lincinration directe de ce type de dchets, car les mtaux sont
limins avant lincinration. La sparation des autres matriaux, par ex. des mtaux et des plastiques,
permet leur utilisation.

488

Chapitre 4

Effets multimilieux
Il faut de llectricit pour le procd cryognique et pour la production dazote. Il est possible de
gnrer des missions dans lair, par ex. COV et hydrocarbures volatils. Pour rduire les missions de
COV dans lair, les fumes sont collectes et nettoyes laide dun filtre charbon actif. Les
hydrocarbures volatils sont nettoys des gaz dchappement laide dun filtre charbon actif. On estime
que les missions rsiduelles sont de lordre de 0,06 kg/t de dchets demballage usags.
Donnes oprationnelles
Me produit final de lopration consiste en dchets organiques sous forme de poudre, de mtaux, de mtaux
non-ferreux et de plastiques. Avec le procd cryognique, la consommation dlectricit est denviron
31 kWh/t de dchets demballage. La consommation dazote est denviron 0,67 t/t de dchets
demballage usags. On utilise de la sciure comme adsorbent pour les boues. La quantit consomme
se situe aux environs de 170 kg/t de dchets demballage usags. La sciure utilise est un dchet,
ceci implique donc une conomie de matires primaires.
Applicabilit
Exemples : prparation de combustible issu de dchets solides partir demballages usags de peinture et
de substances similaires. Cet quipement est frquemment employ pour traiter les emballages en
mtal et en plastique, remplis de peinture, dencre, de boues dhuile, de vernis, de colle, de rsine, etc. et
de dchets base de caoutchouc (par ex. pneus). Les emballages dautres dchets dangereux, par ex. les
pesticides, les produits chimiques halogns et de laboratoire ne peuvent pas tre traits avec ce procd
en raison du risque de diffusion des substances toxiques.
Installations type
On a un exemple dinstallation dune capacit de 17 500 tonnes par an aux Pays-Bas
Rfrences bibliographiques
[122, Eucopro, 2003], [150, TWG, 2004], [156, VROM, 2004]

4.5.4 Techniques pour la prparation de combustibles liquides issus de dchets


4.5.4.1 Techniques gnriques pour la prparation des combustibles liquides issus de dchets
Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. utilisation dchangeurs de chaleur lextrieur de la cuve. L, la vapeur deau est vacue et la
charge de dpart en huile peut tre chauffe 90 C, ce qui sert sparer la majorit de leau en
suspension ( lopposition de leau dissoute). Ceci intervient la suite de la rduction de la viscosit
de la phase huile (induite par laugmentation de temprature), en utilisant la sparation par
gravit pour obtenir le rsultat dsir car leau tombe dans le fond du rservoir
b. utilisation de ladsorption au carbone ou de la condensation pour viter les missions de COV. Dans le
cas de la condensation, la fraction organique collecte peut tre utilise en tant qualimentation de
chaudire
c. limination dune forte teneur en solides des dchets liquides utiliser en qualit de combustible.
Pour cela, en rgle gnrale, on fait passer lhuile chaude venant des cuves de chauffage sur des
filtres ouverts pour retirer les solides. Ces derniers sont situs dans des cours ouvertes ou dans des
btiments. Des COV sont mis lorsque de lhuile chaude traverse les filtres pour retirer les
solides. Les filtres utiliss sont en gnral de type mailles mtalliques vibrantes plus
communment utilises avec des agrgats minraux. La vapeur de filtration doit pouvoir tre extraite
partir de hottes sur des filtres ouverts. Des centrifugeuses peuvent galement tre utilises afin de
sparer tous solides de lhuile avec un minimum dmissions

Industries de traitement des dchets

489

Chapitre 4

d. limination de lhuile des effluents liquides avant le rejet vers les gouts ou dautres eaux, en gnral
par des sparateurs dhuile/eau, des sparateurs plaque basculante et/ou des techniques de filtration
puis en utilisant lhuile en qualit de combustible
e. contrle quavec un intercepteur dhuile multi-chambre, chaque chambre de lintercepteur dhuile est
suffisamment importante pour assurer une rtention de six minutes aux dbits prvisibles maximaux
f. utilisation dun agitateur vertical sans aucun support lintrieur du rservoir.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Nettoie et rduit les missions du traitement des dchets liquides. Il est essentiel pour la commercialisation
des combustibles liquides issus de dchets d'liminer toute teneur importante en solides que lhuile chaude
retient.
Effets multimilieux
Les missions de COV peuvent tre significatives lorsque lhuile est prleve dun rservoir procd
dans des canaux ouvertes ainsi que lorsque lhuile chaude passe sur un sparateur plateau basculant.
Donnes oprationnelles
Ladsorption au carbone peut tre affecte par la prsence de vapeur deau. Laction dlimination des
solides est agressive et les filtres doivent tre robustes pour rsister aux solides et lhuile chaude. Les
sparateurs dhuile ne peuvent pas sparer les substances miscibles leau.
Avec les sparateurs plateau basculant (technique d note dans la section description ci-dessus) le
temps de rtention ncessaire est nettement moindre. Le dimensionnement des sparateurs huile/eau
est tabli en fonction de leur conception, des dbits prvisibles maximum et des valeurs dmission
ncessaires.
Applicabilit
Applicable au retraitement de lhuile: Lobjectif primaire est de produire une huile combustible partir
dhuiles usages. Deux technologies de mlange sont appropries pour homogniser le combustible
liquide :

un mlangeur marin long install sur le toit du rservoir


un systme de pompage qui mlange le haut et le bas du rservoir par circulation en boucle.

Les oprations de schage et de chauffage doivent tenir compte des missions et des risques
dinflammabilit.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [122, TWG, 2003], [152, Pretz et al., 2004]

4.5.4.2 Craquage thermique des huiles usages


Description
Voir Section 2.5.2.4.4.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Lutilisation du craquage thermique dans une raffinerie rduit les missions de CO2 car il rduit
ladmission de brut en raffinerie.
Aspects conomiques

490

Chapitre 4

Le craquage thermique implique des investissements importants : les dpenses dinfrastructures et les
frais dexploitation fixes reprsentent environ 80 % du cot global (hors achat des huiles usages). Une
installation de craquage thermique cote de lordre de un tiers la moiti du montant dune installation de
rgnration de taille similaire (mme si cette comparaison nest pas forcment pertinente car les extrants
produits sont diffrents). Les experts reconnaissent que le craquage thermique avec des dpenses
dinfrastructure infrieures permet davoir des installations rentables avec une dimension dinstallation
de 30 kt/an. Aucune subvention nest ncessaire.
Paramtre
Capacit
Dpenses
dinfrastructures
Cot spcifique
Cot du
investi(1)
Revenu

capital

Redevance de mise
en dcharge des
huiles usages
(1)

Capacit A

Capacit B

Capacit C

40
11

50
13

80
20

135

123

112

50

46

44

144

144

144

-10

-21

-32

Units
kt/an
Millions d
/tonne
usages

dhuiles

/tonne
usages

dhuiles

sur la base dun taux de retour sur investissement ajust pour risques de 15 % (cots compris).

Tableau 4.43 : Cots et redevance de mise en dcharge des huiles usages pour trois
capacits diffrentes dinstallations lmentaires de craquage thermique
[7, Monier et Labouze, 2001], [150, TWG, 2004]
Le cot de linvestissement pour lutilisation des huiles usages en qualit de combustible dans des
retraitements importants est de 12 millions de dollars US (1995) pour un traitement de 54 kt/an
(hypothses : stockage : 15 jours et fonds de roulement : 15 jours. Le cot dinvestissement pour
Texaco Trailblazer qui produit des huiles diesel marines est de 11 millions de dollars US (1994) pour
un traitement de 54 kt/an (mme hypothses que ci-dessus). Dautres informations montrent que la valeur
approximative des huiles usages lorsquelles sont utilises dans des retraitements importants (la valeur
aux portes de linstallation (1994) en supposant un taux de rendement interne de 15 % aprs impts et avec
un fonds de roulement de 15 jours) sans collecte est de 47 dollars US/t et -63 y compris les frais de collecte
(le cot de collecte moyen tant valu 110 dollars US/t en Europe).
Rfrences bibliographiques
[5, Concawe, 1996], [6, Silver Springs Oil Recovery Inc., 2000], [7, Monier et Labouze, 2001]

4.5.4.3 Filtration par membrane en tant que retraitement modr des huiles usages
Description
Avoir un prtraitement pour protger le systme de membrane.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Meilleure qualit des huiles usages et protection des membranes.
Applicabilit
En gnral utilis lors du traitement des huiles usages par filtration sur membrane.
Industries de traitement des dchets

491

Chapitre 4

Aspects conomiques
Cots supplmentaires significatifs. En gnral, la valeur de linstallation ncessaire, y compris pour ltape de
protection de la membrane, est coteuse compare la valeur ajoute du produit.
Installations type
Reflte lexprience oprationnelle.
Rfrences bibliographiques [150, UBA, 2004]

4.5.5 Prparation de combustible gazeux partir de dchets


Description
La gazification et la pyrolyse permettent de prparer un combustible gazeux. Se reporter au BREF
Dchets en incinration pour plus dinformations sur la transformation des dchets organiques en gaz
pouvant tre utilis en qualit de combustible ou en qualit de gaz de synthse.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Produit un gaz combustible propre, les contaminants tant retenus en cours de procd en plusieurs
fractions.
Donnes oprationnelles
La gazification prsente lavantage daccepter des dchets mlangs, par exemple les huiles usages et
du plastique, ce qui est particulirement significatif dans le cas dhuiles usages renvoyes dans leur
conteneur de dpart.
Applicabilit
Aspects conomiques
Etant donn limportance des installations ncessaires, en rgle gnrale, pour atteindre le seuil de
rentabilit, seules les installations existantes peuvent tre utilises pour traiter les dchets. Toutefois, des
dveloppements rcents ont montr que de petites installations traitant 10 15 t/jour peuvent tre
rentables.
Agent moteur pour la mise en uvre
Lchelle de telles installations est nettement suprieure ce qui serait ncessaire pour llimination des huiles
usages, par consquent elles ne sont pas normalement construites spcifiquement cet effet. Toutefois,
lorsque de telles installations sont construites dautres fins, elles offrent une filire dlimination sre pour
les huiles usages qui prserve leur teneur en nergie.
Installations type
Il existe quelques applications en Europe.
Rfrences bibliographiques
[5, Concawe, 1996], [58, CEFIC, 2002], [150, TWG, 2004]

4.5.6 Techniques de prvention et de rduction appliques la prparation de


combustibles issus de dchets dangereux
Technique

Rfrence croise

Applicabilit

492

Chapitre 4

dans ce document
Mesures de prvention de la poussire
Appliquer la fermeture et la souspression pour toutes les aires de
rception,
de
production
et
dentreposage
Appliquer une surpression dans les
lieux dintervention (salle de
contrle, cabine des vhicules, etc.)
pour quaucune poussire natteigne
les employs
Vrifier que les oprations de
prparation et de mlange sont mises
en uvre dans des espaces ferms
avec un air dchappement canalis
Manipuler les dchets pulvrulents
dans des espaces ferms
Utiliser
des
rservoirs/mlangeurs/filtres/cribles/
sparateurs magntiques/quipement
dhomognisation ferms
Utiliser
des
systmes
de
pulvrisation/atomiseur
pour
humidifier lair ambiant et confin
afin de prvenir les missions de
poussire.
Sassurer quavant le transport, les
charges de sciure frache, de dchets
pulvrulents ou de combustibles
issus de dchets solides sont
couvertes de manire efficace
Appliquer un filet de rtention de la
poussire

4.6.1

4.6.1

Peut tre appliqu aux installations


existantes sans avoir revoir
totalement la conception du site

4.6.1

4.6.1
4.6.1

Peut tre appliqu aux installations


existantes sans avoir revoir
totalement la conception du site
Peut tre appliqu aux installations
existantes sans avoir revoir
totalement la conception du site

4.6.1

4.1.4.1

Peut tre appliqu aux installations


existantes sans avoir revoir
totalement la conception du site

4.6.5

Peut tre appliqu aux installations


existantes sans avoir revoir
totalement la conception du site

Techniques de rduction des poussires


Dpoussireur humide

4.6.11

Cyclones

4.6.3

Filtres manches
Prcipitateur lectrostatique
Traitement des eaux usages
Traitement au charbon actif
Traitement thermique

4.6.5
4.6.4

Nest pas utilis dans les installations


de production de combustibles issus
de dchets existantes car certaines
poussires sont hydrophobes et que
les rsidus humides ne peuvent pas
facilement tre rutiliss dans la
production de combustibles issus de
dchets
Nest pas frquemment utilise dans
le secteur. Cette technique ne peut
tre utilise quen combinaison avec
un filtre manches
Largement utilis dans le secteur

Industries de traitement des dchets

4.7
4.7

Eaux usages faiblement contamines


Eaux usages fortement contamines
493

Chapitre 4

Tableau 4.44 : Techniques de prvention et de rduction appliques la production de


combustibles issus des dchets dangereux
[122, Eucopro, 2003], [152, TWG, 2004]

4.6

Traitements des effluents gazeux

Cette section contient des techniques utilises dans le secteur du traitement des dchets pour rduire,
diminuer ou contrler les missions dans lair. Il convient de faire porter laccent sur la prvention de la
production et du dplacement des lments polluants.
Les missions venant de sources isoles concernent les missions qui viennent de la collecte de gaz
partir dun cuve ou dune zone et qui sont transmises par rduction ou directement dans une chemine ou
une mise latmosphre.
Cette section ne couvre que les techniques les plus pertinentes pour le secteur du traitement des
dchets. En gnral, la plupart des techniques ont dj t dcrites et analyses dans dautres BREF (une
rfrence spciale est faite au BREF Traitement et gestion des eaux et gaz rsiduels et au BREF
Incinration des dchets ). Pour cette raison, la prsente section na pas pour ambition de donner une
analyse complte de chacune des diffrentes techniques. Au contraire, cette section fera porter plus
particulirement laccent sur des problmes relevant du secteur du traitement des dchets, notamment les
discussions sur ce que lon considre comme de bonnes valeurs dmissions ralisables. Les techniques de
prvention ont t couvertes dans la section prcdente car elles sont fortement dpendantes du type de
procd/activit mis en uvre.

4.6.1 Techniques de prvention gnriques


Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. utilisation dun systme clos avec extraction ou sous dpression, dans une installation de rduction
adapte, notamment durant les procds impliquant le transfert de liquides volatils ou la manipulation
de dchets qui gnrent des missions de COV, y compris durant le chargement/dchargement des
camions-citernes
b. application dun systme dextraction dimensionn de manire adquate qui peut couvrir les rservoirs
de maintien, les aires de prtraitement, les rservoirs de stockage, les rservoirs de mlange/raction
et les aires de filtre-presse ou disposer dun systme spar pour traiter les gaz dvent venant de
rservoirs spcifiques (par ex. filtres charbon actif partir de rservoirs contenant des dchets
contamins par des solvants)
c. enclore totalement le site (par ex. sous un dme)
d. utilisation de couvertures de sol synthtiques. La couverture synthtique peut tre une feuille
de plastique mince (0,1 0,15 mm) ou se composer dune feuille de plastique relativement
paisse (0,75 1 mm) ou dune matire gotextile. La rsistance des diffrents polymres aux
produits chimiques, aux intempries, la permabilit du gaz et aux dchirures est documente.
En gnral, la matire barrire sera disponible en rouleaux larges et peut tre rapidement
applique mme des piles de terre volumineuses. La couverture synthtique doit tre fixe pour
ne pas tre arrache par le vent
e. utilisation de barrires contre le vent.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Rduit les missions fugitives lair, (par exemple VOC et odeur). Lefficacit des couvertures de sol
dpend de la profondeur de la couverture et du pourcentage de sol contamin qui peut tre couvert. On

494

Chapitre 4

peut rduire de manire importante les taux dmissions mesurs (par ex. >95 %) en ajoutant du sol
compact ; toutefois, il peut encore se produire des migrations latrales de COV.
Si cela se justifie, un il est possible de procder un enfermement complet du site dexcav ation afin
de minimiser les missions fugitives. Lenceinte permet de collecter toutes les missions qui peuvent
ensuite tre mises latmosphre dans un type de dispositif de contrle adapt aux source ponctuelles.
Lenceinte peut tre soutenue par lair ou auto soutenue. Si elle est correctement conue et exploite,
lenceinte peut ramener les missions fugitives des niveaux ngligeables.
Pour les aires dintervention rduites, lutilisation de barrires contre le vent peut rduire les missions
fugitives (par ex. COV) en rduisant la vitesse effective du vent la surface du sol. Une matire de
barrire contre le vent commerciale, poreuse, en gnral utilise pour le contrle de la poussire sest
avre plus efficace quune matire de barrire solide.
Les installations qui refoulent des odeurs et de la poussire peuvent tre abrites pour viter les missions
et rduire la quantit dair contamin qui doit ensuite tre nettoy. Un systme de collecte dair
dchappement qui fonctionne bien assure un minimum de germes, champignons, spores, odeurs et
particules de poussire. Ceci peut avoir des effets positifs sur la sant physique des employs et rduit
labsentisme d aux maladies.
Effets multimilieux
Un effet indirect positif de lenceinte est la rduction du bruit pour les employs sur site.
La barrire de couverture synthtique peut rester en place indfiniment mme si la dgradation
physique et la photodgradation des polymres tendent limiter quelques semaines la dure de vie
efficace des barrires minces.
Les couvertures de sol seront moins efficaces sur des priodes prolonges et leur utilisation tend
augmenter le volume total et la masse de matire qui doit tre traite.
Donnes oprationnelles
Lapproche de contrle des COV utilise le plus frquemment, par exemple durant les excavations, est
lutilisation de couvertures pour fournir une barrire physique au transport de vapeur. La barrire la plus
simple est lutilisation de sols relativement propres pour recouvrir les sols contamins. La couche de sol
augmente la distance de transport ncessaire pour la diffusion de vapeur et, par consquent, rduit
nettement, du moins temporairement, le taux dmission. Lefficacit de la couverture dpend de la
permabilit aux vapeurs prsentes et du pourcentage de la pile de sol couverte de manire adquate.
Les mesures de laboratoire dune membrane de PVC de 0,5 mm ont montr des performances
relativement mauvaises pour limiter la diffusion de vapeur.
Des dmes auto-porteurs sont plus pratiques si des camions ou dautres quipements lourds doivent
rgulirement pntrer et quitter la structure.
Dans les installations de traitement biologique, le processus en amont joue un rle crucial pour le besoin
dlimination de poussire. Dans le gaz dchappement humide issu dun procd biologique, les
missions potentielles de poussire sont limines dune manire efficace. Toutes les phases mcaniques
du traitement des matires sches entranent invitablement des missions de poussire. Il est alors
ncessaire dencapsuler les agrgats concerns. Dans ces phases mcaniques, lair dchappement doit
tre soumis une limination efficace de la poussire. Diffrentes techniques permettent dobtenir des
valeurs infrieures 10 mg/Nm3. Les techniques de prvention de la formation de bioarosols et de
poussires dans les installations de traitement biologique comportent les lments suivants :
a. sassurer que la teneur en humidit optimale est maintenue durant le processus arobie
Industries de traitement des dchets

495

Chapitre 4

b. sassurer que le matriau digr est rgulirement retourn


c. maintenir des mesures de bonne gestion (voir Section 4.1.2.5)
d. riger des murs de protection/planter des arbres autour du primtre du site.
Applicabilit
Les couvertures synthtiques sont en gnral utilises pour contrler les missions de COV partir du sol
excav dans des piles de stockage court terme. Les couvertures synthtiques sont galement largement
utilises pour contrler les missions de COV pendant le transport par voie ferre ou route.
Des restrictions importantes limitent lutilisation denceintes compltes quelques sites o dautres
options de contrle ne sont pas acceptables. Les tempratures de lair lintrieur de la structure
peuvent tre leves et affecter la productivit et la scurit des employs. Les exigences de scurit
supplmentaires, ainsi que le dlai supplmentaire ncessaire pour que les camions entrent et sortent de la
structure, prolongeront le temps ncessaire pour terminer lexcavation et par consquent augmenteront les
cots.
Pour des zones de travail importantes, le clturage est moins pratique. Les missions de COV (et PM)
partir des piles de stockage peuvent tre minimises en contrlant lemplacement et la forme des piles.
Lorsque cela est faisable, les piles peuvent tre places dans des secteurs abrits des vents dominants sur
le site. Il est possible de minimiser la surface pour un volume donn de sol en donnant une forme la
pile. Lorientation de la pile affectera la vitesse du vent sur cette dernire, la vitesse du vent la plus
basse intervenant lorsque la longueur de la pile est perpendiculaire au sens du vent dominant.
La slection de techniques de rduction des COV appliquer dpend principalement des proprits des
COV. Par ailleurs, ces techniques sont particulirement sensibles aux dbits et la concentration.
Aspects conomiques
Les dpenses dinfrastructure de la structure pour un espace totalement clos sont relativement leves. Les
frais dexploitation peuvent galement tre trs levs si des volumes importants dair doivent tre traits
et refouls pour maintenir les concentrations de contaminants dans lair lintrieur du dme des
niveaux qui sont srs pour la sant des employs.
Technique
contrle
missions
Argile
Sol

de Cot des matriaux ($US/m2


des sauf indication contraire)
4,15
1,33

Copeaux de bois, filet


de plastique
Couverture
synthtique
Mousse court terme

0,50
4,40

Mousse long terme

0,13

Ecran contre le vent

40/m

0,04

Commentaires
Couvertures, tapis et membrane
Suppose une profondeur de 15 cm ;
ninclut pas le transport du sol
Le cot des copeaux varie en fonction
des sites
Suppose une paisseur de 1,14 mm
Suppose 6 cm dpaisseur, mousse
0,7$US/m3
Suppose
3,8
cm
dpaisseur,
3
3,3 $ US/m
Par mtre linaire

Tableau 4.45 : Rsum des cots de contrle dmissions pour des sources tendues appliques aux
excavations et lenlvement [30, Eklund et al., 1997]
Installations type

496

Chapitre 4

La majorit des installations chimiques ont un systme dextraction dair et de lavage pour les
principaux rservoirs de traitement pour toutes les oprations de prtraitement qui peuvent produire
un rejet gazeux toxique lair. La plupart des installations de traitement des dchets on un systme de
rduction en place pour contrler les missions dans lair mais le type de niveau de contrle est trs
variable.
Rfrences bibliographiques
[30, Greenpeace, 1997], [54, Vrancken et al., 2001], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [59,
Hogg et al., 2002], [122, Hogg, 2001], [126, Irish EPA, 2003], [132, UBA, 2003], [150, TWG, 2004], [152,
TWG, 2004]

4.6.2 Programme de dtection des fuites et de rparation


Description
Un programme de dtection et rparation des fuites (LDAR) pour les installations manipulant des
solvants et des matires volatiles similaires peut inclure :
a. identification et, si possible, quantification des missions fugitives significatives dans lair
partir de sources pertinentes, estimation de la proportion totale dmissions attribuables aux
rejets fugitifs pour chaque substance
b. utilisation de mesures non-intrusives du volume des rservoirs
c. remplacement des couvercles de rcipients avec filtre lors du nettoyage des filtres
d. stockage des rejets de filtre dans des fts scells
e. stockage des eaux contamines risquant de dgager des odeurs dans des rservoirs couverts
f. utilisation dun stockage dans des fts (voir Section 4.1.4.2)
g. sassurer que le nettoyage/lavage rgulier des rservoirs est mis en uvre en utilisant des
programmes dentretien pour viter des activits de dcontamination grande chelle
h. lavage des camions-citernes si le chargement est susceptible de donner lieu des odeurs. Les
dchets aqueux/eau de lavage rsultant du lavage, doivent tre rejets directement dans des
systmes de stockage de rduction de la pollution avant louverture des camions-citernes. Ouverture
des camions-citernes pendant le moins de temps possible
i. surveillance directe des vannes, joints de pompe, etc. en utilisant un instrument danalyse des
vapeurs organiques portable pour vrifier la prsence de fuites.
j. mise en uvre dactivits dentretien pour rparer toute fuite dtecte, par exemple en
remplaant les garnitures des vannes.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Dtecte les fuites de COV partir de vannes, pompes et autres composants des canalisations.
Applicabilit
Adapt aux sites qui contiennent un nombre important de composants de conduites (par ex. des
vannes) et qui traitent une quantit importante dhydrocarbures plus lgers (par ex. des solvants).
Aspects conomiques
Le cot dune tude de dtection de fuites et des rparations associes peut tre partiellement compens par
les conomies dgages par une rduction des pertes de matire dans lair. Les conomies dpendent de la
valeur de la matire qui est perdue.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [116, Irish EPA, 2003], [150, TWG,
2004]

Industries de traitement des dchets

497

Chapitre 4

4.6.3 Cyclones
Description
Dans tous les types de cyclones, les forces centrifuges sont utilises pour sparer les particules solides ou
les gouttelettes liquides issues deffluents gazeux. Les filtres cyclones sont utiliss pou retirer des
particules plus lourdes qui tombent lorsque lon force les effluents gazeux dans un mouvement rotatif
avant quils ne quittent de nouveau le sparateur. Il existe deux formes, par ex. un cyclone ou un multicyclone. Le dernier spare les poussires les plus fines.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Les cyclones sont efficaces pour rduire les particules de dimensions >10 . , Ils ne sont pas efficaces
contre les particules de dimensions <10 pour qui des mesures supplmentaires seront ncessaires, par
ex. des filtres tissus. Avantages de lutilisation dun cyclone :

efficace sur une large plage de concentrations


la poussire collecte peut tre rutilise dans le procd.

Effets multimilieux
Les cyclones crent une chute de pression dans le flux de gaz qui implique une consommation dnergie
suprieure pour surmonter cette chute et, par consquent, entrane une plus grande quantit dmissions
globales. Usure importante avec de la poussire abrasive.
Donnes oprationnelles
Les cyclones sont relativement fiables. Les conditions oprationnelles incluent :

surveillance du pH, du dbit et du niveau des liqueurs de laveur et de la chute d e pression du


laveur (surveillance de la chute de pression avec des alarmes)
surveillance priodique des concentrations en sortie dans diffrentes conditions dexploitation.

Applicabilit
Cette technique ne peut tre utilise quen combinaison avec un filtre manches Elle nest pas efficace
pour sparer de petites particules.
Aspects conomiques
Les cyclones sont relativement bon march.
Installations type
Les cyclones sont utiliss dans la prparation des combustibles issus de dchets dangereux o ils son t
utiliss dans la cuve de mlange dans le cadre du procd de stabilisation. Ils sont galement utiliss
pour le traitement des gaz dchappement des usines de traitement physico-chimiques.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [122, Eucopro, 2003], [126, Pretz et al., 2003]

4.6.4 Dpoussireurs lectrostatiques (ESP)


Description
Les dpoussireurs lectrostatiques exploitent les hautes tensions pour attirer et liminer les particules des
effluents gazeux. Il existe deux diffrents types de fonctionnement ; par ex. sec qui implique la collecte de
poussires sur des lectrodes sous linfluence dun champ lectrique et humide o les lectrodes sont
nettoyes pour augmenter lefficacit.

498

Chapitre 4

Avantages obtenus pour lenvironnement


Rduit les missions de particules. Rendement de collecte des particules grossires et rduites lev.
Efficace de hautes tempratures et efficace pour la collecte de particules liquides.
Applicabilit
Cette technique nest pas adapte aux particules organiques en raison du fort risque dexplosion quelle
prsente.
Installations type
Est utilis pour le traitement des gaz dchappement des usines de traitement physico-chimiques.
Rfrences bibliographiques
[122, Eucopro, 2003], [126, Pretz et al., 2003], [150, TWG, 2004]

4.6.5 Filtres en tissu


Description
La cration dune barrire spare la poussire des effluents gazeux. Les particules solides sont piges par
un tissu tiss lorsque le flux gazeux les traverse. Lefficacit du filtre peut tre amliore en appliquant un
pr-revtement au tissu du filtre avant quil ne soit amen en ligne.
Avantages obtenus pour lenvironnement
efficacit leve de collecte pour les particules grossires et rduites.
efficace sur une large plage de concentration
la poussire collecte peut tre rutilise dans le procdrendement lev de collecte tempratures
leves, en cas dutilisation de matriaux spciaux, par exemple du tflon.
Caractristiques
Filtre en tissu
Plage de dbit en entre (m3/heure)
1 000 50 000
Concentration en entre (mg/Nm3)
100 5 000
Concentration en sortie (mg/Nm3)
<10
Risques
Explosion
Consommation (combustible issu de dchets A
produit par tonne)
Electricit (kWh)
2,5 3,5
Combustible/gaz (litre)
Ractif (nature et kg)
Rsidus
Cot (/t combustible issu de dchets
produit par an)
Frais dinvestissements
Jusqu 4
Frais de fonctionnement
0,15
Frais dentretien
0,1
Tableau 4.46 : Filtration de poussire par un filtre tissu [122, Eucopro, 2003]

Effets multimilieux
Les filtres cyclones et les filtres tissus crent une chute de pression du dbit gazeux impliquant une
consommation dnergie suprieure pour surmonter cette chute de pression et par consquent des
Industries de traitement des dchets

499

Chapitre 4

missions globales plus importantes. La poussire qui mane de lquipement de contrle de pollution de
lair (par ex. partir dun dpoussireur manches) est lune des sources majeures de dchets dangereux
dans un certain nombre dindustrie. Comme avec des systmes dgouts, des collecteurs de poussire
communs sont utiliss dans diffrents secteurs de production, ce qui donne un mlange de diffrents
types de poussires et, par consquent, empche le recyclage. Dans certains cas, des modifications
peuvent tre apportes aux collecteurs de poussire, de sorte que chaque source diffrente de dchets
aille vers un compartiment diffrent, empchant ainsi le mlange de diffrents types de dchets et
augmentant le potentiel de recyclage.
Donnes oprationnelles
Le nettoyage in situ peut tre obtenu par limpulsion dair, de lair contre courant ou par un soutirage
mcanique. La fiabilit dpend pour beaucoup du matriau du filtre. Les filtres tissus peuvent crer un
risque dexplosion. Les filtres tissus sont quips dune surveillance de chute de pression, avec des
alarmes et, frquemment dune mesure des concentrations en entre et en sortie. La pression est
frquemment utilise comme substitut instantan pour lanalyse de concentration. De temps autre
toutefois, un contrle de laboratoire est mis en uvre sur la concentration en sortie afin de quantifier les
missions. Un opacimtre ou un dtecteur de particules par impact peut tre utilis pour surveiller les
performances. Un programme doit tre prvu pour le nettoyage rgulier des filtres physiques.
Applicabilit
Appliqu aux missions fugitives et aux missions de source ponctuelles dans lair. Les filtres tissus sont en
gnral utiliss comme dispositifs de nettoyage des gaz secondaires et tertiaires en combinaison avec un
cyclone ou un laveur-purateu sec situ en amont. En gnral, les filtres tissus ne sont pas adapts
une utilisation dans des flux chargs dhumidit ou dans les flux dont les caractristiques sont acides,
riches en goudron ou collants. Ceci sexplique par les effets contraires du colmatage du tissu et par des
problmes dadhrence.
Installations type
Les filtres manches sont utiliss dans la prparation des combustibles issus de dchets. Ils sont
galement utiliss dans la cuve de mlange du procd de stabilisation dans la production de bombes
arosol (par ex. pour llimination de la poussire) et pour le traitement des gaz dchappements des
usines de traitement physico-chimiques.
Rfrences bibliographiques
[53, LaGrega et al., 1994], [55, UK EA, 2001], [122, Eucopro, 2003], [126, Pretz et al., 2003], [150,
TWG, 2004]

4.6.6

Sparateurs lamelles

Description
Dans les sparateurs lamelles, le flux dair scoule travers plusieurs plaques parallles qui ont des
bosses en crochets qui forcent le flux dair changer de direction. Sous leffet de linertie des particules,
ces dernires sont spares dans un pige poussire et spares du flux dair.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Rduit les missions de particules.
Applicabilit
Les sparateurs lamelles ne sont appliqus que pour la sparation des particules de poussire grossires.
Rfrences bibliographiques
[126, Hogg et al., 2003]

500

Chapitre 4

4.6.7 Adsorption
Description
Dans les procds dadsorption, les polluants sont retirs du flux de gaz rsiduaire et adsorbs de
manire spcifique sur ladsorbant. Lpuration de lair dchappement par adsorption consiste
essentiellement en deux phases de traitement :
a. la rduction du polluant par adsorption et laccumulation dans un adsorbant
b. la rgnration de ladsorbant.
Les lments polluants issus du gaz rsiduaire saccumulent dans ladsorbeur. Lorsque la capacit de
charge de ladsorbant est atteinte, les polluants adsorbs sont dsorbs afin de permettre le remploi de
ladsorbant. La dsorption est en gnral mise en uvre avec un flux dair chaud dont le volume est
considrablement infrieur au flux de gaz rsiduaire. Le gaz nocif dsorb concentr est limin dans une
tape de traitement ultrieur.
Ladsorption sappuie sur le principe des centres actifs dans une matrice poreuse. On distingue
principalement les diffrents adsorbants par leur aptitude adsorber leau. On peut donc les rpartir entre
les adsorbants hydrophiles et hydrophobes.
Rcemment, des installations de traitement de gaz avec une faible teneur en solvants ont t dveloppes.
Ces dernires sappuient sur de nouveaux matriaux adsorbants prsentant une forte stabilit chimique et
mcanique et capables dadsorber des faibles tempratures et de dsorber une temprature donne.
Les solvants concentrs peuvent tre brls sans ajouts de combustible et in situ.
Mme si le charbon actif est le matriau dadsorption le plus largement utilis, dautres alternatives
comportent du gel de silice, de lalumine et des zolithes. Dans le traitement des gaz rsiduaires,
ladsorption est mise en uvre en utilisant un filtre charbon actif. Le charbon actif a un volume
important de trs petits pores qui crent une large zone en surface. En rgle gnrale les charbons activs
ont des valeurs de surface de 600 1200 m2/g. Le gaz dchappement peut tre purifi par un apport de
charbon actif ou par injection de charbon actif dans le flux dair suivi par une sparation en aval par un
filtre textile.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Certains avantages de cette technique sont :

applicabilit une large gamme de composants.


charbon actif utilis pouvant tre rcupr plusieurs fois ou utilis en qualit de combustible.
adsorption sur charbon actif prsentant des rendements similaires ceux des oxydants thermiques mais
avec moins de risques dincendie instantan dans les vhicules qui sont chargs/dchargs.

Caractristiques
Plage de dbits en entre (Nm3/heure)
Concentration de COV en entre (g/Nm3)
Concentration de COV en sortie (mg/Nm3)
Besoin de dpoussirage prliminaire
Risques
Rsidus
Consommation (combustible issu de dchets produit
par tonne)
Electricit (kWh)
Industries de traitement des dchets

Concentration
<50 000
<0,5
40 110
Oui
Saturation rapide

25 75
501

Chapitre 4

Combustible/gaz (kWh)
Autres combustibles ou biogaz
Ractif (kg)

0,1 0.5 g/COV


(pour charbon actif)

Cots
Cots dinvestissement (/t capacit)
Frais dexploitation (/t combustible issu de
dchets produit)
Electricit
Combustible/gaz
Autres
Frais dentretien (/t combustible issu de
dchets produit)

1088 30
1,65 1 3 0

0,5

Tableau 4.47 : Donnes techno-conomiques pour labsorption [122, Eucopro, 2003]


Les missions de COV partir de piges au carbone (solvants chlors) sont de 8 32 mg/Nm3 ou 215
kg/an, lors du nettoyage dhuiles usages.
Effets multimilieux
Performances limites en raison de la capture incomplte de certaines molcules organiques. Peut
galement prsenter des risques dincendie et dexplosion. Cette mthode capture mais ne dtruit pas les
composs organiques. Les filtres charbon saturs doivent tre soumis un traitement ultrieur.
Donnes oprationnelles
La rduction peut facilement devenir surcharge et par consquent inefficace. Lutilisation de charbon
actif est efficace pour la capture des COV, qui proviennent principalement des installations de
stockage. La capacit dabsorption du charbon actif dpend de la nature des COV particuliers, mais elle
est limite un maximum de 300 g/kg de charbon actif. Il convient de noter certains lments :

conception simple
stabilit avec le temps
acceptation de concentrations en point lev
A certaines concentrations de COV (leves), ladsorption est exothermique et doit tre
contrle afin dviter des incendies/explosions.

La dure de vie du charbon utilis dans la rduction pour le stockage dans des installations de traitement
des huiles usages est longue. Ceci sexplique parce que cette application nimplique que des pertes par
respiration et non des pertes par dplacement.
Si lon utilise un filtre charbon actif, la poussire doit tout dabord tre pure de lair dchappement
car la poussire peut provoquer un engorgement et entraner une augmentation du gradient de pression. La
capacit de charge des adsorbants est influence par un certain nombre de facteurs :les proprits physicochimiques des substances qui sont adsorbes (particulirement le point dbullition)
la concentration de la substance
ladsorption en concurrence dautres substances
la co-adsorption de leau
la temprature dadsorption
la structure des pores et la dimension des surfaces internes de ladsorbant.
Applicabilit

502

Chapitre 4

Ladsorption au carbone est utilise pour la rduction des COV, des odeurs et des missions fugitives.
Ladsorption au carbone est en gnral utilise en tant que technique de rduction pour les point
dextraction locaux, par ex. au point de regroupement et aux points dchantillonnage. Il convient de
veiller viter que la vapeur dair ne devienne humide en raison de la nature polaire des adsorbants
communs qui adsorberont de prfrence la vapeur deau. Cest pourquoi ladsorption au carbone nest
pas adapte pour la rduction des missions dair venant dune cuve de chauffage de retraitement
dhuile.
Il existe plusieurs applications diffrentes pour le charbon actif, par exemple le charbon actif est appliqu
pour lpuration et llimination des contaminants organiques trace des flux de liquides et de vapeur.
Les systmes dadsorption au carbone sont frquemment utiliss dans lextraction des vapeurs du sol,
mais ils peuvent tre coteux mettre en uvre et, en gnral, ne sont pas acceptables pour les flux de
gaz forte humidit. Ils sont galement communs dans le traitement des missions dair partir du
lavage du sol, de lextraction par solvant du sol, du rinage du sol, du traitement des bombes arosol, des
installations de traitement biologique et des usines de traitement physico-chimiques (par ex. pour
ladsorption de composants volatils).
Ladsorption au carbone nest pas adapte pour les concentrations leves ou les petites molcules ou
en prsence de poussire. Par ailleurs, ladsorption au carbone ne peut pas tre adapte certaines
molcules, par ex. actone.
Aspects conomiques
Il convient de noter un certain nombre de points :

offre des frais dexploitation rduits pour de faibles concentrations de COV


cot supplmentaire pour le renouvellement du charbon actif.

Les deux tableaux suivants (Tableau 4.48 et


ladsorption.
Plage de dbits
Traitement
en
entre
(m3/h)
Adsorption au carbone (avec
rgnration)

Piges charbon actif

Industries de traitement des dchets

Tableau 4.49) montrent les donnes de cot pour

Cot
dimmobilisati
on
(USD)
170 20 000a
400

24 000a

800

33 000a

1 770

12 000b

160
800

700

8000c

1600

6 000

6400

23 000c

503

Chapitre 4

160

50 000

Inclut les soufflantes, dispositifs de dsembuage, commandes, jauges, vannes et


ampremtres de dbitb Inclut les soufflantes, raccords flexibles et registres c
Units lit profond

Tableau 4.48 : Cots dimmobilisation pour contrler les missions de COV venant des systmes
dextraction et dvent de la terre [30, Eklund et al., 1997]

Spcifications techniques
Capacit Types dhuiles
10 000 t/an Huiles de lubrification
Fonctionnement du procd
uses
Dbit du gaz rsiduaire
Discontinu
Age de linstallation
0 50 Nm3/h
Age de lquipement de contrle de anciennet 10 ans
pollution
Anciennet 2 ans
Frais
Techniques de contrle possibles
Cot
dimmobilisatio dexploitation
(GBP)
n
Fts de charbon actif *
Faible
1 100
*Prend comme hypothse trois fts de 60 kg sur site devant tre remplacs trois fois par
an.
Tableau 4.49 : Cot du contrle des rejets lair partir dune installation de recyclage dhuile
typique [42, UK, 1995]
Installations type
Prparation de combustibles issus des dchets partir de dchets dangereux On ne dispose
pas, lheure actuelle, dexprience oprationnelle partir dinstalla tions de traitement
biologique (biomcanique)
Rfrences bibliographiques
[30, Eklund et al., 1997], [42, UK, 1995], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [122,
Eucopro, 2003], [126, Pretz et al., 2003], [132, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]

4.6.8 Condensation
Description
Il est possible dliminer les COV par condensation avec de lazote liquide ou dautres agents de
refroidissement (par ex. eau de refroidissement). Le condenseur est une cuve incorporant un changeur
de chaleur o un gaz est refroidi pour le changer en phase liquide (cest--dire condensation).
Rcupration des COV par condensation cryognique de lazote dans un solvant (-130 C). On peut
trouver plus dinformations sur cette question dans les BREF sur la Chimie organique grand volume de
production (COGV) et sur les Systmes communs de traitement et de gestion des eaux et des gaz rsiduels
dans lindustrie chimique (CWW).
Avantages obtenus pour lenvironnement
Possibilit de rcuprer les COV condenss. Les missions de COV ralisa bles peuvent tre
aussi faibles que 10 50 g/h. On peut obtenir des rendements de 99,3 %. Les missions de chloroforme
peuvent tre aussi rduites que 20 mg/Nm3. Lazote est rutilisable pour dautres moyens de linstallation.

504

Chapitre 4

Caractristiques
Plage de dbit en entre (m3/heure)
Concentration de COV en entre (g/Nm3)
Rendement (%)
Besoin de dpoussirage prliminaire
Rsidus
Consommation (combustible issu de dchets
produit par tonne)
Electricit (kWh)
Combustible/gaz (kWh)
Autres combustibles ou biogaz
Ractif (kg)
Cots
Cots dinvestissement (/t capacit)
Frais dexploitation (/t combustible issu de
dchets produit)
Frais dentretien (/t combustible issu de
dchets produit)

Valeur
<100
2 500
>95
non
non

25
Azote
20 60
26
<0.5

Tableau 4.50 : Donnes sur la condensation de lazote liquide [122, Eucopro, 2003] 461
Effets multimilieux
Consommation dazote et dlectricit. Il peut y avoir un rejet direct dazote contamin avec dautres
produits.
Donnes oprationnelles
Sensibilit la prsence deau. La prsence de vapeur deau dans lair peut bloquer le systme et leau se
condense en glace qui peut ensuite givrer ou glacer les systmes dcoulement. Une priode de
dgivrage est alors ncessaire. Consommation en azote de 18 kg/t solvant rcupr. Elimination des
risques de scurit. Simplicit des contrles de temprature et de pression.
Applicabilit
Utilis dans des cas o seuls des volumes relativement rduits ou des dbits faibles doivent tre traits et
lorsque lazote liquide est disponible et que la concentration de COV est assez leve. Cette technologie
est disponible pour des volumes et des compositions stables. Les applications comportent en gnral le
traitement dmissions partir de rservoirs de chauffage de retraitement dhuile qui incorporent
galement une rcupration des composants dhuile. La condensation peut tre utilise en tant que
prtraitement pour loxydation thermique, rduisant lexigence de combustible et la dimension globale
de loxydant ncessaire. Applicable aux dbits situs entre 50 et 100 Nm3/h et des charges de 1 10
kg/h. Facilement applicable aux installations existantes et est trs souple pour sadapter des
modifications de dbit et de concentration.
Dans les usines de traitement physico-chimiques, les composants volatils sont refroidis et condenss pour
tre traits.
Aspects conomiques
Frais dexploitation en gnral levs. Frais dexploitation de 2/t de solvant traite par condensateur
azote liquide.
Capacit

Spcifications techniques
10000 t/an

Industries de traitement des dchets

505

Chapitre 4

Types dhuile
Fonctionnement du procd
Dbit du gaz rsiduaire
Age de linstallation
Age de lquipement de contrle de
la pollution
Techniques
de
contrle
possibles
Refroidisseur au glycol

Huiles de lubrification usages


Discontinu
0 50 Nm3/h
Anciennet : 10 ans
Anciennet : 2 ans
Dpenses
dinfrastructure
(GBP)
30000

Frais
dexploitation
(GBP)
8000

Tableau 4.51 : Cot du contrle des rejets lair partir dune installation de recyclage dhuile
typique
[42, UK, 1995]
Agent moteur pour la mise en uvre
Rglementations en matire de scurit.
Installations type
Prparation de combustibles issus des dchets partir de dchets dangereux et de rcupration des
solvants Dans une installation type de rgnration des huiles usages, les units de dshydratation et
de reprise des carburants utilisent des changeurs de chaleur condensants, refroidis lair pour la
rcupration de la vapeur. La rcupration de la vapeur de vide-distillation utilise de lhuile et des
condenseurs refroidis leau. Les flux de vapeur et les flux non-condensables sont ensuite achemins vers
le rchauffeur de procd pour la destruction des substances organiques et de toutes substances odorantes
ventuellement prsentes. Il y a au moins huit installations dans lUnion-europenne.
Rfrences bibliographiques
[42, UK, 1995], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [66, TWG, 2003], [122, Eucopro,
2003], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]
462

4.6.9 Mousses temporaires et long terme


Description
Six types de mousse au moins sont disponibles. Les mousses sont dune compatibilit et dune efficacit
variable pour diffrentes classes de contaminants. Un quipement spcialis est disponible pour les
applications des mousses sur des surfaces importantes. La mousse est applique une profondeur de 15
76 cm, avec des taux de couverture de jusqu 100 m2/mn. Le concentrat de mousse liquide est appliqu
via une buse dair-aspirante ou goulotte. Le degr dexpansion (cest--dire le nombre de litres de
mousse produits partir dun concentrat liquide) est lev (250:1), faible (20:1) ou moyen.
Les mousses utilises se rpartissent en deux types gnraux : temporaires ou long terme. Les
mousses temporaires donnent une couverture de jusqu une heure, ce stade 25 % ou plus du liquide
incorpor dans la mousse aura t libr. Les mousses long terme contiennent un additif stabilisant pour
prolonger la dure de vie utile de la mousse et la porter plusieurs jours, voire mme des semaines.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Rduction des missions de COV. Lefficacit des mousses est assez leve pour les secteurs qui sont
couverts. Des rductions dmissions court terme respectivement de 75 95 % pour la totalit des
paraffines et des lments aromatiques ont t mesures sur site sur des priodes de 20 minutes. Les

506

Chapitre 4

rductions dmissions pour le COV total de 99 100 % en utilisant la mousse stabilise ont t
mesures sur site sur des priodes de 24 heures.
Les deux principaux avantages des mousses sont quelles peuvent tre trs efficaces et quelles peuvent
tre appliques directement au godet arrire et au sol contamin expos.
Effets multimilieux
Plusieurs inconvnients doivent tre envisags avec les mousses. Lapplication de couches paisses de
mousse ncessaires pour le contrle des missions est plus efficace sur des surfaces horizontales que sur
des surfaces verticales telles que les cts dun puits dexcavation. Une couverture incomplte des
surfaces mettrices diminuera de manire nette lefficacit des contrles. Etant donn que les concentrats
de mousse sont composs en gnral de plus de 90 % deau, lajout de cette eau au sol, augmente le poids
du sol, ce qui rend sa manipulation difficile et moins sensible au traitement thermique. La mousse est
difficile appliquer les jours venteux et, dans toutes les conditions, une application ou une rapplication
frquente de la mousse peut tre ncessaire.
Applicabilit
Des mousses de lutte incendie modifies sont souvent utilises pour contrler les missions de COV
durant lassainissement des sites de dchets dangereux contenant des composs toxiques volatils.
Rfrences
[30, Eklund et al., 1997]

bibliographiques

4.6.10 Biofiltres
Description
' Biofiltre est le terme gnrique qui couvre tous les procds doxydation biologique qui
interviennent dans un systme garnissage. Ceci comporte les lits bactriens classiques, les biolaveurs
(population microbienne prise en charge dans la liqueur de laveur) ou les lits biologiques (systme garni
en utilisant de la terre, de la tourbe et de lcorce).
Le biofiltre consiste en un appareil rempli de matire dcomposable telle que du compost, de lcorce ou
un mlange de tourbe et de bruyre, etc. Les micro-organismes (champignons, bactries, virus et algues)
rsident sur la matire. Lair dchappement scoule travers la matire alors que les micro-organismes
dcomposent les substances nocives. Le dbit dair et deau se fait normalement coutre courant. Un
biofiltre nest pas un filtre au sens mcanique (cest--dire quil nentrane pas une sparation des
particules), mais cest un racteur o une certaine plage de substances nocives est mtabolise en
substances inoffensives. Le tableau 4.52 rpertorie les qualits dsires dun biofiltre.

Caractristiques
Description
Fluide du filtre
Actif biologiquement mais raisonnablement stable
Teneur en matire organique >60 %
Poreux et friable avec 75 90 % de volume vide
Rsistant au compactage et limbibition deau
Teneur en fines relativement faible pour rduire les pertes de charge en
gaz

Industries de traitement des dchets

507

Chapitre 4

Relativement exempt dodeurs rsiduelles


Des mlanges spcifiques de matire peuvent tre dsirables pour obtenir
les caractristiques ci-dessus
Teneur en humidit 50 80 % de poids
Prendre des dispositions pour ajouter de leau et retirer le drainage du lit
Elments nutritifs

pH
Temprature
Prtraitement
gaz

du

Taux
de
chargement de gaz
Dure de sjour du
gaz
Profondeur
du
support
Capacit
dlimination
Distribution
du
gaz

Doivent tre adquats pour viter les limites


En gnral nest pas un problme avec les gaz de digestion arobie en
raison de la forte teneur en NH3
7 8,5
Proche de la temprature ambiante, 15 35 ou 40 C
Lhumidification peut savrer utile afin dobtenir environ 100 %
dhumidit de gaz en entre
La poussire et les arosols doivent tre retirs pour viter
lengorgement des fluides mais pour la plupart des biofiltres ce nest pas
un problme (sauf sil y a une couche de papier de soie dans le fond)
<100 m3/h-m3, sauf si les essais prennent en charge des chargements
suprieurs
30 60 secondes, sauf si les essais prennent en charge des dlais de sjour
plus courts
>1m, <2 m
Dpend des milieux et des composs (en gnral, de lordre de 10 160
g.m-3.h-1)
Le collecteur doit tre correctement conu pour prsenter un dbit de gaz
uniforme pour les milieux

Tableau 4.52 : Qualits des milieux des biofiltres


[59, Hogg et al., 2002]
Contrairement au biofiltre, dans les biolaveurs, les microorganismes ne sont pas fixs sur des matires
organiques. La biomasse nage quasi librement dans la suspension, qui est pulvrise sur le gaz
dchappement contre courant. La principale diffrence est que labsorption de substances nocives est
locale et quelle est spare du mtabolisme.
Dans une installation de traitement de bombes arosol, lair dchappement venant de diffrentes pices
oprationnelles est introduit laide de ventilateurs dans une couche de filtre permable lair. Pendant
que lair scoule travers la couche filtrante, le contenu dgradable est dcompos par les
microorganismes qui peuplent le filtre. Afin de sassurer que la couche filtrante reste permable lair, ce
qui est essentiel pour lalimentation en oxygne de lair des microorganismes, lair dchappement est
nettoy au pralable afin de retirer les solides (poussires). Paralllement, le nettoyage humidifie lair
dchappement, ce qui est ncessaire pour empcher le schage de la couche filtrante . Par consquent,
le biofiltre reprsente un racteur lit fixe arobie pour la dcomposition biochimique des substances
organiques. Le biofiltre, par ex. avec une surface de 1 800 m2, peut traiter un flux dair
dchappement denviron 200 000 m3/h, ce qui se traduit par une surface de charge de filtre spcifique
de 111 m3/m2/h. En dessous du biofiltre, des aires dalimentation sont utilises par diffrentes
installations de traitement (provision pour le traitement et la diffusion). Cette aire est conue comme un
bac de collecte. Par ailleurs, une installation fixe dextinction mousse est prsente.

508

Chapitre 4

Avantages obtenus pour lenvironnement


Rduit les missions dodeur et de COV partir de produits naturels et de la synthse de composs
inorganiques (par ex. H2S et NH3), de composs aromatiques et aliphatiques (par ex. acides, alcools,
hydrocarbures). Des solvants non-chlors, des mercaptans, amines, amides, aldhydes et ctones sont
dautres produits qui peuvent tre dcomposs. La capacit de traitement va de 50 150 Nm3/h/m2 en
fonction du type de polluant.
Concentration Concentration Efficacit
en entre
en sortie
du biofiltre
(mg/Nm3)
(mg/Nm3)
(%)
Aldhydes, alkanes
75
Alcools
90
AOX, hydrocarbures aromatiques
40
(benzne)
Hydrocarbures
aromatiques
80
(tolune, xylne)
NMVOC
83
PCDD/F
40
Odeurs
95 99
NMVOC (Valeurs en carbone
30 70
10 40
80
total )
Substance (groupe)

Tableau 4.53 : Efficacit du biofiltre dans le traitement des gaz rsiduaires issus du traitement
biomcanique
[81, VDI et Dechema, 2002]
Lefficacit de llimination dun biofiltre est dtermine par le temps de sjour du gaz dans le lit du
fluide. Les temps de sjour efficaces vont, en rgle gnrale, de 30 60 secondes pour la plupart des
applications de digestion arobie. Les tudes ont indiqu des rendements dlimination levs pour des
composs spcifiques tels que H2S (>99 %), du mercaptan de mthyle, du disulfure de dimthyle, du
sulfure de dimthyle (>90 %) et diffrents terpnes (>98 %).
Les avantages sur le plan de lenvironnement comportent des exigences faible nergie et llimination
du risque de transfert transmilieu potentiel des polluants. Les mesures dans lapplication pratique des
biofiltres des usines de traitement physico-chimique ont montr des rsultats denviron 95 98 % de
dgradation pour des solvants organiques avec des concentrations dans lair dchappement purifier de
400 1 600 mg/Nm3.
Dans les installations de traitement biologique, les gaz malodorants seront aliments travers un laveur
(par ex. sparateur humide dacide), qui rduit la teneur en ammoniac et la ramne un niveau
acceptable pour le biofiltre. Le biofiltre limine les odeurs et tout ammoniac rsiduel. Le procd de
filtrage ne cre pas de composs dangereux pour lenvironnement et, aprs utilisation, le filtre peut tre
trait par compostage et aucun dchet supplmentaire ne sera gnr. Les niveaux dammoniac et dodeur
aprs traitement sont respectivement <1 mg/m3 et 1000 6000 ou E/m3 (90 % de rduction).
Les Tableaux 4.54 et 4.55 reprsentent respectivement lefficacit des biofiltres appliqus aux traitements
biomcaniques.

Paramtres

Concentratio Efficacit Concentratio Efficacit Concentratio Efficacit


(%)
(%)
(%)
( g/m
( g/m
( g/m
n 3)
n 3)
n 3)

Industries de traitement des dchets

509

Chapitre 4

min - max
Actaldhyde 2100 2500
n-Butylactate
150 425
Ethylbenzne
250 310
2-Ethyltolune
180 220
3,4480 640
Ethyltolune
Limonane
1700 4300
Tolune
490 550
m/p-Xylne
850 1400
o-Xylne
260 290
Actone
2450 2900
2-Butanone
960 2800
Ethanol
5200 5300
ot-Pinne
P-Pinne

370 700
330 800

min - max
78 89
97 99
12 42
33 41
23 45

min - max
46 740
30 120
60 190
25 105
70 260

min - max min - max


min - max
89 96 4 900 6 100
99
83 96
170 980
73 99
27 61
250 740
16 43
14 89
80 270
25 55
38 96
230 1000
48 77

29 40
16 39
9 42
23 41
99 100
99 100
100

810 2200
130 280
280 620
60 150
1200 2800
80 770
88 750

30 71
7 63
99 100
94 99
94 99

8 44
12 44

280 790
120 300

53 83
53 81

94 98

1300 3700
460 1000
720 2000
160 650
4700 8200
370 11000
14000
18000
560 930
230 490

30 63
7 36
19 45
20 45
93 97
95 100
100
5 39
38 49

Tableau 4.54 : Plages de concentration pour certains paramtres de lair dchappement des
traitements biomcaniquesmontrant lefficacit de la rtention du biofiltre pour ces composs
[132, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]
Les procds dpuration du gaz dchappement biologiques peuvent rduire la teneur en air
dchappement/gaz dchappement des installations de traitement des dchets municipaux uniquement
dans une mesure limite (en gnral teneur en composs organiques volatils non mthaniques de plus de
300 g/t de dchets). Le Tableau 4.55 reprsente certains rsultats de mesure partir de biofiltres bien
entretenus avec des humidificateurs dair en amont.
Composs
de
dchappement

Actaldhyde
n-Butylactate
Camphre
Dichloromthane
Dimthyldisulfure
2-Hexanone
Naphthalne
Phnol
1,4-Dichlorobenzne
Ethylbenzne
2-Ethyl tolune
3/4-Ethyl tolune
Limonne
Styrne
Tolune
m/p-Xylne
o-Xylne

lair

Efficacit de la sparation (%)


Installation A Installation B Installation
C
99
99
-18 -99
83 96
73 99
97 99
60 88
60 90
88 91
-53 -80
-300 -33
43 62
44 78
-55 -89
10 31
80 80
80 82
50 75
38 93
58 82
-25 79
75 88
47 94
0 73
-1900 -89
-130 -13
27 61
16 43
12 42
14 89
25 55
33 41
38 96
45 77
23 45
94 98
30 63
29 40
64 89
44 66
21 50
29 50
7 36
16 39
30 71
19 45
9 42
7 63
20 45
23 41

510

Chapitre 4

Actone
2-Butanone
Ethanol
Ethylactate
ot-Pinne
P-Pinne
Benzne
Trichlorthne

99 100
94 99
94 99
74 93
59 83
53 81
0 17
-108 -3

93 97
95 100

94 97
99 100

100
82

100

5 39
38 49
-

67 90

97 99
8 44
12 44
0 20
20 46

Les combinaisons dhumidificateurs dair et de biofiltres peuvent fournir une puissance


dpuration variable pour des substances organiques des premiers et second groupes

Tableau 4.55 : Efficacit de sparation des composs organiques dans le biofiltre


[132, UBA, 2003]

Le Tableau 4.56 rcapitule les rsultats de mesure actuels du biofiltre dune installation de traitement de
bombes arosol. Il est noter que dautres parties de lair dchappement du procd de traitement sont
traites par une installation dincinration haute temprature interne.
Concentration
Concentration moyenne
Composant
moyenne du gaz brut
du gaz nettoy
206
49
Total carbone (FID)
CHC/CFC
9,.69
8,17
Benzne
1.07
0,35
Composs
35,4
8,07
aromatiques
Ester, alcools
80,8
0,57
Rsultats de 2003 et donnes exprimes en mg/m3

Tableau 4.56 : Gaz brut et gaz trait par un biofiltre dans une installation de traitement des bombes
arosol
[157, UBA, 2004]
Effets multimilieux
En gnral, augmentation des missions de N2O et de NO. Toutefois, on a dmontr que lutilisation dun
laveur pour acide en vue dliminer lammoniac (NH3) avant la biofiltration peut rduire les missions
potentielles de N2O et NO. Le mthane nest ni biodgrad ni produit par le biofiltre. Des terpnes sont
produits par le biofiltre lui-mme et proviennent de la dgradation de tous matriaux bois dans le milieu
biofiltrant. Certaines rfrences se demandent si les biofiltres diminuent rellement les COV car elles
avancent que les COV sont en fait produits par le biofiltre lui-mme.
Les degrs de dcomposition des biofiltres tudis dans les installations de traitement biomcanique pour
composs isols ne sont pas aussi levs que pour plusieurs applications spciales dans lindustrie (80 %
ou >90 %). Pour les COT non-mthaniques (NMTOC) ils obtiennent en moyenne un taux defficacit de
seulement 40 70 %. Pour le mthane, lefficacit est proche de 0 %. Lefficacit de la dcomposition
pour les composs isols du gaz dchappement dinstallations de traitement biomcanique donne de
bonnes valeurs pour les composs organiques volatils non mthaniques (par ex. actone, actaldhyde,
limonne et thanol), des valeurs modres pour les BTEX et pas de rduction pour les CFC.
Les efficacits de dgradation en partie faibles pour NH3, galement avec une inhibition potentielle de la
dcomposition du carbone, peuvent tre amliores par lutilisation de laveurs pour acides (par ex.
lacide sulfurique pour labsorption dammoniac) au lieu de laveurs neutres. Les missions de NH3 seront
Industries de traitement des dchets

511

Chapitre 4

minimises non seulement parce quelles sont odorantes, mais galement parce que, dans le biofiltre, les
relations C/N de lair dchappement issu des traitements biomcaniques peuvent entraner la formation de
NO et de N2O.
Donnes oprationnelles
Les biofiltres ont en gnral une paisseur de un mtre de matire poreuse. La matire utilise dans le
biofiltre est souvent un mlange de compost vert, en gnral mont sur une certaine structure. Ces
systmes sont trs faciles construire et entretenir. Pour obtenir de bonnes performances du biofiltre, il
faut contrler la porosit leve (80 90 %), lhumidit (60 70 %), le pH, la temprature et le dlai de
contact entre les lments nutritifs. Lhumidit du biofiltre peut tre maintenue avec un systme deau
spcial ou en humidifiant le gaz purifier avant quil ne traverse le biofiltre.
Llimination des composs organiques volatils non mthaniques dans les biofiltres dpend fortement
de la temprature (par ex. des conditions atmosphriques), qui peuvent rduire lefficacit du biofiltre.
Dans certains cas, les matriaux utiliss pour le milieu du biofiltre peuvent ne pas pouvoir satisfaire
pleinement les demandes pour la totalit des lments nutritifs essentiels des microorganismes du
biofiltre au-del dun certain dlai. Dans ce cas, lapport dlments nutritifs supplmentaires peut
augmenter de manire significative lefficacit du biofiltre.
La chute de pression est infrieure 50 mm de H 2O. La charge en surface par surface unitaire des
biofiltres ne doit pas dpasser environ 80 Nm3/m2 x h.
Certains problmes envisager :

larrive dair doit avoir une humidit relative suprieure 90 % (ceci peut exiger
lutilisation dun humidificateur)
les particules doivent tre limines
les gaz chauds peuvent avoir tre refroidis plus prs de la temprature dactivit optimale des
micro-organismes arobie, en gnral 25 35 C et il fut prendre en compte une augmentation
potentielle de temprature sur le lit de jusqu 20 C
les principaux paramtres dexploitation, tels que la temprature des effluents gazeux et la contrepression doivent tre vrifis quotidiennement
la teneur en humidit des filtres doit tre surveille rgulirement.
une alarme de basse temprature doit tre installe pour avertir du gel qui peut endommager le filtre
et affecter la croissance des microbes
le milieu de garniture doit tre soutenu pour permettre un dbit dair rapide, rgulier sans aucune
chute de pression
le milieu doit tre retir lorsquil commence se dsintgrer affectant par l mme le dbit dair
(lcorce de bois est, par exemple, moins rsistante que la bruyre)
le choix du fluide et du systme de support affecte les exigences dalimentation pour maintenir le
dbit dair, la puissance ncessaire pour surmonter la rsistance du lit reprsentant le cot
oprationnel le plus important
il convient de faire attention leffet de la perte de biomasse due lintroduction de composs
toxiques et il faut prvoir une procdure de secours pour un tel vnement.

Mme dans le cas doptimisations (les combinaisons avec les bio-laveurs au lieu de laveurs leau) il
nest pas possible dobtenir en permanence une mission faible et fiable. Pour les missions odorantes,
on peut obtenir une forte rduction (lodeur inne du filtre tant la seule rester) si un conditionnement
appropri de lair dchappement est mis en uvre.

512

Chapitre 4

Dans le cas de lpuration des fumes partir de la digestion arobie du digestat gnr dans les
traitements anarobie, la concentration dammoniac est relativement leve (>30 mg/Nm3) ; il est alors
ncessaire de pr-traiter chimiquement les effluents gazeux avant quils ne soient guids vers le biofiltre.
Applicabilit
Les biofiltres sont appliqus pour des volumes importants de flux de gaz dchappement qui transportent de
faibles charges organiques dans les gaz dchappement particuliers mais qui ont des odeurs puissantes.
Les concentrations des composants traits doivent tre relativement stables pour obtenir de bonnes
performances. Des lits biologiques ont t installs sur des sites de traitement des dchets afin de rduire
les missions odorantes. Applicable tous les types de station dpuration des eaux rsiduaires.
Des biofiltres sont utiliss pour le traitement des gaz dchappement dans des installations de traitement
de bombes arosol, de schage par distillation thermique des boues dpuration, dans des installations de
traitement biomcanique (MBT) et dans des usines de traitement physico-chimiques. Dans le cas des
usines de traitement physico-chimiques, les biofiltres sont utiliss pour ladsorption de composants volatils
sur une matire de compost et pour la dcomposition biologique des composants adsorbs par les microorganismes dans la matire de compost. Si le biofiltre risque de se desscher, lair dchappement qui doit
tre nettoy doit tre humidifi.
Les biofiltres sont adapts uniquement des flux de gaz dchappement faiblement pollus ; par
consquent, ils sont rservs lpuration des flux dair dchappement du hall. Le nettoyage des effluents
gazeux par des biofiltres ou le nettoyage biologique gnr dans les installations de digestion anarobie
sest avr une option prcieux.
Aspects conomiques
La biofiltration et le biolavage ont des frais dexploitation infrieurs de nombreuses autres technologies
de contrle de la pollution de lair pour le traitement de faibles concentrations de polluants organiques
biodgradables. Dans ces deux technologies, ce sont les biolaveurs qui ont les frais dentretien les plus
importants. On considre que des dbits de gaz de traitement suprieurs 1 500 Nm3/h sont rentables. Les
frais dinvestissement sont de 550 000 pour un biofiltre appliqu au traitement des odeurs des stations
dpuration des eaux rsiduaires dun dbit de 1 800 Nm3/h.
Caractristiques
Plage de dbits en entre (Nm3/h)
Concentration de COV en entre (g/Nm3)
Rendement (%)
Besoin de dpoussirage prliminaire
Risques
Rsidus
Consommation (par tonne produite de combustibles
issus de dchets)
Electricit (kWh)
Combustible/gaz (kWh)
Combustible alternatif ou biogaz
Ractif (kg)
Cots
Dpenses dinvestissement (capacit h/t)
Frais dexploitation (/t produite de
combustible issus de dchets )
Frais dentretien (/t produite de combustibles
Industries de traitement des dchets

Valeur
<100 000
<1
<90 %
non
Destruction des
microorganismes
Oui

15
Ecorces
10 20
<1
<0,25
513

Chapitre 4

issus de dchets )
Tableau 4.57 : Consommations et cots des biofiltres
[122, Eucopro, 2003]
Agent moteur pour la mise en uvre
Rduction des missions de COV. Les gouvernements allemand et autrichien ont dfini des valeurs limites
pour les installations de traitement biomcanique pour les missions dodeur de 500 GE/Nm3 et pour les
COV (Autriche : 100 g/t de dchets traits, Allemagne : 55 g/t, de dchets traits. Par ailleurs, ces
systmes ne peuvent atteindre les valeurs de limite dmission de COT demandes par certaines normes
allemandes (par ex. moins de 55g de COT par tonne dintrant de traitement biomcanique et une
concentration de COT infrieure 20 mg/Nm3).
Installations type
Largement utilise dans le secteur. Applique lpuration des fumes issues dinstallations de
traitement biologique et du traitement physico-chimique des eaux rsiduaires et de limmobilisation. Elle
est galement souvent utilise dans dautres secteurs industriels tels que les industries chimiques, du fer
et de lacier et agroalimentaires et dans des stations dpuration. De nombreux exemples dutilisation de
biofiltres existent dans lUnion europenne.
Rfrences bibliographiques
[52, Ecodeco, 2002], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [59, Hogg et al., 2002], [66, TWG,
2003], [81, VDI et Dechema, 2002], [121, Schmidt et Institute for environmental et waste management,
2002], [122, Eucopro, 2003], [126, Pretz et al., 2003], [132, UBA, 2003], [135, UBA, 2003], [150, TWG, 2004],
[157, UBA, 2004]

4.6.11 Lavage
Description
On utilise en gnral le terme de laveur pour dsigner les techniques dabsorption. Certaines techniques
comportent les oprations suivantes :
a. mettre en place un systme dpurateur-laveur pour les principaux rejets gazeux inorganiques (comme
par ex. Cl2, ClCN, HCl, H2S, NH3, NOx), les composs organiques (comme par ex. COV) et les odeurs
venant doprations traitant certains types de dchets (contenant ces composs volatils), qui ont un
rejet isol pour les missions procd. En cas dmissions fortement variables, linstallation dun
second purateur-laveur pour certains systmes de prtraitement peut tre une solution si le rejet est
incompatible ou trop concentr pour les purateurs vapeurs principaux.
b. utiliser et entretenir correctement lquipement de rduction, notamment la manutention et
llimination du fluide usag de lpurateur-laveur.
Souvent, les pulvrisations deau sont utilises pour contrler les missions de particules. Lajout de
produits chimiques de contrle des poussires tels que des polymres ou des lments acryliques
leau, permet daugmenter lefficacit de la pulvrisation.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Rduit les missions dans lair des COV, des acides, de lammoniac, des particules, etc. Augmente le
rendement de ladsorption des polluants grce au contact particules-gaz (particulirement pertinent pour
llimination des gaz acides par des particules alkalines injectes au niveau de lpurateur-laveur, le cas
chant).

514

Chapitre 4

Effets multimilieux
Cette technique gnre des effluents liquides et des boues dpuration qui doivent ensuite tre traites.
Les purateurs-laveurs humides gnrent des panaches de vapeur. Les rejets des mises latmosphre du
sparateur humide doivent tre suffisamment chauds pour viter la formation de panache visible
proximit de la mise latmosphre. Ceci vite la condensation ou ladsorption de substances nocives
pour lenvironnement en condensant la vapeur deau. Les gaz dchappement venant dun sparateur
humide peuvent tre chauffs en utilisant une chaleur rsiduelle en vue daugmenter la temprature des
gaz dchappement et dviter la condensation immdiate la sortie de lvent. Cette procdure aide
galement assurer la pousse thermique du panache.
Donnes oprationnelles
En gnral, un niveau de surveillance de lair sera mis en uvre, soit au niveau du rejet de lpurateur laveur soit aux limites du site. En gnral, la surveillance des gaz en sortie des systmes de filtre/systmes
dpurateur-laveur est spasmodique. On suppose que les systmes de rduction sont adapts et rduisent
lmission un rejet de fond acceptable. Les points de dversement peuvent tre surveills sur une
base trimestrielle ou mensuelle pour les gaz acides qui doivent tre collects .
Il faut disposer dune alimentation en eau et dinstallations dlimination des effluents. Les dispositions de
surveillance couvrent les lments suivants :

pH, dbit et niveau de liqueurs de lpurateur-laveur et chute de pression de lpurateur-laveur


surveillance des chutes de pression avec alarmes
surveillance priodique des concentrations en sortie dans diffrentes conditions dexploitation.

Un programme doit galement prvoir un remplacement rgulier de labsorbant dans les units
dabsorption.
Applicabilit
Adapt des dbits levs, de faibles concentrations (par ex. 1 200 mg/Nm3 COV), des flux de gaz
basse temprature et des polluants ractifs sur le plan chimique (ou solubles dans le cas des
contaminants de COV).
Ces techniques sappliquent en gnral aux missions de source ponctuelle lies aux produits qui sont
issus de la collecte de gaz partir dune cuve ou dune aire et qui sont transmises par rduction ou
directement dans une chemine ou une mise latmosphre. Cette technique peut tre utilise pour les
traitements des fumes gnres durant le chargement des rservoirs de stockage.
Les laveurs en milieu acide sont utiliss pour capturer les missions dammoniac libr durant le
traitement acide lors du re-raffinage des huiles usages. Les purateurs-laveurs dhuiles minrales sont
galement utiliss pour piger les COV et les odeurs dans les installations de traitement des huiles
usages.
Lhypochlorite ou le peroxyde dhydrogne peuvent tre utiliss pour le lavage au cyanure et le contrle
des odeurs. Un systme deux tages peut tre utilis, par exemple des laveurs basiques ou oxydants en
srie. Une alimentation en eau et des installations dlimination des effluents doivent tre disponibles
pour faire fonctionner ces systmes. Un programme doit galement prvoir le remplacement rgulier
des absorbants dans les units dabsorption.
On peut utiliser du permanganate de potassium alcalin ou de lhypochlorite en qualit doxydants pour le
traitement des composs cyanurs.

Industries de traitement des dchets

515

Chapitre 4

Aspects conomiques
Le Tableau 4.58 ci-dessous rcapitule les frais dpuration-lavage pour les contrles dmissions de
sources tendues appliqus lexcavation et llimination.
Technique de contrle des
Cot du
Commentaires
missions
matriau
(USD/m2)
Pulvrisation deau
0,001 (varie) Avec comme hypothse un cot de
leau municipale de 1 $US /1 000
litres. Leau ncessite une
constante rapplication. Location
du
camion
deau :
500
$US/semaine.
0,65 2,58 Le cot varie en fonction de
Additifs : Surfactant Sel
0,02
hygroBitume/adhsifs
lutilisation de produits chimiques
Tableau 4.58 : Rsum des cots pour les contrles dmissions pour les sources tendues
appliques lexcavation et lenlvement
Rfrences bibliographiques [30, Hogg et al., 1997]

Installations type
Une utilisation frquente est le traitement de lair extrait dune cuve de racteur avec une liqueur
dpurateur-laveur, en gnral, une solution caustique. Le procd est largement appliqu dans les
usines de traitement physico-chimiques (par ex. lavage humide). Utilis en qualit de prtraitement,
par ex. avant les biofiltres, pour le traitement des gaz dchappement des installations de traitement
biologique.
Les procds de prtraitement susceptibles de librer des gaz toxiques tendent avoir leurs propres
systmes de lavage, la mise latmosphre du laveur allant dans le systme dchappement principal du
site et les liqueurs aqueuses tant traits dans linstallation.
Lensemble des systmes doxydation vus au Royaume-Uni ont leur propres systmes de lavage locaux
et les rsidus issus de loxydation et des solutions du laveur sont traits dans linstallation principale.
Lorsque linstallation a un systme dchappement global pour lensemble du site, lchappement pour les
laveurs oxydation traverse, en rgle gnrale, le systme de lavage dchappement principal de
linstallation avant dtre rejet lair.
Lpuration-lavage caustique est employe pour retirer le sulfure dhydrogne dans les installations
traitant des huiles usages.
Rfrences bibliographiques
[30, Eklund et al., 1997], [42, UK, 1995], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG,
2003], [126, Pretz et al., 2003], [150, TWG, 2004]

4.6.12 Lavage chimique


Description
Le traitement des gaz dchappement chimiques peut tre un lavage une ou plusieurs tapes avec
des laveurs chimiques. Jusqu aujourdhui, les installations de ce type ont t produites, par exemple,
sous forme de nettoyeurs de matriaux support une ou plusieurs tapes avec des valeurs de pH
contrles chaque tape ou avec lajout doxydants.

516

Chapitre 4

Avantages obtenus pour lenvironnement


Les purateurs-laveurs de ce type sont bien adapts pour llimination des composants isols (par ex.
ammoniac).
Effets multimilieux
Cet purateur-laveur est ncessaire pour rduire les composs N avant le traitement suivant. En raison des
fortes concentrations de gaz brut gnres, notamment avec des traitements de recirculation, les
purateurs-laveurs dair dchappement phases multiples (acide-basique) ou les laveurs lH2O2 peuvent
rduire uniquement la concentration de certains composants (par ex. COV).
Applicabilit
La combinaison de laveurs en solution acide et du traitement de gaz dchappement rgnration
thermique est une technique de pointe utilise dans les installations de traitement biologique (MBT).
Lair dchappement trait est rejet par une chemine.
Agent moteur pour la mise en uvre
On signale que ces systmes seuls ne permettent pas dobtenir les concentrations de gaz lav exiges par
les rglementations allemandes.
Installations type
Aujourdhui, aucune information nest disponible sur son utilisation en qualit dtape de traitement
indpendante dans les installations de traitement biologique (MBT). Toutes les informations donnes
dans cette section correspondent des expriences dans dautres types dinstallations.
Rfrences bibliographiques
[132, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]

4.6.13 Procds avec faible oxydation


Description
Les procds aux ultraviolets et avec ionisation figurent parmi les procds faible oxydation frquemment
utiliss. Ils sappuient sur le principe suivant : parfois ladsorption dun seul radical O ou OH peut
rduire de manire significative les proprits odorantes dune substance.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Leffet de procds faible oxydation est trs spcifique aux groupes de substances et peut tre gn
considrablement par la prsence de certains gaz nocifs (par ex. formation damines en prsence
dammoniac).
Effets multimilieux
Toutefois, ce traitement nentrane pas une dcomposition significative du carbone li organiquement .
Conformment aux expriences actuelles, il ny a frquemment quune oxydation partielle et aucune
rupture de lanneau dhydrocarbures aromatiques. Le styrole peut tre polymris. Le mthane nest que
lgrement rduit.
Donnes oprationnelles
La demande spcifique en nergie est en gnral infrieure 1 kW/1000 Nm3 dair.
Applicabilit
Ces procds sont frquemment utiliss pour neutraliser les odeurs dans diffrents secteurs.

Industries de traitement des dchets

517

Chapitre 4

Installations type
Utilis dans les installations de traitement biologique ; toutefois, aucune exprience oprationnelle nest
disponible.
Rfrence bibliographique
[132, UBA, 2003]

4.6.14 Incinration
Description
Dans la dcontamination de lair dchappement thermique, lair dchappement est trait dans une
chambre de combustion des tempratures pouvant atteindre 850C et pour un temps de sjour
minimum dau moins 2 secondes. Dans ce laps de temps, les substances nocives seront totalement
oxydes et le gaz nettoy peut tre relch dans lair.
Dans les installations de traitement biologique, lincinration peut tre diffrencie en post-combustion,
avec ou sans rcupration de chaleur. Tout comme avec la post-combustion thermique, les hydrates de
carbone sont oxyds dans une chambre de combustion en dioxyde de carbone et en eau.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Utilis pour le contrle des COV et fera appel, en rgle gnrale, lajout de combustible supplmentaire
pour tayer le processus de combustion. Lorsque la chaleur rsiduelle gnre est ncessaire ailleurs sur le
site, loprateur peut compenser le cot du combustible supplmentaire. Cette technique permet dobtenir
des valeurs de COV infrieures 50 g par tonne de dchets.
Dans les installations de traitement biologique, en utilisant des changeurs de chaleur spciaux, on peut
obtenir une rcupration de chaleur de qualit suprieure de jusqu 98 %. Ces valeurs leves de
rcupration sappuient sur lutilisation dchangeurs de chaleur, cramiques spciaux qui combinent de
manire idale une masse leve et une surface importante.
Donnes oprationnelles
Implique en gnral, lajout de combustible supplmentaire pour appuyer le processus de combustion. Le
dbit est de 1 500 Nm3/h et la temprature de fonctionnement de 1 050 1 200 C. La spcification de
850 C avec un temps de sjour de 2 secondes peut tre justifie dans le cas de lincinration de dchets
lorsquune installation de traitement des effluents gazeux complte russit effectuer llimination totale
des contaminants rsiduels. Les conditions de combustion sont plus extrmes (par ex. 1 100 C avec 2
secondes de temps de sjour) pour dtruire compltement certains composants odorants et COV ainsi que
pour dtruire les dioxines et les prcurseurs de dioxines.
Le Tableau 4.59 prsente les besoins en nergie pour lincinration de diffrentes concentration s
dhydrocarbures dans le gaz.

Paramtre
Concentrations dhydrocarbures dans le gaz 0,5
(g/Nm3)
Incinration
9

1,5

6.2

3.2

Energie de chauffage en kWh ncessaire pour le traitement de 100 Nm3/h de gaz


contamin avec des COV. Les dbits qui ont t traits vont de 500 Nm3/h 11 000
Nm3/h

Tableau 4.59 : Besoins en nergie pour lincinration de diffrentes concentrations hydrocarbures


dans le gaz

518

Chapitre 4

[30, Eklund et al., 1997]

Applicabilit
Il ny a pas de limites dapplication.
Aspects conomiques
Les deux tableaux suivants (Tableau 4.48 et Tableau 4.49) reprsentent des donnes de cot pour
ladsorption.
Traitement

Incinration

Moteur
interne

combustion

Plage de dbit
en
entre
(m3/heure)
110
160

Cot
dimmobilisation
(USD)
13 0001
25 0001

915

44 0001

96

62 000

160

50 000

1 Le cot comporte la soufflante, les vannes dchantillonnage et les commandes.


Les systmes de rcupration de chaleur ne sont pas inclus

Tableau 4.60 : Dpenses dinfrastructures pour contrler les missions de COV partir des systmes
dextraction SVE (Soil Venting Extraction)
[30, Eklund et al., 1997]
Dpenses dinfrastructure
30 000
(GBP)

Dpenses
3 000 (GBP)
dinfrastructure

Incinration de 2,5 kg de mazout /heure 0,13p de GBP/litre


Capacit : 10 000 t/an
Types dhuile : huiles de lubrification usages
Fonctionnement du procd : En discontinu
Dbit de gaz rsiduaire : 0 50 Nm3/h
Anciennet de linstallation: 10 ans
Anciennet de lquipement de contrle de pollution : 2 ans

Tableau 4.61 : Cot du contrle des rejets lair partir dune installation de recyclage dhuile
typique utilisant lincinration
[42, UK, 1995]
Pour les installations de traitement biologique, la rentabilit de fonctionnement est dtermine par le dbit
volumique traiter et par les concentrations de polluants. Les conditions idales sont un
fonctionnement autotherme o la quantit dnergie libre par la combustion des polluants correspond
exactement la demande en nergie pour maintenir la temprature de combustion. Lnergie de chauffage
ncessaire peut, dans ce cas, tre totalement obtenue partir de la combustion des hydrates de carbone.
Cette demande en nergie dpend directement du degr de rcupration de chaleur. Les concentrations
de polluants sont faibles, une alimentation en chaleur est donc ncessaire, ce qui se traduit par des frais
dexploitation levs.

Industries de traitement des dchets

519

Chapitre 4

Agent moteur pour la mise en uvre


Directive sur lIncinration des dchets (2000/76/EC).
Installations type
Au moins deux installations de traitement des huiles usages font appel un tel systme. Utilis dans les
installations de traitement biologique.
Rfrences bibliographiques
[30, Eklund et al., 1997], [42, UK, 1995], [66, TWG, 2003], [86, TWG, 2003], [122, Eucopro, 2003], [126, Pretz
et al., 2003], [132, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]

4.6.15 Combustion combine


Description
Dans certaines installations avec combustion, il est possible dinjecter de lair pollu collect dans les
ateliers, directement dans les circuits dair secondaires du brleur ou dans lair primaire qui va dans le
brleur. Ceci peut ncessiter une adaptation spcifique du procd de combustion (modification de
lpuration du gaz et stabilit de combustion).
Avantages obtenus pour lenvironnement
synergie avec des installations de combustion existantes
permet une rcupration dnergie partir de la combustion des COV dans la combustion.
Le Tableau 4.62 prsente les donnes sur llimination des COV en utilisant la combustion combine.

Caractristiques
Plage de dbit en entre (Nm3/h)
Concentration de COV en entre (g/Nm3)
Concentration de COV en sortie (mg/Nm3)
Besoin de dpoussirage prliminaire
Rsidus
Consommation (par tonne de combustible issu de
dchets produite)
Electricit (kWh)
Combustible/gaz (kWh)
Cots
Cots dinvestissement (/capacit t)
Frais dexploitation (/t combustible issu de
dchets produite)
Frais dentretien (/t combustible issu de
dchets produite)

Valeur
<50 000
~3
<limite dexplosibilit
des composs
10 50
non
non

*
*
*
*
*

* varie au cas par cas

Tableau 4.62 : Elimination des COV en utilisant la combustion combine


[122, Eucopro, 2003]

520

Chapitre 4

Effets multimilieux
nest pas disponible pendant lentretien du brleur
une instrumentation spcifique et des vannes doivent tre installes pour viter un effet de
domino entre chaque procd
des fluctuations de qualit ou de quantit des COV peuvent tre lorigine de perturbations du
systme de combustion.
Applicabilit
Ncessit dune dilution antrieure avec lair lorsquil y a un risque de concentration explosive.
Aspects conomiques
Les cots dadaptation peuvent tre levs. Loprateur peut compenser le cot du combustible
supplmentaire lorsque la chaleur rsiduelle qui y est gnre est ncessaire ailleurs sur le site.
Agent moteur pour la mise en uvre
Directive sur lIncinration des dchets (2000/76/EC).
Installations type
Utilis pour la prparation des combustibles issus de dchets et pour le lavage des huiles usages.
Rfrences bibliographiques
[30, Eklund et al., 1997], [42, UK, 1995], [66, TWG, 2003], [86, TWG, 2003], [122, Eucopro, 2003], [126, Pretz
et al., 2003], [150, TWG, 2004]

4.6.16 Combustion catalytique


Description
Lair pollu est brl mais, avec cette technique, la temprature de combustion est abaisse par le biais
de lutilisation dun catalyseur. Le catalyseur permet la mme efficacit de destruction des COV une
temprature infrieure.
Dans les installations de traitement biologique, la combustion catalytique peut tre utilise pour
liminer les COT des gaz dchappement. Les polluants sont oxyds des tempratures situes entre
200 et 500 C en utilisant des catalyseurs mtaux nobles ou oxydes de mtal.
Avantages obtenus pour lenvironnement
faible consommation de combustible
destruction complte des COV
plages defficacit de 95 99,9 %
possibilit datteindre des concentrations en sortie de 5 50 mg C/Nm3. La plage relle dpend du
type de produit et de la concentration en entre.
Le Tableau 4.63 prsente des donnes sur llimination des COV en utilisant la combustion combine.

Caractristiques
Plage de dbit en entre (Nm3/h)
Concentration de COV en entre (g/Nm3)
Concentration de COV en sortie (mg/Nm3)
Besoin de dpoussirage prliminaire

Industries de traitement des dchets

Valeur
20 000 50 000
13
10 50
Oui

521

Chapitre 4

Risques
Rsidus
Consommation (combustible issu de dchets produit par
tonne)
Electricit (kWh)
Combustible/gaz (kWh)
Ractif (kg)
Cots
Cots dinvestissement (/t capacit)
Frais dexploitation (/t combustible issu de
dchets produite)
Electricit Combustible/gaz
Frais dentretien (/t combustible issu de
dchets produite)

Empoisonnement de
catalyseur
non

25 75
70 140
Catalyseur
20 30
1 3
1 2
<1

Tableau 4.63 : Elimination des COV en utilisant la combustion catalytique


[122, Eucopro, 2003]
Dans les installations de traitement biologique, on peut atteindre des efficacits dpuration de jusqu
99 %.
Effets multimilieux
Le catalyseur est sensible certains produits (par ex. composs mtalliques et organiques) et leur
accumulation peut progressivement rduire son efficacit.
Dans des installations de traitement biologique, on trouve parmi les substances disruptives des toxines
catalytiques telles que des composs organomtalliques, des composs organo-siliciques et des composs
darsenic. Le traitement des composs halogns, des composs du soufre organique et des composs
dazote organique nest possible que dans une mesure limite. Le mthane ne peut tre rduit
catalytiquement en CO2 que dans certaines conditions. Des tempratures leves, suprieures 600 C,
sont ncessaires pour loxydation catalytique du mthane. Lutilisation dnergie dun traitement
thermique sans rcupration thermique est trs leve. Loxydation catalytique-thermique dans un
traitement biologique (MBT) est, par consquent, remise en question tant du point de vue conomique
que du point de vue de lenvironnement.
Donnes oprationnelles
dans certains cas, besoin dun prtraitement du gaz (par ex. prcipateur lectrostatique, filtres
manches et purateurs-laveurs de gaz)
ncessit dune dilution antrieure avec lair lorsque des concentrations explosives sont atteintes
la consommation dnergie est infrieure celle ncessaire pour lincinration.
Le Tableau 4.64 reprsente les besoins en nergie de la combustion catalytique pour diffrentes
concentrations dhydrocarbures dans le gaz.

Paramtre
Concentration dhydrocarbures dans le gaz (g/Nm3) 0,5
2
Combustion catalytique

1,5
1,2

3
0

6
0

Energie de chauffage en kWh ncessaire pour le traitement de 100 Nm3/h de gaz contamin avec des

522

Chapitre 4
COV. Les dbits traits vont de 500 Nm3/h 11 000 Nm3/h

Tableau 4.64 : Besoins en nergie pour la combustion catalytique de diffrentes concentrations


dhydrocarbures dans le gaz
[122, Eucopro, 2003]
Dans les installations de traitement biologique, la dure utile de ces catalyseurs peut tre suprieure
30 000 heures dexploitation en fonction de la temprature dexploitation et des substances perturbatrices
prsentes dans le gaz de procd.
Applicabilit
Avec le nombre de facteurs qui interfrent, lapplication de loxydation catalytique dans les installations
de traitement biologique semble problmatique. Par ailleurs, on ne dispose pas aujourdhui
dexprience oprationnelle avec des installations de traitement biologique (MBT).
Aspects conomiques
Le cot dinvestissement est relativement lev. Le Tableau 4.65 prsente les Dpenses
dinfrastructure pour le contrle des missions de COV partir de systmes dextraction SVE (Soil
Venting Extraction).
Traitement

Moteur
interne

combustion

Oxydation catalytique

Plage de dbits
en entre
(m3/heure)
96

Cot
dimmobilisation
(USD)
62 000

160

50 000

160
320

25 000a
31 000 69 000a

800

44 000 86 000a

1 600

77 000b

8 000

140 000

Comporte des brleurs, soufflantes, des pare-flamme, des jauges, des filtres, des
orifices, des commandes et le montage sur plate-forme
b
Systme de dilution disponible pour 22 000 $ US supplmentaires.

Tableau 4.65 : Dpenses dinfrastructure pour le contrle des missions de COV partir de systmes
dextraction SVE (Soil Venting Extraction)
[30, Eklund et al., 1997]
Agent moteur pour la mise en uvre
Directive sur lincinration des dchets (2000/76/EC).
Rfrences bibliographiques
Industries de traitement des dchets

523

Chapitre 4

[30, Eklund et al., 1997], [42, UK, 1995], [66, TWG, 2003], [86, TWG, 2003], [122, Eucopro, 2003],
[126, Pretz et al., 2003], [132, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]

4.6.17 Oxydant catalytique rgnration


Description
Les COV sont brls dans des chambres de combustion une temprature situe entre 750 et 950 C.
Lnergie produite par la combustion des COV est utilise pour prchauffer lair pollu sur le lit
cramique avant la combustion. La temprature de combustion peut tre adapte en fonction de la
concentration de COV. Lair de procd pollu est chauff la temprature de raction ncessaire par un
systme de chauffage, puis guid sur un catalyseur combin et un racteur lit daccumulation de
chaleur. Dans ce racteur, lair procd est dcompos en CO2 et eau. La chaleur venant de ce racteur
est ensuite guide vers un second racteur lit combin et y est accumule. Une fois que ce lit
daccumulateur de racteur a t chauff, le flux dair procd est bascul de sorte quil pntre dans le
second racteur. La chaleur venant du second racteur est ensuite utilise pour prchauffer lair procd,
alors que loxydation des polluants intervient dans le premier racteur. Pendant la suite du traitement,
lunit bascule alternativement entre les deux phases dcrites ci-dessus.
Avantages obtenus pour lenvironnement
taux de destruction de COV lev (>99 %)
rduction de lutilisation de combustibles fossiles ou de combustibles issus de dchets (fort rendement
nergtique)
avec des concentrations leves de COV (>3 g COT/Nm3), il est possible de fonctionner dans une
zone autotherme. Ceci implique que lnergie externe ncessaire pour soutenir la raction est
minime.
Le Tableau 4.66 prsente les donnes dlimination des COV en utilisant loxydation catalytique
rgnration.

Caractristique
Plage de dbits en entre (N3/h)
Concentration de COV en entre (g/Nm3)
Concentration de COV en sortie (mg/Nm3)
Rendement (%)
Besoin de dpoussirage prliminaire
Risques
Rsidus
Consommation (par tonne de combustible issu de
dchets produite)
Electricit (kWh)
Combustible/gaz (kWh)
Combustible alternatif ou biogaz
Ractif (kg)
Cots
Cots dinvestissement (/t capacit)
Frais dexploitation (/t combustible issu de
dchets produite) Electricit Combustible/gaz
Frais dentretien (/t combustible issu de
dchets produite)

Valeur
20 000 80 000
2 4 avec pointes de
jusqu 10
15 50
>99 %
Oui
Non

10 50
50 200*
Oui
10 25
13 26
<1

524

Chapitre 4

* en fonction de la concentration en COV


Tableau 4.66 : Elimination des COV en utilisant une oxydation catalytique avec rgnration
[122, Eucopro, 2003]
Effets multimilieux
Forte consommation dnergie lorsque la concentration de COV est faible.
Donnes oprationnelles
accepte des fluctuations de concentrations de COV
implique une dilution antrieure avec de l'air lorsqu'une concentration explosive peut tre atteinte
a besoin dun dpoussirage lorsque la concentration de poussire en entre est suprieure 20
mg/Nm3.
Le Tableau 4.67 prsente les besoins en nergie de loxydation catalytique rgnration pour
diffrentes concentrations dhydrocarbures dans le gaz.
Paramtre
Concentration dhydrocarbures dans le gaz 0,5
(g/Nm3)
Oxydation catalytique rgnration
0

1,5

Energie de chauffage en kWh ncessaire pour le traitement de 100 Nm3/h de gaz


contamin avec des COV. Les dbits qui ont t traits vont de 500 Nm 3 /h
11 000 Nm3/h

Tableau 4.67 : Besoins en nergie avec une oxydation catalytique rgnration pour diffrentes
concentrations dhydrocarbures dans le gaz
[122, Eucopro, 2003]
Applicabilit
Conu pour des concentrations de COV faibles moyennes en raison de son faible cot en nergie.
Aspects conomiques
Frais dexploitation rduits et investissement lev.
Agent moteur pour la mise en uvre
Directive sur lincinration des dchets (2000/76/EC).
Rfrences bibliographiques
[30, Eklund et al., 1997], [42, UK, 1995], [66, TWG, 2003], [86, TWG, 2003], [122, Eucopro, 2003], [126, Pretz
et al., 2003], [150, TWG, 2004]

4.6.18 Oxydant thermique rgnration


Description
Lobjectif dun oxydant thermique rgnration est la rcupration permanente et de qualit suprieure
dune partie importante de lnergie thermique qui est ncessaire pour le chauffage du flux de gaz
rsiduaire aux tempratures doxydation ncessaires pour le traitement.
Industries de traitement des dchets

525

Chapitre 4

Cette nergie de chauffage est stocke dans des changeurs de chaleur coulement continu. Ces
changeurs de chaleur se composent dun matriau dapport cramique ou dchangeurs de chaleur
ailettes. Les performances du procd de rcupration sont exprimes par le degr de rcupration
thermique obtenu qui est dfini comme suit :
Performances = 1-

T gaz lav T gaz brut


T Chambre de combustion
T = Temprature

Lair dchappement entrant est chauff dans le lit de lchangeur de chaleur chaud . En fonction de la
capacit de stockage de chaleur, lair est chauff une temprature quelques degrs en dessous de la
tempratur de la chambre de combustion. Loxydation intervient dans la chambre de combustion. Dans le
cas de faibles concentrations en polluants dans lair procd, lnergie manquante doit tre amene par
des sources dnergie primaires. Aprs le passage travers la chambre de combustion, le gaz
dchappement, qui est dsormais la temprature de raction, libre sa chaleur dans un lit dchangeur
de chaleur froid .
En raison de la forte demande en nergie pour chauffer le gaz dchappement et de lchange de chaleur
optimal, la partie la plus importante de la chaleur stocke dans le lit de lchangeur de chaleur chaud
est dgage dans le gaz dchappement aprs environ 120 secondes. A linverse, le gaz dchappement
chaud chauffe le lit de lchangeur de chaleur froid .
Avantages obtenus pour lenvironnement
Les taux de rcupration de chaleur obtenus varient entre 90 et 98 % en fonction de la teneur en polluant
du gaz dchappement. Dans ce cas, il nest pas ncessaire davoir une alimentation supplmentaire en
nergie. Pour les valeurs requises pour le gaz lav, les systmes actuellement disponibles sur le march
diffrent au niveau de la mthode technique utilise pour assurer les valeurs les plus basses de gaz de
laveurs. Ceci est ncessaire car au point dinversement du flux, les rsidus de gaz bruts peuvent polluer le
gaz lav. Avec des systmes optimiss cet gard il est possible dobtenir des concentrations de gaz lav
infrieures 10 mg/Nm3.
Donnes oprationnelles
Afin de maintenir un fonctionnement permanent, le sens du flux doit tre contrl de manire ce que
le lit de lchangeur de chaleur, lorsquil est chauff un moment donn, puisse tre utilis pour chauffer
le gaz rsiduaire. Ceci donne une alternance entre chauffage et refroidissement des lits respectifs des
changeurs de chaleur.
La quantit de produits chimiques lis par enthalpie aux polluants qui doivent tre oxyds est galement
capitale. Le fonctionnement est autothermique si la somme de la chaleur stocke dans les lits de
lchangeur de chaleur et lenthalpie de raction libre est suffisante pour maintenir la temprature
ncessaire dans la chambre de combustion.
Si lenthalpie lie aux polluants nest pas suffisante pour atteindre la temprature doxydation, elle doit
tre obtenue et assure par lutilisation dune alimentation en nergie externe. Pour ce faire, certains
fournisseurs individuels installent des brleurs contrls dans la chambre de combustion, dautres
enrichissent le gaz dchappement avec des combustibles supplmentaires de sorte que le systme puisse
tre maintenu dans des conditions autothermes. Dans ce cas, linstallation peut fonctionner sans flamme.
Dans les installations optimises en nergie, on peut atteindre une consommation dnergie de 8 kWh de
puissance calorique par 1 000 Nm3 de gaz rsiduaire.
Pour la priode de dmarrage jusqu lobtention de la temprature oprationnelle et pendant le
fonctionnement avec de faibles concentrations de substances organiques (<2 g C/Nm 3), il est ncessaire

526

Chapitre 4

davoir une alimentation dnergie externe car il ny a pas suffisamment dnergie stocke dans les lits de
lchangeur de chaleur. Dans la phase de dmarrage des systmes sans flamme, le chauffage lectrique
est en gnral utilis, sinon lnergie de chaleur peut tre amene par des brleurs au gaz naturel ou
au gaz propane.
Pour le fonctionnement avec des combustibles issus de dchets tels que le gaz denfouissement ou le
biogaz, il convient de tenir compte du fait que ces gaz peuvent tre contamins par des polluants. Ces gaz
ne doivent pas tre utiliss pour dmarrer une opration qui na pas encore atteint les tempratures
ncessaires dans la chambre de combustion. Ceci ne peut se faire quavec des combustibles classiques
tels que le gaz naturel ou le gaz propane. Par ailleurs, on doit sassurer dans la chane de scurit quen
cas dinterruption de service et de la diminution de temprature qui sensuit dans la chambre de
combustion, lalimentation en combustible issu de dchets est rgule et, par consquent, toujours
disponible.
Applicabilit
Dans le contexte des projets de recherche et pour le fonctionnement de linstallation, les combinaisons de
laveurs en milieu acide et doxydants thermiques rgnration se sont avres prcieuses. Cette
combinaison de procds a des avantages en termes de capacit dpuration ainsi quen termes de cots
oprationnels.
Installations type
En pratique, il y a plusieurs conceptions diffrentes doxydants thermiques rgnration qui diffrent
principalement dans la conception des lits dchangeur de chaleur individuels et dans la slection du
matriau de lchangeur de chaleur. Pour les faibles concentrations, ces procds sont largement utiliss
dans la post-combustion avec rcupration de chaleur.
Les oxydants thermiques rgnration sont utiliss en Allemagne depuis plusieurs annes pour lpuration
des gaz dchappement des usines de traitement biomcanique. En Autriche, une installation de traitement
biomcanique a galement t rcemment installe et a lanc lutilisation de ce type de systmes.
Rfrences bibliographiques
[132, UBA, 2003], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]

4.6.19 Traitements par oxydation


Le type de traitement par oxydation li aux deux tableaux suivants (Tableau 4.68 et Tableau 4.69) na pas
t spcifi. Il peut sagir de lune des quatre techniques dcrites dans les Sections 4.6.14 4.6.17. Ces
tableaux prsentent les donnes sur les missions dair aprs traitement.
Paramtre
Valeur
Units
dmission
dair
140
C
Temprature
du
panache
PM
10 27
mg/Nm3
Mtaux lourds
0,03
mg/Nm3
8
COT
mg/Nm3
Sox
10
mg/Nm3
Nox
350
mg/Nm3
HC1
2,3 10
mg/Nm3
HF
<0,1
mg/Nm3
HBr
<0,1
mg/Nm3

Industries de traitement des dchets

527

Chapitre 4

HCN
P

mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3

<0,1
0,019
<1
9,5
50

CO2/(CO+CO2)
CO2
CO
HAP

mg/Nm3
ng/Nm3
ng/Nm3
ng/Nm3
ng/Nm3

<0,1
<0,01
<0,01

PCDD + PCDF
TCDD + TCDF
<1
PCB + PCN + PCT
Valeurs qui renvoien 10 % O2 dans le panache

Tableau 4.68 : Emissions dair partir des installations de destruction thermique des gaz
dchappement issus de plusieurs installations de traitement des huiles rsiduelles
[42, UK, 1995], [66, TWG, 2003], [86, TWG, 2003]
Paramtre de
lair

Dbit
Temprature
Poussire
H2S
Mercaptans
Sox

HCl
COV

Units

Flux ENTRANTS

SORTIE

Nm3/h

Fumes issues Fumes issues des


tampons des
des
rservoirs
installations
de traitement
101
1400

27001

18

mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3

58,6
101 600
2 153
30 000
308

27
1,1
<1
1,7
1,3
0,9

Nox
HAP
1
Air de combustion inclus

146

28,4
<0,1
0,7
3
0,8
3
181

<0,1

Tableau 4.69 : Traitement thermique des flux contamins [66, TWG, 2003]

4.6.20 Traitement au plasma non-thermique


Description
La technique au plasma non-thermique est lun des procds fortement oxydants. Il sagit dun procd
physique qui active les molcules dans un champ lectrique changeant et facilite, par consquent,
lattaque par une raction radicale. Le plasma non-thermique indique une condition dans laquelle les
atomes et les molcules sont activs par des champs lectriques et, par consquent, sont soumis
dissipation des lectrons ou un dcalage de la charge lectrique vers des orbites plus riches en nergie.
On peut donc atteindre des potentiels dnergie, dont le niveau dnergie correspond des quivalents de
temprature de jusqu 100 000 C de plasma activ thermiquement.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Le carbone li organiquement peut, dans une grande mesure, tre dgrad. Lavantage du plasma nonthermique est quavec des puissances de champ suffisamment leves et une alimentation en nergie
prcise, le dosage peut provoquer une raction en quelques fractions de secondes. Des quantits plus

528

Chapitre 4

importantes de radicaux diffrents sont donc produites qui peuvent, en raison de leur forte capacit
oxydante, attaquer des molcules organiques et dcomposer les produits.
Effets multimilieux
En raison de la raction radicale qui se droule lintrieur du racteur, lozone est relch raison de
plusieurs grammes par heure. Le concept de linstallation doit par consquent assurer llimination de cet
ozone. Un catalyseur ou du charbon actif est adapt ce mtal spcial. Lors du choix du catalyseur, on
doit sassurer que les procds catalytiques non finis ne dgagent pas dmissions odorantes secondaires.
Il faut prendre en compte le danger de la combustion spontane du charbon actif dans les ractions avec
lozone. Par ailleurs, on doit galement tenir compte du fait que la production de N2O est plus importante.
Installations type
Toutefois, on ne dispose pas dexprience oprationnelle de leur emploi dans des installations de
traitement biologique.
Rfrences bibliographiques [132, UBA, 2003]

4.6.21 Techniques de rduction de NOx


Description
On peut trouver des informations plus dtailles dans les BREF Systmes communs de traitement et de
gestion des eaux et des gaz rsiduels dans lindustrie chimique (CWW) et Incinration des dchets.
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a.
b.
c.
d.
e.
f.
g.
h.

bon contrle de procd qui peut prvenir dmissions actuelles de NOx


bonne conception de la chambre de combustion
brleurs faible mission de NOx
rduction catalytique slective (RCS)
rduction non catalytique slective (RNCS)
recirculation des effluents gazeux internes
combustion oscillante
puration-lavage chimique (voir Section 4.6.12).

Avantages obtenus pour lenvironnement


Rduction des missions de NOx dans lair.
Effets multimilieux
Linjection dammoniac ou dure dans les effluents gazeux lors de lutilisation des flux RCS ou RNCS
induit le risque de formation de NOx plutt que llimination si la temprature est trop leve ou sil y a
trop doxygne.
Applicabilit
Base pour ltalonnage interne
Utilisation dun contrle de procd sain pour prvenir
l'mission de NOx
Utilisation dune bonne conception de chambre de
combustion
Utilisation de brleurs faible mission de NOx
Industries de traitement des dchets

Activit
Traitement acide des
dchets
Installation
de
combustion
Installations
de
529

Chapitre 4

combustion
Aspects conomiques
Les procd RCS et RNCS ont des frais dexploitation plus importants que les autres techniques
telles quun bon contrle de procd et des brleurs faible mission de Nox
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]

4.6.22 Techniques de rduction des odeurs


La Section 4.7 prsente des informations plus dtailles.
Description
Lors de la conception et de la mise en uvre dun plan de gestion des odeurs structur, ce plan doit :
g
h.
i.
j.
k.
l.
m.

n.
o.
p.

dcrire les principales activits qui gnrent des odeurs et/ou des sources dodeur, il doit couvrir
toutes les tudes environnementales pertinentes qui ont t entreprises ainsi que les choix techniques
disponibles pour le contrle des missions dodeurs
initier ou approfondir le dveloppement dun inventaire des matriaux odorants utiliss ou gnrs
couvrant galement tous les points de rejet intentionnels et fugitifs (non intentionnels)
dtailler toute surveillance de routine engage pour valuer lexposition aux odeurs des rcepteurs
prvoir un systme pour rapporter les rsultats de la surveillance et pour consigner toute
rclamation reue
identifier les actions qui doivent tre engages en cas dvnements anormaux ou de
conditions susceptibles dentraner des odeurs ou des problmes potentiels dodeur
couvrir les besoins dentretien des confinements et la gestion des oprations lorsque les
odeurs peuvent tre contenues, par exemple lintrieur des btiments
faire porter laccent sur le criblage de pr-acceptation (voir Section 4.1.1.2) et sur le rejet de
dchets spcifiques. Ainsi, et particulirement pour les matires odorantes, ces dernires
doivent tre manipules dans des aires de manipulation scelles spcifiques qui incorporent un
quipement dextraction en vue de rduction.
tenir compte des liqueurs des purateurs-laveurs afin de sassurer quelles sont galement
surveilles de prs pour assurer des performances optimales, cest--dire avec un pH correct, un
remplacement et un rapprovisionnement temps
couvrir les exigences dextraction sous vide pour les installations lorigine dodeurs
couvrir les exigences denceintes lintrieur des zones construites o les missions de COV sont
fortes et peuvent provoquer de fortes odeurs.

Avantages obtenus pour lenvironnement


Eviter les missions dont les rejets odorants peuvent tre offensifs et dtectables au-del des frontires du
site.
Applicabilit
Pour des installations complexes, par exemple lorsquil y a un nombre potentiel de rejets odorants ou
lorsquil y a un programme intensif damliorations mis en place pour contrler les odeurs, en rgle
gnrale, on maintient un plan de gestion des odeurs.
Rfrences bibliographiques
[50, Scori, 2002], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [81, VDI et Dechema, 2002], [86, TWG,
2003], [116, Irish EPA, 2003], [120, Prantner, 2002]

530

Chapitre 4

4.6.23 Gestion des odeurs dans les installations de traitement biologique


La Section 4.6.22 donne des informations plus dtailles.
Description
Une gestion oprationnelle efficace peut galement aider contrler la formation des odeurs. Ceci
comporte :
a. traiter au plus tt la charge entrante initiale
b. assurer une bonne stabilisation de la biomasse dans le temps de rtention dans des btiments ferms
de manire sassurer que seules les matires inodores sont prsentes en phase de traitement ouvert
c. viter une phase de raffinage prcoce pour trop rduire la taille des particules ce qui gnerait la
diffusion de lair travers la matire qui doit terminer sa transformation biochimique (une taille de
particule plus petite provoquera une perte de structure dans la digestion arobie et favorisera
une dcomposition anarobie)
d. empcher la formation de flaques de fuites (par ex. en prvoyant des pentes adquates vers des
surfaces paves)
e. viter lempilage externe de rejets grossiers issus des tapes de tri de pr-procd car il contiendrait
galement un certain pourcentage de matires fermentables
f. retirer lair dchappement des sections odorantes du procd (basculement, stockage en fosses
profondes des matriaux fermentables en entre, prtraitement, tapes de procd prcoces.
Quelquefois, la section de traitement peut tre labri et lair dchappement trait).
g. concevoir un systme dextraction pour viter toute perte dair dchappement partir des fentres,
des portes, etc.
h. doter linstallation de systmes de rduction correctement dimensionns
i. assurer un entretien adquat des technologies de rduction des odeurs mises en uvre
j. utiliser des ractifs surfactants
k. prvoir une collecte des produits de lixiviation/rservoir(s) de stockage ferms, pour minimiser les
missions dodeur tout en maintenant la liqueur avant la recirculation et/ou llimination hors sitel.
prvoir un traitement des produits de lixiviation stocks tels que laration, afin de prvenir des
conditions septiques provoquant des odeurs.
m. assurer une rduction des odeurs pour contrler les missions partir de sources spcifiques
telles que les atomiseurs masquant les odeurs
n. concevoir des btiments ferms de manire avoir une pression dair ngative pour prvenir des
missions dodeur partir des ouvertures de portes.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Evite ou diminue les missions dodeurs.
Effets multimilieux
Lutilisation de ractifs surfactants nliminera pas totalement les odeurs, notamment si le choix du ractif
sappuie sur une caractrisation des composs dun arosol lorigine dodeurs.
Donnes oprationnelles
Lors de lapplication de la technique n (voir section description ci-dessus), le dbit dair pour
maintenir une pression dair ngative est parfois indiqu en nombre dheures ncessaires pour renouveler
lair lintrieur du btiment. Plus cette valeur est leve, plus les concentrations dodeurs lintrieur
seront importantes.
Applicabilit
Industries de traitement des dchets

531

Chapitre 4

Paralllement la prvention, souvent des installations arobies doivent traiter des problmes dodeurs
par le biais de traitement de lair dchappement et par-dessus tout lorsquil y a des capacits leves et/ou
lorsque cela implique des distances courtes partir des endroits peupls.
Installations type
Un nombre important dinstallations en Europe emploie actuellement des technologies qui aident faire
fonctionner des activits de digestion arobie mme dans les zones les plus peuples, sous rserve que la
conception et la gestion de linstallation envisagent les problmes dodeur avec suffisamment
dattention.
Rfrences bibliographiques
[59, Hogg et al., 2002], [116, Irish EPA, 2003], [150, TWG, 2004]

4.6.24 Quelques exemples de traitements des gaz rsiduaires appliqus diffrents


traitements des dchets
Le Tableau 4.70 rpertorie certains exemples dapplications de traitement des gaz rsiduaires dans
diffrents procds de traitement des dchets. En rgle gnrale, le type de rduction des gaz rsiduaires
applicable chaque cas est une combinaison de techniques ; certaines dentre elles pouvant ne pas tre
mentionnes dans les exemples ci-dessous. La Section 4.6.25 reprend certains exemples.
Traitement
des
dchets
Technique applique
Condenseurs
Dsorption
thermique
activit/procd
Incinration
Adsorption au carbone
Cyclones
Laveurs venturi
Filtres en tissu
Filtres HEPA
Dpoussireurs par voie
humide
Epurateurs sec
Extraction de vapeur partir de sols Adsorption au carbone
Incinration
catalytique
excavs
IncinrationMoteurs

combustion interne
Bioremdiation Ex-situ
Lavage des sols
Extraction par solvant
Bio-vacuation des gaz (Bioventing)

Adsorption au carbone
Adsorption au carbone
Incinration
Charbon actif
Oxydation catalytique
Moteurs combustion interne
Biofiltres
Usines de traitement physico-chimique Laveurs par voie humide
Evaporation
des eaux rsiduaires.
Distillation avec stripping
Prparation des combustibles issus de Extraction
Condenseurs
dchets
Adsorption au carbone
Biofiltres
Oxydation thermique
Incinration
Epuration-lavage

532

Chapitre 4

Stabilisation

Traitement des huiles usages


Broyage et dchiquetage des fts

Absorption
Adsorption
Filtres en tissu
Oxydation thermique
Cyclones
Condensation
Oxydation thermique
Oxydation biologique
Adsorption
Absorption
Oxydation thermique

Tableau 4.70 : Applicabilit des traitements des gaz rsiduaires


[30, LaGrega et al., 1997], [55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [121, Schmidt et Institute for
waste management, 2002], [135, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]

4.6.25 Quelques exemples de traitements combins de lair dchappement


Cette section prsente quelques exemples dapplication de traitements combins sur les gaz rsiduaires
dans diffrents procds de traitement des dchets. En rgle gnrale, le type de rduction des gaz
rsiduaires applicable chaque cas est une combinaison des techniques dont certaines ne sont pas
mentionnes dans les exemples ci-dessous.
Installations oprationnelles Halls de production, parcs de stockage, traitement des barils
attaches
Valeurs limites dmission
Teneur en matire organique conformment German TALuft
Dimensions du btiment
940 m2
Pr-filtre au charbon actif (galisant les pointes dmissions e
de gaz brut), double
Filtre principal rgnration, charbon actif (double)
Laveur-purateur haut pour les missions venant des parcs de
stockage et des procds de chargement, double
Linstallation se compose de Strippers pour lextraction des solvants venant de leau
(extraction de gaz avec de lair), double
Traitement des eaux biologiques pour les condensats venant
des laveurs-purateurs levs et de la phase sur charbon actif
Tours de refroidissement ( lextrieur du btiment)
Technologie

Adsorption sur charbon actif


Absorption physique pour laver avec rcupration des solvants

Contrle des missions

Analyse en ligne de la teneur totale en charbon,


perchlorthylne, dichlorure de mthylne, trichlorthylne,
glycols, aromates BTX
Flux dair dchappement contamins avec des solvants (VbF,
CHC et autres)
6000 m3/h dair dchappement lgrement pollu venant des
halls de production

Matriaux en entre
Capacit oprationnelle

Industries de traitement des dchets

533

Chapitre 4

400 m3/h dair dchappement fortement pollu venant des


parcs de stockage et des procds de chargement
Valeurs dmission obtenues En ce qui concerne les substances organiques contenues dans
le gaz rsiduaire, en dehors des particules organiques, un dbit
massique total <57 kg/an ou une concentration massique totale
<3,6 mg de COT/Nm3 sont ralisables, chacun devant tre
indiqu en tant que total de teneur en charbon
Tableau 4.71 : Installation de traitement dair dchappement dune installation de traitement des
solvants usags
[130, UBA, 2003]
Traitement de rduction a. collecte de lair contamin avec un rseau sous dpression
se composant de
b. groupe de cyclones et de filtres utiliss afin de rduire la
concentration de particules
c. systme doxydation thermique rgnration
Avantages obtenus pour Le systme doxydation thermique rgnration est un systme
lenvironnement
sans combustion qui na pas de chambre de combustion. En
consquence, il ne gnre pas de NOx. Les polluants tant dgrads
des tempratures leves (950 C), ils peuvent atteindre des
concentrations de COV la sortie infrieures 50 mg/Nm3
Donnes oprationnelles Lalimentation lectrique est ncessaire pour maintenir une
temprature leve et du gaz naturel est ncessaire pour faire
fonctionner le procd
Installations type
Une installation en France
Tableau 4.72 : Rduction combine des particules et des COV dans une installation de traitement des
dchets dangereux
[50, Scori, 2002]

4.6.26 Certains exemples de comparaisons de techniques de rduction appliques la


prparation des combustibles issus de dchets dangereux
Les Tableaux 4.73 et 4.74 comparent certaines techniques de rduction lorsquelles sont appliques
un traitement des dchets spcifique.
Critres
filtre Dpoussireur
manches
humide
Performance de traitement
+
des poussires
Souplesse
+
+
Consommation
++
Cots
++
Risques
(incendie,
+
++
explosion, etc.)
Effets multimilieux
+
Remarque : (-) mauvais, (+) acceptable et (++) bien adapt
Tableau 4.73 : Comparaison des filtres manches et des sparateurs humides pour la rduction des
missions de poussire
[122, Eucopro, 2003]
Pige Traitement Charbon Combustion Combustion Oxydation
Critres
actif
combine catalytique thermique
dazote biologique

534

Chapitre 4

Performances COV
++
-/+
Consommation
++
++/ Cots
+
++
++
Souplesse
+
Risques (par ex.
+
+
incendie, explosion)
Effets multimilieux
Remarque : (-) mauvais, (+) acceptable et (++) bien adapt

+
++
++
+
+

+
+
+

rgnratio
n
++
+
+
++
+

Tableau 4.74 : Comparaison des techniques de rduction dmissions de COV


[122, Eucopro, 2003]

Industries de traitement des dchets

535

Chapitre 4

4.7

Gestion des eaux rsiduaires

Cette section ne couvre que la gestion des eaux rsiduaires aprs quelles aient dj t contamines. Les
techniques de prvention pour viter la contamination de leau ou les techniques pour rduire la
consommation deau ne sont pas couvertes ici ; en revanche, elles sont incluses en Section 4.1.3.6.
Cette section couvre uniquement les techniques les plus pertinentes pour le secteur du traitement des
dchets. En rgle gnrale, la plupart des techniques ont dj t dcrites et analyses dans de
nombreux autres BREF (il convient de mentionner plus particulirement le BREF sur les eaux rsiduaires
et les gaz rsiduels [63, EIPPCB, 2002]). Cest pourquoi, la prsente section na pas pour ambition de
donner une analyse complte des diffrentes techniques, au contraire, elle fait porter laccent uniquement
sur les questions qui touchent plus particulirement le secteur industriel couvert par le prsent document et
donne des donnes dmission pour ce qui est considr comme de bonnes valeurs ralisables dans le
secteur.
Lobjectif principal du traitement des eaux rsiduaires est la rduction de la DBO de leffluent liquide
(et en consquence, une rduction associe de la DCO). Le traitement implique, en rgle gnrale, une
phase dagitation, qui non seulement homognise les boues mais favorise galement les actions
suivantes :

dcomposition des particules solides


dsorption des dchets partir des particules solides
contact entre les dchets organiques et les micro-organismes
oxydation des boues dpuration par aration.

Les traitements des eaux rsiduaires combinent les traitements physiques, chimiques et biologiques. En
rgle gnrale, ceci inclut une phase arobie, o les effluents sont ars dans un rservoir daration (0,5 3
jours de temps de rtention) pour convertir les matires organiques solubles en micro-organismes (boues)
et en un effluent final plus propre. La dgradation biologique nintervient que sur des matires organiques
qui sont dissoutes dans leau et non les matires organiques en suspension ou en phase libre. En rgle
gnrale, le traitement et lpuration des eaux rsiduaires issues dinstallations de traitement des dchets
sont un lment important de ces installations, principalement en raison des charges de pollution
potentiellement leves quelles peuvent reprsenter dans les eaux rsiduaires. Il convient dtablir une
distinction entre les procds de sparation et de conversion.
Les procds de sparation sont, par exemple :

le traitement mcanique
lvaporation
ladsorption
la filtration
la nano-, ultrafiltration
losmose inverse
la centrifugation.

Alors que les procds de conversion sont, par exemple:

loxydation par voie humide en utilisant H2O2


lozonisation
la prcipitation/neutralisation
les traitements biologiques anarobies et arobies des eaux rsiduaires.
536

Chapitre 4

4.7.1 Gestion des eaux rsiduaires lintrieur du secteur de traitement des dchets
Description
La Figure 4.10 montre un systme de gestion des effluents pour une installation de traitement des dchets.

Contaminated surface water bulkstorage


If contaminated
Or
Off-site disposal
Reatment
Polishing plant
V notch discharge weir
Continuous monitoring
BUnds and sumps
Puped or tankered
Interceptor
Surface water bulk storage
Drains
Sewer

Stockage en vrac des eaux de surface contamines


Si elles sont contamines
Ou
E l i mi n a t i o n ho r s s i t e
Traitement
Installation de polissage
Dversoir de rejet en V
Surveillance continue
Merlons et fosses
Pomp ou mis en rservoir
Intercepteur
Stockage en vrac des eaux de surface
Drains
Egout

Figure 4.10 : Gestion des effluents dans une installation de traitement des dchets qui peuvent tre
class comme indiqu dans le Tableau 4.75 ci-dessous [55, UK EA, 2001]

Industries de traitement des dchets

537

Chapitre 4

Classification Objectif

Criblage

Traitement
primaire
Traitement
secondaire

Traitement
tertiaire

Traitement
final

Techniques

Section dans
le
prsent
document
Destin viter lintroduction de Mesures de pr-acceptation et 4.1.1
substances
dangereuses
et dacceptation
4.7.2
persistantes dans le systme qui ne
seront pas affectes par le
traitement
Elimination ou rduction des
4.7.3
substances cibles partir des
dchets
Dtoxification pour convertir les Oxydation du cyanure ou des 4.7.4
substances dissoutes en solides
nitrites
Rduction du chrome (VI)
Prcipitation des mtaux
Neutralisation du pH
Rduction de la DCO
Sdimentation
Elimination des matires organiques Traitement biologique
4.7.5
biodgradables et des composs Sdimentation
azots
Epaississement
et
asschement
Polissage de leffluent
Filtration
4.7.6
Rcupration des substances partir Membranes
de leffluent
Oxydation l'air humide
Adsorption

Tableau 4.75 : Techniques de gestion des effluents


Certaines techniques de gestion efficace des eaux rsiduaires comportent :
a. la description de tout traitement hors site dans la description globale du systme de traitement
des eaux rsiduaires (dans la plupart des cas, ceci peut tre une installation de traitement des eaux
rsiduaires urbaines notamment des ouvrages dgouts). Lorsque leffluent est trait hors site dans
une installation de traitement des gouts, les producteurs deaux rsiduaires doivent dmonter
que :
traitement prvu dans les ouvrages de traitement des gouts donne daussi bons rsultats que ceux
qui pourraient tre obtenus si les missions taient traites sur site, en fonction de la rduction de la
charge (non de la concentration) de chaque substance dans les eaux de rception.
probabilit dune drivation des gouts, par des dbordements durgence/de tempte ou de
station de pompage dgout intermdiaire est suffisamment faible pour tre acceptable
plans daction en place pour traiter des drivations intervenant, par exemple, lorsquune
drivation intervient et la reprogrammation dactivits telles que le nettoyage, voire mme la
fermeture en cas de drivation.
mise en place dun programme de surveillance adquat pour vrifier les missions dans les gouts,
en tenant compte de linhibition potentielle de tout procd biologique en aval et plans
daction dans un tel cas
b. la slection dune technique de traitement approprie pour chaque type deaux rsiduaires

538

Chapitre 4

c. la mise en uvre de mesures pour augmenter la fiabilit avec laquelle le contrle requis ou les
performances de rduction peuvent tre mis en uvre (par exemple, optimisation de prcipitation
des mtaux)
d. lidentification des principaux lments constitutifs chimiques des effluents traits (y compris
lappoint du DCO) et la mise en uvre dune valuation informe du destin de ces produits
chimiques dans lenvironnement
e. la mise en uvre de contrles quotidiens (lorsquil y a un rejet quotidien) du systme de gestion des
effluents et tenue dun journal avec tous les contrles avec un systme permettant de surveiller les
rejets deffluents et la qualit des boues
f. la mise en place de procdures pour sassurer que les spcifications deffluents sont adquates pour le
systme de traitement des effluents sur site ou les critres de rejet.
g. viter que les effluents ne contournent les systmes de linstallation de traitement
h. la mise en place et lexploitation dun systme denceinte dans lequel les eaux de pluie qui
tombent sur les aires de traitement sont collectes avec les eaux de lavage des camionsciternes, les dversements occasionnels, les lavages de fts , etc., et renvoyes linstallation de
traitement ou collectes dans un intercepteur combin
i. la collecte des eaux de pluie dans un bassin spcial pour traitement ultrieur au cas o lon dtecte
quelles sont contamines
j. une base en bton complte, avec des chutes vers des systmes de drainage internes au site qui
conduisent aux rservoirs de stockage ou vers des sparateurs qui peuvent collecter les eaux de pluie
et tous dversements. Les intercepteurs qui ont un dbordement vers des gouts ont en gnral
besoin dun systme de surveillance automatique tel que des contrles de pH qui peuvent fermer le
systme de dbordement
k. le remploi des eaux rsiduaires traites et des eaux de pluie dans le procd (par ex. eau de
refroidissement)
l.

le rejet des eaux rsiduaires partir de leur stockage quaprs avoir termin toutes les mesures de traitement et
avoir ralis une inspection finale

m. lutilisation des produits de lixiviation des dcharges en tant quentre deau pour la digestion
arobie
n. la gestion des eaux de procd et les eaux de ruissellement laide dun systme de circulation ferm.
n. le remploi partiel des eaux rsiduaires pour la production de solution polymriques
o. les mthodes de dplacement du traitement des eaux de procd chimique contenant des
COV (un autre exemple spcifique est celui des eaux souterraines contamines), la suite
dune teneur en DCO infrieure.

Avantages obtenus pour lenvironnement


Ces techniques minimisent en gnral les missions dans les cours deau. Elles peuvent galement rduire
le risque de contamination des eaux procd ou des eaux de surface tout en diminuant les missions
dodeur et de COV.
Donnes oprationnelles
Lopration repose particulirement sur un bon contrle de la charge de dpart pour sassurer que les
dchets ninhibent pas le procd de traitement (ex. biologique).
Applicabilit
Appliqu en gnral la plupart des installations de traitement des dchets. Loption de traitement
des dchets applique dpend du type de contaminants prsents dans les eaux rsiduaires. Toutefois,
les mesures de traitement des contaminants organiques et inorganiques sont parfois communes. Dans
certains cas, particulirement pour les sites rduits, le traitement des eaux rsiduaires peut tre mis en
uvre hors site. Ces traitements deaux rsiduaires centrales hors site traitent, en rgle gnrale, les eaux
rsiduaires venant de nombreuses installations, non seulement de celles de traitement des dchets.

Industries de traitement des dchets

539

Chapitre 4

La technique d (voir section description ci-dessus) doit prendre en compte le fait quil nest pas
raliste deffectuer une valuation de limpact sur lenvironnement pour toutes les variations des rejets de
linstallation de traitement des dchets.
La frquence de la technique e (voir section description ci-dessus) est parfois guide par une
approche de risque.
La technique k (voir section description ci-dessus) peut appliquer certaines restrictions en raison de
laugmentation des concentrations de certains composants solubles qui peuvent interfrer avec le procd
de traitement des dchets.
La technique l (voir section description ci-dessus) peut impliquer un rservoir de stockage
supplmentaire. Ceci peut potentiellement tre coteux avec un besoin despace, particulirement pour les
flux importants et continus.
Agent moteur pour la mise en uvre
Les rejets deau sont rglements par la rglementation internationale ou locale/rgionale/nationale.
Installations type
Une large proportion des sites au Royaume-Uni utilise un systme ferm dans lequel les eaux de pluie qui
tombent sur les aires de traitement sont collectes et renvoyes dans linstallation de traitement. On a
certains exemples de remploi de leau dans les procds dimmobilisation et dans les installations de
traitement des huiles usages aprs traitement biologique. Dautres exemples de remploi de leau sont dans
des activits de lavage et de nettoyage.
Rfrences bibliographiques
[50, Scori, 2002], [51, Inertec et al., 2002], [52, Ecodeco, 2002], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd,
2002], [66, TWG, 2003], [86, TWG, 2003], [121, Schmidt et Institute for environmental et waste
management, 2002], [122, Eucopro, 2003], [126, Pretz et al., 2003], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004], [153,
TWG, 2005]

4.7.2 Paramtres prendre en compte lors du mlange des eaux rsiduaires


Description
Certaines techniques devant tre traites de manire plus approfondie avant le mlange des eaux rsiduaires
comportent :
a. ne pas mlanger les eaux rsiduaires qui contiennent des halognes lis de manire organique
et adsorbable (AOX), les cyanures, les sulfures, les composs aromatiques, les benznes ou
hydrocarbures (dissous, emulsifis ou non dissous)
b. pour les mtaux, utiliser le mercure, cadmium, plomb, cuivre, nickel et chrome comme
paramtres de classification pour les eaux rsiduaires, car tout comme larsenic et le zinc, ils se
trouvent tous dans les eaux rsiduaires partiellement sous forme dissoute et partiellement sous
forme de sulfure en suspension et doivent tre rduits dans des stations dpuration. Ces
paramtres servent galement contrler lefficacit du t raitement des eaux rsiduaires.
c. sassurer que des mesures sont en place pour isoler les effluents si les chantillons dessai indiquent un
non respect potentiel des spcifications. Des incidents de cette nature doivent tre consigns dans le
journal des effluents.
d. sparer les systmes de collecte pour les eaux potentiellement plus contamines (par ex. partir
des aires de stockage et chargement/dchargement) et les eaux moins contamines (par ex. eaux de
pluie)

540

Chapitre 4

e. isoler des systmes de drainage venant daires dentreposage de dchets inflammables pour viter que
le feu ne se propage le long du systme de drainage par des solvants ou autres hydrocarbures
inflammables.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Evite les problmes dans le traitement et la dilution ultrieurs.
Donnes oprationnelles
Les dchets et les eaux rsiduaires contiennent frquemment un mlange de produits avec DCO intense
et modre qui peuvent ou non affecter la teneur en DBO.
Applicabilit
La technique d est en gnral mise en uvre en deux systmes spars. Le premier est consacr
aux eaux de pluie gnralement non traites et lautre la collecte de tous les effluents aqueux restants
qui sont en gnral traits ensemble. Dans certains cas, les eaux de pluie provenant daires de
chargement/dchargement ou de stockagespeuvent tre plus contamines.
Installations type
Les procdures mises en uvre dans les usines de traitement physico-chimiques sont spares
hydrauliquement en eaux rsiduaires contamines et eaux de pluie non contamines. Les installations
physico-chimiques ont deux systmes dasschement techniques spars.
Remarque concernant le point e) de la section description : plusieurs incidents ont t signals au
Royaume-Uni avec propagatin d un incendie dune aire dun site une autre par le biais du systme de
drainage.
Rfrences bibliographiques
[121, Schmidt et Institute for environmental et waste management, 2002], [134, TWG, 2003] [150, TWG,
2004]

4.7.3 Traitements des eaux rsiduaires primaires


Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes:
a. sassurer que leffluent est exempt dhuile visible. Ce contrle doit inclure les procdures visant
sassurer de la bonne configuration, exploitation et entretien de linstallation de sparation huile/eau.
b. mettre en uvre le stripping lair dans des rservoirs daration des produits de lixiviation de
dcharge avant de les mlanger avec les eaux rsiduaires venant de linstallation.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Retire ou rduit les substances cibles des eaux rsiduaires. Remarque concernant la technique b
de la section description ci-dessus : un tel systme est conu pour liminer tout ammoniac et mthane
en excs des produits de lixiviation avant que ces missions ne passent directement lair ou ne
provoquent un risque dexplosion dans les gouts. Un rejet estim de cinq tonnes dammoniac par an a
t signal pour un site.
Applicabilit
Le stripping lair est utilis pour liminer les hydrocarbures halogns et non-halogns des solutions
aqueuses dilues, pour permettre la solution rsiduelle dtre traite dans la station dpuration des
Industries de traitement des dchets

541

Chapitre 4

eaux rsiduaires sans affecter les normes de rejet des effluents. Les hydrocarbures sont recouverts dans
des filtres charbon. Le stripping lair est idalement adapt pour les flux faible concentration (<200
ppm). Le procd de stripping la vapeur peut ramener la teneur en COV de leau de trs faibles
concentrations (cest--dire niveaux ppb).
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]

4.7.4 Traitements des eaux rsiduaires secondaires


Description
Certaines techniques comportent les oprations suivantes :
a. avoir une unit de traitement des effluents interne qui utilise une filtration sous vide pour liminer les
solides collodaux
b. sassurer que les niveaux de mtaux dans la solution sont minimiss, normalement en ajustant le pH au
niveau correct ncessaire pour maintenir une solubilit minimale
c. sassurer que le traitement au cyanure (oxydation au cyanure) est mis en uvre terme,
normalement en maintenant un pH >10 et en vitant un transfert de NaOCl d un surdosage
d. mettre en place un systme de neutralisation du pH
e. utiliser un procd de floculation pour crer un gteau de filtration, avec neutralisation du filtrat et
rejet vers les gouts pour la manutention des dchets dmulsion de latex et des eaux de pluie du
site contamin. Lanalyse du gteau final aura une concentration en azote denviron 51 mg/kg de
gteau.
Avantages obtenus pour lenvironnement
La prcipitation et la floculation permettent de convertir les substances dissoutes en solides et de les
concentrer afin de pouvoir les sparer en adaptant une valeur de pH approprie.
La prcipitation transfre les substances inorganiques et organiques dissoutes dans une phase solide non
dissoute par le biais dune raction chimique. Pendant la floculation, des procds physico-chimiques
(dstabilisation, cration de micro- et macroflocs) sont utiliss pour amener les substances fines collodales
ou en suspension dans un tat dans lequel elles peuvent tre spares de la phase fluide par des procdures
mcaniques (par ex. sdimentation, flottation, filtration). En pratique, la prcipitation et la floculation
interviennent frquemment paralllement aux procds dadsorption.
Donnes oprationnelles
Certains agents complexants inorganiques et organiques contenus dans leau peuvent perturber ou inhiber
la raction de prcipitation.
Des concentrations leves de sels neutres augmentent la solubilit rsiduelle de la prcipitation neutre des
mtaux. Si les exigences concernant les concentrations de mtal rsiduel ne sont pas respectes, il est
ncessaire davoir dautres phases de traitement, par exemple une prcipitation supplmentaire sous
forme de sulfure, de filtration, dchange dions, etc.
Il peut tre ncessaire davoir un prtraitement afin dassurer des conditions optimales de prcipitation et
de floculation. Ceci peut impliquer une sparation des substances lgres, un fractionnement des
mulsions, une destruction complexe ou une limination systmatique, une dtoxification ou viter des
substances qui peuvent perturber la raction ou la sparation ultrieure des solides. Ceci peut galement
entraner une exigence de traitement spar des dchets et de leurs eaux rsiduaires.

542

Chapitre 4

Si les eaux rsiduaires contiennent des substances actives en surface qui peuvent entraner la formation de
mousse dans les conteneurs de raction, il est ncessaire de prendre des mesures pour les neutraliser.
Applicabilit
La prcipitation chimique est employe principalement pour retirer les ions mtaux des eaux rsiduaires et
liminer chimiquement les phosphates. En dehors de la sparation des produits de prcipitation, la
floculation limine galement les solides en suspension et les composs molculaires suprieurs.
Pour la prcipitation et la floculation, les points suivants peuvent avoir une certaine importance et
doivent tre pris en compte :

la prcipitation chimique doit permettre daboutir des produits peu solubles


afin dassurer un contact optimal entre les partenaires de la raction, il est ncessaire davoir un bon
mlange dans le racteur de prcipitation. Une floculation efficace implique galement une
distribution rapide et rgulire des agents de floculation. Lagitation permet de crer des flocs qui se
sdimentent bien, toutefois, il faut viter des forces de cisaillement par trop importantes.
la sparation de la phase de coagulation (compensation du potentiel lectrique des collodes) et de la
phase de floculation en deux tapes distinctes est, dans de nombreux cas, une filire approprie pour
obtenir de bons rsultats de floculation
la rintroduction des boues de contact amliore la production de flocs compacts, lourds et garantit
lutilisation optimale des ractifs
un procd de floculation et de prcipitation en plusieurs tages favorise lobtention de la valeur de
pH optimale et la combinaison efficiente/efficace des diffrentes techniques de prcipitation et de
floculation (par ex. prcipitation hydroxyde suivie dune prcipitation de sulfure).

Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [134, TWG, 2003]

4.7.5 Traitements des eaux rsiduaires tertiaires


Description
Pour liminer les produits organiques biodgradables et les composs azots, les procds de traitement
biologique se sont avrs de nombreuses reprises efficaces. A lencontre dautres techniques de
traitement, le traitement biologique fait appel des micro-organismes qui peuvent ragir aux nombreuses
conditions limites de leur existence et peuvent, par consquent, sajuster de manire optimale aux
composs qui doivent tre dgrads (adaptation). Dans des conditions anarobies, diffrentes
populations de bactries voluent ; elles permettent la dgradation dune large palette de substances. Dans
le cas optimal, la dgradation va jusquau stade de la cration de substances inorganiques telles que CO 2 et
H2O (minralisation). Certaines techniques tertiaires font appel :
a. lapplication dun traitement biologique pour les eaux rsiduaires avec une forte DBO. Il est
possible dabsorber des substances nocives et persistantes constituant une proportion de la
charge en DCO telles que des solvants, des pesticides, des organo-halognes et autres substances
organiques sur une substance de particules et collodale avant de les liminer sous forme de rsidu
solide. Le procd de traitement ne dtermine pas son efficacit et llimination est fortement
variable. Une mthode empirique pour faciliter la biodgradation, est que le ratio DCO/DBO de
leffluent envoy dans lgout ne dpasse pas, en rgle gnrale, 10:1
b. sdimentation
c. paississement et asschement
d. oxydation l'air humide.
Industries de traitement des dchets

543

Chapitre 4

Avantages obtenus pour lenvironnement


Rduit la DBO et par consquent rduit la charge DCO des eaux rsiduaires. Paralllement, lazote et
certains microlments (par ex. Zn) peuvent tre capturs par le traitement biologique. La dgradation des
composs organiques est assure par des microorganismes dont lactivit est largement conditionne par
les conditions environnementales, ce qui entrane un certain degr de fluctuation dans lefficacit du
procd.
Paramtre

Alimentation (effluent primaire)

Minimum (mg/l) Maximum (mg/l)


2 500
12 000
NH4-N 1
25
16 000
Nitrite
10
300
Nitrate
10
1 000
Phnols
10
500
Teneur en huile
~
~
DCO

Effluent aprs traitement


biologique (racteur cuves
discontinues squentielles)
Minimum (mg/l) Maximum (mg/l)
600
1 500
<1
150
<1
<1
<1
<1
<2
<2
<0.5
-

' Effluent aprs traitement biologique : Frquemment autour de 20 mg/l

Tableau 4.76 : Concentration des effluents dune usine physico-chimique avant et aprs le traitement
des eaux rsiduaires tertiaires [150, TWG, 2004]
Effets multimilieux
Minralisation des substances organiques et production de biomasse. Les procds dadsorption et la
bioaccumulation permettent daccumuler les composs inorganiques et organiques non-dgradables dans
la biomasse.
Donnes oprationnelles
Certains lments organiques et inorganiques des eaux rsiduaires peuvent avoir un effet toxique sur
la population de bactries. En raison de la demande en lments nutritifs des procds biologiques, de
faibles concentrations en phosphore peuvent devenir un facteur limitant pour la vie des bactries (ce
problme peut ventuellement tre rsolu par lajout systmatique dlments nutritifs). Pour toutes les
techniques de traitement biologique actuellement utilises, un certain nombre de caractristiques spciales
et de conditions limites doivent tre prises en compte :

des lments nutritifs (azote, phosphore) et lments trace (mtaux, etc.) sont ncessaires pour la
dgradation biologique
les plages optimales de pH (en gnral pH 6,5 8,5) doivent tre maintenues lintrieur du racteur
pour que le procd continue fonctionner, la teneur en oxygne doit tre suprieure 1 mg/l
lactivit des micro-organismes augmente avec la temprature, jusqu une temprature optimale de
30 35 C. En dessous de 10 C, la vitesse de la raction diminue en gnral de manire significative
la rtention de la biomasse est particulirement importante pour le bon fonctionnement du systme.

Les installations biologiques doivent tre conues avec un temps de sjour suffisant pour obtenir une
dcomposition adquate des composs les plus complexes prsents dans les eaux rsiduaires.
Lge de la boue dpuration est galement important. La dgradation peut galement tre favorise
par des tempratures de fonctionnement optimales. Certaines installations arobies sont actuellement
prvues pour fonctionner autour denviron 30 C.

544

Chapitre 4

Applicabilit
Le traitement biologique est une technique trs efficace pour llimination de :

un nombre important de composs carbons organiques biodgradables. Mme si lanalyse des


eaux rsiduaires indique une faible dgradabilit biologique (relation DBO5/DCO <0,1), 40 50 % de
la DCO peut toujours tre limine (avec seulement une faible production de biomasse)
composs azots. Lazote et lammonium organiques peuvent tre transforms via nitrite nitrate.
Il est facile dobtenir des valeurs dmission infrieures 10 mg NH4+-N/l, des valeurs <1 mg NH4+N/l sont communes. Les nitrates ou nitrites peuvent tre convertis en azote lmentaire.

Installations type
Largement utilis dans le secteur.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [134, TWG, 2003], [150, TWG, 2004]

4.7.6 Traitements finaux des eaux rsiduaires


Description
Le traitement final se rfre tout procd qui est considr comme une phase de polissage , en
gnral aprs le traitement tertiaire sil existe ; il peut galement englober la rcupration de substances
spcifiques. Certaines techniques sont rpertories dans le tableau suivant Tableau 4.77 :
Technique
Macro-filtration

Description
La filtration sur sable, avec des supports mlangs (par exemple,
mlanges sable/anthracite) ou des types de support de filtration plus
spcialiss tels que du charbon actif granulaire (GAC)

Forte rduction
Oxydation
humide

l'air Loxydation lair humide est une mthode de traitement physicochimique destructrice qui est utilise pour traiter les effluents aqueux
ayant des niveaux levs de DCO qui ne sont pas adapts un rejet direct
dans une station dpuration des eaux rsiduaires, mais sont trop coteux
incinrer.
Forte rduction avec
hydrazine
Echange d'ions
Elimination des nitrates, des mtaux et des concentrations de mtaux
Tableau 4.77 : Traitements finaux des rsiduaires
Avantages obtenus pour lenvironnement
Lavantage de ces traitements est le polissage final de leffluent et la rcupration des substances
partir de leffluent avant son remploi ou son envoi vers les gouts, les eaux de surface, etc.
Il peut y avoir une certaine possibilit dapplication de ces techniques de filtration (y compris des
filtres au sable) pour retirer les particules dans les effluents, offrant par consquent un moyen pour
rduire le niveau de solides en suspension dans leffluent.
La macro-filtration retire les solides en suspension, certains produits chimiques, le got et les odeurs.
Effets multimilieux
Industries de traitement des dchets

545

Chapitre 4

Pour la macro-filtration sur charbon actif en granuls, une rgnration est ncessaire, elle est en
gnral mise en uvre par incinration.
Donnes oprationnelles
Les procds de filtration ont besoin de pression. Dans certains cas, des pressions trs leves sont
ncessaires (par ex. dans le cas de losmose inverse).
Les tentatives dutilisation de loxydation lair humide pour certains traitements des dchets ont
souffert de problmes lis la charge de dpart en dchets htrognes et variables et, en consquence,
il ny a pas dapplications courantes dans les traitements des dchets. Toutefois, ils sont appliqus dans
dautres secteurs, car ils sont adapts des procds ddis ayant un flux de dchets spcifique sur site.
Applicabilit
Ladsorption est simple et fiable et le fonctionnement discontinu est possible.
Agent moteur pour la mise en uvre
Trois facteurs potentiels poussent lutilisation de ces traitements :

satisfaire les conditions de rejet stipules dans les permis


permettre le recyclage des eaux rsiduaires pour les eaux de procd ou les eaux de lavage
aider la rcupration, par exemple de lhuile partir de leau contamine avec de lhuile, par exemple,
par ultra-filtration.

Des systmes de filtration sont actuellement utiliss par certaines socits de gestion des eaux pour les
rejets partir de stations dpuration des eaux rsiduaires, principalement afin de contrler les lments
pathognes dans les dchets.
Lhydrazine est une substance dangereuse et des rapports stipulent que son utilisation est interdite au
moins dans un Etat membre.
Installations type
On a un exemple dinstallation o 90 % des missions de Hg viennent de la contamination du sol qui fuit
ensuite dans les canalisations. Chez Akzo Nobel Bohus (Sude), dans une installation base mercure,
alcalins chlore-, le systme dlimination du mercure des eaux rsiduaires consiste en une unit de mlange
o lhydrazine est ajoute aux eaux rsiduaires, avec deux rservoirs de sdimentation, des filtres au
sable, des filtres charbon actif et des filtres change dions. Le dbit deau traite est de 7 m3/h avec
une teneur en mercure de 3 000 5 000 (g/1 en 1997, avec une concentration de mercure rsultante
dans les eaux rsiduaires de 5 8 (g/1, correspondant une mission de 0,005 g Hg/tonne de
capacit de chlore. Les missions totales de mercure dans leau partir du site sont denviron 0,045 g
Hg/tonne de capacit de chlore, ce qui signifie quenviron 10 % des missions de mercure sont des
missions venant du procd, les 90 % restant tant des missions indirectes de mercure dpos qui
terminent dans les eaux de ruissellement.
Rfrences bibliographiques
[41, UK, 1991], [42, UK, 1995], [55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [121, Schmidt et Institute for
environmental et waste management, 2002], [131, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]

4.7.6.1 Evaporation
Description

546

Chapitre 4

Lobjectif du traitement est de concentrer la teneur en eaux rsiduaires en plusieurs volumes grables.
Il est possible doptimiser lutilisation de lnergie en subdivisant lvaporation en plusieurs tapes plus
petites et en utilisant le vide (afin de rduire la temprature dbullition).
En fonction de la temprature, lvaporation se fait en gnral sans conversion chimique des substances.
Durant la concentration, il est possible de crer des phases qui favorisent encore plus la sparation (par ex.
cristallisation).
Avantages obtenus pour lenvironnement
Rduit la quantit deaux rsiduaires traiter.
Effets multimilieux
Augmentation de la consommation en nergie. Si les matriaux ne sont pas adapts la rcupration, les
rsidus de lvaporation peuvent tre mis en dcharge aprs un post-traitement appropri (par exemple,
schage, asschement, conditionnement) en fonction de leur contenu. Etant donn que dans lidal
lvaporation entrane uniquement un condensat de vapeur lgrement pollue, le condensat devra en
gnral tre soumis un post-traitement et une puration en fonction de son contenu.
Donnes oprationnelles
Limites du traitement :

le contenu des eaux rsiduaires doit tre pris en compte pour la slection du matriau en entre partir
de linstallation dvaporation
si les eaux rsiduaires contiennent des substances actives en surface qui peuvent entraner la
formation de mousse durant le procd dvaporation, des mesures doivent tre prises pour rduire
la mousse. Il peut tre ncessaire de recourir des agents anti-mousse en plus de linstallation de
sparateurs.

Il faut disposer dinstallations pour llimination mcanique des crotes ou pour le rejet de substances
solides qui saccumulent durant lvaporation.
Applicabilit
Le traitement est adapt des eaux rsiduaires fortement pollues dont il faut liminer la teneur en
lments inorganiques et organiques qui ne sont pas volatils. Lvaporation est adapte, par exemple,
pour renforcer la concentration des eaux rsiduaires dj paissies par osmose inverse ou par
ultrafiltration.
Installations type
Usines de traitement physico-chimique des eaux rsiduaires.
Rfrences bibliographiques
[134, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]

4.7.6.2 Adsorption
Description
Ladsorption sur du charbon actif est principalement applique la sparation des substances organiques
des eaux rsiduaires. Deux approches sont actuellement utilises :

ajouter, principalement du charbon actif, aux eaux rsiduaires qui doivent tre traites ;

Industries de traitement des dchets

547

Chapitre 4

faire couler les eaux rsiduaires sur plusieurs colonnes dadsorption organises en srie et qui sont
remplies de charbon actif en granul.

Avantages obtenus pour lenvironnement


Rduit les substances organiques dans les eaux rsiduaires.
Effets multimilieux
Lors de lutilisation de charbon en poudre, le charbon doit tre spar des eaux rsiduaires aprs
utilisation. En fonction des substances adsorbes, il peut tre incinr ou limin dans des sites de
dcharge adquats. Le charbon en granuls est en gnral rcupr dans des installations externes.
Applicabilit
Ce procd de traitement est principalement adapt llimination des substances organiques des eaux
rsiduaires. Si des polluants individuels ou des groupes de polluants (par ex. AOX) doivent tre retirs
de manire slective, le procd peut tre optimis en visitant les proprits spciales des eaux
rsiduaires (type et quantit des substances) ; par consquent, ladsorption peut tre adapte aux cas
individuels (formes et proprits du charbon, dlai dadsorption, dimension et organisation des colonnes,
etc.).
Comme les lments solides peuvent occuper la surface du charbon actif et, par consquent, bloquer les
pores, ils doivent tre retirs avant le traitement avec du charbon actif.
Installations type
Ladsorption sur charbon actif est frquemment utilise afin de permettre loprateur de respecter les
valeurs maximales admissibles dAOX < 1 mg/l. Ladsorption sur charbon actif toutefois ne spare pas de
manire slective les lments constitutifs des AOX mais plutt une multitude dautres substances
organiques.
Rfrence bibliographique [134, UBA, 2003]

4.7.6.3 Filtration sur membrane


Description
La sparation des substances dans des procds avec membrane est amene par les permabilits
diffrentielles de la membrane pour diffrents composs chimiques. Ici un compos au moins du
mlange de substances sparer en gnral les solvants sera en mesure de traverser la membrane
sans rsistance, alors que les autres lments sont maintenus dans une plus ou moins grande mesure. La
fraction qui est retenue reprsente le concentrat ; la matire qui traverse la membrane est appele le
permat.
Les procds de traitement suivants, regroups en fonction de la dimension des pores, sont
actuellement utiliss sur le plan technique :

microfiltration (MF)
ultrafiltration (UF)
nanofiltration (NF)
osmose inverse (RO)

(>0,6 (m,
(0,1 0,01 (,
(0,01 0,001 (,
(<0,001 (,

>500 000 g/mole)


1 000 500 000 g/mole)
100 1 000 g/mole)
<100 g/mole)

Problmes prendre en compte :

548

Chapitre 4

a. la valeur du pH dans les eaux rsiduaires traiter peut tre augmenter afin dacclrer les
ractions et/ou damliorer les valeurs de charge
b. un filtre fin peut tre connect lavant de ladsorbant au charbon actif pour retenir les solides nocifs
c. lamortissement du charbon actif, en utilisant des granuls fins au lieu de poudres et leur envoi en
dessous du niveau de leau dans le racteur/bassin peuvent aider surmonter les problmes dus
la formation de poussire lors de lagitation.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Les techniques membranaires permettent de traiter les eaux rsiduaires contenant des polluants
organiques et inorganiques sans ajouter des quantits considrables de produits chimiques.
Effets multimilieux
Par le biais de loptimisation du procd, le permat dune installation membrane doit en gnral tre
purifi de manire suffisante pour tre recycl dans le procd industriel ou pour respecter les normes de
qualit minimales pour le rejet dans les plans deau. Le concentrat est en gnral soumis un autre
traitement, tel que :

remploi
limination
vaporation
immobilisation.

Applicabilit
Les techniques membranaires telles quutilises pour la sparation des substances et laccumulation des
substances sont devenues une technologie clef dans le traitement des eaux rsiduaires car tant donne la
nature purement technique de la sparation, aucun produit chimique nest ncessaire (sauf pour le
nettoyage de la membrane). En consquence, les composants de sparation ne sont pollus ni sur le plan
chimique, ni sur le plan thermique. Ces facteurs expliquent que ce traitement est efficace mme pour des
installations plus petites et dans des traitements deau dcentraliss par rapport au lieu dorigine.
Lapplicabilit des techniques membranaires est influence tant par la construction que par la conception
des systmes de modules/membrane et par un certain nombre de facteurs limitant supplmentaires.
Certains de ces facteurs sont :

des facteurs endommageants : chlore libre, solvants organiques, oxydants forts


facteurs bloquants
encrassement (hydroxydes de mtaux, collodes, substances biologiques, substances organiques)
entartrage (prcipitation des sels avec faible solubilit)
facteurs gnant les performances
pression osmotique, viscosit

Toutefois, ces facteurs ne sont pas lexclusivit des techniques membranaires. Ils exigent nanmoins
une pr-valuation dtaille de leau qui doit tre traite en fonction des lments suivants :

choix de la membrane (polymre ou cramique)


slection du matriau (synthtique, acier)
prtraitement ncessaire (filtration, inhibition, biocides etc.)
programme dpuration (acide, basique).

Installations type

Industries de traitement des dchets

549

Chapitre 4

Waste water
Fine Filter
Water detergent
Fine Filter
Osmosis module
Osmosis module
Osmosis module
Osmosis module
Osmosis module
Osmosis module
Concentrate
Permeate

Eaux rsiduaires
Filtre fin
Dtergeant deau
Filtre fin
Module dosmose
Module dosmose
Module dosmose
Module dosmose
Module dosmose
Module dosmose
Concentrat
Permat

Figure 4.11 : Exemple de schma reprsentant une installation avec osmose inverse en trois tapes [150, TWG,
2004]
Rfrences bibliographiques
[134, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]
4.7.6.4 Traitement lozone/aux UV
Description
Les eaux rsiduaires fortement pollues peuvent tre traites avec de lozone seul ou avec de lozone et
des ultraviolets en combinaison avec des procds de traitement biologique.
La raction avec lozone est une raction chimique par voie humide. Lorsque le pH est en dessous de 9,
lozone ragit ioniquement par dcomposition, abandonnant un atome doxygne actif ou ragit en tant
que radical par adsorption de la totalit de la molcule avec des liaisons doubles de carbone organique,
la rupture intervenant des valeurs de pH suprieures 9. Il est galement possible de crer des
radicaux oxygne ou des radicaux hydroxyles partir de lozone par une exposition aux rayons
ultraviolets. Ces radicaux sont encore plus ractifs que lozone.

550

Chapitre 4

Dautres composs azots peuvent tre dgrads par le biais dune combinaison du traitement
lozone avec des procdures biologiques. Dans ce cas, les eaux rsiduaires sont transportes par une pompe
dinflux dans un conteneur de dnitrification. De lacide phosphorique est ajout linflux. Avant que le
fluide ne pntre dans le conteneur de dnitrification, le retour de la nitrification est ajout.
Dans les racteurs ozone, lozone peut ragir avec des substances oxydables contenues dans les eaux
rsiduaires. En aval des racteurs UV, lozone qui reste dans leau est dtruit ou converti en radicaux
qui ragissent ensuite avec les substances organiques.
Loxygne restant est utilis par les bactries arobies pour la nitrification.
Aprs le traitement lozone et aux ultraviolets, une partie de leau de cyclage est rejete du procd dans
le flux sortant sous forme deau rsiduaire pure.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Loxydation chimique par voie humide avec de lozone seul ou avec de lozone en combinaison avec
des rayons ultraviolets rduit la concentration de :

hydrocarbures organiques dissous (DOC)


hydrocarbures halogns
hydrates de carbone aromatiques polycycliques (PAC)
pesticides
dioxines
micro-organismes (pathognes).

Lobjectif de loxydation chimique par voie humide est la dgradation directe des polluants basse
pression et temprature. Lozone ragit avec toutes les substances organiques qui contiennent des doubles
liaisons carbone-carbone.
Certains composs aliphatiques chane courte et des composs carbone-halogne ne ragissent pas
facilement avec lozone. Les liaisons de ces molcules peuvent facilement tre rompues si de lozone et
des rayons ultraviolets sont appliqus en combinaison.
En fonction des conditions aux limites (type de contenu des eaux rsiduaires, pntration d'ozone,
temps de raction) la raction peut produire du dioxyde de carbone au point doxydation complet et des
substances dgradables biologiquement (augmentation de la DBO5) ou des substances qui ne sont pas
facilement biodgradables.
Effets multimilieux
Si le traitement ozone/UV est combin avec une phase biologique, le traitement biologique produit des
boues dpuration qui doivent ensuite tre soumises un autre traitement.
Applicabilit
Certains problmes envisager sont :

le traitement ozone/UV naltre pas les produits aliphatiques chane plus longue sans double
liaison.
avec des eaux rsiduaires colores ou turbides, le traitement nest possible que si le traitement
aux UV nest pas ncessaire pour dgrader le contenu
les substances inorganiques contenues dans les eaux rsiduaires ne sont pas modifies et de
fortes concentrations de sel peuvent entraner une perturbation de procd.

Installations type
Industries de traitement des dchets

551

Chapitre 4

Figure 4.12 : Exemple dorganigramme reprsentant le traitement des eaux rsiduaires lozone/UV
[150, TWG, 2004]
Oxygen supply
Oxygen recirculation
Ozone producer
Dryer
Waste air catalyst
Regereration waste air
Injector
Reactor
Waste water
Pumps
Filtration
Pump
Reactors
Recirculator
Treated waste water

Alimentation en oxygne
Recirculation de loxygne
Producteur dozone
Scheur
Catalyseur dair rsiduaire
Rgnration de l'air rsiduaire
Injecteur
Racteur
Eau rsiduaire
Pompes
Filtration
Pompe
Racteurs
Recirculateur
Eau rsiduaire traite

552

Chapitre 4

Input
Denitrification
Nitrification
Sludge container
Sludge treatment
Ozone reactor
Nitrification Recirculation
Static mixer
Injector
Treated water reservoir
Treated waste water
Ozone productor
Oxygen
Air

Entre
Dnitrification
Nitrification
Conteneur de boues dpuration
Traitement des boues dpuration
Racteur lozone
Recirculation de la nitrification
Mlangeur statique
Injecteur
Rservoir deau traite
Eau rsiduaire traite
Producteur dozone
Oxygne
Air

Figure 4.13 : Exemple dorganigramme reprsentant un traitement biologique et aux ultraviolets [150,
TWG, 2004]

Rfrences bibliographiques
[134, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]

4.7.7 Signalisation des composants dans les effluents gnrs dans les
installations de traitement des dchets
Description
Lobjectif de cette section est de donner certaines directives sur le type de paramtres de leau (polluants)
analyser dans les effluents la sortie dune installation de traitement des dchets. Le Tableau 4.78 cidessous donne des informations sur les paramtres de leau analyss, sur les niveaux ralisables, la
Industries de traitement des dchets

553

Chapitre 4

frquence de la mesure et indique si un paramtre est surveill de manire continue et prcise le type
dinstallations de traitement des dchets qui a besoin dun paramtre particulier.

554

Chapitre 4

Paramtres
leau

de Niveaux
dmission
atteints (mg/l)

pH
Solides secs
Solides en suspension
Conductivit (S/cm)
Azote total
Ammoniac
Nitrite
Nitrate

17 000 27 000
0,1 79
900 21 000
110 3 500

Continu
Continu
Mensuel

10 2 500
0,01 10
0,9 10

Phosphore total

<0,1 2,6

Total chlorure

1 500 18 240

Exempt de chlorure
Exempt de cyanure
Fluorure
Total cyanure
Sulfates
Sulfites
Sulfures
Toxicit aquatique
Indicateurs
microbiens (par ex.
pathognes)
Luminescence
bactrienne
DBO
BTEX
DCO
Dtergents
Hydrocarbures
PAH
AOX
Phnols
COV
Solvants
COT
TPH
Mtaux

Moyenne dans le
temps (en continu,
tous les jours, tous
les mois, tous les
ans)
Continu

Mensuel

<0,1 0,4
0,01 0,1
0,5 10
<0,1
65 1 070
< 1 50
<0,1

20 3 000
<0,1 0,7
120 5 000
0,6 5,3
<0,1 3,8

Totalit
Traitements physico-chimiques
Totalit
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
et biologiques
Traitements physico-chimiques
et biologiques
Totalit
Traitements physico-chimiques
et biologiques
Traitant
des
dchets
phosphors,
par
ex.
traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
et biologiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques

Traitements physico-chimiques
Totalit
Totalit

0,1 0,5
0,1 1,9
0,01 0,1

Industries de traitement des dchets

Exemple dinstallations de
traitement des dchets dans
laquelle le paramtre a t
signal

Totalit
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques

Mensuel

Traitement physico-chimique

555

Chapitre 4

Ag
Al
As

<0,1
0,1 2
0,01 0,1

Ba
Cd
Co
Cr(VI)
Cr
Cu
Fe
Hg
Mn
Ni
Pb
Se
Sn
Zn

<5
<0,1
0 ,1 1 ,0
0,01 0,1
0 ,1 0,5
<0,1 0,5
0,1 5,2
0,001 0,01
0 ,1 0 ,9
0 ,1 1 ,0
0 ,1 0 ,5
<0,1
0 ,1 2 ,0
0 ,1 2 ,0

Traitements physico-chimiques
Dchets contenant de
larsenic Traitements
physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques
Traitements physico-chimiques

Tableau 4.78 : Paramtres de leau surveills dans des installations de traitement des dchets
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [116, Irish EPA, 2003], [134,
UBA, 2003], [59, Hogg et al., 2002], [150, TWG, 2004]
Avantages obtenus pour lenvironnement
Identifie et aide surveiller les polluants qui sont rejets en rgle gnrale.
Installations type
En gnral, lautorisation de rejet reflte le type dactivits mises en uvre sur le site, cest--dire que
ceux qui grent des volumes importants de solvant doivent tester la teneur en solvant ; pour dautres
installations, seul le pH et la DCO seront tester.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [59, Hogg et al., 2002], [86, TWG, 2003], [116,
Irish EPA, 2003], [134, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]

4.7.8 Exemples de certaines stations dpuration dans le secteur


[56, Babtie Group Ltd, 2002]

556

Chapitre 4

Dans un exemple de station dpuration des eaux rsiduaires utilise dans des installations de
traitement des huiles usages les dchets aqueux peuvent traverser une unit physico-chimique o du
chlorure de fer est ajout en qualit de floculant et o les boues dpuration sont vacues dans un filtrepresse. La phase aqueuse peut ensuite tre dose avec des polylectrolytes et de la chaux pour augmenter
le pH et pour produire une autre couche de boue dpuration qui est ensuite envoye vers le presseboue. Les liqueurs issues de la presse plus les liqueurs surnageantes sont envoyes dans un traitement
biologique, mais dsormais les liqueurs seront essentiellement exemptes de rsidus huileux et de mtaux
et le niveau de DCO global aura galement t rduit.

4.8

Gestion des rsidus

Le mot rsidu est utilis dans cette section pour dsigner les dchets solides gnrs par lactivi t
de traitement des dchets et nest pas directement li au type de dchets traits dans linstallation. Cest
le mme type de convention utilis dans le Chapitre 3 et sur lensemble du document (voir galement
Glossaire). Le Chapitre 3 a appel les dchets sortants de linstallation des dchets SORTANTS. Les
dchets SORTANTS ont une relation directe avec les dchets entrants. Dans le Chapitre 3, ces dchets ont
t appels les dchets gnrs par le procd, comme on le voit dans le schma de la Figure 3.1. Cette
section couvre les types de techniques suivantes :

techniques pour la rduction des dchets gnrs la suite du traitement (analyses dans chaque
section du prsent chapitre)
gestion des dchets gnrs la suite du traitement et
techniques portant principalement sur la rduction de la contamination du sol.

4.8.1 Plan de gestion des rsidus


Description
La minimisation des dchets est une approche systmatique de la rduction des dchets la source,
et il est ncessaire de modifier les procds et les activits pour viter les dchets et rduire ces
derniers. Une varit de techniques peut tre classe sous le terme gnral de rduction des dchets :

des techniques dentretien de base


aux techniques de mesure statistiques
lapplication de technologies propres
et lutilisation des dchets en qualit de combustible.

Certaines techniques comportent notamment :


a. lanalyse des boues/gteau de filtration pour sassurer que les objectifs du procd de traitement sont
satisfaits et que le procd fonctionne correctement. Les gteaux de filtration et les boues de
traitement sont en gnral analyss moins frquemment mais une analyse peut toujours permettre un
calcul des niveaux de mtaux. Les gteaux de filtration et les boues de traitement ne sont
normalement pas adapts pour une mise en dcharge, car ils ne respectent pas les critres de la
Directive sur les dcharges.
b. lidentification, la caractrisation et la quantification de chacun des flux de dchets gnrs et qui
doivent tre retirs de linstallation. Le maintien dun systme de suivi des dchets peut aider les
oprateurs consigner la quantit, la nature, lorigine et, le cas chant, la destination, la
frquence de collecte, le mode de transport et la mthode de traitement de tout dchet qui est
limin ou rcupr de ce ct.
c. lidentification des organisations de manutention actuelles ou envisages
Industries de traitement des dchets

557

Chapitre 4

d. la description complte de la manire dont on envisage la rcupration ou llimination des flux de


dchets. Sils doivent tre limins, des explication doivent couvrir pourquoi la rcupration nest
techniquement et conomiquement pas possible puis dcrire /expliquer les mesures envisages
pour viter ou rduire limpact sur lenvironnement
e. sassurer que la teneur en solides secs nest pas infrieure 15 m/m-%, pour faciliter la manutention
du mlange
f. sassurer que les accumulations de poussires exigeant une limination sont analyses afin de
sassurer quune filire dlimination correcte est choisie, par exemple, pour le pH, la DCO, les
mtaux lourds et autres contaminants connus issus de dversements.
Certaines techniques de minimisation comportent :
g. le recyclage du gteau de filtration issu du traitement des solutions acides et basiques et la
prcipitation des mtaux, car ils peuvent contenir certains niveaux de pourcentage de mtaux tels que
du zinc et du cuivre avec des options pour la rcupration des mtaux
h. le recyclage des fts contamins. Les fts de 205 litres non endommags et les conteneurs
intermdiaires pour produits en vrac de 800 et 1 000 litres peuvent tre rcuprs avec nettoyage et
reconditionnement. Les conteneurs endommags pour lesquels il ny a pas de march de
reconditionnement et qui ont contenu des matriaux non dangereux peuvent tre rejets dans le
march des mtaux secondaires. Lorsque cela est possible, les conteneurs vides qui sont en bon tat
et qui sont exempts ou qui contiennent uniquement des quantits insignifiantes de dchets rsiduels
doivent tre envoys pour reconditionnement et rutilisation ou recyclage
i. lutilisation de conteneurs multi-utilisables au lieu de fts universels le cas chant
j. lutilisation de dchets avec une teneur en chaleur suffisante et de faibles valeurs de contamination
(voir Sections Systmes dnergie) en qualit de combustible primaire/secondaire
k. la mise en uvre doprations de bonne gestion, qui peuvent tre aussi simples que le balayage
avant le lavage des sols, ces mesures pouvant rduire de manire significative les volumes de
dchets.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Les tapes ci-dessus assurent une utilisation prudente des ressources naturelles et peuvent rduire la
gnration de dchets dans les installations de traitement des dchets. Rduit les missions de la gestion
des rsidus grs dans les installations et minimise la quantit de rsidus intervenant ; aide galement
identifier une bonne filire dlimination.
Des contaminants solubles peuvent apparatre dans lluant avec leau retire par lopration de pressefiltre.
Effets multimilieux
La combustion des rsidus peut entraner une augmentation des missions dans lair par rapport
lutilisation de combustibles classiques.
Donnes oprationnelles
Remarque concernant la technique h (dans la section Description ci-dessus), avant de rutiliser les
fts, les tiquettes et les inscriptions doivent tre retires.
Applicabilit
Lutilisation des rsidus en qualit de combustible est commune dans les installations de traitement des
huiles usages.
La rutilisation des emballages et des palettes varie galement selon que lemballage est destin tre
rutilis ou non. Dans plusieurs cas, une telle rutilisation peut entrer en conflit avec les rglementations
ADR si lemballage nest pas mis en conformit de manire approprie.

558

Chapitre 4

Remarque concernant la technique h (dans la section description ci-dessus), le recyclage des fts doit
tenir compte de la contamination des fts avec leur contenu. Les fts qui ne sont pas adapts un
recyclage direct sont en gnral envoys pour un traitement appropri, notamment lincinration. Par
exemple, les fts de polythylne sont totalement incinrs, les fts en acier sont nettoys et en gnral
tris des scories et recycls ensuite. La mise en dcharge des fts contamins est en gnral exclue.
Aspects conomiques
En termes dinvestissement en capital et de frais dexploitation, le traitement des boues est un lment
significatif et la gestion et llimination des dchets solides restent lun des problmes fondamentaux
auxquels sont confronts les oprateurs.
Agent moteur pour la mise en uvre
La prvention et la minimisation de la gnration des dchets ainsi que la rduction de leur dangerosit est
un principal gnral des IPPC et de la hirarchie des dchets.
Les types de dchets produits sur chaque site font, dans de nombreux pays, partie des procds
dautorisation. Le permis peut galement dcrire comment stocker lesdits dchets et souvent, comment les
utiliser.
La rutilisation des fts est limite aux cas o les fts continuent tre adapts lobjectif,
conformment aux rgles ADR, et peuvent facilement tre nettoys. Tous les autres fts doivent tre
prtraits avant que les dchets ne puissent tre rutiliss.
Installations type
En Allemagne, lutilisation de fts a t rduite autant que faire se peut.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004]

4.8.2 Techniques pour prvenir la contamination du sol


Description
Ces techniques concernent les dversements deau et les autres missions fugitives dj traites en
Section 4.1.3.6 et le dclassement qui a dj t trait en Section 4.1.9. Certaines techniques spcifiques
comportent :
a. fournir puis entretenir les surfaces des aires oprationnelles, y compris lapplication de mesures
pour viter ou liminer rapidement les fuites et les dversements et assurer lentretien des
systmes de drainage et autres structures souterraines
b. utiliser une base impermable et un drainage interne au site
c. appliquer des systmes de drainage et des fosses spars permettant lisolation de secteurs
spcifiques du site o les dchets sont grs et mis en vrac, afin de contenir les dversements ventuels
et de protger le drainage des eaux de surface contre la contamination. Ceci peut aider rduire les
missions liquides
d. minimiser le site dinstallation et minimiser lutilisation des cuves et des canalisations
souterraines
e. mettre en uvre la surveillance rgulire des cuves en sous-surface la recherche de fuites potentielles
(par ex. contrle du niveau des cuves pendant les priodes dinactivit)
f. concevoir des zones sous forme de merlons tanches leau o sont transfrs les liquides mettant
en danger les eaux. Le merlon doit tre tanche de sorte quen cas daccident, le liquide dangereux
puisse tre contenu jusqu la mise en place des mesures de scurit
Industries de traitement des dchets

559

Chapitre 4

g. sassurer que les zones de manipulation des substances mettant en danger leau ainsi que les zones
protges par de merlons sont particulirement protges contre les infiltrations, par exemple, par
de la peinture, des revtements, la qualit du bton, les systmes dtanchit appliqus
lintrieur. Ici, les systmes dtanchit doivent pouvoir tre inspects tout moment
h. quiper les conteneurs utiliss pour le stockage/laccumulation des matires mettant en danger leau
de double parois ou les entreposer dans des rservoirs entours de merlons. Ici, leur capacit
volumique doit tre mesure de sorte que le volume total du conteneur le plus important puisse tre
collect ou 10 % du volume de tous les conteneurs ; le volume le plus important tant dcisif
i. quiper les conteneurs usags pour le stockage/laccumulation de matires mettant en danger leau
avec des contrles contre les dbordements, relis un relais de signalisation avec la salle de
commande ainsi quavec des signaux optiques et acoustiques. Les pompes utilises pour remplir les
conteneurs ainsi que les dispositifs dobturation associs (par ex. vannes tiroir) doivent y tre
connects au contrle de dbordement.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Peut prvenir la contamination court et long terme du site. La minimisation des cuves et des conduites
enterres facilite les tches dentretien ainsi que les inspections.
Effets multimilieux
On a identifi dans certains cas des problmes tels que des fissures, des sorties bloques sur les
drains, les canaux de drainage des graviers entre les dalles de bton.
Applicabilit
La plupart des sites ont une base impermable et fonctionnent sur un drainage de site interne (par ex.
base de bton complte).
Agent moteur pour la mise en uvre
LIPPC exige que dans la mise en uvre des activits industrielles, il ny ait pas de risques de pollution
partir du site. Certaines directives de lUnion europennes et des lgislations nationales sappliquent
galement pour prvenir la contamination des sols.
Installations type
Certains exemples ont t signals o la quasi-totalit des sites ont une base impermable et un drainage
de site interne, dont ltat tait suspect. La quasi-totalit des stations de transfert de dchets dangereux
a une base sre qui est pose avec des chutes qui drainent les eaux de pluie et les dversements
liquides/solides vers un ou plusieurs rservoirs ou sparateurs de liquide.
Les installations physico-chimiques sont en gnral quipes de systmes dtanchit pour viter les
dversements qui peuvent atteindre les eaux souterraines ou contaminer le sous-sol. Le choix des
matriaux de construction est dune importance fondamentale pour toutes les mesures de protection
dmissions techniques ; ils doivent offrir une rsistance leve, par exemple contre les acides, les
bases, les solvants organiques (en fonction de lapplication).
Rfrences bibliographiques
Viscolube, 2002], [55, UK EA, 2001], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003], [121, TWG, et Institute
for environmental et waste management, 2002], [135, UBA, 2003], [150, TWG, 2004]

4.8.3 Techniques pour rduire les accumulations de rsidus lintrieur de


linstallation
Description

560

Chapitre 4

Certaines techniques comportent les oprations suivantes :


a. tablir une distinction claire entre le personnel commercial et leurs rles et responsabilits. Si le
personnel commercial non-technique est impliqu dans des enqutes sur llimination des dchets,
dans ce cas, une valuation technique finale avant lapprobation doit tre tablie. Cest le contrle
technique final qui doit tre utilis pour viter une accumulation de dchets et assurer que le
site dispose dune capacit suffisante. Les flux commerciaux nont pas rguler larrive des
dchets sur le site, cest plutt un flux spcifique de coordination, impliquant le personnel
technique galement
b. viter une accumulation des dchets qui peut, son tour entraner une dtrioration ou une dformation
du conteneur
c. maintenir une surveillance de linventaire des dchets sur site en utilisant des archives sur la
quantit des dchets reus et des enregistrements des dchets traits
d. mettre en uvre un inventaire mensuel de tous les dchets sur site afin de surveiller les niveaux
de stock et identifier tout vieillissement de dchets sur site
e. sassurer que toutes accumulations de liquides dans les merlons, les fosses, etc. sont traites sans
tarder.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Dans certaines installations, on a signal que lincapacit assurer un dbit adquat des dchets a entran
le stockage dun nombre important de dchets, fts et conteneurs. En gnral, les dchets impliqus ne
sont pas contrls et les fts sont frquemment abandonns et se dtriorent. De telles situations sont
frquemment associes avec des dgagements de site grande chelle et peuvent tre accompagnes
de pressions exerces par la concurrence et de linsistance des clients accepter des flux de dchets
supplmentaires. En rgle gnrale, les dchets impliqus sont difficiles traiter et/ou manipuler et ont pu
tre transfrs entre diffrentes oprateurs avec, en consquence, une perte dinformations sur le
producteur et la composition initiale.
Les accumulations long terme peuvent galement compromettre les normes lies la tenue darchives
qui, leur tour, peuvent se traduire par une perte didentit des dchets, exacerbant encore la situation du
stockage.
Agent moteur pour la mise en oeuvre
En gnral, dans les permis dexploitation, la quantit de diffrents types de dchets autoriser pour le
stockage est bien dfinie. Une capacit limite sera porte dans leur permis et un dlai peut tre donn
pour prciser le laps de temps entre la rception des dchets et leur traitement.
Rfrences bibliographiques
[55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003]

4.8.4 Favoriser les changes externes de rsidus


Description
Si le remploi dun rsidu lintrieur dune installation de production est la manire la plus dsirable de
le recycler, il nest pas toujours possible de trouver un autre dpartement ou procd qui utilise de manire
efficace les rsidus. Une alternative peut donc tre de localiser une autre socit qui peut utiliser le rsidu.
Une bourse des dchets est un centre rgional dchange pour ce type de transactions. Les bourses de
dchets tiennent des bases de donnes informatiques et/ou publient des listes priodiques de dchets
disponibles ou de matriaux recherchs par diverses industries. La base dinformations de la bourse de
dchets comporte en gnral :

Industries de traitement des dchets

561

Chapitre 4

a le code didentification de la socit


b la catgorie (par ex., acide, solvant, etc.)
c la description des lments constitutifs primaires utilisables
d. les contaminants
e. ltat physique
f. la quantit
g. le secteur gographique
h. lemballage.
Avantages obtenus pour lenvironnement
Permet une utilisation ou une limination plus approprie dun dchet.
Rfrences bibliographiques
[53, Hogg et al., 1994]

562

Chapitre 5

5 MEILLEURES TECHNIQUES DISPONIBLES


Pour bien comprendre ce chapitre et son contenu, le lecteur est invit se reporter la prface
du document et plus particulirement la cinquime partie intitule Comment comprendre et
utiliser ce document . Les techniques et les niveaux, ou les fourchettes de niveaux, dmission
et/ou de consommation y affrents exposs dans ce chapitre ont t valus travers un
processus itratif comportant les tapes suivantes :
recensement des principaux problmes environnementaux du secteur, notamment : les
rejets dans latmosphre, les rejets dans leau, les dchets, la contamination du sol, ainsi
que lnergie. Nanmoins, compte tenu de la varit des traitements des dchets et des
types de dchets concerns par ce document, tous les types dmissions ne sont pas
pertinents pour tous les traitements de dchets.
tude des techniques les plus pertinentes pour apprhender ces questions cls.
identification des meilleurs niveaux de performance par rapport lenvironnement, en
se fondant sur les donnes disponibles en Europe et de par le monde
tude des conditions dans lesquelles ces niveaux de performance ont t atteints, tels
que les cots, les effets multimilieux, les principales forces motrices impliques dans la
mise en uvre de ces techniques
slection des meilleures techniques disponibles (MTD) et des niveaux dmission et/ou
de consommation qui leur sont associs pour ce secteur, au sens gnral, conformment
larticle 2 paragraphe 11 et lannexe IV de la directive.
Lavis des experts du Bureau europen de prvention et de rduction intgres de la pollution
(BEPRIP) et du groupe de travail technique (TWG) concern a jou un rle cl, dans chacune
de ces tapes et dans la manire dont linformation est prsente ci-aprs.
Sur la foi de ces valuations, ce chapitre prsente les techniques et dans la mesure du possible,
les niveaux dmission et de consommation associs lutilisation des MTD, considres
comme adaptes au secteur dans son ensemble. Dans de nombreux cas, il reflte les
performances actuelles de certaines installations du secteur. Lorsque des niveaux dmissions et
de consommation associs lutilisation des meilleures techniques disponibles sont
prsents, il y a lieu de comprendre que ces niveaux correspondent aux performances
environnementales prvisibles en tant que rsultat de lapplication des techniques dcrites dans
le secteur considr, en gardant prsent lesprit le bilan entre cots et avantages inhrent la
dfinition des MTD. Nanmoins, ce ne sont pas des valeurs limites dmission ou de
consommation et elles ne doivent en aucun cas tre considres comme telles. Dans certains cas,
il peut tre techniquement possible datteindre de meilleurs niveaux dmissions ou de
consommation, mais en raison des cots entrans ou de considrations relatives aux effets
multimilieux, ces techniques ne peuvent tre considrs comme des MTD appropries pour le
secteur dans son ensemble. Nanmoins, dans des cas plus spcifiques, on peut considrer quil
est justifi datteindre ces niveaux lorsquil existe des forces motrices particulires.
Les niveaux de consommation et dmission associs lutilisation des MTD doivent toujours
tre vus la lumire de toutes les conditions de rfrences spcifies (par exemple, priodes de
calcul des moyennes).
Il faut distinguer la notion de niveaux associs des MTD telle que dcrite ci-dessus, de la
notion de niveau pouvant tre atteint utilise par ailleurs dans le prsent document. Lorsquil
est question dun niveau pouvant tre atteint par lutilisation dune technique particulire ou
dune combinaison de techniques donnes, il y a lieu dentendre que lon peut sattendre, en
utilisant ces techniques, voir ce niveau atteint en un laps de temps considrable dans une
installation ou un procd bnficiant de bonnes conditions de maintenance et dexploitation.
Lorsquelles taient disponibles, les donnes relatives aux cots ont t indiques au chapitre
prcdent, en mme temps que la description des techniques. Elles permettent davoir une ide
approximative de lampleur des cots sous-jacents. Toutefois, le cot rel de lapplication dune
Industries de traitement des dchets

563

Chapitre 5

technique dpend grandement de la situation spcifique eu gard, par exemple, aux taxes ou
impts, aux frais et caractristiques techniques de linstallation considre. Il nest pas possible
dans ce document dvaluer ces facteurs qui sont spcifiques chaque site. En labsence de
donnes relatives aux cots, les conclusions sur la viabilit conomique des techniques sont
tires des observations effectues sur les installations existantes.
Les MTD de ce chapitre sont destines servir de rfrence pour lvaluation des performances
actuelles dune installation existante ou pour lvaluation des propositions de nouvelles
installations.
En ce sens, elles aideront dfinir des conditions appropries bases sur les MTD pour
linstallation ou tablir des rgles contraignantes gnrales en application de lArticle 9,
paragraphe 8.
Il est prvu que les nouvelles installations peuvent tre conues pour fonctionner des niveaux
de performance quivalents voire plus levs que les niveaux gnraux des MTD prsentes
dans ce document. On considre galement que des installations existantes pourraient voluer
pour atteindre les niveaux gnraux des MTD voire les dpasser selon lapplicabilit technique
et conomique des techniques dans chacun des cas considrs.
Bien que les documents de rfrence pour les MTD ne fixent pas de normes juridiquement
contraignantes, ils ont vocation fournir des informations pour clairer lindustrie, les Etats
membres ou le public quant aux niveaux dmission et de consommation pouvant tre atteints
moyennant lutilisation de certaines techniques spcifiques. Les valeurs limites adquates pour
chaque cas particulier devront tre dtermines compte tenu des objectifs de la directive PRIP et
des considrations locales.
Quelques points cls pour aider les utilisateurs/lecteurs de ce document
Pendant la prparation de ce document, des questions, nombreuses et importantes, ont t
souleves et examines par le groupe de travail technique ; la connaissance de ces questions est
susceptible daider les utilisateurs/lecteurs de ce document.
En raison de la nature complexe du secteur, il est fortement recommand de lire le
Chapitre 5 en conjonction avec le Chapitre 4. Pour aider les utilisateurs/lecteurs sur ce
sujet, des renvois au Chapitre 4 ont t inclus dans le Chapitre 5.
De nombreux facteurs peuvent influencer les dcisions quant lopportunit, pour une
installation de traitement de dchets, dappliquer ou non une certaine technique de
traitement ou une certaine technique de rduction de la pollution. Des facteurs comme
le type de traitement et le type de dchets traits peuvent tre pris en compte lorsque ce
document est utilis au niveau local.
En complment des MTD auxquelles il est fait rfrence dans ce chapitre, les MTD
pour une installation de traitement des dchets comportent galement des lments en
provenance dautres documents IIPC et des rglementations internationales. Dans ce
contexte, il convient dapporter une attention particulire aux documents de rfrence
sur les meilleures techniques disponibles (BREF) concernant les missions en
provenance des stockages, les systmes de refroidissement industriels, les systmes de
traitement/ gestion des eaux rsiduaires et des rejets gazeux dans le secteur de la chimie,
lincinration de dchets, sans oublier le document de rfrence sur les principes
gnraux de surveillance.
Une installation de traitement des dchets couverte dans ce document nest quun
maillon de lensemble de la chane de gestion des dchets. La situation se prsentant en
amont ou en aval dune installation de traitement des dchets revt une importance
considrable pour linstallation, et a donc une influence sur ses performances
environnementales.
La gestion des dchets dans son ensemble met en jeu de nombreux types doprations
de traitement, (chane doprations) qui au final dboucheront sur la valorisation ou sur
llimination, actions qui peuvent tre extrieures au champ dapplication de ce BREF.
Par exemple si on se rfre la hirarchie des dchets, les oprations de valorisation
prennent le pas sur llimination. Nanmoins, dans certaines situations, on a pu voir que
564

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 5

cette hirarchie peut ne pas tre le meilleur choix eu gard lenvironnement


notamment si lon tient compte des effets sur la chane complte de la gestion des
dchets (hors du champ dapplication du prsent document).
Ces considrations, en mme temps que les aspects non environnementaux peuvent
avoir une influence sur le choix du traitement appliqu
Contributions la comprhension du reste du chapitre
Dans ce chapitre, les conclusions MTD pour le secteur du traitement des dchets sont prsentes
en deux niveaux.
La Section 5.1 concerne les conclusions MTD gnriques : elles sont en gnral applicables
lensemble du secteur. Les exceptions, c'est--dire les cas ou les circonstances pour lesquelles
les MTD ne sont pas applicables, figurent dans les conclusions sur les MTD.
La Section 5.2 comporte les conclusions sur les MTD plus spcifiques, savoir celles relatives
aux diffrents types de procds et dactivits spcifiques dfinis dans le champ dapplication.
Aussi, la MTD pour un type donn dinstallation de traitement des dchets est la combinaison
des lments spcifiques autres que des lments dactivit appliqus au traitement des dchets
(questions gnriques ou courantes) et des lments dactivits spcifiques applicables au cas
particulier ainsi que des autres BREF mentionns ci-dessus. Les valeurs dmission associes
lutilisation des MTD dans ce chapitre correspondent des moyennes journalires.
En raison de la trs grande varit de types de dchets qui sont couverts dans ce document, il est
pratiquement impossible de prendre en considration toutes les diffrences qui peuvent tre
trouves dans lUnion europenne. Pour cette raison, les dchets sont classs en deux types dans
ce chapitre. Le premier traite des dchets non dangereux qui reprsentent le fondement gnral
des MTD pour le secteur des dchets. Le deuxime correspond quant lui des dchets moins
inoffensifs, (par exemple des dchets dangereux) o des mesures supplmentaires peuvent tre
incluses en tant que MTD. Pour faciliter la lecture, les MTD traitant des dchets dangereux
sont prsents en italique.
Dans ce document en particulier, les MTD sont dcrites en termes qualitatifs et reposent
essentiellement sur la pratique actuelle : la raison en est le manque dinformations concernant la
quantification des paramtres de performance environnementaux, (par exemple, missions et les
consommations) qui est lui-mme d au fait que la majorit des informations fournies
correspondent des valeurs dmission limites appliques dans certains pays ou rgions.

5.1 MTD gnriques


Gestion de lenvironnement
Il sagit de techniques portant sur lamlioration continue des performances environnementales.
Elles fournissent le cadre permettant didentifier, dadopter des options MTD et dy adhrer,
lesquelles conservent nanmoins leur importance et qui peuvent jouer un rle dans
lamlioration des performances environnementales de linstallation. En effet, ces bonnes
techniques/ bons outils de gestion/dadministration interne permettent souvent dviter les
missions.
Un certain nombre de techniques de gestion de lenvironnement sont dfinies en tant que MTD.
Le champ dapplication (par exemple, le niveau de dtail) et la nature du systme de
management environnemental (EMS) (par exemple normalis ou non) sont, en gnral, en
rapport avec la nature, la taille et la complexit de linstallation mais aussi avec ltendue des
impacts possibles sur lenvironnement. Les MTD consistent :
1.

mettre en uvre et adhrer un systme de management environnemental (EMS) qui


intgre, en sadaptant aux circonstances particulires, les lments ci-aprs (voir
Section 4.1.2.8).
a. dfinition par la direction gnrale dune politique de lenvironnement pour
linstallation (lengagement de la direction gnrale est considr comme une
Industries de traitement des dchets

565

Chapitre 5

condition pralable dune application couronne de succs des autres aspects du


systme de gestion de lenvironnement)
b. planification et laboration des procdures ncessaires
c. mise en uvre des procdures en portant une attention particulire aux points
suivants :
structure et responsabilit
formation, prise de conscience et comptence
communication
implication des employs
documentation
efficacit des contrles des procds
programme de maintenance
prvention et prparation des interventions dans le domaine de la
scurit
maintien de la conformit avec la lgislation environnementale.
d. vrification des performances : prendre les actions correctives qui simposent en
apportant une attention particulire :
la surveillance et aux mesures (Voir galement le document de
rfrence sur les principes gnraux de la surveillance)
des actions correctives et prventives
la gestion et la mise jour des enregistrements
la conduite (lorsque cest possible) dun audit interne indpendant pour
dterminer si ce systme de gestion de lenvironnement est conforme
aux arrangements planifis et a t correctement mis en uvre et mis
jour.
e. rvision par la direction gnrale
Trois autres lments, susceptibles de venir en complment de lnumration ci-dessus sont
considrs comme des mesures de soutien. Nanmoins, leur absence est, en rgle gnrale,
compatible avec les meilleures techniques disponibles. Ces trois lments supplmentaires
consistent :
f. faire examiner et valider le systme de gestion et la procdure daudit par un
organisme de certification accrdit ou par un vrificateur externe du systme de
management environnemental (EMS).
g. tablir et publier rgulirement (et si possible avec une validation externe) un tat
des lieux faisant apparatre les aspects environnementaux significatifs de
linstallation et permettant de faire des comparaisons, anne par anne, avec les
cibles et objectifs environnementaux mais aussi avec les rfrences en vigueur dans
le secteur comme appropri
h. mettre en uvre et adhrer un systme de volontariat accept lchelle
internationale, comme le systme EMAS ou la norme EN ISO 14001 :1996. Cette
dmarche de volontariat peut confrer un surcrot de crdibilit au systme de
gestion de lenvironnement. En particulier, le systme communautaire de
management environnemental et d'audit (EMAS), qui vise la ralisation de tous
les lments mentionns ci-dessus confre une crdibilit accrue. Nanmoins, les
systmes non-normaliss peuvent, en principe, savrer tout aussi efficaces
moyennant une conception et une mise en uvre correctes.
Pour ce secteur de lindustrie en particulier, il est galement important de prendre en
considration les lments potentiels du systme de gestion de lenvironnement ci-aprs et de :
i. se proccuper de limpact sur lenvironnement de lventuel dclassement de
lunit de production au moment du lancement de la conception dune nouvelle
installation
j. rflchir la mise au point de technologies plus propres
566

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 5

k. pratiquer rgulirement, ds lors quil est ralisable, un talonnage comptitif


(benchmarking) sectoriel en y incluant lvaluation du rendement nergtique, des
activits de conservation de lnergie, le choix des matires en entre, les missions
dans lair, les rejets dans leau, la consommation deau et la production de dchets.
2.

sassurer que tous les dtails relatifs aux activits menes sur le site sont fournis. La
documentation ci-aprs permet de disposer dun bon niveau de dtails (voir
Section 4.1.2.7 et rapprocher de la MTD 1.g)
a. description des mthodes de traitement des dchets et des procdures en place dans
linstallation
b. diagrammes des principaux lments de linstallation ds lors quils ont une
relation avec lenvironnement, et schmas de principe des procds
c. dtails des actions chimiques avec leurs cintiques de raction et leurs bilans
nergtiques
d. dtails sur la philosophie du systme de contrle et sur la manire dont il intgre
les informations de surveillance de lenvironnement
e. dtails sur la manire dont la protection est assure dans des conditions de
fonctionnement anormales comme les interruptions momentanes, les dmarrages
et les arrts
f. manuel dinstruction
g. agenda oprationnel ( rapprocher de la MTD numro 3)
h. bilan annuel des activits du site et des dchets traits. Le bilan annuel devrait
galement comporter une page trimestrielle faisant apparatre le bilan des flux de
dchets et des rsidus incluant les matires auxiliaires utiliss sur chaque site (
rapprocher de la MTD numro 1.g).

3.

disposer dune bonne procdure de gestion interne qui couvre galement la procdure de
maintenance et un programme de formation adquat incluant des actions prventives
que les employs sont tenus de prendre dans les domaines de la sant, de la scurit et
des risques lgard de lenvironnement (voir Sections 4.1.1.4, 4.1.1.5, 4.1.2.5,
4.1.2.10, 4.1.4.8 et 4.1.4.3)

4.

essayer dentretenir un lien privilgi avec le producteur/dtenteur de dchets pour que


les sites clients mettent en uvre des mesures permettant de produire des dchets ayant
les qualits requises afin que le traitement des dchets puisse se drouler dans de bonnes
conditions (voir Section 4.1.2.9)

5.

avoir en permanence un effectif disponible possdant les qualits et les qualifications


professionnelles requises. L'ensemble du personnel devrait suivre une formation
professionnelle dinitiation aux taches qui lui sont confies et des cours de
perfectionnement. (Voir Section 4.1.2.10. Faire un rapprochement avec la MTD numro
3).

Dchets ENTRANTS
Pour amliorer la connaissance des dchets ENTRANTS, les MTD consistent :
6.

avoir une connaissance concrte des dchets ENTRANTS. Une telle connaissance
ncessite la prise en compte des dchets sortants, du traitement raliser, du type de
dchets et de leur origine, de la procdure en vigueur (Voir MTD numro 7 et 8), du
risque (au regard des dchets SORTANTS et du traitement) (voir Section 4.1.1.1). Les
Sections 4.2.3, 4.3.2.2 et 4.4.1.2 fournissent quelques conseils relatifs ces questions.

7.

mettre en uvre une procdure de pr-acceptation comportant au moins les lments ciaprs (voir Section 4.1.1.2) :
a. des tests sur les dchets entrants choisis en fonction du traitement prvu.
b. acqurir la certitude que toutes les informations ncessaires sont reues concernant
la nature du procd ou des procds produisant les dchets, y compris la
Industries de traitement des dchets

567

Chapitre 5

c.

d.

e.
f.

variabilit du ou des procds. En raison de sa profession et/ou de son exprience,


le personnel ayant soccuper de la procdure de pr acceptation doit tre capable
de traiter de toutes les questions relevant du traitement des dchets dans
linstallation de traitement des dchets.
un systme pour fournir et analyser un ou plusieurs chantillons reprsentatifs des
dchets issus du procd de production produisant les dchets considrs. Ces
chantillons proviennent du dpositaire actuel des dchets.
en labsence dun contact direct avec le producteur de dchets, un systme pour
vrifier soigneusement les informations reues lors de la pr-acceptation,
notamment les coordonnes des personnes contacter ou du producteur de dchets
ainsi quune description adquate des dchets, notamment en ce qui concerne sa
composition et son caractre ventuellement dangereux.
sassurer que le code de dchets en conformit avec le catalogue des dchets
europen (CEL, EWL) est fourni.
identifier le traitement appropri pour tous les types de dchets que linstallation
doit recevoir (voir Section 4.1.2.1). Il sagit didentifier une mthode de traitement
adapte pour chaque nouvelle demande de traitement des dchets et de disposer,
pour valuer le traitement des dchets, dune mthodologie claire qui prend en
compte les proprits physico-chimiques des dchets pris individuellement ainsi
que les spcifications des dchets traits.

8.

mettre en uvre une procdure dacceptation comportant au moins les lments ci-aprs
(voir Section 4.1.1.3) :
a. un systme clair et bien dfini permettant loprateur daccepter les dchets dans
la station daccueil uniquement si une mthode de traitement bien dfinie et une
filire dlimination/de valorisation pour la sortie des traitements ont t
dtermines (voir pr-acceptation dans la rubrique MTD numro 7). Pour ce qui est
de la planification de lacceptation, il faut avoir la garantie que les surfaces de
stockage (voir Section 4.1.4.1), et les capacits de traitement ncessaires existent et
que les conditions de rpartition, par exemple les critres dacceptation des
produits de sortie par les autres installations sont respects.
b. existences de mesure permettant de pleinement dcrire et de prendre en charge des
dchets acceptables arrivant sur le site ; il peut sagir dun systme de rservation
anticipe pour sassurer par ex. que des capacits suffisantes sont disponibles.
c. des critres clairs et dnus de toute ambigut permettant de refuser les dchets et
de remonter toutes les informations de non-conformit.
d. un systme pour dterminer la quantit maximale de dchets pouvant tre stocke
sur linstallation ( rapprocher avec les MTD numro 10.b, 10.c, 27 et 24.f)
e. une inspection visuelle des dchets ENTRANTS pour vrifier leur conformit avec
la description reue lors de la procdure de pr-acceptation. Pour certains dchets
liquides ou dangereux, cette MTD nest pas applicable (voir Section 4.1.1.3).

9.

mettre en uvre des procdures dchantillonnage diffrentes pour toutes les cargaisons
de dchets diffrentes entrants sur le site livres en vrac et/ou en conteneur. Ces
procdures dchantillonnage peuvent comporter les lments ci-aprs (voir
Section 4.1.1.4) :
a. des procdures dchantillonnages fondes sur une approche prenant en compte le
risque. Certains lments prendre en considration sont notamment le type de
dchets (par ex. dchets dangereux ou non dangereux) ainsi que la connaissance
que lon a du client (par ex. le producteur de dchets)
b. un contrle portant sur les paramtres physico-chimiques pertinents. Les
paramtres pertinents sont en relation avec la connaissance que lon doit avoir des
dchets dans tous les cas (voir MTD numro 6)
c. enregistrement de toutes les matires constituant les dchets.
d. avoir des procdures dchantillonnage diffrentes pour le vrac (liquides et
solides), pour les conteneurs petits et grands et pour les dchets chimiques douteux
en petits conditionnements (laboratory smalls). Le nombre dchantillons prlevs

568

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 5

e.
f.
g.

h.

i.
j.

devrait augmenter avec le nombre de conteneurs. Dans des situations extrmes, les
petits conteneurs doivent tous faire lobjet dun contrle contradictoire par rapport
au bordereau de suivi qui les accompagne. La procdure devrait comporter un
systme permettant denregistrer le nombre dchantillons ainsi que le degr de
consolidation
dtails des chantillonnages de dchets dans les fts lintrieur de stockage
dsign, par ex. dlais les sparant de la rception.
des chantillons avant lacceptation
la tenue au niveau de linstallation dun registre dans lequel sont consigns
consigne le rgime dchantillonnage pour chaque chargement ainsi que la
justification de chacune des options retenues.
un systme pour dterminer et enregistrer :
un emplacement souhaitable pour les points dchantillonnage
la capacit de la cuve sur laquelle porte lchantillonnage (pour les
chantillons prlevs dans des fts, un paramtre supplmentaire pourrait
tre le nombre total de fts)
le nombre dchantillons et leur degr de consolidation
les conditions oprationnelles au moment de l'chantillonnage.
un systme garantissant que les chantillons de dchets sont analyss (voir
Section 4.1.1.5)
dans lhypothse de tempratures ambiantes basses, un stockage temporaire peut
savrer ncessaire afin de permettre lchantillonnage aprs dgel. Ceci peut
altrer lapplicabilit de certains des lments ci-dessus dans cette MTD (voir
Section 4.1.1.5).

10.
disposer dune installation de rception rpondant au moins aux critres ci-aprs (voir
Section 4.1.1.5) :
a. disposer dun laboratoire pour analyser tous les chantillons au rythme requis par
les MTD. En rgle gnrale, il faut pour cela avoir un systme dassurance qualit
robuste, des mthodes de contrle qualit et conserver les enregistrements
souhaitables pour le stockage des rsultats des analyses. En consquence, souvent
le laboratoire doit tre sur le site, en particulier pour les dchets dangereux.
b. disposer dune zone consacre au stockage des dchets en quarantaine, ainsi que de
procdures par crit pour grer les dchets non accepts. Si linspection ou les
analyses indiquent que les dchets ne sont pas conformes aux critres dacceptation
(y compris, par exemple des fts endommags, corrods ou non tiquets), ces
dchets pourront y tre entreposs temporairement en toute scurit. Une telle
possibilit de stockage et ces procdures devraient tre conues et utilises pour
favoriser une gestion rapide (en gnrale, de lordre de quelque jours ou moins)
afin de trouver une solution pour ces dchets.
c. disposer dune procdure claire traitant des dchets pour lesquels linspection et/ou
les analyses prouvent quils ne sont pas conformes aux critres dacceptation de
linstallation ou quils ne sont pas conformes la description des dchets reue lors
de la procdure de pr-acceptation. Cette procdure devrait comporter toutes les
mesures prvues dans la licence dexploitation ou dans la lgislation nationale/
internationale pour informer les autorits comptentes, entreposer la cargaison en
scurit pendant toute priode de transition ou pour refuser les dchets et les
retourner leur producteur ou les envoyer vers toute autre destination autorise ou
agre.
d. dplacer les dchets vers la zone de stockage quune fois quils ont t accepts (
rapprocher de la MTD numro 8)
e. faire apparatre les zones dinspection, de dchargement et dchantillonnage sur le
plan du site
f. disposer dun systme de drainage tanche ( rapprocher de la MTD numro 63)
g. disposer dun systme donnant lassurance que le personnel de linstallation
impliqu dans les oprations dchantillonnage, le contrle et les procdures
danalyses a le niveau de qualification souhaitable et a reu une formation adquate
Industries de traitement des dchets

569

Chapitre 5

et que sa formation est mise jour rgulirement ( rapprocher de la MTD


numro 5)
h. attribuer, ce stade, un identifiant unique dans le cadre dun systme de traage
des dchets (tiquette/code) chaque conteneur. Lidentifiant devra comporter au
moins la date darrive sur site et le code correspondant au type de dchets (
rapprocher des MTD numro 9 et 12).
Dchets SORTANTS
Pour amliorer la connaissance des dchets SORTANTS, les MTD consistent :
11.

procder lanalyse des dchets SORTANTS en faisant porter celle-ci sur les
paramtres significatifs, prsentant une importance pour linstallation qui accueillera les
dchets (par exemple, dcharge, incinrateur) (voir Section 4.1.1.1)

Systmes de gestion
Les MTD consistent :
12.
disposer dun systme garantissant la traabilit du traitement des dchets. Diffrentes
procdures peuvent savrer ncessaires pour prendre en compte les proprits physicochimiques des dchets (par exemple, liquides, solides), le type de procd de traitement
des dchets (par exemple, continu, en lots) ainsi que les changements des proprits
physico-chimiques des dchets qui peuvent survenir lors du droulement du traitement.
Un bon systme de traabilit comporte les lments suivants (voir Section 4.1.2.3) :
a. la description des traitements par des schmas de principe et des bilans de masse
(voir Section 4.1.2.4. Faire galement le rapprochement avec la MTD numro 2.a)
b. la traabilit des donnes au fil de plusieurs tapes oprationnelles, (par exemple,
pr-acceptation/acceptation/stockage/traitement/rpartition). Des enregistrements
peuvent tre effectus et tenus jour sur une base de continuit pour reflter les
livraisons, les traitements sur site et les rpartitions. Les enregistrements sont, en
gnral, conservs pendant une priode dau moins 6 mois aprs que le dchets
aient t rpartis.
c. lenregistrement et le rfrencement des informations portant sur les
caractristiques des dchets et lorigine du flux de dchets, de manire avoir ces
informations disponibles chaque instant. Un numro de rfrence doit tre
attribu aux dchets et doit rester disponible tout instant, au cours du procd,
afin de permettre loprateur de localiser un type de dchets spcifique dans
linstallation, de connatre son temps de prsence cet endroit et la filire de
traitement en cours ou celle venir.
d. la possession dune base de donnes/srie de bases de donnes informatiques qui
font lobjet dune maintenance rgulire. Le systme de traage fonctionne comme
un systme de contrle des stocks / dinventaire des dchets et comporte une date
darrive sur site, les coordonnes du producteur de dchets, les coordonnes de
tous les dtenteurs prcdents, un identifiant unique, les rsultats des analyses des
phases de pr-acceptation et dacceptation, la taille et le type de conditionnement,
la filire de traitement/ dlimination prvue, un enregistrement prcis de la nature
et de la quantit de dchets dtenus sur le site faisant apparatre les lments de
dangerosit attachs la localisation du dchet par rapport un plan du site, faisant
apparatre aussi un instant donn le positionnement des dchets dans la filire
dlimination prvue.
e. les dplacements des fts ou autres conteneurs mobiles, entre diffrentes
localisations (ou leur chargement en vue de leur enlvement) effectus uniquement
sur instruction du responsable comptent, avec vrification que le systme de
traage du dchet a t modifi pour prendre en compte ces changements (voir
Section 4.1.4.8).
13.

570

avoir disposition et appliquer des rgles de mlange/assemblage visant restreindre le


type de dchets pouvant tre mlangs/assembls dans le souci dviter un
accroissement des missions polluantes lors des traitements de dchets en aval. Ces
Industrie de traitement des dchets

Chapitre 5

rgles ncessitent que soient pris en considration le type de dchets (par exemple,
dangereux ou non dangereux), le traitement leur appliquer aussi bien que les tapes
ultrieures qui seront ralises sur les dchets SORTANTS (voir Section 4.1.5).
14.

disposer dune procdure de sparation et de compatibilit (voir Section 4.1.5 Faire


galement le rapprochement avec les MTD numro 13 et 24.c), incluant :
a. la conservation des enregistrements des tests, y compris ceux de toute raction
donnant lieu des paramtres de scurit (augmentation de la temprature,
mission des gaz ou lvation de la pression) ; un enregistrement des paramtres
oprationnels (changement de viscosit et la sparation ou la prcipitation des
solides) et tous les autres paramtres pertinents, tels que lmission dodeurs (voir
Sections 4.1.4.13 et 4.1.4.14).
b. le conditionnement des conteneurs de produits chimiques en fts spars en
fonction de leur classement au plan de la dangerosit. Les produits chimiques qui
ne sont pas compatibles, (par exemple les oxydants et les liquides inflammables) ne
doivent pas tre stocks dans le mme ft (voir Section 4.1.4.6).

15.

avoir une approche pour amliorer lefficacit du traitement des dchets. En gnral,
ceci inclut la recherche dindicateurs appropris pour rendre compte de lefficacit du
traitement des dchets et un programme de surveillance (voir Section 4.1.2.4. Faire
galement le rapprochement avec la MTD numro 1).

16.

laborer un plan de gestion des accidents structur (voir Section 4.1.7)

17.

avoir et utiliser correctement un registre des incidents (voir Section 4.1.7. Faire
galement le rapprochement avec la MTD numro 1 et avec le systme de gestion de la
qualit).

18.

avoir un plan de gestion des bruits et des vibrations en place en tant que partie du
systme de management environnemental (EMS) (voir Section 4.1.8. Faire galement le
rapprochement avec la MTD numro 1). Pour certaines installations de traitement des
dchets, le bruit et les vibrations peuvent ne pas tre un problme environnemental.

19.

prendre en considration tout dclassement ultrieur ds le stade la conception. Pour les


installations existantes et l o des problmes de dclassement sont identifis, mettre en
place un programme pour minimiser ces problmes (voir Section 4.1.9. Faire galement
le rapprochement avec la MTD numro 1.i).

Gestion des utilits et des matires premires


Les MTD consistent :
20.
obtenir une rduction de la consommation et de la production dnergie (y compris
lexportation) par type de source utilise (c'est--dire lectricit, gaz, combustibles
liquides traditionnels, les combustibles solides traditionnels et les dchets) (voir
Section 4.1.3.1. Faire galement le rapprochement avec la MTD numro 1.k). Ceci
implique :
a. deffectuer un relev de la consommation dnergie en termes dnergie fournie
b. deffectuer un relev de lnergie exporte par linstallation
c. de prsenter des informations concernant le flux dnergie (par exemple des
diagrammes ou des bilans nergtiques faisant apparatre les modalits dutilisation
de lnergie tout au long du procd.
21.

amliorer en permanence le rendement nergtique de linstallation, (voir


Section 4.1.3.4) grce :
a. la mise au point dun plan de rendement nergtique
b. lutilisation de techniques qui permettent de rduire la consommation dnergie et
de ce fait, limitent la fois les missions directes (chaleur et missions manant de
Industries de traitement des dchets

571

Chapitre 5

la production sur site) et les missions indirectes (missions dune centrale


lectrique loigne)
c. la dfinition et le calcul de la consommation dnergie spcifique de lactivit (ou
des activits), en tablissant des indicateurs de performance cls fonds sur une
base de calcul annuelle (par ex. MWh/tonne de dchets traits) (Faire le
rapprochement avec les MTD numro 1.k et 20).
22.

procder un talonnage interne des performances (per ex. sur une base annuelle) de la
consommation de matires premires (Faire le rapprochement avec la MTD numro
1.k). Quelques limites dapplicabilit ont t identifies et celles-ci sont mentionnes
dans la Section 4.1.3.5.

23.

explorer les options dutilisation des dchets comme matires premires pour le
traitement dautres dchets (voir Section 4.1.3.5). Si des dchets sont utiliss pour
traiter dautres dchets, alors il y a lieu de mettre en place un systme pour sassurer que
lapprovisionnement en dchets est disponible. Si cela ne peut pas tre garanti, un
second traitement ou dautres matires premires doivent tre mises en place pour viter
tout gaspillage inutile de temps de traitement (voir Section 4.1.2.2).

Stockage et manutention
Les MTD consistent :
24.
mettre en uvre les techniques ci-aprs relatives au stockage (voir Section 4.1.4.1) :
a. positionner les aires de stockage :
loin des cours deau et autres primtres sensibles, et
de manire permettre dliminer ou de minimiser la double manipulation des
dchets dans le primtre de linstallation.
b. sassurer que linfrastructure de drainage de laire de stockage peut contenir tout
coulement contamin possible et que les produits de drainage en provenance de
dchets incompatibles ne peuvent venir au contact les uns des autres.
c. utiliser une zone /un stockage ddi pour lequel sont prises toutes les mesures
ncessaires en relation avec le risque propre aux dchets afin de trier et de
reconditionner les dchets chimiques douteux en petits conditionnements
(laboratory smalls) ou des dchets similaires. Ces dchets sont tris en fonction de
leur niveau de dangerosit avec toute la considration qui simpose pour les
problmes dincompatibilit potentiels et ils sont ensuite reconditionns. Aprs
quoi, ils sont ensuite dplacs vers la zone de stockage approprie.
d. manipuler les matires odorantes dans des cuves entirement fermes ou pourvues
dun systme de rduction des missions adapt et les stocker ensuite dans des
btiments ferms relis au systme de rduction.
e. sassurer que toutes les connexions entre les cuves peuvent tre fermes par des
vannes. Les tuyauteries de trop-plein doivent tre diriges vers un systme de
drainage confin (c'est--dire vers la zone entoure dun merlon prvue cet effet
ou une autre cuve).
f. avoir des mesures disponibles pour viter la formation de boues au-dessus dun
certain niveau et lapparition de mousses qui pourrait contrarier ces mesures dans
les rservoirs de liquides, par ex. en contrlant rgulirement les rservoirs, en
aspirant les boues pour un traitement appropri ultrieur et en utilisant des agents
antimousse.
g. quiper les rservoirs et les cuves avec des systmes de rduction des missions
appropris lorsque des missions volatiles sont susceptibles dtre engendres,
conjointement des jauges et des systmes dalarmes. Ces systmes doivent tre
suffisamment robustes (capables de fonctionner en prsence de boues et de
mousses le cas chant) et doivent faire lobjet dun entretien rgulier.
h. stocker les dchets liquides organiques bas point dclair sous atmosphre
dazote pour les maintenir inertes. Chaque rservoir de stockage est dpos dans
une aire de rtention tanche. Les effluents gazeux sont collects et traits.
572

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 5

25.

merlonner sparment les aires de stockage et de dcantation des liquides au moyen de


merlons qui sont impermables et rsistants aux matriaux stocks (voir
Section 4.1.4.4).

26.

appliquer les techniques ci-aprs concernant le marquage des canalisations et des


rservoirs utiliss par le procd (voir Section 4.1.4.12) :
a. marquer clairement toutes les cuves au regard de leur contenu et de leur capacit, et
appliquer un identifiant unique. Les rservoirs doivent avoir un systme de
marquage appropri en fonction de leur utilisation et de leur contenu.
b. sassurer que le marquage fait la distinction entre eaux rsiduaires et eaux du
procd entre combustibles liquides et combustibles vapeurs et indique la direction
du flux (cest--dire flux entrant ou flux sortant).
c. conserver des fiches pour tous les rservoirs, dtaillant leur identifiant unique, leur
capacit, le modle avec notamment les matriaux de fabrication ; les calendriers
de maintenance et les rsultats des inspections ; les raccordements ; et les types de
dchets qui peuvent y tre stocks/traits, sans oublier les limites du point dclair.

27.

prendre des mesures pour viter les problmes pouvant tre engendrs par le stockage/
laccumulation des dchets. Ceci peut rentrer en conflit avec la MTD numro 23 lorsque
les dchets sont utiliss en tant que ractifs (voir Section 4.1.4.10)

28.

appliquer les techniques ci-aprs lors de la manutention des dchets (voir


Section 4.1.4.6) :
a. disposer de systmes et de procdures mis en place afin de sassurer que les
dchets sont transports en toute scurit vers les stockages appropris
b. disposer dun systme de gestion pour le chargement et le dchargement des
dchets dans linstallation, qui prenne galement en compte tous les risques que ces
activits peuvent induire. A cette fin, certaines options comportent des systmes
dtiquetage, une supervision par le personnel du site, des cls ou des points/ des
tuyaux reprs par un code couleur ou des raccords de taille spcifiques
c. sassurer quune personne qualifie est prsente sur le site du dtenteur des dchets
pour vrifier les dchets chimiques douteux en petits conditionnements (laboratory
smalls), les anciens dchets dorigine, les dchets dorigine incertaine ou mal
dfinie (en particulier lorsquils sont en fts), pour classer les substances en
consquence et les conditionner dans des conteneurs spcifiques. Dans certains cas,
les conditionnements individuels doivent tre protgs contre des chocs
mcaniques dans les fts par des matriaux de calage adapts aux proprits des
dchets conditionns
d. sassurer quil nest pas fait usage de tuyaux, de vannes et de raccords
endommags
e. recueillir les gaz schappant des cuves et des rservoirs lors de la manutention des
dchets liquides
f. dcharger les dchets solides et les boues dans des zones fermes quipes dun
systme dextraction dair et relies des quipements de rduction lorsque les
dchets manipuls sont susceptibles dengendrer des missions dans latmosphre
(par ex. odeurs, poussires, COV) (voir Section 4.1.4.7)
g. utiliser un systme pour avoir lassurance que le regroupement de diffrents lots
na lieu qu lissue de tests de compatibilit (voir Sections 4.1.4.7 et 4.1.5. Faire
galement le rapprochement avec les MTD numro 13, 14 et 30).

29.

sassurer que le regroupement/ mlange destination ou en provenance de dchets


conditionns na lieu que sur ordre et sous surveillance et quil est effectu par du
personnel entran. Pour certains types de dchets, une telle opration de regroupement/
mlange ne peut seffectuer que sil existe localement une ventilation pour vacuer les
missions (voir Section 4.1.4.8).

Industries de traitement des dchets

573

Chapitre 5

30. sassurer que, pendant le stockage, la sgrgation dicte par les incompatibilits chimiques
est effective (voir Sections 4.1.4.13 et 4.1.4.14. Faire galement le rapprochement avec la
MTD numro 14).
31.

appliquer les techniques ci-aprs lors de la manipulation de dchets en conteneurs (voir


Section 4.1.4.2) :
a. stockage des dchets conteneuriss sous couvercle. Ceci peut aussi tre appliqu
tout conteneur qui est en stockage dans lattente dun chantillonnage ou de
dpotage. Il existe quelques exceptions lapplicabilit de cette technique
concernant les conteneurs ou les dchets insensibles aux conditions ambiantes (par
ex. la lumire du jour, temprature, eau) (voir Section 4.1.4.2). Les zones couvertes
doivent offrir la possibilit dinstaller une ventilation.
b. maintien de la disponibilit des aires de stockage et de leurs accs pour les
conteneurs renfermant des substances rputes sensibles la chaleur, la lumire
et leau, sous couvercle et protgs de la chaleur et de la lumire directe.

Autres techniques courantes non mentionnes prcdemment


Les MTD consistent :
32.
procder au broyage, au dchiquetage et au criblage dans des zones quipes de systme
dextraction dair connects des quipements de rduction des missions (voir
Section 4.1.6.1) lors de la manipulation des matriaux susceptibles dengendrer des
missions dans latmosphre (par ex. odeurs, poussires, COV).
33.
procder au broyage, au dchiquetage et au criblage (voir Sections 4.1.6.1 et 4.6) sous
encapsulation totale et en atmosphre inerte pour des fts/conteneurs contenant des
substances inflammables ou trs volatiles, afin dviter leur inflammation.
Latmosphre inerte doit tre rduite.
34.
raliser les procds de lavage en pensant (voir Section 4.1.6.2) :
a. identifier les composant lavs susceptibles dtre prsents dans les lments laver
(par ex. des solvants).
b. transfrer les produits de lavage vers un stockage adquat puis les traiter de la
mme manire que les dchets dont ils sont issus.
c. utiliser les eaux rsiduaires traites dans la station de traitement pour le lavage la
place de leau du rseau. Les eaux rsiduaires ainsi obtenues peuvent ensuite tre
traites dans une station dpuration ou remployes dans linstallation.
Traitements des missions dans lair
Pour empcher ou contrler les missions principalement de poussires, dodeurs et de COV
ainsi que de certains composs inorganiques, les MTD consistent :
35.
restreindre lutilisation de rservoirs, de cuves et de fosses ciel ouvert en :
a. interdisant les purges directes ou les rejets directs dans lair en reliant tous les
vents des systmes de rduction dans le cadre du stockage de matires
susceptibles de gnrer des missions dans lair (par ex. odeurs, poussires, COV)
(voir Section 4.1.4.5) ;
b. conserver les dchets ou les matires premires sous couvercle ou dans un
conditionnement tanche (voir Section 4.1.4.5. Faire galement le rapprochement
avec la MTD numro 31.a) ;
c. raccorder lespace libre coiffant les rservoirs de dcantation (par ex. l o le
traitement de lhuile constitue un procd de pr-traitement dans une installation de
traitement chimique) aux units dchappement et dpuration-lavage gnrales du
site (voir Section 4.1.4.1).
36.

utiliser un systme totalement ferm avec extraction, ou en dpression, destination


dune installation de traitement approprie.
Cette technique savre particulirement indique pour les procds qui impliquent le transfert
de liquides volatils, y compris pendant le chargement/dchargement de citernes (voir
Section 4.6.1).
574

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 5

37.

se doter dun systme dextraction sur mesure qui peut prendre en compte les rservoirs
dentreposage, les zones de pr-traitement, les rservoirs de stockage, les rservoirs de
mlange /raction et les zones de filtre-presse, ou disposer dun systme spar pour
traiter les gaz de ventilation manant de rservoirs spcifiques (par exemple, filtres
charbon actif des rservoirs contenant des dchets contamins par des solvants) (voir
Section 4.6.1).

38.

utiliser et entretenir correctement les quipements de rduction, y compris la


manipulation et le traitement / limination des moyens dpuration-lavage puiss (voir
Section 4.6.11).

39.

tre quip dun systme dpuration-lavage pour les rejets de gaz inorganiques plus
importants produits par les oprations qui librent les missions lies au procd sous
forme de rejet ponctuel. Installer un purateur-laveur secondaire sur certains systmes
de pr-traitement si le rejet est incompatible avec lpurateur principal, ou trop
concentr pour celui-ci (voir Section 4.6.11).

40.

disposer de procdures de dtection et de rparation des fuites dans les installations


a) en mettant un uvre un grand nombre de composants de canalisation et de
stockage et
b) de composs qui peuvent donner lieu facilement des fuites et crer ainsi des
problmes environnementaux (par ex. missions fugitives, contamination des sols)
(voir Section 4.6.2). Ceci peut tre considr comme un lment du systme de
management environnemental (EMS) (voir la MTD numro 1).

41.

rduire les missions dans lair aux niveaux suivants :


Paramtres relatifs lair
COV
Matires particulaires

Niveaux
dmissions
associs
lutilisation des MTD (mg/Nm3)
7 201
5 20

1 Pour les faibles charges en COV, la limite suprieure de la plage peut tre largie
50

en faisant appel une combinaison approprie de techniques prventives et/ou de rduction


(voir Section 4.6). Les techniques mentionnes ci-dessus dans la Section MTD
Traitement de rduction des missions dans lair (MTD numros 35 41) contribuent
galement atteindre ces valeurs.
Gestion des eaux rsiduaires
Les MTD consistent :
42.
rduire lutilisation de leau et la contamination de leau (voir Sections 4.1.3.6 et 4.7.1) :
a. en mettant en uvre de mthodes d'tanchification du site et de rtention au
niveau des stockages ;
b. en effectuant rgulirement des contrles des rservoirs et des fosses, en
particulier, lorsquils sont enterrs ;
c. en drainant sparment leau en fonction de la charge de pollution (eaux de
ruissellement des toits, eaux de ruissellement des routes, eaux des procds) ;
d. en disposant dun bassin de collecte de scurit ;
e. en effectuant rgulirement des audits de leau, avec pour objectif la rduction de
la consommation deau et la prvention de sa contamination ;
f. en sparant leau du procd des eaux de pluie (voir Section 4.7.2. Faire galement
le rapprochement avec la MTD numro 46).
43

disposer de procdures permettant de sassurer que la spcification des effluents se prte


un traitement ou un dversement sur site (voir Section 4.7.1).

Industries de traitement des dchets

575

Chapitre 5

44.
45.

viter que les effluents ne court-circuitent les systmes de traitement de linstallation


(voir Section 4.7.1).
avoir disposition et mettre en uvre un systme disolement grce auquel leau de
pluie tombant sur les zones de traitement est collecte en mme temps que les eaux
provenant du lavage des rservoirs, des coulements accidentels occasionnels, du lavage
des fts, etc. puis retourne linstallation de traitement ou recueillie dans un
intercepteur combin (voir Section 4.7.1).

46.

sparer les systmes de collecte des eaux potentiellement plus contamines de ceux des
eaux qui les sont moins (voir Section 4.7.2)

47.

disposer dune dalle entirement en bton couvrant la globalit de la zone de traitement,


accusant une pente douce vers des systmes internes de drainage du site qui scoulent
vers des rservoirs de stockage ou des intercepteurs qui peuvent recueillir les eaux de
pluie et tous les coulements accidentels. Les intercepteurs avec un trop-plein scoulant
vers les gouts ncessitent, en rgle gnrale, la mise en place de systmes automatiques
de surveillance, tels que des contrles du pH, qui sont en mesure dinterrompre
lcoulement du trop-plein (voir Section 4.1.3.6. Faire galement le rapprochement avec
la MTD numro 63)

48.

recueillir les eaux de pluie dans un bassin spcial pour y effectuer des contrles, un
traitement en cas de contamination, en vue de son utilisation ultrieure (voir
Section 4.7.1)

49.

maximaliser le remploi des eaux rsiduaires traites et utiliser les eaux de pluie dans
linstallation (voir Section 4.7.1)
effectuer quotidiennement des contrles du systme de gestion des effluents et tenir un
journal de tous les contrles effectus, en ayant un systme permettant de contrler la
qualit des effluents et des boues rejets (voir Section 4.7.1)

50.

51.

identifier en premier lieu les eaux rsiduaires susceptibles de contenir des composs
dangereux (par ex. les halognes adsorbables, lis organiquement (AOX) ; les
cyanures ; les sulfures ; les composs aromatiques ; le benzne ou les hydrocarbures
(dissous, en mulsion, ou non dissous) ; et les mtaux, tels que le mercure, le cadmium,
le plomb, le cuivre, le nickel, le chrome, larsenic et le zinc) (voir Section 4.7.2). En
second lieu, sparer les flux deaux rsiduaires initialement identifis sur le site et
troisimement, traiter spcifiquement les eaux rsiduaires sur site et hors site.

52.

en dernier lieu, aprs avoir applique la MTD numro 42, choisir et mettre en uvre la
technique de traitement appropri pour chaque type deaux rsiduaires (voir
Section 4.7.1).

53.

mettre en uvre des mesures pour accrotre la fiabilit avec laquelle le contrle requis et
une technique performante de dpollution peuvent tre menes bien (par exemple,
optimisation de la prcipitation des mtaux) (voir Section 4.7.1).

54.

identifier les principaux constituant chimiques de leffluent trait (y compris la


constitution de la DCO) et de mener en connaissance de cause une valuation de la
destination de ces produits chimiques dans lenvironnement (voir Section 4.7.1 et les
restrictions dapplicabilit identifies).

55.

conserver les eaux rsiduaires dans leur rservoir de stockage jusqu ce que toutes les
mesures relatives au traitement ainsi que linspection finale y faisant suite, aient t
ralises (voir Section 4.7.1).

56.

atteindre les valeurs ci-aprs avant dversement des eaux

576

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 5
Paramtres relatifs leau
DCO
DBO
Mtaux lourds (Cr, Cu, Ni, Pb, Zn)
Mtaux lourds trs toxiques :
As
Hg
Cd
Cr(VI)

Valeurs dmission associes lutilisation des MTD (ppm)


20 120
2 20
0,1 1
0,01 0,05
<0,1
<0,1 0,2
<0,1 0,4

en appliquant une combinaison approprie des techniques mentionnes dans les Sections 4.4.2.3
et 4.7. Les techniques mentionnes ci-dessus dans la Section concernant la Section "Gestion des
eaux rsiduaires (MTD numros 42 55) contribuent galement atteindre ces valeurs.
Gestion des rsidus gnrs par les procds de traitement
Les MTD consistent :
57.
disposer dun plan de gestion des rsidus (voir Section 4.8.1) en tant que partie du
systme de gestion de lenvironnement comportant :
a. des techniques de base de gestion interne (Faire le rapprochement avec la MTD
numro 3) ;
b. des techniques dtalonnage internes (voir Section 4.1.2.8. Faire galement le
rapprochement avec les MTD numro 1.k et 22).
58.

maximaliser lutilisation des conditionnements rutilisables (fts, conteneurs,


conteneurs IBC, palettes, etc.) (voir Section 4.8.1).

59. remployer les fts sils sont en bon tat. Dans tous les autres cas, il convient de les
envoyer vers le traitement adquat (voir Section 4.8.1).
60.

conserver un inventaire des dchets prsents sur le site en exploitant les enregistrements
des quantits de dchets reus sur le site et les enregistrements des quantits de dchets
traits (voir Section 4.8.3. Faire galement le rapprochement avec la MTD numro 27).

61.

rutiliser les dchets laisss par une activit/traitement vraisemblablement en tant que
stock dalimentation pour un autre traitement (voir Section 4.1.2.6. Faire galement le
rapprochement avec la MTD numro 23).

Contamination des sols


Pour viter la contamination des sols, les MTD consistent :
62.

prvoir puis assurer lentretien des surfaces des zones oprationnelles, y compris
lapplication de mesures pour viter ou rsorber rapidement des fuites et des
coulements accidentels, et sassurer ensuite que lentretien des systmes de drainage et
des autres infrastructures souterraines est men bien (voir Section 4.8.2).

63.

utiliser une dalle impermable et un drainage du site interne (voir Section 4.1.4.6, 4.7.1
et 4.8.2).

64.

rduire le site de linstallation et minimiser lutilisation de cuves et de canalisation


souterraines (voir Section 4.8.2. Faire galement le rapprochement avec les MTD
numro 10.f, 25, et 40).

5.2 MTD pour des types spcifiques de traitements des dchets


Cette section prsente les lments des MTD pour chaque procd /activit couverts dans ce
document. Sa structure est similaire celle des chapitres prcdents.
Industries de traitement des dchets

577

Chapitre 5

Traitements biologiques
Les MTD consistent :
65.
utiliser les techniques ci-aprs pour le stockage et le traitement dans des systmes
biologiques (voir Section 4.2.2) :
a. pour les dchets mettant des odeurs intensit moindre, utiliser des portes
automatiques dplacement rapide (les sens douverture des portes tant maintenus
une valeur minimale) conjointement un dispositif de collecte de lair
dchappement appropri, qui donne lieu une dpression dans le hall ;
b. pour les dchets dgageant des odeurs fortes, utiliser des trmies dalimentation
fermes construites avec un sas pour vhicules ;
c. installer une enceinte englobant la zone de la trmie et lquiper dun dispositif de
collecte de lair dchappement.
66.

adapter les types de dchets admissibles et les procds de sparation au type de


procd mis en uvre et la technique de rduction de la pollution applique (en
fonction par exemple, de la teneur en composants non biodgradables) (voir
Section 4.2.3)

67.

utiliser les techniques ci-aprs dans le cadre dune digestion anarobie (voir
Sections 4.2.4 et 4.2.5) :
a. rechercher une intgration prononce entre le procd et la gestion de leau ;
b. recycler la quantit deau maximale dans le racteur. Voir dans la Section 4.2.4
quelques problmes oprationnels qui peuvent apparatre lors de la mise en
pratique de cette technique.
c. faire fonctionner le systme en condition de digestion thermophile. Pour certain
types de dchets, les conditions thermophiles ne peuvent pas tre atteintes (voir
Section 4.2.4).
d. mesurer les niveaux de COT, DCO, N, P et Cl dans les flux entrants et sortants.
Lorsquun meilleur contrle du procd ou une meilleure qualit du flux
SORTANT savrent ncessaires, il y a lieu de faire porter les mesures et les
contrles sur davantage de paramtres.
e. maximaliser la production de biogaz. Cette technique impose de tenir compte des
effets sur le digestat et de la qualit du biogaz.

68.

limiter les missions de gaz dchappement dans latmosphre lorsque le biogaz est
utilis en tant que combustible en restreignant les missions de poussires, de NOx, de
SOx, de CO, de H2S et de COV en faisant appel une combinaison approprie des
techniques ci-aprs (voir Section 4.2.6) :
a. puration du biogaz avec des sels de fer ;
b. utilisation des techniques de rduction des NOx comme la rduction catalytique
slective (SCR) ;
c. utilisation dune unit doxydation ;
d. utilisation de la filtration sur charbon actif.

69. amliorer les traitements biomcaniques (voir Sections 4.2.2, 4.2.3, 4.2.8, 4.2.10, 4.6.23) :
a. en utilisant des racteurs entirement ferms
b. en vitant toutes conditions anarobies au cours de traitements arobies grce un
contrle du processus de digestion et de lalimentation en air (au moyen dun
circuit dair stabilis) et en adaptant laration lactivit de biodgradation du
moment
c. en utilisant leau efficacement
d. en isolant thermiquement le plafond du hall de dgradation biologique pour les
procds arobies.
e. en rduisant la production de gaz dchappement des niveaux compris entre
2 500 et 8 000 Nm3 par tonne. Des niveaux infrieurs 2 500 Nm3 par tonne nont
jamais t constats.
578

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 5

f. en garantissant une alimentation uniforme


g. en recyclant les eaux du procd ou les rsidus boueux dans le procd de
traitement arobie pour viter toutes les missions deau. Le cas chant, les eaux
rsiduaires gnres doivent tre traiter jusqu lobtention des valeurs
mentionnes dans la MTD numro 56
h. en amliorant sans cesse la connaissance de la relation existante entre le contrle
des paramtres variables de la dgradation biologique et les mesures concernant les
missions gazeuses
i. en rduisant les missions de composs azots par loptimisation du rapport C:N.
70.

ramener les missions manant des traitements biomcaniques aux niveaux suivants
(voir Section 4.2.12)
Paramtre
Odeur (ouE/m3)
NH3 (mg/Nm3)

Gaz dchappement traits


<500 6 000
<1 20

Pour les COV et les matires particulaires (PM), voir la MTD gnrique numro 41 Le groupe de travail
technique a reconnu quil faudrait ajouter aussi les N2O (voir Section 4.6.10) et le Hg dans ce tableau.
Toutefois, il ny avait pas assez de donnes disponibles pour valider de quelconques valeurs sur ces
deux points.

en faisant appel une combinaison approprie des techniques suivantes (voir Section 4.6) :
a. maintien de bonnes rgles de gestion interne ( rapprocher avec la MTD numro 3)
b. oxydant thermique rgnrateur
c. dpoussirage.
71.

ramener les missions dans leau aux niveaux mentionns dans la MTD numro 56.
Rduire, en outre, les rejets dans leau en azote total, ammoniac, nitrates et nitrites, (voir
Section 4.7.7 et les conclusions du chapitre 7)

Traitements physico-chimiques
Pour le traitement physico-chimique des eaux rsiduaires, les MTD consistent :
72.
appliquer les techniques ci-aprs dans les racteurs physico-chimiques (voir
Section 4.3.1.2) :
a. dfinir clairement les objectifs et la chimie de la raction attendue pour chaque
procd de traitement
b. valuer chaque nouveau jeu de ractions ainsi que les mlanges de dchets
proposs et les ractifs dans un test lchelle du laboratoire avant de procder au
traitement des dchets
c. concevoir spcifiquement la cuve de raction et y mener les oprations appropries
afin quelle soit prte pour lusage auquel elle est destine.
d. enclore toutes les cuves de traitement/de raction et vrifier quelles sont mises
lair libre par le biais dun systme dpuration et de rduction des missions
e. surveiller la raction pour sassurer quelle se droule normalement et volue vers
le rsultat anticip
f. viter le mlange de dchets ou dautres flux contenant la fois des mtaux et des
agents complexants (voir Section 4.3.1.3).
73.

en complment des paramtres gnriques identifis pour les eaux rsiduaires dans la
MTD numro 56, dautres paramtres doivent tre identifis pour le traitement physicochimique des eaux rsiduaires. Quelques rfrences sont fournies sur cette question
dans les remarques du chapitre 7.

74.

appliquer les techniques ci-aprs au procd de neutralisation (voir Section 4.3.1.3)


a. sassurer que les mthodes de mesure habituelles sont utilises
b. stocker sparment les eaux rsiduaires neutralises
c. procder une inspection finale des eaux rsiduaires neutralises aprs les avoir
laisses reposer pendant un laps de temps suffisant.
Industries de traitement des dchets

579

Chapitre 5

75.

appliquer les techniques ci-aprs pour favoriser la prcipitation des mtaux dans les
procds de traitement (voir Section 4.3.1.4) :
a. ajuster le pH au point de solubilit minimum o les mtaux prcipitent
b. viter lintroduction dagents complexants, de chromates et de cyanures
c. viter que des matires organiques susceptibles dinterfrer avec la prcipitation ne
pntrent dans le procd
d. laisser les dchets traits obtenus se clarifier par dcantation si possible et/ou par
ladjonction dautres quipements de dshydratation
e. utiliser la prcipitation des sulfures en prsence dagents complexants. Cette
technique est susceptible daccrotre la concentration des sulfures dans les eaux
rsiduaires traites.

76.

appliquer les techniques ci-aprs la rupture des mulsions (voir Section 4.3.1.5) :
a. effectuer des tests afin de dtecter la prsence de cyanures dans les mulsions
devant tre traites. En prsence de cyanures, lmulsion doit en tout premier lieu
subir un traitement spcial
b. prparer des simulations de tests de laboratoire.

77.

appliquer les techniques ci-aprs loxydation/rduction (voir Section 4.3.1.6) :


a. rduire les missions dans latmosphre engendres au cours de
loxydation/rduction
b. mettre en place des mesures de scurit et des dtecteurs de gaz (permettant, par
exemple, de dtecter lacide cyanhydrique (HCN), le H2S, et les NOx).

78.

appliquer les techniques ci-aprs aux eaux rsiduaires contenant des cyanures (voir
Section 4.3.1.7) :
a. dtruire les cyanures par oxydation
b. ajouter de la soude caustique en excs pour viter une baisse du pH
c. viter de mlanger des dchets cyanurs avec des composants acides
d. surveiller la progression de la raction en utilisant des potentiels lectriques.

79.

appliquer les techniques ci-aprs aux eaux rsiduaires contenant des composs du
chrome (VI) (voir Section 4.3.1.8) :
a. viter de mlanger des dchets contenant du chrome (VI) avec dautres dchets
b. rduire le chrome (VI) en chrome (III)
c. faire prcipiter le mtal trivalent.

80.

appliquer les techniques ci-aprs au dchet aux eaux rsiduaires contenant des nitrites
(voir Section 4.3.1.9) :
a. viter de mlanger des dchets contenant des nitrites avec dautres dchets
b. surveiller et viter les missions de vapeurs nitreuses pendant le traitement des
nitrites par oxydation/acidification.

81.

appliquer les techniques ci-aprs aux eaux rsiduaires contenant de lammoniac (voir
Section 4.3.1.11) :
a. utiliser un systme de stripping lair deux colonnes avec purateur-laveur pour
acides en prsence de solutions ammoniaques (jusqu 20 en poids/poids)
b. rcuprer lammoniac dans les purateurs-laveurs et le renvoyer au procd avant
ltape de dcantation
c. liminer lammoniac supprim de la phase gazeuse par puration-lavage des
dchets avec de lacide sulfurique pour produire du sulfate dammonium
d. tendre les prlvements dchantillons dair destins rechercher la prsence
dammoniac dans les chemines dchappement ou dans les zones de filtres-presses
afin denglober les COV dans la filtration et la dshydratation (voir
Section 4.3.1.12).

580

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 5

82.

relier lespace libre coiffant les procds de filtration et de dshydratation au systme


principal de rduction de la pollution de linstallation (voir Section 4.3.1.12)

83.

ajouter des agents de floculation aux boues et aux eaux rsiduaires traiter afin
dacclrer le procd de sdimentation et de faciliter la sparation ultrieure des solides
(voir Section 4.3.1.16 pour quelques restrictions identifies quant lapplicabilit). Pour
viter lemploi des agents de floculation, il est prfrable de faire appel lvaporation
ds lors quelle est conomiquement viable (voir Section 4.7.6.1)

84.

procder un nettoyage rapide et un nettoyage la vapeur ou un nettoyage au jet


deau sous pression leve des ouvertures des procds de criblage (voir
Section 4.3.1.17).

Pour le traitement physico-chimiques des dchets solides, les MTD consistent :


85.
favoriser linsolubilisation des mtaux amphotres et rduire la lixiviation des sels
toxiques solubles par une combinaison approprie de lavage leau, dvaporation, de
recristallisation et dextraction lacide (voir Sections 4.3.2.1, 4.3.2.8, 4.3.2.9)
lorsquon on a recours une immobilisation pour traiter des dchets solides contenant
des composants dangereux en vue de leur mise en dcharge
86.

faire un test de lessivabilit des composs inorganiques en utilisant les procdures de


lixiviation normalises du CEN et en appliquant les niveaux de test appropris :
caractrisation de base, test de conformit ou vrification sur site (voir Section 4.3.2.2)

87.

limiter lacceptation des dchets devant tre traits par des traitement de solidification/
dimmobilisation ceux ne contenant pas des niveaux levs de COV, de composants
odorants, de cyanures solides, dagents oxydants, dagents chlatants, de dchets ayant
un COT lev, de bouteille de gaz (voir Section 4.3.2.3)

88.

mettre en pratique des techniques de contrle et de confinement pour les oprations de


chargement/dchargement et utiliser des systmes de convoyage clos (voir
Section 4.3.2.3)

89.

disposer dun systme de rduction des effluents gazeux pour traiter le flux dair ainsi
que les pics de charges associs au chargement/dchargement (voir Section 4.3.2.3)

90.

utiliser au moins un procd de solidification, de vitrification, de fusion ou de frittage


avant de mettre en dcharge les dchets solides en conformit avec les techniques
prsentes dans les Sections 4.3.2.4 4.3.2.7.

Pour le traitement physico-chimique des sols contamins, les MTD consistent :


91.
contrler la vitesse dexcavation, la superficie des sols contamins exposs, la dure
pendant laquelle les sols sous forme de tas sont laisss dcouvert lors de lexcavation
et de llimination des sols contamins (voir Section 4.3.2.10)
92.

procder un test dtalonnage pour dterminer ladquation du procd appliquer


ainsi que les meilleures conditions oprationnelles pour sa mise en application (voir
Section 4.3.2.11)

93.

disposer dquipements de collecte et de contrle tels que des dispositifs de postcombustion, des oxydants thermiques, des filtres en tissus, du charbon actif ou des
condensateurs pour le traitement des gaz issus des traitements thermiques (voir
Section 4.3.2.11)

94.

noter lefficacit obtenue durant le procd pour les diffrents composant ayant fait
lobjet dune rduction ainsi que pour ceux nayant pas t affects par le procd (voir
Section 4.3.2.3)
Industries de traitement des dchets

581

Chapitre 5

Valorisation de matires partir des dchets


Pour le re-raffinage des huiles usages, les MTD consistent :
95.
effectuer un contrle rigoureux des matriaux entrants en sappuyant sur des
quipements danalyse (mesures de la viscosit, du rayonnement infrarouge,
chromatographie et spectromtrie de masse selon les besoins), les laboratoires et autres
ressources (voir Section 4.1.1.1)
96.

vrifier au moins les solvants chlors et les PCB (voir Sections 4.1.1.1 et 4.4.1.2)

97.

utiliser la condensation comme traitement pour la phase gazeuse des units de


distillation clair (voir Section 4.6.8)

98.

disposer de conduites de retour des vapeurs, pour le chargement et dchargement des


vhicules, qui acheminent toutes les missions vers un oxydant thermique/incinrateur
ou vers une installation dadsorption sur charbon actif (voir Sections 4.1.4.6, 4.6.7 et
4.6.14)

99.

diriger les flux de gaz dvacuation vers un oxydant thermique avec traitement des
effluents gazeux en prsence despces chlores. Avec des niveaux levs despces
chlores, une condensation suivie dune puration la soude caustique et le passage sur
un lit de charbon actif constituent le meilleur schma de traitement (voir Section 4.6)

100.

procder une oxydation thermique 850 C avec un temps de rsidence de deux


secondes pour lvacuation de la distillation sous vide manant de la pompe vide ou
pour lair des lments chauffants des procds (voir Section 4.6)

101.

utiliser un systme vide trs performant (voir Section 4.4.1.1)

102.

utiliser les rsidus de la distillation sous vide ou des vaporateurs couche mince en
tant que produits entrant dans la composition de lasphalte (voir Section 4.4.1.15)

103.

utiliser un procd de re-raffinage des huiles usages dont le rendement peut tre
suprieur 65 % (en pourcent de matire de sche) (voir Sections de 4.4.1.1 4.4.1.12)

104.

atteindre les valeurs ci-aprs dans les eaux rsiduaires rejetes en provenance de lunit
de re-raffinage (voir Section 4.4.1.14) :
Paramtres relatifs aux eaux rsiduaires
Hydrocarbures
Phnols

Concentration (ppm)
<0,01 5
0,15 0,45

Pour les autres paramtres concernant leau, se rfrer la MTD numro 56 dans la Section MTD
gnriques

en mettant en uvre une combinaison adquate de techniques intgres au procd et/ou de


traitements primaires, secondaires, biologiques et de finition (voir Sections 4.4.1.14 et 4.7).
Pour le traitement des solvants usags, les MTD consistent :
105. effectuer un contrle soigneux des matriaux entrants en saidant des quipements
danalyse, des laboratoires et des ressources (voir Section 4.1.1.1)
106.

faire vaporer les rsidus des colonnes de distillation et rcuprer les solvants (voir
Section 4.4.2.4)

Pour la rgnration des catalyseurs usags, les MTD consistent :


107. utiliser des filtres manches pour rduire les particules des fumes engendres par le
procd de rgnration (voir Sections 4.4.3 et 4.6.5)
582

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 5

108.

utiliser un systme de rduction des missions doxyde de souffre (voir Section 4.4.3.3).

Pour la rgnration des charbons actifs, les MTD consistent :


109. disposer dune procdure de contrle de qualit efficace permettant loprateur de
distinguer avec certitude le charbon utilis pour leau potable ou celui de qualit
alimentaire du reste des charbons puiss (dnomms charbons industriels ) (voir
Section 4.4.4.2)
110.

exiger du client une attestation crite indiquant quel usage a t fait du charbon (voir
Section 4.1.2.3. Faire un rapprochement avec la MTD numro 12.c)

111.

utiliser un four chauffage indirect pour les charbons industriels : il est possible de
rtorquer que ceci pourrait aussi tre appliqu aux charbons actifs pour leau potable.
Toutefois, les limites de capacit et la corrosion peuvent induire lide que seuls des
fours soles tages ou des fours rotatifs chauffage direct doivent tre utiliss (voir
Section 4.4.4.1)

112.

utiliser un dispositif de post-combustion avec une temprature minimum de 1 100 C,


deux secondes dexposition et un excs doxygne de 6 % pour la rgnration des
charbons industriels lorsquil y a lieu de penser que des substances halognes
rfractaires ou dautres substances rsistant la chaleur risquent dtre prsentes. Dans
les autres cas, des conditions thermiques moins svres peuvent suffire (voir
Section 4.4.4.2)

113.

utiliser un dispositif de postcombustion avec une temprature minimum de chauffage de


850 C, deux secondes dexposition et un excs doxygne de 6 % pour les charbons
actifs pour leau potable et ceux de qualit alimentaire (voir Section 4.4.4.2)

114.

appliquer une suite de traitements dpuration des fumes avec passage dans un
quench (unit de refroidissement des gaz par pulvrisation deau) et/ou dans un tube
venturi et dans un laveur leau puis dans un ventilateur de tirage forc (voir
Section 4.4.4.2)
utiliser des solutions dpuration base de carbonate de sodium ou soude caustique
pour neutraliser les gaz acides dans les centrales charbon industrielles (voir
Section 4.4.4.2)

115.

116.

disposer dune station dpuration des eaux rsiduaires comportant une combinaison
adquate de floculation, sdimentation, filtration, ajustement de pH, pour le traitement
des charbons pour eau potable. Pour les effluents des charbons industriels, la mise en
uvre de traitements complmentaires (par exemple, prcipitation dhydroxyde
mtallique et de sulfure sont aussi considrs comme des MTD (voir Section 4.4.4.3)

Prparation des dchets destins servir de combustibles


Pour la prparation des dchets destins servir de combustibles, les MTD consistent :
117. essayer dentretenir un lien privilgi avec lutilisateur du combustible prpar partir
de dchets de manire assurer un transfert correct des connaissances concernant la
composition de ce combustible (voir Section 4.5.1)
118.

disposer dun systme dassurance qualit pour garantir les caractristiques du


combustible produit partir des dchets (voir Section 4.5.1)

119.

fabriquer diffrents types de combustibles partir des dchets en fonction des diffrents
types dutilisations (par ex. pour cimenterie, diverses centrales lectriques), du type de
four (par ex. four grille ou four air forc) et du type de dchets utilis pour la
fabrication des dchets (par ex. dchets dangereux, dchets solides municipaux) (voir
Section 4.5.2)

Industries de traitement des dchets

583

Chapitre 5

120.

lors de la production de combustibles partir de dchets dangereux, utiliser un


traitement au charbon actif pour les eaux faiblement contamines et un traitement
thermique pour les eaux fortement contamines (voir Sections 4.5.6 et 4.7). Dans ce
contexte, le traitement thermique se rfre tout traitement thermique de la
Section 4.7.6 ou lincinration, laquelle nest pas traite dans ce document

121.

lors de la production de combustibles partir de dchets dangereux, sassurer que les


rgles concernant les risques lectrostatiques et linflammabilit sont correctement
appliques, pour des considrations de scurit (voir Sections 4.1.2.7 et 4.1.7)

Pour llaboration des combustibles partir des dchets solides non dangereux, les MTD
consistent :
122.

inspecter visuellement les dchets entrants pour en liminer les parties volumineuses
mtalliques ou non. Lobjectif est ainsi de protger linstallation contre les dgradations
dorigine mcanique (voir Section 4.1.1.3. Faire le rapprochement avec la MTD 8.e)

123.

utiliser des sparateurs magntiques pour sparer mtaux ferreux et non ferreux.
Lobjectif est ainsi de protger les pelletiseurs et de satisfaire aux exigences des
utilisateurs finaux (voir Sections 4.5.3.3 et 4.5.3.4)

124.

faire usage de la technique du proche infra-rouge pour liminer les matires plastiques.
Lobjectif est ainsi de rduire la quantit de chlore organique et de certains mtaux qui
sont des constituants des matires plastiques. (voir Section 4.5.3.10)

125.

utiliser une combinaison adquate de dchiqueteurs et de pelletiseurs pour obtenir un


combustible issu des dchets la taille spcifie (voir Sections 4.5.3.1 et 4.5.3.12)

Pour certaines installations prparant des combustibles partir des dchets solides provenant de
flux de dchets spars la source, lutilisation de certaines ou de toutes les techniques cidessus mentionnes peut ne pas savrer ncessaire pour rester en conformit avec les MTD
(voir Section 4.5.3.1)
Pour llaboration des combustibles partir de dchets solides dangereux, les MTD consistent
:
126. prendre en considration les missions et les risques dinflammabilit lorsquune
opration de schage ou de chauffage savre ncessaire (voir Sections 4.1.2.7 et
4.5.4.1)
127.

raliser des oprations de mlange et dassemblage dans des enceintes fermes


quipes des systmes de contrles datmosphre adquats (voir Sections 4.1.4.5,
4.5.4.1 et 4.6)

128.

utiliser des filtres manches pour la rduction des matires particulaires (voir
Section 4.6.26)

Pour llaboration des combustibles partir de dchets liquides, les MTD consistent :
129. utiliser des changeurs de chaleur extrieurs la cuve si le chauffage du combustible
liquide savre ncessaire (Section 4.5.4.1)
130.

584

adapter les matires solides en suspension pour garantir lhomognit du combustible


liquide (voir Section 4.5.4.1)

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 6

TECHNIQUES EMERGENTES

Dans le prsent document, les techniques mergentes sentendent comme des techniques
nouvelles, qui, ce jour, nont donn lieu aucune exploitation commerciale dans aucun secteur
industriel. Ce chapitre prsente les techniques nouvelles susceptibles dapparatre sur le march
dans un avenir proche et qui pourraient trouver une application dans le domaine du traitement
des dchets.
[5, Concawe, 1996], [36, Viscolube, 2002], [30, Eklund et al., 1997], [41, UK, 1991], [81, VDI et
Dechema, 2002], [90, Rogut, 2003], [101, Greenpeace, 1998], [122, Europro, 2003], [132, UBA,
2003], [141, Magistrelli et al., 2002], [150, TWG, 2004], [152, TWG, 2004], {154, UNEP, 2004]

Analyse en ligne
Description
La technique de lanalyse en ligne constitue lun des derniers dveloppements en matire
danalyse et dassurance qualit. Elle peut tre utilise pour toutes les applications concernant la
prparation des combustibles solides issus des dchets.
Lanalyse en ligne est utilise pour les matires broyes et/ou non broyes avec limination
automatique des matires qui ne satisfont pas aux critres de qualit par exemple pour les
combustibles solides issus des dchets, en particulier lorsque les valeurs limites du chlore et/ou
du brome sont dpasses.
Le mode de fonctionnement repose sur une nouvelle technique danalyse par fluorescence de
rayons X, caractrise par une vitesse danalyse leve permettant de dtecter et didentifier
lheure de grandes quantits de matires broyes ou non (en fonction des performances
techniques et de la dtermination des paramtres).
La configuration de lensemble de mesure et/ou de lanalyseur se situe directement au-dessus
dun convoyeur. Un flux de matire aussi uniforme que possible est envoy sous lensemble de
mesure et/ou lanalyseur pour tre analys et/ou faire lobjet de mesures.
Le dpassement dune valeur limite donne lieu lmission dun signal lectronique (numrique
ou analogique) qui, ensuite, par le biais dun systme de commande logiciel et/ou lectronique
provoque la mise lcart du matriau indsirable (par action mcanique, hydraulique,
pneumatique, lectrostatique ou magntique). Lensemble de mesure et/ou lanalyseur peut tre
quip dun ou de plusieurs tubes rayons X ou dun ou plusieurs dtecteurs.
Il est galement possible dutiliser un ensemble portable titre dquipement dappoint pour le
contrle et le suivi de la qualit des matires en entre. Cet ensemble repose galement sur la
mthode par fluorescence de rayons X et sutilise plus particulirement pour la dtection du
chlore, du chrome et des mtaux lourds.
Avantages obtenus en termes denvironnement
Cet outil permet danalyser et de dtecter (en fonction des quipements et des logiciels), les
lments suivants : Cl, Br, Cd, Hg, Pb, As, Se, Ni, Sb, Cu, Ba, Cr, Sn, Mo, Zn, Sr, Fe, Co, Ti,
V, Rb, Ir, Pt, Au, Pd, Nb, W, Bi, Mn, Ta, Zr, Hf, Re.
Effets multimilieux
Donnes oprationnelles
Cet outil a t dvelopp pour fournir la meilleure qualit danalyse dans un environnement des
plus hostiles (la boue, la pluie, la poussire ne posent aucun problme !) : llectronique la plus
rapide fournissant une qualit danalyse comme au laboratoire, nanmoins sur le terrain, mesure
pour mesure, quelle que soit la matire, sans ide de norme ni de rtalonnage.
Industries de traitement des dchets

585

Chapitre 6

Applicabilit
Cet outil semble tre actuellement loutil danalyse portable le plus rapide et le plus prcis pour
la presque totalit des mtaux, matires plastiques, bois anciens, verre, terre, dchets, boues,
mtaux non ferreux destins au recyclage.
Rfrences bibliographiques
[150, TWG, 2004]

Temps de dgradation biologique dans les procds de traitement biomcanique


Les temps de dgradation biologique minimum exigs pour satisfaire aux critres de mise en
dcharge avec une fiabilit oprationnelle suffisante devront tre dtermins partir de
lexprience future acquise avec les nouvelles installations de traitement biomcanique
optimises.
Immobilisation des chlorures de mtaux lourds
Un procd de stabilisation des dchets contenant des mtaux lourds gnrs dans le procd de
vitrification des cendres volantes repose sur la conversion par lots des chlorures de mtaux
lourds avec du dihydrognophosphate dammonium (NH4H2PO4). Conversion des chlorures de
mtaux lourds en phosphate et leur immobilisation dans une matrice verre phosphate.
Stabilisation du sulfate ferreux des dchets FGT
Description
Cette stabilisation implique une procdure en cinq tapes, dans laquelle les matires solides sont
tout dabord mlanges une solution de FeSO4 puis ventiles lair atmosphrique raison de
L/S 3 l/kg afin doxyder le Fe(II) en Fe(III) et de faire prcipiter les oxydes de fer. Cette tape
comprend galement lextraction des sels solubles. Le pH de la suspension est ensuite maintenu
une valeur de pH 10 - 11 pendant une dure de 0,5 1 heure pour permettre aux mtaux lourds
dissous de se lier aux oxydes de fer prcipits. La quatrime tape est une dshydratation suivie
finalement par une tape de lavage pour renouveler leau restante et liminer les sels rsiduels.
Le produit final stabilis possde une teneur en eau denviron 50 %.
Avantages obtenus en termes denvironnement
Le principal avantage de ce procd de stabilisation est lamlioration des proprits de
lixiviation du produit final. Les caractristiques de lixiviation des dchets SORTANTS sont
prsentes comme tant trs bonnes, et un faible rejet des mtaux lourds devrait pouvoir tre
conserv pendant des priodes de temps prolonges, dans la mesure o les oxydes de fer sont
rputs avoir une dure de vie lchelle du temps gologique. Le potentiel polluant des dchets
SORTANTS est objectiv plutt que dtaill et il est prvisible que les dchets SORTANTS
soient moins enclins une dsintgration physique que les produits stabiliss au ciment parce
que la plupart des sels sont limins. Ce procd stabilise les dchets du traitement dpuration
des fumes (FGT) et qui ont gnralement de bien meilleures proprits de lixiviation que les
dchets solidifis dans du ciment. Ce procd rduit la quantit de dchets SORTANTS
denviron 10 % par poids sec.
Effets multimilieux
Aucune stratgie de rutilisation na encore t dmontre, toutefois il a t suggr que les
dchets SORTANTS peuvent tre utiliss dans la construction des routes aprs traitement
thermique dans la chambre de combustion de lincinrateur. Les activits de recherche tentent
actuellement de traiter cette question.
Le procd produit des eaux rsiduaires ayant une teneur leve en sels et des concentrations
relativement faibles en mtaux parce que le Fe(II) est prsent ltape dextraction. Les eaux
rsiduaires peuvent, dans la plupart des cas, tre dverses dans un rcepteur marin aprs simple
traitement ou peuvent tre d-ionises par cristallisation.
Donnes oprationnelles
586

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 6

Le procd a t mis en pratique lchelle pilote sur une installation de traitement discontinu
denviron 200 kg de poids sec. Les paramtres tels que la consommation deau, le mlange de
leau et de matires, le taux doxydation du Fe(II), le temps de raction, le pH et les adjuvants
de contrle du pH ont t optimiss. Il a t dmontr que ce procd est peu sensible eu gard
aux proprits des dchets ENTRANTS, bien que certaines variations des paramtres du
procd se produisent. Les donnes types sont pour une tonne de dchets ENTRANTS : 10
50 kg de Fe, 20 50 minutes daration, 30 60 minutes de temps de raction, H2SO4 ou FeSO4
comme adjuvant de contrle du pH, pH optimal de 10 11 et consommation deau de 3 4 m3.
Dans la configuration actuelle, la dshydratation des matires traites a t ralise au moyen
dun filtre plaques et dun filtre-presse cadres.
Applicabilit
Lunit de stabilisation peut tre mise en uvre en tant que partie intgrante de lincinrateur
mais peut galement exister sous la forme dune installation de traitement centralise grant des
rsidus provenant de plusieurs incinrateurs. La technique a t dmontre sur des dchets du
traitement dpuration des fumes (FGT) semi-secs ainsi que sur des cendres volantes seules et
sur des cendres volantes combines de la boue issues des purateurs-laveurs par voie humide
(produit Bamberg) ; avec, dans chaque cas, de bons rsultats.
Aspects conomiques
Le cot du traitement est estim environ 65 EUR/tonne avec une capacit de 20 000 tonne/an,
cots dinvestissement inclus.
Agents moteurs pour la mise en uvre
Les trs bonnes proprits de lixiviation des dchets SORTANTS constituent la principale
raison de la mise en uvre de cette technologie ainsi que le fait quelles devraient sinscrire,
selon les prvisions, dans une perspective long terme.
Exemples dinstallation
Le procd a t dmontr uniquement lchelle pilote, toutefois il a galement t conu
grande chelle. Aucune installation grande chelle na pour linstant t mise en uvre.
Rfrences bibliographiques
[124, Iswa, 2003]

Stabilisation au dioxyde carbone et au phosphate des dchets du traitement dpuration


des fumes (FGT)
Description technique
Les agents chimiques utiliss dans ce cas sont le CO2 et/ou le H3PO4. Ce procd implique une
procdure en deux tapes, dans laquelle, les dchets ENTRANTS sont tout dabord lavs
raison de L/S de 3 l/kg afin dextraire les sels solubles. Ensuite, les matires sont dshydrates
et laves de nouveau dans un filtre-presse plaque et cadre raison de L/S 3 l/kg. Les rsidus
sont ensuite remis en suspension et on ajoute le CO2 et/ou le H3PO4. La dure des ractions de
stabilisation est de 1 1,5 heure, avec diminution du pH, et dune heure supplmentaire pendant
laquelle le pH est maintenu approximativement pH 7. Enfin les rsidus sont de nouveaux
dshydrats et lavs dans le filtre-presse avec un autre 3 l/kg. Le produit final possde une
teneur en eau denviron 50 %. Lutilisation du CO2 et du H3PO4 comme agent de stabilisation
garantit que les mtaux lourds sont lis en tant que carbonates ou phosphates.
Avantages obtenus en termes denvironnement
Les proprits de lixiviation observes sont trs bonnes, semblables celles de la stabilisation
Ferrox. En rgle gnrale, les carbonates et les phosphates mtalliques sont rputs avoir de
faibles solubilits, et les caractristiques de lixiviation des dchets SORTANTS devraient rester
bonnes pendant des priodes de temps prolonges. Le potentiel polluant des dchets
SORTANTS est objectiv plutt que dtaill et il faut sattendre ce que la dsintgration
physique des dchets SORTANTS dans une perspective long terme soit moins importante que
Industries de traitement des dchets

587

Chapitre 6

dans le cas dune stabilisation au ciment, parce que la plupart des sels sont limins. Les dchets
SORTANTS ont gnralement de bien meilleures proprits de lixiviation que ceux traits au
ciment. Ce procd rduit la quantit de matires denviron 15 % par poids sec.
Effets multimilieux
Aucune stratgie de rutilisation na encore t dmontre. Le procd produit des eaux
rsiduaires provenant de ltape de dshydratation. Toute les autres eaux du procd autre sont
recycles dans le procd. Les eaux rsiduaires doivent tre traites parce quelles contiennent
des mtaux lourds dissous, dans une station dpuration classique, par exemple en utilisant un
rglage du pH et une addition de TMT.
Donnes oprationnelles
Ce procd a t dmontr lchelle pilote sur une installation de traitement discontinu
denviron 200 kg de poids sec. Les paramtres tels que la consommation deau, le mlange
deau et de matire solide, lajout de CO2 et de H3PO4, le temps de raction, le pH et la mthode
dajustement du pH ont t optimiss. Il a t dmontr que ce procd est peu sensible eu gard
aux proprits des dchets ENTRANTS, bien que certaines variations des paramtres du
procd se produisent. En fonction de la composition des dchets ENTRANTS, on a utilis du
CO2 ou du H3PO4 ou les deux. Il a galement t dmontr que les fumes peuvent tre utilises
comme source de CO2.
Les donnes types du procd pour 1 tonne de dchets ENTRANTS sont : 5 20 kg de CO2, 0
40 kg de H3PO4 et 3 m3 de H2O.
Applicabilit de cette technique
Lunit de stabilisation peut tre mise en uvre en tant que partie intgrante de lincinrateur
mais peut galement exister sous la forme dune installation de traitement centralise grant des
rsidus provenant de plusieurs incinrateurs. La technique a t dmontre sur des dchets du
traitement dpuration des fumes (FGT) semi-secs ainsi que sur des cendres volantes seules et
sur des cendres volantes combines des boues issues des purateurs-laveurs par voie humide
(produit Bamberg) ; avec, dans chaque cas, de bons rsultats.
Aspects conomiques
Le cot du traitement de stabilisation est estim environ 80 EUR/tonne avec une capacit de
20 000 tonnes/an, cots dinvestissement inclus.
Agents moteurs pour la mise en uvre
Les trs bonnes proprits de lixiviation des dchets SORTANTS constituent la principale
raison de la mise en uvre de cette technologie ainsi que le fait quelles devraient sinscrire,
selon les prvisions, dans une perspective long terme.
Exemples
Ce procd a t dmontr uniquement lchelle pilote ; toutefois il a galement t conu
grande chelle. Aucune installation grande chelle na pour linstant t mise en uvre.
Rfrences bibliographiques
[124, Iswa, 2003], [125, TWG, 2004]

Nouvelles techniques dextraction la vapeur pour la remdiation des sols


Des approches telles que celles utilisant les micro-ondes, les frquences radiolectriques et le
chauffage lectrique ont t testes chelle pilote mais les rsultats grande chelle ne sont
pas encore disponibles.
Phytoextraction des mtaux du sol
Dans le domaine de lassainissement de lenvironnement par le biais de procds biologiques, la
mthodologie connue sous le nom de phytoremdiation a rcemment reu une attention
croissante des oprateurs exerant dans ce domaine. La phytoremdiation englobe diverses
techniques utilises la fois pour le nettoyage du sol et de leau. Pour le sol contamin par les
588

Industrie de traitement des dchets

Chapitre 6

mtaux, la phytoextraction reprsente lune des meilleures solutions dun point de vue
conomico-environnemental. Par le biais de ces techniques, les mtaux sont absorbs et
transports depuis le sol vers le tissu vgtal exploitable.
Traitement des dchets contamins par les POP
Ce type de dchets est actuellement trait, pour lessentiel, par incinration. Toutefois, dautres
types de techniques sont en train de voir le jour comme prsent dans le Tableau 6.1 ci-aprs.
Techniques
Dchloration catalyse par une base

Hydrognation catalytique

Oxydation lectrochimique

Oxydation sous faisceau dlectrons


Oxydation lectrochimique mdie crium

Oxydation lectrochimique mdie par largent

Industries de traitement des dchets

Commentaires
Les composs organochlors sont mis en raction
avec du polythylneglycol, pour former un ther
de glycol et/ou un compos hydroxyl qui
ncessite un traitement ultrieur et un sel. Des
dioxines ont t identifies dans les rsidus du
procd. Le rendement de la destruction nest pas
lev.
Les composs organochlors sont mis ragir avec
de lhydrogne en prsence de catalyseurs base
de mtaux nobles, pour produire du chlorure
dhydrogne et des hydrocarbures lgers.
A basse temprature et pression atmosphrique,
des oxydants dorigine lectrochimique ragissent
avec des composs organochlors pour former du
dioxyde de carbone, de leau et des ions
inorganiques, avec des efficacits de destruction
leves. Toutes les missions et tous les rsidus
peuvent tre capturs pour analyse et retraitement
si ncessaire.
Une pile lectrochimique sutilise pour gnrer des
espces oxydantes lanode dans une solution
anodique, en rgle gnrale, de lacide nitrique.
Ces oxydants et lacide attaquent ensuite tous les
composs organiques et transforment la plupart
dentre eux en dioxyde de carbone, eau et ions
inorganiques basse temprature (< 80 C) et
pression atmosphrique. Les composs dtruits par
ce procd comprennent des hydrocarbures
aromatiques et aliphatiques, des phnols, des
composs organophosphors et organosoufrs
ainsi que des composs chlors aliphatiques et
aromatiques.
Aucune donne pouvant rendre compte des
concentrations en dioxines et autres POP dans les
rsidus gazeux, liquides ou solides, susceptibles de
stre forms dans ce procd, ntait disponible
des fins dexamen.
A ce jour, il ny a pas dapplication industrielle
connue.
Cette technique met en jeu des cellules
lectrochimiques pour la gnration du crium
actif oxydant lanode, un racteur phase liquide
pour la premire destruction organique, un racteur
phase gazeuse pour dtruire toute mission issue
du racteur liquide et un purateur dacides gras
pour supprimer les gaz acides avant mise lair
libre. Le procd fonctionne faible temprature
(90 C 95 C) et la pression atmosphrique.
Ce procd utilise largent pour oxyder des flux de
dchets organiques. Les ractions ont lieu dans une
pile lectrochimique similaire au type de pile
utilise dans lindustrie chloro-alcaline. Le
589

Chapitre 6
procd fonctionne faible temprature (environ
90 C) et pression atmosphrique.
Des composs organochlors et dautres matires
sont oxyds dans une cuve de mtal en fusion et
donnent de lhydrogne, du monoxyde de carbone,
des scories de cramique, des sous-produits
mtalliques. La conception dinstallations pour
quatre clients commerciaux est actuellement en
cours au Etats-Unis.
Des composs organochlors et dautres matires
sont oxyds dans une cuve de sels en fusion, et
produisent du dioxyde de carbone, de lazote
molculaire, de loxygne molculaire et des sels
neutres. Le rendement de destruction peut tre
lev. Le procd est adapt la destruction des
pesticides mais non au traitement des sols
contamins.
Fait appel la lumire pour activer un catalyseur
qui oxyde/rduit les composs. Un large ventail
de composs peut tre dtruit. Utile pour les
dchets liquides et gazeux.

Mtal en fusion

Sel en fusion

Photocatalyse

Oxydation par rayonnement ultraviolet


Tableau 6.1 : Nouvelles techniques de destruction des POP
[101, Greenpeace, 1998], [150, TWG, 2004], [154, UNEP, 2004]

Nouvelles techniques de traitement des huiles usages


Il existe actuellement dans le monde entier de nombreuses activits visant amliorer les
technologies de recyclage des huiles usages existantes et en mettre au point de nouvelles. Le
tableau ci-aprs prsente un aperu de ces techniques en cours de dveloppement.
Technique
Procd FILEA du C.E.A.
Extraction au solvant MRD

Nouvelle technologie Meinken

Procd Probex
Procd ROBYSTM
Traitements supercritiques

590

Commentaires
Filtration CO2 supercritique
Extraction au solvant des distillats sous vide dhuiles usages
produits par TFE avec un solvant slectif et trs efficace (par ex.
NMP). Technologie totalement dpourvue de dchets avec une forte
efficacit et grande souplesse ; production dhuiles de base de qualit
leve.
Principaux avantages :
rduction quantitative des aromatiques polycycliques (PNA)
un niveau jamais atteint par aucune autre technologie de
re-raffinage (niveau ppb)
rtention complte des composants dhuiles de base
synthtique valeur leve qui sont de plus en plus prsents
dans les huiles usages et qui se traduisent par des niveaux
de qualit trs leve des huiles de base produites.
Une unit devrait tre oprationnelle en Allemagne compter de
Mars 2005.
Il a t dvelopp un nouveau procd consistant appliquer un
nouvel absorbant aux distillats sous vide. Il semble que le catalyseur
absorbant soit une boue active.
Aucune application industrielle actuellement connue
Craquage catalytique et stabilisation pour la production de diesel.
Cette technologie sapplique au dsasphaltage mais aussi au
fractionnement. Aucun changement au niveau de la prdistillation et
de lhydrotraitement par rapport une unit standard de
dsasphaltage au propane (PDA).
Dsasphaltage supercritique : la fraction asphaltique est
spare par extraction avec les hydrocarbures lgers (C2/C3)
dans des conditions supercritiques. Lhuile clarifie est
Industrie de traitement des dchets

Chapitre 6
spare du milieu dextraction et fractionne dans une
colonne standard sous vide.
Fractionnement supercritique : lhuile clarifie provenant
de lunit de dsasphaltage supercritique, qui est encore
mlange au milieu dextraction, est spare directement en
deux ou plus de deux coupes en faisant varier les conditions
physiques du mlange.
Ces deux technologies rduisent les investissements et les cots de
fonctionnement par rapport aux technologies de dsasphaltage au
propane standard (1 et 2 tapes).
Deux projets dinstallations pilotes indpendantes ont t
dvelopps.
Tableau 6.2 : Technologies de traitement des huiles usages en cours de dveloppement
[5, Concawe, 1996], [36, Viscolube, 2002], [150, TWG, 2004]

Rgnration du charbon actif


Stade de dveloppement
Technologies de rgnration du charbon actif
Rgnration biologique du charbon actif teint
Actuellement au stade Recherche et Dveloppement
Rgnration oxydative
Actuellement au stade Recherche et Dveloppement
Nouvelles techniques de contrle de la pollution visant rduire les missions
Absorbeur lit fluidis circulant
Oxydation lectrocatalytique de dioxyde de soufre
(procd ELCOX)
Procds lectrochimiques
Irradiation des fumes
Injection de mthanol
Tableau 6.3 : Nouvelles techniques susceptibles dtre appliques la rgnration du charbon
activ
[41, UK, 1991], [150, TWG, 2004]

Prparation de combustibles solides partir de mlanges organiques/aqueux


Ce procd a pour objectif de prparer un combustible destin une utilisation dans les
cimenteries. Il consiste raliser des mlanges de substances organiques et deau avec une
structure poreuse dhydroxyde de calcium afin de capturer les substances organiques et
dutiliser ce produit comme matire premire dans lindustrie du ciment. Cette technique permet
de traiter les dchets hospitaliers, les dchets municipaux, les dchets dangereux/chimiques
ainsi que les dchets industriels et commerciaux non dangereux.
Nouvelles techniques pour la prparation des dchets dangereux en vue de leur
valorisation nergtique
De nouveaux adsorbants pour la prparation de combustibles solides partir de dchets
dangereux. Il existe une recherche permanente visant dcouvrir de nouveaux absorbants afin
de remplacer la sciure frache.
Craquage des matriaux polymres
Les combustibles liquides ou gazeux comme les gasoils ou les mazouts lourds peuvent aussi
tre substitus avec une tape prliminaire de craquage des dchets polymres en liquide ou en
gaz. Les efforts dans ce domaine nont pour la plupart pas dpass le stade des essais lchelle
pilote.

Industries de traitement des dchets

591

Glossaire

CONCLUSIONS
Ds la premire runion, il a t difficile de dgager une position commune au sein du groupe
de travail technique (TWG), quant aux activits de traitement de dchets devant tre
apprhendes par le prsent document. Ces diffrences de point de vue relatives ce qui devait
ou ne devait pas tre couvert par ce document ont rendu la dmarche plus difficile et ont sans
doute contribu limiter encore le chapitre sur les meilleures techniques disponibles (voir
Recommandations pour les travaux futurs ci-aprs).
Daucuns sont davis que ce document devrait couvrir lensemble des installations de traitement
de dchets existant ce jour ; leur avis est fond sur trois arguments : premirement, les
caractristiques techniques des traitements supplmentaires sont trs similaires, voire identiques
certains des traitements faisant lobjet de ce document ; deuximement, elles soutiennent que
cette approche peut tre bnfique pour la comptitivit de certains traitements de dchets non
couverts par la directive PRIP parce que les installations concernes pourraient tre autorises
fonctionner avec des critres environnementaux moins rigoureux que ceux exigs par les MTD ;
troisimement, on pourrait interprter que puisque ces traitements ne sont pas couverts, il nest
pas possible de dfinir une MTD et quils ne peuvent tre effectus dans des conditions de
MTD. Il ny a pas lieu de considrer lobjectif de ce document comme une tentative pour
interprter la directive PRIP ou une quelconque lgislation concernant les dchets.
Lannexe I de la directive PRIP rpertorie les installations qui sont couvertes par la directive.
Ces installations sont dfinies partir des codes R (valorisation) et D (limination) des dchets
mentionns dans la directive-cadre sur les dchets. Nanmoins, il est trs difficile de faire la
distinction entre les codes R et D car ils sont troitement relis. Par exemple, il y a des
traitements qui ne sont pas couverts quand un traitement de valorisation (R) est appliqu un
certain dchet (par exemple, la digestion arobie pour la production de compost) mais couverts
lorsquun traitement dlimination (D) est appliqu (par exemple, la digestion arobie dans les
dcharges). Cette situation crera des difficults dans la mise en uvre de la directive pour
certaines installations de traitement de dchets et peut tre lorigine de conflits de march
parce que certaines installations seront soumises lobligation davoir un permis PRIP et
dautres ne le seront pas.
Certains lecteurs ont essay dinterprter la structure de ce document comme un outil permettant
de faire la distinction entre certains codes R et D. Un exemple illustrant ceci peut tre
linterprtation des codes R1, R9 ou D10 pour le traitement des huiles usages. Il existe deux
options principales (voir Section 2.4.1) pour le traitement des huiles usages. Lune est la
rgnration (re-raffinage) de lhuile usage (traite en Section 2.4.1) dans la rubrique
Valorisation des matires et lautre rside dans le traitement de lhuile usage pour produire
une matire qui sera utilise essentiellement en tant que combustible. Dans certains cas, cette
dernire option produit des matires pouvant tre utilises comme absorbant du naphtalne dans
le nettoyage des fours coke, comme huile de dmoulage ou comme huile de flottation.
Ces traitements sont couverts par la Section 2.5.2.4 lorsque leur produit est utilis en tant que
combustible. Il est expressment rappel quen aucun cas le prsent document ne prtend
interprter une quelconque lgislation.
Lannexe I de la directive PRIP fait galement la distinction entre les installations traitant des
dchets dangereux et celles traitant des dchets non dangereux. Cet tat de choses cre une
difficult supplmentaire quant au champ dapplication exact du document ainsi que
relativement sa structure. En effet, pour un mme type dinstallation, il prend en compte celles
qui traitent des dchets dangereux mais pas celles qui traitent des dchets non dangereux.
Certaines informations considres comme hors du champ de ce document ont t incluses alors
que dautres informations fournies nont pas t incluses du tout (par exemple : le compostage).
Dans le souci dviter toute confusion, on a considr adquat de conserver les informations sur
les questions figurant dans le deuxime projet tout en simposant de ne pas faire figurer de telles
informations dans les chapitres 1 3. Un exemple est fourni par le traitement des cendres
592

Industrie de traitement des dchets

Conclusion

lourdes (scories) que lon utilise comme matriau de construction dans la Section 2.3.3.15. Il
avait galement t convenu que certaines informations fournies devaient tre revues par
quelques membres du groupe de travail technique (TWG) aprs la deuxime runion de celui-ci.
Nanmoins, le groupe de travail technique (TWG) na pas t en mesure de respecter la date
limite fixe lors de la runion ; ainsi, les informations ne sont pas disponibles dans ce document.
Les informations taient relatives au acide de dcapage pour le traitement des eaux uses,
les boues de purification thermique contenant des huiles, le traitement thermique des sols
contamins, le traitement des poussires de dcapage et le traitement de lasphalte contenant des
goudrons.
Quelques informations ont t fournies en mme temps que les commentaires sur le deuxime
projet de ce document (voir la section chronologique du travail ci-dessous). En consquence, il
ny a pas eu assez de temps pour une revue collgiale et exhaustive. Cela signifie que certaines
techniques du chapitre 4 (par exemple les sections 4.1.4.11, 4.3.1.1, 4.3.1.19, 4.3.1.20, 4.3.1.21,
4.3.2.16, 4.3.3.3, 4.4.1.12, 4.4.2.1, 4.4.2.5, 4.5.2, 4.5.4.3) nont pas pu tre rvises ni values
en groupe pour dcider si elles constituaient des lments de MTD pour le secteur
concern. Nanmoins, quelques-unes de ces nouvelles informations sont maintenant incluses.
Certaines nont probablement pas t fournies plut tt au cours du processus en raison dun
dfaut de clart dans la porte souhaite pour ce travail. Les informations figurant dans cette
catgorie sont une partie des informations fournies par les Pays-Bas, lAllemagne et Cefic.
Le secteur industriel relevant de la directive PRIP est fortement rglement et la terminologie
utilise nest pas la mme travers lUnion europenne. Bien plus, il existe diffrentes
interprtations pour des termes identiques dans les diffrents pays, notamment lorsquil sagit de
la qualification de valorisation et limination . Le glossaire associ ce document joue
un rle important pour faire face cette difficult. Il informe le lecteur/utilisateur sur le sens
donn dans le document chacun des mots identifis par le groupe de travail technique (TWG)
comme donnant lieu controverse. Le glossaire ne saurait tre considr comme linterprtation
dune quelconque lgislation et il peut entrer en conflit avec quelques dfinitions lgales
nationales. Pour prvenir certaines difficults dj rencontres, ce document sefforce dutiliser
des termes neutres dans le souci dviter des polmiques relatives aux dchets, telles que
dchets ou pas dchets, valorisation ou limination , dangereux ou non dangereux.
Les techniques analyses dans ce document sont les plus pertinentes pour le secteur considr ;
nanmoins, comme cest le cas avec tous les BREF, elles se limitent aux informations fournies.
Chronologie des travaux
Les travaux sur le document ont commenc par la premire runion plnire du groupe de
travail technique (TWG) en Fvrier 2002. Un premier projet a t arrt en Fvrier 2003 puis un
deuxime en Janvier 2004. Une runion plnire finale sest tenue en deux sessions, en
Septembre et en Octobre 2004, aprs quoi le document a t parachev. Ainsi, toutes les parties
du document final ont fait lobjet dune rvision collgiale par le groupe de travail technique
(TWG).
Sources de linformation
Plus de 150 lments dinformation ont t utiliss pour la prparation de ce document.
Plusieurs rapports manant de lindustrie ou des autorits dEtats membres ont t utiliss
comme sources principales dinformation et ont contribu llaboration du projet, certains
dentre eux ayant t spcialement prpars pour le prsent document. Seulement trois Etats
membres se sont montrs actifs pour la fourniture de documents. Les autres nont fourni que
quelques informations comme accompagnement de leurs commentaires sur les deux projets. Les
rapports proposs portaient principalement sur des traitements de dchets spcifiques. Certains
ne sintressaient qu un certain type de dchet, couvrant ainsi partiellement le domaine du
traitement des dchets. En complment de cette information, 35 visites de sites dans huit pays
de lUnion europenne (Autriche, Belgique, Finlande, France, Allemagne, Italie, Pays-Bas et
Espagne), 10 runions avec des rdacteurs de permis et des fournisseurs de technologie ainsi
que la participation six runions ont t menes bien. Les demandes davis formelles sur le
Industries de traitement des dchets

593

Glossaire

projet ont galement contribu acclrer la soumission dinformations nouvelles ou en


complment, tout en donnant au groupe de travail technique (TWG) lopportunit de vrifier des
informations dj fournies.
Concernant lanalyse des informations fournies, il convient dinsister sur le fait que,
spcialement dans le cas des traitements spcifiques, le noyau dur de linformation provenait
dune source unique. Cet tat de fait signifiait que certaines des sections de ce document
pouvaient tre perues comme reprsentatives dun seul pays ou comme une vue partielle de
certains membres du groupe de travail technique (TWG). Ceci a amen quelques membres du
groupe de travail technique (TWG) formuler la critique selon laquelle certaines confusions
sont fondes sur trs peu dinformations ou ne sont pas vraiment reprsentatives de lensemble
du domaine dans lUnion europenne. Toutefois, les conclusions des MTD ne pouvaient qutre
labores partir de linformation fournie et reposer sur le jugement dexperts du groupe de
travail technique (TWG).
Le groupe de travail technique (TWG) est constitu de 110 experts, 52 en provenance de
lUnion europenne, 47 de lindustrie, deux dONG, deux dEtats non membres ; sept de
services de la Commission. La participation la deuxime runion du groupe de travail
technique (TWG) a t faible, compte tenu du nombre de membres du groupe. Certains Etats
membres ont choisi de ne pas participer la runion finale.
Niveau de consensus atteint
Les conclusions des travaux ont t approuves lors de la runion plnire finale en Septembre
Octobre 2004 et un haut niveau de consensus a t atteint. Il y a eu un accord complet sur toutes
les conclusions relatives aux MTD prsentes dans le document. Il convient nanmoins de
signaler un dsaccord de lindustrie (exception faite dune association industrielle) ainsi que
dun Etat membre sur le champ dapplication du prsent document (voir galement les premiers
paragraphes du Chapitre Conclusions ). Ils avancent que le domaine couvert par le document
devrait tre tendu pour embrasser la totalit du domaine du traitement des dchets en faisant
abstraction du fait quun traitement soit pris en compte ou non par la directive PRIP. Leur
position sappuie sur le dveloppement du domaine des dchets depuis que la directive-cadre et
la directive PRIP ont t publies, ainsi que sur les dysfonctionnements du march qui peuvent
tre engendrs parce quune partie seulement du domaine est couverte. Lexemple des
installations de compostage est cit pour illustrer les points de vue ci-dessus.
Recommandations pour les travaux venir
Lchange dinformations et le rsultat de cet change, le prsent document par exemple,
reprsentent une avance importante sur la voie de lintgration de la prvention et du contrle
de la pollution occasionne par lindustrie du traitement des dchets. Sur quelques thmes
cependant, les informations se sont avres incompltes et nont pas permis daboutir des
conclusions sur les MTD. En consquence, ce point est considr comme devant faire lobjet
dune attention particulire lors de la rvision du document. Les travaux futurs pourraient tre
utilement concentrs sur la collecte des informations ci-aprs :
1.
Clarification et largissement du champ dapplication pour inclure la majorit, sinon la
totalit, des activits de traitement des dchets. Il serait souhaitable de prciser les installations
devant tre couvertes par la PRIP et de restreindre lutilisation des codes R/D ainsi que la
rfrence des dchets dangereux ou non dangereux. Certains traitements de dchets ont mis en
lumire le fait que le compostage, les matriels en fin de vie (incluant les voitures, les
rfrigrateurs, les dchets lectroniques, les tubes cathodiques, les rsidus de la prparation du
verre, les produits fluorescents contenant du mercure, les batteries, les interrupteurs) ainsi que le
traitement des scories issues des ractions de combustion (incinration) et destins tre utiliss
comme matriaux de construction, pourraient constituer de bons candidats pour figurer dans un
largissement du champ de ce document. Une consquence dune telle dcision est que le
document actuel ne comporte aucune MTD pour de tels procds. Il convient cependant de
noter que certains des procds mis en jeu sont relativement similaires certains procds dj
couverts.
594

Industrie de traitement des dchets

Conclusion

2.
La rhabilitation sur site ne figure pas dans ce document parce quelle est considre
comme hors du champ de la PRIP. Une clarification pour savoir si cette activit devait tre
couverte ou non par ce document a t propose.
3.
Le document ne donne pas dindication quant ce quil faut entendre par dilution. Une
meilleure analyse de ce quil y a lieu de comprendre par dilution est demande, dans la mesure
o ceci peut avoir un gros impact sur dautres politiques en matire de dchets. Il conviendrait
cependant de sassurer quil est effectivement possible de donner de telles indications dans le
cadre de la directive PRIP, parce que, comme il est dit dans le chapitre Champ dapplication, la
directive PRIP cible avant tout les installations et non pas tous les lments de la chane de
traitement. Il nest pas exclure quen analysant la dilution , dautres considrations hors du
champ de la directive PRIP seront prises en compte.
4.
Il existe une lacune en matire de niveaux de consommation et dmission actuels et en
ce qui concerne les performances des techniques prendre en compte pour la dtermination des
MTD. Ceci est vrai tout au long du document. Il est ainsi propos de collecter des donnes sur
ces questions pour en tirer un meilleur document de base et pour largir le chapitre des MTD.
5.
Ce document ne comprend pas les niveaux dmissions associs lutilisation des MTD
en ce qui concerne les traitements physico-chimiques des eaux rsiduaires. Ces flux de dchets
reprsentent des volumes parmi les plus importants en Europe ; il y a toutefois un dfaut
dapprciation des valeurs chiffres pour ces traitements. Le nombre de paramtres gnriques
pour les eaux rsiduaires (par exemple DCO, DBO et mtaux lourds) identifis pour le secteur
est considr comme insuffisant pour ce traitement particulier.
6.
Quelques dfauts dinformation ont t identifis sur certaines questions couvertes par
le document et certains dentre eux ont limit les conclusions sur les MTD. Il sagit :
des traitements de rhabilitation hors site
des traitements de mlange et dassemblage. Cette question est considre comme trs
importante mais na pas t approfondie. Les conclusions du chapitre relatif aux MTD sur
cette question sont peu toffes
des niveaux dmission lorsque le biogaz est utilis comme combustible (quelques
informations sont actuellement disponibles dans le BREF LCP sur les grandes installations
de combustion pour des installations de plus de 50 MWth)
des niveaux dmission des eaux rsiduaires provenant des traitements biologiques
des niveaux dmission de dioxine, doxyde nitreux et de mercure dans lair, provenant des
traitements mcanico-biologiques. Lun des Etats membres a considr comme important
dinclure le paramtre dioxines dans le tableau des MTD 70 du chapitre 5.
la destruction des POP. La convention de Ble fournit des directives techniques pour une
gestion respectueuse de lenvironnement des dchets qui sont constitues de, qui contiennent
ou qui sont contamines par des PCB, des PCT et des PBB.
le traitement des dchets contenant du mercure
le traitement de lamiante
la valorisation des composants engendrs par les techniques de rduction
Thmes suggrs pour les projets de R & D lavenir
Le brassage dinformations a galement mis en exergue quelques domaines o un petit
complment de connaissances pourrait tre obtenu grce des projets de recherche et de
dveloppement. Ils ont trait aux sujets ci-aprs :
tudes pour constituer le savoir relatif la dfinition de dilution
clarification de la distinction entre Valorisation et Elimination des dchets et dfinition si
possible du stade o la valorisation est termine et o le dchet devient un produit
commercialisable.

Industries de traitement des dchets

595

Glossaire

Par le canal de ses programmes de recherche et de dveloppement (RTD), la Communaut


europenne lance et apporte un soutien une srie de projets ayant trait des
technologies propres, des technologies mergentes de traitement des effluents et de
recyclage et des stratgies de gestion. Potentiellement, ces projets pourraient apporter
une contribution utile de futures rvisions des BREF. Cest pourquoi, les lecteurs sont
invits faire part au Bureau europen de prvention et de rduction intgres de la
pollution (BEPRIP) de tout rsultat de recherche qui savreraient pertinents par rapport
au champ dapplication du prsent document (voir galement la prface de ce mme
document)

596

Industrie de traitement des dchets

Glossaire

GLOSSAIRE
Le glossaire de ce document comprend les symboles et acronymes utiliss et pour lesquels le
groupe de travail technique (TWG) a constat que des lecteurs diffrents avaient des
interprtations diffrentes. Ainsi, il est vivement conseill de se rfrer ce glossaire pour tel ou
tel mot utilis dans ce document. La raison de linclusion de ces termes est dapporter un
clairage adquat sur les termes utiliss dans ce document. Compte tenu du caractre singulier
de ce secteur industriel (essentiellement li des interprtations juridiques), le groupe de travail
technique (TWG) est arriv la conclusion quil serait judicieux dinclure ces termes. Toutefois
les dfinitions ci-dessous ne sauraient tre considres comme une interprtation dune
quelconque lgislation et nont, par consquent, de valeur quen tant que guide pour la lecture
de ce document.
Le secteur industriel relevant de la PRIP est trs rglement et la terminologie utilise nest pas
la mme travers lUnion europenne. En outre, pour un mme mot, il existe des interprtations
diffrentes dans les diffrents pays, en particulier pour ceux ayant un rapport avec les
qualifications de valorisation et dlimination . Le groupe de travail technique (TWG) a
tent de se fixer trois rgles pour slectionner les types de mots devant tre utiliss dans ce
document. Ces rgles sont les suivantes :
1.

Convention externe. Certains mots employs dans ce document sont utiliss avec la
mme signification que, par exemple, celle de la lgislation de lUnion europenne.
Dans ce cas, la terminologie peut tre importe pour tre dans le fil de la lgislation
existante. Cette option ne peut pas toujours tre retenue en raison dinterprtations
diffrentes et dun manque de prcision dans la signification de certains mots.
Convention des BREF. Cette rgle a pour caractristique dessayer dviter lusage de
mots difficiles ayant des significations diffrentes pour des lecteurs diffrents. Ces mots
sont dcrits dans le glossaire et utiliss dans ce document. Cette catgorie comprend les
termes dchets en ENTREE , dchets en SORTIE , sorties , etc.
Respect de la terminologie utilise dans les informations fournies. En raison des
difficults dinterprtation des informations fournies par le groupe de travail technique
(TWG), il est quelquefois impossible de traduire correctement certains mots en des
termes utiliss dans la lgislation. Dans certains cas, des pays diffrents interprtent un
mme mot diffremment ; cest pourquoi il est difficile pour le Bureau europen de
prvention et de rduction intgres de la pollution (BEPRIP) de modifier ces termes.
Les termes produit , matires , chimique , valorisation , limination , etc
constituent des exemples dans ce domaine. Dans ce cas, le Bureau europen de
prvention et de rduction intgres de la pollution (BEPRIP) conserve la terminologie
utilise dans les informations fournies.

2.

3.

Symboles
Plus ou moins, approximativement
Euro, EUR (monnaie europenne)

A
% en poids/poids
% en volume
AD
ADR
AOX
API
APME TEC
Appareils
lectromnagers

DA

Pourcentage en rapport de poids (par exemple % en poids/poids


signifie quil y a un nombre de kg de X pour 100 kg de matire)
Rapport volume pour volume (par exemple Y % n volume signifie
quil y a Y litres de compos X pour 100 litres de gaz)
Digestion anarobie
Accord europen relatif au transport international des produits
dangereux par route
Halogne adsorbable li organiquement
Institut Amricain du Ptrole
Association des producteurs de matires plastiques en Europe,
Centre technique
Gros appareils lectromnagers dont la finition est gnralement en
mail blanc, tels que les rfrigrateurs, les machines laver, etc.

Industries de traitement des dchets

597

Glossaire
Assemblage

Dsigne dans ce document le mlange de dchets liquides ou semiliquides

B
BOD
BREF
Bright stock
BTEX
C
CEN
Cendres lourdes

DBO

CFC
CHP
COD
Combustible
secondaire

DCO

Combustibles issus
des dchets

Combustibles
liquides issus des
dchets
Combustibles
CSD
solides drivs des
dchets
Conradson

Coupes
Cx
D
D
DAF
DCH
DCM
Dchets contamins
par les PCB et les
dioxines
Dchets
laboratoire
Dchets
ENTRANTS

de

Dchets FGT

Dchets gnrs par


le procd

598

Demande biochimique en oxygne


Document de rfrence des meilleures techniques disponibles
Fraction de lubrifiant
Benzne, tolune, thylbenzne (phnylthane) et xylnes
Comit Europen de Normalisation
Rsidus solides issus des procds de combustion. Est synonyme
dans ce document de scories de combustion .
Chlorofluorocarbones (ou chlorofluorocarbures)
Co-gnration de chaleur et dlectricit
Demande chimique en oxygne (DCO)
Dsigne dans ce document tout type de combustible (prpar ou
non partir de dchets, qui est utilis en complment du
combustible primaire alimentant une installation de combustion
Cette expression est gnralement utilise dans ce document pour
faire rfrence tout type de dchets ou de matires prpares
partir de dchets servant de combustible dans les procds de
combustion. Elle englobe des expressions telles que combustibles
solides de rcupration (solid recovered fuels, SRF) et
combustibles secondaires utilises ailleurs.
Combustibles liquides ou semi-liquides. Ils sont gnralement
labors partir de dchets dangereux
Combustible solide prpar partir de dchets, qui peuvent tre des
dchets dangereux ou non dangereux
Carbone Conradson : pourcentage de carbone rsiduel (exprim en
poids/poids-%).
Mesure de la tendance dun compos organique former du coke
Terme utilis en distillation, en distillation fractionne pour
dsigner les diffrentes fractions de distillation obtenues
Hydrocarbure avec un nombre x de carbones
Elimination (Codes attribus par la lgislation de la CE aux
traitements des dchets)
Flottation air dissous
Procd dhydrognation par contact direct des huiles usages
Dichloromthane
Le BREF sur le traitement des dchets est mentionn dans le
document COM (2001) 593 afin que soit galement inclus le
traitement de ce type de dchets. La signification de cette
expression est identique celle de la lgislation.
Dsigne gnralement les dchets des laboratoires qui sont le plus
souvent en petites quantits et de composition trs variable.
Dchets susceptibles dtre traits dans une installation de
traitement de dchets. Pour toute explication complmentaire,
consulter lintroduction du chapitre 3.
Dchets gnrs dans le traitement dpuration des fumes des
procds de combustion et considrs comme un dchet
ENTRANT dans ce document. Il est noter que cette expression
sutilise avec une signification diffrente de lexpression rsidu
FGT mentionne ci-dessous. Pour plus dinformations, voir la
section 8.3.7
Les dchets non utilisables (par exemple, dchet de chaux, fonds
des rservoirs de stockage, boues) sont gnrs par les
procds/oprations et sont diffrents des dchets cibls
SORTANTS. Cette distinction est ncessaire car les dchets
sortants peuvent tre utiliss des fins diffrentes tandis que les
dchets gnrs par le procd ne sont gnralement pas rutiliss.
Voir lintroduction du chapitre 3 et la figure 3.1 pour plus
Industrie de traitement des dchets

Glossaire
dinformations.
Fait rfrence aux sorties de dchets (qui sont soit des dchets, soit
un produit) dune installation de traitement de dchets. Toutefois,
dans ce document il existe une distinction par rapport aux dchets
lis au procd. Pour toute explication complmentaire, consulter
lintroduction du chapitre 3.
Sutilise pour les procds biologiques se produisant naturellement
sur la biomasse dans latmosphre, arobie. Dans certains pays le
terme dcomposition est utilis
Installation do proviennent les dchets. Parfois, linstallation
dtentrice des dchets peut tre linstallation productrice sil
nexiste aucun intermdiaire entre le producteur de dchets et
linstallation de traitement de dchets. Parfois, il peut sagir de
linstallation (du centre) de transfert des dchets.
Le Deutsches Institut fr Normung (DIN) est lInstitut Allemand de
Normalisation
Livraison des dchets SORTANTS lactivit suivante ou au client
suivant
Matires sches. Matire subsistant aprs schage de la quantit
deau contenue
Efficacit de destruction et dlimination. Elle prend en compte
uniquement les missions industrielles sans tenir compte des autres
missions et rsidus
Matires solides (teneur). Masse de matire restant aprs
dessiccation selon la mthode normalise

Dchets
SORTANTS

Dgradation
biologique
Dtenteur
dchets

de

DIN
Distribution
DM
DRE

DS
E
EC
EDTA
Elimination

CE

Emissions diffuses

Emissions fugitives

EMS
EOP

eq.
EU
EU+
EUR
EWL
F
FGT

FID
Fractions lgres

G
GAC

quiv.
(UE)
(UE+)

Commission europenne
Acide thylne diamine ttra-actique
Dfinie par la directive-cadre sur les dchets de la Communaut
europenne
Emissions produites par contact direct des substances volatiles ou
lgrement poussireuses avec lenvironnement dans des
circonstances de fonctionnement normal (voir BREF surveillance)
Emission provoque par une fuite/une perte dtanchit dun
quipement. Emission dans lenvironnement par suite de la perte
graduelle dtanchit dun quipement conu pour renfermer un
fluide (gazeux ou liquide) : en rgle gnrale elle est a pour origine
une diffrence de pression et la fuite qui en rsulte. Exemples
dmissions fugitives : fuite dune bride, dune pompe, dun
quipement tanche ou tanchifi (voir BREF Systmes de
surveillance)
Systmes de gestion de lenvironnement
Technique damenuisement (End-of-pipe = en fin de chane, en fin
de procd) Sutilise gnralement comme synonyme de
technique de rduction
Equivalent (par exemple quivalent de ptrole brut)
Union europenne
Pays de lUnion europenne + de lEFTA (Association Europenne
de Libre-change) + pays candidats
Euro, EUR (monnaie europenne)
Liste europenne des dchets (ou Catalogue europen des dchets)
issue de la directive-cadre sur les dchets europens
Traitements dpuration des fumes. Techniques de rduction (par
exemple rduction de SOx, rduction de NOx) gnralement
utilises pour lpuration des fumes gnres par les procds de
combustion
Dtecteur ionisation de flamme
Terme utilis en distillation, en distillation fractionne pour
dsigner les composants volatils lgers qui montent jusquen haut
de la colonne
Charbon actif en grains

Industries de traitement des dchets

599

Glossaire
GB21
GE
GNP
H
H&S
HC
HCFC
HF
HMIP
HRT
Huile usage

Production de gaz en anarobiose


Unit dodeurs allemande
Great Northern Processing Inc.
Programme de sant et de scurit
Hydrocarbures
Hydrochlorofluorocarbones
Hydrofinissage ou hydrofinition
Her Majestys Inspectorate of Pollution (RU)
Temps de rtention hydraulique
Comprend les huiles usages et dautres huiles valorises pour les
systmes de drainage, le stockage de combustible, les raffineries,
etc.
Huile de lubrification nayant pas encore t utilise
Dsigne uniquement les huiles qui proviennent de lutilisation
dhuiles de lubrification

Huile vierge
Huiles usages
I
IBC
IEF
IFP
IRR
L
L/S
LDAR
LHSV (h-1)
LHV
LPG
M
M
MBT
MEK
Mlange
Merlon

MIBK
MS
MSW
N
n.a.
n/a
ndM
NF
NIR
NMVOC
NPV
NTA
O
Oprateur
dchets
ouE

600

TIR

Conteneur intermdiaire pour produits en vrac


Forum dchange dinformations (voir la Prface)
Institut Franais du Ptrole
Taux de rentabilit interne (Concept conomique)

GPL

Rapport liquide/solide
Programme de dtection et de rparation de fuite, appliqu pour
rduire les missions fugitives. Pour plus dinformations, consulter
la section 4.6.2
Vitesse spatiale horaire du liquide
Faible pouvoir calorifique
Gaz de ptrole liqufi
Million (106)
Traitement biomcanique
Mthylthylctone
Dsigne dans ce document lassemblage des dchets solides
Merlon de parc rservoirs (ou digue) conu pour contenir de
grands dversements, tels que ceux provoqus par la rupture dune
enveloppe ou un trop-plein important. Le merlon est constitu dun
mur autour de la partie externe du rservoir (ou des rservoirs) afin
de contenir tout produit dans lventualit peu probable dun
dversement. Le merlon est gnralement construit en terre trs
compacte ou en bton arm. Le volume du merlon est
normalement dimensionn pour pouvoir recevoir le contenu du plus
grand rservoir. Pour plus dinformations, consulter le BREF sur le
stockage.
Mthylisobutylctone
Etat membre (lun des 25 Etats membres de lUnion europenne)
Dchets solides municipaux
Non disponible
Non applicable
Mthode analytique
Nanofiltration
Technique de spectroscopie proche infrarouge
Composs organiques volatils non mthaniques
Valeur nette de rcupration
Acide nitrilotriactique

de
uoE

Entreprise charge de la mise en uvre de linstallation de


traitement des dchets
Unit dodeur europenne. Quantit de matires odorantes qui, une
fois vapores dans 1 m3 de gaz non odorant (neutre) dans des
conditions normalises, licitent une rponse physiologique dun
jury. Seuil de dtection quivalent celui licit par une masse
Industrie de traitement des dchets

Glossaire
dodeur de rfrence europenne (EROM) savoir une masse
odorante qui une fois vapore dans 1 m3 de gaz non odorant
(neutre) dans des conditions normalises possde la mme nuisance
olfactive que 1 uo issu dun gaz de rfrence (CEN TC264)
Les ractions les plus fondamentales en chimie sont les procds
doxydo-rduction (ou procds rdox). Lexpression procd
doxydo-rduction recouvre tous les procds dans lesquels les
atomes subissent une modification de leur nombre doxydation (tat
doxydation)

Oxydo-rduction

P
PAG
PAH
PBB
PCB
PCB/PCT
PCDD/PCDF
PDA
PF

HAP

Ph-c

PM
PMx
POP
ppm
ppmv
Producteur
dchets
R
R
R&D
R/D
Raffinerie
RDF

Recycler

REF
Rgnration

Rhabilitation
Re-raffinage
(rgnration)
Rsidu FGT

RO
RTD

de

Polyalkylne glycol
Hydrocarbures aromatiques polycycliques
Biphnyle polybrom
Biphnyle polychlor
Biphnyles et terphnyles polychlors
Dibenzodioxines polychlores et dibenzofurannes polychlors
Dsasphaltage au propane (pour huiles usages)
Prdistillation (pre-flash) (en rgle gnrale, sutilise pour les huiles
usages)
Traitement physico-chimique. Sutilise gnralement dans ce
document pour le traitement des eaux rsiduaires ou des dchets
solides
Matires particulaires
Matires particulaires de moins de x microns
Polluant organique persistant
Parties par million (mg/kg troitement quivalent mg/l pour
exprimer une concentration aqueuse)
Parties par million en volume (litre par litre)
Installation dans laquelle sont produits les dchets : les dchets sont
ensuite livrs un centre de gestion des dchets ou un oprateur
de traitement des dchets.
Valorisation (Codes attribus par la lgislation de la Communaut
europenne aux traitements de valorisation)
Recherche et dveloppement
Valorisation et limination
Raffinerie dhuile minrale (voir BREF sur les raffineries)
Combustibles drivs des dchets. Les RDF (un type de
combustibles solides drivs des dchets) doivent tre en
conformit avec certaines normes
Sutilise dans ce document avec deux significations : lune tant le
recyclage dune certaine partie des dchets vers un autre secteur
industriel et lautre signifiant le recyclage lintrieur dune
installation de traitement des dchets. Ce deuxime sens est plus
couramment utilis dans ce document
Combustibles de rcupration
Dsigne dans ce document le traitement des dchets liquides et
solides en vue de la valorisation de la majorit des matires des
dchets. Toutefois, il existe une exception, savoir lemploi du
terme re-raffinage pour la rgnration des huiles usages qui
sont reconverties en huiles de base
Terme gnrique utilis dans ce document en rfrence au
traitement des sols contamins
Dsigne dans ce document les traitements des huiles usages qui
sont reconverties en huiles de base
Rsidus gnrs lorsquun traitement dpuration des fumes est
appliqu aux installations de traitement des dchets. Il est noter
que cette expression sutilise avec une signification diffrente de
lexpression dchet FGT telle que mentionne ci-dessus
Osmose inverse
Recherche, technologie et dveloppement, programmes de
recherche de la Communaut europenne.

S
Industries de traitement des dchets

601

Glossaire
Rsidus solides des procds de combustion. Lexpression
cendres lourdes est lexpression la plus couramment utilise
dans ce document
Rduction catalytique slective. Technologie de contrle
catalytique applique la rduction des missions de NOx.
Unit de dsasphaltage au propane
Rduction non catalytique slective. Technologie de contrle non
catalytique applique la rduction des missions de NOx
Traitement qui utilise des additifs pour modifier les proprits
physiques des dchets (voir section 2.3.3.5)
Comprend les dchets SORTANTS (sortie principale) et les autres
types de rsidus solides, les missions, les eaux rsiduaires, etc.
produits dans le cadre dun traitement des dchets
Valeurs physico-chimiques attribues dans la lgislation certains
composs (par ex., aux huiles de lubrification)
Combustible solide de rcupration. Les SRF (un type de
combustibles solides issus des dchets) doivent tre conformes un
certain nombre de normes
Terme utilis dans ce document pour inclure les activits de
groupage et de stockage

Scorie

SCR
Slectopropane
SNCR
Solidification
Sortie

Spcification
SRF

Station de transfert
T
t/an
TCE
TCT
TDA
TEQ
TFE
TOC
COT
TPH
Traitement
des
dchets, installation
de
Transfert
des
dchets, centre de
TRI
TS
TWG

U
UK
US DOE
USAEPA
V
Valorisation

VOC
vs.
W
WI
WO
WT
602

RU

COV

Tonnes par an
Trichlorothylne
Traitement de craquage thermique
Dsasphaltage thermique (Technique utilise pour le traitement des
huiles usages)
Equivalent de toxicit. Unit utilise pour les dibenzodioxines
polychlores (PCDD) et les dibenzofurannes polychlors (PCDF)
Evaporation en couche mince (Technique utilise pour le traitement
des huiles usages)
Carbone organique total
Hydrocarbures ptroliers totaux
Toute installation qui effectue les traitements de dchets couverts
par le champ dapplication de ce document
Installation principalement consacre la collecte des diffrents
types de dchets afin de massifier les flux et de les acheminer en
vue de leur traitement
Inventaire des rejets toxiques selon la rglementation amricaine
(http ://www.epa.gov/tri/)
Matire sche totale
Groupe de travail technique pour le traitement des dchets
(compos dexperts des Etats membres, des industries du traitement
des dchets, des organisations non gouvernementales pour la
protection de lenvironnement et coordonn par le Bureau europen
prvention et de rduction intgres de la pollution (BEPRIP)
Royaume-Uni
Dpartement de lnergie des Etats-Unis
Agence de protection de lenvironnement des Etats-Unis
Sutilise selon la dfinition de la directive-cadre sur les dchets de
la communaut europenne. Dsigne aussi dans ce document un
traitement destin la valorisation des matires ou dune partie des
matires provenant des dchets.
Composs organiques volatils. Gnralement mesurs en tant que
masse de carbone
versus (relation)
Incinration des dchets (gnralement traite dans le BREF sur
lincinration des dchets)
Huiles usages
Traitement(s) des dchets
Industrie de traitement des dchets

Glossaire
WWT
WWTP

Traitement des eaux rsiduaires


Station dpuration des eaux rsiduaires

Industries de traitement des dchets

603

Glossaire

Union europenne 25
pays de lUE

Pays en voie dadhsion

Autres pays

Nom du pays
Belgique
Rpublique Tchque
Danemark
Allemagne
Estonie
Grce
Espagne
France
Irlande
Italie
Chypre
Lettonie
Lituanie
Luxembourg
Hongrie
Malte
Pays-Bas
Autriche
Pologne
Portugal
Slovnie
Slovaquie
Finlande
Sude
Royaume-Uni
Bulgarie
Roumanie
Turquie
Australie
Canada
Islande
Japon
Nouvelle Zlande
Norvge
Suisse
Etats-Unis

Abrviation
BE
CZ
DK
DE
EE
EL
ES
FR
IE
IT
CY
LV
LT
LU
HU
MT
NL
AT
PL
PT
SI
SK
FI
SE
UK
BG
RO
TR
AU
CA
IS
JP
NZ
NO
CH
US

Code ISO Devise


EUR
CZK
DKK
EUR
EEK
EUR
EUR
EUR
EUR
EUR
CYP
LVL
LTL
EUR
HUF
MTL
EUR
EUR
PLN
EUR
SIT
SKK
EUR
SEK
GBP
BGN
ROL
TRL
AUD
CAD
ISK
JPY
NZD
NOK
CHF
USD

Tableau 7.1 : Codes pays et devises


Remarques : Source des donnes : http ://eur-op.eu.int/code/en/en-5000500.htm

604

Industrie de traitement des dchets

Annexes

8 ANNEXES
Cinq annexes ont t prpares titre de complment des informations fournies dans le prsent
document, chacune delles tant consacre un sujet spcifique, savoir :
Annexe I. Lgislation environnementale et valeurs dmission limites appliques au secteur du
traitement des dchets
Annexe II. Questionnaire utilis pour collecter des informations environnementales relatives
aux installations de traitement des dchets europennes
Annexe III : Types de dchets et production des dchets dans lUnion europenne
Annexe IV. Systmes dassurance qualit pour les combustibles secondaires de rcupration.

Industries de traitement des dchets

605

Annexes

8.1 Annexe I. Lgislation environnementale et valeurs dmission


limites appliques au secteur du traitement des dchets
[5, Concawe, 1996], [6, Silver Springs Oil Recovery Inc., 2000], [7, Monier et Labouze, 2001], [36,
Viscolube, 2002], [37, Woodward-Clyde, 2000], [55, UK EA, 2001], [86, TWG, 2003], [95, RAC/CP,
2003], [126, Pretz et al., 2003], [150, TWG, 2004]

8.1.1 Directive sur les dchets


Le tableau 8.1 prsente le classement des oprations de traitement des dchets. Un tel
classement des oprations de traitement des dchets selon les entres du tableau est utilis des
fins diverses (par exemple, statistiques, exportation des dchets). Le tableau contient aussi des
exemples de types dinstallations mis en jeu dans chaque type dopration. Toutefois, ces
exemples ne sauraient constituer une quelconque dfinition des termes considrs. Il est admis
que certaines de ces dfinitions sont parfois ambigus au plan technique mais elles
correspondent des dfinitions lgales existantes, nentrant pas dans le champ dapplication de
ce document.
(D)

Oprations dlimination

D1

Dpt sur ou dans le sol (par exemple, mise en


dcharge, etc.)
Traitement en milieu terrestre (par exemple,
biodgradation de dchets liquides ou de boues
dans les sols, etc.)
Injection en profondeur (par exemple, injection des
dchets pompables dans des puits, des dmes de
sel ou des failles gologiques naturelles, etc.)
Lagunage (par exemple, dversement de dchets
liquides ou de boues dans des puits, des tangs ou
des bassins, etc.)
Mise en dcharge spcialement amnage (par
exemple, placement dans des alvoles tanches
spares, recouvertes et isoles les unes des autres
et de lenvironnement, etc.)

D2

D3

D4

D5

D6
D7
D8

D9

Rejet dans le milieu aquatique sauf limmersion


Immersion, y compris enfouissement dans le soussol marin
Traitement biologique non spcifi ailleurs dans la
prsente annexe, aboutissant des composs ou
des mlanges qui sont limins selon lun des
procds numrots D 1 D 7 et D 9 D 12
Traitement physico-chimique non spcifi ailleurs
dans la prsente annexe, aboutissant des
composs ou des mlanges qui sont limins
selon lun des procds numrots D 1 D 8 et D
10 D 12 (par exemple, vaporation, schage,
calcination, etc.)

D 10

Incinration terre

D 11
D 12

Incinration en mer
Stockage permanent (par exemple, placement de
conteneurs dans une mine, etc.)
Regroupement pralablement lune des
oprations numrotes D 1 D 12
Reconditionnement pralablement lune des
oprations numrotes D 1 D 13
STOCKAGE PREALABLEMENT A LUNE
DES OPERATIONS NUMEROTEES D 1 A D

D 13
D 14
D 15
606

Exemples dinstallations

Dcharges dangereuses : gnralement utilises


pour dposer des dchets dangereux provenant de
tiers.
Monodcharge : dcharge o ne peut tre dpos
quun seul type dtermin de dchet. Si, plus dun
type de dchet y est dpos, utilisation dune
compartimentation.

Oprations faisant appel des procds


biologiques ou lutilisation de micro-organismes
pour le traitement des dchets.
Oprations visant traiter les dchets avant leur
limination au moyen de procds physiques ou
chimiques ou dune combinaison des deux.
Certaines oprations sont la stabilisation, la
dshydratation, la solidification, la strilisation, le
passage en autoclave, la dsinfection des dchets
hospitaliers, etc.
Oprations de destruction des dchets par
incinration, lobjectif principal tant de dtruire
les dchets avec ou sans rcupration dnergie.

Industrie de traitement des dchets

Annexes

R1

14 (A LEXCLUSION DU STOCKAGE
TEMPORAIRE, AVANT COLLECTE, SUR
LE SITE DE PRODUCTION).
Utilisation principale comme combustible ou autre Grandes installations de combustion, cimenterie et
fours chaux, fours cramiques ou similaires
moyen de produire de lnergie
(par exemple co-gnration)
Opration visant la rgnration des solvants
indpendamment du type de procd utilis.
Oprations visant, par exemple, la rgnration
des conteneurs en plastique, des gaz rfrigrants,
des combustibles. Certaines activits de nettoyage
sont galement incluses.
Oprations en vue de la valorisation des dchets
contamins par les PCB
Oprations visant au recyclage des dchets
mtalliques ou la rcupration des mtaux et des
composs mtalliques. Les dchets tels que les
scories, les poudres mtalliques, les conteneurs
mtalliques, les batteries en plomb, les fils de
cuivre, le mercure provenant des batteries, les
produits fluorescents, les limailles, les sels
mtalliques, des procds mtallurgiques. Les
vhicules, les rfrigrateurs en fin de vie, et les
toners peuvent aussi tre inclus. Les activits de
nettoyage avant le recyclage des conteneurs
mtalliques sont galement comprises.
Oprations visant au recyclage des matires
inorganiques qui ne sont pas des mtaux ou la
rcupration des matires inorganiques provenant
des dchets (par exemple, matires minrales
provenant des dchets de construction et de
dmolition, floculants provenant des acides
(chlorure ferrique)).
Oprations visant la rgnration des acides ou
des bases indpendamment du procd utilis.

R2

Rcupration ou rgnration des solvants

R3

Recyclage ou rcupration des substances


organiques qui ne sont pas utilises comme
solvants (y compris les oprations de compostage
et autres transformations biologiques)

R4

Recyclage ou rcupration des mtaux et des


composs mtalliques

R5

Recyclage ou rcupration dautres matires


inorganiques

R6

Rgnration des acides ou des bases

R7

Rcupration des produits servant capter les


polluants
Rcupration des produits provenant des Oprations visant la rcupration des
composants tels que les mtaux ou les cramiques
catalyseurs

R8
R9

Rgnration ou autres remplois des huiles

R 10

Epandage sur le sol au profit de lagriculture ou de


lcologie
Utilisation de dchets rsiduels obtenus partir de
lune des oprations numrotes R 1 R 10
Echange de dchets en vue de les soumettre lune
des oprations numrotes R 1 R 11
Stockage de dchets pralablement lune des
oprations numrotes R 1 R 12 ( lexclusion du
stockage temporaire, avant collecte, sur le site de
production)

R 11
R 12
R 13

issus des catalyseurs.


Oprations visant la rgnration des huiles
usages.

Tableau 8.1 : Type dinstallations de traitement des dchets et exemples dinstallations pour chaque
catgorie doprations
Annexe II A et B de la Directive du Conseil 91/156/CE

8.1.2 Lgislation de lUnion europenne applicables aux huiles usages


Directive
75/439/CEE
75/442/CEE
87/101/CEE
89/369/CEE

Nom
sur les huiles usages
sur les dchets et la dfinition des dchets
Amendement la directive 75/439 donnant la priorit la rgnration
sur la prvention de la pollution atmosphrique en provenance des installations
nouvelles d'incinration des dchets municipaux

Industries de traitement des dchets

607

Annexes
89/429/CEE
91/156/CEE

91/689/CEE
91/689/CEE
91/692/CEE
92/12/CEE
92/81/CEE
92/82/CEE
92/108/CEE
94/62/CE
94/67/CE
96/61/CE
2000/76/CE

Contrle des dchets spciaux


pour encourager le dveloppement des technologies propres et la valorisation des
dchets sans mettre en danger la sant de l'homme et sans porter prjudice
lenvironnement.
Sur les dchets dangereux
Liste des dchets dangereux Article 1, paragraphe 4, Directive 91/689 CEE
visant la standardisation et la rationalisation des rapports relatifs la mise en oeuvre
de certaines directives concernant l'environnement
relative au rgime gnral, la dtention, la circulation et aux contrles des produits
soumis accise
sur l'harmonisation des droits d'accises sur les huiles minrales
sur le rapprochement des taux d'accises sur les huiles minrales
Amendement des Directives 92/12 et 92/81
sur les emballages et les dchets d'emballages
sur lincinration et la co-incinration des dchets et les valeurs limites dmission
sur les mesures de prvention et de rduction intgres de la pollution
Directive sur lincinration des dchets

Tableau 8.2 : Directives CE en vigueur ayant une incidence sur les huiles usages
[36, Viscolube, 2002], [150, TWG, 2004]

8.1.3 Lgislation de lUnion europenne en matire de dchets


Il existe diffrents types de dispositions lgales importantes pour les dtenteurs de dchets qui
doivent tre connues pour le traitement des dchets. Le tableau 8.3 rcapitule les plus
importantes dentre elles :
Rfrence
94/62/CEE
2000/53/CE
13/6/2000

2000/2037CE
1999/31/CE
2000/76/CE
2000/53L/CE
67/548/CEE
1999/45/CE

Nom
Rglementations du secteur des dchets
Directive relative aux emballages et aux dchets demballage (PWD, Packaging waste
Directive)
Directive relative aux vhicules hors d'usage (ELV, End of Life Vehicle Directive)
Equipements lectriques et lectroniques (DEEE, Proposition dune directive relative
aux dchets dquipements lectriques et lectroniques)
Rglementations sur les questions horizontales
Substances qui appauvrissent la couche d'ozone (ODP, Ozone Depleting Substances)
Directive sur la mise en dcharge des dchets (LWD, Landfill of Waste Directive)
Directive sur lincinration des dchets (WID, Waste Incineration Directive)
Dcision de la Commission de mai 2000 relative la cration dune liste des dchets
(EWL, Commission decision of May 2000)
Directive sur les substances dangereuses (DSD, Dangerous Substance Directive)
Directive sur les prparations dangereuses (DP, Dangerous Preparation Directive)
Directive relative aux missions dues lutilisation de solvants (SED)
Directive relative la mise en dcharge
Directive Seveso
Directive-cadre sur leau
Scurit industrielle, VawS (s.a.), autres...

Tableau 8.3 : Lgislation de lUnion europenne applicable aux installations de traitement des
dchets

8.1.4 Lgislation dans certains pays de lUnion europenne


8.1.4.1 France
La France a adopt les principales rglementations europennes sur la gestion des dchets
dangereux. Le dcret (2002 - 540) a rcemment t adopt afin dadapter le classement des
dchets dangereux aux nouvelles rglementations europennes (Dcision 2000/532/CE) [95,
RAC/CP, 2003].

8.1.4.2 Allemagne
608

Industrie de traitement des dchets

Annexes

La lgislation applique en Allemagne en matire de traitement des dchets peut tre rsume
par les dispositions ci-aprs :
Instruction technique sur la gestion des dchets (Technische Anleitung zur Lagerung,
chemisch/physikalischen, biologischen Behanlung, Verbrennung und Ablagerung von
besonders berwachungsbedrftigen Abfllen TA Abfall)
Ordonnance sur le stockage cologique des dchets municipaux et sur les installations de
traitement biologique des dchets du 20 fvrier 2001
Ordonnance concernant le dversement des eaux rsiduaires dans les milieux aquatiques /
Rglement sur les eaux rsiduaires (Abwasserverordnung AbwV) du 15 octobre 2002
TA Luft
30. BImSchV.
Les conditions requises pour le traitement des eaux uses sont dfinies dans lAnnexe 23
Installations de traitement biologique des dchets et dans lAnnexe 27 Traitement des
dchets par des procds physico-chimiques (Usines de traitement Ph-c) et traitement des huiles
usages de lOrdonnance sur le dversement des eaux rsiduaires dans les milieux aquatiques
(Rglement sur les eaux rsiduaires - AbwV) du 15 octobre 2002 .
Dversements ou assemblages des eaux rsiduaires
En Allemagne, les usines de traitement Ph-c sont soumises un contrle relevant la fois de la
lgislation sur les dchets et de la lgislation sur leau.
Les eaux rsiduaires peuvent tre dverses dans les milieux aquatiques (masses deau)
uniquement dans la mesure o leau provenant des procds et du traitement de lair dans les
installations de traitement biologique, arobie, mcanique ne peut pas tre utilise en totalit
dans les procds internes.
En application de lordonnance, les eaux uses gnres sont souvent utilises dans un procd
dpuration des gaz rsiduaires, par exemple, pour lhumidification du biofiltre ou pour le
fonctionnement du laveur biologique. Dans certains cas, elle est applique des procds de
refroidissement vaporation ouverte. Compte tenu des faibles volumes deaux rsiduaires, les
techniques de filtration sont les principales oprations appliques.
Valeurs limites dmission (ELV) for les traitements biomcaniques
Valeurs moyennes quotidiennes (mesure en continu) :
Poussires totales
substances organiques, exprimes en carbone total
Valeurs moyennes sur une demi-heure (mesure en
continu) :
Poussires totales
Substances organiques, exprimes en carbone total
Valeurs moyennes mensuelles, dtermines en tant que
rapport de masse :
Oxyde nitreux
Substances organiques, exprimes en carbone total
Mesures simples
Odeurs
Dioxines/furannes (valeur totale)

Valeurs limites dmission


10
20

Units
mg/
mg/m3

30
40

mg/m3
mg/m3

100
55

g/t
g/t

500
0,1

GE/m3
ng/m3

1 Carbone organique total (COT) en gramme ou N2O par tonne de dchets traits
Commentaire 5 %doxygne. La rfrence loxygne sest avre ne pas tre pratique parce que la teneur en
oxygne dans les gaz dchappement des traitements biomcaniques est semblable la teneur en oxygne de
latmosphre. Une prcision insuffisante de la mesure de loxygne entrane de grandes incertitudes dans le calcul des
rfrences. Une combinaison approprie des limites de charges et des limites de concentrations est la meilleure
alternative pour la prvention des effets de dilution.

Tableau 8.4 : Valeurs limites dmission appliques aux traitements biomcaniques en Allemagne
[150, TWG, 2004]

Industries de traitement des dchets

609

Annexes

8.1.4.3 Grce
Bien quun Plan national sur les dchets dangereux soit toujours en cours de dveloppement
en Grce, les mcanismes permettant de grer les dchets industriels et dangereux sont dj en
place. Les principales dispositions rglementaires concernant la gestion des dchets industriels
sont les suivantes :
Loi 1650/86 sur la protection de lenvironnement
Loi 3010/02 sur la protection de lenvironnement
CMD 69728/96 sur la gestion des dchets solides
CMD 114218/97 sur les spcifications techniques appliques la gestion des dchets
CMD 113944/97 Plan national sur la gestion des dchets solides et dangereux.
Les rglementations spcifiques de la gestion des dchets industriels dangereux sont les
suivantes :
CMD 72751/85 et CMD 19396/97 sur la gestion des dchets dangereux
CMD 98012/97 sur la gestion des huiles usages
CMD 73537/95 sur les batteries au plomb et CMD 19817/00 sur les batteries
CMD 8243/91 sur les dchets d'amiante et CMD 7589/00 sur les PCB/PCT
CMD 2487/99 sur la prvention de la pollution provenant de lincinration des dchets
dangereux.

8.1.4.4 Italie
Le cadre lgal concernant la gestion des dchets industriels et dangereux est bien dvelopp en
Italie.
La loi-cadre nationale sur les dchets publie en 1997 (Dcret lgislatif 22/97) a transpos
la directive-cadre europenne sur les dchets 75/442/CEE, la directive sur les dchets
dangereux 91/689/CE et la directive sur les emballages et les dchets demballages
94/62/CE (73) dans la lgislation nationale.
La loi 22/97 introduit une politique de gestions des dchets intgre, telle que dfinie par la
hirarchie europenne, avec la source, la minimisation des dchets et la prvention suivie
dune valorisation dans ses trois aspects savoir remploi, recyclage, et rcupration de
lnergie, et au final, une limination des dchets en toute scurit. Cette loi constitue une
rforme dans le domaine de la gestion des dchets en Italie. Elle favorise les technologies
propres, lEcolabel, le systme de certification EMAS, les rseaux intgrs dinstallations de
valorisation et dlimination, et les accords volontaires entre les administrions et des acteurs
conomiques pour crer de relles opportunits de recyclage des dchets.
Les dchets sont classs conformment au catalogue europen des dchets (dcision
2000/532/CE). Le systme dinformation relatif aux dchets est fond sur le Registre National
des Dchets, qui a t tabli dans un premier temps par voie lgale en 1994 puis rorganis en
1998.
Rcemment, la directive 99/31/CE a t transpose dans la lgislation italienne par le dcret
lgislatif du 13 Janvier 2003 statuant sur les outils techniques et oprationnels en vue dune
meilleure gestion des dcharges et les mesures/procdures visant minimiser limpact sur
lenvironnement et les effets sur la sant humaine. En outre, la directive 2000/53/CE concernant
les vhicules hors dusage est en voie dtre transpose dans la lgislation italienne.
Le tableau 8.5 prsente les valeurs limites dmission appliques une installation de
rgnration des huiles usages.
Paramtres relatifs lair
Temprature des fumes
Matires particulaires
Mtaux lourds
610

Valeurs limites dmission


150
30
5

Units
C
mg/Nm3
mg/Nm3

Industrie de traitement des dchets

Annexes
COT
HCl
HF HBr
HCN (acide cyanhydrique)
P
HAP
PCDD + PCDF
TCDD + TCDF
PCB + PCN + PCT

10
10
3
0,5
5
0,05
0,01
0,05
0,1

mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
mg/Nm3
g/Nm3
g/Nm3
mg/Nm3

Remarques : Les valeurs font rfrence un pourcentage dO2 de 10 %

Tableau 8.5 : Valeurs limites des missions atmosphriques pour une installation de rgnration
des huiles usages.
[36, Viscolube, 2002]

Industries de traitement des dchets

611

Annexes
Paramtres relatifs leau
Tempratures
Acidit
DCO
Phnols
NH4+
P (total)
Agents tensioactifs anioniques
Agents
tensioactifs
non
anioniques
Total des agents tensioactifs
Al
Fe
Couleurs
Solides en suspension

Valeurs limites dmission


25
5,5/9,5
160
0,5
15
10

Units
C
pH
mg/l
mg/l
mg/l
mg/l
mg/l
mg/l

2
1
2
Non dtectable
80

mg/l
mg/l
mg/l
mg/l

Tableau 8.6 : Valeurs limites dmission des rejets dans leau provenant dune installation de
traitement des huiles usages
[36, Viscolube, 2002]

8.1.4.5 Espagne
Un cadre lgal concernant la gestion des dchets industriels et dangereux a t mis au point en
Espagne. Les principales dispositions rglementaires concernant les dchets dangereux sont les
suivantes :

Loi 10/98 du 21 Avril, sur les dchets

Dcret 833/1988 du 20 Juillet qui explicite la Loi 20/1986, sur les dchets dangereux.
(Modifie par le Dcret royal 952/1997)

Ordonnance MAM/304/2002 sur le classement des dchets dangereux

Plan national pour les dchets dangereux (1995 - 2000)

Plan national pour les dchets dangereux (2002 - 2008) (en cours dlaboration).
Des rglementations spcifiques existent concernant la gestion des huiles usages, les PCB, les
PCT et les batteries.

612

Industrie de traitement des dchets

Annexes

8.1.4.6 Royaume-Uni
Angleterre et Pays de Galles
Rglementations sur le contrle et
la prvention de la pollution
(PPC) (Angleterre et Pays de
Galles) 2000
Rglementations concernant la
gestion des dchets : Waste
Management
Licensing
Regulations SI 1994 1056
Loi sur les ressources en eau :
The Water Resources Act 1991

Ecosse
Irlande du Nord
Rglementations sur le contrle et
la prvention de la pollution
(PPC) (Ecosse) 2000; SI 200/323

Rglementations concernant la
gestion des dchets : Waste
Management
Licensing
Regulations SI :1994 1056
Loi sur la protection du
patrimoine naturel : COPA 1974
(S30A-30E equiv to Part III
WRA91)
Natural
Heritage
(Scotland) Act 1991(Part II equiv
to Part I WRA91)
Normes de la qualit de lair : SI Normes de la qualit de lair : SI
1989 No 317 : Clean Air, The Air 1989/317 : Clean Air, The Air
Quality Standards Regulations Quality Standards Regulations
1989
1989

Rglementations sur la protection


de lenvironnement et la qualit
de lair : SI 1997 No 3043 :
Environmental Protection, The
Air Quality Regulations 1997
Rglementations sur les eaux de
surface
(Classement
des
substances dangereuses) : SI 1989
No 2286 and 1998 No 389 the
Surface
Water
(Dangerous
Substances
Classification)
Regulations. (Values for List II
substances are contained in SI
1997/2560 and SI 1998/389)
Rglementations sur les eaux de
baignade :
SI
1991/1597 :
Bathing Waters (Classification)
Regs.
Rglementations sur les eaux de
surface (poissons) (classement
des espces) : SI 1992/1331 and
Direction 1997 Surface Waters
(Fishlife) (Classification) Regs.
Rglementations sur les eaux de
surface (crustacs) (classement
des
espces) :
SI1997/1332
Surface
Waters
(Shellfish)
(Classification) Regs.
Rglementations
sur
la
conservation
des
habitats
naturels :
SI1994/2716
Conservation (Natural Habitats
etc) Regulations 1994
Rglementations
sur
la
prvention des risques d'accidents
majeurs : Control of Major
Accident Hazards Regulations
1999 (COMAH)
Rglementations sur les dchets

Aucun quivalent pour lIrlande


du Nord
Arrt concernant leau : The
Water (NI) Order 1999

Normes de la qualit de lair :


The Air Quality Standards
Regulations (Northern Ireland)
1990. Statutory Rules of Northern
Ireland 1990 No 145

Rglementations sur la qualit de Aucun quivalent pour lIrlande


lair : SSI 2000/97 The Air du Nord
Quality (Scotland) Regs

Rglementations sur les eaux de


surface
(Classement
des
substances dangereuses) : SI
1990/126
Surface
Water
(Dangerous
Substances)
(Classification) (Scotland) Regs

Rglementations sur les eaux de


surface
(Classement
des
substances dangereuses) : Surface
Waters (Dangerous Substances)
(Classification) Regulations 1998.
Statutory Rules of Northern
Ireland 1998 No 397 SI
1991/1597 :

Rglementations sur les eaux de


baignade : SI 1991/1609 Bathing
Waters (Classification) (Scotland)
Regs
Rglementations sur les eaux de
surface (poissons) (classement
des espces) : SI 1997/2471
Surface
Waters
(Fishlife)
(Classification) Regs
Rglementations sur les eaux de
surface (crustacs) (classement
des espces) : SI 1997/2470
Surface
Waters
(Shellfish)
(Classification) Regs
Rglementations
sur
la
conservation
des
habitats
naturels :
SI
1994/2716
Conservation (Natural Habitats
etc) Regs
Rglementations
sur
la
prvention des risques d'accidents
majeurs : SI 1999/743 Control of
Major Accident Hazards Regs

Rglementations sur la qualit


des eaux de baignade : The
Quality of Bathing Water
Regulations (NI) 1993
Rglementations sur les eaux de
surface (poissons) (classement
des espces) : The Surface Water
(Fishlife)
(Classification)
Regulations (NI) 1997
Rglementations sur les eaux de
surface (crustacs) (classement
des espces) : The Surface Water
(Shellfish)
(Classification)
Regulations (NI) 1997
Rglementations
sur
la
conservation
des
habitats
naturels : Conservation (Natural
Habitats
etc)
Regulations
(Northern Ireland) 1995
Rglementations
sur
la
prvention des risques d'accidents
majeurs : Control of Major
Accident Hazard Regulations
(Northern Ireland) 2000
Rglementations sur les dchets

Industries de traitement des dchets

613

Annexes
spciaux :
Special
Regulations 1996

Waste

spciaux : The Special Waste


Regulations (Northern Ireland)
1998

Tableau 8.7 : Dispositions lgales concernant les dchets au Royaume-Uni et correspondances entre
nations dorigine
[55, UK EA, 2001]

8.1.4.7 Belgique
La combustion des huiles usages dans les usines de mlange dasphalte est illgale depuis
Janvier 1999 dans la rgion flamande de la Belgique [11, Jacobs et Dijkmans, 2001].

8.1.4.8 Pays-Bas
Les risques inhrents lutilisation de matires dans lagriculture et la diffusion de substances
toxiques, notamment de mtaux lourds, dans lenvironnement et dans les cultures sont
lorigine de la mise en place de dispositions lgales aux Pays-Bas. Des normes ont t fixes
pour lpandage des digestats anarobie dans les terres de culture et insres dans le dcret sur
la qualit et lutilisation dautres engrais organiques : Cd <1,25 mg/kg, Cr <75 mg/kg, Cu <75
mg/kg, Hg <0,75 mg/kg, Ni < 30 mg/kg, Pb <100 mg/kg, Zn <300 mg/kg, As <15 mg/kg
(concentrations en mg/kg de matires sches).

8.1.4.9 Autriche
Valeurs limites dmission pour les traitements biomcaniques
Paramtres
Valeur limite dmission
1. Substances organiques, sous forme de
carbone organique total
valeurs moyennes sur une demi-heure
40
valeurs moyennes sur une journe
20
rapport1 de masse
100
2. Dioxyde dazote (sous forme de NO2)2
valeurs moyennes sur une demi-heure
150
valeurs moyennes sur une journe
100
3. ammoniac
20
4. dioxines/furannes3 (2-, 3-, 7-, 80,1
TCDD-quivalent (I-TEF))
5. Poussires totales
10
6. Odeur
500
7. Autres paramtres4

Units
mg/m3
mg/m3
g/t de dchets
mg/m3
mg/m3
mg/m3
ng/m3
mg/m3
GE/m3

1 Voir Chapitre 7.2.2.2, paragraphe 2 des MBA-Richtlinie .


2 Si la technique applique pour lpuration des effluents gazeux interdit la formation de dioxydes dazote
3 Si la technique applique pour lpuration des effluents gazeux interdit la formation de polychlorodibenzodioxines
(PCDD) et/ou de polychlorodibenzofurannes (PCDF)
4 Selon la technologie de traitement et le type de dchets qui sera trait, il est ncessaire de prendre en compte le
risque dmission de gaz effet de serre (par ex. N2O), qui doit tre limit le cas chant. Do les dispositions
spciales pour les installations PRIP dans la loi sur la gestion des dchets autrichienne.
Dans ce tableau, les niveaux dmission manant des traitements biomcaniques se rapportent une concentration en
oxygne de 5 %

Tableau 8.8 : Valeurs limites des missions dans lair pour les traitements biomcaniques en
Autriche
[150, TWG, 2004]
Remarque : Valeurs limites dmission conformment au MBA-Richtlinie (Recommandations pour le
traitement des biomcanique des dchets, 2002, Rpublique autrichienne, Ministre fdral de lagriculture et
de la sylviculture et de la gestion de lenvironnement et de leau, Band 2/2002, Mars 2002)

614

Industrie de traitement des dchets

Annexes

8.1.5 Lgislation sur les dchets dans quelques autres pays


Canada
Au Canada, les huiles usages dont la teneur en PCB est suprieure 2 ppm doivent tre
achemines vers un incinrateur.
Etats-Unis
LAgence de protection de lenvironnement des Etats-Unis (USEPA) dispose de
rglementations concernant les normes de gestion des huiles usages. Dans le cadre de ces
rglementations, la combustion des huiles usages est soumise un ensemble complet de
contrles de procds moins quil ne soit dmontr que les huiles usages tombent sous le
coup de spcifications existantes en rapport avec la teneur en contaminants.
LAgence de protection de lenvironnement des Etats-Unis (USEPA), le Code de
rglementation fdral des Etats-Unis, CFR64 Partie 279, la norme des Etats-Unis pour les
huiles usages indiquent les spcifications des dchets ne pas qualifier de dchets dangereux.
Compos
Arsenic
Cadmium
Chrome
Plomb
Total des halognes

Valeur max. en mg/kg


5
2
10
100
4 000

Tableau 8.9 : Spcification des huiles usages ne pas qualifier de dchets dangereux selon
lAgence de protection de lenvironnement des Etats-Unis (US EPA)

Industries de traitement des dchets

615

Annexes

8.2 Annexe II. Questionnaire destin recueillir des informations


environnementales sur les installations de traitement des dchets
europennes
OBJECTIF DU QUESTIONNAIRE
Requis par le groupe de travail technique (TWG) charg du traitement des dchets avec pour
objectif de normaliser le type dinformations ncessaires pour le BREF sur le traitement des
dchets
DESTINATION PREVUE DES INFORMATIONS OBTENUES
Les informations collectes ne seront utilises que pour llaboration du BREF sur le traitement
des dchets.
SI UNE PARTIE DU QUESTIONNAIRE EST CONFIDENTIELLE, VEUILLEZ NOUS
EN FAIRE PART.
Les donnes confidentielles seront traites par le Bureau europen de prvention et de rduction
intgres de la pollution (BEPRIP) en tant que telles et ne seront pas dbattues ouvertement
dans le BREF
QUE FAIRE S'IL MANQUE CERTAINES DES INFORMATIONS REQUISES ?
Les donnes partielles sont galement prcieuses car il est tout autant important de savoir
pourquoi certaines informations nexistent pas
QUELLES SONT LES CASES A REMPLIR ?
Celles dans lesquelles la saisie est autorise et qui sont de couleur bleu
CETTE FIGURE SCHEMATISE LE REGARD QUE VOUS DEVEZ PORTER SUR VOTRE
INSTALLATION POUR REMPLIR CORRECTEMENT CE QUESTIONNAIRE
ENTREES

Installation de traitement des dchets value

SORTIES

Nom de la personne ayant rempli ce questionnaire


Nom :
Courriel :
Ces donnes ne seront utilises que pour des demandes ventuelles de complments
dinformations.
AUTEUR DU QUESTIONNAIRE :
Miquel A. Aguado-Monsonet - Bureau europen de
prvention et de rduction intgres de la pollution (BEPRIP)
Ludwig Ramacher (FEAD)
DEMANDES DE RENSEIGNEMENTS : Miquel A. Aguado-Monsonet (BEPRIP)
ladresse suivante :
[email protected]
QUESTIONNAIRE A RENVOYER A :
Miquel A. Aguado-Monsonet (EIPPCB)
ladresse suivante :
[email protected]
INFORMATIONS GENERALES SUR LINSTALLATION DE TRAITEMENT
DES DECHETS
Pays
2
Oprateur
3
Nom et site de linstallation
4
Date de dbut dexploitation
5
Les donnes fournies dans ce
questionnaire
correspondent

lanne (anne de rfrence)


616

Industrie de traitement des dchets

Annexes
6

Remarques supplmentaires

Industries de traitement des dchets

617

Annexes

CETTE FICHE CONTIENT DES DONNEES SUR LES ENTREES TRAITEES DANS
LINSTALLATION
DECHETS
TRAITES
Quantit
de
dchets
traits
dans l'anne de
rfrence

tonnes/an

Types de dchets 01 02 03
traits
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
ENTREES
RELATIVES
AUX UTILITES
Type
de
combustible
utilis
Consommation
de combustible
Consommation
dlectricit
Consommation
de chaleur
Eau
Refroidissement
AUTRES
ENTREES (par
ex.
produits
chimiques)

618

04

Nombre de
codes
dangereux
traits
05 06 07 08 09 10 11 12 13

Pourcentage
annuel par
type
de
dchets
traits
%

(Combustibles fossiles (gazeux, liquides, solides) et


combustibles drivs des dchets (par ex. RDF))
MJ/an
MWh/an
MWh/an
m3/an
MJ/an
tonnes/an

Industrie de traitement des dchets

Annexes

CETTE
FICHE
CONTIENT
UNE
PRESENTATION
SUCCINCTE
LETABLISSEMENT ET DES ACTIVITES/PROCEDES IMPLIQUES

DE

TYPE DUSINE
production de combustibles partir de dchets non dangereux
production de combustibles partir de dchets dangereux
traitement biomcanique des dchets non dangereux
digestion anarobie
traitement des catalyseurs usags
traitement des rsidus dpuration des fumes et des cendres
traitement des huiles usages
traitement des solvants usags
traitement physico-chimique des mlanges huile eau et des mulsions
traitement des sols contamins

PRESENTATION SUCCINCTE DE LINSTALLATION


(Veuillez indiquer la liste des procds/activits de votre installation (Remarque : le stockage
est dj inclus). Veuillez inclure un schma de principe de linstallation (dans la fiche suivante)
pour faciliter la comprhension de votre procd)
Nombre

Remarques

1 Stockage des gaz


2 Stockage des liquides
3 Stockage des solides (y compris
des dchets)
4
5
6

PROCEDES DE REDUCTION DES EMISSIONS ATMOSPHERIQUES


Veuillez indiquer dans le tableau suivant les types de systmes dpuration des fumes
utiliss
Efficacit de la Facteurs
rduction
defficacit
A1
A2
A3
A4

A5
A6
A7
A8
A9
A10
A11
A12
A13

Type de systme utilis


Dpoussireur lectrostatique sec (Matires
particulaires (PM))
Dpoussireur
lectrostatique
humide
(Matires particulaires (PM))
Cyclone
(Matires particulaires (PM))
Quench (systme de refroidissement des
gaz par pulvrisation deau travers des
buses)
Filtres manches (Matires particulaires
(PM))
Filtres manches avec injection de charbon
actif (Matires particulaires (PM))
Epurateur-laveur pour acides
Epurateur-laveur pour bases (alcali)
Autres systmes dpurateurs-laveurs
Epurateur sec avec injection de chaux
Rduction catalytique non slective
Rduction catalytique slective pour les NOx
Rduction catalytique slective pour les NOx

Industries de traitement des dchets

Remarques

PM
PM
PM

PM
PM

NOx
NOx

619

Annexes
et les dioxines
A14 Filtre charbon actif (steady)
A15 Incinrateur COV
A16 Biofiltre
A17

COV

Avez-vous prvu de mettre en uvre une autre technique de rduction des missions dans
lair court terme (dans les 2 ans) ?
Si oui, prcisez laquelle.
EMPLACEMENT RESERVE A LINSERTION DU SCHEMA DE PRINCIPE DE
LINSTALLATION

620

Industrie de traitement des dchets

Annexes

STATION DEPURATION DES EAUX RESIDUAIRES (WWTP)


Votre installation gnre-t-elle des eaux rsiduaires
(WWTP) ?
Si, oui, veuillez rpondre la
question suivante
Ces eaux sont-elles traites dans une
dpuration des eaux rsiduaires (WWTP) ?

station

Si, oui, veuillez rpondre la


question suivante

Efficacit globale

W1
W2
W3
W4
W5
W6
W7
W8
W9
W10

La station dpuration des eaux rsiduaires ne traite


que les eaux gnres par votre installation
%
En termes
%
de COT

Type de traitements mis en uvre dans la Remarques


station dpuration des eaux rsiduaires
(WWTP)
Sdimentation
Neutralisation
Traitement chimique au
Sparation des mulsions
Filtration
Dshydratation
Filtre-presse
Echange dions
Floculation

Avez-vous prvu de mettre en uvre un autre type de traitement de leau court terme
(dans les 2 ans) ?
Si oui, veuillez prciser lequel.
EMPLACEMENT POUR LINSERTION DUNE IMAGE DU SCHEMA DE PRINCIPE
DE L'INSTALLATION

Industries de traitement des dchets

621

Annexes

CETTE FICHE CONTIENT DES QUESTIONS SUR LES EMISSIONS ACTUELLES


DE L'INSTALLATION
PRODUITS
Nom des produits avec prix de march positif
Quantit annuelle de produits fabriqus (tonnes/an)
Electricit (MWh/an)
Chaleur (MWh/an)

Remarques : C : Continu, D : Discontinu, IM : Mesure indirecte, E : Estimation


Si un paramtre d'mission n'est pas applicable au procd, inscrire N/A dans le tableau.
Si vous savez quil peut y avoir des missions, sans plus, veuillez ne rien inscrire dans la
case.
EMISSIONS DANS LAIR

Paramtre
Fumes gnres
Pourcentage doxygne utilis pour
les donnes ci-dessous
Intervalle dintgration
CO2
Poussires
SO2
NOx
N2O
COT
CO
HCl
HF
Total des mtaux
Hg
Cd + TI
HAP
PCB
Chlorobenznes
PCDD/PCDF
CFC
Odeur
Bruit

622

Types
de
mesures
(C, D, IM, E) Concentration Units

Charge Units
Nm/an

mg/Nm
mg/Nm
mg/Nm
mg/Nm
mg/Nm
mg/Nm
mg/Nm
mg/Nm
mg/Nm
mg/Nm
mg/Nm
mg/Nm
mg/Nm
mg/Nm
(ngTEQ/Nm)
mg/Nm

kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
kg/an
g/an
kg/an

Industrie de traitement des dchets

Annexes

Remarque : N signifie conditions normales (0 oC et 1 atm). Les donnes fournies doivent


correspondre des conditions sches.
EMISSIONS DANS LEAU
Types de mesure
Paramtre
(C, D, IM, E)
Concentration Units Charge Units
Temps dintgration
Eaux rsiduaires gnres
Nm/an
SS (Solides en suspension (schs
mg/l
kg/an
105 oC))
COT (Carbone organique total)
mg/l
kg/an
DBO5 (Demande biochimique en
mg/l
kg/an
oxygne aprs 5 jours)
DCO (Demande chimique en
mg/l
kg/an
oxygne aprs 2 heures)
Hydrocarbures
mg/l
kg/an
Phnols
mg/l
kg/an
AOX
mg/l
kg/an
BTX
mg/l
kg/an
Azote total (sous forme de N)
mg/l
kg/an
Nitrite N (NO2 - N)
mg/l
kg/an
CN libre
mg/l
kg/an
Sulfure libre
mg/l
kg/an
F, total
mg/l
kg/an
P, total
mg/l
kg/an
Total des mtaux
mg/l
kg/an
Al (mg/l)
mg/l
kg/an
Fe (mg/l)
mg/l
kg/an
As
mg/l
kg/an
Cr, total
mg/l
kg/an
Cr (VI)
mg/l
kg/an
Cu
mg/l
kg/an
Hg
mg/l
kg/an
Ni
mg/l
kg/an
Pb
mg/l
kg/an
Zn
mg/l
kg/an

Industries de traitement des dchets

623

Annexes

RESIDUS GENERES PAR LE PROCEDE


Rsidus produits par le procd
Quantits annuelles de rsidus (tonnes/an)
Composition
Devenir ultrieur

Veuillez inclure dans cette fiche les techniques dj mises en uvre dans votre installation
ou qui le seront brve chance et dont vous pensez quelles constituent de bonnes
pratiques cologiques (GEP). Pour chacune des techniques, veuillez indiquer les
informations suivantes
Information
Description
Avantages cologiques obtenus
Effets multimilieux
Donnes oprationnelles
Applicabilit
Aspects conomiques
Elments susceptibles de stimuler la mise en uvre
Installations titre dexemple
Bibliographie de rfrence

624

Industrie de traitement des dchets

Annexes

8.3 Annexe III : Types de dchets et production des dchets dans


lUnion europenne
[7, Monier et Labouze, 2001], [39, Militon et al., 2000], [40, Militon et Becaud, 1998], [41, UK,
1991], [42, UK, 1995], [53, LaGrega et al., 1994], [56, Babtie Group Ltd, 2002], [86, TWG, 2003],
[100, UNEP, 2000], [121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002],
[122, Eucopro, 2003] [124, Iswa, 2003], [125, Ruiz, 2002], [126, Pretz et al., 2003], [150, TWG,
2004].

Cette annexe rcapitule les types de dchets produits dans lUnion europenne et leur
classement dans lUnion europenne. Elle fait aussi le point sur la production des dchets dans
des pays de lUnion europenne pris individuellement ainsi que dans dautres pays europens.
Comme nonc au Chapitre 1, les installations de traitement des dchets sont conues pour
grer les dchets. Ces dchets constituent les matires en entre (dnomm matires premires
dans dautres secteurs industriels) de ces installations. Si lon considre le secteur du traitement
des dchets dans sa globalit, on peut sapercevoir que les proprits physicochimiques de ces
entres peuvent varier dans un spectre trs large. Les dchets peuvent aller du liquide au solide
(par ex. du point de vue de leurs proprits physiques), prsenter des caractres allant de
lorganique linorganique (par ex. du point de vue de leurs proprits chimiques).
La directive-cadre europenne sur les dchets dresse la liste des dchets en fonction des activits
qui les produisent, et les classe en vingt groupes diffrents comme suit.
Code
du
CED
01
02
03
04
05
06
07
08

09
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20

Groupes de dchets tels que rpertoris dans le catalogue europen des dchets (CED)

Dchets provenant de l'exploration et de l'exploitation des mines et des carrires ainsi que de la
prparation et du traitement ultrieur des minraux
Dchets provenant de la production primaire de l'agriculture, de l'horticulture, de la chasse, de
la pche et de l'aquaculture ainsi que de la prparation et de la transformation des aliments
Dchets provenant de la transformation du bois et de la production de papier, de carton, de pte
papier, de panneaux et de meubles
Dchets provenant des industries du cuir, de la fourrure et du textile
Dchets provenant du raffinage du ptrole, de la purification du gaz naturel et du traitement
pyrolytique du charbon
Dchets des procds de la chimie minrale
Dchets des procds de la chimie organique
Dchets provenant de la fabrication, de la formulation, de la distribution et de l'utilisation
(FFDU) de produits de revtement (peintures, vernis et maux vitrifis), mastics et encres
d'impression
Dchets provenant de l'industrie photographique
Dchets inorganiques provenant de procds thermiques
Dchets inorganiques contenant des mtaux, provenant du traitement et du revtement des
mtaux, et de l'hydromtallurgie des mtaux non ferreux
Dchets provenant de la mise en forme et du traitement mcanique de surface des mtaux et
matires plastiques
Huiles uses (sauf huiles alimentaires et catgories 05 et 12)
Dchets provenant de substances organiques employes comme solvants (sauf catgories 07 et
08)
Emballages et dchets d'emballages, absorbants, chiffons d'essuyage, matriaux filtrants et
vtements de protection (non spcifis ailleurs)
Dchets non dcrits ailleurs dans la liste
Dchets de construction et de dmolition (y compris la construction routire)
Dchets provenant des soins mdicaux ou vtrinaires et/ou de la recherche associe (sauf
dchets de cuisine et de restauration ne provenant pas directement des soins mdicaux)
Dchets provenant des installations de traitement des dchets, des stations dpuration des eaux
uses hors site et de lindustrie de leau
Dchets municipaux et dchets assimils provenant des commerces, des industries et des
administrations, y compris les fractions collectes sparment

Remarque : CED signifie Catalogue europen des dchets

Industries de traitement des dchets

625

Annexes
Tableau 8.10 : Classement europen des dchets
Dcision du Conseil 2000/532/CE

Afin de donner un instantan de la situation des dchets en Europe, les tableaux ci-aprs
(Tableau 8.11 8.13) montrent la somme des dchets produits dans chaque Etat membre (MS)
et dans certains autres pays europens, pour chacune des catgories de dchets mentionnes cidessus. Il convient de noter quun mme type de dchets ayant les mmes caractristiques
physico-chimiques peut apparatre sous des codes diffrents.

Tableau 8.11 : Quantit de dchets produits par type de dchets et par pays europen
Remarque : Donnes en kilotonnes par an.
H : dangereux, N : non-dangereux

Tableau 8.12 : Pourcentage par type de dchets produits et par pays europen
Remarque : Donnes en pourcentage par an. Le sous-total brut correspond au pourcentage de
dchets dangereux et non dangereux produits par pays
[10, ANPA et ONR, 2001], [19, Brodersen et al., 2002], [21, Langenkamp et Nieman, 2001], [86,
TWG, 2003], [127, Oteiza, 2002], [150, TWG, 2004]
Dchets
municipaux
Belgique
3,5
Danemark
2,4
France
1,7
Allemagne
19,5
Grce
3,1
Irlande
1,1
Italie
17,3
Luxembourg
0,17
Pays-Bas
6,9
Portugal
2,4
Espagne
12,5
UK
35,0
US
209,0
Japon
48,0
Units en millions de tonnes
a
eaux rsiduaires incluses

Dchets
industriels
27,0
2,4
50,0
61,0
4,3
1,6
40,0
1,3
6,7
0,7
5,1
70,0
760,0
312,0

Dchets
agricoles
53,0
400,0
0,09
22
30,0
86,0
0,2
45,0
250,0
150,0
63,0

Dchets
dexploitation minire
7,1
10,0
9,5
3,9
1,9
57,0
0,1
3,9
18,0
25,0
14,0
26,0

Dchets de
dmolition
0,7
1,5
12,0
0,2
34,0
4,0
7,7
32,0
32,0
58,0

Boues
dpuration
0,7
1,3
0,6
1,7
0,6
3,5
0,02
0,3
10
1,0
10
2

Dchets
dangereux
0,9
0,1
3,0
6,0
0,4
0,02
3,8
0,004
1,5
0,16
1,7
4,5
275,0a
6,6

Tableau 8.13 : Estimation des dchets produits dans certains pays


626

Industrie de traitement des dchets

Annexes
OCDE (1991) et Ministre de lenvironnement (1992) dans [80, Petts et Eduljee, 1994]

Les paragraphes ci-aprs portent sur des informations plus spcifiques, classes par types de
dchets. Tous les types de dchets ne sont pas pris en compte, car dans certains cas le secteur
concern est considr comme mineur ou aucune information na t fournie.

8.3.1 Dchets municipaux solides (MSW)


Le tableau 8.14 prsente les tonnages bruts des diffrents composants des dchets solides
municipaux dans les Etats-membres ainsi que le tonnage global des dchets solides municipaux
dans quelques autres pays europens.
Pays

Papier

Textiles

Matires
plastiques
340

Autriche
670
63
Belgique
Rpublique
tchque
Chypre
Danemark
505
122
Estonie
Finlande
536
France
6 250
750
2 750
Allemagne
Grce
640
144
272
Hongrie
Irlande
Italie
3 300
1 050
Luxembourg
36
4
15
Pays-Bas
1 785
230
395
Pologne
Portugal
1 074
154
503
Slovnie
Espagne
3 025
689
1 511
Sude
1 408
64
224
Royaume-Uni
7 400
400
2 000
Norvge
Donnes en ktonnes et pour la priode de 1993 1997

Verre

Mtaux

Autres

Total

166

Dchets
biodgradables
750
29 %

284

236

2 509
5 014
3 200

94

42

923

36 %

894

116
3 250

53
1 000

662
7 250

32 %
29 %

735
3 750

144

160

1568

49 %

272

900
13
445

450
5
230

6 450
83
2 630

43 %
44 %
38 %

2 850
33
1 220

254

109

1 627

36 %

811

984
256
1 800

589
64
1 400

6 303
960
3 800

44 %
25 %
19 %

1 195
224
3 200

370
2 580
560
2 102
25 000
40 017
3 200
4 300
1 503
15 000
189
6 935
11 800
4 532
1 020
14 296
3 200
20 000
2 722

Tableau 8.14 : Composition des dchets solides municipaux dans lUnion europenne et production
totale dans certains autres pays europens
[59, Hogg et al., 2002], [92, EEA, 2002], [150, TWG, 2004]

Le tableau 8.15 prsente les mtaux susceptibles dtre prsents dans les dchets solides
municipaux.
Mtal
Cd
Cr

Prsence due aux


Pigments des matires plastiques, batteries
Couleurs, pigments des matires plastiques, colorants textiles et tannage du cuir

Tableau 8.15 : Mtaux contenus dans les dchets solides municipaux


[113, COWI A/S, 2002]

8.3.2 Eaux pollues


Le tableau 8.16 prsente la quantit deau pollue gnre en France.
Type deaux uses
Mlange deau, dhydrocarbures et de sdiments

Quantit (kt/an)
10

Tableau 8.16 : Quantit deau pollue gnre en France


[40, Militon et Becaud, 1998]
Industries de traitement des dchets

627

Annexes

Le tableau 8.17 prsente les efforts visant rduire les quantits de dchets, sous forme de
statistiques issues du land allemand Rhnanie du Nord - Westphalie.
Quantits de dchets (m/an)
Land Rhnanie du Nord - Westphalie (Allemagne) En 1990 Prvisions pour 2005
Prvisions
de Prvisions
1994 1
1996 2
Arnsberg
278 300 204 000
102 600
Detmold
78 300
66 000
35 300
Dusseldorf
337 800 251 200
140 700
Cologne
264 400 206 000
98 700
Munich
83 400
69 500
59 600
Total
1 042 200 796 700
436 900
Evaluation
100 %
76 %
42 %
NRW : Rhnanie du Nord - Westphalie
1
2

de

Strategic Concept for Special Waste Disposal in NRW, 4me Edition, 1994, WAZ Press, Duisbourg
Strategic Concept for Special Waste Disposal in NRW, 5me Edition, 1996, WAZ Press, Duisbourg

Tableau 8.17 : Dchets traits dans des usines de traitement physico-chimiques en Rhnanie du
Nord - Westphalie /Allemagne en 1990 et prvisions pour 2005
[121, Schmidt et Institute for environmental and waste management, 2002], [150, TWG, 2004]

Les variations dans les quantits de dchets dont le traitement est prvu dans des usines Ph-c
montrent quelles sont les mesures les plus couronnes de succs pour la rduction de la quantit
de dchets. Ces mesures sont constitues de mesures intgres la production en gnral et
damliorations apportes aux procds de production, en particulier aux substances auxiliaires
et autres additifs.
Malgr ces mesures pour viter les dchets et rduire leur quantit, les dchets qui surviennent
en cours de production doivent toujours tre pris en compte. Nanmoins, les rductions de la
quantit de dchets peuvent dboucher sur un accroissement associ une procdure de
traitement plus onreuse.
Les usines de traitement physico-chimique sadaptent constamment ces changements au plan
technique, oprationnel et au plan de lorganisation.

8.3.3 Boues dpuration


Le tableau 8.18 et le tableau 8.19 prsentent la quantit de boue dpuration produite dans
certains pays europens et la composition moyenne des boues dpuration en Europe.
Pays
Autriche
Belgique
Danemark
Finlande
France
Allemagne
Grce
Irlande
Italie
Luxembourg
Pays-Bas
Portugal
Espagne
Sude
Royaume-Uni
Norvge

Quantit (kt de matires sches)


211,9
113
200
158
878
2 661
86
43
13
349
239
787
236*
1 193
93

Donnes pour 1998, sauf * qui correspondent 1995

628

Industrie de traitement des dchets

Annexes
Tableau 8.18 : Quantit de boue dpuration produite dans certains pays europens
[92, EEA, 2002], [150, TWG, 2004]
Compos
N
P
Cd
Cr
Cu
Hg
Ni
Pb
Zn

Concentration (mg/kg de matires sches)


3 500 46 000
10 400 45 000
0,7 3,8
16 840
220 641
0,6 4
8 85
20 325
290 2 580

Tableau 8.19 : Composition et plages de concentration des boues dpuration


[92, EEA, 2002]

8.3.4 Acides et bases usags


Le catalogue europen des dchets (CEL) spcifie plusieurs acides et bases (par ex. lacide
sulfurique, lacide chlorhydrique, lacide fluorhydrique, phosphorique, les acides nitriques,
lhydroxyde de calcium, la soude et lammoniaque). Lacide fluorhydrique nest pas rgnr, il
est seulement neutralis. Les bases ne sont gnralement pas rgnres ; elles sont
habituellement neutralises, exception faite toutefois de la liqueur noire issue de lindustrie des
ptes et papiers (traite dans le BREF sur lindustrie de la pte papier et du papier)

8.3.5 Adsorbants des dchets


Ladsorption des polluants sur du charbon actif, du charbon de bois et des rsines changeuses
dions est une technique de traitement courante pour liminer les contaminants (par exemple
DOC, POP, substances inorganiques) des eaux rsiduaires et des effluents gazeux depuis de
nombreuses annes. Le charbon actif sutilise galement pour liminer les COV des effluents
gazeux (par exemple, fabrication/formulation de pesticides). Les procdures de rgnration
pour le charbon actif ont tout dabord t limites aux technologies de ractivation thermique.
Les rsines ont trouv des emplois slectifs dans lesquels la valorisation et le remploi du
contaminant organique sont un objectif important, ou dans lesquels les contaminants sont en
concentration raisonnablement leve. Elles peuvent aussi tre utilises pour llimination et la
valorisation de substances inorganiques (par exemple dcoloration dans lindustrie du sucre, les
industries des colorants et de la fabrication du papier, pour llimination des phnols, pour
traiter de nouveaux antibiotiques, et pour laffinage de leau puret leve). Le charbon de
bois semploie principalement en tant que combustible. Comme il est dtruit par le procd de
combustion, le charbon de bois nest gnralement pas ractiv.

8.3.6 Catalyseurs usags


Les procds catalytiques sutilisent trs largement dans la production de produits chimiques
inorganiques et organiques, dans la technologie du ptrole, dans le traitement des combustibles
gazeux et liquides synthtiques, dans le contrle de la pollution et dans la conversion dnergie.
Le tableau 8.20 prsente quelques exemples de lutilisation des catalyseurs.
Secteur industriel
Production de produits
chimiques inorganiques
Production de produits
chimiques organiques
Raffinage du ptrole

Exemples
Hydrogne, ammoniac, acide sulfurique, etc.
Synthse organique, hydrognation, dshydrognation,
dshydratation catalyses lacide, oxychloration
Reformage, dsulfurisation, hydrocraquage, craquage,
hydrofinissage des huiles de lubrification

Industries de traitement des dchets

ractions

de

isomrisation,
629

Annexes
Techniques de contrle de Rduction catalytique slective (SCR) des missions de NOx., puration des
la pollution
gaz dchappement (combustion)
Tableau 8.20 : Secteurs industriels utilisant des catalyseurs
[125, Ruiz, 2002]

Le type de compos utilis comme catalyseur dpend du procd, mais les mtaux, les oxydes
mtalliques et les acides sont parmi les plus frquents, comme reprsent sur le tableau 8.21.

Mtaux

Oxydes mtalliques
Sulfures mtalliques
Acides

Bases
Catalyseurs
multifonctionnels
Echangeurs dions
Complexes
organomtalliques
Autres

Importance
Ils figurent parmi les composants
de catalyseurs industriels les plus
importants
et
les
plus
frquemment utiliss

Exemples
Ag, Au, et les mtaux du groupe platine
Mtaux de transition : Fe, Co, Ni, Mo, Ru, Rh,
Pd, W, Re, Os, Ir et Pt.
Mtaux qui ne sont pas des mtaux de
transition : Cu, Zn, As, Se, Ag, Cd, Sn, Sb, Te,
Au, Hg, Pb et Bi.
Ce sont des supports catalytiques Al2O3, SiO2- Al2O3, V2O5, ZnO, NiO, MoO3,
et catalyseurs courants.
CoO, WO3.
MoS2, WS2
Isolants montrant une transition Na2O, MgO, Al2O3 , SiO2 , et P2O5
de basique amphotre et un
caractre acide
Applications industrielles limites Ba(OH)2, Ca(OH)2, Na
Bi2O3.MoO3

Co(actate)2, amines, peroxyde de benzoyle,


etc

Tableau 8.21 : Vue densemble des types de catalyseurs utiliss des fins industrielles
[125, Ruiz, 2002]

En thorie, un catalyseur demeure inchang aprs son utilisation. Toutefois, il peut perdre son
activit en raison dune dsactivation (comme par exemple un empoisonnement (par ex. par du
P, S, As, Se, Te, Bi, C), un foulage ou un frittage) et dune redispersion des centres actifs des
catalyseurs. En consquence, les catalyseurs usags sont essentiellement composs des mmes
matires quun catalyseur neuf mais contamins avec des composants supplmentaires.

8.3.7 Dchets provenant des procds de combustion


Les dchets de combustion sont gnrs pendant la combustion du charbon, des combustibles
liquides (lourds) ou des dchets dans de grandes installations de combustion, des gnrateurs de
chauffage industriels et des chaudires, ainsi que dans des incinrateurs. Deux types de dchets
sont produits dans les procds de combustion. Le premier est constitu par les cendres lourdes
(scories gnres dans la chambre de combustion) et le second correspond aux dchets du
traitement dpuration des fumes (FGT) (quelquefois dnomms rsidus du contrle de la
pollution de lair (APC)), rglement selon la lgislation europenne sur les dchets
dangereux. Les dchets du traitement dpuration des fumes peuvent provenir de tous procds
de combustion (par ex. des incinrateurs, des grandes installations de combustion, des
chaudires industrielles), et sont gnralement traits avant dtre rutiliss ou mis en dcharge).
Lexpression rsidu APC sutilise avec des significations lgrement diffrentes dans la
documentation : au sens strict, ce terme couvre uniquement les rsidus solides (par exemple
boue et gypse provenant des systmes par voie humide, et ractifs en excs et produits de
raction provenant des systmes par voie sche/semi-sche) gnrs afin de minimiser les
missions des composants acides dans les fumes. Si lon considre cette dfinition, les cendres
lgres ne devraient pas tre incluses. Toutefois, du point de vue de la gestion, tous ces rsidus
630

Industrie de traitement des dchets

Annexes

solides (les cendres lgres qui constituent le composant principal (le plus important en
quantit) et mme les cendres de chaudires dans certains Etats membres) sont gnralement
traits en combinaison (notamment dans les systmes par voie sche et semi-sche).
Lexpression dchets du traitement dpuration des fumes sutilise dans le sens dun
traitement incluant tous les types de rsidus solides produits dans les systmes de rcupration
de chaleur (chaudire/conomiseur) ou en sortie. Ceci inclut les cendres lgres, les cendres de
chaudire, la chaux excdentaire et les produits de raction (sec/semi-sec) les boues issues des
solutions de lavage et le gypse (humide). Aucun accent particulier nest mis sur la gestion des
boues et du gypse sparment, car les quantits sont relativement petites par rapport aux cendres
lgres. Le tableau 8.22 et le tableau 8.23 prsentent les dchets gnrs par les centrales
lectriques charbon ainsi que la production totale dans certains pays europens.
Pays

Cendres
volantes

Scories
cendres
lourdes

et Gypse

Autriche
Belgique
Danemark
Finlande
France
Allemagne
Grce
Irlande
Italie
Luxembourg
Pays-Bas
Portugal
Espagne
Sude
UK
Norvge

334,5

24,9

74,5

Autres produits Boue


issus
de
lpuration des
effluents gazeux
2,0
0,3

1 158

152

374

100

n,a,

872

182

272
531

30

5 100

1 400

1 840-1 940
10

Total

436,2
1 135
1 784
1 274
2 100
25 310
10 080
450
1 063
1 525
302
531
600
6 500

Donnes en kt/an pour la priode de 1993 1999 en fonction du pays. Les donnes correspondent aux cendres
lourdes et cendres volantes)ainsi quaux rsidus de lpuration des fumes (gypse).
1 Correspond aux donnes issues des installations de production d'nergie

Tableau 8.22 : Dchets provenant des centrales lectriques charbon


[40, Militon et Becaud, 1998], [92, EEA, 2002], [95, RAC/CP, 2003]

Industries de traitement des dchets

631

Annexes

Donnes en ktonnes
Pays
Autriche
Belgique
Danemark
Allemagne
France
Hongrie
Italie
Pays-Bas
Norvge
Portugal
Espagne
Sude
RoyaumeUni
Suisse
Total

Rsidus
Dchets
Rsidus
Dchets
Rsidus
Dchets
Rsidus
Dchets
Rsidus
Dchets
Rsidus
Dchets
Rsidus
Dchets
Rsidus
Dchets
Rsidus
Dchets
Rsidus
Dchets
Rsidus
Dchets
Rsidus
Dchets
Rsidus
Dchets
Rsidus
Dchets
Rsidus
Dchets

Type de systme de traitement dpuration des fumes


(FGT)
Voie sche/semi-sche
Voie humide
Non spcifi
0
8,1
0
0
450,0
0
2,7
0
4,4
90,1
0
101,2
26,6
30,9
5,1
745,6
1348,8
234,6
284,4
377,4
13,2
3807,0
10027,0
247,0
83,2
122,4
5,9
551,7
1971,4
121,6
11,1
0
0
352,2
0
0
0
0
50,2
0
0
1109,4
0
54,0
30,4
0
1492,0
887,0
0,4
3,4
0
17,5
126,7
0
27,4
0
0
321,8
0
0
58,8
0
0
817,9
0
0
43,0
29,0
14,8
699,8
901,8
327,4
30,9
0
0
1074,1
0
0
0
65,7
0
0
2462,6
0
396,3
530,3
148,0
6266,2
12819,5
3787,9

Total
8,1
450,0
7,1
191,3
62,6
2329,0
675,0
14081,0
211,5
2644,7
11,1
352,2
50,2
1109,4
84,4
2379,0
3,8
144,2
27,4
321,8
58,8
817,9
86,8
1929,0
30,9
1074,1
65,7
2462,6
1074,6
22873,6

Tableau 8.23 : Quantits de dchets issus du traitement dpuration des fumes (FGT) dans
quelques pays europens
[124, Iswa, 2003], [152, TWG, 2004]

Le tableau 8.24 prsente une vue densemble des principaux composants solides du traitement
dpuration des fumes.
Composant solide Systmes par voie sche/semische
Cendres volantes/ Toujours
cendres
de
chaudire
Ractif en excs + Toujours : mlange possible avec
produits
de des cendres volantes ; contient
raction
des sels Cl et/ou du gypse
Sorbant
de En option : habituellement inclus
dioxines

Boue
Gypse
Sels Cl

632

Systmes par voie humide


Toujours

En option : avec habituellement une gestion


spare ou remploi comme agent de
neutralisation dans les stations dpuration des
eaux rsiduaires
Toujours : parfois en mlange avec des cendres
volantes/cendres de chaudire (modle Bamberg)
Inclus dans les produits de Obtenu en labsence deffluent liquide : avec
raction
gestion spare si une valorisation est prvue
Inclus dans les produits de Obtenu en labsence deffluent liquide :
raction; valorisation possible valorisation possible dans certains cas
Industrie de traitement des dchets

Annexes
dans certains cas
Tableau 8.24 : Principaux composants des dchets issus du traitement dpuration des fumes
(FGT)
[124, Iswa, 2003], [150, TWG, 2004]

Industries de traitement des dchets

633

Annexes

8.3.8 Huiles usages


Lexpression huile usage est dfinie par la lgislation europenne comme signifiant toutes
les huiles industrielles ou lubrifiantes base minrale, qui sont devenues impropres l'usage
auquel elles taient initialement destines, et notamment les huiles usages des moteurs
combustion et des systmes de transmission ainsi que les huiles minrales lubrifiantes, les huiles
pour turbines et celles pour systmes hydrauliques, (Directive du Conseil 85/101/CEE). Les
huiles usages sont classes comme dchets dangereux par la lgislation europenne et doivent
tre collectes de manire pouvoir tre traites en toute scurit. Les huiles usages
contamines avec plus de 50 ppm de PCB ne sont pas incluses dans cette catgorie parce
quelles sont traites diffremment par la lgislation de lUnion europenne.
Les huiles usages couvrent un large ventail de matires, avec dautres diffrences provenant
de lutilisation pour laquelle elles sont prvues dans des conditions diffrentes. Dans ce
document, lexpression huile usage doit tre entendue comme incluant uniquement les
huiles usages qui proviennent de lutilisation des huiles de lubrification. Les huiles retraiter,
rcupres dans les systmes de vidange, les raffineries, les sites de stockage des combustibles,
etc. sont un autre type dhuiles usages. Elles peuvent aboutir dans des systmes de collecte
dhuiles usages o elles peuvent faire diminuer la valeur des huiles usages. Les filtres huile
et les filtres de carburateur contiennent environ 30 % dhydrocarbures.
Les huiles usages peuvent tre classes selon les considrations du march, comme suit :
huiles moteur (huiles noires) : elles reprsentent plus de 70 % des huiles usages. La plus
grande source potentielle dhuile usage provient de lutilisation des vhicules, en particulier
des huiles moteur.
huiles noires industrielles : elles reprsentent environ 5 % des huiles usages
huiles industrielles lgres : elles reprsentent environ 25 % des huiles usages. Elles sont
relativement propres et leur valeur sur le march est trs leve. Leur march est trs spcifique
et indpendant des filires dalimentation classiques propres la rgnration.
La composition des huiles usages devient de plus en plus complexe en raison de diffrents
facteurs :
laugmentation de lutilisation des dispersants ainsi que des esters et des polyalphaolfines, par
exemple pour augmenter la dure de vie de lhuile. Toutefois, en consquence, les huiles
usages obtenues deviennent plus complexes et plus sales au fil du temps
le glissement progressif des lubrifiants automobiles base minrale classique au profit des
produits synthtiques qui ont amplifi les caractristiques de performance. Tandis que
certains de ces produits synthtiques peuvent tre rgnrs avec les huiles minrales, dautres
(ceux base desters par exemple) sont moins bien adapts la rgnration parce quils
tendent tre moins stables en prsence de produits caustiques (souvent utiliss par les procds
de rgnration) et moins stables pour ltape dhydrofinissage.
Une faible proportion dhuile de base (moins de 2 % de la consommation totale) est dorigine
agricole, et est produite partir de tournesol ou de colza. Ces biolubrifiants sont utiliss dans
des applications o leurs caractristiques constituent un rel avantage, en particulier :
leur bonne biodgradabilit. Il sagit dun facteur important lorsquil existe un risque de perte
de lubrifiant dans les milieux environnementaux, par exemple dans le sol et dans leau, en cours
dutilisation (coupe de bois avec des scies moteur, bateau, huiles de coupe, etc.)
leur indice de viscosit lev et leur faible volatilit par exemple.
Il nexiste aucun lment dinformation sur ce que sont devenues 1,1 million de tonnes dhuiles
usages gnres en Europe en 1993. Cette quantit reprsente approximativement 20 % du
march total des huiles de lubrification vierges. La figure 8.1 ci-aprs montre que la quantit
dhuiles usages rgnres dans lUnion europenne a augment de ~ 50 %. En 1995, la
634

Industrie de traitement des dchets

Annexes

Commission de lindustrie australienne [13, Marshall et al., 1999] a estim que sur le total des
huiles usages totales disponibles dans le monde, 44 % seulement taient collectes.

Huiles moteur
Huiles dengrenage et de transmission
Huiles de traitement
Autres huiles
Huiles du travail des mtaux
Huiles hautement raffines
Graisses
Consommation des huiles de base

4995 kt en 1999
42 %
23 %
14 %
Huiles noires (moteur)
8%
7%
Huiles industrielles lgres
3%
3%
Huiles industrielles noires
Huiles usages

65 %
25 %
10 %

Figure 8.1 : Consommation dhuiles de base et gnration dhuiles usages dans lUnion
europenne
[7, Monier et Labouze, 2001]

Des informations supplmentaires sur les quantits collectes dans chaque Etat membre et sur
les questions ayant trait au march des huiles usages sont disponibles dans [7, Monier et
Labouze, 2001]. Des informations supplmentaires sur la typologie des lubrifiants et les
diffrents types dhuile usage sont apportes ci-aprs.
Lubrifiants et huiles usages
Le tableau 8.25 prsente dans le dtail :
la typologie des lubrifiants et leur consommation selon cette typologie
le rapport moyen prendre en considration par catgorie de lubrifiant pour valuer les huiles
usages gnres pendant leur utilisation
le type dhuile usage, savoir huiles noires (provenant des moteurs ou de lindustrie) ou
huiles lgres, gnres dans chaque cas.

Industries de traitement des dchets

635

Annexes
Consommation de lubrifiants
Catgorie Application

Huiles
moteur

Huiles
moteur
destines
aux
voitures
particulires
Huiles
de
premier
remplissage pour
voitures
particulires
Huiles
moteur
destines
aux
vhicules
commerciaux
Huiles
de
premier
remplissage pour
vhicules
industriels
Huiles
diesel
polyvalentes
Huiles moteur 2temps
Autres
huiles
moteur
Huiles pour Huiles
de
engrenages transmission
&
automatique
transmissio Huiles
pour
ns
engrenages
automobiles
Huiles
pour
engrenages
industriels
Liquides
pour
transmissions
hydrauliques
Huiles
pour
amortisseurs
Graisses
Graisses
automobiles
Graisses
industrielles

Huiles pour Huiles


de
le
travail refroidissement
des mtaux Huiles minrales
pures pour le
travail
des
mtaux
Huiles solubles
pour le travail
des mtaux
636

Utilisation

Rduire le
frottement
entre les
pices en
mouvement
dun moteur

Huiles usages
Consomma Consommati Rapport Huiles
tion
on en %
(huile
usage
europenne
consomm s 1999
1999 (kt)
e /huile (kt)
usage
gnre)
2 098
42 %
59 %
1 238

Type
dhuile
s
usage
s
Huiles
noires

Empcher
1 149
lusure des
engrenages
et
des
paliers.
Empcher
aussi
loxydation
et
la
corrosion

23 %

24 %

276

Huiles
noires

Rduire le 150
frottement
entre
les
pices
en
mouvement
dun moteur
e
Refroidir et 350
lubrifier les
pices

usiner
en
mtal ainsi
que
les
outils
employs
dans
le

3%

27 %

40

Huiles
noires

7%

0%

Perte

Industrie de traitement des dchets

Annexes
Produits
antirouilles
Huiles
Huiles
pour
hautement turbines
raffines
Huiles isolantes
Autres
Huiles
pour
huiles
compresseurs
Lubrifiants pour
machines
en
gnral
Autres
huiles
destines des
emplois autres
que
la
lubrification
Huiles de Huiles
de
traitement
procds
Huiles blanches
techniques
Huiles blanches
mdicales
TOTAL

travail des
mtaux
150

3%

48 %

72

Huiles
lgres

Empcher
400
lusure des
engrenages
et
des
paliers.
Empcher
aussi
loxydation
et
la
corrosion
699

8%

61 %

244

Huiles
noires

14 %

77 %

538

Huiles
noires

100 %

50 % en 2 408
moyenne

4 996

Tableau 8.25 : Huiles usages pouvant tre collectes dans lUnion europenne
[7, Monier et Labouze, 2001]

Industries de traitement des dchets

637

Annexes
Utilisation finale

Ventes
(tonnes)
24 948
15 000
7 288
37 728
2 214
311 718
pour 96 352

Moteurs essence et diesel


Moteurs agricoles
Autres moteurs
Moteurs marins
Moteurs aviation et turbine
Total des huiles moteur
Liquides hydrauliques et huiles
transmissions
Autres huiles pour engrenages
Total des huiles pour engrenages
transmissions
Total des graisses
Total des huiles pour travail des mtaux
Huiles turbine et huiles isolantes
Lubrifiants pour machine en gnral
Huiles industrielles non lubrifiantes
Autres huiles industrielles
Total des autres huiles
Total des huiles de traitement
Livraisons pour assemblage
Total de tous les lubrifiants
1

53 815
/ 150 167
11 815
35 548
27 070
15 219
11 792
10 939
65 020
129 908
86 151
790 327

1992 % rcuprable Pouvant


tre
collectes (tonnes)
65
162167
65
9750
0
0
25
9432
50
1107
182 456
80
77 082
80

95
50
10
20

50
(49,4)

43 052
120 134
1 177
7 110
25 717
7 610
1 179
2 188
36 693
0
43 075
390 646

Estimations daprs ltude CONCAWE WQ/STF-26

Tableau 8.26 : Estimations des huiles usages pouvant tre collectes au Royaume-Uni (tonnes)
[7, Monier et Labouze, 2001]

8.3.9 Solvants usags


Dans ce document, lexpression solvant usag doit tre entendue comme incluant tous les
dchets issus de substances organiques utilises comme solvants, y compris galement ceux
utiliss dans les procds chimiques organiques, ceux provenant de la fabrication, formulation,
approvisionnement et ceux utiliss dans les revtements (peintures, vernis et mail vitrifi), les
adhsifs, les mastics et les encres dimprimerie.
Pays
ES
FR
IT

Production annuelle (kt/an)


800
58

Solvants traits (kt/an)


27
90,7
3

Tableau 8.27 : Production de solvants et traitement des solvants usags


[40, Militon et Becaud, 1998], [95, RAC/CP, 2003]

8.3.10 Matires plastiques usages


Les matires plastiques sont essentiellement des polymres organiques avec diffrentes
compositions. Les polymres types sont le polystyrne (PS), le polythylne trphthalate
(PET), le polypropylne (PP), le polyurthane (PU), le polyacrylonitrile-butadine-styrne
(ABS), le polycarbonate (PC), le polyamide (PA), le polybutylne, le trephthalate (PBT), le
polythylne (PE), le chlorure de polyvinyle (PVC), etc. Les matires plastiques peuvent se
diffrencier selon leur type dutilisation comme indiqu ci-dessous :
Secteurs
Emballage et conditionnement
Automobile
Electrique
Electronique
638

Polymres contenus dans les dchets des plastiques


PE, PP, PS, PET, etc.
PP, PU, ABS, etc.
PS, ABS, PP, etc.
PC, PA, PBT, etc.
Industrie de traitement des dchets

Annexes
Btiment + Construction
Agricole (films)

Mousses : PU, PS expans, Mlange de PS, etc. Tuyauteries : PE,


PVC, etc.
PE

Tableau 8.28 : Matires plastiques usages


[58, CEFIC, 2002], [150, TWG, 2004]

Les conditions requises pour chaque type demploi diffrent fortement et le choix du plastique
est effectu par lutilisateur, gnralement un producteur en aval, sur un rapport
cot/performance. Le tableau 8.29 montre quelques exemples de mtaux prsents dans les
matires plastiques.
Mtal
Pb

Utilisation
Stabilisateur de
PVC
Pigment dans
les matires
plastiques
Cd
Stabilisateurs
(par exemple
PVC)
Pigment
Cr (Cr (III) et Couleurs et
Cr (VI))
pigments

Commentaire
Environ 0,7 2 % de Pb servant de stabilisateur dans de nombreux
types de PVC rigides destins une utilisation extrieure
Le chromate de plomb pour les colorations en jaune et rouge contient
64 % de plomb
Denviron 0,2 % 0,5 % maximum de cadmium utilis comme
stabilisateur dans les PVC rigides pour des applications extrieures
(profils de fentre, bardages).

Table 8.29 : Mtaux contenus dans les matires plastiques


[113, COWI A/S, 2002], [150, TWG, 2004]

8.3.11 Bois contamin


Le bois contamin provient des poteaux lectriques et tlphoniques, des piquets de clture, des
traverses de chemins de fer et de tous les bois traits pour une utilisation extrieure. Ces bois
sont gnralement traits et certains des produits de traitement contiennent parfois des mtaux.
Les traitements appliqus aux bois sont base de crosote et de pentachlorophnol, de sels
mtalliques, de sulfate de cuivre, un traitement au CFK (Cu, F, Crt), un traitement au CCB (Cu,
Cr, B) ou un traitement au CCA (Cu, Cr, As).
Le tableau 8.30 prsente quelques donnes sur la quantit de ce type de dchets gnrs dans un
Etat membre (France).
Type de bois contamin

Quantit de dchets gnrs par an


(m3/an)
Bois trait la crosote
150 000
Bois trait au CCA (Cuivre, Chrome, 80 000
Arsenic)

(t/an)
75 000
40 000

Tableau 8.30 : Quantit de bois contamins produits


[40, Militon et Becaud, 1998]

8.3.12 Dchets cyanurs


Les dchets cyanurs proviennent gnralement de solutions qui ont t utilises pour diverses
oprations dans lindustrie des mtaux et de la galvanoplastie, telles que des solutions de
nettoyage, de dternissage, pour impression et de dpt lectrolytique. En rgle gnrale, les
dchets sont constitus par des sels de cyanure liquides ou solides. Les dchets cyanurs
proviennent galement des solides fusionns lintrieur dun conteneur ou sous forme de blocs
lorsque des sels en fusion ont t utiliss des fins de traitement thermique.

Industries de traitement des dchets

639

Annexes

Le volume des dchets cyanurs produits a considrablement diminu ces dernires annes,
principalement en raison du remplacement des nettoyeurs base de cyanure par des agents
tensio-actifs et de lemploi de solutions dlectrodposition base de pyrophosphate de cuivre
la place du cyanure de cuivre.

8.3.13 Autres dchets inorganiques


Les dchets contenant de largent proviennent essentiellement du dveloppement des films, et
aussi, un moindre degr, du secteur custome et du secteur dentaire, qui produisent aussi
des dchets contamins par du mercure.

8.3.14 Dchets cramiques rfractaires


Le niveau de contamination des cramiques rfractaires dpend de leur utilisation. Par exemple,
il est connu que les cramiques utilises dans la combustion des combustibles lourds
contiennent du cadmium, du vanadium, du nickel et du soufre et que le soufre est courant dans
les cramiques rfractaires utilises en ptrochimie. La quantit de dchets gnrs par an en
France est de 200 kt [40, Militon et Becaud, 1998].

8.3.15 Dchets dangereux provenant du secteur de la construction et de la


dmolition
Le tableau 8.31 prsente la quantit de dchets dangereux produits par le secteur de la
construction et de la dmolition dans certains pays europens
Rgions
AU
DE
DK
EL
ES (Rgion de Catalogne)
IE

Quantit (kt)
8,4
490,0
8,4
0,9*
185,5
159,0

Donnes de 1996 sauf pour celles de DE qui correspondent 1993


* Les donnes se rapportent uniquement lamiante.

Table 8.31 : Quantit de dchets dangereux gnrs par les secteurs de la construction et de la
dmolition dans certains pays europens
[92, EEA, 2002], [95, RAC/CP, 2003]

8.3.16 Dchets contamins par les PCB


Les transformateurs lectriques, les condensateurs, les huiles de transformateur et les huiles
usages (les huiles usages contamines avec plus de 50 ppm de PCB sont considres par la
lgislation europenne comme tant des dchets spciaux qui ne peuvent tre traits de la mme
manire que les huiles usages) sont quelques uns des types de dchets contamins par les PCB.
Certaines matires courantes peuvent aussi tre pollues par les PCB (sols, matriaux de
construction, vtements et chiffons usags, autres dbris, etc.) Leur dcontamination seffectue
gnralement par un traitement avec un solvant, et le mlange obtenu, savoir solvant et PCB,
peut ensuite tre trait.
Les utilisations des PCB peuvent tre classs en trois catgories :
Applications en vase clos
Comme leur nom lindique, les utilisations en vase clos sont celles dans lesquelles les PCB sont
contenus dans une enceinte dont ils ne peuvent schapper pendant une utilisation normale. Les
principaux exemples sont les transformateurs et les condensateurs, qui sont des parties des
quipements lectriques ferms hermtiquement. Sauf accidents (feu, dtrioration mcanique,
640

Industrie de traitement des dchets

Annexes

etc.), les PCB vont rester dans un environnement sr, au moins pendant toute la dure de vie en
fonctionnement de lquipement dans lequel ils sont renferms.
Applications partiellement closes
Dans celles-ci, une huile contenant des PCB est utilise comme fluide, lequel est appel se
dplacer en cours dutilisation, par exemple en tant que fluide de transfert de chaleur ou en tant
que fluide hydraulique, dans les pompes ou dans les commutateurs. Ce dplacement implique la
prsence darticulations et de joints dans les quipements, et donne la possibilit que ces
lments des quipements puissent librer de petites quantits de fluide en fonctionnement
normal.

Industries de traitement des dchets

641

Annexes

Applications ouvertes
Dans les applications ouvertes, les PCB sont gnralement incorpors dans une formulation,
habituellement en petites quantits ou en trs petites quantits. De tels produits peuvent tre des
lubrifiants, des adhsifs, des peintures, des encres, etc. Les PCB peuvent tre trs disperss en
fonction de chaque application, et il est virtuellement impossible de les dtruire. La solution ce
problme peut tre trouve un peu plus en aval, c'est--dire consiste interdire lincorporation
des PCB dans de tels produits ; une telle mesure est dj en vigueur dans certains pays, mme si
de nombreux produits manufacturs avant sa mise en application sont toujours utiliss.
Ce classement est utile car il indique dans quelle mesure il existe un risque de rejet de PCB,
intentionnellement ou non, et dtre ainsi confront un problme de contamination par les
PCB.

642

Industrie de traitement des dchets

Annexes

8.4 Annexe IV. Systmes dassurance qualit pour les combustibles


solides de rcupration (SRF)
[126, Pretz et al., 2003]

Il y a plusieurs initiatives pour caractriser et mettre en place des systmes dassurance qualit
pour des combustibles solides issus des dchets (par ex. : combustibles solides de rcupration
(SRF)). Elles peuvent se diviser en initiatives se situant soit un large niveau europen, soit
un niveau national. Certaines dentre elles ont t dcrites dans la section 3.5.4.4 du prsent
document.
Systmes dassurance qualit
Une partie de la description de la meilleure technique disponible concerne les aspects
logistiques du traitement des combustibles solides de rcupration (SRF). En choisissant et en
utilisant des dchets spcifiques, les producteurs de combustibles solides de rcupration (SRF)
mettent eux-mmes en place un type dassurance qualit. Des systmes dassurance qualit
existent dj et de nouvelles rglementations sont en cours dlaboration. Dans le pass les
combustibles solides de rcupration (SRF) taient essentiellement produits partir de dchets
constituant des lots homognes (mono-lots), qui taient plus faciles traiter en raison de leurs
qualits constantes. Actuellement, des fractions trs calorifiques des dchets solides municipaux
ainsi que dautres dchets mixtes sont galement utiliss dans la production des combustibles
solides de rcupration (SRF), et de ce fait il devient plus urgent de disposer dun systme
dassurance qualit. Lobjectif dun systme dassurance qualit pour les combustibles solides
de rcupration (SRF) est dobtenir et de garantir un niveau de qualit constant pour amliorer
lacceptation des combustibles solides de rcupration (SRF) par les utilisateurs finaux et par les
autorits dlivrant des autorisations dutilisation. Les exigences concernent principalement la
qualit du produit. Les paragraphes ci-aprs prsentent les rsultats dune valuation portant sur
les systmes dassurance qualit existants et sur les dveloppements en cours.
RAL
Au dbut de 1999, en Allemagne, la Bundesgtegemeinschaft fr Sekundrbrennstoffe e.V.
(BGS e.V.) a lanc le label de qualit GZ 724. Ce label est dcern des producteurs de
combustibles solides de rcupration (SRF) qui satisfont certaines exigences de qualit et de
constance dans la qualit. Les normes appliques lorigine se rfraient lindustrie du ciment
et aux centrales lectriques, pour lesquelles les combustibles solides de rcupration (SRF)
doivent maintenant satisfaire aux critres noncs dans les annexes 1 et 2 du GZ 724.
Lannexe 1 contient la liste de tous les dchets de base, autoriss, susceptibles dtre utiliss
pour les combustibles solides de rcupration (SRF). Lannexe 2 fournit des valeurs respecter.
Ces valeurs sont prsentes dans le tableau 8.32. Les contrles seffectuent en deux phases dans
le cadre des procdures dapprobation ainsi que dans le cadre des procdures de supervision.
Phase 1 :
Trois chantillons prlevs par un superviseur indpendant et sept chantillons pris dans un
groupe dchantillons issus du dispositif dauto-surveillance interne sont analyss
conformment certaines normes. Pour la teneur en mtaux lourds :
la valeur mdiane des dix chantillons ne doit pas dpasser les valeurs mdianes autorises,
indiques dans le tableau 8.32
Huit chantillons sur dix ne doivent pas dpasser les valeurs du 80me percentile du
tableau 8.32 (Application de la rgle des 4 sur 5 ).
Phase 2 :
Si dans la phase 1, la valeur mdiane ou le rsultat de la rgle des 4 sur 5 ne sont pas
conformes, dix chantillons supplmentaires sont prlevs, dans le groupe dchantillons issus
de lauto-surveillance et examins par rapport au(x) paramtre(s) non-conformes. Lanalyse est
effectue selon les mmes procdures que pour le niveau 1 :
les valeurs mdianes des 20 chantillons ne doivent pas dpasser les valeurs mdianes
autorises du tableau 8.32 et
Industries de traitement des dchets

643

Annexes

16 des 20 chantillons ne doivent pas dpasser les valeurs du 80me percentile , indiques
dans le tableau 8.32 (Application de la rgle des 4 sur 5 ).
Dautres paramtres doivent tre consigns, notamment : le pouvoir calorifique, lhumidit, la
teneur en cendres et la teneur en chlore.
Ces valeurs ne doivent pas tre considres comme des seuils stricts. Les conditions sont
respectes si quatre des cinq valeurs aberrantes restent infrieures au 80 me percentile. Les
analyses de dchets comportent souvent des valeurs aberrantes et cette rgle est spcifique la
nature des dchets. La valeur de rfrence utilise est la mdiane en raison des concentrations
lvidence faibles dans les analyses de dchets et de lenvironnement. Les teneurs en mtaux
lourds sont tablies conformment aux mthodes dessai DIN ou DIN EN ISO. Le procd de
digestion est effectu avec de leau rgale dans un systme micro-onde ferm.

Cadmium
Mercure
Thallium
Arsenic
Cobalt
Nickel
Slnium
Tellure
Antimoine
Plomb
Chrome
Cuivre
Manganse
Vanadium
Etain
Bryllium

Teneur en mtaux lourds 4)


Valeur mdiane (mg/kg de 80me percentile (mg/kg de matires
matires sches)
sches)
4
9
0,6
1.2
1
2
5
13
6
12
251)
802)
501)
1602)
3
5
3
5
25
60
70 1)
190 2)
200 1)
-3)
1)
2)
1)
40
125
120
250 2)
1)
2)
3) 3)
120
350
- 50 1)
250 2)
100 1)
500 2)
10
25
30
70
0,5
2

1) Pour les combustibles solides de rcupration issus de dchets de production spcifiques


2) Pour les combustibles solides de rcupration issus des fractions calorifiques leves des dchets municipaux
3) Sous rserve, dans lattente dune base de donnes fiable provenant du traitement des combustibles
4) Les teneurs en mtaux lourds mentionnes sont valables jusqu un pouvoir calorifique NCV DM 16 MJ/kg pour
les fractions calorifiques leves provenant de dchets municipaux et jusqu un pouvoir calorifique NCVDM 20
MJ/kg pour les dchets de production spcifiques. Pour des pouvoirs calorifiques plus faibles, les valeurs mentionnes
doivent tre rduites en consquence, un accroissement de ces valeurs nest pas autoris.

Tableau 8.32 : Teneurs en mtaux lourds respecter conformment BGS


[126, Pretz et al., 2003]

En outre, le BGS e.V. exige une procdure dapprobation (premire inspection) et une
procdure de surveillance, qui incorpore une auto-surveillance interne et une supervision
indpendante. Une r-inspection est galement prvue. En outre, lannexe 2 du GZ 724 dfinit
les procdures dchantillonnage prenant en compte toutes les analyses et tous les rglements.
Procdure dagrment (premire inspection)
Pour obtenir le label de qualit, le postulant doit satisfaire une procdure dapprobation. Cette
premire inspection est conduite par un organisme de contrle indpendant qui value les
techniques employes ainsi que le personnel et les installations. Les combustibles solides de
rcupration (SRF) doivent satisfaire aux exigences rglementaires de lannexe 2. En outre, le
postulant doit confirmer sa bonne pratique, son niveau dexpertise, sa fiabilit et produire une
autorisation officielle dexploitation de linstallation. En outre, il doit dmontrer quil est
capable de mettre en uvre un systme dauto-surveillance interne en continu. Des parties de
cette auto-surveillance peuvent tre sous-traites un organisme dinspection neutre dans le
cadre dun arrangement avec le BGS e.V., mais cet organisme ne sera pas habilit alors pour
mener par ailleurs la supervision indpendante.
644

Industrie de traitement des dchets

Annexes

Auto-surveillance interne
Lauto-surveillance concerne le contrle du procd de production et est conduite par
lentreprise elle-mme ou sous-traite lextrieur comme expliqu ci-dessus. Les matires en
entre doivent tre dcrites en utilisant un bilan de masse conformment au code du catalogue
des dchets europens (CEL, EWL), par exemple, en rpertoriant aussi les masses, les origines,
les paramtres physico-chimiques et les sorties sous forme de combustibles solides de
rcupration (SRF) produits. Les combustibles solides de rcupration (SRF) produits doivent
tre approuvs comme tant en conformit avec les exigences de lannexe 2.
Supervision indpendante
La supervision indpendante est conduite par un organisme dinspection spcialis qui est
dsign par le BGS e.V. Celui-ci contrle la qualit des combustibles solides de rcupration
(SRF) produits et vrifie si la documentation relative lauto-surveillance interne est complte
et raisonnable. Il sassure galement que la situation du personnel est celle approuve par la
procdure dagrment. La frquence des contrles dpend de la production annuelle de
combustibles solides de rcupration (SRF)
R-inspection
Une r-inspection est effectu dans un dlai de quatre semaines si des dfauts dans lassurance
qualit ont t dtects loccasion du contrle indpendant. Si ce deuxime contrle est
ngatif, lentreprise est rpute avoir chou au contrle indpendant dans son ensemble. Les
actions qui savreront alors ncessaires sont couches dans les instructions pour lattribution et
lutilisation du label de qualit du BGS e.V.
Le BGS e.V. peut infliger des pnalits en fonction de lirrgularit constate. Il peut sagir dun
avertissement ou mme du retrait de lautorisation dutiliser le label.
SFS 5875
Le systme d'limination des dchets finlandais repose sur une collecte spare des dchets
destins au recyclage et la production des combustibles solides de rcupration (SRF).
Diffrents dchets solides sont utiliss dans les chaudires finlandaises aux normes techniques
trs leves, ce qui garantit ainsi une production nergtique trs efficace associe de faibles
niveaux dmission. Lutilisation des combustibles solides de rcupration (SRF) dans les
chaudires poly-combustibles finnoises est considre comme trs approprie . Les
rglementations concernent les fractions trs calorifiques de solides secs collects sparment,
ou des fractions trs calorifiques, sches drives des ordures mnagres. La rglementation
dfinit des oprations et exige un contrle de la production des combustibles solides de
rcupration (SRF). Elle fait rfrence toute la chane de gestion des dchets depuis la
rcupration des dchets papier jusqu llimination. Pour chaque partie de la chane
dlimination, la norme exige quune personne soit dsigne afin dassumer la responsabilit de
la surveillance du respect des exigences techniques et en matire de qualit.
Comme cest le cas pour la norme BGS e.V., les annexes de la norme finlandaise dfinissent des
exigences pratiques en ce qui concerne les valeurs de seuil pour les mtaux lourds, ainsi que
pour le cadre gnral des analyses, de lchantillonnage, etc. Les valeurs de seuils doivent tre
fixes et respectes tout comme la rglementation concernant les contrats.
Opration de supervision
La conformit aux normes doit tre garantie contractuellement et par des spcifications de
livraison stipules entre les groupes respectifs lintrieur de la chane dlimination. Les
rglementations concernant lauto-surveillance interne, la supervision indpendante ou les
procdures dapprobation ne sont pas redfinies dans cette norme. Cest pourquoi, il y a lieu de
suivre les rglementations de lorganisme de normalisation.
Exigences et classes de qualit
En comparaison avec la norme de la BGS e.V., la norme finlandaise comprend trois classes de
qualit. Pour catgoriser les combustibles solides de rcupration (SRF) en Finlande, sept
Industries de traitement des dchets

645

Annexes

lments sont analyss. Des valeurs limites pour les mtaux lourds sont fixes sagissant du
cadmium et du mercure. En outre, le classement lune ou lautre catgorie ncessite une analyse
des teneurs en chlore, en soufre, en azote, en potassium et en sodium. Le tableau 8.33 prsente
les critres rgissant le classement en classes de qualit. Laluminium mtallique nest pas
admis en classe de qualit I (1) mais est accept au regard de la prcision des limites (deuxime
dcimale).
La teneur en aluminium mtallique des combustibles solides de rcupration (SRF) de classe de
qualit II (2) est dj rduite par le tri et les tapes de traitement ultrieures. Pour les
combustibles solides de rcupration (SRF) de la classe de qualit III (3) il est ncessaire de
satisfaire sparment la teneur en aluminium mtallique. Les seuils indiqus font rfrence
un volume de combustibles solides de rcupration (SRF) 1 000 m ou au volume qui est
produit ou livr en un mois.
Paramtre
Chlore
Soufre
Azote
Potassium et de sodium
Aluminium (mtallique)
Mercure
Cadmium

Unit
% en poids
% en poids
% en poids
% en poids
% en poids
mg/kg
mg/kg

I
<0,15
<0,2
<1,0
<0,2
- 1)
<0,1
<1,0

Classes de qualit
II
III
<0,5
<1,5
<0,3
<0,5
<1,5
<2,5
<0,4
<0,5
- 2)
- 3)
<0,2
<0,5
<4,0
<5,0

1)

Laluminium mtallique nest pas autoris, mais il est accept dans les limites de la prcision annonce
Laluminium mtallique est minimis par un tri la source et par le procd de production de combustible.
3)
La teneur en aluminium mtallique est approuve sparment.
2)

Tableau 8.33 : Classes de qualit selon SFS 5875/13/


[126, Pretz et al., 2003]

En principe, la qualit du SFR est spcifie au moyen du tableau 8.33 ci-dessus. Une deuxime
possibilit de prsentation des caractristiques des combustibles solides de rcupration (SRF)
consiste tablir cette dernire sur la teneur et le nombre de paramtres considrs. Le nombre
de paramtres pourrait rendre ncessaire lextension aux classes de qualit dfinies, de
nouveaux seuils et de nouvelles caractristiques. En ce qui concerne lanalyse des paramtres
physico-chimiques, les normes ISO respectives sappliquent.
CEN/BT/TF 118
Le groupe de travail 118 du Comit europen de normalisation (CEN Task Force 118)
Combustibles solides issus des dchets a t constitu en avril 2000. Il a t mis sur pied
pour prparer un rapport technique sur la production et lutilisation de combustibles solides de
rcupration (SRF) dans lUnion europenne, ainsi que pour mettre au point un programme de
travail pouvant servir de point de dpart pour une future norme europenne. Le modle de
classement europen sera fond sur les caractristiques des combustibles solides de rcupration
(SRF), les matires sources et lorigine.
Daprs la conclusion du rapport, il est effectivement ncessaire de mettre au point une norme
europenne. Le Comit europen de normalisation (CEN) a t mandat pour laborer, titre de
premire tape, un jeu de spcifications techniques concernant lutilisation des SFR afin de
rcuprer de lnergie dans les usines dincinration ou de co-incinration. Dans un deuxime
temps, le Comit europen de normalisation (CEN) a t mandat pour transformer ce jeu de
spcifications en normes europennes.
G SET
Dans le cadre dun projet conjoint de la Communaut de la qualit autrichienne pour les
sources dnergie secondaires (sterreichische Gtegemeinschaft fr Sekundrenergietrger,
G SET), un concept dassurance qualit a t mis au point. Les travaux ont commenc en mai
646

Industrie de traitement des dchets

Annexes

2001 et se sont termins en mai 2003. Les rsultats devraient servir de base pour un label
identique celui produit par la BGS e.V.
Autres
Des systmes dassurance qualit internes existent dj, par exemple le systme dassurance
qualit maison utilis par Trienekens AG laquelle a succd RWE Umwelt AG. Le
tableau 8.34 prsente une vue densemble de ce systme.
Etapes du procd
Origine (producteur de
dchets, centre de tri,
traitement
biomcanique)

Usine de
(entre)

traitement

Usine de
(sortie)

traitement

Cimenteries et fours
chaux,
centrales
lectriques

Mesures
Collecte des dchets, en vitant les
impurets ; accords contractuels sur les
qualits de dchets autorises, analyse en
vue de la dclaration, descriptifs des dchets
limins

Mesures supplmentaires
Sances de formation pour les
producteurs de dchets, contrles
priodiques
de
la
socit
productrice de dchets par
lentreprise
charge
de
lenlvement
Echantillonnage et analyse (rguliers), Echantillonnage
rgulier
et
chantillons tmoins, descriptifs des analyses des matires en sortie par
quantits en entre et des quantits traites
un expert officiel externe
Echantillonnage et analyse rguliers,
chantillons tmoins, descriptifs des
quantits en sortie
Echantillonnage et analyse rguliers,
chantillons tmoins, descriptifs des
quantits en entre

Tableau 8.34 : Systme dassurance qualit de RWE Umwelt AG


[126, Pretz et al., 2003]

Comparaison entre systmes dassurance qualit


La rglementation de la German Bundesgtegemeinschaft fr Sekundrbrennstoffe e.V. devrait
complter les systmes dassurance qualit internes. Les dispositions conformes au RALGZ 724 constituent un complment la norme ISO 9000 et sont spcifiques aux combustibles
solides de rcupration (SRF). La rglementation finlandaise vise incorporer des systmes
existants, en ouvrant la possibilit daccords entre producteurs et consommateurs en ce qui
concerne la qualit des combustibles solides de rcupration (SRF). La BGS e.V. dfinit
actuellement deux classes, alors que le systme finlandais comporte trois classes de qualit
diffrentes. Pour la nouvelle rglementation de lUnion europenne, il a dores et dj t dcid
que les classes de qualit seront largies. Il peut en rsulter un systme de classement tel que
celui prsent dans le tableau 8.35, avec des paramtres supplmentaires pour la technologie des
combustibles et lingnierie des procds.

Paramtres
NCV
H 2O
Chlore
Cendre
Hg
Cd
Somme de As, Co, Cr, Cu, Mn, Ni, Pb, Sb, V
Part biognique

Codification des colonnes


Units A B C .....
X
MJ/kg
% o.s.
% o.s.
% o.s.
mg/MJ
mg/MJ
mg/MJ
% o.s

Tableau 8.35 : Systme de classification


[126, Pretz et al., 2003]

La norme BGS e.V. exige une indication concernant la teneur en chlore tandis que la norme
finlandaise fixe un seuil pour chaque classe de qualit.

Industries de traitement des dchets

647

Annexes

Dans la pratique, lapplication de la norme finlandaise semble tre moins tendue que celle du
label qualit allemand GZ 724. Pour la norme finlandaise, lapproche est trs diffrente
compare celle du label allemand. Le systme allemand est fond sur une base de donnes trs
tendue et prend en compte la totalit de la chane de traitement. La norme finlandaise se limite
rglementer des fractions fortement caloriques provenant de dchets collects sparment
(collecte slective) et dfinit des procdures et des exigences pour contrler la qualit des
combustibles solides de rcupration (SRF).

648

Industrie de traitement des dchets

Glossaire

Industries de traitement des dchets

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