These Kherfane Wahida
These Kherfane Wahida
These Kherfane Wahida
UNIVERSITE BADJI-MOKHTAR-ANNABA
Année 2017
Département d’Hydraulique
THESE
Présenté en vue de l’obtention du diplome de DOCTORAT
Option : hydraulique
THEME
Présentée Par :
DEVANT LE JURY
Année 2017
Je dédie cette thèse à …
Kherfane Wahida
Au premier lieu et à la fin de ce travail ; nous adressons notre sincères remerciements à
« Allah Azza Wa Djell » qui donne à nous la force et la volonté pour arriver à ce
niveau.
Cette thèse est présenté en vue de l’obtention du diplôme de doctorat
Mes remerciements particuliers s’adressent à Monsieur le Professeur Hammar
Yahia a l’université de Badji Mokhtar « Annaba » qui a accepté de m’encadrer et de
me diriger, et qui n’a jamais épargner effort ou conseil, pour réaliser ce travail.
Je tiens également à remercier Monsieur Djemili lakhdar Professeur à l’Université
de Badji Mokhtar « Annaba » de m’avoir fait l’honneur de présider le jury de thèse,
Monsieur Boutoutaou Djamel Professeur à l’Université de « Ouargla », Monsieur
Zeghadnia Lotfi MCA
à l’Université de « Souk – Ahras » , Monsieur Delimi Rachid Professeur à
l’Université de Badji Mokhtar « Annaba »
Kherfane Wahida
Résumé:
La majorité des stations d’épuration réalisées à ce jour en Algérie sont par boues activées. Le
bassin d’aération est l’élément majeur d’une station d’épuration à boue activée. Son
fonctionnement conditionne la qualité eaux usées épurées. La bonne connaissance de
l’hydrodynamique de ces bassins est un enjeu essentiel pour améliorer leur conception.
Une conception rigoureuse du bassin d’aération, au travers les systèmes d’aération et de
brassage, est donc primordiale. Le but de cette thèse est d'étudier le comportement
hydrodynamique des bassins d'aération de trois stations d’épuration (Chelghoum Laid, Souk
Ahras et Annaba). Ces stations diffèrent par la dimension et la géométrie de leurs bassins
ainsi que par leurs systèmes d'aération.
Des mesures de vitesses ont été effectuées sur un modèle réduit du bassin d’aération de la
STEP de Chelghoum Laid d’une longueur de 2 m, de 0.66 m de largeur et de 0.15 m de
hauteur.Les mesures de vitesse ont été effectué sur trois (niveaux) profondeurs du bassin
d’aération h 1 = 0,04 m ; h 2 = 0.075 m et h 3 = 0.11 m (fond du bassin, milieu du bassin et
haut du bassin). Pour l’ensemble du bassin d’aération, on a mesuré environ 135 points (45
points par profondeur). Simultanément, une simulation numérique par le code de calcul Fluent
pour la simulation des écoulements dans les trois bassins. Ce logiciel utilise la méthode des
volumes finis pour résoudre les équations de Navier-Stockes en régime turbulent.
Selon la section et la profondeur dans le bassin, les vitesses ont varié fortement, de 0.8-2.5
m/s en haut du bassin ; 0.6-1.5m/s au milieu et de 0.2m/s au niveau bas du bassin. Les
résultats de simulation sont en bonne concordance avec les mesures expérimentales du
modèle réduit.
Cette validation met en évidence la capacité du logiciel à reproduire fidèlement la réalité, ce
qui nous a permis de définir les dispositions techniques visant à améliorer le fonctionnement
et la conception des bassins d’aération. A cet effet unesimulation des performances
épuratoires des trois stations d’épuration par le logiciel GPS-Xest réalisée pour en juger du
rendement épuratoire du traitement biologique.
Mots clés : eau usée, station d’épuration, bassin d’aération, modèle réduit, hydrodynamique,
simulation, Fluent, GPS-X, rendement.
Abstract:
Most wastewater treatment plants (WWTP) currently in operation in Algeria use the activated
sludge process. Aeration basin is the major element of activated sludge treatment plant. Its
operation conditions the quality of purified wastewater. Since the process efficiency largely
depends on the flow field in aeration basin, a good understanding of hydrodynamics of the
basin is needed for a successful design. However, due to its complexity, hydraulics of an
aeration basin is often poorly understood. The aim of this study was to investigate the
hydrodynamic behaviour of aeration tanks of three WWTP located at Chelghoum Laid, Souk
Ahras, and Annaba City. These WWTP differ by the dimension and geometry of the basins
and by the aeration systems. In aeration basin hydrodynamic is crucial for the WWTP
efficiency.
Measurements velocities were carried out at the WWTP of Chelghoum Laid City having a
small-scale model of 2 m length, 0.66 m of width and 0.15 m height. Water velocity
measurements were taken at three levels h1 = 0.04 m; h2 = 0.075 m and h3 = 0.11 m (bottom
of the tank, middle of the tank and the top of the tank). For the entire basin, about 135 items
were measured (45 points per depth). Simultaneously, a numerical simulation by
computational fluid dynamics (CFD) Fluent was implemented for the three WWTPs. This
software uses the finite volume method to solve Navier-Stockes equations in a turbulent
regime.
According to the basin section and level, velocities varied strongly, from 0.8–2.5 m/s at the
top; 0.6–1.5m/s at the middle and in the order of 0.2m/s at the bottom. Results from CFD are
in good agreement with experimental data of model basins. This validation highlights the
software's ability to faithfully reproduce the reality, which enabled us to define the technical
provisions aimed at improving the functioning and design of the aeration basins. For this
purpose, a simulation of the purification performance of the three purification stations using
the GPS-X software is carried out to judge the purification efficiency of the biological
treatment.
Keywords: wastewater; treatment plant; aeration basin, small scale model, hydrodynamics;
simulation, Fluent, GPS-X, efficiency.
ﻣﻠﺨﺺ
ﻣﻌﻈﻢ ﻣﺤﻄﺎت ﻣﻌﺎﻟﺠﺔ اﻟﻤﯿﺎه اﻟﻘﺪرة ﻓﻲ اﻟﺠﺰاﺋﺮ ﺗﻌﻤﻞ ﺑﺎﻟﺤﻤﺎة اﻟﻨﺎﺷﻄﺔ ٠ﺣﻮض اﻟﺘﮭﻮﯾﺔ ھﻮ اﻟﻤﻜﻮن اﻟﺮﺋﯿﺴﻲ ﻟﻤﺤﻄﺔ
ﻣﻌﺎﻟﺠﺔ اﻟﻤﯿﺎه ﺑﺎﻟﺤﻤﺎة اﻟﻨﺎﺷﻄﺔ٠ﻋﻤﻠﮭﺎ ﯾﺤﺪد ﺟﻮدة اﻟﻤﯿﺎه اﻟﻤﻌﺎﻟﺠﺔ٠
اﻟﻤﻌﺮﻓﺔ اﻟﺠﯿﺪة ﻟﮭﯿﺪرودﯾﻨﻤﯿﻜﯿﺎ ھﺬه اﻷﺣﻮاض ﺗﻌﺘﺒﺮ ﻗﻀﯿﺔ رﺋﯿﺴﯿﺔ ﻟﺘﺤﺴﯿﻦ ﺗﺼﻤﯿﻤﮭﺎ ٠
ﺗﺼﻤﯿﻢ دﻗﯿﻖ ﻟﺤﻮض اﻟﺘﮭﻮﯾﺔ ﻣﻦ ﺧﻼل أﻧﻈﻤﺔ اﻟﺘﮭﻮﯾﺔ واﺧﺘﻼط اﻟﻤﯿﺎه ﯾﻌﺘﺒﺮ اﻟﮭﺪف اﻻﺳﻤﻲ اﻟﻐﺮض ﻣﻦ ھﺪه اﻟﺪراﺳﺔ ھﻮ
دراﺳﺔ ﻣﺘﻐﯿﺮات اﻟﺴﻠﻮك اﻟﮭﯿﺪرودﯾﻨﻤﯿﻜﯿﺔ ﻷﺣﻮاض اﻟﺘﮭﻮﯾﺔ ﻟﺘﻼت ﻣﺤﻄﺎت ﻣﻌﺎﻟﺠﺔ اﻟﻤﯿﺎه اﻟﻘﺪرة )ﺷﻠﻐﻮم اﻟﻌﯿﺪ،ﺳﻮق
أھﺮاس،ﻋﻨﺎﺑﮫ(٠ھﺪه اﻟﻤﺤﻄﺎت ﺗﺨﺘﻠﻒ ﻓﻰ اﻟﺤﺠﻢ واﻟﺸﻜﻞ اﻟﮭﻨﺪﺳﻲ ﻟﻸﺣﻮاض وأﻧﻈﻤﺔ اﻟﺘﮭﻮﯾﺔ اﻟﺨﺎﺻﺔ ﺑﮭﻢ ٠
أﺟﺮﯾﺖ ﻗﯿﺎﺳﺎت ﻟﺴﺮﻋﺔ اﻟﻤﯿﺎه ﻋﻠﻰ ﻧﻤﻮدج ﻣﺼﻐﺮ ﻣﻦ ﺣﻮض اﻟﺘﮭﻮﯾﺔ ﻟﻤﺤﻄﺔ ﺷﻠﻐﻮم اﻟﻌﯿﺪ ﺑﻄﻮل 2ﻣﺘﺮ ،ﻋﺮض
0.66ﻣﺘﺮو 0.15ﻣﺘﺮ ارﺗﻔﺎغ ﺗﻢ إﺟﺮاء ﻗﯿﺎﺳﺎت اﻟﺴﺮﻋﺔ ﻋﻠﻲ ﺗﻼﺗﺔ أﻋﻤﺎق )ﻣﺴﺘﻮﯾﺎت( ﻣﻦ ﺣﻮض اﻟﺘﮭﻮﯾﺔ٠
) h 1 = 0.04 m, h 2 = 0.075 m, h 3 = 0.11 mأﺳﻔﻞ،أوﺳﻂ وأﻋﻠﻲ اﻟﺤﻮض(٠
ﻗﺪ ﺗﻢ ﻗﯿﺎس ﻣﺎ ﯾﻘﺮب ﻣﻦ 135ﻧﻘﻄﺔ ﻓﻰ ﻛﺎﻣﻞ اﻟﺤﻮض ) 45ﻧﻘﻄﺔ ﻟﻜﻞ ﻣﺴﺘﻮى(٠ﻛﺪﻟﻚ ﺗﻤﺖ اﻟﻤﺤﺎﻛﺎة اﻟﻌﺪدﯾﺔ ﺑﻔﻀﻞ
ﺑﺮﻧﺎﻣﺞ fluentﻟﻤﺤﺎﻛﺎة اﻟﺘﺪﻓﻘﺎت ﻓﻰ اﻷﺣﻮاض اﻟﺘﻼﺗﺔ ٠ﯾﺴﺘﺨﺪم ھﺪا اﻟﺒﺮﻧﺎﻣﺞ ﻃﺮﯾﻘﺔ اﻟﺤﺠﻢ اﻟﻤﺤﺪد ﻟﺤﻞ ﻣﻌﺎدﻻت
Navier Stokesﻓﻰ اﻟﺘﺪﻓﻖ اﻟﻤﻀﻄﺮب وﻓﻘﺎ ﻟﻠﻤﻘﻄﻊ وﻋﻤﻖ اﻟﺤﻮض ﺗﻨﻮﻋﺖ ﺳﺮﻋﺔ اﻟﻤﯿﺎه
ﻋﻠﻰ ﻧﻄﺎق واﺳﻊ 2.5ـ 0.8م ـ ﺛﺎ ﻓﻲ اﻟﺠﺰء اﻟﻌﻠﻮي ﻣﻦ اﻟﺤﻮض 1.5ـ 0.6م ـ ﺛﺎ ﻓﻰ وﺳﻂ اﻟﺤﻮض و 0.2ﻓﻰ أﺳﻔﻞ
اﻟﺤﻮض ﻧﺘﺎﺋﺞ اﻟﻤﺤﺎﻛﺎة اﻻﻓﺘﺮاﺿﯿﺔ ﻓﻰ إﺗﻔﺎق ﺟﯿﺪ ﻣﻊ اﻟﻘﯿﺎﺳﺎت اﻟﺘﺠﺮﯾﺒﯿﺔ ھﺪا اﻟﺘﻮاﻓﻖ اﻟﺼﺤﯿﺢ ﯾﺴﻠﻂ اﻟﻀﻮء ﻋﻠﻰ ﻗﺪرة
اﻟﺒﺮﻧﺎﻣﺞ ﺑﺈﻋﺎدة إﻧﺘﺎج اﻟﻮاﻗﻊ ﺑﺄﻣﺎﻧﺔ و اﻟﺪي ﺳﻤﺢ ﻟﻨﺎ ﺗﺤﺪﯾﺪ اﻟﺘﺪاﺑﯿﺮ اﻟﺘﻘﻨﯿﺔ ﻟﺘﺤﺴﯿﻦ أداء وﺗﺼﻤﯿﻢ أﺣﻮاض اﻟﺘﮭﻮﯾﺔ ٠و ﻣﻦ
ھﺪا اﻟﻐﺮض ﺗﻢ ﻣﺤﺎﻛﺎة اﻓﺘﺮاﺿﯿﺔ ﻟﻘﺪرات اﻟﺘﺼﻔﯿﺔ ﻟﻠﻤﺤﻄﺎت اﻟﺘﻼت ﺑﻮاﺳﻄﺔ ﺑﺮﻧﺎﻣﺞ GPS-X
ﻟﻠﺤﻜﻢ ﻋﻠﻰ ﻣﺮد ودﯾﺔ اﻟﻤﻌﺎﻟﺠﺔ اﻟﺒﯿﻮﻟﻮﺟﯿﺔ
ﻛﻠﻤﺎت اﻟﺒﺤﺖ:
ﻣﯿﺎه اﻟﺼﺮف اﻟﺼﺤﻲ،ﻣﺤﻄﺔ ﻣﻌﺎﻟﺠﺔ،ﺣﻮض اﻟﺘﮭﻮﯾﺔ،ﻧﻤﻮدج ﻣﺼﻐﺮ،ھﯿﺪرودﯾﻨﻤﯿﻚ،ﻣﺤﺎﻛﺎة،ﻣﺮدودﯾﺔ،GPS-X ،
.Fluent
LISTE
DES TABLEAUX
Liste des tableaux
N° Titre page
Tableau 01 les paramètres caractéristiques du système à boues activées (Metcalf, 04
2003)
Tableau 02 les valeurs de α et β pour des illustrations pratiques pédagogiques 07
(Gomella et Guerree 1982)
Tableau 03 Variation de X d’après Gomella et Guerree 1982 10
Tableau 04 Données de base STEP Chelghoum Laid 59
Tableau 05 Données de base STEP Souk-Ahras 66
Tableau 06 Données de base STEP d’Annaba 74
Tableau 07 Valeurs fréquentes dans la littérature du fractionnement de la DCO sur 86
l’effluent brut
Tableau 08 Comparaison entre les valeurs moyennes observées avec ceux simulées 96
(Bilan 2014)
Tableau 09 Comparaison entre les valeurs moyennes observées avec ceux simulées 97
(Avril 2015
Tableau 10 Débits de recirculation de chaque mois 97
Tableau 11 Débits d’extraction de chaque mois. 97
LISTE
DES PHOTOS
Liste des photos
N° Titre page
Photo 01 Turbine lente en action 16
Photo 02 Turbine rapide 18
Photo 03 Brosse 19
Photo 04 Diffuseurs fines bulles 22
Photo 05 Chenal d'aération - Insufflation d'air + agitation 23
Photo 06 Modèle réduit du bassin d’éaration à l’echelle 1/33 51
Photo 07 Micro moulinet Flowatch 53
Photo 08 Bassin d’aération de la station de Chelghoum Laid 59
Photo 09 Photo aérienne de la STEP de la station Chelghoum Laid 60
Photo 10 Bassin d’aération de la STEP de Souk-Ahras 67
Photo 11 Photo aérienne de la STEP de Souk-Ahras 67
Photo 12 Bassin d’aération de la station d’épuration d’Annaba 74
Photo 13 Photo aérienne de la STEP d’Annaba 75
LISTE DES FIGURES
Liste des figures
N° Titre page
Figure 01 Principe du procédé de traitement des eaux par boue 03
activée
Figure 02 Schéma de la circulation des liquides et des boues. 08
Figure 03 principe du bassin d’aération à flux piston (Degrémont 11
In : Louvet, 2007)
Figure 04 Principe du mélange intégral d’un bassin d’aération 11
(Thonart In : Louvet, 2007)
Figure 05 Bassins à boucles fermées (Potier In : Louvet, 2007) 12
Figure 06 Bassin à cascades (Degrémont In : Louvet, 2007) 13
Figure 07 Bassin à alimentation étagée (Degrémont In : Louvet, 13
2007)
Figure 08 Turbines lentes ouvertes 16
Figure 09 Mouvement créé par une turbine 17
Figure 10 Turbine rapide 18
Figure 11 Brosse 19
Figure 12 Formes et sections de chenaux 20
Figure 13 Aérateurs statiques 21
Figure 14 Diffuseurs moyennes bulles 21
Figure 15 Horse de tubes poreux 22
Figure 16 Systèmes à jets 24
Figure 17 Ejecteurs 24
Figure 18 Systèmes déprimogènes simples 25
Figure 19 Schéma d’un bassin d’aération 26
Figure 20 (K L a )T 29
Effet de la température sur le rapport
(K L a )2O
Figure 21 Evolution de la solubilité de l’oxygène dans l’eau 29
pure en fonction de la température (d’après la norme
française AFNOR NF T90-032 Avril 1975).
Figure 22 Effet de la température sur la capacité d’oxygénation 30
C S = Table de MORTIMER (norme AFNOR NF
T90-032)
( ) ( )
K L a T = K L a 20 ϑ T 20
( − )
70
4.2.3. Convergence des calculs
5. Résultats de simulation par Fluent 71
6. Troisième cas : STEP Annaba 73
6.1. Présentation de la STEP Annaba 73
6.2. Simulation du bassin d’aération STEP Annaba 75
6.2.1. Géométrie et maillage du bassin 75
8. Conclusion
Chapitre 8
SIMULATION NUMERIQUE PAR GPS-X
1. La modélisation des stations d’épuration à boues activées 80
2. Utilisation des modèles à boue activées 80
3. Choix du logiciel 81
4. Description du logiciel GPS-X 81
4.1. Objectifs d’une simulation 82
4.2. Utilité du GPS-X 82
4.3. Choix du modèle 83
4.4 Présentation du modèle ASM1 84
4.5. Unité utilisée 84
4.5.1. Processus 85
4.5.2 Variables d’état prises en compte dans le modèle ASM1 85
5. Les paramètres stoechiométriques et cinétiques 87
6. Configuration de la STEP 88
6.1. Choix et calage du modèle 88
7. La station de Chelghoum Laid 89
7.1. Recirculation 90
7.2. Extraction des boues 90
7.3 Résultats de simulation 90
8. Station d’épuration de souk Ahras 93
8.1. Recirculation 93
8.2. Extraction des boues 93
8.3 Résultats de simulation 93
9. La station d’épuration d’Annaba 96
9.1. Le choix du débit de recirculation et extraction 97
9.1.1. Recirculation 97
9.1.2. Extraction des boues 97
9.2. Durant l’année 2014 98
a) Février 98
L’accès durable aux ressources en eau est une préoccupation majeure qui concerne tous les
pays du bassin méditerranéen. Le changement climatique et la croissance urbaine et
démographique attendus dans la région, risquent d’aggraver la situation de stress hydrique qui
frappe déjà la plupart des pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée. En Algérie, plusieurs
facteurs peuvent expliquer la situation de stress hydrique.
- Les retards accumulés dans les décennies 1980 et 1990 pour ajuster l’offre à la
demande en eau. En effet, le ratio ressources en eau par habitant et par an qui était de
1 500 m3 en 1962 n’était plus que de 720 m3 en 1990, de 630 m3 en 1998 et de 500 m3
aujourd’hui, traduisant ainsi le décalage par rapport à la croissance démographique.
- Les contraintes physiques liées au relief et à la morphologie du pays. La baisse de la
pluviométrie depuis trois décennies, avec un pic de sécheresse en 2001-2002.
- Le phénomène de désertification des sols qui accentue la menace de sécheresse (et
d’évapotranspiration), en particulier dans l’Ouest algérien.
- La croissance de la demande en eau (multipliée par quatre en quarante ans),
notamment dans le Nord du pays et dans les zones urbaines (neuf Algériens sur dix
vivent dans le Nord du pays, soit 13 % de la superficie nationale, et six Algériens sur
dix vivent dans plus de 550 agglomérations urbaines).
Cette situation pourrait être amplifiée par les effets du changement climatique qui sont
susceptibles d’être plus prononcés dans le bassin méditerranéen que dans d’autres régions du
monde.
Depuis le début des années 2000, l’Etat Algérienne a pris des mesures importantes pour sortir
de la situation de pénurie d’eau qui touchait le pays. La question hydraulique a été placée en
priorité sur l’agenda politique et de gros moyens ont été mis en œuvre pour mobiliser de
nouvelles ressources en eau conventionnelles et non conventionnelles.
La réutilisation des eaux usées épurées afin de subvenir aux besoins en eau croissants du
secteur agricole a longtemps été entravée en raison de la vétusté des stations d’épuration
(STEP) du pays. Dans la nouvelle politique de l’eau, elle est devenue un axe prioritaire et des
investissements ont été consentis dans la réhabilitation des anciennes stations et dans la
construction de nouvelles.
Etant donnée la situation de stress hydrique, les pouvoirs publics ont vu dans cette opportunité
un moyen de réduire ou du moins de préserver les ressources en eaux traditionnelles tout en
accroissant la production agricole. Les arrêtés interministériels publiés le 15 juillet 2012 ont
fixé respectivement la liste des cultures autorisées et les spécifications normatives de qualité
des eaux usées épurées. L’utilisation des eaux traitées peut bénéficier également aux
municipalités (espaces verts, lavage des rues, lutte contre les incendies, etc.), aux industries
(refroidissement) et au renouvellement des nappes (protection contre l’intrusion des biseaux
salés en bord de mer) et permet de lutter contre la pollution des ressources en eau (oueds,
barrages, nappes phréatiques, etc.).
L’objectif déclaré des autorités est de comptabiliser 285 stations d’épuration des eaux usées
en 2017 correspondant à une capacité de plus 1,3 milliards de m3 par an d’eaux épurées.
1
Le recours croissant à cette ressource d’eau non conventionnelle constitue une incitation
supplémentaire pour améliorer les capacités d’épuration des eaux usées et perfectionner le
rendement épuratoire des stations d’épuration. Les priorités pour les autorités portent sur la
définition précise des usages de cette ressource, sur la capacité des STEP et du réseau de
transport d’eau épurée à répondre aux besoins hydrauliques et sur l’acceptation par les usagers
de réutiliser des eaux usées traitées. Les questions relatives au traitement et à la réutilisation
des eaux usées sont en prise directe avec celles du développement durable et indiquent que les
enjeux autour de la qualité et de la quantité des ressources en eau sont liés entre eux.
La majorité des stations d’épuration réalisées à ce jour en Algérie sont de type épuration
biologique par boues activées. Ces stations utilisent des cultures bactériennes concentrées en
suspension qui dégradent les substrats contenus dans les eaux usées en présence d’oxygène.
L'apport d'oxygène peut être réalisé soit par aération de surface (turbines, brosses), qui assure
la dissolution de l’oxygène par projection de la biomasse, soit par insufflation d’air sous la
forme de bulles.
Les performances biologiques des bassins d’aération à cultures libres (boues activées) sont
intimement liées aux conditions d'échange entre le substrat, la biomasse active et l'oxygène
fourni au milieu. Une conception rigoureuse du bassin d’aération, au travers des installations
de brassage et d’aération notamment, est donc primordiale. C’est dans ce contexte que
l’objectif de la thèse s’inscrit et qui portera sur l’étude hydrodynamique des bassins
d’aérations des stations d’épurations des eaux usées urbaines
Ce mémoire de thèse est articulé en deux parties précédées d’une introduction, suivis de
conclusions et d’annexes.
Ce chapitre présente une étude bibliographique qui décrit le fondement de l’épuration par
boues activées ainsi qu’un aperçu sur l’état de l’art de la modélisation des stations d’épuration
et son intérêt dans le domaine des techniques de conception et de l’expertise.
Le procédé le plus répandu pour traiter les effluents est fondé sur le concept du procédé par
boue activée (Figure 1) Ce dernier est composé d’un bassin d’aération suivi d’un décanteur, la
réaction se déroulant dans le bassin d’aération au sein duquel la biomasse épuratrice est mise
en contact avec l’eau à traiter, tandis que la séparation liquide solide de la boue formée est
effectuée dans le décanteur secondaire. Un recyclage des boues assure le maintien de la
concentration en biomasse, tandis que la purge de boue en assure le renouvellement des
microorganismes.
Porte en fait sur l'accent donné aux phénomènes de métabolisme des micro-organismes et
d'auto oxydation des boues. La charge dont il est question est :
• d'une part la charge volumique, c'est-à-dire la DBO 5 enlevée de l'effluent par unité de
volume de réacteur (par exemple kg DBO 5 /jour/m3) qui, pour des effluents urbains
moyens dont les teneurs en DBO 5 restent à l'intérieur d'une fourchette relativement
étroite, est liée au temps de rétention de l'effluent dans le réacteur.
• d'autre part la charge massique, c'est-à-dire la DBO 5 enlevée de l'effluent par poids
(matières sèches volatiles) total de boues actives présentes dans le bassin.
3
CHAPITER 1 LES CONCEPTS D’EPURATION DES EAUX USEES PAR BOUE ACTIVEE
En fait c’est la charge massique et le poids total de boues qui sont les paramètres essentiels
dans la prévision du comportement épuratoire du réacteur et des besoins d'apport en oxygène.
Dans le (tableau 1) sont résumées les fourchettes actuellement admises pour caractériser le
système à boues activées:
Le comportement des boues activées entraînées par l'effluent traité sortant du réacteur
biologique est sous 1 'influence d'un certain nombre de facteurs dont les principaux résident
dans les modalités de traitement lui-même (un certain nombre de la qualité de l'eau brute.)
Ces boues activées peuvent se présenter sous les formes ci après :
• Microorganismes très dispersés non agglomérés en flocons avec une présence
simultanée d'organismes filamenteux.
• Boues activées bien floculées sous forme de flocons de grandes dimensions en
suspension dans une eau relativement limpide.
4
CHAPITER 1 LES CONCEPTS D’EPURATION DES EAUX USEES PAR BOUE ACTIVEE
• Boues floculées mais sous forme de flocons fins très dispersés La deuxième forme est
dite normale, la première correspond au phénomène de foisonnement La troisième est
celle dite des boues dispersées Sous la première et la troisième forme les flocons se
séparent mal par sédimentation ce qui présente deux inconvénients :
• le premier est celui de l'entraînement des boues activées présentant des matières
organiques dans l’effluent traité, ce qui est particulièrement important dans les
dispositifs à haute charge où les boues ne sont pratiquement pas stabilisées et
constituent à elles seules une pollution biodégradable importante.
• le deuxième est celui de la difficulté d'obtenir un ‘’retour de boues’’ en quantité
nécessaire, les boues se déposant en quantité insuffisante et ne s'épaississant pas dans
le décanteur secondaire, ce qui nuit à la maitrise de la conduite du réacteur biologique
comme cela a été vu plus haut.
• L'apparition de boues de faible décantabilité fait l'objet encore de recherches et
d'échanges de vue, néanmoins on peut retenir les directrices suivantes:
• la floculation fine dispersée (3ème forme) correspond à la prédominance d'organismes
correspondant à la fin de l'auto oxydation et à des flocons se rapprochant de leur état
stabilisé; elle apparaîtra par conséquent dans les systèmes à faible charge, à longue
période d'aération où les boues séjournent longuement dans le réacteur ;
• les boues foisonnantes et les organismes filamenteux sont liés d'une part à une
présence abondante dans les eaux brutes de matières carbonées (glucides) ou
contenant du soufre, mais surtout à un déséquilibre trop prononcé entre la quantité de
matières biodégradables et la quantité de microorganismes actifs présents ; une
sousoxygénation favorise aussi la prédominance d'organismes filamenteux, sans
oublier qu'il peut exister' des cas où le foisonnement des boues se produit de toute
façon, ce dernier est d'une façon très générale relié à une charge massique trop élevée.
volume (m 3 )
Indice de Mohlman = résidu sec (mg )
(1)
Il est généralement considéré qu'un indice de Mohlman compris entre 50 et 100 correspond à
une très bonne décantation et qu'au dessus de 200 des difficultés sérieuses de séparation
apparaissent.
Quand l'indice de Molhman est insuffisant, dans le cas des procédés à forte ou très forte
charge, il y a lieu de diminuer la charge massique et par conséquent d'accroître le retour de
boues , il y a là un cercle vicieux puisque l'insuffisance de l'indice de Molhman rend
précisément plus difficile le retour des boues, on comprend pourquoi, dans la pratique, la
5
CHAPITER 1 LES CONCEPTS D’EPURATION DES EAUX USEES PAR BOUE ACTIVEE
détérioration de la décantation des boues pose des problèmes difficiles à surmonter pour
l'exploitant dans le cas de stations à forte charge.
Par contre pour une station à très faible charge, l'amélioration de l'indice de Mohlman exige
au contraire une augmentation de la charge massique, ce qui peut s'obtenir par une diminution
de la concentration en matières en suspension ce qui s'autorégule puisqu'une mauvaise
décantation se traduit par une fuite des boues et une diminution de leur retour (quand on
l'utilise).
La charge massique est reliée au retour des boues et autre paramètres de traitement par la
relation :
v (m 3 )
t j = Q+q m 3 /j
(3)
La charge massique est alors exprimée en kg/j de DBO 5 abattue par - kg de boues (matières
sèches volatiles) se trouvant dans le réacteur.
1.4.Âge de la boue
L'âge de la boue est la durée d'aération qu’elle subie avant son élimination par purge.
Il est convenu de le définir comme le rapport entre la quantité totale de boues (matières sèches
volatiles) et la production de boues dans le bassin.
boues boues
age = Δ(boues )
= α(DBO 5 )− β(boues )
(4)
Ou encore :
1
age = α(charge massique )− β
(5)
Les réacteurs à forte charge sont par conséquent garnis de boues (jeunes) peu auto oxydées et
les réacteurs à faible charge contiennent des boues «vieilles» fortement auto oxydées.
6
CHAPITER 1 LES CONCEPTS D’EPURATION DES EAUX USEES PAR BOUE ACTIVEE
2.1. Principes
Par conséquent la DBO 5 de l'effluent final sera composé de deux termes, c'est-a-dire de la
DBO 5 de la phase liquide de la DBO 5 résiduelle de boues, ce dernier terme étant le produit de
la concentration des matières en suspension par la DBO 5 résiduelle spécifique de ces boues.
2.3. Concentration des houes, retour des boues, âge de la boue, volume du réacteur, temps
de rétention
En considérant la fraction volatile des boues activées, la production de boue est donnée par la
relation :
Δ(VX) = αQ(𝑙𝑙𝑜𝑜 − 𝑙𝑙𝑓𝑓 )-β(VX) (6)
Ou
7
CHAPITER 1 LES CONCEPTS D’EPURATION DES EAUX USEES PAR BOUE ACTIVEE
1
θt = 𝛼𝛼𝛼𝛼 −0.75𝛽𝛽 (7)
Où : t t est le temps de rétention dans le réacteur (exprimé en jours). Cette condition ne sera
pas remplie dans la pratique (elle demande- des fi très élevés), et le réacteur s'appauvrira
rapidement en boues activées. Le maintien de la charge massique choisie et par conséquent de
la concentration en boues volatiles exigera un retour partiel des boues après 'arrêt et
concentration dans le décanteur secondaire.
Les cas proches de la limite (pour U faible) sont difficile à analyser, la décantabilité de boues
obtenues diminuant quand U s'abaisse, de surcroit 25 % de boues produites ne s'oxydent que
très difficilement ; pour des valeurs très faibles de U la relation devient :
1
αU – 0.75β = 𝑡𝑡 (10)
𝑡𝑡
Dans le cas normal avec retour de boues et évacuation de l'excès, la relation de conservation
des masses des boues en mouvement appliquée au réacteur seul d'une part et aux évacuations
de boues par la purge et par l'effluent du décanteur secondaire, donne en utilisant les notations
apparaissant sur la (figure 2)
8
CHAPITER 1 LES CONCEPTS D’EPURATION DES EAUX USEES PAR BOUE ACTIVEE
Q et q débits m3
X concentration g/m3
V volumes m3
t temps jours
L DBO
αQ ( l o −l f )−βXV −QXe
qp = Xr − Xe
(13)
Si :
Xr : concentration des boues volatiles évacuées par le fond du décanteur secondaire
Xe : concentration des boues volatiles entraînées par l'effluent traité du décanteur secondaire
X : concentration de boues volatiles dans l'aérateur sont connus, qp se trouve déterminé.
Par ailleurs qr est donné par la première relation
XQ −αQ ( l o −l f )−βXV
qp = Xr − X
(14)
Q
−αU+β
qp = V
1 Xr (16)
( −1)
V X
V
En remarque que t = Q
temps de rétention en jours et en adoptant les paramètres sans
dimension.
qp
P= taux de purge (17)
Q
𝑞𝑞 𝑟𝑟
r= taux de recyclage
𝑄𝑄
Xt (αU− β)−Xe
P= X r −X e
(18)
Xt [1−t(αU−β)]
r= X r −X
(19)
9
CHAPITER 1 LES CONCEPTS D’EPURATION DES EAUX USEES PAR BOUE ACTIVEE
Xt (αU−β)
P= Xr
(20)
1
Comme αU-β = θ où θ est l'âge de la boue (cf· plus haut) on peut en adaptant θ
comme caractéristique du traitement utiliser les relations ci-après:
t
X −X e X −θX e
p=X θ
= θXt (21)
r −X e r −X e
Xt
X− X(θ−t)
θ
r=X = θ(X (22)
r −X r −X)
Les taux de recyclage et de purge seraient déterminés par le choix de deux des trois
paramètres t, Xr et X.
En fait Xr est imposé par le dessin du décanteur secondaire, d'un autre côté X ne peut varier
que dans d'assez étroites limites dans la pratique qui sont indiquées dans le (tableau 3)
Le bassin biologique est l’ouvrage le plus important de part sa fonction. On appelle ce bassin :
bassin d'aération, bassin à boues activées ou encore bassin d’oxydation. Il assure les
traitements des principaux agents polluants en éliminant les éléments organiques comme les
graisses, sucres, protéines, etc…et en réduisant la DBO5, la DCO, l’azote et le phosphore.
La dégradation de ces éléments organiques est assurée par des microorganismes (bactéries) qui
consomment les matières organiques en présence d’oxygène (méthode aérobie).
On distingue cinq principaux types de bassin d’aération : Bassin à flux piston, Bassin à mélange
intégral, Bassins à boucle fermée, Bassin à cascades, Bassin à alimentation étagée et bassin type
carrousel.
On distingue cinq principaux types de bassin d’aération : bassin à flux piston, bassin à
mélange intégral, bassins à boucle fermée, bassin à cascades, bassin à alimentation étagée et
bassin type carrousel.
10
CHAPITER 1 LES CONCEPTS D’EPURATION DES EAUX USEES PAR BOUE ACTIVEE
L’effluent à traiter et les boues recirculées sont admis en tête du bassin qui est aménagé de
façon à constituer un canal de grande longueur. Les concentrations en substrat et les besoins
en oxygène de la liqueur de boues activées varient tout au long de son parcours (Louvet,
2007).
De ce fait, la puissance d’aération est normalement dégressive d’amont en aval.
oxygène dissous tout au long du bassin. L’eau est mise en mouvement par des mobiles
d’agitation. La mise en rotation de l’eau dans les chenaux entraîne une augmentation de la
capacité d’oxygénation standard (Louvet, 2007). Il est possible d’associer plusieurs bassins à
boucle en série. Les chenaux peuvent avoir une forme circulaire. On les appelle chenaux
annulaires « vrais » lorsque l’eau, canalisée le long de la paroi extérieure n’a pas accès au
centre du bassin, et chenaux annulaires « faux » lorsque l’eau peut occuper pratiquement tout
le volume du disque.
Ce type de bassin est constitué d’une série de bassins à mélange intégral que la liqueur de
boues activées traverse successivement. Il permet de se rapprocher de la cinétique des bassins
à flux piston, tout en mettant en œuvre des réacteurs compacts de construction simple.
Il s’adapte très bien aux traitements associant l’élimination de l’ammonium et du phosphore à
celle de la pollution carbonée (Louvet, 2007).
12
CHAPITER 1 LES CONCEPTS D’EPURATION DES EAUX USEES PAR BOUE ACTIVEE
L’arrivée de l’effluent est organisée de façon étagée dans le bassin d’aération comportant une
série de cellules traversées successivement par la liqueur qui avance en zigzag. La boue
recirculée est introduite en tête du bassin. Les besoins en oxygène sont ainsi beaucoup mieux
répartis que dans un bassin à flux piston (Louvet, 2007).
L’épuration des eaux usées par voies biologiques utilise deux types de procédés extensifs et
intensifs. Les procédés extensifs utilisent des moyens plus proches de la nature, elles
nécessitent d’importantes superficies et d’assez long temps de séjour. Parmi celle-ci on
distingue le lagunage et l’épandage ou le ruissellement contrôlé.
Les procédés intensifs comprennent des dispositifs qui permettent de localiser sur des surfaces
relativement réduites et d’intensifier les phénomènes de transformation et de réduction des
matières oxydables tels qu’ils se produisent au milieu naturel tout en réduisant le temps de
séjour dans les ouvrages. Les procédés intensifs peuvent se classer en procédés à culture fixes
13
CHAPITER 1 LES CONCEPTS D’EPURATION DES EAUX USEES PAR BOUE ACTIVEE
(lit bactérien et disque biologique). Les procédés à culture libres dont le principe est le
maintien en suspension des microorganismes chargés d’épuration fait appel à la technique des
boues activées.
La majorité des stations d’épuration réalisées à ce jour en Algérie sont de type épuration
biologique par boues activées. Ces stations utilisent des cultures bactériennes concentrées en
suspension qui dégradent les substrats contenus dans les eaux usées en présence d’oxygène.
L'apport d'oxygène peut être réalisé soit par aération de surface (turbines, brosses), qui assure
la dissolution de l’oxygène par projection de la biomasse, soit par insufflation d’air sous la
forme de bulles.
Les performances biologiques des bassins d’aération sont intimement liées aux conditions
d'échange entre le substrat, la biomasse active et l'oxygène fourni au milieu.
44hgg4
14
Chapitre 2
LES SYSTEMES
D’AERATION DES STATIONS
D’EPURATION
Chapitre 2 LES SYSTEMES D’AERATION DES STATIONS D’EPURATION
Le développement important des procédés d’épuration biologique par boues activées a dès
l’origine, posé le problème de l’apport de l’oxygène nécessaire à la vie bactérienne en
suspension.
Il existe trois grandes catégories de systèmes d’aérations pour équiper les bassins à boues
activées (Chabi Moncef, 2007)
- Aérateurs de surface ;
- Systèmes à injection d’air ;
- Systèmes à base de pompe.
Ces dispositifs ont généralement une double fonction : l’aération mais aussi le brassage du
contenu d’un bassin pour maintenir en suspension les microorganismes et permettre les
échanges d’oxygène et de matières nutritives entre liquide et bactéries.
Installés sur stations d’épuration, ils doivent être capables de remettre en suspension la totalité
des boues activées contenues dans le bassin d’aération après une période d’arrêt volontaire ou
accidentel.
Il s’agit d’appareils qui assurent principalement la dissolution d’oxygène par projection dans
l’air de la liqueur à aérer. Interviennent également l’introduction dans la masse liquide des
bulles formées lors de la retombée de l’eau projetée et le renouvellement de la surface libre du
liquide.
On distingue trois types d’aérateurs de surface :
- La turbine lente ;
- La turbine rapide ;
- La brosse.
15
Chapitre 2 LES SYSTEMES D’AERATION DES STATIONS D’EPURATION
16
Chapitre 2 LES SYSTEMES D’AERATION DES STATIONS D’EPURATION
Dans une turbine lente fermée, les pales sont entourées par un carter et délimitent des canaux
à travers lesquels l’eau est guidée.
Tournant à des vitesses périphériques comparables à celle des turbines ouvertes, les turbines à
canaux sont réputées produire un meilleur pompage que ces dernières.
Notons que certaines d’entre elles présentent de sérieux risques d’obturation lorsqu’elles sont
installées sur des bassins recevant des effluents urbains sommairement prétraités.
Les turbines aspirent l’eau par leur base et rejettent latéralement. Elles créent donc
principalement un mouvement circulaire de l’eau dans le plan vertical.
Les turbines lentes sont généralement installées au centre de leur zone d’action, au milieu
d’un bassin de forme régulière dans de nombreux cas.
L’eau peut présenter certains comportements néfastes au bon fonctionnement de l’aérateur :
- Mise en rotation dans le plan horizontal ;
- Formation d’un vortex sous la turbine, produisant des à-coups ;
- Apparition d’un vortex non centré sous l’aérateur, responsable de variations de la
forme de la gerbe et de la puissance absorbée.
Ces phénomènes plus ou moins fréquents selon les caractéristiques des turbines et les formes
des bassins (cylindriques, ou à parois à 45°, ou très plats) peuvent être atténués en installant
des dispositifs anti-rotatoires (baffles à la périphérie du bassin) ou anti-vortex (déflecteur à la
verticale de la turbine).
Trois autres types de montages de turbines lentes sont possibles :
Montage en carrousel : la turbine (ouverte) est placée à une extrémité d’un chenal allongé,
dans le prolongement de la cloison centrale.
Elle assure non seulement une aspiration de l’eau, mais également sa mise en circulation dans
le chenal.
17
Chapitre 2 LES SYSTEMES D’AERATION DES STATIONS D’EPURATION
C’est un aérateur à axe vertical et à vitesse rapide. Il est constitué par une hélice généralement
placée à l’intérieur d’une cheminée de faible diamètre et entraînée directement par le moteur
(entre 700 et 1500 t/mn).
Les turbines rapides sont la plupart du temps monté sur flotteurs.
Elles sont principalement installées sur les lagunes et sur les cuves à niveau variable (en
position centrale ou en manège).
Elles sont plus rarement solidaires d’une passerelle ou d’un pont mobile se déplaçant sur un
chenal annulaire.
18
Chapitre 2 LES SYSTEMES D’AERATION DES STATIONS D’EPURATION
1.1.3. Brosse
Une brosse est un aérateur à axe horizontal et vitesse lente. Il se compose d’un axe dénoyé
portant des pales partiellement ou totalement immergées en position basse et relié à un
motoréducteur. Sa vitesse de rotation est habituellement comprise entre 60 et 90 tours par
minute.
Ces aérateurs équipent généralement des chenaux qui peuvent avoir différentes formes et
sections.
Photo .3.Brosse
Figure.11. Brosse
19
Chapitre 2 LES SYSTEMES D’AERATION DES STATIONS D’EPURATION
Ces systèmes réalisent l’introduction d’air surpressé en profondeur dans les bassins.
L’air est fourni par des surpresseurs, des ventilateurs ou des turbo-compresseurs selon le débit
requis et l’immersion des diffuseurs.
On classe les dispositifs d’injection d’air selon le diamètre moyen des bulles qu’ils délivrent :
- Grosses bulles ;
- Moyennes bulles ;
- Fines bulles.
Il s’agit fréquemment de systèmes d’injection à faible profondeur, d’air étant introduit dans le
bassin soit par des cannes verticales, soit par des diffuseurs à large orifice.
20
Chapitre 2 LES SYSTEMES D’AERATION DES STATIONS D’EPURATION
21
Chapitre 2 LES SYSTEMES D’AERATION DES STATIONS D’EPURATION
Les fines bulles (diamètre 3 mm en moyenne au départ) sont émises par diffusion d’air à
travers un corps poreux.
Différents types de diffuseurs peuvent être mentionnés :
22
Chapitre 2 LES SYSTEMES D’AERATION DES STATIONS D’EPURATION
Les diffuseurs peuvent être répartis uniformément au fond des bassins d’aération ou placés le
long des parois pour créer un mouvement de convection de l’eau.
Certains systèmes séparent la fonction de brassage et celle d’aération.
Par exemple :
Diffuseurs placés sous une turbine de fond ;
- Diffuseurs mobiles dans un bassin, le pont tournant portant les poreux et assurant la
mise en rotation de l’eau ;
- Diffuseurs fixés et brassage par hélice en chenal.
23
Chapitre 2 LES SYSTEMES D’AERATION DES STATIONS D’EPURATION
Ils sont assez peu utilisés, pour l’aération des boues activées. Certains d’entre eux ont des
utilisations bien spécifiques : aération de lisiers par exemple.
Le liquide pompé en profondeur dans un chenal y est réintroduit sous forme de jets.
Deux systèmes existent : nombreux jets à fort débit et faible pression, ou faible nombre sous
forte pression.
Les jets, tout en assurent l’aération, impriment un mouvement horizontal à la masse liquide.
Un éjecteur est constitué par un ajutage disposé à l’entrée d’un venturi de même axe. Une
chambre, dite chambre d’aspiration, entoure les deux cônes. Elle reçoit l’arrivée d’air.
Figure.17.Ejecteurs
Le liquide, pompé dans le bassin d’aération, est introduit sous pression dans les éjecteurs.
L’énergie du jet liquide provoque un entraînement d’air qui est dispersé en très fines bulles à
travers le venturi. Lorsque l’éjecteur est peu immergé, l’aspiration créée est suffisante.
24
Chapitre 2 LES SYSTEMES D’AERATION DES STATIONS D’EPURATION
Lorsque l’immersion dépasse quelques mètres, l’appareil doit être alimenté en air sous
pression. Les éjecteurs peuvent être montés en rampes disposées à intervalles réguliers au
fond des bassins d’aération. Ils peuvent aussi être placés directement sur le refoulement d’une
pompe immergée, voire montés sur des bras rotatifs.
2. Conclusion
Les différents systèmes d’aération utilisés de nos jours dans les installations d’épuration sont :
- Aérateurs de surface ;
- Systèmes à injection d’air ;
- Systèmes à base de pompe.
Ces dispositifs ont généralement une double fonction : l’aération mais aussi le brassage du
contenu d’un bassin pour maintenir en suspension les microorganismes et permettre les
échanges d’oxygène et de matières nutritives entre liquide et bactéries.
25
Chapitre 3
MODELISATION DU
TRANSFERT D’OXYGENE
CHAPITER 3 MODELISATION DU TRANSFERT D’OXYGENE
Les différents types d’aération ayant été décrits, il est nécessaire d’effecteur un bref rappel
théorique destiné à définir les paramètres qui peuvent être pris en compte lors de la
modélisation du transfert d’oxygène.
1. Equations de base
q ρ (x a
− x )=
d
dC +r +q (C − Ca ) (23)
L
dt
La partie gauche de l’équation (23) qui représente le transfert d’oxygène peut aussi être
exprimée sous la forme :
q ρ (x − x ) = K a′ (C ′ − C )
L a d L S
(24)
26
CHAPITER 3 MODELISATION DU TRANSFERT D’OXYGENE
dC + + ( − )= K
r q C C a L a′ (C ′ − C )
S
(25)
dt
2. Définitions
Toutes données et données de base et définitions sont rapportées à une concentration nulle
d’oxygène dissous, une température T et une pression P.
Les possibilités d’oxygénation d’un système d’aération peuvent se caractériser à l’aide des
critères suivants :
- Capacité d’oxygénation : Quantité d’oxygène dissous par heure et par mètre cube de
bassin (kg O 2 /m3 . h).
C .O = K a .C .10 (eau.claire)
−3
L S
(26.b)
A . H ′ = K a′ .C ′ .V .10 (boues )
−3
L S
(27.a)
A . H = K a .C .V .10 (eau.claire)
−3
L S
(27.b)
- Apport spécifique : Quantité d’oxygène dissous par kWh consommé (kg O 2 /kWh)
On distingue :
A H ′ (boues )
ASB′ = (28.a)
Pb
=
A H (eau.claire)
ASB (28.b)
Pb
27
CHAPITER 3 MODELISATION DU TRANSFERT D’OXYGENE
A H ′ (boues )
ASN ′ = (29.a)
Pn
=
A H (eau.claire)
ASN (29.b)
Pn
Pn : puissance nette (puissance mesurée à l’arbre d’un aérateur de surface).
CO′ x (boues )
RO′ = q
5
10 (30.a)
xρ L a
CO x (eau.claire)
RO = q
5
10 (30.b)
xρ L a
Les rapports suivants sont couramment utilisés dans l’expression des performances des
aérateurs.
K a′
α =
L
(31)
K a L
et β = C′ S
(32)
C S
Les conditions normales, nominales ou standards qui permettent de comparer, sur la base de
leurs performances d’oxygénation, les dispositifs d’aération entre eux sont les suivantes :
- Eau propre ;
- Concentration nulle en oxygène dissous ;
- Température 10°C (20°C aux U.S.A.) ;
- Pression atmosphérique normale (1013 mbar).
Les paramètres d’oxygénation définis s’appliquent à des bassins à liquide parfaitement
mélangé. Ils sont aussi adaptés pour caractériser les systèmes du type chenal à brosse ou
28
CHAPITER 3 MODELISATION DU TRANSFERT D’OXYGENE
3. Corrections
Une élévation de température accélère les échanges gaz-liquide et se traduit donc par une
augmentation du coefficient de transfert.
L’effet de la température sur K L a (ou K L a’) est généralement exprimé comme suit :
(K L a )T = (K L a )T ′ ϑ (T −T′ ) (33)
Le facteur de correction de température υ a été évalué par différents auteurs : les valeurs
citées sont compris entre 1,01 et 1,05. Deux d’entre elles, 1,02 et 1,024, sont le plus
fréquemment rapportées.
1,4
θ= 1,02 15
1,3
θ= 1,024
14
1,2
13
1,1 12
Cs (mg/l)
11
KLat / KLa20
1,0
10
0,9
9
0,8 8
7
0,7
6
0,6
5
0 5 10 15 20 25 30
0,5
0 5 10 15 20 25 30
Te m pé rature (°C)
température (°C)
29
CHAPITER 3 MODELISATION DU TRANSFERT D’OXYGENE
1,10
θ=1,02
θ=1,024
KLat*Cst/ KLa20*Cs20
1,05
1,00
0,95
0 10 20 30
température (°C)
( ) ( )
CS = Table de MORTIMER (norme AFNOR NF T90-032)
( − )
K L a T = K L a 20 ϑ T 20
Des capacités d’oxygénation mesurées à des températures comprises entre 5°C et 20°C ne
différent pas de plus de 2,5 % des résultats de mesures effectuées dans des conditions
normales (20°C), que le facteur de correction υ utilisé soit 1,02 ou 1,024.
La solubilité de l’oxygène dans l’eau est une fonction croissante de sa pression partielle dans
l’atmosphère, donc de la pression atmosphérique. Elle diminue sensiblement avec l’altitude.
Les variations de pression observées en un lieu géographique donné (quelques millibars par
rapport à la normale) conduisent généralement à une variation négligeable de la solubilité.
Par contre, lorsque les mesures d’oxygénation sont effectuées en altitude la diminution de la
solubilité se traduit par une sous-estimation de la capacité d’oxygénation mesurée par rapport
à la valeur nominale.
Dans ce cas, une bonne approximation de la capacité nominale peut être obtenue en
appliquant à C S mesuré en altitude un facteur correctif égal au rapport de la pression normale
à la pression du site de mesure.
CO = (K L a )T (C S )T 1013
P
(34)
4. Conclusion
Les possibilités d’oxygénation d’un système d’aération peuvent se caractériser à l’aide des
critères suivants :
- Capacité d’oxygénation : Quantité d’oxygène dissous par heure et par mètre cube de
bassin (kg O 2 /m3. h).
- Apport horaire : Quantité d’oxygène dissous par heure (kg O 2 /h)
- Apport spécifique : Quantité d’oxygène dissous par kWh consommé (kg O 2 /kWh)
31
Chapitre 4
MODELISATION DE
LHYDRODYNAMIQUE
CHAPITER 4 MODELISATION DE LHYDRODYNAMIQUE
σρ
σt
+ div (ρv → ) = S (35)
Avec :
Au sien d’un volume élémentaire autour d’un point M, pendant un laps de temps donné, la
variation de la quantité de mouvement est égale au flux de quantité de mouvement entrant
dans ce volume moins le flux sortant, additionné de la somme des forces agissant sur ce
volume .ces forces sont les forces dues à la pression P (pa ), de viscosité, et les forces de
volume f → telle que le poids.
L’équation de quantité de mouvement s’écrit :
σ(ρv)⃗
�⃗) = − gr⃗adp + divτ⃗⃗ + ⃗f
+ div (ρ�⃗vv (36)
σt
→
τ→ : est le tenseur des contraintes en ( pa ) du à viscosité du liquide.
ρvv⃗⃗ représente le tenseur de quantité de mouvement, et donc div (ρvv⃗⃗ ) est le bilan flux
Entrant /sortant de quantité de mouvement pour le volume élémentaire.
Cette équation peut également s’écrire (en l’absence de terme source dans l’équation de
continuité) :
Dv ⃗
ρ
Dt
= −gr⃗adp + divτ⃗⃗ + f⃗ (37)
D
Ou :Dt est la dérivée particulaire associée a la description eulérienne du mouvement.
32
CHAPITER 4 MODELISATION DE LHYDRODYNAMIQUE
2
τ⃗⃗ = μ ∗ �gr⃗⃗adv
�⃗ + gr⃗⃗adv
�⃗� − 3 div
�⃗ ∗ Id⃗⃗ (38)
Dv ⃗ �⃗ 2 �⃗
ρ Dt
=gra�⃗�⃗dρ + div (μ �grad
�⃗dv
�⃗ + 3 div(v �⃗
�⃗)Id � + f⃗ (39)
• Cas d’un fluide incompressible soumis à son poids
Nous nous intéressons à l’eau, fluide incompressible (ρ constant ) soumis à unique force de
volume qui est son poids, au sein duquel il n’ya ni destruction, ni création matière l’équation
de continuité (1) se réduit donc a :
Dv ⃗ ∂v⃗
ρ Dt
=ρ ∂t
+ ρdiv(v �⃗) = −gra�⃗dp + ρg
�⃗v �⃗ + μ∆v
�⃗ (41)
ρUL
Re = μ
(42)
L (m) est une échelle de longueur caractéristique de la géométrie du milieu U (m/s) est la
vitesse de fluide .
Pour les bassins d’aération de type chenal circulaire, nous pouvons assimiler L au diamètre
équivalent Dequ (m) du chenal :
33
CHAPITER 4 MODELISATION DE LHYDRODYNAMIQUE
surface
Dequ = 2 ∗ � π
(43)
4. Notion de turbulence
4.1. Définition
La définition de la turbulence est proposée par (Hinze 1975) ″ le mouvement turbulent d’un
fluide représente une condition irrégulière de l’écoulement, dans lequel les diverses grandeurs
pressentent des variations aléatoires dans l’espace et dans le temps, de telles sort que des
valeurs moyennes statistiquement distinctes puisent être évaluées ″. On distingue deux types
de turbulence selon la manière dont celle-ci est crée (Graf 2000)
• une turbulence de paroi, générée par les forces de frottement à la paroi (écoulement
dans une conduite ou autour d'un corps solide)
• une turbulence libre, générée par les gradients de vitesse propre à l'écoulement; des
couches de vitesses différentes se superposant (écoulement d'un jet ou encore le sillage
à l'arrière d'un obstacle).
En milieu diphasique, dans le cas des bassins d’aération, le régime d’écoulement est
également turbulent il convient donc de récrire les équations de conservation de la masse et de
la quantité de mouvement en tenant compte de la turbulence.
La résolution des équations d’un écoulement se fait par l’utilisation d’une méthode numérique
qui consiste à développer les moyens de la résolution de ces équations.
Nous présentons la méthode des volumes finis avec des volumes de contrôles quadrilatéraux
et un maillage structuré, car elle est l’origine de la majorité des codes de calcul.
La méthode des volumes finis est la méthode qui a donné de bons résultats dans le domaine
numérique. Cette méthode est basée sur la discrétisation intégrale des équations et nécessite la
subdivision du domaine en un nombre de volumes finis.
L’intégrale est applicable localement sur chaque volume et conserve la même valeur dans
chaque cellule de calcul ( Haioun A 2008) Le domaine de calcul est divisé en un nombre fini
de sous domaines élémentaires appelés volumes de contrôles chacun englobe un nœud dit
nœud principal. La méthode des volumes finis consiste à intégrer les équations aux dérivées
partielles sur chaque volume de contrôle (Gislain.L. K, 2004)
34
CHAPITER 4 MODELISATION DE LHYDRODYNAMIQUE
La méthode RANS est utilisée si l’on s’intéresse aux grandeurs moyennes liées à la
turbulence. Dans cette approche statistique, une variable est considérée comme pouvant se
décomposer en une somme de sa valeur moyenne et de sa fluctuation par rapport à cette
valeur. Par exemple, pour la vitesse :
Cette partie décrit succinctement le modèle de turbulence k-ε, en insistant sur la modélisation
de l’influence de la turbulence de la phase continue sur la dispersion de la phase dispersée
Pour une description plus précise, on pourra se référer à (Talvy 2003).
Ce modèle de turbulence est approprié pour les écoulements polyphasiques où les phases
dispersées sont diluées. Le modèle k-ε monophasique a été modifié en diphasique pour tenir
compte des termes supplémentaires d’échange entre les phases. Ce modèle comprend deux
équations de transport qui permettent de décrire le phénomène de turbulence en séparant
l’échelle de vitesse déterminée par la variable k (énergie cinétique turbulente) et l’échelle de
longueur par la variable ε (taux de dissipation visqueuse de l’énergie cinétique turbulente).
Une troisième équation permet de relier ces deux grandeurs pour le calcul de la viscosité
turbulente.
35
CHAPITER 4 MODELISATION DE LHYDRODYNAMIQUE
Le modèle k-ε est utilisé par tous les auteurs modélisant le régime monophasique. Pour les
simulations diphasiques, les modèles choisis sont les modèles k-ε du mélange (Tanguy, 2003)
et k-ε polydispersé (Vermande et al,. 2005)
prenant en compte le transport et la dissipation de l’énergie turbulente.
Ce modèle calcule la viscosité turbulente en faisant intervenir l’énergie cinétique turbulente k
et le Taux de dissipation de l’énergie cinétique turbulente ε.
Avec Cμ constant
Il est donc nécessaire de calculer localement les valeurs de k et de ε. Il faut pour cela résoudre
les Équations de transport de k et de ε
∂t
+ ∂x i
= ∂x i
+ μt Ω − ρℰ (46)
Avec
∂V i ∂V
Ω=2Sij Sij et 2Sij = + ∂x j
∂x j i
Le modèle k-ε est le plus simple des modèles complets dits à deux équations. Il s’agit d’un
modèle semi-empirique. Il permet de calculer K, ℰ,Vt le tenseur de Reynolds, les composantes
Vi de la vitesse et le champ de pression P en tout point du champ considéré.
Aucune indication sur l’utilisation de la vitesse de dérive n’est indiquée, bien que (Talvy
2003) insiste sur l’importance de ce paramètre pour une simulation correcte de la dispersion
du nuage au sein du liquide.
36
CHAPITER 4 MODELISATION DE LHYDRODYNAMIQUE
Ce modèle met l’accent sur les mécanismes affectant l’énergie cinétique turbulente en se
basant sur la modélisation de deux équations de transport. La première est celle de l’énergie
cinétique turbulente (k) et le deuxième est son taux de dissipation visqueuse (Ɛ). Ainsi, la
viscosité dynamique turbulente y est calculée par :
k2
ut = ρCu (48)
ε
Cu = 0.09
La robustesse du model, ainsi que son économie en temps de résolution et une précision
raisonnable pour une large gamme d’écoulements turbulents expliquent sa popularité pour les
écoulements industriels et les simulations de transfert de chaleur.
Néanmoins, ce modèle présente quelques faiblesses en présence de couches limites courbées,
les écoulements tournants et tourbillonnaires (Swirling), ainsi que les écoulements
entièrement développés dans des conduites non circulaires.
ρ2 k u
d � εμ � = du (49)
�u 3 −1+C u
Avec :
μ = u eff�u et u eff = u + ut
-Nombres de Reynolds élevés:
k2
ut = ρCu avec Cu = 0.085 (50)
ε
μ eff est la viscosité effective.
37
CHAPITER 4 MODELISATION DE LHYDRODYNAMIQUE
Le dernier modèle de la famille K-Ɛ diffère du modèle standard principalement par deux
choses importantes:
- une nouvelle formulation pour la viscosité turbulente;
- une nouvelle équation pour le taux de dissipation Ɛ.
Le terme Réalisable ou réalisable signifie que le modèle satisfait certaines contraintes
mathématiques sur les contraintes de Reynolds, logiques avec la physique des écoulements
turbulents. Ainsi, ce modèle prédit avec plus de précision le taux de propagation des jets. Il
procure aussi des performances supérieures dans les écoulements impliquant la rotation, les
couches limites sous de forts gradients de pression adverses, la séparation et les recirculations.
Ces deux derniers modèles de turbulence, (k-Ɛ RNG et k-Ɛ Realizable), donnent de meilleurs
résultats comparés au modèle K –Ɛ Standard. Alors que les écoulements impliquant une forte
anisotropie des contraintes turbulentes restent le point faible de la famille k-Ɛ toute entière.
C’est un modèle empirique similaire au modèle K -Ɛ, avec deux équations de transport, une
équation adaptée de k et une équation du taux de dissipation spécifique ω qui s’apparente au
rapport de Ɛ par k. Après plusieurs années de perfectionnement, ce modèle offre à présent un
avantage pour la prédiction des écoulements cisaillés libres. Il prend aussi en compte les
effets des faibles nombres de Reynolds, de la compressibilité, des jets de différentes
configurations (plan, radial, ...etc.). Four ces raisons, il convient particulièrement aux
écoulements internes. La viscosité turbulente est calculée en combinant K et ω comme suit:
ρk
ut = α∗ ω
(51)
Le modèle K-ω SST (Shear Stress Transport) ou transport des contraintes de cisaillement
turbulentes, est dérivé du modèle k-ω Standard. Ce modèle combine la robustesse et la
précision de la formulation du modèle k-ω dans la région proche de la paroi avec le modèle k-
Ɛ et toutes ses qualités citées plus haut pour les écoulements libres loin de la paroi. Ce
modèle inclue les améliorations suivantes:
-Une fonction de combinaison est multipliée à la fois au modèle K-ω Standard et au modèle K
–Ɛ .Cette fonction commutera entre les valeurs “zéro” ou “un” suivant que l’on soit dans la
région proche de la paroi, pour activer le modèle k-ω Standard ou dans la région loin de la
paroi, pour activer le modèle K-Ɛ.
38
CHAPITER 4 MODELISATION DE LHYDRODYNAMIQUE
-La définition de la viscosité turbulente est modifiée pour prendre en compte le transport des
contraintes de cisaillement turbulentes, dont voici une forme simplifiée:
ρk 1
ut = ω MAX [ ∗ 1
(52)
]
α f(Ω,k ,ω,y )
7. Le modèle RSM
C’est le modèle le plus élaboré que propose le code de calcul « Fluent ». En abandonnant
l’hypothèse d’une viscosité turbulente isotrope, le modèle de turbulence des contraintes de
Reynolds (RSM: Reynolds Stress Model) ferme les équations RANS en résolvant ensemble
les équations de transport des contraintes de Reynolds avec une équation pour le taux de
dissipation de l’énergie cinétique turbulente (Ɛ).
Cette procédure introduit cinq équations de transport additionnelles pour les problèmes
bidimensionnels (7 pour le cas 3D) et là aussi la viscosité turbulente est calculée comme pour
le modèle k-Ɛ Standard. Ce modèle prend en compte les effets des courbures des lignes de
courant, les tourbillonnements, la rotation et les changements rapides du taux de déformation,
mais d’une manière plus rigoureuse que tous les autres modèles.
Le model de turbulence des contraintes de Reynolds est le meilleur choix pour la simulation
des écoulements complexes quand les caractéristiques qui nous intéressent résultent de
l’anisotropie dans les contraintes turbulentes, comme par exemple les écoulements dans les
cyclones, les écoulements fortement tourbillonnaires dans les chambres à combustion, etc. Le
revers de cette supériorité potentielle est le très grand surcoût en calcul. Les quelques
limitations connues à ce jour pour ce modèle concernent les jets axisymétriques et les
écoulements non confinés à recirculation.
Le modèle des contraintes de Reynolds (RSM) est un modèle de fermeture du second ordre.
Dans certains cas (couches limites courbes, écoulements tourbillonnaires, écoulements en
rotation), l’approximation basée sur l’hypothèse de Boussinesq pour représenter les tensions
de Reynolds n’est plus applicable (Pierre- Louis Viollet et al, 1999).
Ce modèle introduit six nouvelles équations aux dérivées partielles, une pour le transport de
chacune des six contraintes de Reynolds :
− − − −̀ −̀ −̀ −̀ −̀ −̀
𝑢𝑢1`2 , 𝑢𝑢2`2 , 𝑢𝑢3`2 , 𝑢𝑢1 𝑢𝑢2 , 𝑢𝑢1 𝑢𝑢3 𝑒𝑒𝑒𝑒 𝑢𝑢2 𝑢𝑢3 (53)
39
CHAPITER 4 MODELISATION DE LHYDRODYNAMIQUE
𝜕𝜕𝑈𝑈𝐽𝐽− 𝜕𝜕𝑈𝑈𝑖𝑖−
𝑃𝑃𝑖𝑖𝑖𝑖 = - (𝑅𝑅𝑖𝑖𝑖𝑖 + 𝑅𝑅𝑗𝑗𝑗𝑗 ) (54)
𝜕𝜕𝑥𝑥 𝑚𝑚 𝜕𝜕𝑥𝑥 𝑚𝑚
𝜕𝜕 𝑣𝑣 𝜕𝜕𝑅𝑅𝑖𝑖𝑖𝑖
𝐷𝐷𝑖𝑖𝑖𝑖 = 𝜕𝜕𝑥𝑥 𝑚𝑚
(𝜎𝜎 𝑡𝑡 ) (55)
𝑘𝑘 𝜕𝜕𝑥𝑥 𝑚𝑚
Avec
𝑘𝑘
𝑣𝑣𝑡𝑡 = 𝜌𝜌 𝜔𝜔 , 𝐶𝐶𝑢𝑢 = 0.09 𝑒𝑒𝑒𝑒 𝜎𝜎𝑘𝑘 = 1.0 (56)
8. Conclusion
40
Deuxième partie
Construction du Protocol
expérimental et Simulation
numérique par Fluent et GPS-X
Chapitre 5
LOIS DE SIMILITUDE
CHAPITER 5 LOIS DE SIMILITUDE
1. Introduction
Avant de construire un prototype devant évoluer dans un fluide (où de faire un aménagement
hydraulique), ce qui peut être très coûteux ; il est souhaitable de savoir comment il se
comportera, pour en avoir une idée, nous fabriquerons un modèle réduit, plus facile à mettre
en place et beaucoup moins coûteux que le prototype, les modifications éventuelles à apporter
y sont moins onéreuses. On peut déterminer directement et rapidement les meilleures
dispositions à adopter pour son fonctionnement, son rendement, son économie, etc. (Michel
A. Morel 1994)
Le problème essentiel qui se pose : dans quelle mesure et suivant quelles lois les résultats
obtenus sur le modèle peuvent-ils être transposés dans l’écoulement naturel en vraie grandeur
(qu’on appelle le prototype) ? Autrement dit, si le modèle est géométriquement semblable au
prototype, les dimensions linéaires homologues du modèle et du prototype étant dans le
rapport K L (échelle du modèle) et si, on outre, dans le modèle les caractéristiques de
l’écoulement qui intéressent l’ingénieur (vitesses, débits, pressions, etc. .) sont réduites par
rapport à celles du prototype suivant des rapports différrents ( K V , K q , K P ,etc. .) pour que
les résultats obtenus sur le modèle soient transposables dans la réalité, il faut d’abord que les
rapports susvisés ( K V , K q , K P ,etc. .) soient bien déterminés et constants, qu’ils ne changent
pas, par exemple, quand on modifie les conditions d’écoulement ( débit, pression, tirant d’eau,
etc. .) ; ensuite, il faut que ces rapports soient connus en fonction de l’échelle K L . Si ces
conditions sont réalisées on a dans le modèle un écoulement semblable à l’écoulement réel
dans le prototype. La réalisation de ces conditions résulte de l’application des lois de
similitude (M. Carlier 1980)
2. Lois de similitude
Nous aurons similitude géométrique, si les rapports des toutes les longueurs correspondantes
du modèle et du prototype sont égaux : (Michel A. Morel 1994), (M. Carlier 1980)
Lmaquette Lm
= KL ; où = K L = cts (57)
L prototype LP
K L : fonction d’échelle ou de conversion
Amod èle L2
Surface : = 2mod ele = K L2 (58)
A prototype L prototype
41
CHAPITRE 5 LOIS DE SIMILITUDE
Vmaquette L3maquette
Volume : = = K L3 (59)
V prototype L3pototype
Vmaquette
KV = = cts (60)
V prototype
tM
• temps : = kt (61)
tP
VM LM TM LM TM K L
• vitesse : = = + = (62)
VP L P TP L P TP Kt
a M LM TM2 LM Tn2 K L
• Accélération : = = ÷ = (63)
aP L P TP2 L P TP2 K t2
QM L3 T L3 T K3
• Débit : = m3 M = M3 ÷ M = L (64)
QP L p TP L P TP Kt
Force maquette FM
KF = = = cts (65)
Force prototype FP
V 2
Dimensionnellement nous pouvons écrire une force : [F ] = [m ⋅ a ] = ρ ⋅ L ⋅ [ 3
]
L
[
[ F ] = ρ ⋅ L2 ⋅ V 2 ]
F1 ρ1 L1 ρ
2 2
V1
= = 1 ⋅ K L2 ⋅ K V2 (66)
F2 ρ 2 L2 V2 ρ 2
42
CHAPITRE 5 LOIS DE SIMILITUDE
Donc si les deux fluides sont homogènes, c’est-à-dire que les masses volumiques sont dans un
rapport constant et que nous ayans similitudes géométrique et cinématique, nous avons aussi :
similitude dynamique.
Si les trois similitudes sont réunies, nous dirons alors que la similitude est complète et
connaissant l’écoulement autour de la maquette nous pourrons déterminer l’écoulement
autour du prototype.
En mécanique des fluides et dans l’expérimentation hydraulique les forces qui interviennent
sont :
- les forces d’inertie où de turbulence (F I ).
- Les forces de pesanteur (F G )
- Les forces de viscosité ou de frottement (F R )
- Les forces de tension superficielle (capillaire) (F K )
- Les forces d’élasticité (F E )
Les forces de capillarité n'interviennent que pour l'étude de problèmes très particuliers qui
sorte du domaine habituel de l'hydraulique traditionnelle. Nous ne considérons donc que les
trois premières catégories de forces (M. Carlier 1980).
FI
ℑr =
FG
dv
FI = m ⋅ a = ρ ⋅ v ⋅ F ρL3 ⋅ L / T 2 L L2 v2
dt ⇒ I = = = =
FG ρ ⋅ g ⋅ L3 g ⋅t2 L ⋅ g ⋅T 2 L ⋅ g
FG = m ⋅ g = ρ ⋅ v ⋅ g
V
la racine carré de ce rapport connue sous le nom de nombre de Froude
L⋅g
43
CHAPITRE 5 LOIS DE SIMILITUDE
v
ℑr = …. (67)
L⋅g
Donc pour Froude-Reech
K FI = K FG ⇒ Kρ ⋅ K L4 ⋅ K t−2 = Kρ ⋅ K L3 ⋅ Kg
⇒ K L ⋅ K t−2 = kg pour la même accélération dans la nature et le modèle Kg = 1
1
on aura : K L ⋅ K t− 2 = 1 ⇒ K t = K L 2
Cette relation très importante est connue sous le nom de "loi de similitude de Reech-Froude";
elle fut découverte par l'alsacien Ferdinand Reech en 1832 (1), rendu publique par lui en 1852
et tombée par la suite dans l'oubli ; elle a été retrouvée et remise en honneur par l'anglais
William Froude vingt ans plus tard en 1872 (M. Carlier 1980)
1
de l’équation - vitesse : KV = K L 2
de l’équation - accélération : Ka = 1
5
de l’équation - débit : KQ = K L 2
−2
2
lM t ρ l lρ l ⋅l lρ ⋅ lρ
donc : K L K = ⋅ 2 = 1 ⇒ M2 = 2 ⇒ 2 M M = 2
t M ⋅ lM ⋅ g t ρ lρ g
t
lP tM tM tρ
v M2 v ρ2 vM vρ Fr
⇒ = ⇒ = ⇒ FrM = FrN où bien K Fr = M = 1
lM ⋅ g lρ ⋅ g lM ⋅ g lρ g Frρ
La similitude de Reech-Froude est très fréquemment utilisée dans les études sur modèle
réduit. Elle intervient notamment pour la plupart des écoulements à surface libre qu'il s'agisse
d'écoulement non turbulents sur des ouvrages courts (déversoir, seuil, chute, ressaut…) dans
lesquels le frottement visqueux à la paroi ne joue qu'un rôle très faible par rapport à la
pesanteur, la pression et l'inertie ou d'écoulement très turbulents dans lesquels les forces de
viscosité sont également négligeable par rapport aux forces d'inertie, de turbulence et de
pesanteur (M. Carlier 1980)
(1)
Dans son cours professé à l’Ecole du Génie maritime, Reech écrivait en 1832 : "Les résistances de corps
flottants de formes semblables ne peuvent être proportionnelles aux surfaces et aux carrés des vitesses qu’autant
que les carrés des vitesses sont proportionnelles aux dimensions linéaires".
44
CHAPITRE 5 LOIS DE SIMILITUDE
Modèles de Reynolds :
Dans le cas où les forces d’inerties et de viscosité sont prépondérantes vis-à-vis des autres
forces ; nous sommes dans les conditions des écoulements sous pression, en conduite par
exemple et nous aurons similitude de Reynolds (Michel A. Morel 1994), (M. Carlier 1980),
(Renald V et al ) (R. Comelet 1994)
FI ρ .L4 .t −2 L2 v.L
Re = = = =
Fr η .L2 .t −1 υ .t υ
dv
Fr = τ . Ar = η . ⋅ Ar
dn
K FI = K FR ⇒ K ρ ⋅ K l4 ⋅ K t−2 = Kη ⋅ K L2 ⋅ K t−1
de l’équation - temps : K t = K l2
de l’équation - vitesse K v = K l−1
de l’équation - accélération : K a = K L−3
de l’équation - débit : KQ = K L
Donc :
−1 K l2 ⋅ K υ−1 l M2 υ P t p l M2 / t M ⋅ υ M v M ⋅ l M / υ M R
K t = K ⋅ Kυ
2
⇒ =1⇒ . . =1⇒ 2 = = eM =1
l p υM tM l p / t p ⋅υ p v p ⋅ l p /υ p
l
Kt 2 Re p
Re M
Donc : K Re = = 1 similitude de Reynolds.
Re p
45
CHAPITRE 5 LOIS DE SIMILITUDE
La loi de similitude de Reynolds est également utilisée pour l'étude sur modèle de la
résistance opposée à un écoulement par un corps entièrement immergé ; dans ce cas en effet
les forces de pesanteur sont négligeables par rapport aux forces d'inertie et de viscosité (M.
Carlier 1980)
Nombre d’Euler :
Le rapport entre la force d’inertie et celle de pression (M. Carlier 1980) (Renald V et al )
(Merzak Damon 1994)
M .a ( ρ .L3 )( L / T 2 ) ρ ⋅ L ( L / t ) ρ ⋅υ 2
2 2 2
Eu = = = =
p. A p ⋅ L2 p ⋅ L2 p
Nombre de weber :
Si on a une dominance des forces d’inerties et de capillarité : (Renald V et al ) (Merzak
Damon 1994)
FI M .a ρ .L2 .v 2 ρ .L.v 2
W= = = =
Fk σ .L σ .L σ
FK = −2σ .l
Ce nombre utilise dans le cas des ondes capillaires, dispersion d’un rayon d’eau, processus
avec formation de bulles d’aires.
Nombre de Cauchy-mach :
Lors de l’introduction des pressions de choc, l’eau se comporte comme un fluide
compressible où il y a lieu des forces d’élasticité (Renald V et al) (Merzak Damon 1994)
∆v
FE = E .A
v
FI ρ .L2 .v 2 ρ .v 2
= =
FE E.L2 E
v
La racine carre de ce rapport est connu sous le nom de nombre de Mach (Ma).
E/ρ
En générale,il faut s’occuper de l’effet de la force dominante, dans la plupart de
problème d’écoulement de fluide, la pesanteur, la viscosité et (ou) l’élasticité sont
prépondérantes, mais pas toujours simultanément, si plusieurs forces influent ensemble sur les
conditions d’écoulement, le problème devient très complique.
46
CHAPITRE 5 LOIS DE SIMILITUDE
Ces deux similitudes étant les plus fréquemment employées, on peut se poser la question de
savoir s'il est possible de réaliser un modèle dont la similitude avec le prototype puisse
satisfaire simultanément aux conditions de Reech-Froude et de reynolds.
La condition de Reech-Froud impose :
kv = kl
k 3 / 2 = kυ
l
Or, dans la pratique, il est très difficile de faire varier υ entre le prototype et le modèle cela
nécessiterait l'utilisation de liquides spéciaux très onéreux ; le plus souvent on utilise l'eau sur
le modèle et sur le prototype c'est-à-dire k υ = 1.
D'où il résulte K L =1; autrement dit le modèle est identique au prototype ; il est donc
pratiquement impossible de réaliser des essais en modèle réduit permettant de satisfaire
simultanément aux conditions de Reech-Froude et de Reynolds.
Cette impossibilité n'à pas, comme nous le verrons plus loin, de conséquences fâcheuses pour
la plupart des modèles d'écoulement à surface libre, à condition de ce placer dans des
conditions telles que les forces de viscosité soit négligeables sur le modèle et le prototype (ce
qui permet d'utiliser seulement la similitude de Reech-Froud). Toutefois, dans l'étude des
problèmes où on a affaire à des actions dynamique de l'eau sur des obstacles, ni les forces de
viscosité, ni les forces de pesanteur ne peuvent être négligé et l'impossibilité de réaliser une
similitude totale ne peut être tournée que par l'utilisation de divers artifices dans le détail
desquels nous ne pouvant entrer. C'est le cas, notamment, de l'étude de résistance
d'avancement de navires au bassin des carènes ; en effet, la résistance à l'avancement d'un
navire résulte de deux causes : le frottement visqueux de l'eau contre la coque (similitude de
Reynolds) et la résistance des vagues produite par le mouvement du navire, or les vagues sont
des ondes de gravité régies par la similitude de Reech-Froud (M. Carlier 1980)
47
CHAPITRE 5 LOIS DE SIMILITUDE
Froud (Fr), Euler (Eu) toutefois, la modélisation avec une stricte garantie des forces de
viscosité se rencontre très rarement.
Avec des grandes valeurs Re les forces de viscosités deviennent très petites, en comparaison
avec des contraintes turbulentes. Dans ce cas le flux devient simulatif (automodèle) par
rapport à la valeur Re ; c'est-à-dire le phénomène ne se change pas qualitativement malgré la
diminution de la valeur Re.
5. Analyse dimensionnelle
Beaucoup de chercheurs, y compris (Schmidtke et al. 1977), (Udaya et al. 1991) et (Rao
1999) ont avec succès utilisé la théorie de l'analyse dimensionnelle pour décrire le processus
d'aération des aérateurs de surface, qui dépend des variables géométriques, physiques et
dynamiques qui sont illustré comme suit :
6. Variables géométriques
Figure.24. Schéma des variables géométrique d’un bassin avec aérateur de surface
48
CHAPITRE 5 LOIS DE SIMILITUDE
La vitesse de rotation du rotor (N) est la variable dynamique associée au processus d'aération
des aérateurs de surface.
Les variables influençant le coefficient de transfert d'oxygène à 20 ° C (k L a 20 ) pour une
forme donnée d'un bassin d’aération sont donc données par:
L'équation (68) peut être exprimée en termes de paramètres non dimensionnels comme suit:
D’où
1�
k = K L a20 (v⁄g 2 ) 3 est le coefficient non dimensionnel du transfert d’oxygène
Où, X= F 4/3 R 1/3 est le paramètre qui régit la puissance par unité de volume. Les six
premiers paramètres non dimensionnels représentent la "similitude géométrique" du système
et le dernier paramètre représente-la "similarité dynamique.
9. Conclusion
Les conditions de la similitude hydrodynamique exigent l'égalité dans le modèle et le bassin
réel de la relation de toutes les forces, dans les conditions où se déroule le phénomène.
Ainsi en pratique impossible d'avoir les conditions de similitude de toutes les forces. Pour
cette raison en effectue la similitude partielle des forces, tirés des phénomènes ou des critères
de similitude.
49
CHAPITRE 5 LOIS DE SIMILITUDE
50
Chapitre 6
ETUDES ET MESURES
DES CHAMPS DE
VITESSES SUR MODELE
REDUIT
CHAPITRE 6 Etudes et mesures des champs de vitesses sur modèle réduit
Nous rappelons ici que les mesures expérimentales sont faites uniquement pour la station
d’épuration de Chelghoum Laid.
Pour atteindre nos objectifs un modèle réduit est construit pour entreprendre des mesures de
champs de vitesse au sein du bassin d’aération ou se déroule le transfert d’oxygène et
l’activation de la boue activée de la station d’épuration de Chelghoum Laid.
• La longueur :
Lm = K l x Lp = 0.03 x 57 donc Lm = 1.72 m = 2.0 m
• La largeur :
l m = K l x l p = 0.03 x 19.0 donc l m = 0.57 m = 0.6 m
• La hauteur :
h m = K l x h p = 0.03 x4.2 donc h m = 0.126 m = 0.15 m
51
CHAPITRE 6 Etudes et mesures des champs de vitesses sur modèle réduit
2. Montage expérimental
V = ωR m (71)
ω : Section
Si : V = 5 m/s
n = 1440 Tr/min
Donc : R m = 0.033m
Le réacteur a été construit en tôle de fer de 2.0 mm pour permettre les mesures de champ de
vitesse.
Les vitesses de circulation de l'eau ont été mesurées à l’aide d’un micro-moulinet qui permet
de relever les vitesses instantanées en un point de l’écoulement. Miro moulinet de mesure de
vitesse horizontale type Flowatch (JDC Electronic SA Switezeland le principe de mesure de
la vitesse est basé sur la détection du champ magnétique produit par l’hélice.
Les photos suivantes montrent le micro moulinet utilisé dans le cadre de cette thèse.
52
CHAPITRE 6 Etudes et mesures des champs de vitesses sur modèle réduit
Les mesures de vitesse ont été effectué sur trois (niveaux) profondeurs du bassin d’aération
h1= 0,04 m ; h2= 0.075 m et h3= 0.11 m (fond du bassin, milieu du bassin et haut du
bassin). Les points de mesure sont schématisés à la figure 25.
Figure 25. Emplacement des points de mesure de la vitesse sur la section de mesure
53
CHAPITRE 6 Etudes et mesures des champs de vitesses sur modèle réduit
Pour l’ensemble du bassin d’aération, on a mesuré environ 135 points (45 points par
profondeur) dont les résultats obtenus ont permis de tracer les courbes suivantes :
54
CHAPITRE 6 Etudes et mesures des champs de vitesses sur modèle réduit
55
Chapitre 7
Simulation numérique
du comportement
hydrodynamique par
FLUENT
CHAPITRE 7 Simulation numérique du comportement hydrodynamique par FLUENT
Les dispositifs d'aération des installations d'épuration doivent assurer deux fonctions
essentielles: l'aération du milieu afin d'apporter aux micro-organismes aérobies l'oxygène
nécessaire pour leur respiration et une circulation suffisante du liquide afin de maintenir la
biomasse épuratrice en suspension et uniformiser la concentration en oxygène dissous
Des relations issues de l’analyse dimensionnelle (Gillot et al. 2005(b)) ont été proposées pour
prédire les capacités d'oxygénation en eau claire. Cependant, ces relations semblent
inadaptées dans certains cas, tels que celui des bassins profonds, et ne sont utilisables que
dans un domaine d’application bien défini. De plus, ces relations n’étant pas basées sur les
phénomènes physiques, elles ne prennent pas en compte l'ensemble des paramètres
influençant le transfert d'oxygène (la taille des bulles d'air, notamment) et ne permettent pas
d'interpréter l'influence des paramètres de conception et de fonctionnement sur les capacités
d'oxygénation des systèmes.
Parallèlement à ces travaux, la mécanique des fluides numérique est de plus en plus utilisée
afin d’optimiser les systèmes d’aération (Simon, 2000); (Cockx et al. 2001) ;( Vermande et
al,. 2003) ; (Vermande et al., 2005). Cependant, aucun chercheur n’a pu inclure l'ensemble
des paramètres physiques nécessaires à la compréhension et à la modélisation des
écoulements et du transfert d’oxygène sur site réel. Par ailleurs, aucune recherche ne
rassemble le choix et la description de l'ensemble des modèles nécessaires à la simulation des
écoulements et du transfert d'oxygène dans ce type de bassin.
56
CHAPITRE 7 Simulation numérique du comportement hydrodynamique par FLUENT
Les bassins d’aération sont des systèmes complexes et la prédiction de leurs performances
d’oxygénation reste très difficile. L’analyse dimensionnelle permet de mettre en évidence
l’influence des différents paramètres de conception et de fonctionnement (H. Wang et
al.2014 ; M Gresch et al 2011 ; Y Yang et al 2011 ; G.R. Kasat et al.2008).
Dans le passé, ce type d'études impliquait toujours des expériences à grande échelle. Avec
l'évolution récente de la technologie informatique et de la recherche de flux multiphasé, la
dynamique des fluides computationnels (CFD) est progressivement utilisée pour analyser les
diagrammes de flux dans divers bassins d’aération (Armbruster et al., 2001; Craig et al., 2002;
Do-Quang et al. , 2001; He et al., 2008, Saalbach et Hunze, 2008; Templeton et al., 2006).
Les bassins d'aération ont été étudiés avec CFD pour leur mélange global (Le Moullec et al.,
2008). Fayolle et al. (2007) a également incorporé l'aération et le transfert d'oxygène. Même
les modèles biokinétiques ont été incorporés avec succès dans les simulations CFD (Hunze,
1996; Le Moullec et al., 2010; Zima et al., 2009). Pour les bassins en boucle fermée, ces
simulations rapportent également des structures d'écoulement en spirale lors de la transition
des sections aérées et non aérées (Fayolle et al., 2007).
Bien que CFD repose principalement sur des principes physiques, la simulation d'un problème
de flux multiphase n'est pas encore simple. Les termes de fermeture, en particulier les forces
d'interaction entre les phases et les termes de fermeture des turbulences, sont largement
discutés dans la littérature (Jakobsen et al., 2005; Tabib et al., 2008; Zhang et al., 2006). Par
conséquent, la validation expérimentale d'une étude CFD, en particulier dans des situations
d'écoulement complexes, est encore souhaitée
Dans le cas des chenaux d’aération, quelques études utilisant la mécanique des fluides
numérique sont recensées :
Plusieurs études des écoulements diphasiques en bassins aérés en 2D ont parallèlement été
initiés par (Skote1994), Czarnota et (Hahn 1995) et Roustan et (Liné 1996). Ces études ont
principalement montré l’influence de la vitesse horizontale liquide sur les mouvements de
recirculation liquide (« spiral flows »). (Cockx et al. 2001) montre à l’aide du code de calcul
Estet-Astrid les perspectives en matière de simulation des écoulements gaz/liquide en 3D, en
introduisant le couplage de la simulation des écoulements avec le transfert d’oxygène.
(Vermande et al. 2003) a étudié l’hydrodynamique monophasique et diphasique d’un bassin
57
CHAPITRE 7 Simulation numérique du comportement hydrodynamique par FLUENT
industriel à l’aide du code Fluent, qui apporte des informations quant à la modélisation de
l’agitation dans les bassins.
Pour les systèmes d’aération mécanique Ils assurent l'oxygénation en provoquant une
forte turbulence à la surface des bassins d'aération, et permettent ainsi la projection du liquide
dans l'air, le renouvellement de la surface libre et la formation de petites bulles. Le
développement de l’hydraulique du bassin dépend de nombreux paramètres tels que: la
géométrie et la taille du mobile, les dimensions du bassin, l'immersion de la turbine, la vitesse
de rotation, la puissance mécanique introduite.
Par contre, pour les systèmes d'aération par insufflation d’air, le développement du
champ d'écoulement (hydraulique du bassin) est principalement piloté par des effets
de flottabilité. Par conséquent, l'admission d'air est d'intérêt principal. En
conséquence, la distribution spatiale des diffuseurs d'air, la cadence de flux d'air et
la géométrie de réacteur décident au sujet de la nature du champ d'écoulement dans
ce type d’aération.
Ces divers éléments nous ont incités à engager une étude hydrodynamique des bassins
d’aération des stations d’épuration par boues activées.
On rappel que nous avons analysé le champ d'écoulement des différentes géométries des
bassins d'aération (rectangulaire, circulaire) dans trois station d’épuration(Chelghoum Laid,
Souk Ahras et Annaba) ayant différent systèmes d’aération (aérateur de surface et insufflation
d’air).
Les mesures expérimentales des vitesses ont été effectuées seulement sur modèle réduit à
échelle 1/33 pour la STEP de Chelghoum Laid. Par contre la simulation numérique par fluent
Ansys est faite pour les trois bassins d’aération de stations d’épuration.
Le code FLUENT a été utilisé pour simuler l’hydrodynamique des bassins d’aération. Le code
résout les équations de conservation de la masse, de la quantité de mouvement, de l’énergie et
de toute autre variable transportée. La technique est basée sur la méthode des volumes finis et
est décrite par les étapes suivantes :
- discrétisation du domaine en volumes de contrôle à l’aide du préprocesseur
GAMBIT ;
- discrétisation des équations aux dérivées partielles en un système d’équations
algébriques ;
- résolution des équations algébriques numériquement.
Nous nous concentrerons sur le rôle que le système d'aération a sur le champ d'écoulement.
58
CHAPITRE 7 Simulation numérique du comportement hydrodynamique par FLUENT
La station d’épuration de la ville de Chelghoum Laid est destinée à traiter les eaux usées
domestiques avant leur rejet à l’Oued Rhumel pour protéger le barrage Hammam Grouz qui
alimente la ville de Constantine en eau potable.
Les données de base qui servit au dimensionnement de la STEP sont les suivantes :
54 g/EH 54 g/EH
MES 350 mg/l 350 mg/l
70 g/EH 70 g/EH
La station est réalisée avec deux bassins d’aération rectangulaire d’une longueur de 57 m,
une largeur de 22 m et une hauteur d’eau de 4.2 m. L’aération de chaque bassin est assurée
par trois aérateurs de surface type AVL (TMI).
59
CHAPITRE 7 Simulation numérique du comportement hydrodynamique par FLUENT
A l’aide du préprocesseur GAMBIT utilisé dans Fluent, nous représentons le modèle réduit du
bassin d’aération sous laforme d’un rectangle. Sa longueur est de 2.0 m, sa largeur est de
0.66 m et sa hauteur de 0.15 m. Les aérateurs sont représentés par des cylindres de diamètre :
3.5 cm.
60
CHAPITRE 7 Simulation numérique du comportement hydrodynamique par FLUENT
Le maillage est de type non structurées et composées de tétraèdres. Le nombre de maille est
suffisant pour avoir une solution indépendante du maillage. Le maillage nous donne les
valeurs suivantes : volume : 0.198 m3 ; nombre de cellules : 1.310.808 ; nombre de faces :
2.665.648 ; nombre de nœuds : 241.109.
Les conditions aux limites jouent un rôle important pour l’obtention des résultats
significatifs en simulations par le CFD. L'état de borne de symétrie a été assigné sur la surface
de l'eau ; les aérateurs extérieurs sont simplifiés à un cylindre, lorsqu’elles sont en action elles
sont considérées comme mur mobile. Une vitesse constante est imposée sur la face avant de
celuici. La vitesse périphérique du disque est de 5.2 m/s. La vitesse radiale est supposée
négligeable. La rugosité constante et la taille de rugosité des murs mobiles ont été pris 0 et
0.05 m respectivement. Les conditions aux limites de non glissement ont été assignées pour
tous les autres murs .A noter que l'espace maillé est pris par défaut comme étant fluide.
61
CHAPITRE 7 Simulation numérique du comportement hydrodynamique par FLUENT
Pour s’assurer de la convergence des calculs, nous observons les courbes des résidus, tracées
par Fluent, enfonction des itérations. Lorsque les résidus sont faibles et que les
courbesdeviennent plates comme illustrées ci-dessous, nous pouvons considérer que la
solution est atteinte. « Solution isconverged »
La figure suivante affiche la vitesse simulée du modèle réduit dans les trois niveaux (haut,
milieu et bas du modèle). Le code de calcul Fluent indique qu'une configuration d'écoulement
hétérogène peut se développer dans le bassin. Selon les informations tirées des
différentescourbes des résultats de vitesses de simulation et surtout les indications de la figure
30, les distributions du champ d'écoulement les trois niveaux de profondeurs étaient
différentes, particulièrement au niveau bas du modèle réduit.
62
CHAPITRE 7 Simulation numérique du comportement hydrodynamique par FLUENT
63
CHAPITRE 7 Simulation numérique du comportement hydrodynamique par FLUENT
(a)
(b)
64
CHAPITRE 7 Simulation numérique du comportement hydrodynamique par FLUENT
(c)
(d)
(e)
Figure.31. Vitesse simulée autour des aérateurs
65
CHAPITRE 7 Simulation numérique du comportement hydrodynamique par FLUENT
Les résultats obtenus sur la vitesse horizontale de l'écoulement d'eau sont affichés par la
(figure .26) Selon les indications des figures (a), (b), (c), (d) et (e), la vitesse d'écoulement de
l’eau dans les de trois profondeurs (niveau) varient de 0.4 à 1.9 m/s pour le haut du bassin ; de
0.3 à 1.4 m/s pour le milieu du bassin. Pour le fond du bassin la vitesse d'écoulement mesurée
varie de 0.09 jusqu'à 0.3 m/s. Les valeurs de vitesse très élevée sont produites près de
l'emplacement de l’aérateur pour les sections supérieure et centrale du bassin. (Voir figure
31). L’action des aérateurs a influencé l'écoulement d'eau autour de la zone près de l’hélice.
En raison de la force d'inertie, le fluide du premier aérateur, a été traîné vers la limite du
fluide traîné par le deuxième aérateur et la déperdition d'énergie a été provoquée par les
collisions féroces qui se sont produites entre fluide. Par contre le champ d’écoulement devient
homogène lorsque les aérateurs ne sont plus en service (voir figure 30)
La station d’épuration de la ville de Souk-Ahras est une station à boue activée à faible charge
d’une capacité de 150 000 équivalent habitant (Eq/hab) pour un débit de 36 000 m3/j ;
extensible à 225 000 Eq/hab. pour un débit allant jusqu'à 43 200 m3/j. Elle occupe une
superficie de 13 hectares à environ 5 Km de la ville. Sa mise en service a été effectuée en
janvier 2003.
Les données de base qui ont servi au dimensionnement de la station sont mentionnées au
tableau suivant :
La station est réalisée avec deux bassins d’aération rectangulaire d’une longueur de 66 m, une
largeur de 44 m et une hauteur d’eau de 4.5 m. Actuellement un seul bassin est en service.
Son aération est assurée par six aérateurs type AVL 3500 à axe vertical et à vitesse de rotation
lente.
66
CHAPITRE 7 Simulation numérique du comportement hydrodynamique par FLUENT
67
CHAPITRE 7 Simulation numérique du comportement hydrodynamique par FLUENT
L’opération de maillage est très importante. De sa qualité dépend la précision des calculs. Un
nombre de mailles insuffisant fera diverger les calculs ou sera responsable d’une diffusion
numérique trop importante. Il faut trouver un compromis entre le nombre de mailles et le
temps de calcul qui augmente considérablement avec le raffinement de la discrétisation du
domaine.
Le maillage est de type non structurées et composées de tétraèdres. Le nombre de maille est
largement suffisant pour avoir une solution indépendante du maillage. La figure suivante
présente le maillage du bassin réel en 3D.
68
CHAPITRE 7 Simulation numérique du comportement hydrodynamique par FLUENT
Le maillage nous donne les valeurs suivantes : volume : 13.068 m3 ; nombre de cellules :
2.877.518; nombre de faces : 7.028.572; nombre de nœuds : 1.130.471.
Apres raffinement du maillage on obtient les nombres illustrées dans la figure suivante :
69
CHAPITRE 7 Simulation numérique du comportement hydrodynamique par FLUENT
Les conditions aux limites jouent un rôle important pour l’obtention des résultats
significatifs en simulations par le CFD. L'état de borne de symétrie a été assigné sur la surface
de l'eau ; les aérateurs de surface sont simplifiés à un cylindre, lorsqu’elles sont en action
elles sont considérées comme mur mobile. Une vitesse constante est imposée sur la face avant
de celuici. La vitesse périphérique du disque est de 5 m/s. La vitesse radiale est supposée
négligeable. La rugosité constante et la taille de rugosité des murs mobiles ont été pris 0 et
0.05 m respectivement. Les conditions aux limites de non glissement ont été assignées pour
tous les autres murs.A noter que l'espace maillé est pris par défaut comme étant fluide.
Nous observons les courbes des résidus, tracées par Fluent, en fonction des itérations. Une
fois la solution est atteinte « Solution isconverged »est affiché par Fluent. Apres plus de 4700
itérations la solution est atteinte comme la montre la figure suivante.
70
CHAPITRE 7 Simulation numérique du comportement hydrodynamique par FLUENT
71
CHAPITRE 7 Simulation numérique du comportement hydrodynamique par FLUENT
72
CHAPITRE 7 Simulation numérique du comportement hydrodynamique par FLUENT
Pour faire face aux rejets liquides (eaux usées) la wilaya d’Annaba et ses agglomérations
avoisinantes dispose d’une station d’épuration type boue activée moyenne charge. Les
principales données de base qui ont servi pour le dimensionnement de la station sont
indiquées au tableau suivant :
73
CHAPITRE 7 Simulation numérique du comportement hydrodynamique par FLUENT
La station dispose de trois bassins d’aération circulaire Chaque bassin d'aération se compose
d'une zone anaérobie de diamètre 25.4 m suivie d'une zone aérobie de diamètre extérieur de
50.8 m.
74
CHAPITRE 7 Simulation numérique du comportement hydrodynamique par FLUENT
75
CHAPITRE 7 Simulation numérique du comportement hydrodynamique par FLUENT
Nous observons les courbes des résidus, tracées par Fluent, en fonction des itérations. Une
fois la solution est atteinte « Solution is converged » est affiché par Fluent. Apres plus de
43000 itérations la solution est atteinte comme la montre la figure suivante.
76
CHAPITRE 7 Simulation numérique du comportement hydrodynamique par FLUENT
Les (figures.39) suivantes montrent les grandeurs de vitesse d’écoulement dans différentes
zones du bassin d’aération
77
CHAPITRE 7 Simulation numérique du comportement hydrodynamique par FLUENT
Selon les résultats indiqués aux figures 39 la forme géométrique du bassin d'aération ainsi que
les effets des agitateurs submergées rendent l'écoulement homogène dans le bassin est
maintien la boue activée en suspension.
78
CHAPITRE 7 Simulation numérique du comportement hydrodynamique par FLUENT
8. Conclusion
Cette étude de recherche évalue les performances de trois bassins d’aération de station
d’épuration à savoir Chelghoum Laid, Souk Ahras et Annaba. Également la vitesse de champ
d'écoulement des eaux dans ces bassins a été simulée par le code de calcul Fluent.
Les mesures expérimentales ont été faites sur modèle réduit uniquement pour la STEP de
Chelghoum Laid. Les résultats des expériences sur la vitesse de l'eau à différents niveaux et à
différentes sections horizontales ont montré une bonne distribution de l’écoulement de l'eau
dans le bassin entier. Par contre il y a quelques différences dans la vitesse de l'eau pour des
niveaux et des sections horizontales. À la partie supérieure du bassin les vitesses ont atteint
les valeurs de 0.8-2.5 m/s selon la section, alors que le niveau inférieur (bas du bassin) était
affecté par des vitesses relativement basses variant entre 0.2-0.6 m/s. Le milieu du bassin a
eu des valeurs intermédiaires entre 0.6-1.5 m/s.
Ces conditions hydrodynamiques ont permis un bon mélange dans la plupart des zones du
bassin d’aération, mais il y a des zones mortes autour des coins du bassin. En outre, en dépit
de l'oxygénation de l'eau, ces situations hydrodynamiques peuvent régulièrement mettre en
suspension la boue activée. Les résultats sont comparés avec les mesures expérimentales. Ils
sont avérés en bon concordance avec le bassin expérimenté.
Dans le passé, ce type d'études impliquait toujours des expériences à grande échelle. Avec
l'évolution récente de la technologie informatique et de la recherche de flux multi phase, la
dynamique des fluides computationnels (CFD) est progressivement utilisée pour analyser les
diagrammes de flux dans divers réacteurs de traitement de l'eau
Bien que CFD repose principalement sur des principes physiques, la simulation d'un problème
de flux multi phase n'est pas encore simple. Les termes de fermeture, en particulier les forces
d'interaction entre les phases et les termes de fermeture des turbulences, sont largement
discutés dans la littérature Par conséquent, la validation expérimentale d'une étude CFD, en
particulier dans des situations d'écoulement complexes, est encore souhaitée.
Dans le chapitre suivant nous allons utiliser les résultats obtenues de l’hydrodynamique des
bassins pour simuler les performances épuratoire des trois stations d’épuration par le logiciel
GPS-X.
79
Chapitre 8
SIMULATION NUMERIQUE
PAR GPS-X
Chapitre 8 SIMULATION NUMERIQUE PAR GPS-X
Les stations d’épuration sont des systèmes soumis à d’importantes variations temporelles. La
modélisation de leur fonctionnement, qui consiste à représenter mathématiquement
l’évolution dans le temps de variables d’intérêt représentant les phénomènes biologiques,
physiques et chimiques qui se déroulent dans les ouvrages, est utilisée pour mieux
comprendre les processus mis en jeu et optimiser le traitement des eaux résiduaires.
La modélisation mathématique du fonctionnement des stations d’épuration à boues activées
est très utilisée pour des fins de recherche, de dimensionnement d’ouvrages, d’optimisation et
de formation. Une analyse récente des pratiques en matière de modélisation des boues
activées a montré que la qualité des projets dépendait largement des objectifs fixés, du budget
et de l’expertise disponible (Hauduc et al, 2009). Cette analyse a par ailleurs mis en exergue
les obstacles limitant l’utilisation, par les praticiens (ingénieurs, bureaux d’études), des outils
de modélisation dynamique du traitement des eaux résiduaires : l’absence de documents qui
guideraient les modélisateurs tout au long de leur projet a particulièrement été notée. Afin de
lever ces verrous, et pour améliorer la qualité des simulations, un partenariat international a
été mis en place suite à un séminaire qui a eu lieu dans le cadre du 4e IWA World Water
Congress à Marrakech en 2004.
Comme présenté sur la (figure 40), les objectifs d’utilisation des outils de modélisation
dynamique du fonctionnement des stations d’épuration à boues activées sont multiples
(Spérandio et al., 2007 ; Rieger et al., 2010) et peuvent être regroupés sous quatre catégories :
l’optimisation du fonctionnement d’installations existantes (exploitation, stratégies de
contrôle…), le dimensionnement (nouvelles stations d’épuration et extensions), la prédiction
d’opérations à venir (maintenance, évolution des charges…) et la formation.
Figure.40. Objectifs d’utilisation des outils de modélisation (d’après hauduc et al, 2009)1
80
Chapitre 8 SIMULATION NUMERIQUE PAR GPS-X
3. Choix du logiciel
Le logiciel de simulation utilisé dans notre étude est le logiciel General Purpose Simulator :
GPS-X (version 6.3) de la société canadienne Hydromantis .
GPS-X, conçu depuis 1988, fonctionne sur PC sous le système d'exploitation Windows. Bien
qu’il soit commercialisé uniquement dans la langue anglaise, il est utilisé partout dans le
monde par des compagnies de consultants, des industries, des municipalités. Il est en
constante évolution et adaptation par rapport aux recherches dans le domaine de
l’assainissement.
Le logiciel intègre de nombreux modèles répertoriés dans une bibliothèque (library). Les
modèles utilisés sont à la fois les modèles publiés au niveau international (ASM) mais aussi
des modèles développés en interne par Hydromantis. De plus l’utilisateur peut créer son
propre modèle.
Les simulations peuvent être réalisées tant en régime permanent qu’en régime dynamique. A
titre d’exemple Makinia a effectué des simulations en régime permanent à partir d’un
ensemble de fractionnement d’eaux usées urbaines du nord de la Pologne et les coefficients
acquis ont été validés en régime dynamique (Makinia, 2000).
Dans chaque régime, il est possible de faire des calages, des ajustements, des analyses de
sensibilité et de la personnalisation des processus. Le rendement de la nitrification et de la
dénitrification sont obtenus pour différentes stations. Le langage de programmation du
logiciel utilisé est le fortran et ACSL, Advance Control Simulation (interface java).
81
Chapitre 8 SIMULATION NUMERIQUE PAR GPS-X
Le GPS-X est un outil qui nous permet de faire la configuration de n’importe quel type de
fonctionnement, aussi c’est un aide de simulation, d’analyse et d’optimisation :
c - Analyse : L’analyse automatique est effectuée pour maitriser la sensibilité des paramètres
du modèle, soit dans l'état d'équilibre ou dynamique des simulations. Par exemple, l'analyseur
va nous permettre de développer automatiquement l’état opérationnel illustrant l’orientation
de la nitrification par les paramètres essentiels tels que l'âge des boues, temps de séjour
hydraulique et la température.
Une forme de bibliothèque (library) est choisie, permettant de prendre en compte les modèles
associés soit au traitement du carbone et de l'azote (Cnlib), soit au traitement du carbone, de
l'azote et du phosphore (CNPlib).
Le logiciel permet de réaliser des simulations aussi bien caractérisant un régime permanent
qu'un régime dynamique. En outre, des analyses de sensibilité vis-à-vis de paramètres ou
variables sont possibles. Enfin, l'optimisation de leurs valeurs est proposée par l'utilisation
d'algorithmes mathématiques.
Le modèle ASM1 associant une description simple des phénomènes biologiques et une
représentation conforme à la réalité. Il exprime les vitesses de dégradation du substrat carboné
et azoté en fonction de l’état de pollution (nommé par les variables) et caractéristiques de la
biomasse assurant le traitement (nommé par des paramètres). Le modèle ASM1 fait appel à
différentes notions que nous allons essayer de décrire.
83
Chapitre 8 SIMULATION NUMERIQUE PAR GPS-X
Un système à boues activées comporte des phénomènes tels que l'oxydation du carbone, la
nitrification et la dénitrification. La simulation de son comportement fait appel à de
nombreuses réactions entre un grand nombre de composants. Pour être mathématiquement
exploitables, tout en fournissant des prévisions réalistes, les réactions doivent représenter les
processus fondamentaux du système.
En outre, le modèle doit prendre en compte la cinétique (vitesse de réaction) et la
stœchiométrie (rapport qu'un composant a sur les autres dans une réaction chimique) de
chaque processus. Les principales tâches conceptuelles dans le développement du modèle
mathématique sont l'identification des réactions, le choix de leurs expressions cinétiques et
stœchiométriques appropriées. Associant une description simple des phénomènes biologiques
et une représentation conforme de la réalité, elles expriment les vitesses de dégradation des
substrats carbonés et azotés en fonction de l’état de pollution (nommé par des variables) et
des caractéristiques de la biomasse assurant le traitement (nommé par des paramètres).
Le modèle ASM1 fait appel à différentes notions que nous allons essayer de décrire.
Une question qui a jeté la confusion et qui dans une certaine mesure a empêché le
développement de la théorie des boues activées est le choix du paramètre permettant d’évaluer
le mieux la matière organique dans l'eau usée. Trois mesures reconnues sont largement
répandues : la Demande Biochimique en Oxygène (DBO), le Carbone Organique Total (COT)
et la Demande Chimique en Oxygène (DCO). De ces dernières, la DCO est assurément la
meilleure mesure. En effet, elle seule fournit un lien entre les équivalents électrons dans le
substrat organique, la biomasse et l'oxygène utilisé. En outre, le bilan massique peut être fait
84
Chapitre 8 SIMULATION NUMERIQUE PAR GPS-X
en termes de DCO. Ainsi, les concentrations de toutes les formes organiques, y compris la
biomasse, sont dans des unités de DCO dans le modèle.
4.5.1. Processus
Tout en restant conforme aux nomenclatures utilisées dans les précédents modèles, ASM1
utilise toutefois un vocabulaire particulier. Les constituants insolubles (ou particulaires)
portent le symbole X, les constituants solubles portent le symbole S, la biomasse est
représentée par b, le substrat par s et l'oxygène par O.
La matière organique dans les eaux résiduaires peut être subdivisée en un certain nombre de
catégories. Le principe de fractionnement proposé par l’IAWQ est basé par rapport à la
vitesse de biodégradabilité du substrat. Le substrat est divisé en trois parties : la DCO
biodégradable, la DCO non biodégradable (matériel inerte) et la biomasse (bactéries
hétérotrophes et autotrophes).
La DCO biodégradable comporte une DCO rapidement biodégradable (Ss) et une DCO
lentement biodégradable (Xs).
- La fraction de DCO rapidement biodégradable (Ss) est constituée sous forme soluble, de
molécules facilement assimilables, rapidement absorbées par les micro-organismes et
métabolisées en énergie de synthèse ; par exemple les carbohydrates (glucose, fructose), les
amino-acides, les vitamines, quelques acides gras, etc (STRICKER, 2000 ; SPERANDIO,
1998).
-La fraction lentement biodégradable ou fraction particulaire organique, (Xs) est constituée
par des cellules plus complexes (plus difficiles à assimiler), et qui ont besoin de l’hydrolyse
pour être absorbées et assimilées par les organismes.
D’autre part, la partie non biodégradable est divisée en DCO soluble inerte (Si) et DCO
particulaire inerte (Xi). Il est admis qu’aucune de ces fractions n’est affectée par l’action
biologique dans le système de traitement.
-La fraction de DCO soluble inerte (Si) arrive jusqu’au clarificateur. Elle évacuée dans
l’effluent traité. Elle peut être éliminée du système dans le processus d’extraction des boues.
En fin, la biomasse active est divisée en biomasse hétérotrophe (Xbh) et en biomasse
autotrophe (Xba). Cette biomasse est perdue par décomposition et devient à son tour une
fraction de substrat lentement biodégradable (Xp). Cette fraction (Xp) pourra être prise en
compte pour modéliser les produits particulaires inertes qui proviennent de la décroissance
85
Chapitre 8 SIMULATION NUMERIQUE PAR GPS-X
(mort) de la biomasse. DROLKA, a fait des expériences pour déterminer la quantité des
hétérotrophes et autotrophes (DROLKA, 2001).
La matière organique est ainsi fractionnée en différentes parties dont les définitions se
distinguent selon leur rôle dans la croissance de la biomasse. Elles interviennent dans le
modèle sous forme de variables et caractérisent l’état de pollution de l’effluent brut, de la
boue des bassins et de l’effluent traité. Ce qui s'illustre pour la DCO totale sous trois formes :
la forme substrat, la forme inerte et la biomasse vivante (hétérotrophe et autotrophe). Ces trois
formes se subdivisent à leur tour et nous pouvons distinguer sept fractions dont la hiérarchie
est présentée dans l'organigramme ci dessous:
DCO
totale
Ss Xs Si Xi Xp Xbh Xba
rapidement lentement soluble particulaire produit de biomasse biomasse
biodégrada biodégrada inerte inerte décompositi hétérotrop autotrophe
ble ble on he
de la
biomasse
Auteurs Si Ss Xs Xi Xbh
% % % % %
SPERANDIO, 1998 10 25 45 10 10
HENZE, 1992 Xi+Si = 20 - - 15-20
20-25
JEPPSSON, - 9 81 - -
STRICKER, 2000 10 25 55 10 -
ROELEVELD,2002 8 11 47 34 -
KAPPELER, 1992, 10 7 60 8 15
13°C
KAPPELER, 1992, 12 8 55 10 15
15°C
KAPPELER, 20 11 53 9 5
1992(22°C)
IAWQ 10 25 45 15 -
86
Chapitre 8 SIMULATION NUMERIQUE PAR GPS-X
Biodégradable Inerte
Les réactions qui régissent le devenir des différentes variables constitutives de l'effluent
mettent en œuvre des paramètres stœchiométriques et cinétiques. Selon les processus, nous
retrouvons des paramètres stœchiométriques qui illustrent le rendement des bactéries
hétérotrophes et autotrophes, la fraction de biomasse qui se transforme en produit particulaire,
la proportion d'azote contenue dans la biomasse et dans les produits de sa décomposition. De
même, les paramètres cinétiques illustrent la croissance et le décès des bactéries,
l'ammonification, l'hydrolyse, et les facteurs de correction en condition anoxique de la
croissance hétérotrophe et de l'hydrolyse.
87
Chapitre 8 SIMULATION NUMERIQUE PAR GPS-X
Les objectifs de ces simulations sont l’enrichissement des connaissances et une meilleure
compréhension du système à boue activée de la STEP. Ceci est effectué en testant différents
scénarii afin d’anticiper et de prévoir les variations qui peuvent être engendrées, et enfin
d’optimiser le fonctionnement de ce procédé.
Afin de simuler le fonctionnement de la STEP, la modélisation doit passer par les étapes
suivantes :
- La configuration de la STEP.
- Conception et simulations de différents scénarii.
6. Configuration de la STEP
Pour modéliser le fonctionnement d’une station d’épuration, il est impératif de disposer des
données spécifiques et fiables : description physique de la filière (dimensions des ouvrages,
débits des pompes, caractéristiques de l’aération,…), descriptif du fonctionnement
(déclenchement de l’alimentation l’aération, l’extraction de boue), mesures de la quantité et
de la qualité des eaux à traiter.
Pour notre modélisation le modèle choisi est l’ASM1. Toute modélisation doit passer par les
phases de paramétrage et de vérification du modèle comme le montre la figure suivante :
88
Chapitre 8 SIMULATION NUMERIQUE PAR GPS-X
Après avoir disposé la description physique de la filière (dimensions des ouvrages), Nous
attribuons à chaque compartiment de la STEP un modèle, qui est celui prédéfini et disponible
en GPS-X :
modèle ASM1.
Les variables choisies comme étant des variables de contrôle des deux STEP sont les
suivantes :
Elle est proportionnelle au débit d’entrée, la fraction de boue recyclée vers le réacteur se fait
par l'intermédiaire des deux vis d’Archimède ou de recyclages vers les deux bassins
d’aération (4548.6 X 2 m3). Nous avons choisi pour la simulation en régime permanent une
recirculation de 3500 m3/j ce qui permet de maintenir les concentrations dans le bassin
d'aération proches des valeurs mesurées.
Un débit d'extraction de 300 m3/j est choisi afin de refléter le mode opératoire actuel de la
STEP de Chelghoum Laid (Djebabria Ouarda, 2015)
Une fois qu’on a trouvé le mode opératoire qui reflète réellement le fonctionnement de la
STEP de Chelghoum laid des simulations ont été effectués selon les variables choisies citées
en haut et avec les recommandations trouvées au chapitre de l’hydrodynamique des bassins
d’aération :
90
Chapitre 8 SIMULATION NUMERIQUE PAR GPS-X
91
Chapitre 8 SIMULATION NUMERIQUE PAR GPS-X
Figure.51 .Paramètres de sortie station simulée par GPS-X (Bassin d’aération circulaire
avec diffuseur)
Interprétation :En vue de l’ensemble des cas de simulations avec différent scénarii on
constate que pour le premier changement des variables à savoir le système d’aération en
main tenant la même forme de géométrie du bassin on constate que il n’ ya pas
d’amélioration dans les paramètres de sortie, alors que pour le deuxième changement de la
forme de géométrie du bassin d’aération ainsi que le système d’aération on remarque une
nette amélioration des résultats de sortie obtenues par simulation (Voir Annexe1).
92
Chapitre 8 SIMULATION NUMERIQUE PAR GPS-X
8.1. Recirculation
Elle est proportionnelle au débit d'entrée tout en restant dans une fourchette centrée à 6000
m3/j, la fraction de boue recyclée vers le réacteur se fait par l'intermédiaire des deux vis de
recyclages vers le bassin d’aération (13068 m3). Nous avons choisi pour la simulation en
régime permanent une recirculation de 5000 m3/j ce qui permet de maintenir les
concentrations dans le bassin d'aération proches des valeurs mesurées.
La courbe suivante montre la concentration des MES à la sortie du clarificateur obtenu par les
analyses et les valeurs simulées par GPS-X. station de souk Ahras
Un débit d'extraction de 610 m3/j est choisi afin de refléter le mode opératoire actuel de la
STEP ( Debbabi Aissa, 2013)( Dairi Sabri, 2009).
93
Chapitre 8 SIMULATION NUMERIQUE PAR GPS-X
94
Chapitre 8 SIMULATION NUMERIQUE PAR GPS-X
Figure.55. Paramètres de sortie station simulée par GPS-X (Bassin d’aération circulaire
avec diffuseur)
Interprétation :En vue de l’ensemble des cas de simulations avec différent scénarii on
constate que pour le premier changement des variables à savoir le système d’aération en
main tenant la même forme de géométrie du bassin on constate que il n’ ya pas
d’amélioration dans les paramètres de sortie, alors que pour le deuxième changement de la
forme de géométrie du bassin d’aération ainsi que le système d’aération on remarque une
nette amélioration des résultats de sortie obtenues par simulation par GPS-X ( voir Annexe2).
REMARQUE :
95
Chapitre 8 SIMULATION NUMERIQUE PAR GPS-X
Nous allons essayer de suivre les performances épuratoires de la station d’Annaba par GPS-X
et comparer les résultats obtenus avec ceux simulée.
Tableau 8. Comparaison entre les valeurs moyennes observées avec ceux simulées
(Bilan 2014)
96
Chapitre 8 SIMULATION NUMERIQUE PAR GPS-X
Tableau 9. Comparaison entre les valeurs moyennes observées avec ceux simulées
(Avril 2015)
9.1. Le choix du débit de recirculation et extraction
9.1.1. Recirculation
Le débit des boues recyclées vers le réacteur (14800 m3) est 1040 m3/h. J’ai choisi pour la
simulation un débit de recirculation pour chaque mois qui permet de maintenir les
concentrations dans la sortie du clarificateur proches des valeurs mesurées.
97
Chapitre 8 SIMULATION NUMERIQUE PAR GPS-X
a)Février
Interprétation
On remarque :
- Les concentrations en MES sortie obtenu par les analyses varient de 2,80 à 10,40 mg/l alors
que les concentrations en MES simulées par GPS-X varient de 0,75 à 5,50 mg/l, ces résultats
répondent à la norme de rejet qui fixe les MES à 30 mg/l.
La courbe suivante montre la concentration de DCO à la sortie du clarificateur obtenu par les
analyses et les valeurs simulées par GPS-X.
Interprétation
On remarque :
- Les concentrations en DCO sortie obtenu par les analyses varient de 17,80 à 26 mg/l alors
que les concentrations en DCO simulées par GPS-X varient de 17,10 à 28,30 mg/l, ces
résultats répondent à la norme de rejet qui est fixée à 90 mg/l.
b) Mars :
La courbe suivante montre la concentration des MES à la sortie du clarificateur obtenu par les
analyses et les valeurs simulées par GPS-X.
Interprétation
On remarque :
- Les concentrations en MES sortie obtenu par les analyses varient de 3,80 à 8,40 mg/l alors
que les concentrations en MES simulées par GPS-X varient de 5,12 à 5,99 mg/l, ces résultats
répondent à la norme de rejet qui est fixée à 30 mg/l.
La courbe suivante montre la concentration de DCO à la sortie du clarificateur obtenu par les
analyses et les valeurs simulées par GPS-X.
99
Chapitre 8 SIMULATION NUMERIQUE PAR GPS-X
35
30
25
DCO [mg/L]
20
15
10
0
0 5 10 15 20 25 30 35
Temps [j]
Interprétation
On remarque :
- Les concentrations en DCO sortie obtenu par les analyses varient de 17,90 à 29 mg/l alors
que les concentrations en DCO simulées par GPS-X varient de 16,50 à 18,90 mg/l, ces
résultats répondent à la norme de rejet qui est fixée à 90 mg/l.
c) Avril :
La courbe suivante montre la concentration des MES à la sortie du clarificateur obtenu par les
analyses et les valeurs simulées par GPS-X.
10
8
MES [mg/L]
6
4
2
0
0 5 10 15 20 25 30 35
Temps [j]
100
Chapitre 8 SIMULATION NUMERIQUE PAR GPS-X
Interprétation
On remarque :
- Les concentrations en MES sortie obtenu par les analyses varient de 3,40 à 8 mg/L alors que
les concentrations en MES simulées par GPS-X varient de 4,31 à 7,34 mg/L, ces résultats
répondent à la norme de rejet qui est fixée à 30 mg/L.
La courbe suivante montre la concentration de DCO à la sortie du clarificateur obtenu par les
analyses et les valeurs simulées par GPS-X.
35
30
25
DCO [mg/L]
20
15
10
0
0 5 10 15 20 25 30 35
Temps [j]
Interprétation
On remarque :
- Les concentrations en DCO sortie obtenu par les analyses varient de 19,39 à 29,38 mg/l
alors que les concentrations en DCO simulées par GPS-X varient de 20,90 à 24,40 mg/l, ces
résultats répondent à la norme de rejet qui est fixée à 90 mg/l.
d) Mai :
La courbe suivante montre la concentration des MES à la sortie du clarificateur obtenu par les
analyses et les valeurs simulées par GPS-X.
101
Chapitre 8 SIMULATION NUMERIQUE PAR GPS-X
20
MES [mg/L] 15
10
0
0 5 10 15 20 25 30
Temps [j]
Interprétation
On remarque :
- Les concentrations en MES sortie obtenu par les analyses varient de 3,80 à 23,2 mg/l alors
que les concentrations en MES simulées par GPS-X varient de 8,67 à 21,70 mg/l, ces résultats
répondent à la norme de rejet qui est fixée à 30 mg/l.
La courbe suivante montre la concentration de DCO à la sortie du clarificateur obtenu par les
analyses et les valeurs simulées par GPS-X.
70
60
50
DCO [mg/L]
40
30
20
10
0
0 5 10 15 20 25 30
Temps [j]
Interprétation
On remarque :
- Les concentrations en DCO sortie obtenu par les analyses varient de 20 à 60,2 mg/l alors que
les concentrations en DCO simulées par GPS-X varient de 23,90 à 39,30 mg/l, ces résultats
répondent à la norme de rejet qui est fixée à 90 mg/l.
102
Chapitre 8 SIMULATION NUMERIQUE PAR GPS-X
e)Avril :
La courbe suivante montre la concentration des MES à la sortie du clarificateur obtenu par les
analyses et les valeurs simulées par GPS-X.
7
6
5
MES [mg/L]
4
3
2
1
0
0 5 10 15 20 25 30
Temps [j]
Interprétation
On remarque :
- Les concentrations en MES sortie obtenu par les analyses varient de 2,80 à 5,20 mg/l alors
que les concentrations en MES simulées par GPS-X varient de 4,83 à 5,9 mg/l, ces résultats
répondent à la norme de rejet qui est fixée à 30 mg/l.
La courbe suivante montre la concentration de DCO à la sortie du clarificateur obtenu par les
analyses et les valeurs simulées par GPS-X.
103
Chapitre 8 SIMULATION NUMERIQUE PAR GPS-X
30
DCO [mg/L]
20
10
0
0 5 10 15 20 25 30
Temps [j]
Interprétation :
On remarque :
- Les concentrations en DCO sortie obtenu par les analyses varient de 18,80 à 23 mg/l alors
que les concentrations en DCO simulées par GPS-X varient de 21,70 à 23,30 mg/l, ces
résultats répondent à la norme de rejet qui est fixée à 90 mg/l.
10. Conclusion
Des simulations de performances épuratoires ont été effectue sur deux stations ayant des
bassins d’aération de forme géométrique rectangulaire et des systèmes d’aération par aérateur
de surface.
Les résultats obtenus au chapitre hydrodynamique ont été utilisé pour la simulation des
différents scénarii de fonctionnement avec différentes configurations physiques de bassins et
de systèmes d’aération. Il est à noter qu’un bon rendement d’épuration par simulation est
obtenu pour les deux stations avec la forme circulaire et diffuseurs d’air.
En fin un suivi des performances épuratoires de la station d’Annaba qui possède des bassins
d’aération circulaire et systèmes d’aération diffuseurs d’air est effectué.
104
Conclusion
générale
CONCLUSION GENERALE
En Algérie, les stations d'épuration des eaux usées urbaines sont fréquemment équipées
d’aérateur mécanique de surface dont le fonctionnement est généralement alterné, avec des
périodes d'agitation et des temps d'arrêt de la turbine.
Le fonctionnement en aération séquentielle des bassins d'épuration par boues activées,
équipés d'aérateur de surface, doit réaliser un compromis entre les économies d'énergie
engendrées par l'arrêt de la turbine et la qualité du traitement pratiqué.
Cette étude de recherche évalue les performances de trois bassins d’aération de station
d’épuration à savoir Chelghoum Laid, Souk Ahras et Annaba. Également l’étude de champ
d'écoulement des eaux dans ces bassins, ainsi que les simulations numérique par le code de
calcul Fluent et GPS-X.
Les mesures expérimentales ont été faites sur modèle réduit uniquement pour la STEP de
Chelghoum Laid. Les résultats des expériences sur la vitesse de l'eau à différents niveaux et à
différentes sections horizontales ont montré une bonne distribution de l’écoulement de l'eau
dans le bassin entier. Par contre il y a quelques différences dans la vitesse de l'eau pour des
niveaux et des sections horizontales. À la partie supérieure du bassin les vitesses ont atteint
les valeurs de 0.8-2.5 m/s selon la section, alors que le niveau inférieur (bas du bassin) était
affecté par des vitesses relativement basses variant entre 0.2-0.6 m/s. Le milieu du bassin a
eu des valeurs intermédiaires entre 0.6-1.5 m/s.
Ces conditions hydrodynamiques ont permis un bon mélange dans la plupart des zones du
bassin d’aération, mais il y a des zones mortes autour des coins du bassin. En outre, en dépit
de l'oxygénation de l'eau, ces situations hydrodynamiques peuvent régulièrement mettre en
suspension la boue activée. Les résultats sont comparés avec les mesures expérimentales. Ils
sont avérés en bon concordance avec le bassin expérimenté.
Malgré le nombre important d'études liées à l’aération des bassins de boues activées et à la
modélisation des réactions biologiques de dégradation de la pollution, il subsiste encore
plusieurs points mal définis tels que: l'influence de la présence des micro-organismes sur
le transfert d'oxygène, l'homogénéisation et la remise en suspension des flocs bactériens,
l'influence des périodes d'arrêt de la turbine sur l'élimination des éléments polluants. Ce sont
pourtant des éléments indispensables à la modélisation d'une station d'épuration soumise à
une aération alternée.
Malgré l'abondante littérature qui existe à propos du coefficient du transfert d’oxygène, peu
de certitudes ne sont encore établies quant à l'explication de l'influence des micro-organismes
sur la valeur de ce facteur.
Dans le passé, ce type d'études impliquait toujours des expériences à grande échelle. Avec
l'évolution récente de la technologie informatique et de la recherche de flux multi phase, la
105
dynamique des fluides computationnels (CFD) est progressivement utilisée pour analyser les
diagrammes de flux dans divers réacteurs de traitement de l'eau
Bien que CFD repose principalement sur des principes physiques, la simulation d'un problème
de flux multi phase n'est pas encore simple. Les termes de fermeture, en particulier les forces
d'interaction entre les phases et les termes de fermeture des turbulences, sont largement
discutés dans la littérature Par conséquent, la validation expérimentale d'une étude CFD, en
particulier dans des situations d'écoulement complexes, est encore souhaitée.
Les résultats obtenus au chapitre hydrodynamique ont été utilisé pour la simulation des
différents scénarii de fonctionnement avec différentes configurations physiques de bassins et
de systèmes d’aération par le logiciel GPS-X. Il est à noter qu’un bon rendement d’épuration
par simulation est obtenu pour les deux stations avec la forme circulaire et diffuseurs d’air.
106
Références
bibliographiques
Références bibliographiques
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Annexes
Annexe1
Simulation Setup
Time
stopping time
communication interval
date and time at t=0 2017
initial
time
Rounding
round seconds to full minutes
round minutes to quarter hours
Repeat Runs
number of reruns
Consistency Check
show process warnings
Process Warnings
write process warnings into file
process warnings only once per run
Aeration Limit Settings
apply aeration limits (airflow per diffuser)
show aeration limit warning
Model Check
warn user when states and models don't match
Display of Discontinuous Pump Flows (SBR and BAF units only)
display concentrations in discontinuous pump flows at all times
Physical
Oxygen Solubility (layout-wide settings)
liquid temperature
blower inlet air temperature
elevation above sea level
barometric pressure at sea
level
U.S. (air temp 20C,
standard air conditions 36%humidity)
Physical Constants
molecular weight of air (@ U.S. Standard
Conditions)
gas constant 8310
Antoine coefficient A1 8
Antoine coefficient A2 1
Antoine coefficient A3
Properties of User-Defined Air
mole fraction of oxygen in user-defined air
density of user-defined air 1
molecular weight of user-defined air
exponent in blower power equation 0.284
SOTE Regression Coefficients
SOTE regression constant A1 (ceramic disc)
SOTE regression constant A2 (ceramic disc) -3.24
SOTE regression constant A3 (ceramic disc) 0.0816
SOTE regression constant A4 (ceramic disc)
SOTE regression constant A5 (ceramic disc) 0.158
SOTE regression constant A1 (ceramic dome)
SOTE regression constant A2 (ceramic dome) -13.6
SOTE regression constant A3 (ceramic dome) 3
SOTE regression constant A4 (ceramic dome)
SOTE regression constant A5 (ceramic dome) 0.172
SOTE regression constant A1 (membrane disc) 8
SOTE regression constant A2 (membrane disc) -5.38
SOTE regression constant A3 (membrane disc)
SOTE regression constant A4 (membrane disc)
SOTE regression constant A5 (membrane disc) -0.0233
SOTE regression constant A1 (membrane tube) 7
SOTE regression constant A2 (membrane tube) -2.72
SOTE regression constant A3 (membrane tube) 0
SOTE regression constant A4 (membrane tube)
SOTE regression constant A5 (membrane tube) 0.156
SOTE regression constant A1 (coarse bubble) 3
SOTE regression constant A2 (coarse bubble) -0.0927
SOTE regression constant A3 (coarse bubble) 0.00108
SOTE regression constant A4 (coarse bubble) 0.266
SOTE regression constant A5 (coarse bubble) 0.0236
SOTE regression constant A1 (jet)
SOTE regression constant A2 (jet) -0.268
SOTE regression constant A3 (jet) 0.00424
SOTE regression constant A4 (jet)
SOTE regression constant A5 (jet) 0.00522
Deep Tank SOTE Regression Coefficients
Deep Tank SOTE regression constant A6 (ceramic disc) -0.00419
Deep Tank SOTE regression constant A6 (ceramic dome) -0.00389
Deep Tank SOTE regression constant A6 (membrane disc) -0.00909
Deep Tank SOTE regression constant A6 (membrane tube) -0.00725
Settling Correlations
SVI Correlation Coefficients
SVI correlation coeff. 1
SVI correlation coeff. 2 -4.67
SVI correlation coeff. 3 0.018
SVI correlation coeff. 4 0.000266
SVI correlation coeff. 5 -2.9E-06
SVI correlation coeff. 6 2.5E-08
SVI correlation coeff. 7 -0.00016
SVI correlation coeff. 8 0.0049
SVI correlation coeff. 9 0.000647
Steady-State
Steady-State Parameters
number of retries on iteration
error limit on individual
variables 1E-10
iteration termination criteria
maximum number of iterations 100000
maximum number of unsuccessful iterations 20000
Iteration Search Setup
force iteration even if model converged
contract constant 0.982
expand constant
maximum step size in one iteration
damping factor on final
approach
initial perturbation 0
convergence output interval
steady-state loop counter initial value
Trim Parameters
print value of dsum 1E+10
display improved iterations
only
iteration output interval in trim 50000
Analyzer
Monte Carlo Analysis
number of runs 1
Optimizer
Static
number of optimized
parameters
number of data points (at least 2) 2048
parameter tolerance 0.000001
objective function tolerance -1E+10
scaled termination value for objective function
maximum number of optimizer iterations
detailed statistical report
solution report to file
Optimizer Settings
scaled step size in initial guess
reflection constant 0
contraction constant 0
expansion constant
shrink constant
Dynamic
DPE timewindow 1E+10
Maximum Likelihood
error distribution Normal
estimate standard deviations of errors
standard deviations of errors
use specified standard deviations as reference
level of significance 0
heteroscedasticity model
heteroscedasticity parameters
Derivative Information
report objective function gradient and Hessian
report model sensitivity coefficients
finite-difference relative perturbation size 1E-07
Confidence Limits
printing of confidence limits
confidence level for confidence limits 0
treat the different target variables as one target
Significance of the Regression
level of significance for significance of regression
test 0
Lack of Fit
lack of fit test
level of significance for lack of fit test 0
replication sum of squares User Supplied
relative tolerance used to detect repeat
measurements 0.0001
User Supplied Replication Sum of Squares
number of target variables
replication sum of squares
degrees of freedom for replication sum of squares
Portmanteau
Portmanteau test on weighted residuals
level of significance for portmanteau test 0
maximum number of lags used in portmanteau test
Matlab Link
Matlab Link
Matlab link control
Diagnostics
show messages in log window
print Matlab output in log window
On-Line Operation
On-Line Run
on-line run
wait for all data to synchronize
waiting period
sampling rate from data base
DDE
clipboard format Xltable
wait for DDE transactions
Input Files
input file extension (in offline mode)
replace failed data with form value
plant #1 name (for data file) blank
Data Files
plant #2 name (for data file) blank
plant #3 name (for data file) blank
plant #4 name (for data file) blank
plant #5 name (for data file) blank
plant #6 name (for data file) blank
plant #7 name (for data file) blank
plant #8 name (for data file) blank
plant #9 name (for data file) blank
plant #10 name (for data file) blank
Output Files
use global alarm file
alarm file name blank
Real Time Synchronized Mode
real time synchronized mode
real time acceleration factor
Data Transfer
send data to simulator module
max number of control and output
variables
max number of datapoints
Communication
output into Matlab format
send warnings to log window
send optimizer status to log window
send DPE status to log window
Numerical
Bounding
number of iterations in IMPL operator
error bound in IMPL operator 0.000001
bottom bound on flows 1E-10
top bound on flows 1E+10
bottom bound on initial concentrations 0.000001
top bound on initial concentrations 1E+10
bottom bound on
concentrations
top bound on concentrations 1E+10
bottom bound on derivatives -1E+33
top bound on derivatives 1E+33
bottom bound on volumes 1E-10
ignore dilution rate below this volume 0.0001
ignore dilution rate below this layer thickness 0.0001
top bound on volumes 1E+10
bottom bound on parameters 1E-10
top bound on parameters 1E+10
top bound on integers 999999
initial iteration on loops
top bound on exponential
(xmin) 1
Speed
smooth pump discharge at discontinuities
smoothing period 0.00001
smooth factor (logistic parameter)
smooth at flow changes larger than
Miscellaneous
General
controller tuning array size 3
controller sampling time 0.0035
controller damping in steady-state
Operating Cost
Energy Cost
energy pricing Constant Price
Constant Price
energy price
Time-Based Pricing
number of price levels
energy price 0
0
price level starting hour (24-hour clock)
Integration Control
Integration Settings
numerical solver Runge-Kutta-Fehlberg(2)
initial number of integration steps
minimum integration step size
maximum integration step size
Output Variables
General Program Variables
Library Variables
macro library
biological model ID
biological model
Dynamic Run
simulation time
completed part of dynamic run
Steady-State
convergence
steady-state loop counter 1
year 2
month
day
hour
minute
second
last integration step size (from MGA)
last integration step size (GPS-X) 9.6E-06
average integration step size 0.000381
sum of absolute values of derivatives 2720
Physical
dynamic viscosity 1
density of water 998000
kinematic viscosity
Numerical
zero
Optimizer
error (data/simulation)
Alarm
alarmtext
data failure in fileinput controllers
failed cryptic variable names
Simulation Setup
Time
stopping time
communication interval
date and time at t=0 2020
initial
time
Rounding
round seconds to full minutes
round minutes to quarter hours
Repeat Runs
number of reruns
Consistency Check
show process warnings
Process Warnings
write process warnings into file
process warnings only once per run
Aeration Limit Settings
apply aeration limits (airflow per diffuser)
show aeration limit warning
Model Check
warn user when states and models don't match
Display of Discontinuous Pump Flows (SBR and BAF units only)
display concentrations in discontinuous pump flows at all times
Physical
Oxygen Solubility (layout-wide settings)
liquid temperature
blower inlet air temperature
elevation above sea level
barometric pressure at sea
level
standard air conditions
Physical Constants
molecular weight of air (@ U.S. Standard
Conditions)
gas constant 8310
Antoine coefficient A1 8
Antoine coefficient A2 1
Antoine coefficient A3
Properties of User-Defined Air
mole fraction of oxygen in user-defined air
density of user-defined air 1
molecular weight of user-defined air
exponent in blower power equation 0.284
SOTE Regression Coefficients
SOTE regression constant A1 (ceramic disc)
SOTE regression constant A2 (ceramic disc) -3.24
SOTE regression constant A3 (ceramic disc) 0.0816
SOTE regression constant A4 (ceramic disc)
SOTE regression constant A5 (ceramic disc) 0.158
SOTE regression constant A1 (ceramic dome)
SOTE regression constant A2 (ceramic dome) -13.6
SOTE regression constant A3 (ceramic dome) 3
SOTE regression constant A4 (ceramic dome)
SOTE regression constant A5 (ceramic dome) 0.172
SOTE regression constant A1 (membrane disc) 8
SOTE regression constant A2 (membrane disc) -5.38
SOTE regression constant A3 (membrane disc)
SOTE regression constant A4 (membrane disc)
SOTE regression constant A5 (membrane disc) -0.0233
SOTE regression constant A1 (membrane tube) 7
SOTE regression constant A2 (membrane tube) -2.72
SOTE regression constant A3 (membrane tube) 0
SOTE regression constant A4 (membrane tube)
SOTE regression constant A5 (membrane tube) 0.156
SOTE regression constant A1 (coarse bubble) 3
SOTE regression constant A2 (coarse bubble) -0.0927
SOTE regression constant A3 (coarse bubble) 0.00108
SOTE regression constant A4 (coarse bubble) 0.266
SOTE regression constant A5 (coarse bubble) 0.0236
SOTE regression constant A1 (jet)
SOTE regression constant A2 (jet) -0.268
SOTE regression constant A3 (jet) 0.00424
SOTE regression constant A4 (jet)
SOTE regression constant A5 (jet) 0.00522
Deep Tank SOTE Regression Coefficients
Deep Tank SOTE regression constant A6 (ceramic disc) -0.00419
Deep Tank SOTE regression constant A6 (ceramic dome) -0.00389
Deep Tank SOTE regression constant A6 (membrane disc) -0.00909
Deep Tank SOTE regression constant A6 (membrane tube) -0.00725
Settling Correlations
SVI Correlation Coefficients
SVI correlation coeff. 1
SVI correlation coeff. 2 -4.67
SVI correlation coeff. 3 0.018
SVI correlation coeff. 4 0.000266
SVI correlation coeff. 5 -2.9E-06
SVI correlation coeff. 6 2.5E-08
SVI correlation coeff. 7 -0.00016
SVI correlation coeff. 8 0.0049
SVI correlation coeff. 9 0.000647
Steady-State
Steady-State Parameters
number of retries on iteration
error limit on individual
variables 1E-10
iteration termination criteria
maximum number of iterations 100000
maximum number of unsuccessful iterations 20000
Iteration Search Setup
force iteration even if model converged
contract constant 0.982
expand constant
maximum step size in one iteration
damping factor on final
approach
initial perturbation 0
convergence output interval
steady-state loop counter initial value
Trim Parameters
print value of dsum 1E+10
display improved iterations
only
iteration output interval in trim 50000
Analyzer
Monte Carlo Analysis
number of runs 1
Optimizer
Static
parameter tolerance 0.000001
objective function tolerance -1E+10
scaled termination value for objective function
maximum number of optimizer iterations
detailed statistical report
solution report to file
Optimizer Settings
scaled step size in initial guess
reflection constant 0
contraction constant 0
expansion constant
shrink constant
Dynamic
DPE timewindow 1E+10
Maximum Likelihood
error distribution
estimate standard deviations of errors
use specified standard deviations as reference
level of significance 0
heteroscedasticity model
Derivative
Information heteroscedasticity parameters
report objective function gradient and Hessian
report model sensitivity coefficients
finite-difference relative perturbation size 1E-07
Confidence Limits
printing of confidence limits
confidence level for confidence limits 0
treat the different target variables as one target
Significance of the Regression
level of significance for significance of regression
test 0
Lack of Fit
lack of fit test
level of significance for lack of fit test 0
replication sum of squares
relative tolerance used to detect repeat
measurements 0.0001
User Supplied Replication Sum of Squares
replication sum of squares
degrees of freedom for replication sum of squares
Portmanteau
Portmanteau test on weighted residuals
level of significance for portmanteau test 0
maximum number of lags used in portmanteau test
Matlab Link
Matlab Link
Matlab link control
Diagnostics
show messages in log window
print Matlab output in log window
On-Line Operation
On-Line Run
on-line run
wait for all data to synchronize
waiting period
sampling rate from data base
DDE
clipboard format
wait for DDE transactions
Input Files
input file extension (in offline mode)
replace failed data with form value
plant #1 name (for data file)
Data Files
plant #2 name (for data file)
plant #3 name (for data file)
plant #4 name (for data file)
plant #5 name (for data file)
plant #6 name (for data file)
plant #7 name (for data file)
plant #8 name (for data file)
plant #9 name (for data file)
plant #10 name (for data file)
Output Files
use global alarm file
alarm file name
Real Time Synchronized Mode
real time synchronized mode
real time acceleration factor
Data Transfer
send data to simulator module
Communication
output into Matlab format
send warnings to log window
send optimizer status to log window
send DPE status to log window
Numerical
Bounding
number of iterations in IMPL operator
error bound in IMPL operator 0.000001
Physical
Oxygen Solubility (layout-wide settings)
liquid
temperature 20 [C]
blower inlet air
temperature 20 [C]
elevation above sea level 0 [m]
barometric pressure at
sea level 1 [atm]
U.S. (air temp 20C, 36%
standard air conditions humidity)
Physical Constants
molecular weight of air (@ U.S. Standard
Conditions) 29 [g/mol]
gas constant 8310 [J/kmol.K]
Antoine coefficient A1 8.11 [-]
Antoine coefficient A2 1750 [-]
Antoine coefficient A3 235 [-]
Properties of User-Defined Air
mole fraction of oxygen in user-
defined air 1 [-]
density of user-defined air 1430 [mg/L]
molecular weight of user-defined
air 32 [g/mole]
exponent in blower power
equation 0.284 [-]
SOTE Regression Coefficients
SOTE regression constant A1 (ceramic
disc) 12.1 [-]
SOTE regression constant A2 (ceramic
disc) -3.24 [-]
SOTE regression constant A3 (ceramic
disc) 0.0816 [-]
SOTE regression constant A4 (ceramic
disc) 1.22 [-]
SOTE regression constant A5 (ceramic
disc) 0.158 [-]
SOTE regression constant A1 (ceramic
dome) 19.8 [-]
SOTE regression constant A2 (ceramic
dome) -13.6 [-]
SOTE regression constant A3 (ceramic
dome) 3.07 [-]
SOTE regression constant A4 (ceramic
dome) 1.11 [-]
SOTE regression constant A5 (ceramic
dome) 0.172 [-]
SOTE regression constant A1 (membrane
disc) 8.48 [-]
SOTE regression constant A2 (membrane
disc) -5.38 [-]
SOTE regression constant A3 (membrane
disc) 1.06 [-]
SOTE regression constant A4 (membrane 1.73 [-]
disc)
SOTE regression constant A5 (membrane
disc) -0.0233 [-]
SOTE regression constant A1 (membrane
tube) 7.57 [-]
SOTE regression constant A2 (membrane
tube) -2.72 [-]
SOTE regression constant A3 (membrane
tube) 0.15 [-]
SOTE regression constant A4 (membrane
tube) 1.5 [-]
SOTE regression constant A5 (membrane
tube) 0.156 [-]
SOTE regression constant A1 (coarse
bubble) 3.79 [-]
SOTE regression constant A2 (coarse
bubble) -0.0927 [-]
SOTE regression constant A3 (coarse
bubble) 0.00108 [-]
SOTE regression constant A4 (coarse
bubble) 0.266 [-]
SOTE regression constant A5 (coarse
bubble) 0.0236 [-]
SOTE regression constant A1 (jet) 1.43 [-]
SOTE regression constant A2 (jet) -0.268 [-]
SOTE regression constant A3 (jet) 0.00424 [-]
SOTE regression constant A4 (jet) 1.35 [-]
SOTE regression constant A5 (jet) 0.00522 [-]
Deep Tank SOTE Regression Coefficients
Deep Tank SOTE regression constant A6 (ceramic
disc) -0.00419 [-]
Deep Tank SOTE regression constant A6 (ceramic
dome) -0.00389 [-]
Deep Tank SOTE regression constant A6
(membrane disc) -0.00909 [-]
Deep Tank SOTE regression constant A6
(membrane tube) -0.00725 [-]
Settling Correlations
SVI Correlation Coefficients
SVI correlation coeff. 1 710
SVI correlation coeff. 2 -4.67
SVI correlation coeff. 3 0.018
SVI correlation coeff. 4 0.000266
SVI correlation coeff. 5 -2.9E-06
SVI correlation coeff. 6 2.5E-08
SVI correlation coeff. 7 -0.00016
SVI correlation coeff. 8 0.0049
SVI correlation coeff. 9 0.000647
Steady-State
Steady-State Parameters
number of retries on
iteration 1
error limit on individual
variables 1E-10
iteration termination
criteria 5
maximum number of
iterations 100000
maximum number of unsuccessful
iterations 20000
Iteration Search Setup
force iteration even if model
converged On
contract constant 0.982
expand constant 1
maximum step size in one iteration 0.5
damping factor on final
approach 1
initial perturbation 0.05
convergence output
interval 200
steady-state loop counter initial
value 0
Trim Parameters
print value of
dsum 1E+10 [d]
display improved
iterations only On
iteration output interval in
trim 50000
Analyzer
Monte Carlo Analysis
number of runs 1000
Optimizer
Static
number of optimized
parameters 1
number of data points (at least 2) 2048
parameter
tolerance 0.000001
objective function
tolerance -1E+10
scaled termination value for objective
function 0.1
maximum number of optimizer
iterations 200
detailed statistical report Off
solution report to
file Off
Optimizer Settings
scaled step size in initial
guess 0.2
reflection
constant 0.95
contraction
constant 0.45
expansion
constant 1.9
shrink constant 0.5
Dynamic
DPE timewindow 1E+10 [d]
Maximum Likelihood
error distribution Normal
estimate standard deviations of
errors On
standard deviations of
errors
use specified standard deviations as
reference Off
level of
significance 0.05 [-]
heteroscedasticity model Off
heteroscedasticity
parameters
Derivative Information
report objective function gradient and
Hessian Off
report model sensitivity
coefficients Off
finite-difference relative
perturbation size 1E-07
Confidence Limits
printing of confidence
limits Off
confidence level for confidence
limits 0.95 [-]
treat the different target variables as one
target Off
Significance of the Regression
level of significance for significance of
regression test 0.05 [-]
Lack of Fit
lack of fit test Off
level of significance for lack of fit
test 0.05 [-]
replication sum of squares User Supplied
relative tolerance used to detect repeat
measurements 0.0001 [-]
User Supplied Replication Sum of Squares
number of target variables 1
replication sum of squares 1
degrees of freedom for replication sum of
squares 5
Portmanteau
Portmanteau test on weighted
residuals Off
level of significance for
portmanteau test 0.05 [-]
maximum number of lags used in
portmanteau test 20
Matlab Link
Matlab Link
Matlab link
control On
Diagnostics
show messages in log
window Off
print Matlab output in log window Off
On-Line Operation
On-Line Run
on-line run Off
wait for all data to
synchronize Off
waiting period 2 [h]
sampling rate from data
base 60 [s]
DDE
clipboard format Xltable
wait for DDE transactions 10
Input Files
input file extension (in offline
mode) dat
replace failed data with form value Off
plant #1 name (for data
file) blank
Data Files
plant #2 name (for data
file) blank
plant #3 name (for data
file) blank
plant #4 name (for data
file) blank
plant #5 name (for data
file) blank
plant #6 name (for data
file) blank
plant #7 name (for data
file) blank
plant #8 name (for data
file) blank
plant #9 name (for data
file) blank
plant #10 name (for data
file) blank
Output Files
use global alarm
file Off
alarm file name blank
Real Time Synchronized Mode
real time synchronized
mode Off
real time acceleration
factor 1
Data Transfer
send data to simulator
module Off
max number of control and output
variables 100
max number of datapoints 100
Communication
output into Matlab format Off
send warnings to log
window On
send optimizer status to log
window On
send DPE status to log
window On
Numerical
Bounding
number of iterations in IMPL
operator 30
error bound in IMPL
operator 0.000001
bottom bound on flows 1E-10 [m3/d]
top bound on
flows 1E+10 [m3/d]
bottom bound on initial
concentrations 0.000001 [mg/L]
top bound on initial concentrations 1E+10 [mg/L]
bottom bound on
concentrations 0 [mg/L]
top bound on
concentrations 1E+10 [mg/L]
bottom bound on
derivatives -1E+33 [mg/(L.d)]
top bound on derivatives 1E+33 [mg/(L.d)]
bottom bound on volumes 1E-10 [m3]
ignore dilution rate below this
volume 0.0001 [m3]
ignore dilution rate below this layer
thickness 0.0001 [m]
top bound on volumes 1E+10 [m3]
bottom bound on
parameters 1E-10
top bound on parameters 1E+10
top bound on integers 999999
initial iteration on loops 100
top bound on exponential
(xmin) 1000 [mg/L]
Speed
smooth pump discharge at
discontinuities Off
smoothing period 0.00001 [d]
smooth factor (logistic parameter) 15
smooth at flow changes larger
than 50 [%]
Miscellaneous
General
controller tuning array
size 3000
controller sampling time 0.0035 [d]
controller damping in steady-state 100 [d]
Operating Cost
Energy Cost
energy pricing Constant Price
Constant Price
energy price 0.1 [$/KWh]
Time-Based Pricing
number of price levels 2
energy price 0.06 [$/KWh]
0.11
price level starting hour (24-hour
clock) 6
18
Integration Control
Integration Settings
Runge-Kutta-
numerical solver Fehlberg(2)
initial number of integration steps 50
minimum integration step
size 0 [d]
maximum integration step
size 0.1 [d]
Output Variables
General Program Variables
Library Variables
macro library
biological model
ID 4
biological model
Dynamic Run
simulation time 30 [d]
completed part of
dynamic run 100 [%]
Steady-State
convergence 100 [%]
steady-state loop counter 774
year 2010
month 1
day 31
hour 0
minute 0
second 2
last integration step size (from
MGA)
last integration step size (GPS-X) 0.000012 [d]
average integration step
size 0.000446 [d]
sum of absolute values of
derivatives 2130 [mg/(L.d)]
Physical
dynamic viscosity 1000 [Pa.s]
density of water 998000 [mg/L]
kinematic
viscosity 1 [m2/s]
Numerical
zero 0
Optimizer
error (data/simulation)
Alarm
alarmtext
data failure in fileinput controllers 0
failed cryptic variable
names
Simulation Setup
Time
stopping time 30 [d]
communication interval 1 [h]
date and time at
t=0 2010 [yr,m,d,h,min,s]
1
1
0
0
0
initial
time 0 [d]
Rounding
round seconds to full
minutes 0
round minutes to quarter
hours 0
Repeat Runs
number of reruns 0
Consistency Check
show process warnings 0
Process Warnings
write process warnings
into file 0
process warnings only once per
run 1
Aeration Limit Settings
apply aeration limits (airflow per
diffuser) 0
show aeration limit
warning 1
Model Check
warn user when states and models don't
match 1
Display of Discontinuous Pump Flows (SBR and BAF units only)
display concentrations in discontinuous pump flows
at all times 0
Physical
Oxygen Solubility (layout-wide settings)
liquid
temperature 20 [C]
blower inlet air
temperature 20 [C]
elevation above sea level 0 [m]
barometric pressure at 1 [atm]
sea level
standard air conditions 1
Physical Constants
molecular weight of air (@ U.S. Standard
Conditions) 29 [g/mol]
gas constant 8310 [J/kmol.K]
Antoine coefficient A1 8.11 [-]
Antoine coefficient A2 1750 [-]
Antoine coefficient A3 235 [-]
Properties of User-Defined Air
mole fraction of oxygen in user-
defined air 1 [-]
density of user-defined air 1430 [mg/L]
molecular weight of user-defined
air 32 [g/mole]
exponent in blower power
equation 0.284 [-]
SOTE Regression Coefficients
SOTE regression constant A1 (ceramic
disc) 12.1 [-]
SOTE regression constant A2 (ceramic
disc) -3.24 [-]
SOTE regression constant A3 (ceramic
disc) 0.0816 [-]
SOTE regression constant A4 (ceramic
disc) 1.22 [-]
SOTE regression constant A5 (ceramic
disc) 0.158 [-]
SOTE regression constant A1 (ceramic
dome) 19.8 [-]
SOTE regression constant A2 (ceramic
dome) -13.6 [-]
SOTE regression constant A3 (ceramic
dome) 3.07 [-]
SOTE regression constant A4 (ceramic
dome) 1.11 [-]
SOTE regression constant A5 (ceramic
dome) 0.172 [-]
SOTE regression constant A1 (membrane
disc) 8.48 [-]
SOTE regression constant A2 (membrane
disc) -5.38 [-]
SOTE regression constant A3 (membrane
disc) 1.06 [-]
SOTE regression constant A4 (membrane
disc) 1.73 [-]
SOTE regression constant A5 (membrane
disc) -0.0233 [-]
SOTE regression constant A1 (membrane
tube) 7.57 [-]
SOTE regression constant A2 (membrane
tube) -2.72 [-]
SOTE regression constant A3 (membrane
tube) 0.15 [-]
SOTE regression constant A4 (membrane
tube) 1.5 [-]
SOTE regression constant A5 (membrane
tube) 0.156 [-]
SOTE regression constant A1 (coarse 3.79 [-]
bubble)
SOTE regression constant A2 (coarse
bubble) -0.0927 [-]
SOTE regression constant A3 (coarse
bubble) 0.00108 [-]
SOTE regression constant A4 (coarse
bubble) 0.266 [-]
SOTE regression constant A5 (coarse
bubble) 0.0236 [-]
SOTE regression constant A1 (jet) 1.43 [-]
SOTE regression constant A2 (jet) -0.268 [-]
SOTE regression constant A3 (jet) 0.00424 [-]
SOTE regression constant A4 (jet) 1.35 [-]
SOTE regression constant A5 (jet) 0.00522 [-]
Deep Tank SOTE Regression Coefficients
Deep Tank SOTE regression constant A6 (ceramic
disc) -0.00419 [-]
Deep Tank SOTE regression constant A6 (ceramic
dome) -0.00389 [-]
Deep Tank SOTE regression constant A6
(membrane disc) -0.00909 [-]
Deep Tank SOTE regression constant A6
(membrane tube) -0.00725 [-]
Settling Correlations
SVI Correlation Coefficients
SVI correlation coeff. 1 710
SVI correlation coeff. 2 -4.67
SVI correlation coeff. 3 0.018
SVI correlation coeff. 4 0.000266
SVI correlation coeff. 5 -2.9E-06
SVI correlation coeff. 6 2.5E-08
SVI correlation coeff. 7 -0.00016
SVI correlation coeff. 8 0.0049
SVI correlation coeff. 9 0.000647
Steady-State
Steady-State Parameters
number of retries on
iteration 1
error limit on individual
variables 1E-10
iteration termination
criteria 5
maximum number of
iterations 100000
maximum number of unsuccessful
iterations 20000
Iteration Search Setup
force iteration even if model
converged 1
contract constant 0.982
expand constant 1
maximum step size in one iteration 0.5
damping factor on final
approach 1
initial perturbation 0.05
convergence output
interval 200
steady-state loop counter initial 0
value
Trim Parameters
print value of
dsum 1E+10 [d]
display improved
iterations only 1
iteration output interval in
trim 50000
Analyzer
Monte Carlo Analysis
number of runs 1000
Optimizer
Static
parameter
tolerance 0.000001
objective function
tolerance -1E+10
scaled termination value for objective
function 0.1
maximum number of optimizer
iterations 200
detailed statistical report 0
solution report to
file 0
Optimizer Settings
scaled step size in initial
guess 0.2
reflection
constant 0.95
contraction
constant 0.45
expansion
constant 1.9
shrink constant 0.5
Dynamic
DPE timewindow 1E+10 [d]
Maximum Likelihood
error distribution 1
estimate standard deviations of
errors 1
use specified standard deviations as
reference 0
level of
significance 0.05 [-]
heteroscedasticity model 0
Derivative heteroscedasticity
Information parameters
report objective function gradient and
Hessian 0
report model sensitivity
coefficients 0
finite-difference relative
perturbation size 1E-07
Confidence Limits
printing of confidence
limits 0
confidence level for confidence
limits 0.95 [-]
treat the different target variables as one 0
target
Significance of the Regression
level of significance for significance of
regression test 0.05 [-]
Lack of Fit
lack of fit test 0
level of significance for lack of fit
test 0.05 [-]
replication sum of squares 1
relative tolerance used to detect repeat
measurements 0.0001 [-]
User Supplied Replication Sum of Squares
replication sum of squares 1
degrees of freedom for replication sum of
squares 5
Portmanteau
Portmanteau test on weighted
residuals 0
level of significance for
portmanteau test 0.05 [-]
maximum number of lags used in
portmanteau test 20
Matlab Link
Matlab Link
Matlab link
control 1
Diagnostics
show messages in log
window 0
print Matlab output in log window 0
On-Line Operation
On-Line Run
on-line run 0
wait for all data to
synchronize 0
waiting period 2 [h]
sampling rate from data
base 60 [s]
DDE
clipboard format 1
wait for DDE transactions 10 [msec]
Input Files
input file extension (in offline
mode) 2
replace failed data with form value 0
plant #1 name (for data
file)
Data Files
plant #2 name (for data
file)
plant #3 name (for data
file)
plant #4 name (for data
file)
plant #5 name (for data
file)
plant #6 name (for data
file)
plant #7 name (for data
file)
plant #8 name (for data
file)
plant #9 name (for data
file)
plant #10 name (for data
file)
Output Files
use global alarm
file 0
alarm file name
Real Time Synchronized Mode
real time synchronized
mode 0
real time acceleration
factor 1
Data Transfer
send data to simulator
module 0
Communication
output into Matlab format 0
send warnings to log
window 1
send optimizer status to log
window 1
send DPE status to log
window 1
Numerical
Bounding
number of iterations in IMPL
operator 30
error bound in IMPL
operator 0.000001
bottom bound on flows 1E-10 [m3/d]
top bound on
flows 1E+10 [m3/d]
bottom bound on initial
concentrations 0.000001 [mg/L]
top bound on initial concentrations 1E+10 [mg/L]
bottom bound on
concentrations 0 [mg/L]
top bound on
concentrations 1E+10 [mg/L]
bottom bound on
derivatives -1E+33 [mg/(L.d)]
top bound on derivatives 1E+33 [mg/(L.d)]
bottom bound on volumes 1E-10 [m3]
ignore dilution rate below this
volume 0.0001 [m3]
ignore dilution rate below this layer
thickness 0.0001 [m]
top bound on volumes 1E+10 [m3]
bottom bound on
parameters 1E-10
top bound on parameters 1E+10
top bound on integers 1000000
initial iteration on loops 100
top bound on exponential 1000 [mg/L]
(xmin)
Speed
smooth pump discharge at
discontinuities 0
smoothing period 0.00001 [d]
smooth factor (logistic parameter) 15
smooth at flow changes larger
than 50 [%]
Miscellaneous
General
controller sampling time 0.0035 [d]
controller damping in steady-state 100 [d]
Operating Cost
Energy Cost
energy pricing 1
Constant Price
energy price 0.1 [$/KWh]
Time-Based Pricing
energy price 0.06 [$/KWh]
0.11
price level starting hour (24-hour
clock) 6
18