Corriger CHP 2 Pfe
Corriger CHP 2 Pfe
Corriger CHP 2 Pfe
Sommaire
Liste des abréviations
INTRODUCTION GENERALE
Les lixiviats qui s’écoulent de la décharge sont contaminés par divers produits et
polluants présents dans ce bioréacteur que constitue la décharge. Ainsi ces derniers
doivent répondre à des normes de rejet leur imposant au préalable un traitement
spécifique. Le suivi de ces effluents s’avère nécessaire aussi bien pour prévenir les
risques sanitaires, environnementaux que pour collecter régulièrement les données
dont l’exploitation servira à améliorer leurs traitements.
Cependant dès la phase de dépôt, les déchets sont soumis à des processus de
dégradation liés à des réactions biologiques et physico-chimiques complexes.
La composition des lixiviats dépend de plusieurs paramètres: pH, âge du site, type de
déchets entreposés auquel s’ajoutent le climat et la saison. Afin de choisir le procédé
le plus approprié pour chaque effluent, il est nécessaire de considérer une série de
conditions les caractéristiques de l’eau résiduaire brute: (DCO, DBO5, MES, pH,
métaux lourds. La qualité de l’effluent final requis (spécifications de l’eau traitée
liées à la réglementation) et les coûts relatifs [2].
L’homme est plus directement touché lorsque la décharge se situe à proximité d’une
nappe phréatique alimentant la population en eau potable.
La deuxième partie est consacrée au : Traitement des lixiviats par voie biologique
et physico-chimique.
- l'hydrolyse :
C’est le passage des conditions aérobies aux conditions anaérobies : chute du potentiel
d’oxydoréduction, apparition d’acides carboxyliques et augmentation rapide de la
charge organique. L’attaque de la matière organique par les enzymes bactériennes
conduit à un mélange de sucres simples (osides) et d’acides aminés libres qui
pourront servir de nutriments dans la phase suivante.
- L’acidogène :
C’est la formation des acides gras volatils (AGV) à partir des produits de l’hydrolyse.
La structure organique des lixiviats se compose essentiellement de ces AGV. A ce
stade, on observe une diminution du pH, une complexation des espèces métalliques,
une consommation de l’azote et du phosphore pour la croissance de la biomasse avec
production de CO 2 et de H2.
- l'acétogénèse :
- la méthanogènes :
Assurée par les bactéries méthanogènes qui sont des bactéries anaérobies strictes,
consomment une quantité d’acétate issu de la phase précédente pour leur croissance
qui est lente et pour leur développement. Cette dernière étape aboutit à la production
de méthane qui avec sa création, se créent le lixiviat et le biogaz.
Composés solubilisés
Méthanogenèse
CH4 , CO2
Ces lixiviats d’un âge inférieur à 5 ans se caractérisent par une charge organique
élevée [4] relativement biodégradable (seuil de biodégradabilité DBO 5 / DCO >
0,3) constituée principalement d’acides gras volatils. Ces lixiviats peuvent être
chargés en métaux (jusqu’à 2 g /L) du fait de leur pH relativement bas (< 6,5). Ils
correspondent aux premières phases non méthanogènes de l’évolution d’une décharge
[6].
Au fur et à mesure que la décharge vieillit et que les déchets se stabilisent, la charge
organique diminue et les acides gras volatils se raréfient (20 à 30% de la charge du
lixiviat) au profit de composés de hauts poids moléculaires. L’émergence de ces
composés tend à diminuer la biodégradabilité du lixiviat (seuil de biodégradabilité
DBO5/DCO compris entre 0,1 et 0,5). Ces lixiviats d’un âge entre 5 et 10 ans
correspondent globalement à la phase méthanogène stable.
Ces lixiviats d’un âge supérieur à 10 ans sont caractérisés par une faible charge
organique, composée essentiellement de substances humiques (acides fulviques
et humiques) de hauts poids moléculaire qui sont réfractaires à la biodégradation
( DBO5 / DCO < 0 ,1). Ces lixiviats stabilisés correspondent à la phase de maturation
de la décharge [6].
Les lixiviats d’une vieille décharge sont donc globalement moins chargés que
ceux d’une jeune décharge mais plus difficiles à traiter. Hormis l’évolution dans le
temps, la composition des lixiviats dépend évidemment de la nature des déchets
enfouis, de la présence ou l’absence de la matière organique fermentescible et des
conditions climatiques conjuguées au mode d’exploitation du site.
Acides gras
Les acides gras sont d’importants constituants du monde animal et végétal. Ils se
répartissent en grandes familles selon le nombre de double liaisons éthyléniques qu’ils
possèdent : les acides gras saturés (aucune double liaison) ramifiés ou non, mono
insaturés (une seule double liaison) et polyinsaturés (au moins deux doubles liaisons).
Composés ligno-cellulosiques
Les matières plastiques se définissent comme le mélange d’un polymère (ou résine)
et de divers additifs donnant un produit fini. Les déchets ménagers se composent
d’environ 11%(poids humide) de matières plastiques particulièrement réfractaires à la
dégradation en décharge.
Les phénols
Les pesticides sont utilisés en quantité considérable depuis plus d’un demi-siècle par
l’agriculture intensive. On retrouve des résidus de pesticides partout même dans les
lixiviats comme le lindane, le bentazone, le 2,6- dichloro benzamide, l'atrazine….
Plusieurs métaux lourds ont été identifiés dans les lixiviats à de faibles concentrations
comme le Mg, Fe, As, Cd, Cr, Co, Cu, Pb, Ni et le Zn. Les métaux lourds existants
dans les déchets migrent pendant plusieurs années dans les décharges.
D'autre part, les lixiviats peuvent aussi contenir certain microorganismes pathogènes
[12]. Plus de 200 familles de composés organiques ont pu être identifiées au
cours des nombreuses études menées sur la caractérisation des lixiviats des décharges.
L'eau s'y infiltre est produit des lixiviats et du biogaz chargés en substances
organiques ou minérales qui engendrent une pollution essentiellement de type
organique et métallique en relation avec la biodégradation naturelle des déchets
Projet de fin d’étude
11
Traitement classique de lixiviat
La migration des métaux lourds dans les sols (à partir de décharge des
déchets suite à lixiviation) et leur infiltration vers les eaux souterraines met en
jeu un grand nombre de phénomènes : solubilisation à pH acide, complexassions
par la matière organique de type humique, précipitation à pH basique, rétention
des matières en suspension sur des particules de sol, adsorption des ions ou des
molécules à la surface des grains de matrice poreuse, phénomène d’échange
d’ions... [4].
Plusieurs maladies hydriques sont causées par la consommation des eaux contaminées
par les lixiviats qui contiennent des microorganismes pathogènes. Durant la
dernière décennie, les problèmes relatifs à l’eau sont devenus de plus en plus vastes,
avec l’émergence de nouvelles maladies infectieuses et la réémergence d'autres
qui sont déjà connues, (salmonelle, choléra, shigellose) [4].
Les éléments toxiques contenus dans les lixiviats peuvent être bio disponibles pour les
racines des arbres, les champignons, ainsi que certains animaux peuvent les bio-
accumuler et par conséquence contribuer à leur concentration dans la chaîne
alimentaire jusqu’à arriver à l’homme.
Des essais en laboratoire ont montré que dans l’argile, l’absorption est importante.
Cela signifie qu’une quantité considérable de substance chimique peut se fixer sur la
matrice poreuse du sol, à titre d’exemple : les éléments Ca+2, Mg+2, Pb2+ sont les plus
retenus par la phase solide. L’infiltration d’un liquide ne dépend pas seulement du
type de sol mais dépend aussi du type de liquides et les éléments chimiques qu’il
contient. Les résultats d’essais d’infiltration dans l’argile du Gault montrent que les
paramètres de transport sont influencés par le type du liquide infiltré. Les valeurs de
la diffusivité et la conductivité hydraulique dans la colonne où s’infiltre le lixiviat
sont supérieures aux celles mesurées dans la colonne où s’infiltre l’eau [14].
L’impact des lixiviats sur le sol se traduit par la réduction du temps de transit (le
lixiviat traverse plus rapidement les couches du sol) et de la teneur en eau d’équilibre
(la quantité de l’eau que le sol peut retenir).
L’étude de la diffusion du lixiviat montre que la migration des ions se fait dans les
deux directions, du lixiviat vers le sol qui lui provoque une pollution, et du sol vers le
lixiviat qui provoque un appauvrissement en ions, la migration étant liés à la capacité
d’échange d’ions [15].
I.1 Généralité :
-Traitement biologique
- Traitement physico-chimique
organo-halogènes et de la ------
couleur
Les traitements biologiques se sont révélés très efficaces pour éliminer les matières
organiques et azotées des jeunes lixiviats lorsque le DBO5/DCO a une valeur élevée
(>0,5). Avec le temps, la présence importante de composés réfractaires
(principalement des acides humiques et fulviques) (pourquoi) tend à limiter
l'efficacité du Processus.
Le processus d’épuration par boues activées est le plus répandu. Son développement
est dû à ses excellentes performances de dépollution (rendement supérieur à 95%) par
rapport aux autres procédés existants. En contrepartie, suivant le type d’effluents à
traiter, ce procédé peut être difficile à maîtriser notamment pour le traitement de
l’azote et du phosphore ou en cas de variations importantes des flux à traiter [20].
Son traitement comporte deux phases :
II.1.2 Lagunage :
Fonctionne sur le même principe que le traitement par lagunage aéré. La différence
est que les bactéries sont fixées sur des supports qui encouragent le développement de
biofilms [21]. Cela permet d’avoir une bonne croissance bactérienne et un meilleur
contact entre bactéries et effluent que lors du lagunage aéré. Par exemple, dans les lits
bactériens, les bactéries vont se fixer sur les porosités du support (pouzzolane,
plastiques, roches volcaniques…) et l’effluent est aspergé sur ce support, permettant
la minéralisation de la matière organique (MO). [22]
favoriser, à l’aide d’un mélange lent les contacts entre les particules déstabilisées. Ces
particules s’agglutinent pour former un floc qu’on pourra éliminer par décantation.
III.2 décantation
La décantation se fait par ajout de réactif chimique ou floculant (sulfate d’alumine)
qui entraîne la formation de précipités insolubles ou flocs, constitués de particules
chargées positivement qui en se déposant entraînent toutes les substances organiques
de l’eau. Cette étape peut éliminer jusqu'à 99% des bactéries présentes [23].
III.3 filtration
La filtration est un procédé physique destinée à clarifier un liquide qui contient des
matières solides en suspension en le faisant passer à travers un milieu poreux. L'eau
est passée à travers un filtre qui intercepte les petites particules. La filtration peut être
accomplie comme traitement tertiaire d'une eau brute, comme traitement secondaire
d'une eau usée ou comme unique traitement si on parle d'une filtration
transmembranaire [24].
L'adsorption des polluants sur charbon actif, en colonne ou sous forme de poudre
donne un bon taux d’abattement de la DCO par rapport aux méthodes chimiques et ce
quelle que soit la concentration initiale de la solution en matière organique, Ce
procédé permet également d’abattre de manière très satisfaisante les composés
responsables de la coloration de l’effluent. Selon plusieurs travaux, le procédé
d’adsorption sur charbon actif a été utilisé en conjonction avec des procédés
biologiques pour le traitement des lixiviats [6].des études montrent l’efficacité de
différentes résines pour l’élimination de la matière organique bio récalcitrante et ont
montré que le charbon actif présent la plus forte capacité d'adsorption [25].
CONCLUSION
Dans ce travail, nous avons étudié les différentes traitements de lixiviat .ils ont été
employées pour l’élimination des polluants chimiques et microbiologiques .Le plus
grand risque lié à la production de lixiviats est la contamination de la nappe
phréatique .Cela peut avoir pour conséquence la pollution des puits d’eau de
consommation.
Le Maroc, fait face au problème de traitement du lixiviat. Peu d’actions sont réalisées pour
traiter les lixiviats à cause de la jeunesse des sites d’enfouissement au Maroc et du manque
d’études réalisées dans ce domaine.Le lixiviat brut contient une forte charge organique en
termes de DCOt et de DBO5. D’autres paramètres chimiques sont enregistrés en teneurs
excessives comme les matières en suspensions (valeur moyenne de 5 500 mg/l). La charge
microbienne trouvée dans le lixiviat brut est très élevée, surtout pour les germes de
pollution fécale et les bactéries sulfitoréductrices qui résistent aux conditions hostiles du
milieu. Le traitement du lixiviat par coagulation-floculation n’a pas abouti à des résultats
satisfaisants en termes d’abattement des paramètres physico-chimiques et microbiologiques
Liste de référence :
[3] : http://serviceenvironnementdescramades.fr/traitement-des-dechets/traitement-
des-lixiviats/ , / (consulté le 02/02/2017), à 15h29min
[4]: TRABELSI S, 2012 - Études de traitement des lixiviats des déchets urbains par
les Procédés d’Oxydation Avancée photochimiques et électrochimiques. Application
aux lixiviats de la décharge tunisienne “Jebel Chakir”, Thèse de Doctorat, Sciences et
Technologies de l’Environnement,Université Paris- Est et Institut National des
Sciences. 227 p
[7] ADEME (2000). In : Déchets municipaux. ADEME (Ed), 2ème édition, Paris, p
11
[8] Jensen D.L., Ledin A., Christensen T.H., Speciation of heavy metals in landfill-
leachate polluted groundwater, Water Res. 33 (1999) 2642-2650
[10] Matejka G., Rinke M, Mejbri R., Bril H. (2008) Pollution engendree par un
lixiviat de décharge d’ordures ménageres: Bilan hydeique et caracterisation.
Environmental Technology, 15:4, 313-322.
[11] Xu Y.D., Yue D.B., Zhu Y., Nie Y.F., Fractionation of dissolved organic matter
in mature landfill leachate and its recycling by ultrafiltration and evaporation
combined processes, Chemosphere. 64 (2006) 903-911.
[12] Sillet A.A., Royer S., Coque Y., Thomas O., Les lixiviats de décharges d'ordures
ménagères : genèse, composition et traitement, Déchets Sciences & Techniques. 22
(2001) 7-11.
[17] Kargi F., Pamukoglu M.Y., Aerobic biological treatment of pre-treated landfill
leachate by fed-batch operation, Enzyme. Microb.Tech. 33 (2003) 588-595.
[18] Gálvez A., Giusti L., Zamorano M., Ramos-Ridao A.F., Stability and efficiency
of biofilms for landfill leachate treatment, Bioresource. Technol. 100 (2009) 4895-
4898
[19] Lema J.M., Mendez R., Blazquez R., Characteristics of landfill leachates and
alternatives for their treatment: a review, Water. Air. Soil. Pollut. 40 (1988) 223-250.
[25] Rodriguez J., Castrillon L., Maranon E., Sastre H and Fernandez E. (2004)
Removal of nonbiodegradable organic matter from landfill leachates by adsorption,
Water Res. 38- 3297–3303.1, 473-478.