La célèbre tenue de
Leia esclave rappelle celle de Laureline dans
Pilote et le
Faucon Millenium de
L'Empire contre-attaque de 1980, Han Solo est prisonnier d'un bloc de carbonite qui retenait déjà Valérian en 1971, dans
Le Retour du Jedi, la princesse Leia Organa est habillée par Pays sans étoile, publié en 1972. Dans La Menace fantôme de 1999, le ferrailleur Watto pourrait bien venir, tant l'apparence est similaire, de la même planète que les Shingouz[72] apparus en 1975 dans l'Empire des mille planètes de 1971 cachent sous leur casque la même figure décharnée que Valérian découvre à la fin de l'histoire comme Luke Skywalker va découvrir celle de [70],[73]. Il serait facile aussi de relever des ressemblances entre la faune galactique de La Guerre des étoiles et les inventions graphiques du bestiaire de Mézières. Un ami américain du dessinateur lui a rapporté que Doug Chiang, le chef-décorateur de La Menace fantôme, possédait en bonne place dans les rayons de sa bibliothèque les albums de Valérian[72].
« Les designs de planètes, de créatures ou d'objets de Mézières participeront tellement à l'établissement des codes du genre que Will Eisner (auteur et théoricien de la bande dessinée) dira [que Mézières et Christin] sont l'une des plus grandes influences qu'ait subie le cinéma américain en matière de science-fiction[74]. » En 1983 paraît dans Pilote un article sur le Retour du Jedi et les emprunts du cinéma à la bande dessinée, illustré par Mézières qui fait se rencontrer, dans un bar de l'espace, Valérian et Laureline et Luke Skywalker accompagné de la princesse Leia[75]. À cette dernière qui déclare : « Comme c'est amusant de nous rencontrer ici ! », Laureline répond, non sans sous-entendus : « Oh, nous sommes des habitués de cette boîte depuis longtemps ! »
Il serait injuste de ne citer que l'Ambassadeur des Ombres représentant Point central a souvent été source d'inspiration, comme le making-off d'[72]. Ou encore la similitude frappante entre la tanière de Thulsa Doom, dans le film de 1981 Maître des oiseaux dans l'album de 1973[72],[73]. Le film Alex Proyas, en 1998, met en scène un inspecteur de police, Franck Bumstead, qui pour échapper à une bagarre tombe dans l'espace, découvrant une ville, Shell City, flottant dans le vide. C'est la même aventure que vit Valérian en 1976/1977 dans Sur les terres truquées : rattrapé par ses poursuivants, il tombe de la jetée d'un port non pas dans l'eau mais dans l'espace[76].
Le cinéaste danois Søren Kragh-Jacobsen (lui-même amateur de Valérian et Linda, le nom de Laureline en danois) fait une citation de la série et de Linda/Laureline dans Mifunes sidste sang (La dernière chanson de Mifune[77]). Dans ce film de 1999, sorti en France sous le titre de Mifune, un personnage, Rud, est lecteur assidu des albums de Valérian[N 10] qu'il cache sous son lit. Il croit reconnaître dans un autre personnage, Liva Psilander, Linda, son héroïne préférée.
Le cas du Cinquième Élément
Le travail de Le Cinquième Élément représente un magistral clin d’œil à Valérian et Laureline. La bande dessinée va influer de façon significative sur le film de Luc Besson.
C’est à Noël 1991 que le réalisateur demande à Les Cercles du pouvoir, pour se consacrer au projet. Il introduit dans les croquis de décors[N 11] qu'il réalise des éléments qu'il emprunte à son travail interrompu. Pour une scène qui doit se passer à la bibliothèque publique, les personnages se déplacent en métro aérien et Mézières agrémente la scène de ses taxis volants et des « limouzingues » des Cercles du pouvoir.
Mais le projet est arrêté début 1993. Mézières reprend donc le dessin des Cercles du pouvoir et lors de la sortie de l'album en 1994, il en dédicace un exemplaire à Besson, ainsi qu'un dessin de ses taxis. Après le succès de Léon, celui-ci reprend son projet et réalise ce qui s'appelle désormais Le Cinquième Élément en utilisant dans une large mesure les dessins de Mézières pour ses décors. Mais surtout il modifie son scénario en s'inspirant fortement de l'album ; le héros n'est plus Zaltman Bléros mais Korben Dallas, il n'est plus travailleur dans une usine d'assemblage de fusées mais chauffeur de taxi, comme S'Traks, l'un des personnages des Cercles du pouvoir, plus pourri que tous les taxis du limouzingues » tiennent maintenant un rôle central dans le film[78].
Il est toujours difficile de savoir dans la bande dessinée qui influence qui. Mézières et Giraud ont travaillé ensemble sur le Cinquième Élément et il est intéressant, à ce sujet, de rapprocher une aventure dessinée en 1976 par Giraud/Moebius sur un scénario de The Long Tomorrow[79], avec sa ville organisée en niveaux et parcourue par des voitures volantes, de l'atmosphère des Cercles du pouvoir, du Cinquième Élément, ou encore du Ridley Scott.
Lors de ses visites aux studios de Pinewood en 1996, Jean-Claude Mézières déclare que c'est une « émotion rare pour un artiste graphique, que de voir son travail à la fois scrupuleusement respecté et magnifié par la magie toujours intacte du cinéma à grand spectacle[80]. »
Influence sur la bande dessinée
Pour ce qui est de la bande dessinée, il est difficile de ne pas remarquer les similitudes entre les personnages de Valérian et Laureline et ceux de Bruno Castorp et Mireia dans la série Gigantik, de Victor Mora (scénario) et Josep-Maria Cardona[81], ou encore l'allure de loser commune à Valérian et à Comic Roger, de Julien et Mo-CDM. Dans l'histoire de [82]. Mézières reconnaît lui-même qu'une bonne culture graphique fait que des souvenirs s'imposent quelquefois malgré soi sous le crayon, la plume ou le pinceau.
Pastiches et parodies
Ne sont mentionnés que les pastiches et parodies qui traitent de la série Valérian et Laureline.
- 1973, « Une aventure spatio-temporelle que Linus et Mézi ne vous ont pas racontée mais que nous osons vous présenter en exclusivité schtroumpfienne » de Numa Sadoul dans Schtroumpf, les cahiers de la bande dessinée n°7, éditions Roger Brunel, éditions Casterman
- 1984, « Laurélian et Valerine », 1 planche dans Parodies de Al Voss, éditions Playboy
- 1989, « Rahan pique la copine de Valérian », 2 planches dans Pastiches t.5 de Roger Brunel, éditions Yoko Tsuno rencontre Laureline », 4 planches dans Pastiches t.6 de Roger Brunel, éditions Pierre Christin, dessin de Philippe Aymond
- 2007, « L'emploi du saut spatio-temporel », 2 planches par Christin et Mézières dans Rubrique abracadabra, éditions Influence sociale
Il est un autre genre d'influence qui ravit beaucoup plus les auteurs quand ils rencontrent, lors de séances de dédicace, la deuxième génération de « Répertoire national d'identification des personnes physiques de l'Analyse critique
L'équipe qui est à l'origine des histoires de Valérian et Laureline est restreinte en nombre : un dessinateur, sa sœur et un ami d'enfance. Quelquefois ils s'adjoignent, en fonction des circonstances, des collaborations extérieures. Leurs inspirations, leurs styles, leur ont permis de produire un travail reconnu et récompensé.
Auteurs
Cette série est née grâce à la rencontre et à la collaboration de deux amis d'enfance.
- dessinateur et illustrateur, il crée pour Pilote, avec Pierre Christin, la série Valérian et Laureline. Cette série est la seule de ce dessinateur éclectique dont la production est surtout abondante en dehors de la bande dessinée[83].
Collaborateurs
Mise à part la collaboration de Stan Barets pour les Intégrales, Stan Barets : écrivain, spécialiste français de la littérature de science-fiction, il rédige un livret de présentation et d'analyse des auteurs, de la série et de chacun des albums présentés en introduction de chacun des volumes de l'Intégrale.
- Rózsa Futó : maquettiste hongroise, elle a réalisé la maquette et des illustrations techniques de l’Atlas cosmique de Valérian et Laureline, Les Habitants du ciel.
- Jeanette Goffard : coloriste. Évelyne Tranlé étant alors surchargée de travail, elle se voit confier par Mézières la mise en couleurs de l’aventure Les Oiseaux du Maître.
Inspiration et références
Toutes les aventures de Valérian et Laureline sont des références constantes à la culture de la science-fiction. Pour le lecteur attentif, il est possible de reconnaître dans l'écriture ou dans le dessin les sources d'inspiration des auteurs de la série. Pourtant Mézières déclare qu'il arrête de lire de la science-fiction dès qu'il commence à produire Valérian : « la science-fiction était devenue mon territoire, je ne voulais pas aller grappiller des idées chez les autres[90]. » Il reste que la machine à voyager dans le temps, c'est [42], l'idée même d'agents spatio-temporels c'est Poul Anderson et sa Patrouille du temps[91],[92], les pouvoirs des Alflololiens semblent venir des Plus qu'humains de Theodore Sturgeon[92] et l'ambiance du Monde d'Azur de [93], enfin une partie du bestiaire de la série pourrait sortir tout droit de La Faune de l'espace d'Alfred E. van Vogt[94]. Tous ces éléments et d'autres encore, sont le signe d'une inspiration voulue et assumée, venue des auteurs de pulp magazines de science-fiction. « L'œuvre de Jean-Claude Mézières et de Pierre Christin constitue aujourd'hui l'une des deux voies royales vers une initiation à la science-fiction, l'autre étant celle des anthologies[42]. »
Souvent, plus que d'inspiration, il faudrait parler de références ou encore d'hommages ou de clins d'œil de deux maîtres de la bande dessinée à d'autres artistes maîtres de leur art :
- à la littérature, le nom de Valérian est l'adaptation de celui de Valéran, prince des ténèbres, héros du livre de Nathalie et Charles Henneberg, le dernier publié dans la collection Le Rayon Fantastique[11], le nom de Syrte-la-Magnifique dans Julien Gracq[92],[95], les noms des personnages du Jorge Luis Borges[11],[95] et la planète creuse vient du Louis Pauwels et Déjeuner des canotiers ou de La Grenouillère d'Sur les terres truquées ou dans Jackson Pollock, Par des temps incertains un faux dieu qui a tout d'Orson Welles se prend pour celui de la nature morte de Willem Claeszoon Heda apparaît dans Les Héros de l'équinoxe[73] ;
- à la sculpture, avec le Myron dans Les Armes vivantes ;
- au cinéma, avec Les Armes vivantes ou le personnage de Docteur Jerry et Mister Love qui devient Schroeder, le savant de Par des temps incertains. Si la station spatiale de Wolochs de Stanley Kubrick et 2001 : L'Odyssée de l'espace[73], tout comme la couverture de l'intégrale 3 comporte un clin d'œil à Steven Spielberg ;
- à la musique, avec Sun Rae, dans Sun Ra, pianiste de jazz (comme Christin lui-même) qui prêchait la « philosophie cosmique[96] » ;
- et bien entendu à la bande dessinée, L'Ordre des Pierres est un hommage au héros de [97] comme Sur les terres truquées à ceux d'[98], l'orage de glace de Little Nemo in Slumberland de Winsor McCay[99], les portraits des Spectres d'Inverloch sortent tout droit de la Partie de chasse d'Jean Giraud se trouve dans Les Héros de l'équinoxe avec Arzach, un des personnages créés par Moebius.
Parfois l'inspiration est moins évidente : si Mézières ne l'avait pas révélé, nous ne saurions pas que le physique de Valérian est inspiré d'une série de photos d'Salut les copains[11], ni que Au bord du Grand Rien ressemble étrangement à l'une de ses petites nièces[100]. Il est plus facile de reconnaître dans le bateau de Kon-Tiki qui remonte aux neuf ans de Mézières[101], ou dans Métro Châtelet direction Cassiopée sous les traits de Chatelard un portrait de [102], et il est transparent que le scientifique de l'expédition de Chal' Darouine.
Analyse stylistique et graphique
À la différence de [N 17], Pierre Christin et Évelyne Tranlé travaillent très régulièrement pour d'autres créateurs. Ils sont appréciés, entre autres, pour savoir adapter leur style en conséquence. Les styles analysés ici sont ceux qu'ils utilisent dans le cadre de cette série uniquement.
Scénario
Une aventure de Valérian et Laureline prend son origine dans des discussions entre copains. Ensuite Pierre Christin écrit un premier jet de dialogues, pour étalonner l'épisode sur la base de quinze cases par double planche[103]. [104], au découpage généralement classique. C'est à Mézières de créer l'effet temporel propre à la scène, parfois au moyen de « plans séquences avec des incrustations d'images instantanées[105]. » Le dessin est généralement commencé avant l'écriture complète du scénario, car Christin n'envisage jamais toute l'histoire. « Plus l'histoire devient sophistiquée plus des éléments imprévus s'ajoutent à cette trame : des trouvailles de dessin et des idées qui démultiplient les possibilités[48]. » Mézières n'intervient jamais sur le scénario global mais il fait des propositions pour certaines scènes[103]. « Nous avons une règle simple, déclare le dessinateur, Christin n'a pas le droit de dessiner des moustaches à mes personnages et je n'ai pas le droit d'enlever ou d'ajouter une virgule à ses textes sans son approbation[106]. » Cela ne l'empêche pas de demander continuellement des retouches du scénario qui font perdre d'autant plus de temps que, selon Christin, en fin de compte ils en reviennent très souvent à sa proposition initiale, même si Mézières a du mal à en convenir[107]. Tous les dessinateurs qui travaillent avec Christin disent que c'est un scénariste qui sait prendre en compte leur univers et leur proposer un scénario qui va les pousser à donner le meilleur d'eux-mêmes[108]. Par ailleurs, Christin est personnellement très perméable à l'actualité et, comme il le fait remarquer, tous les évènements marquants de l'actualité se retrouvent d'une façon ou d'une autre dans la série[109].
Mézières décrit ainsi l'écriture de son ami d'enfance : « Pierre faisait des études brillantes, c'était le bon élève de la bande, mais, s'il était attiré par les études littéraires, c'est sur le fait divers qu'il a basé sa thèse de doctorat. Il a toujours aimé la littérature populaire... c'est donc normal qu'il soit devenu auteur de bandes dessinées[103]. » « Pierre a toujours « reniflé » l'époque un peu en avance. Aucun des modèles utilisés ne sort indemne de son écriture car son texte à l'humour acide est dévastateur[63]. » Cela tient peut-être à l'influence de René Goscinny, l'un des deux scénaristes, avec [110].
Enfin Christin avoue travailler beaucoup les titres, qu'il juge très importants au point d'avoir écrit des livres pour le pur plaisir du titre[111].
Dessin
Les premières aventures dessinées par Mad, sa seule référence déclarée à la bande dessinée américaine[112],[113], mâtinées de [114],[N 18] avec des influences de [115],[N 19], Morris[116] et [117],[N 20]. À l'origine Mézières « faisait de la ligne claire », actuellement son graphisme « a toujours ce vieux fond, mais en le maîtrisant mieux, le côté comique n'est plus un poids mais un avantage. »[118] « La conception de chaque planche est toujours très claire, la construction est simple ce qui donne un résultat d'une grande lisibilité sans sophistication inutile[119]. » Comme il l'indique lui-même, « je fais toujours des crobards pour quatre ou cinq pages, c'est griffonné sur des petites feuilles, mais c'est primordial, je me fais une mini mise en page en partant du scénario de Christin, pour trouver le rythme qui convient le mieux. Je respecte l'histoire et les dialogues mais pas tout le découpage que mon scénariste me donne [...]. Je me fais donc ma mise en page préparatoire de manière à ce que ça coule, qu'il y ait les grandes images nécessaires, les points forts, que ce soit lisible facilement. Quand je cherche un dessin, c'est moins pour son graphisme que pour sa limpidité à la lecture[119]. » En fait Mézières aime accompagner son lecteur tout au long d'une histoire, avec un dessin permettant une lecture la plus linéaire possible et une mise en page structurée par les exigences du scénario[120]. À partir des crayonnés longtemps travaillés, il réalise ses planches en noir et blanc[87] en utilisant la plume et le pinceau[121]. « Aujourd'hui une planche de Valérian me prend une semaine », déclare Mézières[122] et « plus je noircis mes planches plus mon dessin est réaliste[123] ». Il lui arrive de redessiner complètement une case en découpant celle-ci dans la feuille et en recollant une « rustine » mais jamais il n'utilise la table lumineuse car, selon lui, reproduire un dessin de cette façon c'est avoir la certitude de le déformer et de perdre la spontanéité (même si elle est très travaillée) de son trait[121]. Il n'a pas « un dessin fulgurant [...] par contre, il est toujours cadré dans le sens du récit[124]. »
Et Pierre Christin de préciser sur le mode humoristique : « on peut soutenir que son style se situe plutôt à l'arrière-garde de cette avant-garde qui a révolutionné la bande dessinée dans les années 1960-1970 : des innovations nombreuses, certes, mais dans le strict respect de la tradition [...] on peut même avancer que ce dessin appartient au domaine de l'évidence incontournable : cadrage précis, refus du détail inutile, dépouillement ornemental volontaire, tout concourt à en faire l'archétype du dessin simple, trop simple peut-être au goût de ceux qu'éblouissent toujours les maniérismes passagers. Et pourtant... Que de virtuosité technique dans ce graphisme épuré à mille lieues de toute naïveté[125]. »
Couleur
C'est Évelyne Tranlé qui assure la mise en couleur sur « bleu »[118],[N 21]. Mézières indique l'origine des sources de lumière et les tonalités des ambiances puis lui laisse une grande liberté pour harmoniser les couleurs. « Là, j'ai la chance de travailler avec la meilleure coloriste de la place et, en plus, c'est ma sœur[87] ! » Il arrive de plus en plus à Mézières de réaliser quelques planches à la gouache en couleurs directes comme dans les derniers opus de la série[87]. Il y a pour la mise en couleur de Valérian et Laureline un code graphique, par exemple les arbres ne sont pas verts et les cieux jamais bleus, c'est sur Terre qu'ils sont ainsi, pas dans le reste de l'Univers[126].
Récompenses
La série Valérian et Laureline, comme ses auteurs, ont été plusieurs fois récompensés dans des salons ou des manifestations françaises et étrangères. C'est la bande dessinée de science-fiction la plus distinguée (quatre fois honorés à Angoulême).
- 1970, prix Phénix, catégorie science-fiction pour Valérian Agent spatio-temporel ;
- 1972, Grand prix du syndicat des dessinateurs de presse pour Valérian Agent spatio-temporel ;
- 1976, 3e Salon international de la Bande Dessinée du Pierre Christin ;
- 1984, 11e Salon International de la Bande Dessinée du Festival d'Angoulême, Jean-Claude Mézières ;
- 1987, European Science Fiction Society, Special Award pour Valérian Agent spatio-temporel ;
- 1992, 19e Salon International de la Bande Dessinée du Festival d'Angoulême, Alph'Art jeunesse mention spéciale du jury pour Les Habitants du ciel ;
- 1995, Salón Internacional del Cómic del Principado de Asturias, Premios Haxtur pour El Circulo del Poder (Les Cercles du pouvoir) ;
- 1997, 24e Salon international de la Bande Dessinée du Festival d'Angoulême, prix Tournesol pour Otages de l'Ultralum ;
- 2005, Harvey Award, nominé pour Special Award for Excellence in Presentation pour Valerian, New Future Trilogy ;
- 2006, The Inkpot Award for Outstanding Achievement in Comic Arts, Comic-Con International ;
- 2007, Salon de la bande dessinée de Vaison-la-Romaine, les Lauriers d'Hadrien d'or à Pierre Christin, Jean-Claude Mézières et Évelyne Tranlé.
Cette liste est loin d'être exhaustive.
Organisation et diffusion de la série
Pour expliquer l'organisation de la série et l'enchaînement des histoires de Valérian et Laureline, les auteurs parlent dans Les Habitants du ciel 2 de deux trames historiques[127]. Les amateurs ont plus l'habitude de partager la série en deux cycles.
Trames ou cycles
Les auteurs expliquent que les différentes histoires se partagent entre deux trames de temps, mais ce découpage ne s'applique pas à toutes les aventures. C'est pourquoi les amateurs de Valérian et Laureline partagent la série en deux cycles : celles soumises aux trames historiques et rattachées à l'histoire de Galaxity (14 aventures publiées à ce jour en 13 albums) : Les Mauvais Rêves ; Terres en flammes ; L'Ambassadeur des Ombres ; Métro Châtelet direction Cassiopée ; Les Spectres d'Inverloch ; Les Foudres d'Hypsis ; Sur les frontières ; Les Cercles du pouvoir ; Par des temps incertains ; L'Ordre des Pierres ; Super Pocket Pilote) éditées en huit albums et un hors série : Par les chemins de l'espace avec Les Engrenages d’Uxgloa, Tsirillitis l’astéroïde, Drôles de spécimens, Triomphe de la technique[N 22] ; Bienvenue sur Alflolol ; Les Oiseaux du Maître ; Sur les terres truquées ; Les Héros de l'équinoxe ; Les Armes vivantes ; Otages de l'Ultralum ; Mézières et Christin avec… reprenant Les Mauvais Rêves[N 23] et un inédit, une bande dessinée vidéo Les Astéroïdes de Shimballil ;
Les Habitants du ciel, un atlas encyclopédique cosmique ;
Les Habitants du ciel 2, un supplément à l’atlas tentant d’apporter des éclaircissements sur les manipulations de l’espace-temps.
Publication des aventures
Valérian paraît pour la première fois dans le numéro 420 de Pilote du 9 novembre 1967[128]. L'histoire est publiée à raison de deux planches par semaine. La série ne quittera jamais les pages de Pilote tant qu'il paraîtra et quel que soit son rythme de publication. Quand le journal adopte une périodicité mensuelle en 1974, Valérian est publié au rythme de 12 planches par mois (y compris les planches de résumé), sauf pour celles du diptyque Inverloch-Hypsis qui le seront sur un rythme de 6 planches par mois. Sur les frontières n'est pas publié dans Pilote & Charlie mais prépublié dans L'Orphelin des astres, qui est pré-publié par Télé Poche en 1998, de Par des temps incertains, en pré-publication dans Okapi à partir de février 2001 et L'Hebdo, le Monde des ados.
Les sept histoires courtes, qui viennent s'intercaler avant et après Super Pocket Pilote entre 1969 et 1970 à raison d'une histoire complète par numéro et éditées en album hors série par Édition des albums
Publiée à l’origine en 1967 dans les pages du journal Pilote, la première aventure ne sera éditée en album par [129],[N 24]. Ce premier album ne reprend pas la première histoire Les Mauvais Rêves, le nombre de planches - 30 - est inférieur aux normes de l'époque[N 25]. C'est la repagination[N 26] des deux histoires suivantes Terres en flammes qui est éditée sous le numéro 1. Ce n'est qu'en 1983 que la première histoire est éditée dans le hors série Mézières et Christin avec… et en 2000, 23 ans après sa publication, qu'elle est éditée en album dans la série normale avec le numéro 0 pour replacer l'histoire dans l'ordre de publication.
La série Valérian et Laureline comprend à ce jour 29 aventures publiées en 22 albums. Les auteurs ont prévu une trentième aventure dont l’album est attendu en 2009/10. Les amoureux de la série redoutent que cela ne soit la fin d’une belle aventure, mais Pierre Christin auront alors 72 ans et la série 43 ans. Quand à Valérian et [130]. René Goscinny et Albert Uderzo ou Jean-Michel Charlier et [131],[85] créées toutes deux 4 ans avant Valérian sont toujours éditées mais ces deux séries ont malheureusement perdu leur scénariste.
Après une tentative avortée dans la Dargaud, en 1986 et 1988, des aventures de Valérian et Laureline dans une édition complète[N 27], une nouvelle édition intégrale est publiée à partir de 2007 à raison d'un volume par an[N 28].
Tirage des éditions
Il n'existe pas de chiffres officiels des tirages des différents albums de Valérian et Laureline. La série fait partie des cinq plus grosses ventes d'albums de bandes dessinées dites franco-belges de son éditeur [132]. Stan Barets cite le chiffre de plus de 2 500 000 exemplaires pour l'ensemble de la série[133]. Mézières estime le tirage d'une première édition à 100 000 exemplaires auxquels s'ajoutent ensuite les rééditions[87], l'album [134]. Il donne aussi le chiffre de 25 000 exemplaires pour le tirage de la première édition des Habitants du ciel et comme il restait en stock quelques milliers d'exemplaires, un rhabillage et un supplément Les Habitants du ciel 2 sont venus à bout des invendus[135].
L'ensemble des 27 albums, tous confondus y compris les hors séries, totalisent 63 éditions et rééditions[136] auxquelles il faut rajouter les 3 éditions de l'intégrale et la réédition du volume 1, soit 67 éditions et rééditions pour 30 albums. Le diptyque Inverloch-Hypsis est le seul album de Valérian et Laureline édité en tirage de tête à 1 350 exemplaires.
Éditions étrangères
Les aventures de Valérian et Laureline ont été traduites et publiées dans tous les pays[87] en 16 langues (allemand, anglais, brésilien, danois, espagnol, finlandais, islandais, italien, japonais, lituanien, néerlandais, norvégien, polonais, portugais, suédois, turc)[N 29], occasionnant quelquefois des changements de noms.
Valérian et Laureline s’appellent :
- Valerian et Veronique en allemand ;
- Valentin et Linda en danois, norvégien et suédois ;
- Varerian et Rōrurinnu (ヴァレリアン & ロールリンヌ) en japonais ;
- Valeriano et Laurelinos en lituanien ;
- Ravian et Laureline en néerlandais ;
- Walerian et Laurelina en polonais.
Univers de la série
Les histoires publiées et ensuite éditées en album ont, au fil du temps, créé un univers particulier propre à la série et aux talents inventifs conjugués de Pierre Christin, Évelyne Tranlé.
Personnages
Christin et Mézières ont créé des personnages aussi « exotiques » les uns que les autres pour donner la réplique à leurs héros. Certains reviennent régulièrement d'histoire en histoire, qu'ils soient principaux ou secondaires.
Personnages principaux
- Les Wolochs : ces blocs de pierre conscients, originaires du Chaos, sont maîtres du Personnages récurrents
- Sun Rae : jazzman américain dans une première trame de temps, chef d’une bande de pillards dans le New York et le Brasilia du cataclysme du XXe siècle. Dans une deuxième trame de temps, chef de la sécurité d’un centre de recherche en Afrique du Sud en 2001.
- Schroeder : Allemand de Transylvanie, dans une première trame de temps, chercheur dans un super laboratoire souterrain de l’armée américaine au Wyoming, réquisitionné par Xombul avant de se retrouver à l’université de Brasilia lors du cataclysme du XXe siècle. Dans une deuxième trame de temps, chercheur dans un laboratoire souterrain en Roumanie en 2001, il travaille sur la fabrication de clones humains.
- Syrte-la-Magnifique, capitale de Connaisseurs et c’est leur vaisseau qui donne la victoire à la Guilde. Elmir en est toujours reconnaissant à Valérian et Laureline et il s’inquiète de leur silence depuis qu’ils sont en exploration avec un camion de l’espace Transmuteur grognon de Bluxte : originaire, comme son nom l’indique, de la planète Bluxte, où il multiplie pour son besoin personnel les exquis grelots de l’arbre Phum ou les rarissimes dragées du lac Greuf[137]. Laureline se voit confier cet animal familier pour assurer la multiplication de tous les moyens de paiement de transactions répandus dans le cosmos et principalement à Point Central, tels que perles d’Ebébé, Bloutoks ou Poutibloks.
- Les Super-Héros : Krahan la planète des grands guerriers noirs, Ortzog de la planète Bournouf l’industrieuse et Malamum la chatoyante planète nature ; ces super-héros doivent affronter les forces de la matière, les monstres du règne animal et les pièges de l’esprit pour espérer devenir le procréateur des enfants de Filène. En 2001, dans une autre trame de temps, ils doivent inculquer le courage, la solidarité et le respect de la nature aux clones fabriqués par Schroeder.
- Jal qui ne veut s’unir à elle que pour prendre possession de ses pouvoirs. Elle en meurt mais revit grâce à la métempsycose. Elle rencontre Valérian à la recherche de Laureline. Il mène Kistna, qui cherche son astronef, sur Point Central. C’est là qu’elle retrouve Jal et lui pardonne.
- Service Spatio-Temporel – lors de la disparition de la Terre de Kistna pour tenter de provoquer une explosion nucléaire permettant de répliquer le cataclysme de 1986. Après son échec, il deviend le gardien à Point Central de la cellule abandonnée par Galaxity, et il y entretiend l’astronef de Valérian et Laureline. Il y est rejoint par Tchoung-Traceur : cet animal volant familier a la particularité d’avoir un sens parfait et une mémoire exacte de la trajectoire permettant, après restitution de ses données de vol, de reconstituer un itinéraire et de retrouver le point de départ de celui-ci[137]. Il est souvent utilisé, même sous forme déshydratée, et d’une grande utilité pour Valérian ou Laureline dans nombre de situations critiques.
- Le Quatuor Mortis : hommes de main sans foi ni loi, experts en tous trafics, contrebandes, armes, extorsions, attentats, commandos, infiltrations et enlèvements, mercenaires du crime, ils louent leurs services à qui les paye. Ils enlèvent le Califon pour le compte des Extralums.
- Phnom-Nam, c’est une jeune fille délurée, ingénieuse et curieuse. Au chômage après la faillite de l’usine de scaphandres où elle travaillait comme couturière, elle devient une aide puis une alliée sûre pour Laureline et accessoirement pour Valérian qui lui a transmis le Schniarfeur.
Personnages secondaires
Lieux
Même si la série se déroule dans l'immensité de l'Univers, il est des planètes ou autres lieux qui reviennent régulièrement dans les histoires ou albums de la série et qui participent de l'univers de Valérian et Laureline.
- Point Central : ville-monde artificielle de l'Univers, constituée de l'assemblage de cellules micro-planétaires reliées de façon quasi fœtale mais que tout sépare de manière souvent létale, autour du ConSec - Conseil de la Salle des écrans - où se retrouvent tous les conflits de l'espace-temps galactique[139]
Planètes principales
- Terre : notre Terre, celle de Galaxity au XXVIIIe siècle après J.-C., dans les années 2720. Mais c'est aussi celle du XIe siècle, celle de l'an mil, du XXe siècle finissant entre 1980 et 1988, du début du XXIe siècle en 2001 ou encore celle du XXXe en 3005 ou du XXXIIe siècle en 3152[140].
- Syrte-la-Magnifique : empire aux mille planètes, anciennement aux mains des Connaisseurs, rescapés de la première tentative de colonisation de l'Univers par les terriens de Galaxity, qui avaient imposé leur loi aux marchands de la Guilde. Ensuite la Guilde fait de Syrte-la-Magnifique le système planétaire des plus puissants investisseurs à l'ouest de Cassiopé[141].
- Rubanis : planète où se retrouve tous les mauvais penchants de l'Univers, corruption, concussion, prébendes, manipulations, trafics sur lesquels le Triumvirat règne en maître [142]
Lieux principaux
- Service Spatio-Temporel : la notion de travail a pratiquement disparue sur Terre. Seuls les technocrates du Service de l'Espace-Temps, dit aussi SST - Service Spatio-Temporel - et ses agents, dont Valérian, ont encore une activité. Ils patrouillent dans l'espace et dans le temps pour assurer le passé, le présent et le futur de la Terre de Galaxity.
- Le Grand Rien : « Là où il n'y a plus d'étoiles, où le monde connu s'arrête et où commence l'Univers en formation[144]. » C'est le dernier lieu où aller mais c'est aussi le seul endroit où il est possible de retrouver la Terre de Galaxity.
Planètes secondaires et autres lieux
Lexique
Pierre Christin avoue que d'imaginer les histoires de Valérian et Laureline en des lieux qui n'existent pas, lui impose un gros travail d'invention lexicale pour nommer tout ce que sa créativité engendre de personnages, d'animaux, de choses et de lieux extra-terrestres[105].
Autour de la série
La notoriété de la bande dessinée, va permettre à Valérian et Laureline de sortir de leurs albums pour se présenter d'une autre façon au public.
Expositions
Valérian et Laureline comme leurs auteurs ont fait l'objet d'expositions (liste non exhaustive).
- 1985, dans le cadre du Charleroi, capitale de la bande dessinée franco-belge, rétrospective pour les trente ans de la série ;
- 1998, première apparition publique des taxis volants des Cercles du pouvoir, grandeur nature, au festival de Lyon avec création de l'affiche du festival La Bande dessinée de science-fiction - cent millions d'étoiles qui regroupait les œuvres des plus grands dessinateurs de science-fiction[N 30] ;
- 2001, à coté d'une exposition sur la science et les savants fous, une exposition Valérian-Mézières avec des sculptures céramiques dans le cadre du 18e Suisse animée par un Valérian et une Laureline en chair et en os ;
- 2002, exposition Mézières avec création d'une sérigraphie dans le cadre du festival international de science-fiction Utopiales à Nantes ;
- 2005, 23e fête de la BD du Pays de Montbéliard à e salon de printemps de Ozoir-la-Ferrière, exposition rétrospective Jean-Claude Mézières ;
- 2009, rencontres du 9e art d'Aix-en-Provence, exposition Dans l'univers de Mézières.
Manifestations artistiques
Jean-Claude Mézières a réalisé des scénarisations dans le cadre de manifestations artistiques.
- 1985, la ville d'Jean-Claude Mézières, qui a été [145].
- 2004, la ville de Lille a été élue capitale européenne de la culture pour l’année 2004. La municipalité de la ville confie à Jean-Claude Mézières une mise en décor. Celui-ci propose de transformer une rue du centre ville en astroport. La rue Faidherbe est choisie pour devenir Le Chemin des étoiles, constitué de 14 piliers constitués de 5 éléments courbes qui forment au-dessus de la rue 7 arches de 10 mètres de haut. L’inauguration du premier astroport français a lieu le 6 décembre 2003[146].
Jean-Claude Mézières reprendra son idée pour dessiner le Port-du-Gouffre Produits dérivés
Ne sont mentionnés que les produits dérivés en rapport avec la série Valérian et Laureline :
- 1974, par la Seita, 3 boîtes d'allumettes Valérian, Laureline et Vaisseau spatial (tirage inconnu) ;
- 1984, par les éditions Gentiane, 4 cartes postales (tirage inconnu) ;
- 1994, par les éditions Stamp, série de 6 timbres sur Les Cercles du pouvoir, ainsi que la couverture de l'album, en pochette-timbre isolée, tirés à 750 ex. ;
- 1994, ex-libris Les Cercles du pouvoir :
- pour le club bédéphile de Colmar ALBD 12 non signé (tirage inconnu),
- pour Durango à 250 ex. non signé,
- pour Espace BD à 300 ex. non signé,
- pour Fantasmagories à 250 ex. non signé,
- pour Forbiden World à 110 ex. non signé ;
- pour la galerie J.A. Schoofs à 45 ex. non signé ;
- 1994, timbre Les Cercles du pouvoir pour Nation à 200 ex. non signé ;
- 1996, ex-libris Otages de l'Ultralum :
- pour Alpha BD à 100 ex. non signé,
- pour Bulle en Stock à 230 ex. non signé,
- pour Dargaud non signé (tirage inconnu),
- pour Durango à 250 ex. non signé,
- pour Espace BD à 300 ex. non signé,
- pour Fantasmagories à 250 ex. non signé,
- pour Nation à 100 ex. signé des 3 auteurs ;
- 1997, par le sculpteur Stephan Saint-Emett, statuettes en résine peintes à la main de Valérian et de L'Orphelin des astres :
- pour Espace BD à 300 ex. non signé,
- pour Fantasmagories à 300 ex. non signé,
- pour Raspoutine 2 modèles à 50 ex. chaque non signé,
- pour Super Héros non signé (tirage inconnu) ;
- 1999, par les créations Attakus, statuette en résine porcelaine sculptée par l'atelier Bombyx et peinte à la main de Les Habitants du ciel 2 pour Espace BD signé non numéroté (tirage inconnu) ;
- 2000, par les créations Attakus, statuette en résine porcelaine sculptée par l'atelier Bombyx et peinte à la main du Schniarfeur, tirée à 888 ex. ;
- 2002, par les créations Attakus, statuette en résine porcelaine sculptée par l'atelier Bombyx et peinte à la main des 3 Shingouzs, tirée à 888 ex. ;
- 2003, par les créations Attakus, statuette en résine porcelaine sculptée par l'atelier Bombyx et peinte à la main de Valérian, tirée à 888 ex. ;
- 2004, Chemin des étoiles, sérigraphie éditée a 100 exemplaires, signée par l'artiste ;
- 2007, par BFB éditions, maquette du vaisseau spatial en résine peinte à la main (tirage inconnu).
Séries de télévision
Pierre Christin, ils font plusieurs expériences et tentatives de transposition pour ce média de la série Valérian et Laureline. Finalement ils cèdent leurs droits pour une série télévisuelle d'manga.
- 1976, Jean-Claude Mézières fait ses premiers essais de dessin animé en Suisse et au centre Pompidou, mais sans suite.
- 1982, deuxième essai avec l’aide de la société animation au banc-titres. Quelques minutes réalisées en six mois de travail mais il en reste Les Astéroïdes de Shimballil[48].
- 1992, Jean-Claude Mézières et Pierre Christin réalisent un pilote sans suite[147].
- 2005, lancement d'une coproduction franco-japonaise dirigée par Philippe Vidal et Eiichi Sato pour la réalisation d'un anime Valérian et Laureline (ヴァレリアン&ロールリンヌ Varerian ando Rōrurinnu). Cette coproduction regroupe les studios japonais Satelight, les éditions Dargaud et la société de production de Luc Besson, anime comporte dans la version française 40 épisodes de 23 minutes et dans la version japonaise 80 épisodes de 12 minutes. La programmation sur la chaîne thématique scénario de Peter Berts, avec comme co-scénaristes JC & Agnès Bartoll, Jean Helpert, Jean-François Henry, Julien Magnat, Éric Rondeaux et Henri Steimensont[148], est dessinée dans le style manga de Osamu Tezuka par le Français Charles Vaucelles en tant qu'original character-designer et le Japonais Makoto Uno comme character-désigner. Les directeurs d’animation sont Toru Yoshida et Toshiyuki Kubooka. La musique est du Français Alexandre Azzaria[149].
- 2008, en février des épisodes de l'anime sont mis en ligne sur le site de [148].
- 2009, la chaîne [150].
Novellisation
En octobre 2009 paraît, dans la collection « Autres Mondes » des éditions Mango Jeunesse, un roman annoncé comme le premier tome des aventures de Valérian et Laureline : Lininil a disparu est écrit par Pierre Christin et sa couverture illustrée par [151].
Référencement
Notes
- ↑ Le premier numéro de Pilote a à son sommaire Les Aventures de Michel Tanguy, Le Scout Jacques Le Gall ; trois aventures d'après des émissions ou des feuilletons de Radio-Luxembourg, sponsor du journal, Dix millions d'auditeurs/Guy Lebleu reporter, Bison Noir et Zappy Max ; une aventure (il y en aura quatre au total) aujourd'hui totalement oubliée, P'tit Pat, gamin de Paris de Rémo Forlani et Jacques Dagues (qui réalise la couverture du journal) ; sans oublier P. Gaumer (2004), p. 631).
- ↑ Les premières histoires de Linus (Pierre Christin) et Mézi (Mézières) sont deux aventures réalisées aux États-Unis, Le Rhum du Punch et Comment réussir en affaires en se donnant un mal fou, puis après leur retour en France Le chemin de l'enfer est pavé de bonnes intentions (J.-C. Mézières, Mézi (1981), p. 64).
- ↑ Mézières, fidèle lecteur d' OK Magazine dans sa jeunesse, déclare avoir gardé un vif souvenir de cette bande dessinée totalement inspirée de Uderzo, au point qu'un des premiers essais aboutis de bande dessinée est une histoire de Tintin au physique avantageux d'Arys Buck (O. Maltret, DBD (2001), p. 10).
- ↑ « Mézières aime évoquer « cette grand-mère spirituelle de Laureline » » (S. Barets, Intégrale 1 (2007), p. 8).
- ↑ Mézières déclare avoir été impressionné par Les Naufragés du temps, dont il avait découvert des extraits ainsi que de Jacques Sternberg, Michel Caen et Planète (C. Quillien, Pilote (2004), p. 121).
- ↑ Mézières considère que Les Mauvais Rêves est plutôt une histoire de « fantaisie épique » que de science-fiction (J. Glénat, Schtroumpf (1973), p. 4).
- ↑ C'est René Barjavel, dans un feuilleton de 1943, Le Voyageur imprudent, 1e édition 1944, qui expose le paradoxe du grand-père. Mais c'est dans l'édition révisée de 1958 qu'il théorise ce paradoxe qui démontrerait l'impossibilité des voyages dans le temps : dans le passé vous risquez de tuer l'avenir et dans le futur d'annihiler le passé.
- ↑ C'est la solution adoptée par Poul Anderson dans La Patrouille du temps, 1e édition française, Marabout (1965).
- ↑ Jean-Claude Mézières profite de l'occasion pour caricaturer Pierre Christin en scénariste de cyberkinomax.
- ↑ Il faut savoir que Søren Kragh-Jacobsen a inscrit son film dans le mouvement cinématographique danois Dogme 95, dont la règle 1 édicte : « Les accessoires et décors ne doivent pas être amenés et si on a besoin d'un accessoire particulier pour l'histoire, choisir un endroit où cet accessoire est présent. » On peut donc se poser la question de savoir si la ferme, lieu du tournage, disposait des albums de Valérian et Linda ou si Kragh-Jacobsen les y a apportés, en contradiction avec le dogme.
- ↑ Mézières après avoir dessiné New York sous les eaux dans Hudson River.
- ↑ Jean-Claude Mézières et Pierre Christin habitaient la même rue de Saint-Mandé et ils se sont connus, dès leur enfance, dans la cave qui les abritait pendant les alertes aériennes de 1943/44. Quelque temps plus tard, Christin envoyait des lettres d'amour avec de beaux dessins à la sœur de Mézières, Évelyne, qui est devenue la coloriste de la série. Ils se sont retrouvés adolescents quand l'un et l'autre faisaient leurs études à Paris, Mézières avec ↑ Planche 37A cases 1, 2 et 3.
- ↑ Planches 1C, 2B, 2D et 31D.
- ↑ Planches 52C et 53A.
- ↑ Planches 32C cases 1 et 2, 33B case 1, 34A case 2 et 54B.
- ↑ Toutefois à son arrivée à Pilote, Jean-Claude Mézières a dessiné sur des scénarios autres que ceux de Pierre Christin. Il déclare ne pas avoir beaucoup aimé travailler avec Fred car celui-ci avait trop tendance à dessiner ses scénarios, ce qui laissait peu de liberté au dessinateur.
- ↑ Mézières raconte qu'encore jeune étudiant à l'école des Arts appliqués, il a fait le voyage de Bruxelles accompagné de Pat Mallet pour rencontrer Franquin.
- ↑ C'est avec Jean Giraud et Pat Mallet qu'il fait le déplacement de Champrosay (près de Draveil) pour rencontrer Jijé. Au retour de son service militaire, Mézières devait travailler dans le studio de publicité de Benoit Gillain, fils de Jijé. (P. Wurm et J.-P. Willems (2006), p. 4).
- ↑ C'est à l'école des Arts appliqués que Jean-Claude Mézières rencontre Jean Giraud et Pat Mallet (O. Maltret, DBD (2001), p. 4-8).
- ↑ La mise en couleur sur « bleu » consiste à réduire au format en reportant sur un papier dessin en bleu léger (ou plus récemment en gris clair) le dessin des planches originales en noir. C'est sur ce papier à dessin que se fait la mise en couleur à la gouache. Le coloriste dispose d'un film transparent sur lequel est reporté le dessin en noir pour juger de l'effet final par superposition.
- ↑ Ces sept aventures sont publiées dans Super Pocket Pilote, supplément trimestriel de 268 pages en format de poche du journal Pilote. Comme le disent les auteurs de Valérian dans l'introduction de Par les chemins de l'espace, l'album hors série qui regroupe ces sept histoires, c'était « le manga d'avant les mangas », du moins en Europe.
- ↑ L'histoire Les Mauvais Rêves n'a été publiée en album dans la série courante qu'en 2000 avec la numérotation 0. Entre-temps elle est publiée dans un album hors série Mézières et Christin avec… en 1983 pour répondre à la demande des amateurs de Valérian et Laureline. Déjà en 1981, une édition pirate est éditée en nuances de gris à partir des pages de Pilote.
- ↑ Valérian est la cinquième série de Pilote à être éditée par Michel Tanguy et Blueberry) en 1965 et Astérix le Gaulois sont éditées en 1961 par ↑ Les albums du début des années 1970 font généralement entre 44 et 48 pages réparties en 4 cahiers.
- ↑ Les deux aventures de 28 planches chacune La Cité des eaux mouvantes et Terres en flammes sont éditées en un seul album ↑ La collection Omnibus comprend deux albums, regroupant cinq aventures dans le premier volume de 1986 : Les Mauvais Rêves ; Terres en flammes ; Drôles de spécimens. Dans le second volume de 1988 on retrouve : Le Pays sans étoile et ↑ En 2007, le volume 1 regroupe : Les Mauvais Rêves ; Terres en flammes ainsi que Le Pays sans étoile, Les Oiseaux du Maître. Le volume 3 de 2009 rassemble : Sur les terres truquées et Les Héros de l'équinoxe. Le volume 4 qui sortira fin 2009 se composera des deux diptyques Métro Châtelet direction Cassiopée/Les Spectres d'Inverloch/Les Foudres d'Hypsis.
- ↑ Les aventures de Valérian sont aussi parues en bengali dans un journal et en arabe pour un journal saoudien. Une édition pirate des Héros de l'équinoxe, assez fidèlement redessinée, existe en chinois (O. Maltret, DBD (2001), p. 20).
- ↑ C'est lors de cette exposition que les gardiens de l'ordre moral de l'association lyonnaise Action pour la dignité humaine, ont porté plainte contre 6 planches accrochées sur 400 pour « atteinte à l'ordre public et incitation à la débauche ». Les organisateurs ayant refusé de décrocher les planches visées, le musée a été condamné en référé (article de Marianne). Les planches visées étaient celles d'Ailleurs (Robert Gigi), Port Nawak (David Prudhomme), The Pact (un fanzine de Reedman et Brun), L'Imploseur (Stan, Vince et Benoît Delépine) et Urban Games (Christophe Raufflet) (La Censure en BD).
Références
Cliquez sur le nom de l'auteur pour obtenir la source bibliographique
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- ↑ P. Christin, J.-C. Mézières, Les Habitants (1991), p. 56.
- ↑ 4e de couverture des albums L'Ordre des Pierres.
- ↑ J.-C. Mézières, Les Extras (1995), p. 10-11.
- ↑ BoDoï n°69 (décembre 2003).
- ↑ O. Maltret, DBD (2001), p. 25-26.
- ↑ a et b Site officiel de l'anime Valérian et Laureline consulté le 9 mars 2009.
- ↑ Blog de l'anime le 18 mai 2006, consulté le 9 mars 2009.
- ↑ Grille de Game One sur le site de la chaîne, consulté le 8 octobre 2009.
- ↑ Fantasy.fr consulté le 17 juillet 2009.
Sources bibliographiques
Toutes les références ci-dessus sont tirées des sources ci-dessous.
- Nicholas Anspach, Auracan, « Mézières la carrière » dans La BD a son Dieu, Auracan, n°21, avril-juin 1998, éditions Graphic Strip asbl, Jodoigne, Belgique
- Pierre Christin, Stan Barets, « Comment tout à commencé » dans Valérian et Laureline, l'intégrale volume 1, Pierre Christin, Jean-Claude Mézières, Stan Barets, « C'est la Lune final » dans Valérian et Laureline, l'intégrale volume 2, Dargaud, Paris, 2008
- Pierre Christin, Jean-Claude Mézières, Stan Barets, « Mézières ou l'art de la bande dessinée » dans Valérian et Laureline, l'intégrale volume 3, Dargaud, Paris, 2009
- Pierre Christin, Jean-Claude Mézières, Pierre Christin, Jean-Claude Mézières, Les Habitants du ciel, Atlas cosmique de Valérian et Laureline, Dargaud, 1991
- Pierre Christin, Jean-Claude Mézières, Les Habitants du ciel 2, Atlas cosmique de Valérian et Laureline, Dargaud, 2000
- Collectif BoDoï, « Lille au trésors » dans BoDoï, n°69, décembre 2003
- Jorgue Domenech, Sacha, Le Vaisseau errant, Goldorak dans Téléjunior, n°26, 20 juin 1979
- Jacques Fenech, Jacques Fenech, BoDoï, « Mézières, là où va Valérian » dans BoDoï, n°78, septembre 2004
- Jacques Glénat, Grenoble, 1977
- Patrick Gaumer, Larousse de la BD, e édition 1970
- (en) Gil Kane, Gary Groth, « Recognition: A Conversation with Jean-Claude Mézières » in The Comics Journal, Fantagraphics Books, May/June 2004
- Yannick Lejeune, Bédéka, « Le guide du routard SF » dans Bédéka, le magazine de ceux qui aiment la BD, n°19, octobre 2005
- Arnaud Malherbe, « Tu enfanteras dans la couleur » dans Olivier Maltret, DBD, « Mézières » dans Les dossiers de DBD, BFB éditions, Paris, 2001
- Jean-Claude Mézières, Les Extras de Mézières, Dargaud, Paris, 1995
- Jean-Claude Mézières, Les Extras de Mézières, mon cinquième élément, Dargaud, Paris, 1998
- Dan O'Bannon, Mœbius, « The Long Tomorrow » dans Métal Hurlant, Les Humanoïdes associés, n°7, mai 1976
- (en) Luc Pomerleau, « Pierre Christin and Dominique Poncet, PLGPPUR, « Mézières, plein la page » dans PLGPPUR, n°15, hiver 1984
- Christophe Quillien, Olivier Thierry, Kamil Plejwaltzsky, « L'odyssée spatio-temporelle de Valérian et Laureline » dans Zoo, n° 19, Arcadia, Paris, mai-juin 2009
- François Vie (direction) Étoiles, « Mézières, de l'autre coté des étoiles » dans le catalogne de l'exposition du Philippe Wurm, Jean-Pierre Willems, À Propos de Valérian, éditions À Propos, Incourt (Belgique), 2006
Documentation
Magazines et fanzines
Ne sont mentionnés que les magazines et fanzines qui traitent de la série Valérian et Laureline
Dossiers
- Schtroumpf n° 7 , 1970 (réédition 1973)- dossier + couverture et illustrations
- Documents BD n° 9, 1983 - dossier + couverture et illustrations
- PLGPPUR n° 15, 1983 - dossier + couverture et illustrations
- Sapristi n° 18, 1988 - dossier + couverture et illustrations
- On a marché sur la bulle n° 6, 1995 - dossier et illustrations
- Les dossiers de DBD, 2001 - dossier + couverture et illustrations
Articles
- Nyarlathop n° 3, 1970 - article + couverture
- Phénix n° 26, 1973 - table ronde sur la science-fiction avec Interviews
- Horizons fantastiques n° 30, 1974 - interview
- Horizons fantastiques n° 32 et 33, 1975 - interview
- Tresadenn n° 9, 1977 - interview + illustration
- Neutron n° 3, 1980 - interview
- Solaris n° 47 et 48, 1982 - interview
- Auracan n° 11, 1995 - interview
Documentaires télévisés
- Valérian et Laureline, entretiens avec Pierre Christin, réalisateur Jean-Loup Martin (26'), le vendredi 14 avril 1995 à 14h40, sur la chaîne de télévision Planète. Producteurs : Cendrane Films / 8 Mont Blanc Télévision / Les Films Grain de Sable
- Trente ans d'espace-temps, entretiens avec Jean-Claude Mézières et Pierre Christin (23'), réalisation Jean-François Dars et Anne Papillault, production CNRS Images / media FEMIS, 1996
- Documentaire Jean-Claude Mézières, L'Ambassadeur des étoiles de Julien Perrin (21'), 2004
- Interview de Jean-Claude Mézières par Jean-Philippe Lefèvre le vendredi 19 janvier 2007 à 23 h 00 dans l'émission Un monde de bulles (30') sur la chaîne de télévision Public Sénat
- Interview de Jean-Claude Mézières et Pierre Christin par Geneviève de Cazaux et Jean-Michel Chappes (1'40) pour le 13 heures de TF1 le jeudi 27 janvier 2007
Articles connexes
- Monsieur Albert : habitant le Paris du XXe siècle, il y est le correspondant de Shingouz : originaire d’une planète aux ressources nulles, hormis le glingue – unique source d’énergie vitale – ils ont émigré, toujours par trois, de par tout le cosmos. L’art de se trouver toujours au bon endroit au bon moment et leur vénalité, alliés à leur manque de sens moral, font d’eux les meilleurs espions du cosmos[137]. Plus ou moins amoureux de Schniarfeur : originaire de la planète Bromn, connue pour son environnement particulièrement concurrentiel, où l’adaptation au milieu en a fait un infect homoncule haineux obligé d’assurer sans relâche sa survie en projetant son crachat destructeur sur tout ce qui passe à sa portée. Cette arme vivante, contrôlée par Valérian grâce à la ligature de sa glande chabounale, qui en fait le plus délicat des amis, est un précieux allié dans les espaces hostiles[137].
- La Trinité d’Hypsis : un ancien flic véreux, un baba-cool défoncé et un juke-box détraqué sont les maîtres intéressés du système solaire ,où la Terre ne leur procure que déconvenues. Ils sont un sujet de railleries pour les autres faux dieux, maîtres de l’Univers qui ont leur Olympe sur Galaxity.