Mosquee

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Mosquée

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Une mosquée est un lieu de culte où se rassemblent les prières communes.

L’ensemble architectural est le plus souvent entouré d’une ou plusieurs tours, ou minarets, dont le nombre est limité à six pour ne pas excéder les sept de la mosquée de muezzin (moadhin) appelle à la prière au cours de l’adhan. Une mosquée est devenue plus qu’un lieu de culte ; elle sert d'institution sociale, éducative et politique : elle peut, ainsi, être accompagnée d’une médersa, d’un centre de formation, voire d’une université. Elle sert aussi de lieu de rencontres et d’échanges sociaux.

Sommaire

Étymologie

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Voir « mosquée » sur le Wiktionnaire.

Le nom mosquée, apparu en 1553 dans la langue française[1], est un italien mosche(t)a, par le truchement de l'arabe مسجد masjid, lui-même emprunté à l'[2]. Il dérive d’une racine proto-sémitique signifiant « poser le front au sol » et rappelle qu’il s’agit d’un lieu de prosternation. Le terme jâmi (جامع jāmîi), « lieu de réunion », désigne quant à lui une grande mosquée où se fait la réunion du vendredi. Les musulmans se réfèrent souvent à la mosquée par son nom arabe, masjid.[réf. nécessaire]

Le mot arabe masjid signifie l’endroit du culte et dérive du verbe sajada (racine « s-j-d, » signifiant « se mettre à genoux ») en référence aux gestes exécutés pendant les prières. Le mot « m-s-g-d » est apparu en araméen dès le Ve siècle, et le même mot est trouvé plus tard chez les Nabatéens avec la signification « endroit du culte ». Apparemment, ce mot araméen aurait à l’origine signifié « stèle » ou « pilier sacré »[3].

Les précurseurs du mot « mosquée » apparus pendant les XVe siècle, XVIe siècle, et XVIIe siècles (« moseak », « muskey », « moschy », et « mos’keh ») ont été également utilisés jusqu’à ce qu’on ait décidé que « mosquée » qu’on trouve dans l’moyen français, l'anglais deviendrait la norme. Au XVIIIe siècle, l’épellation moderne est devenue la plus populaire et la plus standard du mot.

Dans le contexte européen, le terme de mosquée a tendance à céder la place au terme « centre », (markaz/merkez), en fonction des activités qui y sont proposées. Si la majorité des gens s’y rend pour prier, cela reste une mosquée. Si la plupart y vient pour d’autres activités, on parlera plutôt d’un centre (markaz)[1].

Histoire

Tradition islamique

Mosquée an-Nabawi

Selon une parole attribuée à Mahomet, « toute la terre est une mosquée sauf les cimetières et les lieux d’aisance »[4]. Une autre parole affirme que « la terre m’a été rendue lieu de prière et pure. Quiconque parmi les hommes de ma communauté atteindra l’heure de la prière aura un lieu de prière et de pureté »[5]. Selon la croyance islamique, la première mosquée au monde était masjid al-Haram connue également sous le nom de La Mecque, qui aurait été édifiée par Adam, puis reconstruite par Abraham et son premier fils mosquée al-Aqsa. Selon la tradition musulmane, elle aurait été construite 40 ans plus tard par Abraham ; lors du voyage nocturne de Mahomet, celui-ci aurait été conduit d’abord de la mosquée sacrée de La Mecque jusqu’à celle d'al-Aqsa de Jérusalem[6]. Elle était également la première direction de la qibla.

La première construite pendant le règne de l’islam serait la mosquée de Quba à Médine. Elle aurait été édifiée lors de l’Mahomet aurait entamé la construction d’une deuxième mosquée à Médine, connue aujourd’hui sous le nom de masjid al-Nabawi, ou « mosquée du prophète ». D'après la tradition, son emplacement serait celui de la première prière de vendredi effectuée à Médine[7]. Selon cette tradition, prié par les habitants de Médine d’accepter plusieurs terrains, Mahomet, pour ne froisser personne, laissa à sa monture, Qoçoua, le soin de déterminer le lieu d’arrivée en lui relâchant la bride. C’est ainsi qu’après nombre de détours elle s’arrêta enfin sur un large terrain vide et s’agenouilla. C’est sur ce terrain que la mosquée de Médine aurait été bâtie[8].

Durant son séjour à La Mecque, Mahomet effectue à l’intérieur de la Kaaba les cinq prières quotidiennes avec les disciples de l’Arabes non musulmans y effectuent également leurs rituels. La tribu de Quraych, chef de La Mecque, qui est responsable de la Kaaba, essaie d’exclure les disciples de Mahomet du sanctuaire. Quand celui-ci revient à la Mecque en 630, il brise les idoles du temple et convertit la Kaaba en mosquée. Elle est depuis connue en tant que masjid al-Haram, ou « mosquée sacrée ».

Masjid Al-Haram a été sensiblement agrandie au cours des siècles pour faciliter le pèlerinage que tout musulman se doit d’effectuer s’il en a la capacité. Sa première extension fut réalisée à l’époque islamique sous le règne du Omar ibn al-Khattab et elle a acquis sa forme actuelle en 1577 pendant le règne du sultan Selim II. Des extensions modernes sont réalisées sous le règne de la famille royale saoudienne Diffusion

Les ruine de la mosquée d'Aqaba, construite vers 650
Une mosquée à Arabie au fur et à mesure du déplacement des musulmans, à travers les conquêtes, le commerce et les flux migratoires.

La première mosquée connue de dynastie Tang pendant le VIIIe siècle, à Xi’an. La mosquée de Xi’an, à l'instar de celles de l'est du pays, suit l’architecture chinoise traditionnelle en forme de pagodes, et ne contient pas certains des éléments propres à celles du reste du monde, y compris celles de Chine occidentale.

Leur large diffusion en Empire moghol, aux XVIe siècle et XVIIe siècle. Les Moghols ont apporté leur propre style d’architecture, en particulier les Jama Masjid de New Delhi[9]. Mais la première mosquée construite en Inde fut la mosquée Qûtb Minâr en 1193[10]

Les premières mosquées dans l’Hagia Sophia d'cathédrales de l’[11]. On trouve jusqu’à nos jours en Turquie des mosquées qui témoignent du modèle ottoman.

Des mosquées ont commencé à être construites en Espagne (VIIIe siècle), puis avec l’expansion de l’XIVe siècle. Mais la croissance la plus rapide de leur nombre s’est produite récemment, avec la montée des Rome, Londres et Munich, accueillent des mosquées dotées de dômes et de minarets traditionnels. Elles sont localisées dans les centres urbains et y servent de centres sociaux, religieux et communautaires pour les musulmans maintenant assez nombreux qui y vivent. Dans les régions suburbaines et rurales d'Europe où il y a moins de musulmans, on en trouve de plus petites[12]. La plus ancienne située dans un mosquée Noor-e-Islam, qui se trouve à Saint-Denis de 1905[13], suivie par la 1922. En 1975[1].

Aux XXe siècle en commencant par celle de 1950, 87 % après 1970 et 50 % après 1980[14]

a été construite sur le mont du Temple, le principal lieu saint du judaïsme.

Photographie de la mosquée Babri à 1992.

Changement d'affectation des lieux de culte

Plusieurs exemple de lieux de culte étant passés d'une religion à une autre existent, certains concernent l’islam.
La [15] que Mahomet fit détruire lorsqu'il effectua la mont du Temple là où se situait le Second Temple de Jérusalem et qui est aujourd'hui encore perçu par les juifs comme un lieu saint. En 1453, lors de la prise de Sainte-Sophie (Hagia Sophia), badigeonnant les mosaïques contraires à l'interdit de la représentation dans l'islam et lui adjoignirent quatre minarets, Sinan architecte turc fut influencé par l'architecture de Sainte-Sophie dans ses réalisations ultérieures. En 1528 le souverain moghol Ayodhya en hindous clament qu'elle fut construite sur le lieu de naissance de leur dieu Rāma, en conséquence de quoi un groupe de 75 000 personnes menés par des extrémistes hindous ont démoli cette mosquée lors d'émeutes en 1992. Inversément des mosquées ont également été converties, notamment en Espagne après la Reconquista comme en témoigne l'actuelle almohade dont le minaret a été conservé et transformé en Fonctions religieuses

Prières

Salat à la mosquée Jama Masjid de Delhi, Inde

La salat (صلاة) est l’un des cinq piliers de l’islam, et stipule que les musulmans doivent effectuer cinq prières quotidiennes obligatoires : avant le lever du soleil (fajr فجر), quand le soleil dépasse le point central du ciel (dhuhr ظهر), l’après-midi (asr عصر), après le coucher du soleil (maghrib مغرب), et en soirée (isha’a عشاء). Bien que les plus petites salles de prière n'offrent la possibilité d’en effectuer que quelques-unes, la plupart des mosquées accueillent les cinq.

Tandis que les prières quotidiennes peuvent être exécutées à n’importe quel endroit, l'islam demande que tous les hommes assistent à la prière du vendredi à la mosquée : ce jour-là, elle accueille la prière du jumah, ou « prière du vendredi », qui se tient au moment de la deuxième quotidienne, celle de midi (dhuhr).

Dans le Aïds : عيد الأضحى ou Aïd el-Khabir عيد الكبير Grande Fête), Aïd el-Fitr (عيد الفطر ou Aïd es-Seghir عيد الصغير « Petite Fête »). Pendant le premier jour de ces deux événements, une prière spéciale est tenue le matin dans les mosquées : Salat el Aïd (« Prière de la Fête »). Les prières d’Aïd sont habituellement effectuées en grands groupes. De ce fait, seules les plus grandes mosquées accueillent normalement la prière d’Aïd. Parfois, celle-ci a lieu sur de vastes places en plein air, en raison de l'affluence.

Salat al-janazah est également tenue lors de la mort d’un musulman. Lors de l’Événements du ramadan

Iftar en Égypte

Le ramadan (رمضان), le mois le plus saint de l’jeûner (صوم) les journées du ramadan, les mosquées accueillent les repas du soir (iftar) après le coucher du soleil et la quatrième prière du jour, maghrib. La nourriture est fournie, au moins en partie, par des membres de la communauté. Quelques mosquées tiennent également des repas du sohour, le dernier repas avant la reprise du jeûne à l’aube. En Occident certains politiciens assistent parfois à des tables d’iftar, dans le cadre de leurs campagnes électorales ou pour essayer de se concilier la communauté musulmane[16].

Pendant le ramadan, les musulmans effectuent une prière spécifique, méritoire, le tarawih (تراويح). Elle a lieu après la cinquième et dernière prière, l’isha, sauf chez les Charité

Le troisième pilier de l’islam stipule que les musulmans doivent effectuer la zakat (زكاة charité). Elle correspond à 2,5% (ou 1/40) de l’épargne du musulman, si cette épargne dépasse un certain montant, évalué actuellement en Europe à environ 870 euros, et réévaluée annuellement[17]. Pour les musulmans, le Coran prescrit : « Entraidez-vous dans l’accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. Et craignez Allah, car Allah est, certes, dur en punition ! »[18].

Selon la tradition, il y avait au masjid al-Nabawi un endroit que l’on appelait « souffah ». C’était l’endroit où les pauvres et les étrangers trouvaient refuge et abri, et où Mahomet leur accordait des parts des biens récoltés en charité. C’était à la mosquée qu’on collectait et distribuait l'aide aux pauvres. C’est également à Masjid al-Nabawi que le prophète aurait dit : « Donnez, ne serait-ce qu’une moitié de datte. »[19]

Pendant le mois de Ramadan, la zakat se fait davantage par la confection et la distribution de repas individuels. Des tables de charité sont organisées dans les mosquées ou des tentes de charité.

Fonctions sociales

Centre de la communauté musulmane

À son arrivée à Médine, le prophète fit bâtir un lieu de rencontre pour la Communauté, une sorte de « quartier général » où seraient traités tous les points touchant la Communauté, un centre de vie et de rassemblement. Beaucoup de gouverneurs musulmans après la mort du prophète de l’Mecque est construite autour de Masjid al-Haram et Médine autour de Masjid al-Nabawi, Irak actuel, a été construite autour du tombeau du Iran est notable à plusieurs titres. La mosquée, en plus d'un sanctuaire religieux, est aussi un lieu public où n'importe qui peut pénétrer. De plus, elle offre un véritable service public en mettant à disposition de l'eau courante et des toilettes[20]. La mosquée participe à la vie sociale d'un quartier. Elle fournit un lieu de prière et de repos à certaines catégories d'habitants ou de travailleurs du quartier, et est également un maillon essentiel entre les « sources d'imitation » (marja-e taqlid) et les populations religieuses.

Mosquée à Moshi en Tanzanie.

Les mosquées construites récemment, particulièrement dans les pays non musulmans, tendent par contre à s’éloigner du centre ville. Aux États-Unis, la croissance du nombre de mosquées et des membres des congrégations dans les banlieues est beaucoup plus importante que dans les zones très peuplées et proche du Éducation

Mosquée de Russie

L’Sourate 96). Le prophète indique : « Le meilleur d’entre vous est celui qui a appris le [21] Il leur désigna ainsi un jour où il les rencontrerait et leur offrait ses exhortations et ses recommandations.

L’apprentissage du Europe et aux madrasas sont parfois intégrées à des mosquées comme le cas autrefois d'Al-Azhar en Égypte et la Zitouna en Tunisie. Mais la tendance actuelle est de se diriger vers la séparation entre la mosquée et son ancienne vocation universitaire. En effet, si la simple éducation islamique peut être effectuée dans tout centre où existe un mu’allim (qui peut être l’imam) capable d’assumer ce rôle de première formation, les étapes suivantes nécessitent des structures plus développées d’enseignement, des maîtres plus qualifiés et surtout des moyens qui, dans le cas des enseignements supérieurs, sont de la seule portée des États.

Événements et collecte de fonds

Les mosquées dans certaines régions du monde accueillent des événements et des dîners pour collecter de l’argent, pour financer des activités culturelles ou de charité, ou simplement pour réunir la basket-ball, de football américain. Une illustration intéressante de cette participation de la communauté est celle de la Mali où, pendant un festival annuel, la communauté participe à la réapplication du plâtre à l’extérieur du bâtiment de brique de boue.

Les mosquées accueillent également des mariages. D'après la Sunna, le prophète avait instauré la proclamation du mariage au sein de la mosquée, lieu où doivent se nouer les liens sacrés dans une ambiance islamique, et où les musulmans en témoigneront dans la foi. D’après Aïcha, femme de Mahomet, ce dernier a dit : « Annoncez le mariage dans les mosquées et faites battre les tambours »[22].

La vente et toute activité commerciale sont interdites dans la mosquée. Selon la parole de Mahomet : « Si vous voyez quelqu’un qui achète ou vend dans la mosquée, dites-lui : « Qu’Allah rende ton commerce perdant »[5] car cela risque de transformer la mosquée en un lieu de commerce. Cet épisode n'est pas sans rappeler celui de Jésus chassant les marchands du temple.

En [20]. On assiste aujourd'hui à la constitution d'un espace public confessionnel en Iran, constitution qui se confond avec les processus de privatisation et de marchandisation de la société. Ce processus touche l'ensemble des pratiques religieuses des croyants. On assiste donc à la tarification des services offerts par la mosquée[20]. Les cérémonies ayant lieu à la mosquée, comme les funérailles, les commémorations et les rituels de retour du [23].

Rôles politiques contemporains

La mosquée de Malabar à Singapour

La fin du XXe siècle a été marquée par une augmentation du nombre de mosquées prenant et véhiculant des positions politiques. Certaines sont peu polémiques. Ainsi, aujourd’hui, la participation civique (en particulier le vote) est généralement encouragée par les mosquées du monde occidental.

D'autres actions politiques sont plus contestées. Le Influence politique

Au cours de la révolution iranienne, la mosquée en Iran a servi de base pour les réunions et l'organisation des manifestations[24]. Les « Comités pour l'accueil de l'imam Khomeiny », puis les « Conseils islamiques de quartier » après la révolution ont aussi siégé dans les mosquées[24]. Ces comités, qui s'occupaient de problèmes quotidiens des habitants du quartier, ou de questions politiques pendant la révolution, ont utilisé les lieux de culte musulmans pour des activités séculières.
C'est pendant la [20]. C'est également au cours de la période de guerre contre l'Irak que les mosquées ont commencé à avoir un rôle dans le recrutement et le soutien aux volontaires candidats au martyr[25]. La levée des [26].

En Turquie, État officiellement laïque existe une fondation (waqf) religieuse étatique (Türk Diyanet Vakfi) qui s'occupe de la formation et de la rétribution des imams et dicte leurs prêches. Selon Le Soir cet organisme gère 77000 mosquées et 80 000 fonctionnaires en Turquie mais aussi à l'étranger, par exemple en Belgique où elle gère 62 lieux de culte[27].

En Suharto a contribué au renouveau islamique. En 1990, un intellectuel musulman déclarait que « la mosquée demeure un sanctuaire pour l'expression des frustrations et du mécontentement »[28].

Mosquée Bilal, dans le quartier de East Ham, à Londres

Dans les pays où les musulmans ne sont pas majoritaires, les mosquées sont utilisées pour favoriser la participation civique. Les mosquées américaines accueillent ainsi l’enregistrement d’électeurs. Les mosquées permettent aux musulmans de rester au courant des questions concernant la communauté musulmane. En 13 1998, se sont déroulées dans 124 bureaux de vote dont 104 avaient été installés dans des mosquées et 20 dans des lieux publics[1]. Les fidèles de certaines mosquées participent à des protestations, signent des pétitions et s’impliquent dans la politique. Pendant la crise des février 2006, les chefs des mosquées ont déterminé la réaction des fidèles. Tandis que quelques responsables, en Moyen-Orient réclamaient des réactions plus violentes aux dessins, d’autres ont demandé aux fidèles de retenir leur colère et d'agir pacifiquement ; dans les deux situations, les fidèles ont réagi en conséquence du discours adopté[29]

Fondamentalisme

A la fin du XXe siècle, un nombre restreint de mosquées sont également devenues les plateformes d'Londres est un exemple de mosquée qui a été employée dans ce but. Cette dernière a été liée à plusieurs personnes condamnées ou suspectées dans le cadre de la lutte anti-terroriste, comme Zacarias Moussaoui et Richard Reid[30]. En attentats du 11 mars à Madrid[31]. Certains pays comme le Qatar et les Attaques contre les mosquées

Le mardi 20 novembre 1979, la grande mosquée de la Mecque a été prise d'assaut par un groupe d'extrémistes religieux pendant plusieurs semaines [32] . Dans la matinée, cependant, le roi Khaled avait réuni les grands Oulémas du royaume pour obtenir d'eux une fatwa autorisant l'assaut mais les soldats ne progressaient cependant que très lentement. Le 23 novembre, trois gendarmes français du [33]. En chiites et sunnites, des mosquées chiites et sunnites sont régulièrement attaquées par des groupes armés. Un bombardement perpétré par Al-Qaeda en Samarra. Cette mosquée étant sainte pour les chiites, l'attentat a aggravé les tensions qui existent entre les musulmans sunnites et chiites. Dans la religion musulmane, il est formellement interdit de s’attaquer à n’importe quelle maison de prière ou temple. Toujours en Document de La Mecque

En Occident, ces attaques sont des faits isolés et sont plutôt reliées à un contexte politique. Aux 11 septembre. Aux Pays-Bas, le nombre d’attaques s'est également accru après l’assassinat de Theo van Gogh, qui avait tourné un film hostile à l’Ayaan Hirsi Ali. Les mosquées du Royaume-Uni, ont connu des attaques similaires après les néo-nazies sur les édifices. D'autres mosquées sont également parfois visées dans le reste de la France comme la mosquée de Paris qui a subi plusieurs actes de vandalisme [34]. Certains attaques entraînent des affrontements interreligieux comme lors de la destruction de la mosquée Barbari en Inde en décembre 1992[35] qui a entraîné des violences entre musulmans et hindous en 1992 et 2002

Mosquée de Financement

Dans les pay musulmans, les mosquées sont gérées par le ministère des affaires islamiques. Celui-ci finance la construction, la formation des imams (en coopération avec le ministère de culture) et leurs affectations aux mosquées. Parfois, certains pays appellent des imams venant d’autres pays s’il n’y a pas assez d’imams locaux pour les différentes mosquées. Il existe des mosquées construites par des particuliers mais c’est l’État qui prend en main leur direction.

En [36].

En France, avec la loi de 1905 dite de séparation des Églises et de l’État, qui dispose dans son article 2 : « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte », les mosquées sont financées par des fonds étrangers et par les dons des fidèles et les collectes, surtout pendant le mois de Ramadan[37]. En France, les imams sont souvent bénévoles, mais certains, par exemple ceux qui dépendent de la mosquée de Paris, sont rémunérés par l’État algérien[1]. Néanmoins, l’État impose une limite de 15 % à la part de financement en provenance de pays étrangers (notamment le Maroc et l’Arabie saoudite). Depuis le 11 septembre, il y a une certaine méfiance à l'égard des financements saoudiens[38]. À Nice, une demande de mosquée, déposée en 2006 et financée par l’Arabie saoudite, a été refusée. Les autorités françaises veulent limiter la construction des mosquées à financement étranger[39].

En Belgique, la région de Bruxelles est chargée du financement des travaux liés aux mosquées (construction et entretien) de la région, de la prise en charge du déficit des mosquées, et doit se charger du logement de l’imam qui a le rang le plus haut.

Après la chute de Saddam Hussein, l'Iran a financé la construction et la rénovation de plusieurs mosquées et sanctuaires chiites notamment à Najaf[40]. À travers le Hassan Nasrallah a étudié à Qom, l'Iran finance la construction de mosquées chiites et d'écoles[41].

Influence saoudienne

Mosquée du roi Faiçal à Pakistan

L’implication révolution islamique en pétrodollars.

Le royaume aurait dépensé plus de 45 milliards de dollars pour financer la construction de mosquées et de centres islamiques. Le journal saoudien Ain al-Yaqeen estime que les saoudiens ont financé la construction de plus de 1 500 mosquées et plus de 2 000 centres islamiques, principalement dans les pays où les musulmans sont une minorité[42]. La construction du centre islamique de Rome a été financé principalement par le [43].

Des citoyens saoudiens contribuent également d’une manière significative, particulièrement dans les pays où des musulmans sont pauvres ou opprimés. Après la chute de l’Union soviétique, des mosquées d'Afghanistan ont reçu des aides importantes de la part de citoyens saoudiens. Suite à la guerre du Kosovo pendant laquelle beaucoup d'édifices religieux ont été détruits ou endommagés, les saoudiens ont financé la restauration de mosquées en opposition avec leur style originel ottoman riche en fresques aux thèmes figuratifs[44].

Après les wahabbite, qui est une forme rigoureuse de l’islam sunnite. Cette nouvelle méfiance a parfois freiné ces financements.

Au-delà des sommes engagées dans la construction, l'Arabie saoudite forme également des prédicateurs salafistes à travers le monde, dont plus de 30 aux États-Unis[45].

Architecture

Article détaillé :
Exemple de plan arabe

Très diverses dans leur taille et leur style architectural, les mosquées peuvent être de simples masjid servant au culte quotidien, mais aussi des jami' (grandes mosquées), où les fidèles se rassemblent pour la prière du vendredi. Les éléments caractéristiques de la mosquée sont apparus dès l’aube de l’islam. Au fur et à mesure de l’expansion de l’islam, les mosquées ont intégrées de plus en plus d’éléments issus de l’architecture des territoires conquis. Chaque région connaît donc une architecture de mosquée qui lui est propre.

Variété architecturale

Mosquée Şehzade Mehmet, Istanbul

Plan arabe

C’est le premier plan conçu. Il se base sur un modèle plus ou moins mythique : la maison du prophète à Médine, qui serait actuellement située sous la grande mosquée de Médine. Le plan arabe, ou plan Maghreb et certaines exceptions) à la qibla. On le trouve dans tout le monde islamique, depuis la Syrie (Damas, par exemple) jusqu’au Maghreb, à l’Irak. Les mosquées de plan arabe ont été construites notamment sous le règne des Abbassides et Omeyyades.

Plan iranien

Comme son nom l’indique, ce plan se retrouve quasiment exclusivement dans le Grand Iran, c’est-à-dire dans une région comprenant l’Iran, une partie de l’Afghanistan et du Pakistan et une partie de l’Irak. C'était également le plan utilisé en Xe siècle avec la dynastie seldjoukide et se caractérise par l’emploi d’mosquée du Shah à Plan Ottoman

Ce plan se trouve en Turquie (actuelle) principalement, et fut mis au point après la 1453 par l’architecte Sinan, le plus grand bâtisseur de mosquées turques à qui on attribue plus de 300 édifices, dont la mosquée Süleymaniye à Istanbul. Cependant, on en trouve des prémices depuis le XIIIe siècle dans le premier art ottoman. Il se compose d’une salle de prière sous une immense coupole cantonnée de demi coupoles et de couplettes.

Minaret de la Mosquée de Xi’an

On trouve également en plus de la coupole centrale des coupoles souvent plus petites dans tout le reste de la mosquée, même où la prière n’est pas effectuée. Souvent, les mosquées de type Ottoman font partie de grands complexes. On peut déceler une influence Byzantine (de Plan Moghol

Ce plan se trouve exclusivement en Inde à partir du XVIe siècle, et est influencé par le plan Iranien. Il se caractérise par une immense cour à quatre iwans, dont un ouvre sur une salle de prière étroite et rectangulaire, couronnée par trois ou cinq coupoles bulbeuses. Les grandes mosquées de Bîdâr utilisent ce type de plan.

Mosquée Tatar à Kruszyniany en Pologne orientale

Autres Mosquées

Les mosquées d’Afrique subsaharienne sont marquées par l’architecture de terre. Elles sont souvent construites en terre crue. Les grandes mosquées de Tombouctou et de Djenné qui témoignent de cet art sont dotées de contreforts et de nombreux pinacles. La grande mosquée d’Agadès (au Niger), érigée au XVIe siècle, possède un minaret sahélien traditionnel construit avec de la terre et des étais de bois.

En Chine orientale, le minaret est séparé du reste de la mosquée et il est situé à son entrée. Les mosquées ressemblent plutôt à des pagodes, tandis qu’en Chine occidentale, les mosquées sont moins marquées par l’architecture chinoise traditionnelle.

En Pologne, la communauté musulmane d'origine Tatar s'élève à 5000 âmes. Une mosquée en bois est visible à Kruszyniany non loin de la frontière biélorusse dans la voïvodie de Podlachie, une autre mosquée en bois est également visible dans la région à Bohoniki. Une mosquée existe également à Varsovie et à 48 plans de mosquées

Minarets

Le minaret (مئذنة) est généralement une tour élevée dépassant tous les autres bâtiments. Son but était autrefois de fournir un point élevé au muezzin (مؤذن) pour l’appel à la prière (أذان adhan). Aujourd’hui des haut-parleurs sont souvent placés en haut du minaret et le muezzin fait alors l’appel de l’intérieur de la mosquée.

Le minaret de la mosquée Hassan II
Le minaret de la mosquée Djingareyber de Tombouctou

Dans les mosquées qui n’ont pas de minarets, l’adhan se fait de l’intérieur de la mosquée, avec ou sans haut-parleurs. Dans certains pays où les musulmans sont minoritaires, l’appel à la prière n'est pas autorisé. L’إقامة), qui est semblable à l’adhan, est dite juste avant le début de la prière et n’est habituellement pas annoncé du minaret.

Qu’ils soient à fût cylindrique, carrés, en spirale ou octogonaux, petits et massifs ou bien hauts et élancés, les minarets sont une constante de presque toutes les mosquées. Les premières mosquées qui ont été construites n’avaient cependant pas de minaret, et des courants comme le salafisme trouvent encore que la construction de ceux-ci est inutile.

Les premiers minarets furent édifiés au lendemain de l’665 à omeyyades Muawiya Ier. Ce dernier a encouragé la construction des minarets, car ils permettaient aux mosquées d’avoir le même aspect grandiose que les églises chrétiennes avec leurs clochers. Avant l’apparition des minarets, l’appel à la prière était lancé depuis le toit de la mosquée par le muezzin.

Le plus haut minaret du monde est celui de la Mosquée Hassan II à [46]. À Téhéran, en Iran, deux minarets d’une hauteur de 230 mètres sont en cours de construction.

A noter qu'en 2009 débutera à Alger, la construction de ce qui deviendra la 3e plus grande mosquée du monde, la grande mosquée d'Alger, dotée du plus haut minaret au monde, un minaret dynamique avec un rayon laser dirigée vers la qibla[1]

Le minaret est généralement solitaire, mais il existe des exceptions. Ainsi, les Timourides introduisirent un portail monumental, accompagné de minarets jumeaux, un de chaque côté, comme à Samarcande, dans l'actuel Ouzbékistan[47].

Dômes (Kouba)

Coupe du voûtes sphériques perses. Il est utilisé dans l'architecture islamique depuis le VIIe siècle. Les dômes sont souvent placés directement au-dessus de la salle principale de prière.
Au cours du temps, la taille des dômes augmente. Après avoir occupé un petit espace prés du minaret, ils occupent aujourd’hui presque la totalité de la surface du toit de la salle de prières.

À partir de la fin du XIe siècle, avec le règne des Seldjoukides, de petites coupoles apparaissent au-dessus du mihrab et de l’iwan, en plus du grand dôme principal qui se trouve au centre[47]. Bien que les dômes aient normalement la forme d’un hémisphère, les Moghols ont popularisé les dômes avec une forme plus étirées, notamment en Coupoles

Coupole d’une mosquée turque

Une coupole est un mode de couvrement hémisphérique, qui repose sur une zone de transition octogonale (le plus souvent) elle-même posée sur quatre piliers. La zone de transition est le grand problème des architectes islamiques. Ils peuvent se servir de pendentifs, c’est-à-dire de triangles convexes posés sur la pointe, comme dans l’trompes, à savoir des petites niches, ce qui proviendrait du monde iranien.
Les nervures et les muqarnas qui remplissent souvent les coupoles dans le monde islamique n’ont en général pas de véritable fonction architectonique.
On appelle dôme l’extérieur d’une coupole. À partir du XVe siècle, les coupoles sont très souvent doubles, c’est-à-dire qu’il existe un espace plus ou moins important entre la coque interne et la coque externe. Cette technique permet de réaliser des monuments plus hauts.

Salles de prière

Salle de prière de la mosquée de Paris

Les salles de prière ne doivent pas abriter des statues, des figures spirituelles, des images d’animaux ou d’êtres humains. Les fidèles prient dans des rangées parallèles au mur de la qibla. Pour la prière, les hommes se placent devant et les femmes derriere ; néanmoins, dans de nombreux pays, les hommes et les femmes sont séparés. L’intérieur est sobre et ne comporte généralement aucune image figurative : des Coran ou la قبلة).

Mihrab surnommé Porte du paradis, provenant du mausolée de Ali ibn Jafar à Qom.
conservé au Musée National d'Iran

Généralement, en face de l’entrée à la salle, se trouve le mihrab (محراب) qui est une niche, souvent décoré avec deux colonnes et une arcature, qui indique la qibla, c’est-à-dire la direction de la Kaaba à La Mecque vers où se tournent les musulmans pendant la prière. Il est souvent au milieu du mur de la qibla. C’est probablement dans la mosquée de Médine qu’on trouve le premier mihrab (705-706).

Le minbar, un siège ou un pupitre duquel on présente des sermons, est situé à la droite du mihrab, en haut d’une série de marches. Il est notamment utilisé lors de la prière du vendredi. Le premier minbar fut construit par le prophète en l'an 7 de l'hégire, sous forme d'une chaire de bois depuis laquelle il pouvait s'adresser aux fidèles [48].Aujourd’hui, le minbar est intégré au mur de la qibla lors de la construction. Le plancher de la mosquée à l’endroit où la congrégation se réunit pour le culte, est couvert de tapis. Il n’y a ni siège ni banc. D’après une étude réalisée à Marseille, Montpellier, Alsace-Moselle et [49]. Dans les pays musulmans, on peut trouver des salles de prière dans les lieux de travail, les grands centres commerciaux voire même dans les écoles. Certains aéroports comme celui de Doha, d'Abu Dhabi ou encore de Riyad sont également équipés de salles de prière.

Zaouïa

Zaouïa (زاوية) est un centre spirituel soufi. Le mot zaouïa a pour sens premier angle, cette définition induit donc l’"isolement" propice au recueillement. En effet, ce terme va désigner dans un premier temps un emplacement ou un local réservé à l’intérieur d’une structure plus vaste où les mystiques pouvaient se retirer comme le laisse entendre le sens de la racine du mot arabe. Par la suite, le mot va désigner un complexe religieux comportant une mosquée, des salles réservées à l’étude et à la méditation et une auberge pour y recevoir les indigents. Zaouïa est un établissement religieux érigé autour d’une relique, un wali, et est voué essentiellement à l’enseignement du Coran et des pratiques spirituelles. On y enterre souvent les saints fondateurs des Confréries soufies qui l’occupent.

On ne trouve les zaouïas que dans certaines mosquées du Maghreb. Selon certaines pensées populaires locales, les zaouïas ont une panoplie de pouvoirs surnaturels ; on les dit capables d’intercéder auprès de Dieu[50]. Certaines ont un rayonnement éducatif, intellectuel et culturel important, car elles contiennent des manuscrits et des ouvrages de mathématiques, d’astronomie et de pharmacopée[51].

Un des quatre iwans de la mosquée du vendredi à Iwan

Les sassanide. Il s’agit d’un hall voûté avec une façade rectangulaire ouverte par un grand arc. L’iwan combiné avec le plan carré des palais achéménides a donné le modèle du plan de mosquée dit « iranien » (quatre iwans disposés en croix et s’ouvrant sur une cour appelée sahn (en persan : صحن). Au centre de la cour, on trouve parfois des fontaines à ablutions.

Ce sont les Abbassides qui introduisent l'iwan dans l'architecture islamique. On retrouve par la suite les iwans dans le plan moghol influencé par le plan iranien [47].

Les madrasas, dont le type est né en Iran, utilisent aussi cet élément, et ont permis sa diffusion (faible) en Syrie, en Maghreb. Les iwans servent de pièces de séjour et permettent à l’habitant soit de chercher le soleil, soit de s’en mettre à l’abri selon les besoins des saisons et des heures du jour. L’hiver, on s’installe dans l’iwan du nord pour recevoir les rayons du soleil situés au sud, et l’été dans l’iwan du sud pour ne pas être atteint par eux[52].

Patrimoine mondial de l’Unesco

Les monuments islamiques figurant sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO sont :

Règles et étiquette

Parce que les mosquées sont des endroits de culte, les personnes qui s'y trouvent sont tenues de respecter ceux en train d’y prier. Il est ainsi interdit de parler dans la mosquée à voix haute, ou de discuter de sujets considérés comme irrespectueux. Applaudir est toutefois toléré mais uniquement pour les femmes lorsque l’imam fait une erreur. La raison est que selon une parole de Mahomet : « (…) celui qui veut signaler une chose pendant la prière formule le tasbih (dire : soubhan-Allah « gloire à Allah »). [et] (…) taper les mains, est [une manière de le signaler] pour les femmes »[5]. Il est blâmable de cracher dans la mosquée et surtout au cours de la prière. Selon Abd-Allah ibn Umar : L'«Envoyé d’Allah s’ayant aperçu d’un crachat sur le mur de la Qibla, il le frotta, puis se tourna vers les fidèles en disant : " Lorsque l’un de vous fait sa prière, qu’il ne crache pas devant lui, car Allah se trouve en face de celui qui prie. " »[58] Il est également interdit à celui qui a mangé de l’ail, de l’oignon ou du poireau d’aller à la mosquée à cause des odeurs désagréables qui peuvent gêner les personnes en train de prier[59]. Il est interdit à l’homme en état de grande impureté de rester dans la mosquée alors qu’il connaît son état jusqu’à ce qu’il se purifie. Il en est de même pour les femmes lors des menstrues et des lochies[5].

Séparation des sexes

Les hommes et les femmes ne sont généralement pas mêlés (la salle de prière pour femmes étant souvent séparée de celle des hommes soit par un mur, soit par un rideau, bien qu'à l'époque de Mahomet aucune séparation de ce type n'était appliquée). Il existe même parfois des mosquées complètement séparées, surtout en Chine. Selon la sunna, les rangs des femmes doivent être derrière ceux des hommes, pour des raisons liées à la [60]. Dans un de ses ouvrages[61], Sahih Boukhari cite un hadith où Mâlik ibn Anas dit : « Le prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, a prié dans la maison d’Oum Souleym. Il m’a souri lorsque je me suis placé derrière lui, j’ai prié derrière lui et Oum Souleym derrière nous». Il est mentionné dans beaucoup de Propreté et habits

Bassin pour ablutions, Noor-e-Islam à Saint-Denis de Coran précise que la prière n'est valable que si le corps, les vêtements et le lieu sont exempts d'impuretés. Une autre raison est aussi pour que le musulman puisse faire ses ablutions rituelles, qui comprennent les pieds. Les habits de fête et le parfum sont recommandés pour la prière du vendredi afin de suivre cette recommandation : « Ô enfants d’Adam, dans chaque lieu de salat portez votre parure (vos habits) »[62]. L’orant doit purifier son corps par des ablutions et ses habits doivent être propres. Il ne peut pas, par exemple, prier avec des habits souillés par de l’urine. La femme doit être habillée d’un habit large et non transparent qui ne montrera pas ses atours. Elle ne doit pas porter de parfums ni autre chose qui pourrait attirer l’attention sur elle et distraire les hommes de la prière. Les habits moyen-orientaux (thawb ou jouba) sont souvent associés à l’islam mais leur port n’est pas obligatoire, sauf si l'habit occidental est trop serré. Cependant, certains musulmans préfèrent les porter quand ils vont à la mosquée.

L’entrée d’un non-musulman

Le Coran interdit l’entrée des polythéistes dans le Masjid al-Haram : « Ô vous qui croyez ! Les associateurs ne sont qu’impureté : qu’ils ne s’approchent plus de la Mosquée Sacrée, après cette année-ci. Et si vous redoutez une pénurie, Dieu vous enrichira, s’Il veut, de par Sa grâce. Car Dieu est Omniscient et Sage»[63]. Il existe toutefois plusieurs façons d'interpréter ce imam et théologien Abû Hanîfah, fondateur du madhhab de hanafite, pense que les polythéistes peuvent entrer dans le Haram (lieu saint) à la Mecque tant qu’ils n’y restent pas ou n’y séjournent pas car il interprète l’impureté dans le sens d’une impureté spirituelle (liée au polythéisme)[64]. Mais il y a une divergence d’opinions entre les spécialistes (mosquée al-Haram à [65] — tant qu’il ne dort pas et ne mange pas dans la mosquée. En effet le prophète accueillit la délégation thaqifite dans sa mosquée pour l’initier à l’islam et reçut également dans le même endroit la délégation chrétienne de Najran quand elle se rendit auprès de lui pour être initiée à l’islam[66].

« Si des non-musulmans demandent à entrer dans une mosquée pour voir comment prient les musulmans et ne portent rien qui puisse salir la mosquée et ne sont pas des femmes indécemment vêtues et, en l’absence de tout autre obstacle à leur entrée, il n’y a aucun inconvénient à les faire entrer dans la mosquée. On les installe derrière les prieurs pour qu’ils voient comment ils prient et on avertit les musulmans qui ne seraient pas au courant afin qu’ils ne cherchent pas à chasser les étrangers. Allah sait le mieux. »[67]

Cependant, à l'époque de son règne, le calife omeyyade Umar II a interdit l’entrée des non-musulmans dans les mosquées et cette règle est encore appliquée aujourd'hui en [3]. En pratique, la décision de permettre l’entrée des non-musulmans varie d’un endroit à l’autre. Au Maroc par exemple, l’entrée est permise dans deux mosquées seulement, la mosquée Hassan II à Meknès. Il y a également beaucoup d’autres endroits, en Occident aussi bien que dans le monde islamique, où les non-musulmans sont autorisés à entrer dans des mosquées. Aux Malaisie, l’entrée est généralement permise sauf pendant les heures de prière. Pour entrer, on exige que les femmes (musulmanes ou non) portent également une écharpe pour couvrir la tête dans le modèle du hijab et que les hommes se couvrent les jambes des pieds aux genoux. En Tunisie, dans la Kairouan, le port d'un voile sur la tête n'est pas indispensable et seules les jambes des femmes portant une jupe ou un short court doivent être masquées. La partie qui reste non accessible au visiteur est le lieu de prière à proprement parler. En Imam Reza à Mashhad et de Fatimah Ma'sumeh à Qom.

Mosquées célèbres

Une mosquée,
Mosquée Khatem al-Anbiyaa,
Masjid al-Haram à Masjid al-Nabawi à Médine
  • Mosquée Al-Aqsa à Mosquée Hassan II, à Al Quaraouiyine à Chinguetti en Mauritanie
  • Mosquée des Omeyyades à Mosquée Süleymaniye : située à Mosquée bleue à Samarra
  • Al Azhar au Mosquée Ibn Touloun au Grande Mosquée d'Alger
  • Grande mosquée de Kairouan
  • Mosquée Marrakech
  • Mosquée du Shah à Mosquée de Paris
  • Mosquée Noor-e-Islam, à Saint-Denis de Grande mosquée de Djenné
  • Mosquée Djingareyber de Tombouctou
  • Mosquée de Xi’an en Chine (style chinois)
  • Mosquée de Niujie à Pékin en Chine (style chinois)
  • Mosquée de Saint-Pétersbourg
  • Mosquée Sheikh Zayed Bin Sultan Al Nahyan à Abu Dhabi
  • Notes

    1. a , b , c , d  et e Mosquées, imams et professeurs de religion islamique en Belgique, Mohammed el-Battiui et Meryem Kanmaz, Fondation Roi Baudoin, ISBN 2-87212-446-2 (consulté le 6 octobre 2006)
    2. (en) Étymologie du mot mosquée, sur le site de l'American Heritage Dictionary
    3. a  et b R. Hillenbrand, I. Masdjid., In the central Islamic lands, in Encyclopaedia of Islam Online, éd. P.J. Bearman, Th. Bianquis, C.E. Bosworth, E. van Donzel and W.P. Heinrichs. Brill Academic Publishers. (1573-3912)
    4. Mosquée dans un cimetière sur islamweb.net
    5. a , b , c  et d Site fatawaislam.com (consulté le 14 octobre 2006)
    6. La place de la mosquée Al-Aqsâ dans le cœur des musulmans, Anas Ahmed Lala, la maison de l’islam (consulté le 15 octobre 2006)
    7. The First Muslim State, article de l’Islamic Council (consulté le 7 octobre 2006)
    8. L’enseignement de l’islam dans les mosquées, Dalil Boubakeur, site de la Architecture moghole, docteur Gesink, Baldwin-Wallace College
    9. Indian mosques: From vandalism to architectural marvels ,New Kerala (consulté le 2 décembre 2006)
    10. John Pitts ,Charlotte Country Day School (consulté le 14 octobre 2006)
    11. Jill S. Cowen, «Muslims in China ,The Mosques», Jill S. Cowen, Saudi Aramco World
    12. La mosquée Nour-e-Islam de Saint Denis Association islam sounnate djamate (consulté le 7 octobre 2006)
    13. The Mosque in America: A National Portrait, Council on American-Islamic Relation (consulté le 1er septembre 2007).
    14. Le pèlerinage, Eric "Younès" Geoffroy, Oumma.com(consulté le 15 novembre 2006)
    15. Catherine Coroller, Sarkozy à la table de la mosquée de Paris, Libération (consulté le 4 octobre 2006)
    16. Zakât Al Maal sur Secours-Islamique (consulté le 23 octobre 2006)
    17. Sourate La table servie, verset 2 d'après la traduction de Muhammad Hamidullah, 1990 (Le Saint Coran : Et la traduction en langue française du sens de ses versets et la transcription en caractères latins)
    18. Le Jour où nous avons perdu notre masjid Muhammad Alshareef, Khutba (consulté le 7 octobre 2006)
    19. a , b , c  et d (fr) [pdf] "Iran: Vers un espace public confessionnel ? ", Fariba Abdelkah, Les études du CERI, n°27,, juin 1997, p.9-12
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    21. Rapporté par Tirmidhy.
    22. Iran : Vers un espace public confessionnel ?, Fariba Abdelkah, op.cit. p.24
    23. a  et b (fr) [pdf] Statistiques démographiques et pouvoir politique : le cas de l'Iran, Marie Ladier-Fouladi, Union Internationale pour l’Étude Scientifique de la Population, p.12
    24. Farhad Khosrokhavar, L'Islam et la mort. Le martyre révolutionnaire en Iran, L'Harmattan, Paris, 1995, 424 p., ISBN 2-7384-3796-6
    25. (fr) [pdf] "Les élections législatives en Iran. La somme des parties n'est pas égale au tout", Fariba Abdelkah, Les études du CERI, n°20, juillet 1996, p.20
    26. Le Soir 7 novembre 2006 (consulté le 12 novembre 2006)
    27. (en) Far Eastern Economic Review, 14 juin 1990 cité dans Préparatifs de succession en Indonésie, Françoise Cayrac-Blanchard.
    28. (en) Thousands attend cartoon protests, BBC (voir les articles connexes également) (consulté le 3 novembre 2006)
    29. (en) The Independent, Neville Dean et Nick Allen, Finsbury Park mosque’s terrorist roll call (consulté le 4 octobre 2006)
    30. (fr) « Les islamistes espagnols dans le collimateur de la police », Diane Cambon, Le Figaro, 17/08/2006 (consulté le 26/10/2006)
    31. UN ÉTAT JEUNE, ÉBRANLÉ PAR L'HISTOIRE RÉCENTE,Sénat (consulté le 10 novembre 2006)
    32. La prise de la Grande Mosquée de La Mecque, Olivier Da Lage (consulté le 10 novembre 2006)
    33. La Mosquée de Paris porte plainte », Le Nouvel Observateur
    34. Flashpoint Ayodhya Kristin M. Romey,Archaeology (consulté le 29 octobre 2006)
    35. « Préparatifs de succession en Indonésie », Françoise Cayrac-Blanchard, Les études du CERI, n°24, mars 1997 (consulté le 27/10/2006)
    36. (fr) À propos de l'entretien de Monsieur Fouad Alaoui paru dans le Monde du 1er décembre, Union des Organisations islamiques de France (consulté le 26/10/2006)
    37. Pour la Le Monde du 18 2003 (consulté le 25 octobre 2006)
    38. Nice-matin, septembre 2006
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    40. Les relations entre l’Iran et le Liban, une perspective historique, Centre d'études et de recherche de l'enseignement militaire supérieur, sept. 2006 (consulté le 24/10/2006)
    41. «The Saudi Connection» , David E. Kaplan ,USNews
    42. (en) Islamic Center in Rome, Italy, Site du roi Fahd.
    43. Voir Kosovo, année zéro de Jean-Arnault Dérens p.190
    44. «U.S. Eyes Money Trails of Saudi-Backed Charities» ,David B. Ottaway ,Washington post
    45. Call to Prayer: My Travels in Spain, Portugal and Morocco, Brian Walters 2004-05-17 publisher=Virtualbookworm Publishing, ISBN 1589395921, page 14
    46. a , b  et c Encyclopédie Encarta, Articles :mosquée (architecture) et art de l'islam
    47. Les sciences dans l'islam entre le VIIe siècle et le XIIe siècle, l'âge d'or du monde islamique, Samir Azar, Paris Méditerranée, coll: Grandes Civilisations ISBN 2842722434
    48. CNRS Mosquées et salles de prière en France : état des lieux (consulté le 14 octobre 2006)
    49. Qu’est-ce qu’une zaouïa ? Culture d'Afrique du nord,(consulté le 13 octobre 2006)
    50. Rayonnement intellectuel d’une zaouïa, Soufisme, (consulté le 13 octobre 2006)
    51. La Grande Mosquée d’Ispahan : Histoire et civilisation de l’Iran islamique, Jean-Paul Roux, Clio.fr, nov. 1995 (consulté le 25/10/2006)
    52. Critère ii : Témoigner d'un échange d'influences considérable pendant une période donnée ou dans une aire culturelle déterminée, sur le développement de l'architecture ou de la technologie, des arts monumentaux, de la planification des villes ou de la création de paysages
    53. Critère iii : Apporter un témoignage unique ou du moins exceptionnel sur une tradition culturelle ou une civilisation vivante ou disparue
    54. Critère v : Être un exemple éminent d'établissement humain traditionnel, de l'utilisation traditionnelle du territoire ou de la mer, qui soit représentatif d'une culture (ou de cultures), ou de l'interaction humaine avec l'environnement, spécialement quand celui-ci est devenu vulnérable sous l'impact d'une mutation irréversible
    55. Critère vi : Être directement ou matériellement associé à des événements ou des traditions vivantes, des idées, des croyances ou des œuvres artistiques et littéraires ayant une signification universelle exceptionnelle
    56. http://whc.unesco.org/fr/list/499
    57. Hadith d’Abd-Allah ibn Umar Sur Hadith al Islam
    58. Hadith d’Ibn `Umar Sur Hadith al Islam
    59. Le rang des femmes est derrière celui des hommes Sur Islam Web (consulté le 8 octobre 2006)
    60. L’authentique, chapitre "La prière des femmes derrière les hommes"
    61. Sourate 7 « Al-Araf », verset 31d'après la traduction de Muhammad Hamidullah, 1990 (Le Saint Coran : Et la traduction en langue française du sens de ses versets et la transcription en caractères latins)
    62. Sourate 9, At-Tawbah, verset 28 d'après la traduction de Muhammad Hamidullah, 1990 (Le Saint Coran : Et la traduction en langue française du sens de ses versets et la transcription en caractères latins)
    63. Un non-musulman peut-il entrer dans une mosquée ? sur Islamophile (consulté le 15 octobre 2006)
    64. L’entrée du non-musulman dans une mosquée Sur islam web (consulté le 8 octobre 2006)
    65. Selon le site Islam QA
    66. Extrait des avis de la Commission Permanente, 6/276.

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