BILANS DE RECHERCHE by Association des Amis du Centre d’Histoire et Civilisation de Byzance ACHCByz

BR 14, 2023
Ce recueil réunit quarante-sept contributions que Jean Irigoin a fait paraître entre 1951 et 2006... more Ce recueil réunit quarante-sept contributions que Jean Irigoin a fait paraître entre 1951 et 2006. Elles constituent une part majeure de son œuvre scientifique, celle qu’il a consacrée à la paléographie et à la codicologie, et elles ont donné une impulsion décisive à l’étude du livre grec à Byzance en éclairant par ces deux disciplines complémentaires l’approche historique et philologique des textes. Plusieurs de ces articles ont fait date, dans le sens qu’ils ont marqué le développement de la recherche ultérieure sur les manuscrits byzantins et qu’ils sont toujours des articles de référence incontournables.
This collection brings together forty-seven contributions that Jean Irigoin published between 1951 and 2006. They constitute a major part of his scientific work, that which he devoted to paleography and codicology, and they gave a decisive impulse to the study of the Greek book in Byzantium by illuminating the historical and philological approach of the texts through these two complementary disciplines. Several of these articles were landmark in the sense that they marked the development of subsequent research on Byzantine manuscripts and are still essential reference articles.
ISBN : 978-2-916716-91-6

BR 13, 2023
Ce volume rassemble trente-trois articles, dont l’un est traduit pour la première fois en françai... more Ce volume rassemble trente-trois articles, dont l’un est traduit pour la première fois en français et un second est inédit. Les autres ont fait l’objet de quelques mises à jour et de compléments bibliographiques. Le plus ancien a été publié en 1976, le plus récent en 2017. Pendant ces quatre décennies, les disciplines concernées par ces articles, archéologie et histoire de l’art, ont beaucoup évolué et s’éloignent de plus en plus l’une de l’autre, ce qui est sans doute à la fois inévitable, compte tenu de la multiplication des publications, et regrettable. Les articles ici réunis peuvent témoigner de cette évolution. Ils sont divisés en trois parties. La première (Historiographie) réunit sept articles, publiés à partir de 1999. Le dernier, inédit, est la mise au point faite pour ce volume, d’une intervention à un colloque organisé en 2017. Ces dates montrent l’apparition tardive de l’intérêt pour l’historiographie, mais aussi sa persistance dans le paysage intellectuel durant les premières années du XXIe siècle. La répartition des autres articles entre deux parties (II, Monde paléochrétien et III, Byzance) sanctionne aussi une spécialisation de plus en plus fréquente des chercheurs entre ces deux temps de l’histoire de l’Empire d’Orient. À l’intérieur de chaque partie, les articles se suivent dans l’ordre chronologique de leur publication, mettant en évidence la variété des thèmes abordés, liée à aux exigences de l’enseignement et à diverses opportunités.
This volume gathers thirty-three articles, of which one is translated for the first time into French and a second is unpublished. The others have been the subject of some updates and bibliographic additions. The oldest was published in 1976, the most recent in 2017. During these four decades, the disciplines concerned by these articles, archaeology and art history, have evolved a lot and have become more and more distant from each other, which is undoubtedly both inevitable, given the multiplication of publications, and regrettable. The articles gathered here can testify to this evolution. They are divided into three parts. The first (Historiography) brings together seven articles published from 1999 onwards. The last one, unpublished, is the development made for this volume, of an intervention to a conference organized in 2017. These dates show the late appearance of interest in historiography, but also its persistence in the intellectual landscape during the early years of the twenty-first century. The division of the remaining articles into two parts (II, Early Christian World and III, Byzantium) also sanctions an increasingly frequent specialization of scholars between these two periods of the history of the Eastern Empire. Within each part, the articles follow each other in the chronological order of their publication, highlighting the variety of themes addressed, linked to the demands of teaching and to various opportunities.
ISBN : 978-2-916716-92-3

BR 12, 2023
Le volume réunit d’anciens articles en majorité divergents des versions primitives par la profond... more Le volume réunit d’anciens articles en majorité divergents des versions primitives par la profondeur des remaniements et des ajouts. Après la résurrection de cadavres éphémères pendant leurs funérailles ou dans leur sépulture qui les condamnait à une nouvelle mort infinie, si un voleur venu de nuit les dépouiller de leur linceul ne leur prêtait une nouvelle vie à son insu en les délivrant de l’enfer, divers thèmes funéraires sont tour à tour abordés : les enterrements dans la ville, les cimetières chrétiens et juifs du Caire, la structure des tombes du visible à l’invisible, le triomphe des mausolées longtemps maudits, les guides consultés par les pèlerins dans les méandres des cimetières et de la ville et Nafīsa l’obscure descendante du Prophète qui ne devint illustre que longtemps après sa mort. Viennent ensuite divers mausolées fatimides du Caire ceux dont les épigraphes furent dérobées par les pirates férus de marbre, ceux de l’élite inconnue faute de stèle et ceux des authentiques descendants du messager divin aux faux prophètes qui perdirent au fil des jours cendres et culte. Enfin, le livre s’achève par les stèles funéraires sans nombre déterrées au Caire en majorité disséminées dans le monde loin des tombes où elles révèlaient le nom des mort.
The volume gathers together old articles, most of which diverge from the primitive versions because of the depth of the alterations and additions. After the resurrection of ephemeral corpses during their funeral or in their burial which condemned them to a new and infinite death, if a thief who came by night to strip them of their shroud did not lend them a new life without his knowledge by delivering them from hell, various funerary themes are addressed in turn: burials in the city, Cairo's Christian and Jewish cemeteries, the structure of tombs from the visible to the invisible, the triumph of the long-cursed mausoleums, the guides consulted by pilgrims in the meandering cemeteries and the city, and Nafīsa the obscure descendant of the Prophet who became illustrious only long after his death. Then come various Fatimid mausoleums in Cairo, those whose epigraphs were stolen by marble-loving pirates, those of the unknown elite for lack of a stele, and those of the authentic descendants of the divine messenger to the false prophets who lost their ashes and worship over the days. Finally, the book ends with the countless funerary steles unearthed in Cairo, most of them scattered around the world far from the tombs where they revealed the names of the dead.
ISBN : 978-2-916716-89-3

BR 11, 2021
Ce volume réunit vingt études parues entre 1982 et 2018. Elles sont regroupées autour de la quest... more Ce volume réunit vingt études parues entre 1982 et 2018. Elles sont regroupées autour de la question du corps, en formation dans le sein de sa mère (corps naissant), ou aux prises avec la maladie et les épidémies (corps souffrant). Les articles rassemblés dans la première partie (Autour de l’embryon) convoquent l’histoire de la médecine, de la philosophie, de la théologie ou du droit, pour présenter l’enfant à naître, la formation de son corps, le surgissement de son âme, son émergence à la lumière, mais aussi sa négation par le recours à des abortifs. Les articles de la seconde partie (Médecine, maladies, épidémies) présentent la médecine byzantine, héritière de la médecine grecque mais ouverte aux autres aires médicales (Occident, monde arabe ou persan), mais aussi la façon dont la société byzantine affronta les défis (particulièrement théologiques) suscités par l’irruption des grandes épidémies, la variole et surtout la peste (Peste de Justinien au VIIe siècle, Peste noire à partir du XIVe siècle et jusqu’à la fin de l’empire).
This volume brings together twenty studies published between 1982 and 2018. They are grouped around the question of the body, being formed in the mother's womb (nascent body), or struggling with disease and epidemics (suffering body). The articles gathered in the first part (Around the embryo) summon the history of medicine, philosophy, theology or law, to present the unborn child, the formation of its body, the emergence of its soul, its emergence in the light, but also its negation through the use of abortives. The articles of the second part (Medicine, diseases, epidemics) present Byzantine medicine, heir to Greek medicine but open to other medical areas (West, Arab or Persian world), but also the way in which Byzantine society faced the challenges (particularly theological) caused by the outbreak of major epidemics, smallpox and especially the plague (Plague of Justinian in the 7th century, Black Death from the 14th century and until the end of the empire).

BR 10, 2020
Ce volume réunit vingt-deux études parues de 1985 à 2009, consacrées aux documents publics de l’E... more Ce volume réunit vingt-deux études parues de 1985 à 2009, consacrées aux documents publics de l’Empire romain tardif. Il comporte cinq sections : prolégomènes, actes impériaux du IIIe au VIe siècle, pétitions aux empereurs, actes des préfets du prétoire, chronologie et paléographie. De ces documents grecs et latins, en majorité épigraphiques mais aussi papyrologiques, est offerte plus d’une fois la première édition ou une nouvelle édition critique. Des essais de synthèse sont suivis d’inventaires, notamment des actes impériaux et des pétitions aux empereurs. Ces recherches documentaires enrichissent la connaissance du droit impérial, traditionnellement fondée sur la codification, en illustrant concrètement les réponses du pouvoir central aux demandes des sociétés provinciales, et le rôle de médiation dévolu en particulier à la préfecture du prétoire. Une documentation accrue fait aussi progresser l’analyse diplomatique des actes officiels, et des requêtes qui souvent les ont motivés. Choix des langues, latine ou grecque, styles d’écriture, formes des actes et des dossiers d’actes, évoluent jusqu’à la fin de l’Antiquité sans cesser d’obéir à des normes strictes, le témoignage des documents confirmant à cet égard celui de la législation justinienne.
ISBN 978-2-916716-77-0

BR 9, 2014
Ce volume présente la réédition de trente articles, contributions à des colloques et à d’autres v... more Ce volume présente la réédition de trente articles, contributions à des colloques et à d’autres volumes collectifs, publiés entre 1980 et 2009, et rassemblés de façon thématique, indépendamment de la date de leur première publication. Ils sont regroupés en deux sections ; la première (nos 1-12) a pour objet l’Italie méridionale byzantine et l’action de l’Empire et de l’Église byzantine dans cette région ; la seconde (nos 13-30) est consacrée à certains aspects de l’histoire médiévale de l’Italie méridionale, lombarde et normande aussi bien que byzantine, et regroupe des textes qui concernent l’économie (nos 13-18), la société – du droit personnel aux pratiques sociales (nos 19-22), certains éléments institutionnels (nos 23-25), enfin quelques aspects de l’histoire religieuse – du culte des images à l’hagiographie et aux cartulaires (nos 26-30). On s’est efforcé de mettre à jour la bibliographie et, parfois, de mettre en perspective certains points qui ont fait l’objet de recherches ultérieures.
ISBN 978-2-916716-41-1

BR 8
Sont ici réunis quarante articles s’échelonnant sur près de quarante années. Ils ont été corrigés... more Sont ici réunis quarante articles s’échelonnant sur près de quarante années. Ils ont été corrigés lorsqu’il le fallait, unifiés dans leur présentation et leur système de référence, parfois condensés pour éviter quelques redites, plus rarement complétés pour ajouter au puzzle une pièce manquante ; mais ils restent au plus près de l’original. On ne trouvera pas dans ces textes juxtaposés la parfaite cohérence qu’exige l’écriture d’un livre, mais le mouvement et les fils conducteurs d’une recherche vivante, qui s’apparente à l’expérimentation. Les sujets sont regroupés, par commodité, en dix sections thématiques (Causes, signes, miracles ; Espaces et temps chrétiens ; Langues, peuples ; Guerre ; Empire ; Le pouvoir en majesté ; Droit, coutume, pratique ; Économie urbaine ; Orient/Occident ; Mémoireet oubli). Quant au titre, qui peut surprendre, il voudrait exprimer l'ambitieux projet d'atteindre, sur divers sujets, la singularité de Byzance, à un niveau suffisamment profond pour permettre une comparaison, implicite ou explicite, avec le Moyen Âge occidental et l’Islam.
ISBN : 978-2-916716-37-4

BR 7, 2010
Ce volume réunit vingt-deux études parues de 1985 à 2009, consacrées aux documents publics de l'E... more Ce volume réunit vingt-deux études parues de 1985 à 2009, consacrées aux documents publics de l'Empire romain tardif. Il comporte cinq sections : prolégomènes, actes impériaux du IIIe au VIe siècle, pétitions aux empereurs, actes des préfets du prétoire, chronologie et paléographie. De ces documents grecs et latins, en majorité épigraphiques mais aussi papyrologiques, plusieurs articles donnent la première édition ou une nouvelle édition critique. Des essais de synthèse sont suivis d'inventaires, notamment des actes impériaux et des pétitions aux empereurs. Ces recherches documentaires enrichissent la connaissance du droit impérial, traditionnellement fondée sur la codification, en illustrant concrètement les réponses du pouvoir central aux demandes des sociétés provinciales, et le rôle de médiation dévolu en particulier à la préfecture du prétoire. Une documentation accrue fait aussi progresser l’analyse diplomatique des actes officiels, et des requêtes qui souvent les ont motivés. Choix des langues, latine ou grecque, styles d'écriture, formes des actes et des dossiers d'actes, évoluent jusqu’à la fin de l'Antiquité sans cesser d’obéir à des normes strictes, le témoignage des documents confirmant à cet égard celui de la législation justinienne.
ISBN : 978-2-916716-27-5

BR 6
Ce recueil rassemble vingt-sept articles et une recension, édités entre 1976 et 2006. Ils traiten... more Ce recueil rassemble vingt-sept articles et une recension, édités entre 1976 et 2006. Ils traitent des relations entre normes juridiques, idéologie et pratiques sociales à Byzance. Les articles les plus anciens ont accompagné l'élaboration des deux volumes consacrés au Statut de la femme à Byzance (IVe-VIIe siècle). Les suivants ont élargi la perspective d'un point de vue chronologique et thématique. Ils se sont intéressés à des périodes plus tardives, à propos du rôle des femmes en justice ; ils ont aussi confronté les normes restrictives du droit canonique élaboré au XIIe s. et le rôle joué par les femmes dans l’Église pendant toute la période byzantine. Ils se sont surtout concentrés sur la question des patrimoines et de leur transmission, notamment la confection des testaments – tel celui de Grégoire de Nazianze – ou le respect, variable, du droit impérial. Des questions sociales plus vastes ont été prises en compte, comme la transmission différenciée ou non des biens aux lignées masculines et féminines, ainsi que l'exclusion des filles dotées. Deux articles, enfin, ont pris position sur des problèmes généraux très disputés : l'ampleur de la christianisation du droit à Byzance et l'application de la législation impériale dans les provinces orientales, principalement en Égypte.
ISBN : 978-2-916716-26-8
BR 5
Ce volume rassemble pour la commodité du lecteur sept publications des deux auteurs sur les rappo... more Ce volume rassemble pour la commodité du lecteur sept publications des deux auteurs sur les rapports entre juifs et chrétiens dans l'Orient byzantin des VIe-Xe siècles. Cet ensemble est précédé d’une introduction qui fait le point sur la question et analyse les travaux récents. Il contient notamment l'édition de quatre textes byzantins importants, traduits et commentés, parfois enrichis de nouveaux compléments. Sans prétendre à l'exhaustivité, le recueil apporte des éclairages très divers sur l'un des problèmes majeurs de l'histoire religieuse et sociale de Byzance. N° de réf. du libraire ABE-4176972770.
ISBN : 978-2-916716-21-3

BR 4
On trouvera ici vingt-trois études de papyrologie byzantine jalonnant plus de trente ans de vie s... more On trouvera ici vingt-trois études de papyrologie byzantine jalonnant plus de trente ans de vie scientifique, souvent mises à jour, nuancées ou corrigées. Techniques et ponctuelles, elles se fondent néanmoins dans une perspective commune: l’élucidation des structures agraires et de la fiscalité de l’Égypte byzantine. L’auteur serait satisfait si cet ouvrage permettait aux spécialistes de la haute époque byzantine de saisir l’unité de son dessein. Présentés suivant l’ordre de leur parution, ils traitent, sur la base de papyrus et d’ostraca grecs trouvés en Égypte, de comptabilité et d’institutions – la pagarchie, les bucellaires, l’hippodrome, la garnison –, et comportent des éditions de textes (Apollonos Ano, Totkois) et de grands dossiers remis à jour: les grands domaines; le cadastre d’Aphrodito; la table budgétaire d’Antaeopolis; les codex documentaires; ainsi qu’une mise au point récente sur les pétitions privées.
ISBN : 978-2-916716-15-2
BR 3
Les vingt-sept articles rassemblés dans cet ouvrage, parus entre 1986 et 2004, ont été regroupés ... more Les vingt-sept articles rassemblés dans cet ouvrage, parus entre 1986 et 2004, ont été regroupés en quatre chapitres : points de méthode ; société et économie ; mentalités ; recherches prosopographiques. Un important index prosopographique (plus de 40 pages) permet d’effectuer une recherche rapide. On y trouve une introduction à la sigillographie byzantine et à ses choix iconographiques, des remarques sur le culte des reliques et des saints, le rôle des femmes, la gestion des biens publics ou le ravitaillement de Constantinople d’après les sceaux et enfin, des articles consacrés à de grandes familles byzantines, dont on peut reconstituer l’histoire à partir de leurs sceaux, sur plusieurs générations.
ISBN : 978-2-916716-16-9
BR 2
Ce livre rassemble des articles écrits entre1981 et2005 sur l’irritant problème de «l’iconoclasme... more Ce livre rassemble des articles écrits entre1981 et2005 sur l’irritant problème de «l’iconoclasme» byzantin (730-843). S’il s’intitule L’histoire des iconoclastes, c’est que ceux-ci ne sont connus de nous que par l’histoire que leurs adversaires, les iconodoules, ont écrite après leur victoire. Plus que toute autre, l’histoire des iconoclastes est une construction historiographique, qui est patiemment démontée dans les différents articles ici rassemblés. Après l’étude des raisons qui ont poussé les iconodoules à annihiler la mémoire de leurs adversaires et celle des méthodes qu’ils ont employés pour ce faire, les constructions hardies de différentes institutions pour exclure le passé iconoclaste de leur histoire sont passées en revue. Enfin, on a essayé de retrouver, derrière la caricature qu’en donne l’histoire iconodoule, le visage des iconoclastes.
ISBN : 978-2-916716-07-7

BR 1
Ce recueil rend compte des étapes d’une recherche entreprise dans les années 1970, qui a visé à p... more Ce recueil rend compte des étapes d’une recherche entreprise dans les années 1970, qui a visé à préciser l’histoire de l’occupation du sol et celle du paysage dans deux provinces de l’empire byzantin, la Macédoine orientale et la Bithynie. Les articles ici republiés abordent diverses questions connexes: économie, fiscalité, habitat, société rurale, anthroponymie, toponymie et topographie, la démographie enfin, dont l’évolution a joué un rôle décisif dans l’histoire des campagnes. D’un point de vue historiographique, ces articles qui, sur plusieurs points marquent une rupture avec l’idée, répandue, d’une spécificité byzantine, tendent au contraire à souligner, malgré les différences institutionnelles, les ressemblances en ce domaine entre l’Orient et l’Occident méditerranéen. Enfin, ils invalident, grâce en particulier à l’apport des archives de l’Athos et de la paléogéographie, la représentation pessimiste qu’on s’est longtemps faite de l’histoire de la terre à Byzance. Il s’agit là aussi d’essor, et non de déclin.
ISBN : 978-2-916716-00-8
TRAVAUX ET MÉMOIRES by Association des Amis du Centre d’Histoire et Civilisation de Byzance ACHCByz

TRAVAUX ET MÉMOIRES XXVII, 2023
Ce volume est constitué de trois dossiers : Hommage à Michel Kazanski, dossier coordonné par E. N... more Ce volume est constitué de trois dossiers : Hommage à Michel Kazanski, dossier coordonné par E. Nallbani (avec des contributions de D. Quast ; J. Pinar Gil et alii ; T. Vida ; E. Istvánovits & V. Kulcsár ; P. Périn & L. Buchet ; E. Nallbani) ; Sainte-Sophie de Constantinople au VIe siècle, archéologie et littérature, dossier coordonné par D. Lauritzen (contributions de D. Lauritzen ; Ph. Niewöhner ; D. J. O’Meara ; É. Turquois ; O. Karagiorgou ; G. Herbert de la Portbarré-Viard ; F. Ploton-Nicollet ; P. Cesaretti & B. Hamarneh) ; Autour du Triomphe de l’Orthodoxie (suite) : hommage à Dmitri Afinogenov, dossier coordonné par C. Zuckerman (contributions de L. Lukhovitskiy ; J. P. A. Berland ; C. Zuckerman ; V. Déroche & S. Métivier ; S. Métivier ; D. Grishin & N. Pak, with D. Afinogenov ; N. L. Kostourakis). Ces dossiers sont suivis de cinq Varia, par D. Feissel ; D. Feissel & A. Vinogradov ; J.-C. Cheynet & J.-F. Vannier ; S. Petalas ; G. Saint-Guillain.
This volume includes three dossiers: Hommage à Michel Kazanski, coordinated by E. Nallbani (with contributions from D. Quast; J. Pinar Gil et alii; T. Vida ; E. Istvánovits & V. Kulcsár; P. Périn & L. Buchet; E. Nallbani); Sainte-Sophie de Constantinople au VIe siècle, archéologie et littérature, dossier coordonné par D. Lauritzen (contributions by D. Lauritzen; Ph. Niewöhner; D. J. O'Meara; É. Turquois; O. Karagiorgou; G. Herbert de la Portbarré-Viard; F. Ploton-Nicollet; P. Cesaretti & B. Hamarneh); Autour du Triomphe de l'Orthodoxie (suite): hommage à Dmitri Afinogenov, dossier coordinated by C. Zuckerman (contributions by L. Lukhovitskiy; J. P. A. Berland; C. Zuckerman; V. Déroche & S. Métivier; D. Grishin & N. Pak, with D. Afinogenov; N. L. Kostourakis). These dossiers are followed by five Varia, by D. Feissel; D. Feissel & A. Vinogradov; J.-C. Cheynet & J.-F. Vannier; S. Petalas; G. Saint-Guillain.
ISBN 978-2-916716-96-1

TRAVAUX ET MÉMOIRES XXVI, 2022
Apart from a brief sojourn at as a Junior Fellow at Dumbarton Oaks, Washington in 1968–9, James H... more Apart from a brief sojourn at as a Junior Fellow at Dumbarton Oaks, Washington in 1968–9, James Howard-Johnston spent his entire academic career at the University of Oxford. After a period as Junior Research Lecturer at Christ Church from 1966 to 1971, he was thereafter University Lecturer in Byzantine Studies and a Fellow of Corpus Christi College until his retirement almost forty years later, in 2009. In the mid 2000s he served briefly as interim President of Corpus. From 1972 to 1987 he was also passionately involved in local politics, as an Oxford City Councillor and Oxfordshire County Councillor. With his retirement from politics came a flood of publications which has continued until today.
Across his career James has cultivated a number of interests in, for example, the political and military histories of Byzantium, the Eurasian Steppe, and the Sasanian Empire; Byzantine historiography; medieval law and commerce; and, perhaps above all, the history of warfare, and in particular the “world crisis” which dramatically and permanently reordered the Middle East in the course of the seventh century. Readers of James’ bibliography up to 2022, which we include at the beginning of this volume, will perceive the simultaneous cultivation of all these interests, but also a growing preoccupation with the seventh century, which intensified from the 1990s and then culminated in two masterpieces of scholarship produced in his retirement—or, as James would say in typical self-depreciating style, his “defunctitude”. The first, Witnesses to a world crisis, represents a distillation of many years of careful rumination on the diverse sources for seventh-century political history, and a profound reflection on the rise of Islam and the Arab conquests. The second (for which Witnesses is in many ways the prequel), The last great war of antiquity, stands now as the first full history of the final conflict of the Roman and Iranian Empires, a grand topic of which James has long been the recognised master.

by Association des Amis du Centre d’Histoire et Civilisation de Byzance ACHCByz, Stéphanie ANTHONIOZ, Marilena Vlad, Delphine Lauritzen, François Pacha Miran, Cecile Morrisson, Marc Malevez, Korshi Dosoo, Helena Rochard, Magdalena Łaptaś, Komait Abdallah, Sipana Tchakerian, Marie-Em. Torres, Paolo Cesaretti, Georges Sideris, Frederick Lauritzen, and Denis Robichaud TRAVAUX ET MÉMOIRES XXV/2, 2021
Le présent volume s’inscrit dans le paysage aux contours depuis longtemps bien dessinés et, d’auc... more Le présent volume s’inscrit dans le paysage aux contours depuis longtemps bien dessinés et, d’aucuns diront, aux sentiers très fréquentés de l’angélologie. Les anges sont inépuisables ; aussi n’avons-nous pas cherché à produire une « somme théologique » à leur propos. Notre but est de proposer un parcours, tout au long de ces siècles qui mènent de l’Antiquité à Byzance, afin de capter, au moment où la figure de l’ange émerge et s’affirme, les multiples facettes qui contribueront à fixer son identité. L’idée de l’ange est tout sauf univoque. Sa représentation également. En complément du duo associant « conception » et « représentation », il nous a semblé intéressant de mettre l’accent sur un troisième terme : la « perception ». L’approche du phénomène angélique ne saurait en effet s’en tenir au rationnel, tel que le revendique l’exégèse de la pensée ou de l’image. D’autres voies cognitives plus souples, plus imaginatives, s’ouvrent grâce à l’attention portée à une réalité riche de nuances et de significations. C’est bien d’une invention au sens plein du terme dont il s’agit. L’ange ne peut s’expliquer sur le seul mode du syncrétisme. Il ne suffit pas de retracer, dans les textes, les monuments et l’iconographie, les modalités selon lesquelles les anges bibliques – vétéro- et néotestamentaires –, au contact de leurs homologues issus de la culture gréco-romaine et des autres civilisations du pourtour méditerranéen, se seraient pour ainsi dire fondus en eux, produisant une sorte de créature kaléidoscopique, daimôn aux ailes teintées de judaïsme, de gnose et de manichéisme, féru de néoplatonisme, ou, cédant à des tentations exotiques, allant jusqu’à s’aventurer du côté du mazdéisme et plus loin encore. L’ange chrétien est hybride ; mais il acquiert une personnalité unique, dont la force se mesure à l’aune de sa postérité.
The present volume takes place within the long-established and well-trodden path of angelology. Angels are inexhaustible, so we have not sought to produce a “Summa theologica” about them. Our aim is to propose a journey across the centuries from Antiquity to Byzantium in order to capture the moment when the multifaceted figure of the angel emerges and asserts itself. The idea and representation of the angel is anything but straightforward. In addition to the duo associating “conception” and “representation”, we thought interesting to stress this third term: “perception.” One cannot be solely rational in the exegesis of thoughts or images when approaching the angelic phenomenon. Other more flexible, more imaginative cognitive paths open up thanks to the attention paid to a reality rich in nuances and meanings. It is indeed an invention in the full sense of the term. The angel cannot be explained only by syncretism. It is not enough to retrace in texts, monuments, and iconography, the ways in which the biblical angels— in the Old and New Testament—, would have melted into their counterparts from Graeco-Roman culture and other civilizations around the Mediterranean, producing so to speak a kind of kaleidoscopic creature, a daimon with wings tinged with Judaism, Gnosis and Manichaeism, fascinated for Neoplatonism, or, yielding to exotic temptations, even venturing into Mazdeism and beyond. The Christian angel is a hybrid; but he acquires a unique personality, whose strength is measured by his posterity.

TRAVAUX ET MÉMOIRES, 2021
La période dont traite ce volume est encadrée par deux chutes, celle de 1204 et celle de 1453. Ce... more La période dont traite ce volume est encadrée par deux chutes, celle de 1204 et celle de 1453. Ces événements retentissants ont polarisé l’attention des historiens, suscitant des études nombreuses qui sont allées, pour certaines, jusqu’à mettre en doute la pérennité de l’Empire byzantin après 1204, en considérant ces deux siècles et demi comme l’épilogue d’une longue histoire impériale. La prise de Constantinople par les croisés en 1204 a, de fait, ouvert une période marquée par des crises multiples, que la conquête de la capitale en 1261 par la dynastie des Paléologues n’a pas résolues, tandis que d’autres périls se sont surajoutés : rivalités avec d’autres puissances régionales (en Épire, en Bulgarie, en Serbie, dans le Péloponnèse), prosélytisme de l’Église latine d’un côté et conversions à l’islam de l’autre, chute des rendements agricoles, bouleversements démographiques suscités par l’irruption de la peste noire ou l’arrivée de nouvelles populations turques acculées par l’expansion mongole… La conquête ottomane de Constantinople en 1453 a ainsi pu apparaître comme la conséquence logique d’un long processus d’affaiblissement entamé au début du XIIIe siècle.

TRAVAUX ET MÉMOIRES XXIV/2, 2020
Le principal dossier de ce fascicule, consacré à la période du second iconoclasme et du « Triomph... more Le principal dossier de ce fascicule, consacré à la période du second iconoclasme et du « Triomphe de l’Orthodoxie », a souffert des malheurs du temps (qui sont aussi à l’origine du retard pris par le volume dans son ensemble). Des contributions prévues n’ont pas abouti et un dossier complémentaire sur le même sujet sera publié dans les Travaux & m.moires 27, 2023. Les collègues souhaitant participer à ce dossier sont invités à m’adresser leurs propositions et textes qui seront examinés par la rédaction.
Ce fascicule, comme beaucoup de nos publications, a bénéficié de la collaboration de Clive Sweeting pour la révision stylistique des textes anglais. Son nom est souvent cité dans les remerciements des volumes antérieurs. Clive est décédé du cancer le 4 octobre 2020. Nombre de textes publiés ici, revus par ses soins, portent la marque de son fin sens du style et sa parfaite maîtrise du vocabulaire théologique ; son excellente connaissance du grec était un grand atout dans la révision des traductions. Clive corrigeait toujours à la main et je suis devenu expert en déchiffrement de ses notes, portées au stylo lorsqu’il considérait la correction comme indispensable et au crayon lorsqu’il la voyait comme facultative. Les Travaux & m.moires ont perdu un collaborateur précieux, aussi savant qu’efficace, dont je salue ici la mémoire. Une notice nécrologique retraçant son parcours lui sera consacrée dans l’annuaire de Merton College, son alma mater, The Postmaster.
M. Stepan Stepanenko, MA et désormais PhD, a repris avec verve la tâche de la révision, particulièrement lourde dans ce fascicule où aucun des textes publiés en anglais n’a été rédigé par un anglophone, et au nom des auteurs qui en ont bénéficié je lui exprime notre reconnaissance.
Constantin Zuckerman

by Association des Amis du Centre d’Histoire et Civilisation de Byzance ACHCByz, Marie Cronier, Flora Kritikou, Zisis Melissakis, Ekaterini Mitsiou, Nikos Agiotis, Mariella Menchelli, Fevronia Nousia, Venetia Chatzopoulou, Ciro Giacomelli, Michele Bandini, Domenico Surace, David Speranzi, Carole Hofstetter, Mihail Mitrea, Pantelis Golitsis, Diether Roderich Reinsch, Georgi Parpulov, and Donatella Bucca LE LIVRE MANUSCRIT GREC, 2020
Le titre de cet ouvrage, Le livre manuscrit grec : écritures, matériaux, histoire, suggère divers... more Le titre de cet ouvrage, Le livre manuscrit grec : écritures, matériaux, histoire, suggère diverses facettes que peuvent aborder des recherches menées sur les manuscrits écrits en grec, à Byzance et dans l’après-Byzance : l’attention prêtée aux aspects matériels a pour but de mieux comprendre et d’éclairer l’histoire de l’écriture et l’histoire du livre en tant qu’objet, dans ses composantes paléographique et codicologique, mais également l’histoire des textes et de leur transmission, l’histoire de la culture et, tout simplement, l’histoire. Ce sont ces aspects variés qu’illustrent les 41 contributions réunies dans le volume.
Le sous-titre de l’ouvrage, Actes du IXe Colloque international de Paléographie grecque, le place dans une lignée. Lorsque le premier colloque de paléographie grecque s’est tenu à Paris en octobre 1974, à l’instigation de Jean Irigoin, qui avait réuni autour de lui Jacques Bompaire, spécialiste de diplomatique byzantine, et Jean Glénisson, directeur de l’Institut de recherche et d’histoire des textes (IRHT), ses organisateurs n’imaginaient alors pas qu’ils posaient les premières pierres de ce qui allait devenir, à partir de 1983, un rendez-vous réunissant tous les cinq ans la fine fleur des chercheurs travaillant dans le domaine de la paléographie grecque, byzantine et post-byzantine. Ce colloque, qui n’avait pas de numéro d’ordre, et ses actes, La paléographie grecque et byzantine, ont fait date ; ils sont restés insurpassés car ils ont posé en les rassemblant des jalons scientifiques et méthodologiques nouveaux. La recherche sur les livres manuscrits grecs n’en a pas moins continué de progresser et de se développer dans diverses directions, qui sont pour une part moins strictement paléographiques ou qui, du moins, font intervenir des composantes autres. Depuis l’invention de la « paléographie grecque » par Bernard de Montfaucon qui a créé la discipline avec un ouvrage mémorable en 1708, le terme de paléographie recouvre de fait une réalité bien plus large que la stricte étude des écritures, et le champ d’enquête des écritures ne se limite pas aux livres et documents ; il s’attache à tous les emplois de l’écriture et, dans les manuscrits, analyse les différents éléments constitutifs de l’objet livre, ce qui relève de la codicologie, selon la dénomination heureuse suggérée par Alphonse Dain et qui s’est très vite imposée à tous les chercheurs dans le domaine du livre. Analyser le manuscrit grec dans les modalités techniques de sa fabrication et aussi dans les usages qui en ont été faits, de manière contemporaine ou plus tardive, sa lecture, ses annotations, son dépeçage même et sa réutilisation pour copier un nouveau livre ou pour en tirer une édition imprimée, sa reliure, ses cotes ou estampilles, sont des éléments de l’enquête qui s’impose au chercheur. Le recours à de nouvelles technologies peut constituer naturellement une contribution déterminante dans cette enquête. Mais, comme ce volume l’illustre aussi, l’histoire des textes, qui se fonde de plus en plus sur une combinaison harmonieuse entre paléographie-codicologie et philologie, bénéficie de l’apport des données matérielles et intellectuelles fournies par l’étude précise des manuscrits qui transmettent les textes, antiques, médiévaux et modernes – ce qui explique la part non négligeable que prennent des contributions philologiques dans un volume consacré aux manuscrits. De l’examen, dans une approche originale, des usages du grec faits par des non-Grecs, voire de l’utilisation de l’alphabet grec pour la mise en œuvre d’une autre écriture, à la présentation de documents, de fonds méconnus, et à la découverte de fragments d’œuvres disparues grâce aux photographies multispectrales, en passant par l’analyse d’écritures particulières, l’identification du travail de scribes importants et la mise en évidence de l’activité intellectuelle de certains érudits, connus ou anonymes, en les replaçant dans leur milieu, différents champs d’investigation reflètent les lignes de force de la recherche actuelle.
C’est ainsi que ce gros volume rassemble les actes du IXe Colloque international de paléographie grecque qui s’est tenu à Paris en 2018, du 10 au 15 septembre, à la Sorbonne et à l’École normale supérieure. Internationale, la rencontre l’a été, d’autant plus qu’une spécificité notable du domaine est que la pratique par chacun de sa propre langue ou d’une autre langue de son choix, pas nécessairement l’anglais, demeure une évidence et il est à souhaiter que cette évidence perdure. La répartition entre les quatre langues retenues pour la publication, allemand, anglais, français et italien, atteste d’ailleurs la grande vitalité des études consacrées aux manuscrits grecs dans l’espace italien.
Comme pour les précédents colloques, les grandes lignes du programme scientifique avaient été établies sur la base des suggestions formulées par les membres du Comité international de paléographie grecque (CIPG), qui en ont présidé les diverses séances. Mais la manifestation revêtait une signification particulière, symboliquement dans la mesure où elle n’avait pas été accueillie à Paris depuis le colloque fondateur, les autres rencontres ayant successivement eu lieu à Berlin-Wolfenbüttel (1983), Erice (1988), Oxford (1993), Crémone (1998), Drama (2003), Madrid (2008) et Hambourg (2013) ; de plus, elle était dédiée à la mémoire d’un grand érudit, le paléographe Paul Canart, disparu juste un an plus tôt, le 14 septembre 2017. Mgr Canart, qui a présidé le CIPG après Jean Irigoin et avant Dieter Harlfinger, a effectué toute sa longue carrière de spécialiste des manuscrits grecs à la Bibliothèque Vaticane, dont il fut scriptor puis vice-préfet ; mais il fréquentait aussi très régulièrement Paris et en particulier le Département des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, et il est le seul chercheur qui ait pu avoir un accès aussi direct aux deux plus grandes collections de manuscrits grecs byzantins. Plusieurs des communications présentes dans cet ouvrage constituent, dans leur thématique ou leur démarche scientifique, une forme d’illustration et d’hommage aux travaux de Paul Canart.
Il faut ici évoquer également avec tristesse la mémoire d’une autre grande figure de la paléographie grecque, et membre du Comité international de paléographie grecque, qui a disparu depuis le colloque, André Jacob, mort le 27 février 2019. Il était le spécialiste incontestable et incontesté du grec en Terre d’Otrante, dans toutes ses facettes, et sa communication consacrée à l’épigraphie byzantine en Terre d’Otrante, publiée dans ces actes telle qu’elle fut prononcée, en témoigne magnifiquement.
On ne saurait terminer cet avant-propos sans mentionner les hommes et les institutions qui ont rendu possible le colloque et, partant, ce livre. Le colloque a été organisé par une équipe comprenant, outre les deux éditrices du volume, Morgane Cariou, Philippe Hoffmann et Émeline Marquis. Morgane Cariou et Émeline Marquis ont aussi mis en œuvre une exposition à la Bibliothèque de l’École normale supérieure, avec le soutien de sa directrice Emmanuelle Sordet et la participation active de membres de la bibliothèque (Lucie Fléjou, ainsi que Sandrine Iraci et Ariane Oriol) : Le livre grec et son écriture a présenté plusieurs manuscrits grecs prêtés par la Bibliothèque Mazarine, grâce à la générosité de son directeur Yann Sordet, et des éditions imprimées grecques anciennes conservées à l’ENS. Durant toute la semaine du colloque, de jeunes chercheurs, doctorants paléographes, Konstantina Kefalloniti, Thibault Miguet et Stéphanos Petalas, ont efficacement facilité la bonne marche technique des séances.
Aux chercheurs sont liés les divers institutions et laboratoires de recherche qui ont facilité l’organisation matérielle dans les meilleures conditions, grâce à un financement précieux et par le temps donné : l’École pratique des Hautes Études, les Laboratoires d’excellence Hastec et TransferS, l’IRIS Scripta-PSL, Saprat, le LEM, l’IRHT, AOROC et Sorbonne-Université. Nous les remercions chaleureusement.
Enfin, la réalisation de ces actes a bénéficié, en dehors du soutien financier de l’EPHE, de diverses contributions scientifiques, pour la relecture linguistique de contributions non rédigées dans la langue maternelle de leur auteur, pour la préparation éditoriale de textes, et pour l’ensemble de la composition graphique complexe du livre : nous tenons à remercier vivement Erich Lamberz, Caroline Alcalay, [et le disciple de Constantin réviseur des résumés anglais ?], Karolina Kaderka. Artyom Ter-Markosyan n’a pas ménagé son temps pour permettre la mise en forme éditoriale complexe de ce gros volume ; il a notamment résolu les délicats problèmes que posait l’insertion dans le texte des nombreuses illustrations. Nous lui sommes très reconnaissantes. Enfin, nous devons beaucoup au soutien et à l’amitié de notre collègue et ami Constantin Zuckerman, infatigable directeur de la collection Travaux et mémoires, dans laquelle nous nous réjouissons que ce volume soit accueilli.
Uploads
BILANS DE RECHERCHE by Association des Amis du Centre d’Histoire et Civilisation de Byzance ACHCByz
This collection brings together forty-seven contributions that Jean Irigoin published between 1951 and 2006. They constitute a major part of his scientific work, that which he devoted to paleography and codicology, and they gave a decisive impulse to the study of the Greek book in Byzantium by illuminating the historical and philological approach of the texts through these two complementary disciplines. Several of these articles were landmark in the sense that they marked the development of subsequent research on Byzantine manuscripts and are still essential reference articles.
ISBN : 978-2-916716-91-6
This volume gathers thirty-three articles, of which one is translated for the first time into French and a second is unpublished. The others have been the subject of some updates and bibliographic additions. The oldest was published in 1976, the most recent in 2017. During these four decades, the disciplines concerned by these articles, archaeology and art history, have evolved a lot and have become more and more distant from each other, which is undoubtedly both inevitable, given the multiplication of publications, and regrettable. The articles gathered here can testify to this evolution. They are divided into three parts. The first (Historiography) brings together seven articles published from 1999 onwards. The last one, unpublished, is the development made for this volume, of an intervention to a conference organized in 2017. These dates show the late appearance of interest in historiography, but also its persistence in the intellectual landscape during the early years of the twenty-first century. The division of the remaining articles into two parts (II, Early Christian World and III, Byzantium) also sanctions an increasingly frequent specialization of scholars between these two periods of the history of the Eastern Empire. Within each part, the articles follow each other in the chronological order of their publication, highlighting the variety of themes addressed, linked to the demands of teaching and to various opportunities.
ISBN : 978-2-916716-92-3
The volume gathers together old articles, most of which diverge from the primitive versions because of the depth of the alterations and additions. After the resurrection of ephemeral corpses during their funeral or in their burial which condemned them to a new and infinite death, if a thief who came by night to strip them of their shroud did not lend them a new life without his knowledge by delivering them from hell, various funerary themes are addressed in turn: burials in the city, Cairo's Christian and Jewish cemeteries, the structure of tombs from the visible to the invisible, the triumph of the long-cursed mausoleums, the guides consulted by pilgrims in the meandering cemeteries and the city, and Nafīsa the obscure descendant of the Prophet who became illustrious only long after his death. Then come various Fatimid mausoleums in Cairo, those whose epigraphs were stolen by marble-loving pirates, those of the unknown elite for lack of a stele, and those of the authentic descendants of the divine messenger to the false prophets who lost their ashes and worship over the days. Finally, the book ends with the countless funerary steles unearthed in Cairo, most of them scattered around the world far from the tombs where they revealed the names of the dead.
ISBN : 978-2-916716-89-3
This volume brings together twenty studies published between 1982 and 2018. They are grouped around the question of the body, being formed in the mother's womb (nascent body), or struggling with disease and epidemics (suffering body). The articles gathered in the first part (Around the embryo) summon the history of medicine, philosophy, theology or law, to present the unborn child, the formation of its body, the emergence of its soul, its emergence in the light, but also its negation through the use of abortives. The articles of the second part (Medicine, diseases, epidemics) present Byzantine medicine, heir to Greek medicine but open to other medical areas (West, Arab or Persian world), but also the way in which Byzantine society faced the challenges (particularly theological) caused by the outbreak of major epidemics, smallpox and especially the plague (Plague of Justinian in the 7th century, Black Death from the 14th century and until the end of the empire).
ISBN 978-2-916716-77-0
ISBN 978-2-916716-41-1
ISBN : 978-2-916716-37-4
ISBN : 978-2-916716-27-5
ISBN : 978-2-916716-26-8
ISBN : 978-2-916716-21-3
ISBN : 978-2-916716-15-2
ISBN : 978-2-916716-16-9
ISBN : 978-2-916716-07-7
ISBN : 978-2-916716-00-8
TRAVAUX ET MÉMOIRES by Association des Amis du Centre d’Histoire et Civilisation de Byzance ACHCByz
This volume includes three dossiers: Hommage à Michel Kazanski, coordinated by E. Nallbani (with contributions from D. Quast; J. Pinar Gil et alii; T. Vida ; E. Istvánovits & V. Kulcsár; P. Périn & L. Buchet; E. Nallbani); Sainte-Sophie de Constantinople au VIe siècle, archéologie et littérature, dossier coordonné par D. Lauritzen (contributions by D. Lauritzen; Ph. Niewöhner; D. J. O'Meara; É. Turquois; O. Karagiorgou; G. Herbert de la Portbarré-Viard; F. Ploton-Nicollet; P. Cesaretti & B. Hamarneh); Autour du Triomphe de l'Orthodoxie (suite): hommage à Dmitri Afinogenov, dossier coordinated by C. Zuckerman (contributions by L. Lukhovitskiy; J. P. A. Berland; C. Zuckerman; V. Déroche & S. Métivier; D. Grishin & N. Pak, with D. Afinogenov; N. L. Kostourakis). These dossiers are followed by five Varia, by D. Feissel; D. Feissel & A. Vinogradov; J.-C. Cheynet & J.-F. Vannier; S. Petalas; G. Saint-Guillain.
ISBN 978-2-916716-96-1
Across his career James has cultivated a number of interests in, for example, the political and military histories of Byzantium, the Eurasian Steppe, and the Sasanian Empire; Byzantine historiography; medieval law and commerce; and, perhaps above all, the history of warfare, and in particular the “world crisis” which dramatically and permanently reordered the Middle East in the course of the seventh century. Readers of James’ bibliography up to 2022, which we include at the beginning of this volume, will perceive the simultaneous cultivation of all these interests, but also a growing preoccupation with the seventh century, which intensified from the 1990s and then culminated in two masterpieces of scholarship produced in his retirement—or, as James would say in typical self-depreciating style, his “defunctitude”. The first, Witnesses to a world crisis, represents a distillation of many years of careful rumination on the diverse sources for seventh-century political history, and a profound reflection on the rise of Islam and the Arab conquests. The second (for which Witnesses is in many ways the prequel), The last great war of antiquity, stands now as the first full history of the final conflict of the Roman and Iranian Empires, a grand topic of which James has long been the recognised master.
The present volume takes place within the long-established and well-trodden path of angelology. Angels are inexhaustible, so we have not sought to produce a “Summa theologica” about them. Our aim is to propose a journey across the centuries from Antiquity to Byzantium in order to capture the moment when the multifaceted figure of the angel emerges and asserts itself. The idea and representation of the angel is anything but straightforward. In addition to the duo associating “conception” and “representation”, we thought interesting to stress this third term: “perception.” One cannot be solely rational in the exegesis of thoughts or images when approaching the angelic phenomenon. Other more flexible, more imaginative cognitive paths open up thanks to the attention paid to a reality rich in nuances and meanings. It is indeed an invention in the full sense of the term. The angel cannot be explained only by syncretism. It is not enough to retrace in texts, monuments, and iconography, the ways in which the biblical angels— in the Old and New Testament—, would have melted into their counterparts from Graeco-Roman culture and other civilizations around the Mediterranean, producing so to speak a kind of kaleidoscopic creature, a daimon with wings tinged with Judaism, Gnosis and Manichaeism, fascinated for Neoplatonism, or, yielding to exotic temptations, even venturing into Mazdeism and beyond. The Christian angel is a hybrid; but he acquires a unique personality, whose strength is measured by his posterity.
Ce fascicule, comme beaucoup de nos publications, a bénéficié de la collaboration de Clive Sweeting pour la révision stylistique des textes anglais. Son nom est souvent cité dans les remerciements des volumes antérieurs. Clive est décédé du cancer le 4 octobre 2020. Nombre de textes publiés ici, revus par ses soins, portent la marque de son fin sens du style et sa parfaite maîtrise du vocabulaire théologique ; son excellente connaissance du grec était un grand atout dans la révision des traductions. Clive corrigeait toujours à la main et je suis devenu expert en déchiffrement de ses notes, portées au stylo lorsqu’il considérait la correction comme indispensable et au crayon lorsqu’il la voyait comme facultative. Les Travaux & m.moires ont perdu un collaborateur précieux, aussi savant qu’efficace, dont je salue ici la mémoire. Une notice nécrologique retraçant son parcours lui sera consacrée dans l’annuaire de Merton College, son alma mater, The Postmaster.
M. Stepan Stepanenko, MA et désormais PhD, a repris avec verve la tâche de la révision, particulièrement lourde dans ce fascicule où aucun des textes publiés en anglais n’a été rédigé par un anglophone, et au nom des auteurs qui en ont bénéficié je lui exprime notre reconnaissance.
Constantin Zuckerman
Le sous-titre de l’ouvrage, Actes du IXe Colloque international de Paléographie grecque, le place dans une lignée. Lorsque le premier colloque de paléographie grecque s’est tenu à Paris en octobre 1974, à l’instigation de Jean Irigoin, qui avait réuni autour de lui Jacques Bompaire, spécialiste de diplomatique byzantine, et Jean Glénisson, directeur de l’Institut de recherche et d’histoire des textes (IRHT), ses organisateurs n’imaginaient alors pas qu’ils posaient les premières pierres de ce qui allait devenir, à partir de 1983, un rendez-vous réunissant tous les cinq ans la fine fleur des chercheurs travaillant dans le domaine de la paléographie grecque, byzantine et post-byzantine. Ce colloque, qui n’avait pas de numéro d’ordre, et ses actes, La paléographie grecque et byzantine, ont fait date ; ils sont restés insurpassés car ils ont posé en les rassemblant des jalons scientifiques et méthodologiques nouveaux. La recherche sur les livres manuscrits grecs n’en a pas moins continué de progresser et de se développer dans diverses directions, qui sont pour une part moins strictement paléographiques ou qui, du moins, font intervenir des composantes autres. Depuis l’invention de la « paléographie grecque » par Bernard de Montfaucon qui a créé la discipline avec un ouvrage mémorable en 1708, le terme de paléographie recouvre de fait une réalité bien plus large que la stricte étude des écritures, et le champ d’enquête des écritures ne se limite pas aux livres et documents ; il s’attache à tous les emplois de l’écriture et, dans les manuscrits, analyse les différents éléments constitutifs de l’objet livre, ce qui relève de la codicologie, selon la dénomination heureuse suggérée par Alphonse Dain et qui s’est très vite imposée à tous les chercheurs dans le domaine du livre. Analyser le manuscrit grec dans les modalités techniques de sa fabrication et aussi dans les usages qui en ont été faits, de manière contemporaine ou plus tardive, sa lecture, ses annotations, son dépeçage même et sa réutilisation pour copier un nouveau livre ou pour en tirer une édition imprimée, sa reliure, ses cotes ou estampilles, sont des éléments de l’enquête qui s’impose au chercheur. Le recours à de nouvelles technologies peut constituer naturellement une contribution déterminante dans cette enquête. Mais, comme ce volume l’illustre aussi, l’histoire des textes, qui se fonde de plus en plus sur une combinaison harmonieuse entre paléographie-codicologie et philologie, bénéficie de l’apport des données matérielles et intellectuelles fournies par l’étude précise des manuscrits qui transmettent les textes, antiques, médiévaux et modernes – ce qui explique la part non négligeable que prennent des contributions philologiques dans un volume consacré aux manuscrits. De l’examen, dans une approche originale, des usages du grec faits par des non-Grecs, voire de l’utilisation de l’alphabet grec pour la mise en œuvre d’une autre écriture, à la présentation de documents, de fonds méconnus, et à la découverte de fragments d’œuvres disparues grâce aux photographies multispectrales, en passant par l’analyse d’écritures particulières, l’identification du travail de scribes importants et la mise en évidence de l’activité intellectuelle de certains érudits, connus ou anonymes, en les replaçant dans leur milieu, différents champs d’investigation reflètent les lignes de force de la recherche actuelle.
C’est ainsi que ce gros volume rassemble les actes du IXe Colloque international de paléographie grecque qui s’est tenu à Paris en 2018, du 10 au 15 septembre, à la Sorbonne et à l’École normale supérieure. Internationale, la rencontre l’a été, d’autant plus qu’une spécificité notable du domaine est que la pratique par chacun de sa propre langue ou d’une autre langue de son choix, pas nécessairement l’anglais, demeure une évidence et il est à souhaiter que cette évidence perdure. La répartition entre les quatre langues retenues pour la publication, allemand, anglais, français et italien, atteste d’ailleurs la grande vitalité des études consacrées aux manuscrits grecs dans l’espace italien.
Comme pour les précédents colloques, les grandes lignes du programme scientifique avaient été établies sur la base des suggestions formulées par les membres du Comité international de paléographie grecque (CIPG), qui en ont présidé les diverses séances. Mais la manifestation revêtait une signification particulière, symboliquement dans la mesure où elle n’avait pas été accueillie à Paris depuis le colloque fondateur, les autres rencontres ayant successivement eu lieu à Berlin-Wolfenbüttel (1983), Erice (1988), Oxford (1993), Crémone (1998), Drama (2003), Madrid (2008) et Hambourg (2013) ; de plus, elle était dédiée à la mémoire d’un grand érudit, le paléographe Paul Canart, disparu juste un an plus tôt, le 14 septembre 2017. Mgr Canart, qui a présidé le CIPG après Jean Irigoin et avant Dieter Harlfinger, a effectué toute sa longue carrière de spécialiste des manuscrits grecs à la Bibliothèque Vaticane, dont il fut scriptor puis vice-préfet ; mais il fréquentait aussi très régulièrement Paris et en particulier le Département des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, et il est le seul chercheur qui ait pu avoir un accès aussi direct aux deux plus grandes collections de manuscrits grecs byzantins. Plusieurs des communications présentes dans cet ouvrage constituent, dans leur thématique ou leur démarche scientifique, une forme d’illustration et d’hommage aux travaux de Paul Canart.
Il faut ici évoquer également avec tristesse la mémoire d’une autre grande figure de la paléographie grecque, et membre du Comité international de paléographie grecque, qui a disparu depuis le colloque, André Jacob, mort le 27 février 2019. Il était le spécialiste incontestable et incontesté du grec en Terre d’Otrante, dans toutes ses facettes, et sa communication consacrée à l’épigraphie byzantine en Terre d’Otrante, publiée dans ces actes telle qu’elle fut prononcée, en témoigne magnifiquement.
On ne saurait terminer cet avant-propos sans mentionner les hommes et les institutions qui ont rendu possible le colloque et, partant, ce livre. Le colloque a été organisé par une équipe comprenant, outre les deux éditrices du volume, Morgane Cariou, Philippe Hoffmann et Émeline Marquis. Morgane Cariou et Émeline Marquis ont aussi mis en œuvre une exposition à la Bibliothèque de l’École normale supérieure, avec le soutien de sa directrice Emmanuelle Sordet et la participation active de membres de la bibliothèque (Lucie Fléjou, ainsi que Sandrine Iraci et Ariane Oriol) : Le livre grec et son écriture a présenté plusieurs manuscrits grecs prêtés par la Bibliothèque Mazarine, grâce à la générosité de son directeur Yann Sordet, et des éditions imprimées grecques anciennes conservées à l’ENS. Durant toute la semaine du colloque, de jeunes chercheurs, doctorants paléographes, Konstantina Kefalloniti, Thibault Miguet et Stéphanos Petalas, ont efficacement facilité la bonne marche technique des séances.
Aux chercheurs sont liés les divers institutions et laboratoires de recherche qui ont facilité l’organisation matérielle dans les meilleures conditions, grâce à un financement précieux et par le temps donné : l’École pratique des Hautes Études, les Laboratoires d’excellence Hastec et TransferS, l’IRIS Scripta-PSL, Saprat, le LEM, l’IRHT, AOROC et Sorbonne-Université. Nous les remercions chaleureusement.
Enfin, la réalisation de ces actes a bénéficié, en dehors du soutien financier de l’EPHE, de diverses contributions scientifiques, pour la relecture linguistique de contributions non rédigées dans la langue maternelle de leur auteur, pour la préparation éditoriale de textes, et pour l’ensemble de la composition graphique complexe du livre : nous tenons à remercier vivement Erich Lamberz, Caroline Alcalay, [et le disciple de Constantin réviseur des résumés anglais ?], Karolina Kaderka. Artyom Ter-Markosyan n’a pas ménagé son temps pour permettre la mise en forme éditoriale complexe de ce gros volume ; il a notamment résolu les délicats problèmes que posait l’insertion dans le texte des nombreuses illustrations. Nous lui sommes très reconnaissantes. Enfin, nous devons beaucoup au soutien et à l’amitié de notre collègue et ami Constantin Zuckerman, infatigable directeur de la collection Travaux et mémoires, dans laquelle nous nous réjouissons que ce volume soit accueilli.
This collection brings together forty-seven contributions that Jean Irigoin published between 1951 and 2006. They constitute a major part of his scientific work, that which he devoted to paleography and codicology, and they gave a decisive impulse to the study of the Greek book in Byzantium by illuminating the historical and philological approach of the texts through these two complementary disciplines. Several of these articles were landmark in the sense that they marked the development of subsequent research on Byzantine manuscripts and are still essential reference articles.
ISBN : 978-2-916716-91-6
This volume gathers thirty-three articles, of which one is translated for the first time into French and a second is unpublished. The others have been the subject of some updates and bibliographic additions. The oldest was published in 1976, the most recent in 2017. During these four decades, the disciplines concerned by these articles, archaeology and art history, have evolved a lot and have become more and more distant from each other, which is undoubtedly both inevitable, given the multiplication of publications, and regrettable. The articles gathered here can testify to this evolution. They are divided into three parts. The first (Historiography) brings together seven articles published from 1999 onwards. The last one, unpublished, is the development made for this volume, of an intervention to a conference organized in 2017. These dates show the late appearance of interest in historiography, but also its persistence in the intellectual landscape during the early years of the twenty-first century. The division of the remaining articles into two parts (II, Early Christian World and III, Byzantium) also sanctions an increasingly frequent specialization of scholars between these two periods of the history of the Eastern Empire. Within each part, the articles follow each other in the chronological order of their publication, highlighting the variety of themes addressed, linked to the demands of teaching and to various opportunities.
ISBN : 978-2-916716-92-3
The volume gathers together old articles, most of which diverge from the primitive versions because of the depth of the alterations and additions. After the resurrection of ephemeral corpses during their funeral or in their burial which condemned them to a new and infinite death, if a thief who came by night to strip them of their shroud did not lend them a new life without his knowledge by delivering them from hell, various funerary themes are addressed in turn: burials in the city, Cairo's Christian and Jewish cemeteries, the structure of tombs from the visible to the invisible, the triumph of the long-cursed mausoleums, the guides consulted by pilgrims in the meandering cemeteries and the city, and Nafīsa the obscure descendant of the Prophet who became illustrious only long after his death. Then come various Fatimid mausoleums in Cairo, those whose epigraphs were stolen by marble-loving pirates, those of the unknown elite for lack of a stele, and those of the authentic descendants of the divine messenger to the false prophets who lost their ashes and worship over the days. Finally, the book ends with the countless funerary steles unearthed in Cairo, most of them scattered around the world far from the tombs where they revealed the names of the dead.
ISBN : 978-2-916716-89-3
This volume brings together twenty studies published between 1982 and 2018. They are grouped around the question of the body, being formed in the mother's womb (nascent body), or struggling with disease and epidemics (suffering body). The articles gathered in the first part (Around the embryo) summon the history of medicine, philosophy, theology or law, to present the unborn child, the formation of its body, the emergence of its soul, its emergence in the light, but also its negation through the use of abortives. The articles of the second part (Medicine, diseases, epidemics) present Byzantine medicine, heir to Greek medicine but open to other medical areas (West, Arab or Persian world), but also the way in which Byzantine society faced the challenges (particularly theological) caused by the outbreak of major epidemics, smallpox and especially the plague (Plague of Justinian in the 7th century, Black Death from the 14th century and until the end of the empire).
ISBN 978-2-916716-77-0
ISBN 978-2-916716-41-1
ISBN : 978-2-916716-37-4
ISBN : 978-2-916716-27-5
ISBN : 978-2-916716-26-8
ISBN : 978-2-916716-21-3
ISBN : 978-2-916716-15-2
ISBN : 978-2-916716-16-9
ISBN : 978-2-916716-07-7
ISBN : 978-2-916716-00-8
This volume includes three dossiers: Hommage à Michel Kazanski, coordinated by E. Nallbani (with contributions from D. Quast; J. Pinar Gil et alii; T. Vida ; E. Istvánovits & V. Kulcsár; P. Périn & L. Buchet; E. Nallbani); Sainte-Sophie de Constantinople au VIe siècle, archéologie et littérature, dossier coordonné par D. Lauritzen (contributions by D. Lauritzen; Ph. Niewöhner; D. J. O'Meara; É. Turquois; O. Karagiorgou; G. Herbert de la Portbarré-Viard; F. Ploton-Nicollet; P. Cesaretti & B. Hamarneh); Autour du Triomphe de l'Orthodoxie (suite): hommage à Dmitri Afinogenov, dossier coordinated by C. Zuckerman (contributions by L. Lukhovitskiy; J. P. A. Berland; C. Zuckerman; V. Déroche & S. Métivier; D. Grishin & N. Pak, with D. Afinogenov; N. L. Kostourakis). These dossiers are followed by five Varia, by D. Feissel; D. Feissel & A. Vinogradov; J.-C. Cheynet & J.-F. Vannier; S. Petalas; G. Saint-Guillain.
ISBN 978-2-916716-96-1
Across his career James has cultivated a number of interests in, for example, the political and military histories of Byzantium, the Eurasian Steppe, and the Sasanian Empire; Byzantine historiography; medieval law and commerce; and, perhaps above all, the history of warfare, and in particular the “world crisis” which dramatically and permanently reordered the Middle East in the course of the seventh century. Readers of James’ bibliography up to 2022, which we include at the beginning of this volume, will perceive the simultaneous cultivation of all these interests, but also a growing preoccupation with the seventh century, which intensified from the 1990s and then culminated in two masterpieces of scholarship produced in his retirement—or, as James would say in typical self-depreciating style, his “defunctitude”. The first, Witnesses to a world crisis, represents a distillation of many years of careful rumination on the diverse sources for seventh-century political history, and a profound reflection on the rise of Islam and the Arab conquests. The second (for which Witnesses is in many ways the prequel), The last great war of antiquity, stands now as the first full history of the final conflict of the Roman and Iranian Empires, a grand topic of which James has long been the recognised master.
The present volume takes place within the long-established and well-trodden path of angelology. Angels are inexhaustible, so we have not sought to produce a “Summa theologica” about them. Our aim is to propose a journey across the centuries from Antiquity to Byzantium in order to capture the moment when the multifaceted figure of the angel emerges and asserts itself. The idea and representation of the angel is anything but straightforward. In addition to the duo associating “conception” and “representation”, we thought interesting to stress this third term: “perception.” One cannot be solely rational in the exegesis of thoughts or images when approaching the angelic phenomenon. Other more flexible, more imaginative cognitive paths open up thanks to the attention paid to a reality rich in nuances and meanings. It is indeed an invention in the full sense of the term. The angel cannot be explained only by syncretism. It is not enough to retrace in texts, monuments, and iconography, the ways in which the biblical angels— in the Old and New Testament—, would have melted into their counterparts from Graeco-Roman culture and other civilizations around the Mediterranean, producing so to speak a kind of kaleidoscopic creature, a daimon with wings tinged with Judaism, Gnosis and Manichaeism, fascinated for Neoplatonism, or, yielding to exotic temptations, even venturing into Mazdeism and beyond. The Christian angel is a hybrid; but he acquires a unique personality, whose strength is measured by his posterity.
Ce fascicule, comme beaucoup de nos publications, a bénéficié de la collaboration de Clive Sweeting pour la révision stylistique des textes anglais. Son nom est souvent cité dans les remerciements des volumes antérieurs. Clive est décédé du cancer le 4 octobre 2020. Nombre de textes publiés ici, revus par ses soins, portent la marque de son fin sens du style et sa parfaite maîtrise du vocabulaire théologique ; son excellente connaissance du grec était un grand atout dans la révision des traductions. Clive corrigeait toujours à la main et je suis devenu expert en déchiffrement de ses notes, portées au stylo lorsqu’il considérait la correction comme indispensable et au crayon lorsqu’il la voyait comme facultative. Les Travaux & m.moires ont perdu un collaborateur précieux, aussi savant qu’efficace, dont je salue ici la mémoire. Une notice nécrologique retraçant son parcours lui sera consacrée dans l’annuaire de Merton College, son alma mater, The Postmaster.
M. Stepan Stepanenko, MA et désormais PhD, a repris avec verve la tâche de la révision, particulièrement lourde dans ce fascicule où aucun des textes publiés en anglais n’a été rédigé par un anglophone, et au nom des auteurs qui en ont bénéficié je lui exprime notre reconnaissance.
Constantin Zuckerman
Le sous-titre de l’ouvrage, Actes du IXe Colloque international de Paléographie grecque, le place dans une lignée. Lorsque le premier colloque de paléographie grecque s’est tenu à Paris en octobre 1974, à l’instigation de Jean Irigoin, qui avait réuni autour de lui Jacques Bompaire, spécialiste de diplomatique byzantine, et Jean Glénisson, directeur de l’Institut de recherche et d’histoire des textes (IRHT), ses organisateurs n’imaginaient alors pas qu’ils posaient les premières pierres de ce qui allait devenir, à partir de 1983, un rendez-vous réunissant tous les cinq ans la fine fleur des chercheurs travaillant dans le domaine de la paléographie grecque, byzantine et post-byzantine. Ce colloque, qui n’avait pas de numéro d’ordre, et ses actes, La paléographie grecque et byzantine, ont fait date ; ils sont restés insurpassés car ils ont posé en les rassemblant des jalons scientifiques et méthodologiques nouveaux. La recherche sur les livres manuscrits grecs n’en a pas moins continué de progresser et de se développer dans diverses directions, qui sont pour une part moins strictement paléographiques ou qui, du moins, font intervenir des composantes autres. Depuis l’invention de la « paléographie grecque » par Bernard de Montfaucon qui a créé la discipline avec un ouvrage mémorable en 1708, le terme de paléographie recouvre de fait une réalité bien plus large que la stricte étude des écritures, et le champ d’enquête des écritures ne se limite pas aux livres et documents ; il s’attache à tous les emplois de l’écriture et, dans les manuscrits, analyse les différents éléments constitutifs de l’objet livre, ce qui relève de la codicologie, selon la dénomination heureuse suggérée par Alphonse Dain et qui s’est très vite imposée à tous les chercheurs dans le domaine du livre. Analyser le manuscrit grec dans les modalités techniques de sa fabrication et aussi dans les usages qui en ont été faits, de manière contemporaine ou plus tardive, sa lecture, ses annotations, son dépeçage même et sa réutilisation pour copier un nouveau livre ou pour en tirer une édition imprimée, sa reliure, ses cotes ou estampilles, sont des éléments de l’enquête qui s’impose au chercheur. Le recours à de nouvelles technologies peut constituer naturellement une contribution déterminante dans cette enquête. Mais, comme ce volume l’illustre aussi, l’histoire des textes, qui se fonde de plus en plus sur une combinaison harmonieuse entre paléographie-codicologie et philologie, bénéficie de l’apport des données matérielles et intellectuelles fournies par l’étude précise des manuscrits qui transmettent les textes, antiques, médiévaux et modernes – ce qui explique la part non négligeable que prennent des contributions philologiques dans un volume consacré aux manuscrits. De l’examen, dans une approche originale, des usages du grec faits par des non-Grecs, voire de l’utilisation de l’alphabet grec pour la mise en œuvre d’une autre écriture, à la présentation de documents, de fonds méconnus, et à la découverte de fragments d’œuvres disparues grâce aux photographies multispectrales, en passant par l’analyse d’écritures particulières, l’identification du travail de scribes importants et la mise en évidence de l’activité intellectuelle de certains érudits, connus ou anonymes, en les replaçant dans leur milieu, différents champs d’investigation reflètent les lignes de force de la recherche actuelle.
C’est ainsi que ce gros volume rassemble les actes du IXe Colloque international de paléographie grecque qui s’est tenu à Paris en 2018, du 10 au 15 septembre, à la Sorbonne et à l’École normale supérieure. Internationale, la rencontre l’a été, d’autant plus qu’une spécificité notable du domaine est que la pratique par chacun de sa propre langue ou d’une autre langue de son choix, pas nécessairement l’anglais, demeure une évidence et il est à souhaiter que cette évidence perdure. La répartition entre les quatre langues retenues pour la publication, allemand, anglais, français et italien, atteste d’ailleurs la grande vitalité des études consacrées aux manuscrits grecs dans l’espace italien.
Comme pour les précédents colloques, les grandes lignes du programme scientifique avaient été établies sur la base des suggestions formulées par les membres du Comité international de paléographie grecque (CIPG), qui en ont présidé les diverses séances. Mais la manifestation revêtait une signification particulière, symboliquement dans la mesure où elle n’avait pas été accueillie à Paris depuis le colloque fondateur, les autres rencontres ayant successivement eu lieu à Berlin-Wolfenbüttel (1983), Erice (1988), Oxford (1993), Crémone (1998), Drama (2003), Madrid (2008) et Hambourg (2013) ; de plus, elle était dédiée à la mémoire d’un grand érudit, le paléographe Paul Canart, disparu juste un an plus tôt, le 14 septembre 2017. Mgr Canart, qui a présidé le CIPG après Jean Irigoin et avant Dieter Harlfinger, a effectué toute sa longue carrière de spécialiste des manuscrits grecs à la Bibliothèque Vaticane, dont il fut scriptor puis vice-préfet ; mais il fréquentait aussi très régulièrement Paris et en particulier le Département des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, et il est le seul chercheur qui ait pu avoir un accès aussi direct aux deux plus grandes collections de manuscrits grecs byzantins. Plusieurs des communications présentes dans cet ouvrage constituent, dans leur thématique ou leur démarche scientifique, une forme d’illustration et d’hommage aux travaux de Paul Canart.
Il faut ici évoquer également avec tristesse la mémoire d’une autre grande figure de la paléographie grecque, et membre du Comité international de paléographie grecque, qui a disparu depuis le colloque, André Jacob, mort le 27 février 2019. Il était le spécialiste incontestable et incontesté du grec en Terre d’Otrante, dans toutes ses facettes, et sa communication consacrée à l’épigraphie byzantine en Terre d’Otrante, publiée dans ces actes telle qu’elle fut prononcée, en témoigne magnifiquement.
On ne saurait terminer cet avant-propos sans mentionner les hommes et les institutions qui ont rendu possible le colloque et, partant, ce livre. Le colloque a été organisé par une équipe comprenant, outre les deux éditrices du volume, Morgane Cariou, Philippe Hoffmann et Émeline Marquis. Morgane Cariou et Émeline Marquis ont aussi mis en œuvre une exposition à la Bibliothèque de l’École normale supérieure, avec le soutien de sa directrice Emmanuelle Sordet et la participation active de membres de la bibliothèque (Lucie Fléjou, ainsi que Sandrine Iraci et Ariane Oriol) : Le livre grec et son écriture a présenté plusieurs manuscrits grecs prêtés par la Bibliothèque Mazarine, grâce à la générosité de son directeur Yann Sordet, et des éditions imprimées grecques anciennes conservées à l’ENS. Durant toute la semaine du colloque, de jeunes chercheurs, doctorants paléographes, Konstantina Kefalloniti, Thibault Miguet et Stéphanos Petalas, ont efficacement facilité la bonne marche technique des séances.
Aux chercheurs sont liés les divers institutions et laboratoires de recherche qui ont facilité l’organisation matérielle dans les meilleures conditions, grâce à un financement précieux et par le temps donné : l’École pratique des Hautes Études, les Laboratoires d’excellence Hastec et TransferS, l’IRIS Scripta-PSL, Saprat, le LEM, l’IRHT, AOROC et Sorbonne-Université. Nous les remercions chaleureusement.
Enfin, la réalisation de ces actes a bénéficié, en dehors du soutien financier de l’EPHE, de diverses contributions scientifiques, pour la relecture linguistique de contributions non rédigées dans la langue maternelle de leur auteur, pour la préparation éditoriale de textes, et pour l’ensemble de la composition graphique complexe du livre : nous tenons à remercier vivement Erich Lamberz, Caroline Alcalay, [et le disciple de Constantin réviseur des résumés anglais ?], Karolina Kaderka. Artyom Ter-Markosyan n’a pas ménagé son temps pour permettre la mise en forme éditoriale complexe de ce gros volume ; il a notamment résolu les délicats problèmes que posait l’insertion dans le texte des nombreuses illustrations. Nous lui sommes très reconnaissantes. Enfin, nous devons beaucoup au soutien et à l’amitié de notre collègue et ami Constantin Zuckerman, infatigable directeur de la collection Travaux et mémoires, dans laquelle nous nous réjouissons que ce volume soit accueilli.
Ce livre n’a pas pour objectif de faire le bilan exhaustif de l’apport de la documentation athonite à l’historiographie de Byzance. Cependant, les contributions ici rassemblées démontrent l’importance capitale des actes conservés à l’Athos pour l’étude de domaines de recherche variés, allant de l’archivistique à la société et à la culture. D’autres articles et éditions d’archives modernes rendent hommage aux savants de diverses nationalités qui, depuis le XIXe siècle, ont contribué de façon remarquable à l’avancée de notre connaissance du corpus documentaire athonite. Une dernière partie du volume est dédiée aux corpus d’actes écrits dans d’autres langues que le grec, qui demeurent aujourd’hui insuffisamment connus et utilisés par la communauté internationale des byzantinistes.
Le colloque « Lire les Archives de l’Athos », organisé par Olivier Delouis, Raúl Estangüi Gómez, Christophe Giros, et Kostis Smyrlis, a bénéficié de l’appui de l’École française d’Athènes et du Musée byzantin et chrétien d’Athènes, qui ont généreusement mis leurs locaux à notre disposition. Le Laboratoire d’excellence « Religions et sociétés dans le monde méditerranéen» (RESMED, Sorbonne Université) a apporté un important concours financier. Par ailleurs, notre manifestation a été honorée de la présence de représentants du Patriarcat œcuménique de Constantinople et de la Sainte Communauté de l’Athos. Que tous soient ici remerciés.
Nous voudrions enfin exprimer notre gratitude à Paule Pagès pour sa contribution décisive à la préparation de ce volume, ainsi qu’à Marek Eby, qui a relu les articles en anglais.
Les élites chrétiennes mirent rapidement au service du pouvoir la rhétorique de la justification divine tant pour exalter le souverain que l’inviter à conformer ses actes à la parole du Christ. Dans la représentation du pouvoir par les contemporains lettrés et dans son autoreprésentation à travers les textes, les monuments et les images, le souverain assuma le modèle mis à sa disposition, quitte à en jouer pour servir les besoin de l'heure.
Après avoir abordé en 2008 la question de la christianisation du monde antique analysée dans ses aspects documentaires et régionaux, puis en 2013 celle du passage des dieux civiques aux saints patrons qui constitua moins une succession fonctionnelle qu’un hiatus dans la vie communautaire, l’université de Paris Nanterre a mené en octobre 2016 une réflexion collective, internationale et transversale sur les relations entre le Prince et le christianisme dans le contexte de l’Empire tardif et des royaumes issus de sa dislocation.
Le propos fut non seulement de mesurer l’influence de la religion dans l’idéalisation du pouvoir, mais encore d’étendre les perspectives de recherche aux principaux domaines d’exercice de l’autorité suprême. L’image du Prince se refléta en effet dans ses rapports avec les élites et avec les marges, avec les fidèles chrétiens et non-chrétiens, avec ses adversaires intérieurs et extérieurs. Entre le IVe et le VIIIe siècle, la notion de Prince chrétien constitua peut-être moins une donnée du réel qu'un revendication à illustrer et à défendre.
l’idée de réunir un colloque, ou plutôt deux colloques parallèles autour de deux œuvres majeures de Paul lemerle, Le premier humanisme byzantin, et les Cinq études sur le XIe siècle byzantin, est venue pour nous deux de constatations communes. Il s’agissait de rendre hommage à celui qui, par son enseignement, par ses travaux, par ceux aussi de ses élèves, par les institutions qui lui doivent leur naissance, a façonné les études byzantines en France telles que nous les connaissons. Il s’agissait aussi, pour tous deux, de l’expérience d’un enseignement, historique ou philologique, qui s’était appuyé pendant plusieurs décennies sur ces œuvres. Étaient-elles encore actuelles ? Quels correctifs leur apporter ? Comment, au cours des quarante ans et plus qui s’étaient écoulés, les questions évoquées dans ces deux ouvrages fondamentaux avaient-elles évolué ? Il n’a pas été difficile de trouver, à l’étranger ou en France, des collègues qui, familiers eux aussi avec l’œuvre si influente de Paul lemerle, ont accepté de nous rejoindre à Paris dans les locaux du Collège de France, et d’apporter leur contribution à cet hommage et à cette recherche.
Jean-Claude Cheynet fait ainsi partie d’une espèce rare, celle des « byzantinistes complets ». Il connaît Byzance comme l’on connaît une personne aimée que l’on a fréquentée longtemps sans jamais être déçu. Il sait les rouages de l’administration, les méthodes de la diplomatie, les attitudes des dirigeants comme celles des simples citoyens du menu peuple ; il déchiffre les enjeux et les dangers de la politique étrangère, les relations avec l’Église et avec son clergé supérieur ; bref, il connaît Byzance de l’intérieur comme s’il y avait vécu. L’Empire byzantin n’a pas de secrets pour cet érudit passionné et passionnant. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce qu’il ait su transmettre cette passion aux nombreux élèves qu’il a eus pendant sa longue et fructueuse carrière de professeur à la Sorbonne. Il est aussi symptomatique que Jean-Claude Cheynet n’ait pas hésité à consacrer du temps et des efforts continus au service de la byzantinologie. Il assura la direction de laboratoires scientifiques dépendant du CNRS ; il supervisa des éditions de documents, des études relatives aux sources historiques et fut responsable de revue ; enfin, il dirigea les thèses de jeunes byzantinistes qui continuent aujourd’hui son œuvre. En un mot, c’est un collègue estimé, un maître aimé et un savant accompli. La place de Jean-Claude Cheynet dans la hiérarchie du petit monde des byzantinistes (Roberto S. Lopez nous estimait un millier dans le monde) se trouve au sommet et y restera longtemps.
Hélène Ahrweiler
Jean Gascou a beau d’être l’inventeur d’un « modèle », il s’est avant tout exprimé à travers l’édition de papyrus, qu’il a toujours ressentie comme un stimulus nécessaire au développement d’une pensée ferme et rigoureuse cherchant à éviter les séductions des synthèses faciles et des rapprochements factices de données en réalité hétérogènes. Cet hommage se devait donc d’être avant tout un recueil d’éditions de papyrus. Nous avons pu tenir ce cap, même si certains collègues dont la présence était souhaitée ont préféré contribuer par un essai, sans jamais néanmoins rompre totalement les liens avec la documentation papyrologique.
Le risque d’hétérogénéité qu’encourt tout volume de mélanges est ici conjuré par l’unité thématique qui découle des limites chronologiques et géographiques que nous lui avons imposées et qui reflètent celles de l’œuvre de Jean Gascou : l’Égypte byzantine et arabe – même si quelques incursions en dehors de cette province confirment cette règle éditoriale et rappellent que notre « mélangé » s’est aussi intéressé à d’autres périodes (la fin du Haut-Empire) et à d’autres régions (notamment le Proche-Orient qu’il a fréquenté avec de plus en plus d’assiduité ces deux dernières décennies). C’est aussi la raison pour laquelle certains collègues proches de Jean Gascou, mais travaillant sur d’autres périodes, n’ont pu contribuer à ces mélanges. Nous nous excusons auprès d’eux d’avoir été d’une rigueur inflexible qui, loin d’être une entorse à l’amicitia papyrologorum, ne visait qu’à produire un ouvrage homogène qui reflète le mieux possible les préoccupations du récipiendaire.
Homogène ne veut pas forcément dire « monolingue ». On verra que toutes les langues pratiquées à grande échelle dans l’Égypte de l’Antiquité tardive et du haut Moyen-Âge y sont représentées dans toute leur diversité : grec, latin, copte, arabe. Nous avons souhaité ce mélange : il correspond aux intérêts de Jean Gascou, qui a pratiqué l’édition de papyrus dans ces quatre langues ; il acte surtout une tendance de la papyrologie qui refuse désormais tout enclavement linguistique, comme en témoignent les sessions de nos congrès consacrées à d’autres formes de papyrologie et l’émergence d’une nouvelle génération de papyrologues de plus en plus rétive à se laisser enfermer dans une documentation monolingue.
ISBN 978-2-916716-51-0
ISBN : 978-2-916716-45-9
ISBN : 978-2-916716-28-2
ISBN : 2-9519198-7-5
ISBN : 2-9519198-0-8
From the 19th century onwards, the site was visited by learned travellers, who described the monuments and transcribed their inscriptions. About 1910, the famous historian of Armenian arts, T‘oros T‘oramanean, drew complete plans and elevations of the extant buildings, with a detailed account of their decoration. In 1920, however, Turkey annexed the province of Kars and Hoṙomos was included in a military zone, inaccessible to archaeological research. Only in 2013 and 2014, were Armenian visitors able to penetrate the site again and to take new photographs of monuments and inscriptions.
The present volume, with contributions by six authors, takes a fresh look at the site, providing exhaustive updated information. A comprehensive study of the history of the monastic congregation from the 10th to the 20th century is followed by a general survey of the architecture, a detailed examination of a new kind of monastic structure, the žamatun, endowed with rich symbolic decoration, a decipherment of the crosses and xač‘k‘ars, a review of the manuscript output of the scriptorium, and finally, an epigraphic corpus providing both a photograph and a drawing for each extant inscription, thus ensuring a much more complete and reliable text than in all previous editions and translations.
This publication was made possible by a generous grant from the Dolores Zohrab Liebmann Fund. ISBN : 978-2-916716-57-2
Effectuée sur un texte critique établi par Alexan Hakobian, qui respecte les divisions de chapitres et les titres les plus anciens, la traduction à été établie conjointement par Jean-Pierre Mahé et Bernadette Martin-Hisard. Cette dernière est la principale responsable des annotations à caractère historique qui accompagnent la traduction, ainsi que des pages qui lui font suite, consacrées à l’œuvre de Łewond, sa datation, et son dessein. Bien des données du texte plaident en faveur de la datation, récemment contestée, à la fin du VIIIe siècle. L’originalité de ces données plaident plutôt en faveur de la datation, parfois contestée, de Łewond au VIIIe siècle.
L’auteur ne s’efforce pas seulement de relater les changements imposés à son pays par l’arrivée des Arabes, mais aussi de dispenser l’Enseignement plus spirituel qu’on peut attendre d’un théologien s’adressant à des fidèles, désorientés par des événements inédits. Au-delà de son interprétation biblique, Łewond, sensible au sort de la population, est un des premiers auteurs arméniens à s’interroger sur la guerre : faut-il se révolter, se soumettre ou temporiser ? On ne saurait dire avec certitude si son opinion est celle de certains milieux aristocratiques ou des autorités de l’Église, ce qui est le plus probable. Son œuvre invite aussi à reconsidérer les relations entre monde arménien et monde byzantin au viiie siècle.
En annexe on trouvera une Correspondance apocryphe d’Omar II et de Léon III, insérée ultérieurement dans le Discours historique de Łewond. La version arménienne de ce débat théologique entre le christianisme et l’islam est traduite et annotée par Jean-Pierre Mahé, qui a confronté l’arménien à la rédaction arabe de la Lettre d’Omar (IXe-Xe s.).
ISBN : 9782916716565
ISBN : 9782916716558
ISBN : 9782916716534
It deals with gender inequality in the Ancient and Mediaeval Mediterranean world.
Ce livre porte sur les conflits autour de l’héritage dans le monde européen de l’Antiquité à la fin du Moyen Âge. Il traite des règles de l’héritage et de la division des propriétés en Grèce ancienne, dans les Empires romain et byzantin, certains royaumes latins et l’Egypte musulmane, au temps des Mameloukes. Les sources mises à contribution dans ce livre sont diverses : sources documentaires, inscriptions, papyri et manuscrits fournissant pétitions et testaments, mais aussi des sources littéraires, des jugements rendus et des codes de lois. Le livre se concentre sur l’impact que les religions ont eu sur le droit familial et la transmission des biens, et offre une appréciation du phénomène pour la religion gréco-romaine, le judaïsme, le christianisme et l’islam. Il aborde finalement la question du traitement inégal des genres dans le monde la Méditerranée antique et médiévale.
ISBN 978-2-916716-52-7
Mais la femme peut aussi franchir la clôture monastique d’une façon immatérielle, grâce aux fantasmes masculins. L’évêque Nonnos cherche en vain, depuis tant d’années, à parer son âme de vertus dignes du Christ, son divin époux, et c’est une prostituée, Pélagie d’Antioche, qui lui donne, par les raffinements de sa toilette, l’image de la vraie ferveur ! Zosime poursuit dans le désert l’ombre d’un maître insaisissable qui lui enseignerait des mortifications inédites, et c’est Marie l’Égyptienne, la courtisane repentie, qui lui révèle les grâces prodigieuses réservées à la repentance parfaite.
Comment qualifier de tels romans ? Rêves érotiques ou « histoires utiles à l’âme » ? La trame est fabuleuse, mais le cadre est réel. Loin des mégapoles corruptrices d’Alexandrie, d’Antioche et de Constantinople, les moines du désert comptent parmi eux de prodigieux « vieillards », à qui le mérite de leur ascèse ouvre un compte illimité au trésor des miséricordes divines.
Le récit de leurs exploits a connu un succès foudroyant de l’Égypte au Caucase et jusqu’à l’Occident latin. Rutebeuf et Villon en étaient nourris. L’intérêt des versions géorgiennes que publie Nana Mirachvili-Springer est de nous découvrir une couche rédactionnelle plus ancienne que la vulgate grecque et d’offrir de précieux repères pour reconstituer la genèse du genre, depuis l’anecdote monastique jusqu’à la fiction la plus élaborée.
Jean-Pierre Mahé
ISBN 978-2-916716-50-3
ISBN 978-2-916716-49-7
La révolte des Zélotes, qui amalgame luttes de pouvoir et révolte sociale, a inspiré de nombreux historiens de diverses écoles et suscité des polémiques. Le 25 août 2011, dans le cadre du Congrès international des études byzantines qui se tenait à Sofia (Bulgarie), une table ronde réunit plusieurs spécialistes de cette période pour esquisser diverses approches de Thessalonique durant cette crise : contexte historique, culturel et religieux, questions de chronologie, vie quotidienne au milieu des violences. Les communications de cette table ronde, rassemblées dans le présent ouvrage, ouvrent de nouvelles perspectives sur cet épisode de l’histoire politique et sociale de l’empire byzantin au XIVe siècle.
ISBN 978-2-916716-48-0
This book presents a critical edition of the Slavonic text together with corresponding Greek fragments, English translation, and Glossary. Russian translation is also attached.
ISBN 978-2-916716-47-3
ISBN 978-2-916716-46-6
ISBN : 978-2-916716-40-4
Alors que nos prédécesseurs avaient, à juste titre, mis l’accent sur les liens unissant les informations données par les Géoponiques à la tradition antique, y compris de langue latine, notre traduction cherche à mettre en évidence le caractère byzantin de la compilation constantinienne. Associant expérience paysanne ou agronomique et pratiques magiques, sans toutefois les placer nécessairement sur le même plan, l’ouvrage est un exemple de cet encyclopédisme qui ne veut omettre aucune information, prêterait-elle à sourire. À ce titre ce n’est pas seulement aux philologues et aux historiens que s’adressent les Géoponiques, mais aussi aux agronomes et aux anthropologues.
The text of the Geoponica reads like an organized compilation of information concerning farming, wine growing, tree growing, gardening, and so forth. Much of this information can be traced back to ancient Greek written sources, whether Classical or proto-Byzantine. In its definitive state the text falls into the range of encyclopedic works composed at the behest of Byzantine Emperor Constantine VII Porphyrogenitus. Since its edition, it has continually attracted the attention, first of copyists, then of publishers and translators.
While previous translations have rightly emphasized the links connecting the Geoponica to the traditions of Antiquity, including Latin ones, this edition seeks to highlight the Byzantine character of the Constantinian compilation. e text combines farming and agronomic experience with magical practices without necessarily putting them on a par and thus exemplifies an encyclopedic mindset bent on leaving out no information, even implausible. In this sense the Geoponica are of interest not only to philologists and historians but also to agronomists and anthropologists.
ISBN : 9782916716350"
ISBN : 9782916716343
ISBN : 9782916716305
ISBN : 2916716246
ISBN : 2916716254
ISBN : 2916716238
ISBN : 291671622X
The book is infused with illustrations that bring to life the history of the region and offer a glimpse of the splendor and gruesomeness of the Chernihiv area in the era of conquest, slavery and silver. A host of data on numismatics, archaeobotany, archaeozoology and conservation reinvigorates the historical debate and o ers ample food for future thought.
The idea of reproducing a certain Byzantine prototype could have emerged both while visiting the Byzantine Empire and after returning home. It may also have occurred to individuals who had never been to Byzantium but had adopted a certain oral narrative or received visual information from a native or perhaps a visitor to Greece. The role of intermediaries should not be underestimated, and needs to be investigated. These were the translators of Byzantine culture who helped to explain the social world of the centre for those on the periphery in a comprehensible language of symbols. Such translators included single individuals of Scandinavian origin living among the Greeks and local Scandinavian interpreters of available Byzantine prototypes.
It is possible to distinguish two main kinds of imitations. The rst comprises direct imitations, i.e. copies of the original with smaller deviations such as slightly misunderstood decorative details and/or inscription. We may suppose that the producer of a direct imitation was aware of both the function of the object and a customer’s cultural background. It is also possible that the maker understood the language of symbols and the place of the imitation manufactured in the hierarchy of surrounding objects. The second category is characterized by derivative imitations – objects that correspond only partly to prototypes. Sometimes they combine traits of quite di erent prototypes. In this case, the producer is unlikely to have understood the original meaning of the copied artefact, and in e ect actually created a completely new object, strange and possibly even unrecognizable in the context of its prototype. Here we come to a central question, the crux of this study: how should an imitation be interpreted in the milieu of its prototype? Could it be considered an original?
In Byzantium the discussion about the relationship between an orig- inal and a copy has developed within theological disputes on the vener- ation of holy images. St John Damascene de ned this issue in the fol- lowing way:
First, what is an image? An image is a likeness, an exemplar or a gure of something, such as to show in itself the subject represented. Surely, the image is not in all respects similar to its prototype, i.e., its subject; for the image is one thing and the subject another, and there is necessarily a difference between them...
Thus, it seems that a copy, or likeness, is not an original or a prototype. The Byzantines seem to have been aware of this di erence, but what was their view on visual messages transmitted by an imitated object? The observations of St Theodore the Studite are revealing in this re- spect:
Every arti cial image is a likeness of that whereof it is the image, and it exhibits in itself, by way of imitation, the form of its model, as expressed by Dyonysius, learned in divine things: the truth in the likeness, the model in the image, the one in the other, except for the differences of substance. Hence, he who revers an image surely revers the person whom the image shows; not the substance of the image, but him who is delineated in it. Nor does the singleness of his veneration separate the model from the image, since, by virtue of imitation, the image and the model are one...Or take the example of a signet ring engraved with the imperial image, and let it be impressed upon wax, pitch and clay. The impression is one and the same in the several materials which, however, are different with respect to each other; yet it would not have remained identical unless it were entirely unconnected with the materials...7
Judging from this explanation there is no di erence between prototype and imitation for an iconophile. That means that all direct imitations might be viewed by the Greeks and other Orthodox Christians as Byz- antine objects. In such a way visual messages transmitted by imitations become crucial criteria for their acknowledgment and acceptance. If the visual messages were executed in a proper and correct way, they should be considered and understood by the receiver as original information.
Where coins are concerned, however, how can we draw the line be- tween imitation and forgery? Indeed, within the borders of a given country imitations of low quality can be considered forgeries or local issues of coinage. Very few examples of imitations of coins have been traced within the territory of Byzantium. Those that are known are lim- ited to crude-styled imitations of gold coins struck in southern Italy and Sicily in the ninth century as well as copper folles minted in Asia Minor and Syria in the eleventh and twelfth centuries.
Ce travail présente en tout 410 sceaux, dans leur grande majorité trouvés à Cherson, mais aussi dispersés dans les grandes collections du monde : de Russie, de Bulgarie, de Roumanie, de France, de Grèce, de Grande-Bretagne et des États-Unis. Il faut y ajouter ceux de quelques collections privées qui se constituent encore aujourd’hui, surtout en Ukraine. On trouve aussi parfois des sceaux venant clairement de Cherson dans les ventes aux enchères sur Internet.
Les sceaux se répartissent en grands lots : 128 sceaux d’archontes, 137 de stratèges, 74 plombs de commerciaires, auxquels il faut ajouter six sceaux d’un ek prosôpou, deux de notaires et cinq de kyroi. L’Église est représentée par deux d’évêques et douze d’archevêques, tandis que les fonctionnaires locaux comportent trois sceaux de pateres poleôs, quatre d’ekdikoi et 13 sceaux de prôteuontes. Le matériel est présenté selon les fonctions exercées et les fonctionnaires de chaque catégorie se présentent dans l’ordre chronologique (VIIIe-XIe siècle).
ISBN : 978-2-916716-36-7
ISBN : 978-2-916716-29-9
Собирание материала неотделимо от его критического осмысления, и это касается как традиции художественной, воплощенной в разных изобразительных жанрах, так и традиции агиографической, находящей выражение не только в произведениях специфически житийных, но также, например, и в летописи. Обе эти традиции освещаются в сборнике примерно в равной степени. Однако было бы неверно представить его как некую коллективную монографию, объединенную общим планом и общими методологическими посылками. Ведь планомерность охвата материала – лишь мечта редактора, а единство метода – преданье старины глубокой. Каждый автор выбирает свой материал и разбирает его по-своему, и все же собранные вместе работы обнаруживают некое единство, которое я открываю эмпирически как первый их читатель. Их объединяет сугубо источниковедческий подход, который порождает общий интерес к вопросам источников изучаемой традиции и хронологии ее сложения, к ее стратиграфии – ведь этот археологический термин равно приложим и к чередованию иконописных стилей и образцов, и к постепенному нарастанию слоев летописных сводов.
Однако, чем расписывать сборник в общих чертах, что гораздо лучше сделают рецензенты, и чем описывать содержание статей, которые каждый прочтет и сам, я хотел бы задержаться на нескольких деталях, которые привлекли мое внимание как читателя. Хочу надеяться, что начатый в этом вступлении диалог с авторами продолжат последующие читатели сборника.
ISBN : 978-2-916716-20-6
ISBN : 978-2-916716-13-8
ISBN : 978-2-916716-44-2 (les deux volumes)
ISBN : 9782916716121
Faisant dialoguer sources textuelles anciennes et vestiges archéobotaniques, l’ouvrage livre les enquêtes cherchant à restituer la nature de ces essences locales sous le voile de leur nom dans le grec d’Égypte. C’est alors à travers les instantanés de vie que nous livrent les papyrus qu’il est possible de tenter de reconstituer, pas à pas, la place de ces arbres dans le paysage, les moyens alloués à leur gestion par les autorités, les compléments issus de l’importation et encore les modes d’exploitation du matériau visant à satisfaire les besoins en bois d’oeuvre, de construction ou en combustible.
A vast desert split in two by the Nile Valley, Egypt is certainly not one of those countries renowned for its forest resources. Yet, far from the clichés that make Egypt a massive importer of Lebanese cedars, Greek documentation from its sands allows us to consider in a new light the importance of local tree species in the running of the country throughout the millennium covered by papyrological sources.
Bringing together ancient textual sources and archaeobotanical remains, the book presents the investigations that sought to restore the nature of these local essences under the veil of their names in Egyptian Greek. Through the snapshots of life provided by the papyri, it is possible to reconstruct, step by step, the place of these trees in the landscape, the resources allocated to their management by the authorities, the supplements provided by imports, and the ways in which the material was exploited to satisfy needs for timber, construction or fuel.
ISBN : 978-2-916716-94-7
The collection of Coptic texts at the Sorbonne's Institute of Papyrology is rich with about one hundred and eighty pieces, illustrating various types of texts and covering a chronological arc from the fourth to the twelfth century. The 6th Summer School of Coptic Papyrology (July 2018) provided an opportunity for participants to study a number of them, and this volume is the result of their work. It contains annotated editions of forty-five texts, mostly documentary (legal acts, accounting documents, letters), written on papyrus and ostraca, to which are added a biblical text and a magical text. In addition to the discovery of new documentary types or words attested for the first time, these documents allow us to flesh out certain monastic and village files of Middle Egypt (monastery of Apa Apollo at Baouît, monastery of Apa Sabinos, villages of the Hermopolitan nome).
For a long time, ancient societies were described as slave societies where the work of free men was marginal and only seasonal. In the last generation, however, new investigations have qualified this too monolithic picture of ancient economies and societies: we now know that work was organized differently according to place and time. The present investigation therefore seeks to identify the traces of free wage labor in the society of Roman-Byzantine Egypt, whose papyrus documents are without equivalent in the rest of the ancient world. Employment contracts, accounts, receipts and payment orders are reread here in order to list the main places and sectors of salaried employment. From the employment of domestic servants to work in workshops or on building sites, from transport services to irrigation networks, the traces collected finally draw the contours of a particular type of mercantile society, in which salaried employment is driven by urban and state demand.
Timarion or Its infortunes is a satirical dialogue composed at the beginning of XIIe century by a Byzantine scholar remained anonymous in spite of the efforts of its successive editors, since C. B. Hase (1813) to P. Vlahakos (2001). In the form of a philosophical dialogue inspired by Lucian, the author, who can be likened to the hero, a Constantinopolitan named Timarion, tells a friend about the misadventures he suffered on his way back from Thessalonica, where he had gone to attend the feast of St. Demetrios and the great fair that was held on that occasion. He became seriously ill and on his way back he was carried off to Hades by demons who believed him to be dead. Before succeeding, fortunately, in having this error recognized by the court of Hades, Timarion frequents the society of the dead, who are very interested in the earthly foods of which they are deprived. Why such an interest?
Parfait représentant de l’humanisme lettré de son temps, l’auteur multiplie les emprunts à la grande littérature grecque, d’Homère à Georges de Pisidie. Mais pour assumées qu’elles soient les références n’excluent pas pour autant l’irrévérence, souvent utile pour ranimer l’attention d’auditeurs qui partagent la même culture. Si certains byzantinistes ont pu taxer de mauvais goût tel ou tel passage du poème, nous préférons y voir la maîtrise de l’humour, de l’ironie, et pourquoi pas du baroque macabre.
Theodosius, of whom we know nothing except that he was a deacon in Constantinople in the sixties of the tenth century, did the work of a court poet by composing this Capture of Crete in five songs. His subject, well documented, is the victorious campaign carried out in order to put the great island back under the authority of the Empire, which was said to be and knew itself to be Roman, and which we call Byzantine. The author sings in dodecasyllables the deeds of the general in chief, Nicephorus Phôkas, with the explicit aim of attributing the glory to Roman II, the heir emperor of the Macedonian dynasty (959-963). The premature death of the latter meant that Theodosius dedicated his poem to the victor and future emperor.
Perfect representative of the literate humanism of his time, the author multiplies the borrowings from the great Greek literature, from Homer to George of Pisidia. But for assumed that they are the references do not exclude for all that the irreverence, often useful to revive the attention of listeners who share the same culture. If some Byzantinists have accused this or that passage of the poem of bad taste, we prefer to see in it the mastery of humor, irony, and why not of macabre baroque.