Roman Français

Italian Abstract:
La posizione di Madame de Staël sul problema del carattere nazionale va inserita in un dibattito che vede la partecipazione di numerosi intellettuali europei fin dalla metà del Settecento – un dibattito in cui lingua, letteratura e politica appaiono strettamente connesse. Nelle sue principali opere, da De la littérature a De l’Allemagne, Madame de Staël presenta posizioni che sono nel complesso coerenti e costanti, ma arricchite da sottili distinguo. In Corinne, in particolare, il contrasto tra i caratteri nazionali diviene un ostacolo che neppure l’amore fra gli individui riesce a superare, ma il dialogo fra le nazioni e i caratteri è ribadito come un valore, preferibile, almeno idealmente, al ripiegamento sulla propria identità nazionale.

English Abstract
Madame de Staël’s position on the question of national character is to be placed within the context of a debate involving many European intellectuals since the middle of the 18th century—a debate in which language, literature and politics are strictly linked. In her major works, from De la littérature to De l’Allemagne, Madame de Staël puts forward ideas that despite their global coherence hint at subtle distinctions and tensions. In Corinne, namely, the contrast between national characters becomes an obstacle to dialogue that cannot be overcome even by the most authentic love between the individuals. However, even in this novel dialogue is reasserted by Madame de Staël as a positive, although unaccomplished ideal, against retreat into one’s national identity.

L'article propose une étude des formes du rire dans les romans de Christian Gailly. En prénant en compte neuf romans, les formes de l'ironie et de l'humour sont analysées à la lumière des théories sur le rire qui se sont développées depuis l'Antiquité. Après la mise de la théorie à l'épreuve des textes, on se rend compte que les deux typologies de rire y co-existent et qu'elles dévoilent le regard désabusé du narrateur envers la réalité qu'il raconte. De plus, l'épanorthose est très présente en dévoilant un discours auctorial inscrit parmi les lignes. En définitive, il s'avère que l’ironie réside dans le texte et non dans les intentions de l’auteur et donc que c’est le texte qui montre son fonctionnement et c’est au lecteur de l’interpréter comme ironique ou pas. Le regard pessimiste de l'auteur persiste dans les derniers romans et la présence de l’ironie s’estompe au profit de l’humour 'blanc' consistant en une attitude, une tendance à l’atténuation et à la discrétion. L'ethos modeste de Gailly parcourt ses textes et se traduit en procédés rhétoriques très discrets.

Résumé: Cet article explore le rôle du vêtement d'occasion dans le roman français du XIXe siècle. Il détaille les différentes voies de circulation des vêtements usagés, de leur acquisition chez les fripiers aux dons charitables, en passant par les ventes aux enchères, le vol et le recyclage radical. Il s'avère que les écrivains du XIXe siècle ont généralement attribué une connotation négative au vêtement d'occasion, le liant à la misère, à la tromperie et à la délinquance. Les romanciers ont souvent utilisé ces pratiques pour illustrer la vulnérabilité des personnages et accentuer les perceptions péjoratives de l'époque concernant le recyclage vestimentaire.

Abstract: This article explores the role of secondhand clothing in 19th-century French novels. It delves into the various pathways of used garments, from their acquisition at thrift shops to charitable donations, auctions, theft and radical recycling. The article highlights how 19th-century writers typically assigned a negative connotation to secondhand clothing, associating it with poverty, deceit, and delinquency. Novelists often used these practices to illustrate the vulnerability of characters and amplify negative perceptions of the era regarding clothing recycling.

A brief introductory essay to Balzac's masterpiece 'The Bankrupt' (commonly known under the name 'César Birotteau'). Edouard d'Araille provides a brief biographical sketch of Honoré de Balzac, from his childhood - happy at his many school detentions for the leisure it afforded him to read more books! - up to the moment of his inspiration to write 'The Human Comedy', of which 'The Bankrupt' forms just one chapter - and beyond. Edouard d'Araille looks at the novel 'The Bankrupt' briefly, as well as the financial troubles that Balzac - as a one-time enterprising publisher - also experienced. Although his financial woes were different from those of Dostoyevsky, both these novelists shared great fiscal catastrophe which may well have been an instigating factor to the quantity of fiction they wrote. The essay presented here is not for the seasoned scholar, who will be familiar with most of the facts presented here, but it will provide a welcome invitation to the life and works of Balzac for those who have not yet discovered this colossal author and his impact on world literature. This Preface was first published in 2001 as an introduction to the 'Living Time Press' edition of 'The Bankrupt'.

""L’appellation « genre frénétique », créée par Charles Nodier en 1821, fait aujourd’hui partie intégrante du vocabulaire des études sur le romantisme. Le genre qu’elle désigne donne cependant lieu à des définitions divergentes, tant au niveau des auteurs qui l’exemplifient qu’au niveau des caractéristiques qui le décrivent. Cette thèse retrace l’histoire du genre frénétique tel qu’il a été défini par la critique, de 1821 à 2010, à partir d’une étude des emplois de l’appellation générique dans un corpus de près de 630 textes critiques.
Dans les années 1820 et 1830, la notion du frénétique revêt une visée polémique dans le cadre du débat sur le romantisme. Alors que Nodier inventait le genre frénétique pour le distinguer du romantisme, de nombreux critiques assimilent au contraire, totalement ou partiellement, les deux notions, l’appellation permettant de décrire le romantisme dans ses dimensions violente et excessive. Après plusieurs décennies où le genre disparaît des lectures du romantisme, le genre « frénétique » est à nouveau convoqué au début du XXe siècle et connaît un succès croissant, qui a pour corollaire une complexification des définitions. Manifestation d’une révolte métaphysique ou transposition littéraire d’un èthos, le « frénétique », qu’il soit jugé favorablement ou non, permet aussi généralement de rendre compte de la vogue, à l’époque romantique, d’un genre horrifique et outrancier, héritier du roman gothique anglais. Ce dernier genre, formé par les romans de Radcliffe, Lewis et Maturin, constitue cependant un corpus hétérogène déterminant deux lignées génériques qui méritent d’être distinguées, le roman noir et le frénétique.

The name of the “Frénétique” genre was created by Charles Nodier in 1821 and is now an integral part of the vocabulary of Romanticism studies. The genre it designates, however, has experienced diverging definitions, both with regards to the authors associated with this genre and the characteristics that describe it. The present thesis traces the history of the genre known as “Frénétique” as defined by critiques from 1821 to 2010, based on a study of the uses of the genre name in a corpus of close to 630 critiques.
In the 1820s and 1830s, the notion of “Frénétique” was used in debates on Romanticism with a polemical purpose. While Nodier invented the “Frénétique” genre so as to distinguish it from Romanticism, numerous critics instead assimilated the two notions in part or in whole —using the “Frénétique” appellation to describe the most violent and excessive dimensions of Romanticism. After disappearing from Romanticism readings for several decades, the “Frénétique” genre emerged again in the early 20th century, when its rising success lead to an increasing complexity of its definitions. The “Frénétique” genre can be the manifestation of a metaphysical revolt, the literary transposition of an èthos, or is generally used to describe the Romantic-era craze for a horrific and excessive genre that inherited its key characteristics from the Gothic Novel. The latter, constituted by the novels of Radcliffe, Lewis and Maturin, spurred two genres that should be distinguished: the French Gothic Novel and the “Frénétique” genre.
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Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. Érudit offre des services d'édition numérique de documents scientifiques depuis 1998. Pour communiquer avec les responsables d'Érudit : [email protected] Compte rendu « Désapprendre le monde pour aimer les choses » par Daniel Laforest Spirale : arts • lettres • sciences humaines, n° 251, 2015, p. 74-76. Pour citer ce compte rendu, utiliser l'adresse suivante : http://id.erudit.org/iderudit/77812ac Note : les règles d'écriture des références bibliographiques peuvent varier selon les différents domaines du savoir. Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter à l'URI https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Document téléchargé le 26 mai 2015 11:47 Ouvrage recensé : Réparer les vivants de Maylis de Kerangal, Verticales, 281 p.

Emile Zola, Lourdes adlı romanında, katoliklerce kutsal kabul edilen Lourdes kentine her yıl düzenlenen ziyaretlerden birini anlatır. On dokuzuncu yüzyıl ortalarında Meryem Ana'nın bu kentte bazı tansıklar gerçekleştirdiği savlanmıştır. Bu olay, yeni bir dogmanın önemli bir dayanağıdır aynı zamanda. Bu çalışma, roman kişileri arasında yer alan bazı kadınların, tansık ve dogma karşısındaki durumlarını ele alıyor. Lourdes, Zola'nın, yirmi kitaptan oluşan Rougon-Macquart dizisinden sonra yazdığı ilk roman. Trois Villes : Lourdes, Paris, Rome (Üç Kent : Lourdes, Paris, Roma) adlı üçlemenin ilk kitabı. Ünlü bir uzmana göre üç ayrı Zola vardır: Rougon-Macquart romanlarının, öncekilerin ve sonrakilerin yazarı. "Üçüncü Zola", yazarın, bu romanın hazırlıklarına başladığı 1892'den, öldüğü -belki de öldürüldüğü-tarihe kadarki son on yılın edebiyatçısıdır. (Mitterand, 1990: 251). Romandaki olay örgüsünün temelindeki tarihsel-söylensel öykü kısaca şöyle: Lourdes'da oturan 14 yaşlarındaki bir kız, Meryem Ana'nın kendisi aracılığıyla hıristiyanlara bazı iletiler gönderdiğini savlamıştır. Bernadette Soubirous, onu, 11 Şubat 1858'de, Massabielle Mağarası'nın önünde görür. Meryem Ana, Bernadette'e on sekiz kez görünür. Lourdes, kısa sürede katolik dünyasının önemli bir hac merkezi haline gelir. İnananlar, tıptan umudunu kesenler, iyileşebilmek için bir tansıktan başka dayanağı kalmayanlar, akın akın Lourdes'a giderler. Ziyaretçilerin sayısı yıllar geçtikçe artar.

Pas de monstruosité plus grande que celle de la guillotine, pas de peinture plus abjecte. C'est sur ce fond de carnage que l’œuvre hugolienne a tendu sa toile. Du moins, tel est le point de vue qu’adopte l’auteur du présent ouvrage, montrant que Hugo cristallise en effet, invariablement, cette tension autour de l’objet guillotine dont il fait l’image centrale de ses textes, fantastique et hideuse, et paradoxalement indicible.
Rouge Hugo nous invite d’emblée à suivre le fil rouge d’un jeu de plume qui plonge dans la rougeur sanglante de la violence et de la vie mêlées, du sang répandu et du sang qui vivifie. « Quand on a une pensée on la retrouve dans tout », écrivait Victor Hugo. Et comme il plonge le fer dans la plaie, certain qu’il n’est de littérature qui ne soit la vive incarnation des signes, dans le tissage du texte, dans le tracé des formes, des images, des visions, nous en suivons la trace dans la proximité déchirante de la blessure, en suivant la marque rouge de la hache et son insertion à vif dans la chair des choses et des êtres.

Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. Érudit offre des services d'édition numérique de documents scientifiques depuis 1998. Pour communiquer avec les responsables d'Érudit : [email protected] Article par Daniel Laforest Spirale : arts • lettres • sciences humaines, n° 219, 2008, p. 53-54. Pour citer cet article, utiliser l'information suivante : http://id.erudit.org/iderudit/16997ac Note : les règles d'écriture des références bibliographiques peuvent varier selon les différents domaines du savoir.

According to Giorgio Agamben, being contemporary suggests an oblique relation to time, where the author must be both modern and anachronistic. This understanding of contemporaneity implies that a critical distance must be achieved by the individual vis-à-vis his or her own time in order to have a better overview of it. In Vies minuscules, Pierre Michon seems to adopt a reactionary position by going back to a traditional form of storytelling, by using extremely flowery language and by creating a literature devoid of any explicit experimental devices, thereby differentiating himself from the Oulipo and Tel Quel schools, which dominated the literary world in France at the time. However, this article aims to show that Michon’s novel is still very contemporary, in the sense that Agamben gives to this word: by focusing his writing on insignificant or reprehensible characters, by putting his journey as a writer at the center of his story, and by deciding to write in an archaic language, he travesties the medieval genre of the vita and therefore achieves a truly contemporary style. Between hagiography and autofiction, Vies minuscules offers an original conception of modern writing that is, as the author puts it, “always new, always from yesterday.”

La délocalisation du roman français : nouvelles esthétiques néo-exotiques et redéfinition des espaces contemporains

Colloque international organisé dans le cadre des « Rencontres franco-allemandes du contemporain » (1 ère édition) à l'Université de Regensburg du 24 au 26 octobre 2019

Organisation : Anne-Sophie Donnarieix & Jochen Mecke

Cet article porte sur les modalités d’intégration du son dans le roman de langue française de la période 1900-1945. Au cours de la première moitié du XXe siècle, une part significative de la production romanesque incorpore au domaine de l’écrit des onomatopées, des exclamations, des perturbations sémantiques fondées sur des analogies sonores et des termes étrangers dont l’intrusion s’accompagne également d’une ponctuation et d’une syntaxe oralisées. Cette série de formes-sens compose la dimension sonore du roman moderne. Dans une perspective sociocritique, ce travail dressera une typologie des faits de langue relatifs à ces motifs sonores et se demande comment ces derniers entrent en interaction dynamique avec l’imaginaire social conjoncturel (1900-1950).

Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. Érudit offre des services d'édition numérique de documents scientifiques depuis 1998. Pour communiquer avec les responsables d'Érudit : [email protected] Article par Daniel Laforest Spirale : arts • lettres • sciences humaines, n° 186, 2002, p. 52-53. Pour citer cet article, utiliser l'information suivante : http://id.erudit.org/iderudit/18017ac Note : les règles d'écriture des références bibliographiques peuvent varier selon les différents domaines du savoir.

Dans les années 1820 et 1830, écrivains comme critiques commentent la vogue de l’horreur, qu’on rattache au romantisme et à laquelle on donne plusieurs noms génériques. Si le roman noir, exemplifié par Ann Radcliffe, reste une source d’inspiration féconde, l’horreur romantique ne peut être réduite à la reprise de ce modèle. Délaissant le décor gothique et la terreur qu’il procure, ces romans romantiques consacrent le triomphe du mal sur l’innocence et cultivent une « esthétique du choc » (Milner). Cependant la poétique de l’horreur se prête d’autant moins à une définition unique qu’elle se combine aisément avec d’autres genres romanesques. Condamné par une critique unanime, revendiqué par aucun auteur, le romantisme frénétique est à la fois invisible et omniprésent dans le paysage romanesque.

https://www.fichier-pdf.fr/2014/11/02/introduction-a-la-litterature-francaise/

Ce cours "Introduction à la littérature française" représente une idée générale de la littérature française, sa définition, ses mouvements littéraires et ses grands écrivains. Il s'agit d'un cours qui retrace l'évolution historique de la littérature française à travers les siècles, depuis le Moyen Âge jusqu'au XXème siècle. Tout en fournissant aux étudiants les techniques de lecture et d'écriture à partir des textes littéraires, et à travers les outils nécessaires pour affronter l'analyse de textes et reconnaître la spécificité de chaque genre (roman, poésie, théâtre), la structure du texte, les types de texte, les figures de style, les genres littéraires.

Le forze antagoniste dell’amore: l’ostacolo e il tempo; la virtù e la malvagità; la voluttà e il dolore

SOMMARIO
“Lettres portugaises”
“La princesse de Clèves”

“Julie, ou la Nouvelle Héloïse”: Amore: malattia e grazia. Amore: carne e spirito. Amore e tempo. Il limo del tempo e l'ala dell'ostacolo.

"Les liaisons dangereuses": Valmont e Tourvel. Onnipotenza, onniscienza e dominio di sé. Il dominio del male. La tecnica della simulazione mimetica e l'uso di maschere reciprocamente incrociate

Corinne ou l'Italie di Madame de Staël: i vicoli ciechi dell'incontro culturale e amoroso fra le 'nazioni' nell'Europa del primo Ottocento Il carattere nazionale, da Montesquieu a Foscolo In un breve saggio del 1748, Of National Characters, uscito lo stesso anno in cui Montesquieu pubblicava L'esprit des lois, David Hume negava l'influenza del clima e di altre cause fisiche sui caratteri della nazioni, e si opponeva in particolare alla tesi secondo cui le nazioni hanno caratteri permanenti, che si manifestano con costanza nel corso dei secoli. 1 Il filosofo scozzese si diceva anzi convinto che i loro costumi "change very considerably from one age to another; either by great alterations in their government, by the mixture of new people, or by that inconstancy, to which all human affairs are subject". 2 Ma proprio negli anni in cui il grande scettico inglese avanzava questa saggia e prudente opinione, si diffondeva in Europae prima di tutto in Francia, culla dei Lumi, in autori come Du Bos, Buffon e Voltaire 3-l'idea che ogni popolo abbia un suo specifico carattere nazionale, determinato da un lato da cause fisiche, come il clima e la razza, e dall'altro da "cause morali": la lingua, i costumi, la religione e le leggi. Gli illuministi francesi potevano essere in disaccordo sull'importanza e sul peso relativo di queste cause e, in alcuni casi, per esempio in quello di Montesquieu, potevano attribuire alla legislazione di un paese la capacità, e magari anche il compito, di contrastare l'influenza negativa del clima, e di migliorare il carattere di una nazione. 4 Ma che le nazioni abbiano un genio, un'indole, un carattere innato sembrava a molti evidente. In contrasto con la tesi diffusa in Francia sulla superiore razionalità e universalità della lingua francese, la cui sintassi sarebbe più "naturale", più fedele alla forma logica del 1 Prima di Hume, pur senza negare l'influenza del clima, aveva già sostenuto una tesi simile Fontenelle, anticipando certe affermazioni di Madame de Staël: "L'art et la culture peuvent beaucoup plus sur les cerveaux que sur la terre, qui est d'une matière plus dure et plus intraitable. Ainsi les pensées d'un pays se transportent plus aisément dans un autre que ses plantes, et nous n'aurions pas tant de peine à prendre dans nos ouvrages le génie italien, qu'à élever des orangers. […] Les visages à force de se regarder les uns les autres, ne prennent point de ressemblances nouvelles, mais les esprits en prennent par le commerce qu'ils ont ensemble" (Fontenelle, Digression sur les anciens et les modernes et autres textes philosophiques, édition critique par S. Audidière et alii, Paris, Classiques Garnier, 2016, p. 87). La spregiudicatezza di Fontenelle non si spingeva al punto di attribuire la stessa malleabilità ai cervelli dei Lapponi e dei Negri, a proposito dei quali si chiedeva se mai nasceranno "grandi autori" in queste nazioni (ibid.).

Partant, d’abord, du constat sociolinguistique fait par Rania Adel Hassan Ahmed  au sujet de Boumkœur  (1999), nous avons étudié la présence de l’argot et du verlan dans Mon Nerf (2004) pour en démontrer la littérarité dissimulée sous l’aspect discursif apparent. La narration autodiégétique ne nie pas un travail poïétique approfondi, tant sur le plan langagier, que du point de vue de la structure narrative. Le rythme prosodique y est, de plus, bousculé par le paratexte, les intertextes et le transvasement générique.
Notre méthodologie était donc stylistique au sens large du terme. En effet, comme l’expliquent Alessandro Corio et Ilaria Vitali , réduire la lecture de textes riches à une optique critique unique risquerait de nous amener « à des catégorisations étanches [et] de réduire la singularité et l’exceptionnalité de leurs écritures à une ‘‘assignation à résidence […]’’ ethnique ou nationale, reproduisant ainsi au cœur du geste critique des formes de marginalisation ou de ghettoïsation  ». C’est également en cohérence avec cette conception du texte urbain contemporain que nous nous appuierons sur la méthode stylistique, qui nous semble être la plus à-même d’embrasser les différentes facettes du corpus.
Le présent article nous permettra de détailler les pistes de recherches qui se profilent à nous en ce début de thèse.
De fait, notre article sera constitué de trois parties : d’abord, nous présenterons nos auteurs en justifiant la sélection du corpus. Ensuite, nous exposerons notre problématique qui sera suivie de nos références méthodologiques et théoriques. Après avoir présenté notre plan, nous conclurons en évoquant les difficultés entrevues.

Dans nos recherches, Nous ferons, aussi bien, appel à des références théoriques et méthodologiques que nous pourrons appliquer au texte de manière transversale qu’à des écrits universitaires concernant les auteurs de notre corpus.
D’abord, les écrits de Jean Michel Adam et de Joëlle-Gardes-Tamine en stylistique, syntaxe et analyse du discours nous seront particulièrement utiles en tant que références théoriques.
En matière d’analyse de la représentation de la Cité, nous nous réfèrerons au livre de Beïda Chikhi codirigé par Anne Douaire-Banny (2012) ainsi qu’à la géocritique de Bernard Westphal.
Nous, utiliserons, également, comme repères les ouvrages dirigés par Pierre Ouellet (2009 et 2011) et le texte fondateur de Shoshana Felman (1978) afin d’étudier la présence des sens, de la subjectivité et de la folie dans la narration.
En outre nous établirons un raisonnement critique partant des écrits d’Umberto Eco  et de Lise Gauvin  à propos de la réception lectrice. Nous envisageons également une synthèse des caractéristiques du corpus, à la lumière des écrits de Steve Puig et de Madelaine Hron, où cette dernière expose l’importance dans le discours beur d’une attitude pathologique des locuteurs. Par ailleurs, nous nous réfèrerons aux textes de Charles Bonn, notamment les deux tomes de Littérature des immigrations (1995)  ainsi que ceux de Michel Laronde et de Najib Redouane (1993) concernant la Littérature beure (2012).
Enfin, et non des moindres, les ouvrages critiques publiés chez Academia Bruylant dans la collection « Sefar » nous serviront de références tant théoriques que méthodologiques dans l’étude du corpus au croisement entre Littérature des périphéries et Littérature urbaine.

Quelles sont les modalités d’apparition du romanesque dans les fictions contemporaines de langue française ? Le « romanesque » pourrait être intuitivement décrit comme le mode exacerbé de présentation des événements, des émotions et des actions dans le récit. On serait tenté, aujourd’hui, de lire les actualisations du romanesque comme s’inscrivant parmi les nombreux « retours » qui ponctuent plusieurs histoires de la littérature du présent. Après un certain rejet des critères de définition des genres littéraires, notamment par une intensification des différentes propositions critiques et esthétiques autour des genres, l’idée d’une revalorisation de certains traits génériques, tels ceux du romanesque, peut en effet être lue comme un retour. Si le roman, ce n’est pas le romanesque, le romanesque, très certainement, c’est le roman. C’est dans cette double acception que le terme romanesque est utilisé dans les articles de ce dossier, ceux-ci étant à la recherche de représentations romanesques autant que de représentations du romanesque dans les fictions parues depuis 1990.
Avec des articles de Laurent Demanze, Barbara Havercroft, Frances Fortier et Andrée Mercier, Alain Schaffner, Dominique Viart et Pascal Riendeau.