Oiseaux

Observation d'un héron cendré (Ardea cinerea Linnaeus, 1758), du 28 septembre au 3 octobre 2017 sur le site INRA de La Grande ferrade à Villenave d'Ornon Le Centre de recherche INRA Nouvelle Aquitaine-Bordeaux est sis sur le Domaine de la Grande Ferrade, situé au sud de Bordeaux sur la rive gauche, entre Talence et Bègles, en Gironde. Ce site est d'une superficie d'environ 60 ha, ceint par 3 axes routiers (Chemin de Leysotte à l'Ouest, Avenue Edouard Bourlaux [longée par l'Eau Bourde, affluent de la Garonne, d'une longueur de 23 km et qui prend sa source à Cestas] au Sud et la rue Gustave Flaubert au Nord). Le campus est entouré d'un domaine équestre (L'éperon d'Ornon au NO) et du Domaine de Sourreil (grand parc de 7 ha, anciennement propriété privée laissée des années à l'abandon et maintenant propriété de la commune de Villenave d'Ornon, regroupant une trentaine d'espèces arboricoles et arbustives, des clairières laissées en friches et des cheminements piétonniers terre-gravier sous le couvert des arbres, l'ensemble étant géré de manière raisonnée, sans coupe abusive, foisonnant de variétés ornithologiques, entomologiques et de petits mammifères. Une zone d'activité commerciale est mitoyenne de ce parc et fait face au domaine de la Ferrade (SO). Un lotissement borde le site de la Ferrade au secteur N-E. Deux autres domaines arborés sont situés à équidistance (environ 2 km) de La Grande Ferrade, le Bois de Thouars et le parc de Mussonville. Au SO du domaine sont situés l'administration et les Unités de recherche ainsi que leurs serres. Au NO ainsi qu'au N-E on trouve un deux petits bois (pins et chênes), une parcelle expérimentale de châtaigniers, le reste du domaine est planté de vignes et sur une zone NE, on trouve un jardin partagé (permaculture) et le CLSH du site (préfabriqué et aires de jeux dans un lieu bordé de feuillus (chênes, marronniers, arbustes). « Enfin les quelques fossés sillonnant le domaine et celui qui longe sa limite nord abritent un couvert dense de plantes plus ou moins aquatiques (massettes, alismas, souchets, jeunes saules...) ainsi que des buissons de ronces, une végétation qui y prolifère entre deux curages »-Trois années d'observations au domaine de la Grande Ferrade, article d' Olivier Le Gall, Thierry Candresse, Frédéric Revers, Le Courbageot 15 (1998), 29-32.

Cet inventaire est en accès libre sur internet ( https://www.inaturalist.org/projects/inventaire-de-la-biodiversite-sur-
un-site-de-70-ha-en-region-bordelaise-france-gironde-33 ), 411 naturalistes extérieurs le suivent et proposent des
taxons.
Cet inventaire est sélectionné cette année par l’Agence Régionale de la Biodiversité Nouvelle Aquitaine (ARB-NA)
pour figurer dans le « Recueil des initiatives et expériences régionales en faveur de la biodiversité » parce qu’il
inventorie, suit et évalue le patrimoine naturel sur le site, alimente les bases de données de l’INPN et enrichit des
catalogues spécialisés sur des espèces particulières (IO database, Butterflies of Europe, papillons d’Europe,
reptiles ou amphibiens qui informent sur leur présence en France métropolitaine et leur abondance sur le territoire),
et permet à des étudiants en licence de se former au naturalisme et à l’écologie et de valoriser ce stage lors de la
constitution de dossiers d’inscription en master.

Avec le confinement de mi-mars à mi-mai, le vacarme des activités humaines s'est éteint deux mois durant et l'Homme a pu réentendre le chant des oiseaux et s'est intéressé à tout ce qui vivait sous sa fenêtre. A l'appel de la LPO « Confinés mais aux aguets », le nombre de données d'observations ornithologiques par les citoyens sur les sites de recherches participatives a connu un bond formidable.

Cet article est l’édition critique d’un texte de 42 pages intitulé Plainte et pétition des petits oiseaux des champs contre les oiseleurs dans le midi de la France, daté de 1809, dont l’auteur est anonyme. Du genre pamphlétaire, l’opuscule se présente sous la forme d’une prosopopée des petits oiseaux des champs qui vise en priorité les oiseleurs du midi de la France pratiquant une chasse déloyale contre les oiseaux réputés utiles à l’agriculture, conformément au dualisme courant à l’époque opposant espèces animales utiles et espèces nuisibles. Publié cinq ans après l’adoption du Code civil des français, ce texte doit s’interpréter dans le contexte de promotion de l’unification juridique contre les libertés locales, dont les usages cynégétiques traditionnels sont l’une des manifestations (chasse à la pante, à la glu, tenderies, tendelles, matoles). Un texte certes ancien mais qui raisonne avec l’actualité cynégétique aviaire.

Un des principaux points de départ de ce cheminement vers la protection des oiseaux est le rapport entre les oiseaux et l’agriculture, du point de vue de l’utilité mais aussi de la destruction des premiers pour et par la seconde. Analyser le regard des savants sur les relations entre l’oiseau et l’agriculture permet de rendre compte de la transformation des rapports homme-nature qui a cours du milieu du xixe siècle au milieu du xxe siècle par le développement des sciences naturelles et la naissance de l’écologie, par la transformation des milieux que le « progrès » industriel, technique et agricole induit, par la manifestation d’une sensibilité à la nature, nouvelle au moins dans son expression.

« “Libre enfin de se savoir et de périr oiseau” : place et signification de l’oiseau dans la poétique de Char, Darwich et Lorca », dans Formes de l’action poétique, dirigé par Marik Froidefond et Delphine Rumeau, Editions Hermann, collection Cahier Textuel, 2017.