MEMNONIA
BULLETIN ÉDITÉ PAR L'ASSOCIATION POUR LA SAUVEGARDE DU RAMESSEUM
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III- 1992
GuyLecuyot
Les tombes VdR 9 à 13 de la Vallée des Reines
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1
Le Bulletin MEMNONIA traite, en priorité, des études et recherches effectuées :sur le temple de Ramsès II longtemps désigné sous l'appellation de Memnonium. Périodique annuel d'archéologie et d 'histoire
régionales, il contient également des études spécifiquement consacrées à Thèbes-Ouest, aire géographique
connue sous le nom de Memnonia à l'époque gréco-romaine. Financé et édité par l'Association pour
la Sauvegarde du Ramesseum, il est adressé gratuitement aux Membres d'honneur, aux Membres
donateurs, bienfaiteurs et titulaires .
Directeur de la publication : Christian LEBLANC
Les manuscrits des contributions au Bulletin doivent être envoyés directement au siège social de
l'Association, avant le ler mars de l' année en cours.
MEMNONIA III - 1992 a été imprimé au Caire, par Abou EI-Magd Press. ISSN (en cours)
Dépôt légal no 93/ 5606 - ISBN 977-5326-02-8 .
Dar ei-Kutub . Le Caire - République Arabe d'Egypte.
© Toute reproduction intégrale ou partielle destinée à une utilisation collective et faite par quelque
procédé que ce soit , est i,!lterdite .
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LES TOMBES VdR 9 A 13 DE LA VALLÉE DES REINES< 1>
[Pl. XVI-XXIII]
Guy LECUYOT
*
1.- SITUATION
Les tombes VdR 9 à 12 sont situées à l'entrée du ouadi principal, sur le
premier escarpement du versant sud <2>. Leurs ouvertures forment un alignement est-nord-est/ouest-sud-ouest, le long de la route moderne asphaltée. VdR
13, légèrement en retrait par rapport aux précédentes, est creusée au flanc
du vallonnement qui sépare le ouadi principal de celui du prince Ahmès.
L'ensemble, numéroté VdR 9 à 12, date sans aucun doute d'une même période <3>, mais VdR 13 appartient probablement à un programme architectural
différent (Pl. XVI-A).
Ces sépultures sont excavées dans une partie de la vallée où des bancs, peu
inclinés, de calcaire dur alternent avec d'autres feuilletés et friables (taflah).
Les caveaux, aménagés de préférence dans les couches tendres de taf/ah, ont
le sol et le plafond constitués de la roche plus dure<4>. La mauvaise qualité
de la pierre et son manque d'homogénéité sont à l'origine du travail irrégulier,
des parois mal dressées, des clivages et des effondrements qui entraînèrent
à l'époque des consolidations, en briques crues. C'est le cas d'un seuil et des
montants de porte, à l'entrée de VdR 11 (Pl. XVII-A) et 13<5>.
11.- PLAN (cf. fig. 1)
Ces tombes, du type des "tombes-puits", ne possèdent aucun décor pariétal.
Quelques particularités permettent, cependant, de les distinguer les unes des
autres. Elles comprennent, en général, un puits de section rectangulaire qui
s'enfonce verticalement dans le sol et donne accès, plus ou moins à angle droit,
à un caveau lui aussi rectangulaire, orienté nord-nord-ouest, sud-sud-est, avec
• Guy Lecuyot est ingénieur de recherche au CNRS (UMR n° 126) et collabore également, depuis
plusieurs années, aux travaux de l'URA no 1064 au CNRS.
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.Fig. 1 -Plan du secteur des tombes VdR 7 à VdR 13. (Relevé Guy Lecuyot).
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LES TOMBES VdR 9 A 13
91
l'entrée vers le nord. La largeur du puits détermine le plus souvent celle de
la porte et la hauteur de cette dernière celle du caveau <6> (pour les dimensions
voir le tableau ci-joint).
Dans VdR 9, une banquette réservée dans la roche occupe tout le fond du
caveau au sud et, dans le puits, une petite encoche visible sur la paroi, à 1, 70 m.
du fond, était peut-être destinée à faciliter la descente dans la sépulture<7>
(fig. 2).
VdR 10<8>, 11 et 12 étaient, à l'origine, semblables, mais VdR 11 a été
transformée à la Troisième Période Intermédiaire<9>. On a fait alors, sur le
côté nord du puits (JO), un escalier de onze marches (L : 0,34 ; 1: 0,90-0,95 ;
h: 0,25-0,30 m. (Pl. XVII-B) ; et dans le caveau principal deux puits secondaires
furent creusés ; l'un au sud pratiqué sur l'axe longitudinal de la tombe,
agrandissant cette dernière de 3,00 m. dans cette direction, l'autre localisé à
l'ouest dans un renfoncement (L: 2,00; 1: 2,10 m.) ménagé dans la paroi
(Pl. XVI-B). Chacun d'eux mène à une petite pièce rectangulaire orientée
est-ouest (fig. 3).
VdR 13, quant à elle, comprend un
puits peu profond et deux salles en
enfilade de hauteur inégale (Il). Le
puits ouvre à 1' angle nord de la
première salle, située à 0,70 m. en
contrebas. Cette ouverture, pratiquée
dans la taf/ah, a nécessité la construction d'une porte maçonnée dont
les vestiges des montants, en brique
crue, subsistent de part et d'autre du
passage. Une ouverture assez basse
pratiquée dans la partie sud-est du
mur du fond de la première salle,
réservé dans la roche, mais très ruiné,
communique de plain pied avec la
seconde salle. Quelques briques crues
tombées et un fragment encore en
place laissent supposer un aménagement aujourd'hui disparu (briques:
27-28 x 13-14 x 8-9 cm.). La
deuxième salle, un peu plus vaste, est
légèrement élargie vers ·1'est -nord-est,
tan ah
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·.
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PLAN
5 ..
Fig. 2 - Plan et coupe de la tombe
VdR 9. (Relevé Guy Lecuyot).
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N
ENTREE
PUITS
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L
1 ,20 - 1,30
H
4,70
1 ,35
1,40
5 ,00
VdR 9
banquette
1,47-1 ,60
1,20- 1 ,30
VdR 10
1,50 - 1,40
VdR 11
escalier
VdR 7
L
1 ' 15- 1 ,40
VdR 8
0,90
L
3 ,70 - 3,90
2,10 - 2 ,55
H
1 ,50 - 1,95
0 ,85 - 1,04
1 ,36
1 ,52
4 ,80 -4 ,90
2 ,6 0 - 2, 90
1,55 - 1,75
4 ,50 - 5 ,20
0 ,85 - 1, 20
1 ,30
1 ,63
3 ,00
0 , 75 - 1 ,00
2 ,30
2, 30
1,69 - 1 ' 73
0 ,45
1,10- 1 ,30
4 ,00 - 5 ,00
0 ,70 - 1,00
1 ,32
1 ,55
4 ,00 - 4 ,30
2 ,65 - 2 , 75
1 ,53 - 1 , 78
5,40
mar .0 ,25 -0 ,30
3 ,00
3,45
0 ,60 - 1 , 15
0 ,60
1 ,80 - 1,6 0
4 ,2 0- 3,9 0
2, 60
1 ,60-2,07
2,4 5
2 ,80 - 2,5 0
2 ,40 - 2 , 50
2 , 15-2 , 10
1 ,20-1 ,40
1,40- 1,75
0 ,50 - 0 , 75
1 ,25
1 ,55
4 ,40 -4 ,10
2 ,55 - 2 ,48
1 ,55 - 1, 70
0 ,60 - 0,55
0 ,65
0,90
1 ,80
1 ,00
2 ,30 - 2 ,25
2 ,45 - 2 ,55
2,05
1 ,60 - 2,70
2 ,9 0 - 2, 55__ _ _ L_4§__ セ@
pu its sec. Sud
1 ,55
5 ,50
1,00 - 1,10
1pu its sec .ouest
1 ' 10
1 ,20 - 1 , 25
0 ,90 -0 ,95
1 ,10- 1 ,00
1,00
VdR 12
1,30 - 1 ,35
1 ,55 - 160
5 ,50 - 7 ,00
VdR 13
1e salle
2e salle __
1 ,05 - 1,10
1,00 - 1 ,05
2 ,00 - 3 ,00
L.
---
---
CHAMBRE
H
1,50
1
1
1
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VALLÉE DES REINES - OUADI PRINCIPAL
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TABLEAU COMPARATIF DES DIMENSIONS DES TOMBES VdR 7 A VdR 13
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(Mesures Guy Lecuyot).
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LES TOMBES VdR 9 A 13
93
son mur ouest-sud-ouest restant approximativement dans le prolongement de
celui de la première salle (fig. 4).
Ill.- ETAT DES LIEUX 02>
Des déblais provenant en majeure partie de l'effondrement des couches de
taflah des murs, mélangés à quelques vestiges archéologiques, encombraient
les caveaux, sur environ un mètre d'épaisseur< 13 >. L'état dégradé dans lequel
ces monwnents sont parvenus jusqu'à nous, est le résultat des vicissitudes qu'ils
ont subies : pillages, réutilisations successives, mais aussi le feu< 14>qui a fait
éclater la pierre et contribué à les ruiner (VdR 13). Les voleurs ont tout
bouleversé. Ils ont malmené les momies, déchiré les linceuls, brisé les vases<•s>.
Le pauvre matériel subsistant gisait dispersé sur toute la hauteur des remplissages
sans qu'apparaissent clairement les traces d'une stratigraphie.
VdR U
COUPI:.
·,' caveau JCCooclaire oueat 1'
coupelle
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Fig. 3 -Coupe des tombes VdR 11 et VdR 12, et plan du caveau secondaire ouest.
(Relevé Guy Lecuyot).
La partie nord du puits de VdR 90 6> était encore encombrée de grosses
pierres, peut-être les restes de l'antique blocage, sur une hauteur allant jusqu'à
celle de la porte< 17>. Un petit muret, de pierres sèches, mal construit et
probablement moderne, barrait à mi course, l'escalier de VdR 11. Parmi les
déblais, figuraient quelques tessons d'amphores inscrits d'époque romaine< 18>.
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MEMNONIA III
De rares vestiges jonchaient le sol de certains caveaux. Dans VdR 10, la
partie supérieure d'une momie0 9> était enveloppée d'une natte faite de nervures
de palmes reliées entre elles par des cordes en fibres végétales torsadées. VdR
11 <20> possédait encore plusieurs témoins de sa réoccupation à la Troisième
Période Intermédiaire, notamment dans les deux caveaux secondaires presque
entièrement comblés<21 > (voir ci-dessous).
La communication entre les caveaux 11 et 12 a facilité le mélange
des vestiges, surtout en ce qui
concerne le matériel romain plus
abondant dans la partie supérieure
des déblais. Dans VdR 12le matériel
le plus ancien était concentré dans
une mince couche au ras du sol. La
seconde salle de VdR 13 <22> avait
conservé, grâce à la tajlah effondrée,
l'empreinte de deux cuves de
sarcophages en bois dont il ne
subsiste presque rien, et une paire de
vases le long de la paroi sud.
lc. ...,le
2e .....
Fig. 4 [a] - Coupe de tombe VdR 13.
A l'extérieur des tombes, quelques
(Relevé Guy Lecuyot).
vestiges ont été également mis au
jour, abandonnés par les voleurs.
L'étude de ces rejets, en avant de
VdR 13, nous a permis de distinguer V41R I l
plusieurs phases . Trois strates
séparées les unes des autres par une
couche d'éclats de calcaire, d'environ
20 cm. d'épaisseur, ont pu être
repérées, au cours du dégagement.
La première, la plus ancienne, a livré
quelques poteries, dont le fond de
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23
deux jarres < > fichées côte à côte au •'==='========'s •
niveau du gebel, qui ont dû servir
pour des libations. Leur forme
Fig. 4 [b] -Plan de la tombe VdR 13.
s'apparente à des types datés de la
(Relevé Guy Lecuyot).
XXV-XXVJ ème dynastie.
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LES TOMBES VdR 9 A 13
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La seconde couche contenait un grand nombre d'éléments de poteries dont
certains sont reconstituables: trois lampes<24> entières montrant des traces
d'utilisation (OEA n° 272 - décorée avec un motif en losange<25> - et OEA
no 273 -avec un motif de palme<26>, des fragments de sarcophages en terre
cuite rouge très grossière [LV] <27>, d'amphores en terre cuite marron [LII] à
fond pointu en bouton<28> (18 fonds) et environ 10 fonds de marmites [LII-III].
Les premières comparaisons effectuées tendent à dater cette vaisselle des premiers
siècles de notre ère, entre le ne et le IVe siècle. La troisième couche,
affleurant pour ainsi dire la surface du sol, recelait le même genre de poteries
que la strate précédente (7 fonds d'amphores et 8 de marmites) mais avec,
en plus, des morceaux de momies, de linceuls, des perles de résilles
funéraires<29>, deux ouchebtis en terre cuite. Signalons enfin un tesson en terre
cuite rouge, portant une inscription en démotique, et qui donne le nom d'un
défunt et de ses parents (5 x 6,5 ; ép. : 0,6 cm. ; voir infra, annexe I et
Pl. XIX-A).
IV.- MATÉRIEL HUMAIN<30>, MOMIES ET LINCEULS
Dans le secteur que nous avons étudié, un grand nombre de vestiges humains
date de l'époque romaine. On ne peut que déplorer leur état. Les corps étaient
brisés et les morceaux éparpillés : ossements ou bouts de momies aux chairs
noircies, tronçons de corps, parfois pris dans une gangue de résine noirâtre<31).
Plusieurs de ces dernières portaient, au dos, imprimée dans leurs linceuls,
l'empreinte des nervures de palmes qui avaient servi de raidisseur< 32>. Parmi
les restes de dépouilles de VdR 11 <33 > figurait la partie inférieure d'une momie,
badigeonnée en rouge, dont les bandelettes qui ligaturaient le dernier linceul,
formaient un réseau de croisillons assez soigné. Aucune momie n'est restée
entière et très peu dans un état satisfaisant. Elles ont néanmoins été examinées
par les Dr. A. Macke et Ch. Macke-Ribet qui ont étudié les techniques utilisées
pour embaumer les cadavres et ont pu évaluer la population enterrée dans
ces tombes (voir infra, annexe Il). D'innombrables pièces de linges déchiquetées,
fréquemment souillées, montrent bien qu'à l'époque romaine le travail est moins
soigné et que l'usage des bandelettes a disparu au profit de rembourrages et
de linceuls se superposant. Ces derniers sont liés le plus souvent par des bandes
d'étoffe, plus ou moins larges, prises dans les mêmes tissus, aux bords déchirés
et repliés vers 1'intérieur, mais aussi avec des bandelettes dont certaines sont
bordées d'un liseré rouge (1: 1,5-2,5 cm.). Les liens étaient très simplement
noués. Les toiles, plus ou moins lâches, assez fines ou plus grossières, comptent
quatre types principaux qui alternent dans l'élaboration des momies, avec,
bien sûr, des variantes pour chaque cas. L'une d'elles, abondamment employée,
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MEMNONIA III
a ses fils de trame et de chaîne formés de deux brins. Des pièces d'étoffe
soigneusement pliées étaient posées à plat sur la momie, d'autres mises en boule
ou même réduite en charpie rembourraient et comblaient les vides. On
confectionnait les linceuls soit en grande largeur, soit à l'aide de bandes cousues,
voire avec des morceaux disparates constituant de véritables patchwork de toiles
de différentes qualités. Notons la réutilisation de linges domestiques usagés,
fréquemment pourvus de franges, et parfois rapiécés ou reprisés. Il semble
que les tissus les plus fins aient été en contact avec le corps et les plus grossiers
disposés vers l'extérieur. Pour le bas de la momie, le mieux conservé, on peut
dénombrer jusqu'à dix-sept couches que l'on peut ramener à cinq principales,
séparées par des bandelettes qui les maintenaient en place. Elles sont composées
de quatre linceuls, de pièces de tissus, de bourrages et même d'une pièce de
bois. Une momie d'enfant comptait douze couches dont cinq linceuls et une
natte faite de sept palmes reliées entre elles par trois cordelettes végétales formées
de deux brins torsadés qui entourait le squelette.
De nombreux fragments de linceuls peints ont également été découverts,
en particulier dans VdR 11 (voir ci-dessous), mais malheureusement détachés
des momies. Il s'agit, en général, d'un décor préalablement exécuté, mais aussi
parfois, comme certains indices le laissent supposer, réalisé directement sur
la momie <34>. Dans le cas où la bordure latérale de la pièce de tissu ne
correspond pas à la lisière de l'étoffe, elle est repliée curieusement du côté
visible et le décor passe sur ce petit rabat. Ces linceuls pouvaient également
être faits de plusieurs parties cousues ensemble, comme le montre un grand
fragment trouvé en trois morceaux (deux proviennent du puits secondaire ouest
de VdR 11 et le troisième de VdR 12). La partie inférieure est en toile assez
fine, tandis que la toile de la partie supérieure, dont ne subsiste qu'un tout
petit morceau dans l'angle droit, est tissée à l'aide de fils de trame et de chaîne
formés de deux brins. Plusieurs types de décor coexistent, se combinant parfois
entre eux. On peut les regrouper en quatre grandes farnilles< 35>.
1.- Linceul décoré d'une résille peinte<36>.
2.- Linceuls peints d'une grande figure en pied encadrée de petits personnages
superposés <37>.
3.- Linceuls décorés de plusieurs scènes en registres superposés<38>. Les deux
thèmes iconographiques les plus souvent représentés mettent en scène la momie.
Ils montrent, d'une part, Anubis auprès de la momie allongée sur un lit funéraire,
avec, de chaque côté, une déesse ailée (Isis et Nephthys) et, d'autre part, la momie
devant Osiris avec Anubis, Isis, Nephthys et Horus.
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LES TOMBES VdR 9 A 13
4.- Masques et plastrons décorés< 39>. Les détails du visage ressortent en
relief, ainsi que certains éléments de parures (colliers, boucles d'oreilles
couronnes) et le plastron est peint de scènes en registres superposés.
Les portraits peints comme ceux provenant d' Antinoë40> ou celui d'un soldat
romain conservé au musée de Louxor< 41 > sont exceptionnels, tout comme les
portraits du type dit du Fayoum.
V.- MATÉRIEL ARCHÉOLOGIQUE
Bois et éléments végétaux, cuir, fritte, métal, pierre, tissus, terre cuite et
crue, divers.
Malgré le mélange des vestiges , malheureusement presque toujours très
fragmentaires, il est néanmoins possible de rattacher un certain nombre d'entre
eux à l'une des grandes périodes d'occupation de la nécropole.
1. 1VdR 9 1
A ) Nouvel Empire.
- Fragments de flèche en deux parties : la pointe est en bois et le corps est constitué
d'un roseau creux (diam. : 0,5-0,6 cm.)<42>.
- Fragments de cuir très fin et encore très souple, travaillés avec beaucoup de soin
et un raffinement extrême pour les finitions. En cuir vert doublé de cuir rose, ces
pièces étaient cousues ensemble et les bordures décorées de galons faits de fines
lanières, roses et vertes. Signalons aussi des fragments de bretelles roses de 1,1 cm.
de large. Quelques morceaux de cuir rose portaient un décor peint en noir fait
de bandes de damiers et de lignes parallèles ; un autre, plus épais (0,1 cm.), un
motif estampé de palmettes (fig. 5a). Ces vestiges, dont on peut apprécier la grande
qualité, font penser à ceux découverts par Schiaparelli dans la Vallée des Reines<43 >,
et sont comparables à ceux trouvés dans la Vallée des Rois<44>. Ils proviennent
peut-être de l' équipement d'un archer.
-
Deux couvercles plats fragmentaires en albâtre (diam. : 13 et 14;
ép.: 0,7-1 cm.).
-Une mèche de perruque en terre
cuite vernissée<45 >.
Fig. 5 [a]- Tombe VdR 9. Fragment de
cuir estampé. (Dessin Guy
Lecuyot).
0
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5cm
98
MEMNONIA III
- Un tesson, en terre cuite rouge
[Lill] avec des inclusions minérales (fig. 5b), à coeur noir,
inscrit au nom de Thoutmosis
1•'- Aakheperkarê (L : 3,2 ; 1:
5; ép.: 0,7-1 cm.).
-Trois grandes coupes en terre
cuite rouge, assez grossière
[LI V], à coeur noir, avec des
inclusions minérales, possédant
des empreintes de cordes à
l'extérieur et un engobe rouge
Fig. 5 [b]
à l'intérieur (fond plat, corps
convexe divergent et lèvre en
bourrelet)<46> et des jarres de
stockage en terre cuite [Lili] ,
rouge ou marron (fond arrondi, corps convexe,
toutes fragmentaires).
- Tombe VdR 9. Tesson inscrit
au nom de Thoutmosis 1••.
(Dessin Guy Lecuyot).
col concave et lèvre en bourrelet<47 >,
B) Troisième Période Intermédiaire.
- Fragments de sarcophages en bois entoilé, stuqué et peint dont deux oreilles (4S)
ocre rouge, un pan de perruque avec des bandes verticales vert foncé sur fond
jaune et un fragment de mouna décoré d'un pagne et d'une colonne d'hiéroglyphes
où l'on voit encore le signe-si
- Quelques perles de résilles funéraires.
-Une quarantaine d'ouchebtis, assez frustes, en terre cuite rouge badigeonnée de
blanc (L: 6; 1 : 1,35-1,65 ; ép. : 1,1-1,25 cm.).
C) Epoque romaine.
-Poteries : amphores en terre cuite marron à fond pointu en bouton, marmites.
D) Matériel non daté.
- Bâtonnets en bois : un bâtonnet arrondi aux deux extrémités (L : 11 ,4 ; diam. max.:
1,7 cm.) et cinq autres aux extrémités taillées en pointes<49> (L : 10,1-16; diam.:
0,7-1,1 cm.).
- Fragments de quatre paniers en vannerie (alfa et rubans de feuilles de palmier)(SO)
dont un avec motif en damier blanc, noir et rouge et un fond d'au moins 23 cm.
de diamètre.
-Fragments de natte en joncs fins et cordelettes. La chaîne est composée de brins
formés de deux fils torsadés et espacés de 4 cm. (au bord de 6 cm.). Les brins
de la trame sont repliés sur le bord et cousus<Sl).
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LES TOMBES VdR 9 A 13
99
- Sept noyaux évidés de Balanites aegyptiaca< 52>.
2.1
VdR 10
1
A) Nouvel Empire.
- Garde de miroir<53 ) en bois, en forme d'ombelle de papyrus (1. restituée 12 ; h :
3,3; ép.: 1,7-2,5 cm.) avec une mortaise carrée de 1,1 cm. de côté pour ftxer le
manche et deux petites fentes pour emmancher le miroir proprement dit.
- Partie recourbée d'une canne en bois qui était gainée de cuir rose et montrant un
assemblage à mi-bois (ép.: 1,8-2,6 cm.).
- Fragments de cuir vert et rose semblables à ceux retrouvés dans VdR 9.
-Fragment de mèche de perruque en terre cuite vernissée bleu lapis (1: 0,5; ép.:
0,4 cm.).
-
Burette fragmentaire en terre cuite rose [Mil], corps globulaire, col évasé, lèvre
étalée avec une anse, aujourd'hui cassée, joignant l'épaule au col (h. probable 7cm.).
Elle est décorée sur la panse de deux lignes noires horizontales et de traits
verticaux (S 4).
B) Troisième Période Intermédiaire.
-Sarcophages anthropomorphes en bois stuqué et peint :barbe décorée d'ondulations
verticales noires sur fond bleu foncé avec deux bandes horizontales noire et jaune
à la partie inférieure (L: 5,7; 1: 7 ; ép.: 4cm.- la partie supérieure est concave
avec une mortaise ronde de 0,9 cm. de diamètre); oreille gauche peinte en rose
avec des traces de toile encollée et fragments divers.
-
Perles de résilles funéraires.
- Fragments de deux ouchebtis, l'un en fritte glaçurée bleu turquoise et l'autre en
terre cuite.
-
Poteries : coupes et coupelles.
C) Epoque romaine.
-Poteries : marmites, amphores en terre cuite marron à fond pointu en bouton (18
fonds) et vases campaniformes ayant servi à inhumer des "momies" d'oiseaux<SS)
(voir ci-dessous). Ces jarres sont en terre cuite assez grossière [LIV], rouge ou
marron, à. inclusions minérales et dégraissant végétal, poreuse à cœur noir. Les
vases étaient recouverts d'un enduit plus ou moins orangé avec, souvent, un bandeau
violacé sur le bord à l'extérieur et à l'intérieur. Leur fond est arrondi ou pointu
et le corps, lisse ou annelé, est évasé, convexe-divergent ou concave (diam. :
30,5-40; ép.: 0.9-1.5. fond 0,5-0,8; h: 27-37,5 cm.: Pl XVIII A-B). Ces jarres,
dont au moins une centaine devait s'entasser dans le caveau, étaient scellées par
des bouchons irréguliers en gypse teinté en rose, très rugueux sur le dessus. On
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MEMNONIA III
100
les coulait directement dans les vases une fois ces derniers remplis. Ils conservent
en-dessous des empreintes en creux et de petits morceaux de leur contenu (toiles
et liens végétaux).
D) Matériel non daté.
- Cinq fonds de corbeilles tressées en alfa et rubans de feuilles de palmier (1 : 1 à
2 mm.) : quatre circulaires, dont une de 18 cm. de diamètre et haute de 7 cm.,
et une ovale de 14 cm. de large et 36 cm. de long<56>.
- Natte fragmentaire tressée en joncs fins et cordelettes'(57>.
- Eléments de colliers de Mimusops Schimperi< 58>.
- Petits balais en alfa ; poignée de mouktaf; fragments de cordes et petits écheveaux
de fibres de papyrus.
- Neuf baguettes en nervure de palme ayant peut-être servi à confectionner un petit
meuble<59>. Certaines ont leurs extrémités taillées en pointe et l'une d'elles est encore
gainée et ligaturée avec du papyrus (L : 23-35 ; section : 1-2 cm.).
-Un petit anneau métallique (diam.: 1,7; ép. : 0,3 cm.).
E) A l'extérieur de la tombe de nombreuses poteries d'époque romaine ont été mises
au jour dont : 13 fonds d'amphores en terre cuite marron à fond pointu en bouton
et une petite marmite complète (OEA no 320).
3.1
VdR 11
1
A) Nouvel Empire.
- Un petit fragment en granit rose portant quelques hiéroglyphes gravés sur deux
[... ] (2) [... ] mrj [... ], provenant d'un sarcophage de
colonnes, (1) [... ] wrt セョキエ@
reine ou de prince de la XIXème ou de la xxeme dynastie.
- Un seul tesson en terre cuite rouge [LII] décoré d'un motif noir<60>.
- Un fond de vase canope, en terre cuite beige-rosé [MI].
B) Troisième Période Intermédiaire.
Caveau principal.
- Sarcophages en bois stuqué et peint : fragment de paroi latérale (1 : 22 ; 1 : 15,4 ;
ép.: 3,9 cm.) décoré d'un génie debout tenant des bandelettes avec, derrière lui,
une colonne d'hiéroglyphes donnant le nom du défunt, Um]n-n31:Jt-inpw-q3
m3c-I:Jrw (fig. 6) ; barbe osirienne (L : 18 ; 1 : 4,45 ; ép. : 2,5-3,4 cm., tenon 3,5
x 1,8 x 1,7 cm.) ornée de bandes obliques blanches sur fond noir, avec son
extrémité inférieure recourbée et un tenon de fixation à sa partie supérieure ; quatre
oreilles (trois droites et une gauche) ; la partie supérieure d'un uraeus coiffé de
la couronne blanche (L : 11,3 ; 1 : 3,3 ; ép. : 2,2 cm.), et quelques fragments divers
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LES TOMBES VdR 9 A 13
101
dont certains sont vernis : perruque, pagne de divinité, frise de scarabées, hiérogly phes, représentation humaine, décor floral.
- Eléments de résille funéraire en fritte émaillée dont les fragments du clipeus. d'un
scarabée et un pied de génie.
-Six ouchebtis en terre cuite grise (L: 5,1-4,6 ; ép. : 0,6-0,9 cm.).
Fig. 6 - Tombe VdR 11 . Fragment de paroi de sarcophage en bois , avec
le nom du défunt. (Dessin Guy Lecuyot) .
- Poteries : quelques vases reposaient sur le sol du caveau principal. Signalons parmi
eux : une amphore, en terre cuite rose assez fine, en forme d' obus, d'un type bien
attesté au Proche-Orient<61 ) (fond pointu, corps : bas ovoïde, haut caréné et conique
avec deux petites anses qui joignent l'épaule à la panse, le bord est cassé, diam.
max : 25 ; h. conservée : 45,5 cm . : Pl. XIX-B) ; une autre, également en terre
cuite rose, à quatre anses< 62>, groupées deux à deux sur l'épaule (OEA n° 344),
fond arrondi, corps piriforme, lèvre en bourrelet (diam . ouverture : 22 ; h. :
38,7 cm.) - ces deux amphores contenaient encore un dépôt de résine à
l'intérieur <63 >-; une coupe en terre cuite rouge .[Lill], fond plat débordant, corps
évasé, lèvre ronde <64> (diam. : fond 8,2 ; ouverture 14,4 ; h. : 8,8 cm.).
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102
MEMNONIA III
Caveau sud.
-
Sarcophages en bois : une barbe sculptée en forme de tresse se terminant en spirale,
avec un tenon de fixation à la partie supérieure (L : 14; 1 : 5,8 ; ép.: 3,7 cm.)
et un fragment, retrouvé en surface, décoré d'un large collier floral.
-
Plume de statuette de Ptah-Sokar-Osiris, en bois.
-
Boîte en bois, très abîmée, trouvée à 15 cm. du sol en avant de la paroi ouest
de la chambre, de forme parallélépipédique (23,5 x 18 x 12 cm.) et extérieurement
peinte en blanc. Le mauvais état de conservation du bois décomposé et scellé dans
la taflah ne nous a malheureusement pas permis de la dégager. Son contenu se
composait encore de 256 ouchebtis, assez frutes, en terre cuite rouge badigeonnée
en bleu (L. : 4,5-4,7; l. : 1-1,3 ; ép. : 0,7-0,8 cm.).
-Un noyau percé de Balanites aegyptiaca.
-
Perles de résilles funéraires.
-
Poteries : coupes à fond plat débordant, en terre cuite [Lill-IV] marron et rouge
(un fond et une coupe entière, diam. : fond 9 et 8,7 ouverture 15-16; h. : 10,4;
ép. : 0,8 cm.) ; coupelle à fond arrondi, en terre cuite rouge [Lill] (diam. :ouverture
10 ; h. : 2,8 ; ép. : 0,5 cm.) et coupelle à fond plat, en terre cuite rouge [Lill)
(diam.: fond 5, ouverture 11,2; h.: 4; ép.: 0,6-1 cm.).
Caveau ouest.
Le caveau était au 3/4 encombré de déblais, provenant d'éclats de pierre et de taflah
tombés des murs et du plafond. On y a retrouvé notamment :un bouchon de canope
en calcaire, à l'effigie d'Imset, une momie< 65 ) reposant sur un lit de colliers végétaux
à côté de deux fonds de sarcophages fragmentaires et pulvérulents encore emboîtés
l'un dans l'autre. Sous cette première strate, une seconde couche, plus compacte, nous
a livré quelques objets du mobilier funéraire d'un certain Pairyiah (66 ) ayant vécu aux
environs de la XXVème dynastie (Pl. XX-A). L'emplacement des vestiges permet de
déterminer leur disposition originale : le sarcophage le long de la paroi sud, la tête
à l'est, avec la statuette de Ptah-Sokar-Osiris et la boîte aux canopes en contre-bas
du puits. Signalons que les trois têtes coiffant encore les vases ne correspondaient
pas au nom mentionné sur chaque panse. Les angles de la boîte étaient orientés vers
les points cardinaux et, à l'intérieur, les vases étaient disposés comme suit : à l'ouest
Imset avec la tête de Qebehsenouf, à l' est Qebehsenouf avec la tête de Hapy, au nord
Hapy avec la tête de Douamoutef et au sud Douamoutef sans tête (à l'origine celle
d'lmset, retrouvée dans les déblais).
-
Eléments de colliers végétaux, en Mimusops schimperi.
-
Fragments de deux fonds de sarcophages anthropomorphes en bois. Le fond de
la cuve extérieure était peint en jaune avec la figure d'une déesse Nout tracée en
noir, la tête tournée à droite avec un serre-tête rouge dans la chevelure et dominée
par les hiéroglyphes de son nom. Le second était décoré, extérieurement, de textes
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LES TOMBES VdR 9 A 13
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103
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Fig. 7 -Tombe VdR 11. Vases-canopes en calcaire de Pairyiah. (Dessin Guy
Lecuyot).
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104
MEMNONIA III
d'offrandes inscrits en noir sur fond alternativement blanc et orange, rappelant
les bandelettes de momie et, probablement, d'un grand pilier-djed<67>. L'intérieur,
peint en blanc, était recouvert d'une pellicule de résine noire.
-Barbe osirienne en bois (L: 25,5; 1. ; 4,9; ép. : 1,2; tenon: 2,3 cm.).
-Base de statuette de Ptah -Sokar-Osiris<68>taillée dans un bout de bois (L : 26,7 ; 1 :
10, 8 ; h : 8 cm.), avec une mortaise pour la statuette (3 x 3,4 x 5 cm.) et possédant
une petite cavité (L : 11 ; 1 : 6,8 ; h : 6 cm.) fermée par une tirette aux bords
biseautés, sur laquelle prenait place un oiseau-akhem fixé par un tenon (diam. :
0,9 ; h : 1,3 cm.). La base est stuquée et peinte : traces de rouge sur le dessus,
de bleu sur les côtés et le couvercle, et de jaune autour de la tirette.
- Fond d'une boîte en bois avec ses quatre canopes en calcaire<69> (OEA n° 407 a-d),
à l'effigie des fils d'Horus<70>. Une colonne d'hiéroglyphes écrits à l'encre noire,
donne le nom du génie protecteur et du défunt Pairyiah. Ces récipients ne portent
pas de traces d'utilisation à l'intérieur. Ils ont été coupés à la partie inférieure,
comme le montre l'inscription tronquée de deux d'entre eux, probablement pour
entrer dans la boîte en bois (Pl. XX-B et fig. 7).
-
Deux boîtes en bois (30 x 16 x 16 cm.)<71 >, en très mauvais état, formées de
petites planches assemblées avec des chevilles en bois (Pl. XXI A-B), renfermaient
chacune environ deux cents ouchebtis anépigraphes, très frustes, en terre crue
badigeonnée en bleu, dont la plupart avait fondu (L. : 5,6; 1. : 1,95 ; ép. : 1,45-1,8
cm.).
- Deux coupes, en terre cuite rouge et marron [Lill], à fond plat débordant, l'une
d'elles contenait encore un imp0 rtant dépôt de carbonate de calcium .
C) Epoque romaine.
-Fragments de sarcophages, en bois peint, dont l'un d'eux est décoré d'un scarabée
à tête de taureau, précédé d'un gérue à tête de faucon (ép. : 1,2 cm.).
-Un étiquette fragmentaire de momie, en bois, inscrite en noir au nom de Plênis
/'aîné72> (L. : 7,5 ; 1. :· 1,7; ép. : 0,6 cm.).
- Eléments peints de linceuls et de plastrons de momies:
• Fragments d'un tissu corail, de 1,50 m. de large, bordé de franges et décoré d'une
résille, peinte en bleu et blanc. Le canevas, tracé en noir pour faciliter l'exécution
du dessin, est encore visible par endroit.
• Fragments de deux grands Osiris attestés par la représentation de deux paires
de mains(7 3>, figurés debout, de face, dans une gaine rouge recouverte d'une résille
bleue et jaune et tenant dans chaque main (rose) un sceptre jaune. De part et
d'autre de la figure centrale (dans un cas, une grande cape dont le motif évoque
des plumes, tombe à l'arrière de l'Osiris) sont reproduits en registres superposés,
des petits personnages : dieux, désses, génies, prêtres. Des cordelettes passées dans
des trous, permettaient de nouer ces linceuls dans le dos de la momie.
• Linceul presque complet (VdR 11-12) décoré de cinq registres peints (L : 69 ;
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LES TOMBES VdR 9 A 13
105
1 : 94 cm.). Du registre supérieur il ne subsiste qu'un petit vestige, dans l'angle
droit (voir ci-dessus) où l'on distingue un Anubis sous une forme animale, assis.
Le second est illustré par un grand scarabée ailé au centre, flanqué à droite d'un
oeil-oudjat et, à gauche d'un soleil d'où partent des rayons formés par de petits
calices emboîtés. Le registre médian présente le défunt momiforme entre Anubis
et Horus se dirigeant vers Osiris assis sur un trône avec, derrière lui, Isis et
Nephthys qui se tiennent debout. Le quatrième montre la momie sur son lit
funéraire en forme de lion, entourée des soins d'Anubis et protégée par les deux
déesses ptérophores. Deux serpents ailés à jambes humaines encadrent le tableau.
Enfin au registre inférieur un disque ailé enserre de ses deux bras un signe-ankh,
tandis qu'à droite, un Anubis se tient agenouillé. La partie gauche est détruite
(fig. 8).
• Plastron provenant du puits secondaire sud, où l'on distingue assez bien, les
mèches ondulées de la chevelure et un collier avec, sur la gauche, à hauteur du
sein, une petite déesse debout, les bras levés. Au centre, sous la poitrine, le premier
registre montre, de part et d'autre d'un arbre, un Anubis, sous sa forme animale
assis avec une clef autour du cou et tenant un couteau entre ses pattes
antérieures <74>. Sous cette scène on distingue, au centre, la momie debout entre
Isis et Nephthys ailées et agenouillées (fig. 9).
Notons encore les vestiges de trois autres plastrons de femmes, l'un d'eux a été
trouvé dans le puits ouest. Un autre fragment constitué de deux épaisseurs de
toile, à double fil de trame et de chaîne, est décoré de deux registres superposés :
en haut, la momie sur un lit funéraire avec Anubis et les deux déesses ailées et,
au registre inférieur, Osiris assis dans un disque, à l'intérieur d'une barque voguant
entre deux arbres (h. conservée : 35,5 ; 1. : 40,5 cm.). Enfin sur les fragments
de quatre autres exemplaires (dont trois proviennent du puits sud) figure une
paire de bras, ornée d'un motif de résille ou de plumes, dont les épaules sont
surmontées d'une tête de génie humain ou de faucon <75 ).
• Deux masques : l'un très grossièrement et très conventionnellement figuré, nous
est parvenu, écrasé et en très mauvais état (puits secondaire ouest) ; l'autre n'est
plus identifiable. Le travail en est peu soigné. Ils sont faits de plusieurs petits
morceaux de toile superposés ou juxtaposés pour modeler la forme. Sur le premier,
on distingue encore les pans de la perruque striée verticalement, une oreille
rapportée en plâtre et un collier peint orné d'un pendentif en forme de naos.
Des parcelles : fragments en plâtre peint ou doré permettent tout juste d'évoquer
d'autres masques funéraires qui portaient la couronne de justification. Signalons
encore les vestiges d'un visage peint à l'encaustique sur un très fin support en
bois, du type des portraits dits du Fayoum (VdR 11-12)<76>.
• Une toile brodée de deux signes placés côte à côte : un ankh et un épi.
-Un tesson, inscrit(77)' en terre cuite rose, avec un engobe extérieur rouge.
- Poteries dont quelques tessons de vases campaniformes [UV], en particulier dans
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MEMNONIA III
106
Fig. 8 - Tombes VdR 11 et VdR 12. Linceul peint décoré de plusieurs
registres. (Dessin Guy Lecuyot) .
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LES TOMBES VdR 9 A 13
107
les puits secondaires ; de lampes (une décorée de palmes en relief) et 47 fonds
d'amphores en terre cuite marron, à fond pointu en bouton.
Fig. 9 -Tombe VdR 11. Plastron de
momie de femme, sur lequel
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sont évoqués deux Anubis à
clef. (Dessin Guy Lecuyot).
D) Matériel non daté.
-
Dix éléments de pieds d'au moins deux lits funéraires< 78 >. La partie supérieure des
pieds, de section carrée (5,5- 7,5 cm.) a ses angles abattus et possède deux mortaises,
l'une transversale et l'autre longitudinale, pour l'assemblage des montants du lit.
Le pied le mieüx conservé montre que le cannage<79> devait se situer à environ
0,40 m. du sol.
-
Quatre mouktajs<80> en fibres de palmier de 0,5 à 1 CI?-. de large (diamètre des
fonds de 15 à 20 cm.). Deux sont presque complets et le mieux conservé a un
diamètre d'ouverture de 40 cm. pour un fond de 18 cm.
-Dix-sept noyaux de Balanites aegyptiaca (4 noyaux ne sont pas évidés et comportent
un trou de vers), deux figues (?) et une datte.
-
Sept fragments de semelles en cuir composées de plusieurs épaisseurs (de deux à
quatre) cousues ensemble dans le sens de la longueur avec de fines lanières de cuir.
La lanière qui servait à maintenir la sandale au pied, passait dans une fente entre
le gros orteil et le majeur, puis, de part et d'autre du pied, dans des pattes taillées
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MEMNONIA III
108
en pointe et disposées à cet effet. Trois pièces portent des réparations qui montrent
un travail moins soigné.
-Une lèvre retournée de vase en verre (diam. : environ 9; ép. : 0,05 cm.).
E) A l'extérieur de la tombe ont été retrouvés une mèche de perruque en terre vernissée
bleu lapis, des perles de résilles funéraires, les fragments de deux ouchebtis et d'un
pied de lit et de nombreux tessons Oampes<81 >, marmites ... ) dont 69 fonds
d'amphores en terre cuite marron à fond pointu en bouton, une petite
gargoulette<82> entière (OEA n° 319) et d'autres en terre cuite marron, inscrits en
noir<83 >.
4.j VdR 12 j
A) Nouvel Empire.
- Fragments de trois flèches èn bois.
-Petit fragment de sarcophage, en bois stuqué, portant gravé l'arrondi d'un cartouche
à l' intérieur duquel figure le signe ms.
- Embout de sceptre, en or (?), découvert au fond du puits, estampé au nom de
Thoutmosis II et mesurant 2,2 cm de diamètre (OEA no 378). L'inscription figurant
sur cette petite capsule, repoussée ou emboutie<84>, est en léger relief, et est au
nom du "dieu parfait Aakheperenrê, aimé d'Amon-Rê" (Pl. XXII-A).
B) Troisième Période Intermédiaire.
- Fragments de sarcophage anthropomorphe en bois stuqué peint et verni. Quelques
vestiges d'une paroi ont permis de reconstituer deux déesses ailées de part et d'autre
d'une colonne d'hiéroglyphes. Nephthys, mieux conservée, protège un djed animé.
A la partie supérieure figure un oeil ailé et dans la partie inférieure, une Maât
sur un signe-nb. L'intérieur était peint en rouge lie de vin. Des parties de perruque
aux mèches noires incisées dans le plâtre, une oreille en bois recouverte de toile
stuquée et peinte en ocre rouge et des fragments de doigts proviennent probablement
du même sarcophage dont l'extérieur était décoré de vignettes.
- Perles de résilles funéraires avec les fragments de deux génies dont Qebehsenouf.
- Ouchebtis, en terre crue, très frustes, de deux tailles, les plus grands étant blanchis .
Environ 79 exemplaires: h. : 5,8-6,2; 1. : 1,7-2; ép. : 1-1,4 cm.
Environ 36 exemplaires : h. : 4,1-5,1 ; 1. : 1,1-1,7 ; ép. : 0,7-0,8 cm.
C) Epoque romaine.
- Eléments d'un linceul décoré d'un grand Osiris et d'un plastron avec, en bordure,
une paire de bras surmontée d'une tête de faucon.
- Paire d'yeux et éléments de couronnes peints en vert, rose et rouge, le tout en
plâtre et provenant de masques de momies .
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LES TOMBES VdR 9 A 13
109
-Poteries dont cinq fonds d'amphores, en terre cuite marron, à fond pointu en bouton
et des fragments de vases campaniformes.
D) Matériel non daté.
- Six noyaux évidés de Balanites aegyptiaca.
- Deux fragments de colliers végétaux.
- Deux fragments jointifs d'une table d'offrande incomplète, en grès, (SS) exhumés
près du sol (L. conservée : 19 ; 1. : 26,5 ; ép. : 6 cm.). Elle est décorée d'offrandes
gravées (OEA
377 : Pl. XIX-C).
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5.
1
VdR 13
1
A) Nouvel Empire.
- Eléments de deux fonds de sarcophages in situ<86).
- Une petite mèche de perruque, conique, de section serni circulaire, en terre vernissée,
bleu lapis, presque entière (L cons. : 1, 7 ; 1. : 0,4 ; ép. : 0,35-0,1 cm.) et un autre
fragment.
- Une paire de vases (Pl. XXII-B), en terre cuite rouge [Lill] avec un enduit rouge
orangé, comprenant une amphore à fond annulaire, corps ovoïde, col concave évasé
et deux anses (diam. : fond 8,9, ouverture 10,4 ; h : 38,5 ; ép. : 0,6-0,8 cm.) et
un vase hathorique à fond pointu ou arrondi (OEA. n°8 316 et 315). Son corps
est piriforme et le col représente une tête féminine, coiffée d'une petite couronne
concave évasée. La bouche est figurée par une incision horizontale, le nez manque,
les yeux sont en relief et percés, et les oreilles fortement proéminentes. Le corps
montre deux seins en relief et le nombril est marqué par une pastille. Les anses
brisées évoquaient les bras levés du personnage et joignaient l'épaule à la tête (diam. :
max 19,2, ouverture 8; h. conservée: 41 ; ép. : 0,5-0,8 cm.)<87>. Ce dernier est
à rapprocher des vases hathoriques découverts par B. Bruyère à Deir el-Medineh<88>.
B) Troisième Période Intermédiaire.
- Fragments de sarcophages anthropomorphes : deux oreilles droites et deux petits
fragments inscrits en noir sur fond jaune et vernis wsir [... ] m3c-ljrw où, malheureusement le nom du défunt est perdu.
-Un fragment de bois, très endommagé, était orné d'un dieu à tête de faucon, aux
chairs rouges, coiffé d'un disque solaire rouge, debout dans l'attitude de la marche,
un bras le long du corps et vêtu d'un pagne. Derrière lui, on devine un emblème.
Le tout est surmonté d'un disque solaire rouge ailé (L. conservée : 21 ; 1. conservée :
7,1 ; ép. : 2,7 cm.).
- Perles de résille funéraire, parfois annelées ; partie inférieure d'un génie avec trou
de fixation et fragment d'une aile droite de scarabée avec trois lignes incisées et
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110
MEMNONIA III
trou de flxation, en fritte émaillée (ép. : 0,4 cm.).
-
Morceau d' ouchebti en fritte émaillée bleu turquoise (L. conservée : 3 ; 1. : 4, 7 ;
ép. : 1,1 cm.).
- Ouchebtis momiformes et anépigraphes, grossièrement moulés, avec seulement la
face modelée et les détails à peine esquissés, en terre crue (Il entiers et 94 fragments
divers, L. : 5; 1. : 1,7-2; ép. : 1,1 cm.) et en terre cuite badigeonnée en blanc
(45 entiers et 2 fragments, L.: 4,7-5 ; 1. : 1,5-1,7; ép. : 0,9 cm.).
-
Poteries [Lill] : coupes à fond plat débordant, vases avec marques de doigts à
la base <89>.
C) Epoque romaine.
-
Nombreux fragments de deux sarcophages, trouvés surtout dans la première salle
et à l'extérieur de la tombe. Ils sont en terre cuite rouge grossière [LV], à dégraissant
végétal et coeur noir, avec un enduit rouge ou orange à l'intérieur et beige orange
ou marron à l'extérieur sur le bord et la partie surpérieure et de forme rectangulaire
avec les extrémités arrondies. L'un d'eux n'est pas décoré et la lèvre est épaissie.
Notons de fréquentes coulures de résine sur l'extérieur des parois (ép. paroi : 1,5-2,
bord : 4-5 , fond : 2,5-4 ; h. : 38-39 cm. ; L. :environ 1,56 m. : largueur : 0,65 m .).
Le deuxième possède un décor peint à l'extérieur et des poignées à l'intérieur. Le
décor est composé d'une suite de rinceaux de vigne<90> stylisés inscrits entre deux
bandes, le tout de couleur aubergine (Pl. XXIII-A). La lèvre est épaissie avec un
ressaut pour poser le couvercle (ép. : paroi : 2,5, fond : 3,2 cm. ; h. : 40-41 cm.;
l. : 0,52 rn). Les couvercles, épais (environ de 3,5 cm.), et aux bords amincis
reposaient directement sur les cuves. Un décor incisé (palmes) et en relief (têtes
humaines) y flgure ainsi que des coulures de résine noire. Deux têtes d'hommes
barbus : l'une trouvée devant la tombe<9l) (OEA no 275), l'autre à l'intérieur<92>
(OEA n° 274), proviennent de ces couvercles (Pl. XXIII-B). Le modelage est fruste
et très grossièrement exécuté avec les doigts pour marquer le nez, la bouche et
les yeux. Les cheveux et la barbe sont représentés à l'aide d'une multitude de petits
trous juxtaposés. Les sarcophages, en terre cuite, existent en Egypte depuis l'époque
prédynastique et se sont perpétués pendant toute la période historique, mais ici,
nous avons affaire à deux exemplaires tardifs, d'époque romaine. D'autres exemples
ont été exhumés sur le site <93 >.
-
Poteries : coupes, coupelles, marmites, cols de gargoulettes avec bec verseur,
amphores en terre cuite marron à fond pointu en bouton (66 fonds), lampes dont
un fragment du type "à la grenouille", et un décoré de palmes et de boutons en
relief.
D) Matériel non daté.
-
Un noyau évidé de Balanites aegyptiaca.
-
Fragments de cordes torsadées à deux ou trois brins et de paniers du type mouktaf.
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LES TOMBES VdR 9 A 13
111
- Un tesson en terre cuite vernissée vert.
E) A l'extérieur de la tombe a été retrouvé: un chaouabti en bois<94> (Pl. XXII-C)
en costume des vivants très fruste (OEA no 318). Il est légèrement brûlé et les traces
de résine<95 > visibles au dos laissent supposer qu'il devait être entièrement noir (b. :
20; 1 : 4,5 ; ép. : 3,4 cm.). Des abords de la tombe proviennent encore : un
fragment de pied de lit en bois, deux fragments de linceuls peints, 7 petits sachets
de momification en toile renfermant du natron, une lampe entière (OEA n ° 317)
décorée de boutons en relief<96> et des poteries en grand nombre dont 80 fonds
d'amphores en terre cuite marron à fond pointu en bouton.
VI.- MATÉRIEL ANIMAL
Les ossements d'animaux ont été identifiés par les Pr. Dr. Boessneck et A.
von den Driesch (voir infra, annexe III). Ceux des oiseaux retrouvés dans VdR
11 , 12 et en particulier dans VdR 10 où ils gisaient pêle mêle échappés de
97
leur paquetage éventré, sont publiés< >. Les oiseaux étaient enveloppés dans
des linceuls de toile de lin, ligaturés par de petites bandes de même tissu ou
par des liens végétaux (papyrus), le tout très fruste, et mis dans des vases en
terre cuite comparables à ceux qui proviennent, en grand nombre, d'autres sites
98
comme Tounah el-Gebel < > ou Saqqarah. Seuls quelques lambeaux des ces
petits paquets avec des restes de ligatures, ont été recueillis. Des ossements
d'ibis sacrés, d'oisons, de rapaces (principalement des milans et des buses)
parmi d'autres ont été reconnus (Pl. XVIII-A). Les paquets de la Vallée des
Reines, non résinés et ne contenant presque jamais un corps entier, ne méritent
guère le nom de momies<99>, mais ils permettent d'attester la présence, dans
la région, d'une réserve d'oiseaux sacrés où on rassemblait régulièrement les
corps d'oiseaux et leurs restes.
VIl.- CONCLUSION
VdR 9 à 12 appartiennent à un même groupe. Ceci est surtout évident pour
VdR 10, 11 et 12, très proches par les dimensions de leur chambre funéraire.
Dans trois de ces tombes ont été découverts des vestiges remontant au début
de la XVIIIème dynastie. Nous avons vu, ci-dessus, que VdR 9 et 12 pouvaient
être datées respectivement du règne de Thoutmosis 1er et de celui de Thoutmosis II. VdR 13 a livré également quelques vestiges du Nouvel Empire. Ces
données montrent bien que cette partie de la nécropole a été également occupée
dès le début de la XVIIIème dynastie.
L'histoire de ces sépultures est assez semblable. Creusées au début de la
XVIIIème dynastie pour accueillir probablement des proches de la famille
royale, elles ont été réutilisées à deux reprises< 100>: à la Troisième Période
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112
MEMNONIA III
Intermédiaire,- nous le savons pour d'autres monuments- , par des prêtres
ou du petit personnel des temples0° 1>, et à l'époque romaine où elles ont été
transformées en véritables charniers< 102> pouvant accueillir, comme dans VdR
11 <103>, près de cent-cinquante corps< 104>. La fin de chaque période d'occupation est marquée par une phase d'abandon et de pillage, mais il est à noter
que les nouveaux venus ont laissé dans les caveaux les vestiges des précédentes
inhumations. Bien sûr, les témoins de l'époque romaine sont les plus abondants,
même s'ils sont les plus pauvres en qualité et consistent pour ainsi dire presque
exclusivement en poterie (amphores, marmites, coupes et coupelles, pichets,
lampes.).
L'étude de ces cinq tombes apporte des preuves complémentaires de l'occupation de la Vallée des Reines dès le début de la XVIIIème dynastie, en attestant
le nom de Thoutmosis Jer(IOS) et surtout celui de Thoutmosis 11006) dans ce
site. D'autre part, elle illustre bien deux autres grandes périodes :la Troisième
Période Intermédiaire avec, en particulier, les vestiges du mobilier funéraire
de Pairyiah et, l'époque romaine qui nous a livré quelques fragments de
sarcophages en terre cuite, de linceuls et aussi, ce qui est plus original dans
cette nécropole, toute une série de vases campaniformes ayant servi à inhumer
des oiseaux et qui semble avoir été concentrée dans ce secteur. Ces derniers
éléments, très nouveaux pour l'histoire du site, sont à mettre en relation avec
d'autres découvertes faites à Thèbes-Ouest0 07> et notamment avec le temple
de Thot du Kasr el Agouz< 108>. Les modestes témoignages que nous avons
retrouvés évoquent certaines pratiques funéraires, mais aussi le changement
de statut social des personnes enterrées dans la Vallée des Reines, les pillages
et la transformation de ce cimetière où les tombes ont fini par accueillir les
dépouilles d'une partie de la population de la Djêmé gréco-romaine. Ces
monuments sont passés du stade de sépultures individuelles à celui de tombes
collectives, voire à celui de charniers, comme d'ailleurs un grand nombre de
tombes de cette nécropole, qui semble se rattacher au cimetière des Memnonia
qui se serait étendu de Deir el Medineh< 109>à la Vallée des Reines< 110>. Dans
cette nécropole, les tombes, une première fois pillées, - certainement dès la
fin de la xxème dynastie< 111 >-, ont été réutilisées entre la Troisième Période
Intermédiaire et l'époque saïte, puis à l'époque romaine. Dévastées de nouveau
et, pour certaines, réutilisées à l'époque copte< 112>, elles ont encore attiré la
convoitise des chercheurs d'antiquités et finalement des archéologues. Mais,
c'est la confrontation de toutes les données recueillies dans les diverses sépultures
qui permettra vraiment de mieux cerner l'histoire de la Vallée des Reines.
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LES TOMBES VdR 9 A 13
113
ANNEXE 1 [Pl. XIX-A]
Didier DEVAU CHELLE
Transcription:
1) P3-4 [ .t J 2) mw.t=f nSケ]ヲMセキ・@
mョセ@
s3 jR、Mセイ@
*
(?)
Traduction
1) Pafedoumontou fils de Djedher (?),
2) dont la mère est Nayefhoue
NOTES
- Pour PJ - 4-Mnt "les 4 Mon tou" = セ@ 8 0 Il W8 r) ç et var., cf. J. Quaegebeur, ONOMA
XVIII , 3, 1974, p.415 etE. Lüddeckens et alii, Dem. Namenbuch 1, 1980, p. 185. Le .t de 4.1
est une erreur.
- nSケ]ヲMセキ・Z@
je ne connais pas d'autres attestations de ce nom, mais on peut lui comparer
un autre anthroponyme féminin, unique à ma connaissance, attesté sur un ostracon thébain
cf. U. Kaplony-Heckel, Dem. Tempeleide, 1963, 1, p. 211-212 et
ptolémaïque : N3y = キMセ・L@
II, p. 110-111.
La date de l'ostracon est difficile à déterminer : fin de l'époque ptolémaïque, début, de l'époque
romaine (l•r siècle av. - l•r siècle ap. J .-C.).
Il existe d'autres ostraca démotiques ne mentionnant que le nom d'un personnage et sa filiation.
Ils avaient peut-être la même destination : témoigner du nom d'un défunt. Il s'agirait alors
d'une pratique funéraire modeste, plus modeste encore que celle des étiquettes de momies.
Pour d'autres ostraca démotiques du même type, cf. Sten V. Wangstedt, Die demotischen
Ostraka der Universitiit zu Zürich, Uppsala, 1965, p. 53-54, no 48 à 52 et Pl. VIII ; G. Mattha
in Sir Robert Mond et Olivier H. Myers, The Bucheum, Il, 1934, p. 66 et III, 1934, Pl. 72 et 73 .
* Didier Devauchelle est chargé de recherche au CNRS (URA n° 1064).
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MEMNONIA III
114
ANNEXE Il
Dr. André MACKE et Christiane MACKE-RIBET
*
L'ensemble VdR 9 à 13 a permis l'étude de 58 momies fragmentaires dont
48 ont été retrouvées dans VdR 11, 2 dans VdR 9, 5 dans VdR 12, 3 dans
VdR 13 et aucune dans VdR 10 si ce n'est une cuisse (voir ci-dessous) - 13
enfants (2307o) ont été dénombrés et sur 45 adultes, il a été identifié 18 hommes
et 17 femmes. Tous les cadavres ont été embaumés mais de diverses façons.
-L'étude des crânes montre un orifice d'excérébration dans seulement 4707o
des cas avec une dispersion considérable selon les tombes. Soulignons l'absence
de cet orifice pour les crânes retrouvés dans VdR 9 et 10, alors que 7407o en
comportent un dans VdR 11.
FEMME
HOMME
N° Tombe
TOTAL
NEXC
oc
TOTAL
NEXC
oc
VdR 9
VdR 10
VdR 11
VdR 12
VdR 13
4
4
5
5
2
2
18
49%
0
0
18
0
1
19
51%
0
4
7
3
4
18
100%
0
4
3
2
2
11
61%
0
0
4
1
2
7
39%
TOTAL
%
5
23
2
3
37
100%
- Sur 26 momies analysables, il a été retrouvé un orifice d'éviscération
abdominale dans 18 cas (6907o), soit 7 hommes (7607o), 6 femmes (7507o) et
3 enfants (4307o). Cet orifice, vertical (7807o) ou oblique (2207o), est toujours
situé dans le flanc gauche. Cette plaie n'est jamais recousue. Dans 12 cas (6707o),
elle est obstruée par un paquet de tissu résiné et dans 6 cas (3307o) elle est
laissée béante ou fermée par simple rapprochement des berges.
• André Macke et Christiane Macke-Ribet sont docteurs en médecine et spécialisés en radiologie.
Attachés au Laboratoire d'Anthropologie du Nord de la France, ils collaborent depuis 1988 aux
recherches conduites par l'URA no 1064 au CNRS et le CEDAE dans la Vallée des Reines.
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LES TOMBES VdR 9 A 13
115
-L'examen des cavités thoraco-abdominales des momies possédant un orifice
d'éviscération montre, dans 540Jo des cas, une éviscération complète avec
remplacement par de la résine, prise en masse, mélangée avec des fragments
de tissu et associée une fois à de la terre, deux fois à des fragments de poterie
et six fois (23%) à des paquets canopes (2 fois 2 paquets canopes et 4 fois
4 paquets canopes). Le coeur a été retrouvé deux fois (8% des cas) en place,
et 4 fois (16%) la cavité est totalement vide sans trace de résine. Dans un
cas, 4 pastilles de cire dorées sur une face étaient placées dans l'abdomen.
Cette pratique est bien attestée pour d'autres tombes de la nécropole< 113>.
Notons aussi 3 pastilles dorées retrouvées sur le visage d'une momie (sur les
deux yeux et sur la bouche) et d'autres, du même type, sur les mamelons et
le nombril d'un enfant. Signalons enfin la découverte de sachets de natron
restés en place dans le thorax et probablement oubliés. Ceci confirme l'opinion
selon laquelle le natron sec était placé dans des sachets avant d'être déposé
dans le cadavre pour assurer la dessiccation 0 14>.
- La peau est traitée avec de la résine dont les premières analyses montrent
qu'il s'agit d'un composé mixte associant des produits pétroliers et non
pétroliers. Le pétrole a une origine unique et provient soit d'Egypte même,
de Kirkuk en Irak ou du Sud-Koweit. Ce traitement donne une teinte noire
rougeâtre à la peau. Seules les momies à cavité abdominale vide n'ont pas
subi ce traitement, la peau étant restée blanche et en excellent état de
conservation (4 cas).
- La momification n'ayant pas toujours été réalisée rapidement après le
décès, certains cadavres (5 cas) ont dû être rigidifiés par des planches de bois
placées dans le dos. Des tiges de palmier ont aussi été utilisées, surtout pour
les enfants (3 cas). Un cadavre en état de putréfaction avancée est reconstruit,
les vertèbres étant enfilées sur une tige de palmier avec la tête, fiçhée sur
l'ensemble, maintenue par des bandelettes. Le pied d'un enfant a été
complètement reconstitué avec des bandelettes et des morceaux de bois formant
le tarse et les orteils.
- Pour redonner des formes à certaines parties du corps, comme pour le
galbe de la cuisse retrouvée dans VdR 10, il a été introduit sous la peau des
bandes de tissu, dans ce cas par incision au niveau du pli de l'aine, ou encore
des sachets de toile ont été placés sous les paupières et dans la bouche. Certains
orifices naturels sont obstrués par des tampons de tissu. Une fois préparée,
la momie est placée dans un linceul et bandelettée. Les bras sont toujours
placés le long du corps sauf pour un cas où ils sont croisés sur la poitrine.
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MEMNONIA III
116
Le dénombrement, dans ces tombes ravagées par les pillages, est complexe.
Il prend pour référence les ossements d'un type le plus fréquent et permet
par recoupement d'obtenir un chiffre minimum acceptable.
W Tombes
ENFANTS
ADULTES
TOTAL
VdR 9
VdR 10
VdR 11
VdR 12
VdR 13
7
9
25
4
27
72 : 24%
10
12
11 7
12
74
225 : 76%
17
21
142
16
1 01
297
TOTAL
La loi de mortalité obéit à la régie générale (Masset, 1989) avec le décès
de 25% des enfants en bas âge, le maximum se situant entre 0 et 6 ans et
le minimum autour de 15 ans. La répartition par sexes est effectuée de visu
sur les momies et comparée à l'étude des crânes. La répartition par âge est
réalisée sur les crânes à partir de l'analyse des sutures.
FEMME
HOMME
!'!_•Tombe/âge
VdR 9
VdR 10
VdR 11
VdR 12
VdR 13
TOTAL
o/o
20-30
1
1
3%
30-50
4
3
12
1
3
23
62%
>50
20-30
30 - 50
>50
1
11
1
1
1
2
2
1
2
1
4
2
13
35%
2
12%
7
7
44%
44%
Sur 33 momies identifiables, 18 sont des hommes (550Jo) et 15 sont des femmes
(45%). La répartition des âges est logique, car même si la mortalité féminine
est plus élevée entre 20 et 30 ans, celle-ci s'équilibre ensuite avec quasi un
adulte sur deux atteignant cinquante ans. L'effectif féminin, malgré une
mortalité maternelle significative, dépasse l'espérance de vie des hommes aux
âges les plus avancés.
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117
LES TOMBES VdR 9 A 13
ANNEXE Ill
Joachim BOESSNECK, Angela von den DRIESCH
*
Tai Der Kôniginnen
Knochen von Saugetieren und einem Fisch aus den Grabem 9-12(IIS)
1.1
VdR
si
016
)
Rind
: 162 Knochen aller Altersstufen, über das ganze Skelett verteilt, von
mannlichen und weiblichen rnittelgrossen ( 9) und gr ossen (a)
Tieren.
Schaf
: 1 distales Humerusende, 1 Phalanx 1 anterior, beide mittelgross .
Schaf oder Ziege : Fragmente von 1 Lendenwirbel, 1 Sacrum und 1 Scapula.
Dorkasgazelle: Femur, Tibia and Metatarsus eines Kitzes (Hintergliedmasse
als Beigabe ?).
2.1 VdR 10
1
Rind
: Zahlreiche Knochen von wenige Wochen alt gewesenen Kalbern,
Jungrindern und, meistens, adulten Rindern. Rassekennzeichnend
sind 2 Hornzapfen eines Langhornrindes. Unter den ausgewachsenen
Rindern sind mittelgrosse Kühe und grossere Stiere und Ochsen
nachgewiesen.
Schaf
: 1 Metatarsus eines am Widerrist ca. 60 cm hohen Mutterschafes .
Schaf oder Ziege : Kalottenstück von einem Lamm.
• Joachim Boessneck et Angela von den Driesch sont spécialisés en zooarchéologie (Institut de
paléoanatornie de la recherche sur la domestication et de l'histoire vétérinaire, Université de
Munich).
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MEMNONIA III
118
3.1
VdR 11
1
Ese1
: 1 Oberschade1 9 (Caveau Ouest). 1 Unterkieferpaar 9 adu1t ; 1
Unterkieferpaar 9 jungadult (beide Caveau Sud).
Rind
: Zahlreiche Knochen, aus allen Regionen des Skeletts, von Kalbern,
Jungrindern und, meistens, von adulten mittelgrossen ( 9) und
grosseren (a) Rindern.
Schaf oder Ziege (Caveau Sud) : 7 über- und Uterkiefer von 2-3 Lammern,
1-2 Jungtieren und 1-2 adulten Tieren.
Je 2 Korperpartien von Radien und Tibien.
Schaf
: 1 Humeruskorper.
Viele der Rinder- und der Schaf/Ziegenknochen aus Caveau Sud sind von
Hunden angenagt oder zerfressen worden.
Schwein : 1 Unterkieferpaar von einem etwa 1 1/2 jahrigen 9 Jungtier.
Fuchs
: Oberschadel, Humerus, Ulna und ein Schwanzwirbel eines adulten
Tieres.
Fisch
: Stachelwels, Bagrus spec. : 1 Pinna pectoralis = Brustflossenstachel
(Caveau Sud).
4.1
VdR 12
Rind
1
: 71 Knochen aller Altersstufen, über das ganze Skelett verteilt, von
mittelgrossen Kühen und grosseren Stieren.
Schaf oder Ziege : 1 Brustwirbel und 1 Lendenwirbel. Beide adult und gross.
Hund
: Die Metatarsen II bis V eines mittelgrossen, normalwüchsigen
Hundes.
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LES TOMBES VdR 9 A 13
119
NOTES
(1)
Cet article, remis en 1990 aux Annales du Service des Antiquités de l'Egypte (ASAE), devait
à l'origine paraître dans cette revue.
(2)
Ces tombës, repérées depuis longtemps, portent un numéro, peint en rouge, sur les parois
des puits. Elles figurent sur les cartes et les plans, mais, si elles ont été visitées par les
archéologues qui ont oeuvré sur ce site, elles n'ont jamais été dégagées. Nous avons effectué
ce travail au cours de cinq campagnes de fouilles, d'environ un mois chacune, de 1984 à
1987, dans le cadre des missions ヲイ。ョ」セァケーエゥ・ウL@
CNRS (URA 1064)- CEDAE, dirigées
par Ch. Leblanc, CR au CNRS et le Dr. F. Hassanein, Directeur Général du CEDAE
jusqu'en 1989, grâce au don généreux de Madame Ford de Maria pour la Rénovation de
la Vallée des Reines. Le déblaiement de leurs abords a livré une documentation
complémentaire faite de vestiges archéologiques rejetés à l'extérieur 、・セエッュ「ウ@
par les
pilleurs. PM I (2), 1964, Pl. XV ; Thomas, The royal necropo/eis of Thebes, Princeton,
1966, pp. 186-187 et fig . 17 ; Cerny, Desroches-Noblecourt, Kurz et coll., Graffiti de la
montagne thébaine I (1), Le Caire, 1969-70, Pl. VI ; Lecuyot, "Découvertes dans la Vallée
des Reines", Archéologia 227, 1987, p. 28-33 ; Leblanc, Ta set neferou I, Le Caire, 1989,
fig. 9 et Pl. V-VI.
(3)
VdR 8, située sur le même alignement, appartient aussi à cet ensemble. Des fragments
de linceuls inscrits, semblables à ceux retrouvés par Schiaparelli dans VdR 47, y ont été
découverts et datés du début du Nouvel Empire : cf. Schiaparelli, Re/azione sui favori della
missione archeologica italiana in Egitto (anni 1903-1920), vol I, [Esplorazione della "Valle
delle Regine"], Turin, 1924, p. 20-21, Pl. VI-IX; Franco, "Fragments de toiles funéraires
inscrites découvertes dans la Vallée des Reines", BIFAO 88, 1988, p. 71-82. VdR 7,
légèrement différente, pourrait faire aussi partie du même programme.
(4)
Un travail semblable a pu être observé à Goumet Mar'eï: "le puits traverse l'écorce dure
de la surface et s'enfonce dans la marne plus tendre où sont creusés les caveaux juste sous
le plafond rocheux. Les constructeurs ont tenu compte de la nature géologique du terrain
recherchant l'exécution facile au détriment de la solidité des caveaux" : cf. Castel et Meeks,
FIFAO 12/2, 1980, p. 27-28. Dans la Vallée des Reines certains caveaux sont cependant
creusés dans le calcaire (comme par exemple VdR 17, 18 et 19), en particulier sur le versant
nord (VdR 70, 72, 82 ... ).
(5)
Dimensions des briques : VdR 11 : 27-30
x 8-9,5 cm.
(6)
De nombreuses variantes de ce schéma ont pu être observées sur le site. Au début de la
dynastie, les "tombes-puits" comprennent un simple caveau creusé dans le sol.
Il semble que, vers la fm de cette dynastie (règne d'Aménophis III), apparaissent des tombes
plus élaborées avec plusieurs pièces, comme par exemple VdR 67, la plus vaste du ouadi,
qui avec deux appartements funéraires totalise cinq chambres. C'est avec le tout début de
x
13-14
x
8-10 cm.
; VdR
13 : 28-31
xviセ・@
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x
13-14
MEMNONIA III
120
la XIX ème dynastie que l'on voit des tombes décorées, accessibles par un escalier (VdR 38
de Satrê). Cf. Leblanc, "Architecture et évolution chronologique des tombes de la Vallée
des Reines", BIFAO 89, p. 227-247 ; Lecuyot, "Etude architecturale", dans Hassanein
et Nelson, La tombe de Khaemouaset, Le Caire (sous presse).
(7)
A propos des échelles dans les parois, cf. Morgan, MMAF8, "Note sur les carrières antiques
de Ptolémaïs", Paris, 1894, p. 360-361 ; Badawy, Le dessin architectural chez les Anciens
Egyptiens, Le Caire, 1948, p. 231 fig. 297 .
(8)
Vue intérieure du caveau, dans Leblanc, Ta set neferou I, Le Caire 1989, Pl. XLIV (B).
(9)
Le caveau de VdR 11 , très ruiné, présente un aspect irrégulier et son plan initial n'est lisible
qu'au niveau de son sol. Toute la partie supérieure des parois s'est effondrée, ouvrant même
une communication, dans la paroi ouest, avec le caveau mitoyen 12, cf. Leblanc, op., cit.,
Pl. XL VII (B).
(10) Cf. Leblanc, op., cit., Pl. XLVI. Nous avons pu constater le même phénomène pour VdR
16 et 23, bien que, dans ces deux cas, l'escalier soit loin d'être aussi nettement taillé que
pour VdR 11. Dans le puits 23 , on peut encore voir, à son angle "nord-ouest", l'amorce
de la paroi nord qui a été abattue. Pour VdR 11 la première marche, au niveau du puits,
est aujourd'hui cassée et le giron entre la 1()< et 11 • marche forme un petit palier qui mesure
0,90 m. Sur les méthodes de percement des puits à Deir el Medineh avec un escalier ou
une rampe pour faciliter le travail, voir Bruyère : FIFAO 313, 1926, p. 12-14.
(11) Cf. Leblanc, op., cit., Pl. XLVIII.
( 12) Quelques vestiges ont été laissés dans les caveaux, en particulier la céramique et les ossements.
Les petits objets et les crânes sont entreposés dans les magasins du Service des Antiquités.
Les restes humains provenant de VdR 11 et 12 sont regroupés au fond de VdR 17 .
(13) Cf. Leblanc, op., cit., Pl. XLIV (A).
(14) Sur les incendies et leurs causes cf. Bruyère, FIFAO 212, 1925, p. 24-29 ; Bataille, RAPH
23, 1952, p. 181-192 ; Leblanc, BdE 88, 1981 , p. 37.
(15) L'étude de la céramique sera publiée à part. Nous ne mentionnons ici que les formes les
plus caractéristiques. Sur ce sujet, cf. Lecuyot, "La céramique de la Vallée des Reines",
Actes du V• Congrès International d'Egyptologie, Le Caire, 1988 (à paraître).
(16) Thomas, op., cit., p. 186 : "8-10 contains mummy remains, a small excavation in turab
in 9 holding a coffm fragment that appears to consist of new wood. In 10 possible big
whitened jar fragments occur, others sherds -one drawn in appendix 2- the bottom of a
beautifully made basket, 11 cm. in diameter, and pieces of matting" .
(17) Une tombe (V dR 97), récemment dégagée par Ch. Leblanc, trouvée vide mais fermée, avait
son puits bloqué, dans la partie basse, par un bouchon de grosses pierres allant également
jusqu'à la hauteur de la porte du caveau. Dans le cas de VdR 9, les pierres n'étaient plus
en place et recouvraient des vestiges des différentes époques d'occupation de la tombe.
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LES TOMBES VdR 9 A 13
121
(18) Wagner, Leblanc, Lecuyot et Loyrette, "Documents grecs découverts dans la Vallée des
Reines, 1," BIFAO 90, 1990, p. 365-380 et Pl. XXVIII.
(19) Cf. Leblanc, Ta set neferou /, Le Caire 1989, Pl. XLV. Seule la tête de cette momie était
conservée. Un anneau métallique a été retrouvé encore attaché au lobe desséché d'une des
oreilles. Pour comparaison cf. Vernier, "Note sur les boucles d'oreilles égyptiennes," BIFAO
8, 1911, p . 32, fig. 41.
(20)
Thomas, op., cit., p. 186-187: "Q.V. Il is the first of large shafts and large room. Its
connection with 12 may have been original or not, also. If it was, the presumed doorway
of conventional size has probably enlarged from natural cause. Both tombs are now quite
rough . In the rear of Il an excavation in turab holds a fully wrapped child's mummy ;
near it are small wrapped bundles and parts one or two other mummies, as elsewhere in
the room. The tombs must have been reused by copts in this part of the wadi particularly.
Potsherds also occur here. No objects were note in 12".
(21) Il semble que ces petites sépultures aient été aménagées pour accueillir, chacune, un seul
défunt . Le caveau sud, qui a dû se combler assez rapidement, une fois violé, servit de tanière
et ne fut plus réutilisé par la suite. On y a retrouvé des os d'animaux grignotés par des
carnassiers et leurs excréments. En contrebas du puits, sur le sol, était conservée l'empreinte
d'une corbeille en vannerie de 22 cm. de diamètre. Le caveau ouest, en revanche, était rempli
de déblais parmi lesquels affleuraient des bouts de momies et des tessons de vases
campaniformes ayant servi à inhumer des momies d'oiseaux.
(22) Thomas, op., cit., p. 186-187: "Q.V. 13 is the first of the tandem tombs (cf. Q.V. 15,
16, 39; K. V. 26). In spite of the more complex form it is small and rough. The roughness
over ail here at !east partly caused by the poor rock. In the turab are fragments of wood
and pottery, with part of a whitened jaw and others bones''. Un minuscule passage de journal
italien, daté de 1903, laisse supposer que la tombe a été visitée par la mission de Schiaparelli.
(23) Pour la mieux conservée, cf. pour comparaison Hôlscher, Medinet Habu V, Chicago, 1954,
p. 72 A3 et Pl. 47. Des jarres fichées dans le sol ont été mises au jour également à l'entrée
des puits VdR 7, 8 et 22. Cf. Leblanc, Ta set neferou l, Pl. XLII et Lill. D'après Bataille,
"Thèbes gréco-romaine", CdE 51-52, 1951, p. 338, il semble qu'à l'époque ptolémaïque
l'existence de la chapelle ne soit attestée que par la présence, près de la porte des tombes,
d'une ou de plusieurs jarres, à moitié enterrée, servant à contenir l'eau de libation. Cf.
Winlock, BMMA 9/1, 1914, p. 14 fig. 5 ; Carnavon et Carter, Five years' explorations
at Thebes, Oxford, 1912, p. 43 et Pl. XXXIV, fig. 1.
(24) Nous avons retrouvé trois types principaux de décoration : lampes à la grenouille, avec
des protubérances ou des palmes, ces décors pouvant se combiner entre eux. Ces différents
types sont illustrés, par exemple, dans Gualandi Genito, Le lucerne antiche de/ trentino,
Trento, 1986, p. 361-376.
(25) Pour comparaison cf. Shier, Terra colla lamps from Karanis, Egypt Excavations of the
University of Michigan, The Univ. of Michigan Press, 1978, Pl. 26 (198) daté de la fin
du 2• au 3• siècle.
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122
MEMNONIA III
(26) Pour comparaison cf. Robins, "Graeco roman lamps from Egypt", JEA 25, I939, p. 48-5I,
Pl. XI-li ; Shier, op., cit., Pl. 121 (l4I-l44) début du 2• au milieu de 3• siècle ; et Leblanc,
ASAE LXIX, I983, p. 33-34, fig. 2 et Pl. II (c).
(27) Pour un essai de classification des pâtes, cf. Pierrat, Cahiers de la Céramique Egyptienne
2, I99I, p. I46-I49.
(28) Ces amphores en terre cuite marron que nous appelons à fond pointu en bouton, toujours
fragmentaires, représentent sans aucun doute le type le plus fréquemment découvert sur
le site. Pour comparaison, cf. Hôlscher, op., cit., p. 75 G'3 et Pl. 48 ; Kelley, The pottery
ofAncient Egypt, I976, Pl. 97-34 (XIO) et 97-39 (D the Bucheum. Les exemplaires découverts
à Medinet Habou mesurent environ 0,80 m. de haut et sont datés après la moitié du III•
siècle ap. J .-C. Ceux du Bucheum (0,86-0,89 m.) datent de 275-395 ap. J .-C., d'après Mond
et Myers, The Bucheum, London, 1934. Environ 50o/o des fonds portent encore des traces
de résine noire. Une recette est donnée par Pline : cf. Benoit, "Fouilles sous-marines. L'épave
du grand Conglué à Marseille", XJVèm• supplément à Ga/lia, Paris, 1961, p. 51 et note 2.
(29) Les éléments de résilles funéraires retrouvés dans nos fouilles appartiennent au type A daté
entre la XXJèm• et la XXVI ème dynastie par Silvano dans, "Le reticelli funerairi nell'antico
Egitto : proposte di interpretazione," EVO 3, 1980, p. 83-97.
(30) L'étude des restes humains a été réalisée par A. Macke et Ch. Macke-Ribet et fait l'objet
de publications indépendantes. Cf. Rapport sur l'étude des restes humains effectuée dans
les tombes de la Vallée des Reines, l-Ill, I986-l988.
(3I) Sur ce sujet voir les études de Lucas, Preservative materials used by the Ancient Egyptians
in emba/ming, Cairo, I9Il ; "The use of natron by Ancient Egyptians in mummification,"
JEA III, I914, p. ll9-I23 ; "The question of the use of bitumen or pitch by the Ancient
Egyptian in mumification", JEA l/2, I9I4, p. 24I-254 ; "Mistakes in chemical matters
frequently made in archeology," JEA 10/I, I924, p. 131-132; Lucas et Harris, Ancient
Egyptian materials and industries, London, I962, p. 322 ; J . Connan, "Le bithume des
momies égyptiennes, un passeport pour l'éternité", La Recherche, n° 238, décembre 1991,
vol. 22, p. I503-l504 ; et J .-C. Goyon, Rituels funéraires de l'Ancienne Egypte, p. 36 et 56.
(32) L'usage d'une planche ou de nervures de palmes a pu être observé à plusieurs reprises
notamment sur des momies provenant de VdR Il et 13.
(33) Leblanc, Ta set neferou 1, Le Caire, 1989, Pl. XLVII (A).
(34) Pour des observations semblables cf. Bruyère et Bataille, BIFAO 36, 1936, p. 152.
(35) Pour comparaison cf. Bruyère et Bataille, BIFAO 36, I936, p. l43-I74 et Pl. 1 à VIII. D'après
les fouilleurs la tombe date du II-III• siècle ap. J .-C., mais, en fait, la fourchette de datation
peut s'étendre jusqu'au début du IV• siècle ; Needler, "An Egyptian funeral bed of the
roman period in the Royal Ontario Museum", Occasional paper 6, Toronto, I963, p. 26,
I953, p. I04-108 et Pl. XXIII-XXV.
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LES TOMBES VdR 9 A 13
123
(36) Le musée du Caire expose un petit bout du même style portant le n° 68804 (1•• étage, salle
14). Pour un autre exemple, cf. Bruyère : FIFAO 26, 1953, p. 108.
(37) Un fragment de linceul avec une petite déesse agenouillée provient de VdR 33 : Leblanc,
BSFE 89, 1980, p. 40, fig. 5. Pour des suaires procédant du même schéma, cf. Bruyère,
FIFAO 26, 1953, p. 107 et Pl. XXIV (1) ; Enciclopedia dell' A rte Antica Classica e Orientale
vol. VII, Roma, 1966, p. 546, fig . 649 ; Parlasca, Mumienportriits und Vervandte
Denkmiiler, Wiesbaden, 1966, Taf. 58 ; Grimm, Die Romischen Mumienmasken aus
Agypten, Wiesbaden, 1974, Taf. 111 (3) ; Bresciani, "A propos de la toile funéraire peinte
trouvée récemment à Saqqara", BSFE 16, 1976, p. 5-24.
(38) Pour comparaison cf. Grimm, op. cit., Taf. 8 (1) ; Kestner-Museum Agyptische Abteilung,
Totenkult und Magie, 7 (15-16).
(39) Pour comparaison cf. Bruyère, FIFAO 26, 1953, p. 107 et pl. XXIV (2-3) ; Bruyère et
Bataille, BIFAO 36, 1936, p. 145-174 et Pl. III-IV ; Grimm, op., cit., Taf. llO (2, 4). Un
plastron, appartenant à un adolescent, Horos fils de Psenmônthès, a été mis au jour dans
VdR 33 et date peut-être du II-III• siècle ap. J.-C. : cf. Leblanc, BSFE 89, 1980, p. 41
et fig. 7 à 10.
(40) Guimet, Les portraits d'Antinoé au musée Guimet, Paris 1912.
(41) Musée d'Art Egyptien Ancien de Louxor, BdE 45, 1985. Pl. XV.
(42) Pour des exemples comparables cf. Leblanc et Abdel Hamid, "Les puits funéraires des
princes Baki et Minemhat dans la Vallée des Reines" (à paraître). Des fragments de flèches
en deux parties ont été trouvés dans VdR 72 (OEA no 338) et un lot plus important de
flèches, en une partie, dans VdR 82 (diam. 0,9 cm.).
(43) Schiaparelli, Relazione.. , p. 14 et fig . 11, p. 16.
(44) Daressy, Fouilles de la Vallée des Rois, CGC, Le Caire, 1902, Pl. X et XXII ; Carter et
Newberry, The Tomb of Thoutmôsis IV, CGC, Westminster, 1904, p. 34-38.
(45) Pour des objets du même type, cf. Leblanc, ASAE LXIX, 1983, p. 37.
(46) Diam. : fond 11,2 ouverture 36 ; ép. : 1,15-1,35 ; b. : 13 cm. Pour comparasion cf. Nagel,
DFIFAO 10, 1938, p. 183 et Pl. X (type 15) ; Brack, Das Grab des Tjanuni Theben Nr
74, DAIK 9, Le Caire, Taf. 66 (2/25, 2126).
(47) Diarn. :ouverture 18,7 ; ép. : 1,15- 1,3 cm. Pour comparasion cf. Bruyère, FIFAO 1512,
1937, fig. 48 (type 2) ; Nagel, op., cit., p. 89, fig. 96.
(48) Les oreilles en bois que nous avons retrouvées étaient collées sur les sarcophages,
contrairement aux barbes qui possèdent un tenon ou une mortaise pour les ftxer.
(49) Pour comparaison cf. Quibell, The Ramesseum, London, 1898, Pl. XVII (12).
(50) Pour comparaison cf. Bruyère, FIFAO 1512, 1937, p. 51-56, fig . 26; Gourlay, DFIFAO
1712, 1981, Pl. XVII C.
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MEMNONIA III
(51) pour comparaison cf. Bruyère, FIFAO 1512, 1937, p. 47; Gourlay, DFIFAO 1711 , 1981,
p. 34 et DFIFAO 17/2, Pl. II (F) et XIX (C).
(52) Sur ce sujet, cf. Leblanc, ASAE LXIX, 1983, p. 36-37 et Pl. II (a).
(53) Pour comparaison cf. Bruyère, FIFAO 1512, 1937, p. 74-76 fig. 36.
(54) Pour comparaison cf. Kelley, op., cil. , Pl. 68-23 (98A) daté de la XVIII-XIXèm• dynastie.
(55) Cf. Leblanc, Ta set nejerou I, Le Caire 1989, Pl. XLIII . Pour ce type de réceptacle cf.
Lortet et Gaillard, La jaune momifiée de l'Ancienne Egypte (1• série), Lyon, 1903, p. 121,
fig . 72 ; Gabra, Chez les derniers adorateurs du Trismegiste. La nécropole d'Hermopolis,
1971, p. 113 D'autres sépultures contenaient des fragments de jarres identiques à celles
retrouvées dans VdR 10. Ce sont: VdR 3, Il et 12 où quelques ossements d'oiseaux ont
également été découverts, et VdR 14. VdR 53, dégagée par M. Nelson, a livré une petite
momie de rapace provenant d'une strate tardive complètement brûlée. Pour d'autres types
de poteries cf. Ayrton, Currelly, Weigall et Gardiner, Abydos, Part III, The Egypt
Exploration Fund, London , 1904, Pl. XXIII (4) , XXXIV et XXXV; Gaillard et Daressy ,
La jaune momifiée de l'Ancienne Egypte, CGC, Le Caire, 1905, p. 148 et Pl. LX ; Loat,
" The ibis cemetery at Abydos," JEA I l l , 1914, p. 40 et Pl. IV; Fakhry, Baharia oasis
II, Le Caire, 1950, Pl. XXII D.
(56) Pour comparaison cf. Gourlay, DFIFAO 17/ 2, 1981 , Pl. VI (C) pour les fonds circulaires,
et XI (C) pour la corbeille ovale.
(57) L. cons. : 43 ; 1. cons. : 59 cm . Fils de chaine formés de deux brins torsadés tous les 2,5
cm. Le bord , côté largeur, est renforcé par une bordure de deux centimètres de large
constituée de trois cordes torsadées. Sur la longueur les brins de trame sont regroupés par
quatre et repliés au revers où ils sont maintenus par le groupement suivant. Pour un exemple
semblable, cf. Gourlay, DFIFAO 17/2, 1981, Pl. XIX (C).
(58) Les feuilles, se chevauchant, étaient repliées sur elles-mêmes autour d'un brin d ' alfa et
cousues à gros points les unes aux autres pour former de longues guirlandes. Ces dernières
formaient de grandes échelles, dont l'armature est constituée de tiges d'alfa nouées entre
elles, que l'on disposait sur la momie. A propos de la parure florale placée, à la XXI•
dynastie, sur la momie de Ramsès II cf. Roubet, BdE 88, 1981, p. 151-161, Pl. X-XII.
(59) Pour des modèles de sellettes et de cassettes, cf. Bruyère, FIFAO 1512, 1937, p. 56-57, fig . 28.
(60) Décor semblable à celui d'un vase, à décor géométrique peint, découvert dans VdR 82 (OEA
no 352) et typique du début de la XVIII• dynastie .
(61) Citas , Céramique punique, Paris, 1950, Pl. XCIII-277 ; Stern, Material culture of the land
of the bible in the persian period 538-332 B.C., Jerusalem, 1973, p . 108, fig. 155. Pour
des exemplaires semblables découverts à Deir el Bahari cf. BMMA (part Il), New York,
1928, The Egyptian Expedition 1927-28, p . 27, fig . 34.
(62) Un exemplaire similaire, à fond annulaire , vient de VdR 14, pour comparaison cf. Kelley,
op. , cit., Pl. 82.1 (825) et Pl. 80.2 (779) datés de la Troisième Période Intermédiaire.
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LES TOMBES VdR 9 A 13
125
(63) Dans l'amphore obus, D. Le Fur a identifié le dépôt comme de la résine de Pistacia lentiscus.
Trois échantillons de résine sont actuellement étudiés par C. Vieillescazes.
(64) Pour comparaison cf. Castel et Meeks, FIFAO 1212, 1980, Pl. XVII b (34) ; Mysliwiec,
Keramic und Kleinfunde aus der grabung im Temple Sethos'I in Gurna, DAIAK 57,
Mainz/Rhein, 1987, Pl. X 4.
(65) D'après l'étude des docteurs A. Macke et Ch. Macke-Ribet, cette momie est celle d'un homme
d'environ 50 ans. L'individu a été émasculé et complètement éviscéré. Les membres
supérieurs, croisés sur la poitrine, ont été emmaillotés séparément ainsi que les membres
inférieurs. Les pieds étaient emboîtés dans un gros manchon formé de bandes de tissus résinés
et chaque ongle d'orteil était maintenu par un fil. Un petit sachet en toile était placé dans
la bouche. La momie a été enduite de résine mais pas à l'intérieur du corps. Le bandelettage
était soigné et une couche de résine tapissait les premières bandes de 8 cm de large. Huit
couches de tissus ont été dénombrées. La datation au C 141e situe vers 760-390 av. J.-C.,
Cette momie provient certainement des sarcophages à côté desquels elle a été retrouvée.
En effet au niveau du dos de la momie une empreinte d'environ 10 cm. peut être mise en
rapport avec la couche de résine noire et lisse de 1 cm. d'épaisseur qui enduisait le fond
du sarcophage intérieur. Sur l'application de résine sur les bandages cf. Dawson "Making
a mummy", JEA 13, 1927, p. 46-47 et Pl. XVII-XVIII et Lucas et Harris, op., cit., p. 312.
(66) Ce nom figure dans Ranke, PN II, Glückstadt, 1952, p. 278 (3), attesté sur une stèle,
provenant d'Abydos, qui appartient à un personnage portant le titre de porteur d'eau.
(67) Le décor du dos du sarcophage intérieur était probablement proche de celui illustré, par
exemple, dans Verner, "Altagyptische Sarge in den Museen und Sammlungen der
Tschechoslowakei", Corpus Antiquitatum Aegyptiacarum, Praha, 1982, p. 1/152, ou encore
celui du Louvre E. 3987 : cf. Dewachter, Catalogue du musée Champollion, Figeac, 1986,
n° 96.
(68) Pour des modèles complets cf. Ra ven, "Papyrus sheaths and Ptah-Sokar-Osiris statues",
OMRO 59-60, 1979, p. 215-296, Pl. 39-41.
(69)
Boîte en bois (L. intérieure : 35 ; 1. intérieure : 33 ; h. conservée : 25 : ép. des parois :
1,5 cm .). Le fond était constitué de deux planches juxtaposées et les interstices colmatés
avec un mortier rose ; canopes (h. totale : 29 - 32,5 ; diam. max. : 14,8 - 16 cm) :
1- Imset - bouchon (6 fragments) : diam . : 12,6- 9,3 ; h : 12 cm.
vase: diam. fond: 11,4; h.: int. 14, ext. 19,4; ép.: 1,9 cm.
2- Hapy- bouchon: diam. : 12,1 - 9,1 : h.: 11,1 cm.
vase (3 fragments) : diam. fond : 12,2 ; h. ; int. 14, Ext. 18,8 ; ép. : 2,6 cm.
3- Douamoutef- bouchon: diam. : 11,1 - 9,2; h. : 13,2 cm.
vase (4 fragments): diam. fond: 8,4; h. : int. 14,4, ext. 20; ép. : 1,6 cm.
4- Qebehsenouf - bouchon : diam. : 13 - 9,1 ; h. : 12 cm.
vase (2 fragments): diam. fond: 11,8 ; h. ; int. 15,7, ext. 20,5 ; ép. : 2,1 cm.
Ces quatre vases ont été reproduits dans les revues : Archeologia 227, p. 29 et 31 ; Archeo
34, 1987. p. 4-5.
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MEMNONIA III
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(70) Pour comparaison cf. Anthes , "Die Deutschen Grabungen auf den Westseite von Theben
in den Jahren 1911 und 1913 ", MDAIK 1211, 1943, Pl. 13 (c) et 14 (a) ; Reisner , Canopics
jars, CGC, Le Caire, 1%7, Pl. XXV ; Bietak , Theben -West (Luqsor), Vorbericht über die
Ersten Vier Grabungskampagenen (1969-1971), Wien, 1972, Pl. VII (a) ; Brovarski , Canopic
jars, CAA , Mainz/ Rhein, 1978 , faux canopes n ° 72 .590-593 proches par leur style de nos
exemplaires ; Dolzani, Vasi canopi, Catalogo del Museo Egizio di Turino, vol. IV , Milan ,
1982, par exemple N. 19046 à 19049 qui proviennent de la Vallée des Reines ; Scott , Ancient
Egyptian Art at Yale, Yale , 1986, p . 117 .
(71) Les côtés étaient assemblés grâce à des chevilles en bois , aujourd'hui disparues . Boîte 1
située à l'angle sud-ouest (L. : 26,5 ; 1. ; 16 ; h. : 14,7 - 16 ; ép . parois : 1,5 cm .). Boîte
2 située à l'angle nord-ouest (L. : 30; 1. : 15; h. : 13; ép. parois: 1,5- 1,7 cm).
(72) Wagner , dans BIFAO 90, p. 371 , date l'inscription du ler-11• siècle ap . J.-C .
(73) L' un de ces deux linceuls mesure 0,70 m . de large .
(74) Sur !-' Anubis à clef cf. Grenier, Anubis alexandrin et romain, Leiden , 1977 , p. 35-36; et
Sauneron, " Note sur une bandelette décorée", BIFAO 51 , 1952, p . 53-55 .
(75) Pour un exemplaire de ce type assez bien conservé et provenant de VdR 33 cf. ci-dessus
note 39.
(76) Les fragments de deux autres portraits ont été retrouvés sur le site : l' un , par Ch . Leblanc ,
à l'extérieur de VdR 73 (OEA no 283) et l'autre au Deir Roumi dans les déblais de la petite
annexe à l'est de l'abside de l'église .
(77) Cf. Wagner et al., BIFAO 90, p. 374-375 . Le tesson porte un texte apparemment complet,
de quatre lignes, qui est une liste de noms, et qui , d 'après l'écriture, daterait de l'époque
byzantine. Signalons aussi trois minuscules fragments d' un papyrus copte, trouvés à l'entrée
de la tombe parmi les déblais, et qui daterait peut-être du VI• - VIle s.
(78) Pour des lits de la XVIII• dynastie, cf. Bruyère, FIFAO 1512, 1957,45-46 (L. : 1,80-2,00 ;
1. : 0 ,75 ; h . : 0,30-0,45 m. ; pieds carrés de 5 à 8 cm de côté) et par exemple p . 155 , fig.
81 ; Killen , Ancien/ Egyptian furn iture 1, Guilford, 1980, p . 31 et Pl. 38 et , sur l'usage
des "lion-beds" à l'époque romaine, cf. Needler, op. , cit. , p. 27-28 .
(79) Le cannage dessine un motif de chevrons comme dans Gourlay, DFIFAO 17/2, 1981 , Pl.
Il (C) , mais il est fait avec des brins végétaux torsadés, groupés deux par deux.
(80) Pour comparaison cf. Petrie, Objects of daily use, London, 1927, Pl. XLI (168); Gourlay,
DFIFAO 17/2, 1981, Pl. XXI (C) .
(81) Une lampe entière, du type "à la grenouille", est semblable à celle provenant de la Vallée
des Reines et publiée par Leblanc dans ASAE LXIX , 1983 , p. 33-34 fig . 2 et Pl. Il (B).
Sur le sujet voir : Shier , op., cit., p. 25-26 et Pl. 3 (A 51 -91), 17 (81) fin du 3• au début
du 4• siècle, et Leclant, " La grenouiUe d 'éternité des pays du Nil au monde méditerranéen" ,
dans Hommages Vermaseren Il , Leiden, 1978, p . 565-566.
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(82) Pour comparaison cf. Kelley, op., cit., Pl. fTI-26 (1) provenant du Bucheum et daté de
275-395 AD.
(83) Ces tessons portaient des listes de noms ou des comptes. Signalons aussi un col d'amphore
avec un nom au génitif "Pétosiris". Ces ostraca dateraient, d'après l'écriture, du II• s.
ap. J .-C. : Cf. Wagner et al., BIFAO 90, p . 373-374.
(84) Sur la technique, voir : Vernier, La bijouterie et la joaillerie égyptiennes, MlFA 0 2, 1907,
p. 96, § VI.
(85) Pour des modèles de facture comparable et datés de l'époque ptolémaïque, cf. Bey Kama!,
Tables d'offrandes, CGC, Le Caire, 1909, p. 112-113, Pl. XXXVII.
(86) Les deux fragments de fonds de sarcophages étaient rangés, côte à côte, le long de la paroi
nord-est, la tête orientée vers le nord-ouest. Dans le premier (L. : 1,80 m. ; 1 : 0,41 m. ;
ép. des parois : 3,5-4,5 cm.) situé contre la roche, on devinait encore, à l'intérieur, les traces
d'un décor peint, de 9,5 cm. de haut, sur le bord des parois latérales. Il comportait une
bande horirontale rouge bordée de bleu sur laquelle se détachaient de grands hiéroglyphes
bleus. Le second était encore plus incomplet (L. cons. : 1,05 m. ; 1. : 0,63 m. ; ép. des
parois: 3-7 cm.).
(87) Le musée du Caire possède un exemplaire assez semblable au nôtre, mais sans provenance,
ni date (S.R. 12115, n°9).
(88) Bruyère, FIFAO 20/2, 1952, p . 10-11, fig. 81. Voir aussi Peet, The cemeteries of Abydos
Il, 1911-1912, The Egyptian Exploration fund, London, 1914, p. 105, Pl. XXXIV ; Hayes,
The Scepter of Egypt l , 1968, p. 248, fig. 150 C ; Guidotti, "A proposito dei vasi con
decorazione Hathorica", Egitto e Vicino Oriente 1, 1fT!8, p. 105-118 ; voir aussi Homblower,
"Predynastic figures of women and their successors", JEA 15, 1929, p. 45-46 ; Desroches
Noblecourt, "Pots anthropomorphes et recettes magico-médicales dans l'Egypte Ancienne",
RdE 9, 1952, p. 49-67 Pl. 3.
(89) Ce type de vases, avec des marques de doigts à la base, bien connu au Nouvel Empire,
et les coupes à fond plat débordant qui apparaissent vers la XXII• dynastie, semblent exister
pendant toute la Basse Epoque.
(90) Pour un décor de vigne, voir par exemple Castel et Dunand, "Deux lits funéraires d'époque
romaine de la nécropole de Douch", BIFAO 81, 1981, p. 77-100, Pl. XVIII XXV : lits
en bois dont l'un d'eux est décoré de rinceaux de vigne et date peut-être de la fin du III•
s. ap. J .-C.
(91) Trois fragments : L. conservée : 32; 1. conservée : 17 ; ép. : 2,5 cm.
(92) Huit fragments : L. conservée : 50 ; 1. conservée : 42 ; ép. : 3,5 cm. Cet exemplaire nous
permet de connaître la largeur du couvercle : 60 cm.
(93) Bruyère signale de nombreux fragments de sarcophages en terre cuite à Deir el Medineh,
FIFAO 2/2, 1925, p. 25 (T . 217}, débris de cercueils en terre cuite ornés de branches de
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MEMNONIA III
vignes; FIFAO 3/3, 1926, p. 35; FIFAO 4/3, 1927, p. 13, fig . 4, nombreux fragments
de sarcophages en terre cuite décorés de volutes de vignes sur le bord et d'un personnage
à tête de faucon sur le flanc ; FIFAO 7 / 2, 1930, p. 86, fig. 40, paroi gauche de sarcophage,
en terre cuite, avec un décor peint dans le haut, une frise florale stylisée et une momie sur
son lit furnéraire et tête de couvercle où la barbe et la chevelure sont marquées par des
petits trous. Pour des exemplaires découverts dans la Vallée des Reines cf. Leblanc, ASAE
69, 1983, p. 35-36 et ASAE 70, 1985, p. 58-59, fig . 3. Signalons aussi un exemplaire très
original et presque complet, dont le couvercle est orné d'une gisante en relief, avec le corps
peint de rinceaux de vignes et de palmes, découvert par M. Nelson dans VdR 53 (à paraître
dans BIFAO 93, 1993). Les fragments provenant de VdR 13 sont entreposés dans VdR 11.
(94) Des chaouabtis similaires, en bois, proviennent des tombes de reines des XIX• et XX•
dynasties, comme par exemple, de la tombe de Nofretari ou de celle d'Isis. Schiaparelli,
Relazione... , fig. 50.
(95) A propos de la résine appliquée à des fins rituelles sur ces statuettes, cf. Schneider, Shabtis
I, Leiden, 1977, p . 239.
(96) Pour comparaison cf. Robins, JEA 25, 1939, Pl. XI-12, et Shier, op. cit., Pl. 26 (192-193) :
fin du 3•, début du 4• siècle.
(97) Boessneck et von den Driesch, "Vogelknochenfunde aus dem Tai der Kôniginnen", Spixiana
11 (3), Munich, 1989, p. 279-302. Environ trente espèces et sous-espèces ont pu être
reconnues.
(98) Boessneck et von den Driesch, Die Tiêrknochenfunde aus den Pavian und lbisgalerien von
Tuna ei-Gebel, HAB 24, Hildesheim, 1987, p. 39-221 et Taf. 1-27 .
(99) Sur les momies d'ibis, cf. Lortet et Gaillard, La faune momifiée de l'Ancienne Egypte (1•
série), Lyon, 1903, p. 117-123.
(100) Sur la réutilisation des tombes, cf. Bataille, "Thèbes gréco-romaine," CdE 52, 1951 , p .
338-339 ; RAPH 23, 1952, p. 184.
(101) Schiaparelli, Relazione.., p. 183-206. Nous avons peut-être dans VdR 9 la mention d'un
scribe.
(102) Sur le remploi de tombes à Thèbes-Ouest, cf. Bruyère et Bataille, BIFAO 36, 1936, p.
145-147; Bruyère, FIFAO 26, 1953, p. 104-107.
(103) La présence de coprolithes, dans le caveau secondaire sud, nous indique que VdR 11, entre
la Troisième Période Intermédiaire et l'époque romaine, est restée ouverte et a servi de tanière
à des animaux sauvages. Après la réoccupation romaine, le puits ouest a été visité par des
voleurs qui se sont acharnés sur les momies tardives et ont comblé les deux puits secondaires.
Ce sont ces intrus qui ont malmené en dernier les vestiges de l'enterrement de Pairyiah et
qui abandonnèrent à la surface du caveau un des bouchons des canopes, arraché, au hasard
du pillage, à la couche inférieure déjà en partie scellée.
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LES TOMBES VdR 9 A 13
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(104) Ce chiffre important pour une si petite tombe ne doit pourtant pas nous surprendre puisqu'à
l'époque romaine, à partir du premier siècle ap. J.-C ., l'administration des Mernnonia a
dû faire face au manque d'emplacements funéraires sur la rive occidentale de Thèbes.
(105) Schiaparelli, Relazione.. ., pp. 25-34, date la tombe d'Imhotep, VdR 46, de l'époque de
Thoutmosis 1er.
(106) Sur le temple de Thoutmosis Il, cf. Bruyère, FIFAO 414, 1952.
(107) Lortet et Gaillard, dans Archives du Museum d'Histoire Naturelle de Lyon. t.9, Lyon, 1907,
La faune momifiée de l'ancienne Egypte (2• serie), p. 39-48 ; (3• série) p. 1-9 ; Northampton,
Spiegelberg et New berry, Report on some excavations in the Theban necropolis during the
winter 1898-1899, London, 1908, p. 19-25 et Pl. 26-29.
(108) Mallet, MIFAO 11, 1909 ; Loret, dans Lortet et Gaillard, La faune momifiée .. , (2• série),
Lyon, 1907, p. III-IV . Sur le culte de Thot à Thèbes, cf. Bruyère, FIFAO 20/3, 1952, p.
94-104 et, sur son attestation au Nouvel Empire, cf. Valbelle, BdE 96, 1985, p. 316 et 330.
(109) Sur l'extension des Memnonia à Deir el Medineh, cf. Bataille, RAPH 23, 1952, p. 233.
(llO) Cf. Leblanc, BSFE 89, 1980, p. 47 ; BSAK 2, 1988, p. 98-99 ; "L'archéologie et l'histoire
de la Vallée des Reines", Les Dossiers d'Archéologie, 149-150, 1990, p. 28-29.
(111) Sur ce sujet, cf. Lefevre, Histoire des grands prêtres d'Amon de Karnak, Paris, 1929, p.
197 ; et Peet, The great tomb robberies of the Twentieth Egyptian Dynasty, Meisenheim,
1930.
(112) Par exemple VdR 1, 60 et 73. Cf. Lecuyot, "Deir Roumi", Dossiers histoire et archéologie
136, 1989, p. 60-63.
(113) Macke et Macke-Ribet, "Pastilles dorées découvertes sur des momies provenant de la Vallée
des Reines", (à par&"tre). A rapprocher, peut-être, des amulettes informes, de matière brune
et dorée, sur le corps de deux momies d'époque romaine trouvées à Deir ei-Medineh : cf.
Bruyère et Bataille, BIFAO 36, 1936, p. 158 et 160.
(114) Sur l'usage de sachets de natron : cf. Lauer et Iskander, "Données nouvelles sur la
momification dans l'Egypte ancienne", ASAE 53, 1955, p. 168-177 ; Lucas et Harris, op.,
cit., p. 292.
1
(115) Les ossements d 'animaux de VdR 13 n'ont pas été étudiés. Signalons, cependant, quatre
carnassiers dont, peut-être, une tête de renard et de chat, et trois herbivores probablement
des bovins.
(116) Un crâne d'âne reposait sur les déblais du caveau et n'a pas êté pris en compte ici.
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planches
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Pl. XVI A -B
LES TOMBES VdR 9 A 13
A .- Vue du versant sud du ouadi principal avec , le long de la route moderne aspha ltée, l'alignement des ouvertures des puits VdR 9 à 12 . (Cliché Guy Lecuyot).
B.- VdR Il , vue vers le sud de l' intérieur du caveau principal après son dégagement. (Cliché
G uy Lecuyot) .
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A.- VdR Il . Seuil en briques crues à l'entrée du caveau principal. (Cliché Guy Lecuyot) .
B.- VdR Il. Vue vers le sud de l'escalier creusé à la 111eme
Période Intermédiaire. (Cliché Guy Lecuyot) .
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Pl. XVIII A-B
LES TOMBES VdR 9 A 13
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A.- VdR 10. Vase campaniforme avec un fragment de son bouchon en mortier rose et
un oiseau momifié. (Clichés Frédéric Bellay).
B.- VdR 10. Différents types de vases campaniformes. (Cliché Frédéric Bellay).
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Pl. XIX A-C
LES TOMBES VdR 9 A 13
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5cm
A.- VdR 13 . Extérieur. Tesson inscrit en terre cuite rouge.
(Cliché Frédéric Bellay).
B.- VdR 13. A-mphore, en terre cuite, en
forme d'obus de type phénicien. (Cliché
Guy Lecuyot).
C.- VdR 12. Table d'offrandes en grès .
(Cliché Marcel Kurz).
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Pl. XX A-B
LES TOMBES VdR 9 A 13
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A.- VdR 11. Caveau secondaire ouest. Vue vers le sud-ouest avec plusieurs éléments du
mobilier funéraire de Pairyiah. Au premier plan, les vases-canopes dans leur boîte
en bois. (Cliché Guy Lecuyot).
B.- VdR Il. Les quatre vases-canopes en calcaire inscrits au nom de Pairyiah . (Cliché
Guy Lecuyot).
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A.- VdR Il Caveau secondaire ouest. Vue de l'angle sud·
ouest avec la boîte à ouchebtis, en bois, in situ. (Cliché
Guy Lecuyot).
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B.- VdR 11. Ouchebtis momiformes en terre crue badigeonnée en bleu. (Cliché Marcel Kurz) .
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LES TOMBES VdR 9 A 13
Pl. XXII A-C
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2cm
A.- VdR 12. Embout de sceptre au nom de Thoutmosis Il. (Cliché Marcel Kurz) .
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5cm
C.- VdR 13. Extérieur.
Chaouabti en bois,
en costume des
vivants .
(Cliché Frédéric Bellay).
B.- VdR 13 . Seconde salle.
Vase hathorique et amphore en terre cuite .
(Cliché Guy Lecuyot).
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Pl. XXIII A-B
LES TOMBES VdR 9 A 13
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A .- VdR 13. Paroi de sarcophage,
en terre cuite, décorée d'une
frise végétale. (Cliché JeanLouis Clouard).
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B.- VdR 13. Fragments d'un
couvercle de sarcophage en
terre cuite. (Cliché Guy
Lecuyot).
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TABLE DES MATIÈRES
Nouvelles de l'Association
Poème de R. Garaudet : "Sur les bords du Nil". ..... .................... ..... .... .. ...... .
6
Composition du Bureau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
7
Liste des Membres d'Honneur .... ....... .. ........ ...... .. ...... .......... .............. ........ .
8- 9
Liste des Membres donateurs, bienfaiteurs, titulaires et associés.. ....... ...... .. ....... .
10 - Il
Nécrologie .......... ..... .. .. ........ ... ..... ... .. .. ............ .. ..... ............... ........ .. ........
11 - 12
Compte-rendu de l'Assemblée Générale ordinaire de l'Association pour la Sauvegarde
du Ramesseum, du 7 septembre 1992 [Pl. I] .... ... ....... .... .. ... ...... ..... ..... ... .... .... ' 13 - 20
Annexe.
Rapport financier 1989-1990 et rapport financier de l'exercice 1991
21 - 22
Études
-Marc Gabolde. "Une enseigne sacrée d'Amon du Ramesseum au Musée des BeauxArts de Lyon ? [Pl. II-V] .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. 25 - 39
- Hany Helai. "Simulation of the probable causes of collapse of the first pylon of
the Ramesseum" [Pl. VI-VII ] ...................... ........ .... ...... .... .... ................ 41 - 48
- Yvan Koenig . "Les textes hiératiques du Ramesseum" ........ .. ......................
49- 58
- Yvonne Marzoni Fecia di Cossato. "Etude minéralogique et pétrographique des
enduits et des pigments présents sur le second pylône, sur les piliers et les colosses
osiriaques du Ramesseum" [Pl. VIII-XII] .. .. .......... .. ................................. 59- 80
Varia Thebaïca
- Mohamed A. El-Bialy. "Découverte d'une nécropole tardive aux environs de Gurnet
Murraï" [Pl. XIII-XV] .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .... .. .. .. .. .. .. .. .. .. 83 - 87
- Guy Lecuyot. "Les tombes VdR 9 à 13 de la Vallée des Reines" .
[Pl. XVI-XXIII] .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. . 89 - 129
- Didier Devauchelle. Annexe I .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. . 113
-André Macke et Christiane Macke-Ribet. Annexe II .............. .... .. .. .... .. .. .. ... 114- 116
- Joachim Boessneck et Angela von den Driesch. Annexe III .................. ...... .. 117 - 118
-Anne-Marie Loyrette. "Les monuments du prince Ouadjmès".
[Pl. XXIV-XXVI] ................. .............. .. .. ............ .. ..................... ...... .... 131- 140
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- Mohamed Nasr. "New Discoveries at Thebes-West".
[Pl. XXVII-XXIX] ............................................................................... 141 - 143
Table des matières ............................................................................................ 145- 146
Planches l-XXIX.
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Supervision montage et impression : Moustapha Fayçal Soliman.
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