Jacques Lombard
Anthropologue et cinéaste qui a développé un long travail de terrain à Madagascar sur la société sakalava concernant son histoire et son organisation sociale. il s'intéresse plus particulièrement aujourd'hui aux cultes de possession , à la notion d'imaginaire partagé et à la place de l'image dan la construction des faits sociaux.
Address: Paris, Île-de-France, France
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Books by Jacques Lombard
~ talent,-manifester-un certain goût grâce cà la marge de
liberté que lui offrent la technique d’une part et les
contraintes rituelles d’autre part, il s’adresse toujours à un groupe et jamais à un ensemble d'individus
"L’objet d’art ", ou plutôt ce que nous isolons comme
tel, intervient comme un emblème de l’.unité du groupe,
de sa cohésion et de son rapport ultime avec le monde de
ses représentations. La sensibilité esthétique de l’in-
-dividu n’intervient pas pour le différencier comme personne
mais, au contraire, pour l’intégrer plus étroitement
encore à son milieu social par le jeu d’une .émotion qui se
déplace nécessairement sur le fond de toutes les croyances
de la société dans laquelle le groupe s’insère.
C’est bien là le point de rupture avec notre propre société
où l'individu s’isole en face de l’oeuvre d’art et, comme le
disait si bien André Gide, "cultive sa différence" .
et comme un lieu de rencontre privilegie, ou s'est elaboree une synthese originale.
~ talent,-manifester-un certain goût grâce cà la marge de
liberté que lui offrent la technique d’une part et les
contraintes rituelles d’autre part, il s’adresse toujours à un groupe et jamais à un ensemble d'individus
"L’objet d’art ", ou plutôt ce que nous isolons comme
tel, intervient comme un emblème de l’.unité du groupe,
de sa cohésion et de son rapport ultime avec le monde de
ses représentations. La sensibilité esthétique de l’in-
-dividu n’intervient pas pour le différencier comme personne
mais, au contraire, pour l’intégrer plus étroitement
encore à son milieu social par le jeu d’une .émotion qui se
déplace nécessairement sur le fond de toutes les croyances
de la société dans laquelle le groupe s’insère.
C’est bien là le point de rupture avec notre propre société
où l'individu s’isole en face de l’oeuvre d’art et, comme le
disait si bien André Gide, "cultive sa différence" .
et comme un lieu de rencontre privilegie, ou s'est elaboree une synthese originale.
public le plus large, l’image filmée concernant Madagascar en confrontant les perspectives, à
travers les époques, les styles, les intentions et les sujets, selon le principe des « regards
comparés ».
L’association Gasary et l’IRD, ont favorisé la constitution d’un corpus regroupant,
autant qu’il est possible, l’ensemble des images filmées sur Madagascar. Presque 1000 titres
de films ont ainsi été de repérés en vue de leur sauvegarde et certains remontent aux années
1910. Ces documents seront replacés dans leur contexte historique, géographique et
sociologique, de façon à les constituer comme des matériaux d’analyse pour la recherche,
l’enseignement et la culture dans le cadre d’une banque de données publique ouverte à toutes
les personnes intéressées.
À Madagascar comme dans d’autres pays du Sud, la réalisation de banques de données
de ce type nous semble maintenant urgente et indispensable si l’on veut sauvegarder ces
documents qui sont souvent d’une valeur scientifique et culturelle inestimable. Cette
manifestation a aussi pour but de faire découvrir au public la richesse d’une telle
documentation et, partant, d’inciter tous les opérateurs concernés à mieux considérer toute
l’importance d’une telle entreprise.
Enfin, grâce à l’exemple de Madagascar, nous souhaitons démontrer que l’image est
un outil indispensable au développement de la recherche dans tous les domaines aussi bien
comme données que comme moyen d’écriture et d’explicitation des résultats.
Le film concerne donc un groupement de femmes de tout âge, crée en 1991 à l’initiative d’une enseignante lobi, Madame Ini Damien Youl. Ce mouvement s’est fait l’écho des principaux problèmes rencontrés par les femmes tout en cherchant à apporter, par des formes élaborées de sensibilisation, des améliorations notables dans divers domaines, santé, éducation, etc. En effet, les différentes opérations engagées reposent sur une prise de conscience lentement acquise par les intéressées de l’ensemble de leurs conditions de vie. L’acquisition d’une vraie liberté d’expression est bien la condition de cette dynamique.
Le film sera donc bâti sur un montage parallèle entre :
- les entretiens menés avec la responsable sur l’histoire de ce mouvement ;
- la découverte d’une forme totalement inédite d’expression féminine, soit une mise en scène où, pour la première fois, on utilisera des masques, confectionnés par les intéressées pour incarner les « personnages » principaux de leur quotidien, mari, devin, exciseuse, etc ;
- le développement récent du « théâtre forum », dont le principe repose sur
l’interactivité avec le public à partir de scénarios originaux réalisés par les femmes de l’association.
Pendant 7 jours, le temps en fait de la fermentation de l’l’hydromel, boisson rituelle, les participants vont rejouer les différents épisodes du mythe de la création du monde qui place le souverain au centre de l’univers dessinant ainsi sa parfaite légitimité.
Projection de films à l’auditorium
de l’Institut national des langues et civilisations orientales
Fitampoha 1980,
Le prince charmant 1991,
Pourquoi tu pleures 2007,
par Michèle Fiéloux (CNRS) & Jacques Lombard (IRD)
Nous voudrions montrer, en associant trois films qui introduisent la notion de sacralité telle qu’elle peut être vécue dans des contextes différents à Madagascar, que justement la sacralité est moins dans la matérialité des lieux et des institutions que dans un espace totalement immatériel mais non moins réel, un espace imaginaire partagé.
Espace imaginaire ou invisible qui lie les membres d’une même communauté. Imaginaire partagé qui anime le pétrissage constant de cet espace concret grâce à la lecture quotidienne, on pourrait dire, de la « présence de l’invisible », de l’invisible dans la vie de chaque jour, de la prégnance quotidienne du Cosmos.
Lecture quotidienne des manifestations de l’invisible qui révèle le mouvement nécessaire de la société, dans le jeu des conflits, des intérêts, des ambitions et des stratégies politiques et sociales mais aussi personnelles, actualisant ainsi, dans la construction de la présence divine, dans la« désignation » du sacré, les hiérarchies sociales et la légitimité de la parole au fondement de l’exercice du pouvoir et la dévolution nécessaire du sens à donner à chaque chose.
Imaginaire partagé entre tous les membres de cette société, véritable socle commun élaboré dans la nuit de l’histoire