Books by Sylvain Foucras
Évolution d’un quartier périphérique d’Augustonemetum Les fouilles de l’ancienne gare routière de Clermont-Ferrand (ier-ive siècle / fin du Moyen Âge - début de l’époque moderne) Julien Ollivier (dir.)., 2023
Les restes animaux récoltés sur le site de l’ancienne Gare routière nous offrent un aperçu sur le... more Les restes animaux récoltés sur le site de l’ancienne Gare routière nous offrent un aperçu sur les habitudes et les pratiques alimentaires des habitants de ce secteur de l’agglomération antique. Ceux-ci semblent avoir joui d’une alimentation de bonne qualité, bénéficiant d’une diversité de viandes et d’un accès à des produits issus d’animaux jeunes. C’est surtout le cas du porc, dont on peut même supposer une sélection préalable des individus les plus grands. Même si cela reste ténu, quelques différences semblent apparaître entre la maison et l’auberge, qui tendent à révéler des fonctionnements distincts que l’on peut associer au statut de ces bâtiments.
On voit que les habitudes alimentaires évoluent clairement au fil du temps dans ce quartier sud de la ville ; qu’elles tiennent à des préférences d’ordre domestique, ou qu’elles répondent à des impondérables commerciaux liés à l’économie locale.
Préface
Introduction
PREMIÈRE PARTIE : CONTEXTE
1.1. Le territoire arverne
1.1.1. Données... more Préface
Introduction
PREMIÈRE PARTIE : CONTEXTE
1.1. Le territoire arverne
1.1.1. Données historiques et limites territoriales
1.1.2. Éléments de géographie physique
1.1.3. Maillage territorial et organisation du peuplement à la fin du second âge du Fer
1.2. Le bassin clermontois et ses oppida
1.2.1. La plaine de Grande Limagne
1.2.2. Une occupation dense et ancienne
1.2.3. Corent, Gondole et Gergovie
1.2.4. Gergovie et les témoignages de la guerre des Gaules
DEUXIÈME PARTIE : GERGOVIE, HISTOIRE DES RECHERCHES
2.1. Recherches sur l'occupation de l'oppidum
2.1.1. L’identification de Gergovie, les relevés cartographiques et les premières fouilles
2.1.2. Les fouilles des années 1930
2.1.3. Les fouilles des années 1940, l’exploration de nouveaux secteurs
2.1.4. Les fouilles récentes
2.1.5. Apports du relevé Lidar
2.1.6. Bilan (fig. 49)
2.2. Question de chronologie, un oppidum gaulois ?
2.2.1. Questionnement
2.2.2. Les monnaies
2.2.3. La vaisselle d’importation
2.2.4. Bilan, un oppidum du Ier siècle av. J.-C.
2.3. La fortification de Gergovie
2.3.1. Description de César et des érudits modernes
2.3.2. Tracé de l’ouvrage défensif
2.3.3. La partie sud-orientale de la fortification
2.3.4. La « porte sud »
2.3.5. La porte et la fortification ouest
2.3.6. Chronologie et restitutions architecturales
2.3.7. Bilan
TROISIÈME PARTIE : NOUVELLES RECHERCHES SUR LES FORTIFICATIONS DE L’OPPIDUM
3.1. Genèse et déroulement du programme de recherche
3.1.1. Contexte scientifique et problématique initiale
3.1.2. Cadre scientifique et institutionnel
3.1.3. Équipe de recherche
3.1.4. Calendrier et secteurs étudiés
3.2. Géologie et état de surface du plateau
3.2.1. Le processus de formation du plateau
3.2.2. Les formations sédimentaires superficielles (YD)
3.3. Le tracé d’ensemble de l’ouvrage défensif
3.3.1. Données microtopographiques
3.3.2. Apports du relevé Lidar
3.3.3. Bilan : un rempart de contour ?
3.4. Le rempart sud-est
3.4.1. État de conservation et données anciennes
3.4.2. La coupe transversale : un résumé de l’histoire de l’ouvrage défensif
3.4.3. Phase 1 : avant la fortification (TP, YD, CMJ)
3.4.4. Phase 2 : la fortification du premier âge du Fer (TP, CMJ, YD)
3.4.5. Phase 3 : le rempart tardo-laténien et augustéen (TP, YD)
3.4.6. Phase 4 : l’occupation antique postérieure
3.4.7. Synthèse
3.5. Observations ponctuelles sur le tracé du « rempart sud »
3.6. La Porte Ouest
3.6.1. Données anciennes, état de conservation et condition d’intervention (TP, YD)
3.6.2. Indice de fréquentation ancienne (YD, CMJ)
3.6.3. Phase PO 1 : activité d’extraction et première fortification (YD, TP)
3.6.4. Phase PO 2 : l’occupation domestique et artisanale (YD, TP)
3.6.5. Phase PO 3 : une restructuration partielle (YD, TP)
3.6.6. Phase PO 4 : une nouvelle porte (YD, TP)
3.6.7. Vaisselle céramique et amphores (YD, ML coll. AW)
3.6.8. Le petit mobilier (YD, MG)
3.6.9. Vestiges des activités sidérurgiques et autres artisanats (YD)
3.7. Le rempart sud-ouest
3.7.1. Données anciennes, état de conservation et stratigraphie générale (TP, YD)
3.7.2. Indices de fréquentation ancienne (YD)
3.7.3. Phase SO 1 : activité d’extraction (TP, YD)
3.7.4. Phase SO 2 : construction de la fortification et utilisation du secteur (TP, YD)
3.7.5. Phase SO 3 : destruction ou réfection de la muraille (TP, YD)
3.7.6. Phase SO 4 : le second mur (TP, YD) 3.7.7. Phase SO 5 : occupation postérieure (TP, YD)
3.7.8. Mobilier et datation (YD, MG, ML)
3.7.9. Analyse anthropologique et paléopathologique (WRT)
3.7.10. Les dépôts animaux (SF)
3.7.11. Observations complémentaires entre le sondage Sud-Ouest et la Porte Ouest (TP, YD)
3.7.12. Synthèse (YD, TP)
3.8. Premières observations sur la partie ouest de l’oppidum
QUATRIÈME PARTIE : SYNTHÈSE
4.2. Le rempart du Hallstatt final, une découverte inédite
4.3. La fortification de l’oppidum tardo-laténien : caractéristiques, développement et datation
4.4. Du rempart hellénistique à la porte romaine
4.5. Du rempart à la ville : occupations funéraire, domestique et artisanale à proximité de la fortification
4.6. Gergovie et César, Auguste et Augustonemetum
4.7. Les centres de pouvoir du bassin clermontois du IIIe au Ier siècle avant J.-C
Conclusion
Annexes
Collection TERRA MATER, 2, Presses Universitaires Blaise Pascal, 2019
Préface : L'ethnologie questionne l'archéologie
Introduction
PREMIÈRE PARTIE : LE CONTEXTE ... more Préface : L'ethnologie questionne l'archéologie
Introduction
PREMIÈRE PARTIE : LE CONTEXTE ARCHÉOLOGIQUE
Les Arvernes et leur territoire
L'avancée archéologique en bassin clermontois
Occupation du sol et peuplement arverne
Le paysage arverne à la fin de l’âge du Fer
Les équidés arvernes
La consommation du cheval
Utilisation des équidés dans l’artisanat
La question du statut du cheval
Le cheval dans les pratiques funéraires arvernes
DEUXIÈME PARTIE : LE PHÉNOMÈNE DES FOSSES À CHEVAUX
Gondole
La sépulture multiple F137
Le site de la plaine de Gondole
L’Enfer
Les fosses
Le contexte archéologique local
La question de la datation
TROISIÈME PARTIE : APPROCHE OSTÉOLOGIQUE
Un état des lieux du cheptel arverne
Les dépôts de Gondole et de l’Enfer : analyse des squelettes
Des chevaux
Estimation des âges au décès
Approche ostéométrique
Détermination du sexe
Stature des équidés
Estimation du poids vif
Analyse de la morphologie
L'état sanitaire du troupeau
Pathologies osseuses
Pathologies dentaires
Synthèse de l’examen sanitaire
QUATRIÈME PARTIE : APPROCHE BIOLOGIQUE
Analyses cémentochronologiques
Objectifs et principes
Protocole d’étude
Résultats
Analyses isotopiques du carbone (δ13C) et de l’oxygène (δ18O)
Protocole d’étude
Stratégie d’échantillonnage et description du corpus d’étude
Présentation des résultats
Synthèse
CINQUIÈME PARTIE : LES INHUMATIONS MULTIPLES D’ÉQUIDÉS
Des histoires de vies
Un assemblage hétéroclite
Contexte de vie et utilisation de ces animaux
Des histoires de morts
Des tombes à chevaux
L’épizootie
Pratiques rituelles
Le cas de la sépulture de Gondole
SIXIÈME PARTIE : DE L’ANALYSE À L’INTERPRÉTATION : LE MYSTÈRE DES FOSSES ÉQUINES
Entre Gondole et Gergovie un contexte archéologique particulier
Au cœur de la bataille
Des inhumations en contexte militaire
Un phénomène à relier à l’histoire du peuple arverne ?
Synthèse
Des chevaux dans des fosses
Conclusion
Annexes
Ce volume rend compte de dix années de fouilles sur une installation du second âge du Fer de la G... more Ce volume rend compte de dix années de fouilles sur une installation du second âge du Fer de la Grande Limagne d'Auvergne. Les prospections et les opérations d'archéologie préventive montrent que cette plaine, très fertile, située entre l'Allier et la chaîne des Puys a connu une occupation très importante et une exploitation intensive durant l'époque gauloise. Engagée en 1986 dans le cadre d'un programme de recherche de l'université de Sheffield, qui s'était préalablement intéressée à l'agglomération contemporaine « d'Aulnat », et conclue en 1995 par une campagne de sauvetage confiée à l'AFAN, l'étude du site du Pâtural se solde par la première étude monographique publiée d'un site laténien auvergnat. Ce DARA n° 30 est donc un livre très attendu qui doit beaucoup à l'investissement de quelques-uns et de Yann Deberge en particulier. L'approche méthodique des vestiges immobiliers, confrontée à l'examen de la dispersion des restes, permet une analyse exemplaire du développement du site. Faisant suite à plusieurs occupations plus anciennes -funéraire au VI e siècle, domestique au V e siècle -, une installation nouvelle est implantée au tournant du III e siècle et du II e siècle av. J.-C. Constituée d'une plateforme fossoyée abritant divers bâtiments, elle suscite la comparaison avec les « fermes indigènes », bien connues dans les plaines du Bassin parisien. L'occupation prend une autre tournure dans le courant du II e siècle, puisque l'abondance des vestiges suggère le regroupement d'une population plus importante au sein d'un « hameau » dont les recherches récentes ont encore livré peu d'exemples. Ce hameau ne survivra pas au-delà de la fin du IIe siècle av. J.-C. Le peuplement des Limagnes subit en effet, à ce moment-là, une forte réorganisation liée à un autre événement capital : l'apparition d'un oppidum central au coeur du territoire arverne. L'ouvrage comporte, en outre, une présentation systématique des abondants mobiliers découverts, datés dans leur grande majorité des III e et II e siècles av. J.-C., ainsi que plusieurs contributions spécialisées sur l'artisanat, les résidus animaux et végétaux…
Editions Monique Mergoil, APA-03. 2011.
articles by Sylvain Foucras
Molecular Ecology, 2023
Phylogeographic patterns in large mammals result from climate-driven environmental changes and an... more Phylogeographic patterns in large mammals result from climate-driven environmental changes and anthropogenic effects, which in some cases include domestication. The grey wolf was once widely distributed across the Holarctic, but experienced phylogeographic shifts and demographic declines during the Holocene. In the 19th-20th centuries, the species became extirpated from large parts of Europe due to direct extermination and habitat loss. We reconstructed the evolutionary history of the extinct Western European wolves based on the mitogenomic composition of 78 samples from France (Neolithic-20th century) in the context of other populations of wolves and dogs worldwide. We found a close genetic similarity of French wolves from ancient, medieval and recent populations, which suggests the long-term continuity of maternal lineages. MtDNA haplotypes of the French wolves showed large diversity and fell into two main haplogroups of modern Holarctic wolves. Our worldwide phylogeographic analysis indicated that haplogroup W1, which includes wolves from Eurasia and North America, originated in Northern Siberia. Haplogroup W2, which includes only European wolves, originated in Europe ~35 kya and its frequency was reduced during the Holocene due to an expansion of haplogroup W1 from the east. Moreover, we found that dog haplogroup D, currently restricted to Europe and the Middle East, was nested within the wolf haplogroup W2. This suggests European origin of haplogroup D, probably as a result of an ancient introgression from European wolves. Our results highlight the dynamic evolutionary history of European wolves during the Holocene, with a partial lineage replacement and introgressive hybridization with local dog populations.
Journal of Archaeological Science: Reports, 2022
Sex identification from fragmentary archeozoological assemblages is particularly challenging in t... more Sex identification from fragmentary archeozoological assemblages is particularly challenging in the Equid family, including for horses, donkeys and their hybrids. This limitation has precluded in-depth investigations of
sex-ratio variation in various temporal, geographic and social contexts. Recently, shallow DNA sequencing has offered an economical solution to equine sex determination, even in environments where DNA preservation
conditions is not optimal. In this study, we applied state-of-the-art methods in ancient DNA-based equine sex determination to 897 osseous remains in order to assess whether equal proportions of males and females could be found in a range of archeological contexts in France. We found Magdalenian horse hunt not focused on isolated bachelors, and Upper Paleolithic habitats and natural traps equally balancing sex ratios. In contrast, Iron Age sacrificial rituals appeared to have been preferentially oriented to male horses and this practice extended into the Roman Period. During Antiquity, the Middle Ages and the Modern Period, cities emerged as environments largely dominated by horse males. This strong sex-bias was considerably reduced, and sometimes even absent, in various rural contexts. Combined with previous archaeozoological work and textual evidence, our results portray an urban economy fueled by adult, often old, males, and rural environments where females and subadults of both
sexes were maintained to sustain production demands.
Journal of Archaeological Science: Reports 40(4):103250, 2021
Alongside horses, donkeys and their first-generation hybrids represent members of the Equidae fam... more Alongside horses, donkeys and their first-generation hybrids represent members of the Equidae family known for their social, economic and symbolic importance in protohistoric and historical France. However, their relative importance and their respective roles in different regions and time periods are difficult to assess based on textual, iconographic and archaeological evidence. This is both due to incomplete, partial and scattered historical sources and difficulties to accurately assign fragmentary archaeological remains at the proper taxonomic level. DNA-based methods, however, allow for a robust identification of the taxonomic status of ancient equine osseous material from minimal sequence data. Here, we leveraged shallow ancient DNA sequencing and the dedicated Zonkey computational pipeline to obtain the first baseline distribution for horses, mules and donkeys in France from the Iron Age to the Modern period. Our collection includes a total of 873 ancient specimens spanning 128 sites and comprising 717 horses, 100 donkeys, 55 mules and a single hinny individual. While horses were ubiquitous and the most dominant species identified, our dataset reveals the importance of mule breeding during Roman times, especially between the 1st and 3rd centuries CE (Common Era), where they represented between 20.0% and 34.2% of equine assemblages. In contrast, donkeys were almost absent from northern France assemblages during the whole Roman period, but replaced mules in rural and urban commercial and economic centers from the early Middle Ages. Our work also identified donkeys of exceptional size during Late Antiquity, which calls for a deep reassessment of the true morphological space of past equine species. This study confirmed the general preference toward horses throughout all time periods investigated but revealed dynamic management strategies leveraging the whole breadth of equine resources in various social, geographic and temporal contexts.
Clément Moreau, Vanessa Léa, Claire Delhon, Frédéric Magnin, Luke Howarth, Jimmy Linton, Lucas Pa... more Clément Moreau, Vanessa Léa, Claire Delhon, Frédéric Magnin, Luke Howarth, Jimmy Linton, Lucas Pacotte, Sylvain Foucras, Cristiano Nicosia, François-Xavier Le Bourdonnec, Julie Gerez et Ingrid Sénépart — Un village chasséen dans le Sud de la France : Cazan « le Clos du Moulin », Vernègues (Bouches-du-Rhône)
Une fouille réalisée en 2013 à Cazan « le Clos du Moulin » Vernègues (Bouches-du Rhône) a permis de mettre en évidence une importante occupation du Chasséen récent en fond de vallon. Aucun niveau de sol n’a été retrouvé, mais plus de 600 structures en creux permettent de documenter un des premiers sites d’habitat structuré de cette période dans le Sud de la France. Les attributions chronologiques reposent sur huit datations au 14C comprises en 4100 et 3800 avant notre ère et sur un abondant mobilier archéologique qui concorde avec l’attribution à une étape récente du Chasséen. Le gisement livre plusieurs fosses, des puits et une concentration de structures à pierres chauffées, mais aussi et surtout de nombreux trous de poteau et fosses d’implantation qui permettent de restituer les plans d’environ quinze bâtiments. Ces derniers correspondent notamment à dix édifices standards ; trois ensembles architecturaux plus imposants s’insèrent au sein de cette organisation et traduisent sans doute la présence d’édifices socialement plus valorisés.
L’analyse du mobilier archéologique ne permet pas de déterminer assurément de chronologies relatives au sein de ces structures et aménagements, mais elle met en évidence plusieurs zones d’activités privilégiées en particulier pour le travail du silex et de l’obsidienne. Ces activités signent une occupation domestique a priori pérenne au sein d’un paysage largement anthropisé et maitrisé d’après les observations anthracologiques et malacologiques.
L’ensemble de ces résultats tend à prouver l’attachement des populations chasséennes à ce territoire où elles se sont installées et ont vécues. Ce site permet donc enfin d’approcher pleinement la notion de village pour le Chasséen récent.
Mots clés : Néolithique moyen, Chasséen, habitat, maison, bâtiment, puits, foyer, céramique, silex, obsidienne, tracéologie, malacologie, anthracologie, matériel de mouture, faune.
Abstract :
In 2013 excavations near Vernègues (Bouches-du Rhône), “Cazan-Le Clos du Moulin”, revealed an important occupation site dating from the Middle Neolithic (late Chassey culture). The village of Vernègues is located just south of the Massif du Luberon, approximately 60 km north-west of Marseille and the Mediterranean. The area excavated, a little over one hectare, is located in the centre of a small valley which joins the valley of the Durance just to the north. This valley is remarkable for the density of Neolithic remains and “Cazan-Le Clos du Moulin” is situated in the centre of a cluster of sites. The different sites form a discontinuous network across the floor of the valley, which is undoubtedly linked to the network of watercourses which drain the valley.
While no occupation ground was uncovered during the excavation, over 600 archaeological features were preserved. These features record one of the first structured dwelling sites for this period in the south of France. The occupation of this site has been dated by eight radiocarbon dates (4100 - 3800 BCE) and a large assemblage of archaeological finds, which confirm the attribution to the late Chassey culture.
The site contained many pits, five wells and a concentration of twenty burnt stone combustion features, which are typical of this period. Through analysis of these structures we observe how two pairs of wells seem to have functioned together, particularly in their secondary use as middens. The burnt stone combustion features are all circular and organised into four sub-parallel lines. These features group two different types of hearths, which may reflect a chronological difference or differences in use.
However, the most notable aspect of this site resides in the discovery of many postholes and foundation pits, which trace the outline of at least fifteen different architectural structures. These are the earliest buildings recorded for the late Chassey in the south of France.
They notably consist of ten houses which were implanted on well-preserved postholes. These structures repeat the same overall plan, based around a dozen posts organised into two aisles, with a probable ridge beam extending beyond the ridge purlin. Two smaller posts in front of the southern gable end probably indicate the location of an entrance. The surface area of these buildings varies between 80 and 180 m². There are few comparable examples for these structures for this period and they are markedly distinct from other examples in France or in northern Italy, which are generally rectangular in plan and frequently have foundation trenches.
In addition, three other architectural structures have been identified, which are defined by a series of very large foundation pits. The pits are rectangular in plan with asymmetric profiles (at times triangular, occasionally trapezoidal): they can be up to 2 m deep with an over-cut at the base. We find even fewer archaeological parallels for these buildings. However their construction clearly demanded a significant investment of time and effort, which could indicate the coordination of a group or community of individuals.
All of these buildings follow a plan which was clearly collectively predefined; all the buildings are orientated NW-SE, which coincides with the prevailing wind in the valley. Moreover, the distribution of these postholes and pits indicates that several houses were completely rebuilt in the same place, up to two to three times. Each new phase of construction was preceded by the partial deconstruction of the remains of the previous phase. We note that some of the posts had clearly begun to decompose in situ, prior to being burnt and/or removed. Finally, some of the pits/postholes from the previous phases were backfilled with stones and broken fragments of querns.
Analysis of the archaeological finds has not allowed us to establish a relative chronology between these different buildings or the diverse features. However, it has enabled us to define several zones of activity, specifically related to the working of flint and obsidian. The obsidian comes from Sardinia and we have observed elements associated with shaping and working nuclei as well as debitage from a knapping area which were found in a well.
Obsidian is not the only example of imported material found; it is accompanied by several ceramic and earthenware objects (including a loom weight) and a copper awl, all of which probably originate from northern Italy. Furthermore, analysis of the querns recovered from the postholes and analysis of the marks on the worked flints indicate agricultural activities related to grain farming. The faunal remains were almost exclusively recovered from the deposits infilling the wells. These remains record the importance of caprines in the livestock, indicating pastoral activities were also important at Cazan, as at many other sites of the same period.
These different activities imply a domestic occupation, seemingly permanent, in a predominantly anthropogenically modified landscape (based on malacological analysis). The preliminary analysis of the snail assemblage indicates an open environment during the late Chassey culture, and this observation seems to be confirmed by the charcoal analysis. Furthermore, the study of the charcoal from the postholes and hearths allows us to distinguish the selection of different species of wood: oak is used for the posts while strawberry tree (arbutus unedo) is used as fuel.
These results suggest the attachment of the Chassey population to this place and the surrounding landscape, which they occupied and reoccupied several times over 300 years. While an important part of their activity was based around a mobile lifestyle and pastoral management, this site allows us to consider the concept of a Neolithic village. These first results presented here renew the debate and research concerning the character of the occupation of this landscape during this period.
Keywords: Middle Neolithic, Chassey culture, dwelling site, house, building, well, hearth, ceramic,
Connu essentiellement pour ses vestiges de la fin de lʼépoque gauloise, lʼexemple du sanctuaire d... more Connu essentiellement pour ses vestiges de la fin de lʼépoque gauloise, lʼexemple du sanctuaire de Corent sʼin-tègre à plus dʼun titre dans la problématique du sacrifice animal en Gaule romaine :-Parce quʼil est le seul sanctuaire indigène à avoir fait lʼobjet de fouilles récentes dans une région, le territoire arverne, où les pratiques religieuses précédant la conquête étaient jusquʼalors totalement méconnues ;-Parce que son activité est essentiellement axée sur les pratiques alimentaires collectives, matérialisées par les vestiges de grands festins de viande animale et de vin, dont lʼétude est favorisée par la conservation des niveaux de sol ;-Parce quʼil documente un faciès tardif, les second et premier siècles avant notre ère, propre à illustrer la transition entre le substrat de pratiques indigènes antérieur à la guerre des Gaule et les innovations apportées par la romanisation ;-Parce que son activité a perduré sans solution de con-tinuité jusquʼau début du IVe siècle de notre ère, ce qui permet dʼétudier lʼévolution de ces mêmes pratiques au cours de lʼépoque romaine ;-Lʼanalyse des dépôts liés à ces pratiques est dʼautant plus intéressante quʼelle peut sʼappuyer sur un faisceau convergent de témoignages écrits concernant spécifi-quement le territoire arverne – Poseidonios dʼApamée, Strabon, César et Florus, notamment. 1. Présentation des vestiges Le sanctuaire de Corent sʼinscrit à lʼintérieur dʼun vaste oppidum occupé sur plusieurs dizaines dʼhectares, identifié à la Capitale des Arvernes historiques entre la fin du IIe et le milieu du Ier s. av. J.-C. Les fouilles récentes 3 confirment lʼexistence dʼun habitat étendu et très struc-turé, organisé autour dʼun imposant lieu de culte occupant le centre géographique du plateau, fréquenté entre la fin de lʼâge du Fer et le début du Bas-Empire. Découvert et sondé au début des années 1990, ce sanctuaire a fait lʼob-jet de campagnes de fouille de 2001 à 2005 4. Les vestiges mis au jour nʼen restituent quʼune vision partielle : ceux situés dans la moitié sud-ouest, moins profonds, ont été arasés jusquʼaux fondations par lʼaction des labours.
Foucras (S.), 2017 : Boucherie et consommation carnée chez les Arvernes. La question du contrôle ... more Foucras (S.), 2017 : Boucherie et consommation carnée chez les Arvernes. La question du contrôle et de la distribution de la viande par les élites. Dans Horard-Herbin (M.-P.) et Laurioux (B.) dir. Pour une histoire de la viande, Presses Universitaires de Rennes (PUR) et Presses Universitaires François Rabelais (PUFR), collection Table des Hommes, 2017, pp. 131-146. Boucherie et consommation carnée chez les Arvernes La question du contrôle et de la distribution de la viande par les élites Sylvain Foucras ARCHEODUNUM ; UMR 5138 -ArAr 1. Boucherie et consommation de la viande
Julien Ollivier, François BlOndel, Sylvain FOucras, Charlotte Hallavant, Marie-Adeline le Guennec... more Julien Ollivier, François BlOndel, Sylvain FOucras, Charlotte Hallavant, Marie-Adeline le Guennec, Samuel lOnGepierre et Laëtitia pédOussaut Mots-clés. Haut-Empire, périphérie, bois, épigraphie, uiator. Résumé. Un bâtiment interprété comme un lieu d'accueil des voyageurs a été découvert en 2013-2014, à l'occasion d'une fouille archéologique préventive réalisée en périphérie de la ville d'Augustonemetum/ Clermont-Ferrand. L'établissement, édifié à la fin du i er s. apr. J.-C. ou au tout début du ii e s., est localisé à proximité de la principale voie d'accès à l'agglomération au sud et en bordure de la dernière rue de la trame urbaine. Il se caractérise par de vastes cours, plusieurs cellules de faibles dimensions interprétées comme des appartements et un vaste local de service qui semble au moins en partie dévolu à la préparation des aliments. L'identification de l'auberge est confortée par la découverte d'une enseigne en bois sur laquelle une inscription peinte comporte le terme uiator, désigné comme le client type dans la documentation littéraire et épigraphique. Abstract. A building interpreted as a hostel was discovered in 2013-2014, during a survey excavation carried out in the suburbs of Augustonemetum/Clermont-Ferrand. The building, erected in the late 1st c. AD or early in the 2nd c., is located near the main southern access road to the agglomeration and along the last street of the urban grid. It is characterized by large courtyards, several cells of small dimensions interpreted as apartments and an extensive local that seems partly devoted to food preparation. The identification of the hostel is supported by the discovery of a wooden sign on which a painted inscription includes the term uiator, designated as the typical customer in literary and epigraphic documentation. Translation: Anna NemaNic
Plusieurs inhumations de chevaux ont été mises au jour sur des sites du second âge du Fer dans le... more Plusieurs inhumations de chevaux ont été mises au jour sur des sites du second âge du Fer dans le bassin clermontois. Ce phénomène de déposition volontaire, déjà connu en Gaule à cette période, apparaît ici sous des formes encore inédites.
… du centre de la France, Jan 1, 2002
Malacher Fernand. L'enclos cultuel de Corent (Puy-de-Dôme) : festins et rites collectifs / The ri... more Malacher Fernand. L'enclos cultuel de Corent (Puy-de-Dôme) : festins et rites collectifs / The ritual enclosure of Corent (Puy-de-Dôme) : feasting and ceremonials. In: Revue archéologique du Centre de la France. Résumé La reprise des fouilles sur le sanctuaire de Corent a mis au jour un enclos fossoyé de forme rectangulaire, inscrit au centre d'un péribole d'époque romaine. Ses fossés ont livré un abondant mobilier majoritairement daté du Ier s. av. J.-C. (La Tène D2) : il se compose, pour l'essentiel, d'os de caprines et d'amphores, qui caractérisent mieux encore que les armes ou les monnaies une activité cultuelle rythmée par la tenue de grands repas publics, assortis de sacrifices animaux et de libations de vin. Le rapprochement avec d'autres découvertes récentes définit une nouvelle variante de sanctuaires dédiés à la pratique des festins. L'étude détaillée des dépôts permet d'analyser avec précision leurs modalités, de même que leur lien avec d'autres catégories de mobiliers (céramiques, vaisselle métallique, jetons, monnaies, anneaux, fibules) révélateurs du rôle qu'ils jouaient dans le fonctionnement et l'évolution politiques du territoire arverne à la fin de l'âge du Fer. Vraisemblablement fondé dès le IIe s. av. J.-C, cet ensemble est clôturé à l'époque de la conquête pour faire place à de nouveaux aménagements monumentaux, qui perdurent jusqu'au IIIe s. ap. J.-C. Abstract Renewed excavations on the sanctuary of Corent have revealed a rectangular enclosure, preceding a monumental gallery from the roman period. The ditches produced many finds, mainly sheep bones and amphorae sherds dating back to the 1st Century B.C. (La Tène D2). Such deposits characterise, better than weapons or coins, cultual activities punctuated by public feasts with animal sacrifices and wine libations. The parallel with recent discoveries brings to light a new pattern of gallic sanctuary, specifically dedicated to feasting. Detailed study of the deposits allows a precise analysis of these ceremonials. Their relationship with other objects (weapons, ceramic and metal vessels, coins, tokens, rings, brooches...) reveals the role they played in the political organisation and evolution of the Arverni territory in the late Iron Age. Probably founded in the 2nd century B.C., the enclosure was removed during the roman Conquest to make room for the monumental development of the sanctuary, that lasted until the 3rd century A.D.
Matthieu Demierre, avec la collab. de F. Durand, S. Foucras, K. Gruel, J. Jenny et L. Liottier, L... more Matthieu Demierre, avec la collab. de F. Durand, S. Foucras, K. Gruel, J. Jenny et L. Liottier, La grotte-sanctuaire rutène du Rajal Del Gorp. Bilan des fouilles récentes et particularités, in : F. Olmer, R. Roure (éd.), Les Gaulois au fin de l’eau, Actes du 37e colloque international de l’AFEAF (Montpellier, 8-11 mai 2013), Ausonius, Bordeaux, 2015, p. 697-718
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On voit que les habitudes alimentaires évoluent clairement au fil du temps dans ce quartier sud de la ville ; qu’elles tiennent à des préférences d’ordre domestique, ou qu’elles répondent à des impondérables commerciaux liés à l’économie locale.
Introduction
PREMIÈRE PARTIE : CONTEXTE
1.1. Le territoire arverne
1.1.1. Données historiques et limites territoriales
1.1.2. Éléments de géographie physique
1.1.3. Maillage territorial et organisation du peuplement à la fin du second âge du Fer
1.2. Le bassin clermontois et ses oppida
1.2.1. La plaine de Grande Limagne
1.2.2. Une occupation dense et ancienne
1.2.3. Corent, Gondole et Gergovie
1.2.4. Gergovie et les témoignages de la guerre des Gaules
DEUXIÈME PARTIE : GERGOVIE, HISTOIRE DES RECHERCHES
2.1. Recherches sur l'occupation de l'oppidum
2.1.1. L’identification de Gergovie, les relevés cartographiques et les premières fouilles
2.1.2. Les fouilles des années 1930
2.1.3. Les fouilles des années 1940, l’exploration de nouveaux secteurs
2.1.4. Les fouilles récentes
2.1.5. Apports du relevé Lidar
2.1.6. Bilan (fig. 49)
2.2. Question de chronologie, un oppidum gaulois ?
2.2.1. Questionnement
2.2.2. Les monnaies
2.2.3. La vaisselle d’importation
2.2.4. Bilan, un oppidum du Ier siècle av. J.-C.
2.3. La fortification de Gergovie
2.3.1. Description de César et des érudits modernes
2.3.2. Tracé de l’ouvrage défensif
2.3.3. La partie sud-orientale de la fortification
2.3.4. La « porte sud »
2.3.5. La porte et la fortification ouest
2.3.6. Chronologie et restitutions architecturales
2.3.7. Bilan
TROISIÈME PARTIE : NOUVELLES RECHERCHES SUR LES FORTIFICATIONS DE L’OPPIDUM
3.1. Genèse et déroulement du programme de recherche
3.1.1. Contexte scientifique et problématique initiale
3.1.2. Cadre scientifique et institutionnel
3.1.3. Équipe de recherche
3.1.4. Calendrier et secteurs étudiés
3.2. Géologie et état de surface du plateau
3.2.1. Le processus de formation du plateau
3.2.2. Les formations sédimentaires superficielles (YD)
3.3. Le tracé d’ensemble de l’ouvrage défensif
3.3.1. Données microtopographiques
3.3.2. Apports du relevé Lidar
3.3.3. Bilan : un rempart de contour ?
3.4. Le rempart sud-est
3.4.1. État de conservation et données anciennes
3.4.2. La coupe transversale : un résumé de l’histoire de l’ouvrage défensif
3.4.3. Phase 1 : avant la fortification (TP, YD, CMJ)
3.4.4. Phase 2 : la fortification du premier âge du Fer (TP, CMJ, YD)
3.4.5. Phase 3 : le rempart tardo-laténien et augustéen (TP, YD)
3.4.6. Phase 4 : l’occupation antique postérieure
3.4.7. Synthèse
3.5. Observations ponctuelles sur le tracé du « rempart sud »
3.6. La Porte Ouest
3.6.1. Données anciennes, état de conservation et condition d’intervention (TP, YD)
3.6.2. Indice de fréquentation ancienne (YD, CMJ)
3.6.3. Phase PO 1 : activité d’extraction et première fortification (YD, TP)
3.6.4. Phase PO 2 : l’occupation domestique et artisanale (YD, TP)
3.6.5. Phase PO 3 : une restructuration partielle (YD, TP)
3.6.6. Phase PO 4 : une nouvelle porte (YD, TP)
3.6.7. Vaisselle céramique et amphores (YD, ML coll. AW)
3.6.8. Le petit mobilier (YD, MG)
3.6.9. Vestiges des activités sidérurgiques et autres artisanats (YD)
3.7. Le rempart sud-ouest
3.7.1. Données anciennes, état de conservation et stratigraphie générale (TP, YD)
3.7.2. Indices de fréquentation ancienne (YD)
3.7.3. Phase SO 1 : activité d’extraction (TP, YD)
3.7.4. Phase SO 2 : construction de la fortification et utilisation du secteur (TP, YD)
3.7.5. Phase SO 3 : destruction ou réfection de la muraille (TP, YD)
3.7.6. Phase SO 4 : le second mur (TP, YD) 3.7.7. Phase SO 5 : occupation postérieure (TP, YD)
3.7.8. Mobilier et datation (YD, MG, ML)
3.7.9. Analyse anthropologique et paléopathologique (WRT)
3.7.10. Les dépôts animaux (SF)
3.7.11. Observations complémentaires entre le sondage Sud-Ouest et la Porte Ouest (TP, YD)
3.7.12. Synthèse (YD, TP)
3.8. Premières observations sur la partie ouest de l’oppidum
QUATRIÈME PARTIE : SYNTHÈSE
4.2. Le rempart du Hallstatt final, une découverte inédite
4.3. La fortification de l’oppidum tardo-laténien : caractéristiques, développement et datation
4.4. Du rempart hellénistique à la porte romaine
4.5. Du rempart à la ville : occupations funéraire, domestique et artisanale à proximité de la fortification
4.6. Gergovie et César, Auguste et Augustonemetum
4.7. Les centres de pouvoir du bassin clermontois du IIIe au Ier siècle avant J.-C
Conclusion
Annexes
Introduction
PREMIÈRE PARTIE : LE CONTEXTE ARCHÉOLOGIQUE
Les Arvernes et leur territoire
L'avancée archéologique en bassin clermontois
Occupation du sol et peuplement arverne
Le paysage arverne à la fin de l’âge du Fer
Les équidés arvernes
La consommation du cheval
Utilisation des équidés dans l’artisanat
La question du statut du cheval
Le cheval dans les pratiques funéraires arvernes
DEUXIÈME PARTIE : LE PHÉNOMÈNE DES FOSSES À CHEVAUX
Gondole
La sépulture multiple F137
Le site de la plaine de Gondole
L’Enfer
Les fosses
Le contexte archéologique local
La question de la datation
TROISIÈME PARTIE : APPROCHE OSTÉOLOGIQUE
Un état des lieux du cheptel arverne
Les dépôts de Gondole et de l’Enfer : analyse des squelettes
Des chevaux
Estimation des âges au décès
Approche ostéométrique
Détermination du sexe
Stature des équidés
Estimation du poids vif
Analyse de la morphologie
L'état sanitaire du troupeau
Pathologies osseuses
Pathologies dentaires
Synthèse de l’examen sanitaire
QUATRIÈME PARTIE : APPROCHE BIOLOGIQUE
Analyses cémentochronologiques
Objectifs et principes
Protocole d’étude
Résultats
Analyses isotopiques du carbone (δ13C) et de l’oxygène (δ18O)
Protocole d’étude
Stratégie d’échantillonnage et description du corpus d’étude
Présentation des résultats
Synthèse
CINQUIÈME PARTIE : LES INHUMATIONS MULTIPLES D’ÉQUIDÉS
Des histoires de vies
Un assemblage hétéroclite
Contexte de vie et utilisation de ces animaux
Des histoires de morts
Des tombes à chevaux
L’épizootie
Pratiques rituelles
Le cas de la sépulture de Gondole
SIXIÈME PARTIE : DE L’ANALYSE À L’INTERPRÉTATION : LE MYSTÈRE DES FOSSES ÉQUINES
Entre Gondole et Gergovie un contexte archéologique particulier
Au cœur de la bataille
Des inhumations en contexte militaire
Un phénomène à relier à l’histoire du peuple arverne ?
Synthèse
Des chevaux dans des fosses
Conclusion
Annexes
articles by Sylvain Foucras
sex-ratio variation in various temporal, geographic and social contexts. Recently, shallow DNA sequencing has offered an economical solution to equine sex determination, even in environments where DNA preservation
conditions is not optimal. In this study, we applied state-of-the-art methods in ancient DNA-based equine sex determination to 897 osseous remains in order to assess whether equal proportions of males and females could be found in a range of archeological contexts in France. We found Magdalenian horse hunt not focused on isolated bachelors, and Upper Paleolithic habitats and natural traps equally balancing sex ratios. In contrast, Iron Age sacrificial rituals appeared to have been preferentially oriented to male horses and this practice extended into the Roman Period. During Antiquity, the Middle Ages and the Modern Period, cities emerged as environments largely dominated by horse males. This strong sex-bias was considerably reduced, and sometimes even absent, in various rural contexts. Combined with previous archaeozoological work and textual evidence, our results portray an urban economy fueled by adult, often old, males, and rural environments where females and subadults of both
sexes were maintained to sustain production demands.
Une fouille réalisée en 2013 à Cazan « le Clos du Moulin » Vernègues (Bouches-du Rhône) a permis de mettre en évidence une importante occupation du Chasséen récent en fond de vallon. Aucun niveau de sol n’a été retrouvé, mais plus de 600 structures en creux permettent de documenter un des premiers sites d’habitat structuré de cette période dans le Sud de la France. Les attributions chronologiques reposent sur huit datations au 14C comprises en 4100 et 3800 avant notre ère et sur un abondant mobilier archéologique qui concorde avec l’attribution à une étape récente du Chasséen. Le gisement livre plusieurs fosses, des puits et une concentration de structures à pierres chauffées, mais aussi et surtout de nombreux trous de poteau et fosses d’implantation qui permettent de restituer les plans d’environ quinze bâtiments. Ces derniers correspondent notamment à dix édifices standards ; trois ensembles architecturaux plus imposants s’insèrent au sein de cette organisation et traduisent sans doute la présence d’édifices socialement plus valorisés.
L’analyse du mobilier archéologique ne permet pas de déterminer assurément de chronologies relatives au sein de ces structures et aménagements, mais elle met en évidence plusieurs zones d’activités privilégiées en particulier pour le travail du silex et de l’obsidienne. Ces activités signent une occupation domestique a priori pérenne au sein d’un paysage largement anthropisé et maitrisé d’après les observations anthracologiques et malacologiques.
L’ensemble de ces résultats tend à prouver l’attachement des populations chasséennes à ce territoire où elles se sont installées et ont vécues. Ce site permet donc enfin d’approcher pleinement la notion de village pour le Chasséen récent.
Mots clés : Néolithique moyen, Chasséen, habitat, maison, bâtiment, puits, foyer, céramique, silex, obsidienne, tracéologie, malacologie, anthracologie, matériel de mouture, faune.
Abstract :
In 2013 excavations near Vernègues (Bouches-du Rhône), “Cazan-Le Clos du Moulin”, revealed an important occupation site dating from the Middle Neolithic (late Chassey culture). The village of Vernègues is located just south of the Massif du Luberon, approximately 60 km north-west of Marseille and the Mediterranean. The area excavated, a little over one hectare, is located in the centre of a small valley which joins the valley of the Durance just to the north. This valley is remarkable for the density of Neolithic remains and “Cazan-Le Clos du Moulin” is situated in the centre of a cluster of sites. The different sites form a discontinuous network across the floor of the valley, which is undoubtedly linked to the network of watercourses which drain the valley.
While no occupation ground was uncovered during the excavation, over 600 archaeological features were preserved. These features record one of the first structured dwelling sites for this period in the south of France. The occupation of this site has been dated by eight radiocarbon dates (4100 - 3800 BCE) and a large assemblage of archaeological finds, which confirm the attribution to the late Chassey culture.
The site contained many pits, five wells and a concentration of twenty burnt stone combustion features, which are typical of this period. Through analysis of these structures we observe how two pairs of wells seem to have functioned together, particularly in their secondary use as middens. The burnt stone combustion features are all circular and organised into four sub-parallel lines. These features group two different types of hearths, which may reflect a chronological difference or differences in use.
However, the most notable aspect of this site resides in the discovery of many postholes and foundation pits, which trace the outline of at least fifteen different architectural structures. These are the earliest buildings recorded for the late Chassey in the south of France.
They notably consist of ten houses which were implanted on well-preserved postholes. These structures repeat the same overall plan, based around a dozen posts organised into two aisles, with a probable ridge beam extending beyond the ridge purlin. Two smaller posts in front of the southern gable end probably indicate the location of an entrance. The surface area of these buildings varies between 80 and 180 m². There are few comparable examples for these structures for this period and they are markedly distinct from other examples in France or in northern Italy, which are generally rectangular in plan and frequently have foundation trenches.
In addition, three other architectural structures have been identified, which are defined by a series of very large foundation pits. The pits are rectangular in plan with asymmetric profiles (at times triangular, occasionally trapezoidal): they can be up to 2 m deep with an over-cut at the base. We find even fewer archaeological parallels for these buildings. However their construction clearly demanded a significant investment of time and effort, which could indicate the coordination of a group or community of individuals.
All of these buildings follow a plan which was clearly collectively predefined; all the buildings are orientated NW-SE, which coincides with the prevailing wind in the valley. Moreover, the distribution of these postholes and pits indicates that several houses were completely rebuilt in the same place, up to two to three times. Each new phase of construction was preceded by the partial deconstruction of the remains of the previous phase. We note that some of the posts had clearly begun to decompose in situ, prior to being burnt and/or removed. Finally, some of the pits/postholes from the previous phases were backfilled with stones and broken fragments of querns.
Analysis of the archaeological finds has not allowed us to establish a relative chronology between these different buildings or the diverse features. However, it has enabled us to define several zones of activity, specifically related to the working of flint and obsidian. The obsidian comes from Sardinia and we have observed elements associated with shaping and working nuclei as well as debitage from a knapping area which were found in a well.
Obsidian is not the only example of imported material found; it is accompanied by several ceramic and earthenware objects (including a loom weight) and a copper awl, all of which probably originate from northern Italy. Furthermore, analysis of the querns recovered from the postholes and analysis of the marks on the worked flints indicate agricultural activities related to grain farming. The faunal remains were almost exclusively recovered from the deposits infilling the wells. These remains record the importance of caprines in the livestock, indicating pastoral activities were also important at Cazan, as at many other sites of the same period.
These different activities imply a domestic occupation, seemingly permanent, in a predominantly anthropogenically modified landscape (based on malacological analysis). The preliminary analysis of the snail assemblage indicates an open environment during the late Chassey culture, and this observation seems to be confirmed by the charcoal analysis. Furthermore, the study of the charcoal from the postholes and hearths allows us to distinguish the selection of different species of wood: oak is used for the posts while strawberry tree (arbutus unedo) is used as fuel.
These results suggest the attachment of the Chassey population to this place and the surrounding landscape, which they occupied and reoccupied several times over 300 years. While an important part of their activity was based around a mobile lifestyle and pastoral management, this site allows us to consider the concept of a Neolithic village. These first results presented here renew the debate and research concerning the character of the occupation of this landscape during this period.
Keywords: Middle Neolithic, Chassey culture, dwelling site, house, building, well, hearth, ceramic,
On voit que les habitudes alimentaires évoluent clairement au fil du temps dans ce quartier sud de la ville ; qu’elles tiennent à des préférences d’ordre domestique, ou qu’elles répondent à des impondérables commerciaux liés à l’économie locale.
Introduction
PREMIÈRE PARTIE : CONTEXTE
1.1. Le territoire arverne
1.1.1. Données historiques et limites territoriales
1.1.2. Éléments de géographie physique
1.1.3. Maillage territorial et organisation du peuplement à la fin du second âge du Fer
1.2. Le bassin clermontois et ses oppida
1.2.1. La plaine de Grande Limagne
1.2.2. Une occupation dense et ancienne
1.2.3. Corent, Gondole et Gergovie
1.2.4. Gergovie et les témoignages de la guerre des Gaules
DEUXIÈME PARTIE : GERGOVIE, HISTOIRE DES RECHERCHES
2.1. Recherches sur l'occupation de l'oppidum
2.1.1. L’identification de Gergovie, les relevés cartographiques et les premières fouilles
2.1.2. Les fouilles des années 1930
2.1.3. Les fouilles des années 1940, l’exploration de nouveaux secteurs
2.1.4. Les fouilles récentes
2.1.5. Apports du relevé Lidar
2.1.6. Bilan (fig. 49)
2.2. Question de chronologie, un oppidum gaulois ?
2.2.1. Questionnement
2.2.2. Les monnaies
2.2.3. La vaisselle d’importation
2.2.4. Bilan, un oppidum du Ier siècle av. J.-C.
2.3. La fortification de Gergovie
2.3.1. Description de César et des érudits modernes
2.3.2. Tracé de l’ouvrage défensif
2.3.3. La partie sud-orientale de la fortification
2.3.4. La « porte sud »
2.3.5. La porte et la fortification ouest
2.3.6. Chronologie et restitutions architecturales
2.3.7. Bilan
TROISIÈME PARTIE : NOUVELLES RECHERCHES SUR LES FORTIFICATIONS DE L’OPPIDUM
3.1. Genèse et déroulement du programme de recherche
3.1.1. Contexte scientifique et problématique initiale
3.1.2. Cadre scientifique et institutionnel
3.1.3. Équipe de recherche
3.1.4. Calendrier et secteurs étudiés
3.2. Géologie et état de surface du plateau
3.2.1. Le processus de formation du plateau
3.2.2. Les formations sédimentaires superficielles (YD)
3.3. Le tracé d’ensemble de l’ouvrage défensif
3.3.1. Données microtopographiques
3.3.2. Apports du relevé Lidar
3.3.3. Bilan : un rempart de contour ?
3.4. Le rempart sud-est
3.4.1. État de conservation et données anciennes
3.4.2. La coupe transversale : un résumé de l’histoire de l’ouvrage défensif
3.4.3. Phase 1 : avant la fortification (TP, YD, CMJ)
3.4.4. Phase 2 : la fortification du premier âge du Fer (TP, CMJ, YD)
3.4.5. Phase 3 : le rempart tardo-laténien et augustéen (TP, YD)
3.4.6. Phase 4 : l’occupation antique postérieure
3.4.7. Synthèse
3.5. Observations ponctuelles sur le tracé du « rempart sud »
3.6. La Porte Ouest
3.6.1. Données anciennes, état de conservation et condition d’intervention (TP, YD)
3.6.2. Indice de fréquentation ancienne (YD, CMJ)
3.6.3. Phase PO 1 : activité d’extraction et première fortification (YD, TP)
3.6.4. Phase PO 2 : l’occupation domestique et artisanale (YD, TP)
3.6.5. Phase PO 3 : une restructuration partielle (YD, TP)
3.6.6. Phase PO 4 : une nouvelle porte (YD, TP)
3.6.7. Vaisselle céramique et amphores (YD, ML coll. AW)
3.6.8. Le petit mobilier (YD, MG)
3.6.9. Vestiges des activités sidérurgiques et autres artisanats (YD)
3.7. Le rempart sud-ouest
3.7.1. Données anciennes, état de conservation et stratigraphie générale (TP, YD)
3.7.2. Indices de fréquentation ancienne (YD)
3.7.3. Phase SO 1 : activité d’extraction (TP, YD)
3.7.4. Phase SO 2 : construction de la fortification et utilisation du secteur (TP, YD)
3.7.5. Phase SO 3 : destruction ou réfection de la muraille (TP, YD)
3.7.6. Phase SO 4 : le second mur (TP, YD) 3.7.7. Phase SO 5 : occupation postérieure (TP, YD)
3.7.8. Mobilier et datation (YD, MG, ML)
3.7.9. Analyse anthropologique et paléopathologique (WRT)
3.7.10. Les dépôts animaux (SF)
3.7.11. Observations complémentaires entre le sondage Sud-Ouest et la Porte Ouest (TP, YD)
3.7.12. Synthèse (YD, TP)
3.8. Premières observations sur la partie ouest de l’oppidum
QUATRIÈME PARTIE : SYNTHÈSE
4.2. Le rempart du Hallstatt final, une découverte inédite
4.3. La fortification de l’oppidum tardo-laténien : caractéristiques, développement et datation
4.4. Du rempart hellénistique à la porte romaine
4.5. Du rempart à la ville : occupations funéraire, domestique et artisanale à proximité de la fortification
4.6. Gergovie et César, Auguste et Augustonemetum
4.7. Les centres de pouvoir du bassin clermontois du IIIe au Ier siècle avant J.-C
Conclusion
Annexes
Introduction
PREMIÈRE PARTIE : LE CONTEXTE ARCHÉOLOGIQUE
Les Arvernes et leur territoire
L'avancée archéologique en bassin clermontois
Occupation du sol et peuplement arverne
Le paysage arverne à la fin de l’âge du Fer
Les équidés arvernes
La consommation du cheval
Utilisation des équidés dans l’artisanat
La question du statut du cheval
Le cheval dans les pratiques funéraires arvernes
DEUXIÈME PARTIE : LE PHÉNOMÈNE DES FOSSES À CHEVAUX
Gondole
La sépulture multiple F137
Le site de la plaine de Gondole
L’Enfer
Les fosses
Le contexte archéologique local
La question de la datation
TROISIÈME PARTIE : APPROCHE OSTÉOLOGIQUE
Un état des lieux du cheptel arverne
Les dépôts de Gondole et de l’Enfer : analyse des squelettes
Des chevaux
Estimation des âges au décès
Approche ostéométrique
Détermination du sexe
Stature des équidés
Estimation du poids vif
Analyse de la morphologie
L'état sanitaire du troupeau
Pathologies osseuses
Pathologies dentaires
Synthèse de l’examen sanitaire
QUATRIÈME PARTIE : APPROCHE BIOLOGIQUE
Analyses cémentochronologiques
Objectifs et principes
Protocole d’étude
Résultats
Analyses isotopiques du carbone (δ13C) et de l’oxygène (δ18O)
Protocole d’étude
Stratégie d’échantillonnage et description du corpus d’étude
Présentation des résultats
Synthèse
CINQUIÈME PARTIE : LES INHUMATIONS MULTIPLES D’ÉQUIDÉS
Des histoires de vies
Un assemblage hétéroclite
Contexte de vie et utilisation de ces animaux
Des histoires de morts
Des tombes à chevaux
L’épizootie
Pratiques rituelles
Le cas de la sépulture de Gondole
SIXIÈME PARTIE : DE L’ANALYSE À L’INTERPRÉTATION : LE MYSTÈRE DES FOSSES ÉQUINES
Entre Gondole et Gergovie un contexte archéologique particulier
Au cœur de la bataille
Des inhumations en contexte militaire
Un phénomène à relier à l’histoire du peuple arverne ?
Synthèse
Des chevaux dans des fosses
Conclusion
Annexes
sex-ratio variation in various temporal, geographic and social contexts. Recently, shallow DNA sequencing has offered an economical solution to equine sex determination, even in environments where DNA preservation
conditions is not optimal. In this study, we applied state-of-the-art methods in ancient DNA-based equine sex determination to 897 osseous remains in order to assess whether equal proportions of males and females could be found in a range of archeological contexts in France. We found Magdalenian horse hunt not focused on isolated bachelors, and Upper Paleolithic habitats and natural traps equally balancing sex ratios. In contrast, Iron Age sacrificial rituals appeared to have been preferentially oriented to male horses and this practice extended into the Roman Period. During Antiquity, the Middle Ages and the Modern Period, cities emerged as environments largely dominated by horse males. This strong sex-bias was considerably reduced, and sometimes even absent, in various rural contexts. Combined with previous archaeozoological work and textual evidence, our results portray an urban economy fueled by adult, often old, males, and rural environments where females and subadults of both
sexes were maintained to sustain production demands.
Une fouille réalisée en 2013 à Cazan « le Clos du Moulin » Vernègues (Bouches-du Rhône) a permis de mettre en évidence une importante occupation du Chasséen récent en fond de vallon. Aucun niveau de sol n’a été retrouvé, mais plus de 600 structures en creux permettent de documenter un des premiers sites d’habitat structuré de cette période dans le Sud de la France. Les attributions chronologiques reposent sur huit datations au 14C comprises en 4100 et 3800 avant notre ère et sur un abondant mobilier archéologique qui concorde avec l’attribution à une étape récente du Chasséen. Le gisement livre plusieurs fosses, des puits et une concentration de structures à pierres chauffées, mais aussi et surtout de nombreux trous de poteau et fosses d’implantation qui permettent de restituer les plans d’environ quinze bâtiments. Ces derniers correspondent notamment à dix édifices standards ; trois ensembles architecturaux plus imposants s’insèrent au sein de cette organisation et traduisent sans doute la présence d’édifices socialement plus valorisés.
L’analyse du mobilier archéologique ne permet pas de déterminer assurément de chronologies relatives au sein de ces structures et aménagements, mais elle met en évidence plusieurs zones d’activités privilégiées en particulier pour le travail du silex et de l’obsidienne. Ces activités signent une occupation domestique a priori pérenne au sein d’un paysage largement anthropisé et maitrisé d’après les observations anthracologiques et malacologiques.
L’ensemble de ces résultats tend à prouver l’attachement des populations chasséennes à ce territoire où elles se sont installées et ont vécues. Ce site permet donc enfin d’approcher pleinement la notion de village pour le Chasséen récent.
Mots clés : Néolithique moyen, Chasséen, habitat, maison, bâtiment, puits, foyer, céramique, silex, obsidienne, tracéologie, malacologie, anthracologie, matériel de mouture, faune.
Abstract :
In 2013 excavations near Vernègues (Bouches-du Rhône), “Cazan-Le Clos du Moulin”, revealed an important occupation site dating from the Middle Neolithic (late Chassey culture). The village of Vernègues is located just south of the Massif du Luberon, approximately 60 km north-west of Marseille and the Mediterranean. The area excavated, a little over one hectare, is located in the centre of a small valley which joins the valley of the Durance just to the north. This valley is remarkable for the density of Neolithic remains and “Cazan-Le Clos du Moulin” is situated in the centre of a cluster of sites. The different sites form a discontinuous network across the floor of the valley, which is undoubtedly linked to the network of watercourses which drain the valley.
While no occupation ground was uncovered during the excavation, over 600 archaeological features were preserved. These features record one of the first structured dwelling sites for this period in the south of France. The occupation of this site has been dated by eight radiocarbon dates (4100 - 3800 BCE) and a large assemblage of archaeological finds, which confirm the attribution to the late Chassey culture.
The site contained many pits, five wells and a concentration of twenty burnt stone combustion features, which are typical of this period. Through analysis of these structures we observe how two pairs of wells seem to have functioned together, particularly in their secondary use as middens. The burnt stone combustion features are all circular and organised into four sub-parallel lines. These features group two different types of hearths, which may reflect a chronological difference or differences in use.
However, the most notable aspect of this site resides in the discovery of many postholes and foundation pits, which trace the outline of at least fifteen different architectural structures. These are the earliest buildings recorded for the late Chassey in the south of France.
They notably consist of ten houses which were implanted on well-preserved postholes. These structures repeat the same overall plan, based around a dozen posts organised into two aisles, with a probable ridge beam extending beyond the ridge purlin. Two smaller posts in front of the southern gable end probably indicate the location of an entrance. The surface area of these buildings varies between 80 and 180 m². There are few comparable examples for these structures for this period and they are markedly distinct from other examples in France or in northern Italy, which are generally rectangular in plan and frequently have foundation trenches.
In addition, three other architectural structures have been identified, which are defined by a series of very large foundation pits. The pits are rectangular in plan with asymmetric profiles (at times triangular, occasionally trapezoidal): they can be up to 2 m deep with an over-cut at the base. We find even fewer archaeological parallels for these buildings. However their construction clearly demanded a significant investment of time and effort, which could indicate the coordination of a group or community of individuals.
All of these buildings follow a plan which was clearly collectively predefined; all the buildings are orientated NW-SE, which coincides with the prevailing wind in the valley. Moreover, the distribution of these postholes and pits indicates that several houses were completely rebuilt in the same place, up to two to three times. Each new phase of construction was preceded by the partial deconstruction of the remains of the previous phase. We note that some of the posts had clearly begun to decompose in situ, prior to being burnt and/or removed. Finally, some of the pits/postholes from the previous phases were backfilled with stones and broken fragments of querns.
Analysis of the archaeological finds has not allowed us to establish a relative chronology between these different buildings or the diverse features. However, it has enabled us to define several zones of activity, specifically related to the working of flint and obsidian. The obsidian comes from Sardinia and we have observed elements associated with shaping and working nuclei as well as debitage from a knapping area which were found in a well.
Obsidian is not the only example of imported material found; it is accompanied by several ceramic and earthenware objects (including a loom weight) and a copper awl, all of which probably originate from northern Italy. Furthermore, analysis of the querns recovered from the postholes and analysis of the marks on the worked flints indicate agricultural activities related to grain farming. The faunal remains were almost exclusively recovered from the deposits infilling the wells. These remains record the importance of caprines in the livestock, indicating pastoral activities were also important at Cazan, as at many other sites of the same period.
These different activities imply a domestic occupation, seemingly permanent, in a predominantly anthropogenically modified landscape (based on malacological analysis). The preliminary analysis of the snail assemblage indicates an open environment during the late Chassey culture, and this observation seems to be confirmed by the charcoal analysis. Furthermore, the study of the charcoal from the postholes and hearths allows us to distinguish the selection of different species of wood: oak is used for the posts while strawberry tree (arbutus unedo) is used as fuel.
These results suggest the attachment of the Chassey population to this place and the surrounding landscape, which they occupied and reoccupied several times over 300 years. While an important part of their activity was based around a mobile lifestyle and pastoral management, this site allows us to consider the concept of a Neolithic village. These first results presented here renew the debate and research concerning the character of the occupation of this landscape during this period.
Keywords: Middle Neolithic, Chassey culture, dwelling site, house, building, well, hearth, ceramic,
Vol. IV/XVII : Occupation du second âge du Fer. Palynologie, bois «naturels», carpologie,
faune, inhumations et os isolés. Occupations romaine, médiévale et moderne.
Il est régulièrement fait mention dans la littérature archéologique de chiens associés à des sépultures humaines, le plus souvent à des sépultures d’enfants (Blaizot 2009).
Plus localement, pour ce qui concerne le bassin clermontois, un rapide tour d’horizon permet de faire émerger des dépôts comparables de chiens, quoiqu’ils paraissent toujours différents dans leur forme et généralement isolés. C’est le cas de l’ensemble funéraire de Champ-Madame à Beaumont (Alfonso, Blaizot 2004 : 176-178) qui livre un crâne de chien et une mandibule, chacun apparaissant dans une sépulture de nourrisson (SP18 et SP15). À Gerzat, sur le site du Pâtural, c’est un chien complet qui a été soigneusement inhumé dans une fosse au sein de la nécropole du Ier siècle de notre ère, dans la proximité immédiate de deux sépultures d’enfants (Foucras 2014 : 262). Au tournant du Ier et IIe s. apr. J.-C., on retrouve le même phénomène sur le site de Riom ZA de Layat où ce sont deux sépultures de canidés qui côtoient une inhumation de nouveau-nés (Segard 2019, Thomson 2019). Enfin, comme on l’a déjà évoqué plus haut, le site de Rochefort à Gerzat livre des associations de chiens et de coq à proximité de restes de nourrissons ; ils se font jour dans un contexte daté de la fin de La Tène ou du début du Ier s. apr. J.-C. (Alfonso et al. 2001 ; Foucras 2011 : 205-206 ; Foucras 2013 : 213).
Mais ce sont les sites de Clermont-Ferrand place des Carmes Déchaux (Foucras, infra) et celui des Queyriaux à Cournon d’Auvergne (Goudemez, infra ; Gleize et al. 2017) qui offrent les exemples le plus spectaculaires d’une pratique utilisant le chien dans l’accomplissement du rite funéraire. Aux Carmes ce sont au moins 17 inhumations de canidés qui sont recensées à proximité d’enfants périnataux. Aux Queyriaux, ce sont 15 autres occurrences. Si ces différents individus ont tous été déposés sur le flanc, on ne connait pas les modalités de leur enfouissement. L’un des points de divergence entre les deux sites semble tenir à l’absence de nourrissons aux Queyriaux, mais cela doit tout de même être nuancé car l’un des canidés (une chienne gravide en SP1378) aurait été « déposée dans la même fosse qu’une jeune enfant » (ibid. : 160).
Bien que l’étude doive encore être poursuivie, on peut d’ores et déjà souligner la contemporanéité de ces deux espaces funéraires et la présence d’animaux entiers ou partiels, au sein même d’une nécropole.
Dans l’agglomération d’Augustonemetum on ne connait pas encore d’exemples comparables, mais une révision des éléments canins mis au jour dans les secteurs funéraires de plusieurs sites clermontois mériterait certainement d’être menée. On pense notamment au site de La Scène Nationale où des sépultures de périnataux ont été découvertes dans les niveaux du IIe s. apr. J.-C. Le mode d’inhumation de ces nourrissons y est strictement identique. Si les études archéozoologiques n’ont pas révélé d’inhumations de chiens à proximité, des restes canins dispersés (dont certains pourraient avoir été en connexions anatomiques) ont bien été mis au jour dans les mêmes contextes que les sépultures (Foucras 2016). Il serait donc utile de vérifier si des occurrences analogues existent sur les occupations voisines, rue de Rabanesse notamment comme dans d’autres secteurs de l’agglomération. Cela pourrait peut-être amener à considérer ces inhumations de chiens comme une pratique courante, accomplie à l’occasion des funérailles de nouveau nés, dans le bassin clermontois voire ailleurs en Gaule.
4. Synthèse : la fonction et la représentation du chien en contexte funéraire à l’époque romaine, quelques éléments de réflexion.
De façon générale, les inhumations de chiens sont rares. En contexte domestique, les carcasses de ces animaux sont évacuées dans les structures détritiques des occupations à l’instar des autres déchets. De fait, lorsque des inhumations de canidés apparaissent, elles relèvent fréquemment de contextes à forte connotation rituelle ou symbolique, dans le cadre de sites funéraires ou cultuels.
Dès la période laténienne, la présence du chien en contexte cultuel est manifeste sur le territoire des Arvernes, cette espèce étant fréquemment associée à l’exercice des rituels. Ainsi, sur les oppida de Corent et de Gergovie, cet animal apparait sous la forme de dépôts au sein même de structures cultuelles où il occupe une place centrale dans le déroulement du rite. Efficient durant la période laténienne, ce type de pratique semble devoir perdurer durant les décennies qui suivent la Conquête, comme on le voit sur le sanctuaire de Gergovie (Foucras 2011 : 185) et ce, en dépit de changements notoires liés au statut de cet animal dont la viande n’est alors plus consommée (ibid. : 136-137).
Concernant le fait funéraire, on retrouve aussi le canidé à Gergovie (fortifications, Lt D2b) où ont été découverts deux dépôts canins à proximité de sépultures humaines, des adultes : l’un prend la forme d’un amas d’ossements dispersés et l’autre consiste en un dépôt de patte postérieure (Foucras 2013 : 211-213).
Mais l’exemple le plus spectaculaire connu en Auvergne demeure certainement celui du site de Champ Roche à Cébazat où ce sont 23 sujets qui ont été découverts (Bidault, infra). Inhumés successivement dans des fosses, elles-mêmes creusées dans le comblement d’un fossé d’enclos, ces canidés ont tous été déposés sur le flanc gauche, les membres légèrement fléchis. Il s’agit d’adultes – certains proches de la sénescence – parmi lesquels aucune femelle n’a été reconnue . Il faut toutefois préciser que la fonction funéraire attribuée à l’enclos et au dépôt canin n’est que supposée par les archéologues en raison de leur proximité avec des sépultures humaines (Delhoofs et al. 2017 : 63-76). L’attribution chronologique demeure par ailleurs mal établie, hésitant entre le Ier s. av. J.-C. et le Ier s. apr. J.-C. D’ailleurs, pour cette même séquence chronologique, on retrouve un exemple assez comparable dans la plaine de Gondole (commune du Cendre), en contrebas du rempart ouest de l’oppidum gaulois. S’y côtoient sépultures humaines et animales, dont un chien situé à quelques mètres d’une sépulture humaine et à proximité d’enclos dont la fonction reste encore ambigüe (Cabezuelo et al. 2005 : 59).
Ces différents exemples témoignent de l’implication du chien dans les rituels arvernes, avant comme après la conquête romaine. En ce sens, la présence de cet animal au sein d’ensembles funéraires peut paraitre légitime. À ce propos, la fonction psychopompe assignée au canidé dans la culture romaine n’y est probablement pas pour rien : le chien, compagnon fidèle, guide ou protecteur, conserve ses fonctions dans la mort auprès du défunt (Lamarque, infra). On sait, par exemple, qu’il est représenté sur des stèles funéraires d’enfants à Heidelberg en Allemagne (Lepetz 1996 : 149).
En définitive, si ces inhumations de chiens procèdent d’un rite funéraire particulier, force est de constater qu’il est difficile d’en percevoir les modalités tant les variabilités sont grandes. C’est d’ailleurs cette absence de règles communes aux différents cas recensés qui incite à trouver dans cette pratique une croyance populaire à l’œuvre – motivée peut-être par des circonstances particulières – davantage qu’un rituel funéraire établi.
Conclusion
En dépit de leurs dissemblances, ces dépôts de canidés forment un groupe cohérent, inscrit au cœur d’un ensemble funéraire composé d’inhumations d’adultes et de nouveau-nés auxquelles sont associées des dépôts de différentes natures (infra, p.). La localisation de cet espace funéraire, en limite nord-ouest de l’emprise, suggère son développement hors des limites de la zone fouillée. Il convient donc de considérer l’assemblage disponible comme un échantillon d’un ensemble plus vaste. Il faut aussi tenir compte des nombreuses perturbations et destructions liées à des aménagements postérieurs, qui contrarient grandement notre lecture de cet espace funéraire et nous en donne une image qui n’est que partielle.
Cette pratique qui consiste à inhumer des chiens au sein d’un ensemble funéraire n’est pas unique. On la retrouve sur plusieurs sites du Haut-Empire, à l’échelle de la Gaule. En Auvergne, c’est un phénomène qui semble devoir se répéter, mais qui reste encore mal documenté.
Par ailleurs, la réflexion autour du chien et de sa symbolique devrait être élargie à d’autres espèces animales. Sur le site des Queyriaux à Cournon d’Auvergne, la présence du chien dans la nécropole s’accompagne aussi du cheval et du porc.
On le voit, ces inhumations de chiens révèlent un aspect méconnu des pratiques funéraires du Haut-Empire. La reprise d’études de sites de références comme celui des Carmes ou des Queyriaux devrait permettre de mieux comprendre ce dont il s’agit.