Books by Nicole Reynaud Savioz
Cahiers d'archéologie romande 170, Archaeologia Vallesiana 13, 2018
Ce quatrième volume de la série « L’habitat alpin de Gamsen » est consacré
aux restes animaux is... more Ce quatrième volume de la série « L’habitat alpin de Gamsen » est consacré
aux restes animaux issus de la trentaine de phases d’occupation qui
s’étendent du Premier âge du Fer jusqu’au Haut Moyen Âge. Caractérisé
par une séquence archéologique particulièrement longue, ainsi que par
un remarquable état de conservation, le site de Gamsen, sur le tracé de
l’autoroute A9 en Haut Valais, offre les meilleures conditions pour étudier
la faune, tant du point de vue synchronique que du point de vue diachronique.
L’analyse détaillée porte essentiellement sur la faune datée de l’âge
du Fer, mais les résultats de l’analyse archéozoologique des niveaux historiques
menée par Claude Olive sont également pris en considération.
Après une présentation du site et de la séquence chronologique, les critères
de sélection du corpus et les méthodes d’analyse, le deuxième chapitre
examine et commente les restes fauniques de chaque phase d’occupation.
Au fil des chapitres suivants sont traités la description physique des
animaux recensés, les pratiques d’élevage et de chasse ou de pêche, les
pathologies dentaires et osseuses observées, ainsi que le cas particulier
des dépôts de squelettes complets ou partiels, enfouis dans des structures
spécifiques. Le dernier chapitre synthétise les principaux résultats relatifs à
l’exploitation des animaux à Gamsen ; une approche comparative permet
de cerner l’originalité et l’importance du site haut-valaisan quant à la problématique
de l’économie animale en contexte alpin.
Les espèces sauvages sont bien attestées, mais elles ne représentent qu’une
portion infime du spectre faunique. L’essentiel de l’exploitation des ressources
animales repose ainsi sur l’élevage des mammifères domestiques,
avec les caprinés en tête, suivis des bovins puis, bien en deçà, du porc.
Des variations significatives de la fréquence des ruminants sont observées
au cours du temps. Les courbes d’abattage révèlent des modes d’exploitation
différenciés à la fois selon les espèces (mouton/chèvre) et selon les
périodes. L’étroite implication du monde animal dans la vie quotidienne de
la population des villages de Gamsen ne se limite pas aux aspects alimentaires
ou à la production de laine ; elle s’étend, au travers de gestes symboliques
récurrents, jusqu’à la vie spirituelle et religieuse.
Papers by Nicole Reynaud Savioz
Aventicum. Nouvelles de l'Association Pro Aventico, 2024
Les fouilles menées en 2020 sur la colline du Bois de Châtel ont livré d’abondants restes de cast... more Les fouilles menées en 2020 sur la colline du Bois de Châtel ont livré d’abondants restes de castor datés de la période gauloise. À partir de ce corpus exceptionnel à l'échelle régionale, les motivations qui ont conduit les Gaulois à chasser ce grand rongeur – disparu de la Broye à l’aube du 19e siècle – sont sujettes à discussion.
Annuaire d'Archéologie Suisse, Jun 1, 2023
Le site de Sion-Avenue de Tourbillon a été découvert en bordure sud du cône alluvial de la Sionne... more Le site de Sion-Avenue de Tourbillon a été découvert en bordure sud du cône alluvial de la Sionne, à la faveur de la construction d’un immeuble d’habitations et de commerces. Les vestiges mis au jour montrent que les lieux ont été fréquentés à plusieurs reprises entre le Néolithique et la période antique. Les restes les plus significatifs sont représentés par cinq sépultures en ciste, que les datations radiocarbone situent dans le dernier tiers du 5ième millénaire avant notre ère. Quatre coffres étaient groupés dans la partie sud-est de l’emprise du chantier. Le cinquième était isolé, à quelques dizaines de mètres à l’ouest du groupe. Cet ensemble présente les caractères spécifiques des sépultures de type Chamblandes et vient s’ajouter à la dizaine d’ensembles funéraires connus à Sion et dans les alentours. Par leurs caractéristiques et leur excellente conservation, les sépultures de Sion-Avenue de Tourbillon contribuent de manière significative à une meilleure compréhension du phénomène Chamblandes en Valais. Die Fundstelle Sion-Avenue de Tourbillon wurde beim Bau eines Hochhauses am Südrand des Schwemmkegels der Sionne entdeckt. Die freigelegten Überreste zeigen, dass der Ort zwischen Neolithikum und Antike mehrmals aufgesucht wurde. Zu den bedeutendsten Funden zählen fünf Grabkisten, die durch 14C-Datierungen in das letzte Drittel des 5. Jahrtausends v. Chr. datiert werden können. Vier Grabkisten waren im südöstlichen Teil des untersuchten Areals gruppiert. Die fünfte stand isoliert westlich der Gruppe. Dieser Komplex weist die spezifischen Merkmale der Gräber vom Typ Chamblandes auf und kommt zu den zehn bekannten Gräberkomplexen in Sitten und Umgebung hinzu. Aufgrund ihrer Merkmale und ihrer ausgezeichneten Erhaltung tragen die Gräber von Sion-Avenue de Tourbillon wesentlich zu einem besseren Verständnis des Chamblandes-Phänomens im Wallis bei.
arCHaeo - Revue d'Archéologie Suisse, 2023
Le col du Théodule, emprunté par les hommes et les mulets Entre monnaies romaines et tonnelet de ... more Le col du Théodule, emprunté par les hommes et les mulets Entre monnaies romaines et tonnelet de vin, un col englacé riche en découvertes Avec le réchauffement climatique, la fonte rapide des glaciers libère des vestiges préhistoriques et historiques qui témoignent de l'emprunt de nombreux cols alpins pour la circulation régulière de biens et de personnes à travers les Alpes. Ils sont souvent devenus de simples chemins de randonnée, mais l'archéologie révèle leur importance passée. Le col du Théodule fait partie de ces cols secondaires. Situé à 3301 m d'altitude, près de Zermatt, il relie les vallées de Saint-Nicolas en Valais et de Valtournenche dans la vallée d'Aoste. Sur une échelle plus large, il relie le sud et le nord des Alpes pennines et constituait un itinéraire alternatif entre le Simplon à l'est et le Grand-Saint-Bernard à l'ouest. Occupé par le glacier du Théodule supérieur, le col est particulièrement intéressant pour l'archéologie glaciaire. Dès la deuxième moitié du 19 e siècle, avec la fin du petit âge glaciaire et la forte fréquentation de la région due au développement du tourisme alpin, de nombreuses découvertes archéologiques sont effectuées à proximité du col, attestant l'emprunt régulier de ce passage au plus tard dès l'époque romaine. Des objets mis au jour non loin du Théodule témoignent toutefois d'une probable circulation sur le col durant la Préhistoire déjà: un manche de serpe en bois d'érable d'époque celtique à Testa Grigia (3500 m), un abri sous roche occupé entre 7900 et 1500 av. J.-C. à Alp Hermettji (2600 m) et une hache polie néolithique à Garten (2400 m). À la fin du 19 e siècle, près de 100 monnaies romaines ont été mises au jour dans la région. Frappées entre 200 av. J.-C. et 400 apr. J.-C., 68 d'entre elles proviennent du 1 Chargés de marchandises italiennes, des mulets franchissent le col du Théodule. Mit italienischen Waren beladene Maultiere überqueren den Theodulpass. Dei muli attraversano il colle del Teodulo carichi di merci provenienti dall'Italia.
Cahiers d'archéologie romande 191, Archaeologia Vallesiana 21, 2023
Cahiers d'Archéologie Fribourgeoise (CAF) 24, 2022
Jacques Monnier, Anne-Francine Auberson, Anika Duvauchelle, Chantal Martin Pruvot, Elsa Mouquin, ... more Jacques Monnier, Anne-Francine Auberson, Anika Duvauchelle, Chantal Martin Pruvot, Elsa Mouquin, Nicole Reynaud Savioz, Louise Rubeli, Frédéric Saby,
avec une contribution de Christophe Schmidt Heidenreich.
En 2019, une fouille en aire ouverte menée aux Attes a permis d'explorer des bâtiments et des structures en creux appartenant à un établissement rural gallo-romain dont il est difficile de définir la nature exacte.
Cahiers d’Archéologie Fribourgeoise (CAF) 21, 2019
Elsa Mouquin, Chantal Martin Pruvot, Nicole Reynaud Savioz, Richard Sylvestre
avec la collaborat... more Elsa Mouquin, Chantal Martin Pruvot, Nicole Reynaud Savioz, Richard Sylvestre
avec la collaboration de Dominique Bugnon.
Des fouilles réalisées au début des années 2000 à Estavayer-le-Gibloux, au lieu dit «Pré de la Cure», ont révélé les vestiges d’un établissement romain. Parmi eux, une fosse qui renfermait un matériel intéressant a retenu l’attention des chercheurs.
Annuaire d'Archéologie Suisse, 2023
Le site de Sion-Avenue de Tourbillon a été découvert en bordure
sud du cône alluvial de la Sionne... more Le site de Sion-Avenue de Tourbillon a été découvert en bordure
sud du cône alluvial de la Sionne, à la faveur de la construction
d’un immeuble d’habitations et de commerces. Les vestiges mis au
jour montrent que les lieux ont été fréquentés à plusieurs reprises
entre le Néolithique et la période antique. Les restes les plus significatifs
sont représentés par cinq sépultures en ciste, que les datations
radiocarbone situent dans le dernier tiers du 5ième millénaire avant
notre ère. Quatre coffres étaient groupés dans la partie sud-est de
l’emprise du chantier. Le cinquième était isolé, à quelques dizaines
de mètres à l’ouest du groupe. Cet ensemble présente les caractères
spécifiques des sépultures de type Chamblandes et vient s’ajouter à
la dizaine d’ensembles funéraires connus à Sion et dans les alentours.
Par leurs caractéristiques et leur excellente conservation, les
sépultures de Sion-Avenue de Tourbillon contribuent de manière
significative à une meilleure compréhension du phénomène Chamblandes
en Valais.
Die Fundstelle Sion-Avenue de Tourbillon wurde beim Bau eines
Hochhauses am Südrand des Schwemmkegels der Sionne entdeckt.
Die freigelegten Überreste zeigen, dass der Ort zwischen
Neolithikum und Antike mehrmals aufgesucht wurde. Zu den
bedeutendsten Funden zählen fünf Grabkisten, die durch 14C-Datierungen
in das letzte Drittel des 5. Jahrtausends v. Chr. datiert
werden können. Vier Grabkisten waren im südöstlichen Teil des
untersuchten Areals gruppiert. Die fünfte stand isoliert westlich
der Gruppe. Dieser Komplex weist die spezifischen Merkmale der
Gräber vom Typ Chamblandes auf und kommt zu den zehn bekannten
Gräberkomplexen in Sitten und Umgebung hinzu. Aufgrund
ihrer Merkmale und ihrer ausgezeichneten Erhaltung tragen
die Gräber von Sion-Avenue de Tourbillon wesentlich zu einem
besseren Verständnis des Chamblandes-Phänomens im Wallis bei.
arCHaeo - Revue d'Archéologie Suisse, 2023
Les sources écrites et iconographiques, le mobilier et les
vestiges osseux mis au jour dans les s... more Les sources écrites et iconographiques, le mobilier et les
vestiges osseux mis au jour dans les sites archéologiques
éclairent la nature de ces relations et le statut accordé
au loup et à l’ours. À l’aide de quelques exemples, ce bref
article propose un tour d’horizon des rapports entre l’être
humain et les grands prédateurs, en remontant le temps.
La chasse, lien intemporel entre l’homme et l’animal sauvage,
en constitue le fil rouge. Éradication d’animaux jugés
nuisibles, acquisition de viande et de matières premières,
recherche de prestige, pratiques rituelles ou combinaison
de plusieurs buts, les raisons qui ont poussé l’homme
à capturer et à mettre à mort des loups et des ours, du
19e!siècle à la fin du Paléolithique, sont passées en revue.
Bist du es, Wolf?
Mensch und Grossraubtiere im Laufe der Zeit
Mehr als jedes andere Tier, sind es in unserer Region
der Wolf und der Braunbär, die die Wildnis symbolisieren
und verkörpern. In Zeiten der umstrittenen Rückkehr
dieser beiden Grossraubtiere in die Schweiz stellt
sich die Frage, welche Beziehungen unsere Vorfahren
zu ihnen pflegten. Anhand einiger historischer und archäologischer
Beispiele bietet dieser kurze Artikel einen
Überblick über die Beziehungen zwischen Mensch
und Grossraubtieren in der Zeit vom 19. Jh. bis zum
Ende des Paläolithikums.
Attenti al lupo!
Esseri umani e grandi predatori nel corso del tempo
Più di ogni altro animale delle nostre regioni, il lupo
grigio e l’orso bruno simboleggiano e incarnano la natura
selvaggia. In un momento in cui questi due grandi
predatori stanno tornando in modo controverso sul territorio
svizzero, ci si può chiedere quale fosse il rapporto
dei nostri antenati con questi animali. Con l’aiuto di
alcuni esempi storici e archeologici, questo breve contributo
offre una panoramica del rapporto tra l’essere
umano e i grandi predatori, andando a ritroso nel tempo
dal XIX secolo fino alla fine del Paleolitico.
Ion Beam Physics, ETH Zurich - Annual report 2022, 2023
Bulletin de la Murithienne 139 (2021), 2022
Le Gouffre de Giétroz dans le vallon de Susanfe (2178 m alt) contient les restes, très nombreux e... more Le Gouffre de Giétroz dans le vallon de Susanfe (2178 m alt) contient les restes, très nombreux et remarquablement bien conservés, d’animaux qui y sont morts piégés entre la seconde moitié du 8e millénaire et la fin du Ier siècle av. J.-C. Lors d’une seconde phase d’étude (2021-2022), le prélèvement systématique des ossements visibles en surface et issus de petits sondages, ainsi que le lavage sur tamis, a permis la constitution d’un corpus de plus 2000 restes. Le spectre faunique rassemble une quinzaine de mammifères, parmi lesquels le bouquetin des Alpes et le mouton domestique sont les plus fréquents, ainsi que plusieurs espèces d’oiseaux. Grâce à une nouvelle série de datations, aux données taphonomiques et à la mise au jour d’un muret obturant une fissure, le fonctionnement de la grotte comme piège - surtout à ongulés et ursidés mais aussi à plusieurs espèces de carnivores, de rongeurs et de léporidé - a pu être précisé. Ce projet de recherche a permis d’éclairer près de 8000 ans d’histoire du vallon de Susanfe en tant qu’habitat de la faune holocène et lieu d’estivage millénaire.
Die Giétroz Devant-Höhle im Susanfe-Tal (2178 m ü.M.) enthält zahlreiche bemerkenswert gut erhaltene Überreste von Tieren, die dort zwischen der zweiten Hälfte des 8. Jahrtausends und dem Ende des 1. Jahrhunderts vor Chr. verendet sind. In einer zweiten Untersuchungsphase (2021-2022), wurde durch die systematische Bergung von an der Oberfläche sichtbaren und aus kleinen Sondierungen stammenden Knochen sowie durch das Waschen und Sieben von Erdreich, ein Korpus von mehr als 2000 Tierresten zusammengestellt. Das Spektrum der Fauna umfasst etwa 15 Säugetiere, von denen der Alpensteinbock und das Hausschaf am häufigsten vorkommen, sowie mehrere Vogelarten. Dank neuer Datierungen, taphonomischer Daten und der Entdeckung von einer kleinen Mauer, die eine Spalte verschliesst, konnte die Funktion der Höhle als Falle, vor allem für Huftiere und Braunbären, aber auch für mehrere Arten von Fleischfressern, Nagetieren und Leporiden, präzisiert werden. Dieses Forschungsprojekt beleuchtete fast 8000 Jahre Geschichte des Susanfe-Tals als Lebensraum für die holozäne Fauna und als mehrtausendjähriger Sömmerungsort.
Archéologie vaudoise (AVd). Chroniques 2020 , 2021
.
XXXIXe rencontres internationales d’archéologie et d’histoire d’Antibes, 2019
Introduced in Valais (Switzerland) more than 7000 years ago, sheep and goats will be the subject ... more Introduced in Valais (Switzerland) more than 7000 years ago, sheep and goats will be the subject of a marked interest on the part of breeders for several millennia. Recent archaeozoological studies carried out at two sites in the upper Rhône valley, Château de la Soie (Savièse) and Gamsen (Brig-Glis), provide an opportunity to examine in more detail the ways in which these mountain communities managed domestic caprines between the Neolithic and the late Iron Age. By questioning their mutations over a long period of time, it is possible to identify certain patterns and in particular the pioneer role played by caprine animals, which precedes a transfer of meat production to beef.
BPA 59, 2019
Page 1 de couverture Restitution d'un péristyle à chapiteaux toscans. Domus de I'insula 12. Milie... more Page 1 de couverture Restitution d'un péristyle à chapiteaux toscans. Domus de I'insula 12. Milieu du Ier s. ap. J.-C.
Traduction / Übersetzung Barbara Bär: 5, 20-29 (légendes fig.), 32 (en-tête), 59 (résumé), 83-92 ... more Traduction / Übersetzung Barbara Bär: 5, 20-29 (légendes fig.), 32 (en-tête), 59 (résumé), 83-92 (Überreste aus der Eisenzeit), 112 (en-tête) et 135 (résumé) Dominique Bugnon: 18-19 (légendes fig.), 60 (en-tête), 111 (résumé), 136 (en-tête) et 177 (résumé) Mise en page / Layout Rolf Schwyter Pierre-Alexandre Huguet Commandes / Bestellungen Planche-Supérieure / Obere Matte 13 CH -1700 Fribourg / Freiburg Tél. 026 305 82 00 Fax 026 305 82 01 Les auteur(e)s sont seul(e)s responsables du contenu de leur(s) article(s) Für den Inhalt der Beiträge zeichnen die Autor(inn)en verantwortlich
Bulletin de la Murithienne, 2018
À la suite des travaux du Chanoine Jules Gross en 1923, la grotte du Poteu a fait l'objet de plus... more À la suite des travaux du Chanoine Jules Gross en 1923, la grotte du Poteu a fait l'objet de plusieurs sondages archéologiques dans le courant du 20 e siècle. L'incertitude laissée par ces investigations quant à une occupation antique et régulière du site a convaincu les auteurs de reprendre les recherches en 2018. Ouverts à l'intérieur des limites des fouilles précédentes, deux sondages ont livré des ossements de faune domestique et sauvage, des tessons de céramique et une pointe de flèche en cristal de roche. La faible quantité de mobilier mis au jour dévoile des occupations épisodiques au cours du Néolithique moyen, de l'âge du Bronze / Premier âge du Fer et de l'époque romaine. En outre, deux dates 14 C obtenues sur des charbons de bois provenant de foyers à l'entrée de la grotte indiquent une fréquentation aux 7 e / 8 e siècles (haut Moyen Âge). Prähistorische Nutzung der Grotte du Poteu (Saillon, VS) ? Eine offene Frage während fast 100 Jahren ! Nach den ersten Untersuchungen in der Grotte du Poteu durch Chorherr Jules Gross im Jahr 1923, folgten im 20. Jahrhundert mehrere weitere archäologische Sondierungen. Diese Suchgrabungen liessen viele Fragen offen bezüglich einer regelmässigen Nutzung der Höhle in ur-und frühgeschichtlicher Zeit. Deshalb wurden von den Autoren im Frühjahr 2018 erneut Nachforschungen durchgeführt. Im Bereich zweier früherer Suchschnitte wurden zwei kleine Sondierungen angelegt. Diese lieferten verlagertes Fundmaterial wie Tierknochen von Haus-und Wildtieren, Keramikscherben sowie eine Pfeilspitze aus Bergkristall. Die spärliche Fundmenge spricht dafür, dass die Höhle von den Menschen während des Neolithikums, der Bronzezeit, der Älteren Eisenzeit sowie der Römerzeit nur äusserst sporadisch aufgesucht wurde. Zwei Radiokarbon-Datierungen an Holzkohlestücken von Feuern im Eingangsbereich der Grotte du Poteu belegen zudem eine Begehung im Frühmittelalter (7.-8. Jh. n.Chr.).
Jahrbuch Archäologie Schweiz 02, 2019, 123-131., 2019
Cave, history of research, Neolithic period, Iron Agegraves, charcoal, animal remains
Bull. Murithienne 136/2018, 2019
Découvert en 2017, le Gouffre de Giétroz Devant, dans le vallon de Susanfe (2178 m alt), a livré ... more Découvert en 2017, le Gouffre de Giétroz Devant, dans le vallon de Susanfe (2178 m alt), a livré des ossements animaux remarquablement conservés, issus surtout d'ongulés, et plus particulièrement de bouquetins des Alpes (dont la population est aujourd'hui éteinte). Les animaux sont vraisemblablement tombés dans un ou des puits de la faille qui s'ouvre sur le plateau calcaire de Giétroz. Effectuées uniquement sur les ossements visibles en surface, les premières observations indiquent la présence d'une cinquantaine d'individus dont les squelettes, complets, ne sont pas en connexion anatomique. Des datations radiocarbones effectuées sur des crânes de bouquetin et de mouton témoignent de plusieurs périodes de piégeage. Les ibex, uniquement des mâles, ont été piégés de 6460 av. J.-C. jusqu'à env. 3400 av. J.-C. Les moutons quant à eux, des brebis et des agneaux de sexe masculin, sont morts entre 200 et 46 av. J.-C., soit au Second âge du Fer. Les restes de bouquetin et de mouton de Giétroz s'avèrent d'une grande valeur scientifique puisqu'ils permettent d'interpréter l'évolution du climat de l'Holocène alpin et de mieux connaître l'histoire lacunaire du pastoralisme dans les Alpes.
Paläontologische Entdeckungen in der Giétroz Devant-Höhle (Susanfetal, Gemeinde Evionnaz, Wallis). 2017 wurde die Giétroz Devant-Höhle im Susanfe-Tal (2178 m ü. M.) entdeckt. Seither wurden dort zahlreiche Tierknochen in bemerkenswert gutem Erhaltungszustand geborgen. Sie stammen hauptsächlich von Huftieren, insbesondere von einer heute ausgestorbenen Alpensteinbock-Population. Die Tiere fielen wahrscheinlich durch Schächte in die unterirdische Höhle, welche sich durch das Kalksteinplateau von Giétroz zieht. Die ersten Untersuchungen wurden ausschliesslich an den direkt an der Oberfläche ersichtlichen Knochen durchgeführt. Die vollständig erhaltenen Skelette, die nicht mehr in anatomisch verbunden sind, können zirka fünfzig Individuen zugewiesen werden. Radiokarbondatierungen an Steinbock-und Schafschädeln deuten auf mehrere Absturz-Phasen hin. Die Steinböcke (ausschliesslich männliche Exemplare) stürzten von 6460 v. Chr. bis etwa 3400 v. Chr. in die Höhle. Die Schafe (weibliche Exemplare und Lämmer) fanden dort in der zweiten Eisenzeit (zwischen 200 und 46 v. Chr.) den Tod. Die Giétroz-Tierfunde sind von großem wissenschaftlichen Wert und geben wichtige Informationen zur holozänen Klimaentwicklung und zur bisher nur schlecht bekannten Weidewirtschaft im Alpenraum.
Bull. Murithienne 136/2018, 2019
À la suite des travaux du Chanoine Jules Gross en 1923, la grotte du Poteu a fait l'objet de plus... more À la suite des travaux du Chanoine Jules Gross en 1923, la grotte du Poteu a fait l'objet de plusieurs sondages archéologiques dans le courant du 20 e siècle. L'incertitude laissée par ces investigations quant à une occupation antique et régulière du site a convaincu les auteurs de reprendre les recherches en 2018. Ouverts à l'intérieur des limites des fouilles précédentes, deux sondages ont livré des ossements de faune domestique et sauvage, des tessons de céramique et une pointe de flèche en cristal de roche. La faible quantité de mobilier mis au jour dévoile des occupations épisodiques au cours du Néolithique moyen, de l'âge du Bronze / Premier âge du Fer et de l'époque romaine. En outre, deux dates 14 C obtenues sur des charbons de bois provenant de foyers à l'entrée de la grotte indiquent une fréquentation aux 7 e / 8 e siècles (haut Moyen Âge).
Prähistorische Nutzung der Grotte du Poteu (Saillon, VS) ? Eine offene Frage während fast 100 Jahren ! Nach den ersten Untersuchungen in der Grotte du Poteu durch Chorherr Jules Gross im Jahr 1923, folgten im 20. Jahrhundert mehrere weitere archäologische Sondierungen. Diese Suchgrabungen liessen viele Fragen offen bezüglich einer regelmässigen Nutzung der Höhle in ur-und frühgeschichtlicher Zeit. Deshalb wurden von den Autoren im Frühjahr 2018 erneut Nachforschungen durchgeführt. Im Bereich zweier früherer Suchschnitte wurden zwei kleine Sondierungen angelegt. Diese lieferten verlagertes Fundmaterial wie Tierknochen von Haus-und Wildtieren, Keramikscherben sowie eine Pfeilspitze aus Bergkristall. Die spärliche Fundmenge spricht dafür, dass die Höhle von den Menschen während des Neolithikums, der Bronzezeit, der Älteren Eisenzeit sowie der Römerzeit nur äusserst sporadisch aufgesucht wurde. Zwei Radiokarbon-Datierungen an Holzkohlestücken von Feuern im Eingangsbereich der Grotte du Poteu belegen zudem eine Begehung im Frühmittelalter (7.-8. Jh. n.Chr.).
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Books by Nicole Reynaud Savioz
aux restes animaux issus de la trentaine de phases d’occupation qui
s’étendent du Premier âge du Fer jusqu’au Haut Moyen Âge. Caractérisé
par une séquence archéologique particulièrement longue, ainsi que par
un remarquable état de conservation, le site de Gamsen, sur le tracé de
l’autoroute A9 en Haut Valais, offre les meilleures conditions pour étudier
la faune, tant du point de vue synchronique que du point de vue diachronique.
L’analyse détaillée porte essentiellement sur la faune datée de l’âge
du Fer, mais les résultats de l’analyse archéozoologique des niveaux historiques
menée par Claude Olive sont également pris en considération.
Après une présentation du site et de la séquence chronologique, les critères
de sélection du corpus et les méthodes d’analyse, le deuxième chapitre
examine et commente les restes fauniques de chaque phase d’occupation.
Au fil des chapitres suivants sont traités la description physique des
animaux recensés, les pratiques d’élevage et de chasse ou de pêche, les
pathologies dentaires et osseuses observées, ainsi que le cas particulier
des dépôts de squelettes complets ou partiels, enfouis dans des structures
spécifiques. Le dernier chapitre synthétise les principaux résultats relatifs à
l’exploitation des animaux à Gamsen ; une approche comparative permet
de cerner l’originalité et l’importance du site haut-valaisan quant à la problématique
de l’économie animale en contexte alpin.
Les espèces sauvages sont bien attestées, mais elles ne représentent qu’une
portion infime du spectre faunique. L’essentiel de l’exploitation des ressources
animales repose ainsi sur l’élevage des mammifères domestiques,
avec les caprinés en tête, suivis des bovins puis, bien en deçà, du porc.
Des variations significatives de la fréquence des ruminants sont observées
au cours du temps. Les courbes d’abattage révèlent des modes d’exploitation
différenciés à la fois selon les espèces (mouton/chèvre) et selon les
périodes. L’étroite implication du monde animal dans la vie quotidienne de
la population des villages de Gamsen ne se limite pas aux aspects alimentaires
ou à la production de laine ; elle s’étend, au travers de gestes symboliques
récurrents, jusqu’à la vie spirituelle et religieuse.
Papers by Nicole Reynaud Savioz
avec une contribution de Christophe Schmidt Heidenreich.
En 2019, une fouille en aire ouverte menée aux Attes a permis d'explorer des bâtiments et des structures en creux appartenant à un établissement rural gallo-romain dont il est difficile de définir la nature exacte.
avec la collaboration de Dominique Bugnon.
Des fouilles réalisées au début des années 2000 à Estavayer-le-Gibloux, au lieu dit «Pré de la Cure», ont révélé les vestiges d’un établissement romain. Parmi eux, une fosse qui renfermait un matériel intéressant a retenu l’attention des chercheurs.
sud du cône alluvial de la Sionne, à la faveur de la construction
d’un immeuble d’habitations et de commerces. Les vestiges mis au
jour montrent que les lieux ont été fréquentés à plusieurs reprises
entre le Néolithique et la période antique. Les restes les plus significatifs
sont représentés par cinq sépultures en ciste, que les datations
radiocarbone situent dans le dernier tiers du 5ième millénaire avant
notre ère. Quatre coffres étaient groupés dans la partie sud-est de
l’emprise du chantier. Le cinquième était isolé, à quelques dizaines
de mètres à l’ouest du groupe. Cet ensemble présente les caractères
spécifiques des sépultures de type Chamblandes et vient s’ajouter à
la dizaine d’ensembles funéraires connus à Sion et dans les alentours.
Par leurs caractéristiques et leur excellente conservation, les
sépultures de Sion-Avenue de Tourbillon contribuent de manière
significative à une meilleure compréhension du phénomène Chamblandes
en Valais.
Die Fundstelle Sion-Avenue de Tourbillon wurde beim Bau eines
Hochhauses am Südrand des Schwemmkegels der Sionne entdeckt.
Die freigelegten Überreste zeigen, dass der Ort zwischen
Neolithikum und Antike mehrmals aufgesucht wurde. Zu den
bedeutendsten Funden zählen fünf Grabkisten, die durch 14C-Datierungen
in das letzte Drittel des 5. Jahrtausends v. Chr. datiert
werden können. Vier Grabkisten waren im südöstlichen Teil des
untersuchten Areals gruppiert. Die fünfte stand isoliert westlich
der Gruppe. Dieser Komplex weist die spezifischen Merkmale der
Gräber vom Typ Chamblandes auf und kommt zu den zehn bekannten
Gräberkomplexen in Sitten und Umgebung hinzu. Aufgrund
ihrer Merkmale und ihrer ausgezeichneten Erhaltung tragen
die Gräber von Sion-Avenue de Tourbillon wesentlich zu einem
besseren Verständnis des Chamblandes-Phänomens im Wallis bei.
vestiges osseux mis au jour dans les sites archéologiques
éclairent la nature de ces relations et le statut accordé
au loup et à l’ours. À l’aide de quelques exemples, ce bref
article propose un tour d’horizon des rapports entre l’être
humain et les grands prédateurs, en remontant le temps.
La chasse, lien intemporel entre l’homme et l’animal sauvage,
en constitue le fil rouge. Éradication d’animaux jugés
nuisibles, acquisition de viande et de matières premières,
recherche de prestige, pratiques rituelles ou combinaison
de plusieurs buts, les raisons qui ont poussé l’homme
à capturer et à mettre à mort des loups et des ours, du
19e!siècle à la fin du Paléolithique, sont passées en revue.
Bist du es, Wolf?
Mensch und Grossraubtiere im Laufe der Zeit
Mehr als jedes andere Tier, sind es in unserer Region
der Wolf und der Braunbär, die die Wildnis symbolisieren
und verkörpern. In Zeiten der umstrittenen Rückkehr
dieser beiden Grossraubtiere in die Schweiz stellt
sich die Frage, welche Beziehungen unsere Vorfahren
zu ihnen pflegten. Anhand einiger historischer und archäologischer
Beispiele bietet dieser kurze Artikel einen
Überblick über die Beziehungen zwischen Mensch
und Grossraubtieren in der Zeit vom 19. Jh. bis zum
Ende des Paläolithikums.
Attenti al lupo!
Esseri umani e grandi predatori nel corso del tempo
Più di ogni altro animale delle nostre regioni, il lupo
grigio e l’orso bruno simboleggiano e incarnano la natura
selvaggia. In un momento in cui questi due grandi
predatori stanno tornando in modo controverso sul territorio
svizzero, ci si può chiedere quale fosse il rapporto
dei nostri antenati con questi animali. Con l’aiuto di
alcuni esempi storici e archeologici, questo breve contributo
offre una panoramica del rapporto tra l’essere
umano e i grandi predatori, andando a ritroso nel tempo
dal XIX secolo fino alla fine del Paleolitico.
Die Giétroz Devant-Höhle im Susanfe-Tal (2178 m ü.M.) enthält zahlreiche bemerkenswert gut erhaltene Überreste von Tieren, die dort zwischen der zweiten Hälfte des 8. Jahrtausends und dem Ende des 1. Jahrhunderts vor Chr. verendet sind. In einer zweiten Untersuchungsphase (2021-2022), wurde durch die systematische Bergung von an der Oberfläche sichtbaren und aus kleinen Sondierungen stammenden Knochen sowie durch das Waschen und Sieben von Erdreich, ein Korpus von mehr als 2000 Tierresten zusammengestellt. Das Spektrum der Fauna umfasst etwa 15 Säugetiere, von denen der Alpensteinbock und das Hausschaf am häufigsten vorkommen, sowie mehrere Vogelarten. Dank neuer Datierungen, taphonomischer Daten und der Entdeckung von einer kleinen Mauer, die eine Spalte verschliesst, konnte die Funktion der Höhle als Falle, vor allem für Huftiere und Braunbären, aber auch für mehrere Arten von Fleischfressern, Nagetieren und Leporiden, präzisiert werden. Dieses Forschungsprojekt beleuchtete fast 8000 Jahre Geschichte des Susanfe-Tals als Lebensraum für die holozäne Fauna und als mehrtausendjähriger Sömmerungsort.
Paläontologische Entdeckungen in der Giétroz Devant-Höhle (Susanfetal, Gemeinde Evionnaz, Wallis). 2017 wurde die Giétroz Devant-Höhle im Susanfe-Tal (2178 m ü. M.) entdeckt. Seither wurden dort zahlreiche Tierknochen in bemerkenswert gutem Erhaltungszustand geborgen. Sie stammen hauptsächlich von Huftieren, insbesondere von einer heute ausgestorbenen Alpensteinbock-Population. Die Tiere fielen wahrscheinlich durch Schächte in die unterirdische Höhle, welche sich durch das Kalksteinplateau von Giétroz zieht. Die ersten Untersuchungen wurden ausschliesslich an den direkt an der Oberfläche ersichtlichen Knochen durchgeführt. Die vollständig erhaltenen Skelette, die nicht mehr in anatomisch verbunden sind, können zirka fünfzig Individuen zugewiesen werden. Radiokarbondatierungen an Steinbock-und Schafschädeln deuten auf mehrere Absturz-Phasen hin. Die Steinböcke (ausschliesslich männliche Exemplare) stürzten von 6460 v. Chr. bis etwa 3400 v. Chr. in die Höhle. Die Schafe (weibliche Exemplare und Lämmer) fanden dort in der zweiten Eisenzeit (zwischen 200 und 46 v. Chr.) den Tod. Die Giétroz-Tierfunde sind von großem wissenschaftlichen Wert und geben wichtige Informationen zur holozänen Klimaentwicklung und zur bisher nur schlecht bekannten Weidewirtschaft im Alpenraum.
Prähistorische Nutzung der Grotte du Poteu (Saillon, VS) ? Eine offene Frage während fast 100 Jahren ! Nach den ersten Untersuchungen in der Grotte du Poteu durch Chorherr Jules Gross im Jahr 1923, folgten im 20. Jahrhundert mehrere weitere archäologische Sondierungen. Diese Suchgrabungen liessen viele Fragen offen bezüglich einer regelmässigen Nutzung der Höhle in ur-und frühgeschichtlicher Zeit. Deshalb wurden von den Autoren im Frühjahr 2018 erneut Nachforschungen durchgeführt. Im Bereich zweier früherer Suchschnitte wurden zwei kleine Sondierungen angelegt. Diese lieferten verlagertes Fundmaterial wie Tierknochen von Haus-und Wildtieren, Keramikscherben sowie eine Pfeilspitze aus Bergkristall. Die spärliche Fundmenge spricht dafür, dass die Höhle von den Menschen während des Neolithikums, der Bronzezeit, der Älteren Eisenzeit sowie der Römerzeit nur äusserst sporadisch aufgesucht wurde. Zwei Radiokarbon-Datierungen an Holzkohlestücken von Feuern im Eingangsbereich der Grotte du Poteu belegen zudem eine Begehung im Frühmittelalter (7.-8. Jh. n.Chr.).
aux restes animaux issus de la trentaine de phases d’occupation qui
s’étendent du Premier âge du Fer jusqu’au Haut Moyen Âge. Caractérisé
par une séquence archéologique particulièrement longue, ainsi que par
un remarquable état de conservation, le site de Gamsen, sur le tracé de
l’autoroute A9 en Haut Valais, offre les meilleures conditions pour étudier
la faune, tant du point de vue synchronique que du point de vue diachronique.
L’analyse détaillée porte essentiellement sur la faune datée de l’âge
du Fer, mais les résultats de l’analyse archéozoologique des niveaux historiques
menée par Claude Olive sont également pris en considération.
Après une présentation du site et de la séquence chronologique, les critères
de sélection du corpus et les méthodes d’analyse, le deuxième chapitre
examine et commente les restes fauniques de chaque phase d’occupation.
Au fil des chapitres suivants sont traités la description physique des
animaux recensés, les pratiques d’élevage et de chasse ou de pêche, les
pathologies dentaires et osseuses observées, ainsi que le cas particulier
des dépôts de squelettes complets ou partiels, enfouis dans des structures
spécifiques. Le dernier chapitre synthétise les principaux résultats relatifs à
l’exploitation des animaux à Gamsen ; une approche comparative permet
de cerner l’originalité et l’importance du site haut-valaisan quant à la problématique
de l’économie animale en contexte alpin.
Les espèces sauvages sont bien attestées, mais elles ne représentent qu’une
portion infime du spectre faunique. L’essentiel de l’exploitation des ressources
animales repose ainsi sur l’élevage des mammifères domestiques,
avec les caprinés en tête, suivis des bovins puis, bien en deçà, du porc.
Des variations significatives de la fréquence des ruminants sont observées
au cours du temps. Les courbes d’abattage révèlent des modes d’exploitation
différenciés à la fois selon les espèces (mouton/chèvre) et selon les
périodes. L’étroite implication du monde animal dans la vie quotidienne de
la population des villages de Gamsen ne se limite pas aux aspects alimentaires
ou à la production de laine ; elle s’étend, au travers de gestes symboliques
récurrents, jusqu’à la vie spirituelle et religieuse.
avec une contribution de Christophe Schmidt Heidenreich.
En 2019, une fouille en aire ouverte menée aux Attes a permis d'explorer des bâtiments et des structures en creux appartenant à un établissement rural gallo-romain dont il est difficile de définir la nature exacte.
avec la collaboration de Dominique Bugnon.
Des fouilles réalisées au début des années 2000 à Estavayer-le-Gibloux, au lieu dit «Pré de la Cure», ont révélé les vestiges d’un établissement romain. Parmi eux, une fosse qui renfermait un matériel intéressant a retenu l’attention des chercheurs.
sud du cône alluvial de la Sionne, à la faveur de la construction
d’un immeuble d’habitations et de commerces. Les vestiges mis au
jour montrent que les lieux ont été fréquentés à plusieurs reprises
entre le Néolithique et la période antique. Les restes les plus significatifs
sont représentés par cinq sépultures en ciste, que les datations
radiocarbone situent dans le dernier tiers du 5ième millénaire avant
notre ère. Quatre coffres étaient groupés dans la partie sud-est de
l’emprise du chantier. Le cinquième était isolé, à quelques dizaines
de mètres à l’ouest du groupe. Cet ensemble présente les caractères
spécifiques des sépultures de type Chamblandes et vient s’ajouter à
la dizaine d’ensembles funéraires connus à Sion et dans les alentours.
Par leurs caractéristiques et leur excellente conservation, les
sépultures de Sion-Avenue de Tourbillon contribuent de manière
significative à une meilleure compréhension du phénomène Chamblandes
en Valais.
Die Fundstelle Sion-Avenue de Tourbillon wurde beim Bau eines
Hochhauses am Südrand des Schwemmkegels der Sionne entdeckt.
Die freigelegten Überreste zeigen, dass der Ort zwischen
Neolithikum und Antike mehrmals aufgesucht wurde. Zu den
bedeutendsten Funden zählen fünf Grabkisten, die durch 14C-Datierungen
in das letzte Drittel des 5. Jahrtausends v. Chr. datiert
werden können. Vier Grabkisten waren im südöstlichen Teil des
untersuchten Areals gruppiert. Die fünfte stand isoliert westlich
der Gruppe. Dieser Komplex weist die spezifischen Merkmale der
Gräber vom Typ Chamblandes auf und kommt zu den zehn bekannten
Gräberkomplexen in Sitten und Umgebung hinzu. Aufgrund
ihrer Merkmale und ihrer ausgezeichneten Erhaltung tragen
die Gräber von Sion-Avenue de Tourbillon wesentlich zu einem
besseren Verständnis des Chamblandes-Phänomens im Wallis bei.
vestiges osseux mis au jour dans les sites archéologiques
éclairent la nature de ces relations et le statut accordé
au loup et à l’ours. À l’aide de quelques exemples, ce bref
article propose un tour d’horizon des rapports entre l’être
humain et les grands prédateurs, en remontant le temps.
La chasse, lien intemporel entre l’homme et l’animal sauvage,
en constitue le fil rouge. Éradication d’animaux jugés
nuisibles, acquisition de viande et de matières premières,
recherche de prestige, pratiques rituelles ou combinaison
de plusieurs buts, les raisons qui ont poussé l’homme
à capturer et à mettre à mort des loups et des ours, du
19e!siècle à la fin du Paléolithique, sont passées en revue.
Bist du es, Wolf?
Mensch und Grossraubtiere im Laufe der Zeit
Mehr als jedes andere Tier, sind es in unserer Region
der Wolf und der Braunbär, die die Wildnis symbolisieren
und verkörpern. In Zeiten der umstrittenen Rückkehr
dieser beiden Grossraubtiere in die Schweiz stellt
sich die Frage, welche Beziehungen unsere Vorfahren
zu ihnen pflegten. Anhand einiger historischer und archäologischer
Beispiele bietet dieser kurze Artikel einen
Überblick über die Beziehungen zwischen Mensch
und Grossraubtieren in der Zeit vom 19. Jh. bis zum
Ende des Paläolithikums.
Attenti al lupo!
Esseri umani e grandi predatori nel corso del tempo
Più di ogni altro animale delle nostre regioni, il lupo
grigio e l’orso bruno simboleggiano e incarnano la natura
selvaggia. In un momento in cui questi due grandi
predatori stanno tornando in modo controverso sul territorio
svizzero, ci si può chiedere quale fosse il rapporto
dei nostri antenati con questi animali. Con l’aiuto di
alcuni esempi storici e archeologici, questo breve contributo
offre una panoramica del rapporto tra l’essere
umano e i grandi predatori, andando a ritroso nel tempo
dal XIX secolo fino alla fine del Paleolitico.
Die Giétroz Devant-Höhle im Susanfe-Tal (2178 m ü.M.) enthält zahlreiche bemerkenswert gut erhaltene Überreste von Tieren, die dort zwischen der zweiten Hälfte des 8. Jahrtausends und dem Ende des 1. Jahrhunderts vor Chr. verendet sind. In einer zweiten Untersuchungsphase (2021-2022), wurde durch die systematische Bergung von an der Oberfläche sichtbaren und aus kleinen Sondierungen stammenden Knochen sowie durch das Waschen und Sieben von Erdreich, ein Korpus von mehr als 2000 Tierresten zusammengestellt. Das Spektrum der Fauna umfasst etwa 15 Säugetiere, von denen der Alpensteinbock und das Hausschaf am häufigsten vorkommen, sowie mehrere Vogelarten. Dank neuer Datierungen, taphonomischer Daten und der Entdeckung von einer kleinen Mauer, die eine Spalte verschliesst, konnte die Funktion der Höhle als Falle, vor allem für Huftiere und Braunbären, aber auch für mehrere Arten von Fleischfressern, Nagetieren und Leporiden, präzisiert werden. Dieses Forschungsprojekt beleuchtete fast 8000 Jahre Geschichte des Susanfe-Tals als Lebensraum für die holozäne Fauna und als mehrtausendjähriger Sömmerungsort.
Paläontologische Entdeckungen in der Giétroz Devant-Höhle (Susanfetal, Gemeinde Evionnaz, Wallis). 2017 wurde die Giétroz Devant-Höhle im Susanfe-Tal (2178 m ü. M.) entdeckt. Seither wurden dort zahlreiche Tierknochen in bemerkenswert gutem Erhaltungszustand geborgen. Sie stammen hauptsächlich von Huftieren, insbesondere von einer heute ausgestorbenen Alpensteinbock-Population. Die Tiere fielen wahrscheinlich durch Schächte in die unterirdische Höhle, welche sich durch das Kalksteinplateau von Giétroz zieht. Die ersten Untersuchungen wurden ausschliesslich an den direkt an der Oberfläche ersichtlichen Knochen durchgeführt. Die vollständig erhaltenen Skelette, die nicht mehr in anatomisch verbunden sind, können zirka fünfzig Individuen zugewiesen werden. Radiokarbondatierungen an Steinbock-und Schafschädeln deuten auf mehrere Absturz-Phasen hin. Die Steinböcke (ausschliesslich männliche Exemplare) stürzten von 6460 v. Chr. bis etwa 3400 v. Chr. in die Höhle. Die Schafe (weibliche Exemplare und Lämmer) fanden dort in der zweiten Eisenzeit (zwischen 200 und 46 v. Chr.) den Tod. Die Giétroz-Tierfunde sind von großem wissenschaftlichen Wert und geben wichtige Informationen zur holozänen Klimaentwicklung und zur bisher nur schlecht bekannten Weidewirtschaft im Alpenraum.
Prähistorische Nutzung der Grotte du Poteu (Saillon, VS) ? Eine offene Frage während fast 100 Jahren ! Nach den ersten Untersuchungen in der Grotte du Poteu durch Chorherr Jules Gross im Jahr 1923, folgten im 20. Jahrhundert mehrere weitere archäologische Sondierungen. Diese Suchgrabungen liessen viele Fragen offen bezüglich einer regelmässigen Nutzung der Höhle in ur-und frühgeschichtlicher Zeit. Deshalb wurden von den Autoren im Frühjahr 2018 erneut Nachforschungen durchgeführt. Im Bereich zweier früherer Suchschnitte wurden zwei kleine Sondierungen angelegt. Diese lieferten verlagertes Fundmaterial wie Tierknochen von Haus-und Wildtieren, Keramikscherben sowie eine Pfeilspitze aus Bergkristall. Die spärliche Fundmenge spricht dafür, dass die Höhle von den Menschen während des Neolithikums, der Bronzezeit, der Älteren Eisenzeit sowie der Römerzeit nur äusserst sporadisch aufgesucht wurde. Zwei Radiokarbon-Datierungen an Holzkohlestücken von Feuern im Eingangsbereich der Grotte du Poteu belegen zudem eine Begehung im Frühmittelalter (7.-8. Jh. n.Chr.).
Il est régulièrement fait mention dans la littérature archéologique de chiens associés à des sépultures humaines, le plus souvent à des sépultures d’enfants (Blaizot 2009).
Plus localement, pour ce qui concerne le bassin clermontois, un rapide tour d’horizon permet de faire émerger des dépôts comparables de chiens, quoiqu’ils paraissent toujours différents dans leur forme et généralement isolés. C’est le cas de l’ensemble funéraire de Champ-Madame à Beaumont (Alfonso, Blaizot 2004 : 176-178) qui livre un crâne de chien et une mandibule, chacun apparaissant dans une sépulture de nourrisson (SP18 et SP15). À Gerzat, sur le site du Pâtural, c’est un chien complet qui a été soigneusement inhumé dans une fosse au sein de la nécropole du Ier siècle de notre ère, dans la proximité immédiate de deux sépultures d’enfants (Foucras 2014 : 262). Au tournant du Ier et IIe s. apr. J.-C., on retrouve le même phénomène sur le site de Riom ZA de Layat où ce sont deux sépultures de canidés qui côtoient une inhumation de nouveau-nés (Segard 2019, Thomson 2019). Enfin, comme on l’a déjà évoqué plus haut, le site de Rochefort à Gerzat livre des associations de chiens et de coq à proximité de restes de nourrissons ; ils se font jour dans un contexte daté de la fin de La Tène ou du début du Ier s. apr. J.-C. (Alfonso et al. 2001 ; Foucras 2011 : 205-206 ; Foucras 2013 : 213).
Mais ce sont les sites de Clermont-Ferrand place des Carmes Déchaux (Foucras, infra) et celui des Queyriaux à Cournon d’Auvergne (Goudemez, infra ; Gleize et al. 2017) qui offrent les exemples le plus spectaculaires d’une pratique utilisant le chien dans l’accomplissement du rite funéraire. Aux Carmes ce sont au moins 17 inhumations de canidés qui sont recensées à proximité d’enfants périnataux. Aux Queyriaux, ce sont 15 autres occurrences. Si ces différents individus ont tous été déposés sur le flanc, on ne connait pas les modalités de leur enfouissement. L’un des points de divergence entre les deux sites semble tenir à l’absence de nourrissons aux Queyriaux, mais cela doit tout de même être nuancé car l’un des canidés (une chienne gravide en SP1378) aurait été « déposée dans la même fosse qu’une jeune enfant » (ibid. : 160).
Bien que l’étude doive encore être poursuivie, on peut d’ores et déjà souligner la contemporanéité de ces deux espaces funéraires et la présence d’animaux entiers ou partiels, au sein même d’une nécropole.
Dans l’agglomération d’Augustonemetum on ne connait pas encore d’exemples comparables, mais une révision des éléments canins mis au jour dans les secteurs funéraires de plusieurs sites clermontois mériterait certainement d’être menée. On pense notamment au site de La Scène Nationale où des sépultures de périnataux ont été découvertes dans les niveaux du IIe s. apr. J.-C. Le mode d’inhumation de ces nourrissons y est strictement identique. Si les études archéozoologiques n’ont pas révélé d’inhumations de chiens à proximité, des restes canins dispersés (dont certains pourraient avoir été en connexions anatomiques) ont bien été mis au jour dans les mêmes contextes que les sépultures (Foucras 2016). Il serait donc utile de vérifier si des occurrences analogues existent sur les occupations voisines, rue de Rabanesse notamment comme dans d’autres secteurs de l’agglomération. Cela pourrait peut-être amener à considérer ces inhumations de chiens comme une pratique courante, accomplie à l’occasion des funérailles de nouveau nés, dans le bassin clermontois voire ailleurs en Gaule.
4. Synthèse : la fonction et la représentation du chien en contexte funéraire à l’époque romaine, quelques éléments de réflexion.
De façon générale, les inhumations de chiens sont rares. En contexte domestique, les carcasses de ces animaux sont évacuées dans les structures détritiques des occupations à l’instar des autres déchets. De fait, lorsque des inhumations de canidés apparaissent, elles relèvent fréquemment de contextes à forte connotation rituelle ou symbolique, dans le cadre de sites funéraires ou cultuels.
Dès la période laténienne, la présence du chien en contexte cultuel est manifeste sur le territoire des Arvernes, cette espèce étant fréquemment associée à l’exercice des rituels. Ainsi, sur les oppida de Corent et de Gergovie, cet animal apparait sous la forme de dépôts au sein même de structures cultuelles où il occupe une place centrale dans le déroulement du rite. Efficient durant la période laténienne, ce type de pratique semble devoir perdurer durant les décennies qui suivent la Conquête, comme on le voit sur le sanctuaire de Gergovie (Foucras 2011 : 185) et ce, en dépit de changements notoires liés au statut de cet animal dont la viande n’est alors plus consommée (ibid. : 136-137).
Concernant le fait funéraire, on retrouve aussi le canidé à Gergovie (fortifications, Lt D2b) où ont été découverts deux dépôts canins à proximité de sépultures humaines, des adultes : l’un prend la forme d’un amas d’ossements dispersés et l’autre consiste en un dépôt de patte postérieure (Foucras 2013 : 211-213).
Mais l’exemple le plus spectaculaire connu en Auvergne demeure certainement celui du site de Champ Roche à Cébazat où ce sont 23 sujets qui ont été découverts (Bidault, infra). Inhumés successivement dans des fosses, elles-mêmes creusées dans le comblement d’un fossé d’enclos, ces canidés ont tous été déposés sur le flanc gauche, les membres légèrement fléchis. Il s’agit d’adultes – certains proches de la sénescence – parmi lesquels aucune femelle n’a été reconnue . Il faut toutefois préciser que la fonction funéraire attribuée à l’enclos et au dépôt canin n’est que supposée par les archéologues en raison de leur proximité avec des sépultures humaines (Delhoofs et al. 2017 : 63-76). L’attribution chronologique demeure par ailleurs mal établie, hésitant entre le Ier s. av. J.-C. et le Ier s. apr. J.-C. D’ailleurs, pour cette même séquence chronologique, on retrouve un exemple assez comparable dans la plaine de Gondole (commune du Cendre), en contrebas du rempart ouest de l’oppidum gaulois. S’y côtoient sépultures humaines et animales, dont un chien situé à quelques mètres d’une sépulture humaine et à proximité d’enclos dont la fonction reste encore ambigüe (Cabezuelo et al. 2005 : 59).
Ces différents exemples témoignent de l’implication du chien dans les rituels arvernes, avant comme après la conquête romaine. En ce sens, la présence de cet animal au sein d’ensembles funéraires peut paraitre légitime. À ce propos, la fonction psychopompe assignée au canidé dans la culture romaine n’y est probablement pas pour rien : le chien, compagnon fidèle, guide ou protecteur, conserve ses fonctions dans la mort auprès du défunt (Lamarque, infra). On sait, par exemple, qu’il est représenté sur des stèles funéraires d’enfants à Heidelberg en Allemagne (Lepetz 1996 : 149).
En définitive, si ces inhumations de chiens procèdent d’un rite funéraire particulier, force est de constater qu’il est difficile d’en percevoir les modalités tant les variabilités sont grandes. C’est d’ailleurs cette absence de règles communes aux différents cas recensés qui incite à trouver dans cette pratique une croyance populaire à l’œuvre – motivée peut-être par des circonstances particulières – davantage qu’un rituel funéraire établi.
Conclusion
En dépit de leurs dissemblances, ces dépôts de canidés forment un groupe cohérent, inscrit au cœur d’un ensemble funéraire composé d’inhumations d’adultes et de nouveau-nés auxquelles sont associées des dépôts de différentes natures (infra, p.). La localisation de cet espace funéraire, en limite nord-ouest de l’emprise, suggère son développement hors des limites de la zone fouillée. Il convient donc de considérer l’assemblage disponible comme un échantillon d’un ensemble plus vaste. Il faut aussi tenir compte des nombreuses perturbations et destructions liées à des aménagements postérieurs, qui contrarient grandement notre lecture de cet espace funéraire et nous en donne une image qui n’est que partielle.
Cette pratique qui consiste à inhumer des chiens au sein d’un ensemble funéraire n’est pas unique. On la retrouve sur plusieurs sites du Haut-Empire, à l’échelle de la Gaule. En Auvergne, c’est un phénomène qui semble devoir se répéter, mais qui reste encore mal documenté.
Par ailleurs, la réflexion autour du chien et de sa symbolique devrait être élargie à d’autres espèces animales. Sur le site des Queyriaux à Cournon d’Auvergne, la présence du chien dans la nécropole s’accompagne aussi du cheval et du porc.
On le voit, ces inhumations de chiens révèlent un aspect méconnu des pratiques funéraires du Haut-Empire. La reprise d’études de sites de références comme celui des Carmes ou des Queyriaux devrait permettre de mieux comprendre ce dont il s’agit.