Cours Epidemiologie-1 - 115332

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EPIDÉMIOLOGIE

Par : P.O Malonga Kaj Françoise

Coll.: Prof. Ntambue Abel


CT Mbutshu Lukuke Hendrick
Ass. Ilunga Mpoyi Tabitha
Ass. Katanga Sylvie
Ass. Matungulu Charles
Ass. Musau N. Angel
Mr Abdulu M.M
Les études épidémiologiques
Objectifs
3

OS1 Classifier les études épidémiologiques, en donner leurs principes


d’utilisations
compétences
 Classifier et décrire les différentes études épidémiologiques ;
 Définir une cohorte ;
 Classifier les cohortes
 Réaliser le choix d’une étude épidémiologique en fonction du
problème à étudier ;
 Déterminer les avantages et les inconvénients des différentes études
épidémiologiques

21/06/2024
Classification des études épidémiologiques
4

Études
Epidémiologiques

Études
Études d’Intervention
d’Observation
Expérimentales

Études randomisées Études non


Études descriptives Études analytiques randomisées ou quasi
Étiologiques Ou expérimentales expérimentales

Études de cas et
Études cas-témoins
séries de cas

Études de cohorte exposée et non


Études exposée
transversales
Prospectives /rétrospectives

Études
corrélationnelles
ou écologiques

Études
longitudinales
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5

LES ETUDES D’OBSERVATION

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Principes
6

Le chercheur observe le problème étudié sans manipuler les


sujets; les phénomènes observés sont le seul fait du sujet
enquêté;

l’investigateur laissent le champs libre à la nature; fait des


mesures mais n’intervient pas

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7

Etudes descriptives

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Etudes descriptives
8

C’est la description, l’analyse de l’ampleur et évaluer le problème

 Cinq questions principales:


 Qui: âge, sexe, études , travail

 Quoi: définition très claire et précise du problème

 Comment (pourquoi): grave, touche beaucoup de personne,

a été déjà décrit


 Quand: effet saisonnier

 Où: géographie, environnement

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Objectifs des études descriptives
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 L’ampleur du problème
 La tendance du problème
 La formulation des hypothèses

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Les etudes de cas et série des cas
10

Consiste dans la description des caractéristiques d’un certain nombre des patients
atteints d’une maladie
Établissement du profil soigneux et détaillé d’un patient par un ou plusieurs médecins
(1) Cas: Etude cas-contrôle : association forte utilisation contraceptif et cancer.
Rooks JB et al. Epidemiology of hepatocellular adenoma: the
role of oral contraceptive use. JAMA 1979;242:644-48.
(2) Plusieurs cas d’hommes homosexuels à LA avec même syndrome clinique 
Epidémie de AIDS
Anon. Pneumocystis pneumonia: Los Angeles. MMWR Morb Mortal
Wkly Rep 1981;30:250-52.

*Peuvent constituer cas pour étude cas-contrôle !


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Les etudes de cas et série des cas
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 Inconvénient de l’étude:
impossibilité de comparaison

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2° Études transversales
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 A un moment donné ,on évalue l’état de l’individu


en rapport avec l’exposition et la maladie ou
l’événement étudié(présence ou absence).
 Photographie de l’instantané épidémiologique
 Études de prévalence

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2° Études transversales
13

 Exposition et maladie appréhendées au même moment


 Inconvénient : ne peuvent pas établir si l’exposition a précédé le
développement de la maladie, ou si la présence de la maladie a
modifié le degré d’exposition
 Utilité: évaluer l’importance et/ou l’ampleur du problème de santé
 Exemples: Prévalence de l’infection à VIH chez les gestantes en
novembre 2010 (un moment de dépistage)
 Les nombres d’étudiants qui portent les lunettes dans l’auditoire de
1er doctorat
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3° Études corrélationnelles=écologiques
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 Unité d’étude: pas individus, mais les groupes


 Exemples: relation entre la mortalité maternelle et l’assistance
qualifiée à l’accouchement

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3° Études corrélationnelles
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 Importance: utiles pour formuler les Ho

 Inconvénients:
 impossibilité de vérification des Ho
 Impossibilité d’établir le lien entre l’exposition et la
maladie pour la même personne

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Études longitudinales
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 Celles au cours desquelles plusieurs mesures de


l’événement sont effectuées.

 Il s’agit d’une étude de suivi avec prélèvement des mesures à


des intervalles déterminés pour rechercher l’apparition de la
maladie au cours de la période écoulée;

 Peuvent être des étude de cohorte sans groupe de


comparaison.
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Quelques exemples
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 Consultations prénatales: longitudinales (pourrait être


une cohorte)
 L évaluation des épreuves à l’UNILU (TD,TP,
Interrogations et examen )

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Avantages et inconvénients des études descriptives

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Avantages

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Bon marché

Peu de problèmes éthiques

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Désavantage

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 Temporalité entre exposition et événement difficile


à établir

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Intérêt études descriptives

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 1. Tendances

 2. Planification
 Exemple:
Détermination de la quantité de SP chez les gestantes au cours
d’une année dans une zone de santé:

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3. Elaboration hypothèses

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 Exemple:
 Forte concentration en O2 dans incubateur/cécité chez
nouveaux-nés

 Démarche:
1. Cas clinique
2. Etudes analytiques
3. Essais cliniques randomisés

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Types d’études épidémiologiques
Études
Epidémiologiques

Études d’Intervention
Études d’Observation
Expérimentales

Études non
Études analytiques Études randomisées
Études descriptives randomisées ou quasi
Étiologiques Ou expérimentales
expérimentales

Études de cas et séries


Études cas-témoins
de cas

Études de cohorte
exposée et non exposée
Études transversales
Prospectives
/rétrospectives

Études
corrélationnelles ou
écologiques

Études longitudinales

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Exercices

25

Exemple 1
Une étude portant sur les infections nosocomiales est réalisée au C.H.U
Alger Est (hôpital Parnet) en décembre 1989
Exemple 2
Deux mille (2000) femmes âgées de 20 à 30 ans ont été suivies chaque
6 mois pendant une période de 2 ans dans le but d’étudier la
survenue du cancer de sein
Exemple 3
Une enquête est conduite afin de déterminer la fréquence du diabète
chez les jeunes âgés de moins de 20 ans au 31/12/2005
1 . de quel type d’étude s’agit-il ?
2. Justifiez votre réponse? 21/06/2024
Réponses
26

 Exercice 1
Une étude portant sur les infections nosocomiales est
réalisée au C.H.U Alger Est (hôpital Parnet) en décembre
1989
 Réponse

C’est une étude d’observation descriptive transversale


Elle étudie à un moment donnée et bien défini (décembre
1989) les caractéristiques d’un événement (infection
nosocomiale)

21/06/2024
Réponses1
27
 Exemple 2
Deux mille (2000) femmes âgées de 20 à 30 ans ont été
suivies chaque 6 mois pendant une période de 2 ans dans
le but d’étudier la survenue du cancer de sein
 Réponse

C’est une étude d’observation descriptive longitudinale


Par ce que les mesures sont prélevés plusieurs fois chez les
sujets (femmes âgées de 20 à 30 ans) suivi à des
intervalles de temps déterminés chaque 6 mois et pendant
2 ans(4x)pour rechercher l’apparition du cancer au cours
de la période écoulée 21/06/2024
Réponses 2
28

 Exemple 3
Une enquête est conduite afin de déterminer la fréquence
du diabète chez les jeunes âgés de moins de 20 ans
au 31/12/2005
 Réponse

C’est une étude d’observation descriptive transversale


Elle étudie à un moment donnée et bien défini
(31/12/2005) les caractéristiques d’un événement
(diabète), chez les jeunes âgés de moins de 20 ans
21/06/2024
Exercices 1
29

 On veut étudier le nombre de cas d’infections urinaires parmi les


femmes hospitalisées à Sendwe en médecine interne en 2013

 Au cours d’une enquête nutritionnelle, on évalue la croissance des


enfants de moins de 5 ans en considérant leurs poids par rapport à
leurs âges

1 . de quel type d’étude s’agit-il ?


2. Justifiez votre réponse?

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Exercices 2
30

 L’étude des cas de fièvre typhoïde et l’insalubrité dans les homes


d’étudiants

 L’on vous demande de donner l’évolution du nombre des cas de


cholera à Lubumbashi au 1er trimestre de l’année 2013
 On veut déterminer le nombre des étudiants internes infectés par le
VIH sur les cités universitaires

1 . de quel type d’étude s’agit-il ?


2. Justifiez votre réponse?

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Classification des études épidémiologiques
31

Études Epidémiologiques

Études
Études d’Observation d’Intervention
Expérimentales

Études descriptives Études analytiques


Étiologiques

Études de cas et séries de cas

Études transversales

Études corrélationnelles ou écologiques

Études longitudinales
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Les études analytiques (étiologiques)

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Études Epidémiologiques

Études d’Intervention
Études d’Observation
Expérimentales

Études descriptives Études analytiques


Étiologiques

Études cas-témoins

Études de cohorte exposée et non exposée


Prospectives /rétrospectives

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Buts
34

 Recherche étiologique: le facteur étudié est l’une des causes


possibles de l’affection ou du problème;

 Recherche pronostique: les facteurs recherchés doivent permettre


de prédire une complication ou une autre issue défavorable chez des
malades;

 Évaluations des actions de santé (attention= voir aussi les études


experimentales) (campagne de vaccination, programme de
dépistage, etc.)
 Suggérer des mécanismes de causalité.
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Principe
35

 Les études analytiques utilisent la comparaison avec un


groupe témoin approprié (Exposés- non exposés; cas-
témoins)

 L’expérimentateur observe l’effet du ou des facteurs


étudiés sur la maladie; il ne manipule pas ces facteurs

 Exemple : association tabagisme et faible poids de naissance

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Types: études de cohorte exposés non exposés et
Cas témoins
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 Procédures différentes
Témoins=
Cas= Malades absence de l’ Cas témoins
événement

Exposés E/M E/NM


Exposition

Non
NE/M NE/NM
exposés

Cohorte E+ E-
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Etude cas témoins

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Définition
38

 Etude d’observation rétrospective dans laquelle les


caractéristiques des sujets malades (cas) sont comparées à
celles des sujets indemnes de la maladie(témoins)

 L’investigateur remonte dans le temps; de la maladie vers


l’exposition

 L’exposition au facteur de risque et la survenue de la maladie


sont antérieures au début de l’enquête.

21/06/2024
Sélection des cas
39

 Il peut s'agir de cas existants (ou prévalents):dans le cas


d'événements rares, l'inclusion de cas existants, même
anciens, peut devenir incontournable.

 Il peut s’agir de nouveaux cas ou cas incidents: on inclut


tous les cas au fur et à mesure de leur diagnostic

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Sources d’information pour identifier les cas
40

 Registres de population pour cet événement: un


recensement exhaustif des cas d'un événement donné
dans une population donnée= rare!!!!

 Les services cliniques: souvent

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Sélection du groupe contrôle (témoin)
41

 Sélection des sujets réalisée en fonction de


l’événement;

 Les sujets témoins ne présentent pas l'événement


étudié et doivent être représentatifs de la population
dont est issu le groupe de cas.

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Sources des sujets pour les groupes de référence
42

 Il peut s'agir :
 d'un échantillon de la population générale, sélectionné à
partir de listes électorales, de listes de numéros de
téléphone,

 de sujets vus dans les services cliniques.


 de groupes spécifiques: parents, d'amis, de voisins ou
encore de collègues de travail du cas.

21/06/2024
Configuration
43

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Exemple
44

 Par exemple, on souhaite étudier l’exposition aux solvants


organiques comme facteur de risque de glomérulonéphrite
chronique. Le groupe des cas est constitué dans un service de
néphrologie, celui des témoins est constitué dans un autre service
de l’hôpital (traumatologie). On interroge les sujets des deux groupes
sur leur passé professionnel afin de mesurer la fréquence
d’exposition dans chaque groupe

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45

Etude de cohorte Exposés non


exposés

21/06/2024
Définition
46

 Etude d’observation dans laquelle un groupe (au moins)


de sujets exposés(à des facteurs de risque d’une maladie
ou à un traitement particulier) est suivi pendant une
période déterminée et comparé à un groupe contrôle non
exposé pour appréhender l’apparition de la maladie dans
chaque groupe.

21/06/2024
Types
47

 Elle peut être :


Prospective: suivi pendant un temps bien
déterminé (cohorte E+ E- prospective);

Rétrospective:
réalisée sur base des dossiers
médicaux( cohorte historique)

21/06/2024
Étude de cohorte (E+E-) prospective
48

 Sélection des sujets exposés à un facteur donné et des


sujets non exposés en début d’enquête et on suit de
façon périodique leur exposition. On vérifie les
personnes qui ont développé ou pas le problème étudié.

 Exemples : Etude du diabète; chez des patients


hospitalisés pour un infarctus du myocarde

21/06/2024
Configuration
49

21/06/2024
Étude de Cohorte historique
50

 L’exposition au facteur et la survenue de la maladie sont


antérieures au début de l’enquête; les catégories
exposées et non exposées sont déterminées à posteriori
et on observe la maladie sur base des données
existantes.

 Exemple: étude des risques professionnels dans le


cadre de la médecine du travail

21/06/2024
3° Avantages et inconvénients des études analytiques

51 Études Avantages Inconvénients


Cohorte  Exposition rare
 examen des effets multiples pour une
Ne convient pas pour les maladies rares

 durée nécessaire souvent importante


E+E- seule exposition; pour obtenir assez de cas(si étude
 analyse d’une relation temporelle prospective),coût élevé
entre exposition et maladie; Si étude rétrospective, il faut que les

 estimation directe de l’incidence données adéquates soient disponibles


chez E+ et E- Problème de suivi(perdue de vue)

 biais minime dans la détermination

de l’exposition

Cas Rapide et peu coûteuse


Étude des maladies rares
Non approprié quand l’exposition est rare
On ne peut calculer directement
témoins Taille de l’échantillon limité l’incidence de la maladie chez E+ et les E-
Bien adapter pour évaluer les (sauf pour étude de la population)
Risque élevé de biais de sélection et
maladies avec longue période de
latence d’information
Examen des divers facteurs Ne convient pas lorsque le diagnostic

étiologiques pour une même maladie n’est pas suffisamment certain

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Configuration des différents types d’études analytiques
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 Cas-témoins

 Cohorte prospective

 Cohorte rétrospective

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Étude cas-témoins
Exposition Maladie
?
?

Exposition Étude prospective de cohorte E+ E-


?
?
Maladie

Exposition Étude rétrospective de cohorte


?
?
Maladie

Présence
Investigateur au début
Absence de l’étude
A déterminer
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EXERCICES
54

1. On veut étudier le rôle du tabagisme dans la


survenue du cancer pulmonaire

21/06/2024
Étude cas témoins
55

Procédure Evénement déjà présent au


début de l’étude

Cas (cancer de Témoins


poumons) (sains)

Témoins
Témoins non
(exposé au
exposé au tabac
Exposition

tabac)
ATCD

Malade (exposé au Malade (non


tabac) exposé au tabac)

21/06/2024
Cohorte E+E- prospective
56

 Procédure Evénement (cancer de poumons)

Exposition Exposé au tabac


Au tabac A développé
Exposé
Exposition

Au tabac pas de
cancer de poumons

Non exposé
Non Exposition Au tabac A
Au tabac développé
l’évènement
Non exposé
Au tabac et pas de
cancer de poumons
21/06/2024
Exercices

57

 On désire savoir si le diabète est un facteur de risque de


la survenue d’une cataracte. Une enquête réalisée sur les
sujets venus consulter pour un bilan de santé systématique

 Dans le cadre d’une enquête où les adultes d’une Zone de


Santé consommant les viandes et ceux qui n’en
consomment pas sont suivis au cours du temps , on s’est
intéressé à la survenue de maladies cardiovasculaires

21/06/2024
Étude de cohorte E+E- rétrospective
58

Exercice
 On veut étudier les risques professionnels sur base des

informations conservées dans l’entreprise GECAMINES, de


façon à savoir si les travailleurs de la mine de KAMOTO
avaient un risque de développer la bronchopneumonie entre
les années 1978 et 1981.

21/06/2024
Cohorte E+E- Rétrospective
59

Malade
(événement)
Exposition Non malade
Maladie Exposé (pas
(événement) événement)
Non exposé Malade
(événement)

Non malade
(pas
d’événement)

21/06/2024
Exercices
60

 Dans une enquête visant à étudier le risque d’hypotrophie


pondérale à la naissance chez les fumeuses et chez les
non fumeuses

 L’étude suivante a été menée parmi les enfants nés dans


des maternités d’un District Sanitaire au Katanga pour
lesquels un dépistage d’une certaine infection congénitale
virale était effectué de manière systématique au cours de
la première semaine de vie.
21/06/2024
61

ÉTUDES
EXPERIMENTALES

21/06/2024
62

Études Epidémiologiques

Études d’Intervention
Études d’Observation
Expérimentales

Études randomisées Études non randomisées ou quasi


Ou expérimentales expérimentales

21/06/2024
1.1.2 Études expérimentales ou d’intervention
63

 Intervention délibérée du chercheur qui procède à une allocation


volontaire du facteur d’exposition dans les différentes catégories
d’exposition

 Manipulation artificielle procédure par laquelle le chercheur


intervient dans le cours de l’histoire naturelle de la maladie en
exposant les sujets d’étude à un facteur d’exposition censé avoir un
effet favorable ou défavorable.
 Le principal avantage de l’expérimentation (intervention randomisée)
sur l’observation est la puissance de l’information causale qu’elle
permet (niveau de preuve élevé),

21/06/2024
ETUDES EPIDEMIOLOGIQUES

Études expérimentales
Ou d’intervention

Études non
Études randomisées randomisées
Études expérimentales Ou quasi
expérimentales

Allocation aléatoire Allocation non aléatoire de


de l’exposition l’exposition
Étude de l’effet d’un
traitement Administration d’un traitement aux
volontaires et comparaison avec
Essais cliniques randomisés les autres malades mais non
Essai d’intervention soumis au traitement
communautaire randomisé
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Choix des types d’étude épidémiologique
OUI
Exposition ou intervention sous le
Essai contrôlé
contrôle de l’expérimentateur
NON

OUI
Sujets suivis au cours du Étude de cohorte
temps
NON

Sujets sélectionnés OUI


suivant l’issue Étude de cas témoins

NON

Étude transversale

65 21/06/2024
Exemples
66

 L’on désire faire l’évaluation de l’efficacité de


moustiquaires
imprégnées comparée à celle des moustiquaires non-
imprégnées; l’on donne des MII à un groupe et à l’autre
groupe les moustiquaires non imprégnées.
 L’on veut faire l’évaluation de l’efficacité des MII et MILD

et l’on donne à l’un de groupe les MII et à l’autre les


MILD

21/06/2024
67
Les choses appartiennent à ceux qui
les aiment le plus
21/06/2024
Exercices intégrés
68

 Pour étudier l’association entre la survenue de maladies


cardiovasculaires et la teneur en calcium de l’eau de boisson,
plusieurs enquêtes sont envisagées. Pour chacune d’elles, on
vous demande de quel type d’étude s’agit-il? Et quelles sont les
mesures de fréquence qu’on peut estimer?
1. La première enquête porte sur un échantillon tiré au sort dans
la population d’une région. Chaque sujet est interrogé sur sa
consommation en eau et sur son état de santé
cardiovasculaire

21/06/2024
Exercices (2)
69

 La seconde enquête étudie la variation des taux de


mortalité dans différentes zones géographiques
selon la teneur en calcium de l’eau du robinet

21/06/2024
Exercices (3)
70

3. La troisième enquête consiste à comparer les fréquences de


maladies cardiovasculaires survenues en 10 ans chez des
sujets habitant une région dont l’eau de boisson a une forte
teneur en calcaire et chez des sujets habitant une région dont
l’eau de boisson a une faible teneur en calcaire

4. La dernière enquête compare la consommation d’eau de sujets


atteints d’une maladie cardiovasculaire et hospitalisés dans le
service de cardiologie d’un hôpital et de sujets hospitalisés
dans le service de pneumologie du même hôpital

21/06/2024
Réponses
71

 C’est une étude d’observation descriptive transversale


 C’est une étude d’observation descriptive corrélationnelle
 C’est une étude d’observation analytique de cohorte
exposé non exposé prospective
 C’est une étude d’observation analytique cas témoins

21/06/2024
MESURES DE L’ETAT DE SANTE ET DE
LA FRÉQUENCE DE LA MALADIE
PARTIE II
MESURES DE L’ETAT DE SANTE ET DE LA
FRÉQUENCE DE LA MALADIE
Objectifs pédagogiques
L’étudiant sera capable de:
 Définir un indicateur et une variable
 Calculer de façon appropriée les différentes mesures de
morbidité, mortalité et mouvement de la population
 Interpréter correctement les différentes informations
obtenues de ces différentes mesures
Introduction

 Mesure de la fréquence d’un événement = Quantification


de la présence ou de la survenue d’un événement

Condition préalable à toute recherche scientifique


Introduction (2)
 Pourquoi mesurer l’état de santé ?
Apprécier le niveau de santé de la population;
Repérer et évaluer l’ampleur des problèmes de
santé particuliers;
Choisir et optimiser les moyens à mettre en
œuvre pour améliorer l’état de santé;
Evaluer les résultats (impact) des actions
entreprises.
Introduction (3)
 Comment mesurer l’état de santé ?
Par le calcul des indicateurs de santé

 Indicateurs de santé: variables qui reflètent diverses


composantes de la santé.
Variable qui aide à mesurer les
changements
Introduction (4)
 Variable: Caractère nous permettant de décrire un
individu.

Ex: Couleur des yeux, taille, concentration


plasmique de cholestérol
I. Qualités des indicateurs
 La validité: aptitude à mesurer ce qu’on est censé
mesurer
Absence de biais

Ex: En cas de paludisme, la fièvre doit indiquer la présence


de la maladie
Qualités des indicateurs (2)
 Performance: capacité à rendre compte de variations
réelles de l’état de santé
Sensibilité: Identifier correctement ceux qui
ont la maladie
Spécificité: Identifier correctement ceux qui
n’ont pas la maladie

Ex: Une goutte épaisse


Qualités des indicateurs (3)
 La fiabilité: capacité à donner des résultats identiques
dans des situations identiques par des personnes
différentes

Reproductibilité

Ex: Un thermomètre
II. Types d’indicateurs
 Statiques: ils indiquent la fréquence d’un événement à
un moment donné

 Donnent une image de la situation à un moment donné


en mesurant son ampleur

 Obtenus par des enquêtes transversales


. Types d’indicateurs (2)
 Dynamiques: ils donnent une idée de la vitesse
d’apparition des phénomènes pendant une période
donnée

 Obtenus par des enquêtes longitudinales


Types d’indicateurs (3)
Quelque soient les indicateurs utilisés, les résultats doivent
être exprimés en précisant:

 la date de l’étude
Les limites géographiques

Les caractéristiques de la population étudiée


III. Grandeurs mathématiques

 Proportion
 Ratio
 Indice
 Taux
III.1. Proportion
 C’est une fraction dont le numérateur est inclus dans le
dénominateur
 Le numérateur est une part du dénominateur
 Ils sont donc de même nature
 Il est compris entre 0 et 1 (généralement exprimé en %)
Exemple:
 Nombre de diabétiques sur l’ensemble de la population

 Nombre d’enfants de 0 à 5 ans vaccinés sur l’ensemble

des enfants de 0 à 5 ans


Exercice
 Dans une population de 7 500 enfants de moins de 5
ans, on constate que 5 300 sont correctement vaccinés
contre la rougeole. Quelle est la proportion d’enfants
vaccinés?

= 0,706 = 70%
Couverture vaccinale
III.2. Ratio
 C’est un rapport entre un sous groupe d’une population et
un autre sous groupe de la même population
 Le numérateur et le dénominateur sont de même nature
mais le numérateur ne fait pas partie du dénominateur
 C’est une quantité sans unité
Exemple:
 Nbre d’hommes / Nbre de femmes (Sex ratio)

 Nbre de médecins / Nbre d’infirmiers


Exercice

Dans une population de 100 individus, on


observe 49 hommes et 51 femmes.
Calculez le sex ratio

= 0,96 homme pour une femme


= 96 hommes pour 100 femmes
III.3. Indice
 C’est un rapport de deux effectifs qui sont de nature
différente
 Exemples:
 Lits d’hôpital / médecin
 Individus / foyer
 Enfants / infirmière nutritionniste
 Refugiés / agent de santé
 Refugiés / latrines
 Litre d’eau / personne / jour
III.4. Taux

 C’est une mesure de changement d’une quantité donnée


par unité de temps
 C’est un rapport, un paramètre pour lequel existe une
relation entre le numérateur et le dénominateur et pour
lequel le dénominateur comprend une notion de temps.
 C’est un rapport qui prend en compte la notion du temps

 Il mesure la probabilité de survenue d’une maladie au


cours du temps
Exemple:
 Nombre de nouveaux cas de choléra pour 1000 refugiés

pendant un mois
 Nombre de décès par an pour 1000 habitants
IV. Population à risque
 C’est une partie de la population susceptible de
contracter une maladie donnée.
 Ex: Cancer du col

Population totale Femmes Pop.à


risque
< 25 ans
25 à
Hommes

Femmes

69 25 à 69
ans ans

> 70 ans
V. Indicateurs de morbidité

 Prévalence
 Incidence
V.1. Prévalence
 C’est la proportion des individus d'une population qui ont
la maladie à un instant précis.

 C’est le nombre de cas observés dans une population


déterminée à un moment donnée
Exemple 1:
 Après un dépistage, 65 cas de tuberculose ont été

détectés dans un village de 350 habitants.


Prévalence = ?

= 18,6%
Exemple 2:
 En vue de déterminer la fréquence de la rougeole chez

les enfants de moins de 5 ans, une étude a été


effectuée en novembre 2012 dans un village de 100
000 habitants. Le recensement dénombre par ailleurs
que ce village compte environ 4 500 enfants âgés de 0
à 5 ans et la fréquence de la rougeole était de 90 cas.

 Quelle est la prévalence de la maladie dans ce


village?
Quelle est la proportion des enfants de moins de 5

ans?
Réponse
 Prévalence = 90/4500
=2%

 Proportion = 4500/100 000


= 4,5 %
Exercice
 Lors d’une enquête exhaustive réalisée en France sur
l’ensemble des 13 485 femmes enceintes ayant
accouché pendant la dernière semaine de janvier 1995,
on a observé que 7 322 d’entre elles possédaient des
anticorps résiduels contre la toxoplasmose.
 La prévalence de la toxoplasmose =?
Réponse

 P= 7 322/13 485

= 0,543

= 54,3%
V.1. Prévalence (suite)
 Prévalence instantanée: proportion de cas dans une
population donnée et à un moment donné
Ex: La prévalence du VIH Sida au 19 mars 2014

 Prévalence de période: proportion de cas observés


pendant une période déterminée
Ex: La prévalence de la poliomyélite du 01/01/2013 au
31/12/2013
V.2. Incidence
 C’est le nombre de nouveaux cas survenus dans une
population déterminée au cours d’une période donnée
Exemple
Sur 355 femmes enceintes suivies en CPN, 154 ont
présenté des œdèmes des membres inférieurs
Incidence des œdèmes= ?

I = 43,4 %
V.2. Incidence (suite)
 Incidence cumulée : proportion de gens qui tombent
malades pendant une période de temps définie

Donne une estimation de la probabilité ou risque


qu’un individu développe une maladie pendant une
période de temps déterminée.
V.2. Incidence (suite)
Taux d’attaque pour les maladies aigues

Ex: Epidémie de choléra


Exemple

Dans une étude sur le cancer du poumon, 482 fumeurs


furent identifiées et suivis pendant 3 ans. 27 d’entre eux
développèrent la maladie

= 5,6 %
Exercice 1
 Au Kenya, on a enregistré en 1994 un total de 6 100 000
nouveaux cas de paludisme. La population était de 29
300 000 habitants? En supposant que la population est
stable pendant cette année – là, quelle mesure peut-on
calculer?
Réponse

 IC = 6 100 000 / 29 300 000

= 0,208

= 20,8 cas pour 100 habitants


Exemple 2
 Dans une maison d’arrêt contenant 300 prisonniers, on a
observé la survenue de 21 cas de trichinellose entre le
13 et le 25 Août 1985. Aucune admission ni sortie n’a été
enregistrée pendant cette période. Quelle mesure peut-
on calculer?
Réponse

 Taux d’attaque = 21 / 300

= 0,07

= 7%
V.2. Incidence (suite)
 Taux d’incidence ou densité d'incidence: Ici, le
numérateur est le nombre de nouveaux cas et le
dénominateur est la somme des temps d'observation
pour chaque individu.
Le dénominateur pourra par exemple avoir un
format de personnes-jours, personnes-mois, personnes-
années, etc
Ex1: Cinq enfants sont suivis pendant 5 ans après la
naissance pour déterminer le taux d’incidence de la rougeole
Temps d'observation
Enfant Rougeole (années)

A non 5
1 (mort d'un accident de
B non circulation)

C oui 3 (atteint de rougeole)

D oui 2 (mort de rougeole)

E non 4 (mort de diarrhée)

Total 2 15

TI = 2/15
= 0,13 personne-années
•Ex 2: Une cohorte fictive de 100 sujets a été
suivie pendant 12 mois ; 5 développent la maladie
après un temps de suivi respectivement de 2,3,6,7 et
9 mois. Les 95 restants étaient indemnes après la
période d’observation

Calculez le taux d’incidence


Réponse
•∑ de temps de contribution à l’étude des 5
malades= 27 (2+3+6+7+9) mois
•∑ de temps de contribution des 95 cas
indemnes=
• 1140 (95 X12); mois
• ∑ total de contribution à l’étude= 27+1140
mois=1167 mois
•DI = 5/1167 = 0.004 personne-mois
V.3. Risque
 Probabilité qu’un individu sain développe une maladie
durant une période donnée, à condition que celui-ci ne
meure pas d’une autre maladie durant cette période.

 Le risque est égal au taux d’attaque ou incidence


cumulée
V.4. Cote
 C’est la probabilité d’un événement divisée par son
complément

.
Exemple 1
 Lors d’une épidémie de 75 cas d’une maladie, on a
observé 53 cas ayant consommé un aliment X et 22 cas
n’en ayant pas consommé
 Cote d’exposition chez les cas = ?
 Cote = 53 / 22

= 2,4

= 2,4 cas exposés pour 1 cas non exposé


 Exemple:
Dans une étude cas-témoin visant à étudier l’association
entre la prise des contraceptifs oraux et l’infarctus du
myocarde, on a demandé à 156 femmes atteintes
d’infarctus (cas) et à 3120 femmes non atteintes
(témoins) si elles avaient pris des contraceptifs oraux et
si oui, depuis combien de temps
CO = ?

Infarctus
Oui Non Total
(Cas) (Témoins)
Contraceptifs oraux
Oui
< 1 an 4 31 35
1 – 4 ans 5 107 112
5 – 9 ans 7 127 134
10 ans et + 7 39 46
Non 133 2816 2949
Total 156 3120 3276
 Proportion d’événements (infarctus)
= 133 / 2 949
 Proportion de femmes sans événements
= 2 816 / 2 949
 La cote est le rapport de ces 2 proportions
= (133 / 2949) / (2 816 / 2 949)
= 4,7 cas d’infarctus pour 100 sujets
sains
Autre exemple de calcul des mesures

10
9
8
7
Sujets étudiés

6
bne sté
5
maladie
4 décès
3
2
1
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Années de suivi
Relation entre
Incidence et Prévalence
Pour les maladies dont la propagation est relativement
stable dans le temps. Ex: Evolution du cancer

La prévalence est fonction de l’incidence et de la


durée de la maladie
Exemple:
 60 NC de cancer ont été découverts sur 100 000 hab. au

cours d’une année. La durée moyenne de la maladie est


de 2 ans.
 Prévalence?

Prévalence = 2 X 60 / 100 000


= 120/ 100 000
Exemple 2:
 Pour une maladie qui doit être traitée à l’hôpital, si le nombre

d’admissions c.à.d. l’incidence est de 50/mois et le nombre


de sujets hospitalisés à tout moment c.à.d. la prévalence est
10
 Durée de la maladie =?

 La durée de la maladie (durée moyenne d’hospitalisation) =

10/50
= 0,2 mois
= 6 jours
VI. Indicateurs de mortalité

 Taux brut de mortalité

 Taux de mortalité spécifique

 Mortalité proportionnelle

 Létalité
VI.1. Taux brut de mortalité

Mesure instantanée de la mortalité par unité de


temps, le plus souvent l’année.
Simple à calculer
Difficulté de comparer la mortalité d’un endroit à
un autre
 Ex: La population de France a été estimée à 59,2
millions au 1er janvier 1999 et 59,4 millions au 1er
janvier 2000. Le nombre de décès en 1999 est de 541
600. Calculez le taux brut de mortalité
VI.2. Taux spécifique de mortalité
 Ici, le calcul est réalisé selon différents critères ou sous
groupes de la population

 Ex: tranche d’âge, sexe, catégorie socioprofessionnelle,


etc.

Il permet de visualiser certaines différences entre


personnes, différences liées à la seule structure de la
population.
 Ex: Population de plus de 70 ans = 45 000
Décès = 350
TSM =
VI. 3. Mortalité proportionnelle
 C’est la proportion qu’une cause donnée représente
dans la totalité des décès.

Permet d’apprécier la répartition de l’ensemble des


décès entre les différentes causes.
 Ex: Dans un village de 2500 habitants, 1000 décès ont
été enregistrés parmi lesquels 250 étaient dus au
choléra
MP =
VI.4. Létalité
 C‘est la proportion des cas ayant une issue fatale au
cours d’une période donnée
Permet d’apprécier la gravité d’une maladie
VII. Autres taux de mortalité
 Mortinatalité
 Mortalité néonatale
 Mortalité postnatale
 Mortalité périnatale
 Mortalité infantile
 Mortalité de moins de 5 ans
 Mortalité juvénile
 Mortalité maternelle
VII.1. Mortinatalité

Indique le fait de donner naissance aux enfants


déjà morts
VII.2. Mortalité néonatale

Indique le décès entre l’accouchement et 28 jours


de vie
VII.2. Mortalité néonatale (suite)
 Mortalité néonatale précoce

Indique la survenue de la mort entre


l’accouchement et la première semaine de vie
VII.2. Mortalité néonatale (suite)
 Mortalité néonatale tardive

Indique la mortalité entre 7 et 28 jours de vie


VII.3. Mortalité post natale

Indique la mortalité entre 28 jours et une année


de vie
VII.4. Mortalité périnatale

C’est la mortinatalité + la mortalité néonatale


précoce
VII.5. Mortalité infantile

Indique le décès entre l’accouchement et une année


de vie

couramment utilisé comme indicateur du niveau de


santé des populations. On se base sur la l’hypothèse qu’il
est particulièrement sensible aux changements socio-
économiques et aux actions sanitaires
VII.6. Mortalité de moins de 5 ans

Indique la mortalité entre 7 jours de vie et 5 ans


VII.7. Mortalité juvénile

Indique la mortalité des enfants âgés de 13 à 59


mois
VII.8. Mortalité maternelle
 Ratio de mortalité maternelle

Indique le décès d'une femme survenu au cours


de la grossesse ou dans un délai de 42 jours après
l’accouchement.
VII.8. Mortalité maternelle (suite)
 Taux de mortalité maternelle

Indique le risque ou la probabilité qu’une


femme meure de suite de la grossesse ou de
l’accouchement
Epidémiologie périnatale

MM5

M. infantile

M. néonatale

M. Périnatale

Mortinatalité M.Néo.précoce M. Néo.tardive M. postnatale M. juvénile

28 28 5
Acc. 7 jrs 1 an
SA jrs ans
VIII. Indicateurs de mouvement

• Taux d’accroissement de la population

• Taux de croissance de la population


VIII.1. Taux d’accroissement
a. Taux d’accroissement naturel

Indique la rapidité avec laquelle une population


augmente ou diminue pendant une année donnée en
raison de l’excédent (ou déficit) de naissances par rapport
aux décès.
VIII.1. Taux d’accroissement (suite)
b. Accroissement naturel
VIII.2. Taux de croissance
a. Taux d’accroissement
b. Taux de croissance

Taux d’accroissement naturel + Proportion de migration


nette
Exercices
1. On a enregistré en France 496 896 décès. Les effectifs
de la population au 01/01/1961 et au 01/01/1962 étaient
respectivement de l’ordre de 45 903 700 et 46 422 000
habitants.
 Quel est le taux brut de mortalité?
Réponse
TBM = 496 896 / 46 162 850
= 10,76 décès pour 1000 hab.
2. Le programme de lutte contre la tuberculose au Lesotho
a rapporté 506 décès sur une population de 1 959 669
habitants.
Quel est le taux de mortalité spécifique lié à la tuberculose?
Réponse
TSM = 506 / 1 959 669
= 25,8 pour 100 000 hab.
3. Dans un camp de réfugiés de 18 000 personnes, on a
observé 184 décès pendant l’année 2000. Dans cette
population, 12 900 cas de paludisme ont été observés.
Parmi les décès, 44 étaient dus au paludisme. On suppose
que la population du camp est restée stable.

a. Quel est le taux brut de mortalité en 2000?


b. Quel est le taux spécifique de mortalité due au
paludisme?
c. Quelle est la mortalité proportionnelle due au paludisme?
d. Quelle est la létalité due au paludisme?
Réponse
a. TBM = 184 / 18 000
= 10,2 décès pour 1000 personnes
b. TSM = 44 / 18 000
= 2,4 décès pour 1000 personnes
c. MP = 44 / 184
= 23,9 décès pour 100
d. Létalité = 44 / 12 900
= 0,34 % des cas
4. On dispose des données suivantes concernant le
paludisme pour 4 régions obtenues sur une période
d’une année.
Région 1 Région 2 Région 3 Région 4
Population 125 254 15 987 25 789 31 313
Cas de 4 569 1 749 487 524
paludisme
Nombre 2 453 556 900 1 025
total de
décès
Nombre de 569 217 152 63
décès dus
au
paludisme
 Calculez pour chaque année et pour chaque région:
a. L’incidence du paludisme pour 1000 hab.
b. La mortalité brute pour 1000 hab.
c. La mortalité spécifique pour 1000 hab.
d. La mortalité proportionnelle due au paludisme en %
e. La létalité du paludisme en %
Réponse
Région 1 Région 2 Région 3 Région 4
Incidence du 36,48 pour 109,40 pour 18,88 pour 16,73 pour
paludisme 1000 1000 1000 1000
Mortalité brute 19,58 pour 34,78 pour 34,90 pour 32,73 pour
1000 1000 1000 1000
Mortalité 4,54 pour 13,57 pour 5,89 pour 1000 2,01 pour 1000
spécifique 1000 1000
Mortalité 23,20 pour 39,03 pour 100 16,89 pour 100 6,15 pour 100
proportionnelle 100
Létalité du 12,45 pour 12,41 pour 100 31,21 pour 100 12,02 pour 100
paludisme 100
5. Dans la population libanaise, estimée à 3 millions
d'habitants au cours de l'année 2000, le nombre
total de décès est estimé à 100 000 personnes pour
la même année.
Calculer le taux de mortalité dans la population
libanaise pour l'année 2000.
Réponse
TBM = 3%
6. Dans la même population, on compte 10% d'individus âgés
de moins de 10 ans au cours de la même année. La
mortalité dans cette tranche d'âge est de 2% pour la même
année.

a. Calculer le nombre total d'individus âgés de moins de 10


ans dans la population libanaise.

b. Calculer le taux annuel de mortalité pour cette tranche


d'âge.
c. Combien de personnes sont décédés dans cette tranche
d’âge?
Réponse
a. 300 000
b. TSM = 2%
c. Nombre de personnes = 6000
L’ASSOCIATION STATISTIQUE ET
LA CAUSALITÉ EN
ÉPIDÉMIOLOGIE
Objectifs
 Définir les notions d’exposition et
d’événement ;
 Définir la notion de facteur de risque ;

 Décrire les différents types de facteurs de

risque
 Définir une population à risque
Objectifs:
 Calculer les mesures d’association et d’impact
pour tester une relation entre une exposition et
un événement quelconque selon qu’il s’agit
des études rétrospectives et/ou prospectives ;

 Déterminer les critères pour évaluer la validité


d’une association épidémiologique.
Concepts
La causalité en théorie
Quantification du facteur Définition

Cause Variable ou facteur dont la responsabilité


est clairement démontrée dans un
phénomène

Facteur causal Facteur responsable de l’apparition ou de


développement de la pathologie

Facteur de risque Elément associé à la pathologie avec


causalité étable
Indicateur de risque Elément associé à la pathologie sans en
être la cause
Concepts
La causalité par l’exemple
Quantification du facteur Exemple

Cause Mycobacterium bovis

Facteur causal Achat d’un bovin tuberculeux

Facteur de risque Achat d’un bovin provenant


d’un troupeau tuberculeux
Indicateur de Achat de bovins
risque
Concepts
Signification du facteur de risque: tout facteur associé à l’augmentation de la probabilité d’apparition ou développement d’un
phénomène pathologique


Facteur Maladie
A B
Association
statistique

1 2

Pas de Causalité
causalité Établie ou
probable

Indicateur Facteur de
de risque Risque
Concepts
Terminologie de causalité

 Indicateur de risque: tout événement simplement


associé à la pathologie sans qu’il n’ail causalité
démontrée.

 Facteur de risque: événement associé à la pathologie


dans la mesure où il y a relation de causalité (établie
ou probable)

 Facteur causal: lorsqu’un facteur de risque a été


reconnu responsable de la maladie
Concepts :
 La formulation des H0 étiologiques fait très souvent
suite à des études descriptives,
 La vérification constitue la fonction des études
analytiques
 Tester l’H0 épidémiologique implique d’abord
l’examen du concept association entre E et la M
 L’association se réfère à une dépendance statistique
entre 2 variables, c.-à-d. le degré auquel la présence
d’une M est augmentée ou diminuée chez les sujets
exposés à facteur donné.
Concepts
 La présence d’une association n’implique, en
aucune façon, une relation de cause à effet.
 En épidémiologie, l’objectif principal est de

décider si telle association entre exposition et


maladie a un rapport de cause à effet.
 Cependant la conclusion doit se baser sur

l’ensemble d’évidences, donc une étude


unique ne constitue que l’un des composants.
Validité d’une association statistique
175
 Premier domaine: dans une étude individuelle,
il faut tenir compte de l’influence de:
 Le hasard;
 Le biais;
 La confusion.

 Deuxième domaine, il faut tenir compte de:

 Résultats valables de plusieurs études;


 D’autres données épidémiologiques;
 La crédibilité biologique de l’hypothèse.
21/06/2024
Évaluation de la validité d’une association statistique
176
 Le rôle du hasard

 La taille de l’échantillon constitue l’un des principaux


facteurs intervenant sur la part du hasard dans les
résultats de toute étude individuelle.

Plus l’échantillon est petit, plus grande est la


variabilité des estimations et moins les résultats
correspondent à l’ensemble de la population;

Au contraire, plus grand est l’échantillon sur lequel


se fonde l’estimation, moindre est la variabilité et
plus sure la conclusion. 21/06/2024
Important: quantifier le hasard pour évaluer son effet !!!!
 Tests de signification:
177
 1 Mesure de p=probabilité qu’un effet de grandeur analogue
à celui observé dans l’étude en question soit le fait du
hasard, en l’absence de relation entre exposition et maladie.

 Une valeur de p ≤ 0.05 seulement 5% au plus pour


que la probabilité d’observer le résultat obtenu soit
uniquement le fait du hasard: Maladie Exposition
= significative;

 Une valeur de p>0.05 le hasard ne peut être ecarté


comme explication: Maladie Exposition= non
significative 21/06/2024
Tests de signification:

178
 Interprétation de la valeur de p : très ambiguë
 Raisons: la mesure de p dépend de:
 L’importance de la différence entre groupes

 L’ampleur de l’échantillon

 Solution: estimer l’intervalle de confiance (IC)


 Plus il est étroit, meilleure est la précision de l’estimation

 Conclusion
 Présence d’une association statistique≠ l’exposition étudiée
est elle-même responsable de l’effet observé;
 L’absence de signification statistique l’association ne
soit pas de cause à effet. 21/06/2024
Rôle du biais
179
 Biais= différence;
 Types de biais possible:
 Biais de sélection: différence dans les critères de

sélection des individus dans une étude;


 Biais d’information provenant de:

 Biais d’interview: différence dans le mode


d’enquête ou l’interprétation des faits;
 Biais de mémoire: différence liée à la
compréhension et la présentation de l’événement
par les sujets enquêtés.
 Conséquence: sur ou sous-estimation de l’association
réelle. 21/06/2024
Rôle de la confusion

180L’association observée ou son absence=
conséquence d’un mélange d’effets entre
exposition, maladie et un troisième facteur associé
à l’exposition qui intervient indépendamment sur
le risque de développer la maladie= CONFUSION
 Exp: Tabagisme dans une étude sur l’association

entre la poussière de la farine et AP


 Troisième variable= variable ou facteur de

confusion

21/06/2024
Établissement d’une relation de cause à effet

181 Dans une étude, si existence de l’association statistique entre
événement et exposition; hasard, biais et confusion contrôlés
étudier la causalité:
 Critères de présomption causale:
1. Ampleur de l’association ( plus l’association forte, moins
elle due au facteur de confusion );
2. Crédibilité biologique ( Prouvé au labo);
3. Relation temporelle ( Cause précède l’évènement );
4. Relation dose-réponse ( événement augmente avec
l’intensité de l’exposition );
5. Réversibilité de l’association ( absence
exposition=disparition de l’évènement)
6. Cohérence des résultats 21/06/2024
Les mesures d’association: événement exposition
182
 Mesures fréquemment utilisées:
 Le risque relatif (RR);

 Le risque attribuable (RA)

 Fraction étiologique du risque (FER);


 Rapport des chances ou Odds ratio: RC ou OR
 Les données épidémiologiques sont souvent
présentées sous forme d’une table 2*2 appelée
table de contingence 2*2 comportant 2 lignes
et 2 colonnes.

21/06/2024
L’association statistique et la causalité en
épidémiologie
 But des enquêtes étiologiques:
 De déterminer s’il existe une relation entre l’exposition à un facteur
et une maladie;
 D’estimer quantitativement cette relation, savoir par combien est
multiplié la probabilité de maladie chez des sujets exposés au
facteur par rapport aux sujets non exposés.
 Soit E: facteur d’exposition
 E+: les exposés
 E-: les non exposés
 M: maladie
 M+: les malades
 M-: les non malades
184
Format du tableau croisé 2X2 pour une étude analytique

Événement
Exposition Présence de Absence de Total
l’événement l’événement
Exposés (E+) a b a+b

Non c d c+d
exposés(E-)
Total a+c b+d a+b+c+d

21/06/2024
L’association statistique et la causalité en
épidémiologie.
 On note: f1: probabilité de la maladie chez les exposés;(Ie+)
 : f0: probabilité de la maladie chez les non exposés;(Ie-)
 :e1: probabilité de l’exposition chez les malades;
 :e0: probabilité de l’exposition pour les non malades.
 M+ M- total
E+ a b a+b ( n1) ou E1
E- c d c+d (n0) ou E0
Total a+c (m1) b+d (m0) a+b+c+d (n)

n1: sujets exposés, n0: sujets non exposés, m1: sujets malades,
m0: sujet non malades
n1+n0 = m1+m0 = n
Exemple du tableau croisé 2X2
 Dans une province on note au cours d’une année
1000 accidents de la circulation routière ayant
concerné des cyclistes. Parmi ces cyclistes, 400
portaient un casque et 600 n’en portaient pas. Le
risque de traumatisme crânien était de 10% chez
ceux qui portaient un casque et 50% chez ceux qui
n’en portaient pas.
 Présenter un tableau 2X2
187
Format du tableau croisé 2X2 pour une étude analytique

Événement
Exposition Traumatisme Traumatisme Total
crânien(+) crânien(-)

Non port de 300 300 600


casque (E+)
Port de 40 360 400
casque (E-)
Total 340 660 1000

21/06/2024
Exemple
 Données d’une étude de cohorte E+,E- sur l’usage
des contraceptifs oraux et la survenue d’une
bactériurie chez 2390 femmes âgées de 16-49 ans,
indemnes de bactériurie, 482 d’entre elles prenaient
des contraceptifs oraux et 1908 n’en prenaient pas
lors du premier examen réalisé en 1973. Lors d’un
second examen, réalisé en 1976, une bactériurie
s’était manifestée chez 27 de celles qui prenaient des
contraceptifs oraux et chez 77 de celles qui n’en
utilisaient pas. (Evans,1978)
Illustration 1 Ce que l’on connaît au
début de l’étude
Bactériurie = événement
189

Usage des Oui Non (= non Total


E contraceptif (=malades) malades)
x s
p
o Oui (= 27 455 482
s
i
E+)
t Non (= 77 1831 1908
i
o E-)
n
Total 104 2286 2390

Données d’une étude de cohorte E+,E- sur l’usage régulier des


contraceptifs oraux et la survenue d’une bactériurie chez 2390
femmes âgées de 16-49 ans (Evans)
21/06/2024
Exemple
 Données d’une étude cas-témoins sur l’usage
régulier des contraceptifs oraux et le risque
d’infarctus du myocarde. parmi les156 d’infarctus du
myocarde survenus chez les femmes, 23 d’entre elles
prenaient des contraceptifs oraux au moment de leur
admission L'Hôpital. Parmi les 3120 témoins de sexe
féminin indemnes de l’infarctus, 304 prenaient
régulièrement des contraceptifs oraux
Illustration 2
Infarctus du myocarde = événement
191

Usage des Oui (= Non(=témoins) Total


E contraceptif Cas)
x s
p
o Oui = 23 304 327
s exposés
i
t Non = non 133 2816 2949
i exposés
o
n Total 156 3120 3276
Ce que l’on connaît au début de l’étude

Données d’une étude cas-témoins sur l’usage régulier des


contraceptifs oraux et l’infarctus du myocarde.
21/06/2024
L’association statistique et la causalité en
épidémiologie
 Dans une enquête de cohorte, on estime f1 et f0 par:
 f1= a/n1( Incidence cum exposés)
 f0= c/n0 ( Incidence cum. Non exposés)
 Risque relatif ( RR )
 RR= f1/f0 ou [a/(a+b)]/[c/(c+d)]

 Dans une enquête cas – témoins, on estime e1et e0 par:


 e1= a/m1
 e0= b/m0
 Odds ratio ( OR )
 OR= f1 / f0 ou ad
 1-f1 1-f0 cd
 OR= e1 / e0 OR=RR( 1-f0 )
 1-e1 1-e0 1-RR f0
L’association statistique et la causalité en
épidémiologie

 Risque attribuable (RA) : Ice – Icne


 Fraction étiologique du risque (FER):
 Ice – Icne x100
 Ice
 RR-1/RR
Le risque relatif ( RR )

194
Évalue l’importance de l’association entre
l’exposition et maladie et indique la probabilité
pour un groupe exposé par rapport à un non
exposé, de développer la maladie;
 C’est le rapport entre l’incidence de la maladie

chez les exposés (ICe) et l’incidence


correspondante chez les individus non
exposés(ICne);
 Dans une étude de cohorte, il se calcule comme le

rapport entre l’incidence cumulée des individus


exposés et celle des non exposés. 21/06/2024
Interprétation

195

 RR= 1 absence d’association;


 RR > 1 association entre exposition et maladie
positive = fréquence élevée d’apparition de l’événement
chez les exposés que chez les non exposés;
 RR< 1 association entre exposition et maladie
négative = fréquence plus élévée d’apparition de
l’événement chez les non exposés que chez les exposés
effet protecteur

21/06/2024
Formules

196
RR= ICe/ICne
 ICe= a/(a+b);
 ICne= b/(b+d)
 Exemple: cfr illustration 2: association entre:
contraceptifs oraux et bactériurie:
 ICe = 27/482 = 5.6%.
 ICne = 77/1908 = 4%
 RR = ICe/ICne = 5.6/4 = 1.4
 Interprétation: le risque de développer une bacteriurie chez
les femmes qui utilisent les contraceptifs oraux est 1.4 fois
celui des femmes ne les utilisant pas

21/06/2024
A propos des études cas-témoins

197 L’impossibilité de calculer l’incidence de la maladie à
partir de l’exposition ou non impossibilité de
calculer le RR;
 Que faire ? ?? On peut estimer le RR en calculant le
rapport des inégalités d’exposition chez les cas et chez
les témoins. Ce rapport des chances = rapport des cotes
= odds ratio ( RC, OR).
 RC = (a/c)/(b/d) RC = ad/bc

21/06/2024
Exemples: illustration : étude cas-témoins
198

 RC= ad/bc= (23*2816)/(304*133) = 1.6


 Interprétation: le risque d’infarctus du myocarde chez
les utilisatrices régulières de contraceptifs oraux est
1.6 fois celui des femmes qui n’en prennent pas

21/06/2024
Intervalles de confiance d’un risque relatif et d’un odds
ratio

Méthode de Miettinen pour le calcul d’un IC à


95%
X²: valeur du test de X² effectué sur le tableau
Formule de X²
à ‘ cases
 [(a*b) –
 IC 95%= RR
(b*c)]²*n
 1± 1,96  X²=----------------------
 √X²

(M1*M0)*(E1*E0)
 IC 95%= OR
 1± 1,96
 P: on cherchera sur
 √X²
la table
Exercice
 A un moment donné, on a tiré au sort et
interrogé 609 membres d’une population
donnée:122 consomment de la saccharide et
487 n’en consomment pas. On les a surveillé
pendant 10 ans et on a observé pendant ces 10
ans: 27 cancers de la vessie chez les
consommateurs de saccharides et 44 chez les
non consommateur.
201 Résolution

Événement
Exposition Cancer de la Cancer de la Total
vessie(+) vessie(-)

Consommation 27 95 122
saccharide(E+)
Non 44 443 487
Consommation
saccharide(E-)
Total 71 538 609

21/06/2024
Résolution
 Ice= a/a+b= 27/122=0,22

 Icne= c/c+d= 44/487=0,09

 Risque relatif: Ice/ Icne= 0,22/0,09=2,4


 Interprétation: ceux qui consomment la

saccaride ont 2,4 fois le risque de développer le


cancer de la vessie que ceux qui n’en
consomment pas.
Résolution
 Risque attribuable (RA) : Ice - Icne= 0,22 - 0,09=0,13
 Exprime comme en % (RA%)
 Interprétation: Il ya 13% d’excès de risque de cancer de la
vessie chez les consommateurs de saccharide.
 Fraction étiologique du risque (FER): Ice – Icne x100
 Ice
 RR-1/RR =0,22 - 0,09/ 0,22 =0,58
 Interprétation :58% des cancer de la vessie sont imputable à
la consommation de la saccharide et peuvent être évité si on
s’abstient de la saccharide.
Résolution
 [(a*d) –(b*c)]²*n
 X²=----------------------
 (M1*M0)*(E1*E0)
 [(27*443) –(95*44)]²*609
 X²=----------------------
 (71*539)*(122*487)
 [(11961) –(4180)]²*609
 X²=---------------------- = 16,24
 (2269495972)
Résolution
 X² = 16,24,
 p = à lire sur la table de la loi du X²

 Et comme p est inferieur 0,05= la différence est

significative.
 Interprétation générale: Ceux qui

consomment la saccharide ont 2,4(RR) fois le


risque de développer le cancer de la vessie que
ceux qui n’en consomment pas et cette
différence est statistiquement significative.
Résolution
 IC 95%= RR
 RR. 1± 1,96
 √X²
 2,4. 1+1,96 = 3,57
 √ 16,24
 2,4. 1-1,96 = 1,23
 √ 16,24
 Comme 1 est en dehors de l’IC, la diff est sign
 1 1,23 3,57
TESTS DIAGNOSTIQUES ET DÉPISTAGE
I. Objectifs
 A la fin, l’étudiant sera en mesure de:
 Définir les concepts (diagnostic clinique, observation
épidémiologique, test, dépistage, variable,…)
 Donner les sources, types, nature, relation entre variables.
 Donner les types de dépistage, qualités d’un test de
dépistage, validités du test
 Différencier les tests diagnostiques et tests de dépistage
 Calculer les validités d’un test
II. Concepts
1. Diagnostic clinique: Recherche et interprétation des
symptômes de la maladie.
2. Observation épidémiologique: Collecte et

interprétation de données ou de combinaison de


données caractéristiques du phénomène étudié.
3. Test: Procédure simplifiée d’identification d’une

maladie.
Etablissement d’un diagnostic et choix d’un
traitement.
II. Concepts
4. Dépistage: Identification dans une population, à priori en
bonne santé, des sujets présentant soit une maladie
inapparente, soit un risque élevé d’une maladie donnée en
vue d’examens complémentaires ou des mesures de
prévention.
5. Variables: Une donnée d’observation susceptible d’être
différente selon les personnes, le temps et le lieu
(caractère nous permettant de décrire un individu).
II. Concepts

5.1 Sources de variables:


 Collecte dans le cadre des études

épidémiologiques.
 Base permanente ou données de routine des

dossiers médicaux, systèmes de SE de


certaines maladies, registre de l’état-civil
(déclarations de naissance et de décès),…
II. Concepts
5.2 Types de variables:
Trois aspects permettent de les caractériser:
 V. de pers.: Age, sexe, état-civil, niveau de…, etc;

 V. de lieu: Situation géographique d’une pop., répartition

géographique de la fréquence des événements,…


 V. de temps: Permettent de caractériser la façon dont

une exposition ou une maladie varie avec le temps.


II. Concepts

NB: Le temps, comme variable, est un élément


nécessaire à la définition des mesures
diagnostiques et épidémiologiques.
II. Concepts

5.3 Nature de variables:


 Distinction selon qu’elles sont numériques ou

non numériques.
 Variable numérique= v. quantitative

Elle peut-être discrète (dénombrement) ou


continue.
 Variable non numérique= v. qualitative
II. Concepts

215

Variables

Quantitative Qualitative

Discrètes Continues Dichotomiques Polytomiques

21/06/2024
II. Concepts
5.4 Relation entre variables
 Une variable indépendante: C’est une variable

potentiellement explicative, un facteur potentiellement


causal dont on cherche à évaluer l’effet.
 En épidémiologie, la V.I =facteur d’exposition.

 Ex.: Relation entre la pollution atmosphérique et la

fréquence des maladies respiratoires.


II. Concepts
 Une variable dépendante: C’est une variable qui varie en
fonction d’une autre. Dans le modèle de cause-effet, on
considère que la VD est celle qui permet de mesurer
l’effet étudié. Variable expliquée (événement).
 Ex.: Relation entre la pollution atmosphérique et la
fréquence des maladies respiratoires.
III. Tests diagnostiques
Nous avons deux situations à envisager:
Diagnostic clinique et dépistage.
III Dépistage des maladies
219

 Selon l’OMS, le dépistage consiste à identifier


présomptivement à l’aide de tests, d’examens ou d’autres
techniques susceptibles d’une application rapide, les
sujets atteints d’une maladie ou d’une anomalie passée
jusque là inaperçue.

21/06/2024
III.1 Le dépistage des maladies(suite)
 Pertinence d’un dépistage= Convenance
 Critères de jugement de la pertinence:
o Nature de l’affection à dépister,
o Les qualités du test de dépistage utilisé( simple, fiable),
o Le diagnostic
o Le traitement de l’affection dépistée,
III.1 Le dépistage des maladies(suite)
o L’efficacité et la sécurité,
o Les implications économiques
o L’organisation et l’évaluation du dépistage
III.1 Le dépistage des maladies(suite)
 Le choix d’un test de dépistage dépend de 3 critères:
 La maladie
 Le test
 La reproductibilité
a. La maladie

223
Doit être commune et grave
 Etre clairement distincte de la normalité
 Le traitement au stade pré-symptomatique doit réduire la
morbidité et la mortalité de façon plus marquée que le
traitement après l’apparition des symptômes de masse
 Toutes les facilités de diagnostic et de traitement des sujets
positifs au test de dépistage doivent être disponibles

21/06/2024
a. La maladie(suite)

 Le programme de dépistage ne sera mis en place


qu’après avoir examiné les autres priorités sanitaires
dont la réalisation entraînerait un coût identique à celui
de ce programme.
b. Test


225
Doit posséder une bonne validité interne et externe: une
sensibilité faible conduit à la méconnaissance et à la
négligence des nombreux cas non identifiés alors qu’une
faible spécificité risque de rendre les campagnes onéreuses
même si la Se est acceptable.
 En pratique, il existe: Les tests plus sensibles mais moins
spécifiques et les tests plus spécifiques mais moins
sensibles

21/06/2024
c. Reproductibilité d’un test

226
Selon Rothmann, c’est la capacité d’un test à donner le
même résultat(correct ou incorrect), lors d’applications
répétées pour un même état de la maladie.

 Le test ne doit pas seulement posséder une bonne validité


interne; il doit être également reproductible d’une personne à
l’autre, d’une circonstance à l’autre.

21/06/2024
c. Reproductibilité d’un test(suite)
 Si le test est répété, donnera-t-il les mêmes résultats?
 La valeur diagnostique d’une méthode de mesure est
toujours relative à une méthode de référence à laquelle
les autres méthodes sont comparées. Ce test le standard
d’or qui fourni l’information diagnostique la plus proche
de la réalité.
c. Reproductibilité d’un test(suite)
Problème: Trois types de variation:
 Phénomène observé: manifestation sur laquelle le test

est basé. Ex: Quantité de BK dans les expectorants varie


entre les échantillons;
 Instrument de mesure: un microscope monoculaire et

celui binoculaire ont des performances différentes;


 Variabilité due à l’investigateur: inter ou intra

observateurs
III.1.1 Types de dépistage
 Systématique ou de masse: la pop. recrutée est non
sélectionnée. Dans le cas particulier du critère d’âge, le
dépistage est considéré comme généralisé à l’ensemble
de la tranche d’âge considérée;
 Sélectif ou ciblé: la pop. recrutée est sélectionnée sur
des critères préalablement définis ( facteurs de risque
mis en évidence par des études contrôlées);
III.1.1 Types de dépistage(suite)
 Organisé ou communautaire: la pop. est recrutée dans la
communauté. Le dépistage est proposé dans le cadre de
campagnes de dépistage et il s’appuie sur la
participation volontaire des sujets;

 Opportuniste: recrutement pour le dépistage lors d’un


recours aux soins: hospitalisation, visite médicale (CS ou
dépistage, MT)
III.1.1Types de dépistage(suite)
 Multiple: Recherche simultanée de plusieurs affections
par l’utilisation simultanée de plusieurs tests de
dépistage.
III.1.2 Qualités d’un test de dépistage
 Simplicité de mise en œuvre;

 Validité: Le résultat obtenu par le test doit correspondre à


l’anomalie recherchée.
Dans quelle mesure le résultat d’un test reflète-t-il la
réalité?
Elle exprime la distance entre ce que l’on veut mesurer et
ce que l’on mesure en réalité.
III.1.2 Qualités d’un test de dépistage(suite)

 Ex: Un médecin soupçonne une TBC pulmonaire chez


un patient. Il demande une recherche de BK dans les
crachats de son patient.

 Cette recherche est-elle un bon moyen de mesurer la


présence ou l’absence de la maladie en question?
III.1.2 Qualités d’un test de dépistage(suite)

 Fiabilité(reproductibilité): Le test doit donner les mêmes


résultats lorsqu’il est à nouveau employé dans les
mêmes conditions chez un même sujet, par des
investigateurs différents ou dans des lieux différents.
III.1.3 Acceptabilité du test

Le test de dépistage doit être:


 Le moins invasif possible, sans danger. Ceci est d’autant

plus important que le dépistage s’adresse par définition à


des individus asymptomatiques.

 Facilement réalisable par un nombre significatif de


médecins et de techniciens.
III.2 Relation entre le résultat d’un test et la présence
d’une maladie

 Il existe quatre combinaisons possibles dont dans deux


d’entre-elles, le test donne des résultats exacts par
contre dans les deux autres il donne des résultats faux.

 Un test parfait devrait toujours fournir un résultat positif


pour un sujet porteur de la caractéristique étudiée et un
résultat négatif pour un sujet non porteur de la
caractéristique étudiée.
III.2 Relation entre le résultat d’un test et la
présence d’une maladie (suite)

Le test devrait être infaillible, ce qui est malheureusement


impossible dans un univers probabiliste.
III.2 Relation entre le résultat d’un test et la présence
d’une maladie (suite)

 Recourons au tableau 2*2 (modèles)


III.2 Relation entre le résultat d’un test et la
239
présence d’une maladie (suite)
Statut réel

Malades Non- Total


malades

Nouveau Positif a = VP b = FP a+b


test sous
étude Négatif c = FN d = VN c+d

Total a+c b+d a+b+c+d

21/06/2024
III.2 Relation entre le résultat d’un test et la
240
présence d’une maladie (suite)
Examen de référence
Malades Non- Total
malades
Positif a = VP b = FP a+b

Test Négatif c = FN d = VN c+d

Total a+c b+d a+b+c+d

21/06/2024
III.2 Relation entre le résultat d’un test et la
241
présence d’une maladie (suite)
Maladie
Présente Absente Total

Positif a = VP b = FP a+b

Test Négatif c = FN d = VN c+d

Total a+c b+d a+b+c+d

21/06/2024
III.2 Relation entre le résultat d’un test et la présence
d’une maladie (suite)

 Cette relation permet de dégager deux types de


validités de test par rapport à une méthode de référence
qui sont la validité intrinsèque et la validité
extrinsèque(validité prédictive).
III.2 Relation entre le résultat d’un test et la présence
d’une maladie (suite)

 Erreurs possibles:

 Déclarer un non malade comme étant malade: FP

 Déclarer un malade comme étant non malade: FN

 Conséquences:
III.2 Relation entre le résultat d’un test et la présence
d’une maladie (suite)

Conséquences Individu Communauté/service de santé

FP • Anxiété, • Charge,
• stigmatisation • Gaspillage de
sociale ressources
FN • Diagnostic • Transmission (MI),
correct retardé, • Diagnostic retardé peut
• Souffrance, augmenter le cout de la
• Mort prise en charge
III.2 Relation entre le résultat d’un test et la présence
d’une maladie (suite)

 Remarques:

 Un test VIH+ erroné a des conséquences dramatiques


pour le patient. D’où, seuls les résultats confirmés
devraient lui être communiqués.

 La banque de sang ne doit pas se permettre de résultat


VIH FN.
III.3 Validités d’un test de dépistage
Performance d’un test diagnostique:

 Elle s’estime relativement à une méthode de


référence (diagnostic vrai, constat définitif et
irréfutable, meilleur test possible, gold standard).

 Tous les tests diagnostiques ne sont pas


équivalents en termes de performances.
III.3 Validités d’un test de dépistage(suite)

Les qualités du test de dépistage dépendent à la fois de


ses caractéristiques:
 Les performances(validités)intrinsèques du test et les

performances(validités)extrinsèques du test définis en


situation de dépistage qui permettront d’apprécier la
pertinence d’utilisation de ce test dans une population.
III.3.1 La validité intrinsèque d’un test
 Définition: C’est sa capacité à fournir un résultat
positif chez les malades et un résultat négatif
chez les non malades ou mieux sa capacité à
reconnaitre les patients identifiés préalablement
comme malades et non malades sur base d’un
test de référence.

 La validité intrinsèque d’un test est mesurée par


deux paramètres: sensibilité et spécificité.
III.3.1 La validité intrinsèque d’un test (suite)
 A) La sensibilité(Se): Capacité de donner un résultat
positif chez un sujet malade. Il s’agit de la
probabilité conditionnelle que le test soit positif
lorsque la maladie est présente.

 La Se est estimée par la proportion de résultats


positifs parmi les malades. C’est le rapport des VP
sur le total des malades.
III.3.1 La validité intrinsèque d’un test (suite)

 B) La spécificité(Sp): Capacité de donner un


résultat négatif chez un sujet sain. C’est la
probabilité conditionnelle que le test soit négatif
lorsque la maladie est absente.

 La Sp est estimée par la proportion de résultats


négatifs parmi les non malades. C’est le rapport des
VN sur le total des non malades.
III.3.1.1 Formules de calculs (Se et Sp)
251

o Se= (VP/VP+FN)X 100 ou Se= a X100/a+c

o Sp=(VN/VN+FP)X100 ou Sp= d X100/b+d

o Proportion des FP= 1-Sp


o Proportion des FN= 1-Se

21/06/2024
Exemple 1
 Pour l’énoncé ci-après, calculer la sensibilité et la
spécificité.

 Enoncé:
Voici les résultats d’un examen de dépistage pour le
diabète effectué chez 10.000 sujets:
Exemple 1
253

Diagnostic réel
Résultats Diabétiques Non- Total
diabétiques
Positif 34 20 54

Négatif 116 9.830 9.946


Test

Total 150 9.850 10.000

21/06/2024
Résolution 1
Formules :
o Se= (VP/VP+FN)X 100 ou Se= a X100/a+c

o Sp=(VN/VN+FP)X100 ou Sp= d X100/b+d

 Se=34X100/150= 22,67%

 Sp=9.830X100/9.850= 99,80%
Exemple 2
 Un test de dépistage du cancer du sein a été effectué
chez 400 femmes atteintes d’un cancer du sein confirmé
par biopsie et chez 400 femmes non atteintes. Les
résultats du test ont été positifs chez 100 femmes parmi
les cas confirmés et chez 50 femmes non atteintes.

 Question: Estimer les validités intrinsèques de la biopsie.


Résolution 2
256

Résultats cancer du Pas de cancer Total


de biopsie sein du sein

Positif 100 50 150

Négatif 300 350 650

Total 400 400 800

21/06/2024
Résolution 2
Formules :
o Se= (VP/VP+FN)X 100 ou Se= a X100/a+c

o Sp=(VN/VN+FP)X100 ou Sp= d X100/b+d

 Se=100X100/400= 25%

 Sp=350X100/400= 87,5%
III.3.2. La validité prédictive d’un test
258  Définition: C’est sa capacité à fournir un résultat + ou –
correspondant à une probabilité élevée de présence ou
d’absence de la maladie.

 Les indices qui mesurent cette validité sont la VPP et la


VPN.

 VPP: Probabilité conditionnelle que la maladie soit


présente lorsque le test est positif; probabilité de la
présence d’une maladie après un test positif.
21/06/2024
III.3.2. La validité prédictive d’un test(suite)
 La VPP d’un test + est estimée par la proportion de
malades parmi les sujets+ au test.

 VPN: Probabilité conditionnelle d’absence d’une maladie


lorsque le test est négatif; probabilité d’absence d’une
maladie après un test négatif. Elle est estimée par la
proportion de non malades parmi les sujets négatifs au
test.
III.3.2.1 Formules de calculs
260

 VPP= VP*100/VP+FP ou a*100/a+b


 VPN= VN*100/VN+FN ou d*100/c+d

 La VPP ou la VPN d’un test est le résultat de l’interaction


entre la fréquence de la maladie dans la pop. étudiée, la
Se et la Sp du test. Ceci peut être démontré en
appliquant les règles du calcul des probabilités. Une
d’entre elles est le théorème de Bayes qui permet de
calculer la VPP et la VPN:

21/06/2024
III.3.2.1 Formules de calculs(suite)

VPP

VPN
III.3.2.1 Formules de calculs(suite)
N.B:
 L’utilisation de cette règle permet de démontrer

que la VPP diminue lorsque la prévalence de la


maladie diminue, même si la sensibilité et la
spécificité du test sont élevées.

 Dans une optique de dépistage, la VPP donne


une idée du nombre d’examens inutiles qui
seront réalisés à une pop. en bonne santé.
III.4 Test de dépistage vs test diagnostic
Test de dépistage Examen diagnostique
Il est une étape avant le diagnostique de Il doit donner une certitude diagnostique
certitude (examens spécifiques)

Il est appliqué aux personnes Il est appliqué aux personnes présentant


apparemment indemnes de la maladie des troubles définis
recherchée

Il est pratiqué sur des groupes d’individus Il est essentiellement individuel


à haut risque Il est éventuellement utilisé en seconde
ligne après un test de dépistage

Il ne constitue pas une aide à la décision Il débouche sur une décision


thérapeutique thérapeutique
Exemple 3
 Pour l’énoncé ci-après, calculer la valeur prédictive
positive et la valeur prédictive négative.

 Enoncé:
Voici les résultats d’un examen pour le VIH effectué chez
500 sujets:
Exemple 3
265

MALADES

VIH+ VIH- Total

Positifs 38 10 48

ELISA
Négatifs 4 448 452

Total 42 458 500

21/06/2024
Résolution 3
266
Formules:
 VPP= VP*100/VP+FP ou a*100/a+b

 VPN= VN*100/VN+FN ou d*100/c+d

VPP=3800/48=79,17%

VPN=44800/452=99,12%

21/06/2024
Exemple 4
 On nous fournit un test de dépistage dont la sensibilité
est de 95%, la spécificité est de 90%. Nous souhaitons
dépister une maladie dont la prévalence est de 15%
dans la population.

 Question: Quelles sont les validités prédictives du test?


Résolution 4
Formules :

VPP

VPN
Résolution 4
Formule :

VPP

VPP
Résolution 4
Formule :

VPN

VPN
SURVEILLANCE
ÉPIDÉMIOLOGIQUE
Plan

I. Introduction

II. Buts de la surveillance

III. Types de surveillance

IV. Quoi surveiller ?

V. Fonctions de la surveillance

VI. Système de surveillance épidémiologique de la RDC


I. Introduction
I.1 Objectifs

L’étudiant doit être capable de:


 Définir la surveillance épidémiologique (SE)
 Donner les buts de la SE
 Décrire les 7 fonctions de la SE
 Donner les maladies sous surveillance en RD
Congo et leurs modalités de notification
I. Introduction

I.2 Rappels
 L’épidémiologie descriptive quantifie le problème de
santé.
 L’épidémiologie analytique détermine les
causes (étiologies) du problème de santé.
 Le problème de santé doit être surveillé
 Il faut dépister le problème de santé sous surveillance
I. Introduction
I.3 Définitions
• Surveillance (surveiller)= veiller particulièrement
sur; prendre soin de; observer attentivement

• Épidémiologie: science qui étudie la fréquence et la


distribution des problèmes de santé dans les
populations humaines ,dans le temps et dans l’espace;
ainsi que les déterminants de cette fréquence et de
cette distribution(MacMahon&Pugh)
I. Introduction

I.3 Définitions
 La surveillance épidémiologique est un processus
continu et systématique de collecte, de compilation,
d’analyse, d’interprétation et de diffusion des
données à l’ensemble de ceux qui en ont besoin
pour prendre les mesures sanitaires nécessaires.
II. Buts de la surveillance
En général:
 Participer à la diminution/éradication de la

morbidité et de la mortalité des maladies;


 Etablir des priorités sanitaires;

 Planifier, mettre en place et évaluer des

programmes de prévention, lutte, Contrôle;


 Avoir de l’information sur des problèmes de santé

publique.
II. Buts de la surveillance
Spécifiquement:
 Détecter les épidémies;

 Mesurer l’importance des problèmes de santé;

 Suivre les tendances;

 Déterminer les groupes à risque;

 Donner l’information pour la planification et

l’évaluation des programmes;


 Améliorer les connaissances(recherches)
III. Types de surveillance
Selon la stratégie:
 Surveillance intégrée (surveillance de routine)

 Surveillance spécifique (programmes spécialisés)

Selon le mode de collecte des données:


 Surveillance passive: s’appuie sur la remontée de

données existantes (dossiers médicaux); elle est de


routine et pas d’intervention directe des organismes
de surveillance.
 Surveillance active: coordonnée par un organisme de

surveillance; Il faut une mise en œuvre de moyens


spécifiques.
IV. Quoi surveiller?
« Problèmes de santé prioritaires »
 Principales causes de morbidité et mortalité;

Ex: paludisme, pneumonies, maladies diarrhéiques,


VIH/Sida, TBC etc.
 Potentiel épidémique: maladies sévissant sous

fourme d’épidémie, car capables de se propager


rapidement et avoir un impact grave sur la santé
publique;
Ex: cholera, peste, fièvre jaune, méningite…
IV. Quoi surveiller?

 Cible spécifique pour un programme soutenu par le


gouvernement ou d’autres partenaires;

Ex: TBC, onchocercose, trypanosomiase …)


 Maladies non transmissibles prioritaires;

Ex: HTA, diabète, épilepsie, malnutrition etc.


IV. Quoi surveiller?

 Exigence internationale du Règlement Sanitaire


International(RSI);

EX: variole, poliomyélite due au virus sauvage,


grippe humaine causé par un nouveau sous-type et
Syndrome Respiratoire Aigu Sévère (SRAS).
V. Fonctions de la surveillance

Détection Notification Analyse

Formation
Supervision
Evaluation

Réponse Feedback Investigation


V.1 Détection
1. Définition de cas en utilisant des définitions de cas
standards(sources: OMS, CDC)
2. Différencier les cas: Suspect, Probable et
Confirmé
Ex: Cholera:
 Cas suspect: Déshydratation grave ou décès suite à

une diarrhée aqueuse aiguë chez un patient âgé de


plus de 5 ans.
 Cas confirmé: cas suspect chez lequel est dépisté le

Vibrio cholerae O1 ou O139 dans les selles.


V.1 Détection
EX: Fièvre typhoïde
 Cas suspect: apparition progressive d’une fièvre persistante
s’intensifiant, accompagnée de frisson, de malaises, de
céphalées, de maux de gorge, de toux, et parfois, de douleurs
abdominales et de constipation ou diarrhée.
 Cas probable: cas suspect dont le test Widal est positif
 Cas confirmé: cas suspect confirmé par isolement de
Salmonella typhi dans le sang, la moelle osseuse, les fluides
intestinaux ou les selles;
V.I Détection
Ex: Méningite à méningocoques
 Cas suspect: toute personne présentant une forte

fièvre d’apparition brutale (t° rectale >38,5°C ou


axillaire >38,0°C) et l’un de signes suivants:
raideur de la nuque, altération de la conscience ou
autres signes méningés;
 Cas confirmé: cas suspect confirmé par l’isolement

de Neisseria meningitidis à partir du liquide


céphalorachidien ou de sang.
V.1 Détection
3. Enregistrement de cas dans un registre approprié
Données à recueillir:
 Démographiques

 Cliniques

 Biologiques

 Épidémiologiques

 facteurs de risque
 facteurs environnementaux
 statut vaccinal
V.2 Notification
 Notifier = informer/transmettre les données à
l’échelon supérieur sur le problème de santé
prioritaire.
 Utiliser le formulaire recommandé pour la
notification.
 La notification suit la pyramide sanitaire du pays en
vue d’action à chaque niveau.
 Il existe des problèmes de santé (maladies) à
notification immédiate, hebdomadaire, mensuelle et
trimestrielle.
V.2.1 Notification immédiate
 Elle vise à prévenir la réémergence ou la propagation
rapide de maladies ou évènements à potentiel
épidémique, en particulier des maladies dues à des
agents infectieux hautement pathogènes et
potentiellement mortels.
 Ces maladies sont à notifier au cas par cas au niveau
supérieur.
 Utiliser le formulaire de notification immédiate
 Voie de notification: téléphone, SMS, e-mail, phonie,
etc.
V.2.2 Notification hebdomadaire

 Consiste à transmettre les données récapitulatives


hebdomadaires sur une maladie notifiée immédiatement;
 Vise à suivre les tendances des maladies ou affections
chaque semaine afin de desceller une épidémie par
l’atteinte de seuil épidémique pour certaines maladies.
 Utiliser le formulaire de notification hebdomadaire
V.2.3 Notification mensuelle

 Permet le suivi des maladies endémiques et non


transmissibles afin de suivre les progrès réalisés en
matière d’activités de prévention et de lutte et
détecter des évènements (profil de morbidité)
émergents, inexpliqués ou inhabituels.
 Utiliser le formulaire de notification mensuelle
V.2.4 Notification trimestrielle
Maladies à notification trimestrielle

 Lèpre
 Tuberculose
 VIH/SIDA
V.3 Analyse et interprétation des données

 Consiste à présenter les données sous forme des


tableaux, graphiques, cartes ou texte. Tenir compte
de toutes les variables (temps, lieu et personne)

Buts: Donner les tendances des maladies, détecter les


épidémies
NB: le temps est défini en semaines épidémiologiques
V.3 Analyse et interprétation des données

300

200
Nombre de cas

100

0
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Numéro de la semaine

Courbe de tendance du nombre de cas de méningite


cérébrospinale, semaines 1 à 9, 2010 (SMIR, 2011)
V.3 Analyse et interprétation des données

 Les données reçues doivent être traitées et stockées


pour rendre permanente l’information;
 L’analyse se fait en fonction des seuils pour décider
des actions de santé publique à entreprendre
 Les seuils représentent des marqueurs indiquant à
partir de quel moment il faut intervenir.
V.3 Analyse et interprétation des données

 Seuil d’alerte: nombre de cas d’une maladie attendus dans

un lieu donné et à un moment précis.

Il indique qu’il est nécessaire d’approfondir les

investigations.

 Seuil épidémique ou d’intervention: c’est la valeur de cas

supérieure au seuil d’alerte.


 Si le seuil d’alerte est atteint, investiguer.
 Si le seuil épidémique est atteint, riposter.
V.3 Analyse et interprétation des données
Seuils d’alerte et épidémique

Exemple1: Paludisme
 Seuil d’alerte: doublement de cas deux semaines consécutives
par rapport aux semaines précédentes et par rapport aux mêmes
semaines des années antérieures.

 Seuil épidémique: Doublement de cas trois semaines


consécutives par rapport aux semaines précédentes et par rapport
aux mêmes semaines des années antérieures.
V.3 Analyse et interprétation des données
Seuils d’alerte et épidémique

Exemple 2: méningite à méningocoques


 Seuil d’alerte: 5 cas pour 100 000 habitants par

semaine;
 Seuil épidémique: 15 cas pour 100 000 habitants
par semaine.
V.3 Analyse et interprétation des données
Seuils d’alerte et épidémique

Ex 3. Choléra dans une zone endémique


 Seuil d’alerte: doublement de cas deux semaines consécutives
par rapport aux semaines précédentes et par rapport mêmes
semaines des années antérieures;

 Seuil épidémique: doublement de cas trois semaines


consécutives par rapport aux semaines précédentes et par rapport
aux mêmes semaines des années antérieures.
V.4 Investigation
 C’est une collecte active des données sur les cas ou sur les
décès liés à un problème de santé.
 L’investigation débute au plus tard 48 heures après la
notification.
 Buts:
 Confirmer/infirmer la flambée épidémique ou le problème
de santé publique;
 Identifier les cas supplémentaires qui n’ont pas été notifiés;
 Traiter tous les cas identifiés;
 Recueillir des informations et des échantillons d’analyse
pour confirmer le diagnostic au laboratoire;
V.4 Investigation
 Identifier la source de l’infection ou la cause de la
flambée (mode de transmission et personnes à
risque);
 Choisir les activités immédiate de riposte pour
maîtriser l’épidémie;
 Renforcer les activités de surveillance et de
prévention pour éviter toute récurrence de
l’épidémie;
V.4 Investigation
A quel moment investiguer?
 1 cas d’une maladie à notification immédiate;

 Accroissement inhabituel du nombre de cas au

cours de l’analyse systématique des données;


 Atteinte du seuil d’alerte;

 Rumeur dans la communauté de décès ou d’un

grand nombre de cas en dehors des formations


sanitaires;
 Survenue d’une série groupées de décès dont la

cause est inexpliquée ou inhabituelle;


V.5 Rétro-information
 Elle s’adresse aux personnes ayant participé à assembler les
données: professionnels de santé, décideurs et acteurs impliqués
dans le système;
 Elle est un facteur de cohésion du système de surveillance;
 Tenir compte de la confidentialité lors du partage de
l'information;
 Respecter le circuit de l’information.
 NB: la déclaration d’une épidémie est du ressort de l’autorité
politico administrative compétente.
V.6 Réponse (Riposte)
 La riposte à une épidémie consiste à mobiliser les
ressources humaines, matérielles et financières
nécessaires à la prévention et la lutte contre
l’épidémie.

 Il faut élaborer un plan d’action


 Obligation d’une équipe de coordination de la mise
œuvre du plan d’action.
V.6 Réponse (Riposte)
Préparation de la riposte

1. Créer un comité de gestion des urgences sanitaire au


niveau à chaque niveau de la pyramide sanitaire: ce
sont des comités multisectoriels de coordination,
constitués de personnels technique et non technique
issu du secteur de la santé et d’autres secteurs.
Leur rôle consiste à superviser la mise en œuvre des
stratégies de préparation, des plans d’intervention et
des procédures pour faire face aux situation d’urgence.
V.6 Réponse (Riposte)
Préparation de la riposte

2. Constituer une équipe de réponse rapide aux situations


d’urgence: il s’agit d’une équipe multidisciplinaire
(épidémiologiste, laborantin ou biologiste médical,
technicien d’assainissement, vétérinaire, clinicien,
etc.) toujours disponible, prête à être rapidement
mobilisée et déployée en cas d’urgence.

3. Elaborer un plan de préparation et riposte aux épidémies


V.6 Réponse (Riposte)
Préparation de la riposte

4. Constituer des stocks de réserve de médicaments,


de vaccins, de réactifs et de fourniture
comme les épidémies exigent une mobilisation
rapide de ressources, il est prudent de repositionner
des stocks de matériels avant la survenue d’une
urgence.
5. Cartographier les risques d’épidémie et autres
événements sanitaires.
V.6 Réponse (Riposte)
a) Réunir le comité de gestion des urgences sanitaires
b) Mobiliser les équipes de réponse rapide
c) Mener les activités de riposte:
 Renforcement de la prise en charge des cas et les mesures
de lutte contre l’infection: personnel de santé, médicaments,
matériels de soins, protocole de soins etc.
 Mise à niveau des compétences du personnel de santé:
formation
 Renforcer la surveillance durant la riposte;
 Informer et éduquer la population;
V.6 Réponse (Riposte)
d) Mener les activités de riposte:
 Mener une campagne de vaccination;
 Améliorer l’accès à l’eau potable;
 Assurer l’élimination sécurisée de déchets potentiellement infectieux;
 Améliorer la pratique de manipulation des aliments;
 Réduire l’exposition aux risques infectieux ou environnementaux;
 Assurer la logistique et l’approvisionnement en matériel nécessaires à
la riposte.
V.6 Réponse (Riposte)

e) Transmettre régulièrement les bulletins de situation


sur les épidémies et les évènements

f) Documenter la riposte
V.6 Réponse (Riposte)
Les mesures immédiates de riposte sont (pour les
maladies infectieuses):
 Isoler et traiter les cas selon les besoins

 Rechercher les cas supplémentaires

 Rechercher les cas suspects et les décès suspects

dans les registres des formations sanitaires


 Rechercher les personnes en contact avec les cas et

les décès suspects dans la communauté


Système de surveillance en RDC

 En RDC, le système de surveillance


épidémiologique est intégré au système national
d’information sanitaire (SNIS);
 A chaque niveau de la pyramide sanitaire, les
décisions appropriées sont prises.
Circuit de l’information de SE
MINISTRE DE LA SANTE
PUBLIQUE
SECRETARIAT GENERAL DU MINISTERE DE LA
SANTE OMS RDC
(DLM (4è direction), PF RSI, Programmes spécialisés)
Division Provinciale de la Santé
4ème Bureau, Coord. Prov. Prog. Spéc.

District Sanitaire
(3ème cellule , Superv. Prog. Spéc.)

Equipe Cadre ZS

Formations sanitaires( CS,


HGR)

Communauté
TP
Trouvez les maladies sous surveillance en RDC :

 Donner leurs définitions de cas standards (suspect, probable et

confirmé)

 Donner leurs définitions de cas au niveau de la communauté

 classez les selon leur mode de notification

 Présenter le modèle de formulaire pour chaque type de

notification

 Indiquez leurs seuils d’alerte et épidémique


Merci.
Bibliographie
 Direction de lutte contre la maladie, Guide
technique pour la surveillance intégrée de la
maladie et riposte: SIMR, 2è édition, RDC,2011 pp
315;

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