La Faute de Gestion Final

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La faute de gestion

Élaboré par: - AZROUR SALMA


- ZAHIR NADA
Plan:
Introduction
Partie I: les dimensions de la faute de gestion.
Chapitre I: L’intérêt social terme fédérateur de la faute de gestion
Chapitre II:L’appréciation doctrinale et jurisprudentielle
de la faute de gestion
Partie II: l’impact de la faute de gestion.
Chapitre I: les conséquences de la faute de gestion a l’égard
des dirigeants
Chapitre II: Le résultat de la mise en jeu de la resposabilité
des dirigeants.
Conclusion.
Introduction
La gestion d’entreprise (économique)
La faute de gestion la faute de gestion recouvre une
mosaïque de comportements et de situations
Les rapport de faillite d'entreprise
Définition (juridique –jurisprudence)
Conséquence juridique faute de gestion :
 Défaillance de l’entreprise
 Responsabilité du dirigeant fautif
Introduction

Ceci nous mène à se poser les questions suivantes :


Qu’est ce que c’est que la faute de gestion et Comment
peut-on la qualifié sur le plan juridique ?
la position de la doctrine et la jurisprudence quant à
la faute de gestion ?
Quels sont les sorts édictés par la loi à l’égard des
dirigeants fautifs de l’entreprise ?
Partie I :
les dimensions de la faute de
gestion
Chapitre 1 : L’intérêt social terme fédérateur de la faute de
gestion (..)

La notion de faute de gestion s’avère complexe pour


les juristes.

La doctrine en droit comparé, estime que l’intérêt


social devrait s’entendre comme l’intérêt des associés
qui attendent une création de richesse.
Le Professeur Schmidt considère ainsi que la société
ne serait pas constituée en vue de satisfaire un autre
intérêt que celui des associés, qui ont seuls vocation à
partager entre eux le bénéfice social.
La notion de faute de gestion est assez large:
 Classiquement
 Aujourd’hui
La notion de faute de gestion est assez large;
Classiquement, c'est un action ou une omission qui ne
s'inscrit pas dans l'intérêt social de l'entreprise. Mais
aujourd'hui, une faute de gestion peut aussi bien viser
une fraude ou un abus caractérisés, qu'une simple
imprudence dans la conduite de l'entreprise
Le défaut de définition juridique!
 L’article 705 indique la faute de gestion sans en
préciser
 l’article 706 du Code de commerce poses les
fautes de gestion lourdes (les faits relatifs à l’atteinte
aux biens de l’entreprise et de l’épargne et à
l’inobservation des règles comptables.)
 l’article107 de la loi 5-96 sur les sociétés autres que la
SA
 l’article 384 de la loi 17-95 relative aux sociétés
anonymes
 
Chapitre 2 : L’Appréciation doctrinale et jurisprudentielle de la faute de gestion

Section1 : La doctrine et la faute de


gestion
Section1 : La doctrine et la faute de gestion

La faute de gestion peut résulter de faits indiscutables


elle est notamment incompatible avec l’intérêt social.
le Président Bézard:
« les dirigeants doivent assurer une bonne gestion,
créatrice de richesse, respectant l’objet et l’intérêt
social »
« il y a pour le juge cette référence à l’intérêt
personnel du dirigeant...Il y a aussi l’égalité des
actionnaires, des associés à respecter. C’est une
mesure que l’on trouve partout »
Le Président Bézard ajoute « Toutes ces règles la, ces
grands principes, doivent dominer notre
démarche… Le juge, l’expert maintenant, va à la
recherche de ces éléments essentiels : loyauté,
transparence, respect de l’égalité »
Pour Jean-Pierre « la  faute de gestion, peut être de la
fraude caractérisée à la simple négligence fautive »
« la notion de faute de gestion séparable
des fonctions » ?

Volet qualification de la faute(..)


La faute de gestion séparable de fonctions est une notion
relativement récente, c une conception
jurisprudentielle ( 1970)

En 2003 la chambre commerciale de la cc (définition) :


est une faute de gestion séparable de fonction, la
commission intentionnelle d'une faute d'une gravité
particulière incompatible avec l'exercice normal des
fonctions sociales.
Les critères de la faute séparable des fonctions:

 Une intention et la conscience de causé le dommage à


autrui
 Une faute d'une particulière gravité
 Une faute incompatible avec l'exercice normal des
fonctions
Section 2 : la jurisprudence en matière de la
faute de gestion
S-S 1 : La faute de négligence ou
d’imprudence
La qualification de faute de gestion par l’imprudence
ou négligence peut revêtir des formes variées dans la
jurisprudence Marocaine.
Exp: des enfreintes aux règles comptables dans tous
ses cas de figure, telles que les irrégularités répétées
dans la tenue de la comptabilité.(..)
En droit comparé et qui prêtent à débat ainsi qu’une
analyse plus affinée.
L’illustration la plus commune de la faute de gestion
concerne l’imprudence ou la négligence du dirigeant
lorsque l’entreprise se trouve dans une situation
financière ou économique précaire, par exemple :
-La faute de gestion est avérée lorsque trois cogérants
d’une SARL qui, alors que la société était déjà
largement déficitaire, ont réalisé d’importantes
commandes de marchandises payables à terme, dont
la SARL n’a pas pu assurer le paiement

L’incompétence évidente dans la gestion courante de


l’entreprise constitue donc en elle une faute de
gestion. (Dijon, ch. Civ., sect. B, 30 juin 2005, RG
n°04/1777, RDBF 2006, n°27, note lucas ; RJDA
2007/1, p.77, n°78)
par exemple pour le lancement de produits sans
étude préalable sur la rentabilité à terme du projet.
Com. 19 févr. 2002, n°99-14.906

Aussi, la passivité du dirigeant, l’administrateur


informé de la situation de la société, qui n’invite pas le
représentant légal à procéder à la déclaration de l’état
de cessation des paiements Com. 31 mai 2011 n°09-
13.975 Bull civ. IV
L’incurie pourra tenir à l’absence de prise de
mesures à la suite d’une procédure d’alerte
déclenchée par le commissaire aux comptes.
Jusqu'à présent, la simple négligence d'un dirigeant
pouvait être retenue pour constituer une faute de
gestion……

l’article  L. 651-2  du code de commerce français


donnait droit  au juge un large pouvoir
d’appréciation sur la faute de gestion
la nouvelle loi sapin II de 2016 ! (9 décembre
2016 relative à la transparence, à la lutte contre la
corruption et à la modernisation de la vie économique)
qui s’intéresse aussi à certains aspects du droit des
affaires et du droit des entreprises en difficulté
Le texte, se propose de  simplifier le régime de la
faute de gestion
l’article L. 651-2 du code de commerce est complété
par une phrase ainsi rédigée : « Toutefois, en cas de
simple négligence du dirigeant de droit ou de fait
dans la gestion de la société, sa responsabilité au
titre de l’insuffisance d’actif ne peut être engagée. »

Dirigeant de bonne foi …


S-S 2 : La faute lourde et grossière
La faute lourde serait considérée comme une faute
énorme et Grossière,
Signe de l’extrême défectuosité d’un comportement.
Agir avec une intention égoïste envers la société
A- Les faits portant atteintes aux biens de l’entreprise
et à l’épargne : (..)
Ces faits ont été dégagé par le tribunal de commerce
de Casablanca dans un arrêt rendu en 2002, la solution
été la suivante :
constitue une faute de gestion le fait d’avoir disposé
des biens de la personne morale comme des siens
propres,
Ainsi dans un autre arrêt du même tribunal :
un dirigeant ayant pris en possession le siège social
en l’utilisant aux fins d’habitat
 Quant à la faute grave ou lourde en droit comparé:
 La solution a été posée pour l’usage des biens ou du
crédit de la personne morale contrairement à l’intérêt
de celle-ci à des fins personnelles.

 Elle peut encore intervenir par le recours à la mise en


location-gérance d’un fonds de commerce ou par la
création d’une filiale qui reprend le passif d’une
structure en état de cessation de paiements
Il en est de même du dirigeant qui profite de la
poursuite d’activité d’une entreprise en état de
cessation de paiement pour faire diminuer les dettes
qu’il a cautionnées.

la disposition des biens sociaux dans un intérêt


contraire à la société par le fait qu’un dirigeant de
faire souscrire à son profit une assurance-vie d’un
montant important
B- Manquement aux règles comptables :
le manquement à la loi 9-88 relative aux règles
comptables

=>Ces manœuvres Font présumer que les biens


sociaux sont appréhendés par les dirigeants (arrêt
jurisprudence Marocaine) .
Notamment, La non tenue d’une comptabilité
régulière du point de vue du droit français est une
faute de gestion

 Le défaut de tenue de comptabilité prive l’e/se du


moyen :
=> De percevoir l’évolution réelle de la situation
financière
=> Du moyens de contrôle de la rentabilité
Partie II: l’impact de la faute de gestion sur les
dirigeants
Chapitre I : la mise en jeu de la responsabilité des
dirigeants

Toute faute de gestion entraine de lourdes


conséquences qui pèsent sur les dirigeants et qui
influencent directement sur la situation de
l’entreprise.
Le dirigeant qui démontre un comportement
dépourvu de diligence, doit supporter les
conséquences, qui, se matérialisent en la mise en
jeu de sa responsabilité civile.
Les questions de responsabilité sont toujours
passionnantes, elles créent des interrogations et des
perplexités nouvelles. C’est la responsabilité qui
permet de trouver un juste équilibre entre la cécité
de certains et les fautes commises par d’autres.
(…)
La responsabilité du dirigeant ne peut être engagée
que si celui qui l’invoque prouve la faute, le
dommage résultant de cette faute et le lien de cause
à effet existant entre la faute et le préjudice. (…)
A- la faute:

Seule une faute personnelle, ou plus rarement une


faute collective, engage la responsabilité civile du
dirigeant. La bonne foi ou l’inexpérience du
dirigeant n’exonère pas la responsabilité civile de
ce dernier. Toutefois, les juges apprécieront
l’existence d’une faute avec d’autant plus de
sévérité que le dirigeant est un professionnel
averti.
En principe, la responsabilité personnelle du
dirigeant ne peut être engagée que si sa faute est
commise séparément de ses fonctions

La notion de faute séparable de fonction est une


construction jurisprudentielle, elle vise à protéger
le dirigeant derrière l’écran de la personne morale
qu’elles représentent, des actions en responsabilité
des tiers.
Pour
 ce qui de la consécration jurisprudentielle, c'est a partir
des années 1970 que la jurisprudence commence à faire une
distinction entre les fautes commises par les dirigeants.

Du point de vue doctrinal, avant 2003 une partie de la


doctrine estime qu’il fallait unifier les diverses formules
utilisées par la cour de cassation en renonçant à la notion de
faute extérieure au contrat pour exiger une faute séparable
des fonctions ou, plus simplement , une faute lourde.
 Ces auteurs ont précisé que, en réalité, l’existence
d’une faute extérieure au contrat est impossible dans
la mesure où la faute n’est jamais totalement
indépendante des fonctions. Elle présente toujours un
lien avec le contrat puisqu’elle consiste normalement,
soit à l’avoir conclu, soit à ne l’avoir pas exécuté .

Il a aussi été observé que les juges du fond, du fait de


l’imprécision de la notion de faute détachable, restent
réticents à son utilisation.
De même, un auteur s’interrogeant sur la question,
estime que, pour supprimer les difficultés liées a la
définition de cette notion, il faudrait se dégager de
toute référence aux fonctions, et exiger une faute
lourde, comme condition de mise en œuvre de la
responsabilité personnelle des dirigeants.
(..) l’auteur poursuit en affirmant que retenir
comme critère la faute lourde, permettrait à la
juridiction compétente de conserver une certaine
liberté d’appréciation.
De plus normalement le dirigeant qui n’est plus en
fonction ne peut répondre des conséquences des
actes auxquels il est étranger, par conséquent après
son départ de la société aucun fait susceptible de
mettre en cause sa responsabilité ne devrait
survivre.
Mais le fait pour le dirigeant de ne plus être en
fonction ne doit constituer un moyen d’échapper à
sa responsabilité.
Il demeure responsable des faits préjudiciables qui
lui sont imputables et qui ont eu lieu lorsqu’il était
encore en fonction et par conséquent il peut être
poursuivi aux fautes commises antérieures à sa
cessation d’activité sauf en cas de prescription et à
condition qu’il existe un lien entre le véritable
auteur et sa volonté fautive
Le préjudice :

C'est la conséquence de l'objectivation de la


responsabilité et de son corolaire, le souci
d'indemnisation des victimes.
Il est le plus souvent matériel « perte pécuniaire,
manque à gagner, perte de chance.. », mais il peut
aussi être moral « comme le trouble à l’image de
la société en matière civile ».

un préjudice doit être actuel, direct, certain,


personnel.
Dans le cadre de la faute de gestion dans les
difficultés des entreprises l’insuffisance d’actif
représente l’équivalent du préjudice subit par les
créanciers, en droit commun de responsabilité.(..)
Le passif en question dans ce cas correspond a celui
qui est antérieur ou postérieur au JO?
La nature de l’action en responsabilité pour
insuffisance d’actif ainsi que son insertion dans
l’ensemble de la procédure collective ont permis à la
jurisprudence et à la doctrine de choisir une réponse .
Il était apparu que seul le passif trouvant son
origine dans des fautes commises
antérieurement à l’ouverture de la
procédure a l’égard de la personne morale
devait être pris en considération. Les
créances postérieur ne devaient donc pas être
inclues dans la condamnation.
Le lien de causalité 
:

Il constitue le dernier élément constitutif de la responsabilité. Celui


qui veut engager la responsabilité du dirigeant doit démontrer
l’existence d’une relation de cause à effet entre le fait générateur et
le préjudice.

La formule retenue par la loi laisse entendre que la simple


contribution de la faute de gestion à l’insuffisance d’actif demeure
suffisante pour engager la responsabilité du dirigeant.

A cet effet, le dirigeant poursuivi devait renverser une double


présomption : une présomption de faute et une présomption de
causalité.
Toutefois l’établissement du lien de causalité suppose
une preuve, ce qui est parfois difficile à établir.

Si de manière générale, la preuve de la faute et du


dommage fait naitre l’idée selon laquelle le préjudice
résulte de la faute, le lien de causalité doit cependant
être constatée de manière certaine. L’exigence d’une
telle certitude permet d’éviter le fait qu’une faute soit
rattachée au dommage sans pourtant en être la cause
réelle.
Il est crucial de préciser que le dirigeant peut être
exonérer de la responsabilité a sa charge. Elle ne
peut en aucun cas résulter des clauses statuaires,
mais plutôt elle peut être justifiée par :

La force majeure


La conformité a l’objet social
La délégation de pouvoir
Après avoir étudié les éléments constitutifs de la
responsabilité civile, une étude de son régime s’avère
essentielle :
Les parties à l’action :

L’action en responsabilité suppose un demandeur et


un défendeur ;
Pour ce qui est du demandeur : La responsabilité du
dirigeant peut être engagée par :
Action sociale UT UNIVERSALI :
Action sociale UT SINGULI :
Action individuelle :
Pour ce qui est du défendeur :
 Dirigeant de droit :
 Dirigeant de fait :
La juridiction compétente :

- La compétence d’attribution 
- La compétence territoriale
Chapitre II : le résultat de la mise en jeu de la responsabilité des dirigeants.

L’action en responsabilité aboutit normalement à


la condamnation du dirigeant, de ce fait, deux
sanctions viennent frapper les dirigeants des
personnes morales qui ont commis des fautes qui
paraissent graves aux yeux de législateur. Il s’agit
des sanctions civiles et pénales.
A- sanctions civiles:

Les sanctions patrimoniales :


L’action en comblement du passif : Lorsque le
redressement judiciaire d’une société commerciale
fait apparaître une insuffisance d’actif, le tribunal
peut en cas de faute de gestion ayant contribué à
cette insuffisance d’actif, décider que cette
dernière sera supportée, en tout ou en partie, avec
ou sans solidarité, par tous les dirigeants de droit
ou de fait, rémunérés ou non, ou par certains
d’entre eux
Seuls, les dirigeants de l’entreprise débitrice en
fonction au moment de la survenance de ou des
fautes de gestion en question peuvent faire l’objet
de l’action en comblement du passif.
L’extension du redressement ou de la liquidation
judiciaire : (..)

Le déclenchement et l’exercice de cette action a


été confiés au syndic en vertu de l’article 708 du
CC.

Aucune latitude, n’est laissée au tribunal pour


ouvrir la procédure dés constatation de l’un de faits
ci-dessus, en ce sens qu’il est obligé d’ouvrir la
dite procédure
Les deux actions ont des points en commun :

Les procédures sont ouvertes a l’encontre des dirigeants.


Le tribunal compétent est celui qui a ouvert la procédure.
Pour se prononcer sur l’une des sanctions, le dirigeant
est convoqué huit jours au moins avant leur audition par
le secrétaire greffe du tribunal.
La prescription est de 3 ans à compter de la date du
jugement qui arrête le redressement ou la liquidation.
La condamnation des dirigeants pour combler
l’insuffisance d’actif n’est pas proportionnelle avec le
préjudice causé . Elle peut porter sur toute l’insuffisance
d’actif alors que la faute de gestion de ce dirigeant n’à
causé qu’une partie de cette insuffisance.

De même, l’action en extension de redressement ou de


liquidation permet de mettre une partie ou la totalité des
dettes de l'entreprise à la charge d'un dirigeant qui a usé
du pouvoir de gestion pour se livrer à des comportements
répréhensibles dans son intérêt personnel.
La déchéance commerciale ;

En effet le contenu de cette sanction comporte trois


volets visant respectivement :
une interdiction permanente d’exercer une activité
économique,
une privation des droits sociaux
une incapacité d’exercer des activités civiques
Elle est prononcée dans les cas limitativement
prévus par l’article 714 du CC. (..)
B- Les sanctions pénales :

(..) L’infraction de banqueroute peut être imputée


indifféremment aux commerçants et artisans personnes
physiques et aux dirigeants des sociétés commerciales.
Elle suppose d’abord une condition préalable, «
l’ouverture d’une procédure de traitement des
difficultés d’entreprise soit contre les intéressés soit
contre l’entreprise ». En cas d’entreprise sociétaire,
l’ouverture de la procédure de traitement concerne les
deux, la société a titre principal et le dirigeant en raison
de son rôle dans les difficultés de la société.
L’article 721 du code retient 4 applications
matérielles dont chacune constitue un cas de
banqueroute, il s’agit de :

Transactions a perte
Détournement et dissimulation d’actif
Augmentation frauduleuse du passif
Irrégularité comptable
S'agissant d'un délit, la juridiction compétente est
le tribunal correctionnel, qui est saisi sur la
poursuite du ministère public , ou sur  constitution
 de partie civile .
Dans le cadre d’une procédure collective, pour
délit de banqueroute, le dirigeant peut être
condamné par de un an a cinq ans
d’emprisonnement et /ou une amende de
10 000dhs à 100 000dhs. Lorsque les actions sont
inscrites à la cote des bourses et des valeurs la
peine est portée au double.
La déchéance commerciale peut aussi être
prononcée à titre de peine accessoire.
Des peines complémentaires sont prévues :
interdiction des droits civiques, civils et de
famille ; interdiction pour une durée de cinq ans au
plus d'exercer une fonction publique, exclusion
démarchés publics pour cinq ans au plus ;
interdiction d'émettre des chèques autres que de
retrait ou certifiés.
 Le tribunal correctionnel peut aussi condamner le
débiteur à la faillite personnelle ou à une
interdiction dé gérer.
Conclusion

Un véritable vide juridique menace les dirigeants de


l’entreprise quant à la régularité de leurs actes lorsque
l’entreprise se trouve en état de cessation des
paiements, sachant que le législateur a maintenu à
l’instar du droit de la faillite classique le caractère
coercitive des procédures collectives à l’égard des
dirigeants fautifs sans en prendre le soin de préciser
en quoi consiste véritablement cette faute de gestion
conclusion

Il est évident que la faute de gestion suscite un débat


qui touche en même temps le législateur mais aussi le
dirigeant.

 D’un coté, en plus de la pluralité des textes et lois que


le dirigeant doit connaître, il doit également prendre
des décisions quotidiennes et le plus souvent
déterminantes pour la survie de la société.
conclusion
D’un autre côté, le législateur ne peut se fier qu’à la
jurisprudence pour apprécier la faute de gestion, il doit
donc faire un traitement au « cas par cas » des
différentes situations qui se présentent à lui.
De plus, le juge ne doit pas intervenir dans les choix
stratégiques et ne doit pas porter de jugements sur les
outils de gestion utilisés par le dirigeant et qui ont
probablement entraîné une faute.
Conclusion

En plus des compétences de gestionnaire que doit


posséder le législateur, celui ci doit distinguer la faute
de la simple erreur qui n’est pas sanctionnée, d’où la
position délicate du législateur et l’aspect controversé
de certaines décisions concernant la faute de gestion.
=> Ce reproche a cependant été adressé à un simple
administrateur, qui n’a pas exigé du président la tenue
d’une comptabilité conforme. Le reproche peut être
adressé à un dirigeant de fait

=> Les reproches relatives à la comptabilité, par


exemple la tenue d’une comptabilité manifestement
incomplète, ne peuvent toutefois être retenues au titre
de faute de gestion que s’il est démontré qu’elles ont
contribué à la création ou à l’augmentation de
l’insuffisance d’actif
conclusion

Il est évident que la faute de gestion suscite un débat


qui touche en même temps le législateur mais aussi le
dirigeant. Ainsi, en plus de la pluralité des textes et lois
que le dirigeant doit connaître car « nul est censé
ignorer la loi », il doit également prendre des décisions
quotidiennes et le plus souvent déterminantes pour la
survie de la société.
conclusion
D’un autre côté, le législateur ne peut se fier qu’à la
jurisprudence pour apprécier la faute de gestion, il doit
donc faire un traitement au « cas par cas » des
différentes situations qui se présentent à lui. De plus,
le juge ne doit pas intervenir dans les choix
stratégiques et ne doit pas porter de jugement sur
les outils de gestion utilisés par le dirigeant et qui
ont probablement entraîné une faute.
Conclusion

Ainsi, en plus des compétences de gestionnaire que


doit posséder le législateur, celui ci doit distinguer la
faute de la simple erreur qui n’est pas sanctionnée,
d’où la position délicate du législateur et l’aspect
controversé de certaines décisions concernant la faute
de gestion.

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