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4' Ann6e - N- 5 Le Numro : 3 francs Mal 1933

publie
ORGANISE par
Les Papes
et a Franc-Maonnerie
SOUVENIR d'UN FR, ", MA,',
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FERGUS (Paru)
Les Espions et les Tratres
Rvlat ions sur l'espionnage judo-bolchevik a llema nd et ma. :
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NATIONALES . :-.
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H. COSTON, Directeur
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SECRETAIRE GENERALE: MARYA DEL ROSARIO
Revue mensuelle dite par
LES NOUVELLES DITIONS NATlO)/ALES
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rUpbo"e: ))5
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AdrtSser lt ltres tI mandais M. COS TON
Abonnement annuel : France, 15 fr . Etranger, 25 fr .
SOMMAIRE
LES CnlMES DU J UIF HOLCIIEVICK LITVINOFI7 .. ........ . .. .
Albl'rl MOlllli oJ. - I SHAL VEUT-IL LA GUEnHE . .......... .
CONDAMNA1ONS DES SOCITS SECRTES ET DE LA FIlANC-
?lAoNNEHIE . . ..... . ....... . ....... . ..... . ... . ...
Rauul Fol/ereau. - L 'ITALIE ET NOUS . . . . ............... .
Fara. - CAMPAGNE ANTIJUIVE . ....... . ............. . ..
Il. C. - QUE DEVI ENURONT LES JUI FS QUI F UIENT L'ALLE-
MAGNE .. _ ......................... ..
Joseph Geraud. - L'ASS OCI ATION :MA. . I NTEnNATIONAL.E ..
Andr Ferrire. - QUELQUES J'noPOS AMERS D'EDOUARD
.. ... ................... .. . . . ... .. . ... .
AI . ' . Hiram. - LE CONVEN'" DU C DnolT HUMAIN :t ....
" erax. - LE PROGRAMME n 'ACTION MA. . poun 1933 .....
SOUVENJnS D' UN CHEVALIER ROSE-CROi X ..... ...... .....
lIenry Coslon . - LES IDES ET LES FAITS ........... . ... .
Fergus. - UNE LETTllE DE 1\1. FAunE-LuCE ... . ... - o
Pierre DClllbi{JIl. - HENRY BnuNET . . . .. ..... _ . . " .. ... .
BII1LIOGIlAI'IIIE . ....................................... .
AMIS LECTEURS
ous fai sons des sacrifi ces normes
. pour la Cause.
Aidez-nous! A bannez-vous!
L"abonnement ne cote que 15 francs.
] >OUl" celle modeste somme
vous avez annuellemen t
pJns de qUlltre cents pages de /.(lXtes
des photographies
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serras,
et une documentati on U IQUE.
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- 4 -

PerSOllue ne s'est rppel cet aveu du Juif Bernard Lazare :
Nous sommes un peuple insociable . Une belle rime insat.iabl e.
P er90nne n'a voqu la de Drumont que j e cite de
mmoire: Le Juif n 'est j amais avec nous. li faut qu' il soit dessus
ou dessous, qu'il tyranui se ou qu' il subisse. })
Non. Explosion de haine, c'est Lout ce qu'ont trouv l es
agences t lgraphiques, qui sont d' ailleurs contrl es par I sral,
l equel occupe Lou s Jes postes stratgiques.
C'est le premi e r enseignement deS' faits : pour les besoins du
plaHloycr, ou 11 montr l es eff et:! en tai sa nt les causes.
Et sous quel jour on t t exposs les effets? Les informatioue
officieuses out parl d'atrocits, de reLour a ux t emps de barbarie.
On n' a tout de mme pas os lancer le gra nd mot: pogroms; mai s
on n'a rien ngli g pour en euggr er la pense.
Or, ce qu'on appelle une rvolution s'est accompli , et j] faut
s'en fliciter, sans qu'on ait e u dplorer la perte d' une seule vie
humaine!
oHNfy a-t-il pas l une preUiptoire, une lumineuse dmonstration
de la Ipuissance de mystification d'Isral?
_ .. ' penser les hommce de bonne foi d'une cause ainsi
dfend u,;?
1 {
Les correspondants parUcuHers ont fourni la mme note.
f' Oh rhistoire de ce promeneur dout le chi en trangle
un 1f8aIWureu:;l lapin de choux gambadant devant son clapier:
'nlU1h"Mi "J ' 'up ., , d ' d'
- IHonSleur, llllervlcnt un pellt paysan, Ollnez-mol LX sous,
. U 'j'I , /' , 1j'j' ' ., ,
c t lb dual Clue c'es t le lapm qlll a commence.
j <IIII'f / 11 \'1 ," ,
ans e , conflits que provoque l e Juif, que de Lous temps il Il
,HffU(J', .\ . 1\.\ l , ,.
provoQues. c fS' , touJPurs l e lapm qUI a commence.
JI .!J..Ilt l D ' \
Un correspondant de journal a pourtant t ent une explication.
",. .. J'av.ez" devin, pour prvenir un constat gnant.
.. antijuif hitl ri en, di sait-il en substance, se
en ceci, qu' il a un caractre
CGl.ll.R,:W;que et reUg,i cux. .
La manuvre est habile: j e dirai mme qu'ell e est beaucoup
trop uQtHe
1
'P'Q1JJj n1avo!rJrpas- 't suggre par l es intresss.
rnll puvoitr. Qu'C V'ontnrlil'c, Jes anti smites, et mme les sim-
ple . .!t JJ1011ddifs cal>lI bJes Ill'ei>r' fl tiXi on, evaut les vnements d'Alle-
magDJ!? 1 lls),vont dire trfl S! dcidment l es Juifs se ren- .
dent imposeibles aussi bien dans la protestante Allemagnc que dans
la rcath.oliqup ' E'11l\ll ce, jnutfailt
i
'dn t]ldrthodoxe Russie des tsars que
dans 1;A)grie !ramc1c1 tl uthe.
l
lots; l'antismiti smc gue rre l' eli-
gi ousG.,. l lune . !blague !.-:'f S'II f '\ '1 f l' 1101 11
Alors, on prvient l e coup, on jette du l est et l'on proclame:
Le mouvement hitlri en !:Je di stingue des prcdents mouve-
mtAjq.iJs.. cn reli gieux, mais conomique.
J e croi s VOLI S avoir fait toucher du doi gt la manuvre .




-5-
J e professe, quant il moi , qu' part les Croisades il n'y eul j a-
mai s de guerres mai s seul ement des guerres de conser-
vation sociale ct nationale.
C'est Je cas de l'anti smiti sme, e t j e regrette presque ce mol
maintenant accrd, car nous Il e sommes pas des unL.
aux heures o la lulte fut Je plu arde nte, nous n' avons
jamais attaqu les Juifs dans Jeur reli gion.
Nous n' :avons jamais prouv de lulividucllc contre uo
Juif, sauf s'il fai sait trop de mal llotre pays.
Notre action fut toujours dfensive, nos luttes diriges contre
]a puissance juive, contre la de son rve de domination
unive rselle, contre l'occulte super-gouverne ment des peuples cn
gnral e l de la France cn particulj cr , et cela, parce que nons vou-
Ions que vive la France.
En apprenant que son pays tait attaqu, envahi , un bon Fran-
ais accoul'ait dc J'trangeL' en s'criant: On bat maman!
C'est quand on bat not.re mre que 1I 0 U S serroll S les dents et
montrons les poings. C'est J' histoire e tous les troubles antijuifs,
de toutes les prtendues agressions anti smites.
J ' ai cu tort de dire qu' il eut jamais de guerrc rcligieuse : il
y a celle, implacable, que les Juifs ct l eurs alli s francs maons ont
faite et font encore la reli gion de 38 millions de Franai s.
Que l es Juifs d' AJlemagne aicnt t molests et l eurs magasins
boycotts, qu' un certain nombre aient pri s peur et sc soi ent sauvs,
c'est incontestabl e : les redressements nationaux c t J'agitation popu-
laire ne vont pas sans secousses.
Mais vous avez vu avcc quelle vigneur, quel e nsembl e, quel en-
train ils ont ripost, dans le monde e ntie r, par le boycouage rigou-
reux de tous l es produits aJJemands.
Dans le monde entier, vons entendez bien. 11 n'y a plus cu de
Juifs polonai s, de Juifs anglai s, franai s, amri cains : tous Juife,
rien que J nifs ct solidaires.
Cc fut, - jls n'y ont pas pris garde ou il s spcule nt exagr-
ment eur notre jmbcillit , - cc fut une be1Je dmonstrati on de
l'unit national e d' lsral.
Et c'est l une de ces vrits premires qu' il est encore nces-
saire, h las ! de souli brner , voire de dmontrer.
Comme si ]es Juifs sc gnai ent mainte nant pour proclamer,
dans leurs Congrs comme dans l eurs journaux doctrinaires : Les
Juifs forment , il travers l es peuples, une nution une et indivisible .
A ]a lumi re de ceLLe ;.lffirmation rpte si conforme la ra-
lit, que devient la niai se objection: ( Les Juifs sont des hommes
comme les autres? C'e9t-dire que, de par l cur propre volont,
ce sont partont dcs trangers comme les uutres trangers.
Le tohuvahobu talmudique n:a pas mobili s l es seuls Juifs de
tous pay9. Immdiat ement ont e mbot le pas les sportulait'es de
la Presse ct dc la politique, les Internationul es subjugues, Ica

1



,

,
- 6 -
Ligues des droits de rhol11ll1c, do rEnseignement, contre fanti s-
miti smc, etc., suivis de la ruasse des aveugles. Tout cela marche au
pas de l'oi e, contlue au Ic mps de l'Affaire, J errire la fallacieuse
bannire : Humanit! Justi ce ! )
Ah! vraimollt! Humanit? Justice?
Oit taic nl-jJs donc, ces intrpides humanitail'cs, ces curs SCn-
sibles, quan ]e bolchevisme, instrument des vengea nces d' Isral,
excutait sa ns jugement troi s lIIiUiol1s de Russes?
Oit tai ent-il s, qmmd le gouvernement Ilwollnifluc mexicain
fai sa it tnlf]UCI' c l aballre COIllIll C f'uuves les cathoJiqucs?
O tuicnL-il s, quantl la rvoJuti on ma onnique espagnole fai-
sait brill er couvcnts el gli ses?
Faites donc nfficher ces simpl es questions sur tous Jes murs dc
Francc. et vous aurcz (Ii ssip bi cn des nuagcs 3&playxiant .
... U n dcrn icr mot, pOli r rcvcil i ,. il notre suj et.
E n conclusion de Ill on den1ier a rticle, r crivai s ici :
51 Hitl er libre l'AllcJllI.lgnC de l'empri se juive, l'cillons cc
que Ja )Jui ssullcc juive, .lvec rappui de nos sociali stcs, ne pousse
pas notre pays un conflit rI ont Isral attcndrait sa vcngeauce.
Et voilil cl j qU"lIn juif ct un jucla'is3llt onl (Ipos une
motion invitant notre gOIl\'enlcmenl il fuire des repl'scntations
Be din il propos de9 troubl es antiju il's !
C'est Ja reche rche du cOllflit. p'll une intcrventi on stupide daus
les afTai rcs inlrieurcs (fun l1<I) S voi sin.
Si cellc criminel1e manuvre devait aboutir, Ics Franais sau
raient au moi li S pourquoi el l'our qncUe sorte d' hulIlanitaires ils
se font tuer ...
ALOEUT l\loNNIOT.
No/n benp. - Pour la prcmire foi s, le parti S.F.I.O. de Lon
Blum vi ent de dcider rIe voter lcs crd its ,militaires. R fl chi ssez!



"
,
- 7 -
Condamnation des Socits secrtes
et de la Fran:-Maonnerie
J sus a dit:
Qui conque fa il mal hitiL la lumi re, de peur que ses uvres
ne soi clIl bl mes. celui fIui accomplit la vr it vient l a
{( lumi re de sorte q ue ses uvres soient manifestes, p'.I!"('c qu'c ll cs
(c sont fa it es Cil Di e u. ))
Evangile selon sai"" Jean, ch. JU, 20 c L 2l.
c( rai par l publiqueme nt au 1I10nde; j'ai touj ours cnscigll dans
la eynngoguc ct da ns le temple, o tous l es Juifs s'assembl ent ; el
je JI ;.I rien dit cn secret. .
EVilngile sel on saint Jean. ch. XVIII, 20.
:.
L'obli ga ti on au secret, c'csl 1 une maxill1e qui a t ordi naire
aux hrtiques cl une fi cs ma rques les plus ;;tssures pa r l es--
(c que lles on Jes a connus.
Trait des Hrsies, d'Abelly, prcstre, Pari s 1641, P. 48.
,


Nous avons appri s par la rcnomme publique qu' il se l'pand au
loin, cha{!ue j our avec de nouveaux progrs, certaines socits,
assembl es, runi ons, agrgations ou conventi cul es nomms de
Francsi\faoIl9 ou sous une autre dnomination scIon la vari t des
langues, dans Jcsquclles des hommes de toute reli gion ct de toute
secte, affect ant une apparence d-honnte t naturcll e, se li ent entre
eux par un pacte aussi tro it qu' impntrabl e, d' aprs des lois et
des statuts qui se sont fait s, et s'engagent par un sermellt pr l sur
]a Bible, et 90US les peines les plus graves cacher par un sile nce
tout ce qu' ils font dans )'obscur UU sccret.
. ... .. .. .... ..... . .. . _ .... . . . ......................... . . . ...
.......... . ................ . ............. . ... .. . .. . .. ... ... . . -
R fl chissant donc sur Ics grands mllux qui rsultent ordina ire
ment de ccs sortcs de socits ou convcnti cules, non seul ement pour
la tranquillit des Etals tempore ls, mai s encore pour ]e saInt des
mes, et que par l e ll es ne peuvent nullement e' accorder avec l es
Joi s c iviles cl c.ulOniques; ct conune Jes oracl es divins Nous font
un devoir fIc ve iller nuit cl jour c n fid les et prudent s serviteurs





- 8 -
de la famill e du Seigneur, pour <Ill e ce genre d"bollllll es, tels que
des vol eurs n'enfoncent la mai son, et tels que des renards ne tra-
vaiUent il dtruire la vi gne, ne perverti ssent le cur des simples
el ne les percent dans le secret de leurs dards envenims; Jlour fer-
me r lu voi e trs large qui de l pourrait s'ouvrir aux iniquits qui
9C commettraient impunment ct pour d' autres causes justes et rai-
sonnabl es Nous connues, de J' avis tl e plusieurs de nos Vnrabl es
Frres, Ca rdinaux de la Sainte Egli se rornuillc, et de Notre propre

mouvement, de science certaine, d' aprs mre dlibrati on, et de
Notre plcin pouvoir apostolique, Nous avons cone]u c l dcrt de
condamner ct d' interdire ces dites soci ts, assembles, runions,
agrgati ons, ou conventiculcs appels de ou connus
sous toute autre dnominati on, commc Nous lC8 condamnons et les
int crdi sons par Notre prsente Constitution valabl e perptuit .

Encyclique In Em'incnti ))
de S.S. Clment XlI (28 avril 1738) .


... Nous, dc l ' avi s de plusieurs de Nos Vnrabl es Frres les Car-
dinaux de la Sainte Egli se Romaine, .lVons de confirmer par
]es prsentes la susdite constitution de Notre prdccsseur ... en tout
et pour tout, comme si elle tait pubJi e ... en Notre propre nom,
pour la premi re foi s ; ous voulons et dcrtons qu'eUe ait force
et efficacit toujours.
Encyclique Providas
de S.S. Benoit XIV (18 mai 1751).
:.
11 Y a longtemps que ce Saint-Sige, ayant dcouvert ces Sectes,
s'leva contre ell es avec force et coura ge et mit au grand jour les
tnbreux desseins qu'elles formai ent contre la Reli gion et contre la
socit civile. 11 y a dj longtemps qu' il excita rattention gnral e
sur ce point ... pour que ces sectes ne puissent tent er l'excuti on de
Jeurs coupabl es proj ets. Mais il faut gmir ,de ce que Je zle dn

Saint-Sige n' a pas obtenu Jes effets qu'Il attendait, ct fi e ce que
ces hommes pervers ne se sont pas dsist s de l eur entre pdse, de
laquelle sont e nfin rsults tous les malheurs que nous avons vus.
Bien plus, ces hommes ... ont os former de nouvell es Socits

secretes.
,
Dans ce nombre, il faut indiquer ici une Socit nouvellement
forme qui s'est propage au loin dans toute l'Itali e et dans d' autres
contres et qui , b ien que divi se en plusieurs branches ct portant
diffrents noms, suivant les circonstances, est cependi.lnt une, tant
par la communaut d'opinons el de vues que par sa Constitution.
Elle est le plus souvent dsigne sous ]e nom de Carbonari. Il s
te nt un singuli er respect et un zle merveiIJeux pour ]a doctrine et

-
- 9 -
]a personne du Sauveur J sue-Christ, qu' ils ont quelquefois la cou-
pable audace de nomme r leur Grand-Maitre c l l e chef de leur
socit. l\'l uis ces discours, qui paraissent plus doux {Jue fhuil e, ne
sont que des 11'aits dont se servent ces hommes perfides pour bl es-
ser plus sncment ceux qui ne sont pas sur leurs gardes ...
En consquence... Nous arrtons c l dcrtons que ]a sus-dhc
socil des CUl'honuri. .. oit tre condamne c t proILibe ...
Encyclique Ecclesial])
de S.S. Pi e VII (13 septembre 1821) .
...
... Il Y avait peu de t emps que celte Bulle (Ecclesiam) avait t
publi e par Pic VII, lorsque nous avons t appel s, par la faibl esse
de Nos mrites, lui succder au Saint-Sige. Nous Nous sommes
aussitt appliqus il examiner r lnl, l e nombre ct ]a force de ces
associations secrtes, et Nous avonS' r econnu ' facilemcnt que l enr
audace s'tait accrue par les nouvell es sectes qui 9' y sont
, .. Nous pensons qu' il est de Notre devoir de condamner noul'eau
ces socitD secr tes pour qu'a ucune d'eUcs ne puisse prtendre
qu'en e n'est pas comprise dans Notre scntence apostolique el se
serl' ir de ce prte..'d.c pour induirc cn crreur des hommes faciles
Lromper.
Constitution Apostolique Quo
de S.S. Lon XII (13 mars
...
G
.
1"3VI Or a
1826) .
Nous confirmons fie nouveau et Nous ordonnons de maint enir l es
anathmes prononcs par Nos prdcccsscurs ... contre ces SOrtes rl e
socits secr tes de quel s noms qu'ell es soient appel es, par l es
LeLlres A postoliqucs ont publi es l eur sujet. C'est pourquoi
Nous l'eillerons avec le plus grand soin ce que ni l'Egli se ni les
Etate ne puissent prouver de dommages par lu conjurati on de
tell es sectes, ct fai sa nt appel votre soIlicitlHle de Lous l es j ours
pour une affaire si importante, revtus de l ' armure de Notre zle,
TOUS combattrons dans J"uni ol1 de nos mes pour la cause commune
qui est surtout la cause de Dieu, pour renverser la ci tadelle .l eve
par J'impi t de ccs hommes pervcrs.

Encyclique Traditi
de S.S. Pie VIII (24 mai 1829) .
...
Parmi ]es nombreuses machinati ons et l es moyens par l esquels l es
ennemi s du nom chrti en ont os s'attaquer l 'Egli.se de Di eu et
ont essay, quoique en vain, de l'abatlre et de la dtruire, il faut
sans nul doute compter cette socit perverse d'hommes, vul gaire
.,


-10 -
ment appele maonnique , qui , contenue d' abord dans l cs l n ~
brC8 el l'obscurit, a fini par sc faire jour esuitc, pour ln ruine
commune de la Reli gion et de la Soci t humaine .
... De peur que des hommes imprudent s, ct surtout la jeunesse,
ne sc laissent garer, e t pour que notre sil ence ne donne li eu
personne de protger l'erreur, Nous avons rsolu, d'lever Notre
voix apostolique; Cil confirmant ici, devant Vous, l es constitutions
de n08 prdcesseurs, de .otre Autorit Apostolique, Nous r prou.
VOIl S et condamnons cette socit maonnique et les autres du mme
genre, qui , tout Cil diffrant e n apparence se forment tous Jes jours
dans Je mme but , et conspirent soit ouvertement, soit clandestine-
ment , contre J'Egli se ou les pouvoirs lgitimes ...
All ocution Consistoriale prononce il Rome, par
S. S. Pi e IX, le 25 septembre 1865.
:.
,
... Dans l eurs vi gilantes sollicitudes pour le salut du peupl e chr-
ti en, os prdcesseurs eurent bi en vite reconnu cette ennemi e
ca pitale au mome nt Oll , sortant des tnbres d' une conspirati on
occulte, il s'lanait l ' assaut cn plein jour. Sachant ce qu' il tait,
ce qu' il voulait, ct lisa nt pour ainsi dire dans l'avenir, ils donnrent
aux princes et aux peuples le signal d'alarme, et les mirent e n
garde contre l es emblches ct les artifices prpars pOUl" les sur
prendre .
... Si tout cela tait mi eux connu, princes ct peuples, Cerai e nt
preuve de sagesse politique et agirai ent conCormment :mx ex i-
gences du salut gnral , en s' uni ssant PEgli se pour rsister aux
att uques des Francs-Maons, au li cu de s' unir aux Francs-J\1aons
pour combatt re l'Eglise .
... Pui sque l'autoril inhrente Not re charge Nous impose l e
devoir de Vous tracer ous-mmes .la li gne de conduite que Nous
estimons la meilleure, Nous Vous dirons :
En prem.ier lieu arrachez la Fran .. c-Maonnerie le masque dont
elle se couvre et faites-lcf, voir telle qu'elle est.
Secondement, par V09 discours et par des Lettres Pastoral es sp-
cialement consacres cette question, instrui scz Vos peuples;
Caitcs--Ieur connatre ]cs artifi ces employs par ces sectes pour s-
duire Jes hommes et les auirer dans l eurs rangs, montrez-leur la
perversit de leurs doctrines et l'infamie de leurs actes.
Encyclique HUJU<llluIU GerlUs )
de S. S. Lon XHr (20 avril 1884.)
"
..
Luttez, luttez toujours contre la Franc-:Maonneri e. Dmasquez
cett e Secte infme. Jadi s, moi aussi, rai cru exagr ce qu'on affir-
mait d'ellc; mai s, depui s, par mon ministre mme, j'ai e u l'occa



(
- 11 -
sion de loucher du doi gt les pl aies qu'elle ouvre. De pui s, j ' ai t
cOllvai,llcu que tout ce qui Cl t publi au suj et de cette association
infernale n' a pas dvoil la vrit enti re ...
Luttez, luttez contre ]a :Maonnerie ! Vous avez mon approbation,
parce que l vous mritez bien de la famill e, de la patrie et de
l'humanit.
Cardinal Sarto (PIE X) .
(Adresse la J eunesse Ca tholique itali enne.)
(1896)


J e vous remercie, cher monsieur, de votre envoi et vous fli cite
de volre courage dnoncer ct dmasquer cette secte qui est
]a base de Lous ]ce maux qu'a d subir notre chre France. E ll e
bien le vritabl e ennemi. Honneur ccux qui savent Ja combattre!
Mgr Ricard, archevque d' Auch.
(Lettre du 12 avril 1933 Henr y Coston. )


S. E. Mgr L' EvQUE DE S TRASBOURG pri e -Monsieur Coslon d' agrer,
avec ses respectueuses saluuttiolls, l'assurance de son conlial dvoue-
ment. Il l e -remercie p OUt' J'e uvoi des ouvrages SUI' la F ranc-Maon-
neri e (Jui lui out t adrcsss ET POUR LES SEIlVICES QU' ILS LUI Il EN-
ORONT.


Mgr Ruch.
(Lett re du 10 avril 1933.)
S. E. :Mgr L'EvQUE D'AUTUN voue remercie des di ve rscs el int -
r essant es brochures que vous lui avez envoyes et qu i peuvent tre
util ement consults. 11 apHouve votre ner gi que campagne conl re
]a J'impl acabl e ennemi e de l'Egli se. IL SOUHAI TE
LE PLUS VIF succs A VOTRE JOURNAL ET A VOS E..XCELLENTES P UIlU
CATIONS ...
Il vous exprime loutes ses

sympalhi es ...
(Lett re du 10 aVI' il 1933.)







-- 12 -
L'ITALI ET NOUS
Partisans d'llIt rapprochement franco-;.talien - biclI compromis,
hlas! par nos poIiti.ciens FP" . ]l'Ill"". QUI FI NIRONT PAR J ETER LE
D UCE DANS LES BilAS DE H ITLEIl - nous n'avons pas, sali s apprhen-
sion, lu dans la presse que n oIre reprsentant Rome avait t
vcrl. emcll t collduit par ll'lu ssoli",i. Nous somm.es heureu.x d'cI/re-
l e t moignage de nol.r e ami AI. Follercau qui, revenunt de
Rorne, affi.rme (Jue ces informations sont errones.
A Rome cro j e rentre, j'a i en l'occasion de converser avec dm-
p ortantes personna ls, tanl itali ennes que fr ana ises, et me suis
l' a il l"ch o de l a rUlll Clll' si adroitement prop age en France, selon
quoi l e chef du gouvernement hali en aurait refus de recevoir
not re ambassadcuL
rai reu l es dme nti s l cs plus ca tgori quc9 ct les plus indi gns.
1\1. M_ll ssolini n'a, a ucun moment, r cfus de rccevoi r Th-L Henry
de J ouvenel. Au sur p lus, s i nous sommes bien notre
ambaE:>sadeur a dj cu quatre aUllicJl ces an p al a is de Veni se. Aj ou.
tons - car c' est de tout e imporlance - que .l e prsident du Conseil
itali en ra m mc convoqu l e 19 nHlrs, l' issue de sa conversai ion
avec les re prsenta nts de r Anglete rre, a ux fins de le tcnir au cou
r a nt des ngociati ons a morccS'. 'l'ou te la presse de Romc Il r e pro
duit l e l endema in un document photographi que qui Je confirme et
il est imposs ible, par consquenl, qu'on n gnore il P ari s.
n resl e donc ceci : fo is de plus, tels puissnuls int rts,
dont il serait (UL surplu.s bien Incile de dcouvrir les origines et les
fi ns, ont, dans le but cPentrelenir ce maJai sc, cette tension m me
qu i pse si lourdement sur les rdalions francoita li ennes, invent,
pu is rpHndu ce l 'efUS d' audi ence qui et constitu u ne grave off ense
il l'gard de notrc pays e l tait, de toute capabl e craj oute r
encore l"excitati on des esprits et aux d ifficuJt.s de rbeure.
Dlit de fa usses nouvell es qui , dans lc cas pl'sent , devi ent un vri
tabl c erne, prvu et r prim par Je Code j)nal.
Et nous posons troi s questions :
- Le Gouvernement fran ai s, qui est certainement ave r ti de ces
ma n uvres, sa isirat il l' occasion (r ouvrir une enqute, voire. comme
c'est son devo ir de porte l' plainte contre inconnu, pOUl' dlit
de fausses nou\Tellcs ?
- Sc lt'ouvc l'n+i l la Chambre un parl eme ntaire, assez dgag
deD ch aines lecto ra les ou des baillons des comit s, pour inl erpeJl Cl'
sur ce point i\!I. PauJ Bol1 cour, mini stre des Affa ires trangres, qu i
aurait l une utile occasion de rpare r une vi e ill e int c rnp rtlDCe de
langage qui n'est pas oubJi e au del des Alpes ?
,

,
,
- 13 -
- Ccux qui sc sont faits les compli ces mai s involon-
taires de cetl e grave calolll_ni c, auront-il s i. cUt, par la parole ct
par la plume, de r tablir la vrit?
Nous des r J.>0nses . DOS trois .gucsli ons.
Nous J'avons diL ici' dj : il n'y a ri en cntre -l'Itlie c l ]a France
qui ne soit guri ssabl e. Les difficults qui nous sparent sont pous-
sires sur l es chanes d'or qui nous uni ssenl. .
Seu lement , pa r veuleri e, par ngl igence, de chaque ct des Alpes,
on li Il.I ies trop complai sa mment une propag.mde galement cune"
III ie des de ux grandes rwtjons, semer la suspi cion, la di scorde el
J' envi e. T'oti s les moyens lui sont bons et nous en dounons ici une
pre uve manifeste. Et mille coups d'pingles jnsigni.flants en soi ont
L-ini par cl'er une plaie pl us agaante encore que douloureuse. Il
faut la rduire, pui s l a gurir. not.re intrt COlll1ll Un, ct c'est
auss i, bi en que quel ques chancelleries pensent l e contraire, rint-
l' t supri eur ci e l 'Europe.
Assez de mensonge9, de calomni es, assez de mal entendus savrun-
ment exploi ts cont l"e l es deu..x pays, Que les J eunesses itali ennes
et frn naises, car ]e mal est pareil des deux ct s de la frontire,
s'emploient il connatre le vrai vi sage de ceux qui ne peuve nt pas,
qui ne seront j amai s des ennemis, quoi qu'on en espre et attende
par ai ll eurs !
Assez!
,
RAOUL FOLLEREAU,
Prsident de la Ligue d'Union
AID E Z-NOUS
ABONNEZ-VOUS


Latine.





- 14-
Cat:npagne Antiiui
par FARA
L'opinion dite publique s'est mue de la campagne antijuive ou
verLe en Allemagne. Dcs meetings de protestation succdent aux
articles de journaux pleins de phrases ronflantes.
Que sc passct.jJ? Pourquoi tout ce bruit?
Le gouvernement allemand svit conLre l eEP Juifs qu'il considre
comme trangers indsirables, ayant accapar le commerce, la
banque et les professions librales.
A-t-il rai son, a-t-il tort ?
Pour rpondre ces questiomt il serait ncessaire que l es Juifs
eux-mmes se prononcent nettement el clairement sur le point
suivant:
Oui ou non, constituentils unc nation ?
Dans l'affirmative, le gouvernement cl ]e peuple allemand ont
rai son de ne pas admettre ces trangers aux fonct.ions de juges,
d' avocats, de mdccins, de dputs ou foncti onnaires. Ire chmage
qui svit en All emagne expliquerait lui seul les mesures prises
par le gouvernement et le boycottage de ces commerants t.ran-
gers, instaUs en Allemagne.
En outre, l'opinion n' aurait alors aucun droit d' int ervenir, tout
pays souverain deva nt protger 9CS sujets mme au dtrimcnt dcs
,
etrangers.
Mais, dira-t -on, l es Juifs ne sont pas une nation ; ceux d' Alle-
magne sont citoyens a]Jemands et le monde eivais ne peut pas
rester impassible devant le spectacle des brimades, auxquelles celte
partie du peuple a]]emand est expose.
Admettons J'exactitude de la chose.
Nous assistons dans cc cas une affaire
les protestations amricaine9 ou anglaises
diatement.
purement
devraient
allemande et
. ,
cesser unme-,
L' opinion publique n'a pas t mue, ni par les perscutions
sangl antes dont prent au Mexique les catholiques, suj ets mexi-
cains indiscutabl es, ni par la terreur effroyabl e qui extermine sys-
tmatiquement l e malheureux peuple russe, cras sous le joug
communi ste!
Les protestataires amri cains ont-il s song l eurs propres conci -
toyens ngres? Ceux d' Angleterre ont-i1s oubli que plusieurs de
leurs compatriotes sont en danger de mort au pay9 des Soviets,
diri g par les Juifs?
Avant de voler au secours des Juifs d' Allema gne il serait nces-
saire que cette opinion, dite publique, procdt une enqute sur
,



- 15-
l es agisscment s de ]a juiveri e mondi al e, se rendt compte de son
travail sculaire de destruction des Etats, de dsagrgation des
peuples, de scs cr imes envers l'humanit e l de scs pIao!':.' de domi
nation mondiale.
L'exempl e sanglant de la Russie lui trace SOD devoir !
FAnA.


Que deviendront les Juifs

qui fuient l'Allemagne?
O hont-il s?
Viendront-ils infester notre sol? La France sera-t-elle l e camp
r etranch de l a pegre j uive d' Al lemagne, comme cn e fut celui dcs
IlIl arcb iatcs Ital iens et des rvolutionnaires Espagnols ?
La France sera-t-ell e contrainte par son Gouve rne ment ~ I a o n n i
que d' accueillir des hordes Jui ves, de lcs nourrir, de l eur fournir
du travail , a10 cs que DOS ouvd e rs chment ct me ure nt de fa im?
Franoi s COLy, dans son a rti cle E n face d' une invasion aBe-
mande - Judo-Allemande, serait plus a ppropri - a examin le
problme et il a concl u que notre pays ne pouvait accepter une
telle immi gration.
Nous avons dj plusieurs centaines de milliers de J oifs, de
F rancs-l\1aons, d'Anarchist es, de Communi stes et de Sociali stes,
dont l'attitude devient de pl us en plus menaante.
150.000 Il ouveaux Judo-Bolcheviks Paris, ce serait la rvolu-
tion brve chll llce.
Ceux qui ont le sort de ]a France entre leurs mains, fe rai ent bi en
de s'en souveni r.
H. C.
A NOS
Le procbain numro de LA LIBRE PA.ROLE
contiendra le texte c omplet
des PROTOC;OL8 DES SAGES DE SION.
Il sera vendu 5 Irancs .... ais nos abonns
le recevront gracieusell.ent


,




-16 -

Association Maonnique
Internationale
Convent de Istanbul (Turquie) 1932
,
a
pllr Josep), GERAUl)

Comme le catholicisme qui e t universel, la franc-maonneri e,
e nne mi e de tout dogme et de toute r v lat.ion, est gal ement uni-
verselle. EUe a fond un bulletin trimestri el , vou la franc-
mao nne ri e unive rsell e , dont ]a rdacti on et l'administration 80nt
confies au Grand Chanceli er F . . John :Mossaz, 61 bis, rue de Lyon,
Genve.
li tait naturel que ]e centre de cette association maonnique in--
ternationale Clit , Genve, ct de ]a Socit des ntions, l'une
de 809 crations. Il sc t rouve prcisment que l es deux organes,
Socit et Bulletin, datent peu prs de la mme poque. Le Bul-
l etin a pris nai ssance en 1921, il poursuit modcstem'ent son uvre
de li aison enlre les Puissances maonniques, les Loges et l es FF..
de toul es les nations et de tous les Rites ) ; il ne s'alarme pas des
ombres qui s'lvent J'horizon , ni des temps d-ifficiles , et il
continue J'uvre de r approchement et de collaboration de toutes
les forces maonniques du monde .
Il est vrai que ]a Fnmc.Maonneri e n'offre pas ]a r confortante
image de l'union parfaite el que {( les Maons n'ont point, jus
qu ci, atteint leur propre perfccti onnement ; mais cela vi endra,
il suffit d'aspirer li la vraie Fraternit, gnratri ce de Paix entre-
l es peupl es . Eh pui s, il y a J' mulation des FF,' . qui possdent
des connaissances tcnducs dans les divers domaines touchant
l'A rt Royal et il La pratique .
Le Con vent de 1932 s'est tenu, du 6 au 10 septcmbre, il Istanbul
(T urqui e), ct r uni ssait vingt-cinq dlgations de tous les pays du
monde, parmi l csquelles, naturellcment, l e Grand Ori ent de France
et la Grandc Loge de France. Ds l'ouve rture, la prsidence est d-
cerne, il J'unanimit, au T .. 111. '. Fr.'. ?t'loustafa Hakki , G.. 1\'1. '.
du Grand Orient de Turqui e, ct aussitt aprs on prononce l'ad-
mi ssion de troi s autres dlgations. l\1alheurcuscment, sur les 33
Obdi ences adhrentes, il en manCJue quatre, dont deux par suite
de l a suppression de la' Franc-ldaonneri e par l es autorits de leur
pays et deux autres par suite de malentendu ) . De fait, ni l'Alle
ma gne, ni l'ha li e, lli l'Angl eterre, ni l es Etals-Uni s ne 80nt repr-

sentes.
,


,
,
- 17 -
Dans son disCOUl'S d' ouverture, l e T.. Ill. . G.. M.'.
Hakki constate que {( Je Grand Orie nt de Turqui e, ainsi qu'on ra
dit Bel grade cn 1926, est l a sentinell e de la l\f<tonnerie sur les
confins du monde profane cn Orient; jJ considre que c'est pour
lui une tche honorifique et agrab.Ie de r pandre la lumi re, lcs
sentiments de fraterni t el le principe de la lacit. l o ils n'ont

pOUlt encore p enetre )).
Ainsi mme chez les Turcs, c l bientt chez les Chinois et
l es Hottentots, le grand chcvnl e LntailJc de la F.. 0' c'est ]a
laci t.
Du l'apport du T.. 111. '. F.. IVlossaz, jj rsulte que si leE' Etats-
Unis ne sont pas rcpt'scuts au Convent, quoique l es FF.. :MM .. .
de ce p ays r e prsentent les 4/ 5 de l'ensembl e des FF.. du monde
,
Les dlgus du Connnt Maonn iq ue l nternn ti onnl de
.t l :> lanou L
enti er, Jcs rel at ions restent toutcfoie trs conl iu]es. 11 est des espr it s
critiques qui ont accus l'A,' . 1\1.'. I ., de faibl csse parce qu' cll c
n ' n pas pu viter certains conflit s qui ont divi s les Francs-M'aon-
n eries , ma is le F, '. I\'l" oss.::tZ se permet rie l'appelcl' que PA. 1\[, J.
n 1a pa9 prt le se rmcnt cl c rali ser Punit HliI onnique Tout e-
foi s, quel progrs vers b fraternit depu is 1717, date il laqueJlc l'lit
fonde ]1.1 premirc Grande l .. ogc: e t depuis 1723, date des Con51:,
tutions d' Anderson!
Nous passons sous silencc nombrc de pages sur lc9 rapports dc
gesti on, statut juridique, enregist remcnt de trai ts, rglement d' ar-
bitragc, ga'rants d'amit i, code tlgraphique mnonniquc, tout es
choses admini strati vc9 n'offrant que t rs peu d' int rt.
l\1ni s arrtons-nous la question dcs Droits de J'Homme c t celle
dc l' Act.i on de l n Fr,'. I\la.. COUlIllC puissa nce monde .

,
1


-
- 18 -
Le T". 1Il ". Fr". Carpentier (Grand Orient de Bel gique)
l'appelJe que la Inoti on concernant les Droits de J'Hollllne, sou-
mi se par la Grl.lndc Loge de Vienne, a t prsente la du
Comit Excutif, Vienne, en mai 1932. Un rapport, fort intres-
sa nt, fut expos pur SOIl auteur, ]e T.. In:. Fr,', I\Ii ntz; ]e Comit
Excutif cn dc ide ra l'cnvoi tous les membres de l'A.'. 1\'1.'. 1.'"
avec pt'irc de faire connatrclcu r opinion e L de dire quelle suite
il s dsire rai ent donner cette proposition. Jusqu' ce jour aucune
nouvell e n'est parvenue ]a Chancell eri e. Celle question est dli-
cate cL soul ve indirectement, pour certaines Puissa nces maoll-
niques, des problmes politiques qui peuvent tre graves.
Eh pourquoi ? gnllld Di eu! Cette thorie es Droits de rHon:nne
a pourtant t formul e par la Fr.'. Ia.. et Introfluit e dall s les
principes de la Rvolution frana ise qu'eUe a prpare et fo-

mentee .
Mais! peut-tre all ons-nous connatre la rai son de cette <1 iffl-
cuJt acLuelJe, grce an T.. I II .'. Fr.'. Skokowski (Grande Loge de
Pologne) qui est partisan du renvoi au Comit Excutif, car
si l'expos du Fr.'. Mintz est inspil' par l es meilleures intcnti ons,
il semble ne pas env'isager la question son enscmbl e qu i est
trs compl exe . En effct, si ln Maonnerie a inscrit dnl19 ses
principes les Droits de l'Homme sous la formule : Libert, Ega-
lit , Fraternit, il fau t cependant t enir cOlnpte des droits de l'Etat
et de la, communaut des ci/oyells. Il y a el/tre ces droit s diffrents
des cOllflits assez fr quent s )).
:Mais alore, c'est Ja faillit e de la Rvolution et des fameux Droil s
de l'Homme!
En tout cas, l'Association maonnique internationale sc t rouve
lout d' un coup dselll parre et, sur la proposition du T. . HI. .
Fr.'. Uachid, prsident, qui estime que nos dl ihrati ons pour-
rai ent avoir des rpercussions que nous ne s<lurions prvoit, ds
maintenant et que r on ri squerait de prendre des dcisions que II OUS
aurions dsapprouver plus t 'lnl )), Ie l'envoi de ]a motion au Co
mit Excutif en vue tle son inscripl ion au Convent de 1934 est
adopt l'unanimit.
Qui sait ce qui SIe p.t ssera en 1934! 11 serait curieux que la lv.fa-
onnerie universell e ft obli ge, non seul ement (le faire va loir l es
droi ts de l'Etat en face des Droits ...l e l'Homme, mai s ell core de
proclamer les devoirs de chacun.
En att endant, PA.'. M.'. 1.'. va s'occuper de l'action de la Fr.',
l\Ia.. comlll e pui ssance moral e, Ilwl gr l'ubselll!e du T.. 111.'. Fr.',
Constant Pi erre, tI c la Gr.'. L. '. nat ional e de Tchcoslovaqui e, qui
deva it tl'a il er cette question. (c I.e Grund Chanceli er expJique qu' il
de dterminer les modalit s tl'une actioll vclllueUe de ]a
Fr.'. Ma.. internationale dans le c10maine (lu pacifi smc et du
dsarmement ct de dire, plus parti culi rement , si l'A. '. J.' .
comme tcll e, doit, dans certuins cas, envoyer des reprsentnllt s
offi ciels aux Inanifestations organi ses pal' des groupements pro
- 19 -
fancs, poursuiva nt des but s rentrant ans le cmlre des proccupa-
ti ons gnral es de la Fr. '. :\1a. '.
C'est qu' il y a des difficults l allS9. On Il dl !" nLslcnr jUS(lu"
ce j our, 0 11 tre t rs prudents, cln ces manifesta ti ons pacifistes
furent maintes f ois inutiJ es ct incl'fi caces , cl J'on l'i sfJua mme,
dans certains ca!=', oc compromettre run o n maonn ique. On rcn-
voie donc au Convent e 1934 la di scussion du rapport tI u Fr.'.
Constant Pi e rre.
Toutefois, pui squl est questi on de la pui ssa nce lII oral e de la
Fr .'. ]e T. . IlL '. Fr.'. va ll der Linden saisit l' oCCUSOII de
sigmder Je bel exemple d"mancipu.lion morale que la Turquie
Le l3an qul'l d u Conyc nL
vient de donner a u 1II 011(l e . II pense q ue l a Fr .'. n'cst paEP
, trangre l'uvrc ilCcolllplie par la nation tUl'(1l1C ltui, consid-
re IHl gurc COlll llle ayant ti cs tendances au secta risme reli gieux,
a renvers ccl difice rali sallt ai nsi chez e lle l e droit il
l a ]jbert de pense.
Le T.. 111. '. Fr.'. Rachid esl lIature llcment trs flatt e ce COJll-
pliment el il remercie e tout cur. 11 en pl'out e pour aj outer que,
pui sque la Tu rq ui e cst devellue pac ifiste par son nouveau li_hra-
Ii sJIle, il I> I' Op09C de relllplacer J'expression monlle )1,
qu i pourra it la isser supposer ndc de force ct d' autol'h, par J'cx-
pression plus IJlOdre de lment moral )1 .
Braves Turcs!
,
En attendant quc ]e ra pport du Fr.'. ConslHlll Pi cne pui sse l re
discut , Je T .. 111, ', Fr.'. Carpenti er fait vote r une rso luti on
dans le sens cher toue Jes FF,. l\tM.. : Je rapprochetneul dcs
})cupJcs el la Paix universcll e 1)



/

- 20 -
Dans ces conditions, il sera bie n difficil e de sc baure demain!
Lai ssons de ct les admi ssions ou ajournements de Graudc&
Loges de l'Amrique du Sud, de l'Egypte e l de l'AJlcmagne, ainsi
que le conflit entre la Grande Loge espagnole ct le Grand Orient
espagnol : quoique francs.maons, on n'est pas oblig de s'enten-
dre sur tout c l avec lOU9. .
Ces petites di ssidences pas d' ailleurs ]e Convent de
l'A.'. :M.. J.'., dans sa sance de clture du 10 sept embre 1932, de
voter l'unanimit une invitat.ion tous ]C8 peuples de conclure
au plus tt ]e9 ,i ccords propres assurer ]a Paix unive,'sell e au sein
d'une HUlnallL o r gllcrollt cnfin et dfinitivement ]a Justice et
]a Frate rnit . Thme que re prend, mot mot, le T.. rH.. G..
1\1:. l\10ustafa Hakki dans sou d.iscours de clture, o il n'y a pas
autre chose.
:.
Lc Bullctin dc ce COllvent de 1932 de r Assoei.t ion M.onnique
Inte rnationaJe serait donc assez insipide, sauf les deux ou troi s
points que nous avons relevs, sl ne contenait la fin une lettre
ouvcrte d'un F .. anonyme, (JU1 signe du pseudonyme de K. Sandre,
au T.'. III .'. Fr.'. Bernhard Beyer, G.'. 1\1.'. adjoint de la G.'.
L.. Zur Sonne Bayreuth. Car cctte l eu re relve ]e mpri s des
Allemands, mme francs-maons, pour l c pacifisme dmocratique
et l'interdiction qui leur est faite de compromcttre l eur nation
l a discussion de pareilles bil1evescs.
Ah! oui , dit ]e F .. K. Sandre au dbut de sa lettre, ({ ]a nou-
velle oricntation de Frane-:Maonnerie allemande est bien vrita-
hl ement uue hrlante question du j our . Jadis Anderson, dans
ses Constitutions de 1723, imaginait, cu doux rveur , ]a Fr.. Ma..
comme un centre d'union el un moyen de concili cr dans une
si ncrc .amiti des hommes qui , autremcnt, fus9Cnt demeurs ter-
nellement trangers . Et le Fr.. Beyer, e L ]a Fr.. l\1a.. aJ]e-
mande n'ont pas compri s cela! Bien plus, aux doux reproches qui
lui t aienl faits, le F .'. Beyer a rpondu 28 + 49 + 69 + 20 + 5&
= 224 .li gnes sur des suj ets ct, et seulement 9 li gnes sur l e fond
du dbat : savoir l' esprit 1l0lLVeCllL qui anne la F. . /III .. alle-
mande,
Le F .. K. Sandre ne peul aval er cc mpri s ct il chaque instant ,
il renouvelle 9a plainte : Pourquoi ne rpondre ces sei: e pages
qu.e par neuf lignes? - Et c'est lui-mme qui souli gne. Il ajoute
qu'il ne crajnt pas l es duels ]a plume (il nc parl e pas des autres),
mais il s'obstine croire qu'en maonneri e il doit toujours se
trouver - si cach soit-il - un tcrrain d'entente, mais ]a con-
(liLion que ]e dpouillement des mtaux ne demcure pas un sim-
ple sym bol e )) .
K. Sandre avait cit l'interdiction prononce par l es GG..
LL.. allemandes de faire partie de la Li gue Internatiollale de FF..
MM.'. et d'assister aux Convcnts dc l'A., 1\1,. 1. .. ; ct on ddai
gne de lui rpondre.
- 21-
:Mais on l ui reproche son pseudonyme. Apparti endrait-il une
organisation i rrgulire, ou peut-tre mme la Maonnerie r gu-
li re allemande, ce qui pourrait provoquer une inst ruct ion p-
nale . C' est donc que chez VOlU un F.. M.'. risque pareille m-
saventure lorsqu' il dit ouvertcm.cnt sa pense et que celle-ci diffre
sensiblement de celle des dirigeants? Ne voyez-vous pas que votre
ressentiment vous a singuli.remcnt empch de peser adroitement
vos paroles et vous a fait dire, im.plicitement, cela prcisment que
j'affirnwi s : s'avoir qu' il s'exerait une certaine censure dans les
LL. '. allemandes ?
-
,
Les dlC!gus prs du bateau sur lequel ils firent u ne excursion.
Que l e T.' , Ill .', Fr.' , Beyer sc rassure: K. Sandre est bel et bien
, franc-maon de stri cte observance, et null ement un transfuge. Sans
doute coule dans ses veines un sang mlang, grce auquel il allie
. au srieux et la rigueur germaniques la l gret et la vivacit du
latin; mais Je Bochc a n ~ i se lai sse emporter des paroles que
l'esprit, en scs moments de paix ct de srnit, pourra it rprouver .
Voyons, T.. Ch.'. F.. BeyeT, causons donc amical cment. Ou-
bliez pour un instant cc ]cs charges et di gni ts qui psent sur vos
paules . Et cherchons cnsemble cc cctte base d'cntente qui cxiste .
- Mon Frre, la Franc-'Maonnerie est une si beUe chose... ))
Dc cettc l ettre il r sulte, Cil somme, que Jes francs-maol1 s aUe-
mands sont ava nt t out allemands; que leurs Loges, comme leur
gouvernement, ne Jeur permettent pas d'aller blcr la pai.x aux
quatre coins du monde, et qu' il s professent Lln mpt'i s peu dissi-
mul pour ]e pacifi sme uni versel prcb par tant de niais ou de
fOUl' bes, Joseph GRAUD,
Les photos reproduites ici lIOUS ont t communiques par Ilotre corres-
pondant de COlIslalllinopfe.
,
,
- 22-
Jlisi t.e d' un '.Ancien
Quelques propos amers
DRUMONT
L' auteur de La Fin d' un Monde
par An.dr FERRIERES
- rayai s prvu tout cc qui arrive, mai s on n' a pas voulu me

croire ...
Celul qui I11 C parl ait ainsi n 'tait autre qu'Edouard Drumont,
le clbre j oul'Iwli sle, un des hommes qui ont su Je plus de choses,
qui ont dit Je plus de v rit s ... Cl qui ont t Je plue vilipends.
- Oui, re prit Drumont, j'ava is prvu t out ce qui arrive. P ent-
ll'C avez-vous lu La Fin d'un Moude?
- Je l'ai lu ...
- Eh bl en! j'annonce dans cc livre r agoni c trUnc socit, de
votre socit qui ful la mienne. TouL est pourri , ou peu du
haut de l'chell e en bas. Le pays est-il capable de ragir, voyons,
r pondez'l.llOi!
- :a.fon Di eu, j"en dout e ...
- C'est cCla, c'est maintenant ainsi que de mon temps. Voul ez
vous que j e VOU& nomme hl grande malad ie de J' poque, la maladi e
dont la France mourra? C'est la peur. On n'ose p lus agir, on trem-
bl e devant l'ombre d' un conseill er de prfecture, on sc contente
de vagues prot est ations en paroles, on se grise dc mOls, mais on ne
va pas plus loi n que l cs mots. Ce qui manque, c"e9t l'es prit de sacri-
fi ce. La vr it cependant , et il n'est pas inutil e de lc r pter, c'est
qu' on ne russ it qu'en conscntant se sacrifier. Oser, tout est l !
Il se produit, un moment donn, dans les batailles polit ique9,
l, comme dans l es autres, une espce de tournoi ement. La victoire,
tire il droite et gauche, trbuche et semble ne plus savoir de
quel ct aUer. On ne peut pas crer ces mouvementsl volont ,
mais, lorsqu' il s se manifestent ct que des hommes bi en organiss
sont prts il en profiter, l 'affaire est dans le sac. On vous traitera de
viol ent s! de fous ! d'exalts ! Ceux qui adressent ces reproches sont
l a plupart du tempe des poltrons, qui abrit ent le ur pl eutrerie der-
ri re ce qu' Us appe1Jent l es exagrati ons des autres.
rai pass ma vie dnoncer tous l es bri ga nda ges de ]a politique,
j'ai fait l' impossible p OUf rve ill er nos ami s.
- Un moment, vous avez Iuss i ...
- r ai f a illi r us!il ir, et pui s 1:1 'Iassilude est venue, e t pui s ]a vi eil
lesse, e t j'ai connu l 'oubli c t l'ingratitude. J e m'a ttaquai s aussi il
fort e partie ... On m'aurai t pardonn droite de di re tout le mal
possible des sacripant s de gauch e, mais on ne m' a pas pardonn
1
- 23 -
de secouer les endormis de droite, ceux qui au lieu de se battre
aJJaient du bal des blC9 la chasse courre el du cercle aux
champs de courses ! J e vous scandali se !... Oh! Ten ai scandali s
bien d' autres.
J'ai t trop franc, trop brutal. Devant la veuler ie gnral e, j e
m' exasprais, c l je Ol e fib'l.uai s parfois traverser la vic avec Cil main
non 'plus une plume, mai s une cravache !...
- Pour rappliquer sur des gueules de mufles?
- EUes ne manquai ent pas. Voue devez en avoir encore quel.
ques-unes dans la France contemporaine? '"
- Pas mal. l\1.me dans la presse.
- J e m'cn doute bi en. :Mme si on vous reproche d'tre vif, n' h
sitez pas. Osez!... Vous tes chez vous encore une foi s, c l une bande
judo-maonnique outrage ce que vous r espectez; outragez l a
bande! Soulevez-vous ! Dfendez-vous! En admettant que vous rc-
cevjez quelques hot'ions en combatt ant , VOU9 ne serez pas des mar-
tyrs pour cela, vous serez de vaillante soldais, de bmves Franais
qui ont lult pour l eur indpendance, tandi s qu'en subi ssant le
1. joug ignomini eux que vous subi ssez, vous tes des lches. Ne se
fait entendre que celui qui parle haut , ne sc fait comprendre que
celui qui parle cl air.
Aujounrhu dans l a pre9Sc il y a des tas de marchands d' infor-
mati ons, il n'y a plus de journalistes.

Si jc revenais, on me considrerait commc un phnomne, ct
voulez-vous parj er que si notre grand Veui lJ ot revenait aussi, on
le considrerait dans certains mili cux bi en pensants ct con[orta-
bl emenl constips comme un troubl efte, un gncur?
Loui9 Veuillot, un violent? On lui a reproch cel a ... C'est un bel
loge (Ju'on a fait de lui.

- Vous avez aim Veuillot?
- C'tait un prince du journalismc! Veuillot tenait tre ce
qu'il t ait: un vrai Franais, rclamant ses droits sur la terre
natal e, ri ant de SOI1 rire immortel au nez de ceux qui racontaient
des sornettes au peuple, j ouant des coudes pour que l cs trangers
n' usurpassent pas la place des fil s de la Francc, imprimant des
adversaires insolents ces corrcctions dont ]cs Galvaudin, l cs Gala-
pias ct les Poivreau ont port si longtemps l es marques vengeresses .
.:.... Au fond, matre, nous trouvons aujourd"hui contre nous les
mmes adversaires que vous aviez contre vous il y a quelques di
zaines d'annes. Ri en n' a chang.
- Non ... C'est toujours la mme indolence timide droite, c'est
toujours la mme insolence gauche ... Les vrai s ennemi s, l cs enne-
mi s ternels, les plus dangereux, les plus irnplacabl es, ce sont l es
francs-maons. Pour oser s'attaqucr eux il faut un certain tem-
prament. Sur dix jOllrnaHstes connus comme catholiques il y cn a
neuf qui cnlindront de s'attaquer la Franc-Maonnerie et aux
francs-maolls, de s'attaquel' fond. Ces journalistes-l ressemb1cnt
- 24 -
aux soldats trs braves en temps de paix et qui font demi-tour quan(l
il s voient l'cnJlCmi. 11s ont ]a frousse.
- Et pourquoi donc?
- Purce qu' iJs savent que l es francs-maons ne r cculent devant
rien, vous entendez, devant ri en. Les francs-maons? Il faut qu' ils
salissent, qu' il s souillent, qu'ils bavent ...
- Peste !
- Ceux qui les combattent risquent tout. Les francs-maons se
servent de tous les moyens. Ils mentent en sachant qu' il s mentcnt,
il s ne respectent ri en, ni la vic prive, ni l es fumill cs, ils ont Ja
rancune sat anique. S'attaque r eux n'est pas ]a porte du pre-
mier venu. l1a frappent les aulres, mai s sont slirs de n'tre jamai s
frapps srieusemcul eux-m mes; ils sont au-dessus du p acte social.
Le pacLe sociaJ, cn change de certaincs garanties, impose certains
devoirs; l'homme li p ar ce pacte s' absti ent dc tout ce qui pour
rait bl esser, contri ster, scandali se r sou prochain, et, par une juste
r ciprocit, l e prochain s'abs ti ent gal ement de tout ce qui pour-
ra it blesser, scandaliscr cclui qui s'est gn pour lui.
C'cst lc pacte social, e ncore une foi s. Le h anc.maon fourbe, ram-
pant, cauteleux, pas l e pacte social pour l es aulres, mai s
-il veut cu bnfi cic r lorsqu' il s' agit de lli:-mme. Et voili, pourquoi,
mon ch c r ami, l cs ca tholiques sont peu prs touj ours roul s.
- Ce que VOU 9 me dites l n 'est pas trs e ncourageant.
- C'est ln vrit, c t la vl' it n' est pas toujours souriantc. Lultez
quand mme, pour l a beaut du geste, pour la gnrosi t d' un idal,
pour l'amour du bien c t par haine de tout cc qui cst sale ... Dc
r compcnses, n'cn attendez pas. Les grands vous ddaigne ront et
vous lai sseront tomber. Vous vous fli citerez mme ... si on ne vous
carte pas aprs avoir bris ... et si on ne hlme pas auprs des
pui ssants du jour, auxquels il est fructucux de faire ]a cour, ce
qu'on appellera votre foll e tourderi e, votre manque de mesure,
votre violence et votrc maladresse. C'est auprs des plus p etits, des
plus humblcs que vous trouvercz les appui s les plus lSo lides, les
amiti s ]cs plus consolantes. A cause de cee petit s, de ces anonymes
quc vous nc connai ssez mmc pas, mai s qui ont les yeux fixs sur
vous, ne edez jamais la lassitude ni au dcouragcment. .. , jamais !...
- Mait re, vous tes mu ... ct tri ste ...
- De r emuer ces vieux souve nirs, me r end, ma foi, mlancolique.
J 'ai COll nu tant de luttcs, j'ai subi tant de critiques, j'ai souffert de
tant d'abandons, que je fini s par comprcnd re pourquoi de votre
temps on ne trouve plus de journali stes de combat.
C'est si fa ciJe dc conte r un crime crapulcux, alors que c'est si
dangercux de sai sir une sale bte de francmaon la gorge e t
d'entamer avec lui une lutte toujours mortell e ...
- Cependant, il faut gardc r quelquc esprance?
- Certes! J ' ni parl de la fin d'un mondc. J e n'ai pas dit du
monde . A un monde pouHi d'auj ourd' hui succde ra demain un
monde nouveau.
,

\

,
1

,
\
\
!
- 25 -
Mai s qu'ont-il s rait de ]a France, l es francs-maons, qui J' touffent
e t l'exploitent!
Chre France ! Avoir mont si haut panui. l es nations et tomber
s i bas, r ecevoir tous les outrages ct ne pouvoir r pondre, perdre
c haque jour quelque fl euron de son tincelante couronne, quelques
d bri s de sa gloire pnsse et couter e ncore, d' un air dj bi en
UlOrne et bien dsabus, il faut ]e r econnatre, les parol es des rb
t eurs qui nous tromperont jusqu' ]a derni re heure !...
-
- Pourquoi celle chute ? Que]]e cause dominante assignera
l'Histoire cette fin? Une dvi ation du sens de l'Idal ---l un faux
chemin pri s en 89, un chemin au hout duquel on croya it trouver
Sal ente c l dans lequel Oll s'est obstin, a prs n'y avoi r rencontr
"que des dej]Jusioll s, des cat astrophes et des hontes ...
Par-dessus tout , la Fra nce fut la nati on pri se d' Idal , de Justi ce,
de Progr s. Bonald a crit quelques li gnes mues sur ]e choix des
symbol es qui fi guraient dans les enseignes rIe ch aque peuple. Les
uns prirent l'ai gle, d' autres le lopard, et ce [ut derri rc des images
de btes, et de btes de proie,. que ma rchrent l es hOUlmes. La
France choisit une fl eur, la fl cur mystique ct suave par excelleuce,
]e li s sans tache, el lUI prta encore une [orme elle, en fit une fl eur
-qui ne ressembl ait ri en, une fi eur chimrique qu i paraissait close
dans un rve ...
Tant que le li s blouissant eut ses raci nes dans la [ol"te terre des
t raditions et des croya nces, il s' leva majestueux et pot iqu e sous
l e ciel ; auj our<rhui ...
Bientt ]e passant verra j et sur: l e pav, dcolor et fltri, l e
b eau Hs d'autrefois, l e beau l is dont la li ge tait droite comme une
]ance guerri re. E t l e passant dira ce que di sent Lous les trangers:
Quelle nobl e fl eur! Quel pays magnifique ! Quel peuple combl
des dons de Dicu ! Quel dommage de finir ainsi! Seigneur! par-
gnez-nous un tel sort! Prservez-nous des Sophistcs, des Francs-
Maons et des Juifs. Miserere moi, Domine! ... )}

Edouard Drumont n'tait plus l ... Ses paroles m' avai cnt ei for-
lelllent impressionn que j e me demandai si je les avais vraiment
ou si j'avais t le jouel d' un r ve ...
Andr F ERRI RES.


1

- 26-
Le Convent de la Fdration
Franaise du Droit humain
par M.'. HI RAM
,
Le compte rendu. analyl.iquc lIe cc convcnl. vient de paratre dans
l e " . 4-1932, du Bullel in Officiel de la Fr.'. Ma.. mixte Le Droit
Humain .
C'est de ce document confidentiel que nous extrayons les quel-
ques Ilot es qui suivellt.
Le Convent cut li eu cn septembre derni er, du jeudi 22 au di-
manche 25.
Il dbuta par l e rapport moral sur l'ensemble des {( travaux
des LL. ' . que prsenta l'assembl e la T: ' , 111. ' . S". Grande. '.
Secret .. "
c( Ce rapport, affirme l e Bu1Jelin , s' inspirai.t des magnifiques
rsulWts obtenus par notre Ordre depuis sa !ondaon ...
Pour une foi s, nous ne contredisons pas nos ch res 55.'. Les
rsultats - du point de vue maonnique - sont magnifiques:
Voyez n01re jeunesse maollnise, notre vie familiale dtruite,
notre Patrie amoindrie, ce sont les rsultats de la propagande ma-
onnique!
Aprs J'npprobntion de la situation financire de la
de la cause de Solidarit et du Budget pour J'exercice 1932-1933,
on passa l'examen des vux envoys par l es LL. ..
Ceux sur l a Jutte contre l u guerre et l'organisation de l a Paix,
particu li rement nombreux, furent groups en un vu unique
dont voici le texte :
LE CONVENT DE 1932 ...
- Considrant que la guerre est un fl au CJ ue rien ne peut jus-
tifier et contre JequeJ il ne sCLUrait tre mobilis de forces;
- Considrant qu'il est ncessaire d'employer contre ce fl au
les moyens' les plus efficaces c t Jes plus nergiques;
- Considr:lllt que la l\Iaonneric, association spcifique ment
humaine, a sa place marque parmi tous les groupements pacifistes, .
c t qu'cn e a le devoir de coHaborcr uvee e ux si ell e ne veut pas fail-
lir sa mi ssion ni mentir il ses tradi tions de justi ce ct de bont;
- COll,:tidrant d'autre part, que son ca ract re d'universalit lui
commande impd euscment de r aJi ser en fait la frat ern it hu-
maine et que son ial J'obli ge prendre, ]e cas cha nt, la dfense
de ceux qui, au pril cle leur vie, sc vouent II ces mmes principes;
- Considrant enSn qu' il est avr que tous les conflits qui en-
sa nglantent l e Inonde ct quels que soient les pr textes invoqus,
ont toujours ]a mme cause: le Capitalisme.
,

1
-
/

- 2-
Emet le vu:
- Que l'affichage du Pacte Briand-Kellogg soit ordonn dans
tous les labJi sscmcJlt s d'enseignelllent priUH!irc, secondai re ct su-

pen cnr ;
- Que l e Sup.. Cons.'. du D.'. H.'. (Suprme Conseil du Droit
Humai n) fasse appcJ toutes les Fdrutious Na tionales c L les
invit e unir leurs fOI"ces contre la guerre menaant.e;
- Que le respect de la vic humaine tant impli citement conte nu
dans le principe de ]a Fraternit t out individu ai.t le
droit de se refuse r tuer son semblabLe pour quelque cause que
ce soit et qu'en consquence une aCLion soi t mene auprs de ]a
des alions pour la reconnaissance juridique ct la lgisla-
ti on dans ]e moml e enli er de l'objection de consci.encc ;
- Qu'il soil dcrt qu'en cas de conflit arm non 9Culement
l es indi vidus, mais aussi les capitaux, seront ipso facto mobili ss,
l e retour des dit s capitaux Il'tnnt pas plus assur que celui des
soldnt s envoys sur l es champs e ca rouge. Le capital ainsi mobi-
Ji s ne pouvant en aucun cas tre productif d' intrts.
Pntrons- nous bi en de l'ide matresse qui se dgage de celle
phrasologie desti ne aux gogos )). Nous y dcouvl' irons Je but
rel de celle campagne PACIFISTE , c'esJ.--dLre
l'appel la dsertion et lCt trahison en face de l' ennemi.
Aprs avoir dsarm la France, ] a Franc-Maon nerie voudrait
dtru ire J'me hroque du soldat fra nais.
Le lendemain, l es FF.. et 55.'. abordrent la question du
Dsarmement gll rcll )).
Voici conclusions du rapport; inutile de dire qu'elles furent
adoptes d'emble par ]e Con vent.
{( Les l\Ia. . du D.. H.. affirment la ncessit d'oprer ]e dsar-
mement polit ique par:

1
0
Une rforme de l a S. D. N.;
2 L'orga ni sati on d' un Droit et d' un gouvcrnement interna-
tionaux;
3 Un l'emani emcnt pral able des l ois de chaque pays en
vue de l es harmoni ser avec ]e pacte Briand-Kellogg;
4 La rvi sion amiable des t ra its de paix. })

Il s considrent que les Etat s doivent admcttre dans le cadre de
leurs lois dans le plus bref dlai:
La suppression du .'iervice milil.aire obligat oi re ... )}
La reconnaissance juridi.que de l'OBJECTION DE CONSCI ENCE )}
La mobilisati.on des fortunes en cas de jJuerre ... (sa uf, bien
entendu, ]a fort u.ne anouyme et vagabonde de ]a Jui verie) .
J e ne vois pas trs bi en de quell e mani re ]es :Maons Franais
pensent harmoniser )) les lois de l'Allem.agne mi.litariste avec le
pacle Briand-Kellogg. Croienl-il s convaincre les reva nchards aUe-
mands de la ncessit du dsa rmemenl?
Ou bi e n, l eur seul souci est-il de dsa rmer totalcmenl la France?
M.'. HIRAM.




- 28 -
Le programme
d'Action Maonnique pour 1933
par VERAX
On 9ait que l es Couvents maonniques qui sc ti ennent chaque
.a nne en sept eu1bre, prparent le t.ravail de l'anne {( maonni.
que , qui doit suivre, d 'octobre juillet. C'est ainsi que l es Con-
vents du Grand Orient. e l de ]a Grande TJOge, qui se tinrent en
septembre 1932, e l dont lcs comptes rendus viennent de paratre,
prparrent lcs questions il l'tude }) pour 1933. Il est donc ncee--
saire de connat re les directions, les Illats d'ordre, lcs tendances qui
s'y firent jour et qui son l , e n ralit, le programme d'action ma-
onnique pour 1933.
Ainsi qu'a est d'usage, Lout au moins pour l e GraHd Orient, ces
questions ({ proposes il l' tude des l oges , sont de deux sortes:
l'une est d'ordre international, l'autre est d'ordre intrieur. Selon
lc rapport de l a commi ssion des Et udes politiques et sociales (le
F:. Faron en fut le rapporteur), l cs qucsti ons traitcr sont l cs
suivantes (C. R , p. 96) :
1. Etude du dsarm.ement et de la scurit internationale.
1 - Conditions gnral es du dsarmemcnt international ;
2 - Suppression de la fabl'i cation }nive de tous les armements
(y compris l'aviation);
3 - Contrle intcrnational de ]a fabri cation de tous l es annc
ments;
4 - Vrificat ion ct valuation des armcments existants et d--
terminations priodiques des potentiels de guerre de toutes lcs
nations par un organisme international d'inspection, de contrle,
e l de statistique;
5 - Etude de tous moyens, en vuc de prvenh, de rectifier et
de r primcr les campagnes de fausses nouvelles et d'excitation bel-
li ciste;
6 - :l isc en uvr e par tous moyens nationaux et 10ternatio
oalU:, du pacte Kellogg (mettant la gue rre hors la loi ) et notam-
ment institution par voie d convention international e, du rcfe
]'cndmll obligatohe pralable tout acte de lllobiJi satioD;
7 - Ucconstruction pol it.ique, conomique et terxlorial e de
l'Europe;
8 0 - Dmocrati sation de la diplomatie e t de ses mthodes
(suppression notamment, du pouvoir r galien des chefs d'Etat dc
s'igner des tmite secrets);
9 - InternationalisaLion de l'expl oitati on des grandes 1i gnes
maritimes c t ariennes et des li gnes t ,ra nscontiuentnl cs de tran8-
ports ferroviai res.
II. - Etude de la question des droits respectifs de l'Etat, du pre
de famill e et cIe l'enfant en. matire d' ducation .




- 29 -
Signalons enfin que l a loge Philantropie et Progrs, de Cosne,.
demanda qu'tIDe langue internationale soit enseigne dans toutes
les coles des pays adhrents au pacte d' union ' . Celte demande,
ce vu plus exactement, fut r epousse par 1'aescmbl c du Convent
du Grand Orient, qui dcida simpl ement l e passage l'ordre du

JOUr.
ous ne nous tendrons pas sur la question n O 1 qui re fl te bien
l es tendances extrmes de certains esprits ; on remarquera que l eff"
solutions proposes ne sont pas entoures ici de circonlocutions;
on est du il S un t emple maonnique ol il fuut parler clair eL net.
Notons ]e paragraphe 7, sur l equel nous reviendrons peut-tre et
dont les chos se sont fait ente ndre dj dans certaines chancel
leries. l '
Mais nous nous arrterons maintenant et pal' la suite sur la ques-
tion U
O
2. Trs opportunment., la franc-maonneri e pose la question
de l'ducation en commenant par l e fondeme nt mme du principe
de l a lalcit : les droits respectifs dc l' Etat, du pre de famill e, et
de l'eufant.
Ce problme a t agit mai nJes fois (Jans les loges et daus l es
eOl1vents. A l'assembl e de 1924 (C. R. , p. 144), le F .. Osca r Bloch
indiquait que nlcs enfant9 nc peuvent tre consi drs comllle des
tres libres, puisque l eurs parent s eux-m.lues sont souvent indignes
de l a libert. Par cette r emarque - et nous en t rouverions bien
d'autres dans les text es maonniques - les parente sont galeulcnt
condamns; ils sont inca pables de choisir Jc vrai chemin que doi-
vent sui vre le urs enfant s. Reste l'Etat, qu i peut tout fai.re, qui doit
tout faire.
Lc F.. Marcy, rapporteur de 1" Commission de l'Ecole unique
cc mme Convent de 1924, proposait 1C9 COli cl usions suivantes :
1
0
L'Enseignemcnt est un servi ce public: un mini stre de
J'duca tion nationale sera cr; tous l es tabli ssement s en dpen-
dront;
n 2 L' Ense,ignemcnl sera nationali s II tous les degrs, sauf pour
le quatri me (enseignement sup rieur) ...
c) ;m quatr ime degr seul eme nt , des tabli ssements libres
pourront exister, la col lation des grades tunt rserve am( tabli s-
sements d' Etat. ..
e) des examens de slection, dans lesquels on ti cndra compt e
des compos itions et du livret de scolarit, permeLtront l e passage
dcs lves aux deux irne, troisime ct quatri me degl's, ct l eur r-
partition dans l es sections ...
3 L'enseignement nationalis scra gratuit...
VoU ce qui se di sait en 1924; que l'on compare les rsultat s offi
ciels cn 1933, ct )'on vcrra CJue ce programme sc rali se, jusqu' au
nom mme ~ l u ministre (Education. nationale). Faut-il encore des
preuves?
Mai s cettc r ali sation scolai re n'est pas encore tcrmine ; il y a
en des heurts, des chocs; des associations de pare nts ont ragi. La
maonnerie qui tudie patiemment son uvre, er qui en suit la.


,


-
- 30 -
marche, a clonc propos, pour 1933, aux loges fran ai ses, l'tude
des droits tic ces parents. Nous verrons, on peut parl er coup st r,
que ces droits seront dni s au nom de l'indignit de ces p,;uenLs
(voir ci- dessus) el que ceux de J' enfant, au contraire, seront affir-
ms. Quant ceux de J'Etat, nous sommes fixs depuis longtemps
sur l'opinion de la franc-maonneri e cc sujet.
En 1933, comme en 1932, comme en 1924, comme cn 1921, la
proccupation de lu maonneri e envers l'enfant est extrme; C<lf
c ll e sa it que ce sont les gnrations de demain qu' il faut imprgne r
de l aci t c L de morale reJigieuse. Elle obti endra ainsi une pt e
molle qu'eUe pourra fIlHlaxer il son ai se ; c'est ]a dchri stiani sa-
tion de la France qui continue ct nous ne cesserons j amai s de j ete r
l e cri d'al arme.
!VIa is la secte s'occupe aussi des uvres post-scolaires, des j eu-
nes qu'ell e avoue senlir se dsintresser de l'idal maonnique.
Et le Convent de 1932, par ]e F.. Etesse, rapporteur tle Commi s-
sion de Propagande, a lanc un ordre qui doit trc not soigneu-
sement. Le voici (c. R., pages 56 et suiv.) : La Commission e n-
tend qu'il est temps d' agir effecti vement dans l es grandes soc its,
]e3 administrations publiques ou prives, si nous ne voulons pas
tre tota lcmcnt l imins des postes et situations dirigeantes. Qu'on
nc veui lle point voir dans celt e suggcstioll un besoin de dominatioll
ou des questions d' intrt mat rie l. Nous sommes, e n effet, obli g9
de constater que si demai n 1111 mouvement social ncessitait de no-
tre part la p risco Cil mai n de certaines adlllinistrations comtll e Jes
Finances, ]C;9 Chemins de fer, l es Mines et l'Arme, on trouverait
difficil ement les lments ncessa ires pour en assumer la direction.
Que,dcvielHlrons-llous, par cxemple,si les 13,000 adhrents l'Union
sociale des I ll gni eUl's ca tholiques, au nom de Di eu, au Pape ou de
tout autrc, rcfmmient leurs concours. Il est indi spensahle de consi-
drer en face celte nouvell e fQr l1l e du p ril noir et d'aill e r la for-
lIlation dc tous groupeme nts lll uonni (lueS ayant pour but d'endi-
f,'1ler l es efforts de ceux qui cherchent acca parer l es servi ces-cls.
Ainsi le Convent de 1932, sui vant la mthode opportuniste de la
frauc-maonnerie, ve ille avant tout consol ider l es acqui s
ct dfendre scs positions. Ses obj ectifs Salit, d' une }l ad , une pri se
de possess ion de J'e nfant de plus cn plus complte; CeU' c'est par-
gner du travail futur et des recrues; et, d' autre part, un
combat social afin d' liminer les catholiques e9 postes quls peu-
vent occuper. La maonneri e, de plus en plus sociali sante, SCllt
qu' un j our peut-tre e lle aura sa isir l es se rvi ces-cls ; il faut donc
carter ceux qui pourraient gner la manuvre.
Les cat h oliques sont prvenus; Je lcm ps des di scussions l' lhori -
ques est fini e n loge; la franc-maonnerie se mle de plus en plus
la po litique du pouvoir et ell e ne gardc mme plus Je masque ri e
la philosophie naturelle ) ou de la bienfaisance qu'elle a
port si longtemps. 11 cst heureux que le vi sage de la Sccte se eoi t
dcouvert; nous pourrons ainsi en prven.ir les desseins et e n eom-
hattre efficacement les manuvres. VbRAX .

\


,
- 31 -

Rituels et . principales crmonies des loges
Ull e de nos actrices, M ... C ... a bien voulu. nOLIS communiquer
les mmoires d' un de ses parents, NI. X.o. - nous l'appellerons
M. Nica uh - qui fut , pendant prs de trellte ans, un membre im.-
p orterllt (lu Grand Ori ent de France.
A'vec l' uutoriscuion de M-' C ... , nous commeno" s aujourd' hui la
pu blicalion des puges du manuscrit ayant trnit l'i"itiClOIt de
1\f. Nicault ct aux diverses crm.onies des Loges.
N. D. L. R.
1\JA DE.'lANOE
Tout fai l com'aincu du but noble de l a F.. j'adressai
a u vnrnble e la Loge c( L'Ateli er 1 dont Cai sait part ie P .. . 2,
une dClI1<11Hle Jnitiation que ce derni er rite fit rdi ger ct qul
apost ill a avec un de ses membre de celt e mme Log-c.
Le vnt'ablc l ui ma letLre en Joge et il ds igna t rois FF.. qul
chargca (r une enqutc di scrte SUL' mon comptc.
Ces dcrniers vinrcnt mc t rouvcr succcssivement rue l\l onlmarl re
o favai s lou un pe tit appartelll cnt. 115 me pos rent tour il tour
quel ques queNioll s sur Ill on ge, ]e li eu de ma na issa ncc, mes an-
tcdcnts, Ines occupati ons ct ils insistrent pa rt icu lirement sur
mes concepti ons phiJosophiques et mes convicti ons reli gie uses.
J e rpondi9 de mon mieux l eurs ques ti ons. J e l eur appris que
ft ais r eet vingt ans, que IlIU mre Cl ma sur
taicnt <rune profonde pit et qu'un de mcs prochcs pare nt s tait
camri er d u Papc.
115 nc pa rurent pas tonns de mcs tlc]aral ions. Evi demment ,
P ... les ava it aver tis.
Pend" nt q uelque temps, j e fus sans nOtH-e)]cs de la Loge au sein
de laqucll e j e dsirais entrer.
lU. P ... , (l ui tai t en All emagne pour j c ne sais (J uel congrs pa-
cifiste, nc pouvait me tenir au courant.
Je r eu cependant un j our une l ettre personnelle du F.. X ... , se
crta ire de la Loge, m' invitallt me prsenter nu sige Ilu Gl'and
Or iellt , 16, rue Cadet, Paris, le rr j eudi de "dcelllbre, il 8 heures
clu soi r.
Inut il e de dire que je fus exact au rendezvous.
1. Cette loge n' cx iste pl us.
2. Ln a mi de 1\1. Nicault .


,
,


- 32 -

MON INITIATION
Guid par un F.. obligeant , j e fus introduit clans ulle pi ce
troite, t endue de noir, dcore d' ornement macabres. Sur une
table boiteuse, gal ement noire, je vi s une plume noire, un encri er
et un soumain noirs, et, il ct, une tte de mort saupoudre de

pOusslcre.
Seule une bougi e, pose sur la table, clairait l a pice.
J 'tais dans ]e fameux cabinet de refiection.
Avant de m' y introduire, les FF. . m' avaient dpouill de mon
portefeuille, de ma grosse et vi eille montre paternelle e l de divers
objets qui devaient m'tre rendus aprs l es pI'cuves , qui -
au dire des FF.. qui m'entouraient cc moment-l - taient ter-
ribles.
La porte du cabinet dereHccti on fcr"me double tour sur
moi , je me mi s rfl chir ainsi que j'en avai s , t invit.
J e dois avouer que tOU9 ces mysl res, loin de m'effraycr, me plai-
saient beaucoup. Une dcmi-heure aprs, la pone s'ouvr it el un F..,
dcor de ses insignes maonni ques, tablier sur l e ventre et chat"pe
bl eue en bandouli re, le maintien sri eux et grave, te nant la main
une pe dont l a pointe trave rsait une feuille de papiel" qu'i l me
tendit, entra.
- Remplissez eetle fcuill e, me dit-il d'uu ton autoritaire.
Et il se ret ira.
J e pri s l a feuiUc de papicr et, ]a lueur de l a bougie, j e ]a par-
couru. C'tait un questionnaire.
] e devni s, de nouveau, faire connatre mes nom el prnoms, mon
ge, le li e u de ma nai ssance, ma situation ct mes opinions .
l1l1l e fallait galement r pondre aux quatre questions suivant es :
Quels SOllt les devoirs de l' homme envers l'hunumit?
- Quels SOllt les devoirs de l' homm.e envers sa patrie?
- Quels sont les devoirs de l' hom.me envers sa famille?
--' Quels sont les devoirs de l' hom.me envers lui-mme?
Enfin, je devais faire mon testament. ] e r pondi s toutes l e9
questi ons et je fis mon t estament.
J e trouva is l a chose ,:1Sse:t; comique, car j e ne pcnsai s aucune ment
il ]a mort.
(J e m'apprtais il quitter ]e monde profane ! ... )
Le m me F .. repassa quelques minutes aprs. Il embrocha de
son gl aive mon testament qu'il emporta. ] e pe nsais sortir de ce
rduit macabre et grotesque. TI n'en fut rien. Je dus y rester quel-
ques minutes encore.
Pendant ce tetnps - assez court, il est vrai, - ]es FF.. di 9CU-

taient sur mon sorl.
Devait-on m' initier?
Ou bi en devait-on refuser ma demande?
:Mes r ponses ava ient beaucoup plu aux FF. .. Pensez donc j'a-
vai s r pondu conformment an Cathchisme du Libre Penseur
prt par mon ami IVL P ...
,
,


,

- 33 -
J e fus accept.
Troi s FF. . vinre nt ouvrir la porle de ma prison.
- Profane, prparez.vous il subir Jes preuves, me dit PUll d'eux ..
Un pais bandeau fut fix sur mes yeux ct, aprs m'avoir dcou-
vert lIll C paule et rer un soulier ct une chaussette, deux FF..,
me tenaut chacun par un bras, m'entranrent vCl' s l' ill connu. J e
marchai s ainsi l es yeux bands, i gnonlllL l e 90rt qui m'allcnrluit,
solidement maintenu par mes deux guides, l orsque soudain, fun
d'eux s'cria:
- V te, baissez-vous!
- Encore, encore plus bas, re prit ]e second d' un ton angoi ss .

Une main r obu!Rc, m'appuyant viol emment sur ]a tte, m' obli-
geait excuter cet ordre.
J 'tais perplexe.
Que me fai sait-on faire?
- Prenez garde, levez le pi ed, nous montons un escali er , me dit
un Frre. ,
- Et snrtout, ma inten ez votre tte baisse, ajouta le second.
Nous gravmes ainsi les marches d'un escali er, mes gardi ens lUe-
tenant toujou.rs 801idemclIt l es bras et m'obli geant baisser la tte.
Arriv au haut de l'escali er, un Frre lUe dit:
- Tenez-vous droit, ma intenant. TI n' y a plus de danger.
Plus ta.rd, lorsque j'assistai aux preuves d' autres profanee, j e
jetai un coup d'il sur l'escali er que nous avions gravi, et j e fus
surpl-is de constater qu' il t ait normal et que je pouvais trs bi en-
monter le corps droit. lUes conducteurs S"taient moqus de moi!
J e vcnais de reprendre ma positi on normale l orsqu'clata un va--
carme formidabl e dans la pi ce o nous vcni ons de pntrer.
Des bruits pouvantabl es, cri s d' animaux, rJes humains, chutes-
d'obj ets divers, coups violents aux murs, grondement de tonnerre,.
semblaient de tous cts.
Je rus lgrement effray. Qu'arrivait-il? La foudre tait-cHe-
tombe sur le temple? TOUS tions en pl ein hiver, doue peu
probabl e.
J e compri s que ce n'tait qu' une grossire plai santeri e.
Les Frres se moquaient encore de moi.
J e continuai cependant me prter docilement toutes ces pIai-

santerl es.
Frres qui me conduisai ent me firent monter ct descendre
plusi eurs escaliers qui , en vrit, tai ent touj ours l es mme et par
lesqueJs je passais ct r cpassais sa ns m'en r endre compte.
Eufin, j e heurtai une porle massive. Les Frres qui me guidai ent
frapprent cell e-ci du poing_ Quelques secondes aprs, j'entendis
un bruit de ferraill e, un grincement de serrure.
La porte s'entr'ouvrt ct un Frre demanda d' un ton irrit :
- Quel est l'audacieux qui tente de forcer l'entre du Temple?
Un de mes gardj ens juterviut :
- Calmez-vou9, mon Frre. Pcrsonne n' a l'intention de forcer

,
"
,
- 34 -
l'entre de cette enceinte sacre. Celui qui vicnt de frapper cst un
profane dsireux de voir ]a Lumire, et qui ]a sollicite humblement
de nolre r espectable ateli er.
Pour toule rponse, le gui cheti er referma ]a porte.
Il vint ensuite se re nseigner auprs du Frr e expert qui m'accom-
pagnait. .
Puis, lorsqu'il eut r egagn J'intri eur du temple :
- Mes Frres, ditil, ce profane cst un homme libre et de bonnes
murs.
Le deuxi me survei1lant dit alors au
,
premie r:

'111
,

Intri eur d'une Loge de la rue Cadet
- Le Fr re expert affirme que l e profane est un homme libre
et de bonnes murs.
- Ven. -. M.'" dit le premi er surveillant, le F . . Exp. ' . dclare
que le prof. . demande tre admi s parce qu'il cst un homme libre
et de bonnes murs, et parce que, tallt dans les tnbres, il a s p i r ~
]a lumire.
- Puisqu'il en est ainsi, faitee demander au profane son nom et
ses prnoms, le li eu et la date de sa mdssancc, sa profession et sa
demande actuelle.
Ce qui fut fait.
Le ven .'. frappa ensuite un coup de maillet et dit:
- L' identit du postulant tant constate, fait es-l e entrer.
Le premi er surveillant dit au deuxime surveillant:

,

,
,



,


- 35-
- Faites-le entrer.
Le deuxime surveillant
- Faites-le enlrer.

repeta au F.'. couvreur :
Le couvreur - c'tait le guichetier -
Frre Expert !
- Faitesle entrer
l
,

OUVrIt la porte et dit au
PREMIER INTERROCATOIRE
Le ritue] indique qu' cc moment la porte doit s'ouvrir sans bruit.
Ce ne fut pas le cas.
Un affreux tilltamare sc fit entendre.
Il tait produit par -dcs verrous monumentaux, ct dcs serrures
. ,. .
e normes qu on aellonoalt.
La porle ouverte, j e fus happ par une main inconnue, qui lUe
prit par l e bras e l me couduieit au mili eu du Temple .
- Monsieur, me dit alors le vnrable, nous devons vous cl ema1:\....
der tout d' abord un engagement d' honneur. Ici, nous n' acceptons
pas les serments, estimant que la promesse d' un honnte hOlllme
vaut un serment. Promettez-vous, quoi qu' il advienne, de ne jamais
rvJer de tout ce que vous avez vu ou entendu depuis que vous
avez t introduit dans l e li eu de mditation o vous ti ez tout .il
l'heure, et de ne rien rvler, non plus, de tout ce que vous pourrez
entendre et voir iei ? Le promettez-vous?
- Oui, r pondi s-j e sans trop savoir ee que je disais_
- Bien!
Et, s'adre9Sunt au Frre Expert, le vnrabl e reprit:
- Conduisez Monsieur l olt il doit s'usseoir.
Conduit par Je Frre Expert, j e pri s place sur un mauvais la-
bouret.
- :Monsieur, dit le vnrable, nous ex:igeons, pour tre admis
parmi nous, Ja plus grande sincrit, des intentions pures, un ea-
.ractre ferme. Vos rponses aux questions qui vont vous tre poses
nous f crout juger de ee que nous devons penser de vous.
Alors cOlllmena le premier interrogatoire.
Le vnrabl e me posa les questions suivantes:
- Comment comprenez-vous le principe de solidarit?
- Ne croyez-vous pas que la fraternit entre les hommes com-
porte des exceptions, rai son des diffrences de races, de llationa-

lits, de reli gions?
- L'obli ga tion du travail ne vous semble-t-elle pas une d-
-chance?
- Ne pensez-vous pas, en entrant dans la Frnnc-Maonneri e, .
faire partie d' une Socit secrte?
- Quellcs rfl exione a fait natre CD vous le li eu sombre o vous
,ti ez tout l'heure?
- Avez-vous prouv de la frayeur ou de l'apprhension?
-----
1. Ces rptitions sont rituelliques.

,






- 36 -
- Quell e instruction vous a-t-on donne ? Dans quels tabli sse-
ments l'avez-vous reu e?
- Avez-vous une croyance religieuse? Quelle est-cl1e? Pratiquez-
vous votre reli gion? Etes-vous sr que l'observa nce de votre reli-
gion est compatible avec la parti cipat ion l'uvre de la Franc-
Maonne ri e?
- Quels motifs vous poussent il devenir franc-maon?
J e fi s une r ponse appropri e il chacune de ces questi ons.
- Monsieur, dit alors ]e vnrable, l a Franc-l\'1nonncrir. est une
insoLitllti on qui ne procde que d'ell e-mme. Ell e prend son prin-
cipe dans l a ra ison. C'est pourquoi est uni versell e. Elle a son
origine qui ne doit paS"" tre confoudue avec cell e des r eli
gions. EUe J,ti sse chacun l a libe rt de sa Cl'oyance, mai s ell e n'ac
cep le aucun dogmc reJigieux. Elle n' impose aucune limite il l a I"C ...
cherche de la vrit,
Rllchissez. Vous al1ez subir des preuves redoutables. Si vous.
ne croyez pas pouvoir les sunnolller, j e vous engage vous retirer;
il eu est encore temps. Persistez-vous dans votre rsoluti on?
- Certainement, monsieur, dis-j e.
- Nous allons donc vous fahe fahe un voyage qui sera suivi de-
qeux aulres. Ces voyages symboli sent troi s phases de la vie humaine.
En Jes fai sant, doml cz-y toute votre afin de nous les ex
pliquer et de bi en retenir l es enseignements qui s'en dgagent.
Puis, s'adressant l'Expert :
- Frre Expert, failes faire au profane le premier voyage,
LE PREJ\HEH VOYAGE"
Les preuves physiques.
Raconter ce ({ premier voyage )) est pour moi une chose assc:J"

Je n' anive pas comprendre comment j e pus me prte r toutes
ces soti scs, toutes ces vexat ions. J 'tai s j.eune. C'est peut-t.re mort
excuse ! /
Guids par les Frres qui m' avaient amens dans le Templ e, on
me fit passer sur des pJanches glissantes, sur une chelJe il ascule
de laquell e j e faillit tomber , el je dus me prter d'aulres plai.
santeries stupides que l'on ne cesse de pratiquer dans les Loges.
Penda nt toule ]a dure de ces exercices grot esqu es, les FF. . qui
ul'cntouraient, de leurs pes de fer.blunc, frappai ent le sol et agi.
taicnt j e ne sai s quel justrument qui fai sait un vacarme de tous l es
diables.
Cepe ndant, l e bruit cessa et j e vins m' asseoir de nouveau sur le
tabouret hoteu.."X,

Le Frre Expert dit al ors II haute voix:
- Le premi er voyage est

termIne.




- ' 37
- Trs bi en, r pondit Je vn .",
Puis, s'adressant moi:
-
- l\1onsieur, qucHes rfl ex.ions n fa iL natre en VOll S
voyage symbolique? Pouvez-vous nous l"expliquer ?
- ?,?

- Ce voyage, monsieur, symboli se l'enfance.

ce prcuuer
L'crifi.llll vi ent au monde nu, fl.libl c, incapable de pourvoir lui.
m lne ses besoins. l\lais il apporte avec lui un triple tlroit, ]e droit
]a conser va li on, l'ducati on, J'instructi on. L' honimc ct l a
femme qui lui ont donn ]a vi c ont le devoir de donner sati sfa ction
son droit.
Cc devoi r quj les obl ige c nve rs l'c nfant, les obli ge auss i l ' un
envers l'aut re : il esL J'a ppli ca ti on primordi al e du p r incipe de soli-
da r it, il cst l a base juridique de ]a familJ e.
P r iv de la lumi ,rc, i ncapabl e de faire seul vos premi ers pas
dans la direct ion voul ue, vous fi gurerez l'enfant da ns ce prcmi er
voyagc. Les deux franc-maons qui vous soulevaient et " ous pous-
saicll t en avant fi gura ient le pre ct l a 111 re, dont r assistance est
gal ement ncessairc l' cnfant. EnscmbJc, vous reprsent icz l,a ccl-
Iul e du groupement humain, e'cst-it-dirc l a famill e.
Ces parolcs me mircnt un baume dans le Cur. Ainsi, on ne sc
moqmt it pas tout fa dc moi? J'ai assist, dans diffrcntes Loges
de province que j e vi sitai par la suite, il quclqucs initiati ons. J e
dois avouer qu'clles tai ent infiniment plus grotesques. J'ai vu des
profanes marcher sur des pl anchcs mobiles qui se drobent sous
l curs pas, descendre dans des puits, monter l' cltclle sans fin !
, Cel a n'avait ri en d' agrabl e pour le r cipie ndaire.
DEUXI ME fNTERROGATQIRE ET SECOND VOYAGE
L' interrogatoire rc pr it quc](IUeS minutes a prs.
Le vn rablc mc posa l es quesli oIJ 9 sui vantes :
- Comment comprenez-vous ]e ca ractre et ]'utiJit du mari age ?
- Quell es sont les obli gati ons qui jncombent lllOmme, il rai-
son de l a paternit hors mariage?
- Devant l a morale, l a fe mme est-eUe l'gal de J' homme, soit
ans la socit conj ugtll e, soit en dehors?
- Comment apprciez-vous l'avortement, l'infa nti cide?
- COllllll ent ent endeZ-VOli s le devoir d e ~ deux parents envers
l'enfant, spc iale ment l e devoir d'ducati on?
- Ont-il s Je droit de maJt ra it er Jeurs enfants?
- Un pre, unc m re ont-il s le droit d' imposer il leur e nfa nt
leurs opini ons, l eur r eli gion?
J e ne donne ici que les principules questi ons auxquell es j e rpon-
Ji s d' une faon peu sati sfai sante, p arait-il.
Ce penda nt, le vnrabl e - ami pel' eonnel de 1\1. P ... , mon par-
r ain - pa sa oulrc.

- 38 -
,
Ce deux.i me interrogatoire tant termin, il frappa un coup de
maillet et dit: .
- Faites faire l e second voyage.
Le Frre Expert vint vers moi, me prit les deux mains, et m'ayant
fail lever, murmura:
- lve,
J e m'attendai s toutes sortes de brimades, et courageusement
m'apprtait surmonter les obstacles, mai s j e n' en r encontrai s que
d' insignifiants. Sepl un cliquetis dsagrabl e d'pes accompagna
mes prgrinations dans ce second voyage.
Le vnrable se donna la peine - c'tait d'ailleurs dans le rituel
- de m'expliquer cette absence d'obstacle.
- Ce voyage symboli se l a j eunesse, me dit-i1. Aprs le premi er
ge, pendant que se continue l'ducation qui est plus spcial ement
ruvre de ]a fami1Ie, il faut que l'adolescent, puis ]e pauvre
homme, r eoive les enseignements qui feront de lui un homme utile
et un bon ci toyen. Ces enseignements, dont l'ensembl e constitue
l'instructi on intgrale, le pre et la mre ne sont que bi en rarement
en Lat de les lui donner eux-mmes. Ici intervient le matre, c'est-
-dire l'instituteur ou le profcsscur, dont l' assistancc cst nccssairc
pour ]c dveloppemcnt des facults intellectuclJee, pour ]a trans-
mi ssion dcs connaissances acqui ses. Celle interventi on du mat rc
est unc dcuxime manifest ati on de ]a solidarit humaine. par
cn e que l es gnrations plus avancci:t clans ]a vie fortifi cnt et
progresscr l es gnra ti ons qui ]cs suivcnt et qui doivent les dpasser.
Le franc-maon qui , dans ce voyage, vous guidait en vous prc-
da nt un pe u, fi gurait Je matre. Sans Ju i, vos pa9 se sera ient ga rs
la rccherche de ]a lumi re; vous auriez march sans direction ct
sans but.
.THOISIME INTERROGATOIRE ET Tn OISI ME VOYAGE
Ensuite, ]e Frre Expcrt me fit aval er l e brcuvagc
et plonger mes mains dans dc l'eau glacc. En hiver,
de croire que ccla n' avait ricn d' agrable.


JC vous pl'Je
J e fi s na nmoins contre mauva ise fortune bon cur.
Le vnr able, inl assab.le, me poea encore une foule de questions :
- Croyez-vous que l'instruction comporte l'affranchisscment de
la conscience?
Qu'entendez-vous par .l e fanati sme et Ja superstiti on ?
Qu'cntendez-vous par la Libre Pense?
- Qu'est-ce que la Patrie?
- Qu'est-ce que le progrs?
L eneore, le Manuel du libre penseur que j e sava ii:t presque par
cur, Ill e servit gra ndemcnt.
Je rpondis tout d' une faon trs sati sfai sant e, sauf toutefoj s
.Ia questi on se l' apporta nt Pide de Patrie.
Ma is le vnrabl e et l es' FF.. passrent l'ponge. Puis je fis.

- 39-


appuy sur l'paule du Frre Expert, le troi sime voyage qui ne
fut qu'une petite promenade travers l e Templ e. EUe manquait
videmment de charme, mais aprs les preuves du premi er
voyage )), j'prouvais un certain soulagement.
Le vn." obligeamment, me donna la signification de cc troi sime
voya ge :
- Ce voyage symbo1i se l'ge mr. Vous l'avez fail avec l'allure
ferme d' un homme parvenu la plnitude de son dvelQppemcnt.
I\1mc dans celle pl'iodc de Ja vic, l'homme a encore besoi n
d'aide c l d'appui. Isol , il ne pourrait mener bi en aucune entre
prise important e. S' il est opprim par l'injusti ce, s' il est victime
d'un accident , s' il est indi gent ou malade, il li besoin de secours ct
d'assisulIlce. Suj et il ]a dfaillance et il l'erreur, il lui faut des Cil
couragement s, des avi s, des conseils, que doivent lui donner ceux
de ses semblabl es qui sont plus ner giques, plus sages et plus ins

trUits.
C'est l ce que signifient la directi on ct le souti en que, dans ce
voyage, vous a donns un homme clair qui s'est comport comme

un an]l.
Il s'arrta l, essouffl .
Aprs une pHuse, il re prit:
- IOl1sieur, les preuves que VOUt \ devi ez subir sont termines.
J e vous rappell e la promesse qut' vous avez faite quand vous
avez t introduit ici. La confirmezvous maintenant?
- Certainement.
Comme je t.rouvai tout cel a grot.esque! Mc faire promettre de
garderie secret sur des idiot ies semblabl es !. ..
Le vnra ul e crut (l evoir m' infol'mer que les Frres prsent s
tai ent cCl' taincluent di sposso m' aceueiUil', nHti s qu'il s devai ent ,
auparavant , sc eonsq1tel'.
11 me pt"in donc poliment de dbarrasser le plancher, ce que je
fi s sans ni e faire prier. (A su.ivre.)
11111111111111111111111 11111111111 11111111111111111111111111111111111111 1111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111 111
Les pauvres luifs !
Le JUIF F Calles a fait assassiner
25.000 chrtiens au Mexique .
Savez-vous combien de chrtiens
furent massacrs par les hordes juives,.
en Hongrie,
sur l'ordre du JUIF Bela Kuhn7
TRENTE E!






- 40 -

Les Ides et les Faits
par Henry COSTON


Le Banquet d e la Paix
Il eut ]jeu, sall e des Socits Savantes, sous ]a prsidence du
tratre Joseph Cailluux.
A rhcure des discours, l e T.. ru.'. F . . Lucien Le Foyer, secr-
ta ire gnral de la Dl gation permanente des Soci ts Franaises
de la Paix, ol' gani sateur du banquet, donna lecture de quelques l et-
tres, des JeUres d'encourageme nt qu'il avait reu des citoyens :
l\fnrio Roustan, Pierre RameiJ, Rio, l\'louui , Lucien Hubert, sna-
teurs, anciens mini slrc9; Fernand :Merlin, Li sbonne, Amiot, sna-
lc urs ; Gl1Crnul, At"chimbuud, Vernay, l\Iencls-Fra nce, Camille
Picard, Jean P iot, Grisoni , Gaston BOIl1l3UI'C, Renaudcl, Guy j)tIe-
nant, Jean Zay, dputs (presque tous lI1a. .) . LeUres eL tl gram-
BI CS venus de la France conlinentale et de l a France (rOulre-mer,
nolamment de rAlgrie et du :l\Iaroc.
Puis il lit ]e message de l'Allemand Von Gerlctch. (confrencier
de Loges) qui regrette de ne pouvoir aS9i.s ler celle manifestati on
paci fi co-gastronolll i que.
]J sal ua ensuile les personnalits prsentes : ]e tratre Cail-
luux, le F.. Clwrles Richet, l 'All emand Ludwig Quidde, ]e pl outo-
crate James Hel1ll essy, l'anti clrical L. Proust, le F .. CaMon Mar-
tin, Je T.. Ill .'. F .. Brenier, ancien prs ident du Grand Orient, re-
prsentant uvec ]e citoyen Dyard la Ligue .'. de l'Enooignement; le
Droit de l'HoUllllal"d P. I-Jerold, ]e F. . Garri,gou, snateur; l e
F.'. Louis Dal/,roJf, directeur de l'Acacia, r eprsentant le Grand
Orient; le Juif Lucien Marx, des J eunesses Laques ct Rpub]j c:.l-
nes ; l e Spalakovitch, mini stre de Yougoslavi e il Paris;
l e citoyen Alfoll so Cosfa, ancien prsident du Conseil portugai 9;
le F .. Rai.twutou.r, dput; le F .. Baylet , dput; :Monsieut'
Marc SCUl.gnie,.; l e directeur du journal llla.'. La Concorde; le F.'.
L. Doigll on, I" e prsentant la Grande Loge; le camarade Bcuhll.cClu,
dlgu orficiel de la C. G. T., etc ... Des di scours pacifi stes furent
ensuite prononcs par ]e F . . Richet, l e professeur Quidde, "larc
Sang" ier et le lrat re Caillau.x. Ds ne dbitrent que des li eux com-
muns eal1S intrt qui, cependant, transportrent l'assistance. Le
dfaiti sme esl de r igueur dans ce genre de manifestat ion !
Ajoutons que cc banquet tait annonc dans le Bulletin hebdo-
madaire des Loges de la Rgion Parisienll e, ce qui montre bi en son

caractere nettement maonnlquc .


- 41 -
Le Fromage ) du Juif Zyromlki
On peul tre socialist e sans, pour cela, ddaigner l'argent ... sur-
tout lorsqu'on cst Juif. J.':Ami du Peuple a annonc dernirement
(Jue l e Juif Zyromski, l'un des plus farouches extrmi stes du Parti
S. F. I. O. et cn lume temps fonctionnaire de ln Vill e de Paris,
venait de bn ficier d'un avancement qui porlait son traitement ...
90.000 francs.
Celle information fut confirme par le Bulletin. Municipal qui
publia, il y a quelque temps, ]a not e suivante :
Est. nomm, chef de bureau la Prfecture de la Seille:
M. Zyrolnski (}ean-Flix-Jl1ari.e-ll1!/t el ) , sous-chef de bureau la
direction de l'hygine, du travail et de la prvoyance sociale (bu-
reau des tablissc1ment.s chari.t.ables et des uvres philanthropi-
ques) .
M. Zyromsld exercera ses fonctions en qualit cfinspect eur des
services dpartementaux cfassistance, en rem.placement de M.
nier, retro it.
De son ct, la Juive Zyromski, gal ement e mploye l'Htel de
Ville touche la modeste somme de 40.000 francs.
130.000 francs qui tombent dans l'escarcelle de ces forats de
la faim !

Valid 1
l\lM. Chauvel, l\1:ontilJot, Fernand Laurent ont t invalid, crit
le Charivari, mai s le Dr Pochin a t valid.
Et notre confrre poursuit:
Si l'on veut compre ndre quelque chose la draison de ces voU's
contradictoires, il faut d'abord te nir compte de la ca maraderie de
couloirs.
MM. Chauvel, Montillot et Fernand-Laurent taient des bl eus

qui n' avaient pas encore cu Je temps de se crer assez de complices
cordiaux dans les couloirs du Palais-Bourbon.
El pui s leur chec a une 'lUtre cause qu' un dput de gauche,
franc-maon notoire, n' hsitait pas rvler: Nous n'avons in.
valid que des gens qui avaient battu des franc-maons, parce que,
(lans ce cas, la Loge donne ses affilis parlementaires son mot
cf.ordre impratif. Mais l'adversaire de Pchin n'est pas franc.
m.aon. Dons ces conditiol1s, IIOUS ne flOUS fati glterons pas' .,
La ordonne.
Les FF.. parlementaires excutent.
' Cartel de la libert
Les Juifs, les maons et leurs acolytes se sentant menacs, ont
dcid de fdrer leur [oree.
Le Juif Lecache, qui annona cette bonne nouvelle dans la
JI crit:
Ceux: qu'on appeUe les gauches, en France, viennent enfin de
comprendre qu' ils jouent un jeu de dupes et qu' il s risquent, en







- -
'linuanl de le jouer, de connatre ici le sort des dmocra tes de cer-
ta ins autres pays.
Ccux qu'on uppclJe les gauches luttuic nt, jusqu' prse nt, en
ordre di spers, souvent avec une apparence de conf m)on, sa ns pou-
voir j.a mai s ct suns pouvoir, par consquent , organi ser
cl'ficaccmcnt l a rsistance la raction.
(( Or, cell e-ci possde l'argent cl sacri fi e la cliscipli ne. C'est ce
(pli , frquclllIllcllt, va lut :mx ntres ue graves AJors
(lue nous ne parvenions pas flOUS compter, sa llf cn dc trop rares
occasions, les trubli ons de (h'oile s' uni ssa ient ct semb laient
du terrain.
Aujourd'hui, nous
Un cartel "ient de
de la libert.

SOlllltl Ce U11l5.
se fonner. JI porte un beau Il OIll : le Carlel
I( Nous l'avons fond depui s unc scmaine. NOLIS, ccst(l ire les
anciens COlllballants Pacifistes, la Li gne int crnational e dcs COlllbHt
I<mts de la Paix, ]a Li gue intcrnatiomtle contl'C J'Anti smitisllle, la
Fclrnti oll national e des Combaltants Rpub li cai ns, la Li g1l c d-Ae-
ti on Unive rsitaire Rpubli caine et Sociali ste, la Li gue des Femmes
pour J;I Paix e t la Libert, Ja J eune-RpubJique, l e Cercle 1Ilterna
li ol131 de J eunesses, Jotre Temps, le Foyer de la Paix, le Foyer de
.l a Nouve]]c Europe, l es Jeunesses Laques el R publi caines, el un
certain nombre d'autres orga nisa t.i ons gal ement dl..l (leir
de dfendre des liberts singuli rement lIl enaces de pni s quelque
temps.
I( La vieille Li:.rue des Droits de rHomme sera (les ntres. Jons
e n m' ons reu l'aseunlilce. Si, les politiques )), les ami s
des partis, aperoive nt l'excell e nce de nos but s, nous serons quel-
ques centa ines de milli ers nous 11resser, ensembl e, contre le fas
eisme national el nl.ernation:.1L
... Et vive. la Rvolution! ajoute ]e Juif Lccache dan9' son for in-

te n eur.
Simple question '
Pourquoi l es Editimls du Petil. Echo de la Afode, mai son ca tho
1ique, d it ent-elles des romans de Surs l\faonnes comme celui
de la 5". T hrse CASEVI'J'Z, ne RouIT (Jui ve), de ]a Loge
rance du Droit Humain, bi cn connu pour son sectari sme ant-
ca tholique?
Un grand Plaisir
,

Pour le lecteur sans passion - crit Ramon Fernandez, clans
ftfarianne - c'est un grand plaisir de voir com.ment deux his-
toriens (Seignobos et Gaxotte) se divisent sur des fait s eXCl ct entenl
tablis de part ct cl' autre.
Il s'agit de l'Histoire de France, et plu!lo parti culi reme nt (lu
" Sicle de Loui s XV .




- 43 -
Eviemment, pour un mtque, c'est un gralld plaisir de voir
un Juif' vomir sur funcienne France, la France de 1I0S pres, pen-
dant qu'un honnte hi storien essaie de rtablir Ja vril .
Un Avertissement
CCL averti ssement - que donne le Juif Ludwig, dans 111ariulllle
du 12 avril - ne s'adresse pas seulement aux untisll1iles all (' mands.,
nwis aussi t.ous les peuples qui font mine d e s'al/ran('hir de la
di ctature juive:
Ils ne peuvent maintenir la partie antismite de leur
programme sans se nuire eux-mllles. Ils ne perscu-
tent pas le monde juif de la banque, qui est pourtant
trs important, et le monde tranger des affaires est
assez fort pour intervenir en faveur des autres Juifs
allemands. Leur faon de procder et leurs avertisse
ments, auxquels ils impriment une progression crois
sante est bien connue Wall Street. Les banques et le
commerce en Allemagne ne peuvent continuer vivre
sans le monde extrieur, et leurs collgues du monde
entier sont assez forts pour s ' unir. SI LE CAPITALISME
JUIF LE VEUT, et c'est bien son intention, il peut contri
buer amliorer considrablement le sort des Juifs alle-
mands.
Tout pour les Juifs
L' invasion juiveall emancle commencc.
AujoUr<nlUi , sur 1:1 proposition du muonni aanl A. de, :Monzi c,
- l'homme il tout [aire de Fina]y, - la Clwmbre vote ]a cration
d' une chaire de physique mathmatique au Collge de France,
destinc au Juif a1J emand Einstein,
Dcmain, alors que nos nationaux sont crass d'impt s et chment,
nos parl cmentai l"Cs voteront des crdits pour aider les pauvres
migrs isralites, victimes de la barbarie, etc,
Et ce seront Jcs Franais qui paieront.
Un Comble
Le tract suivant fut di stribu dans Parjs, devant les gliecs :
.
Chrti ens, qui venez de prier avec ferveur, cout ez cet appel.
En l' a n 1933, aprs J sus, des hommes, des femmes, des enfants sont jour
nellelllenet frapps et torturs parce qu'il s sont juifs, et uniquement parce
qu'ils sont juifs.
Il fnut que cela cesse.
Dans le monde en ti e., les hommes de cul' pl'otestent conll'e cette ba r-
barie. J oignez vou s ;l eux p OUl' que les ides de bonl et de char it triom
phent de ce rgime de tcncu!'.
L'Ancien et le Nouvea u Testament doivent se r unir p OUl' combaUre ces
crim('s indi gnes de notre civilisntion.
C'esl au nom de Jsus, QU' ILS ONT LACHEl\1ENT TRAHI ET CRUCIFI,
que ]cs Juifs demandent l'a ide dEjs Chrtiens.
Cps Ymares sont saliS pudeur. HENRY COSTON



- - 44 -
Une Lettre
d e M. FABRE-LUCE
J e reois de M. Fabre-Luce une seconde l ettre. J e ne veux paS'
polmiquer une ternit avec M. Fbre-Luce.
Au r CSle, dans la JeUre qui va snivre, on trouvera l es prcisions
que mes altaques avaient pour but de faire natre.
J e sui s donc sati sfait.
1 M. Fabre-Luce, au total , affirme n'est paeJ un agent
allemand pay par Hitle r.
Tant mieux.
2 Il cst raciSle.
Tant pi s.
Nous, nous nOli S cont entons ici d'tre NATIONALISTES.
1\11. Fabre-Luce vient de faire la preuve que IlOS concepts sont
diff rents.
J e ne le regTCtl e,
POINT FI NAL.
\

n i me
,
M"ODs ie ur,
, . . .
ru cn rCJoUls
FERCUS.
0 11 me transmet l'inst ant le numro e volre publi cation de
janvier, o VOliS donnez abri ]a rponse que j'avais adresse
M. Fergus, directeur de ]a dfunte Lu.tte, a insi qu' aux
laires que M. Fer b'"l1S l a ajouts. '
J e me vois obli g de p rotester nouveau.
1
0
Je consid re comme une ca lomnie inacceptable les titre9 et
sous-titres mmes de cet article:
L' Espionnage allemand ;
Le baron Fabre-Luce est-il un agent a11emaud pay par Hitl er?
J'ai propos M. Fergus les preuves que j e ne sui s ri en de cela.
Le doute est i nad.mJsibl e en ces matires. Celui que la forme de
votre titre ne peut pas ne pas fahe natre dans l'esprit e vos lec-
t eurs est une calomnie gratuite laquelle j'entends qu' il soit mi!
fin sans ambage. j
Ma probit et mon honneur sont frapps d' un inqualifi.Jbl c
on. Si ]'011 m' y force, je mettrai tout en uvre pour fair e cesser
. cette quivoque. J e ne sui s ni un espion all emand, ni un agent
d' Hicr, pas plus st ipendi que gratuit.
J e veux bi en taler mes comptes, bien qu' il s apparti ennent ma
vie p ri ve. C'est donc qu' il n'y a rien dans celle-ci qui n' y 90it abso-
lument net. Combien pourrai ent ainsi suppotter la clart du grand
jour pour leur propre exist ence? 1
,




\
- 45 -
2 J e ne sui s pas seuleme nt partisan de l'Hitler thorique, mai s,
e n tant que raciste, un admirateur de la formidabl e personnalit
du chef raciste allemand. C'est une ralit en face de laquelle on
ferait bien d'ouvrir lc!t yeux, aussi bien que nous gagnerions faire
notre profit de ]a grande force rgnratri ce du racisille.
Bier est l'tre m me d' une doctrine. Son but n'est pas la ger-
manisation de toute l'Europe. Racisme et pangermani sme sont deux
concepts diffrents.
Et lorsque ]e chef aUcmand a sembl oublier ]a rvolution fa;
ciste au profit de l'ide go stement all emande, j e l'ai combattu.
1\1. FerbO'"us trahit frauduleusement ma pense lorsqu' il parl e e
mon europanisme pacifist e (en italiques dans son commeulaire).
J'ai crit .europalsme pacifique el j e sais cc que j'cris. Le
pacifisme dmocratique est une erreur et par-dessus l e march une
chimre meurtri re. J 'affirme qu' uu europani sme pacifique
i ssu de l'quilibre raciste de l'Europe est notre scul e garanti e de
paix durable.
J 'espre, monsieur, qu' il me suffit de fn irc appel votre courtoi-
sie pour obtenir l'insertion de cette lettre.
J e vous pri e d'agrer l'express ion de ma considration.
Baron Robert FAURE-LuCE.
De:rnandez-nous
LA
NE
Des photos Hors- Texte
Une lisle alphabtique
de Membres du DROIT. HUMAIN

Prix '10 'r_ 76


1


-


- 46 -
HENRI BRUNET
r ai la tri sle mi StS iol1 de faire pa rt nos l ecteurs de la mort d"un
I de nos ami s de la p remi re heure: NI. Henri Drull ct de Castel
naudary. C'cst une bell e fi gure cl"homme de bi en q-u i di sparat.
Cc deuil n"est pas Je premi e r qui , de pui s la r surrecti on de la
Li bre II OUS fra ppe et nOLI S att r ist e . Henri Brunet est all
rej oi ndre au sj our de J'Et ernel Bonheu r l e D" Moll e, Dominique
Dclahaye e l IHgr Jouin.
Ag de 85 not re a mi ava it t f ranc-maon. Comme t ant
d'a utres il ava it t lrolllp. l\lai s un j our Jsus tait descendu Ilans
son cur et lui ava it donn la grce de croire en Lui.
E l He lll"i B r unet ta it evcnu Je serviteur de Di eu. Sa vi c n'ta it
pl us q U\ lI1c sri e de sacr ifi ces cl d'lI bngati ons pour su foi , pour sa
patri e.
TI e'ta it abonn la l ... ibre Parol e quJ soutenait par de fr-
quentes souscriptions el il combattait ]1.1 judo-maonncri e parce
qu' il ava it compri s (lue la secte pas but que de ren-
ve rser tout l'difi ce ch rti en pour implant el' le coll ectivi sme.
Sa mort a t un magnifique exempl e de fidlit ses cOll victi oll S
reli gieuses et politiques.
Noue ne recevrons plus les bell es lettres si affectueuses et si
encou rageant es d' Henri Brunet, mai s son souve ni r demeurera tou-
j ours vi vant en nous.
La Libre Pnro/e avec mot ion et Teeonnaissance devant
la d pou iJi e ll1 0rt e Ue de SOli grand a mi ct pri e IV[ ... Brune t et les
siens de bi en vouloir acce pt er l'expression de ella dOloureuse sym-
pathie.
PIERRE DAUBJGN
ibliographie
Les Espions et les Tra;tres, par FERGUS. - 1 vol.: 7 fr. 50 (8 f r. 10
franco), aux NouveJi es Editi ons ationa]es, 15, avenue du Parc,
Brunoy (Scine-et-Oise) .
Sous cc titre, Fergus vient de publi er un excell ent ouvrage sur
l'espi onna ge e n France. Apr9 avoir dmasqu l es agents a ll e mands,
bolcheviks et aut res travaillant chez nous, il dmll S(luC leur
tour les tratres - trop nombreux, hlas! - compli ces des espions.
Son cha l)itre 5ur La Fr.' . Ma.., l'Allemagne et l' Espiollllage,
est il sigllal er.
Vi vement recommand il nos lecteurs et ami s .


- 47-
La Frall c-Alaollnerie et son uvre, par FAnA. - Envoi franco,
contre 5 fr. 50, aux Nouvelles Editions Nationales, 15, avenue du
Parc, Brunoy (Seine-ct-Oi se).
Cel ouvrngc, pubH par la R.l. S.S. , est absolument indispensable
lotis ceux <lui s' intressent i. la <lucBlion judo- lIluonnique. Non
parce (IU' il <lpporLe des docuHl cnLs in(1its, mai s parce qul l'nouvE,
par des dductions simples et jllst es, que ]a F.. 1\1. ' 0, fiUe de l a
Juiverie, poursuit, travers Je monde, une uvre nfaste.
:.
La Frall c-Mao'lIJ crie gouverne. - Editions des Cahiers de
rOI'clre .
Cc volume de 200 pages
parl ementaires, etc., affili s
conti ent des Ji stes de journalistes, de
aux orgalli sa tions ma . . qu' il est utile
de consulter.
En vcnte, au prix de 6 fr. !i0 franco, aLLX Nouvelles Editions
Natiollales, 15, avcnue du Parc, Brunoy (Scine-et-Oi se) .
:.
1
La Franc-Merollner;,e fminine; L'ordre nw. . m.ixt e internat.iollul
Le Droit Humai .. , par N. SWITKOW.
Cet ouvnt ge, que les NouveJles Ed iti ons Nationales ont publi
en avril, cst unique en son gellre. C'est le l)J"cmi er volume d'une
importante ct instructive Collection La, judo-1I1aollnerie )), pu-
bli e sous ln direction de Henry Coston.
Outre l'hi storiquc de rOrdrc, son but, la biographie fic ses fon-
dateurs, cc bea u volumc conti endra une li ste de 2.400 noms de
FF.. ct de 55.' . affi li s il cclle obd ieJl ce, classs par leure alpha-
btique.
Six magnifiques phologra phi es (hors texte) d'IJI. . tle
l'Ordre - avec Jeurs oripeaux et Jeurs insignes maonniqucs -
illustreront cc volume qui sera vendu 10 fI'. 75 l'exemplaire franco.
os abonns bnficieront d'une remise de 2 francs par volume.
Adresser commandes aux Nouvelles Editions Nlllimwles, il Bru-
noy (Seine-et-Oi se) . Aucun envoi contre rembourserll cnt.


Les Prot estallls l.rClvers l'Histoire, par A.-J.-S.- 1. DE LA CA)T-
BRElI1ALET.
Quoique sortanl un peu de Jo. question qui nous int resse plus
pUl"ticulirc lll cnt . nous Ile pouvons lai sser passer inaperu cet pu-
vrage.
Ceux qui ont lu Francs, vous t es trahis! el Les Sentiers de la.
A1ontagne, deux magnjfiques tudes de la question ma .. .. ne man-
(Iucront pas de se procurer Les Protestants travers fTlisfoire. 119
y trouveront des tex les, (les fait s prcis sur un grave derneur
malheure usemcnt ignor.
Cc volume paratra en avril aux Nouvelles Nal.iotlales,
Brunoy (Seine-et-Oire) . Son prix est ftx 8 fr. 10 franco.




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