COMPTA

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Chapitre I :

Notions de base sur la comptabilité.

Section 1 : La comptabilité, définitions et historique.

1.1. Définitions de la comptabilité :

La comptabilité peut être perçue comme :

« Un ensemble des comptes établis et tenus selon des règles. Elle est donc un système d'information
obéissant à des conventions et des normes socialement définies et ne peut exister et se développer que dans
des sociétés humaines complexes ayant atteint un assez haut degré d'organisation » 1.

« La comptabilité est un système d'organisation de l'information financière permettant de


saisir, classer, évaluer, enregistrer des donnés de base chiffrée et présentée des états reflétant une
image fidèle de patrimoine de la situation financière et du résultat de l'entité à la date de clôture » 2.

Le domaine d’application de la comptabilité est l’Entreprise (personne physique ou


morale) ainsi que l’Etat.

La technique d’enregistrement de cette discipline est la partie double :

Flux au débit (emploi) Flux au crédit (ressource)

Les documents de la comptabilité sont :

► Les pièces comptables;

► Livre journal;

► Le grand-livre;

► La balance;

► Le livre d'inventaire
1 MICHEL CAPRON, « La comptabilité en perspective », Editions la découverte, Paris, 1993, p.3.

2 Ibidem.
1
► Le bilan;

► Le compte de résultat.

1.2. Histoire de la comptabilité :

La comptabilité avant d’être comme nous la connaissons aujourd’hui, elle est passée
par plusieurs phases de développement, nous les résumerons en ce qui suit 3 :

Durant l’Antiquité, la comptabilité simple consiste à enregistrer d’une façon


chronologique les entrées et les sorties de matière (aujourd’hui on parlerait de flux réel) ou de
numéraire (aujourd’hui on parlerait de flux financier). Cette méthode a été employée jusqu’au
Moyen- Age, aussi bien pour la comptabilité publique que pour la comptabilité privée.

Durant le Moyen-âge, le développement du crédit oblige les commerçants italiens à


développer ce que l’on a appelé la « comptabilité en partie double » (Cette notion sera présentée
ultérieurement). C’est vers la fin du XIII ème siècle, que les commerçants commencent à utiliser
cette technique (exemple : les livres de comptes de la Casa di Bonsignori de Sienne).

Au cours du XIV ème siècle, Francesco de Marco Datini (1335-1410) et les Masari de Gênes
tiennent des registres de comptes dans lesquels apparaît le compte de « profits et pertes ».

La découverte de l’imprimerie (environ 1440, Gutenberg) va permettre la naissance de la


comptabilité moderne : en permettant la diffusion et la généralisation des règles à travers
l’Europe, elle favorisera la formalisation au cours du XIXe siècle de nombreuses méthodes
comptables de tenue de livres utilisés encore aujourd’hui.

Dans un premier temps, se développe la comptabilité privée. La comptabilité est souvent abordée
depuis un angle particulier, ou fait partie d’un ensemble plus vaste. C’est le cas du premier traité
de comptabilité connu, le « Tractatus XI particularis de computus et scripturis » publié en
1494, dû à Fra Luca Pacioli (1445-1510).

Aux Temps modernes, c’est le premier livre de comptabilité en français de Jean YMPYN
(« Nouvelles Instruction et Remonstration de la très excellente science du livre de comptes, pour
compte et mener compte à la manière d’Italie », 1543), qui fait apparaître des notions
introduisant la prévision dans la comptabilité sous la forme de provisions et de réserves.

L’ordonnance Colbert / Savary (1673) introduit pour la première fois des obligations comptables. Le
« Traité du Parfait négociant » de Savary (1675), recueille les pratiques commerciales et comptables
de l’époque. Enfin, le « Projet de dixme royale » de Vauban apparaît en 1707 comme un ancêtre de
la comptabilité publique.

A la même époque sont publiés les premiers traités de comptabilité en partie


double, le plus représentatif étant celui de Nicolas Barrême.

3 Association Nationale des Dirigeants d'Agences Comptables - http://www.andac.info/spip.php?article425

2
L’époque révolutionnaire connaît une montée de l’attention prêtée aux sujets comptables.

Quelques échantillons, concernant la comptabilité privée, sont les Observations sur

la comptabilité(1789) ou Sur la nomination des commissaires (1791). Quant à la comptabilité


publique, on peut citer « Moyen de simplifier la comptabilité des deniers royaux » (1789) ou « La
comptabilité des finances » (1789).

Le XIXe siècle voit enfin le développement de l’enseignement des disciplines comptables grâce à
des professeurs illustres tels que Jean-Baptiste Say. Celui-ci développe notamment un traité de
comptabilité commerciale dans le deuxième volume du Cours d’économie politique qu’il professe au
Conservatoire national des Arts et Métiers (CNAM). On peut noter également l’apparition de manuels
généraux, comme celui de Trévery, ou spécialisés, tels que le Traité de comptabilité agricole de Mignot.

Section 2 : les caractéristiques de la comptabilité .


3
2.1. Les types de comptabilité :
Il y a quatre types de comptabilité4 :

2.1.1.La comptabilité générale :


La comptabilité générale est basée sur la technique de la partie double, elle vise
l’enregistrement de façon chronologique de toutes les opérations effectuées par l’entreprise.
C’est un outil d’information pour les partenaires de l’entreprise tel que les clients, les
fournisseurs, les banquiers, les assurances, le fisc…etc.
2.1.2.La comptabilité analytique :
La comptabilité analytique ou comptabilité de gestion est une comptabilité non obligatoire, destinée
principalement aux dirigeants de l’entreprise pour leurs permettre de prendre les bonnes décisions.
C’est une comptabilité basée sur l’analyse des charges et des coûts, elle vise l’analyse et la
détermination des coûts et les résultats analytiques des produits et services que vend l’entreprise.
2.1.3.La comptabilité nationale :
La comptabilité nationale est un ensemble de comptes de la nation, c’est un outil
indispensable pour la compréhension de l’économie de la nation.
C’est une présentation de l’ensemble des informations chiffrées relatives à l’activité économique
d’une nation, elle décrit les phénomènes fondamentaux de la production, de la distribution, et de
la richesse de la nation.
2.1.4.La comptabilité publique :
La comptabilité publique est un ensemble de procédures macroéconomiques qui déterminent
les recettes et les dépenses de l’Etat et les collectivités publiques.

2.2. Les acteurs de la comptabilité :


Les acteurs de la comptabilité s’organisent comme suit 5 :

2.2.1.Les normalisateurs :
Dans la plupart des pays, les comptabilités des entreprises sont aujourd'hui normalisées, ce
qui signifie qu'elles s'appuient sur une terminologie et des règles communes et des normes, ce
qui a induit a la création d’organismes de normalisation tels que le CNC.

2.2.2.Les producteurs :
Les entreprises de production de biens et/ou services.

2.2.3.Les auditeurs :
Donc l'information comptable est sujette à une vérification (un audit) par un corps de vérificateurs
(auditeurs) deux conceptions relatives à l'organisation de la vérification existant. Dans certains pays, la
vérification est entièrement confiée aux cabinets privés sans intervention de la puissance publique, cette
dernière exige uniquement la nécessité d'auditer les comptes. Les auditeurs sont nommés et rémunérés
par l'entreprise et élaborent leurs missions et normes librement. Dans d'autres pays, la vérification est
confiée à des auditeurs chargés d'une mission d'ordre public et placés sous le contrôle d'un organe d'Etat.
Cette conception contient deux variantes, la mission d'ordre public est soit confiée à des auditeurs privés
mandatés et payés par les entreprises, soit elle est confiée à des agents de l'Etat payés par l'Etat.
4 http://www.lacompta.org/articles/types-de-comptabilite.php

5 Ibidem.
4
2.2.4.Les utilisateurs :
Les utilisateurs de l'information comptable constituent un groupe variable historiquement et
géographiquement, Les principaux utilisateurs de l'information comptable sont, en général, les
dirigeants, les actionnaires (investisseurs), les créanciers, les pouvoir publics (administration
fiscale, institut de statistique nationale, les institutions de la bourse, etc.), les salariés et le public
en général (association de consommateurs et écologiques).

Chapitre II :
5
Le droit comptable.

Section 1 : Notions de base du droit comptable.

1.1. Définition :

Le droit comptable :
Le droit comptable est une branche du droit privé qui régit les comptables et la comptabilité 6.
Le droit comptable représente les règles à implication comptables et financières relatives à
la tenue des comptes et à la présentation des documents annuels 7.

1.2. L'évolution des normes légales de la comptabilité:


L’évolution de la mise en place des normes légales de la comptabilité a été comme suit 8 :

Dès le XIVème siècle, les marchands de nombreuses villes devaient aller à un bureau des
marchands exposer les règles qu'ils suivaient pour la tenue de leurs comptes et faire apposer
un visa spécial sur la première page de leurs registres, lesquels étaient fréquemment montrés
aux partenaires commerciaux pour faire preuve de bonne gestion.

L'ordonnance de Colbert en 1673 institua officiellement l'usage des livres de commerce et fut reprise
presque textuellement dans le code de commerce de 1808, ancêtre du code actuel. De là date l'obligation
stricte faite aux commerçants de tenir un "livre qui contiendra tout leur négoce, leurs lettres de change,
leurs dettes actives et passives et leurs deniers employés à la dépense de leur maison". Ils étaient tenus
également de faire tous les 2 ans "l'inventaire de tous leurs effets mobiliers et immobiliers et de leurs dettes
actives et passives" c'est-à-dire d'établir leur bilan. Cette obligation légale correspondait au souci de
réglementer l'information entre commerçants et de disposer de preuves en cas de litige judiciaire, de
succession, de partage de société et de faillite. Cette optique a prévalu jusqu'à la fin du XIXème siècle.

C'est en effet au cours de ce siècle que se multiplièrent les sociétés par actions, et que la
séparation entre propriété du capital et direction des entreprises s'institua de plus en plus : il en
résulta un nouveau besoin d'information périodique des associés par l'analyse de l'évolution de
leur patrimoine et de leur revenu, besoin qui se traduisit par les prescriptions de la loi française de
1867 sur les sociétés anonymes. Le législateur est depuis intervenu à de nombreuses reprises
pour accroître cette protection des actionnaires et l'étendre aux salariés et aux créanciers mais les
principes actuels de confection du bilan et du compte de résultat sont nés à ce moment.
Les besoins financiers de la guerre de 1914-1918 entraînèrent la naissance (en 1916 en
France) de l'impôt global sur le revenu et la nécessité d'une information comptable sur les bénéfices
industriels et commerciaux. La fiscalité des entreprises ne cessa ensuite de s'alourdir et de se complexifier,

6 Alain Viandier & Christian de Lauzainghein - Droit comptable – 2eme édition 1993 «Edition DALLOZ » - p 4

7 http://www.cours-comptabilite.com/article-5841420.html

8 F. ENGEL & F. KLETZ «COURS DE COMPTABILITE GENERALE» Ecole Nationale Supérieure des
Mines de Paris - 2006 - p 9, 10,11.
6
mais il fallut attendre un demi siècle pour que la préoccupation fiscale associée au souci croissant
d'information statistique des Etats et à l'organisation de la profession comptable entraîne une
véritable normalisation des comptabilités : jusque là les entreprises disposaient d'une très grande
liberté pour établir leurs comptes. Nous évoquerons plus loin ce processus de normalisation et le
phénomène récent d'harmonisation internationale qui ont caractérisé les dernières décennies.

Le début de l'effort de normalisation de la comptabilité date en France de là seconde guerre


mondiale. Après un premier plan comptable, inspiré du plan comptable allemand de 1937 et
publié en 1942 de manière non officielle, furent élaborés successivement :

► le plan de 1947, œuvre d'une "Commission de normalisation des comptabilités",


qui devait s'appliquer aux sociétés liées à l'Etat
► une version révisée de ce plan en 1957, élaborée par le Conseil national de la comptabilité
► (CNC), qui prévoyait son utilisation par toutes les sociétés privées importantes,
► une nouvelle version révisée, qui est à la base du Plan Comptable Général (PCG) actuel, approuvé
en 82 par arrêté ministériel, applicable depuis le 1er janvier 1984, et partiellement mis à jour en 1986
pour intégrer une méthodologie relative aux comptes consolidés ; la mise en œuvre de ce nouveau
plan est obligatoire pour toutes les entreprises industrielles et commerciales.
► une réécriture du PCG en 1999, sous forme de règles organisées en articles permettant une
évolution continue par intégration de modifications, de textes et de sujets nouveaux ; on trouvera
une version de ce plan sur le WEB à l’adresse :
http://www.finances.gouv.fr/reglementation/avis/avisCNCompta/pcg/pcg-titre4.htm ;

1.3. Evolution des normes comptables en Algérie :


La comptabilité et ses normes ont subi une lente évolution en Algérie qui se résument en ce qui suit 9 :

En 1962, au lendemain de l'indépendance, l'Algérie reconduit, par la loi 62-157 du 31


décembre, la législation française sauf les textes qui peuvent porter atteinte à la souveraineté
nationale. Dans ce cadre, l'Algérie hérite du Plan Comptable Général Français (PCG) de 1957 1.

Ce n'est que lors de l'installation officielle du CSC (Conseil Supérieur de la Comptabilité) en


1972 que le ministre des finances lui confie une mission, qui consiste en l'élaboration d'un
nouveau plan comptable, ce nouveau plan comptable, appelé Plan Comptable Nationale (PCN),
est promulgué en 1975, son application effective débute en 1976.

Depuis sa promulgation, le PCN n'a connu de modification qu'avec les quatre additifs
antérieurement présentés. L'Algérie aborde une nouvelle étape caractérisée par une ouverture de
l'économie. Les réformes entreprises depuis la fin des années quatre-vingt ont pour objectif le passage à
l'économie de marché. En 1998 les autorités publiques ont décidé de compléter les réformes entreprises
par la réforme du PCN afin de répondre aux besoins résultant des réformes et du nouvel environnement.

9 M. Samir MEROUANI « LE PROJET DU NOUVEAU SYSTÈMECOMPTABLE FINANCIER ALGÉRIEN,


ANTICIPER ET PREPARER LE PASSAGEDU PCN 1975 AUX NORMES IFRS » - Ecole supérieure de commerce
d’Alger - Mémoire de magister en science de gestion, Option : Management.

7
Aussi, aujourd'hui tous les professionnels se rendent compte de ses limites et ses
insuffisances brèves son inadaptation à l'environnement économique actuel. Et ainsi plusieurs
domaines ne sont pas solutionnés et de nouvelles opérations et événements apparus depuis la
réforme économique engagée par notre pays, sont restés non traités.

Enfin, un projet d'un nouveau un projet de système comptable en accord avec les normes IAS/IFRS, a
été élaboré en 2001 par un groupe de travail composé de représentants du Conseil National de la Comptabilité
algérien, experts-comptables algériens et des représentants de l'Organisation d'Experts Comptables et de
Conseil National des Commissaires aux Comptes français dans le cadre d'un programme financé par la
banque mondiale. Depuis cette date, le projet fait l'objet des modifications réalisées 1.

Ainsi, le Conseil de gouvernement avait examiné et endossé, le 12 juillet 2006, un avant


projet de loi portant système comptable financier, présenté par le ministre des Finances. Ce
nouveau système comptable sera appliqué par toutes les entités concernées une année après la
promulgation de la loi, ce délai permettra d'assurer la préparation de la mise en œuvre de ces
nouvelles procédures et d'organiser des séminaires de sensibilisation et de formation au profit
des professionnels et praticiens de la comptabilité. L'avant-projet de loi a pour objet la mise à
niveau du système comptable national aux normes internationales et à la pratique universelle.

Donc, c'est la refonte du plan comptable national de 1975 qui a donné naissance au projet
de nouveau système comptable financier des entreprises. Ce nouveau référentiel comptable
d'entreprise endosse pratiquement une bonne partie des normes IAS-IFRS édictées dans le
cadre de la présentation des états financiers.

La mise en œuvre des normes IFRS en Algérie est le meilleur chois pour le CNC algérien. Mais
Il est important de souligner que leur implantation dans les systèmes comptables provoquera des
difficultés aux entreprises et le cadre réglementaire et fiscale algérien. Donc le CNC doit préparer un
programme de la mise en application du nouveau référentiel et sensibiliser et former des formateurs.

L’introduction au SCF suit cette hiérarchie temporelle 10 :


► Le 25/11/2007, La loi N°07 11 portant le système comptable financier a été publiée
au journal officiel.
► Le 25/03/2009 le texte d’application rendant obligatoire à partir du 1er janvier 2010
l’application d’un nouveau système comptable en remplacement du PCN 1975 a été
publié au journal Officiel N°19.
Ce nouveau système comptable et financier est inspiré directement des normes comptables
internationales : International Financial Reporting Standard (IFRS). Ce passage aux nouvelles
normes comptables concernera toutes les sociétés Algériennes à compter du 01/01/2010

1.3. Les facteurs de l’internationalisation du droit comptable :


L’internationalisation du droit comptable est une nécessité absolue et cela est relié à 11 :

10 http://www.ib-software.net/scf.html

11 Alain Viandier & Christian de Lauzainghein. op. cit p 24


8
► La multiplication des relations économiques entre les pays ;
► L’accélération des investissements à l’étranger ;
► La montée des sociétés multinationales ;
► L’ouverture de cabinets comptables à l’étranger.

Ces opérations exigent que les systèmes de comptabilité puissent dialoguer ensemble.
1.4. Les Métiers de la comptabilité :
► Commissaire aux comptes ;
► Expert comptable ;
► Comptable agréé ;
► Directeur financier ;
► Chef comptable ;
► Agent Comptable;
► Aide comptable ;
► …………………

Sec tion 2 : Caractéristiques du droit comptable.

2.1. Les sources du droit comptable :


Le droit repose sur un ensemble de règles hiérarchisées et en ce sens le droit comptable ne
constitue pas un droit particulier, la hiérarchie des sources à respecter est la suivante 12 :
► Les traités internationaux ;
► Les textes législatifs ;
► Les textes règlementaires ;
► La jurisprudence ;
► La doctrine.

2.1.1.Les traités internationaux : (règlementations internationales)


Les traités internationaux sont des règles de droit négociées par plusieurs États dans le but
de s’engager mutuellement, les uns envers les autres, dans les domaines qu’ils définissent
(défense, commerce, justice...). Il revient aux constitutions des pays concernés de définir quelles
sont les autorités compétentes pour conduire la négociation et pour ratifier les traités. Elles
définissent également la portée des normes internationales vis-à-vis du droit interne et les
modalités de leur intégration au sein de la hiérarchie des normes 13.
2.1.2.Les textes législatifs ( ‫( ةيعيرشتال صوصنال‬: (lois et ordonnances)
Un texte légal est un texte législatif ayant force de loi votée au parlement et au sénat.
► la loi est un acte législatif c'est-à-dire qu'elle est voté par le parlement sur proposition
d'un député ou d'un ministre elle peut être abrogé par une autre loi, elle sert à
déterminer le principe général qui sera par la suite détaillé dans un décret.
► L'ordonnance, c'est une loi mais prise par le pouvoir exécutif pour aller vite (pour
éviter de passer par la case parlement)

12 Hervé JAHIER & Pascal LEPINE – préparation à la synthèse Droit et Comptabilité – Ellipses / Edition MKG S.A
1997 - P19

13 http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/institutions/approfondissements/traites-
internationaux-constitution.html#
9
2.1.3.Les textes règlementaires ( ‫)ةيميظنتال صوصنال‬: (décrets et arrêtés)
Règlement, ordre, nomination ou document juridique émis par le gouverneur en conseil ou en vertu
d'une loi du Parlement14.
L'arrêté est une décision exécutoire à portée générale ou individuelle émanant d’un ou
plusieurs ministres (arrêté ministériel ou interministériel) ou d’autres autorités administratives
(arrêté préfectoral, municipal, etc.).
► Un texte réglementaire est un texte qui est émis par une autorité
administrative pour réglementer la vie de la nation ou d'une cité : arrêtés
ministériels, préfectoraux municipaux ........ Etc.
► Un décret est un acte exécutoire, à portée générale ou individuelle, pris par le Président de
la République ou par le Premier ministre qui exerce le pouvoir réglementaire.

2.1.4.La jurisprudence : (décisions des tribunaux)

La jurisprudence désigne l'ensemble des décisions de justice relatives à une question juridique donnée. Il
s'agit donc de décisions précédemment rendues qui illustrent comment un problème juridique a été résolu. La
jurisprudence est constituée d'abord des décisions rendues par les hautes cours nationales, mais aussi, avec
un poids moindre, de celles rendues par des cours de rang inférieur. On peut aussi bien utiliser la jurisprudence
pour désigner l'ensemble des décisions rendues par les juges ou une jurisprudence pour désigner une solution

particulière qu'un juge a rendu relativement à une question de droit donnée 15.

2.1.5.La doctrine : (autres sources)

En droit, la doctrine juridique désigne l'ensemble des opinions (écrits, commentaires, théories,
etc.) données par les universitaires et les juristes. La doctrine n'est pas une source directe du droit,
mais elle est importante pour analyser et comprendre la norme juridique. Ses critiques peuvent
également inspirer le législateur et la jurisprudence. En ce sens, elle est une autorité juridique 16.

2.2. Les professions réglementées de la comptabilité en Algérie:


Selon l’Article 4 de la « LOI N° 10-01 RELATIVE AUX PROFESSIONS D’EXPERT COMPTABLE, DE
COMMISSAIRE AUX COMPTES ET DE COMPTABLE AGREE » Il est créé un Conseil National de la
Comptabilité placé sous l'autorité du Ministre chargé des finances, ayant pour missions
l’agrément, la normalisation Comptable, l'organisation et le suivi des professions comptables ils
doivent être agréés par le ministre chargé des Finances.

Les conditions et les modalités d’agrément sont déterminées par voie réglementaire :
► Etre de nationalité algérienne ;
► Etre titulaire d’un des diplômes suivants pour l’exercice de ces professions :

14 http://www.google.com/search?definition du web

15 http://fr.wikipedia.org/wiki/Jurisprudence

16 http://fr.wikipedia.org/wiki/Doctrine_(droit)
10
Être titulaire pour la profession d'expert comptable, du diplôme Algérien
d’expertise comptable ou d’un titre reconnu équivalent ;
Être titulaire, pour la profession de commissaire aux comptes, du diplôme
algérien de commissaire aux comptes ou d'un titre reconnu équivalent ;
Être titulaire, pour la profession de comptable agréé, du diplôme algérien de
comptable ou d'un titre permettant l’exercice de la profession ;
► Jouir de tous les droits civiques ;
► ne pas avoir fait l'objet d'une condamnation pour crime ou délit, autre qu’involontaire, de nature à
entacher l'honorabilité de la profession ;
► Etre agréé par le ministre chargé des finances et être inscrit au tableau de l'ordre national des
experts-comptables ou de la chambre nationale des commissaires aux comptes ou celui de
l’organisation nationale des comptables agréés dans les conditions prévues par la présente loi;
► Prêter le serment prévu à l'article 7de cette loi.

2.2.1.L’Expert comptable :
Selon l’Article 18 de la même loi Est expert-comptable, au sens de la présente loi, toute personne qui, en
son propre nom et sous sa responsabilité, a pour mission d'organiser, de vérifier, de redresser et d'analyser les
comptabilités et les missions comptes de toute nature des entreprises et organismes qui le chargent de cette
mission à titre contractuel d'expertise des comptes, dans les cas légalement prescrits par la loi.
Il est habilité, sous réserve des dispositions contenues dans la présente loi, à exercer la fonction de
commissaire aux comptes.
L’expert comptable fait aussi profession de tenir, centraliser, ouvrir, arrêter, surveiller et consolider les
comptabilités des entreprises et organismes auxquels il n’est pas lié par un contrat de travail.
Et selon l’Article 19 de la même loi, L’expert-comptable est seul habilité à procéder à l’audit
financier et comptable des sociétés et organismes

2.2.2.Le commissaire aux comptes :


Selon l’Article 22 de la même loi, Est commissaire aux comptes, au sens de la présente loi,
toute personne qui, en son nom propre et sous sa propre responsabilité, a pour mission habituelle
de certifier la sincérité, la régularité et l’image fidèle des comptes des sociétés et des organismes,
en vertu des dispositions de la législation en vigueur.
Et selon l’Article 23 : Le commissaire aux comptes a pour missions de :
► certifié que les comptes annuels sont réguliers et sincères et qu'ils donnent une image
fidèle des résultats des opérations de l'exercice écoulé ainsi que de la situation financière
et du patrimoine des sociétés et des organismes,
► vérifier la sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations données dans le
rapport de gestion fourni par les dirigeants aux actionnaires, associés ou porteurs de parts,
► donner un avis sous forme de rapport spécial, sur les procédures de contrôle interne adoptées par le
conseil d’administration, le directoire ou le gérant,
► apprécier les conditions de conclusion des conventions entre l'entreprise contrôlée et les
entreprises ou organismes qui lui sont affiliés ou avec les entreprises et organismes dans
lesquels les administrateurs et dirigeants ont un intérêt direct ou indirect;
► signaler, aux dirigeants et à l'assemblée générale ou à l'organe délibérant habilité, toute
insuffisance de nature à compromettre la continuité d'exploitation de l'entreprise ou de
l’organisme et dont il a pu avoir connaissance.

2.2.3.Le comptable agréé :


Selon l’Article 41: Est comptable agréé, au sens de la présente loi, le professionnel qui, en son
nom propre et sous sa responsabilité, fait profession habituelle de tenir, centraliser, ouvrir et arrêter les
comptabilités et les comptes des commerçants, sociétés ou organismes qui font appel à son service.

11
Et selon l’Article 43 : Le comptable agréé peut établir toutes les déclarations sociales,
fiscales et administratives relatives à la comptabilité dont il a la charge.

2.3. Les institutions comptables en Algérie :

2.3.1. Conseil Régional Centre / CRC :

Le Conseil Régional Centre a était crée suite aux élections du 26 Décembre 2002 et ce

Conformément aux dispositions du Décret 421-01 du 26 Décembre 2001 portant décentralisation


du Conseil National de l'ordre des Experts- comptables, Commissaires aux comptes et
comptables agrées. Le conseil a pour missions 17:
► la sauvegarde des intérêts des la sauvegarde des intérêts des professionnels,
► le développement de la profession,
► la formation et le perfectionnement des stagiaires et des professionnels,
► la proposition au pouvoir public des projets de textes, relatives la
promotion des professionnels et l'organisation de la profession.

2.3.2.Le Conseil National des Comptables / CNC:

Le Conseil National de la Comptabilité, installé depuis Mars 1998, a pour objet essentiellement 18 :

► La coordination et la synthèse dans le domaine de la recherche et de la normalisation


comptables et des applications y afférentes.

► Il peut aussi traiter toutes questions se rapportant à la normalisation comptable et à


l'application des normes.

► Il peut être consulté par les commissions des assemblées élues, les organismes,
sociétés ou personnes intéressés par ses travaux.

Le Conseil est un organe consultatif et de régulation à caractère administratif et à vocation


interministériel et interprofessionnel. Le Conseil National de la Comptabilité a connu, durant l’exercice
2006, plusieurs activités liées à son objet. Ces activités sont deux ordres : techniques et administratives.

2.3.3.La Direction Générale de la Comptabilité et trésoreries / DGCT:


La Direction Générale de la Comptabilité est rattaché au ministère des finances et a pour mission19 :

17 http://www.crcecc.com/mission-du-crc.html

18 http://www.cnc.dz/presentation.asp

19 http://www.mf-dgc.gov.dz/fichiers/missions_organisation.html

12
► Initier tout texte législatif ou réglementaire relatif à l’exécution des dépenses publiques,
au recouvrement et à l’affectation des recettes publiques et à leur comptabilisation ;
► Initier tout texte législatif ou réglementaire relatif à la comptabilité et aux systèmes
comptables applicables aux opérations financières de l’Etat, des collectivités locales, des
établissements publics à caractère administratif et des organismes publics assimilés ;
► Engager toute étude tendant à l’évolution et à la modernisation de la comptabilité publique ;
► Entreprendre toute mesure et action nécessaires à la gestion du réseau des comptables publics ;
► Mettre en œuvre les actions de contrôle des activités des comptables publics ;
► Traduire, en termes de modalités de gestion comptables, les actions économiques ou de
soutien de l’Etat ;
► Initier et de proposer tout texte législatif ou réglementaire en matière de comptabilité
commerciale et de normalisation comptable ;
► Initier, en relation avec les structures ou organismes compétents concernés, tout texte
législatif ou réglementaire relatif aux conditions d’exercice, de suivi et de contrôle de la
profession comptable, d’expert comptable ou de commissaire aux comptes ;
► Participer, en relation avec les structures concernées, à l’assainissement périodique des
opérations du trésor à travers la gestion des comptes et du budget de l’Etat ;
► Organiser, en relation avec les structures concernées, à la collecte, l’exploitation et la
communication des informations produites ou reçues pour les besoins de la comptabilité publique ;
► Faire procéder, en relation avec les structures ou organismes concernés, à l’amélioration
des conditions de travail des agents et de leur qualification professionnelle.

2.4. Normes comptables internationales :


IFRS International Financial Reporting Standard (Rapport Financier Standard International),
complément des normes IAS International Accounting Standard (Conseil International des Normes
Comptables), sont des normes comptables internationales élaborées par l'IASB, International Accounting
Standards Board, au lendemain des scandales financiers (l’affaire Enron). Il s'agissait avant tout de
rétablir la confiance en instaurant fiabilité, transparence et lisibilité des comptes. Ces normes rigoureuses
peuvent sembler contraignantes, d'autant qu'elles bousculent les pratiques comptables traditionnelles20.
► L'affaire ENRON:
En fait de modèle économique, l'entreprise gonflait artificiellement ses profits tout en
masquant ses déficits en utilisant une multitude de sociétés écrans et en falsifiant ses
comptes. Le but était, ni plus ni moins, de gonfler la valeur boursière.

En bon prédateur, Enron a aussi pleinement profité de la dérèglementation de l'énergie en


Californie, exploitant à fond chacune des failles et n'hésitant pas à recourir aux arrêts
intempestifs, afin de faire grimper le prix du KW/h.
L'éclatement de la bulle a précipité non seulement l'entreprise Enron mais aussi le cabinet d'audit
Arthur Andersen, complice. Plus d'une tonne de documents compromettants ont été détruits par
le cabinet d'audit de renommée mondiale quasi séculaire.

Avec la faillite d'Enron, 20.000 personnes de l'entreprise perdirent leur emploi et plusieurs centaines de
millions de dollars constituant l'essentiel de fonds de pension, donc la retraite de milliers d'américains

20 http://www.piloter.org/gouvernance-entreprise/IAS-IFRS.htm

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partirent en fumée.
Jeffrey Skilling purge une peine de 24 ans et Ken Lay est mort d'une attaque cardiaque peu après le verdict.

Pour mémoire, le slogan d’Enron était Ask Why ? Faut croire que bien peu de personne n'ont
réellement suivi ce conseil en posant la question à Enron : Pourquoi de tels bénéfices ? D'oú viennent-ils ?

Cette affaire et le procès qui s'en suivit sont hautement instructifs. Ils sont d'ailleurs à l'origine de
nouvelles lois et règles comptables afin de mieux encadrer dirigeants et audits et d'assurer une meilleure
transparence des comptes, comme la loi Sarbanes Oxley, les nouvelles règles comptables IAS / IFRS.

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