Nayama Cancers de La Trompe

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Pr. Ag.

Madi NAYAMA
Maternit Issaka GAZOBY NIAMEY NIGER

INTRODUCTION
CANCERS DE LA TROMPE
4 QUESTIONS A RESOUDRE
1.Quelle est lpidmiologie des cancers

de la trompe?
2.Quels sont les moyens diagnostiques ?
3.Quel est le traitement prconis ?
4.Quel est le pronostic des cancers de la

trompes
2

PLAN (1/2)
I.GENERALITES

1.1 Dfinition
1.2 Intrt
1.3 Rappel anatomique
II. PIDMIOLOGIE
2.1. Incidence
2.2. Facteurs de risque du cancer du sein
2.3. Histoire naturelle du cancer du sein
III. ETUDE ANATOMOPATHOLOGIQUE
3.1. Macroscopie
3.2. Microscopie
3.3. Extension
3

PLAN (2/2)
IV. ETUDE CLINIQUE
4.1. TD
4.2. Formes cliniques
4.3. Classification
V. DIAGNOSTIC
5.1. Diagnostic positif
5.2. Diagnostic diffrentiel
VI. TRAITEMENT
VII. PRONOSTIC
CONCLUSION
4

I. GENERALITES (1/6)
1.1. Dfinition
La dnommination du cancer primitif de la trompe

repose sur des critres trs rigides:


1.Lsion tubaire entour dun pithlium tubaire
normal
2.Absence denvahissement tumoral de lovaire,
3.Absence denvahissement tumoral de lendomtre
4.En cas datteinte ovarienne de mme type
histologique, prsence dune tumeur ovarienne de
taille infrieur la tumeur de la trompe.
Cancers secondaires correspondent des tumeurs
de lutrus ou des ovaires propages aux
trompes.

I. GENERALITES (2/6)
1.2 Intrt
Meilleure connaissance des aspects:
pidmiologiques,
diagnostiques ,
thrapeutiques
en vue de rduire le pronostic des cancers de la
trompe
6

I. GENERALITES

(3/6)

1.3. Rappel anatomique

Trompes utrines ou de
FALLOPE:
Deux conduits
musculo-membraneux
droit et gauche qui,
prolongeant en
dehors les cornes
utrines, stendent
vers lovaire
homolatral.
Elles constituent avec
les ovaires, les
annexes
Organes gnitaux internes de la femme (face Postrieure).
KAMINA

I. GENERALITES

(4/6)

1.3. Rappel anatomique

Situation:
la trompe utrine est
situe dans le pli
suprieur du
ligament large, entre
lovaire situ en
arrire et le ligament
rond situ en avant
Longueur:
en moyenne de 10
12cm, elle peut
varier de 4cm 20cm
Organes gnitaux internes de la femme (face Postrieure).
KAMINA

I. GENERALITES (5/6)
1.3. Rappel anatomique

Trompes utrines ou
de FALLOPE: 4
portions
Portion
utrine
(interstitielle,
cornuale
ou
intramyomtriale)
Isthme
Ampoule
Pavillon
ou
infundibulum
Organes gnitaux internes de la femme (face Postrieure).
KAMINA

I. GENERALITES (6/6)
1.3. Rappel anatomique

Vascularisation
Artre utrine
Artre ovarienne
Microvascularisation tubaire
le drainage lymphatique se

fait :
soit direction des ganglions

lombaires et paraortiques
Soit en direction travers le

ligament rond (portion


cornuale et isthmique)

Artres tubaires (face Postrieure).


KAMINA

10

II. EPIDEMIOLOGIE (1/4)


2.1. INCIDENCE
1er cas dcrit par Renaud en 1847.
Environ 2000 cas ont t rapports dans la
littrature mondial, en 1998 selon Vinatier,
Querleu
Environ 20 nouveaux cas, chaque anne, sont
enregistrs dans le monde.
Incidence varie de 2.9 6.6 cas par million de
femmes et par an aux USA
Frquence est 1 cas pour 6800 admissions
gyncologiques
Incidence allant de 0,5 % 1,92 % de toutes
les noplasies gyncologiques: cancer rare
11

II. EPIDEMIOLOGIE (2/4)


2.2. ETIOLOGIES
ge de dcouverte du carcinome est de 56 ans

en moyenne avec des extrme de 45 et 65 ans


Quelques cas ont t dcrits avant 20 ans ou
aprs 80 ans
2/3 des cas apparaissent chez les femmes
mnopauses
1/3 des cas sont nullipares
Il est plus frquent dans la race blanche que
dans
la race noire ou que chez les Orientaux
Patientes porteuses dune mutation gntique
BRCA 1 ou BRCA 2 sont plus exposes que la
population gnrale: RR: 0.6% durant leur vie

12

II. EPIDEMIOLOGIE (3/4)


2.2. ETIOLOGIES
Certains facteurs transmission sexuelle qui

seraient
responsables de strilit sont incrims.
Ces tumeurs sont associes la maladie
inflammatoire pelvienne (salpingite) et
dautres affections tubaires telles que la
tuberculose,
lhyperplasie
pseudoadnomateuse, lendomtriose .
Les inclusions de nids de cellules endomtriales
dans lpithlium tubaire sont considres
comme des facteurs favorisants de la tumeur.
Dficit immunitaire chez certaines patientes
13

II. EPIDEMIOLOGIE (4/4)


2.3. HISTOIRE NATURELLE
Le cancer a pour origine la partie ampullaire de

lendosalpinx,
Il envahit lentement dabord la lumire tubaire

avec des vgtations luxuriantes qui, au cours de


la premire phase de dveloppement, ninfiltrent
pas la paroi
Il est bilatral dans un quart des cas,
lorsquil est unilatral, il touche plus frquemment

la trompe droite.
14

III. ETUDE ANATOMOPATHOLOGIQUE


(1/3)
3.1. MACROSCOPIE
La tumeur se prsente comme une

masse
vgtante,
de
dimensions
variables, avec des zones ncrotiques
hmorragiques qui occupent la lumire

La tumeur se prsente sous la forme

dun
pyosalpinx
hmatosalpinx

ancien

ou

dun

15

III. ETUDE ANATOMOPATHOLOGIQUE


(2/5)
3.2 MICROSCOPIE

Le type histologique le plus frquent:


adnocarcinome
HERTIG
distingue
3
grades
histopronostiques:
Grade 1: cancer orthoplasique, aspect
papillaire
Grade II: aspect alvolo-papillaire
Grade
III:
aspect
alvolo-mdullaire
anaplasique
16

III. ETUDE ANATOMOPATHOLOGIQUE


(3/5)
3.2 MICROSCOPIE
Les autres Types histologiques:
Formes cellules claires,
Endomtriodes;
Adnosquameuses (adnomalpighiennes).
Carcinome intrapithlial,
Hyperplasie adnomateuse atypique de
lendosalpinx
Sarcome
purs,
lymphomes,
carcinosarcome
choriocarcinome
17

III. ETUDE ANATOMOPATHOLOGIQUE


(4/5)
3.3. EXTENSION
La propagation se fait par exfoliation
cellulaire vers le pritoine, comme dans
le cancer ovarien pithlial.
Le tissu noplasique passe travers
lostium
tubaire
directement
dans
lutrus et lovaire, ou perfore la paroi
tubaire et envahit les organes proches
(sigmode, vessie).
Les ganglions sont le sige mtastatique
le plus frquent du cancer tubaire
18

III. ETUDE ANATOMOPATHOLOGIQUE


(5/5)
3.3. EXTENSION
la voie de diffusion lymphatique la plus
probable
passe
par
la
chane
paraaortique,
qui
est
frquemment
envahie, mme lorsque la noplasie est
limite la trompe
La propagation locale se fait vers
lutrus, lovaire et les tissus adjacents.
Dautres voies lymphatiques suivent le
ligament
rond
pour
aboutir
aux
ganglions obturateurs et iliaques
19

IV. TUDE CLINIQUE (1/11)


4.1. T.D. CANCERS PRIMITIFS DE LA TROMPE
Examen clinique
Triade symptomatique classique associe:
Hydro-hmatorrhe, douleur pelvienne et masse
annexielle,
Dcrite que dans 10 15% des cas.
Signes non spcifiques sont plus nombreux :
Mtrorragies: 50 61%
Algies pelviennes: 30 49%
Masse abdomino-pelvienne: 12 61%
20

IV. TUDE CLINIQUE (2/11)


4.1. T.D. CANCERS PRIMITIFS DE LA TROMPE
Examen clinique
Autres signes permettant le diagnostic:
Signes gnraux: altration
Signes dextension pelvienne, abdominale
Signes dextension mtastatique dans 10% des cas
Signes trompeurs simulant une autre pathologie
Asymptomatique dans 5%
21

IV. TUDE CLINIQUE (3/11)


4.1. T.D. CANCERS PRIMITIFS DE LA TROMPE
Examens paracliniques
Cytologie
La
valeur
diagnostique
du
test
colpocytologique est controverse.
Certains
auteurs
rapportent
des
pourcentages de positivit de respectivement
de 45 % 60% des cas
Selon dautres auteurs, le frottis vaginal est
dune utilit diagnostique relle que dans 10
% des cas environ.
Ca125
Il est trs sensible dans cette pathologie.
Aux stades avancs de la tumeur, on peut
trouver des taux sriques levs (> 35 U/mL)
22

IV. TUDE CLINIQUE (4/11)

4.1. T.D. CANCERS PRIMITIFS DE LA TROMPE


Examens paracliniques
Imagerie diagnostique
Le tableau est celui dune tumfaction
annexielle inhomogne non spcifique,
contours irrguliers et flous ou parois
paisses, dont la malignit est confirme par la
mise en vidence dune dissmination
distance
chographie pelvienne
Cest le premier examen utiliser dans la
procdure diagnostique
Lchographie
endovaginale
permet
de
distinguer avec une plus grande exactitude
23

IV. TUDE CLINIQUE (5/11)


4.1. T.D. CANCERS PRIMITIFS DE LA TROMPE
Examens paracliniques
Imagerie diagnostique
Hystrosalpingographie
Met en vidence lanomalie tubaire.
Dans les cancers typiques, les radiographies
montrent une cavit utrine rgulire et des
images
dhydrosalpinx
souvent
bilatral,
suspectes du fait de leur aspect polypode,
lacunaire, avec perte de substance et bords
irrguliers.
En
raison
du
risque
de
dissmination
noplasique, il est conseill de limiter lemploi
de lhystrosalpingographie.
24

IV. TUDE CLINIQUE (6/11)


4.1. T.D. CANCERS PRIMITIFS DE LA TROMPE
Examens paracliniques
Imagerie diagnostique
Rsonance magntique nuclaire. Lymphographie
Utiles dans le cadre du staging, pour le suivi ainsi
que pour la mise en vidence et la quantification
de lextension locale et de la dissmination du
processus noplasique.
Clioscopie/ Laparotomie
Effectues dans les cas suspects et reprsentent
un moyen sr, car permettent la vision directe de
la tumeur et sa biopsie, et/ou le prlvement de
liquide dascite et de lavage pritonal.
Examen histologique de la pice opratoire
25

IV. TUDE CLINIQUE (7/11)


4.1. T.D. CANCER PRIMITIF DE LA TROMPE
Examens paracliniques
Bilan dextension
chographie abdominopelvienne
FCV/IVA/IVL
Mammographie

Bilan de terrain de la patiente/Propratoire


NFS, GS-RH
Ure, Cratinmie,
transaminases, glycmie
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IV. TUDE CLINIQUE (8/11)


4.2. AUTRES FORMES DE CANCER DE LA
TROMPE
TUMEUR MALIGNE MIXTE MULLRIENNE
Cest
une
noplasie
sarcomateuse
rare,
reprsentant moins de 1 % de tous les sarcomes
gnitaux et connue sous le nom de tumeur mixte
msodermique
LIOMYOSARCOME
Il sagit dune noplasie rarissime forme par des
lments cellulaires en forme de fuseau avec des
noyaux atypiques et un index mitotique lev
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IV. TUDE CLINIQUE (9/11)


4.2. AUTRES FORMES DE CANCER DE LA
TROMPE
CARCINOME TROPHOBLASTIQUE TUBAIRE
Lincidence de la localisation tubaire primitive de
la noplasie trophoblastique oscille en gnral
entre 0,65-5 % dans la littrature
CARCINOME TUBAIRE INTRA-EPITHELIAL
Les cancers de la trompe sont rarement
diagnostiqus au stade in situ
CANCERS SECONDAIRES DE LA TROMPE
La majorit des cancers secondaires proviennent
de lovaire , de lendomtre , digestive
(estomac, clon), mammaire, ganglionnaire
28

IV. TUDE CLINIQUE (10/11)


4.3. Classification des cancers primitifs de la
trompe-FIGO (1992)
Stade 0:
Carcinome in situ limit la muqueuse
tubaire.
Stade I: Tumeur limite aux trompes de Fallope.
Stade IA: Tumeur limite une trompe avec extension
la sous-muqueuse et/ou la muscularis sans
franchissement de la sreuse et sans ascite.
Stade IB: Tumeur limite aux trompes avec extension
la sous-muqueuse et/ou la muscularis sans
franchissement de la sreuse et sans ascite.
Stade IC: Tumeur stade IA ou IB mais avec extension
la sreuse tubaire ou avec une ascite contenant des
cellules malignes ou avec des lavages pritonaux
positifs.
29

IV. TUDE CLINIQUE (11/11)


4.3. Classification des cancers primitifs de
la trompe-FIGO (1992)
Stade

II: Envahissement dune ou deux


trompes avec extension pelvienne.
Stade III: Envahissement dune ou deux
trompes avec mtastases pritonales hors
du pelvis et/ou ganglions rtropritonaux
ou inguinaux mtastatiques.
Stade
IV:
Cancer
des
trompes
avec
mtastases distance : plvre, parenchyme
hpatique,
ganglions
priphriques,
poumons, peau, etc.
30

V. DIAGNOSTIC (1/2)
5.1. Diagnostic positif

ELEMENTS PARACLINIQUES
ELEMENTS CLINIQUES

Triade symptomatique

classique (15%):
Hydro-hmatorrhe,
Douleur pelvienne
Masse annexielle,
Mtrorragies: 50 61%

Imagerie diagnostique
chographie endovaginale
IRM
Clioscopie
Laparotomie
Examen histologique

Asymptomatique : 5%
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V. DIAGNOSTIC (2/2)
5.1. Diagnostic Diffrentiel
Salpingite aigue
Salpingite chronique: Hydrosalpinx, pyosalpinx
Appendicite, torsion dannexe, GEU, KO, fibrome utrin
Tuberculose tubaire
Endomtriose tubaire
Bilharziose tubaire
Cancer de lovaire
Cancer du clon
32

VI TRAITEMENT (1/4)
6.1. TRAITEMENT CURATIF
Les similitudes avec le cancer des ovaires
beaucoup dauteurs recommandent les
mmes protocoles thrapeutiques
utilises dans le traitement du cancer de
lovaire:
CHIRURGIE
CHIMIOTHERAPIE
RADIOTHERAPIE
33

VI TRAITEMENT (2/4)
6.1. TRAITEMENT CURATIF: CHIRURGIE

La procdure opratoire consiste en:


une colpohystrectomie largie,
une annexectomie bilatrale,
une
lymphadnectomie
pelvienne
et
paraaortique,
une
omentectomie,
une
appendicectomie,
une cytorduction,
Une exploration systmatique de labdomen, en
particulier de la rgion sous-diaphragmatique
et des gouttires paracoliques
Lexrse locale et la salpingectomie simple
sont contre-indiques en raison de la haute
incidence de bilatralit et de lenvahissement
utrin frquent
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VI TRAITEMENT (3/4)
6.1. TRAITEMENT CURATIF:
La chimiothrapie base de cisplatine ou

de carboplatine seules ou en association


avec

dautres

agents

chimiothrapeutiques (Taxotre),
Le traitement radiothrapique inclut:
une radiothrapie (30 50 Gy) externe
une curiethrapie (20 Gy)
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VI TRAITEMENT (4/4)
6.2 TRAITEMENT PREVENTIF:
PREVENTIF Facteurs protecteurs
Contraception OP;
Ligature et section bilatrale des trompes
hystrectomie et annexectomie bilatrale, en cas

de mutation type BRCA 1 ou 2


Prvention et traitement prcoce des salpingites
La multiparit diminue le RR de cancers de la

trompe
Lutte contre les infertilits
36

VII. PRONOSTIC
La surveillance post thrapeutique:
Tous les 3 mois pendant les deux 1re

anne,
Par la clinique, limagerie et le CA125.
Sites de rcidives :
Pelvis: 50% des cas
Abdomen : 50%
37

VII. PRONOSTIC
La mortalit dpend du stade de la tumeur :
Trs leve dans les 2 premires annes, et

dcrot aprs la troisime anne.


Globalement, la survie 5 ans pour tous les

stades est autour de 40 % des cas


Elle est de 91 % dans le carcinome in situ,
Elle est de 53 % avec sreuse tubaire non

envahie,
Elle est de 25 % dans les lsions plus avances
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CONCLUSION
Cancer primitif de la trompe: le plus rare des cancers

gyncologiques et mammaires
Cancers secondaires de la trompe: beaucoup plus
frquents
Diagnostic positif propratoire est difficile, tardif.
Dcouverte au cours de laparotomie exploratrice suivie de
lexamen anatomopathologique
Traitement, calqu sur celui des tumeurs malignes de
lovaire, est une chirurgie radicale, complte, suivie dune
chimiothrapie et dune radiothrapie
Pronostic dpend du stade du cancer, des moyens
thrapeutiques disponibles
39

MERCI DE VOTRE
AIMABLE
ATTENTION

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