Vari Celle

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 16

Varicelle

Importance en Santé Publique

La varicelle est une maladie infantile éruptive fréquente due au virus Herpes zoster. La maladie est très
contagieuse et survient généralement sous forme d’épidémies dans les collectivités. Bien que la
maladie soit généralement bénigne chez l’enfant en bonne santé, elle peut entrainer des complications
graves, voire mortelles surtout chez l’adulte non immunisé, l’immunodéprimé, la femme enceinte et
le nouveau-né. En Belgique, la varicelle a fait l’objet d’une surveillance au sein du réseau des médecins
généralistes sentinelles durant la période 2006 – 2012. L’incidence de consultation estimée allait de
30,6 à 41,8/10 000 personnes-années, ce qui est comparable aux observations réalisées au sein
d’autres pays européens (25/10 000 aux Pays-Bas en Angleterre et au Pays de Galles, et entre 27 et
55/10 000 en Espagne). Actuellement, la vaccination généralisée contre la varicelle n’est pas
recommandée en Belgique. Le Conseil Supérieur de la Santé recommande néanmoins la vaccination
ciblée de groupes ou de sujets à risque. La varicelle n’est pas une maladie à déclaration obligatoire.
Le zona est une complication tardive de la varicelle correspondant à la réactivation des virus restés
latents dans les ganglions sensitifs annexés à la moelle épinière. Il s'exprime sous forme de lésions
érythémateuses puis vésiculeuses siégeant sur le trajet d'une racine nerveuse. Le zona est également
une maladie contagieuse lors de la phase vésiculaire.

Rôle du médecin traitant et/ou déclarant

1. Déclaration : la varicelle ne doit pas être déclarée aux médecins inspecteurs d’hygiène.

2. Evaluer avec l’inspecteur de la cellule de surveillance des maladies infectieuses de l’AVIQ


les mesures prises et à prendre pour le patient et son entourage en cas d’épidémie non
contrôlée, notamment en milieu scolaire, ou en cas de milieu collectif à risque (services
néonataux, maisons de repos,…). (par téléphone: 071/205.105 ou par email à l’adresse
suivante : [email protected])

Mesures de contrôle prises par la cellule de surveillance des maladies


infectieuses

 En cas de contact avec une personne infectée durant sa phase de contagiosité (plus d’une heure
dans une même pièce ou bien un contact rapproché de courte durée) :
- Rechercher si parmi les personnes exposées au cas, il existe des sujets susceptibles de
développer une forme grave de varicelle.
 Pour les cas en milieu scolaire :
- Eviction jusqu’à ce que toutes les lésions aient atteint le stade de croûtes et lors du retour,
demander aux parents de couper les ongles court pour éviter le grattage des lésions.
- Information des parents sur la maladie et les mesures à prendre chez les personnes à risque
de développer une forme grave.
- Renforcement des mesures d’hygiène applicables aux maladies à transmission respiratoire et
cutanée directe.

FICHE INFORMATIVE VARICELLE version Septembre 2018 1


Varicelle
Figure : Présentation classique de la maladie

Contagiosité:
jusqu'à ce que toutes les lésions aient formé des croûtes

Clinique Symptômes (7 à 14 jours)

Exanthème vésiculaire

Contamination Malaise, fatigue, indolence, prurit

Fièvre

Période d'incubation moyenne 14 jours


(10 à 21 jours)

-14 -13 -12 -11 -10 -9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 T0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17

PCR &
Diagnostic Biologique immunofluorescence
Sérologie: détection d'IgM (pic à 2-3 semaines,
disparition en quelques mois à 1an)
Sérologie: détection d'IgG (persistance à long
terme)

Agent pathogène
Germe Varicella-zoster virus (VZV), un virus à ADN de la famille des Herpesviridae.

Réservoir Strictement humain.


- Survie possible à l’extérieur de l’hôte pendant de courtes périodes (1 à 2h sur les surfaces, 3 à 4 h
Résistance dans les aspirations naso-pharyngées/expectorations).
Physico- - Désinfectants : eau de Javel, éthanol à 70%, glutaraldéhyde, formaldéhyde (formol).
chimique - Moyens physiques : inactivation par la chaleur (chaleur humide : 121°C pendant au moins 15
minutes, chaleur sèche : 160-170° pendant au moins 1 heure).
Clinique
Varicelle :
- Transmission par voie respiratoire à partir d’un sujet atteint de varicelle clinique, par inhalation
d’aérosols de fines particules infectieuses ;
Transmission - Transmission par contact cutanéo-muqueux avec les lésions cutanées actives (vésicules qui ne
sont pas encore au stade de croûtes).
Zona :
- Transmission exclusivement à partir des vésicules cutanées.
Incubation De 10 à 21 jours (14 jours en moyenne).
Période de De 1 à 2 jours avant le début de l'éruption jusqu’aux 4 - 5 premiers jours après, soit jusqu’à
contagiosité l’assèchement des vésicules (stade de croûtes).
Varicelle : malaise général et fièvre quelques heures avant l’apparition d’une éruption cutanée
prurigineuse (macules puis exanthème vésiculaire). Les lésions apparaissent d’abord sur le cuir
chevelu, puis sur le thorax et les muqueuses. Ce sont ensuite les membres et le visage qui sont
touchés. Les régions palmo-plantaires sont épargnées et différents stades de lésions cutanées sont
Symptômes
présents en même temps.
Zona : lésions érythémateuses puis vésiculaires limitées au dermatome correspondant au ganglion
sensitif où le virus était resté latent. La localisation unilatérale et l’aspect vésiculeux sont
caractéristiques avec ensuite le regroupement des vésicules.

FICHE INFORMATIVE VARICELLE version Septembre 2018 2


Varicelle
- 3 % des cas de varicelle font des complications précoces : surinfection bactérienne
majoritairement cutanée, pneumonie, atteinte neurologique (encéphalite varicelleuse, cérébellite
Complications
avec ataxie, méningite), hépatite cytolytique, thrombopénie, syndrome de Reye (devenu très rare
actuellement).
- plus fréquentes dans la cadre d’une grossesse (voir point « grossesse et allaitement »).
Diagnostic
- Le diagnostic est essentiellement clinique.
Diagnostic - Un diagnostic biologique est possible par immunofluorescence ou PCR (liquide vésiculaire, LCR,
biologique biopsie tissulaire).
- La recherche d’anticorps (sérologie) est possible, mais manque de spécificité.
Définition de cas de l’ECDC (European Centre for Disease Prevention and Control)1
Critères cliniques :
Toute personne avec une apparition brutale et généralisée d’une éruption maculo-papulo-
vésiculaire.
Critères de laboratoire :
Critères de Au moins un des critères suivants :
diagnostic - Isolement du virus de la varicelle à partir d’un échantillon clinique.
- Détection du virus de la varicelle par son acide nucléique à partir d’un échantillon clinique.
- Détection d’une réponse sérologique avec les anticorps IgM spécifiques du virus de la varicelle.
Critères épidémiologiques :
Existence d’un lien épidémiologique avec un cas positif de varicelle ou de zona.
Cas possible N/A

Cas probable Toute personne qui répond aux critères cliniques.


Toute personne qui est non vaccinée et :
- Qui répond aux critères cliniques et de laboratoire
Cas confirmé Ou
- Qui présente un lien épidémiologique avec un cas confirmé ou probable de varicelle ou de zona.
Epidémiologie
- Dans les pays tempérés, 52 à 78% des enfants contractent l’infection avant l’âge de 6 ans et 89
à 96% avant l’âge de 12 ans.
Groupe d’âge
- La catégorie d’âge la plus touchée est celle des enfants de 1 à 4 ans ; vient ensuite celle des
moins d’un an.
- En Belgique, la varicelle a fait l’objet d’une surveillance au sein du réseau des médecins
généralistes sentinelles durant la période 2006 – 2012. L’incidence de consultations estimée
allait de 30,6 à 41,8/10 000 personnes-années, ce qui est comparable aux observations
Incidence
réalisées au sein d’autres pays européens.
- Pour la Wallonie, l’incidence de consultations en 2012 était significativement plus élevée qu’en
Flandre avec respectivement : 53,1 et 40,2/10 000 personnes-années.
- L’immunité naturelle après primo-infection par le VZV est quasi définitive, la récurrence étant
très rare. Néanmoins, Il existe une possible réactivation du VZV sous la forme d’un zona,
particulièrement en cas de baisse de l’immunité.
Immunité - Sur base de l’expérience des pays où la vaccination généralisée est recommandée (Japon et
Etats-Unis), il est estimé que l’immunité conférée par le vaccin persiste au moins 10 à 20 ans.
Les sujets vaccinés peuvent ne pas répondre à la vaccination, être protégés temporairement ou
être partiellement protégés (et déclarer une forme moins sévère).
Saisonnalité Le plus grand nombre de cas se déclare en hiver et au début du printemps.
Géographie Le VZV circule dans le monde entier. La varicelle touche autant les hommes que les femmes ; par
Sex-ratio contre, le risque de zona serait plus élevé chez les femmes que chez les hommes.

1
European Centre for Diseases Prevention and Control:
http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2008:159:0046:0090:FR:PDF

FICHE INFORMATIVE VARICELLE version Septembre 2018 3


Varicelle
Populations à risque
Groupes à Personne sans antécédents de varicelle, travaillant ou vivant en contact avec des malades présentant
une varicelle ou un zona :
risques
- Personnel de soins et assimilés.
de développer - Professionnels travaillant avec les enfants comme les enseignants.
la maladie - Personnel de laboratoire en contact avec les prélèvements.
Groupes à
- Liés à la grossesse (voir point « grossesse et allaitement » ci-dessous).
risque de
- Les plus de 65 ans.
développer des - Les personnes immunodéprimées.
formes graves
- Chez les femmes enceintes, il existe un risque accru de pneumopathie.
- Pour l’enfant à naître ou nouveau-né, il existe 3 types de complications possibles en fonction de
Grossesse la période de contamination:
allaitement  Avortement et mort fœtale.
 Varicelle congénitale (atteinte généralement multi-organique).
 Varicelle néo-natale en cas de contamination en période périnatale.
Prise en charge du patient
Traitement symptomatique général et local (l’aspirine est formellement contre-indiquée car
Traitement incriminée dans la survenue du syndrome de Reye).
Traitements antiviraux pour des cas à risque ou présentant des formes graves ou compliquées.
Mesures
Mesures d’hygiène applicables aux maladies à transmission aérogène et cutanée directe.
d’Hygiène
Eviction scolaire jusqu’à ce que toutes les lésions aient atteint le stade de croûtes.
Isolement Tout contact est proscrit entre le malade et des personnes immunodéprimées, des femmes
enceintes, des personnes âgées ou des nouveau-nés.
Prise en charge de l’entourage du patient (post-exposition)
La vaccination post exposition est efficace pour prévenir la varicelle chez plus de 90% des sujets non
immuns si elle est administrée dans les 48h qui suivent le contact. Dans certaines formes
Prophylaxie
d’immunosuppression, les antiviraux per os sont prescrits en continu pour couvrir la période
d’incubation. Les immunoglobulines spécifiques ne sont pas disponibles en Belgique.
Mesures
Mesures d’hygiène applicables aux maladies à transmission aérogène et cutanée directe.
d’Hygiène
Tout contact est proscrit entre le malade et des personnes immunodéprimées, des femmes
Isolement
enceintes, des personnes âgées ou des nouveau-nés.
Une action de prévention est à entreprendre si le cas est en milieu collectif à risque : service néonatal,
Collectivité a
maison de repos et de soins/maison de repos. Contacter en cas de question spécifique l’ inspecteur
risque en charge de la surveillance des maladies infectieuses.
Prévention pré-exposition
Mesures
préventives Mesures d’hygiène applicables aux maladies à transmission aérogène et cutanée directe.
générales
La vaccination de groupes ou de sujets à risque non immunisés est préconisée pour :
 adolescents et jeunes adultes sans antécédents de varicelle (après confirmation par sérologie)
 personnes non immunisées occupées dans le secteur des soins de santé
Vaccination  autres sujets non immunisés en contact avec des patients immunodéprimés ou de jeunes enfants
 les femmes non immunisées avec un désir de grossesse.
Le vaccin est contre-indiqué pendant la grossesse et chez les personnes ayant une immunodépression
cellulaire.

FICHE INFORMATIVE VARICELLE version Septembre 2018 4


Varicelle
1. Agent pathogène

- Germe :
Le virus de la varicelle et du zona est le varicella-zoster virus (VZV), un virus à ADN de la famille des
Herpesviridae. Il est également connu sous la dénomination de human herpesvirus 3 (HHV-3).

- Réservoir :
Le réservoir est strictement humain.

- Résistance physico-chimique :
La survie est de 1 à 2 heures sur les surfaces à l’air libre et de 3 à 4 heures dans les aspirations naso-
pharyngées, voire dans les expectorations, sauf si celles-ci sont immédiatement conservées à -80 °C.
Le germe est sensible au froid et à la dessiccation. Il est également sensible à de nombreux
désinfectants : eau de Javel, éthanol à 70 %, glutaraldéhyde, formaldéhyde (formol). L’inactivation
s’obtient par chaleur humide (121 °C pendant au moins 15 minutes) et par chaleur sèche (160-170 °C
pendant au moins 1 heure).

- Pathogenèse :
La primo-infection à VZV se présente sous la forme d’une varicelle chez l’enfant. Le virus se transmet
essentiellement par voie respiratoire par l’intermédiaire des gouttelettes et des sécrétions et il pénètre
dans l’organisme au niveau de la muqueuse de l’appareil respiratoire. Le virus migre alors au niveau
des ganglions où il va se répliquer. Suit alors une première virémie permettant le transport du virus
dans le foie et les cellules du tissu réticulo-endothélial. Une seconde virémie survient pendant les 4 à
5 derniers jours de la phase d’incubation ou les 24 premières heures de la maladie. Durant cette phase,
le virus est transporté par les cellules mononuclées et peut se déposer dans les cellules épithéliales de
la peau et des muqueuses. Le VZV peut, notamment lorsque l’infection est mal contrôlée par le
système immunitaire de l’hôte, affecter d’autres tissus, particulièrement les poumons, le système
nerveux, le foie, la moelle osseuse, les surrénales. L’infection entraîne une production d’anticorps
détectables dans le sérum environ 3 jours après le début de l’éruption.
Parallèlement à l’arrêt de la réplication virale, le VZV migre dans les ganglions nerveux sensitifs, où il
peut rester latent durant des décennies. Les ganglions sont le point de départ de la réactivation. La
forme habituelle que prend la réactivation est le zona.

2. Clinique

- Transmission :
Pour la varicelle, le VZV est transmis principalement par voie respiratoire (inhalation de gouttelettes),
mais également par contact direct avec le liquide des vésicules cutanées (stade non croûteux) ou
encore par inhalation des aérosols de liquide vésiculaire des lésions cutanées.
Pour le zona, le VZV est transmis exclusivement à partir des vésicules cutanées.
La contagiosité est très élevée : jusqu’à 86.6% de taux d’attaque en intrafamilial pour la varicelle.

- Incubation :
L’incubation est de 10 à 21 jours, avec une moyenne de 14 jours.

- Période de contagiosité :
La période de contagiosité de la varicelle commence 1 à 2 jours avant l'éruption et se poursuit les 4 -
5 jours suivants, jusqu’à ce que les lésions soient au stade de croûtes.

- Symptômes :
5 % des malades sont asymptomatiques.

FICHE INFORMATIVE VARICELLE version Septembre 2018 5


Varicelle
L’éruption cutanée est précédée d’un malaise général et de fièvre quelques heures auparavant.

Caractéristiques de l’éruption cutanée


- De petites macules érythémateuses (rosées sur les peaux blanches) apparaissent initialement.
Elles vont se transformer en quelques heures en vésicules en gouttes de rosée entourée d’un
érythème à contour irrégulier. En 1 à 3 jours, des croûtes commencent à se former. La maladie
se termine par la chute des croûtes qui laisse une dépigmentation transitoire de la peau et
parfois des cicatrices. .
- Les lésions cutanées apparaissent par vagues successives et généralement, elles commencent
en premier sur le cuir chevelu, puis sur le tronc et les muqueuses. Ce sont ensuite les membres
et le visage qui sont touchés. Les régions palmo-plantaires sont épargnées. Il est donc habituel
de constater la présence chez le même malade de lésions cutanées à un stade différent. La
phase évolutive de la maladie, pendant laquelle de nouvelles lésions apparaissent, s'étale
habituellement sur 1 à 7 jours.

Autres symptômes
Les lésions cutanées s’accompagnent souvent d'un prurit intense et d'une fièvre modérée. Les autres
symptômes rapportés sont :
- la dysphagie (énanthème) ;
- la toux ;
- un syndrome grippal avec céphalée, douleur abdominale et sensation générale de fatigue ;
- des stomatites avec anorexie et risque de déshydratation.

Source : American Academy of Pediatrics Red Book Online Visual Library


http://www.aap.org/en-us/about-the-aap/aap-press-room/aap-press-room-media-
center/pages/AAP-Pressroom-Photos.aspx

- Complications :
Chez les enfants, la maladie induite par l’infection par le VZV est le plus souvent bénigne. Par contre,
le risque de varicelle sévère est estimé à 30 % chez les patients immunodéprimés, avec un risque de
décès de ± 10 %. Les adultes non immunisés peuvent également présenter une maladie plus grave lors
d’une contamination par le VZV.
3 % des cas de varicelle font des complications précoces :
- Surinfections cutanées bactériennes, le plus souvent causées par le staphylocoque doré ou
par le streptocoque bêta-hémolytiques du groupe A, surtout chez le jeune enfant (bien que
tous les groupes d’âge puissent être touchés) et/ou en cas d'eczéma et/ou de corticothérapie.
Il existe également un risque d’infection des tissus mous profonds type abcès, fasciite, myosite
ou infection ostéoarticulaire. La varicelle multiplierait par 50 le risque de septicémie ou de

FICHE INFORMATIVE VARICELLE version Septembre 2018 6


Varicelle
fasciite nécrosante à streptocoque du groupe A. La surinfection des lésions cutanées par des
staphylocoques peut également se présenter sous la forme d’un impétigo bulleux.
- Bronchopneumopathies (16 %) : surtout chez le jeune enfant et chez l'adulte, la femme
enceinte, les asthmatiques, les fumeurs et chez des sujets sous corticothérapie.
- Atteinte neurologique : encéphalite varicelleuse, cérébellite avec ataxie ou méningite. La
cérébellite post-varicelleuse (environ 1/4.000 cas) apparait endéans les 15 jours, le plus
souvent sous forme d’une ataxie cérébelleuse qui est de bon pronostic.
- Le syndrome de Reye : complication exceptionnelle associant œdème cérébrale et atteinte
hépatique, survenant chez les enfants de moins de 18 ans et qui serait favorisé par l’utilisation
d’aspirine.
- Des hépatites cytolytiques (le plus souvent bénignes) et des thrombopénies sont également
décrites.
- L’incidence d’hospitalisation est de 1,9 à 5,8/100 000 habitants en Europe (population
générale), avec, pour les cas hospitalisés, une létalité de 0,01 à 5,4%. L’incidence
d’hospitalisation est naturellement plus élevée lorsque seule la population pédiatrique est
prise en compte. Une étude pédiatrique belge a mis en évidence une incidence des
’hospitalisations due à la varicelle de 29,5/100 000 années-personnes chez les enfants de
<15ans. L’incidence la plus élevée concernait des enfants de 0 à 4 ans (79/100 000 années-
personnes), de même que le risque d'hospitalisation (1,6/1000 cas de varicelle).
- Les complications possibles chez la femme enceinte sont détaillées dans le chapitre «
population à risque ».

- Le zona :
Le zona est provoqué par la réactivation du VZV resté latent dans les ganglions sensitifs et survenant
des décennies après l’infection initiale, lors d’une baisse de l’immunité cellulaire (par exemple due au
vieillissement). Il est estimé que 15 à 20 % des personnes ayant fait la varicelle risquent de développer
un zona. Ce dernier est caractérisé par une éruption vésiculaire limitée au dermatome correspondant
au ganglion sensitif, siège de la réactivation du virus. L’atteinte est le plus souvent thoracique, mais
peut être aussi abdominale, céphalique ou cervicale. Les atteintes ophtalmiques sont particulièrement
graves. La localisation unilatérale et l’aspect vésiculeux sont caractéristiques. Les vésicules confluent
et la durée de l’éruption est généralement limitée à 2 - 3 semaines chez les sujets non
immunodéprimés. Des douleurs importantes ou des paresthésies complètent souvent le tableau
clinique et sont parfois présentes quelques semaines avant l’apparition de l’éruption.
Des douleurs post-zostériennes persistantes s’observent dans ± 30% des cas (durée ≤ 30 jours). Pour ±
10% des cas, les douleurs excèdent une durée de 90 jours. La fréquence des douleurs persistantes
augmente avec l’âge.

3. Diagnostic

Le diagnostic est avant tout clinique.

- Diagnostic biologique :

 Culture et PCR :
Le diagnostic biologique peut être fait rapidement sur le liquide d'une vésicule par cytodiagnostic
montrant des cellules géantes et détectant le virus par immunofluorescence avec un anticorps
monoclonal ou par PCR. Le virus peut également être détecté par PCR au sein du LCR ou sur une biopsie
tissulaire.

Le génotypage du virus permet de distinguer une infection par le virus sauvage d’une infection lié à la
souche vaccinale. Ce test n’est pas réalisé en routine, et serait uniquement utile en cas de suspicion
de varicelle apparaissant dans le 7 à 42 jours après la vaccination, ou en cas de suspicion d’un cas
secondaire de transmission de varicelle de souche vaccinale.

FICHE INFORMATIVE VARICELLE version Septembre 2018 7


Varicelle
 Sérologie :
En ce qui concerne la sérologie, les anticorps IgM apparaissent environs 5 jours après l’éruption
cutanée. Les IgM atteignent leur pic entre 2 et 3 semaines, puis diminuent progressivement jusqu’à
disparition complète après quelques mois à 1 an. Le dosage des IgM est donc utilisé comme marqueur
de primo-infection. Néanmoins, des faux négatifs sont possibles. Le taux de positivité des IgM en cas
de zona est plus faible, variant de 10%-70% en fonction de la méthode utilisée, du moment du
prélèvement et de la clinique du patient.

Les anticorps IgG apparaissent également à partir du 5ème jour suivant l’éruption vésiculeuse. Une
multiplication par 4 du taux d’IgG entre la phase aigüe et la phase de convalescence de la maladie est
hautement spécifique pour une primo-infection au VZV. Les IgG vont persister de nombreuses années,
et sont par conséquent un bon témoin d’une infection naturelle antérieure. La mesure des IgG est utile
pour établir si une personne (candidate potentiellement à la vaccination) est immunisée ou pas.

Par contre, les tests commercialisés pour détecter les IgG (whole-infected cell ELISA, wcELISA) ont une
faible sensibilité pour détecter une immunité induite par la vaccination. Dans ce contexte, le test
gpELISA (glycoprotein enzyme-linked immunoassay) et le test FAMA (fluorescent-antibody-to-
membrane-antigen) sont meilleurs, mais sont réservés aux études cliniques (non commercialisés).

4. Définition de cas de l’ECDC

- Critère de diagnostic :
Critères cliniques :
Toute personne avec une apparition brutale et généralisée d’une éruption maculo-papulo-vésiculaire.

Critères de laboratoire :
Au moins un des critères suivants :
 Isolement du virus de la varicelle à partir d’un échantillon clinique.
 Détection du virus de la varicelle par son acide nucléique à partir d’un échantillon clinique.
 Détection d’une réponse sérologique avec les anticorps IgM spécifiques du virus de la varicelle.

Critères épidémiologique :
Existence d’un lien épidémiologique avec un cas positif pour une transmission interhumaine.

- Cas possible :
N/A.

- Cas probable :
Toute personne qui répond aux critères cliniques.

- Cas confirmé :
Toute personne qui est non vaccinée et :
- Qui répond aux critères cliniques et de laboratoires
Ou
- Qui présente un lien épidémiologique avec un cas confirmé ou probable de varicelle ou de zona.

5. Epidémiologie

- Groupe d’âge :

FICHE INFORMATIVE VARICELLE version Septembre 2018 8


Varicelle
Dans les pays tempérés, 52 à 78% des enfants contractent l’infection avant l’âge de 6 ans et 89 à 96%
avant l’âge de 12 ans. En Belgique, des études sérologiques montrent que, dès l'âge de 5 ans, plus de
80% des enfants ont fait la varicelle. La catégorie d’âge la plus touchée est celle des enfants de 1 à 4
ans, vient ensuite celle des moins d’un an.
Quinze à 20 % des personnes qui ont fait la varicelle risquent de développer un zona au cours de leur
vie.

- Incidence :
En Belgique, la varicelle a fait l’objet d’une surveillance au sein du réseau des médecins généralistes
sentinelles durant la période 2006 – 2012. L’incidence de consultations estimée allait de 30,6 à 41,8/10
000 personnes-années, ce qui est comparable aux observations réalisées au sein d’autres pays
européens (25/10 000 aux Pays-Bas, en Angleterre et au Pays de Galles, et entre 27 et 55/10 000 en
Espagne). Pour la Wallonie, l’incidence de consultations en 2012 était significativement plus élevée
qu’en Flandre avec respectivement : 53,1 et 40,2/10 000 personnes-années.

- Immunité :
L’immunité acquise après une varicelle est considérée comme permanente vis-à-vis de la varicelle (la
récurrence étant très rare) mais temporaire vis-à-vis du zona. L’immunité anti-zona est relancée par
un contact avec un cas de varicelle. L’immunité acquise après un zona est considérée comme définitive.

L’immunité vaccinale : Les sujets vaccinés peuvent ne pas répondre à la vaccination, être protégés
temporairement par la vaccination (immunisés par la vaccination mais susceptibles de perdre cette
protection au fil du temps) ou être partiellement protégés (bénéficiant de probabilités réduites d’être
infectés et, en cas d’infection, de faire une forme sévère et de transmettre cette infection). La première
dose de vaccin vivant atténué donne 98 % de séroconversion et 83 % de séroprotection parmi les
enfants âgés de 12 mois à 12 ans. Après administration de deux doses de vaccins (avec 4 à 8 semaines
d’intervalle minimum), un taux de séroprotection est atteint chez 76 à 98 % des vaccinés 6 semaines
après la seconde dose. Sur base de l’expérience des pays où la vaccination généralisée est
recommandée (Japon et Etats-Unis), il est estimé que l’immunité conférée par le vaccin persiste au
moins 10 à 20 ans. Une immunité collective (herd immunity) a été constatée, notamment aux Etats-
Unis, avec une réduction de la varicelle chez les nourrissons non vaccinés.

- Saisonnalité :
Le plus grand nombre de cas se déclare en hiver et au début du printemps dans les pays tempérés, et
dans les mois plus secs et plus froids dans les pays tropicaux .

- Géographie et sexe ratio :


Le VZV circule dans le monde entier. Dans les climats tempérés, la varicelle est une maladie infantile,
avec une incidence maximale chez les enfants d'âge préscolaire et scolaire et à la fin de l'hiver et au
début du printemps. Dans ces pays, moins de 5% des adultes sont sensibles à la varicelle. Dans les
climats tropicaux, l'infection a tendance à être acquise plus tard dans l'enfance, ce qui entraîne une
sensibilité plus élevée chez les adultes que dans les climats tempérés, en particulier dans les zones
moins densément peuplées.
La varicelle touche autant les hommes que les femmes, cependant, indépendamment d’affections
sous-jacentes, le risque de zona serait plus élevé chez les femmes que chez les hommes.

6. Population à risque

- Groupes à risque de développer la maladie :


Les personnes sans antécédent de varicelle, travaillant ou vivant en contact avec des malades
présentant une varicelle ou un zona :

FICHE INFORMATIVE VARICELLE version Septembre 2018 9


Varicelle
- Personnel de soins et assimilés.
- Professionnels travaillant avec les enfants comme les enseignants, le personnel de
crèche et de garderies.
- Personnel de laboratoire en contact avec les prélèvements.

- Groupes à risque de développer des formes graves :


Une varicelle grave peut se développer dans les groupes suivants :
- Les cas liés à la grossesse : mère, fœtus, nouveau-né (voir point « grossesse et
allaitement » ci-dessous).
- Les nouveau-nés après 10 jours de vie : dans la plupart des cas, le nouveau-né sera
protégé par les anticorps maternels et présentera une forme minime de varicelle.
Cependant, des formes sévères ont été décrites.
- Les adultes sans antécédent de varicelle et particulièrement les personnes âgées de
plus de 65 ans.
- Les personnes immunodéprimées.

- Grossesse et allaitement :
Chez la femme enceinte, il existe un risque accru de pneumopathie (survenant chez 10% des
femmes enceintes atteintes du VZV).

Pour l’enfant à naître, plusieurs types de complications sont possibles :


 Avortement et mort fœtale : risque de 3 à 6% en cas de contamination avant la 24ème
semaine.
 Varicelle congénitale : risque de 2% en cas de contamination (transmission par voie
placentaire), surtout entre la 13ème et la 20ème semaine d’aménorrhée ; le syndrome
de varicelle congénitale est une fœtopathie sévère (anomalies cutanées, oculaires,
neurologiques, musculo-squelettiques). Après la 20ème semaine d’aménorrhée, le
risque d’embryopathie diminue mais il y a alors un risque de zona durant les premières
années de vie.
 Varicelle néo-natale (contamination périnatale): risque de 25% en cas de
contamination en période périnatale avec forme grave et mortalité élevée. Le risque
est plus important lorsque la mère est infectée durant la période proche de
l’accouchement (soit avant d’avoir pu transmettre des anticorps au fœtus) et est
maximal si l’éruption maternelle survient entre 5 jours avant et 2 jours après
l’accouchement. Le nouveau-né peut alors présenter une éruption intense et
généralisée avec des lésions ulcéro-nécrotiques de la peau et des muqueuses, une
atteinte pulmonaire ou viscérale.

7. Prise en charge du patient

- Traitement :
Traitement symptomatique chez le sujet immunocompétent :
- Antipyrétiques : paracétamol (l'aspirine est formellement contre-indiquée car incriminée
dans la survenue du syndrome de Reye).
- Antihistaminiques, bains quotidiens suivis de l'application d'une solution antiseptique.

FICHE INFORMATIVE VARICELLE version Septembre 2018 10


Varicelle
Les traitements antiviraux sont prescrits en cas d’apparition de formes graves ou compliquées
ou en cas de terrain à risques de formes graves ou compliquées (immunodéprimés, femme
enceinte).

En cas de infection invasive à streptocoque du groupe A dans l’entourage directe d’un patient
présentant une varicelle, ce dernier pourrait être candidat à une antibioprophylaxie
spécifique : cfr Fiche « Infection invasive à SGA »

- Mesures d’hygiène :
Mesures d’hygiène applicables aux maladies à transmission aérogène et cutanée directe.

- Isolement – éviction :
- Les enfants atteints de varicelle seront mis en éviction jusqu’à ce que TOUTES les lésions
aient atteint le stade de croûtes.
- Tout contact est proscrit entre le malade et des personnes immunodéprimées, des femmes
enceintes, des personnes âgées ou des nouveau-nés.

8. Prise en charge de l’entourage du patient (post-exposition)

- Prophylaxie :
Il existe 3 possibilités de traitement préventif : la vaccination, les antiviraux et les
immunoglobulines spécifiques.

 La vaccination post-exposition est recommandée chez l’adulte de plus de 18 ans


immunocompétent et non-immunisé contre la varicelle (sans antécédent claire de
varicelle ni de vaccination contre celle-ci). Une sérologie pour contrôler le statut
immunitaire du contact peut être utile, mais n’a que de sens si le résultat est obtenu
endéans 24-48 heures. En effet, la vaccination post-exposition doit être administrée le
plus rapidement possible, idéalement dans les 3 jours qui suivent le contact. Dans ces
conditions, la vaccination est efficace dans plus de 90 % des cas. Le vaccin est contre-
indiqué chez les personnes immunodéprimées et chez les femmes enceintes.Les
immunoglobulines spécifiques sont utilisées en traitement post-exposition chez des
patients immunodéprimés (ex. greffés de moëlle), femmes enceintes et les nouveau-
nés dont la mère a présenté une varicelle du péri-partum (entre le 5ème jour précédant
et les 2 jours suivant l’accouchement). L’administration doit se faire endéans les 72
heures. Cependant, ils ne sont pas disponibles en Belgique (commande à l’étranger
possible, mais absence de remboursement).
 Chez ces sujets à risque, les antiviraux peuvent être prescrits comme alternative aux
immunoglobulines, à dose thérapeutique et en continu pendant toute la période
d’incubation potentielle de la maladie.

En cas d’immunosuppression : suite à un contage, référence rapide du patient vers le médecin


assurant le suivi de son immunosuppression.

En cas de grossesse :
- Si la future maman est immunisée : ne rien faire.
- Si l’immunité vis-à-vis du VZV est inconnue : demander en urgence la sérologie
(réponse en 24-48 heures) :

FICHE INFORMATIVE VARICELLE version Septembre 2018 11


Varicelle
 Si des anticorps anti-VZV (IgG) sont retrouvés dans la dizaine de jours qui
suivent le contact (c’est à dire durant la période d’incubation, avant
l’apparition de l’éruption), c’est le signe d’une immunisation ancienne, donc
ne rien faire.
 Si pas immunisée : éviction du contage ; prise en charge et suivi en
concertation avec l'obstétricien et contrôle de la sérologique au Jour 15.
 Si séroconversion : prise en charge spécifique.
 Si négatif : éviter tout contage ultérieur et prévoir de vacciner après la
grossesse.

- Mesures d’hygiène :
Mesures d’hygiène applicables aux maladies à transmission aérogène et cutanée directe.

- Isolement – éviction :
Tout contact est proscrit entre le malade et des personnes immunodéprimées, des femmes
enceintes, des personnes âgées ou des nouveau-nés.

- Collectivité a risque :
Services néonataux, maisons de repos et de soins, maisons de repos.

9. Prévention pré-exposition

- Mesures préventives générale :


Mesures d’hygiène applicables aux maladies à transmission aérogène et cutanée directe.

- Vaccination :

Indication : À l'heure actuelle, la vaccination généralisée n'est pas recommandée par le


Conseil Supérieur de la Santé (CSS) en Belgique. Dans son avis de mars 2017 (n° 9212), le CSS
exprime sa conviction quant aux bénéfices et de l’utilité de la vaccination contre la varicelle
en deux doses. Néanmoins, avant de mettre en place une telle vaccination universelle, de
nombreuses conditions préalables doivent être remplies (ex. ne peut pas compromettre la
couverture vaccinale actuelle contre la rougeole, les oreillons et la rubéole ; atteindre au
moins 80% de couverture vaccinale pour les 2 doses afin d’éviter au maximum un
déplacement de la varicelle vers des tranches d'âge plus élevée).

Par contre, la vaccination ciblée reste préconisée pour de groupes ou sujets à risque, à savoir:
- Les adolescents et jeunes adultes sans antécédents de varicelle
- Les personnes non immunisées occupées dans le secteur des soins de santé
- Les autres sujets non immunisés en contact avec des patients immunodéprimés ou de
jeunes enfants
- Les femmes non immunisées avec un désir de grossesse.
Pour ceux-ci, une sérologie doit être réalisé avant de procéder à la vaccination afin d’exclure
une immunisation préalable.

Administration et schéma vaccinal: La vaccination contre la varicelle est possible avec un


vaccin vivant atténué monovalent.
Le schéma vaccinal consiste 2 doses avec une intervalle d’au moins 4 à 6 semaines.

FICHE INFORMATIVE VARICELLE version Septembre 2018 12


Varicelle
Si le RRO et le vaccin antivaricelleux sont administrés par vaccins séparés, l’administration est
soit simultanée soit avec minimum 4 semaines d’intervalle. La priorité est donnée au RRO.

Contre-indications:
Le vaccin est contre-indiqué chez les personnes allergiques à ses composants. Etant un vaccin
vivant atténué, il est également contre-indiqué chez les immunodéprimés, chez les enfants
de moins de 1 an et chez les femmes enceintes ou celles sur le point de l’être. Aucun effet
néfaste n’a cependant été constaté lors d’une administration du vaccin durant la grossesse.

Effets indésirables: Suite à la vaccination, une fièvre et une éruption peuvent survenir chez 5
à 15% des enfants. Ces effets indésirables sont plus graves et plus fréquents chez les enfants
immunodéprimés. De très rares cas d’infection sévère par la souche vaccinale de varicelle sont
rapportés dans la littérature.
L'apparition de fièvre mais aussi de convulsions fébriles chez l’enfant de moins de 2ans est
plus fréquent après administration du vaccin tétravalent que lorsque le vaccin RRO et
antivaricelleux sont administrés simultanément mais séparément (un cas supplémentaire de
convulsions fébriles par 2 300 doses du vaccin RROV).

L’hypothèse du boosting exogène: Dans son rapport de 2010, le Centre fédéral d’expertise
des soins de santé (KCE) conclut que la vaccination des enfants contre la varicelle ne sera pas
rentable (cost-effective) en Belgique si l’hypothèse de rappels réguliers (boosting exogène)
par le virus sauvage est confirmée. Selon cette dernière hypothèse, le démarrage d’un
programme de vaccination chez les enfants sera suivi pendant de nombreuses années par une
augmentation du nombre annuel de cas de zona (herpès zoster), liée au manque de
stimulation régulière du système immunitaire par contact réduit avec la varicelle. Cette
hypothèse de boosting exogène, créée sur base d’une modélisation mathématique, reste
toutefois à démontrer en la confrontant aux données cliniques et en apportant des précisons
sur le plan physiopathologique. Si cette hypothèse n’est pas confirmée, la vaccination
généralisée contre la varicelle avec un schéma de 2 doses pourrait être rentable en Belgique,
au prix actuel du vaccin.

FICHE INFORMATIVE VARICELLE version Septembre 2018 13


Varicelle
Personnes de contact

Agence pour une Vie de Qualité (Aviq)


Cellule de surveillance des maladies infectieuses
Téléphone : +32 (0) 71 205 105
Email : [email protected]

Institut Scientifique de Santé Publique


Personne responsable : Chloé Wyndham-Thomas
E-mail : Chloé[email protected]
Tél. : +32 2 642 57 47

FICHE INFORMATIVE VARICELLE version Septembre 2018 14


Varicelle
Références
1. Control of Communicable Diseases Manuel, David L. Heymann, MD, Editor Nineteen Edition
2008.
2. Mandell, D.a.B.s., Principles and practices of infectious disease. 7th Edition Churchill Livingstone,
Elsevier 2010.
3. Plotkin S, Orenstein A. Vaccines. 6th Ed. Saunders, 2013.
4. American Academy of Pediatrics, Red Book 2012 : Report of the Committee on Infectious
Diseases. Elk Grove Village IL; 2012.
5. Marin M, Zhang JX, Seward JF. Near elimination of varicella deaths in the US after
implementation of the vaccination program. Pediatrics 2011 August ; 128(2):214-20.
6. Nelson MR, Britt HC, Harrison CM. Evidence of increasing frequency of herpes zoster
management in Australian general practice since the introduction of a varicella vaccine. Med
JAust 2010 July 19;193(2):110-3. 8. Leung J.
7. Civen R, Chaves SS, Jumaan A, Wu H, Mascola L, Gargiullo P et al. The incidence and clinical
characteristics of herpes zoster among children and adolescents after implementation of
varicella vaccination. Pediatr Infect Dis J 2009 November ; 28(11):954-9.
8. Lin F, Hadler JL. Epidemiology of primary varicella and herpes zoster hopitalisations: the pre-
varicella vaccine era. Journal of Infectious Diseases 2000;181:1897-1905.
9. Bilcke J et al. Kosteneffectiviteit van vaccinatie tegen windpokken bij kinderen en tegen zona bij
ouderen in Belgie. Health Technology Assessment (HTA). Brussel ; 2010. Report No.:
D/2010/10.273/102.
10. Watson B, Seward J, Yang A, Witte P, Lutz J, Chan C, Orlin S, Levenson R. Postexposure
effectiveness of varicella vaccine. Pediatrics 2000;105:84-8.
11. Fleming DM, Schellevis FG, Falcao I, Alonso TV, Padilla ML. The incidence of chickenpox in the
community. Lessons for disease surveillance in sentinel practice networks. Eur J Epidemiol.
2001;17(11):1023-7.
12. de Melker H, Berbers G, Hahne S, Rumke H, van den HS, de Wit A, et al. The epidemiology of
varicella and herpes zoster in The Netherlands: implications for varicella zoster virus vaccination.
Vaccine. 2006 May 1;24(18):3946-52.
13. Thiry N, Beutels P, Shkedy Z, Vranckx R, Vandermeulen C, Wielen MV, et al. The
seroepidemiology of primary varicella-zostervirus infection in Flanders (Belgium). Eur J Pediatr.
2002 November;161(11):588-93.
14. Wareham DW, Breuer J. Herpes zoster. BMJ. 2007 June 9;334(7605):1211-5.
15. Marin M, Meissner HC, Seward JF. Varicella prevention in the United States: a review of
successes and challenges. Pediatrics 2008 September;122(3):e744-e751.
16. CDC. Policy Statement--Prevention of Varicella: Update of Recommendations for Use of
Quadrivalent and Monovalent Varicella Vaccines in Children. Pediatrics 2011 August 28.
17. CDC. General recommendations on immunization --- recommendations of the Advisory
Committee on Immunization Practices (ACIP). MMWR Recomm Rep 2011 January 28;60(2):1-64.
18. Bonanni P, Breuer J, Gershon A, Gershon M, Hryniewicz W, Papaevangelou V et al. Varicella
vaccination in Europe - taking the practical approach. BMC Med. 2009;7:26.
19. Thomas SL, Wheeler JG, Hall AJ. Contacts with varicella or with children and protection against
herpes zoster in adults: a case-control study. Lancet. 2002 August 31;360(9334):678-82.
20. Marin M, Meissner HC, Seward JF. Varicella prevention in the United States: a review of
successes and challenges. Pediatrics. 2008 September;122(3):e744-e751.
21. Leung J, Harpaz R, Molinari NA, Jumaan A, Zhou F. Herpes zoster incidence among insured
persons in the United States, 1993-2006: evaluation of impact of varicella vaccination. Clin Infect
Dis. 2011 February 1;52(3):332-40.
22. Civen R, Chaves SS, Jumaan A, Wu H, Mascola L, Gargiullo P et al. The incidence and clinical
characteristics of herpes zoster among children and adolescents after implementation of
varicella vaccination. Pediatr Infect Dis J. 2009 November;28(11):954-9.

FICHE INFORMATIVE VARICELLE version Septembre 2018 15


Varicelle
23. Nelson MR, Britt HC, Harrison CM. Evidence of increasing frequency of herpes zoster
management in Australian general practice since the introduction of a varicella vaccine. Med J
Aust. 2010 July 19;193(2):110-3.
24. Chao DY, Chien YZ, Yeh YP, Hsu PS, Lian IB. The incidence of varicella and herpes zoster in Taiwan
during a period of increasing varicella vaccine coverage, 2000-2008. Epidemiol Infect. 2011
September 12;1-10. 18.
25. van Hoek AJ, Melegaro A, Zagheni E et al. Modelling the impact of a combined varicella and
zoster vaccination programme on the epidemiology of varicella zoster virus in England. Vaccine.
2011 Mar 16;29(13):2411-20. Epub 2011 Jan 28.
26. van Hoek AJ, Melegaro A, Gay N, Bilcke J, Edmunds WJ. The cost-effectiveness of varicella and
combined varicella and herpes zoster vaccination programmes in the United Kingdom. Vaccine.
2012 Feb 1 ;30(6):1225-34. Epub 2011 Nov 23.
27. Karhunen M, Leino T, Salo H, et al. Modelling the impact of varicella vaccination on varicella and
zoster. Epidemiol Infect 2010 Apr ; 138(4) :469- 81.
28. Helen S. Marshall, Peter McIntyre, Peter Richmond, et al. Changes in Patterns of Hospitalized
Children with Varicella and of Associated Varicella Genotypes Following Introduction of Varicella
Vaccine in Australia. The Pediatric Infectious Disease Journal, 2012. PMID : 23249914.
29. Donahue JG, Kieke BA, Gargiullo PM et al. Herpes zoster and exposure to the varicella zoster
virus in an era of varicella vaccination. Am J Public Health. 2010 Jun ;100(6):1116-22. Epub 2010
Jan 14.
30. Reynolds MA, Chaves SS, Harpaz R et al. The impact of the varicella vaccination program on
herpes zoster epidemiology in the United States : a review. J Infect Dis. 2008 Mar 1 ;197 Suppl
2:S224-7.
31. Hambleton S, Steinberg SP, Larussa PS, Shapiro ED, Gershon AA. Risk of herpes zoster in adults
immunized with varicella vaccine. J Infect Dis. 2008 Mar 1 ;197 Suppl 2:S196-9.
32. VIRUS de la VARICELLE et du ZONA http://www.chu-rouen.fr/mtph/fiches/VARICELLE.pdf
33. M. Sabbe, K. Vanthomme, G. Top, and V. Van Casteren. Epidemiologie van windpokken en zona
vastgesteld door huisartsen: 2006-2010. Anonymous. Anonymous. Vlaams infectieziektebulletin
4:5-11, 2012. 01-01-2013. a3. p3034.1500. 30. 34.
http://www.infectieziektebulletin.be/defaultSubsite.aspx?id=31866#.VIco7zHF9S5
34. Conseil Supérieur de la Santé. Recommandations concernant l’utilisation du vaccin contre la
Varicelle en Belgique (CSS 8145).
http://health.belgium.be/internet2Prd/groups/public/@public/@shc/documents/ie2divers/742
8387_fr.pdf.
35. European Centre for Disease Prevention and Control. Varicella vaccine in the European Union.
Stockholm: ECDC; 2014. http://ecdc.europa.eu/en/publications/Publications/Varicella-guidance-
2014-consultation.pdf
36. INRS: guide Eficatt sur la varicelle (mars 2009).
http://www.inrs.fr/accueil/produits/bdd/eficatt.html.
37. Zorg en Gezondheid (site web de l’agence “soins et santé” de la Communauté Flamande)
http://www.zorg-en-gezondheid.be/richtlijneninfectieziektebestrijding/
38. Blumental S, Sabbe M, Lepage P. Varicella pediatric hospitalizations in Belgium: A one-year
national survey. Arch Dis Child. 2016 Jan;101(1):16-22.
39. Center for Disease Control and Prevention. Chickenpox home webpage. Interpreting laboratory
tests. https://www.cdc.gov/chickenpox/hcp/lab-tests.html

FICHE INFORMATIVE VARICELLE version Septembre 2018 16

Vous aimerez peut-être aussi