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4~;~ r

l.S.TP.H.
La. Tremblade
,
" •.
~ J

Les dosages de oaloium


méthodes et intercalibrations

M. HERAL, M. FEUILLET, D. RAZET

Les dosages du calcium dissous dans l'eau du bassin de


;,jarennes-ûléron ont mis en éVi6ence un défioi t caloique sup6rieur à 30 i~ en hiver.
) En mai, périods de forte pousse de la coquille de l'hu~tre, on a constaté en
certain secteur du bassin que 70% du calcium est consommé. Le dosage du calcium
s'est de plus révélé très utile pour dégrossir les problèmes de malformations
de coquilles et pour les relier aveo lOB défauts de oaloifioations et~ve<\'appari­ !:
tion de poohes gélatineuses.

C'est pour oes raisons que nous avons étudiés les diffé-
rentes méthodes de dosages du oalcium et organisé ,U ile intercalibration.

1- Laboratoires participant à l'intercalibration

1 Laboratoire central d'analyse IPM , l.S.T.P.I,I. Nantes l-lr Thibault.


3
2 Laboratoire de la chambre d'agriculture de La Rochelle ~lr Villon.
)
3 Laboratoire l.S.T.P.M. de La Rochelle rU le Feuillet
4 Laboratoire l.S.T.P.:,!. de Nantes RNO Mr Boutier
5 Laboratoire l.S.T.P.j,!. de La Tremblade /<lrs Heral et Razet
6 Laboratoire de géologie marine faculté des soiences de Nantes
loir Oouleau

2 - Méthodes d'analyses
-, Le oaloium dans l'eau de mer ,peut litre déterminé par
des méthodesoomplexométriques, par des méthodes potentiométriques et par la
speotrophotométrie d'absorption atomique ,

) .../ ...
, 1

1
-2-

2-1 Méthode complexométrique 1

La méthode utilisée est basée sur la formation


d'un complexe se constituant entre l'ion métallique (le CalCium) à doser et
un oomposé organique complexant. Le complexant le plus utilisé est l'E D T A
(sel disodique de l'acide éthylène - diw~ino - tétracétique).

~~
C'est la fonction acide ce sel non saturé qui
intervient dans la réaotion aussi, la formation du complexe ohélaté s' acoompagne-<;-
• t
t-elle d'une liberation d'H suivant l'équilibre.
EDTA + C:I~..;==-=2) Ca X

C'est pour oette raison qu'il est néoessaire


de tamponner la réaction pour éviter la baisse de PH afin d'avoir un complexe
oaloique stable.

L'utilisation de oomposés qui forment des complexes


colorés avec le"oaloium permet d'effectuer un dosage volumétrique en utilisant
l'indicateur ooloré de la m13me façon que les indioateurs acides base.

Le murexide a été proposé par de Sousa (1954)


oomme indioateur
, pour la détermination du oalcium dans l'eau de mer. Quoique la
détermin~tion visuelle du virage ne Boit pas des plus aisée oette méthode est
utilisée par les laboratoires nO 4 et 5.

Hildebfand st Reilley (1957) reoommandent l'emploi


du oalcon tandis que Molins et Rial (1962) préfèrent la oaloéine qui peut tltre
assooiéd au bleu de thymol, oe sont oes indioateurs que le laboratoire nO 3 a
utilisé.

2-2 l'léthode potentiométriqUe


Cette méthode dérive de la première. Le oomplexon
EDTA forme le même oomplexe assooié au oalcium. Si une solution tamponnée à PH
10 est titrée aveo une solution EDTA on peut oonnattre la quantité de oalcium

···1·· .
" -3-

déterminée potentiométriquement en utilisant une éleotrode de meroure dont


le potentiel est direotement lié à la ooncentration en agent oomplexnnt libre.
L'enregistrement d(; la courbe sigmo!dale de ti tration permc·. da déterminer
préoisément le. point titration. Cette méthode de dosage est employée par le
laboratoire N° 6.

.2-3 Dosages par spectrophotométrie d'absorpt~on

atomique
L'absorption atomique semble ~tre une méthode
de ohoix pour le dosage de tous les métaux. C'est surtout une méthode très
sensible qui permet des dosaGes à l'état de traoes mais aussi une méthode
spécifique d'après son prinoipe m~me. Copendant Durnur indiquent qu'un oertain
nomQre d'anions (phosphate, sulfate, nitrate) forment aveo les. métaux des sels
réfractaires et retardent dans la flamme la dissooiation en atomes libres.
Pour pallier cet effet dépresseur des anions fa tohell et Robertson (1936)
ont utilisé une teohnique de compétition par des cations en ajoutant au
liquide de dilution des ions de lanthane. Cette méthode se révèle gtre une
méthode de ohoix pour le dosage du oaloium d'autant que l'exoés de strontium ou
de lanthane n'intervient pas dans l'absorption du caloium. Les dosages par absor-
ption atomique ont été effeotués par les laboratoires 1 et 2.

3 - Dosoription des échantillons

Les éohantillons étalons ont été établis à


partir d'une solution de ohlorure de oaloium à 500 mg/litre.

nO
·•
0


1 0
1 0
2 : 6
· :
••
1 Teneur en Ca en
·• :
mg/li tre •
0 50 1 125 365
·
• ;
· :

Les éohantillons 3, 4 et 5 correspondent à des prélèvements respectivement


effectués en seotéur ooéani(~e, dans l'estuaire externe de la Charente et
au milieu du bassin de Marennes-Oléron. Les trois valeurs sont voisines de

, ,- ./ ....
• -4-
.1.
t.>

"00 me/le Les éohantillons sont oOl'\servés à température ambiante.

4 - l<l6thode de traitement des rosulta,ts


Les résultats oomportent, pour ohaque éohantillon,
les indioations nu minimum et du maximum ainsi que la moyenne (x), l'éoart
type absolu (<r) et relatif k;~)

<J)~ .. q- x 100
m
De m3me l'éoart par rapport à la valeur théorique et l'éoart par rapport
à la valour moyenne est indiqué.

La reproductivité a ôté analysée par une méthode


de caloul de l'éoart type C'..o:nrO'l' 1977).

(xIL •• X2)2

V
s ..
2 n

xl et x2 sont les deux valeurs données par un


m~me laboratoire pour les 2 éohantillons de oonoentration très voisine,
n est le nombre de oouples de données.

5 nésul tats
Ils sont regoupés dans les tableaux suivants :

,~.
. .. j . ..
. , -5-

••
1 nO de l'échantillon labo 1
:
labo 2
••
: labo 3
:
labo 4 labo 5
·

: labo 6
·•
1 : ••
1 : •• : •• 1

··•
1 1 •• 1;8 50 •• 66 66 49 50 •
.·• : 1

2
·•
120 •• 126 131 135 : 110 124
1
1
1
·• •• :
3 391 1<00 ,; 18 /;05 370 412
•• ·•
: : ·
4 395 400 ·• 417 419 370 · 4 18
: : ·:• : ·•
1 ·• ·:• :

··•
:
:
5 391 398 1,20 409 ·• 382 418 ·•
: : ·•• · ·:• : ·• ·••
1 1 6 •• 361
:
354 ·• 361
·•
374 · 373 ·• ··•
Tableau 1 1 rôsultats trouvés par les différents laboratoires, teneur en Ca
en mg/l.

nO de l'ôchantillon
1
labo 1 labo 2
· labo 3 labo 4
·• labo 5
·• labo 6 ·•
1
·1
·••• : ••
1 1 4'/
/' + o~L + 321- ... 32% 2;-,', : :!: °ï:
: :
••
: 2 - 4/" + 0,8;~ + 5'~
l'v + 8/; 12~
·-

0,8i;
••

3
••
- 2()~ + 0,2;;
:
+ ll.7/.) : +
·
1,5:0 .... 7, ,li.)
· 1 2"
+ ..), ; ..'
:

1
1 1
·

1
4 2>;'; - 0, 7~~
••
+ 3,5% + ,,' I~

• ·
8ï: + 3,7.,
·:
5
'("

- 31': - 1,2%
·

+ 4 ,lU.
2,,1 •
1 :
+ 1, ))~ : 5,·
:
+ 3, 7ï Q

: •• •• ••
1
..· 1 •• ·••
6 -1;; 1 -2,7;0 + 1.1lV •• + 2,2% : 2 /' ·•
1 •• •• :
·
Tableau 2": écart par rapport à. la valeur théorique ou par rapport à la
valeur moyenne, en pourcentage.

• • .;. ..
, -6-
.

Q~~

nO de 1 valeur •• valeur 1 écart type 1 écart type ••


l'échantilloA moyenne 1 maximale 1 minimale ; absolu 1 relatif
· : :

1 54 1 66
:
1 48 8,7
1
1 17,/1;; ··•
•• •• ·• :
:
124,3 135 110
:
: 8,8 : 7 ~, ··
.• 2
1 ••
"
·•
•• •• ·• ·• ·••• 1
3 · 399,3
:
418 · 39 1 · 17,1 4, 3~(

·• ·

·
4 403,2, 419 · 370 19,2 : 4,7% •

··•••
1 : : 1 :
: : •• ·•• :
·
··
5 403 418 382 15,2 3,81 0

: : : •
6 364,6 374
·• 354
:
: 8,62 :
:
2,4;;: :
•• 1

Tableau 3 donnôes statistiques, iC:oyenne maximum, minimum, écart type


absolu et relatif.

6 - Discussion
6 - 1 La reproductibilité :
,j Elle est assez bonne pour l'ensemble des
méthodos de dosages. L'écart ontre les mesures des échantillons 4 et 5
n'est jamais supérieur à 10 mg/l. Ce qui correspond à une variation,
dans le cas le moins bon de 2, 5;~. La reproducti bili té par complexométrie OU

par absorption atomique est bonne de' 0 à 1;;\. L'écart type pour l'ensemble
des valeurs et des méthodes est de 7,8 mg/l ce qui correspond à un écart
type relatif de 2/.

6 - 2 :.Iéthode de conservation des échantillons


4 échantillons ont été conservés à la lumière
à 2üoC, 4 échantillons sont restés à 4°C à l'obscurité et les 4 derniers
ont été congelés. Les eaux avâient été auparavant filtrées sur filtre
fibre de verre l'n]a.tman OFC. Les échantillcns ont été stockés pendant 3 mois,

···1·" .
~

-7-

les résultats des dosaGos pur oomplcxométrio sont indiqués dans le tableau 4.
1 1

i• nO de
l'échantillon i• ~
: :
T 20 0 CI T = 4°C
"
T =-20 0 C; écurt type : éoart type
·

:
: absolu relatidi:
; , "
1
· 387 : 398 l278 ' 66 1
·
18.7/; :

----------"
·: "
.
" " "
. .
..". .
2 356 : . 382 : 344 ·
• 19 5. fL'G 1
----------" "
.. .
"". . "
" ."
· .
: : :
· 3 : 356 • 378 370
---_.·:
11
.
3.0;~
._-----
: : : :
·• 4
l'.~
389 383
.: 300 51
. 1.4,3')~
Tableau 4« résultats et données statistiqUes d'un test de oonservation
. des éohantillons.

_ Il apparn!t qUe les eaux oongelées présentent des


teneurs sensiblement plus basses au moins dans 3 échantillons sur 4. Ceo
3 eaUX congelées présentent en moyenne 80 mg/l de baisse en calcium ce qUi
correspond à une baisse de 20); de la valeur initiale. Il se peut qUe la
congélation provoqUe la cristallisation de cristaux de carbonate de caloium
et lors de la déoonrélation une partie de ces cristaux reste sous forme
insoluble.

- Las eaux conservées au réfrigérateur présentent des


teneurs les plus proches des concentrations originelles. C'est cette solution
de conservation qui est à préconiser. Une oonservation à la lumière et à la
température du laboratoire entra!ne une baisse moyenne des valeurs de 3/",

6 - 3 résultats des dosagesP';pectrophotométrie pbsorption


ato;;ligue
Les résultats obtenus par cotte méthode
aveo un apport de sels de ldnthane donne des résultats très satisfaisants.
L'écart p~ rapport à la valeur théorique ne dépasse pas 4j:, il est en
moyenne de ·2%. Il faut oependant noter que lors de dosages de routine, nous

••• j •••
-8-

avons trouvé de Grandes différenoes (20it de la valeur) entre la oomplexomôtrie


et l'absorption atomique. Une explioation 'qui peut être avanoée tient dans le
fait qUo l'intorcalibration a été dosue plus préoisôment que lors des dosages
de routine. 8n offet, rappelons quo lOB échantillons, à causo do la sensibilité
de l'appareil sont diluéo au 1/20 ce qui peut être une source d' inexactitude
non négligeable.

6 - 4 llésultats des dosages par potentiométrie

La préoision deo résultats est


du mil ma ordre quo celle obtenue. par la spoctrophotométrie d'absorption atcmique
Le fait que les variations de potentiel de l'électrode de mercure soit enregistré
permot de déterminer graphiquement le point d'équivalence ce qui apporte une "
meilleure précisicn quo la com;olexomôtrie avec un indicateur coloré.

6 - 5 résultats dos dosa,'jes par complcxométrie


I l semble que pour la faible valeur
de 50 mgJl la méthode ne soit point précise avec des écarts de 32~~ pour deux
laboratoires utilisant des indicateurs color_ès différents.

Dès à présent, câtte méthode"ne semble


pas pouvoir être appliquée pour les eaux douces ni dans la partie fortement des-
salée des estuaires. Rappelons que GOULEAU 1975 trouve des valeurs de 20 mg/l
en Vilaine, 1.0 mg/l dans les eaux douces du marais breton et 100 mg/l dans les
eaux douces do la Daie de l'Aiguillon. En Charente, rivière qui draine de
nombreux terrains calcaires, nous trouvons des résultats toujours proches de
100 mg/le

Par contre pour les valeurs habituelles


des bassins conch,ylicoles, de 2ÛO à 400 mg/l, les dosages par complcxomÉÎtrie
montrent un écart maximum de 8 ,: et une précision moyenne de 4 /:,. Cette précisiol
peut suffire pour les milieux que nous étudions, surtout si l'on tient compte
des v~iations et de l'hétérogénéité des difforentes masses d'eau. I l n'apparaft
pas de différences significatives entre les dosages effectués avec le murexide
et la calcéine. Il semble donc que la technique de DE SOUSA 1954 employée
entre autre 'par ;,iOREAU (1970), par le RNO et par nous m8me,puisse êtro générali-
sée.

... / ...
-9-

6 - 6 Ensemble des rôsul tats

Après élimination des valeurs s'éloignant


de plus de 20 ,~ de la concentration de référence (50 ml!/l par complexométrie)
l'écart type relatif de l'ensemble deo valeurs ne dépasse paG 5;:, toutCG
méthodes do doo~~oG confonduos. Cos résultatc satisfaisants permet'cont de
pouvoir tenir compte de tous les dosages de calcium quelque ooi t la méthode
de dosages tout en sachant qu'il ne faut pas accorder de significations aux
varia.tions inforioures à 10 /,.

7 Euprel de lu rnUthoJe complexométrigue mise en oeuvre au laboratoire T. 3.1'. P. :é.


de La Tremblade
La technique complexométrique de DE SOUSA
(195/j) est la mgmo que oelle employée par ;,;oreau, olle a été modifiée sur oertair
points de détails.
- Zehantillon : Le dosage est
effectué sur l'eau de mer filtrée sur filtre h'hatmam G'FC. L'eau filtrée est
conservéo en pilluliers de verre, bouohés hermétiquement à la température de
4 OC et oe jusqu'au moment (lu dosage.

- Etalonna;,;e : La aolution étalon


est é~ablie avec du c~lorure de calcium. 1,837 Bl1 de chlorure do calcium
correspond à une solution de 500 me/lo

Solutions :
~ : La solution de
complexon est de 18,605 e/l. Pour une meilleure précision, nous avons dilué
la solution titrante aU 1/10.

t01ï1pon Golution de
soude à 9,: au 90 gr de NaOH/Litre il. pH 13

murexidG
broyer 200 mg
de murexide dans un·· mortier avec 100 gr de Nac1.

.··1·.·
)
, .r... ' -10-
)

l·;ode opératoire

Il est nécQsoairo de
diluer asaez fortement l'o~u de mer pour éviter la précipitation des alcalino-
terfeUJC lorsqu'on ajoute la soude. On ajo·~te applUoximati vement 100 ml d'eau
distillée. Le dosage est effectué sur 5 ml d'eau de mer mesurée à la pipette de
précision.

On ajoute 10 ml de solution 1
tampon, et avec une spatule une petite quantité de ;·;urexide soit 0,4 g. Le
murexide donne une couleur rose.

Le comploxon est versé dans


une burette de ~) ml graduée au 1/20. 'ritrer en agi tant. Le virage est difficile
à observer. Placer un tuba au néon derrière le bocher, ce qui facilite la
visualition du virago du rose aU violet.

Les titrages doivent 5tre


faits aU moins trois fois, le résultat est la moyenne des 3 valeurs.

- Calculs

n x 500
Ca mgjl ..
E
ou n = volume d'EDTA
nécossaire pour doser l'échantillon.
E = volume d'EDTA
nécessaire pour l'étalonnage de la. solution de 500 mg Ca/l.

Happelons que la teneur


en calcium est directement liée à la chlorinité par le rapport Ca = 0,02133
Cl
ceci permet en m~ltipliant la teneur en Cl en mg/1 par 0,02133 de connaftre
la teneur théoric(Ue en calcium. La différence entre la teneur dcsée et la teneur
théorique reprôsente le déficit ou l'enriohissement, elle est exprimée en
pourcentage.

M. HBflAL
le

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