641_Resume_cadre_jurid_EE_Haiti2015
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INSTITUTIONNEL DE L’ÉVALUATION
ENVIRONNEMENTALE EN HAÏTI
RÉFÉRENTIELS MÉTHODOLOGIQUES
DE L’ÉTUDE D’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT
Haïti
ÉQUIPE DE RÉALISATION
Réalisation
Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD)
Organisation internationale de la Francophonie (OIF)
Ministère de l’Environnement de la République d’Haïti (MdE)
Direction scientifique
Groupe d’Études Interdisciplinaires en
Géographie et Environnement Régional (GEIGER)
Université du Québec à Montréal (UQAM)
Jean-Philippe WAAUB, professeur titulaire,
département de Géographie, UQAM
Exécution
Groupe d’Études Interdisciplinaires en
Géographie et Environnement Régional (GEIGER)
Université du Québec à Montréal (UQAM)
Karim SAMOURA, Expert en évaluation environnementale
Coordination technique
Hugo COLES, Ministère de l’Environnement (MdE), Haïti
Edna Blanc CIVIL, Programme des Nations-Unies
pour le Développement (PNUD)
Faouzia ABDOULHALIK, Institut de la Francophonie
pour le Développement Durable (IFDD)
Collaboration à l’édition
Marcel KLASSOU, Expert en évaluation environnementale
Idéalisoa ANDRINIELA, Volontaire internationale de la Francophonie
Tanya MERCERON, Directrice Nationale du Projet d’Appui au
Renforcement des Capacités du Ministère de l’Environnement (PARC)-Haïti
Tirage
300 exemplaires
Dépôt légal
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives du Canada
30 septembre 2015
AVANT-PROPOS
Le PNUD est fier d’appuyer les efforts du Ministère de l’environnement pour mettre en place et
structurer le Bureau National des Évaluations Environnementales (BNEE) qui est le point catalyseur
de ce système de prise de décision et de gouvernance. Cet appui s’est construit sur une solide base
juridique qui a permis d’établir les principes avec lesquels nous devons évoluer. En effet, les premières
bases internationales de l’étude d’impact environnementale remontent à la déclaration de Stockholm
en 1792 qui fait obligation aux Etats de veiller à ce que les activités exercées sous leur juridiction ne
causent pas de dommages à l’environnement. Le principe 11 de la Charte mondiale de la nature
continue sur la même lancée en introduisant l'étude d’impact environnementale de façon graduelle
avec une balance des bénéfices pour les promoteurs d'une part et les conséquences pour l'environne-
ment d'autre part. La Déclaration de Rio de 1992 achèvera de consacrer cette notion, à travers notam-
ment le Principe de précaution.
En Haïti, le chapitre 4 du décret du 12 octobre 2005 sur la Gestion de l’environnement fait des
exigences en termes d’évaluation environnementale. À travers ce document, et avec le support de
l’Institut de la Francophonie pour le Développement Durable (IFDD), le PNUD a accompagné le
Ministère de l’Environnement dans la poursuite de trois (3) objectifs fondamentaux:
La définition du cadre institutionnel qui clarifie le rôle de chaque catégorie d’acteurs dans
la procédure d’évaluation environnementale
Pour être efficace en matière environnementale, il faut du savoir et du savoir-faire. C’est-à-dire être en
mesure de maitriser des outils qui permettent de faire face à des situations réelles. Ce guide offre cette
possibilité. Toutes les institutions nationales et internationales, publiques et privées qui œuvrent pour
l’amélioration de la situation environnementale d’Haïti sont invitées à contribuer à l’application de
cette procédure. Nous partageons un même défi : celui de garantir un lendemain meilleur pour Haïti qui
tienne compte des préoccupations environnementales, sociales et économiques.
Bonne lecture!
Yvonne Helle
Directrice Principale du Programme des Nations-Unies
pour le Développement (PNUD)
LE MOT DE L’ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE
La préservation de l’environnement et une meilleure gestion des ressources naturelles constituent des
enjeux cruciaux pour le bien-être des populations. Dans ce cadre l’Institut de la Francophonie pour le
développement durable (IFDD) s’est toujours employé à renforcer les capacités des pays francophones
pour une meilleure prise en charge de leurs problèmes environnementaux et assurer ainsi un dévelop-
pement inclusif tenant compte des paramètres économique, social et environnemental.
En ce qui concerne Haïti, cinq ans après le séisme qui a durement touché le pays, l’occasion s’est
présentée de transformer les principaux défis en opportunités afin de permettre ce pays de repartir sur
de bonnes bases. L’évaluation environnementale se présente comme étant un outil pour la prévention
des catastrophes et la gestion des risques. Il s’agit entre autres d’accompagner les haïtiens dans la mise
en œuvre de plans d’action qui permettront d’instaurer des conditions favorables à l’élaboration de
projets de développement dans les domaines de la santé, de l’agriculture, l’éducation, du tourisme, des
transports, etc.
Après une mission exploratoire en 2012 pour échanger avec les principaux acteurs haïtiens en matière
d’environnement et de développement durable, le Programme des Nations Unies pour le Développe-
ment, le Ministère de l’Environnement haïtien et l’IFDD ont signé un accord qui fixe un cadre de
coopération technique pour intervenir dans les domaines de gestion rationnelle de l’environnement et
des ressources naturelles comme conditions essentielles pour le développement durable. Cette initia-
tive s’inscrit dans le cadre du Projet d’Appui au Renforcement des Capacités du Ministère de l’Envi-
ronnement (PARC) dont le principal résultat escompté est la mise en place d’outils institutionnels,
stratégiques, légaux et réglementaires ainsi que des structures de gestion de l’environnement et des
ressources naturelles.
Cette coopération technique a débouché sur l’élaboration du cadre juridique et institutionnel relatif à
l’évaluation environnementale en Haïti et à la formation de plusieurs agents du secteur public, des
ONG et du monde universitaire. Le nouveau cadre institutionnel prévoit la mise en place du Bureau
National pour l’évaluation environnementale (BNEE) qui sera chargé notamment de mener des études
dans le domaine afin d’orienter les décideurs dans leur prise de décision. L’engagement des partenaires
pour rendre le BNEE pleinement opérationnel demeure important. L’appui au BNEE se présentera
sous la forme d’une mise à disposition d’une expertise internationale jusqu’en 2016 et le financement
de stages professionnels pour les agents de ce bureau.
C’est dans le but de faire connaitre ce dispositif institutionnel et vulgariser les textes juridiques que les
partenaires ont mis en place une collection de trois ouvrages. Il s’agit notamment:
La situation de pauvreté et de précarité générale dans laquelle vit la grande majorité de la population
haïtienne commande des interventions sérieuses au niveau de tous les secteurs de la vie nationale pour
avancer vers le développement durable. Force est de reconnaitre que durant ces dernières années, il y
a toute une dynamique de planification du développement enclenchée par le Gouvernement consistant
notamment dans la définition de politiques, de plans, de programmes et de projets touchant différents
secteurs socioéconomiques, tels: les infrastructures , l’ agriculture, la Santé , l’ éducation, le commerce
le transport, le développement industriel, le tourisme , etc.
Cependant, aussi importantes que soient ces interventions pour le pays, la plupart d’entre elles ne sont
soutenues d’aucune évaluation environnementale sanctionnée par l’Etat haïtien et qui garantirait leur
fiabilité et leur viabilité en termes de mise en œuvre comme stipulé dans le décret cadre de 2005
portant sur la gestion de l’Environnement.
Pour remédier à cette faiblesse, le MDE, entend désormais, mettre à la disposition de tous les secteurs,
des outils techniques et légaux d’évaluation environnementale, concevoir des instruments devant aider
les décideurs, les bailleurs etc. afin de faire de l’obtention de la non objection environnementale, une
condition préalable à toute intervention.
Fort de ces considérations, le Ministère avec l’appui technique du Programme des Nations Unies pour
le Développement (PNUD) et de l’institut de la Francophonie pour le Développement Durable (IFDD)
a travaillé à l’élaboration de ce «cadre juridique et institutionnel de l’évaluation Environnementale».
Il s’agit d’un document portant sur trois aspects dont (i) le passage en revue du corpus juridique et
règlementaire lié à la question en Haïti,(ii) la proposition d’ un cadre juridique régissant les évaluations
environnementales et d’un cadre institutionnel de mise en œuvre( iii) la disponibilité des guides
sectoriels relatifs à l’ étude d’ impact environnemental et social en Haïti . C’est donc un document de
première main qui aidera à la prise de décisions. Sous cette lancée, le Ministère se propose de pour-
suivre à la création du Bureau National des Evaluations Environnementales(BNEE) et à l’adoption de
tout le corpus juridique et réglementaire ci devant évoqué.
Le ministère de l’Environnement remercie et félicite tous ceux, toutes les autres institutions ayant
contribué à la préparation de cette œuvre originale. Nous invitons tous les acteurs tant nationaux
qu’internationaux à en prendre connaissance et à le valoriser. Quant à nous du Gouvernement, nous
nous engageons résolument à l intérioriser dans nos actions et sommes déterminés à ce que le système
d’ évaluation environnementale soit pris en compte dans toutes les sphères de décisions stratégiques
devant orienter les interventions tant au niveau local, départemental que national.
Dominique PIERRE
Ministre de l’Environnement
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION 5
1 Mise en contexte 5
1.1 Contexte de réalisation 5
1.2 Mandat et objectifs 5
1.3 Définitions 6
2 Approche méthodologique 6
3 Principaux résultats 7
Ce document tient lieu de résumé pour décideur du rapport intitulé «Cadre Juridique et Institutionnel
de l’Évaluation Environnementale en Haïti. Référentiels méthodologiques de l’étude d’impact sur
l’environnement ». Il présente les principales propositions faites pour le renforcement du corpus
juridique et le cadre institutionnel de l’Évaluation Environnementale (ÉE), ainsi que la mise en place
de procédures générales et de guides de réalisation des études d’impact environnemental et social dans
les secteurs prioritaires de développement en Haïti, notamment ceux des infrastructures, de l’industrie,
et de l’exploitation des ressources naturelles incluant les mines.
1. MISE EN CONTEXTE
1.1. CONTEXTE DE RÉALISATION
Dans le cadre de la mise en œuvre de la politique environnementale de l’État Haïtien, le Ministère
de l’Environnement (MdE) d’Haïti, avec la coopération de l’Institut de la Francophonie pour
le Développement Durable (IFDD), organe subsidiaire de l’Organisation Internationale de la
Francophonie, et le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) en Haïti, ont lancé
une série d’activités de renforcement des capacités d’intervention du pays en matière d’évaluation
environnementale. Ces activités portent d’une part, sur la formation des acteurs impliqués dans le
processus d’évaluation environnementale, notamment de ceux de l’État. D’autre part, elles visent à
créer un cadre favorable à la réalisation effective et systématique d’études d’impact environnemental
et social pour tous projets, programmes, plans et politiques initiés en Haïti.
Ces initiatives s’inscrivent dans le cadre du Projet d’Appui au Renforcement des Capacités du MdE
(PARC) dont le principal résultat escompté est la mise en place des outils institutionnels, stratégiques,
légaux et réglementaires ainsi que les structures de gestion de l’environnement et des ressources
naturelles.
faire une analyse de l’état des lieux des cadres juridiques et réglementaire de l’évaluation
environnementale en Haïti et, en conséquence;
proposer un cadre juridique régissant les évaluations environnementales en élaborant
les projets de textes juridiques nécessaires, mais aussi en suggérant, le cas échéant, les
améliorations nécessaires, des textes juridiques pour en garantir l’harmonie;
proposer un cadre institutionnel de mise en œuvre, en clarifiant le rôle de chaque catégorie
d’acteurs dans la procédure d’évaluation environnementale et en précisant le mandat et les
besoins en ressources et compétences de l’unité administrative en charge des évaluations
environnementales; et,
2. APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE
Les étapes suivies pour réaliser l’étude sont décrites ci-dessous.
La collecte et l’analyse documentaire ont débuté par l’élaboration d’un questionnaire sur l’état
des lieux de l’Évaluation Environnementale en Haïti, lequel a été administré lors de rencontres/
interviews auprès des autorités et acteurs majeurs de l’évaluation environnementale, dont,
notamment, le Ministère de l’Environnement (MdE). Cela a permis de faire l’inventaire des
textes juridiques et réglementaires sur l’environnement, l’analyse du système d’évaluation
environnementale en Haïti, la revue critique des modèles organisationnels existants, la revue
d’exemples de guides généraux et sectoriels de l’ÉIE, etc.
Le choix d’une proposition de modèle organisationnel de gestion de l’évaluation
environnementale correspondant aux réalités haïtiennes a été réalisé en mettant en place un
cadre de concertation des parties prenantes (les institutions publiques en charge de la gestion
de l’environnement, des ressources naturelles, de la santé, de l’éducation ; des promoteurs
publics et privés ; des centres de formation universitaires et de recherche ; des acteurs de la
3. PRINCIPAUX RÉSULTATS
Les principaux résultats portent sur : (i) l’état des lieux de l’évaluation environnementale en Haïti ;
(ii) le Bureau National des Évaluations Environnementale (BNÉE) comme cadre institutionnel de
gestion de l’ÉE en Haïti ; (iii) deux textes juridiques dont un avant-projet de loi sur l’évaluation
environnementale et un avant-projet de loi portant organisation et fonctionnement du BNÉE ; (iv) les
référentiels de l’étude d’impacts sur l’environnement, soit un guide général et des guides sectoriels ;
(v) le programme de renforcement des capacités visant toutes les catégories d’acteurs impliqués dans
le processus d’évaluation environnementale.
$X QLYHDX LQWHUQDWLRQDO SOXVLHXUV FRQYHQWLRQV UDWL¿pHV SDU OD 5pSXEOLTXH G¶+DwWL PHQWLRQQHQW
l’obligation de réalisation d’ÉIES. Il s’agit entre autres, des conventions sur la diversité biologique, sur
ODOXWWHFRQWUHODGpVHUWL¿FDWLRQGDQVOHVSD\VJUDYHPHQWWRXFKpVSDUODVpFKHUHVVHOD&RQYHQWLRQFDGUH
des Nations-Unies contre les changements climatiques, le Protocole de Cartagena sur la prévention
des risques biotechnologiques, découlant de la Convention sur la diversité biologique, la Convention
des Nations-Unies sur les cours d’eau de 1997, la Convention des Nations-Unies ESPOO de 1991 sur
l’étude d’impact environnemental dans un contexte transfrontalier.
Dans l’ensemble, les institutions concernées par la mise en œuvre des ÉIES en Haïti sont : le
Ministère de l’Environnement (MDE), le Ministère de l’Agriculture, des Ressources Naturelles et du
Développement Rural (MARNDR), le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP), le
Ministère des Travaux Publics,Transports et Communications (MTPTC), le Ministère du Tourisme
(MT), le Fonds d’assistance économique et sociale (FAES), l’Agence Nationale des Aires Protégées
(ANAP) , le Fonds pour la Réhabilitation de l’Environnement Haïtien (FREH), la Direction de la
Protection Civile (DPC), et les Collectivités Territoriales.
/¶DEVHQFHGHWH[WHVOpJLVODWLIVHWGHSURFpGXUHVVSpFL¿TXHVjO¶e(DSRXUFRQVpTXHQFHODUpDOLVDWLRQ
d’études environnementales de projets de développement dans les départements sectoriels et par la
coopération internationale, sans l’implication du MdE. Ces études environnementales prennent pour
UpIpUHQFHVOHVSURFpGXUHVGHVSDUWHQDLUHVWHFKQLTXHVHW¿QDQFLHUVLPSOLTXpV7UqVSHXGHFHVpWXGHV
font l’objet de validation par le MdE, qui, par ailleurs, ne dispose d’aucun mécanisme de suivi de la
mise en œuvre des plans de gestion environnementale et sociale.
(QRXWUHO¶LQVXI¿VDQFHG¶RXWLOVWHFKQLTXHVG¶DFFRPSDJQHPHQWGHFDSDFLWpVKXPDLQHVPDWpULHOOHVHW
¿QDQFLqUHVQpFHVVDLUHVjODUpDOLVDWLRQGHVe,(6VRQWHQWUHDXWUHVGHVFRQWUDLQWHVjO¶RSpUDWLRQQDOLVDWLRQ
des ÉE en Haïti.
3RXU SDOOLHU FHV LQVXI¿VDQFHV O¶pWXGH SURSRVH G¶LQVWLWXWLRQQDOLVHU O¶pYDOXDWLRQ HQYLURQQHPHQWDOH HQ
Haïti en y créant au sein du Ministère de l’Environnement, une structure en charge, en mettant en
SODFHXQHORLVSpFL¿TXHVXUO¶pYDOXDWLRQHQYLURQQHPHQWDOHDLQVLTXHGHVUpIpUHQWLHOVSRXUODUpDOLVDWLRQ
d’ÉIES, un plan de renforcement des capacités, et une stratégie de mise en œuvre.
Au plan de la gouvernance, il est dirigé par un Directeur général qui relève directement du Ministre de
l’Environnement. Le Directeur général est nommé par arrêté présidentiel pris en Conseil des ministres,
sur proposition du Ministre de l’Environnement. Il collabore directement avec les Directeurs généraux
GHV DXWUHV PLQLVWqUHV D¿Q GH IDYRULVHU O¶LQWpJUDWLRQ GH O¶HQYLURQQHPHQW GDQV OHXUV SURJUDPPHV GH
développement.
Ces Directions, Services et Sections sont animés par un personnel permanent, nommé par arrêté du
Ministre de l’Environnement à l’exception du régisseur, mis à disposition par le ministère des Finances.
Au niveau départemental, le BNÉE est représenté par des Bureaux Départementaux d’Évaluation
Environnementale (BDEE), qui peuvent être associés aux Directions Départementales.
Dans les propositions concernant le cadre réglementaire, un avant-projet de loi portant organisation et
fonctionnement du Bureau National d’Évaluation Environnementale (BNÉE), est proposé (voir section
3.3.2).
La Loi proposée qui vient combler le vide concernant la mise en œuvre des évaluations
HQYLURQQHPHQWDOHV HQ +DwWL YLVH j DSSRUWHU GHV PRGL¿FDWLRQV DX FKDSLWUH ,9 GX 'pFUHW GH
VXU O¶pYDOXDWLRQ HQYLURQQHPHQWDOH HW j UHGp¿QLU GHV SULQFLSHV HW UqJOHV JpQpUDX[ SOXV DGDSWpV HW
applicables à l’évaluation environnementale en Haïti. En d’autres termes, il s’agit d’extraire du Décret
les dispositions du chapitre IV et de les insérer dans le projet de loi.
&HQRXYHODYDQWSURMHWGHORLSOXVGpWDLOOpGRQQHOHVRULHQWDWLRQVJpQpUDOHVHW¿[HOHVSULQFLSHVHWUqJOHV
relatifs à un système d’évaluation environnementale, incluant les études d’impact environnemental et
social, les plans de gestion environnementale et sociale, les audits environnementaux, et l’évaluation
environnementale stratégique. En termes de formulation du texte juridique, cet avant-projet de loi est
structuré comme suit :
la mise en place d’un cadre institutionnel par la création du Bureau National d’Évaluation
Environnementale, désigné sous le sigle BNÉE (définition et mission : voir section 3.2 ci-
dessus) ;
l’obligation de réalisation préalable d’ÉIES pour toutes activités susceptibles d’induire des
impacts négatifs sur l’environnement. Les activités publiques sont également visées par
la présente loi. L’ÉIES est, en effet, à la base de la délivrance ou non d’une non-objection
environnementale par le Ministère de l’Environnement.
la catégorisation des ÉIES (approfondies ou simplifiées) selon l’importance des impacts
potentiels des projets et de la sensibilité des zones d’insertion ;
la définition du contenu des rapports des ÉIES approfondies et simplifiées ou des Notices
d’Impact Environnemental et Social ;
la définition de la procédure administrative et des délais concernant la réalisation des ÉIES
et NIES (figure 2 et tableau 1) ;
la mention de la responsabilité du promoteur pour la prise en charge des frais liés à
l’application de toutes les étapes de la procédure reliée à son projet ;
la mise en place de pénalités pour le non-respect de la loi sur l’évaluation environnementale,
notamment pour la non-réalisation de l’ÉIES de projet.
la définition de l’audit environnemental et de l’évaluation environnementale stratégique
ainsi que de leurs contextes d’application ;
la liste des projets à soumettre à l’évaluation environnementale et sociale simplifiée ou
approfondie ; il s’agit des projets des secteurs suivants : agriculture et aménagement hydro
agricole ; aménagement forestier ou sylvo-pastoral (flore et faune) ; industrie extractive ;
cimenterie, fabrication de chaux et de plâtre ; traitement des eaux ; travail des métaux et
industries de transformations ; industries de produits alimentaires ; projets d’infrastructures ;
aménagement des cours d’eau ; aménagement urbains ; tourisme ; etc.
la définition des zones sensibles, classées selon les catégories : zones humides, aires protégées,
agglomérations urbaines et notamment les zones résidentielles.
Il est fondamental de souligner que l’étude d’impact environnemental et social est réalisée aux frais et
sous la responsabilité du promoteur dans le cadre de l’étude de faisabilité de son projet. Le promoteur
SHXW FRQ¿HU OD UpDOLVDWLRQ GH O¶pWXGH G¶LPSDFW HQYLURQQHPHQWDO HW VRFLDO j GHV EXUHDX[ G¶pWXGHV
agréés par le Ministre en charge de l’environnement ou à des consultants dont les compétences dans
le domaine sont avérées. Toutefois, la priorité est accordée, à compétence égale, aux nationaux. Ces
EXUHDX[QDWLRQDX[SHXYHQWV¶DVVRFLHUjGHV¿UPHVRXGHVFRQVXOWDQWVpWUDQJHUVGRQWODFRPSpWHQFHHVW
reconnue en la matière. Les bureaux d’études étrangers ou les consultants internationaux doivent être
DVVRFLpVjGHVEXUHDX[G¶pWXGHVDJUppVRXjGHVFRQVXOWDQWVQDWLRQDX[TXDOL¿pVHQODPDWLqUH
/HVFRQGLWLRQVG¶DJUpPHQWGHVEXUHDX[G¶pWXGHVVHURQWGp¿QLHVSDUDUUrWp
Étape 6.$SSUREDWLRQGHO¶pWXGHHWGpOLYUDQFHGXFHUWL¿FDWGHFRQIRUPLWp
environnementale
Refus de la non-objection
environnementale
7'5RXGLUHFWLYHVSpFL¿TXH
Réalisation de l’étude d’impact Rapport d’étude d’impact
amendée
Rapport de surveillance et de
Avis d’autorisation Surveillance et suivi, contrôle
suivi
Plan de fermeture du site/
Rapport d’audit, rapport du
installations inclus dans le Audit environnemental, contrôle
contrôle de la conformité
PGES
Il traite essentiellement :
un rappel des caractéristiques et des éléments de la législation ainsi que les normes utilisées
en matière d’ÉIES ;
la présentation de la procédure et de la démarche d’élaboration d’une ÉIES ;
Il s’agit de directives sectorielles sur la réalisation de l’ÉIES pour les projets des secteurs de
développement prioritaires en Haïti. Les types de projets concernés sont :
les principales activités et les sources d’impacts associés selon les phases de réalisation (phase
d’aménagement et de construction, phase d’exploitation ou phase opérationnelle, phase de
fermeture ou l’abandon de l’exploitation) ;
la description des modifications potentielles et les impacts qu’elles entraînent sur les
composantes de l’environnement susceptibles d’être affectées par les différents types de
projet. Les composantes environnementales concernées sont en général : l’air, les eaux, les
sols, les biotopes, les ressources naturelles, certains aspects socio-économiques, le cadre de
vie, le patrimoine et les infrastructures ;
des exemples de mesures d’atténuation pour les différents impacts mentionnés, selon les
types de projets et de milieux récepteurs.
Le plan de renforcement des capacités proposé cible les aspects humains et organisationnels. Il vise
toutes les catégories d’acteurs impliqués dans le processus d’évaluation environnementale, et il
comprend les quatre (4) programmes suivants :
Des études séparées et complémentaires au présent rapport ont été commanditées par le Ministère de
l’Environnement de la République d’Haïti (MdE) et le PNUD, en vue d’élaborer un plan d’action de
mise en œuvre, entre autres, des résultats de cette étude. Les résultats de ces études proposent une
stratégie basée sur l’implantation progressives de la structure proposée, parallèlement au maintient du
rôle du MdE en matière de gestion du processus d’ÉE. Elle prévoit entre autres :
la mise en place d’un groupe de travail coordonné par le Directeur adjoint en charge des ÉE,
ayant pour mission :
le suivi de l’avancement des travaux sur l’adoption de l’avant-projet de loi sur les ÉE ;
le suivi des démarches pour l’adoption du cadre organisationnel du MdE qui inclut la
création du BNÉE ; et,
le suivi des démarches visant l’adoption de la Loi portant organisation et fonctionnement
du BNÉE.
Haïti