Cours Hydrologie Generale 2022
Cours Hydrologie Generale 2022
Cours Hydrologie Generale 2022
Sang 83 %
Muscle 76 %
Os 22 %
La part de l’eau dans le
corps diminue avec
l’âge :
97% dans un fœtus,
75% chez le nourrisson,
60% chez l'adulte,
55% chez la personne
âgée.
Où se cache l’eau ?
En dehors de
l’homme et de tous
les êtres vivants,
l’eau se cache
partout, car la culture
de toute plante et la
Champ de blé
fabrication de Il faut :
presque tous les 1 000 l d'eau pour produire 1 œuf
objets exigent de 400 l d'eau pour 1 kilo de maïs
l’eau à un moment 1 500 l d'eau pour 1 kilo de blé
donné 4 500 l d'eau pour 1 kilo de riz
10 000 l d'eau pour 1 kilo de
coton
La disponibilité de l’eau et l’accès à l’eau posent des problèmes majeurs
auxquels devra faire face l’humanité durant ce siècle. On estime en effet
qu’un être humain sur cinq n’a pas accès à l’eau en quantité suffisante et
qu’un sur trois n’a accès qu’à une eau de qualité médiocre. Toute
réflexion ou politique concernant la gestion de cette ressource naturelle
vitale, afin de garantir une répartition juste et suffisante de l’eau entre
tous les hommes, doit se fonder sur une bonne compréhension du cycle
de l’eau. Les secteurs socio-économiques (agriculture, industrie,
construction, eau potable,,,) sont concernés au premier chef par cet
enjeu et par ce besoin de compréhension. Il faut éviter de perturber les
écoulements ou alors les rétablir dans leur état avant travaux.
Dans la nature, l’eau se présente sous les trois états de la matière :
– état solide : neige et glace ;
– état liquide : eau chargée de sels minéraux ;
– état gazeux : vapeur à divers degrés de pression et de saturation.
L’eau est en constante circulation sur la planète Terre, à l’intérieur
comme en surface, et elle subit des changements d’état. L’importance de
ces modifications fait de l’eau le principal agent de transport de
composés physico-chimiques et biologiques. L’ensemble des processus de
transformation et de transfert de l’eau forme le cycle de l’eau ou cycle
hydrologique.
Les mécanismes de mouvement de l’eau dans la nature se déroulent sous
l’action de différents moteurs qui sont énumérés ci-dessous :
– l’énergie solaire, dont l’effet thermique provoque la circulation de l’air
dans l’atmosphère ;
– la gravité, qui est responsable des phénomènes de précipitation, de
ruissellement, d’infiltration et de convection ;
– les attractions solaire et lunaire, qui engendrent les marées et
les courants marins ;
– la pression atmosphérique, dont les variations produisent les
vents, eux-mêmes responsables des mouvements superficiels
de l’eau des lacs et des océans ;
– les forces intermoléculaires, qui expliquent les phénomènes
de capillarité et de viscosité internes dans tout milieu aqueux ;
– les réactions chimiques et nucléaires ;
– l’activité biologique : processus physiologiques dans les
organismes végétaux ou animaux.
En ce qui concerne les activités humaines, certaines
conduisent à une meilleure gestion de cette précieuse
ressource naturelle, d’autres ou parfois les mêmes peuvent
perturber le cycle hydrologique, tant du point de vue quantitatif
que qualitatif.
Un système hydrologique est un espace fini caractérisé par sa
géométrie en trois dimensions reliant, à un pas de temps
donné, une entrée (cause) à une sortie (effet). Un système
hydrolo-gique incorpore une séquence du cycle de l’eau, qui
commence par une impulsion, se poursuit par un transfert dans
un circuit interne et se termine par une réponse hydrologique
sous l’effet des conditions régnant aux limites.
PLAN DU COURS
Au sens plus strict, c’est la science qui étudie le cycle de l’eau dans
la nature. Elle étudie la distribution spatiale (géographique) et
temporelle de l’eau dans l’atmosphère, en surface (lacs et
rivières) et dans le sol et le sous-sol.
Pour quel débit de crue (et ainsi la section) doit on dimensionner l’ouvrage de
franchissement (ponts ou
buses) ?
CHAPITRE 2: CYCLE DE L’EAU ET BILAN HYDROLOGIQUE
Objectifs pédagogiques
Précipitations,
Infiltration,
Ruissellement,
Evapotranspiration.
II. Le cycle hydrologique et ses composantes
II.1. Les composantes du cycle hydrologique
II.2. Le bilan hydrique (hydrologique)
P + S = E + R + I + (S ± ∆S)
E = I – O ± ∆S
D=I-O
Chapitre 3: Le bassin versant
I. Définitions
Le bassin versant (BV) ou le bassin hydrologique représente l’unité
géographique sur laquelle se base l’analyse du cycle hydrologique et
ces effets.
Ligne de partage
des eaux
Exutoire
La ligne de partage eaux de surface ne traverse aucun cours d’eau,
sauf au niveau de l’exutoire. Généralement, elle correspond à la ligne
de crête. On parle alors du BV topographique.
Le bassin versant réel (phréatique ou hydrogéologique): Dans le cas
d'une région où le sous-sol perméable, il se peut qu'une partie des
eaux tombées à l'intérieur du bassin topographique s'infiltre puis
sorte souterrainement du bassin (ou à l'inverse les eaux entrent
souterrainement dans le bassin).
III.2. Caractéristiques morphométriques des BV
III.2.1. La surface
La forme allongée favorise les faibles débits de pointe de crue, en raison des
temps importants d'acheminement de l'eau à l'exutoire. Ce phénomène est
lié à la notion de temps de concentration.
Le temps de concentration tc
des eaux sur un bassin
versant se définit comme le
maximum de durée
nécessaire à une goutte
d'eau pour parcourir le
chemin hydrologique entre
un point du bassin et
l'exutoire de ce dernier.
III. 2.2. La forme
3 heures
5 heures
III. 2.2. La forme
Surface: a = b = c
Forme: a b c
III. 2.2. La forme
III. 2.2. La forme
Caractérisée par l'indice de compacité de Gravelius (1914) KG :
KG= Périmètre du BV/ Périmètre du cercle de même surface.
P P
KG = = 0,28 A : surface du BV (km²),
2 A A P : périmètre du BV (km).
Exemple
III.2.3. Le relief
a. La courbe hypsométrique
Exemple
b. Les altitudes
L'altitude maximale représente le point le plus élevé du bassin;
l'altitude minimale considère le point le plus bas, généralement à
l'exutoire.
L'altitude moyenne se déduit directement de la courbe
hypsométrique ou se calcule.
1,12
2
KG A
L= 1+ 1− K G 1,12
1,12 KG
1,12
2
KG A
l= 1− 1− P
l = −L
1,12 G
K
2
III.2.3. Le relief
d. La pente moyenne du BV
Plusieurs méthodes ont été développées pour estimer la pente moyenne d'un
bassin. Toutes se basent sur une lecture d'une carte topographique.
Sm =
D.L Sm : pente moyenne (m/km ou ‰),
D : équidistance entre deux courbes de niveau (m),
A L : longueur totale des courbes de niveau (km) ,
A : surface du bassin versant (km2).
III.2.3. Le relief
d. La pente moyenne du BV
2 (H moy − H min )
Sm =
L
n
i p = (x i.
1 d
)
L i=1 xi
Cet indice est facile à calculer et très utilisé. Il sert de base à une des
classifications O.R.S.T.O.M. pour des bassins versants dont la surface est de
l'ordre de 25 km2 :
III.2.3. Le relief
g. La dénivelée spécifique
D l
DS = I g A= Ll = D (D = H5% - H95 %)
L L
Elle donne lieu à une deuxième classification de l'O.R.S.T.O.M.,
indépendante des surfaces des bassins :
Planimétrage
La surface M. numérique
Formule
Caractéristiques morphométriques
Curvimétrage
Dans le plan Le périmètre
Réctangle
équivalent
Rectangle
équivalent
L/l
La forme
KG de Gravelius
Courbe aire-
distance
Planimétrage
Courbe
hypsométrique
Maillage
L'altitude
Dénivelé
Un bassin versant a l'ordre du plus élevé de ses cours d'eau, soit l'ordre du
cours d'eau principal à l'exutoire. Ce BV est d’ordre 4.
III.3. Caractéristiques du réseau hydrographique
III.3.1. La topologie : classification et ordre des cours d'eau
H max
Pmoy =
L
Pmoy : pente moyenne du cours d'eau (m/km) ;
Hmax: dénivellation maximale de la rivière (m) (différence d'altitude entre le point le plus éloigné et l'émissa
L : longueur du cours d'eau principal ((Km).
III.3. Caractéristiques du réseau hydrographique
III.3.2. Les longueurs et les pentes caractéristiques du réseau
c) La pente moyenne d'un cours d'eau
III.3. Caractéristiques du réseau hydrographique
III.3.2. Les longueurs et les pentes caractéristiques du réseau
c) La pente moyenne d'un cours d'eau
Dd =
Li Dd : densité de drainage (km/km2) ;
Li : longueur de cours d'eau (km) ;
A A : surface du bassin versant (km2).
Un réseau dense aura une Dd gde et des ordres élevés, il est susceptible de
favoriser un drainage rapide du BV.
Dh =
N i
Dh : densité hydrographique (km2) ;
Ni : nombre de cours d'eau ;
A A : superficie du bassin (km2).
La nature du sol intervient sur la rapidité de montée des crues et sur leur
volume.
III.3.5.3. La géologie du BV
III.3.5.3. La géologie du BV
III.3.5.3. La géologie du BV
Caractéristiques du réseau hydrographique
Elles sont associées aux surfaces de contact entre deux masses d'air de
température, de gradient thermique vertical, d'humidité et de vitesse de
déplacement différents : les fronts.
Les fronts froids (une masse d’air froide pénètre dans une région chaude)
créent des précipitations brèves, peu étendues et intenses.
Les fronts chauds (une masse d’air chaude pénètre dans une région froide)
génèrent des précipitations longues, mais peu intenses et couvre des zones
plus vastes.
IV. Mesure des précipitations
2. Les pluviographes
1. Les pluviographes à augets
IV.1. Mesure des précipitations
IV.1.2. Les pluviographes
IV.1.2.2. Les pluviographes à pesée
Dans un pluviographe à pesée, l’eau recueillie dans le cône de réception
s’écoule vers un auget unique qui se remplit progressivement et qui se vide
par déplacement de son centre de gravité dès qu’une masse d’eau fixée est
atteinte (150 à 200 g pour les modèles courants).
Donc la densité d’un tel réseau dépend de la marge d’erreur que l’on est prêt à accepter.
Densité minimale
Région
(Km²/station)
Leur inconvénient est qu’elles donnent des mesures qui peuvent se révéler
moins précises que celles obtenues par les mesures directes.
IV.6. Publication des données pluviométriques
Averse: un ensemble de
pluies associé à une
perturbation météorologique
bien définie. Sa durée peut
donc varier de quelques
minutes à une centaine et
d'heures intéresser une
superficie allant de
quelques Km² (orages) à
quelques milliers de Km²
(pluies cycloniques).
h
im =
t
im : intensité moyenne de la pluie (mm/h, mm/min) ou ramenée à la surface (mm/h.ha),
h : hauteur de pluie de l'averse (mm),
t : durée de l'averse (h ou min).
IV.6.2. Analyse ponctuelle à une station
p = i dt
0
Le hyétogramme.
IV.6.3. Analyse spatiale des précipitations (BV)
On distingue 3 méthodes:
méthode de la moyenne arithmétique,
méthode des polygones de Thiessen,
méthode d'isohyètes.
h=
1
N
h i
i=1 h = 2,21''
hi : la valeur des précipitations à la station i.
n : le nombre de stations de mesure.
A)On trace d’abord des traits pointillés qui lient les stations deux à deux.
Ceprocessus va créer des polygones triangulaires en reliant trois
stations entre elles.
Le poids associé à
chaque station de
mesures est le
rapport entre l’aire
du polygone Ai et
la surface du BV
1 n
h = Ai hi
A i=1
F (xi ) = P(i xi )
On nomme cette probabilité fréquence de non-dépassement ou
probabilité de non-dépassement.
V. Notion de temps de retour (courbes IDF)
1− F (xi )
1
T=
1 − F (x i )
Ainsi, l'intensité d'une pluie de temps de retour T est l'intensité qui sera
dépassé en moyenne toutes les T années.
Les courbes IDF (intensité-durée-fréquence)
-Pour une même fréquence d'apparition (même T) l'intensité d'une pluie est
d'autant plus forte que sa durée est courte.
-Ou encore, à durée de pluie égale, une précipitation sera d'autant plus
intense que sa fréquence d'apparition sera petite (donc que son temps de
retour sera grand).
Les courbes IDF (intensité-durée-fréquence)
Ces lois permettant d'établir les relations entre les intensités, la durée et
la fréquence d'apparition des pluies peuvent être représentées selon des
courbes caractéristiques :