Cours D'hydrologie-21

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Université Gaston Berger

Institut Polytechnique de Saint-Louis


Département Génie Civil
Ing1
Cours d’Hydrologie
Dr Mamadou BOP
Email : [email protected]
[email protected]
[email protected]
Tel : (+221) 77 578 19 13
(+221) 76 304 19 13
Université Cheikh Anta Diop

Ecole Supérieure Polytechnique


Département Génie Civil
DIC2
Cours d’Hydrologie

Dr Mamadou BOP
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[email protected]
[email protected]
Tel : (+221) 77 578 19 13
(+221) 76 304 19 13
Objectifs
 Fournir des outils d’évaluation de la ressource en eau

 Permettre aux étudiants de s’exercer sur des problèmes pratiques ayant un lien avec la gestion de
l’eau tels que fréquemment rencontrés dans la conception et l’exploitation des structures
hydrauliques
 Évaluer les paramètres hydrologiques utiles pour les projets nécessitant l’étude des ressources
hydriques
 Maîtriser les différentes étapes permettant de reproduire le comportement hydrologique d’un
bassin versant naturel ou urbanisé en choisissant les outils les plus adaptés

 Acquérir les notions nécessaires pour le dimensionnement des ouvrages hydrauliques de protection
contre les évènements extrêmes (crues, sécheresses) et d'exploitation de la ressource en eau.
Programme

Introduction Générale

Chapitre 1: Le cycle et Bilan hydrologique

Chapitre 2: Le bassin versant et son complexe

Chapitre 3 : Les Précipitations

Chapitre 4 : La réponse Hydrologique


Bibliographie
André Musy : Cours d’hydrologie générale, EPFL
André Musy : Hydrologie Appliquée, Editions *H*G*A* Bucarest 1998
Valérie Borrell Estupina, Cours d’Hydrologie Générale, UM
G.Ramenieras- : Hydrologie de l’ingénieur, Eyrolles, 1999
J.P. Laborde : Eléments d’Hydrologie de surface, Polytec. Nice-Sophia Antipolis

Chow, V.T., Maidment, D.R. et Mays, L.W., Applied Hydrology, McGraw-Hill Book Company, 1987

Anctil, F., Rouselle, J. et Lauzon, N. : Hydrologie, chemins de l’eau, Presses Internationales Polytechnique,
Québec, 2005

Musy A., Soutter M., : Physique du sol, Presses Polytechniques Universitaires Romandes, Lausanne, 1991

Roche M. , : Hydrologie de surface, Gauthier – Villars Editeur, Paris, 1963 Site de la NASA (données SRTM)
Introduction Générale
Introduction Générale
Qu’est ce que l’hydrologie?
L'hydrologie est la science ayant pour objet l'étude des propriétés physiques, chimiques
et biologiques des eaux situées à la surface de la Terre et en dessous de cette surface

en particulier du point de vue de leur formation,


de leur déplacement,
de leur répartition dans le temps et dans l'espace
de leur interaction avec l'environnement inerte et vivant.

L’hydrologie continentale étudie les fleuves, lacs et marais, les eaux souterraines et
les étendues d'eau solide des terres émergées

tandis que l'hydrologie marine s'identifie à l'océanographie


Pourquoi l’hydrologie?
L'eau est la source principale et originelle de toute vie (élément essentiel de notre humanité)
La disponibilité, l’accès à l’eau et l’impact de l’eau sur les activités socio-économiques des populations:
est un des problèmes majeurs auquel doit faire face l’humanité

Les estimations actuelles montrent:


- qu’un habitant sur cinq (1/5) de la planète n’a pas accès à l’eau en suffisance
- et un habitant sur trois (1/3) une eau de qualité.

Le bilan des pertes humaines imputables aux inondations dans les années 1990, se dénombrait à
environ 9 550 victimes en moyenne chaque année.

En 2016, les inondations représentent presque 50 % des coûts des catastrophes météorologiques,
hydrologiques et climatologiques, avec un montant total de 56 milliards de dollars.
Ainsi, la mesure quantitative et qualitative des éléments du cycle hydrologique
et la mesure des autres caractéristiques de l’environnement influençant sur l’eau
constituent une base essentielle pour la gestion de l’eau, la compréhension et l’analyse
du cycle de l’eau qui est la base de toute étude et réflexion au sujet de la gestion des eaux.

Objectifs

 Fournir des outils d’évaluation de la ressource en eau

 Permettre aux étudiants de s’exercer sur des problèmes pratiques ayant un lien avec la gestion de
l’eau tels que fréquemment rencontrés dans la conception et l’exploitation des structures
hydrauliques

 Évaluer les paramètres hydrologiques utiles pour les projets nécessitant l’étude des ressources
hydriques
Applications
 Gestion des ressources en eau
 Aménagement des cours d’eau
 Barrages
 Digues
 Conception des ouvrages hydrauliques:
 réseaux d’assainissement
 Déversoir
 Buses
 ponceaux
 radier

 Proposer des solutions alternatives à des problèmes d’inondations


CHAPITRE I:
CYCLE DE L’EAU ET BILAN HYDRIQUE
1-Généralités sur l’eau
L’eau se présente, dans la nature sous trois états:
-Solide : neige et glace
-Liquide : Eau chimiquement pure ou chargée en solutés
-Gazeux : à différents degrés de pression et de saturation
Ces différents états de l’eau sont fonction de la température et de la pression

Diagramme de phase de l’eau


Les eaux sont en constante circulation sur la terre et subissent des changements d'état.
L’ensemble des processus de transformation et de transfert de l ’eau forme le cycle hydrologique
Mécanismes de mouvement de l’eau dans la nature sont déterminés par:
 L’énergie Thermique du soleil (eau atmosphérique): produit une circulation de l'air dans
l'atmosphère, en raison du fait que la surface terrestre est réchauffée de façon inégale.

 la force de gravité : responsable des phénomènes de précipitations, de ruissellement,


d'infiltration et de courant de convection.
 l’attraction solaire- lunaire : à l'origine des marées et des courants marins.

 Les différences de pression atmosphérique: occasionnent les déplacements horizontaux de l'air

 Les forces intermoléculaires dans le sol: provoquent les phénomènes capillaires ainsi que la
viscosité et influencent donc la vitesse d'écoulement.

 Les activités humaines: l'homme intervient directement sur les processus de mouvement et
de transformation de l'eau.
2- Définitions et composantes du cycle hydrologique
Le cycle hydrologique est un concept qui englobe les phénomènes du mouvement et du
renouvellement des eaux sur la terre.

Les mécanismes régissant le cycle hydrologique


ne surviennent pas seulement les uns après
les autres mais sont concomitants:

D’où le cycle hydrologique n’a donc ni commencement ni fin


cycle hydrologique
Le cycle hydrologique est sujet à des processus complexes et variés parmi lesquels :
-les précipitations; -l’évaporation; -la transpiration ( végétaux);
-l’interception; -l’infiltration; -la percolation;
-l’emmagasinement; -le ruissellement, les écoulements hypodermiques et souterrains.
a) Les précipitations
On appelle précipitation toutes les eaux météoriques qui tombent sur la surface de la terre:
- sous forme liquides: bruine, pluie, averse;

- sous forme solide : neige, grésil, grêle

- précipitation déposée ou occultes : rosée, gelée blanche

Elles sont provoquées par un changement de température ou de pression.


La vapeur d'eau de l'atmosphère se transforme en liquide lorsqu'elle atteint le point de rosée
par refroidissement ou augmentation de pression.

Pour produire la condensation, il faut également la présence de certains noyaux microscopiques


(d'origine océanique, continentale ou cosmique), autour desquels se forment des gouttes d'eau
condensées.
b) L’évaporation et l’évapotranspiration
• L’évaporation est le passage de la phase liquide à la phase vapeur, il s’agit de l’évaporation physique

• L’évapotranspiration englobe les processus d’évaporation et de transpiration de la végétation

Elle s’effectue à partir des surfaces d’eau libre, des sols nus et de la transpiration des plantes

Les facteurs influençant l’évapotranspiration sont de deux ordres :

 les facteurs météorologiques les caractéristiques du milieu


- Rayonnement; - Surface d’eau libre: profondeur, étendue et salinité;
- température de l’air; - Sol nu: contenu en eau du sol, capillarité,…;
- humidité; - Végétation: physiologie des plantes.
- et le vent.
 Processus physique de l'évaporation
 Description et formulation du processus physique
𝑬 = 𝒇 𝒖 (𝒆𝒔 − 𝒆𝒂 )

Avec :
E : taux d'évaporation (ou flux d'évaporation ou vitesse d'évaporation),
f(u) : constante de proportionnalité (avec vitesse du vent u).
ea : pression effective ou actuelle de vapeur d'eau dans l'air,
es : pression de vapeur d'eau à saturation à la température de la surface évaporante,

La pression de vapeur saturante croit avec la température suivant la loi (es [Pa] et t [°c])

𝟏𝟕, 𝟐𝟕 × 𝑻
𝒆𝒔 = 𝟔𝟏𝟏 𝒆𝒙𝒑
𝟐𝟕𝟑, 𝟑 + 𝑻
 Evaluation de l’évaporation 121,9 c m

 Méthodes Directes P uits de


5 à 6 cm

m e sur e

16 c m
25,4 c m

0 cm Bac classe A (du Weather Bureau, U.S.A.)


10

100 cm

50 c m
60 c m
Bac Colorado et Bac ORSTOM

Les ordres de grandeur de ces coefficients sont :


• pour un bac de classe A de 0,6 à 0,8
• pour un bac ORSTOM de 0,6 à 0,9
 Estimation de l’évaporation d’un sol couvert par de la végétation
Méthode à base Physique 𝑹 ∆+
𝝆𝑪𝒑 𝜹𝒆
𝒏 𝒓𝒂
La formule de Penman 𝑬𝑻𝟎 =
𝝀 ∆+ 𝜸
𝑬𝑻𝟎 : évapotranspiration de référence calculée par la relation de Penman [mm/s]
𝑹𝒏 : rayonnement net [W/m2]
∆ : pente de la courbe de tension maximum de vapeur d'eau saturant l'air en fonction de la température,
𝟒𝟎𝟗𝟖. 𝒆𝒔
∆= 𝟐
𝑻 + 𝟐𝟑𝟕, 𝟑
𝝆 : densité de l'air à pression constante [kg/m3],

𝒓𝒂 = résistance aérodynamique [s/m]


𝝀 : chaleur latente de vaporisation=2,45 MJ/kg à 20 °C,
𝜹𝒆 : différence entre la pression de vapeur saturante 𝒆𝒔 [kPa] et la pression de vapeur effective dans l'air 𝒆𝒂 [kPa]
𝜹𝒆 = 𝒆 𝒔 - 𝒆 𝒂
𝝆. 𝑪𝒑 . 𝜹𝒆
La formule de Penman-Monteith 𝑹𝒏 . ∆ +
𝒓𝒂
𝑬𝑻𝟎 =
𝒓
𝒓𝒔 = résistance de surface 𝝀 ∆+ 𝜸 𝟏+ 𝒔
𝒓𝒂
 Estimation de l’évaporation d’un sol couvert par de la végétation
Méthodes empiriques ou semi-empiriques
𝒕
La formule de Turc 𝑬𝑻𝟎 = 𝟎, 𝟒 𝑹𝑮 + 𝟓𝟎 (pas de temps mensuel)
𝒕 + 𝟏𝟓

𝒕
𝑬𝑻𝟎 = 𝟎, 𝟏𝟑 𝑹𝑮 + 𝟓𝟎 (pas de temps décadaire)
𝒕 + 𝟏𝟓

𝑬𝑻𝟎 : évapotranspiration de référence mensuelle ou décadaire

𝒕: température moyenne de la période considérée t en [°C],

𝑹𝑮 = rayonnement global mensuel ou décadaire [cal/cm2/jour].


 Estimation de l’évaporation des nappes d’eau libres
∆+𝟐𝜸 𝜸 𝟐 − 𝝀 . 𝑬𝒂
La formule de Penman 𝑬= . 𝑬𝒄 −
∆+ 𝜸 ∆+𝟐𝜸
𝑬 : évaporation physique d'un grand réservoir [mm],
∆ : pente de la courbe de tension maximum de vapeur d'eau saturant l'air en fonction de la
température,
𝝀 : chaleur latente de vaporisation=2,45 MJ/kg à 20 °C,
𝑬𝒂 : pouvoir évaporant de l'air approché par la formule de Rohwer [mm],
𝑬𝒄 : évaporation mesurée sur bac Colorado [mm].
𝑪𝒑 . 𝑷 −𝟑
𝑷
𝜸 : constante psychrométrique [kPa/°C], 𝜸= . 𝟏𝟎 = 𝟎, 𝟎𝟎𝟏𝟔𝟑
𝜺. 𝝀 𝝀
𝜺 : rapport poids moléculaire vapeur/air sec=0.622,
𝑷 : pression atmosphérique [kPa]
𝑪𝒑 : capacité thermique de l'air humide [J/kg/C°],
Cette formule est une des plus rigoureuses, à condition d'introduire la valeur correcte de tous
les paramètres; ce qui n'est pas aisé.
c) L’interception et le stockage
La pluie peut être retenue par la végétation, puis redistribuée en une partie qui parvient au
sol et une autre qui s'évapore: la partie n'atteignant jamais le Sol forme l'interception
Son importance difficile à évaluer, souvent marginale.Sous nos climats, donc souvent négligée).
Eau de stockage = eau retenue dans les creux et
les dépressions du sol pendant et après une averse.

● La quantité d'eau susceptible d'être interceptée varie considérablement.

Si la végétation offre un important degré de couverture, la rétention d'eau peut atteindre jusqu'à

30% de la précipitation totale pour une forêt mixte,


25% pour les prairies
et 15% pour les cultures.
d) L’infiltration et la percolation
L’infiltration est le transfert de l’eau à travers les couches superficielles du sol sous l’action
de le gravité et des forces de succion, lors d’un événement
Elle est caractérisée par le taux d’infiltration: i(t) en (mm/h
ou m3/s)
Elle est fonction de: Régime d’alimentation
Etat d’humidité du sol
Propriétés du sol
Conductivité hydraulique à saturation Ks (mm/h)
La percolation est l’écoulement vertical de l’eau dans le sol vers la nappe phréatique, sous la
seule influence de la gravité
i) Paramètres descriptifs de l’infiltration
 le régime d’infiltration i(t).
Nommé aussi taux d’infiltration i(t) ou infiltrabilité, il désigne le flux d’eau pénétrant dans
le sol en surface généralement exprimé en mm/h 𝒕

L’infiltration cumulative I(t) 𝑰 𝒕 = 𝒊 𝒕 𝒅𝒕


𝒕𝟎
C’est le volume total d’eau infiltré pendant une période
donnée. Elle est égal à l’intégrale dans le temps du
régime d’infiltration et s’exprime en mm
La capacité d’infiltration ou capacité d’absorption
Représente le flux maximal que le sol est capable d’absorber
à travers sa surface, Lorsqu’il reçoit une pluie efficace ou
est recouvert d’eau. Cette capacité varie durant l’averse
La conductivité hydraulique à saturation Ks
C’est un paramètre essentiel de l’infiltration, si le sol est saturé et homogène, il représente
la valeur limite du taux d’infiltration.
ii) Facteurs influençant l’infiltration
iii) Modélisation du processus d'infiltration
Parmi les nombreux modèles existants, on peut retenir deux grandes approches, à savoir :
une approche basée sur des relations empiriques, à 2, 3 ou 4 paramètres,
une approche à base physique
 Relations empiriques
Les relations empiriques expriment une décroissance de l'infiltration en fonction du temps à
partir d'une valeur initiale (par ex exponentiellement) qui tend vers une valeur limite, en
général Ks mais pouvant être proche de zéro.

La formule de Horton : 𝒊 𝒕 = 𝒊𝒇 + 𝒊𝟎 − 𝒊𝒇 . 𝒆−𝜸𝒕


Avec :
i(t) : capacité d'infiltration au temps t [mm/h],
io :capacité d'infiltration respectivement initiale dépendant du type de sol [mm/h],
if : capacité d'infiltration finale [mm/h],
t : temps écoulé depuis le début de l'averse [h],
 : constante empirique, fonction de la nature du sol [min-1].
 Modèles à base physique
 Le modèle de Green et Ampt
Un autre modèle tout aussi connu que le précédent est celui de Green et Ampt.

Ce modèle repose sur des hypothèses simplificatrices qui impliquent une schématisation du
processus d’infiltration.
𝒉𝟎 − 𝒉𝒇
𝒊 𝒕 = 𝑲𝒔 𝟏+
𝒁𝒇 (𝒕)

Avec:
Ks : conductivité hydraulique à saturation [mm/h]
h0 : charge de pression en surface [mm]
hf : charge de pression au front d'humidification [mm]
zf : profondeur atteinte par le front d'humidification [mm]
e) Les écoulements
Le Ruissellement est le mouvement de l’eau à la surface de la terre

fait partie des écoulements rapides qui gagnent rapidement les exutoires pour constituer les crues

Ecoulement hypodermique est le mouvement latéral de l’eau dans les couches inférieures du so

Il est du à la présence d’une couche imperméable à faible profondeur et à la structure du sol

Il contribue au débit de base des cours d’eau


Ecoulement souterrain est le mouvement latéral au niveau de la nappe

Il a lieu quand l’humidité du sol est suffisante et est fonction de la structure et de la géologie du
sous-sol
L’écoulement souterrain est responsable du débit des

rivières en l’absence de précipitations (Débit d’étiage)


3- La répartition des eaux
Les océans représentent 70 % de la surface du globe

 Dans la biosphère, l’eau est répartie comme suit:


Les eaux douces ne représentent qu'environ 3% du
volume total des eaux du globe
et se retrouvent à 99 % dans les calottes polaires, les
glaciers et les eaux souterraines de grandes
profondeurs difficilement accessibles.
Eaux souterraines est la 2eme réserve mondiale en eau
douce après les eaux contenues dans les glaciers.

50 % à plus de 800 m
A l ’échelle des continents
Tableau 1.3 - Principaux éléments de la répartition des eaux à l'échelle du globe
Précipitations Evaporation Ruissellement
Continents
mm mm mm
Europe 790 507 283
Afrique 740 587 153
Asie 740 416 324
Amérique du Nord 756 418 339
Amérique du Sud 1600 910 685
Australie et Océanie 791 511 280
Antarctique 165 0 165
Moyenne pour tous les continents 800 485 315
Le pourcentage des précipitations qui ruisselle est plus important dans l'hémisphère Nord
(~40%) que dans l'hémisphère sud (Australie : ~35%,
Afrique : ~20% et Amérique du sud : ~10%).
A l ’échelle d’une aire géographique : le Sénégal

Podor
Richard TollThyllé-B.Ndioum
Aéré Lao
Ross Béthio 1500 mm
16.00 Saint-Louis Yaré-Lao 1400 mm
Keur Momar Sarr Thilogne
Sakal
1300 mm
Louga Matam
Coki Kanel
Linguère 1200 mm
Barkédji Ranérou
Semmé 1100 mm
Mboro
15.00 Vélingara Ferlo Diawara
Tiel Bakel 1000 mm
Thiès Gassane
Dakar Bambey
Dioubel
900 mm
(latitude)

Mbour Kidira
Fatick 800 mm
Kaolack Goudiry
14.00 700 mm
Tambacounda 600 mm
500 mm
Dialacoto
400 mm
13.00
Kolda Saraya 300 mm
Ziguinchor Kédougou 200 mm
100 mm
12.00
-17.00 -16.00 -15.00 -14.00 -13.00 -12.00
(longitude)
Précipitations moyennes annuelles au Sénégal (1961-1990)
4-Temps de renouvellement
• Dans chacun de ces grands réservoirs terrestres, l'eau se renouvelle au fil des ans.

• La vitesse de renouvellement des eaux dans les réservoirs est mesurée par un flux :

le temps de séjour moyen ou temps de résidence est obtenu en divisant la taille du réservoir par :
le flux d'entrée (somme de tous les flux entrants) ou de sortie (somme de tous les flux sortants)
Réservoir Temps de renouvellement (Jacques, 1996) Temps de renouvellement (Gleick, 1993)
Océans 2500 ans 3100 ans
Calottes glaciaires 1000 – 10'000 ans 16000 ans
Eaux souterraines 1500 ans 300 ans
Eaux du sol 1 an 280 jours
Lacs 10-20 ans 1-100 ans (eaux douces)
10-1000 ans (eaux salées)
Cours d'eau 10-20 jours 12-20 jours
Eau atmosphérique 8 jours 9 jours
5- Le bilan hydrique
HYDROLOGIE = science physique pour laquelle la connaissance du milieu est LIMITEE
La méthode « expérimentale » en hydrologie n’est jamais possible car on ne maîtrise jamais
l’ensemble des paramètres du cycle de l’eau et ce quelque soit l’échelle (même très fine)
on utilise des modèles simplifiés ou des concepts :
BILAN HYDROLOGIQUE
Basé sur la conservation de la masse pour un système donné

- Le système et les échelles spatiales ? En général une zone géographique, la parcelle ou


l ’unité hydrologique, le versant, le bassin versant, le bassin hydrographique, le
continent...
- Les échelles temporelles ? L’année, la saison, un mois, durée d’un événement
pluvieux,…
a) Equation bilan
L'estimation des quantités d'eau passant par chacune des étapes du cycle hydrologique peut
se faire à l'aide du bilan hydrique des quantités d'eau entrant et sortant d'un système défini
pour une période et un bassin donné : P + S = R + E + (S ∓ΔS)
P : précipitations (liquide et solide) [mm],
S : ressources (accumulation) de la période précédente (eaux souterraines, humidité du sol,
neige, glace) [mm],
R : ruissellement de surface et écoulements souterrains [mm],
E : évaporation (y compris évapotranspiration) [mm],
S + ΔS : ressources accumulées à la fin de la période [mm].

L'application de la méthode du bilan hydrologique est limitée par la difficulté de quantifier


les variables ( processus hydrologiques difficiles à observer directement + répercussions des
erreurs de mesure ).
E = I- O  S
Avec:
E: Evaporation [mm] ou [m3]
I : volume entrant [mm] ou [m3]
O: volume sortant [mm] ou [m3]
Δs: Variation de stockage [mm] ou [m3]

Si le bassin versant naturel est relativement imperméable, la variation de stock sur une
période donnée peut être considérée comme nulle.

Dés lors, on peut introduire le déficit d’écoulement D dans l’équation qui s’écrit

I–O= D

Ce déficit d’écoulement représente essentiellement les pertes dues à l’évaporation.

Il peut être estimé à l’aide de mesures ou de méthodes de calcul


b) Déficit d’écoulement
Calcul du déficit d’écoulement
 Formule de Turc
𝑷 Avec :
𝑫= D : déficit d'écoulement [mm],
𝑷𝟐 P : pluie annuelle
𝟎, 𝟕 + 𝟐
𝑳 T : température moyenne annuelle [°C].
L = 300 + 25 T + 0,05 T3.
 Formule de Coutagne
1
D = P- m*P2 𝑚=
0,8 + 0,16𝑇

La connaissance du déficit d'écoulement permet d'évaluer le comportement du système ou la


fiabilité des données sensées le décrire, par comparaison entre les valeurs du déficit calculées
directement et les valeurs estimées dans un bassin versant plus grand.
CHAPITRE 2:
LE BASSIN VERSANT ET SON COMPLEXE
1-Définition d’un bassin versant
Il correspond à l’unité géographique sur laquelle se base l’analyse du cycle hydrologique et ses effets
Le bassin versant peut être défini comme une surface hydrologiquement close
c’est à dire aucun écoulement n’y pénètre de l’extérieur
et que tous les excédents de précipitation s’évaporent ou s’écoulent par une seule section à l’exutoire.
Bassin Versant (BV) = L’unité de référence en hydrologie
Un BV est toujours associé à :
- un cours d’eau; Ligne de partage des eaux
(condition de flux nul)
- une section de ce cours d’eau :
l’exutoire ou émissaire (E);
- un ensemble de points drainant vers E Section exutoire
Et délimité par la ligne de partage des eaux (E)
Cours d’eau
Le bassin versant a pour principal rôle
collecter les eaux de pluie et concentrer
les écoulements vers les cours d’eau.
2- Délimitation des frontières d’un bassin versant
Délimiter un BV revient à identifier la ligne de partage des eaux
Lignes de partage des eaux :
lignes de crêtes
( sommets et thalwegs, points hauts de la région)
 la ligne de plus grande pente
Ligne de crêtes
a) Méthode Manuelle
Avec une carte des courbes de niveaux Courbes de
 Identifier l’exutoire niveau
Réseau
 Tracer la ligne de crête
hydrographique
 Tracer la ligne de plus grande pente Ligne de plus
grande pente
b) Méthode automatique
A partir d'un Modèle Numérique de Terrain (MNT) sous un SIG (Système d'Information Géographique)

 Identifier l’exutoire

 Tracer la direction des écoulements

 Tracer la ligne de plus grande pente


c) Bassin topographique contre bassin réel
Le bassin versant topographique limité par les lignes de partage des eaux qui peut différer d’un
bassin versant réel à cause des circulations souterraines ou d’effets anthropiques
Exemples de bassin versant modifiés par la géologie Exemples de bassin versant modifiés
par les effets anthropiques
3- Comportement hydrologique d’un bassin versant
La réaction du BV face à une sollicitation (précipitation) se mesure par l ’observation de la
quantité d’eau qui s’écoule à l’exutoire du système ou par la hauteur d’eau
Cette réaction hydrologique est mesurée à l’exutoire par l’observation:
•d’un hydrogramme Q(t)
(variation du débit Q en fonction du temps t)
•d’un limnigramme h(t)
(variation de la hauteur d’eau en fonction du temps)
Le réaction hydrologique d’un bassin versant à une sollicitation particulière est caractérisée par :
• sa vitesse (temps de montée tm)
•son intensité (débit de pointe Qmax, volume maximum Vmax)
a) Le temps de concentration
c’est le maximum de durée nécessaire à une goutte d’eau pour parcourir le plus long chemin
hydrologique entre un point du BV et l’exutoire.
le temps de concentration Tc composé de trois temps:
•th : temps d’humectation
•tr : temps de ruissellement ou d’écoulement
•ta: temps d’acheminement. Temps mis par l’eau pour arriver à l’exutoire

Le temps de concentration Tc est égal au maximum de la somme de ces trois termes:

Tc  max ( (t h  t r  t a )

Tc peut être déduit de deux façons:


 mesure sur le terrain;

 Estimation (calcul) à l’aide de formules le plus souvent empiriques.


 Mesure du temps de concentration
C’est le temps entre la fin de la précipitation et la fin du ruissellement
 Calcul ou estimation du temps de concentration
Il existe plusieurs formules empiriques pour déterminer le temps de concentration
Elles expriment Tc en heures en fonction de L la longueur du plus long thalweg en m, de I la
pente moyenne en m/m et de A l'aire du bassin versant

Kirpich 𝑇𝑐 = 32,5.10−5 𝐿0,77 𝐼−0,385


1 3
𝐴𝐿
Passini 𝑇𝑐 = 0,108
𝐼1 2

𝐴
Ventura 𝑇𝑐 = 0,127
𝐼

Turazza 𝑇𝑐 = 0,260 𝐴
b) Les courbes isochrones
Ce sont les courbes d’égale temps de concentration des eaux sur le bassin
Le tracé du réseau des isochrones permet de comprendre le comportement hydrologique d’un
bassin versant

Représentation d’un bassin versant avec ses lignes isochrones et diagramme surface-temps
de concentration du bassin par élément de surface
4- Caractéristiques physiques et leur influence sur l’écoulement
La détermination des caractéristiques morphométriques (physiographiques), est nécessaire pour
déterminer et analyser le comportement hydrologique d'un bassin versant (lame d'eau précipité,
débit de la rivière, bilan. etc.).

Elles sont décomposées en :

•Caractéristiques géométriques

•Caractéristiques du relief

•Caractéristiques du réseau hydrographique

•caractéristiques du terrain
a) Caractéristiques géométriques
•La surface: c’est l’aire délimitée par la ligne de partage des eaux
Mesurer soit à l’aide d’un planimètre,
soit par la méthode des petits carrés
Déterminer directement avec les SIG
•Le Périmètre: longueur de la ligne de partage des eaux
Mesurer à l'aide d'un curvimètre.
Pour certaines applications on trace le périmètre stylisé du périmètre en lissant son Contour
lissé (avec une règle)
Déterminer directement avec les SIG
•La forme : Elle influe sur l’allure de l’hydrogramme à l’exutoire
L'indice admis par les hydrologues pour caractériser la forme d'un bassin versant est l'indice
de compacité de GRAVELIUS KG
C’est le rapport du périmètre du bassin à celui d'un cercle de même surface
𝑷 𝑷
𝑲𝑮 = = 𝟎, 𝟐𝟖
𝟐 𝝅𝑨 𝑨
Exemples: Influence de la forme (KG)

Influence de la forme d’un


bassin versant sur la réponse

Forme du bassin versant


selon la valeur de KG
• Le rectangle équivalent
Cette notion a été introduite pour pouvoir comparer des bassins entre eux du point de vue de
l'influence de leurs caractéristiques géométriques sur l'écoulement.

Soit L et l la longueur et la largeur du rectangle, et P et A le périmètre et l'aire du bassin


versant.

On a:

𝟐
𝑲𝑮 𝑨 𝟏, 𝟏𝟐
𝑳= 𝟏+ 𝟏 −
𝟏, 𝟏𝟐 𝑲𝑮
b) Caractéristiques du relief
Il influence les paramètres hydrométéorologiques et la morphologie du bassin versant.

Il est déterminé au moyen d’indices ou de caractéristiques comme:

Courbe hypsométrique

hypsogramme

Altitude maximale Pente orographique

Les altitudes caractéristiques Altitude minimale Pente topographique


Les pentes
Altitude médiane Pente hydrographique
Altitude moyenne Pente stratigraphique
 Courbe hypsométrique répartition des surfaces du BV en fonction de l’altitude.

Elle décrit le % de l’Aire du BV au dessus / au dessous d’une altitude donnée


 Les altitudes caractéristiques
A i .hi
Z moy 
Zmax A
Zmoy: altitude moyenne
Ai: aire comprise entre deux

Zméd courbes de niveau


hi: altitude moyenne entre
deux courbe
Zmin A: aire total du BV
 Les indices de pente
• Pente moyenne du bassin versant
C’est une caractéristique importante qui renseigne sur la topographie du bassin considéré
comme une variable indépendante

Elle donne une bonne indication sur le temps de parcours du ruissellement direct, donc sur le
temps de concentration et par conséquent influence directement le débit de pointe lors d’une
averse

𝒅𝑳 Où :
𝒊𝒎 =
𝑨 im : pente moyenne[m/km ou 0/00],
L : longueur totale de courbes de niveau [km],
d : équidistance entre deux courbes de niveau [m],
A : surface du bassin versant [km2].
• Indice de pente Roche.
L'indice de pente de Roche caractérise la pente globale du bassin versant. Il est donné par:
𝒏
−𝟏 𝟐
- L = longueur du rectangle équivalente ;
𝑰𝑷 = 𝑳 𝒂𝒊 𝒅𝒊
𝒊=𝟏 - ai = pourcentage de surface entre deux courbes de niveau ;
- di = distance entre deux courbes de niveau.
• Indice Global.

Elle est déterminée à partir de la courbe hypsométrique et du rectangle équivalent et donné par

𝑫 - D = dénivelée (H5-H95) ;
𝑰𝑮 =
𝑳 - L = longueur du rectangle équivalent
Organigramme des caractéristiques morphométriques mesurées pour un bassin versant
c) Caractéristiques du réseau hydrographique
 Ensemble des cours d’eau naturels ou artificiels, permanents ou temporaires participant à
l’écoulement.

 Il fait partie des caractéristiques les plus importantes du bassin versant

 La différenciation du réseau hydrographique d’un bassin est due à quatre facteurs


principaux:

La géologie

Le climat

La pente du terrain

La présence humaine
• Profil en long du cours d’eau et son impact sur le débit de pointe
Le profil en long d’un cours d’eau est une représentation graphique qui porte en abscisses les
longueurs développées à partir d’un point de référence et en ordonnées les altitudes de l’eau
dans le cours d’eau principal et de ses affluents
Il permet de déterminer la pente moyenne (Pmoy) du cours d’eau qui est donnée par: ∆𝐻
𝑚𝑎𝑥
• Impact du profil en long d’un cours d’eau sur le débit de pointe 𝑃𝑚𝑜𝑦 =
𝐿

Profils
• Hiérarchisation du réseau et ordre des cours d’eau

La ramification d’un cours d’eau est établie en affectant un système de numérotation à


chaque tronçon du cours d’eau en fonction de son importance.

Selon la classification de Strahler ( 1957).

1- Tout cours d’eau dépourvu de tributaire est d’ordre 1

2- Les cours d’eau formés par la confluence de deux cours d’eau différents prend l’ordre du
cours d’eau le plus élevé des deux

3- Les cours d’eaux formés par la confluence de deux cours d’eau du


même ordre est augmenté de un.
 topologie : Structure du réseau et ordre des cours d’eau
Exemple de classification de Strahler

Un bassin versant à l’ordre le plus élevé de ses cours d’eau, soit l’ordre du cours d’eau
principal à l’exutoire
 Le rapport de confluence
Sur la base de la classification des cours d'eau, Horton (1932) et Schumm (1956) ont établi
différentes lois :

Avec :
RB : rapport de confluence des cours d'eau ("bifurcation ratio") ;
RL : rapport des longueurs des cours d'eau ;
RA : rapport des aires des cours d'eau ;
u : ordre d'un cours d'eau u varie entre 1 et w (w est l'ordre du cours d'eau principal,
classification selon Strahler) ;
Nu : nombre des cours d'eau d'ordre u ; Nu+1 : nombre des cours d'eau d'ordre suivant ;
Lu : longueur moyenne des cours d'eau d'ordre u ;
Au : aire tributaire moyenne des cours d'eau d'ordre u.
Influence du rapport de confluence (suite)
Le rapport de confluence est un nombre sans dimension exprimant le développement du
réseau de drainage. Il varie selon l’ordre considéré
C’est un paramètre important à considérer pour établir des corrélations d’une région à une
autre.

Réponse hydrologique de différents types de bassin versants


Remarque: RB est plus grand pour le bassin de forme plus allongé et présente une vallée
étroite et pentue
• Les longueurs et les pentes caractéristiques du réseau
 Les longueurs caractéristiques
La longueur d’un bassin versant (LCA)
Distance curviligne mesurée le long du cours d’eau principal depuis l’exutoire jusqu’à un
point représentant la projection du centre de gravité du bassin sur un plan
La longueur du cours d’eau principal (L)
Distance curviligne depuis l’exutoire jusqu’à la ligne de partage des eaux, en suivant
toujours le segment d’ordre le plus élevé
• Densité de drainage
La densité de drainage Dd est exprimé par le rapport de la longueur totale des cours d’eau
(somme des Li) permanents et temporaires à la superficie du bassin versant (A).
𝐿𝑖
𝐷𝑑 = (km-1)
𝐴

C’est un paramètre qui reflète la dynamique du bassin et du type de ruissellement

La densité de drainage dépend de la géologie, des caractéristiques topographiques du


bassin et des conditions climatologiques et anthropiques.

Si Dd est de l’ordre de 3 à 4 , on a des régions à développement très limité

Si Dd dépasse 1000, on a des zones où l’écoulement est très ramifié avec peu d’infiltration
• L’endoréisme
C’est un phénomène rencontré dans certains bassins versants pour lesquels le réseau
hydrographique n’est relié à aucun réseau.
Dans ces cas, l’eau est concentré en un point du bassin qui peut être :
-un lac, une mare, une accumulation souterraine

Ce phénomène est observé généralement en zone arides.


Exemple:
Mare d’Oursi au Burkina Faso,
Dans le Ferlo au Sénégal,
Lac Tchad,
Mer morte, etc ..
d) Les caractéristiques du terrain
• La couverture du sol (Land cover)
 Le couvert végétal
L'activité végétative et le type de sol sont intimement liés et leurs actions combinées
influencent singulièrement l'écoulement en surface.
Le couvert végétal retient, selon sa densité, sa nature et l'importance de la précipitation, une
proportion variable de l'eau atmosphérique.
Cette eau d'interception est en partie soustraite à l'écoulement.

Surface des forêts


K x 100
Surface totale du bassin

 Les plans d’eau

Effet du laminage des crues par un plan d’eau Cas du Rhône


•Les surfaces urbanisées
Les surfaces imperméables jouent un très grand rôle en hydrologie urbaine, elles augmentent
l'écoulement de surface, réduisent les infiltrations et la recharge des nappes, et diminuent le
temps de concentration
Exemple d’impact des surfaces urbanisées
• Le coefficient de ruissellement Cr 
Hauteur d' eau ruisselée [mm]
Hauteur d' eau précipitée [mm]
Valeurs du coefficient de ruissellement pour différentes couvertures du sol

Nature superficielle Coefficient de


du bassin versant ruissellement Cr
Bois 0,1
champs cultivés 0,2
Vignes, terrains nus 0,5
Rochers 0,7
Routes sans
0,7
revêtement
Routes avec
0,9
revêtement
Villages, toitures 0,9
 La nature du sol
La nature du sol intervient sur la rapidité de la montée des crues et sur leur volume.
En effet, le taux d'infiltration, le taux d'humidité, la capacité de rétention, les pertes initiales,
le coefficient de ruissellement (Cr) sont fonction du type de sol et de son épaisseur.
 La géologie du substratum
La connaissance de la géologie d'un bassin versant s'avère importante pour cerner l'influence
des caractéristiques physiographiques.
La géologie du substratum influe non seulement sur l'écoulement de l'eau souterraine mais
également sur le ruissellement de surface
L'étude géologique d'un bassin versant dans le cadre d'un projet hydrologique a surtout pour
objet de déterminer la perméabilité du substratum.

Celle-ci intervient sur la vitesse de montée des crues, sur leur volume et sur le soutien
apporté aux débits d’étiage par les nappes souterraines
e) Informations digitales et modèles numériques

Suite à l’accroissement de la demande de données spatiale, des techniques et des méthodes


modernes ont été mises au point ces dernières années.

Elles visent l’acquisition et la mise en disposition d’informations digitales décrivant à la fois


la topographie par le modèle numérique d’altitude (MNA) qui conduit au modèle numérique
de terrain (MNT) et l’occupation du sol (photographies aériennes et données satellitaires)

Ces informations servent de plus en plus à la description des caractéristiques physiques des
bassins versants et à la cartographie numérique de leur couverture.
Chapitre 3 : Les précipitations
1- Principes météorologiques
a. Définition des précipitations
Les précipitations sont l’ensemble des eaux météoriques qui tombent sur la surface de la terre

Elles constituent l’unique « entrée » des principaux systèmes hydrologiques continentaux que
sont les bassins versants.
Elle est aussi la donnée d’entrée pour un calcul d’assainissement d’où l’estimation de ses
grandeurs caractéristiques doit donc être la plus fine possible ;

Il s’agit de : t : durée de la pluie


h : hauteur de pluie (mm sur une durée donnée Δt)
I : intensité de la pluie (mm/h sur une durée donnée Δt)
Le hyétogramme représentant I(t)
L’extension géographique
Le temps de retour
La pluie est un phénomène variable dans le temps et dans l’espace,

dont l’ampleur (étendues et quantités précipitées) conditionne le volume ruisselé à l’exutoire


d’un bassin versant ;
La pluie est phénomène limité dans le temps et l’espace, dont l’intensité et la concentration
déterminent le débit de pointe à l’exutoire d’un bassin versant.
Il faut deux conditions pour générer des précipitations :
–condensation de la vapeur d’eau atmosphérique (formation d'un nuage)
–agglomération des gouttes de pluie (précipitations)
b. Nuages Le nuage est un aérosol pouvant être constitué d'air, de vapeur d'eau, de
c. Mécanisme de formation des précipitations
i) Effet Bergeron (1933)
Il est à l’origine de 97 % des précipitations
à nos latitudes qui prennent naissance au
niveau des nuages à température négatives
où coexistent à la fois des cristaux de
Le cristal de glace va jouer le rôle de noyau de condensation
glace et de minuscules gouttelettes eau
surfondues
ii) Effet de Coalescence ou de captation
Du fait de la dispersion des vitesses des particules, les cristaux de
glace qui se déplacent dans le nuage, soit en chute libre ou par
turbulence, entrent en collision avec les gouttelettes d’eau
surfondues, phénomène rencontré aussi avec les grosses
gouttelettes.
Il y a donc grossissement par rencontre et agrégation des
particules, la congélation des gouttelettes au moment de
l’impact, augmente le volume des cristaux.
d. Les types de précipitation
Selon les principes qui ont entrainé l’ascension de la vapeur d’eau vers la troposphère, on
peut distinguer trois types de précipitations:
i) Les précipitations convectives
Ascension rapide des masses d’air (convection) liée à des gradients thermiques verticaux de
l’air qui caractérisent des situations instables

 Durée de vie : < 10h


 Superficie: quelques dizaines à centaines de km²
 Intensité: forte , jusqu’à >100 mm/h en 1h
ii) Les précipitations orographiques
Ascendances des masses d’air initiées par le relief.

Donc précipitations pas "spatialement mobiles »


 > 200 mm sur 2800 km²
 > 300 mm sur 900 km²
 durée 24h-48h
iii) Les précipitations frontales

Elles naissent à la rencontre de deux masses d’air de caractéristiques différentes (t°,


humidité,…)
Front froids : air froid se glisse sous Front chaud : air chaud glisse sur l’air froid
l’air chaud et le propulse en altitude

Précipitations brèves Précipitations longues


Pluies intenses possibles Pluies peu intenses
Moins étendu que front chaud Plus étendu que front froid
2- Mesures des précipitations
a. Appareil de mesure
i) Pluviomètre
Section (réceptrice) pluviométrique: S = 400 cm²
Hauteur de la surface: H = 1,5 m du sol
Position dégagée: 𝐷 > 2 ℎ (h=hauteur de l’obstacle le plus proche )
Pluviomètre totalitaire Éprouvette : lecture directe en mm

Pluviomètre mesure une pluie journalière


Pluviomètre totalitaire Relevé tous les jours à heure fixe (6 h TU)
Pluviomètres à augets basculeurs

Pluviographe mesure le cumul de pluie en fonction du temps


⇒l’intensité de pluie et la quantité de la pluie
Données : sous forme papier (les plus anciennes)
Numériques : mémoire locale ou télétransmise (mesure en temps réel)

iii) RADAR pluviométrique


b. Réseau de mesure
Les précipitations sont inégalement réparties dans l’espace : d’où la nécessité d’installer un
réseau de mesure.
3- Analyse ponctuelle de la précipitation
a. Notion d'averses et d'intensités

On définit une averse comme un épisode pluvieux continu, pouvant avoir plusieurs pointes
d'intensité

L'intensité moyenne d'une averse s'exprime par le rapport entre la hauteur de pluie
observée et la durée t de l'averse:

𝐡
𝐢𝐦 =
𝐭
im: intensité moyenne de la pluie [mm/h, mm/min],
h : hauteur de pluie de l'averse [mm],
t : durée de l'averse [h ou min].
b. Représentation d’un événement pluvieux
i) Le Hyétogramme
Le Hyétogramme est la représentation, sous la forme d'un
histogramme, de l'intensité de la pluie en fonction du temps.
ii) La courbe des hauteurs de pluie cumulée

La courbe des hauteurs de pluie cumulées représente en ordonnée,


pour chaque instant t, l'intégrale de la hauteur de pluie tombée

iii) Structure des pluies


La structure d'une averse est définie comme la distribution de la
hauteur de pluie dans le temps
Cette distribution influence de manière notoire le
comportement hydrologique du bassin versant.
Soit le hyètogramme suivant
d’une précipitation:
4- Analyse Spatiale des précipitations
a. Spatialisation de la pluie
•Le passage des mesures ponctuelles des précipitations à une estimation spatiale de celles-ci,
souvent nécessaire en hydrologie, est délicat.

•Les méthodes les plus simples et les plus couramment utilisées sont les méthodes de calcul
de moyennes ou les méthodes d'interpolation des données pluviométriques collectées
localement.

•Ces méthodes permettent notamment le calcul des lames d'eau moyennes à l'échelle du
bassin, la cartographie des précipitations, et le calcul des Hyétogramme moyens.

•Des méthodes faisant appel à la notion d'abattement des pluies existent également
i) Méthode de la moyenne arithmétique
Elle indiquée si:
 la pluie est répartie de façon relativement homogène;
 la topographie n’est pas trop accidentée
 la répartition des postes est suffisamment homogène
sur a région d’étude

Ainsi, la pluie moyenne est donnée par:

𝒏
𝒊=𝟏 𝑷𝒊
𝑷𝒎𝒐𝒚 =
𝒏
ii) Méthode des polygones de Thiessen
Elle indiquée si la répartition des postes n’est pas homogène
Elle consiste à définir des zones pour lesquelles chacune de ses points soit plus proche en
distance horizontale du pluviomètre considéré que tout autre appareil
A chaque poste est attribué un poids proportionnel à la surface de zone
Les zones représentatives sont ainsi des polygones obtenus en traçants
entre les stations prises deux à deux les médiatrices des segments.

Le coefficient de Thiessen ou poids attribué à un poste i est


donné par: 𝑺𝒊
𝒄𝒊 =
𝑺
Avec:
Si= aire du polygone associé à Pi
S = aire totale du bassin 𝒏

Ainsi, la pluie moyenne est donnée par: 𝑷𝒎𝒐𝒚 = 𝒄𝒊 𝑷𝒊


𝒊=𝟏
iii) Méthode des isohyètes
Pour tendre vers un résultat plus continu ou du moins qui a une continuité maximale vu le
réseau de mesure, on peut utiliser la méthodes des isohyètes,
Une courbe isohyètes est un lieu géométrique des points sur lesquels est tombée une même
quantité de pluie pendant une période donnée ( la durée de l’événement , la journée, le moins,
Podor

l’année, etc.) 1500 mm


Richard TollThyllé-B.Ndioum
Ross Béthio
Aéré Lao

Le calcul de la pluie moyenne par la méthode16.00 Saint-Louis


1400 mm
Sakal
Keur Momar Sarr
Yaré-Lao Thilogne
1300 mm
des isohyètes est similaire à celle des 1200 mm
Louga
Coki
Linguère
Matam
Kanel
Barkédji Ranérou
polygones de Thiessen et est donnée
𝒏
par: 15.00
1100 mm
Mboro
Tiel
Vélingara Ferlo
Semmé
Diawara
Bakel
Thiès Gassane 1000 mm
Dakar Bambey
Dioubel
900 mm
𝑷𝒎𝒐𝒚 = 𝒄𝒊 𝑷𝒊

(latitude)
Mbour Kidira
Fatick 800 mm
Kaolack Goudiry
𝒊=𝟏 14.00 700 mm

Avec: Tambacounda 600 mm


500 mm
𝑨𝒊 𝒉𝒊 + 𝒉𝒊+𝟏 Dialacoto
400 mm
𝒄𝒊 = 𝑷𝒊 = 13.00
𝑨 et 𝟐 Kolda Saraya 300 mm
Ziguinchor Kédougou 200 mm

hi= la valeur de l’isohyète i 100 mm


12.00
Ai= aire comprise entre -17.00 -16.00 -15.00 -14.00
(longitude)
-13.00 -12.00

deux isohyètes hi et hi+1 Précipitations moyennes annuelles au Sénégal (1961-1990)

A = aire totale du bassin


c. Notion d’abattement
Pour certains évènement pluvieux particuliers, la hauteur des précipitations tombant sur une
surface diminue lorsqu'on s'éloigne de l'épicentre de l'averse : C'est la notion d'abattement
des précipitations.
Coefficient d’abattement est égal au rapport
de la hauteur de la lame d’eau mesurée (sur l’ensemble de la surface)
à la hauteur de la lame d’eau maximale (à la verticale du centre de l’averse)

Pm
K 
P
5- Analyse Temporelle des séries de Précipitation
L'ensemble des données d'une station de mesure pluviométrique constitue une information
considérable qu'il est souhaitable de condenser à l'aide de caractéristiques bien choisies.
Statistique descriptive: Moyenne, écart-type, variance etc… Analyse fréquentielle:
a. Notion de temps de retour
Les projets d'aménagements hydrauliques ou hydrologiques sont souvent définis par rapport à une
averse type associée aux fréquences probables d'apparition.
Lorsque l'on étudie des grandeurs comme les précipitations (caractérisées à la fois par leur hauteur
et leur durée) ou les débits de crue d'un point de vue statistique, on cherche donc et, en règle
générale, à déterminer par exemple la probabilité pour qu'une intensité i ne soit pas atteinte ou
dépassée (i.e. soit inférieure ou égale à une valeur xi).
Cette probabilité est donnée, si i représente une variable aléatoire, par: 𝑭 𝑿𝒊 = 𝑷 (𝒊 ≤ 𝑿𝒊)
On nomme cette probabilité fréquence de non-dépassement ou probabilité de non-dépassement:
La période de retour T est définie comme étant l'inverse de la fréquence de dépassement de
cette pluie (𝟏 − 𝑭(𝑿𝒊)). 𝟏
𝑻=
𝟏 − 𝑭(𝑿𝒊)).
(𝟏 − 𝑭(𝑿𝒊)).=𝑷 (𝒊 ≤ 𝑿𝒊) ) est la fréquence de dépassement ou fréquence d’apparition
La fréquence de dépassement Fd de la pluie P est définie comme étant la probabilité que
l'événement « la pluie est plus forte que la pluie P » se produise.

Pour donc N pluies journalières maximales recueillies durant un nombre d'années, la


fréquence expérimentale de dépassement de la ième pluie la moins forte est théoriquement
𝑵−𝒊
𝑭𝒅 = Fréquence de dépassement ou probabilité d’apparition
𝑵
La période de retour T est définie comme étant l'inverse de la fréquence de dépassement de
cette pluie 𝑭𝒅 . 𝟏
𝑻=
𝑭𝒏𝒅
𝑭𝒏𝒅 . (𝑭𝒏𝒅 =𝑭𝒅 ) est la fréquence de non dépassement Avec: 𝑭𝒅 + 𝑭𝒅 = 𝟏.
Son choix réside du consensus entre l'importance des biens à protéger, le coût de l'ouvrage et
celui de son entretien et la tolérance des dégâts permis.
Quelques ordres de grandeur de temps de retour
Pour dimensionner les réseaux hydrauliques on s’intéresse aux événements dits « fréquent »:

T = 1 , 2 , 5 , 10 ans

Pour le rejet des polluants en temps de pluie:

T < 1 ans

Pour les événements extrêmes :

T = 50 ou 100 ans
b. Constructions des courbes IDF
On établit des relations entre les intensités, la durée et la fréquence d'apparition des pluies qui
peuvent être représentées selon des courbes caractéristiques
on parle généralement de courbes Intensité-Durée-Fréquence (IDF).
•La notion de fréquence est en fait exprimée par la notion de temps de retour.
i) Formulation Générale
Avec :
𝒌 𝑻𝒂 i : intensité totale [mm/h], [mm/min] ou intensité spécifique [l/s.ha],
𝒊=
𝒕+𝒄 𝒃 T : période de retour en années, Thiès
t : durée de référence [h ] ou [min], a= 7,17
k, a, b, c : paramètres d'ajustement. b= -0,47
ii) Formulation de Montana
Avec : Ziguinchor
𝒂 i: intensité maximale de la pluie [mm/h], a= 32,341
𝒊(𝒕) = 𝒃 b= -0,7845
𝒕 t: durée de la pluie [minutes ou heures],
T; intervalle de récurrence (ou temps de retour) [années],
a, b: constantes locales, dépendant généralement du lieu .
 Exemples de courbes IDF

 Lois de pluviosité
 Pour une même fréquence d'apparition - donc un même temps de retour, l'intensité d'une
pluie est d'autant plus forte que sa durée est courte
 A durée de pluie égale, une précipitation sera d'autant plus intense que sa fréquence
d'apparition sera petite (donc que son temps de retour sera grand).
6– Notion de pluie de projet
La pluie est un phénomène aléatoire par nature.
Donc il demeure impossible d'en connaître à l'avance la durée, le volume et l'intensité
Par ailleurs, les événements pluvieux les plus critiques du point de vue hydraulique pour les réseaux
d'assainissement sont essentiellement les événements de type orageux, qui sont par nature très
localisés et qui ont donc une probabilité très faible de se produire là où se trouve un pluviographe
On a donc été amené à établir des pluies fictives, appelées « pluies de projet », définies par un
Hyétogramme synthétique et statistiquement équivalentes aux pluies réelles, bien que jamais
observées.
La pluie de projet vise ainsi à représenter, par un événement unique, les caractéristiques d'une
pluviométrie locale qui affecte le réseau d'assainissement étudié.
On considérera alors qu'une pluie de projet de période de retour T génère un ruissellement dont les
caractéristiques (débit de pointe, volume, etc.) ont une période de retour T' égale à T
Les pluies de projet sont élaborées à partir d’une analyse statistique des événements réels à l’échelle
locale ou régionale ou bien à partir des courbes IDF.
a) PLUIE DE TYPE BLOC ou à INTENSITE CONSTANTE
Il s’agit de la pluie de projet la plus simple que l’on peut envisager.
Après le choix d’une fréquence d’apparition (ou d’une période de retour) et d’une durée d’averse,
les courbes IDF permettent d’en déduire une intensité moyenne constante sur la durée choisie.
Il s'agit simplement d’un Hyétogramme de durée dp avec une intensité i constante

Il est utilisé dans des méthodes où l'on s'intéresse au débit de pointe à évacuer et non à
l’hydrogramme résultant Q = Q(t).

Ce type de pluie est utilisé par exemple dans la méthode de Caquot ou dans la formule rationnelle
b) PLUIE DE TYPE CHICAGO
Cette pluie de projet a été proposée par Keifer et Chu (1957) pour la ville de Chicago, USA.

Il s'agit de transformer directement les courbes IDF en Hyétogramme.

Les courbes IDF sont représentées par la formule classique de Montana

𝑖𝑚𝑚 𝑡, 𝑇 = 𝑎 𝑡 𝑏

Avec:
imm intensité moyenne maximale sur une durée t = dp et de période de retour T (mm/h)
t temps (h)
a, b coefficients numériques dépendant de T et du site géographique.
La pluie cumulée est donnée par : 𝐻 𝑡 = 𝑖𝑚𝑚 𝑡, 𝑇 ∗ 𝑡 = 𝑎 𝑡 𝑏+1

𝑑𝐻 𝑡
Et l’intensité instantanée i(t) par: 𝑖 𝑡 = = (𝑏 + 1)𝑎 𝑡 𝑏
𝑑𝑡

Ces courbes sont représentées


CHAPITRE 4 : LA REPONSE HYDROLOGIQUE
Introduction
Les chapitres précédents nous ont donné l'occasion de décrire les principaux processus
intervenant dans la génération des écoulements sur un bassin versant

Cependant, les tâches de l'ingénieur hydrologue ne s'arrêtent pas ici car il reste à comprendre

les relations qui existent entre la sollicitation (sous forme de précipitations) reçue par le
bassin et sa réponse hydrologique se traduisant à l'exutoire de ce dernier par une variation
temporelle de débit.
I) Réponses hydrologiques

La manière dont réagit le bassin lorsqu'il est soumis à une


sollicitation se nomme <réponse hydrologique>
La réponse peut être qualifiée :  de Rapide ou Retardée

 Rapide: si c'est imputable aux écoulements de surface ou, par exemple, à un effet piston,
ou encore à l'effet de la macroporosité du sol.

 Retardée: C'est notamment le cas lorsque la réponse hydrologique est due principalement
aux écoulements souterrains.
 de Totale ou Partielle

 Totale- Dans ce cas, la réponse hydrologique est composée à la fois par des écoulements de
surface et souterrains.

 Partielle - c'est à dire lorsque la réponse est la résultante d'un ou l'autre des processus
décrit précédemment
1) Transformation de la pluie en hydrogramme de crue
La transformation de la pluie en hydrogramme de crue se traduit par l'application successive
de deux fonctions, nommées respectivement
fonction de production (fonction d'infiltration) et fonction de transfert

a) fonction de production

La fonction de production permet


de déterminer le hyètogramme de
pluie nette a partir de la pluie brute

la pluie nette est la fraction de la pluie brute participant totalement a l'écoulement:


donc fonction de l’interception, de l’évapotranspiration et l'infiltration
 La pluie nette
C’est la quantité de pluie qui s’écoule à la surface du terrain lors d’une averse

Le seuil de submersion

C’est le moment où le régime d’alimentation dépasse la capacité d’infiltration du sol.


Ce seuil définit le début du ruissellement superficiel.

Le volume de l’eau qui s’écoule correspond à la pluie nette définie ci-dessus


b) fonction de transfert
La fonction de transfert permet de déterminer le hydrogramme de crue résultant dune pluie
(souvent considère comme la pluie nette)

Le passage du hyétogramnme de pluie à l'hydrogramme de crue fait intervenir toutes les


caractéristiques météorologiques, physiques et hydrologiques du bassin versant considéré.
i) Les écoulements
 Généralités
On distingue deux grands types d’écoulements:
Les écoulements rapides qui se subdivisent en écoulement de surface et écoulement de
sub-surface
Les écoulements souterrains qualifiés de « lents » qui représentent la part infiltrée de l’eau
de pluie transitant vers l’exutoire

Les différents types d'écoulements.


Répartition de la hauteur de précipitations au cours d'une averse d'intensité constante
(Réméniéras, 1976).
 L'écoulement de surface

L'écoulement par dépassement de la capacité d'infiltration du sol (écoulement Hortonien)


est considéré comme pertinent pour expliquer la réponse hydrologique des bassins en climats
semi-arides ainsi que lors de conditions de fortes intensités pluviométriques.

Cependant des crues sont fréquemment observées pour des pluies d'intensité inférieure à la
capacité d'infiltration des sols

Dans ce cas, d'autres processus tel que l'écoulement sur des surfaces saturées en eau,
permettent d'expliquer la formation des écoulements

Des zones de sol peuvent être saturées soit par contribution de l'eau de sub-surface restituée
par exfiltration (d'une nappe perchée par exemple), soit par contribution directe des
précipitations tombant sur ces surfaces saturées.
ii) Calcul des débits pluviaux
Kuichling(1889)
«J’ai été impressionné par le fait que pendant les épisodes pluvieux, les débits aux exutoires
des réseaux d’assainissement de Rochester(NY) semblent croître et décroître en liaison avec
l’intensité de la pluie en différents endroits.
Toutefois, une certaine durée est nécessaire pour qu’une baisse de l’intensité de la pluie se
traduise par une baisse des débits à l’exutoire.
Il y a donc une relation entre ces débits et ces pluies, mais aussi avec l’étendue du bassin
versant drainé et le temps nécessaire aux crues pour apparaître et se maintenir.

Ainsi, les niveaux de pluie pris en compte dans le dimensionnement des émissaires principaux
doivent correspondre aux temps nécessité pour la concentration de l’ensemble des eaux de
ruissellement du bassin versant»
 Méthode rationnelle 𝑸𝒑 = 𝑲. 𝑪. 𝒊. 𝑨
Qp : débit de pointe ou débit max à l’exutoire (m3/s)
K : coeff. d’homogénéisation tenant compte des unités =1/360
C : coeff. de ruissellement 0 < C < 1
i : intensité moyenne maximale sur la durée tc (mm/h)
A: superficie du BV (ha)
𝑷𝒏 (𝒕)
𝑪 𝒕 =
𝑷𝒃 (𝒕)
Il est fonction de la perméabilité du sol, de la topographie, degré d’urbanisation, …etc.

Coeff. de ruissellement empirique : C = 0,14 + 0,64 Cimp + 0,05 I

Avec: Cimp : coeff. D’imperméabilisation,


I : pente moyenne le long de la conduite principale en cm/m ou en
%. 𝑨𝒊𝒎𝒑
𝑪𝒊𝒎𝒑 = Aimp : étant les surfaces imperméables
𝑨
𝟏
 Méthode de Caquot ou superficielle 1949 𝒃 𝟏−𝒃𝒇 𝟏 𝒄.𝒃 𝟏−𝒆+𝒅.𝒃
𝒂. 𝝁 𝑬
𝑸𝒑 = . 𝑪𝟏−𝒃𝒇 . 𝑰𝟏−𝒃𝒇 . 𝑨 𝟏−𝒃𝒇
𝟔(𝜷 + 𝜹)
E: l’allongement du bassin versant

𝝁 ∶ un coeff. qui tient compte de l’allongement.

b, c, d, et f : des paramètres donnés, A: la surface du BV (ha) I: la pente moyenne du BV (%)

C: le coefficient de ruissellement superficiel égal au coeff d’imperméabilité,

𝜷 et 𝜹 caractérisent la relation pluie-débit,


𝑳
𝑬=
𝑨 𝝁 = 𝟎, 𝟐𝟖. 𝑬𝟎,𝟖𝟒 𝜷 + 𝜹 = 𝟏, 𝟏

 Modélisation Hydrologique
II- Analyse des événements pluies-débits
L’analyse des évènements pluies-débits requiert la connaissance d'un certain nombre
d'éléments caractéristiques de la crue (forme et durées caractéristiques)

La figure-ci définit quelques


éléments essentiels relatifs à
l’hydrogramme résultant
d'un hyétogramme spécifique

L'hydrogramme de crue présente la forme générale d'une courbe en cloche dissymétrique que
l'on divise en quatre parties : tarissement (avant la pluie nette et après la recension hydro-
pluviométrique étudiée), crue, décrue
On définit alors des temps caractéristiques :
Temps de réponse du bassin (tp)(ou "lag"): Intervalle de temps qui sépare le centre de gravité de
la pluie nette de la pointe de crue ou parfois du centre de gravité de l'hydrogramme dû à
l'écoulement de surface.
Temps de concentration (tc): Temps que met une particule d'eau provenant de la partie du bassin
la plus éloignée "hydrologiquement" de l'exutoire pour parvenir à celui-ci. On peut estimer tc en
mesurant la durée comprise entre la fin de la pluie nette et la fin du ruissellement direct (i.e. fin
de l'écoulement de surface).
Temps de montée tm - Temps qui s'écoule entre l'arrivée à l'exutoire de l'écoulement rapide
(décelable par le limnigraphe) et le maximum de l'hydrogramme dû à l'écoulement de surface.

Temps de base tb - Durée du ruissellement direct, c'est-à-dire la longueur sur l'abscisse des
temps de la base de l'hydrogramme dû à l'écoulement de surface.
III- Genèse des crues
La nature et l'origine des crues ou hautes eaux sont liées aux régimes hydrologiques et à la
taille du bassin versant
Les crues peuvent être groupées, selon les causes qui les engendrent selon :

Les crues d’averse (fortes pluies de plusieurs jours ou averses orageuses localisées),

Les crues de fonte de neige (dues à une augmentation de la température accompagnée ou


pas de précipitations),

les crues d’embâcle de glace (lorsque des blocs de glace d'un cours d'eau gelé emportés
lors du dégel s'accumulent et forment des barrages à l'amont desquels les plaines
s'inondent).
IV-Facteurs d'influence de la réponse hydrologique
1) Les facteurs externes
- Les conditions climatiques
La pluviosité ( durée de l'averse, intensité, variation spatiale etc.)
intensité
variation spatiale
2) Les facteurs internes
- La morphologie du bassin versant
- Les propriétés physiques du bassin
- La structuration du réseau hydrographique
- L'état antécédent humidité.
Conclusion

Ce chapitre nous a permis d'effectuer un passage important allant des aspects descriptifs de
l'hydrologie par le biais de la compréhension des processus sous-jacents à la notion de
réponse hydrologique.

Arrivant au terme de ce cours, nous avons successivement vu les principaux facteurs qui
conditionnent le comportement hydrologique d'un bassin versant.

Du rôle de la topographie à celui des conditions initiales d'humidité du sol en passant par
l'importance des facteurs météorologiques, nous avons ainsi souligné la diversité des
processus intervenant dans le cycle de l'eau à l'échelle du bassin versant mais aussi leur
complexité et leurs interrelations
Université Gaston Berger

Institut Polytechnique de Saint-Louis


Département Génie Civil
Ing1
Cours d’Hydrologie

M. Mamadou BOP
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