Cours Hydrologie Chapitre1 2
Cours Hydrologie Chapitre1 2
Cours Hydrologie Chapitre1 2
1 : Définitions
L'hydrologie de surface est la science qui traite essentiellement des problèmes qualitatifs et
quantitatifs des écoulements à la surface des continents. Ces problèmes se ramènent
généralement à des prévisions (associer à une date une certaine grandeur) ou des
prédéterminations (associer à une grandeur une certaine probabilité) de débits ou de volume
en un point ou sur une surface.
2 : Sciences utilisées
Les domaines d'application de l'hydrologie de surface sont également très variés. Parmi les plus
importants et les plus classiques, on notera :
Cas d’un barrage : Quel volume choisir pour la retenue (quelle hauteur de digue ?) en fonction
des apports d’eau ? Quel débit prendre pour dimensionner l’évacuateur de crue correctement ?
Pour quel débit de crue (et ainsi la section) doit on dimensionner l’ouvrage de franchissement
(ponts ou buses) ?
Chapitre II. Cycle de l’eau et le bilan hydrologique
I. Cycle de l’eau
Définition
L’eau se présente dans la planète sous trois formes : Solide, Liquide, Gazeux
1- Les précipitations : les eaux météoriques qui tombent sur la surface de la terre, tant sous
forme liquide (bruine, pluie, averse) que sous forme solide (neige, grésil, grêle) et les
précipitations déposées (rosée, gelée blanche, givre). Elles sont provoquées par un changement
de température ou de pression
3. L’interception : La pluie ou la neige peut être retenue par la végétation, puis redistribuée en
une partie qui parvient au sol et une autre qui s'évapore. La partie n'atteignant jamais le sol est
l'interception.
4. Le stockage dans les dépressions est souvent associé aux pertes. On définit l'eau de stockage
comme l'eau retenue dans les creux et les dépressions du sol pendant et après une averse.
7. Les écoulements :
Ecoulements rapides gagnent rapidement les exutoires pour constituer les crues :
Ecoulements lents souterrains. L'écoulement souterrain est le mouvement de l'eau dans le sol.
La repartition des eaux:
Nous pouvons concevoir la répartition des eaux sur la terre selon différents points de vue :
Une répartition quantitative et qualitative des eaux à l'échelle du globe, et par rapport
aux différentes composantes du cycle hydrologique.
Une répartition spatiale du bilan de l'eau sur les continents et à l'échelle d'une zone
géographique.
Les océans occupent en effet une superficie à peu près égale à 70% de la surface du globe et
représentent 97% de la masse totale d'eau dans la biosphère.
Les 4/5 de l'eau douce (2%) sont mobilisés par les glaciers et les banquises des pôles. Soit un
volume d'environ 36·106 km3.
Le solde (0.5%) est constitué par les eaux souterraines, les lacs et les fleuves (0.3%), l'humidité
des sols, de l'air et les organismes vivants (0.2%) (plantes et animaux)
A l'échelle continentale, les principaux éléments de la répartition des eaux sont donnés par :
Le pourcentage des précipitations qui ruisselle est plus important dans l'hémisphère
Nord (~40%) que dans l'hémisphère sud (Australie : ~35%, Afrique : ~20% et Amérique
du sud : ~10%).
Musy A. (2005)
Le cycle de l'eau peut être analysé schématiquement selon les trois éléments suivants :
Les précipitations,
Evaporation.
Le bilan hydrologique qui représente le bilan des quantités d'eau entrant et sortant d'un système
défini dans l'espace et dans le temps, à savoir l‘année hydrologique (période d'une année très
souvent différente de l'année civile)
𝐏 + 𝐒 = 𝐑 + 𝐄 + (𝐒 ± 𝚫𝐒)
Avec :
S : ressources disponible à la fin de la période précédente (eaux souterraines, humidité du sol, neige,
glace) [mm] ;
Sous sa forme la plus générale et pour une période déterminée (mois, année), ce bilan peut s'écrire
encore sous la forme simplifiée suivante :
𝑬 = 𝑰 – 𝑶 ± 𝜟𝑺
Avec :
Si le bassin versant naturel est relativement imperméable, la variation de stock sur une période
donnée peut être considérée comme nulle (𝜟𝑺 = 𝟎). Le déficit d'écoulement D souvent
représente essentiellement les pertes dues à l'évaporation.
𝑫 = 𝑰– 𝑶
Il peut être estimé à l'aide de mesures ou de méthodes de calcul. Par, les formules de Turc et
Coutagne :
P
Turc : D ; L 300 25T 0.05T 3
P²
0 .9
L
1
D P mP ²; m ;
0.8 0.14T
Coutagne : 1/(0.8 0.14T) pour (0.125/ ) P (0.5/ )
D P pour P (0.125/ )
D 0.2 0.035T for P (0.5/ )
m= 1/(0.8 + 0.16 T)
Dans le bassin hydrologique de quelques centaines de Km 2, les apports sont fournis par
les précipitations efficaces, (PE) et les sorties par le débit de l’écoulement total, (QT).
PE = QT
Dans le cas où l’égalité n’est pas respectée, il faut tenir compte des apports autres que
les précipitations efficaces sur le domaine, le débit de prélèvement (QEX) et de la
différence de réserves positive ou négative (ΔW) dans les bassins hydrogéologiques
ΔW. PE = QT + ΔW - QEX
Dans le bassin hydrogéologique les débits des apports sont représentées par
l’infiltration, (I), fraction des précipitations efficaces et les sorties par le débit de
l’écoulement souterrain (QW).
I = QW
Dans l’aquifère le débit des apports est l’infiltration efficace, (IE). Elle est représentée
par le débit de l’écoulement souterrain, (QW), ajouté aux débits des prélèvements,
(QEX).
IE = QW + QEX
Le bilan global moyen annuel d’une grande région ou d’un pays, d’ordre de grandeur de
centaines de millier de Km2, est obtenu par la somme des bilans des bassins hydrologiques qui
le constituent.
PE = P - ETR
PE : précipitations efficaces
Ce bilan global annuel des grands domaines correspond, soit au cycle global soit à chacun des
cycles de deuxième ordre, continental ou océanique.