1spe Cours12 Mouvement Systeme

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Première spécialité Cours chapitre 12

Chapitre 12
Mouvements d’un système

Objectifs : − utiliser la relation approchée entre la variation du vecteur vitesse d’un


système modélisé par un point matériel entre deux instants voisins et la
somme des forces appliquées sur celui-ci ;
− en déduire une estimation de la variation de vitesse entre deux instants
voisins, si les forces appliquées au système sont connues ;
− en déduire une estimation des forces appliquées au système, si le
comportement cinématique est connu ;
− étudier le rôle de la masse dans le mouvement d’un système ;
− exploiter une chronophotographie, exploiter un langage de
programmation, pour construire des vecteurs vitesse et pour tester la
relation entre ∆v⃗ et ∑ F⃗ ;
− sommer et soustraire des vecteurs.

Alors que la « cinématique » est la science purement descriptive du mouvement


(trajectoire, évolution de la vitesse), la « dynamique » est la science qui relie les
caractéristiques du mouvement à ses causes.
Les modifications du mouvement d’un système sont dues aux forces qui s’exercent
sur lui. Au cours des chapitres 10 et 11, des exemples de forces ont été vus.
Au cours du chapitre 12, on établit une relation approchée de la deuxième loi de
Newton, permettant de relier forces et variation du vecteur vitesse.
Cette relation est utile pour prévoir des mouvements, ou bien pour obtenir des
informations sur certaines forces (partie 3).

Reprenons d’abord la définition du vecteur vitesse, et étudions sa variation.

1. Vitesse et variation de vitesse


1.1. Vecteur vitesse : 𝐯⃗ (rappels de seconde)

En mécanique, avant d’étudier un mouvement, il est nécessaire de définir :


- le système (objet étudié, considéré comme ponctuel),
- le référentiel (endroit à partir duquel on observe le système),
- les échelles spatiale et temporelle associées au mouvement en question.

Décrire le mouvement d’un système en mécanique, c’est étudier sa trajectoire (le


chemin pris par le système), et la variation de sa vitesse.

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Dans un référentiel donné, la valeur v de la vitesse d’un système est donnée par :

avec v la vitesse en mètres par seconde (m.s–1)


v=
∆ d la distance parcourue en mètres (m)
∆t (à lire « delta t ») la durée du parcours en secondes (s)

On distingue la vitesse moyenne (distance totale divisée par durée totale du parcours)
et la vitesse en un point de la trajectoire.

Le vecteur vitesse 𝐯⃗ en un point Mi de la trajectoire est défini entre deux points très
rapprochés de la trajectoire.

Il est décrit par :


- sa direction, tangente à la trajectoire ;
- son sens, qui est celui du mouvement ;
- sa valeur, qui est celle de la vitesse en ce point : vi = .
∆ ;

 Exemple : cas d’un système lancé vers le haut, et soumis à son poids durant
l’enregistrement (pas de frottements, mouvement parabolique).

M10
×

M12
×

M8 M9 M11
M7
M6 × M’ v⃗ =

M5 ∆ ;
M4
M3
M2
M

✨ Remarque : cette définition du vecteur vitesse est approximative, et donne


lieu à un vecteur vitesse tangent seulement si la durée séparant les deux points
est suffisamment courte.

✨ Remarque : si le vecteur vitesse ne change pas de direction au cours du


mouvement, alors le mouvement est rectiligne. Si le vecteur vitesse reste
constant au cours du temps, alors le mouvement est rectiligne uniforme.

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1.2. Variation du vecteur vitesse : ∆𝐯⃗

Pour un système, la variation du vecteur vitesse entre deux points très rapprochés de
la trajectoire se note ∆v⃗ et vaut :

∆v⃗ = v ⃗ − v⃗

M7

×
M6

×
∆v ⃗ = v ⃗ − v ⃗
×
Vecteur
variation
Δv6
M2

M1

La partie 2 aborde le lien entre la variation ∆𝑣⃗ du vecteur vitesse, et les forces
s’exerçant sur le système étudié. On définit d’abord la « résultante des forces ».

2. Relation entre la variation du vecteur vitesse et les forces


2.1. Résultante des forces appliquées à un système : ∑ 𝐅⃗

Lorsque plusieurs forces s’exercent sur un système, on définit le vecteur « résultante


des forces », qui correspond à la somme vectorielle des forces qui s’exercent.
Il se note ∑ F⃗.
𝐹⃗ é = F⃗ = 𝐹⃗𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛1 + 𝐹⃗𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛2 + ⋯

 Exemple :
Système « skieur » dans le
référentiel terrestre

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2.2. Lien avec la vitesse : expression approchée de la deuxième loi de Newton

Soit un objet ponctuel M, de masse m, animé d’une vitesse v⃗, et soumis à un


ensemble de forces dont la somme vaut ∑ F⃗ à un instant t.

∆⃗
Alors, au cours d’une durée Δt : m× = ∑ F⃗

avec m la masse du système en kilogrammes (kg)


Δ𝑣⃗ la variation de vitesse en mètres par seconde (m.s–1)
Δt la durée en secondes (s)
∑ F⃗ la résultante des forces en Newtons (N)

 Exemple : dans le cas du mouvement parabolique précédemment tracé


(parties 1.1 et 1.2), on vérifie que le vecteur ∆v ⃗ tracé et la somme des forces
∑ F⃗ (correspondant au seul poids) ont même direction et même sens (verticale,
vers le bas).

✨ Remarque : cette relation est valable seulement dans certains types de


référentiels, nommés « référentiels galiléens ». Ce sont des référentiels dans
lesquels le principe d’inertie (voir partie 2.3.) est vérifié. Sur des durées faibles
devant la période de rotation de la Terre (24h), on peut considérer le référentiel
terrestre comme galiléen.

2.3. Cas particulier : retour sur le principe d’inertie (vu en seconde)

L’expression ci-dessus permet de retrouver le principe d’inertie (aussi appelé


« première loi de Newton ») vu en classe de seconde.

 Si ∑ F⃗ = 0⃗, alors ∆v⃗ = 0⃗ : si un système est soumis à des forces qui se


compensent (ou bien à aucune force), alors la variation de son vecteur vitesse
est nulle. Il est nécessairement immobile ou bien animé d’un mouvement
rectiligne uniforme.

 Si ∆v⃗ = 0⃗, alors ∑ F⃗ = 0⃗ : si un système est immobile ou en mouvement


rectiligne uniforme, il n’est soumis à aucune force, ou bien à des forces qui se
compensent.

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Cette expression approchée de loi deuxième loi de Newton sera vue de manière plus
∆⃗
précise en classe de terminale, en remplaçant la variation temporelle de vitesse

par la dérivée mathématique de la fonction 𝑣⃗(𝑡). Dans la partie 3, on aborde le rôle
que la masse joue dans la deuxième loi de Newton, et on illustre l’utilisation de cette
loi.

3. Utilisation de la relation entre ∆𝐯⃗ et ∑ 𝐅⃗


3.1. Rôle de la masse

Écrivons l’expression approchée de la deuxième loi de Newton sous une autre forme :

∆⃗
= × ∑ F⃗

Alors pour une même résultante des forces appliquée, plus la masse du système est
grande, plus la variation du vecteur vitesse est faible.

 Exemple : pousser un chariot vide, puis


un chariot plein (force de frottement
négligée). Si la force exercée par
l’humain sur le système {chariot + son
contenu} est la même, alors le système
se met plus lentement en mouvement. On souligne que le poids du système,
plus élevé lorsque le chariot est rempli, est compensé par la réaction du
support (sol) qui augmente aussi. La résultante de forces correspond alors à la
poussée humaine dans chaque cas.

3.2. Du mouvement aux forces

Lorsque le mouvement du système est connu (comportement cinématique du


système connu), la variation du vecteur vitesse permet d’estimer la somme des forces
appliquée au système.

 Exemple : considérons un pendule constitué d’une bille en oscillation au bout


d’un fil (voir schéma en page 6). Si l’action de l’air est négligée, alors la bille est
soumise à son poids P⃗, que l’on peut calculer grâce à P⃗ = m × g⃗, et à la tension
du fil T⃗, pour laquelle il n’existe pas d’expression mathématique.
On cherche à connaître la valeur de la norme T6 de la tension du fil à un
instant donné (ici au point n°6 du schéma).

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Grâce à la deuxième loi de


Newton, si l’on dispose de la
chronophotographie, et
connaissant m et Δt, t, on peut
∆ ⃗
calculer ∑ F⃗ = m × .

Puis on peut calculer
𝑇 = ∑ F − 𝑃.
⃗ ⃗ ⃗

3.3. Des forces au mouvement

Lorsque l’on connaît les forces qui s’appliquent sur le système, on peut en déduire
leur somme ∑ F⃗, puis estimer la variation du vecteur vitesse.

Cela permet de simuler l’évolution d’un système (trajectoire et vitesse) à des échelles
d’espace ou de temps peu accessibles à l’expérimentation directe.

 Exemple : simulation de l’envoi d’une sonde


sur Mars.
Connaissant la masse de l’objet, et les forces
s’appliquant sur la sonde durant les
différentes phases, on peut :
- prévoir la trajectoire et la vvitesse que
la sonde adoptera ;
- vérifier que l’angle et la force liées au
lancer sont adaptés pour atteindre la cible.

Le chapitre 12 a fait le lien entre la variation du vecteur vitesse et la somme


des forces s’appliquant sur le système étudié.
En classe de terminale, après avoir défini l’accélération d’un système,
l’exploitation de la deuxième loi de Newton permettra de prévoir oir la position et la
vitesse de ce système à chaque instant (détermination des fonctions x(t), y(t), z(t), vx(t),
vy(t), vz(t), par résolution d’équations différentielles).
En classe de première,
remière, au cours du chapitre 13 13,, nous reviendrons sur la
mécanique du point matériel, en adoptant un point de vue énergétique. Les études
énergétiques en mécanique s’avèrent très pratiques pour obtenir des informations
sur le mouvement, dans des situations variées.

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