1spe Cours16 Combustions

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Première spécialité Cours chapitre 16

Chapitre 16
Réactions de combustion

Objectifs : − citer des exemples de combustibles organiques usuels ;


− modéliser une combustion par une équation d’oxydo
d’oxydo-réduction
réduction ;
− écrire l’équation de réaction de combustion complète d’un alcane et d’un
alcool ;
− estimer l’énergie molaire de réaction pour une transformation en phase
gazeuse à partir de la donnée des énergies des liaisons ;
− estimer le pouvoir calorifique d’un combustible (résultats
expérimentaux) ;
− calculer l’énergie libérée lors d’une combustion, par interprétation
microscopique en phase gazeuse (modification des structures
moléculaires, énergie de liaison) ;
− combustions et enjeux de société : citer des applications usuelles qui
mettent en œuvre des combustions et les risques associés ;
− combustions ns et enjeux de société : citer des axes d’étude actuels
d’applications s’inscrivant dans une perspective de développement
durable.

Lee chapitre 16 aborde une catégorie de réactions chimiques : les combustions. Après
les avoir définies, leur aspect énergétique est étudié. En effet, au cours d’une
combustion, l’énergie stockée dans la matière organique est libérée sous forme de
chaleur : ces réactions sont exothermiques.
Par ailleurs, les combustions sont au cœur de nombreux systèmes de production
d’énergie (centrales thermiques, moteurs thermiques etc. ), et les problématiques
qu’elles engendrent pousse
poussent à trouver des alternatives.

1. Réaction de combustion organique


1.1. Définitions

Un combustible est une espèce chimique ou un


mélange capable de brûler en présence d’un autre
réactif, le comburant.. Pour que la réaction de
combustion ait lieu, il est nécessaire d’apporter une
« énergie d’activation » au départ.

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Les combustibles organiques les plus courants sont les alcanes (constitués de
carbone et d’hydrogène, reliés par des liaisons simples) et les alcools.

Le comburant le plus courant est le dioxygène O2.

Une combustion peut être modélisée par une réaction d’oxydoréduction : elle
correspond à l’oxydation d’un combustible par un comburant.

Une combustion est dite « complète » lorsqu’il ne se forme que du dioxyde de


carbone CO2 et de l’eau H2O. Elle a lieu lorsque le dioxygène est en excès.
Si la quantité de dioxygène est insuffisante, la combustion est dite incomplète (il peut
se former du carbone C et du monoxyde de carbone CO).

1.2. Équation de réaction d’une combustion complète

Lors de l’écriture de l’équation, on utilise la conservation des éléments carbone et


hydrogène, puis de l’élément oxygène, pour ajuster les nombres stœchiométriques.

 Exemple : ajuster l’équation de combustion de l’éthanol C2H6O() en présence


de dioxygène O2(g) : ... C2H6O() + ... O2(g) ... CO2(g) + ... H2O(g)

 Exemple : écrire l’équation de combustion du méthane.


........................................................................................................................

✨Remarque : puisque la combustion est une oxydo-réduction, on pourrait aussi


déterminer l’équation en considérant les couples suivants : CO2 / combustible et
O2 / H2O. On écrirait les demi-équations, puis l’équation de réaction. En pratique, on
arrive assez aisément à déterminer les coefficients sans avoir recours à cette
procédure.

✨ Remarque : une équation de combustion incomplète de l’éthanol pourrait être :


4 C2H6O() + 9 O2(g) 4 CO2(g) + 12 H2O(g) + 2 C(s) + 2 CO(g).

2. Énergie mise en jeu lors d’une combustion


2.1. Énergie thermique Q

La combustion est une réaction exothermique : elle provoque un dégagement


d’énergie, sous forme de chaleur.

L’énergie transférée est notée Q, et s’exprime en Joules (J). Cette énergie étant
perdue par le système chimique (transférée vers l’extérieur), alors Q < 0 J.

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Dans les parties 2.2. et 2.3., deux expressions de Q sont données. On utilisera la
première si l’on se focalise sur les propriétés du combustible, et sur la deuxième si
l’on interprète la réaction comme une succession de ruptures et de formations de
liaisons covalentes.

2.2. Type de combustible et expression de l’énergie thermique

Les combustibles ne sont pas tous équivalents en matière d’énergie dégagée par
combustion. On les classe grâce à leur pouvoir calorifique PC.
Le pouvoir calorifique PC est l’énergie dégagée par kilogramme de combustible brûlé.
Il s’exprime en Joules par kilogramme (J.kg−1). Il a une valeur positive.

Le tableau ci-dessous montre les valeurs de PC pour quelques combustibles.

Combustible bois charbon éthanol gazole octane méthane

PC
15 15 à 27 29 45 45 50
(en MJ.kg−1)

On peut alors écrire :


Q = − m × PC

avec Q l’énergie transférée par le système chimique, en Joules (J) ;


m la masse de combustible utilisée en kilogrammes (kg) ;
PC le pouvoir calorifique de ce combustible, en Joules par kilogramme (J.kg−1).

2.3. Interprétation microscopique et expression de l’énergie thermique

Rappel de seconde : les molécules comportent des liaisons entre atomes nommées
liaisons covalentes. On appelle « énergie de liaison » l’énergie nécessaire pour
rompre la liaison. Elle s’exprime en Joules par mole (J.mol−1).

Liaison C−C C−O C−H O−H O=O C=O


Énergie de liaison (en kJ.mol−1) 345 358 415 463 498 804

Lors d’une combustion, des liaisons covalentes sont rompues, et d’autres liaisons se
forment.
On peut envisager une chronologie hypothétique : d’abord toutes les liaisons des
réactifs se rompent pour donner des atomes isolés, puis toutes les liaisons des
produits se forment.

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Le diagramme ci-dessous
dessous montre alors l’évolution de l’énergie du système
système, pour
l’exemple de la combustion du butane
butane. On visualise bien le fait que la réaction est
exothermique : l’énergie des produits est inférieure à l’énergie des rréactifs.
éactifs.

On nomme « énergie molaire de combustion » Ecomb l’énergie transférée lors de la


combustion d’une mole de combustible.

E = E − E é

 Exemple : pour la combustion du méthane, on a


Ecomb = 4 EC−H + 2 EOO=O − 4 EO−H − 2 EC=O = − 804 kJ.mol−1.

Alors, si Q est l’énergie transférée lors de la combustion d’une quantité de matière n


de combustible :

Q= n×E

✨ Remarque importante : pour que la relation précédente soit valide, il faut écrire
l’équation de réaction avec un coefficient stœchiométrique de 1 pour le combustible.

✨ Remarque : les deux expressions de Q (parties 2.2. et 2.3.) permettent d’écrire le


lien entre Ecomb et PC : puisque − m × PC = n × Ecomb, alors Ecomb = − M × PC, avec M
la masse molaire du combustible.

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3. Combustions et enjeux sociétaux


3.1. Applications usuelles

Les combustions de matière organique sont utilisées quotidiennement pour la cuisine


(gaz naturel), le chauffage (bois, fioul) et les déplacements (essence, gazole).

L’essentiel du combustible utilisé est d’origine fossile.

3.2. Problématique actuelles

La combustion produit de grandes quantités de dioxyde de carbone CO2(g). Ce gaz


participe à l’effet de serre et donc au réchauffement climatique actuel de la planète.

Certains combustibles relâchent d’autres polluants : particules fines, gaz nocifs


(oxydes de soufre, d’azote).

L’extraction des combustibles fossiles pose des problèmes environnementaux,


politiques et économiques.

Le stockage des combustibles, fortement inflammables, augmente les risques


d’incendie et d’explosion.

3.3. Axes d’études et défis pour l’avenir

Des projets sont à l’étude pour réduire ou valoriser les émissions de CO2.

L’utilisation de combustibles renouvelables (bioéthanol) ou le développement de


micro algues ou de bactéries spécialisées dans la production de matière combustible
sont également des points de recherche.

Par ailleurs, les pouvoirs politiques, et les citoyens individuels, doivent s’engager dans
une réflexion sur l’énergie, afin de freiner au mieux le réchauffement climatique :
fabrication d’énergie issue de ressources renouvelables et non polluantes (éolien etc.),
disparition des processus basés sur la combustion, réduction de la consommation
d’énergie...

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