Chapitre10 Mouvements Forces
Chapitre10 Mouvements Forces
Chapitre10 Mouvements Forces
Mouvements et forces
ans ce chapitre, il sera question de la mécanique du point. C’est-à-dire que le système étudié est
D assimilé à un point matériel.
Il existe deux approches pour étudier le mouvement d’un système : cinématique et dynamique.
La cinématique consiste à étudier le mouvement du système sans tenir compte des causes qui le pro-
voquent, alors que la dynamique, par opposition, est l’étude du mouvement d’un système en tenant
compte des causes qui le provoquent. Les causes à l’origine du mouvement d’un système sont les
Forces extérieures appliquées à ce système.
A ce titre, la cinématique peut être vue comme une approche expérimentale, où l’on étudie le mouve-
ment d’un système par l’observation, contrairement à la dynamique qui est une approche théorique,
fondamentale, où l’on cherche à mettre le problème en équation pour le résoudre et prédire le mouve-
ment d’un objet lorsqu’il est soumis à telles ou telles forces.
L’étude présentée dans ce chapitre offre une découverte de ces deux approches. La dynamique ne sera
abordée que d’une manière approchée. Les équations formelles permettant de mettre en place une
étude dynamique du mouvement d’un système seront vues dans le programme de terminale.
La figure ?? donne des exemples de chronophotographies obtenues pour des mouvements classiques :
rectiligne uniforme, rectiligne accéléré, rectiligne ralenti et circulaire uniforme.
Figure 10.1 – Exemples de chronophotagraphies pour des mouvements rectiligne uniforme, accéléré et ralenti, ainsi
que pour un mouvement circulaire uniforme.
La mesure de ce vecteur vitesse au point Mn = M (t) se fait par la moyenne des deux points
l’entourant Mn−1 = M (t − ∆t) et Mn+1 = M (t + ∆t) suivant la relation suivante :
−−−−−−−−→ −−−−−−−−−−−−−−−−→
→
− Mn−1 Mn+1 M (t − ∆t) M (t + ∆t)
v (t) = =
2∆t 2∆t
En cinématique, on ne peut avoir que des valeurs discrètes de la vitesse instantanée. En effet, pour
connaître le mouvement de manière continue, il faudrait avoir une infinité de points sur les chrono-
photographies, et donc un intervalle de temps ∆t infiniment court. Dans la pratique expérimentale,
on ne peut évidemment pas enregistrer cette infinité de points.
La vitesse instantanée en un point Mn = M (t) est alors calculée comme la moyenne entre les deux
points plus proches voisins Mn−1 = M (t − ∆t) et Mn+1 = M (t + ∆t) comme le montre la figure ??
−−−−−−−−→
Il faut ainsi tracer le vecteur Mn−1 Mn+1 qui relie les deux points entourant le point Mn . Ce vecteur
fixe la direction et le sens du vecteur vitesse ⃗v (t). Il faut ensuite diviser par 2 × ∆t pour obtenir la
vitesse.
Figure 10.2 – Schéma représentant le vecteur vitesse instantanée moyen entre ses deux plus proches voisins
∆→
−
v (t) = →
−
v (t + ∆t) − →
−
v (t − ∆t)
Remarque programme Terminale : De même que l’on définit la vitesse comme étant la
variation de la position au cours du temps, on définit l’accélération comme étant la variation
de la vitesse au cours du temps :
→
− ∆→
−v (t)
a (t) =
2∆t
Construction graphique : On considère une série de points Mn représentant les positions successives
d’un point M au cours du temps (cf. figure ??). Étudions la variation de vitesse du point M8 :
∆→−
v8 = →
−
v9 − →
−
v7
• Représenter les vecteurs vitesse →
−
v7 , →
−
v8 et →
−
v9 pour les points M7 , M8 et M9
• Construire le vecteur →
−
v9 en partant de M8
• Construire −→−
v7 en partant de l’extrémité de → −
v9
→
−
• On obtient alors le vecteur ∆ v8 au point M8
Figure 10.3
Remarque : Il existe une variante de ces formules. On peut en effet estimer la variation du vecteur
vitesse M (t) non pas en prenant les deux points qui l’entourent, mais en prenant tout simplement le
point M (t) et le suivant M (t + ∆t) ou le précédent M (t − ∆t).
Remarque : La seconde loi de Newton ne peut s’appliquer que dans un référentiel dit galiléen.
Remarque : Pour bien comprendre ce chapitre, il faut avant tout bien revoir le chapitre de Maths
du programme de Seconde sur les vecteurs ! L’essentiel consiste à se rappeler comment on construit
graphiquement la somme ou la différence de deux vecteurs.
Exemple : Un cycliste suit un mouvement rectiligne accéléré. Il passe d’un point A avec une vitesse
de vA = 22 km.h−1 à un point B avec une vitesse vB = 28 km.h−1 en une durée ∆t = 3000 ms.
On suppose que le système {cycliste + vélo} n’est soumis qu’à une seule force constante de valeur
F = 50 N.
1. Représenter la situation sur un schéma en faisant apparaître les vecteurs vitesses →
−
v A et →
−
v B,
et le vecteur variation de vitesse ∆→
−
v entre les points A et B.
2. Déterminer la masse du système.
Figure 10.4