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AVANT-PROPOS
Afin de satisfaire à la commande du client et conformément aux orientations contenues dans le rapport de
démarrage qui précisent les différentes phases de l’étude et les livrables à fournir tout au long de l’étude, nous
présentons ici le rapport de la phase 2 et plus précisément le diagnostic soutenant l’évaluation et la proposition
de plan de reboisement.
Le présent rapport constitue le troisième livrable du Marché n°00000937/PR/ANPN/SE/SPM passé entre l’Agence
Nationale des Parcs Nationaux (ANPN) et le consortium SODEFOR/GFEC. Il présente le projet de mise en œuvre
du programme, notamment le plan de reboisement proposé, tout en déclinant les paramètres de faisabilité et les
coûts prévisionnels y afférents.
REMERCIEMENT
Le consortium SODEFOR-GFEC remercie sincèrement les autorités gabonaises pour les facilitations accordées
dans la réalisation de la présente étude. Le consortium exprime ici toute sa gratitude aux personnalités suivantes :
• Monsieur Ghislain MOUSSAVOU, Directeur Général de la Direction Général des Forêts (DGF) et
Monsieur MVOU Thomas son Directeur adjoint du Ministère du Ministère des eaux, de la forêt, de la
mer, de l’environnement, charge du plan climat du plan d’affectation des terres et du développement
durable ;
• Monsieur Ludovic NGOK , Directeur de Cabinet du Ministère des eaux, de la forêt, de la mer, de
l’environnement, charge du plan climat du plan d’affectation des terres et du développement durable
;
• Monsieur NDOUNA ANGO Auguste, Directeur Général des Industries, du Commerce, du Bois et de
la Valorisation des Produits Forestiers (DGICBVPF) du Ministère du Ministère des eaux, de la forêt,
de la mer, de l’environnement, charge du plan climat du plan d’affectation des terres et du
développement durable ;
• La Coordination du Projet, toute l’équipe de l’ANPN : Madame Marthe MAPANGOU, Monsieur MBIA
KOMBE Barry et Monsieur Vincent MEDJIBE.
• Les responsables de la Direction technique de l’AGEOS (Agence Gabonaise d’Etudes et d’Observations
Spatiales) à savoir : M. MAMBIMBA NDJOUNGUI Aboubakar, Directeur Adjoint de l’AGEOS,
Monsieur MIKALA MUSSAVU Rufin, Chef du service de réception directe (direction infrastructures),
Monsieur DOUPAMBY MATOUKA Nyam, Directeur Marketing (AGEOS), MINKO MENGUE Jean
Norbert, Chef du service forêt, Monsieur BONGOLO Pierre, Point focal de la commission du PNAT
(Plan National d’Affectation des Terres) et Monsieur NZIGOU BOUCKA Farrel, Chef de service Suivi
et évaluation des politiques publiques et point focal observatoire spatial du climat.
• Les responsables de l’IRAF (Institut de Recherche Agricole et Forestière) notamment Mme Dyana
NDIADE BOUROBOU, Directrice Adjointe chargée de la recherche ;
• Les responsables de la Société Equatoriale d’Exploitation Forestière (SEEF) ;
• Les responsables de la Société ROUGIER Gabon ;
• Les responsables de la Société PFM ;
• Les responsables de la GSEZ (Gabon Special Economic Zone)
• Le Conservateur de l’Arboretum RAPONDA WALKER ;
INTRODUCTION GENERALE
Depuis 2001, le Gabon a adopté un processus politique ambitieux visant à améliorer la gestion des forêts et à
préserver la biodiversité et le patrimoine naturel du pays. Il est reconnu que la plupart des émissions actuelles
du Gabon proviennent du secteur forestier et qu’il existe également un grand potentiel pour réduire les émissions
en améliorant les pratiques d’exploitation forestière ou en appliquant des méthodes sylvicoles appropriées. C’est
ainsi que, dans le cadre du Plan Stratégique Gabon Emergent et de son pilier « Gabon Vert », le Gabon s’engage
à réduire les émissions du secteur forestier en (i) améliorant les connaissances et les estimations des niveaux
actuels d'émissions dues à la dégradation des forêts dans les concessions forestières, (ii) définissant et mettant
en œuvre des directives visant à améliorer la gestion forestière, (iii) examinant le potentiel des programmes de
reboisement, de plantations et d'amélioration des stocks et (iv) examinant le potentiel d'un programme national
de certification des concessions forestières pour inciter les opérateurs à mettre en œuvre un programme de
réduction des émissions de carbone.
C’est dans ce contexte que le Gabon a sollicité l’appui de la Banque Mondiale via son programme sur la Facilité
de Partenariat sur le Carbone Forestier (FCPF : Forest Carbon Partnership Facility). A travers ce programme, le
Gabon vise à atteindre ses objectifs en termes de réduction des émissions atmosphériques du secteur forestier.
Dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme, le Gabon accordera une grande importance à l’évaluation
de toutes les options raisonnables pour atteindre les objectifs de développement, de conservation et d’atténuation
des changements climatiques du pays. Une évaluation de plantations bien conçues et d’autres programmes de
reboisement comme moyen d’accroître les revenus économiques tout en réduisant les émissions s’avère
nécessaire. Après avoir clarifié les déclinaisons de la commande du maître d’ouvrage, explicitée dans les termes
de références et la méthodologie utilisée, la présente étude s’articule autour de trois principaux points :
- La présentation du contexte du pays ;
- L’état des lieux de dégradation forestière et de reboisement et
- Le plan de reboisement proposé.
Cette approche a pour objet de caractériser l’environnement du projet afin de proposer un plan de reboisement
qui prenne en compte les réalités de terrain.
En outre, un plan de travail détaillé et commenté retraçant le déroulement prévu des travaux, assorti de dates
devant conduire à l’élaboration du plan de reboisement a été élaboré et soumis à l’autorité compétente. L’Annexe
N°2 donne le plan de travail final adopté à l’issue des réunions de démarrage et de cadrage.
L’élaboration du plan doit se réaliser sur la base d’un diagnostic qui consiste en une revue de la bibliographie,
des visites de terrain pour une connaissance du milieu ainsi que des rencontres avec les principaux acteurs.
privilégier en cas de reboisement, le mode de et modalités de réalisation des reboisements, les disponibilités de
terres pour le reboisement et les aspirations des parties afin de déceler la vision du pays.
v) Visites de terrain
La visite auprès de la société GSEZ a permis d’appréhender les capacités de cette entreprise à conduire des
reboisements de grande envergure.
Certains sites tels que les concessions forestières de la SEEF et de Rougier (Assiettes en cours d’exploitation,
placettes permanentes ou dispositifs sylvicoles chez Rougier), les anciennes plantations existantes (Arboretum
RAPONDA WALKER, Brigades de la M’Voum et de la Bokoué ont été visités. Ces visites ont permis d’apprécier
l’état général pour apprécier l’état général des forêts, plus précisément dans les Unités Forestières de Gestion
(UFG) et dans les Assiettes annuelles de Coupe (AAC) ayant été exploitées et d’affiner les analyses se rapportant
à la dynamique de régénération naturelle (l’état des recrues forestières et des essences en présence) et au
comportement de certaines essences introduites en plantation (eucalyptus, tek, etc.)
Le Gabon est un pays phare de l’Afrique Centrale, riche par sa flore, sa faune, son sol, etc. Dans cette première
partie, sont présentés le milieu physique et humain de ce pays afin d’en mettre en relief les potentialités et atouts
pouvant contribuer aux succès du projet.
1.1. MILIEU PHYSIQUE
Sa frontière orientale correspond à la ligne de partage des eaux entre ce bassin et celui du Congo. Environ 800
km de littoral lui donnent accès à l’océan Atlantique et il partage ses frontières au nord avec la Guinée équatoriale
et le Cameroun, et à l’est et au sud avec le Congo.1
1
Article de Nicolas METEGUE N'NAH et Roland POURTIER, https://www.universalis.fr/)
Graphique 2: Jours de pluie par mois de la zone d’étude en 2021, (Source : donneesmondiales.com ; climat)
Les précipitations moyennes annuelles atteignent 1 831 mm, variant dans l’espace entre 1 400 et 3 800 mm. Elles
sont plus abondantes à l'époque des équinoxes, et une véritable petite saison sèche se dessine entre juin et août.
Mais les variations interannuelles sont accentuées, surtout dans l'ouest du pays.
1.1.2.3. Températures et humidité relative
La figure 3 suivante présente les températures maximales au cours d’une année qui oscille entre 26 et 30° C
dans l’Estuaire. La période la plus chaude étant celle allant du mois d’octobre au mois de mai correspondant à la
période pluvieuse et des minimas de 22° C en juin, juillet et août correspondant à la saison sèche. Le taux
d'humidité atmosphérique est en moyenne de 85 %, il peut atteindre 100 % en saison des pluies. L’humidité est
maximale au lever du soleil à six heures du matin et minimale en début d’après-midi (13 heures-14 heures). Les
pluies sont presque partout supérieures à 1,50 m (1,67 m à Mékambo ; 2,70 m à Libreville) et l’évapotranspiration
Figure 2:Diagrammes ombrothermiques au Gabon (Netmaps. Leading Mapping Company et Climate data Org, 2021)
1.1.2.4. L'ensoleillement
Le ciel souvent nuageux du Gabon y cause un mauvais ensoleillement. Le nombre d’heure d’ensoleillement annuel
oscille autour de 1700 heures/ an. L’illustration 10 suivante indique les variations mensuelles de l’ensoleillement
dans la zone de l’étude.
Graphique 3: Heures d’ensoleillement mensuel dans la zone d’étude en 2021 (Source : donneesmondiales.com ; climat)
sommets atteignent 1000 m. Les plus grands sommets du Gabon sont : le Mont Milondo (1020 m) situé
entre la Ngounié et l’Ogooué-Lolo, Le Mont Ngour Mikong (993 m) dans le Moyen-Ogooué, le Mont
Iboundji (980 m) dans l’Ogooué-Lolo, le Mont Kokaméguel (938 m) dans le Woleu-Ntem, le Mont
Bouvondo (911 m) dans la Ngounié, le Mont Belinga (895 m) dans l’ogooué-Ivindo, le Mont Mimongo
(860 m) dans la Ngounié, le Mont Boka Boka (857 m) dans l’Ogooué-Ivindo, le Mont Kumunabwali (833
m) dans la Ngounié.2
2
http://omivvamgabon.over-blog.com/2018/06/le-relief-et-l-hydrographie-du-gabon.html)
1.1.3.3. Pédologie
Le climat équatorial et souvent très pluvieux oriente l'altération vers une pédogénèse de type ferralitique, où tous
les éléments de la roche-mère sont hydrolysés et la plus grande partie des bases exportée : les éléments résiduels
(quartz, kaolinite, hydroxydes) forment l'essentiel du sol. Deux principaux types de sols ferralitiques peuvent être
opposés au Gabon : les sols ferralitiques typiques et les sols ferralitiques à cuirassement. Ce sont de sols
latéritiques argileux surmontant le socle cristallin qui présentent une basse perméabilité et une bonne stabilité,
notamment renforcée par la présence de la couverture forestière dense. Tous les sols sont marqués par ce type
d'évolution soit activement ou passivement par la nature de leurs constituants. Ils présentent un grand nombre
de caractères communs tant physiques que chimiques. Ils sont caractérisés par leur considérable épaisseur, leur
coloration jaune à ocre rouge, leur texture argileuse et l’importance qu’ils prennent dans les paysages façonnés
en partie par cet épais manteau.
1.1.4. HYDROGRAPHIE
Le Gabon est arrosé par un abondant réseau de cours d’eau qui couvre la quasi-totalité du territoire national. Il
est composé d'un grand bassin versant, celui de l'Ogooué, qui domine ceux, plus modestes des fleuves côtiers
Nyanga et Komo. Les principaux cours d’eau du Gabon sont les suivants : Ogooué : 1200 km ; Okano : 280 km ;
Ivindo : 570 km ; Offoué : 235 km ; Ngounié : 460 km ; Komo : 230 km ; Nyanga : 350 km ; Abanga : 226 km ;
Lolo 300 km ; Remboué N’Komi : 170 km.
Le bassin hydrographique de l'Ogooué draine les 4/5 du territoire gabonais. C'est la raison pour laquelle cinq
des neuf provinces administratives portent son nom. L'Ivindo, qui draine le quart nord-est du pays, et la Ngounié
en sont les principaux affluents.
Avec ses affluents, l’Ogooué arrose la majeure partie du pays. Ce fleuve prend sa source à 30 km à l’est de
Zanaga, sur le plateau Batéké, en territoire congolais Brazzaville. Il est coupé d’une soixantaine de rapides et de
chutes. Les plus importantes sont les chutes de Poubara (chutes de près de 15 mètres), Boundji, Doumé et
Banganya.
On note au Gabon de nombreux lacs variés. Les plus grands et plus importants d'entre eux se rencontrent sur le
bassin côtier, particulièrement le long du cours inférieur du fleuve Ogooué (dans la région du Bas-Ogooué).
La région du Bas-Ogooué, qui correspond au delta intérieur de l'Ogooué, abrite la plus grande concentration de
lacs du Gabon Ces derniers sont alimentés par les eaux de pluie, mais surtout par les fleuves et les rivières
environnantes. Ainsi, le lac Azingo est alimenté par les crues de l'Ogooué. Son régime dépend donc de celui de
l'Ogooué, de la répartition annuelle des précipitations, des infiltrations et de l'évaporation.
Photo 1: La forêt équatoriale à Ndjolé traversée par l’Ogooué (ISSOUF SANOGO /AFP, 2017)
Figure 6: Formations forestière du Gabon selon un gradient phytogéographique (Source : Vandeweche et al, 2011)
Figure 8: Mosaïques forêt-savane et ressources forestières (Sources : Maloba Makanga : 2011 ; Mouloungui : 2013)
Du point de vue floristique, le Gabon reste encore peu connu. Le nombre de plantes récoltées au km2 n'est que
de 0,24, pour une valeur minimale acceptable d'inventaire botanique dans un spécimen/km 2 (Campbell et
Hammond, 1989). Au stade actuel de nos connaissances, plusieurs familles d'espèces végétales font l’originalité
de la flore gabonaise, notamment les Caesalpiniaceae, les Burseracae, les Olacaceae et les Anacardiaceae. Sur la
base des données relatives, le pays compte plus de soixante-cinq mille spécimens d'herbiers, quatre mille cent
soixante-dix plantes vasculaires recensées (Sosef et al. 2006). Il s’agit là d’une diversité végétale renfermant près
de 11 % de plantes endémiques strictes (508 espèces) ; ce taux passe à 13 % si l’on considère les espèces sub-
endémiques. En excluant les algues, les lichens et les bryophytes, on estime entre 7000 à 7500 le nombre
d'espèces végétales du Gabon (Sosef et al. 2006).
La forêt constitue l'une des grandes richesses du Gabon grâce à ses diverses essences commercialisables, en
particulier l'Okoumé (Aucoumea klaineana) que l’on retrouve essentiellement dans la forêt du bassin côtier, des
monts de Cristal, est riche en Okoumé auquel sont associées d'autres essences dont l'Ozigo (Dacryodes büttneri),
l'Ozouga (Sacoglottis gabonensis) et l'Okip (Ctenolophon englerianus), alors que la forêt du nord-est du Gabon,
sans okoumé, possède un certain nombre de bois commerciaux, notamment l'Ayous (Triplochiton scleroxylon)
et le Limba (Terminalia superba) qui se prêtent, entre autres, au déroulage.
1.2.3. FAUNE
La faune du pays est d'autant plus remarquable que la forêt équatoriale y est encore bien préservée.
Exceptionnellement riche et diversifiée, la faune animale du Gabon comprend plusieurs espèces de mammifères,
d'oiseaux, de poissons, d'amphibiens, de reptiles, ainsi que des espèces d'invertébrés, moins visibles mais tout
aussi importantes. Le Gabon compterait environ cent quatre-vingt-dix espèces de mammifères dont dix-neuf
espèces de primates, parmi lesquels des mandrills, des colobes et le Cercopithecus solatus (Singe à queue de
soleil) endémique des forêts du Gabon central.
Le Gabon constitue également un sanctuaire pour l'une des populations d'éléphants les plus importantes et les
plus stables d'Afrique, avec approximativement quatre-vingt-cinq mille individus. S’y trouve également une
espèce sauvage phare, l'hippopotame qui est une espèce menacée.
Parmi la faune mammalienne, on dénombre également environ vingt espèces de carnivores (canidés, herpestidés,
félidés, hyanidés, mustelidés et viverridés) ainsi que treize espèces d'artiodactyles (suidés, tragulidés et bovidés).
La dernière liste des reptiles du Gabon, dont la présence est dûment confirmée, compte cent vingt et une espèces
dont treize espèces de chéloniens ou tortues, trois espèces de crocodiliens ou crocodiles, trois espèces
d'amphisbéniens ou amphisbènes, soixante-dix espèces d'ophidiens ou serpents, et trente-deux espèces de
lacertiliens ou lézards (Pauwells et al. 2008). Comme espèces endémiques d'amphibiens, on peut citer le crapaud
(Werneria iboundji), que l'on ne rencontre qu'au Mont Iboundji dans le Massif du Chaillu, ou la grenouille
couinante (Leptopeliscrystallinoron), endémique des Monts du Cristal.
L'avifaune est également très diversifiée, avec sept cent quarante-neuf espèces, dont onze menacées et huit
vulnérables (Lepage, 2011). On recense plus de trois cents espèces sédentaires des forêts ou des écosystèmes
humides terrestres (Vande Weghe, 2006 ; 2007 ; 2011), près de vingt espèces d'oiseaux liées au milieu aquatique,
que l'on rencontre près des côtes ou le long des cours d'eau. Parmi les espèces migratrices, on distingue environ
quatre-vingt-dix espèces paléarctiques, en provenance d'Europe ou d'Asie, et près de cinquante espèces
d'oiseaux migrateurs exclusivement africains (UICN, 1990).
1.3. MILIEU HUMAIN
Source : www.populationdata.net/pays/gabon/3
Le Gabon fait partie des zones les moins peuplées d'Afrique centrale. Selon le dernier recensement de la
population, le pays comptait 2 074 656 habitants4, avec une densité de 7, 75 Hab. /km2 mais néanmoins de
grosses disparités régionales et une forte concentration dans les trois principaux centres urbains (Libreville, Port-
Gentil et le triangle Franceville Moanda-Mounana) en 2013. La Banque Mondiale l’estime à près 2 200 000
habitants en 2020 et la projette 2 505 105 en 2025.
En 1993, le taux de chômage s’élevait à 18% au niveau national ; en 1996 il était de 21.6% à Libreville et de
30.7% à Port-Gentil. On estime qu’à Libreville et à Port-Gentil (70% de la population urbaine) près de 20% des
personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté absolue (29 000 FCFA/mois). Cette pauvreté se manifeste
surtout à travers la précarité des conditions de vie et l’insécurité alimentaire. La population a accès à l’eau potable
à 86% (95% en milieu urbain contre 47% en milieu rural).
L’espérance de vie en 2002 était de 57 ans. Le taux de prévalence du VIH/SIDA est compris entre 7.7% et 9.1%
dans les zones urbaines selon le rapport annuel 2002 du Programme national de lutte contre le SIDA (PNLS).
3
www.populationdata.net/pays/gabon (consultée le 09/01/2022)
4
estim. 2020/www.populationdata.net
Ce graphique montre que la population gabonaise est relativement jeune à l’instar des populations rencontrées
dans tous les pays d’Afrique. L’effectif s’équilibre entre hommes et femmes. Les populations de plus de 60 ans
sont moins nombreuses. La grande majorité des populations est compris entre 0 et 39 ans. Dans cette tranche,
les personnes de 15 à 39 ans importantes en effectif et constituent les bras valides sur lesquelles le projet de
reboisement peut s’appuyer.
5
https://www.universalis.fr/encyclopedie/fang/2-economie-et-organisation-sociale/ (consultée le 26/12/2021)
secteur pétrolier a représenté, en moyenne, 80 % des exportations, 45 % du PIB et 60 % des recettes budgétaires.
Encore aujourd’hui, le secteur pétrolier est celui qui conditionne la dynamique de la croissance gabonaise
(croissance de 3,8% du PIB en 2019, portée par une augmentation de la production pétrolière de 17%).
Cependant, la brutale chute des cours du pétrole en 2014 a entraîné une rapide dégradation des comptes publics
gabonais : baisse des recettes issues du pétrole (450 Mds XAF en 2016 contre 1.400 Mds XAF en 2014).
L’ampleur de cet impact souligne la vulnérabilité d’un modèle économique ancré, depuis plus d’un demi-siècle,
autour de l’industrie pétrolière.6
La crise liée à la pandémie du Covid-19 affecte de manière brutale l’offre et la demande. Elle entraine des
perturbations considérables sur le commerce mondial ; l’économie du Gabon étant basée à 85% sur les industries
extractives, elle est aujourd’hui fortement impactée par cette situation en l’aggravant encore plus. En 2021, les
projections sur les exportations font état d’une croissance de 2% contre 20,3% en 2019. Les effets de la COVID
sur les finances publiques sont significatifs à cause de la baisse des recettes fiscales pétrolières. Le solde
budgétaire global pourrait se détériorer à -4,4% du PIB en moyenne annuelle sur la période 2020-2025 contre -
0.6% du PIB par rapport à la situation de référence7. Cette détérioration est dépendante surtout de la baisse des
recettes qui passeront à 15% du PIB contre 18% du PIB en 2020.
Bien qu’en replis depuis quelques années, les découvertes récentes dans le secteur du gaz pourraient aussi être
susceptibles d’offrir des opportunités nouvelles de développement du secteur, tandis que le Gouvernement
gabonais, positionné pendant des années en tant que « rentier observateur » souhaite étendre davantage son
contrôle et accroître sa part de revenus.
6
https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/GA/situation-economique-du-gabon
7
PNUD (2020) Impact socio-économique du coronavirus (COVID-19) au Gabon, p.3
Sur le plan minier, la contribution du secteur au PIB est, en 2013, de 6,5%. Les gisements sont très nombreux,
plus de 900 y sont recensés. Le minerai de manganèse provient essentiellement de Moanda, ville de la province
du Haut-Ogooué, près de Franceville. Le minerai de Moanda possède une teneur élevée en manganèse, de 46
% en moyenne. La COMILOG (Compagnie minière de l'Ogooué) est le principal exploitant, opérant depuis 1962
et un des principaux employeurs privés au Gabon.
Selon la Direction Générale des Mines, si de nombreuses licences d’exploitation ont à ce jour été accordées par
les autorités gabonaises, on dénombre encore très peu de projets actifs ou de tailles industrielles, hormis dans
le secteur du manganèse (COMILOG et NGM). Outre le manganèse et l’or, le minerai de fer, dont le Gabon détient
des réserves abondantes, figure parmi les ressources naturelles stratégiques du Gabon, alors que le sous-sol
renfermerait aussi des métaux précieux comme le niobium, des terres rares, de l’uranium, du cuivre, du zinc, etc.
Il y a lieu de noter que le Gabon a adopté un nouveau Code minier en 2019 dans le but de clarifier les règles de
l’exploitation minière et de donner un cadre plus stable aux investisseurs.
1.3.3.2. Activités agricoles et forestières
La contribution du secteur bois au PIB du Gabon est passée de 2,9% en 2016, à 3,1% et 3,4% respectivement
en 2017 et 2018, avant de se stabiliser à 3,3% en 2019 pour une valeur ajoutée estimée à 321,5 milliards de
FCFA8 Sur le plan social, la filière forêt bois reste le premier employeur du secteur privé moderne, avec plus de
27 000 emplois directs et indirects en 2019. Toutefois, le secteur fait face à plusieurs difficultés. Il s’agit entre
autres de la forte dépendance de la demande internationale, notamment asiatique ; la trop forte concentration des
ventes sur un nombre réduit de pays ; la concurrence des bois asiatiques ; les faibles taux de rendement matière
(45%) ; et de certification des forêts (16%).
La sylviculture et l'agriculture sont relativement peu développées (hors exploitation forestière) – leur contribution
au PIB atteint tout juste 5% – mais pourtant l'agriculture emploie quelque 40% de la population rurale. Le secteur
agricole est dominé par les petites exploitations familiales, dont le nombre est estimé à 70 000 et qui pratiquent
une agriculture de subsistance. Elles sont gérées essentiellement par des personnes plutôt âgées, et on estime
que leur taille moyenne n'était, en 2012, que de 0,20 ha.
Avec une agriculture vivrière tournée essentiellement vers l’autosubsistance, le Gabon ne peut nourrir la totalité
de ses habitants. Pour faire face à une demande alimentaire grandissante au niveau des centres urbains, le pays
doit recourir massivement aux importations de vivres (60% de la consommation alimentaire est importée). Les
8
lenouveaugabon.com
principales cultures vivrières sont le manioc et la banane plantain mais l’on y produit aussi du maïs (31 000
tonnes en 2002) et un peu de riz (environ 1 000 tonnes en 2002). Les cultures de rente comprennent le cacao,
le café et l’hévéa. L’agriculture est presque exclusivement pluviale, conduite sur différents types d’exploitation
agricole :
- Les exploitations traditionnelles (< 1 ha) où l’on pratique une agriculture itinérante sur brûlis,
principalement vivrière (plantain, manioc, taro, igname), peu performante et dont l’essentiel de la
production est autoconsommé ;
- Les plantations villageoises/noyaux d’élevage privés dont l’activité est centrée sur les cultures de rente
(café, cacao, hévéa) ;
- Les blocs agro-industriels et les grands ranches qui sont aux mains de sociétés paraétatiques (huile de
palme, caoutchouc, café, cacao, sucre, poulet de chair, viande bovine) ;
- Les exploitations privées se développent sous l’impulsion de fonctionnaires, de cadres et agent du
secteur privé dans des domaines variés (bananeraies, vergers, potagers, élevage) et
- Les petites exploitations périurbaines (maraîchage, élevage, production de champignons, polyculture
vivrière) basées sur l’application de techniques culturales modernes.
Photo 4: Défrichement de la forêt gabonaise à des fins agricole (Source : GFEC-Dioni, 2021)
Les forêts sont les écosystèmes les plus riches et les plus utiles à la planète. En effet, celles-ci fournissent un
large éventail de biens, aliments, bois, médicaments, fibres et de services environnementaux comme le stockage
du carbone atmosphérique, les réserves de gènes, la protection contre l’érosion des sols et permettent de réduire
la pauvreté. Les forêts constituent également une forme de sécurité sociale importante dans des pays où la
pauvreté et la malnutrition sont fréquentes.
La forêt serait ainsi l’écosystème fournissant la plus grande diversité de biens et services à la société. Les forêts
se trouvent ainsi au cœur des questions de développement durable, à la fois pour des enjeux écologiques
(conservation de la biodiversité, stockage du carbone, protection des bassins versants), économiques (production
et exploitation des ressources ligneuses ou non, source de revenus pour les populations locales) et sociaux
(amélioration des conditions de vie des populations locales, valorisation des connaissances traditionnelles). Le
rôle de la forêt en tant que source de sécurité alimentaire est indéniable (récolte de miel sauvage, insectes,
mollusques, racines et feuilles, approvisionnement en gibiers, etc.).
Outre ces éléments, les forêts se doivent de répondre aux besoins des générations futures. Les forêts naturelles
aménagées pour être exploitée durablement ne peuvent plus, à elles seules, satisfaire la demande en bois. Les
plantations d’espèces à croissance rapide qui fournissent en 5 à 10 ans des produits homogènes peuvent
répondre rapidement à la croissance de la demande en bois énergie et en bois de trituration. Cependant, l’industrie
du bois (menuiserie, mobilier, charpente et panneaux) s’interroge déjà sur la pérennité de son approvisionnement
dans les prochaines décennies. Les bois d’œuvre issus des forêts naturelles ne pourront répondre à elles seules
à la diversité et à la quantité des matières premières bois recherchées par l’industrie, d’autant que la pression sur
cette ressource s’accentue.
Dans ce contexte, seule une diversification des essences plantées permettra de réponde à la demande en bois
de qualité que les forêts naturelles ne pourront satisfaire que partiellement. Dans la mouvance du développement
durable, la diversification des essences de plantation pourrait permettre aussi d’approvisionner des industries
cosmétiques et pharmaceutiques. Comme ni les forêts naturelles, ni les plantations ne pourront, chacune,
satisfaire l’ensemble des rôles et des productions attendues, il est inutile de les opposer. Fort malheureusement,
même si le phénomène est moins important au Gabon, il est constaté à l’échelle de la sous-région, un phénomène
de réduction des espaces forestiers et d’appauvrissement des forêts en essences de valeurs et autres produits
forestiers.
2.1. FORETS, DEFORESTATION ET DEGRADATION AU GABON
Parmi ces parcs, le plus important en surface notamment celui de la Lopé fait partie du patrimoine mondial de
l’Unesco. De plus le Parc national d'Akanda, le Parc national de Birougou, le Parc national de Loango et le Parc
national de Pongara sont inscrites comme site du RAMSAR9.
Figure 10: Situation du domaine forestier gabonais en 2015 (Source : Rapport Transparence Gabon 2018)
L’exploitation forestière est basée sur l'Okoumé mais tend à valoriser d'autres essences. Sur les 400 essences de
bois connues au Gabon, 60 sont exploitées dont la principale est l’okoumé. L'Okoumé (Aucoumea klaineana) est
9
Un site Ramsar est la désignation d'une « zone humide d'importance internationale » inscrite sur la liste établie par
la Convention de Ramsar par un État partie. Un site Ramsar doit répondre à un ensemble de critères, tels que la présence
d'espèces vulnérables de poissons et d'oiseaux d'eau.
donc le premier des bois exploités, aussi bien en quantité qu'en durée (depuis 1896). Cette essence aux usages
variés compte pour plus de 70 % des exportations gabonaises de bois. Toutefois, plus de trente variétés d'arbres
sont exploitées au Gabon. Les autres espèces populaires sont le Padouk (Pterocarpus soyauxii), le Moabi
(Baillonella toxisperma), le Kevazingo (Guilbourtia tessmannii), l'Igaganga (Dacryodes igaganga) et le Béli
(Paraberlinia bifoliolata). Cette exploitation est généralement peu intense et le nombre d'arbres coupés pour la
vente est de l'ordre de 0,5 à 4/ha. Signe fort d’une volonté politique d’industrialisation de la filière forêt-bois, en
2010 est adoptée la mesure d’interdiction de l’exportation des grumes.
Cette liste n’est pas exhaustive car de nombreux produits sont utilisés en pharmacopée.
10
https://www.fao.org/3/x2450f/x2450f0d.htm (consultée le 27/12/2021)
Figure 11: Impact de l'activité minière sur la forêt au Gabon de 2016 à 2020 dans la zone Youkou 11
Même si la dégradation liée l’exploitation minière, prise individuellement site par site semble négligeable, à
l’échelle nationale, son impact peut sérieusement dégrader le couvert forestier. C’est pourquoi l’Etat ne cesse
d’astreindre les entreprises minières à respecter leur plan de sauvegarde environnemental et sociale validé et de
tenir leur responsabilité sociétale et environnementale (RSE).
2.1.1.4. Les concessions agricoles
Le développement rural au Gabon est basé sur le secteur sylvo-agro-pastoral, mais l’exploitation du potentiel
agricole demeure embryonnaire. Ce secteur emploie actuellement environ 40 % de la population rurale du Gabon,
tout en ne participant que pour 5% au PIB. La disponibilité en terres arables, qui couvrent 20 % de la superficie
du pays, contraste nettement avec l'activité réelle agricole, pratiquée uniquement sur une petite partie (moins de
10 %) des terres arables. La population rurale qui constitue 20 % de la population totale, ne cesse de diminuer
en raison de l'exode rural. L'agriculture familiale, pratiquée essentiellement pour la subsistance emploie près de
70 000 personnes. Au cours des cinq dernières années, il a été observé que les petits exploitants s’orientent de
plus en plus vers les marchés. La production agricole est insuffisante pour assurer l’autosuffisance alimentaire
du pays, entraînant d’importantes importations alimentaires, estimées à plus de 650 millions de dollars. Ceci pour
équilibrer le déficit de 60% en produits alimentaires de base, y compris les céréales et les produits carnés.
Les concessions agricoles du secteur formel s’étendent sur 2029 km2, soit 0,8% des terres du Gabon (Moussavou
et Mambela, 2016), pour la production d’huile de palme, d’hévéa et du sucre. Les principaux sites sont les suivants
:
11
Source : http://ageos.ga/wp-content/uploads/2021/06/Bulletin-dinformation_cas-de-la-mine-de-
YOUKOU_Decembre2020.pdf (consulté le 08/01/2022).
espèces ayant un intérêt multiple est encore une pratique marginale dont seulement quelques paysans ayant des
champs de caféier ou de cacaoyer qui la pratiqueraient.
Le programme de reboisement envisagé est donc une opportunité qui pourrait amener les paysans gabonais à
s’intéresser à cette pratique agricole. Pour ce faire, il faudra mettre en place avec la participation des populations
des sites pilotes.
Photo 5: Parcelle agroforestière de 1999 constituée de Terminalia Ivorensis et de Cacao, forêt classée de Béki, 2021,
(SODEFOR, 2021)
Aussi surprenant que cela puisse paraître, le cacaoyer et le Terminalia ivorensis cohabitent parfaitement en
plantation. La photo ci-dessus indique une parcelle de 1989, dans laquelle a été introduite, des arbres forestiers
depuis 1999. La parcelle a été visitée en 2021, elle continue de produire des cabosses de cacao, plus de 30 ans
après. Les pieds de Terminalia ivorensis plantés à une densité de 278 tiges à l’hectare ont un diamètre à hauteur
de poitrine de plus 60 cm, c’est-à-dire que ces arbres ont atteint de diamètre d’exploitabilité. En effet, le cacaoyer
est un arbuste de sous-bois ; il peut donc parfaitement vivre sous un certain niveau d’ombrage et continuer à
produire des cabosses (Rivain et al, 2018). Les besoins agricoles et forestiers sont satisfaits ainsi sur un même
espace.
Photo 6: Parcelle agroforestière constituée de Khaya ivorensis et cacao, forêt classée d'Okromodou, (SODEFOR, 2021)
La photo ci-dessus indique une parcelle de cacaoyers de plus de 10 ans associée de Khaya ivorensis.
L’écartement entre les arbres forestiers est de 6 m x 6 m, soit une densité de 278 pieds/ha. Cette densité en
milieu rurale peut être ramenée de 25 à 50 pieds/ha pour permettre aux cultures agricoles d’avoir plus de place
sur l’espace cultivé.
L’enjeu est de parvenir à une gestion durable des ressources forestières, face à un double objectif : la réalisation
des ambitions de développement économique et de réduction de la pauvreté, tout en limitant l’empreinte carbone
et l’impact négatif sur les ressources naturelles de la région.
Le Gabon présenterait un taux de dégradation négatif indiquant une augmentation globale de la densité des forêts
(Megevand et al., 2013). Le taux de dégradation nette dans les forêts denses est le résultat d’un calcul entre la
dégradation brute et la régénération forestière. Il est toutefois utile de noter que la dégradation n’est quantifiée
que sur la base d’un changement significatif détecté dans la couverture forestière et non en termes qualitatifs tels
que le changement dans la composition des espèces (Megevand et al., 2013).
Le taux annuel de déforestation relevé entre 2000 et 2010 au Gabon était de 0,009%, soit un peu moins de
10 000 hectares déforestés par an selon la Commission sur le Plan National d’Affectation des Terres (PNAT).
L’Agence gabonaise d’études et d’observations spatiales (AGEOS) a récemment rendu officiels les résultats de la
mise à jour de la cartographie de l’état du couvert forestier du Gabon 2015. Selon les données récoltées (après
traitement et analyse de plus d’une centaine d’images satellitaires des satellites Landsat 7 et 8), entre 2010 et
2015, les pertes du couvert forestier sont estimées à 96 230 ha, soit 0,40 %, et les gains à 36 824 ha, soit 0,15
%. « Ce qui représente une perte nette de 59 406 ha, soit 0,25 % », indique L’AGEOS, pour qui ces résultats ont
été obtenus avec une précision estimée à 98%.
Ces pertes étaient principalement associées à l’exploitation forestière et à l’ouverture de routes ainsi qu’à la
conversion de la forêt en zone de culture et jachères. Les superficies forestières dégradées par les feux restent
relativement faibles. En effet, (en une année, superficies dégradées par les feux), 290 alertes de feu ont été
détectées par le satellite MODIS contre 3 563 alertes en Côte d’Ivoire.
Figure 12: Carte d’occurrence des feux au Gabon de mai 2020 à 2021
C’est un des taux de déforestation les plus bas des forêts tropicales du monde. Cela est certainement dû au fait
que le Gabon s’est engagé dans une démarche de conservation et de gestion durable de ses ressources forestières
depuis 2000.
Figure 14: Evolution du couvert forestier au Gabon de 1990 à 2015 (Forêt et Non Forêt)
Selon Global Forest Watch (GFW) du World Resources Institue (WRI), de 2002 à 2020, le Gabon aurait perdu
250 000 ha de forêts primaires humides, ce qui représente 56% de sa perte totale de couverture forestière au
cours de la même période. La superficie totale de forêts primaires humides au Gabon a diminué de 1.1% entre
2002 et 2020.
Le pic de la déforestation a été observé entre 2013 et 2014 avec un renouvellement en 2017. La figure ci-dessous
permet de suivre l’évolution de la déforestation sur les 20 dernières années. Les causes identifiées de la
déforestation au Gabon sont :
Selon les données de GFW, les régions ayant subi le plus de déforestations de 2001 à 2020 sont :
- Ngounié avec 79 000 ha ;
- Haut-Ogooué avec 71 000 ha ;
- Woleu-Ntem avec 60 700 ha ;
- Estuaire avec 53 700 ha ;
- Ogooué-Ivindo avec 44 200 ha.
Figure 15: Distribution du carbone fixé dans la végétation du Gabon (Source : ANGO, 2009)
12
https://www.gabonreview.com/sequestration-de-carbone-les-forets-gabonaises-absorbent-pres-de-100-millions-
de-tonnes-de-co2-par-an/
forêts sont inscrites pour la première fois dans l’agenda international, à l’occasion de la 11ème Conférence des
parties de la Convention Cadre des Nations-Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC) de Montréal en
2005, il est question d’atténuer les émissions de gaz à effet de serre liées à la déforestation des pays en
développement. La question s’est par la suite élargie à la conservation, à la gestion durable des forêts et au
renforcement des stocks de carbone forestier (valorisation des forêts), portée par une position commune des
pays membres de la COMIFAC. L’engagement fort des pays du bassin du Congo puis de la Commission des
Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC) a permis d’intégrer la déforestation et la conservation des forêts dans
l’agenda international des négociations sur la lutte contre les changements climatiques. En 1997, lors de la
signature du protocole de Kyoto, la déforestation des forêts tropicales n’avait pas été inclue comme contributeur
à l’émission GES. Une de ses émanations, le Protocole de Kyoto entré en vigueur en février 2005 prévoit des
engagements de réductions d’émissions et des mécanismes de flexibilité en l’occurrence :
- Le Mécanisme pour le Développement Propre (MDP) est un instrument permettant aux pays ou entités
industrielles du Nord d’investir dans des projets de diminution des émissions ou de séquestration du
carbone dans les pays du Sud et de recevoir en contrepartie des réductions d’émission certifiées (CER),
encore appelés « crédits carbone »,
- Le REDD+ (réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation) inclut aussi la gestion
durable des forêts, la conservation et la séquestration du carbone. Ce concept repose sur le fait que les
pays désireux et aptes à réduire leurs émissions liées à la déforestation devraient être dédommagés
financièrement pour les actions qu’ils mènent en ce sens. Suite aux Accords de Cancun conclus lors de
la COP16 en 2010, le mécanisme de Réduction des Émissions dues à la Déforestation et à la Dégradation
des forêts (REDD+) s’est imposé comme le principal mécanisme de lutte contre la réduction des
émissions issues de déforestation au niveau mondial et en Afrique centrale. Le dispositif a été plusieurs
fois réaffirmé par la suite, notamment lors de la COP21 de Paris en 2015. En Afrique centrale, la réponse
au changement climatique s’est ainsi centrée sur le secteur de la forêt et la REDD+. La Réduction des
Émissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des forêts (REDD+) est un mécanisme d’atténuation
international visant à réduire la pression sur les forêts tropicales. Il repose sur « la réduction des
émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts, ainsi que le rôle de la conservation, de
la gestion durable des forêts et du renforcement des stocks de carbone forestier », tel que défini lors de
la Conférence des parties de Copenhague. Il prend non seulement en compte les stocks de carbone des
forêts, mais aussi des arbres hors forêts et de l’agroforesterie.
Le FLEGT (« Forest Law Enforcement, Governance and Trade ou certification de la légalité) est une initiative
lancée par l’Union européenne (UE) dans le but d’améliorer la gouvernance et de réduire l’exploitation
forestière illégale en renforçant la gestion légale des forêts, en améliorant la gouvernance et en favorisant le
commerce de bois d’origine légale. En 2003, elle a adopté un Plan d’action dont les mesures à accroître la
capacité des pays en voie de développement à contrôler l’exploitation illégale de leurs forêts et à réduire le
commerce du bois illégal entre ces pays. Des Accords de partenariat volontaires (APV) ont pu voir le jour
dans ce cadre et se mettent en place avec une certaine latence dans ces pays.
En octobre 2010 par ailleurs, l’UE a adopté le Règlement sur le Bois de l'Union Européenne (RBUE), un acte
(UE 995/2010) qui interdit la vente dans le marché de l’UE de bois exploités de manière illégale selon les
lois du pays d’exploitation. Depuis son entrée en vigueur en mars 2013, quiconque introduit du bois ou des
produits forestiers sur le marché européen doit mettre en œuvre un système de diligence raisonnée pour
s'assurer que le récolte et l’exportation du bois utilisé l’ont été légalement depuis le pays de récolte et ainsi,
minimiser le risque de mise en vente de bois exploités de manière illégale.
La certification de la gestion durable (type Forest Stewardship Council-FSC) des forêts est un système qui
permet de valoriser les produits bois issus d’une gestion responsable des forêts. Il correspond, d’une part,
aux principes de développement durable et de bonnes pratiques appliqués à la gestion forestière – y compris
des activités de sylvicoles et de régénération et, d’autre part, à la traçabilité des bois issus de ces forêts
appliquée à l’industrie. « PRINCIPE 10 : Plantations. Les plantations doivent être planifiées et aménagées
en conformité avec les Principes 1 à 10. Même si les plantations sont capables d’offrir une variété de
prestations sociales et économiques et contribuent à satisfaire les besoins mondiaux de produits forestiers,
elles doivent être un complément de la gestion des forêts naturelles. Elles doivent contribuer à réduire les
pressions sur celles-ci et à promouvoir leur restauration et conservation. » La planification et la gestion des
plantations doivent être conformes aux
Principes et Critères 1 à 9 ainsi du Principe 10 et à ses critères13.
Au niveau sous-régional
La Déclaration de Yaoundé (1999) traduit la volonté politique des États de la sous-région de recourir à un système
de gestion commune – intégrant des dynamiques de gestion transfrontalière – et ainsi de rendre plus effective la
protection de la forêt » exceptionnellement riche de la région biogéographique du bassin du Congo, cela via un
document dit « Plan de convergence de la COMIFAC » adopté par 10 pays dont le Gabon. L’axe 4 de ce plan
(2015-2025) prévoit entre autres des actions de surveillance et de suivi du couvert forestier, de régénération et
reboisement forestier et d’atténuation (REDD+, Plan climat, NAMA) pour inverser la tendance à la dégradation des
forêts et des terres et atténuer les effets des changements climatiques. D’ici 2025, le taux de déforestation et de
dégradation des forêts devrait être stabilisé et les superficies reboisées et/ou restaurées devraient avoir augmenté
de 25% dans tous les pays d’Afrique Centrale.
Le Gouvernement a par ailleurs mis en place le manuel national des Critères Indicateurs (CI) de gestion durable
des forêts gabonaises, puis le Groupe National de Travail (GNT) a développé les Principes Critères et Indicateurs
(PCI) adaptés au contexte national à partir des PCI harmonisés OAB/OIBT. Fort de ce manuel, l’Etat gabonais,
promeut une exploitation forestière responsable, respectueuse de l’environnement et encourage la mise en place
de plantations forestières. Aujourd’hui est les opérateurs économiques détenteurs de concessions forestières sont
tenus de produire un plan d’aménagement, de protéger les zones écologiquement fragiles, de privilégier
l’exploitation forestière à faible impact, d’éviter l’écrémage de la forêt et de favoriser la régénération.
Pour renforcer le développement durable, les autorités en charge des forêts ont en accord avec les opérateurs
économiques du secteur bois, mis en place le système de certification Pan-African Forest Certification (PAFC)14,
une déclinaison locale du Programme Européen des Forêts Certifiées (PEFC). L’application de ce système permet
aujourd’hui d’anticiper les contraintes liées au commerce du bois sur le marché international. En effet, face à la
dégradation des forêts tropicales, les consommateurs de plus en plus avertis, recherchent des produits certifiés ;
notamment les produits qui ne contribuent pas à la déforestation. Appliquant les directives de la COMIFAC, le
pays a su orienter les opérateurs du secteur bois, vers de grands efforts pour certifier les concessions et ainsi
remplir les engagements pris dans le cadre du FLEGT.
Au niveau national
Par ailleurs, le Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE) présente une prospective « Gabon à l’horizon 2025 »
avec des objectifs importants tels que l’augmentation de la contribution du secteur forestier à répondre aux défis
de la croissance et de la pauvreté tout mettant en œuvre des actions de lutte ou d’atténuation de la pression sur
la forêt et de lutte contre l’émission de gaz à effet de serre et le changement climatique.
13
https://ca.fsc.org/download.principles-et-critres-du-forest-stewardship-council-v4.127.pdf (Consultée le 18/03/2022)
14
http://www.pafc-certification.org/pafc-bassin-du-congo/le-projet-pafc-bassin-du-congo (consultée le 02/08/2021)
Le PSGE « Gabon Vert » comprend même de manière sous-adjacente, via le Plan Sectoriel Forêt-Bois et le Plan
Climat, etc. des sous-programmes en relation avec cette évaluation. Il est vrai que le PSGE et le Plan Sectoriel
Forêt-Bois ne me mentionnent pas expressément des actions en matière de reboisement. Cependant, dans la
continuité des engagements pris à Copenhague en 2009, un Conseil national climat a été créé par décret
présidentiel en avril 2010. Ce Conseil a pour mission l’élaboration et l’orientation stratégique de la politique
nationale en matière de changements climatiques, avec pour objectif final la formulation d’un Plan national climat
(PNC).15 Les objectifs poursuivent par le PNC sont :
« Déclaration Présidentielle de 2018 en matière de certification des forêts au Gabon ». En septembre 2018, à la
faveur d’une visite dans une usine de transformation du bois à l’intérieur du pays, le président gabonais a demandé
au secteur forestier de s’engager dans une certification de gestion durable des forêts (GDF) tierce partie et d’être
certifié FSC d’ici 2022. « Le Gabon retirera les permis forestiers des entreprises qui ne sont pas certifiées selon
une norme internationale d’exploitation forestière responsable d’ici 2022 », a déclaré le président Ali Bongo
Ondimba. « D’ici 2022, tous les exploitants forestiers devront être engagés dans la certification FSC », a déclaré
le président. « Toute entreprise forestière opérant au Gabon qui n’est pas engagée dans le processus de
certification se verra retirer son permis » avait-il poursuivi.
« Vision et Politique Sectorielle Eaux-Forêts 2021-2025-2030 » : La vision politique pour le secteur forêt au
Gabon est présentée en deux axes prioritaires :
– Axe 1 : Améliorer la contribution du secteur forestier dans l’économie du Gabon à l’horizon 2026 avec
un minimum de 50.000 emplois ;
– Axe 2 : Maintenir les services éco systémiques et développer leur exploitation durable pour garantir la
stabilité et la résilience du pays.
Afin de pallier aux différents problèmes constatés dans le secteur, (04) quatre piliers stratégiques ont été
retenu par l’administration forestière gabonaise sur lesquels doivent s’arrimer l’ensemble des parties prenantes
de la filière. Il s’agit de :
– Pilier 1 : Connaissance de la ressource - soutenir la recherche forestière ;
– Pilier 2 : Amont forestier - Soutenir une croissance durable de la production forestière ;
– Pilier 3 : Logistique et approvisionnement – Renforcer la fiabilité et la traçabilité de l’approvisionnement ;
– Pilier 4 : Transformation locale du bois – Promouvoir les filières de transformation dans une approche
15
https://www.afd.fr/fr/carte-des-projets/soutenir-la-politique-nationale-climat-et-renforcer-la-resilience-au-changement-climatique-
au-gabon (consultée le 18/03/2022)
inclusive ;
– Pilier 4 : Marketing et export - Assurer des débouchés aux produits « Made in Gabon » et faciliter les
exportations.
Le Gouvernement a par ailleurs mis en place le manuel national des Critères Indicateurs (CI) de gestion durable
des forêts gabonaises, puis le Groupe National de Travail (GNT) a développé les Principes Critères et Indicateurs
(PCI) adaptés au contexte national à partir des PCI harmonisés OAB/OIBT. Pour garantir le commerce des
produits, la section gabonaise du Pan-African Forest Certification (PAFC)16 a pris en compte les actions relevant
de la dégradation forestière, régénération, reforestation, sylviculture, etc. En effet, les organisations impliquées
dans le PAFC Bassin du Congo ont la conviction que la gestion durable des forêts joue un rôle essentiel pour
développer une économie forestière forte dans les pays producteurs. La certification de gestion durable des forêts
permet de lutter contre la déforestation, de préserver la biodiversité et de prendre en considération les besoins
des communautés locales.
16
http://www.pafc-certification.org/pafc-bassin-du-congo/le-projet-pafc-bassin-du-congo (consultée le 02/08/2021)
en 1935 avec des semis sur bande, des semis sur placeaux, des plantations en layons puis en plein. L'Okoumé
est une essence héliophile qui s'accommode très bien des plantations en plein découvert. Cette essence
endémique du Gabon a été introduite avec succès en Côte d’Ivoire notamment en forêts classées de Yapo-abbé,
Anguédédou et d’Irobo et fait aujourd’hui partie des programmes de reboisement.
Entre 1957 et 1981, 27 000 hectares ont été plantés. Au total environs 35 000 hectares ont ainsi été convertis
en futaie d'Okoumé. Ces plantations d'Okoumé ont été installés à La Mondah, à N'Koulounga, à la Bokoué, à
Mvoum, au Haut Komo, à Mbine.
Le résultat de ces plantations a montré que plus de 23 000 ha sont considérés comme potentiellement productifs,
ce qui constitue une vraie réussite. La productivité moyenne s’est révélée cependant assez faible et ne dépassait
pas 2 m3 de grumes par hectare et par an. L’étude économique a montré que les coûts d’installation ne dépassaient
pas 300 000 FCFA/ha pour les plantations en enrichissement. Les frais moyens d’exploitation (12 000 FCFA/m3)
représentaient 40 % du coût moyen en forêt naturelle. La rentabilité de ces peuplements était donc difficile à
cerner, compte tenu du facteur temps et des nombreux éléments pouvant perturber la vie des peuplements
(atteintes à l’intégrité des massifs, par exemple)
D'autre part, diverses essences de bois d'œuvre ont été testées en vraie grandeur à M'Biné et surtout à Ekouk
dans le massif de la Bokoué (voir Figure 13) grâce à un projet financé entre les années 1985 et 1993 par le Fonds
Européen de Développement (FED) qui a permis de planter 1 000 ha. Le comportement des 13 essences mises
en comparaison s’est révélé très variable, ce qui a permis de montrer l’importance de connaître l’auto-écologie
de chacune avant de décider d’un programme d’intervention.
Figure 17: Liste des 13 essences testées à la station d’Ekouka (Source : Croissance de bois d’œuvre de la Forêt gabonaise’’, Bois et Forêts des
tropiques, N°256, 1998)
Dans l’optique de soutenir la politique d’industrialisation mise en place par le Gouvernement, un opérateur privé
a décidé de s’associer à l’Etat gabonais, afin de réhabiliter et de valoriser des anciennes plantations forestières
d’Okoumé en mauvais état d’entretien et soumises à l’exploitation illégale. C’est dans ce contexte qu’est créé le
projet PFM qui est un partenariat original (convention portant « concession de bail emphytéotique ») de
reboisement après exploitation de plantations d’Okoumé entre les sociétés Rougier et FRM.
Figure 18: Localisation du PFM (Source : « Rapport Etude plantations en RCI », ATIBT, p 24)
Le Groupe Rougier, fondée en 1923, est un leader des bois tropicaux certifiés Africains, dont une des filiales est
présente au Gabon. Son activité s’organise autour de trois branches : Forêts naturelles, Importation et distribution,
et Forets de plantations en partenariat avec FRM (Foret Ressources Management international). La Société
Gabonaise de Plantations Forestières de la M’Voum (PFM), créée en 2012, est en charge de la gestion et du
développement du Périmètre de Reboisement de la M’Voum (PRM) d’une surface de 39 739 ha dont environ 17
700 ha de plantations d’Okoumé âgées en moyenne de 45 ans. La création d’une pépinière moderne permet la
production de plants forestiers sélectionnées à très haute productivité et adaptés aux sites de plantation en forêt
dense.
Le projet est en réalité dédié au Teck et à la ligniculture. A ce jour, les plantations (Teck + essais) totalisent entre
100 et 150 ha, et l’exploitation des Okoumé de 50 ans entre 1 000 et 1 500 ha. Le programme initial de plantation
a été fixé pour 2019 entre 500 et 1 000 ha (Teck, Acacia, Eucalyptus), et entre 1 000 et 2 000 ha/an pour les
années suivantes. En matière d’exploitation, la production visée à partir de mi-2018 était de 10 000 m3/mois
(dont 70- 80% des plantations d’Okoumé et 20-30% de forêt naturelle inclus dans la concession). Toutes les
surfaces exploitées ont vocation à être replantées. Une extension d’environ 8000 ha de nouvelles plantations sera
faite sur des surfaces dégradées.
2.2.3.4. Les dispositifs sylvicoles dans les entreprises forestières certifiées FSC et PAFC
Au Gabon, en 2020, 17 % des concessions sont certifiées, dont 14 % par le Forest Stewardship Council (FSC).
Différents systèmes de certification sont mis en œuvre au Gabon, le plus important en termes de superficie est le
système FSC. 2 millions d’hectares sont certifiés FSC à travers 3 certifications de la gestion forestière pour trois
sociétés CEB/Precious Wood, Rougier et la Compagnie des bois du Gabon (CBG).
Les référentiels FSC et PAFC proposent des critères et des mesures en matière de régénération, de reforestation,
de sylviculture. Par ailleurs, la mise en œuvre par les exploitants, de ses différents critères ne se font pas encore
ressentir vue le nombre d’exploitant déjà certifié. Pourtant les exigences de la Certification serait un atout pour
la valorisation de la régénération, la reforestation, la sylviculture et donc pour le plan national de reboisement.
14 197 038 97 146 361 9 469 504 67% 2 033 627 14%
(1) Certification FSC, PAFC ou OLB
17
https://redd.unfccc.int/uploads/4888_1_resume_d_informations-soi-gabon.pdf (consulté le 18/03/2022)
financés par les paiements basés sur les résultats a été approuvé par le Conseil d'administration de CAFI
en mars 2021. Son objectif est de respecter l'engagement du Gabon envers la Convention Climat
(CCNUCC) en mettant en œuvre des "solutions naturelles pour le climat" à l'échelle nationale, qui
réduisent les émissions de dioxyde de carbone grâce à des investissements dans la foresterie
communautaire, la recherche scientifique, les pratiques de gestion durable des forêts, les systèmes
d’aires protégées et la capacité du gouvernement.
• Le Gabon a soumis début 2021 son rapport de réduction des émissions (en anglais ici) pour les années
2016 et 2017. Après une vérification indépendante, ce rapport a permis un premier paiement de 17
millions de dollars américains dans le cadre de l'accord de paiement basé sur les résultats signé entre
CAFI et le Gabon en 201918.
18
https://www.cafi.org/fr/pays-partenaires/gabon (consulté le 18/03/2022)
Figure 19: Terres propices sélectionnées pour le projet GSEZ (Source : GSEZ-Nkok)
La CNAT a déjà identifié 97.000 ha de terre dans le Haut-Ogooué et GSEZ 23 000 ha de terre dans le Delta de
l’Ogooué. Ces terres sont situées dans des forêts secondaires sur des terrains nus et dans des savanes à
végétation basse.
La préparation de terrain sera mécanisée et les essence-objectifs sont l’Eucalyptus et le Cassia siamea.
sont bien comportées dans tous les sites ayant fait l’objet de ces programmes (Forêt classée de la Mondah, Forêt
de la Nkoulounga, de la Mvoum, de la Mbiné et de la Bokoué). A ce jour, on peut recenser près de 40 000 ha de
forêts plantées. Le potentiel de bois d’œuvre de ces forêts aurait pu être plus important si ces plantations avaient
fait l’objet d’un suivi.
Les plantations forestières étant un investissement à long terme, les promoteurs (Service forestier et les bailleurs
de fonds) se désengagent avant que les plantations ne rentrent en production. Cet abandon précoce des
plantations les soumet à des pressions de toute sorte. Catinot et Biraud (1960) mentionnent qu’en dix ans, qu’il
avait été impossible de retrouver des plantations d’okoumé laissée à l’abandon au Gabon car elles avaient été
étouffées par la souille, faute d’entretien.
Un autre échec proviendrait du défrichement de ces plantations par les paysans à la recherche des terres
forestières réputées fertiles et surtout accessibles car se trouvant non loin de leurs lieux d’habitation. Ainsi, des
grandes superficies de forêts plantées ont été détruites dans la forêt classée de la Mondah et à la Bokoué par les
populations riveraines et qui généralement furent des anciens employés des services forestiers.
Eu égard à ce qui précède, on note qu’il y a lieu d’éviter d’installer les plantations forestières près des voies de
communication en raison de leur accessibilité. Une autre leçon que l’on pourrait tirer de cette expérience est qu’il
ne suffit pas de mettre des jeunes plants en terre, mais qu’il faut mettre en place un programme d’entretien et de
surveillance des plantations jusqu’à la production.
En conclusion, il y a lieu de noter ici que de nombreuses initiatives de reboisement ont été mises en œuvre au
Gabon aussi bien en milieu forestier qu’en savane. Certains de ces programmes de reboisement, particulièrement
ceux qui ont été mis en œuvre à la Mvoum, à la Nkoulounga et à la Bokoué (Ekouk) ont été un succès. Cependant,
il y a lieu de noter que plusieurs échecs ont été aussi constaté notamment en ce qui concerne les essais entrepris
en savane. La plupart des échecs résultent de l’absence de suivi des plantations, conséquence directe de l’absence
des moyens financiers. En effet, il est admis que les plantations forestières doivent faire l’objet d’un suivi durant
au moins les quinze premières années. Ce suivi porte sur l’entretien des parcelles, le dégagement, la destruction
de la végétation concurrente et les éclaircies. En l’absence de ces opérations sylvicoles, les jeunes peuplements
mis en place subissent la concurrence des essences héliophiles lorsqu’ils ne sont pas simplement détruits par
les populations.
2.3. APPROCHES TECHNIQUES EN MATIERE DE REGENERATION ET DE REBOISEMENT
Les techniques de régénération et de plantation en milieu tropical ont fait l’objet de nombreux travaux
(Aubréville,1959 ; Catinot,1965 ; Mensburge,1966 ; Dupuy,1998 ; Louppe, 2011). Les techniques usuelles
notamment l’enrichissement, la conversion, la mise en défens seront présentées.
L’enrichissement consiste donc à compléter le capital d’essences commerciales préexistantes par introduction
d’autres essences commerciales. L'enrichissement doit porter sur un très petit nombre d'espèces commerciales
préalablement identifiées. Parmi celles-ci on peut citer de manière non restrictive : le Niangon (Heritiera utilis),
l'Acajou (Khaya ivorensis), le Sapelli ou (Entandrophragma cylindricum), le Dibétou (Lovoa trichilioides),
l'Okoumé (Aucoumea klaineana), Le Limba ou le Fraké (Terminalia superba), l’Ozigo (Dacryodes buettnerii), le
Bété (Mansonia altissima.
Il faut tenir compte du tempérament plus ou moins héliophile des espèces plantées pour assurer un dosage
convenable de la lumière lors des premières années en fonction du tempérament de l’espèce. Le sylviculteur doit
avant tout s'assurer que l'éclairage des jeunes plants introduits en plantation est suffisant pour leur permettre
d'avoir une croissance initiale satisfaisante.
Deux principales techniques d'enrichissement des forêts sont à considérer : la méthode des grands layons et la
méthode des placeaux.
2.3.1.1.1. La méthode de grands layons
Elle consiste à ouvrir en forêt dense de grands layons parallèles et équidistants et à y planter à intervalles régulier,
des espèces à vocation de bois d’œuvre. Les layons sont orientés est-ouest pour favoriser l'éclairement des plants
(Foury, 1956). L'équidistance des layons est comprise entre vingt mètres et vingt-cinq mètres et l'intervalle des
plants sur la ligne est d'environ trois mètres. On introduit ainsi un petit nombre de plants par hectare. Entre les
layons la hauteur de la forêt est ramenée à 15-20 mètres par dévitalisation. Les plants à utiliser sont des hautes
tiges (Dupuy et al., 1991). Cette méthode a été implémentée dans les forêts classées de Yapo Abbé et d’Irobo en
Côte d’Ivoire.
La chronoséquence des opérations est la suivante :
- Délianage de la forêt à enrichir ;
- Dévitalisation des essences non commerciales de hauteur supérieure à 20 m ;
- Piquetage et ouverture des layons par abattage manuel ;
- Trouaison et plantation dans les layons ;
- Entretiens (jusqu'à dix ans au moins) ;
- Eclaircies.
L’ouverture des layons sur une largeur de cinq mètres est réalisée en abattant tous les arbres d’un diamètre
inférieur à 20-25 cm et si possible en empoisonnant les autres. Les espèces commerciales sont par contre
soigneusement conservées. Dans les inters bandes séparant les layons, les espèces secondaires de diamètre
supérieur à 20 cm sont dévitalisées. Une ligne de plants est alors introduite dans le layon et dégagée
régulièrement pendant cinq à dix ans selon l’espèce. Vers dix ans, une éclaircie est réalisée dans le peuplement
planté. Vers vingt-cinq ans, une première récolte des tiges commerciales est effectuée si nécessaire dans l’inter
bande. Lors de l’exploitation, il faut veiller à éviter les dégâts dans les layons où ont été pratiqués les
enrichissements.
Une fois l’exploitation forestière terminée, de nouveaux layons de cinq mètres de large sont alors ouverts dans
l’axe des inter-bandes avec introduction à nouveau de plants d’espèces commerciales (Catinot, 1965). La
régénération naturelle installée d’espèces commerciales est soigneusement conservée. A terme, une récolte de
25-30 tiges commerciales par hectare est envisageable tous les vingt-cinq ans.
Cette méthode a été utilisée avec succès dans les années 1930-1945. Elle concernait à l’époque des zones encore
riches en essences commerciales bien que déjà exploitées. Les résultats ont été très irréguliers selon les zones
concernées (Aubréville 1946, Bergeroo-Campagne 1958).
Les principales difficultés qui pourraient se poser pour la conduite des plantations en layons sont :
- L’insuffisance de la lumière si le layon n’est pas suffisamment éclairé ;
- L’envahissement par les lianes ou les espèces héliophiles lorsque l’ouverture du layon est importante.
En fonction de la richesse naturelle à enrichir, l’écartement des layons devra être modulé. Il a été rapporté par
Dupuy et al. (1992) soixante ans après la mise en place des plants, en forêt de Yapo, la densité de tiges d’Acajou
Bassam (Khaya ivorensis) était de 25 à 50 tiges/ha. Il faut y rajouter 40 à 60 tiges/ha de Niangon (Heritiera utilis)
de mêmes dimensions (diamètre moyen : 50 cm).
Selon les observations faites sur le terrain, il semblerait que pour obtenir une densité finale moyenne d’environ
50 tiges/ha récoltables en même temps, il faudrait adopter un écartement maximum de dix mètres entre layons
et de trois mètres sur la ligne soit une densité de plantation de l’ordre de 300 tiges/ha. Le faible écartement des
layons limite l’importance du peuplement naturel conservé sur pied. Le reboisement en plein est alors
recommandé.
Pour une récolte de l’ordre de 25 tiges/ha, l’écartement des layons peut être porté à 20 m avec un écartement sur
la ligne de trois mètres. La densité de plantation est alors de l’ordre de 170 tiges/ha.
Il faut aussi noter dans certaines parcelles l’apparition d’une régénération naturelle en Niangon (Heritiera dis),
Acajou bassam (Khaya ivorensis) et espèces diverses (Brevet et al. 1992). Ce phénomène, non systématique, est
imputable d’une part à la conservation du peuplement naturel entre les layons et d’autre part aux différentes
opérations de nettoiement et de délianage qui favorisent indirectement la croissance de la régénération installée.
Cette régénération naturelle concourt au maintien de la phytodiversité dans le peuplement. Son importance est
toutefois faible et ne joue qu’un rôle accessoire (Aubréville, 1953). Pour certaines espèces, comme le Niangon
(Heritiera utilis) dans son aire naturelle (Beligné et al. 1979), le rôle de la régénération naturelle est loin d’être
négligeable.
La méthode des layons est une technique sylvicole ancienne. Son caractère extensif nécessite une grande rigueur
dans le suivi. Cette méthode manuelle a le mérite de conserver en l’état la forêt naturelle sans trop la perturber.
Elle en a aussi les inconvénients : contrôle difficile des travaux, planification sur une longue durée des
interventions, actions à réaliser sur de grandes superficies, besoins en main d’œuvre élevés... Bien menée, la
méthode des layons doit prendre en compte le peuplement naturel conservé sur pied pour évoluer vers une forêt
« naturelle » régularisée où plantation et régénération naturelle se complètent harmonieusement.
2.3.1.1.2. La méthode des placeaux
Cette méthode mise au point en Afrique centrale repose sur l’idée classique des « point d’appui ». Il s’agit des
placettes de dimensions moyennes (10 m x 20 m) réparties selon un maillage carré de 100 m environ. Ces
placeaux après exploitation sont plantés en essences commerciales. Entre les placeaux, la hauteur de la forêt est
ramenée à 15-20 m par dévitalisation.
La succession des opérations est la suivante (Dupuy et al., 1991) :
- Dévitalisation des essences non commerciales de hauteur supérieure à 20 m ;
- Mise en place et ouverture des placeaux ;
- Entretiens jusqu'à dix ans au moins ;
- Éclaircies.
A terme, cette technique envisage la récolte de 30-50 tiges commerciales par hectare avec un coût en main
d'œuvre de 80 hommes/jour/ha sur dix ans. La superficie traitable annuellement est de 100-200 ha /an.
2.3.1.2. Techniques de conversion
Les techniques de conversion font parties des méthodes qui s’adressent à des peuplements forestiers très
dégradés et à couvert lacunaire. Ces peuplements très faiblement productifs sont abattus et remplacés par des
peuplements entièrement plantés.
Le degré d’intensification de la destruction du peuplement préexistant peut-être variable en fonction des moyens
disponibles et des objectifs. Le seul impératif est la suppression totale de l’étage dominant ainsi qu'une mise
rapide en lumière des jeunes plants introduits. Ces techniques coûteuses doivent prendre en considération :
- Le choix adéquat des sites à boiser ou reboiser ;
- Le choix de la technique de reboisement adaptée ;
- L’utilisation d'un matériel végétal performant et adapté ;
- L’entretien des jeunes plantations ;
- La conduite des peuplements artificiels en vue d'une production-objectif (élagages, éclaircies...) ;
- La protection des reboisements contre les risques phytosanitaires, les maladies et les ravageurs ;
- La qualité technologique des bois produits.
Quatre principales méthodes sont utilisables pour la conversion des forêts naturelles (Groulez 1975, Dupuy et al.
1991) :
- La méthode du sous-bois ;
- La méthode du recrû ;
- La méthode mécanisée ;
- L’association reboisement/agriculture.
2.3.1.2.1. Méthode du sous-bois
Cette méthode manuelle peut être considérée comme intermédiaire entre l'enrichissement et le reboisement
intensif. Elle a été utilisée avec succès entre 1960 et 1970 pour certaines espèces tolérant un certain couvert dans
le jeune âge comme le Niangon (Heritiera utilis) ou l'Acajou bassam (Khaya ivorensis). Elle s'adresse à des forêts
appauvries en essences commerciales. La chronoséquence des opérations est la suivante :
- Délainage de la forêt naturelle ;
- Ouverture des lignes de plantation ;
- Marquage des essences naturelles à conserver ;
- Dévitalisation des arbres à éliminer de diamètre supérieur à 25 cm ;
- Plantation manuelle ;
- Entretiens manuels (année 0 à 10) ;
- Éclaircies.
L’objectif est de conserver un certain couvert végétal au-dessus des plants dans leur jeune âge. Cet ombrage est
assuré par le sous-bois (arbres de diamètre inférieur à 25 cm) et les tiges d’essences commerciales d’avenir qui
ont été conservées sur pied. L’écartement à la plantation varie entre 7 m x 7 m à 10 m x 10 m. Le coût à l’hectare
planté est de 110 hommes jour/ha (SODEFOR, 1973). La récolte escomptée à terme est de 100-l50 tiges/ha. La
superficie reboisable annuellement est de 200 à 400 tiges/an.
Un des intérêts de cette méthode est de conserver une partie des jeunes tiges de la forêt naturelle. La conservation
des essences commerciales de diamètre inférieur à 25 cm lors de la plantation permet vingt ans après, un gain
en effectif dans le peuplement d’avenir. Pour un diamètre supérieur à 30 cm, le gain en tiges commerciales issues
du peuplement naturel originel est de l’ordre de 15 à 25 tiges/ha. Toutes essences confondues, les tiges issues
par une intensification des cultures associées à la production de bois d'œuvre et/ou de service. En Afrique
tropicale, les agriculteurs travaillent sur des exploitations de petites tailles (moins d’un hectare).
Les cultures paysannes sont le plus souvent des cultures de subsistance associant plusieurs espèces. Ces
cultures associées représentent de l'ordre de 80% des superficies cultivées. Les plantes pérennes (cacaoyer,
caféier, atangatier, Irvingia gabonensis, palmier à huile, hévéa...) font souvent partie des associations. A ce titre,
l'utilisation d'espèces d'arbres producteurs de bois ou d'autres produits (fruits) en association avec les cultures
vivrières ou pérennes est une alternative appelée à se développer (Pomier et al. 1985, Dupuy et al. 1991,
Campaignolle, 1991, Peltier et al., 1993, Buttoud, 1994). Cette méthode a été expérimentée au Brésil, à Costa
Rica, et en Côte d’Ivoire (forêts classées de Brassué, Niégré, Haute Dodo, Niégré, Besso, Béki…).
Dans le cas de ce programme, deux itinéraires techniques peuvent être envisagés en fonction du caractère
temporaire ou pérenne des cultures agricoles : la méthode Taungya et l'agri-sylviculture (Guitton et al., 1994).
2.3.1.2.5. Méthode Taungya
Dans certains cas, en particulier dans les zones agricoles peuplées, la méthode Taungya est utilisée. Elle consiste
à introduire des plants forestiers sur des parcelles ou simultanément des cultures annuelles sont pratiquées,
d'abord en plein puis en intercalaire. L’agriculteur doit par la suite abandonner définitivement le terrain après deux
ou trois années de culture consécutives. Le défrichement et la préparation du terrain sont le plus souvent à la
charge de l'agriculteur. Le but de la méthode Taungya est de réduire l'importance des postes "création et entretien
des jeunes plantations" en les rétrocédant à des agriculteurs. En échange, un terrain de culture est temporairement
mis à la disposition des agriculteurs.
Les cultures ainsi réalisées sont des cultures intercalaires réalisées l'année de plantation et quelquefois l'année
suivante. Les cultures à associer sont, pour les zones de forêt dense humide les suivantes : le bananier, l'arachide,
le maïs, le manioc, le taro, l’igname... La surface confiée à chaque agriculteur ne peut excéder quelques hectares
tout au plus une dizaine.
Cette méthode a été utilisée avec succès au Congo en associant arachide et espèces de bois d'œuvre telles que
le Limba (Terminalia superba) ou le Fromager (Ceiba pentandra) plantés à 10 m x 10 m (C.T.F.T, 1965). Le
nombre de campagnes successives d'arachides a varié d’un à trois selon les parcelles.
La composante agricole est ici temporaire et limitée aux premières années qui suivent la plantation forestière.
Dès que l’arbre devient dominant, la culture agricole est abandonnée.
Chacune des méthodes ci-dessus présentées comporte des avantages et des inconvénients. Le choix devra être
fait en fonction de critères écologiques, économiques, sociologiques et techniques.
Les méthodes manuelles nécessitent de mobiliser une main d’œuvre importante qui n’est pas toujours disponible
au moment voulu. Le choix de reboiser durablement des superficies importantes, nécessite souvent d’avoir
recours à la mécanisation de certaines tâches.
2.3.1.3. Réhabilitation par la mise en défens des espaces dégradés
La mise en défens consiste à exclure l’intervention humaine sur un espace forestier dégradé, en s’interdisant tous
travaux sur l’espace concerné. Cette technique qui vise à mettre au repos, par des rotations périodiques, des
surfaces dégradées afin d'y favoriser la régénération des couvertures végétales et pédologiques (Delwaulle, 1975).
Cette approche n’est pas du reboisement à proprement dit. Mais elle mérite d’être mentionnée car bien souvent
la nature a un pouvoir de résilience étonnant. La pratique de la mise en défends dans les terres algériennes du
mont Beni Chougrane a permis d’une manière significative « d’améliorer la fertilité du sol (augmentation de 5 à
20 % des MOS), les caractéristiques biophysiques du sol, la biodiversité (le nombre d’espèces est multiplié par
2,5)19 ». En effet, la mise en repos de terres dégradées peut favoriser l’installation de la régénération naturelle
due aux racines, semis, aux graines enfouis ou transportées par le vent, les insectes, les oiseaux et les hommes.
Au bout de 3 à 5 ans, une végétation naturelle s’installe sur les terrains non fortement décapés. A titre d’exemple
au Sénégal dans le bassin versant Thysse Kaymor, « il a suffi de 4 années de mise en défens pour assurer la
régénération et le développement de la végétation spontanée au niveau des terres marginales du plateau résiduel
de Thysse Kaymor (augmentation de 50% du nombre d’espèces et multiplication par 2 à 3 de la densité de
végétation par rapport au témoin)20 ».
Le Gabon étant une terre de biodiversité énorme, le stock naturel de gènes est assez important ; ayant un climat
équatorial avec une forte pluviométrie, une mise en défends des terres dégradées pourrait donner des résultats
intéressants. Cependant, la durée de la mise en défends des terres sera-t-elle satisfaisante ? Les attentes en
termes de richesse et de qualité floristique des espaces régénérés par mis en défends seront-elles remplies ?
2.3.1.4. Analyse comparative des différentes méthodes ou techniques de mise en place des reboisements
Dupuy (1991) a fait une analyse comparative des avantages et des inconvénients des techniques utilisées pour
le reboisement. Le tableau 4 en présente les synthèses.
Tableau 7 : Comparaison des différentes techniques de reboisement
METHODES AVANTAGES INCONVENIENTS
MANUELLE - Bouleversement minimum du milieu ; - Chute des arbres empoisonnés sur les
- Reconstitution rapide d’un sous étage jeunes plants ;
arborescent à un rôle cultural ; - Accroissement initial des plants moyens ;
- Faible coût de plantation ; - Superficies annuellement reboisables limitées
- Investissements matériels faibles ; du fait de besoins en main d’œuvre élevés ;
- Intervention en première éclaircie plus tardive - Mécanisation des entretiens impossibles.
du fait d’une densité de plantation faible.
TAUNGYA - Association forestier/agriculteur ; - Problèmes fonciers.
- Accroissement initial des plants élevé ; - Sauvegarde aléatoire des plants
- Faible coût de plantation et d’entretiens forestiers ;
initiaux ; - Méthode limitée à de faibles surfaces
- Investissements matériels minimums ; souvent éparpillés ;
- Bonne croissance des plants du fait du - Partage des bénéfices non définis, source
travail agricole du sol ; de conflits.
- Contribution au renforcement de la sécurité
alimentaire ;
- Atténuation des tensions liées aux
problèmes de disponibilité foncière ;
- Implication et participation des paysans à
l’effort de reforestation.
MECANISEE - Potentiel ligneux mobilisé important (bois - Artificialisation importante du milieu ;
d’œuvre-biomasse) ; - Absence de sous-étage arborescent
- Mécanisation de nombreux postes remplacé par une strate basse herbacée
entraînant des besoins en main d’œuvre ou arbustive ;
beaucoup plus faibles ; - Contrôle difficile des adventices avec
19
Boutkhil Morsli et Abdelkrim Hamoudi (2017) Chapitre 32. Restauration des terres de parcours dans les monts de Beni Chougrane
(NO Algérie) par la mise en défens et l’enrichissement en légumineuses, in, Roose (2017) Restauration de la productivité des sols
tropicaux et méditerranéens p415-427
20
Diatta M1; Albergel J2; Pérez P3 ; Paye E.l Séne M.l et Grouzis M (Sd) Efficacité de la mise en défens testee dans l’aménagement
d’un petit bassin versant de Thysse Kaymor (Sénégal),
▪ La FAO
La FAO peut apporter un appui important au programme de reboisement à travers la mobilisation de
financements. Elle constitue une sorte de bureau d’Etudes capables d’accompagner les compétences
nationales dans l’élaboration de projet à soumettre au Fonds Vert Climat (FVC), au Fonds de l’Environnement
Mondial (FEM). La FAO a une grande expérience en matière de calcul de biomasse et d’évaluation du stock
de carbone forestier. Elle a développé l’outil Ex-Act, qui permet de calculer aisément la quantité de Co2
séquestrée par les reboisements.
▪ L’Agence Française de Développement (AFD)
L’AFD a intervient depuis plus de 30 ans dans le financement des forêts du bassin du Congo et intervient
dans le cadre de l’Initiative la forêt d’Afrique Centrale. Elle serait intéressée par le programme de reboisement
d’autant plus de nombreuses entreprises françaises sont installées dans le pays et exploitent le bois.
Aux côtés des organisations citées, les soutiens du gouvernement allemand sont très appréciables dans la
préservation des forêts du Bassin du Congo ; la coopération allemande finance la COMIFAC et la CAFI ;
récemment à la COP 26 à Glascow, le premier ministre allemand a annoncé un appui de 125 millions d’Euros
supplémentaires pour soutenir les Etats d’Afrique centrale. En plus le gouvernement norvégien a décidé
récemment de récompenser les efforts de la forêt du Gabon en l’accompagnant à hauteur de 17 millions de dollars
soit environ 9,3 milliards de FCFA.
Pour mobiliser les appuis financiers, le Gabon a plusieurs guichets à disposition. Cependant, l’organisation et les
ressources humaines doivent être préparées à travail sur les standards attendus des bailleurs de fonds et
donateurs bilatéraux et multilatéraux. Pour ce faire la maitrise des mécanismes de financement du carbone, sont
à maitriser localement. Les initiatives telle que le Redd+, le MDP, le marché volontaire du carbone, etc. sont
autant d’éléments qui doivent être tenus par les compétences nationales.
2.4.1.5. Opérateurs économiques privés et acteurs locaux
Dans le cadre de la présenté évaluation, de nombreux acteurs locaux et opérateurs économiques ont déjà engagé
des initiatives à succès ; le projet démultipliera certainement les résultats déjà acquis. L’on peut citer pour ce
faire les bénéficiaires et acteurs à considérer suivants :
▪ La GSEZ ;
▪ Les Syndicats de forestiers et assimilés ;
▪ Les Pépiniéristes privés ;
▪ Les Agriculteurs ;
▪ Les Populations bénéficiaires (hommes, jeunes, femmes).
Tableau 8 :: Analyse des forces, faiblesses, attentes et craintes des parties prenantes
Le secteur forestier ou du moins la filière forêt-bois est l’un des secteurs économiques pour lequel les autorités
du pays y consacrent beaucoup d’efforts en vue de maintenir les ressources économiques du pays. Cet objectif
ne peut être atteint que si les forêts continuent à fournir en quantité et en qualité les essences de bois d’œuvre.
Or, au rythme où se fait l’exploitation forestière rien n’est si sûr que les forêts du Gabon puissent continuer à
soutenir la demande en bois d’œuvre des industries du bois qui s’implantent à travers tout le pays. C’est dans ce
contexte que le gouvernement du Gabon fait du développement des plantations forestières une des priorités du
secteur.
routiers qui l'accompagnent menacent désormais l'avenir de cet écosystème aussi important qu'unique
(UNEP, 2008). Le volume de prélèvement tourne actuellement autour de 3 millions de mètres cubes. Il
est caractérisé par la prédominance de l’Okoumé et l’Ozigo qui représentent environ les ¾ du volume
d’exportation. La production forestière ne concerne qu’une soixante d’essences forestières sur plus de
quatre cents déjà identifiées.
▪ Avec une possibilité annuelle estimée à 5 millions de m3, l’on peut penser que le type d’exploitation
forestière pratiquée actuellement ne présente pas de menace pour la forêt gabonaise compte tenu du
volume qui y est prélevé. Mais la place occupée par l’Okoumé et l’Ozigo dans cette exploitation doit
amener à prendre des dispositions en vue de leur pérennisation.
▪ À cette exploitation industrielle s'ajoute une exploitation informelle ou artisanale du bois qui
approvisionne le marché local en bois d'œuvre et en bois de feu, comme on peut le constater sur la
Nationale 1 entre Libreville et Lambaréné. Le volume de bois de cette activité reste à quantifier et l'impact
environnemental à déterminer.
2.5.1.4. - Appauvrissement qualitatif des peuplements résiduels
En effet, à titre d’exemple, il ressort que 15% des Okoumés résiduels sont endommagés par l’exploitation
forestière. L’impact se traduit par une réduction des semenciers potentiels. Ce qui est d’autant plus élevé que
l’Okoumé est une essence dioïque. Cette raréfaction des semenciers potentiels s’accompagne d’un
appauvrissement qualitatif de la population. Les individus ayant la plus grande probabilité de se reproduire sont
mal conformés et évités lors de l’exploitation. Des effets sur la conformation des générations suivantes sont en
conséquence fort probables.
Selon BIRAUD (1959), les conditions requises pour la régénération de l’Okoumé sont :
- Une présence de semenciers en nombre suffisant (4 à 8 tiges par hectare) ;
- Une fructification et un ensemencement abondants ;
- Une trouée importante (minimum 0,25 hectare) ;
- Un sol parfaitement dégagé au moment de l’ensemencement.
Des régénérations abondantes d’Okoumé ne sont observées que le long des principaux axes d’évacuation du bois
ainsi sur les anciens parcs à grumes.
Face à tous ces défis présents et futurs, le Gabon compte, selon Rose OSSOUKA RAPONDA, renforcer la
production de bois en lançant un grand programme de plantations de forêts d’eucalyptus, et en limitant les
prélèvements sur ses forêts primaires (AGRO, ECOFIN, 2021). Ainsi, un plan de reboisement est également
envisagé pour freiner la déforestation. Ce plan permettra à terme, une augmentation de la participation du secteur
au PIB et ferait de cette ressource renouvelable un substitut au pétrole d'ici à 2030 selon le Ministre gabonais
des Eaux et Forêts (MEDIATERRE, 2O20).
2.5.1.5. Disponibilité, effectifs et compétences des ressources humaines
Le Gabon a une population très active. L’arrière-pays regorge de nombreux jeunes sans emploi. Cette main
d’œuvre abondante est un atout pour la réussite du projet.
Par ailleurs, la présence de l’Ecole Nationale des Eaux et Forêts à Libreville et du personnel des instituts de
recherche du CENAREST constitue un autre atout en termes de la disponibilité des ressources compétentes en
matière de sylviculture.
2.5.1.6. Disponibilité des ressources techniques et technologiques
La recherche forestière date de l’époque de la colonisation au Gabon. Aussi les résultats de travaux des chercheurs
du CENAREST sont abondants et disponibles. De plus l’implémentation des techniques de production de matériel
végétal performant s’effectue déjà avec GSEZ, PFM (clonage de teck, multiplication de l’Okoumé, etc). En ce qui
concerne les essences naturelles, la fructification régulière des semenciers naturels facilite la production des
plants forestiers. Dans le cadre du présent programme de reboisement, il s’agit d’une mise à l’échelle des
pépinières pour répondre aux attentes. Enfin la coopération avec les pays de la sous-région permettra de faciliter
les échanges de matériel végétal. Le COMIFAC a déjà créé le cadre adapté à de tels échanges. En outre, les
centres de semences forestières des pays tel que Côte d’Ivoire, le Burkina-Faso pourraient être sollicités dans un
tel programme.
2.5.2. SYNTHESES SUR LES FFOM DE L’EXISTANT ET ELEMENTS POUR UN PLAN DE REBOISEMENT
Pour la réussite du projet, le tableau 9 ci-dessous détaille les FFOM (Forces, Faiblesses, Opportunités et
Menaces) de l’existant pour la mise en œuvre d’un plan de reboisement au Gabon.
2.5.2.1. Synthèses sur les FFOM de l’existant
Tableau 9 : FFOM de l’existant pour la mise en œuvre d’un plan de reboisement au Gabon
FORCES FAIBLESSES
- Existence d’une vision du gouvernement en matière de - Insuffisance de main d’œuvre ;
reboisement ; - Cherté de la vie ;
- Initiatives privées de reboisement (GZEC, PRM) - Insuffisance d’infrastructures routières ;
- Disponibilité des terres - Valorisation d’un nombre réduit d’essences
- Pluviométrie favorable ; forestières (Okoumé, Ozigo) ;
- Faible pression démographique ; - Industrie tournée vers la première
- Existence de structures d’encadrement et de recherche transformation ;
(AGEOS, ANPN, Ministère des Eaux et Forêts, - Insuffisance de la documentation en termes
CNAT…) ; d’acquis sur le reboisement ;
- Existence d’un code forestier ; - Faible capacité d’encadrement ;
- Régénération naturelle abondante de l’Okoumé ; - Faible capacité d’autofinancement ;
- Existence d’acquis importants en matière de - Agriculture extensive ;
reboisement ;
- Existence abondante de semenciers ;
- Engagement des entreprises dans le processus de
certification.
OPPORTUNITES MENACES
- Intérêt de la communauté internationale pour la - Prolifération des sociétés minières et pétrolières ;
préservation des forêts (COMIFAC, OIBT, GIZ…) ; - Risque d’incendie dans les peuplements à
- Financements internationaux disponibles. installer ;
- Insuffisance de financements.
2.5.2.2. Synthèses sur l’existant et éléments du plan de reboisement
L’analyse du milieu permet d’envisager des reboisements en vue de pérenniser la production des forêts
gabonaises en tenant compte des sites potentiels disponibles et des essences adaptées.
2.5.2.2.1. Les sites potentiels de reboisement
Les régions principales de déforestation du pays constituent les zones prioritaires d’actions de reboisement et de
restauration. Notamment, les localités les plus concernées par la déforestation que sont :
- Ngounié : Tsamba Mangostsi, Douya Onoye, Ogoulou, Ndolou, Dola, Louetsi-Wano, Boumi-Louetsie ;
- Haut-Ogooué : Mpassa, Sébé-Brikolo, Léboumbi-Leyou, Léconi, Djoué-Lékoko;
- Woleu-Ntem : Ntem, Woleu, Haut-Ntem, Okano, Haut-Como ;
- Estuaire : Komo-Mondah, Komo, Noya ;
- Ogooué-Ivindo : Ivindo, Lopé, Zadié, Mvoung ;
En fonction du mode (les facteurs) de déforestation spécifique de chaque localité, les politiques de reboisement
seront adressées :
- Le Reboisement et la complantation, pour la déforestation due à l’exploitation forestière ;
- L’Agroforesterie pour la déforestation due à l’activité agricole ;
- Le reboisement intensif de production dans les savanes. On les trouve au sud dans les Provinces de la
Ngounié au sud, dans la Nyanga au sud-ouest et à l’est dans la Province du Haut-Ogooué. Toutes ces
savanes présentent un potentiel important pour la création des plantations forestières. Toutefois, le
reboisement en zone de savane doit intégrer harmonieusement, le respect de la biodiversité, la protection
des biotopes spécifiques à certaines espèces endémiques du pays.
2.5.2.2.2. Essences de reboisement
Le destin des forêts tropicales denses humides du Bassin du Congo en général et celles du Gabon en particulier
est au cœur de la préoccupation de toutes les instances de la sous-région. S’il est admis que les progrès non
négligeables ont été accomplis en matière d’aménagement forestier en permettant une exploitation rationnelle des
massifs forestier, rien n’est moins sûr quant à ce qui concerne la pérennisation de certaines essences de bois
d’œuvre dont on ignore presque ou tout sur leur biologie. Il est clair que face à l’accélération de l’industrialisation
du secteur, la question de l’approvisionnement des unités de transformation du bois installées ou qui devront
s’installer n’est nullement garantie. Aussi, le reboisement apparaît-il comme l’alternative la plus crédible pour un
approvisionnement soutenu des unités de transformation du bois et de ses produits dérivés.
Le présent rapport consolide énormément notre compréhension et notre connaissance de la situation de la gestion
forestière et fournit des bases pour le maintien ou l’augmentation du potentiel ligneux sur pied aussi bien dans
les concessions forestières qu’en dehors de celles-ci.
Eu égard de ce qui précède, nous pensons que la mise en place du programme de reboisement ou de plantation
d’arbres dans les forêts dégradées devrait viser deux objectifs complémentaires : à partir de la documentation
disponible, faire une synthèse des connaissances sur les plantations d'essences indigènes ou exotiques à partir
des expériences faites au Gabon et dans des pays où les conditions écologiques sont similaires ou proches
(Congo, Cameroun, Côte d'Ivoire, etc.). Cette synthèse fournira les premiers éléments nécessaires à
l'établissement d'un référentiel aidant au choix des espèces, précisant leurs conditions d'installation et indiquant
leurs potentiels de croissance. Il devra à terme rendre possible l'élaboration d'un plan directeur du reboisement
au Gabon. Ses principales lacunes permettront d'identifier les besoins en recherche pour le développement des
plantations d'espèces de bois d'œuvre ou à usage multiple. C’est l’objet du présent rapport.
Les forêts du Gabon, à l’instar des forêts denses humides africaines regorgent de nombreuses essences (Louppe,
2011). Leur potentiel de bois d’œuvre est important, mais elles offrent aussi des usages alimentaires, des résines
et des médicaments traditionnels. Les espèces autochtones, bien adaptées aux conditions locales, pourraient,
dans un premier temps, être plantées à partir de pieds mères sélectionnés en respectant leurs exigences
écologiques, puis faire l’objet d’améliorations si possible. Une expérience ancienne existe sur laquelle il faudrait
s’appuyer pour profiter au maximum de la diversité des espèces forestières. Des enrichissements en layons et
des arboretums avaient été installés avec succès dès les années 1930. Des travaux, comme ceux de De La
Mensbruge (1966) sur la germination et le comportement en pépinière de 229 genres, peuvent servir de guide à
l’utilisation d’un grand nombre d’espèces de bois d’œuvre ou à usage multiples en plantation.
Potentiellement de nombreuses espèces à objectifs bois d’œuvre et produits forestiers non ligneux (PFNL)
peuvent être ainsi plantées. Ainsi, les critères de choix des essences seront basés sur la demande du marché
(Eucalyptus, Teck, Gmelina arborea, Cedrela odorata, Xylopia…), les besoins des populations notamment les
espèces à fruit comestible (atangatier, manguier, anacardier, avocatier, agrumes…) et l’adaptabilité au niveau des
zones phytogéographiques.
A cet effet, le choix s’orientera vers les espèces présentant le meilleur compromis entre les caractéristiques
technologiques et la croissance.
Dans les savanes et sur les terres ayant perdu leur couvert forestier (zones minières et pétrolifères), on pourra
envisager la plantation des espèces exotiques à croissance rapides pour le bois d’œuvre et de service y compris
les espèces à usages multiples. Il s’agit de Tectona grandis, Gmelina arborea, Cedrela odorata, Eucalyptus spp,
Cassia siamea, etc.
Dans les troués d’exploitation et les zones agricoles, les essences locales sont à privilégier. Le tableau ci-dessous
présente une liste des espères susceptibles d’être utilisée pour le reboisement en zone de forêts
Tableau 10:Liste des essences utilisables pour le reboisement en zone de forêts
NOM SCIENTIFIQUE ESSENCE NOM SCIENTIFIQUE ESSENCE
Khaya grandifoliola Acajou à grandes feuilles Entandrophragma candollei Kossipo
Khaya anthotheca Acajou blanc Nesogordonia papaverifera Kotibé
Khaya ivorensis Acajou de Bassam Pterygota macrocarpa Koto
Gossweilerodendron balsamiferum Agba Erythroxylum mannii Landa
Canarium schweinfurthii Aiélé Parkia bicolor
Xylopia aethiopica Akui Sterculia rhinopetala Lotofa
Pericopsis elata Assamela Baillonella toxisperma Moabi
Triplochiton scleroxylon Ayous Distemonanthus benthamianus Movingui
Lophira alata Azobé Autranella congolensis Mukulungu
Mansonia altissima Bété Funtumia africana Mutondo
Nauclea diderrichii Bilinga Heritiera utilis Niangon
Zanthoxylum gilletii Bongo brousse Staudtia kamerunensis Niové
Leplaea cedrata Bossé clair Mammea africana Oboto
Guibourtia ehie Bubinga Celtis mildbraedii Ohia
Piptadeniastrum africanum Dabéma Cylicodiscus gabunensis Okan
Lovoa trichilioides Dibétou Aucoumea klaineana Okoumé
Tieghemella africana Douka Antrocaryon klaineanum Onzabili K
Afzelia bipindensis Doussié rouge Albizia zygia Ouochi
Diospyros crassiflora Ebène Pterocarpus soyauxii Padouk rouge
Alstonia boonei Emien Bobgunnia fistuloides Pao rosa
21
https://www.climate-chance.org/wp-content/uploads/2020/09/costarica_usagesdessols_climatechance_fra-1.pdf (consultée le
05/12/2021)
22
https://wrm.org.uy/fr/les-articles-du-bulletin-wrm/section1/de-la-campagne-verdir-la-mere-patrie-a-lapplication-ant-forest-la-
plantation-des-arbres-dans-la-politique-environnementale-chinoise/ (consultée le 05/12/2021)
23
https://www.ecoco2.com/blog/chine-reboisement-marche/ (consultée le 05/12/2021)
24
https://reporterre.net/On-nous-prive-de-nos-terres-en-Inde-des-peuples-victimes-de-la-reforestation (consultée le 05/12/2021)
Ghana Opération Green Ghana visant à Promotion des plantations à but Le pays est passé de 8.2 millions au
planter 5 millions d’arbres commercial avec l’implication des 20e siècle à 1,6 millions d’ha de
populations avec les cultures forêts en 2021
intercalaires Réinventer la reforestation en
Distribution de graines et plants conciliant cacaoculture et forêt.
aux populations. Maîtriser l’impact de l’orpaillage sur
Préparation des terres par les le paysage forestier.
services forestiers et mises à
disposition des terres aux paysans
pour des cultures intercalaires
accompagnées de mise en place
des plants forestiers de valeur.
Opérateur privé : Form Ghana Ltd
avec financement de la BAD.
Remise de semences aux
villageois, hautes personnalités
publiques, parlementaires, chefs
communautaires, écoles
Côte d’Ivoire Opération 1 jour 50 millions d’arbres Distribution de plants forestiers Réforme du code forestier pour
aux paysans, opérateurs du bois, favoriser le développement des
industriels, élèves. / agroforêts. Concilier forêt et
Obligation des opérateurs du bois cacaoculture, maîtriser l’orpaillage
à reboiser 1 ha pour 250 m3 clandestin.
coupés en zone forestière humide
25
https://www.notre-planete.info/actualites/3084-Ethiopie-record-du-monde-plantation-arbres
Les points communs de ces expériences sont avant tout, un engagement fort au niveau du leadership, la
mobilisation populaire et l’appui financier.
Photo 9: Evolution de la couverture forestière dans le domaine de Sebastião Salgado entre 2001 et 201926.
La photo ci-dessus présente l’effort mené par le photographe naturaliste, Sebastião Salgado dans l’Etat de Minas
Gerais, au sud-est du Brésil, pour restaurer une zone dégradée de 600 ha. Son expérience montre qu’il est
possible de restaurer en moins de 30 ans un espace dégradé par l’activité humaine. En effet, en milieu tropical,
les arbres poussent relativement vite. Le climat et le sol du Gabon offrent des conditions naturelles bien meilleures
à ceux de la plupart des pays mentionnés. La mobilisation populaire et la détermination des autorités seront
certainement essentielles pour le succès de plan de reboisement.
26
Source : https://www.naturevolution.org/reboisement-opportunites-limitations/ (consultée le 05/12/2021)
Figure 20: Expérience réussie du reboisement en Corée du Sud sous le leadership du Président Park Chung-Hee
Le succès des programmes de reboisements repose avant tout sur les réformes structurelles importantes et le
leadership des autorités. L’expérience réussie de la Corée du Sud présentée brièvement à la figure ci-dessus,
montre qu’il est possible de transformer un environnement dégradé en une luxurieuse forêt. Le Gabon ayant un
faible taux de déforestation, un climat très favorable (pluviométrie élevée, sol riche et profond, ensoleillement
optimale), la réhabilitation des zones dégradées sera moins difficile que ceux d’ailleurs où souvent les
températures sont peu favorables et la croissance des arbres est plus lente.
CONCLUSION PARTIELLE
Le destin des forêts tropicales denses humides du Bassin du Congo en général et celles du Gabon en particulier
est au cœur de la préoccupation de toutes les instances de la sous-région. S’il est admis que les progrès non
négligeables ont été accomplis en matière d’aménagement forestier en permettant une exploitation rationnelle des
massifs forestier, rien n’est moins sûr quant à ce qui concerne la pérennisation de certaines essences de bois
d’œuvre dont on ignore presque ou tout sur leur biologie. Il est clair que face à l’accélération de l’industrialisation
du secteur, la question de l’approvisionnement des unités de transformation du bois installées ou qui devront
s’installer n’est nullement garantie. Aussi, le reboisement apparaît-il comme l’alternative la plus crédible pour un
approvisionnement soutenu des unités de transformation du bois et de ses produits dérivés.
Le présent rapport consolide énormément notre compréhension et notre connaissance de la situation de la gestion
forestière et fournit des bases pour le maintien ou l’augmentation du potentiel ligneux sur pied aussi bien dans
les concessions forestières qu’en dehors de celles-ci.
3.1. JUSTIFICATION
Présentée comme un moyen de garantir que le bois tropical a été récolté dans le respect de l’environnement et
des populations locales, la mise au point de la certification de la gestion forestière a permis une réflexion
concertée sur une définition commune de la gestion durable des forêts et sur la façon de l’évaluer sur le terrain.
Soutenue par de nombreuses ONG environnementales depuis la conférence de Rio en 1992, la certification est
un outil de différenciation sur les marchés du bois. Cet outil permet in fine d’informer rapidement le
consommateur final, via l’apposition d’un label, sur le produit bois certifié afin de le rassurer sur son choix d’achat.
La certification repose sur une liste d’exigences organisées selon des normes, qui doivent être respectées par les
entreprises candidates à l’obtention du certificat.
Toutes les espèces forestières natives du Gabon ainsi que de nombreuses espèces exotiques sont susceptibles
de faire l’objet du programme de reboisement. Le facteur déterminant du choix des espèces reposera sur la
demande future du marché, de l’industrie forestière nationale, sur la rentabilité économique et financière des
reboisements, ainsi que sur les exigences écologiques, sociales et communautaires.
Vu les changements des habitudes des consommateurs de bois tropicaux, l’option de démarrer un programme
de reboisement avec une dimension de certification est intéressants. En effet sous la pression des ONG et des
environnementalistes, la demande du bois des forêts naturelles connait une relative dépression. Par contre, les
reboisements réalisés dans le cadre d’une approche de certification, de respect des mesures de sauvegarde
environnementales et sociales sont de nature à rassurer le consommateur.
▪ Au niveau économique
▪ Au niveau environnemental
Du point de vue environnemental, le programme de reboisement permettra de réduire la pression sur la forêt
naturelle. Les plantations qui seront créées constituent des sources de séquestration de carbone. Aussi, elles
permettront la protection des bassins versant par leur impact dans la réduction de l’érosion, et permettront de
protéger les habitats des animaux. Enfin, l’intérêt du programme de reboisement réside dans la possibilité de
multiplier les essences emblématiques, utilitaires ou rares des forêts gabonaises.
27
https://www.agenda-2030.fr/agenda-2030/ (consultée le 20/07/2021)
28
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/06/22/le-gabon-retribue-pour-la-protection-de-ses-forets_6085208_3212.html
(consultée le 29/07/2021)
production durable afin de soutenir son industrie. Le bois étant une ressource renouvelable, le reboisement des
zones dégradées en essences de valeurs permettra de maintenir la production nationale.
En outre, la présente étude permet au Gabon de s’aligner avec les exigences du plan de convergence 2015-2025
du COMIFAC qui vise le développement et la mise en œuvre de programmes nationaux de reboisement29. Ensuite,
le pays veut à partir des métiers liés à la forêt atteindre la création d’au moins 80 000 emplois à l’horizon 202530,
l’évaluation des programmes de reboisement, contribuera à répondre à cet objectif de développement inclusif
prôné dans le cadre du programme « Gabon Vert ». Ainsi les ressources liées à la forêt, vont s’accroître et
participer à la croissance économique nationale. Enfin, l’extension des forêts et le reboisement permettront au
pays de répondre à ses engagements relatifs à la Contribution Nationale Déterminée (NDC) qui est fixé à réduction
de 50%31 de ses émissions en 2025.
3.1.3.3. L’industrie forestière nationale
Le Gabon compte en 2020, 157 entreprises industrielles dans le secteur du bois et le bois participe à plus 5%
du PIB national. Le potentiel commercial, par rapport au marché international pour une soixantaine d’essences,
est estimé à 400 millions de m3 et, s’accroit annuellement de trois à cinq millions (Kombila-Mouloungui, 2019).
Le développement de plantations forestières permettra aux industries de disposer de matière première de façon
durable et facilement accessible.
29
https://www.comifac.org/convergence (consultée le 30/07/2021)
30
Plan opérationnel Gabon vert
31
https://www4.unfccc.int/sites/ndcstaging/PublishedDocuments/Gabon%20First/20150331%20INDC%20Gabon.pdf (consultée le
30/07/2021)
Photo 10: Production des plants forestiers par les populations locales, (photo, Amonkou, 2018)
Dans la plupart des programmes de reboisement, les femmes jouent un grand rôle, notamment dans la production
des plants forestiers. La photo ci-dessus montre les femmes de la localité de Duékoué, procédant à la disposition
et à l’ensemencement des sachets. Cette participation favorise l’acceptation du programme de reboisement et
favorise la distribution de la richesse en milieu rural. Etant donnée, la taille et la durée du présent programme,
les femmes gabonaises et les jeunes verront leurs revenus améliorés.
Photo 11: Réalisation de travaux d'entretien par les jeunes dans une parcelle de Teck
en forêt classée de Scio, Côte d’Ivoire (Photo, Yeboa, 2018)
Le reboisement permet de créer divers emplois notamment l’entretien des plantations ; cette activité est
principalement l’apanage des jeunes qui l’exécute contre rémunération à travers des contrats de travaux
forestiers.
3.2. OBJECTIFS
Les résultats attendus à l’issue de la mise en œuvre des conclusions de la présente évaluation sont les suivants :
▪ Les zones de savanes et les sites d’exploitation pétrolières et minières sont reconvertis en plantations
forestières ;
▪ Une partie de l’approvisionnement des industries forestières provient des plantations forestières ;
▪ Les zones dégradées par l’agriculture sont reconverties par l’agroforesterie ;
▪ Les sites d’exploitations minières et pétrolières sont réhabilités par les plantations forestières.
3.4. STRATEGIE DU PROJET
Pour atteindre ces objectifs, les stratégies à développer sont de plusieurs ordres. Il s’agit de :
▪ Introduire de nouvelles essences (essences alimentaires, médicinale, etc.) tenant compte du marché, des
besoins des industries de la place et de la population ;
▪ Sensibiliser les parties prenantes sur les enjeux du reboisement ;
▪ Définir les zones écologiques favorables et prioritaires pour les reboisements de type industriel à haute
productivité ;
▪ Renforcer les capacités des équipes d’encadrement des Unités de reboisement (formation aux techniques
de reboisement, au contrôle et à la réception rigoureuse des travaux) ;
▪ Utiliser la mécanisation et le Taungya pour la mise en place des plantations industrielles de grande
envergure ;
▪ Développer les techniques d’agroforesterie dans le milieu rural ;
▪ Valoriser les bois de plantation par la recherche de nouveaux débouchés ;
▪ Développer les partenariats avec les opérateurs du bois, les concessionnaires et les populations ;
▪ Poursuivre le développement des actions de recherche d’accompagnement afin de garantir les chances
Toutes les espèces forestières natives du Gabon ainsi que de nombreuses espèces exotiques sont susceptibles
faire l’objet du programme de reboisement. Le facteur déterminant du choix des espèces reposera sur la demande
future du marché, de l’industrie forestière nationale, sur la rentabilité économique et financière des reboisements,
ainsi que sur les exigences écologiques, sociales et communautaires.
Vu les changements des habitudes des consommateurs de bois tropicaux, l’option de démarrer un programme
de reboisement avec une dimension de certification est intéressants. En effet, sous la pression des ONG et des
environnementalistes, la demande du bois des forêts naturelles connait une relative dépression. Par contre, les
reboisements réalisés dans le cadre d’une approche de certification, de respect des mesures de sauvegarde
environnementales et sociales sont de nature à rassurer le consommateur.
Dans le cadre de ce plan de reboisement, les essences sont choisies en fonction du type de reboisement et des
productions attendues.
3.5.3.1. Reboisement industriel
Pour ces plantations, les essences exotiques (Eucalyptus, Teck, Gmelina, Cedrela, Acacia sp) seront retenues.
▪ L’Eucalyptus, le Teck, le Gmelina, et l’Acacia seront plantés à des densités variables :
- 1 600 plants/ha (2,5m X 2,5 m) et 2000 plants/ha (2,5X2) avec des graines issues des parcelles
semencières sélectionnées ;
- 1 100 plants/ha (3m X 3m) avec des plants issus de clones ou dans le cas d’une option de Taungya ;
▪ Le Cedrela sera planté à une densité de 1 100 plants/ha (3m X 3m) ;
3.5.3.2. Reboisement de reconversion ou enrichissement
Les essences locales de valeur telles que l’Okoumé, l’Acajou, le Sipo, le Bété, le Niangon, seront retenues à raison
de 200 à 400 plants/ha.
3.5.3.3. Reboisement agroforestier
Les essences locales de valeur telles que l’Okoumé, l’Acajou, le Sipo, le Bété, le Niangon ainsi que les plantes
alimentaires seront retenues à des densités de 50 à 100 plants/ha pour l’agroforesterie.
Le site de la pépinière doit être à proximité d’un point d’eau permanent, sur un terrain plat à pente inférieure à
3% et facile d’accès. La disponibilité en main d’œuvre pour conduire les travaux est nécessaire.
La pépinière peut être permanente, avec une organisation adéquate, pour la production de plus de 50 000 plants,
ou temporaire (volante) généralement sur le site même de la plantation avec le concours de groupements
villageois pour une capacité inférieure à 50 000 plants.
Les travaux de préparation à y effectuer dépendent de l’état antérieur du lieu (ancien ou nouveau site):
- Pour un ancien site de pépinière, il faut procéder au nettoyage de l’aire de stockage par l’élimination des
résidus des campagnes antérieures. Au besoin, il faut entasser les sachets sans plant et foisonner le
contenu pour en faire du terreau ;
- Pour un nouveau site, il faut défricher le terrain en éliminant toute la végétation, puis dessoucher et
planer le terrain afin de le rendre aussi propre que possible. Il est préférable de faire ce travail
mécaniquement pour un site de plus de 0,5 ha.
Des fosses d’écoulement des eaux d’arrosage et des haies ou brise-vent peuvent être aménagées en cas de
nécessité.
▪ Foisonnement et extraction du terreau
L’extraction du terreau se fera en des endroits où le sol est assez profond, en privilégiant la partie humifère. Les
sols trop gravillonnaires, sableux ou argileux sont à éviter. Le terreau idéal est un mélange de sable, d’argile et
de terre noire, pouvant constituer un substrat léger et perméable. Les dépotoirs autours des villages sont
indiqués.
▪ Traitement du terreau
Le terreau transporté sur le site de la pépinière doit subir un traitement d’élimination des débris végétaux et autres
détritus solides, soit à la main, soit par tamisage.
▪ Ombrières
Les ombrières pour protéger les jeunes plantules de l’ensoleillement excessif sont confectionnées. Elles sont
faites de perches de 2 mètres de haut, recouvertes de nattes, de filets plastiques, ou de feuilles de palme.
L’ombrière est progressivement démontée un mois avant le transport des plants en plantation afin d’habituer
ceux-ci aux conditions atmosphériques des parcelles.
▪ Remplissage et disposition des sachets
Les sachets sont convenablement remplis à ras bord (pas à moitié ou au trois-quarts). Ils sont disposés dans des
bandes, espacées par des allées de circulation de 1 mètre de largeur. Chaque bande comporte en moyenne 1
000 sachets ; 10 sachets sur la largeur et 100 sachets sur la longueur.
▪ Semis
Les plantules d’Eucalyptus issues des germoirs seront repiquées dans les sachets remplis de terreau.
Pour les autres essences, on sème en général de 2 à 3 graines par sachet, en l’exécutant graine par graine, et
légèrement enfoncée (2 à 4 cm); ne pas trop enfouir. Pour respecter la durée optimale des plants en pépinière
avant la plantation, il est recommandable de faire un étalement des semis.
La période idéale de semis est d’au moins 3 mois avant la plantation.
▪ Entretiens périodiques des sachets et plantules
L’entretien de la pépinière consiste à engager les opérations suivantes :
- Désherbage : Eliminer les mauvaises herbes des sachets à la main et des couloirs de séparation des
bandes par sarclage au moins 2 fois par mois ;
- Démariage, repiquage : il faut garder une plantule par sachet et enlever les autres. Les plantules ainsi
prélevées peuvent alors être repiquées dans les sachets vides.
- Arrosage : l’arrosage est fait deux fois par jour (le matin avant le levé du soleil et le soir au coucher du
soleil) pendant environ 4 semaines, puis une fois par jour à partir d’un mois. Il est déconseillé d’arroser
aux heures chaudes de la journée ;
- Traitement contre les affections pathologiques : ce genre de traitement est fait en cas de besoin ; ce qui
nécessite une surveillance phytosanitaire régulière ; *récupération des sachets usagés : les sachets
seront récupérés et stockés pour traitement ultérieur.
▪ Autres soins
Les autres soins sont destinés à garantir la réussite de la pépinière, et à avoir le plant idéal de qualité. Ainsi, si la
croissance des plants est trop rapide, il faut réduire l’arrosage.
Les sachets seront déplacés périodiquement pour éviter les enracinements, et au besoin pour régler la densité
en pépinière au fur et à mesure que les plants grandissent.
Il faut faire une remise en état de la pépinière à la fin de la campagne.
▪ Défrichement
Le défrichement commence pendant la saison sèche qui précède la période de plantation et s’achève quelque mois
avant les pluies. Il comprend :
▪ Abattage
Toute la végétation est éliminée avec extraction de souches à l’aide d’engin équipé de flèche et de pelle de
terrassement.
▪ Tronçonnage et la récupération des bois
Le débardage des troncs a lieu en même temps que l’abattage. Les troncs sont découpés sur les longueurs de 2 à 3
m et entassés bord parcelle.
▪ Préparation de la bande à planter
- L’andainage
Il consiste à dégager la bande à planter en faisant des lignes droites avec les abattis laissés sur le terrain
dans le sens des lignes de plantation à l’aide d’un bull muni de rateau andaineur.
- Le ratissage
Le ratissage suit l’andainage pour éliminer mécaniquement ou manuellement les débris végétaux.
- Le travail du sol
Le travail du sol en plein sur 40 cm de profondeur et le marquage par sous-solage, des lignes de plantation,
à l'équidistance de 3 m (selon les écartements et les densités de plantation).
Le labour consiste à travailler le sol sur une profondeur de 0,40 m sur toute la surface défrichée et andainée.
Le labour s'opère sur un terrain préalablement dégagé de toute végétation ligneuse, à l'aide de tracteurs à
pneus équipés d'une charrue à disques.
Après le labour, il faut marquer les lignes de plantation par un sillon de 0,30 m de profondeur, exécuté
manuellement à la daba. Les lignes seront équidistantes de 3 m (selon les écartements propres aux
plantations).
3.6.3.2. Reboisement de reconversion ou enrichissement
La préparation de terrain comprend les opérations allant du rabattage de la végétation existante. Elle comporte
les activités séquentiellement énumérées ci-après :
▪ Le tronçonnage est l'opération qui consiste après l'abattage des arbres à les découper en petits tronçons afin
de faciliter leur dessèchement et leur brûlage.
▪ Le brûlage intervient après les opérations de rabattage, d’abattage et de tronçonnage. Il consiste à détruire par
le feu tous les morceaux de bois ainsi que toutes les herbes fauchées de façon à rendre la parcelle propre et
apte aux opérations futures ;
▪ L’ouverture des lignes de plantation consiste à sectionner en morceaux les arbres abattus qui pourraient gêner
la plantation. Les rebuts sont rangés dans les interlignes. La végétation existante sur la ligne de plantation est
coupée au ras du sol et rangée également dans les interlignes. (Les basses densités se feront par layonnage)
3.6.3.3. Agroforêt
▪ Piquetage des lignes de plantation
Cette opération est conduite à l’aide d’une boussole et de préférence une main d’œuvre dans le bloc agroforestier
concerné. Elle permet de donner l’orientation de la ligne de base et des principales lignes de plantation, qui sont
en fait des lignes directrices. Elle consiste à implanter des piquets selon les écartements de plantation sur :
- La ligne de base (X) ;
- Les principales lignes de plantation (Y) qui sont perpendiculaires à la ligne de base.
- Ce cheminement sera répété sur l’ensemble du bloc. (Cf. croquis ci-dessous)
▪ Dégagement de la végétation autour des piquets
Pour faciliter la croissance des plants, il est important de dégager la végétation, en particulier les pieds de cultures
pérennes gênants sur un rayon de 1 m de part et d’autre des piquets. Les branches pouvant constituer de
l’ombrage dans ce rayon sont également coupées et dégagées.
Toute rupture de charge comporte pour les jeunes plants et la motte, des risques très importants de destruction.
Si les plants transportés doivent être superposés quelques jours avant la plantation ; il est formellement recommandé
de les mettre à l’ombre et de les arroser abondamment pour atténuer le stress de rupture de charge.
Si ces dispositions souvent ennuyeuses pour l’exécution ne sont pas prises, les pertes peuvent atteindre 25 à 35%.
3.6.5.2. La mise en terre
Cette opération combine à la fois le tri, l’habillage, le déplacement du plant jusqu’au bord du trou et le planting.
▪ Tri avant plantation
Quelles que soient les précautions recommandées ci-dessus, il y a toujours des pertes de plants.
Les plants qui auraient perdu leur bourgeon ou subi d’autres dommages importants lors du transport devront être
extraits des lots à planter.
▪ Habillage
C’est la réduction de la surface foliaire pour limiter la perte d’eau des jeunes plants par transpiration. Cette
opération peut s’avérer d’une extrême utilité pour la survie des plants, lorsqu’aucune pluie ne suit immédiatement
la mise en terre.
▪ Planting
Cette opération considérée à tort comme étant banale exige dans le fond des dispositions simples mais
fondamentales, à savoir :
- Scarification du sol pour en faire un trou ;
- Balayage autour du trou pour mettre la terre à nu ;
- Rafraîchissement du trou (à la daba) ;
- Remplissage du trou de terre humifère raclée à 5cm ; le trou doit être rempli avec de la terre végétale à
un niveau qui permette au collet d’être exactement à l’intersection entre le sol et l’extérieur ;
- Tassement de la terre mise dans le trou en évitant de rendre cette terre compacte.
Photo 12: Jeune plant de teck dans le cadre d'une plantation en agroforesterie, (Amakou, 2020)
La racine pivotante peut former dans le fond du sachet une crosse, de la même manière que les racines adventices
peuvent s’enrouler en chignon à l’intérieur du pot.
Au moment de la mise en terre du pot, il faut :
- Sectionner la base du pot (5 cm) pour supprimer les crosses ;
- Introduire du sachet ou du plant dans le trou ;
- Dégager le sachet par traction verticale avec une légère secousse.
Il faut enlever le sachet par le haut tout en s’appliquant pour ne pas casser la motte et ensuite tasser légèrement
autour du plant pour le mettre dans une position bien verticale.
3.6.5.3. Remplacement
Cette opération est effectuée après le premier entretien, si le taux de réussite constaté ne dépasse pas 80 %.
3.6.6. ENTRETIEN
Les entretiens conditionnent la réussite du reboisement. Ils s’exécutent pendant l’année de mise en place des
reboisements et sur les (3) trois années qui suivent selon les fréquences de passage présentées comme suit :
- Année 0 : 2 passages ;
- Année 1 : 3 passages ;
- Année 2 : 3 passages ;
- Année 3 : 2 passages.
Les entretiens se font sur les lignes de plantation et les interlignes :
- L’entretien des lignes de plantation consiste à la destruction à la daba ou à la machette de la végétation
ligneuse et herbacée. La végétation déracinée est retournée afin de provoquer le dessèchement définitif
des racines. L'emprise d'entretien est de 0,5 m de part et d'autre de la ligne de plantation. Cet entretien
peut également se faire à la machette au ras du sol (inférieur à 10 cm du sol) et être complété autour
des plants par un sarclage à la daba si nécessaire.
- L’entretien de l'interligne consiste à détruire à la daba ou à la machette la végétation ligneuse ou herbacée
entre les lignes de plantation. L'emprise de l'entretien est égale à l'espace non entretenu entre les lignes.
Le 1er entretien a lieu un mois après la mise en place des plants (juin-juillet) et le 2ème a lieu un mois
après le premier entretien (septembre-octobre).
Le tableau ci-dessous présente le planning des travaux à réaliser de la création de plantation aux entretiens des
reboisements jusqu’à l’affranchissement des plantations.
Tableau 13 Chronologie des travaux et actions de l’année 0 à l’année 4 par type de reboisement
TRAVAUX/ ACTIONS
ANNEE REBOISEMENT DE RECONVERSION REBOISEMENT DE
REBOISEMENT INDUSTRIEL
OU ENRICHISSEMENT COMPLANTATION
N-1 1. identification des parcelles à reboiser 1. identification des parcelles à reboiser 1. identification et levé des
(prospection, levé et cartographie) ; (prospection, levé et cartographie) ; plantations agricoles à reboiser
2. établissement de la liste des 2. établissement de la liste des (prospection, levé et
prestataires de service pour prestataires de service pour cartographie) ;
l’établissement des contrats de l’établissement des contrats de 2. production de plants en stumps
travaux ; travaux ; (graines issues de verger à
3. production de plants en stumps 3. production de plants en stumps graines et parcelles
(graines issues de verger à graines et (graines issues de verger à graines et semencières) ;
parcelles semencières) ; parcelles semencières) ;
4. levée des zones à reboiser ; 4. levée des zones à reboiser.
5. préparation mécanisée de terrain.
N 1. production de plants en sachet (clones et graines issues de verger à graines)
2. préparation du terrain ;
3. plantation ;
4. premiers entretiens (2 passages) et remplacement des plants.
N+1 1. entretiens (3 passages) et regarnis
2. reprise éventuelle
N+2 1. entretiens (3 passages)
N+3 1. entretiens (2 passages)
Okoumé
35 400 500 9 14
TRAVAUX/ ACTIONS
ANNEE
Teck Cedrela-Fromager-Ilomba-Gmelina-Samba- Autres essences locales Euclayptus-Accassia
N+20 Inventaire et Coupe définitive (Gmelina-
Cedrela)
N+22 Inventaire et Coupe définitive (Samba)
N+24 Inventaire et
Coupe définitive
N+30 Inventaire et Coupe définitive (Sao-Fromager-
Ilomba)
N+35
N+40 Inventaire et Coupe
définitive
N 1. brûlage
2. entretien (2 passage)
N+1 1. entretien (3 passages)
2. Dépressage
N+2 1. entretien (3 passages)
2. Dépressage
N+3 1. Entretien (2 passages)
N+4 1. Inventaire
N+7 1. Inventaire et coupe définitive
Le coût estimatif des travaux, sur la base des prix unitaires présentés à l’Annexe N°6 s’élève à mille cinq cent
vingt milliard six cent soixante-seize millions quatre cent mille (1 520 676 400 000) francs CFA. Le détail par
type de reboisement est présenté dans le tableau suivant.
Tableau 19 : Coût direct des travaux de reboisement
TYPE DE REBOISEMENT (F CFA) TOTAL (FCFA)
ACTIVITES
Mécanisé en intensif Enrichissement Manuel en agroforesterie
1. PROSPECTION PARCELLAIRE ET
17 500 000 000 7 500 000 000 2 500 000 000 27 500 000 000
PEDOLOGIE
2. PRODUCTION DE PLANTS ET
83 930 000 000 6 720 000 000 4 534 400 000 95 184 400 000
TRANSPORT
4. PREPARATION DE TERRAIN ET
707 000 000 000 109 500 000 000 15 660 000 000 832 160 000 000
PLANTING
5. ENTRETIENS 302 400 000 000 99 600 000 000 20 832 000 000 422 832 000 000
6. SYLVICULTURE 84 000 000 000 24 000 000 000 0 108 000 000 000
TOTAL 1 229 830 000 000 247 320 000 000 43 526 400 000 1 520 676 400 000
QUANTITE (HA) 350 000 150 000 50 000 550 000
L’Etat gabonais veut porter la production industrielle du bois de 3 millions de m3 à 10 millions de m3 et créer au
moins 80 000 emplois à l’horizon 2025. Cet objectif d’emploi peut être atteint en ce lapse de temps à travers la
mise en œuvre des 550 000 ha. Toutefois, l’environnement sociologique du Gabon et les difficultés de conduite
et de gestion de vastes superficies de reboisements appellent à être réaliste dans la définition des efforts de
reboisements.
Aussi, nous conseillons d’étaler la mise en œuvre du reboisement au moins sur huit (8) ans à partir de 2023.
L’année 2022 permettra de mobiliser les ressources et assoir les organes de mise.
Ainsi, le programme pourra générer près de 50 000 emplois directs dans la mise en œuvre des 550.000 ha de
reboisement.
Tableau 20 : Nombre d’emplois susceptibles d’être créés par le programme
TYPE DE REBOISEMENT
DESIGNATION UNITE TOTAL
Intensif en manuel Enrichissement Manuel en agroforesterie
Superficie à reboiser en année 0 ha 350 000 150 000 50 000 550 000
Superficie à entretenir en année 1 à 4 ha 2 800 000 1 200 000 400 000 4 400 000
Superficie en travaux sylvicoles ha 1 050 000 450 000 1 500 000
Main d'œuvre à la création homme/j/ha 37 800 000 5 400 000 270 000 43 470 000
Main d'œuvre pour les entretiens homme/j/ha 84 000 000 12 000 000 1 200 000 97 200 000
Main d'œuvre pour les travaux sylvicoles homme/j/ha 3 626 000 518 000 4 144 000
Total besoin en main d'œuvre homme/j/ha 125 426 000 17 918 000 1 470 000 144 814 000
nbre
Création d'emplois de 2023 à 2 025 emplois 114 544 16 363 1 342 132 250
nbre
Création d'emplois de 2025 à 2 030 emplois 42 954 6 136 503 49 594
TYPE DE REBOISEMENT
DESIGNATION Unité TOTAL
Mécanisé en intensif Enrichissement Manuel en agroforesterie
Superficie ha 350 000 150 000 50 000 550 000
Productivité m /ha
3
250 350 200
Volume bois fort m 3
87 500 000 52 500 000 10 000 000 150 000 000
Volume commercial m 3
52 500 000 31 500 000 6 000 000 90 000 000
Eucalyptus-Gmelin-
Essences
Cedrela-Teck-etc. Okoume Essences locales
disponibles ;
- Il n’y a pas usage de pesticide ni de fertilisant.
- Il y a usage du feu pour les défrichements
En se basant sur ce scénario, le volume potentiel de CO2 évité, estimé à partir du projet est de 224 745 881
tCO2-e pendant au moins 25 ans.
Cette quantité de CO2 évitée correspond à 824 068 GgCO2-e, soit 55% des engagements de réduction des
émissions du Gabon dans le cadre des NDC de 2010 à 2025 ; le pays s’étant engagé à réduire ses émissions de
gaz à effet de serre de 1 500 000 GgCO2-e durant cette période.
3.11. ELEMENT DU CADRE DE GESTION ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL
Tel que mentionner plus haut (Cf : 2.2.2), bien que ne traitant pas de la question du reboisement à l’exception de
la Loi 016/01 du 31 décembre 2001 portant Code forestier en République Gabonaise, les textes législatifs qui
traite des aspects relevant de la gestion durable des ressources naturelles et de la biodiversité en générale sont
les suivants :
• Loi 14/63 du 08 mai 1963 fixant la composition du domaine de l’état et modes de gestion ;
• Loi N°007/2014 du 1er août 2014 relative à la Protection de l’Environnement en République Gabonaise ;
• Loi N°002/2014 du 1er août 2014 portant Orientation du Développement Durable en République
Gabonaise.
Ces textes définissent le cadre règlementaire du présent projet.
Le coût de réalisation du plan reboisement est 1 520 676 400 000 FCFA. Si la durée estimée de mise en place
des plantations est de 10 ans, cela correspond à un investissement moyen de 152 milliards de FCFA chaque
année. Pour réaliser un tel projet, l’Etat Gabonais aura besoin de la contribution de bailleurs de fonds, de
partenaires, d’ONG, d’initiatives privées, etc. Les signaux envoyés au monde par l’Etat à travers le programme
Gabon vert, créée les conditions favorables d’un attrait de potentiels investisseurs et bailleurs de fonds. De plus
la synergie crée par les Etats dans le cadre de COMIFAC facilite la mobilisation de financements internationaux.
Mais avant tout, l’initiative premier doit venir du gouvernement. En plus, les fenêtres de financement qui peuvent
être sollicitées sont nombreuses. Mais le Fonds Vert pour le Climat est la source de financement la plus
prometteuse pour présent programme de reboisement. Il finance les projets de type Atténuation, Adaptation ou
comportant à fois l’Adaptation et l’Atténuation. Il comporte même un programme Readness permettant de préparer
le pays à la formulation de projets sous la forme acceptable pour financement. Le financement est basé sur 6
critères d’investissement :
- Le potentiel d’impact ;
- Le potentiel de changement de paradigme ;
- Le potentiel de développement durable ;
- Le besoin des bénéficiaires ;
- L’appropriation du pays ;
- L’efficience et l’efficacité du projet.
Bien que le montage de projet à soumettre au Fonds Vert Climat demande des compétences spécifiques souvent
en défaut dans nos pays, les experts nationaux peuvent se faire assisté par les agences d’exécution accréditées
que sont la FAO et le PNUD.
Au Fonds Vert Climat, l’on peut adjoindre le Fonds pour l’Environnement Mondiale (FEM) qui finance les activités
liées à la diversité biologique et à l’adaptation aux changements climatiques. Aussi, le fonds d’adaptation qui est
intéressé par les opportunités de renforcement de la résilience, finance le développement urbain et rural, la
réduction des risques et catastrophes et la sylviculture. Il peut financer 10 à 20 millions d’USD pour un pays
donné. En outre, l’on peut citer l’Initiative forestière pour l’Afrique centrale (CAFI), fonds capitalisé à hauteur de
258 millions USD en 2019 et entièrement dédié au mécanisme REDD+ phase2. Sans négliger les financements
en cours de l’AFD, les efforts doivent s’accroître dans la mobilisation des financements de la BMZ. En effet,
l’Initiative Internationale pour le Climat (IKI)32 du Ministère Allemand de l’Environnement est fortement intéressé
par :
Etant donnée la taille des surfaces à reboiser, un projet rédigé selon les attentes de IKI retiendra certainement
l’attention.
Enfin des partenariats publics et privés (PPP) sont également nécessaires pour soutenir les efforts qu’exigent un
tel programme. L’instar du PPP exécuté par le groupe OLAM, un cadre favorable est à créer pour attirer de
nombreux partenaires. La quantité de Co2 évitée que générera le projet, peut faire l’objet de d’échanges sur le
marché du carbone ; elle peut en partie faire l’objet d’échange volontaire sur marché des émissions.
Vu l’envergure d’un tel programme de reboisement, l’encrage institutionnel de l’organisation qui sera en charge
d’en assurer la gestion doit être clairement défini pour assurer une grande efficacité dans l’exécution. Différentes
options sont possibles :
32
www.international-climate-initiative.com
En s’appuyant sur l’expérience des brigades de reboisement existant, une structure autonome rattachée au
Ministère en charge de la forêt peut être mise en place. Elle intégrera les brigades de reboisement et sera doté
d’un statut particulier de type société d’Etat afin de lui assurer la flexibilité et l’agilité nécessaire aux opérations.
Le cœur de métier de la structure sera la production de plants forestiers, le reboisement et la sylviculture. L’entité
en question doit être légère disposée de diverses compétences internes :’ingénieur forestier, technicien forestier,
agronome, environnementaliste, sociologue, économiste, comptable, financier, statisticien, informaticien,
cartographe, etc. Un effectif opérationnel de 300 à 400 agents et cadres pourrait suffire au démarrage des travaux.
La rémunération des travailleurs doit être suffisamment incitative pour favoriser l’attrait des meilleures
compétences pour la structure en question. Elle sera dotée d’une unité interne de suivi-évaluation par contre le
mandat sera défini par la tutelle ministérielle. Cette dernière aura la responsabilité de créer le cadre de politique
générale et le contrôle. La structure aura des relations privilégiées avec les structures de recherche notamment
en matière de production de plants forestiers performants nécessaires aux reboisements. Elle aura recours à la
main d’œuvre locale pour l’exécution des travaux forestiers qui seront réalisés pour certains en régie et pour
d’autres en sous-traitance. Les populations riveraines notamment les jeunes et les femmes sont organisés en
groupements ou en coopératives de travailleurs forestiers afin d’exécuter sur la base de contrat de prestation les
travaux de production de plants, de plantations, d’entretiens et de travaux sylvicoles. Cette approche permet de
créer des emplois en milieu rural et de renforcer la participation des populations.
Les inconvénients d’une telle approche sont liés aux charges de structures inhérentes à son existence, les risques
de conflit entre la tutelle et la structure créée, le financement des salaires, etc. Mais une telle entité peut devenir
autonome financièrement ; la commercialisation de produits ligneux issus de reboisements à croissance rapide
peut au moins lui permettre de supporter ses charges opérationnelles et ou de structures. Un business plan
incluant la participation de l’Etat dans les premières années peut être élaboré à cet effet.
Aussi, étant donné les progrès importants réalisés par l’Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN) ; cette
entité peut être simplement un de ses départements. Toutefois, son caractère autonome doit être garanti pour
garder le côté agile de sa gestion.
En outre, le programme peut faire l’objet de convention d’exécution entre l’Etat et des opérateurs privés. Sur la
base de cahier de charge, des opérateurs privés après appel d’offre peuvent exécuter les travaux morcelés en
plusieurs lots. L’Etat en tant que maître d’ouvrage assurera le contrôle et le suivi. Cette option offre la possibilité
d’éviter d’avoir à mettre en place une structure et de gérer des charges de structures. Les inconvénients d’une
telle externalisation sont nombreux. L’on peut citer la non maîtrise du cœur de métier par les compétences
nationales ou étatiques, la lourdeur administrative et financière nécessaires à la passation des marchés, le contrôle
nécessaire, l’émiettement de la souveraineté de l’Etat sur la disponibilité des données, etc.
La durabilité du programme de reboisement repose avant tout sur son inscription dans les priorités nationales.
Etant donné qu’il fait partie des déclinaisons du plan global Gabon Vert et des grandes orientations du COMIFAC,
il se justifie. Mais du point de vue opérationnel, la durabilité est liée à l’appropriation du reboisement par les
populations. Le programme doit faire l’objet d’information, de formation et de sensibilisation auprès des
communautés rurales. Aussi, les essences natives entrant dans les besoins domestiques de communautés sont
à privilégier. C’est le cas des espèces telles que : Safou, Gnetum, Adjouaba, Irvingia gabonensis, Kevazingo ;
Moabi, etc.
De plus, la mise en place de coopératives et de groupements de travailleurs forestiers pour l’exécution des travaux
moyennant rémunération permettra la distribution de la richesse en milieu rural et la création d’emplois. Mais
l’exécution du programme doit être suivie de la mise en place de comités locaux de gestion composés par les
populations rurales, des chefs traditionnels et présidés par les autorités administratives.
Enfin, l’Etat doit favoriser la mise en place d’un mécanisme de partage des bénéfices pour renforcer la participation
et l’implication des populations dans cet ambitieux le programme de reboisement.
CONCLUSION
La mise en place des plantations d’espèces de bois d’œuvre a commencé avec l’exploitation systématique des
forêts denses humides au début du siècle. En 1965, on estimait à 1,4 millions d'hectares la superficie forestière
plantée en Afrique tropicale. Elle est passée à 2,7 millions d'hectares en 1980 et 3,8 millions d'hectares en 1990
soit en moyenne de l'ordre de 100 000 hectares par an (Evans 1992). Le rythme annuel de progression des
plantations est faible eu égard au niveau actuel de la déforestation qui est de 600 000 ha/an.
Aujourd’hui, les plantations forestières tout objectif confondu représentent 0,2 % (soit environ 450 000 ha) des
superficies de l'Afrique de l'Ouest et moins de 0,1% (soit environ 175.000 ha) des superficies de l'Afrique centrale
(F.A.O. 1993). Plusieurs méthodes sylvicoles ont servi de cadre d’expérimentation. Un certain nombre d’entre
elles ont donné des résultats encourageants. Toutefois, dans le cadre de la mise en œuvre du programme de
reboisement et/ou de plantation d’arbres dans les forêts dégradées du pays, le choix de la méthode et des
essences à planter devront tenir compte des aspects écologiques et sociaux spécifiques à chaque zone.
Par ailleurs, pour le programme envisagé au Gabon, il serait tout à fait indiqué de tenir compte de la propriété du
sol compte tenu du fait que la révolution moyenne d’une essence en plantation est de l’ordre de 25 ans. Or la
rentabilité de l’investissement ne peut intervenir que sur deux à trois cycles de plantation. Il importe donc de bien
étudier l’environnement foncier et de veiller à son adaptation au projet afin de rentabiliser aux mieux les moyens
financiers consacrés aux opérations. L’orientation du gouvernement gabonais vers la préservation des forêts et le
maintien de la production forestière est un choix stratégique judicieux. Et les erreurs commises ailleurs
notamment en Afrique de l’ouest ne doivent pas être répliquées au Gabon. En effet, le reboisement massif est la
réponse à une partie du problème notamment le maintien du tissu industriel et des emplois liés au secteur forêt-
bois. Le bois est une ressource renouvelable, les conditions naturelles du pays sont favorables à la création de
plantations forestières à grande échelle. Les savanes, les sites dégradés par l’exploitation forestière et minière,
les zones d’agriculture sont disponibles et peuvent accueillir un programme d’envergure portant sur 550 000 ha.
Un tel choix permet au pays de remplir ses engagements au niveau de sa contribution nationale déterminée
(NDC) et constituer des sources importantes de séquestration de carbone. Vu le coût du financement relativement
élevé du programme, l’Etat aura besoin de l’accompagnement de bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux.
Mais avant tout le pays doit donner le ton par un engagement fort et décisif, cela aura pour effet l’attrait de
contributeurs internationaux. Les signaux récents lancés par les autorités en créant 13 parcs nationaux ont retenu
l’attention d’importants contributeurs dont le royaume de Norvège ; le présent programme de reboisement aura
certainement l’intérêt du Fond Vert Climat et d’autres guichets de financements. Enfin, la mobilisation des
compétences nationales autour de ce programme, surtout l’implication des populations seront nécessaires à son
succès.
ANNEXES
Période de fin d'année en latence d'activités. Presque toutes les parties à consulter
sont indisponibles
Mission EVALUATION DU POTENTIEL DES PROGRAMMES DE REBOISEMENT ET/OU DE PLANTATION D’ARBRES EN PARTICULIER DANS LES FORETS FORTEMENT DEGRADEES 04 Février- 04 Septembre 2021
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Durée du Projet sur Calendrier (jours ouvrables) 177 jours
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d'avancement
Phase Préparatoire
Démarrage et cadrage de la mission 100% Rapport de démarrage
Contractualisation et préparation interne de la réunion de cadrage 100% Olive T./Lydia M./Yeboa K. Contrat signé 4-Feb-21 23-Feb-21 20
Réunion de pré cadrage avec l’équipe de l’Unité de Coordination du projet FCPF 100% Olive T./Bile A. Compte rendu de la rencontre 24-Feb-21 24-Feb-21 1
Rencontres de cadrage avec l’équipe de la DGF avec l’équipe de l’Unité de Coordination du projet FCPF, le Conseil National Climat et le100%
ministère enOlivecharge
T./BiledesA.forêts (DGF) Compte rendu de la rencontre 25-Feb-21 2-Mar-21 6
Transmission du planning de la mission et du rapport démarrage pour observations et retours 100% Olive T. Accusé de réception par le FCPF/DGF 8-Mar-21 11-Mar-21 4
Phase de collecte des données
Compilation et revue préliminaire de la documentation 100% Rapport d'étape N°1
Préparation et transmission des lettres des courriers d'information des parties prenantes 100% CR de préparation 5-Mar-21 5-Mar-21 1
Compilation de la documentation y compris les cartes et si possible les shapefiles (DGF, Archives ex-DIARF, AGEOS, IRET, OAB, FORESTAL100%
Gabon, IRAF,Assistants
FRM Rougier,
du Projet/Olive
CIRAD, textes
T. législatifLis settetravaux
des documents
stratégiques)
collectés/Bibliographie 8-Mar-21 11-Mar-21 4
Lecture et analyses préliminaires de la documentation technique compilée 100% Bile A./Yapo C. Analyse SWOT/Methode ERRC 24-Feb-21 31-Mar-21 36
Lecture et analyses préliminaires pour la compréhension de la dynamique forestière 100% Abraham B./Moussavou B. Cartes géo-référencées 24-Feb-21 11-Mar-21 16
Compilation des synthèses des experts et rédaction du rapport d'étape N°1 100% Yeboa K./Olive T. Accusé de réception FCPF 11-Mar-21 25-Mar-21 15
Transmission du Rapport d'étape N°1 pour observations et retours 100% Olive T. Accusé de réception par le FCPF/DGF 17-May-21 17-May-21 1
Visite de sites et entretiens avec les personnes ressources 71% Rapport d'étape N°2
Préparation logistique et déploiement des équipes pour la phase de collecte des données 100% Assistants du Projet/Olive T. CR de préparation 19-Jul-21 19-Jul-21 1
Interview des personnes ressources et parties prenantes (DGF, AGEOS, IRET, OAB, IRAF, FRM Rougier, CIRAD, etc.) 100% Tous les experts Note d'entretiens 20-Jul-21 31-Jul-21 12
Visite de quelques forêts naturelles/ concessions forestières (2 ou 3 situées dans les environs de Libreville) 100% Olive T./Bile A./Yapo C. CR de la visite 20-Jul-21 31-Jul-21 12
Visite de quelques chantiers de reboisement (Brigades de la M'VOUM , BOKOUE et NDOUANIANG, Forêt classée de la MONDAH) 100% Olive T./Bile A./Yapo C. CR de la visite 20-Jul-21 31-Jul-21 12
Visite d'un site agroforestier de la REMBOUE 0% Olive T./Bile A./Yapo C. CR de la visite 20-Jul-21 31-Jul-21 12
Visite des plantations en savanes de FRANCEVILLE et LECONI 100% Olive T./Bile A./Yapo C. CR de la visite 20-Jul-21 31-Jul-21 12
Transmission du Rapport d'étape N°2 pour observations et retours 0% Olive T. Accusé de réception par le FCPF/DGF 31-Jul-21 31-Jul-21 1
Phase d'analyse et de traitement des données
Synthèses des analyses et élaboration des réponses aux questions d'évaluation 100% Rapport provisoire
Débriefing en interne pour l'organisation des analyses et de la production de rapports thématiques 100% Tous les experts CR de la rencontre 2-Aug-21 2-Aug-21 1
▪ Sessions de travail avec les experts et la coordination du projet FCPF 100% Abraham B./Moussavou B. Note d'entretiens 3-Aug-21 3-Aug-21 1
▪ Etude benchmarking du contexte des pays voisins (Congo, Cameroun, Cote d'Ivoire, Ghana etc) ; 100% Tous les experts Rapport de l'étude 3-Aug-21 25-Aug-21 23
▪ Evaluation de la biomasse de quelques essences forestières locale ; 100% Abraham B./Moussavou B. CR de Mission 3-Aug-21 25-Aug-21 23
▪ Analyses des données bibliographiques et productions des rapports thématiques des experts 100% Tous les experts Rapports thématiques 3-Aug-21 25-Aug-21 23
▪ Analyses des données qualitatives (notes de lectures, notes de visite de terrain, etc.) 100% Tous les experts Rapports thématiques 3-Aug-21 25-Aug-21 23
▪ Analyses des données cartographiques (Logiciels classiques de cartographie) 100% Abraham B./Moussavou B. Rapports thématiques 3-Aug-21 25-Aug-21 23
Elaboration du Projet de plan de mise en œuvre du programme 100% Olive T./Bile A./Yapo C. Projet de Plan de mise en œuvre du programme 3-Aug-21 25-Aug-21 23
Compilation des contributions des experts et rédaction du rapport provisoire 100% Yeboa K./Olive T. Accusé de réception FCPF 3-Aug-21 25-Aug-21 23
Transmission du Rapport provisoire pour observations et retours 100% Olive T. Accusé de réception par le FCPF/DGF 25-Aug-21 25-Aug-21 1
Phase de clôture
Concertation avec les parties prenantes et production du rapport final 100% Rapport final
Réunion de restitution restreinte avec l’équipe de la DGF et celle du projet FCPF pour une première validation des contenus du rapport100%
provisoire Tous les experts Compte rendu de la rencontre 27-Aug-21 27-Aug-21 1
Prise en compte des premières recommandations et production du rapport final 100% Olive T./Bile A./Yapo C. CR de correction 27-Aug-21 28-Aug-21 2
Préparation logistique de l’atelier de restitution et invitation des participants identifiés 100% Assistants du Projet/Olive T. Versions de document finalisées 27-Aug-21 28-Aug-21 2
Atelier de restitution des résultats et de validation du rapport final 100% Olive T./Bile A./Yapo C. Compte rendu de l'atelier 30-Aug-21 30-Aug-21 1
Prise en compte des recommandations issues de l’atelier de validation et Transmission du Rapport final 100% Olive T./Bile A./Yapo C. Accusés de réception Equipe FCPF 31-Aug-21 3-Sep-21 4
Modalité de clôture de la prestation et attestation de bonne exécution 100% Yeboa K./Olive T. Attestation de bonne exécution 3-Sep-21 4-Sep-21 2
Fin de la prestation 94% 4-Sep-21 4-Sep-21 1
1111111111111111111133333332232244452222222222222211111100000000000000000000000000000000000000000000001000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000001555555555556018777777777777777777777803201111220
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Rapport Final Page | 106
Evaluation du potentiel des programmes de reboisement et/ou de plantations d’arbres en particulier dans les forêts fortement dégradées au Gabon– 2021
Afin de mieux connaître les différents travaux sylvicoles existants et de dégager les critères de qualité les plus
souvent considérés, des recherches bibliographiques ont été menées de la manière la plus large possible.
Cette tâche vise à identifier, en ligne ou dans des bibliothèques des institutions de la place, les documents
scientifiques ou techniques, publiés ou non, pertinents sur la sylviculture des essences de forêts humides
d’Afrique en général, et du Gabon en particulier.
Dans la mesure où il est toujours possible de trouver des documents de la littérature grise qui soient pertinents
pour le travail en cours, nous estimerons par précaution de poursuivre avec les recherches bibliographiques tout
au long de l’étude et si possible même lors de la mise en œuvre du programme.
Les documents ci-dessous ont été consultés. N’étant exhaustive, elle sera complétée tout au long de l’étude.
4. Chevalier J-F., 2018. Etude de capitalisation des acquis de l’expérience en plantations de bois d’œuvre
en Côte d’Ivoire. Rapport d’Etude, ATIBT. 60 p.
5. De La Mensburge G. 1966. La germination et les plantules des essences arborées de la forêt dense
humide de la Côte d’Ivoire. CTFT n° 26, Nogent-Sur-Marne, France, 389 p.
6. Dupuy B., Mille G. (1991) Les plantations à vocation de bois d'œuvre en Afrique intertropicale humide,
Fao, 1991, 236p.
7. Dupuy B., Durrieu de Madron L., Petrucci Y. 1998. Sylviculture des peuplements naturels en forêt dense
humide africaine-Acquis et recommandations, Revue Bois et Forêts des Tropiques, n°253, pp 1-18.
8. Dupuy B. 1998. Bases pour une sylviculture en forêt dense tropicale humide africaine. CIRAD-Projet
FORAFRI, 387 p.
9. Dupuy B, Koua M. 1993. Les plantations d’acajou d’Afrique : leur sylviculture en forêt dense humide
ivoirienne.
10. Gichora M., Kojwang H., Bosu P.2017.Statut et tendances de la gestion des ravageurs et maladies des
forêts et arbres en Afrique, African Forest Program, vol 3, N°3, 2017. Nairobi, Kenya.
11. Nature+ asbl et Gembloux Agro-Bio Tech (Université de Liège), 2019. Guide Sylvicole : Capitalisation et
vulgarisation des connaissances acquises sur le reboisement en essences locales dans les forêts du
Bassin du Congo, Contrat C133 / COMIFAC – PPECF, Rapport intermédiaire 2, 13 p.
12. Owona Ndongo P-A., Peltier R., Linjouom I., Louppe D. 2009. Plantations de bois d’œuvre en zone
équatoriale africaine : cas de l’arboretum de l’ENEF de Mbalmayo au sud du Cameroun. Revue Bois et
Forêts des Tropiques n° 299, pp 37-48.
13. Brunck F., Malagnoux Michel (1976). Note sur le dépérissement du Framiré (Terminalia ivorensis A.
Chev.) en Côte d'Ivoire. Nogent-sur-Marne: GERDAT-CTFT, 36 p
14. Victor K. Agyeman, E. Y. Safo (2009) Mineral nutrition and die-back in Terminalia ivorensis A. Chev. in
Ghana, Journal of Tropical Ecology, vol 13, n°3
15. Boutkhil Morsli et Abdelkrim Hamoudi (2017) Chapitre 32. Restauration des terres de parcours dans les
monts de Beni Chougrane (NO Algérie) par la mise en défens et l’enrichissement en légumineuses, in,
Roose (2017) Restauration de la productivité des sols tropicaux et méditerranéens p415-427
16. Diatta M1; Albergel J2; Pérez P3; Paye E.l Séne M.l et Grouzis M (Sd) Efficacité de la mise en défens
testee dans l’aménagement d’un petit bassin versant de Thysse Kaymor (Sénégal),
17. SODEFOR (1998) Ligniculture intense de bois énergie ou de pâte à papier, Actes de l’atelier sur le
reboisement, Yamoussoukro, 13-14 octobre 1998
18. Amakou B. A. (2002) Conduite des travaux de reboisement et leur réception, (Working paper).
C. OUVRAGE TRAITANT DU REBOISEMENT AU GABON
1. Bilé Allogho J. 1989. Etude comparative des plantations d’Okoumés (Aucoumea klaineana Pierre) de
déforestage à blanc étoc versus celles de la méthode traditionnelle en république Gabonaise. Mémoire
de M.Sc, Université de Laval, Canada. 119 p.
2. Biraud J., Catinot R. 1960. Les plantations artificielles d’Okoumé au Gabon. Revue Bois et Forêts des
Tropiques n°73 pp1-23.
3. Koumba Zaou P., Mapaga D., Nze Nguema S., Deleporte P., 1998. Croissance de 13 essences de bois
d’œuvre plantées en forêt gabonaise. Revue Bois et Forêts des Tropiques, n° 256, pp 21-33.
4. Louppe D., Jaffre R, Roda J. M. 2000. Etude coûts et bénéfices des plantations d’Okoumé au Gabon.
Rapport final. CIRAD-Forêt, Montpellier France, 182 p.
5. Nature+ asbl et Gembloux Agro-Bio Tech (ULiège), 2019. Guide Sylvicole : Capitalisation et vulgarisation
des connaissances acquises sur le reboisement en essences locales dans les forêts du Bassin du Congo,
Contrat C133 / COMIFAC – PPECF, Rapport intermédiaire 2, 13 p.
6. OIBT, 1992. Propositions techniques et financières pour l’assistance technique du projet : Evaluation des
essences indigènes de bois d’œuvre en vue du développement des plantations forestières au Gabon,
Projet OIBT PD 10/95, Rev. 2 (F)., CIRAD-Forêt, Montpellier-France, 44 p.
D. OUVRAGE SUR L’AGROFORESTERIE
1. Rivain S. 2018. Etude d’opportunité de projets agroforestiers de la culture sous ombrage d’essences
forestières, AITBT, 5p.
2. Smith Dumont E., Bonhomme S., Sainclair F. 2015. Guide technique d’agroforesterie pour la sélection et
la gestion des arbres au Nord-Kivu. République Démocratique du Congo (RDC), 132 p.
3. Pro-Natura International (2009), Guide agroforestier, Manuel de formation, Expériences de la périphérie
du Parc National de Taï (MAB), Côte d’Ivoire, 96p.
4.
E. OUVRAGES ET PUBLICATIONS SUR LA DEFORESTATION, LA DEGRADATION DES FORETS ET LES
CHANGEMENTS CLIMATIQUES
1. Boone C., Arliguié U., Vauchel E., Eba’a Atyi R., Guizol Ph., Mbonayem L., 2019. Les financements pour
les forêts dans les pays de la COMIFAC. Cartographie des flux de financement globaux, français et
allemands destinés au soutien du secteur forestier et environnemental en Afrique centrale. CIFOR, 182
p.
2. Karsenty A., Beligné V., Koné I., Ouattara K.., 2015. Etude de faisabilité pour la mise en œuvre d’un
système national de paiements pour services environnementaux (PSE) en Côte d’Ivoire, CIRAD, 38 p.
3. Megevand C. 2013. Dynamique de déforestation dans le bassin du Congo : réconcilier la croissance
économique et la protection de la forêt. Banque mondiale, 179 p.
4. De Wasseige C., Tadoum M., Eba’a Atyi R., Doumenge C. 2015. Les forêts du bassin du Congo : Forêts
et changements climatiques, Numéro spécial de l’état des forêts. OFAC, 127 p.
5. Wasseige C., Flynn J., Louppe, D., Hiol Hiol F., Mayaux, Ph. 2014 Les forêts du bassin du Congo,
état en 2013, OFAC, Weyrich. Belgique, 328p.
F. OUVRAGES, PUBLICATIONS ET TEXTES TRAITANT DE POLITIQUE ET DU CADRE INSTITUTIONNEL
1. Boone C., Arliguié U., Vauchel E., Eba’a Atyi R., Guizol Ph., Mbonayem L., 2019. Les financements pour
les forêts dans les pays de la COMIFAC. Cartographie des flux de financement globaux, français et
allemands destinés au soutien du secteur forestier et environnemental en Afrique centrale. CIFOR, 182
p.
2. Henriot C., Ichou B. 2016. Cadre juridique de la conversion des terres forestières au Gabon. ClientEarth,
35 p.
3. Martin P., Vernay M., 2016. Guide d’utilisation des bois africains éco-certifiés en Europe. ATIBT, 100 p.
4. République de Côte d’Ivoire, Ministère des Eaux et Forêts (2018), « Stratégie de Préservation, de
Réhabilitation et d’Extension des Forêts (SPREF) ;
5. République du Gabon (2001), Loi nº 016-01 portant code forestier en République gabonaise
6. République de Côte d’Ivoire (2019) loi n° 2019-675 du 23 juillet 2019 portant Code forestier.
7. Kombila-Mouloungui (2019), L’arrêt de l’exportation des grumes au Gabon : enjeux et perspectives,
thèse de doctorat, université de Pau et des pays de l’Adour, France, 447p.
8. Présidence de la République du Gabon (2015), Plan opérationnel, Gabon vert, horizon 2025, 204p.
9. République du Gabon (2015), Contribution prévue déterminée au niveau national – Conférence des
Parties 21 31 mars 2015 , 14p.
https://www4.unfccc.int/sites/ndcstaging/PublishedDocuments/Gabon%20First/20150331%20INDC%2
0Gabon.pdf ( consultée le 30/07/2021) ;
La liste des documents rassemblés ci-dessus par le consultant national du Gabon n’est pas exhaustive. Par soucis
d’économie, nous avons seulement voulu dans un premier temps, présenter les documents dont le contenu
semble être pertinent par rapport à l’objet de l’étude que nous menons.
• Nom de l’entreprise :
• Siège social (Ville/Province):
• Boite Postale :
• Téléphone valide :
• Email valide :
• Nom de la personne contact, son téléphone et son email valides :
• Diriez-vous que vous êtes (possibilité de réponses multiples) :
o Concessionnaire/Titulaire du permis
o Gérant
o Co-Concessionnaire Co-Gérant
o Autre (à Préciser) :
QUESTIONS REPONSES
Dans quelle zone forestière votre permis est-il
localisé ?
Quelles sont les essences qui font l’objet de
coupe dans votre permis ?
Pa ge REV /0
CHEK LIST D'INSPECTION DU SITE 1 0/1 2/2021
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Donnée d'une plac et t e permanent e (disposit ifs d'observat ion de la phénologie) (phot o, ouvrages)
Comment sont mise en œuvre les c rit ères en mat ière de sylvic ult ure dans les référent iels de c ert ific at ion?
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ANNEXE N°6 : PRIX UNITAIRE CONSIDERES POUR DETERMINER LE COUT ESTIMATIF DES
TRAVAUX DE REBOISEMENT
2. PRODUCTION DE PLANTS ET
83 930 000 000 6 720 000 000 4 534 400 000 95 184 400 000
TRANSPORT
4. PREPARATION DE TERRAIN ET
707 000 000 000 109 500 000 000 15 660 000 000 832 160 000 000
PLANTING
5. ENTRETIENS 302 400 000 000 99 600 000 000 20 832 000 000 422 832 000 000
6. SYLVICULTURE 84 000 000 000 24 000 000 000 0 108 000 000 000
TOTAL 1 229 830 000 000 247 320 000 000 43 526 400 000 1 520 676 400 000
QUANTITE (HA) 350 000 150 000 50 000 550 000