Pniasan v4 Déc-1
Pniasan v4 Déc-1
Pniasan v4 Déc-1
Résultats sectoriels
RAPPORT FINAL
1. INTRODUCTION ................................................................................................................................. 1
4. BENEFICIAIRES ................................................................................................................................ 25
9. STRATEGIE DE COMMUNICATION................................................................................................ 8
Il a bénéficié du soutien financier de l’USAID, à travers Africa Lead et le projet PAPA « Projet
d’Appui aux Politiques Agricoles », de l’Union européenne/FAO, à travers le projet ProAct
« Projet de Renforcement de la Gouvernance de la Sécurité Alimentaire et de la Nutrition », de la
CEDEAO/Bureau régional USAID et de l’Agence du NEPAD. Elle a nécessité la tenue d’une
dizaine d’ateliers de concertation et de dialogue.
2. Il est formulé en cohérence avec les orientations de la Loi d’Orientation Agro Sylvo
Pastorale, le Plan Sénégal Emergent et celles des Objectifs de Développement durable, de
la politique nationale en matière de lutte contre les changements climatiques, notamment
la contribution déterminée au niveau national. Il s’appuie sur les leçons apprises de la
formulation et la mise en œuvre du PNIA de première génération. En effet le bilan de cette
première génération a mis en relief, un certain nombre d’acquis, mais aussi des
insuffisances. Comme illustration, du point de vue des performances agricoles, le Sénégal
a enregistré des résultats notables au niveau de certaines spéculations : céréales, arachide,
oignon, permettant de faire passer la contribution du secteur au PIB de 13% en 2011 à 15%
en 2015. Il en a résulté une amélioration sensible de la situation alimentaire, avec un impact
positif sur la nutrition des populations. On peut attribuer ces résultats aux efforts financiers
déployés par l’Etat, qui depuis 2014 consacre un peu plus de 10% de son budget à
l’agriculture.
5. Le PNIASAN cherche à relever quatre enjeux: (i) nourrir en quantité et qualité une
population en croissance rapide et qui s’urbanise de plus en plus, (ii) promouvoir des
systèmes de production durables et résilients aux différents chocs et les rendre plus
compétitifs, (iii) améliorer l’attractivité du secteur agricole aux jeunes, aux femmes et aux
investisseurs privés et (iv) améliorer la gouvernance multisectorielle et multipartite du
secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique. Face à ces enjeux, les défis à adresser portent sur:
(i) l’amélioration de la productivité des filières stratégiques et des filières porteuses, (ii) la
facilitation de l’accès des populations vulnérables à une alimentation en quantité et de
qualité, (iii) une plus grande maîtrise de l’eau, (iv) la réduction des pertes post récoltes, (v)
le renforcement du système d’alerte précoce aux chocs climatiques et à la volatilité des prix
7. Au plan stratégique, après une analyse du potentiel des différentes spéculations à contribuer
à l’accroissement du PIB, à la sécurité alimentaire et à l’état nutritionnel, à l’insertion du
pays dans le commerce régional et international, à la création d’emplois et au
développement inclusif et équilibré du territoire, les filières suivantes ont été retenues
prioritaires: (i) les céréales (mil/sorgho, riz, fonio, maïs.), (ii) les cultures de diversification
(manioc, niébé, pastèque,), (iii) les cultures de rentes (arachide, coton) et de l’horticulture
(tomate, pomme de terre, oignon,), (iv) les produits animaux (bétail et viande, lait, cuir,
animaux à cycle court, ) et halieutiques (de la pêche continentale et de l’aquaculture). Pour
chacune de ces filières des objectifs de production ont été définis sur la période 2018-2022.
8. Pour réaliser ces objectifs, le PNIASAN a été conçu autour de six axes d’intervention,
notamment:
9. Les différents axes et leurs composantes interagissent entre eux, créant une
importante synergie dont il faudra tirer avantage à travers le dispositif de coordination.
D’abord, la sécurisation de la base productive est nécessaire pour l’accroissement de la
productivité et de la production. De même, plusieurs composantes du deuxième axe seront
bénéfiques pour une base productive durable, notamment à travers la production de
nouvelles variétés de semences. Ensuite, l’atteinte de ces objectifs facilitera le
développement des chaines des valeurs agroalimentaire et agroindustrielle. Par ailleurs,
l’ensemble des axes contribue à l’amélioration de la sécurité alimentaire, de la situation
nutritionnelle, de la résilience et de la protection sociale des ménages en situation de
vulnérabilité. Tous ces axes tireront profit de l’amélioration de l’environnement des affaires,
de la gouvernance et du financement du secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique, mais
aussi de la formation aux métiers du secteur ainsi que du renforcement des capacités des
acteurs intervenant dans le secteur.
10. Le coût total du PNIASAN est estimé à environ 2 465 milliards de FCFA, réparti entre
six objectifs, auxquels s’ajoutent la coordination et le suivi-évaluation. La plus grande partie
des ressources est destinée à l’amélioration et la sécurisation de la base productive, (42.57%)
et à l’accroissement de la productivité et de la production (34,08%). Le reste (14%) est
consacré au développement des chaines de valeurs agroalimentaire et agroindustrielle, à
l’amélioration de la sécurité alimentaire, de la nutrition et de la résilience, à l’amélioration
de l’environnement des affaires, de la gouvernance et du financement du secteur agro-
sylvopastoral et halieutique, ainsi qu’au renforcement du capital humain. L’agriculture
absorbe 56.62% du budget contre 10,15% pour l’élevage, et 9,25% pour la pêche et 7%
pour l’environnement. Près de 10% des ressources vont à la construction et au
réaménagement des infrastructures rurales.
11. Les effets et impacts attendus du PNIASAN sont conséquents tant en terme de
croissance économique, de réduction de la pauvreté et des inégalités que d’amélioration de
la sécurité alimentaire et de la situation nutritionnelle.
12. Le dispositif de mise en œuvre du PNIASAN repose sur les structures suivantes:
i.Un Comité de Pilotage présidé par le Premier Ministre ou son représentant : Cette
instance constitue le cadre de Revue Conjointe du Secteur Agricole qui
servira de tremplin pour la revue biennale par les pairs de la Déclaration de
Malabo et à tous évènements d’envergure nationale qui touchent au
développement du secteur agricole. Il se réunit une fois l’an à l’occasion de
la présentation de la revue conjointe du secteur agricole.
iii. Une Cellule Technique de Planification et de Mise en Oeuvre constituée des cellules
sectorielles de planification, des représentants de la CLM, de DGPSN et des
instances techniques du DGSP. La cellule est logée à la DASPA/MAER qui en
assure la coordination.
iv. Un instrument local d'implication des acteurs locaux sous forme de dispositif
régional de coordination et de suivi des projets du PNIASAN. Ce dispositif, qui
intégre tous les services déconcentrés et les organisations socioprofessionnellles à
la base, est présidé par le Gouverneur de Région.
v. La cellule est appuyée par une unité technique permanente entièrement dédié aux
missions de planification, de suivi et d’évaluation de la politique agricole, de la
sécurité alimentaire et de la nutrition et de communication.
vii. L’élaboration et la mise en œuvre de cinq stratégies nationales (i) la première portant
sur le développement de variétés de semences certifiées, (ii) la seconde chargée de
coordonner la définition et la mise en œuvre d’une politique nationale de maîtrise
de l’eau; pour l’agriculture (iii) la troisième porte sur la promotion de la
mécanisation et de la motorisation de l’agriculture, (iv) la quatrième sur la
restauration et la gestion intégrée de la fertilité des terres ; (v) la cinquième sur le
13. Le dispositif de suivi évaluation au sein duquel le Groupe de Dialogue Social et Politique
jouera un important rôle, intègre les systèmes mis en place par la CEDEAO, d’une part et
celui du Plan Sénégal Emergent, d’autre part. Il s’appuie aussi sur le programme SAKSS
qui a joué par le passé le rôle de suivi-évaluation et en même temps de plateformes
d’échanges entre les parties prenantes du secteur agricole. Le système de suivi sera complété
par un dispositif de veille qui appuiera les processus de prise de décision. Périodiquement,
des évaluations de l’efficacité et de l’impact du PNIASAN, notamment les dimensions
cruciales comme celles relatives à la promotion de l’emploi des jeunes, à la facilitation de
l’accès aux ressources productives, à la sécurité alimentaire et à la nutrition seront conduites.
Il se décline en : (i) un cadre global de suivi-évaluation orienté vers les résultats et en (ii)
un suivi-évaluation stratégique permettant d’apprécier les performances et les résultats des
trois niveaux du Cadre de Mesure de rendement du PDDAA, (ii) un suivi -évaluation
opérationnel opéré au niveau des différentes structures gouvernementales et non
gouvernementales qui mettent en œuvre des actions et activités relatives au PNIASAN.
14. La stratégie de communication vise à permettre à tous les acteurs impliqués dans le
processus de formulation et de mise en œuvre de cet instrument de la politique agricole, de
sécurité alimentaire et nutritionnelle, d’être informés sur le rôle des différentes parties
prenantes, les actions et activités qui sont conduites et les résultats /performance du
secteur, et ceci de façon permanente à travers des canaux appropriés. De façon spécifique,
elle vise à :
i. Informer les différentes parties prenantes sur les orientations, les axes
d’interventions, les stratégies, les plans d’actions annuelles, les performances (effets,
germes d’impacts et impacts) obtenues
ii. Sensibiliser les différentes parties prenantes sur leur rôle, leur mission, leur
engagement aux différents stades du processus de formulation et de mise en œuvre
du PNIASAN
iii. Faciliter la veille sur les opportunités que peuvent exploiter les acteurs pour un
meilleur accomplissement de leur mission; ainsi que sur les menaces et risques pour
lesquels, il faut développer des stratégies de mitigation
1 Dix (10) domaines prioritaires sont définis dans l’Agenda pour la transformation de l’agriculture africaine : (‘i) des systèmes efficaces
d’approvisionnement en intrants, (ii) des programmes de prêts innovants pour les agriculteurs, (iii) de solides chaînes de valeur pour les cultures,
l’élevage et la pêche (iv) la mécanisation, (v) les zones de traitement pour les entreprises agricoles (AEPZ), (vi) les jeunes dans les programmes de
l’agroalimentaire, (vii) de nouvelles interventions politiques pour développer l’agriculture pour l’exportation, (viii) les échanges agricoles régionaux,
(ix) atténuation des effets du changement climatique, (x) nécessité de renforcer la capacité institutionnelle.
Soumission des
documents et
animation
Orientation
/supervision
Retraite Bilan du PNIA et mise à niveau des acteurs sur la formulation du Décembre 2016-janvier 2017
PNIASAN
Sources : DAPSA/MAER.
Il s’agit dans cette partie de faire une analyse des effets résultant de la mise en œuvre du PNIA, sur
les performances des sous-secteurs agro-sylvo-pastoraux et halieutiques, sur l’intégration du
Sénégal dans les marchés régionaux et internationaux, sur la situation alimentaire et nutritionnelle.
Les questions de gouvernance du secteur, de l’arrangement institutionnel et du dispositif de suivi-
évaluation sont également abordées.
2.1 Évolution du PIB agricole
Le graphique suivant montre, en pourcentage, la structure du Produit Intérieur Brut du Sénégal
suivant les trois secteurs de l’économie entre 2011 et 2015. La contribution du secteur agricole au
Produit Intérieur Brut est passée de 13 % en 2011 à 15 % en 2015.
Secteur primaire Secteur secondaire Secteur tertiaire Taxes nettes sur les produits
15.00
13.29
10.00 8.91
6.46
5.00 4.41 3.46 4.08
1.76 1.82 2.21
0.00
2011 2012 2013 2014 2015
-5.00
-10.00
-15.00 -14.77
-20.00
500 000
0
2012 2013 2014 2015
Production céréalière Cibles
L’évolution des principaux produits céréaliers sur la période 2011-2015 est retracée dans le
graphique suivant. La production du riz paddy est en nette augmentation sur la période, passant de
405.824 tonnes en 2011 à 906.348 tonnes en 2016, soit plus qu’un doublement de la production.
Celle du mil est instable mais enregistre tout de même une augmentation de 56% par rapport à
2011 pour s’établir à 749.874 tonnes en 2016. La production du maïs et du sorgho reste dans la
même dynamique sur la période. Ainsi, la production du maïs est passée de 124.091 tonnes en 2011
à 304.296 tonnes en 2016, tandis que celle du sorgho est passée de 86.865 tonnes à 188.500 tonnes
sur la même période, soit plus qu’un doublement de la production dans les deux cas.
1000000
906348
800000
749874
662614
600000
559021
480759 515365
469649 436153
400000 405824 408993
304296
200000 238960 225902
178732 188500
124091 139372 102323
86865 92029
0
2011 2012 2013 2014 2015
600 000
100 000
0
2012 2013 2014 2015
Outre l’oignon, la performance du sous-secteur des légumes s’explique aussi par celle des filières
pomme de terre et patate douce. En effet, la production de pomme de terre a été triplée pour
s’établir à 52.230 tonnes en 2015 et celle du haricot vert a augmenté de 50% pour s’établir à 15.000
tonnes. Toutefois, il faut souligner une baisse progressive de la production de la tomate (industrielle
et cerise), passant de 160.000 tonnes en 2012 à 140.200 tonnes en 2015.
En ce qui concerne l’élevage, les filières ont été performantes dans l’ensemble, à l’exception des
exportations de cuirs et peaux. La production de viande est passée de 192.800 tonnes en 2011 à
214.300 tonnes en 2015, ce qui correspond à une augmentation de 11%. La production de lait est
passée de 184,5 millions de litres en 2011 à 226,7 millions de litres en 2015, soit un accroissement
de 23%. C’est presque la même performance qui est observée au niveau de la filière œuf de
consommation dont la production enregistre un accroissement de 14% sur la période, pour
atteindre 571 millions d’unités en 2015. En revanche, les exportations de cuirs et peaux connaissent
une contre-performance depuis 2013. En effet, les exportations ont progressivement baissé pour
s’établir à 4772 tonnes en 2015, ce qui représente une baisse de 33% par rapport à l’année 2013
(tableau 3).
En ce qui concerne la pêche, la production de la pêche maritime n’a pas connu de grandes
variations entre 2011 et 2015, même si elle a enregistré une légère baisse passant de 433 987 tonnes
à 430 667 tonnes soit 0,76%. Cette production a essentiellement été l’œuvre de la pêche artisanale
dont les débarquements sont passés de 372 956 tonnes à 383 222 tonnes sur la même période soit
une hausse de 2,75%. La baisse globale de la production de la pêche maritime est imputable au
fléchissement de la pêche industrielle sur cette période. La pêche continentale a elle ausssi enregistré
une baisse sur la période 2011-2015 passant de 13 409 tonnes à 10 003 tonnes soit 25,4%. Quant à
l’aquaculture, elle a continué sa progression avec une production passant de 335 tonnes en 2011 à
1 215 tonnes en 2015, soit une hausse de 262,68%. Cette période a coincidé avec la mise en place
de l’Agence nationale de l’Aquaculture (ANA) qui a entrepris un travail d’organisation et de
formation des producteurs aquacoles. Les exportations des produits halieutiques qui se chiffraient
à 147 905 tonnes en 2011 sont passées à 214 658 tonnes en 2015 soit un bond de 45,13% (tableau
4).
Tableau 4: Evolution de la production de la pêche et de l'aquaculture
Années 2011 2012 2013 2014 2015
Production
372 956 405 974 398 214 372 548 383 222
artisanale
Production
Pêche maritime 61 031 41 987 43 040 52 454 47 445
industrielle
Transformation
49 881 49 173 58 652 45 612 40 340
artisanale
Production Pêche continentale 13 409 14 184 13 323 9 559 10 003
Production aquacole 335 371 705 1 095 1 215
Source : Ministère de la pêche et de l’économie maritime.
Le secteur de l’environnement a déployé des efforts pour inverser la tendance globale de
dégradation du couvert végétal à l’échelle du territoire national. Cela s’est traduit par une évolution
croissante des superficies de terres sous pratiques de gestion durable, notamment à travers la
régénération naturelle assistée, la mise en défens et le reboisement. Le nombre et les superficies de
forêts aménagées ont ainsi connu une hausse notable durant la période 2011-2015 (graphique 8).
En matière de restauration des terres dégradées ou en dégradation, les interventions du secteur de
l’environnement ont permis de faire des progrès importants.
250000
122 524
100000 102 852 107 447
92 224 89 683
73474 69 882
50000 47 686
29
23 266
480
11574 11 278 13 291 15 305 17 320
0 0
2011 2012 2013 2014 2015
1 400 000
1 000 000
800 000
726 259
600 000
485 887
400 000
308 050
200 000 202 384
0
2011 2012 2013 2014 2015
Charbon (qtx)
2 Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) [Sénégal], et ICF. 2016. Sénégal : Enquête
Démographique et de Santé Continue (EDS-Continue 2015). Rockville, Maryland, USA : ANSD et ICF.
3 Profil pays Sénégal 2017 du Rapport Mondial sur la Nutrition (http://globalnutritionreport.org/wp-content/uploads/2017/12/gnr17-
Senegal.pdf)
4 Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) [Sénégal], et ICF International. 2012. Enquête Démographique et
de Santé à Indicateurs Multiples au Sénégal (EDS-MICS) 2010-2011. Calverton, Maryland, USA: ANSD et ICF International.
5 Ministère de la Santé et de l’Action Sociale de la République du Sénégal et UNICEF. Enquête Nationale Nutritionnelle utilisant la
14%
12% 12%
11% 11% 11%
10% 10% 10% 10% 10% 10% 10%
9% 9%
8%
ENG MAP
6%
DA%BGE
4%
2%
0%
2011 2012 2013 2014 2015 2016
Ces résultats macro reposeront sur des transformations du secteur traduites par : i) l’augmentation
de 30 % des infrastructures agricoles dans les différents segments des chaînes de valeur, ii) la
fondation de 50 % de la commercialisation sur des contrats d’achat et iii) un relèvement de 20 %
des compétences et capacités des producteurs et de leurs organisations. Enfin, la part du budget
national allouée au secteur devra se situer à au moins 12 % en moyenne annuelle sur la période
2018 à 2022.
3.4 Axes stratégiques
Le PNIASAN du Sénégal se décline en cinq axes stratégiques, comme illustré dans le tableau ci-
dessous.
4. Bénéficiaires
Les bénéficiaires directes du PNIASAN sont constituées de l’ensemble des populations travaillant
dans le secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique. En effet, toutes les initiatives entreprises par le
PNIASAN en amont de la production permettront de renforcer les capacités productives des
travailleurs du secteur. L’augmentation attendue de la productivité et de la production permettra
d’accroitre le revenu des travailleurs et améliorer leur condition de vie. Un effort de prise en compte
du genre et de l’âge peut être noté, dans la mesure où des actions prévues au profit des femmes
productrices, mais aussi des jeunes.
10En 2018, cette proportion est de 22,5%. Avec la mise en œuvre du programme national d'appui à la sécurité alimentaire (PNASAR),
en 2022, la proportion de personnes en insécurité alimentaire pourrait baisser d'un quart, si on se réfère à l'un des indicateurs de ce
programme qui consiste à baisser de 25%, la proportion des communes rurales vulnérables à l'insécurité alimentaire en fin 2022 par
rapport à 2018.
L’importance de la contribution de chaque sous-secteur est déterminée par ses parts initiales dans
le revenu et dans l’emploi des ménages, et par son potentiel à contribuer à l’accélération de la
croissance. Les simulations réalisées par le CRES en 2009 dans le cadre du PNIA 1 mettent en
relief « le rôle prééminent de l’élevage (un produit composite incluant le lait, la viande, les cuirs et
peaux) dans la création de richesse, suivi par les autres cultures (banane, fonio, etc.) et la foresterie,
la pêche occupe la troisième position. Viennent après le mil, les légumes. Le riz et l’arachide pour
lesquels d’importants investissements publics sont faits ne viennent respectivement qu’en sixième
et septième positions ». L’étude concluait alors que « ces résultats suggèrent que le programme
« Augmentation de la production et amélioration de la productivité » doit accorder une place plus
importante à l’élevage, mais aussi aux cultures autres que l’arachide et le riz qui ont, jusqu’ici,
accaparé l’essentiel des investissements publics agricoles ».
l’implication des parlementaires dans les dynamiques en lien avec la sécurité alimentaire
et la nutrition ;
le renforcement des capacités techniques et les moyens financiers des structures
impliquées dans la mise en œuvre des projets et programmes ;
l’inscription dans la Loi de Finance d’une ligne budgétaire dédiée au financement des
activités des organes du dispositif institutionnel ;
le renforcement du dialogue politique sur la sécurité alimentaire et la nutrition.
Objectif spécifique N° 1 – Résultat 1.1 : La maîtrise de l’eau pour la production agricole est assurée
Amélioration et sécurisation de la
base productive Résultat 1.2. La production et l’utilisation de semences certifiées sont promues
Résultat 1.5 : L’accès des populations aux ressources productives est sécurisé
Objectif spécifique N° 2 – Résultat 2.1 : Les pratiques agro-sylvo-pastorales et halieutiques sont améliorées.
Accroissement de la productivité
et la production agro-sylvo- Résultat 2.2. La production et la productivité des filières stratégiques sont accrues
pastorales et halieutiques via des
systèmes de production Résultat 2.3. la recherche, le transfert de technologie et les innovations sont renforcées
Objectif spécifiques n° 3 : Résultat 3.1. des systèmes d’information intégrés sur les marchés sont promus
Développement des chaînes de
valeur agro-alimentaires et agro- Résultat 3.2. Des chaînes de valeur inclusives, des filières à haute valeur nutritive et à
industrielles, fort potentiel d’emplois pour les jeunes et les femmes sont promues
contractualisées, inclusives et
orientées vers la demande Résultat 3.3. L’accès au marché pour les produits agricoles, animaux, halieutiques et les
nationale, régionale et produits forestiers non ligneux (PFNL) est facilité
internationale
Objectif spécifique n° 4 : Résultat 4.1. La Sécurité alimentaire et sanitaire des alimentaires des aliments est
Amélioration de la sécurité améliorée
alimentaire, de la situation
nutritionnelle, de la résilience et Résultat 4.2. L’état nutritionnel des enfants de moins de 5 ans et des femmes en âge de
de la protection sociale des reproduction est amélioré.
ménages en situation de
pauvreté/vulnérabilité Résultat 4.3. La protection sociale des ménages vulnérables est renforcée
Résultat 4.4. La résilience des populations face aux chocs est renforcée
Objectif spécifique n° 5: Résultat 5.1. L’efficacité des services du secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique, de la
Amélioration de l’environnement sécurité alimentaire et de la Nutrition est améliorée
des affaires, de la gouvernance, du
financement du secteur agricole et Résultat 5.2. Le système de suivi et d’évaluation et le système statistique du secteur agro-
de la sécurité alimentaire et de la sylvo-pastoral et halieutique, de la sécurité alimentaire et de la nutrition sont renforcés
nutrition
Résultat 5.3. Des mécanismes de financement durable du secteur agro-sylvo-pastoral et
halieutique, de la sécurité alimentaire et de la nutrition sont promus
Objectif spécifique 6. Résultat 6.1. La formation aux métiers du secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique, de
Renforcement du capital humain la sécurité alimentaire et de la nutrition est renforcée
Résultat 6.3. l'Emploi des jeunes dans le secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique est
promu
Principaux projets
Projet 1.1.1 : Projet d’Aménagement et de mise en valeur de 500 ha dans la zone du
Gouloumbou – Régions de Tambacounda et de Kolda. Il a pour objectif d’assurer
l’autosuffisance alimentaire et la lutte contre la pauvreté au Sénégal en particulier dans la
zone du Gouloumbou - Région de Tambacounda.
Projet 1.1.2 : Projet d’Aménagement et de mise en valeur de 200 ha dans la région de
Kolda- Département de Vélingara-Arrondissement de Pakour. Il vise la réduction de la
pauvreté par l’accroissement des revenus des populations et l’augmentation des superficies.
Projet 1.1.3 : Projet d’aménagement du casier de Dimath Walo. Le projet vise à augmenter
les superficies aménagées pour la riziculture dans la vallée du Fleuve Sénégal et à améliorer
de façon sensible les conditions d’exploitation des périmètres irrigués, en vue de l'atteinte
de l'autosuffisance en riz.
Projet 1.1.4 : Projet d’aménagement du casier de Nguidjilogne. Le projet vise à augmenter
les superficies aménagées pour la riziculture dans la vallée du Fleuve Sénégal et à améliorer
de façon sensible les conditions d’exploitation des périmètres irrigués, en vue de l'atteinte
de l'autosuffisance en riz.
Projet 1.1.5 : Projet d’aménagement des casiers étudiés dans le cadre du MCA. Le projet
vise à augmenter les superficies aménagées pour la riziculture dans la vallée du Fleuve
Sénégal et à améliorer de façon sensible les conditions d’exploitation des périmètres
irrigués, en vue de l'atteinte de l'autosuffisance en riz.
Projets 1.1.6 : Projet de réhabilitation des casiers de Grand digue et Tellel. Il a pour objectif
d’augmenter les superficies aménagées pour la riziculture dans la vallée du Fleuve Sénégal
et à améliorer de façon sensible les conditions d’exploitation des périmètres irrigués, en vue
de l'atteinte de l'autosuffisance en riz, au moyen de la réhabilitation de 3000 ha périmètres
irrigués, de la réalisation de 500 ha d'aménagements hydroagricoles.
Projet 1.1.8 : Projet de réhabilitation du casier de Savoigne. Le projet vise à augmenter les
superficies aménagées pour la riziculture dans la vallée du Fleuve Sénégal et à améliorer de
façon sensible les conditions d’exploitation des périmètres irrigués, en vue de l'atteinte de
l'autosuffisance en riz.
Projet 1.1.10 : Projet APEFAM. Il vise à augmenter les superficies aménagées pour la
riziculture dans la vallée du Fleuve Sénégal et à améliorer de façon sensible les conditions
d’exploitation des périmètres irrigués, en vue de l'atteinte de l'autosuffisance en riz. Il s’agit
d’améliorer les conditions de production et de commercialisation des produits de
l’Agriculture et de l’élevage par la création d’infrastructures rurales (aménagement hydro
agricoles, pistes rurales, etc.); d’améliorer le système de gouvernance des ressources
naturelles et foncières de la zone cible et accompagner les acteurs.
Projet 1.1.11 : Projet PAM. Le projet vise à augmenter les superficies aménagées pour la
riziculture dans la vallée du Fleuve Sénégal et à améliorer de façon sensible les conditions
d’exploitation des périmètres irrigués, en vue de l'atteinte de l'autosuffisance en riz. Il s’agit
d’augmenter la productivité et la production agricole ; diversifier la production agricole ;
d’améliorer les revenus des ménages ; de permettre aux OP de faire face aux charges
d’exploitation, d’entretien et de renouvellement des infrastructures et des équipements ; de
désenclaver les zones de production, de favoriser l’accès aux intrants et de permettre
l’écoulement des produits de récolte; de renforcer la capacité des OP dans la gestion des
activités agricoles.
Projet 1.1 .12 : Projet WAOUNDE. Le projet vise à augmenter les superficies aménagées
pour la riziculture dans la vallée du Fleuve Sénégal et à améliorer de façon sensible les
conditions d’exploitation des périmètres irrigués, en vue de l'atteinte de l'autosuffisance en
riz. Il permettra : (i) la réhabilitation et l’extension de périmètres irrigués villageois destinés
à la riziculture sur une superficie de 400 ha; (ii) l’accès à l’eau potable des populations dans
la zone du Projet; (iii) l’amélioration des conditions de mise en valeur et de
commercialisation de la production ; (iv) la lutte contre la pauvreté à travers l’amélioration
des revenus des couches défavorisées et des femmes, (v) le désenclavement des populations
à travers la réhabilitation de pistes rurales et la construction d’ouvrages de franchissement
du Dioulol à Hamady Ounaré.
Projet 1.1.13 : Projet PIV de PODOR. Le projet vise à augmenter les superficies aménagées
pour la riziculture dans la vallée du Fleuve Sénégal et à améliorer de façon sensible les
conditions d’exploitation des périmètres irrigués, en vue de l'atteinte de l'autosuffisance en
riz. Il s’agit de contribuer à une production additionnelle de 30 000 tonnes de riz paddy, de
2 000 tonnes de maïs et de 13 000 tonnes de produits maraîchers; d’aménagement et de
réhabilitation de 70 périmètres irrigués villageois d'une superficie totale de 2 990 ha en
maîtrise totale de l'eau ; de la réalisation de 65km de pistes rurales et de 40 Km de couloirs
de passage.
Projet 1.1.14 : Projet AIDEP. Le projet vise à augmenter les superficies aménagées pour la
riziculture dans la vallée du Fleuve Sénégal et à améliorer de façon sensible les conditions
d’exploitation des périmètres irrigués, en vue de l'atteinte de l'autosuffisance en riz. Le
projet comprend deux composantes :
Composante 1 : Investissements Productifs (i) réhabilitation et extension de près
de 2400 ha de de PIV ; (ii) réhabilitation (200ha) et extension (50ha en technique
d’irrigation moderne) de jardins de femmes ; (iii) réalisation de 22 km de pistes de
désenclavement et d’accès aux périmètres ; (iv) aménagement de 5 cuvettes de
décrue (Tiélo, Guédé Chantier, Nianga-Mbodji, Killem-Belli et Oualaldé) pour la
Projet 1.1.15 : Projet PGIRE. Il vise à augmenter les superficies aménagées pour la
riziculture dans la vallée du Fleuve Sénégal et à améliorer de façon sensible les conditions
d’exploitation des périmètres irrigués, en vue de l'atteinte de l'autosuffisance en riz.
Projet 1.2.2 : Projet de développement des cultures à racines et tubercules (manioc, pomme
de terre et patate douce). L’objectif est de doubler le volume de la production à l’horizon
2025. Ce programme a trois composantes : (i) renforcement de la recherche sur les plants
de variétés améliorées et à haute valeur nutritive, (ii) facilitation de l’accès aux facteurs de
production et, (iii) appui à la promotion de conservation et de conditionnement
Projet 1.3.2 : Projet de préservation et gestion durable des autres ressources naturelles Ce
projet vise à améliorer la gestion des ressources naturelles, autres que les terres sur lesquelles
l’attention des responsables et des acteurs du secteur agro sylvo pastoral et halieutique est
focalisée.
Projet1.3.3 : Projet de renforcement de la gestion des terres des écosystèmes des Niayes et
de la Casamance dans un contexte de changement climatique (PRGTE). Ce projet vise à
améliorer la gestion des terres des écosystèmes des Niayes à travers le déploiement de
méthodes appropriées de récupération et de restauration des terres pour améliorer la
productivité et la production.
Projet 1.3.5 : Projet de restauration des terres dégradées. Ce projet vise à récupérer,
restaurer les terres dégradées par des méthodes éprouvées. L’objectif est d’augmenter les
superficies cultivées pour s’assurer de l’accroissement de la production des différentes
spéculations par une bonne gestion des terres.
Projet 1.3.6 : Projet de phosphatage de fonds. Ce projet vise à restaurer la fertilité des sols
par un apport supplémentaire de phosphate (Dit super phosphate).
Principaux projets
Projet 1.4.1 : Projet de construction et réhabilitation des infrastructures rurales (pistes
communautaires). Ce projet vise à renforcer les infrastructures, notamment les pistes de
dessertes rurales pour garantir l’évacuation des productions agricoles et limiter les pertes
post-récoltes.
Résultat 1.5 : L’accès des populations aux ressources productives est sécurisé
Selon les statistiques officielles « la superficie des terres arables est estimée à 3,4 millions d’hectares,
dont 2,5 millions sont mis en culture en moyenne chaque année », soit 73,5 % du disponible.
Théoriquement, il existe une marge de manœuvre d’environ 25% sur laquelle peut s’appuyer une
stratégie d’extension des superficies emblavées. Mais dans la réalité ce potentiel est confronté à
deux problèmes majeurs : (i) la dégradation accélérée des ressources productives, du fait de leur
exploitation et (ii) la forte compétition sur l’accès aux ressources productives qu’exercent, non
seulement les autres secteurs d’activités économiques, mais aussi l’extension du peuplement. Cette
situation rend très tendu l’accès aux ressources productives par les petits exploitants agricoles, des
éleveurs, des pasteurs, des exploitants forestiers, qui sont souvent spoliés de leur patrimoine par
« des investisseurs plus nantis ». La situation des pêcheries n’est pas meilleure ; les acteurs sont de
plus en plus obligés d’aller plus loin pour pêcher. Il est donc important pour l’Etat de prendre des
mesures adaptées, en concertation avec l’ensemble des acteurs du secteur pour garantir un usage
sécurisé des ressources productives.
Principaux projets
Projet 1.5.1 : Projet de sécurisation de l’accès des populations rurales (agriculteurs, éleveurs,
pasteurs) au foncier. Ce projet vise à sécuriser l’accès aux ressources naturelles aux
populations rurales, notamment à la terre.
Projet 1.5.2 : Projet de sécurisation de l'accès des populations rurales aux ressources
halieutiques. Il s’agit de promouvoir un certain nombre d’infrastructures pour garantir
l’accès des populations aux ressources rurales.
Projet 1.5.3 : Projet d’amélioration de l’accès des petits exploitants agricoles, pasteurs aux
ressources en eaux à usages multiples. Ce projet vise à doter les régions rurales
d’infrastructures d’hydrauliques villageoises à but multiple pour faciliter l’accès des petits
producteurs à l’eau.
Principaux projets
Projet 2.1.1 : Projet de promotion de la mécanisation pour la modernisation des
exploitations agricoles et l’amélioration de la productivité. Ce projet comporte trois
composantes : (i) l’appui à la fabrication locale de matériels, (iii) l’appui aux
importations de matériels adaptés et, (iii) la facilitation de l’accès aux exploitants
agricoles. Il vise une augmentation du parc de matériel d’au moins 15 % d’ici 2025.
Projet 2.1.2 : Projet de restauration et d’amélioration de la fertilité des sols dans le
bassin arachidier pour la relance de la culture arachidière et la diversification des
systèmes de production agricoles. L’objectif de ce projet est de contribuer à la
restauration et à l'amélioration de la fertilité des sols pour la relance de la culture
arachidière dans le Bassin arachidier dans un contexte de diversification des
systèmes de production agricoles. De façon spécifique il vise à Promouvoir la
pratique de technologies adaptées de restauration et d'amélioration de la fertilité
des sols dans le Bassin arachidier pour la relance de la culture arachidière et la
diversification des systèmes de productions agricoles
Projet 2.1.3 : Projet national d’amélioration des performances et de diversification
des filières agricoles. L’objectif de ce projet est d’accroitre la contribution du sous-
secteur au PIB. De façon spécifique, il vise à améliorer la sécurité alimentaire des
petits exploitants ainsi que leur résilience face à la dégradation de l’environnement
et de la variabilité du climat ; développer des systèmes de production et de culture
intégrés centrés autour de l'arachide ; promouvoir des systèmes de production et
de culture intégrés et diversifiés ; asseoir un cadre incitatif de partenariat autour de
la filière arachide et enfin diversifier l’offre de produits agricoles pour la sécurité
alimentaire et la nutrition
Projet 2.1.4 : Projet de Soutien à l'émergence des exploitations agricoles familiales
(EXFAM). Ce projet a pour objectif de contribuer à l’intensification de
l’agriculture par l’augmentation et la modernisation des équipements agricoles
Projet 2.1.5 : Projet de lutte contre la mouche des mangues à travers la diffusion
à grande échelle des méthodes combinées de lutte biologique et sanitaire. Ce projet
vise l’augmentation qualitative et quantitative de la production de mangue au
moyen de l’assainissement des vergers, du renforcement de capacités des
producteurs, de l’amélioration de la qualité pour l’amélioration des revenus des
producteurs.
Principaux projets
Projet 2.2.1 : Projet d’appui à la production et à la productivité. Il a pour objectif
de contribuer à améliorer durablement les revenus des producteurs et leur capacité
de résilience. Concrètement, il s’agit de valoriser les potentialités agro écologiques
pour la génération de revenus capables d'assurer la sécurité alimentaire
Projet 2.2.2 : Projet de relance de la production des céréales sèches (maïs,
mil, sorgho, fonio). Il a pour objectif de promouvoir le développement des
céréales sèches en travaillant sur trois composantes : (i) facilitation de l’accès aux
intrants (semences de variétés améliorées et résilientes, engrais adapté), (ii)
renforcement des infrastructures post récolte, (iii) promotion de la transformation
et structuration des filières.
Projet 2.2.3 : Projet de développement de la filière riz : objectif stratégique 2
millions de tonnes de paddy à l’horizon 2025 et reposant sur les actions suivantes :
(i) le renforcement des aménagements hydro agricoles, (ii) la désalinisation des
terres, (iii) la facilité de l’accès aux intrants, (iv) la promotion du système de
riziculture intensive, (v) la lutte contre les pertes de production, (vi) la promotion
des infrastructures de stockage, de conditionnement et de transformation, (vii) la
promotion du conseil agricole et rural, (viii) la facilitation de la commercialisation
Projet 2.2.4 : Projet de développement et du renforcement de la structuration de
la filière tomate industrielle. Il vise à améliorer la productivité de la tomate et
l’organisation des acteurs à travers la promotion d’une interprofession
fonctionnelle de la chaîne de valeur.
Projet 2.2.5 : Projet de développement de la culture arachidière, avec un
objectif de production de 1 000 000 de tonnes par an à l’horizon 2025. Deux
composantes : (i) développement de l’arachide d’huilerie (600 000 tonnes de
production) incluant les actions suivantes ; la promotion des petites unités
artisanales de trituration, la lutte contre l’aflatoxine, la mise en place d’un réseau de
collecte de l’huile brute pour l’approvisionnement des industries de
transformation ; (ii) le développement de l’arachide de bouche (400 000 tonnes par
an) au moyen de la multiplication des semences d’arachide de bouche, la mise en
place de normes sanitaires relatives à l’arachide de bouche, la sensibilisation des
acteurs.
Projet 2.2.6 : Projet de développement de la production des sésames.
L’Objectif de ce projet est de promouvoir la filière en intervenant sur trois
Cette situation prouve qu’il existe des parts importantes de marché local à conquérir, si des
stratégies adéquates de promotion de chaînes de valeur agro-alimentaires inclusives sont
développées. C’est dans cette logique que le PSE prévoit explicitement de : (i) développer des
filières intégrées compétitives, à haute valeur ajoutée, (ii) développer et de diversifier nos
productions, … au moyen de la mise en œuvre d’une politique vigoureuse de promotion des
exportations, compatible avec nos objectifs de croissance, en vue d’une intégration accélérée
durable à l’économie mondiale. Pour réaliser ces aspirations, une approche intégrée favorisant le
développement de chaînes de valeur et la structuration des filières a été adoptée.
Compte tenu de tout cela, la promotion des chaînes de valeur agricoles et agro-alimentaires a été
identifiée comme un des objectifs prioritaires du PNIASAN. Dans cette perspective, les
interventions suivantes seront mises en œuvre : (i) la promotion de systèmes d’information intégrés
sur les marchés, (ii) le développement des chaînes de valeurs et, (iii) la facilitation de l'accès au
marché.
La mise en place d’un certain nombre de mesures de politiques publiques (fiscalité, fonds
spécifiques, guichets particuliers, bonification des taux d’intérêt, etc.) pour encourager,
inciter les acteurs à conclure des partenariats gagnant-gagnant, à promouvoir des formes
de contractualisations inclusives.
Principaux projets
Projet 3.3.1 : Projet de construction du Complexe Commercial Sous régional de Diaobé.
L’objectif dudit projet est de moderniser ce marché à vocation sous régionale par la
construction d’ouvrages modernes et de qualité de nature à densifier voir booster les échanges
intracommunautaires et limiter les tracasseries et pratiques anormales qui entravent la libre
circulation des biens et des personnes. Il s’agira de satisfaire les besoins en infrastructures
modernes, lesquels ont été identifiés et élaborés en fonction des potentiels de production de la
zone. Développer un pôle de compétitivité et de croissance capable d’exercer un puissant effet
d’entraînement sur l’économie nationale et de la sous-région ouest africaine. Augmenter les
revenus des acteurs, favoriser et moderniser le commerce transfrontalier. Positionner le Sénégal
comme un acteur majeur du commerce sous régional.
Projet 3.3.2 : Projet de promotion des produits agricoles de la région naturelle de Casamance.
L’objectif du projet est d’améliorer de manière durable la compétitivité des producteurs éligibles
qui travaillent sur les filières ciblées ainsi que les revenus des exploitants agricoles membres de
leurs organisations.
Projet 3.3.3 : Projet de construction de plateformes commerciales de produits agricoles en
milieu rural. Ce projet vise à créer des espaces de collecte, de groupage, de sélection, de
calibrage, de conditionnement des produits agricoles et de la forêt, en vue d’augmenter leur
valeur ajoutée et de prendre en charge leur commercialisation. Il s’agit de valoriser les produits
de l’agriculture, de l’élevage et de la forêt et augmenter leur contribution dans la consommation
alimentaire des sénégalais ; de créer de la richesse dans les activités post-récoltes ; rendre visibles
les transactions agricoles; d’augmenter les revenus des producteurs, des prestataires de services
et contribuer à la lutte contre la pauvreté, de moderniser les circuits de distributions et de vente
des produits agricoles et de réduire le déficit de la balance commerciale du Sénégal
Projet 3.3.4 : Projet d’appui à la commercialisation des produits locaux. Son objectif général
est de faciliter la commercialisation des produits agricoles, par la mise en place, entre autres, de
mécanismes de régulations du marché et l’implantation des infrastructures adéquates de mise
en marché des produits au profit des consommateurs.
Projet 3.3.5 : Projet de professionnalisation des filières Agricoles et accès au marché. Il vise à
améliorer les conditions d’optimisation des performances des services éco systémiques et des
chaînes de valeur et de la qualité des infrastructures et équipements Agricoles
Résultat 4.2 : l’état nutritionnel des enfants de moins de 5 ans et des femmes en âge de
reproduction est amélioré
L’état nutritionnel de la population est considéré de nos jours comme un des meilleurs
indicateurs de la situation alimentaire d’un pays. Au Sénégal, les études et enquêtes récentes ont
mis en évidence la situation nutritionnelle précaire du pays. En effet, l’incidence de la malnutrition
aigüe est passée de 9 % à 6 %, entre 2011 et 2014, avant d'augmenter à 8 % en 2015. La prévalence
de la malnutrition chronique ou retard de croissance, quant à elle, baisse globalement passant de
26 %, en 2011 à 20,3 %, en 2015. Les actions qui ont permis d’enregistrer d’aussi intéressantes
performances doivent être renforcées.
Principaux projets
Projet 4.2.1 : Projet de renforcement de la production quantitative et qualitative d’aliments
enrichis au Sénégal. Il s’agit d’assurer une production nationale suffisante en quantité et en
qualité d'aliments enrichis.
Projet 4.2.2 : Projet de production d'aliments sains, diversifiés et à haute valeur nutritive.
Il vise l’amélioration de la disponibilité de produits agricoles, forestiers, halieutiques et
d'origine animale sains et nutritifs sur toute l'étendue du territoire
Projet 4.2.7 : Projet de facilitation de l'accès des populations aux produits locaux diversifiés
à haute valeur nutritive. Ce projet vise à mettre en place un certain nombre de mécanismes
pour favoriser l’accès des populations à une nourriture à forte valeur nutritive.
Projet 4.2.8 : Projet de développement du micro jardin pour la petite enfance. Il a pour
objectif de contribuer à la sécurité alimentaire et à l’amélioration de la qualité nutritionnelle
des populations ciblées. Il vise à promouvoir une alimentation diversifiée et nutritive pour
les enfants de 6 à 59 mois et les femmes enceintes et allaitantes et à modifier les habitudes
alimentaires des familles.
Projet 4.2.9 : Projet de production maraichère et de micro jardinage qui a pour objectif
d’améliorer la qualité de l’alimentation et générer de ressources additionnelles à travers une
disponibilité en légumes, en volailles pour les ménages cibles en quantité et en qualité. Il
s’agit de Former les bénéficiaires aux techniques du micro-jardinage ; d’équiper les ménages
ciblés en matériels de production; de susciter la consommation de légumes chez les
populations; de modifier les habitudes alimentaires des familles.
Projet 4.2.10 : Projet de promotion de la filière bissap dont l’objectif est de promouvoir le
développement de la production du bissap, améliorer la sécurité alimentaire des ménages, impulser
la diversification agricole. Il vise à assurer la disponibilité de variétés pures, productives et
répondant à la demande du marché ; le transfert aux producteurs des itinéraires techniques de
production, ainsi que des technologies de récolte et poste-récolte ; d’augmenter la production et de
la productivité du bissap pour la consommation locale et l’exportation ; d’améliorer et diversifier
les sources de revenus des producteurs ; inciter les investisseurs privés nationaux et étrangers à
implanter des unités modernes de transformation du bissap.
Projet 4.2.11 : Projet d’accompagnement du secteur agricole pour la nutrition. Il s’agit de
favoriser l’intégration de l'amélioration du statut nutritionnel des populations dans les
priorités des sous- secteurs de l'agriculture.
Projet 4.2.13 : Projet de renforcement des capacités des horticulteurs de la zone des Niayes
sur les bonnes pratiques phytosanitaires et de gestion des pesticides, sur le management de
la sécurité chimique environnementale et de la qualité sanitaire des produits horticoles. Il
vise à assurer une bonne gestion de la sécurité chimique environnementale et sanitaire, liée
aux résidus de pesticides, dans les limites compatibles avec une agriculture, saine, durable
et compétitive.
4.2.1.5 Projet : Projet de mise à l’échelle de l’intégration de la nutrition dans les Champs
Ecoles des Producteurs
Résultat 4.3 : La protection sociale des ménages vulnérables est renforcée
Ce résultat vise à définir et à mettre en place des mécanismes de prévoyance collective permettant
aux individus de faire face aux conséquences financières des risques sociaux auxquels ils sont
exposés. Ils incluent principalement : (i) des prestations sociales versées aux ménages (assurance
sociale contre des risques de perte de revenu, assurance de solidarité pour lutter contre les formes
de pauvreté, assurance de protection universelle) et, (ii) des prestations de services
sociaux (facilitation de l’accès à des services fournis à prix réduit ou gratuitement), etc. Le
renforcement de la protection sociale requiert des outils transparents de ciblage, le déploiement
d’actions qui combinent assurance sociale, assistance sociale, et de promotion de l’emploi et des
activités génératrices de revenus, d’une part et une bonne implication des organisations et des
acteurs à la base, d’autre part.
Principaux projets
Projet 4.3.1 : Projet de couverture Maladie Universelle (exploitants agricoles familiaux).
L'objectif est d'atteindre une couverture maladie pour au moins 80% de la population à
l'horizon 2021 avec un accent particulier sur le régime pour le secteur informel et le monde
rural. Comme l’une de ses stratégies d’extension, il est envisagé une couverture plus large
des groupes sociaux professionnels par l’enrôlement de 375 000 mutuelles de santé. Pour
plus de célérité et d'efficacité, il est envisagé la création de mutuelles des producteurs pour
faciliter leur enrôlement dans la couverture maladie universelle
Projet 4.3.2 : Projet de renforcement de la Protection Sociale à travers l’approche Cash+
pour l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et la résilience des ménages
vulnérables au Sénégal (41).
Résultat 4.4 : La résilience des populations face aux chocs est renforcée
Les populations rurales en général, et les exploitants agricoles, les pasteurs, les éleveurs, les
exploitants forestiers et les pêcheurs sont principalement confrontés à deux sortes de chocs qui
fragilisent leur moyen d’existence : (i) les effets liés à la variabilité et au changement climatiques,
et (ii) les fluctuations et volatilité des prix, résultant des imperfections des marchés agricoles. A
ces deux types de chocs récurrents, s’ajoute celui relatif à l’insécurité des biens et des personnes
(conflits, vols, incendies, etc.). Pour améliorer la résilience des populations face à ces chocs ; et
en plus des actions prévues par les objectifs 1 et 2 du PNIASAN, il sera nécessaire de mettre
l’accent sur :
le déploiement d’actions visant la sécurisation des moyens d’existence des populations,
notamment ; des ménages vulnérables (filets sociaux et autres projets structurants de
développement) ;
Le renforcement des capacités dans la prévention et la gestion des crises nutritionnelles
le renforcement de la gouvernance intersectorielle de la sécurité alimentaire et
nutritionnelle.
Principaux projets
Projet 4.4.3 : Projet de mise en place de filets sociaux productifs. Il vise à développer des
filets sociaux aux populations vulnérables pour renforcer leur résilience aux chocs.
Projet 4.4.4 : Projet de gestion de la vulnérabilité, d’adaptation et résilience aux effets du
changement climatique. Il pour objectif d’Améliorer les conditions d’amélioration de la
productivité et de la gestion/exploitation durable des systèmes de production.
des efforts soutenus de financements publics du secteur pour servir de leviers aux
investissements structurants et à la mise en place de réformes hardies de politiques ;
Projet 5.3.3: Projet de mise en place des conditions d’attraction des investissements privés
(mettre en place un régime de juridique et fiscal spécifique et incitatifs pour l’aquaculture).
Ce projet vise à assurer un développement durable de l’aquaculture. De façon spécifique, il
a pour objectifs de : (i) élaborer et faire adopter les mesures incitatives ; (ii) finaliser et
adopter le code de l’aquaculture ; (iii) préparer le décret d’application du code ; (iv) préparer
les arrêtés liés à l’application du code et (v)
vulgariser le code de l’aquaculture.
5.2.5.6 Intervenants
Les intervenants du programmes sont : (i) le Gouvernement, (ii) le service de l’inspection
interne, (iii) le Bureau de la Formation professionnelle agricole, (iv) la Cellule de passation
des marchés publics, (v) le Bureau de la Communication et de la Documentation , (vi) le
Bureau du Courrier commun, (vii) la Direction de l’Administration générale et de
l’Equipement , (viii) GDSP ; (ix) le MAEFP, (x) les institutions financières nationales, (xi)
les Mutuelles de crédit locales, (xii) les Centres de formation.
Les intervenants directs, les exploitants agricoles, les éleveurs, les pêcheurs pour
lesquels il sera nécessaire de développer les compétences permettant de renforcer leur
Projet 6.1.2: Projet de renforcement des capacités des acteurs de la pêche en matière de
cogestion et aménagement des pêcheries dans la perspective d’une meilleure gestion des
pêcheries par une cogestion efficace.
Projet 6.1.3 : Projet de renforcement des capacités des centres de formation aux métiers
du secteur agro sylvo pastoral et halieutique. Ce projet vise à doter les centres de formation,
d’infrastructures et d’équipements adéquats pour leur permettre d’assumer efficacement
leur mission.
Résultat 6.3 : L'Emploi des jeunes dans le secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique est
promu
L’emploi des jeunes constitue de nos jours une préoccupation majeure des pouvoirs publics en
raison des implications économiques et sociales et politiques du chômage endémique de cette
catégorie de la population. En effet, au regard du flux des jeunes qui arrivent sur le marché de
travail chaque année, et la faiblesse des offres d’emplois des différents secteurs ; l’insertion des
jeunes constitue un véritable casse-tête pour les pouvoirs publics. Selon les statistiques de
l’ANSD, au dernier trimestre 2016, le taux de chômage des personnes âgées de plus de 15 ans
est de 15,7%. Le chômage touche davantage les femmes (22,1%) que les hommes (9,6%). Les
secteurs agro-sylvo- pastoral et agro-industriels peuvent constituer un véritable réceptacle des
jeunes, si des conditions incitatives sont créées pour améliorer leur attractivité. La promotion
de l’emploi des jeunes dans ce secteur passe par : (i) la mise en place de mesures incitatives, et
(ii) la réalisation des investissements dans les filières stratégiques, les bassins de production, (iii)
l’incubation de métiers valorisant pour les jeunes en milieu rural.
Principaux projets
Projet 6.3.1 : Projet de promotion de l’entreprenariat des jeunes dans l’agriculture/
Objectif : faciliter la formation et l’installation des jeunes dans les différents métiers de
l’agriculture à l’horizon 2025. Trois composantes (i) formation ciblée, (ii) mises en place
d’incitation, (iii) mise en place de dispositifs d’accompagnement et de coaching.
Projet 6.3.2 : Projet de développement de centres d’incubation aux métiers agricoles pour
les jeunes. L’objectif est de promouvoir des centres spécifiques à différents métiers au
sein des chaînes de valeur des produits agro sylvo-pastoraux et halieutiques.
Projet 6.3.3 : Projet pour la mise en place d’un fonds d’appui à l’installation des jeunes
dans le secteur agricole. Il s’agit de déployer un fonds ou à défaut des guichets pour assurer
le financement des projets d’entreprenariat promus par les jeunes.
Résultat 6.4 : l'autonomisation des femmes agricultrices, éleveurs et transformatrices
des produits agro-sylvo-pastoraux et halieutiques est renforcée
Tableau 19: Répartition des coûts du PNIASAN par objectif (en milliers de francs)
Objectifs Coût total Pourcentage
1. Amélioration et sécurisation de la base productive 1 049 626 909 42,57%
2. Accroissement durable de la productivité et de la
840 212 744 34,08%
production agro-sylvo-pastorale et halieutique
3. Développement des chaînes de valeur agro-alimentaires
et agro-industrielles, contractualisées, inclusives et
221 224 823 8,97%
orientées vers la demande nationale, régionale et
internationale
4. Amélioration de la sécurité alimentaire, de la situation
nutritionnelle, de la résilience et de la protection sociale des 91 637 960 3,72%
ménages en situation de pauvreté/vulnérabilité
5. Amélioration de l’environnement des affaires, de la
gouvernance, du financement du secteur agricole et de la 39 025 661 1,58%
sécurité alimentaire et de la nutrition
6.Renforcement du capital humain 180 762 983 7,33%
7.Coordination et Suivi-Evaluation 42 891 009 1,74%
Total 2 465 382 089 100%
Le tableau suivant indique la répartition du coût total du PNIASAN en tenant compte des sous-
secteurs et met donc en évidence les priorités du secteur agricole. Pour l’atteinte des objectifs du
Plan, l’agriculture absorbe 56,62% des ressources totales, soit près de 1 396 milliards de FCFA, en
raison des l’importance du poids des activités de ce sous-secteur.
Les sous-secteurs de l’élevage et de la pêche absorbent des parts relativement importantes, avec
respectivement 10,15% et 9,25% des ressources globales tandis que l’environnement se consacre
les 7%.
En dehors de ces sous-secteurs, une part importante de ressources est destinée à la construction et
à la réhabilitation des infrastructures rurales (9,77%) mais aussi à la valorisation des produits
agricoles (5,5%). Le reste (1,74%) est consacré à la coordination et au suivi-évaluation.
6.1.2. Composition économique
Le coût du PNIASAN peut être réparti entre les dépenses récurrentes et les investissements, ceux-
ci étant décomposés en investissements physiques, en développement du capital humain et en
recherche et développement (tableau 21).
Dans l’ensemble, les ressources totales sont réparties de telle sorte que 70% sont consacrées aux
investissements physiques, 15% au développement du capital humain et 10% à la recherche et au
développement, ce qui donne une allocation de 95% du coût global aux investissements. Le reste
(5%) est réservé aux dépenses du fonctionnement.
Les dépenses d’investissements physiques sont tirées par les projets de l’objectif « Amélioration et
sécurisation de la base productive », avec près de 722 milliards de FCFA, et celui portant sur
l’ « Accroissement durable de la productivité et de la production agro-sylvo-pastorale et
halieutique », avec près de 577 milliards de FCFA, et dans une moindre mesure par l’objectif traitant
du «Développement des chaînes de valeur agro-alimentaires et agro-industrielles,
contractualisées, inclusives et orientées vers la demande nationale, régionale et internationale», avec
L’allocation du coût total du plan entre les sous-secteurs montre que l’agriculture occupe plus de
57% des investissements, soit 1323 milliards de FCFA, dont près de 960 milliards alloués aux
investissements physiques. L’élevage suit avec environ 237 milliards de FCFA d’investissements
6.1.3. Répartition des dépenses entre les zones agro-écologiques et les régions
Un autre angle sous lequel les investissements du PNIASAN peuvent être appréciés est leur
répartition entre les zones agro écologiques et les régions du pays (graphiques 14 et 15). On
remarque une distribution assez uniforme entre les zones avec un léger avantage pour les Niayes
et le Bassin arachidier qui reçoivent respectivement 17,8% et 17,3% des ressources globales, soit
un peu plus que la Casamance, la Vallée du Fleuve et la zone sylvo-pastorale qui reçoivent chacune
un peu moins de 17%. Enfin le Sénégal oriental reçoit un peu moins de 14,6% des ressources
totales.
La répartition entre les régions donne plus de détails. La région du Saint-Louis se démarque des
autres avec près de 14,1% des ressources totales, soit environ 347,6 milliards de FCFA, en raison
d’importants aménagements effectués dans la Vallée du fleuve. Les régions des Dakar, de Fatick et
de Matam reçoivent chacune environ 8% du coût total, suivis de près par les régions de Kaolack
(7,3%) et de Tambacounda (7,5%). Les autres régions reçoivent entre 5% et 7% des ressources
globales.
16.0%
14.1%
14.0%
12.0%
10.0%
8.1% 7.8% 7.9%
8.0% 7.3% 7.5%
6.4% 6.7%
6.0% 6.1% 6.3%
5.8%
6.0% 4.9% 5.3%
4.0%
2.0%
0.0%
Le coût de chacun des six objectifs du PNIASAN est décomposé par résultat attendu. Le tableau
ci-dessous montre l’allocation des ressources du plan, suivant les objectifs et les résultats attendus.
En analysant du point de vue des secteurs, il ressort que l’essentielle des ressources de ce
programme est destinée à l’agriculture (77%), aux infrastructures rurales (15,34%) et dans une
moindre mesure à l’environnement (5,64%).
Sur les 34% des ressources globales allouées à cet objectif, la plus grande partie est destinée à
l’« Accroissement de la production et de la productivité » (18%) et à l’amélioration des pratiques
agro-sylvo-pastorale (8,35%). Ces deux résultats concentrent donc environ 650 milliards de FCFA.
Chacune des composantes « Renforcement de l’aménagement des sites de production » et « Lutte
contre les changements climatiques » bénéficie de 3% des ressources globales, soit au total 152
milliards de FCFA.
Du point de vue de la répartition sectorielle, ce programme est essentiellement basé sur l’agriculture
qui concentre 56% de son financement, et dans une moindre mesure l’élevage (17,61%) et la pêche
(15,15%). Les autres sous-secteurs ont moins de 10% du financement du programme.
Cet objectif vise principalement la valorisation des produits agricoles qui occupe 45% de ses
ressources. Le reste est quasi-uniformément réparti aux sous-secteurs de l’agriculture, de l’élevage,
de la pêche et de l’environnement.
Tableau 24: Allocation des ressources par objectifs et résultats (en milliers de FCFA)
Objectifs et résultats Coût total Pourcentage
1.Amélioration et sécurisation de la base productive 1 049 626 909 42,57%
Résultat 1.1 la maîtrise de l'eau 685 222 586 27,79%
Résultat 1.2 Accès aux semences certifiées 77 932 844 3,16%
Résultat 1.3 Gestion durable des terres 203 471 479 8,25%
Résultat 1.4 Infrastructures rurales 60 000 000 2,43%
Résultat 4.4 : sécurisation de l’accès des populations aux
23 000 000 0,93%
ressources productives
Tableau 25: Allocation des ressources par objectifs et résultats en milliers de FCFA (suite)
3. Développement des chaînes de valeur agro-
alimentaires et agro-industrielles,
221 224 823 8,97%
contractualisées, inclusives et orientées vers la demande
nationale, régionale et internationale
Résultat 2.1. Promotion de systèmes d’information
16 380 748 0,66%
intégrés sur les marchés
Résultat 2.2. Promotion des chaînes de valeur 174 057 775 7,06%
Résultat 2.3. Facilitation de l’accès au marché 30 786 301 1,25%
4. Amélioration de la sécurité alimentaire, de la situation
nutritionnelle, de la résilience et de la protection sociale 91 637 960 3,72%
des ménages en situation de pauvreté/vulnérabilité
Résultat 3.1 : Amélioration de la sécurité alimentaire 6 660 200 0,27%
Résultat 3.2 : Amélioration de la situation nutritionnelle 73 153 626 2,97%
Résultat 3.3 : Renforcement de la protection sociale des
7 235 387 0,29%
ménages vulnérables
Résultat 3.4 : Amélioration de la résilience des
4 588 746 0,19%
populations face aux chocs
5. Amélioration de l’environnement des affaires, de la
gouvernance, du financement du secteur agricole et de la 39 025 661 1,58%
sécurité alimentaire et de la nutrition
Résultat 4.1 : Amélioration de l’Efficacité des services du
secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique, de la sécurité 15 935 661 0,65%
alimentaire et de la Nutrition
Résultat 4.2 : Renforcement du système de suivi
évaluation du secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique, de la
5 000 000 0,20%
sécurité alimentaire et de la Nutrition et des statistiques
agricoles
Résultat 4.3 : Promotion de mécanismes de Financement
durable du secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique, de la 18 090 000 0,73%
sécurité alimentaire et de la Nutrition
6.Renforcement du capital humain 180 762 983 7,33%
Résultat 5.1 : Renforcement de la Formation aux métiers
du secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique, de la sécurité 48 028 000 1,9%
alimentaire et de la Nutrition
Tableau 26: Répartition des coûts du PNIASAN par genre en milliers de francs CFA
Programme H F J HFJ
1. Accroissement durable de
la productivité et de la
150 407 245 150 407 245 - 1 518 907 468
production agro-sylvo-
pastorale et halieutique
2. Développement des
chaines de valeur agro-
alimentaires et agro-
industrielles,
35 906 000 35 906 000 - 149 412 823
contractualisées, inclusives
et orientées vers la
demande nationale,
régionale et internationale
3. Amélioration de la sécurité
alimentaire, de la situation
nutritionnelle, de la
résilience et de la 29 119 041 29 320 439 201 398 80 114 777
protection sociale des
ménages en situation de
pauvreté/vulnérabilité
L’examen des contributions relatives des différents bailleurs fait ressortir le rôle prééminent de
l’Etat dans le financement du plan d’investissement. Il devra fournir 56% des ressources nécessaires
Tableau 29: Situation provisoire d'exécution budgétaire par section et par titre niveau
central (hors délégations), 2017
Autorisation Taux
Ministère d'Engagement (en F d'exécution en
CFA) %
40 - Ministère de la Pêche et de
16 245 812 519 92
l'Economie Maritime
Dépenses de fonctionnement 390 043 000 67
Transferts courants 3 901 480 000 93
Investissements exécutés par l'état 2 123 000 000 72
Transfert en capital 9 831 289 519 93
42 - Ministère de l'Agriculture et de
73 162 589 778 64
l'Equipement Rural
Dépenses de fonctionnement 860 387 000 80
Transferts courants 26 382 148 000 86
Investissements exécutés par l'état 3 416 192 730 64
Transfert en capital 42 503 862 048 63
56 - Ministère de l'Environnement et du
10 847 203 498 86
développement durable
Dépenses de fonctionnement 1 798 984 000 96
Transferts courants 922 250 000,00 93
Investissements exécutés par l'état 6 020 969 498 84
Transfert en capital 2 105 000 000 78
2 - Ministère de l'Elevage et des
4 348 138 000 76
Productions Animales
Dépenses de fonctionnement 862 996 000 97
30.0 27.6
23.3
25.0
20.0 15.9
15.0 12.0
10.0 6.5
3.0 4.5 4.5
5.0 2.7
0.0
Source : MCS.
Avec la mise en œuvre du scénario PNIASAN, le taux de variation cumulée de la valeur ajoutée
par travailleur agricole entre 2018 et 2022 est de l’ordre de 34% alors que ce taux est de 15% sous
le scenario de poursuite des tendances du passé (graphique 17). Quant à la croissance relative de la
valeur ajoutée par hectare de terre cultivée, elle progresse sensiblement puisqu’elle enregistre une
hausse cumulée de 67% entre 2018 et 2022 alors que cet accroissement n’est que de 34% sans le
PNIASAN.
Graphique 17: Productivité des facteurs dans l'agriculture, variation cumulée, 2018-2022
Référence PNIASAN
67
34 34
15
Taux de croissance de la valeur ajoutée de Taux de croissance de la valeur ajoutée agricole par
l'agriculture par travailleur agricole (%) hectare de terre agricole cultivée (%)
Graphique 18: Croissance annuelle du PIB, variation annuelle moyenne, 2018-2022 (en %),
2018-2022 (en %)
Référence PNIASAN
13.0
7.9 8.6
6.3
4.1 4.2 4.2 4.6
7
6.3
5.7
5.3
4.3 4.6
4.2
3.5
Des disparités sont relevées dans le sous-secteur des cultures. En effet, le secteur horticole
enregistre les fortes hausses de valeur ajoutée avec des taux de croissance de l’ordre de 7,8% pour
le secteur des « fruits et autres légumes », suivi de l’arachide et du riz. Sous un scénario de poursuite
des tendances passées, le taux de croissance tournerait autour de 5% et serait relativement plus
élevé pour le riz (graphique 20).
Référence PNIASAN
7.8 7.4
6.5
5.2 5.4 5.6
4.8 5.1 4.8 5 4.8
3.8
Emploi agricole
Avec la mise en œuvre du PNIASAN, le rythme de création d’emplois dans l’économie, en
particulier dans l’agriculture s’accélère. En effet, la création d’emplois s’établit à 354 000, soit une
progression de 35% entre 2015 et 2022. En particulier, la création d’emplois dans le secteur agricole,
relativement plus intensif en travail, passerait de 43 800 à 53 000 unités entre 2015 et 2022 (tableau
30).
Tableau 30: Evolution du nombre cumulé d'emplois créés, 2018-2022
Désignation 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Economie 333000 354
262 000 275 000 288000 302784 318000 350285
nationale 000
Agriculture 44 000 45000 47000 49119 51000 53000 55000 53000
Tableau 32: Exportations et importations de produits agricoles par rapport au PIB agricole,
2018 - 2022 (%)
2018 2022
Sous-
secteurs Exportations Importations Exportations Importations
Cultures 0,8 7,3 0,6 8,2
Elevages 0,1 1,8 0,1 3,0
Foret et
134,0 19,6 146,2
sylviculture 14,5
Pêche et
16,6 21,3 20,4
aquaculture 17,2
Agro-industrie 74,6 120,0 59,8 45,6
Source : simulations CRES, 2018.
7.2 Croissance inclusive, réduction de la pauvreté et la famine
7.2.1 Situation de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire à l’année de référence
A l’année de référence (2015), environ deux personnes sur cinq vivaient en-dessous du seuil de
pauvreté. Le milieu rural était le principal foyer de la pauvreté avec une contribution à la pauvreté
estimée à 69%, soit près de 7 personnes sur 10 pauvres. La pauvreté alimentaire affectait également
relativement plus les ruraux avec un indice de pauvreté alimentaire estimé à 14% alors qu’au niveau
national, l’incidence de pauvreté alimentaire s’établissait à 11,5% (tableau 33).
Tableau 33: Indices de pauvreté national et rural, indice d’inégalité à l’année de référence
(2015)
Nombre
Indice de
Indices (%) personnes Contribution à la pauvreté
Pauvreté, au seuil
alimentaire 11,5 1 783 000 -
Pauvreté, au seuil national 43 6 6301 000 -
Pauvreté, au seuil
alimentaire 14,4 1 229 000 69,3
Pauvreté, au seuil national 43,4 3 718 000 56,0
Gini 37,9 -
Source : simulations CRES, 2018.
-20
-30
-31
-40
-40
-50 -46
Référence PNIASAN
La mise en œuvre du PNIASAN favorise également le recul de la pauvreté alimentaire qui baisse
de 53 points de pourcentage au niveau national. Des hétérogénéités sont, tout de même, observées
selon les milieux. En effet, on relève une baisse de 56 points de pourcentage et 47 points de
pourcentage de la pauvreté alimentaire respectivement en milieu rural et urbain (graphique 22).
-40
-60 -47
-53 -56
-80
-100
Référence PNIASAN
Référence PNIASAN
720 000
PIB par habitant (prix constant, devise locale) Dépenses de consommation finale par
habitant (prix constant, devise locale)
Consommation alimentaire
La mise en œuvre du PNIASAN permet d’augmenter de près de 58% les dépenses alimentaires
réelles des ménages à l’horizon 2022 par rapport à l’année de référence (2015). Avec la poursuite
des tendances du passé, les dépenses alimentaires réelles n’auraient progressé que de 31%
(graphique 24).
60
50
40
30
20
10
0
2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Le succès du PNIASAN dépendra fortement des mesures prises au plan institutionnel et des autres
politiques pour créer un environnement favorable à sa mise en œuvre.
Au titre des réformes indispensables à opérer, il est nécessaire de doter le pays de cinq stratégies
nationales (i) la première portant sur le développement de variétés de semences certifiées, (ii) la
seconde chargée de coordonner la définition et la mise en œuvre d’une politique nationale de
maîtrise de l’eau pour l’agriculture ; (iii) la troisième porte sur la promotion de la mécanisation et
de la motorisation de l’agriculture, (iv) la quatrième sur la restauration et la gestion intégrée de la
fertilité des terres ; (v) la cinquième sur le renforcement du capital humain des ministères sectoriels,
de la CLM, SECNSA, DPS
Certains concepts clés des politiques publiques tels que pertes de production, résilience
n’ont pas encore reçu une définition officielle ainsi que des indicateurs renseignés sur une
base régulière et à partir de sources de données préalablement définies. La Cellule nationale
de planification doit appuyer les ministères du secteur agricole à rendre opérationnelles de
telles notions dans le contexte sénégalais de manière à faciliter la définition d’objectifs
intermédiaires et le suivi de l’exécution du PNIASAN. Un tel exercice pourrait être mené
en partenariat avec des institutions de recherche.
Le système de suivi sera complété par un dispositif de veille qui appuiera les processus de prise de
décision. Périodiquement, des évaluations de l’efficacité et de l’impact du PNIASAN, notamment
les dimensions cruciales comme celles relatives à la promotion de l’emploi des jeunes, à la
facilitation de l’accès aux ressources productives, à la sécurité alimentaire et à la nutrition seront
conduites.
Les indicateurs de suivi durant la période d’exécution du PNIASAN sont ceux proposés par
dispositif de suivi de la Direction de l’agriculture et du développement rural de la CEDEAO, en
cohérence avec ceux de l’agence du NEPAD. Le tableau ci-dessous fournit la liste détaillée de ces
indicateurs.
Le secteur agro sylvo pastoral et halieutique constitue un secteur d’activités stratégique à plusieurs
points de vue. Il a de nombreuses inter relations avec les autres secteurs d’activités économiques et
sociales. Il implique de nombreux acteurs, relevant de la sphère publique, du secteur privé, du
monde associatif, des organisations socio professionnelles agricoles et des partenaires techniques
et financiers. Il inspire de nombreuses attentes de la part de tous ces acteurs, en terme (i) de
fourniture d’aliments pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle, (ii) de création d’emplois
décents, (iii) de renforcement de la résilience des populations, versus réduction de la pauvreté.
Les enjeux et les défis de la communication autour du PNIASAN
Le PNIASAN est conçu comme un cadre de référence des interventions dans le secteur et de
fédération des énergies pour améliorer les performances du secteur. Au-delà du nécessaire
déploiement d’institutions viables de coordination de l’exécution technique des actions, de la
concertation entre les acteurs et les institutions, du pilotage politique, d’autres enjeux non moins
importants doivent être adressés diligemment. Il s’agit de ceux relatifs à la sensibilisation,
information, formation, voire de coaching et de lobbying auprès des différentes parties prenantes.
En effet les enjeux pour un programme de vocation multi acteurs et intersectorielle sont nombreux:
1. Susciter et obtenir l’adhésion de toutes les parties prenantes aux orientations du PNIASAN.
C’est un enjeu majeur, au regard de la multiplicité des initiatives et stratégies qui sont
proposées et portées par les divers intervenants dans le secteur.
2. Dissiper les craintes de perte de privilèges par des parties prenantes. De par les actions qui
sont planifiées tant en terme d’investissement que de mesures de politiques publiques, le
PNIASAN a de toute évidence opéré des arbitrages de nature à léser certains privilèges
acquis. Il faut montrer à tous, que ces arbitrages privilégient l’intérêt général et non celui
des particuliers.
3. Réduire, voire éliminer les divergences de point de vue au plan stratégique. Tout autant que
la Politique agricole, dont il est le principal instrument de mise en œuvre au plan national,
la stratégie de développement que véhicule le PNIASAN a encore un certain nombre de
divergences sur les priorités d’actions à conduire. Le débat sur l’exploitation familiale et
l’entreprise agroalimentaire fait l’objet d’un compris qui ne dissipe pas les appréhensions
de nombreux acteurs quant à l’orientation des investissements et des mesures de politiques
publiques. L’implication de plus en plus forte du privé agroalimentaire dans le secteur
suscite des divergences de points de vue, quant à la capacité de sa capacité à servir de moteur
à la modernisation et transformation souhaitée des exploitations familiales.
4. Mobiliser pour une véritable implication dans la mise en œuvre du PNIASAN. Un autre
enjeu est la mobilisation de l’ensemble des acteurs, parties prenantes à la mise en œuvre du
PNIASAN. Il s’agit d’un véritable enjeu pour perpétuer l’inclusion qui sous-tend le
caractère intersectoriel et multi acteurs du PNIASAN.
5. Faciliter la collaboration entre les différentes parties prenantes à la mise en œuvre. La mise
en synergie des différentes interventions suggère que les acteurs soient bien informés à tout
moment par des moyens appropriés sur toutes les actions qui sont conduites.
6. Informer sur les actions réalisées en lien avec la mise en œuvre du PNIASAN
La réalisation des objectifs du PNIASAN peut être compromise par un certain nombre de risques
qui doivent être clairement identifiés et les mesures nécessaires pour les prévenir ou en atténuer les
effets doivent prévues. Le tableau ci-dessous présente ces risques, leur probabilité d’occurrence,
leur intensité et effets potentiels sur les résultats du PNIASAN et les stratégies d’atténuation
retenues.
Tableau 40: Risques et mesures d’atténuation
Risques liés à la mise en œuvre Probabilité Intensité et effets sur les Stratégie d’atténuation
du plan d’occurrence résultats du plan
Changement au niveau politique/faible Plaidoyer continu au niveau politique
portage politique
Aléas climatiques (déficit pluviométrique Forte Forte Intensifier les actions de maîtrise de l’eau,
et mauvaise répartition spatiale et
temporelle des pluies) Stagnation, voire réduction sensible de Sensibiliser et former les agropasteurs et éleveurs sur les actions d’adaptation,
la productivité et de la production et les
pertes d’actifs Renforcer le dispositif de prévention des crises,
Mauvaise allocation des ressources Mettre à la disposition des producteurs et éleveurs de semences et d’espèces rustiques,
(semences, engrais, matériels, etc.) Promouvoir l’assurance agricole.
Difficultés de mobilisation des ressources Moyenne Forte Plaider pour le renforcement de la contribution de l’Etat,
financières conséquentes
Incapacité de déroulement de toutes les Faire du Lobbying auprès des Partenaires financiers,
actions du Plan
Faire une bonne priorisation des projets à fort potentiel de croissance et d’impact
Faiblesse de la concertation et de la Moyenne Moyenne Renforcer les prérogatives du Comité de pilotage
coordination intersectorielle : Mise en œuvre
de façon isolée des actions portées par les Difficultés à assurer la cohérence des Restructurer les institutions de planification et de suivi de la mise en œuvre du plan
différents sous-secteurs. actions mises en œuvre.
Renforcer le dialogue entre les différentes parties prenantes à la mise en œuvre du plan
Imperfection du marché des produits Forte Forte Renforcer le système d’information sur les opportunités du marché
agricoles: fluctuation, volatilité des prix,
nombreux obstacles aux échanges Instabilité du volume de la production Renforcer les cadres de concertation multi acteurs (tables filières, interprofessions)
régionaux Difficulté à tripler la valeur du Renforcer les actions de Lobbying pour accélérer la mise en œuvre du SLE de la
commerce intracommunautaire CEDEAO
Prendre des mesures nationales pour encourager la “préférence nationale et régionale”
Renforcer les mesures et les investissements de facilitation du commerce des produits
agricoles (transformation, normalisation et standardisation)
Faible capacité des ressources humaines en Forte Forte Révision du système d’incitation
charge de la mise en œuvre du plan
non-respect des itinéraires techniques et Effort de recrutement et de maintien du personnel additionnel dans les sous-secteurs
faible recours à des innovations
technologiques. Renforcement des compétences techniques des agents (stages de recyclage)
Mauvaise planification et suivi des S’assurer une bonne répartition sectorielle et spatiale du personnel disponible
activités sur le terrain Doter les services techniques de moyens adéquats pour assurer le suivi de la mise en œuvre
des activités.
Insécurité des personnes et des biens Faible Faible Renforcement de la bonne gouvernance
(conflits identitaires, intercommunautaires,
d’accès aux ressources productives), conflits Perturbation des campagnes agricoles et Application des lois sur l’accès aux ressources production, notamment sur la sécurisation
entre éleveurs et agriculteurs des activités pastorales avec pour effets, du foncier
le non atteint des objectifs de production
et de productivité Renforcer le fonctionnement des cadres de concertation, de conciliation et de prévention des
conflits
Faire une large sensibilisation pour éviter les conflits entre éleveurs et agriculteurs
Créer des zones de transhumance
Prévalence de l'insuffisance
pondérale
Prévalence de l'amaigrissement (%
d'enfants de moins de 5 ans)
Proportion de la population sous-
12 12 12 10 8 7 6 5
alimentée
Taux de croissance de la proportion
de personnes avec une Diversité
Alimentaire Minimale (ţMDD)
Indicateurs de niveau 2 : indicateurs d’effets de transformation du secteur
Proportion d'hommes et de femmes
engagés dans l'agriculture ayant accès
aux services financiers
Consommation d'engrais (kilogramme
de nutriments par hectare de terres arables)
Taux de croissance de la superficie
des zones irriguées par rapport à sa
valeur en 2000
Proportion d'agriculteurs ayant accès
aux Services de Conseils Agricoles
Taux de réduction des pertes post-
récolte pour (au moins) les 5 produits
prioritaires nationaux et
éventuellement pour les 11 produits
agricoles prioritaires de l'UA
En ligne avec la déclaration de Maputo adoptée par les chefs d’Etats de l’Union Africaine en 2003,
les pays africains ont décidé de multiplier les efforts en faveur de l’agriculture à travers le
Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA). Au Sénégal, il a été
élaboré dans ce cadre, le Programme National d’Investissement Agricole (PNIA) qui a été mis en
œuvre sur la période 2011-2015. Suite à l’exécution de ce programme, le bilan en terme de
performances des divers sous-secteurs agricoles, est encourageant même si les cibles n’ont pas
toutes été atteintes. En effet, la période 2011-2015 a connu une hausse de la production dans
l’ensemble des sous-secteurs agricoles, consécutive pour la plupart à l’amélioration des rendements
et à l’intensification des activités dans le secteur.
Toutefois, le secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique du Sénégal est encore confronté à de
nombreux défis, notamment en ce qui concerne la mise en place des systèmes de production
durables et résilients dans un environnement marqué par les changements climatiques, le
renforcement de la compétitivité des produits du secteur, l’intégration des femmes et des jeunes
aux métiers agrosylvopastoraux et halieutiques ainsi que l’amélioration de la gouvernance et du
financement du secteur en vue de renforcer la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.
Face à ces défis, et en conformité avec la Plan Sénégal Emergent d’une part et la Déclaration de
Malabo d’autre part, l’objectif du secteur agro-sylvo-pastoral du Sénégal à l’horizon 2022 est de
contribuer durablement au développement économique du Sénégal, à la réduction de la pauvreté,
à l’amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition des populations sénégalaises. Dans cette
perspective et en prolongement du PNIA, le Sénégal se dirige vers la mise en œuvre d’un
Programme National d’Investissement Agricole, de la Sécurité alimentaire et de la Nutrition
(PNIASAN). Ce nouveau programme va au-delà du précédent en intégrant une nouvelle
composante axée sur la sécurité alimentaire et la nutrition, mais aussi en reprenant les objectifs
présentant encore des enjeux à l’horizon 2022. Ainsi, le PNIASAN sera axé sur l’amélioration et la
sécurisation de la base productive, l’accroissement durable de la productivité et de la production
agro-sylvo-pastorale et halieutique, le développement des chaînes de valeur agro-alimentaires et
agro-industrielles, l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, de la résilience et de la
protection sociale des ménages en situation de pauvreté/vulnérabilité, l’amélioration de
l’environnement des affaires, de la gouvernance, du financement du secteur agricole, de la sécurité
alimentaire et de la nutrition ainsi que le renforcement du capital humain. Chacun de ses axes est
décomposé en objectifs spécifiques. Les résultats attendus de ces derniers ont été traduits en projets
de manière à prendre en compte les spécificités des régions et des zones agro écologiques du
Sénégal afin de réduire les disparités territoriales. Le coût du PNIASAN est estimé à environ 2.465
milliards de FCFA, réparti suivant les sous-secteurs agricoles, le genre, les régions administratives
du pays, les zones agro écologiques, la nature économique de la dépense, les objectifs et résultats
du Plan d’investissement. Le PNIASAN bénéficiera du financement de l’Etat, des collectivités
locales, des partenaires techniques et financiers, des bénéficiaires, du secteur privé et des
organisations non gouvernementales.
La mise en œuvre du PNIASAN aura des impacts significatifs tant sur l’économie agricole que sur
la vie des populations. La croissance moyenne du PIB agricole sur la période de mise en œuvre
serait de 5,6%, soit 1,5 point de plus que dans le scénario sans PNIASAN, suite à l’amélioration de
la productivité des facteurs terre et travail. Du point de vue sectorielle cette croissance sera tirée
par l’agriculture et l’élevage, alors que l’environnement et la pêche devraient maintenir leur
progression habituelle, ces sous-secteurs étant orientés plus sur la préservation des ressources
forestières et halieutiques que sur l’accroissement de la production. Cela entrainera une
augmentation significative des revenus et de l’emploi et donc une réduction de la pauvreté et des
inégalités aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain. En effet, le niveau du revenu devrait
La construction d’un MEGC requiert, d’une part, la disponibilité de données sur l’économie
nationale à l’année de référence retenue et, d’autre part, le choix de fonctions de comportement
des agents économiques ainsi que le calibrage des paramètres des fonctions de comportement, et
le choix d’une fermeture macroéconomique. Sur la base de la MCS (qui sert à calibrer les valeurs
de certains paramètres des fonctions de comportement et à fournir les valeurs initiales des variables
du modèle), un modèle est construit. Il impose des conditions d’équilibre des marchés, et respecte
les contraintes budgétaires de tous les agents. Dans ce type de modèle, les prix et les quantités de
tous les biens et services, et de tous les facteurs de production, sont déterminés simultanément sur
leurs marchés respectifs. La plupart des équations du modèle ont des fondements micro
économiques rigoureux spécifiant comment les quantités demandées et offertes répondent aux
variations des prix sur chaque marché. Par ailleurs, les comportements des agents ne peuvent aller
à l’encontre du cadre macroéconomique sous-jacent, de sorte que la conceptualisation du
fonctionnement de l’économie permet, également, une analyse macroéconomique rigoureuse. Avec
des hypothèses de comportement explicites, les MEGC permettent d'établir des liens
comportementaux entre les agents et les secteurs de production d'une économie, et mettent en
exergue les effets directs et indirects d'un choc ou d’une mesure de politique macroéconomique
sur les différentes entités économiques.
Le modèle qui a été construit est un modèle dynamique récursif, ce qui signifie qu’il est résolu
comme une séquence d’équilibres statiques reliés dans le temps à travers l’accumulation du capital,
l’accroissement de la main d’œuvre et les équations de comportement pour les variables endogènes.
Par ailleurs, la dynamique du modèle est fondée sur des hypothèses de taux de croissance exogène
pour différentes variables telles que l’offre de travail, les dépenses publiques, les transferts, mais
également de comportements endogènes d’épargne et d’investissement des agents économiques.
Un des avantages de l’utilisation d’un modèle dynamique est la possibilité de générer un sentier à
moyen et long termes. De plus, les changements structurels peuvent être analysés dans le temps.
1. Riz
2. Mil
3. Mais
4. Fruits et légumes
5. Oignon
6. Arachide
7. Autre secteurs de l’agriculture
8. Elevage et chasse
9. Sylviculture, exploitation forestière,
10. Pêche
11. Activités extractives
12. Fabrication de produits alimentaires, boissons et tabac
13. Fabrication de produits non alimentaires
14. Electricité, gaz et eau
15. Construction
16. Commerce
17. Services de la réparation
18. Services d'hébergement et restauration
19. Transports
20. Postes et télécommunications
21. Services financiers
22. Activités immobiliers
23. Activités des services aux entreprises
24. Activités d'administration publique
25. Education et formation
26. Activités de santé et action sociale
27. Activités à caractère collectif ou personnel
Sources : auteurs
La plupart des produits agricoles sont non seulement consommés par les ménages et exportés, mais
aussi utilisés comme inputs dans le secteur industriel. Par ailleurs, le secteur agricole utilise les
produits d’autres secteurs, tout comme les services des secteurs du transport et du commerce.
Le modèle compte cinq facteurs de production : le facteur travail urbain faiblement qualifié,
moyennement qualifié et très qualifié, le facteur travail rural faiblement qualifié, moyennement
qualifié et très qualifié et le facteur capital. Le modèle distingue aussi les ménages urbains et les
ménages ruraux dont les informations sur les revenus et dépenses proviennent de l’Enquête
Sénégalaise de Suivi de la pauvreté réalisée en 2011 (ESPS II) par l’ANSD. Les autres institutions
retenues dans le modèle sont les firmes, l’Etat et le reste du monde.
La plupart des hypothèses du modèle sont celles d’un MEGC standard. Toutefois, le modèle
présente des spécificités. Les plus importantes sont la prise en compte des externalités du capital
Données
Le modèle de microsimulation utilise les données de la deuxième Enquête de Suivi de la Pauvreté
au Sénégal, ESPS-II (ANSD, 2011).
Le modèle multi-pays et multi-marché d’échanges commerciaux de produits agricoles et
alimentaires utilise la base de données de la FAO (2011-2015).
Le modèle EGC est basé sur la Matrice de comptabilité sociale (MCS) de 2015 du Sénégal; une
mise à jour de la MCS de 2011.
Le modèle de production agricole utilise le module agricole de l’ESPS de 2011 (ANSD, 2011).