Annexe Plan Gestion Environnementale Et Sociale Peche-2
Annexe Plan Gestion Environnementale Et Sociale Peche-2
Annexe Plan Gestion Environnementale Et Sociale Peche-2
janvier, 2015
8.-Les annexes
1. Rédiger le Plan de Gestion Sociale et Environnementale Pêche (PGSE Pêche) du MARNDR, qui vise
spécifiquement les impacts sociaux et environnementaux des activités liées à la Pêche en Haïti ;
2. Détailler les investissements à prévoir pour la mise en œuvre de ce plan, de manière à pouvoir les intégrer au
Programme Pêche ;
3. Rédiger le Rapport de Gestion Environnementale et Sociale du projet HA-L1096, selon le format exigible par la
BID.
Effectuer des entretiens de prise de contact avec l’équipe de projet de la Banque, les représentants du gouvernement
et les acteurs privés, concernés par le Programme.
Consulter la documentation existante relative à la gestion environnementale et sociale du secteur de la pêche en Haïti.
Une liste non exhaustive de la documentation déjà récupérée par la BID sur la question est proposée ici :
Etude de la filière pêche en Haïti et propositions de stratégie d’appui au secteur, Septembre 2007
Préparation d’un Programme d’Investissement Public en Faveur du Secteur de la Pêche Maritime Artisanale, MARNDR,
février 2011.
Evaluation externe du Projet de Renforcement de la Pêche Maritime dans le Département du Sud-est, Canaest
Consultores, avril 2014.
Programme National pour le Développement de la Pêche Maritime en Haïti 2010-2014, MARNDR, juillet 2010.
Réaliser des visites de terrain au sein des prenantes identifiées, à Port-au-Prince et en province.
Effectuer une analyse des impacts environnementaux et sociaux du Programme, en particulier les impacts positifs du
celui-ci. Le consultant prendra en compte dans son analyse la législation nationale et les politiques de la Banque en
matière de sauvegardes environnementales (OP- 703), de mise à disposition de l'information (OP- 102), des questions
de genre (OP- 270), des peuples autochtones (OP- 765), et de gestion des désastres (OP-704).
Travailler avec les consultants en charge de la préparation du Programme pour définir les indicateurs d’impact
environnementaux et sociaux, ainsi que le moyen de les mesurer. Indiquer la méthodologie pour obtenir la ligne de
base de ces indicateurs.
Évaluer la capacité des institutions concernées par le suivi des indicateurs environnementaux (Unité d’Etude et de
Programmation (UEP) du MARNDR, Ministère de l’Environnement…) et mettre en place un protocole de
suivi/évaluation. Déterminer la nécessité d'une formation sur le suivi de ces indicateurs et le cas échéant, proposer un
plan de formation budgétisé.
Rédiger le rapport de gestion environnementale et sociale du Programme (ESMR en anglais) selon les directives de la
Banque, incluant : (i) une synthèse de l’analyse d’impact environnemental et social, (ii) une synthèse de l’analyse de la
législation en Haïti, (iii) le PGES, (iv) les procédures de suivi et d'évaluation des impacts socio-environnementaux.
PRODUITS ET RAPPORTS
Comme produit, le consultant préparera et soumettra les rapports énumérés dans les paragraphes suivants, qui seront
soumis sous la forme d’un seul fichier électronique (format word et pdf), comprenant la page de couverture, le
rapport en lui-même, et toutes les annexes.
Un rapport initial, avant le 31 Décembre 2014. Ce rapport présentera l’analyse d’impact du PGSE Pêche.
Un rapport intermédiaire, présentant l’analyse d’impact du PGES intégrant les commentaires du MARNDR et de la BID,
ainsi que le Plan d’Action.
Un rapport final, intitulé Rapport de gestion environnementale et sociale Pêche, comprenant tous les éléments
mentionnés au 3.5.
CALENDRIER DE PAIEMENT
COORDINATION
CARACTÉRISTIQUES DE LA CONSULTATION
QUALIFICATIONS
Les qualifications suivantes seront requises:
• Expérience: 5 ans
• Langue: Français et anglais
• Domaines d'expertise : Analyse environnementale et sociale des projets de développement publics. Une bonne
connaissance des règles et procédures de sauvegardes environnementales et sociales utilisées dans les projets publics
financés par les banques multilatérales de développement est également nécessaire.
8.2.-Annexe : Grille de Collecte de données
Article 41.
Les filets pièces, les casiers, les épuisettes ou haveneaux à crevettes ayant des mailles de moins de 10 mm sont
interdits.
Article 42.
Les filets auront 300 mètres de long au maximum.
Article 44.
Entre deux filets fixes tendus sera observée une distance au moins égale au double de la longueur du filet le plus
long.
Article 45.
Aucun engin de pêche ne peut être placé à moins de 75 mètres d'une pièce ou d'un filet pêchant entre deux eaux,
ou des palangriers et d'autres engins déja posés.
Article 46.
Il est permis d'utiliser tous les types de filets à nappes, tant fixes que dérivants, sans limitation de longueur,
pourvu que les mailles ne soient pas inférieures à 16 mm.
Article 47.
Les filets tournants seront munis de signaux flotteurs de couleur jaune, distants les uns des autres de 200 mètres
au plus.
Article 48.
Les filets à nappes ne devront point être placés à moins de 20 mètres de la ligne qui joint les points naturels les
plus extérieurs des embouchures, ou autres ouvertures sur la mer des fleuves et autres cours d'eau ou bassins.
Article 49.
Il est permis d'employer tous les types de chalut ne comportant, en aucune de leurs parties, des mailles de moins
de 20 mm.
Article 50.
L'emploi des chalutiers à moins de trois milles des côtes ou de la laisse de basse mer demeure interdit. De même
est prohibée la pratique de la pêche au chalut dans les zones situées à une distance inférieure de 300 mètres des
signaux ou d'autres signaux déjà posés.
Article 51.
Les filets doivent être plombés ou marqués par le Service des Pêcheries, avant tout usage dans les eaux
territoriales.
Article 52.
1) de capturer, de vendre, d'acheter les petites lambis “cocoye” et de se livrer au commerce de leur coquille,
2) d'exporter la chair de caret, de tortue, et leurs écailles, sans une autorisation du Service des Pêcheries,
3) d'exporter les coquillages suivants sans une autorisation du Service des Pêcheries:
a) Nerita peloronta (dent saignante);
b) Linova Pica (brigo noir); y
c) Cassis Tuberosa, C. madagascariensis (casques);
4) d'exporter la langouste, le lambi à l'état brut, sans nettoyage adéquat;
5) d'utiliser les produits chimiques tels que: salpêtre, clorox, et autres pour le parage des fruits de mer.
6) d'employer le réfrigérateur comme moyen d'entreposage, là où la chambre froide est exigible.
Article 124.
La capture, l'exploitation des gastéropodes “lambis” sont interdites jusqu'à nouvel ordre dans les eaux des
départements géographiques du nord et du nord-ouest pour permettre la régénération de l'espèce. Un
communiqué rapportant cette interdiction sera publié au besoin par le Département de l'Agriculture, des
Ressources Naturelles et du Développement Rural.
Article 127.
Les plans de construction des marchés affectés au commerce des fruits de mer ne pourront être exécutés qu'avec
l'approbation du Service des Pêcheries. Il en est de même de la construction des bateaux et canots de pêche.
L'obligation est à la charge du constructeur.
Article 131.
Sont des contraventions à la présente loi et seront jugées par le Tribunal de Simple Police compétent:
1) Les infractions aux articles suivants: 43, 63, 83, 85, 93, 96, 97,98, 99 (1er alinéa), 105, 106, 109 (3ème alinéa),
119,121 et 129. Elles sont punies d'une amende de 100 à 500 gourdes ou d'un emprisonnement de 1 à 6 mois en
cas de non paiement.
2) Les infractions aux articles 13 et 104. Elles sont punies d'une amende de 100 à 500 gourdes ou d'un
emprisonnement de 2 à 6 mois. Le stock sera confisqué pour être immédiatement vendu et
le produit de la vente consigné à la caisse des dépôts et consignations.
3) Les infractions aux articles 10, 28, 30, 35, 42, 44, 46, 47, 48, 51, 89, 97 (2ème alinéa et 4ème alinéa) et 101. Elles
sont punies d'une amende de 25 à 50 gourdes ou d'un emprisonnement de 15 jours à un mois. Dans le cas des
articles 30 et 101, le stock et l'engin seront confisqués.
4) Les infractions à l'article 69 (1er alinéa). Elle sont punies d'une amende de 100 à 500 gourdes ou d'un
emprisonnement de 1 à 3 mois s'agissant de pêcheurs se livrant à la pêche artisanale.
(i) Dans le contexte des présentes directives, le terme "législation" s'entend au sens le plus large et englobe tous
les types de lois et de règlementations nationales et locales. Le texte qui suit ne vise qu'à donner une orientation
générale et la situation variera en grande partie selon que le pays en cause est doté d'un régime de droit romain,
d'un régime de "common law" ou d'un autre régime juridique et selon qu'il s'agit ou non d'un système fédéral.
L'expression "régime juridique" englobe, selon le cas, aussi bien ces régimes que les instruments juridiques
internationaux. Les dispositions pertinentes de tout régime juridique concernant la gestion d'une pêcherie
garantissent pour l'essentiel que les règles, c'est-à-dire les termes et les conditions générales selon lesquelles la
pêcherie doit être gérée et les mécanismes qui permettent de régler les conflits, ont force de loi. Ces dispositions
sont d'ordinaire conçues, révisées ou modifiées de manière à traduire la politique d'aménagement des pêcheries
qui a été fixée d'un commun accord. Les éléments pertinents du régime juridique de gestion d'une pêcherie ne
doivent pas s'écarter des objectifs approuves pour la gestion à moyen ou long terme de cette pêcherie.
(ii) D'un point de vue formel, la législation de base au niveau national (d'ordinaire une loi sur les pêches) est
d'ordinaire approuvée par le pouvoir législatif (par exemple le Congres ou le Parlement). Elle a généralement une
portée très étendue et établit normalement les principes des grandes orientations de politique (voir section 1.7).
Elle peut également indiquer, avec plus ou moins de détails, des règles pour l'application décrivant par exemple tel
ou tel mécanisme (par exemple le mécanisme de contrôle de l'allocation des droits de pêche). Les textes adoptés
par le gouvernement grâce au pouvoir législatif qui lui est délégué énoncent les détails de fond et de procédure de
l'application des dispositions de la législation de base. Il s'agit de ce que l'on appelle d'une manière générale des
règlements (qui peuvent se composer d'ordonnances, de décrets ou d'arrêtés).
(iii) Un aménagement responsable des pêcheries implique d'éviter, dans toute la mesure du possible, que la
législation cadre sur les pêcheries soit trop souvent modifiée. IL faut qu'y soit prévu l'établissement de plans
d'aménagement des pêcheries et des indications sur les modalités de la procédure de planification. La
législation de base doit donner définir la structure institutionnelle de l’aménagement des pêcheries et doit donner
à cette structure le pouvoir voulu. D'où la nécessité, pour appliquer de manière satisfaisante les décisions sur
l'aménagement des pêcheries, de stipuler dans les textes l'autorité qui est habilitée à administrer et à contrôler
l'utilisation des ressources halieutiques.
(iv) Au niveau national, le paragraphe précèdent implique que la législation cadre concernant les pêcheries doit
énoncer avec précision les fonctions, les pouvoirs, les responsabilités du gouvernement ou d'autres institutions
concernées par l'aménagement des pêcheries, y compris la délimitation de leur juridiction.
En principe, il faudrait que le régime juridique donne à une ou plusieurs autorités d'aménagement des pêcheries
les moyens d'assurer la formulation, le suivi et l'application des plans d'aménagement, en les dotant du pouvoir
nécessaire pour élaborer des mesures d'aménagement appropriées et faire respecter la règlementation des
pêcheries correspondante. Lorsqu'il existe plusieurs instances, il convient d'éviter dans toute la mesure du
possible les chevauchements de juridictions.
(v) Pour préciser la juridiction, il faut définir l'organe charge d'élaborer la politique, la zone géographique relevant
de cette politique, les parties intéressées susceptibles d'être liées par ladite politique, les institutions chargées
respectivement d'appliquer et de faire respecter le plan d'aménagement et le mécanisme prévu pour régler les
différends juridictionnels entre institutions.
Faute de quoi, on aboutira inévitablement à des chevauchements et des conflits à la fois entre les institutions
chargées de l’aménagement du secteur et entre les différents niveaux d'administration qui prétendent tous avoir
compétence dans des domaines communs. Il faut également prévoir, le cas échéant, de pallier l'inefficacité
(vi) Il conviendrait, dans la législation secondaire, telle que les règlements qui sont ou devraient être relativement
faciles à modifier pour tenir compte de l'évolution des besoins en matière d'aménagement des pêcheries,
d'énoncer des mesures de contrôle courantes (par ex. période de fermeture, limitation de la taille, effort
admissible) susceptibles d'être fréquemment révisées. Une méthode offrant la même souplesse pourrait être
appliquée à d'autres questions de procédure. Très souvent, conserver sa simplicité a la réglementation en faisant
clairement ressortir le rapport avec le problème de gestion pertinent et en veillant à ce que les procédures
d'exécution soient équitables et transparentes devrait encourager les parties intéressées à respecter cette
réglementation.
(vii) L'autorité d'aménagement des pêcheries devrait vérifier constamment que la réglementation des pêches est
bien adaptée et efficace par rapport à son coût et l'évaluer en détail au moment de modifier tel ou tel plan
d'aménagement de pêcherie (7.6. 7). Les dispositions qui se révèlent périmées ou impossibles à faire respecter
devraient être systématiquement modifiées. Par ailleurs, la législation et la réglementation mises en application
devraient être faciles à faire respecter et les procédures juridictionnelles et administratives sur lesquelles les
autorités chargées de les faire respecter s'appuient devraient être équitables et transparentes (7.1.9). Faute de
traiter convenablement ces questions, on risque de saper la crédibilité et l'acceptabilité de l'ensemble du régime
juridique des pêcheries et de nuire au respect des textes.
(viii) Il faut tenir compte, au moment d'établir ou de modifier un régime juridique d'aménagement des pêcheries,
de tous les instruments juridiques internationaux pertinents, notamment de la Convention des Nations Unies de
1982 sur le droit de la mer et de la Convention des Nations Unies de 1995 sur les stocks chevauchants et les stocks
de poissons grands migrateurs. Le cas échéant et particulièrement dans le cas des pêcheries continentales, il
convient de faire plein usage des dispositions des instruments ou arrangements internationaux portant création
de mécanismes de gestion intégrée des ressources halieutiques des bassins fluviaux. Les zones côtières et fluviales
sont d'ordinaire assujetties à divers régimes juridiques qui se chevauchent et concernent l'activité maritime, l'eau,
la foresterie ou d'autres secteurs. La législation sur les pêcheries doit être en harmonie avec I'ensemble des
instruments juridiques couvrant ces activités. Il convient d'être particulièrement attentif aux autres régimes
juridiques dans le contexte d'un aménagement intégré des zones côtières, que ce soit au niveau national ou
international.
(ix) Lorsque la politique d'aménagement prévoit sous une forme ou sous une autre un accord de partenariat
officiel avec une ou plusieurs parties intéressées, les principes ancres dans la pratique traditionnelle devraient être
d'une certaine utilité et donner une orientation intéressante aux législateurs nationaux. Il convient de ne pas les
ignorer (7.6.6).
(x) De larges consultations doivent être entreprises avec les parties intéressées pendant la procédure de
formulation ou de modification des dispositions juridiques relatives à l’aménagement des pêcheries (voir
section
4.2.1). Cette collaboration devrait en principe s'accompagner de l'acceptation par les parties intéressées de leur
obligation de respecter les mesures d'aménagement prises. Toute infraction par les parties intéressées ou leurs
représentants à la réglementation établie par l'autorité responsable doit donner lieu à des sanctions d'un niveau
suffisant pour être véritablement dissuasives (7. 7.2). Elles devraient aller jusqu'à la perte du droit de participer à
la pêcherie.
(xi) Pour encourager le respect des règles, il est important que l'autorité chargée de l’aménagement veille à
communiquer les textes législatifs règlementaires à toutes les parties intéressées et, s'il y a lieu, à s'assurer qu'ils
ont été bien compris (7.1.10).
(xii) Une autre fonction importante d'un régime juridique des pêches est d'établir les arrangements institutionnels
et les procédures nécessaires pour éviter les conflits potentiels et faciliter leur règlement lorsqu'ils se produisent.
(ii) Les taches ci-dessus supposent manifestement une capacité et des installations et services adéquats qui
nécessiteront à leur tour un financement adéquat. D'après le Code de conduite, il convient de s'efforcer de
recouvrer les dépenses d'aménagement des pêcheries, y compris de conservation et de recherche, auprès des
groupes d'intérêt qui en tirent éventuellement des bénéfices (7. 7.4).
(iii) Au moment de déterminer la portée des activités ci-dessus, l'autorité chargée de l’aménagement des
pêcheries doit tenir compte de la valeur de la pêcherie pour l'Etat, la sous-région ou la région et mettre au
point en conséquence des méthodes d'aménagement appropriées (voir section 1.5.2).
Lorsque l'instance s'occupe de stocks transfrontières ou de stocks de poissons grands migrateurs, les Etats et les
organismes régionaux ou sous-régionaux doivent décider entre eux de quelle manière ces activités seront
financées.
(iv) En plus des recommandations formulées à l'article 7, on trouvera énoncés à l'article 12 du Code les principes à
respecter en ce qui concerne les recherches effectuées par l'autorité chargée de l'aménagement. Il est
recommandé dans cet article que les Etats mettent en place un cadre institutionnel approprie pour
déterminer le type de recherche appliquée nécessaire (12.2) et qu'il veille à ce que la recherche entreprise
satisfasse a des normes scientifiques reconnues au plan international (12.6). L'article 12 énumère comme
domaines où il est nécessaire de procéder à une recherche les domaines suivants:
- la biologie, l'écologie et les sciences environnementales concernant la pêche (12.1);
- la technologie halieutique, y compris la sélectivité des engins de pêche, les impacts environnementaux et
biologiques de ce matériel (12.1; 12.10; 12.Il);
- l'aquaculture (12.1);
- l'économie et les sciences sociales (12.1; 12.9);
- les sciences de la nutrition (12.1);
- le rôle du poisson et de la pêche comme sources d'approvisionnement alimentaire pour l'homme (12. 7; 12.8);
- les effets sur la sante des approvisionnements alimentaires d'origine aquatique (12.8).
(vi) IL est désormais très généralement admis que l'efficacité et la durabilité des pêcheries ne sont possibles que
grâce à une étroite coopération entre les groupes d'intérêt concernes et a une mutuelle acceptation de ces
groupes – sans doute domines par les intérêts des pêcheries- et de l'autorité d'aménagement. Il est également
devenu évident que le débat entre les groupes d'intérêt est plus facile lorsqu'ils ont tous un intérêt vraiment
marque dans la question débattue, autrement dit lorsqu'ils ont quelque chose d'important à perdre. L'autorité
chargée de l’aménagement doit veiller à ce que seules les parties vraiment intéressées puissent participer à la
consultation et à ce que cette consultation puisse avoir lieu et débouche, dans toute la mesure du possible, sur un
consensus et des décisions optimales. D'où le besoin de mettre en place au sein de l'instance chargée de
l’aménagement les structures et les responsabilités nécessaires pour: déterminer les groupes d'intérêt valables;
créer des organes de discussion et de prise conjointe de décisions dotes de responsabilités clairement définies
dans la fixation d'objectifs et l'élaboration de plans d'aménagement et bénéficiant de procédures de recours et de
voies de communication officielles et veiller à ce que ces organes se réunissent régulièrement; assurer une bonne
diffusion des résultats de la recherche, des statistiques et des plans concernant les pêcheries, des autres règles et
règlements et d'autres documents importants pour que tous les groupes d'intérêt soient bien informés sur la
pêcherie et sa gestion et soient bien en mesure de s'acquitter de leurs responsabilités; publier et diffuser les
rapports annuels de l'instance chargée de l'aménagement des pêcheries.
(ii) Toute une série d'activités distinctes ou interdépendantes d'une complexité très variable peuvent être mises
en œuvre dans le cadre d'un système de suivi, de contr6le et de surveillance. Certaines de ces activités sont
simples et peu couteuses et peuvent, par exemple, consister à rassembler des renseignements sur les prises et
l'effort de pêche aux points de débarquement, échanger des données concernant les mêmes flottes si celles-ci
interviennent dans des zones économiques exclusives voisines et encourager les pêcheurs à signaler les
infractions. Inversement, on peut prévoir des activités couteuses et complexes faisant appel à des navires
spécialisés dans le suivi, le contr6le et la surveillance et a des aéronefs de soutien (voir Operations de pêche. On
utilise déjà dans certaines pêcheries, pour ces opérations de suivi, de contr6le et de surveillance, des
transpondeurs qui fournissent des informations à moindre cout et immédiates sur l'emplacement et les activités
des navires et il est probable que leur utilisation augmentera rapidement.
(iii) On peut prévoir que la surveillance pour faire respecter les règlements sera de moins en moins nécessaire au
fur et à mesure que les pêcheurs et les autres groupes d'intérêt participeront davantage au processus
d'aménagement. Plus les responsabilités seront partagées, moins les pêcheurs et les autres parties intéressées
tendront à commettre des infractions et plus ils assumeront eux-mêmes la responsabilité de cette surveillance, ce
qui diminuera la responsabilité incombant à l'autorité chargée de l'ensemble de l'aménagement.
(iv) Le suivi, le contrôle et la surveillance posent, dans les pêcheries artisanales, toute une série de problèmes
très particuliers dus au grand nombre de pêcheurs très disperses intervenant dans la pêcherie. Dans ce genre de
pêcherie, il importe, pour assurer le suivi, le contrôle et la surveillance voulus de favoriser au plan local, dans toute
la mesure du possible, une prise de conscience nette du besoin et de l’intérêt d'assurer la conservation et la
gestion. Il est possible en définissant des droits communautaires d'accès aux ressources et en se mettant d'accord
sur d'autres mesures d'aménagement au sein de la collectivité, de mettre en place en coopération des systèmes
efficaces de suivi, contrôle et surveillance.
(v) Dans les pêcheries industrielles, les pêcheurs autorises doivent faire l'objet de mesures d'encouragement qui
les poussent à respecter spontanément la politique de la pêcherie et les plans et les mesures d'aménagement
convenus afin de réduire les dispositifs opérationnels de suivi, contrôle et surveillance nécessaires et donne le
cout de ces dispositifs. Pour ce faire, il faut prendre des mesures, lorsqu'elles n'ont pas déjà été prises, pour que
les pêcheurs qui bénéficiaient jusque-là d'un accès libre deviennent des détenteurs légitimes de droit d'accès
dans le cadre d'une pêcherie règlementée et soumise à des restrictions. On pourra ainsi faire naitre chez les
pêcheurs un sentiment de copropriété et donne de responsabilité de la ressource (voir section 3.2).
(vi) Malgré ce qui vient d'être dit, il est peu probable que l'on puisse jamais se passer totalement de l'intervention
d'une instance chargée d'assurer la surveillance ou tout au moins de coordonner la surveillance. Il convient à cet
égard d'établir une distinction entre le besoin de consulter les pêcheurs avant de mettre au point une
réglementation et les mesures à prendre par la suite pour faire respecter cette règlementation qui devront être
complétés, impartiales et ne pas prendre la forme d'une "intervention spéciale". Aussi, en cas d'infraction, faut-il
prévoir des mesures rapides, impartiales et appropriées qui découragent les pêcheurs de continuer d'enfreindre
les dispositifs de gestion et de contrôle convenus, notamment, s'il y a lieu, une sanction retirant le droit de pêcher.
(vii) Les pêcheurs étant les premiers bénéficiaires des programmes de suivi, contrôle et surveillance, une pratique
s'est instaurée dans certains pays qui fait qu'ils prennent à leur charge sinon la totalité, du moins une partie, des
couts de ces programmes. Lorsqu'on opte pour cette approche, il convient de l'appliquer par étapes et l'industrie
de la pêche ne doit assumer que progressivement une part de plus en plus grande des couts de suivi, contrôle et
surveillance. De toute évidence, ce genre de mesures sera d'autant plus accepte et efficace que les pêcheurs
participeront davantage au processus d'aménagement depuis l'étape de l'élaboration des politiques jusqu'à celle
de la prise des décisions concernant le suivi, le contrôle et la surveillance et la stratégie de mise en œuvre.
(viii) Il ne faut pas non plus perdre de vue qu'un système de suivi, contrôle et surveillance efficace et bien
préparé non seulement permet d'assurer une meilleure conservation et une meilleure gestion des pêcheries,
mais qu'il doit également permettre d'améliorer la sécurité des navires et des équipages et de transférer en temps
réel les informations sur le marché qui peuvent être utiles à l'ensemble de l'industrie de la pêche. Cette
considération s'est révélée avoir une grande importance dans certaines pêcheries industrielles de pays
développés.
Les définitions, objectifs et critères de sélection pour les catégories et sous-catégories sont les suivants (UICN
1994, partie 11 et p.9):
CATÉGORIE I Réserve naturelle intégrale / Zone de nature sauvage: aire protégée gérée principalement à des
fins scientifiques ou de protection des ressources sauvages
Définition :
Espace terrestre et/ou marin comportant des écosystèmes, des caractéristiques géologiques ou physiologiques
et/ou des espèces remarquables ou représentatives, géré principalement à des fins de recherche scientifique
et/ou de surveillance continue de l’environnement.
Objectifs de gestion
préserver des biotopes, des écosystèmes et des espèces dans des conditions aussi peu perturbées que
possible;
maintenir des ressources génétiques dans un état dynamique et évolutif
maintenir des processus écologiques établis;
sauvegarder des éléments structures du paysage ou des formations rocheuses;
conserver des milieux naturels exemplaires à des fins d’étude scientifique, de surveillance continue de
l’environnement et d’éducation à l’environnement, y compris des sires de référence, en excluant tout accès
évitable;
réduire au minimum les perturbations, en planifiant et en menant avec circonspection les activités autorisées,
de recherche et autres;
limiter l’accès au public.
CATÉGORIE II Parc national: aire protégée gérée principalement dans le but de protéger les écosystèmes et à
des fins récréatives
Définition
Zone naturelle, terrestre et/ou marine, désignée (a) pour protéger l’intégrité écologique dans un ou plusieurs
écosystèmes dans l’intérêt des générations actuelles et futures, (b) pour exclure toute exploitation ou occupation
incompatible avec les objectifs de la désignation et (c) pour offrir des possibilités de visite, à des fins spirituelles,
scientifiques, éducatives, récréatives et touristiques, dans le respect du milieu naturel et de la culture des
communautés locales.
Objectifs de gestion
protéger des régions naturelles et des paysages d’importance nationale et internationale, A des fins
spirituelles, scientifiques, éducatives, récréatives ou touristiques;
perpétuer, dans des conditions aussi naturelles que possible, des exemples représentatifs de régions
physiographiques, de communautés biologiques, de ressources génétiques et d’espèces de manière à garantir
une stabilité et une diversité écologique;
limiter le nombre de visiteurs, aux motivations spirituelles, éducatives, culturelles ou récréatives, afin que
l’aire reste dans un état naturel ou quasi-naturel;
éliminer et, ultérieurement, prévenir toute forme d’exploitation ou d’occupation incompatible avec les
objectifs de la désignation;
garantir le respect des éléments écologiques, géomorphologiques, sacrés ou esthétiques justifiant la
désignation;
tenir compte des besoins des populations autochtones, y compris l’utilisation des ressources à des fins de
subsistance, dans la mesure où ceux-ci n’ont aucune incidence négative sur les autres objectifs de gestion.
CATÉGORIE III Monument naturel: aire protégée gérée principalement dans le but de préserver des éléments
naturels spécifiques
Définition
Aire contenant un ou plusieurs éléments naturels ou naturels/culturels particuliers, d’importance exceptionnelle
ou uniques, méritant d’être protégée du fait de sa rareté de sa représentativité, de ses qualités esthétiques ou de
son importance culturelle intrinsèque.
Objectifs de gestion
• protéger ou préserver, à jamais, des éléments naturels particuliers, exceptionnels du fait de leur importance
naturelle et/ou caractère unique ou représentatif, et/ou de leur connotation spirituelle;
• dans une mesure compatible avec l’objectif susmentionné, offrir des possibilités de recherche, d’éducation,
d’interprétation et de loisirs;
• éliminer et, ultérieurement, prévenir toute forme d’exploitation ou d’occupation incompatible avec l’objectif
de la désignation;
• offrir à la population résidente des avantages compatibles avec les autres objectifs de gestion.
CATÉGORIE IV Aire de gestion des habitats ou des espèces: aire protégée gérée principalement à des fins de
conservation, avec intervention au niveau de la gestion
Définition
Aire terrestre et/ou marine faisant l’objet d’une intervention active au niveau de la gestion, de façon à garantir le
maintien des habitats et/ou à satisfaire aux exigences d’espèces particulières.
Objectifs de gestion
• garantir et maintenir les conditions d’habitat nécessaires à la préservation d’espèces, de groupes d’espèces,
de communautés biologiques ou d’éléments physiques important du milieu naturel, lorsqu’une intervention
humaine s’impose pour optimiser la gestion;
• privilégier les activités de recherche et de surveillance continue de l’environnement
• parallèlement à la gestion durable des ressources;
• consacrer des secteurs limités à l’éducation du public, afin de le sensibiliser aux caractéristiques des habitats
concernés et au travail de gestion des espèces sauvages;
• éliminer et, ultérieurement, prévenir toute exploitation ou occupation incompatible avec les objectifs de la
désignation;
• offrir aux communautés vivant il l’intérieur de l’aire des avantages compatibles avec les autres objectifs de
gestion.
CATÉGORIE V Paysage terrestre ou marin protégé: aire protégée gérée principalement dans le but d’assurer la
conservation de paysages terrestres ou marins et à des fins récréatives
Définition
Zone terrestre, comprenant parfois le littoral et les eaux adjacentes, ou l’interaction entre l’homme et la nature a,
au fil du temps, modelé le paysage aux qualités esthétiques, écologiques et/ou culturelles particulières et
exceptionnelles, et présentant souvent une grande diversité biologique. Préserver l’intégrité de cette interaction
traditionnelle est essentiel à la protection, au maintien et à l’évolution d’une telle aire.
Objectifs de gestion
• maintenir l’interaction harmonieuse de la nature et de la culture, en protégeant le paysage terrestre et/ou
marin et en garantissant le maintien des formes traditionnelles d’occupation du sol et de construction, ainsi
que l’expression des faits socio-culturels;
• encourage les modes de vie et les activités économiques en harmonie avec la nature, ainsi que la préservation
du tissu socio-culturel des communautés concernées;
• maintenir la diversité du paysage et de l’habitat, ainsi que des espèces et écosystèmes associés;
A l’étape de capture
c.-Sur la pauvreté
Composante Impacts négatifs
Économie 1. Diminution de l’emploi en raison de la mécanisation des opérations de pêche.
2. Difficultés pour les pêcheurs à rencontrer les objectifs de rentabilité.
3. Exclusion de groupes spécifiques des bénéfices du programme
4. Perturbation des activités économiques (navigation, tourisme, etc.)
5. Conflits d’usage
Information, 1. Exclusion de groupes spécifiques en raison du manque de connaissances.
formation et 2. Formation non adaptée aux besoins spécifiques des divers groupes (ex: hommes et
communication femmes illettrés, agriculteurs convertis aux activités de la pêche).
Accès aux 1. Pertes de production ou contamination dues à des installations inadéquates
infrastructures et d’entreposage des produits halieutiques.
aux services 2. Faible productivité en raison de l’accès limité aux intrants
Réduction 1. Manque de débouchés pour écouler les produits
volontaire des 2. Faiblesse des prix proposés par les intermédiaires
prises 3. Concurrence des produits carnés locaux ou importés (morceaux de poulet, de porc,
de dinde, etc.)
A l’étape de la transformation/conservation
La transformation/conservation est largement dominée par les femmes, généralement analphabètes, peu
soucieuse de la gestion de l’environnement. Pour la plupart, elles ont hérité cette activité de leurs parents. Ces
activités souffrent d’un réel déficit en matière d’aménagement (absence de sites aménagés), de localisation (en
bordure de mer et généralement à proximité des lieux de débarquement), de conception technique et sanitaire
inadéquate, mais surtout d’infrastructures et d’équipements (ceux-ci sont insuffisants, déficients voire même
absents dans plusieurs cas). Le manquement d’ordre médical et hygiénique, ainsi que l’absence d’installations
sanitaires pour les besoins naturels, constituent aussi des facteurs essentiels de pollution du milieu maritime.
En conséquence, les plages maritimes sont transformées en de véritables poubelles où se rencontrent les déchets
de toutes sortes. Ceux issus des techniques de transformation et les rejets d’effluents en décomposition finissent
généralement dans l’eau de mer, entrainés par les vagues. Il y a donc dégradation de l’environnement marin et
pollution maritime génératrice d’une eutrophisation avancée du milieu. D’un autre côté, le manque de système de
collecte, d’évacuation et de traitement des déchets solides et des eaux usées affecte l’environnement terrestre
Une pratique courante après le débarquement : les gros poissons sont écaillés et dépecés à même le sol
Crédit photos : Félix Junior RONY, novembre 2014
c.-Sur le genre
Composante Impacts négatifs
Division du travail 1. Modification du temps consacré par les enfants et les femmes aux activités de pêche.
(rémunéré ou 2. Augmentation de la charge de travail des femmes en sus des tâches domestiques.
non)
Activités 1. Diminution du revenu des femmes qui ne peuvent plus pratiquer les activités
génératrices traditionnelles de pêche (par exemple la transformation) ou autres.
de revenus 2. Participation limitée des femmes aux bénéfices du programme en raison des barrières
culturelles.
Accès aux et 1. Accès restreint pour les femmes aux produits halieutiques pour la transformation qui
contrôle des est une activité traditionnellement contrôlée par les femmes.
facteurs de 2. Accès inégal à la formation pour les producteurs et productrices.
production 3. Accès limité des femmes aux services offerts aux producteurs.
Au moment de leur capture, le niveau de contamination des poissons dépend de l’environnement et de la qualité
bactériologique de l’eau dans laquelle ils sont pêchés. De nombreux facteurs déterminent la microflore des
poissons. Les plus importants sont la température, la teneur en sel, la proximité des régions de pêche avec des
habitations humaines, la quantité et l’origine de la nourriture consommée par les poissons, ainsi que la méthode
de pêche (Ifremer,2012 ; FAO,2008). Le muscle comestible de poisson est normalement stérile lors de la capture et
les bactéries sont habituellement présentes sur la peau, les branchies et dans le tube digestif.
La flore indigène du milieu aquatique (FI).-C’est l’ensemble de la flore présente dans l’environnement
aquatique. Par exemple : Clostridium botulinum, Vibrio spp. (V.parahaemolyticus notamment),
Plesiomonas spp et Listeria monocytogenes.
La flore non indigène du milieu aquatique.-Elle est d’origine humaine ou provient des animaux terrestres
(FNI). Elle est introduite par la contamination de l’environnement par les déchets souvent domestiques,
par exemple : les Enterobacteriaceae telles que Salmonella spp., Shigella spp. et Escherichia coli
Bactéries d’altération.-Les bactéries d’altération sont des bactéries en général naturellement présentes
dans le milieu naturel et qui vont, suite à leur développement, favoriser l’altération des poissons. Les
principales bactéries d’altération des poissons frais sont, selon l’origine des produits de la pêche :
Pour les poissons sous glace, les principales bactéries d’altération sont :
• Shewanella putrefaciens, typique de l’altération aérobie de nombreux poissons d’eau de mer à l’état réfrigéré;
il produit de la triméthylamine (TMA), de l’hydrogène sulfuré (H2S) et autres bases volatiles (odeur d’œuf
pourri), aussi bien pour les poissons des eaux tempérées que tropicales;
• Pseudomonas spp. (poissons des eaux tropicales). L’altération visible des produits de la pêche qu’elles
engendrent fait qu’ils ne sont pas habituellement consommés.
Pour finir avec cette section, certains poissons sont impropres à la consommation, même s’ils ont été manipulés
correctement. C’est le cas des poissons dont les chairs ont accumulé des ciguatoxines, ceux qui contiennent une
forte teneur en mercure et certaines espèces de tétrodons qui sont naturellement toxiques. Les poissons qui ne
présentent normalement pas de risques sanitaires peuvent contenir des ciguatoxines et du mercure. En règle
générale, dans un groupe de poissons d’une même espèce, les spécimens les plus grands ont plus de chance d’être
ciguatoxiques que les poissons de plus petite taille. Les poissons de plus grande taille sont également susceptibles
de contenir une plus forte teneur en mercure. Il faut vous renseigner auprès de l’agent local chargé des pêches
afin de connaître les risques de ciguatera et de contamination au mercure.
Nous recommandons que le suivi des poissons ciguatoxiques se fasse sur une base statistique avec l’appui des
inspecteurs communaux qui seront embauchés. En plus de permettre une traçabilité des produits, cette mesure
devrait permettre la mise en quarantaine des produits issus de zones à hauts risques ciguatoxiques.
A l’étape de la commercialisation
a. –Sur l’Environnement
Composante Impacts négatifs
Air 1. Emission de gaz à effet de serre due au transport vers les lieux d’écoulement
2. Emission de mauvaises odeurs due à une mauvaise conservation ou à des conditions de
transport déplorables
3. Prolifération de mouches et d’odeurs près des aires de vente.
Eau 1. Formation de biotope favorable au développement de moustiques
Assez souvent lors de la commercialisation la chaîne de froid est rompue, ce qui altère la qualité des produits et
favorise le développement d’agents pathogènes, ci-dessus au marché de La Rochelle/ Crédit photos : Félix Junior
RONY, novembre 2014
L’utilisation sans limite de cet outil extrêmement performant qu’est le DCP a des conséquences négatives sur les
ressources ciblées et non ciblées. En effet, la généralisation de cet engin peut entraîner une grave augmentation
de la mortalité due à la pêche des juvéniles et donc, une surpêche de croissance. Souvent, les DCP sont fabriqués à
Enfin, les objets dérivants tendent à concentrer des espèces particulières ou des individus à certains stades de leur
cycle biologique, ce qui contribue à une exploitation différentielle, néfaste sur le plan biologique (Ifremer, 2012).
Dans les régions de forte dérive, ils peuvent emmener avec eux la faune, qui s’éloigne alors de son aire de
résidence et de ses habitats traditionnels, pour atterrir dans des zones qui lui sont peut-être moins favorables.
Phase capture
Pour satisfaire aux règles d’hygiène, les caisses ou conteneurs ainsi que le petit matériel utilisés pour la
manutention, le transport ou le stockage du poisson, à bord des embarcations comme à terre, doivent être faits
d’un matériau de qualité alimentaire, imperméable, inoxydable, facile à nettoyer et à désinfecter.
a. Sur l’Environnement
c.-Sur le genre
Composante Mesures d’atténuation
Division du travail 1. Établir des règles parmi les pêcheurs pour restreindre le travail des enfants.
(rémunéré ou 2. Fournir des technologies adaptées aux femmes et aux hommes pour réduire le temps
non) consacré aux activités de pêche notamment la transformation.
3. Prévoir des mesures de support pour les femmes de façon à réduire leur charge de travail
liée aux activités domestiques (alphabétisation fonctionnelle, atelier sur la nutrition, etc).
Activités 1. Veiller à ce que les femmes soient directement payées pour leur travail, en évitant tous
génératrices les intermédiaires.
de revenus 2. Donner l’opportunité aux femmes qui sont déjà impliquées dans les activités de pêche de
(argent ou participer au programme et de maintenir et augmenter leur niveau de revenu (argent ou
nature) nature).
3. Sensibiliser les femmes sur les activités de transformation plus rentables.
4. Faciliter l’implication des femmes dans les activités de capture.
Accès aux et 1. Offrir aux femmes déjà impliquées dans les activités de pêche l’opportunité de maintenir
contrôle des leurs activités même si elles ne veulent pas participer au programme.
facteurs de 2. Fournir aux hommes et aux femmes impliquées dans le programme un accès équivalent à
production la formation (bonnes pratiques d’hygiène, maintenance de DCP) et aux services
(entreposage, commercialisation, crédit, etc.).
3. S’assurer que les services de vulgarisation offerts aux hommes et aux femmes tiennent
compte de la spécificité des genres.
4. S’assurer que les femmes ont accès à la chaine de froid pour entreposer les invendus
5. S’assurer que les nouveaux services (incluant le crédit) sont adaptés aux besoins
spécifiques des hommes et des femmes (calendrier de remboursement, taux d’intérêt,
caution, etc.).
la rentabilité économique par la mise sur le marché de produits de bonne qualité et donc de plus grande
valeur;
la protection de la santé publique par l'application stricte des règles d'hygiène;
la préservation des caractéristiques organoleptiques par l'utilisation de techniques de transformation
appropriées;
l'amélioration considérable de la durée de conservation par la stabilisation des produits.
1. S’assurer-vous que chaque membre de l’équipage connaisse tous les dangers propres aux espèces
capturées, ainsi que tous les dangers que peuvent présenter chaque appareil et chaque engin de pêche à
bord.
2. S’assurer que toutes les gaffes, les scies et les pointes sont propres et aiguisés, ainsi que tous les crochets à
poissons et les couteaux.
3. Toujours avoir une pince coupante à bord : dans l’hypothèse où un pêcheur se fait hameçonner, on peut
sectionner l’ardillon et le bout de l’hameçon. Ensuite, il ne faut pas retirer l’hameçon à l’envers mais le faire
coulisser dans le même sens où il est entré. Si le bout de l’hameçon n’a pas traversé la peau, il faut continuer à
le pousser jusqu’à ce qu’il transperce la peau et qu’on puisse le couper. Il ne faut jamais retirer un hameçon
sans avoir d’abord coupé le bout et l’ardillon.
Les bénéfices potentiels de ces réserves en lien avec l’activité « Pêche » sont présentés dans le tableau 11 ci-
dessous.
Une étude relative aux ressources côtières d’Haïti réalisée par l’UNESCO (1998)1 révèle en outre que la surexploitation
des ressources terrestres du pays a provoqué une érosion considérable et une forte sédimentation du littoral
réduisant ainsi la biodiversité marine et des zones côtières. L’utilisation répandue du bois de chauffage pour faire la
cuisine (80% de la production), le manque de protection et la gestion inadéquate des forêts, les mauvaises pratiques
agricoles et l’extrême pauvreté rurale figurent parmi les facteurs favorisant le déboisement. S’il est vrai que des
activités ponctuelles ont une certaine importance sur la réduction de l’érosion hydrique, il n’en demeure pas moins
que, pour inverser la tendance, une vraie politique environnementale doit être élaborée pour adresser les problèmes
nombreux et complexes. Outre le déboisement et les problèmes sociaux en amont qu’il faut combattre, il importe de
s’attaquer à la pollution, l’eutrophisation et la surexploitation des ressources.
Enfin, il ne faut pas négliger ce besoin important de formation dans le domaine de l’aménagement des bassins
versants. La complexité des problèmes à résoudre fait que les responsables et techniciens impliqués dans l’exécution
des interventions doivent posséder un savoir et des savoir-faire qui relèvent de plusieurs disciplines : génie,
agronomie, sciences sociales. La formation paysanne devrait faire une large part aux échanges entre agriculteurs de
différentes régions.
1
UNESCO. 1998. Les côtes d’Haïti, évaluation des ressources et impératifs de gestion – résultat d’un séminaire et des activités de terrain
correspondantes. S.L. : S.N., dossiers régions côtières et petites îles, 2, 39 p.
Félix Junior RONY, MBA, Consultant en Environnement, novembre 2014